DES SÉANCES | L'ACADÉMIE D : Comptes rendus hebdomadaires des séances de idémie se composent des extraits des travaux de ses Membres et de l'analyse des Mémoires ou Notes ésentés par des savants étrangers à l’Académie. que cahier ou numéro des Comptes rendus a es ou 6 feuilles en moyenne. numéros composent un volume. | deux volumes par année. 4%, — Impressions des travaux de l’Academue. es traits des Mémoires présentés par un Membre Associé étranger de l’Académie comprennent 6 pages par numéro. : de l’Académie ne peut donner aux nications verbales ne sont mentionnées ptes rendus, qu autant qu une rédaction 'om ptes rendus, on ne reprodmt pas les ons verbales qui s'élèvent dans le sein de | ai p endant, si les Membres qui y ont é nt A il en soit fait mention, Fute dor ADOPTÉ DANS LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 1875. “Les Sivan aan à i Phesotits ente leurs a e désire Mém déposer au nes r tard le ras = re s 5>. Les Programmes des prix proposés par l'Acad sont imprimés dans les Comptes rendus, mais es ports relatifs aux prix décernés ne le sont qu'as que l’Académie l'aura décidé. | Les Notices ou Discours prononcés en blique ne font pas partie des Comptes rendus. ARTICLE 2. — Impression des travaux des $ étrangers à l Académie. Les Mémoires lus ou présentés par des pers qui ne sont pas Membres ou Correspondants de démie peuvent être l’objet d’une analyse ou sumé qui ne dépasse pas 3 pages. Les Membres qui présentent ces Mémoi tenus de les rédurre au nombre de pages Membre qui fait la présentation est toujours mais les Secrétaires ont le droit de réduire cet autant qu'ils le jugent convenable, comme ils D pour les articles ordinaires de la correspone cielle de l’Académie. ARTICLE 3- Le bon à tirer de chaque Membre pie en l'imprimerie le mercredi au soir, 0U, ù jeudi à 10 heures du matin; le titre seul du Mémoire estinséré dans le C0 actuel, et l'extrait est renvoyé au Compte vant et mis à la fin du cahier. ARTICLE 4. — planches et tirage ap 4 n’ont pas de per” s articles est aux" que pour Je Gouver Les Comptes rendus Le tirage à part de teurs; il n’y a d exception Jes Instructions demandés par ARTICLE b : la Commission: ; Co Tous les six mois, ituation un Rapport sur da Si e. l'impression de chaque volume i Les Secrétaires sont os "ges sent dorer 'Antrement la L COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 4 AVRIL 1898, PRÉSIDENCE DE M. WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. » a A , " s . A : M. le Présinexr annonce à l’Académie que, en raison des fêtes de Pà , ; : ; ques, la Séance du lundi tr avril sera remise au mardi 12. ARITHMÉTIQUE. — Sur un point de doctrine dans la théorie des formes quadratiques. Note de M. DE Joxquières. « La méthode employée dans ma Communication du 21 mars ('), bien quen très grand e partie due à Gauss, n’est: pas (comme on a pu le voir)’ 1 FE i ©} Voir Comptes rendus, t. CXXVI, p. 863. Il faut y faire la correction suivante : » au lieu de : compris entre yD et VD — 16, lisez : R i a a] =ən(2n +1). Ces résultats sont les mémes que ceux fournis par la méthode mixte; mais ils ont exigé le calcul de sept coefficients de plus. = s. . . vs þ 4 avec » Les mêmes remarques, démonstrations et identités se présentent, ; 3 . moindres des cinq problèmes de ma Note du 21 mars, réservant cette qualification p u valeurs de x et y à celles z, yı qui viennent ensuite et correspondent à £, mA Le 4 r (') Remarquez que tous les à de ce Tableau sont les mêmes, sauf le dernier, q 8 du Tableau précédent, sauf les deux derniers. - ( 997 ) de simples nuances, dans les problèmes dont ma Note du 21 mars donne la solution. Dans la méthode de Gauss, le nombre total des réduites est alors inférieur de quatre unités à celui des réduites de ma méthode. Mais comme il y faut calculer tous les 8 et les à, si l’on veut résoudre complètement le problème par la détermination de x et de y, il s'ensuit qu'au point de vue de la simplicité des opérations l'avantage reste encore à la méthode mixte, qui fait concourir vers un même but le procédé de Lagrange et celui de Gauss, dans ce genre particulier de questions au delà duquel je ne me per- mettrai de porter ni la discussion, ni la comparaison. » PHYSIQUE. — Contribution à l'étude du phénomène de Zeeman. Note de MM. Henri Becquerez et H. DESLANDRES. « L'un de nous a déjà entretenu l’Académie de l'important phénomène découvert, i! y a plus d’un an, par MM. Lorentz et Zeeman, phénomène qui manifeste l'influence d’un champ magnétique sur les périodes.vibra- toires des radiations émises par les vapeurs incandescentes. En particu- lier, lorsqu'on dispose une source lumineuse dans un champ magnélique, et qu'on étudie son spectre dans une direction normale au champ, M. Zeeman a reconnu que certaines vibrations simples se décomposaient en un triplet dont les composantes extrêmes étaient polarisées rectiligne- ment dans un plan parallèle aux lignes de force et la composante centrale Polarisée dans un plan perpendiculaire. » Plus tard, MM. Cornu et Michelson ont montré, chacun de leur côté, qos le phénomène était plus complexe. M. Cornu a trouvé que la raie médiane devient souvent double, l’écartement des raies de ce doublet éta i a ,r É nt environ 2? €n appelant a l'écartement des raies extrêmes du doublet Do ému au Ds magnétique. M. Michelson a été plus il a conclu, des TE d eu HT MPIO de re État cune des trois T 4 He Fe ilité des anneaux d interférence, qie cha- même un triplet d t i wp et observé par M. Zeeman devait être elle plan, Le À ds is trois composantes, polarisées dans le même Comme un AT R tes Intensités très différentes, et apparaitre soit » SOIL comme une raie simple. L’écartement de deux composantes voisines de ce triplet secondaire serait S pour le groupe pola- risé perpendi t 4 | Perpendiculairement au champ magnétique, et 7 ou quelquefois r- pour 4 ( 998 ) - le groupe polarisé parallèlement au champ, a ayant la même signification que ci-dessus. » Le mode de division des raies, indiqué par M. Michelson comme élant le plus général, comprend en particulier le cas signalé par M. Cornu; d'après ces observations, l'allure générale du phénomène découvert par M. Zeeman serait la même et les raies polarisées parallèlement au champ magnétique. comprendraient toujours entre elles les raies polarisées per- pendiculairement. » Dans les recherches que nous avons entreprises, nous avons reconnu un mode de division qui ne rentre pas dans les catégories énumérées par M. Michelson; contrairement à ce qui a été observé jusqu'ici, une raie peut se diviser de manière que les composantes polarisées perpendicu- lairement au champ comprennent le groupe polarisé parallèlement. Ce phénomène d’inversion des modes de division que l’on rencontre le plus généralement nous à paru assez important pour être signalé dès main- tenant. » L'appareil que nous avons employé est un spectroscope photogra- phique à réseau plan de Rowland (0°, 05 x 0,08), qui récevait les radia- tions dans une direction perpendiculaire au champ magnétique, et dont on a pu utiliser le spectre du quatrième ordre. La source lumineuse était une élincelle électrique éclatant entre les pôles d’un électro-aimant, et dont l’image était projetée sur la fente du spectroscope, au travers d'un rhomboëdre de spath; on avait ainsi deux images de l'étincelle super- posées et polarisées dans les deux plans principaux du champ magné- tique. » Le plus souvent, l'observation a été faite par la Photographie, de Lies que la même épreuve a présenté toutes les circonstances du phénomene pour un grand nombre de raies obtenues simultanément dans les mêmes conditions. » Parmi les spectres des divers métaux que nous avons étudiés, NO” citerons le spectre du fer, particulièrement intéressant à cause des aee fines et nombreuses qu'il présente dans les régions visible et ultra-vio e i En attendant la publication des mesures micrométriques u clichés 7 nous avons obtenus, nous signalerons aujourd’hui, à titre d exemple; 38 petite portion du spectre du fer entre les longueurs d'onde z . S et 0,382, qui est particulièrement curieuse par les variauions qui ° trouvent réunies. k RS PAR lim les diffé- » Le Tableau suivant donne en dix-millionrèmes de millimètre ( 999 ) rences de longueur d’onde correspondant aux dédoublements mesurés sur | une même épreuve, pour quelques-unes des nombreuses raies photogra- pre Dans le champ magnétique (!), différence de longueur d’onde des raies polarisées Longueurs d'onde des raies perpendiculairement parallèlement en dehors du champ magnétique. au champ. au champ. 3872,61 0,207 0,383 3865,65 0,368 o 3860,03 o 0,369 3858, 4o (nickel) o 0,293 3 3856,49 o 0,399 3850, 10 0 o 3841,19 o 0,184 | 3840,58 o 0,159 i 3834,37 o 0,230 3824,58 o 0,360 Raie L 3820,64 o 0,287 » La figure ci-contre donne une idée de l'aspect que prend dans le champ magnétique cette région particulièrement intéressante du spectre du fer, 3872, 61 386565 386003 385010 En dehors du champ Magnétique. Polarisation Dans perpendiculaire le champ au Champ. Magnétique. Polarisation | | ä a rallèle u champ. Chem) 385649 ait dans cette région une raie LEE 385010) qui n’est pas S que d’autres présentent, à des degrés différents, le phé- FE ê par M. Zeeman; une raie (à = 3872,61) montre un qua- i et comme dans les cas étudiés par M. Cornu; mais nous appelons ut Particulièrement attention sur la raie (X 2 3865,65). Cette raie se O ue () Un appareil plus multiples Certaines rai intervalle des rences observée C. R. » On reconn dédoublée alor nomène obsery puissant permettrait vraisemblablement de reconnaître comme es que nous notons ici comme sopis, Has por co Pr Composantes serait au plus égal à o4,00001. Quelques-unes des diffé- S pour des raies de la même région paraissent dans un rapport simple. » 1898, ver Semestre, (T. CXXVI, Ne 14.) i ( 1000 ) divise en un triplet, mais, à l'inverse des autres raies, elle présente un dé- doublement notable dans le spectre polarisé perpendiculairement au champ ct apparaît comme à peine élargie (d’une quantité inférieure à 0,00001) dans le spectre polarisé parallèlement au champ. 5 Dans le même champ magnétique la différence des Jongueurs d'onde des composantes extrêmes du quadruplet D, = 5896,16) était Aha 0;788. » Les anomalies que nous yenons de signaler nous montrent que l'in- fluence magnétique met en évidence des différences jusqu'alors inconnues entre les raies d'un même spectre, et ouvre ainsi un monde nouveau de faits qui intéresse la Physique, la Chimie el même l’Astronomie. Ce phéno- mène peut, en particulier, fournir des distinctions importantes entre les raies d’un même corps ou de corps différents, et déceler des groupes na- turels de raies vainement recherchés jusqu'ici dans un certain nombre de spectres. » A l'appui de cette opinion nous citerons le fait suivant. La bande (A = 388) du carbone a été photographiée par nous sous l'influence du champ magnétique. Celte bande, qui se retrouve dans le Soleil et dans les comèles, est remarquable, comme on sait, par la succession régulière ce ses raies et par leur grand nombre. Or ces raies n’ont montré aucun dé- doublement ou élargissement sensible, alors que les raies du calcium, pho- lographiées avec la même source, sur la même plaque, offrent très nelle- ment la division habituelle. Cette observalion peut être rapprochée du résullat négatif obtenu par M. Zeeman avec le spectre d'absorption de la vapeur d’iode. Il convient toutefois d'étudier d’autres spectres de bandes avant de conclure à une loi générale et à un nouveau caractère distinctif des spectres de bandes et des spectres de lignes qui, comme on le sait, présentent des lois différentes de la répartition desraies. » Nous ajouterons encore que, dans la région ultra-violette yo : à = 04,310, nous n'avons pu obtenir que des dédoublements à peine sen plus haut, on ne reconnaisse la longueur d'onde, 1l les grandes s déjà par isine de sibles, et bien que, dans la région étudiée e Pany aucune loi simple entre le dédoublement et semble que l'effet général soit notablement plus grand pour ent aux idées publiée que M. Zeeman n’a pu ot et que, dans js dédouble- longueurs que pour les petites, conformêm l'un de nous. Il convient aussi de rappeler Server de dédoublement de raies dans le voisinage de =330, le Tableau des expériences de M. Michelson, les plus gran ments correspondent aux rayons rouges. E D ( 1001 ) » Les anomalies complexes que nous venons de signaler et, en particu- lier, le phénomène nouveau d’inversion que nous avons observé, loin de diminuer l'importance du phénomène découvert par M. Zeeman, nous montrent au contraire comment l'influence maunétique affecte les mouve- ments intimes de la matière, et révèlent des effets dont l'intérêt s’accroit avec les horizons nouveaux qu'ils font entrevoir ('). » PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. — Mouvements de la Sensitive développée dans l’eau. Note de M. Gasrox Bonnrer. | « J'ai réussi à cultiver des Sensitives (Mimosa pudica) complètement immergées dans l’eau, soit à partir d’un certain développement dans l'air, soit même à partir de la graine. L'eau élait constamment aérée et toujours renouvelée. » Les pieds de Sensitives, obtenus dans ces conditions, présentent, aux points de vue de la struclure, de la position des pélioles et des folioles, des mouvements de sommeil, des mouvements dus aux anesthésiques et des mouvements provoqués, plusieurs différences avec ce qui se produit dans les conditions normales, et qu'il me parait intéressant de signaler. ` > l. Position des Jeuilles et des folioles à l’état de veille. — De nombreux Pieds de Sensitives , de développement comparable, SARA ENS ARE feuilles entièremen t formées, étaient placés à la mème température, dans les mêmes Conditions d'éclairement, à la lumière diffuse, les uns dans l'air et s’élant développés dans Plètement d “ » 1° celle de l'air, les autres dans l’eau et ayant poussé com- t dans l'eau, depuis leur germination : Si l'on compare ja position des feuilles développées dans Pair à s feuilles développées dans l’eau, on constate d'abord de hole primaire est toujours plus redressé dans l’eau. » À 10° du matin et à la température de 21°, l'angle que fait ce pétiole avec la partie inférieure de la tige est : Pour la feuille dév - Pour la feuille dé » L na. eloppée dans l'air... …. 125° veloppée dans leau....... 156° Prr à 4 o . % Dte . is ngle de la direction moyenne des pétioles secondaires avec le pé- air. a z A { Nous SL . - ï Se Avons été obligeamment aidés dans ces expériences par M. Matout. ( 1002 ) tiole primaire, compté en dessous, présente une différence encore plus grande : Pour la feuille développée dans l’air........ 130 - Pour la feuille développée dans l’eau....,... 260° différence. 130° » L'angle des folioles avec le pétiole secondaire ne diffère pas beau- coup. » Il en résulte, pour la plante développée dans l’eau, un aspect tout autre, les feuilles ayant alors leurs pétioles principaux dressés et leurs pétioles secondaires redressés presque à angle droit sur le pétiole com- mun. » 2° Une des causes qui produisent ce changement de position des feuilles, dans l’eau, est la différence de densité entre les tissus de la plante chargés de gaz et la densité de l’eau. En effet, si l'on immerge une Sensi- tive développée dans l'air, on voit ses pétioles se redresser presque autant que pour la Sensitive développée dans l’eau. » Une autre manière de prouver ce fait consiste à retourner de bas en haut dans l’eau, une Sensitive qui a formé ses feuilles dans l’eau. Les feuilles déjà développées se redressent autant que le leur permet l'élasticité des renflements moteurs et les nouvelles feuilles s’y épanouissent de façon à faire avec la verticale un angle de 130° à 155°. » Comme comparaison, on peut retourner de haut en bas, dans l'air, un pied de Sensitive développé dans Pair, et lorsqu'on vient d'opérer le re- tournement, l'angle du pétiole primaire avec la tige n'est pas sensiblement modifié. » II. Mouvements dus aux variations du jour et de la nuit. — Les pieds de Sensilives précédents, les uns développés dans l'air, les autres complè- tement développés dans l’eau, ont été observés pendant des Jones el aps nuits consécutifs, dans les mêmes conditions de température, decine ment et d’obscurité successives. » 1° D'une manière générale, les Sensitives développées maintenues dans l’eau, ont donné à leurs folioles la position heure à une heure et demie aprés les Sensitives normales; € endormies une heure à une heure et demie avant les mêm développées dans Vair. » Le temps de veille est donc moindre que pour les pla poussé dans l'air. dans l’eau, et de veille une telles se sont es Sensitives ntes qui ont ( 1003 ) » 2° Pour déterminer si ces changements sont dus directement au milieu aquatique, ou bien s'ils sont dus à la différence de structuré des renflements moteurs formés dans l’eau ou formés dans l'air, j'ai fait les expériences suivantes : » Des pieds de Sensilives qui s'étaient entièrement développés dans l'eau ont été mis dans l’air et observés pendant des jours successifs dans les mêmes conditions que des Sensitives semblables développées dans l'air. Ces Sensitives ont pris leur position de sommeil et de veille, comme si elles étaient restées dans l’eau. Elles se sont réveillées environ une heure à une heure et demie après les Sensitives normales et se sont endormies une heure à une heure et demie avant. Ce n’est donc pas l'influence immé- diate du milieu, mais l'organisation spéciale acquise pendant leur déve- loppement par leurs renflements moteurs, qui produit cette différence. » Réciproquement, des pieds de Seusitives développés dans l'air ont été immergés dans de l’eau maintenue à la même température que Pair; elles se sont réveillées et endormies sensiblement en même temps que les pieds développés dans l'air et laissés dans l'air. Ces expériences confirment donc les précédentes. | 3 L’amplitude de ces mouvements est aussi très différente pour les Sensitives qui ont crû dans l’eau et pour celles qui ont poussé dans l'air et qui sont laissées dans ces deux milieux. » Ainsi, la différence maximum entre la position de veille et celle de sommeil du pétiole primaire est, en moyenne : Dans l'air et pour les feuilles développées dans l’air..... 550 de différence. Dans l’eau et pour les feuilles développées dans l’eau... 22° de différence. . » Ceci s'explique en grande partie par l’action du milieu qui tend tou- Jours à redresser les feuilles dans l’eau; mais l'amplitude moindre du Mouvement ést due aussi à la structure moins différenciée des renfle- e moteurs qui se sont formés sous l'eau. En effet, les Sensitives a ae l'eau et mises dans lair ont toujours un mouvement d'une “Rent Ft re, en passant de la veille au sommeil, que es Sensitives vient dal a une Sensitive développée dans l'air eue amplitude plus S dans l'eau a des mouvements de somaa d’une à ae rande que ceux de la Sensitive qaa crû dans l’eau. Jouter que, pour les feuilles développées dans l’eau, la posi- tion d . e so ; f ; ie mmeil dans l’eau est moins accentuée aussi pour les pétioles { 1004 ) secondaires qui se rapprochent moins entre eux, et pour les folioles qui ne s'appliquent pas exactement les unes sur les autres. » III. Mouvements dus aux anesthésiques. — Il est difficile de comparer les mouvements des feuilles de Sensitives dans l'air renfermant une certaine proportion d'un anesthésique, de chloroforme par exemple, et de Sensi- tives complètement développées dans l'eau, puis placées dans de l'eau chloroformée, assez peu pour ne pas supprimer les mouvements de som- meil, mais ayant assez d’anesthésique pour supprimer les mouvements spontanés. : » Ce que je puis dire, c’est que les Sensitives développées dans l'eau prennent la position de sommeil dans de l'eau chloroformée et que les dif- férences d’angles, avec les Sensitives normales exposées aux vapeurs de chloroforme, sont analogues à celles que je viens de citer pour la position de sommeil. ; . » IV. Mouvements provoqués par le contaci. — On sait que dans une Sensitive normale les mouvements provoqués par le contact diffèrent beaucoup des mouvements de sommeil, soit par leur nature, soit par la ma- nière dont ils peuvent se transmettre d'une feuille à l'autre. » Dans ces mouvements, le pétiole primaire s'abaisse beaucoup pins encore que dans la position de sommeil et ne fait plus avec la partie infé- rieure de la tige qu’un angle de 30° à 45°, tandis que les pétioles soei daires sont placés presque dans le même plan que le pétiole commun; quant aux folioles, elles se redressent et s'appliquent les unes contre les autres comme dans la position de sommeil. : » 1° Paul Bert a déjà constaté que les mouvements provoques s pui duisent lorsqu’on immerge dans l’eau unes itive dével éedansl air ( ) mais je parle ici de ces mouvements chez les Sensitives qui Ont effectué tout leur développement dans l'eau. ai » Celles-ci sont sensibles à l'irritation, mais moins que les Sensitives normales, soit qu’on les maintienne dans l’eau, soit qu'on les mette | gti imai indre dans l'air. L'amplitude du mouvement du pétiole primaire est moin : , sés et le mouvement des les pélioles secondaires restent en partie redres folioles n’est pas complet. (1) Pavut Bent, Journal d’ Anatomie et de Physiologie, P- 226; 1872: ( 1005 ) » 2° Si l’on rétourne de bas en haut, dans l’eau, une Sensitive dévelop- pée dans l’eau, les mouvements provoqués ont une amplitude plus grande que dans la position ordinaire. Au contraire, si l’on retourne de bas en haut, dans l'air, une Sensilive développée dans l'air, les mouvements pro- voqués ont une amplitude moins grande que ceux d’une Sensitive normale. » Cela s'explique très facilement car, dans le premier cas, la poussée agit sur la Sensitive retournée dans le sens du mouvement provoqué et, dans le second cas, la pesanteur agit en sens contraire. »i Cette dernière expérience, qui consiste simplement à provoquer le mouvement des feuilles sur une Sensitive ordinaire retournée dans l'air, de bas en haut, est particulièrement instructive au sujet de la puissance relative des divers renflements moteurs d’une même feuille. En effet, si l’on provoque le mouvement d'une feuille chez la Sensitive retournée, on voit le pétiole primaire se redresser par rapport à un plan horizontal et les pétioles secondaires s’abaisser, au contraire, prenant sensiblement, par rapport à un plan horizontal, la même position absolue que si la plante n'était pas retournée. Cela prouve que, par rapport aux poids qu'ils sou- lèvent, le renflement moteur du pétiole commun a beaucoup plus d'action que les renflements moteurs des pétioles secondaires qui parviennent à peine à lutler contre l'influence de la pesanteur. ina 3° Si l’on étudie, enfin, la transmissibilité de l'excitation d'une feuille à l'autre de la même plante, on constate que la vitesse de transmission est beaucoup moindre chez les Sensitives développées dans l'eau que chez les Sensilives normales, qu'elles soient les unes ou les autres placées dans l'air ou dans l’eau. » Cette différence est donc encore due aux modifications de structure des deux plantes, et surtout aux modifications des tissus conducteurs, car, Comme Dutrochet l’a prouvé le premier, la transmission se fait seulement Par les tissus vasculaires. : O RTE : la str SCG des Sensilives développées dans l'eau. de Présentent des ne 5 . se e A ee FE plantes ses on e i FAUNE qui sont analogues à celles de toutes les Fa o croître en les naimieñmnt immergées, mais il est à koi Roue Saranga et les parenchymes sont à peine altérés par le mi- , tandis que les parties vasculaires et les gaines de fibres qui » paS sont profondément modifiées. FRERES. 7x Les tiges qui se sont développées dans l'eau ont leur écorce les e ( 1006 ) un peu plus grande par rapport au cylindre central, mais la modification principale se produit dans les fibres qui ne forment plus un anneau con- tinu, qui sont moins nombreuses, moins lignifiées et beaucoup moins épaisses. Les vaisseaux sont moins nombreux, moins lignifés et de plus petit calibre. | » 2° Périoles. — Le pétiole commun adulte, dans des régions compa- rables, présente, lorsqu'il s’est développé dans l'eau, les changements sui- vants : ses lacunes aérifères sont un peu plus développées, mais le tissu cortical est très analogue à celui des Sensitives normales. L'anneau de fibres qui entoure la partie centrale est discontinu au lieu d’être continu; les fibres y sont beaucoup moins épaisses et très peu lignifiées. Les vaisseaux du bois sont moins nombreux, plus isolés, non réunis entre eux par des cellules épaissies. Les deux cordons vasculaires latéraux ont aussi des arcs de fibres notablement moins épaissies et moins lignifiées. » 3° Folioles. — Le parenchyme en palissade des folioles a des cellules beaucoup moins allongées et les vaisseaux et les fibres des nervures sont très peu différenciés. | | =» 4° Renflements moteurs. — Le renflement moteur, placé à la base du pétiole commun, présente, dans sa partie fibreuse et vasculaire, de très grandes différences avec celui de la Sensitive normale, tandis qu'il nya aucune modification sensible dans les autres termes de ce renflement. C'est là un point très important à considérer au point de vue des expériences précédentes. » La partie centrale, qui comprend les fibres et les v ; coup moins développée; la lignification y est bien plus faible, les Caaan sont moins nombreux et la moelle, au lieu d'être constituée entièrement par du sclérenchyme, est formée de cellules parenchymateuses. Des coupes longitudinales font voir que tous ces éléments sont toujours moins allongés que dans le renflement normal. » Les autres renflements montrent seulement logues. aisseaux, est beau- des modifications ana- r > å AE on- » VI. Conclusions. — On peut déduire de tout ce qui précède les € clusions suivantes : » 1° Les Sensitives enticrement développées dans l cette immersion continue et complète, des mouvements a sommeil ct des mouvements d’irritätion. le moins » 2° Ces Sensilives qui se sont formées sous l'e 7 eau présentent, malgre lternatifs de veille et de au oni un temps de vei PE OU ee MR OMR AE ne PTE a ( 1007 ) long que les Sensitives normales, les unes ou les autres étant placées dans l'air ou dans l’eau. » L'amplitude des mouvements de sommeil et de veille est moindre ; la trans- missibilité se fait avec une vitesse plus petite. | » 3° Les Sensitives entièrement développées dans l’eau ne présentent de mo- difications importantes de leurs tissus que pour les fibres et les vaisseaux, et, en particulier, dans les renflements moteurs. » Or, les expériences citées Prouvent que le changement dans les mouvements est dû à la modification de la structure. On peut donc en déduire que, dans les renflements moteurs, c'est la partie fibreuse et vasculaire qui joue le rôle Principal dans tous les mouvements de la Sensitive, ainsi que dans la transmis- sion de ces mouvements. » M. Maurice Lévy présente la première Partie des Leçons qu'il a pro- fessées au Collège de France, en 1 893-1894 : Sur la théorie des Marées. NOMINATIONS. , [4 . 4 x . . t ; . » L'Académie procède, par la voie du scrutin, à la nomination de Com- Missions de prix chargées de juger les concours de 1808. | | Le dépouillement des scrutins donne les résultats suivants : Prix Francœur. — MM. Darboux, Hermite, J. Bertrand, Poincaré, Pi- card, Prix Poncelet. — MM. Hermite, J. Bertrand, Darboux, Poincaré, Sar- rau. Prix extraordinaire. — MM. de Bussy, Guyou, de Jonquières, Sarrau, Bouquet de la Grye. l ; se Montyon (Mécanique). — MM. Maurice Lévy, Boussinesq, Sarrau, Æauté, Sebert. Pri ; ' næ Plumey. — MM. de Bussy, Sarrau, Guyou, Maurice Lévy, Deprez. Pri : i nx Lalande (Astronomie), — MM. Faye, Wolf, Læwy, Callandreau, anssen, C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, Ne 14.) e ( 1008 ) Prix Valz (Astronomie). — MM. Lœwy, Faye, Callandreau, Wolf, Jans- sen. Prix Montyon (Statistique). — MM. Haton de la Goupillière, de Jon- quières, J. Bertrand, de Freycinet, Rouché, Brouardel. Prix Jecker (Chimie organique). — MM. Friedel, Troost, Arm. Gautier, Moissan, Grimaux, Ditte. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. ; MÉCANIQUE. — Sur la déformation des pièces comprimees et la stabilité des grandes charpentes. Mémoire de M. A. Béraro, présenté par M. Maurice Lévy. (Extrait par l'auteur.) (Commissaires : MM. Maurice Lévy, Sarrau, Léauté.) « C’est un fait connu què les poutres de pont périssent généralement, non par flexion simple s’opérant dans le plan même de la poutre, mais bien plutôt par suite’d’un gauchissement dans lequel les semelles com- primées fléchissent perpendiculairement à ce plan. » ILest facile de voir que les parties comprimées des semelles se trouvent dans la situation d’une pièce chargée debout, qui reste droite tant que la charge ne dépasse pas une certaine limite, mais qui fléchit ou, plus exact- tement, qui peut fléchir quand cette limite est dépassée. » Les poutres de pont présentent ainsi un genre particulier d contre lequel il est essentiel de se mettre en garde. » Or les théories actuelles ne fournissent d'indications à cet égard que dans le cas simple dont nous venons de parler, si bien que les seuls 0u- vrages dont la stabilité puisse être assurée en toute certitude sont les sys- tèmes articulés si justement préconisés par M. Maurice Lévy- » Il importe dès lors de combler cette lacune dont les mg d’ailleurs depuis longtemps avertis par l'impossibilité où ils se trouvent de décider si le gauchissement est ou non à redouter et de calculer, le cas échéant, le contreventement destiné à le prévenir. » Une étude théorique est même d'autant plus nécessaire; dans o sa que les épreuves de réception peuvent ne pas mettre en évidence l'ins bilité particulière dont il s’agit. » En effet, même quand cette instabilité est réelle, instabilité énieurs sont l'ouvrage, calculé ( 1009 ) comme il l’est d'habitude, est en état de résister à toutes les charges prévues tant que les hypothèses qui ont servi de base au calcul se trouvent satisfaites; et c'est seulement quand des circonstances particulières ont provoqué un commencement de déformation des parties instables que cette instabilité peut apparaître. » En considérant les semelles comprimées comme des pièces isolées, le problème revient, en définitive, à étudier les conditions de flexion d’une pièce soumise, dans sa longueur, à des efforts de compression variables d'un point à un autre, et qui se trouve en même temps soutenue laléra- lement par des actions élastiques qui tendent à s'opposer à sa flexion. » Comme d’un autre côté l’action de l'âme prévient toute flexion des semelles dans le plan de la poutre, il n’y a lieu d'envisager que la flexion de ces pièces dans le plan perpendiculaire, ce qui ramène le problème à une question de flexion plane. » Abordée par la méthode ordinaire, la question, même réduite à ces termes, serait cependant presque impossible à résoudre ; mais on arrive, comme nous le montrons dans le présent Travail, à obtenir des indications largement suffisantes pour la pratique, en renversant en quelque sorte le problème et en remontant à l'expression même du travail de déformation qui indique la manière dont varie le travail des diverses forces quand la pièce subit une déformation donnée. | » Parmi les résultats qui se dégagent de cette étude, les plus simples sont les suivants : & 1° Dans une pièce comprimée à la manière de la semelle supérieure d’une poutre de longueur L, chargée d’an poids uniformément réparti et non soutenue latéralement, la flexion est à redouter si la compression Maxima atteint la limite » o 2 . ARR 3 . 2° Si, au contraire, la pièce est soutenue latéralement par des actions él i L r , t , astiques telles qu un écartement y d’un élément ds engendre une force ds i í , ; i ; i gyds, la compression Maxima, à partir de laquelle la flexion est à craindre, a pour valeur x è à EI EE à si gl 2N < 100 F7 et y z (gL? -+ 2N) si gL? + 2N > 1007 ( 1010 ) » Ces dernières formules donnent le moyen de fixer la raideur que doit présenter le contreventement pour assurer la stabilité de la pièce quand sa raideur propre ne suffit plus à prévenir la flexion. » Au degré de précision que comportent des calculs de ce genre, l'em- ploi des seules formules qui précèdent pourrait même déjà suffire à guider les ingénieurs et leur permettrait, dans la plupart des cas, d'établir d’une manière rationnelle les contreventements nécessaires. » Mais la considération du travail de déformation que nous utilisons n'est pas limitée aux cas spéciaux que nous venons d'indiquer; cette mé- thode si féconde s'applique à un ouvrage quelconque et nous montrons qu’elle n’exige pas en général des calculs très laborieux. » On est, en effet, presque toujours fixé d'avance sur la nature des dé- formations qui peuvent entraîner la ruine d’un ouvrage donné et la ques- tion se réduit à vérifier si ces déformations sont ou non à redouter. Il suffit dès lors, pour la trancher, de former l'expression du travail corres- pondant à ces déformations et de voir si ce travail est positif ou négatif. » Si le travail correspondant à la déformation considérée est négatif, il faut une dépense d’énergie pour la provoquer, et si des circonstances acci- dentelles l’ont produite, elle tendra elle-même à disparaitre; cette dé- formation ne sera donc pas à craindre. Si, au contraire, Ce travail est positif, la déformation ne pourra être détruite qu’au prix d’une dépense d'énergie et le plus souvent elle aura tendance à augmenter une fois pro- duite. ; » Or, l'évaluation de ces travaux peut toujours partant du tracé graphique qui représente la déforma forts dépendent uniquement de la quantité qui repré en chaque point, soit que, plus généralement, ils dépendent, dérivées de cette quantité. » se faire aisément en tion, soit que les ef- sente la déformation en outre, des LA M. L. Lacanne soumet au jugement de l’Académie divers appareils électriques dont il donne la description et l'emploi. (Commissaires . MM. Cornu, Mascart, Violle.) M. OEcusxer pe Coninvcr adresse une réclamation de priorité relative à ses recherches sur le rachitisme. ; (Renvoyé à une Commission composée de MM. Bouchard, À. Gautier et Potain.) (rour ) CORRESPONDANCE. M. le Mixisrre ne L'ENsrRuCTION PUBLIQUE invite les Membres de l’Aca- démie à assister, le samedi 16 avril, à 2°, à la réunion générale de clôture des séances du Congrès des Sociétés savantes. M. ne Jonquières offre à l’Académie, en la priant de la conserver dans ses Archives, la Lettre autographe de Gauss dont il avait communiqué le texte dans la séance du 13 avril 1896. GÉOMÉTRIE. — Sur les congruences qu sont de plusieurs manières des congruences K. Note de M. C. Guicuar», présentée par M. Darboux. « J'ai appelé congruence K une congruence conjuguée à un réseau C; j'ai montré qu’une telle congruence est applicable sur une congruence de l'espace à cinq dimensions (voir ma précédente Note). Je vais chercher, ici, s'il est possible que cette congruence soit applicable sur deux con- gruences distinctes de l’espace à cinq dimensions. » Les plans focaux d’une congruence K sont définis par les équations (1) |:aX, +eX,+gX,+k=0, a EX, + fX, + kX, +l=0, où l’on a | da _, ð h Lb w aA "i (2) T m, Jy —/M, J= km, D = im, 1e: of ðk l du = a, Su — en, Ja = gnh, Ja = An, où a : à = á 4 © 6 8: 0, f,Æ, m, n sont les rotations d'un déterminant orthogonal à anq lignes. . > Si cette con ș Pace à cinq oncti Ctions d',e!, gruence K èst applicable sur une autre congruence de dimensions, il faudra qu’il existe un nouveau système de Les fonctions a rA sk, E jouant le même rôle que les précédentes. h multipliées z : & < sont SR he égales aux Rp re a, 2. “i. fonctions X Pi x même facteur; de même les fonctions b’, f‘, k', l aux © multipliées par une autre facteur. A cause des rela- ( 113 ) tions (2), le premier facteur doit être une fonction de u, le second une fonction de #. On aura donc a = aU, e — eU, g= LU: DV. Erd E Ek Y » On en déduira 45B paN BREST A "onpi » Écrivons que les relations g o ab + ef +g ar e +ou 20; (3) 7 pes ðn! ee lovrer+er+ A sont satisfaites. La seconde peut s’écrire on - 1 y U’ (4) ab + ef + gk + a MT CD » En retranchant (3) et (4), on trouve om I 1 on I 1 4 5 j= O Rp —i)+ imya + De (GE — 1)+ nc » Laissons de côté ici le cas où l’une des fonctions U ou V se réduit à l’unité; la relation (5) peut s'écrire x r Vi~ (6) - b = n Sia == 0 + y Qu ; aa » On sait qu’on peut remplacer les fonctions U et V par les fonction U, et V, telles que mi=i(u 1) Liz a( gs 1) æ étant une constante. Donc : i oj » Si une con gruence est K de deux façons, elle l’est d’une infinite. » La relation (6) permet de poser C 1939 ) a (77 _ t) du? + b? (y: Le 1) de est le ds? d’un plan. Le réseau de l’espace à cinq dimensions a? du? + b? dy? est associé à un réseau plan. Donc : » La recherche des congruences plusieurs fois K est identique au problème de Ribaucour dans l’espace à cinq dimensions. » Prenons alors une congruence K, applicable sur une infinité de con- gruences K’, K’,.... » Si l’on coupe la congruence K’ par un plan isotrope, le point corres- pondant M de la congruence K décrit un réseau C; les points correspon- dants sur les autres congruences K” décriront aussi des réseaux. Ces ré- seaux peuvent être situés soit dans un plan isotrope, soit dans un plan quelconque, soit enfin être en dehors de tous les plans. Donc : » Tout réseau C d’une congruence plusieurs fois K est : C, C ou C, 2C ou mic. » Inversement : » Toute congruence conjuguée à un réseau C, C est plusieurs fois K. » Considérons un réseau C, 2C. Si le réseau était seulement 2C, il y au- rat une seule congruence K qui lui est con juguée ; si le réseau est en outre C, cette congruence sera K de deux manières; donc : » Tout réseau C, 2C est aussi, d’une infinité de manières, 2C ou 3C. : » Prenons maintenant un réseau C, 3C. A chaque réseau 3C est conjugué i se uences K; ici ces deux congruences seront plusieurs fois K; » To p l , + Cr nb | ` ut réseau C, 3C est d’une infinite de manières 3C. » Lie ] y 77 ; x ie MATHÉMATIQUE. — Nouvelles expressions des éléments d’un système 0 l IR Ro Par les fonctions théta de deux arguments et leur application à Yramique. Note de M. E. Janske, présentée par M. Poincaré. + ian Hu composer un système orthogonal avec deux sys- suis arrivé à Fer n ms la voie ouverte par M. F. Caspary, Je Un Système ST aF en ordinaire de composition en composant » Ce système a n pe systèmes orthogonaux. : Joue un rôle important dans l'étude des problèmes de ( 1014 ) Dynamique. En effet, si l’on y introduit les fonctions thêta de deux argu- ments, on obtient de nouveaux systèmes orthogonaux qui renferment les solutions d’un nouveau groupe de problèmes de Dynamique. De plus, l’origine de ces systèmes porte à généraliser ce célèbre théorème de Jacobi qui permet de décomposer le mouvement d’un corps grave de révolution, suspendu par un point de son axe, en deux mouvements à la Poinsot. > Avant d'établir le nouveau système composé, je vais rappeler d’abord les définitions suivantes que j'ai données dans un Mémoire, inséré au Tome CXVII du Journal de M. L. Fuchs : » Soient jt 29: 4), CP: — (tids j T kardtij + 6s; ds + Lui deij)» i$j F rEs; Co, = ot de H ka deji Pt dtjs + Li dijs» d, Jr Tr 5 —1; 2,3,4;1,4 2, 3, 2,3, 1,43 2 45 9 1s où | 3,1,2,43 93 45 19 2 Cr Hi + +, + Ga Gas les vingt-huit éléments du système orthogonal (ci;). Alors on en peut former les quinze éléments des deux systèmes orthogonaux (amn) et (bn) qu Pile), Palai be, pa(B) (5) (mnt ar Shada 3) au moyen des relations | 4 ES mr 14 Cap, = Cj — =è , Cbi, = L;; dE k; , 24 24 Ci Fi er Er: Ch., = Cij + Lys » ' 34 LE En Ca,, — ei aeaa! E Cb, Li; e a Les , HAN PE): Past «ae Pra = pata)+pa(B) Wi = va(a) = 138); no oR a LME e eF a — v(a) + PC): 2Ps, =— Pa(a) + P: (È) 205, = — Va (a) + Pa CB), 2pa=— pa(a)+ Ps ($) e va(a) + vs (P): ` où NET. Cj Eji » Jai appelé les (amn) et (bmn) les systèmes adjoints au système (tij) (voir loc. cit., p. 225). » De plus, désignons par Em: (m P = 1 2 3), 3 ; Ek, Erf ple) = — (ende ut earlen terih 2 43, i; vale) E= Eki de, -J= Cko dei A eks der 3; I, 2 207 9 les quinze éléments d’un quatrième système orthogonal (e,, ). Alors le nou- veau système, composé des systèmes (emn), (amn), (bmx); (cij), prend la forme suivante Aa; +) =E A [(e,, + ies) üni +(e + lesa) Aa +(e, + iess) üzs], A (a; = idan) =E BI(e,, ve sé, ) b,, T (e, san ss) bz + (ra RE lé) bzs], Adn = E(ez, tn + Cga bha + Css fhs — ifra )s | À —iE(e,cs, + ezafi + E33 643 — Lx) Apr= E[p, (e) cr + pa (e) srs + pa (e) Chas — E03 (E) cr] + tE(e,, Yarr T Csa Yho F C3 Yrs — tysi) Av, = Ep, (e) Ci + Pa(e)£io +ps(e)tis — iv (e) ti] à EÇes Yai + Es Via F ess Vis — iyan); : A(9, + ip, ) — EA[v,(e) + 1v,(e)] —EXI(e,, + ie )p, (x) +(e, + ll») pa(a) + (es + les) P3(a)], A (p= ip) = EB[e,(e)— 1r,(e)] —EB(e, — ie,,) p, (B) F (CE EE ei) pe (B)+(ess par ies ) pa ()] — (Garan €= AB et les facteurs E, 4, $ relatifs aux systèmes (En); (Ann) na) jouent le même rôle que le facteur A relatif au système (am). Les coefficients Yij (ij = 1, 2, 3, 4) découlent des coefficients t;j, Si l’on remplace les pro- duits 4,8, par les différences au dB, — Py day (p. = 1, 2, 3, 4) dans les ex- E Rons des ry que M. F. Caspary a données au moyen des deux qua- druples de Paramètres 4, 6, (voir Journal de Borchardt, t. 94, p. 75). » Il est évident qu'en posant bma = à SBA et, par suite, mn mn s’ EP — h4 Esh HET O; (h = I; 2, 3), Emn aamen Mns R: = € = r, y le système ` ; à De (amn) se transforme en un système composé de la manière uelle, » Cela posé, gona pour tirer du système (amn) de nouveaux systèmes ortho- u ; ee i x pour les fonctions thêta de deux arguments, on n’a qu’à y intro- sak les Systèm . ` > , s. es orthogonaux relatifs à ces fonctions et que l’on doit à C. R., 1898, | Semestre. CT: CXXVI, Ne 14.) 131 ( 1016 ) Weierstrass et à MM. H. Weber, F. Caspary et F. Kötter. On voit aisément que tous ces systèmes se divisent en deux classes différentes. » En premier lieu, on peut remplacer le système (k:;) et, par suite, les systèmes (Amn) et (br) par lesdites fonctions, en laissant le système (enn) quelconque. De là découle un système très général des fonctions thêta de deux arguments.comprenant les solutions du problème de rotation dues à Jacobi, Lottner, Dumas, Halphen, M™° de Kowalevsky, et à MM. Hermite, Darboux, Hess, F. Caspary et F. Kotter, et celles du problème relatif au mouvement d’un corps solide dans un liquide et qui a été traité par MM. H. Weber, F. Caspary, F. Kötter, W. Stekloff, Liapounoff et R. Liou- ville. Ce système orthogonal a été découvert par M. F. Kötter (voir Siützungsber. der Berl. Ak., t: XXXVI, p. 807-814). Je lai complété et généralisé dans un Mémoire, dont M. L. Fuchs a bien voulu présenter un résumé à l’Académie de Berlin (voir Sitzungsber. d. Berl. Ak., t. XXXIX, p. 1023-1030). » En second lieu, c’est le système (emn) qui peut être remplacé par les fonctions thêta, tandis qu’on laisse les systèmes (tij)s (amn) € (bmn) quel- conques. Ainsi se déduisent de nouveaux systèmes orthogonaux que l'on n’a pas encore établis, que je sache. » Le plus simple de ces systèmes s'obtient en choisissant pour le sys- tème (emn) un système orthogonal des fonctions thêta ou sigma d'un seul argument communiqué par M. F. Caspary au Tome VI du Journal de M. C. Jordan. 1l fournit la résolution du problème de la rotation de corps solides liés l’un à l’autre, dans le cas traité par MM. Wangerin et Vol- terra. Dans un Mémoire, qui va paraître prochainement, jai résolu com- plètement ce problème, | ; » Les autres systèmes de la deuxième classe renférment, eux aussi, les solutions de problèmes relatifs à la rotation et au mouvement dans un liquide. Si l’on divise lesdits problèmes en deux groupes, selon que les systèmes orthogonaux de la première ou de la deuxième classe en donnent les solutions, on peut dire que les problèmes du deuxième groupe 5€ gs duisent de ceux du premier groupe, en supposant encore des mouvemen : dans l’intérieur des corps solides, et qu'ils concernent donc des DATES dynamiques que H. von Helmholtz a appelés systêmes monocycliques (VO Journal de Kronecker, t. XCVII). » ( 1017 ) MÉCANIQUE ANALYTIQUE. — Sur une transformation de l'équation d'Hamilton. Note de MM. W. Eserr et J. Percuor, présentée par M. Poincaré. « La méthode employée par M. Jacobi, pour intégrer l'équation d’Ha- milton, consiste à introduire des variables telles que les deux membres de l'équation soient formés de plusieurs expressions dans chacune desquelles il n'entre qu’une seule inconnue. M. Stäckel a démontré que cette mé- thode n’est applicable que s’il existe une intégrale entière et du deuxième degré par rapport aux vitesses. | » Nous nous proposons d'établir que, dans certains cas, on: peut rem- placer l'équation d'Hamilton par une autre, de même forme, dans laquelle figure, au licu d’une des variables primitives, un des paramètres du pro- blème. » Considérons l’équation (1) (E)r + (Z) | = RTr.y, D, où x désigne un paramètre quelconque, par exemple la force vive, et sup- Posons que R(7, v, ) soit de la forme RÉF, GANSE 5 F(Z o). On a (2) L na f | mr ta + nE — o, m et n étant deux nombres déterminés. 3 . . > L'équation (1) devant être vérifiée identiquement, son premier membre satisfait à la même relation que R(7, +, x). On a donc dS d? Eo o= [mr DS ar E: eT (2 +m)]| (3) dr da dr dr \2 dS ds &S n dS Fo os D dv CES TER da er T) s It est aisé de vérifier que cette équation est encore satisfaite par les Solutions de (4), (4) dS aS n Dm Ee eS: ( 1018 ) Nous nous proposons d’abord de montrer que les équations (1) et (4) ont des intégrales communes. On sait qu’on satisfait à (4) par des expressions de la forme (5) S ——G(r,,v), E où l’on a r= am s Avec ce changement de variables, équation (1) devient o o EE En remplaçant, dans une intégrale complète de (6), r, par 7 eten déter- minant S par la formule (5), on obtient une solution commune des équa- tions (1) et (4). » De la formule (5) on déduit et, en substituant dans (1), on trouve 11 a2 /dG\? AA. (7) à |5 (T) 3 (T) | ee. On introduit ainsi «, comme variable, au lieu der. » Nous allons appliquer ce qui précède au mouvement plan d’un point matériel attiré par un centre fixe. » Soient r et y les coordonnées polaires du point mobile par rapport au centre fixe et x la constante des forces vives. L'équation d'Hamilton est (8) = (Te) re E (&) | LS UrHET = on a dR dR an Z Aa + TT ERO » En posant (9) S = E F0: Le À l'équation (8) s'écrit ( 1019 ) Elle admet l'intégrale PERS ESTI Ti po (10) G= far, eee et Ve) on a donc, par la formule (9), 3 2 EA VLAN A e Va. E TEEN » En remplaçant, dans cette expression, r, par ar et en considérant r comme variable, « comme paramètre, on est conduit à la solution de Jacobi. D'autre part, l'équation (7) est, dans ce cas, (11) ; [e (E+ (FY =k or + ar; en remplaçant encore r, par ar dans (ro), en y considérant r comme con- stante et «x comme variable, on obtient une solution de l'équation (11). » PHYSIQUE MATHÉMATIQUE. — Sur les déformations qu'éprouve un diélectrique solide lorsqu'il devient le siège d’un champ électrique. Note de M. Pavut SACERDOTE, présentée par M. Lippmann. « Je me propose de montrer que les deux principes de la conservation de l'énergie et de l'électricité permettent de prévoir ces phénomènes de déformations [découverts par M. Duter (') pour les condensateurs sphé- riques] et de,les rattacher aux lois de l'élasticité; je me bornerai au cas d’un diélectrique homogène et isotrope. » Prenons une lame diélectrique plane et métallisons-la sur ses deux faces, de façon à former un condensateur plan d'épaisseur e. » 1° Déformation dans les directions perpendiculaires aux lignes de force. Symétrie, cette déformation est la même pour toutes ces directions. se à la lame une forme rectangulaire de côtés W et imaginons cette more à une traction q parallèle à l par exemple; maintenons la T a me létat de la lame sera alors fonction de deux va- >- ta traction g et la différence de potentiel V entre les armatures; Produisons une transformation dV, dq; le travail à fournir est — Par 1 D 3 UTER, Comptes rendus, p. 828, 960, 1036; 1878; p. 1260; 1879. ( 1020 ) M désignant la charge électrique du condensateur : ce qui peut s'écrire, en tenant compte du principe de la conservation de l'électricité, oM oM ol dl dev (ave a) +a (NV g): mais cette expression de ce travail est une différentielle exacte, d’après le principe de la conservation de l'énergie; d’où, après réductions ("), (1) 7 — Ve la variation de la capacité par la traction est faible, donc on peut négliger . . \ - gG . r ses propres variations avec V, c’est-à-dire regarder — comme indépendant oq de V (?); en intégrant (1), on a alors À Vs 50 Cette formule est vraie, quelle que soit la valeur de q; elle nous donnera encore la déformation pour q = 0, c’est-à-dire dans le cas du condensateur i i : dt ue , KU $ libre qui est celui que nous voulons étudier; mais G = Fr K désigne la constante diélectrique ; 1 QC 1 OK 1 OL 1 ol 1 0e, (x) DR 1 ue) 04 e dq° les deux derniers termes se détruisent, car la traction contracte également toules les lignes qui lui. sont perpendiculaires ; il reste 1 OC d (£) T A Me UC À d désignant le coefficient d'allongement longitudinal, k, désignant le coeffi- cient de variation de K par traction perpendiculaire aux lignes de re » Portons cette valeur (£) dans (1°), nous obtenons, apres calculs, n d KH? ; (1 ) ; (F)= +a)% ; pri entree e celui fait par la reproduction d wE de la conservation de l’élect! icité 45; 1881) dans tous les cas (*) Le raisonnement précédent est à peu près M. Lippmann dans ses Applications du principe (Annales de Chimie et de Physique, 5e série, t. XXIV, P-! (2) L'expérience justifie cette hypothèse, puisqu'elle montre qs étudiés, la déformation est bien proportionnelle wy Ki a RE E PI VE A TN E, ET ee E Re à ( 1021 ) telle est la formule qui donnera la variation A de Z dans la direction per- pendiculaire aux lignes de force, mais elle ne la donne avec certitude qu'au départ, c'est-à-dire tant que le condensateur n’est chargé qu’à un potentiel assez faible pour que les lois de l’élasticité subsistent; nous interpréterons cette relation (1”) un peu plus loin. » 2° Déformation dans la direction des lignes de force. — Imaginons la lame soumise cette fois à une traction q parallèle aux lignes de force; un calcul identique au précédent donne de ac (2) NES et en intégrant V2 ƏC B DT De ( ) Ag 2 0g la relation (x) donne, cette fois, ƏC (8) SR E E b désigne le coefficient de contraction transversale; k, le coefficient de variation deK par traction parallele aux lignes de force. » Portons cette valeur (8’) dans (2°) et l’on obtient, après calculs, (2°) (*#) =(k,— a — 20) » 3° Variation du volume u de la lame diélectrique. — Imaginons la lame soumise à une traction uniforme q sur toute sa surface, un calcul identique au précédent donne 3 Au KH? = (=s) De ne le coefficient de compressibilité cubique du diélectrique c = 3 (a— 2b); s PAB de variation de K par traction superficielle uniforme. süita Sai que. — On peut aussi déduire cette variation de volume des ré- ts précédents (1”), (2°); on obtient ainsi : E =at ab) (a = aa) (5E) = [eh at + S] (E) en co ; Eae ; . : mparant ce résultat au précédent (3”), on obtient la relation (4) » En résume, £=k;+ 04, les formules er (2°), (3) montrent que toutes les défor- ( 1022 ) mations unitaires subies par une lame diélectrique plane sont proportionnelles à l’énergie électrique par unité de volume a) 8r » Les coefficients sont : (k, +a) pour la variation unitaire perpendiculairement au champ ; (k,—a— 2b) pour la variation unitaire parallèlement au champ ; c TRES Li (4 + 5) pour la variation de volume par unie de volume. » Les coefficients élastiques a, b, c sont, en général, connus ; mais au- cune expérience n’a encore été faite pour déterminer #,, #4,, k qui sont probablement très petits; si nous négligeons ces derniers, les résultats ci- dessus indiquent qu'il doit y avoir : contraction dans la direction des lignes de force; allongement dans les directions perpen diculaires et augmentation du volume du diélectrique. Pour ces deux derniers phénomènes, le sens est bien celui que donne l'expérience faite sur le verre; quant au premier, il n’a pas encore été observé. Remarque. — Des raisonnements, calqués sur ceux que nous venons de faire, permettraient d'étudier les déformations d’une lame diélectrique cylindrique (condensateur de M. Righi) ou sphérique (condensateur de M. Duter); je reviendrai ultérieurement sur ces deux cas. » PHYSIQUE MATHÉMATIQUE. — Sur un problème de la théorie analytique de la chaleur. Note de W. STEKLOFF, présentée par M. Poincarë. « Soit (D) un domaine de l’espace limité par une surface convexe ( S)» ayant en tout point une courbure finie et déterminée. On sait qu’il existe une infinité des nombres positifs us (S= 1,2. .) et des fonctions corres- pondantes V,, satisfaisant aux conditions Via Vea N: —o à l'intérieur de (D) DE here; 0" À intérieur , DR Pan oen | IVs DL RV,—o sur (S) on e constante où n désigne la direction de la normale extérieure à (S), h un , LE Roy, positive (Voir H. Poincaré, Rendic. del cire. di Palermo, 1894 Comptes rendus, 18 mars 1895). a » Soient B, des constantes quelconques, f une one fi tinue à l'intérieur de (D) avec ses dérivées du premier ordre. nie et con- Désignons | 1 ( 1023 ) par ar l'élément du volume de (D), par ds,l'élément de la surface (S) et posons Ri/ LB; a BV. ÔR, \° OR, \? dR, \? 4 : Le = née a SE bd geir i TE v= f(z) - (Se) + (52) e4 h f Rå ds, W [Rd À, = SIIN D » Il est aisé de constater que P j P (2) VP=M+Ÿ (Ci A), WPN + Ÿ(C?— A), gt St AG + CD Jefe se fra / 7. C, = B; — A5 où » Désignons par V? et W? les valeurs de V” et W? pour B; = A,. Les égalités (2) nous montrent que (3) NF LUN pp. > Par conséquent [l'inégalité (3)] (4) . On commence par étalonner l’appareil en faisant une expérience sur une solution de chlorure de potassium renfermant 2 de molécule par litre. 0 » J'ai Lt : i al opéré sur des solutions contenant +, +, a; 1, 5 et maz; de mo- nn bu (') Travail fait au lab oratoire d'Enseignement physique, à la Sorbonne. ( 1026 ) lécule de permanganate de potassium par litre. Je n'ai pu pousser plus loin les mesures, car pour des dilutions supérieures à ypz; les minima accusés par le téléphone n'étaient plus appréciables exactement. » La solution primitive au $ de molécule est titrée directement, les autres sont obtenues dans le vase lui-même, en enlevant chaque fois un volume de solution convenable et en le remplaçant par un égal volume d’eau distillée. » Le vase à électrolyte est placé dans un bain d’eau. Un agitateur à hélice, constamment en mouvement, assure le mélange de toutes les couches d’eau, dont la température est maintenue constante, à + de degré près, par un régulateur de gaz basé sur la dilatation du toluène- Les mesures ont été effectuées aux températures de 25°, 35° et 45°. » Voici les valeurs des conductibilités moléculaires observées : Conductibilité © ‘I aM Concentration. observée. : moléculaire. Bo e 0,00716 o, 1145.10? se ir 0,00869 0,1390 D... 0,00992 0,1587 4 + normale MU... 0,00370 0,1184 a ES 0,00443 o, 1417 AEN E Bu 0,00501 o, 1603 1 e normale nEn a E 0,00189 0,1209 <; normale + normale 35... .... O,001! 0,1408 Gus 0,0012 0,1536 Se ae o,00050 A; 1280 SDan à o, 00060 0,1536 463... o,0006/ 0,1638 5h normale De HI 2e: 0,00024 0,1228 ~ apa a 0,00030 o, 1536 G ii 0,00032 o, 1638 1 513 normale D na 0,00012 0,1228 ao oo 0,00015 0,1536 0,1536 | | h | nAn 0,00097 0,1241 ! | | l | | 3 DD... 0,00015 » D'après ce Tableau : : - ilité léculaire » 1° On voit qu’à une même température la conductibilité mo PP en Ù, ( 1027 ) croit avec la dilution et tend vers la valeur limite 124 observée par les précédents expérimentateurs pour les sels neutres à 25°; » 2° La conductibilité augmente, quand la température s'élève, d'autant moins rapidement que la température est plus élevée. Par exemple, pour la solution $ normale le coefficient de température est 0,021 entre 25° et 35°, et 0,014 entre 35° et 45°. » Ce coefficient varie d’ailleurs peu avec la dilution et reste voisin des valeurs indiquées ci-dessus pour les différentes concentrations que j'ai étudiées. » ÉLECTRICITÉ. — Sur la résonance multiple. Note de M. Louis Découse. présentée par M. Lippmann.. i « L'oscillateur électrique a été l’objet d’un grand nombre de travaux, très divers au double point de vue des procédés employés et des résultats obtenus. » Les phénomènes dont il est le siège n’ont guère été étudiés que par des méthodes indirectes qui ont donné lieu quelquefois, principalement au sujet de la résonance multiple, à de longues controverses d’où il ne semble Pr qu'une opinion généralement acceptée soit encore sortie. » Des expériences directes, mettant en pleine évidence les phénomènes et les rendant en quelque sorte palpables, paraissent seules susceptibles de trancher définitivement la question. » L'analyse de l’étincelle explosive par le miroir tournant et la fixation du phénomène sur une plaque sensible par la photographie constituent une de ces méthodes directes dont les conclusions s'imposent avec la force de évidence même et- contre lesquelles il semble difficile de continuer à élever les objections que soulevaient les méthodes indirectes. SE NSE es été effectivement appliquée en ces dernières années res sos ations hertziennes ; mais, tandis que les auteurs des deux qui ès ptopize =a sur ce sujet se sont surtout occupés des oscillations dire +. E gent dans un circuit auxiliaire qu ils appellent CRUE PE Preuves que j'ai eu l'honneur de présenter à l’Académie dans sa ija rei = relatives à l'appareil producteur d'ondes moaia re Pi Leh eaen, de déterminer la nature du phénomène il est le siège. » Ces a ý n “ $ ý . ; . epreuves, très nettes et tres caractéristiques, montrent immédia- Séance ( 1028 ) tement le caractère oscillatoire de la décharge. De plus, et c’est là le point capital, elles n'indiquent jamais la présence que d'une radiation, et d'une seule, de période déterminée, variable avec les dimensions de l’excitateur. » Il faut donc renoncer à l'hypothèse d’un spectre continu de radiations, hypothèse sur laquelle MM. Sarasin et de la Rive ont fondé leur explication de la résonance multiple; l'excitateur possède une période et un. décrément logarithmique propres qui varient l’un et l’autre avec ses dimensions. » Il faut également rejeter l’ingénieuse explication proposée par M. Swyngedauw (+) et d'après laquelle, grâce à l’échauffement dù à l’étin- celle, l'excitateur serait le siège d’une série d’oscillations de périodes dé- croissantes depuis T, = æ jusqu’à la valeur limite T = 27 yLC. » Les épreuves ne confirment pas cette manière de voir; toutes les oscil- lations visibles d’une même décharge sont sensiblement égales. » Ceci ne doit pas nous surprendre. À supposer, en effet, que l’échauf- fement dû à l’étincelle ait pour résultat de diminuer rapidement sa résis- tance, il ne faut pas oublier que Feddersen a montré expérimentalement l'indépendance de la période par rapport à la résistance du circuit, et cela dans des limites très étendues BE » La seule explication possible de la résonance multiple est donc celle qu'en ont donnée MM. Poincaré (°) el Bjerknes (*) en se basant sur des considérations d'amortissement, qu’ils ont été les premiers à introduire dans la question et que l'expérience a d’ailleurs vérifiées (°). » ÉLECTRICITÉ. — Sur l’ampéremètre thermique à mercure, ses applications in- dustrielles : nouvel étalon de force électromotrice (y. Note de M. CHARLES Camcnez, présentée par M. J. Violle. « J'ai donné dans une Communication récente (Comptes rendus, À. CXXVI, COR. . ` ` g 5 T- n° 3) la description du dernier modèle de l’ampèremètre thermique à E x | à a r cure, qui permet facilement de mesurer au + près un courant de 1°,9 pa RAR e ro DR trot mer ) SwyxGepauw, Comptes rendus, t- CXXIV, p. 996; 1897. 63 ) Feopensex, Ann. de Chim. et de Phys. 3° série, t LU, e 1863. (*) Poincaré, Archives de Genève, t- XXV, p. 609; 1891. (+) Benuwes, Wied. Ann., t. XLIV, p- 74: 1891. (5) Bjerexes, loc. cit, (5) Institut de Physique industrielle de l'Université de Lille. ( 1029 ) une détermination durant une minute, et j'ai insisté sur la grande qualité de cet instrument qui est la constance de ses indications. » On a objecté que cette constance serait compromise par un échauffe- ment excessif de la colonne de mercure intérieure; cette cause d'erreur n'existe pas. Le tube intérieur a un diamètre très mince, et la chaleur dé- veloppée par le passage du courant se transmet immédiatement au réser- voir thermométrique annulaire : l'observation directe de l'instrument le montre bien; on voit, en effet, la colonne mercurielle du thermomètre redescendre, dès que le courant cesse de traverser l'appareil. D'ailleurs, j'ai mesuré la variation de résistance intérieure de l’ampèremètre, pendant la durée d’une expérience. Cette variation est au maximum 0°", 036 pour le courant maximum que l'appareil peut supporter; l'élévation de tempéra- ture correspondante est environ 5o°. On peut être sûr, par conséquent, que le tube intérieur n’est jamais porté à une température supérieure à 70°. » L'appareil, construit par M. Hémot, me donne depuis qu’il fonctionne, c'est-à-dire depuis le commencement de décembre 1897; des indications très concordantes. » IT: J'ai l'honneur de présenter aujourd’hui à l’Académie quelques applications de l’ampèremètre à mercure. » Il permet d’abord de réaliser un étalon de force électromotrice extrê- mement constant. : » Un courant de 1 à 2 ampères, pris sur une forte batterie d’accumu- ee: traverse d’abord une résistance r ayant, pour l'appareil décrit, 17,194 à 130,5; cette résistance est égale à celle de l’ampèremètre; le Courant circule ensuite dans une résistance R de 8°*m, goo, que l’on peut “ren meam zi compensation, Elle est desti née à rendre négligeables résistance intérieure de l'appareil. $ | Re nt faire une mesure, un commutateur à bascule permet be au s Non le aie dans la résistance 7, pour le faire IERA Re: au bout d'une minute on abandonne le com- PEEN 3 y ressort fait basculer le commutateur et rétablit A S Sg primitif. Si la résistance 7 est bien réglée, le cou- » dans le circuit, identiquement la même valeur, avant, pendant et après la mesure. Les résist R itué d bandes de maillechort a k ; d ésistances r et R sont constituées par des ad yant i millimètre d'épaisseur sur 5" de large; Sent dans un bain de pétrole. » L'élévation de température de la col ste doté st nne immé datinteitke anie a os ss EME | 4 t TR, re ectromotrice do » une ms à T ir tup ON onne la torce | pose aux extrémités de la résistance de com- elles do el ( 1030 ) pensation. En subdivisant la résistance de compensation on peut avoir une échelle de forces électromotrices, comprises entre 1 et 16 volts. » II. Quand on veut étalonner un voltmètre quelconque, on procède de la facon suivante : les forces électromotrices données par l'expérience précédente permettent de graduer un voltmètre allant de r à 16 volts. En changeant la résistance qui est disposée en série avec ce voltmèlre, on peut, par la méthode classique, passer à la mesure des forces électromo- trices d’un autre ordre de grandeur. » IV. L’ampèremètre thermique a une résistance intérieure égale à r HR, c'est-à-dire 102%, 054. Il est facile de le shunter. En le munissant d’une série de shunts, on mesure des courants compris entre o et 1000 am- pères. » IV. Je signalerai en terminant d’autres dispositions sur lesquelles je reviendrai : » 1° On réalise un ampèremètre thermique du modèle que j'ai présenté à l’Académie l’an dernier en faisant passer le courant à mesurer’ dans un dépôt métallique fait sur le réservoir d’un thermomètre en verre mince. » 2 L’ampèremètre thermique du dernier modèle rempli d’un électro- lyte constitue un voltmètre très portatif, » PHYSICO-CHIMIE. — Comparaison des valeurs des poids atomiques de l'hydro- gêne, de l'azote et du carbone déduites de données physiques avec pan leurs déduites de l'analyse chimique. Note de M. DaxiæL BERTHELOT, présentée par M. H. Becquerel. « J’ai calculé dans une Note précédente, au moyen de deux données physiques connues avec une grande précision, densité et compressibilité : 1° les volumes moléculaires V,, à 0° et sous la pression atmosphérique des gaz hydrogène, azote, oxyde de carbone et oxygène; 2° les poids maleco: laires M de ces gaz; 3° les poids atomiques p de l'hydrogène, a Lie et du carbone qui en découlent, le poids atomique de l'oxygène étan posé, par convention, égal à 16 : H. AZ: CO. 0. Yace 1,00046 0,99962 0,99954 0,99924 Moo 2,0147 28,0132 28,0068 32 D 1,0074 14,007 12,007 10 ous la pression » Conclusions. — I. Le volume moléculaire d'un gaz ao°ets d ment la lor de atmosphérique étant égal à ı pour un gaz qui suivrail exacte ( 1031 ) Mariotte, ce volume a la valeur 1 — a pour un gaz qui ne la suit pas ('). Le volume moléculaire de l'hydrogène, qui est moins compressible à o° que ne l'exige la loi, est donc supérieur à 1; celui des autres gaz qui sont plus com- pressibles, est inférieur à r. » Il n’existe qu'un seul cas où le rapport de deux volumes moléculaires ait été mesuré avec une haute précision : c’est le cas des gaz de l’eau. J'y trouve une confirmation précieuse de mes calculs. En effet, d'après le Tableau précédent, la composition en volumes de l’eau est représentée par HO —=9;:0008 » Les mesures eudiométriques directes [Scott (?), Proceed. Roy. Soc., t. LITE, p. 130; 1893) ont donné H°:0 = 32,002 » II. Les poids atomiques de l'hydrogène, de l’azote, du carbone et de l'oxygène, calculés comme il a été dit, sont H = 1,0074; Az ==.14,007; C= 12,007, Ge L . de à avec une erreur maximum de + 3506 Sur la valeur de ces nombres. nn 1 fini i (') Je rappelle que a est défini par l'équation de Regnault, Pott rs a(p— Po) Poa et représente l'écart de la compressibilité du gaz par rapport à la loi de Mariotte pour une variation de pression de 1 atmosphère. 2 r ` 5 . [4 G Ao Scott a trouvé, à la température du laboratoire, le rapport volumétrique PRY 5 310021, que j’ai ramené à o° au moyen des coefficients de dilatation de l'hy- Ur et de l'oxygène (Lenuc, Comptes rendus, t. CXXV, p. 569: 1895 ). + Leduc a trouvé, pour la densité du gaz tonnant par rapport à l'air, 0,41423 (Comptes rendus, t. CXV, p. 3115; 1892), ce qui donne pour la densité par rapport à l'oxygène 0,41423 1,10523 — ©»97479. [M. Morley a trouvé plus tard (Amer. chem. Journal, “an à . de contributions to Knowledge, 1895) le nombre TERA FTP Eu on déduit pour le rapport H° : 0 un nombre un peu supé- rieures de MM. Li rie EES des phénomènes révélés par les expériences posté- ainsi calculé est un peu tr ri ve sur le mélange des gaz, il est probable que le nomor directes sur le SA Op élevé et devrait subir une correction que des expériences ge tonnant pourraient seules faire connaître avec rigueur. | -i Semestre. (T. CXXVI, N° 14) i G. R., 1898, ( 1032 ) » Ces poids atomiques, déduits de considérations purement physiques, concordent remarquablement avec les valeurs obtenues par les chimistes dans leurs analyses pondérales. » Pour obtenir, par voie chimique, les poids atomiques de l'hydrogène et du car- bone en fonction de celui de l’oxygène, la méthode la plus directe et la meilleure con- siste à faire les synthèses de l’eau et de l'acide carbonique. » Les diverses synthèses en poids de l’eau, effectuées dans ces-dernières années par MM. Cooke et Richards, Lord Rayleigh, Dittmar et Henderson, Leduc, Thomsen, Morley, donnent pour le rapport O:H des nombres variant de 15,866 à 15,897, dont la moyenne 15,880 est généralement admise aujourd'hui par les chimistes. En parti- culier, les expériences de M. Leduc par la méthode de Dumas (Comptes rendus, t. CXV, p.41; 1892), lesquelles offrent les caractères d’une grande exactitude, donnent O:H = :15,881:1 ou 16:1,0079, ce qui est presque exactement le rapport calculé plus haut d’après les données pure” ment physiques (+). » Les synthèses de l'acide carbonique, en raison de la pureté du diamant ou du gra- phite et de la facilité que l'état solide de ces corps donne aux pesées, ont toujours conduit à des résultats très concordants pour le poids atomique du carbone : 11,998 Dumas et Sras ( Ann. de Chim. et de Phys., 3° série, t. I, p. 24; 1841). 12,009 ERDMANN et MARCHAND (Journal für prakt. Chem., t. XXIII, p. 159; 1841) 12,004 Sras (combustion de CO (Bulletin Acad. royale de Belgique, 1849). 12,003 Roscoe (Comptes rendus, t. XCIV, p. 1180; 1882). 12,011 Frievu ( Bulletin Soc. chim., 2° série, t. XLI, p. 100; 1884). 12,001 à 12,005 VAN DER PLAATS (Comptes rendus, t. C, p. 53; 1885). » Le nombre que j'ai calculé d'après les données physiques est 12,007: as » Le poids atomique de l'azote ne pouvant pas Se déterminer comme les penae par la synthèse directe d’un composé oxygéné, on a recours à des procédés nn s et beaucoup moins sûrs. Stas détermine successivement les poids atomiques de l argent, du chlore et des métaux alcalins, puis se sert de ces poids pour calculer, au moye les chlorures et les azotates alcalins, le de plusieurs LA À Fe . a A à nt fondu, series d'expériences indépendantes. De plus, Dumas a reconnu que large J reur tenu; employé par Stas (?), retient de notables quantités d'oxygène ; cette eri comme l'a montré M. Leduc (Comptes rendus, t- CXXV, p. 300; 1897 ) à pour l'azote un poids atomique trop élevé, et de fait, le nombre MR Je rapport est supérieur à celui que donnent d'autres cycles de réactions. Ainsi le TP at (loc. cit.) Jui ont ne kagaanan A D ee $ E 5; RD done re a a (1) Les expériences analogues et fort minutieuses de M. Morley donné le rapport peu différent O:H—:5,879:1 OU 16: 1,0076: : Es . 1865. (*) Nouvelles recherches sur les lois des proportions chimiques, P- 30; 1 RS IS EP lent |. ie 0 0 CU les +. C 1093} o 4 d . . ` . , TA = 2,1394, déterminé par M. Thomsen ('), conduit, si l'on admet H = 1,0074 NaCl 5i et Cl = 35,45, à la valeur Az — 14,019. Les rapports Na A0 —! „45407 et KCI 5 : ; r ; B =1,35627, trouvés par M. Hill (Amer. chem. Journ., t. XVIII, p. 1044; 1896) conduisent l’auteur qui admet Na = 23.05, K = 39,11, Cl = 35,45 [nombres déduits par M. Clarke de l'ensemble des expériences antérieures (?)] au nombre Az = 14,012, qui est fort rapproché du nombre Az — 14,007 auquel j'arrive par une tout autre voie. . » On voit que, dans le cas de l'azote, les méthodes chimiques sont compliquées et conduisent à des résultats médiocrement concordants. La méthode physique, au con- traire, est simple et directe, et ses indications ont d'autant plus de poids que la den- sité de l'azote, prise par rapport à l'oxygène, paraît connue très exactement. Lord Rayleigh a trouvé 0,87507 et M. Leduc 0,87508 (Comptes rendus, t. CXXVI, p.415; 1898) (°). » Il résulte de cette discussion que le calcul des volumes atomiques et des poids atomiques, uniquement fondé sur les deux déterminations phy- siques de la densité et de la compressibilité, permet de confirmer et, dans certains cas, de préciser les résultats donnés par l'analyse chimique. » Dans une prochaine Communication, j'étendrai ces notions au cas des gaz facilement liquéfiables. » THERMOCHIMIE. — /soguinoléine et tétrahydroisoquinoleine. Note de M. lancez DELÉPINE. « J'union du noyau benzénique et du noyau pyridique, pour former la base C° H” Az, peut s'effectuer de deux manières et engendrer deux iso- meres : la quinoléine et l’isoquinoléine. CH CH GH CH ERA CH CH IA CH E Po] E Bol ti ` HKC/C\ 7 CH CH K CZ Az CH Az CH GCA ; Quinoléine. è Isoquinoléine. ; () Zeitschr. Physik. Chem., t. XIII, p. 398; 1894. p A recalculation of the atomic weights (Smithsonian Collections; 1897). () M. Leduc (Comptes rendus, t. CXXV, p. 299; 1897), partant du nombre C= à se, P , {P 99; 97 P —=12,004 qui résulte des expériences de M. Van der Plaats, et qui donne CO = 28,004, et calculant e princi 14,00 nsuite les volumes moléculaires comparés de CO et de Az, d'après le pe des états Correspondants, a déduit de la densité de l'azote le poids atomique 9, très peu différent de celui que j'obtiens moi-même. ( 1034 ) > Dans une Note récente ('), j'ai étudié la première de ces bases et son hydrure; je me propose aujourd’hui d’étudier la seconde et son hydrure ; il était intéressant, en effet, de s'assurer si les analogies ou les différences chimiques constatées dans les deux séries de corps pourraient être perçues par les méthodes calorimétriques. » Je suis parti d’un échantillon d'isoquinoléine parfaitement pure, magnifiquement cristallisée, fusible à 23°, bouillant à 243° sans variation. Après en avoir prélevé la dose nécessaire à Ja combustion dans la bombe, j'ai effectué les opérations suivantes : dissolution à 22° dans HCI (1 mol. = 4"t), l’isoquinoléine étant prise sous les formes solide, surfondue et hydratée (2H?°0); les diverses solutions évaporées ont fourni le chlorhydrate solide, dont on a pris la chaleur de dissolution, toujours vers 22°; ces solutions ont servi à étudier l’action d'un deuxième HCI et le déplacement de la base par la potasse. L'hydrogénation a été faite par Na et C2H50 ; l'hydrure a été séparé sous forme de combinaison sulfocarbonique CS? (C? H'Az}, laquelle, décom- posée par HCI, a donné du premier jet le chlorhydrate C° H'' Az, H CI, fusible à 197°: Il était alors facile d’ordonner méthodiquement l'ordre des réactions nécessaires a l'étude du tétrahydrure. » Beilstein indique que l’isoquinoléine attire l'acide carbonique de Pair; il est vrai que l’isoquinoléine solide, abandonnée à Fair, se liquélie bientôt complètement, mais c'est parce qu’elle est hygroscopique ( comus la quinoléine); saturée d’eau, elle en prend 2 molécules à 10°, mats la moindre élévation de température trouble cet hydrate liquide, fait en rela- tion immédiate avec sa faible chaleur de formation. 5 ra x l à l'é soli ' » Isoquinoléine CYHTAz. — Chaleur de combustion par gramme a l’état solide 1 5e ; S701°1,2 et 8710%!,0; moyenne, 8705, 6. Cal a Chaleur de combustion moléculaire à volume constant....: 1129 » » à pression constante... 11237 d’où, pour la chaleur de formation : ue 839 SL CS de sv i : ee : ; ] . ‘acide car- » Hydroisoquinoléine CH! Az. — Liquide bouillant à 234°; attirant l'acide $ į : è + , me bonique de lair, comme la benzylamine. Sa combustion à dégagé par gram 1 91291,4 et 9122°,5; en moyenne... 91251, 95, soit pour C? H't Az liq. = 1338" : ; ; 136a1,75 Chaleur de combustion à volume constant- -s »::::1: 7" i te » à pression constante ....-::°: Re a (*) Comptes rendus, t. CXXVI, p- 964- (4035 } ét, pour chaleur de formation : ETEA UP AR Er se à Pere coeur co + 130al,2 » Sels. — Je wai étudié que les chlorhydrates; je joins, à titre de comparaison, les données correspondantes relatives à la benzylamine, à son isomère la méthylaniline et enfin à l'hydroquinoléine : Chaleurs de formation. Bases. Chaleur A ŘŘMoM H CI dissous. Sel dissous. dissolution Nom et état a m HCl gaz. du chlorhydrate. de la base. HCI=#4t 2HCl=6"t. Selsolide. Toutdissous. (1 molécule = 4) aS o E Cal Cal Cal Cal ke liquide... 6,35 6,40 7,0 » — 3,25 : solide... ),01 » 25,66 » » quinoléine ; hydratée. 5,41 » » » » Hydroisoquinoléine liq. 12,93 » 34,29 - 9,92 — 3,96 Benzylamine liq....... 15,46 » 36,69 12,00 — 3,83 Méthylaniline liq... ... 6,9 8,2 24,3 +D » mn À Hydroquinoléine liq... 7,19 7,29 28,09 » — 3,90 » De ces données on tire d’abord, pour chaleur de fusion de l’isoquino- léine, abstraction faite de la différence inconnue des chaleurs spécifiques à l'état liquide et à l’état solide, — F = 1%,34 et pour chaleur d'hydrata- ton o%!,94; pour chaleur de dissolution de l’hydroisoquinoléine + 3%, valeur que j'ai retrouvée par une détermination directe. | » Le déplacement de l'isoquinoléine dans son chlorhydrate par la potasse a donné, à 20°, 8Cal; si l’isoquinoléine était déplacée à l’état anhydre On aurait 13,6 — 6,35 — 7,25; cette opération montre que la base est bien déplacée sous forme d'hydrate; la valeur calculée serait 13,6 E 5,4 = gcal, A le faible écart avec l’ drate se dissout partie quinoléine), expérience vient probablement de ce fait que l'hy- Ilement en absorbant de la chaleur (comme pour la pue PAU encore tirer d'autres conséquences; pour la UE de br ke isoquinoléine liquide on a — 33,5 — 1,34 E g 84, Parallélisme Voisin de celui obtenu pour la quinoléine (— 32%, 8); le dégage ts également dans les sels; par contre, l’hydrogénation iblement plus de chaleur : (iso) CH7 Az liq. aH C°H11 Az liq. aE digde 23Cal, 5, ( 1036 ) au lieu de 2 x 16,6; mais c'est surtout dans les sels que se manifeste une profonde divergence entre les hydrures des deux bases. Tandis que l'hydroquinoléine se rapproche tout à fait des anilines, l’hydroisoquino- léine montre d’étroites affinités avec les bases fortes comme la benzylamine. Ce sont là des résultats très importants que l’on peut faire apparaître en comparant les formules de l’hydroquinoléine et de la méthylaniline, d’une part, et celles de l'hydroisoquinoléine et de la benzylamine, d'autre part : H H CH? H CH? . Z i Re NCH? E H i A NCH: C: H? CH!, CS Hè FE, CS H* A > CSH: £ J é 3 Z NaH” à = Nam” 3/ Méthylaniline. Hydroquinoléine. Benzylamine. Hydroisoquinoléine- SE ce el, f » La différence entre les deux termes de chaque groupe réside dans la subditation de — CH: CH? —.à — H, H— ; les premiers sont des anilines substituées et en possèdent la basicité faible, les seconds sont des ben- zylamines, bases fortes. » De plus, de même'que la chaleur de formation de la benzylamine (+ 2,0) dépasse celle de la méthylaniline ( — 3,4), de même celle de l’hydroisoquinoléine ( + 13,2) surpasse celle de l'hydroquinoléine (+0,4). | » Ces résultats montrent jusqu à quel point il est possible d'utiliser les données thermochimiques pour l'étude des fonctions des corps. » CHIMIE. — Sur le dosage de petites quantités d'oxyde de carbone dans l air el dans le sang normal. Note de M. L. DE Sainr-MARTIN. « A. Dosage dans l'air. — La très intéressante Note de M. A. Gautier E) renferme le passage suivant : « Quand oxyde de carbone ne représen’ » que quelques millièmes ou dix-millièmes du volume gazeux à analyser, » son dosage par le chlorure cuivreux, même avec l'excellente modification » de M. de Saint-Martin (2), devient tout à fait insuffisant; Le PES » particulier s’y dissout et avec Jui d’autres hydrocarbures qui, pior “ » soumet à l'analyse eudiométrique les gaz qu'on extrait du réacti pa » vide, sont comptés comme oxyde de carbone. » np pm e a (*) Comptes rendus, 21 mars 1898. . (*) Zbid., ti CXIV, p. 1006. ( 1037 ) » Ce reproche à la méthode que j'ai décrite ne me paraît pas justifié. L'analyse eudiométrique des gaz extraits par le vide du protochlorure de cuivre comprend en effet le mesurage du mélange explosif avant l’explo- sion, après l'explosion et après l'absorption de l'acide carbonique. La différence des deux premières lectures correspond à la contraction, laquelle doit être juste la moitié du volume de l'acide carbonique produit, déterminé par la troisième lecture. » J'ai précisément insisté sur la nécessité de ce contrôle. Une augmen- tation de la valeur de ce rapport indiquerait en effet la présence d’un car- bure d'hydrogène, la contraction étant égale au volume de l'acide carbo- nique produit pour l'éthylène, au double de ce volume pour le formène, et aux trois quarts pour l’acétylène. » En employant les formules eudiométriques données par M. Ber- thelot ('), et en recourant, dans le cas de plus de deux gaz combustibles, à l'emploi des réactifs absorbants il est même possible d'établir la compo- sition du mélange. On voit, dans tous les cas, qu’il est impossible de compter des carbures d'hydrogène comme oxyde de carbone. » Je m'empresse d'ajouter qu’au-dessous de quelques millièmes, lélé- sant procédé par l'acide iodique de M. A. Gautier sera tout indiqué. » B. Dosage dans le sang. — En répétant les expériences de MM. De- grez el Nicloux sur la présence de l’oxyde de carbone dans le sang des anımaux soumis aux inhalations prolongées de chloroforme, je suis arrivé à cette constatation imprévue (°) et reconnue depuis lors exacte par les mêmes expérimentateurs (°), que le sang normal des animaux vivant à Paris, traité par les acides organiques, dégage une petite quantité d'oxyde e carbone. » Surpris d'obtenir de la sorte des traces de ce gaz avec du sang de bœuf recueilli à l’abattoir de Grenelle, loin de tout foyer et en l’absence de fumée de tabac, je posais la question déjà soulevée par Cl. Bernard (*), de savoir si l’oxyde de carbone préexiste dans le sang, ou s’il ne se produit Pas, lors du mélange du sang avec les acides. L’expérimentation, seule es FERRON ce point essentiel, m'a démontré, depuis lórs; que la e hypothèse, qui me paraissait plus vraisemblable, n’est point menma ae E= Grande Encyclopédie, t. XVIII, p- 656. ) OMptes rendus, 14 février 1898. + 28 février 1898 GEL Berxarn, Leçons sur les anesthésiques et sur l’asphyæie, p. 432. q Pray P ( 1038 ) exacte, et que l’oxyde de carbone existe bien en nature dans le sang des animaux séjournant dans les grandes agglomérations urbaines. Voici un résumé de mes essais à Cet égard. » 4. 500 de sang de bœuf défibriné, traités comme il est dit dans ma Note précé- dente, ont fourni 0°, 45 de CO, soit 0°,90 par litre. » 2. 5oo° du même sang ont été rapidement épuisés à la température de 40°, au moyen de la trompe à eau, de tous les gaz susceptibles d'être éliminés par le vide employé seul. On les a ensuite transvasés, à l’abri du contact de l'air, dans une grande éprouvette, sur le mercure, avec 125% de bioxyde d’azote très pur (1). Après agitation prolongée et absorption par le sang de la majeure partie du bioxyde d'azote, on à fait passer le tout, sang et gaz surnageant, dans le ballon récipient préalablement vidé de la machine à mercure, et les gaz ont été extraits, comme d'habitude, par la ma- nœuvre de la pompe. On en a ainsi recueilli 33%, 5, dans lesquels dominait évidem- ment l'excès de bioxyde d'azote qu'il fallait tout d’abord éliminer. » Dans ce but, on a introduit dans l’éprouvette 2% de potasse concentrée, puis, bulle à bulle, de l'oxygène pur, en agitant sans Cesse. Lorsque les bulles d'oxygène ont cessé de produire une rutilance, au sein dela masse gazeuse, et que cette dernière, après une très. forte réduction de volume, a au contraire commencé à augmenter, on a cessé l'addition d'oxygène, dont l'excès a été absorbé par l'hydrosulfite de soude. » Le gaz restant, réduit à 3%, 15, a été soumis aux MÊMES essais. » Réaction spectroscopique très nette de l'oxyde de carbone, vérifiée non seulement par la persistance des deux raies après l'addition d’un agent réducteur, mais aussi par leur repérage exact sur l'échelle spectrométrique- » Volume du gaz absorbable par le protochlorure de cuivre : 0®,35, soit 0°37 par litre de sang. : » 3. 500% du même sang, abandonnés en vase clos pendant vingt- Le dans une étuve à 38°, ont été soumis à Un premier épuisement par le vide, puis à un second en présence de l’acide tartrique, comme dans l'essai n° 1. On n’a pas obtenu trace d'oxyde de carbone, la petite quantité de gaz toxique renfermée dans le sang ayant disparu par oxydation (?). : ; i » 4. Un de mes malades, boucher en Seine-et-Oise, dans la banlieue, ma apporte uit de sang de bœuf défibriné, recueilli, d'après mes indications, Sur un ber abattu chez lui, amené directement à sOn abattoir particulier d’une ferme rs {i pleine campagne. Je n'ai pas obtenu trace d'oxyde de carbone. Mais il s'était écoulé trois heures et quart entre l’abatage de l'animal et le passage du sang à la pomps: quatre heures, : , ne » Il ressort nettement des expériences 3 et 4 que l’oxyde de carbo iste bien extrait du sang par l’action du vide et d'un acide organique pee” pee dans ce liquide et ne provient pas de l’action de l'acide sur Fono ©” D pa | rotochlo- (2) Obtenu par l'action d’une solution d’azotate de potasse Pur sur le P rure de fer en solution chlorhydrique: (2) L. ve SamT-MarrTin, Comptes rendus, 25 mai 1891. ( 1039 ) substances hématiques. Du reste, le bioxyde d’azote, qui ne détruit pas l'hémoglobine, permet également, quoiqué bien plus difficilement, d'isoler du sang le gaz toxique qu’il renferme. (Exp. 2.) » La présence de l’oxyde de carbone dans le sang des animaux vivant dans les grandes villes se trouve donc définitivement démontrée, et je me propose de la rechercher également dans le sang humain provenant de saignées pratiquées dans un but thérapeutique. » En terminant, je crois devoir insister sur la nécessité absolue, pour le dosage de petites quantités d'oxyde de carbone dans le sang normal, d'épuiser le liquide, à deux reprises, par le vide : une première fois, pour éliminer tous les gaz autres que l’oxyde de carbone | majeure partie de l'acide carbonique, oxygène, azote; traces d'hydrogène ('), de formène (°) ou autres carbures accidentels |; une seconde fois, en présence de l’acide lartrique, pour extraire l'oxyde de carbone seul, mêlé seulement d’acide carbonique et de traces presque inévitables d’azote. » En pratiquant l'épuisement en une seule fois. comme le font MM. De- grez et Nicloux, et en faisant directement passer la totalité du gaz dans le grisoumètre, qui donne seulement la mesure de la réduction, mais non celle de l'acide carbonique produit, on tombe, justement cette fois, sous le reproche de M. A. Gautier, et l’on s'expose à compter comme oxyde de carbone des carbures d'hydrogène. » C'est à cette cause d'erreur que Jj'attribue les chiffres beaucoup trop élevés obtenus par MM. Degrez et Nicloux, et c’est pour cette raison que DONNAS a considérer comme contestable la conclusion, désormais modi- ice, qu'ils en 4irent et d’après laquelle l’oxyde de carbone augmenterait d »: š < ans le Sang sous l’influence des inhalations de chloroforme. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur le spectre et la nature du néodyme. Note de M. Eve. Demarçary, présentée par M. Henri Moissan. pS l'important Travail de M. Auer von Welsbach (Monatshefte et du is 588) » On a annoncé que shape de raies Dee Les de corps <: Re varıaient, que ces variations démontraient l'existence PS simples distincts (pour quelques savants, autant de corps que de 1 k % . Grénaxr, Société de Biologie et Arch. de Ph Jstologie, 1895. + DE SAINT-MARTIN, Comptes rendus, t. CXIV, p- 85. C. R., 1898, p°: Semestre. (T, CXXVI, N° 14.) 7 t3 ( 1040 ) bandes d'absorption). Mais la preuve de ces variations n’a jamais été faite et il n’a été publié aucun Travail qui ait eu pour but d'en établir la réalité ou la fausseté. J'ai été conduit à soumettre une importante quantité d'oxyde de didyme purifié de lanthane et de cérium à des séries de fractionnements par la méthode (Auer) des azotates ammoniacaux. Ils m'ont fourni un azotate double qui, fondu dans son eau de cristallisation et sous une épais- seur de plus de 0”,10, ne montrait plus trace de la principale bande du praséodyme. Get azotate a été le point de départ de nouveaux fractionne- ments qui ont permis d'éliminer, d’une part, du samarium et des terres avoi- sinantes en notables proportions; d'autre part, une faible trace de praséo- dyme. J'ai obtenu ainsi plus de vingt numéros successifs qui présentaient l'identité la plus parfaite à tous les points de vue. Le praséodyme y était invisible sous des épaisseurs de plus de 0,10 d’azotate fondu; le samarium invisible, tant par ses bandes d'absorption si intenses, voisines de H, que par ses fortes raies ultra-violettes de l'étincelle et son spectre de fluores- cence dans le sulfate de calcium. Pour m’assurer que, malgré l'identité des spectres d’étincelle des premières et dernières portions, il ne s’y trouvait pas quelque terre étrangère sans spectre d'absorption, ni spectre sensible d’étincelle, j'ai eu recours au spectrocolorimètre. Le résultat a été négatif s ces portions présentent le même spectre d'absorption avec la même inten- sité. On ne peut saisir la plus légère différence dans aucune des bandes- » On doit, à mon avis, en conclure que, contrairement à l'opinion de plusieurs savants, le néodyme est un corps simple et non un mélange d'éléments. Des fractionnements incomparablement plus courts permet- tent, en effet, de voir rapidement croître ou décroitre les spectres du sa- marium et du praséodyme ; j'ajouterai que le néodyme de diverses p ie : 3 . , , ois venances (cérite, samarskite, mosandrite) m'a toujours présenté, une f yme serait purifié, identiquement le même spectre. L'opinion que le néod : formé de terres incomparablement plus difficiles à séparer que n Dee quels autres éléments du groupe des terres rares est donc sans fondemen expérimental. D’autres modes de fractionnements m'ont conduit au MÊME résultat par une marche plus lente. » L'oxyde de néodyme, tiré de l’oxalate par calcination á lair libre, est non gris, verdàtre ou rosé, comme l'ont écrit divers auteu r! mais d’un bleu clair franc avec des reflets lilas dans la masse. De a faibles traces de praséodyme, de samarium ou de terbium altèrent nota s T £ couleur ment sa couleur, qui est ainsi un assez bon indice de sa pureté: La ie des sels de néodyme est, sous faible épaisseur, d’un bleu lilacé ; SOUS p° prolongée à ( 1041 ) seur moyenne, d’un rose violacé et, en solution concentrée, sous forte épaisseur, d’un violet rougeàtre très riche. Des proportions assez faibles de samarium ou de praséodyme suffisent à en faire passer la couleur à un rouge plus ou moins jaune ou brun, comme a été décrit le néodyme jus- qu’à ce jour. » À l'état de chlorure (solution à 10 pour 100 de l’oxyde dans HCI con- centré sous une épaisseur de 0",036)le néodyme m'a présenté les bandes suivantes : . 732,4 532 assez forte. 691,0 510,9 très forte au milieu. 680,4 forte. 476,8 forte. 673,1 faible. 469,1 forte. , 462,4 nébuleuse, diffuse, assez forte. 629,2 très faible double. 435,1 faible. 623,4 429,4 très faible. 578,3 environ au milieu de la très 428,1 forte. forte bande. 420 environ très faible. 522 environ au milieu de la forte ande. » Pour toute la première portion du spectre jusqu’à 510,9 inclusive- ment ce spectre est identique à celui qu’a donné M. Auer von Welsbach (loc. cit.). Mais ce savant, de toutes les raies suivantes, ne mentionne que 628, 1. Je ne puis m'expliquer l’omission des raies 476,8, 469,1 (très voisine d’une bande du praséodyme, mais qui ne lui est sûrement pas due ici) et 462,4 qui sont fortes et se voient même en solution assez étendue. La présence du samarium à certaine dose fait, comme l’a fait observer M. Lecoq de Boisbaudran, disparaître dans une nébulosité vague et peu Visible les bandes du bleu que je viens de citer. Est-ce là le motif de leur 7. 5"on par M. Auer et plus récemment par M. Brauner (Chemical Society. Transactions, 1898)? r # Ce spectre varie énormément dans certaines bandes avec la nature de S le petit groupe vers 630 est méconnaissable en solu- es, n ss Boisbaudran a signalé déjà des faits analogues. Je d'absorption = à le vœu que les observateurs de spectres de la solution = i: mSS indiquer avec precision la cotnpositiorn exacte épaisseur sous laquelle elle a été examinée. Faute de cette indicati . = £ s E dication on ne sait que penser des affirmations énoncées dans de ombreux Mémoires. » ( 1042 ) CHIMIE ORGANIQUE. — Action des oxydants sur quelques corps azotés ('). Note de M. OEcusner DE CONINCK. « Après avoir étudié l'oxydation des amides, j'ai étudié celle de quelques fonctions azotées. » I. Amines. — L'hydroxylamine, employée à l’état de chlorhydrate, est instantané- ment décomposée, avec dégagement d'azote, par des solutions d'hypochlorites de Ca, Na, K, à excès d’alcali. » Le chlorhydrate de méthylamine commence à fournir de l'azote à froid, et il est décomposé à une température peu élevée par les solutions d'hypochlorites (2). » Le chlorhydrate d’éthylamine n'est pas décomposé à froid, dans les mêmes con- ditions; il faut une assez forte chaleur pour mettre en liberté de l'azote. Le chlorhy- drate de diéthylamine n’est décomposé qu'à une température élevée par CIONa. Il faut une chaleur moins forte pour décomposer le chlorhydrate de triéthylamine. » Aldéhyde-ammoniaque. — La réaction se passe en trois phases; d’abord il se sépare un peu d'azote; à une température élevée, il se dégage un gaz très peu soluble dans l’eau, brûlant avec une flamme peu éclairante quand il est débarrassé de la petite quantité d’aldéhyde entraînée; c'est du formène. En dernier lieu, il se forme une colli- dine; c'est l’aldéhydine, dont la genèse explique la très faible quantité d'azote dégagée: » Acétaldozime. — Cette oxime est facilement décomposée, à froid et à chaud, par les hypochlorites à excès de base. - ; » I. Diamines. — L'éthylène-diamine, la diéthylène-diamine (pipér azine), i RE” pylène-diamine ont été employées à l'état libre; elles fournissent ae me To tités d'azote, ce qui paraît tenir à ce que le réactif en sépare du gaz ammoniac, età ce que les restes se polymérisent. Te i » J'ai ensuite étudié les chlorhydrates des trois phénylène-diamines ; tous gF laissent dégager de l'azote; la décomposition, là aussi, n'est que partiels a T a températures et les vitesses de décomposition ne sont pas les mêmes Le UDE est très stable, les dérivés ortho et méta Pétant sensiblement moins. » Le carbonate de guanidine est immédiatement décomposé par $6 c'est une expérience de cours; la liqueur $° colore en jaune foncé, P orangé. les hypochlorites; uis en rouge , E ényl- » UI. Hydrazines.—J’ai expérimenté avec le chlorhydrate d hydrazine, la ae hydrazine et la méthylphénylhydrazine libres. Avec ces dérivés, la réactioP , . = i À roid: nette; le dégagement d'azote s'établit et continue presque toujours à f (1) Institut de Chimie, Faculté des Sciences de Montpellier. ` on concentrée (?) Le même sel est décomposé partiellement, à chaud, par mi = Hs arsé- de permanganate de K. Même réaction © ut ; jar AIOR: js nieux n’agit pas. Le chlorhydrate d’éthylamine est aussi MeT Mn? 08 K? ( 1043 ) » Les résultats sont très sensiblement les mêmes avec l’acide arsénique (+). » IV. Acides cyanique et cyanurique.—Ils sont immédiatement ou presque immé- diatement détruits par les hypochlorites. » V. Alcaloïides. — J'ai fait agir les hypochlorites sur la pipéridine, la nicotine, la spartéine, la cocaïne, l’ecgonine, la benzoylecgonine : les résultats ont été négatifs. Avec l’antipyrine, au contraire, j'ai obtenu une certaine quantité d'azote, ce qui tient vraisemblablement à ce que le groupe (CH? — Az) est seul oxydé. » CHIMIE ORGANIQUE. — Combinaison obtenue avec l’azotate de mercure et le triméthylcarbinol. Note de M. G. Denrcts. « L'étude d’une réaction des azotites (?), fondée sur la coloration que donne le réactif de Millon avec les phénols, ayant appelé mon attention sur les combinaisons mercuro-phénoliques, je me suis demandé si les alcools tertiaires, qui par tant de points se rattachent aux phénols, ne fourniraient pas des composés du même ordre permettant, peut-être, la diagnose facile de ces alcools, problème encore incomplètement résolu. » À la suite d’expériences variées, j'ai pu isoler une combinaison ob- tenue avec l’azotate mercurique et le triméthylcarbinol, mais je n’ai pu Préparer de composés correspondants avec les autres alcools tertiaires que J'ai étudiés. » J'ai été plus heureux avec le sulfate mercurique qui, en solution for- tement acide, s’est montré un réactif beaucoup plus général et est entré en combinaison avec ces divers alcools ou plutôt avec les carbures éthylé- niques qui en dérivent par déshydratation. » J'étudiérai ultérieurement ces derniers dérivés, ne m’occupant, dans cette Note, que de la combinaison fournie par l’azolate de mercure. » Azotate mercuroso-mercurique diméthyléthylénique. — Ce corps se pré- pare de la façon suivante : on met dans un matras 208 d'oxyde mercu- p 100° d’eau et, en agitant constamment, on ajoute peu à peu 40°° ss azotique pur; puis, après dissolution, on verse dans le matras Aoo°° en es se ya lieu, on ajoute au liquide clair 2% de triméthylcar- SG + e Li e à ébullition, qu'on maintient quelques mitiutes. Déjà, ; mmence à se faire dans la masse un trouble jaunâtre qui fait (1) Dans l’action de As O+ H? S } e forme du phénol. sur la phénylhydrazine et la méthylphénylhydrazine il 2 Dix C) Journal de Pharmacie et de Chimie, i octobre 1895. ( 1044 ) i place, à l’ébullition, à un précipité très abondant, cohérent et de couleur orangée. On projette le mélange dans 2"t à 3° d'eau chaude, on laisse dé- poser, on décante, on lave par décantation, on recueille sur un filtre, on lave encore et, après égouttage, on étale la substance sur des plaques po- reuses. | » On achève la dessiccation sur l'acide sulfurique à l'abri de la lumière, et l’on conserve, dans un flacon placé dans un étui métallique, le produit obtenu qui, sans celte précaution, noircirait sous l’action solaire, même dans des flacons en verre jaune. » Cette substance a fourni à l'analyse : Volume de AzO recueilli, à 22° et à la pression de 768", avec o#",600 de ma- + MR DR RE M pe. rene rennes il 34 Volume du même gaz recueilli, dans les mêmes conditions de température et de pression, avec 5° d’une solution d’azotate de potassium correspondant Dour 0e, 10 De ARDE. a a ni SRE EE 3,20 d'où à Calculé i pour Trouvé. (A20? } Hg’, C H’. Azote nitrique en AzO3H pour 100 ...: 16,17 16,15 d'autre part, il a été trouvé : Mercure pour 100.....-«--+-*""":"°" 77:38 76:92 » La combustion de ce corps, facilement explosif, doit être pratiquée avec beau- coup de précaution. b; p dep ion. Elle a donné rt Calculé. x US T r S e 5,87 6,19 H DE a a a es a AA 5,11 1,03 HE : jè nique qu'il ren- » On peut réaliser aisément le dosage de la matière organiq Le 1 possède de donner un dégagement" d'un appareil à érateur ferme en utilisant la propriété qu'i butylène par CIH et en se servant, pour mesurer le gaz; l déplacement d’air, tel qu'un appareil à urée à récepteur et gen distincts, ce dernier étant plongé dans un bain d’eau à 70°. Sci » On a ainsi obtenu, corrections faites, 6,73 pour 100 de DE formule (AzO*}° Hg®,C' H8 exigeant 7s 18 pour 100 de ce corps repon | aux résultats fournis par l’analyse. Jévation de » Propriétés. — Le corps obtenu détone par le choc et par €/€ température (vers 80°). Traité par CIH, il fait effervescen carbonate en dégageant du diméthyléthylène dissymétrique et © ce comme Un n donnant | b k: ( 1045 ) un résidu formé de chlorures mercureux et mercurique; le premier de ces corps disparaît à chaud, par suite de la présence d’acide azotique. » Le composé décrit n’est pas attaqué à froid par les alcalis caustiques; après quelques instants d’ébullition, il donne, avec ces réactifs, un préci- pité brun, mélange d’oxydes mercureux et mercurique. » Ces diverses réactions indiquent : d’une part, qu’il renferme le mer- cure sous deux états (au maximum et au minimum), d’autre part, qu'il contient les éléments, non du triméthylcarbinol, mais du carbure éthylé- nique qui en dérive par déshydratation, fait confirmé par la possibilité d'obtenir la même combinaison mercurique en faisant passer du diméthyl- éthylène dissymétrique dans la solution chaude d’azotate mercurique pré- cédemment indiquée. » La formule AzO*Hgx CES AzO*Hg?/ rend compte de ces résultats expérimentauxet fait, de ce corps, un azotate mercuroso-mercurique diméthyléthylénique. » CHIMIE VÉGÉTALE. — Sur la physiologie du gentianose; son dédoublement par les ferments solubles. Note de M. Em. Bourqueor, présentée par M. L. Guignard. « Les faits que nous avons exposés précédemment, M. Nardin et moi, dans une Note insérée aux Comptes rendus ('), montrent déjà qu'il y a beaucoup d’analogie, au point de vue chimique, entre le gentianose et le sucre de canne. Cette analogie se retrouve encore au point de vue physio- logique. » Le sucre de canne forme, comme l’on sait, un élément de réserve dans la racine de betterave. Durant la deuxième période végétative, pé- node SeN espondant à la formation des graines, il est dédoublé en sucres SRS (dextrose et lévulose) par un ferment soluble, l'invertine, peut alors être utilisé par la plante. Un dédoublement semblable du enti i i i D g anose doit se produire dans la gentiane, comme l’établissent les deux experiences suivantes : : » I. De : è ; ; la racine fraîche de Gentiana lutea est triturée avec du sable dans un mor- CEs ; ; ) Sur la Preparation du gentianose (Comptes rendus, p. 280; 1898). ( 1046 ) tier de porcelaine, le produit est lavé avec de l'alcool à.90°, de façon à enlever toutes les substances solubles dans ce.véhicule, et, par conséquent, tout sucre réducteur. Après dessiccation, on en met une petite quantité dans une solution aqueuse de gen- tianose, additionnée de thymol, et l’on porte à étuve à 302-359. » Au bout de vingt-quatre heures, le liquide est essayé à la liqueur de Fehling; il ne réduit pas, donc il n’y a pas eu dédoublement de gentianose. » La seconde expérience aurait dû être faite avec la parte aérienne du Gentiana lutea. Mais cette partie aérienne mexistant pas à l’époque de ces essais (6 février ), jai eu recours à une autre espèce de gentiane, le Gentiana acaulis, déjà en pleme végétation. _» II. La plante entière est traitée comme ci-dessus, puis mise en contact avec du gentianose en solution aqueuse; en continuant à opérer comme il a été dit pour la racine de gentiane jaune. Cette fois on constate une réduction très nette de la liqueur de Fehling, d’où il résulte qu’il y a eu dédoublement du gentianose. » Ce dédoublement est d’ailleurs bien le fait d’un ferment soluble, car, si l’on soumet la plante à l’action de l'eau bouillante avant de l’employer, on n’observe plus d'action sur le gentianose. : » Ce premier fait établi, il s'agissait de savoir si le ferment était un ferment spécifique, nouveau par conséquent, ou s’il était un de ceux que nous connaissons. Pour étudier la question, il n’y avait qu'à examiner successivement l’action des ferments solubles hydrolysants des hydrates de carbone et des glucosides sur le gentianose. C'est ce qui a été fait pour l’invertine de la levure, la diastase de l'orge, la diastase de la salive, l'émul- sine et l’ensemble des ferments qui se trouvent en solution dans l'eau qui a séjourné pendant trois jours sous une culture müre g Aspergillus mger: » La diastase et l’'émulsine n’agissent pas sur le gentianose, mais le liquide d’ Aspergillus et l’invertine en déterminent le dédoublement. » Le liquide d’Aspergillus l’hydrolyse complètement. sL’action-del'invertineæété étudiée ën même temps et dans les thames conditions sur le saccharose. Pour cela, on a préparé les deux mélanges suivants : L1.Cénhangae. cis i i nii SAN «? Macération de levure ...-.-:-*:-" Eau thymolée. ...-::::::""""""" or 3. Saccharose SE e E a ns OS ,60 » 0 cc Macération de levure ...---:: mas 5 je Eau thymolée. RU SR ARE q. s. pour 90 1 . r Ja- ; nE in „té examinés au p° » Au bout de vingt-quatre heures à 15°, les deux liquides ont été e ( 1047 ) rimètre et ont donné (tube de o™,20) : pour le gentianose, a —— 26"; et pour le’sac- charose, «—— 52'. Au bout de trois jours, on a trouvé pour le premier sucre 4-10; et pour le second x —— 52. La rotation ne s’est pas modifiée ultérieurement, » Il ressort de là que l’invertine agit plus lentement sur le gentianose que sur le saccharose. » L'examen à la liqueur cupro-potassique a révélé d’ailleurs une autre différence; il a montré, en effet, que, tandis que l'hydrolyse du saccharose était complète, celle du gentianose n'avait atteint qu'une partie du pro- duit. » Pour interpréter ces résultats, il faut se rappeler que le liquide d’As- pergillus, outre de l’invertine, tient encore en dissolution d’autres fer- ments hydrolysants des polyglucoses. On peut en déduire que, selon toute \raisemblance, les glucoses se trouvent dans la molécule du gentianose en partie sous forme de saccharose que dédouble l'invertine, alors qu'il reste un polyglucose que, seul, peut hydrolyser l’un des ferments solubles de l Aspergillus. » CHIMIE APPLIQUÉE. — Recherche de la sciure de bois dans les farines. Note de M. G.-A. Le Roy, présentée par M. Troost. « La recherche de l’adultération, par la sciure de bois, des farines de froment de qualité inférieure, connues industriellement sous le nom de recoupes, etc., et celle des farines d'orge, d'avoine, etc., qui contiennent normalement des débris cellulosiques provenant du grain lui-même, est assez difficile à caractériser. J'ai tenté d'appliquer à la divulgation de cette falsification les réactions colorées produites sur la cellulose par différentes substances telles que l’orcine, l’amidol, la diméthyl hénylènediamine, la phloroglucine, réactions connues mais non appliquées jusqu'alors dans ce but spécial, La phloroglucine employée en solutions alcooliques, forte- re acidifiée par l'acide phosphorique, ma donné d’excellents résultats. rs e dont s imbibe la farine suspecte, donne, après un d k E l or co ha intense use carmine aug particules F5 Se p co oration qu elle produit sur les matières cellulo- ne i a es lui-même est pue ou à peine marquée, du R p Reg temps; les particules d'amidon restent incolores. On peut se faire à l’œil nu, ou mieux avec une forte loupe. La Solution cl : € ? a . . k pos ilorhydrique de phloroglucine agit dans les mêmes conditions G Ro 1898, rer Semestre. (T, CXXVI, N° 14.) a ( 1048 ) trop énergiquement ; la différence de coloration entre les particules de cellulose bois et de cellulose grains est moins tranchée. » MINÉRALOGIE. — Sur les formes cristallines de l’oligiste du puy de la Tache (mont Dore). Note de M. F. Gonsar, présentée par M. Fouqué. « L’oligiste du puy de la Tache, très remarquable par l'abondance et la beauté de ses cristaux, n’a cependant été l’objet d'aucune monographie, A peu près seul parmi les auteurs français, Dufrénoy, dans son Traité de Minéralogie (2° édition, 1856), consacre quelques lignes au fer spéculaire du mont Dore (sans autre indication plus précise de gisement) et donne deux figures de cristaux dans son Atlas (fig. 96 et fig- 101). 1 » Ce savant se borne à indiquer les formes p, &', d',e*etes. Il ajoute la remarque suivante : « Au mont Dore, dit-il, on trouve des cristaux qui pré- » sentent sur la face a' des stries qui paraissent sous langle de 60°. Elles » correspondent à autant de petites plaques triangulaires, qui, par leur » ensemble, offrent un exemple intéressant de décroissement. » » Dufrénoy ne fait pas connaître la loi de ce décroissement. » Ayant recueilli, il y a quelques années, bon nombre de cristaux d'oli- giste au puy de la Tache, j'ai pu me convaincre que cette belle espèce mi- nérale présente, outre ď’assez nombreuses formes cristallines, parmi les- quelles plusieurs nouvelles, des macles et des groupements nombreux. Je viens donner ici un résumé succinct de cette étude. » Parmi les diverses zones qu'on peut considérer dans ces fers $ laires (lames minces ou cristaux épais), deux surtout méritent l'attention: ce sont la zone a‘ b' et le zone pes. pécu- » Dans la première, j'ai déterminé la face a, assez constante dans les cristaux minces, mais plus ou moins développée; elle résulte de la super- position des plaquettes triangulaires signalées par Dufrénoy, q™ consti- tuent des pyramides tronquées à faces ternes; yai obtenu de boan LE sures en employant une lame de mica mince. J'ai également déterminé là face b'. » La seconde zone, pe,, est beaucoup plus riche que la Strüver (') y avait déjà signalé les formes suivantes : précédente. Cz, C39 Css Egs Css C8 et fisar ` pag poite oap ag DOi pomis (1) Studi cristallografici intorno alla Ematite di Traversella, 1872. ( 1049 ) » J'ai retrouvé sur les cristaux du puy de la Tache e, ete, ; e, bien déve- loppée et très constante, e, au contraire fort petite et assez rare. J'ai, en outre, constaté l'existence des sept formes nouvelles ci-après : les scalé- noèdres inverses e, et e,, el les scalénoèdres directs e,,, e,,, e,,, Ea, ete... 5 2 14. 2 M M g » Parmi ces sept formes, trois d’entre elles e,,, e,, ete,, ont des sym- 24 12 t boles compliqués et voisins de e,, e, et e,,; mais, les pointés étant excel- E ZE lents et donnant des mesures qui ne varient que de quelques minutes, j'ai dû les conserver. » En résumé, j'ai déterminé, sur l'oligiste du puy de la Tache, seize formes, savoir : a'(r11), qui est la dominante; p(r100), e?(112), d' (101), 4 iis bit ds b' (110), a(221),e! (11 1), e(311), e;,(5r1); les nouveaux scalénoèdres directs e, (37.12.12), e (19.6.6), I (39.12.12), e,,(22.5.5), 12 22 ne 9.4.4) et les nouveaux scalénoèdres.inverses e,(855),e (59.24.24). 5 2y 1 » Les cristaux d'oligiste sont souvent allongés suivant une arête a' a et figurent parfois, par arrondissement des bords, un couteau à lame usée. » Les macles sont communes; j'ai observé les trois suivantes : 1° sul- vant la base a'; 2° suivant la face p; 3° suivant la face e°. Dans cetle der- nière, deux faces p Se trouvent aux extrémités d’une même ligne, égale- ment inclinées vers le même sommet trièdre sur la face a'. Cette loi est d’ailleurs rendue visible par la position de ces plaques que Dufrénoy si- gnale ; elles prennent soit la forme de rhombes par suite de leur accolement ase à base, soit celle de trapèzes réunis par leurs petites bases. Ce sont là des macles simples; mais ces cristaux offrent souvent des groupements compliqués figurant assez bien les redans d’un fortin. Ces complications intérieures des lames ne se manifestent pas toujours sur les bords, où d’or- dinaire on observe les faces p alternativement tournées vers le tièdre supé- rieur du sommet et vers l'inférieur, et ordinairement accompagnées des faces e, et parfois aussi des faces d'. Enfin, ces plaques empilées suivant a' n ont parfois aucune forme précise, sont irrégulièrement arrondies comme les courbes de niveau d’une carte géographique. » Le Tableau ci-après donne les incidences observées et calculées des fi tales) re du fer spéculaire du puy de la Tache (angles des nor- ( 1050 ) Calculées. Observées. Remarques. pes Nouvelle ..... 42.23 A5:6Ù » š Peso N 30.43 30.42 Dé, = 90738" 24 2 Pi aoea 25.58 23.09 MOY » Pes Meta 29.2 25.30 » 12 pep Nect i 24.46 24.97 » Pér Nc rue: 24.12 24.19 Pei, = 23°40° 4 FF Dés M -rerev rs 18.22 18.30 moy. » Peano 17. Ô 17. 9 » h a a 16.17 16.29 moy. » E L Fi ae a 17.26 18 environ a? est terne et strie si. nai. 38. 7 38.14 moy. z CHIMIE PHYSIOLOGIQUE. — Sur les microrganismes des vins dits tournés. Note de MM. F. Bonpas, Jourix et DE RaczgowsKi, présentée par M. d'Arsonval. « Nous avons isolé plusieurs microrganismes d’un grand nombre de vins originaires de l'Algérie et du Midi de la France. Ces vins présentaient tous, soit à l'examen microscopique, soit à l'analyse chimique ou enfin aux deux à la fois, les caractères des vins dits tournés. » Parmi ces bacilles, deux sont filiformes mais agissent différemment lorsqu'on les cultive dans des conditions identiques de milieu et de tempé- rature; nous leur donnerons momentanément les désignations respectives de bacilles A et B. ; » Le bacille A ne s’est jamais rencontré isolément dans ces vins mals le plus souvent associé à d’autres microrganismes et plus particulièrement au bacille B. | » Cette Communication a pour objet l'étude du bacille A qui Ds: la particularité de posséder des propriétés différentes de celles que on attribue ordinairement au filament dit de la tourne, quoiqu en présentant les caractères macroscopiques lorsqu'il se développe dans jo ver Le » Nous l'avons isolé en suivant la technique habituelle, € est-à-dire ie des passages successifs dans de Peau de levure glucosée, puis enfin né plaque dont le milieu nutritif était constitué par de l’eau de levure § cosée additionnée de 10 pour 100 de gélatine. ( 1051 ) » Sur plaque le bacille A se présente sous la forme de colonies larges, épaisses, blanchâtres, non liquéfiantes. » Dans l’eau de levure glucosée à 10 pour 100, il produit un voile épais, plissé, devenant rosé quelques jours après l’ensemencement, tandis que le liquide prend une teinte brune et devient ammoniacal. En examinant ce voile au microscope, on constate qu’il est formé par des filaments de lon- gueur variable dont le diamètre a de o”, 6 à 0,8. Ces filaments sont mobiles et composés d’articles peu apparents, se colorent aisément par les couleurs d’aniline et ne prennent pas le grain, possèdent des cils. Les bacilles ciliés ont une forme ovoïde; l’une de leurs extrémités possède un véritable pin- ceau de flagella rigides, qui sont difficilement mis en évidence. Lorsque les cultures vieillissent, le voile s’humidifie, puis tombe peu à peu au fond du liquide en produisant un dépôt abondant constitué principalement par des spores. » Ce bacille transforme les nitrates en nitrites, ne donne pas d’indol dans les bouillons peptonés, coagule le lait en donnant une réaction acide. » Nous l'avons cultivé dans les milieux suivants, dans le but de cher- cher quelles sont les substances auxquelles il emprunte de préférence les éléments C, Az, H nécessaires à son développement. Voici quelques-uns des résultats 6btenus : Par litre. A ST Asparagine i 2. $- 5. SET. 8. g :- 40 Ae ala iake a ai a a UE E E E D 10 10 » 10 » » 10 » 10 10 » 10 10 » ammoniaque ... ; Phosphate de ei Eses » &,3r » 4,71 4;9r » 4J w » s D » 4,71 ` Sulfate de magnési DENTO 0575 0,79. 0,75 0,75 0,75 0475 » 0955: 0,75 -0579 » 0,79 Glucose . £ Crus erren 0,10 » 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 » » 0,10 » » 0,10 Nitrate de sa | a » #0 "1977 19 10 » » 10 10 w 10 sse .,.., 2 ne. ss a 0,05 » » 0,01 » 0,00 » » 0,007 » » » t { en voile... £? bacille B FB- -B B B Deere: TPE 0 en profond. T.B_ TB TB AB AB LEAB AB AB AB AB TP o o z Nous avons fait les observations suivantes en cultivant ce bacille dans l'eau de levure additionnée de diverses substances. à Glucose. — Il se développe vigoureusement et le consomme assez ra- s a T à 10 pour 1000 n’en contienne plas que aes cides acéti e huit Jours. Il ya production de très petites quantités d'a- nceuque, butyrique et lactique. eonan - milieux glycérinés à 10 ou 20 pour 1000 n'en con- mencement. I] = = de faibles proportions quelques jours après l e second jour se. pro mu dans ces conditions, un corps qm apparait dès pour disparaitre dans la suite. Ce corps réduit la liqueur de tie ( 1852 ) cupro-potassique et le nitrate d'argent; il est oxydé par le mélange de bi- chromate et d’acide sulfurique. L’addition dans ce milieu de phénylhy- drazine acétique donne lieu à la formation d’une combinaison cristalline; mais la quantité minime de cette osazone que nous avons pu recueillir ne nous a pas permis de la caractériser. IL est vraisemblable que le corps au- quel est due sa formation doit être le même que celui qui prend naissance dans l’action de la bactérie du sorbose sur la glycérine, comme l’a établi M. G. Bertrand (!}, c'est-à-dire de la dioxyacétone CH. OH-CO-CH?.0H. » Tartre. — Le développement du bacille s'effectue assez bien pour la dose de 1 pour 1000, plus lentement à 2 pour 1000 et se trouve complètement entravé au-dessus de 3 pour 1000. Le bacille n’est cependant pas détruit, car, ensemencé de nouveau dans de l’eau de levure glucosée, il reprend sa vitalité. Nous avons constaté qu'il ne se développe dans les milieux additionnés de tartre que lorsque la quantité de celui-ci est telle que l'aci- dité qui lui est due puisse être neutralisée par l’'ammoniaque qu’il peut produire. En un mot, c'est l'acidité du bitartrate de potasse qui gène, où peut même entraver complètement le développement du bacille. Il suffit, en effet, de neutraliser cette acidité par de la potasse ou de lammoniaque pour que les cultures deviennent abondantes. » Nous n’avons pas pu le cultiver dans des milieux contenant plus de 0,3 pour 1000 d’acide tartrique. (Iena été de même pour l'acide succl- nique. ) » Îl est sans action sur l'alcool et ne fait pas fermenter le saccharose. » Ensemencé dans du vin, le bacille A a produit un abondant pu na Le glucose et la glycérine ont diminué tandis que le tartre et l'acidité n’ont pas variée n ; CO » Parmi les vins dans lesquels nous avons isolé ce bacille, ils és à 4 un qui contenait les deux bacilles À et B. Ce vin était originaire e commune de l'Arba (Algérie), année 1896, a été mis en bouteilles en novembre 1896 et examiné à des époques différentes : 14 juin 1897- 29 octobre 1897- 14 ess 1898. Alcool pour 100 en volume.....-:::: Q» 5 D Ae Sucre réducteur par litre... 1,38 am 0.65 Tartre Ra 3,13 0,79 8 Acidité totale en SOH? » ----- 3,50 3,38 ar Acidité volatile ie 0,38 0,92 E Ammoniaque Eo nuie 0,007 „yabi E ONE. (') Comptes rendus, p. 842; 14 mars 1898. À ( 1053 ) » Nous remarquons que : » 1° Le vin présentait une composition normale, l'examen microsco- pique a seul fait prévoir l’altération future; » 2° ['acidité est restée invariable pendant quatre mois, tandis que le tartre a constamment diminué. » 3° La proportion de sucre réducteur a été beaucoup plus forte dans la dernière analyse que dans la première. Cette anomalie trouve son expli- cation dans l'influence qu’exerce, sur le dosage des matières réductrices, la dioxyacétone dont nous avons constaté la présence à ce moment dans le vin. » 4° Enfin la proportion d’ammoniaque a notablement augmenté. » Nous avons donc isolé, d’un vin présentant à l'examen microscopique, puis plus tard à l’analyse chimique, les caractères d’un vin tourné, un bacille filiforme qui est sans action sur le bitartrate de potasse. » Il semblerait y avoir contradiction entre les analyses de notre vin et les propriétés du bacille dont nous présentons l'étude, si nous ne rappelions pas qu'il se trouvait, dans ce vin, associé au bacille B. Ce dernier amène la destruction du tartre et agit également sur le glucose et la glycérine, mais en donnant lieu à la formation d'acides, comme nous l’exposerons dans une prochaine Communication. On conçoit que les actions combinées de ces deux bacilles, agissant en symbiose dans le vin, soient susceptibles d'y produire les modifications que nous avons constatées. » En raison de la coloration rosée caractéristique que prend la culture sur eau de levure glucosée, nous proposons de désigner le bacille A sous le nom de bacillus roseus vini » p À A ; perils DU GLOBE. — Effets des attractions solaire et lunaire sur latmo- e ere de l'hémisphère nord à chacune des quatre phases. Note de M. A. OINCARÉ, présentée par M. Mascart. « n 1 ra la phase exactement au moment où le Soleil et la Lune sont ur le mé SE à es méridien ou sur deux méridiens orthogonaux. » A . # . ` onsidérons un point quelconque de l'atmosphère de l'hémisphère, en su - ti: ej posant que les actions terrestres s’y font équilibre en ce moment. » Solent À la latitude du point; a sa lonv: A $ FC ' Chk ngitude W à partir du méridien du Soleil au dit instant; ( 1054 ) ðs la déclinaison solaire à ce moment; ò, la déclinaison lunaire à ce moment; D et d la distance moyenne du Soleil et de la Lune au centre de la Terre; D’ et d' les distances effeclives au point et au moment considérés; S l'attraction du Soleil à la distance D } es he S’ l'attraction du Soleil à la distance D’ D? li p2 L l'attraction de la Lune à la distance d an: L’ l'attraction de la Lune à la distanced | d” Z ou — X soulèvement ou compression, exercé sur l'atmosphère; you — y traction horizontale (glissement), exercée sur l'atmosphère sui- vant le parallèle, dans le sens W-E, ou dans le sens contraire; y Où — y traction horizontale exercée, suivant le méridien, dans le sens N-S, ou dans le sens contraire. » À raison des propriétés physiques de l'atmosphère et de l'obligation constante à la rotation : sià » 1° Les mouvements relatifs provoqués aux différents points de latmo- sphère par l'attraction d'un corps extra-terrestre, sont considérés 101 comme sensiblement indépendants de son effet sur le mouvement du centre de gravité de la masse terrestre; » Doivent surtout être distingués les effets, d'ordres essentiellement dif- férents, dus à la. composante verticale et aux deux composantes horizon- tales de la force, soulèvement ou compression, traction, en un sens où l’autre, suivant le parallèle et suivant le méridien. » En supposant tout à l'équateur, on a pour effets instantanés : ANL.. Z — (S + L’) cosa, y= (S' + L’) sing; APU — S' cosa — L' sing, y =S'sina + Licosa; APE a z — (S1 L’) cosa; y=(S!— L’) sind; A BO a Z — S cosa + L’ sina, y= S'sina-L'cos# Ce à 2 é .- des » tour un point quelconque de l'atmosphère, des déclinaisons el distances quelconques des deux astres, on a A NE: . : k 5 d : cos }: Z = S (sin) sind + COS COS Òs cosa) + L'(simx sind, =j COSA cosò;, ) y = (S cos, + L’ cosÿ jsing, Y = (— così sin ò + sin à cosd cosa) +L’ (= cosisinð, + sinà cosà; cos2). | | fé AAE AR | A. PQ: X = S'(sinà sind, + Cosh cos, cosa) + L'(sinx sind, — così sind, sina ), y = S’ cosà, sing + L’cosë, cos æ, y = S'(— così sind, + sin à cos òs cosa ) + L'(— così sin ò, — sinì cosè, sina). A PL: X = S'(sinx sin, + cosh cos, cosa) + L'(sinà sin à, — cosh cosòù, cosa), y = (S cosð; — L'cosò, ) sina. y = S'(— così sin ð + sinx cos cosa ) — L'(+ così sinò, + sin? sin ò, cosa). A DQ: X = S' (sin sind, + cosà cosẹ cosa) + L'(sinx sind, + cosà cosà, sina), : y = S'cosd, sina — L'sin}, cosg, yY =S'(— così sind; + sind cosè, cosa) “+ L'(— cosh sinò, + sinà cos à, sina ). » Dans chacune de ces équations, on a, comme données variables indé- pendantes, le méridien d’origine, les déclinaisons de deux astres et leurs distances au point considéré. Ces cinq variables sont liées à six révolu- tions de durées incommensurables entre elles. : > Il n’y est pas tenu compte de la partie de la variation barométrique diurne qu’on peut appeler onde d’échauffement, qui a une forme différente de celle de l'attraction solaire et dont le minimum principal est en retard de quatre à cinq heures suivant la saison. » Elles ne donnent que l'effet instantané qui se superpose à la situation créée, aux différents points de l'atmosphère, par les cumulations anté- rieures dues, d’une part au progrès régulier des saisons, de l'autre à la grande variabilité de l’onde luni-solaire. -> Elles paraissent cependant en plein accord avec les multiples déduc- tions précédemment tirées de la discussion des observations simultanées, et elles indiquent d’autres faits généraux à vérifier. » C. R., 1898, rer Semestre. (T. CXXVI, N° 14.) 136 E ( 1056 _) M. V. pe Zeer adresse un Mémoire relatif à la répartition des mers et de la terre ferme sur le globe terrestre. < M. Zençer adresse un Résumé des observations météorologiques du mois de janvier 1898. M. Laroux adresse un Mémoire sur un « Moteur rotatif ou turbine à vapeur et à gaz divers ». La séance est levée à 4 heures. M. B. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 4 AVRIL 1898. Leçons sur la Théorie des marées, professées au Collège de France, par M. Maurice Lévy, Membre de l’Institut, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, Professeur au Collège de France. Première Partie : T héortes élémentaires, Formules pratiques de prévision des marées. Paris, Gauthier- Villars et fils, 1898; 1 vol. in-4°. (Présenté par l’auteur. ) Annales de Chimie et de Physique, par MM. BERTHELOT, FRIEDEL, MASCART, Moissax. Septième série. Avril 1898. T. XIII. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; r vol. in-8°, Bulletin astronomique, fondé en 1884 par E. MoucHez etF. Ti publié par l'Observatoire de Paris. Commission de rédaction : H. POINGAR®" Président; G. Bicourpan, O. CALLANDREAU, H. DESLANDRES, R. Rapau. Tome XV. Avril 1898. Paris, Gauthier-Villars et fils ; 1 fasc. im. + Bulletin de la Société d’ Encouragement pour l'Industrie nationale, p F sous la direction des Secrétaires de la Société, MM. CortIGĒȚos et AIMÉ Gi RARD. Mars 1808. Paris, 1 vol. in- 4°. Essai sur la théorie des machines électriques à influence, par V. Rues pr S. J., Professeur au Collège de la Compagnie de Jésus, à Louvain. a i Gauthier-Villars et fils, 1898; í vol. gr. in-8°. (Présenté par M. Mascart., SSERAND, FFERS: PET + eeii a T VUE EE dei Le ( 1057 ) Nouveaux procédés de Taxidermie, par le comte Arréon, Membre du Comité international permanent ornithologique de Vienne, etc. Paris, L. Mulot, 1898; r vol. in-4°. Annales de l’Institut colonial de Marseille, publiées sous la direction de M. le Professeur Énouarn HECKEL. Quatrième année. Troisième Volume (1896). Mâcon, Protat frères, 1897; 1 vol. gr. in-8°. L Anthropologie, Rédacteurs en chef : MM. Bouvre et Verneau. 1898. Tome IX, n° 1. Janvier-février. Paris, Masson et C°; 1 vol. in-8. Bulletin des séances de la Société nationale d'A griculture de France. Compte rendu mensuel, rédigé par le Secrétaire perpétuel. Année 1897, n° 10, con- tenant les Comptes rendus des séances de décembre 1897. Paris, Chamerot et Renouard; 1 fasc. in-8°. Year-book of the Royal Society of London, 1896-1897, n° 1. London, Harrison and Sons; 1 vol. in-8°. ERRATA. ee (Séance du 28 mars 1898.) Note de M. Marcel Delépine, Sur les bases quinoléiques : Page 965, ligne 9, au lieu de CH: CH RE ee , lisez CH: / CH = CH : Me NAz =—C.CB SAs = C.CH' “me page, ligne 25, au lieu de gcal 1, lisez ot, 4. ; Même page, w , ligne 27, au lieu de 6 pour 100, lisez 6 pour 1000. Pa i 3 ge 966, ligne 22, au lieu de + ol 23, lises — 002), 23. N i ——— s _ Henneguy > Sur le rapport des centrosomes avec les cils vi- p re li age 978, ı ligne, supprimez le mot avec. Pa gês: = M. le PRÉSIDENT annonce à l’Académie que, en raison des fêtes de Pâques, la séance du lundi 11 avril sera remise au mardi 12. ‘991 M. DE JONQUIÈRES. — Sur un point de doc-- trine cs s la théorie des formes que tiqu MM. EE BECQUERE tH: Des LAN DRES. — Contribution à l'étude du phénomène NOMINATION S. Commission chargée de juger le concours hr Ta a ; du prix Francœur de 1898 : MM. Dar: Commission. chargée de boux, Hermite, J. Bertrand, ge poora M a A ENE «+ 1007 MM. F Commission cha argée de juger de: Concours u prix Poncelet de 1898 : MM. Hermite, Commission tte de juger le 5 Bertrand, Se dues Sar- m du prix Valz (Astronomie ) de ra. D NET ere AT pos, MM. Le à ner S Commission chargé ée de juger le. concours | Janssen......,.,..1.... u prix EEE de 18 MM. a . | Commission char argée Bussy, re. de Jonquières, : Sarra du Pr Has Si Bouquet de la Gr. ie Ariel rte MM. “ommission a e de eu ger le. concours du prix Montyon. (Mécanique) de 1898: ` MM. Maur Acte, Boussines ie Léaute, Sei en ai e Commission AR de juger t concours du prix Plamey | de 1898 : MM de RUES Sardu; Guyou, Maur Levy, w M. A. épis — S$ imati ion. da. ur la omprimées et Ja stabilité des à End charpentes | I M. L. LAGARDE soumet a jugem ent tde Y ritea: _ démie divers Has électriques dont 4: - ~ MINISTRE DE RE PUBLIQUE vite les ensa de l’Académie à assis- ter, le a: vril, à la réunion géné- rale ôture As séances du Congrès des Socités s es.. X M. DE Joxquiènes ohe. à "Yadia. k Le Fa st autographe de Gauss dont il avait. Din z texte dans la séance du ril r 1896... A (PU A Sg y a N p ` De, ut, LP ù SUITE DE LA TABLE a p DES ARTICLES. Pages. i Pages. PU ENS aA AE EE a oe E à 1017 | oxydants sur ae FRS azotés. :: z> ur E vue SACERDOTE. — Sur les déforma- | M. G. DENIGÈ Combinaison obtenue tions qu'éprouve un diélectrique solide | avec KREDAR pe mercure a pe triméthyl- re il devient le siège d’un champ | DE AS Ea 0/3 Mebtriques as ei gerer tions otg . Éf. Boet Lor. — Sur la physiologie M. W. SrekLorr. — Sur un problèmę de la | du gentianose: son dédoublement. par les théorie analytique A latchaléur. o 1022 ferments A e E TEE E N 1045 M. EMMANUEL LEGRAND, — Sur la conducti- M. G.-A.LE — Recherche de la sciure bilité électrique des ae eak i perman- de bois . Le farines EN nn dede 1047 ganale de potassium..................... 1095 | M. F. GONNARD. — Sur les formes cristal- M. Louis DÉC , u Sur la résonance | lines de ve. du puy de la Tache RE etui. 1027 | (m mont Dore iii. BED MNT Eee 048 M. LES Dumont — Sur lampèremètre |- MM. E: St JouLiN et DE RACZKOWSKI. thermique à mercure, ses applications in- pos Sur les microrganisines des vins dits me ` nouvel étalon de force élec- | tournes Lun voa nie 1e PURE RENE 1090 TOMOËPICE....................s. ie 1028 | M. A. Poincaré. — Effets des attractions N. honte tuer — Comparaison des | solaire et lunaire sur l’ atmosphère de F hé- valeurs des poids atomiques de Fhydro- mere nord à chacune des uatre gène, de l'azote et du carbone déduites de PRES re mir rade ir nr ANT aN 053 données physiques avec les valeurs dé- M. V. DE ZIEGLER adresse un Mémoire rela- duites de l'analyse chimique ............ 1030 tif à la répartition des mers et de la terre. M. MARCEL DELÉPINE. — Isoquinoléine et gad sur le globe terrestre .....:-.-:1: 56 tétrahydroisoquinoléine. EAE USEL h 1033 | M. ZENGER adresse un Résumé des observa- Le P DE SAINT-MARTIN. -— Sur le dosage de tions RAR PR du mois de de : petites quantités d'oxyde de carbone dans vier 1898 . E MORE 2 SN 56 Pair et dans le sang normal............. 1036 | M. LALOUX adress e un Mémoire sur un « g M. Eve. Demarçay. — Sur le spectre et la teur. rotatif ou turbine à vapeur r et à:gaz MAE Chou, ln, 1039 | divers ».:..: SANS ne dr Rate Re . 1096 M. OEGHSNER DE CONINCK. — Action des | BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE . ......:...... SR AS ee ne 1090 Re er D Cd ET Ne VA 1057 de dns È PARIS. - — Merime RIE Rik GAUTHIER-VILLARS R ai des Grands-Augustins, jja T FILS, Le Gerart ? : Gauthier- VILLARS 1898 PREMIER SEMESTRE. COMPTES RENDUS , . | HEBDOMADAIRES DES SÉANCES L’ACADÉ TOME CXXVI. bes o UTHIER-VILLARS ET FILS, IMPRIMEURS-LIBRAIE CKE. Fe Com e de ‘hebdomadaires des séances de mie se composent des extraits des travaux de mbres et de l'analyse des Mémoires ou Notes t s par des savants étrangers à l Académie. que cahier ou numéro des Comptes rendus a e ou Re en moyenne. + "— — Impressions des travaux de È one. des Mémoires présentés par un Membre enpeer de l’Académie comprennent ions RE ne sont mentionnées pies rendus, qu'autant qu ‘une rédaction auteur a été remise, séance tenante, ts ordinaires sont soumis à la même o pages ‘accordées à chaque Membre. apports et Instructions demandés Pre le Gou- ii RENE en entier. | mdant de l'Académie ne peut donner pages par année. erbales qui s'élèvent dans le sein de ure à MENT RELATIF AUX COMPTES ho Are ADOPTE DANS LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI ue Mémoires ; mais ils ne sont pas Com- | pmples rendus, on ne STE pas les | pendant, si les Membres qui y ont nt qu'il en soit fait mention, ils doi- | ice tenante, des Notes sommaires, T à l’Académie avant de les | ‘impression de ces Notes ne. lroits qu'ont ces Membres de se] des Notes ou Mé- | | Les Sec 4 | sent Règleme Les Programmes des prix propotés jit ! sont imprimés dans les Comptes rendus, mais ports relatifs aux prix décernés ne le sont qu'a a que l'Académie l'aura décidé. Les Notices où Discours prononcés en séai blique ne font par partie des Comptes pe à : ARTICLE 2. — Impression des travaux des Sava étrangers åt. Académie. Les Mémoires lus ou présentés par des pe qui ne sont pas Membres ou Correspondants de démie peuvent être l’objet d’une analyse de sumé qui ne dépasse pas 3 pages, : Les Membres qui présentent ces Mémoires tenus de les réduire au nombre de pages T° Membre qui fait la présentation est toujours mais les Secrétaires ont le droit de réduire cel! le jugent convenable, comme ils de la ne aulant qu ils pour les articles ordinaires cielle de l’Académie. de + $ ARTICLE 3. ` Le bon à tirer de chaque Membre & l'imprimerie le mercredi au soir, ou jeudi à 10 heures du matin ; ; faute le titre seul du Mémoire estinséré actuel, et l extrait est renton au ( vant etr mis à H fin du cahie er. cr 4. — — Pla Les Compia rendus n n 'ont] Lé tirage à ti teurs; il pya d'e les e EET demandé : un ne sur la : : impression de chaq Les Secrétaire es 01 COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU MARDI 142 AVRIL 1898, PRÉSIDÉE PAR M. VAN TIEGHEM. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. M. le Présipexr annonce à l’Académie la perte douloureuse qu’elle vient de faire dans la personne de M. Aimé Girard, Membre de la Section d’Éco- nomie rurale, décédé le 12 avril. Les obsèques auront lieu le vendredi 15 avril. Sur la Proposition de M. le Président, l’Académie décide que la séance sera levée, en signe de deuil, immédiatement après le dépouillement de la Correspondance. M. Tu. Scnzœsixe ajoute : « Le , n 5 3 : ` i 2e sé Aimé Girard était, dans l’Académie, le représentant le plus auto- sé a es industries chimiques et agricoles. Après des travaux de Science C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 15.) 7 ( 1060 ) pure très estimés, il avait été nommé professeur de Chimie industrielle au Conservatoire des Arts et Métiers, en remplacement de Payen. Son ensei- gnement devint dès lors le but dominant de ses efforts. Affable et gai, loyal, d’un entier désintéressement, il avait tout le nécessaire pour forcer l'en- trée des usines: les industriels chez qui il pénétrait, tant en France qu'à ’étranger, devenaient et restaient ses amis; ils lui livraient une foule de renseignements inédits dont il enrichissait ses attrayantes leçons; en retour, M. Aimé Girard leur prodiguait les conseils suggérés par son expé- rience et ses propres travaux. En peu d'années, ses belles recherches sur les fibres végétales, le blé, les farines, les sucres, les boissons avaient fait de lui la première autorité, souvent consultée par nos gouvernants, dans les grandes industries du papier, de l'alcool, du sucre, de la meunerie, de la boulangerie. » L'étude des produits du sol mène à celle de leur production; dans cette nouvelle voie, M. Aimé Girard a rendu d’éclatants services et, apres ses recherches sur le développement et la culture de la betterave et de la pomme de terre, il avait conquis, parmi les agriculteurs, la même situation, les mêmes sympathies dont il jouissait dans le monde industriel. » Affaibli, dans ces dernières années, par de fréquents assauts de la maladie, attristé par des deuils répétés, il a continué néanmoins s90 cou- rageux labeur; la mort la pris pendant qu'il appliquait aux blés de di- verses origines les procédés nouveaux d'analyse qui ont été l’objet de sa récente et dernière Communication à l'Académie. C’est maintena nt qu on peut mesurer, par le vide qu'il laisse, la place qu'il occupait dans les Sociétés savantes et les Conseils dont il faisait partie. » l'oxygène sur le CHIMIE GÉNÉRALE. — Observations relatives à l’action de 1 Dréli _ Travail pret- sulfure de carbone et à l'influence chimique de la lumiere. minaire qui détermine les réactions; Par M. BERTHELOT. i ¿ erce action que l'oxygène °* Z e « J'ai fait quelques observations relatives à l’ y sur le sulfure de carbone, à la température ordinaire et sous ! influence s la lumière. Cette action soulève divers problèmes généraux de Mécaniq chimique. » En effet, on sait comment l’action de l’ox bone s'exerce directement, à partir de la tempé avec inflammation. En présence d'un excès d'o fure de car- ygène sur le sul i $ o environ» rature sde 20057 ar xygène et provoquée p ( 1061 j) une étincelle, elle est immédiate, explosive; la totalité du composé se changeant en acides carbonique et sulfureux, c’est-à-dire dans les produits qui répondent à ce maximum thermique vers lequel tend toute réaction chimique. | » Mais l’oxydation du sulfure de carbone s’effectue-t-elle dès la tempé- rature ordinaire, en général? ou dans des conditions spéciales? d’une façon complète ou partielle? avec formation des produits d’une combustion totale, ou intermédiaire? Ce sont là des questions d’autant plus intéressantes qu’elles comprennent celle de la nécessité d’un travail préliminaire, sus- ceptible de déterminer l’action chimique, lorsque celle-ci dégage par elle- même de la chaleur : c’est ce travail préliminaire dont j'ai mis le rôle en évidence depuis longtemps et dont l’étude a fait depuis, sous des dénomi- nations diverses, l’objet des recherches de beaucoup de chimistes et de physiciens. Le cas de l'oxydation du sulfure de carbone mérite d'autant plus notre attention que le travail préliminaire, accompli sous l'influence de la lumière, dépend de son intensité, non seulement comme grandeur, mais comme existence même. » En fait, les expériences que j'ai réalisées et que je vais résumer établis- sent, en premier lieu, que l'oxydation directe et exothermique du sul- fure de carbone gazeux par l'oxygène dilué n’a pas lieu d’une façon appré- ciable à la température et à la pression ordinaires, sous l'influence de la lumière diffuse, agissant dans une pièce bien éclairée, même dans l’espace d'une année. Il est donc établi tout d’abord, dans le cas présent, qu’une telle oxydation exige un certain travail préliminaire. » Oril en est tout autrement, comme on sait, dans le cas de la plupart des réactions photochimiques. Par exemple, l’union du chlore et de l’hy- drogène, pour former le gaz chlorhydrique, commence déjà à s’opérer sous l'influence de la lumière diffuse la plus faible et elle croît avec l'in- tensité de l'éclairage, ainsi que l'ont constaté Gay-Lussac et Thenard. On connaît les études approfondies de Bunsen à cet égard. L’oxydation du sulfure de carbone, au contraire, n’a pas lieu sous de faibles intensités lu- mımeuses. Dans le cas de cette oxydation, je rappellerai qu’un travail pré- liminaire analogue est susceptible d’être accompli par le concours des energies calorifiques, c’est-à-dire par une élévation convenable de tempé- rature, telle que celle qui porte le mélange combustible vers 200° (et probablement dès une température moins élevée). Il en est de même, . Comm : , £ ` Ue e on sait, d'un grand nombre d'autres oxydations, provoquées par S énergies calorifiques. ( 1062 ) » Mais ici, je le répète, il s’agit d’un travail préliminaire accompli, à la température ordinaire, sous l'influence des énergies lumineuses. Or celles-ci ne deviennent efficaces, dans le cas du sulfure de carbone, que si l’on recourt à une lumière suffisamment intense, telle que celle de la radiation solaire directe, radiation dont la composition spectroscopique ne diffère guère de celle de la lumière diffuse ; la différence résidant surtout dans l'intensité. En fait, et j'y insiste, ce que la lumière diffuse n’a pas fait au bout d'une année, la radiation solaire directe le détermine au bout de quelques heures, et même presque immédiatement. Cependant, le développement de l'oxydation, dans ces conditions, est lent — quoiqu'il s'agisse d'un système homogène entièrement gazeux — et il se poursuit d’une;façon pro- gressive, en formant à la fois des gaz et des solides. Il est d’ailleurs incom- plet, c’est-à-dire qu’il n'atteint pas tous les degrés d’une oxydation totale, et il demeure partiel, même au bout d’une année. » Analysons plus en détail ces divers phénomènes. L'action détermi- nante, que la lumière solaire met en jeu dans l'oxydation du sulfure de carbone, représente un effet très général, celui de la lumière pour provo- quer les oxydations; effet si manifeste en photographie et dans une mul- titude de réactions chimiques, d'ordre minéral ou organique. Dans lentes particulier que nous examinons, l’action n’a pas lieu dans l'obscurité et elle est congénère de celle que la lumière exerce, tant sur le sulfure de carbone pur, que sur le soufre mis en présence du sulfure. En effet, on sait que le sulfure de carbone pur, sous l'influence de la lumière, est dann posé partiellement en soufre libre et sous-sulfure brun marron, étudié par Loew et Sidot. On sait également que le soufre dissous dans le ee de carbone se précipite à l’état de soufre insoluble sous l'influence de i lumière solaire (Lallemand); ou bien encore, d’après mes propres jè cherches, sous l'influence de la lumière électrique. Ce sont des po mènes analogues qui se produisent sur un mélange de sulfure de pi et d'air : avec cette différence essentielle qu'il sé dans le dernier 7 i oxydation, c’est-à-dire fixation d'oxygène, ainsi que je l’établirat plus sa Cette oxydation lente n’arrive pas d’ailleurs à son tarme; ppp | arrive en général dans les cas de cet ordre, elle s'arrête : pe incomplets et en partie polymérisés. En effet, on OS fre libre, simultanée de l'acide carbonique, de l’oxyde de carbone, du $00 ee” d'un oxysulfure de carbone fixe, c’est-à-dire à formule condensée, sulfates alcalins (formés avec le concours des alcalis du verre). alogie » La réaction photochimique actuelle offre à cet égard quelque an ( 1065 ) avec l’action de l’effluve électrique. Cependant elle n’est pas accom- pagnée, comme cette dernière, par une fixation notable d’azote libre sur le sulfure de carbone. J'ai vérifié cette différence, tant en opérant avec un mélange d'air et de sulfure de carbone, qu'avec un mélange gazeux d'azote pur et de sulfure de carbone, exposé pareillement à l’action de la radiation solaire directe : tout au plus reconnaîit-on des traces d’une semblable fixa- tion. » Non seulement l’oxydation du sulfure de carbone, sous l'influence de la lumière, ne donne pas lieu uniquement à des produits extrêmes, mais elle est partielle; un cinquième seulement de l’oxygène présent étant consommé au bout d’une année, tandis que les quatre cinquièmes de cet élément subsistent, en présence de plus des deux tiers du sulfure de carbone inaltéré. : » Ce caractère partiel de la réaction n’est pas attribuable à un équilibre chimique proprement dit entre les composants et leurs composés, demeu- - rés en présence : il est dù, en réalité, à un changement purement phy- sique des conditions du phénomène, car il s'explique par ce que les pro- duits formés tout d’abord constituent à la surface intérieure du verre des ballons, qui contiennent le mélange, une couche susceptible d'arrêter les radiations qui les ont produites, en les absorbant; conformément à une loi bien connue des actions photochimiques, loi dont les analogues se re- trouvent dans bien d’autres phénomènes, notamment, en Physiologie, dans l'étude des venins et des toxines. » Ainsi l'oxydation du sulfure de carbone est déterminée à la tempé- rature ordinaire par le travail préliminaire des énergies lumineuses. _ Mais, ainsi que je lai dit en commençant, on observe dans cette réac- tion une circonstance fondamentale, à savoir que ce travail préliminaire SP» pour commencer, l'intervention d’une radiation lumineuse suffisam- ment intense, telle que celle de l’action solaire directe. Celle-ci provoque le phénomène en quelques heures, et le commence même presque immé- diatement ; tandis que la lumière diffuse ne donne lieu à aucun effet appré- ciable, même au bout d’une année. L'effet n’est donc pas simplement proportionnel à l'intensité lumineuse, contrairement à ce qui arrive pour a nr ve et de l'hydrogène. Dr et of i ERT R D =n des circonstances qui se Présehtont Jors né te 1 2 es es énergies susceptibles de déterminer l'action rc partir d'une = energies calorifiques ne commencent a intervenir T rtaine température, variable suivant les cas, depuis des ( 1064 ) températures voisines de — 200° jusqu’à la température rouge et au delà. Les énergies électriques donnent lieu à la même observation, ainsi que je Pai établi notamment pour les formations de l’ozone et des oxydes de l'azote, aux dépens de l’air soumis à l'influence des effluves (*). » Les faits que j'expose en ce moment montrent que les énergies lumi- neuses se conforment au même principe. » On peut assimiler l'effet de ces différentes énergies dans les réactions exothermiques à celui d’un agent mécanique, employé pour déterminer par traction la rupture d’un solide : il faut que la tension dépasse les limites d’élasticité pour produire une déformation permanente du système. Cette conclusion s'applique même aux systèmes liquides, comme le montrent, soit les phénomènes de sursaturation, de surfusion, de retard dans l’ébul- lition; ‘soit les phénomènes relatifs à la dilatation forcée des liquides, maintenus dans un vase qu’ils continuent à remplir entièrement et à vo- lume sensiblement constant, pendant une certaine période de leur refroi- dissement (?). » Je vais préciser ces notions générales, en résumant mes observa- tons. » On prend un ballon de 21,5 à 31, rempli d'air; on y introduit une ampoule scellée, contenant un poids de sulfure de carbone voisin de 18", poids susceptible pe gi vaporiser entièrement dans la capacité du ballon, à la température de 15° DE | occupe environ ! de litre, avec sa tension normale. L'oxygène de ee. T per pas d'ailleurs suffisant pour une oxydation totale, laquelle exigerait environ d'air. 3 » Cela fait, on étrangle le col du ballon; on le laisse refroidir, on le scelle à la lampe, et l’on brise l’ampoule par des secousses ménagées. sté placés sur » On a préparé trois ballons de ce genre, le 18 mars 1897. Deux ont MP di- une table du laboratoire, en un endroit bien éclairé, mais que les rayons w rects ne pouvaient pas atteindre. Le troisième a été déposé sur le mos pe ses per de façon à recevoir au contraire J’action directe du soleil (sauf les radiations 75° par le verre, bien entendu). » L'expérience a été continuée jusqu’au 31 mars 1898 duits. j i iné ro- et jen ai examinë les p . % 0- $ 5 F à EE EEr T à s radiations S » 1. Ballon conservé dans un endroit bien éclairé, mais à l'abri de i ; à ni était restée laires directes. CS?— 18,055. — Au bout d’une année, la surface pE piee i , » . . u nette et transparente. Pas trace de soufre déposé. On extrait un certain ” a Pas d'acide carbonique. On absorbe la vapeur du sulfure de carbone ave El nn RE er PR TE DURS MR Un (*) Ann. de Chim. et de Phys., 5° série, t- XII, p- 443: (*) Ann. de Chim, et de Phys., 3° série, t. XXX, p- 232; 1850. ( 1065 ) de potasse imbibé d'alcool; puis on élimine les vapeurs d’eau et d'alcool par SỌ* H°. Composition du gaz restant........ a » 2. Ballon semblable, traité de même. CS?— 18,14. Ni soufre libre, ni CO*. Composition du gaz restant........ O — 20,9 Az =90;,1 Moyenne: 0 20,8 AL =-109,2 100,0 » D’après ces analyses, l'oxygène n'a été absorbé d’une façon appréciable; ni le sulfure de carbone altéré sous l’influence de la lumière diffuse, continuée pendant. une année, » Je suis arrivé au même résultat en opérant avec le thiophène, C* H’ S, au lieu de sulfure de carbone; 28,086 de ce composé ayant été placés dans un ballon de 21,5 plein d'air, conservé dans le même laboratoire, à la lumière diffuse. Au bout d’une année, l’air intérieur a offert la composition suivante : O — 20,9; Az=79,1. » 3. Ballon semblable, de 2"t, 5, contenant du sulfure de carbone et de l’air, exposé à la radiation solaire directe sur un toit. L'air circulait librement tout autour du ballon. CS: — 15,070. — Il s’est formé, dès les premiers heures d’insolation, à la surface inté- meure du ballon, un dépôt blanchâtre, ou blanc jaunâtre, qui a augmenté progressi- vement, Au bout d’une année, j'ai analysé les gaz et les produits solides. MORE SES PERS ES Ai CO?—= "1,5 CS?=— 8,9 CO 25 LE 14,7 Az =. 72,0 Vapeur d’eau — 1,0 100,0 Température... 10° | 5 A a a 0®,766 | Se Volume intérieur du ballon... . ...... HAITI JIHO0IC A alt, 50 » Ainsi, il subsistait une dose considérable de sulfure de carbone : soit, d’après le Je` entre sa tension et celle de l’azote dans le gaz final : 08,761. Il en a disparu »309; un peu moins du tiers. : | de FR entre l’azote et l’oxygène dans le gaz final était 72,0 214,7, au lieu du otre. z RRE : 72,0 : 19,0. = en résulte une aDsorphion e 4,3 ee c'est-à-dire E eo sas volumes d’air pur : 4,7 centièmes 2 rongent initia ; D'après les a 2590 d'air, renfermant un centième de vapeur d’eau, 1 16° d oxygène. l'acide tie sions et températures observées, cela fait 08,160. La formation de que et de l'oxyde de carbone ayant consommé 08,028 de cet oxygène, ( 1066 ) le surplus a été employé sous d’autres formes : une petite quantité ayant concouru à former un oxysulfure solide, dont il va être question, et le surplus, soit o8, 132, ayant constitué des sels fixes, sulfates et carbonates, aux dépens des alcalis du verre du ballon, sels susceptibles d’ailleurs d’être constatés consécutivement. » D'autre part, l'acide carbonique libre et l’oxyde de carbone contiennent une dose de carbone égale sensiblement au tiers de celle du sulfure de carbone inaltéré ; c'est- à-dire qu'ils représentent os",251 de sulfure de carbone détruit, dont le soufre se re- trouve, en partie à l’état libre, en partie à l’état de sulfate. » Passons à l'examen des matières solides : » La substance blanchâtre, qui tapisse le ballon, y adhère fortement. Chauffée dans un tube fermé par un bout, elle développe une odeur alliacée, du soufre, qui se vola- tilise, et une matière charbonneuse, qui reste au fond du tube, » On a traité la substance blanchâtre par du sulfure de carbone : une grande partie s’est dissoute, la majeure partie est demeurée insoluble et amorphe. » Je rappellera ici que le soufre dissous dans le sulfure de carbone se change en soufre insoluble, sous l'influence de la lumière. solaire. Mais cette substance est 1CI mélangée avec un sous-sulfure de carbone rouge brun, produit sous la même influence, aux dépens du sulfure de carbone lui-même. La majeure partie du soufre résultant de la destruction du sulfure de carbone demeure ainsi adhérente au vase, tandis qu une portion plus faible entre en dissolution. » L'évaporation spontanée lente (dans un vase profond) de la liqueur sulfocarbo- nique a laissé des granulés sphéroïdaux amorphes, hérissés de fines aiguilles, et ren- fermant quelques traces de sous-sulfure rouge brun : le tout pesait of, 15. : d » On ľa introduit dans un tube de verre que l’on a scellé, après y avoir fait Nn avec la trompe à mercure, et qu’on a chauffé au rouge sombre avec précaution. Ona obtenu ainsi : gr Soutre sublime, sis ceprra venise 0; o CN . La sd (0) Matière charbonneuse, recueillie autant que possible... 0,0 ; i : 1 0590 MP ee ot dote 0,1364 0,0136 Sulfure de carbone et substances non doséës: ..::.-# de i + +0 a du carbone et » On voit que ce produit renfermait à l'état combiné du soufre, l'oxygène. » i y llate CHIMIE ORGANIQUE. — Sur l'absorption de l'oxygène par le pyroga de potasse; Par M. BERTHELOT. ; ` mélanges « On sait que Liebig a proposé de doser l'oxygène dans = gazeux en l’absorbant au moyen du pyrogallate de potasse mer té très commode et expéditif est demeuré en usage, quoique ET EE Ve AC ET PS ES OV EME + le PAS RME NOR IE RSR Re PARU PR MTL LUE, 2 VPN LORS ER EE RER PR ETS i SS UR ue = 5 ( 1067 ) que l'analyse par détonation. Son principal défaut consiste dans la for- mation simultanée d’une petite quantité d'oxyde de carbone ('), d’abord méconnue. D’après les observations des auteurs, elle s'élève dans certaines conditions jusqu'à 3 et 4 centièmes du volume de l'oxygène absorbé, pour tomber dans d’autres à 1 centième et même à 0,6; sans que les conditions qui président à ces variations soient connues. Ayant eu occasion de doser l'oxygène dans divers mélanges gazeux, j'ai repris l'étude de cette réac- tion; j'ai déterminé les rapports exacts entre les proportions d'acide pyrogallique, de potasse employés et la proportion d'oxygène absorbé, ce qui n'avait pas été fait, et j'ai reconnu dans quelles conditions il convient d'opérer pour réduire la dose d'oxyde de carbone produite au minimum, au millième par exemple du volume de l'oxygène absorbé. J'ai d’ailleurs mis en œuvre concurremment un absorbant qui ne produit pas d'oxyde de carbone, à savoir le protochlorure de chrome, que l’on obtient aujourd’hui facilement. Toutefois ce dernier offre un autre inconvénient : celui d'exercer, surtout en solution ammoniacale, une action spécifique sur les carbures d'hydrogène non saturés. » Mes expériences sur le pyrogallate de potasse ont consisté à opérer avec des dissolutions, tantôt presque saturées, tantôt diluées, de pyrogallol et de potasse, voire même avec la potasse solide, et à employer ces deux composés dans des rapports équivalents exacts, et variés depuis į équiva- lent de potasse j usqù’à 3 équivalents, et au delà, à la température ordinaire et à une température Supérieure. J’ai déterminé les doses limites d'oxygène absorbées dans ces diverses conditions, les doses d'oxyde de carbone for- mées, la vitesse d'absorption de l'oxygène, et enfin la proportion d'oxyde ae carbone produite non seulement dans les réactions arrivées à leur limite, mais encore dès leur début. x (1). CH'O’ — 1268 + eau — 400% | 5,0 soit E KOH : 56,1 x 9 ou 504%,9 + eau = 1000% | 5%,0 soit 3,6E F On mêle les deux perature de 12°, gène pur. » Les { ensuite, o liqueurs à volumes égaux sur le mercure, à la tem- 3 . $ - et lon introduit dans le vase, d’un seul coup, 500% d'oxy- environ sont absorbés très rapidement. L'action se ralentissant n conserve les produits en présence pendant une semaine, afin ss () C | DR ALVERT, Comptes rendus, t. LVII, p. 873; CLoez, p. 875; BOUSSINGAULT, p. 885; LA R., 1898, re Semestre. (T. CXXVI, N° 15.) 138 ( 1068 ) de laisser l’action se terminer. Cela fait, on dose l’oxygène restant avec le chlorure chromeux; puis l’oxyde de carbone, à l’aide du chlorure cuivreux acide : il reste une petite quantité d’azote préexistant. Le volume de l'oxy- gène absorbé est égal à 462% : ce qui fait, toutes corrections exécutées, 08,620, soit 498,5 pour 1 molécule C°H*O”, c’est-à-dire 3 atomes d’oxy- gène sensiblement. 7 » On voit qu’il s’agit d’une transformation définie, dont les produits d’ailleurs sont mal connus jusqu'ici. » D'après ces données, la solution de pyrogallol a absorbé 92 fois son volume d'oxygène; cette absorption s’étant accomplie très rapidement sur les $ de cet oxygène. » Le volume de l’oxyde de carbone obtenu a été trouvé égal à 6°, 1; soit 1,32 centième ou +; du volume de l'oxygène absorbé, c'est-à-dire, en atomes : = pour O. » (2). Influence d'une addition progressive d'oxygène. — ME ops, rience, mêmes proportions : seulement l'oxygène a été ajo ga ma | tions successives de 45°. A la fin, 452°% d'oxygène ont ete abeófhla; CO formé = 6°, 25. Soit, tout calcul fait, pour C* H* O°: O absorbé = 486,3. » L'action, opérée d’un seul coup ou par fractions successives, donne donc les mêmes résultats. les les » (3). Influence de la température. — On pèse dans des amp xs - les mêmes solutions, suivant les rapports exacts C° H°O* : 3KOH; onP ae ) ampoules scellées, dans un ballon que l’on remplit d'oxygène er Fès et que l’on ferme à la lampe ; on dispose le ballon dans un RS "a tenu à 62°; puis on brise les ampoules par des secousses convena a a bout de deux minutes de réaction, on-enlève le ballon, on le refroidi l’on analyse les gaz. ; » On a trouvé, en faisant le calcul pour C* H* O?, O absorbé..." psy 16: € it À i volume de » L'oxyde de carbone dégagé s'élevait à r,3 centième du l'oxygène absorbé. T 7 réaction à 62° est donc sensiblement la même qu'à 7 ge p ordinaire; ce qui montre qu’elle n'est pas modifiée quant a edi des l'élévation de température qui laccompagne. Dansi =n ôle impor- analyses, cette élévation de température joue cep INET tant; car elle accélère l'absorption de l'oxygène. ( 1069 ) » (4). Vitesse de la réaction ( potasse plus ou moins diluée). 1% CSHSOS (même Hiqueur concentrée) : 3K OH. Oxygène ajouté d’un seul coup en excès. K OH (9 équiv. = 1"*). Be E Vale nie sheocbé. cc f Après deux minutes........... 51 Après deux minutes ... 4 | 7 absorb. | Troisième-quatrième minutes... 28 Troisième minute ..... 18 | Cinquième minute............ 4 Quatrième minute..... 9 none Minute ;.5...:.,.... 1 Cinquième minute... 5 Les quatre minutes suivantes... 2 Les huit minutes suiv.. : 4 Les vingt minutes suivantes.... 0,5 | Les huit minutes suiv.. 1 DAS DEUTES ain n Ti, 2,5 | Vingt-quatre heures... 2 9, 86 URSS PNR aa Aer ‘5 Le. SEE 1,3 90,3 87,3 » La dilution inégale de l’alcali dans le rapport-de 1:9 ma donc mo- difié sensiblement ni la limite, ni la vitesse relative de la réaction. » Tout calcul fait : Oxygène absorbé pour C°H°O°— 48,5 et 475,3. » Dans les deux cas, CO forme 1,5 centième du volume de l'oxygène absorbé. > Il est digne d’intérêt que la différence de concentration de la potasse ait eu si peu d'influence sur la vitesse de l'absorption. En tout cas, les nombres donnent une idée de la marche générale de l'oxydation; mais les conditions d’agitation, de mélange, de température, de refroidissement, ete. sont trop peu uniformes pour que l’on puisse essayer d'en déduire une loi régulière. » On voit cependant qu’au bout de deux minutes la dose d'oxygène absorbée s'élevait déjà à plus de moitié de la dose totale; au bout de trois minutes, aux deux tiers, etc. | » L'influence de la dilution s’est manifestée cependant d’une façon plus marquée dans l'expérience suivante. » (5). Influence de la dilution. — Mêmes PA PDOREN EI Mn IR PARIS colonne ci-dessus. CHO? quatre fois aussi étendue ......... E KOH quatre fois aussi étendue ........... 3E » On a) oute l'oxygène par fractions successives de 40°. L'action est Plus lente, ( 1070 ) » Au bout de vingt-quatre heures, on a trouvé » Pour G H'O: absorbé iiri einir. 908" CO dégagé.. e- 2,0 centièmes du volume de l'oxygène absorbé. » (6). Proportions relatives de pyrogallol et de potasse. — On a signalé plus haut les résultats obtenus par les rapports Cê H° O?:3KOH. Voici pour un seul équivalent de KOH : C° H° O° (liqueur concentrée) + KOH (1 équivalent = 1"). Au bout de trois heures : O absorbé = 344°; c’est-à-dire, tout calcul fait, pour C£H°O* : O = 466,8. CO produit = 5°,7, c’est-à-dire 1,66 centième de l'oxygène absorbé. » On voit que la réaction est sensiblement la même avec 3KOH, ou avec 1 KOH : ce qui est très remarquable. à » (7) C'H O? (liqueur concentrée) + ¿KOH (x équivalent = 1° ). Il se produit un composé cristallisé, peu soluble. Au bout de deux jours de demi, on trouve : O absorbé = 175°°; soil, tous calculs faits, pour C° H'O; O = 235,8. C’est la moitié de l'absorption réalisée avec I KOH. Les choses se passent comme si la moitié seulement du pyrogallol était entrée en réaction. » CO produit simultanément l'oxygène absorbé. Ainsi la proportion relative mente quand l’alcali est insuffisant. » Une autre expérience semblable a fourni 184°° d'oxygène, O — 245, Ā. » (8) Production de l oxyde de carbone aux diverses lion : — 6,4, c’est-à-dire 3,66 centièmes de de l’oxyde de carbone aug- c'est-à-dire périodes de l'oxyda- C°H° os 1268" — 400%)... +: Aaea 102; soit E, KOH(5o48r,g= jea 10,3; soit 3,79 E. , j 3 ` 5 ajoute Ce mélange est susceptible d’absorber 900 d'oxygène environ: On y a] d’abord 1o2°° d'oxygène. . » Au bout de trois minutes, l'absorption étant presque le résidu, soit o®,3. Ce résidu contient totale, on sépare üi kii T y Poxyde de c'est-à-dire que le rapport de l'oxygène absorbé d’abord à l'oxy carbone produit est égal à un millième seulement. ARE MENU REMISE PRES ES T! A CR ee ME LRU TE UE A zi A Kn pi ( 1071 ) » On ajoute à la liqueur 103% d'oxygène. Après quelques secondes : Ré RARE: 4. N ls mono 0,15, PIRE NES MEET rt ‘| TER dt, Même conclusion. » On ajoute alors à la liqueur 301% d'oxygène. » Le résidu, formé à peu près en totalité d'oxyde de carbone, s'élève à 5%,3; soit 1,77 centième du volume de l'oxygène absorbé. » On ajoute un excès d'oxygène, de façon à compléter la réaction. Le résidu, après séparation de l'excès d'oxygène par le chlorure chromeux, donne une dose d'oxyde de carbone représentant 1,70 du volume de l’oxy- gène absorbé. » Le rapport moyen des quatre déterminations entre l'oxygène absorbé et l'oxyde de carbone produit est 1,35 centième, c’est-à-dire le même que dans les absorptions effectuées d’un seul coup. » Il résulte de ces expériences que, pour ne donner naissance qu'à des quantités négligeables d'oxyde de carbone, l'absorption de l'oxygène par le pyrogallate de potasse doit être effectuée en présence d’un excès notable de potasse et avec une dose de pyrogallol capable d’absorber, pour être saturée, quatre à cinq fois autant d'oxygène que le mélange mis en expé- rience en renferme. » On réalise ces conditions avec une solution très concentrée, capable d'absorber par exemple quatre-vingt-dix fois son volume d’oxygène, em- ployée sous un volume supérieur au vingtième du volume gazeux analysé. Après l'avoir introduite dans les tubes destinés à l'analyse, on y ajoute soit de la potasse en solution aqueuse saturée; soit, et mieux, de petites pastilles de Potasse solide, en proportion convenable, lesquelles se dissolvent ra- Pidement dans la liqueur et déterminent, en quelques minutes, l'absorption Complète de l'oxygène. Le e oaeen donnent lieu à une autre observation, qui n’est en se die à Connaissance même de la réaction chimique, accomplie a fixation de l'oxygène sur le pyrogallate de potasse. En effet, il ré ; l "n il résulte des faits observés que la réaction est la même pour des dilutions extré t absorption g EREE différentes et qu'elle donne lieu z une même Lee A soit à 10°, soit à 62°; c est-à dire qu elle demeure E an g e des limites de température très étendues. Elle est également ‘andis Re ge de potasse jusqu’à 3 équivalents, et plus; Potasse, Enf essous d’un équivalent, elle est proportionnelle au poids de la ; n, quand elle atteint sa limite, elle produit une fixation de ( 1072) 3 atomes d'oxygène; ce qui répond à la formule C°H°KO®, ou plus sim- plement, en faisant abstraction du potassium : Cê H° O°. Ces rapports repré- sentent soit la formule du composé résultant, soit celle des produits de sa décomposition, telle que celle d’un oxyquinon, C°H*O?, formé avec sépa- ration de H?O. Ce corps peut être isolé, en agitant la liqueur avec de l’éther après l'avoir rendue acide. J’y reviendrai. » PHYSIOLOGIE EXPÉRIMENTALE. — La viande et l'amidon comparés au sucre, au point de vue de la valeur nutritive, chez le sujet qui travaille. Note de M. Cnauveau. « Jusqu’à présent, dans mes expériences, la graisse seule a été comparée au sucre, comme aliment de force, au point de vue de la valeur nutritive ("). C’est, du reste, la comparaison qui importait surtout au but scientifique visé par ces expériences : savoir si la valeur nutritive des aliments, chez le sujet qui travaille, dépend de leur aptitude à fournir le glycogène dé- pensé par le muscle dans l’exécution de son travail physiologique, plutôt que de la valeur énergétique de ces aliments. Grâce à l'écart considérable existant entre leurs chaleurs de combustion, le sucre et la graisse se prêtent mieux que toute autre substance à la poursuite de ce but. Cet écart est tel (1:2,37) que les résultats de la comparaison de la valeur nutritive du sucre et de la graisse ne peuvent manquer d’être tout à fait démonstratifs. De fait, ceux qui ont été oblenus dans mes expériences ont été des plus carac- téristiques. Il est apparu, avec la plus grande évidence, qu'il n existe BIR rapport entre la valeur nutritive du sucre et de la graisse et la chaleur f combustion que peuvent développer respectivement ces deux ie alimentaires. Quand on les substitue l’une à l’autre dans une ration, ! pe faut pas employer les proportions dites isodynames, si l'on veut obtenir a mêmes effets nutritifs. La loi des substitutions est autre et surtout ian complexe. Elle est réglée, d’un côté, par l'aptitude des aliments ie js à entretenir les réserves de glycogène dans l'économe animale, L FE côté, par l'influence indirecte qu’ils exercent sur l'assimilation A paes éléments pris concurremment, ainsi que sur le pro de la desa lation ; peut-être encore par d’autres interventions, é iier condaire comme cette dernière. C’est la première de ces influences q rait être de beaucoup la plus active et la plus importante. > cessus [5 Comptes rendus, t. CXXN, p- 1070 ett. CXXV, p. 795. ( 1073 ) » En partant de'ces données on peut prévoir ce qui arrivera de la com- paraison du sucre avec ceux des autres aliments qui jouent le plus grand rôle dans la constitution des rations, tels que les albuminoïdes et l’amidon. » Ainsi, la viande crue, type des albuminoïdes alimentaires, se trouve, d'une part, dans les meilleures conditions pour s’assimiler en nature. D'autre part, elle peut se transformer en glycogène, dans la proportion de 0,815 pour ı d’albumine sèche : et cela par un processus d’hydratation (Arm. Gautier) qui produit de la graisse (tripalmitine), avec formation directe d’une petite quantité d’hydrate de carbone, lequel processus est suivi d’une oxydation incomplète de la matière grasse (A. Chauveau ), trans- formant celle-ci complètement en hydrate de carbone. Ce n’est là qu’une hypothèse. La transformation s'effectue peut-être par d’autres processus plus ou moins avantageux. Mais avec toutes les hypothèses possibles, la viande, substituée au sucre dans une ration de travail, en proportion à peu près isodyname, s'annonce à l’avance avec une valeur nutritive peu éloignée de celle du sucre que la viande remplace. » Avec l'amidon, les choses se passent plus simplement. Son aptitude à se fixer dans le muscle sous forme de glycogène ne peut qu'être très rap- prochée de celle de la saccharose employée à dose isoénergétique. On peut donc s'attendre à ce que l’amidon, substitué en cette proportion au sucre, dans une ration de travail, se montrera doué à peu près de la même valeur nutritive. a » La vérification de ces prévisions exigerait des comparaisons multi- pliées, que les circonstances ne me permettent pas de faire maintenant. Toutefois, j'ai obtenu déjà, sans les chercher spécialement, quelques résul- tats intéressants. Je vais les faire connaître de suite, parce qu'ils pourront concourir à la clarté des démonstrations que, sur d’autres points, j'aurai à faire plus tard, avant d’avoir pu rendre ces résultats plus complets et plus certains. » EXPERIENCE. — Il s'est rencontré, au cours de mes expériences avec travail sur a chienne employée à la comparaison de la valeur nutritive des aliments, que l'animal a reçu quotidiennement pendant une période de quinze jours, avec la ration fonda- Fat de 500% de viande, une ration complémentaire de 1658 d'amidon sec, ou 7305 a aa, ou 1768" de sucre. Ce sont là des rations à peu près mere Cimi Fis a part, capables de pourvoir prs rune pre au ona QE lT ae 2r ne me par le travail muscu ii Toute 038, e ce akii ML mai : e certaine infériorité de la ration constituée exclusivement par de vec Compensation probable provenant de ce que la richesse de cette ration en inoï isai og tion o apita favorisait sans doute l’assimilation en nature d’une plus grande quantité de ces substances. Graphique des résultats de l'expérience sur l'aptitude respective de l’amidon, de la viande et du sucre à entretenir le sujet qui travaille. 20k0001__2 3 RIT PIE D 1 > DANCE. 19,96. au 3.350, 900 ; i 7 19,885) nl 860 7 || aas 12820 10 et 800 a ~ 19,825 19,785 \ vas num) | 700] i ee | : ; tes ; | | | | 600 - = a ie i i e SE l 1 ! 1 0 1 500 l | 19,6 | E 4 Es a n À ki B aN po 19,450 |} PA 25 a 400 CN ion laa AS O EE LE b haas Ja FRE, 2 se 77 w10 haao O DZO iadi i] 53 |. -jsase Wet mo 19,34 300 | ] LA E | E o oe a — l | AZN- KIPASE- 451 WIS 200 i EE ER a225 | | h 11 Le L 1 4307 = | | 100 | 15100 19,050 | = 19x000 AN 7 | : 9,000! 5 AN ts L C digaas ass Wsss 900 | W : re Li à TENAN | ty pess \ 800 i i | i. | 4 es: Ages | 18790 RENE Se 7 LT } RS RSS ES 700 |! 1870 f EEEE TE À a om de 18, | [ i i ʻi | | Cri 540 500 : a j -~ 18.465, br | | € B00] o 18870 DARS 18,360 | 316) 5,388 CA sa Ram 7 18.350 8, 18k300 L lek haao Le L FOJ I. Amidon (sec) II. Viande III. Sucre 16587. 7308. 1768. Ration complémentaire. F: S a, b, c,.d, e. Courbes des poids du sujet : a. Après le repas. b. Avant le travail. c. De suite après le travail. d. Sept heures et demie après le travail. e. Dix-neuf heures et demie après le travail. f- Intervalle entre la courbe b et la courbe c, re- présentant les pertes de poids subies par le sujet pendant la période de travail (durée : deux heures, de g"30® à 1130 du matin ). g. Intervalle entre la courbe c et la courbe d, représentant les pertes de poids pendant la pre- mière période de repos après le travail (durée ; sept heures et demie, de r1P30® du matin à 7 du soir). i h. Intervalle entre la courbe d et la courbe €, représentant les pertes de poids pendant la s conde période de repos après le travail (durée: douze heures, de 7* du soir à 7° du matin). Les chiffres entre deux accolades, inscrits dans Pintervalle qui sépare le début et la fin du tra- vail, indiquent le nombre des tours de la rouè dans laquelle le sujet effectuait son penr Les excrétions d'urine et de fèces qui ont er j t indi entre les pesées de la journée sont ae Ce graphique est extrait d'un ensemble mers mencé le 5 mars 1897 el CE sains a interruption, jusqu 1 i échantillon du procédé appliqué à la comparat zx jour par jour, des résultats © aii fie cherches spécialement consacrées pr fluence du travail sur la nutrition u suje à divers régimes alimentaires. ai C'est avec les documents tirés de Fe Les Notes qu'ont été construits les graphiques Ag du 20 décembre 1897 €t du 14 mars e : ( 1645: ) » Chacune des trois rations a été donnée pendant cinq jours consécutifs : d'abord viande et amidon, puis viande et viande, enfin viande et sucre. » Le travail (chaque jour, deux heures de trot allongé dans la roue).a consisté, pendant cinq jours, en un parcours total de : r km Première série (viande et amidon).... ..: 132 ,474 Deuxième série (viande et viande)........ 132,684 Troisième série (viande et sucre)......... 132,168 » C’est, pour la valeur du travail, l'identité presque absolue dans les trois cas, On la rencontre bien rarement à ce degré. Le hasard qui l'a réalisée a donc singulièrement favorisé les comparaisons que l’on voulait faire. » Le graphique, très détaillé, qui donne les résultats de ces comparaisons est assez explicite pour dispenser de toute description. Il démontre, par les caractères de la courbe e (poids pris vingt-trois heures après l’administration de la ration), que lani- mal s'est entretenu à peu près également bien avec chacune des trois rations com- plémentaires qui ont été substituées les unes aux autres. Le sucre toutefois semble avoir eu une légère supériorité sur amidon et la viande. » En d’autres termes, la valeur nutritive des rations complémentaires d'amidon et de viande s’est présentée comme très peu inférieure à celle de la ration complé- mentaire de sucre, par conséquent à peu près conforme aux prévisions fondées 1° sur la nécessité de la destination glycogénétique des principes immédiats ingérés par l'animal comme aliments de force, 2° sur L'intervention des influences capables de favoriser l’incorporation directe des albuminoïdes de la ration. » Il importe de remarquer qu'à prendre empiriquement les résultats de la présente étude, en les isolant de ceux qui sont donnés par la comparaison du sucre et de la graisse, on pourrait tout aussi bien rapporter la quasi- identité de la valeur nutritive, dont font preuve les trois rations complé- mentaires étudiées dans l'expérience actuelle, à l'identité de leur valeur énergétique. Il y a là une rencontre heureuse qui, ne se reproduisant pas dans la comparaison de la graisse et du sucre, rend à la fois plus inattaquable et plus significatif le témoignage écrasant que les résultats unanimes de Snp dernière comparaison portent contre l'identification de la valeur nutritive et de la valeur énergétique des aliments. » Je considère comme absolument impossible de faire cadrer ces der- ers résultats avec la théorie des substitutions isodynames. Par contre, il Foi Pas difficile de donner aux faits qui semblent favorables à cette nn Her aux plus topiques, ceux de Wolff et de Kellener, une Xplication physiologique conforme à la proposition qui fait dériver du & : f Š , LA - r . - LA gly gène musculaire, exclusivement, l'énergie employée au travail inté- rieur des muscles. ni » Mai 1 i iei . K] À € 's J estime que toute discussion à ce sujet serait pour le moment C. er R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 15.) 139 ( 1076 ) prématurée. Les esprits ne sont pas encore assez préparés à la réception et à l'assimilation des faits nouveaux introduits par moi dans la question. Si j'en juge par de récents exemples, le préjugé si puissant de l’isodynamisme empêche de comprendre la portée de ces faits et d’en accepter la signifi- cation inévitable, je dirai même de les connaître. Ils sont un peu victimes de la tyrannie des idées préconçues. Donc, il vaut mieux, au lieu de dis- cuter, continuer à demander à l'’expérimentation les renseignements inédits qu’elle peut encore donner pour éclairer cette question. » En parlant, plus haut, du préjugé de l’isodynamisme, je n'ai en vue, bien entendu, que l'extension indûment donnée au fait général que ce mot exprime, c’est-à-dire l'introduction dans ce fait général de l'identité de la valeur nutritive des aliments et de leur valeur énergétique. Je suis obligé de m’élever contre cette identification. Mais je reste fidèle à l'isody- namisme vraiment légitime, celui qui repose sur les belles démonstrations de Rubner, au sujet des rapports existant entre la chaleur de combustion des aliments et la chaleur qu'ils produisent réellement quand ils sont uti- lisés par l'organisme animal. Sauf les corrections appelées par le mode d'utilisation des albuminoiïdes, la chaleur animale résultant des combus- tions intraorganiques est singulièrement rapprochée de la chaleur qui serait produite par les aliments ingérés s'ils étaient brülés dans un calori- mètre. Quand on les substitue les uns aux autres, dans les rations; les modifications de la thermogénèse suivent exactement ces substitutions, et la chaleur produite reste constante si les substitutions sont faites par poids isodynames. » Ce sont là des faits inattaquables, qui tiennent une place considérable dans la physiologie générale des êtres appartenant au règne animal. Loin d’amoindrir la valeur de la loi qui exprime ces faits, je crois l'avoir ren? forcée, en introduisant dans la théorie de l’énergétique biologique Ja poop précise du travail physiologique, travail auquel j'ai attribué bypatagrara ment la valeur même de l'énergie fugitivement consacrée à sa création rendue ensuite sous forme de chaleur sensible. Ce rattachement de 7 production de chaleur, dans l'organisme animal, à l'exécution d a ppi physiologique quelconque, en mettant à côté de la chou pro à travail intérieur qui en a provoqué la production, précisait davan x sf signification attribuée aux expressions pouvoir thermogène et pouvoir x” \ x +1 A i ? sion. mogène des aliments. Cette dernière en acquérait plus d’extens ji squivalent de pouvait être prise à volonté pour un synonyme ou comm la première. Les substitutions isodynamiques ou isodynamo ( 1077 ) ainsi en partie, sous une forme plus correcte, la signification dont j'avais été obligé de les déposséder, en démontrant qu’il n’existe aucun rapport nécessaire entre la valeur nutritive et la valeur énergétique des aliments; mais il en existe un entre cette valeur énergétique des aliments et les tra- vaux physiologiques à l'exécution desquels l'énergie est consacrée. » Ainsi, si l’isodynamisme est en défaut dans la théorie de la valeur nu- tritive des aliments, ce n’est pas, comme d'aucuns le pensent, parce que d’autres processus concourent, pour une part considérable, avec celui de la combustion pure et simple, à la libération de l'énergie consacrée à l’exé- cution des travaux physiologiques. Quelle que soit l'importance des dé- doublements avec ou sans hydratation qui s’interposent alors entre les états énergétiques initial et final du potentiel consommé, la chaleur animale s'identifie toujours, à très peu de chose près, avec la chaleur de combustion de ce potentiel, C’est à chaque instant que je vois les recherches de mes élèves appuyer l’éclatante confirmation donnée par les expériences de Rubner à la théorie générale de Lavoisier sur l’origine de la chaleur ani- male. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Addition à une précédente Communi- cation, concernant la théorie des formes quadratiques ('). Note de M. ve Jonquières. « Au point de vue de la simplicité des calculs, dans les recherches aux- quelles donnent lieu les équations indéterminées de la forme D — mx? — ny? =+:1 (m et n, entiers positifs ), il existe, en faveur de la méthode que j'ai appelée mixte, un argument d'une cer a Mae importance, qui n’a pu, faute d'espace, trouver place dans A enrian, et que je vais exposer rapidement. sg au lieu do: ans le procédé de Gauss, la période des réduites contigués, = ir pour forme initiale Ọ — |m, 0, — z|, débute par une RES Sins, C |» Contiguë et proprement équivalente à ®, et dont le terme D D PL un a 1 (') Comptes rendus, t. CXXVI > P- 9915. (1078) moyen B n’est pas nul, il s'ensuit, lorsque la réduite f= | +1, b, c|, pro- prement équivalente à | $ mn, o, = 1| et qui lui est substituée par Gauss, se présente à un rang ï de la période (ce qui prouve la résolubilité de l'équation ®), avec son cortège de coefficients transformateurs «;, Ba Yö dis il s'ensuit, dis-je, cette conséquence que, les valeurs de ces coefficients étant substituées dans les formules (1) x = qit —(a;B + y;C)u, y =vit+(uA+yiB)u, celles-ci fournissent, en fonction des racines indéfinies #, u de l'équation (2 — Du? = 1, des valeurs de æ et y qui satisfont à l'équation dont la forme est F, mais non pas à l'équation proposée ®. Comme ce sont ces dernières x, y que l’on cherche, il faut donc pour les obtenir transformer les va- -leurs æ et y. De là résulte un calcul de plus, à ajouter aux autres, plus nombreux déjà, comme je J'ai dit, que ceux exigés par la méthode mixte. » Un exemple ne sera pas superflu pour faire comprendre d oiii P s'agit, et je le prends a/gébrique, afin de lui donner plus de généralité. » Soit à résoudre l'équation (ma? + 4)& — my?’ = 1 (c’est le problème IV, p. 869). » Il est inutile de reproduire ici les résultats fournis par la E ES mixte; ils se trouvent p. 870 des Comptes rendus. Il suffit de a P que donne le procédé de Gauss, afin d’établir la comparaison entre tes Ce méthodes. » Onaici d—|(ma+4),0, — m|, Fe | sduite ini- réduite à laquelle on doit, d’après Gauss, substituer, Comme o tue tiale, F = | — m, ma, 4|, qui lui est contiguë et prop reme T de même qu’à 9 = |1, o, — (ma? + 4m) | on doit substituer = |I, md, — 4m. période et de » Ces prémisses posées, voici le Tableau des réduites de la leurs coefficients de transformation respectifs : uvrh 2 mat Sma+6a Ẹ (na + 4 m'a + 3 ma)|—(m'a$+5m'a+6ma+1) | h. &. B. y- ò. | | F. — m ma 4 o I o | o 1 ma — 1 j; jih fmia r) 1] ! £i 4 ma—2|—[m(a+r)—1]| à o —1 1 s(ma—:1) Jo.|—[m(a D a: m — au) sd Al—-{m(a+1)—1] +i | Mm(a—1)+7r I T I L(ma —1) --i(ma +1) J| m(a—1)+1 [m(a—2) — 4m 1 I 2 — (ma +) : — ma a—1 i — 4m — F 4 ma 1 > 2 — à — ma (ma +7) hé I te Js ma 4m 2 ma —a — 2(ma +1) (ma +) ma(ma?+ 2) | der 243 2 . — $ (rania — ne ne x. h RAR Ji -4m m(a À m(a—1) +1 en T 2(ma+ 1) ma(a—1)+2a—1 ma(ma?+ 2) -l aa TE T , ya —2ma +1 fo| m(a— x) +1 m +1 [m(a+1)—1] © [m@&(a—1)+2a—i|ma(a+i)+0a +1 ne w E MR rar à — 2ma +1 : + 2ma+i fa —[m(a+1)—1] ma — 2 4 m 2 ' m'a (a +1) +3ma? Ja Li ( Eau à 1 [ma (a+i)+2a—1| — (2m + ha) |—! ' matt 3 ma’ +i i ) { + 2ma+t ma — 1 Js: 4 ma — m r" =- (ama -+ 4a) |—(mat+3ma?+ 1) m'at 3ma+1 (m3 a +4 m'a+3 ma) fi — m ma Je —2a |— (mait 3ma°+-1) ( 6Lor ) he re ( 1080 ) » Ici, où F n’a pas son terme moyen nul, 4 si t = 3 io A sis et c’est par — m qu’il faut diviser y, pour obtenir w,. On trouve ainsi les mêmes résultats que par la méthode mixte (p. 870), savoir : t, = ;[ma°(m°a* + Gma? +9) + 2], u, = (maè + {ma + 7 » «3, ys ayant pour valeurs respeclives — a et 1(ma? +1), si on les sub- stitue dans les formules (1), celles-ci donnent (2) x = — [at + (ma? + 2)u], y =;[(ma? + 1)t + ma(ma + 3)u}.. » On vérifie aisément que ces valeurs, substituées avec leurs signes jay l'équation — mæ? + 2ma.xy + 4y*, dont la forme est F, la rendent p i à l’é i 3 eest D. tique; mais elles ne satisfont pas à l'équation proposée, dont s ron a Il reste donc à passer des valeurs ci-dessus de x et y à ce ei æ : 2 ,q satisfont à ®. Il faut pour cela employer une transformation telle q a = ax EY; y = yx + òy’, s iné i ar sa a, B, y, ò étant des coefficients indéterminés. Or, puisque F est, p ; À à ®, donner première partie, contiguë à ®, on doit, pour rétrograder dof a à ces coefficients les valeurs Iy = — 1 = 0 ah Ba; y—=— TĪ, | , où : she h =- 1B-+B -= AR AAE = — d, Te — m ce qui donne g= aZ + y» y=- f, et, par suite, l — gr . x = — Y, Y = À ay v fournies par : ki r z eurs de x et y; Re ` Substituant dans ces dernières équations les val ermis ici, OÙ yE . ui est (2), il vient enfin, en changeant tous les signes (ceq P lon n’a plus affaire qu'à a et y’) ' (| æ = |(ma?+ 1) + ma(ma? + 3)u], z Y'= tjamae + 3) + (ra + 1)(rna° + 4)u..; Sr Ter ROSE ( 1081 ) ce sont précisément les valeurs trouvées par la méthode mixte; mais il a fallu, pour les obtenir, effectuer un calcul de transformation. » Je termine par cette remarque que, s’il s'agit d'équations résolubles, où l’on veut trouver les valeurs générales de x et y qui y satisfont, c'est- à-dire les formules (3), et non plus seulement celles de £,, n, t et u; comme il faut, pour les obtenir par la méthode mixte, commencer par calculer la première moitié des coefficients « et tous les coefficients Ÿ, cette méthode n’a plus, à cet égard, autant d'avantages sur l’autre que dans le cas des équations non résolubles où les formules (3) n'existent pas; mais, par compensation, elle n’exige pas les calculs de la transformation finale que l’autre méthode rend indispensables, et la simplicité lui appartient encore, aussi complète que dans l’autre cas. » MÉMOIRES PRÉSENTÉS. HYDROGRAPHIE. — Les années du grand flot de mars. Mémoire de M. Tmésaur, présenté par M. Hatt. (Extrait.) (Renvoi à la Commission du prix extraordinaire de six mille francs.) « Les marées d’équinoxe sont, en général, considérées comme étant les plus fortes de l’année, et, à ce titre, on les utilise pour fixer la ligne de rivage de la mer et-délimiter le- domaine maritime. En consultant les chiffres publiés par la Connaissance des Temps depuis l’origine du siècle, jai constaté que les hauteurs relatives, ou coefficients, des marées syzygies varient notablement d’une année à l’autre et que la règle ci-dessus est sujette à quelques exceptions. Il convient donc de choisir certaines années et certaines époques, de préférence à d’autres, pour ne pas s'exposer à compromettre les intérêts du Trésor. » Le Mémoire que théorique, la loi des v grand fl Considè dère in je présente à l’Académie étudie, au point de vue ariations des coefficients el assigne aux retours du ot une période dont la durée est de Q ans environ, si l'on ne S quun seul équinoxe, ou de 4 ans et demi, si l’on consi- nd rent celui du printemps ou celui d'automne. La cause 8 variations est, en effet, le mouvement du périgée lunaire, ont la révolution se fait en 8 ans et 310 jours environ. » Au cours de l'analyse très détaillée que j'ai faite de toutes les cir- ( 1082 ) constances du phénomène, je signale une période remarquable de 412 jours, au bout de laquelle le Soleil revient au périgée lunaire. Cette période, que j'appelle année périgéenne, n’est pas très éloignée, en durée, de deux autres périodes intéressantes, Fane de 4131,4, qui est celle de 14 mois lunaires ou synodiques, l’autre de 413,3 ou de 15 mois anomalis- tiques. Les deux astres et le périgée lunaire se retrouvent donc à peu près dans la même situation relative après une année périgéenne. » Deux Atlas de planches et un appareil mécanique de démonstration sont joints au Mémoire. » M. An. Scuorr adresse un Mémoire, écrit en allemand, sur la direction des aérostats. (Renvoi à la Commission des aérostats. ) CORRESPONDANCE. ASTRONOMIE. — Observations de la comète Perrine, faites à l "observatoire d'Alger (équatorial coudé de 0,318); par MM. Rameau et F. Sr, prê- sentées par M. Læwy. Comète. — Étoile. Étoiles ; ar nee Dates. de Gran- Ascension p 1898. comparaison. deur. droite. Déclinaison. comparaisons: z "5 “18:10 Mars 33°. : a 9, J407 0321 + 1.27,92 x 2 a 9,9 0, 2,90 ie 18:10 Avril : b 8,0 Fo. 8,95 + 4:07; 18:10 Fr 4 b 8,0 +0.11,98 L 77280 see D c 6,9 +0:56,34 +11:20,2 9: f kano c 6,9 0.537,98 015:00:2 9: Positions des étoiles de comparaison. : Ascension ; Etoiles droite Réduction Déclinaison Réduction z moyenne au: moyenne au ' compar. 1898,0. jour. 1898,0. jour. Autorités. h m ' " = o . SR Re a te Sn yi 5 ema : ds p n s} n TA b 24. 8. 0,18 -+0,30 +20:44-190,? E e: ldgue. ! LL 3010- : z 7 ond Cat ; 3 e 230.30. 38 020 31.16.20, -4 ,8 Armagh, sec à ; m à x S i “il Ki ( 1083 ) Positions apparentes de la comète. Ascension Dates. Temps moyen droite Log. fact. Déclinaison Log, fact 1898. d'Alger. apparente: parallax®t. apparente. parallaxe. Mars 23.... Ta Tee de. 59, 30 1,701» +20.28.48,9 0,671 D4 10, 0. 21.33. E,08 1,697» +20.20.23,0 0,655 AO irrid: D-4 DA 93:18. -0,44 1722n +29.34.16,5 0,618 ke. 10: 0.8! 22. 8.12,0) 1,72, +29.34.50,1 0,994 25512652. 4 22.21.20,038 T,718, +32.27.41,9 0,488 bi. 16:08 49 22.21.22,07 1,929, +32.27.57,9 0,473 Mars 23. — Diamètre du noyau 16”; ensemble de la nébulosité 3’; l'éclat estimé du noyau est celui d’une étoile de 8° grandeur; angle de position de l'axe de la queue 264°. Avril 1. — Angle de position de l’axe de la queue 269°. ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Expressions des dérivées des fonctions théta de deux arguments au moyen des carrés des fonctions théta. Note de M. E. JAUNKE, présentée par M. C. Hermite. « Dans une Note que j'ai eu l'honneur de communiquer récemment à l’Académie (Comptes rendus, t. CXXV, p. 486-489), j'ai établi, en suivant la méthode due à M. F. Caspary, des systèmes orthogonaux composés avec les dérivées des fonctions thêta de deux arguments. La même mé- » . 4 , ` . r thode m’a conduit à un théorème qui permet de représenter, d’une façon linéaire, les fonctions (2p) fab z5 Sag, s La) Sah (æ, , La) E (T) Das (T, ’ Ta) Se (T> Xa) S) ET rx} Sas” (æ, La) 2, . + (=) SE (2 sd); (PT AI SE et tout particulièrement les deuxièmes dérivées logarithmiques des fonc- tons thêta de deux arguments, au moyen des carrés des fonctions thêta. > Avant d'établir ce théorème, rappelons d’abord le résultat que les seize fonctions f?P LS $ forment les coefficients d’un système orthogonal, dans uivant : | Mat Be: — 15, PR a gA -ar 0, ep Gr "tu, 0. e, GP, fo, de, ge C. i 1898, er Semestre. (T. CXXVI, N° 15.) 140 ( 1084 ) (voir loc. cit., théorème Il). Si l’on pose v, = x, = 0, ces fonctions prennent les valeurs constantes C£f, que j'ai indiquées dans la Note citée (voir théo- rème III). Pour abréger, je désignerai ces systèmes orthogonaux par (faf) et (C35). , Oo oO ` » De plus, représentons par T, R à le système orthogonal CAC 237) découvert par M. F. Caspary et qui découle, d’ailleurs, du système (638) pour p= 0, et par- T, Š 3 le système qui s’en déduit en échangeant les 00 090 ? $ oO . 9 . f; A “4 lignes et les colonnes. Si l’on y substitue les caractéristiques + > , 4? ; 1” les systèmes se changeront en Ke, si a i i 5 G= 2). » Cela posé, je tire de mes recherches le théorème remarquable : iieis (CF), composé par les systèmes respectifs T, C E) T, e o) ` G o} à Š 3 (v=1,2), fournit deux quadruples de systèmes orthogo- naux de la forme Aij T A; T Às;j) a À; T Das À, ;, Es Aa: Ce EAJ F Aij À, j Æ Au va. Lie F Ai; + As; F Åj» À; qui remplissent identiquement les conditions d ’orthogonalité. Les deux signes correspondent aux deux quadruples respectifs. » D'un autre côté, les coefficients A;j(t J = 1? coefficients homologues c? EP f : i » Ainsi on obtient huit différentes expressions des seize coefficients du sys teme (°F) au moyen des carrés des fonctions théta. » Pour p = 1, le système (f2P') prend la forme CET : La) d’? log Sg (T: , La ))» 3, 4) coincident avec les el le système (C39) la forme # ag) (Cap Cas + Cab: : > es et ye : . ; expressions » Dans ce cas particulier, je vais communiquer les P 2 ENT TERRE IN ee ` — ( 1085 ) coefficients A,,, A,,, on a alors : Hz, (e)c,c,S (x) + Cos Cos os (X) + RIRE ere (x) d'log3, (æ), e AS (2) + caca, (2) + Cach (2) 6297, (e) eS (a) logs, (2), mes (er) + oc T en Caena Cao (E = C5 Ye (æ)d'logS, (æ), Cae) PS (a) + 5 (x) Haed: (x) = 293 (æ)d'logS, (2), €, ©, à (æ)+e €, S (r)+c, c! d, (T) F "0,59, (x) = (x) d'log3, (x), Cor Condo CT) H Cia Cia Dis (LE) + Cie D, (x) asc S, (x) = ci (r)dlogs, (æ), Co Css os (©). Cas Ces das (TE) + Cala Ta (æ) re ST (x) = 9? (x) log, (2), Gen (ET) + id (L) CS (æ)+ec Sr (x) — c29? (æ)d'losS, (x); Co Co Iia (T) cc S3 (X) — Coser d? (x)= E2, 93 (x) = 29, (æ)d'logS,, (x), e 6, À (2) — eiaei 81, (2) E ec, (x) e 93, (2) = e33 (æyPlog 9 a(2), Ca C, Sa (2) — Cati, Sia (L) + C107, 92, (x) H CAS, (x) = 29, (x) dlog, (x), Cad (O) Ur) — dE, (r) — e63, (æ) = 9, (x) llog (2), 5 24 57-43 e c Sa (E) +e, d Sa, (2) =e, e, S3, (x) + CUS (x) = 08, (æ)dlogS (x), — ETES pi (æ) + Cibi des (£) — Cities Cyr (x) =, (@)dhrS,, (x) Q2 ~ T CoaCos o (£) + Cali Sia e) — Cyan Con Dia (x) $ cS; (æ) = c; Sia (æ)dlog3s(x), -e aSo (a) + CS (r)— CS (z) +, (x) = e9, (r)dilog (x), ou Plt A a » La quatrième expression du coefficient cS: (æ) d’ log3,(x) contient les formules importantes dues à M. Königsberger (voir Journal f. d. reine « angew. Math., t. LXV, P- 342). » De ce théorème découlent encore, comme cas particuliers, de nom- breuses formules découvertes par MM. M. Krause (voir Die Transformation der hyperelliptischen Functionen erster Ordnung, B. G. Teubner, Leipzig), Pascal (voir Ann. di Mat., t. XXIV) et Bertolani (voir Batt. Giorn., © XXXII et XXXIV). » ( 1086 ) ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur les systèmes d'équations différentielles auxquels satisfont les fonctions quadruplement périodiques de seconde espèce. Note de M. M. Krause, présentée par M. Picard ('). « Je choisis comme fonctions fondamentales les grandeurs dog Sole, aa) i (1) (ui u3) = So Sr(P1 + ap Va + Ga) 2 Ja. ee r:0, 15; 352% aon a Jo (dis da) So Vi Pa) i iiA dans lesquelles les arguments des fonctions 9 seront désignés par ?,, Vz» a, a, etles arguments des fonctions hyperelliptiques par 4, Us, %i, a: On peut établir des systèmes d'équations différentielles auxquels satisfont les quatre fonctions +, (u) et d’autres auxquels salisfait chacune d’elles, par exemple ọ, (u). l » I. Pour la première catégorie je choisis d’abord le système | dë: ðu, o e A Yoro» z(a) d log — dx Sla) a o rar P e, Je (2) { (a) 0 log — d Sla] Je = VAE es La — Vars © dlog Sa (a) Ja, RS R | du, = — Yaa or Ji dı na .» [ci on a posé : z o (u) ZV) LEE (3) ‘ Ty — S,(a) o-(u), Ji EN Se) e 4 , s4 ar:t + à ll, AU » Il s'ensuit un système semblable, si l'on différentie par rapport à ta lieu de u,. F con équations différentielles de se . . ` , » En outre, il existe des systèmes d “ours une dont touJours ordre. Je recommande à l'attention trois d'entre eux, 2 (1) Cette Note a été présentée dans la séance du 4 avril. SE: ne, hs Cut LEA AS ECC AA si 1 lat > nue act el: ( 1087) équation s'exprime ainsi z(a) P2, : 2 2 ces S (a) du? — CARE AT) US à, 4 5 (4) J? dlog Za ð log se T i s ; ; 0 Fe en: 0 3 4 G 7e = TL, (c g AE y) — Ty Yis Ter Sh Toi Va De Fa (a) dx: 2 2 ddog Sal Jar =g, ("+ 24,Y, H273) + 22a Ys ; 2 Ici l’on pose __ 0, (u2)o 330) Se PR Ce système montre quelques analogies avec l'équation différentielle de Lamé au cas des fonctions elliptiques. » II. Les systèmes d'équations différentielles auxquels satisfait la fonc- tion ọ,(u) seule sont plus importants. Je prends d’abord un système de deux équations différentielles de premier ordre. | » Si l’on pose SS w+ aIde a) is Menje O … ou aussi (5h Fv a) =— 7104), 509) _ Sula aio) Sila) Sile), A EHTE EEH si(a) 33) le système s'exprime ainsi 6 des _ : [dE E] paa (6) aF (v, a) = a E + S €.1, 2; il est donc d’une grande symétrie et simplicité. >» Quant aux équations différentielles de second ordre, la difficulté con- Siste à former des expressions différentielles qu’on peut représenter sous la forme de oM; ici M est une fonction hyperelliptique qui peut s'exprimer a l’aide des fonc- “ons 3: La détermination de M ne présentant aucune difficulté, j'ai attaché limpor tance Principale à la formation d'expressions différentielles dudit Senre. Le nombre en est très grand. Si l’on n’admet dans les coefficients ( 1088 ) que de telles fonctions qui deviennent infiniment grandes pour les zéros de S, (V) seuls et si l’on suppose que les coefficients des grandeurs CAT de 0’ 9; NES o ? e RE du’ du; dus du; soient constants, trois simples et importantes équations, auxquelles on pourrait réduire toutes les autres, s'expriment ainsi PEAGI 9 22: (0) No T (4) de S(a)Ss(a)Sa(a) 0°91 Er _ (a) dpi (1) (a) ds : Ou +24 Sè(a) ðu,du, pa ES Sa, (4) dái dus = p L edy a 0? au S (a) Sa) Faha) [73991 ste) c et, G Pi uz 3 309r SET E (8) BS) i u ar + (a) PTE 66) 000 à 0? T 2 0 1 CET dus (9) = S, (a) S,(a) So(a) MOFT Tp 348) Hor + (6) | = 9, M;. » Ici on a posé STOA) = (a) 826) + ei (a) 54, (6). LE (0) fa(o) = — (a) (8) + 3i (a) Ste). res Sad195(a) Sa (a)c a Via D 14 Vos (G) © (a) EJ Si Vas (A) 3 (a). » Avec cela les grandeurs S,(#)M;, S? (v)M., resp. S? (v)M, sont des fonctions thêta de la caractéristique zéro et de second resp. troisième ordre. M, peut s'écrire j S (a S (4) (10) M,= c, + mGy + 22% y; S,,(a)d se z. 2 Vs (a) 28, (a)" e %2 M MER tandis que pour M, s’obtient la valeur (m, =o, + 28 [2583(a) —# 2,(a)] ri à 3% (tr) | — 29 (a) y? m 24r 3 (a) r . r p à » Les valeurs de c,, ¢', resp. € seront déterminées si l’on pose Cys Tia ta T m on pe s Va = Pi—= V2 — 0 resp. Fi, — » Les équations que je viens d'établir appartiennent à la équations sur lesquelles M. Appell et M. Picard ont appelé l une Note insérée dans les Comptes rendus (21 mars 1881). ” a catégorie des attention dans | | ARE PARLE Je ne IE (1089 ) MÉCANIQUE. — Sur les équations de la théorie de l’élasticité. Note de MM. Evcèxe et François CossErar, présentée par M. Émile Picard. « Les problèmes les plus simples de la théorie de l’élasticité consistent à déterminer trois intégrales du système connu (1) autt = 0, Ae +E S =o, Aw+ET = 0, remplissant les conditions de continuité fondamentales et vérifiant à la frontière d’un domaine donné des conditions qui peuvent être très variées. Les recherches des géomètres italiens, en particulier les remarquables travaux de Betti et de M. Somigliana, ont révélé l’analogie étroite qui existe entre ce système et l'équation de Laplace. Nous avons cherché à avancer dans la voie ainsi ouverte et voici le point de vue auquel nous nous sommes placés. Pour fixer les idées, supposons que u, v, w prennent à la frontière des valeurs données. Si, comme l'ont fait MM. Picard et Poincaré pour des problèmes plus simples, nous envisageons £ comme un paramètre, qui peut, d’ailleurs, être complexe, u, +, w seront des fonctions de č. Nous nous sommes proposé de faire l'étude approfondie de ces fonctions de £. En posant ainsi la question, on embrasse tous les travaux auxquels elle a déjà donné lieu: en particulier les recherches intéressantes de M. Lauricella ne constituent au fond qu’un premier procédé pour former ces fonctions dans le voisinage de £ — o. Mais une lacune se présente au point de départ même de M. Lauricella : l'existence unique de la solution du problème considéré n’a été, en effet, établie par Betti que pour é > $; cette lacune doit tout d’abord être comblée. x Dans un Mémoire de Borchardt, publié en 1873, se trouve un résultat Curieux de calcul qui a été rappelé par M. Cesàro et que l’on peut expli- quer et généraliser en le rattachant à une idée générale qui a déjà inspiré a HR Le système (1) ayant son origine dans un problème du calcul ns, cherchons une fonction c qui soit une forme quadratique A ee que ses premières de u, v, w, avec des coefficients oner grale FY i FES Fe le que Ja méthode des varialions appliquée à l inté- limine o 14 A conduise aux équations (1). Le problème est indé- a la solution intéressante page), y Diwu) ag PU e). (y3) Dis, ty wak pia, yj + Aedh oeh, ( 1090 ) où X, Y, Z sont trois fonctions arbitraires ne dépendant respectivement que de æ, y, 3. Cette indétermination de la fonction c est importante et nous a conduits, entre autres ‘résultats, à une modification précieuse des formules de Betti et de M. Somigliana. Faisons X = Y = Z = !, nous re- trouvons l'expression de Borchardt et nous en déduisons que Si u, 0, W vérifient les équations (1), ainsi que les conditions de continuité fondamen- tales dans un domaine clos à la frontière duquel ces fonctions s’annulent et ont des dérivées premières continues, On a FES + E 2) + (EE + 00°] dx dy dz = 0, où 74, ta, T3 sont les composantes de la rotation ; on voit que ai rest positif, u, v, æ sont des fonctions harmoniques qui, étant nulles à la fron- tière, sont identiquement nulles. » Le cas où £ + i —o doit attirer l'attention. Le système (1) acquiert alors un degré de généralité exceptionnel, et il est clair que, dans ce cas, il existe normalement des intégrales s’annulant à la frontière d'un domaine clos; on peut faire disparaître cette singularité en assujelussant u,v,æ à annuler À, et à avoir des dérivées troisièmes continues dans domaine: ces conditions supplémentaires sont vérifiées d'elles-mêmes pour les valeurs de & différentes de — 1, et permettent d'étendre à la valeur — 1 la proposition sur l'existence unique. » Pour indiquer nettement le but que nous nous sommes € d'atteindre à l'égard des fonctions de č, nous -prendrons un €X simple. Le problème de la sphère résolu d’abord par Lamé, lorsque les efforts sur la surface sont imposés, a élé repris par Lord Kelvin qui * traité aussi le cas où les déplacements sont donnés à la frontière; le ma problème a fait ensuite l’objet des recherches de Borchardt et de MM. Cerruti, Somigliana, Marcolongo, el enfin, les travaux de MM. Fon- taneau et Almansi ont conduit à une solution particulièrement élégante qui néanmoins, ne diffère pas essentiellement de celle de Lord Kelvin. On peut présenter cette dernière de la manière suivante : soient to» pe des fonctions harmoniques prenant les valeurs données pour il, me frontière d’une sphère de rayon a ayant pour centre l'origine ; orm hériques Fri fforcés emple le développement de 4 A + ce en série de polynomes sp X. F 5 définissons des nombres #, et des polynomes U; par les formules Fi E aE O + | 2 + gz? — a?) e , Ur ne T ox es V;, W; se déduisant des U; par per- ti k n nr puis deux autres séries de polynom , ( 1o91 ) mutation circulaire de x,y,z; on a i= © (2) ; WU +N ia 2 AT Uakti p e | et des formules analogues pour v, w, en remplaçant us, U;, par vos Vi puis par w,, W;. Ces formules mettent en évidence que u, v, w sont des fonctions umformes de é admettant les mêmes points critiques, savoir le point sin- gulier essentiel — 2 et les pôles simples #,,4,...: les résidus du pôle 4; sont les fonctions $; U;, k? V,, k? W ; qui jouissent de la propriété de s’ annuler à la frontière et de vérifier les équations (1) où l'on fait & = ki. » On peut d'ailleurs exprimer autrement les résultats précédents. G désignant la fonction de Green, il existe, pour la sphère, des fonctions | harmoniques F; (qui ne sont autres que les polynomes sphériques) véri- fiant l'équation fonctionnelle à ATF: (2, y, 2) = k; TTF (5 = + Ge ps + e zA dæ dy dz, laquelle entraine les relations ff fF;F,dædydz= o (ik); si lon détermine des fonctions U;, V; W; sannulant à la frontière et dont les paramètres différentiels du second ordre soient égaux respectivement aux dérivées premières de F;, ces fonctions vérifieront les équations (1) où = k;et donneront lieu aux formules telles que (2). | » Ces résultats ont une certaine analogie avec ceux rencontrés par MM. Picard el Poincaré; mais une particularité se présente qui tient à l Pmistenoe du point singulier essentiel — 2. On connaît l'objection faite $ la démonstration du principe de Dirichlet donnée par Riemann, objec- tion que n’atteint pas le résultat final. Tei elle a plus de portée. Si nous ge l'intégrale ASS (A, UH A+ A; ) dx dy dz, où les fonc- aes se. is rennin: a la frontière, satisfont aux conditions de conti- “Fe AN es et sont telles que Sff fo dx dy dz = 1, elle a un mi- qu'elle atteint; si l’on adjoint les conditions supplémentaires indiqué i > | | quées plus haut, parmi lesquelles se trouve A,0 = o, cette fois, le mi- nimum n'est Pas atteint. » Nou: [4 ` . s 5 pi r à š avons cherché à voir dans quelle mesure tout ce qui précède S étend au cas Tg général ; l'application des raisonnements employés dans ces s : ; i ; . uni ae S par MM. Picard et Poincaré et par M. Le Roy ofire des intéressantes i : T Ay dëi méthodes qui nous ont conduits à reprendre l'étude des » analogues à celle d roposées par M. Lauricella et par M. Poincaré. » Room pane Sai pie c. N 1898, 1° De ein SN Re éd et té SE OS +0 EME CRE TRE Semestre. CT. CXX VI, N°15) n ( 1092 ) ÉLECTRICITÉ. — Sur le passage des ondes électriques, d'un conducteur à un autre ('). Note de M. C. Gurrox, présentée par M. Poincaré. « Lorsque des ondes électriques, se propageant le long d’un fil recti- ligne, arrivent à l'extrémité de ce fil, elles se réfléchissent; si, dans le pro- longement, on tend un second fil de façon qué les extrémités en regard soient peu éloignées, l'onde passe en partie à la surface de ce second fil et continue à s’y propager. Si l’on augmente les surfaces en regard des deux conducteurs, l'onde transmise au fil secondaire est plus intense. On peut, par exemple, souder à l’extrémité de l'un des fils un bout de tube en lai- ton, suivant l'axe duquel pénètre l'autre. J'ai reconnu par une méthode d'interférence que, dans ces conditions, le passage de l'onde d’un fil à l’autre n’était accompagné d'aucun changement de phase. On peut souder le tube, soit au fil secondaire (fig. 1), soit au fil primaire (fig. 2). J'ai va- rié l'expérience en me servant, pour transmettre Ponde, de petites pen teilles de Leyde. Quelle que soit leur capacité électrostatique, l'onde était transmise sans changement de phase. » On peut se faire une idée des formes que doivent prendre les lignes de force électrique dans la région où l’onde passe d'un conducteur sur l’autre. Une onde le long du fil primaire est constituée par un Re de lignes de force électrique, rectilignes, normales au fil, dont l'une P extrémités se propage sur le fl et l’autre sur les parois d’une très grande chambre métallique que, pour plus de simplicité, je supposerarl re le fil. Vers l’extrémité du fil primaire, ces lignes de force se déformen ' tout en restant astreintes à aboutir normalement aux surfaces conductrices- Une onde prendra naissance le long du conducteur secondaire, et, 4 Ha certaine distance de son extrémité, les lignes de force redeviendront rec tilignes comme celles de l’onde primaire. » Les figures montrent cette déformation des lignes se propagent de gauche à droite et passent du conducte conducteur secondaire par l'intermédiaire d’un tube etd : Les figures sont tracées au moment du passage d’un maximum d de grande longueur. de force. Les ondes ur primaire au un fil intérieur une onde rss omis ue ER mou iuo Sas des Sciences de (+) Travail exécuté au laboratoire de Physique de la Faculté Nancy. à ( 1095 ) » Comme l'observation montre que l'onde est transmise sans change- ment de phase, il faut que, de part et d’autre de la région où cette onde passe d’un fil sur l’autre, les lignes de force soient dirigées dans le même sens, car si leur sens était renversé, le passage de londe s’effectuerait avec un changement de phase d’une demi-période. Fig, ES y À À k DIT TI K A A 4 Y Y à III » Une ligne de force ne peut finir brusquement dans le milieu diélec- trique. Il en résulte que, si l’une des extrémités se propage sur un con- ducteur, elle ne peut le quitter tout à coup. Lés extrémités des lignes de force qui se propagent sur les parois de la chambre ne peuvent donc les quitter; celles qui se propagent à la surface du conducteur primaire y res- Fig. 2. y | A ji , À | III III Y<- Y Y Y teront i | a : x i SSI sans pouvoir sauter à la surface du conducteur secondaire. La Le es secondaire s'explique ae par le tracé suivant : ilya gente à la rs + Han (a) où la force nuque tend à devenir tan- être réalisée Ve u conducteur secondaire. Cette condition ne pouvant » "es lignes de force se coupent en deux parties normales à la ( 1094 ) surface. L'un des deux systèmes de lignes de force ainsi formés constitue Ponde secondaire: l’autre, Ponde réfléchie à l’extrémité du conducteur primaire. » Les lignes de force magnétique coupent normalement le plan de la figure, les trajectoires orthogonales des lignes de force électrique dans ce plan sont, d’après le théorème de Poynting, les lignes suivant lesquelles se propage l'énergie. Dans la région (a), ces lignes se divisent en deux faisceaux correspondant aux ondes réfléchies et transmises. » Les figures montrent que, de part et d'autre de la région (a), la force électrique à la surface du conducteur secondaire a des directions opposées. Il y aura donc à la surface de ce conducteur des points où la force élec- trique est nulle. Dans la fig. 1, ces points se trouvent au bord de l'orifice du tube extérieur; dans la fig. 2, ils se trouvent sur le fil intérieur un peu au delà de sa sortie du tube. » Dans ce second cas, on peut mettre en évidence l'existence de ces points de la manière suivante : les étincelles que l’on peut tirer du oi ducteur en approchant une petite pointe isolée, tenue normalement a sa surface, doivent être plus courtes aux points où la force électrique est nulle au moment du passage du maximum de l’onde. Les ondes élatent transmises au moyen d’un gros tube de laiton de o",07 de diamètre et de 0", 5o de long suivant l'axe duquel était disposée une tige de 0",02 de dia- mètre reliée au fil secondaire. Je place sur cette tige un fragment de rt de laiton recourbée cylindriquement et s’appliquant bien sur la surface 5 la tige, de façon à se substituer à elle comme un plan d'éproure mi stitue à la surface d’un corps électrisé. Normalement à cette lame est ap une pointe de laiton assez petite pour ne pas modifier sensiblemen 2 : champ. Des étincelles jaillissent entre cette pointe et la lame. Si ES mène l’appareil le long de la tige ces étincelles s’éteignent dans située un peu au delà de l’orifice du tube et se rallument de part > d y c » Ce procédé n’est pas applicable au cas de la fig. 1, les poinis Fra électrique nulle se trouvant dans une région nca ni 2 F gere la de sa surface varie trop rapidement pour qu'il soit pion poi cette petite lame de métal en la maintenant constamment ne SE P surface. Je me suis alors servi pour explorer. Rene » oe stani de verre de o™,or de diamètre où était fait le vide de Geissler 5 s ntà minait sous l’action des ondes. On peut constater qu’en la dép pes où surface des conducteurs cette illumination disparait dans les regi les figures font prévoir des points de force électrique nulle: R o Éd NU UN EE di _ (095) » Si, au lieu de se servir pour transmettre les ondes d’un tube et d’un fil intérieur, on relie les extrémités des fils au centre de deux plateaux circu- laires, dont les plans sont parallèles et normaux à la direction des fils, on constate que l'onde est transmise avec un retard sensiblement égal au diamètre des plateaux. Ce résultat s’explique si l’on considère que l'énergie qui se propage près du fil primaire doit, pour rejoindre le fil secondaire, contourner les plaques par leurs bords. Ce retard est dû, non à un phéno- mène physique spécial, mais à la forme géométrique des conducteurs. Si, en effet, on applique les deux plateaux l'un contre l’autre, ce retard per- siste quoique la discontinuité du conducteur disparaisse. » è PHYSIQUE MATHÉMATIQUE. — Sur les propriétés thermiques des fluides saturés. Note de M. E. Maruras ('), présentée par M. G. Lippmann. « 1. Soit un poids, égal à 18", d’une vapeur saturée sèche; la théorie montre que (°) pour une variation dy du volume, la variation adiaba- tique dx du titre est donnée par (1) sp R ar GER ) do — m' dð m étant la chaleur spécifique de‘la vapeur saturée à 0°, L la chaleur de va- porisalion, w et u les volumes spécifiques de la vapeur saturée et du liquide saturé à la même température. s Pour les tem pératures extérieures aux points d’inversion de n'(m'» En approchant un cristal d’un aimant, on s'aperçoit que l'attraction est nulle quand on présente le plan de la base hexagonale perpendiculaire- ment aux lignes de force, tandis qu’elle est très vive pour toute autre MENAH. Il ÿ 4 donc une direction pour laquelle l’aimantation est 'mpossible et, par une généralisation immédiate, on est conduit à pes Keep que la matiere ne peut s’aimanter que dans le plan perpendiculaire à cette direction, que j'appellerai pour abréger : plan magnétique. 5 » Je me suis proposé d'établir cette propriété avec précision, au moyen 1 expériences d’induction, faites par la méthode balistique: ». 10 ` “ii, ; à j è ; Une sphère taillée dans un cristal et une bobine induite qui l'entoure peuvent que Gr léPendamment l’une de l’autre, d’angles connus, dans un champ magné- tion dirigée Dre donne, par la rotation de la bobine, la grandeur de l'aimanta- la différence FN 5 plan magnétique, et par uen de la sphère de pyrrhotine, magnétique ka l'aimantation parallèle et on perpendiculaire de Pa L’aimantation Te quantités sont les mêmes, à la précision des mesures près (qp) perpendiculaire au plan magnétique est donc nulle. c. R., 1898, re Semestre. (T. CXXVI, N° 15.) LE ( 1100 ) » 2° J'ai cherché à démontrer cette nullité de l’aimantation perpendiculaire au plan magnétique, au moyen d'une expérience de zéro, plus précise que les expériences de mesure. La sphère a été fixée à l’extrémité d’une tige cylindrique en laiton, le plan magnétique perpendiculaire à l'axe du cylindre. On fait glisser cette tige dans la per- foration des noyaux d’un électro-aimant, disposé pour les expériences de polarisation rotatoire magnétique. On peut ainsi faire pénétrer la sphère dans une petite bobine fixe, placée dans le champ magnétique, ou l’en retirer. L'impulsion observée au galva- nomètre balistique est extrêmement petite, certains indices permettent de l’attribuer à la non uniformité du champ. En supposant que l'on veuille néanmoins l'attribuer à une aimantation perpendiculaire au plan magnétique, on serait conduit à assigner à celle-ci une limite supérieure égale à 545 dè l’aimantation dans ce plan. Cette expé- rience, faite sur deux sphères provenant d'échantillons différents, établit donc avec une entière rigueur l'existence d’une direction suivant laquelle l'aimantation est im- possible. » 3° En faisant tourner la sphère dans le champ magnétique, de façon à la faire passer de la position de nulle aimantation à une position de facile aimantation, par ires, on a déterminé, pour chacune de celles-ci; les une série de positions intermédia aimantation perpendiculaire au champ. composantes de l’aimantation parallèle et de l’ +. Leur résultante donne la grandeur et la direction de l’aimantation. Cette direction est fixe par rapport au corps et contenue dans le plan magnétique. » II. Comparées à la pyrrhotine du Brésil, qui est un Corps ferromagné” tique possédant une aimantation à saturation notable, de 70 unites enyi- ron, les pyrrhotines d’autres provenances sont faiblement magnétiques et doivent être considérées comme des espèces magnétiques différentes. e o,o1 et 0,05 dans le plan magné- tration rigoureuse de l'absence d'ai- difficultés, l’aimantation du » J'ai trouvé des susceptibilités comprises entr tique. Cette circonstance rend difficile la démons mantation en dehors d'un plan déterminé; entre autres ss RER © support en laiton dont je me suis servi jusqu'à présent cesse d être négligea FE » Cependant l'emploi de la méthode de zéro que je viens g e Age periant existe mer que l’aimantation perpendiculaire au plan de facile. aimantatioP, Puf est inférieure à 3 (pyrrhotine de Bavière), a: 15 + ( d New-Jersey ), Alarcon Norvège) 42 de l’aimantation dans ce plan. i seati s sub- » Il ne me paraît pas douteux que l'étude plus détaillée de ce vs. es stances, que je poursuis actuellement, ne permette i En k i RA pyrrhotines cette propriété de l'aimantation réduite à un p an, rien: de tout ce que l’on est habitué à rencontrer, tant dans lgs pei £ on les à taux du magnétisme que dans les théories au moyen desquelle coordonnés. » ( 1107 ) PHYSIQUE. — Rayons émis par les composés de l’uranium et du thorium. Note de M™° Sxconowska Curie ('), présentée par M. Lippmann. « J'ai étudié la conductibilité de l’air sous l'influence des rayons de l'uranium, découverts par M. Becquerel, et j'ai cherché si des corps autres que les composés de l’uranium étaient susceptibles de rendre l'air conducteur de l'électricité. J'ai employé pour cette étude un condensa- teur à plateaux; l’un des plateaux était recouvert d’une couche uniforme d'uranium ou d'une autre substance finement pulvérisée. (Diamètre des plateaux, 8°; distance, 3%™.) On établissait entre les plateaux une diffé- rence de potentiel de 100 volts. Le courant qui traversait le condensateur était mesuré en valeur absolue au moyen d’un électromètre et d’un quartz piézoélectrique. » J'ai examiné un grand nombre de mélaux, sels, oxydes et miné- raux (°). Le Tableau ci-après donne, pour chaque substance, l'intensité du courant č en ampères (ordre de grandeur, 10-‘'). Les substances que j'ai étudiées et qui ne figurent pas dans le Tableau sont au moins 100 fois moins actives que l’uranium. Ampères Uranium Mbérement.céébuté.ss iii. HR. un teste 24 x 1071? Onde noir d'uranium Ota 6. 7 re: - mo. 4 27128 ee A a 18; 9 . Uranates d’ammonium, de potassium, de sodium, environ. ......... ta. Acide uramqué hydraté 1,19 SnB 89% D rss soute Vo ua 0O > Azotate d’uranyle, sulfate uraneux, sulfate d’uranyle et de potassium, draba OO NUE Jiue {sfr ur hd AO . 5 MIO LoME) Er Chalcolite artificielle (phosphate de cuivre et d’uranyle)..........,.... Qi: 2 Oxyde de thorium en couche de om, 25 d'épaisséhr... ....,:..,....... ti: 0 Oxyde de thorium en couche de oms d'épiisseuh —......, .... 3 9 Sulfate de thorium. ......... 0o0 a a A a 5 93 un. | O E EC Ene () ve travail a été fait à l'École municipale de Physique et de Chimie industrielles. () L'uranium employé pour cette étude a été donné par M. Moissan. Les sels et oxydes étaient des produits purs, provenant du laboratoire de M. Étard à l'École de Physique et Chimie. M. Lacroix a bien voulu me procurer quelques échantillons de minéraux de proyenance connue, de la collection du Muséum. Quelques oxydes rares et sti i ; : « à purs ont été donnés par M. Demarçay. Je remercie ces messieurs de leur obli- eance > ‘ Ampères. Fluoxytantalate de potassium ............4+.s....is..es. cet 2 XA07T Fluoxyniobate de potassium et oxyde de cérium...................... 0,3 9 Pechblende de Johanngeorgenstadt .....:........ LATTES ASBES » de Cornwallis o s naaa a n a a a A 16 » » de Joachimsthal ét de Pzibran..........:.....:......... gO "ER Uhalcolite naturelle..n:.:.:.42.2tanaucren tte aea Net GARE Bar » Ue une re uen: cs ec aa T 27 _» Tharntes Votos o a a ar e aa r eoi a ES pae e a de 2 à 14 ,» nn MP à ste Nm tee: aT 20 °» Sanne a T a Ah eu UE Eee art CPAS #19 Fergusonite, monazite, xénotime, niobite, æschinite.:..:..... de 3 à 7: » Clèveïte très active. » Tous les composés de l'uranium étudiés sont actifs et le sont, en général, d'autant plus qu'ils contiennent plus d'uranium. : » Les composés du thorium sont très actifs. L’oxyde de thorium dépasse même en activité l’uranium métallique. » Il est à remarquer que les deux éléments les plus actifs, l'uranium et le thorium, sont ceux qui possèdent le plus fort poids atomique. | » Le cérium, le niobium et le tantale semblent être légèrement actifs. » Le phosphore blanc est très actif, mais son action est probablement d’une autre nature que celle de l'uranium et du thorium. En effet, le phosphore n’est actif ni à l’état de phosphore rouge ni à l’état de phos- phates. » Les minéraux qui se sont montrés actifs contiennent tous des éléments actifs. Deux minéraux d'uranium : la pechblende (oxyde d’urane) et la chalcolite (phosphate de cuivre et d’uranyle) sont beaucoup plus actifs que l'uranium lui-même. Ce fait est très remarquable et porte à croire que ces minéraux peuvent contenir un élément beaucoup plus actif que l'ura- nium. J’ai reproduit la chalcolite par le procédé de Debray dt: des BA duits purs; cette chalcolite artificielle n’est pas plus active qu un autre Sê d'uranium. idat ai Absorption. — Les effets prod uits par les substances actives rer avec l'épaisseur de la couche employée. Cette augmentation est tr Ta pour les composés de l'uranium; elle est considérable pour hory A thorium qui semble ainsi partiellement transparent pour les rayons q émet. k n is D s place è » Pour étudier la transparence des diverses substances, on les p ( 1103 ) plaque mince par dessus la couche active. L'absorption est toujours très forte. Cependant les rayons traversent les métaux, le verre, l’ébonite, le papier sous faible épaisseur. Voici la fraction du rayonnement transmise par une lame d’aluminium d’épaisseur 6"%,0 1. 0,2 pour l’uranium, uranate d’ammoniaque, oxyde uraneux, chalcolite artificielle, 0,33 pour la pechblende et la chalcolite naturelle. 0,4 pour l’oxyde de thorium et le sulfate de thorium en couche de o®,5. 0,7 pour l’oxyde de thorium en couche de 6", » On voit que les composés d’un même métal émettent des rayons éga- lement absorbés. Les rayons émis par le thorium sont plus pénétrants que ceux émis par l'uranium; enfin, l’oxyde de thorium en couche épaisse émet des rayons beaucoup plus pénétrants que ceux qu'il émet en couche mince, » Impressions photographiques. — J'ai obtenu de bonnes impressions photographiques avec l’uranium, l’oxyde uraneux, la pechblende, la chal- colite, l'oxyde de thorium. Ces corps agissaient à petite distance, soit à tra- vers l'air, soit à travers le verre, soit à travers l'aluminium. Le sulfate de thorium donne des impressions plus faibles et le fluoxytantalate de po- tassium des impressions très faibles. » Analogie avec les rayons secondaires des rayons de Röntgen. — Les pro- priétés des rayons émis par l'uranium et le thorium sont très analogues à celles des rayons secondaires des rayons de Röntgen, étudiés récemment par M. Sagnac. J'ai éonstaté d’ailleurs que, sous l’action des rayons de Röntgen, l'uranium, la pechblende et l’oxyde de thorium émettent des rayons secondaires qui, au point de vue de la décharge des corps électrisés, font généralement plus d'effet que les rayons secondaires du plomb. Parmi les métaux étudiés par M. Sagnac, l'uranium et le thorium viendraient se placer à côté et au delà du plomb. ; » Pour interpréter le rayonnement spontané de l'uranium et du thorium On pourrait imaginer que tout l’espace est constamment traversé par des rayons analogues aux rayons de Röntgen mais beaucoup plus pénétrants _ ne pouvant être absorbés que par certains éléments à gros poids ato- Mique, tels que l’uranium et le thorium. » ( 1104 ) PHYSIQUE. — Sur un moyen d'augmenter l'intensité et la rapidité d'action des rayons X. Note de M. F. GarriGou, présentée par M. Potain. (Extrait.) « Dès le mois dè décembre 1897, en étudiant les eaux minérales au moyen des rayons Röntgen, je m'étais aperçu que les rayons émis par un petit focus, étant conduits directement dans un cylindre de verre entouré de papier d’étain, et partant du focus pour aller à l’écran fluorescent, augmentaient la luminosité de cet écran-à son contact avec le cylindre: Quelques radiographies obtenues à l'extrémité du cylindre, comparées à d’autres radiographies faites dans les mêmes conditions, moins le cylindre, étaient sensiblement plus nettes, plus claires et plus rapidement obtenues dans le premier cas que dans le second. » J'adresse aujourd’hui à l’Académie (') les radiographies obtenues dans seize expériences, choisies dans une cinquantaine, et permettant de constater l'augmentation d'intensité et la rapidité d’action des rayons X, enfermés dans des espaces qui les concentrent sur des points limités. » Les différences de teintes, de netteté et d'intensité, sont d’ailleurs bien plus sensibles sur les clichés eux-mêmes que sur les tirages sur papier. » Toutes ces expériences ont été faites dans des conditions identiques ; un petit tube bi-anodique, distance de 0™, 20, 2 ampères, qualre minutes de pose. Les plaques employées étaient des plaques bleues Lumière, ren naires (non pour rayons X). J'ai constamment laissé une lame de plom sous les clichés pendant leur pose. : i ; » Conclusions. — Ces expériences, et d’autres encore, me conduisent aux conclusions suivantes : » 1° En prenant les rayons X au sortir de l'ampoule qui les produit, # en les condensant dans un espace restreint, limité à la volonté de l'opéra teur, et cela dans des chambres de grès, de verre, de zine, de plomb, etc., on augmente leùr action sur les plaques radiographiques. > | 3 . : i profonde » 2° Cette augmentation d’action se traduit par une action plus Į EES E A pòt d'un ph tatations qué RS pee a bien voulu accepter le dé (*) Le 24 janvier dernier, l'Académie | je prenais date pour les cons cacheté, inscrit sous le n° 5979, dans leque j'avais déjà faites. E 1105.) sur les objets, qui sont plus complètement traversés, et qui finissent presque par disparaître sur la plaque photographique; la plaque elle- même, après le développement et la fixation, est incapable de donner uné épreuve aussi. claire et aussi nette que le cliché obtenu dans les mêmes conditions, mais sans condensateur. : » 3° Si la pose a été suffisamment courte pour ne pas donner des épreuves en quelque sorte brülées, les objets radiographiés sont plus nets et présentent plus de détails avec le condensateur que sans le condensa- teur. » 4° L'emploi d’un condensateur approprié pourra donc servir à dimi- nuer, en clinique, la durée des poses, et à fournir des épreuves plus nettes. » > CHIMIE ORGANIQUE. -- Sur les combinaisons de la pyridine et de la triméthylamine avec les acides formique et acétique. Note de M. G. Anpré. « I. Vai décrit récemment (Comptes rendus, t. CXXV, p. 1187) des combinaisons que les acides formique, acétique, propionique contrac- taient avec la pyridine et j'ai montré le caractère instable des liquides ainsi obtenus. Quand on prend la densité de vapeur de ces combinaisons, on constate qu’elles sont complètement dissociées en leurs éléments, ce qui était presque évident a priori. Ainsi le composé 5 CH*?0°. 2C* H* Az, dont le poids moléculaire est de 388, a fourni, calculé d’après sa densité de vapeur, le chiffre de 56,3, soit le septième du poids moléculaire réel. Le Composé 5C?H*O*.2CH; Az, dont le poids moléculaire est de 338, a fourni 79,7; Soit le cinquième environ du poids moléculaire réel. > J'ajouterai que lon peut facilement préparer le composé 5CH20?, 2C*H'Az en distillant, après lavoir chauffé quelque temps au réfrigérant ascendant, un mélange de molécules égales d'acide oxalique et de pyridine. Après plusieurs rectifications, on isole une portion assez abondante qui bout à 150°-151° (corrigé) (H — 760"*) et qui répond à la formule ci-dessus. » IL. J'ai déterminé la chaleur de formation de ces composés par deux we Soit d'abord 5CH?0*.2CSH5 Az. r° Ja chaleur de dissolution de acide formique a été trouvée égale, vers 10°, à + ol, 13 (soit + 0%,65 Pour 5 molécules); celle de la pyridine est de + 2%,7 (soit 5%, 4 pour ( 1106 ) 2 molécules); la chaleur de neutralisation de 5CH?0*? dissous: par >CSH5 Az dissous a été trouvée de + 8Gl 3; la chaleur de dissolution du composé CH? 0°. 2C*H* Az dans un excès d’eau a donné — 0{*!,9. On en tire donc | x — oĉ, o = + 0,65 + pol A q GM J, d'où jee s CH 0°. 2 C5 H5 Az liquide dégage + 15%,25. 2°% J'ai fait agir directement, dans un petit tube de verre maintenu au sein d’une masse d’eau déterminée, contenue dans le calorimètre, 5 molécules d'acide formique sur 2 molécules de pyridine, ce qui m a fourni, pour la chaleur de formation de 5 CH? O°. 2C* H* Az liquide, le chiffre de + 15041,3. » Ea combinaison acétique a donné les chiffres suivants : chaleur de dissolution de trois molécules C?H*0° = + 1 (2,2; chaleur de dissolution de deux molécules C°H° Az = 56a 4; chaleur de neutralisation de 3C?H‘O?-dissous par 2C° H° Az = +70"; chaleur de dissolution du com- posé 3 C?H* O°. 2C*H* Az dans un excès d’eau —=-+70*!, 85. On en Lire donc x + 70,85 = PT UN ur d'où : 3C2H'0?. 2C* H*Az liquide dégage gae ga Or on a obtenu, par l’action directe de l'acide acétique sur la pyridine, le chiffre +521, 9. » III. J'ai ensuite examiné la façon dont se comportent à Ja distillation les acides formique et acétique dans lesquels on a dissous de la trimé- thylamine. J'ai fait passer, dans de l'acide formique pur; un courant de triméthylamine pure en refroidissant bien; il s’ést formé des cristaux extrêmement déliquescents, que j'ai redissous à une faible chaleur, et] ” distillé le liquide. Il s’est dégagé d’abord de la triméthylamine, ma's ika passé, jusqu'à 180°, que quelques gouttes de liquide. Entre 180° et 185 (H = 756mm), la totalité du liquide a distillé. Celui-ci a i les chiffres suivants : C = 36,91, H —7,89, AZ = 8,04 pour 100, Cè qe répond assez sensiblement à la formule 5 CH? O°.2(CH°)°A7; qui demande C= 37,92, H = 8,04, Az = 8,04. Cette portion, soumise à la redistillation, passait presque en totalité à 178°,5-180° (H = 749" 5) 4E » Ce liquide, distillé dans le vide, bout à point fixe à 92°, (H = 16 adi il ne change pas de composition, ainsi que l'indiquent les chiffres san 3 C= 37,14; H = 7,86, Az = 8,09. À l'état de vapeur, ce composé, 400 fourni à l'analyse- ( 1107 ) poids moléculaire est.de 348, est complètement dissocié. Sa densité de vapeur est égale à 1,69, ce qui conduit à un poids moléculaire de 48,8, soit le septième du poids réel. » J'ai procédé de même avec l'acide acétique et la triméthylamine. Le liquide obtenu, soumis à la distillation, n’a fourni, jusqu’à 150°, que des traces de matière. La presque totalité a passé entre 150° et 154°, surtout 04 CH 765 SE) quelques gouttes seulement au delà de cette tem- pérature. L'analyse a donné pour la composition de ce liquide : C = 49,97, H= 8,49, Az = 4,96 pour 100; la formule 4C?H*O*?.(CH° )’ Az demande C= 44,14, H = 8,96, Az — 4,68. Distillé dans le vide, ce liquide a passé en presque totalité à 80°-81° (H — 37%) et n’a pas changé de composition, Car on a trouvé : C = 44,14, H = 8,61, Az == 5,31. » A létat de vapeur, il est, comme le précédent, complètement dis- socié. Sa densité de vapeur a donné le chiffre 2,08, ce qui répond-au poids moléculaire de 60; or le poids moléculaire de 4C°H*O?.(CH°)°Az est de 299, soit cinq fois plus fort. | » Remarquons que les combinaisons que la triméthylamine contracte avec les acides formique et acétique semblent plus stables que celles que contracte la pyridine avec les mêmes acides : la combinaison formique a le même type de formule que celle qui est obtenue avec la pyridine; la com- binaison acétique est plus riche en acide. Ces,deux combinaisons avec la triméthylamine présentent un point d’ébullition très notablement plus élevé que celui de leurs composants. | » Je n'ai rien obtenu en distillant un mélange d’acide acétique et de di- méthylaniline; il y a, après deux tours de fractionnement, séparation pure et simple des deux composants. » PHYSIOLOGIE COMPARÉE. — Influence de mouvements de vague sur le déve- loppement des larves de grenouille. Note de M. Eme Yune, présentée par M. de Lacaze-Duthiers. d « Dans une Note relative à l’action de l’eau salée sur le développement x larves de Rana esculenta, présentée à l’Académie en 1885 ('), j'ai fait Tusi0n à des expériences destinées à déterminer l'influence de l'agitation eg We NS (9 Comptes rendus, t. Cl, page 113. C. R., 1898, rer Semestre. (T. CXXVI, N° 15.) = HA ( 1108 ) de l’eau sur ces mêmes larves. Ces expériences ontété poursuivies depuis cette époque et répétées cinq fois. Étant donné que les Batraciens déposent naturellement leurs œufs dans les eaux calmes des marais et des petits lacs, il y avait, en effet, intérêt à les soumettre, toutes choses (température, éclairage, alimentation, etc.) demeurant égales d’ailleurs, à des conditions mécaniques totalement différentes. » L'appareil qui m’a servi dans ce but consiste en un agitateur composé d’un large plateau suspendu au plafond par des fils métalliques de 3m de long et animé de mou- vements saccadés, au moyen d’une bielle excentrique mue par un petit moteur Edison, actionné lui-même par une pile de Bunsen de très grande dimension. Les vases ren- fermant les têtards sont assujettis au plateau de sorte que, quand celui-ci est en mou- vement, la masse entière de leur contenu est secouée de fortes trépidations et la sur- face de l'eau parcourue de vagues de 5°* à 6% de hauteur. » Voici les résultats obtenus dans ces conditions : » 1° Les œufs de grenouille fraichement fécondés ne tardent pas à périr à cause des troubles qui surviennent dans la marche de la segmenta- tion ou celle de la formation des feuillets blastodermiques. Je reviendrai plus tard sur ces altérations qui sont de nature à intéresser les embryogé- nistes. » 2° Lorsque les œufs sont déjà embryonnés au début de l'expérience; leur développement se poursuit, mais la mortalité est grande, surtout pendant les premières semaines. Au moment de l’éclosion des jeune” têtards, beaucoup d’entre eux sont dispersés dans le vase et, ne trouvant pas la force de lutter contre les vagues pour revenir à l’albumine q™ constitue leur premier aliment, meurent d'inanition. Les autres, qui nl sissent à manger, grandissent. Toutefois, leur croissance , js 5 celle de têtards provenant de la même ponte et servant de témoins élevés dans des vases identiques, mais non agilés, est notablement retardée. » La moyenne des survivants, à l'époque d'apparition des pattes postérieures, À e de 16 pour roo (moyenne des cinq séries d'expériences, portant chacune vidus éclos), et le retard moyen sur les têtards témoins a été de gr ne: di l'apparition des pattes antérieures, la moyenne des surviv duite vidus et le retard sur les témoins a été de quarante- suivies jusqu’au 15 novembre, n'ont jamais fourni A époque, les survivants, au nombre de deux en moyenne, éten ‘E E tous huit mois et demeuraient à l’état de têtards.alors que leurs frères Ras ne de l'eau transformés en grenouilles dans le courant du troisième mols. L'agitali0 paraît être incompatible avec la métamorphose dernière. ( 1109 ) » 3° Les têtards agités se distinguent des autres par le développement remarquable de leur queue en longueur et en diamètre, comparée aux dimensions totales du corps, et par le développement des formations cor- nées de leur vestibule buccal, qui, l’un et l’autre, sont sans doute des con- ditions de leur survivance. » 4° Les têtards agités ont, à l’âge de huit mois, une taille monstrueuse, semblable à celle des têtards élevés à basse température pendant une année. » L’agitation.du liquide ne s'oppose donc pas à la croissance, mais seulement à la résorption de la queue. Les circonstances ne m'ayant pas permis de prolonger l’expérience au delà de huit mois, je m'abstiens de conjectures sur le sort ultérieur de têtards élevés dans de telles condi- tions. » M. J.-J. Anpeer adresse de nouvelles observations relatives au ra- mollissement des os par l’emploi de la phloroglucine. La séance est levée à 3 heures trois quarts. J; D. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 12 AVRIL 1898. Les actualités chimiques. Revue des progrès de la Chimie pure et appliquée, publiée sous la direction de M. Cuarres Frieper, de l’Institut. Rédacteur : M. Gerorce-F. JAuserr, Docteur ès Sciences. Tome II. N° 1 et 2. Paris, G. Carré et C. Naud; 2 fasc. in-8°. | À Revue de Mécanique, publiée sous le patronage et la direction technique d’un Comité de rédaction : M. Harton DE La GouriLrière, Membre de lIn- stut, Inspecteur général des Mines, Président. Tome II. N° 3. Mars 1898. Paris, ai Ch. Dunod, 1898; 1 fasc. in-4°. | Bulletin de la Société zoologique de France, pour l’année 1897. Tome XXII. aris, 1897; 1 vol. in-8e. ( 1110 ) Bulletin de l Académie de Médecine, publié par MM. J. BERGERON, Secré- taire perpétuel, E. Varin, Secrétaire annuel. N° 14. Séance du 5 avril 1898. Paris, Masson et Ci°; 1 fasc. in-8°. L'Intermédiaire des Biologisies, organe international de Zoologie, Bota- chologie. Directeur : Azrren Biner; Directeur ad- nique, Physiologie et Psy LL. Paris, Schleicher frères; 1 fasc. joint: Vraror Henni. 5 avril 1898. N° in-8°. Journal de la Société nationale d’Horticulture de France. 3° Mars 1898. Paris; 1 fasc. in-8°. i Soleil, Terre et Électricité (Un chapitre de la théorie nouvelle de l’ Univers); par le professeur Ir. SKOVORTZOW. Kharkow, 1898; 1 broch. in-8°. Observations publiées par l'Institut météorologique central de la Société des Sciences de Finlande. Volume quinzième. Première livraison. Observations météorologiques faites à Helsingfors en 1896. Helsingfors, 1897; 1 vol. in 40. : The Proceedings and transactions ofi Halifax ( Nova Scotia). Session of 1896-97. 1897; in-8°. série. Tome XX. he Nova Scotian Institute of Science; Volume IX. Part. 3. Halifax, = ee Le prix de l'abonnement est fixé ainsi qu'il suit : Paris : 20 fr. — Départements : 30 fr. — Union porte 34 fr. — Autres pays : : les frais de jine etre SN dE Sg On souscrit, dans les Départements, On souscrit, à PÉ: TT ES chez Messieurs : chez Messieurs :. Ferren frères. chez Messieurs : Hs Lorient | ddr: ` Amsterdam. | de ds SE or | M=° Texier. | et Cie. ne { Bernoux et Cumin. |} Athènes . Beck. Georg. … || Barcelone... Verdaguer. . Courtin-Hecquet. |/Yon | sou et Ci. { Germain et Grassin. í Berli Dam L èse me gate ja madh er et fils. | Marseille : Å i aar et Müller. | Montpellier Moulins.. Martial Place. '{ Jacques. YN | Grosjean-Maupin: ; ; Sidot f : { Sotcheck et C°. Fonerau a Müller à ee b ( R: A PURARA ra | Uzel frères. | te... Jouan. istia nés Perrio. cr Constant à ke Orléans : >. ; -|| Copenha s... i ee Florence.. a a Poitiers FR NS H Gand Girard (Miss). Langlois. Gaetatier, ; a LE ByE: Lausanne.. Suppligeon. Giard. Lemaitre. Valenciennes.. des | e fes Péricat. ofi = 3 Sora ns COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'A pas A a — (3 Août 1835 à 31 Décembre 1850. haie à 61.— (1° Janvier 1851 à 31 Décembre 18 à 94.— (1e Janvier 1866 à 31 DA :ysiologie des Algues, par N MM. A. Dnts wa Ae si e p a s et sur le rôle du suc p in-4°, avec 32 planches; 1856 tro Par M. P.-J. Van B re Pourcelui de 185, savoir : « ire ition, — re du be organique et MM. RAMBAUD et F. N 19. TABLE DES ARTICLES. (Séance du 12 avril 1898.) MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. M i = e PRÉSIDENT annonce à l'Académie la rte qu'elle vient de faire dans la per- sonne de M. Aimé Girard, Membre de la Section d'Économie rurale .............. M. Ta. SenLæsiNG rappelle brièvement la lumière. Travail préliminaire qui déter- mine. les réactions! Eee... E M: . BERTHELOT. — Sur labsorption de l'oxygène par le pyr ROsaArs de potasse.. M. CHAUVEAU. — viande et lamidon comparés aù sucre, au bidt de vue de la valeur nutritive, chez le sujet qui tra- 10 ` M. DE JonguièREsS. — Addition à une ré- cédente Communication, concernant la théorie des formes quadratiques...----. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. — Les années du grand flot ns RMS PEN ip eine opoe oeer M. THIÉBAUT. de mars EI M M. . SCHOTT adresse un Mémoire sur là CR des aérostats a aie Re ES ee AE RE CORRESPONDANCE. — Observations de à comète Perrine, han à sr aea d'Alger db coudé de o” . E. JAHNKE. i à Dore auxquels satisfont les onctions Een lement périodi e erio š seconde espèc ir EE Co T oe. et FRANÇOIS COSSERA t Su 5 ee équations de la théorie de lé asticité. i UTTON. — Sur le passage des ondes électriques d’un conducteur à un au les propriétés, nets ss... er. 5 É. — un souvet appareil ULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE . tenons ane à PARIS. — = IMPRIMERIE [E GAUTHIER- ER-VILLARS ET RS, Quai des Grands-Augustins, 55. Names etes destiné à: l'élévation des liquides....--:-: M. Pierre Weiss. — Sur l’aimantation plane de la- yrrhotine....--.-;--:"" M™=e SKLODOWSKA Curie. - Rayonsémis par po l'uranium et du’ Vans les me M. i tag _ Sur un moyen da er RER et la rapidité arnet es cn A Le 2e à 1104 M. ANDRÉ. — Sur les combinaisons de la pyridine et de la triméthylamine avec le acides for né et acétique...----*-*°17 109 M. EMILE YUNG — Influence de mo ments de yagi sur le ACER ge : Ee farves de grenouille....---:-""°"°° . J.-J. ANDEER adresse de nouv ron relatives au ramo ollis par l'emploi de la loroglaciné sep elles o obser- e E E Fin MR PE RS Aata EE Le Gerant > GaUTHIER-VILLARS Pages. 060 1066 1077 1082 1097 1099 sement des 0s It HEBDOMADAIRES § DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE PAR M. LES SECRÉTA i Sari ie sS PE ADOPTÉ DANS LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 1895. omptes rendus hebdomadaires des séances de démie se composent des extraits des travaux de embres et de l'analyse des Mémoires ou Notes tés par des savants étrangers à l'Académie, que cahier ou numéro des Comptes tendus a ges ou 6 feuilles en moyenne. ot er de l’Académie ent es par numéro. de Våcidémie x l’Ac: démie ne peut donner aux es [ve pages dés à chaque Mules. yi e et Instructions demandés par le Gou- 4e Mémoires ! lus ou communiqués par | pondants de l'Académie comprennent au ptes rendus, on ne reproduit pas les x sependant, si les Membres qui y ont | moires sur re Tobjet de de leur discussion, verbales qui s'élèvent dans le sein de Di en soit fait | Sennen, ils doi- | ances suivantes, des To ou Mé- — i Les tu Gigai à Pica "i ns 7 | leu ar mx < ent his ésen Mémoires p : déposer au Secrétariat au plus tard le Samedi qui se pr senter 1 ars M 5°. Autrement | hu $ Les Programmes des prix proposés par l’Académie à sont imprimés dans les Comptes rendus, maïs les Rap ports relatifs aux prix décernés ne le sont qa que l’Académie laura décidé. Les Notices ou Discours prononcés en séance pi- blique ne font pas partie des Comptes rendus. i | ARTICLE 2. — Impression des travaux des Savanis étrangers à l’Académie. Les Mémoires lus ou présentés par des personnes qui ne sont pas Membres ou Correspondants de l'Aca démie peuvent être l’objet d’une analyse ou d'un ré- sumé qui ne dépasse pas 3 pages. Li Les Membres qui présentent ces Mémoires a tenus de les réduire au nombre de pages requis. Le} Membre qui fait la présentation est toujours nomme: ‘| mais les Secrétaires ont le droit de réduire cet Extrat f aulant qu’ils le jugent convenable, comme ils le P | pour les articles ordinaires de la correspondance 0%" | cielle de l’Académie. ARTICLE 3. Le bon à tirer de Chaque Membre doit être remis a imprimerie le mercredi au soir, Ou, 40 pis cup. jeudi à 10 heures du matin ; faute d’être rem er le titre seul du Mémoire estinséré dans le Comp actuel, et l’extrait est renvoyé au Compte à vant et mis à la fin du cahier. arice 4. — Planches et tirage à part» pas de r icles est aux A Les Comptes rendus n'ont Le tirage à part des arti il n'ya d'exception teurs; demandés ] les Instructions ARTICLE 5. | À sisi Tous les six mois, la cas | un Rapport sur Ja situation a T de chaque volume. | l'impression Les Secrétaires sont w ee Règlement, Jes Secr COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L’'ACADÉMIE DES SCIENCES. SEANCE DU LUNDI 48 AVRIL 1898, PRÉSIDENCE DE M. WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. HYDROGRAPHIE. — Expression des coefficients de la marée au- moyen d’'une'somme de termes périodiques; par M. Harr. .“ La lecture d’un Mémoire de M. Thiébaut concernant la loi des varia- tions des coefficients de la marée, Mémoire présenté à l’Académie, m'a conduit à chercher une solution de cette question par une voie un peu dif- férente, en procédant synthétiquement au moyen d'un développement en termes périodiques des coefficients lunaires et solaires dont la combinaison forme le coefficient proprement dit de la marée semi-diurne. » Je rappelle que le coefficient lunaire où solaire a pour expression i cos? ?, 144 C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 16.) CHIj) t désignant le rapport de la parallaxe à sa valeur moyenne et v la décli- naison de l'astre. Si l’on convient d’accentuer les lettres pour le Soleil et si l’on appelle ọ l’excès de l'ascension droite de la Lune sur celle du Soleil, A et A’ les quantités 0,7431° cos? v et 0,2571° cos?g', on aura pour l'expres- sion du coefficient de la marée semi-diurne (A? A’? +92 AA cos2®), » C’est à cette formule que répondent les chiffres publiés par l’ Annuaire | des Marces des Côtes de France et par l'Annuaire du Bureau des Longitudes, et dont le produit par l'unité de hauteur d’un port permet d'évaluer ap- _proximativement la hauteur de la pleine mer au-dessus du niveau moyen, dans ce port. Aux époques des syzygies 29 est zéro et l'expression du coef- ficient des marées de vive eau devient À + A’ ou : hae 3 DE 0,743 cos? 9 + 0,2971" COS". Les nombres 0,743 et 0,257 sont dans le rapport 2,894 à r, rapport des actions de la Lune et du Soleil. » L'expression 2*cos?y peut être développée en fonctions p des variables considérées dans l'Analyse harmonique et qui son les notations de M. Darwin, s et p, longitudes moyennes de la Lune et du périgée lunaire, A et p,, longitudes moyennes du Soleil et du périgée solaire. Il convient en outre d'introduire la variable N, longitude moyenne du nœud de l'orbite lunaire, qui n'entre pas directement da ns les pee de lAnalyse harmonique pour lesquelles on admet toujours une va eu moyenne annuelle de cet élément. Mais on rencontre dans ces Aus comme dépendant de N, la variable désignée par É et qui n est autre z ; la longitude de l'intersection de l'orbite de la Lune avec l'équateur, 10 gitude comptée sur cette orbite. » Si l’on appelle l’inclinaison de l'écliptique sur l'éq de l'orbite lunaire sur l'écliptique, on aura ériodiques t, suivant uateur et « celle cot (N — E) sin N = cosN cosa + sing colo. z nis de w et æ » En introduisant dans cette formule les valeurs pane de on obtient, pour des valeurs successives de N, celles DRE les coef- o à iri e sin 2% et cos2Ë; il est possible ainsi de déterminer opri ues dépen- a L r 1 l ficients d’un développement de ces fonctions en termes porros (1185 J3 dant des multiples de N. Les formules obtenues sont sin 2Ë = 0,4054 sinN — 0,0449 sin2N + 0,0093 sin 3 N — 0,0020 sin4 N +..., cos 2Ë = 0,9570 + 0,0093 cosN + 0,0409c052N — 0,0093 cos3 N + 0,0020 COS4 N +... » Cela posé, le calcul de cos», le seul qui présente quelque complexité, résultera des formules suivantes : » À désignant la longitude de la Lune dans l’orbite, comptée à partir de son intersection avec l'équateur, et I l'inclinaison de cette orbite sur l'équateur, on a | cos? p = cos? l + sin? leos I, cosI = cosa coso — sina sinw cos N. ` » Introduisant les valeurs numériques de « et w, on obtiendra COS? — 0,9177 + 0,0823 cos 2/ — 0,0326 cos N + 0,0163 [cos (21 — N) + cos(2/ + N)] + 0,0003 cos2N — 0,0002 [cos (2l — 2N) + cos( 2l + 2N )]. » D'après les relations et formules adoptées dans l'Analyse harmo- nique, on a 2l= 2 (s—Ẹ) + hesin(s —p)}+3e sin2(s —p) + Émesin(s — 2h + p) +5 msin(2s — 2h), et, d'autre part, P = iep [rte + 3e cos(s = p) + 3 e cos(as— 2p) k me cos(s— 2h +p) + 3m°cos(25s — 2h). ee Les variables s, p et Ẹ ont été définies plus haut, e désigne l’excentri- cité de l'orbite lunaire; dans les deux derniers termes de chaque dévelop- Pement, qui se rapportent aux inégalités de l'évection et de Ja variation, m est le rapport du moyen mouvement du Soleil à celui de la Lune, A la longitude moyenne du Soleil. | ha Remplaçant 2/ par sa valeur dans cos’P, après avoir exprimé 6 en nction de N, faisant le produit č cos?¢ et traduisant numériquement tous (I4 } les coefficients, il viendra cos? = 0,922 + 0,193 cos(s — p) + 0,078 cos 25 — 0,033 cos N + 0,033 cos (25 — N) + 0,016 cos(3s — p) + 0,015 cos(25—2p) + 0,028 cos(s — 24 + p) + 0,023 cos( 2s — 2h) + 0,006 cos(3s—p—N) — 0,003 cos(s — p + N) — 0,003 cos (s — p — N) + 0,002 cos(3s—2h+p) » Le développement du coefficient solaire exigera un nombre de termes beaucoup plus restreint car on n’a d'autre inégalité à considérer que l'é- quation du centre et l’excentricité de l'orbite est très faible : U? cos? # = 0,921 + 0,079 Cos2Å + 0,046 cos(Å — pi) + 0,005 cos(3h — pi) + e » Les mouvements diurnes des variables considérées sont : Pours. e o ae aaa 13. 1763960 Pour À... : a hits er sereine 0,9856464 Por a a a 0,1114032 Pons Ness ane ss aaa a —0,0529940 » Le périgée solaire est sensiblement immobile, car la variation dep, est 1°,71 par siècle. » En bornant les recherches au cas des syzygies, on peut simplifier + tablement le premier développement, surtout si l’on envisage uniquement les grandes lignes de la loi de variation du coefficient. IL suffit Less marquer qu'aux environs des syZygies On a sensiblement 25 = ? : terme 0,023 cos(2s — 2h), qui provient de la variation, devient i a et sa valeur vient s'ajouter à la constante 0,922. D autre pars ee 0,028 cos(s — 2h + p), répondant à l’évection, nous donne 0,028 cos(s — p) qui s'ajoute à 0, 153 cos(s — p). lunaire à $€5 » Pour opérer grosso modo, réduisons le dope re aux deux : Se ne ; aire trois premiers termes ainsi modifiés et le développement 50 en faisant premiers termes, il viendra, pour le coefficient de syzy3le» 25 = 3A, 2h. ; Has : __ p}+ 0,078 005 0,743 1° cos? + 0,2577? cos? p'= 0,939 + 0,135 cos(A p) 107 ( 2115 3 Le signe + se rapportera aux nouvelles Lunes et le signe — aux pleines Lunes. » Cette formule, où ne figurent plus que les deux variables À et p, sup- pose évidemment que la Lune se meut dans le plan de l'écliptique et que l’excentricité de l'orbite solaire est négligeable. La valeur maximum du coefficient, obtenue en faisant À = o et p =0, serait 1,152, résultat qui ne diffère pas beaucoup du maximum 1 ,18 que l’on obtient avec la formule complète. » La discussion est très aisée en partant de la formule simplifiée ; il faut remarquer toutefois que les arguments h—p et 2h ne devront varier que d’une manière discontinue. La progression entre deux demi-lunaisons consécutives est de 12°,91 pour A —p et 29°, 11 pour 2h. On retrouve ainsi les principaux résultats obtenus par M. Thiébaut, sur lesquels il n’y a pas lieu de revenir ici. = » Mais il convient de signaler, à cette occasion, les valeurs du coeffi- cient qui répondent aux syzygies d'équinoxe. En faisant À — 0 ou À = 180, on obtient pour le coefficient l'expression 1,017 + 0,135 cosp; le signe + répondant, pour l’équinoxe du printemps, à une conjonction des astres, et pour l'équinoxe d'automne à une opposition. La constante 1,017 est évidemment la valeur moyenne du coefficient en syzygie d’équinoxe. » Cette valeur étant supérieure à 1, on obtiendra un chiffre plus grand que l’unité de hauteur d’un port en faisant la moyenne de toutes les hau- teurs de syzygies d’équinoxe observées dans ce port pendant une très longue période, celle de la révolution des nœuds de la Lune, par exemple. C’est ainsi que l’on a opéré pour Brest au commencement du siècle. » La définition actuelle du coefficient est, à cet égard, un peu différente de celle qu'avait adoptée Laplace. D’après la formule énoncée ci-dessus Pour les syzygies, 0,7430 cos?e + 0,2574c0s°#", le coefficient est l'unité quand, à une déclinaison nulle des deux astres, correspondent des valeurs de t et à égales à l'unité, c’est-à-dire quand les astres sont à leurs moyennes distances absolues. » Suivant la conception de Laplace, il s'agit de la distance moyenne de z Lune en syzygie, distance systématiquement diminuće par l'inégalité de a variation, en sorte que, dans le cas des Syzygies d'équinoxe, le coeffi- Gent serait l’unité. | z S a remarquer encore que le coefficient moyen, obtenu en EES "pies les syzygies indifféremment, est 0,94. pérant pour les quadratures des réductions analogues entre le (F6 ] terme constant lunaire et celui de la variation, d’une part, et entre le terme parallactique lunaire et celui de l’évection, on obtiendra la formule süi- vante, exprimant approximativement les coefficients des marées de morte eau : 0,431 = 0,093 sin(k — p) — 0,078 cos2h. » Le signe — se rapporte au premier quartier, le signe + au dernier quartier. Le coefficient moyen des marées de morte eau est donc 0,45. » Les chiffres moyens adoptés jusqu’à présent, d’après le dépouillement empirique des Tableaux publiés par l Annuaire des marées, étaient, pour les syzygies, 0,93, et pour les quadratures, 0,45. | » La dernière formule donnerait, pour le coefficient minimum, 0,26. » ANALYSE MATHÉMATIQUE, — Sur la réduction des intégrales doubles de fonctions algébriques. Note de M. Emire Picaro. « Dans une Note récente (Comptes rendus, 24 janvier 1898), je me suis occupé de la réduction des intégrales doubles de la forme 0) ti [EEE [/(æ, y, 3) =0l, M étant un polynome en x, y et z. J'ai montré, en particulier, de le Sage du polynome M pouvait être ramené au degré 2m — 4 (en SE PE le degré de la surface f), et c'est de là que je pars pour évaluer le pon Pi des intégrales doubles de seconde espece. En fait la réduckHon, Ay ppp vue du degré du polynome M, est en général suscep tible d de ee plus loin ; cela tient à ce que l'inégalité fondamentale dans ces a (voir page 299 de ce Tome) peut être remplacée par une imêga BAE limite davantage l'entier p. Au lieu de l'inégalité écrite (t00; aaant envisager celle-ci ; (P+1)(p +2)(p +3) (D = mi tajp im EN PRE HR m(m—i)(2m—5) S mn = pmm I) =. à 22, ee 1 cette iné- » Si po désigne le plus grand nombre entier positif pour Bre a raliar galité n’est pas vérifiée, le degré de M peut être réduit 3 Re dos précédemment indiquée 2m — 4 est supérieure à po, MAIS a : | : y P ; 3 : (1173 est une fonction de m qui n’est pas susceptible d’une expression simple; aussi, au point de vue des réductions ultérieures, il est préférable de partir du degré 2m — 4. La recherche du degré minimum peut toutefois, dans certains cas, présenter quelque intérêt: » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur quelques dérivés de la tétraméthyl-diamido- benzophenone. Note de M.E. Griuaux. « La CA sthyl diamido h i PR + LA LCRLLLRNS t / CSH*Az(CE° )* NC‘H‘Az(CH ) fournit, comme on le sait, un grand nombre de matières colorantes (violet cristallisé, bleu Victoria, auramine, etc.). Jai voulu savoir quelle serait l'influence, sur la nature des couleurs, de l'introduction du brome et du groupe AzO? dans la molécule de la tétraméthyl-diamido-benzophénone, et, à cet effet, j'en ai préparé le dérivé dinitré et le dérivé dibromé. / C'H? (Az O*)Az(CH)* NC'H*(AzO?)Az(CE* )* dans 20 parties d'acide sulfurique ordinaire, on ajoute 2 molécules d’azo- tate de potassium, on mélange intimementeton laisse en contact vingt-quatre heures; on verse alors dans l’eau et l’on sature la solution par le carbonate de sodium. Le précipité dont le poids correspond au rendement théorique est une poudre orangée que l’on purifie en la dissolvant à l’ébullition dans 20 parties d’acétone, et ajoutant à la solution son égal volume d’eau tiède. Il se sépare peu à peu de petits cristaux orangés qu’on peut obtenir assez volumineux en les redissolvant dans l’acétone et abandonnant la solution à l'évaporation lente; ils sont orangés, présentent beaucoup d'éclat et ressemblent au bichromate d’ammoniaque. Ils fondent à 165°-166°. E: = ee ayant été faite en présence d'un grand excès d'acide sul- 7 As est probable que les groupes Az0° se sont placés en mèta, et que le dérivé dinitré doit être représenté par la formule CO » Deriye dinitre : CO — On dissout la cétone Az(CH®} Az(CH°)° AS 1% (1116 } » Réduit au bain-marie par un mélange d’acide chlorhydrique et de chlorure stanneux, il fournit une base incristallisable qui, par dessiccation, se convertit en une résine dure, facile à pulvériser, fusible entre 66° et 69°, et donnant un picrate cristallisé. » Dérivé brome. — On prépare le dérivé bromé de la cétone en la dissol- vant dans 10 parties de chloroforme et y ajoutant peu à peu 2 molécules de brome. On chasse le chloroforme au bain-marie et l'on reprend le résidu par l'acide chlorhydrique étendu de son volume d’eau. Les solu- tions acides sont précipitées par l’ammoniaque; le précipité blanc, après dessiccation, est cristallisé dans 25 parties d'alcool bouillant. » La cétone dibromée ‘H’ Br Az (CH° }? C"'H'*Br° Azo = COCE asna ee cristallise en prismes durs, brillants, fusibles à 130°-131°. » La cétone dinitrée et la cétone dibromée ont été condensées avec la diméthylaniline et la phényl-a-naphtylamine par le procédé aux chlorures de phosphore et ont donné de nouvelles matières colorantes; mais celles-ci sont plus ternes que les couleurs correspondantes non nitrées et non bromées; elles paraissent cependant avoir plus de résistance au savon. » L'introduction du brome et du groupe Az O? dans les colorants dérivés de la tétraméthyl-diamido-b hénone ne paraît donc pas avantageuse. ” ILIU OUSUUHEY f | ; de PHYSIOLOGIE EXPÉRIMENTALE. — Le sucre ét la graisse, au point de és u repos. leur valeur nutritive respective, chez le sujet constamment te UVEAU š . ajj. A y Cette valeur est la même que chez le sujet qut ir availle; par M. 9- S r nutritive des sur la valeu concernent « Toutes mes Communications précédentes, ; t la graisse, substances alimentaires, particulièrement le sucre e š Se x 2 14 , -. » : - la condition du sujet qui travaille (' ). Jai dit, dans PAC dition du sujet Communications, que les conclusions T denis = : tr x 7 condition qui travaille ont grand’chance d'être eguen deo Re mus- j : ; , PR, E i u 5 du sujet tenu au repos. Chez celui-ci, €n effet, l'acuvité c'est-à-dire ta culaire est encore très grande. Donc la dépense soe incompa- i 3 , A activite, de consommation de glycogène qu entraine po Er Se et t CXXVI, p- 795 et 1072: (1) Comptes rendus, t. CXXV, p- 1070; dernière de ces : į DE Br GNLINEN OR ue is Aie a ( 1119 ) rablement supérieure à celle de tous les autres travaux physiologiques, dans le cas d'exercice, continue à présenter celte supériorité dans le cas de repos. Il en résulte nécessairement que {a théorie de l'identification de la valeur nutritive des aliments, avec leur valeur énergétique ou thermogene, serait aussi bien en défaut dans ce dernier cas que dans le premier. Il y a lieu d'en donner maintenant les preuves. Elles abondent dans mes expé- riences. Il suffira d'en citer deux : » Dans la première, on cherche à réaliserun accroissement de poids du sujet, avec des régimes alimentaires différents, et à voir si l'acer ent, témoin de la valeur nutritive de la ration, est fonction de la valeur éner- gétique de cette ration. » Dans la deuxième, deux rations différentes, considérées comme iso- trophiques, d’après les résultats des expériences sur le sujet qui travaille, sont données à un sujet qui ne travaille pas, et l’on constate comment, dans cette dernière condition, il s’entretient avec les deux rations. » Première Expérience. — Le sujet est la chienne dont il est question dans mes précédentes Notes. Après une période de préparation, pendant laquelle l'animél:est habitué aux divers régimes qu’il devra suivre, on ouvre une période ESP EE tation régulière qui dure soixante-dix jours, du 14 décembre 1896 au 22 tavia 107 » Cinq séries d'expériences sont faites pendant cette période, pour comparer l'in- uence que la substitution réciproque du sucre et de la graisse, en proportions 2 peut exercer sur le croît de l'animal quand la valeur nutritive de la ration dépasse plus ou moins les besoins de l'entretien. Be Dans toutes ces séries, la ration fondamentale (journalière) a été de 400% z viande, valant environ 38301, Elle était additionnée d’une ration complémentaire de graisse ou de sucre ayant les valeurs suivantes : | re série (du 14 au 22 décembre 1806).....- E. 55de graisse valant 7 boss os (du 26 décembre au 5 janvier 1897).- 121 de aen A 79:4 4 (du 10 au 20 janvier)............. .. Sode graisse . » 792,2 a Ke x (du 27 janvier au 7 février)... 4... Sude graisse » 479,4 (du 12 au 22 février) ...........# 121 de sucre » 479,4 » Entre cha Seas ni es le sujet était mis en inanition, pour être ramené au poids a Gi ii a oo le croît avait toujours à peu près le même point de Conditions Fe ee = des comparaisons Ie que possible. Les autres Kiis padit Ts à l'exactitude des comparaisons n'ont pas manqué, a en parut RS RU Jours qu'ont duré les ÉxROFIENSES, la santé de l’anima le din Re également bonne. Les fèces, un peu plus abondantes pendant Plus tard, au Siak pendant la dernière, le furent pourtant beaucoup moins que > au Cours des expériences avec travail. G R., 1898, 1 Semestre. ET: CXVI. No 16.) 145 ( 1120 ) » Les Tableaux suivants résurnént les résultats obtenus et les conclusions qu'on en peut tirer. À se rapporte aux séries-graisse, B aux séries-sucre. Tasceau I. — Résultats totalisés de la première expérience. Poids vil total Nombre 5: du VII. de Poids sucre VI. Poids calories total ou IV. Y; Valeur gagné des dé la de la Va Valeur énergétique représentant rations L. viandé graisse énergétique énergétique totale l'excéden totales N° d'ordre donnée donnés (en calories) (en calories) (en calories) de répondant comme omme es des valeur à durée ration rations rations rations rations nutritive 1 gramme des fon- complé- fon- complé- dmi- des d'acerois- séries. damentale. mentaires. damentales. mentaires. nistrées. rations, sement. í Cal T Cal Cal Cal Ne 1 {piours) 2600 400 3060 … 6054. 8102 750 10,803 Ne 3(1rjours)..... 44oo 880 4215 8272 12487 1350 9,249 N° 4 (12 jours)..... 4800 613 4598 8353 10351 620 16,699 Ensemble (33 j.)... 19800 1987 12262 18638 3ogfo 2720 11 ,375 N° 2 {(rrjours)..... 4400 1331 4215 5273 9488 1315 75219 No5(rtjours)..... 44oo 1331 4215 5273 9488 875 10,843 Ensemble (22 j.)... 8800 2662 8430 10546 18976 a1go 8,669 » La signification des faits résumés dans ce Tableau I est donnée par la nee raison des nombres appartenant respectivement à A (graisse) et B ace dans es deux dernières colonnes VIII et IX (!)- J'appelle plus particulièrement l'attention je les deux nombres imprimés en chiffres gras. Ils indiquent combien 1il a fallu de ca As ries pour obtenir un croît de 18" avec les rations complémentaires de graisse et : sucre, Or, on voit que ce croît de 15", AVEC la ration graisse, répond à la consomma A et IX n'ont he ie remplie ee ee (*) Est-il besoin de faire remarquer que ces n ; ; que la valeur proportionnelle empruntée à la comparaison T on en nongie, AN eux. La plus grande partie de la ration totale est employée à l'entretien simple, croît. L'excédent ŝëul, excédent indéterminé, passe däns le cie 9 fixation d'une certaine quantité d'albuminoïdes, de glycogen? SE ere è alimen- graisse. Lawes et Gilbert, dans leurs calcals, raisohnent CONTE génie taire se fixait en nature et attribuent aux hydrates de carpone * Eii transformer en graisse, dans lå proportion de 2,45 d , hoses sé soi graisse. Je mai aucune raison de penser que» sur mon Sujet, ae vE ien Si sées autrement, pour la partie de la ration excédant les Pere . Es ue toutes les Mais je n'ai pas davantage de motifs d'affirmer Qu Re LS Le mes nom- probabilités soient en faveur de cette affirmation. J'avais pense trouver, t. Mais je breux documents, ceux qui m'auraient permis Ge mep $ suis obligé de reconnaître qu'ils sont trop incomplets: " ; faire. Elle ne se rattache heureusement que Lis orenen 7 k . VON à ‘3 Il n’y a aucun inconvénient à l’ajourner- on étude actuelle 1 pi F i h % REI NES CRE ee œ (atl tion d'un potentiel valant 6°2!, 867, tandis que, aveçla ration sucre, le même croit de 1# répond à la consommation d’un potentiel valant eulement 4%!, 815. Différence en faveur du sucre : 2€1,052. Rapport exprimant la valeur de l'avantage appartenant au sucre : TR — 1,426. » Donc, ches le sujet au repos, comme chez celui qui travaille, la valeur nutri- tive du sucre et de la graisse west pas fonction de la valeur énergétique de ces deux substances. A valeur énergétique: moindre, la ration-sucre exerce sur len- tretien une action plus favorable que la ration-graisse. » Dans le Tableau II, on a représenté le résultat journalier moyen de chaque série, calculé avec les nombres du premier Tableau. Tasieau I. — Résultais moyens de la première expérience pour chaque période RER nes nombres en chiffres gras de la colonne IX ressort encore dans ce D Sg Pre de la valeur nutritive du sucre, eu égard à sa valeur énergé- Ta E 145: RAN-ErRI re, le rapport entre ces deux re s'exprime par la frac- trilive de la Ass FRPRTNGES, le rapport est 0,207 Fe SE Dre que la valeur nu- » Le défaut de Ho HAE RL RTE ; étique des rations com lésot ` me entre la valeur nutrit -St a valeur pee q pit avec dec sh aires se reproduit donc comme E: à a Il se manifeste mêm iennes qui y s RES plus Saisissants dans le Tableau I, grâce aux moyennes ve M S (ancr y eR consignées. Que l’on compare celles des séries n° h (graisse), n° 2 €); dans les trois cas, la valeur énergétique des rations est exactement la de vingt-quatre heures. 4 IX. Rapport VUE. de la Rapport valeur mi. e la de Poids valeur l'accrois- du ; de sement y sucre Poids l'accrois- à la Poids où ; gagné sement ale de la de la Valeur Valeur représentant à la énergétiquo viande graisse énergétique énergétique VE. l'excédent valeur de la i formani formant {en calories) (en calories) Valeur énergétique ration + la l de la e la énergétique valeur de la mple- d'ordre ration ration ration ration totale nutritive ration folale mentaire des fon- omplé- on- complé- do la de la VH\, ( vi pes. damentale. mentaire. damentale. mentaire. ration ration. yi, d N° E: TE a Cal Cal gr No < 2 + R 400 55 383,5 517 900,5 83,33 0,092 0,161 a X EiS -.. 400 80 383,5 752 1135,5 122,72 0,108 0,163 FRANS 4oo 51 383,5 479,4 862,9 54,66 o,060 0,103 s Y- d'ensemble.. 4oo 62 383,5 583,8 966,3 85,90 o,088 0,445 "e 2, . i Nes a 802,9 119,54 o,139 … 0,249 MA ES en e is . 4o00 r21 383,5 479,4 862,9 79,54 0,092 0,166 q: d'ensemble. Goo 121 383,5 479,4 862,9 99,54 o,115 0,207 C TF2 9 même. Mais le rapport de la valeur nutritive à cette valeur énergétique atteint 0,108 seulement pour la graisse et s'élève à 0,166, même 0,249, moyenne 0,207, pour le sucre. La supériorité de celui-ci sur celle-là atteint donc 2%1— 1,916. Il y a eu peut- être à cette supériorité exubérante quelques causes eccidentelles (quoiqu’on n’en puisse imaginer aucune). Mais l'ensemble des résultats n’en permettrait pas moins d'affirmer que la supériorité de la valeur nutritive de la ration-sucre sur celle de la ration-graisse peut s'exagérer lorsque cette dernière valeur, au lieu de lem- porter sur la première au point de vue énèrgétique, en est tout simplement l'équi- valent. » DEUXIÈME EXPÉRIENCE. — Il s’agit d’une expérience faite sur un chien quelque peu ‘âgé. Après plusieurs jours d'entraînement, il a été soumis pendant soixante-six jours à l'alternance des rations complémentaires de sucre et de graisse dans les conditions suivantes : i » D’alternance avait lieu tous les trois jours- » On donnait à l'animal, chaque matin, 5008" de viande dégraissée, avec du suere 0" du saindoux en quantités réciproquement équivalentes au point de vue nutritif, ou plutôt jugées telles d’après les expériences antérieures sur la chienne soumis au travail (graisse 1, sucre 1,52). De plus, de l’eau était mise à la disposition de i animal au moment de son repas. Mais il n’en prenait que rarement et toujours en = pette quantité, en sorte que la question boisson peut être entièrement laissée de côté » Dans une première période, d'une durée de trente jours (du 20 m de février 1898), le sujet reçut, avec la viande, tantôt 765,9 de sucre, tantôt rs saindoux. » Dans une deuxième période, d’une durée de douze jours (du 20 février n 3 mars), les rations complémentaires furent portées à 1556 de os i saindoux. » Enfin, dans une troisième période, d'une durée de v 27 mars), le sucre fut donné à la dose de 2 » Le chien, laissé en repos complet, n’étai : érim avaient lieu le matin après le repas, c'est-à-dire au début de mere ns rnée expé- le soir vers 7" et le lendemain matin avant le repas, à la fin de ladite Jou rimentale. ingt-quatre jours (du 4 au le de 190%. ées. Elles : r à $ se . $ com arees pê » On était renseigné sur les effets nutritifs des deux ee jpe pour les résultats de cette dernière pesée. Ils sont résumés dans a k G et la graisse z ; “+ S chacune des vingt-deux séries de trois jours, pendant bee | ont été alternativement substitués l’un à l’autre 2 tà la fin de l'expé- - ncemen » Le Tableau ci-dessous nous apprend 4e " es 212). Ce gain de 932% eg rience, il y a eu un croît total de 9325 (amer jis mais d'une ma” . + . > -5 produit à la fois pendant les séries-sucre ; AA z "rra priii pour wE nière inégale. Les séries-sucre y ont contribué pour 750% - a celles-1 ue ; £ E - inférieures à z JE seulement. Celles-ci auraient donc été sensiblement ne l ilité à ce qué la infériorité réelle tenant à l'alimentation elle-même? Il y n= = anifestée à 4 a as y: ‘ : est m légère différence qui, en nombre d’autres circonstances, * das sucre, quand il était donné, par rapport a sta et pendant le la proportion MD 4 | se x d'autrek ar espérances les plus optimistes; la liste des “correspondants e ; ; : de é the z Paris. — Imprimerie GAUTMIEEVILLARS ET P FILS, « au des | LIBRAIRIE GAUTHIER- VILLARS ET Fil QUAI DES GRANDS-AUG USTINS, 59, A PARIS. Yo INTERMEDIARE DES MATHÉMATICIEN DIRIGÉ PAR C.-A.LAISANT, ; | Docteur ès Sciences, Anciens Élèves de l’ Ecole Polytechnique. Tome V. — Année 4898. ' PRIX POUR UN AN (12 NUMÉROS) : Paris, 7 fr. — Poseo et Union T 8 fr. 50. MM. Faisant a Lemoine ont eu l idée de mettre en mathemati au mo tion DES N ER NS, indiqu e le but. Ce re Bales que des questions posées par les mat inc qu’elle ne serait qu'un jeu pour u ré. Cette rien ti R ond évidemment à un besoin, car, at sq teurs se sont occupés ÉRae sg nS relations ee atqus d'es 3 , ; ur d’ ues réponses dès l’ oñ ine, fis qui trouvé un ta velle que les rédacteurs de lIn rmediaire wont dù viser q très modestes, uisque le prix annuel de l'abonnement n'est que r. 50 po i 3 n pe se avenue Victor-Hugo, soit à M. Lemo oine,5,rue Des tiré, soit chez < Chacun des tomes I et II (1894 et 1895) se oe E Ê _ Les tomes II et IV (1896-1897) se vendent He fus g Ms LIBRAIRIE GAUTHIER-VILLARS ET FILS e QUAI DES GRANDS-AUGUSTINS, ER A PARIS NOUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES * JOURNAL DES CANDIDATS . AUX ÉCOLES SPÉCIALES, A LA LICENCE ET A L'AGRÉGATION, C.-A. LAISANT, Docteur ès Sciences, TU à Same Barbe, épétiteur à FÉ ET X. AN TOMARI, s Sciences, anc n Élève de l'École Normale, piske de Sea ae tni spéciales au lycée Carnot st Publication fondée en 1842 par Gerono et Terquem etcontinuée par Gerono, Prouhet, Bourget, et MM. Brisse et Rouché. N, Les Nouvelles Annales de Mathématiques paraissent chaque mois et forment t par an un volume in-8 de 37 feuilles, avec figures dans le texte. O SÉRIE : 20 volumes in-8 (1842 à 1861 A LE 300 fr M Les es I à VIT et XVI (1842-1848 et 1857 ) ne se vendent pas e ] séparément Les ue tomes de la première série se vendent sAparément.… 45fr. DEUXIÈME SÉRIE : 20 volumes in-8 (ISOT A TRS) EN A 300 fr T Les tomes I à HI, yY eE ne (1862 à 1864, 1866 et 1880) at se vendent pas séparém T Les autres tomes-de la Sae série se vendent séparément.. 45 fr. O se procurer l’une des Sé ries ou les deux Séries au moyen de payements els de 30 fr. | la TROISIÈME sÉ Sane en 1882, continue de paraître chaque di: dl cahier de 48 a A oo _ Les tomes bs y XVI (1882 à qe de la troisième série se vendent ~ sépa rém E 45 fr. Les Abonnements sont annuels et partent de janvier. Prix pour un an (12 numéros) : sde 45 fr. Dar NT de En dune Dar Tu Las de Ua Ste DR fr. | armes et TR faisant partie de l’Union Forte Pren aiie 17 Aut sp ays ( 1123 Ja ou 1,53 à 1, ait été exagérée ici par une cause act dentelle, qui serait intervenue à la fin de l'expérience, dans les deux dernières séries, Si l’on supprimait ces deux der- nières-séries, le gain total serait 908", dont 5008 pour les séries-sucre et 4088" pour les séries graisse. On retrouverait ainsi les proportions approchées de légalité qui se constatent le plus souvent. br + 1 à 1 Tableau résumant lesrésulgats dė la deuxième expérience. Séries i SUCRE. ; Series B. — GRAISSE. 4 Poids moyen Ay Poids moyen pour «320 pour e les trois jours Oscillations du poids moyen. lestroisjours Oscillations du poids moyen. F aque e ——— — e cha Se y série. Gain — Perte =Accroiss'. série. Gain — Perte = Accroiss'. z kg gr gr kg er gr Pe série... 21,280 o dE » » » Nues. » » » A 21,360 80 » Er. 14 137 » A o? » » 1” période : | 4° 5... » » ÿ E 21,605 108 » sucre 7681,5 EA EN 21,473 » 132 Fa » » LP? me o es » » CU 21,987 114 » graisse Soë, | 7° » ... ai z539 » 60 » » E -.. » » » ; | 21,990 23 » us... 21 ,228 » 22 Le » E » > co Ie yoe » 5 21,363 » 165 2 période : {rie 5 :. 21,943 180 T » » L sucre 1538 J 12e > » » st 21,603 100 » ou 13° ain 21:097 24 » » » Grasse 1006". | 14° » » » » 21,810 183 » 15° PE ero 22,008 198 » » » » Do: es A LES TE AA 22,047 39 » MEN IS EE 107085 8 » » i » sucre 2300 f 18e y u » Là se 21,988 » 67 TeS Qu a aen 29,155 167 » » » » Eraisse 1508r. À 50° p > + À 22,188 33 » RS 22,418 30 re » » » | | Drcsé SE » » s 22,212 » 206 Totaux et balance... ï 944 Frs 214 90 640 REg. — 202 » Peut-être faut-il voir, dans ces résultats, l'effet de la différence de digėstibilité existant entre le sucre et la graisse. Les quantités de sucre que le chien peut digérer Lsrment sont vraiment considérables. Au c0 piraire, la graisse échappe partielle- te action digestive si la quantité ingérée dépasse certaines limites, Or, dans ser ERR on voit diminuer la part pigportionnelle que le régime-graisse de So”. la oit, à mesure que la quantité de graisse ingérée augmente. Ainsi, à la dose la graisse est plutôt supérieure au sucre. À celle de 100%", la graisse descend ( 1124 ) à l'égalité de valeur nutritive avec le sucre. Enfin, cette égalité est rompue à l'avan- tage du sucre quand la ration de graisse est portée à 1508. Mais je m'ai pas à insister pour le moment sur ce point. Ce sont là des questions un peu compliquées, qui ne $e résoudront qu'avec des vérifications expérimentales nombreuses, variées et surtout prolongées. » Mais nous n'avons pas besoin de ces solutions pour tirer de notre expérience ac- tuelle l’enseignement qu’elle comporte. La signification en est très nette et très pré- cise au point de vue de la théorie des poids et des substitutions isodynamiques. Comme la première, cette deuxième expérience démontre que, chez l'animal au re- pos, pas plus que chez le sujet qui travaille, la valeur nutritive du sucre et de la graisse n'a pour mesure la valeur énergétique de ces deux substances. » Conczusions. — Lorsque le sucre et la graisse sont introduits dans la ration d’un sujet tenu au repos, ces deux aliments se comportent, au point de vue nutritif, comme chez le sujet qui travaille. » Leur valeur nutritive respective n'a aucun rapport apec leur valeur énergé- tique. C’est plutôt l'aptitude de ces deux substances à se transformer en gly- cogéne qui règle leur valeur nutritive, aptitude supposée avoir la valeur 1 pour le sucre et la valeur x, 52 pour la graisse. » Toutefois, la proportion 1,52 de sucre se montre presque toujours un peu supérieure à la proportion 1 de graisse, dans les rations alimentaires de l'animal au repos. » Cette supériorité du sucre semble être plus évidente quand la ration est assez forte pour imprimer à l'animal un croît três sensible. Mais il serait pre- maiuré de se prononcer dès maintenant sur ce sujet d'une manière ferme. » Cette Note clôt la série des études que je poursuis depuis plus de er ans sur la valeur nutritive des deux aliments simples sucre et graisse: Le but visé par ces études a été atteint. Je voulais savoir si la valeur nutfihe du sucre et de la graisse a pour mesure leur valeur énergétique, c'est-à-dire leur chaleur de combustion, et j'ai appris qu'il n’en est rien. En faisant ainsi échec, en l’une de ses parties importantes, à la théorie des poids et des substitutions isodynamiques, les résultats que j'ai obtenus écartent la E cipale objection opposée à mes déterminations sur la source de FES dépensée par le muscle en action. L'attribution exclusive, ou 4 peu Pr k exclusive, de cette destination au glycogène musculaire rencontrera, ai être, d'autres objections. Je m'emploierai moi-même à en faire -T cours des nouvelles expériences par lesquelles je me propose de eeN mes propositions fondamentales sur l’'énergétique musculaire. ? ( 11253 M. Mavric Lévy fait hommage à l’Académie de la première Partie de son « Étude sur les moyens mécaniques etélectriques de traction des ba- teaux », rédigée en collaboration avec M. l'Ingénieur des Ponts et Chaus- sées Pavie. Cette première Partie contient lhistorique de la question du halage funi- culaire et les problèmes théoriques qui s’y rattachent. Dans la seconde Partie, il sera rendu compte des détails d'exécution et des deux applications du nouveau mode detraction faites : l’une en France, au souterrain du mont de Billy, sur le canal de l’Aisne à la Marne; l’autre en Belgique, pour accélérer le passage des bateaux sous un pont tournant de chemin de fer établi sur le Ruppel. NOMINATIONS. L'Académie procède, par la voie du scrutin, à la nomination de Com- missions de prix chargées de juger les concours de 1898. Le dépouillement des scrutins donne les résultats suivants : Prix Wilde. — MM. Sarrau, J. Berträhd, Berthelot, Mascart, Michel Lévy. Prix Vaillant. — MM. Fouqué, Marcel Bertrand, Michel Lévy, Haute- feuille, de Lapparent. Prix Desmazieres, — MM. Van Tieghem, Bornet, Chatin, Guignard, Bonnier. Prix Montagne. — MM. Van Tieghem, Bornet, Chatin, Guignard, Bonnier, Prix La Fons-Melicocq. — MM. Chatin, Van Tieghem, Bornet, Guignard, Bonnier. N Thore: — MM. Van Tieghem, Bornet, Blanchard, Perrier, Gui- gnard. Pr 1x Savigny, — MM. Milne-Edwards, de Lacaze-Duthiers, Blanchard, Perrier, Grandidier. Prix Moñtyon (Médecine el Chirurgie). pe MM. Marey, Bouchard; Potain, “uyon, Chauveau, Brovardel, Lannelongue, d'Arsonval, Duclaux. Prix Bréant. — MM. Maréy, Bouchard, Guyon, Potain, d'Arsonval; Latinelongue, G € a} Prix Godard. -- MM. Guyon, Bouchard, Potain, Lannelongue, d'Ar- sonval. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. M. Juxp adresse, de Bucarest, une Note relative aux procédés à employer pour perfectionner la reproduction des couleurs, en Photographie. (Commissaires : MM. Lippmann, H. Becquerel, d’Arsonval.) | CORRESPONDANCE. MÉCANIQUE CÉLESTE. — Sur l’ellipsoide de Jacobt. (Extrait d’une Lettre du P. S. Krücer à M. le Président.) « L'honneur fait à mon Article Sur l’ellipsoïde de Jacobi, dans la séance du 7 mars dernier, m'oblige à attirer encore l'attention de l’Académie sur une u travail de M. Schwarzschild. erreur qui s’y était glissée par rapport a fort bien le résultat d'Ed. Roche Celui-ci m’écrit, en effet, qu'il connaissait donnant la distance minimum > 4R/ f d’un satellite ellipsoidal de den- sité ọ à sa planète de densité ÿ et de rayon R; mais ce qu'il y a ajouté, c'est que toute série de formes d'équilibre, même de celles qui ne seraient pas ellipsoïdales, est impossible en deçà de cette limite. Au contraire, le nombre 2,44, trouvé par Roche en 18/49; paraît bien avoir été mconnu aux autres auteurs cités dans mon Article et écrivant dix ans et trente ans plus tard. » > volution ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur le mouvement d'un COTpS grave de révolu ” . E e suspendu par un point de son axe. Note de M. E. JAHNKE, présentée p M. E. Picard. atif à la rotation en « Jacobi, Lottner et Hess ont résolu le problème rel d’un corps grave de révolution suspendu par un pous Eee iE exprimant les neuf cosinus directeurs et les six composantes 7 en ary au moyen des fonctions thêta ou sigma d'un seul argument. M. F. meer a traité ce problème sous un nouveau point devuest i mon a . " math.» expressions découlent des identités absolues (voir Bull. des SC ’ ( 1127 JS t. XII, p. 103-109). Pour cela il n’était pas nécessaire d'établir les équa- tions différentielles dont lesdites expressions forment les intégrales. Ce- pendant, la méthode due à M. F. Caspary conduit aussi aisément à ces équations différentielles. C’est ce que je vais montrer dans cette Note en m'appuyant sur un théorème qui lie les équations différentielles du système composé à celles des deux systèmesorthogonaux composants. » En adoptant la notation de M. F. Caspary, appelons le groupe des quinze quantités a, (M, Rn —1, 2, 3), pi = — (aida + ardu asda hk tenaa d dki da, + do dan + dx da; 2, yi a 154) elements d’un système orthogonal. Je commence par établir un théorème qui lie les éléments d'un système composé aux éléments des deux systèmes composants : » À. En désignant par a}, pẹ’, o (y =1, 2) les éléments de deux systèmes orthogonaux, les éléments du système compost s'expriment identiquement par les relations suivantes : MS G r " ! n Unn — d mi ani 2- Am T A m3 Ans» as n r n 1 " r # à ni — A, Ps GORE nsPs T Vas = mr n r n r n ’ Pa = —(a,,p, + 4p2Pa + ai Pi) + Vs » En vertu de ce théorème les équations différentielles du système com- posé se déduisent des équations différentielles des systèmes composants. » En effet, on tire d’abord de ces relations : I ! n n" ; n G) An = A hls H doplse Ass) P ES n ons n à p [2 A n” (2) Pi Pr AP: © aP ~ LyrPsv g 1 ” ! " ' n” ae s aab aP: — i EE poes de plus, que les éléments des systèmes (amn) © — 1,2) a SS respectivement des arguments Uv, Vy et des fonctions quel- k: za i Alors M. F. Caspary [voir Joum. de Math. (4), t. VI, p- 376] présentés, au moyen des fonctions sigma d’un seul argument, de la C. R., 1898, 1er Semestre. (T. CXXVI, N° 16.) 146 C TF0 } manière suivante d(u, + w) (v) E A +4 a Lui. Eh En T a” Se Le © hp Uy La Le hou,av, ” 7 3 = 132 D my ANA, ( re h RER du, Tv, y=], 2 / . aln vs) Ga aN +1 v v E a Ge (du, + dv,), MES rmm) ou = F I 1 | be aed D HN a À 2 = A , E = 9 Ves— eV; — €: IF — Ve Ver — ses — €: g',u, (3) m} = + AT Le duy dlogG,. (J= 0s 1y2 3) » C'est de ce système 0 que découlent les relations carac- téristiques n F AA La 7 t . r — — ia, m gy, =— im (4) Ph ‘rie : ge (h=1,2,3) Pra — a a LATRI Fs— LE Ma’ » La substitution de ces relations transforme les identités (2) en à ! °_# n n n — ta Mp t liry = a' Pi + a,n Po + AzhPs? > fi t n LA -— ip, = — M + d, a, Mi + dis 0, M, + agys Ms » En combinant ces relations aux identités (1), on obtient le théorème : » H. Entre les éléments d’un système composé de deux systèmes ortho- gonaux qui s'expriment au moyen des fonctions sigma d'un seul argument existent les relations caractéristiques suivantes : 7 1,2 3 Fü ras lus Pat has piar tlas» (h 1,2, ) PRE V = az, J- daai Eä = s ou À # n n" n am à a, Ans 4 + La ss n mi NE a = E e ba [m ~ L ap a fas (m,n m, m, m, # # n la = Mi Ahi 431 1, Aha azs mM; ahs a33, (h — 1,2 3) UE ape GE Li SENTEZ. n AE ee C a RE CSN | LA = m' m, m, s formules (3): . 1 ” } r. et les expressions m',, m som définies par le Te re ( 1129 ) » Si l’on pose, de plus, (5) 2T = Y bn PmPn tnst., on a ‘ “ OT ? (6) — lâl; = I P » Les arguments u, el v, étant fonctions d'une seule variable z, les iden- tités différentielles dan = ask pr upr conduisent au théorème : | » III. Les expressions des éléments du système (amn ) établies par M. F. Caspary (voir Comptes rendus, t. CVII, p. 859-862; 1888) au moyen des fonctions sigma satisfont aux équations différentielles d oT oT w- din ; Ahk a di opn T TN A où l'expression T est definie par la formule (5). , » Il reste encore à établir les relations qui existent entre les intégrales de ces équations différentielles. Elles découlent immédiatement des iden- tités algébriques di, Fapa E, aji pit is2P2 + a33 P3 = Ps ; combinées aux relations (6). ee » Les problèmes qui conduisent aux équations différentielles que Je vem d'établir trouvent leurs solutions complètes par lesdites expressions de M.F. Caspary. Tout particulièrement, on retrouve ainsi les résultats dus, dans le problème de la rotation d’un corps grave de révolution suspendu Par un point de son axe, à Jacobi, Lottner, Hermite, Hess, Halphen et arboux. » - MÉCANIQUE. — Sur les fonctions potentielles de la théorie de Vélasticité. Note de MM. Evene et François CosseraT, présentée par M. Émile Picard. : « M. Somigliana paraît avoir, le premier, examiné si les intégrales du système (1) 00 | epai S dE Oo, Arti = 0; Aaw t Eg = 0 ( 1130 ) N vérifiant dans un domaine les conditions de continuité fondamentales, sont des fonctions analytiques. Dans le cas où & -+ 1 = 0o, ces intégrales sont déterminées par la formule (2) u=(3 3) E (YI) À + Je et par deux autres formules analogues, © étant une fonction harmonique et Ÿ une fonction quelconque; de là résulte que, /(x) désignant une fonction dont la dérivée s’annule pour æ = 0, les dérivées premières de la fonction f(x) donnent des intégrales du système (1), où Ë+1—0; qui s’annulent en un point quelconque de la surface x = 0. Les formules telles que (2) ont leur origine dans ce fait que l'équation de Laplace possède les trans- formations infinitésimales ð d, (a+ hæ +gs—ry) À + (b +hy+rx—ps)3, +(e + hs +py — 42) Fa à cette même remarque on peut rattacher les nombreuses formules qui expriment explicitement, lorsque č +10, toutes les intégrales analy- tiques du système (1) au moyen de fonctions harmoniques. » Revenons, pour y insister, sur la saisissante analogie qui existe en le système (1) et l'équation de Laplace. Les solutions de l'équation de La- place, homogènes en æ — a, y — b, z—c, qui ont le plus d'intérêt, dérivent d’une seule d’entre elles, savoir l'inverse de la distance r des deux points (x,y,z), (a, b, c); les solutions analogues du système (1) qui sont données, pour ¢ quelconque, par la formule tre : dðU; aV; 2) 3 .— oE (GT ) mie M ver e ox dy 03 | P , ions de et deux autres formules semblables, où Uz, Vi» W; sont des RET : l'équation de Laplace, homogènes en æ — ®, y—b, :—0 dériven même de la seule solution (w’, v’, w’) que l’on obtient en prenant 3 : 3) kB KO a E taa > l; U= Vip? VE e k= Epi ? pas l'importance e de l'élasticité ewtonien; en on rend plus e système À, Bet C étant des constantes arbitraires. Là ne se borne de la fonction dirigée (u',v',w'); elle joue dans la théori exactement le rôle de l'inverse de r dans celle du potentiel n la plaçant à la base des recherches des géomètres italiens, frappantes les analogies déjà nombreuses qu'ils ont établies entre ( 131: jia (1) et l'équation de Laplace et l’on a le moyen d'en ajouter beaucoup d’autres. | » Le système (1) se rattache, par le calcul des variations, à l'expres- sion c de notre précédente Communication; désignons par — ox, = pT, — ġġ les premiers membres de ce système etdéfinissons trois fonctions $, G, & par des formules telles que | (4) FRS ENS 2 (er 9 24 2 3 à 0x dy Oz où l, m, n sont les cosinus directeurs de la normale extérieure à la surface d’un-domaine ; puis formons pour un second déplacement (4,, #,, w, ) les expressions analogues —pX,, — p7, — Pi fi, Gi, JC, nous aurons la relation i ; (5) SffEoxu, de + ff Esu, ds = [ffSexiu dr + ff Efuds qui ne diffère pas essentiellement de celle de Betti relative au cas où Z=Y=7— 1. En reprenant ici avec la fonction dirigée (u', v’, w') la théorie que l’on développe pour l'équation de Laplace avec l'inverse de r, on obtient la relation 272 (6) 4r(Au + Bo + Cw) = [ff Epxu der Sfsfu ds — f f3fuds qui donne une modification utile des formules de M. Somigliana. » Chacune des trois intégrales du second membre de (6) peut se mettre sous la forme 4x(AU + BV + CW); la fonction dirigée (U, V, W) est, dans les trois cas, respectivement l’analogué du potentiel newtonien d’une masse à trois dimensions, du potentiel d'une simple couche et du potentiel d'une double couche. La première intégrale de (6) a été rencontrée par > Kelvin; MM. Volterra et Lauricella ont établi qu’elle jouit à l'égard = pue (1) des mêmes propriétés que le potentiel newtonien à l'égard equation de Laplace. Ajoutons que les constantes 47A, 4rB, 47 C ins être interprétées comme les composantes d’une force er un p td Pes répond le déplacement (w, v, w) et que les trois intégrales f a a SIS ds, f f x ds, qui forment la J analogue à l'intégrale de TP es nulles, respectivement égales à 47 A, 47B, 4x6, ou à 25, w ara suivant que (a, b, c) est extérieur à la surface d intégration, lui ieur ouù situé sur elle, La seconde intégrale de (6) est identique, (113a ) pour X = Y = Z = — 1, à la solution envisagée en 1895 par M. Poincaré; M. Lauricella a également démontré dans ce cas les propriétés de cette so- lution qui en font l’analogue du potentiel d’une simple couche; ces pro- priétés subsistent dans le cas général où nous nous plaçons. Enfin, dési- gnons par 4r®(a, b,c) la troisième intégrale de (6), par 47%, sa valeur en un point s de la surface d'intégration, par 4r ®; sa limite quand (a, b, c) tend vers s à l’intérieur de la surface, par 47%, sa limite quand (a, b, c) - tend vers s à l'extérieur; on a Du D, +i(Au + Bot Cm), Oa = O, — + (Au, + By, + Cm); par contre, les fonctions définies par les formules telles que (4) pour U, V, W sont continues au passage de la surface, avec les restrictions connues; ces propriétés, démontrées par M. Lauricella dans le cas parti- culier où X, Y, Z sont égaux au rapport de — £a Ë + 2, lui ont servi dans son extension de la méthode de Neumann. Parmi les applications des fonctions potentielles (U, V, W) signalons les suivantes, qui se rattachent à la notion de force en un point: on peut substituer à une force en un point situé à l’intérieur d’une sphère, des forces sur la surface qui donnent à l’extérieur le même déplacement; on a ainsi l’analogue de l’une des propositions sur lesquelles repose la méthode du balayage de M. Poincaré. On peut aussi écrire presque intuitivement l'extension de l'équation fonctionnelle de Robin. A une force en un point répond un déplacement qui engendre, dans un milieu élastique indéfini, un systeme isostatique ; partageons ce milieu par un plan en deux parties dont ] Ps contient le point d'application de la force; la seconde partie ne su a pas de déformation, si l’on répartit sur le plan des forces données pa l'extension de l’équation de Robin; ces forces engendrent à leur tour rs: système isostatique. » au moyen d'un PHYSIQUE. — Sur le transport des variations lumineuses i présentée pa fil conducteur de l'électricité. Note de M. Dussaur, M. d’Arsonval. l'autre . r Pr . ? 4 S l’un en À; A « Ayant disposé deux faisceaux lumineux identiques, Lois s on . , élec en B, je me suis proposé, au moyen d’un fil conducteur de 1 1 7 (1133) d'obtenir dans le faisceau B les mêmes variations d'intensité que celles pro- duites dans le faisceau A et ceci aux points correspondants. » Le dispositif suivant permet d'obtenir ce résultat : » Deux obturateurs identiques, l’un en A, l’autre en B, percés de petites ouver- tures à écartements fixes, mais à hauteurs décroissantes, tournent synchroniquement et fractionnent identiquement les faisceaux A. et B. » En A, des lames séléniées reçoivent successivement les faisceaux élémentaires. Ces lames sont disposées dans le circuit primaire d'une bobine d’induction dont le cir- cuit secondaire constitue la ligne de transmission jusqu’en B. » En B, se trouve intercalé, dans cette ligne de transmission, un téléphone dont la membrane agit, par un système multiplicateur, surune plaque opaque pourvue de traits transparents. A côté de cette plaque, s’en trouve une identique, mais fixe, et dont les traits transparents correspondent aux parties opaques de la première. » Lorsque l’on observe en B le faisceau qui a traversé les deux plaques et l’un des obturateurs, on constate qu'il présente les mêmes variations d'intensité que celles produites dans le faisceau A qui a passé à travers l’autre obturateur et frappé les lames sélémées. » En effet, en A, les faisceaux élémentaires d'intensité variable frappent successivement les lames séléniées qui, par leur changement de résistance, déterminent l’envoi de courants électriques proportionnés au téléphone placé en B. » La membrane de ce téléphone vibre enconséquence, déplace plus ou Moins la plaque mobile devant la plaque fixe et fait varier ainsi l'intensité du faisceau lumineux. Cette intensité varie également dans tout l’ensemble du faisceau; mais grâce aux obturateurs synchrones, l'observateur en B ne perçoit cette variation qu’à la place correspondante à celle où elle a eu lieu dans le faisceau A, et comme tous les faisceaux élémentaires passent dans un dixième de seconde, l'observateur croit voir le faisceau tout entier avec les intensités voulues en chaque point. > En substituant au faisceau A une chambre noire dont l’obturateur mo- bile constitue le fond, on peut projeter sur le bloc sélénié l’image d'objets sr simples, très éclairés, et même, s'ils sont en mouvement, les recon- naitre avec plus ou moins de facilité en B. ” ( 1134 ) ÉLECTROCHIMIE. — Sur l'influence de la self-induction dans l'explosion des mélanges de grisou et d'air pår l’étincelle électrique. Note de MM. H. Covrior et J. Meunier, présentée par M. Troost. « L'explosion des mélanges grisouteux étant déterminée par l’étincelle de rupture ('), toute cause qui tend à accroître la self-induction du circuit doit, par ce fait, faciliter l'explosion. » Dans nos premiers essais sur ce sujet, nous nous sommes servis d'une bobine de self-induction à gros fil et de faible résistance et nous l'avons intercalée dans la dérivation de l’exploseur. L'explosion, que nous évitions précédemment avec des courants d'intensité inférieure à l'intensité limite pour la résistance r employée, s'est alors produite d’une manière constante. Nous n'avons pu l'éviter, même en diminuant autant que possible l'intensité et la résistance. Il était nettement démontré par ce résultat que l’accrois- sement de self-induction exerce une influence sur la production de explo- sion, mais il était impossible de l’évaluer par cette méthode, car la self- induction de la bobine nous était inconnue et d’ailleurs d’un ordre trop élevé ; il aurait fallu, par suite, pour éviter l'explosion, employer des cou- rants tellement faibles qu’ils auraient été impuissants à porter les filaments à l’incandescence. » Nous avons pensé qu'il était préférable de remplacer la bobine par un long cylindre de bois de o”, o5 de diamètre, autour duquel nous avons enroulé sous forme de spires une partie de notre conducteur.-De la gorte, les résistances des deux dérivations demeuraient les mêmes qu'avant ] ei: roulement, le nombre des spires nous était connu, il était facile de le faire varier et de modifier à notre gré le sens et le mode de l’enroulement. » Détermination de la self-induction. — En nous appuyant sur les pee cipes établis dans notre Note précédente, et grâce à cette disposition nous sommes arrivés à déterminer facilement l'effet de la self-induction: Soit z l'intensité limite qu’il ne faut pas dépasser pour éviter l'explosion avec y valeurs déterminées de la résistance r de la dérivation de l’exploseur et du r : dérivation rapport —; quand une portion du conducteur qui forme cette _ L CXXVI, p- 750.et 9015 (+) Voir nos deux précédentes Notes (Comptes rendus, 1898). + ( 3135 } est enroulée sur le cylindre de bois, l'explosion se produit de nouveau et il est nécessaire de diminuer l'intensité du courant pour qu'elle cesse de se produire. L’enroulement des spires a donc produit un certain’ abaisse- ment de l'intensité limite; nous le déterminons en agissant sur le rhéostat par lequel arrive le courant principal de manière à diminuer l'intensité dans les dérivations jusqu’à ce que l'explosion n'ait plus lieu. Après quelques tätonnements, la nouvelle limite est fixée. Cette opération peut être aussi recommencée en conservant les mêmes conducteurs, mais en changeant le nombre des spires, ce qui conduit à une limite correspon- dante. » La quantité dont il faut abaisser l'intensité primitive pour ne plus provoquer l'explosion peut être considérée comme mesurant l'effet de la self-induction due à l’enroulement. » Voici les valeurs qui se rapportent au Tableau que nous avons donné précédemment : Intensités Nombre Abaissement limites. de spires. de l'intensité limite. p ohms amp spires amp BTA Fes 5;7 O » hå 700 F8 r M E h;a 4,1 o -24 3,7 4oo 0,9 3,4 700 0,7 „> D'après les chiffres ci-dessus, l'effet parait d'autant plus marqué que l'intensité du courant employé est plus forte; en outre, avec la dernière resistance, labaissement de l'intensité limite serait de omP, 1 pour 100 de nos spires. je gulatin; des effets de self-induction. — Les résultats précédents ont TR des spires simplement enroulées les unes à la suite des : Ms ane avons “commence les ex paces en enroulant le conduc- dans lautre -a - Ar mais la moitié dans un sens et l’autre moitié sens. Voici les résultats observés : ét r= P 3ohms = è R J 3 350 Spires dextrorsum 350 Spires sinistrorsum ¿= 4™r,5 350 z PS 2 == {ohms y » 350 » 2 » Les valeurs de ns le cas Précéd Ge S intensités limites sont demeurées ce qu'elles étaient ent. En conséquence, l'efet total reste sensiblement le Semestre. (T. CXXVI, N° 16.) 197 da LE 1898, Lee ( 1136 ) méme quand une partie des spires est enroulée dans un sens différent sur une rangée unique. » Il n’en est plus ainsi quand on superpose les spires en deux rangées ; en revenant au point de départ avec des spires enroulées en sens inverse, la deuxième rangée annule l'effet de la première Intensités limites. À _ amp Fr EE vhs, sans spire 557 1'e rangée : 350 sp. dextr. 3% ? 2° rangée : 337 sp. sinistr. Pa pes à o spire 4,2 1'e rangée : 350 sp. dextr. L í Ltée As 2° rangée : 337 sp. sinistr. mt » Quand, au contraire, les spires de la deuxième rangée sont dans le même sens que celles de la premiére, l'effet est plus intense que celui des spires juxta- posées sur une rangée unique el l'intensité limite tombe à 4*"V,0 pour ragg et aet pour = 401: » Quand les spires sont placées dans la dérivation par lexploseur, elles semblent encore exercer un effet; mais cet faible pour être mesuré. » Il est à remarquer que les résultats précédents sont ce obtient en ayant soin d’éviter l’échauffement des conducteurs : nous avons opéré avec des fils de cuivre ayant une section de o™™41,67, mais gy pa sons que si nous avions pu opérer avec des fils gros pour ne pas $ échau er sous l'influence des intensités dont nous nous sommes servis, nous serions arrivés à des limites plus élevées. | » Rappelons enfin que les expériences actuelles, comme l ont été faites avec des mélanges à 9,5 pour 100 de méth . sement dosés. » allèle à celle de effet est trop ux que l'on es précédentes; ane, rigoureu- Lo. F PEE ‘migues. CHIMIE GÉNÉRALE. — /ufluence de la température sur les réactions chiniq Grimaux: Note de M. Azgerr CoLSON, présentée par M. E. = $ ttaquê, « Sels dargent. — J'ai , /1\ que le gaz sulfhydrique séc ñn à ï SEn ai montre ( )q © hophosphate, ile pyrophos PR ei AR à la température de la glace fondante, ni l'ort (!) Comptes rendus, p. 831, mars 1898: (11379 phate d'argent, si ces sels et si les appareils ont été préalablement bien séchés. » Entre 15° et 20°, l'absorption de H?$ devient sensible au contact du pyrophosphate; elle correspond à une baisse manométrique d'environ 2"" de mercure par vingt-quatre heures. Cette baisse dépasse 200™™ à la mi- nute vers 100° quand la pression moyenne du gaz est 6007. » Sels de zinc. — L'orthophosphate de zinc ( PO“ })° Zn? bien sec se com- porte à l'endroit du gaz sulfhydrique comme les phosphates d'argent. Ce sel, après trente-cinq jours de contact avec de l’acide sulfhydrique à la pression atmosphérique et à une température comprise entre 5° et 9°, n'a donné lieu à aucune réaction appréciable. Mais si l’on porte graduelle- ment à 160° l'extrémité du tube où se trouve le phosphate de zinc, l'ab- sorption se manifeste très notable à 100°, rapide à 160°. » Vitesse d'absorption. — J'ai cherché comment varie la masse de gaz absorbée à température constante dans l'unité de temps quand la pression diminue. Pour cela, j'ai mis le gaz H?S en présence d’un grand excès de phosphate de zinc à la température de 100°; de temps à autre, j'ajoutais au sel chauffé de petites quantités de phosphate de zinc tenu en réserve à la partie supérieure du tube manométrique, en agitant ce tube. En quinze minutes, on constatait une absorption mm De 6,3 de H?S à la pression moyenne de 600 3 0 » » 430 » 3,2 » » 330 » On voit facilement que, sous ces fortes pressions mercurielles, la masse de gaz sulfhydr ique décomposee par le phosphate de zinc, dans l ‘unité de temps et à temperature constante, est proportionnelle au carré de la pression. Toutefois, l'absorption est moins rapide sous de faibles pressions; à 160°, la vitesse est à peu près double de la vitesse à 100°, » Sels de cuivre. — L’orthophosphate cuivrique (PO*)° Cu’ et le pyro- phosphate P? O7 Cu? secs, en présence du gaz HiS vers o aih pression o aasphérique, absorbent ce gaz lentement, mais d’une façon continue. Tey faible pression l’action se ralentit beaucoup. Une élévation de tem- Sen i réaction. L’'allure générale du phénomène est donc l'arrêt de à et décompositions par H?S des sels de zinc et d'argent, sauf , = "a réaction. a Doo si l'activité de la réaction était liée à la quantité de ol sulfhydrie e: C'est-à-dire si la réaction plus vive, plus complète, de 1 acide que sur les phosphates cuivriques était due à ce que cette réaction ( 1138 ) dégage plus de chaleur que la décomposition des phosphates d'argent par l'acide sulfhydrique. Les déterminations suivantes prouvent qu'il n’en est rien; Car l'absorption d’une molécule H? S dégage plus de chaleur dans le cas des sels d'argent que dans le cas des sels cuivriques correspondants: et plus pour les sels de cuivre que pour les sels de zinc. » Pour faire ces déterminations, je me suis placé dans les conditions des essais ci-dessus décrits : je faisais passer, vers 10°, un courant de gaz H°S incomplètement desséché sur les sels métalliques secs placés dans un petit vase de platine entouré par l’eau du calorimètre; je dosais Ag?S et CuS formés et je rapportais au poids de ces sulfures la quantité de chaleur in- diquée par le calorimètre. Les nombres varient avec le degré de décom- position des sels métalliques, parce que les basicités d’un acide phospho- rique n’ont pas même valeur thermique; mais ils restent comparables. » Pyrophosphates. — Tous les corps étant exempts d’eau, et la quantité de sel indécomposé restant voisine du dixième du poids total du pyrophos- phate, on trouve que la réaction P?0*Ag'+ 2H°?S = POH! + 2Ag°5 dégage 88000€£', soit 440% par molécule d’H?S. Dans les mêmes conditions le pyrophosphate cuivrique P?O” Cu? + 2H?S = P20*H*+ 2CuS ne dé- gage que 50%! environ, soit 252! par molécule d’'H?S. ; » Orthophosphates. — Ta décomposition totale du phosphate tribasique d'argent correspond à oC!,183 par gramme d’Ag?S formé, soit 44%",5 par molécule d’Ag?S ou d’'H?S. » La réaction suivante du gaz H? S sur l’orthophosphate de cuivre (PO: ) Cu? 4H? S = 2 PO* Cu H + CuS dégage 27%, » Si donc les phosphates de cuivre sont plus vivement attaqués par l'acide sulfhydrique que les phosphates d'argent correspondants, cela ne tient pas à ce que la décomposition des sels de cuivre dégage plus de cha- leur que la décomposition des sels dargent. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur les bromures d'argent ammoniacaux. Note de M. Jarry, présentée par M. Troost EJ P r . . . . mures « Dans un Mémoire sur les combinaisons ammoniacales des bro pa métalliques (?), Rammelsberg indique que le bromure d’argent sec n *) Travail fait au laboratoire de Chimie de l'École Normale supérieure: *) Annalen der Physik und Chemie, t. LV, p- 248. (‘Fr39 4 sorbe pas le gaz ammoniac, et que les cristaux obtenus par refroidissement d'une solution ammoniacale de bromure d'argent ne renferment pas d'am- moniac. On peut cependant préparer deux bromures d'argent ammoniacaux dont li composition est représentée par les formules AgBr.3AzH°, ét AgBr.1,5AZH° : ces combinaisons correspondent aux deux chlorurés d’ar- gent ammoniacaux dont j'ai précédemment repris l'étude. » I. Soumis à l’action du gaz ammoniac liquéfié, le bromure d'argent sec perd sa couleur jaune et se transforme en une poudre blanche; on évapore le liquide en excès en maintenant, par exemple, à la température de — 30° le tube en expérience, mis en communication avec un tube débouchant sur la cuve à mercure. Si, ensuite, on élève la température progressivement, on observe vers + 4° un abondant dégagement de gaz ammoniac accusant la décomposition du produit qui pourtant reste encore blanc; puis vers + 35° un nouveau départ de gaz ammoniac a lieu, tandis que le bromure reprend cette fois sa couleur jaune primitive. On peut tarer le tube à cha- cune des phases de expérience : on constatealors que le poids d'ammoniac abandonné par le bromure est exactement le même la seconde fois que la première et qu’il correspond à une molécule et demie pour une molécule de bromure d'argent. On en conclut que la poudre blanche formée au Contact du gaz ammoniac liquéfié contient trois molécules d'ammoniac pour une molécule de bromure, qu’elle abandonne d’abord, à la température de Pa, mS d’ammoniac pour se transformer en un second composé, éga- lement blanc, de formule Ag Br. 1,5 AzH*; c’est ce dernier qui, vers +35°, se décompose à son tour en ammoniac et bromure d’argent jaune. La mesure des tensions de dissociation de ces deux composés corrobore ces premiers résultats : voici, exprimées en centimètres de mercure, quelques tensions observées : Tensions de dissociation du composé Ag Br.3AzH?. à. cm cm cm Abers 14 Oar a 60,5 ELN 131 que TA 19,9 DS 7435 20. 5, 182 TA, US RE ee 92 aJa 214 Tensions de dissociation du composé AgBr. 1,5 Az H5. o cm 0.. de i 5 ts 8,8 ES RUE 17,4 28,6 22.1 51,3 > ag 10,7 A 20,6 43 ,;8:145 12350 Re, 16,6 we. 24,9 53... 198,6 » L'exa i ss men «de ces nombres indique qu’un Courant de gaz ammoniac ( 1140 ) passant sur du bromure d'argent doit le transformer en l’une ou l’autre de ses deux combinaisons ammoniacales, suivant la température de l'expé- rience; en réalité, l'absorption est extrêmement lente : dans une expérience où le bromure était maintenu à — 20°, on a fait passer un courant de gaz ammoniac pendant quinze heures environ; au bout de ce temps, 2™°!,75 seulement de gaz ammoniac s'étaient fixées sur le bromure. Ces résultats expliquent l’insuccès des expériences de Rammelsberg. » II. De même que les combinaisons correspondantes du chlorure d'argent, les deux bromures d’argent ammoniacaux peuvent être obtenus cristallisés. Le gaz ammoniac liquéfié dissout une petite quantité de bromure d'argent; à l’évaporation, la solution dépose des aiguilles transparentes biréfringentes qui sont des cristaux du composé AgBr,3AzH%. Pour la combinaison AgBr.1,5Az H5, on a recours à la solution aqueuse de gaz ammoniac : on sature de bromure d'argent de l’'ammoniaque moyennement con- centrée, et l'on met le liquide sous une cloche avec de la chaux vive ou de la potasse caustique ; on obtient alors de petites aiguilles cristallines du composé AgBr.r,5 Az H’; elles sont incolores et à l'air se décomposent très rapidement en reprenant la couleur jaune du bromure d'argent. » III. Cette cristallisation dans l’eau ammoniacale s'explique en admet- tant que les bromures d’argent ammoniacaux se forment, se dissolvent et se dissocient dans l’eau de la même manière que je lai indiqué pour les chlorures. Une expérience simple le montre, d’ailleurs, aisément : la so- lution ammoniacilè ordinaire du commerce est salurée sous. une pression supérieure à celle qui représente, à la température ordinaire, la tension de dissociation du produit AgBr. 1, AZH°; aussi le bromure d'argent mis au contact de cette solution prend-il la couleur blanche de ce dernier com- posé; mais, si l’on étend d’eau, dès que le liquide n’est plus saturé sons une pression suffisante, le bromure ammoniacal se décompose, rend àl eau le gaz ammoniac qu’il lui avait pris et reprend la couleur jaune. On conçoit dès lors que la solution ammoniacale ordinaire tienne en dissolution et dépose à l’évaporation le produit AgBr.1 , > AZH*, pourvu, CE cette évaporation se fasse, non pas à lair, mais dans une OT dé d'ammoniac ; le gaz ammoniac liquéfié, au contraire, ou des solutions u moniacales très concentrées, doivent dissoudre et laisser déposer le com posé Ag Br,3 Az H’. , » IV. L'étude de la solubilité du bromure d’arge cale confirme cette manière de voir. nt dans l’eau ammonia- am monia- s une série de solutions t et le ga% » On a fait dissoudre du bromure d'argent dan le bromure d'argen cales de concentrations différentes et maintenues à 0°; ( 1141 ) ammoniac ont été dosés dans ces solutions, et le Tableau suivant contient quelques- uns des résultats obtenus, rapportés à un volume constant de solution, 10° : Am. Ag Br. Am. Ag Br. Am. Ag Br. Am. Ag Br. gr mgr gr mgr gr mgr gr mgr Ga. 6,0 lÿs015:. 94,0 2,627 106,7 3,722: n.. 288,8 0:5488:::: 9,0 E,992,.. 00,7 3,120... 196,8 3,770... 203,0 6$009.%% ‘17,9 t860.. 9973 3,989. 198,7 3,926... 289,2 0ÿ829:. ra GDB +: ‘9434 3,008: 266,9 3,999... 285,0 » Si, pour représenter graphiquement ces résultats, on porte en ab- scisses les poids d'ammoniac exprimés en cenligrammes, et en ordonnées les poids de bromure d’argent exprimés en milligrammes, on obtient la courbe ABCD représentée dans la figure ci-contre. Cette courbe présente deux points de discontinuité B et C çorrespondant à des solutions saturées ‘ous des pressions respectivement égales aux tensions de dissociation 8° et 60°, 5 des deux bromures ammoniacaux. » On peut interpréter ces résultats de la façon suivante : tant que l’eau Contient moins d'ammoniac qu'il n’en faut pour la saturer sous la pression = 8m, aucune des deux combinaisons ammoniacales ne saurait se former, c est la solubilité du bromure AgBr que l’on observe (courbe AB); pour T Solutions saturées sous des pressions comprises entre 8°" et 60%, 5, le dr AgBr.r,5AzH° seul peut et doit exister, il se dissout en suivant nr différente de la précédente (courbe BC); enfin pour une bis L Fe mess des pressions supérieures à 60°", on observe Lin or de solubilité (courbe CD) correspondant au bromure aus ; = TSn forme et se dissout dans ces conditions. Cette interpré- est bien d'accord avec les faits énoncés ci-dessus, à savoir que ce ( 1142 ) sont les solutions ammoniacales moyennement concentrées (courbe BC) qu'il faut utiliser pour faire cristalliser le composé Ag Br. 1,5 AZH}, tandis que les solutions très concentrées, ou mieux le gaz ammoniac liquéfié, donnent des cristaux du composé Ag Br.3 AzH”°. » En résumé, les deux bromures d’argent ammoniacaux que nous avons préparés se forment et se dissocient dans l'eau ammoniacale comme dans le vide; leur formation ou leur décomposition s'arrête quand l’eau est sa- turée sous une pression égale à leur tension de dissociation dans le vide. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur les monoëthers phosphoriques. Note de M. J. Cavazier, présentée par M. Troost. « Dans une Communication que j'ai eu l'honneur de présenter à l'Aca- démie en 1894 ('), j'ai étudié l'acide monoéthylphosphorique PO*(C?H°)H° au point de vue de son caractère acide. J’ai montré : » 1° Que cet acide donne deux séries de sels : des sels neutres PO“(C2H5) M? et des sels acides PO* (C? H+) MH parfaitement définis; » 2° Que vis-à-vis des réactifs colorés méthylorange et phtaléine du phénol, il se comporte exactement cômme l'acide phosphorique; » 3° Que les chaleurs de neutralisation de l'acide monoéthylphospho- rique par la soude, la potasse, l’'ammoniaque et la baryte, le caractérisent comme un corps ayant deux fonctions acides distinctes, de valeur inégale, correspondant aux deux acidités les plus fortes de l'acide phosphorique. » J'ai étudié depuis, de la même façon, les éthers méthylique et ally- lique. Ils se comportent comme l’éther éthylique. J'indiquerai ici seulement le résultat des expériences dont le détail paraîtra prochainement : » 1° L'acide PO'R H?, formule dans laquelle R désigne l’un quelconque des trois radicaux CH? ou C2H° ou CH”, est un acide bibasique donnant des sels neutres PO*RM et des sels acides PO'RMH (°). » 2° Il est acide au méthylorange et à la phtaléine. à T TPES . Il faut » L’addition d’une molécule alcaline produit la neutralité au méthylorange ajouter une deuxième molécule pour produire la neutralité à la phtaléine. si bien À : itra us » Les deux virages se font suffisamment bien pour permettre le titrage, a avec la baryte qu'avec la soude et la potasse. 5 DE aune e L a A RÉ EUR a a SN t Comptes rendus, t. CXVIII, p- 1279; juin 1894- R (*) Comptes rendus, t. CXXI, p. 69; 1895. ( 1143 ) » Le virage au méthylorange est comparable comme netteté à celui que donne l'acide phosphorique; le virage à la phtaléine par la soude ou la potasse est meilleur que dans le cas de l'acide phosphorique qui donneun changement de teinte progressif, » L'emploi simultané des deux réactifs colorés permet le titrage, par une seule opé- ration, des acides PO*RH? en présence d’acides monobasiques quelconques. » Si l’éther acide se trouve en présence d’acide phosphorique, un simple titrage est insuffisant, puisque les deux corps se comportent exactement de la même manière vis-à-vis des réactifs colorés. J'indiquerai ultérieurement un procédé purement volu- métrique permettant de faire l'analyse d’un tel mélange. » 3° J'ai déterminé les chaleurs de neutralisation des acides PO'RH?en employant les concentrations habituelles. » Les nombres obtenus sont rassemblés dans le Tableau suivant : PO‘ (CH?) He. POʻ{C?H:) H? PO‘(C'H°)H?. Cal Cal Cal E NIOH: a.. 15,49 15,59 15,56 z NOR ee à 14511 13 , 80 14,00 U EOR., oon. 15,85 15,73 T RUR o 14,05 13,61 FEASHE = osr ere 14,36 14,44 14,24 Lt à: MEN Re 12,36 12,03 12,97 1° ¿Ba (OH)? Ea a a 15,80 ; 16,30 15,90 2° 1Ba(OH 2... 14,10 13,88 14,00 * Les nombres placés sur une même ligne horizontale sont très voisins et les différences peu supérieures aux erreurs d'expérience. Les trois acides étudiés ont ainsi mêmes chaleurs de neutralisation. » D'autre part, la première molécule alcaline dégage toujours plus de Chaleur que la seconde, et ces dégagements de chaleur sont supérieurs à ceux que donne l'acide phosphorique. Donc, lorsque l’on remplace un Me d'hydrogène de l'acide phosphorique soit par un radical saturé GEL où C'H°), soit Par un radical non saturé (C*H°), c’est l’acidité la as faible qui disparaît ; il reste deux fonctions acides de valeur inégale, es les chaleurs de neutralisation sont indépendantes de la nature du radical substitué. ere us récent sur l’acide glycérophosphorique, MM. Imbert. réactifs col eugou (') ont montré que, au pont de vue de 1 action sur les tique £e sa et des chaleurs de neutralisation, 1 acide glvcérophospho- Mporte comme l'acide monoéthylphosphorique. () Co Mples rendus, t. CXXV » P- 1039; décembre 1897. c. Ri; 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 16.) . Le ( 1144 ) » Les conclusions précédentes sont donc encore vraies lorsque le radical R introduit dans l'acide phosphorique est un radical complexe ren- fermant des oxhydryles. » Dans une prochaine Communication, je me propose de donner les résultats obtenus dans l'étude des diéthers PO*R°H. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur les sulfoantimonites alcalins. Note de M. Poucer, présentée par M. Troost. « Dans une précédente Communication, j'ai montré que l’action du sul- fure d’antimoine sur le monosulfure de potassium permettait de préparer la série normale des sulfoantimonites. » Poursuivant ces recherches, j'ai fait agir le sulfure d’antimoine sur les monosulfures de sodium et d’ammonium. » Sulfoantimonites de sodium. — Sel normal : SbS'Naï. — Le sulfure d’anti- moine se dissout dans le sulfure de sodium. Une liqueur, renfermant Sb?S?+ 3Na°s, évaporée dans le vide sec à la température ambiante, s'oxyde partiellement et donne une matière noire amorphe et deux espèces de cristaux incolores, parmi lesquels se trouve le sulfoantimonite normal Sb S° Na°. » On l’obtiendra pur en effectuant la dissolution du sulfure ainsi que la concentra- tion et la filtration de la liqueur dans une atmosphère d'hydrogène. Par refroidisse- ment, il se forme des aiguilles cristallines, agissant fortement sur la lumière polarisée- L'analyse conduit à la formule Sb S° Na? + 9H0. » Chauffés dans un courant d'hydrogène, ces cristaux ne se déshydratent conp ment qu'à une température supérieure à 150° ; ils donnent ainsi une poudra P Sous pression réduite, en présence d'acide sulfurique, la déshydratation n’est que pa tielle et en mème temps il y a fixation d'oxygène. A p Ce corps, en effet, est très facilement oxydable. Sa dissolution ja , té- très rapidement à l'air en sulfoantimoniate qui cristallise en Hans E ps ristiques. Il suffit de quelques heures pour que la transformation soil u i une liqueur un peu concentrée. Si Pon concentre la solution, soit dans ins A i chaud, il se produit, en même temps que le sulfoantimoniate, une substance noi composition Sbż S° Naf — 2 Sb? Ṣ? + 3 Na’ 5S. » Métasulfoantimonite de sodium. — Le pyrosu Ë tient en évaporant, à froid, une solution de sulfure de potassium s d’antimoine, "va » En opérant de mème avec le sulfure de sodium, je n’ai pu Es pendant l'éva poration à froid dans le vide, l'oxydation de la liqueur, et j'a obtenu. nie. des cristaux tétraédriques de sulfoantimoniate, sans trace der Te » Concentrées à chaud, ces dissolutions se comportent comme celles de po une se transforme . . > *ob- lfoantimonite de potassium s aturée de sulfure uniquement ( 1145 ) il y a dédoublement en orthosulfoantimonite, qui reste dans la liqueur, et en méta- sulfoantimonite SbS?Na, qui se précipite sous forme d'une poudre noire, » Les dissolutions étendues, évaporées dans le vide, laissent déposer de petits cris- taux rouges, en même temps que des cristaux tétraédriques, dont on les sépare facile- ment par lixiviation, Ces cristaux constituent un sulfoantimonite plus condensé SbtSTNa° + 2H20, analogue à celui qu'avait obtenu M. Ditte, dans des conditions identiques, avec le sulfure de potassium Sb*S'K?+ 3H°0. » Sulfoantimonites d’ammonium. — L'action du sulfure d'ammonium est diffé- rente de celle des sulfures de sodium et de potassium. » Lorsqu'on traite à froid le sulfure d’antimoïne par une dissolution concentrée de sulfure d'’ammonium, en proportion telle que la composition du mélange soit Sb?S? + 3[ A4 PS, la dissolution n’est que partielle; le résidu se transforme rapidement en une masse volumineuse de petits cristaux jaune verdâtre. » La dissolution qui surnage ces cristaux contient du sulfoantimonite normal : SbS*(AzH*}; il précipite par addition d'alcool en une poudre blanche cristalline, soluble dans l’eau, s’altérant facilement en dégageant du sulfure d’ammonium. » Les cristaux jaunes constituent le métasulfoantimonite : SbS?2AzH#, insoluble. a ne peut le dessécher sans qu'il s’altère : il se transforme, soit à l'air libre, soit par l'action de la chaleur, soit encore par un excès d’eau, en petits cristaux rouges de rue Sb*ST[AzH#}?. Ces derniers sont stables; ils se formeront seuls si, au lieu d'opérer la dissolution du sulfure d’antimoine à froid, on l’effectue à chaud, ou bien : ? LL . (2 . L å E Pon se sert d’une dissolution étendue de sulfure d'ammonium (moins de o0™®,15 par itre). D En resumé, les sulfoantimonites de sodium se forment dans des con- ditions semblables aux composés du potassium ; ils en diffèrent par la faci- lité avec laquelle ils se transforment en sūlfoantimoniates par oxydation. » L'action du sulfure d’ammonium sur le sulfure d’antimoine est diffé- rente de celle des deux autres sulfures alcalins. » Les dissolutions étendues, seules, se comportent d’une manière ana- logue; elles donnent toutes un composé stable, de formule Sb'S'M°. » CHIMIE ORGANIQUE. — Réaction générale des carbures éthéniques. Combinaisons mercuriques correspondantes. Note de M. G. Denicës. ns g dans ma précédente Note, que le butylène donnait, avec qui Ds une combinaison jaune D insoluble dans l’eau, ait de déceler de très faibles quantités de ce carbure. » Cette réaction paraît spéciale au butylène; par contre, en prenant ( 1146 ) comme réactif le sulfate mercurique, en solution acide, on peut obtenir des composés des carbures éthéniques et de sulfate de mercure répondant à la formule générale i Fe PE FAX SN g (SO‘ Hg. Hg OY R”= (so 0) R; dans laquelle R” représente un carbure éthénique ("). » Ces composés, de couleur jaune, se dissolvent aisément dans l'acide chlorhydrique, surtout à chaud : la dissolution s'accompagne d’efferves- cence quand le carbure combiné au mercure est volatil à la température où l'on opère. Pour les obtenir, il suffit de mettre en contact à froid, ou mieux à chaud, l’hydrocarbure considéré avec le réactif mercurique pré- paré avec : Oxyde mercurique........:..+::.--..: 5005" Acide sulfurique......... CRD PE. 156% 200% T'ON 10.02 0. it ri re sen 1000°° Le précipité formé est séparé par décantation du liquide surnageant, filtré, puis desséché sur des plaques poreuses. » D'ailleurs, l'étude de quelques cas particuliers, effectuée sur les car- bures éthéniques les plus importants ou les plus connus, fixera mieux sur le manuel opératoire à suivre, dans le cas général. ; » Combinaison du pental avec le sulfate mercurique. — Je prendrai comme exemple des combinaisons amyléniques celle que donne le triméthyléthy- lène, l’un des cinq carbures éthéniques de la condensation C*, connu en médecine sous le nom de pental et employé comme anesthésique depuis les recherches de Von Mering. place, bientôt, à un précipité cohérent comp dix à quinze minutes, au plus, on filtre, on lave et l'on arle t » Si l’on attendait trop longtemps avant de filtrer, il po : sulfate mercureux, par réduction d’une partie du saae TOT du pental. » A chaud, cette dernière transformation se produit a tage à opérer à froid. i 1 it avan- ssez vite pour qu'il yata m e à l'éthylène, ne emier terme de la série, l'éthylène, rdinaire. nt a (+) Il convient de faire remarquer que le pr donne pas de combinaisons de cet ordre, au moins à la pression 0 ( 44432 » La substance ainsi obtenue a fourni à l'analyse: Calculé pour Trouvé. (SO‘Hg.HgO }.CH°. Hg pour:to0. zomrie 79,06. 74,72 SOS tri rar 18,18 18,31 C Son ee Op 3,38 3,73 H PE epes ets 0,69 0,62 » L’acide chlorhydrique la dissout en libérant le carbure. » Combinaisons des butylènes avec le sulfate mercurique. — Les trois bu- tylènes prévus par la théorie et connus entrent facilement en combinaison avec le sulfate mercurique. J'étudierai particulièrement le composé fourni par le diméthyléthylène dissymétrique, le plus important des trois, à cause de ses rapports avec le triméthylcarbinol. » En faisant passer un courant de ce butylène dans le réactif mercurique chaud, il se forme une substance jaune, répondant à la formule (S0 a 0) -0M ansı que le prouve l'analyse suivante : Calculé pour Trouvé. (SO‘Hg.Hg O )}’.C*tH’. EE pour 100: :, A 75,40 75,38 D ee PE S 8,43 18,48 D in er: 2,97 3,01 H PES RET 0,54 0,90 Ron x dissout ayec effervescence dans ide chlorhydrique en dégageant le sulfate m ee Peut reconnaître par la propriété qu'il a de précipiter l’azotate ou que chauds. » Hest plus stable à l’ébullition que le composé obtenu avec le pental. Combinaison du pr opylène avec le sulfate mercurique. — Lorsqu'on fait tra- Propylène. il se i: 5 re acide, maintenu à po°-85°, par un courant de gaz analogue à cel] d és sn de quelques instants vj précipité jaune, de composition e des combinaisons mercurico-éthéniques précédemment étudiées, mais ble qu’elles, ce qui le rend très difficile à obtenir à l’état de pu- 909-1606, il se Hs pendant quelques minutes Mans son eau-mère, surtout vers lanées, en SO: Hoa Miek Vite, par un phénomène d'oxydation et de réduction simul- l'acroléine dé | anc et cristallin et en aldéhyde non saturée correspondante, “Ont les vapeurs irritantes sont si reconnaissables. ( 1148 ) » Je me propose d’examiner ultérieurement si les composés mercu- riques homologues fournissent une réaction du même ordre. » Dans un prochain travail, j'indiquerat application qu'on peut faire des résultats qui viennent d’être développés à la diagnose des alcools tertiaires et à la recherche des carbures polyéthyléniques dans l’éther com- mercial. » THERMOCHIMIE. — Chaleurs de formation de quelques quinones à poids molé- culaire élevé. Note de M. Amann VALEUR. « On sait qu'il existe deux quinones isomériques correspondant au naphtalène : l’a-naphtoquinone, odorante, volatile avec la vapeur d'eau et qui est considérée comme une quinone vraie, et la 8-naphtoquinone, ino- dore, non volatile et qu’on regarde généralement comme une dicétone d’un type spécial. A côté de cette dernière viennent se ranger quelques composés qui dérivent de carbures d'hydrogène à poids moléculaire plus élevé, comme l’anthraquinone, la phénanthrènequinone, la rétènequi- none, etc. ; » Dans le but d’établir en quoi ils différent, au point de vue thermochi- mique, des quinones vraies, j'ai été amené à déterminer leurs chaleurs de formation. COX cr | pr b a-naphtoquinone CH: I. — Cette substance a étè préparée ee dant par le mélange chromique le chlorhydrate d'&-amido-aæ-naphtol; après m cristallisations dans l'alcool, elle fondait à 1250. La combustion dégage par gramme : 83,9, 6989°2!,5, 6978°21,8 ; moyenne — 6984°,0. en oxy- » Pour une molécule C0H6 0O2— 158, on a : Cal Chal ; :. ( à volume constant. r-t: 1103,4 a à pression constante .---:: 1103,7 +46,8 Chaleur de formation par les Elementi. Ss e aea 10 CO : » $-naphtoquinone BE A Oa Ce composé a été obtenu en oxydant à 0 CH=CH le sulfate d’a-amido-B-naphtol, et purifié par cristallisation dans x compose à 114°- 120°, Deux combustions ont été faites qui ont donné pour 1° : l’éther ; il 5e dé- i 5eal 5 enne. 70271,2: et 70231,8; sort 7025°%1,5 en moy ( 1149 ) Ces nombres donnent, rapportés à la molécule : Cal LS Ë à volume constant....... 1110,0 Chaleur de combustion ; , E à pression constante ..... (111,9 Chaleur de formation par les éléments............ + : 39,7 » La chaleur de formation de l’«-naphtoquinone est donc plus élevée que celle de son isomère; cela s’accorde bien avec ce fait que, dans l’oxy- dation du napthalène par l’acide chromique, il se produit la quinone « à l’exclusion de la $-naphtoquinone. » Dans une Note antérieure (Comptes rendus, t. CXXV, p. 872), J'ai montré que, entre les chaleurs de formation d’une quinone et du phénol ayant le même nombre d’atomes de carbone, il y avait une différence con- stante de 6€! environ, exception faite pour les premiers termes. Cette observation m'a engagé à déterminer les chaleurs de formation des naphtols. » a-naphtol. — Le produit commercial a été purifié par cristallisation dans le ben- zène bouillant; il fondait à 95°. La combustion de 15° dégage 8241tal,0, 8254,8 8242% 5: soit,en moyenne, 8247, 7. Ces chiffres, rapportés à la molécule C!°H8O = 144, donnent : ; à volume constant....... 118 Chaleur de combustion } € “° + à pression constante, .... 1188, + 40 Chaleur de formation. :.....:., 44 :"....,... » B-naphtol, — Après cristallisation dans le benzène chaud, ce produit fondait à 122°, La combustion dégage par gramme : 8261°%!, 7) 826301, 2, Basel, 2; moyenne : 8299°2l, 8, soit, pour une molécule C1 H8O — 144 : Cal f Chaleur de combustion | ? volumé |. SRE 1189,4 à pression constante. .... 1190,3 Chaleur de formation à partir des éléments.. .. <... + 28,7 a Vue d'après ces déterminations, que pas plus que l’isomérie ortho, aik, ` S benzénique, lisomerie «x-8 n’entraine de pt sanay ans les chaleurs de formation. D autre part, la formation des din: partir du naphtalène, est plus exothermique (531,8 pour la +> pour le $) que celle du phénol à partir du benzène (4ot#,8). Enfi s 1? A SIR on compare l’x-naphtoquinone et l'«-naphtol, au point de vue de a à eur de formation, on trouve : 4-naphtoquinone.. ......... GES | I ve Ji ( 1150 ) Ce chiffre est notablement différent de 6°”; de même la quinone ordinaire et le phénol donnent Quindne...:::::2,...:.,..... AP ln: 3 : Différence : 100152 6 a A a O 36041,8 | 6 La relation signalée plus haut n’existe donc pas non plus pour l'«-naphto- quinone. » Anthraquinone CLOSE H+. — Le produit sur lequel j’ai opéré était en belles aiguilles sublimées, fusibles à 281°. La combustion de 18" dégage : 7431%,0, 7442,9, 7h52%1,8; moyenne: 7442,2, soit, pour une molécule C! H8 O? — 208 : Cal z à volume constant.. ..... 154 Chaleur de combustion ¢ ; AS à pression constante... .. 1548, Formation par les éléments ..............:..:::: + 47,7 » Phénanthrènequinone CSH*-CO. — Cette quinone a été purifiée par plusieurs | GH5_CO cristallisations dans l’acide acétique bouillant; elle fondait à 196°. Trois combustions en ont faites qui ont donné pour 15 : 7444,4, J444 g, 7430%,0; . moyenne — 7439,7, soit, pour une molécule C!1+ H80? — 208 : Cal r at à volume constant ...... 1947 ,4 ur . e combustion À à pression constante... .- 1548,0 Chaleur de formation à partir des éléments :...::- LE mes » Rétènequinone (CH: }-CH-CSH5-CO. — Ce composé, après plusieurs cristalli- * sH- CO sations dans l’acide acétique, fondait à 197°- » Sa combustion a donné les nombres suivants rapportés à 16° demarre” 8174°21,0, 81611, 4, 8169°!,0; moyenne pme 81681, E; » Pour une molécule C'8H150?, on en déduit : Cal ci à + à volume constant...:::. 2156,4 aleur de combustion à pression constante. =.: -+ 2158,0 Chaleur de formation o o te ea AROR "Min"; +. 91,4 » La connaissance des chaleurs de formation ne permet pas d'ap Arr un argument pour ou contre la constitution dicétonique des EE sli- effet, les dicétones dérivent des carbures saturés par fixation de © St mination de 2H? O; au contraire, la production des re a Fa des carbures aromatiques se fait avec fixation de O* et éliminano® a ( «164 2 Les seuls composés qui soient, à ce point de vue, comparables aux quinones sont les acides. Or la chaleur de formation des acides à partir des hydro- carbures ne varie pas sensiblement avec le poids moléculaire et oscille entre 90%! et roo®®!, Dans le cas des quinones, au contraire, cette valeur est plus élevée et s’accroit d’ailleurs notablement avec le poids moléculaire, comme le montrent les chiffres suivants qui représentent la chaleur de for- mation des quinones à partir des hydrocarbures correspondants : quinone ordinaire + 120€! 1, toluquinone + 118%1,5, thymoquinone + 137(*,9, 2-naphtoquinone + 138€, 1, 6-naphtoquinone + 131%!, 5, anthraquinone + 1507, r, phénanthrènequinone + 1520,4, rétènequinone + 167,2. » CHIMIE ORGANIQUE.—Chaleurs de neutralisation de l’acide éthylphosphorique. Note de M. G. Berucou, présentée par M. Friedel. « Dans une Note présentée à l’Académie dans la séance du 13 décembre 1897, j'ai montré, en collaboration avec M. H. Imbert, que l'acide glycé- rophosphorique se conduisait thermochimiquement comme l’acide phos- phorique. J'ai poursuivi cette étude sur l'acide éthylphosphorique purifié par de procédé que j'indiquerai plus tard et qui m’a permis d'obtenir une solution sensiblement pure. J'ai opéré sur une liqueur étendue, telle que PO'(C*H5)H? fût en dissolution dans 6" d'eau, conditions identiques à celles dans lesquelles se sont placés MM. Berthelot et Louguinine pour l'acide phosphorique. | TE n k cu faisant van successivement une première, une deuxième, enfin ne troisième molécule de potasse, j'ai obtenu les chaleurs de neutralisa- tion suivantes : | PO*(C*H5)H2(r mol. — Gti) KOH (1 mol. == atit) PO: ‘ | O'(C'HS)H2 dise. + KOH diss. | PO+(C2H5)KH diss. + H2O Ta >s i YKBdiss. + HiO... i. 5,0 in diss. + KOH dissa PO: (C2H5) K? diss. + H20 ......... + 13,8 (ŒHS)K? diss. + KOH diss. Eo ena: + 2,8 » Avec l'acide LÉ slycérophosphorique et la potasse nous avions eu dans mêmes conditi ons : POC: : | PO CS odpi diss. + KOH diss. — PO! (C PODUKE diss. + ARO... + EA PO: (CH7 an diss. + KOH diss: = PO» CHTO) K? diss. + HO... 413,9 OK? diss. + KOH diss. a + 0,4 CG Rey 1898, 1er Semestre. (T. CXXVI, N° 46.) 149 ( 1152 ) » Or l'acide phosphorique donne : DE OU ROM es 2 POR dits, L H?O succes crosse + 2800 PO RH disi à KOH diss. = PO'K°H diss + H?0........:.....,...6., + HET POK Hiis. + KOH diss. —PO:K3 diss. + H20..................... + 6,6 » Ces expériences confirment ce qui avait été annoncé précédemment. Dans l'acide monoéthylphosphorique la fonction alcool seule a disparu, les fonctions acide fort et acide faible restant comparables à celles de l'acide glycérophosphorique. La quantité de chaleur dégagée par la troisième mo- lécule de potasse est seule notablement supérieure. » Ce fait pourrait tenir à ce que l’éther acide contenait un peu d'acide phosphorique libre, ce qui paraît infirmé par les résultats obtenus avec la première et la deuxième molécule d’alcali, mais il pourrait indiquer aussi que l'acide monoéthylphosphorique ou mieux le monoéthylphosphate dipo- tassique se saponife partiellement en présence d’un excès d’alcali. » MM. H. Imbert et Astruc ont indiqué, d'autre part (Comptes rendus, 13 décembre 1897), que l'acide glycérophosphorique est monobasique à l’hélianthine A et bibasique à la phtaléine. Je me suis assuré quê l'acide mo- noéthylphosphorique se conduit d’une façon identique vis-à-vis de ces deux réactifs et peut être dosé volumétriquement en tenant compte de ce que; avec le premier, à une molécule d’alcali correspond une molécule d'acide, avec le second, une molécule d’acide exige deux molécules d’alcali. » Je conclus donc de ce travail préliminaire que : » 1° L’éthérification de l'acide phosphorique par une molécule d’alcoo éthylique se fait aux dépens de la fonction alcool laissant persister les deux fonctions acide fort et acide faible ; nia » 2° La quantité de chaleur dégagée par la deuxième molécule d - 2 : agissant sur les éthers acides est plus grande que celle produite par l sr phosphorique dans les mêmes conditions; il semble donc que les "a éthers-phosphates dipotassiques sont moins facilement dissociables solution aqueuse que les phosphates correspondants ; » 3° Les oxhydryles de la glycérine, persistant dans lac phosphorique, n’influencent pas les deux fonctions acides; wE » 4° L’acide éthylphosphorique se comporte, vis-à-vis de l’hé RE p de la phtaléine, comme les acides phosphorique et glycérophosphoriq"! peut, par suite, être dosé volumétriquement. » ide glycéro- ( 1153 ) CHIMIE ORGANIQUE. — Nouvelle synthèse de l'acide diméthyt3.3-pentane- dioique-1.5. Note de M. F.-E. Braise, présentée par M. Friedel ('). « Jai montré que les olides 1.4 à fonction olidique créée sur un atome de carbone tertiaire, chauffées avec le cyanure de potassium, donnent naissance, par suite d’une transposition moléculaire, à des acides nitriles de la série succinique. Pour arriver à la synthèse de l'acide 2.2-diméthyl- pentanedioïque-r. 5, le problème revenait donc à partir d’une olide à fonc- tion primaire, telle que la suivante CH?S I pi Pr ; ‘1 om/© 27 Ko. CH? — CH D'après un travail de MM. Fr. Fichter et A. Herbrand ( D. ch. Gt AALA, p: 1192), l’anhydride pyrotartrique, réduit en liqueur acide par l’amalgame de sodium, fournit l’olide CHi CH — 08 : No. CH? — CH/ . Je pouvais donc espérer obtenir la diméthyl-2.2-buta nolide-1.4?par réduc- tion de l’anhydride diméthylsuccinique dissymétrique, J'ai obtenu en effet une olide ; mais celle-ci répond certainement à la constitution (2) CNE o chh. CH? A ce Do; CH? — C0/ as chauffée avec le cyanure de potassium, elle fournit exclusivement un nitrile acide correspondant à l’acide diméthyl-3.3-pentanedioïque-1.5 x oo EA N o Nes cH? Po + KCAz = 0m7 € — CH? — CAZ Taan CH? — COOK. aa RES E S eus Pere i P à À ("Y Travail fait au laboratoire de la Faculté des Sciences de Paris. K F194 } » La réduction 'porte donc, ainsi que l’on pouvait s’y attendre, sur le carbonvle dérivé du carboxyle le moins acide. » Il est bien vraisemblable que l’anhydride pyrotartrique doit se com- porter de; même. MM. Fichter et Herbrand ont établi la consutution de l’olide qu’ils ont obtenue en la réduisant par l'acide iodhydrique, ce qui, d’après ces auteurs, fournit l'acide méthyléthylacétique. Dans le cas où | l’olide répondrait à la constitution CH’? — a — CH X CHR = CO7 on devrait obtenir l'acide isovalérique. Or l'identification de ces deux acides est’ extrêmement délicate; ils ne peuvent guère être distingués qu’au nombre de molécules d’eau que renferment leurs sels de calcium. Les auteurs ont bien préparé le sel calcique de l’acide qu'ils ont obtenu, mais les résultats analytiques qu'ils donnent ne portent que sur la quantité de base renfermée dans le sel anhydre. » Je me propose de vérifier la constitution de l’olide obtenue en Ja chauffant avec le cyanure de potassium; l'hydratation de l'acide nitrile formé donnera, soit l'acide 2-méthylpentanedioïque-1.5, soit l'acide 3-me- thylpentanedioïque-r.5, qui sont faciles à différencier. » Partie expérimentale. — La réduction de l'anhydride diméth ylsuccinique a été effectuée suivant les indications de MM. Fichter et Herbrand, mais le rendement obtenu n’a jamais dépassé 12 pour 100. L’olide constitue un liquide incolore, douce, bouillant à 207%210°, à : Apiata de » On place dans’un tube qu'on scelle ensuite 128" de cette olide et 8% de 2 ai potassium bien sec et finement pulvérisé. On chauffe à 275°-280° pendant Teh di- au bain de nitrates. A l'ouverture du tube, on ne constate pas de pression ; see = r sout le contenu du tube dans l'eau et l’on épuise trois fois à nés P rer l’olide qui n’a pas réagi. On sature alors la liqueur d’acide chlorhydrique : EE s'échauffer. Quand leřgaz se dégage abondamment, on ajoute un pen de ep REA et l’on évapore à sec. Le résidu est soumis à un épuisement continu au m ; ajeure Dans la solution éthérée se déposent bientôt de longues aiguilles; a yT UE partie de l’éther, on essore et on lave les cristaux avec un peu is constituent l’amide acide Sa G — CH2— CO — Az H. Cette amide se prese CH= CO: H: + m aiguilles blanches, solubles dans l'eau, peu solubles dans : l fusibles à 146°, Elle distille à 268° sans perdre d'eau. On peut - ntré bain-marie pendant plusieurs heures avec de l'acide CHPRTUTERS re av faire subir la moindre hydratation. Par contre, elle est facilement hydrate à odeur nte en ther et le benzène et a chauffer au sans lui ec déga- ( 3253 3 gement de gaz ammoniac par les alcalis en solution aqueuse. Cette hydratation fournit l'acide 3.3-diméthylpentanedioïque-1 .5 déjà obtenu par MM. Goodwinet Perkin (Chem. Soc., p. 64 ; 1894) et par M. Auwers (D. ch. G.,LXXVIN, p. 1130). Cet acide fond à + 1010-1020. - » Chauffé avec l’anhydride acétique, il fournit un anhydride qu’on ‘peut faire eristalliser facilement dans un mélange d’éther de pétrole et de benzène, et qui fond à 124°. Cet anhydride; traité par l’aniline, donne un acide phénylamidé fusible à 134°. » J'ai cherché, d’autre part, si la réaction n'avait pas donné naissance à un autre acide. » Pour cela, l’éther-mère de l’amide acide a été évaporé et le résidu hydraté par la potassé en solution aqueuse. On acidule ensuite par Pacide chlorhydrique et l'on éva- pore à sec; le résidu est soumis à un épuisement eontinu au moyen de l'éther, Ce sol- vant abandonne une huile qu’on chauffe avec du chlorure d’acétyle pour transformer l'acide en anhydride. On distille ensuite, et la totalité du produit passe entre 268° et T; Lanhydride distillé cristallise en masse; on le redissout dans un peu de ben- zène et on le transforme en dérivé phénylamidé qu’on soumet à des cristallisations fractionnées. - pi. Cette opération ne m’a fourni qu'un seul acide phénylamidé, fusible à 134°, et qui correspond, par conséquent, à l’acide 3.3-diméthylpentane- dioique-; 5. Cet acide s’est donc formé seul dans la réaction et l’olide dont il dérive est un corps unique possédant la constitution que je lui ai attri- Uce 9 fel CHIMIE ANALYTIQUE, — Analyse spectrale des composés non conducteurs par les sels fondus. Note de M. A. DE Gramonr, présentée par M. Friedel. « Les silicates naturels, réduits en poudre fine et dissous dans une perle de carbonate alcalin fondu, d’où jaillit l'étincelle dirruptive d’un conden- er chargé par uné bobine d’induction, wont donné (') au spectroscope les principales raies du silicium. La plupart des éléments constituants ou “ecessoires des silicates manifestent aussi leur présence de la même ma- TMe: J'ai donc été amené à rechercher dans ce procédé une méthode LR applicable aux minéraux non conducteurs a ONCE : yse spectrale directe déjà exposée ici (°). D’'apparition continue et Mples rendus, 25 janvier 1897. mMptes rendus, 8 juillet 1895. z C) Co te o ( 1156 ) très vive des spectres de lignes des composants du minéral étudié fait rentrer celui-ci dans les conditions d'examen des sels fondus dont j'ai précédemment donné les spectres de dissociation. Non seulement les sili- . cates, mais aussi les sulfates, sulfures, fluorures, carbonates, oxydes et, en dehors des minéraux, les précipités insolubles et non conducteurs suc- cessivement obtenus dans les séparations analytiques de la voie humide, donnent des résultats satisfaisants par cette méthode d'investigation. Comme pour toute réaction spectrale, la sensibilité de diagnostic diffère notablement d’un corps simple à l’autre; elle dépasse, pour la plupart, celle du chalumeau ou de la voie humide. » Le procédé n’exige qu'une faible quantité de matière, finement pulvérisée dans un mortier d’agate et intimement mélangée avec le sel destiné à la désagréger et à la dissoudre. Un peu de ce mélange est mis en fusion dans une flamme, sur l'extrémité aplatie d'un gros fil de platine formant la branche inférieure du dispositif que j'ai appelé en V couché, et où le sommet de l'angle aigu est le point de jaillissement de l'étincelle, amenée sur la couche fondue par le rapprochement des deux branches, reliées respectivement aux pôles de la batterie de jarres et de la bobine. » Le sel fondu employé comme dissolvant igné du minéral a été de pré- férence le carbonate de lithium, à cause de la simplicité de son spectre, de sa facile fusibilité et de sa rapidité à dissoudre les silicates. Le carbonate de sodium donne de bons résultats, mais D 6. MODS fusible et le maximum d'intensité des spectres obtenus par son attaque est notablement plus lent à se manifester qu'avec Li?CO*. Les deux sels ont été employés concur- remment dans la plupart des essais, et la supériorité de puissance dissol- vante du sel de lithium, à température relativement basse, m'a paru en con- seiller l'emploi, dans toute analyse de silicate par désagrégation ignée- » Le petit nombre de raies du carbone, dont j'ai déjà signalé la prosen etles conditions d'apparition dansles carbonates (!), est, dans la pratiqué» réduit à deux : (657,8) dans le rouge et (426,7) dans l’indigo. Le spectre du dissolvant présente donc très peu de raies; au lieu de gêner l’'observa- tion, elles servent à repérer celles dont on constate {la présence pour en rechercher l’origine. 6 » Ce procédé offre un autre avantage : l'absence du spec (trait de feu), qui se manifeste seulement après la volatilisatio fondu, ou lorsque la flamme cesse d’envelopper celui-ci. L’acide borique et les borat e de l'air n du sel es m'ont » L'emploi d’ Sté 5 ploi d’autres sels fondus a éte essaye- (+) Comptes rendus, 29 juillet 1897- | 1 ( 1157) paru très mauvais conducteùrs, soit fondus; soitàlétat de vapeurs; l'étincelle s’y fraye difficilement passage en donnant le spectre du platine des fils et celui de l'air. Les lignes du bore ne peuvent d’ailleurs être obtenues que dans des conditions toutes spé- ciales surtout au point de vue de la puissance de l’étincelle employée. Il n’y a donc lieu ni de se servir des sels du bore comme dissolvant spectral des corps, ni de re- chercher le bore par son spectre de dissociation; il faut au contraire avoir recours aux bandes vertes bien connues qu’il donne dans la flamme. » On peut, en revanche, faire usage des bisulfates alcalins pour la recherche des métaux, mais sans dépasser une faible condensation insuffisante pour amener les raies du soufre, ou pour l'étude des parties plus réfrangibles du spectre où le soufre ne se manifeste pas, » La source de chaleur à employer peut varier avec le sel; pour Li? CO? une simple lampe à alcool suffit; mais, avec les autres carbonates ou bisul- fates, il y a lieu de recourir au brûleur de Bünsen ou à l’éolipyle à pétrole. » L'ensemble du dispositif expérimental et le mode d'observation sont ceux dont j'ai jusqu'ici fait usage pour l'étude des sels fondus. La conden- sation seule a varié; elle a été réduite à une jarre pour la recherche des métaux seulement, sans faire apparaître les raies des métalloïdes. Si l’on craint la formation de composés métalliques réductibles et pouvant atta- quer le platine, on remplacera la spatule inférieure par un morceau de graphite de Sibérie bien pur, creusé en coupelle pour contenir la goutte du mélange fondu, et maintenu dans la flamme par une pince à bouts de pla- tine (!). » F: PHYSIOLOGIE ANIMALE. — Sur les fonctions de l hypophyse cérébrale. Note de M. E. pe Gros. « Mes recherches sur les corps thyroïdes, en établissant leur rôle d'or- ganes destinés à protéger le cerveau contre les dangers des subits afflux " AD m'avaient forcément amené à étudier les fonctions de l'hypo- ce cérébrale. Dans l'exposé détaillé de ces recherches, Je m'exprimais nsi sur les fonctions probables de l’hypophyse : « Parmi les appareils qui D abe a a a 1 a Dans une prochaine Communication je me propose de résumer mes observa- hs ï LA LL L Poser r la recherche des différents corps simples Par la méthode que je viens d’ex- 2 (C) Comptes rendus, 13 septembre 1897. t ( 1158 ) » permettent au cerveau d'invoquer l'intervention protectrice des thy- » roïdes, l’hypophyse doit occuper la première place ('). » » Des expériences exécutées dans cet ordre d'idées ont pleinement con- firmé mes prévisions el m'ont permis de déterminer d’une manière précise plusieurs fonctions de l'hypophyse. » Ces expériences consistaient en injections intra-veineuses des extraits aqueux de l’hypophyse, préalablement séchée et pulvérisée; en excitations électriques ou mécaniques de cet organe; enfin en son extirpation. Ces opérations, accompagnées de l'observation de la pression sanguine, ainsi que du fonctionnement des nerfs du cœur, avaient donné des résultats parfaitement concordants, dont voici un bref résumé. » I. Enferméé dans-une cavité à parois rigides, située elle-même dans l'endroit le plus abrité de la boîte cranienne, se trouvant par l'énfundibulum en communication avec le troisième ventricule du cerveau, abondamment dotée de vaisseaux sanguins et, en outre, entourée par de puissants sinus veineux, l'hypophyse est particulièrement apte à être impressionnée par les fluctuations de pression soit du liquide cérébro-spinal, soit du sang. En effet, toute pression, même légere, exercée sur l hypophyse, se manifeste immé- diatement par une brusque variation de la pression sanguine et par un ralen- tissement notable des battements du cœur, dont la force est en méme temps considérablement augmentée. L excitation électrique de l'hypophyse, même par des courants excessivement faibles, produit exactement les mêmes phe- nomènes que la pression mécanique, mais d’une manière bien plus intense: » A l’occasion de ces expériences, j'ai pu constater que le ralen ment des pulsations que provoque toute augmentation des ses dans les voies circulatoires, et qu'on attribuait jusqu'à présent à une exci- tation directe des terminaisons de nerfs pneumogastriques dans la moelle allongée, n’est dù en réalité qu'à une excitation réflexe de ces terminer sons, qui a son origine dans l'hypophyse : cest? excitation de cette aer niere qui, par l'augmentation de la pression, amêne le ralentissement i -e ments du cœur. En effet, il suffit d’extirper l’hypophyse pour es re sion de l'aorte abdominale ne puisse plus provoquer de ralentissement es pulsations. RS » La destination physiologique de cette faculté de l'hypophyse BIENS = Archives de (') Beiträge zur Physiologie der Schilddrüse und des Herzens (Archive Physiologie de Pflüger, Vol. 70, p. 212): ‘ r ( 1159 ) répondre à toute pression par une excitation des pneumogastriques et par une modification de la tension des petits vaisseaux, est facile à établir à l'aide de mes recherches antérieures sur les corps thyroïdes. Ces recher- ches ont, en effet, démontré que, sous l'influence de l’excitation des pneu- mogastriques, la vitesse de la circulation veineuse dans les thyroïdes peut s'ac- croître jusqu'au quadruple de la vitesse normale (*). Toute pression sur Uhy- pophyse fait, par conséquent, entrer en jeu les mécanismes par lesquels les corps thyroides débarrassent le cerveau d'un dangereux afflux de sang. L'hypophyse dirige ces mécanismes, un peu comme les appareils électriques d'une gare déclenchent le système des blocs sur les lignes des chemins de fer. » II. En dehors de ce rôle purement mécanique, l’hypophyse joue encore un rôle chimique. » Comme la glande thyroïde, elle produitune substance destinée à faci- liter la tâche de son mécanisme automatique. En effet, les extraits de l'hy- pophyse injectés dans les veines d’un animal produisent, sur le cœur et sur la Pression sanguine, des effets identiques à ceus que provoquent les excitations électriques ou mécaniques de cet organe. L'iodothyrine est, comme je lai démontré antérieurement, lagent chimique principal des corps thyroïdes. La substance active de l’ hypophyse est une combinaison organique de phos- phore, que je propose de désigner sous le nom de Lypophysine ou phos- P horo-hypophysine. Sur les pneumogastriques, cette substance exerce une action analogue à celle de l’iodothyrine. Sur le système vasomoteur, son achan diffère de celle de l’iodothyrine, autant que l'exige d’ailleurs la différence’entre la position anatomique de l'hypophyse à l'intérieur de la boite cranienne et celle des thyroïdes à l’entrée et en dehors du crâne. Kae résultats de mes recherches sur l'hypophyse, que je viens de à FES d expliquer la manière dont cet organe peut suppléer tégulièceme à es thyroides, ou à leur mise hors d'état de fonctionner remplace e F Tex part, l action de l'hypophysine sur les nerfs du cœur paks À i iodothyrine ; tandis que, de | autre, l'action directe de voque Etes es pneumogastriques et sur le système sympathique pro- Pour pouvoir se Rs assez notables dans la circulation sanguine dtgere des éfaut de thyroïdes, protéger le cerveau contre les FT its afflux de sang. L’hypertrophie de l’hypophyse, constante certains animaux, par exemple, chez les lapins, après l’extirpation mé , ro (') Loc. cil.. Chap. IV. C. R. er » 1898, 1" Semestre. (T CXXVI, N° 16.). 130 ( 1160 ) des thyroïdes, indique clairement le surcroît de travail que cette opéra- tion lui impose. » PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE. — Production de godets faviques par l'inocu- lation à l’homme et à la souris d'un Tricophyton pyogène. Note de MM. Sa- razès et Brexeues, présentée par M. Bouchard ('). « L’inoculation sur l’épiderme de l’homme d’un champignon morpholo- giquement tricophytique, extrait d'un sycosis parasitaire profond de la barbe, observé dans le service de M. le professeur Lannelongue, a déter- miné l'apparition d’une plaque suppurative, parsemée de godets jaune soufre de petites dimensions, ayant les caractères objectifs et microscopiques des godets faviques. Les rétrocultures ont fourni le champignon inoculé qui paraît se confondre avec le Tricophyton pyogène du cheval, bien connu depuis les travaux de M. Sabourand. » Ce même champignon, inoculé à deux souris, a produit des godets faviques, ainsi que le démontrent l'aspect objectif, l'étude microscopique et les rétrocultures. » Ces godets sont moins envahissants que ceux qui résultent de l’inocu- lation des champignons du favus humain et du favus du chien. Chez l’homme, ils sont rapidement masqués par le processus suppuratif inhé- rent à la vie du parasite dans l’épiderme et dans le follicule pileux ; chez l'animal, ils se détachent à la longue, laissant à nu des exulcérations suin- tantes et dépilées des téguments et n’entraînent pas la mort. ` » Ces constatations prouvent, à notre avis, qu'il faut, entre les Trico- phytons et les Achorions, faire tomber les barrières trop absolues que la plupart des travaux antérieurs avaient édifiées. Du reste, l'étude ne #4 logique et biologique de plusieurs champignons faviques d’origine eye 3 (poule, chien, chat, souris), poursuivie depuis plusieurs annees, a res boration avec M. Costantin, par M. Sabrazès, aboutit à cette même C clusion. » Ces faits viennent encore à l'appui de l'opinion que contribué à fonder, à savoir : la pluralité des champignons s végéter, sous la forme de godets de spore mycélienne etd variable, dans l’épaisseur du revêtement cutané de l’homme et d l’un de nous a usceptibles de une malignité e la souris- - (*) Travail du laboratoire des cliniques de la Faculté de Bordeaux. SR Em TE de A N ( 1161 ) . . ? D . , . » Nous dirons, en terminant, que c est la premnère fois qu’un champi- gnon réputé tricophytique est reconnu pathogène pour la souris. » PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE. — Les parasites du cancer et du sarcome (coloration, structure, cycles" de reproduction, dimorphisme évolutif). Note de M. F.-J. Bosc, présentée par M. Bouchard. « Dans une précédente Note, nous avons étudié la morphologie et la répartition, dans le cancer et le sarcome, de parasites constants dont nous avons décrit cinq types principaux. » Ces éléments présentent des réactions colorantes, une structure et des modes de reproduction, qui constituent autant de preuves nouvelles et de plus en plus importantes de leur nature parasitaire. » 1° Coloration. — Déjà, dans un simple examen microscopique direct, sans coloration, de matière cancéreuse fraîche, on peut distinguer les pa- rasites des éléments cellulaires. Mais la coloration convenable des produits cancéreux frais donne des élections extrêmement remarquables, qui met- tent les parasites en relief et permettent de les étudier tels qu'ils sont en réalité, en dehors de toute altération. ; » L'examen’de coupes histologiques colorées n’est pas, à lui seul, une base suffisamment sûre ; mais, s’il vient s'ajouter à l'examen des tissus frais, celte étude comparative permet d’avoir les renseignements les plus précis sur la forme, les rapports, la structure et le développement des pa- rasites. Les colorations par le picro-carmin, l’hématéine, la safranine, lhématéine-fuchsine acide orange, le biondi, l’erlich dilué, la safranine- e heide bleu de Roux, etc., montrent que chaque partie A es réactions propres et que toutes les formes parasutaires se différencient, avec une netteté indiscutable, des tissus environnants. > 2 Structure. — Les principales formes parasitaires sont les formes mna les granulations, les formes cellulaires et les formes enkys- is premières sont Loujours entourées d’une zone hyaline. kunen EER a Elle peut prendre a4 ires pena EE mare Se i p Phérique HEr e le. constitue, non un produit de dégénérescence, mais la partie PE elle fait co du parasite. Elle n’adhère pas au protoplasma de la cellule-hôte ; Dei un es la ass centrale du parasite. Dans la cellule-hôte, elle prend ue examine aap spe son_élasticité et celle du protoplasma de la cellule. Mais, Dre on parasites libres dans les mailles conjonctives, la zone hyaline présente ( 1162 ) des bords irréguliers, amiboïdes. Homogène, très réfringente, surtout dans sa partie centrale, elle se colore difficilement, à l'état frais, mais bien plus facilement sur les coupes et d’une façon élective. Sur les coupes histologiques, elle subit des altérations intensité variable, depuis un simple plissement jusqu’à des rétractions et des va- cuolisations qui lui donnent un aspect étoilé ou en rayons de roue pouvant simuler les filaments de passage des cellules malpightiennes. » Normalement, la zone hyaline peut présenter de fines stries rayonnées dués à des différences de réfringence. Dans les formes sarcodiques, celte zone peut devenir énorme et d'aspect pseudopodique. : » b. Formes microbiennes et granulations. — La petite masse qui les forme, située au centre d’une zone hyaline de petit diamètre, est homogène, brillante, à bords délicats. Elle prend la plupart des couleurs, mais surtout l’hématéine, la safranine, la fuchsine acide : elle a une grande affinité pour le carmin boraté, le bleu de méthylène. Ses affinités dans les colorations composées sont très différentes de celles du noyau de la cellule-hôte; elles se rapprochent davantage de celles du nucléole. Il ne m'est pas possible de préciser la nature chimique de cette substance, mais il existe des ressem- blances entre elle et les bactéries. » c. Les formes cellulaires de petit volume sont formées par une grosse granu- lation nucléée. Cette masse peut prendre une structure complexe et se différencier en zones concentriques depuis le noyau central nucléolé jusqu’à la zone hyaline. Ces zones sont homogènes ou bien l’une d'elles est chargée de granulations fines fortement co- lorées par l’hématéine et la safranine. Chacune de ces zones se différencie par des réac- tions colorantes très délicates, avec le biondi ou l'erlich dilué, par exemple. » d. Formes enkystées. — Si l’on étudie les formes cellulaires les plus complexes, on arrive à suivre les transformations de chacune de leurs zones jusqu'à la formation du kyste. La zone hyaline se condense en grosses granulations irrégulières qui se joignent et forment la paroi externe du kyste; dans la masse protoplasmique homo” gène du parasite, les granulations fines deviennent très abondantes, l'aspect T disparaît et l’on a enfin une masse granuleuse qui se rétracte au centre du kyste en # mant un gros noyau. La paroi kystique peut être très épaisse, à double A z très mince (kystes résistants, kystes fragiles); il existe entre cette paro! e dsdi centrale un espace incolore, très brillant où cependant la couleur diffuse un peu ir périphérie et qui paraît rempli par une sorte de matière hyaline liquide. e ie spores sont de petits corps très réfringents à paroi épaisse ; les + SE Sega pr né ont une double paroi mince, et les sporozoiles présentent des réactions tout à ta P ciales, autant pour leur protoplasma que pour leur noyau. Pa , parasitaires d'une 2 . * termédiaires d’une En nous basant » 3° Cycles de reproduction. — En étudiant les formes même tumeur, on arrive à reconstituer tous les stades in évolution qui aboutit à des phénomènes de reproduction: pat sur les nombreuses tumeurs que nous avons étudiées, suivant = mr précédemment exposée, nous avOnS constaté les cycles évoluti s sul - à x de taille ; » a. Cycle sporulé à spores volumineuses et à sporozoiles de gran ( 1163) » b. Cycle sporulé à microspores : les spores sont petites, de 3 p à 5 p de diamètre et en nombre très considérable, d’abord insérées sur la masse centrale, puis libres dans le kyste ; » c. Cycle asporulé aboutissant, par division nucléaire directe et condensation du protoplasma, à la formation d’une morula et de mérozoïtes de grande-et petite taille (micrococciques); » d. Cycle à microsporozoïites ou chromatozoites : je wai pu l’observer qu'une seule fois ; » e. Division directe, soit faisant partie d'un des cycles ci-dessus, précédant par exemple le cycle asporulé à morula, soit constituant un véritable mode de reproduc- tion par division directe à linfini. « 4° Dimorphisme évolutif. — En étudiant les formes parasitaires d’une tumeur déterminée, nous fûmes surpris de trouver des formes impossibles à classer dans une même série. Ce n’est que par l'étude comparée de toutes les formes trouvées dans de nombreux écrasements et des séries de coupés que nous arrivåmes à nous convaincre qu'un méme parasite peut présenter plusieurs cycles évolutifs. Nous trouvames par exemple, dans une tumeur, toutes les formes intermédiaires qui aboutissent les unes à la morula, les autres au kyste. » Dans la plupart des cancers, ce dimorphisme évolutif est la règle et l’on Peut trouver deux, trois et même quatre cycles évolutifs différents dans un seul carcinome; dans les sarcomes, ce dimorphisme est très réduit et l’on ne constate ordinairement que le stade asporulé à micromérozoites et la division directe, ou même uniquement un processus de division directe. » ANATOMIE ANIMALE. — Contribution à l'étude de la division cellulaire directe ou amuotique ; ses anomalies, sa valeur fonctionnelle. Note de M. JOANNES HATIN. a pa Fe GEEN connaître l’évolution et les principales RAT tpa ce ale conjonctive chez la paudine Cdj ai eu Poccasion de onner les phénomènes de prolifération qui se manifestent lors de la Ssp RES parasites, spécialement des Gercaires: L'étude de FES ee ainsi que des processus sytogénétiques CORCOBFAUS à la des ae. aisse pas d'être assez instructive et d'appeler l'attention sur S qui, trop souvent, sont laissées dans l’ombre. t") Co mMptes rendus, séance du 28 février 1898. ( 1164 ) » Il est effectivement à remarquer que la plupart des travaux d’Ana- tomie zoologique se bornent à indiquer, çà et là, des faits de prolifération et de division cellulaires, sans entrer dans aucun détail sur les modes de partition ou de multiplication des éléments considérés : il est permis de penser que nombre de faits intéressants ont été ainsi négligés. L'histoire de la cytodiérèse (!}, directe ou indirecte, est toute contemporaine et se prête à une ample moisson d'observations nouvelles. » Pour en juger, il suffit de se placer dans des conditions semblables à celles qui m’ont été offertes par le tissu conjonctif de la Paludine. La rapide prolifération dont il est le siège met en œuvre les deux procédés de la cytodiérèse : division indirecte ou mitotique, division directe ou amito- tique. Celle-ci sera seule étudiée dans la présente Communication. » Ses différents stades ont été pleinement élucidés par les belles re- cherches de M. Ranvier : quel que soit l’élément histique ou le type zoo- logique dans lequel on l'observe, cette amitose se traduit toujours sensi- blement par les mêmes phénomènes. Mais, si régulière que soit sa marche dans la plupart des cas, ne peut-elle offrir quelques particularités, voire des anomalies? La division directe est-elle exclusive de la division indi- recte? Quand elles coexistent, quelle est la plus fréquente? Enfin, com- ment doit-on apprécier l’amitose, au point de vue de sa valeur et de sa signification fonctionnelles? » Les anomalies de l’amitose sont infiniment plus rares que celles de la karyokinèse ; cependant on en observe ici et elles revêtent des caractères variables. » En premier lieu, il peut arriver que, la partition nucléaire s'étant effec- tuée, le plasma somatique de la cellule-mère se maintienne au stade de simple constriction. On a alors sous les yeux un élément d’aspect mon- strueux, conformé en bissac et possédant deux noyaux. i » Ailleurs, les deux cellules-filles sont déjà nettement tracées, mais leurs territoires restent en contact par une zone plus ou moins étendue, sans qu’on assiste à la séparation des deux éléments ainsi géminés. 7 » D'autres anomalies portent non plus sur la division plasmatique; ms sur la division nucléaire, Tels sont les exemples dans lesquels j'ai vu 5 deux moitiés du noyau-mère unies non par un pédicule unique, comm = “it Se a acception litte- (1) Ce terme (xÿros, cellule; DuuloEG LG) division) est pris 1CI dans son p _ rale : division cellulaire en général. ( 11633 dans les cas normaux, mais par un pédicule double, ou par un faisceau de plusieurs filaments. » Quant aux observations de noyaux annulaïres que j'ai recueillies, je crois devoir les imputer à des mitoses anormales. Les faits dont j'ai été té- moin ne me semblent nullement favorables à la thèse qui veut voir, dans ces noyaux annulaires, les produits d’une amilose irrégulière. Tout me paraît, au contraire, corroborer les vues de Meves et autoriser à regarder ces noyaux annulaires comme dérivant de certains retards, etc., dans la marche de la karyokinèse. » En effet, de ce que des actes de mitose se manifestent ici, on n’en doit pas conclure à l'absence de divisions indirectes ou karyokinéliques. Vii- siste sur ce point, car il pourrait se faire que des cytologistes, étudiant des phénomènes analogues de prolifération, fussent doublement incités à n’y rencontrer que le mode de division directe. D’une part, ils seraient peut- être guidés vers cette appréciation par la croyance, encore très répandue, à l'exclusion réciproque des deux formes de partition cellulaire; d'autre part, ils pourraient être induits en erreur par l'emploi de certains réactifs. C’est ainsi que la thionine met souvent en évidence les divisions directes, sans révéler les karyokinèses qui s’accomplissent dans le même tissu. Or, non seulement la division directe n’exclut nullement la division indirecte, mais celle-ci se montre infiniment plus fréquente dans les circonstances dont il s’agit, » Le fait acquiert même un intérêt particulier, en raison de la nature des éléments, comme en raison des conditions dans lesquelles leur évolu- non : été suivie. Demeurant voisines de la forme initiale, douées d'une activité exceptionnelle et sans cesse en jeu, ces cellules sont en voie de prolifération d'autant plus rapide que leur multiplication se trouve pro- voquée par la pénétration de parasites, contre lesquels se mobilisent toutes les forces vives de l'organisme. : » La prééminence semblerait donc assurée à la division directe, dont le Processus est plus simple, dont les effets sont plus prochains; en réalité, elle appartient à la division indirecte. Dès lors, une dernière question se pose : quelle signification fonctionnelle convient-il d’attribuer ici aux deux formes de la cytodiérèse ? Aie ses reconnaitre une inégale valeur ? L'une d'elles serait-elle cytologistes e, autre fatalement stérile? En ces dernières années, plusionrs mode physi ont opiné dans ce sens, représentant la mitose comme ] ünique ysiologique de cytodiérèse. Seule, cette division indirecte eùt pu ( 1166 }) donner des cellules capables de se reproduire; seule, elle eût été régéné- rative, tandis que la division directe n’eût été que degenerative. » Cette distinction est sans doute fondée pour les cas où on l’a admise; mais on a eu, tout au moins, le tort de vouloir la généraliser trop hâtive- ment. Elle est loin d’être toujours justifiée : plusieurs exemples cités par MM. Guignard, Balbiani, Lœwit, etc., montrent qu'il existe une amitose franchement régénérative et à la suite de laquelle les éléments sont aptes à se multiplier. Mes recherches m'ont présenté des faits analogues. » Il en est du dualisme qu’on s’est efforcé de créer entre les deux formes de division comme de lantagonisme qu'on a voulu proclamer entre le noyau et le protoplasma de la cellule. Les deux modes de cytodiérèse (dont l’intime parenté s'affirme si nettement chez les Infusoires) con- courent au même but, de même que les organes de la cellule assurent les divers actes de sa vie. Ce qu’on doit reconnaître en eux, c’est la fraternité etl’harmonie, non la lutte et l’antinomie. » Telle est la conclusion à laquelle m'ont conduit mes études sur l'ami- tose, observée dans les conditions précitées ; mais, en même temps, Se Suc- cèdent de nombreux actes de division mitotique, dont l'analyse n'est pas moins digne d'attention; j'espère établir dans une prochaine Communt- cation. » Travailleur ZOOLOGIE. — Sur les Annélides recueillis par les expéditions du M. Milne- et du Talisman. Note de M. Louis Roure, présentée par Edwards. « M. Milne-Edwards a bien voulu me confier l'étude de ces animaux: Les espèces de ces Annélides sont au nombre de quatorze. Une seule, Gorse elles appartient à la section des Sédentaires; elle entre dans le genre Ver- milia. Toutes les autres sont libres. » Sept de ces espèces sont connues et déc genres Letmonice (L. filicornis), Polynoe (Pro SBP jahona (E. Günneri), Lumbriconereis (L. Latr eillei), Hyalneca i Tyrrhena (T. atlantica), Syllis (S. setubalensis). dans » Les autres formes sont nouvelles. Cinq, parmi elles, 2 poo DE des genres connus : Aphrodite (A: per armata), P oly nes (P. mic Re fe Harmothoe (H. Talismani), Hyalinecia (H. Edwardsi), Vermilia ( A ur gera). Les deux dernières possèdent des caractères assez importan p? rites. Elles font partie des },.. Bune bicola), ( 1167) motiver la création de groupements génériques, destinés à les contenir, avec plusieurs espèces déjà décrites. L'un de ceux-ci est le genre Aphro- ditella, dont les particularités principales ressemblent à celles des vraies Aphrodite, mais dont les soies ventrales sont pectinées, comme leurs cor- respondantes des Letmonice. L'autre constitue le genre Letmonicella, sem- blable au genre Letmonice, avec cette différence que lé corps se recouvre d’un’ mince et complet tégument dorsal. Ces deux types, satellites sles genres importants Aphrodite et Letmonice, établissent entre ces derniers une transition des plus nettes. » Ces espèces diffèrent grandement entre elles, quant au nombre des individus recueillis. Sans doute (da moins est-il permis de le présumer), leurs qualités en ce sens représentent, avec une approximation suffisante, ce qui se passe dans la nature. Les exemplaires les plus abondants, et de beaucoup, appartiennent à deux espèces : Eunice Günneri et Hyalinecia tubicola. La première, décrite à plusieurs reprises sous différents noms (E. amphiheliæ, E. floridana, E. philocoralla), vit en commensalisme sur deux polypiers calcaires, communs dans les grandes profondeurs, le Lo- phohelia prolifera et Y Amphihelia oculata. La seconde, malgré des variations de taille d’une certaine amplitude, offre, dans ses caractères, une assez grande constance pour n'être point démembrée; chacun de ses représen- tants habite un tube corné, cylindrique, ouvert aux deux bouts, semblable à une plume d'oie, qu’il se produit lui-même. Peut-être la manière efficace dont ces animaux arrivent à se protéger, soit en se faisant des loges avec des polypiers calcaires, soit en S’abritant dans des tubes résistants, mais assez légers pour permettre les déplacements, explique-t-elle leur grande abondance. ; TENN ERAF en profondeur, la plupart RE vi STR Pi e ces dragages, ont | ses entre 500% et 2000 pe es Idiari he Grp a Lo SOEPEN ou pae as mn pas Poupa une, ETENN La: i Lumbriconereis Latreille), a = trouvée par 400 bm PUA se ie : spinosissima, la été Vers 99 La Hyalinecia tubico uie i + se et 3on. En revanche, la Byalinecia Edwardsi fut ya ouden ns: 3 : Sa parmi les espèces d’Annélides d’eau profonde, Le T établies à cet égard. : espèces Fa isa leur SAR - ie ique, Poe toutes ces Seules 1 RER à la moitié septentrionale de l'océan Atlantique: did (Be qui se font remarquer parleur abondance comme nombre nice Günneri et Hyalinecia tubicola) ont également une rè- G \ ð LA R., 1898, 5 Semestre. (T. CXXVI, N° 16.) 19) ( 1168 ) partition plus vaste en surface, car on les a obtenues de la Méditerranée, et, pour l’une d'elles (H. tubicola), de l'océan Pacifique. » Chacune de ces espèces possède diverses particularités, d'importance inégale, qui contribuent à les caractériser. Deux ont assez de valeur pour mériter une mention spéciale. La Hyalinecia Edwardsi, draguée par 4255™ entre les Açores et l'Espagne, fabrique son tube avec un mucus épais, qui agglutine, pour mieux se consolider, de menus débris, parmi lesquels-do- minent des quartzites de différentes couleurs. La Syllis setubalensis se com- porte, dans les phénomènes de sa sexualité, comme la Syllis hamata; l'extrémité postérieure de son corps se convertit en un tronçon sexuel, qui modifie ses dispositions, notamment les formes des soies, et se munit, par surcroît, de taches pigmentées placées à la base des cirrhes dorsaux. À cause de la profondeur (1200) où vivent ces êtres, étant données la cécité de la plupart des Annélides des grands fonds et l'absence de lumière à ce ni- veau, ces taches semblent plutôt correspondre à des organes doués de phosphorescence qu’à des appareils de vision. » ZOOLOGIE. — Sur une cavité du tégument servant, chez les Myrmicinæ, 4 étaler, au contact de l'air, un produit de sécrétion. Note de M. CHARLES Jaxer, présentée par M. Em. Blanchard. « Parmi les nombreuses glandes qui viennent déboucher à la surface du corps des Fourmis, celle qui se trouve logée dans la région inférieure du corselet présente une particularité remarquable ('). » Au point de vue histologique, cette glande est, commè toutes les autres glandes tégumentaires ( fig- E)» formée de grosses cellules RAT chacune d’un gros noyau, d’une vacuole claire et d’un fin canal chitineu excréteur qui, d’abord intracellulaire, sort de la cellule, aboutit au g ment et vient déboucher à l'extérieur par un petit orifice. L'ensemble 3 orifices de toutes les cellules de la glande forme un véritable crible (/ig. P» G,H : Cri). - | » La glande mandibulaire, qui appartient à la même catégorie morpho- €? : ici, Sécré iquide qui $ à logique que la glande qui nous occupe 101, sécrète un liquide q ccu- > - : . Formicinæ où (*) Cette glande a été décrite par Meinert et par Lubbock chez les i a yi elle présente un dispositif notablement différent de celui que Je décris p . Mmicinæ. . (1169) mule dans un réservoir formé par une invagination du tégument et qui sort par un orifice situé à la partie supérieure de la base des mandib ules. Le réservoir est dépourvu de muscles constricteurs et la sortie du liquide Alcx Mon (ò + l s $ : FR XA le» j Std | X (OF EA D , | ; PORTE 9 H 2 Sa POO) $ | i K mm | | | Ÿ 4 S 2 S Tr, \ \ 2). ! ta nA Myrmica rubra Y.— Glande avec chambre aérifère située à la chambre aérifère. B, la cham oupes transversales des sillons chambre pr, cellules de la glande. G, coupe parallèle r la paroi de la au plan sagittal passant en d 1 près du crible, H, coupe parallèle à la précédente passant par la a chambre, l A.f.3, appareil de fer nn: j dé- meture du troisième stigmate; C.8l cellules glandulaires en voie de ent; Cän, canaux exécréteurs; ch.GL.4, chambre aérifère; Cri, iaga e aérifère; o Prom, promuscis; s, sillons 4170). emmagasiné semble être provoquée par certains mouvements des mandi- bules et du promuscis. » Pour la glande du corselet des Myrmicinæ les choses se passent d’une façon bien différente. La cavité (/ig. A, H, I : Ch.Gl. 4) sur la paroi de laquelle se trouve le crible n’est plus un réservoir à liquide : c'est bien encore, comme le réservoir de la glande mandibulaire, une invagination du tégument ; mais ce dernier, au lieu de se modifier en une membrane souple, conserve la structure qu’il possède sur les parties externes du corps et forme ainsi une vaste chambre à parois tout à fait rigides. Cette chambre est située sur les côtés de la partie postérieure du corselet. Elle ne communique avec l'extérieur que par une fente très étroite (fig. B, BiE:/.6G£ 4). » Ce qui frappe tout d’abord, c'est que cette chambre est toujours ‘remplie d’air. On peut en conclure que le produit de la glande si impor- tante qui vient y déboucher ne s'y accumule pas en grande quantité, mais s’y étale et finit par disparaitre, probablement, parce qu'il est ou devient volatil au contact de l'air. _» Du crible, où aboutissent les canaux glandulaires, partent sept ou huit replis ( fig. B, C, D, E) qui se dirigent en convergeant vers le còté externe dela chambre et descendent le long de sa paroi. Ces replis, qui forment des crêtes saillantes séparant des dépressions, se réunissent bientôt en deux groupes qui limitent ( fig. E) un sillon situé sur une légère éminence. Un peu au delà du point s (fig. B) il n'y a plus trace de ces crêtes, mais le sillon, réduit à une simple dépression de la paroi, se prolonge jusqu a" contact de la fente f. G. l. 4. Les sillons convergents qui partent du crible reçoivent et étalent sur une grande surface le produit de la glande et con- duisent une certaine quantité de ce produit jusqu’aùprès de la fente qu forme l’orifice de la chambre. » La coupe transversale de cette fente ( fig. 1) montre que" "7. f lèvres est tout à fait rigide, tandis que l’autre est une lame très mince ” très flexible. Il est possible que ce soit là une disposition en rapport D des mouvements d'ouverture ou de fermeture de la fente; mais, Pere n’y a aucun muscle spécial pour ces mouvements, ils ne pour” ne i produits que d’une façon indirecte par les muscles des parties voisin corps. » Il est difficile de déterminer expérimentalement quel psu de cette chambre aérifère presque complètement close, et l'on "s K aux hypothèses. On sait qu’une Fourmi sait reconnaître immêdia Pune de ses être le rôle est réduit ment, ( 1171) même après une longue séparation, si un individu de son espèce est une de ses compagnes où si, au contraire, elle appartient à une colonie différente. Ce que nous savons des organes visuels des Fourmis montre que la vue n’est pour rien dans cette reconnaissance qui, d’ailleurs, se produit tout aussi bien dans les profondeurs des galeries les plus obscures qu'à la sur- face du nid. Il est très probable que c’est en partie aux organes olfactifs que cette faculté doit être attribuée. Des organes olfactifs se trouvent en grand nombre sur les appendices buccaux, mais ils sont surtout nombreux sur les antennes, où on les trouve accumulés sur les derniers articles. Quant à l’odeur qui permet la reconnaissance (odeur qui ne doit pas être confondue avec celle de l'acide formique, laquelle ne se développe que lorsque l’animal, inquiété, fait usage de son venin ), elle n’est, sans doute, autre chose que l’odeur caractéristique du nid. S’il en est ainsi, il faut que cette odeur puisse se fixer sur le corps de chacun des individus de la co- lonie. Il est possible que la glande à chambre acrifère que je viens de dé- crire joue un rôle dans la production et la conservation de l’odeur carac- léristique qui permet la reconnaissance. » L'espèce à laquelle se rapporte la description donnée ci-dessus est la Myrmica Inen c'est-à-dire la vulgaire petite Fourmi rouge, connue par la piqûre légère LE elle est capable de produire avec son aiguillon. Je crois intéressant de rapporter 1c ye expérience que j'ai faite, pour démontrer que les reines présentent bien plus S pseiitanco que les måles et les ouvrières à la mort consécutive à la privation umidité et de nourriture. Un nid artificiel vertical ayant été laissé sans eau et sans nourriture, les Fourmis se sont d’abord réfugiées dans les galeries les plus profondes < où elles trouvaient encore une trace d'humidité. Au bout de quelques jours les D Ar au nombre d'environ cing Cents, étaient tous, sans une o » Morts .ou mourants. Au contraire, les vingt reines qui se trouvaient dans cett HS TUE à ` sis à e colonie étaient encore toutes en parfait état et circulaient au milieu des monceaux e€ cadavres, » | nn DU GLOBE. — Variations, aux quatre phases, de la pression el des :“euæ Composantes du vent moyen sur le méridien du Soleil et son ortho- Di gonal. Note de M. A. Poincaré, présentée par M. Mascart. 2 h S l'on applique les formules de la Note précédente (') aux moitiés du de js en du Soleil et de son orthogonal, et qu’on sépare l'action solaire action lunaire, on a, pour les valeurs de À: y et y: = 1 . (1) Voir Comptes rendus, n° 14; p. 1053 (4 avril 1898). Même légende. ( 1172) Méridien du Soleil. Orthogonal E. Méridien opposé. Orthogonal W. Z. Attraction solaire, uni- + S'cos( — ês) +S'sinÀ sin Ôs — S' cos(X + ôs) + S'sinà sin ôs formément. NL. L'cos(à—#à,) + L'sinàsin Su. = L'cos (À +) 5H sin À sinô; Actionlunaire | PQ. -+ L'sinà sinô, + L'cos(x—ô,) + L’ sinà sins, .—L'cos(\+ôr) à PL. —L'cos(à+8,) +L'sinksinôr LL'cos(i—ô) FE sin À sin ô; DQ. + L'sinà sinò; L’ cos(à +8) + L'sinà sinti PL cos (A 0) y: Solaire o — S' cosôs “Pó + S'cosûôs NL. o — L'cosûr +. L'cosès, re PQ. + L' cos ôr, o d L'cosût oi unaire à PL. ð 4 L' cosôr, o — L'eosûr DQ. — L'cosûr o — L' cosûr, ? Ye Solaire + S'sn(hids) 2 cos À sin ôg — Ssin(À +ôs): — S’ cos À Sin ôs NL. + L'sin(X8,) .—LcosAsinôs i — L'sin(à—à1) —L cos} = + L'sin(x—à) = L' cosà sind, =<8"sin(Ae 0) PQ. —L così sinô; PL. DQ. » En ce qui concerne la Lune, chacun de ces trois Tab ” le sens des lignes et dans le sens perpendiculaire, répond à deux se de sinusoïdes similaires (+) (arc a). Pour Z, la ligne des abscisses de la sinusoïde est à la hauteur L’ sin sin ÿ, et l'écart extrême est + L’ cosà ir t . Pour y, la ligne des abscisses est à o et l'écart est + L’ cos. Pour y» * ligne des abscisses est à — I’ così sin à, et l'écart + J/sinX COSù.- » X donne la diminution de pression barométrique, puisque la pose suit l’isobare, qui est tangente, en l'instant, à la direction de la ms des déplacements horizontaux de l'air pris sur toute la. hauteur de Fat sphère. __ L'cosXsinèr D N sin (à — ôL) pa + L'sin(1— èL) — L'cos x sinss __ L! cos sin ès — L' sin (à + ÔL) — L’ sin (à + ĉr) Lunaire à | — L' così sin Ôr, leaux, lus dans vent horizontal » y et y donnent l'accroissement des composantes du 1 soit dévié par un rer (1) Uniformes sur chaque ligne, mais, clinaison. d'une ligné à l’autre, changeant avec la e rotation pre” Dai dé- EE ( 1173 ) existante. +’ dévie immédiatement sur sa droite et contribue par lui-même aux rotations. » J'ai, pour tous les jours de l’année 1883, noté le sens du mouvement barométrique sur les méridiens du Soleil aux deux phases voisines et sur les orthogonaux. Je constate, de part et d'autre de la phase, des mouve- ments inverses, qui durent généralement trois jours. Il me reste à les étudier. ; » Je ne terminerai pas cette Note sans toucher à la question qui se pré- sente dès qu’on s'occupe de l'attraction de la Lune. Les nombreux dia- grammes, réels ('), joints au Travail que j'ai, l’an dernier, présenté à l’Académie, montrent que les effets provoqués dans l’atmosphère par cette attraction sont bien plus considérables que ne le ferait supposer la faiblesse des effets instantanés. » Cela tient, je crois, à la rapidité des accroissements de l'accélération. Supposons une colonne d’air sur toute la hauteur de laquelle la pesanteur est équilibrée par les actions physiques. L’attraction solaire la soulèvera comme d’un bloc et l'air ambiant n’y pénétrera que par le dessous. La Lune la divisera, pour ainsi dire, en tranches minces dont la vitesse d’ascension croîtra avec la hauteur: l'air ambiant pénétrera dans tous les intervalles avec une vitesse rotative et ascensionnelle croissant également de bas en haut, » Emportés vers l’ouest plus vite que ceux dus à la chaleur solaire, ces tourbillons embryonnaires sont arrêtés et agglomérés, plus particulière- ment et de part et d’autre, aux approches du méridien que je désigne sous le nom de méridien continental. » PHYSIQUE DU GLOBE. — De l'influence des mouvements de la Lune sur les oscillations. de l ‘atmosphère. Note de M. P. Garricou-Lacrance, pré- sentée par M. Mascart. 3 Dans une Communication dont un résumé a été inséré aux Comptes re : Gg ; C n ndus du 13 avril 1896, j'ai donné une première idée de l'influence des D EA FR que ces diagrammes sont la simple représentation des Tableaux, par le Pie 5 ERER les observations barométriques SE SRE centralisées see in in ernational du Signal Office. Les groupements étant faits par décli- » Par Jours lunaires, etc., les hauteurs des diagrammes comprennent, avec les résultats i i : | | À à des actions instantanées et de la rotation, les cumulations afférentes à la révolution étudiée. | ( 1174 ) mouvements de la Lune sur la marche diurne du baromètre, d’après l'étude de l’année météorologique 1882-1883. Les résultats obtenus ayant paru, dès cette époque, de nature à jeter un jour nouveau sur cet important pro- blème, je me suis, depuis lors, occupé à les confirmer par l'étude détaillée des mouvements diurnes de l’atmosphère, en divers points de l'hémisphère boréal, dans leurs rapports avec les positions du Soleil et de la Lune. » Mes recherches ont porté sur les stations d'Upsal, de Paris, de Perpi- gnan et du Pic-du-Midi. L’impossibilité de recourir à des moyennes géné- rales et la nécessité de ne grouper ensemble que des stations présentant les mêmes caractères généraux, pour une méme position des astres, rendent les calculs extrêmement longs et pénibles; mais cette méthode est la seule qui puisse mettre en évidence des mouvements qui ont échappé jusqu'à ce jour à toutes les recherches. Poursuivie, en effet, dans tous ses détails, l'étude des phénomènes, en chacune des stations choisies, montre que la marche diurne du baromètre, due à l’action du Soleil, est compliquée d’oscillations qui dépendent manifestement de l'angle horaire de la Lune. » Soit æ cet angle; l’onde lunaire est une onde diurne de la forme h = acos(x — o). ositions du Soleil et de rès complètement dans ande importance si on » L’amplitude a et la phase © varient avec les p la Lune, de telle façon que londe disparaît à peu p les moyennes générales, tandis qu’elle prend une gr la considère dans une situation donnée des astres: » Les résultats sont surtout nets au nord de l'hémisphère, les mouvements solaires y sont faibles el peuvent être plus aisémen minés. Voici, par exemple, en centièmes de millimètre, les valeurs que prennent, à Upsal et en hiver, par baromètre haut ou bas, les compo- santes a coso et asin ọ de l’onde diurne lunaire : ° parce que t éli- Onde diurne lunaire à Upsal, en hiper, h—acos(æ —#). à. Hy Position de la Lune. a coso wor a par baromètre par re i ane GR SNAN Res haut. Longitude. Phase. au méridien. bas. haut. . ee Safi 90 PL Minuit + 90 — 16 + 27 je 180 DQ Ca 68 + 19 ee: 7 18 sas 2v + 29 ra nl NL Midi + 48 ee = T PQ 6's, — #0 + 12 ( 1175 ) » Les résultats se présentent sous une forme identique en toute saison à Upsal, ainsi que dans les autres stations étudiées. » Interprétée analytiquement, l’onde diurne lunaire se décompose, en fonction de la longitude de l’astre, en trois ondes principales qui sont précisément de la forme de celles qu’on déduit des équations de la théorie des marées, lorsque l’on développe le terme diurne de ces équations d’après les méthodes de l’analyse harmonique. » Conclusions. — 1° L'influence des mouvements de la Lune sur les oscillations de l'atmosphère ressort avec évidence, tant des premières études sur l’année 1882-1883 que des travaux poursuivis depuis en diverses stations de l'hémisphère boréal. Cette influence se manifeste, dans la marche diurne des éléments météorologiques, par des ondes d’amplitude et de situation différentes aux diverses phases des révolutions du Soleil et de la Lune. » 2° Les ondes lunaires sont à peu près exclusivement diurnes. Leur amplitude est considérable et notablement supérieure, au nord de l’hémi- sphère, à l’amplitude de Ponde diurne solaire. | » 3° La situation de l’onde diurne lunaire varie, d’une part avec la variation de la Lune dans l'orbite, d’autre part avec la situation générale de l'atmosphère. Il en résulte que l’action lunaire ne peut être mise en évidence que par une étude très détaillée, dans laquelle on aura pris soin de classer séparément les situations différentes et de ne grouper ensemble que celles qui présentent les mêmes caractères généraux pour une même longitude de l’astre. » 4° En tenant compte de cette double cause de variation, l'expression analytique des ondes lunaires rentre dans les lois générales de l'attraction et notamment dans la théorie des marées, communément reçue depuis Laplace, à la condition de rétablir dans les formules et d'y considérer à Peu près exclusivement le terme diurne, qui est, au contraire, d’une im- portance très faible dans les mouvements de la mer, au moins dans les mers européennes. » 5° De cette prédominance d’ondes diurnes atmosphériques dans les mêmes régions du globe où les oscillations de la mer sont, au contraire, Semi-diurnes, on doit conclure, d’une part, qu'il n’y a pas d'influence réci- Proque entre les mouvements de ces fluides; d’autre part, qu'on ne les Peut comparer entre eux qu’en attribuant aux oscillations de l'atmosphère la . ` r 4 i forme de celles qu’on trouverait en une mer où la marée diurne serait Prédominante. C. R., 1898, 1er Semestre. (T. CXXVI, N° 16.) 152 ( 1:76 ) , 6° Enfin les résultats obtenusrendent raison de P insuffisance des efforts que les physiciens et les géomètres ont tentés jusqu’à ce jour en cette voie, les premiers ayant eu recours-à des moyennes générales, qui ont superposé des ondes de situation contraire, les seconds s'étant laissé guider par l’idée préconçue d’une fausse assimilation entre les oscillations de la mer et celles de atmosphère, qui sont, au contraire, très opposées et qui dépendent chacune d'un terme différent des équations générales de la théorie des marées. » La séance est levée à 3 heures trois quarts. M. B. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 18 AVRIL 1898. Ministère des Travaux publics. Étude des moyens mécaniques el électriques de traction des bateaux. Compte rendu d'une mission, par M. Maurice LÉVY, Membre de l'Institut, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, etC., et M. G. Pavie, Ingénieur des Ponts et Chaussées. Première Partie. Halage funiculaire. Tome premier. Paris, Imprimerie nationale, 1894; 1 vol. in-4°. (Présenté par M. Maurice Lévy.) | Les actualités chimiques. Revue des progrès de la Chimie pure et appliquée, publiée sous la direction de M. CHARLES Free, de l’Institut. Rédacteur : Georce-F. Jauserr, Docteur ès Sciences. Tome III. N° 3. 30 mars 1898. Paris, G. Carré et C. Naud; 1 fasc. in-4°: | t Bulletin des Sciences mathématiques» rédigé par MM. GASTON pannami Jues Tannery. Deuxième série. Tome XXII. Mars 1898. Paris; Gauthier Villars et fils: 1 fasc. in-8°. Leçons de Physiologie généraleet compar de, par RAPHAEL ser pi aee à l'Université de Lyon. Paris, Georges Carré et C. Naud, se grand in-8°, (Présenté par M. Milne-Edwards.) ‘elles, fondée Reyue de Physique et de Chimie et de leurs applications ES. Paris. sous la direction scientifique de P. ScHUTZENBERGER: 10 avril. N° 0: 1 fasc. in-8°. C 11773 Électricité médicale. Courants statiques et de haute fréquence. Rayons X. Outillage électrothérapique (Communications faites au Congrès de Neuro- logie et Électricité médicale de Bruxelles, septembre 1897), par le D" Fo- VEAU DE COURMELLES, lauréat de l’Académie de Médecine, etc. Paris, Ma- loine, 1898; 1 broch. in-8°. Bulletin de l’Académie de Médecine, publié par MM. J. Berceron, Secrétaire perpétuel, L. Varzin, Secrétaire annuel. N° 15. Séance du 12 avril 1898. . Paris, Masson et Ci; r fasc. in-8°. Bulletin de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. 1* et 2° se- mestre 1896. Rouen, Julien Lecerf, 1897; 1 vol. in-8°. Uitmetung van den sterrents00p G. C. 4410, door ALBERT-ANTOINE NIJLAND. Utrecht, 1897 ; 1 vol. in-4°. (Hommage de l’auteur.) ERRATA. . (Séance du r2 avril 1898.) Note de M. de Jonquières, Addition à une précédente Communication, etc. Page 1079, ligne 9, colonne 8, au lieu de + 3ma2, lisez + 3ma*. Page 1079, ligne 10, colonne «, au lieu de + 2a— 1, lisez + 2a + 1. Page 1081, ligne 5, supprimez t et u. N 146. TABLE DES ARTICLES. (Séance du 48 avril 1898.) MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÊMIE. Pages. | Pages. M. HaATT. — Expression des rare i mi au point de vue de leur valeuf nutritive z5 la marée au moyen d’une somme de respective, MEP le sujet constamment = a LU a ES N M CE 111 Cette valeur est la mème a M. EMILE PICARD. — Sur la réduction des intégrales doubles de fonctions algébri Le CPS e A ER PR ee A x 1:16 M. E. GRIMAUX r quelques dérivés de la tétraméthyl-d -diamidobenzo ophénone .... 1117 de traction des bateaux », robert en Br se M. A. CHAUVE — Le sucre et la graisse, laboration avec M. Pavie RS N OMINATION S. Commission chargée de juger le concours du prix Thore de 1898 : MM. Van Tie- du prix Wilde de 1898 : MM. Sar re =~ ghem, Bornet, Blanchard, -Perrier, Qur $ Bertrand, Berthelot, Mascart, Michel Fo gnardo à RÉ A D den RS NPC a 1125 | Commission chargée de juger le concours. on chargée de juger le concours du prix Savigny de 189$ : : du prix Vaillant de 1898 : MM. Fongadt < Edwards, de Lacaze- Duthiers, Blan- Marcel Bertrand, Michel Lévy, Haute - chard, Perrier, Grandidier. es euille, D AGPENRÉ, o aoi Un 1195 | Commission chargée de juger ommission chargée de juger le concours _ du prix Montyon (Médecine et u prix Desmazières de 1898 : MM. Van. . de 1898 : MM. Marey, Bouchard, Potain Tieghem, Bornet, Chatin, Guignard, . Guyon, Chauveau, Brouardel, Lanne- POLE. TEE. 25 lui d or een FC ETES longue, d’'Arsonval, Duclaux..... Commission char argéc de juger- g sooro Dors chargée de juger le du prix Montagne de 1898 : Van _ du prix Bréant de 1: : MM Tieghem, Bornet, Chatin, Guignard, -| Bouchard, Guyon Potain, a ATs nval, OA DUR cn ee (ide ni 1125 | Lannelongue...............-- s Commission chargée de juger le core i Commission chargée de juger le € concours u prix La Fons- aaRS de 18 du prix Godard 1898 : MM. i MM. Chatin, = TER Hornet T poean Pesät, Lannelon ngot uignard, Bonnier........... \: 4400 i ORU oarre rasei Karyadi t ERE ie à Fe juger le. concours a sai MÉMOIRES PRÉSENTES. M. Jund adresse une Note relative aux pros cédés à employer pour perfectionner la s | | CORRES i “à em py” Wellipsotde de 7 de eat 126 orps grave de révolution suspenda par. a , un point de so Fe han 1126 MM. EUGÈNE ET a aa COSSERAT. L Sur: ne S Lee potentielles de la théorie de ic 1 a — Sur le transport des \ vária- ne : Sôus lumineuse ses au moyen dùn fil con- _— cteur de re . eu ones. N 16. SUITE DE LA TABLE DES ARTICLES. P les sulfoantimonites alca- M. Poucer. M nié Fr tree M. G. DENIGÈS. — Réaction générales des carbures éthéniques. TETE mer- curiques corresponda A E a E M. AMAND VALEUR. Slokakar de forma- tion de quelques nus à poids molé- culairé élevé... pese M. G. BezuGou. — Chaleurs ‘de neutralisa- tion de l'acide éthylphosphorique ...... F.-E. Braise. — Nouvelle nt de Vacide diméthyl-3.3-pentanedioïque-r. M. À. DE GRAMONT. — Analyse spectrale des composés non conducteurs, par les sels fon SR 'he és diembe.e es s'd es ss ee 0 dis s Phom t à la souris d’un EE ons Man see Ne RE RARE EE BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE : . ..... Sy ERRATA. es deete p one a e a ee #40 eu AN M E aor Ce ag EE S remerrre nr P M. F.-J. Bosc. — Les parasites du cancer et du sarcome (coloration, structu ure, cycles évolutif). e M. Lours Roue. — Sur les Annélides cueillis par les expéditions du Tr availleur ET ur une cavité du Aa re UE, she les Myrmicinæ, à étaler, au contact de lair, un peen . É. LL Vanation à aux ‘quatre phases, de la pression et des deux € S A ER PIRS M. P. GARRIGOŬ- LAGRANGE. — De Pinfluence des mouvements de la Lune sur les oscil- lations de l’atmosphère....::...-:--111 59: PARIS. — IMPRIMERIE GAUTHIER-VILLARS ET FILS, Qua i des Grands-Augustins, Le Gerant * Gacraisn-Vizrs es om- t moyen sur le méridien 1 CS ae a] P 1109 1166 1108 +. 4898 ; PREMIER SEMESTRE. | Fr Us COMPTES RENDUS DES SÉANCES - DE L'ACADÉMIE DES SCIE TOME CXXVI. MENT RELATIF AUX COMPTES RE | ADOPTÉ DANS LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 1875. pei dis hebdomadaires des séances de Les Programmes des prix proposés par l'Aca ’ Académie se composent des extraits des travaux de | sont imprimés dans les Comptes rendus, mais ses Membres et de l'analyse des Mémoires ou Notes | ports relatifs aux prix décernés ne le sont qu présentés par des savants étrangers à l’Académie. que l’Académie l'aura décidé. Chaque cahier ou numéro des Comptes rendus a Les Notices ou Discours prononcés en séance pè | pages ou 6 feuilles en moyenne. blique ne font pas partie des Comptes rendus. 6 numéros composent un volume. : il y a deux volumes par année. ARTICLE 2. — Impression des travaux des Savani étrangers à l Académie. . Les Mémoires lus ou présentés par des personnes! T ey Impressions des travaux de l’Acadèmie. | qui ne sont pas Membres ou Cana de pacte és par un Membre démie peuvent être l'objet d’une analyse ou dar in Associé étranger de l’Académie comprennent sumé qui ne dépasse pas 3 pages: Mémoires * či pages par ie. Les Membres qui présentent ces | tenus de les réduire au nombre de pages Membre de l'Académie ne peut donner aux | Membre qui fait la présentation est toujours es rendus plus de 50 pages par année. mais les Secrétaires ont le droit de réduire cet ré „es communications verbales ne sont mentionnées | autant qu ‘ils le jugent convenable, comme ils le 1 dinaires de la correspondance #1 les Comptes rendus, qu’autant qu'une rédaction pour les articles or leur auteur a été remise, séance tenante, cielle de l’Académie. ARTICLE 5: Le bon à tirer de chaque -Membre doit EU mx l'imprimerie le mercredi au soir, OU; = r jeudià 10 heures du matin ; ; faute g “r ae a Je titreseuldu Mémoire estin: actuel, et l'extrait est renvoyé au C vant et mis à la fin du cahier. F pports ordinaires sont soumis à la même te que les Mémoires; mais ils ne sont pas COM” dans les 5o pages accordées à chaque Membre- es Rapports et Instructions demandés par le Gou- p: nt sont i imprimés en entier. ts des Mémoires lus ou communiqués par pondants de l’Académie comprennent au pages par numéro. orrespondant dẹ l’Académie ne peut donner 32 pages par année. E 4. — `- planches el tirage ' A A Les Comptes rendus n ont pas de Les Le tirage : à part des articles di teurs; il n’y à d'exception de re Gi Tek les nt demandés P ARTICL es Comptes rendus, on ne reproduit p> les 2 EN qui s'élèvent dans le sein de e; cependant, si les Membres qui y ont ou qu’il en soit fait mention, ils doi- séance tenante, des Notes sommaires, nent lecture à | l’Académie avant de les | tre at ureau. L'impression de ces Notes ne dicie an ən aux droits qu'ont ces Membres de dans les séances suivantes, des Notes ou Mé- moires sur r P de leur discussion. ARTICLE 6. Tous les six moir. un Rapport su p impression de Le de sent Règlement- Les savants arig à l'Académie qui désirent faire eanan Jeurs mois} pu MM les Semedi qui précède la séance, avant 5 n Aatroa déposer au Secrétariat au plus tard le COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES SEANCE DU LUNDI 25 AVRIL 1898 L PRÉSIDENCE DE M. WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. M. le Secréraire PERPÉTUEL annonce à l’Académie la perte douloureuse qu’elle a faite dans la personne de M. Demontzey, Correspondant de la Section d'Économie rurale, décédé à Aix le 20 février 1898. « On sait que l'introduction de la toxine diphtérique sous la peau d'un = eee dépourvu d’immunité détermine des effets locaux et généraux. s premiers, d’abord purement inflammatoires, sont brusquement inter- C. R., 1898, 1er Semestre. (T. CXXVI, N° 17.) 153 ( 1180 } rompus dans leur évolution par la mort du sujet. Les uns et les autres passent presque inaperçus si le sujet est doué d’une forte immunité; il en est de même si l’on introduit sous la peau un mélange à proportions con- venables de toxine et de sérum antidiphtérique. Hors des conditions pré- citées, c’est-à-dire quand le sujet présente non pas une résistance absolue, mais seulement une résistance plus ou moins grande à la toxine, ou bien lorsque cetle dernière n’a pas été associée à une quantité suffisante de sé- rum, les effets locaux continuent leur évolution tandis que les effets géné- raux s’évanouissent : à l’ædème chaud et diffus du début, accompagné de lymphangite, succède un œdème dur, limité par des bords saillants sur les parties voisines, au centre duquel apparaît une aire nécrosée qui se détache peu à peu naturellement ou sous l’action de la langue ou des dents de l'animal, laissant à sa place une plaie ulcéreuse plus ou moins profonde. » On dirait que la toxine possède deux propriétés distinctes, séparées et analysées en quelque sorte par le sérum antidiphtérique : une propriété toxique et une nécrosante. En réalité, le sérum ne les analyse pas, Re à dose convenable, il les supprime tout à fait. L'évolution du pouvoir né- crosant in loco est donc purement et simplement l'indice d’une immuni- sation imparfaite. » Or, à dose égale, le sérum antidiphtérique atténue effets locaux suivant la voie choisie ou le mode adopté dans l'organisme. » Les expériences qui m'ont permis être poursuivies sur le cobaye et sur le lapin; mat qu’elles donnent les résultats les plus nets. ee. » La toxine employée tuait le cobaye en deux pre = la 9 Re 5 gouttes. Le sérum opposé à la toxine était tantôt un sérum recen E munisant 50000 fois son poids, tantôt un sérum datant de deux ans qui, l’origine, immunisait aussi 50000 fois son poids. » Prenons donc quatre sujets de l'espèce canin pesés, injectons à chacun d'eux, à la face interne del de toxine par kilogramme de poids vif. Le n° sera Aux n° 9, 3 et 4, on fera immédiatement une injection de e: ; de 1° par kilogramme; sur le n° 2, le sérum sera pousse dans pE ctif jugulaire; sur le n° 3, dans le péritoine ; sur le n° 4, dans le tissu co sous-cutané de la cuisse droite. » Prenons enfin un cinquième chien et injectons, plus ou moins les pour l'introduire de faire cette constatation peuvent s c’est sur le chien veine dans le tissu conjonctit RÉEL, at tango eo of en EST ES AE TE ES EEN NS ES TS IAEE E (1185 ) sous-cutané de la cuisse gauche, un mélange fait in vitro de toxine et de sérum, à raison de o°°,5 de la première et 1° du second par kilogramme de poids vif. » Des différences ne tardent pas à se manifester dans les suites de ces injections. | » Le lendemain, le sujet témoin présente une forte hyperthermie tandis que les autres chiens accusent une légère élévation de la température. Tous sont tristes à des degrés divers, sauf le chien ayant reçu le sérum dans la jugulaire dont la gaîté et l'entrain ne laissent rien à désirer, Le chien témoin marche à trois jambes, les n° 3, 4 et 5 boitent très légèrement. » La cuisse inoculée avec la toxine est chaude, douloureuse, tuméfée chez le témoin; elle est le siège d’un œdème notable chez le chien qui a reçu le sérum dans un autre point du tissu conjonctif, peu marqué chez les chiens n° 4 et 5, nul sur le chien qui a reçu le sérum dans le sang. » Au point où le sérum a été introduit dans le tissu conjonctif, la réaction est insignifiante. A » Le surlendemain, pendant que l’état général du témoin s'aggrave, celui des autres chiens est plus satisfaisant que la veille. Quant aux troubles locaux, ils s’accentuent sur le témoin, disparaissent sur les n% 2, 3 et 5, et prennent des caractères particuliers sur le n° 4. Sur cet animal qui, nous le répétons, a reçu la toxine et le sérum dans des points différents du tissu conjonctif, la tuméfaction causée par la première de ces substances s'élargit, augmente de consistance, tend à se délimiter par des bords nets et perd une partié de la sensibilité douloureuse du premier jour. » Le troisième jour, le témoin est mort. Localement, il présente un œdème rouge étendu jusqu'à l'extrémité du membre et infiltré dans l'épais- seur des muscles de la face interne de la cuisse, une violente congestion des ganglions lymphatiques inguinaux, et les lésions gastro-intestinales classiques. Les chiens 2, 3 et 5 sont guéris; leur température est normale; les minimes effets locaux ont disparu. Sur le chien n° 4, la tuméfaction du membre se circonscrit de plus en plus au point inoculé. A ce niveau, le derme est parsemé de suffusions sanguines; les poils tombent; l'animal “prouve probablement une sensation d’irritation ou de démangeaison qui avite à y porter la langue ou les dents. Des phénomènes de mortification s établissent peu à peu et un beau jour on se trouve en présence d’une plaie Girculaire, à bords nets, dont le fond offre une superbe teinte rosée. Cette plaie se Gicatrise lentement. Au bout d’une quinzaine de jours, de trois semaines au plus, la guérison est complète. | ( #182 ) » Tel est le type d’une expérience. Il se reproduira avec la même régu- larité sur le chien, parfois avec moins de netteté sur le lapin et le co- baye. » En résumé, quand le sérum antidiphtérique est administré séparé- ment, son action antitoxique complète est au maximum s’il est introduit dans le sang, au minimum s’il est introduit dans le tissu conjonctif. La voie péritonéale semble un peu moins favorable au développement de l'action antitoxique que la voie sanguine. » L'introduction du sérum dans le sang équivaut au mélange préalable du sérum et de la toxine. » Il paraît légitime de déduire des expériences précitées que le sérum antidiphtérique atteint plus facilement les effets généraux que les effets locaux de la toxine. Conséquemment, dans la lutte contre les effets locaux de certains produits microbiens, il n’est pas indifférent d'adopter ` telle ou telle voie pour faire pénétrer le sérum thérapeutique dans l'orga- nisme. » NOMINATIONS. L'Académie procède, par la voie du scrutin, à la nomination de Com- missions de prix chargées de juger les concours de 1898. Le dépouillement des scrutins donne les résultats suivants : Prix Barbier. à MM. Bouchard, Chatin, Guyon, Guignard, Lanne- longue. Prix Lallemand. — MM. Bouchard, Marey, Ranvier, Potain, Edwards. Prix du baron Larrey. — MM. Guyon, Lannelongue, Marey. Prix Bellion. — MM. Bouchard, Potain, Brouardel, Guyon, Lannelongue. Prix Mège. — MM. Bouchard, Potain, Guyon, Brouardel, Lane ee Prix Montyon (Physiologie expérimentale). __ MM. Marey, Bouc ara, Chauveau, Duclaux, Potain. Prix Philipeaux (Physiologie expérimentale). — MM. M Bouchard, Chauveau, Ranvier. Prix Montyon (Arts insalubres). — MM. À sing, Moissan, Friedel. Milne- Bouchard, Potain, arey, d'Arsonval, rmand Gautier, Troost, Schlæ- ( 1183 ) Prix Tremont. — MM. J. Bertrand, Berthelot, Faye, Sarrau, Cornu. i Prix Gegner.— MM. J. Bertrand, Berthelot, Hermite, Darboux, Mascart. CORRESPONDANCE. M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL signale, parmi les pièces imprimées de la Correspondance, un Ouvrage de M. L. de Launay sur « ‘Les diamants du Cap ». (Présenté par M. Moissan. ) GÉOMÉTRIE. — Sur les congruences rectilignes. Note de M. C. GuiIcaarD, 8 8° présentée par M. Darboux. « J'ai montré (voir ma Note sur le problème de M. Bonnet) que toute congruence O, conjuguée à un réseau C, est formée par les normales de réseaux I (réseaux qui sont parallèles aux lignes de courbure d’une sur- face isothermique). Je vais établir qu'inversement les normales d’un réseau I forment une congruence K. » Soit a 4j 4 Mi Ps Tr 4e a le déterminant orthogonal qui correspond à un réseau I. On aura me 08 dy T br rara a da 08 dy e =D nl” avec les relations dk o oM oN > | Ge = M. ++ AB— 0, ðB : » Si le réseau est I, on pourra, par un choix convenable des variables, poser i a Aa, Done. M per ea dv” N CE du ( 1184 ) » Cela posé, considérons le déterminant orthogonal à cinq lignes : | poeet de dans lequel on a ooma, 2 J = 8% DE — bn, = … s = ké; Ž L- — ag — ey = gsm A o À = nn, da pee fy Hs ne avec les relations = = 0m, = = fm, E =u (2) $ an, A mo . es À om gn Bigr fra To On voit que les relations (2) sont aens si = po À; e — p €059, s- psin®. b +, f=psin?, p p cos?» de m—=M= — T? do n= N = a p étant une constante arbitraire- ; osinus direc- » Cela posé, menons, par l origine, la droite D qui à Ep 7 i a pour cO ite a 3 teurs «,, «,, d, et dans F espace à 5 dimensions ne il ces d sinus directeurs æ,, La, Ly, Lys Vse Faisons oT A e espon- points qui ; | e 4 oints corresp les points qui sont à la même distanc de l’origine. Les p (: 11833 dants M(X, Xa, Xs), M(X., Ya, -+ Y,) ont pour coordonnées ; 2e E Ee PETE P y Ye pti (i ; O Ra Il Les formules précédentes montrent que l’on a bien 3 dX? = x dY?, » La congruence point décrite par la droite D est donc applicable sur la congruence point décrite par la droite D’. Cetle congruence (D) est donc une congruence K et cela d’une infinité de manières puisque p est arbitraire. Il en est de même évidemment de la congruence des normales à un ré- seau I, qui est parallèle à la congruence (D); donc : » Les normales d’un reseau I forment une congruence qui est d'une infi- nité de manières congruence K. » On en déduit le résultat suivant : » Tout réseau l'est C, 2C ou 3C. En général un réseau 1 est 3C d'une infi- nité de manieres. » Les réseaux C d’une telle congruence sont aussi 2C. Ils permettent donc de trouver de nouveaux réseaux I. C’est une transformation des sur- faces isothermiques que j'ai déjà indiquée dans ma Note sur le problème de M. Bonnet. » J'examinerai, dans de prochaines Notés, le cas où le réseau I est celui d'une surface minima ou celui d’une surface à courbure totale constante. Ces cas particuliers sont intéressants parce qu'ils touchent à la défor- mation des quadriques de révolution. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur les équations différentielles du second ordre a points critiques fixes. Note de M. PauL PAINLEVÉ, présentée par M. Appell. « Considérons une équation différentielle du second ordre I Es a (1) Y'=R(Y, y 2) 2 R est une fraction rationnelle en y’, y, dont les coefficients sont des fonc- D analytiques de x. Le problème qui consiste à former toutes les equa- tons (1) dont les points critiques sont fixes se heurte à une difficulté qui Peut sembler, à bon droit, iñsurmontable : l'existence possible de singu- ( 1186 ) larités essentielles mobiles. Les seules équations du second ordre (ou d'ordre supérieur) à points critiques fixes qu’on ait déterminées jusqu'ici (équations linéaires, etc.) sont des équations intégrables ou dont l'inté- grale est une fonction des constantes de forme connue, forme qui met pré- cisément en évidence la fixité des points critiques. Montrer qu’une équa- tion du second ordre a ses points critiques fixes, sans rien savoir d’ailleurs de son intégrale, c’est là une question d’une nature toute nouvelle et qui échappe aux méthodes proposées jusqu'ici pour l'étude des équations différentielles. » Je voudrais indiquer, dans cette Note, une méthode qui m'a permis de former de telles équations différentielles et qui me semble entrainer des pro- grès importants dans la détermination de toutes les équations (1) à points critiques fixes. | » Tout d’abord, l'intégrale y(x) de (1) ne doit pas admettre de points critiques algébriques. Il s'ensuit (comme il est bien connu) que R est un polynome en y du second degré au plus : y" =A(y, x)y° + B (Y, x) y + C(y, £): » À priori, y peut figurer à un degré quelconque dans A, B, C. J'établis d’abord que y figure au sixième degré au plus. D'une façon précise, un changement de variables y — o(Y;, X), x = WAh = où ọ est une fonc- tion algébrique très simple de Y, telle que la nouvelle fonction Y(X) m encore ses points critiques fixes, — permet de ramener l'équation (1) à un des quatre types suivants, les P; désignant des polynomes de degré J en y qui dépendent analytiquement de æ : (1) : i yP, -+ P3, (I) yy =y? +y Pat Pa QE) U EEA =Y (6 y?— 2) + y Pi Pos (Ber-8r-COnSE numriques” AV) y ay a hr es on suppose R rationnel » Si au lieu de supposer R rationnel en y’; Y» n sous la forme en y et algébrique en y, il est loisible de mettre y (2) PTE) é à y par une relation algé- où p est rationnel en y’, y, 3, et où Z est li brique (dépendant de x) (3) S(P 5%) ( 1187) cela, de telle façon que z soit rationnel en y, y’, y” (pour æ quelconque). J'établis que (pour æ arbitrairement choisi) la courbe S(y, z) = o est de genre zero ou 1 ; st elle est de genre zéro, l'équation se ramène algébrique- ment à un des types (I), (IT), (IIL), (LV ) (qui doit avoir ses points critiques fixes). Si elle est de genre 1, l'équation se ramène algébriquement à l'un des deux types | + ['a(æ) + =< Ms + ba (æ) y” + bi(æ)y + (x) + b(æ)VR, avec R = 4y’ — gY — g, (gə, Z, constantes numériques); Nid a 3y*—2y(1+x)+x 2W(T) "A =y" | 2R E) 2 + a VI / + y [a RAT °/ | 9 x EREA -yR + | bay + b,y+ b+ petta eR], 1 avec a) p R=y(y -9 7) les a, b, c désignant des fonctions de x liées par la relation 20 +a + a,x +a,x +x(æ—1)(cxr+c)=0; aÀ "=? R période qui peut être nulle. y » En définitive, toute équation (1), à points critiques fixes, où R est rationnel en y et algébrique en y, se ramène algébriquement à un des types CH). (VI), type qui doit avoir ses points critiques fixes. » Les équations (I), ..., (VI), les plus générales, n’ont pâs d’ailleurs leurs points critiques fixes. Pour qu'il en soit ainsi, de nouvelles conditions sont nécessaires, qu’on ne peut obtenir qu’en étudiant séparément chacun des six types précédents. J'ai pu élucider complètement l’étude du type (I) et former explicitement toutes les équations (1) à points critiques fixes. Je reviendrai ultérieurement sur ces équations, me bornant ici à les signaler Same le premier exemple d'équations à points critiques fixes dont on ne connaisse pas la forme de l'intégrale générale relativement aux constantes. C. R., 1898, 1er dans (V) et (VI), 2 est une période quelconque de la différentielle Semestre. (T. CXXVI, N° 17.) 154 ( 1188 ) » La méthode peut s'étendre aux types (1), (III) et (IV) et, bien que je n'aie pas achevé cette discussion, je lai poussée assez loin pour en pré- sumer les résultats : 1° Toute équation (1), ou R EST RATIONNEL EN y’, Y, si elle a ses points critiques fixes, ne saurait présenter de singularités essentielles mobiles; 2° les conditions pour qu'une équation (1) ait ses points critiques fixes sont algébriques. » Jl en est tout autrement si R est rationnel en y’ ET ALGÉBRIQUE EN y. Les équations du type (V ) oa (VI) (si © n’est pas nul) présentent sûrement des singularités essentielles mobiles, et les conditions pour que les points cri- tiques soient fixes sont transcendantes. ; » Je me suis borné, pour plus de clarté, aux équations (1) où y est rationnel en y’; mais la méthode s'étend à une équation quelconque algé- brique en y”, y', y. Soit (4) ROZ Xs Nm) D une équation du second ordre où F est un polynome en y’, Vs J- de degré m en y”; je montre notamment que, st l'équation a ses points cri- tiques fixes, F est de la forme De pt [ Pey Pan + Pamrs 4 | pepe een PR, ++ Pin 0 les P; désignant des polynomes en y de degré j au plus, qui dépendent de x: Si l'équation (4) peut se mettre sous une forme entière en Y dont les coefficients soient algébriques en y, l'irrationnelle z(y, £)» dont ab. pendent ces coefficients, vérifie (pour toute valeur de x) une relation. o = S(z, y, æ) de genre zéro ou 1. Plus généralement, si (pour toute saer numérique æ de x) les coordonnées 4, = d'une courbe algébrique T(u, z, %)= o s'expriment rationnellement en y”, Y» Y» la courbe T = ° est de genre zéro ou 1.» LA À À ené- ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur les groupes qui se présentent e tes . L2 2 L S ralisation des fonctions analytiques. Note de M. P. Meboracmo p3 par M. E. Picard. ` vire r ss d $ Picard a « Les systèmes d'équations aux dérivées partielles, dont M . 1892) donné la loi de formation (Comptes rendus, 1891, et Journal de M b et qui généralisent les équations de la théorie des fonctions d'une ( 1189) complexe, représentent, d’après M. Lie, des groupes continus qui peuvent être finis ou infinis. » Ces groupes possèdent le sous-groupe des translations. En effet, si les équations CE D PTS LEE EE 9; Ps = 0, représentent un sous-groupe contenant la substitution unité, de | m,= Pank 4x, ...,n), k elles sont satisfaites par le système de valeurs d;; = O (ik), Qg = 1. Les équations de M. Picard, dont je conserve les notations, sont donc sa- üsfaites par P;=x;+ c;. Inversement, si un groupe contient toutes les translations, il est un des groupes de M. Picard. Pour la démonstration jJ observe que les équations de définition des transformations infinitési- males de chaque groupe continu ont la forme (Engel. math. Ann., Bd. 27) n date +V,E, k Diop: z t) 2 >? IE de (PO Om) = Dh (krah į AV, +. +v,7 M cosmx. » Il en est de même pour la face inférieure, de sorte qu'on a, pour IZER | : ĝ — Nig * = z a une constante près. » On sait que, d’une façon générale, N, + Na = 2() + u) = 4u9, en supposant À = y.. ; : : p » Il en résulte que N, = N, à une constante près. 5 » On arrive à des résultats analogues en considérant, au lieu de poutres a largeur indéfinie, des plaques parallélépipédiques de dimensions orizontales 24, 2b et de hauteur 2c. Soient, dans ce cas, N,= Y Mcosmx cosn y et N, ESN COSME COSY la Ut ` à harge de la face supérieure et l'ensemble des réactions sur la Ce inférieure. On trouve de là même façon que, si l’on fait croitre la + ha ee | N uteur Å, la dilatation 0 tend rapidement Vers la valeur de ra a une Constante près, Pre md tant pour la face supérieure que pour la face inférieure. n Sail, d'autre part, que N, + N, T N, 2i (31 + 21 )0 == pub, en supposant À = y. Pars i ute N, +N, tend rapidement vers 1,5N, pour y = Æ+ h, à une con- ( 1192 ) stante près. D'ailleurs, on démontrerait facilement que N, et N, sont représentées par deux séries dont chaque terme s'obtient par la multipli- 2 n? m? + — - 2 cation du = - a du terme correspondant de N,, pour N, par -rp ny pour N, par m? — + n? 2 m? +R » Les résultats ci-dessus sont indépendants de l’encastrement supposé des poutres ou plaques sur leurs appuis, lequel s'exprime en faisant, pour les poutres m = T, et pour les plaques m = T. neey à étant égal aux a a b nombres entiers successifs. Les conclusions seront les mêmes si l’on prend m= anii en Sitor Dans ce cas, l'effort tangentiel T, au lieu d’être nul, devient très important pour # faire toute autre hypothèse sur la forme des valeurs de m et de n. » Ilest donc établi que, dans des catégories de cas très étendues, les efforts maximum de traction ou compression dans les massifs parallélépi- pédiques considérés, efforts qui s’exercent à la surface, deviennent indé- pendants de l'épaisseur des massifs dès que cette épaisseur est comparable aux autres dimensions, et qu'à partir de ce moment la répartiuon des efforts N, et N, se déduit simplement de celle des efforts N,- » À titre d'exemple, nous avons appliqué nos formules àu cas de ponires encastrées d’une largeur indéfinie supportant soit une charge uniforme, ; LES ; | F soit une charge centrale. Les efforts élastiques aux divers points pour le on- = +4, yar b. On peut aussi $ a a i hauteurs —> z» 4 sont représentés par des courbes que nous avons l'h 2 u ; ; de neur de mettre sous les yeux de l'Académie. On y voit que, dans le ne $ pièces épaisses, les efforts sont relativement faibles dans | intérieur e . è #9 ` £ wi À sont masse et n’atteignent de fortes intensités qu'à proximité des points où appliquées des charges ou des réactions énergiques. » de M. Cu. FÉRY, PHYSIQUE. — Sur un nouvel étalon lumineux ("): Note présentée par M. A. Cornu. m- >: : . neuses a haute te « L'introduction, dans la pratique, de sources lami avec les pérature rend de plus en plus difficile les mesures photométriques anciens étalons, dont la teinte est toujours rougeâtre. o (2) Travail fait à l’École de Physique et de Chimie industrielles. ( 1193 ) » Diverses méthodes très ingénieuses tendent à parer à cet inconvé- nient en faisant les comparaisons en lumière à peu près monochroma- tique ; tels sont les procédés de MM. Crova, Macé de Lépinay et d’autres auteurs. » On peut aussi rendre plus facile la photométrie hétérochrome par l'emploi d'étalons dont la température et, par conséquent, la teinte se rap- prochent des sources lumineuses actuelles. C’est dans cet esprit que MM. Violle et Broca ont proposé des étalons à l’acétylène et à la naph- taline. s » En dehors de ces considérations, les conditions requises pour un étalon de lumière ont une grande simplicité permettant de reproduire aisément les conditions dans lesquelles doit fonctionner l'appareil, et aussi un dispositif permettant la détermination facile et exacte du combustible brûlé. ; » Pour réaliser ces conditions, j'emploie l’acétylène brülant à lair libre, à l'extrémité d’un tube de thermomètre nettement coupé ('). Le diamètre intérieur du tube a o™, 5 et l'expérience m'a montré que des écarts de 10 pour 100 ne produisent que des variations négligeables de l'intensité. » Cette disposition du brûleur ne se prète pas facilement à la mesure du débit qui est très faible (1"t à Glit à l'heure). | » Cette détermination exigeait des compteurs spéciaux d'une grande sensibilité; d'autre part, l'intensité lumineuse est, comme dans tous les appareils à flamme, bien loin d’être proportionnelle au débit. La courbe qui représente la marche du phénomène présente, en effet, un point d'in- flexion, ainsi qu'on pourra le voir sur les résultats numériques que je donne plus loin. | » Il est au contraire très facile de déterminer avec exactitude la hauteur de la flamme qui ne varie d’ailleurs que très peu de diamètre avec le débit. C est ce qui explique pourquoi la courbe représentative des intensités en fonction de la hauteur du jet gazeux est si tendue. On peut alors, au voisinage du point d'inflexion, la confondré avec une droite de la forme t= kh- A: à Š Pour déterminer commodément et avec exactitude la seule variable el appareil, je me suis servi d’une petite chambre noire fortement dia- 1 x . pra F; è + , ` €) Dispositif déjà appliqué par M. Ducretet à une lampe ordinaire à acétylène. ( 1194 ) phragmée qui donnait, sur le verre dépoli divisé en millimètres, l’image de la flamme en vraie grandeur. Cette disposition a déjà été recommandée pour les mesures photométriques où la bougie est employée comme étalon. > Voici les résultats obtenus dans une série d'expériences où une seconde flamme d’acétylène était employée comme étalon. Hauteur Débit Intensité e à aua la flamme. l'heure. observée. calculée. Erreur. mm lit a e E 1,9 0,096 0,000 +0,096 F0, 4 2,02 0,320 0,315. +0,007 LEE 2,80 0,670 0,669 40,001 Os re 3,92 1,020 1,020 0,000 a EE 4,28 1,380 1,372 —0,008 JURA di. 5,00 1,660 1,724 —0,064 Perez: 6,00 1,910 2,076 —0,166 » On peut donc admettre la proportionnalité de l'intensité avec la hau- teur de la flamme entre 10™™ et 25™™; cette qualité de l'appareil est pré- cieuse, en permettant par une seule lecture de connaître immédiatement son intensité. » Je n’ai pas encore fait de mesures précises absolue de l’étalon; je me propose d'étudier, nation, l'influence perturbatrice que peuvent mées dans l’acétylène commercial : azote, ammoniaque, et phosphoré. | » En dehors de son emploi comme photomètre, l'appareil permettra bure commercial par la déter- afin de déterminer la valeur avant de faire cette détermi- avoir les impuretés renfer- hydrogène sulfuré d'évaluer rapidement la richesse d’un car mination du pouvoir éclairant du gaz qu'il fournit. » o-électriques dans le bismuth ÉLECTRICITÉ. — Sur les forces électromotrices therm ; tée par M. Friedel. cristallise. Note de M. Lovis PERROT de présen - : istallisé « Ta force éléctromotrice thermo-électrique dans le bismuth cr varie, comme on le sait, suivant les directions. - | . » Elle est maxima quand le courant thermo-électrique w nd . . . . . n muth perpendiculairement au clivage principal, et minima qua verse dans le sens parallèle à ce clivage- AA ae, o e le bis- il le tra- aana 1 ` S Š S (1) Genève, laboratoire de l'Universite. ( 1195 ) » Le rapport des forces électromotrices dans ces deux directions et la valeur absolue de ces forces n’ont point étéétudiés jusqu'ici avec assez de pré- cision pour qu’on puisse les considérer comme connus avec quelque certi- tude. Matthiessen (‘) est le seul, sauf erreur, qui ait déterminé par un petit nombre d'expériences les forces électromotrices axiales et équatoriales de couples bismuth-argent, et trouvé que le rapport de la force axiale à la force électromotrice équatoriale était de 1,43 en moyenne entre 29° et 45° environ. » La difficulté d'obtenir de bonnes soudures entre un métal quelconque et le bismuth, sans altération de ce dernier, et la nécessité de pouvoir faire les mesures alternativement dans les deux directions principales sur un même cristal, obligent à substituer un simple serrage à des soudures adhé- rentes proprement dites. Pour parvenir à un bon serrage, permettant de réaliser un degré d’accolement constant malgré de fréquents retour- nements à angle droit des faces du bloc de bismuth entre deux lames d’un second mélal, il faut disposer de surfaces de contact assez étendues. Or il est difficile d’avoir des blocs un peu volumineux qui soient parfaitement homogènes. ~» Ayant fait cristalliser du bismuth pur par lent refroidissement dans un four Perrot, j'ai réussi à détacher du culot ainsi obtenu des fragments limités par de grandes surfaces de clivage très nettes. En taillant à la scie des parallélépipèdes, j'ai pu m’assurer que, dans toute leur masse, les feuillets de clivage conservaient une même direction. En effet, les éclats clivés qui se détachaient extérieurement au trait de scie montraient par leur régularité que les plans de clivage se prolongeaient dans l'intérieur des parallélépipèdes d’un bout à l’autre. >» L'un des paratlélépipèdes (g)-mesurait : 14", 40; 14"%,15; 20". L'autre (p) : g™m, 47; gomm, 70: 19"; 5g » Un système de serrage à vis, très simple, m'a permis de réaliser pratiquement une adhérence par pression parfaitement constante entre cuivre et bismuth. La ae LE Ni ni ie (7) Matrassen, Pogg. Ann., 1858, t. CII; p. 412. — Dans les pages 424, 425 de ce Mémoire il y a une interversion d'ordre typographique qui jette de la confusion dans les grandeurs relatives axiales et équatoriales. Mais on voit bien par son Tableau résumé que pour Matthiessen, comme dans les expériences qualitatives de tous les autres auteurs, la force électromotrice suivant l’axe (force électromotrice || ) est la plus grande, C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 17.) 155 ( 1196 ) description du système et celle du mode de chauffage des soudures seront données dans un Mémoire ultérieur. » La mesure des températures # et 4’ des soudures se faisait par compensation et réduction à o des forces électromotrices de quatre soudures auxiliaires cuivré-maille- chort. Deux de ces soudures étaient logées exactement entre les cuivres, et le bismuth dans les deux plans de contact; deux autres, opposées respectivement à chacune des deux premières, plongeaient dans des vases d’eau dont on faisait varier la température jusqu’à réduction à o des déviations du galvanomètre. On pouvait ainsi connaître les températures des plans de contact. » J'ai jusqu'ici mesuré les forces électromotrices par rapport au cuivre dans les deux parallélépipèdes p et g. Le sens noté |] est celui dans lequel le parallélépipède est orienté de façon que les surfaces de contact soient || au cli- vage principal (le courant traverse donc parallèlement à l'axe principal). Le sens noté | est celui dans lequel les surfaces de contact sont des faces taillées | au clivage. » Les forces électromotrices ont été mesurées par les deux méthodes suivantes qu’on pouvait substituer rapidement Pune à l’autre au moyen de commutateurs appropriés : » 1° Par les déviations directement produites sur un galvanomètre très sensible, dont la résistance, quoique faible, était très gr ande par rapport à la résistance intérieure du couple; | i » 2° Par l'emploi d’un potentiomêtre à curseur. Ce dernier a donné des rapports, forces électromotrices IL; sensiblement égaux (à + 0,012 près) | s r è . r > es à ceux trouvés par la première méthode. Il a permis la mesure des forc électromotrices en valeur absolue. : i * ou- » Les mesures définitives ont porté sur divers intervalles de températures des s i dures échelonnés entre 11° et 94°, 6. Des courbes ont été construites avec ar Ai . A a P ratures comme abscisses et les déviations comme ordonnées; chaque cour e déterminée par au moins 6 points. » Les résultats généraux ont été les suivants : J » 1° La force électromotrice, pour un degré de différence entre les ES a tures t et t des soudures (ce qui revient au pouvoir thermo-électrique }» en augmentant avec la température entre 10° ef 100°. . les sou- » 2° Cette augmentation est plus rapide pour les soudures _| Jë pour > . # ” . He a en dimi- dures ||; il en résulte que le rapport des forces electromotrices T ? ` , ` comme nuant à mesure que (t+) augmente.On à, d’après les courbes ( 1199) rapport, l’une des soudures, £, étant à 11° et l’autre, t’, successivement à f. 20°. 30°. 40°. 50°. 60°. 70°. 80°. 90e. 100°. 2 pe. 2,33 2,27 2,19 2,14 2,08 2,04 2,01 2,02 3,00 S) 2 au ns se 3.43 #39 2:27 2,20 2,14 4,1: 3,00. 03 2,00 » 3° Quant aux valeurs absolues des forces électromotrices, elles ont été un peu plus faibles dans g que dans p. Les forces électromotrices p étaient 1,05 fois plus fortes que les forces électromotrices g. La température infé- rieure ¿ étant 11°, on a eu, dans p en volts : Pour:t'; 30°. 50°. 70°. 95e. z 6 volt yolt volt volt Force électromotrice EN 0,00190 0,00396 0,00610 o, 00899 Force électromotrice | .... 0,00084 0,00185 0,00299 0,00447 » Pour ¿= 10° et ¿?'— 100°, on aurait p || — "1, 00965 et p | —0"°1",00481. » g étant plus volumineux avait plus de risques de renfermer des macles; des fentes y étaient visibles, ainsi qu’une petite cavité; p était plus près de l’'homogénéité parfaite. D’autres petits prismes, tirés de parties manifestement moins régulières du même culot, ont donné des chiffres notablement inférieurs à g. » Je ne pourrai poursuivre ces recherches que quand j'aurai en mains de nouvelles masses de bismuth homogène ou, de préférence, de quelque autre cristal à point de fusion plus élevé, dont l’étude thermo-électrique puisse se faire jusques et au delà du point de renversement. » Il résulte déjà de cette première Note que la structure cristalline a sur les constantes thermo-électriques du bismuth une influence encore plus grande qu’on ne l'avait cru jusqu'ici. » ÉLECTRICITÉ. — Sur la constitution de l'étincelle explosive dans un dielec- trique liquide. Note de M. L. Décomse, présentée par M. Lippmann. « On sait depuis longtemps que l'étincelle qui éclate, dans lair, entre deux conducteurs chargés à des potentiels égaux et de signes contraires ne presente pas le même aspect à ses deux extr émités. » Ce fait paraît dù à la différence que présentent les particules arra- chées aux électrodes lorsqu'on les étudie au microscope. ( 1198 ) » M. Wachter (') a montré, en effet, que les particules arrachées à l’électrode positive ont des dimensions parfaitement mesurables au micro- scope et peuvent devenir incandescentes, tandis que les particules néga- tives échappent à toute mesure et ne deviennent jamais incandescentes; elles paraissent entraînées par volatilisation. » Il y aurait donc, à l'extrémité positive, un arrachement de particules solides incandescentes et, à l'extrémité négative, un dégagement de vapeurs métalliques obscures. ; | » Lorsque la décharge qui produit l’étincelle est oscillante, les élec- trodes changent de signe chaque fois que le courant se renverse; chacune des extrémités de l’étincelle est donc alternativement brillante et obscure; d’où la possibilité de la dissocier par la rotation rapide d’un miroir. » Chacun des bords de l’image dilatée de l’étincelle présentera une série de points lumineux et obscurs, alternés d’un bord à l’autre, C'est- à-dire qu’à un point lumineux pris sur un bord correspondra sur l’autre un point obscur, et vice versa. » Tous ces caractères sont bien ceux des épreuves obtenues et décrites par Feddersen (°). » Les choses paraissent ne pas se passer ainsi dans le cas où la décharge a lieu à travers un diélectrique liquide. » J'ai étudié, par le miroir tournant, l'étincelle d’un excitateur Goes décharge se faisait dans l'huile de vaseline. Ce qui frappe tout de suile dans les épreuves obtenues, c’est qu'il n'y a pas alternance d’un bord à l’autre de l’image dilatée comme si, au même instant, ’étincelle possédait le même éclat sur toute sa longueur: eor » Il est probable que la volatilisation du métal à électrode négative est empêchée par la présence du liquide; il s’y produit, sans doute, alors, un arrachement de particules solides incandescentes, COMME à l'électrode fe sitive; l’étincelle serait alors entièrement constituée par des particules solides incandescentes dont l'éclat suivrait une loi périodique synchrone de celle de la décharge. » a see 1) Fr. Wacarer, Wied. Ann., t. xVII, p. 903- 1863. TE ( (2) Fenbersex, Annales de Chimie et de Physique; 3e série, t LXIX, p= 178: ( 1199 ) ÉLECTRICITÉ. — Remarques sur ies rayons cathodiques. Note de M. E. Gozpsrerx. « Dans une série de Mémoires très intéressants, présentés à l’Académie des Sciences pendant l’année dernière, M. Deslandres (') a publié quel- ques résultats de ses travaux concernant les rayons cathodiques. » Parmi ces résultats, il y a un certain nombre de faits d'observation et de conclusions se trouvant déjà dans quelques Mémoires que j'ai publiés à partir de l’année 1880 sur mes travaux dans le même domaine de re- cherches. En me félicitant de la confirmation indépendante que mes propres travaux ont trouvée par les belles recherches de M. Deslandres, je crois pourtant être en droit de soumettre à l’Académie des Sciences la Commu- nication suivante concernant une partie de mes publications antérieures sur les rayons cathodiques : c’est surtout un Mémoire publié par moi en 1880, sur une nouvelle forme de répulsion électrique (°), qui est resté in- connu à M. Deslandres. On y trouve, à côté des phénomènes de répulsion, aux pages 100-108, la description détaillée de l'attraction des rayons cathodiques par une anode, attraction que M. Deslandres croit avoir dé- couverte le premier. Ensuite le résultat de M. Deslandres conçu dans ces termes : « L'action mutuelle des rayons et des cathodes se produit seule- » ment lorsque les rayons se pénètrent » (Comptes rendus, t. CXXV, pP- 681) a été donné par moi-même en disant (p. 162 et suiv.) que la répulsion ne s’effectue pas à travers un corps solide, mais qu’il est néces- saire, pour la répulsion à subir par un rayon, qu’il coupe dans l’espace libre, c'est-à-dire sans écran intermédiaire, une des normales d’une surface mettant des rayons cathodiques. Dans l'introduction du même Mémoire, J avais déjà montré que la direction des rayons cathodiques pour les sur- faces employées dans mes expériences coïncide avec celle des normales de la cathode. De même, le phénomène mentionné par M. Deslandres (Comptes rendus, t. CXXV, p. 375), c’est-à-dire que « le rayon dévié par une capa- to s'étale dans le sens perpendiculaire à la déviation », a été l'objet d’une recherche détaillée dans mon Mémoire cité ci-dessus (p. 86-91). SP sibbieses coes da © pr Comptes rendus, t. CXXIV; p. 678; t. CXXIV, p- 945; t. CXXV, 2 (?) Goznsrenx, Eine neue Form electrischer Abstossung. Berlin, Springer, 1880. ( 1200 ) » Qu'il me soit permis de mentionner encore quelques coïncidences d'idées entre M. Deslandres et moi. M. Deslandres admet que l’action répulsive des rayons cathodiques, phénomène découvert par moi, que j'avais appelé déflexion ou répulsion déflectrice des rayons cathodiques, « explique bien la force répulsive émanée du Soleil, que les auteurs ont » admise sans préciser sa nature » (Comptes rendus, t. CXXIV, p. 678). Or, j'ai déjà énoncé en 1893, dans le Rapport annuel de l'observatoire de Berlin, imprimé dans Y Astronomische Vierteljahrschrift, t: XXVII, p. 1509, une hypothèse pour l'explication dės phénomènes cométaires qui : » 1° Identifie les queues des comètes avec des faisceaux de rayons cathodiques secondaires (*), excités dans le noyau de la comète par des rayons cathodiques primaires émanés du Soleil; » 2° Explique la répulsion des queues par la répulsion déflectrice catho- dique sortant du Soleil-cathode. » M. Deslandres veut expliquer (Comptes rendus, t. CXXIV; p: 678) par l'hypothèse des rayons cathodiques émis par le Soleil « la coïncidence » entre les orages magnétiques terrestres et le passage des fortes taches » près du méridien central du Soleil ». Tout à fait dans le même ordre d'idées, j'ai déjà écrit en 1881(*):« Je voudrais insister sur ce que certains » phénomènes de nature électrique et magnétique, qui (à cause des coïn- SHARE Anor (*) Les rayons secondaires excités par les rayons cathodiques primaires pè doien pas être confondus avec les rayons Röntgen, comme on l'a fait récemment, is etl tant un exposé de mon hypothèse qui a été publié dans le mois d'août dernier en le Reichsanzeiger de Berlin. Les rayons cathodiques tombant sur UP OR aig produisent, outre les rayons Röntgen, encore, d’après mes recherches antérieur deux autres espèces de rayons savoir : ; 1° Les rayons que j'ai Aaii en 1881 (Wied. Ann., t: XV, p- 246) se me cathodiques réfléchis diffusément, rayons qui diffèrent des rayons Rôntgen en P sieurs points, par exemple en cela qu'ils sont déviés par un aimant.. l'Académie 2° Les rayons que j'ai décrits dans un Mémoire inséré dans l'Anseiger de à : L : secondaires des Sciences de Vienne du 7 février 1884. Ce sont ces derniers rayons r pesi : ? r , un pe ui sont r maire, après avoir parcouru anan q epoussés par la cathode pr! , ap panairi io . š ‘ t par ces i ; rs . té rimaire on peus E, variant d’une manière éonvenable l'intensité de la cathode p présentées rayons secondaires, reproduire un nombre assez C0 gs ces Tormes m par les queues des comètes, Un rapport déta ts aussi tificielles et prouvera que ces rayonnements seconda par des rayonnements primaires restant eux-mêmes 1 (?) Wied. Ann., te XII, p. 266. tre produi nvisibles. CTSSONRE RENE EEE EI ( 1201 }) cidences soit de leurs périodes, soit de leurs époques avec certaines varia- » tions solaires) ont été mis en relation avec l'influence électrostatique ou » magnétique du Soleil, s'expliquent peut-être plus convenablement par » des courants électriques, qui traversent l’espace interplanétaire en éma- » nant de la masse centrale. Les expériences, faites en éliminant de plus » en plus le milieu pondérable, n’indiquent aucune limite de la propaga- » tion de cette singulière forme d’énergie, que nous observons dans les » rayons cathodiques. Or, il paraît admissible que le Soleil, outre les » rayons optiques, émet aussi des rayons électriques dans un vaste es- » pace. Même en plaçant l’anode tout près de la cathode, on observe » que les rayons cathodiques, indépendamment de la position de l’anode, » traversent l’espace en ligne droite sans limite observable. Donc, pour une telle communication électrique avec le Soleil, il ne serait pas indis- pensable que la Terre elle-même représentâtune source ou un pôle de la » décharge; mais il se pourrait très bien que des décharges, dont les pôles se trouveraient tous les deux sur le Soleil, produisissent des rayons ca- thodiques émanant du Soleil dans l’espace céleste. » » Comme on peut l’entrevoir maintenant, les difficultés qu'on a rencon- trées jusqu’à présent, en voulant expliquer les relations entre le Soleil et les phénomènes électriques et magnétiques terrestres par les effets d’in- duction électrostatique ou magnétique, disparaîtraient complètement en admettant pour ces explications l’hypothèse des radiations cathodiques so- laires, Même si la charge électrique totale du Soleil restait constante ou diminuait, un effet puissant pourrait être produit sur la Terre dans le cas où celle-ci plongerait dans le faisceau cathodique d’un élément de la sur- face solaire, où il y aurait une augmentation tout à fait locale de rayonne- ment. Il faut, en outre, remarquer qu'un élément cathodique ne rayonne pas comme un élément simplement lumineux dans toutes les directions, máis dans un faisceau de rayons très peu divergents. Par conséquent, l'énergie provenant de l'élément rayonnantreste plus concentrée que dans le cas du rayonnement lumineux ordinaire. En même temps, selon cette manière de voir, on comprendrait mieux quelques anomalies apparentes dans les relations entre ces phénomènes solaires et les phénomènes ter- restres, » = x = > ( 1202 ) PHYSIQUE PHYSIOLOGIQUE. — Étude de la voix parlée des phonographes. Note de M. Marace, présentée par M. Marey. « I. Timbre. — Chaque voyelle a un timbre particulier dû à un certain nombre d’harmoniques : I, U, OÙ sont formées par un seul, À par trois. » Le timbre des voyelles parlées par un phonographe est changé, parce qu'il y a des harmoniques nouveaux ; les uns, les plus nombreux et les plus variables, sont dus à l'embouchure devant laquelle on parle pour impres- sionner le cylindre, les autres sont dus à la lame vibrante. » II. Hauteur. — Chaque voyelle est toujours accompagnée d’une note, sa vocable, qui varie dans des limites assez étroites; si l’on accélère ou si l’on ralentit trop le mouvement de rotation, la note produite s'éloigne de la vocable, et la voyelle est modifiée ou transformée complètement. » III. {ntensité. — L'intensité varie très peu avec l'emploi des résona- teurs à forme plus ou moins conique; Ces instruments doivent avoir une qualité négative, ne pas introduire de vibrations nouvelles. » L’intensité du son augmente, dans une certaine limite, avec la surface de la lame vibrante; elle semble être proportionnelle à la pression du style sur la lame et sur le cylindre impressionné, qui doit être assez résistant, » CHIMIE INDUSTRIELLE. — Sur le traitement industriel de l'émeraude au four électrique. Note de M. P. Leseau (‘)}, présentée par M. H. Moissan. ou début-dé nbsrecherchessûr:le glucinium, nous avons indiqué (°) deux traitements nouveaux de l'émeraude : l’un consistant SAME ss if : cation de la méthode d'attaque des silicates par un mélange d sai p a rique et de fluorure de calcium; l'autre nécessitant l'emploi 4 PEE trique et reposant sur ce fait que l’émeraude fortement chauffée per £ Z silice et donne un silicate basique facilement attaquable p jes an de Nous avons observé depuis que l’on peut arriver à une réduction tO Des re ie a = z i École sup®- (1) Travail fait au laboratoire des Hautes-Études de M. Moissan à l rieure de Pharmacie. : da Jucine (2) P. Lenrav, Sur le traitement de émeraude et la préparation de la & pure (Comptes rendus, t. CXX1, p- 641)- n NA A T OE EREE ETEEN A cl cel EE RT a i: ( 1203 ) ’émeraude au four électrique en prolongeant suffisamment la chauffe. Si lon maintient ce minéral, placé dans un tube de charbon disposé dans le four électrique à tube de M. Moissan, pendant huit à dix minutes sous l’action calorifique d’un courant de 950 ampères sous 45 volts, la majeure partie de la silice distille et il reste dans la partie chauffée une masse fondue d'aspect métallique, constituée par un mélange de carbures d'aluminium et de glucinium, de siliciure de fer et de siliciure de carbone. Cette sub- stance s'attaque par les acides étendus, en donnant une solution renfer- mant la glucine et l’alumine. En employant l'acide fluorhydrique, on obtient du premier coup une solution assez pure de fluorure de glucinium, l'aluminium restant à l’état de fluorure insoluble. Lorsque l’on additionne l'émeraude d'environ moitié de son poids de charbon, on arrive plus rapidement à une réduction totale; la silice s’élimine complètement, soit par volatilisation, soit par suite de la formation de siliciure de carbone, Corps presque aussi inattaquable que le diamant. Ces conditions visible- ment avantageuses nous ont conduit à tenter quelques expériences indus- trielles, portant sur 100!# d’émeraude. Pour ces essais, M. Bullier a bien voulu mettre à notre disposition l’un de ses fours à carbure de calcium ; nous l’en remercions vivement. » 100*8 d’émeraude ont été pulvérisés et mélangés avec 50*5 de coke de bonne qualité. Le mélange, introduit dansun four à carbure de calcium, a été chauffé pendant une heure avec un courant de 1 500 ampères. L'opé- ration a dù être interrompue par suite d'un accident survenu à la machine dynamo-élect ique acti t le four. Le temps de chauffe ayant, d’ailleurs, Paru suffisant, l’opération n’a pas été reprise. La substance formait deux couches : l’une supérieure était constituée par une masse fondue siliceuse, Inattaquable par les acides, et présentant une composition variable suivant que l'échantillon analysé était prélevé à la partie externe ou dans la partie centrale de la masse. Nous n’avons dosé dans cette matière que la silice, l'alumine et la glucine. Voici les résultats obtenus : Partie externe. Partie centrale. IS a a L 58,21 53,82 Aldtine. "57, 00 19,02 20,53 Glutine si au oani 12,48 13,92 » La couche inférieure, de plusieurs centimètres d'épaisseur, présentait ne . é . t ` LA à tement une cassure cristalline et avait à peu près la couleur et l'éclat u silicium cristallisé. La poussière cristalline obtenue par la pulvérisation G. un. 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 27) 120 ( 1204 ) d’un fragment au mortier d’agate présentait dans les parties les plus ténues une certaine transparence, avec la coloration brune que l’on observe dans les lames minces de silicium graphitoïde. On observait, en outre, quelques débris de cristaux de siliciure de carbone. » Nous avons fait l'analyse de ce produit et nous y avons recherché le silicium libre dont l'aspect même de la masse semblait indiquer l'existence en forte proportion. y Nous avons isolé le silicium libre en traitant la substance pulvérisée par l'acide fluorhydrique puis par l'acide sulfurique. Le résidu lavé à l’eau était formé de silicium renfermant 1 pour 100 de siliciure de carbone. » Certains échantillons renfermaient près de 80 pour 100 de silicium cristallisé. » L'analyse d'un fragment fondu pris dans la masse a donné les résul- tats suivants : : J; II. E ar SGi 64,5 Cene aise 16,1 15,9 Conni or i 1,3 (°) Aluminium.....-..-.-.-: 15,4 19,7 Glucinium....:..-..-:: 2,3 1,9 990 99:3 » Si cet essai nous a fourni quelques faits intéressants concernant l’action de la chaleur et du charbon sur un silicate naturel et nous à sri duit à envisager la possibilité d’une préparation industrielle du Ear nous n’avons en revanche rien obtenu de net concernant l'extraction ” i; glucine. Afin de nous placer dans les meilleures conditions po x d'obtenir plus facilement un bain liquide, nous avons substitué au char i un réducteur plus énergique, le carbure.de calcium. M. Mam pe démontrer qu'un très grand nombre de substances oxygénées et no 6. ment les oxydes métalliques sont facilement réduits par ce a 5 » On a mélangé environ 50*" d'émeraude finement pulvérisée s lacé de carbure de calcium également en poudre grossière. e ye # e dans un four à carbure et chauffé une heure et demie arns z a 1500 ampères. La masse refroidie retirée du four était, en appar (t) Le cuivre provenait des électrodes. (°) H. Moissan, Nouvelle méthode pour la prép du carbure de calcium sur les oxydes (Comptes ren "action aration des carbures par l dus, t. CXXV; P: 839). RE Es VE EEEE dr CN né Era SAN ( 1205 ) assez homogène et bien fondue. Elle pesait 31"8, 500 et était accompagnée de 58%5, 200 de mélange encore pulvérulent n'ayant pas suffisamment subi l’action calorifique. | » La matière fondue présente une teinte gris verdètre. Elle se délite lentement à l'air en donnant une poussière de même coloration dans laquelle on distingue facilement des cristaux de siliciure de carbone. Un fragment de cette même substance décompose l’eau un peu plus lentement que le carbure dé calcium en donnant au début de l’acétylène pur. Après quelques jours, on constate dans le gaz dégagé la présence du méthane, provenant des carbures d'aluminium et de glucinium qui se sont formés au moment de la réduction. Quelques parties métalliques bien cristallisées sont disséminées dans la masse, elles sont formées par un siliciure double de fer et de cuivre. _» Après avoir essayé l’action des divers acides sur le produit brut ré- sultant de l'action du carbure de calcium sur l’émeraude à haute tempé- rature, nous avons choisi, de préférence, les procédés suivants : s La matière concassée est abandonnéeë lair humide ; elle se délite et se pulvérise ainsi d'elle-même. Dans ce produit d’altération, le glucinium et l'aluminium sont sous forme d’oxydes hydratés ou de carbures non en- core décomposés, c’est-à-dire facilement attaquables par les réactifs, Nous avons pu extraire une notable quantité de glucine par simple digestion de ce produit avec le carbonate. d’ammonium en solution saturée, mais ce traitement exige un contact très prolongé. Nous avons préféré l'emploi de l'acide fluorhydrique ou de l'acide sulfurique qui permet d'extraire rapide- ment environ go à 95 pour 100 de la glucine contenue dans l’émeraude. » Ces traitements exigent quelques précautions spéciales sur lesquelles noûs ne pouvons insister ici ; nous renvoyons au Mémoire qui sera publié ultérieurement. » THERMOCHIMIE. — Sur les quinonoæimes. Note de M. Amaxp VALEUR. « Les quinones peuvent fournir deux sortes d’oximes, les monoximes et les dioximes. Les premières s’obtiennent par deux voies bien différentes : par l’action du chlorhydrate d’hydroxylamine sur les quinones en solution alcoolique ou encore en faisant réagir l'acide azoteux sur les phénols; les Tunonoximes sont, en effet, identiques aux nitrosophénols. Il m’a semblé qu'il y avait quelque intérêt à étudier ces COmposés : d'abord, parce que ( 1206 }) aucune oxime n’a fait jusqu'ici l’objet de déterminations thermochimiques, et aussi parce que ces composés sont isomériques avec les dérivés nitrés des carbures aromatiques: » J'étudie dans cette Note les monoximes de la quinone ordinaire, de la thymoquinone et des napthoquinones. » Quinonoxime (nitrosophénol) CH: ou con AzOH NEO » Après plusieurs cristallisations dans l’eau bouillante, ce corps a été obtenu pur, fusible à 121° en se décomposant. - » La combustion de 18" à donné les nombres suivants : 5809%!,7, 5823cal,6, 5817*,7; moyenne — 5817%4,0; soit, pour une molécule CSH5 Az O? — 123 : Cal hide . { à volume constant........ 715,9 un à pression constante ..:... 715,4 Chaleur de formation à partir des éléments......... +-22,9 » Thymoquinonoxime (nitrosothymol) ~ CH’ O CH? OH Nc ou Non” Cor NzOH cn” NGO 4 : ` 1 Š l » Ce composé a été purifié par plusieurs cristallisations dans l'alcool bouillant I fondait à 167° en se décomposant. » La combustion de 1# dégage : — /cal 7459,2, 7457,4, 7446013 ; moyenne = 7454 19% Ces nombres, rapportés à la molécule C19H13Az 0? = 179, donnent : Cal à volume constant... ...- 1334,3 ukene dasgmbysiion à pression constante... Le 2 Cholo de oinikon A een +56, 4 9 .— Cette oxime a été » 4-naphtoquinonoæime (a-nitroso-4-N AP htol) COR 42 OH sarda Peni- préparée dn nitrosant à 0° Pa-naphol; il se forme ainsi deux doari par troso-1-naphtol et le 8-nitroso-x-naphtol qu'on sépare suivant "à yF Iinsky (Ber.; 17, 2590). ; , » Le composé ainsi obtenu, après cristallisation dans 1 décomposant. La combustion de 1# de substance donne : : ca enne ; 67461,5, 67420, 0, 6738,1 5 soit 6742 ha en moy , alcool, fondait à 184° en 5è ( 1207 ) soit, pour une molécule C'°H7AzO?— 153 : É à volume constant....... 1166 Chaleur de combustion ! . : À à pression Constante ..... 1166,5 Chaleur de formation sri. o Ai AEE ENR G » B-naphtoquinonoxime (B-nitroso-a-naphtol). — Ce composé a été purifié par dissolution dans la soude, reprécipitation par HCI et recristallisation dans l'alcool; il fond à 152° en se décomposant. Combustion rapportée à 18"-: 6762%1,9, 6754,3, 67701,3; soit, en moyenne, 67621, 2; soit, pour une molécule : ; Cal > à volume constant....... [170,0 Chaleur de combustion ? : : i Ré. ; à pression constante. .... 1170,4 Chaleur de formation.............. D... "Mt $ B-naphtoquinonoæime (a-nitroso-B-naphtol): — Ce dérivé s'obtient facilement en nitrosant le $-naphtol; il a été purifié comme le précédent (point de fusion : 107°-108°), : » Sa combustion a donné : 6759%1,4, 6763%,2, 67591,6; soit, en moyenne, 6760%,7. » Pour une molécule, on a : ; à volume constant. ...... 1169,6 Chaleur de combustion À ° T : 69 à pression constante. .... 1169,7 Chaleur de formation . ............. D o + 14,8 » Les déterminations qui précèdent présentent un certain intérêt. Si L . . l’on Compare, en effet, les chaleurs de combustion de ces oximes avec celles des quinones correspondantes, on trouve une différence sensible- ment constante et égale à 6oCa! environ. Ainsi l’on a pour les chaleurs de combustion : . e Quinone ordinaire. ..... A goos TR 58 6 ROUEN 715,4 LE Thymoquinone 1274,6 iffé déie severe ss 1 diffé e e : 60 gi Thymoquinonoxime. ....... 1335,3 mr 9 -naphtoquinone. .......... 1103 ;7 différence : 62,8 a . 1166,5 | B-naphtoquinone Re 1110,3 | différence : 59,4 DORÉ. nie er à 1169,7 | B-naphtoquinone. .......... 1110,3 | différence : 60,1 DOMMe. rc 1170,4 » Ces nombres sont suffisamment concordants pour qu'on puisse con- + ( 1208 ) clure que le remplacement d’un atome d'oxygène quinonique par le résidu bivalent AzOH élève la chaleur de combustion de 602! environ. » Si l'on se place maintenant au point de vue de l’isomérie de ces oximes avec les dérivés nitrés des carbures, on constate une différence très notable dans les chaleurs de combustion de ces isomères. En effet, le nitrobenzène et le nitronaphtalène ont pour chaleurs de combustion res- pectivement 739,2 atg 1910% 0, nombres beaucoup plus élevés (de 20°*! environ) que ceux qui représentent les chaleurs de combustion des qui- nonoximes correspondantes. La chaleur de formation de celles-éi, à partir des éléments, est donc notablement supérieure à celle des dérivés nitrés isomériques. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur les produits de dédoublement de l’ouabaine par hydrolyse. Note de M. ARNAUD, présentée par M. Friedel. « Les acides étendus bouillants, chlorhydrique et sulfurique, hydro- lysent complètement l’ouabaïne, mais avec une certaine lenteur; cest ainsi qu'avec l’eau acidulée à 2 pour 100 de SO‘H il faut encore chauffer pendant vingt-quatre heures pour que l’hydrolyse soit comp 4e. » Dès le début de l'expérience, le dédoublement se manifeste a le trouble du liquide qui devient laiteux et bientôt P le dépôt, T augmente rapidement, d’une matière résineuse Jaune foncé Qt joar sé » J'ai déjà indiqué, dans une Note précédente ('), quelle était la Js des produits de l'hydrolyse de l’ouabaïne : d'une parts uoe #2 sineuse insoluble et d’autre part un sucre réducteur, le ERE z 5 comme il a été émis des doutes sur la véritable nature de ce sucre re récent travail (2), je tiens à préciser mes déterminations A 7 quelques détails, notamment sur la résine, qu'une étude pe i un conduit à considérer comme un anhy dride résineux plutôt q0 7 produit de polymérisation. 3 se cristal- » L'hydrolysé a été faite en général sur 20° danser me lisée C?’ uron oE O, dissoute dans douze fois son poids = ondant à 2 pour 100 de SO‘H!, et le tout chauffé en vase scellé à 100 P quarante ou cinquante heures. -a » Le liquide limpide, très peu coloré, séparé d eTa neutralisé par la baryte. On effectue le dosage du sucre F6 e la résine fondue, est cteur sur une p PE E A iii 898. (1) Arnaun, Comptes rendus, t. CXXVI, p- 346; 1 (2) Fest, B. der d. ch. G., t. XXX, p- 534; 1898. ( 1209) partie du liquide au moyen de la liqueur de Fehling, et, par comparaison, avec une solution type de rhamnose pur, en suivant les indications si pré- cises de Soxhlet pour ces sortes de titragés. Les dosages ont toujours été très concordants, pourvu que le temps de chauffage ait été suffisant pour l’hydrolyse. On a trouvé de 21,10 à 21,80 pour 100 de rhamnose anhydre C°H!20ÿ rapporté à l’ouabaïne hydratée(soit en moyenne 27,50 pour 100 de l’ouabaïne anhydre). » La quantité de résine recueillie varié un peu suivant les expériences, d’abord parce qu’il est difficile de l'obtenir parfaitement sèche sans l'al- térer-par oxydation, et ensuite parce que environ 2 pour 100 de cette matière reste en dissolution dans le liquide d'hydrolyse et s’y maintient grâce à la baryte employée pour la neutralisation. Les quantités trouvées varient de 47,5 à 49 pour 100 de l’ouabaïne hydratée (soit en moyenne 60 à 6r pour 100 de l’ouabaïne anhydre). | » L'identification du sucre réducteur avec le rhamnose a été établie par les déterminations suivantes : la plus grande partie du liquide hydroly- tique a été évaporée dans le vide à l’état d'extrait sec, dont le poids cor- respond à peu près à celui du rhamnose indiqué par le titrage. On a trouvé, en moyenne, 26,14 pour 100 ('); s’il n’y avait que du rhamnose, on aurait trouvé 23,94 pour 100, évalué en C°H'20°,H° O; l'excédent de poids pro- vient de la résine plus ou moins oxydée et primitivement solubilisée par la baryte; de fait on trouve 0,6 pour 100 de Ba dans l’extrait sec. » En reprenant par l’eau cet extrait sec, on obtient assez facilement la cristallisation de la presque totalité du rhamnose, les * environ, souvent en cristaux volumineux et très nets. Les constantes cristallographiques en ont été obligeamment déterminées par M. Wyrouboff. » Les cristaux sont clinorhombiques, quasi quadratiques; on a, en effet, les faces P(oor), h' (100), m(110), a (Tor) et e(011) avec les angles ph'(001100)94°40", MT 10110) go°40', ete(oT101 1) 100024, ah'(Tor1o0)127°. Il y a deux cli- vages faciles h! et ai. Z Le plan dés axes optiques est parallèle au plan de symétrie, et la bissectrice aiguë ee fait, avec l'axe vertical, un angle d'environ 82° dans l'angle aigu y, 2 E—96°24'. persion faible p > p. » L'identification de la substance n’est done pas douteuse, car ce sont bien là, à Fr ne minutes près, les constantes cristallographiques données par M. Vrba [Sitzb. aa 80 (i), P- 7] pour l’isodulcite (ou rhamnose hydraté). La forme des est, d’ailleurs, identiquement la même et presente les divers types signalés par M. Vrba. » T S 1 t (1) Trouvé : 24,96; 26,65; 26,75; 26,20 pour 100: ( 1210 ) » Les propriétés chimiques et les constantes physiques de ce rhamnose sont identiques à celles du rhamnose pur : point de fusion, 92°-93°; eau de cristallisation, 10,2 pour 100, éliminée à 100°; pouvoir rotatoire (a) D =+ 8,70 [(a)d = +195 pour l= 0,20; p=0,9;0 =15%; t=+17°]. D’après Tollens, pour le rhamnose, (a) D = + 8°,60 à 17°. L’ osazone pos- sède l'apparence cristalline, le point de fusion et la solubilité dans l’acé- tone, de la rhamnosazone pure. » La résine, qui constitue le principal produit de dédoublement de l’ouabaïne (!}, n’a pu être obtenue cristallisée ; elle se dissout facilement, surtout à chaud, dans l'alcool concentré, dans l'alcool méthylique, dans l’éther et dans les lessives alcalines. Elle se déshydrate difficilement, et, pour l'obtenir anhydre, il faut la chauffer au-dessus de son point de fusion 130°-135° et à labri de Vair; car, à chaud, elle s’oxyde rapide- ment. » Desséchée dans un courant de gaz CO* sec, à 135°, elle présente la composition élémentaire suivante : Trouvé Calculé e pou moyenne. G*H2o! Carbone i-e -ane ir ft) 75,88 75,79 Hydrogène. r gao 7 , 36 7 37 Oxygène... Fe Co 16,76 16,84 100,00 100,00 air à 135°, est un produit oxydé présentant » La même résine, séchée à l la composition : : 2 Carbone. «me ms; sure 71,90 71,8 à 00 NORE "à 6,83 7? à i 21,1 Gaypéness LME, open"! 21,67 eA 100,09 Iou » Le dédoublement de l’ouabaïne doit donc s’interpréter ainsi ; C:°H'0!2 FR H:O pa C‘H'?0° Æ C2! H°6 O0". btenu sous un poids constant » Mais le corps C?*H°:0O% ne eut être o ; 3 P 9 z de 4 molécules d'eau : que complètement déshydraté avec une pee , p~ H?’ 8 | ainsi que C2 H: 05 — 4H°0 : i aci latil, (') Il ne se produit, pendant hydrolyse, ni alcool, ni acide volati cela a été constaté avec soin. ( 1269 » Les proportions trouvées des différents corps de dédoublement s’ac- cordent parfaitement avec l'équation ci-dessus : Trouvé. Calculé. Rhamnose anhydre......... 27,20 27,43 Résine anhydre....:..:..... 60 à ĝi 63,54 » À cette quantité de résine recueillie directement il faut ajouter en- viron 2 pour 100 de cette matière restée en dissolution et qui $’altère pendant les manipulations. » L'hydrolyse effectuée à froid donne des produits résineux différents que nous étudierons ultérieurement. » CHIMIE ORGANIQUE. — Action chlorurante du chlorure ferrique dans la série aromatique. Note de M. V. Tuomas ('), présentée par M. Friedel. « Beaucoup de chimistes se sont occupés de l’action exercée par le per- chlorure de fer sur les composés aromatiques. De nombreuses synthèses, réalisées d'après la belle méthode de MM. Friedel et Crafts, ont été tentées en substituant au chlorure d'aluminium le composé correspondant du fer, et ces tentatives ont, pour la plupart, été couronnées dé succès. » Mais l'existence de deux séries de composés bien définis du fer (pro- tosels et persels) communique à ce métal une allure particulière et permet à certains de ses composés, au chlorure par exemple, quelques réactions dont on ne saurait trouver d’analogie avec l'aluminium, Parmi ces réac- tons, une paraît tout à fait générale, qui cépendant a passé inaperçue Jusqu'à ce jour, c’est la facilité avec laquelle le chlorure ferrique aban- donne une partie de son chlore lorsqu'on le met en présence des carbures aromatiques, » La chloruration du benzène au moyen d’un courant de chlore, en Présence d’une petite quantité de corps appropriés tels que iode et chlo- rures métalliques, a été l'objet de nombreux travaux, devenus aujourd'hui Classiques, M. Page, en particulier, a consacré un long article à ce sujet dans les Annales de Liebig (2). | ” D’expériences mentionnées dans ce Mémoire il semble ressortir net- tement que le rôle du chlorure ferrique lors de la chloruration du benzėne (*) Travail fait au laboratoire de Chimie appliquée de la Faculté des Sciences. 6) 4.2. 225, p. 200, C. R., 1898, 1” Semestre. (T, CXXVI, N° 17.) 197 ( 1239 ) par un courant de chlore, est analogue au rôle joué dans des circonstances analogues par le chlorure d'aluminium. > En chauffant en tube scellé du chlorure ferrique avec de la benzine, M. Page n’a pu, en effet, opérer la réduction du chlorure ferrique et a dù par suite, pour expliquer les phénomènes, rejeter l'hypothèse par laquelle on explique la chloruration du benzène en présence des chlorures d’anti- moine, de molybdène, etc. » Cette réduction du chlorure ferrique par le benzène ne saurait cepen- dant être mise en doute. Elle commence dès la température ordinaire. Si, à froid, la mise en liberté d'acide chlorhydrique est très faible, la réduction est beaucoup plus rapide dès que l’on élève la température, et à 80°, à l’ébul- lition du benzène, la réaction est extrêmement énergique. En même temps que le benzène est attaqué, la masse charbonne abondamment. Si, lorsque on épuise le résidu par le benzène bouil- tout dégagement gazeux a cessé, r qu'il passe, entre 130° et 134°, un lant et qu'on distille, on peut constate liquide incolore qui n'est autre que le monochlorobenzène. » Là ne s'arrête pas l’action chlorurante du chlorure ferrique. En opé- rant sur le chlorure de phényle comme sur le benzène, on observe les mêmes phénomènes, et le résultat de l'opération est du dichlorobenzène: Toutefois, l’action du chlorure ferrique sur le chlorure de phényle ne donne pas naissance à un dépôt de charbon, ce qui améliore sensiblement les rendements. En prenant comme point de départ les benzènes plus ou moins chlorés (mono, di, tri, etc.), on peut obtenir toute la série des chloroben- zènes jusqu’à l’hexachlorure. Le Tableau suivant indiquera quels sont les composés que J'ai pu caractériser. D’autres, isomères; peuvent sans doute prendre naissance, mais ils se forment en quantité si petite que je ne suis . pas arrivé à les séparer. Point de fusion Point d’ébullition Poids moléculaire En . 5 é. trouvé. Théorie. trouvé. Théorie. trouvé. calcul Cê Hë PET EE A TO » » a 3 5 $ 5 GiH! e amr » » 131°-133° Le Le pa ; CH C1. 4a sub, 53>: sub. 95° 1937 7 Fe g 5 Ga. 4o 15° 13°-16° 342 al E 116 C'H°C-1,2.4.5.. 138 138 V E NPTEUR CRU one 86 86 277 E a ODE o e 226 226 326 326 280 i y è 4 ion du chlo- » Un quelconque de ces composés peut s'obtenir par l'actio RS RES ( 121878 rure ferrique sur un des chlorobenzènes situés au-dessus de lui dans la série. En général, il se forme non pas un seul composé, mais plusieurs. Ainsi le dichlorobenzène donne naissance à des benzènes tri et tétra- chlorés, même lorsque le dichlorobenzène est en excès. Avec un excès de chlorure ferrique, il est bien évident qu’on peut obtenir jusqu’à l’hexachlo- robenzène, quel que soit le point de départ. » Un cas où ce procédé de chloruration paraît devoir donner des résultats intéressants est celui de l’attaque des dérivés bromés du benzène par le chlorure ferrique. Je veux ici seulement indiquer les résultats obtenus avec le bromure de phényle, me réservant de revenir sur ce sujet dans une prochaine Note. » Si, sur du bromure de phényle, on fait réagir le chlorure de fer Fe? CI° en proportions convenables (poids égaux des deux corps) on observe, à température peu élevée, un dégagement très régulier d'acide chlorhydrique. La réaction terminée, en épuisant le résidu par du benzène bouillant et soumettant celui-ci à la distillation, on recueille, vers 195°, un produit liquide cristallisant par refroidissement et qui, purifié convenablement par des cristallisations dans ’éther, a donné comme grandeur molécu- laire 189. Son point de fusion est 67°, son point d’ébullition 196°. Comme l'analyse a montré qu'il contenait un atome de brome pour un atome de chlore, ce composé correspond, par suite, à la formule C‘H*CIBr et représente le dérivé para déjà signalé par Kriess et Körner. Il est vrai- semblable que, en substituant au bromure de phényle d’autres dérivés bromés, on obtiendrait toute une série de‘chlorobromures, qui ne sont en général que peu ou pas connus. | » Chloruration dans la série du toluene. = Comme le benzène, comme la plupart des carbures que j'ai essayés, le toluène se chlore facilement par l'action du chlorure ferrique. On arrivé, en opérant comme avec le ben- zene, à séparer par distillation un liquide bouillant entre 156°-161°, corres- pondant à la formule brute Cas et qui représente peut-être un mélange des trois isomères, ceux-ci offrant les points d’ébullition suivants : CH? 4 Cs A A 5 H RGL Le de e a E E ve" I 7 ; CH: Pi Cs H:” e r T ooo 56 NGL LAC EE a LE En, j esse Se ss à eve Se + GH? ne À Cs H 1 160,5 ( 1214 ) » Celui-ci est susceptible de se chlorer à son tour pour donner nais- sance à des produits plus riches en chlore. » Je veux seulement attirer ici l'attention sur ce fait, que la chloruration porte sur le noyau benzénique et non sur le groupe gras. Il ne se forme pas de chlorure de benzyle dans l'attaque du toluène, et, si l’on cherche, à l’aide du chlorure ferrique, à chlorer ce chlorure de benzyle, le chlorure métallique perd de suite son rôle chlorurant pour réagir à la façon du chlorure d'aluminium. Dès la température ordinaire, en effet, il se produit, en même temps qu’un dégagement violent d’acide chlorhydrique, une sub- stance résineuse, plus ou moins noirâtre, analogue à la résine obtenue par M. Friedel dans la réaction du chlorure d'aluminium sur le chlorure C‘H5, GH? CI et correspondant à la formule brute (C°H*.CH*)". Elle s’en éloigne cependant par sa solubilité dans le benzène. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur les dicthers phosphoriques. Note de M. J. Cavazrer ('), présentée par M. Troost. « J'ai étudié la nature de la fonction acide des diéthers de l'acide phosphorique PO*R?H; R désignant l’un des trois radicaux, méthyle, éthyle et allyle. » J'ai indiqué précédemment (°) la préparation et l’action sur les réac- tifs colorés de l'acide diallylphosphorique PO‘(C?H°}?H. z _ » D’acide diméthylphosphorique PO‘(CH'} H et l'acide sors phorique PO(C?H°}H ont été obtenus en même temps que les aci p monoalcooliques dans l’action de l’anhydride phosphorique sur ms correspondant. Leur sel de baryum est très soluble et cristallise diffici e- ment; on le transforme en sel de plomb, facile à purifier pat mi Celui-ci, traité par H? S, donne l'acide en solution qu'il faut éviter chauffer. | z í __» Les dissolutions de ces trois corps sont acides au méthylorange je par suite, à la phtaléine, La neutralité est obtenue en même mr 5 ces deux réactifs colorés par l'addition d’une molécule de soude 0 potasse. » Les virages sont nets et permettent le tit des deux réactifs; on peut employer la baryte ou la soude. Pay e rage avec Pun quelconqu Travail fait à la Faculté des Sciences de Rennes. Comptes rendus, t. CXXIV, p. 91; 1897- ( 1215) » Vis-à-vis des réactifs colorés, les acides PO‘R2H se comportent donc comme des acides forts. Il en est de même au point de vue calorimétrique. » En employant les concentrations habituelles pour les acides et les bases, les chaleurs de neutralisation en solution sont les suivantes : POʻ(CH?) H. PO‘(C?H)2H. POʻ(CH3}}H{!). Cal Cal Cal LASE E T a 19,08 16,39 15,12 LCR Re 16,57 S ORENT 15,91 16,76 19,08 » Ces nombres sont voisins de ceux donnés par l'addition de la pre- mière molécule de base à une molécule d’acide monoalcoolique PO*RH?; ils sont nettement supérieurs à ceux donnés par la deuxième molécule de base sur ce même acide. » J'ai montré que, lorsqu'on passe de l'acide phosphorique PO‘H* à son monoéther PO*RH!, c’est l'acidité la plus faible qui disparaît. » Les résultats précédents montrent qu'il en est encore ainsi lorsque l'on introduit dans la molécule un nouveau radical R, lorsque l’on passe de PO‘RH? à l'acide dialcoolique PO*R?H, La fonction acide qui persiste est comparable à la plus énergique des fonctions acides de l'acide mono- alcoolique et de l'acide phosphorique. » Pacide glycérophosphorique se comporle comme l'acide monoéthyl- phosphorique; il est très probable qae l'acide diglycérophosphorique se comportera comme les trois diéthers précédents. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur les phosphoglycérates acides. Note de MM. Aprra et Trizrar, présentée par M. Arm. Gautier. ee Les phosphoglycérates acides, dont la constitution et les propriétés n sai Pas encore été étudiées, peuvent être préparés à l’état pur de deux manières - » 1° En décomposant les sels neutres correspondants par l’acide sulfu- Eno oo (‘) La concentration de P habituelle [soit POt( an peu les chaleurs d acide diallylphosphorique était moitié de la concentration CH) H = 4t], ce qui a probablement pour effet de diminuer e neutralisation. St ( 1216 ) rique en quantité théorique, en présence de l'hélianthine comme indicateur : OCH: (OH)? JOC H: (OH)? (0H)+C3 H3 ON 50 PhRO—O\ Ba -+ H2S0! -— PhO—OH OH —PhO + BaSO", NOZ O O/ Ba LA » 2 Par double décomposition entre le sel acide de baryum et un sul- fate soluble : OGH (0H)? JOCH: (OH} 1° g b PhO—OH l Ba + SO'Me— [eroon Mg + BaSO*. > NO O » Voici, à titre d'exemple, la description de la préparation des phospho- glycérates acides de baryum et de zinc. » Phosphoglycérate acide de baryum. — On dissout 15% de sel neutre de baryum dans 1lit d’eau froide et l’on ajoute quelques gouttes d’une solution d’hélianthine. On laisse couler dans le liquide, en ayant soin d’agiter, la quantité théorique d'acide sul- furique normal : la limite de la réaction est indiquée par le virage de l'indicateur: $ ce moment, on ajoute une petite quantité d'alumine fraichement précipitée et lon chauffe cinq à dix minutes à Pébullition pour agglomérer le sulfate de þáryte. On filtre et l’on précipite le liquide clair refroidi par 4" d'alcool à 95°. On obtient g masse gélatineuse que lon redissout dans une très petite quantité d’eau et qui est Ce nouveau précipitée par l'alcool. Le produit est finalement séché à 120°. » Phosphoglycérate acide de zinc. — On dissout 15% de sel neutre 5 DE dans 500% d’eau froide, puis on ajoute la quantité nécéssaire d'acide sulfurique pour provoquer le virage de l’hélianthine. On additionne le liquide de la quantité Mer de sulfate de zinc, d’après la seconde équation ci-dessus. Le sulfate de zinc o me dans de l’eau froide et ajouté goutte à goutte : on continue jusqu’à ce qu'une pe d’essai, après ébullition et filtra ge, commence à préci piter par le chlorure de baryum. On termine comme dans l'opération précédente. » L'analyse de quelques phosphoglycérates acides a donné les résultats suivants : | / OC'H*(OH) T? » Sel acide de baryum | Ph O —OH Ba. w 0 Calculé. Trouvé. E ON D T a e is 28 ,6 29,01 Momie ete fe i a PRE a a il 29,6 28,8 ( 1217 ) 7 OC*H° (OH } 7? » Sel acide de zinc | Ph O— OH Zn. XO Calculé. Trouvé. PROS ER. ES CONS DE AN 34,9 34,20 LOUE. S RASEL ER EPEE 15,9 16,70 » Nous avons préparé d’une manière analogue les phosphoglycérates acides de chaux, de magnésie, de cuivre, de strontiane, etc. Ils sont anhydres à 120°. » Les phosphoglycérates de soude et de potasse retiennent de l’humi- dité, qu’il est impossible d’enlever. » Propriétés des phosphoglycérates acides. — Les phosphoglycérates acides se distinguent immédiatement des sels neutres par leur grande solu- bilité dans l’eau. C’est ainsi que le phosphoglycérate acide de baryum est soluble dans la proportion de 40 pour 100. Contrairement aux sels neutres, les sels acides sont difficilement précipitables de leurs solutions par l'alcool, qui, à 50°, en dissout encore de notables proportions. Le précipité obtenu par l'alcool a l'apparence d’une masse gélatineuse transparente. Les solu- tions aqueuses des phosphoglycérates acides sont moins facilement préci- Pitables par la chaleur que dans le cas des glycérophosphates neutres. Ils ne cristallisent pas : desséchés dans le vide, ils se présentent sous forme d’une masse vitreuse blanche (bleue dans le cas du sel de cuivré) qui ne S'altère pas à 100°. Par contre, leurs solutions aqueuses sont décompo- sables à l’ébullition : il se forme de l'acide phosphorique libre et de la gly- cérine d’après la réaction i A H*(OH)? (OH) C:H50 Ne 0 C? Hë (OH}? (3) PhO—On HO-PhO+H?0-PhO—ONyy +: PhO“H°+ C'HY(OH)'. NO oppose Di N07 » Selon que les sels acides sont en présence d’un sel neutre ou d’une base, ils se comportent différemment : avec un sel neutre soluble, on obtient le sel acide correspondant selon l'équation déjà donnée; avec une base, au contraire, il se forme un phosphoglycérate neutre d’après l’équation (4) [ro on Hë (OH 5 OCEHS (OH)? /0C*H (OH): ~% M” +- 2 KOH — Ph O—OX yr + PhO--OK + HO N0/7 NOK » Dosage. — Les phosphoglycérates acides peuvent être dosés d’une ( 1218 ) manière analogue à celle que nous avons indiquée pour les sels neutres dans notre étude sur les glycérophosphatés ('). 1 de sel acide est dissous dans 100°° d’eau distillée : on dose l'acidité au moyen d’une solution nor- male de potasse en se servant de l’hélianthine ou de la phtaléine comme indicateur. L’équation (4) permet de calculer la richesse de la solution. » Phosphoglycérates organiques. — Nous avons déjà montré que l’acide phosphoglycérique est un produit peu stable, régénérant, par simple con- centration dans le vide, son acide phosphorique (?). » D’après la formule (4) développée ci-dessus, on voit que lon peut employer les phosphoglycérates acides au lieu de l’acide phosphoglycérique pour la préparation des sels neutres organiques. Il suffit, pour arriver à ce résultat, d’agiter la solution aqueuse d’un phosphoglycérate acide avec la solution éthérée de la base organique jusqu’à neutralisation de l'acidité. Cette méthode nous a permis d'obtenir les dérivés de la pyridine, de lani- line, de la phénylhydrazine, de la quinine et de la cocaïne. Nous donnerons ultérieurement la composition et les propriétés de ces sels organiques. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur la saccharification de l'amidon par l’amylase du malt. Note de M. Henni PoTTEVIN. « La théorie actuelle de la saccharification, qui explique la transforma- tion de l’amidon en dextrine et maltose par une série d’hydratations et de dédoublements successifs, est en contradiction avec des expériences de Brown et Héron qui ont trouvé, pour toutes les dextrines, des poids molé- culaires égaux, même composition centésimale, même pouvoir rotator même pouvoir réducteur, qui est nul. Leurs caractères différentiels pour- raient s'expliquer, d’après M. Duclaux, par des différences d’état physique: » J'ai recueilli un certain nombre de faits qui semblent confirmer cette explication. » Si l’on maintient de l'extrait de malt à 79°-80°, son pouvoir diastasique pe peu à peu et, au bout de quinze à vingt minutes, il a perdu la propriété de RE maltose, tout en conservant celle de liquéfier rapidement l’émpois et d or es action prolongée, la majeure partie de l'amidon à l'état de déxtriné; on peut, a r ployant la diastase ainsi chauffée, obtenir, à toute température, la transformati l'amidon en dextrine sans qu'il se produise en même temps de suere réducteur. G Io a re (+) Journal de Pharmacie et de Chimie, n°° 10 et 11, 1897- C) Zbid., n° 5, 1898. AR PT Te NS RS TRE Se PRE AA (img) » Je me suis servi pour mes expériences d’empois préparé en gélifiant 10# de fécule dans 1% d’eau. La fécule était précipitée dans l'eau, préalablement portée à 90°; la masse, maintenue à 90° pendant une demi-heure, était ensuite chauffée, pendant un temps égal à 120°, à l’autoclave; l’empois ainsi obtenu est légèrement opalescent, mais suffisamment limpide pour être observé sans peine au polarimètre dans un tube de 0", 2. » 2lit d’un tel empois, donnant pour la lumière jaune une rotation 2D = 3°38/, ont reçu 30° d'extrait de malt chauffé ; le mélange aété abandonné douze heures à la tem- pérature de 60°, refroidi, filtré, ramené au volume primitif; la rotation observée, abstraction faite de la correction due à l'extrait de malt, a été 2 D — 3° 38'. Le pouvoir rotatoire de la substance en suspension dans l'eau n’a pas changé : il n’y a donc pas eu production de maltose. » Le poids de substance dissoute, évalué d’après la densité et en adoptant le divi- seur 3,86, conduit à un pouvoir rotatoire 4;—197°, 6. i » Action de liode. — L’empois et le liquide obtenu en le traitant par la diastase chauffée, et arrêtant l'opération dès que la masse est fluidifiée (liq. B), donnent avec l’iode une coloration bleu pur, quelle que soit la dilution; quand l'iode est ajouté en excès, la teinte se foncé mais en restant toujours dans le bleu, ans mélange de violet ni de rouge. 3 | » Avec le liquide résultant de l’action prolongée de la diastase chauffée, tel que nous l'avons obtenu précédemment (liq. A), une petite quantité d'iode donne un bleu violacé qui, par un excès de réactif, passe au rouge brun ; le changement de teinte est plus facile à saisir si l’on opère sur le liquide dilué aw +4. _ »? Le chlorure de sodium, à la dose de 1 pour 100 dans l'empois ou le liquide B iodés, précipite le composé bleu; ajouté même en excès dans le liquide A iodé, il ne détermine aucune précipitation. - > Précipitation Par l'alcool. — Dans le liquide B, l'alcool, quand il est arrivé au titre de 50 pour 100, précipite la totalité de la matière primitivement dissoute; avec le liquide À, la précipitation n’est complète que pour 80 pour 100 d'alcool. » Le liquide A, concentré jusques à contenir 10 pour 100 de matière dissoute, est js ionné d'alcool ; quand le mélange en contient 63 pour 100, on sépare par maae p ecipité formé (a). Au liquide filtré, on ajoute de nouvel alcool; quand la teneur re 100, on sépare un second précipité (b). ; : Ya SSE aetb sont dissous dans leau, la liqueur mère est concentrée pour ae Fe Les solutions a et b ne contiennent pas de sucre, cen ag une Le rs A qui représente exactement celle apportée par l'extrait de malt. e Matière dissoute provenant de l'amidon sont respectivement : - Br Dans la li et tie. a ž ds i don à 10,0 q x : ; » Ds PS 237 » | Re EE A E a 2,9 » toee . . . r A 4 r 1 . il de chacune de ces trois solutions diluées à 1 pour 100 sont essayés à Piode; Us donnent : ; - a, bleu K x. - ` par très peu d 10de, violet brun par un exces ; C. R; 1898, 1e S 158 emesire. (T. CXXVI, N° 47) ( 1220 ) b, par des doses croissantes d'iode, une teinte d’abord rouge clair, puis rouge brun foncé. c, la même teinte que l’iode ajouté en quantité égale dans l’eau pure. » Nous avons done obtenu la production d’érythrodextrines et d’achroodextrines, sans qu'il y ait eu formation simultanée de maltose. » 30° de chacune des solutions a, b, c ramenées à 3 pour 100 de matière dissoute ont été traités pendant quatre heures à 63° par 2°° d'extrait de malt (non chauffé). Les quantités de maltose formées pour 109 de dextrine mise en œuvre ont été : DR... is qe a E 71 D ing dogviusseissciiz 82 Co RTE 99 » Il résulte de là que les portions de l’empois qui se transforment le plus facilement en dextrine sont aussi celles qui donnent le plus facilement du maltose. L'expérience suivante montre qu’elles correspondent aux parties de amidon qui se laissent le plus facilement dissoudre lorsqu'on fait agir la diastase sur les granules non gélatinisés. » L'amidon de froment, traité à 65° par l'extrait de malt, est partielle- ment dissous; en décantant plusieurs fois le liquide et procédant à de nouvelles digestions, on peut arriver à un résidu qui représente seulement 8 à 10 pour 100 de l'amidon primitif et qui est formé, comme on sait, de ses couches extérieures. » Deux empois préparés, l’un avec l’'amidon ent même quantité d'amidon résiduel, et traités dans des conditions iden- tiques par la diastase, ont donné : ier, l’autre avec la Maltose Raider obliger 5, T a a n Amidon résiduel (10 pour 100 de l’amidon primitif) . PSE NE 5 š t 5 jences » Les conclusions qui me paraissent m dégager de ce Sa sont : = d ; ti eux » 1° La transformation de l'amidon en maltose est le résultat = eà r - - . ; i nn opérations distinctes : amidon donne d’abord de la dextrine qui 0 so n = du maltose. ; des différences d'état _» 2° Il wexiste entre les diverses dextrines que ¢es © physique. : » 3° La gélatinisation atténue les différe entre les diverses parties du granule d'ami aturellement pas dispa- nces qui existent n don, mais ne les fait r: k: : z% (13879 raître : les portions les plus fortement agrégées du granule donnent un émpois plus difficile à dextriniser ét uñe dextrine plus difficile à convertir en maltose. » Quand on traite l'empois par la diastase, les transformations marchent avec une inégale rapidité pour les diverses parties de la masse ; certaines sont à l’état de maltose alors que d’autres sont encore à l’état de dextrine, d’autres même sont à peu près intactes : ces notions réhdent compte des principales particulatités dé la sacchärification, sins qu'il soit nécessaire de recourir aux explications compliquées données jusqu'ici à cè phéno- mène, » CHIMIE BIOLOGIQUE. — Pigments hépatiques chez les Vértébrés. Note de MM. À. Dasrns et N. FLoresco, présentée par M: Arm. Gautier. « Lé foié offre chez tous les animaux le caractère d’être coloré. Chez les Vertébrés, les Mollusques et les Crustacés, c'est-à-dire partout où il constitue un organe bien délimité, il est coloré de la même façon, du jaüne ati brun ou du vert au brün. Chez les Vertébrés, les substances qui colorerit le tissu du foie (pigments hépatiques) sont tout à fait distinctes de celles qui colorent la bile, sécrétion de l'organe (pigments biliaires). Il n’eñ èst pas de même chez les Invertébrés, ainsi que nous le verrons. de La couleur du foie en place résulte du mélange de la teinte propre du tissu hépatique avec la teinte du sang qui l'imprègne abondamment. On se débarrasse de cet élément étranger en lavant lè foié par une injection de solution physiologique (NaCl, 7-9 pour 1000 d’eau) poussée par les väis- Seaux. L’organe prend alors une teinte fauve. » Celle-ci est due à des pigments qui 56 répartissént en deux catégories que l’on distingue de prime abord par leur solubilité, à savoir : A, les Eee aqueux, dönt le principal est la ferrine; B, le pigment chlorofor- tque. » Ces corps ne peuvent être obtenus directement; le tissu hépatique frais, même très divisé, abandonné peü de chose à l'eau pure et moins es à l'alcool où au chloroforme. Il faut donc user d'artifice. » L'artifice auquel nous avons eti recours, pour libérer lés matières colo- kuns EON cellulaire où elles sont Meorporées, consisté à soumetire re s u foie à là digestion papaïnique en milieu neutre; on solubilise Si tes albuminoïdés cellulaires avec le minimum d’altération. (4229 ) » Comme résultat, on obtient une liqueur jaune rouge et un dépôt inso- luble, gris cendré, qui, séparé et desséché à l'air, devient brun rouge et fournit avéc le chloroforme une liqueur jaune rouge. » On a ainsi deux pigments. Ils sont distincts : le pigment aqueux, en effet, est insoluble dans l'alcool et le chloroforme; le pigment chlorofor- mique évaporé est insoluble dans l’eau. De plus, l’un et l’autre sont alors sinon à l’état même où ils existent dans le foie, au moins dans un état très voisin. En ce qui concerne le pigment chloroformique, on obtient, en effet, un produit identique en variant le procédé de préparation, c'est-à-dire en traitant par le chloroforme soit la poudre de foie séché, soit le résidu de la digestion papaïnique, soit le résidu de la digestion gastrique. Pour le pigment aqueux, on obtient un produit très voisin de celui de la digestion papaïnique, par macération dans l'eau, très légèrement alcalinisée, de la poudre de foie séché. Ces produits, très voisins l’un de l’autre, le sont évi- demment du pigment hépatique naturel. » A, On peut s'assurer, en comparant les résultats de la digestion papai- nique, de la digestion gastrique et de la macération alcaline du tissu du foie, que le pigment aqueux est un mélange de deux parties : une partie principale, constituée par un composé ferrugineux nouveau que us appelons ferrine, et une partie accessoire formée de nucléo-albuminoides ferrugineux connus. » Ces pigments sont solubles dans l’eau légèrement alcalinisée par le carbonate de soude, et dans la liqueur neutre de la digestion papainique: Ils sont insolubles dans l'alcool et le chloroforme. Leur couleur varie dans la gamme du jaune au rouge, suivant la concentration. Ils sont retenus par le charbon animal sur lequel on les filtre. ’ 3 » Ils sont toujours ferrugineux. L'analyse nous a montré qu ils con- tiennent à peu près tout le fer du foie. FE ; » La ferrine s'obtient intégralement par la digestion papainique du = frais. C’est un composé organo-métallique très voisin de la ferraline 0e Marfori et Schmiedeberg, mais s’en distinguant en ce que le fer y est moins dissimulé que dans celle-ci. Les réactions avec le ferrocyanure de poa sium et le sulfhydrate d'ammoniaque sont plus rapides à sy produire. p ferrine est une combinaison encore plus voisine que la ferratine de z forme saline ou minerale du fer ; elle contient de l hydrate ferrique gere à un albuminoïde ayant les caractères des protéoses- Elle est plus facite- ment soluble dans les acides que la ferratine; elle s’en distingue ns ; ; ET ue, 10rsS- ce qu'elle décompose instantanément l'eau oxygénée et en Ce 47°? PERTE ES PRISE a UMR EN 98 PR IN PT En TE AT ( 12283 qu'elle a été préalablement chauffée à l’ébullition, elle possède sur le sang un pouvoir anticoagulant remarquable. » Examiné au spectroscope, le pigment aqueux ferrugineux donne un spectre continu, sans bandes d’absorption, qui s'éteint seulement aux deux extrémités rouge et violette. Ses trois traits distinctifs sont, en résumé : la solubihté, la richesse en fer, le spectre continu. » B. Le second pigment est soluble dans le chloroforme, moins soluble dans l'alcool; il est peu soluble dans l’éther, insoluble dans l’eau. Il est intermédiaire, par ses caractères, aux lipochromes et aux pigments biliaires. Nous l'avons nommé choléchrome. Sa couleur est jaune rouge comme celle des lipochromes ; son spectre d’absorption est de même sans bandes. Son peu de solubilité dans l’éther le rapproche des pigments biliaires. Les procédés d’oxydation et de déshydratation le poussent au rouge et non point vers le bleu ou le vert: les procédés de réduction le ramènent à l’état initial. » Les deux catégories de pigments, très différentes à tous égards, qui donnent au foie des Vertébrés sa teinte n’ont donc en commun que le carac- tère de la couleur (gamme jaune rouge dans les deux cas) et l’analogie des spectres d'absorption, sans bandes et présentant seulement deux plages sombres vers les deux extrémités, particulièrement vers le rouge. » CHIMIE PHYSIOLOGIQUE. — Sur les ferments des maladies des vins. Note de M. J. Lanonpe, présentée par M. Duclaux. « Depuis longtemps je m'occupe de cultiver les ferments de différentes maladies du vin pour étudier de près leur action sur les éléments de ce liquide. Comme cette étude est très complexe et par conséquent fort Sue, je suis loin de l'avoir terminée; mais les résultats publiés récem- on ( 15%4 ) aiérs par lés méthodes qui résultent des travaux de MM. Pasteur, Duclaux, Gayon, etc. > J'ai d'abord éliminé, par des cultures appropriées, les lévures et les mycodermes qui se trouvent surtout dans les vins nouvëäux, pour ne gar- der quë les bactéries et filaments vivant dans la masse du viti, où l'ait naf- rive qu'en très petite quantité: 5 Les cultures de ces organismes ainsi sélectionnés m'ont servi pour obtehir des colonies sûr plaques de gélatine dont le dissolvant nütritif, qui était le liquide dës cultures précédentés, contenait un peü de sucre ët tous les éléments du vin, afin d'éviter autant que possible l'intervention des germes étrangers à CE liquide. ( » Lés colonies formées sur unë même plaque par les microbes d’uné culture déterminée m'ont paru jusqu’à présent provenir toutes dé germës identiques. » Les colonies obtenues sur les différentes plaques n’ont jamais liquéfié là gélatine, et leur placé dans là couche dë cette gélatine, de 1°” d'épais- seur, a permis de grouper les cultures en deux grandés catégories disti netes : 1° cellés qui ont donné des colonies disséminées dans la masse entière de la gélatine; 2° celles dont les éolôniés étaient placées exclusivement . sa surface. » Le premier groupe comprend des microb anaérobies, mais cette propriété est accentuée dans lë second groupe entrent des äérobies plus ðu moins jusque presque aux aérobiés stricts. Les fniérobes dés vins aimers se sont tous classés dans ce dernier groupe; tandis que ceux des vins gra el tournés appartenaient indifférémment à Pan où à l’autre groupe; le sé ment manhitique de MM. Gayon et Dubourg, étudié én même temps; se classé dans le premier. | » Après avoir cultivé une colonie prise sur chaque plaque, mencé à étudier lës propriétés dé ces différents microbes en h dans les conditions de là cuvée dé véndarge, où les germes que | j ii önt dans les vins ont fait, en général, léur prémier développemient- ae Hö été ensémencés, soit dans des moûls de raisin en pleine fertsen ri alcoolique, soit dans des vins conservés sucrés en arrôtant 5 ser" par le chauffage, Soit dans du mouût de raisin dilué avéc de ledu de aii 6 dans ces derniers cas, l'air était chassé du milieu de culture et rempa par de l'acide carbonique. * Sauf le microbe d'an seul F0 aiiët asser- MP es plus particulièrement d'une manière variable ; facultatifs, j'ai com“ es plaçant trouve tous les autres 5€ sont ; i ( 41229224 multipliés abondamment dans ces conditions, quoique avec des activités variables, et l’un des plus actifs est le ferment mannitique. » Dans le vin doux ou l’eau de levure sucrée, j ai obtenu un dégagement gazeux régulier pendant plusieurs semaines, quelquefois assez abondant pour ressembler à celui d’une fermentation alcoolique sur le déclin; le gaz produit était de l'acide carbonique pur. » Le sucre disparaissait, en quantité variant de 3o% à 5o% par litre, au bout de trois semaines au plus, à la température de 32°, et, dans tous les cas, le liquide contenait de la mannite et s'était enrichi en acidité fixe et volatile. L’acidité fixe était constituée surtout par de l'acide lactique, et l'acidité volatile par de l'acide acétique pur ou mélangé avec des traces d'acides supérieurs. » Ces divers ferments, bien qu'ils aient été pris dans des vins ne conte- nant pas de mannite, sont donc capables de provoquer une fermentation mannitique du sucre, qui ne diffère essentiellement de celle que l’on connait déjà que par le dégagement de CO?. Mais ce dégagement existe aussi, Lrès abondant, avec le ferment de MM. Gayon ẹt Dubourg, si on le place, comme les autres, dans un milieu préalablement privé d’air et saturé d'acide carbo- pique; dans ces conditions, le dégagement gazeux parait se produire au détriment de la quantité de mannite formée. : » Tous ces organismes, et le ferment mannitique lui-même, ne donnent plus de mannite lorsque la proportion de sucre descend au-dessous d'une certaine limite, par exemple lorsqu'un vin renferme of de sucre par litre, composés de 4# de glucose et 58 de lévulose. Mais il se produit encore de l'acide carbonique et de l'acidité fixe ou volatile. » Si ces ferments se développent en même temps que la levure dans le moùt de raisin, leurs effets dépendent de leur activité et de l’activité de la sure dans le cas où celle-ci est gênée par la température, souyent ceux- tre le dessus et agissent sur le sucre d'après la proportion dans i s E a à ce moment dans le liquide. On obtient alors des vins dr “Ous les Caractères des vins mannités, OU simplement SBUF des yms fa ute volatile anormale mais non due à la piqure. Lorsque, apres la fin de ne a les échanges gazeux entre Pair et le vin sont faciles, m x Paani A vera particulièrement hi deviennent mu développer en T T pe poA $ Mers A de Pal ool très énere; surface, où ils deviennent des microbes acétifiants de t ate giques. ( 1226 ) > Je continuerai ultérieurement l'étude de ces organismes et j'essayerai, en particulier, de déterminer si ces êtres, qui ont des propriétés communes dans certains cas, sont absolument distincts, ou s’ils ne proviendraient pas d’un être unique qui aurait donné des races diverses, plus ou moins fixées, sous l'influence des conditions variables du milieu. » ZOOLOGIE. -— Sur divers points de la morphologie externe des Aphroditiens (*). Note de M. G. Darsoux fils, présentée par M. Edmond Perrier. « I. On sait que, parmi les Annélides errants, les Aphroditiens peuvent être caractérisés par ce fait qu'ils portent sur la face dorsale du corps des appendices mous, squammiformes, les élytres. De Blainville, constatant que, chez tous les Aphroditiens connus de son temps, les élytres alter- naient régulièrement avec les cirres dorsaux, fut par là conduit à considé- rer que l’élytre n’était qu'un cirre dorsal modifié ; ainsi se trouva créée la théorie qui veut que les élytres et les cirres dorsaux des Aphroditiens soient des organes homologues. Cette théorie, défendue par Ehlers et Claparède, est admise aujourd'hui par la plupart des auteurs, sans plus ample informé. » J'ai été amené à rechercher les raisons invoquées à l'appui de cette opinion et n’en ai trouvé aucune qui fùt sérieuse. Mes observations m'ont au contraire amené à la conclusion suivante : les élytres ne sont pas les homologues des cirres dorsaux. On a affaire là à deux séries d'organes qui s’excluent en général, mais qui n'ont entre elles aucun rapport d’homologie. J’indique ici rapidement les raisons de cette opinion: » a. Chez tous les Aphroditiens, l’élytrophore a son homologue, oise les anneaux dépourvus d’élytre, sous forme d’une saillie dorsale. Ce n'est pas sur cette saillie dorsale que s'implante le cirre, dont l'insertion est 4 tement parapodiale. L'existence de cette saillie, parfois désignée sous le nom de branchie, a été constatée par les divers auteurs sur un certain nombre de formes. Elle est d'ailleurs générale, ainsi que j'ai pu Mer assurer. » b. Chez les Aphrodite, on trouve sur cette saillie dorsale un organe rudimentaire, rassemble à l'élytre telle que Hæcker l’a décrite, chez Z larves d’Aphroditiens, au stade qu’il désigne sous le nom de nectochæla- Ce Et DRE RER E O (!) Travail de la Station zoologique de Gette. SRE EE dE mi fée Er ROSES (o 12324 organe ne se relrouve pas sur les anneaux pourvus d’élytres. C'est. évi- démment un élytre avorté. » c. Enfin, dans certains cas tératologiques, j'ai trouvé côte à côte, chez l'Acholoë astericola Clpd., un élytre et un cirre dorsal sur le même segment. » IL. J'ai dit déjà que certains auteurs désignaient sous le nom de bran- chies les saillies dorsales homologues de l’'élytrophore. Il est fort probable, en effet, que c’est en ces points de la surface où le tégument est très aminci, et où un courant d’eau est sans cesse entretenu par le jeu des élytres, que se font les échanges respiratoires. Dans certains cas, même, chez l’Acholoë astericola Clpd., par exemple, la surface externe de ces saillies dorsales se couvre de cils vibratiles et il se constitue ainsi un véritable appareil respi- ratoire, connu depuis Claparède. » Mais, en étudiant comparativement, au point de vue de leur morpho- logie externe, les Polynoïdiens (et plus spécialement les Acholoë) d'une part et les Sigalioniens d’autre part, on se trouve en présence d’une nouvelle difficulté. En effet, comme nous venons de le rappeler, les branchies d'A- choloë sont homologues de l’élytrophore. Elles ne sauraient donc être ho- mologuées à la branchie des Sigalioniens. En effet, puisque chez ces der- niers les branchies existent sur tous les segments et même sur ceux qui sont pourvus d’élytres, elles ne sont pas homologables aux élytrophores, m, par suite, aux branchies des Acholoë. Nous avons donc là, à l'intérieur d’une même famille pourtant très naturelle, un exem ple bien net d'organes analogues, mais non homologues. » PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. — Sur la nutrilon azotee des plantes phane- = à laide des amines, des sels d 'ammoniums composés et des alca- oides ('). Note de M. L. Lurz, présentée par M. Guignard. | : EE de la nutrition des plantes à l’aide de substances azotées ANS et, en particulier, des alcalis naturels ou artificiels, n’a donné ieu, Jusqu'ici » qu'à un petit nombre de recherches. SR le premier Lie constata que les végétaux pouvaient assimiler Chlorhydrates de méthylamine et d’éthylamine, mais il ne prit ancune Précaution contre l'action, alors mal connue. des micro-organismes. “en i mis B z z ee fait au laboratoire de Botanique de l'École de Pharmacie de Paris. ILLE, Comptes rendus, t. LVII, p. 464. Ce R; 1898, Le Semestre. CE; CXXVE Ne 47.) ~“ 159 (1519 ) Frank (*) reconnut que la leucine, la tyrosine et les alcaloïdes sont inassi- milables. Bokorny (°) vit des Spirogyra se développer dans un liquide nutritif renfermant du sulfate de triméthylamine. z » D'autre part, Réveil (°) croyait à la toxicité des alcaloïdes pour les plantes, même lorsqu'il s’agit de ceux qu’elles élaborent ; mais les expé- riences de Cornevin (*) et de Heckel (*) semblent montrer que, dans cer- tains cas, ces substances peuvent être résorbées par la plante et servir à Sa nutrition. » Les expériences qui font l’objet de cette Note ont été effectuées de la manière suivante : » Sur un cristallisoir de grande dimension est disposée une cloche à douille munie, à la partie supérieure, de deux tubes présentant des renflements garnis de coton. L'un des tubes plonge jusqu’à la partie inférieure de la cloche et communique ave ae: propulseur d’air. Le cristallisoir renferme une solution de sublimé à sss qui consutue une fermeture hydraulique. Tout l'appareil a été stérilisé au sublimé intérieurement » Dans la cloche, on dispose un cristallisoir paraffiné, émergeant de la solution de sublimé, et stérilisé à l’aide d’une solution de cette substance. » Ce cristallisoir supporte un pot renfermant du sable lavé. Le pot et son contenu ont été calcinés au rouge et refroidis à l'abri de l'air. : Elles » Les graines servant aux expériences proviennent toutes de la même plante. e ont été partagées en deux lots aussi semblables que possible. ie AR E ns a la méthode de Dumas, l’autre planté dans le sable après stérilisation de dix minute dans du sublimé à 1. áyi š “mind été l’objet de précautions antiseptiques spéciales pour oa aussi complètement que possible l'apport des poussières de FE hopo 2o faite dans une atmosphère saturée d'humidité et les mains de l'opérateur main humides d’une solution de sublimé à 305- » Chaque culture a reçu un liquide nutritif compos » a. Solution mère : » Biphosphate de potasse 2, chlorure de potassium 1; sulfate de Ur 2, sulfate de fer 2, sulfate de magnésie 2, sulfate de manganèse 0,40, Eau distillée 400. » b. Liquide nutritif : : i ; » Solution mère 50%, chlorhydrate de l’amine employée 0%, pee Cas. os 1 » Cette solution a été stérilisée à l'autoclave à 120°, RAM Le é d’après les formules suivantes : g suivant les eau distillée servant (1) Frank, Landw. Jahrb., p. 421: 1888. (*) Bororwy, Biol. Centralbl., t. XVI P. 1- i i ÉVEIL, Action des poisons sur les plantes, Lyon; 1865. oduisent; ’ : welles pr ORNEVIN, Des plantes vénéneuses et des empoisonnements q ) Hecker, Comptes rendus; 1890- ( 1229 ) à l’arrosage. Du reste, grâce à la fermeture hydraulique des cloches à culture, l'air étant saturé d'humidité, l'évaporation de l’eau d'arrosage a été à peu près nulle, et il n'a jamais été nécessaire d’arroser de nouveau pendant la durée de l'expérience. » Des garanties de pureté spéciales ont été prises pour les sels employés, et des analyses des sols après culture ont fait rejeter toutes les expériences qui avaient été le siège d’une fermentation ou d’un développement de micro-organismes dans le sol. » Voici les principaux résultats de cette étude, qui a porté sur un grand nombre de composés : » Les Phanérogames peuvent emprunter l'azote qui leur est nécessaire aux amines employées sous forme de sels, sans que ces substances aient subi une transformation préalable en sels ammoniacaux ou en nitrates. » Pour que cette assimilation ait lieu, il faut que les amines proviennent de la substitution à l'hydrogène de radicaux dont la grandeur moléculaire soit peu élevée ; c’est ainsi que les méthylamines ont été d’excellents ali- ments azotés, tandis que la benzylamine, la pyridine, la glycolamine, la bétaïne, etc., ont été reconnues inassimilables. E Les amines phénoliques sont puissamment toxiques; les sels d'ammo- mums composés et les alcaloïdes sont inassimilables directement. » De plus, placées dans des milieux nutritifs contenant de l'azote sous forme d’une combinaison basique inassimilable, les plantes ont perdu une quantité notable de leur azote initial. 11 convient d'observer que la végéta- tion, dans ces cas, a été prolongée jusqu’à ce que les plantes fussent en plein dépérissement, sans cependant présenter d’altération extérieure, et en l'absence de tout micro-organisme. Il y a donc eu probablement, ici, des Phénomènes d’autofer tation. » Des expériences ont été instituées en vue de chercher sous quelle forme disparaît cet azote. L'appareil a été mis en communication avec un tube à boules de Liebig contenant du réactif de Nessler, et le sublimé for- mant fermeture remplacé par du mercure, L'examen du réactif de Nessler, Suivi z A r , . . a s uivi de l'analyse des plantes et du sol, a montré que l'azote disparaissait à etat gazeux. » PH - A YSIOLOGIE PATHOLOGIQUE. — Influence de quelques poisons sur le pou- p Da oir antıtoxigue du sang. Note de MM. C.-d. SaLomonsen et Tua. Manses, Présentée par M. Duclaux. « vs 2 , “ Dans un Travail inséré en 1897 dans les Annales de l'Institut Pasteur, nou Le : : S avons cherché à prouver que l'explication la plus naturelle des phé- (130) nomènes observés durant immunisation active contre la diphtérie est d'admettre que, dans l'animal immunisé, il y a production et destruction incessantes de substance antitoxique, en même temps que, sous l'influence de la toxine, certaines cellules subissent une modification durable qui les a douées du pouvoir de sécréter la substance antitoxique. Et, à cet égard, notre théorie avait une double base, savoir : une série de mensurations continues, faites pendant assez longtemps, sur le pouvoir antitoxique du lait et du sang d’une jument, puis quelques observations de MM. Roux et Vaillard sur la reproduction, après saignée, chez les lapins, de lanti- toxine tétanique, observations restées d’ailleurs tout à fait isolées à cette époque. | » Dans ces circonstances, il était intéressant d'essayer si les poisons qui exercent une influence stimulante et dépressive sur une série de sécré- DU ue de l'annee auraiéut uhe inflienée ARABIE US velle fonction sécrétoire présumée. i » Pour ces recherches, nous avons choisi l’atropine et la pilocarpine. Comme animaux d'expériences, nous avons employé des chevaux servant depuis assez longtemps à fournir le sérum, mais actuellement réformés en raison de la chute habituelle du pouvoir antitoxique (SALOMONSEN i Mapsen, Nordiskt medicinsk Arkiv Festband; 1897, n°9). LES, mere se furent faites d’après l’ancienne méthode g Ehrlich, dont nous avions CON” staté la précision par une série d'observations comparatives: > Atropine: — Première expérience. re See qu'une expérience. Le cheval qui nous à servi fit preuve d'un parfait équib 3 ces toxique à chacune des trois mensurations entreprises les 2h, 26 et 3! 4 eue trois cas, le pouvoir antitoxique du sang était 30. Immédiatement après la pe fi tion du 31 mai, entre 1h et 3*, on injecta 70%" d'atropine E- ak me arations suscita les symptômes d’un empoisonnement très violent. On reprit les nie ve le 31, à 8 du soir, ainsi que les 1° et > juin, et, chaque fois, oma voir antitoxique du sang n'avait pas changé et restait Ne menacer la » En dépit d’un empoisonnement par l'atropine, 55% ae” PR du vie du cheval, il ne se produisit donc aucune baisse du poue? SE sang durant les premiers j PR PE ajaisi ss naine à a le même cheval qui ava! oir antitoxique de son __ Avec cette substance, » Pirocarrine. — Deuxième expérience ~ On yemp déjà servi pour l'expérience à l'atropine- Si, d'une pr” z Ps sang baissa peu de temps après la premiere “X longtemps sans modification (voir Tableau Í). pA ai cheval subissant alors, dans l’espace de deux kerin O de pilocarpine par doses de 10°%", opéra symptômes d'intoxication. tion que suivirent ( 12919 » Voici le résultat des mensurations : Unités dimm. ar Date. Heure. centimètre cube. Remarques. a . » 29 e ea » 25 OUT Re 1,30 25 ; Re a 1,97 Injecté 10% de pilocarpine o a ++ dt} 30 Injecté en tout 4o% de pilocarpine LH LÉ 3,30 _Injecté en tout 140° de pilocarpine DR ns 4,10 LES D a 7,10 30 Symptômes toxiques presque disparus E | SRE eaan » 20 » Troisième expérience. — Elle fut faite sur le même cheval que les deux précé- dentes : on injecta 100% de pilocarpine, mais le seul résultat fut de constater une hausse insignifiante du pouvoir antitoxique du sang, très inférieure à la modification marquée subie par le pouvoir antidiphtérique dans la deuxième expérience. Nous ne saurions décider si, dans cette expérience, les deux violentes intoxications antérieures ont rendu le résultat moins net que dans la deuxième expérience. . : » Quatrième expérience. — On la fit sur un cheval chez lequel on constata, Fes verse du précédent, une baisse continue du pouvoir antitoxique du sang durant 7 période qui précéda immédiatement l'expérience, et cet état de chose rend encore plus nette la hausse suscitée par la pilocarpine, dont nous injectâmes 80°8° dans le cours de quinze minutes. | | » Voici le résultat des mensurations : Unités d’imm. ar Date. Heure. re cube. Remarques Octobre 11,..... » 45 » Woo » 4o » D... » 35 : e Bo » 30 immédiatement avant la première injec- tion. : AS: 12,40 » Injection de 20% de pilocarpine. » D 12,42 3 » ISa. 12,47 35 » MU 5; 12,55 5 Injecté en tout 80°8" de pilocarpine. Ve M... 1,9 ho Salivation arrivée au maximum. » 2 26 Salivation diminuée. » ER 5,30 30 Salivation tout à fait arrêtée. P aeei » 25 » dE LC 5 35 (1292 ) » Cinquième expérience. — Son résultat concorde exactement avec ceux des expé- riences ci-dessus, comme le montre le Tableau ci-dessous : Unités d’imm. ar Date. Heure. centimètre cube. Remarques. Novembre 29... » 15 Décembre 7... 2,50 1 » vs 2307 » Injection intraveineuse de 120‘ de pilocarpine en dix minutes. » D dy 20 Salivation à son comble. » Mes 100 20 Ta. 8540 20 Salivation sensiblement diminuée. 2 Hier GFE 20 Salivation réduite à presque rien. » St. P A peine 15 » Voici donc le résultat de nos expériences : » 1° En produisant, chez un cheval activement immunisé contre la diphtérie, un fort empoisonnement par latropine, on n’a pas réussi à faire baisser le pouvoir antidiphtérique du sang durant les jours qui suivirent immédiatement l'injection du poison. » 2° L’injection de pilocarpine suscita chez le cheval une forte augmen- tation du pouvoir antidiphtérique de son sang. » 3° Le maximum de pouvoir antidiphtérique fut atteint dans ces trois cas au moment où les symptômes d'intoxication (salivation, etc.) s’accen tuaient avec le plus de force et, dans un cas où le pouvoir antidiphté- rique haussa de 30 à 40 en cinq heures environ pour redescendre à 30, le moment où la salivation atteignit son maximum coïncida avec celui du maximum du pouvoir antidiphtérique.. Le » 4° Durant les jours qui suivirent immédiatement l'intoxication, le pouvoir antidiphtérique du sang devint inférieur à ce qu'il était au début de l'expérience. » 5° La hausse du pouvoir antidiphtérique suit de très près l’ingection de pilocarpine ; de si près qu’on ne saurait attribuer la cause de où appa- rition à la concentration que produirait dans le sang l’hypersécrétion des glandes salivaires, intestinales et autres. | » 6° Les expériences ci-dessus fournissent la preuve d'une nouvelle analogie entre la formation de l’antitoxine et les sécrétions normales, et corroborent ainsi l'hypothèse que nous avons énoncée plus haut. Toute- fois, les matériaux d'expérience dont on dispose ne fournissent pas Re base suffisante pour décider si la quantité d'antitoxine contenue dans le : k À 4 - ne i i | ( 14394 sang est due à une hypersécrétion suscitée dans certains organes par l'em- poisonnement, ou simplement à ce que l’antitoxine emmagasinée en tel ou tel point de l'organisme s’épanche en plus grande abondance dans le sang. Nous avons l'intention de faire de cette question l’objet d’une étude ultérieure. » M. G. Maroroy adresse une réclamation de priorité à l’occasion d’une Note de M. Daniel Berthelot « Sur la détermination rigoureuse des poids moléculaires des gaz ». « Dans la séance de l’Académie des Sciences du 28 mars 1898, M. Daniel Berthelot a montré que « le poids moléculaire d’un gaz est en réalité pro- » portionnel, non pas à sa densité réelle (à cause des écarts des lois de » Mariotte et de Gay-Lussac), mais au produit de cette densité par son » volume moléculaire » (Revue générale des Sciences, 15 avril 1898, p. 302). » Cette loi est une de celles que jai trouvées et publiées il ya deux ans. Elle figure aux pages 266 et 267 de mon Livre : « Loi des équivalents » et théorie nouvelle de la Chimie ». La page 267 porte notamment ces deux lignes : « Pour vérifier la loi de la compression, Je prends cette loi sous la forme » VRA—=1%DE, ou, plus simplement, V,A= E », formule dans laquelle V,, est le volume moléculaire, A la densité, E le poids moléculaire; 1% et P,» poids de l’atome, étant des constantes. La loi, eu égard à ce que Vm, Comme je le montre, varie dans des limites assez étendues, prouve que la formule habituelle de la Chimie, consistant en ce que les poids moléculaires sont proportionnels aux densités gazeuses, n’est pas juste, ce que j'ai avancé dans mon Livre, en le démontrant sous diverses formes. » M. PourrTaré adresse une Note ayant pour titre : « Un ferment vital, Sérum de chèvre immunisé contre la rage ”. La séance est levée à 4 heures. Le (1234) ERRATA. (Séance du 18 avril 1898.) Note de M. F.-E. Blaise, Nouvelle synthèse de l'acide diméthyl-3. 3- pen- tanedioïque-t . 5 : Page 1153, ligne 1 en remontant, au lieu de CHS x C: — COX CH / O, due — CO/ lisez CHEN: C0 cs / € N $ CH? — CH? / Page 1154, lignes 13 et 14, lisez : et les résultats analytiques qu'ils donnent con- cordent avec la formule C'H! 0? + 5 H2O qui correspond à l'acide méthyléthylacé- tique. Note de M. A. de Gramont, Analyse spectrale des composés, etc. : Page 1155, ligne 9 en remontant, &u lieu de dirruptive, lisez disruptive. À Fa M E. Gorrs MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS = DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE: | Pages M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL annonce à l’Aca- | Ss la perte qwelle a faite dans la per- sonne de M. Demontzey, rara de K Scion d'Économie rurale. NOMINATIONS. LG Commission chargée de juger le concours du prix Lallemand dé 1898 : MM. chard, Marey, Ranvier, Potain, Milne- À AWATA, enr dune it unes ss ro Commission chargée de juger le concours u prix du baron Larrey de 1898 < MM. Gu. uyon, em ROUTIERS P M Mbasi mr ie a w présentent dans la généralisation des S fohe- 7 : tions anau mate 2 M. Rir — Sur la résistance des massifs M. Cu. Finy. - — Suri un i nouvel étalon i Tami- M. Lovs P PERROT. Su des pH éjet ctrò- motrices thermo-lectriques dans ” bis- ; a en M. — Sur la constitution d Tétineelle e explosive dans un diélectri cériqu i Ave DSTEIN. — -Remarques sur- Îles ra iyani cathodiq . ARLOING. — ‘Influence de Ja ve e iode d'introduction sur le aey ep | do effets immunisants « phtérique ne S du prix Montyon (Physio 898 : MM. pen M. P. Letio triel de émeraude au four M. AMAND VALEUR. — Sur M. Annaub. — Sur le: à pricrité à + occasion dune Note . Da- „Ta ‘détermination niel Ber helot < Sur a PouRTALÉ adresse une Note ayant pour titre : « Un ferment vital. Sérum de chèvre. immunisé contre la TABC RS ra SR SE RÉ Ne A PA A i t E du oR 1598 PREMIER SEMESTRE. : COMPTES RENDUS DES SÉANCES en DE L'ACADÉMIE DES SCIENCE PAR MM. LES SECRÉTAIRES PERPÉTUELS. | GAUTHIER-VILLARS ET FILS, «ta Des COMPTES RE DUS DES SEA CES DE rendus nn racuire de séances de se composent des extraits des travaux de À: s et FA l'analyse des Mémoires ou Notes par € des savants étrangers à l'Académie. ahier ou numéro des Comptes rendus a DS bu un ve « volumes par année. | me. sumě qui ne dépasse pas 5 pages- _cielle de l Académie. vant et mis à la fin du cahier. x F . X les pasLrueHons demandés cad } k Les Programmes des prix proposés par l'Acadés r sont imprimés dans les Comptes rendus, mais les R ‘p ports relatifs aux prix décernés ne le sont qu'ai que l’Académie laura décidé. Les Notices ou Discours prononcés en séance | a blique ne font pas partie des Comptes rendus. ARTICLE 2. — Impression des travaux des Sans étrangers at Académie. Les Mémoires lus ou présentés par des perso qui ne sont pas Membres ou Correspondants de l'A bjet d’une analyse où d'onn démie peuvent être l'o Les Membres qui présentent ces Mémoires wt | tenus de les réduire au nombre de pages uis, Le À Membre qui fait la présentation est toujours nomme: | mais les Secrélaires ont le droit de ed autant qu ‘ils le jugent convenable, comme ils Je font | l pour les articles ordinaires de Ja correspondance 0%] ARTICLE 3. Le bon à tirer de chaque Membre ! doit être l'imprimente ; le mercredi au Soir, ou, au pl | jeudi è à 10 heures du matin ; ; faute, e e le titre seul du Mémoire actuel, et l'extrait est renvoyé aul ARTICLE s — Planches et e i Ae | Comptes eos n'ont pas de p E ke tirage à part des articles es | teurs; il py a d'exception que p Tous les: six moi ) sur de sit COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 2 MAI 1898, PRÉSIDENCE DE M. WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACGADÉMIE. du légitimité de la règle dite da trapèze dans l'étude de la résistance des b arrages en maçonnerie. Note de M. Maurice Lévy. « Après la catastr ophe de Bouzey et d’autres de même nature survenues data dise pays, divers ingénieurs ont conçu des doutes sur la légitimité _ des hypothèses de la résistance des matériaux appliquées aux grands rrages en maçonnerie. ; » La plus fondamentale de ces hypothèses, et même la seule néces- sare (‘), est celle dite du trapeze, qui consiste à regarder les pressions normales exércées sur cha que assise comme réparties selon une loi linéaire. | » Dans quelle mesure est-elle légitime? Par là, j'entends : dans quelle (! ) Voir ar Communication (séance du 5 aoùt 18905). G. R., 1898, re Semestre. {T. CXXVI, N° 18.) r90 C 1550 j mesure est-elle conforme à ce que donnerait emploi de la théorie mathé- matique de l’élasticité? Une réponse catégorique à cette question ne saurait être donnée, la théorie de Pélasticitė conduisant, le plus souvent, à des problèmes d'analyse inextricables. Mais on peut observer que la section ' transversale d’un barrage est toujours intermédiaire entre un triangle et un rectangle. Il paraît donc naturel d'examiner ces deux cas simples. Il est ‘à supposer que les résultats qu’ils donnent seront des résultats extrêmes entre lesquels se trouvera comprise la réalité. » Ilest très facile de s’assurer que, pour un barrage à section triangu- laire, la théorie mathématique de l’élasticité donne, exactement, le même résultat que l'emploi de la règle du trapèze. » Celle-ci se trouve ainsi légitimée dans ce cas dont on peul, d’ailleurs, se rapprocher beaucoup dans la pratique. : » Envisageons le cas opposé d'une section rectangulaire, ©’ est-à-dire d'un mur d'épaisseur uniforme £. Rapportons-la à deux axes de coordonnées : l’un Og dirigé suivant le couronnement du mur et de l’amont vers l'aval, l’autre O y dirigé de haut en bas suivant le parement d’amont. Appelons k le poids spécifique de la maçonnerie rapporté au poids spécifique de leau pris pour unité. Désignons, comme je lai fait dans ma Communication du 5 août 1895, par 2,,t, respectivement, les composantes normale et tangon- tielle de la pression élastique exercée sur un élément vertical de 1 amont vers l'aval et par n, 4 les composantes similaires de la pression exercée de haut en bas sur un élément horizontal ('). Les trois forces n, ni, t doivent remplir les conditions suivantes : » 1° Satisfaire aux trois équations à dérivées partielles A(n+n)=0 0? d, A: = Jz T D : : í à . -. d + n en- il est facile de montrer que, dans les problèmes d’élasticite a spa 2 E sions, ces trois équations tiennent lieu de celles qui A aes P bi # cements élastiques, et cela indépendamment des valeurs attribuées aux . Fee i n ues- (1) On sait que £ est le même pour deux éléments rectangulaires quelconq ( 1237) ficients d’élasticité; c’est la dernière qui permet d’écarter l'hypothèse dite loi du trapeze ; » 2° Donner sur le parement d’amont, soit pour æ = 0, 30 Ë , ] , Er » Donner sur le parement d’aval, soit pour æ = £, DA, 0; » 4° Donner sur le couronnement, soit pour y = 0, i a = 2 æ I 6) n=łiy+ 8 (221) +y( 88-65 - yeti) D LE 4) 6) = (=?) 2u on vérifiera facilement qu’elles remplissent toutes les conditions voulues, sauf la dernière. Pour y = o, on n’a past =0, mais w pdit Donc la solution serait rigoureuse si, sur le couronnement, on appliquait des forces tangentielles selon la loi (A). Or, si ces forces ne sont pas nulles sur tout le couronnement, elles s’annulent en quatre de ses points; de Plus, elles sont en équilibre et leurs valeurs extrêmes sont comprises entre — z £ tj | cr Ye ; pan et E gs E ` . . © est-à-dire que la plus grande vaut la pression d’une colonne d’eau ayant A auteur + de l'épaisseur du mur: De pareilles forces, d’ailleurs en ‘quilibre, ne peuvent pas influer d’une façon sensible sur la flexion du arrage et, par suite, la solution simple ci-dessus peut être considérée co Eee Me. mme une approximation tout à fait satisfaisante. f » Comparons donc la pression verticale 7 qu’elle donne à celle z, que Ournirai T 3 : rnirait la résistance des matériaux ou la règle du trapèze. Celle-ci donnerait (x bis) n,=ky+ Ê(E i) c’est-à-dire les deux premiers termes de l'expression (1) de n donnée ci-des- sus. Ce qu’il importe de comparer, ce sont les maxima de nz et de n, dans une assise quelconque de profondeur y. » L'expression (1 bis) linéaire donne le maximum de n, sur le parement d’aval, soit pour æ% = £, de sorte que £ (a) N, max — ky sx A » Or, sur le parement d’aval, la valeur que donne Ç1) et que nous appel- lerons z” est z (2 y J- (a') ENT v 19 » Sa valeur est moindre que celle (a) fournie par la résistance des ma- tériaux, ce qui est rassurant dans l’emploi de celle-ci. La différence serait une pression d’eau égale à celle que donnerait le + de la profondeur de l’assise considérée. De même, le minimum de n, se trouve Sur le pare- ment d'amont, soit » La formule (1) donne pour cette valeur, que nous appellerons 7 ; n — À — A + È D hram > » Elle donne donc, pour le joint à l'amont, un serrage supérieur a qu'indique la résistance de matériaux, Ce qui est encore ESF leurs l'emploi de celle-ci. Mais » et n” ne sont pas nécessairement Fe _ un extrêmes de la pression n; celle-ci peut comporter un matino 4 a minimum en dehors des valeurs # et n” aux deux extrémités ee rt joint. Pour savoir s’il en est ainsi, prenons la dérivée de 2 E o5 à x; nous aurons, d’après (1), ,2 x? L . 12 F Sne pgto À J- Ox 7 NE RCE 2 e ce SEC Eee ES dE Er ts ( 1239 ) » Les maximum et minimum sont donc donnés par l'équation x? £ I D, rs F D. ? d’où æ I I y: pt il ete ik š (4) DER Le E 19 6e » Pour que ces deux valeurs donnent des points du barrage, il faut que la plus grande soit inférieure à 1 et la plus petite positive, ce qui exige que y sô y 6. 7 < 3 z B. Les aciers chromes, à faible teneur, sont, comme nous l'avons déjà fait observer dans nos premières Nôtés (juillet 1897), attaqués facilement Par les acides, même étendus et froids, lorsqu'ils sont très carburés, mais beaucoup plus lentement et plus difficilement, lorsqu'ils contiennent une RS nn ci. #00 fe. EE hrn () A. Carnot, Méthode d'analyse des fontes, fers et aciers, p. 18; Dunod, 1895. 161 C. R., 1898, 1e Semestre. (T. CXXVI, N° 18.) ( 1244 ) faible proportion de carbone. D’autre part, si l’on fait l'attaque par le chlo- rure double de cuivre et de potassium, tout le chrome reste dans le résidu insoluble, lorsque l'on a affaire à des aciers très carburés; mais ceux qui renferment peu de carbone abandonnent facilement à la dissolution une partie du chrome contenu. » De là une difficulté très grande pour bien comparer les résidus laissés par des aciers chromés à faible et à forte teneur en carbone. » Nous avons cependant obtenu des résultats assez nets dans les condi- tions suivantes : » Deux échantillons d’aciers chromés contenant L'un (I): Chrome.... 2,39 Carbone. .... 2,00 L'autre (11): Chrome.... 2,01 Carbone..... 0,97 ont été traités à froid par l'acide chlorhydrique très étendu (7 pour 100 de HCl); ils ont laissé des résidus où l'analyse a trouvé : Composition calculée À IL. pour Fe’ Cr Ci. a E - 70,10 71,09 69,9 RU a e 21,60 21,19 21,8 Hi one 8,10 7,60 8,3 Smd ooo. 0,15 = 0i : » La composition du n° I répond presque exactement à la formule Fe’Cr?C*, qui peut s'écrire 3C Fer. GrG: » La composition du n° I diffère peu de cette formule et l'écart ob- t compte de la présence du silicium, qui co faire supposer celle d’un siliciure de fer dans les produits analysés ; si | p calcule ce siliciure d’après la formule Si Fe, il faut, pour 0,31 gares retrancher 0,52 de fer; il faudrait retrancher 1,04 de fer d’après la mule SiFe?. On retrouve alors très sensiblement les nombres mêmes de a formule calculée. Un échantillon de ferromanganèse légèrement chrom contenant, pour cent, 18 de manganèse et 0,97 de chrome, 3 z5 PRF par le chlorure de cuivre et de potassium : 78 de métal ont laissé rt de résidu insoluble, dans lequel s'était concentrée la presque LouiS chrome de l’échantillon lui-même (64%, 4 au lieu de 67™® ,9)- servé s'explique bien en tenan ( 1245 ) » Or l’analyse de ce résidu a donné: Peu re vs er T 70,18 CRIOME. 5... T 21,63 CHÉDORE 23... 0 a D .. 8,33 résultats qui conduisent de même à la formule Fe’Cr°C° ou are. C? Cr’. » Il est intéressant de constater qu'ici tout le chrome de l'échantillon se trouve à l’état de carbure uni au carbure de fer. » La composition des résidus insolubles après dissolution de la masse ferreuse, dans le cas des aciers chromés à faible teneur, montre donc l'existence des mêmes carbures que dans les ferrochromes : CFe’ et 7 Cr°; mais les carbures de fer et de chrome paraissent s’unir entre eux datis des proportions différentes, suivant que le métal contient une forte ou une faible proportion de chrome. » Dans le cas des ferrochromes, il y aurait 3 molécules de carbure de chrome avec 1 molécule de carbure de fer; dans celui des aciers faible- ment chromés, 1 molécule de carbure de chrome serait unie à 3 molécules de carbure de fer. » ZOOLOGIE. — A propos des Crustacés brachyures et anomoures provenant des six dernieres campagnes scientifiques effectuées par S. A. le Prince de Monaco. Note de MM. A. Mırse-Epwaros et E.-L. Bouvier. ; . “ De toutes les régions maritimes du globe, il n’en est pas une qui ait été aussi longuement et aussi méthodiquement explorée, au point de vue de la faune abyssale, que celle dont les limites atteignent la Méditerranée Occidentale; les Canaries, les Acores et le golfe de Gascogne. Primitive- ment abordée, en quelques-uns de ses points, par le Porcupine, le Challenger et la Gazelle, cette région fut étudiée ensuite, à quatre reprises, Par le Travailleur (1880-1882) et le Talisman (1883), puis parcourue, pen- dant dix années successives, par S. A. le Prince de Monaco, d’abord avec “on yacht l’Hirondelle (1885-1893), ensuite avec un vapeur parfaitement outillé et aménagé, la Princesse-Alice (1894-1897). Soit dragages, soit Le arr se Ar SOU dec) RSS 2 ( 1246 ) coups de chalat ou de fauberts, soit immersion de nasses, plus de 1300 opérations scientifiques ont élé réalisées dans la région qui nous occupe, et les expéditions monégasques, pour leur part, en ont effectué près de 1000. On peut donc dire, sans être taxé d’exagération, que celte aire a été l’objet d’investigations fort approfondies, et, comme les procédés de capture ont élé sensiblement les mêmes pendant toutes ces campagnes, il y a intérêt, croyons-nous, à comparer aux résultats acquis par les di- vers explorateurs jusqu’en 1888 les résultats obtenus par le Prince de Monaco durant les six dernières campagnes qu'il a entreprises, et péndant lesquelles il n’a pas effectué moins de 645 opérations scientifiques. C’est ce que nous allons tenter pour deux groupes de Crustacés décapodes, les Brachyures et les Anomoures, dont nous avons pu faire une étude minu- tieuse, grâce aux matériaux recueillis dans cette région par les expéditions françaises et monégasques. | » Parmi les nombreux exemplaires des deux groupes capturés par le Prince, au courant de ses dernières campagnes, nous n'avons trouvé qu'une seule forme nouvelle, le Sympagurus Grimaldii, crustacé qui doit être fort rare, car on n’en connait, jusqu'ici, qu'un seul spécimen. En elle-même, cette espèce n’offre pas un intérêt particulier ; mais, si l’on observe que les autres Paguriens du même genre sont tous, ou presque tous, localisés dans la région et que le Prince en a capturé, pour sa part, six espèces sur huit actuellement connues, on est en droit de penser que le genre Sympagurus offre, dans les eaux subtropicales de l'Atlantique oriental, une richesse de formes qu’il ne présente pas ailleurs. Et comme ce genre compte parmi les plus primitifs des Paguridés, peut-être pourra-t-on trouver; dans les obser- vations qui précèdent, quelque moyen d'expliquer la distribution du groupe auquel il appartient. » A ce premier fait, il faut en ajouter un à Le Travailleur et le Talisman avaient recueilli, de Paguriens qui paraissaient lui être particu organisation spéciale des tubes sexuels. Ces Anomoures, * avons attribué les noms de Nematopagurus elt de Catapagur oides, mais été signalés ailleurs, et l'Htrondelle n’en avait point capture re sa première expédition; mais depuis, S. À. le Prince de Monsre re recueillis en grand nombre; et nous nous trouvons ainsi, de e A présence de formes abondamment répandues dans une région SP ci es l'Atlantique. et probablement propres à ceité Région. PT one iti J Sri éanmoin: utre de semblable importance: dans l'Atlantique, des formes lières et que caractérise une auxquels nous n’ont jà- pendant mo SR nr NE RAC LE TL, ESS St nn AE STE ( 1247 ) un stade évolutif assez peu avancé; elles pourront dès lors servir, comme ces derniers, à jeter quelque lumière sur l’histoire des Paguriens. » Parmi les autres animaux recueillis par le Prince depuis 1892, nous signalerons un certain nombre d’espèces fort rares et, jusqu'ici, ineonnues ailleurs dans les océans : deux Paguriens assez voisins des précédents, l’Anapagurus bicorniger et A. brevicarpus; un joli Galathéidé oculifère, la Galathea rufipes et deux curieux Galathéidés aveugles, l’Orophorhynchus Parfaiti, espèce bizarre dont on ne connaissait jusqu'ici qu’un seul exem- plaire, et la Munidopsis aculeata; un Dromidé primitif voisin des Homa- ridés, la Dicranodromia Mahyeuxü; un Dorippidé très rare, l’Ethusina Talismani; deux Cancériens, le Xanthodes granosus et le Geryon longipes; enfin un Macropodien, l’Achaeus cursor, dont le Talisman avait capturé quatre exemplaires. » Quelle que soit l'importance de ces découvertes, il faut avouer qu'elle n’est pas en rapport avec le travail effectué. Tandis que, dans les premières campagnes, les formes inconnues abondaïent, pour ainsi dire, à chaque coup de drague, dans les six dernières, avec un nombre d'opérations à peu près égal, on revoit sans cesse des formes déjà étudiées et c’est à grand’peine qu’on en obtient une nouvelle. » Que conclure de ces faits, sinon qu'il my a pas lieu d'espérer de cap- tures inédites bien nombreuses dans les abysses longuement et soigneuse- ment explorées par les méthodes actuellement en usage; en modifiant ces méthodes, en s’efforçant d’en trouver de nouvelles, peut-être arrivérait-on à des résultats inattendus. Telle est, croyons-nous, la conclusion qui dé- coule de nos études. LE z Il va sans dire que cette conclusion nes’applique qu'aux deux groupes signalés plus haut; toutefois, il y a bien des raisons pour qu’elle convienne également à tous les groupes d’animaux marins dont les représentants sont d'une certaine taille et vivent, sur le fond, dégagés de tout limon, ce qui Permet de les distinguer et de les recueillir facilement dans les produits ramenés à bord par le chalut, les fauberts ou la drague. Pour tous les RS animaux, au contraire, il faut s'attendre à des captures nombreuses et à des trouvailles du plus haut intérêt, comme on peut s’en convaincre en Parcourant l’instructif travail de M. J. Bonnier sur les Edr iophthalmes ages le Caudan, au fond du golfe de Gascogne. Seulement, sr de jo es se importants, le naturaliste à bord devra examiner de w a Souvent même à l’aide de la loupe; les matériaux que les engins apportes, » ( 1248 ) CHIMIE ORGANIQUE. — Sur les acides diméthylamido-diéthylamido-ortho- benzoyl et ortho-benzylbenzoïques, et quelques-uns de leurs dérivés. Note de MM. A. Harrer et A. Guxor. « Sous le nom d'acide diméthylaniunephtaloylique, M. H. Limpricht (') vient de publier un Mémoire dans lequel l’auteur, sans paraître avoir pris connaissance de nos recherches antérieures (°), reproduit une partie des résultats obtenus par nous et déjà publiés, ainsi que d’autres qui ont été réalisés depuis. » Acide diméthylamidobenzoylbenzoique. — Dans notre première Com- munication, nous avons donné comme point de fusion de cet acide 199°- Mais nous avons constaté depuis qu’il cristallise au sein de l’eau avec de l’eau de cristallisation, les cristaux s’effleurissant facilement au contact de l'air. G2 » L’acide anhydre, chauffé à l’étuve à 120°, fond entre 203° et 204° (non corrigé). Comme M. Limpricht, nous avons observé qu'au sein de Lalago} éthylique il cristallise avec une molécule d'alcool pour donner des cristaux qui affectent la forme de losange. i » Au sein de l'alcool méthylique, il se dépose aussi avec une molécule | d'alcool de cristallisation, Mais, phénomème assez remarquable, il ne forme pas de combinaison bien stable avec les alcools propylique p butylique. š kgr ; » Le sel de baryum Cè? H?’ O° Az? Ba + 2H20 cristallise en aiguilles pr- matiques d’un jaune påle et légèrement dichroïques. > la forme » Le sel de magnésie C*? H? O° Az Mg + 6H°0 se présente pue g i de gros cristaux jaunâtres et possédant également un léger gens p cp » Le chloroplatinate C? H”? O° AzH° CF. Pialta HTO MR rismes orangés et transparents. age à » Action fi la ara selde baryum. — Soumis àla distillatu cé ce sel fournit de la diméthyl} idob phénone fongantagh oa benzo- tique avec celle obtenue et décrite par Dæbner (°) sous le nom ce ion sèche, (t) Liebig’s Annalen, t. CCC, p. 228- (2) Comptes rendus, t. CIX, p. 204; Ber. d. deut. chem. Bull. Soc., chim., 3° série, t. XV, p- 551, et t. XVIL p- 582; o° série, t. Il, p, 300; 1897. (°) Deut. chem: Ges., t: XIII, p. 2225; t. XIV, p- 1837: Ges., $: XX VILLE, p- 664; Chem. Central-Blait- ( 1249 ) dimethylaniline s ~S p4 3 \2 (euro: HAE LE H20 = CO? Ba + CO? + C°H°CO.C°H'Az(CH°}. » Action de la phenylhydrazine. — Quandon chauffe à 130°, ou au sein de l'alcool, molécules égales d’acide diméthylamidol ylb que et de phénylhydrazine, on obtient, après un traitement approprié, de belles aiguilles incolores, fondant à 158°, peu solubles dans l'alcool et l’éther, beaucoup plus solubles dans le chloroforme et la benzine. Dans ce dernier dissolvant, le corps cristallise en gros prismes, très brillants, renfermant du benzène de cristallisation et qui s’effleurissent rapidement à l’air. Ce corps résulte de l’union d’une molécule de phénylhydrazine avec une mo- lécule d'acide, avec élimination de deux molécules d’eau. On peut lui assigner une constitution analogue à celle que M. W. Rour (') a attribuée au produit de l’action de la phénylhydrazine sur l'acide benzoylbenzoïque. Toutefois, suivant que l’on envisage notre acide comme une lactone ou un acide cétone, le dérivé hydrazinique aura l'une ou l’autre des deux for- mules suivantes / C"H*Az(CH°)* Re 7 CH N Àz — C'H’ c'H/ NT ee X X CO— Az CO — AzC*’'H* ` a , 5 . nL » Action des réducteurs sur l'acide diméth 7 PFS j -F SD 3 71, ed Di- z moet PRE D j . r v ei phénylphtalide ou diméchylanilinephtalide CH. C°H‘Az(CH° }° C'‘E* LA CO Ce dernier composé prend naissance quand on ajoute de l'amalgame de sodium à de l’eau tenant en suspension l'acide diméthylamidé. Ce corps se transforme peu à peu en son sel de sodium, tout en subissant une réduc- “ion. Celle-ci est terminée quand la liqueur, de jaune qu'elle était au début, - est devenue incolore. A ce moment on filtre et l’on acidule par l'acide acé- | e 1 (*) Deut. chem. Ges., t. XVIIL, p. 803. ( 1250 ) tique. Il se précipite des feuilles d’un blanc nacré qui, cristallisées dans le chloroforme, fondent à 188°. » Ce produit est donc du diméthylamid phénylphtalide identique au corps obtenu par Ébert ('), par condensation de l’aldéhyde phtalique avec la diméthylaniline, en présence du chlorure de zinc. » M. H. Limpricht a obtenu la même phtalide, en réduisant l'acide iméthylamidob yll ïque par de la poudre de zinc et de l’ammo- niaque. de eee CE COHNS CORPS RER RE N COOH Si l’on prolonge l’action de l'amalgame de sodium, ou mieux si l’on réduit l’acide avec de la potasse et de la poudre de zinc, on obtient, par une réduc- idob Ibenzoïque. Ce composé =S ER i » Acide diméthylami tion plus profonde, l'acide diméthylami y I fond à 174° et cristallise, dans l'acide acétique ou dans l'alcool, en gros prismes, ou en larges feuillets toujours un peu jaunâtres- + 2 6 4 3 \2 » L’éther méthylique correspondant CH >= a Az(CH°) , obtenu en saturant de gaz chlorhydrique une solution de l'acide dans l'alcool ps thylique, cristallise en gros prismes, incolores et transparents, fondant à 62 et distillables sans décomposition. Ses solutions acétiques, traitées par du bioxyde de plomb, se colorent en violet intense, réaction qui a pee 3 GHA qu’il se forme l'hydrol correspondant C'H Ce ei H*A2(CH°) ; » Acide diéthylamidobenzoylbenzoïque: — Nous avons déjà décrit cet acide dans notre première Note. Comme son homologue inférieur; ce composé possède une saveur sucrée et se dépose, à froid, de ses solutions dans les alcools méthylique et éthylique, en gros prismes renfermant une molécule de dissolvant. Exposées à Fair, les deux combinaison facilement et deviennent opaques. Elles ont respectivement la com s s’effritent position Cii ee A(CE") + cH*OH et CHi CE Az(C?H”°) + C? H*OH. CO » L'acide anhydre fond TE (:) Chem. Zeitung, p. 2039; 1895. TAS d _ | K p ( 12922 » Condensé avec de la diéthylaniline en présence d’anhydride acètique ou de protochlorure de phosphore, cel acide donne naissance à de la diéthylanilinephtaleine, qui se présente sous la forme de beaux feuillets ou d'aiguilles fondant à 128°, assez peu solubles dans l'alcool et dans l’éther, beaucoup plus dans le chloroforme et dans la benzine. » Action des réducteurs sur l’acide diéthylam f ique. — Quand on réduit modérément cet acide, il donne, comme son homologue inférieur, une phtalide qui n’a pas été étudiée. Réduit par du zinc en poudre et de la soude, il se convertit en acide diéthylaminobenzyl ique; cristallisé au sein de l’alcool, dans lequel il est très soluble à chaud, cet acide se présente sous la forme de tables épaisses, transparentes, d’un blanc sale. Quand on trouble la cristallisation, on obtient une poudre cristalline blanche fondant à 108°. » Acide diéthylamidomeét hob f ique + S UE VII MIRE 1 e 7 OH (3) sui CO (1) = CHE NE CCS G \az(C?H*)? (4). Signalé dans un brevet pris par la maison Bindschaedler, de Bàle ('), ce corps prend naissance en condensant des molécules égales d’anhydride phtalique et de diétl ylami staoxy phénol » Il se présente sous la forme de fines aiguilles blanches, souvent un peu colorées par de la rhodamine qui se produit en même temps. Il fond = ete en se décomposant, et est très peu soluble dans l'alcool, même à chaud. » Réduit au moyen de la poussière de zinc et de la potasse, il se convertit en acide diéthylami t ) 7 11 nine J Sea LUCICTeUTT OH 6 CHER C? H’ 2 ee NCOOH ) qui, après une première purification, est dissous dans l'acide acétique tristallisable, d’où on le précipite en petites aiguilles blanches fondant a 188°, Dans une prochaine Communication, nous donnerons la descrip- ton des produits de condensation obtenus avec ces acides benzoylés et benzylés. ». m a EAN (t) Moni PNR SA LT RES —— ne y . y j à s p s PN teur scientifique, Brevets, p- 154, 1896; P- 97, 1897- C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 18.) CIIS} CHIRURGIE. — Des greffes autoplastiques obtenues par la transplantation de larges lambeaux dermiques. De leur stabilité et des modifications tardives qu’elles subissent; par M. Grues. « J'ai désigné sous le nom de greffes autoplastiques les greffes cutanées obtenues au moyen de larges lambeaux de peau découpés sur les parties saines, avec le bistouri ou le rasoir, et comprenant la plus grande parte ou la totalité de l'épaisseur du derme. » Je les ai substituées, dès 1871, aux pétites greffes épidermiques alors ch usage et, dans une Communication que j'ai faite à l’Académie, en 1872 ('), j'ai expliqué en quoi elles différaient des opérations analogues pratiquées avant moi. » Les greffes épidermiques de M. Reverdin, qui consistaient en un semis de lambeaux minuscules de 21, 3" ou 4™™4, avaient pour but de hâter la cicatrisation des plaies en multipliant les centres d’épidermisation. De chaque îlot d’épiderme transplanté partaient des expansions épider- miques qui rejoïgnaient bientôt les expansions des îlots voisins. La cica- trisation des plaies était incontestablement avancée par cette pratique, mais le résultat final était le même que dans la cicatrisation naturelle. » Avec les grandes greffes autoplastiques j'ai poursuivi un but qu différent. J'ai voulu non seulement obtenir rapidement la guérison de la plaie en recouvrant toute sa surface en une ou deux séances, mais rem- placer le tissu cicatriciel rétractile, produit inévitable de toute réparation des plaies par granulation, par une peau véritable, souple, non rétractile, ayant dès l'abord et conservant indéfiniment les caractères de la peau nor- male. J'ai voulu faire, en un mot, une véritable autoplastie et obtenir, au point de vue de l’avenir de la plaie, un résultat analogue à celui use obtient dans les autoplasties par glissement ou par la méthode italienne- À » Des faits journellement observés ont, depuis longtemps, MIS ras _ doute la réussite de la greffe et la vitalité des grands lambeaux Es aA épidermiques et démontré les avantages de notre méthode au pol” Rs de la cicatrisation rapide des vastes plaies qui n’ont pas en elles-mem ; ai ve , . 6 ne conna des conditions favorables pour leur réparation. Mais ce qu z DE a puni ee hit tr (') Comptes rendus, avril 1872. ES pas suffisamment, ce sont les résultats éloignés de ces greffes autoplas- tiques, soit au point de vue physiologique, c’est-à-dire au point de vue des modifications tardives qu’elles peuvent subir dans leur structure, soit an point de vue chirurgical, c’est-à-dire au point de vue de leur valeur défi- nitive comme organe de protection et de délimitation. J'ai cependant déjà fait connaître des résultats datant de plus de quinze ans, qui m'avaient démontré la persistance et la stabilité de la greffe; mais les faits que j'ai publiés se rapportaient à des plaies peu étendues. Celui que j'apporte aujourd’hui me paraît de nature à compléter cette démonstration. Il four- nit, du reste, des données nouvelles sur les modifications de forme et de yolume des Jambeaux et nous montre que ces lambeaux peuvent subir, dans certaines conditions, un accroissement notable. » Il s’agit d’une plaie de forme ellipsoïdale, de 2°%1 environ, que Jai recouverte au moyen de huit lambeaux cutanés, taillés sur la peau des membres sains du même sujet. Ces lambeaux furent appliqués sur la plaie en deux séances, à un mois de distance, pour pouvoir apprécier compara- tivement la valeur de la greffe, selon qu'on la pratiquait sur une surface fraichement cruentée ou bien sur une plaie bourgeonnante déjà recou- verte d’une couche régulière de granulations. » Le sujet auquel se rapportent les dessins que je mets sous les yeux de l’Académie est âgé de 55 ans aujourd'hui. Je lai opéré en 1803. À l’âge de huit ans il était tombé sur une marmite d’eau bouillante. Le genou gauche s'enfonça dans le liquide qui se répandit Sur la cuisse et la jambe. Il en résulta une vaste brûlure qui fut très longue à se cicatriser et ne se cicatrisa même jamais complètement à la face externe du genou. C’est sur cette partie, qui ne pouyait s'épidermiser, que se développa un Cancroïde qui paraissait s'étendre sé fondément et pour lequel on avait proposé au malade l’amputation de la cuisse. M : | > Avant d’en venir à cette extrémité je voulus essayer l’ablation de la partie dégé- nérée et la réparation de la perte de substance par les greffes autoplastiques. » Le cancroïde ayant été enlevé largement et poursuivi au delà de l'aponévrose pars un interstice musculaire je détachai Eo ut long bistouri, sur les cuisses du malade, Six lambeaux de peau de r5™q à somq que j'étalai sur la plaie (en les rapprochant les on des autres) de manière à en recouvrir les trois cinquièmes environ. Les lambeaux taillés en dédolant, la peau. tendue avec les doigts, sont plus épais au centre qu'à la circonférence, à cause de la forme cylindrique du membre. Ils se rétractent immédia- tement et diminuent de moitié environ par le fait de cette rétraction. » Cette première opération fut faite le 27 novembre 1893, Tous les lambeaux se Sreffèrent parfaitement ; aucune partie ne se mortifia sur les bords. Un mois après, and la partie de la plaie laissée à nu fut recouverte d’une couche granuleuse, je (1294 } détachai šur la face dorsale de l’avant-bras deux longs lambeaux de 250m4 à 284 el je les étalai sur cette surface granuleuse. Ils prirent comme les premiers, et vingt jours après la cicatrisation était à peu près complète; les intervalles des lambeaux étaient comblés par des expansions épidermiques provenant des bords de ces lambeaux. » Peu à peu cette nouvelle peau est devenue plus égale, plus uniforme. Les inter- valles des transplants sont devenus de moins en moins apparents. On peut cependant les reconnaître toujours, comme le montrent les dessins pris à divers intervalles, et au- jourd’hui, quatre ans et demi après la transplantation, il faut une grande attention pour déterminer les limites primitives des lambeaux, ce qui rend en certains points leur mensuration difficile. » La coloration de la peau transplantée est devenue normale; elle présente encore cependant des nuances en rapport avec les régions sur lesquelles les transplants ont été pris. Ceux qui ont été taillés sur la face antérieure des cuisses sont plus blancs el plus glabres que ceux qui ont été empruntés à la face dorsale de l’avant-bras. Ges derniers sont plus pigmentés et plus poilus. Les poils ont continué de vivre ainsi que les glandes qui les accompagnent et dont les sécrétions conservent à la peau une dou- ceur et une souplesse que n’ont pas les cicatrices. » N'ayant pu examiner la structure histologique de ces lambeaux je puis seulement les apprécier au point de vue de leurs caractères macroscopiques et de leurs fonc- tions. Ils donnent au toucher la sensation d’une peau souple, douce au toucher, épaisse, glissant sur les tissus profonds, plus souple que la peau ancienne qui les en- toure et qui avait été altérée par la brûlure subie quarante-deux ans auparavant Au point de vue de la sensibilité, le sujet prétend sentir comme du côté opposé, mais il est difficile d'isoler la sensibilité propre de la peau de celle des tissus sous-jacents. S Pondan on Be no gs avons fait protéger la partie opérée pour éviter les choe: et les frottements violents qui auraient pu ulcérer les lambeaux, mais aujourd r notre opéré ne prend plus de précautions spéciales. Il est vigneron et travaille r AAN comme auparavant, mieux même, car Ses mouvements sont plus libres, grâce à la pra pression d’un tissu cicatriciel inextensible et à son remplacement par un tissu KA e non rétractile qui ne limite pas, comme la cicatrice primitive, les contractions des muscles et, par suite, extension de l'articulation. | » La souplesse du nouveau revêtement cutané est la même partout, au niv dernières greffes comme sous les premières, c'est-à- ; g Été dE été implantées sur une membrane granuleuse et de celles qui ont été app iqu médiatement sur la plaie fraîchement cruentée. Une fois | dermo-épidermiques, la couche granuleuse se résorbe ou s’assouplit- Il ve tile de l’enlever par le raclage, comme le pratiquait Thiersch, _ POP u hé- dire qu'elle soit diffluente 0 i] mieux la modifier par des pan” hémorragies qu’elle ne soit trop épaisse ou mal organisée; c’est-à- morragique, et encore, dans ces derniers Cas, vaut- sements astringents que de Penlever par le raclage, consécutives. ; tion à irois ans » En comparant les dessins qui représentent le résultat de l'opération Là ag a e la partie recouverte par ai u de formation nouvelle est s02 qui expose a des et demi de distance, on voit que les dimensions d ne sont pas les mêmes. L'espace comblé par la pea ( 1257 blement plus grand. Au lieu de se resserrer comme les pertes de substance réparées par les processus de la cicatrisation secondaire, l'espace qui représente l’ancienne plaie s’est agrandi, et plusieurs lambeaux sont manifestement plus grands qu’au mo- ment de leur implantation. La peau nouvelle s’est surtout étendue dans le sens longi- tudinal du membre. Le diamètre longitudinal, qui était de 196" à 2007”, est de 235mm aujourd'hui. Le diamètre transversal maximum n’a gagné que 5 ou pes, » C’est là un fait nouveau dans la physiologie des lambeaux transplantés en chirurgie humaine, et il n’est pas sans intérêt d’en rechercher l'explica- tion. Les lambeaux de peau transplantés à distance ou seulement déplacés dans des régions voisines sont soumis à uneatrophie progressive et perdent toujours plus ou moins de leurs dimensions premières. » C’est ce que l’on observe d’une manière $aisissante après la rhino- plastie. Les nez refaits avec des lambeaux empruntés aux parties voisines s'atrophient toujours dans une mesure très sensible et, souvent, dans des proportions telles que, au bout de quelques années, un organe primilive- ment exubérant devient à peine suffisant pour boucher louverture des fosses nasales. » Si nous constatons un agrandissement de nos lambeaux, ce n’est pas à une hypertrophie propre, à une hyperplasie de leurs éléments anatomiques que nous devons l’attribuer. La transplantation n’auemente pas, surtout chez l'adulte, la vitalité des tissus transplantés ; elle ne donne pas une nouvelle énergie à leurs propriétés végétatives. Il ya cependant, dans l’his- toire de la greffe animale, des faits qui prouvent que la transplantation de certains tissus peut leur donner une énergie nouvelle: mais nous ne l'avons jamais observé sur l’homme, à titre définitif du moins. Et si dans le cas présent nous trouvons des lambeaux plus grands qu’au moment de leur transplantation, c’est à une autre cause que nous l’attribuons. Nous voyons là l'effet d’une cause physique. C'est l'extension de ces lambeaux par les tiraillements exercés sur eux dans les mouvements de la région, qui nous paraît expliquer l'agrandissement de leur surface. » Qu'il y ait, sous l'influence de ces mouvements et de l’activité plus gr ande de la circulation, un peu d'hyperplasie interstitielle, c'est possible ; Mais Je n'ai jamais vu un agrandissement appréciable des lambeaux cu- tané RE nés en dehors de la cause que Je signale. » ( 1499 ) NOMINATIONS. L'Académie procède, par la voie du scrutin, à la nomination de Com- missions de prix chargées de juger les concours de 1898. Le dépouillement des scrutins donne les résultats suivants : Prix Delalande-Guérineau. — MM. J. Bertrand, Berthelot, Faye, Sar- rau, Grandidier. Prix Jérôme-Ponti. — MM. J. Bertrand, Berthelot, Læwy, Cornu, Dar- boux. À Prix Leconte. — MM. T. Bertrand, Hermite, Berthelot, Milne-Edwards, Cornu. Prix Tchihatchef. — MM. Milne-Edwards, Grandidier, Bouquet de la Grye, Guyou, Marcel Bertrand. Prix Houllevigue. — MM. J. Bertrand, Faye, Berthelot, Hermite, Milne- Edwards. Prix Cahours. — MM. Friedel, Moissan, Troost, Berthelot, Ditte. Prix Saintour. — MM. J. Bertrand, Berthelot, Læwy, Milne-Edwards, Friedel. : : Prix Kastner-Boursautt. — MM. Mascart, Cornu, Lippmann, Deprez, Becquerel. | : Prix Estrade-Delcros. -- MM. J. Bertrand, Berthelot, Cornu, Wolf, Moissan. : MÉMOIRES PRÉSENTÉS. - - `. A , r . r oire M. José Ruiz-Casrizo soumet au jugement de l'Académie un Mémo! i né i dx, ayant pour titre : « Nouvel intégrateur général pour les trois ordres È Y ; : , ess <: + : E Ile. » $: y? dx, f : À dx; intégromètre cartésien a évaluation tangentie (Renvoi aux Sections de Géométrie et de Mécanique.) es : lro- M. H. Rue adresse un Mémoire « Sur la densité des liqueurs hyc alcooliques simples ». (Renvoi à la Section d'Économie rurale.) ( 1257) M. Stépuax Emmexs adresse une Lettre relative à un projet d’expédi- tion au pôle Antarctique. (Renvoi à la Section de Géographie et Navigation.) CORRESPONDANCE. M. le Mixisrex pe L'ExsrrucriION PUBLIQUE prie l’Académie de lui faire connaître son avis au sujet d’une proposition de loi modifiant l'heure nationale, (Renvoi à la Commission précédemment nommée.) . ASTRONOMIE. — Le relour de la premiere comete périodique de Tempel (1867 II) en 1898. Note de M: R. Gaurmr, présentée par M. Lœwy. « La deuxième comète de 1867 a été découverte par Tempel à Mar- seille, le 3 avril, et obseivée un grand nombre de fois cette année-là. Sa périodicité a été reconnue en premier lieu par Bruhns. Elle a été revue et observée en 1893 et en 1879. De 1867 à 1873, son mouvement à subi, sous l’action de J upiter, de très fortes perturbations qui ont été calculées séparément par MM. Plummer, Seeliger êt von Asten. La comète à été retrouvée en 1873, le 3 avril, par M. Stephan à Marseille. De 1873 à 1879, l’action pérturbatrice de Jupiter a été faible, les deux astres ayant été constamment à une grande distance Pun de l’autre. La comète a été retrouvée le 24 avril 1879 par Tempel, à Arcelri (Florence), d’après l'éphé- i méride que J'avais calculée. Dans la période suivante, de 1879 à 1885, . l'orbite de la comète a subi de nouvelles transformations sous l’action de Jupiter, Cette action s’est exercée sur les divers éléments toujours dans le même sens et, quoique les variations aient été prises individuellement, : | moins grandes que durant la période de 1867 à 1873, l'effet total a été tout aussi considérable. C’est ce qui résulté du Tableau suivant : | mi Époque 1867. 1873. : 1879. 1885. Ailis genys Avril 24,0. Avril 12,0. » 458 al", 177 —2° 10' 2", 454 334° 45" 39", 69 Sesi 1867 mai 23,7710 1873 mai 9,83096 1879 mai 7,15493 1885 sept. 25,765 _ 627”, 1050 592", 9765465 593”, 1200165 545",0196 30.31.44,3 27. 33.22,70 27:38. 6,69 23.54.30, 6.23.48,6 0.45.58,59 } » 0.46. 2,64 | 10.00.24,9 101-12.13,4 $ 1867,0 78.43.48,42 | 1873,0 78.45.55,66 } 1879,0 72.28.27, 4 236. 3.10,6 238. 2.52,98 230. 15.390,00 241.24.53,5 C EDS » Les éléments pour 1867 sont ceux qui, d'après un premier calcul, répondent le mieux à l’ensemble des observations de cette année-là. Ils n’ont pas encore été reliés, par un calcul definitif des perturbations, à ceux de 1873 et de 1879. » Ceux-ci sont définitifs et je les ai obtenus comme conclusion à mon travail : La première comète périodique de Tempel 1867 Il; Genève, 1888 (). Les éléments pour 1885 sont ceux qui résultent du calcul des perturbations exercées par Jupiter sur le mouvement de la comète, de 1879 à 1885 a Les transformations des éléments de l'orbite qui sont ici les plus im- portantes sont celles du demi-grand axe et de l’excentricité. Le premier a constamment augmenté, tandis que la deuxième diminuait. Il en est résulté un accroissement graduel de la distance périhélie, circonstance très ficheuse pour l'observation. Les chiffres suivants le montrent clairement : Anñéé. Demi-grand axe. Excentricité. Dist. périhélie. Dist. aphélie. 1867. 3,175 0,9080 1,962 4,788 1873-1879. 3,299 o, 4626 15771 4,820 1885. _ 8,483 o, 4060 2,069 4, 898 » La comète n’a pas élé retrouvée en 1882. Peu t-ôtre son éclat intrinsèque avait-il diminué, comme il semble avoir diminué de 1875 à 1879- En tous cas, la distance à la Terre avait presque doublé depuis 1867 et, de plus, l'opposition de 1885 se présentait mal. Elle avait lieu en mars, SIX pr environ avant l’époque du passage au périhélie, à une distance 1 D ne Terre. L'opposition suivante de 1892 S€ présentait Le Pr ia ji i 5 la comète eut passé à son périhélie. L éphé- méride que j'ai publiée pour ce retour était assez approchée, a105! his í ` m'en suis assuré depuis. Plusieurs observateurs ont cependant a : $ comète dans la région où les calculs fixaient sa position, mais elle n'a pas été retrouvée en 1892. » Pour préparer une éphémé faire un calcul complet des perturbations subies pa J'ai dû me borner aux calculs suivants qui représenten approximation suffisante pour le but poursuivi a à 1885- 3 1° Bainan dacakud des perturbations durant la période pe — Je suis parti cette fois des éléments définitifs pour 1870 ES : t résulté obtenus postérieurement à l'époque du premier calcul. m a eu lieu peu de temps après que ride en 1898, le temps me manquait pour r la comète depuis 1879- t cependant une oi Es Dnimmiamere DE (!) Mémoires de la Société de Physique et d t XXIX, n° 12, p- 110. > (°) Astr. Nachrichten, Vol. CXL, P: 241. x stol . Genève; Histoire natur elle de ( 1259 ) une légère diminution dans l'effet de l’action perturbatrice de Jupiter. Le retard amené par cette action dans l’époque du passage au périhélie, par exemple, a été raccourci de deux jours; il se chiffre encore par le nombre respectable de 146,5 jours. » 2° Calcul des perturbations durant la période de 1885 à 1892. — J'ai employé, comme précédemment, la méthode de la variation des éléments et j'ai fait ce calcul à des intervalles de quatre-vingts jours. Cet intervalle est un peu grand, mais il se justifie par le fait que, Jupiter et la comète ayant été, durant toute la période, à grande distance lun de l’autre, l’action pertur- batrice de la planète a été peu accusée. Son effet principal a été un retard de cinq jours dans l’époque du passage au périhélie en 1892. » 3° Calcul des perturbations durant la période de 1892 à 1898. — La durée moyenne de la révolution de la comète était de six ans, de 1873 à 1879. Elle a été portée depuis à six années et demie. Il en résulte qu’en 1892 Jupiter avait une assez grande avance en longitude sur la comète. La distance entre les deux astres n’est pas tombée au-dessous de trois fois la distance moyenne de la Terre au Soleil, tandis que, de 1867 à 1873, cette distance était descendue à 0,359, et à 0,546 de 1879 à 1885. Les modifi- cations aux éléments durant cette période-ci n’ont donc pas été compa- rables à ce qu’elles avaient été durant les deux autres périodes. Le retard amené dans l’époque du passage au péribélie n’a été que de deux jours environ. Voici le Tableau des éléments les plus probables pour les trois oppositions de 1885, 1892 et 1898 : Époque i en 1885. 1892. 1898. emps moyen a u áis de Berlin. Octobre 9,0. Mai 5,0. Septembre 11,0. Mo 4 2°16'50",96 4 5025/7", 86 S 3028/8",o1 Eoo Septembre 23,9562 Mars 30,22677 Octobre 4,0116 wu. 545", 805 545",3200 542",6836 SE 230 57/25", 8 5480 5427", o 23° h 158”, 8 RE 10.48. 17,7 10:48. 4,4 10:47. 14,0 | & :.... 72.33.46,2 | 1885,0 72.36.47 1802,0 72.36. 5,3 | 1898,0 Min. 241.14.14,4 241.24.52,6 241.16. 38 | ? Au point de vue de l'observation, le retour de la comète en 1898 se presente presque dans les mêmes conditions que celui de 1885. L'opposi- on a déjà eu lieu le 12 mars dernier, lorsque la distance de la comète à t la stai ; Mare Terre était 1,56, tandis que le passage au périhélie aura lieu vers le 4 octobre. + 163 C. R., 180 R., 1898, 1 Semesire. (T. CXXVI, N° 18) ( 1260 ) » 4° Calcul d’une éphéméride. — Malgré ces circonstances défavorables, j'ai cependant tenu à calculer une éphéméride pour les mois prochains, où la comète sera encore en position d’être observée, à cause de l'importance qu'il y a à ce que l'on puisse obtenir quelques observations cette année. J'ai employé à cette effet les éléments suivants, osculateurs le 4 avril : Booo 3320 25'25", 28 bre 23.43. 0,4 iau E E Octobre 4,0116 o 10.47. 7,0 BEA SERN . b42",38726 CAES -2.36.53,0 } 1898,0 ERT 241.16.57,6 » J'ai calculé, en outre, deux autres éphémérides en faisant varier de + 8 jours l’époque du passage du périhélie de 1898. Ces trois éphémérides seront publiées dans les Astronomische Nachrichten. » Le retour suivant de la comète aura lieu en 190b et sera plus favo- rable pour l'observation; de même qu’en 1892, l'opposition concordera mieux avec l’époque du passage au périhélie. » + ARITHMÉTIQUE. — Relations de commensurabilité entre les moyens mouve- ments des satellites de Saturne. Note de M. Jean MascarT, présentée par M. Appell. « L'on doit à Lejeune-Dirichlet une méthode d’une élégance et d'une simplicité extrêmement remarquables pour établir le résultat essentiel, capital, de la théorie des fractions continues, sans avoir recours a cette théorie elle-même, et cette méthode ouvre la voie pour l'extension arith- métique de la théorie des fractions continues, pour l'étude gilani d’autres modes d’approximation des irrationnelles numériques qui p un rôle capital dans les parties élevées de la théorie des nombres et se p sentent encore en Mécanique céleste. ; ; » Soient a, a’, a”, ... desirrationnelles ; si l’on forme l'expression Aaa ma + ma +m'a =N, i -a irrati e, et si l'On où N est le plus grand entier contenu dans la partie irrationnelle, donne aux entiers m, m', m”, .-- les valeurs m — (0, I, 2y Ji sers g) m = (0, I, 2, 3 1h} m” = (0, i; 25 3, suj k), .. s + ve RE A a ie OR ON de, ed ( 1261 ). on voit immédiatement que l’une des quantités à sera inférieure à I (eF (h +) (k+ » Déjà, par cette méthode, il est malaisé de voir pour une quantité irrationnelle « les propriétés des réduites successives ; aussi ne peut-elle rem- placer entièrement la théorie des fractions continues, mais elle la complète avantageusement; car si, d’une part, elle rencontre là sa limite, elle ouvre, par ailleurs, une voie fertile et féconde pour généraliser à plusieurs incon- nues et aborder d’autres questions d’approximation sur lesquelles la théorie des fractions continues n’a aucune prise. » L'une des applications de cette méthode sera précisément la recherche des relations de commensurabilité entre les moyens mouvements plané- taires, si importants pour l’étude des inégalités à longue période; on sait, du reste, l’usage que fit Laplace d’une pareille relation à trois termes dans son admirable Théorie des satellites de Jupiter, et Tisserand a pu donner une remarquable théorie d’Hypérion, le satellite de Saturne, en utilisant éga- lement une relation de commensurabilité qui existe entre les moyens mou- vements de deux des satellites, Hypérion et Japet (Bull. astr., t. I, p. 425). » En cherchant à obtenir des relations de récurrence, en quelque sorte, pour les réduites successives dans le cas de plusieurs variables, c'est-à-dire des relations entre les nombres m, m’, m”, ..-» qui interviennent pour les approximations successives et que l’on peut, manifestement, supposer posi- tifs ou négatifs, nous avons été conduit à faire quelques remarques qui Peuvent abréger les essais et les rendre abordables. En particulier, pour les huit satellites de Saturne nous avons pu Obtenir des milliers de rela- tons de commensurabilité approchées, sans cependant qu’elles doivent intervenir dans des termes trop élevés de la fonction perturbatrice. A cet effet, les valeurs suivantes ont été adoptées pour les moyens mouvements : Moyen mouvement. Autorité. epa N, = 381,995 24 H. Struve, A.N. n° 2983. ncelade N, = 262,731 55 : : — 190; 697 96 » » = 131,534 99 à 1° Suppl. aux observations de Poulkovo. ar 79,690 14 » A.N. n° 2945. = 22,577 048 1er Suppl. aux observations de Poulkovo. » = 16,919364 Asaph Hall., A.N. n° 2263. = 4,538042 Tisserand, Ann. de Toulouse, t. I, p. 51. | ( 1262 ) » Ne pouvant indiquer ici que très rapidement quelques relations, nous en prendrons qui contiennent le moyen mouvement d’Hypérion, dont la théorie complète a été mise au concours par l’Académie. » Hypérion -Titan - Japet : AN, — ANc+ SNs= + 0,099 12N,— 10N, + 5N; = — 0,048 28N, — 24N, + 15N, = — 0,036 15N, — 3N, — 41 N; = — 0,0004 8N, — 7N, + 5N, = + 0,006 » Hypérion - Rhéa - Thétis : N, — 5N, + 2N, =— 0,135 » Ou bien encore à quatre éléments : N;,— 7N,— AN,+2N,=+ 0,108 3N, +7Ne—4Ns— N, = — 0,053 18 N:—15N,+ 10N; — 4N, = + 0,002 TiN, — 9N, + 5 Ns—2Ns=—0;020 24N; —18N,+ 2N,— N, =+ 0,016 NeoN IN E N e soit directement, soit en combinant et tant d’autres que l’on peut obtenir, par exemple, les rela- les relations déjà obtenues. Mais, si nous prenons, tions 3N, — 2N4 — e= + 1,068 EN, — 2N4— 5N; = — 0,107 N, —4N,;=— 1,239 il est clair qu’elles ne sont pas indépendantes et, dans la quantité de jes tions déjà obtenues, le point délicat est de connaitre précisément que 1 sont celles qui sont réellement indépendantes, si l’on veut morn E z cas actuel, les propriétés récurrentes des solutions approchées en Don entiers de toutes ces équations linéaires simultanées. » ; orite foy. PHYSIQUE. — Réponse à une réclamation de priorué de M. Marqtoy Note de M. Daniez BERTHELOT. = Se , une méthode « M. Marqfoy relève dans un travail récent, où J al popr a Pune des purement physique pour la détermination des poids ato moléculaire premières phrases, dans laquelle Je rappelle sie rs ES mo- » d’un gaz est proportionnel au produit de sa densité par 50 i 1 ( 1263 ) » léculaire » et observe qu’il a donné un énoncé analogue dans son Livre Théorie nouvelle de la Chimie (1897). » Cet énoncé ne m'est propre en aucunemanière, pas plus qu’à M. Marq- foy. C’est une simple définition, puisque la densité d’un corps est précisé- ment le quotient de son poids par son volume. » Quant au fait que les volumes moléculaires des divers gaz ne sont pas rigoureusement égaux dans les conditions moyennes de température et de pression et que, par suite, les lois de Gay-Lussac sur les combinaisons ga- zeuses sont simplement approchées, c’est une vérité connue depuis long- temps et qui résulte immédiatement de l'écart que l’on constate entre les densités expérimentales des gaz et leurs densités théoriques. » Le point nouveau que j'ai mis en lumière, c’est qu’il suffit de joindre à la connaissance de la densité d’un gaz, au voisinage de o° et de la pres- sion atmosphérique, la connaissance de sa compressibilité dans les mêmes conditions, pour en déduire son poids moléculaire et les poids atomiques de ses composants, avec une rigueur égale et parfois supérieure à celle des meilleures expériences chimiques. » Non seulement il n’y a rien d’analogue dans l’Ouvrage de M. Marq- foy, mais les principes sur lesquels je m'appuie, comme les conclusions aux- quelles j'arrive, sont en contradiction absolue avec ses idées. « L’hydrogène, dit-il, s’écartant de la loi de Mariotte, il faut aux très » faibles pressions plus de deux volumes d'hydrogène pour se condenser » avec un volume d'oxygène » (page 97 Remarque métaphysique sur la formation de l’eau). C'est la négation même du principe dont je suis part. » Il consacre plus de 60 pages de son Livre (XII° Partie) à démontrer que l'hypothèse d’Avogadro est radicalement erronée et qu'il est impossible de déduire les poids moléculaires des densités gazeuses. Il conclut (p. 453) que « les formules de la Chimie, étant presque toutes établies d’après cette » inexactitude, sont presque toutes à rectifier ». x a D'après lui, le poids moléculaire de l'hydrogène est égal à 1, celui de l'oxygène à 2, celui du carbone à 3, celui du soufre à 11, etc. | is Sa conclusion générale, prévue 4 priori (Merveilleux pr océdé de aei ton, p. 7) et retrouvée après de longs calculs (p. 494), est la suivante : Les soixante-trois premiers nombres premiers de la série naturelle des nombres de 1 à 300 sont les équivalents des corps simples de la Cue: Cette coïncidence prodigieuse fait éclater la vérité de l'hypothèse de l'unité de la matière. » ( 1264 ) PHYSIQUE. — Sur les radiations émises par le thorium et ses composés. Note de M. G.-C. Scmmpr, présentée par M. Lippmann. « Le thorium et ses composés émettent des radiations analogues aux rayons uraniques découverts par M. H. Becquerel. J'ai signalé ce fait dès le 4 février 1898 à la Société de Physique de Berlin. Depuis, M™® S. Curie a retrouvé le même fait de son côté, et l’a fait connaître à l’Académie des Sciences. Je ‘demande donc la permission de présenter à l’Académie quelques-uns des résultats numériques que J'avais obtenus. » Un plateau en fer bien isolé communique avec un électromètre de Hallwachs. Au-dessus se trouve une toile métallique chargée à 500 volts. On observe la vitesse de charge de l’électromètre, le plateau de fer étant tantôl vide tantôt chargé d’une substance active. J'ai obtenu les nombres sul- vants : Nombre de minutes. Signe À de la charge. 1. 2. 3. ; Plateau vide ....:....:. 16 33 Se ” i ro 63 123 » 7 Citrate d’uranium........ | F 65 131 3 š : ; à 5 166 » á Nitrate d'uranium ....... | 5 192 » > » ; sié 90 156 Y Oxyde de thorium ....... | Hé 102 181 R $ Fe 4o 81 124 ? Sulfate de thorium....... | i 60 98 134 z e 43 89 126 » Nitrate de thorium....... Fi 42 82 110 7 i . 2, 94 1 à e au tra- » Le signe de la charge est indifférent. L'effet se produit mem vers d’une feuille mince d'aluminium. » | . i ; ier. PHYSIQUE. — Sur les cycles de torsion MAgnengT? d’un fi d ac Noteida:-M- €: Monas; présentée par M7 Y ni é oui, qui wa jamais été tordu, plac « I. Un fil d’acier simplement écr i : y 4 | T d es, suivant les lignes de force d’un champ magnétique et tordu de + T deg? ( 1265 ) a une torsion magnétique qui suit les mêmes lois que celles du fer doux ('). Elle est indépendante de la direction du champ et cesse avec lui. Elle change de sens de part et d’autre du champ avec un maximum sur chaque bord, » En un point d’un fil et pour un champ donné, la courbe de torsion magnétique en fonction de T, appelée courbe primaire, est rectiligne pour les faibles torsions élastiques T. Elle s’infléchit ensuite rapidement et tend vers une direction parallèle à l’axe des T, après un maximum peu diffé- rent de la valeur limite ¿„ correspondant aux grandes torsions. Son incli- naison primaire I à l’origine est caractéristique de la composition chimique de l'acier. Elle est plus petite que celle du fer doux et peut servir à la mesure du module d'élasticité du fil. » II. Dun point quelconque A (torsion élastique + T) de la courbe primaire, on obtient, par détorsion lente jusqu’en T’, un parcours descen- dant ABA’ qui traverse l’axe OT en B, tel que OB = T, définit la torsion résiduelle primaire du fil tordu à + T. En retordant le fil de T’ à + T, on décrit un parcours montant A’B'A qui fixe avec le premier un cycle entre +T et T’. Les deux côtés du cycle présentent en B et B’ (points où ils rencontrent OT ) un point d’inflexion et une allure rectiligne différente de l'inclinaison primaire T et fonction des torsions + T et T’, limites du cycle. » Ils se raccordent tangentiellement en A et A’ et ne sont superposables Par rotation des axes que si T'=—T. » A l'intérieur du premier cycle on fixera une infinité d’autres cycles ayant comme origines les points des parcours précédents. On pourra donc tracer dans le plan (¿mT ) une infinité de courbes montantes et descendantes dont voici les propriétés : » a. À toule courbe montante correspond une courbe descendante symétrique par rapport à l’origine ; » b. En tout point d’une courbe montante, la courbe descendante qui en part lui est tangente; » €. Par chaque point B de l’axe des torsions élastiques OT, on peut faire passer une infinité de courbes montantes et descendantes. L’incli- naison de ces courbes varie entre une limite inférieure I;,, commune à tous les points B et une limite su périeureI,, qui tend vers l’inclinaison primaire T pour les points voisins de l'origine, et vers I, pour les points éloignés. À l'origine, les courbes montantes et descendantes sont deux à deux super- posées. (C) Comptes rendus, 7 février 1898. 1266 ) , d. Pour les fils d’acier de diamètres différents, l’inclinaison primaire T est la même, ainsi que l'inclinaison limite. Ces deux inclinaisons très inégales (T = 7, L= 2,4 pour cordes de piano de o™, 75 de longueur et de diamètres 0°",06, 0°™,07, oa 079) caractérisent, dans un champ donné, deux états moléculaires du même acier. » TII. Pour deux champs magnétiques différents, les courbes montantes et descendantes du même fil ont des inclinaisons dont le rapport constant est uniquement fonction des champs. Ce résultat me paraît établir que les constantes élastiques d’un fil tordu ne sont pas modifiées par l'action magné- tique qui caractérise simplement l'état de torsion du fil. » IV. Le fer doux et l'acier fortement recuit présentent le même système de courbes que l'acier écroui. {inclinaison limite, atteinte dès les pre- mières torsions élastiques, diffère peu de l’inclinaison primaire. L'’acier trempé a des propriétés intermédiaires. L’inclinaison T est la même que pour un acier écroui de même composition chimique, mais son inclinaison limite en diffère : la différence T — 1, sera d'autant plus petite que l'acier aura été plus recuit et caractérisera le degré du recuit. La position moyenne de l'acier trempé entre le fer doux et l'acier écroui s'explique quand on remarque que la trempe et le recuit font disparaître en partie la cristallisa- tion d’un acier. » Pour les corps étudiés, on peut rapprocher les courbes de torsion magnétique des courbes £ypiques ou caractéristiques définies par MM. Bril- louin et Bouasse pour la torsion élastique pure: Elles permettent en outre, ainsi que je le montrerai prochainement, de suivre pas à pas les déforma” tions permanentes d’un fil qui a subi une série quelconque de torsions et détorsions. » É LECTRICITÉ. — Poste récepteur pour la télégraphie hertzienne sans fils. Note de M. E. DucrETET; présentée par M. Wolf. « En 1895, M. le Professeur A- Popoff a décrit era = pa enregistreur des ondes électriques produites soit par les portern à atmosphériques, soit par un oscillateur de Hertz, en vue deas Re } grande distance, de signaux intermittents lancés ain$? dans T a cette époque, dans ses publications et ses présentations aux pee palie vantes russes, M. Popoff avait montré que Son appareil paya š pe sys- quement employé par la Marine pour la transmission des signaux. | ; ( 1309 tème imaginé et employé par M. Popoff peut être ainsi résumé : les ondes électriques intermittentes émises à distance par l’oscillateur arrivent au tube à limaitle de M. Branly; celui-ci devient conducteur et ferme, par suite, le circuit d’un relais qui commande l'appareil enregistreur; en même È É temps, automatiquement, un petit marteau frappe sur le tube Branly. Sous l'action de ce choc la conductibilité du tube à limaille disparaît et tout re- prend l’état primitif jusqu’à ce qu’une nouvelle onde frappe le radiocon- ducteur : c’est le nom que M. Branly a donné à ses tubes à limaille; ils con- C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 18. 164 ( 1268 ) stituent des révélateurs extrêmement sensibles, même à grande distance, de courants induits. » Le poste récepteur que j'ai l'honneur de présenter comprénd les mêmes organes mais avec des dispositifs qui me sont personnels. La figure ci- contre montre l’ensemble des appareils fixés sur un support unique. » En Br ṣe trouve le radioconducteur Branly avec son frappeur automa- tique F. Mon modèle ne comporte pas de tube de verre et les cylindres in- térieurs, entre lesquels se trouve la limaille métallique, sont réglables. L'action de l'air extérieur sur la limaille est évitée dans la construction de ce tube spécial. Ainsi que l’a indiqué M. Popoff, il est nécessaire de mettre en communication une des électrodes du radioconducteur avec un fil ver- tical fixé sur un mât: l’autre électrode est mise à la terre. Ces conducteurs forment capacité électrique. - » Notre relais sensible, mis dans le circuit du radioconducteur, est en R. Il est à armatures polarisées placées sur un axe horizontal, et équilibrées. Ce relais commande un enregistreur télégraphique à signaux Morse M; mais mon modèle est automatique et c’est surtout en vue de son application à la télégraphie hertzienne que j'ai réalisé ce dispositif qui a une réelle impor- tance. Il est évident que le récepteur Morse, par suite de la sensibilité du * į i . , PERE radioconducteur Br, recevra toutes les ondes électriques susceptibles d'agir sur le tube à limaille Br : que ces ondes soient d’origine atmosphérique ou qu’elles soient lancées à distance par un oscillateur-transmetteur, ou par toute autre source, elles agiront sur une sonnerie d'appel S placée près ou loin du récepteur, et il faudra un employé télégraphiste en pen pour faire dérouler le morse à chaque appel et l'arrêter ensuite lorsque les ondes cessent de se manifester. ra » En rendant le morse automatiques je supprime la présence per du télégraphiste pour la réception des signaux. Seul, de uione i š morse fait dérouler son papier dès qu’un appel se fait entendre etils né également de lui-même dès que ces ondes cessent. Un espace blanc sépar chaque dépêche ou chaque réception d'ondes. : limpor- » Pour la télégraphie ordinaire et surtout pour celle nr tance de cette application ne peut échapper aux pen issions » Les signaux lancés dans l'espace se font par successions M d'ondes, par longues et par brèves, qui constituent les signaux € tionnels à transmettre. » ER NT EU VIE 2 {NES d'OS NET PERS ee NIMES un ( 1269 ) ÉLECTRICITÉ. — Sur la conductibilité électrique des solutions de permanganate de potassium. Note de M. G. Brenic. « A la page 1025 du Tome CXXVI des Comptes rendus M. Legrand déclare ne pas avoir trouvé dans la littérature de données numériques sur la conductibilité des solutions de KMnO!. Je crois pouvoir dire ici qu'il y a quelques années déjà j'ai fait des mesures de cette espèce, les résultats ont été publiés dans la Zeitschrift für physikalische Chemie, t. XII, p. 233 (1894); t. XII, p. 217 (1894). MM. Franke et Lovén ont fait également des recherches analogues : voir la même Revue, t. XVI, p. 475 (1805) et t. XVII, p. 376 (1895). » i M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL fait remarquer que la conductibilité des dissolutions de permanganate de potassium a été mesurée en 1884 par M. Bouty pour des concentrations de sus roro Cl 5000 | Sur la conductibilite électrique des dissolutions salines très étendues (Annales de Chimie et de Phy- sique, 6° série, t. IT; p. 446, 1884)|. PHYSIQUE DU GLOBE. — Effets des attractions solare et lunaire sur l'atmo- sphére. Exemple de l'application des formules. Note de M. A. Poincaré, présentée par M. Mascart. « Appliquons les formules de la variation de la pression (') à la lati- tude À = + 60°, la déclinaison solaire étant + 20° (été ou hiver), le mé- ridien pris pour origine étant toujours celui du Soleil au moment de la phase. | » On trouve, pour l'effet uniforme de l'attraction solaire : Z = S (=+ 0,87 x 0,34 + 0,50 X 0,94 cos x) 2=S (+0,30 + 0,47 cos a); e re Z Lt pis (*) Voir Comptes rendus, n% 14 et 16 (4 et 18 avril 1898). Même légende. sa valeurs de £, ou diminution de la pression, sont données aux pages 1054 et 1055; | ( aSo ~) soit au méridien d’origine, et à midi et minuit dudit: Midi. Minuit. End oi ir... +0,77" 29,199" En hiver:......-...... 0,175 —0,77S" » Le premier terme du coefficient de S’, ou terme en sinus, est l'effet moyen du progrès de la saison sur le parallèle. Le second terme, ou terme en cosinus, correspond à la rotation terrestre ; les écarts sur la moyenne du parallèle, en la durée du jour, y sont donnés par une sinusoïde, établie avec le rayon 0,475 sur l'abscisse à la hauteur + 0,305. On a londe développée en reportant ces écarts sur le développement du parallèle. » Il faudrait ajouter « l’onde d’échauffement », spéciale et variable, laquelle peut être déduite de la comparaison de la sinusoïde avec la varia- tion barométrique diurne du lieu et de la saison. » Pour l’action lunaire, on a ANE tips ns 5 — L/(0,87 sin èr- 0,50 COS Òr COS 4) y a" etes Re gz — L' (0,87 sin $ — 0,50 COS ôi, sin a) EPE. Sepre s= L'(0,87 sin à, — 0,50 cos ôr COS 4%) a DO Arn 5 — L'(0,27 sin à, + 0,90 cos òr COS 2) » Si l’on néglige le déplacement du méridien d’origine et qu’on le en appelant ọ langle (en sens inverse) du prenne arbitrairement, on a, inérale la formule genera méridien de la Lune avec ce méridien arbitraire, approximative 5 = L'[0,87 sin à + 0,50 cos Š; cos (4 — o)|]- pond à l'effet, sur la moyenne barométrique » Le terme en sinus corres i caii u moment ou la décli- du parallèle, du progrès de la révolution tropique a : à idale naison est ò. Les écarts à cette moyenne, OU plutôt à la spire gens eT 0,87 sin },, sont, pendant la rotation, donnés par une pseudoen se où le rapport du rayon à employer à la longueur du parallèle parc ‘ r . . 4 4 varie avec la valeur absolue de la déclinaison lunaire (9: (1) La définition géométrique de la courbe serait difficile et sa représentatio™ sr lytique compliquée. En somme, il y a dans l'onde lunaire : Une forme générale en ondulation simp change de signe d’un côté du globe à l'autre; Des modifications continues commandées par le durées incommensurables entre elles et avec ce i y 1 i stantanée le, résultant du fait que Taction in ons lunaires» de a différentes révoluti aa stre, modific® lle de la rotation terre ( 1271 ) » On aurait, approximativement, sur un point quelconque du parallèle, à midi et minuit du lieu, la déclinaison lunaire étant + 20° : A midi. À minuit. Z= L'(+o,30+o,47cose), SZL (=+ 0,30 — 0,47 cos w). » Et, en combinant les attractions des deux astres, 3 Midi. Ad out des. ....... 2 —(S + L’) (+0,30 + 0,47) D. 2 ——+o,3o(8/+ L')+ 0,47(S'— L’) Minuit. MURAT UGNE,....,...; Z—(S'+ LE 0,30 — 0,47) als a daleré >——+0,30(S' + L')+0,47(L'— S) » Soit, pour à, et à, égales toutes deux à + 20, Midi. | Minuit. Au jour de NL... Z2—o,77(S'+ L') E——0,17(S'+ L') » de PL... ,Z—o,77S m0 -;=—0,77L—0,198 et pour ò, et à, égales à — 20° Au jour de NL... Z—o,17(S'+L') 2——0,77(S'+L) »-<-de PL... £—06;,17S = 0,74 E—0,17L/— 0,775 » On voit qu’à cette latitude : » Pour une déclinaison de + 20° aux deux astres à NL, la baisse barométrique sous les deux astres est plus forte que Ja hausse à l'opposé, dans le rapport de 97 à 17; à PL, la baisse barométrique, de part et d’autre sous chacun des deux astres, est relativement plus forte que la hausse aux opposés, dans le même rapport ; » Pour une déclinaison commune de — 20° à NL, c’est la hausse à l’opposé qui dépasse la baisse au passage dans la. même proportion ; à PL, il y a le même renversement dans les valeurs des baisses et des hausses. an ue ut dir que te de tons telles, par conséquent, que malgré leur rapidité et leur diversité elles ne peu- vent Jamais ramener l’onde à ce qu’elle était à un moment donné. De plus, ces mo- difications incessantes, ainsi que les reliefs du globe, produisent des cumulations compliquées, Ce qu'i PRET he 5 a a i qu'il faut étudier, répétons-le, ce sont les lois des variations et des cumulations aérentes à chaque révolution. ( 1272 ) » Remarquer, en particulier, qu’à la déclinaison — 20° el à minuit, la hausse est encore augmentée, à une telle latitude, par l'onde d’échauffe- ment, ou, pour parler plus clairement, par le refroidissement nocturne. » Les formules employées n’ont sans doute de nouveau que-la signifi- cation attribuée aux effets de S’ et de L’, d’après l'étude des observations simultanées et dès le commencement, déjà lointain, de cette Étude. » La présente esquisse d'application fait ressortir, une fois de plus, l'importance capitale de la latitude du lieu et de la déclinaison de l'astre, le coefficient de la moyenne par parallèle allant, avec l'élévation en lati- tude, de o à la valeur positive ou négative du sinus de la déclinaison, et celui de l'écart de la sinusoïde allant de la valeur du cosinus à 0. » Qu’on me permette de le dire, il ne faut chercher ni à faire tourner sur le globe des choses qui ne tournent pas, comme un effet identique sur tous les méridiens, ou comme une ‘onde interrompue p% le relief, ni à commander le calme à quelque chose qui tourne, comme l'air autour des centres de pression ou de dépression. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur l’iodure de glucinium (+). Note de M. P. LEBEAU, présentée par M. Henri Moissan. « Wöhler (°) puis Debray (°) ont indiqué la formation d’un iodure de le métal. Ils décrivent ce composé til suivant l’un, moins volatil que é depuis concernant ailleurs avoir été un glucinium dans l’action de Piode sur comme étant un sublimé blanc, très vola le chlorure suivant l’autre. Aucun travail n’a été publi l'étude de ce corps. La préparation du métal semble d’ obstacle suffisant pour empêcher de nouvelles recherches. j » Nous avons pu, en étudiant les propriétés du garan x e trouver un procédé nous permettant d'obtenir facilement et en no > quantité un composé cristallisé et défini d'iode et de poon >E aa d’iode entraînée par un courant d'hydrogène ou mieux l'acide iódby fes sec attaque en effet le carbure de glucinium vers 700° en produisan iodure de glucinium très pur. & r - ` 3 A ole su srieure (1) Travail fait au laboratoire des Hautes Études de M. Moissan à l’'Ec pe de Pharmacie. (2) Wônzer, Pogg: Ann., t. XIIL; 1828. (°) Desray, Ann. de Chim. et de Phys- ge série, t. XLIV P: 24, ; 1859. ( 1273 ) » Pour préparer facilement cet iodure, on dispose un tube de verre de Bohême de 20™™ ou 22™™ de diamètre sur une petite grille à analyse. Ce tube doit avoir une longueur égale à deux fois celle de la grille. Le carbure de glucinium pulvérisé (55° à 65") est placé dans une nacelle de porcelaine ou dans le tube même. On fait passer un courant de gaz iodhydrique puis lon chauffe au rouge cerise. L'attaque du carbure se produit d'une façon régulière, l’iodure distille et se condense dans la partie froide du tube‘en un feutrage de cristaux. _ » Lorsque le carbure est bien pur, on obtient de suite un iodure parfai- tement blanc que l’on recueille dans un récipient rempli de gaz carbonique sec. S'il est coloré en jaune par une petite quantité d’iodure de fer, il suffit de le sublimer dans un courant d'acide carbonique sec : l’iodure de fer est entraîné dès le début et l’iodure de glucinium se sublime ensuite en très beaux cristaux. 9 » L'analyse nous a montré que ce corps répond à la formule GIE ou GIT’ suivant que l’on prend pour poids atomique du glucinium le nombre 9,08 ou bien 13,8 : Calculé pour GIP. lode pour 100..... . 96,46 06,37 96,49 96,54 Ghemme 2" © 21 3,49 3,52 »47 3,45 99,95 99:89 9999 99:99 » L'iodure de glucinium se présente en cristaux incolores très allérables à lair humide. Sa densité à 15° est très voisine de 4, 20. Il fond vers 510° et se sublime déjà notablement avant de fondre. Sa température d’ébulli- tion est comprise entre 585° et 595°. Il sera donc vraisemblablement facile de déterminer sa densité de vapeur. Nous reviendrons plus tard sur ce sujet. L'iodure de glucinium est insoluble dans la benzine, le toluène, l'essence de térébenthine, et légèrement soluble dans le sulfure de car- ne. » L'eau réagit violemment sur l’iodure de glucinium en donnant un odure hydraté soluble. Cette propriété rend le maniement de ce corps un Peu délicat, la moindre trace d’eau le décomposant partiellement. Fondu, -il est beaucoup moins altérable, aussi est-ce sous cette forme que nous avons étudié ses principales propriétés. | » Il distille dans un courant d'hydrogène sec sans altération. Le chlore et le brome le décomposent en donnant les composés correspondants avec mise en liberté d'iode; Le fluor l'attaque en produisant des fluorures d'iode et de glucinium. i ( 1274 ) » Le fluor et le chlore agissent à froid avec incandescence. » Le cyanogene réagit sur l’iodure de glucinium au-dessous du rouge et donne une matière blanche moins volatile produisant avec l’eau une solu- tion limpide présentant les caractères d’un cyanure. On n'avait pu jusqu'à ce jour obtenir de combinaison cyanée du glucinium. ` Chauffé dans l'oxygène, l'iodure de glucinium prend feu au-dessous du rouge. Sa vapeur brüle au contact de l'air. Le soufre le transforme en sulfure fixe au rouge vif et décomposable par l’eau. » Cette expérience met bien en évidence la formation d’un composé sulfuré du glucinium. On sait que Debray et Fremy ont indiqué qu'ils n'avaient pu préparer de sulfure de glucinium en employant les méthodes ordinaires. » Dans un courant d'azote l’iodure distille sans changer de composition et d'aspect. La vapeur de phosphore, au contraire, le détruit et fournit une combinaison de phosphore et de glucinium. » Le sodium réduit l’iodure de glucinium vers 3500; le potassium et le lithium réagissent aussi avec incandescence vers la même température: Il se forme des iodures alcalins et du glucinium. Le magnésium donne, vers 450°, de l’iodure de magnésium et du glucinium. Cette réaction est impor- tante. L'aluminium, l'argent, le cuivre et le mercure sont san3 action au- dessous de la température de ramollissement du verre. Fa » L hydrogène sulfuré ne réagit pas à la température ordinaire. Si l'on chauffe légèrement, il se forme de l'acide iodhydrique et il reste une substance blanche fixe analogue au sulfure obtenu par l’action du soufre. » Le gaz ammoniac est absorbé à froid très rapidement et donne une poudre blanche beaucoup moins altérable que l’iodure et répondant d'après nos analyses à la formule 2GIF°- 3AZH°. En chauffant légèrement il se prr ’1mmoniac et la substance fond en un liquide duit une nouvelle absorption d | | tact prolongé donne éga- incolore cristallisant par refroidissement. Un con lement naissance à un corps plus riche en ammoniac. ei » L'iodure de glucinium réagit sur Un grand nombre de composés 078 niques. » Il se dissout dans les alcools bien priv i notable. Avec l'alcool absolu on obtient un composé cristallin. 'éth il produit aussi une combinaison un peu soluble dansar n i 3 pe » Il ne réagit point à froid, comme Piodure dalumimu™, sur pei ch. chlorure de carbone. Il est également sans action sur le chlorure i : mbre e L’anhydride acétique, le chloral anhydrë et un très grand no s donnent des réactions énergiques. 5 t és d’eau sans échauffemen Avec l éther composés organiques oxygéné ( 1275 ) » Enfin les ammoniaques composées et les bases organiques, notamment aniline et la pyridine, produisent avec liodure de glucinium des combi- naisons cristallisées. » Conclusions. — En résumé, par l’action de l'acide iodhydrique sur le carbure de glucinium nous avons obtenu un iodure de formule GII? en beaux cristaux transparents. Ce nouvel iodure est très actif, il réagit sur un grand nombre de corps et pourra servir à préparer avec facilité de nouveaux composés du glucinium tels que le phosphure, le sulfure et le cyanure. Il s'unit aussi avec facilité aux composés organiques. » CHIMIE ANALYTIQUE. — Sur la présence naturelle de grandes proportions de chlorure de potassium et de chlorure de sodium dans le jus des raisins et dans les vins des régions salées de l’Oranie. Note de M. Enmonp BonsEax, présentée par M. Moissan. | | « Au mois de septembre 1897 nous avons été chargé, par le Comité con- sultatif d'hygiène publique, d’une mission dans la province d'Oran afin de recueillir sur place des raisins et des vins de provenance authentique et de décider, par l’analyse, si réellement des vins de cette région peuvent con- tenir naturellement plus de o%,607 de chlore combiné par litre (ce qui représente 18 de chlorure de sodium ). | » En France ce fait était contesté et la loi (' ) considérait comme falsifiés et poursuivait comme tels les vins qui renfermaient plus de 08,607 de chlore. En Algérie on soutenait que des vins absolument purs de certaines régions renfermaient naturellement des proportions beaucoup plus consi- dérables de chlore. | » Au cours de notre enquête dans les régions situées sur les bords des lacs salés de l’Oranie : Misserghin, Bou-Ya-Cor, Quatre-Chemins, Saint- Cloud, La Senia, nous avons prélevé avec tous les soins et garanties voulus des raisins sur pieds et sur treilles, et des vins en cours de fermentation. Des moûts fermentés furent préparés avec ces raisins. » Contrairement à ce qui est admis, les vignes résistent dans ces terrains Saumâtres en moyenne huit à dix ans et donnent un rendement moyen de gon à l’hectare. » Le chlore a été rigoureusement dosé en prenant la précaution indis- PT RE a et Te le et TENUE RON ER DE TU E S 1 4 + a (*) Loi du 11 juillet 1891, article 2. C. R., 1898, ie Semestre. (T. CXXVI, N° 18.) 165 (1276 ) pensable d’alcaliniser, par le carbonate de soude pur, le résidu avant l'inci- nération. ò Sur 28 échantillons de vins nous avons trouvé 2 échantillons renfer- mant moins de 0,607 de chlore; l'un Cl = 0,315 provient d’une région située à 15%" des lacs salés; l’autre CI — 0,582 provient de terrains forte- _ mentirrigués (Habra-Macta ). . gr . 1 échantillon renferme 0,31 de Cl par litre I » » 0,98 » I » S 0,60 » 19 » D de 0,60 à 18,2 par litre 4 » » 1:32 03°; 8 » 3 » » 1,8. à8",4 » 1 » » 2,67 de Cl par litre I » » 587 » I » » 4,50 » » Le Tableau suivant représente les chiffres de chlore, de sodium, de potassium ainsi que d'acide phosphorique dosés dans les moûts et dans le yin renfermant le plus de chlore. La soude et la potasse ont été nettement sê- parées au moyen des chloroplatinates, dosées et caractérisées. Acide Potassium Sodium phosphorique Chlore, CL en K’ Q: en Na°0. en P Région des Quatre-Chemins (Dayat-Morselli). Raisins noirs sur treilles. . : SES sûre 4,592 3,991 2,291 0,71 Vin de la même propriété ..........: k,300.° : aI ho 577288 » Région de la Senia. | Raisins blancs sur pieds (ferme A.M.). 2 ,003 1,953 15777 pri x (ferme B.)... 1:996 0,797 1,330 0,0 Région de Misserghin (Sebka). Raisins blancs sur pieds (ferme F.)... ! ,214 1,349 1,270 ne 2 (ferme Th.).. 0:910 ir 1,493 0; Région de Bou- Ya-Cor (Sebka). 5 55 Raisins blancs sur treilles ..........- 1,942 1,173 5,042 0,0 ‘ A Le ttes à PEE de bitar- (t) Dans le vin une certaine quantité de potassium est précipitée a lé trate (crème de tartre). ( 1277) » Les chiffres précédents montrent la facile absorption du chlorure de potassium et du chlorure de sodium par lä Vigne, les fortes proportions que le jus de raisins peut en contenir et qui persistent dans les vins après la fermentation des moùts. » Ces faits démontrent la grande prudence et le soin qu’il faut apporter à l'étude des falsifications des matières alimentaires en général et en parti- culiér des vins; le dosage du chlore, seul, est insuffisant pour établir qu'un vin est salé artificiellement. » CHIMIE ORGANIQUE. — Nouvelle réaction des alcools tertiaires el de leurs ethers. Note de M. G. Denxicës. « La réaction générale des carbures éthéniques, que j'ai fait connaitre dans ma dernière Note ('), permet de caractériser toutes les substances fournissant plus ou moins aisément ces carbures ; tels sont : les hydrates d'ammonium quaternaires, les dérivés mono et bihalogénés des hydrocar- bures saturés, etc. Mais il n’est pas de composés plus faciles à déceler, par ce procédé, que les alcools tertiaires, pour lesquels le sulfate mercurique est à la fois un agent de déshydratation, producteur du carbure éthénique et le réactif qui fixera ce carbure, aussitôt formé, à l’état de combinaison insoluble. » Il suffit, pour appliquer la méthode, de chauffer une ou deux gouttes de l'alcool considéré avec quelques centimètres cubes du réactif mercu- rique employé pour les carbures éthéniques (°) : il se forme bien vite un précipité jaune plus ou moins foncé, parfois rougeâtre, la teinte variant un Peu selon l’alcool essayé. » Je développerai particulièrement ici ce qui a trait aux deux alcools tertiaires les plus connus et les plus faciles à se procurer, le triméthylcar- binol et l’éthyldiméthylcarbinol, afin de montrer l'identité des dérivés obtenus avec ces alcools et les carbures éthéniques correspondants. () Comptes rendus, 1. CXXVI, p. 1149, 4 ( ) Uné are d'impression ayant donné dans ma précédente Note (Loc. cit.) un chiffre inexact d'oxyde mercurique ( 5008" au lieu de 50%) pour la préparation de ce réactif, je reproduis ici sa formule HEO: T OLTE? 99 eut CHERE 5os" SOPRANO O E: . N 200% Banigoid.lsepal, 2310020. a 1000% ( 1278 ) » Alcool bütylique tertiaire. — Pour préparer la combinaison de ce corps avec le sulfate de mercure, on en mélange 1% dans un ballon, avec 200°° de réactif mercurique et 200° d’eau. On porte à de façon que l’abondant précipité qui tient deux ou trois minutes au plus, se forme devienne cohérent. A l’ébullition, qu’on main- » On laisse déposer, on décante, on verse sur le résidu jaune, très lourd, 300% à 400€ d’eau bouillante, quatre fois cette opération, produit sur des plaques poreuses, puis on achève on filtre et on lave à l’eau on décante encore; on fait trois ou chaude. On étale le la dessiccation sur l'acide sulfurique, entre des doubles de papier ou à l'obscurité. » Le composé obtenu est d’un beau jaune, Trouvé. HS pod 109 .,....-..-.) 75,99 Sop? ORR AE 18,47 C pi 0 cité 2,92 H PR à iQ ct T O; 59 » Il répond donc à la formule fs il a donné à l'analyse : Calculé pour (SO‘Hg.Hg oO }.C'H°. 75,38 18,48 3,01 0,90 PAED Cí H (so< identique à celle du composé obtenu directement avec le diméthyléthylène 1: À Ce + et à ALIC UE en D Dre Comme ce compose; il se dissout, avec effervescence; dans CIH en excès en donnant du butylène gazeux et du chlorure mercurique: » Maintenu à l’ébullition dans son eau-m de plus en p dation du résidu butylénique- nutes, il change de teinte, devient finalement en sulfate mercureux avec Oxy » La réaction du triméthylcarbinol avec l’éballition, avec of" ,0001 de cet alcool » Alcool amylique tertiaire. lique tertiaire avec trente à quarante fois son volume et qu’on chauffe sans atteindre Pébullition, il se forme un p clair, de composition analogue à celle du sulfate de mercur elle que donne le pental. identique à celle de la combinaison mercuri » Dans les conditions où il se produit, ce paraît brusquement à l’ébullition en donnant pres pité blanc, cristallin, de sulfate mercureux; # pour 2° de réactif. — Si l'on mélange à froid ère pendant plus de dix mi- lus blanc et se transforme SO‘ Hg est encore nette, à de l'alcool amy- de réactif mercurique récipité jaune e-butylène et á tré iS- composé très oxydable d que aussitôt un préci lequel brunit bien vite par i 7 e a k i 4 ; à 1279 ) formation de mercure métallique. Les trois phases de la réaction se voient très bien en portant à l’'ébullition, dans un tube, 2°° de réactif mercurique et ajoutant, immédiatement après, une goutte d’éthyldiméthylcarbinol. » La façon différente dont se comportent l'alcool amylique tertiaire et le pental, vis-à-vis du sulfate mercurique, permet de distinguer aisément ces deux corps. » 1° À froid. — On met dans un tube 2% de réactif mercurique et l’on ajoute une goutte de pental ou d'alcool amylique tertiaire; avec le premier, il se produit en moins d’une minute un trouble jaune allant en augmentant et faisant place à un dépôt abon- dant après dix minutes, temps au bout duquel le réactif additionné d’alcool amylique commence à peine à louchir, mais donne à chaud la réaction en trois phases, indiquée précédemment, » 2 A chaud. — On porte à l’ébullition, dans un tube, 2° de réactif mercurique et, cessant de chauffer, on ajoute aussitôt une goutte du liquide à essayer. Avec le pental il se forme un précipité jaune ne changeant pas d'aspect; avec l'alcool amylique tertiaire, le précipité devient rapidement blanc et cristallin puis finalement grisâtre. » Les autres alcools tertiaires donnent, avec le même réactif, des com- sés du même ordre que ceux que fournissent le diméthylcarbinol et l'éthyldimėéthylcarbinol. i » Il faut remarquer, toutefois, que les alcools tertiaires qui ne peuvent fournir de carbures éthyléniques par déshydratation, tels que le triphényl- carbinol, la fonction alcoolique tertiaire de l'acide citrique, etc., n'entrent pas en réaction avec le sulfate mercurique: » Les alcools primaires et secondaires ne fournissent rien de semblable; cependant l'alcool isopropylique, qui sé déshydrate assez aisément, en don- nant du propylène, précipite le sulfate méreurique, mais avec infiniment moins de facilité que les alcools tertiairés et se distingue neltement de ces alcools, sous ce rapport. » Enfin, les éthérs des alcools tertiaires réagissent aussi avec le sulfate mercurique lorsqu'on les chauffe avec ceréactif; ils perdent d’abord les éléments de l'acide dont ils renferment le radical et l’hydrocarbure libéré fournit les combinaisons mercuriques jaunes, déjà décrites. Le fait est par- ticulièrement net avec le nitrite d’amyle tertiaire, employé en médecine. » J'étudierai prochainement les combinaisons mercuriques obtenues ? . avec d’autres fonctions organiques. » ( 1280 ) CHIMIE ORGANIQUE. — Action des alcalis sur l’ouabaine. Note | e M. Arsav, présentée par M. Friedel, : « Les alcalis, potasse, soude ou baryte, en solutions aqueuses ou alcoo- liques, n’hydrolysent pas l’ouabaïne, même à l’ébullition; elles donnent naissance à un dérivé d’hydratation formé sans dédoublement et sans qu’il y ait production de sucre réducteur. En tube scellé à 140°, la réaction est absolument identique, même avec des solutions alcalines concentrées. » Le corps ainsi formé est un acide monobasique, qui décompose les carbonates alcalins ou alcalino-terreux, qui rougit la teinture de tournesol bleue et qui donne des sels en général très solubles dans l’eau et difficile- ment cristallisables. on chauffe pen- ` » Pour préparer cet acide, qu'on peut appeler l'acide ouabaïque, , parties de dant douze heures, à l’ébullition, une partie d’ouabaïne cristallisée avec trois strontiane hydratée dissoute dans dix parties d’eau. » Le produit de la réaction, sursaturé à chaud par le gaz carbonique, un liquide qui est évaporé dans le vide, à consistance de sirop, puis versé peu à peu dans dix fois son volume d’alcool absolu. » Le sel strontique se sépare d’abord en flocons blancs qui deviennent peu a peu microcristallins. Le sel essoré, dissous dans l’eau est décomposé par la quanuté Le Lu tement nécessaire de SO*H°. Le liquide filtré concentré dans le vide donne l'acide ouabaïque. filtré, donne » C’est un corps amorphe, blanc jaunâtre et qui ressemble à de la gomme; il est trés soluble dans l’eau et dans l’alcool, qui le dissolvent cependant avec lenteur; insoluble dans l’éther. Cet acide fond peu nettement vers 235°, en se décomposant avec émission de gaz à odeur de caramel; il po sède un pouvoir rotatoire lévogyre qui a été déterminé pour le sel de baryum. Traité par les acides minéraux étendus et bouillants, il $ hydrolyse ón déunant du thaiinods st une! résine äyant:heaucoup d’analogie avec celle qui prend naissance dans l'hydrolyse directe de l’ouabaine. Are » La formule de l'acide ouabaïque CH'0!? a été déduite de l’analy de ses sels. Les ouabaïates de sodium et de potassium peuvent être obtenu facilement en dissolvant ı molécule d’ouabaïne hydratée dans 10 pe d'alcool à 97° et en ajoutant à cette dissolution chaude r atome + j ou de K également dissous dans l'alcool; le sel se précipite þientô microcristaux. ( 1281 ) » Les ouabaïates alcalins sont très solubles dans l’eau et ne cristallisent pas par évaporation de la solution aqueuse, ils sont insolubles dans l'alcool même bouillant. » Ouabaiate de sodium : C*°H*TNaO*#,3H20. — Contient 3 molécules d’eau; séché dans l'air sec, il les perd à 130°: Trouvé. Calculé. EO a a 7:75 p. 100 7,80 p. 100 Composition élémentaire du sel anhydre : i . Trouvé. Calculé. Carbone; s r ISHARE = ELI 56,32 56,42 #iÿdropèhe. ©}, KANSQOI A 7,36 7:37 Dodidinsns ce nodrir: adun 3,47 3,60 Uxfgenc. AA. mae aV 0 32,85 32,61 ; 100,00 100,00 » Ouabaïate de strontium : (CH: OM Sr, 6H?O ('). — Mêmes pro- priétés que les sels alcalins : Trouvé. Calculé. PO. AS ouR, 7:70. pP. 100. 7,59 p. 100 » Pour le sel anhydre : Trouvé. Calculé. us a 6,86 p.100 — 6,65 p. 100 » Ouabaiate de baryum : (C° H 0O')*Ba,nH*O. — Très semblable au précédent, | » Pour le sel anhydre : Trouvé. Calculé. a E 9,90 p. 100 10,03 p. 100 » L’ouabaïate de baryum, dissous dans l'eau, possède un assez fort Pouvoir rotatoire (a) = — 46°40’ à 20°. L'analyse élémentaire de ce sel a donné des résultats concordant pleinement avec la formule. » L’ouabaïate de plomb est très soluble dans l’eau, mais le sous-acétate de plomb précipite les dissolutions d’ouabaïates ou d'acide ouabaïque en donnant un précipité blanc volumineux et amorphe, insoluble dans l’eau. » L’acide ouabaïque peut prendre naissance directement par l’action - (') Préparé comme cela a été indiqué dans la préparation de acide ouabaïque. ( 1282 ) de l’eau sur l’ouabaïne, sans l'intervention des alcalis C30 H#O'2+ H20 — c H8 0'3. , Il suffit de chauffer l’ouabaïne en solution aqueuse, en tube scellé, à 180°; le liquide devient fortement acide et contient une notable propor- tion d’acide ouabaïque; mais, si les solutions d’ouabaïne sont concentrées de 15 à 20 pour 100, l'acide ouabaïque formé produit bientôt une auto- hydrolyse, qui se manifeste par le dépôt caractéristique de résine de dédoublement et par la mise en liberté de rhamnose; le liquide réduit alors fortement le réactif de Fehling. » A froid, les alcalis ne modifient pas l’ouabaïne ; ils augmentent seule- ment sa solubilité dans l’eau dans la proportion de 1 à 10, ils augmentent aussi son pouvoir rotaloire ; pour une solution aqueuse à 17°; contenant 1 pour 100 d’ouabaine, (a) = — 1916 (7= om,5o); après addition de quelques fragments de potasse solide («)p = — 2° 10". » Les solutions alcalines non chauffées, traitées par un excès de C0”, laissent cristalliser facilement l’ouabaïne inaltérée par simple évaporation. » La potasse ou la soude en fusion décomposent l’ouabaïne vers 220°- 240°, en donnant surtout de l'acide carbonique, un peu ď’acide oxalique et une petite quantité de résine; il n’a pas été possible jusqu'ici d'isoler des produits intermédiaires intéressants. » Quoique l’ouabaïne se comporte, en général, comme l’anhydride de l'acide ouabaïque, celui-ci, maintenu à V’ébullition pendant longtemps avec de l’eau qu’on évapore à sec plusieurs fois, ne donne cependant pe trace d’ouabaïne régénérée et conserve le même titre d’acidité après] expé- rience. » du bromure d'aluminium CHIMIE ORGANIQUE. — Action du brome en présence , présentée par sur quelques phenols ('). Note de M. F. Boproux, M. Friedel. ME ure « En faisant agir le brome en excès contenant en solution n E d'aluminium sur l’«- et le 8-naphtol, MM. Blümlein et Flessa (°) tenu deux dérivés pentabromés de ces corps. RAR 1) Travail fait au laboratoire de l'Université de Poitiers: à (2) Berichte, t. XVI, p. 1480 et 2486. ( 1283 ) » Appliquant la même méthode de bromuration à quelques phénols de la série benzénique, j'ai opéré de la manière suivante : » Le phénol est traité par un excès de brome contenant, en solution, 1 pour 100 d'aluminium. Au bout de six heures de contact le mélange est évaporé, le résidu solide recueilli est immédiatement traité par un dissolvant approprié. » J'ai étudié cette réaction sur le phénol ordinaire, les crésols ortho, méta et para, le thymol, la résorcine, l’hydroquinone, l’ortho et le para- nitrophénol. » Phénol ordinaire. — Le dérivé obtenu après cristallisation dans l'alcool se présente sous la forme de longues aiguilles soyeuses, fondant sans se dé- composer à 225°. | » C'est le phénol pentabromé signalé par M. Körner (*). » Orthocrésol. — Son dérivé bromé cristallise facilement dans le chloro- forme et dans l'alcool en longues aiguilles blanches qui fondent sans décom- position à 207°-208°. » L'analyse assigne à ce corps la formule prl CH (1) NOH (32). » On a, en effet: Calculé H? Trouvé. pour C' Br OH. B ps ces ce 79,31 pour 100 79,47 pour 100 » Métacrésol. — Le corps, oblenu après cristallisation dans le chloro- orme, se présente sous la forme de longues aiguilles blanches, soyeuses, qui fondent sans décomposition à 194°. » Ce corps est le dérivé tétrabromé du métacrésol ZOW (1) | CEE og RS) » L'analyse donne, en effet : | Calculé / CH Trouvé. pour CBr op. Breo rnor ao. 79,22 pour 100 79,47 pour 100 » Paracrésol. — Le dérivé bromé après cristallisation, soit dans l'alcool, nm net PR a. C) Liebig’s Annalen der Chemie, t. CXXXVII, p. 210. C. R , 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 18.) ( 1284 ) soit dans le chloroforme, se présente sous la forme de longues aiguilles blanches, soyeuses, qui fondent sans décomposition à 198°-199°. » La formule de ce composé est y 3 Ce gm en (1) | NOH (4). » On a, en effet : Calculé CH 7 4 Trouvé. pour CBr SOH. Be o o aan 75,28 pour 100 75,47 pour 100 » Remarque. — La transformation des quatre phénols précédents en dérivés perbromés est intégrale. Les corps obtenus sont solubles surtout à chaud dans les alcalis. l » Thymol. — Le cymène, dont la formule est FCP i) ce (4), traité par le brome en excès, en présence du bromure d'aluminium, donne du toluène pentabromé (*) Cë Brž. CH”. » Comme le thymol LE H 4) C‘H°—OH (3) KCH 9 si les phénols se com- / est l’un des phénols correspondant au cymène, LE fa 1 Dro présence Gt portent comme les carbures, Ja bromuration en d'aluminium devra donner comme résultat le tétrabromocrésol AO (1 G Br'S oH (3). J'ai donc effectué cette réaction. » Le produit obtenu cristallise très facilement, dans l forme, en aiguilles longues et soyeuses, solubles dans les alcahis, à chaud, et fondant, sans se décomposer, à 194°- -o s de dérivé » Le rendement, pour 55° de thymol, a été d'environ 15® de bromé, alcoo! ou le chloro- surtout m diadan amm ui (+) Gusravson, Bulletin de la Société chimique, t: xXVIII, p. 195 et 342 E E e ( 1285 ) \ » Ce corps a donné, à l'analyse : Calculé v / CH: 6 4 Trouvé. pour CfBr OH. Dh. riec4s 75,14 pour 100 75,47 pour 100 Ce qui montre bien qu’effectivement le corps obtenu est le tétrabromo- métacrésol. » L'action du brome en présence du bromure d'aluminium est donc bien nette sur les monophénols et donne naissance à des composés parfai- tement définis. Il n’en est pas de même des diphénols. » La résorcine donne une gomme noirâtre incristallisable. » L’hydroquinone, indépendamment de produits plus complexes, a | / OH G). NOH (4) » Avec les dérivés nitrés, l’action est beaucoup moins vive, les substi- tutions ne sont plus que partielles dans le noyau. » Orthonitrophénol. — Le produit de l'opération, après cristallisation dans l'alcool étendu de son volume d’eau, se présente en prismes opaques d’un jauhe paille, fondant à 117°-118°. » Le sel de potassium de ce composé forme des aiguilles écarlates très peu solubles dans l’eau froide, plus solubles dans l’eau chaude et dans l'alcool bouillant. » C’est le dibrbmo-4.6-nitro-2-phénol préparé par M. Brunck. » Paranitrophénol. — Après cristallisation dans l'alcool, le résidu se présente sous la forme d’un mélange de lames et de prismes incolores fondant à 141°. » Le sel de potassium constitue des aiguilles jaune clair. Ce dérivé est le dibromo-» . 6-nttro-4-phenol. » Remarque. — Sur jes nitrophénols, l'action du brome n’est donc pas plus profonde en présence du bromure d'aluminium que lorsqu'il agit seul, » fourni une certaine quantité d’hydroquinone tétrabromée C’ Br CHIMIE ORGANIQUE. — Sur les monoéthers phosphoriques. Note de M. d. Cavazrer, présentée par M. Troost. « Dans une Note récente (Comptes rendus, 18 avril 1898), M. Belugou a étudié l’action de l'acide monoéthylphosphorique sur les réactifs colorés et Sa chaleur de neutralisation par la potasse. Ses résultats sont en partie ( 1286 ) d'accord avec ceux que j'ai publiés antérieurement (Comptes rendus, juin 1894). ` i » J'avais trouvé pour la chaleur de neutralisation de PO*'(C?H*)R? (1 mol = 4"*) par KOH (x mol = 2") les nombres suivants : PRO TH... rire r] 15,73 En dort serre vortiai 13,61 de MO, serre vs mvemes 0,89 » M. Belugou donne, avec une concentration un peu différente, PO*(C2H5)H? (1 mol = 6); KOH (1 mol — 2/it) : RO omis veeteru re 1933 PA AS RSR A 13,8 RO vis rumimhañspens: 2,8 » Pour les deux premières molécules alcalines, la concordance est suffi- sante. Il n’en est pas de même pour la troisième, et la différence des con- centrations employées ne suffit pas pour rendre compte de la différence des résultats. » M. Belugou pense que le nombre élevé qu'il trouve (2%, 8) peut tenir soit à la présence d’acide phosphorique libre dans l’éther acide employé, soit à une saponification partielle du monoéthylphosphate dipotassique par un excès d’alcali. Cette dernière hypothèse doit être écartée. Les éthyl- phosphates en solution sont en effet très stables; ils sont beaucoup plus difficilement décomposés par un alcali que l'acide lui-même ne ie par l’eau. Dans les conditions d’une expérience calorimétrique, c’est-à-dire en dissolution étendue et à froid, la saponification est pratiquement nulle. » D’ailleurs, j'ai toujours obtenu des dégagements de chaleur tròs faib : par addition d’une troisième molécule de base quelconque à l'un quel- conque des monoëéthers que j'ai étudiés (). J'ai trouvé, pour cé? dégage- ments de chaleur, les nombres suivants : PpO‘ (CH?) R°. PO“(C2H°)H°. PO“(C'H5)H°. Be Ma a 0,42 0,86 0,97 OR ooa 0,42 0,85 CE. E nr 0,24 0,93 D, ia 3° STARS à P > o ati 0,39 0,18 0,24 isième molécule de potasse. » Avec l'acide glycérophosphorique et la tro (*) Comptes rendus, t. CXXVI, p: 1142; 1898- ( 1287 ) MM. Imbert et Belugou ont trouvé oč 4, nombre très voisin des précé- dents. , » Il résulte de ces faits que, dans la saturation d’un monoëther phospho- rique (méthylique, éthylique, allylique ou glycérique) par une base quel- conque, l’addition d’une troisième molécule de base à une molécule d'acide produit toujours un dégagement de chaleur très faible. Les sels neutres alcalins et alcalino-terreux sont donc peu ou pas dissociés en solution, ce qui s'accorde avec la netteté du virage à la phtaléine. » 3 PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. — Influence de la lumiere solaire diffuse sur le développement des plantes. Note de M. J. Wiesser, présentée par M. Gaston Bonnier. « Une plante, pendant la journée, se trouve sous l'influence de la lu- mière diffuse, et, de plus, si le soleil n’est pas couvert, sous l'influence de la lumière solaire directe. Jamais une plante n'est exposée exclusivement à l'influence de la lumière solaire directe. » Des expériences photométriques ont prouvé que la différence entre l'intensité des rayons directs du soleil et l'intensité de la lumière diffuse n'est pas aussi grande que l’on pourrait croire. On a trouvé, à Vienne (Autriche), que, à la plus haute altitude du soleil, l'intensité chimique de sa lumière directe sur un plan horizontal est tout au plus le double de l'intensité de la lumière diffuse. Jusqu'à une élévation du soleil de 19°, l'intensité de la lumière directe est moindre que l'intensité de la lumière diffuse (*). Ces faits s'expliquent d’abord par la grandeur de la partie lumineuse du ciel par rapport à la partie Jumineuse du soleil, ensuite par le fait que l'intensité de la lumière directe S’aflaiblit avec la dépression _ de l’altitude du soleil. | aa Mais il faut remarquer d'abord qu'un végétal ne peut se soustraire à l'influence de la lumière diffuse pendant la journée, et qu'un grand nombre de plantes, par exemple beaucoup de Légumineuses, croissant en des stations où il y a beaucoup de soleil, possèdent une organisation qui les rend capables de se soustraire à l'influence d’une trop forte insolation ; d autre part, les plantes qui croissent dans des stations très ensoleillées et qui ne sont pas capables de se protéger contre l'influence d’une insolation EPOE a AT EEN a PA E a re aage EE e ma me Chd. WIESNER, Denkschriften der Wiener Academie der Wiss., Bd. 6%; 1896. » ( 1288 ) trop forte, ne produisent que très peu de substance organique. Il est donc probable que, pour la vie des plantes, la lumière reçue par diffusion a une plus grande importance que la lumière reçue directement. » J'ai déjà montré autrefois, par n grand nombre d'expériences, que les feuilles, les organes qui ont le plus besoin de lumière, prennent géné- ralement une position perpendiculaire à la direction de la lumière diffuse la plus intense, ce qui prouve que la lumière diffuse est d’une grande im- portance pour la vie des végétaux ('). Plus récemment, j'ai constaté que les plantes sont d'autant plus exposées à la lumière solaire directe qu’elles s'approchent davantage des limites polaires ou alpines de leur aire d'ex- tension, en même temps que s’abaisse la température du milieu ambiant (?). Îl en est de même pour les bourgeons de beaucoup d’arbres qui sont soumis à cette insolation directe, surtout avant la feuillaison.. » J'ai entrepris de rechercher expérimentalement l’action de la lumière diffuse seule, l’action de la lumière mixte et l’action de la lumière directe seule sur le développement des plantes; mais je me bornerai, dans cette Note, à rendre compte des résultats obtenus en comparant l’action des deux premiers modes d’éclairement- »J ’ai exposé des plantes diverses (Impatiens Balsamina, Reseda odorata, Tropæolum majus et Ipomæa purpurea) dès leur germination, du côté du Nord et de façon qu’elles ne reçoivent exclusivement que de la lumière diffuse. » En même temps, j'ai cultivé d’autres indi toute autre condition égale d’ailleurs, mais Sud, de l'Est et de l'Ouest, où par conséquent elles pouvaient recevoir la lumière directe du soleil. » Les plantes exposées du côté du Nor lumière totale (maximum -*,, minimum Fa) » Les quatre espèces ont fleuri. Les Impatiens „In opæolum, Ip en avaient de nombreuses fleurs, bien développées; le Reseda n eut que a peu de fleurs et de petites inflorescences. Mais les fruits de R ya plantes arrivèrent à maturité et produisirent des graines susceptib es { germer. » Dans lexposition au Sud, les mê L’avance était pour le Reseda de six Jours, vidus de ces mêmes espèces, en les exposant du côté du 4 d reçurent en moyenne zz de la ent plus tôt. mes espèces fleurir i jour , pour l Impatiens de treize RE ques SE oc. Cil., Bd. 43; 1880. . iat itzungsberichte der Wiener Academie der Wiss:, Bd. 102, I. Abth.; 199 P nan SE aii S 23) S ( 1289) pour le Tropæolum de seize jours, et pour l’pomœæa de dix-sept jours. Dans l’exposition au Sud, par comparaison avec l'exposition au Nord, le temps qui s’est écoulé depuis la germination jusqu’à la floraison a diminué de 6,8 pour 100 chez le Reseda, de 12,2 pour 100 chez l Impatiens, de 14,5 pour 100 chez le Tropæolum et de 15,4 pour 100 chez l Ipomæa. » De ces expériences il résulte que les plantes appartenant à des familles très diverses, telles que : Reseda odorata, Impatiens Balsamina, Tropæolum majus et Ipomœæa purpurea peuvent se développer complètement à la lumière diffuse. y » Des expériences analogues faites avec le Sedum acre, espèce localisée dans les stations ensoleillées, ont montré que les organes végėtatifs de cette plante se développaient dans l'exposition au Nord, mais qu'ils n’arrivaient pas à la floraison. A Vienne, ;; de l'intensité totale de la lumière, en été, ne suffit donc pas pour développer complètement cette espèce. » Mais ces expériences ne prouvent pas que le Sedum acre ait nécessai- rement besoin de la lumière directe pour sa complète évolution, car l'intensité totale de la lumière diffuse reçue au Nord, dans mes cultures expérimentales, n’était à peine que la moitié de la lumière diffuse totale. Or, cette dernière avait encore une intensité supérieure à celle que rece- vaient les exemplaires de cette plante exposés au Sud, et qui ont fleuri. » Il est donc possible que cette plante aussi puisse se développer com- plètement et fleurir à la lumière diffuse seule. » ÉCONOMIE RURALE. — Sur les avoines chocolatees. Note de M. BazLanD. _ On désigne sous le nom d’avoines chocolatées certaines avoines d'Algé- rie et du Levant qui présentent des grains de nuance brun foncé rappelant la couleur du chocolat. Ces avoines se rencontrent de préférence sur les marchés d'Oran et de Mostaganem : elles n'apparaissent pas, d’ailleurs, régulièrement ; c’est ainsi que, depuis douze ans, on les a surtout observées en 1587, 1889 et 1894. La proportion des grains colorés est très variable : Parfois, elle n’atteint pas à pour 100. L'amande présente les mêmes Ca- ractères physiques, la même composition chimique et les mêmes aptitudes à la germination que l’amande des grains blancs ; la balle ne paraît différer que par la nuance externe. C’est donc avec raison que l’on admet que les ( 1290 ) avoines chocolatées ne sont que des avoines blanches ordinaires qui au- raient été mouillées avant ou pendant la récolte et brusquement saisies par un soleil ardent. On constate, en effet, que la teinte brune se remarque de préférence sur les grains doubles, c'est-à-dire sur des grains qui, par le fait de leur juxtaposition, sont plus imprégnés d'eau et restent plus long- temps mouillés que les grains simples, l'évaporation, pour ceux-ci, étant plus rapide. Il est à noter aussi que ces mêmes avoines sont parfois ergo- tées; or, on sait que la pluie, les vents humides et les brouillards favori- sent le développement de l’ergot. Pendant les années sèches, on ne trouve, en Algérie, ni avoines chocolatées, ni avoines ergotées. » Les analyses qui suivent établissent qu'il n'y a pas plus d’écarts de composition entre les grains bruns et les grains blancs des avoines choco- latées qu'entre les grains les plus colorés et les moins colorés des avoines grises ordinaires que nous avons examinées antérieurement. » Les avoines chocolatées, de provenance algérienne, sont acceptees;, dans une certaine limite, par l'Administration de la Guerre lorsqu'elles ne contiennent pas d'ergot. Composition des avoines chocolatées récoltées, en 1894, dans les environs de Mostaganem. Avoine entière, Grains blancs, Grains bruns, non triée, CS I ; L Sn << alal à l'état à l’état à l’état à l’état normal. sec. normal. ae rs F Be o a 11,20 0,00 es ne CS Matières azotées... 8,86 9,98 8,63 977 8,97 E 1 » grasses... 5,52 6,22 5,06 5,73 Lits & j » amylacées. 59,98. 67,54 59,35 67,20 me i | 65 Celltiose"".".: ..: 10,90 12,27 11,86 13,4% AF mer Cadie ann: 3,54 3,99 ST "9207 rA Seist: a a aour D E ,00 100,00 100,00 100,00 “100,00 100,00 100 . À er Poids moyen de 35,72 : 3 hs 2 » 39,68 a 1000 grains.. ; 5 » - 1008 amande. 67,10 » 63,39 » ser f donnent.. | balle... 32,90 » 36,65 Š e , x 0, 219 » Acidité pour 100%.. 0,211 » 0; 197 y $ “ . ( 1291 ) Analyse des amandes. Avoine non triée, Grains blancs, Grains bruns, NS ne RE à l’état à l’état àl'état à l’état à l’état à l’état normal. sec. normal. sec. normal. sec. D cs. 11,60 0,00 11,80 0,00 11,90 0,00 Matières azotées... 12,55 14,20 12,97 14,03 13,06 14,83 » grasses... 8,40 9,90 8,28 9,39 8,3: 0 » amylacées. 64,61 ` 73,08 64,99 73,67 64,44 73,14 CHin ooe A FE 0,92 1,04 0,88 1,00 0,88 1,00 SE aaa 1,92 2,18 1,68 1,91 1,40 1,99 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 t Analyse des | enveloppes (balles). Avoine nôn triée, Grains blancs, Grains bruns, PR sr < OS Mae àlétat à l’état alétat à l'état àlétat à l'état normal. sec. normal. sec. normal. sec. ne 10,70 0,00 10,80. 0,00 11,20 0,00 Matières azotées... 2,38 2,67 2,0 2,30 2,21 2,49 » grasses... 0,90 1,01 1,10 1,24 0,70 0,79 » extractives 48,54 54,35 48,55 54,42 48,09 54,16 Cellulose résistante. 30,50 34,15 3h00 34,79 30,60 34,45 Gendres:..:. ...., 6,98 7,82 6,50 7,29 7,20 8,11 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 ÉCONOMIE RURALE. — Amertume des vins. Note de MM. F. Bornas, Jouux et ne Raczkowski ('), présentée par M. Grimaux: + « Le bacille de l'amertume possède une spore terminale et des cils à l’une de ses extrémités. Il est doué de mouvements très vifs ets cultive très rapidement dans les milieux additionnés de nitrate de potasse, mais ne transforme pas celui-ci en nitrite. Il ne prend pas le grain, ne donne pas d'indol dans les milieux peptonés et coagule le lait. rat MR E EEN A OASE ELN TE 1 (1) Comptes rendus, 24 février 1898. C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, Ne? ( 1292 ) » Ce bacille résiste à la dessiccation et à une chaleur sèche de 100°. Il se cultive bien à des températures comprises entre 25° et 37°. Nous l'avons ensemencé dans le milieu minéral peptoné suivant : + . : _ Sulfate d’ammoniaque....................:-..:: 4,7 Sulfate de magnésie..............-.....::.:...: 0,10 Phosphate de potasse.............:...:::--:::-°: 0,79 Pèpibne Cold... 10,00 LR = 1000,00 dans lequel nous avons ajouté divers éléments hydrocarbonés, tels que glucose, lévulose, mannite, tartre, et examen des liquides a été effectué un mois après l'ensemencement. » Les résultats obtenus ont été les suivants Glucose Lévulose Glycérine Mannite 20 pour 1000, 20 pour 1000. 10 pour 1000, 10 pour 1000. Élément consommé pour 100.....-.:: ee 6o » Acidité totale 1,904 3,300 0,448 0,941 » volatile $ en KOH pour 1000. ©, 230 1,388 0,364 0,112 » fixe 1,592 1,730 0,084 0,770 Acide carbonique pour 1000........ 0,048 0,072 0,038 0,021 » acétique » S aak 0,165 0,914 0,073 ds ee » butyrique Re ja 0,017 0,625 0,267 néant » Dans les mêmes milieux additionnés de carbonate de chaux, les pe portions d'acides ont été notablement plus fortes et le goût amer tros prononcé : Glycérine. Mannite. : Glucose. Lévulose. 5 ba LEP A . 6 I Acidité volatile o, 440 2 , 800 0,761 Sa x è en KOH pour 1000. ; 600 2,030 0,088 0,642 » fix - »- Dans ces essais, les acides volatils ont été caractérisés par p pie de Duclaux. Nous n’avons pas trouvé d’alcools par l'emploi Re i ue gouttes de Duclaux. L’acide lactique a été nettement caractérisé par la i cristalline du lactate de zinc dans les cas du glucose et du lévulose: Qua l'acide succinique nous n’en avons trouvé dans aucun Cas. tre dans » Nous avons observé la diminution d’une petite quantis on PANA le milieu additionné de cet élément, après quinze jpori k P e avail _» Les analyses de deux parties du même vin stérilisé, sont t ; six MOIS été ensemencée avec notre bacille, ont donné les résultats des environ après l’ensemencement : ne ( 1298 ) Témoin. Vin rendu amer. Alcool pour 100 en volume............ 10,4 10,0 . Sucre réducteur en glucose par litre... 3,32 2,80 LR rires cine qe tir COAST US 2,43 : . 1,30 CNT TORRES a sah ie 7,90 4,80 Acidité totale en SO*H?............... 3,92 6,61 » _vVélshie en CHEO aa 1,03 2,97 eo eon SOEH ,:.:.:.....-0 2,89 3,38 serio io te iii. rt. (1. Er 0,008 0,037 Nature des acides volatils.............: acétique acétique, butyrique » RS TT Re A Le succinique succinique » Comme le prévoyait M. Duclaux, le bacille de amertume porte donc son action de préférence sur la glycérine en donnant lieu à la production dans le vin des acides acétique et butyrique. Dans le cas où l’on trouverait de l'acide lactique dans un vin amer, celui-ci résulterait de l’action du bacille sur le glucose. Il se forme également de l'acide carbonique et de l’ammoniaque. Quant au tartre, nous avons obtenu une diminution faible dans nos cultures, mais notable dans le vin : nous pensons donc que, si cette diminution n’est pas aussi considérable que dans la maladie dite de la tourne, elle existe néanmoins dans celle de l’amertume. Nous nous efforcerons, par de nouveaux essais, à préciser ce point, sur lequel MM. Pasteur, Vergnette-Lamothe et Glenard n’ont pas été d'accord. » PATHOLOGIE EXPÉRIMENTALE. a Pathogente et histogenëse du cancer (maladie parasitarre). Note de M. F.-J. Bosc, présentée par M. Bouchard. « Dans nos précédentes Notes, nous avons montré qu'il existe dans les cancers des formations anormales dont la morphologie, l'étude des colora- tions, de la structure, du siège et de la répartition dans les tumeurs, l'exis- tence de cycles évolutifs, constituaient les preuves de la nature organisée, vivante, de l’origine exogène et de la condition parasitaire. » La possibilité d'obtenir des cultures de ces organismes constitue une nouvelle preuve à l'appui de ces conclusions. » Dans les cultures faites sur du sang rendu incoagulable par l'extrait de sangsue ges ou de petits fragments de cancers déjà examinés au point de vue des . nous avons suivi Je développement hors des cellules de formes > ès variées, aboutissant à l'apparition d'abondantes formes sporiques fragiles et enfin à la pullulation de formes de petite taille. Malheureusement, malgré tous nos efforts, ( 1294 ) nous n'avons pu arriver à obtenir des ensemencements en série, c'est-à-dire des cul- tures pures. » Ces parasites appartiennent à la classe des sporozoaires. C'est ce que nous montre l'examen des tumeurs spontanées chez des animaux porteurs de sporozoaires bien connues (poisson, lapin) et la comparaison entre les diverses espèces de sporozoaires saprophytes (coccidies, grégarines, gym- nosporées, myxosporidies) et les parasites du cancer. Les colorations, la structure, l’évolution dans les cellules, les cycles évolutifs sont compa- rables: dans les deux cas, on constate un dimorphisme évolutif non dou- teux dont les stades asporulés nous expliquent les infections aiguës chez les animaux et les poussées aiguës de certaines tumeurs, chez l'homme. » Les sporozoaires développés dans les cancers doivent en être consi- dérés comme les agents pathogènes. Leur constance, leur nombre, leur répartition dans la zone d’accroissement, le rapport qui existe entre l’évo- lution de la tumeur et le cycle évolutif prédominant, sont déjà des preuves de valeur considérable. » Une preuve d’ordre expérimental et de caractère plus précis nous est fournie par l’inoculation des tumeurs qui renferment des parasites. Les expé- riences que nous avons faites avec Vedel nous ont montré que les tumeurs spontanées à sporozoaires connus ( lapin) sont inoculables ; que les tumeurs animales malignes à parasite indéterminé sont également inoculables, du rat au rat (Hanau, Morau), du chien au chien (Wehr); que les tumeurs humaines peuvent être inoculées au cobaye et au chien (trois cas de NS come mélanique inoculé au cobaye et trois cas de cancer humain inocule dans le péritoine de chiens avec généralisation au péritoine dans un Cas ss dans l’autre, avec noyaux secondaires dans le poumon) . Les faits a SEI et de Cornil montrent, en outre, que le cancer est inoculable de l'homme à l’homme. » On peut objecter à ces expériences que l d complexe et qu’il est indispensable de reproduire le cancer avec des tures pures du parasite d’un cancer donné. » N'ayant pu arriver à obtenir des cultures pures, nous avons tour difficulté en inoculant à des animaux des formes de résistance enr ET rulés) de C. oviforme du lapin, de klossia de l’hélix et de la grégarine lombric, recueillies aseptiquement. a substance inoculée est mn cul- né la : iques aux | ture : : i tumeurs identiqu » Chez le lapin, inoculation de C. oviforme a produit des de lapins et e ; i š P jens tumeurs spontanées ; l’inoculation de klossia dans Je penton: me oi de la gréga” cobayes a produit de petites tumeurs disséminées; l'inoculation de sp9 TN RS NL LEE EU NE EN RE OU ete ( 1295 ) rine du lombric dans le sac lymphatique dorsal d'une grenouille amena la formation, en deux mois, d’une tumeur sous-cutanée du volume d’un petit pois. Dans les tumeurs, de structure sarcomateuse, nous avons pu suivrele passage entre la spore, le sporozoîïte et les divers types d’inclusions cellulaires. Ces dernières étaient identiques à la fois aux formes évolutives des parasites inoculés et aux inclusions des tumeurs humaines. » L’histogenèse des tumeurs est singulièrement éclairée par la concep- tion de leur nature parasitaire. L'étude des tumeurs animales nous a montré que l’envahissement d’un épithélium par les parasites amène sa prolifération et l’hypertrophie des éléments cellulaires, mais que l’épithé- lium peut être détruit par le développement du parasite; ce dernier envahit le tissu conjonctif, de sorte que la néoformation primitivement épithéliale est devenue conjonctive. L'ensemble du processus ne diffère en rien, au point de vue histogénique, de celui que l'on constate dans les tissus chroni- quement enflammés. Le » Ces notions sont entièrement applicables aux tumeurs humaines : » L’épithéliome, dû au développement primitif du parasite dans un épithélium, peut se compliquer d’un processus de prolifération conjonctive; le carcinome, dont lori- gine est le plus souvent épithéliale, devient, dans la suite de son développement, une tumeur d’origine conjonctive; le sarcome représente une tumeur de type conjonctif. » Le seul élément spécifique des tumeurs malignes est le parasite; la formation de la tumeur doit être ramenée à un processus d'inflammation banal portant sur un ou plusieurs tissus. La cellule cancéreuse n'a, par elle-même, aucune signification; c’est une cellule parasitée que l’on peut retrouver avec le même aspect dans l'épithé- liome, le carcinome ou le sarcome. me” » Les tumeurs cancéreuses ne se différencienbdes autres processus d’inflammation chronique que par la nature et la vie parasitaire de l'agent causal. Le parasite ne paraît provoquer d’abord que l'hypernutrition de la cellule et il ne la détruit que len- tement, en vivant à ses dépens et en comprimant de plus en plus son noyau. Ainsi s’explique la formation de la tumeur, lésion locale à marche lente. Dans les cancers à marche rapide, les formes asporulées dominent et il est probable que les parasites présentent une virulence que nous ne savons pas Mesurer. » CHIMIE BIOLOGIQUE. — namol des os par la phloroglucine. Note de M. J.-J. ANDEER. « En faisant des recherches pharmacologiques comparatives sur les sub- Stances congénères : phloroglucine et résorcine, je wai trouvé chez la pre- rh « s ##: mière aucune trace des qualités curatives que possède la seconde, mais J 4! ( 1296) pu découvrir par contre d’autres qualités; ainsi c'est un adjuvant par excellence pour ramollir le système osseux de n'importe quel Vertébré, beaucoup plus promptement qu'avec tous les autres agents connus. Ce ramollissement s'obtient par la phloroglucine sans attaquer les tissus les plus délicats, ce qui n'est pas le cas chez les autres pour le même temps. » J'ai présenté les effets obtenus à diverses Sociétés savantes, dont plu- sieurs membres ont répété mes expériences en suivant mes indications, et ils ont obtenu des résultats qui concordaient avec les miens. » L'emploi de la phloroglucine en solution aqueuse avec l'acide chlorhy- drique a été recommandé en Anatomie générale, mais surtout pour l'em- ploi commode du microtome, pour la microscopie et la technique microsco- pique. » Curieux de savoir si, par cette méthode combinée de décalcination et de ramollissement consécutif par la phloroglucine et l'acide chlorhydrique en solution aqueuse, l’acide carbonique est expulsé en partie ou en totalité, j'ai fait des recherches chimiques d’après les plus nouvelles méthodes et avec les appareils les plus perfectionnés. Elles m'ont démontré qu'après le ramollissement rationnel et complet des os sans changement simultané de leur structure histique, il ne reste plus trace d'acide carbonique dans la pièce décalcinée, qu’on appelle osséine, après l'emploi de la solution de phloroglucine. » Cette méthode de ramollissement des os par la solution de phlor oglucine n’est applicable qu'aux formations osseuses carbonatées et phosphatées, même en partie à celles des animaux fossiles: elle ne l’est pas pour d us combinaisons physico-chimiques, conchyoline, chitine, kératine Re et la corne), spongine, spongilline et autres combinaisons où la silice 4 très prédominante. Il fallait alors tàcher de modifier convenablement a solution de phloroglucine d’après les différentes compositions et p tions physico-chimiques pour pouvoir ramollir l'endo- e Leser des Vertébrés, du plus grand au plus petit animal, de l éléphant éburni s au spongille siliceux, de la baleine au plus petit poisson teati y suis hes et jen ferai l’objet d’une com parvenu après de longues recherc J ; lement aux munication prochaine, car elle est intéressante et utile non seu = z anatomistes, zoologistes, zootomistes, elc., mais à tous les natora ia ” s'occupent spécialement du système O0SSeux et de son contenu € animaux vertébrés de terre et de mer, vivants ou fossiles. » ( 1297 ) M. J. Manry adresse à l’Académie plusieurs Mémoires relatifs à diverses questions d’Astronomie. La séance est levée à 4 heures un quart. M. B. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 25 AVRIL 1898. Les diamants du Cap, par L. ne Launay, Ingénieur au Corps des Mines, Professeur à l’École supérieure des Mines: Paris, Baudry et Ci*, 1897; t vol. in-8°. (Présenté par M. Moissan. ) Bulletin mensuel du Bureau central météorologique de France, publié par E. Mascanr, Directeur du Bureau central météorologique. Année 1898. N° 2. Février 1898. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; r fasc. in-4°. Rapport général présenté à M. le Ministre de l'Intérieur par l’Académie de Médecine sur les vaccinations et revaccinations pratiquées en France et dans les colonies pendant l’année 1896. Melun; 1 vol. in-8°. Revue des questions scientifiques, publiée par la Société scientifique de Bruxelles. Deuxième série. Tome XIII. 20 avril 1898. Louvain, J. Thirion, 1898; 1 vol. in-8°. | Bulletin de l’Académie de Médecine, publié par MM. J. BERGERON, Se- crétaire perpétuel, E. VALLIN, Secrétaire annuel. N° 16. Séance du igavril 1898. Paris, Masson et Ci°; 1 fasc. in-8°. Archives des Sciences physiques et naturelles. Tome V. N° 4. 15 avril 1898. Paris, G. Masson, 1898. | Sur le mouvement des facules solaires, par W. STRATONOFF, Astrophysicien à l'observatoire astronomique et physique de Tachkent. Saint-Pétersbourg, 1897; 1 fasc. in-4°. Anales de la Sociedad española de Historia natural, Serie II. Tomos I-II- MI-IV. Madrid, Fortanet; 6 vol. in-8°. Icones fungorum ad usum sylloges saccardianæ, adcommodaiæ auctore AN. BERLESE. Phycomycetes, fasciculus I. Patavii, 1808 ; in-8°. < ars R. Accademia peloritana. Anno XII, 1897-1898. Messina, 1898; 1 vol. in-8°, ; ( 1298 ) OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 2 MAI 1898. e3 Annales de Chimie et de Physique, par MM. BERTHELOT, FRIEDEL, MASCART, Morssax. Septième série. Mai 1898. Tome XIV. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; 1 vol. in-8°. Annales de l'Institut Pasteur, fondées sous le patronage de M. Pasteur et publiées par M. E. Ducraux, Membre de l’Institut, Professeur à la Sorbonne, Directeur de l’Institut Pasteur. Paris, Masson et C'°; 1 vol. in-8°. Annales agronomiques, publiées sous les auspices du Ministère de l’Agri- culture, par M. P.-P. Drenéraix, Membre de l'Institut, Professeur de Physiologie végétale au Muséum d'Histoire naturelle, etc. Tome XXIV. N° 4. 25 avril 1898. Paris, Masson ŒC- : Revue générale de Botanique, dirigée par M. Gasrox BONNIER, Membre de l’Institut, Professeur de Botanique à la Sorbonne. Tome X. Livraison du 15 avril 1898. Paris, Paul Dupont, 1898; 1 fasc. in-8°. ; Prosper Demonizey, par P. Carrière, Conservateur des Forêts. (Extrait de la Revue des Eaux et Forêts du 1° avril 1898.) 1 broch. in-8°. (Envol de Mme Demontzey.) | La dualité et l’'homographie dans le triangle et le tétraëdre, par L. RIPERT, ancien Élève de l’École Polytechnique, etc. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; 1 broch. in-8°. Recueil des travaux du Comité consultatif d'hygiène p ublique de ar des actes officiels de l Administration sanitaire. Tome XXVI. Annee 1896. Melun, 1897; 1 vol. in-8°. o D F Revue des Pyrénées (France méridionale, Espagne), dirigée par “ “rd Garricou. Tome X. 1898. I° livraison. Toulouse, D. Privat; 1 Tee Un précurseur lyonnais du système métrique, par Auguste BILETON: yon, Mougin-Rusand, 1898; 1 broch. gr. in-8°. (Hommage del ae Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Années 199 : 1896. Bruxelles, P. Weissembruch; 3 vol. in-8°. 0 N18. TABLE DES ARTICLES. (Séance du 2 mai MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE pana Pages. HOE E Pa M. Maurice LÉVY. — Sur la légitimité dela #4 Prince de Monaco Di pertaderssà FRS use du ea dans l'étude de et MM. A. HALLER et A. GUYOT. sur l’état où se trouvent le silicium et le chrome dans les pan sidėrurgiques.. 1240 | M. OLLIER. — M.A. MILNE- EDWAR E.-L. BoOUvVIER. — A propos des doica brachyures et ano- 7 oures provenant des six dernières cam- pagnes scientifiques effectuées par S, A. a $ Commission RARES de juger le concours c elalande- Guérineau de 1898 : ertr ea Berthelot, e de A MM PUR Roue, Berthelot, Mit wards, R , Commission char argée de Juger le cO; Hi du pitx x Tchi hatchef d 2 ; Edwaräs, srandidier, 4 p a ; , Marcel Bert ) issit à kaa argéc de juger du prix Houllevigue à dei 0 i B 4 SUITE DE LA TABLE DES ARTICLES. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Pages. M. GC, ScHMIDT, — les mn émises par le thorium et ses composés... 1204 M. G. Moreau. — Sur les noue de kiss Ma nijue d’un fil d'acier .......:.:-..: 1264 M. E. DUCRETET. — Poste récepteur pour la llegia hertzienne sans fils.......--. -1266 M. G. BreniG. — Sur la conduetibilité élec- ae as solutions de permanganate de PUR rires en 269 M. le Riu PERPÉTUEL rappelle à ce sujet les travaux de M. Bouty...--.: + 2269 M. A. PomncaRé. — Effets des attractions solaire et lu de sur atmosphère. yap pa l'application des fo es . 1269 M. P. Les _ Sur l’iodure de finetiu. 1272 g ene — Sur. présence naturelle de grandés proport aa e chlo- rure de potassium et de chlorure de sodium ` dans le jus des raisins et dans les vins des régions salées de l’Oranie..........-...- 1279 M. G. DemiGës. — Nouvelle réaction des PARIS. — alcools a n et de leurs éthers M. PE + Act re — Action e du bromurë RCA ER PRE A sur ion des alcalis sur Poua- a de 0 E a PP NN W EE S e Do rit phosphorigips:- 30. teeren a M. J. Wresxer. — Influence de la Dunn? solaire diffuse sur le développement des Leu D E ELE DSE LEN A S A B Pa RTS “à Listogenésé du cancer (maladie parasitair E Ram Essehent des os P EE etes 5e Marry adresse plusieur rs Mémoi imite M-J, relatifs à diverses questions CON et A NN re de MURS CHEN ER 55. Re dr IMPRIMERIE GAUTHIER-VILLARS ET FILS, Quai des Grands-Augustins, Le Gérant $ E 1293 1295 1297 a maiaa 1898 COMPTES RENDUS Fe DES SEANCES _ DE L’ACADÉMIE DES SCIE PAR MM. LES SECRÉTAIRES PERPÉTUELS. ` TOME CXXVI. | ADOPTÉ DANS LES SÉ s rendus hebdomadaires des séances de se © sent des extraits des travaux de 5 et vde l'analyse des Mémoires ou Notes r des savants étrangers à Y Académie. er. ou. numéro des Comptes rendus à “HIS par année. npressions des travaux de noie Mémoires présentés par un Membre ger de l’Académie comprennent numéro. | Vandenié ne peut donner aux de 5o pages par année. ms verbales ne sont mentionnées | wautant qu’une rédaction one, ee tenante, LANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 1875. | nt soumis k ii même Les Programmes des prix proposés par l'Académie dans les Comptes rendus, mais les Rap sont imprimés nés ne le sont qu'aitant | ports relatifs aux prix décer que l’Académie l'aura décidé. Les Notices ou Discours prononcés en séance pe- blique ne font pas partie des Comptes rendus. D'ou Impression des travaux des Savants étrangers à l Académie. ARTICLE Les Mémoires lus ou présentés par des qui ne sont pas Membres ou Correspondants de l’ l démie peuvent être l'objet d’une analyse ou d'onte sumé qui ne dépasse pas 3 pag 1 Les Membres qui présentent ces ! Mémoires sont tenus de les réduire au nombre de pages requis. Le Membre qui fait la présentation est toujours nommé; mais les Secrétaires ont le droit de réduire cet Extrait autant qu'ils le jugent convenable, comme ils le font povr les articles ordinaires í de la correspo! l - cielle de l’ Académie. es. ARTICLE 3- de chaque Membre doit ètre r | l'imprimerie le mercredi au soir, OU, auf ‘eudi à 10 heures du matin ; faute d'êtrer r Je titreseul du Mémoire est inséré dan A actuel, et l'extrait est renvoyé í au C vant et mis à la fin du cahier. | E e 4. Le planches 2t ras , à par! Le Fo à tirer ARTICL -Les Comptes rendu sn'ont pas $ e ph Le: tirage à part des articles est s teurs; il py a d'exception que a reao d a i COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES. PTT FR 4} 0 mn —— SÉANCE DU LUNDI 9 MAI 1898, PRÉSIDENCE DE M. WOLF. ee amd MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE, CHIMIE. — Méthode pour reconnaître et doser l'oxyde de carbone en présence des traces de gaz carburés de lair; par M. Armand GAUTIER. « Dans une Communication précédente ('), j'ai montré que l’anhydride iodique transforme totalement en acide carbonique, dès 60°, l'oxyde de carbone qui peut être mélangé à lair, et lors même que celui-ci ne con- tient qu’un trois cent millième de son volume, et moins encore, de cé gaz. Aux doses déjà très faibles de ts et 4 les dosages sont concordants : pour chaque centimètre cube de CO il se fait un volume égal de CO? et il dégage 28,268 d'iode. J'ai dit comment on pouvait doser volumétrique- _ ment, avec exactitude, l’acide carbonique résultant de cette réaction. Mais la mesure en poids de liode mis simultanément en liberté est plus fa- cile encore en raison de l’avidité très remarquable du cuivre pour ce, mé- talloïde, circonstance qui permet de recueillir sous un petit volume, et de peser dans des conditions très précises, la totalité de l’iode dilué dans un très grand volume d’air. C’est ce que nous allons essayer d'établir d’abord. i à ariaa Re C) Voir Comptes rendus, 1. GXXVI, p. 935. Voir aussi les Notes antérieures, ibid., P- 793 et 871. To ie ~ C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 39.) 168 7 ( 1300 ) » Pour une détermination d'oxyde de carbone, l'air, préalablement fil- tré dans un tube étroit garni de coton de verre, est lavé dans un peu de lessive de potasse, puis’passe sur une courte colonne d’hydrate de baryte, et se sèche sur de l’acide phosphorique anhydre ('). Ainsi privé de ses pous- sières, de ses gaz acides et de son eau, il circule successivement dans deux tubes de verre liés entre eux sans caoutchouc, grâce à un rodage parfait, et placés à la suite dans une même étuve à air chaud à 100°-105°. Le pre- mier de ces tubes, d’une longueur de o™,28 et du diamètre d’un gros tube à gaz, est rempli d’anhydride iodique; le second contient une colonne de o™, 18 de cuivre pulvérulent réduit de son oxyde (?). » Il est facile de montrer que cette petite quantité de cuivre suffit à enlever à l'air qui circule la totalité de l'iode qui peut y exister el quelle que soit, pour ainsi dire, la dilution de la vapeur d'iode. » C’est ce que les expériences suivantes, prises parmi plusieurs autres bien concordantes, vont établir. Elles démontreront aussi que cette méthode de dosage est sûre et commode dans les cas ordinaires où l'air (ou tout autre gaz inerte) est mélangé de +, OU plus; d'oxyde de carbone : Vol, à o°et 760 Volume de CO Poids d'iode Augmentation Poids Poids de C . Contenu dans calculé de poids correspondant correspondant introduit dans © Pair aspiré à correspondant du tube de CO? de co? tolt, 630 d’air. travers l'appareil. au CO aspiré. à cuivre. calculé. recueilli. 9°, 64 (Sjea 56 148,90 14m8",82 » » 1%, 06 G Er o, 813 108,84 1ms8r,82 mer, 6 . pmgr, 6 (1) Je donnerai dans une Note ultérieure les raisons de ce dispositif. (2) Ce cuivre doit être réduit à l'hydrogène pur, que l’on remplace, à la fin, par ge courant d’acide carbonique sec pendant le refroidissement; sans cette photons e cuivre réduit contient une petite proportion d'hydrogène combiné qui peut fausser les résultats. Cet hydrogène ne s’en va qu'un peu avant le rouge. (*) Éléments du calcul, — Mesure de CO : pris 11,80 de CO à H = 797 4 y ep Tar mm de mercure soulevé; d’où : mm 3 et à 13°; volume mesuré sous la dépression de 112 643,8 aa bh Volume du gaz à o° et 760™™ = a X JöoÜ + 2.13) = 9" ,63, et remplissage pa" de anomètre du flacon T Après introduction du gaz CO dans le facon vide de 10" l'air, on aspire le mélange à travers 1*0° et Cu. Hauteur h, rs z m de 1oïit,63 au début, h= 37" à 12°; Hauteur barométrique H, = 759 és: doi Après aspiration des gaz du flacon, on à h= 539, 5 à 15° et RE 643,8 501 ; 6«,63, Volume de CO aspiré à o et 76o™™ = 1 EE 76o (1+ a. 13) Pi | et volume de CO corrigé de la vapeur d’eau — 6°,56 : i Pris 1°,92 he Éléments du calcul. — Mèmes valeurs pour les lettres que ci-dessus , ( 19079 » Ces nombres, très satisfaisants pour les cas ordinaires, pourraient cependant, lorsqu'il s’agit de retrouver des traces seulement d'oxyde de carbone dans l’air, laisser encore quelque inquiétude en raison des faibles différences observées; on pourrait être porté à croire que, lorsque, grâce à l'absorption par le métal de la presque totalité des vapeurs d’iode de l'air circulant, celles-ci ont été amenées à un degré de dilution extrême, ces traces d'iode peuvent échapper à l’action du cuivre. Pour bien éclaircir ce point, j'ai, dans plusieurs de ces expériences, ajouté à la suite du tube à cuivre un tube garni de lessive de potasse destinée à arrêter les dernières . traces diode. Dans un cas, j'ai fait circuler lentement, en huit heures en- viron, à travers tout l'appareil, ro! d’air contenant assez d'oxyde de car- bone pour donner près de 15®# d’iode. Le cuivre placé à la suite de l'an- hydride iodique en arrêtait la majeure partie; ce qui pouvait lui échapper se dissolvait dans la potasse. J'ai essayé de doser cette seconde quantité au moyen de la méthode de Rabourdin, modifiée de façon à retirer les moindres quantités d’iode ('). J’ai trouvé: . Iode arrêté par lo CUVrE:.. . .., ,. 00 O ie i 14m8, 79 Iode pouvant être passé à travers le cuivre et fixé sur la po- tasse. Maximum. ...... poan: DS © PRE omsr,O11 (?) » Il suit de là : 1° que le cuivre réduit absorbe en totalité, à 100°, les Sn O S de CO pur mesuré avec une dépression de mercure derr2™m à 130. H = 758%" réduite 40°; hı = 38mm; H,— 762m à 0°, A près extraction, ha = 59 1™™ et H, —=762™™ à 0°; d’où : 646 x 553 760(1+ «.13)724 et, après déduction de la vapeur d’eau, volume définitif du CO aspiré = 0,813. : (*) Pour doser dans ces conditions les moindres traces d’iode, je sursature la les- M de potasse par de l’acide carbonique en refroidissant et j'épuise à froid et à plu- sa S reprises le bicarbonate formé par l'alcool à 85° cent. Dans ces conditions, où il Le. de très faibles poids d’iode, tout l’iodure, et même l’iodate, se dissolvent dans ee ioven est distillé à faible température, et le résidu, acidulé e ; u, est additionné d’un peu de sulfure de carbone et de nitrite de soude; A agite et l’iode, qui vient colorer le sulfure, est dosé par comparaison avec une 5 ae d'iodure, ainsi que le pratique M. Dex: udrait pas, dans cette recherche, substituer la lessive de soude à celle de Rs l’iodure de sodium étant très dissociable. La potasse employée doit être tout : en Co d'iode, condition assez difficile à réaliser. A nés nombre, déjà bien faible, doit être considéré comme trop fort, car Jai ans la potasse que j'employais une trace diode préexistant. Volume de CO aspiré — 1%, 32 X = 0%, 82 ( 1302 ) vapeurs d’iode mélangées à l'air, ou du moins tant que celui-ci contient au delà de of, o1 d'iode en 10 litres ou 18° par mètre cube d'air; 2° qu'un volume de 0°°,0044 d'oxyde de carbone en 10 litres d'air, quantité qui en passant sur 1°07 met ce poids de o™%, o1 d'iode en liberté, peut être apprécié par la pesée du tube à cuivre, pourvu qu’on agisse sur une masse d'air suffisante; or ce volume de 0°°,0044 d'oxyde de carbone en 10 litres répond environ au demi-millionième du volume d’air total ('). » Désormais satisfait de l'exactitude de ma méthode et assuré, ainsi qu'il résulte des nombres précédents, que, quelle que fût pour ainsi dire la dilu- tion de l’oxyde de carbone dans l air, l'augmentation de poids en milli- grammes du tube à cuivre multiplié par o, 441 donnait d'une façon précise, en centimètres cubes, le volume de; l’oxyde de carbone préexistant, j'ai pensé pouvoir appliquer ces constatalions à la recherche et au dosage de ce gaz et des hydrocarbures réducteurs qui peuvent se trouver dans lat- mosphère. » Au début je me suis servi d’un aspirateur spécial de 103"t, 800, jaugé à 15°, qui permettait une circulation régulière et une mesure précise do volumes gazeux. D’air passait d'abord sur un filtre en laine de verre tassée qui arrêtait les corps solides en suspension, puis dans deux tubes légèrement inclinés, de o", 80 de longueur, remplis de perles de verre humectées de potasse caustique pour absorber l'acide carbonique et les autres gaz acides, enfin dans deux tubes desséchants, à acide sulfurique et anhydride phos- phorique sur laine de verre. Ainsi privé de CO? et bien séc, lair spone sur la colonne à anhydride iodique suivie du tube à cuivre, Pun et l sune placés à l’étuve à 100° et dans les conditions ci-dessus dites. Les §aZ étaient ensuite reçus, lorsqu'il était nécessaire, dans une série de tubes destinés HE n i 2 oga RRRER an (1) Les augmentations de poids du cuivre signalées dans les expériences de D trôle ci-dessus sembleraient accuser une perte d'iode un peu plus grande que j qu'on recueille dans la potasse. Mais il faut remarquer que l’on a, ici admis Le l'oxyde de carbone employé était parfaitement pur et sec; or la ne Hs é- tend à diminuer le poids de l'iode mis en liberté. Il faut observer aussi que ces K riences ne pourraient donner avec exactitude la limite d'erreur, au moyen des PE que si celles-ci sont faites avec toutes les précautions im pes 5 ne ELS SPA es Dans tous les cas, dans ces expériences, i] est nécessaire d’avoir toujours, ds Fe. fléaux de la balance, un tube de même volume, et autant que possible de ere dé que celui à peser ; il sert de tare et de compensateur ee GARE ee EF l'autre. pression et d'état hygrométrique de l'air pouvant se produire d’une pe C'est ce que nous avons toujours fait. | | ( 1303) à recueillir l'acide carbonique et l’eau produits. Les pesées du tube à cuivre m'ont donné les résultats suivants, que je calcule en oxyde de carbone dans les deux dernières colonnes : CO CO > ; correspondant correspondant Iode; recueilli calcul im sur le cuivre encent.cubes en millionièmes ctrapporté pour 100 litres du volume g à r00!! d’air. d'air. de Fair circulant. cc z Air du laboratoire, mars 1894, temps couvert. 2,8 23 12,3 Air de la rue de lEcole-de-Médecine à Paris (même mois et même temps)............. 0,2 0,09 0,9 Mars 1898. H— 558", temps douteux.: 0,11 0,048 0,48 p Même mois. Alternatives de beau et = . ` D: mauvais temps, t 2 8° à 11°........ 0,46 0,20 2,0 Q à S 5 > 23 et 24 mars 1898. H—752m, Grains; AG dSsez Mauvais témps........... F1 27 0,93 93 I , g 2 2126 et 28 mars, beau temps. Passé 8olit 8 dar spulementéssunnx Sca aaen 0,0 0,0 0,0 < 4 et 6 avril. Beau temps, H —759"" a 704%, Passé 110 d'air: : :. 0,0 0,0 ee » Pour des raisons que je discuterai plus tard, les quantités ainsi dosées me paraissent être des minima : il est probable que les réactifs employés pour laver l’air et le purger de ses gaz acides ont dissous une petite quan- tité des gaz à doser. Mais bien qu’approximatifs, ces dosages d'oxyde de carbone de l'air, et d’une partie des gaz réducteurs neutres qui l’accom- Pagnent ne m'en semblent pas moins intéressants, puisqu'ils fixent, jus- qu'à un certain degré, un point de la constitution de l'air (du moins de celui qu’on respire dans les grandes agglomérations urbaines) sur lequel nous n'avions jusqu'ici aucun renseignement. Quoi qu'il en soit, je ne donne ces nombres que pour prendre date et comme fournissant des indi- cations préliminaires encore entachées, sans doute, d’erreurs sensibles. > L’ane de celles qu'il faut se garder de commettre consisterait à regarder Piode mis en liberté par lair qui circule sur l'acide iodique comme entière- ment dû à l'oxyde de carbone. Pai déjà établi (') que différents gaz, en Particulier les hydrocarbures en C” H?” et C"H°?”*-? qui peuvent se trouver dans Pair atmosphérique réduisent, plus ou moins, à 65°-100° l’anhydride iodique, tandis que l’hydrogène et les hydrocarbures saturés n’agissent pas. nn. Re RUN ES ji ge oar RES ES LAN (1) Voir Comptes rendus, t. CXXVI, p. 956. LA ( 1304 ) Il faut donc tenir compte, si l’on veut doser seulement l’oxyde de carbone, de la réduction de l'acide iodique due aux divers gaz qui peuvent l'accom- pagner, et voici, en dehors des précautions minutieuses de détail sur les- quelles je reviendrai prochainement, le principe de la méthode : » Le tube contenant l’anhydride iodique est pesé sec après y avoir fait circuler, à 220°, de l'air préalablement séché sur de l'acide phosphorique. Le tube à cuivre également séché est aussi pesé exactement avec toutes les précautions déjà dites. Il est suivi d’un tube à acide phosphorique destiné à doser l’eau formée, puis d’un système de trois tubes à acide phospho- rique, hydrate de baryte et acide phosphorique, pesés ensemble, où se recueille l’acide carbonique qui peut se former au contact de 10°. Une colonne de ponce sulfurique, non pesée, empêche le reflux de l’humidité venue de l'aspirateur. Les tubes à anhydride iodique, à cuivre, à eau et à acide carbonique, doivent étre pesés avec des tares en verre de mêmes volumes, et autant que possible de même surface, suspendues à l’un des fléaux de la balance; les décimilligrammes sont appréciés, la balance étant fermée, par la méthode des oscillations. » Si l’on a fait passer à travers cet appareil 2oo!it d’air au moins, l’oxyde de carbone tout entier et une partie des hydrocarbures s’y sont oxydés. Il en est résulté de l’acide carbonique et de l’eau que l’on pèse avec soin. Le poids d'oxygène qui leur correspond est facile à calculer. D’autre part la pesée de l’anhydride iodique indique, après l'expérience, une perte de poids qui, diminuée de celle de l’iode fixé sur le cuivre, donne exacte- ment l'oxygène cédé par cet anhydride. Ge poids est, par rapport à celui de l'oxygène calculé d’après la totalité de leau et de acide carbonique produits, inférieur de tout celui de l'oxygène apporté par l’oxyde de car- bone. Si l’on multiplie cette différence d par le coefficient 1,79 (rapport du poids de oxygène O au poids du CO correspondant) on aura le poids de l’oxyde de carbone contenu dans l'air analysé (*). cor » Telle est la méthode : elle est fondée, il est vrai, sur l'appréciation (1) On pourrait objecter seulement que d’autres corps que CO, contenus pee at dans lair en quantité excessivement faible même par rapport aux doses déjà Dien petites d'oxyde de carbone, peuvent apporter aus si de l'oxygène. Mais ces corp Er génés, mr is hypothétiques, devraient être volatils pour exister s Le HT me suis assuré que les vapeurs d'alcool méthylique, d’aldéhyde et Re hi naire, mélangées préalablement en petite quantité à Pair que l’on fait circu a en pa dans la lessive de potasse, l’acide sulfurique et l'acide phosphorique avant e proi sur l'anhydride iodique, ne donnent aucune augmentation de poids du tube à cui ( 1305 ) de différences très petites. Mais, d’une part, rien ne s'oppose à ce que les grandeurs à mesurer augmentent autant.qu'on voudra, puisqu'il suffit de faire croitre le volume de l'air sur lequel on opère; d’autre part, il s’agit simplement d'apprécier avec exactitude les poids de l’eau et de l'acide car- bonique formés dans la réaction, et cette partie de la méthode paraît ne pas offrir de causes sérieuses d’erreur. Je me propose cependant, dans une prochaine Note, de faire connaître les difficultés qui m'ont un certain temps arrêté dans le dosage précis de l’eau et de l'acide carbonique trans- portés par un grand volume d’air, problème que je croyais, avec tous les chimistes, je pense, déjà résolu d’une façon tout à fait satisfaisante. » Lorsque l'air et ses gaz combustibles ont circulé sur l’anhydride iodique et que l’oxyde de carbone et une partie des hydrocarbures ont été oxydés, les autres gaz combustibles de l'air s'échappent de l'appareil. Il est possible de les doser et même de les séparer partiellement. Je revien- drai bientôt sur cet intéressant sujet. » CHIMIE AGRICOLE. — Sur les pertes d'ammoniaque qu accompagnent la fabrication du fumier de ferme; par M. P.-P. Denéran. « L'odeur d'ammoniaque qu’on perçoit dans les locaux habités par les animaux de la ferme, particulièrement dans les bergeries, indique qu'une fraction de l'azote contenu dans les déjections se dissipe dans l’atmo- sphère, Il y a quelques années déjà ('), MM. Müntz et Girard ont précisé ‘es pertes à l’aide de la méthode suivante : on pèse avec grand soin la ration consommée par les animaux pendant la durée de l'expérience et l’on détermine l’azote qu’elle renferme. Si, pendant le passage des aliments dans l'organisme, aucune partie de l'azote ne se dégage à l’état libre, on doit retrouver, dans l'augmentation de poids des animaux et dans leurs déjections, tout l’azote ingéré. Or, quand les déjections sont recueillies sur des litières de paille et qu’on dose, à la fin des essais, l’azote contenu dans le fumier produit, qu’on y ajoute l'azote fixé par l’organisme animal, on constate que cette somme est bien inférieure à l'azote des aliments; il arrive parfois que la déperdition s'élève à la moitié, plus souvent au tiers de azote ingéré. » On estime à 800 millions de francs la valeur du fumier produit chaque C) Annales agron., t. XIX, p. 5; 1893. ( 1306 ) année en France; si cette valeur était augmentée d’un tiers, par la conser- vation de l'azote actuellement perdu, on voit que la plus-value serait de 260 millions environ. » Pour éviter cette énorme déperdition de matières fer tilisantes, on a proposé d’ajouter au fumier accumulé dans la cour de ferme des sulfates de calcium ou de fer, ou encore de répandre sous les animaux des phos- phates acides, mais un examen attentif de ces modes de traitement a mon- tré qu’ils sont imprati bles. » Au moment de reprendre cette importante question, j'ai voulu savoir si le mode de calcul employé par MM. Müntz et Girard était absolument légitime, si tout l’azote ingéré par les animaux se retrouve dans leurs déjec- tions, quand leur augmentation de poids est nulle ou très faible, et si c'est seulement quand ces déjections, reçues par les litières, séjournent sous les animaux que la perte devient sensible. » Deux de mes élèves, attachés l’un et l’autre à l’École de Grignon, MM. P. Gay et Dupont, ont exécuté avec grand soin ce travail prélimi- naire ('). y En recueillant exactement les déjections d’un bélier, les auteurs y ont retrouvé presque entièrement l'azote des aliments; la perte a été 4 pour 100 seulement. Mais quand l'animal a reposé sur une litière de paille, qui a été analysée à la fin des quinze jours d'observation, on a constaté une perte de 22 pour 100 de l'azote ingéré. - ` f ; » Se dégage-t-il, pendant la fermentation qui amène les matières excrê- mentitielles : urée, acide urique, acide hippurique, a l’état de carbonate d’ammoniaque, de l'azote libre? C’est là une question qui est maintenant à l'étude; je ne m'occuperai aujourd’hui que des pertes d'ammoniaque. » Or, nous avons sur ce sujet des données très intéressantes fournies; il ya quelques années déjà, par MM. Berthelot et André (?). Les auteurs éla- blissent que le carbonate d'ammoniaque se dissocie dans l'eau, et que les deux gaz s'échappent séparément de la dissolution : l'acide carbonique après leur expression même, € est d’abord, lammoniaque ensuite et que, d? l « le départ de l'acide carbonique qui règle celui de lammoniaque ». A » En répétant les expériences de MM. Berthelot et André, j'ai naturelle ment retrouvé leurs résultats; à lair libre une dissolution de abon úa'ammoniaque perd en trente jours : 73 pour 100 de son ammoniaque ; € A AU E CUS in mr (:) Ann. agron., t. XXIV, p. 123; 1898- (*) Ann. de Chim. et de Phys., 6° série, t. XÍ, p- 341; 1886. ( 1307) vase clos, en plaçant seulement, dans la conserve d'expérience, une capsule à acide sulfurique dilué, on trouve qu'après trois jours, 12,1 pour 100 de l’ammoniaque se sont dissipés et 24,2 en huit jours; mais si l’on introduit dans la conserve, en même temps qu’une capsule à acide sulfurique, une capsule à soude caustique pour absorberl'acide carbonique à mesure qu'il s'échappe, on trouve qu'après trois jours la dissolution a perdu 39,3 de l’ammoniaque primitive et après huit jours 85, 1. » C’est donc bien le départ de l’acide carbonique qui règle le dégage- ment de l’ammoniaque ; il était facile d'en déduire que si, au lieu de favo- riser ce dégagement d’acide carbonique en l’absorbant à mesure qu'il se diffuse dans l'atmosphère, on l’empêche en introduisant de l'acide car- bonique dans les conserves à carbonate d'ammoniaque, les pertes d'am- moniaque se trouveront singulièrement réduites. On a trouvé, en effet, qu'après cinq jours, la dissolution, maintenue dans une atmosphère d'acide carbonique, renfermait encore 99,1 pour 100 de l’'ammoniaque primitive. » Cette expérience est grosse de conséquences pratiques, comme nous allons le voir dans un instant. » Il importait, toutefois, avant d’en déduire des règles pour la fabrica- tion régulière du fumier, de s'assurer qu'en opérant sur de l'urine ou de l'urine mélangée à la paille, on obtiendrait des résultats semblables à ceux que fournit le carbonate d’ammoniaque. : » Quand on expose à l'air libre de l'urine préalablement stérilisée, puis ensemencée avec du crottin de cheval, elle perd en un mois 45 centièmes de son azote primitif; il reste dans le liquide de l’ammoniaque et une cer- tane quantité d’azote engagé dans une combinaison organique; en vase clos ou dans l'acide carbonique, les pertes se réduisent à 6,6 et à 5,6 pour 100; la fermentation est cependant très avancée, car on ne retrouve à l’état organique que 12 centièmes de l’azote primitif. _ Quand, en vase clos, on absorbe l’ammoniaque à l’aide d'acide sulfu- mque, on observe que les pertes d'ammoniaque sont assez lentes à se produire : après cinq jours, elles sont encore nulles, bien que déjà 21 cen- uémes de l’azote primitif soient amenés à l’état d’ammoniaque; après onze jours, la diffusion s’est produite, on trouve dans l’acide sulfurique 19 cen- times de l'azote primitif. s En Opérant encore en vase clos, mais en absorbant à la fois l'acide car- bonique et l'ammoniaque, on retrouve après Cinq jours, dans l'urine, 97,1 de l'azote primitif, et seulement 48,0 après onze jours. L'urine se com- Porte donc comme la dissolution de carbonate d’ammoniaque, mais il est C. R., 1898, 1" Semestre. (T. ÉXXVI, N° 19.) 109 ( 1308 ) bien à remarquer que la fermentation ammoniacale ne se produit qu'après quelques jours. » Si pour imiter ce qui a lieu dans les étables on fait tomber l'urine sur de la paille hachée, et que la proportion de l'urine soit considérable par rapport à celle de la paille : qu'on introduise par exemple 4 d'urine dans 1 de paille, celle-ci n'est pas capable d’absorber tout le liquide ; exposé à l'air un pareil mélange perd pendant l'été (juin 1897) : en deux jours, 58,3 de l'azote primitif, 70 en quatre jours, 72,6 en six jours, et 79,7 en huit jours. » Dans une ferme pauvre et mal tenue, les litières sont parcimonieuse- ment distribuées et les urines non absorbées restent exposées à l'air; les pertes deviennent énormes; elles diminuent beaucoup quand les litières sont distribuées assez copieusement pour absorber toutes les urines émises ; en huit jours, on a constaté une perte de 7,2 pour 100 de l'azote primitif, quand le rapport de la paille à l'urine a été 5- » Pour bien montrer que ce mélange de paille et d'urine se comportait comme l'urine isolée ou le carbonate d’ammoniaque, on a opéré en vase clos, mais en absorbant l'acide carbonique par la soude caustique, et l'am- moniaque par l'acide sulfurique. Après trois jours, il y avait déjà 690" d’acide carbonique dans la soude et seulement 21° d'azote ammoniacal dans l'acide sulfurique, ce qui correspond à 7,9 pour 100 de l'azote pri- mitif; on a trouvé ensuite que les quantités d'azote échappées du fumier s’élevaient à 31,5 en six jours, 52,6 en huitet 59,7 en douze. » Tout au contraire, si l’on place le mélange de paille et d'urine dans une atmosphère d’acide carbonique, on retrouve dans le fumier tout l azote introduit, bien qu'une grande partie ait passé à l’état d ammontaque- To fermente done dans üne atsrosphère d'acide carbonique, mais toute l’ammoniaque formée reste dans le liquide et ne se diffuse pas dans l'atmosphère. » Or, j'ai montré, il y a plusieurs années, que lorsqu tassé sur la plate-forme, comme nous le faisons à l'Ec fermentation y est très active et l'atmosphère intérieure res char; je carbonique (*). Sa présence empêche la diffusion de rue u l’on entraine, à l’aide d’un aspirateur, cette atmosphère au mére ; sulfurique titré, on ne constate aucun dégagement ď'ammoniaqu®. Á » Il ne se produit donc dans un fumier en pleine fermentation aue? e le fumier est bien le de Grignon; la hargée d'acide AN AR de C) Ann, agron., t. X, p. 385; 1884. ( 1309 ) perte d’ammoniaque. Toutes les additions capables d'arrêter la fermenta- tion sont nuisibles; les arrosages fréquents avec le purin sont au contraire très avantageux. ; » Les faits précédents prouvent clairement que les pertes se produisent non pas dans le fumier réuni en tas dans la cour de ferme, mais bien dans les étables ou bergeries quand les litières salies séjournent sous les animaux; en enlevant ces litières tous les jours, pour les conduire à la plate-forme, on écartera la déperdition de l’ammoniaque, car la fermen- lation ne commencera à se produire que lorsque les litières seront déjà recouvertes et par suite plongées dans une atmosphère d'acide carbo- nique. ; » Toutefois, si les litières ne sont pas abondantes, une partie des urines s'écoule dans les rigoles ; elles ne doivent pas y rester, il faut laver à grande eau et diriger les liquides vers la fosse à purin où arrivent égale- ment les égouttements du fumier. » Ce purin est recueilli dans une fosse qui communique avec l'air; l'atmosphère renferme de l'acide carbonique, mais pas d’ammoniaque. Si même on fait passer un courant d'air au travers du purin, pendant plusieurs jours, et que l’on analyse l'air qui a barboté dans le liquide, on y trouve de l’acide carbonique et pas d'ammoniaque. » En comparant la composition du purin, après le passage de Pair, à ce qu'elle était au début, on trouve que l’ammoniaque n’a pas varié, mais que l'acide carbonique a augmenté; la combustion de la matière organique y est donc constante, et l'excès d’acide carbonique formé empêche la déperdition de l’ammoniaque. | » Si, dans beaucou p d'exploitations bien tenues, on change très souvent les litières dans les étables ou les écuries, on ne cure au contraire les ber- &eries qu’à de longs intervalles : une fois par mois, par exemple; c’est là une habitude à laquelle il faudra renoncer; elle entraine des pertes d'am- MOniaque considérables et exerce souvent une influence fàcheuse sur la santé des animaux. » En résumé, les règles à suivre pour éviter les pertes d’ammoniaque Pendant la fabrication du fumier sont très simples : -> 4° Conduire les litières salies sur la plate-forme, le plus souvent pos- sible : tous les jours, par exemple; ? 2° Laver les rigoles de façon à ne pas y laisser séjourner les urines; » -3° Arroser souvent le fumier avec le purin, de façon à y déterminer ( 1310 ) une fermentation active; la production constante de l’acide carbonique, dans la masse bien tassée, s’oppose absolument à la diffusion de l’ammo- niaque. » ÉCONOMIE RURALE. — Recherches sur le développement progressif de la grappe ` de raisin. Note de MM. Amé Girar et LiNDET. « L'étude que nous avons faite en 1893 et 1894 (') sur la composition des raisins des différents cépages de France nous a engagés en 1895 à re- chercher les transformations successives que la grappe subit dans ses diffé- rentes parties avant d'atteindre la maturité, c’est-à-dire l’état où nous l'avions examinée précédemment. » Pour donner aux résultats un caractère aussi général que possible, nous avons soumis à la même analyse et simultanément des raisins de trois cépages différents, nettement caractérisés, et provenant de régions diffé- rentes aussi : des raisins d’ Aramon (Hérault), des raisins de Petit- Verdot (Gironde), des raisins de Pinot-Noir ( Saône-et-Loire). Nous avons pu faire des raisins de chacun de ces cépages cinq analyses successives, espacées d’une quinzaine de jours. Les échantillons ont toujours été choisis et expé- diés avec le plus grand soin par trois des viticulteurs qui nous avaient déjà prêté leur concours en 1893, M. Crassous, M. G. Roy, M. E. Pétiot, auxquels nous adressons nos vifs remerciments: Les chiffres que nous donnons ici ne sont relatifs qu'au cépage Aramon; les autres résultats, ainsi que les détails des recherches, devant être publiés très prochainement dans le Bulletin du Ministère de C A griculiure. » I. La rafle, qui soutient les grains, n’est pas sujette au même accrois- sement que ceux-ci; quelle que soit la maturité du raisin, les rafles de grappe moyenne, c’est-à-dire celles qui portent le même nombre de grams, présentent des poids sensiblement égaux. Fe » Aussi, doit-on s'attendre à ce que la composition chimique de ces rafles varie dans de faibles limites, et les seules différences que l'on con- state tiennent, d’une part, à ce que la rafle se dessèche au cours de la = turation, d’autre part, à ce que la poussée vers le grain des matériaux ela ut DE Re Tee (:) Comptes rendus, t. CXXI, p. 182; et Bulletin du Ministère de l'Agriculture: p 694; 1895. ( 194#) borés par les feuilles et les racines est plus ou moins active, ainsi que le Tableau ci-dessous permet de le juger. 13 juillet. 29 juillet. 10 août. 26 août. 9 septembre. 5... 90,24 81,61 80,69 80,16 74,53 a CSSS non dosés, non dosés. 5,54 14,91 4,00 © R = Bitartrate de potasse.... 10,86 6,41 sh 5,69 3,37 ? f Acide tartrique libre..., néant. néant. 0,09 0,10 0,23 $ Tannin | P% DUES 10,24 4,78 3,87 5,69 4,86 n 7 r à anhydride. .... 7,14 ,02 3,46 4,83 9,937 5 | Matières azotées. ....... non dosées. 5,43 4,18 6,45 4,94 an F r aS R a …. non dosées. 41,69 44,13 45,91 41,61 Le] "i . , $ , w = | Matières minérales (!).. non dosées. 7,22 7,12 non dosées. 8,59 | Matières non dosées..... » » 26,46 » 27,03 » » 100,00 » 100,00 » Ceite inégalité dans la circulation à travers la rafle, dont il a été parlé plus haut, fait varier la proportion des sucres réducteurs entre des limites très éloignées ; cette proportion est naturellement plus forte au moment de la véraison, comme si, dirigée vers cette pulpe qui ne peut la loger assez vite, la matière sucrée s’arrêtait en attente dans le canal d’alimentation que la rafle constitue. » Les variations que la rafle subit dans la teneur de ses éléments acides suivent la même loi. La quantité de ces éléments acides (et spécialement la quantité de tartre) y diminue pendant que le grain mürit. La production des acides se ralentit et ne compense plus les quantités qui s'accumulent dans le grain. ” Mais les autres éléments, les matières azotées, les matières ligneuses, les cendres se présentent en quantité constante, quelle que soit l'époque de la cueillette. > Nous avons repris en 1895 l'étude, que nous avons ébauchée en 1894, d'un produit brun, de goùt âpre, auquel nous avions donné le nom très “Propre de matiere résineuse. Celte matière appartient à la classe des Pphlobaphenes, et si l’on adopte l’opinion d'Etti, elle doit être considérée comme l'anhydride du tannin que les rafles renferment. Nous l'avons extraite de plusieurs facons, mais de préférence en faisant macérer les rafles dans l’éther à 53°, en évaporant dans le vide froid la couche hydro- nue n iy ? « ¿ è 5 (CY Déduction faite du carbonate de potasse des rafles. C LA) alcoolique que la diéthéralyse détermine et précipitant par l’eau le sirop obtenu ; le phlobaphène égoutté, puis séché sur l'acide sulfurique dans le vide, est une poudre brune, très peu soluble dans l’eau froide, plus so- luble dans l’eau bouillante, soluble dans l'alcool et l’éther, soluble dans les alcalis et précipitable par les acides, soluble dans le tannin, précipitable par l’eau de brome, le chlorure de sodium, d ammonium, etc. Il donne une coloration verte avec les sels de fer, précipite albumine et la gélatine, fournit de l'acide protocatéchique par l'action de la potasse fondante. Il offre donc les mêmes propriétés et, soumis d’ailleurs à l'analyse organique, il donne les mêmes chiffres de carbone (57,35 et 57,85) et d'hydrogène (4,71 et 4,75) que le phlobaphène qu Etti a retiré des écorces de chêne et des cônes de houblon. » Le dosage du tannin et du phlobaphène nous a montré un fait physio- logique intéressant : c'est que ces deux matières se rencontrent souvent dans les rafles formant une somme constante; si un abaissement vient à se produire dans la teneur en tannin, il est compensé par la teneur €? phlobaphène; le phénomène inverse a lieu, et il n’est pas téméraire de voir dans le tannin normal la forme de voyage des matériaux de cet ordre, et, dans son anhydride, leur forme deréserve. s » II. Des trois parties dont le grain est formé, la pulpe seule augmente de poids pendant la maturation; la peau et les pépins ne semblent pas contribuer à l'accroissement de ce grain- Le Tableau suivänt indique le poids de peaux, de pépins et de pulpe, que renferment 100 grains de ral sin ÀAramon : i 13 juillet. 29 juillet. 10 aoùt. 6 aoùt. 9 septembre á gr gr sr, gr Peou: eeo te a24 23,10 27,90 27,20 28,69 Popis „e ci orek oia 6,80 9,25 8,95 8,00 ; 735 en S 87,10 202,70 288,90 364,80 414,20 s. , T < i rs res LEE : ; TRE 450,00 Poids de 100 grains...... 118,00 233,09 324,99 400,00 059 pépins ş abaisse, au » Le poids des peaux reste constant; le poids des e éton- moment de la maturité; seul, le poids de pulpe s aoar ojt ATEN nante rapidité. ; x d » Cependant, chacune des parties constituantes du grain; meme que son poids semble rester stationnaire, est le siège de transformations m ressantes, et ce sont ces transformations, subies par Pun de nos LR l'Aramon, que résume le Tableau suivant, où les chiffres expriment es į ( 1313) quantités de matériaux accumulés dans la pulpe, les peaux et les pépins de 100 grains de raisin : 13 juillet, sgjuillet. ro août, 26 août. 9 sept. gr gr gr gr gr Sucres réducteurs............ 0,43 2,19 19,06 39,08: D7;b7 2 % | Bitartrate de potasse......... 0,41. 0,86 1,63 1,68 2,34 ERE Acide tartrique libre......... 0,31 1,01 0,80 0,44 0,22 É: e Ade MANGUE.: .........: | 05 | 3,69 4,39 2,08 1,99 = À Acides autres (T)... z.. -es 9” E5 0,86 2,00 “1,09 £ L Matières azotées....,........ 0,10 0,30 0,43 ói 1,21 Matières minérales (?)....... 0,06 0,14 0,17 0,40 0,67 Matière sèche ....... sr 3,24 = 502 5,54 6,09 6,59 E — l-Bitartrate de potasse......,.. 0,08 0,29 0,26 0,14 0,09 z & | Acide tartrique libre...,..... 0,00 0,02 0,02 0,00 0,00 # E Acide malique et autres (1)... 6,47 0,57 0,0: 0,20 ae © © ; akon anaa 0,12 0,23 0,27 0,27 dés = RE anhydride rey rreri 0,13 0,23 0,36 0,22 0,23 2 © | Matières azotées...,.....:... 0,12 0,28 0,30 0,39 0,66 RFO, eu 1... » 2,60 D 2,34. 1,98 Matières minérales (?)........ 0,08 6,08 o,19 0,17. 0,42 x ARRET Seche... ce... 0,78 4,39 5,28 5,00 4,50 Ai Huile EEE NU D Fe où fier 0,09 0,54 ; 0,89 0,98 0,79 a Z Tannig | POT™Al. ieee 0,11 0,92 0,37 0,30 0,19 So anhydride.…. ....... 6,10 19 — 0,10 ,0,12 , O7 o: Matières azotées.. ....::.:.°.. 0,14 0,42 0,44 0,41 0,35 â D NO o » 2,49 2,60 2,90 2,14 \ Matières minérales (?)....... 4» 0,11 0,14 0,14 pr » À, Étude de la pulpe. — Durant la première. période de la végétation du grain, la pulpe se constitue, s'enrichit de matériaux divers et principa- lement d'éléments acides; mais le sucre n’y apparaît qu’en petite quantité; au moment de la véraison, qui s’est produite pour l’Aramon vers le 9 aoùt, c est-à-dire à la troisième cueillette, le régime physiologique se modifie : le sucre s'accumule dans la pulpe qui se forme et se déshydrate, pendant que les éléments acides disparaissent. Av » Nous avons rencontré quelquefois, surtout dans la pulpe de raisins verts, à côté du sucre réducteur, et sans que nous puissions affirmer lexis- — 1 : : ) Déduction faite du carbonate de potasse du tartre. ( 1314) tence du saccharose, une petite quantité de sucre susceptible d’inversion. Le pouvoir rotatoire du sucre réducteur a été toujours, au début, trouvé dextrogyre, atteignant jusqu'à 65°, et supérieur par conséquent à celui du dextrose. Nous avons assisté, pendant la maturation, à l'apport continu du lévulose lévogyre, et avons constaté, à la maturité, que les deux sucres s'étaient, dans la pulpe, accumulés en parties égales; ces faits avaient été d’ailleurs mis déjà en évidence par plusieurs expérimentateurs, MM. Bouf- fard, Dugast et Pousset, etc. » Si l’on considère le poids d'acide tartrique libre et combiné, contenu dans la pulpe de 100 grains, on remarque que celui-ci augmente conti- nuellement ; une partie de l’acide tartrique formé peut être brûlée, mais la plus grande partie est fixée à l’état de bitartrate de potasse; l'acide tar- trique libre, l'acide malique (que nous sommes parvenus à doser en nous basant sur la différence de solubilité à chaud et à froid du malate de plomb), les autres acides, parmi lesquels nous avons reconnu la présence de l'acide glycolique, disparaissent par combustion directe. » Nous avons établi par des expériences nombreuses, et en disséquant des grains de différente maturation, qu'au début de la végétation, la zone de pulpe environnant les pépins est plus riche en sucre, plus pauvre en acides, que la zone périphérique, et que, dès la véraison, au moment ou les acides commencent à disparaitre, le régime de distribution change tota- lement, la pulpe extérieure devenant plus sucrée et moins acide que la pulpe située au centre du grain. l » Au moment de la maturité, on voit la quantité de matières azotées contenues dans 100 grains, augmenter dans des proportions considérables, devenir triple, quadruple et même, dans le cas del’ Aramon, décuple de ce qu’elle était au début. Il en est de même des matières minérales qui $ ac- cumulent dans la pulpe au dernier moment de la maturité. Les pe” dont nous parlerons plus loin, subissent également cette augmentant” brusque dans la teneur en matières azotées et en matières minérales. » B. Étude des peaux. — Le peu de variabilité que l'on observe dans = poids de la peau recouvrant chaque grain montre que celle-ci se PEES au fur et à mesure que le grain grossit; mais elle ne conserve pa 2e composition constante ; elle se déshydrate peu à peu et s’assimile de nou veaux matériaux sans changer sensiblement de poids. » Les éléments acides se modifient; le poids de bitartrate de contenu dans 100 peaux, augmente jusqu’à la véraison puis diminué rap t potassê, ( 18) dement; les acides malique et autres, accumulés dès le début dans le grain, tendent à disparaître bien avant la maturation. » Le tannin, qui, dans ce cas encore, est accompagné de son anhydride, augmente en poids jusqu’à la véraison, et, à partir de cette époque jusqu’à la maturité, il reste stationnaire. » La production de cette matière odorante, dont nous avions signalé au- trefois l'importance, et qui impose au vin le caractère du cépage dont il provient, devait naturellement attirer notre attention. Nous avons fait macérer des peaux de chaque cueillette dans l’alcool faible; aidés de l'ex- périence d’un dégustateur émérite, M. Cuvillier, nous avons constaté que, au début, les liqueurs alcooliques présentaient un goût de vert prononcé, et que l’on ne percevait nettement le bouquet dont nous avons parlé que quand la véraison avait commencé; ce bouquet s’accentuait alors jusqu'à la malurité et devenait caractéristique du cépage. » G. Etude des pépins. — Les pépins semblent avoir une vie beaucoup plus indépendante. Une fois le pépin constitué, c’est-à-dire avant même la véraison, le poids des celluloses, des matières azotées, des matières miné- ralés reste sensiblement constant. 1l en est de même du tannin et de son anhydride dont les poids, ainsi qu’il a été dit à propos de la rafle, sont com- plémentaires, le tannin augmentant au début, tandis que le phlobophène tend à disparaître, celui-ci reparaissant à la fin de la maturation, au moment où le tannin diminue. : » Les pépins, noyés dans la pulpe même, se dessèchent progressi- vement et perdent plus de la moitié de leur poids d’eau. Mais ce n’est pas seulement à cette dessiccation qu'il faut attribuer la diminution de poids des pépins de 100 grains que nous avons signalée plus haut. Une certaine quantité de l'huile, dont la production a été progressive au cours de la Yégélation, disparaît au dernier moment, par un phénomène de combus- tion intracellulaire, Le pépin perd en même temps une partie de sa matière St dé ses celluloses et de ses matières minérales. Cette modification coïncide avec une production plus abondante des acides gras volatils que res avons cette année reconnus être en partie à l’état libre, mais surtout à l'état de glycérides. » © LE C. R., 1898, 1% Semestre. (T. CXXVI, N° 19.) ( 1316 CHIRURGIE: — Des modifications subies par les lambeaux dermiques dans la greffe autoplastique et des conditions qui favorisent leur accroissement en surface; par M. OLLIER. « Dans ma précédente Communication sur les greffes autoplastiques, comme moyen de réparer les grandes pertes de substance de la peau ("), j'ai envisagé surtout la question au point de vue chirurgical. Il me reste à l’examiner au point de vue physiologique, c’est-à-dire à étudier les modi- fications que subissent les transplants dans leur structure, leur nutrition et leurs dimensions, en rapprochant ces faits des observations analogues consignées dans l’histoire de la greffe animale. Mais je n’insisterai pas sur cet ordre d'arguments; malgré l'analogie qu'on trouve dans les processus d'adhésion et dans les conditions qui les favorisent, c'est uniquement par les faits observés sur l’homme que nous pouvons connaître la valeur de la greffe en Chirurgie. es » Le point que je veux envisager particulièrement aujourd'hui, cest l'accroissement des lambeaux de peau transplantés et le mécanisme de leur augmentation en surface. Et d'abord cet accroissement existe-t-il? Est-il réel ou apparent? Dans le fait que j'ai soumis à l’Académie, en l'ac- compagnant de dessins très démonstratifs, l'augmentation en surface _ limbeaux dermiques transplantés sur une plaie, après séparation complète, est incontestable, Deux de ces lambeaux, longs de 0”,09, ont aujourd se o",11 environ (110"® et 116®) et pour cette mensuration je ne viens compte que de la partie réellement dermique, et Je néglige Ja sé Es phérique due aux expansions conjonctivo-épider miques parties me s + du lambeau. Ces expansions périphériques augmentent bien la su o apparente du lambeau, mais ne constituent pas une peau véritable; e D sont le résultat de la prolifération des cellules de la couche de Malp e E Les greffes faites sur le blanc avec la peau de nègre permettent bien saisir ce processus. » Cette zone périphérique se confond avec ; i taillé par le bistouri ou le rasoir, mais elle se distingue toujours de à oui dermique épaisse, souple, douce au toucher, garnie où non ong 1 5 les bords amincis du lambeau partie ma ae at nt nié (') Comptes rendus, 1% mai 1898. : t ; a ( 1317 ) constitue la portion fondamentale de la greffe autoplastique. L’accroisse- ment en surface de ce derme transplanté, démontré par des mensurations faites à diverses époques, est un fait difficile à expliquer, parce qu'il est en contradiction avec ce que nous savons sur l’avenir des lambeaux de tissus vivants transplantés, chez l'adulte. » L’atrophie plus ou moins grande des tissus transplantés est la règle ; et le plus souvent l’atrophie arrive bientôt à la résorption complète pour les lambeaux transplantés au milieu des tissus où ils ne vivent pas nor- malement. í » Quelque rapide et complète que soit l'adhésion, quelque nombreuses que soient les relations vasculaires qui s'établissent entre le transplant et le sujet récepteur, nous n’avons jamais vu sur l’homme le transplant prendre une nouvelle énergie végétative. Ily a, du reste, ici une différence essentielle à établir suivant l’âge des sujets, et nous pouvons à cet égard invoquer les faits expérimentaux pour nous en rendre compte. » Un transplant, pris sur un sujet adulte qui n’a plus à grandir, n’acquiert pas de propriétés végétatives nouvelles par le fait de la transplantation. Il peut paraitre, à un moment donné, turgescent, plus épais, grâce à l’activité d’une circulation nouvelle qui l’irrigue abondamment ; mais cette turges- cence n’est que temporaire, et bientôt le tissu transplanté reprend sa dimen- Sion première et diminue ensuite plus ou moins rapidement, » Si le transplant est pris sur un sujet jeune, qui a encore beaucoup à grandir, les conditions sont différentes, ses éléments cellulaires n'ayant pas épuisé leur énergie proliférante. » En expérimentant sur les animaux, on voit que la transplantation Peut augmenter, et même considérablement, les propriétés végétatives de Certains tissus. Duhamel l’a depuis longtemps démontré en greffant des ergots de jeunes poulets dans des crêtes de coq. Dans ces conditions, le transplant s’hypertrophie et peut acquérir une longueur de plusieurs Pouces. ` | as Les lambeaux de périoste transplantés au milieu de tissus étrangers : ossification éprouvent immédiatement une suractivité de leur proliféra- tion cellulaire. Ils fournissent, au bout de quelques jours, une masse de cartilage et d'os supérieure à celle qu'ils auraient fournie normalement dans le même laps de temps. Mais cette suractivité végétative n’est que temporaire, et leur rendement final n’est pas supérieur à celui qu'ils raient fourni dans des conditions normales, sauf dans les conditions ( 1318 ) d'irritation méthodique. et progressive que j'ai étudiées autrefois à propos des os hétérotopiques. » Dans notre fait de greffes cutanées a plastiques nous nous trouvons dans des conditions tout à fait différentes. Le sujet avait cinquante ans et l'accroissement normal de la peau était depuis longtemps arrêté. Comment alors expliquer l'augmentation en surface que nous avons constatée? » Cette augmentation n’a pas porté proportionnellement sur tous les lambeaux, et elle ne s’est pas également manifestée dans tous les séns. S'il est des lambeaux qui ont augmenté d’un quart en longueur, d’autres n'ont pas sensiblement varié. L'ensemble des greffes a cependant augmenté puisque l’espace qu’elles recouvrent est plus long de 4°® et plus large de. one. | » Pour nous, la cause de cet agrandissement de l’espace occupé primiti- vement par la plaie (espace qui aurait dù se rétrécir beaucoup si la plaie eût guéri par cicatrisation naturelle) tient aux mouvements de la région et à l'extension exercée sur les lambeaux dermiques par ces mouvements. Le genou est devenu plus mobile depuis que l'opération a fait disparaitre le tissu cicatriciel qui bridait les mouvements, et c'est sur la partie pos- térieure de la plaie que dans l'extension du membre les tissus éprouvent la plus grande tension. Or, ce sont justement les lambeaux situés en arrière qui présentent l'accroissement le plus considérable. » L'augmentation en surface des lambeaux n’est pas uniquement expli- quée, sans doute, par le phénomène physique de extension exercée anr eux. En augmentant en surface, ils n'ont pas perdu leur épaisseur. Lex- tension répétée dans les mouvements du membre provoque certainement des modifications nutritives par l'irritation de leurs éléments anatomiques. Cette irritation est suivie d’un certain degré d’hyperplasie interstitielle qui conserve aux lambeaux leur épaisseur et leur consistance, comme lorsque la peau normale est refoulée par le développement d’une tumeur profonde. Les lambeaux dermiques, qui s'étaient retirés sur eux-mêmes par une, re- traction inévitable au moment de leur séparation, paraissent particulière- ment disposés à éprouver ces effets de l'extension. Ils sont en quelque sorte déplissés par les tiraillements périphériques. Ce qui vient, en ouire; confirmer la théorie que nous exposons, c'est que les poils qu on retrouve sur les lambeaux sont plus éloignés les uns des autres que dans la ropan où le lambeau a été pris; mais ce sout là des points de repère RER préciser. Quoi qu'il en soit, rien ne vient démontrer l’agrandissemer ( 1319 ) propre, spontané, c’est-à-dire l'agrandissement par hypernutrition ou hyperplasie interstitielle et primitive du lambeau. Jamais nous n'avons ob- servé cette augmentation en surface des lambeaux transplantés sur des ré- gions fixes ou qui ne sont pas soumises à des mouvements étendus. » LA PATHOLOGIE EXPÉRIMENTALE. — Sur l'obtention de cultures et d'emulsions homogènes du bacille de la tuberculose humaine en milieu liquide et « sur une variété mobile de ce bacille ». Note de M. S. ARLOING. « Dans le but de me livrer à des études sur le phénomène de l’aggluti- nation, je tentais depuis longtemps d’obtenir des émulsions homogènes de bacilles de Koch, en partant de cultures sur milieu solide. Ces tentatives avaient très médiocrement réussi; mais, dernièrement, j'ai atteint mon but de deux manières `: 1° en obtenant sur milieu solide des cultures faciles à émulsionner; 2° en obtenant des cultures homogènes dans du bouillon glycériné. ._» Pareil changement dans l’état de ce bacille étant difficile à réaliser, je Juge utile de dire mon modus faciendi. » I. J'ai obtenu les premières sur la pomme de terre cuite. Le succès est subordonné à la qualité des pommes de terre et à l’imprégnation con- stante du support nutritif par l’eau glycérinée. » Les pommes de terre qui ne brunissent pas à la cuisson, qui aban- donnent facilement au lavage l’amidon des cellules ouvertes sur la coupe m'ont paru les meilleures. Je les fais cuire convenablement; je les divise en tranches rectangulaires que j'introduis dans un tube de verre ad hoc, rétréci vers son quart inférieur; je dépose au-dessous du rétrécissement “ne certaine quantité d’eau additionnée de 6 pour 100 de glycérine neutre; Je ferme l'entrée du tube avec un tampon de coton et un capuchon de Caoutchouc et je stérilise le tout une dernière fois à + 1 1 1°-1 15°. Je féconde ensute l’une des faces de la tranche de pomme de terre et je dépose le tube dans une étuve chauffée à 38°-39° en l'inclinant de telle sorte que la pue niemencée regarde en haut et que l'eau glycérinée vienne baigner : ite inférieure de la tranche. | a ces conditions, Ja culture réussit toujours plus ou mms, Je la T = a plusieurs exemplaires en empruntant la semence à des colo- ae oe Dans le nombre, j'ai trouvé des cultures dont les colonies S, luxuriantes, avaient un aspect gras et brillant. Je me suis ( 1320 ) attaché à les reproduire, supposant que l’on pourrait aisément diviser leurs colonies et mettre les bacilles qui les constituent en suspension dans le bouillon ou le sérum artificiel. » Les faits ont répondu à mon attente. Ces colonies grasses, brillantes, peuvent être émulsionnées sous les frictions d’une simple baguette de verre ou mieux dans un petit mortier d’agate. » Si la division paraît imparfaite, on place l’émulsion dans un petit tube et l’on ne tarde pas à obtenir, dans les couches supérieures, un liquide où les bacilles sont tous libres et indépendants les uns des autres. > IL. J'ai obtenu des cultures homogènes liquides en partant des cul- tures précédentes. Parmi elles, il en est dont les colonies, situées près du bord inférieur de la tranche, s'étendent à la surface de l’eau glycérinée qui vient baigner la pomme de terre, et d’autres dont les colonies se désa- grèsent et troublent la transparence du liquide aussitôt qu’elles se pro- jettent au delà de leur support solide. Les premières possédant la tendance à végéter en voile à la surface des liquides, je les ai abandonnées. Que aux secondes, j'ai constaté que plusieurs pouvaient végéler el parfois d'em- blée dans la profondeur d’un bouillon glycérmé. » Je crois avoir favorisé ľ apparition de cette aptitude par les manœuvres suivantes : tous les deux jours, j'immergeais doucement dans l'eau glycé- rinée la face ensemencée des tranches de pomme de terre, par un simple Mioavémient de AUoIr des tubes, dis manière" accent hs A au contact du liquide au fur et à mesure de leur croissance et à entrainer, par une sorte de friction extrêmement légère, les bacilles les plus super- ficiels et les plus faciles à séparer de leurs voisins; au bout de LEE semaines, l’eau glycérinée était transformée en une véritable émulsion de bacilles. $ a » Ce résultat obtenu, je l'ai conservé en bouillon glycériné Pa” ss à # tème de l'agitation. Plusieurs fois par jour, à partir du mon s i mencement, j'agitais ou je faisais agiter vivement les matras dans tesq je poursuivais les cultures. 5 Le bouillon de ces matras reste limpide pendant tr puis une végétation légère apparait sur le fond; celle-c1 i bientôt le bouillon se trouble dans toute sa masse- Beaucoup plus ta culture tend à s’éclaircir comme une culture quelconque. ré à » II. Si l’on porte sous le microscope une geam de és ; j euplée n'importe quelle période de leur évolution, on s'assure qu 676 aein ka d'organismes mobiles dont quelques-uns donnent la sensation ois à quatre jours, fait des progrès €t rd, la (a381) microcoques. Mais, après avoir séché, fixé et coloré la préparation, on s'aperçoit qu’elle est peuplée exclusivement de bacilles uniformes. La sensation précitée est donc l’effet de la mobilité des organismes qui peuvent s'offrir à l'observateur par une de leurs extrémités. » Ces bacilles sont isolés, rarement accolés, droits ou légèrement courbés, souvent granuleux, un peu plus gros que les bacilles contenus dans les crachats de tuberculeux, et présentent la réaction caractéristique aux procédés de coloration de Ziehl et d’Ebrlich. » On peut donc obtenir des cultures et des émulsions homogènes de bacilles de la tuberculose humaine. Dans les cultures en bouillon et à la sortie de l’étuve, les bacilles de la tuberculose peuvent être doués de mou- vements très agiles; conséquemment, l'immobilité n’est pas pour eux une caractéristique absolue, ainsi qu’on l’admet généralement. » M. Van Tiecuem, en offrant à l’Académie, pour sa Bibliothèque, les deux Volumes de la troisième édition de ses Éléments de Botanique, s'ex- prime en ces termes : « J'ai fait, naturellement, tous mes efforts pour mettre cette édition nou- velle au courant de tous les progrès accomplis en Botanique depuis l’année 1893, date de l’achèvement de la deuxième édition. Ces progrès ont intéressé : d’une part, la Morphologie et la Physiologie des plantes, c’est-à-dire la Botanique générale, traitée dans le premier Volume; d'autre part, l'Histoire des familles végétales, c'est-à-dire la Botanique spéciale, qui fait l’objet du second Volume. De là, dans le premier Volume, toute une série de modifications et d’additions, portant notamment sur la struc- ture de la racine, de la tige et de la feuille, sur la formation de l'œuf, etc., qui Pont augmenté de cinquante pages avec les figures correspondantes. De là surtout, dans le second Volume, un remaniement complet de la Clas- sification des Phanérogames, où il a fallu introduire une classe nouvelle, celle des Liorhizes dicotylées, intermédiaire aux Liorhizes monocotylées, ou Monocotylédones, et aux Climacorhizes, ou Dicotylédones, où il a fallu Pris chez ces dernières, faire une place au groupe nouveau des Insémi- nue avec ses cinq ordres et ses trente-neuf familles, remaniement qui a necessité une addition de cent pages avec les figures correspondantes. .” C'est, en somme, pour l'Ouvrage entier, une augmentation de cent Re pages, qui, jointe à une foule de corrections et de modifications ® détail, fait de cette édition un Livre véritablement nouveau. » (1932) NOMINATIONS. L'Académie procède, par la voie du scrutin, à la nomination de Com- missions de prix chargées de juger les concours de 1898. Le dépouillement des scrutins donne les résultats suivants : Grand prix des Sciences mathématiques (prix du Budget). — MM. Dar- boux, Picard, Poincaré, Jordan, Hermite. = Prix Bordin (Sciences mathématiques). — MM. Poincaré, E. Picard, Maurice Lévy, Appell, Darboux. Prix Damoiseau. — MM. Callandreau, Faye, Læwy, Wolf, Radau. Prix Fourneyron. — MM. Sarrau, Maurice Lévy, Léauté, Boussinesq, Sebert. Prix Pourat. — MM. Bouchard, Marey, d’Arsonval, Chauveau, Guyon. Prix Gay. — MM. Van Tieghem, Bornet, Guignard, Milne-Edwards, Grandidier. Commission chargée de presenter une question de grand pris des ene mathématiques (prix du Budget) pour l’année 1900. — MM. Poincaré, Dar- boux, Hermite, Jordan, E. Picard. eF Commission chargée de présenter une question de priæ Bor din (scenei pe à thématiques) pour l’année 1900. — MM. Poincaré, Darboux, E. Picard, Appell, J. Bertrand. Commission chargée de présenter une question de prix Gay, Por ARE 1900. -- MM. Gaudry, Marcel Bertrand, de Lapparent, Fouqué, Miche Lévy. , j Commission chargée de présenter une question de prix Pourat pour i annee 1900. — MM. d’Arsonval, Marey, Chauveau, Bouchard, Duclaux. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. 7 = , RASE Mémoire M. H. pe Sarraut umet au jugement de l’Académie un " ne Le el’heure décimale »- ayant pour titre : « Théorie et application du système d bi j $r ification (Renvoi à la Commission nommée pour l'étude de la modi de l’heure nationale.) ( 19297 CORRESPONDANCE. ASTRONOMIE PHYSIQUE. — Explication simple de plusieurs phénomènes célestes par les rayons cathodiques. Note de M. H. Desranpres. « Dans l’avant-dernière séance M. Goldstein a signalé plusieurs coïnci- dences d'idées et de résultats dans les Mémoires que nous avons publiés Pun et l’autre sur les rayons cathodiques. Je crois devoir présenter quelques remarques sur les points soulevés par M. Goldstein, en ajoutant quelques faits nouveaux et en insistant sur l'explication simple que les rayons cathodiques assurent à plusieurs phénomènes célestes. » J'ai été conduit, par l'observation de l'éclipse totale du Soleil de 1893 au Sénégal, à attribuer la couronne ou partie haute de l’atmosphère solaire à un simple phénomène cathodique; puis, pour éclaircir certains points, j'ai fait une série d'expériences de laboratoire, dont j'ai donné les résultats principaux en 1897, dans quatre Notes successives à l’Académie ('). » Or, dans la première de ces Notes, deux des faits présentés ont été observés antérieurement par M. Goldstein, et décrits par lui dans un Mémoire remarquable (Eine neuefform electrischer Abstossung; 1880) que je ne connaissais pas alors, et qui n’a pas été inséré dans les revues pério- diques. Ces deux faits sont les suivants : 1° Un rayon cathodique est attiré par une anode; 2° La répulsion du rayon par une cathode ne se produit plus lorsqu'un corps solide est interposé (°). Je suis heureux de recon- naître ici la priorité de M. Goldstein, qui a découvert, comme on sait, plusieurs propriétés importantes des rayons cathodiques. » D'autre part, je profite de cette occasion pour signaler que le fait RE a nt Le scies x 2 rendus, t. CXXIV, p. 678, 945, 1297 et t. CXXV, p. 375. : ependant des exp‘riences non encore publiées m'ont montré que le second fait : est Peut-être pas aussi général que M. Goldstein et moi avons pu le penser au début. n faisceau cathodique, limité par une fente étroite, passe à côté d’un fil métallique, RE à la fente, et dont la moitié supérieure a entourée par un tube e mm Ad’; . rs demi-faisceau Si Badi i ER RE FRE + it: $ R E se divise en deu Deps pE mr i dévié US S os r x parties distinctes : une partie intènse non déviée, et une partie mom Üatéror es est nettement repoussée. De nouvelles experiences sont nécessaires pour ation des résultats. C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 19.) nie ( 1324 ) principal de ma seconde Note a été attribué à tort, en Allemagne, à M. Goldstein (Beiblätter der Annalen der Physik und Chemie vor E. Wiede- mann, 1897; P- 650 et 780). » En effet, la répulsion par une cathode du rayon cathodique émis par une autre cathode a été découverte, avant 1880, par M. Goldstein qui lui a donné le nom de défleæion. Mais ensuite j'ai reconnu, et le premier à ma connaissance, que le rayon repoussé se divise le plus souvent en plusieurs rayons inégalement repoussés, qui, dans des circonstances favorables, appa- raissent séparés. J'ai appelé rayons cathodiques simples ces rayons inégale- ment repoussés qui, comme je lai montré ensuite, correspondent à des oscillations électriques simples. » De même, la déviation subie par un rayon de lumière ordinaire qui traverse un corps transparent a été reconnue avant la division simultanée de ce rayon en rayons simples, distincts et inégalement déviés. » De plus je ne puis admettre les coïncidences d'idées et de résultats que M. Goldstein signale sur les autres points. M. Goldstein s'appuie sur des passages de mes Notes, et de très bonne foi, comme il résulte des expli- cations échangées; mais un des passages cités est incomplet; dans un autre le sujet est changé. En réalité le sens est modifié. » Ainsi, au passage cité ( Comptes rendus, t: CXXV, p- 37 5) « Le je » dévié par une capacité s'étale dans le sens perpendiculaire à la dévia- » tion », il faut ajouter la suite « d'autant plus que le rayon est plus » dévié ». Le résultat qui se rapporte aux rayons simples repoussés inéga- lement et séparés apparaît alors distinct du résultat antérieur de M. Gold- stein qui est relatif au même sujet, mais s'applique aux rayons confondus- » Je passe aux idées que nous avons émises l’un et l'autre sur l'inter” vention des rayons cathodiques dans plusieurs phénomènes Rte Certes, M. Goldstein a admis, a priori, dès l’année 188r, que le Solei pouvait émettre des rayons cathodiques, aussi bien que des rayons lumi- neux, et exercer ainsi une certaine action sur la Terre; mais il R indique pas comment et par quelles parties du Soleil ces rayons sont émis et se ment ils agissent sur la Terre. Plus tard, il a expliqué les comètes par rayons cathodiques secondaires et par la déflexion. ES » Pour ma part, j'ai été conduit à des idées analogues par une er tout autre, par la reconnaissance de régions d'émission de rayons Cà a diques dans l'atmosphère solaire. J'ai exposé ces résultats dans 7 806) moire sur les Observations de l’éclipse de 1893 (Gauthier-Villars ; 1 , Mémoire que ne cite pas M. Goldstein. ( 13859 » L'étude spectrale de la chromosphère ou partie basse de l'atmosphère solaire montre qu’elle est un phénomène électrique qui, même, est com- parable au phénomène de l'électricité atmosphérique terrestre. Or la partie haute de la chromosphère est électrisée et raréfiée, et, donc, doit émettre des rayons cathodiques. Ces rayons, à peu près normaux à la sur- face solaire, sont plus intenses aux points où la chromosphère est elle- même plus brillante, c’est-à-dire au-dessus des taches et facules. J'explique alors aisément, d’abord la couronne entière du Soleil avec ses rayons, ensuite les comètes avec leurs queues multiples, et les relations avec le magnétisme terrestre. » Mais, dans cette explication et pour les comètes en particulier, je n'ai pas recours, comme M. Goldstein, aux rayons cathodiques secondaires et à la déflexion, au moins pour les parties principales du phénomène. Je n'ai pas écrit le passage cité : « La déflexion explique bien la force répulsive émanée du Soleil ». Le sujet de la phrase est tout autre. J'ai écrit : « L'émission de rayons cathodiques par la chromosphère supérieure explique bien... » (Comptes rendus, t. CXXIV, p. 678). » En fait, pour moi, la force répulsive du Soleil est due simplement à la répulsion bien connue que le rayon cathodique primaire exerce sur le corps qu'il frappe (Crookes). Si l’on considère une petite particule, lat- traction du Soleil ou de tout autre corps est proportionnelle à sa masse; mais la répulsion du rayon cathodique est proportionnelle à sa surface, et, avec une particule suffisamment petite, peut dépasser l'attraction. C'est ainsi que les petites particules qui occupent les parties hautes des atmo- sphères stellaires sont repoussées par les rayons cathodiques et donnent naissance aux rayons de la couronne solaire et aux queues des comètes (' ). » Le rayon cathodique échauffe et illumine par phosphorescence les st qu’il rencontre, d’où en partie la lumière propre de la couronne so- laire et des comètes. n Le rayon cathodique apporte avec lui une charge négative (Perrin ), ce qu modifie le champ électrique et magnétique de l'astre, et produit des décharges électriques (lumière propre des comètes, aurores boréales ) et aussi les orages magnétiques terrestres. » En résumé, les phénomènes cathodiques se passent dans l’espace aea E 1 (') Les queues multiples sont dues soit à la présence de particules différentes d'a x >i L e po . . ; près les idées de M. Bredikhine), soit à la division du rayon cathodique solaire n rayons simples. ET SE E oe, E ( 1326 ) interplanétaire entre les parties hautes des atmosphères stellaires, parties suffisamment raréfiées pour permettre l'émission et la propagation des rayons (*). | » Je signale en terminant une conséquence de la théorie, qui se prête à une vérification. Les variations passagères d’éclat des comètes doivent cor- respondre au passage de fortes taches près de la ligne qui joint la comète au centre du Soleil. » ` ASTRONOMIE. — Sur l'agrandissement des disques du Soleil et de la Lune à l'horizon. Note de M. D. Éenis, présentée par M. Lœwy. « Depuis l'antiquité on a proposé plusieurs théories pour rendre compte de l'agrandissement apparent des disques du Soleil et de la Lune près de l'horizon ; parmi ces hypothèses nous allons citer les principales, pour les comparer avec une série d'observations que nous avons faites sur ce sujet. » I. D’après Descartes, une erreur de jugement concourt à la production de ce phénomène, en nous faisant supposer les astres plus éloignés lorsqu'ils sont près de l'horizon que lorqu’ils sont au zénith, par suite de l'interposition d’un grand nombre d'objets terrestres, Une seconde cause productrice de cette apparence serait que nous comparons alors la gran- deur de l’astre avec celles des objets placés sur la Terre. Ces hypothèses ` sont repoussées par nos observations suivantes : ; ou la Lune au moment où ces astres se lèvent à un horizon de mer, ils nous paraissent tellement gros que nous leur attribuons une gran- deur presque double de celle qu'ils semblent avoir au méridien. Mais cette grandeur, fort exagérée, ne continue pas à paraître pendant longtemps; quelques moments après elle diminue rapidement à mesure que les astres s'élèvent; déjà, à une petite hauteur la grandeur du disque est encore sensiblement plus grande qu’au zénith, mais elle diffère de beaucoup de celle que lastre paraît avoir au moment du lever. Pr de l’interposition des objets terrestres n’est pas sensiblement changée, ua ee” grandeur apparente des astres diminue constamment et rapidement. Les mêmes raisons indiquent que la comparaison avec les objets terrestres ne peut être invoquée. » 2° Lorsque ces astres se lèvent derrière une montagne voisine, et, par conséquent, à une hauteur.assez grande, on voit que leur agrandissement apparent est le +. FE celui qu’ils ont à la même hauteur, mais à un horizon découvert, comme celui de » 1° Lorsqu'on observe le Soleil que, doivent oràâce à leur électricité atmosphéri z des autres 1 x ` , , pi (+) D’après ces idées, les planètes, l’action sous 1 ac émettre aussi des rayons cathodiques, ®t présenter aussi, astres, mais en très pelit, le phénomène des queues cométaires- i à p à ( i] mer. La grandeur que ces astres nous semblent alors avoir est beaucoup plus petite qu'à la distance zénithale de 90°, bien que l'influence de l’interposition des objets terrestres existe aussi, et agisse au moins de la même manière sur la distance appa- rente, Dans ce cas, on voit que, malgré l’interposition des objets terrestres, le diamètre ne diffère pas de celui qu'il a à la même hauteur au-dessus d’un horizon libre. » 3° L’agrandissement des disques va en diminuant graduellement. Si l’interpo- sition des objets terrestres était la cause du phénomène en question, cette diminution graduelle jusqu’au zénith n'aurait pas lieu; car, à partir d’une certaine hauteur, l’interposition des objets terrestres n’existe plus. » 4° Les disques de ces astres à l’horizon paraissent d'autant plus gros que l'altitude du point où l’on observe est plus grande. Ce n’est donc pas évidemment l’interposition des objets terrestres qui produit le phénomène, puisque son influence ne varie pas sensiblement avec l'altitude et n’existe absolument pas pour un horizon de mer. » 5° Si l’on observe les astres près de l'horizon, derrière un obstacle qui le masque ainsi que les objets intermédiaires, on voit que la grandeur des astres n’en est pas influencée; ils paraissent aussi grands que dans le cas où nous les observons sans l'obstacle, quelques moments avant ou après l'interposition des objets. » 6° En observant le Soleil près de l’horizon et à différentes hauteurs, à l’œil nu et avec des verres colorés, je n’ai pas trouvé de différence sensible dans la grandeur, bien que certains verres fussent assez épais pour ne laisser voir ni l'horizon ni les objets. » 7° En observant le Soleil à son coucher, de diverses places, desquelles la distance de l'horizon, pour plusieurs raisons locales, me paraissait varier considérablement, je n'ai pas remarqué des différences sensibles dans la grandeur de cet astré. » IL, Alhazen attribue l'agrandi ent des astres près de l’horizon à la forme surbaissée de la voûte céleste, La première des observations ci-dessus est contre cette explication; la distance à laquelle est projetée, sur la voûte céleste, Pastre jusqu’à une certaine hauteur, parait sensiblement la même quel que soit le surbaissement: toutefois, la grandeur diminue très rapidement avec la hauteur; elle ne reste qu'environ la moitié à une élé- vation de quelques degrés, alors que le rayon de la voûte céleste ne change Pas sensiblement. La deuxième observation aussi ne s'accorde pas avec cette hypothèse, En effet, lorsque le Soleil se couche derrière une mon-. tagne voisine et, par conséquent, à une assez grande hauteur, le ciel n’y. est presque pas surbaissé et pourtant le disque de l’astre paraît aussi grand lorsqu'on l'observe à la même hauteur, du côté complètement découvert € l'horizon, où le ciel paraît surbaissé. x ` En observant le Soleil à son coucher avec un ciel très surbaissé et un ciel presque Re on ne remarque pas une différence sensible dans la grandeur de son disque. ri ne s’accorde pas nôn plus 25 sas PEO En ra + Ti u ciel ne change pas considérablemen avec altitu e; ilest vrai que, Plus on s'élève sur une montagne, plus la distance de l'horizon à laquelle on projette les ( r329 ) astres augmente; mais cette augmentation n’est point analogue à l'accroissement de la grandeur apparente qu’on observe avec celui de la distance zénithale correspondante. D'ailleurs, si l'agrandissement avec l'altitude provenait de l'augmentation de la dis- tance à laquelle on reporte les astres, quand on les observe avant leur coucher der- rière une montagne élevée très éloignée, on devrait les voir beaucoup plus grands qu'au moment de leur lever à un horizon de mer. Mais il n’en est rien; la grandeur du disque reste la même. » La cinquième observation aussi s'oppose à cette hypothèse; si cette théorie était exacte, l’interposition d’un objet masquant à la fois l'horizon et son surbaïssement devrait évidemment avoir une grande influence sur la grandeur apparente des astres. La sixième observation est également contraire à l'hypothèse d’Alhazen ; les verres colorés épais, à travers lesquels on voit les astres à l'horizon aussi grands qu’à l'œil nu, nous cachent l'horizon et font disparaître l'influence de son surbaissement. » 9° En observant la Lune, avant son premier quartier, pendant la nuit, près de lho- rizon, à un moment où les objets éloignés sont invisibles et la voûte céleste ne paraît pas surbaissée, on la voit ordinairement beaucoup plus grande qu'au zénith. » TII. Alhazen cite aussi une autre explication, d’après laquelle l'agran- dissement de ces astres près de l'horizon provient de ce qu'ils paraissent moins lumineux qu’au zénith; par suite de cet affaiblissement d'éclat, on les croit plus éloignés près de l'horizon qu’au zénith, et, par conséquent, plus grands. Les observations suivantes contredisent cette théorie : » 10° Ayant observé le Soleil à travers des verres colorés de différentes épaisseurs et à l'œil nu, et, par conséquent, avec des éclats très différents, nous n'avons pas trouvé des différences sensibles de grandeur à la même hauteur. » 11° Lorsque ces astres se trouvent masqués par des nuages près du raissent même moins lumineux qu'à l'horizon, leur grandeur n’en est, pas influencée. y» 12° Avec les mêmes conditions atmosphériques, on observe quelquefois d me jour à l’autre, et même d’un moment à l’autre, des grandeurs très différentes du Soleil. zénith et pa- ent contraires à la théo- » Toutes ces dernières observations sont égalem influence provenant de rie de Gassendi, qui a attribué le phénomène à une por 4 Ja dilatation de la pupille, lorsque l'éclat des astres est affaibli près de l'horizon. Mais, outre le Soleil et la Lune, les constellations aussi, comme oe sait, paraissent plus grandes à l'horizon qu'au zénith; le phénomène PES de prime abord, être dù, en grande partie au moins, au surbaissenen. ciel. En effet, avec un ciel surbaissé, il est évident que la distance de De étoiles, assez éloignées l’une de l’autre, doit nous paraître à l'horizon n tant plus grande que le surbaissement du ciel est plus fort. Mais cet aeae dissement des constellations wexiste pas seulement lorsque le ciel ja Se baissé; nous avons observé, à plusieurs reprises, avec un ciel e 7 les constellations beaucoup plus grandes à l'horizon qu’au zénith. J al A i i% ; Ô à : ( 1329 ) servé bien des fois un autre phénomène de même nature et qui provient, probablement, de la même cause ; ordinairement, quand on voit au sommet d'une colline, ayant un horizon libre derrière elle, et éloignée de rai gm, une personne se tenant debout, ses dimensions nous paraissent surnatu- relles; son corps, projeté sur l'horizon, paraît colossal, alors qu'on s’atten- drait plutôt à ne le point voir ou, au moins, à le voir très petit. =» Quelle est donc la cause de tous ces phénomènes? Malgré les obser- vations assez longues que j'ai faites jusqu'ici, je n’ai pu en conclure aucune théorie satisfaisante; le seul résultat certain que j'ai pu en tirer, c’est que le phénomène ne provient d’aucune des causes citées dans les théories Ci- dessus. Il est vrai que l'influence de ces causes pourrait exister et ne paraît pas déraisonnable; on peut accepter qu’elles contribuent, plus ou moins faiblement, à la production du phénomène; mais, d’après nos observations, sa principale cause est encore inconnue. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur la détermination explicite des équations différentielles du second ordre à points critiques fixes. Note de M. PauL Panzevé, présentée par M. E. Picard. « Considérons une équation différentielle du second ordre Q) Y =R(V, J2) où R est rationnel en Y', algébrique en y et dépend analytiquement de x. Dans une Note antérieure (Comptes rendus, 25 avril) j'ai établi ce théorème : > Si l'équation (1) a ses points critiques fixes, une transformation trés simple Y = E(Y, X), x = 4(X), algébrique en Y, permet de ramener l'équa- tion (1) à une nouvelle équation à points critiques fixes qui rentre dans un des 3 types suivants [où les P;(y, £), Q; x) désignent des polynomes en y e degré j, qui dépendent de x | : I X y'=y P+ Po (u AERE I t rs _ EP des giy =y (67 e 2)+yP, +P, (g, g, const. numėr.), ay » ri) sy = Lay ayt 2) + ej y Pi + Pos (v) : 67 À í >, is Y =y ( R E TE |+ @+BGVR ( 1330 ) avec R= 4y gay — g (g2, g, const. numériques), s ao ae) F2 a) K Rt R! z P: = I Q: R eo F Qa £ aga) yes" + y [AGæ)+ avec R—y(y —1)(Yy—æ); » Dans les types (V) et (VI), « représente soit zéro, soit une quantité de la forme = 2% étant une période quelconque de la différentielle ellip- tique LE Enfin, dans ( VI), la condition VR(Y) a + P (æ, £) + tx — 1)Q, (x, x)= 0 doit être vérifiée. » Toute la difficulté est ainsi ramenée à déterminer, parmi les équa- tions (1), (IL), .…, (VI), celles qui ont leurs points critiques fixes. Je me propose ici de résoudre complètement ce problème pour les types (II), (IV), (V})e (VI). : ae » Pour étudier ces types, je pose u = J; æ), J désignant l'intégrale elliptique i où x garde une valeur numérique. La nouvelle fonction u(æ) vérifie une équation de la forme (2) = (a)? + Mu, œ)u + N(uyæ) e pour DE (1V)], où M, N sont des fonctions iranscendantes de u, Si l'équation dns { .…, ou (VI) est la plus générale de son espèce. La fonction a) ias nécessairement ses points critiques fixes en même temps que y (x) x z si u,, u, sont deux branches de u(®) permutables autour des poin xil tiques mobiles, u, — u, est une période 2M, ©; + 21203 ns HIS LR en soit ainsi, une condition nécessaire (et c'est Lan pane enaa ia desu cussion ) est que les fonctions M(u,æx ) N(u, wjp PEERI sani a a pas à distance finie aucun pôle. Cette condition une fois établie, D n pese difficile de montrer qu’elle entraine pour aquatan m? ne ( 1331 ) suivantes : pour le type (HIT), u"— a(x)u!; pour le type (IV), u" + vezo H- ia : — o; pour le type (V), u"— + au? + a(æ)u + b(x) (2=0 ou =); u'(3æ —1) u cale pour le type (VI), | 46, u" + AE Bite td a, b désignant des fonctions arbitraires de x. Inversement, si l'équation en u est de cette forme, l équation (IIL), -ss OU LNI) correspondante a ses points critiques fixes. » Il suit de là que Les sEULES ÉQUATIONS (II), (LV), (V), (VE) Qui AENT LEURS POINTS CRITIQUES FIXES, SONT LES SUIVANTES : | oyt & (A) pp | +ala)r + 6(x)VR, R avec | HA AOL (g>, gs constantes numériques, 2783 — 837 0)» = Es +2) e / ; i nA I YLI S1 z (B) r=r |> 2 x) =|+Y É + Fee C0 pes +-a(æ&)VR, | avec | R=y(Y 00) © y = : ) + dx) VR ha i = y'? a E + BE T X (a= 5), avec o R= AP — gay — 8s (gs, g, constantes numériques, 278? — 8: 7 0): DV ES E sn OaE NS opte TE ASAS EN » Les équations (A), (B) n’ont comme singularités mobiles que des Pôles ; l'intégrale de l'équation (C) admet des points essentiels mobiles. Quand on choisit convenablement les constantes d'intégration, l'intégrale générale y(x) de (A) ou de (C) dépend algébriquement d’une des con- Slantes (et d’une seule) : les équations (A) et (C) sont réductibles. Au contraire, l'équation (B) est irréductible au Sens que j'ai défini (voir mes Leçons de Stockholm, p. 491-500) : son intégrale y(x) renferme les deux er SRE Co OE E EU Ra a s Ë x 172 C. R., 1808, i Semestre. (T. CXXVI, N° 19.) 7 ( 1332 ) constantes sous forme transcendante de quelle façon qu'on les choisisse (') (loc. cit., p. 502-516). » Étant donnée une équation (1), on peut d’ailleurs reconnaitre algé- briquement si c’est une équation à points critiques fixes appartenant au type (A) ou (B), et la réduction au type (A) ou (B) s’effectue sans inté- gration. On sait de même reconnaître algébriquement si une équation (1) est réductible à la forme (C), où x est une constante quelconque, et effectuer la réduction algébriquement. Mais il faut encore que la constante « [qui se calcule rationnellement d’après (1)] soit de la forme Z, w désignant une période de la différentielle = . cette dernière condition est transcendante. » Dans la discussion précédente, toute la difficulté a consisté à pousser suffisamment loin la recherche des conditions nécessaires pour que les points critiques soient fixes. Ces conditions ont mis alors d'elles-mêmes en évidence la fixité des points critiques. Il en va tout autrement dans l'étude du type (1): Les conditions nécessaires conduisent là à certaines Le rs tions canoniques, qu’on ne sait pas intégrer el sur lesquelles il tant < ai trer directement que les points critiques sont fixes. Comme je l'ai dit déja, j'ai complètement achevé cette discussion pour le type (1): 5 mes donc plus qu'à épuiser le type (II) pour avoir déterminé exphciteme na re les équations (1) à points critiques fixes. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur la théorie générale des caractéristiques des ; présentée par équations aux dérivées partielles. Note de M. E. GoursaT, M. Darboux. - ds s» été étendue de « 4. La théorie des multiplicités caractéristiques à + CE RU différe ; + “mes d'équations aux dérivées PF ,, ntes façons à certains système gq avais indiqué à d’ordre quelconque. En me plaçant à un point de vue que] Bos jai ge la fin de mes Leçons sur les équations du second ordre (t. IT, p- ; HE dais tenu un certain nombre de résultats que je me propos? iier cette Note. » Soit (1) Ps D M. Picard i : sté formée directement par (*) L'équation (B); dans le cas de a = 0; a été formée dir à 165)4 (Mémoire sur les fonctions algébriques de deux variables, ( 1333 } une équation d'ordre z à 7 variables indépendantes x,, æ,, ..., æ, et à une fonction inconnue z; nous poserons Qir etr g dF == > P + Pa Pain- OL% ALt.. ALE DT OpPaa.a hr » Étant donnée une intégrale de cette équation z = Ò (Li; Lapain æ,), les équations différentielles dx, dt, AÈ, 2 aoo a a (2) Ki y E- où hs da, .. -p à. Sont des fonctions déterminées de Lin P RS dérivées partielles de z jusqu’à ordren, déterminent sur cette intégrale une famille de multiplicités à une dimension d'éléments d’ordre n. Le long de l’une de ces multiplicités, on a, outre les équations (2), les relations évi- dentes (3) dF 20} ans, — Pass as M +... F Pouturs dx, (a, + Lo His GER — 1). » S'il est possible de choisir les fonctions à; X,, . .., à, de façon à pou- Voir ajouter aux relations (2) et (3) un certain nombre d'équations diffé- rentielles nouvelles, indépendantes de l'intégrale considérée ®, j'appellerai Caractéristique tout Système simplement infini d'éléments d’ordre n, véri- fiant l’ensemble d'équations différentielles ainsi obtenu. La condition pour qu'ilen soit ainsi est la suivante : Considérons la forme algébrique d'ordre n D Peine. (EL Ar ME r... É, sont r variables auxiliaires; pour que l'équation (1) admette une Jamille de Caractéristiques d'ordre n, il faut et il suffit que la forme I soit divisible Par un facteur linéaire en PRE. ke RY On voit qu’en dehors des deux cas évidents de z = r et de r = 2, les equations qui admettent des caractéristiques à une dimension, telles que nou r . +. > r , z S S venons de les définir, doivent être considérées comme exception- es. » Je citerai com me exemple l'équation du troisième ordre dont dépend la recherche des s : 3 ystèmes triples orthogonaux. ` I7 ŠP . ; ERN, cs = l'équation F — o admet une famille de caractéristiques d'ordre n i RenSiOnN, on peut aussi considérer la suite des valeurs prises par _ dérivées q’ ordre n +1, n 2, ..., le long de l’une de ces caractéris- tiques > e , ‘ g ; ut ques, et l’on définit ainsi les caractéristiques d’ordre n +1, d'ordre ( 1334 ) n +2, .... Les équations différentielles d’un quelconque de ces systèmes de caractéristiques ne suffisent pas, lorsque n > 1, pour déterminer com- plètement ces caractéristiques, qui dépendent de fonctions arbitraires. Mais si ces équations présentent des combinaisons intégrables, on peut s'en servir pour l'intégration de l’équation proposée, comme dans la méthode de Monge ou dans celle de M. Darboux, pour l’intégration d’une équation du second ordre à deux variables indépendantes. Ainsi: 1° si du = 0 est une combinaison intégrable de l’un des systèmes de caractéristiques, les deux équations F = 0, u= C ont une infinité d’intégrales communes dé- pendant de fonctions arbitraires; 2° si l’un des systèmes admet r combi- naisons intégrables distinctes du, = 0, du, = 0, ..., du, = 0, l'équation proposée F = o adret une intégrale intermédiaire, qui pourra être d'ordre supérieur à n, Le. o (us Us ss LES r ọ désignant une fonction arbitraire; 3° si l'équation admet n familles de caractéristiques et si chacune d'elles présente r combinaisons intégrables distinctes, l'intégration de l’équation F = o est ramenée à celle d'un sys- tème d'équations différentielles ordinaires, etc. A » La forme I, qui joue ici un rôle fondamental, s’est déjà pre dans des recherches récentes de M. Forsyth ('); mais le pom BA quel s’est placé l’auteur, ainsi que la méthode D me férents. » 3. Toutes ces considérations peuvent s tions simultanées. Soient sentée e au- t dif- ’étendre aux systèmes d'équa- + — 0 ..3 3q et ry q équations d'ordre n-entre q fonctions inconnues Zi, 7z» : riables indépendantes æ,, æ,, ..., 473 nous poserons SG z; oF, ki. p: Re nn nie nr. = Paica amo Japan. Jag Para et nous aurons à considérer les q? formes auxiliaires : ; d, = le kK x 2 r à Ori = D Pio.. ar61 0a S l, k= Fj 2i Gay ; ; vol, CXCI, (1) Philosophical Transactions of the Royal Society y PERE IV, p- 29" p- 1-86; 1898. — Cambridge Philosophical Transactions, Vot. » P 325 ; 1808. ( 138373 » Soit I le déterminant de ces q? formes Ÿ,:; nous laisserons de côté le cas où ce déterminant serait identiquement nul. Cela posé, pour que les équations (4) admettent une famille de caractéristiques à une dimension, il faut et il suffit que le déterminant I soit divisible par un facteur linéaire en t, AGREE » Lorsqu'il existe un pareil facteur, la discussion offre une grande va- riété de cas particuliers. En cherchant à former a priori les systèmes les plus simples possibles, on retombe sur les systèmes d'équations simulta- nées du premier ordre, considérés par Jacobi (Journal de Crelle, t. A1, p. 321). Dans ce cas particulier, il n’existe qu’un seul système de caracté- ristiques, qui ne dépendent que d'un nombre fini de constantes arbitraires. » 4. On est encore conduit à l'étude de la forme I par d’autres considé- rations. Soient F = o, U — C deux équations d'ordre z à une seule fonction inconnue z et à r variables indépendantes; nous dirons que l'intégrale gé- nérale de ce système dépend de (n — 1) fonctions arbitraires de (r — 1) va- riables, s’il existe une intégrale telle que, pour x, =x}, z et ses (n— 2) pre- n — tz vd La ` = se réduisent à (n — 1) fonctions données à mières dérivées 2, .… 5e 0x, dx? l'avance des r— r variables æ,, ..., æ„. Une première condition pour qu’il en soit ainsi est que les deux formes auxiliaires I, T’, relatives à ces deux équations, soient divisibles par une même forme de degré n — 1. L’équa- tion F = o admet alors une famille de caractéristiques d’ordre n à une di- mension, et dU =o doit être une combinaison intégrable des équations différentielles de ces Caractéristiques. Si ces conditions sont remplies, intégrale générale du système F =o, U=C dépend de (n —1) fonctions — de (r — 1) variables et d’une fonction arbitraire de r — 2 va- riaDles, » > ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur les équations aux différentielles totales. Note de M. Arr. Guzpsere, présentée par M. Picard. « Dans la théori se le, un totales q’ e des équations aux différentielles totales on a, il me Peu négligé l’étude directe. des équations aux différentielles un ordre plus élevé que le premier. e me permets de faire, dans les lignes qui suivent, quelques re- m : arques Sur ce sujet. » No . r È hs 4 as nous bornerons, pour fixer les idées, aux équations aux diffé- ( £336 } rentielles totales de second ordre et de la forme suivante : I) d'z-+ Adxr’+Bdy?+Cdz? + 2Ddx dy + 2E dx ds + 2Fd ds = 0, K 2.4 Y où À, B, ..., E, F sont des fonctions de x, Fa » Si l'équation aux différentielles totales donnée (T) est satisfaite par une équation entre æ, y, z, f(x, y, =) —0, on l'appelle complètement inté- grable. » Les conditions nécessaires et suffisantes pour que l’équation aux diffé- rentielles totales donnée (T) soit complètement intégrable, sont 0C dE oC, _ 0F Hið DES += 0; dy dx ’ | ðA ðD OA dE =EL AGI SPEED ap akena raiegtrocaha sigen A T ; ds dy db: 467 ‘à EU om PE CD car l'existence d’une surface intégrale demande que z soit une fonction de x, y, ainsi dz = pdx + q dy. . i : . ifférentielles Substituant cette valeur pour dz en notre équation aux différentie totales (I), on aura d'z =— (A + 2Ep + Cp?) dx | SE — 2(D E Eg + Fp + Cpg) dx dy (B +2Fg + Cg ) dy”; mais on a ; dz — r dx? + 2s dx dy + t dy*, d'où ; a (A+ 3Ep+Cp) „IU t Egt Ep EUA dy = ox d(B + 2F pq + Cq?) Ta Re a ð (D:-+ Eq +Ep + Cpa), Soe R » En posant, dans les formules développées, r=— (A +2Ep + Cp’), s==(D+Eg+Fp+Cpd) t——(B+2F9+0Cg) i > r 5 -4 d et J» o et en égalant à zéro les coefGcients des différentes puissances ep obtient les formules (I). ( 1337 ) » L'intégration de l'équation aux différentielles totales de second ordre, complètement intégrable (I), est équivalente à l'intégration du système d'équations aux différentielles totales de premier ordre complètement in- tégrables dp=-— (A + 2Ep + Cp?) dx — (D + Eq + Fp + Cpq) dy, dq =— (D +Eg + Fp + Cpg)dæ=—(B + 2Fq + Cg*)dy, dz= pdx + qdy, dont l'intégration se réduit à l'intégration d’un système d’équations diffé- rentielles ordinaires. » En beaucoup de cas il est plus facile de chercher directement une intégrale intermédiaire w(x, y, z, dx, dy, dz) — o de notre équation aux différentielles totales de second ordre par la méthode de variation des constantes. Cette méthode s'applique quand l'équation aux différentielles totales est complètement intégrable ou non. » Il est suffisant de chercher une surface intégrale particulière f(x, y, 3)=0, une solution générale est donc F = f(x,y, 2) +ax+by +c, a,b,c étant des constantes arbitraires. » On a la proposition : » Deux intégrales intermédiaires complètement intégrables O, (æ, y, 3, dx, dy, ds) = 0, MCE, y, 5, dr, dy, dz) de l'équation aux différentielles totales de second ordre (I) étant trouvées, une surface intégrale de l'équation (I) se détermine par élimination. ? Cela posé, on peut annoncer la proposition : » Soient données deux équations aux différentielles totales de premier ordre complètement intégrables w (2, y, z, in: dy, ds) Sd, ECE Z, dx, dy, ds) = 6 ee différentiation, donnent la même équation aux différentielles de 2; nd ordre, toute équation aux différentielles totales de premier ordre mplètement intégrable şi ` : F W W = 0 intègre sans intégration. ( i 2) ( 1338 ) » Les remarques faites ici s'étendent sans difficulté aux équations aux différentielles totales des ordres plus hauts et de n variables indépen- dantes. » PHYSIQUE. — Sur la vaporisation du fer à la température ordinaire. Note de M. H. Perrar, présentée par M. Lippmann. « Fai eu l'honneur de faire connaitre à l’Académie (*) qu'un morceau de fer, placé pendant plusieurs semaines sur une plaque photographique au gélatinobromure d'argent dans l’obscurité la plus complète, impression- nait la plaque, même quand il en est séparé par une feuille de bristol. Ce phénomène me paraissait dû à la vapeur émise par le métal à la tempéra- ture ordinaire ou à un composé volatil, confirmant ce -que j'avais trouvé autrefois par des procédés électriques très délicats (?). Pourtant, après la découverte des rayons uraniques par M. H. Becquerel, on pouvait se de- mander si l'impression de la plaque n’était pas due à des radiations, plus ou moins analogues aux radiations de l'uranium, émises par le fer, et j'avais annoncé l'intention de faire une expérience décisive à cet égard. » Cette expérience a été faite dans les conditions suivantes : Un petit anneau de fer (tête de piton) a été déposé directement sur la couche sen- sible d’une plaque au gélatinobromure. A côté a été placé un anneau de fer tout semblable, mais séparé de la plaque par une lamelle de verre très mince (cover pour préparations microscopiques), recouvert par une r tite cloche de verre; un mastiquage à la paraffine réunissait les bords r la cloche à la lamelle, comme dans les expériences de M. H. Becquere ; Le tout fut laissé dans l'obscurité du 24 décembre 1897 au 27 avril De Après avoir révélé la plaque, j'ai trouvé que Panneau de fer enfermé ré la cloche n'avait produit aucune impression, tandis que l'anneau dé # directement sur la couche sensible avait produit une impression n. A largeur un peu supérieure à celle de Panneau et par conséquent beaucoup plus étendue que la ligne de contact. Be » Cette expérience montre bien que le phénomène n T radiations, mais à un corps volatil produit par le fer. » naa a A “ci ci eue UO (*) Sur la vaporisation des métaux à la température rendus, t. CXXIII, P- 104; 1896). (C) Influence d'un métal sur la naturê petite distance (Comptes rendus, t. XCIV, p- 1247): arar ordinaire (Compl® ; lacé à de la surface d'un autre métal P ( 1339 ) PHYSIQUE. — Sur les rayons cathodiques (*). Note de M. P. Virar, présentée par M. J. Violle. « La résistance d’un tube de Crookes, mesurée par l’étincelle équiva- lente, peut être considérée comme ne dépendant que d’une seule variable, la section du faisceau cathodique à son origine. Réduire, par exemple, le diamètre du tube, rapprocher les électrodes, abaisser la pression, sont autant de moyens d’accroitre la résistance; mais en même temps la section d'émission diminue. Au contraire, en réunissant métalliquement deux cathodes égales, placées dans des tubes distincts reliés à une anode com- mune, on double cette section, et la résistance devient beaucoup plus faible. » Il est, d'autre part, facile de s'assurer que la région d'émission tend à se centrer sur le tube de verre, si celui-ci est de révolution, et que l'ac- tion des parois est la seule cause qui influe sur l'étendue et la position de cette région : soit, pour fixer les idées, un tube cylindrique muni d'une cathode plane normale à l'axe, et dont le revers est, au besoin, protégé de manière à ne pas émettre de rayons. À une pression donnée, le faisceau cathodique est d'autant plus resserré que le tube est plus étroit; la résis- lance est en même temps plus forte, et, pour obtenir des rayons X, par exemple, le vide devra être poussé d’autant moins loin que le tube est de plus faible section. Le diamètre de la cathode importe, au contraire, fort Peu, pourvu qu’il soit supérieur à celui du faisceau cathodique émis dans les mêmes conditions par une cathode aussi large que le tube. Un dia- Phragme, percé d’un trou et placé un peu en avant de la cathode, produit Presque le même effet que si le tube entier avait le diamètre du trou; de Plus, c’est sur le trou que se centre le faisceau. Un décentrage notable de la cathode influe à peine sur la position, par rapport au tube, de la région radiante et est tout à fait sans influence si la cathode est plus large que le tube placé devant elle. Enfin, la forme dela région radiante subit le contre- oig toute déformation des parois du tube et présente toujours la ! ymetrie que celui-ci. ! ss des parois est évidemment due à leur électrisation posi- nue par Crookes, et facile à constater. Une électrode auxiliaire tn PET man A eE E S mes SA o (! E . x Es y . ) Travail fait au laboratoire de Chimie de l'École Normale supérieure. C. ` R., 1898, 1% Semestre. (T. CXXVI, N° 19.) 77 ( 1340 ) placée à moins de 1° de la cathode est presque exactement au potentiel de l’anode, dès que le vide est un peu poussé. » On peut d’ailleurs vérifier directement que la région d’émission cathodique est repoussée par une charge positive, attirée par une charge négative. » Ces résultats s'expliquent aisément si l’on admet que l’émission catho- dique est alimentée par un afflux de matière chargée positivement, prove- nant des diverses parties du tube. Ce courant, repoussé par les parois, se centre sur l’appareil, ou, si celui-ci n’est pas de révolution, en prend la symétrie; à l'exception de ce qui provient des régions très voisines de la cathode, la inajeure partie de ce courant arrive dans la région centrale de la cathode, d’autant plus resserrée que la répulsion des parois sera plus forte. De là l'existence d’un faisceau cathodique principal et central. Réduire le diamètre du tube, ou accroître son électrisation soit en rappro- chant l’anode, soit en Poussant la raréfaction, aura pour effet de rossorte le „Courant dont il s'agit, de l’affaiblir et de diminuer l'émission. Le rayons cathodiques devenant moins nombreux auront une énergie speci- fique plus grande, la bobine excitatrice restant la même : ils deviendront moins aisément déviables à Paimant, produiront des phosphorescences plus vives, des rayons X de plus en plus pénétrants. E i » L’afflux positif, que Jappellerai aflux cathodique, est visible pr S k la cathode, vers laquelle on le voit converger, surtout si le tube s é re en avant de la cathode. On peut, gråce à cette visibilité, Mer l’afflux cathodique est dévié par un champ électrique, la région de dépa des rayons cathodiques subissant un déplacement correspondant. » L'expérience est très nette avec un tube large muni d’une cathode pa ses diamètre à peu près, en avant de laquelle, à 15™™ environ, on as pes un ma Ei métallique obturant le tube, et percé de deux trous. Dès que 1 espace © “a fs limite duquel semble partir l’afflux, a dépassé sensiblement le Re ie lei ceaux Cathodiques intenses se forment en face des centres des trous, € pose radiants Sont aisément visibles, Le phénomène est encore plus BEE LÉ phie, la région radiante étant très photogénique. Le reste de la cathode n RD rien, Au Moyen d’une électrode mobile on peut dévier l’un des aE pRa" et constater qu'il est repoussé, ainsi que le point radiant, par une € Re On peut faisceau cathodique Correspondant subissant une déviation moindre s5 g 'usgu'à jeur aussi, au moyen d’un aimant, dévier fortement les rayons po nullement nr diaphragme, et vérifier ainsi qoe keur He que leur ali- gênée par le fait qu’ils rencontrent un obstacle à faible distance, pi mentation soit assurée, Dans cette expérience l’afilux est à peine dévi » En arrivant à la cathode l’afflux est arrêté et il y a production de chaleur aux | (13M1 ) points frappés. Une cathode mince, en métal, ou même en verre dans sa partie cen- trale, est portée au rouge là où arrive l’afflux cathodique. Dans le cas où la cathode est en verre ('), cet effet serait difficile à expliquer autrement. On se rend ainsi compte pourquoi l’électrode négative seule s’échauffe notablement dans les tubes à gaz raréfiés, exception faite des anticathodes, » Constituons maintenant la cathode par une toile métallique très fine placée à l'extrémité antérieure d’un tube de cuivre formant écran. Une partie de l’afflux tra- versera la toile en vertu de la vitesse acquise et continuera sa route au delà, On ob- serve, en effet, sur le prolongement de l’afflux, un faisceau bien visible, qui échauffe fortement les obstacles placés sur son trajet et illumine le verre ou le cristal en jaune (lumière du sodium). Vient-on à dévier l’afflux, ce faisceau en reste le prolongement et subit une déviation identique. Mais en traversant la cathode l’afflux a perdu sa charge, et le faisceau dont il s’agit n’est sensible ni à un champ magnétique, ni à un champ électrique. On est en présence des rayons découverts par Goldstein, » PHYSIQUE. — Renforcement des rayons X. Note de M. Venio Macao, présentée par M. Mascart. (Extrait. ) « Afin d’augmenter l'intensité des rayons X obtenus au moyen de dé- charges déterminées, j'enveloppe la partie tubulaire de l'ampoule biano- dique (c'est-à-dire la portion entourant la tige qui fixe le miroir catho- dique) avec une lame métallique flexible, étain, plomb, platine, etc., ou avec une hélice de fil de cuivre isolé. | » Les tubes fatigués par un long usage et dont la résistance est devenue trop grande retrouvent, au bout de quelques secondes, avec cette nou- velle disposition, un débit de remarquable intensité et ils n’exigent qu'une illérence de potentiel plus faible. » ; PHOTOGRAPHIE, — Du rôle de la diffusion dans les bains révélateurs. Note de M. Apren Guésuarp, présentée par M. Lippmann. « P . La : i i Í Sas le nom d’osmose interne, j'ai eu l'honneur de signaler incidem- ent : imi : i | i e à l’Académie (?) les curieux enregistrements de courants qui se re- "quent aux moindres brèches capillaires de toute cloison solide posée () Dans cet te expérience il y'a encore formation d’un faisceau cathodique prin- Sceau part de la lame de verre. s rendus, t. CXXVI, P- 41; 3 janvier 1898. ( 1342 ) sur la gélatine d’une plaque voilée, et séparant le liquide en deux zones distinctes. » Ces courants se manifestant tantôt dans un sens et tantôt dans l’autre, il était intéressant de rechercher la loi qui les régissait, loi qui s’est trouvée très simple : application directe des lois connues de la diffusion, mais trait d'union, par son mode d’être, entre celle-ci et l’osmose proprement dite. » L'expérience suivante en fera ressortir immédiatement le principe : » Que l’on pose sur la gélatine d’une plaque uniformément voilée les ~ deux sections circulaires égales des deux calottes sphériques très inégales que donne la section, à grande distance du centre, d’une sphère creuse (!); ou bien les deux sections circulaires très inégales de deux zones égales d’une sphère de grand rayon (°). Cela équivaut, dans tous les cas, à dé- couper, dans la masse du liquide révélateur, des volumes confinés negin qui agiront en proportion différente sur chaque unité de surface de gélatine impressionnée : et rien ne paraîtra moins étonnant que de trouver ne différence de teinte correspondante entre chaque disque et le fond de a plaque. Mais, en même temps, l'on constatera que la trace noire du re rant osmotique, s’il ya eu communication capillaire, est toujours dirigée de la plage sombre vers la plus claire, du lieu de moindre on ou de plus grande abondance proportionnelle de révélateur vers l'autre (°); ce qui fait penser immédiatement à ce qui se passerait entre deux ES mètres communiquants, à l’intérieur de l’un desquels une caai A i quelconque produirait une diminution de tension partielle de Eie ments du mélange gazeux. | re téristique » Mais l’analogie ne saurait aller au delà, et la viscosité carac ea de l'état liquide se manifeste par la stricte localisation de ces coura SR a é liront (:) Pratiquement, un verre de montre et un petit globe de ts Poffice ; car il faut, en tout cas, pour la grande portion de sphère, une Pour éviter une dénivellation du liquide. | dans un bain nè (*) Pratiquement, suffisent deux bobèches lisses de cristal mince, | = préférerail dépassant pas les orifices Supérieurs ou les dépassant à peine, au cas où í es obturer supérieurement avec une seconde plaque voilée, "e p gélatine en bas, de manière à faire l'expérience en croix, en éliminan | rôle de la pesanteur, lorsque l'on essaié (°) Ce qui explique que le courant soit toujours dirigé en on dont il parait d'appliquer aux monnaies mon procédé général de reproduction dr -gupçonner que, avant moi, M. Darget avait observé quelques cas spéciaux, mals la cause physique, et moins encore la généralisation. SEE se à A | ( 1343 ) leur limitation, tout autour, par un front d'onde plus clair. Faut-il attri- buer cette bande marginale à la propulsion mécanique, en avant, des pro- duits secondaires de la révélation locale? Ne faut-il pas plutôt (car on ne l'observe point dans les espaces confinés de très faible hauteur) la consi- dérer comme le lieu où les molécules arrivantes sont forcées, par la résistance des autres, de quitter la vitesse horizontale pour s'échapper en volutes et tourbillons vers le haut? » En tout cas, on ne saurait pas plus voir ici une simple action directe de la diffusion que dans les alternances stratifiées de bandes noires et blanches qu’on observe dans les figures dites d’effluves, et qu'a cru pouvoir expliquer de cette simple façon M. Colson, au cours de ses successives vérifications de tous les faits nouveanx que j'ai signalés (*). Toute bande noire étant toujours comprise entre deux claires, et vice-versa, la raison de symétrie, à elle seule, exclut l’admissibilité d’une force de formule non sinusoïdale, tandis que la simple considération du mouvement hélicoïdal el tourbillonnaire des molécules permettrait de rattacher encore ce détail à la constatation que j'ai faite (2) des vraies causes, ni chimiques exclusi- vement, ni thermiques strictement, mais surtout mécaniques, des inéga- lités du noircissement de la plaque. » Mieux paraît précisé le rôle de la diffusion, tel que je l'avais signalé, et moins il paraît utile de lui attribuer ce qui ne saurait être de son ressort, comme, par exemple, l’action d’une plaque impressionnée sur une autre simplement voilée, très voisine: action qui, pouvant être produite aussi en avec un vieux cliché sec quelconque, inerte chimiquement, se rat- tache simplement à la loi que j'ai formulée de la reproduction de tous les faibles reliefs plans appliqués sur gélatine, par simple proportionnalité localisée de l'action du révélateur aux très faibles épaisseurs sous les- quelles il se trouve confiné. Étant donné ce qu’on sait de l’inégale tur- o wA gélatine impressionnée, il est probable que c'est 28 Ee n s expliquent le développement confiné et le BER à e * oon (?), qui Paraîtraient l’un et l’autre bien problématiquement res si la glace protectrice demeurait partout en contact uume avec ne. Quant au suhouettage communément observable à la séparation CU nn (€) Bull. § VE, “VAT i se Se t. CXXVI, p. 589; 1898. endus, t. CXXVI, p. 471 ; 1898- 0c. fr. de Photographie, 2° série, t. XIV, p. 32; 1898. Comptes rendus, a 471 ( 1344 ) des plages fortement et faiblement impressionnées, comme il ne se mani- feste jamais sur pellicule ou papier, mais seulement sur verre, il ne doit être autre que le phénomène de l’irradiation, dont Abney a formulé (') la loi trop oubliée, et M. Cornu (°) le remède trop peu appliqué. » CHIMIE. — Sur les limites d'inflammabilté de l’oxyde de carbone. Note de MM. H. Le CuarTeier et Boupouanp. « Parmi les gaz combustibles, l’oxyde de carbone occupe une place à part. Sa limite élevée d’inflammabilité, la lenteur de la propagation de sa flamme indiquent une résistance à l'oxydation que sa chaleur élevée de combustion n’aurait pas fait prévoir. Il se comporte un peu parmi les gaz comme l'aluminium parmi les métaux. Nous avons pensé qu'il pourrait être intéressant de préciser, un peu plus qu'on ne l'avait fait, ses conditions d’'inflammation. » L’oxyde de carbone a été préparé pour ces expériences en décompo- sant le formiate de soude par l'acide sulfurique; recueilli dans un prie zomètre à eau, il renfermait, au moment de l’empiot, 7 pour 100 d'air. ; ji a été tenu compte dans le calcul de la composition exacte des divers mê- langes étudiés. ; POR a » Limites normales œ inflammabilite. — Ces limites ont été détermi i dans les conditions définies antérieurement, par l'un de nory pyys plus favorables pour ces sortes de mesures; c’est-à-dire dans une Le vette de 4o™ de diamètre, 250" de hauteur, avec inflammation par verture tenue en lair, et au moyen d'une flamme de 1°. a CUS imite supérieure. Limite inférieure. 3 5 16 i 76,5 oui 15,8 i 15,9 Sh,5 à moitié | 74,5 72,5 non imi identi à la limite 16 trouv » Cette limite 5 uement identique à i 15,9 est pratiq enfermant que 3 pour ! antérieurement en partant d’un gaz plus pur, ner , . air. » Influence du diamètre des tubes. — Le diamètre de 40 ne nm ne ete ei meer (t) Phil. Mag., 4e série; i L, p- 46; 1879. GE Mon t. XXIX, p. 115; 1890. (*) Comptes rendus, t. CX, p. 551; 1890. ( 1345 ) les expériences précédentes, est suffisant pour éviter toute influence ap- préciable de l’action refroidissante des parois; dans les tubes de diamètre plus faible, les deux limites extrêmes d'inflammabilité se rapprochent et il n’y a plus aucun mélange d'oxyde de carbone et d'air combustible dans les tubes d’un diamètre inférieur à 2™™, 3. Voici les résultats numériques : Proportion de CO : 16,104 ER RS. 38. 47,5. ‘97: 61,1 NES. mm mm mm mm mm mm mm { oui... 13,8 Ee 3.6. 2,3 3.6 060 1 8 š 7 : S Diani 66 4 iamètre des tubes laoo... 12: 6,6 2 » Lorsque le même diamètre est porté avec la mention out et non, cela signifie que la combustion se produit sur une certaine longueur du tube, mais ne se propage pas jusqu’à l'extrémité. » Influence de la pression. — L'inflammabilité des mélanges d'oxyde de carbone et d’air diminue rapidement quand la pression décroît. Au-dessous de 80"* de mercure, tous ces mélanges deviennent ininflammables, Proportion de CO : 16,4. 18,6. 275% 46,5. ; mm ,, um dé dé PRE Pression { oui,....,.,... i CR 144 89 94 l OR E E NE 4I i 112 79 59 » Une expérience faite parallèlement avec un mélange de gaz d'éclai- rage et d'air à 15 pour 100 de gaz, proportion correspondant à la combus- uon complète, a montré que ce mélange était encore très inflammable sous la pression réduite de 64mm, ' _ > Influence de la température. — 1l semble évident, a priori, que, au fur et * mesure que la température s'élève, la proportion de gaz nécessaire pour constituer un mélange inflammable doit aller en diminuant. Cependant les recherches de M. Roszkowsky ('), poursuivies-seulement, il est vrai, jus- qa S 300°, conduiraient, en ce qui concerne l'oxyde de carbone, à une con- De Des expériences semblables comportent une Set d'er- dE, : : e: si le chauffage est prolongé trop longtemps avant la gri Eirian se produire des phénomènes de combustion lente qui i + 7e P étement la composition du mélange. Dans nos expériences, łe Pient préal. re quelques secondes après son introduction dans un recl- *9'ement chauffé à la température voulue. L'équilibre de tem- (') Zei a : Ms. Jf. phys. Chem., 1. VII, p. 485; 1891. ( 1346 ) pérature d’une masse gazeuse avec une enveloppe solide chaude s'établit presque instantanément. Proportion de CO. 14,2 9,3. 7,4. i o Température | non » Ces résultats sont bien conformes aux suppositions que l'on pouvait faire a priori. | » Mélanges d'oxyde de carbone avec l’acétylène et l'hydrogène. — D'après les recherches antérieures de l’un de nous, les limites d’inflammabilité des mélanges renfermant à la fois du méthane et du gaz d'éclairage corres- pondent à des proportions n et n’ de chacun de ces gaz reliées entre elles par la relation n N es n' TN dans laquelle N et N’ sont les limites d’inflammabilité individuelle de chacun des deux gaz combustibles. On pouvait se demander si cette relation, pA reusement exacte pour deux gaz ayant des compositions et des limites d'in flammabilité très voisines, le serait encore dans d’autres Mare Elle se vérifie avec la même rigueur pour les mélanges e fois de lacétylėne et de l'oxyde de carbone, gaz dont les limites d'infla mabilité 2,8 et 15,9 sont très différentes : Gaz. Non Oui. Limite. > m 1,45 1,45 sp CD. 735 7:95 7:65 ce qui donne la relation 1,49 769 2 5,52 + 6,481 = 1,001 2,8 19,9 Ma qu ; ion en gene. — La relatio je ntrent » Mélanges d ‘oxyde de carbone et d'hydrog i le mo tion n’est plus rigoureusement satisfaite dans ce cas, pe slanges à r les résultats ci-dessous, donnant la composition de ms limite d’inflammabilité : CO F 7,7 459 A i a EE SNS OA 19,9 5 5 : à 6 10 2 -= 90 , H CT Re » “ÈS, , / i n n' 5 / 1,02 se É 1,04 , N N’ rs I Eine : k Pa ( 1347 ) » La variation de 4 pour 100, observée dans ce cas, est bien réelle; elle dépasse de beaucoup les erreurs expérimentales possibles. » Peut-être l'hydrogène joue-t-il, vis-à-vis de l’oxyde de carbone, un rôle spécial se rattachant à l'influence connue de la vapeur d’eau sur la combustibilité de ce gaz. C’est là une question dont nous nous proposons de poursuivre l'étude. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur un borocarbure de glucinium. Note de M. P. Leseav, présentée par M. Henri Moissan. « Nous avons indiqué antérieurement (') que le bore pouvait réduire la glucine à la température du four électrique; nous nous sommes proposé d'étudier le composé de bore et de glucinium susceptible de prendre nais- sance dans cette réduction. » La glucine pure, provenant de la calcination du nitrate de glucinium, a été mélangée avec une quantité de bore suffisante pour enlever tout l'oxygène et produire un borure. Les proportions employées étaient les suivantes : Glucine püre... n 75 parties. » » Le mélange intime, additionné d'un peu d'alcool, a été comprimé sous forme de petits cylindres, que l’on a ensuite desséchés par un séjour de quelques heures dans l’étuve, à 150°. L'un de ces petits cylindres a été placé dans une nacelle de charbon disposée à l’intérieur d’un tube de même substance, chauffé au moyen du four électrique à tube. La chauffe a duré sept à huit minutes avec un courant de 990 ampères sous 45 volts. À la fin de l'expérience, on a observé la fusion tranquille de la masse. 7” refroidissement, il restait dans la nacelle un produit homogène, aspect métallique, à cassure cristalline. * On a recommencé cette préparation sur une plus grande quantité de matière et dans un creuset de charbon. Il s’est formé un culot fondu très dur dont la majeure partie était métallique et bien cristallisée. Sur quelques a mm a EE à (*) P. Leprau, L CXXIII, p- 81 Sur quelques propriétés nouvelles de la glucine (Comptes rendus, 8), | e E R., 1898, rer Semestre. (T. CXXVI, N° 19.) 174 ( 1348 ) points on distinguait une substance blanche ayant subi la fusion : c'était de la glucine non réduite. » Les parties métalliques triées avec soin renferment une petite quan- tité de glucine libre, et l'analyse qualitative nous a démontré qu’elles étaient formées de carbone, de bore et de glucinium. Gette substance est sans action sur l’eau, même après plusieurs jours de contact : le carbone ne sy trouve donc pas sous forme de carbure de glucinium facilement décompo- sable par l’eau, mais bien engagé dans une combinaison triple de carbone, de glucinium et de bore. » L'analyse de ce composé a été faite de la façon suivante : » 1° Dosage du bore et du glucinium. — Un poids déterminé de substance a été attaqué par l'acide nitrique dans l'appareil à dosage du bore décrit par M. Moissan et d’après la méthode de Gooch. L'acide borique entraîné par l'alcool méthylique à été obtenu directement par l’augmentation de poids d’une quantité connue de chant vive. Le résidu resté dans le ballon dans lequel a eu lieu l'attaque a été repris r leau et jeté sur filtre taré, afin de connaître le poids de glucine non réduite, LT dans ces conditions. La liqueur filtrée a été précipitée par l'ammontique prs apa tionnée d’une petite quantité de sulfhydrate d'ammonium. Le dépôt a été pesé apré calcination. » 2° Dosage du carbone. — Le carbone a été dosé à l matière étant attaquée par l’acide chromique en solution sulfurique. à peu près identique à celui indiqué par M. Carnot, pour le dosage les fontes et les aciers. état d’acide carbonique, la Le dispositif était du carbone dans uite, nous avons obtenu » En déduisant la quantité de glucine non réd on : i bore et glucinium com- les rapports suivants entre les poids de carbone, binés : Carbone: duol- Kiri 27599 S 5 U SOS r FPE PIN 39, 18 2 54 Gluéimium, .....:::-:°°: ne 5 rboborure de » Ces chiffres nous ont conduit à admettre, pour ce ca ini . "ES glucinium, la formule C* Bo’ Gl’, soit Bof C.3CGP : Calculé pour C‘ Bof Gl’. $í C me o ; 2 Boe aan r 7 Glucinium E A N E P š 100,00 ( 1549 ) » Le borocarbure de glucinium se présente en cristaux brillants d'éclat métallique, d’une densité voisine de 2,4. » I ne s’altère pas à l'air à la température ordinaire ; chauffé au rouge, il s'oxyde superficiellement. » Dans un courant d'oxygène pur, on constate vers 700° la présence de l'acide carbonique, mais la réaction s'arrête rapidement, la couche d'acide borique formée protégeant la matière contre une oxydation plus profonde. » Vers 450°, le borocarbure de glucinium brûle dans le chlore avec une belle incandescence ; il se produit du chlorure de bore, du chlorure de glucinium et il reste une matière noire constituée par du carbone amorphe. Le brome donne un résultat identique; l'iode est sans action à la tempéra- ture de ramollissement du verre. » En opérant dans la porcelaine, nous avons constaté une attaque très nette avec production d’iodure de glueinium et d’iodure de bore. » Dans la vapeur de soufre, au rouge, l'attaque a lieu superficiellement, le résidu humecté d’eau dégage de l’hydrogène sulfuré. » Les hydracides gazeux réagissent également sur le borocarbure de glucinium. Les acides minéraux et particulièrement l'acide nitrique le dissolvent rapidement. $ » Nous n'avons pu, dans la réduction de la glucine par le bore au four électrique, obtenir de composé exempt de carbone. La réduction se pro- duisant à une température très élevée, il nous a été impossible de sous- traire la matière à l’action des vapeurs de carbone. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur quelques sels halogénés du plomb ('). Note de M. V. Tuomas, présentée par M. Friedel. « Si l’histoire des sels halogénés du plomb nous est aujourd’hui bien connue, il n’en est pas de même, malgré le nombre des chimistes qui en ont abordé l'étude, de l’histoire des sels mixtes, combinaisons de chlorure et d'iodure, de chlorure et de bromure, de bromure et d’iodure. La pré- sente Note a pour but l'étude des chloroïodures. » CnLoro l'acide IODURES DE pLomp. — Labouré (°), en traitant de l'iodure de plomb par chlorhydrique bouillant, avait obtenu un sél double bien cristallisé. Comme naa (i re EE a í ; p ooma fait au laboratoire de Chimie appliquée de la Faculté des Sciences de () Lasow QURÉ, J. Ph., 3e série, t. IV, p. 328. : ( 1350 ) Labouré n'avait pas analysé ce chloroïiodure, la question fut reprise par Dietzel (?). Cet auteur lui attribua la formule PbICI. » Poggiale, dans une Note aux Comptes rendus (*j), décrit plusieurs sels haloïdes doubles et, en particulier, un chloroiodure de plomb qu’il obtenait en traitant une dissolution de chlorure de plomb par l’iodure de sodium, ou bien en dissolvant de l'iodure de plomb dans le chlorure d'ammonium. Poggiale lui attribua la formule PER Pb CF (3). » Engelhardt (+), dans un long Mémoire sur l’action exercée par les chlorures mé- talliques sur l’iodure de plomb, a repris la question. D'après cet auteur, on pourrait ainsi obtenir toute une série de mélanges dont la composition serait exprimée par les formules limites Pb Cl et Pb I CI. » Plus récemment, Mie Field (5) a de nouveau étudié les sels mixtes de plomb. L'auteur a montré qu’en chauffant ensemble L POPR on 18" Ame Ge" FO. Dos II. KRGE D 4e PEPEE 5gr HO: 2508" on obtient d’autres sels correspondant, Pun, à la formule 3Pb CP, PbP, Or P riche en chlore, correspondant à la formule 5 Pb CE, PbI?. Enfin, M. Herty ( ) semble conclure de ses recherches que les composés divers décrits comme chloroiodures ne sont que des mélanges isomorphes de chlorure et d'iodure. » Action de l'acide chlorhydrique sur l’iodure de plomb. — L'action 5 l'acide chlorhydrique bouillant sur l'iodure de plomb donne toujour nal ; sance à un chloroiodure correspondant à la formule PbICI indiga Dietzel. Suivant la durée de la réaction, suivant les proporne: der sel de plomb et d’acide, on peut obtenir ce composé, soit à ] état de Tne soit mélangé de chlorure ou” d’iodure de plomb. J indiquera! de PES rement comment on peut reconnaître qu'on a bien affaire à un COMP défini, plus ou moins mélangé d'impuretés. Jegi Jes séls ha- » Actions réciproques des chlorures ou todures métalliques i ie loides de plomb. — J'ai seulement étudié le cas où les se s E étaient des sels alcalins (sels de sodium, potassium et ammonium). pane a aa a e (') Dietzel, Dingl. polyt. Journ., t CXC, p. 41. (*) Comptes rendus, t. XX, p: 1180; avril 1845. 3 hi proportions re- (*) H est regrettable que le Mémoire original ne mentionne pa sr latives des sels mis en présence nécessaires pour obtenir ce compose: (*) Journal für praktische Chemie, t. LXVIL, p 203 ; 1856. (*) Chemical New, t. LXVII, p. 157 ; 1893. (°) American chemical Journal, t» XVII p- 290: (1351) » Qu'on fasse réagir de l’iodure de plomb sur un chlorure ou un iodure sur du chlorure de plomb, la question est toute semblable. On se trouve, en effet, par suite de doubles décompositions, avoir en présence du chlo- rure et de l'iodure de plomb. Le résultat auquel je suis arrivé est extré- mement simple : je n'ai jamais pu préparer qu’un seul composé, le chloro- iodure PÞICI, pur ou plus ou moins souillé de chlorure de plomb. » J'ai repris en particulier avec beaucoup de soin les expériences de M" Field. En partant du premier système (1) mentionné précédemment, j'ai toujours et très régulièrement obtenu le corps mentionné par ce chi- miste, Je ferai cependant la remarque que, tandis que M'° Field attribue au chloroiodure une demi-molécule d’eau de cristallisation ('), j'ai toujours, en desséchant le composé à froid sur une plaque poreuse, obtenu ce sel anhydre, comme il ressort de l’analyse ci-dessous : Trouvé : Pb... 56,05 Clisura 0,22 Li. 34,42 Calculé: Pb... 55,90 CE; z E 1: De » C'est ce même sel anhydre que j'ai obtenu en opérant avec le second système (IT). Le chlorure de plomb (5%) était dissous dans 240% d’eau à chaud ; puis cette solution additionnée de 10° d’une liqueur d’iodure de potassium au dixième. L'addition d’iodure de potassium produit d’abord un précipité jaune qui se dissout presque instantanément, en même temps qu'il se dépose des cristaux verdàtres. On peut du reste fractionner la cris- allisation, en recueillant le précipité formé à 70°, 60°, 50°, 40°, etc. par refroidissement successif ; il faut descendre à une température relativement basse (30° environ) pour que le microscope révèle un mélange et que l'analyse indique un excès de chlore. Les précipités recueillis immédiate- ment, puis à températures plus basses, 70°, 60°, 50° et même 40°, corres- Pondent exactement à la formule PbICI. » Vers 10°, au contraire, ce précipité est formé par du chlorure de plomb exempt de toute trace d’iode. » L'existence de ce chloroiodure comme espèce chimique bien définie est, du reste, démontrée par le produit d’oxydation qu’il est susceptible de fournir lorsqu'on le traite par le peroxyde d'azote. 2. J'ai eu l’occasion de montrer (°) que les différents composés halo- senés du plomb se comportaient diversement avec l’hypoazotide. Tandis een EE ” Le sel de Mie y Field était séché vers 100°, . Taomas, Thèse de doctorat. Gauthier-Villars. ( 1352) qu'à température ordinaire, en effet, les chlorure et bromure n'étaient pas attaqués, le composé iodé était, même à basse température, complètement décomposé avec mise en liberté d'iode et formation d'oxyde de plomb PbO (1). Il était à présumer qu’un composé tel que PbICI, traité par l’hypoazotide, devait donner naissance à un départ d'iode et à la formation d’un oxychlorure correspondant. C'est ce que l'expérience vérifie : le dé- placement de l'iode commence à froid'; mais il est nécessaire, pour renou- yeler les surfaces, d'élever suffisamment la température pour permettre la sublimation de l’iode. La diminution de poids observée est celle exigée par l'équation pbs I pprabois Ph Pb NC Ci. SCC » Le dosage du chlore donne du reste : Trouvé. Calculé. SR eh | 14,14 14,23 pour 100 » Le procédé qui permet de reproduire aisément la matlockite permet aussi facilement de discerner les mélanges de chlorure et dip chloroiodures proprement dits. Tandis que les chloroiodures donnent naissance aux oxychlorures correspondants, les chlorures et jodures se comportent différemment. Les chlorures ne sont pas SPT P a me se sont transformés en oxyde, si bien qu'en traitant le résidu de = se par de l'éau chaude on arrive à l'épuiser totalement, et le prose et purifié consiste en oxyde de plomb pur. » Ce procédé d'obtention des oxychlorures tible de généralisation. » paraît du reste être suscep- | : de nickel. CHIMIE MINÉRALE. — Sur la microstructure des alhages de fer et Note de M. F. Osmox», présentée par M. Troost. s de fer et « Au point de vue de leur microstructure, les alliages pe 5 en trois de nickel (de o à 5o pour 100 de nickel) peuvent se par g groupes. e e soy RÉ E o ques. On a; ux données thermochimi 1 see ; ( ) Cette reaction paraît, du reste, contraire a en effet, Phr AzO?—PhO i AzO + Pre Cal sé O . EER 42) + ( 13533 » 1° Jusqu'à une teneur en nickel de 8 pour 100 ou un peu plús, cette structure est semblable à celle des aciers ordinaires sans nickel. Seule- ment les grains de fer sont, toutes choses égales d’ailleurs, de dimensions plus petites et ont une moindre tendance à grossir sous l'influence d’une température élevée, ce qui donne aux cassures leur aspect fibreux. » 2° Le deuxième groupe comprend les alliages d’une teneur de 12 à 25 pour 100 environ de nickel (*). Quelle qu'aitété la vitesse du refroidissement, la coupe montre, après attaque, des faisceaux fibreux rectilinéaires qui s'orientent volontiers parallèlement à trois directions principales (cristal- lites pouvant se rattacher à l’octaèdre). Le carbone, du moins quand il est en proportions faibles ou moyennes, ne forme pas de carbures liquatés dis- cernables. Ces caractères sont, d’une manière générale et sauf quelques différences secondaires, ceux des aciers au carbone trempés, et cette simi- litude accentue le rapprochement auquel avaient déjà conduit d’autres propriétés des alliages du même groupe (dureté et polarité magnétique). » 3° Le troisième groupe réunit les alliages non magnétiques à 25 pour 100 de nickel environ (°) et ceux qui retrouvent leurs propriétés magnétiques à la faveur d’un excès de nickel (30 à 5o pour 100). Les méthodes d'at- taque (par la teinture d’iode ou l'acide azotique) appliquées d'habitude aux aciers ordinaires ne donnent plus ici de bons résultats. Il convient d'employer l'acide chlorhydrique étendu en reliant le métal au pôle positif d'un élément de pile au bichromate. La structure est purement cristal- line; mais, comme les cristaux s'arrêtent mutuellement dans leur crois- sance, ces cristaux ( peut-être des octaèdres maclés) ne se prêtent guère à une détermination certaine. Le facies général n’est pas moins caractéris- tique. » En outre, les alliages de ce groupe sont criblés, après attaque, de nombreuses piqûres qui peuvent être des porosités agrandies. “a En résumé, l’étude de la microstructure des alliages de fer et de nickel confirme Ja classification fondée sur les propriétés mécaniques et le Parallèle que l’on avait pu établir entre la série de ces alliages et les 75 des aciers au carbone (trempés ) et au manganèse (trempés ou non). NPE ne a a i . à + SMi paseu d'échantillons entre 8 et 12 pour 100. est SR une même teneur en nickel (24,80 pour 100) un alliage ào, 16 de parhne naire, a tque, un alliage à 0,65 de carbone non magnétique à la température ordi- “Prés refroidissement dans les mêmes conditions. Au point de yue de la struc- ure, | : À ab € premier de ces alliages appartient au deuxième groupe, le scond au troi- e. (1354) Elle prouve une fois de plus que les propriétés dominantes des aciers sont une fonction de la position de leurs points de transformation sur l'échelle des températures. Suivant que ces transformations se font, pendant le refroidissement, au-dessus de 400° environ, entre 350° environ et la tem- pérature ordinaire ou au-dessous de cetle dernière, on obtient trois types distincts. » Les alliages de fer et de nickel possèdent une autre particularité inté- ressante, celle de devenir facilement schisteux sous l'influence du forgeage. J'avais déjà signalé des faits analogues dans les aciers doux ordinaires; mais, ces derniers n'étant pas homogènes, il était naturel que leurs élé- ments de structure, d’inégale dureté, s’étirassent inégalement. Dans les alliages de fer et de nickel, la schistosité se superpose aux structures Ci- dessus décrites et, dans les métaux des deuxième et troisième groupes, en est complètement indépendante, recoupant de ses formes propres les cris- tallites et les cristaux. _» Elle est d’abord mise en évidence par toutes les méthodes d'attaque et se traduit par la formation de bandes alternativement plus HE attaquées s’enveloppant les unes les autres et permettant de suivre la répartition des déformations dues au forgeage ou au laminage. » X : . E a > ; ps: ni ue. THERMOCHIMIE. — Données thermiques relatives à l'acide pe me Comparaison avec ses isomeres, les acides glutarique et-merur Note de M. G. Massor. r Le $ 74 d’éthyle « A. Acide éthylEmalonique. — Ce te pa SP e pe sur l’éther malonique sodé. Il cristallise avec 1 molécu 7 LE el se dissout par un long séjour à l’étuve à 100°- Anhydre, il ind S 202,00. r TETA ru dans l’eau avec absorption de chaleur (pm = soprani lisation sont : ».B.. ÉtkyLmalonate de potasse. — Les chaleurs de nentra = Cal 08, CHO diss. + KOH diss. — CHOK diss.: +140 9 . . Cal, 80. CSH'O'K diss. + K OH diss. = CHO'K? disi.: + 13 - n o ne masse SIT » La solution du sel neutre, évaporée a AE Er dans peuse qui se dessèche lentement et ne sè déshydrate ; t dans l’eau, avec un courant d'hydrogène soc CE sél anhydre se E ' li , a dégagement de chaleur (pm = 2085 dans 8") + 4 apt tir de l'acide et de » La chaleur de formation du sel neutre solide, à par ( 1355 ) la base solides, est C“H°0: sol. + 2KOH sol. = C*H°O*K* sol. + 2H°0 sol.: + 4801, 25. » C. Valeur thermique des trois isoméres. — J'ai publié antérieurement les données thermiques relatives à l’acide normal ou glutarique (') et à l'acide non normal : méthyl-succinique ou acide pyrotartrique ordi- naire (2); la comparaison des nombres obtenus montre que la valeur aci- dimétrique, mesurée thermiquement par la chaleur de formation du sel neutre de potasse solide, varie pour chacun des trois isomères et qu’elle diminue progressivement avec l’écartement des carboxyles : Cal Position 1 : 3. A. éthyl-malonigue:.:::...... + 48,25 » 1: 4. A. méthyl-succinique......... + 45,18 D 1:5. A. glutarique normal......... + 4h,93 » Ces données sont comparables à celles qui m'avaient fourni la chaleur de formation des trois phtalates neutres de potasse CJ: Cal Position 1: 2. A. ortho-phtalique...:.:::--... + 44,38 » 1:3. A. méta-phtalique.....:...... + 39,12 » 1:4. A. para-phtalique.....-----.. + 38,42 avec celte différence toutefois que la présence du noyau benzénique diminue la valeur de la fonction acide qui reste comparable pour l'acide ortho avec celle de l'acide glutarique. » | CHIMIE ORGANIQUE. — Formation du furfurol par la cellulose et ses dérivés oxy et hydro. Note de M. Léo Viesos. « Comme suite aux recherches sur l'oxycellulose publiées dans les Comptes rendus (20 septembre 1897), jai l'honneur de communiquer à l’Académie les résultats qui m'ont été donnés par l'étude de la formation du furfurol à partir de la cellulose, de l’oxycellulose et de l’hydrocellulose. » J'ai pris, comme point de départ, de la cellulose pure provenant du Coton dans les conditions que j'ai précisées. Des poids égaux ont été oar aa (') Comptes rendu $, t. GXIV, p. 1437. CI Joid., 1 CXIV, pi 1073. ele 3 C) Ann. de Phys. et de Chim., 7° série, t. l, p- 45: C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 19.) 175 ( 1356 }) ensuite soumis respectivement à des actions acides (1), oxydantes (2) et réductrices’ (3) : I. 2 3 Coton pur........ Se 102 108" 108" PAUS E 1000°° 1000°° 1000°° HORER PRES oE 65°: 65cc 65% EGOR a alos. u » 808" » SRB ou ns Sirari » » Kos" Traitement maintenu pendant une heure à lébullition. On a obtenu en 1 de l’Aydrocellulose (cellulose hydratée) de Girard, lé coton ayant perdu la: majeure partie de sa structure; en 2 de l’oxycellulose, en poudre très blanche; en 3 un produit semblable à 1. » Ces trois substances, mises au contact d’une solution de potasse caus- tique à 10°B., à froid, pendant cinq heures (45° substance, 75° lessive KOH), fournissent : 1 et 3 une liqueur incolore, 2 une solution Jaune d or: Après essorage, lavage et séchage, on constate que les substances traitées ont subi des pertes de poids s'élevant à 15 pour 100 pour 1 g 3, et à 29 pour 100 pour 2. L’oxycellulose se différencie nettement de l'hydrocellu- lose, qui paraît identique à la cellulose hydrogénée. = » Formation du furfurol. — J'ai soumis ces trois celluloses modifiées, et comparalivement, de l’amidon, du coton blanchi au chlore, de l'oxycellu- lose obtenue par oxydation de la cellulose par l'acide chromique, à ages de l’acide chlorhydrique de densité 1,06, à l'ébullition, pour déteppsnes 3 formation du furfurol (procédé de Tollens). Le furfurol obtenu a = ce dans le distillatum recueilli, en le transformant par la phénylhydrazine € hydrazone prenant naissance suivant l'équation C* H1024 Cè p ye H° = C'H’ ON HC'H* + H°0: »” $ 5 » Jai obtenu les résultats suivants : Furfurol 00, Matières premières. pusr RE 0,854 Hydrocellulose CR -i Capceliniost (IJI remet Er aS EL a aaa Cellulose réduite (3)-:-::-" i i + R Amidon. Le, tm e D Coon hanhi o ne EE ee 1 , 800 nchi:..-- ess RRQ a UE En hé 1.9 Oxycellulose chromique Fe bonique; i égage de l'acide car il se dégag de obtenues » Pendant ] i furol, a formation du fur de cet aci qui peut être recueilli dans la baryte : les quantites ( 13597 ne présentent pas de rapport fixe avec les proportions de furfurol rec ueillies > J'ai étudié ensuite la formation du furfurol à partir des produits de dédoublement de l’oxycellulose par la potasse. » Deux échantillons d’oxycellulose ont été préparés : » 1° Par oxydation avec le chlorate de potassium : Coton purifié. ....... Los" Ébullition, une heure. NRE E A E 3000% | Obtenu 30%. HO anis des 250€ Oxycellulose (A) en poudre blanche, ne lais- aA Te. P 300% | sant pas de cendres. » 2° Par oxydation avec l'acide chromique : Coton purifié ........ 408" Ébullition, une heure. Nr nt 3000°° | Obtenu 278,9 d’oxycellulose (B). BONO nu D to: Gog' | En poudre verte, laissant 2,24 pour 100 de ESS 8osr | cendres chromiques. » 258 de chaque échantillon ont été traités par 200°° KOH à 20°B., à la température ordinaire, pendant cinq heures. L’oxycellulose A donne une liqueur jaune d’or. » B » » rune. » Toutes les deux fournissent un résidu insoluble constituë par des poudres grises. ; $ Par saturation des solutions potassiques au moyen de l'acide chlorhy- se mt on obtient d’abondants précipités gélatineux blancs, qui ont été recueillis, séchés et pesés. » Finalement, on a obtenu par l’action de la potasse sur les oxycellu- A. B. K CI O*. K? Cr? 0’. En gr 2rmsolüble. 15.2. perreo 16,20 11,16 a Précipité de la solution potassique. 2,45 1,42 + Dissous dans la solution potassique ueniralace s. oo nua 6,35 12,42 25,00 25,00 » C b A > es trois fractions ont été transformées en furfurol par l'action de ( 1958 ) l'acide chlorhydrique’de densité 1,06; le furfurol obtenu a été dosé par la phénylhydrazine : Furfurol pour 100. EE A, B. ; SE gr 1.-Insoluble. . :.&:::- deb awi 6,86 0,76 2: FRERE re 4,35 5,11 3: DISONS. rers se tél T. f,10 1,04 » En résumé, la molécule cellulosique, oxydée, devient facilement dé- composable par la potasse : la majeure partie, insoluble dans ce réactif, a tous les caractères de la cellulose initiale [chaleur de combustion ( Pr formation du furfurol]. La partie dissoute, plus complexe, réductrice, aldéhydique, contient une substance précipitable par les acides qui donne des proportions de furfurol relativement considérables. Ces faits, com- plétés par d’autres, nous serviront pour l'établissement d’une formule développée de la cellulose du coton, synthétisant ses propriétés chimiques. » ZOOLOGIE. — Note préliminaire sur la distribution géographique etl res des Péripates. Note de M. E.-L. Bouvire, présentée par M. M Edwards. | « Les Onychophores sont les Articulés terrestres qe ne x plus des Annélides; les zoologistes sont unanımes, A H $ restes considérer comme des animaux très primitifs, et, bien ue: 3008 leur soient inconnus à l’état fossile, il semble naturel de ARS es apparition à une époque très éloignée. Répandus o a Amérique centrale et une partie de FAmernp a oa a j? nery jusqu'en la région du Cap) et en Océanie opus PR 2 = ès distincts les Nouvelle-Zélande), on les à considérés jusqu 101 comme 7 E uns des autres suivant l'aire qu'ils occupent, _ el trois genres, fait à leur âge très ancien, a pris LARITAUVS ss BnF hiques ci-dessus dont chacun serait propre à lune des trois zones géographiq signalées. » Le but de cette Note est d a (1) Comptes rendus, 20 septembre 1897- ation étroite e montrer que cette localisation étro ( 1359 ) n'existe pas et que les Onychophores ont évolué progressivement à travers les âges, pendant qu’ils s’éloignaient de leur centre d’origine. » Les animaux qui m'ont permis d'aborder ce problème ont été re- cueillis en Afrique par le regretté Thollon, qui les offrit au Muséum; ils appartiennent à une espèce nouvelle, que je propose de nommer Peripatus Tholloni, en souvenir du vaillant et malheureux explorateur qui l’a découverte. i » Celte curieuse espèce étant intermédiaire entre les formes américaines et celles du Cap, je passerai successivement en revue les caractères qui ont permis, jusqu’à ce jour, de distinguer les espèces des diverses régions. » 1° Distribution géographique. — Le P. Thollont provient du Gabon, c'est-à-dire d'une zone intermédiaire entre le Cap et les parties de l'Amérique où habitent les Péripates. Ces animaux étaient restés, jusqu'ici, inconnus dans cette région. » 2° Nombre de pattes. — Les espèces américaines ont bien plus de pattes que les autres, généralement de 27 à 42 paires, et le nombre de ces appendices varie d’ailleurs d'un individu à l'autre; dans les formes africaines et océaniennes, il paraît constant pour chaque espèce; il est de 17 (14?) à 21 paires pour les premières, de'15 paires pour les secondes. Dans le P. Tholloni le nombre des pattes est de 24 ou 25 paires. a 3° Pattes rudimentaires, position de l’orifice sexuel. — Dans les espèces amé- ricaines, l’orifice génital se trouve entre les pattes de l’avant-dernière paire, et les pattes de la paire postérieure, un peu plus réduites que les autres, n’ont que deux arceaux spinuleux au lieu de quatre. Dans les espèces du Cap, l'orifice est subter- minal et situé loin en arrière des pattes postérieures qui ne sont pas modifiées; chez les formes océaniennes, lorifice se trouve à une assez grande distance de l'anus, entre les pattes postérieures, qui sont aussi normales. Dans le P. Tholloni, l'orifice génital occupe la même place que chez les espèces américaines, mais lá dernière paire de pattes, munie seulement de deux arceaux, est encore plus réduite; il est clair que sua Paire s’est atrophiée dans les espèces océaniennes et que les deux paires posté- re ont disparu dans le P. capensis. À ce point de vue, on doit signaler une “spéce du Cap, le P. Balfouri, où l’orifice génital, situé près de lanus, se trouve Las postérieures fort réduites, qui correspondent aux appendices de ` paire du P. Tholloni et des espèces américaines. a m: SeS des pattes. — Les pattes des espèces américaines sont munies, nn extrémité, de quatre arceaux spinuleux ; dans les espèces du Cap et de laa & p proximal n'existe plus et lon ne compte ae Eo ae ds ee dans le P. Tholloni. D'ailleurs, fans cette espèce, comme ANI ii aaa: lennes, on ne trouve pas de papilles à la base de la pe promn re Cap: ’ S que deux de ces papilles existent chez les Péripates d'Amérique et du » 5o 1 Ld mn + .4 Ori fices néphridiens des pattes 4 et 5. — Sur les pattes de la quatrième et de li caai a Cinquième paire r . A a + l d xs is » l'orifice néphridien se trouve compris entre les deux arceau p ( 1360 ) nuleux proximaux, chez les espèces américaines. Dans le P. Tholloni, il occupe la même place ; mais, l’arceau proximal ayant disparu, il paraît se trouver en dehors des arceaux et échancre même légèrement le premier d’entre eux. Dans les espèces océa- niennes, l’échancrure est bien plus prononcée, et la papille néphridienne se trouve presque tout entière comprise dans l'arceau; enfin, dans les espèces du Cap, la papille se trouve tout à fait au centre de ce dernier. » 6° Plis du corps. — Dans les espèces américaines, les plis du corps ne sont pas interrompus sur la ligne médiane dorsale et se composent d’une seule rangée de papilles; dans les espèces du Cap, ils présentent une solution de continuité au milieu du dos et comptent ordinairement plusieurs rangées de papilles. Le P. Tholloni a des plis con- tinus comme les espèces américaines, mais il offre dans chaque pli une ou deux ran- gées de petites papilles accessoires. re » 7° Mâchoires. — Dans les espèces américaines, les deux lames de chaque mâchoire sont muniés d’une dent accessoire sur le bord interne de la dent principale; en outre, la lame maxillaire interne est armée d’une longue rangée de denticules- Dans tes espèces du Cap, la dent accessoire disparaît sur la lame interne, et les denticules de cette lame sont bien moins nombreux; il en est de même chez les formes océamiennes, mais la dent accessoire y disparaît aussi sur la lame apoo M le P. Tholloni, les mâchoires sont du même type que celles des espèces américaines. » De ce qui précède il résulte que le P. Tholloni établit la transition entre les Péripates américains et Ceux de l'Afrique australe. Plus us des premiers, il doit être considéré comme issu des Péripates me qui se répandaient peu à peu vers l'est, à l'époque où une barrière nr nentale reliait encore le nouveau monde à l’ancien. À mr To a cé tuait cette dispersion orientale des Péripates, l’évolution de cps pos = saccentuait dans une direction déterminée. : les pan $ sr LE progressivement en arrière et, en même Lemps, gg Re Là 2 uà plus en plus constant; les arceaux spinuleux ror pee SES un certain point, la même marche régressive ; les papilles D re nt: les de deux paires de pattes s'avançaient peu a pen br ; Re ES ETA plis de la peau se compliquaient, puis s’interrompaient sue à Gi de plus dorsale; enfin, l’armature dentiforme des mâchoires se recu en plus. » Les espèces d'Océanie marquant, à be de l’évolution des Onychophores, 01 Pa cette région proviennent d'espèces africain aux époques géologiques. Mais certains ps assez primitifs (position de orifice sexuel pattes 4 et 5), on peut penser aussi que le terme actuel Péripates 0e igré vers l'est aucoup d’égards, rait croire que les es qui auraient ém ; ce ractères de ces animaux é = et des orifices néphridiens A la dispersion du groupe ses ( 1361 ) effectuée à la fois dans les deux sens : vers l’est pour l'Afrique, vers l’ouest pour l'Australie et les régions circon voisines. L'étude des Péripates du Chili permettra peut-être de résoudre ce problème. » En tous cas, il paraît bien certain que l'Amérique centrale et la région caraïbe ont été le centre d’origine «et de migration des Péripates; leur dispersion vers l’est ne laisse également guère de doute, et l’on doit s'at- tendre à les découvrir dans toutes les parlies tropicales de l'Afrique orien- tale, au moins jusqu’à la région des îles du Cap Vert. » ZOOLOGIE. — Sur l’organisation des Pleurotomaires. Note de MM. E.-L. Bouvier et H. Fiscner, présentée par M. Milne-Edwards. « Nous avons déjà exposé dans une première Note, présentée en mars 1897, les résultats de nos recherches sur le système nerveux de Pleuroto- maria Quoyana et les considérations générales que l’on peut déduire de celte étude. Nous nous proposons maintenant de compléter les notions précédemment acquises. » Système nerveux. — Les cellules nerveuses des ganglions cérébroiïdes sont de petite dimension, comme c’est la règle chez les Prosobranches. » Les cordons nerveux scalariformes palléo-pédieux sont réunis en avant par une grande commissure : celle-ci contient des fibres nerveuses qui réunissent les parties palléales et d’autres qui réunissent les parties pédieuses, | » La commissure viscérale croisée se détache du connectif qui unit le ganglion cérébroïde à la partie palléale du cordon scalariforme (connectif cérébro-palléal ); les fibres nerveuses de celte commissure proviennent les nes des ganglions cérébroïdes, les autres des cordons scalariformes ; on ne voit pas de renflement ganglionnaire appréciable dans la région où elle Prend naissance, mais seulement une certaine quantité de cellules ner- Les: le ganglion palléal des Pectinibranches est donc absent ou abso- ent diffus chez les Pleurotomaires. : Un Certain nombre des nerfs qui naissent latéralement des cordons Saariformes ont une origine mixte : ils se détachent en partie de la région Eo Poety de la région pédieuse. L'examen des fibres nerveuses ya B réalité de cette structure, déjà bien visible par la dissection, Fa dé nes. des sens. ar L’œil se présente extérieurement sous l'aspect pett orifice situé à la base du tentacule; sa structure, très primi- ( 1464 ) » Pour la partie jeune des filaments, je n'ai pas réussi jusqu'ici à mettre cette structure en évidence, ét je suis porté à croire que, dans celte région, le cytoplasma mest pas différencié en hyaloplasma et enchylema, qüe là, en un mot,en dehors des granules qu'il renferme, il à une struc- ture homogène. » Dans les parties très âgées du mycélium immergé, cette structure à disparu, et cela par le processus que j'indiquerai plus loin; on n’observe plus que des traces de cytoplasma adhérentes à la membrane cellulaire, et le reste de la cavité mycélienne est occupé par de l’eau peu chargée de substances étrangères. | » La structure canaliculairé dont j'ai parlé se présente donc comme un stade de transformation du cytoplasma. Or, en appliquant le même procédé de coloration à diverses Mucorinéés appartenant à des genres variés ( Mor- tierella, Mucor, Helicostylum, etc. ), j'ai retrouvé les mêmes aspects, la même structure. Cetté différenciation semble donc être un stade de l’évolution normale du cytoplasma chez les Mucorinées. - a l » On peut interpréter de la façon suivante les faits observés. Dès que e cytoplasma, n'étant plus très jéunié, cesse d'être homogène, il se fait or séparation, un départ, entré l’enchylea et Phyaloplasma. La cavité au filament renferme alors une masse hyaloplasmique pon aape rente, au milieu de laquelle l’enchylema se dispose en 1o! Sfin ou moins granuleux, présentant des courants protoplasmiques. f P entre ces deux substances se fait de façon sy mego ee filament, et les canalicules se trouvent ainsi disposés régulièrement, es distance sensiblement constante et toujours très faible de la -F z des Même lorsque le filament mycélien est volumineux et per es ot huit ou dix canalicules, aucun de Ces canalicules msi esse ‘circbofé coupe transversale schématique, ils seraient Pre ra la cause rence concentrique au pourtour du ment: mers | se dans les dé la différenciation ait une origine périphérique a propriétés intrinsèques du protoplasma- rcellement se fait » En vieillissant, les canalicules 5€ morcellent, différenciation par un processus analogue à celui qui a p roduit ” RFE des disques du cytoplasma. De distance en distance pp de solutions de de nature byaloplasmique qui constituent PORNS an résentent les continuité dans les cordons d'enchylema: RS ES à caractères suivants : nae forment une épaisseur » En premier lieu, ils ont, dti moment où ils se forment, longs cordons plus ( 1365 } assez constante et égale à celle de la zone intercanaliculaire (į de y. en- viron ) : ces disques semblent donc être, comme celle-ci, déterminés par l'action de forces capillaires. » En second lieu, ils constituent une section nette, plane, sensiblement perpendiculaire à la direction du canalicule. Ceci me parait venir à l'appui des raisons que j'ai déjà données et confirmer d'une façon cerlaine la rigi- dité de l’hyaloplasma : si celui-ci était parfaitement fluide, les surfaces terminales des tronçons d’enchylema seraient convexes et non planes. » Enfin, les disques s’épaississent peu à peu aux dépens de l’enchylema, les canalicules se morcellent de plus en plus, et à la fin il ne reste de l'en- chylema que des particules accolées à la membrane, tout le reste de la cavité étant occupé par un liquide qui est de l’hyaloplasma devenu entiè- rement aqueux. » En résumé on peut déduire, de toutes mes observations sur ce sujet, les conclusions suivantes : » Le cytoplasma des Mucorinées se différencie, à un moment donné, en une masse transparente (hyaloplasma) et en un certain nombre de cordons proto- plasmiques granuleux (enchylema) inclus et disposés régulièrement à la péri- phérie, En vieillissant, les cordons protoplasmiques se morcellent et toute la masse finit par se transformer en un hyaloplasma de plus en plus aqueux, Cet cal final va donc pas ici l’origine que lon décrit dans les végétaux supé- neurs comme étant due à l'extension des vacuoles. » q | PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. — Sur la résistance des graines à l'immersion dans l'eau (1). Note de M. Henri Couris; présentée par M. Gaston Bonnier. » Parmi les moyens de dissémination que la nature emploie pour ré- pandre les graines au loin, on admet généralement que le transport par ‘au Joue un assez grand rôle. Plusieurs auteurs, Darwin et Charles Martins entre autres, se sont occupés du transport par leau de mer et ont môntré que beaucoup de graines résistent à l'action nocive de cette dernière et “se encore lorsqu'elles ont été immergées pendant fort longtemps. n Boa à Pis connaissance, aucune expérience précise se pornos eau douce. La dissémination par cet élément, si répandu à en (1 ) Travail : : s i EE. sai ns. du laboratoire de Botanique de la Sorbonne, dirigé par M. Gaston í een a S inerea ( 1366 ) la surface du globe, doit, à tout prendre, être beaucoup plus importante que la précédente; les rivières, en effet, transportent des graines dans des régions assez limitées, où les conditions climatologiques sont à peu près les mêmes, et où, par suite, la plante a le plus de chances de germer et de survivre. Il s’agit de savoir si les graines peuvent résister à un séjour prolongé dans l’eau, où elles ont plusieurs raisons d’être détruites, notam- ment par la pression osmotique du liquide qui pénètre dans les cellules, par la perte d'éléments solubles, par le bacille Amylobacter qui dissout la cellulose et produit la fermentation butyrique, par la difficulté d'absorp- tion de l’oxygène et enfin par l'attaque de divers organismes inférieurs. » Cette étude présente aussi un autre intérêt biologique. Il arrive sou- vent, en effet, que de vastes étendues de terrain sont submergées pendant longtemps, soit par l'inondation, soit par des pluies abondantes. Que de- viennent les graines dans ces terrains détrempés? Au bout de combien de temps meurent-elles? » Telles sont les questions que je vais examiner. Les espénenoa m quelles je me suis livré sont de deux ordres : dans les unes, l egu eur a nouvelée toutes les vingt-quatre heures ; dans les autres, des rt ds finée, c’est-à-dire n’était jamais renouvelée. Le Tableau ci-dessous intiq au bout de combien de jours la mort à été constatée. i urent Nombre de jours au bout desquels les granes me (Température de 15° à 20° C.). Immersion ns dans l'eau renouvelée. l’eau confinée- jours jours Bolterd re a a 48 à Bouillon ir Re Leo 119 + Poireau gras de Rouen.:--°""""" 9 145 Asperge violette de Hollande: .-::: 2 ; ; E Bourrache officinale....-::"°""""" 57 i E a 57 a Fenouil ss a 39 a5 Pavot double prana ie eee 27 = A T et à 13 $ Blé de Borden: -e aei 10 a Avoine noire de Brie. -e1 i U 9 é Milit aoea a 9 5 Moutarde DRE o 7 ið ( 1367) Immersion ns dans l’eau renouvelée. l’eau confinée. jours jours Soleil grand simple. ........... .. 10 » Gioni. iicr so ee SR 20 » Kicia sanguin... .........410 » 68 Vesce velue du printemps. ....... » 45 deele violels: ::5. cotra 3: ce » 32 Genèt d'Espagne: cossirer » 30 Chantre. CoO ree An 745700 ) 12 o ETE a E E » 10 Sarrasin Murs EE » 3 » On voit que les graines se comportent très diversement par rapport à l'immersion dans l’eau. Il en est qui résistent à peu près le même temps dans l’eau renouvelée et dans l’eau confinée (Lin, Pavot). D’autres résistent mieux dans l’eau renouvelée (Moutarde, Fenouil, Millet, Anis vert, Betterave, Bouillon blanc, Tomate, Poireau, Bourrache). D'autres enfin résistent plus dans l’eau confinée (Mauve, Blé, Avoine, Asperge ). » J'ai fait aussi quelques expériences sur l'influence d’immersions peu prolongees sur le pouvoir germinatif des graines placées les unes dans l’eau courante, les autres dans l’eau confinée. De ces expériences il résulte que l'immersion dans l’eau confinée amène des perturbations graves dans le Pouvoir germinatif. Celui-ci est toujours plus faible, ou, tout au plus, égal, dans l’eau confinée que dans l’eau courante. C’est ainsi que le pou- voir germinatif, après une immersion de vingt-quatre heures, s’est montré : Pour le Sarrasin de 81 dans l'eau courante et de 55 dans l’eau confinée lA » Blé de 99,6 A à 64 » » Maïs de 85 » 84 » » Pois de 98 » 94 » » E . $ dg + Et 4. š Pour une immersion de quarante-huit heures, le pouvoir germinatif s est montré : Pour le Sarrasin de 7o dans l’eau courante et de 52 dans l’eau confinée B z lé de 100 : » 97 x » Maïs de 89 s 80 » » Pois de 97 » 85 zi » G A $ , z 1 d à 2S mêmes expériences montrent que, pour certaines graines, l'im- rsi ‘ ; M ii , ` on dans l'eau confinée ne se borne pas à diminuer le pouvoir germi- ( 1368 ) natif; elle retarde en outre la germination. Par exemple, pour le Sarrasin placé dans l’eau courante, le plus grand nombre de semences germent dans les premières vingt-quatre heures de leur séjour au germoir. Au contraire, pour celles placées dans l’eau confinée, le plus grand nombre ne germent que le second jour. » GÉOLOGIE. — Contributions à la connaissance des roches éruplives dans les Alpes françaises. Note de MM. W. Riran et P. Termer, présentée par M. Michel Lévy. « Le but de cette Note est de signaler quelques faits nouveaux relatifs aux formations éruptives des Alpes françaises et, résultant de nos observa- tions récentes, Ces contributions à l'élude des roches alpines peuvent être résumées comme suit : » I. Existence de Wicrodiorites dans la haute vallée de la Clarée (Char lets du Jadis, etc.). P : » Ces roches forment là une série d’affleurements importants ge t relient, par les gisements de Queyrellin, à ceux qu'Elie de Sas à Ch. Lory ont successivement décrits sous le nom de Roche f ES Ro ne de Porphyre dioritique au col du Chardonnet, et qui ont la même Arp E tion ( Microdiorites); elles forment des filons-couches nombreux grès houillers du Briançonnais septentrionat. : » II, Réapparition d’un Granite du type Grante n STE gauche de la Durance, au Plan-de-Phazy, près Mondauphin Alpes). à - . Accumulation locale de galets de P Mr agies P am phyres), dansles conglomérats priaboniens ie p filons porphy- d’Allos (Basses-Alpes), indiquant l'existence probable de 1 riques sous les dépôts tertiaires du bassın du haut Var- hirt » IV. Présence de galets de Microgranite et de Porphyre ER d’un type encore inconnu dans les Alpes me des conglomérats miocènes marins des ODVETE accompagnės de roches manifestement a Protogine, Quartzites permiens, etc: |: res (alluvions à » V. Découverte, dans les dépôts pomy de roches éruptives glaciaire) de diverses localités, d'un certain nombre <5 ( Orthaphyre am- ou de variétés non encore signalées in situ dans ia = ) phibolique à quartz, Mandelsteins Dior ie DREHURE PE" | sur la rive ( Hautes- ncienneÿs ( 1369 ) » L'existence de ces roches permettra de préciser, lorsque leurs affleu- rémehls séront connus, le parcours qu'ont suivi les courants fluvio-gla- ciaires dans certaines parties de nos Alpes. 5 VI. Les pointements de roches vertes (Gabbros altérés et transformés par dyñamométamorphisine ) dü mont Pelvas (Garavas des Italiens) et du Bric-Bouchet, dans le Haut-Queyras, hous ont fourni une série de tÿpes intéressarits téls que : Schistes à zoïzite, sphëne, chlorite, actinote; Schistes à trémolite et séricite, à glaucophane, épidote et albite ; roches albilifères à zoïzite, etc.: et, à Villanova, dans la haute vallée du Pellice, une roche à chlorite, actinote, épidote, zoïzite, albite et sphène avec quartz. Tous ces types proviennent de l’altération et dë lä #rans/ormation des rôchès ba- siques. » Des filonnets, traversant lës Gabbros du Pelvas, contiennent dës mi- néraux bien cristallisés, tels que : albité-oligoclase à 12 pour 160 d’anor- thite (commune), épidote grise, zoïzité june, zoïzite rose, prehnite, tré- molite, etc. » GÉOLOGIE. — Sur un tuf quaternaire reconnu à Montigny, pres Vernon. Note de M. Gusrave-F. Dourrüs, présentée par M. Michel Lévy. ¢ Les explorations pour l'établissement d’une nouvelle édition de lá Carte géologique d'Évreux au + m'ont amené à reconnaître la pré- sence d'un dépôt important de tuf à Montigny, près Vernon (Eüre ). » Ce tuf est adossé dans sa partie haute, vers l’altitüde de 55", à lá Craie blanche à Echinocorys vulgaris etil paraît reposer dans sa partie basse, vers l'altitude de 40%, sur les graviers diluviens de la vallée de la Seine; les Contacts même ne sont pas visibles. Les fossiles qu’il renferme permettent de fixer son àge; une petite carrière récemment ouverte, près d'une nou- velle roule montant äu plateau, m'a montré des couches farineüsés irrégu- lièrement endurcies, riches en empreintes végétales (noisetier, saule, buis, figuier) et en coquilles de Mollusques bien conservées. Les espèces princi- pales sont Zonites acieformis Klein, Helix Chouqueti Tourn., Heit nemor tiiis pe ss Helix obvoluta Mull., Helix rotundata Müll., Helix lapicida L., -i na glabrá Studer, Cyclostoma lutetianum Bourg., Clausilia laminata 8+ Carychium tridentatum Bourg.;, Acme Dúpuyi Palad., Cæcilianélla acicul ‘ es Li bé la Mull. ; plusieurs espèces indéterminéeés de Clausiha, Succinea, Hyalina, ( 1990 ) ». Cette faune est la même que celle trouvée dans le tuf de la Celle, près Moret, et qui a été étudiée avec succès, il y a une vingtaine d'années, par R. Tournouër; plus récemment, M. Munier-Chalmas en a repris l'étude. » On peut la classer dans le quaternaire supérieur. La majeure partie de ces coquilles ne vivent plus actuellement dans la région environnante, mais sont émigrées au Midi; d’autres sont éteintes ; elles dénotent un climat sensiblement plus chaud que le climat actuel, et leurs analogues sont vi- vantes dans les parties méridionales de la France. » Le tuf de Montigny paraît dù à une source très abondante, encore existante, qui, dès son apparition, met en mouvement une série de moulins échelonnés sur le flanc du coteau; cette source sort, vers l'altitude de 78", d’une couche de sables fins, gris el jaunes, appartenant à l’âge des sables de Cuise et situés à la base du calcaire grossier, au Contact de l'argile du Soissonnais qui forme un niveau de base imperméable. Au-dessus du cal- caire grossier, on trouve successivement en montant : des grès argileux verdâtres appartenant aux sables moyens, un calcaire blanc fossilifère avec argile verdâtre de l'horizon du calcaire de Saint-Ouen, puis le calcaire de Champigny, l'argile verte, le calcaire meulier de Brie; enfin un revêtement irrégulier, sur le plateau, de sables granitiques renfermant des débris de sables de Fontainebleau et de meulière de Beauce. » La grande faille de Vernon, qui est franchement synclinale, coupe : village de Montigny, mais elle paraît étrangère et bien antérieure au tut. Toute une série de sources, donnant une eau très calcaire, surgissent se Bizy et Saint-Pierre-d’Autils, dans les mêmes conditions; elles ges de l'infiltration des eaux dans le long plateau anticlinal entre l'Eure n Seine (anticlinat de Beynes) et se trouvent arrêtées à mi-hauteur par 5 rizon des argiles du Soissonnais. Ces eaux se perdent dans la craie ap un faible parcours, bien avant d'atteindre la Seine. a » La durée de formation du tuf de Montigny a dù être jazan à ja donnés son épaisseur et les gros bancs solides qui affleurent es: pe rue des Moulins et qui ont été autrefois exploités; peut-être la faune i flore peuvent présenter des différences dans celte hauteur; la zone q nous a été possible d’étudier appartient à la partie moyenne: » L'intérêt du gisement de Montigny, prosan -e t, situé en liaison qu’il apporte entre le gisement de la Qollana e “isements amont, et le gisement de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, sn se "Editions dont la faune est identique, ce qui permet de généraliser = le bassin stratigraphiques et météorologiques dans lesquelles s’est tro encore de la ( 1371 ) de Paris lors du Pléistocène supérieur, pendant la période qui a précėdé immédiatement la nôtre. » GÉOLOGIE. — Sur l’éboulement de Saint-Pierre-de-Liyron et les infil- trations des plateaux de tuf. Note de M. E.-A. Marre, présentée par M. Gaudry. « Le 29 mars 1897, à 7" du matin, le plateau de tuf haut de 8" à 10”, sur lequel est bâti le village de Saint-Pierre-de-Livron, près Caylus (Tarn- et-Garonne), s’effondrait en partie dans la vallée de la Bonnette, écrasant deux maisons, entrainant un coin du cimetière et menaçant même l'église. » D’après les renseignements fournis par un observateur sérieux et compétent, M. Mathet, pharmacien à Saint-Antonin, trois causes paraissent avoir déterminé l’accident : » 1° L'infiltration des eaux sous la masse de tuf, révélée par la dé- couverte d’une petite grotte à stalactites, mise à jour à la suite de l’ébou- lement; » 2° L'abondance des pluies de l'hiver 1896-1897; 2 3° L'exploitation imprudente des bancs de tuf de Saint-Pierre, qui n aurait pas été entourée de toutes les précautions nécessaires. ie Il y a certainement un enseignement géologique très utile à tirer de l’éboulement de Saint-Pierre-de-Livron. La coupe ci-contre, due à M. Ma- thet, montre comment le plateau de tuf a été formé par les dépôts aériens de la source très calcarifère (') de Notre-Dame-de-Livron, qui sort du pied du Causse de Livron, en amont de Saint-Pierre (°). Or tout récemment, M. F élix Mazauric a démontré, par l'étude approfondie des grottes très rare de la Boudène ( Gard) (°), entièrement situées dans le tot, que Gii AA de cette substance peut permettre aux eaux de s'infiltrer base d'un dépôt de tuf et le sommet de son substratum plus com- (Var) J ra déjà observé le même fait en 1893 à la Perte de l’Argens dats i Abimes, P- 421). C’est ce qui s’est produit à la Boudène et, sans » AUSSI à Saint-Pierre-de-Livron. Et ces deux localités nous ap- Taare t è “+ Dir Bereranp, Sur la formation des tufs (Bull. Soc. géolog. Réunion de “pellier, P- 331; 1868). i kiom mes Abtmes, p. 254. ) Bulletin de la Société de Spéléologie, n° 3, p- 87; 1895- c. R., 1898, 1* Semestre. (T. CXXVI, N° 19.) 54 (1372 ) prennent que les habitations ou villages, si nembreux, bâtis sur ou sous des falaises de tuf ne sont rien moins qu’à l'abri de quelque cataclysme plus plus ou moins prochain. COUPE TRANSVERSALE DE LA VALLÉE DE LABONNETTE A S? PIERRE DE LIVRON Causse de Livron TL 7 ž fe À Z PL CTI fi R, GE PL ULUZA E O5 IFA S L D EELE o AE EK ý FÉ La Vallée de . la : Bonnette h Far er “AA S Pierre 4 Ade Liron. , ie mn LES H, LE, CL 1 II CL rr CL De à a n, Salles-la-Source, est pareille- sur trois erraine du a venue au jour, radins le car rois de son tunnel » Un des principaux bourgs de l'Aveyro ment édifié, dans un des plus pittoresques sites de la France, immenses terrasses de tuf, élagées à l'issue de la rivière sout Tindoul-de-la-Vayssière (') : précipitée en cascades dès s cette rivière, a, depuis des siècles, redéposé sur ces trois g nate de chaux qu’elle avait enlevé par dissolution aux pa ti- calcaire pendant son long parcours intérieur; de nombreuses usines an lisent maintenant la force motrice de ses chutes successives: Or il est 2 possible qu’une partie de la rivière s'écoule souterrainement sous la a) i même des tufs de Salles-la-Source (où il existe déjà de pete Gps à ä qu’un jour une catastrophe survienne là comme à Saint-Pierre-te Le 3 Assurément il ne saurait être question de déplacer n1 ppt aal bourg de cette importance, mais il serait bon que les habitants etin Ris de Salles (et des localités situées dans des conditions semblables) P és note de l'avertissement fourni par Saint-Pierre ©° 7 abstinssent comp ment de tous travaux souterrains €t de toute exploitation . de carrières dans (1) Voir Comptes rendus, 7 novembre 1892. DE EE M alt 107 EUR SD e SRE PRET ( 1973 ) les tufs de leur sous-sol, L'attention du Service des mines et carrières devrait être appelée sur ce point, si nouvellement mis en lumière. » EMBRYOLOGIE. — Notes embryologiques sur la migration des ganglions spinauæ. Note de M. A. Caxxreu. « Après leurs premiers stades de développement bien étudiés par His, Marsahl, Henneguy, Lenhosseck, les ganglions spinaux ont été peu suivis dans leur évolution ultérieure. » Mes recherches ont porté non seulement sur les Vertébrés supérieurs (Homme, Mammifères et Oiseaux), mais encore sur les Batraciens et les Poissons osseux. » Il ma semblé intéressant de rechercher les rapports des ébauches ganglionnaires spinales avec les formations constituant plus tard la colonne vertébrale, c’est-à-dire avec le sclérotome, ainsi qu'avec les segments pri- mordiaux ou myotomes. » Chez tous les embryons des animaux, plus haut cités, le ganglion descend entre la moelle épinière d’une part et le sclérotome de l’autre (la première en dedans, le second en dehors), et non, comme certains l’ont avancé, entre le sclérotome et le myotome. Chez des embryons assez âgés, en effet, on peut observer que les amas de cellules ganglionnaires sont complètement enfermés dans l’ébauche cartilagineuse de la colonne ver- tébrale, Ces ganglions occupent successivement des places différentes dans le développement ontogénique des divers groupes. Ils sont d’abord situés au niveau de la portion dorsale de la moelle, puis ils cheminent vers les Parties latérales pour sortir enfin chez certains (Homme, Oiseaux} par les trous de Conjugaison (:). nier le Poulet, où ce fait a surtout été bien étudié par nous, la partie iplay Eng jonoaire sort de la colonne vertébrale vers le huitième ou le aya y jour, et chez la Truite on observe le même fait sur des embryons p9; F cure cette description, on voit combien remarquable est la ne rs issent les ganglions spinaux: Mais, indépendamment de tın- atia ; attache à une pareille migration et aux rapports de ces organes es formations embryologiques primitives, les faits dont nous T par ea — E A A A E AE OA E A E rrr i () C i e x dernier stade n’a pas été suivi chez les autres espèces et les autres groupes. ( 1374 ) venons de parler nous permettent encore d'apporter de nouveaux éléments pour la solution d’une question théorique du plus haut intérêt. » Entre les ganglions spinaux et cérébraux, il restait, malgré les recherches de His, de Marsahl, de Van Gehuchten et de Kôlliker, un der- nier point à élucider encore, constituant une différence essentielle entre les uns et les autres : c’est que les premiers sont enfermés dans l'enveloppe osseuse (dans le crâne), tandis que les seconds sont placés plus ou moins à l’extérieur (en dehors de la colonne vertébrale). Mes recherches ont l'avantage de faire disparaître ces différences et de démontrer que, primi- tivement, chez l'embryon des Poissons osseux, des Batraciens, des Oiseaux, des Carnassiers et de l'Homme, ces ganglions sont complètement enfermés dans l’enveloppe scléreuse de Lx moelle. Ce n’est que plus tard, secondat- rement par conséquent, dans la suite du développement, que les ganglions spinaux sortent de l’intérieur de la colonne vertébrale. p 5 Leur situation en dehors de cet organe a, pénsons-nous, peu d era tance puisqu'elle relève d’un caractère secondairement acquis: ss vement (et c’est là un fait capital), les ganglions des nerfs craniens S 5 nerfs spinaux occupent l'intérieur de l'enveloppe scléreuse. On peut ere établir entre eux des homologies absolument complètes et parfaites, mêm à ce point de vue. » canne: VÉGÉTAL = Conibdtion à l'étude des malteres ele ré contenues dans les farines des légumineuses et des céréales. M. E. FLEuRENT, présentée par M. Schlæsing- « Dans un précédent travail (') j'ai montré Coman aoet a ryte en vase clos sur les matières albuminoïdes extr sers jobia d’un gumineuses permet de prévoir que ces matière” eee ss rio qui mélange de divers produits, ayant, Let tee OP nstitution qui les classe dans la catégorie de la légumine, er P : per é. à cette au contraire, les classe dans la famille du Lomé Er T et les époque, les différences sensibles qui permettent ter autres de ces substances dans des catégories obris l » Je voudrais montrer aujourd'hui pe mor moyens que j'ai étudiés précédemment pour la séparali eoo e —— réactifs et les des principes (') Thèse de doctorat, p. 41 et suiv- PR cree ns ( 1375 ) immédiats azotés contenus dans les farines des diverses céréales, on peut, en effet, isoler des graines de légumineuses diverses matières protéiques, différentes par leurs propriétés physiques et chimiques, jouant dans l'in- dustrie de la meunerie et de la boulangerie un rôle qui, jusqu’à présent, n'a pas reçu d'explication. » C'est sur la plus importante de ces farines de légumineuses, la farine de féverole, que se sont concentrées mes études. . i e » Les farines de féverole sont très riches en matières azotées : elles en contiennent généralement de 25 à 32 pour 100. Ces matières peuvent être rapidement séparées en deux classes principales : les unes, légumine et albumine végétale, sont, en effet, so- lubles dans l’eau distillée; les autres, insolubles dans ce véhicule, sont solubles, au contraire, dans l’eau alcalinisée soit par la potasse, soit par la soude caustique. » Les matières azotées insolubles constituant celles qui, d’après leurs propriétés, doivent être rangées dans la famille du gluten, j'ai voulu m’assurer que, comme je lai montré pour lės farines des céréales diverses, cé gluten est encore ici formé par ses deux principes immédiats principaux, la gluténine et la gliadine. L'application de la méthode qué j'ai exposée dans une précédente Communication (!) m'a montré qu'il en est bien ainsi et j'ai pu isoler de la farine de féverole, notamment, un produit présen- tant tous les caractères de la gliadine, la gluténine restant mélangée à l’amidon inso- luble dans le réactif employé. » Ces faits étant acquis, j'ai, par un procédé qu'il serait trop long de décrire ici et Qui trouvera sa place dans un Mémoire complet sur la question, séparé ces différents produits azotés ainsi classifiés; je les ai pesés, et la composition, examinée à ce point de vue, d’une farine de féverole peut être exprimée de la manière suivante : Matières azotées totales. Composition du gluten —11,92: hs RSS 18,92 . Gluténine...….. a go Albumine végétale. .: A 0,20 Wiadine : 11,11 .04 24004 2,40 Güten .- soiree. 11,92 APR r 31,04 : Mais on sait que la légumine a toutes les propriétés d’une caséine végétale. Au Point de vue qui nous occupe, il faut retenir qu’elle se précipite sous la forme d’une Poudre inerte par la neutralisation des liqueurs qui la contiennent en dissolution et que, dans l'emploi que nous allons en faire tout à l'heure, elle se comporte absolument Comme je l’ai indiqué pour la gluténine. | ps » L’albumine végétale, au contraire, ne se coagulant qu’à température élevée, a les mêmes effets que la gliadine dont j'ai Re les propriétés caractéristiques. » Si donc, dans le Tableau précédent, on rapproche les uns des autres les produits ayant des Propriétés physiques identiques, si l’on rapporte à 100 les chiffres cités, la a 5 hommea date EE ES () Comptes rendus, 3 août 1806. : ( 1376 ) composition des matières azotées de la farine de féverole peut s'exprimer de la ma- nière suivante : F z Légumine ..... 60,98 Caséines végėtales tanins: A 30,65 91,60 Te Albumine...... 0,64 | PRS: 8 Fibrines végétales giidi. -= a ,40 A «7 100,00 » D’une manière générale, on peut donc dire que la farine de féverole est très riche en matières azotées, ces matières ayant une composition immédiate analogue à celles qu’on peut extraire des céréales autres que le blé, dont le gluten est inextractible par les procédés ordinaires de malaxage sous un courant d’eau. » Ce qui précède étant établi, je me suis demandé quel rôle peut jouer, en boulangerie, la farine de féverole. On sait, en effet, et c’est là une pra- tique autorisée, que l'on additionne de 2 à 3 pour 100 de ce produit QUE taines farines de blé dont il fant corriger les défauts. Gel dan fe pratique assez couramment dans Je nord de la France. » Dans un Travail précédent, jai montré (* ) que la valeur p At des farines de bonne qualité est liée directement à la composition ar” diate du gluten et que cette valeur est d'autant plus grande que p a, sition de ce gluten se rapproche plus de celle indiquée ci-dessous : oulangère TER Sn MU RUE assurer, à différentes reprises, que s t nécessaire de faire intervenir en m - en général, » Or j'ai eu l’occasion de m’ farines de blé pour lesquelles il es ; ʻi lange, pendant le pétrissage, la farine de féverole possè gy p : peu de gluten, 7 à 8 pour 100, ce gluten ay ant la composition < Tr Te t Gitme n. e e 18 à 22 pour 100 Chidie = re Fes M0 à 82 pour 100 : 3 ifcati ins plats, €t» » De telles farines ne donnent, à la panification, que des pa p par conséquent, d’une grande compacite. des» » Vai, dès lors, pensé que le rôle joué P°° 5 _ s le milieu acide pour but, la légumine se précipitant pee -e -a défint créé par le pétrissage et la fermentation panaire, : : re deai ii communiqué aux farines par l'excès de gliadine qu'elles LEE féverole avait mit" A RE ee T ae (1) Comptes rendus, 9 novembre 1896 et 3 mai 1897- ONE SR ME EAST: Lente AUS ET n AES E E D TT aaar aa A EPS te Les Pl fee SL En A ( 1377) gluténine bobos i près que possible de la valeur ce cas en ramenant le rapport Hide aussi près que p ETE la plus favorable, soit z » Un calcul simple montre qu’il en”estbien ainsi. Si, en effet, à une farine contenant 7,5 pour 100 de gluten ayant la composition centésimale : Glhatéhinés. =: A ces 20 Ghadife:5 1... 1404648 en 5. 0. 80 on ajoute 2 pour 100 de la farine de féverole dont je viens de donner la composition, après cette addition, la farine contiendra 8,10 pour 100 de gluten ayant la composition : Gluténine....,....,.... is... 25,30 Gliadine............::4 ir..." 7h70 » On pourra s'assurer qu’il en est de même si l’on ajoute 3 pour 100 du même produit à une farine de blé dont le gluten contient : CHENE. 1 sr. Pie, ee LE 15 F1 ER at ae ORNE RS 82 » Telle est explication scientifique du ròle joué par les farines des lé- gumineuses, rôle correctif, passé depuis longtemps dans la pratique sans qu'on en connût la raison. Je puis encore ajouter que la farine de riz, dont J'ai aussi étudié précédemment la composition, employée à la dose de 8 à 12 pour 100, produit des effets identiques. » VITICULTURE. — Sur les époques de traitement du black rot dans le sud-est de la France. Note de M. Joseren Perraub, présentée par M. Guignard. « Dans une Note précédente ('), j'ai fait connaître la marche générale des invasions du black rot dans les vignobles du sud-est de la France. Mon intention, aujourd’hui, est d'indiquer la relation qui existe entre les époques d'application des traitements cupriques el les résultats donnés par ces : mêmes traitements. ; ; » C'est à l'ignorance de cette relation qu'il faut attribuer l'habitude prise, ces dernières années, par certains viticulteurs, d’exagérer le nombre des nn nr . Pi CORRE PRE PEER E (€) Comptes rendus, 8 novembre 1897- (1378 ) traitements contre le black rot; il paraît aujourd’hui établi que beaucoup ' restaient sans effet utile. Les seuls traitements nécessaires sont ceux qui sont appliqués à certaines époques. Les expériences dont je vais résumer les résultats ont eu pour but la détermination de ces époques pour les régions du sud-est et celles à climat analogue. Elles ont été organisées en Beaujolais, dans un foyer intense de black rot, de la manière suivante : des parcelles de vignes recevaient des traitements en nombre variable; ces traitements étaient diversement combinés, c’est-à-dire que certaines par- celles recevaient le même nombre de sulfatages, mais à des époques diffé- rentes. La même expérience portait sur deux parcelles. » EXPÉRIENCES DE 1806. — Époques des invasions : 26 mai, 10 juin, 29 juin, 5 juillet, 18 juillet, 1°" août, 17 août. Époques des traitements : 5 mai, 15 MAI, 1° JUIN, 13 juin, 25 juin, 8 juillet, 18 juillet, 30 juillet. i À » Le traitement effectué le 15 mai, alors que les bourgeons avaient de 0,15 à 0", 20 de longueur, avait complètement préservé la Vigne de la première invasion. Les par- celles ayant reçu les traitements des 5 et 15 mai ne se trouvaient pas mieux protégées, ca qui indiqué ANR AU prodiit traitement, Tart an moment 0 "E avaient environ 0™, 05. Les parcelles ayant reçu seulement le traitement du 5 mai élaien beaucoup moins bien préservées. Les carrés qui n'avaient reçu aucun de ces deux trai- tements étaient très contaminés. ere i Ater l'invasion » Les traitements du 15 mai et du 1” juin ont rss ane pi ad 4 juin du 10 juin, Le sulfatage du 13 juin a mis les vignes à l'abri de Patague 9254 He qui a taché quelques feuilles à l'extrémité des rameaux privés de ce cone ayaa ment. Mais cette opération n’a pas paru utile au arer Sy Ar are ONIE nitive de la récolte, puisque le sulfatage Pease e z a Fe si traite- ment des attaques des 5 et 18 juillet sur les feuilles et les fruits De ms car les ments supplémentaires des 8 et 30 juillet sont restés sans anr sensible, parcelles sulfatées seulement le 18 juillet n'ont sap: aSa pe í » En somme, en 1896, avec quatre sulfatages a successivemen lē 1°" juin, le 25 juin et le 18 juillet, la récolte a été RS EE 20 juil- » EXPÉRIENCES DE 1897. — Époques des invasions * 28 mai, 2 juin, Jess pa pli; let, 4 août. Époques Le ralem i 1 Mi 12 mai, 20 mai, 2 JU 3 juillet, 19 juillet, 3 août. i » La première invasion sur les feuilles, du 28 mal, , plète par le traitement du 12 mai. Le traitement du 17 mA, resté sans effet appréci ie Í. ou combiné avec able : ué seul, i a s APp' raitées seulement à cett le 15 mai, a été arrêtée d'une façon grw ajouté au précédent, es le traitement du 20 mer e dernière sut lines o dE 20 juin; » Le sulfatage du 2 juin, ajouté à celui du 12 mai, RP TETE ensuite le le traitement du 20 mai s'est montré inutile. Les carrés ayant ele i ue est à faire 26 juin et le 17 juillet ont perdu 2 pour 100 de leur récolte. Une remarq ici. Le 2 juillet, la grêle est tombée sur la région; Or ne ( 1379 ) lons sur les feuilles et les fruits rendent la Vigne plus accessible aux maladies crypto- gamiques. C’est ce qui explique la perte de 2 pour 100 subie dans les parcelles sulfa- tées le 17 juillet seulement, soit quinze jours après la grêle. La récolte était indemne dans celles qui avaient reçu un traitement, appliqué exclusivement sur les fruits, le 3 juillet. Le sulfatage du 3 août n’a pas eu d'action. » En résumé, dans cette seconde année d’expériences, j’ai pu sauver 98 pour 100 de la‘ récolte, malgré la grêle, qui rend la défense plus difficile, avec quatre traitements faits aux époques ci-après: 12 mai, 2 juin, 26 juin, 17 juillet. La préservation a été complète avec un sulfatage supplémentaire sur les raisins, le 3 juillet. » Sur huit traitements, exécutés en 1896 et 1897, quatre se sont mon- trés nécessaires et suffisants. Mais les dates d'application de ces sulfatages offriraient peu d'intérêt si elles ne correspondaient à des états de dévelop- pement de la Vigne, d’une appréciation facile pour le vigneron. » En effet, lesdits sulfatages ont été faits : le premier, lorsque les ra- meaux avaient de o®,15 à o™, 20 de longueur; le deuxième, au moment où quelques fleurs commençaient à s'ouvrir; le troisième, après la fin de la floraison; le quatrième, alors que les grains avaient atteint les deux tiers de leur volume définitif. 1 » En rapprochant de ces trois dernières époques les dates de développe- ment du black rot, on voit que certains de ces traitements ont été faits peu avant ou peu après le début de certaines invasions. Mais cette concordance n etait pas nécessaire pour la réussite d'un traitement. Si je crois, comme MM. Couderc et Prunet, qu’un sulfatage, fait immédiatement après une invasion, agit contre l'invasion suivante, ces expériences ont prouvé qu'il : n était pas nécessaire de faire suivre chaque invasion d’un traitement. Le même traitement peut agir contre plusieurs invasions. » Il est seulement indispensable que du cuivre se trouve sur les organes Sy de la Vigne au fur et à mesure de leur croissance et notamment aux : périodes critiques qui sont, pour le Sud-Est et le Centre, la quinzaine qui - suit la floraison et la deuxième quinzaine de juillet. : » Ce résultat est obtenu, d’une façon satisfaisante, par l'application de a aux époques ci-dessus indiquées. i S époques, qui se trouvent ainsi établies expérimentalement, seront Plus faciles à saisir, notamment pour les viticulteurs du Sud-Est encore peu miliarisés avec le black rot, que les apparitions successives de la maladie. gr ` x suite de circonstances exceptionnelles, une attaque soudaine » Un traitement supplémentaire serait aussitôt donné. » Caa C. R., 1898, 1* Semestre. (T. CXXVI, N° 19.) 7 ( 1380 ) PHYSIQUE DU GLOBE. — Un pôle magnétique local en Europe. M. Mascarr a reçu de M. Venukoff l'information que M. Leïst, profes- seur à Moscou, a trouvé à Kotchétovka, village du gouvernement de | Koursk (Russie), un pôle magnétique, c’est-à-dire un point où l'aiguille aimantée prend la direction verticale. Il suffit de s'éloigner de ce point à la distance de 20" pour que la direction de l'aiguille change de 1°. Pour la déclinaison, le point observé est indifférent, c’est-à-dire que l'aiguille hori- zontale reste en équilibre dans tous les azimuts. PHYSIQUE DU GLOBE. — Zremblement de terre survenu le 6 mai 1898. Documents communiqués par M. Læwy. M. le D" Frilley télégraphie de Dôle (Jura) : « Tremblement de terre, Dôle, 113%. Secousse séismique de bas en haut. » M. Jérôme de Duranti la Calade écrit de Cuiseaux (Saône-et-Loire ) « J'ai l'honneur de vous informer qu'aujourd'hui ô mai, à 1219" du soir, nous avons ressenti une secousse de tremblement de terre. » Elle a duré deux à trois secondes. Son orientation nou s a semblé être du sud au nord. » š . 5 hi 5 M. Jores Moren adresse un Mémoire ayant pou! titre : « Essais sur le divisibilités de la circonférence »- | s y ol et des M. En. Srauxowsr adresse une Note sur “ L'influence du $ eaux dans l’étiologie de la goutte en Normandie » La séance est levée à 4 heures un quart- pee ( 1387 } BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU Q MAI 1898. Éléments de Botanique. I. Botanique générale. 1I. Botanique spéciale, par Ta. Van Tiecnem, Membre de l’Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle. Paris, Masson et Cie, 1898; 2 vol. in-16. (Offert par l’auteur.) Journal de Mathématiques pures et appliquées. Cinquième série publiée par M. Canute JorpAw, avec la collaboration de MM. M. Lévy, A. Manne, E. Picarp, H. Poincaré. Tome quatrième. Année 1898. Fascicule n° 1. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; 1 vol. in-4°. Revue de Mécanique, publiée sous le patronage et la direction technique d'un Comité de rédaction. M. Harton pe za GOUPILLIÈRE, Membre de l’In- stitut, Inspecteur général des Mines, Président. Tome II. N° 4. Avril 1898. Paris, V% Ch. Dunod, 1399; 1 vol. in-4°. Bulletin de la Société d’ Encouragement pour l Industrie nationale, publié sous la direction des Secrétaires de la Société, MM. CoLLIGNoN et Armé GI- RARD. Avril 1898. N° 4. Paris, 1898; 1 vol. in-4°. Bulletin des Sciences mathématiques, rédigé par MM. Gasrox Dansoux et Juzes Tannery. Deuxième série. Tome XXII. Mars et avril 1898. Paris, Gauthier-Villars et fils; 2 fasc. in-8°. : Revue bryologique, Bulletin trimestriel consacré à l’étude des Mousses et des Hépatiques. N° 3. 1898. Caen, E. Lanier, 1898; 1 fasc. in-16. (Pré- senté par M. Gaudry.) Monographie des Dréissensides fossiles et vivants, par M. VENUKOFF. Saint- Pétersbourg, 1897; 1 vol. grand in-8° avec atlas. (Présenté par M. Marcel Bertrand ) Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht, par ALBerr Ie, Prince souverain de Monaco, publiés sous sa direction, avec le concours de M. Juzes Rica», Docteur ès Sciences, chargé des travaux roologiques à bord. Fasc. XII. Monaco, 1898; gr. in-4°. (Offert par le "ince de Monaco. ) Description ve oo eR i ths BUON géographique, géologique, minéralogique, paléontologique, pal- nologique et agronomique des départements du Tarnet de Tarn-et-Garonne, ( 1382 ) par ALFRED Caraven-Cacuin, Lauréat de l'Institut. Paris, Masson et Cie, 1898; 1 vol. in-8°. (Hommage de l’auteur.) Les États-Unis sismiques, par F. pe Monressus DE BALLORE. (Extrait des Archives des Sciences physiques et naturelles, t. V, mars 1 888.) Genève, 1898; 1 br. in-8°. (Hommage de l’auteur. ) Journal du Ciel (couronné par l'Académie des Sciences). Juin 1898. Directeur : Josspn Vinor. Paris, E. Soudée; 1 fasc. in-4°. ERRATA. me Séance du 25 avril 1898.) Note de M. V. Thomas, Action chlorurante du chlorure ferrique dans la série aromatique : À | 6 H5: x), Page 1214, ligne 12, au lieu de et correspondant an formule brute (C° H*.CH°) lisez et correspondant à la formule brute (CS HS. CH)". MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORON DANTS DE L'ACADÉNIE. de Pag M. Anmann: GAUTIER. — Méthode pour re- connaître et doser l’oxyde de carbone en présence des autres gaz carburés de Pair. - M. P.-P. DEMÉRAIN. — Sur les pertes d’am= moniaque qui ER la fabrication du fumier de ferme. .... MM. AIME GIRARD a LINDET. — “Recherches sur le développement to gréssif de la grappe de raisin M. OLLIER. — Des modifications subies: par les lambeaux dermiques dans la greffe _... s.. ó Commission chargée de ju ger le conne, Sciences Uw, Picard, Tieg ghem j Bornet, 1 Edw ards, Gran di cours | allan- | arali, Faye, de Wo M Patai. K Granit chargée « y juger Te RE unir dei Ep Shaya à rit tim argée poi juger ruy con G du prix Pourat de 1898 : MM. Bo š O-R ni f ni ; FAT ; $ ; À SeT OED SUITE DE LA TABLE DES ARTICLES. eaaa CS die VILLA r les rayons catho- | MM. et P. TERMIER «i 138 tion: onnai des ILIO 9 Mäcnapo. - — - Renforcement des ARD. == Sur ammabitité de erans de .… f W a ateaux de tt: pare Nat: Uile EU: — de embryologiques su sur KE + 19 FLEUREN Ai matières albuminoïde j Jes farin s des légumineuses et dés oé- aui H ERR Ea eN époqu ues de Hs s le sud- est i : 137 EERS = ARR AR a SA à . JosE oi Pal er Sur :les traitement Le black rot pon Pi de la France ....::.--- M. rase into rme ar M. Leist, ; d'un pôle magn 1898 SEE en _ PREMIER SEMESTRE. ENDUS p DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE AR MM. LES SECRÉTAIRES PERPÉTUELS. TOME CXXVI. N°90 (16 résentés par des savants étrangers à l'Académie. ENT RELATIF ADOPTÉ DANS LES SÉANCES DES es Compré rendus hebdomadaires des séances de émie se composent des extraits des travaux de embres et de l'analyse des Mémoires ou Notes que cahier ou numéro des Comptes rendus a ; ou 6 feuilles en moyenne. ts des Mémoires présentés par un Membre cié étranger de l’Académie comprennent rendu He d pages par année. | ications verbales ne sont mentionnées Dies pe cs qu ‘une Pao i mais les Secrétaires ont DC pages on: à chaque Membre. ts et Instructions demandés par le Gou- vant et AUX COMPTES RENDU 33 JUIN 1862 ET 24 MAI 1875. Les Programmes des prix proposés par l'Académie sont imprimés dans les Comptes rendus, mais les Rap | ports relatifs aux prix décernés ne le sont qu'autant que l’Académie laura décidé. | Les Notices ou Discours prononcés en séance p blique ne font pas partie des Comptes rendus. ARTICLE 2. — Impression des travaux des Savants | étrangers à l Academie. l Les Mémoires lus ou présentés par des personnes : qui ne sont pas Membres ou Correspondants de lAo- démie peuvent être l’ objet d’une analyse ou d'un sumé qui ne dépasse pas 3 pages. Les Membres qui présentent ces Mémoires tenus de les réduire au nombre de pages requis. | Membre qui fait la présentation est toujours n le droit de réduire cel Extrait autant qu’ils le jugent conv ‘enable, comme ils le fo pour les articles ordinaires de la correspondance of cielle de l’Académie. ARTICLE 3- , Le bon à tirer de chaque Membr l'imprimerie le mercredi au soir, jeudi à 10 heures du matin ; . faute d'ê : pe le titre seul du Mémoire estinséré dans 1e +07 actuel, et l'extrait est renvoyé au TE r mis à la fin du cahier. 4 2 planches et tirage à parts de planches. est aux frais ARTICLE Les Comptes rendus n'ont pas Le tirage à part des arna teurs; il n’y a ie Le les Instructio ARTICLE 5. o Tous les six mois, la Commissio ; sit un Rapport sur la l'impression € de € Les ‘Secrétaires sent Réglement : : COMPTES RENDUS DE ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 16 MAI 1898, PRÉSIDENCE DE M. WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL annonce à l'Académie la perte douloureuse , . quelle vient de faire dans la personne de M. Soullart, Correspondant pour Section d’Astronomie. | ( M. le Présipexr rappelle les importants travaux de M. Souillart sur les Satellites de Jupiter et se fait l'interprète des regrets que cause à l’Académie Mort de ce savant modeste et laborieux. ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur l’impossibilité de certaines séries de groupes de points sur une surface algébrique. Note de M. Emire Picaro. Fa On peut trouver, Comme on sait, sur une courbe algébrique une série Sroupes de n points dépendant de n paramètres, et correspondant uni- C. R., 1898, ger Semestre, (T, CXXVI, N° 20.) 179 ( 1384 ) formément à des fonctions abéliennes (non dégénérescentes) de n va- riables u,,u,, ...,u,, c’est-à-dire de telle manière qu’à un système de va- leurs des u ne corresponde en général qu’un groupe et que, inversement, à un groupe arbitraire de la série ne corresponde qu’un seul système de valeurs des u, abstraction faite des périodes. Le nombre z, comme il est classique, est égal au genre p de la courbe. » Une question analogue peut être posée pour les surfaces algébriques. Est-ul possible de trouver sur certaines surfaces algébriques des séries de groupes de n points, dépendant de 27 paramètres, et correspondant uniformément à des fonctions abéliennes (non dégénérescentes) de 27 variables u, Uz, +. Un, C'est-à-dire de telle manière qu’à un système de valeurs des u ne Corresponde en général qu’un seul groupe, et que, inversement, à un groupe arbitraire de la série ne corresponde qu’un seul système des u, aux périodes près? Cette circonstance peut se présenter pour n = 1, et l'on à alors des surfaces hyperelliptiques. 11 paraissait vraisemblable LE fév d’autres valeurs de n, on aurait des classes de surfaces algébriques jouissant de la propriété indiquée. En réalité, il n'en existe pas; c'est ce que Je me propose de montrer dans cette Note. » Considérons donc la surface f(æ, y, s)=0 (de degré m), l Š onnées et, en supposant n > 1, soient (rJ Z) o (Ens Yn» Zn) les coord ; de n points arbitraires de cette surface. En désignant par ,, ue re . à ‘ . r ; pr om des fonctions rationnelles arbitraires symétriques des æ, y, = en n 28 +1, on aura une hypersurface 3 F(É,, ba t.e., Ent) = 09 orrespondra AJ . 5 - 1 C dans l'espace à 2n +1 dimensions, et cette hypersurface i uniformément au groupe des z points. D’après les Hp ce coordonnées d’un point arbitraire de la surface F s'exprimeron et l'on mément par des fonctions abéliennes de 27 variables u, are De plus, en déduit facilement que le genre géométrique de F est égal 3 Fe >remière la surface F aura 2n intégrales de différentielles totales de p ia espèce, dont l'inversion donnera les & et par naem on mice n points (æ, y, z)en fonctions abéliennes des i RS in première initiale f possédera 2n intégrales de différentielles tota +. Usns ( 1385). espèce linéairement indépendantes (1) f Pidæ + Qidy (L= Er 2h les P et Q étant rationnelles en x, y, 3; et le groupe des z points sera donné par les 27 équations k=n (2) >) P;(x,, Yhs Zn) dx, + Q;(x, Fh’ Zn) dyn = du; f = I, 2e) 2n). k=i » Ceci posé, montrons que la surface f ne peut être d’un genre géomé- trique supérieur à l’unité. Soit, en effet, (a) | [ILES une intégrale double de première espèce de /. Formons l'intégrale mul- tiple d'ordre 27 (3) SI S RF ddr. ddr, où S; et f}, désignent respectivement S (8; Yi, 3;) et f (£i Yi z3:). On peut écrire ; o A .dt., dody, ii. dæ, dy, = O A D(x;, fi, ew Ens Yn) o le déterminant fonctionnel qui figure au dénominateur est une fonction Symétrique de o Vas t). (Ens Ynr Za). Remarquons d’ailleurs, en passant, que pareille circonstance ne se présenterait pas dans le cas d’une Courbe, et d'une manière plus générale dans le cas d’une fonction algé- "ique d’un nombre impair de variables indépendantes. » Il résulte de là que l'intégrale (3) est de la forme SS- fo, dyd, a csa fonction rationnelle symétrique de (x;, y,, mis silius Yns Sn): la sS une intégrale multiple d’ordre 27 de première espèce pe Pourra form 4 pa de genre supérieur à un, il est clair alors que Pon 2n de ‘mer pour | hypersurface F plus d'une intégrale multiple d'ordre Première espèce. ( 1386 ) » Le genre géométrique de f est donc au plus égal à un; mais, d'autre part, il ne peut être égal à zéro. On a, en effet, l’identité relative à toute surface possédant deux intégrales de différentielles totales de première espèce M(x, y, z PO, 2202 - PE }, où M est un polynome adjoint d'ordre m — 4. Si le genre de f était nul, on aurait P;Qk— PQ; = 0; par suite, les 27 intégrales (1) seraient fonctions les unes des autres, et les 27 équations (2) ne pourraient ĉtre distinctes. » En désignant donc, comme plus haut, par (+) l'intégrale double de première espèce relative à la surface f de genre un, nous aurons les identités S(t, yY, 3) ` P;Qx — PQ; = Air a les À ;, étant des constantes qui ne sont pas toutes nulles. F » Considérons trois intégrales linéairement indépendantes parmı + intégrales (1) correspondant à i = 1, 2,3. Nous pouvons, par exemple, supposer que S(x, Ty 3) j E pa P, Q; 1P Q, =a C étant une constante différente de zéro, et soient | S S -a — PQ PQ: = À 7 P,Q. — PQ =8B 7? x ER A et B étant deux constantes qui peuvent être nulles. De ces identités © conclut AP, + BP, + GP, = 0, AQ, + BQ, + CQ, = 0, ois intégrales de différen- Nous arrivons En dehors des endre et ces relations sont inadmissibles, puisque les tr elles totales considérées sont linéairement indépen dantes. onc à une contradiction, et le théorème énoncé est établi. surfaces hyperelliptiques, le problème classique de l'inversion ne à des équations de la forme (2): » peut sél (1387) CHIMIE. — Sur quelques causes d'incertitude dans le dosage précis de l'acide carbonique et de l'eau dilués dans de grands volumes d'air ou de gaz inertes; par M. Armann GAUTIER ('). « Lorsqu'au cours de mes recherches sur les gaz carbonés de l'atmo- sphère j'ai voulu priver l’air de sa vapeur d’eau et de l'acide carbonique préexistant pour doser ensuite les très petites quantités de ces mêmes corps pouvant se former au contact de l’anhydride iodique ou de l'oxyde de cuivre porté au rouge, j'ai été surpris de ne pas obtenir de résultats satisfaisants. » L'air préalablement décarboniqué sur une longue colonne de perles de verre baignées de lessive de potasse, puis séché sur l’acide sulfurique bouilli, imprimait à de nouveaux tubes à chaux sodée et à acide sulfurique, placés à la suite comme témoins, des variations de,poids tantôt positives, tantôt nulles, dès que les volumes de gaz circulants étaient un peu notables (50 litres à 100 litres ). » Ces observations ont été l’origine du présent travail. » Absorption et dosage de l'acide carbonique très dilué. — L’absorption de l'acide carbonique par les alcalis caustiques est-elle complète? L’air, l'azote ou l'oxygène peuvent-ils être entièrement privés d’acide carbonique St Celui-ci *est dilué en cent mille fois, un million de fois, son volume de gaz inertes? C’est une question que les fondateurs de l'Analyse chimique S étaient déjà posée et qu’ils avaient généralement résolue par la négative. J. Boussingault, dans son Mémoire sur la possibilité de constater l'existence des miasmes et la présence d’un principe hydrogéné dans lair(?), écrivait : ` rem de il paraît très facile de résoudre cette queson CS ou ui à es i On ra que, pour ei 5 la pee T ie tion de g gaz 5 bie ya l'acide carbonique 7. ee z ormer pen = res igue Tanp = a détermination d su #8 pe i QUES Setet ki IR ns une grande masse d'air sec ma présenté des difficultés qu'il wa Pas été encore en mon pouvoir de lever complètement. ” Dumas et Stas dans leur célèbre Mémoire Sur le véritable poids 1 1 ,» . . . ” mi A ) L'Académie décide que cette Communication, bien que dépassant les limites réglementair LL (2) A es, Sera insérée en entier. nn. de Chim. et de Phys., 2° série, ts LXVII, p. 172; 1834. ( 1388 ) atomique du carbone ('), ayant remarqué que, pour arrêter tout l'acide carbonique circulant dans une grande masse d’air ou d'oxygène, il ne suffit pas de bien laver ces gaz dans un condenseur de Liebig à lessive de potasse concentrée, le faisaient passer en outre dans plusieurs tubes en U, de 30 à åo centimètres de long, pleins de pierre ponce humectée de la même liqueur, et ils observent : » L’acide carbonique échappé au condenseur rempli de potasse liquide s'arrête presque entièrement dans le premier tube en U; le second ne gagne que quelques milligrammes. » Si donc le passage du gaz à travers un grand tube de Liebig, puis un tube à ponce potassique de 4o centimètres de long est insuffisant, et si plu- sieurs milligrammes d’acide carbonique vont encore se condenser dans le troisième tube, on peut se demander si les décimilligrammes n’échappent point lorsque l'acide carbonique arrive à cet état de dilution extrême. » Ce problème, en.apparence indifférent pour les cas ordinaires, de- vient fort important s’il s’agit d'analyses très précises, telles que cal les l'air et de ses variations avec les lieux, les époques de l'année, l’état de l'atmosphère, etc.; les recherches de traces d’acide carbonique comme constat du début de certaines réactions ; le dosage des petites qone de ce gaz dérivant de la combustion des minimes proportions d'oxy dede carbone ou d'hydrocarbures pouvant être contenus dans l'air, eteo » Voici mes observations à ce sujet. Si Pon fait circuler " as fo vers un barboteur à potasse concentrée suivi de longs tub s 3 parles verre mouillées de la même lessive, et qu'après avoir ainsi lavé nié de son acide carbonique, on interpose, sur le trajet du gaz, un tube e ; de baryte demi-saturée et parfaitement limpide, après le passage js e i le à 6 litres d’air lavé à la potasse, l’eau de baryte louchit ee ce trouble augmente peu à peu. Cette observation montre que eau se est un excellent réactif pour reconnaitre des traces d'acide ca diluées dans un grand volume de gaz inerte. -Iler les quan- » Quelles sont les limites autour desquelles peuvent -r tités d'acide carbonique qui échappent ainsi à la ma is d dans j'ai fait circuler lentement de Pair filtré sur laine de rie de o™, 8o de un liebig à lessive de potasse (d = 1,3), puis re erkes dá verre long et de o®,03 de large, légèrement incliné, plein de p Re ; ‘culièrement p- 18. C) Ann. de Chim. et de Phys., 3 série, t 1: p.-5: Voir particulière ( 1389) mouillées de la même liqueur. Les gaz passaient alors dans un petit tube bourré, sur une longueur de o™, 30, de laine de verre destinée à arrêter toute poussière de liquide qui aurait pu être entraînée; enfin il traversait un dernier liebig à potasse. Quand l’appareil était rempli d’air ainsi bien lavé dans l’alcali, on interposait, entre le tube à laine de verre et le der- nier tube à potasse, un barboteur à cinq boules remplies, avec toutes les précautions voulues, d’eau de baryte titrée (environ 3%", 5o par litre) par- faitement limpide. Ce barboteur contenait exactement 20°° d’eau de baryte. Lorsqu'on eut fait circuler 4 litres d’air, la première boule avait déjà manifes- tement perdu de sa limpidité. Le trouble augmenta peu à peu sans aller au delà de la quatrième boule. Après avoir ainsi fait circuler en quarante-huit heures go litres d’air, on dosa l’alcalinité résiduelle de l’eau de baryte(!}); on trouva ainsi que l'acide carbonique retenu par la baryte répondait, pour 90 litres d’air, à 0%,87 de HCI titré, correspondant à 08",0021 de CO?, c'est- à-dire à 0,972 calculés à o° et 760%% (?). Ainsi, après un lavage soigné à la potasse, chaque litre d'air contenait encore o™!", 023 d’acide carbonique; la potasse avait laissé échapper o%,or08 d’acide carbonique par litre, soit un volume égal aux 11 millionièmes environ de l'air circulant. » Telles sont les proportions qui peuvent échapper quand on ne prend pas des Précautions tout à fait minutieuses. Mais, même à ces dilutions dans l'air, la Potasse peut encore agir sur l'acide carbonique; quant à l’eau de baryte, elle peut facilement manifester des quantités relatives au moins vingt fois plus petites. En exagérant les précautions, employant un barboteur Spécial à serpentin de o™,9o de développement, et deux tubes à perles de ` Verre tassées, noyées dans la potasse caustique sur une longueur de 1™, 60, S A - BS -i opsrer ce dosage dans le barhowir mime entièrement PEE d'air er. Fe ci L'eau e baryte doit avoir été titrée s un Kps pea 7 re ENS = Se I - ume de celui-ci sam exactement: vo _ ne pes Noos. TA yée. Les eux-Hqueurs sont maass SR ans porte trois traits au zéro, à 19° et 20%. Au moyen d’un caoutchouc, on ue de la pipette d’un petit tube de verre assez effilé et lon compte le gouttes de HCI titré qui coulent du trait 19 au trait 20 placés sur la partie du Co: Pipette (dans notre cas, 35 gouttes par centimètre cube). Pour le dosage | > Quand la baryte titrée a été traversée par lair, on ajoute rapidement dans le éur Qu'on agite, et au moyen de la pipette, 19% de HCI titré, puis l’on parfait le » en présence d’une trace de phtaléine, en comptant les gouttes employéés; elles nk la fraction qui complète la neutralisation du dernier centimètre cube, On déter- Fe z titre sans erreur sensible de volumes, à environ -L- de centimètre cube près. n s assura que ce léger précipité était bien formé de carbonate de baryte. titrage donne mine 2 | ( 1390 ) j'ai recueilli, dans un barboteur à eau de baryte à cinq boules placé à la suite, la faible quantité de 0,103 d'acide carbonique par 10o litres d'air. Seules, la première de ces cinq boules à eau de baryte et la seconde, d’une facon douteuse, avaient louchi, dans ce second cas, démontrant ainsi que ce réactif arrête presque instantanément les moindres traces d’acide carbonique. Ces o*,103 de CO? en 100 litres d'air représentent 103 volumes pour 100 millions, soit environ un millionième du volume de Fair circulant (' ). Il est évident, puisque de si faibles proportions louchis- sent l’eau de baryte des deux premières boules et qu’elle reste tout à fait claire dans les autres, que la réaction est presque instantanée, et que la limite où ce réactif manifeste et arrête l'acide carbonique est encore loin d'être atteinte, même à ce degré de dilution extrême. » Il suit de ces observations que, lorsqu'on voudra détérminer des quantités d'acide carbonique avec une approximation de un volume sur cent mille ou un million de volumes des gaz circulants, on devra employer le dispositif suivant : un premier tube à potasse caustique (liebig ou autre) qui absorbera la majeure partie de cet acide; un second tube de 12 à 15 cent. de long, rempli de cristaux d’hydrate de baryte très légèrement humecté d’eau, qui arrétera les dernières traces de gaz carbonique. Je me suis assuré, en effet, qu’il suffit de ce simple dispositif pour enlever jus- qu'aux moindres proportions d'acide carbonique, car un tube à cinq pe muni d’eau de baryte, à 7% par litre, placé à la suite, n’a pas donné te TE nu miens (1) Je me suis demandé si ces traces d'acide carbonique qui semen ST à la potasse pourraient provenir non de ce que celle-ci brie es 2a G nique sous ces grandes dilutions, mais de ce que lair circulant, en er rh Er chouc qui lie les pièces de l'appareil, donnerait en s’oxydant un peu d'aci rs nique, ou encore de ce que ce dernier gaz proviendrait "e e dait de à travers le caoutchouc lui-même, ainsi que Peyron Pavait dit gutreto:s M re Chim. et de Phys., 3° série, t. I; p.292). Pour men rendre compte, J a Fo à la durant quarante-huit heures à 14° près de 100 litres d'air, pee alcalis, de potasse et à la baryte, dans un long tube de re prete 2E s l'air bien 3mm d'épaisseur, préalablement lavé à HCI, à l'eau et Re ét décar- sec. (C’est celui dont je me sers toujours dans ces ex à boniqué parcourant en deux jours et ne SEE eee donné, en barbotant à leur sortie dans un autre peine visible et tout à fait indosable. De bons caoutchoucs pi nombre les pièces d’un appareil où circule de l'air ou de RES pas passer d’acide carbonique par difasionj Dh ere E ne indosable en 100 litres en s’oxydant. ne laissent donc trace absolument ( 1391 ) plus faible louche, même après le passage de 8o litres d'air ainsi décar- boniqué. » On remarquera que les quantités d'acide carbonique qui échappent à la potasse et que fixe ainsi la baryte sont précisément de l’ordre de grandeur des volumes d'oxyde de carbone ou d'hydrocarbures que l’on peut avoir à doser dans l'air après leur oxydation par PO’ ou CuO porté au rouge. » Dosage de l’eau. — Depuis J. Boussingault, les chimistes ont l'habitude de dessécher les gaz sur la ponce ou l'amiante imprégnées d'acide sulfu- rique ('). C’est ainsi qu'ont opéré Dumas et Boussingault dans leur beau travail Sur la véritable constitution de lair, Ils faisaient arriver sur le cuivre porté au rouge, destiné à enlever l'oxygène, l'air préalablement desséché sur l'acide sulfurique bouilli (°). Ainsi faisait aussi Brunner (°). C’est encore par l'acide sulfurique que Boussingault dessécha son air dans ses Recherches sur la quantité d'acide carbonique contenue dans l'air de Paris et de la campagne (*). C’est enfin par le même moyen que Dumas et Stas séchèrent leur oxygène dans leur célèbre travail Sur le véritable poids ato- mique du carbone (Sk ; >» On sait aujourd’hui qu’une trace d'humidité reste dans les gaz ayant Circulé sur l’acide sulfurique. Mais, d’après les uns, cette trace serait très sensible; d’après d’autres (A. Favre) elle serait inappréciable, même en Opérant sur 4olit d'air, pourvu que le contact et le temps soient suffisants (®). » J'ai voulu me renseigner sur ce point fort important pour mes re- cherches. L'air privé d’acide carbonique passait lentement (1 litre environ à l'heure) dans un barboteur à SO‘H?, puis dans un tube en U garni sur 30° de long de ponce sulfurique préalablement privée de chlorures (7) et, de là, dans un tube à perles de verre imprégnées de SO* H? récemment bouilli, de 20cm de hauteur. Un tube à anhydride phosphorique, préala- blement chauffé dans l'air sec à 250°, était placé à la suite, mais séparé u précédent par un tube étroit plein de laine de verre pour arrêter S5 poussière liquide. On fit passer ĝo litres d’air à 14°-16°. Le tube à 0° gagna om, 3, soit omer, 375 par 100" d'air. Nous verrons tout à — C) Voir Ann. de Chim. et de Phys., 3° série, t. I; p. 16. 4. 1 P CI Zbid., t. X, (5) Ibid., +, i; x Ibid., t, XII, p. 224. C) Quatre fois portée au rouge en présence de SO* H? et lavée chaque fois. C. R; 1898, ver = P- 457, Note et p. 470. . 17. Semestre. (T. CXXVI, N° 20.) ( 1392 ) l'heure que ce chiffre doit subir une légère correction; en réalité, o"s,353 d’eau seulement étaient restés en 100 litres d’air; ils avaient passé, à 15°, à travers une série de tubes d’une longueur totale de 1", 20 garnis d'acide sulfurique concentré. Ce chiffre minime montre qu'il n’y a rien à changer aux conclusions de fait résultant des recherches fondamentales des auteurs que nous venons de rappeler. » Dans les expériences de grande précision, c’est l’anhydride phospho- rique préalablement chauffé vers 250° à 300° jusqu’à constance de poids dans un courant d'air bien sec qu’il convient d’employer pour dessécher les gaz. Mais ce n’est point là encore la difficulté principale qui m'a pré- occupé. C'est bien plutôt la suivante : » Quand de grands volumes de gaz, tels que l’air, ont barboté à travers une série de tubes à ponce, asbeste, perles de verre, etc., chargées d'acide sulfurique concentré, ces gaz n’emportent-ils pas avec eux, outre la très petite quantité d’eau qui échappe, une certaine proportion d'acide sulfurique en vapeur (+)? L’acide sulfurique concentré aurait-il, à la tem- pérature ordinaire, une tension de vapeur entièrement nulle? Et au Cas où il n’en serait pas ainsi, la quantité d’acide entrainé avec l'air circulant peut-elle fausser les résultats ? Par exemple, dans les recherches de Dumas et Stas sur le poids atomique du carbone, cette vapeur d'acide PE entraînée, si elle existe, a été comptée comme acide carbonique. De meny dans les expériences de Boussingault sur le dosage de l'acide mean © de l'air, la vapeur d’acide sulfurique emportée par l'air cireulant pe ; avoir contribué à élever le taux apparent de l'acide carbonique de pe Lorsqu'il s’agit de doser les petites proportions de cet acide correspon 8 s aux traces d'oxyde de carbone ou d'hydrocarbures existant dans l'air, ce indétermination devient plus grave encore, d » Désireux de lever cette difficulté, j'ai fait circuler lentement | $ (près de a travers une longue série de tubes à acide sulfurique re (P illi). 1™, 6o de barboteurs et de perles de verre imprégnées de SOʻH EF si Cet air avait passé, au préalable, dans un tube porté au ver is la lessive de potasse et l'hydrate de baryte. Après /barbotement p aA l’acide sulfurique bouilli, il parcourait un tube plein de coton abi i sur une longueur de 20 centimètres, et arrivait enfin dans me d'air eau >s baryte parfaitement claire. Après le passage de Ea s dede, à 13°, cette eau de baryte ne s’était pas sensiblement trou e l'air ` ni r% . 192: (C) Voir C. MaRiGNAC, Ann. de Chim. et de Phys., 3e série, t XXXIX, p: 19 ( 1593 ) pour y rechercher les traces possibles d'acide sulfurique, j'ai acidulé la liqueur de H Cl pur, évaporé à sec au bain-marie, et repris par l’eau chaude acidulée. Il est resté une petite quantité de sulfate de baryte, s'élevant, toutes corrections faites, à o™8", 1o pour 192 litres d’air ('), ce qui répond à o™®, 00052 de Ba SO* ou à o"#",00022 de SO‘ H? par litre d’air (2). » Ces o"6r,022 de vapeur d’acide sulfurique existaient donc au maxi- mum en 100 litres d'air (°). Ils ont pu être comptés comme acide carbonique dans les célèbres expériences ci-dessus rappelées. Mais de telles doses sont, dans ces cas, absolument insignifiantes. » De l'observation qui précède il résulte une autre conséquence assez imprévue. 1 litre d’air saturé de vapeur d'acide sulfurique, à 13°, autant qu'il a été possible de le faire, contient 05,00022 de ce corps. La densité de vapeur de SO*H? à 13° et à la pression normale étant de 3, 4o environ (*), 1 litre de cette vapeur pèserait: 48,38. Or 0"5,00022 de vapeur d'acide SO*H? existant en r litre à 13° représentent, à la pression ordinaire, 0®%,000050, soit 5550005 de litre. Il s'ensuit qu’à la température de 13° à 14°, la tension de vapeur, dans lair, de l'acide sulfurique bouilli n'arrive pas à dépasser, dans ces conditions, = (un vingt-millionième) d'at- mosphère. Une si faible tension ne peut s'expliquer, je crois, que par une polymérisation très élevée à froid de la molécule SO*H?. » Pratiquement, on peut donc, pour dessécher les gaz inertes, les faire, sans aucun inconvénient, barboter dans l'acide sulfurique sans s'exposer à entrainer une quantité appréciable de ee corps; mais il ést bon de se rap- peler que cet acide peut, à froid, dissoudre les gaz circulants; parexemple, se charge de son volume d’acide carbonique (Th. Schlæsing fils). I faut donc lui substituer, lorsqu'on le peut, l'anhydride phosphorique, préa- lablement chauffé dans Pair sec jusqu'à invariation de poids, s’il s’agit de dessiccations bien complètes et d'analyses gazeuses très précises. » (!) Chiffre un eu approxi y : variation de poids du petit creuset avec ses cendres sae Pproximatif, puisque la p petit « peut affirmer : ait à o™s", 2 avec une erreur possible de + décimilligramme. Mais on (*) On y que le sulfate recueilli pesait moins de ọ™s", 2, dé sulfate S. Sa directement que l’eau de baryte employée ne contenait Joe dû à de Meli, sest aussi rendu compte par O5 que le SO' H? recueilli n’était pas ide sulfureux entraîné : il n’y avait pas d'iode mis en liberté. (°) D’a ré . rès Mer . A ; 7 7 milli prés Mer Set, 100 litres d’air saturés dé vapeur de mercure à 20° en contiennent igrammes. C) D’après et d la Rue formule P — 28,884, où P représente le poids atomique (= 98), cherchée Par rapport à Fair. ( 1394 ) PHYSIQUE. — Sur un actinomètre absolu ('). Note de M. A. Crova. « Un actinomètre absolu doit donner, au moyen de dispositifs très précis, la valeur absolue de l'intensité calorifique de la radiation solaire au mo- ment de l’observation ; il doit servir à étalonner les actinomètres, qui don- nent seulement des valeurs relatives, et les actinographes qui les inter- polent; ces derniers instruments doivent être très sensibles, mais aussi simplifiés que possible et très transportables, les observations dévant être faites autant que possible loin des lieux habités, et à de grandes altitudes. » Les actinomètres absolus sont exposés à des causes d’erreur prove- nant de la difficulté de déterminer rigoureusement la valeur en eau du corps actinométrique (calorimètre contenant un liquide etun thermomètre, ou simplement un réservoir thermométrique ) ; la chaleur incidente sur la face noircie doit traverser des parties solides et liquides qui lui font subir un retard et une perte d'intensité difficiles à évaluer en raison de la diffé- rence inconnue des températures de la surface insolée et de la moyenne du corps actinométrique. » J'ai dit depuis longtemps (?) qu'une détermination ac une opération calorimétrique complète qui doit être faite pe aussi court que possible, à cause des fluctuations incessan a tion solaire que j’ai démontrées et enregistrées au moyen de mon i p j graphe ; si sa durée est considérable, le résultat obtenu se rapporte å © 7 de la quadrature de la courbe des variations pendant la durée de ds vation. tinométrique est ndant un temps tes de la radia- du disque de mon t déterminer rigou- on réaliserait un » Si l’on connaissait exactement la valeur en eau actinographe thermo-électrique (°), et si l'on pouvai reusement son coefficient de déperdition de tempéralure, de qu’on le actinomètre absolu dont la précision pourrait être aussi ne T r voudrait; cette idée a servi de point de départ à la RE É ut-Ang- mètre que je vais décrire. Depuis quelque temps déjà, M. Kn an à assistance de M. Comp (1) Ce travail a été fait à l'Institut de Physique avec + qui Je présente tous mes remerciments. (*) Annales de Chimie et de Physique; 5e série, t. XI, p. 443. (°) Comptes rendus, t, CI, p. 418; 1885. | ( 1395 ) ström (') a employé dans son actinomètre un disque de cúivre muni d’un élément thermo-électrique. M. Chwolson (?) a construit un instrument du même genre, basé sur le même principe; leur disposition et leur mode d'observation diffèrent des méthodes précédemment employées, » Soit, dans mon actinomètre, un disque très bon conducteur de la chaleur, d'épaisseur rigoureusement uniforme et connue, et de diamètre indéfini, noirci antérieurement, poli sur sa face opposée, exposé normale- ment à la radiation solaire; soient a le pouvoir absorbant de sa face noire, gq l'intensité calorifique incidente, m et m les coefficients de conductibilité extérieure de la face noircie et de la face polie, et 0 son excès thermomé- trique au temps £ sur une enceinte à température constante dans laquelle il est placé, à l’abri des mouvements de l'air ambiant. » Les surfaces isothermes sont des plans parallèles aux deux faces du disque, et les lignes de propagation du flux calorifique, des normales. » Soit c la valeur en eau de 1°1 de la surface du disque, c’est-à-dire le produit de sa chaleur spécifique rapportée à l'unité de volume par son épaisseur en centimètres à 1°; les formules connues du refroidissement donnent, pour de très faibles excès thermo-électriques 0, et pour une lame très conductrice : _ CÜ— aqot — (m + m) ot = [aq — (M + m )0] àt, dont l'intégrale entre (4 = 0,0 = 0, ) et (2 et 0) est wi a aq sai at = + = E), en désignant par « — no le coefficient de déperdition thermométrique q™ est constant pour de très faibles valeurs de 9; on en déduit rans laquelle tout est connu dans le second membre, excepté « qu’on dé- ru en observant les valeurs de 0 à l'ombre de trente en trente se- de eS; Pour g = o, 9 — 0,e-*, d’où l'on déduit des valeurs constantes a. : » 4 ~ $ . » . r En réalité, le disque n’est pas indéfini; il y a sur sa surface latérale, (1) n ; s (0) 2 moires de la Société royale des Sciences d'Upsal, 26 mars 1886. €Pertorium für Meteorologie; Saint-Pétersbourg, 4 novembre 1892. ( 1396 ) ou sa tranche, des déperditions par rayonnement, convection et conducti- bilité des points d'attache; les surfaces isothermes ne sont plus planes, mais présentent, sur les bords, leur concavité à la surface noircie; mais, si le diamètre du disque est suffisant et son épaisseur assez faible, elles pour- ront rester planes au centre où la température sera la même que celle d'un disque indéfini, ce qui dispense de l'emploi d’un anneau de garde; la perte par la tranche est très atténuée si on la polit avec soin, et si l’on suspend le disque par trois fils très fins. » Si l'excès thermométrique est très faible, quelles que soient les lois de ces trois sortes de déperdition, elles pourront être réduites à une fonc- tion linéaire de 6 et être englobées dans un même coefficient «; cette hypo- thèse est justifiée dans mon appareil pour lequel « a été trouvé constant, et égal à 0,075. » Un disque de cuivre galvanoplastique de 0",005 d'épaisseur sur o™,04 de diamètre (l'expérience indique quel est le diamètre suffisant) est m pendu par trois fils de cuivre rouge de -4 de millimètre de diamètre, fixés sur sa tranche, dans le plan d’un anneau de cuivre rouge isolé par uae Supports en ébonite; son centre est dans l'axe d’une enceinte cylindrique en laiton de 0,08 de diamètre sur o™, 35 de longueur, munie d'une double enveloppe remplie d’eau que l’on brasse, pendant l’opération, par une a sufflation d'air; le fond est formé par un obturateur à baïonnette, qui p les trois supports isolants, et un disque de verre dépoli d’un diamètre of périeur de o™,002 à celui du disque de cuivre, et sur lequel on centre 50 ombre — : » Le disque est à o™ 14 du fond, et la partie de l'enc dessus de lui est munie de dix diaphragmes en aluminiünm formant une avant, noircis en arrière, distants l’un de l’autre dé 0®,02, el er aiite chambre d'amortissement pour les courants d'air, comme dans le r pacs de M. Langley et dans mon actinographe; l'ouverture de de diap de est de 0,044 ; l'instrument étant surtout destiné à des étalonnages, opère autant que possible par un temps calme. » La température du disque s'obtient en fixant e très fin pratiqué dans -son axe et en arrière, ; T de millimètre, qui traverse un bouchon d’ébonite fixé a à ceinte; l'anneau de cuivre, au centre duquel est fixé le disque z tendus, est aussi muni d’un fil de cuivre traversant un bouchon mr enfin, dans l’eau de la double enveloppe est une soudure rt A tan, placée à la hauteur du disque, dont les fils isolés par de einte qui est au- mince, polis en solidement, dans un un un fil de constantan u fond de Pen- trois fils ébonite: stan- de ( 1397 ) verre traversent aussi un bouchon d’ébonite; les deux fils de constantan sont fixés l’un à l’autre, et les deux fils de cuivre sont en relation avec un galvanomètre à cadre mobile dont on lit les déviations à l’aide d’une lu- nette et d’une échelle placée à 3" du miroir. » Le tout est monté sur un support en altazimut muni de cercles divisés et dentés actionnés par deux pignons qui permettent de le maintenir centré vers le Soleil; vu le poids de l'instrument, le cercle azimutal roule sur un plateau muni d’une gorge à billes; ce support a été construit avec soin par M. Pellin; l’actinomètre a été construit dans l’atelier de l’Institut de Physique. » Une détermination complète dure au plus trois minutes en tout; on observe à l'ombre de trente en trente secondes; on enlève ensuite un dia- phragme formé de lames parallèles d'aluminium, et l’on observe de trente en trente secondes au soleil, en éliminant la première observation qui cor- respond à l’état variable dont la durée est d'environ quinze secondes; on peut remettre l'écran et observer à l’ombre pour vérifier la constance de z. L'écran d'aluminium peut être ouvert ou fermé à distance par l'observa- . teur au moyen d’une clef de Morse qui actionne un système électromagné- tique auquel est fixé l'écran. | Fu Immédiatement après l’observation, on peut déterminer la valeur d'un degré en millimètres de l'échelle; on enlève le fond de l’actinomètre et l’on plonge le disque dans un calorimètre à eau ; deux thermomètres, donnant le zs de degré, sont placés dans le calorimètre et dans l'enceinte = Fntact de la soudure, et les deux masses d’eau sont brassées par une de Koch. L’avenir nous dira la raison pour laquelle le phéoomint E quelquefois en défaut. Je poursuis de nouveaux et nombreux essais à cet objectif, » rsonnes rmet d'es- du bacille . son M. An. Caryor fait hommage à l'Académie du premier Yolume de « Traité d'Analyse des substances minérales », puis il ajoute : dans lesquels $°- métalloïdes nnaitre, « Ce Volume doit être bientôt suivi de deux anyes, ront exposés les Caractères analytiques des divers éléments, ECO el métaux, et de leurs Principaux comp Re “4 is mer de les isoler les uns des autres, de les re re i stances minérales les plus variées. LE À a PAR ET CE ARS ( 1407 } » Le Volume qui vient de paraître est consacré aux méthodes générales de l'analyse qualitative et de l'analyse quantitative. » On trouvera décrits, dans les premiers Chapitres, les procédés des recherches qualitatives par la voie sèche, au moyen du chalumeau, de la lampe à gaz et du spectroscope, puis les procédés microchimiques, enfin les recherches par la voie humide proprement dite, avec une marche systéma- tique nouvelle, destinée à permettre de classer par groupes et ensuite de distinguer et de caractériser les divers éléments, y compris les éléments rares, que les progrès de la Science et de l'Industrie ne permettront plus désormais de laisser dans l’ombre. » Un Chapitre spécial est destiné à l'étude des réactifs employés dans l'analyse. » Dans la seconde Partie du Volume sont exposées, avec les détails jugés nécessaires, les opérations préliminaires à effectuer pour la prépara- tion des échantillons, puis les operations de voie sèche qui peuvent inter- venir aux différents degrés de l'analyse, ensuite les opérations de la voie humide. Un Chapitre relatif à l’électrolyse complète l'exposé des opérations, qui peuvent conduire au dosage ponderal. » Les Chapitres suivants présentent les différentes méthodes de dosage Per liqueurs titrées ou méthodes volumétriques et les essais colorimétriques, qui méritent parfois d’être recommandés comme particulièrement rapides. » Enfin le dernier Chapitre réunit tous les procédés de recherche qualitative et d'analyse quantitative des gaz. J'ai cru devoir insister princi- Palement sur les gaz contenus dans l'atmosphère, dans lair des mines, dans les gaz des foyers domestiques et industriels, dans le gaz d'éclairage, dans les eaux douces et les eaux minérales. » MÉMOIRES PRÉSENTÉS. , L OBSERVAT i OIRE DE Moxr-HamiLron envoie à l’Académie deux photogra- phies de l’écl ipse totale de Soleil du 21 janvier 1898. (Commissaires : MM. Cornu, Wolf, Callandreau.) M. Louis Tng intitulé : NARD soumet au jugement de l’Académie un Mémoire « Principe universel des forces ». (Renvoi à la Section de Mécanique.) ( 1402 ) MM. Perrier adressent une Note sur le « problème de l'aviation ». (Renvoi à la Commission des aérostats.) CORRESPONDANCE. MÉCANIQUE CÉLESTE. — Sur le développement de la fonction perturbatrice. Note de M. Anrrex Féraup, présentée par M. Poincaré. « Soient o et æ les angles que font, avec la ligne des nœuds, les lignes des périhélies des orbites de deux astres. Soient encore u et u'les anomalies excentriques des deux planètes. Posons enfin tu: = fe CT, € =y. » On sait que le carré de la distance des deux astres, que je désigneral, avec M. Poincaré, par F(x, y), est un polynome du second degré par rapport aux quatre variables x, y, £ ', y *. i » Le coefficient A, ș de e#+##), dans le développement suivant ies pis i I =) sances de e™ et de e™ dela partie principale de la fonction perturbatrice F est donné par la formule o [ foey Ar D ne = oa a gzyyE (x, y) » Dans un Mémoire Sur les périodes des integrales doubles et l me ment de la fonction perturbatrice (Journal de Mathématiques, 5° série, t sé M. Poincaré a développé une méthode pour étudier les relations de rec rence qui lient entre eux les coefficients À, s- » D’après ces relations récurrentes, toutes les transcen peuvent s'exprimer au moyen d'un nombre fini d'entre elles, considérées comme seules distinctes. cas, » Le nombre des transcendantes distinctes, qu'il y a dans chaque y). dépend essentiellement de la forme et des symétries du polynome x a » Le polynome F(s, y), d’après la nature des termes qu'il e sente quatre formes distinctes que nous avons appelées les formes (1) (3) et (4). gatvi » Nous dirons que le polynome F(x, y) présente ii RES par E change pas lorsqu'on effectue sur x et y les transformations den substitution ç. dantes A: qui seront * ( 1403 ) » Il suffit de considérer, pour E que l’on a en vue, les ne y , ou bien de la forme i NEA + pti qui sont, ou bien de la forme Z pt E Ilya vingt substitutions de cette nature. » J'ai cherché les conditions nécessaires et suffisantes que doivent remplir les deux orbites pour que le polynome F (x, y) présente ces diverses formes et une ou plusieurs de ces diverses symétries. » J'arrive ainsi, et en employant, d’autre part, un procédé de discussion semblable à celui développé par M. Poincaré, à former le Tableau suivant : Nombre Forme es ie TETN transcendantes de F(z, y). Nature et position des orbites. distinctes. nur 1° Les deux orbites n’ont pas de position parti- (1); « CHR... . sacre 16 a 2° La seconde orbite est dans un plan perpisdi- culaire au plan de la première et passant it); « par le grand axe de celle-ci...:......... 12 he en | 3° Les deux grands axes sont, ou bien confondus | avec la ligne des nœuds, ou bien perpendi- (i); s culaires à la ligne des nœuds........... 10 a 4° Les deux orbites sont égales et placées dé façon que #'=® +I ; les sens dans lesquels on compte les longitudes sont tels que, lorsque l’on rabat le plan de l’une des or- Les bites sur l'autre de manière que les lignes | deux orbites des périhélies soient sur le prolongement OTA gs | l'une de l'autre, ces deux sens coïncident. . 10 TES elliptiques. 5° Les plans des deux orbites sont perpendicu- laires et les grands axes coïncident avec la y heg.. gae desnœŒuds........................ 9 TR 6° Les deux orbites sont égales, et les lignes des périhélies, confondues avec la ligne des he, ec nœuds, sont dirigées en sens contraires... y x 7° Les deux orbites sont égales, leurs plans sont perpendiculaires, et les lignes des péri- hélies, confondues avec la ligne des nœuds, sont dirigées en sens contraire........-: 6 oo | 8o Les deux orbites sont concentriques........ 5 | og Les deux orbites sont concentriques et leurs plans sont perpendiculaires... ..... Sie -å (1404 ) Forme pe et symétries PER de F (z, y). Nature et position des orbites. distinctes Cho Ne 10° Les orbites n’ont pas de situation particulière. 12 (3); e an. 11° Les plans des deux orbites sont perpendicu- laires: ai eroties endie r ets A 10 CRE ris 12° Le grand axe de l'orbite elliptique est con- fondu avec la ligne des nœuds............ 8 (3); 53....... La 13° Le grand axe de l'orbite elliptique est per- première orbite pendiculaire à la ligne des nœuds........ 8 AR ER est circulaire 14° Les plans des deux orbites sont perpendicu- et la seconde laires et le grand axe de l'orbite elliptique est elliptique, est confondu avec la ligne des nœuds ..... j Japa... 15° Le grand axe de l'orbite elliptique est per- pendiculaire au plan du cercle........... 6 SR 16° Le grand axe de l'orbite elliptique est per- pendiculaire à la ligne des nœuds et l’excen- | tricité de cette orbite est égale à sinJ.... 7 VOS ds di dr Les 17° Les plans des deux orbites ne sont pas perpen- | deux orbites | diéaldites.. erre: erea me 4 (4); 1, 0, 5, e | sont 18° Les plans des deux orbites sont perpendicu- P circulaires, | lisa oa a ao » La première colonne contient le numéro de la forme du polynome F(x, y) et les symétries qu'il présente. » Je wai inscrit que les symétries qui ne se déduisent pas autres et qui, à cel égard, peuvent être considérées comme fondamen ces symétries, au nombre de cinq, sont les suivantes : les unes des tales; » Dans la deuxième colonne, j'ai indiqué la nature et a pee pe deux orbites, en réunissant par une accolade tous les cas où la nature orbites est la même. » Enfin, dans une dernière colonne, j'ai inscrit le nombre des t dantes distinctes qui subsistent dans chaque cas. » ranscen- ( 1405 ) GÉOMÉTRIE. — Sur la correspondance quadratique et rationnelle de deux figures planes, et sur un déplacement remarquable. Note de M. Ernest Duporco, présentée par M. Darboux, « Soient (a, A,) et (a, A,) deux transformations dualistiques qui, à tout point a d’un plan P, font respectivement correspondre des droites, A, et A., d’un plan P’, dont nous désignerons le point d’intersection par a”. On voit aisément que la transformation ponctuelle (a, a’) est généralement définie par sept couples de points correspondants; on sait d’ailleurs que les droites A, et A, coïncident pour trois positions, «, 8 et y, du point a : les transformations telles que (a, a’) sont les transformations quadratiques ralionnelles les plus générales. » Considérons maintenant une autre transformation analogue (a, a"), résultant de deux nouvelles transformations duali tiques (a, A,)et (a, À, ); on vérifie sans peine que les droites A,, A, et A, du plan P’ sont concou- rantes lorsque le point a appartient à une certaine cubique T,, évidemment Circonscrite au triangle «8. La cubique analogue T, (telle que les droites i Åz et A, correspondant à ses points soient concourantes) coupera la précédente en six points différents de 2, 8, y, et tels que les points qui leur correspondent dans les transformations (a, a’) et (a, a”) coïncident. » Ceci posé, considérons toutes les transformations quadratiques ration- nelles (a, a"), telles que pour cinq positions données, 1, 2, 3, 4, 5 du pomt a, le point a” coïncide avec a' : toutes les cubiques qui passent par ces cinq points et par les points «, B, y ont un neuvième point fixe, 6, et il résulte, de ce qui précède, que le point 6” coïncide avec 6’. Done : » La donnée de cinq couples de points conjugués dans une correspondance Juadratique et rationnelle de deux figures planes en détermine un sixième. » On voit de plus que : » La donnée de six couples de points conjugués détermine en général une infinite : . i finité de couples de points con jugués, qui se correspondent sur deux cubiques. » Sur la détermination géométrique des points 6 et 6’, associés ainsi à ts quintuples de points donné ml où 158,34 5» je me es al indiquer le résultat suivant. Il existe, en général, une trans- n homographique telle que les points 1, 2, 3, 4 correspondent aux ( 1406 ) points 1’, 2,3, 4; au point 5’ correspondra ainsi un point « : le point 6 est à l'intersection de la droite du point 5e et de la conique (12342). On ob- tient ainsi cinq droites concourantes, 1 +, 28, 3y, 40 et 5e, en même temps que cinq coniques passant par leur point de concours, ce qui permet dénoncer des théorèmes relatifs aux transformations homographiques. » Dans le cas particulier où les points 5 et : coïncident, le point 6 est indéterminé sur la conique (12345). Donc : » Si cinq couples de points conjugués dans une correspondance quadratique rationnelle sont aussi conjugués dans une transformation homographique, ils déterminent, dans ia correspondance quadratique, une infinité de couples de points conjugués, qui se correspondent homographiquement sur deux coniques. » Voici une application intéressante des remarques précédentes | Soient P,, P, et P, trois positions dans l’espace d’un plan P, et soit P un plan fixe; désignons par a,, a, et a, les trois positions d’un même point, 4, du plan P: on obtient une transformation quadratique rationnelle > s ciant au point a le point où le plan P’ coupe l’axe de la ss (a,a;a,). Les résultats précédents fournissent donc immédiatement Ja Propriété suivante : points res- » Stun plan P se dé espace de sorte que cinq de ses P déplace dans l'esp q PRES lent sur des spheres dont les centres appartiennent à un plan B P’, dans le plan P un sixième point jouissant de la méme propriete. » Lorsque les cinq points du plan P et les centres correpta a correspondent homographiquement, on voit que 2 Le = bles de conique définie par ces cinq points restent à des distances 1nvaria ER points qui leur correspondent homographiquenent sur une ken plan P’ : résultat précédemment signalé par M. Raoul Bricard ( }. ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur les groupes hamiltoniens. Note de M. G.-A. MILLER, présentée par M. Jordan. hamiltonien un 8 a ariants. Si l'ordre d'un étant des nombres hamiltonien) d'ordre E Eaa E ai « Suivant M. Dedekind, nous appelons groupe (non abélien) dont tous les sous-groupes sonl inv semblable groupe G est p2p%...p£" (P, Pas = Pi premiers), il contient un seul sous-groupe (abélien ou a ie RER RER E aa ti) Comptes rendus, 16 novembre 1896- ( 1407) p”, un autre d'ordre pf, .... Ces &+1 sous-groupes ne pouvant avoir, deux à deux, d'opération commune sauf l'unité, chaque opération de l’un d'eux est échangeable aux opérations des autres sous-groupes ('), et G sera le produit direct de ces Æ + 1 sous-groupes (°). » Puisque l'ordre d’un commutateur deG ne peut excéder 2 (°), l’ordre d'un groupe hamiltonien ne peut être une puissance d’un nombre premier impair. Donc l’un des nombres p, pi, ... est égal à 2. Soit p =2, Les k groupes d'ordre p*, ... seront abéliens. Or il est clair que tout produit direct d’un groupe hamiltonien d’ordre 2 et de groupes abéliens d'ordre impair est hamiltonien. Nous venons de voir que, réciproquement, on peut former de cette manière tous les groupes hamiltoniens. 11 en résulte que l'étude des groupes hamiltoniens d'ordre 2 est d’une importance fonda- mentale pour l’étude générale des groupes hamiltoniens. » Soit H un groupe hamiltonien d'ordre 2°. Il est évident que chacune de ses Opérations d'ordre 2 est échangeable à toutes ses opérations. Soil $, Une opération de H, choisie parmi celles qui ne sont pas échangeables à toutes les autres, et de telle sorte que son ordre 2° soit minimum. Soits, une autre opération de H, choisie parmi celles qui ne sont pas échangeables à s,, de telle sorte que son ordre 2Ÿ soit minimum. Puisque les deux groupes cycliques dérivés de s,, s, respectivement sont invariants dans H, et que s,, s, ne sont pas échangeables, on doit avoir s = Ea Le sous- groupe A, dérivé de si, S, est abélien ; mais le sous-groupe H, dérivé de s,, $, est hamiltonien, Toutes les opérations de H, dont l'ordre est < 2° se trouvent évidemment dans A,. Donc £’=$, et nous pouvons poser Lai — 8 où LES ee On en déduit : i Wami (CUS SE = TEH E «ST Be sie i e: =s = ae AE — = 2 side f L. = 3$! mod 2? Eee ls ensuit que CORP EE NE Dex, Mathematische Annalen, t. XXIL, p. 97; 1883. C) 1) Bonssine, Theory of groups, p. 40; 1897. (*) Denexip, Mathematische Annalen, t. XLVIII, p. 557; 1897- G R. 5 » 1898, rer Semestre. (T. CXXVI, N° 20.) 152 ( 1408 ) Donc H contient des opérations d'ordre 4 qui ne sont pas échangeables entre elles. » Si H contenait une opération s, dont l’ordre fåt > 4, elle serait échan- geable à s,. En effet, si ces opérations s,, $, n'étaient pas échangeables, le groupe g, qui en dérive serait d'ordre 2*!. L'opération s, transformerait toutes les opérations de gı qui ne sont pas contenues dans le sous-groupe dérivé de s,, suivant une substitution d'ordre 2 et de degré 2", Donc s? se- rait échangeable à toutes les opérations de g,, ets, 2"? serait d'ordre 2, ce qui est impossible. » On conclut de là que toutes les opérations de H qui ne sont pas échan- geables à s, sont d'ordre 4 et qu’elles ont le même carré, à savoir s°, Donc H contient 2%-2_, Opérations d'ordre 2 et toutes ses autres opérations sont d'ordre 4. Chagunede ces dernières est échangeable à la moitié des Opérations de H. On peut former un, et un seul, groupe hamiltonien d'ordre 2% quand & > 2, Ce groupe contient 2?*° sous-groupes pes et tous ces sous-groupes ont deux opérations communes, à savoir : les commutateurs de H. L'ordre du sous-groupe dérivé de ces commulateurs est 2. Tous les groupes hamiltoniens, dont l’ordre est divisible par 2; sans l'être par 2%! -ont les mêmes commutateurs. » PHYSIQUE. — Sur la liquéfaction de l'hydrogène et de l ‘hélium. Note de M. James Dewan, présentée par M. Henri Moissan. « Dans un Mémoire intitulé : Liguéfaction de l'air et rea a températures, lu devant la Chemical Society et publié dans 1e re ène n° 158, nous avons exposé l’histoire de la liquéfaction de l’hydrog et les résultats de nos expériences jusqu’à la ka de Putni Se les belles » Les faits Peuvent être résumés de la façon suivante ste recherches de M. Cailletet et de M. Pictet, Wroblewski E ; F884. expérience nette sur la liquéfaction de l'hydrogène 23 e d’ébul- trouva que le gaz refroidi dans un tube de verre cap me : = hère, pré- lition de l'oxygène, et rapidement détendu de 100å I 5% | ER avait sentait la même apparence d’ébullition soudaine que M. A après la observée dans ses expériences antérieures sur l'oxÿpene: i drogène de publication, Olszewski confirma ce résultat en dés z e par l'éva- 190 atmosphères, après l'avoir refroidi à la température ge Olszewski poration de l'oxygène et de lazote liquides sous pression regut: ( 1409 ) déclara, en 1884, avoir vu se produire des gouttelettes incolores, et par détente partielle de 40 atmosphères il vit l'hydrogène liquide couler dans le tube de son appareil. Wroblewski ne put confirmer les résultats d'Ols- zewski, son hydrogène étant toujours ce qu'il appela un liquide dynamique ayant l'apparence d’une mousse instantanée. Les méthodes précédentes n'ayant pas donné de résultats, Wroblewski proposa d'amener l'hydrogène à l'état de liquide statique en employant le gaz hydrogène comme corps réfrigérant. Depuis cette époque jusqu’à sa mort, arrivée en 1888, Wro- blewski employa tout son temps à de laborieuses recherches sur les iso- thermes de l'hydrogène à basses températures. » Les données ainsi obtenues lui permirent, au moyen de la formule de Van der Waal's, de définir les constantes critiques de l'hydrogène, son point d’ébullition et sa densité. | » Olszewski reprit la question en 1891, répétant ses anciennes expé- riences dans un tube de verre de 7% de diamètre, tandis que, aupara- vant, il opérait dans un tube de 22", I] dit : « En répétant mes premières » expériences, je n'espérais pas obtenir une température plus basse, grâce » à un agent réfrigérant, mais je pensais que la détente de l'hydrogène » serait plus efficace, parce que l’expérience était faite sur une plus grande » échelle, » Olszewski décrit les résultats de ces recherches ainsi qu'il suit : « Le phénomène de l’ébullition de l'hydrogène, qui fut alors observé, » fut beaucoup plus net et de plus longue durée que lors de mes premières » expériences dans la même voie. Mais je n’aperçus aucun ménisque » d'hydrogène liquide ». Plus loin : « La raïson pour laquelle il n’a pas été » possible Jusqu’ici de liquéfier l'hydrogène à l'état statique, tient à ce qu'il * n'existe aucun gaz ayant sa densité comprise entre celles de l'hydrogène » et de l'azote et qui soit, par exemple, comprise entre 7 et 10(Ħ = 1). i + tel gaz pourrait être liquéfié au moyen de l'oxygène liquide ps de i ei Comme agent réfrigérant, et être D" employé comme liquide "igorifique dans la liquéfaction de l'hydrogène. » a re an en 1895, détermina la ture produite dans l’expan- i men a SPESE de 1 hydrogène à basse éraa RES k M # ut, il employa une petite gee: e d'acier de 20 2 n 4 » Contenant un thermomètre à résistance de platine. C’est ainsi as Se déterminé des températures qui ie ss me pes Lo, Critiques et d ébullition de 1 hydrogène gan e; - stance qu Or dans ces circonstances et qui fut supposée présente, pendant ( 1410 ) une ou deux minutes, tout au plus, au moment de l'expansion de l’'hydro- gène gazeux dans la bouteille d’acier. » La question fut discutée, à l’Institution Royale, dans une lecture du vendredi intitulée Nouvelles recherches sur l'air liquide (Proc. roy. Instit., 1896). Le compte rendu de cette lecture contient un dessin de l'appareil employé pour la production d’un jet d'hydrogène renfermant une partie liquide, et au moyen duquel Pair liquide put être rapidement transformé en une matière absolument solide. » Il fut établi qu'un tel jet pouvait être employé pour refroidir des emp au-dessous de la température qui pouvait être obtenue par l'emploi d'air liquide, mais toutes les tentatives faites pour recueillir hydrogène liquide dans des vases vides échouèrent complètement. Aucun autre experimen- tateur n’a poussé plus loin les résultats que j'ai décrits en 1899: » Le professeur H. Kamerlingh Onnes, de Leiden, a fait, dans le n° 2 de Communications Jrom the Laboratory Physics, un résumé très intéressant de l’état de la question en 1896. ie » Après nos expériences sur la liquéfaction de grandes quantités d'air et après ces essais dont nous venons de parler sur la liquéfaction de l'hydrogène, nous avons résolu de construire un appareil plus impon i et de prendre des dispositions nouvelles pour la réfrigération etl es sement des serpentins. Ce dispositif sera décrit dansun Mémoire 2 » La construction de cet appareil exigea toute une année, ok S e breux mois furent dépensés en essais et expériences prélimnane, défaites et les insuccès n’ont pas besoin d’être détaillés. 7 » Enfin, le 10 mai, en opérant avec de l'hydrogène, refroidi BERT et sous une pression de 18o atmosphères, s'échappant comuna a un l'extrémité d’un tube en serpentin, avec une très gr ande Ms vase vide doublement argenté et de construction a drogène entouré d'un espace vide maintenu au-dessous de — 200., en liquide commença à couler de ce vase vide dans un a db drogène isolé par un troisième vase vide. En cinq minutes suriro difia pe: liquide furent recueillis; à ce moment, le jet d'hydrogène G hydrogène suite de l'accumulation dans Jes tubes de Pair mélangé à notre impur. à — 205°C. = : ` rogne ; [ei Le L hyd 9, » Le rendement en liquid e fut environ 1 pour 100 du A ó d'absorption \ ? + . - À : e - F ; z n spectr - à l’état liquide est clair et incolore, ne montre aucu o5 l'air liquide. Le et le menisque est aussi bien défini que dans sa ( 14157) liquide doit avoir un indice de réfraction et une dispersion très élevés et la densité semble être aussi plus élevée que la densité théorique, c’est-à-dire 0,18 à 0,12, que nous déduisons respectivement du volume atomique des composés organiques et de la densité limite trouvée par M. Amagat pour le -gaz hydrogène sous pression infinie. » Nous pouvons cependant nous trouver ici en présence d'une illusion due à la grande dispersion de ce liquide. Mes anciennes expériences sur la densité de l'hydrogène dans le palladium donnent une valeur de 0,62 pour l'hydrogène combiné, et il sera intéressant de déterminer la densité réelle du corps liquide à son point d’ébullition. » N'ayant pas actuellement les dispositifs nécessaires pour déterminer le point d’ébullition, nous avons fait plusieurs expériences pour montrer que le liquide bouillant est à une températüre extrèmement basse. D'abord un long tube de verre scellé à une extrémité et ouvert à l’autre est refroidi en plongeant l'extrémité fermée dans l'hydrogène liquide; le tube serem- plit immédiatement, au point refroidi, d'air solide. Un petit tube renfer- mant de l'oxygène liquide fournit de suite un solide bleu. » La seconde expérience fut faite avec un tube contenant de l'hélium. » Le Cracow Academy Bulletin de 1896 contient un Mémoire du profes- seur Olszewski intitulé : Recherches sur la liquéfaction de U hélium. Va mé- thode qu'il employait était identique à celle de ses expériences antérieures sur l'hydrogène qui ne donna jamais ou ne put donner autre chose qu'une Mousse d’un instant. Il dit : « Aussi loin que mes expériences peuvent » être poussées, l’hélium reste un gaz permanent et il est apparemment ” plus difficile à liquéfier que l'hydrogène. » f3 » Dans un Mémoire que j'ai publié dans les Proceedings of the chemical Society, n° 183 G 896-1897), dans lequel la séparation de l'hélium du gaz e Bath fut effectuée par une méthode basée sur la liquéfaction, il était in- diqué que la volatilité de l'hydrogène et celle de l’hélium seraient proba- lement voisines l’une de l’autre, comme celle du fluor et de l'oxygène. Ayant un échantillon de cet hélium purifié, extrait du gaz de Bath et scellé dans un petit ballon terminé par un tubeétroit, ce dernier fut placé dans Ydrogène liquide; on vit alors un liquide distinct se condenser. D'après te il semble qu’il n’y a pas une grande différence entre les points : Es dei hélium et de l'hydrogène: AS ses expérience a été répétée le r2 mai mms. les mêmes conditions, avons recueilli en quelques instants 20° d'hydrogène liquide. Du ( 14ra ) coton trempé dans ce liquide puis enflammé a brûlé avec une grande flamme d'hydrogène. » Ce coton, imbibé d'hydrogène liquide et placé entre les pôles d’un électro-aimant puissant, se montre fortement magnétique, non à cause de l'hydrogène qu'il contient, mais parce qu'il se forme immédiatement à sa surface une couche d'air solide. » D'ailleurs, pendant tout le temps de l’évaporation de l'hydrogène liquide, on voit se Produire, au milieu du vase, un nuage d’air solide qui s’accumule dans le fond sous forme d’un dépôL blane. Lorsque tout l'hy- drogène est évaporé, ce précipité blanc, cet air solide, devient liquide, puis disparaît à son tour. Comme dans l'expérience précédente, l'hydrogène, avant d'être exposé à l'air, était absolument transparent. _» Il nous a été impossible d'obtenir la densité exacte de l'air liquide produit dans cette deuxième expérience. Avant d'exécuter une détermi- nation exacte, il y aura de grandes difficultés à vaincre. Il est vraisem- blable cependant que nous arriverons à manipuler dans cet hydrogène, liquide comme nous l’avons fait dans l'air liquéfié. » Tous les gaz connus ont donc été maintenant condensés en liquides, susceptibles d’être Manipulés à leur point d’ébullition, sous la pression atmosphérique, dans des vases à double paroi séparée par un espace vide. » Avec l'hydrogène employé comme agent réfrigérant, nous arriverons à 20° ou 30° du zéro absolu et son emploi ouvrira un champ entièrement nouveau aux recherches scientifiques. Un savant tel que James Clerk Maxwell avait des doutes sur la possibilité de la liquéfaction de l'hydro- gène (voir Scientific Papers, vol. Il; p. 412). Nul ne peut prédire les pro- priétés de la matière au voisinage du zéro absolu : Faraday liquéfia le mr en 1823; soixante ans après, Wroblewski et Olszewski produisirent a ; liquide, et maintenant, après un intervalle de quinze ani; les gaz pre Manents tels que l'hydrogène et l’hélium se montrent à l’état de liq statiques. pa egee on considère qu Ia dise qui sépare la ; ydrogène est relativement e E Teras que es qui existe entre ee = F temps que le aec Premier résultat =S idé ble de Second prouve l'accroissement considéra ` du progrès Scientifique dans notre temps. » liquéfaction de au sens thermo- lore et celle de moins de la rapidité ( 1413) PHYSIQUE, — Sur un tube de Crookes régénérable par osmose. Note de M. P. Vicrarp ('), présentée par M. J. Violle. « On connaît les principaux défauts des tubes à rayons X : ils devien- nent à l'usage de plus en plus résistants; d'autre part, quand ils sont neufs, leur résistance faiblit souvent pendant la marche, par suite du dégagement des gaz condensés sur les parois et laissés à dessein comme provision, La disposition suivante paraît supprimer complètement ces inconvénients : » Un tube étroit, en platine, de quelques centimètres de longueur, fermé à un bout, est soudé, par son extrémité ouverte, à une tubulure en verre, elle-même soudée à l'ampoule de Crôokes. » Supposons l'appareil vidé et scellé comme à l'ordinaire; chauffons le tube de platine au moyen d’un bec Bunsen; les conditions de l'expérience bien connue, imaginée par MM. Sainte-Claire Deville et Troost, sont alors réalisées ; l'hydrogène de la flamme pénètre par osmose, et à peu près pur, dans le tube de platine, et de là dans tout l'appareil. En deux ou trois se- condes, une ampoule trop résistante est mise en état de fonctionner, En cing minutes, on dépasse de beaucoup l'état Gessler. » L'introduction du gaz cesse naturellement aussitôt qu'on retire la mme, » Si maintenant on chauffe de nouveau le tube de platine, mais après Voir entouré d’une gaine en platine mince qui l'isole du contact de la mme tout en laissant circuler librement l'air, les gaz précédemment in- troduits sortent de l'appareil, par osmose encore, et, l'air ne pouvant pé- > nétrer, le vide se rétablit. » Ces deux Opérations peuvent être renouvelées autant de fois que l’on veut, | p a » Leplatine peut être remplacé par d’autres métaux, par le platine iridié, le palladium, le nickel, et même par du fer, dont la perméabilité pour l’hy- rogene a été constatée par M. Cailletet. w Un tube de Crookes étant muni du dispositif précédent, il convient emment, avant de le sceller, d'y faire le vide le plus complètement Possible, On à ainsi un tube, trop résistant, il est vrai, mais dans lequel le Passage du courant ne fera pas dégager de gaz; on amènera ensuite ce tube Chess = ce ail fait au laboratoire de Chimie de l'École Normale supérieure. (1414) à l’état de vide voulu, en opérant comme il est dit plus haut, et de manière à l'adapter le mieux possible à la source électrique dont on dispose. Toutes les fois que cela paraîtra nécessaire, on fera de nouveau pénétrer un peu de gaz dans l'ampoule ; cette opération peut, sans inconvénient, être faite en marche, au moyen d’un petit chalumeau spécial à manche isolant, » En général, on n’aura pas à exécuter la manœuvre inverse, consistant à extraire l'hydrogène par osmose, et qui est plus longue que la précé- dente. Cependant, s’il s’agit d’un tube en quelque sorte usé et devenant trop facilement résistant, il y aura intérêt à l'amener au moins à l'état Gessler, pour le saturer de gaz, puis à y faire le vide à nouveau comme il est dit plus haut. | » L'expérience semble avoir montré, au moins avec certains tubes de platine, que le vide tend à se faire spontanément à la longue, l'hydrogène traversant lentement le platine à froid. Ceci est plutôt un avantage au point de vue pratique, et laisse à l'opérateur toute latitude pour le réglage. » J'ai fait de nombreuses expériences avec un appareil ainsi dispans constrùit pour moi par M. Chabaud; la soudure verre-platine a pur de nombreux chauffages, souvent prolongés, et il m'a été possible À passer, autant de fois que j'ai voulu, du vide de Crookes à une pression 4e quelques millimètres, et inversement. , £ si » Au point de vue théorique ces expériences établissent qu à + Le platine est complètement imperméable à Pair, et que l’osmose de l'hy s gène peut produire non seulement le vide barométrique, mais Un pa que le courant d’une puissante bobine de Ruhmkorff ne puisse te verser. » , , p e PHYSIQUE. — Surune propriete des écrans fluorescents. Not de M. P. Vittarp C4 présentée par M. J. Violle. , t ; acé devan i : e de baryum, pl « Soit un écran fluorescent au platinocyanur : lame de verre laissant merite ur ST as jeure- ( 1415 ) la différence étant d'autant plus marquée que l'obstacle était plus opaque. La surface fluorescente a été impressionnée d’une manière durable, et l’on à ainsi réalisé un écran donnant spontanément, en négatif, une image ou silhouette d'objets absents; cet écran a acquis une propriété qui peut être comparée à celle des miroirs magiques, mais la déformation produite n’est pas d'ordre mécanique comme dans ces derniers. » L'impression ainsi obtenue sur l'écran est d’ailleurs visible à la lu- mière ordinaire : les régions qui ont été le plus exposées aux rayons X ont bruni légèrement; il semble qu'une action chimique ait modifié le sel fluorescent. » Cette impression, persistante si l'écran est conservé à l'obscurité, possède la propriété singulière de disparaître par une exposition suffisante à la lumière ordinaire, ce qui permet de régénérer indéfiniment la surface fluorescente. ; » Le platinocyanure de potassium se comporte comme celui de baryum. J'ai vérifié, avec le premier de ces deux corps, que la présence d’un vernis ^ est pas nécessaire : l'expérience réussit aussi bien si le sel est simplement déposé sur une lame de verre. » Au point de vue pratique, on voit qu'il y a tout intérêt à ne pas laisser les écrans fluorescents enfermés à demeuré dans les boîtes, en forme de stéréoscope ou autre, que l’on emploie habituellement en fluoroscopie. L'impression produite sur le platinocyanure par les rayons X ayant pour effet de rendre ce sel moins fluorescent, et ne disparaissant qu’à la lumière, il convient que les écrans, quand on ne s’en sert pas, restent librement exposés au jour, afin que la modification due aux rayons X puisse s’effacer dans l'intervalle de deux opérations. » PRYSICO-CHIMIE. — Sur les poids otita des gaz facilement liquéfiables. Note de M. DANIEL BerrueLor, présentée par M. H. Becquerel. i « Jai exposé précédemment (Comptes rendus, t. CXXVI, p. 954 et am 1898) une méthode purement physique pour déterminer les poids i éculaires des gaz et les poids atomiques de leurs éléments consti- ants, | : Je suis parti du principe suivant : Les poids moléculaires des gaz sont road à leurs densités limites, prises sous une pression infiniment Ce » F End . é ` * Là i J'ai fait voir que la densité limite d’un gaz à o° est égale au produit de "GR, 1898, 1e Semestre, (T. CXXVI, N° 20.) 183 ( 1416 ) sa densité normale d (c'est-à-dire prise à o° et sous la pression atmosphé- rique) par le facteur 1— +, : étant l'écart de la compressibilité du gaz par rapport à la loi de Mariotte, entre ot" et re ido température de o°, Cet écart est défini par l'équation de Regnault : (1) I RE = AE Psp), Yo étant le volume d’une masse de gaz Sous la pression normale p,, ¢ son volume sous la pression P, A le coefficient moyen d'écart entre p et p » Dans le cas actuel, si les pressions sont évaluées en atmosphères, p=0, Po = 1; l'équation (1) se réduit à « — À; et le poids moléculaire du gaz est proportionnel à (1 — À,)d, » Tout se réduit donc-au calcul de A. Ce calcul est presque immédiat pour les gaz dits autrefois permanents. Les expériences de Regnault montrant que pour ces gaz le coefficient AY: reste sensiblement constant pour des variations de pression Ae Adaria öm, on peut prendre sans erreur sensible entre o%™ et 1™ l'écart mesuré entre ratm et gatm. » Dans le cas des gaz facilement liquéfiables, le coefficient Apo varie rapidement avec p, et le calcul est plus long, bien que tout aussi exact. » On connaît en effet, d’une manière très approchée et plus que suffisante pour le cas actuel, la fonction qui lie le volume et la pression d’une masse, gazeuse. Non seule- ment la formule de M. van der Waals représente bien l'allure générale du phénomène; ares si l'on détermine ses coefficients de manière à satisfaire exactement aux A “rences pour une portion de Ja courbe de compressibilité, elle donne des valeurs num Fiques fort bonnes Pour les portions voisines. Nous poserons donc (2) RT a TER aE p2? La . i : : s P» 9, T étant la pression, Je volume, la température centigrade, augmentée de spi de la masse de gaz considérée. R trois constantes dont la première repr le TEN ; ~a, P Ja troisième attraction des molécules, Ja seconde le quadruple de leur volume, occuperait coefficient de dilatation (!). Si l’on choisit pour unité de volume le volume Vi is lois de Mariotte et de nc [ce qui revient à faire lim(ps)=1 pour P R prend Pour tous les gaz la même valeur (°) 0,003660 ou 373,22” ; 1 ae de M. van der (*) Les formules de Clausius et de M. Sarrau ne diffèrent de ne CE) vhs Waals que Par l'évaluation de la pression interne, qui est posée ae CE on envisage Wè 7 ` ? ; offrent sur cette dernière aucun avantage dans le cas présent, ou l empér : eMmpérature Constante et des faibles pressions. re 1 > i 9 (3) Je pose le coefficient d'un gaz parfait égal à 0,003660, c'est-à-dire 373,23 (1417) des constantes caractéristiques de chaque gaz se réduit à deux. Dans le cas actuel, toutes nos données se rapportent à 0°, et RT =, ce qui simplifie les calculs, » L'équation (2) contenant deux constantes a et B, il nous faut deux conditions pour les déterminer. Comme notre but est de calculer la compressibilité du gaz entre o™ et ^m, la première condition imposée à la formule sera de représenter exacte- ment la compressibilité du gaz dans la région voisine où elle a été mesurée avec rigueur, c'est-à-dire de donner exactement le coefficient A? entre rt et gam, Le calcul montre que cette condition est exprimée par loni acquis a(1— 36 + 26°) —$ (3) ROET rer 1 — ĝa(1 — 36 +24?) » La seconde condition sera empruntée à l’une des particularités caractéristiques de la courbe de compressibilité ; celle qui conduit au calcul le plus simple et qui répond en même temps à l’une des propriétés du gaz les mieux déterminées expérimentale- ment consiste à fixer le rapport 5 de manière à retrouver la température critique 0 : (4) a __ 27 273,22 #0 a 273,21 » Au moyen des équations (3) et (4) on calcule x et 8 (1), et l’on porte les va- leurs trouvées dans l'expression e Mee » Le nombre des gaz dont on connait avec une exactitude suffisante la E E n | non à 0,003663, c’est-à-dire = , comme on le fait d'habitude. Le calcul montre en effet que le coefficient de ut unique d’un gaz parfait doit être inférieur aux “a trés de dilatation de tous les gaz, y compris le plus petit des coefficients de hydrogène, qui est égal à 0,003661 LCf. Van per Waars (Continuité de l'état % gs et =, a gazeux, trad. française, p. 99); et Lepuc (Journal de Physique, MM » P- 204; 1898)]. On sait d’ailleurs que les expériences toutes différentes de py Joule et Thomson sur le travail interne de l'air les ont amenés à placer le zéro i Fe ROn k 2739,0; mais à — 2730/15. i (*) Le calcul se fait par approximations successives. On obtient un premier système de valeurs approchées de « et 8, en joignant à la valeur 5? donnée par l'équation (4), w expression approchée Ai = p — pre 3a #0) » tracés par M. Amagat en prenant comme coordonnées p» pr iscussion géométrique fort simple du problème et une détermination € du résultat. Peut-être pourrait-on arriver ainsi à une évaluation € par le calcul algébrique. Cette méthode aurait l’avantage de ne rien fonction f( P, v, T) en dehors de ce que donne l'expérience. la valeur 4 — P tirée de P Les isothermes permettent une d graphique rapid aussi Précise qu UPPoser sur la ( 1418 ) densité normale d et le coefficient de compressibilité A? est assez limité, J'emprunterai ces données aux expériences très précises de M. Leduc (!). Le Tableau suivant contient : 1° les densités normales par rapport à l'oxygène des gaz : anhydride carbonique, oxyde azoteux, acétylène, acide chlorhydrique, phosphure d'hydrogène, anhydride sulfureux; 2° leurs coefficients de compressibilité A2; 3° les températures critiques 0 déter- minées par les meilleurs observateurs (2); 4°, 5°, 6° les coefficients a, ĝ, À, calculés comme il a été dit (è); 7° les volumes moléculaires normaux (c'est-à-dire à o° et sous la pression atmosphérique) fm = 1 — A, de ces di- vers gaz; 8° leurs poids moléculaires M, celui de l'oxygène étant posé, par Convention, égal à 32. ö E 450: HA. CH. PH, mi a - 1,38324 1 , 38450 1,14836 0,81938 1,07172 204835 Aoo 0,000760 0,006916 0,007828 0,008132 0,008664 0,009707 ge To cnan — 118° 31935 36°0 9200. 7e = ' | a... 0,001588 0,009131 o,0102%44 0,010442 0,011278 0,012359 ge” D 0,000828 0,002427. _0,002682 . 0,002599 0,002943 .: 0,003009 o 03368 O o 0,00674. 0,00761 0,00790 — ‘0,00840 9,90957 o 0765 b 0,99924 0,99326 0,99239 0,99210 0,99160 09900 Er 32 4,000 44,000 36,486 26,020 34,001 1 » Dans une prochaine Communication je ferai voir que Er ad ” poids moléculaires précédents les poids atomiques du carbone, de ru du chlore, du phosphore et du soufre avec une précision égale e quelques cas supérieure à celle des meilleures méthodes chimiques. ” riétés du fluorure de CHIMIE MINÉRALE, — maration et les prop Sur la PT Note de M. r: Le- glucinium anhydre et de loxyfluorure de glucinium. BEAU, présentée par M. H. Moissan. à inium r « Berzélius a indiqué la préparation d’un fluorure de rs mr l’action de l'acide fluorhydrique sur l’hydrate de glucinium:. i 8. t. CXXVI, p. 415; 189 t 5 celui de MM. Leduc © (*) Comptes rendus, t, CXXV, p. 571 et 646, 1897; Tableaux de M. Mathias (*) J'ai pris pour CO? Je nombre de M. Amagat, pour PH Sacerdote, et Pour les autres gaz les valeurs inscrites sur les dans l'Annuaire du Bureai des Lonzitudes: RES (*) En introduisant ces valeurs de a et 8 ainsi que la valeur dans l'équation (2), on obtient des formules préférables à tou ee voisinage è proposées Jusqu'ici Pour le calcul de la compressibilité des divers ga la pression atmosphérique, plus haut tété ( 1419 ) décrit ce composé comme un corps soluble dans l’eau en toutes propor- tions, se desséchant en une masse incolore, transparente, qui se maintient limpide à la température de + 60°, mais perd son eau à 100° en devenant laiteuse; à une température plus élevée, le produit se boursoufle et fond à moitié comme de l’alun. Chauffé au rouge, le sel perd une partie de son acide fluorhydrique si la dessiccation n’a pas été complète, mais le résidu de la calcination se dissout encore dans l’eau en donnant une solution limpide. ; » Nous avons repris l’étude de cette réaction et nous avons recherché si le produit obtenu était bien le fluorure de glucinium anhydre. A cet effet, la glucine pure hydratée a été dissoute dans de l'acide fluorhydrique pur, bien exempt de silice et la solution limpide évaporée au bain-marie dans une capsule de platine. Le liquide se concentre en une masse gom- meuse que nous avons cependant pu amener sous la forme pulvérulente, en agitant constamment. Cette substance, aussi parfaitement desséchée que possible à 100°, n’est pas du fluorure de glucinium anħydre. Le produit, très déliquescent d’ailleurs, retient toujours de l’eau; sa teneur en gluci- nium n’a jamais dépassé 17 pour 100. » Nous avons alors calciné le résidu à différentes températures variant entre 440° et 800°. Au contact de l'air, nous avons observé les phénomènes décrits par Berzélius : fusion partielle, boursouflement de la masse et dis- solution complète dans l’eau. L'analyse nous a montré que le produit porté au rouge présentait une composition sensiblement constante, corres- pondant à un oxyfluorure de formule 5 GE2.2G10 : Théorie æ IL. IL. pour 5GF2.2G10. Glucinium. ......,.… 22,01 23,31 22,90 22,26 ee E 66,97 65,92 66,12 66,54 Oxygène, p. diff... 11,02 10/77 10,98 oi ja ” Ces analyses ont été faites sur trois échantillons différents. » Cetoxyfluorure est un corps blanc presque transparent, se dissolvant complètement dans l’eau. Sa densité à 15° est voisine de 2,01. x Le fluorure de glucinium anhydre ne peut donc pas être obtenu par la dessiccation du résidu de l'évaporation d’une solution fluorhydrique de glucine hydratée. : » Nous avons alors tenté l’évaporation et la dessiccation dans un courant de gaz fluorhydrique. A cet effet, la matière presque complètement dessé- mm i (1 Benzérius, Traité de Chimie, 1. TIJ, p. 468; 2° édition française. ( 1420 ) chée au bain-marie était placée dans une nacelle de platine. Cette dernière était disposée dans un tube de même métal, traversé par un courant régulier d’acide fluorhydrique. » On élevait progressivement la température du tube de platine jusqu’au rouge vif. Après refroidissement, on a retiré de la nacelle de platine, une matière fondue transparente, ressemblant à du verre, très déliquescente, dont la composition est celle d’un fluorure de glucinium GF?. » En outre, un anneau de même composition s'était formé au delà de la nacelle. Il était constitué par une partie fondue et vitreuse et aussi par un dépôt pulvérulent de petits cristaux. | » L'analyse de ce composé nous a donné les résultats suivants : Trouvé. ; Calculé RER le! SOS SET Re E res RAP pour GF’. Glucinium....... 19,09 19,41 19,92 19,28 Phir co e. 80,90 80,04 80,33 80,72 99,93 09 , 45 99 ; 89 100,00 . a i ] i ré » Nous avons identifié ce fluorure avec celui que nous avions LE à - ; i ure en faisant réagir le fluor ou l'acide fluorhydrique gazeux sur le car glucinium. tent quê Ra n » Ces modes de formation du fluorure de glucinium ne permet ER a s de préparer une petite quantité de ce produit; nous nous sommes p de trouver un procédé plus pratique. s anhydres, » M. Camille Poulenc (), dans ses recherches sur les Fr ET a souvent utilisé la calcination des fluorures e e = i anhydre ‘ : . ; . un uorur a permis d'obtenir, après départ du sel ammoniacal, sappig cette amorphe ou cristallisé suivant les cas. Nous avons songe à H EE LA Al i i ! méthode à la préparation du fluorure de glucinium. Le se GF? 2(AzH')F, D R : ; às faci ent cristalli étudié par Marignac (!}), s'obtient très f cilem courant de gaz Car parfaitement desséché, Ce sel, décompose dans Re ent. clos, nous * nique ou dans un vase de platine presque RER donné du fluorure de glucinium anhydre. » Propriétés du Îluorure de glucinium anhydre. AE ee nium anhydre se présente sous la forme d'une masse V1 r sé et peut être ci- — Le fluorure de glu ansparente 0 ? x 11° . praa «À I a I à ou d’un sublimé de petits cristaux très déliquescents : D , z ng e sp] . IE (*) Pouenc, Annales de Chimie et de Physique, 7 ge t es (°) ManriGnac, Annales dé Chimie et de Physique, 4° série, t- ( 1421 ) » Ce fluorure fond à la façon du verre, en prenant l’état påteux, mais il devient très fluide vers 800°. Il se volatilise notablement à cette tempé- rature, en donnant un dépôt blanc cristallisé. » Le fluorure de glucinium se dissout en toute proportion dans l’eau. Il est soluble dans l’alcool absolu en petite quantité, très soluble dans l'alcool à 90°. Le refroidissement d’une solution alcoolique à — 23° four- nit une masse blanche à texture cristalline, qui fond très rapidement dès que la température s'élève. L'alcool éthéré le dissout également. » La plupart des métalloïdes sont sans action sur le fluorure de gluci- nium, L'oxygène le transforme en oxyfluorure ; la vapeur de soufre ne l'altère point à la température de ramollissement du verre. » Le fluorure de glucinium est attaqué par l’acide sulfurique. Tl fournit du sulfate anhydre et de l'acide fluorhydrique. » Nous n'avons pu dissoudre le fluorure de glucinium dans l'acide fuorhydrique anhydre. En projetant ce ‘fluorure dans l'acide liquéfé, il ne s’est produit aucun échauffement sensible. Cette expérience rend peu probable l'existence d’un fluorure acide de glucinium. » Le fluorure de glucinium est réduit au rouge par le sodium avec for- malion de fluorure de sodium et mise en liberté de glucinium métallique. La fusion difficile du fluorure et ses propriétés hygroscopiques rendent ce sel impropre à une préparation facile. du métal pur. Avec le potassium, la réaction est beaucoup plus énergique et se produit au-dessous de 500°, avec incandescence. Le lithium se comporte d’une façon identique. Vers 650°, le magnésium décompose le fluorure de glucinium dans les mêmes Conditions, A la même température, l'aluminium fond au contact de ce composé sans réagir, Ee » En résumé, nous avons démontrė que la préparation indiquée par Berzélius Pour obtenir le fluorure de glucinium conduit à un oxyfluorure ° Composition sensiblement constante ét correspondant à la formule 5GF°2G10; en outre, nous avons pu préparer le fluorure anhydre GF? et étudier ses pr incipales propriétés. » SAME. — Sur un mode de formation synthétique du carbonytferrocyanure de potassium. Note de M. J.-A. Morrer. ; Je n'avais pas réussi, jusqu'ici, à préparer le carbonylferrocyanure de Potassium, K? Fe CAzřCO ('), en partant du cyanoferrure de potassium. i (°) Comptes rendus, t, CIV, p. 992; 1887. ( 1422 j J'y suis parvenu récemment d’une façon bien simple en chauffant une so- lation de prussiate ordinaire dans une atmosphère d'oxyde de carbone. » En abandonnant à la température ordinaire (15° à 20°), en vase clos, une solution de cyanoferrure de potassium à 200%" de sel cristallisé par litre, en présence d’une quantité un peu plus qu’équimoléculaire d'oxyde de carbone, il ne se produit pas, au bout de quelques heures, de trace appré- ciable de carbonylferrocyanure; au bout de trente jours, + pour 100 de la quantité de prussiate mise en œuvre est transformé en carbonylferro- cyanure. À 60°-65°, la transformation est de 4 pour 100 dans le même temps. A 100°, elle est beaucoup plus grande et plus rapide. Enfin, à 130° elle dé- passe 90 pour 100, et la réaction est terminée en moins de quarante-huit heures. » Chauffée à 130° pendant quarante-huit heures, mais en l'absence d'oxyde de carbone, la solution de prussiate précédente ne donne pas trace de carbonylferrocyanure de potassium. FE » Pendant le chauffage des solutions de cyanoferrure de potassium, il se forme de l’ammoniaque et du formiate de potassium. Ces deux compo- sés se produisent du reste en quantités équimoléculaires et résultent évi- demment de l'hydrolyse de groupes CAzK du ferrocyanure. » En présence d'oxyde de carbone, la transformation du GRR nure de potassium en carbonylferrocyanure peut, d’ailleurs, s'exprimer pà l'équation suivante : K* Fe CAz + CO + 2H20 = K°FeCAz CO + AzH° + HCO'B. E rê » En effet, en déterminant, d’une part, les quantites de papere de potassium et d'oxyde de carbone qui ont réagi et, d'autre Fe quantités de carbonylferrocyanure de potassium, d’ammoniaque et a miate de potassium formées, j'ai trouvé, dans trois expériences faites les résultats suivants : sv. T1 (72) Exp. AS ru h Exp. I (24°). ZE + RATE B Calculé. Trouvé, Calculé. Trouvé. Calculé. 2 gr na 6 r gr 8 z K:FeCAz transformé... 0.658 ri o 797 s pae "0,060 CO absorbé... o 054 0,050 0,061 0,060 O, F sr. PN 3- 07 KFeCAz CO formé, : 0,585 0,992 0,712 0,716 Er 0,037 AzH? formé E te 0,02 : o 030 0,035 0,037 2 182 6,183 HCO?K formé... Fe Yy s 150 0,176 0,182 z AF ; ; sactions i ý r 5 ces rea » Le carbonylferrocyanure de potassium formé datie = Ses us 098 He j'ai don Présente, vis-à-vis des réactifs, les. caractères que J al ( 1423 ) premier Mémoire sur ce composé (*); cesel mest pas précipité par le ni- trate ou l’acétate de plomb (?) et, dans son dérivé cuivrique, le rapport du cuivre au fer correspond à celui exigé par la formule Cu’Fe?CAz C0? (°), ainsi qu’il résulte des déterminations suivantes, faites sur les carbon ylfer- rocyanures cuivriques provenant de la précipitation des carbonylferrocya- nures de potassium, obtenus dans les principales expériences |précitées, par l’acétate de cuivre : Expériences A M —— à 130° à 130° à 130° à 60°. à 100°. (24»). (48t). (72h). Calculé. 3 r r : gr Valeurs du rapport P 1, 677 1,695 1,689 1,684 I j 692 1,696 » Je poursuis l'étude de ces cyanures. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur un nouvel alcool tertiaire incomplet, le diméthylhepténol. Note de M. Pa. Barnier, présentée par M. Friedel. | ; « Le nouvel alcool tertiaire non saturé, décrit dans ce Mémoire, dérive du lémonol par l’action de la potasse alcoolique; il offre de l'intérêt au double Point de vue de son mode de formation à partir d’un alcool primaire, et de sa présence en petites quantités dans certaines essences naturelles. >» La préparation du diméthylhepténol s'effectue de la manière suivante : On chauffe, dans un autoclave en bronze, pendant huit heures, à 150°, un mélange de 200% de lémonol et de roof de potasse dissoute dans très peu d'alcool. | » On précipite par l’eau, on lave la couche huileuse qui s’est séparée avec une dissolution d'acide acétique diluée, puis à l’eau, et l’on sèche. Le liquide obtenu, soumis à deux rectifications dans le vide, fournit un corps OR () Loc. cit., P- 993. 0) Ann. de Chim. et de Phys., 6° série, t. XVII, p- 94. (°) Ibid., P. 100. | C. R 1 1898, 1°% Semestre. (T. CXXVI, N° 20.) 184 kad ( 1424 ) bouillant à 79° sous 1o0™, I] donne à l’analyse : Théorie Trouvé. pour © H'80. 5. 76,08 76,06 Eo o a 12,60 12,68 » C’est un liquide incolore, assez mobile, doué d’une odeur rappelant celle de la méthylhepténone naturelle. Il fixe une molécule de brome, et, chauffé à 140° avec de l'anhydride acétique et un peu d’acétate de sodium fondu, il donne un éther acétique bouillant à 84°-86° sous 117". Théorie Trouvé. CH!" (OC HO). _» C’est un liquide à odeur aromatique agréable. 7. » Le corps, obtenu dans les circonstances ci-dessus indiquées, e donc un alcool non saturé de la formule C°H'* O différant de l'alcool see, par un atome de carbone en moins. J'ai déterminé la constitution du ne: alcool par l’étude de ses produits d’oxydation. Il donne par l’action du m lange chromique : | se qe If X 1° De i dinaska» que j'ai caractérisée par son point d'ébulli- tion, son odeur et sa semicarbazone : » 2° De la méthylhepténone naturelle bouillant à 1 semicarbazone fusible à 13%°-136° et fournissant à l correspondant à la formule CSH'*O; j PER D » 3° Une petite quantité d’acide lévulique provenant de l pe plu profonde de la méthylhepténone et bouillant à 143°-1 a ter destruction » Dans cette expérience, La diméthylcétone est un Ped e Po dition de la méthylhepténone qui constitue le produit perya a aun alcoo du diméthylhepténol : il en résulte que ce dernier ne peut être q tertiaire. » De plus, si l’on compare les formules du nouvel alco de la méthylhepténone C? H'O, on constate tout de suite qu par CH”, et comme la constitution de cette dernière est CH = C= CH — CH? — CH? — CO — CH | C u nt la 70°-172°, donnan analyse les chiffres E o A 'elles diffèrent i E Ja formule celle de l’alcoo] C? HO ne peut être que celle exprimée par ( 1425 ) ci-dessous : CH? — G= CH — CH? — CH — C(OH) — CH’, | CH? CH? qui rend compte des réactions observées et qui montre que cette substance est le diméthyl-2.6-heptène-2-0l-6. » La réaction de la potasse sur le lémonol est à la fois oxydante et hy- dratante; on peut la représenter par l'équation suivante : CH? —.C— CH — CH? — CH? C= CH — CH? 0H + 0? | l CH? CH’ ; = CH’ — C = CH — CH? — CH’ — C(OH) — CH’ + CO?, | CH? CH’ l’eau formée dans l'oxydation se fixant sur la double liaison voisine et l'acide alcool ainsi formé perdant COP?. » Le diméthylhepténol laissé en contact, à froid et pendant seize heures, avec de l'acide sulfurique à 50 pour 100, et agité fréquemment, fixe une molécule d’eau en donnant un glycol bitertiaire CH? — C(OH) — CH? — CH?= CH? — C(OH) — CH. | P l CH? a CH’ » Dans les conditions où je me suis placé, ce glycol n’est pas stable et il ne m'a pas été possible de l'obtenir en quantité suffisante pour le purifier; il se déshydrate et fournit abondamment l’oxyde de diméthylheptène : Aa Théorie Trouvé. pour C'H" O SE S 75,92 76,06 us... re 12,83 12,68 » Cet anhydride peut être représenté par la formule CA H2 cf + HEC A CH? - th ce JNC O » C'est un liquide mobile, incolore, bouillant à 132°-133° et possédant une forte odeur de menthe et de camphre. ( 1426 ) » La transformation du lémonol en diméthylhepténol s'effectue avec de bons rendements si l’on prend soin que la tem pérature ne s’élève pas au-dessus de 150°; en répétant l’action de la potasse alcoolique, on arrive à transformer les trois quarts du lémonol en diméthylhepténol ; l’autre quart est constitué par des produits visqueux bruns que je n'ai pas exa- minés. » J'ajouterai, en terminant, que le diméthylhepténol se rencontre en petites quantités dans l'essence de linaloë. J'ai, en effet, isolé, des portions inférieures de la préparation de l'acétate de licarhodol, un éther acétique de la formule C'' H?° 02, possédant ľodeur de l’acétate de diméthylhepté- nol et bouillant comme lui à 83°-85° sous ro, » + CHIMIE ORGANIQUE. — Éthane-pyrocatéchune et derivés. Note de M. Cu. Mourev, présentée par M. H. Moissan. « Étant donnée l’éthane-pyrocatéchine (1. 2-dioxybenzène) je me suis proposé d'étudier la stabilité du noyau oxygéné, et de gers dans la mesure du possible, son influence sur le noyau aromatique. J x conduit ainsi à préparer un certain nombre de produits de substitution, dont j'ai établi la constitution avec certitude. » L’éthane-pyrocatéchine a été obtenue déjà par Vorlander (*) en pper -a scellés, à 100°, la Pyrocatéchine avec de la potasse, du bromure d’éthy ra Ed petite quantité d’eau. J'ai pu la préparer plus aisément et par grandes PE l'oxy- opérant à reflux dans un grand ballon rempli d'hydrogène, ere p se dégage dation à lair du mélange réagissant. On chauffe au bain d'huile tant qui eur d’eau. des gaz. La réaction terminée, on entraîne l'éthane-pyrocatéchine par x pa =1,1 » Le produit est une huile luioluble dans l’eau, distillant à 216° (corr-); 0 » Le permanganate de potasse l'attaque à peine, même à l’'ébullition. clécule, aret » L’acide chromique en solution acétique détruit complètement la Ta aucun formation d’acide oxalique et d'acide carbonique, sans qu’il soit possible Corps intermédiaire de nature neutre, quinonique ou acide. d'acide iodhydrique à » Lorsqu'on chauffe Rs A avec un excės d'aci _ oduit mis l'ébullition, on peut, après Por”: récupérer la presque totalité du pr » Aprés l'opération, récupérer 1a p erbil eea nn gl t) Lieb. Annal., t, CCLXXX p- 20. D. LE neta A ( 1427 ) en œuvre, On sait que le même réactif dédouble facilement les éthers phénoliques en phénols et iodures alcooliques. Dans le cas présent, c’est la pyrocatéchine et l'iodure d'éthylène qu’on aurait dû obtenir. : : » L'ammoniaque, aqueuse ou alcoolique, est sans action à 190° sur l'éthane-pyroca- téchine. » Substitutions dans le noyau oxygéné. — Pour préparer d’une façon sûre des dérivés de substitution dans le noyau oxygéné, le plus simple est de procéder par voie indirecte. En faisant réagir la dibromhydrine CH? Br — CH Br — CH?OH sur la pyrocatéchine disodée, j'ai obtenu un composé alcoolique /9 — CH? (1) C'H: | t NO — CH —CHtOH (2) qui cristallise en fines aiguilles blanches, inodores, fondant à 89°-90°, et distille sans décomposition à 283°-286°, L'éther acétique correspondant distille à 185°-1880 (H = 307m), » Substitutions dans le noyau aromatique. — L’acide nitrique fournit aisé- ment un dérivé mononitré fusible à 121° (Vorländer). Plusieurs cristalli- sations successives dans des solvants différents m’ont toujours donné le même corps fondant à 121°. D’où il suit, d’une façon certaine, que, dans la nitration, un seul dérivé nitré prend naissance. » Quelle en est la constitution? Toute idée de substitution dans le noyau oxygéné étant écartée a priori, la théorie prévoit l'existence de deux dérivés mononitrés de l’éthane-pyrocatéchine : CS 24 05, et wj Uzo” Fev + CH (1) O— CH: (2 (3) (4:0*)cns7° NO— CE? (2) » Aucun dérivé de l’éthane- pyrocatéchine n'étant encore connu, la Question a été longue et délicate à résoudre. La méthode suivie a été la Suivante. ar » D'une part, l’aldéhyde protocatéchique, dont la constitution est ‘onnue, a été transformée en éther éthylénique correspondant, celui-ci en me, et oxime en nitrile. a * D'autre part, la nitroéthane-pyrocatéchine a donné par réduction une amine, puis celle-ci un nitrile, qui a été comparé au précédent. * Aldéhyde éthane-protocatéchique ou homopipéronal. — Ce composé OSEN s H3/ ()(CHO) C'H? ls | ( 1428 ) s'obtient aisément en faisant réagir le bromure d’éthylène sur l'aldéhyde protocaté- chique disodée. Comme ce produit nouveau se trouve être l'homologue immédiate- ment supérieur du pipéronal, je l’appellerai Aomopipéronal. I cristallise en longues et fixes aiguilles blanches, brillantes, soyeuses, fondant à 50°-51°,5: il distille sans décomposition à 299°. Son odeur est fine et agréable. Ce corps n’a pas encore été rencontré dans la nature. b La phénylhydrazone correspondante C°H8O0?— Az?HCSH5 fond à 107-108; loxime C*H$O®— Az OH fond à 95°-75°,5; le nitrile qui en dérive par déshydratation C: H7O?C Az cristallise en fines aiguilles, fusibles à 105°. » Base (AzH?) CH3,02C2H*. — Elle prend naissance dans la réduction par le chlorure stanneux de la nitroéthane-pyrocatéchine. C'est une huile lourde, épaisse, insoluble dans l’eau, distillant exactement à 162° ( H — 9"). » Le chlorhydrate HCI.AzH°?.C$H3.02C2H: se décompose à partir de 220°, el le picrate (Az H?C5H3,02C2 H+). C'H? (OH) (Az O?}* à partir de 180°. Le chloroplatinate (HCL.AzH?C'H5.0? CH)? PLCI fond à 213 (corr.) en se décomposant. =» Le diazoïque, traité par le cyanure cuivreux, donne un nitrile Re ea identique au nitrile homopipéronylique qui se forme dans la déshydratation del pu pipéronaloxime (voir plus haut). L’acide provenant de sa saponification fond à 17°. » La constitution de la nitroéthane-pyrocatéchine et de tous ses dérivés découle immédiatement de cette étude; les groupes substituants dans 4 noyau aromatique (AzO?, AzH?, CAz, CO?H sont situés en position (4). Ce fait définit nettement l'influence du noyau oxygéné sur le HORDE matique. du T » Rappelons que l'éther diméthylique de la pyrocatéchi des conditions analogues ('), conduit à un dérivé de constitu the le groupement AzO° se plaçant en position para par rapport deux fonctions éther-oxyde. _» Conclusions, — L'éthane-pyrocatéc me comme un éther dialcoolique re d’orthodiphénol, e | dE s noyau aromatique de la fonction éther-éthylénique, qui a le noyau oxygéné, est analogue à celle de deux fonctions C à chaîne ouverte, » Il est bon de faire remarquer, à Ce propos, l’action réciproque des deux noyaux benzéniques naphtalène obtenu par nitration directe étant, non pasu dans le cas précédent, mais un dérivé (3). » a a —- ($) Cr: Mourev, Sur la vératry lamine (Comptes rendus, ne, nitré dans tion analogue, ne des hine se comporte, à la stabilité press combien est di 5 du naphtalène, le ni n dérivé (4) co 1896). ( 1429 ) ZOOLOGIE. — Sur la présence de l Anguille commune en haute mer. Note de M. Léos Varrant, présentée par M. Blanchard. « Dans les collections que S. A. S. le Prince Albert de Monaco a com- muniquées au laboratoire d’Ichtyologie du Muséum d'Histoire naturelle, se trouve un Poisson, que rendent curieuxles circonstances dans lesquelles il a été pris par M. le capitaine Chaves, directeur de l'observatoire de Punta Delgada. Il a été retiré par celui-ci de l'estomac d’un Cachalot et, on le sait, ces Cétodontes se nourrissent d'animaux inférieurs, surtout de Céphalopodes, dont on rencontre les débris dans leur tube digestif, à l'exclusion, semblait-il, de toute autre proie. » Ce Poisson, anguilliforme, est long d'environ 90°" et de la grosseur du bras ; son poids peut être estimé à 15008 ou 20008"; l’action des sucs digestifs l'a peu altéré, aussi est-il possible d’en déterminer très exactement les caractères. C’est un Apode; le tissu osseux, examiné sur une côte et sur l’'apophyse transverse d’une vertèbre, pré- sente de véritables ostéoplastes ; le vomer est intimement soudé avec les intermaxil- laires en une masse unique et les maxillaires, três allongés, armés de dents fines et égales, entrent dans la composition de la mâchoire supérieure, particularités qui con- viennent très exactement au sous-ordre auquel je rapporte ce Poisson; il ne présente pas d’ailleurs de nageoires ventrales ; les pectorales, bien distinctes, sont placées en arrière d’un orifice branchial étroit, latéral. a Pour la détermination du genre, un caractère important se tire de la présence d'écailles de la forme habituelle dans ce groupe, quand elles s’y rencontrent, c'est- à-dire du type sous-épidermique. Cinq genres peuvent être cités comme pourvus de “es organes : Simenchelys, Ilyophis, Histiobranchus, Synaphobranchus, Anguilla. Pour les trois premiers, la nageoire dorsale commence très en avant, au-dessus de la pectorale ou très peu après elle; ici son origine est à 27°" du rostre, c'est-à-dire vers le tiers antérieur du corps, -à plus de deux longueurs de tête en arrière de l’orifice branchial. Les Synaphobranchus ont les orifices branchiaux réunis dans une fossette commune sur la ligne médio-ventrale. C'est donc au genre Anguilla qu'appartient ne ici étudié, les autres caractères venant d’ailleurs confirmer cette conclusion. doit même, sans entrer dans de plus amples détails, être assimilé à l'Anguille vul- Sure (Anguilla anguilla Linné). | | “à Cette Capture, dans de telles circonstances, non seulement confirme € fait incontesté que l Anguille descend à la mer, mais encore montre que ns certains cas elle s’y avance assez loin pour devenir la proie d’ani- ag qui ne vivent qu'au large, comme les grands Cétacés. D’autre part, Plusieurs ichthyologistes ont supposé que les individus de taille exception- ( 1430 ) nelle, dépassant le poids de 500% à 8008", qui se rencontrent de temps à autre dans les étangs, devaient être regardés comme des femelles stériles taires dans les eaux douces; l'observation du capitaine Chaves par- lerait contre cette hypothèse. | » En raison de l'obscurité qui entoure encore le mode de reproduction de cette espèce, le fait mérite de fixer l'attention, car on n’en a pas cité, je crois, d’analogue, la présence des Anguilles dans leur migration annuelle n'ayant été constatée Jusqu'ici, en eau salée, qu’à l’embouchure des cours d’eau et dans les régions absolument littorales, jamais en pleine mer, Peut-être font-elles alors partie de cette faune pélagique, qui ne parait jamais à la surface et de même ne touche jamais le fond, faune dont les découvertes déjà faites par S. A. S. le prince Albert de Monaco, dans des circonstances analogues (‘), permettent aujourd’hui d'entrevoir l'existence. » ZOOLOGIE. — Sur le développement d’Alpheus minus Say. Note de M. H. Courière, présentée par M. Milne-Edwards. « Chez certains Alphéidés, le développement de la larve peut Fee la même espèce, avancé ou retardé, suivant les individus et les condi z dans lesquelles ils se trouvent, ainsi que j'ai pu m'en assurer en pae sous ce rapport, des spécimens d’ Alpheus minus (Say) dela ar # et d’autres recueillis dans le golfe de Californie, à l'ile de Sando A ii » Chez les Premiers, le développement est très abrégé. Ainsi q vu Brooks et Herrick sur des exemplaires (?) vivant aux + commensaux d’une Éponge, la larve possède, au sortir de es Bahama en œuf, tous les : écembre k 9 Notes sur un Cachalot (Bull. Muséum Hist. nat., t. F pe 305; 24 d 1895). ; hington; (2) Brooks et Herrick (Mem. of the national Acad, of AE à signalé vol. V; 1891) nomment cette espèce Alpheus Saulcyi, PES nie Muséum, êt son identité avec les types d’Alpheus minus Say, conserves ‘à ns le genré Syna montré qu’il convenait de la ranger avec les formes analogues, 5; nos 7 et 8, ! } Pheus sp, Bate (H. Courière Bulletin de la Société ONDORA , 465) sous le nom L'espèce décrite et figurée sa Brooks et Herrick (loc. ctt., Vol. h PR © Say, ni de de À. minus où dé A. minor n’est synonyme ni de Synalpheus de À. Packard! Alpheus Minor de Haan. Elle est vraisemblablement tres voisine Kingsley et de À, Bermudensis Bate. - d'a ee ee TO CES us : ( 143r ) appendices de l’adulte. Les deux premières paires de pattes thoraciques sont munies de pinces didactyles, la paire antérieure étant, comme chez l'adulte, nettement asymétrique. Toutes, sauf la cinquième paire, portent un exopodite. J'ai constaté la parfaite exactitude de ces faits sur un spéci- men long de 43™™ et portant environ 170 œufs sur le point d’éclore. Le plus grand diamètre de ceux-ci est 1™,75; la larve mesure près de 4™™ entre le bord antérieur des pédoncules oculaires et l'extrémité du telson ("). » Parmi les exemplaires d’A/pheus minus provenant de San José, se trouvent plusieurs femelles dont l’une, longue de 40™™, porte près de 400 œufs en voie d’éclosion. Les larves, dont beaucoup ont l'abdomen et les appendices normalement étendus, mesurent seulement 2™™, 5 et sont dans un état de développement beaucoup moins avancé que les précédentes. » Les pattes thoraciques des paires 4, 2 et 5 existent seules à l'état de rudiments. Les deux premières sont formées d’un endopodite et d’un exopodite presque égaux, l’un et l’autre cylindriques et sans divisions ap- parentes. Le rudiment de la cinquième paire est, comme chez la plupart des Lucyphotes ( Boas), dépourvu d’exopodite. L'abdomen, dont tous les segments sont distincts, ne possède encore aucun appendice. Les rames externes des uropodes sont seules visibles par transparence sous la cuticule du telson. | > » Les larves de cette femelle recueillie à San José sont celles qu'on observe nôrmalement chez la plupart des espèces d’A/pheus. Elles se dis- Uünguent déjà, cependant, par une légère accélération du développement : la zoë habituelle d’ Alpheus ne possède quë les rudiments des pattes thora- “ques 1 et 5, le sixième segment abdominal n’est pas encore distinct du telson et ne porte aucune trace des uropodes. » Ce cas remarquable de pœæcilogonie chez Alpheus minus Say, est à rapprocher des différences de même ordre signalées par Boas ( Zool. Jahrb. System., Bd 4, p. 793; 1880) entre les variétés de Palæmonetes varians habitant soit les eaux douces, soit la mer. Toutefois, les adultes d’Alpheus minus, séparés seulement par une légėre diversité d’habitat (°), sont rigou- reusement identiques jusque dans les moindres détails, tels que le point de a | Re Alphée avait été trouvé, avec plusieurs autres de la même espèce, par anann = Blake à Key-West, par 1 ou 2 ses de profondeur. J'ignore si ces eria vivaient en commensaux d’une Eponge- , AE 5 exemplaires de San José ont été recueillis dans les Madrépores de cette 1e par M. Léon Diguet, voyageur du Muséum. C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 20.) l! 185 : (409 ) bifurcation du fouet externe antennulaire et le nombre de rangées obliques de soies sur le cinquième propodile. » Je crois nécessaire d’insister sur cette identité, en raison du cas beau- coup plus complexe signalé par Brooks et Herrick (loc. cit., pp. 365, 378, PI. 16 à 20), chez Alpheus heterochelis Say. La larve de cette espèce qui, à Nassau (Bahama), est une zoë ordinaire d'Alpheus est, d’après ces au- teurs, tout à fait différente à Beaufort (North Carolina) par le nombre et le mode d'apparition des appendices présents. Enfin, d’après Packard (Amer. Natur., Vol. XV: 1881), A. heterochelis de Key-West, vivanl comme A. minus, dans les Éponges, éclôt de même, avec tous les appendices de l'adulte, Ces remarquables observations demanderaient à être précisées par les diagnoses rigoureuses des adultes. Les spécimens de Nassau et de Beaufort sont déjà, d’après Herrick, deux variétés distinctes, et peut-être faut-il voir, dans A. heterochelis de Key-West (Packard) une forme vol- sine plus distincte encore, Alpheus microrynchus de Man (Zool. Jahrb. Syst., Bd. 9, p. 752; 1897), possédant des œufs en petit nombre, volumineux, et dont le développement est indubitablement très abrégé. » RI BOTANIQUE. — Origine de la structure des lenticelles. Note de M. Hes Devaux, présentée par M. Gaston Bonnier. « Les lenticelles ont été étudiées par un assez grand nombre r a parmi lesquels Hugo Mohl ('), Trécul (°), Stahl (°), ae o Klebahn (5), etc. ont publié les travaux les plus importants. 1 D, aujourd’hui que les lenticelles sont des petites plages de PEPEE ke er c'est-à-dire des régions étroites dans lesquelles le liège et le p a sous-jacent possèdent des méats entre leurs cellules. = » L'activité de l’assise génératrice (phellogène) y èst, LÉ considérable, de telle sorte que cette assise donne, en dehors, du reste, plus un liège (1) Huco Moar, Flora, 1836, et Verm. Schriften, 1845. (>) Trécuz, Comptes rendus, t, LXXIII; 1871. ; (*) STan, Entwickelungseeschichte und. Anatomie tung; 1873). cellen (Sitzungs (*) Haserianor, Beiträge zur Kenntniss der Lenticellen {9I K.. Akad. der Wiss. in Wien, Bd. 72; 1879). y (5) Kurg AnN, Die Rin dendaren ( Inaug: Dissert., léna, 1884 ): der Lenticellen ( Bot. Zei- berichte der ( 1433 ) plus épais, en dedans un phelloderme également plus épais, d'où résulte une forme de lentille biconvexe. » Stabl appelle les cellules du liège lenticellaire des cellules comblantes. Ces cellules forment, en effet, dans la lenticelle, une masse qui la remplit et déborde au dehors; elles présentent ce caractère d’être tardivement subérifiées et moins que celles du vrai liège. Ce ne serait que de temps à autre, à la fin de la période végétative ou plusieurs fois dans l’année, que l'assise génératrice donnerait naissance à un liège plus dense, comparable au liège ordinaire, et formant ce que Stahl appelle les couches de ferme- ture et les raies intermédiaires. Klebahn a reconnu, en particulier, ce fait important que jamais les cellules comblantes ne sont subérifiées. Tl les regarde, du reste, ainsi que Stahl, comme formées par un cloisonnement centripète de l'assise génératrice, et les assimile, à cause de cela, au phel- loide de von Hôhnel, c’est-à-dire à un vrai liège non subérifié, intercalé au milieu du liège subérifié. å J'ai repris l'étude du développement et de l’évolution des lenticelles, et j'ai pu me convaincre que l’opinion devenue classique à ce sujet est le plus souvent erronée. Dans presque tous les cas, Les cellules comblantes représentent du phelloderme plus ou moins transformé et non pas du liege non nfié. L'ancienne assise génératrice a cessé de fonctionner et il s'en est formé une nouvelle à une certaine profondeur, rejetant une portion du phelloderme qui produit les cellules comblantes. En un mot, les lenticelles sont de petites plages, comparables au rhytidome, présentant des péridermes successifs, mais avec cette particularité que les nouveaux cloisonnements še produisent em général dans le phelloderme et non dans l'écorce pri- Maire, De nouveaux cloisonnements apparaissant au milieu d'une file radiale de cellules, si l’on n’assiste pas au début même de ces cloisonne- ns son il ne vient pas à la pensée qu'un déplacement ait pu se ‘a nouvelle assise génératrice eśt prise pour l’ancienne et les cellules du phelloderme situées au-dessus sont prises pour de jeunes cellules de liège issues d'un: cloisonnement très rapide. L'erreur est d'autant Le facile à faire que très souvent les cellules phellodermiques ainsi rejetées es A'Pertrophiées et devenues méconnaissables. L'ancien phellogène nn le même sort, ce qui achève de rendre l'erreur à peu près FR e si l'on n a pas suivi tout le développement. 2e réalité des changements que j'indique ici a pu être établie sur un ensemble de faits concordants, parmi lesquels je citerai les suivants : B 19 * * ss P, A . © Dans certaines plantes (exemple : Sal. Coriaria), toutes les lenticellés ( 1434 ) situées en haut des branches vigoureuses éclatent largement au printemps, et il s'éla- blit une nouvelle assise génératrice très profonde, taillée -à Ja fois dans l'écorce pri- maire (sous le milieu de la lenticelle) et dans le phelloderme (sur les côtés). Ces inclusions d’écorce primaire démontrent amplement le déplacement de l'assise géné- ratrice. » 2° Sur ces mêmes plantes et sur beaucoup d’autres on trouve des lenticelles s'ouvrant moins complètement; le phelloderme, souvent très épais en hiver, y devient subitement beaucoup plus mince au printemps, principalement au milieu de la lenti- celle, juste dans la région où il se trouvait le plus épais. Ce fait avait été observé par Klebahn qui en avait soupçonné la cause’ sans s’y arrêter. | » 3° En examinant des lenticelles au printemps, à un moment favorable, on peut assister aux premiers débuts du cloisonnement : dans certaines files cellulaires du phellodermé on ne voit encore aucun changement ; dans d’autres, une ou deux cellules on voi > ie considérable se pr ; it, au bout de peu de jours, une hypertrophie co f ent vers l'exté- 'elle fait hernie lules profondes, peu ou point hypertrophiées, se cloisonnent bientôt sur une, trois assises, donnant ainsi une nouvelle zone génératrice. : » Ces derniers faits, observés sur un grand nombre de pea tent une démonstration expérimentale absolument décisive. à p de se que les cellules du phelloderme sont capables de say LES un région cloisonner avec la Plus grande facilité, et que la lent icelle m A en voie de continuelle accommodation aux conditions d ara uelques » J'ai pu, du reste, par cette voie expérimentale, obtenir ps géné- sujets des lenticelles présentant simultanément donnons ratrices su perposées. | deur à Jaquelle » L’assise génératrice nouvelle, quelle que soit la profon 7 térieur, Par elle s’est établie, donne des cellules nouvelles, surtout vers - Je phello- cloisonnement cenirifuge, de sorte qu’au bout de quelque temp A) Lg RE a ES Sr MAN ep ( 1432 derme a repris son épaisseur primitive. Toutefois, il se produit aussi quelques cellules vers l'extérieur, et ces cellules subcrifient presque toujours immédiatement leurs membranes. Ce sont ces cellules subérifiées qui repré- sentent seules le véritable liège lenticellaire. » Coxezusions. — 1° L'assise génératrice des lenticelles n'est pas ordinai- rement une assise permanente. Elle cesse de fonctionner en se transformant tandis qu'il s’en établit une nouvelle plus profonde dans le phelloderme, assez souvent aussi dans l'écorce primaire. » 2° Les cellules arrondies ou allongées qui remplissent fréquemment les lenticelles, et que l’on regarde généralement comme un liège non subérifié, représentent en réalité du phelloderme modifié inclus au milieu de péridermes successifs. rI » 3° Le seul vrai liège des lenticelles, à développement centripète, est repré- senté par les couches appelées raies intermédiaires ou couches de fermeture, C'est-à-dire par des cellules subérifices beaucoup plus intimement unies que les cellules comblantes et ayant les caractères essentiels du véritable liège. » BOTANIQUE. — Sur l’origine du thalle des Cutiériacées. Note de M. C. Sauvaceau, présentée par M. Guignard. + Le thalle des Cutleria et des Zanardinia a une structure bien particu- lière, Puisqu’on pourrait le comparer à des filaments d'Ectocarpus soudés latéralement ; mais, malgré les recherches entreprises sur ce sujet, on ignore complètement comment il prend naissance, et les observations faites sur la germination des éléments reproducteurs sont loin d’être con- cordantes ('), * On sait que deux types de germination ont été obtenus : celui de Thuret et celui de M. Falkenberg. Le développement parthénogénétique es 00sphères du Cutleria multifida a donné à Thuret des plantules ressem- nt à un très jeune Ectocarpus, mais on ignore leur sort ultérieur. Il semble que M. Reinke a obtenu quelque chose de semblable à Naples avec > 00Sphères fécondées des Zanardinia, aussi bien qu'avec les zoospores € la même plante. Mais, d’après M. Falkenberg, les oosphères du Cutleria a? C. SAUVAGEAU, Remarques sur la reproduction des Phéosporées et en particu- i er des Ectocarpus (Ann. Sc. nat., VIIIe série, t 11; 1896). ( 1436 ) multifida ne germent à Naples qu'après avoir subi la fécondation: elles donnent des plantules à croissance lente, composées d’un petit prothalle dressé, à la base duquel se développe une lame perpendiculaire qui ne peut nullement être comparée à un Cutleria, et l’auteur admet qu’elle deviendra ultérieurement un Aglaozonia. Il y aurait alternance de génération et l’Aglaozonia serait la forme asexuée du Cutleria. M. Falkenberg ayant obtenu ces plantules en grande abondance, sans jamais voir la forme figurée par Thu- ret, soupçonne Thuret de s'être trompé et d’avoir représenté des germina- tions d’Ectocarpus et non de Cutleria. Tout récemment, M. Church a obtenu ` à Plymouth la forme falkenbergienne de germination par le développement parthénogénétique des oosphères de ce même Cutleria multifida, et des fila- ments dressés portant des anthéridies par la germination de zoospores d’Aglaozonia reptans, filaments comparables à la variété confervoides du C. multifida rencontré à Helgoland par M. Kuckuck. » Le Cutleria adspersa a été étudié par M. de Janczewski à Antibes en 1883. Pour lui, les seules oosphères fécondées germent; elles donnent un petit prothalle à Symétrie dorsiventrale, qui ne semble pas devoir pr oduire d'expansion latérale comme celui des cultures de M. Falkenberg. F » J’ai observé le Cutleria adspersa à Guéthary (Basses-Pyr an ga comme le très lent développement des germinations des Cuileria HA cultures, signalé Par tous les auteurs précédents, dépend p boba st des conditions imparfaites d'existence auxquelles on les soumet, } nee à chercher des Plantules développées dans la nature. En Ae thalles même du Cutleria, yai trouvé en avril et en mai les er: AA germination, vivant en épiphytes, celle de Thuret et pr 5 a femelles, berg; elles croissent isolées ou pêle-mêle, sur les thalles males 0 sur les sores ôu sur les espaces stériles. , Ja réalité. Un fila- » A. — Le dessin publié par Thuret correspond parfaitement à la PEF ka ment de germination se dresse, tout à fait semblable alors à un filament ; pe si carpus; bientôt, quelques-unes de ses cellules inférieures pee à ab branche monosiphoniée, qui s'élève parallèlement au premier filame PERET La puis, ces-branches se ramifient de même et adhérent l’une à | ne plus en plus plantule, attachée au substratum par quelques rhizoïdes devenan à la soudure des nombreux, est alors formée par une sorte de tige compacte due cils branches dressées, qui bordent le thalle du Cutleria, chacun des cils étant ľ A ` œ g de Gor- (1) C. SauvAGEau, Note préliminaire sur les Algues marines du golfi cogne (Journal de Botanique, t. XI, 1897). | D TA DAREA EN T pes p n 1°)! SET NS RER 2 EE OS RS OVER LE DE ND hier UE RO Re E ET ER CRE RE Et TT e ON ET SN D Ie TA sie a A f TUE E CS ER $ Toe E er ur Pet po NES Ne Re RE EE US TE MES à 5 10 ER eee ET T ( 1437) Au fur et à mesure que la tige grossit, par augmentation du nombre des branches dressées et soudées, la partie libre s'étale, s'évase, et la un petit entonnoir formé par les cils, soudés eux-mêmes inférieurement. Bientôt, la tige compacte ne s’accroît plus en longueur ni en largeur, les cils se ramifient à leur base et dans le même plan, de sorte que l’entonnoir s'élargit progressivement, en même temps qu'il s’allonge par le cloisonnement transversal simultané de chacun des cils. Si l'accroissement est parfaitement régulier, la plantule devient un entonnoir'à seclion circulaire, à bord cilié et porté par un pied solide, mais souvent il se déchire suivant une génératrice, et s'étale en une lame triangulaire, parfois aussi en deux ou trois lames triangulaires. Cette déchirure se produit d’ailleurs nécessairement plus tôt où plus tard, Quoi qu’il en soit, à partir de ce moment, la plantule possède tous les Caractères d’un thalle jeune de Cutleria adspersa. » B. La formé décrite par M. Falkenberg se retrouve aussi parfaitement caracté- risée, et à tous les états du développement. Les premiers états sont de petites colon- nettes dressées perpendieulairement au substratum, fixées par quelques crampons, et dont le cloisonnement est d’abord uniquement transversal ; elles correspondent tout à fait aux plus jeunes plantules représentées par M, de Janczewski ; puis, apparaissent des cloisonnements longitudinaux et un ou parfois deux poils terminaux. Un bour- geonnement unilatéral des cellules de la colonnelte, ou des cellules situées tout près de la base, produit une lame rampante qui s’accroit par sa périphérie à la manière d’un Aglaozonia, de telle sorte que la colonnette, totalement excentrique, semble insérée à l'extrémité de cette lame. Assez généralement, une touffe de poils apparaît sur la lame rampante tout près de la base; plus tard, d'autres se développent à sa surface. Les plus grandes lames rampantes que j'ai vues jusqu'à présent atteignent un milli- metre à un millimètre et demi ; elles s'appliquent sur le substratum sans s’y attacher, et sont fixées seulement par les rhizoïdes de la colonnette ; celle-ci est sans doute des- Unée à disparaître ultérieurement, car elle sé brise facilement à sa base. , * Les deux sortes de germinations sont toujours nettement distinctes, et il n’y a Jamais de formes de passage entre elles. + * » Les observations plantule se termine alors par précédentes prouvent: 1° que les germinations ob- tenues par Thuret, bien loin d’être dues à une erreur, étaient au contraire le début d’un vrai thalle de Cutleria; les thalles du Cutleria multifida et du ria adspersa se développent donc de la même manière, et célui du Za- me dinia, quia la même structure, a nécessairement aussi la même origine; atanité que j'ai indiquée (Loc. cu.) entre les Cutleria et les Ectocarpus est Confirmée Par cette étude: 20 que les germinations obtenues par M. Fal- kenberg ne sont pas limitées à des cultures de laboratoire, mais se retrou- vent aussi dans la nature; 3° que les deux modes de germination ne sont LE à des différences de lieu, de saison, ni de température, puisqu'on “ncontre simultanément et côte à côte sur un même substratum. k ” Far contre, ces observations nous laissent dans l'ignorance sur la na- te des éléments reproducteurs qui produisent ces plantules, mais je ( 1458 ) publierai prochainement les résultats que J'ai obtenus dans mes expé- riences. » BOTANIQUE. — Sur le Septoria graminum Desm., destructeur des feuilles du Blé. Note de M. L. Maxey, présentée par M. Guignard, « Parmi les diverses espèces de Champignons que l’on trouve sur les feuilles du Blé et des autres céréales, diverses espèces de Septoria, notam- ment le Septoria graminum Desm., ont récemment attiré l'attention. » Considérée d’abord comme un saprophyte développé sur des feuilles languissantes ou parvenues au terme de leur existence, cette espèce, fré- quente au printemps sur les feuilles des Blés d'hiver, a été rangée au nombre des parasites par M. Frank (') dans une revision des Champignons des céréales; un de ses élèves, M. Krüger (2), a essayé de fournir la dé- monstration expérimentale du parasitisme. Les essais entrepris ont bien montré une altération des points inoculés, mais, malgré les précautions prises pour assurer la pureté des semis, le résultat demeure incertain, M. Krüger n'ayant pas obtenu les fructifications du Septoria graminum. » J'ai pu cette année, grâce à l'obligeance de M. Brandin, membre de la Société nationale d'Agriculture, qui dirige avec tant de succès une exploi- tation importante à Galande (Seine-et-Marne ), faire des observations Com- plètes sur le parasitisme de cette espèce. » L'hiver doux et pluvieux que nous venons de traverser a été tavo rable à l'extension des parasites, car, dès le commencement de piga trouvais déjà un grand nombre de feuilles remplies de pycnides avec es spores en bon état de germination. is jé » L'examen des feuilles a révélé la présence exclusive d'un pr á dont les pycnides sont plus du double de celles que M. Frank K e le S. gr aminum ; elles atteignaient 160" à 200, mais les SPO g st pas, blables à celles de cette espèce. La dimension des pycnides raite ae nous le verrons plus loin, un caractère aussi constant que $! la description de Desmazières (°). té favo- d. D. Bot. Gesells., (1) Frank, Die unseren deutschen Getreidepilse (Beriche d. D. Bd. 13; 1895). (2) KnusGer, Beiträge zur Kenntniss von Septoria graminum ( Bot. Gesells., Bd. 13; 1895) (°} JB: Desmazitres, Dixième Notice sur quelq Berichte la plu- ues plantes cryptogames, P EE ES ot IT el ne. Mr a . B; - ; l E à : ; ( 1439 ) » Ces pycnides s'ouvrent au-dessous des stomates pour laisser échapper les spores filiformes, flexueuses, homogènes. L'épiderme des parties en- vahies, traité par les réactifs iodés, montre çà et là, parfois en grand nombre, des taches incolores ou à peine colorées portant au centre une, parfois deux perforations complètes représentant, sans aucun doute, la voie d'introduction des filaments mycéliens. » Les spores germent facilement et forment en même temps, comme M. Krüger l’a montré, des tubes mycéliens et des spores secondaires on sporidies, les variations du milieu de culture déterminant la prédominance de la forme mycélienne ou de la forme dissociée. » A plusieurs reprises, en février et en mars, j'ai semé sur le Blé des spores de Septoria recueillies en isolant les pyenides mûres et en les pla- çant dans l’eau distillée bouillie. Les feuilles de Blé étaient maintenues appliquées centre des fragments de papier à filtrer, humectés avec l’eau contenant les spores. Au bout de trois à cinq jours, les feuilles examinées étaient couvertes de spores en voie de germination, les unes produisant des filaments mycéliens, d’autres les spores secondaires. Seules, les spores ayant formé un mycélium ont pénétré dans la plante hospitalière; les hyphes sécrètent sans doute une substance très active qui fait disparaître la cellulose autour du point attaqué et facilite la perforation de l'épiderme. L'action novice exercée par les filaments mycéliens est si rapide que les cellules épidermiques n’ont pas le temps de sécréter une gaine plus ou moins épaisse de cellulose constituant, pour d’autres Champignons du Blé, une protection parfois efficace contre l'invasion. » Enfin, le 17 avril, j'ai semé de nouveau les spores sur des plantules de Blé au moyen d’un pulvérisateur déposant l'eau qui les tenait en suspension sous la forme de fines gouttelettes; pendant trois jours, les plantules ont été recouvertes d’une cloche destinée à supprimer l'évaporation de l’eau et à favoriser la germination et l'infection. Sept jours après, le 24 avril, toutes les feuilles développées au moment des semis ont commencé à jaunir; les taches jaunes, d’abord petites et nombreuses, donnaient aux pousses de Blé ua aspect panaché particulier; bientôt la teinte jaune s’est étendue et la teinte verte a disparu. » Enfin, le 30 avril, les feuilles ont pris par place, soit à l'extrémité, Soit en un point de leur longueur, une teinte blanchâtre et, au milieu des r P + > z % pa E i inédites, récemment découvertes en France (Ann. Sc. nat. Bot., 2° série, F IX, p- 335). mn TRE Doa per > k, 1898, 1* Semestre. (T. CXXVI, N° 20.) 180 ( 1440 ) cellules mortes, les pycnides caractéristiques du Septoria graminum font leur apparition. » Ces pycnides sont d'abord invisibles à l'œil nu; elles ont au maximum 1004 de diamètre; leur dimension moyenne oscille autour de 85y; à cet état, elles répondent bien à la description qu’en a donnée Desmazières: plus tard elles deviennent volumineuses et atteignent les dimensions que j'ai signalées pour les Blés récoltés à Galande. » La preuve du parasitisme du Septoria graminum est donc faite et, en . même temps, l'influence des pluies prolongées de l’hiver et du PEER sur la propagation de ce parasite est mise en évidence par les essais d a culation. Le contraste frappant que présentent les plants inoculés, à pousses chétives, à feuilles étroites et jaunies, vis-à-vis des plants O à pousses vigoureuses, à feuilles larges, d’un vert foncé, donne une idée des ravages que peut exercer le Septoria graminum sur les champs de Blé en hiver et au printemps. » " á pyi . des HISTOLOGIE. — Insertion, sous forme de revétement Pa a . è . o 7 e ‘ pieds des fibres névrogliques sur la limitante marginale d'un névrax Note de M. J. Revaur, présentée par M. A. Chauveau. « I. J'ai démontré, dès 1882 (*), que la névroglie, tenue re une variété particulière du tissu conjonctif, n'est sa mis a oi tous mation épithéliale pure et simple. Les histologistes s'étant à r a hiadh rangés à ma manière de voir, je ne reviendrais preira "a méthode, il travail de Weigert (2) n’avait rouvert la SS ee Le n revanche teint en bleu pur toutes les fibres de la névroglie, one i i liques et toutes les cellules de celle-ci restent incolores. Les pa sr du les cellules semblent done répondre à deux formations rs RE moins devenues indépendantes, exactement comme dans re bel nectif. Le problème de la signification de la névroglie z : ga = se trouve des fibres névrogliques en tant qu'éléments de ce même AU je donc posé une fois de plus. Les faits que jo vao ezg pT l'espère, à avancer de beaucoup la solution définitive” th à Fe es D a RO CR et Ce PRE, pane : TE „roglie Hiara: E. DO nés C) J. Rexaur, Recherches sur les centres nerveux amy CHAQUE et l’épendyme (Arch. de Physiologie, avril 1882). nschlichen Neuroglia (*) C. Waicerr, Beiträge zur Kenntniss der normalen me (Festschrift, etc.; Frankfurt a, M., 3 nov- 1895). ( 1441) » I. Il me faut tout d’abord rappeler des faits connus pour faire com- prendre les faits nouveaux. On sait que le dispositif de soutien, représen- tant la névroglie, se réduit (ou peu s’en faut), dans la portion du névraxe répondant à la rétine, aux /ébres de Müller, qui sont au premiér chef des cellules épithéliales; car elles traversent le neuro-épithélium de part en part, en insérant leur pôle libre sur la limitante externe, et leurs pieds arqués sur la limitante interne où ils interceptent les champs bien connus, polygonaux, inégaux, sans noyau, mis en évidence dès 1863 par Schelske (') par la méthode de largent. Sur sa ligne de base, le neuro- épithélium rétinien est ainsi rendu continu, comme un épithélium ordi- naire, par le concours jointif de tous les pieds de ses cellules de soutien, soudés par un ciment qui réduit le nitrate d'argent. La rétine étant une Portion du névraxe, là donc où, sur la marge de celui-ci, on trouvera des champs de Schelske, on pourra conclure que chacun d'eux répond à l'insertion basale d’un pied soit unique, soit subdivisé en pieds secon- daires, d’une cellule épithéliale dont le corps reste engagé dans le névraxe, et au fond homologue d'une fibre de Müller de la rétine. » III. Cela posé, J'extrais du canal rachidien, entre deux incisions transversales, en le tirant comme d’un fourreau, un segment quelconque de la moelle rubanée d’une Lamproie vivante. Je le lave à l’eau distillée ; puis je l'imprègne d'argent à l’aide du mélange osmio-picro-argentique et Je le monte dans le baume, à plat, par les procédés ordinaires. Ce segment devenu transparent se montre imprégné d'argent sur toute sa surface, Exactement à la façon de la limitante interne d’une rétine quelconque. La moelle est limitée sur sa marge et sur ses deux faces par un revêtement Continu très élégant, constitué par des champs basaux caractéristiques, mais beaucoup plus petits que ceux de la limitante rétinienne, On peut . répéter cette observation pour l’encéphale en l’imprégnant en bloc, puis eu levant sur son Pourtour des coupes tangentielles après l'avoir durci par l'alcool. Partout donc, à la limitante marginale du névraxe adulte, répond (l'un revêtement continu, de signification épithéliale, formé par des pied$ ar Juxtaposés entre eux et soudés joints are ciment. C'est là en ‘cı enċore le dispositif banal d’un épithélium de revêtement quel- an S de base. ; es upes transversales de la moelle imprégnée d'argent, on i ; ; à Rs ScneLsKE, Ueber die Membrana limitans der menschlichen Netzhaut ( Vir- $ Archiv, t XXVIII, p- 482; 1863). j ( 1442 ) reconnaît d'autre part que chaque champ de Schelske répond à l’implan- tation perpendiculaire, sur la vitrée, du pied d’une fibre névroglique légè- rement élargi en cône. De plus, on peut s’assurer que l'insertion des pieds se fait, non pas directement sur le tissu conjonctif, mais bien sur une membrane propre ou vitrée distincte. Un hasard heureux de dissociation m'a permis de dégager la vitrée, comme un pan d'étoffe libre, tout à la fois des champs dessinés par l’argent que la moelle emporte avec elle, et de la mince Pie-mère vasculaire. C’est une membrane idéalement mince, élastique, transparente comme le verre et ne renfermant aucun noyau. En revanche, elle porte l'empreinte des pieds et de leurs champs ou plateaux basaux, sous forme de petits godets limités par des lignes brillantes sur lesquelles l'argent ne se réduit point du tout. » On peut constater que la plupart des fibres névrogliques qui se ter- minent par un pied, répondant à un champ de Schelske, n'ont aucun rap- port avec l’épithélium épendymaire et ne sont donc pas les terminaisons de ses forces radiales ou arquées. Elles vont s'engager dans le réseau serré des fibres et des cellules névrogliques de la substance grise et y rejoignent ces dernières cellules. D'autre part, la méthode du chromate d'argent met aisément en évidence la chute, directe ou indirecte sur la vitrée, de la majeure partie des fibres névrogliques peues go mori étrangers au rang des cellules épendymaires bordant le canal central. I en résulte qu'il faut conclure que toutes ces fibres, insérées sur la marge? du névraxe par un pied terminé par un plateau basal soudé à ses voisins en ordonnance épithéliale, ont à la fois la valeur de pieds de cellules cpüthé- liales et celle de fibres névrogliques. Les champs de Schelske sont d pur à la fois, de leur côté, si nombreux et si petits, qu’il saute aux yeux > en a au moins un pour insérer le prolongement basal d'insertion a ME les cellules névrogliques renfermées dans le névraxe, si nom re z soient-elles et à quelque catégorie qu’elles appartiennent. Je PES le moment la Question de savoir si, outre leurs pieds d'inser ve évolué en fibres névrogliques, les cellules de la névroglie en 7 d d’autres qui se Comporteraient autrement. Mais je MERS TE béliales lules = la névroglie sont toutes sans exception des ce rad s'achève Rss elles sont reliées à la vitrée du névraxe (du ae LR différen- Rae imordial ) par un OU p lusieurs pieds > le plateau basal ciés en fibres névrogliques entre la cellule qui les émet et Ta sanl qui les termine. Il suit également de là que les fibres névrog pbs je se- pas des formations indépendantes des cellules névrogliques- ( 1443 ) blent telles, probablement, sur les préparations faites par la méthode de Weigert, que parce que celle-ci vise électivement la différenciation his- tochimique qu’elles ont subie et à laquelle le corps cellulaire n’a pas participé. » CHIMIE PHYSIOLOGIQUE. — Des microrganismes des vins tournés ('). Note de MM. F. Borpas, Joux et pe Raczxowskr, présentée par M. d’Ar- sonval (?). « Dans une Note communiquée précédemment, nous avons exposé l'étude d’un bacille, le bacillus roseus vint, que nous avons rencontré tantôt seul, tantôt associé à divers autres microrganismes, dans un grand nombre de vins présentant les caractères des vins tournés. » Ces microrganismes affectent, dans nos milieux de culture, les formes de filaments longs, courts ou épais, de bâtonnets, et enfin de coccis. Cul- tivés dans des conditions identiques de milieu et de température, les germes de chaque espèce se distinguent entre eux par leurs propriétés biologiques. » Dans la Note que nous venons de rappeler, nous avons donné l'analyse de l’un des vins desquels nous avions isolé le B. roseus vini, en insistant sur ce fait qu’il se trouvait associé, dans ce vin, à un second bacille présen- tant également la forme filamenteuse, mais exerçant une action sur le tartre. C'est l'étude de ce bacille qui fait l’objet de la présente Communication. = Nous l’avons isolé en ensemençant abondamment, avec du dépôt du vin, le milieu nutritif suivant : 7 FOplomels > cas béea 10,00 Sulfate d'ammoniaque ...... 471 Phosphate d’ammoniaque .… 0,79 Sulfate de magnésie ........ 9,10 ape, +... 10409 BU ea aa e a rod 2000,00 Kolase. oal pe" nr » Le liquide ensemencé a été maintenu à l’étuve à 37° jusqu’à ce qu'il se troublât nettement. On a effectué alors une série de passages dans des milieux obtenus en faisant varier la densité du liquide précédent, c'est- nm Re teterensnmenn 1 : à a Travail fait au Laboratoire municipal. ) Comptes rendus, séance du 4 avril 1898. (1444) à-dire dont on a ramené à 1500, 1000, 500 la proportion d’eau. Sans celte précaution, la culture reste languissante et ne donne pas de colonies sur milieu gélatiné. Ayant obtenu une culture suffisamment abondante par ce dernier passage, nous avons fait des ensemencements en stries (sans re- charger le fil de platine) sur plaque dont le milieu nutritif était constitué par la solution de composition précédemment établie, additionnée de géla- tine et de glycérine dans les proportions respectives de 10 pour 100. Les cultures ont été abandonnées à la température du laboratoire (environ 19°). » Le développement du bacille s’est manifesté douze ou quinze jours après l’ensemencement par de très petits points brillants, incolores, régu- liers, translucides, ne liquéfiant pas la gélatine, qui ont pris naissance sur le trajet de la strie. Plus tard, les colonies sont devenues opalescentes mais n’ont pas augmenté de volume. Nous avons ensemencé sépar emen dans notre milieu liquide celles qui se trouvaient suffisamment isolées les unes des autres. : » Le bacille se développe très lentement dans le tamiet peptoné en donnant un léger trouble après huit ou dix jours d’ensemencement et à 37°. Il se présente au microscope sous la forme de filaments de po oe variable, 8" à 12", et d’une largeur de o”,8. Ces filaments sont tres mo- biles, réunis souvent deux à deux et à angle droit; ils ne p LPRDQRE re gram; transforment lentement les nitrates en nitrites; coagulent le lait après huit jours; ne possèdent pas de spores; ne donnent pas d'in Ra à une dessiccation de six mois; sont tués par une minute d'exposition re température de 65°; les cultures en bouillon se stérilisent en un? FA 430 ef » En lensemençant dans le milieu peptoné dans lequel on a gpi proportion de glucose à 208", remplacé le glucose par 1o“ de Rhei par 38 de tartre, l'examen des cultures faites au bout d'un mor 3 les résultats suivants : ue Gigébrisé n 20 pour 1000, 10 POUF 1000- 2,48 pou idité 213 R} Acidité totale en potasse pour 1000. -~ 0,864 O; 7 Acidité volatile à ee po 0,112 z Acidité fixe HE" 6,012 0,060 j Acide carbonique : 0,027 0,016 pi Glucose, glycérine et tartre » EJS 3 acétique, €l les » Les acides volatils étaient constitués par de l'acide + né tandis QUE acides fixes par de l'acide lactique dans le milieu glycériné; ta q ( 1445 ) dans le milieu glucosé nous avons dosé 0,369 d'acide succinique qui a été nettement caractérisé. L’excédent d’acidité n’était certainement pas dû à de l'acide lactique. L'action du bacille sur Ja glycérine ne donne pas de dioxyacétone, contrairement à celle du Bacillus roseus vīni qui en produit dans les mêmes conditions. Enfin nous n'avons pas observé la présence d’alcools. » Ensemencé dans le vin, ce bacille le trouble, diminue l'intensité de sa couleur et produit, au bout de vingt jours, une sensible diminution du tartre et du glucose, ainsi qu’une légère augmentation de l'acidité, Il s'y développe très lentement et ce n’est certainement qu'après plusieurs mois que l'on peut espérer constater des différences bien appréciables dans la Composition du liquide. » Il est intéressant de comparer ses principales propriétés avec celles du Bacillus roseus vini, cultivés tous deux dans des conditions identiques, Il ne donne jamais de voile, se développe dans les milieux contenant plus de 3% de tartre par litre, agit faiblement sur le glucose et la glycérine, pro- duit de l'acide succinique avec la première substance et ne donne pas de dioxyacétone avec la seconde. Le B. roseus vini, au contraire, se développe toujours en surface, ne cultive pas dans les liquides contenant cette pro- portion de tartre, agit énergiquement sur le glucose et la glycérine et donne de l’acide lactique dans le premier cas et de la dioxyacétone dans le second. À » Il est généralement admis que ce sont les vins dont la richesse al- Coolique et la Proportion de tartre sont peu élevées qui peuvent être accessibles à la maladie de la tourne. Nous relevons, parmi ceux desquels nous avons isolé nos bacilles, des vins qui ne remplissent nullement ces Conditions. On Peut voir, en outre (Tableau ci-joint), que, d’après des do- sages effectués au bout d’un certain temps, l'augmentation d’acidité est “e Pour les uns à des acides fixes et à de l'acidité volatile pour les autres (quoique ceux-ci fussent exempts de Mycoderma aceti). Il est à remarquer Tan que la présence de filaments n'implique pas absolument la dimi- nution du tartre (n° 3). 1 2 à 4 | près Après Après A! Initial pur Initial. 14 mois. Initial. 4 mois. Initial, 17 mois. ma Pour 160 en volume.. 12,4 12,2 12,2 12,0 11,9, 11,8 no 11,0 seseh $ "h re Par lime 2,70 0,0) 2,53 0,87 2,07 2,08 3,21 0,87 Le réducteur » 3 58 p 1,94 ï ,92 1,80 0,80 Li ,85 0,78 Gia totale SOs Ta 5.88 4I 5,46 291 u 3,92 5,68 a” Yolatile P 3o s4 5255 a 3,80 Acidité fixe » dés 2,49 4,36 2,99 , +94 , »79 ; z 0,53 1,587 1,06 2,42 0,37 0,56 1,13 1,88 ee : i ( 1446 ) 5. 6. 7. 8. A 2 e Après Après Après Après Initial. 17 mois. Initial. 7 mois. Initial. 6 mois. Initial. 9 mois. Alcool pour 100 en volume....... 9,0 8,9 12,0 » go- ADi 10,8 11,0 Tartre par litre... 2,46 0,80 2,53 0,65 3,13 0,65 0,65 0,65 Sucre réducteur T o 1,40 04 6,32 » 1,38 6,70(!) 0,80, 0,60 Acidité totale SO‘ H? » er 4,85 000 2,96 4,56 3:00 0581 4,92 5,88 Acidité volatile » SE 3,99 -8,90 2,30 » 3,12 3,63 3,52 8, Acidité fixe » 1,08 2,81 0,66 » 0,38: 1,78 1,40 2,10 MÉDECINE, — Des verres périscopiques. Note de M. Osrwair, présentée par M. d’Arsonval. | « Les personnes condamnées au port de lunettes sont loujours gènées par la déformation que subissent les images des objets aussitôt qu’elles ne les regardent pas tout droit en face, mais plus ou moins de côté. Pour avoir des images nettes, ces personnes sont donc forcées de renoncer pour ainsi dire aux mouvements associés de latéralité des yeux et de les remplacer par des mouvements de la tête. » Pour obvier à cet inconvénient, Wollaston a, il y aura bientôt un siècle, introduit dans la pratique les verres dits périscopiques, c'est-à-dire les verres affectant la forme de ménisques à curface convexe dirigée vers la lumière et surface concave tournée du côté de l'œil. ET » Or on sait que chaque numéro de verre de lunettes est dE ar par une infinité de ménisques de plus en plus bombés. Il se pose, rh la question de savoir quelle est, pour chaque verre correcteur, la de de ménisque qui donne les meilleurs résultats au point de vue de la a nution de la déformation des objets vus à travers des points excentrique de ces verres. jé des » Ni Wollaston, ni aucun autre auteur après lui n'ont EE règles à ce sujet. C’est là probablement la raison pour laquelle 5 nisques ne sont pas devenus d'un usage encore plus courant, maig avantages indéniables qu'ils présentent pour une grande g se verres, avantages qui sont tellement réels que bien des peoo ont adoptés une fois ne veulent plus des verres bisphériques 0” a < » Je me suis appliqué à essayer de combler la lacune susmen" de déterminer, pour les différentes lentilles, la forme la plus av | a menton enr" Lg pa antageuse mé ns mc PO EL PT A ue ner 1 . (*) Ce vin contenait de la dioxyacétone. (1447) du ménisque, dont le choix était jusqu'ici complètement abandonné au libre arbitre de l’opticien. » Pour ce faire, J'ai étudié, tant pour les verres concaves que pour les verres convexes, la forme de l’image d’un point situé à l'infini et latérale- ment par rapport à la position primaire de l'axe visuel, de sorte que l'œil devait, pour le voir, dévier de 25° de sa position primaire. » J'ai comparé les images formées dans ces conditions-là par la réfrac- tion à travers la partie excentrique correspondante des verres bisphériques, des verres plans-sphériques et des verres méniscoïdes de plus en plus bombés. » On sait, depuis Thomas Young, que l'image d’un point dont les rayons tombent obliquement au centre d’une lentille cesse d’être ponctiforme et devient astigmatique, lors même qu’on suppose le faisceau incident infi- niment mince. Les rayons situés dans le plan de la déviation de l’objet sont plus fortement réfractés, se réunissent plus près de la lentille que les rayons perpendiculaires à ce plan de déviation. Mais même ces derniers rayons sont encore plus fortement réfractés que les rayons parallèles éma- nant d’un point lumineux situé à l'infini sur l'arc optique de la lentille. La lentille oblique agit donc à peu près comme cette même lentille non oblique, mais combinée avec un verre sphéro-cylindrique dont les deux Composantes doivent augmenter à mesure que l’obliquité de la lentille ou, ce qui revient au même, l’obliquité de l'incidence du faisceau parallèle accroît, » Pour le cas l'incidence oblique au centre du verre les verres plans- Sphériques et les verres méniscoïdes ne se comportent pas autrement que es verres bisphériques, à la condition que l'épaisseur de tous ces verres-là šot négligeable: le degré d’astigmatisme composé, correspondant à un egré donné d'incidence oblique centrale, est donc pour tous le même, anst qu'il résulte des formules données par Ludimar Hermann. » Il n’en est pas de même pour l'astigmatisme qui prend naissance lorsqu'un faisceau parallèle mince traverse obliquement une partie excen- (rique de ces mêmes lentilles. Dans ce cas’les lentilles de même pouvoir réfringent dans l’axe optique se comportent tout à fait différemment selon leur forme. Cela résulte à l'évidence de mes calculs et des courbes que j'ai construites avec les valeurs trouvées. Le travail plus explicite que je vais 6 S Ars peu va apporter les preuves de ce que je viens sepancer: à que, dans la série des verres concaves de o à 12 dioptries, l'as- C. R., 1898, 1* Semestre. (T. CXXVI, N° 20.) 3 ( 1448 ) tigmatisme, qui, pour le verre bisphérique, est dans le cas d'incidence oblique excentrique de mêmes sens et forme que dans le cas d'incidence oblique centrale, change même de sens pour un certain nombre de ménisques de plus en plus bombés, pour reprendre sa première forme quand la courbure des ménisques augmente encore davantage. Avant de changer de signe, l’astigmatisme doit forcément passer par o. Il y a donc, pour les verres concaves ci-dessus désignés, chaque fois deux ménisques pour lesquels l’astigmatisme et, par conséquent, la déformation des objets situés latéralement à l'infini sont théoriquement nuls. » L'un de ces deux ménisques est toujours peu bombé; sa convexilé est, au maximum, égale à celle d’un verre plan-convexe de 2,5 à 3 dioptries. Pour la plupart des verres concaves en question le ménisque anastigmale le moins bombé diffère même peu d’un verre plan-concave. Il est donc facile à fabriquer et son aberration de sphéricité est modérée et pratique- ment sans importance. ; » Quant aux verres convexes, mes calculs m'ont démontré rement à ce que les auteurs ont cru jusqu'ici, la forme méniscoïde n'offre pour eux que très peu d'avantage. Il n'y a pas de ménisques convergents anaslıgmates pour la réfraction oblique excentrique, et pour que l UE tisme fùt sensiblement amoindri dans ces conditions-là, il faudrait avoir recours à des ménisques excessivement bombés, entachés d'une aberra- tion de sphéricité énorme et d’un poids insupportable. » Contrairement à ce qu'on pensait à ce sujet (voir Nagel la forme périscopique est donc sans grande utilité pour les verres con- vexes, tandis que pour les verres concavės les ménisques fabriqués d’après les règles que je vais exposer tout au long dans mon travail détaillé DEVRAIENT ABSOLUMENT REMPLACER LES VERRES BICONCAVES ORDINAIRES: J'ai SET avec les données de mes calculs, une courbe qui indique pour tous i verres concaves prescrits en Oculistique la forme du ménisque la plus avan tageuse pour la vision décentrée. Cette courbe devrait, à lavenir, toujours guider l'opticien. | » J'ai aussi vérifié expérimentalement l'exactitude d > e deux cas de myopie (de 4,0 et de 9,0 dioptries) qui se prêlaient pe ee i eee à ce genre de recherches, gràce à l’état parfait de la ro l'absence complète d’altérations ophtalmoscopiques €! astigin n aie laire. y ai comparé, dans des conditions d'expérience rigoureuses, P sion centrale dans le re i celle qui s’observait dans le reg gard droit avec q que, contrai- , Bullet autres), e mes calculs dans ERE n NEA QT E ( 1449 ) latéral, et cela tant pour l'œil pourvu d’un verre biconcave que pour l'œil muni de ménisques de plus en plus bombés. Les résultats de ces expériences étaient en harmonie complète avec mes calculs. » PHYSIQUE DU GLOBE. — Variations commandées par la Lune dans la pression et les composantes horizontales du vent. Esquisse de discussion des for- mules. Génération des dépressions. Note de M. A. Poincaré, présentée par M. Mascart. « Si l’on applique les formules (') à un seul astre et qu’on supprime le coefficient de son attraction, elles deviennent : » X= sind sin + cos) cosà cosg, une sinusoïde à écart cosd così sur l'abscisse + sinò sin); » y = Cosdsinz, une sinusoïde à écart cosà sur tous les parallèles ; » yY = — sinò cos} + cosÿ sin} cosa (ou X} de 90° + à), une sinusoïde à écart cos ÿ sin} sur l’abscisse — sin à cosà. » Si l’on prend la déclinaison moyenne ð= 0, on a X = così cosa; y= sna; y — sink cosa. » C'est à ces trois ondes qu’on arriverait en combinant des observations de longue durée et en éliminant l’action solaire, ce qu’on peut faire avec une très suffisante approximation. Mais c'est en vain qu’on multiplierait les harmoniques Pour arriver à représenter les situations successives par un ensemble d'ondes en mouvement. On trouve, il est vrai, des formes harmoniques dans les courbes annulaires données, sur un parallèle, par ès moyennes en une situation déterminée de l'astre; comme les ondes simples, ces harmoniques ne sont que des substrata, des règles pour lir des jalonnements à travers la complexité des faits. » Les courbes annulaires sont très différentes pour une même décli- Mison de l'astre, suivant qu'elle est ascendante ou descendante. Cela tient r 2 que les hauteurs des diagrammes représentent des sommes d'actions M$lantanées variant dans un sens différent. | » Soit à boréale. On a, sur les deux hémisphères : mt, i $ Voir Comptes rendus, t. CXXVI, nos 14, 16 et 18, et spécialement p. 1054 et 055. On Prend pour origine le méridien de l'astre à l'instant considéré. Méridien de dé 10 ) ridien de dépression } . (côté de lastre). Orthogonal E. te Re | sé). y, onde uniforme pour tout le globe : cosò sina. 0 T y = — cosò Y=20 : Pôle Nord : TS cos È- pii = ; + sin à Y=0 5 — -Hams y—=— cosò SE —+ sin è À = go° — ò: y=+cos2ð E—+sin20 . y——sin?ð X—+isin2ô y——1 2=0 koa: y —0 Sa E à fa s N y—=—4sin2ð x—+sin2ð y=—sin2ð E——cos2ù Équateur z y=—sinå >— ! : =+cosð Yÿ'——sind 0 y—=—sin 0 —— cos ls: y=— sin2ù I= En : | + Cos20 YV——1sin25 E—- sin? Y—0 2=—1 ÿ = 1 z n ooe aii z= fin š : Don Y —=—sin?ù 2——!sin20 y'= cos 20 S—— sin2è : Pôle Sud : p= tost Soa i =—sinÿ yo X—— sinò y =+ cosè z=—sinð » Ces valeurs, où la parallaxe est provisoirement né pondent, on le sait, à un cylindre d'attraction, TRR dont laxe fait avec l’équateur l'angle ò. Si l SATAUN de L’, l'enveloppe atmosphérique est plus soul et moins comprimée à ľantipode, qu'elle n’est tirée sur >» Tels qu’ils se trouvent ainsi groupés, les mouvem tion de la Lune, avaient été antérieurement mis en sion des observations simultanées (" )- Se E Re E E oa on tient 1 . ` ; = s Voir, en particulier, Comptes rendus, n° 20 (1896), Nous lunaïres et les mouvements barométriques Sur Chém Jointe aux diagrammes déposés en avril 1897): Jumière par Relations ent isphère boréal (et la Orthogonal W. y =+ cos? y0 Z=-+siaÌ y=— sin? DE ns L La L 1 À Qu hd H y.=— Fm329 z=4m y'—=— sinò E=0 y——{#sin20 s=- sis") Er igi y'=— sin z=-j” s sisi y=0 gligée, corres- tangent à la Terre en rota- compte de la evée sous la Lune le cercle tangent. ents dus à l'attrac- Ja discus- a e re les mou- ( 1451 ) » Ne pas oublier : » Que, par suite de la proximité de la Lune, les effets sont très nota- blement plus forts que ne le ferait supposer la petitesse de l’action instantanée ; » Que, à la rencontre de deux courants opposés, où lon a y ou y = 0, l'impulsion est devenue nulle, mais les courants ont les vitesses contraires accumulées. » Bornons-nous à un coup d’œil sur ce qui se passe au méridien de la Lune. » D'un pôle à l’autre, nous avons des vibrations perpendiculaires sur ce . méridien, dues à la rencontre des y opposés. » Au point de soulèvement maximum nous avons, en outre, des vibra- tions suivant le méridien, dues à la rencontre des v, » De là, autour de ce point, des vibrations circulaires, que les déviations des +’ et l’afflux de l'air ambiant changent rapidement en rotation du sens propre à l'hémisphère, pendant que la Lune continue à soulever, disjoindre et subdiviser les couches superposées ('). » Le tourbillon ainsi formé, emporté vers l’W, est retardé dans sa marche par la résistance de lair, qui augmente sa composante W. Il reste de plus en plus en arrière du méridien de dépression et reçoit constam- ment de l'équateur le vent S, — sind. Après avoir rejoint des tourbillons antérieurs ou avoir été repris par le méridien de dépression du jour sui- Yant, il tourne vers le N aux abords du méridien continental, où il est renforcé et chargé pour la marche vers NE par d’autres mouvements uents. . Ici encore, on trouverait des périodes harmoniques s’il n’y avait en Jeu que l'attraction lunaire et si l'effet de cette attraction était uniformé- ment varié. 3 | » Le Tableau fait pressentir comme effets de la Lune, agissant seuls ou en concordance avec ceux du Soleil et des reliefs la tendance des dépres- „ons à modeler leur marche vers le NE sur la marche en longitude de la Lune autour de la Terre, leur retour versle S, l'envoi au tourbillon polaire, en Lune ou Soleil boréal, de dépressions détachées sur le méridien marin, au-dessous de la latitude 90° — 3, etc., etc. » a (1) Comptes rend $, n° 16 (1898), p. 1173. ( 1452) PHYSIQUE DU GLOBE. — Tremblements de terre du 6 mai 1898. Documents communiqués par M. Mascarr. Comme suite aux documents communiqués par M. Læwy dans la der- _ nière séance, M. Mascart transmet les observations suivantes : « À l’École normale de Chambéry, M. Jullien a constaté un tremblement de terre assez violent, à 1"25®: les oscillations ont duré de cinq à six se- condes, leur direction était du nord au sud. [A « ? -æ » A Annecy, M. Guerby signale une légère secousse d’une seconde en viron, à 1” 20", i À e A » A Pobservatoire de Saint-Genis-Laval, M. André signale des osc lations magnétiques, faibles sur l'appareil bifilaire et plus marquées A m et le calme était rétabli s déclinomètre, Elles ont commencé à 1°20 Von. ret, à 2" 10” 20° » Un fait analogue s’est produit à Genève, d’après M. So m 4o de , sh a 20 en temps moyen de l’Europe centrale, ce qui correspond a 1 Paris. i une trace » Les courbes magnétiques du Parc Saint-Maur ne portent auc apparente du phénomène. : - e n'ont » D'autre part, les séismographes de Lyon, Grenoble et Genèv pas été affectés par cette secousse. ” e mathématique ayant pour M. G. de Physiqu Perry adresse une Note 7 de concentration »- titre « Sur le mouvement conjugué du mouvement M. B. . i La séance est levée à 4 heures et demie. ( 1453 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 16 MAI 1898. Traité d’ Analyse des substances minérales, par AnoLPHE Carxor, Membre de l'Institut, Inspecteur général des Mines, etc. Tome premier : Méthodes générales d’ Analyse qualitative et quantitative. Paris, V*° Ch. Dunod, 1898; 1 vol. grand in-8°. (Présenté par l’auteur.) Les Actualités chimiques, Revue des progrès de la Chimie pureet appliquée, publiée sous la direction de M. CnaneS FrieneL, de l’Institut. N° 4. 30 avril 1898. Paris, G. Carré et C. Naud; 1 fasc. in-8°. Mémoires originaux des Créateurs de la Photographie, annotéset commentés par R. Corson, Capitaine du Génie, Répétiteur de Physique à l’École Po- lytechnique. Paris, G. Carré et C. Naud, 1898; 1 vol. in-8°. (Présenté par M. A. Cornu.) Annuaire géologique universel, par L. CAREZ, Docteur ès Sciences, avec le concours de M. A. Peron, pour l'Algérie et la Tunisie. Année 1897. Tome XIV. Paris, avril 1898; 1 vol. in-8. (Présenté par M. Gaudry.) Technique et applications des rayons X. T railé pratique de Radioscopie et de Radiographie, par G.-H. Niewenccowskt, Préparateur à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris. Paris, 1898; 1 vol. in-8°. Annales de l'Institut colonial de Marseille, publiées sous la direction de M. le Professeur Épouarp HecKeL. 5° année. 4° Volume. 1897. Marseille, Barlatier, 1898; 1 vol. in-8°. Lignières ( Cher), ancienne station lacustre (avec une Notice posthume eM. Porcheron ), par Lucien Jeny. Bourges, H. Sire, 1898; 1 broch. in-8°. (Hommage de l’auteur. : Archives du Musée Teyler. Série II, vol. V, quatrième Partie. Série II, vol. VI, première Partie. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; 2 fasc. in-8°. Transactions of the iwenty-eighth and twenty-ninth annual meetings of the zg a ay of Science (1895-1896). Volume XV. Kansas, 1898; . in-8o. On souscrit à Paris, chez GAUTHIER - VILLARS ET FILS, Quai des Grands-Augustins, n° 5% bs COMPTES RENDUS hebdomadaires paraissent régulièrement le Dimanche. ll 8 for , z par ordre alphabétique de matières, l’autre par ordre alphabétique de noms d’ orment, à la fin de l’annéb, deux volumes la-é", De vise. Auteurs, terminent chaque volume. L'abonnement est Le prix de l'abonnement est fixé ainsi qu'il suit : Paris : 20 fr. — Départements : 30 fr. — Union postale : 34 fr, — Autres pays : les frais de poste extraordinaires en sus. à On souscrit, dans les Dé , S. partements, On souscrit, à l’Étranger, chez Messieurs : ċhez Messieurs : ; + Ferren frères. Lori { Bauma RE A | y siet T E me cikema Caarelsen { Dulss. Ì M=» Texier Amsterdam..... | et Ce. Londres. ..... si | Hachette e: Ce, | Bernoux et Cumin./| Athènes. ..... Beck. Nutt. i Georg. EN celone........ Verdaguer Luxembourg... de i Courtin-Hecquet. Lyon see de 0 N { Côte | Libr í am et UH; i SN et Grassin. En | Da | Vadrid... i reese f > Berlin 1 sai a Lichése. | Vitte ; Pricdiander et fils. … Jérôme. Marseille... .... Ruat. | | Mayer et Müller. |, + Jacquard. | Montpellier... | Calas. Berne ......... . Schmid et Francke. a a F | `” | Coulet. Bologne......... Zanichelli. oscou....,,,,,, Laurens. | Moulins.. ...... Martial Place. ; | Lamertin. Der (G.). | Jacques. Bruxelles... ..... Mayolezet Audiarte. | Vaples........, ti ad. | Nancy re AN { Grosjean-Maupin. ; Lebėgue et Ci*. yr Derrien. | Sidot frères Fa { Sotcheck et C”. F. Robert. ARE Loiseau | Müller ( Carol). Non- York- Fe L Robert. né Lo Kilian. Uzel frères. ho: (B Deighton, BelletC:. Odessa... he Le O E a aa ) a a a Cammermeyer. pur sn cr... Parker et C* Perrin, bia 7. Thibaud, Otto Keil. nb ee ve … f Henry, ae RP Luzeray. kidt, 5t. Daa ee 7 rie. Poitiers.. Blanchier. nom piadoso. Geri. - jmt EES Marche. pana w ; Ribou-Collay. Rennes...... -... Plihon et Hervé. Jf ré ; Rome. -ssi us. foree kee Rochefort... :.. + Girard (Mis), GE Rotierdum. Sue Kramers et f a Paa Robin: : : { Langlois. à i Stockhoim....... Samson e . Rey, | Lestringant. i Sepe laure LE ent: Chelles. Belinfante frères. |S'-Petersbour B- Dejes, ERA ( Bastide . { Benda. . (a R PAPE | Kinie } Payot. i cA TH Turin CARLA R. LA) pl si Toulouse... { Gimet. Re her, | Privat | Brockhaus. | FORTS E éricat ste Saopli | Twietmeyer. Fe . RP es Vienne... } Valenciennes... \ Giard. mare | Lemaitre. ` | Gnusé. Zürich... Re D ES COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE = DES SCIENCES : Tomes 39 tu — (3 Août 1835 à 31 Décembre 1850.) Volume in-4°; 1853. Prix...........,..... . DR | ete (1° Janvier 1851 à 31 Décembre 1865:) Volume in-4°; 1870% Prix............... 45fr. SA. — (ue Janvier 1866 à 31 Décembre 1880.) Volume in-$°; 1889. Prix............... 45fr. AUX co MPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES : Da ge la Physiologie des A] gues, par MM. A. Densis et A.-J.-J. SoLier. — Mémoire sur le Calcul des Pertusii i rng T te Pancréas et sur le rôle du suc pancréatique dans les pee digestifs, mue dans la igi ec 32 planches; 1856...,...:...+-++.-.. n TABLE DES ARTICLES, (Séance du 16 mai 1898.) MEMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. ; t de voir poursuivre » Le désir de M. Souillart, sur la fin de sa vie, étai des Tables Ib ses lravaux par un jeune astronome jusqu’à la construction ( 1457 ) faut espérer que ce désir sera réalisé. Sans doute, il s’agit là d’une entre- prise de longue haleine qui réclame de la persévérance. Mais l'exemple même de M. Souillart ne montre-t-il pas tout le profit qu’il y a pour un savant à ne pas disperser ses efforts? » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Quelques remarques relatives aux périodes des intégrales doubles et aux cycles à deux dimensions dans les surfaces alge- briques. Note de M. Emire Picar. « 1. Dans l'étude des intégrales abéliennes relatives à une courbe algé- brique, on distingue assez généralement les périodes en périodes polaires (ou encore logarithmiques) et périodes eycliques : cette classification est très nette. Pour les intégrales doubles, la distinction des périodes en plu- sieurs catégories peut, au contraire, donner naissance à quelques difficul- tés ('). Je me propose de le montrer sur un exemple très simple. Consi- dérons la surface du troisième ordre et l'intégrale double (1) » En posant z ya EE, A sAN g? Vi —#, l'intégrale devient IIS sn Sfi a A et l’on trouve immédiatement des périodes de l'intégrale double. Si, en effet, w et os (e étant une racine cubique imaginaire de l'unité) sont les Périodes de l'intégrale simple [Nix dr, “ P aa a (*) Aussi J'ai renoncé à la considération de la nature des périodes pour définir les à. ales doubles de seconde espèce, et j'ai suivi une tout autre voie (Comptes rendus, cembre 1897 et 24 janvier 1808). ( 1458 ) et que, pareillement, & et Qe désignent les périodes de l'intégrale simple t dt V I— £ $ il est clair que l'intégrale double (1) admettra les périodes (2) oQ. ét wle. » Or, la surface considérée du troisième degré étant unicursale, nous pouvons exprimer +, y et z en fonctions rationnelles de deux paramètres u et ¢; soit, par exemple, à B o g Sp A D où À — — su — p cU y B = cp + eu + u*v?, C=r+euv + eus, : D = e + u°?v + euv*. à En substituant dans l'intégrale (1), on a, à un facteur numérique près, l'intégrale double de fraction rationnelle (3) SfE dua. » Elle admet deux périodes correspondant à (2); en cherchant les cycles à deux dimensions qui les donnent dans l’espace indéfini (u, v), on recon- naît qu’ils ont des sortes de pointement à l'infini. D’après leur origine; il est naturel de regarder les deux périodes précédentes de l'intégrale (4) - comme des périodes cycliques, circonstance qui paraît au premier abord paradoxale Pour une intégrale double de fonction rationnelle. Si l'inté- grale (3) avait été donnée a priori, on n'aurait peut-être pas so, garder les expressions (2) comme périodes de cette intégrale. » 2. Je ferai une seconde remarque relative à la connexion à deu mensions des surfaces algébriques. J'ai défini avec précision AE ee fonctions algébriques de deux variables, page 84) ce que von derm tendre par le nombre Pə relatif à une surface algébrique, quan : une représentation analytique bien déterminée. Mais une circonstance g se Présenter, qui demande quelques explications complémentaires: À p7 possible que, pour deux surfaces se correspondant point par a deux di- donent Mer: ABUS à) ER? Š ( 1459) trouve des valeurs différentes de p,. Ce résultat n’a rien d'étonnant au point de vue géométrique; il tient à la présence de points fondamentaux dans la correspondance birationnelle entre les deux surfaces. Mais, au point de vue de la théorie des fonctions, on doit s'attacher uniquement à considérer des nombres invariants pour toute correspondance biration- nelle. Pour une surface donnée, parmi les p, — 1 cycles distincts à deux dimensions, que l’on peut construire, il y ena un certain nombre 7 suscep- tibles d’être, par une déformation continue, ramenés à des cycles corres- pondant à une relation analytique entre æ, yet z. Il semble alors que l’on pourrait substituer au nombre p, le nombre Pa = Pr" qui gardera véritablement un caractère invariant. C’est le seul qui soit intéressant pour les périodes des intégrales doubles provenant d'une fonction de variables complexes, car les r cycles dont nous avons parlé plus haut ne donneront évidemment pas naissance à des périodes pour ces intégrales. | » Dans un récent et très intéressant travail consacré à la topologie des surfaces algébriques, un géomètre danois, M. Poul Heegard, a montré les difficultés qui se présentaient dans le caleul du nombre p,; on ne saurait trop insister non plus sur la diversité des points de vue qui peuvent être admis dans les définitions initiales. Les questions relatives à la connexion à deux dimensions dans les surfaces algébriques et particulièrement la recherche précise du nombre p, présentent donc encore quelques diffi- Cultés. Il me semble, au contraire, que les principes relatifs à la connexion linéaire sont fixés dans leurs traits essentiels; mais dans cette partie de la théorie on doit souhaiter d’avoir des exemples de surfaces possédant effec- tivement des cycles linéaires d’un caractère moins particulier que celles q™ ont été indiquées jusqu'ici; je me propose d'indiquer prochainement de tels exemples. » CHIMIE. — Nouvelles recherches sur les réactions développées entre le pyrogallot et l'oxygène en présence des alalis; par M. BerrHeLor. » . fi K : i ; « J'ai poursuivi mes expériences sur Voxydation du pyrogallol par °XYgêne libre, en présence des alcalis, afin d'en préciser davantage les Caractères et les produits. J’ai reconnu d’abord que cette oxydation varie ( 1460 ) considérablement, suivant la nature des alcalis mis en présence : potasse, soude, baryte, ammoniaque. 7 L » I. Potasse. — Je rappellerai que, la potasse étant employée dans la pro- portion de 1 équivalent ou plus, la dose d'oxygène absorbée s'élève à 3 atomes, ainsi que je lai exposé en détail; cette absorption se faisant surtout régulièrement en présence de 3 molécules de potasse CHO 3KO, absorbe O°. » IT. Soude. — La réaction est la même avec la soude, ainsi qu'on pou- vait s’y attendre. En opérant avec des liqueurs concentrées, suivant les rapports CêH°O? + 3NaOH, j'ai trouvé pour 1268 de pyrogallol : A d'oxygène absorbé, c’est-à-dire O°. Chaque centimètre cube de la solution de pyrogallol (1 molécule = 400%) absorbait sensiblement 90" d'oxygène à la température ordinaire en présence de la soude, comme en présence de la potasse, toujours aux environs de 15°. Les neuf dixièmes de cette absorption ont lieu très rapidement. On a obtenu en même En volume d'oxyde de carbone égal aux 2,2 centièmes du volume de l’oxygene absorbé. » La liqueur additionnée d’acide sulfurique ét plus un léger excès, dégage immédiatement à froid Mais la réaction n’est devenue complète qu’en port lition, l'acide carbonique paraissant engagé, en partie au m combinaison peu stable, de l’ordre des éthylcarbonates g orsellique. Le volume total du gaz carbonique ainsi dégagé surpasse peu une molécule, CO?, par molécule de pyrogallol initial. e » Les dissolutions de pyrogallate de potasse SAUERS ; Dre d'acide portent de même, en dégageant sensiblement la même quant + qu'il ne carbonique : J'y reviendrai tout à l'heure. J ’ajouterai dès ” Ms ep se forme aucun acide volatil, à dose notable, dans ces conditions» z ge tion de traces presque insensibles d'acide formique. Il n y à P? ment d'acide acétique. » IM. Baryte. — La baryte se comporte ape resque satu- et la soude. J'ai opéré d’abord avec des dissolutions de baryte P employés rées, à la température ordinaire (1 molécule BaO, H°0 = 12 ) oao étant dans les rapports que vojci : C°H°0° + $ (BaO, H20). b RE zo ajouté d’un seul coup : la liqueur a absorbé, en une heure, endu, soit 1 :SO*H, de l'acide carbonique. ant la liqueur à l’ébul- oins, dans ne ou de l'acide se utrement que la potas ( 1461 ) d'oxygène; après vingt-quatre heures, 14,0, et l'action s’est arrêtée là, même après plusieurs jours. En même temps il s’est produit un abondant précipité. L’oxygène absorbé était voisin de 1 atome seulement, au lieu de 3 atomes absorbés avec la potasse et la soude. » Deux autres expériences ont été faites selon les rapports C‘H°0* + 2# (Ba0, H20). L'oxygène étant ajouté d’un seul coup, cette liqueur l’absorbe lentement, en se colorant d’une teinte noir violacé. » Après deux heures et demie, 265", 5 d'oxygène étaient absorbés; après cinq jours : 30£",9. » Dans un autre essai, on a trouvé seulement 285,9 ; en même temps il s'était formé un précipité noirâtre considérable. » Ces deux essais donnent une valeur unpeu plus faible que 2 atomes d'oxygène absorbé par 1 molécule de pyrogallol en présence de la baryte. En outre, circonstance singulière, l'absorption est moitié plus faible en présence d’un excès de baryte : circonstance attribuable, sans doute, à la solabilité moindre du produit oxydé qui se précipite tout d’abord en pré- sence d’un excès de baryte. C’est cette anomalie qui a engagé à répéter deux fois l'expérience. aa Quant à l’oxyde de carbone, formé en présence de 0,67(BaO, H°0), l'action de l'oxygène étant épuisée, son volume constituait seulement 6 mil- lièmes du volume de l'oxygène absorbé. En présence de ;(BaO, H*0), 4 millièmes : nombres quireprésentent le tiers environ des rapports observés avec la potasse, dans les mêmes conditions. » Ajoutons que le produit de la réaction opérée en présence de 9,67(Ba O, H°O )a été filtré, pour séparer le liquide du précipité. Le liquide agité avec de l’éther ne lui a rien cédé; ce qui prouve qu'il ne contenait ni Pyrogallol libre, ni principe analogue à la purpurogalline. Le précipité, traité successivement par l’alcool absolu, puis par l’éther, a donné le même résultat négatif. Les mêmes épreuves, accomplies sur les produits obtenus en présence de :(BaO, H?O), ont aussi abouti à un résultat négatif. “PEN: Ammoniaque. — L'action de l'ammoniaque offre un intérêt par- ra car elle se distingue également de celle de la potasse et de celle de aryte. On a opéré suivant les rapports que voici : CH'O? (1 molécule = oo) + 3AzH°(1 molécule = 200%). ( 1462 ) » L’absorption de l'oxygène est tout d’abord prompte et considérable. Elle se poursuit de plus en plus lentement. Au bout de seize jours, l'action paraissant arrivée à son terme, on a analysé les produits. 17° de la solu- tion pyrogallique avait absorbé 124"°! d'oxygène vers 15°; chiffre supérieur d’un tiers au volume absorbé par la même liqueur, en présence de la potasse ou de la soude. Tout calcul fait, on trouve, par molécule, C°H°0?, 6685", 4 d'oxygène absorbés; c’est-à-dire sensiblement 4 atomes, au lieu de3 absorbés avec la potasse ou la soude. i » J'avais pensé que cet excès résultail d’une oxydation spéciale de l'am- moniaque, transformée en azotate ; mais la liqueur, chauffée avec un sel ferreux acide, dans les conditions connues du dosage des azotates, n'a pas dégagé de bioxyde d’azote, circonstance qui n’exclut pas, d’ailleurs, la formation possible de quelque composé azoïque, de l’ordre de l’azobenzol ou de l’azoxybenzol, » La liqueur obtenue par l'oxydation du pyrogallol en présence de l’ammoniaque, traitée ensuite à froid par l'acide sulfurique étendu en excès, donne lieu à un abondant précipité et à une formation d’acide carg dont le poids total a été trouvé égal à 318", 2; soit o, 71 CO? pour C'H’ 0°. Ce chiffre est inférieur de moitié environ à celui du poids de l'acide carbo- nique développé après l’action de l’oxygène sur le pyrogallol en présence de la potasse. mr » Quant à l’oxyde de carbone formé pendant l'absorption de l oxygène en présence de l’ammoniaque, son volume constituait les six ee environ de celui de l'oxygène absorbé : valeur voisine de la moitié chiffre observé avec la potasse, dans les mêmes conditions. à II. ; ; Ilol » Quelle est la nature des produits formés dans l'oxydation du Ps par l'oxygène libre, sous l'influence des alcalis employés en exces ce que je vais examiner maintenant: bl ; ; : ent » Cette oxydation donne lieu à des produits successifs, T ggr je résulter de la décomposition d’un premier composé C° HED ; Ve Da lai indiqué dans ma première Note. Les produits initiaux 2 Pa rogal- se rattachent à la Purpurogalline, matière obtenue au moyen au py lol, dans des conditions très diverses. ; de l'éther: ils » Ils peuvent être extraits, en agitant les produits avec de AI: contact sont rouges, cristallisés et se colorent en un bleu fugace au ( 1463 ) l'air et des alcalis, mais, comme la purpurogalline, sans en présenter la composition. | » Voici l'analyse de deux produits intermédiaires, ainsi formés par oxy- dation incomplète : | » À. Produit extrait directement, en agitant la liqueur alcaline avec l'éther z= 55,88; H2 171 ; O = 39,41. » B. Produit extrait en agitant la liqueur avec l’éther, après l'avoir addi- tionnée d’un excès notable d’acide sulfurique C — 55,49; H = 4,62; U = 39,89, c= 55,45: H=4785 O = 39,74. » Ces nombres sont voisins de la formule C?° H?” O'', qui exigerait Ce 5r0); H = 4,65; G = 39591 et qui répond à un composé différant de la purpurogalline, C?°H'°0", par 2 molécules d'eau : 2H°0. » Je me suis attaché particulièrement aux produits d’une oxydation finale et prolongée. J'ai opéré avec une dissolution renfermant + de molécule, soit 3,15 de pyrogallol, C‘H°O*, dissous dans 10% de liquide, et mis en présence de 3KOÔH, dissoute dans 75%. » 1° Oxygène. — J'ai mesuré d’abord l'absorption de l'oxygène au bout de seize jours de réaction sur le mercure, avec agitation fréquente ; celle absorption a été trouvée exactement de 1“, 19 (au lieu de 15°, 20 pour O°). » 2 Oxyde de carbone. — Le volume de l'oxyde de carbone formait les 2,2 centièmes de celui de l'oxygène absorbé. > 3 Acide carbonique. — Le poids de l'acide carbonique produit sous l'influence de l'acide sulfurique, équivalant à la potasse, s’est élevé à 1%, 24. » 4° Produits insolubles et acides volatils. — 1e liquide, porté à 500, a été concentré par distillation jusqu’à réduction à 100 environ, puis filtré; ce qui a laissé sur le filtre un poids de matière insoluble égal à 0f,022. » Le produit distillé offrait une réaction acide presque insensible; on m neutralisé par la baryte, évaporé au bain-marie, repris par l'eau, pour séparer le carbonate de baryte, etc. Finalement, le produit sec s'élevait à quelques milligrammes ; il ne renfermait que des traces douteuses de for- Mate, 186 C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 21-) 3 ( 1464 ) » Il résulte de cette observation qu'il ne se forme pas d'acides volatils en dose notable dans la réaction de l’oxygène sur le pyrogallate de potasse, » 5° Matière soluble dans l’éther. — Le liquide concentré par distillation a été agité ensuite avec l’éther à plusieurs reprises; l’éther décanté, filtré, évaporé, a donné une matière extractive pesant of", 315 (après dessiccation sur l'acide sulfurique concentré). Cette matière a été analysée; elle a donné sur 100 parties C= 48,22; Hz, 32; O= 47540: ce qui répond sensiblement aux rapports (C* H* O° )”; soit : C = 48,0; H — 4,0; O = 48,0. » Le poids de cette matière, d’après ce qui précède, s'élevait à 10 cen- tièmes de celui du pyrogallol. » Un autre essai, effectué sur un poids de pyrogallol onze fois moindre, a fourni 0,3 centièmes. té » 6° Matière soluhle dans l’eau. — Le liquide épuisé par Eéther ses concentré à 5o“ environ et additionné de trois fois son volume d'alcool absolu, afin de précipiter le sulfate de potasse; on a filtré et lavé à l'alcool à plusieurs reprises. On a distillé l’alcool et ramené les liqueurs à g8 Sur 10% on a déterminé (par pesée de sulfate de baryte) l'acide Ne excédant et on l'a précipité complètement, dans la totalité rs a une dissolution équivalente de baryte caustique. On a a ee la peer liqueur, d'abord au bain-marie, puis dans le vide sec jusqu à P°®° a i stant. Il est resté une matière brune, solide, amorphe, pesant y se exemple de cendre : soit 86 centièmes du poids du pyrogallol. Diap analyse, elle contenait sur 100 parties - C= 410855: H = 4,04; O = 49:11: : nt : e rendeme » Dans un autre essai, effectué sur 0%", 270 de pyrogallol, l a dépassé 8o centièmes et la matière renfermait 6, H—3,8; O1 Ces nombres conduisent aux rapports (C'HEO: Y; soit Caes H38 0= 49,9 | l me extrème de » On peut admettre C20 H2°0'°, représentant le term ie : , ; : n const l'oxydation. En fait, ce corps, joint à l’acide carbonique, € » ( 1465 J produit principal. Mais, avant d'examiner la question de plus près, résu- mons les résultats des analyses précédentes dans un Tableau, quien mettra en évidence les éléments, afin de vérifier siaucun produit essentiel ne nous a échappé. » Etat initial : C° HO? + Of, soit 126 +48 = 174; | C=72; : H = O= g6. » Etat final : E H. af gr Fee 49,6 CO? 1,9 o 36,1 0,9 CO 0,4 o 0,9 12,6 (C HOt 6,2 6:5 5,9 108,4 (CH OP" 20,9 4,4 03,3 dE | D As précipité par P oo obi | l'acide sulfurique. 172,3 71,5 4,9 96,2 » Le carbone et l'oxygène se retrouvent sensiblement. Mais il y a un déficit sur l'hydrogène, s’élevant au cinquième environ : ce qui signifie que pendant le cours des traitements et évaporations, au contact de l'air, le produit a éprouvé une oxydation partielle, qui lui a enlevé, sous forme d'eau, le cinquième de son hydrogène. Nous devrons donc ajouter au sys- tème initial 95 d'oxygène et au système final 10%" d’eau formée : ce qui donne pour le système initial C‘H°O° + O% pesant 1838, dont 1058" d'oxygène; et pour le système final 1826,3, dont 108 d’eau. . ” La composition des produits isolés conduit aux mêmes combinaisons et permet de les préciser davantage. En effet, le produit principal, plus ió en oxygène et plus pauvre en carbone, répond à la formule brute C HOt, c’est-à-dire qu’il est formé d’après l'équation n(C*'H*O? + 0%) — (C* H10) + (CO? + ;H°0), laquelle correspond sensiblement aux quantités d'acide carbonique et d'eau formées; sauf un léger excès sur lequel je vais revenir. » La formule brute C HO“ doit être évidemment multipliée par un Coefficient élevé pour représenter le poids moléculaire du composé. La formule véritable est probablement cH O't, qui répond à un degré Plus avancé d'oxydation que le composé signalé plus haut aux débuts de la ( 1466 ) réaction, C? H?°O''. Ajoutons que ce dernier diffère de la purpurogalline C?°H'60° par deux molécules d’eau. i » Tous ces composés se rattachent ainsi à une même constitution et dé- rivent du pyrogallol par des équations similaires, qui rendent compte de la formation jusqu'ici inexpliquée de la purpurogalline : Purpurogalline ...... [1] 4CSH6O0 + 90 — C2H'$0° + 4C0?+ 4HO() Son hydrate ......... [2] 4ACH603+ 90 = C2H0! + 4C0?+ 2H0 Composé suroxyde.... [31 4CSH°O+ 140 = C2H2%016+ 4CO?+ 2H20 » Le carbone de quatre molécules de pyrogallol est ainsi condensé dans les produits de leur transformation. Mais il est probable que cette conden- salion n’est pas directe, c’est-à-dire qu’elle s'effectue, comme d'ordinaire, par l'intermédiaire d’un principe aldéhydique, tel qu'un quinon, forme tout d’abord. Soit le trioxyquinon C'H'O, équivalant à C° H° O° — H°0, engendré par la fixation de O°. Ce composé serait altérable sous r : j ; ; , : i- influences successives des alcalis et des acides, comme l’est le quinon or naire, et il se dédoublerait avec condensation : AC HO: = C” HOt? + 4C0°; le produit fixant aussitôt 2 molécules d'eau, 2H°0, et 2 atomes d'oxygène libre, O?, pour fournir le composé final analysé CEO. SR » Les poids relatifs des produits sont conformes à cette manière de cevoir les phénomènes. » Abordons maintenant la formation du composé seco dans l’éther, (C*H:O: y. A première vue, ce composé dérive principal par oxydalion et perte d'acide carbonique on- secondaire, soluble du composé CHOSE oš — C‘H'0° + CO r 1 H*O0; ou plutôt [4] CH O1 + 60 = C'H! O'? + 400° + 2H°0: p a E PO à m ces; mais ei a i n ude de circonsta in ion ménages ` Dans une oxydat (°) La Purpurogalline se produit dans une multit é , uit avec formation d'un n tion de sa formation n’a pas été précisée jusqu'ici. fixation d'oxygène correspondante peut être moindre, ai. acide Car complémentaire, qu'une oxydation plus profonde transformerail “a pe paraissent bonique, conformément à l'équation [1]. Divers corps PE z E avoir été confondus avec la véritable purpurogalline de À. Girat ( 1467) » En admettant cette formation, nous devrons ajouter à l'acide carbo- nique, formé en même temps que le poids du composé C?° H? O'°, retrouvé à la fin, une proportion nouvelle renfermant 1,55 de carbone et 4,0 de carbone. » D'après l'équation [3 |, la dose de l'acide carbonique devrait s'élever à 445", renfermant 128 de carbone et 32# d'oxygène; et, d'après l'équa- tion [4], on y ajoutera 55,55 d’acide carbonique, ce qui fait en tout 495,55. Or nous avons trouvé 49%",6; ce qui concorde très bien ('), » Les observations et les dosages qui viennent d’être exposés rendent un compte aussi complet que possible de l'oxydation du pyrogallol, sous l'influence de l’oxygène libre, et la rattache à la formation si générale de la purpurogalline. Ils mettent en même temps en évidence la tendance de la molécule pyrogallique, dérivée régulière de celle de la benzine, à se scinder par une oxydation qui détruit le système cyclique fondamental. On peut concevoir cette destruction de la façon suivante : Sur les trois mo- lécules d’acétylène, qui ont concouru par leur soudure à constituer une molécule de benzine, c’est-à-dire un polymère relativement saturé, deux sont brülées et changées en acide carbonique et en eau, tandis que le ré- sidu de la troisième demeure soudé avec trois autres molécules du pyro- gallol initial, de façon à constituer un système cyclique nouveau et plus compliqué, de l’ordre du triphényléthane. » Il serait facile de construire une formule dite de constitution qui représentât cette condensation moléculaire. En tout cas, les transforma- tions de ce genre, dans la série aromatique, ne sont pas sans exemple et elles méritent toute l’attention des chimistes. » PHYSIOLOGIE. — La Chronophotographie appliquée à l'étude des actes musculaires dans la locomotion. Note de M. Marey. « Le but final des applications de la Chronopholographie à l'étude de la 0Comotion n’est pas seulement de nous faire connaître les attitudes réelles l es m EE UE D ES À 0) Dea d'oxyde de carbone formée est trop petite pour qu'il soit possible d'en Préciser l'origine. Peut-être résulte-t-elle d’un simple dédoublement d’une portion du système (CH50 + 10)» en (C*H*05+ CO +#H°0)", Ce dédoublement ne modi- ferait pas sensiblement les données calculées pour représenter les résultats trouvés ans nos expériences. | ( 1468 ) de l'animal en mouvement. La portée de cette méthode est plus grande; elle permet, en effet, de déterminer les actes qui se passent à l’intérieur des membres, les mouvements des leviers osseux, les allongements et les raccourcissements alternatifs des différents groupes musculaires. Elle nous fait assister ainsi au jeu des forces motrices dont la progression de l’animal et le mouvement de ses membres ne sont que les effets. » Pour obtenir ces renseignements complexes, la marche à suivre est un peu laborieuse, mais les résultats qu'elle donne valent bien quelques efforts. Voici la série des opérations nécessaires pour obtenir les rensei- gnements dont je viens de parler. = » Il faut : 1° Recueillir, par la Chronophotographie, la série des attitudes que prend l'animal aux instants successifs d’un pas de l'allure étudiée; » 2° Sacrifier l’animal et préparer son squelette ; EN Photographier, à la même échelle que l'animal lui-même, le sque- lette des membres à l’état frais, puis les pièces de ce squelette sèches et préparées ; : » 4° Disposer en série les silhouettes des attitudes successives de chaque membre, chacune de ces attitudes occupant sur le papier la position qu elle avait dans l’espace aux instants successifs considérés ; i »: 5° Découper, sous forme de gabarits, les images photographiques rs différentes pièces osseuses et les disposer dans chacun des profils des membres, de façon que le squelette occupe dans ces profils la position unique imposée pour chaque attitude, puis dessiner dans ce profil ie Aos lette avec la position qui lui appartient; , : -oo . > 6° Rechercher, pour chaque muscle, le point qui corresp insertions moyennes; » 7° Joindre par une ligne les deux points qui insertions d’un même muscle; ces lignes auront des ; suivant l'attitude du membre et permettront de savoir, quels muscles se raccourcissent et quels autres s’allongent; diffé » 8° Enfin tracer la courbe des changements de oap f suce muscles en portant en ordonnées ces longueurs aux instants comptés sur l’axe des x. » Le résultat de cette série d'opérations est d “ue, et quels sont, Chez un animal, les muscles dont l’action est RS Jent où muscles sont antagonistes, et enfin comment se succèdent, eäsidéé, alternent ces act e mouv ni Jète les » lique et comp correspondent aux longueurs variables en chaque Cas, rents essifs i 5 e nous montrer quel ions musculaires pour produire ] «a Connaissance de ces actes physiologiques exp ( 1469) notions cinématiques et mécaniques fournies déjà par l'emploi de la Chro- nophotographie et par celui des dynamomètres enregistreurs. » De plus longs développements sont maintenant nécessaires pour mo- tiver chacune des opérations qui viennent d'être énu nérées et pour en décrire l'exécution. » Je prendrai pour exemple les études faites sur le cheval. » Il faudra, nous l'avons dit, posséder le squelette de l'animal même dont on a soumis les allures à la Chronophotographie. Cela constitue la plus grande difficulté de l'expérience, si l'on opère sur un animal de prix. Une circonstance favorable est venue lever cette difficulté, » Les étalons des haras de l’État, lorsqu'on les réforme, doivent être abattus; M. le professeur Le Hello a pu ainsi obtenir que l'étalon Tigris, du haras du Pin, fùt envoyé à la Station physiologique pour y être abattu dès qu’on aurait photographié ses allures. Des séries d'images ont été prises au pas el surtout au trot, car Tigris était un trotteur, et c’est à cette allure seulement qu'il développait toutes ses qualités. » La fig. 1 montre des séries chronophotographiques prises sur divers chevaux libres ou montés, à différentes allures. » Sur ces images séparées, il serait difficile de saisir les changements qui se sont produits entre deux attitudes successives; j'ai donc recouru à un procédé qui rassemble sur une seule feuille de papier ces images di- verses, en donnant à chacune la position qu'elle occupait par rapport aux autres; enfin, pour éviter la confusion, jai étudié séparément l'action de chacun des membres, sauf à recombiner ultérieurement ces figures partielles pour en restituer l’ensemble. > Le Tableau], Jig. A, montre la série des attitudes du membre anté- rieur droit pendant la durée d’un pas. Voici comment elle a été obtenue : » La bande pelliculaire qui porte la série des images chronophotogra- Phiques est placée dans une lanterne à projection ; le faisceau lumineux, réfléchi sur un miroir à 45°, forme l’image du cheval sur une feuille de Papier à dessin horizontale. On suit à la plume le contour de l'image représentant la tête et le membre antérieur droit du cheval; on trace éga- lement la ligne du sol et, sur cette ligne, uv petit trait vertical qui servira de repère dans les projections ultérieures. La première image qu'on dé- calque est la dernière de celles qui correspondent à la durée d’un pas. 5 Passant à l’image n° 2 (celle qui précédait immédiatement la silhouette qu'on vient de décalquer), on dispose la planche à dessin de façon que T4 + panion nain a a E = nr ( 1471988 celte seconde image soit bien placée, ce que l'on juge par la parfaite coïn- cidence de deux repéres : d’une part, la ligne du sol doit se superposer à celle qui est déjà tracée, et, d’autre part, le repère de la seconde image doit se superposer à celui de la première. On dessine alors le contour dé l'image n° 2 en ponctuant les parties qui sont censées recouvertes par l'image précédente. La troisième image est dessinée de la même manière, puis la quatrième, jusqu’à ce: qu’on ait reproduit un nombre d'attitudes au moins égal à celui qui correspond à la durée d’un pas. » Ces décalques, ainsi rassemblés, rappellent les résultats que donne la Chronophotographie sur plaque fixe ('), mais avec cet avantage qu'ils ne produisent pas de confusion. En effet, les images d’un cheval blanc photographié sur plaque fixe au-dévant d’un champ noir, à des intervalles de temps égaux, tendent à se confondré’entre elles, d'autant plus que les quatre membres de l'animal viennent tour à tour passer à peu près à la même place. Au contraire la série des projections repérées donne les atli- tudes de l'animal d’une manière aussi parfaite, mais sans aucune confu- sion : d’abord parce qu’on ne reproduit que les attitudes d’un seul membre, el, en outre, parce que, en les dessinant, on a soin d'indiquer par des lignes ponctuées les parties de chaque image qui sont censées recouvertes par l’image sitaée plus en avant. - 4 £ | i ON AAI E » Il $’agit maintenant de représenter dans ces figures la série des atti- tudes des diverses pièces du squelette. Aussitôt abattu, Tigris fut disséqué ; on détermina le poids de ses divers muséles pour des études ultérieures, et le squelette des membres. fut préparé en conservant toutes les articula- tions, On plaça ce squelette devant l'appareil photographique et l’on. en prit les images à la même échelle que pour les positions successives de l'animal vivant. oo : ra L'image du squelette fut projetée elle-même, et le dessin qu'on fit, d'après cette projection, fut collé sur de la carte mince et découpé de façon à donner une série de gabarits. Chacun de ces gabarits représentait le profil d'un os, avec les dimensions convenables pour qu’on puisse le loger 4 Sa place dans les contours de la fig. B (2). : on A A RS His E SEET A (*) Voir Co (*) Des d'employer conque, Le mptes rendus, 19 mai 1884.. 0 tentatives infructueusés m'avaient- montté qu'il est à peu près impossible les gabarits des pièces osseuses faits d'après le squelette d’un cheval quel- * proportions des différents os changent en effet, d'un animal à l’autre, C. R::1808, 1 Semestre. (T. CXXVI, N°21.) a (1472) » Dans l'étude de Tigris, tout se passa de la façon la plus simple. On superposa la série des gabarits depuis le sabot jusqu’à l'épaule, et, pour chaque attitude, on constata que les pièces osseuses qui forment un relief visible sous la peau d’un cheval vivant se trouvaient, sur les images, exac- tement aux places qu’elles devaient occuper. Le Tableau I ( fig. C) montre déjà le jeu des divers segments osseux du membre et les mouvements des articulations; or cette connaissance va nous conduire à celle des actions musculaires. » En effet, suivant que les angles articulaires s'ouvrent ou se ferment, les insertions de certains groupes musculaires s’écartent ou se rapprochent les unes des autres, et les muscles correspondants s’allongent ou se rat- courcissent. On détermina donc, sur chacune des pièces du squelette, la place des insertions musculaires. Cette étude avait déjà été faite avec grand soin par le professeur Barrier qui, dans un atlas, a figuré par des teintes diverses, sur chacun des os, les surfaces qui fournissent des insertions musculaires. » Les centres de figure de ces surfaces d'insertion peuvent eo Geri sidérés comme les points où S'attacherait une fibre unique dont l'action serait identique à celle du muscle tout entier. » Il est donc facile de représenter sur le squelette l’état de MR ment ou d’allongement de chaque muscle, d’après la longueur de la rol qui joint entre elles les deux attaches extrêmes de ce muscle. Cest Š qui a été fait Tableau I (fig. D). Ces courbes ont ae Sbiera en pir sur laxe des æ, en chaque point correspondant à l’un des eee elle pas, une ordonnée négative dont la longueur est proportionne! e à p du muscle considéré. Chacune des courbes correspond aux ares Fa la longueur d’un muscle (1). Des lettres communes soera iaren chaque muscle et la courbe qui Jui correspond. Ainsi A de me brachial et sa courbe, B le biceps, C le sus-épineux et D le grand T HS PR S A O E ae ape S ntour d'une façon très marquée; il s'ensuivait qu'on ne pouvait pas loger dans le conl des membres d’un cheval les formes 055eu$e$ d’un animal see BE i (1) Comme tout muscle est formé de parties à longueur fixe, es I parties à longueur variable, les fibres roug®s, on a défalqué y= ces ! g longueurs égales et constantes aux extrémités de chaque muscle; ces P représentées par des traits fins. La partie centrale, au contraires e disposition a pou" av k ur en les faisant porter Sur u deux t élé contractile, a été marquée d’un trait épais. Gett e ligne plus sensibles les variations absolues de longue plus courte. ( 1473 ) » Enfin, au-dessous des courbes on a tracé la notation des appuis et levés du pied; un trait noir horizontal exprime la durée des appuis, tandis que celle des levés est laissée en blanc ('). » Les figures superposées du Tableau I expriment les actions du membre antérieur, et celles du Tableau II les actions du membre postérieur, à l'allure du pas. Pour le membre postérieur, les groupes musculaires repré- sentés sont : A ischio-tibiaux, B muscles rotuliens, C muscles gastrocné- miens; les mêmes lettres désignent les courbes de chacun de ces muscles. » Les Tableaux IH et IV représentent les mêmes actions à l'allure du rot. » Les dessins de toutes ces figures ont été faits à une grande échelle pour en faciliter l'analyse. Nous essayerons toutefois de montrer sur ces petites images les renseignements qu'elles donnent relativement au méca- nisme de la locomotion du cheval. » A. Les silhouettes seules montrent déjà que, dans les allures du pas et du trot, les membres ont une durée d'appui et de suspension inégale (fait rendu plus net et plus précis sur les notations de ces allures). Dans le trot, en effet, quatre images d’ordinaire correspondent au levé et trois à l'appui; dans le pas, quatre à l'appui et trois au levé. » Elles montrent aussi qu’à l’allure du pas le membre est plus près de la verticalité quand il pose sur le sol qu’à la fin de son appui, circonstance favorable à la propulsion de l’animal; | » Que, pendant le levé, le thorax de l'animal s'abaisse d’abord, puis s'élève, ce dernier temps coïncidant avec un abaissement de la tête; » Que les pieds d’avant et d’arrière suivent des trajectoires très ana- logues, sauf une plus grande hauteur pour la courbe des pieds d'arrière. » B. Les figures qui représentent les pièces du squelette contenues dans silhouette du membre étaient une construction indispensable, mais né- cessairement trop confuse pour qu’on en dégage aisément ce que montrent avec clarté les figures suivantes. » C. Les figures représentant les attitudes du squelette montrent com- ment, au début du levé, le poids du membre antérieur abaisse l'omoplate qu, vers la fin de cette période, se relève. Or, on a vu, sur les silhouettes A, comment cette élévation coïncide avec l'abaissement de la tête; ces deux Lier Sont la conséquence nécessaire de la contraction des muscles scapulo- Cérvicaux ; ils ont pour effet d'empêcher le pied de rencontrer le sol pré- Maturément. i ne A aL (') Voir la » Pour la manière d'obtenir ces notations et pour leur signification aux lures, Comptes rendus, 1. LXXV, p. 883-887 et 1115-1119; 1872. Fig. A. Attitudes successives du membre antérieur droit au pas. Fig. B. Disposition des silhouettes u squelette dans celles du membre. Fig €. Positions du squelette pour chaque attitude. Fig. D. Attitudes du squelette et Courbes des variations de longueur des muscles ; no- tations des appuis et levés du pied. TABLEAU II. Fig. A. Attitudes successives du membre postérieur droit au i Fig. B. Disposition des silhouettes ` du squelette dans celles du membre. Fig. C. Positions du squelette pour chaque attitude, Fig. D. Attitudes du squelette, Notation : - B, m. rotuliens : C, m. gastrocnémiens. Fig. A. Attitudes du membre antérieur droit au trot. ~Fig. B. Positions du squelette dans le membre antérieur. Fig. C. Attitudes successives du squelette seul. Fig. D. Squelette. Notation : courbes musculaires du membre antérieur droit. À, grand rond; B, sus-épineux ; C, triceps; D, biceps. IL — Tigrıs au trot (membre antérieur droit). Fig. A. Atutudes du m. postérieur droit au trot. Fig. B. Positions du squelette Pour chaque attitude. Fig. C. Attitudes du squelette seul. Fig. D. Squelette, Notation : - B; rotulien: c, gastrocnémiens. ( 1478 ) » Aux membres postérieurs, des oscillations analogues s’observent du côté de la hanche; elles ont la même fonction, mais sont dues à un mouvement de balancement du bassin autour de son axe antéro-pos- térieur. Ces mouvements avaient déjà été démontrés par la Chronophoto- graphie. » L’analogie, déjà signalée, dans les trajectoires des pieds d’avant et d'ar- rière pendant le levé, s'explique par l'analogie des mouvements des articu- lations cubito-humérale et tibio-tarsienne. Or, bien que ces articulations ne soient pas anatomiquement homologues, elles ont acquis, ainsi que le fait remarquer M. Baron, une sorte d'homologie fonctionnelle. » D. Les figures qui représentent les insertions des divers groupes mus- culaires font voir que les muscles de l'épaule qui agissent sur le bras, et ceux du bassin qui agissent sur la jambe, ne sont point homologues au point de vue de leurs insertions. Au membre d'avant, le sus-épineux el le grand rond a et b s’insèrent à l’humérus très près de sa tête et n'agissent que sur E ticulation de l'épaule; au membre postérieur, les muscles ischio-tibiaux a et le droit antérieur (rotulien) & vont du bassin à la jambe en franchissant le fémur; ils agissent donc à la fois sur la hanche et sur le genou. » Malgré ces différences anatomiques, & el b se comportent aux oan membres de façon analogue, a se relàchant quand b se contracte et y versement. Cette alternance se constate aisément sur les courbes a et qui convergent et divergent tour à tour; cette relation s'observe aux des membres et à toutes les allures. C’est un nouvel exemple d'hpmoee physiologiques dans des organes qui ne sont pas similaires au point de vue anatomique. » La courbe c du membre postérieur les faibles ondulations qu’elle montre sont exclusivement dans l raccourcissement. L'extension de ce muscle, qua nd il se relâche, limitée. Or il existe une disposition anatomique des wa cnêmiens qui rend compte de cette particularité pe a b ` eu » À lintéri ègne, sur toute la longu eur de ces muscles régné css ent la solidarité on sont à ’inflexions; et présente très peu d’inflexions; e sens du est donc gastro- tendineuse inextensible qui ne s'oppose pomt ko mais limite leur allongement. Cette corde inextensible et z i des mouvements du genou et du pied, dont la flexion et eE mr associées chez le cheval, l'extension du genou commandant + E » Il pya pas lieu de prolonger davantage énumération a se í ments qu’on peut tirer de ces sortes de figures; an pe léi membres M. Le Hello les éléments de sa théorie de la propulsion aia | ; | ; | | i i ( 1479) antérieurs et postérieurs ('); une étude approfondie y fera trouver sans doute des éléments nouveaux pour mieux comprendre le mécanisme com- pliqué de la locomotion animale. » ZOOLOGIE. — L'origine des Vertébres ; par M. Evuoxp Perrier. « Depuis les recherches de Kowalevsky (1866), on a successivement fait descendre les-Vertébrés d'êtres indéterminés (Scolecida) qui auraient en même temps engendré les Tuniciers (Hæckel, 1866); des Vers annelés (Semper, Balfour, 1874; Dohrn, 1875; E. Perrier, 1881; Leydwick Minot, 1897 ); des Mérostomés primaires (Albert Gaudry, 1883); des Balanoglossus (Bateson, 1884); des Némertes (Hubrecht, 1887); des Arachnides (Patten, 1891); des Crustacés (Gaskell, 1891); d’un animal voisin des Appendicu- laires (Brooks, 1893, Willey, 1894). » De pareilles divergences supposent évidemment ou que les principes de la Zoologie sont encore mal définis, ou bien qu’ils sont trop fréquem- ment perdus de vue, ou bien encore que l'on ne s’est pas suffisamment préoccupé de préciser la nature des caractères des Vertébrés, dont il fallait demander l'explication aux formes ancestrales. Nous voudrions établir ici qu'une application rigoureuse de principes incontestés conduit à une so- lution unique du problème et que celte solution est de tous points satisfai- Sante. » Tout Vertébré présente les caractères essentiels suivants : » 1° Le corps est bilatéralement symétrique et métaméridé dans toute sa longueur ; 2° des cils vibratiles tapissent une étendue importante de ses surfaces externes ou internes, notamment les surfaces respiratoires; 3 durant la période embryonnaire, tout au moins, la région antérieure du tube digestif commu nique toujours, par desfentes latérales, avec l'extérieur; 4° l'appareil circulatoire est clos et présente un cœur situé au-dessous du tube digestif: 5o l'appareil sécréteur est constitué par un système de Conduits qui se répètent, chez l'embryon, sur toute la longueur du corps et fournissent à l'appareil génital ses conduits excréteurs; 6° au-dessus du tube digestif s'étend, chez l'embryon, un cordon cellulaire plein, la corde dorsale, autour duquel se forment les vertèbres de l'animal adulte; 7° au- dessus de la corde dorsale se trouve le système nerveux central entière- Po A RE 0 E te SE o EE (C) Comptes rendus, t. CXXII, p. 1356-1360; 8 juin 1806. D 19 G. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 24.) 9 ( 1480 ) ment situé d’un même côté du tube digestif, dépourvu de collier œsopha- gien et présentant un volume considérable; 8° par rapport au monde extérieur, le cœur et l’axe nerveux longitudinal accupent, chez les Verté- brés et les Invertébrés segmentés, une position inverse, de telle façon que, si l’on appelle ventrale la face du corps tournée vers le sol, et dorsale la face opposée, l’axe nerveux est dorsal chez les Vertébrés, ventral chez les animaux segmentés, et les vaisseaux contractiles occupent la face du corps opposée au système nerveux. » Ces caractères sont les seuls qui soient communs à tous les Vertébrés, y compris l Amphioxus, et, comme personne ne conteste que tous ces ani- maux puissent être facilement dérivés des plus simples d'entre eux, une fois ces huit groupes de caractères expliqués, on doit admettre que la théorie du Vertébré est faite; inversement, toute généalogie qui n’expliquerait pas ces huit groupes de caractères doit être rejetée. » 1° Métamérisme du corps des Vertébres. — Quelle que soit la cause ge métamérisme, cause que nous examinerons dans une prochaine Communi- cation, la formation des segments chez tous les animaux métaméridés a un phénomène précoce de développement, le mécanisme même grace auquel le corps se constitue; par ce procédé se forment de nombreux organismes dont les segments peuvent ensuite s’effacer, mais un op non formé par ce procédé ne se recoupe jamais en segments bien définis, une fois qu'il s’est constitué. La loi de patrogonie (répétition de la gênéa- logie par l'embryogénie), loi fondamentale universellement ne s'oppose donc à ce qu’on puisse attribuer aux Vertébrés un ancëtre pF le corps ne serait pas nettement segmenté à l’état adulte, ou ET rs plurisegmenté durant la période embryonnaire. Cela exclut déjà les z mertes, les Balanoglosses et les Appendiculaires et ne laisse RS = les Arthropodes et les Vers annelés. A la vérité, chez les embryons e = animaux, les cloisons des segments sont complètes, tandis qu PP limitées à la moitié dorsale du corps chez ceux des Vertébrés; EF pere bryogénie de l Amphioxus montre que c'est là un effet de er RE ou accélération embryogénique. La Segmention == RE ) me des est d’abord complète (Hatschek), identique, par consaguans Fe disposi- Vers annelés; puis la partie ventrale des cloisons se résorbe ; ce tion est réalisée d'emblée chez les Vertébrés proprement dits. » 2° Les cils vibratiles. — Toute l’organisation nes RUE ithéliaux quelque sorte dominée par la pr opriété qu'ont ee clemen ere cette accumuler, dans leur région superficielle, de la chitine qui m des est en ( 1481) région et la rend impropre au développement des cils vibratiles. Cette pro- priété se manifeste chez eux presque dès le début du développement em- bryonnaire (Nauplius ); elle a rendu nécessaires les mues qui ont à leur tour provoqué les métamorphoses; l'absence des cils a dù être suppléée par la formation de pattes articulées, mues par des muscles striés et tenant sous leur dépendance l'appareil respiratoire. Au moins à partir de la période précoce que représente dans leur ontogénie le Nauplius, les Arthropodes ont donc évolué dans une direction toute particulière et sont demeurés isolés de tous les animaux dont les épithéliums sont demeurés en tout ou en partie ciliés. Si la loi de patrogonie est exacte, ce que personne ne conteste, il ne saurait exister au delà des Rotifères (Scirropopa) de forme de passage entre eux et la longue série ininterrompue des Néphridiés qui va des Rotifères aux Vertébrés inclusivement. Cela les exclut de la lignée des Vertébrés dont les apparentes ressemblances avec les Mérostomés, les Arachnides ou les Crustacés ne sont que des cas de convergence. En par- üicnlier, les boucliers protecteurs des Poissons placoïdes sont de véritables os formés dans le derme et non un simple revêtement épidermique comme les pièces de la carapace des Arthropodes. » 3° Fentes branchiales. — La présence de fentes branchiales latérales chez les Balanoglosses et chez les Appendiculaires a été l’un des grands arguments qui ont été invoqués en faveur de leur parenté avec les Ver- tébrés. Cette parenté est indéniable pour les Appendiculaires, mais l'absence de segmentation embryonnaire chez ces animaux établit (loi de Patrogonie), comme nous l'avons fait déjà remarquer, qu’ils sont non des Vertébroïdes ancest , mais des Vertébroïdes dégradés ; la même remarque s’appliquerait aux Balanoglosses, au cas où l'on admettrait comme réelles les ressemblances qu’on s’est efforcé de trouver entre eux et les Vertébrés en dehors de leurs fentes branchiales. Mais cette dernière ressemblance est elle-même suspecte. Les fentes branchiales des Vertébrés et les fentes branchiales primaires et secondaires de l'Amphioæus se répètent, en effet, ‘xactement comme les métamérides; bien que l'embryon des Balanoglosses Présente des traces manifestes de métaméridation, il n’y a aucun rapport entre les métamérides et les fentes branchiales. Cela s’expliquerait, à la "gueur, comme le montre la discordance qui survient finalement chez l'Amphioxus lui-même, dans l'hypothèse d'une dégénérescence des Bala- ee non dans celle qui en fait un ancêtre. se de fentes à la TES es chez les Vers annelés est une objection que L'on peut opposer orie annélidienne des Vertébrés. Elle est facile à lever. Les fentes ( 1482 ) branchiales ne sont, en effet, que des orifices adventifs de diverticules latéraux des tubes digestifs. Or de nombreux Vers annelés présentent des diverticules semblables; il s’en produit aussi chez les Turbellariés et les Mollusques nudibranches qui sont des Néphridiés, et ici ces diverticules peuvent s'ouvrir à l'extérieur ( Yungia, Cycloporus, ÆOLIDIDÆ ). » Les Balanoglosses eux-mêmes, s'ils étaient les ancêtres des Vertébrés, viendraient s’intercaler entre eux et les Vers annelés et témoigneraient de la possibilité de l'apparition de fentes pharyngiennes chez ces derniers. Les phénomènes de bourgeonnement de diverses TENODRILIDÆ, SYLLIDE et SERPULINÆ, ainsi que des NAIDOMORPHA démontrent d’ailleurs la possi- bilité de l'apparition d’orifices adventifs du tube digestif chez les Vers annelés proprement dits. » 4° Appareil circulatoire. — Parmi les ancêtres attribués aux Vertébrés, les Vers annelés, les Némertes, les Balanoglosses ont, comme eux, un appareil circulatoire clos; on ne connaît, au contraire, aucun Arthropode dont l'appareil circulatoire ne soit en partie lacunaire. De ce chef, les Arthropodes sont donc exclus une seconde fois. L'appareil circulatoire pe Némertiens n’a pas de centre d'impulsion différencié; ce qu'on ppa cœur chez les Balanoglosses est un organe situé du même còté du tu ; digestif que l’axe nerveux et ne saurait, en conséquence, étre nee avec le cœur des Vertébrés; les Vers annelés présentent donc ne les à tions typiques des centres circulatoires, du tube digestif et de l'axe neni que l’on observe chez les Vertébrés. P Le ctables Arthro: » 5° Appareil néphridien. — L'appareil urinaire des vérila Tati podes (') est construit sur un tout autre type que l'appareil néphri le j Vers annelés, des Némertes, de l’ Amphioxus et des vertont i s à i parait manquer chez les Balanoglosses ainsi frappés d'un Ban tubes d'exclusion ; il est formé chez les Vers annelés et chez ran fa presque voe seulement, TERE- ‘ les segments du Corps, soit dans un certain nombre d’entr les segments antérieurs, par puppie (Atenon E ssi BELLIDÆ, Amphioxus). Les néphridies des Nomre ye côté région antérieure du corps et viennent s'ouvrir de me Canal collecteur ; elles semblent par là se rapprocher DR elles des Se jE les nn i ; SANT Der Rene tn ES semer $ ‘ algrè . itude, M 1 o ; : e ; sux avec cerl () Les Péripates ne peuvent être rangés parmi xi réc ÿ à x PS ents efforts que l’on a fait pour les en rapprocher \ re < ( 1483) Vertébrés ; mais des dispositions analogues existent chez les Vers annelés (Loimia medusa, Lanice conchylega); chez certains Lombriciens (Octochœtus, Perichæta ) et quelques Hirudinées ( Pontobdella), les néphridies ne forment par tout le corps qu'un seul et même système de tubes réticulés. En outre, chez les Vers annelés, les néphridies se mettent presque toujours plus ou moins au service de l’appareil génital, comme chez les Vertébrés. Chez les Vers de terre (Lumericimorpua) il s’accomplit même un dédoublement de l'appareil rénal et de l’appareil excréteur des glandes génitales dont j'ai fait, dès 1881 (*}, ressortir les analogies avec celui que l’on observe chez les Vertébrés (canal de Wolf et canal de Müller). L'avantage demeure donc aux Vers annelés dont les Némertiens nesont vraisemblablement d’ailleurs que des formes très modifiées. Les Vers annelés étant désormais seuls en cause, il reste à expliquer comment ils ont pu étre le point de départ des dispositions organiques qui sont propres aux Vertébrés. » 6° Corde dorsale. — Si l'on a pu assimiler un instant à la corde dorsale des embryons de Vertébrés et des Tuniiers le diverticule entodermique proboscidien des Balanoglosses ou même la trompe des Nemertes, c'est faute d’avoir rigoureusement défini les conditions qui ont amené la formation de la corde et les rapports nécessaires qui résultent de cette formation. L'embryogénie de l Amphioxus, comme celle des Tuniciers, démontre, en effet, que la corde est originairement, non pas un cordon cellulaire, mais toute la région de l’entoderme comprise entre l’ébauche du système nerveux et les deux ébauches du mésoderme. Ces trois ébauches sont trois régions d’actif développement qui ne peuvent em- Prunter qu’à la plage entodermique comprise entre elles les aliments de réserve qui leur sont nécessaires. En conséquence, les éléments de la plage ainsi circonscrite se vident, se vacüolisent et se mortifient dans une certaine mesure; le reste de l’entoderme continue au contraire à se développer, par suite glisse au-dessous de la plage inerte, l'élimine de l'entoderme, et c'est cette plage éliminée, dont l’origine est bien nette, qui, par le groupement de ses éléments en cordon, constitue la corde dorsale. La corde ainsi réalisée n’a rien de commun, que la mortification de ces cellules, avec le diverticule entodermique qui pénètre dans la trompe des Balanoglosses et qui a son analogue chez les Cephalodiscus. va ne peut pas plus assimiler ces formations à un rudiment de corde qu on ne pourrait le faire pour le diverticule médian, tout à fait analogue, celte tm (©) Les Colonies animales, p. 677 et 684. ( 1484) fois, à celui des Balanoglosses, qu'envoie en avant l'intestin principal de la plupart des Turbellariés polyclades et triclades. Au contraire, on com- prendra facilement comment a pu se constituer une corde dorsale chez un Ver annelé dont le système nerveux, exceptionnellement développé, et les ébauches mésodermiques ont été affectés de tachygénèse. Or la formation du système nerveux par une invagination de l’exoderme, celles du méso- derme par deux évaginations de l’entoderme sont des preuves évidentes de l’intervention de la tachygénèse ('). Les proportions considérables prises par le système nerveux fournissent d’ailleurs l’explication des deux derniers caractères distinctifs des Vertébrés. » 7° Disparition du collier æsophagien. — Le volume exceptionnel pris par le système nerveux chez tous les Vertébrés exclut de leur généalogie les Balanoglosses où le cordon axial est, au contraire, réduit à un très court rudiment ne dépassant pas la longueur du collier. Les proportions prises par l’axe nerveux entraînent forcément son développement précoce, sa formation par des procédés rapides. Il se forme, en effet, aux dépens d'une assez large plage exodermique qui s'enfonce au-dessous des régions se bien avant que la bouche ne se soit constituée. Le système nerveux ébauc avant la bouche n’a plus à tenir compte, comme il le fait chez les annelés, de l'existence de celle-ci, en se développant autour d’elle. Le co lier n’a plus de raison d’être (2) : il disparaît et le cerveau se eee sur la ligne médiane neurale s'oppose à la formation de la de cette ligne. C’est la cause du renversement d’attitude des Vertébrés, dé] signalé par Geoffroy Saint-Hilaire. » 8° ie d’attitude du Vertébré. — La simple pese d’une coupe d’embryon de Squale et d’une coupe de = annelé = gi établir, comme, après Geoffroy Saint-Hilaire, l’a prouvé Semper, qu er verse disposition des organes dans les deux embranchements pa facilement par un simple changement d’attitude. Si l'on envisage T génie de l’ Amphioxus telle qu’elle a été décrite par Hatschek et, en a lieu, par Willey, en ayant présentes à l'esprit les considérations ma venons de résumer, non seulement toutes les singularités EREE inexplicables du développement de cet animal s’éclairent d'e es mais elles montrent par quelle voie a été réalisée l'inversion des En cs D ee - I E sr ix Serres, C) Voir Comptes rendus, décembre 1896. Rapport Sur le Concours du prix par l’Auteur. (TE, PERRIER, Les Colonies animales, P- 695; 1881. ( 1485 ) supérieurs. La bouche de l' Amphioxus ne se transporte pas, en effet, d'em- blée sur la ligne médiane opposée à cellequ’occupe l'axe nerveux: elle se forme le plus près possible de sa situation primitive, sur le côté gauche du corps. La bouche étant devenue latérale, l'animal ne peut manger qu'à la condition de se coucher sur le côté gauche du corps, ce qui devient son atti- tude habituelle. D’après le principe de Lamarck (Usage et défaut d'usage des organes), dont toute l’histoire des animaux sans vertèbres est d’ailleurs une éclatante confirmation, il résulte de cette attitude nouvelle que les organes des sens de la moitié gauche du corps, plus en rapport avec la nutrition des aliments, se développent seuls : le jeune animal ne présente qu’une fos- sette olfactive et un organe gustatif (organe de Hatschek ), tous deux situés à gauche. Par suite de cette même attitude, toutes les fentes branchiales gauches sont masquées et mises dans l'impossibilité de fonctionner nor- malement. L'animal est dès lors incité à tordre la région de son corps qui leur correspond, de manière à ramener toutes ses fentes branchiales sur le côté droit. Ceci n’est pas une simple hypothèse ; cette torsion, le jeune Amphioxus la présente au cours de son développement ( Willey), sans qu'aucune nécessité physiologique actuelle puisse l'expliquer; ses deux séries de fentes branchiales, les bandelettes saillantes entre lesquelles elles sont comprises, qui sont les premiéres traces de la cavité sous-bran- chiale de l'animal adulte, se forment exclusivement sur le côté droit du Corps et dessinent les courbes suivant lesquelles la torsion s’est effectuée. L'application de la loi de patrogonie oblige à conclure que les ancêtres de l Amphioxus ont traversé une période où ils vivaient couchés sur le côté gauche, la bouche appliquée contre le sol, et où ils étaient obligés, pour assurer la régularité de leur respiration, de tordre la région branchiale de leur corps. Cette attitude permanente a déterminé, par suite de la con- traction constante de certains muscles et le relâchement de leurs antago- nistes, une dissymétrie du corps qui s’est transmise héréditairement ( prin- cipe de Lamarck), et cette phase de l'histoire de Amphioxus se trouve encore inscrite dans leur développement embryogénique. Plus tard, l'ani- mal a pris l'habitude d’enfoncer dans le sable son extrémité postérieure; il s'est trouvé ramené à vivre dans un milieu homogène; les formes symé- triques, agissant d’accord avec une hérédité plus ancienne non combattue Par des efforts contraires, et avec la conformation même des régions du orps qui ont échappé à la torsion, ont amené la bouche, par des défor- mations Successives, à se placer dans le plan de symétrie, et, comme elle ne pouvait reprendre sa place sur la ligne médiane dorsale, elle s’est trans- ( 1486 ) portée sur la face ventrale. Ainsi s’est trouvée préparée l'attitude nouvelle et le retour à une symétrie parfaite des Vertébrés descendant de l'Am- phioæus ou de Vertébroïdes analogues ('). » NOMINATIONS. z ê 4 . + ` + - , » L’ Académie procède, par la voie du scrutin, à la nomination d’une Com- mission de deux Membres qui sera chargée de la vérification des comptes pour l’année 1897. MM. Mavric Lévy et Mascanr réunissent l'unanimité des suffrages. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. M. Deraurier soumet au jugement de l’Académie une Note ayant pour titre : « Recherches sur la navigation aérienne sans ballons. » (Renvoi à la Commission des aérostats. ) p p (t) Ce dernier, à l’état adulte, n’a pas encore retrouvé cette FRS Fe 4 moignent la présence, sur le côté gauche du corps, d’une fossette Re unique; continuité de la moitié droite du capuchon oral avec l'expansion cépha i geoire, la continuité de la seule métapleur droite avec la nageoire ventrale, i j fin, l'avortement des vauchement des segmen es droits et gauches et, enfin, | he ltellus du détroit de Torres organes génitaux, du côté gauche, chez Amphioxus cu ra mr et PA. lucayanus de Bahama, pour lesquels ont été créés les genres Epig et Asymmetron. FT Les inductions au moyen desquelles nous avons interprété tes pe que sion que lon constate dans le développement de l Amphioxus, les versement des nous avons tirées de ces phénomènes, relativement à l’histoire du dá E générales Vertébrés, ne sont que des applications strictement scientifiques z a E reconnues par tous, en principe, mais trop souvent PREE ps i qai Le principe culier. On observe d’ailleurs des phénomènes de torsion analogu d'animaux fixés de Lamarck explique, de même, dans le développement de di gastéro- (Cirripèdes, Bryozoaires, Echinodermes, Tuniciers), chez les EET et qu'on podes, les Poissons pleuronectes, La règle qui gomm 2 opi r} si : peut appeler règle de la fixation des attitudes, peut s exprimer aaea nduit, pour Lorsqwen passant d’un genre de vie à un autre un antma [lement une atti- assurer le bon fonctionnement de ses organes; à prendre nae héré- tude déterminée, cette attitude est susceptible de se fixer et de se ditairement. : ; ( 1487) CORRESPONDANCE. M. le Ministre DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE invite l’Académie à désigner deux de ses Membres qui seront chargés d'examiner, au point de vue de la ressemblance, le buste d Edmond Becquerel. L'Académie désigne, pour cet examen, MM. Bertran et Hesri Bec- QUEREL. M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL signale, parmi les pièces imprimées de la Correspondance : Le « Bulletin météorologique du département de l'Hérault, pour l'année 1897 ». (Présenté par M. Mascart.) GÉOMÉTRIE INFINITÉSIMALE. — Sur les surfaces minima. Note de M. C. Guicuar», présentée par M. Darboux. « Pour simplifier, j'appelle réseau M tout réseau O qui a une représen- tation sphérique isothermique, comme c’est le cas pour les lignes de cour- bure d’une surface minima. Les normales d'un tel réseau forment une congruence K et O, qui est un cas particulier de celles étudiées dans ma Précédente Note; en conservant les notations de cette Note, il faudra sup- poser - isa iet? B= b = e”, » On aura, par conséquent, aa d(Zx + iY) = pdxy, D 1,2, sd ru EE à De d'où Zy + iY; = pl + tk » En tenant compte des relations qui existent entre les éléments d'un déterminant orthogonal, on trouve facilement o =p? + 25aly + 2%. C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 21.) Ler ( 1488 ) » On en déduit Et, a F- » En faisant une substitution orthogonale dans l’espace à cinq dimen- sions, on peut supposer A= La = Lg —= y == Os a; = — Ds et, par suite, L; =L. » Les points M(z,, x, ,) et M' (£1, Las Las Vis Ti) décrivent des ré- seaux applicables; comme æ, = 1, on peut énoncer le résultat suivant : » Tout réseau M est 2C d’une infinité de manières. » Comme dans le cas général, les points N(X,, + Xa) et NET, Yi, ..) Ye dans lesquels on suppose X,—=pa, = pt TRER r : se présentent ICI décrivent des surfaces applicables. Les réseaux C qui p | peuvent se diviser en deux groupes : » 1° Ceux pour lesquels P 2 DÉS . japu eapO uoci E, d+a;+a tana Ay Li H AL + Az Lg + diTr prenons par exemple I P SE an ET » Les points I ð 2i DR T 1 «a tte ra ' Lk 3 Lyt iL, Vy tlr, Tsi m Se = -pa emoy iena Lyt lly, Ly FtlL, Xy+ ll, E EÈ ui- e sur un plan z ; ; 3 r A iett décrivent des réseaux a pplicables. Le réseau P’ se pro] C du parabo- vant un réseau orthogonal; il est donc parallèle a an Pema loïde de révolution. » Ce premier groupe forme des réseaux para cables sur le paraboloïde de révolution. » Les réseaux P et M se coupent parani i L son congruence C, 20. Les deux réseaux O de la o ; aux âp seaux M. Cette congruence L est aussi parallèle aux px sur le paraboloide. llèles à ceux qui sont appli- . qécrit une oite L qui. décril "7 dr q t des rè- plicables ( 1489 ) » L'équation ponctuelle du réseau P’ est à invariants égaux; donc : » Un réseau C du paraboloïde de révolution se projette sur le plan directeur parallèlement à un réseau isothermique. » De même : » La perspective d’un réseau C du paraboloide, faite du foyer sur une sphère ayant son centre au foyer, est la représentation sphérique d'une surface iso- thermique. | » 2° Ceux pour lesquels I a, 3I = — La RTE A Li + Ale + Az ls + A, Ly F lL; + a + ai +4 =; prenons, en particulier, 1 P =o st Les points Q (2 ) > 2) et Q( a, “) décrivent des réseaux applicables qui sont C et 20, Lu deux neie i O conjuguées au réseau Q sonl celle formée par la normale au réseau M, et une autre qui donne la nou- velle classe de surfaces isothermiques trouvée par M. Thybaut [Sur la dé- formation du paraboloide ( Annales de l’ École Normale, 1897)]. » Les réseaux Q et M se coupent suivant une droite G. Cette droite G décrit une congruence C,30. On démontre facilement que cette con- ruence C est parallèle aux réseaux C, qui sont applicables sur le parabo- loide qui a un plan directeur isotrope. » Une théorie analogue, appliquée aux surfaces à courbure totale con- stante, montrera que la déformation dés quadriques de révolution à centre el la déformation de la sphère sont deux problèmes équivalents. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. -- Sur les systèmes d'équations différentielles aux- quels satisfont les fonctions quadruplement périodiques de seconde espèce. Note de M. Martın Keravuse, présentée par M. E. Picard. dé Dans une précédente Note (r2 avril 1898), on a posé des systèmes équations différentielles auxquels satisfait la fonction ð log S, (a) A p4 BEK TED a (1 4) i So iv +a) bé, mi 2 A pi 2) So(a) S(r) ( 1490 ) » Les grandeurs «, et «, y étaient des constantes arbitraires. Supposons qu'il y ait entre elles une relation et cela (2) | S,(a,, å) = 0. » Alors se simplifient les équations différentielles auxquelles satisfait la fonction o,. » Nous choisissons les deux suivantes do, (3) TA = p (e + 2h + 273), uE Oe À Si) du pe 2 Sila) di, M (4) Ka aa <= St(v) du? Ou, 32(v) du k Ax S? (a) du, e où M est une fonction hyperelliptique. Introduisons, au lieu de ọ,, une fonction ®,, liée avec elle par l'équation (5) o, — Q, e7 da, Sia) nous aurons, pour ®,, les deux simples équations différentielles dp s 152 2 (6) E= p (e HARY E 2y) 2 eo Spejs, J S1() OP, cy?) (7) khp. du? 33 S2(p) Ju? exe dus g? e) OU Se P, (c, 2Vi) » Les valeurs de c, c,, c, seront déterminées, si l’on pose, pour v, etf» des valeurs constantes. » Ces équations différentielles ont les propriétés suivantes : » L Les coefficients du côté gauche sont indépendants de a, et de 4; r . . à Lys » H. Les équations ne se changent pas, si l’on pose, au lieu de u, et u, respectivement — y, et — i. » MI. Si lon introduit, d’après Rosenhain, deux nouvelles variables %4, et z,, liées avec ù, et u, par les équations (8) (9) _Z ne = Àu Z Za ne ET i . à à t e ” l = fonction ®, se divise en deux facteurs dont l’un ne dépend que de 3, l’autre ne dépend que de z 2°. » En effet, posons, pour les grandeurs à, et &,, (9) (a) pus, gen z(a) (1491) la condition (2) peut être remplacée par la condition J t- == Ja Alors la fonction 2a z: (v) 32:14) S5 (P) Si(a) SnU Rs | n- > pa sa. A m F(v,a)=— Sia) + Sir) — So) Sto) * Sila) SAC) se divise en deux facteurs dudit genre, et cela devient khu (a (3—1). En outre, entre les grandeurs ,, u, et 34, 3, existent les équations diffé- rentielles (10) F(¢,4a)=- ne dE, VRG) 1) VRG) Zi dz; Za dz, ne + VR (zi) VR CS) (11) | où l’on a posé (12) RCs) PPT Pupa » Nous avions déjà trouvé l’équation d logo; 1 ðlogF , 1 0logF Sie a d P ; dus- 2- coug ZA 0% ou aussi dlog, _ 1 dlogF 1 OlogF — £ 2 3i(a) ne F oue 3 dt; JAP Ou Saqa) ð logt; 1 oogt 1I d logF dus a Ou, z dt » De là s'ensuit doat- oTr me ao — 2 y og, = dlogF \ ( ä, __1)YR(z) (se t)VR(z:) Où aussi (13) Qi = L, las où l’on a posé RUN) dao z = (z, =t) y a -o ye d3, » La détermination d’une courbe de Phillips à l’aide de cet appareil se e de la manière suivante : les pinces étant placées aux deux points que oivent occuper les extrémités de la courbe, on établit l'équilibre du ( 1494 ) disque seul à l’aide des contrepoids C, C. On pèse la courbe et l’on mesure sa longueur, puis on introduit dans la coulisse le poids P destiné à lui faire équilibre. Ce poids peut être le même pour des courbes diverses, à la seule condition que son moment statique par rapport au centre soit égal au pro- duit du poids de la courbe par la distance donnée par la formule de Phillips. On met alors en place les deux bouts de la courbe, on détermine lé défaut d'équilibre en soulevant le disque sur sa pointe, puis on procède, en mettant chaque fois le disque au repos, à des retouches successives, à l’aide de deux pinces appropriées, jusqu’à ce que l’équilibre soit obtenu. » Le disque de notre appareil a un diamètre de 20%™. Nous avons trouvé qu'un fil de 1™™ à 2mm de diamètre en alliage fusible, employé dans les circuits électriques, donne de bons résultats, au double point de vue de la sensibilité et de la facilité des retouches. » Une courbe ayant été obtenue, il suffit d’en faire un calque et de la réduire ensuite. » Notre appareil permet de réaliser, en quelques minutes, une courbe d’un type nouveau (!), » PHYSIQUE. — Méthode nouvelle pour déterminer l'équivalent mécanique de la chaleur. Note de MM. J.-B. Baue et C. F£ry, présentée par M. Cornu. « Lorsqu'une masse métallique est placée dans un champ magnétique tournant, dů à la superposition de deux ou plusieurs courants alternatifs convenablement décalés, elle tend à prendre une vitesse de rotation égale à celle du champ. ; » L'industrie tire parti de ce fait, et l’on construit sur ce principe se moteurs pouvant produire un travail considérable. Nous avons pensé qu il serait possible d'employer ces champs tournants pour déterminer, dans des conditions particulièrement simples, l'équivalent mécanique de la chaleur: » Si, en effet, la masse métallique soumise au champ est ns elle est sollicitée par un couple, et, comme le travail produit est nu” l'échauffement est rapide : les déterminations simultanées de la ee = de chaleur ainsi produite et du travail absorbé, connu par le moment z couple et la vitesse de rotation, donnent en effet le rapport cherché. 7 * ++ metres peuvent se faire avec une grande précision, Car toutes te a Hotbegs Lo SR LE rt LEE .(°) Cet appareil a été construit. avec la collaboration de l'un de nous, à l'École d Horlogerie et de Mécanique de Pléurièr (Suisse). ( 1495 ) parties de l'appareil sont immobiles, et les corrections de refroidissement s'effectuent avec autant d’exactitude que dans les déterminations calori- métriques ordinaires. » L'appareil que nous avons construit pour réaliser ces conditions se compose essen- tiellement d’un cylindre de cuivre rouge fixé à l'extrémité d’une balance amortie. » Ce cylindre foré reçoit un thermomètre de précision qui donne à chaque instant sa température; on l’a disposé dans l’axe d’un anneau recevant les courants biphasés d’une petite machine Gramme alternative. Une double enveloppe en ébonite, parcou- rue par un courant d’eau à température constante, évite le rayonnement de l'anneau sur le cylindre de cuivre. » La balance, étant en équilibre, est immédiatement déviée dès qu’on lance le cou- rant dans l'anneau; le poids nécessaire pour ramener le système au zéro permet de calculer le couple. D'autre part, la vitesse du champ est mesurée par celle de la machine génératrice qui porte un compteur de tours fixé à demeure; le travail est donc connu très exactement (1). » Pour évaluer la quantité de chaleur correspondante, nous avons déterminé l'élévation de température pendant un temps assez court pour que le rayonnement soit constant dans cet intervalle. On note ensuite le temps mis par le cylindre pour se refroidir de la quantité dont il s’est échauffé, ce dont on tire la correction de refroidissement. » Voici, à titre d'exemple, l’une des séries obtenues avec notre appa- reil dont le cylindre réduit en eau vaut 555, 5 : Moment Élévation Correction du de e Elévation Temps. couple, température. refroidissement. | vraie. E. - min o o o Ps. » » » » » Lee lxX3,270 1,74 1,07 2,81 429 0. 3,249 1,50 1,31 2,81 422 A s> 3,232 1,28 1,48 2,76 424 FT 3,213 1,10 1,69 2,79 426 2 3,211 0,93 1,82 2,79 426 > La vitesse de la machine était de 1389 tours par minute, et le bras de levier Z de la balance de sis. » On peut, au premier abord, être étonné de la valeur élevée de la cor- Tecüon de refroidissement; cette correction est, en effet, déterminée par la différence de température entre l'enceinte extérieure et le corps calori- métrique, Elle augmente donc continuellement jusqu'au moment de 1 : indi y ) La machine étant à quatre pôles, la vitesse du champ est double de celle indi- quee par le compteur. C. R., 1898, 1« Semestre. (T. CXXVI, N° 21.) 193 ( 1496 ) l'équilibre thermométrique, où elle deviendrait le seul facteur à déter- miner. En conduisant l'expérience jusque-là, on réaliserait la méthode des températures stationnaires, bien connue en Physique. » Il n’y a donc pas lieu de se préoccuper de la valeur relative, mais bien de la précision, avec laquelle on obtient cette correction de refroidis- sement. » On peut remarquer que le couple et l'élévation de température vont en diminuant régulièrement; ceci peut s'expliquer par l’accroissement de la résistance électrique du cuivre qui a passé, dans cette expérience, de 10°, 86 à 27°,42. » Les quelques nombres que nous venons de donner n'ont d'autre but que de montrer la grandeur des quantités mises en jeu ; nous nous propo- sons de reprendre ces expériences avec un appareil mieux disposé, où les causes d’erreur que nous avons observées dans cet appareil d'essai soient réduites autant que possible. À » Parmi ces causes d'erreur, une des plus importantes semble être le maintien de l’immobilité du corps calorimétrique, par r apport à as Pr ceinte, pendant toute la durée de l'expérience; si les précautions prises à cet effet ne sont pas rigoureuses, la correction de refroidissement est rapi- dement erronée. » Les champs tournants se prêtent aussi à la détermination de pera autres constantes physiques pour la mesure desquelles on est pr réaliser un déplacement rapide entre des circuits fermés et un champ magnétique. » . r : F: a nê, PHYSIQUE. — Sur quelques eapériences de Télégraphie acoustique sous nr à l’aide d’un Microphone à pwols. Mémoire de M. E. Harby, Pre par M. A. Cornu. (Extrait par l’auteur. ) , bi : eau à de « On sait que les vibrations sonores se transmettent dans 1 LE > . * . + 5 es randes‘ d ; mai ; itude de ces vibration = “Mate ipai comme ampi aire d'em- pour percevoir de très loin les bruits sous-marins il est nécess ployer des appareils très sensibles aux vibrations sonores tout € sistants aux perturbations extérieures. Je Ministre » Des expériences faites à Cherbourg, par ordre der à pivois de la Marine, ont montré la grande supériorité des microphone i pour ce genre d'observations et fait voir une application $1 ane T Marine la Télégraphie acoustique sous-marine, que M. le Monta en a autorisé l’emploi. n étant re- ( 1497 ) » Le microphone à pivots se compose d'un petit disque de charbon Gxé au centre de la plaque vibrante. Des éléments à pivots sont installés autour de ce disque. Chaque élément à pivots se compose d’une pièce mobile avec contrepoids pour régler la préssion des charbons. Une petite quantité de mercure entoure chaque pivot et assure le passage du courant électrique dans la pièce mobile sans gêner en rien sa mobilité. » PHYSIQUE. — Sur l’osmose des liquides à travers une membrane de caoutchouc vulcanisé ('). Note de M. G. Fiusis, présentée par M. Friedel. « Au cours de ses recherches sur l’osmose, M. Raoult (°) a trouvé que, si l'on sépare par une membrane de caoutchouc vulcanisé de l’éther et de l'alcool méthylique, il se produit un passage de l’éther vers l’alcool; sur ses bienveillants conseils, j'ai entrepris d'étudier l’osmose de différents autres liquides à travers le caoutchouc. J’ail'honneur de soumettre à l’Aca- démie les premiers résultats obtenus. , » J'ai employé du caoutchouc vulcanisé de 1™ d’épaisseur. Sa densité à 17° est 0,997 ; il laisse 2 pour 100 de cendres et il renferme 1 2,54 pour 100 de soufre total, dont 1,28 seulement de soufre combiné. Plongé dans les liquides indiqués ci-après, ce caoutchouc se gonfle, devient translucide, mais conserve sa cohésion. 4 » J'ai reconnu d’abord que, si l’on s'en sert comme diaphragme, en mettant une face en contact avec de l’eau ét l'autre avec de l'alcool méthy- lique, de l'alcool éthylique ou de l'acide acétique, on n’observe pas de mouvement osmotique; l'examen de l'eau montre de plus que les corps précédents ne traversent pas sensiblement la membrane en douze heures. Au contraire, si l’on dispose d’un côté de l'alcool éthylique et de l'autre de la benzine, du chloroforme, de l'essence de pétrole, etc., ces liquides Passent plus ou moins rapidement vers l'alcool. » La mesure de la pression osmotique limite (si tant est qu'il y en ait une) m'ayant présenté, comme à M. Raoult, des difficultés que je n'ai pu Surmontér, je me suis borné à mesurer la vitesse du courant osmotique, la Pression restant constante de chaque côté du diaphragme. PORN D TOT BOL AR SRE (!) Travail fait au laboratoire de Chimie de la Faculté des Sciences de l’Université de Grenoble. a Comptes rendus, 1. CXXI, p. 187. Zeitsch. für phys. Chem., BE KNR, * 797; 1805. + ( 1498 ) » Dans ce but, je me suis servi de l’osmomètre de M. Raoult. La cloison de caoutchouc est serrée entre deux disques de tôle perforée qui s'oppo- sent à sa déformation. Un des compartiments de l’osmomètre est rempli avec le liquide en expérience et l’autre avec de l'alcool cthylique. Ces deux compartiments communiquent avec deux tubes de verre divisés, de 27,6 de diamètre intérieur, disposés parallèlement dans le même plan horizontal, de sorte que les mouvements des colonnes liquides s’y effectuent sans que la pression varie. On amène les ménisques au milieu des tubes et l'on plonge l'appareil dans un bain d’eau maintenu à 12° C.; les lectures sont faites à intervalles déterminés. Au bout de quinze à quarante minutes, suivant la nature des liquides, la marche des ménisques prend un régime régulier qui permet de calculer la vitesse d’osmose relative à l'alcool éthylique. » Les résultats obtenus sont rapportés dans le Tableau suivant, où p dé- signe la vitesse des ménisques en millimètres par minute et V la hauteur du liquide, en millimètres, qui serait soulevée par l’osmose au-dessus du dia- phragme dans le même temps : Substances séparées de l'alcool par le caoutchouc. p. V x 10000. 1. Sulfure de carbone piti. Dar a 10,20 193,8 2. Chloroforme MR. se meurtriers 97 7,65 145,3 d FONE 4,00. 76,0 h. Ether De o aaa a ,00 76,0 t Bord E O a 3,00 57,0 6. Xylène pur (1369-1409). oen a 2,65 50,3 - 7. Essence de pétrole (D, —0,720).:.... 2,50 47:5 8. Chlorure de benzyle...::..........:. 0,70 13,5 9. Essence de térébenthine (Do = 0,883). - 0,60 11,4 10. Huile de pétrole (D, —0,812)........ 0,45 8,5 ÈS MR D DE M Enr ets or eo 11. Nitrobenzine pure » Les corps étant rangés par ordre décroissant de vitesse done semble probable que, si l’on séparait par une membrane de ee i le deux quelconques de ces liquides, celui dont le numéro d'ordre seral _ plus faible passerait le plus vite. C’est ce que j'ai oi Dee -= uer corps pris deux à deux et se suivant immédiatement. Il est à RE se toutefois que les vitesses d’osmose observées dans ces conditions : A pas proportionnelles à la différence des vitesses relatives à Dr et conçoit en effet que le diaphragme ne soit plus ici dans le même z aio qu il soit pénétré inégalement par les deux liquides se rencontrant à même de la membrane. ( 1499 ) » Dans ces phénomènes, l’affinité plus ou moins grande des liquides pour le caoutchouc joue un rôle évident. Afin de rechercher la relation qui pouvait exister entre cette affinité et les vitesses d’osmose, j'ai mesuré les volumes de liquides absorbés par le caoutchouc au bout de temps variant de une minute à vingt-quatre heures. » Un disque de caoutchouc neuf est plongé dans le liquide pendant un temps déterminé, à l'expiration duquel il est rapidement essuyé, sans pression, et pesé. Après dessiccation complète, il est pesé de nouveau. C’est ainsi le poids du disque desséché, et non celui du disque neuf, qui sert pour le calcul, car, pendant le séjour du caoutchouc dans le liquide, celui-ci a dissous une quantité variable de substances solubles. Nombre de centimètres cubes de liquide absorbés par roo8" de caoutchouc au bout de © > "© penis, Substances. V >xro000. 1", ga; Tor Dee i Sri 245, 1. Sulfure de carbone.. ~. 193,8 65 -238 445 602 såk 1778: 811 2. Chloroforme........... 145,333 -,.189- 343 538. 721: 929 964 D LON ea 76,0 2% 116, 260 417 556 720 740 Sores 76.0 19 go 175 264 320 324 54 D. à | 57,0 17 96 218 358 78 565 586 O: À LCR Ne 50,3. 19 95 i16- 330 C08 90 635 7. Essence de pétrole. ..... 47,5 13 71 160 267 -366 434 438 8. Chlorure de benzyle .... 413,3 T 25 53 119. 189 313 439 9 cs de tiréboñthine ibb i 0 05.06 a 10. Huile de pétrole es 8,5 3 10 29 56 78 217 367 11. Nitrobenzine ......... SUR 6 6, © 136 Alcool méthylique.......... » » » » » » : f Alcool éthy lique M TRI SIT » » » » » » m 3 Alcool acétique Pia E ARES ai ra » » » » » - s ia » Ainsi qu’on le voit, les nombres de la dernière colonne, correspon- dant à des substances osmotiquement inactives, sont beaucoup plus petits que les onze premiers concernant des substances actives. De plus, ceux qui se rapportent à ces dernières se classent dans le même ordre que les vi- tesses osmotiques et leur sont même grossièrement proportionnels, lorsque la durée d'immersion est très courte. La même chose n’arrive pas pour les nombres obtenus après vingt-quatre heures d'immersion. » La vitesse d’osmose ne dépend donc pas; comme le pense M. Tam- mann ('), du volume maximum de liquideque peut absorber le caoutchouc, EE ED CR TC Eh AUS C) Zeitseh. für phys. Chem., 4, t. XXIL, p 481; 1897- ( 1500 ) mais bien de l'énergie avec laquelle le caoutchouc s'empare du liquide, dés la première minute de contact; en d’autres termes, la vitesse d’osmose croit avec le coefficient angulaire à l’origine de la courbe obtenue en por- tant en abscisses les temps d'immersion et en ordonnées les volumes de liquide absorbés. » PHOTOGRAPHIE. — Amélioration des clichés photographiques surexæposés, Note de M. Mercier, présentée par M. Lippmann., « On sait que les clichés exposés trop longtemps à la chambre noire sont faibles et uniformément gris quand la surexposition est trop grande; on n'obtient plus que des traces d'image. -» Il suffit de plonger une plaque, même fortement surexposée, dans une dissolution d’émétique (28,5 dans 100%" d’eau) pendant environ deux mi- nutes, de laisser sécher et de développer à l’hydroquinone pour obtenir une image vigoureuse, On sauve ainsi des épreuves autrement inutilisables. » Il est indifférent d'opérer sur la plaque avant ou après l'exposition. » Les sels d’antimoine ou d’arsenic à oxyde organique jouissent de Ja même propriété. Ilen est de même des sels de morphine et de codéine : ils donnent des clichés plus doux que l’émétique avec l'acide pyrogallique comme avec l’hydroquinone. ; » Les réducteurs utilisés comme développateurs (amidol, métol, orthol, pyrogallol), employés à doses extrêmement faibles (1°8" dans 100% d’eau ) et préalablement oxydés par l’action de l'air, retardent la venue de l'image entière en cas de sous-exposition et favorisent la venue des grands noirs en cas de Surexposition ; ils permettent d'obtenir des clichés purs et avec des contrastes vigoureux, alors que la pose a été excessivement pro- longée. » Employés après la pose, ils retardent la venue de l’image et lui donnent moins d'intensité. » Ces mêmes réducteurs-développateurs non oxydés ( l’amidol en culier) avancent le développement à l’hydroquinone ou à l'acide pyr lique. Ils augmentent l'intensité des noirs en conservant à l'image e grande pureté. aari » Les diverses substances dont j'ai parlé agissent à condition qu on ait 'aissé sécher sur la plaque. Mais il est inutile de les ajouter au dévelop- Pateur. » parti- ogal- ( 1501 ) PHYSIQUE APPLIQUÉE. —- Sur un appareil destiné à aérer l’eau distllée ou bouillie. Note de M. Marrer, présentée par M. Lippmann. « L'eau à aérer est contenue au fond d’un réservoir en métal. Soulevée par un appareil élévatoire elle retombe en pluie dans le fond du réservoir. L'appareil élévatoire est une sorte de pompe à force centrifuge, ou plus exactement c’est une turbine centrifuge à réaction, dont le jeu est renversé de façon à fonctionner comme machine élévatoire. » PHYSICO-CHIMIE. — Recapitulation des poids alomiques calculés par la méthode des densités limites. Note de M: Daxiez BERTHELOT, présentée par M. H. Becquerel. « J'ai calculé dans une Note précédente par la méthode physique des densités limites les poids moléculaires de divers composés gazeux oxygénés et hydrogénés. Sachant que O.— 16 par convention, et que H = 1,0074 (Comptes rendus, t. CXXVI, p. 1030; 1898) on calcule sans difficulté les poids atomiques du carbone, de l'azote, du chlore et du soufre : CO— 44,000 Az?O = 44,000 HCI = 36,480 C?H:— 26,020: :S80?=64,046 O=— 32,000 O= 16,000 H == 100% H= -2,019 O?= 32,000 es C = 12,000 Àz — 14,000 CI= 35,479 C = 12,0029 EE ETE S — 32,046 » Le poids atomique de l’élément étudié se déduit avec d'autant plus d'exactitude du poids moléculaire du composé correspondant que cet élément y entre pour une plus forte proportion. Les composés hydrogénés sont plus favorables au calcul que les com- posés oxygénés. En effet G forme en poids les 4 de C?H?; CI les $4% de HCI; tandis que S ne forme que 4 de SO?; Az moins de 3 de Az*O ; et C les ka de CO”: Ce dernier mique du carbone, cas est le plus défavorable de cós. L'erreur relative sur le poids ato déduit de la densité de CO?, est presque quadruple de l'erreur qui existe sur cette pe sité même. ; » Proposons-nous maintenant de comparer les poids atomiques calculés E la meta thode physique avec ceux que l’on déduit des analyses chimiques. Les expériences auxquelles les chimistes attribuent la plus grande valeur sont celles de Stas (*}; qui à ©) Bulletin de l Académie de Belgique, t X, p- 208; 1860; Mémoires de l Aca- démie de Belgique, t: XXXV, p. 1; 1863; t. XUI, P: 13 1882... uui On consultera, en outre, VaN DER PLAATS, Essai de calcul des poids atomiques &e ( 1502 ) exécuté avec un soin extrême deux séries parallèles : synthèse des sulfure, chlorure, bromure, iodure d'argent; analyse des sulfate, chlorate, bromate, iodate d'argent. Ces déterminations ont passé pour irréprochables jusqu’au jour où Dumas a reconnu que largent fondu employé par Stas retient en moyenne 1668 d'oxygène par kilogramme (Annales de Chimie et de Physique, 5° série, t. XIV, p. 289; 1878). Cette cause d'er- reur n'influe pas sur la série des analyses, mais diminue la précision de la série des synthèses. Dumas en a conclu que Stas a donné pour le chlore un poids atomique trop bas de quelques dix-millièmes de sa valeur. M. Leduc (Comptes rendus, t. CXXV, p. 300; 1897) a montré que, dans le cas de l'azote, cette même causé d'erreur conduit au contraire à un poids atomique trop haut de trois millièmes de sa valeur. Sans entrer dans une discussion qui aura sa place ailleurs, je dirai que la présence de l'oxygène dans l'argent fondu a conduit Stas à un poids ato- mique trop élevé pour largent, et que, si l’on admet le taux moyen d'oxygène par kilogramme d'argent qui résulte des expériences de Dumas, il convient de sub- stituer la valeur Abe 107,912 au nombre de Stas Ag —107,930, et, pour les calculs tout à fait précis, de retenir seulement la série des analyses. Ce qui prouve clairement la nécessité de cette correction systématique aux poids atomiques de Stas, que Dumas a découverte en 1878 par une méthode purement chimique, c’est que les modifications auxquelles elle conduit, diverses en grandeur et en signe, sont confirmées qualitativement et quantitativement par les trois systèmes de mesures entièrement indépendants les uns des autres que fournit pour le chlore, le soufre et l’azote, la méthode physique des densités limites. » Carbone. — La densité limite de C?H? donne C —12,0025; celle de CO? donne C = 12,000 (1); celle de CO, qui est connue avec une grande précision (0,87495 selon M. Leduc, o, 87498 selon Lord Rayleigh), nous a donné précédemment C = 12,007. La discussion de ces divers nombres conduit à adopter finalement C = 1 2,005. » Azote. — La densité limite de Az?O donne Az = 14,000; la densité anis cer donne Az — 14,007. Si Pon remarque que Az?O est difficile à obtenir tout à fait pur et que sa densité a été l'objet de mesures moins concordantes que celle de Az, pour laquelle M. Leduc a trouvé 0,87508, et Lord Rayleigh 0,87307, on attribuera plus de poids à la seconde valeur et l’on admettra finalement Az = 14,005. ; » Dans tôus les cas, la valeur de Stas, Az — 14,044, est viciée par l'erreur syste- matıque signalée plus haut et doit être abandonnée. $ a me Argon. — D'après Lord Rayleigh (Proceed. Roy. Soc., t. LXII, p. 209; o densité de largon, par rapport à l’oxygène, est 1,24623. La compressibilité de 5 aa na pas été étudiée expérimentalement; mais, sachant que ses constantes cri er PT = Gotta, on peut calculer A par le principe des états corresp L a a M. Stas (Annales de Chimiz u de Physique, Ge série, t. VIH, p. 499; 1886); et Comptes rendus, t. CXVI, P- 1362; 1803 ; lui (+) En adoptant po : 1999: i bre de Lord Rayleigh au lieu de celu de M. Leduc. on t R ne. Sansité = i a âme dans ce cas qui, commè il a re ) rouve C — 12,0035. On voit que, même pr ; expé- été dit, est le plus défavorabl ) r le calcul, la précision des mesurés rimentales lai VS de w e : es laisse place à bien d'incertitude. peu té a ( 1503 ) dants. Il suffit de tracer la courbe de M. Leduc ayant pour abscisses 0 + 273° et pour ordonnées Aiz, au moyen des données connues sur Az, CO, O, AZO et de relever sur l'abscisse 273°-121° la valeur du produit A67 relatif à l’argon. On trouve ainsi À! = 0,000 70, Vm = 0,999 30, M = 39,882. » Chlore. — La densité limite de HCI donne Cl = 35,479. Stas a trouvé par la synthèse du chlorure AgCl : Ag = 1,32850 et par l'analyse du chlorate AgCI : AgCIO®— 0,749 204 5. Éliminant Ag entre ces deux relations, il vient Cl = 35,456. Si l'on garde seulement le second rapport en y adjoignant Ag = 107,912, il vient CI = 35,479, nombre identique à celui que donne la méthode physique. » Soufre. — La densité limite de SO: conduit à S — 32,046. Stas a trouvé, par la synthèse du sulfure d'argent Ag?S : Ag — 1, 148521 et par l'analyse du sulfate d'argent Ag’: Ag S0t— 0,692033. Éliminant Ag entre ces deux relations, il vient S = 32,058. Si l'on garde seulement le second rapport, en y adjoignant Ag = 107,912, il vient S— 32,045, nombre presque identique à celui que donne la méthode physique. » Cette concordance avec les résultats d’un expérimentateur tel que Stas montre la précision de la méthode des densités limites. » Pour donner une idée de l’erreur que l’on commettrait dans le cas de SO? en pre- nant la densité normale au lieu de la densité limite, je dirai que l’on en déduirait S— 33,55. On sait, d’ailleurs, qu’il y a plus d'un siècle que SO? a été liquéfié par Monge et Clouet par un refroidissement à — 20°, et que OErsted, pour expliquer la différence entre la densité théorique de ce gaz et sa densité réelle, invoquait déjà sa grande compressibilité au voisinage de son point de condensation. » Conclusion. — Les calculs précédents justifient le point de vue dont je suis parti, à savoir que l’hypothèse d’Avogadro, d’après laquelle : Volumes égaux de tous les gaz renferment même nombre de molécules, est une loi li- mite qui se vérifie exactement pour de très faibles pressions. Par suite, les poids moléculaires des gaz sont proportionnels à leurs densités limites. Ces den- sites limites s’obtiennent en multipliant les densités normales (c’est-à-dire prises à 0° et sous la pression atmosphérique) par le facteur 1 — : qui représente l'écart Le Près, du gaz par rapport à celle d'un gaz parfait entre o™ et » On obtient ainsi les poids atomiques : 0. H. €. Az. 5. CI. A. 16 ï,0074 12,005 14,005 32046 35,479 39,862 » Cette méthode purement physique pour la détermination des poids atomiques rivalise de précision avec les méthodes chimiques dans les cas rn B ON n amer men 1 RASE D | +, | i C) Dans le cas où la compressibilité du gaz n’a pas été étudiée expérimentalement, i ia de. connaître ses constantes critiques pour calculer ı —: d’une manière ap- roc å = , ĉe, comme il a été montré plus haut pour largon. C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 21.) 194 ( 1504 ) où celles-ci sont directes (synthèse d’un composé oxygéné tel que H?O, CO”, P°0*, etc.). Elle l'emporte sur elles dans les cas (CL, S, Az, etc.) où elles sont indirectes. » PHYSICO-CHIMIE. — Sur la determination des poids moléculaires des gaz. Réponse de M. Marorox à M. Daniel Berthelot. € M. D. Berthelot a montré, dit la phrase qui a motivé, dans le n° 17 (25 avril 1898) des Comptes rendus, ma réclamation de priorité, que « le » poids moléculaire d’un gaz est en réalité proportionnel, non pas à sa » densité réelle (à cause des écarts des lois de Mariotte et de Gay-Lussac) » mais au produit de cette densité par son volume moléculaire », » La réponse de M. D. Berthelot insérée dans le n° 18 (2 mai 1898) disant : « Cet énoncé ne m’est propre en aucune manière, pas plus qu'à » M. Marqfoy », s'applique donc à lui-même en faisant voir qu’il n'avait pas à monirer la proposition ci-dessus. » La loi que jai revendiquée a d’ailleurs une forme principale autre, qui est E — AR, R,, coefficient de compression et porosité de l'atome, et c'est en raisonnant sur cette forme que j'arrive à dire, page 265, RS á fait aujourd’hui M. D. Berthelot : « On retrouve ainsi la formule générale » P= VD, comme cela devait être. » « Quant au fait que les volumes moléculaires des divers gaz ne sont p » rigoureusement égaux dans les conditions moyennes de température = S » pression, dit encore M. D. Berthelot..., c’est une vérité connue depuis » longtemps. » BE » Je wy contredis point. Mais ce n’est point de cela qu'il 20 x: Chimie, quand elle traite des corps gazeux, se borne à les considérer sta ; quement aux conditions normales de température et de pression. or, densité, le volume sont des éléments essentiellement dynamiques- > zi pelle 1 le volume de la molécule d'hydrogène aux conditions rs $ volume devient 6977 aux conditions normales, tandis que si J app®° i volume de la molécule d'oxygène aux conditions extrêmes, Cè se F devient 702 aux conditions normales. Tant qu’il ne sera pas tenu per des variations que les conditions de température et de pression, en E de elles-mêmes, font subir aux volumes, aux densités, il ne sera poss! re rien conclure, pour les poids moléculaires, de densités eram es RES seules conditions normales qui, dans l'échelle des conditions, 50 conditions quelconques. ( 1505 ) » Je nie donc, puisque M. D. Berthelot m’amène à critiquer son travail, ce que je n’avais point fait encore, qu’on puisse rien découvrir sur la déter- mination des poids moléculaires avec le seul secours des densités aux conditions normales, à moins qu’on n’appelle à son aide l'hypothèse d'Avo- gadro avec ses conséquences, hypothèse dont je me suis attaché, et je remercie M. D. Berthelot de l'avoir rappelé, à démontrer l’inexactitude justement pressentie d’ailleurs par M. Berthelot (Syrth. chim., p. 163). » J'ai dit, comme le reproduit M. D. Berthelot, que l'équivalent de l'hydrogène étant 1, l'équivalent du carbone est 3, parce que, dans le gaz des marais, 12 en poids de carbone se combinent avec 4 en poids d’hydro- gène, soit 3 de carbone avec 1 d'hydrogène. » J'ai dit que l'équivalent de l'oxygène est 2, parce que, dans l'oxyde de carbone, 3 de carbone se combinent avec 4 d'oxygène, ce qui donne au plus 4 pour cet équivalent, et que dans la chaux, 5 en poids de calcium se combinent avec 2 d'oxygène, ce qui donne 5 et 2 pour les équivalents, ou, ce qui revient au même, pour les poids moléculaires de ces deux corps. » M. D. Berthelot veut bien rappeler les termes de ma loi des équiva- lents. Deux ans et demi se sont écoulés depuis que l'Académie a inséré cette loi dans les Comptes rendus. La loi des équivalents n’a pas encore trouvé son contradicteur. Elle ne le trouvera pas, car elle est la vérité. » CHIMIE. — Sur les zones de réactions. Note de M. Arserrt Corsox. « Une modification du procédé graphique employé en Physique, pour représenter les expériences d’Andrews, permet de grouper les divers cas de décomposition d’un sel par un acide ou par une base, que j'ai étudiés et classés dans ces dernières années. » Pour fixer les idées, examinons la décomposition du carbonate de Chaux, en laissant de côté les particularités signalées par M. Raoult. Si nous Chauffons progressivement dans le vide une molécule de carbonate, et si nous portons les volumes en abscisses et les températures en ordon- nées, la ligne AB représentera les états successifs du corps solide jusqu'à la température 6. Admettons qu’à ce point la dissociation commence, nous comprimerons alors la masse à une pression légèrement supérieure à la tension maxima, afin que le corps reste solide : la ligne BCD figurera la Suite des états obtenus dans ces conditions quand la température aug- mente de 6 à z. ( 1506 ) » Si, à la température 6, nous avions laissé le gaz carbonique se dégager librement sous sa tension maxima, alors presque nulle, nous aurions obtenu , + 7e . r . . r . une série d'états successifs figurés par la droite indéfinie BX, ou par les T KES NS U JAX 4 i I i * Zone de reconstitution/totale : 1 1 1 i 1 , 1 ' 4 LA ’ 4 4 = Zone de passivitė. A droites CM, DL, si nous eussions opéré aux températures 7 et ż, relatives aux points C et D. » On sait que le volume occupé par une masse de gaz à une tempéra- ture donnée, sous une pression égale à la tension de dissociation corres- pondante, est d'autant plus petit que la température est plus élevée; par suile, les volumes figurés par les longueurs CM, DL, ... diminuent quand la température augmente; il est donc possible que les deux pe tions de courbe ABCD et LMX, asymptote à BX, se raccordent en un point Correspondant à une température 6, . Celle-ci serait la température maxıma résultant de la Combinaison directe des composants; mieux encore, elle serait assimilable à la température critique dés gaz en liquéfaction : et le None critique du Corps dissocié serait la somme des volumes des com- posants à la température chimico-critique, et à la pression respectivement Supportée par chaque composant à cette température. EUR d > Remarque. = En dehors des dissociations hétérogènes, il serait Le de Le Se exemples de températures m à z aet expérimentate nr. . Meny de PH’, seraient d’une observation fa r outillé et secondé. Dans ces cas, la pression respec" : — posant au point de vue critique serait la moitié de la pressi? eclive ( 15079 chimico-critique, puisque ces composants sont gazeux et que vol. PH? = vol, HCI. » Revenons aux dissociations hétérogènes. La droite BX, les lignes BCD et LMX partagent le plan en trois régions essentielles. Tout point compris entre ces trois lignes représente un état chimique réversible. Tout point situé dans la région L, M,, à droite de LMX, figure un état de décomposi- tion totale provoqué par une action prolongée de la température. Enfin, pour tout point situé au-dessous de BX, c’est-à-dire pour toute température inférieure à 9, le corps ne pourra pas subir de décomposition ; de sorte que, dans la région formée par l’angle ABX, les éléments constituants du corps (CO? et CaO) seront dans un état d’équilibre instable qu’il s’agit de définir. » À cet effet, considérons le point L qui représente le carbonate com- plètement dissocié à la température f£. Si nous élevons la température du mélange sous une pression constamment égale à la tension maximum p, le système se dilatera conformément aux lois de la Physique, et les états suc- cessifs seront représentés par la ligne LL,. Si l'on avait refroidi brusque- ment le mélange, il se serait contracté suivant la ligne LA, prolongement de LL,. En Physique, LA représenterait les divers états d’une vapeur sur- saturée, états très instables, mis en évidence par J. Thomson. En Chimie, la surdissociation correspondant à la sursaturation est d’autant plus facile à observer que la réaction est plus lente, et, comme une élévation de tem- pérature facilite Jes réactions, on pourra toujours abaisser suffisamment la température du système dissocié pour empêcher la reconstitution du corps composé. Ainsi, à froid, le charbon est sans action sur l'oxygène, la chaux sur le gaz carbonique, l’acide sulfurique très refroidi sur le tournesol. » Cette observation implique l'existence d’une zone où les composants Sont dans un état passif dont ils ne peuvent sortir que par une élévation de température, quelle qu’en soit la cause. Si la température à laquelle la Passivité commence est indépendante des trajets L}, Mu, c’est-à-dire de la Pression, la zone passive sera limitée par une droite parallèle à OV et qui Correspondra à une température que M. Duhem et moi avons appelée point € réaction et dont M. Duhem a montré l'importance dans ses interpréta- tions mathématiques des phénomènes chimiques ( ÈS » Que cette limite soit une droite ou une courbe, il existera entre elle et la droite BX une zone dans laquelle la reconstitution isotherme du com- (°) Du AS PR Ets HEM, Traité élém. de Mécan. chimique, t- I, p. 219; 1897. ( 1508 ) posé se fera d’une façon totale et irréversible, Puisque, dans cette zone, la . tension de décomposition est nulle. Les expériences récentes de M. Arm, Gautier et celles de M. Hélier paraissent reculer les limites de cette zone de reconstitution totale. » À un autre point de vue, l’action du gaz H?S sur les sels métalliques est très lente au point de réaction, ainsi que sur la courbe de dissociation totale LMX; donc la vitesse de réaction Passe par un maximum entre ces deux régions. » Tous les corps, ou toutes les réactions ne possèdent pas cette gamme de zones dont Je viens de parler. Ainsi, dans l’action-du gaz H?S sur les phosphates d'argent, On constate l’existence de la zone passive et celle des reconstitutions totales. Quand on élève la température pour atteindre la zone des dissociations, les acides phosphoriques sont décomposés, et l equi- libre fait défaut Par suite de la destruction de l’un de ses facteurs. ae l’action de l'acide sulfurique sur le chlorure de plomb, on constate lexis- tence de la zone de dissociation et de celle des décompositions totales. Cette réaction fait, en quelque sorte, suite à la précédente, si bien qu'il semble que l’on atteindrait vraisemblablement, dans tous les cas, la zone de dissociation, si lon pouvait élever suffisamment la température sans détruire les facteurs de la réaction. | Er » Cette conception permet alors d'expliquer logiquement, par la mire Considération de l'équation de Clapeyron et Clausius, pourquoi un aci faible, tel que Placide acétique, voire l’acide carbonique, est sans action sur les sulfates Où les lorurés 5 , : š ure CHIMIE MINÉRALE, — Sup les mélanges phosphorescents formés par le sulfi de strontium ('). Note de M. José Ropricuez MourELo. ee ‘Dans une Noté précédente (Comptes rendus, €. CLIVE P $: a PPorté des Expériences relatives à la propriété que possède une a quantité de sulfure de strontium phosphorescent de rendre EE dans l'obscurité, une masse d’un corps inerte avec laquelle il est se j ment mélangé ou de laquelle le sulfure se produit, à une haute "i = cure. I s’agit donc des actions d’un corps actif sur un autre corps q Pest Pas au point de Vue de la phosphorescence. Em Ce à 1 # F6 + . ; r Arts et Métiers, a fait au labor atoire de Chimie de l’École centrale des ( 1509 ) » Deux substances actives. — J'ai cherché à obtenir des mélanges très homogènes des sulfures phosphorescents, en partant des carbonates, à la température du rouge cerise, maintenue pendant deux heures. » 50% de carbonate de baryum, 5o% de carbonate de strontium et 308 de soufre furent chauffés, comme il a été dit; il en est résulté une masse blanche verdâtre, la- quelle, après une exposition de cinq minutes à la lumière diffuse, produisit une phos- phorescence de couleur vert jaune clair et de faible intensité. Si l’on ajoute au mélange, avant de chauffer, 28" de carbonate de sodium, 05,03 de chlorure de sodium et une trace de sous-nitrate de bismuth, le pouvoir phosphorescent augmente beaucoup, tout en gardant la première couleur. La masse primitive contenait : Sulfure-dé baryum. sas: i r 20... 428", 80 Sulfure de strontium.......... E... 4o, 00 plus quelques impuretés et une petite quantité des sulfates des deux métaux dont la présence favorisait plutôt la phosphorescence. » 508" de carbonate de strontium précipité furent mélangés à 5o% de carbonate de calcium et 308" de soufre : le mélange ayant été chauffé pendant deux heures au rouge cerise, on obtint une masse d’un blanc sale; exposée trois minutes à la lumière di- recte, sans insolation, elle donna une phosphorescence peu intense et de couleur vert violacé. De même que dans le cas précédent, l'intensité lumineuse augmentait consi- dérablement quand on y ajoutait, en faisant le mélange, 28" de carbonate de sodium, 0%,03 de chlorure de sodium et une trace de sous-nitrate de bismuth. Le produit phosphorescent contenait, outre les impuretés : Sulfure de strontium........... rs... 408,50 Sulfure de calcium...... OR 35e, 85 » 50% de carbonate de calcium furent mélangés avec 5oë de carbonate de baryum et 305 de soufre. Traités comme dans les cas précédents, on obtint une masse phos- Phorescente, de lumière verdâtre et contenant : Sulfure de calcium......... Ps. 368", 10 Sulfure de baryum........ D... 418,98 » L'intensité de la phosphorescence peut être augmentée par l'addition de carbonate de sodium, de chlorure de sodium et de sous-nitrate de bismuth, dans les proportions ès expériences déjà décrites. Une substance inerte et deux substances actives. — On a mélangé une quantité déterminée de sulfate de baryum (100%) et de petites proportions de carbonate de baryum et de carbonate de strontium; de carbonate de strontium et de carbonate de calcium; de carbonate de calcium Fe: de carbonate de baryum, plus du soufre; en maintenant le produit au rouge cerise, pendant deux heures, on obtint des mélanges contenant deux sulfures phosphorescents répandus dans la masse. » Les résultats obtenus dans plusieurs expériences permettent d'établir certaines règles pratiques, qui ne sont pas Sans intérêt. ( 1510 ) » Pour que la phosphorescence soit produite il ne faut pas moins de deux et demi pour 100 de chacune des substances actives : à partir de ces limites, la phosphorescence augmente avec la proportion de la matière active. » Dans tous les cas, l'exposition à la lumière directe, sans insolation, doit être plus prolongée que s’il s'agissait de substances actives seules ou mélangées. » Il est toujours possible d'augmenter, d’une manière remarquable, l'in- tensité de la luminescence, en ajoutant au mélange du sulfate de baryum, du soufre et des carbonates, avant de chauffer, de simples traces de carbo- nate de sodium, de chlorure de sodium et de sous-nitrate de bismuth. » Quant à la couleur de la phosphorescence, elle est toujours intermé- diaire entre la couleur propre des substances actives employées, de sorte qu'en variant les proportions des substances qui doivent se trouver dans le sein de la masse inerte il est possible d'obtenir toute une série de nuances, par le mélange du jaune, du violet et du vert; d'ordinaire c’est le dernier qui domine, peut-être parce que, dans tous les cas examinés, c’est la phos- phorescence du sulfure de strontium qui est la plus vive. » La température la plus convenable pour obtenir des mélanges phospho- rescents est celle qui correspond au rouge cerise; en opérant au blanc, ou en prolongeant l’action de la chaleur longtemps, on s'expose à obtenir des produits qui ne sont pas phosphorescents, sans que l'on puisse leur z5 acquérir cette propriété ni par de nouvelles calcinalions, nl par l'étince électrique. » CHIMIE. — Sur les limites d’inflammabilité des vapeurs combustibles. Note de MM. H. Le CHATELIER el O. BoupouaARD. « L’inflammabilité des mélanges gazeux est une propriété complexe; elle doit dépendre de diverses conditions d'ordre plus général, telles que chaleur de combustion, vitesse de combinaison, etc. Les recherches Ta peu nombreuses faites sur ce sujet n’ont pas encor? permis d établir i relations entre les différents phénomènes en jeu. Si l'on veut ee 3 suffisamment les expériences, il ne faut pas Se limiter aux 847 com Le tibles, mais s’adresser aussi aux vapeurs combustibles qui embrassen grand nombre des composés de la Chimie organique. , » Ai , ä ` egt a st-à-dire » Pour déterminer la limite d'inflammabilité d'une vapeur, C € (AT la plus petite quantité de ce corps dont le mélange avec une quantité donnée d’air soit inflammable, on ne peut employer les mêmes procédés que dans le cas des gaz. Nous avons, pour les liquides très volatils, comme l'éther, le sulfure de carbone, la benzine, introduit successivement des poids connus de ces composés dans un flacon de 2"t rempli préalablement d'air. Un agitateur intérieur servait à activer l'évaporation du liquide et à rendre le mélange homogène. L'expérience était renouvelée jusqu'à ce que l’on ait trouvé deux poids différant au plus de 10 pour 100 et tels que le plus faible donne un mélange ininflammable et le plus fort un mélange inflammable. La moyenne de ces deux nombres a été prise pour la limite d'inflammabilité qui est ainsi définie à 5 pour 100 près de sa valeur. » Dans le cas des corps peu volatils, comme les alcools, l'essence de térébenthine, la naphtaline, nous introduisons le composé dans une fiole jaugée de 500%, maintenue à température fixe. Un thermomètre placé à l'intérieur porte un agitateur qui, par son mouvement, accélère la satu- ration de lair. La température correspondant à la limite d’inflammabilité a été déterminée à 1° près. Pour savoir la quantité de vapeur existant à cetlé température dans le mélange, nous faisons passer un volume connu d'air, 2t, dans un petit tube à ponce imprégnée du liquide, maintenu à la même température. La perte de poids donne la quantité de liquide qui s'est vaporisée pour fournir un volume de mélange égal à 21° augmentés du ` volume de cette vapeur. » Cette méthode est beaucoup moins précise que la précédente, pour deux raisons : d’une part, la variation rapide des tensions de vapeur avec la température; d’autre part, la difficulté d'amener à saturation une masse donnée d'air. Les erreurs sont par cette seconde méthode au moins deux fois plus grandes que par la première. » Dans le Tableau qui résume les résultats de nos expériences, les lettres inscrites en tête des colonnes ont la signification suivante : t température de saturation de Fair; P poids de vapeur par litre de mélange mesuré à la température de 15°; ? volume de vapeur dans 100%” de mélange: 0 volume d'oxygène nécessaire pour la combustion complète de la vapeur; 7 Quantité de chaleur dégagée par la combustion de 1% moléculaire du mélange, soit 23t, 5 à 15°. ” Les nombres en chiffres gras indiquent les résultats directs des me- sures expérimentales: les autres sont calculés tant en partant de ces ré- 5 I C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 21.) 9 ( 1512 ) sultats que des données connues relatives aux poids moléculaires, aux chaleurs de combustion. Corps étudiés. t. P: Pa o. q. Hydrogène... .... ü * 10 5 6,9 Oxyde de carbone........... » » 16 8 11 Sulfure de carbone.......... » 0,063 1,94 3,9 4,9 Gaz d’éclairage.........,... » » 8,1 9 10 Éther de pétrole. ....... SR i 0,045 » » 13 Essence de pétrole .,........ » 0,051 » » 13 Huile de pétrolé,;:.. 2... 46,5 0,097 » » 14,9 Méthans is nine re D » 6 12 12,9 PONS HR Rec » 0,034 1,1 9 9:5 Hanm o oaa » 0,048 1,3 12,7 13,1 POP ner... » 0,047 íí 12,3 12,9 Otane. TS » 0,049 1,0 12,6 13,1 Nongdne R cn E 42 0,049 0,83 11,6 pie Atétriène: SN RE. :, » » 2,8 7 89 A AVIÈDE. D » 0,046 1,6 11,9 14258 Ponzi: ; Se » 0,044 1,9 12 11,6 LOURDE it... » 0,049 1,9 SE 11,8 Térébenthène . .:...:,,..... 30,5 0,042 0,79 1052 10,9 Naphitéliné.) SU 69 » » ? r Achtone ie ea | » 0,073 2,9 11,6 say Alcool méthylique .......... 8 0,081 9 Le. » _ éthylique............ 13,5 o,060 3,07 Hi à >- propyhique.,..... 25 0,06 2,59 11,5 J » isopropylique e A7 0,068 2,65 12 pi » isobutylique......... 27,5 0,053 1,68 10,1 22 FR 2 6 jup4;: 2 “470 CARE ESS =. ROVUQUE o a. 38 0,045 1,19 92 $ Acide acétique ............. 36 0,103. #03 7 al a Ether ordinaire (ox, d'éthyle). » 0,060 1,9 11,7 A 3 Acétate d'éthyle............ » 0,087 2,3 22 Azotate Œ'étRVIE o » 0,145 8,8 F $ dont l'inflam- » En laissant à part l'hydrogène et le sulfure de carbone, mabilité est très grande, on remarquera que pour tous les autr diés la chaleur de combustion du mélange limite, pris sous un V a léculaire, est comprise entre g% et 19er et que pour le plus gran -nférieur elle est comprise entre 1204 et 13°, nombres dont l'écart est 5: ie aux erreurs possibles d'expérience. On peut donc dire que» d = p7 générale, la limite d’inflammabilité du plus grand nombre des comp es corps élu olume Mo- ( 1518 9 carbone correspond à une chaleur de combustion voisine de 12%1,5. Le même Tableau montre que la quantité d'oxygène consommée dans la com- bustion de ces mélanges est également peu variable et voisine de 11,5 pour 100 du volume total. » CHIMIE ANALYTIQUE. — Analyse spectrale de quelques minéraux non con- ducteurs par les sels fondus et réactions des éléments. Note de M. A. nE Gramowr, présentée par M. Friedel. « Voici quelques applications de la méthode que j'ai eu l'honneur d'ex- poser ici dans une Communication antérieure (') et qui permet d'obtenir les spectres de lignes des éléments contenus dans les minéraux ou les pré- cipités non conducteurs en exposant ceux-ci, pulvérisés et fondus avec un carbonate alcalin, à l’action de l’étincelle condensée. » Le lithium recherché par l'emploi du carbonate de sodium est excessivement sensible : pour de très faibles traces il est décelé par ses raies rouge Ré orangée (610,4) que l’on obtient même directement à froid en faisant rejaillir l’étin- celle condensée à la surface d’un morceau de triphane ou de lépidolite. » Le sodium se manifeste par le doublet rouge et le doublet vert le moins réfran- gible, qui en indiquent des quantités variables entre 0,01 et 0,001, la double raie jaune D étant d’ailleurs toujours amenée, soit par le sel fondu, soit par la substance étudiée, » Le potassium est très peu sensible par ce procédé. On le BERERE N FON groupe vert Ka(583-578), et à sa raie violette 404,6, moins caractéristique mais don- nant une meilleure réaction. » Le rubidium à l'état de traces non dosables est facilement reconnaissable par ses deux lignes violettes (421,6) et (420,2). » Le cœsium paraît aussi sensible par ses lignes bleues (459,3) et (455,6). » dues abstract oi particulièrement aisés à déceler en très faibles quantités par les lignes capitales, les dernières à disparaître de leurs spectres de lignes et qui sont : pour le calcium, dans le bleu (445,5)(443,5)(442,6), et Surtout dans le violet (422,7), ainsi que (396,9) et (393,4) dans l’ultra-violet; ces trois dernières lignes coïncident, on le sait, avec 6, H et K du spectre solaire; pour le “rontium, dans le bleu (460,8), dans l'indigo (430,6) et dans le violet (421,6); - pour le baryum, dans le rouge et l’orangé (649,7) et (614,2), dans le vert (577,8) (553,6)(493,4) et dans le bleu (453,4). » Le magnésium est caractérisé avec sensibilité par le triplet vert Mga, bien connu, 5 > &lucinium par la raie bleue (457,3), facile à voir mais notablement moins déli- e. i » Le manganèse qui, par la méthode d'analyse directe, ne se manifestait pas, même ans les minéraux à éclat métallique comme la haussmannite, est facilement décelé avec A os Let 1 (*) Comptes rendus, 18 avril 1898. C ISA) les sels fondus par son groupe de cinq raies bleues Mna( 482-475). Il en est de même pour le chrome très bien caractérisé par sa triple raie verte (520,9)(520,6)(520,5), les deux dernières paraissant confondues avec une dispersion moyenne. » Le fer et le nickel au contraire ne devront pas être recherchés par cette méthode, et si leurs raies ne sont pas observées il n’en faudra pas conclure à leur absence dans le corps étudié. » L’aluminium dont la recherche au moyen de l'analyse spectrale est en général déconseillée dans les traités spéciaux, m’a donné au contraire une bonne réaction par son doublet rouge (624,5)(623,5) amené avec une grande sensibilité par une faible quantité d’alumine en présence du carbonate de lithium, de beaucoup préférable dans ce cas au sel de sodium, » Le vanadium, qui donne aussi facilement son spectre dans les sels fondus que dans les minéraux dissous Par ceux-ci, se manifeste surtout par un groupe de fortes raies dans l’indigo dont la moins réfrangible (440,8) est la plus persistante et la plus sen- sible, et qui s'étend jusqu’à (438,0). » Le zirconium est aisément reconnaissable à son groupe de cing lignes pye (481,6) et (469) dans le bleu, parmi lesquelles (474,0) est la plus forte et la dernière à disparaître. _» Je ne parlerai pas des spectres de lignes des métalloïdes déjà décrits dans de pré- cédents travaux, où j'en avais fait l'étude dans les minéraux ou dans les sels fondus. Je ferai observer seulement que leur sensibilité, très grande dans les composés où ils ne Sont pas combinés à l'oxygène, tels que les sulfures, séléniures, tellurures, chlorures, bromures, iodures, devient au contraire assez faible dans les oxysels correspondants, dont la dissociation exige une forte condensation (4 à 6 jarres) pour faire pp les lignes des métalloïdes, Dans ce cas l'emploi du carbonate de sodium m a paru donner de bien meilleurs résultats que celui de lithium. d » Un certain nombre de minéraux étudiés par cette méthode ont donné, ar ra des réactions Spectrales que je viens d'exposer, le diagnostic des éléments suivan E = Orthose adulair €; du Saint-Gothard et des Grisons : silicium, aluminium; po sium, sodium, bar um, Calcium et parfois magnésium. ace » Orthose Cassinite, Blue-Hil] (États-Unis) : mêmes spectres, mais baryum bea » de Modane Silicium, aluminium, sodium, calcium, magnésium P » Albite pér istérite, Uo RRR : même spectre, calcium plus déve pE » Oligoclase, de Bakersville (États-Unis) : silicium, aluminium, sodium, ca új baryum; d’Ytterby (Suède) : même spectre, moins le baryum, et plus la rale cap (421,6) du Strontium. » Labrador, côte du Labrador : silicium, aluminium, sodium, calcium. i z Kea inium, 50- » Anorthite, de la Somma et de la Nouvelle-Calédonie : silicium, me et ; è : z év etem. calcium, magnésium. Le spectre du calcium est beaucoup plus l'anorthite plus brillant que dans les autres plagioclases dont il permet de distinguer au Tos aspect du Spectre total. Pa table, d'Utÿ (Suède) : par Na? CO*, silicium, lithium, calcium, avec Li?CO:). : Etats-Unis) : par Na?CO?, silicium, cæsium, tum, sodium. rubidium, alu- : jum alumin TS Re A SA ( 10052 , Rhodonite, vallée de Louron (Hautes-Pyrénées) : silicium, manganèse, calcium, aluminium. » Émeraude béryl, Limoges : silicium, aluminium, sodium, glucinium, calcium. » Grenat spessartine, Saint-Marcel (Piémont) : silicium, aluminium, manganèse, calcium. » Zircon, Miask (Oural) : silicium, zirconium, aluminium, calcium. » Aæinite, Oisans : silicium, aluminium, calcium, manganèse, magnésium. » Garniérite vert pâle, de Kanala (Nouvelle-Calédonie) : silicium, magnésium, aluminium, mais pas de raies du nickel, présent cependant à 3 ou 4 pour 100. » Sphène, de Zermatt : silicium, calcium, titane, aluminium. » Aerinite, de Caserras (Aragon) : silicium, calcium, aluminium, magnésium, baryum, vanadium. Calcaires : plusieurs d’entre eux ont donné, au milieu du spectre de lignes de cal- cium, le triplet vert du magnésium et quelques raies du strontium. ; » Célestine, Sicile : strontium, baryum, soufre difficile à faire apparaître. » Sidérochrome, Silésie : chrome, magnésium, calcium ; de Brousse (Asie Mineure) : même spectre et, de plus, silicium, aluminium, sodium. » Blende, Santander et Pierrefitte : zinc, soufre et- parfois argent, cadmium, cal- cium, aluminium. » Cryolite, Grænland : fondue directement sans aucun sel interposé, aluminium, sodium, lithium, silicium, magnésium, calcium. » Ce procédé, on le voit, donne des résultats satisfaisants pour la plupart des corps simples, mais avec une sensibilité inégale. A l’occasion on pourra simplifier le spectre étudié par la réduction du condensateur à une seule jarre qui ne laisserait plus apparaître seulement que les raies capitales des métaux. » CHIMIE ORGANIQUE. — Synthèse de la safranine. Note de M. Grorezs-F. Jauserr, présentée par M. Friedel. « À la suite de la Note que j'ai publiée ici même (') relative à la syn- thèse de la safranine par condensation d'une amine aromatique parani- trosée avec un dérivé monoalcoylé de la métaphénylènediamine, synthè se exprimée par le schéma suivant et démontrant, selon moi, la structure symétrique de la safranine : Az a AS GE | d 128 H? Az — | | aÀ H + | | ne H2 Az — | | | | — AzH N 2 K7 Xe 2 SD PE = | R mr (Se) Comptes rendus, t. CXXI, p- 947; 1895. ( 1516 ) M. Nietzki, le promoteur de la formule asymétrique de la safranine, m a fait remarquer (') que cette condensation pouvait tout aussi bien être interprétée de la façon suivante : HA LA wisha R Hide 4 F = | = es | | ET A /\ = Ed EA Z ns Az H2 AzH° » Cette interprétation infirmant la justesse de la formule symétrique, J'ai étudié un cas particulier du procédé général de synthèse que jai trouvé, cas exclu par le schéma asymétrique. En effet, l'interprétation de M. Nietzki montre que la synthèse de la safranine serait impossible par le procédé que j'ai proposé, chaque fois que le radical phénylique nae doublement substitué en ortho par rapport à l'azote. Il en est ana 155 la trinitrophényl-méta phénylènediamine, dont la condensation avec la nitrosoaniline est incompatible avec la formule asymétrique : Az O? Az {OTAN 2 AI S — a e Wa bol liz0? HiÁz— K An NZ p Az 7 A | | | | A0? i > Az0? Y Ad Az H? RA Formule asymétrique. Formule symétrique. tandis qu’avec le schéma symétrique que j'ai proposé cette con doit avoir lieu avec Ta plus grande facilité. l s » L'expérience étant venue vérifier cette manière de voir, cette n z velle synthèse démontre, cette fois d’une manière définitive, que la stru ; éma ture des safrani - å ssentée par le sch INES es ; et peut être represe t symétrique et p F a (*) D. chem, Gesellschaft, t. XX VIH, p- 1354. (151) suivant : Az 7 y Le : en n RAR Az | R » Synthèse de la trinitrophénosafranine. — On chauffe au réfrigérant ascendant un mélange de 5# de chlorure de picryle, 58 de chlorhydrate de m.-phénylènediamine, her d’acétate de soude anhydre et 50° d'alcool. Au bout de deux heures la réaction est terminée; on laisse refroidir et l'on filtre les cristaux rouges qui se sont séparés, on les lave à l’eau et on les sèche au bain-marie. » La trinitro-m.-aminodiphénylamine, qui répond à la formule suivante : £ x AH! Er Y AzH AzO? A Az0? re] NA AzO? cristallise dans l’acétone en prismes orangés fusibles à 207°, peu solubles dans l’alcool et dans l’acide acétique, facilement solubles dans les alcalis Caustiques. » Un dosage d’azote a donné les résultats suivants : Calculé pour C12 H° Oë Azÿ pour OO. At a1 ,94 Trouvé » » pour 100: Az =931,13 > En oxydant en solution acétique des quantités équimoléculaires de trinitro-m.-aminodiphénylamine et de p.-phénylènediamine, on obtient une indamine verdâtre qui se transforme intégralement en trinitrophéno- Safranine par simple ébullition de sa solution alcoolique. » La trinitrophénosafranine possède un pouvoir colorant considérable et teint le coton mordancé au tanin et à l'émétique en rouge rubis. » Synthèse de la trinitrodiméthylphé. franine. — Cette matière colo- CELUI LV AUIIELE LS EREA A - L r rante prend naissance soit dans l’action du chlorhydrate de nitrosodimé- E 1518 ) thylaniline sur la trinitro-m.-aminodiphénylamine, soit dans l'oxydation de quantités équimoléculaires de p.-phénylènediamine et de trinitro-m.- diméthylaminodiphénylamine. » Le dérivé diméthylé de la m.-phénylènediamine, qui est le point de départ de cette synthèse, s'obtient facilement par condensation du chlorure de picryle avec la m.-aminodiméthylaniline : » On chauffe au réfrigérant ascendant, pendant cinq ou six heures, un mélange de 11% de chlorhydrate de m.-aminodiméthylaniline, 5%" d’acétate de sodium anhydre, 12% de chlorure de picryle et 250% d'alcool. Par refroidissement il se séparé des cristaux rouges que l’on filtre et lave à l’eau froide ; ils répondent à la formule suivante : (AzO®}' — CS H? — AzH — C’ H* — Az(CH°}°. (2.4.6) ü) (3) » Pour la synthèse de la safranine diméthylée, on dissout à l'ébullition 58° du dérivé ci-dessus dans 120%" d’acide acétique glacial auquel on ajoute une solution bouillante de 58° de chlorhydrate de p.-phénylènediamine et 38 d’acétate de sodium anbhydre dans 100% d'acide acétique glacial. On refroidit le tout avec de la glace et l’on oxyde le mélange en ajoutant 15,2 de bichromate de potassium en solution dans 30% d’eau froide; l’indamine se sépare aussitôt; on la filtre, lave à l’eau froide et met à bouillir avec de i TS. s: = z l ue l'alcool. L’indamine intermédiaire se transforme bientôt en safranine que ; x . P jguilles Pon purifie par cristallisation dans l'alcool. On obtient ainsi des aigul ; i ee vertes se dissolvant facilement dans l’eau avec une couleur cramoisi répondant à la constitution suivante : Az > + | Hl | do l'A, (CHs}Gi NP AZ | ` AzO? > Az 0? Let AZ AzO? » Un dosage d'azote et de chlore a donné les résultats suivants : : Calculé pour CHISAZ OC] Az pour 100 = 20,18 Cl pour 100 z ia Trouvé » » i » — 19,84 7 ae : : ; nin » La trinitrodiméthylphé franine teint le coton mordancè 4° = UELI JE (1519) CHIMIE ORGANIQUE. — Action du chlorure d'aluminium et du chlore en présence du chlorure d'aluminium sur le chloral anhydre ('). Note de M. A. Mouweyrar, présentée par M. Friedel. « Alphonse Combes (Ann. de Chim. et de Phys., 6° série, t, XII, p. 269), en chauffant à 70° un mélange de chlorure d'aluminium et de chloral anhydres, dans les proportions correspondant à l'équation (a) (ccl’ — COH) + AlCl’ =(CCP= CCI)’ + AI(OH} a obtenu du perchloréthène (CCE = CCE) et une huile que ce savant a démontré être un polymère du chloral. D'après cet habile chimiste, ainsi que l'indique l'équation (x), le corps (CCE = CCI?) résulte de l’action directe du chlorure d'aluminium sur le chloral. En employant les mêmes proportions de réactifs et en chauffant à la température du bain-marie le mélange (CCl? — COH + AlCl’), jusqu’à ce qu’il ne dégage plus d'acide chlorhydrique, j'ai trouvé des résultats différant sur certains points de ceux d'Alphonse Combes. » J'ai, dans ce traitement, obtenu une huile rougeûtre, laquelle, après plusieurs lavages à l’eau chlorhydrique et dessiccation, soumise à la distil- lation fractionnée, mwa donné : au-dessous de 100° du chloral inaltéré, à 120°-121° du (CCI — CCE), à 159°-160° une quantité notable de penta- chloréthane (CCI? — CCl? H); au-dessus de 160° une huile épaisse, lourde, identique à celle d’Alphonse Combes. Cette expérience nous montre ce fait intéressant qu’une partie du chlorure d'aluminium s’est comportée, pour donner (CCI*— CCI? H), vis-à-vis du chloral, exactement comme aurait pu faire le pentachlorure de phosphore, c'est-à-dire qu'on a 3 (CCl? — COH) + (AlCl Y = a — COPH) + AP O*. ? Le pentachloréthane ainsi formé se transforme ensuite (je le démon- trerai dans la suite) en perchloréthène (CCF = CCF) sous l'influence du chlorure d'aluminium, conformément aux équations (1) CCl — cce A Alci = CCE CCP — AICF + HCI (2) cce — ccl — AICE = CC= CCI + ALCI. » Il semble donc que la formation de (CCF = CCF) n’est pas directe ; ur: sm em st ORNE MARNE (*) Laboratoire deë Chimie organique de la Sorbonne. C. R., 1808, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 24:) 196 ( 1520 ) elle est le résultat de la décomposition de CCI? — C Cl? H sous l'influence de( AICI’). » M. H. Gautier a montré (Comptes rendus, t. CI, p. 1161) que le chlore, agissant sur le chloral à la lumière diffuse, donne du tétrachlorure de car- bone (CCI), de l'acide chlorhydrique et du chlorure de carbonyle (COCI). J'ai pensé que, grâce à la propriété que possède le chlorure d'aluminium de donner du (CCI? — CCF), du (GC — CCIH) en agissant sur le chlo- ral, en chlorant ce dernier corps en présence du chlorure d'aluminium on aurait des résultats différant de ceux obtenus par M. H. Gautier. » Dans un ballon de 1000® de capacité, surmonté d'un réfrigérant ascendant vertical, j'ai versé 5o08" de chloral anhydre, puis, par petites portions, 2508" de chlorure d'alu- minium parfaitement anhydre et bien pulvérisé. La masse alors complètement solide est portée, à l'aide d’un bain de paraffine, à 75°-80°; après fluidification complète de la masse, j'y ai lancé un courant régulier de chlore bien sec. Ge gaz est entièrement absorbé et il se produit un abondant dégagement d'acide chlorhydrique; au bout de quelque temps, les parois du ballon, ainsi que le tube amenant le chlore dans la masse, se recouvrent de magnifiques cristaux blancs à odeur très prononcée de camphre. Lorsque le chlore cesse d’être absorbé, la masse alors complètement solide est projetée par petites portions dans l'eau chlorhydrique. Il se dégage des torrents d'acide chlor- hydrique et une petite quantité de CO CP, tandis qu’à la surface de l’eau vient sur- nager une poudre blanche à odeur de camphre; cette poudre séchée est purifiée par sublimation. » Ce corps fond à 187°-188° en tube capillaire et bout à 185°; l'analyse lui assigne la formule C? CIS, c’est de l’hexachloréthane CCF — CCI’, C'est là un bon moyen de Préparer ce corps, car les rendements varient entre 75 et 80 pour 100 du poids du chloral employé. : = » La formation de (CCI — CCI*) dans cette réaction s'explique faci e- ment d’après l'expérience précédente; elle résulte, en effet, de la fixation du chlore sur CCI = CCÉ au fur et à mesure de sa formation, ainsi que l'indiquent les équations G) (CCP— COR) + (aici)? =(GCl — CCIH)’ + AO’, (2) CCE — CCPH + Alci = CCl — CCE — AlcP +H cl, (3) CCI — ece alci? = CCE = CCE + AICI, (4) CCP = CG cr CCE — CC. i A , r = ne 5 le chlo- » Pour Inlerpréter Les expériences précédentes, j'ai avancé que 4 ; Vs s j dé r. rure d'aluminium, agissant sur le pentachloréthane, provoquait z se a d'uue molécule d'acide chlorhydrique pour donner du perch ie o ; t n S = CCF). Pour vérifier cette hypothèse, j'ai placé cape ee len sec, plongeant dans un bain-marie et surmonté d'un réfrigér (15%1# dant, 200% de CCI*— CCI’ H dépourvu de toute trace d’eau avec 108" de chlorure d'aluminium anhydre et bien pulvérisé. J'ai chauffé à 100°, en ayant soin d’agiter de temps à autre le ballon; déjà à 70°, de l’acide chlor- hydrique se dégage; à la température de l'eau bouillante, ce dégagement est rapide et parfaitement régulier, Lorsqu'il cesse, l'opération est ter- minée. Le liquide obtenu est jeté dans l'eau chlorhydrique, entrainé à la vapeur, séché et distillé. Il passe tout entier entre 120°-121°; l'analyse lui assigne la formule C?Cl*; à la lumière du jour, il fixe 2 atomes de brome, pour donner CCI? Br — CCF Br. Ce corps est donc du bichlorure de car- bone (CCI = CCI). C’est là le meilleur procédé de préparation de ce produit ; les rendements sont théoriques. » Je crois que le chlorure d'aluminium; pour donner CCE = CCF, doit au préalable former avec CCI — CCIH un composé organométallique, avec élimination d’une molécule d’acide chlorhydrique ; puis ce composé doit se détruire pour régénérer le chlorure d'aluminium et donner (CCE = CCE). » Les équations suivantes expriment cette hypothèse : QG) CCP — cce + Alc = CCP =CCF — AlCl? + HCI, (2) ccl — ccl — Alci = COP = CCl? + AICE. On conçoit ainsi qu’une quantité relativement très faible de chlorure d'aluminium suffise pour transformer de grandes quantités de pentachlor- éthane. | » Cette réaction (et bien d’autres que je donnerai dans la suite) nous montre nettement que le chlorure d'aluminium jouit de la propriété de . créer, sur les carbures d'hydrogène chlorés de la série grasse, des doubles liaisons éthyléniques. Me basant sur cette dernière propriété, j'ai réalisé, à l'aide de ce puissant agent de synthèse, une méthode de chloruration dans la série acyclique. | » Si, dans le mélange précédent (GEI — CCIH + AlCl’), chauffé per à laide d’un bain-marie, on lance un courant de chlore sec, le bichlorure de carbone, au fur et à mesure de sa formation, va perdre sa double liaison pour fixer deux atomes de chlore et fournir ainsi de l’hexa- Chloréthane CCI — CCE: (1) cc — cor + ce = 6C — ca. » C'est, en effet, ce qui a lieu; les rendements en hexachloréthane sont théoriques : c'est le meilleur procédé de préparation de ce dernier corps. » Le brome sec, ajouté goutte à goutte au mélange de pentachloréthane et (4593 ) -de chlorure d'aluminium, porté à 100°, se fixe également sur CCE = CCE formé, pour donner, avec de bons rendements, le dibromotétrachlor- éthane symétrique CCI?Br — CCF Br: GCP = CCE + Br? — CCE Br — CCFBr. » CHIMIE AGRICOLE. — Dosage de l’acide phosphorique dans les superphosphates. Note de M. Léo Viexox. « On sait que le dosage de l’acide phosphorique solubilisé, dans les su- perphosphates et dans les engrais chimiques, comprend, pratiquement, trois cas : » 1° Dosage de l'acide phosphorique soluble dans l'eau; » 2° Dosage de l'acide phosphorique soluble dans l'eau et de l'acide phosphorique soluble dans le citrate d'ammoniaque, réunis; » 3° Dosage séparé de l'acide phosphorique soluble dans l'eau et de l'acide phosphorique soluble dans le citrate d’ammoniaque. Eu » Les expériences que j'ai l'honneur de présenter à l’Académie visent ce troisième cas. » Pour doser séparément l'acide phosphorique soluble dans l'eau et l'acide phosphorique soluble dans le citrate, on procède ordinairement de la façon suivante : » Le phosphate est d’abord épuisé par l’eau, puis le résidu est repris e; Sn la solution de citrate d'ammoniaque. On précipite ensuite séparément l'acide p z phorique à l’état de phosphate ammoniaco-magnésien dans ni be por traitement à l'eau, et dans le liquide obtenu par le traitement au CORSA opérations doivent être effectuées en observant rigoureusement les prescriptions Comité des stations agronomiques et des laboratoires agricoles. y Hs: >» J'ai observé que si l'échantillon analysé renferme beaucoup dia le Le er soluble dans l’eau et une petite quantité d'acide phosphorique soluble Fair citrate, la précipitation de cette forme de l'acide phosphorique ne s'effectue pa Jours complètement en un délai de quelques heures. trate. Toutes ces r $ ia r e je » Des échantillons de superphosphate, traités par la méthode que J viens d'indiquer, ont donné : » 1° Après huit heures de précipitation inéraux: Superphosphate Superphosphates minerai” d'os. se | IL. ci ; . ? H Acide phosphorique soluble à l'eau....: 14,32 14,13 3,10 $ : 0,27 trate.. 0,77 PES À rl au Cl ? - 13,90 15,09 14,40 CRUE" ete AT OR D CE MIT ES hd ( 15239 » 2° Après quinze heures de précipitation : Superphosphate Superphosphates minéraux. d'os. 2 mm I. II. i. Acide phosphorique soluble à leau..... 14,32 14,13 10,20 » au citrate.. 1,08 0,49 3,18 OR CE EP 15,40 14,98 13,38 » Les résultats sont autres si l’on mélange préalablement la solution aqueuse et la solution de citrate ayant servi à épuiser l'échantillon. » J'ai obtenu, en effet, pour les superphosphates examinés (après douze heures de précipitation ) : Superphosphate Superphosphates minéraux: d'os. PR mur IL. NI. Acide phosphorique soluble à l’eau et au citrate (mélangés) ................. 17:79 14,94 13,91 » On a donc : Acide phosphorique soluble au citrate. 1 Il IL. MONDE AECE oo «1... ver“) 1,08 0,49 3,18 Par différence (soluble eau et citrate — DIE CRU) :...:.:., scott 3,47 0,81 3,71 » On est donc exposé, par le dosage direct, à trouver pour l'acide phos- phorique soluble dans le citrate des nombres trop faibles, quand celui-ci esten petite quantité. Il est vrai que la formation du phosphate ammoniaco- magnésien peut être favorisée par une agitation mécanique continue, et par l'application d’une température de 55° à 30°; mais ces conditions compliquent l'analyse et ne sont pas toujours faciles à remplir. » La méthode du dosage par différence donne plus de garanties. Il est facile de comprendre pourquoi le phosphate ammoniaco-magnésien, en raison de sa masse, a plus de tendance à se déposer intégralement dans le mélange eau et citrate que dans le citrate seul pouvant être très pauvre en acide phosphorique. | » En résumé, pour doser séparément, dans un superphosphate ou un en- grais, l'acide phosphorique soluble à l'eau et l'acide phosphorique soluble au citrate, il est indiqué de doser directement l'acide phosphorique soluble dans l’eau, ensemble l'acide phosphorique soluble à l’eau et au citrate, et par différence l'acide phosphorique soluble dans le citrate. » (1524 ) ZOOLOGIE. — Nouvelles observations sur les Peripalus. Note de M. E.-L. Bouvier, présentée par M. A. Milne-Edwards. « La Note que j'ai publiée récemment dans les Comptes rendus de l'Aca- démie des Sciences avait pour objet de montrer que les Péripates sont vraisemblablement d'origine américaine, et .qu’il existe des formes de passage entre leurs espèces du nouveau monde et celles de l’ancien; aujour- d'hui, j'ai pour but de faire connaître un Péripate nouveau dont l'intérêt propre est de bien mettre en évidence les caractères des représentants les plus primitifs du genre. » Ce Péripate appartient, comme le P. Thollont, à la collection du Muséum ; il a été recueilli à Popayan, dans la Nouvelle-Grenade (Colom- bie), par un voyageur dont le nom ne nous est pas resté. Capturé dans une maison, il avait rejeté un liquide abondant par ses tentacules posté- rieurs et se trouvait en partie inclus dans cette sécrétion que l'alcool avait coagulée. » Autant il est difficile de séparer les unes des autres la plupart des espèces américaines, autant celle-ci a des traits éminemment caracte- ristiques. | » Par la forme générale du corps, l'animal ressemble assez au P. Mose- leyi : il se dilate régulièrement et fortement des extrémités au milieu et mesure, dans cette région, 8™m, 8; sa longueur totale, abstraction faite des tentacules, étant de 73mm, = Les plis transverses de ses téguments ne sont pas interrompus surla ligne médiane dorsale, qui est déprimée, mais s’y atténuent sensiblement; sur le dos, ils sont ornés de petites papilles coniques et allongées transver salement, qui forment plusieurs rangées irrégulières dans chaque pli; ss et là, de très grosses papilles coniques ou subcylindriques ne ces rangées et occupent toute la largeur du pli. Ces grosses papilles i peu nombreuses et ressemblent à des verrues éparses sur les togami g l animal; plus abondantes et un peu plus réduites au voisinage des r A et elles manquent complètement sur la face ventrale et sur les appendices, ; ; a celles sont remplacées, dans ces régions, par des papilles semblables à © du P. Ed À wardsii, t comptent environ » Les antennes sont à peine dilatées en avant € 6,7 utre quatre dents, ua "i > > Tvarante-sept anneaux, Les màchoires ont l’une et l’a RP E E (1525 P compris la grande dent interne; sur la måchoire interne se trouve, en outre, une rangée de cinq ou six dents plus petites. Aucune espèce connue ne présente une armature dentaire aussi compliquée. » Les pattes sont au nombre de trente-sept paires; on sait qu'il y en a jusqu'à trente-six dans le P. quitensis Schmarda, et plus de quarante dans le P. torquatus Kennel. Elles sont très aplaties d'avant en arrière, presque laminiformes et, bien que cette apparence puisse être due en partie à l'action de l'alcool, il est certain que l’animal vivant doit se faire remarquer par la forme aplatie et, jusqu'à un certain point, annélidienne de ses appendices. Ce n’est point là, du reste, la seule particularité intéressante que présen- tent ces derniers. Leurs arceaux spinuleux en fer à cheval sont au nombre de cinq, et parfois même on peut observer dans l'animal les ébauches d'un sixième ; les pattes des paires pénultième et antépénultième en ont seule- ment quatre comme les pattes normales desrautres espèces américaines, el celles de la dernière paire, comme de coutume, n’en ont plus que deux. La partie des pattes qui se termine par les griffes est non moins bien caracté- risée, car elle porte à son sommet deux papilles en avant et deux papilles en arrière, tandis que les autres espèces de Péripates n’ont qu’une papille sur la partie postérieure de leurs a ppendices. » La fossette à téguments minces que présentent les pattes sur leur face ventrale est au moins aussi développée que dans les autres espèces améri- caines, mais les pores néphridiens des pattes de la quatrième et de la cinquième paire sont un peu différemment situés : ils produisent une pro- fonde échancrure et méme une solution de continuité dans l’arceau spinu- leux intermédiaire. Au fond, ils occupentla place même où on les trouve chez tous les Peripatus. » L'orifice génital est compris entre les patte comme dans les autres espèces américaines. | » L’exemplaire que j'ai étudié appartient au sexe femelle, il n’avait pas d embryons dans ses matrices. » Par ses pattes très nombreuse = ses mâchoires, par les quatre pap : ses extrémités, cette espèce présente a aucun autre Péripate et se rapproche, a forme annélidienne dont provient le grou ss facilement reconnaissable aux grosses pap présente sur la face dorsale, je propose de lui tuber, culatus. » s de avant-dernière paire s et aplaties, par l’armature complexe illes et par les cinq arceaux spinuleux des caractères plus primitifs par conséquent, davantage de pe. Comme elle est d’ailleurs pilles tuberculiformes qu’elle donner le nom de Pertpatus ( 1526 ) PHYSIOLOGIE. — Sur l’oxyde de carbone contenu normalement dans le sang. Note de M. Maurice Nicroux ('}, présentée par M. Henri Moissan. « Nous avons montré en décembre 1897, M. Desgrez et moi (°), que l’anesthésie chloroformique fait augmenter la proportion du gaz combus- tible du sang. La décomposition du chloroforme en solution aqueuse avec production d’oxyde de carbone (°) nous a fait admettre que cette augmen- tation était due à ce composé. L'appareil employé fut alors le grisoumètre de M. Gréhant. | ». Peu de temps après (+), M. de Saint-Martin, répétant nos expériences, signalait dans le sang la présence normale d’une petite quantité d'oxyde de carbone, mais attribuait à ce moment l’origine de l’oxyde de carbone trouvé à l'analyse à l’action des réactifs, acide acétique ou tartrique, sur le sang lui-même. » Enfin, M. Desgrez et moi (5), pour répondre à quelques critiques, nous avons appliqué au contrôle de nos premières recherches une méthode absolument différente, d’une sensibilité extrême, et nous sommes arrivés à des résultats du même ordre. Ce fut l’occasion pour nous de confirmer la présence de l’oxyde de carbone trouvé dans le sang par M. de Saint-Martin; mais, pour les raisons développées dans nos publications, nous n avons pu admettre comme lui la décomposition d’une substance hématique avèc production d'oxyde de carbone. ; » D'ailleurs, postérieurement (°), M. de Saint-Martin abandonnait de lui-même sa première hypothèse (action des réactifs sur le sang). » Le fait de la présence normale de Poxyde de carbone dans le sang des animaux vivant à Paris se trouvant alors parfaitement établi, la que immédiatement se pose d’en connaître l’origine. On est ainsi amené à for- muler les deux hypothèses suivantes qui peuvent, je crois, seules, expliquer la présence de ce gaz dans le sang: | Iles » 1° Fixation de l’oxyde de carbone de l'air (si l'air des ponte ok en contient) par l’hémoglobine des animaux soumis aux expériences, (+) Travail du laboratoire de Physiologie générale au Muséum. (*) Comptes rendus, 6 décembre 1897- (*) A. Deserez, Comptes rendus, 15 décembre 1897- (+) L. ne Sanr-Manmin, Zbid., 14 février 1898. (°) Comptes rendus, 7 En 1898, et Archives de Physiologie; n° 2, P avril 1898. 6 . ("J L. pe SAINT-MARTIN, Comptes rendus, 4 avril 1898. 4 377; (1527) » 2° Production de ce gaz dans l'organisme lui-même. » À première vue, une expérience simple parait devoir résoudre la ques- tion. Ilsuffit de se procurer des animaux vivant à la campagne et de com- parer la teneur en oxyde de carbone du sang de ces animaux au sang de ceux vivant à Paris. Si l’oxyde de carbone du sang provient de l’atmo- sphère, comme il est difficile d'admettre la présence de ce gaz dans l'air de la campagne, le sang des animaux qui y vivent ne devra pas en ren- fermer. » J'ai fait alors l'expérience suivante : » Le 8 avril 1898 au matin, je me procure à Ris-Orangis (Seine-et-Oise) situé 24%® de Paris un chien vagabond, couchant continuellement dehors (c’est du moins ce que l’on m'a affirmé). Le chien est amené de Ris à Paris dans un compartiment dont une fenêtre est restée ouverte et en l'absence de toute fumée de tabac. Le voyage dure de 7» 15m à 8h10", L'animal est amené aussi rapidement que possible de la gare de Lyon au laboratoire de Physiologie générale, quai Saint-Bernard. » À 8h45, prise de 25e de sang dans l'artère fémorale. CO pour 100% de sang : 0,16. » À gh3on, » » » : 0,16. » Or, dix-sept dosages d'oxyde de carbone dans le sang d'animaux vivant à Paris m'ont donné les résultats suivants : Ti » Pour 100°°, 0,16; 0,16; 0,15; 0,18; 0,13; GI 6,17, 0,14; 0,19; 0,13; 0,16; 0,18; 0,12; 0,13; 0,08: 0,12; 0,16 ('), dont la moyenne est o, 145. : » L'identité est presque absolue. Nu » Celte expérience, qui paraît venir à l'appui de la seconde hypothèse, ne peut pourtant scientifiquement infirmer d'une façon absolue la première, Car elle prête malheureusement à de nombreuses critiques dont les princi- pales sont les suivantes : En » 1° Insuffisance du contrôle de la manière de vivre de l'animal; m (1) Tous ces dosages ont été faits en employant Ja méthode à l'acide iodique publiée aux Comptes rendus (7 mars 1898) et dans le Mémoire des Archives de Physiologie (avril 1898). Je rappelle que l’action de l'oxyde de carbone sur l'acide iodique anhydre avec mise en liberté d'acide carbonique et diode en quantités correspondantes, réaction signalée par M. Ditte, a été pour la première fois appliquée par M. Armand Gautier (voir Hetter, Thèse; 1896, et Comptes rendus, 14, 21 et 28 mars 1898) au osage de l’oxyde de carbone dans l'air. La méthode que j'avais à ce moment pro- posée, basée sur cette même réaction, était analogue à celle de M. le professeur Gau- er et n'en différait alors que par la substitution du dosage de l'iode au dosage de l'acide carbonique, , C. R., 188, 1 Sesestre, (Tae CXXVI, N° 21.) 97 E 5998 ) » 2° Arrivée et traversée dans Paris d’une durée relativement longue (trois quarts d’heure) ; » 3° Une certaine quantité d'oxyde de carbone, aussi petite soit-elle, dans l'air de la ville ou de la campagne, -" par exemple, pourra toujours expliquer la petite quantité d'oxyde de carbone trouvée dans le sang, si l’on admet l’absorption continue progressive même pour des mélanges si rares (ce qui n’est pas prouvé). » Or, on ne peut dans l’état actuel de la Science doser d’une façon cer- taine l’oxyde de carbone dans l'air lorsqu'il y est contenu dans la propor- tion de -sss ou moins; de ce fait, la démonstration qui consisterait à faire respirer à un animal de l'air pur absolument exempt de CO et à voir diminuer l'oxyde de carbone, ce qui aurait lieu si ce gaz venait de l'atmo- sphère, devient impossible à réaliser expérimentalement. » Aussi je n’ai pas continué à refaire dans cette voie des expériences qui, prêtant aux mêmes critiques, ne pouvaient faire admettre le bien fondé de l’une ou l’autre hypothèse. A » Je donnerai dans une prochaine Note le résumé d'expériences qui tendent à établir la réalité de la seconde hypothèse : Production de l oxyde de carbone dans l ‘organisme lui-méme. » PATHOLOGIE COMPARÉE. — Sur les champignons intermédiaires aux Tr- f r ar chophytons et aux Achorions. Note de M. E. Boni, présentée P M. Duclaux. € M. Sabrazès a présenté dernièrement à l’Académie des Sciences une Note relative à un Trichophyton du cheval qui, inoculé à la souris, a Au miné des lésions analogues au godet favique, et de ce fait il a Le l'existence de champignons intermédiaires, reliant entre eux les Trichop'} tons et les Achorions LE | » Il y deux ans, en avri] 1896, dans mon travail sur les Teigne du cheval et leurs inoculations humaines (°), j'ai signalé et etu première fois ces champignons qui constituent des termes de pas Í les Achorions et les Trichophytons, et, au mois de juillet de er e. ş tondantes dié pour la sage entre a même C) SABRAZÈŞ et BRENGuES, Comptes rendus, séance du 18 avril 1898. E E p de Teignes tondantes du cheval et leurs inoculat (Th. de Paris, avril 1896, p. 111 et suiv.). ions humaines ( 1529) année, j'ai présenté à la Société de Biologie une Note spéciale sur ce sujet (‘). » À cette époque, en effet, j'ai trouvé chez l'homme et chez les animaux (cheval, âne, veau) des lésions dont l'aspect clinique et les particularités microscopiques sont ceux des Trichophyties d’origine animale (Kerion Celsi, folliculites agminées), mais dont les parasites, isolés en cultures pures, offrent les caractères morphologiques et les affinités biologiques des Acho- rions. » Ces faits m'ont amené à conclure qu'il existe un groupe de parasites formant des termes de passage entre les Trichophytons et les Achorions. » Ce groupe de champignons intermédiaires aux Trichophytons et aux Achorions comprend d’ailleurs : d’une part, des Mucédinées dont les caractères mycologiques sont ceux des Achorions et dont l'expression cli- nique sur l’homme ou sur l’animal revêt le type de certaines Trichophyties, et j'en citais déjà en 1896 trois exemples différents; et, d’autre part, des parasites qui sont des Trichophytons au double point de vue morpholo- gique et biologique, mais qui déterminent sur le vivant des lésions faviques. À cette dernière catégorie se rattachent les faits publiés récemment par M. Sabrazès, dont les expériences viennent compléter, en les confirmant, les faits que j'ai énoncés il y a deux ans, et elles aboutissent, par une autre voie, à mes conclusions. » MINÉRALOGIE, — Sur les minéraux des fumerolles basaltiques de Royat (Puy-de-Dôme). Note de MM. A. Lacrox et P. Gautier, présentée par M. Michel Lévy. « Les travaux d'exploitation d’une carrière, ouverte à Royat dans des alternances de couches de produits de projection et de coulées minces de basalte, nous ont permis de découvrir et d'étudier le passage d’une ancienne fumerolle volcanique qui a déterminé la production de remar- quables cristallisations de silicates. Aucun gisement analogue n'est connu Jusqu'à présent dans les volcans du Massif central de la France. » Les couches de produits de projection sont constituées par des cendres fines et des lapillis basaltiques poreux, renfermant en très grande n ERE l () E. Boni, Sur les Favus à lésions trichophytoïdes (Société de Biologie, 4 juil- et 1896). , ( 1530 ) abondance de menus fragments ou des blocs de granite, d’arkose, d'or- those, de quartz. Ces enclaves énallogenes ont été fondues, tantôt à leur périphérie seulement, tantôt plus profondément, et alors elles sont trans- formées en une masse bulleuse. _» Le trajet de la fumerolle s'observe non seulement dans les couches formées d'éléments meubles, mais encore dans les fentes du basalte plus ou moins scoriacé. L'intérêt principal de ce gisement réside dans la netteté avec laquelle il est impossible de voir l'influence exercée sur la nature des minéraux néogènes par la composition originelle des roches modifiées par la fumerolle. La production de ces minéraux est toujours limitée au voisi- nage immédiat du passage de celle-ci dont la direction est jalonnée dans le basalte en place par de belles cristallisations d’oligiste spéculaire, par- fois accompagné de petites aiguilles cristallitiques de pyroxène; il existe aussi des groupements réguliers par pénétration de magnélite et d’oligiste. Ces minéraux ne forment qu’un enduit de quelques millimètres à la surface du basalte, alors qu’en deçà les vacuoles de celui-ci sont souvent remplies par de petites lamelles de biotite, accompagnées d’une fine poussière d'oligiste. ; » C’est surtout dans la traversée des couches de projection que la for- mation de silicates à été abondante, alors que, au contraire, l’oligiste y est peu fréquent; les fragments de cendre sont saupoudrés de paillettes = mica constituées par l’empilement de lamelles maclées d’une biotite e à axes optiques assez écartés, d’aiguilles d’augite et ensuite de limel es : labrador (extinction — 21° dans g') souvent cerclées d’andésine (extinc n —9°), aplaties Suivant g'(oro) et limitées par les faces p (001) b*(111), (ri 1). » Les cristallisations sont beaucoup plus abondantes enco AE des enclaves énallogènes: les fragments de feldspath et de qora = blocs de granite et d’arkose, sont recouverts de cristaux de PP très allongés suivant l'axe vertical et pouvant atteindre 0”, 01 de nr Ils sont appliqués sur les fragments fondus, les entourant parfois a 5 les mailles d’un filet, ou sont implantés dans leurs cavités boine pyroxène est sodique, jaune d’or (plus rarement vert), Dre fé Eee h' (100) et d’une biréfringence qui se rapp roche de 2e nt ceux rine, bien que les angles d'extinction soient très grands et rappe : de l’augite. re à la surface i s de trés a variété de pyroxène vert pâle forme des touffe ( 1531 Y longues aiguilles capillaires, parfois mélangées à des aiguilles d’apatite, dans les cavités laissées entre les enclaves en partie fondues et les frag- ments de scories voisines qui y adhèrent, » L’augite jaune d’or n’est pas le seul minéral formé à la surface des enclaves quand celles-ci sont constituées par des roches feldspathiques ; leur surface est alors hérissée de lamelles d'orthose sodique ou d’anor- those, sur lesquelles sont implantées les aiguilles pyroxéniques. Les formes de ce feldspath sont rarement distinctes [g'(o10), p (001), a'(ror)]. » L'angle d'extinction dans g' est de +6° environ, des essais micro- chimiques montrent que ce feldspath renferme, à peu près en égale quan- tité, de la potasse et de la soude et pas de chaux; quelques échantillons présentent, en outre des minéraux précédents, de petits cristaux de pseudo-brookite, d’oligiste et de magnétite, toujours peu abondants. » Les faits qui viennent d’être exposés montrent que les roches traversées par les fumerolles ont fourni la plus grande partie des éléments nécessaires à la formation des minéraux néogènes que l’on y observe; les plagioclases sont, en effet, localisés sur les cendres basaltiques et l’orthose sur les en- claves granitiques; on ne trouve ce dernier minéral sur les grains de. cendre qu’à la partie de la surface tournée du côté de l’enclave. » Ilest facile d'expliquer pourquoi les minéraux néogènes sont beaucoup plus abondants et de plus grande taille à la surface des enclaves éna)lo- gènes qu'à celle des roches basaltiques. En effet, les enclaves granitiques, sous l’influence de la haute température à laquelle elles ont été soumises au moment de leur arrachement souterrain par le magma volcanique en voie d’épanchement, ont fondu en un verre bulleux; celui-ci est beaucoup plus altérable par la vapeur d’eau acide que les scories basaltiques en par- lie constituées par des minéraux cristallisés. On voit nettement que c'est dans cette partie vitrifiée et à ses dépens que se sont formés les cristaux néogènes qui en renferment souvent encore des traces. Ces minéraux, du ne, ne sont certainement pas des produits de fusion formés pendant le séjour des enclaves dans le magma basaltique (' ). Leur formation drusique est évidente, les aiguilles de pyroxène forment quelquefois, entre les enclaves et les grains de cendre, des touffes si délicates que le moindre souffle les dissocie. On peut affirmer d'autre part que ces cristallisations se Sont effectuées grâce à l’action minéralisatrice de la vapeur d’eau apportée sin qu ju sel nt hong 7 GE) FR PE + me me ape a éd aad a 2 mé 1 ' A ia unai i C) L'orthose ne se forme pas dans ces conditions, au milieu des enclaves quartzeuses es $£ 3 j: . 2. r š basaltes (A. Lacroix, Les enclaves des roches volcaniques; 1893). BA) par la fumerolle, car toutes les fois que les enclaves sont compactes, les recristallisations sont exclusivement limitées à leur enveloppe périphérique, alors que, dans le cas où elles ont été rendues bulleuses par fusion, les minéraux néogènes se sont produits dans toutes leurs bulles. » Cette abondance des silicates formés sous l'influence de fumerolles volcaniques est comparable à celle qui a été observée dans les tufs de No- cera dans la Campanie, dans ceux de Santorin; elle peut être surtout rap- prochée des cristallisations qui ont rendu célèbres quelques éruptions du Vésuve et notamment celle de 1872. Les nombreux silicates cristallisés drusiques des trachytes du mont Dore se sont formés par un mécanisme analogue, mais dans des conditions différentes ; ils ont cristallisé, en effet, en profondeur, dans des enclaves engagées, comme en vase clos, dans le magma en voie d’épanchement, alors que ceux de Royat résultent d'une production effectuée à la pression ordinaire, à la surface du sol, aux dépens des roches déjà épanchées. » MINÉRALOGIE. — Sur l'apatite de certaines enclaves granulitiques du Chuquet- Genestoux (Puy-de-Dôme). Note de MM. A. Gonnanp et ADELPHE, pre- sentée par M. Fouqué. « L’apatite est, en général, un minéral da premier stade de w tion; elle est moulée par tous les cristaux, même par ceux du fer oxy Ta Presque toujours ce minéral reste intact, lors même que la roche P contient a subi des mouvements violents avant ou pendant le eee © de consolidation; ses cristaux conservent la netteté de leurs arêtes. ; » Cette remarque reçoit une pleine confirmation de la découverte n Pun de nous a récemment faite de petites enclaves gr anulitiques 5 20 dans les scories basaltiques du Chuquet-Genestoux, au pied du Puy Dôme. les an- » On sait que ce minéral, souvent pris pour de l’émeraude a 0 ciens lithologues, quand la couleur en est verte, est fréquent pe roches éruptives; mais il y est, en général, peu abondant “pes miné- être regardé que comme un élément accessoire dans la composition ralogique de ces roches. » Aussi, M. Alfred Lacroix, malgré le nombre con er qu'il a examinées, ne l’a-t-il rencontré qu'assez rarement, et en 5 z assez restreint de localités du plateau central, dans les enclaves de? basaltiques ou dans les pépérites de ces régions. de d’enclaves sidérable je ories Se TEE onde done dE EN E ROBE DV ec DES ETS SCT ES Lee A ONE NS Pa ue EN NE EE ( 159 \ » Il ne mentionne guère, en effet : » Pour le Puy-de-Dôme, que les scories basaltiques du puy de la Garde, aux environs de Billom, où l’apatite, peu abondante d'ailleurs, est accom- pagnée d'ilménite; celles de la Banne d'Ordenche, au mont Dore, où ce savant a observé la leucite; celles du puyde Plantat, qui contiennent du zircon en même temps que l’apatite; enfin, les tufs basaltiques d’Ardes, de Perrier et de Tinlhat, où l’apatite est plus abondante ; » Pour la Haute-Loire, les scories basaltiques du Velay, notamment du volcan du Bouchet et celles du Croustet; » Pour le Cantal, celles du puy Mary et du Suc de Védrine; » Enfin, pour l'Ardèche, celles des Coirons. | » L'un des gisements les plus intéressants des enclaves à apatite est peut-être celui de Rochesauve, où M. Damour signala la présence d’une très belle andésine [Note sur un feldspath triclinique des terrains volcaniques du département de l Ardeche (Bull. de la Soc. min., t. VI, p- 287 et 288)|, étudiée plus tard par M. Fouqué ( Contribution à l'étude des feldspaths des roches volcaniques, p. 68 et suiv.). L’apatite y larde de nombreux cristaux incolores, non seulement l’andésine englobée par la lave, mais encore de gros cristaux isolés d’augite associés à la magnétile. » Il n’est donc pas sans quelque intérêt de mentionner ici les enclaves à apatite du Chuquet-Genestoux. Elles sont assez variées de composition ; mais nous ne retenons que celles où se trouve ce minéral. » Il s’y présente d’ailleurs dans les conditions suivantes : » Soit au milieu d’une masse quartzeuse d'un brun foncé, soit dans des nodules d’un feldspath blanchâtre altéré, on voit des cristaux prismatiques hexagonaux, dont la couleur extérieure chocolat rappelle certaines apatites de Renfrew (Ontario-Canada), ou celle du vanadate de bismuth, connu sous le nom de puchérite. Ces cristaux, dont le diamètre atteint jusqu'à 3%, et dont la longueur dépasse 12™™, ont, comme il est dit plus haut, conservé toute la netteté du tranchant de leurs arêtes; leurs faces sont mi- roitantes, et les angles pourraient en être mesurés au goniomètre de ré- flexion. Ils laissent une empreinte également nette dans la matière enve- loppante, quartz ou feldspath, et sen détachent très aisément. La seule modification qu’ils paraissent avoir subie est indiquée par la couleur brun rouge de leurs clivages ou de leurs cassures- » Plusieurs cristaux de cette apatite sont intérieurement creusés d'un Canal central cylindrique; peut-être ce canal était-il, comme il arrive pour ( E334) certains cristaux d’apatite bleue de la Villeder, originairement rempli d'une matière micacée ( muscovite) qui a disparu ! » La roche à apatite englobée dans les scories du puy Genestoux semble être une granulite à gros éléments. » Un essai qualitatif, le seul que nous permettait le peu de matière dont nous disposions, nous a donné, avec le molybdate d’ammoniaque et l'oxa- late d’ammoniaque, les réactions de l'acide phosphorique et de la chaux. Nous avons aussi reconnu la présence d’une petite quantité de chlore dans la liqueur nitrique. Enfin, nous avons constaté l'existence d'une certaine quantité d'oxyde de fer dans cette apatite. Cette substance se rencontre parfois, il est vrai, dans les apatites normales (voir les analyses données par Des Cloizeaux, Manuel de Minéralogie, t. IL); mais il est ici visible que la lave a fourni au phosphate de chaux de l’enclave, sinon pour la totalité, du moins pour la plus grande part, le fer qui le colore d’une façon si mar- quée, et dont l'essai nous a décelé une quantité assez notable. » CHIMIE BIOLOGIQUE. — L'acidité urinaire et sa détermination. Note de M. Cuarres Lanieere, présentée par M. Armand Gautier. « C'est une des questions les plus complexes de l’analyse urologique, k c'est cependant l’une de celles où règne la plus grande confusion: Le mè- decin attachant, avec raison, une grande importance à ce dosage, en pre- sence de la diversité des méthodes recommandées en France et à l'étranger, Jaicru devoir reprendre cette étude. Les conclusions auxquelles Je LA arrivé font l’objet de cette Note, dont le développement sera publié dans un autre Recueil : » 1° L'acidité des urines (mesurée directement) est surtout due cs phosphates Monométalliques ; certains acides, tels que l'acide hippuriques contribuent pour une faible part. » 2° L’acide urique, qui n’agit qu'indirectement Cr ns, de l'urine ne Peuvent à eux seuls, vu leur petite proportion, être “À pi cause de l'acidité des urines; dans les conditions normales, Ces 7 aci- correspondent qu’au quart de l'acidité totale mesurée par le procé dimétrique direct. et les autres acides seule nr MES ner PR. ; Al 2 èl (!) On sait oduire pO:Nal CS H3AzrO3Na. ee que l'acide urique agit sur PONa? H pour pr (1535) » 3° Les phosphates acides doivent se former dans le rein, soit par l'ac- tion de CO? sur les phosphates dimétalliques, soit par dialyse de ceux-ci, comme tendent à le prouver les expériences que j'ai instituées à cel effet. » 4° En présence des indicateurs colorants, l'acide phosphorique, et, par suite, les phosphates acides ne sont jamais complètement saturés par les alcalis. Pour 1 molécule de PO*H?, en présence du tournesol, la satura- tion s'obtient avec 1°!, 5 de soude; en présence de la phtaléine, avec 2 mo- lécules au lieu de 3 (Berthelot, Joly, etc.). » 5° Les résultats qu’on obtient dans le dosage direct de l’acidité uri- naire, en présence de tournesol ou même de phtaléine, au moyen d'une solution titrée de soude, sont inférieurs à l'acidité réelle des urines, et cette méthode doit être rejetée. » 6° Mémes conclusions pour le dosageindirect, en présence de la phta- léine, comme le recommande M. Lépinois ("). » 7° Le procédé de M. Joulie (2), basé sur l'apparition d’un précipité permanent de phosphate, par addition directe de sucrate de chaux à l'urine, donne des résultats de beaucoup inférieurs à ceux des précé- dentes méthodes et doit être également rejeté. » 8° La chaux dissoute réagit sur le phosphate monosodique, en pré- sence de la phtaléine, en donnant des phosphates tricalcique et diso- dique; en réagissant sur le phosphate disodique, elle forme un phosphate tricalcique, basique. ; » 0° La seule méthode exacte de dosage de l'acidité réelle des urines est celle où tous les H basiques sont substitués, c’est-à-dire celle qui cor- respond à la formation de sels théoriquement neutres. » 10° Entre autres procédés donnant la résolution du problème, la mé- thode indiquée par M. A. Gautier dans sa Chimie biologique CH méthode basée sur l’alcalinisation préalable des urines à l’aide d’une solution titrée de soude, suivie de la précipitation par BaCl?’ des phosphates et autres sels, puis de la détermination de l’alcalinité résiduelle, donne la mesure exacte de l'acidité des urines. Le mode opératoire donné par ce savant peut être, pensons-nous, simplifié par la détermination de l'alcalinité d'une partie aliquote du liquide filtré (Engel et Moitessier) (*), et par ') Lériois, Journal de Pharmacie et Chimie; 1896. { 0) Joux, Journal de Pharmacie et Chimie; février 1898. C) Aru. Gautier, Chimie biologique, 2° édition, p. 634; 1887. (*) Exec et Morresser, Chimie biologiques pP: 531; 1897- C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 24.) 198 > ( 1536 ) l'emploi de la phénolphtaléine ajoutée directement au liquide (Lapierre). » Comme on pouvait le prévoir, les résultats ainsi obtenus sont plus élevés que ceux fournis par les méthodes directes. » 11° En combinant la méthode précédente avec la détermination directe de l'acidité en présence du chlorure de baryum et de la phtaléine, par la soude, sans filtration, il est possible de détérminer les quantités respectives de phosphates monosodique et disodique qu’une solution renferme: dans les urines, ces deux déterminations donneront la teneur approchée de ces deux genres de sels : phosphates monométalliques et phosphates dimétal- liques. La clinique pourra tirer grand profit de cette connaissance. » 12° Les résultats que j'ai obtenus avec douze urines différentes et avec des solutions titrées de phosphates mono- et dimétalliques, en pré- sence ou non des acides urique et hippurique, ont confirmé ce qui précède. » PHYSIQUE DU GLOBE, — Tremblement de terre du 6 mai 1898. Documents communiqués par M. Micnez Lévy. « Comme suite aux documents communiqués par MM. Læwy et Mascari, dans les deux dernières séances, M. Michel Lévy fait connaître que les appareils séismiques de Grenoble ont enregistré une secousse nord-sud, le 6 mai 1898, à 1° 27m 17$, temps moyen de Paris. » M. Kilian a transmis à M. Michel Lévy un télégramme, lui annonçant celle secousse, le 6 mai, à 4h 55m du soir. » Les perturbations des appareils magnétiques de Genève et de a Genis-Laval ont donc bien eu comme origine un tremblement de ga séismique dont le contre-coup s’est étendu dans la Haute-Savoie, Gal Saône-et-Loire, dans le Rhône, dans le Jura et dans l'Isère. » i . ité t A 4 heures trois quarts, l’Académie se forme en Comité secre I LA d r t $ 2 +a Séance est levée à 5 heures un quart. ( 1537) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 23 MAI 1898. Bulletin international du Bureau centralmétéorologique de France; N* HA à 138. 1898; in-4°. | Bulletin météorologique du département de l'Hérault, publié sous les auspices du Conseil général. Année 1897. Montpellier, Ch. Boehm, 1898; 1 vol. in-4°. (Présenté par M. Mascart. ) | | Revue générale de Botanique, dirigée par M. Gasrox Boxnier, Membre de l'Institut, Professeur de Botanique à la Sorbonne. Tome dixième. Li- vraison du 15 mai 1898. N° 113. Paris, Paul Dupont, 1898; 1 fasc. in-8°. Ministère de Agriculture. Bulletin. Documents officiels. Statistique. Rapports. Comptes rendus de missions en France et à l étranger. N° 1. Mars 1898. Paris, Imprimerie Nationale: 1 vol. grand in-8°. L'Anthropologie. Rédacteurs en chef: MM. Bovre et VERNEAU. 1898. Tome IX. N° 2. Mars-avril. Paris, Masson et Ci; 1 vol. in-8°. Bulletin de l’Académie de Médecine, publié par MM. J. BERGERON, Secré- tair > perpétuel, E. Vazzix, Secrétaire annuel. N°20. Séance du 17 mai 1898. Paris, Masson et Cie; 1 fasc: in-8°, Pas par ps orthoptérologiques, par J: Panrez, $- 1.3 t- 1, IL, I, LV ; 3 fase. in-8°. L Intermédiaire des Biologistes, organe international de Zoologie, Bota- mque, Physiologie et Psychologie. Directeur : Azrrep Biner. Directeur- adjoint; Vicror Henni. 20 mai 1898. N° 14. Paris, Schleicher; 1 fasc. in-8°. ( 538 ) ERRATA. - (Séance du 16 mai 1898.) Note de M. Crova, Sur un actinomètre absolu : Page 1395, ligne 18, au lieu de thermo-électriques, lisez thermométriques. Note de M. J. Dewar, Sur la liquéfaction de l'hydrogène et de l'hélium : Page 1410, ligne 25, au lieu de « Enfin le 10 mai:.... En cinq minutes, lisez Enfin le ro mai, nous avons opéré avec de l'hydrogène refroidi à — 205° G., et sous une pression de 18o*t", Ce gaz s’échappait continuellement par l'extrémité d'un tube en serpentin, placé dans un vase isolant à vide, doublement argenté et de construction spéciale, entièrement entouré d’un espace maintenu au-dessous de — 200° C. Le gaz s’écoulant à raison de 3oolit à 4oolit environ par minute, l'hydrogène liquide commença à couler de ce vase isolant dans un autre doublement isolé par un troisième Vas vide, En cinq minutes... Page 1412, ligne 13, au lieu de air liquide, lisez hydrogène liquide. Note de M. Ostwalt, Sur les verres périscopiques : Page 1447, ligne 18, au lieu de sur l'arc optique, lisez sur l'axe optique. a Même page, ligne 24, au lieu de Pour le cas l'incidence, lisez Pour le cas d'incidents. Pag M. le PRÉSIDENT annonce à | ’ Académie que, - raison des fêtes de 1a Pentecôte, la séance Car lundi 30 mai sera remise au les surfaces algébriques............., non M. BERTHELOT. — Nouvelles recherches sur di i ai MM. O. aa NDRE Notice sur. M. Sou rs Correspondant pour la Sec- quée à fire der actes muscu . la locomotio M. RER Paak ~ Loriine d qk Ver sn tébré I sé vu E né she nu M. ÉMILE Ein -- Quelques remargies | relatives aux périodes és intégrales dou- bles et aux cycles à deux dimensions dans MM. Mauice Lévy et MascarT sont élus pue d’une Commission Fe de la M. DELAURIER soumet au jugement de r Segne une Note ayan pour titre : « ... M ie 'SknETAIRE PERPÉTUEL signale ; + « Bulletin météorologique du l vulcanisé. saesson a Ea nv” fasse i Pages. i ÜVIER. - = - Nouvelles observations : Royat (Puy-de-Dôme). us... i + l op aE An si . GONNARD ét ADELPHE. E l'a e de certaines enclaves sranulitiques A ‘Chu uquet-Genéstoux ( Puy-de-Dôm me). Lot pu LAPIERRE, - ae = L'aidité urinaire DR Se a 1898 PREMIER SEMESTRE. COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES Moi SEANCES = pa > e J> = Erf = caen ex) . ts: N 2 zF + sat ery 7 D. <> yn TOME pase- N° 22- (54. Mai1898). PARIS, : GAUTHIER-VILLARS ET FILS, IMP COMPTES RENDUS DES SEANCES DE | Quai des Grands-Augusl AUX COMPTES LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 8 avorté DANS. D OT des séances de Les Programmes des prix proposés ar c , sont imprimés dans les Comptes rendus, mais lai ports relatifs aux prix décernés ne le sont í que l'Académie l'aura décidé. Les Notices ou Discours prononcés en smg blique ne font pas partie des Comptes rendus. Les Comptes rendus hebdomadaires L'Académie se composent des extraits s Membres et de l'analyse des Mé ss ne par des savants étrangers Chaque cahier ou numéro des Comple 48 pages ou 6 feuilles en moyenne. ) 26 numéros composent un volume. Aaa do | a deux volumes par année. des travaux de moires ou Notes à l'Académie. s rendus à Impression des travaux des à étrangers à U Académie. lus ou présentés par des p res ou Correspondants objet d'une analyse 000 Les Mémoires Académie. | qui ne sont pas Memb Le xtraits des Mémoires présentés par un Membre démie peuvent M? à ar un Asso ciéétranger de l'Académie comprennent sumé qui ne dépasse pas 3 pages. s 6 pages par numéro. | Les Membres qui présentent ces 1 a M e de déine be Den donner aux tenus de les réduire au nombre de pes endus plus de 5o pages par ann ie Membre qui fait la présentation est one ; i mais les Secrétaires ont Je droit de ré communications verbales ne sont mentionnées | autanl qu'ils le jugent convenable, cs A nptes rendus, qu autant qu'une rédaction | pour les articles ordinaires de la correspo” Sr he a été remise, séance tenante, gelle de l'Académie. taires. | je, ordinaires ‘sont soumis à la même e les Mémoires; mais ils ne sont pas COM- les 5o pages accordées à chaque Membre. Rapports et Instructions demandés par le Gov- nt sont imprimés en entier. se À 7 = renan des travaux de l’ ARTICLE 9- chaque | Membre ( oi ar credi au $Oif, ou, eer matin; faute d'êt ire estinséré éau X Le bon à tirer de Koprino le mer jeudi: > 10 heures du | Je titre seul du Mémo uel, et l'extrait est renvoÿ traits des Mémoires lus ou communiqués par | act T spondants de l'Académie cai au | vant et mis à la fin du cahier. i s par numéro. i ag n Corr a d o. ARTICLE A planches au a respondant de l'Académie ne peut donner i | Fe de? 32 pages par année. Les Comptes odai our | vi x s Comptes rendus, on ne reprod les Le tirage à part des ee est jours; BY 2 à d'exception 4 í jés pe A z verbales qui s'élèvent dans le sein de | s deman k cependant, si les Membres qui y ont Tok instruction sirent a en soit fait Y ils doi” | R U anars’, 5 n aah lecture à Académie avant de , les aoo en aux irais | à re, da Te a qu ‘ont ces Membrés : de | Ve aek m u nces suivantes, des Notes ou Mé- | T Seareini ires sur l obit de aa discussion. | sent e Les po ete à YA TE ii mémoires P | déposer au Secrétariat au plus tard ie qui tre ai, re pr », Au utreme COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU MARDI 31 MAI 1898, PRÉSIDENCE DE M. WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE, ASTRONOMIE. — Études photographiques sur quelques parties de la surface de la Lune. Note de MM: Læwx et Puiseux. « Nous avons l'honneur de présenter à l'Académie le troisième fascicule -de Atlas photographique de la Lune, publié par l'Observatoire de Paris. Ce | fascicule comprend, comme le précédent, un Mémoire descriptif et théo- rique et sept planches dont six sont du format o™, 5o sur 0,60. Quelques- unes de ces planches présentent sous um jour nouveau des parties de notre satellite déjà figurées antérieurement. D'autres sont relatives à des régions que les feuilles précédentes avaient laissées entièrement dans l’ombre. » La moisson d’aperçus nouveaux que cette publication suggère où fait pressentir est considérable. L'espèce de monotonie qui semble régner à la surface de la Lune, si l’on y jette un coup d'œil superficiel, fait place, quand on y regarde de plus près, à une richesse et à une variété très grandes. C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 22.) 199 ( 1540 ) Avant de dégager quelques conclusions théoriques, nous essayerons d'ana- lyser en peu de mots le caractère particulier de chacune des feuilles qui com- posent ce troisième fascicule. » La PI. C comprend, de même que celles qui ouvrent les deux séries précédentes, toute la partie de la Lune visible au moment de l'observation. Mais ici la phase est plus voisine de la conjonction; par suite la région représentée est moins étendue et les détails s’y accumulent dans une per- spective fuyante, qui rend parfois les interprétations difficiles. Cette épreuve offre un aspect expressif et un relief intense, dû au passage rapide de l'ombre à la lumière. Elle a pour nous un prix particulier en raison des difficultés spéciales qu'il a fallu vaincre pour l'obtenir. On conçoit, en effet, qu'aux époques où la Lune est peu éloignée du Soleil on se trouve dans l'alternative ou d'opérer à la pleine lumière du jour, ce qui tend à voiler les plaques sensibles, ou de laisser la Lune s'approcher de l'horizon à une distance ordinairement incompatible avec le calme des images. Aussi ny a-t-il pas plus de trois ou quatre jours chaque année où cette phase puiss? être photographiée dans des conditions convenables, et il faut en outre un concours assez rare de circonstances atmosphériques. i » L'objet le plus apparent sur cette feuille est la mer des Crises ; mieus qu'aucune autre des grandes taches grises de la Lune, elle manifeste les caractères généraux qui les rapprochent des cirques : contour régulier, surface intérieure relativement unie et déprimée au-dessous du mr. moyen de la région, partie centrale séparée du reste par une ligne d affais- sement circulaire. : de » Cette disposition concentrique se reconnait aussi dans la "a la Fécondité, toute voisine de la première. Ici les lignes de sépar® w entre les zones successiyes sont des digues saillantes plutôt que de 2 da dénivellations, et les traces d’actions volcaniques abondent sur le p ; ; ‘rises et à beau ces cordons. La forme polygonale commune à la mer des Crise a les coup de cirques est très visible sur cette épreuve: Elle ie ; n nsion parties plus résistantes de la croûte solide se sont opposées à l 2 ae e des aires d’affaissement, Cette ciréonstance contribue à nee e em- la théorie qui veut que les mers, aussi bien que les cirques, 5010P preintes de projectiles, : de » Les grands cirques ne sont pas rares dans cette partie Dre es. la Lune, et quelques-uns sont au nombre des plus caractere i » Petavius et Endymion sont à citer pour le sillon concentriq a double leur YTemparl; Pelavius encore pour Ja fissure médiane q ntale de e qui dé- i part de REC jen RARE NUE - di ES CE dE ee, NON STE Te EN RES S E © ARTE: EP PR sii Re STE SA ( 1549 la montagne centrale, traverse la première enceinte et s'arrête à la seconde. Plusieurs autres se distinguent comme centres d’émanation de trainées blanches. Des alignements de cirques suivant le méridien se rencontrent ici comme dans d’autres parties de la Lune. Mais à mesure que l'on approche du bord, on voit les plis de terrain, aussi bien que la teinte du sol, se distribuer de plus en plus suivant des lignes d’égale longitude. La recrudescence d'éclat qui se manifeste sur les calottes polaires se limite, dans la région équatoriale, à une bande étroite formant la limite du disque visible. Ce fait, constaté sur de nombreux clichés, et, à ce qu’il semble, indépendant de la phase, mérite une attention particulière. Nous revien- drons un peu plus loin sur l'interprétation qu'il convient de lui donner. » La PL. XII reproduit à une échelle plus grande la parlie sud du cliché précédent. On y voit apparaitre avec plus de clarté les caractères spéciaux de Petavius et de Furnerius, imités plus ou moins fidèlement par beaucoup de cirques de la même région. » On y rencontre aussi, près de Rheïta, le spécimen le plus imposant et le mieux placé pour l'étude des grandes vallées rectilignes à bords paral- lèles. Divers signes s'accordent pour faire attribuer à ces vallées une anti- quité très haute. Leur netteté et leur continuité ont quelque peu souffert par la formation de cirques sur leur parcours ; mais la distribution de ceux-ci est évidemment subordonnée dans une grande mesure à l'existence préalable des vallées. » Le contraste entre les mers et les régions montagneuses s’accuse avec une extrême énergie sur la PI. XI, où l'on voit les masses énormes du Caucase et des Apennins former barrière entre la mer des Pluies et celle de la Sérénité. iy Ces deux vastes bassins, développant leurs rivages en courbe régu- lière, arrivent à empièter l’un sur l’autre. Ils communiquent ainsi, entre les Apennins et le Caucase, par une trouée, à partir de laquelle les deux massifs vont en s’évasant, l’un vers le nord, l'autre vers le sud. » Le Caucase, plus complètement figuré, se montre divisé en plusieurs blocs bien distincts, qui ont dù anciennement ne faire qu’un tout, et subir les uns par rapport aux autres des mouvements de rupture et de dérive. Une disjonction semblable paraît avoir eu lieu entre les deux bords de la grande vallée des Alpes. » Moins abruptes dans leur ensemble que le Caucase, les Alpes offrent une large bande hérissée de pitons à peu près semblables, et atteignent leur plus grande altitude à la limite de la mer des Pluies. ( 1542 ) b Elles se fondent, au contraire, insensiblement dans la mer du Froid, qui est une des régions les plus unies de la Lune. | » Au delà recommence une zone montagneuse qui s'étend jusqu’au pôle nord, et qui est remarquable, comme les Alpes, par l'absence presque complète de formes régulièrement circulaires. Le relief du sol y est plutôt constitué par un réseau de nervures qui manifestent une tendance à se grouper en losanges. » Relativement clairsemés dans cette feuille, les cirques se montrent prodigieusement abondants dans la suivante (PI. XIV) qui nous ramène au voisinage du pôle sud. Entre toutes ces formations accumulées, Tycho sè recommande spécialement à l'étude comme étant le centre du rayonneme le plus vaste que l’on aperçoive sur la Lune. Ni l’éclairement, ni l'échelle ne sont ici favorables pour mettre cette circonstance en lumière. » Mais Tycho révèle aussi sa prépondérance par la disposition en ¢® | tures successives que les formations voisines affectent autour de lui. I accuse encore sa jeunesse relative par l'énergie de son relief et LR de sa crête. í » Comme témoins d’une période plus ancienne, on retrouve Ces 7 ia et ces sillons, déjà rencontrés dans les fascicules précédents, des r séries parallèles et formant souvent tangente commune au rempartde a ou trois cirques. Deux de ces traits rectilignes, le mur droit de Birt crevasse d'Hésiode, sont particulièrement nets. a » Ils courent dans des directions à peu près perpendiculaires å © de la région montagneuse et de la plaine- ffaissement | » Lun et l’autre paraissent devoir leur naissance à un à - dansle suivi de rupture, le mouvement s'étant accompli, pour nes ye glisse sens vertical et s'étant compliqué, pour la crevasse d’Hésiode, ment tangentiel. ; une même » Les deux planches suivantes (Pl. XV et X VI) représenter osition: région sous deux éclairements contraires, de part et daums 53 g plaine. Elles sont occupées, pour la plus grande partie, par des res Riphées Les massifs montagneux qui s’y rencontrent (Carpathes et m n ont qu une faible étendue. ee [lent, comm? » Leur isolement, le tracé concave de leurs limites rape ptie nt dans dans le cas des Apennins, la forme des découpures que l'on TES en: une surface plane, quand on y pratique des ouvertures CMe? Piétant les unes sur les autres. D emés d° » De beaux} cirques, réguliers et profonds, app araisse nt $ PR D AU np à Deer WIRD cp (1543 ) distance en distance, sans lien apparent entre eux ni avec les groupes de montagnes. Copernic, le plus vaste et le plus remarquable à tous égards, résume à lui seul presque toutes les particularités que l'on peut relever isolément sur les autres. Les plis de terrain qui le constituent, nettement concentriques au voisinage de louverture, prennent, quand on s'éloigne en dehors d’un certain rayon, la disposition rayonnante et la conservent tant que la pente du sol demeure orientée dans le même sens. La situation isolée de Copernic et des cirques voisins, au milieu d’une plaine semée de légers accidents, est très propre à manifester l'origine et la disposition des trainées divergentes qui en émanent dans tous les sens. On s'assurera par la comparaison des deux feuilles que ces dépôts de couleur claire de- viennent visibles seulement quand le Soleil est assez élevé, qu'ils n'at- teignent nulle part une épaisseur appréciable, que leur direction est indé- pendante des accidents superficiels qu'ils rencontrent, qu’ils sont sujets à disparaître au passage de certains bassins déprimés et reprennent au Con- traire un éclat plus vif quand ils atteignent, en s'éloignant de leur point d'origine, des élévations du sol. » Tout autre est l’aspect présenté par la feuille XVII, qui nous montre, quelques jours après l'opposition, la partie la plus sauvage et la plus tour- mentée de la calotté australe. La comparaison avec la feuille XII rend visible au premier coup d'œil la différence de condition des deux pôles. Nulle part la mesure des ombres n'indique de profondeurs aussi grandes que dans le voisinage du pôle sud. On reconnaît ici l'existence de plis de terrain très puissants, dirigés parallèlement. Des cirques considérables se sont formés en travers de ces rides, sans les détruire, et ont ajouté leur cavité propre aux différences de niveau déjà existantes. » Il est intéressant de rapprocher la feuille XVZJ de la PL. VII, la même région étant représentée dans l’une un peu avant le coucher du Soleil, dans l’autre un peu après le lever. L'accord est presque parfait en ce qui con- cerne le relief du sol, la délimitation des cirques, les petits cratères en- tourés ou non d’auréoles blanches. Mais les divergences apparaissent si l'on s'attache à l'examen des taches sombres qui occupent, en général, le fond des dépressions. Plusieurs de ces taches, visibles sur la première feuille, manquent absolument sur la seconde. Celles qui se retrouvent de part et d’autre se montrent, après l'opposition, plus accentuées et plus étendues. D'autre part, l'altitude du Soleil est déjà trop grande pour que ces changements puissent être imputés à la marche des ombres. Il semble donc certain que l’action prolongée des rayons solaires fait subir à la teinte ( 1544 ) relative de certaines régions de la Lune une altération temporaire, soumise à la même périodicité que les phases. Des faits de ce genre ont été signalés déjà par des observateurs armés de lunettes. La Photographie nous permet- tra, sans doute, de multiplier les constatations et de préciser la loi du phé- nomène. » Nous nous sommes placés, dans ce qui précède, au point de vue pu- rement descriptif et nous nous sommes limités aux faits qui peuvent être aisément vérifiés à l'inspection de notre Atlas. Dans une prochaine Com- munication, nous chercherons à coordonner ces remarques et à formuler quelques conclusions théoriques. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur la préparation et les propriétés des dialcoylamido-anthraquinones-3. Note de MM. A. Haren et A. Guxor. « Dans notre dernière Communication (') nous avons montré que les acides orthobenzoylbenzoïques substitués se transforment, sous l'influence des réducteurs, d’abord en monophénylphtalides substitués et ensuite en dérivés benzylbenzoïques. » Nous avons essayé de condenser ces mêmes acides en composés an- thraquinoniques en suivant la méthode employée pour produire des con- densations analogues avec les acides benzoylbenzoïques. » Condensation de l'acide diméthylamidobenzoylbensoique. — On ma à une température comprise entre 172°-180°, une partie d'acide diméthy - amidé avec 10 parties d'acide sulfurique concentré. Il se dégage de re sulfureux et, quand on verse le produit de la réaction dans de l’eau, on g tient un précipité rouge, floconneux, qui, lavé et essoré, rl Ne ou le toluène, en belles aiguilles rouges sublimables et qui ton à 181°, : CO — C'HA 3 \2 CO 312 4 H°0. CH: Ho). ,/ VOX G EH CH ré KCOOH = CH CO ea obtient dans la il se forme tot- de sorte pour aug” » À côté de cette diméthylamidoanthraquinone; qu'on proportion de 35 à 40 pour r00 du rendement théorique, Jours des produits d’oxydation mal définis et qui sont à l'étude, que nous avons tenté de modifier notre procédé de condensation menter notre rendement. t E m (*) Comptes rendus, t. CXXVI, p. 1249- CRE I APE A aae D CE CU = eue fe EAN "5 tee | : PAT SE f NS FN UE ; (1543) , Dans ce but, nous nous sommes adressés au produit de réduction de l'acide diméthylamidob ylbenzoïque, c'est-à-dire à l'acide diméthylami- dobenzylbenzoïque. Quand on chauffe, pendant une demi-heure environ, à 80°, une partie de cet acide avec 12 parties d'acide sulfurique concentré, on obtient une solution brun rougeàtre, ne sentant que faiblement l'acide sulfureux et qui, étendue d’eau, passe au jaune clair, Ce liquide, neutralisé par du carbonate de soude, fournit un précipité qu'on peut faire cristal- liser dans la benzine, d’où il se dépose en aiguilles jaunes. C’est du dimé- thylamidoanthranol, très altérable comme tous les anthranols, car même en solution benzénique, et à plus forte raison en liqueur alcaline, il s’oxyde pour donner naissance à de la diméthylamidoanthraquinone iden- tique avec celle obtenue par condensation de l'acide diméthylamidoben- zoylbenzoïque. » Pour obtenir pratiquement cette anthraquinone substituée, on traite à chaud la liqueur de sulfate de diméthylamidoanthranol obtenue plus haut par une solution de perchlorure de fer de densité 1,30. La liqueur ne tarde pas à prendre une coloration violetteintense, que nous attribuons à la formation de diméthylamid thranol, premier terme d’oxydation du produit de condensation; puis elle se décolore presque complètement en laissant déposer un magma rouge, très volumineux, formé par un feutrage de petites aiguilles rouges, très fines et très longues. Sous cette forme, le produit est trop volumineux pour être commodément lavé et essoré. En maintenant le liquide, au sein duquel il se forme, à l’ébullition pendant une heure environ, les petites aiguilles rouges disparaissent et se trans- forment en cristaux plus gros et plus lourds, facilement essorables. On obtient ainsi, du premier jet, une diméthylamidoanthraq none très pure avec un rendement de 80 à 85 pour 100 du rendement théorique. Se » La série de réactions qui conduit à ce composé, en partant de l'acide iméthylamidol oïque, peut s'exprimer par les équations sul- x J vantes : +6 FA CH? N 6 Z GPN 3\2 FUR COo C H* Az (CH? } = H?0 LGH SCO € H? Az(CH°) a Diméthylamidoanthranol. /COHN R < 3 D'ET3 \2 C'H! 1 CsH?Az(CH° ), N CH Z ( 1546 ) : A COEX 6 F3 13 9 E ,/ CHOHNX (2) . CH Rén 4 Hs Az (CH3 } + O — CH Ko Ct H Az (CH?) Diméthylamidooxanthranol. NXCO/ Diméthylamidoanthraquinone. (3) cn CAS YCH Az (CH) + o — copié CON Cs He Az (CH) + HO: » Condensation de l’acide diéthylamidot Ibenzoique. — Cet acide se Ca comporte, à tous égards, comme son homologne inférieur. Quand on le chauffe avec de l'acide sulfurique concentré, il donne naissance à de la 7 51 i AT à Î s diéthy aq De même que pour le dérivé méthylé, le ren- dement est loin d’être théorique, par suite de la formation de produits se- condaires. Aussi est-il plus avantageux de partir de l'acide diméthylamido- benzoïque auquel on fait subir le même traitement, à l'acide sulfurique et au perchlorure de fer, que celui qui a été appliqué à l’acide diméthylamido- benzylbenzoïque. » La diéthylamidoanthraquinone cristallise, au sein du toluène bouillant, en beaux feuillets rouges fondant à 162°. » Ces nouveaux dérivés anthraquinoniques ne peuvent avoir que la con- stitution suivante : CO A ? > Az RE. RAC CO de dé- » Ils se prêtent très facilement à la préparation de dont . r . , . 5 i i 'é | rivés nitrés, amidés, sulfonés, hydroxylés, qui Pose pan ; ; -cati chniq™”’ quelques-uns sont susceptibles de recevoir une application agy z autres » Dans une prochaine Communication nous ferons connaitr E i idés. ” termes de cette série eten particulier des composés oxyalcoylam AS EUSTE lan aaar SAS A eR ER sé ( 1547.) CHIRURGIE. — De la création de nouvelles articulations entre des os normale- ment indépendants, dans Les cas où les anciennes articulations, complètement détruites, ne peuvent étre reconstituées. Cas de néarthrose cléido-humérale obtenue par la fixation à la clavicule de l'extremité flottante de la diaphyse humérale; par M. OLLIER. « J'ai, à plusieurs reprises, entretenu l'Académie des moyens chirurgi- caux de refaire les articulations altérées par une cause pathologique ou traumatique. J'ai fait connaître la méthode générale qui m’avait permis, dans ces divers cas, d'obtenir des néarthroses régulières, et j'ai exposé les faits physiologiques sur lesquels cette méthode était fondée. Mon but avait été alors de démontrer qu’on pouvait obtenir des néarthroses de même type que les articulations enlevées. » Je viens aujourd’hui envisager la question des néarthroses à un autre point de vue et montrer qu'on peut aller plus loin dans la réfection des articulations. On peut, en effet, établir des articulations, à la fois solides et mobiles, entre des os qui normalement sont indépendants ou, du moins, ne s’articulent pas entre eux. En les fixant l'un à l’autre et en conservant non seulement les tissus qui doivent assurer leur union, mais tout ce qui reste des muscles qui faisaient mouvoir l'ancienne articulation, on peut obtenir une néarthrose régulière, entourée d'une musculature assez puis- sante pour la faire fonctionner activement. C’est ce que je vais démontrer par le fait suivant : en fixant à la clavicule la diaphyse humérale, privée de son extrémité supérieure, j'ai rendu au bras sa force et ses fonctions. Non seulement la tête humérale n’existait plus, mais la totalité de l’omoplate avait été enlevée, de sorte qu'il était tout à fait impossible de faire recon- situer une articulation scapulo-humérale. Le membre supérieur ne tenait au tronc que par des parties molles. Gi la main et l’avant-bras pouvaient encore rendre quelques services, le bras, pendant le long du tronc et sans soutien osseux, tendait à s’abaisser de plus en plus. De l’ancien squelette de l'épaule il ne restait que la clavicule, dont l'extrémité externe, soulevée en haut par le trapèze, avait perdu tout rapport avec l’humérus. Entre cette extrémité saillante de la clavicule et le bout supérieur de l’humérus, on voyait une dépression profonde qui se trouvait juste au point où aurait dù exister la saillie du moignon de Pépaule. Il y avait une distance de 7°" entre la clavicule et le bout supérieur de l'humérus, qui se perdait au mi- C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 22.) a ( 1548 ) lieu du tissu cicatriciel, recouvert par le deltoïde atrophié et ramassé vers son attache humérale. Malgré un appareil prothétique qui soutenait le coude et le fixait contre le tronc, le malade ne pouvait se servir de son bras pour un travail manuel quelconque, bien que les contractions de la main et des doigts pussent s’exécuter avec force dans ces conditions. C'est alors queje pensai à établir une articulation entre la clavicule et le bout flottant de l’humérus. Voici les détails essentiels sur l’origine de la lésion et les moyens par lesquels j'ai pu y remédier : » Il s'agissait d’un homme âgé de quarante-huit ans en 1893, qui avait été blessé au siège de Metz, en 1870, d’un coup de feu à l’épaule. La plaie mit sept mois à se cicatriser; la guérison arriva après l'élimination de plusieurs esquilles; jusqu’en 1883 la plaie resta fermée; mais à ce moment elle se rouvrit. Pour tarir la suppura tion on dut faire, en 1884, la résection de la tête humérale; en 1885, la résection d’une partie de l’omoplate et, en 1890, l’ablation du reste de cet os sous lequel on trouva un fragment de balle. La suppuration cessa alors, mais le membre ne put reprendre ses fonctions, et, comme il n’y avait pas eu de reproduction osseuse, le fragment inférieur de l’humérus resta flottant et s’écarta de plus en plus de la clavicule à laquelle il était uni, seulement en avant, par quelques faisceaux musculaires trop faibles pour s'opposer à l’action de la pesanteur, Il en résulta alors une déformation dont les photographies que je mets sous les yeux de l’Académie donnent seules une idée exacte. — » Je vis ce malade pour la première fois en 1895, et, après quelques essais ge tueux de prothèse, je pris le parti de fixer l'humérus à la clavicule et d’entourer. extrémités rapprochées de ces deux os de ce qui restait des muscles PA L'opération fut pratiquée le 23 décembre 1893. J'eus beaucoup de peine s bout de Phumérus des tissus cicatriciels qui Pentouraient, Cette extrémité "a - se terminait en pointe, Je dus en retrancher 12™™ à 15% dans le but d’avoir SE assez large pour être adpatée à la face inférieure de la clavicule que Fee p ment avivée, en écartant le périoste en avant et en arrière. Je conservai d'autre patin gaine périostique de la portion de l'humérus que je dus réséquer, mis en rapport les surfaces osseuses, mais les portions périostiques; la solidité de la soudure. Je fixai l'humérus à la clavicule par deux | rt platine qui sont encore en place, Si j'avais obtenu une soudure osseuse "a 5 n un ue à FREE se seraient passés dans re ner exact ; e est restée fibreuse et l’humérus, quoi et surtout avec la clavicule, jouit de mouvements assez étendus dans tous les sen, dans le sens antéro-postérieur, » Je me préoccupai tout particulièrement de la reconstitution d RE laires ; Je dégageai le deltoïde de ses adhérences cicatricielles et Je B où S Points au trapèze, de manière à en former un muscle digastriquê ue manquait, se perdant dans les cicatrices confuses 0u n RT le deltoïde au périoste et aux couches fibreuses parostales jar miN n MN Je rétablis, en outre, autant que Le pere , les rapports des autres muscles scapulaires, de M ( 1549) velles articulations d’une musculature rappelant celle de l'articulation scapulo- humérale, » L'opération date aujourd’hui de quatre ans et demi, et vojci quel en a été Je résultat : » Malgré les délabrements que je dus faire Pour retrouver les extrémités osseuses et les débris musculaires confondus au milieu du tissu cicatriciel, les suites opératoires furent très simples : pas de température; le premier pansement ne se fit qu'au dix- huitième jour. Le membre fut maintenu immobilisé par une attelle plâtrée pendant quatre mois, puis laissé en liberté. À ce moment on pouvait croire à une synostose entre les deux os suturés, mais bientôt il s'établit une certaine mobilité qui alla en augmentant à mesure que le malade se servait de son membre, et, aujourd'hui, il y a une véritable articulation solide et activement mobile, mobile surtout dans le sens antéro-postérieur. Les fils métalliques n’ont pas été enlevés, bien qu'ils ne supportent plus l'humérus relié à la clavicule par d’épais trousseaux fibreux:; mais tant qu'ils n'occasionnent ni douleur ni inflammation, il n’y a pas d'inconvénient à les laisser en place. Les deux os sont tellement bien fixés que l'opéré peut soulever de terre les mêmes poids que du côté opposé; il est devenu beaucoup plus fort de l'avant-bras, et, pour le bras, il exécute des mouvements énergiques d'abduction parfaitement expli- cables par la réinsertion du deltoïde sur la clavicule, tout autour de son extrémité externe, 1 » Grâce au poids du bras qui lui est immédiatement attaché, la clavicule s’est abaissée et se trouve aujourd’hui au niveau de celle du côté opposé. La dépression sous-claviculaire est remplacée par un relief déltoïdien très marqué. Malgré les cicatrices qui sillonnent le nouveau moignon de l'épaule en avant et en arrière, on sent se contracter, dans les divers mouvements, les muscles scapulaires, dont l'action est cependant très affaiblie, à cause des suppurations antérieures; mais cependant, grâce à leur réinsertion sur l'extrémité humérale, ces muscles contribuent aux mou- Yements utiles que le bras peut exécuter, Tee » En résumé, grâce à la néarthrose qui s’est établie entre la clavicule et l’humérus, la situation de notre opéré s’est considérablement améliorée au point de vue ortho- pédique et fonctionnel, Le moignon de l’épaulé a été reconstitué. Les muscles réin- sérés (le deltoïde en particulier) agissent efficacement sur la néarthrose. Depuis l'opération le sujet n’a plus eu besoin d'appareil de prothèse, et il se sert de son membre pour tous les usages de la vie. Il porte la main sur la tête, sur l'épaule droite, en arrière sur la fesse droite, croise les bras, etc., autant de mouvements qu’il ne pou- vat faire avant l'opération que nous lui avons pratiquée. » Nous avons pu donc établir, entre l'extrémité externe de la clavicule et l’humérus privé de son renflement supérieur, une néarthrose régulière- ment constituée, solide et mobile, qui permet au bras de se contracter énergiquement, Au lieu d’une articulation scapulo-humérale, au rétablis- sement de laquelle on ne pouvait songer à Cause de la perte totale de l'omoplate, nous avons une articulation cléido-humérale qui en tient lieu. râce à la réinsertion du deltoïde sur la clavicule et à la réimplantation de ( 1550 ) ceux des muscles scapulaires qui n’avaient pas été trop altérés, nous avons autour de cette articulation cléido-humérale approximativement la même musculature qu'autour de l'articulation scapulo-humérale primitive. Une fois réinsérés, ces muscles atrophiés et à peu près sans usages ont plus ou moins repris leur action. » Le deltoïde surtout, est particulièrement intéressant à ce point de vue. Ramassé sur lui-même, autour du bout flottant de l’humérus, il a pu être remonté et régulièrement réinséré au pourtour de l'extrémité saillante de la clavicule. Aussi le moignon de l'épaule s'est-il reformé, et, commeon le voit par la comparaison des photographies représentant le sujet avantet après l'opération, un relief sous-claviculaire a remplacé la dépression pro- fonde qu’on constatait autrefois. _» Ce résultat a été sans doute obtenu en suivant les règles générales pour la formation des néarthroses que j'ai depuis longtemps établies, mais Jai dû y ajouter un nouveau principe, d’une importance capitale au point de vue fonctionnel : c’est la réinsertion des muscles sur des points favo- rables à leur action sur la nouvelle articulation. Dans les résections habi- tuelles on n’a qu’à conserver les muscles préexistants; dans les néarthroses créées de toutes pièces, il faut leur trouver d’autres insertions. pa » Si, dans le cas présent, je navais pas trouvé de point d’apput sur clavicule, j'aurais eu la ressource d'essayer de fixer l’humérus aux côtes correspondantes. Cette néarthrose costo-humérale eût été sans doute dans des conditions très défavorables. Elle eût permis de donner plus de fixité au bras, mais il eùt été impossible de réinsérer les muscles scapulaires dans des conditions favorables à leur action. » nguin, sous PATHOLOGIE EXPH ee arition dans le serum. sa ÉRIMENTALE. App ide l'influence de produits chimiques, d'une matière capable d'agglutin cille de la tuberculose vraie. Note de M. S. Arrone. « I. Blachstein, Engels, Malvoz, au cours des deux dernières pet ont observé qu'un certain nombre de substances chimiques son d'agglutiner telle ou telle espèce microbienne et de montrer des š a jË nee à la manière des sérums doués d’un pouvoir agglutinà cifique. i T Académie n’ont m in- . è š i 5 z » Les faits que j’ai l'honneur de communiquer à l ils offrent un ils de commun avec les obseryations des auteurs précités; r A , terêt d’un autre ordre. ( 1551 ) » On admet aujourd’hui que l'apparition et le développement du pou- voir agglutinant du sérum sanguin pour un microbe donné résultent de l'introduction dans l'organisme vivant de produits spécifiques : cultures complètes ou cultures filtrées de ce microbe. Tout récemment, Nicolle exprimait l'opinion courante sous une forme originale en disant que le pouvoir agglutinant est la signature du passage dans l'organisme de la substance agglutinée spécifique (voir Annales de l'Institut Pasteur, mars 1898). Il entend par substance agglutinée spécifique celle qui est mise en grumeaux par la substance agglutinante des sérums et dont l'ori- gine remonte à une vie microbienne antérieure. » Cette opinion ne peut être rigoureusement admise, De même qu'il existe des substances chimiques qui agglutinent à l'instar de certains sérums; de même, on trouve des substances chimiques qui font apparaître la propriété agglutinante dans le sérum de quelques animaux à l'instar des produits spécifiques. » I. Dans ma Note du 16 mai 1898, j'ai montré que le sérum sanguin de la chèvre devenait capable d’agglutiner rapidement et complètement les bacilles de Koch suspendus dans des émulsions homogènes lorsque l'animal avait reçu une série d’injections sous-cutanées de tuberculine ou de bacilles plus ou moins virulents. J'ai montré aussi que l’on pouvait faire naître rapidement cette propriété dans le sang de la chèvre et du lapin à l’aide de quelques injections. » Or, je viens de m’apercevoir que le sang de la chèvre peut acquérir des propriétés analogues sous l’influenced'injections répétées d’eucalyptol, de gaiacol, de créosote et de liqueur de Mialhe (sublimé corrosif). La liqueur de Mialhe était injectée en nature, le gaïacol, la créosote et l’euca- lyptol étaient préalablement incorporés à l'huile d'olive. » II. Les chèvres qui me fournissént actuellement du sérum aggluti- nant pour le bacille de Koch sont soumises à ces substances depuis long- temps. Far » La chèvre n° 1, en expérience depuis le.6 avril 1896, avait reçu à la date du 1° avril dernier, 3536 d'huile créosotée. La chèvre n° 2 soumise aux injections depuis le 14 septembre 1896, avait reçu à la même date 1082% de liqueur de Mialhe. Les chèvres n” 3 et 4, en expérience depuis le 14 avril 1897, avaient absorbé à la même époque : la première 2230°° d'huile Saïacolée, la deuxième 2485% d'huile eucalyptolée. » Les injections ont été graduées, interrompues el reprises de manière à “onserver les animaux en bonne santé autant que possible. Je glisserai sur (4953 ) les effets locaux et généraux de ces injections, afin de ne pas surcharger la présente Note de détails intéressants mais non indispensablés, et je pas- serai aux propriétés acquises par le sérum sous leur influence. » IV. Le 1° avril 1898, je fais une petite saignée aux quatre chèvres et j'obtiens quatre échantillons de sérum. » Ces sérums sontessayés, comparativement avec les sérums des chèvres imprégnées de tuberculine et de bacilles de Koch, sur des émulsions homogènes de ce bacille dans la proportion de ~. Tous sont agglutinants, » Je fais une nouvelle saignée le 20 mai 1898; les nouveaux échantillons de sérum que j'obtiens à ce moment sont aussi agglutinants que ceux du 1% avril. » À volume égal, ces sérums agglutinent un peu moins énergiquement que le sérum des chévres tuberculisées et tuberculinées. La différence, toutefois, est fort légère pour le sérum modifié par des injections de liqueur de Mialhe. » Si l’on étudie le phénomène de l’agglutination au point de vue de sa rapidité et à celui de sa perfection, les quatre sérums précités ne se rangent pas exactement de la même manière, dans les deux cas. » Pour la rapidité de l’agglutination, le classement serait le sue 1° sérum modifié par la liqueur de Mialhe ; 2° sérum modifié par l'eucalyp tol; 3° sérum modifié par le gaïacol; 4° sérum modifié par la créosote. Pour la perfection de l’agelutination, le sérum modifié par le gaïacol pie du troisième au deuxième rang, le sérum modifié par l’eucalyptol passe 5 deuxième au troisième rang. L'échamtillon le plus actif agglutine bien 5° » Etant donné que l’on peut comparer entre elles les préparations à l'eu- calyptol, au gaïacol et à la créosote dont l'excipient était identique, o. reconnaîtra que la créosote entraîne moins facilement que les deaz i corps la formation de la substance agglutinante, puisque la PERS sotée se place au dernier rang bien qu’elle ait reçu proportionnellemen® Let plus grande quantité de substance que les chèvres imprégnées de gaïaco d’eucalyptol. nr » V. C’est bien en provoquant une réaction de l'organisme DE ces quatre substances chimiques déterminent l'apparition dan Ta agglutinante dans le sang, En effet, si l’on ajoute à des émulsions du , 7 , aïacol os de Koch 35 Où $ d’une solution aqueuse saturée d eucalyptol, de 4 roduit de creosote, ou les mêmes quantités de liqueur de Mialhé, ai ” p quel- pas d’agglutination. De seize à vingt-quatre heures après le mélange; PAT Jans des ques bacilles se déposent au fond des tubes ni plus ni moins que € ( 1553 ) tubes témoins. On assiste donc à la création du pouvoir agglutinant par des substances chimiques qui en sont elles-mêmes dépourvues, » VI. Dès à présent, je ne saurais dire si ces substances détermineraient la même réaction chez des espèces autres que l'espèce caprine, et indiquer la quantité minima nécessaire pour faire naître la propriété agglutinante. Je poursuis des expériences qui me permettront de répondre prochaine- ment, je l'espère, à ces deux questions. » Pour le moment, je conclurai simplement à la possibilité de faire apparaître dans le sang de la chèvre, par l'emploi de certaines substances chimiques, une matière capable d’agglutiner le bacille de Koch. » Je ferai remarquer, en outre, que les effets de cette matière sur le bacille de Koch ne diffèrent pas de ceux de la matière agglutinante pro- voquée par le passage de substances spécifiques dans l'organisme; enfin, que ces substances chimiques sont au nombre de celles que l'on oppose habituellement aux ravages de la tuberculose, sans attacher une grande importance à cette dernière constatation. » MÉMOIRES PRÉSENTÉS. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. —- Sur des appareils d'aviation. Note de M. Aper, présentée par M. Marey. (Commissaires : MM, Maurice Lévy, Marey, Sarrau.) « Les appareils d’aviation auxquels je travaille depuis de longues années et que j'appelle avions n'appartiennent pas à la famille des aéro- planes; ils reproduisent comme forme générale l'aile de la chauve-souris. » Depuis longtemps j'ai observé que les ailes des oiseaux forment, de lavant à l'arrière, dans le sens de la translation, une spirale caractérisée par l'angle invariable du rayon avec les tangentes menées aux points de la courbe, Cette spirale présente une courbure plus ou moins accentuée, Selon la charge des ailes, mais on la retrouve toujours et partout. J'ai donc appliqué à mes appareils ce principe dont ne se départit pas la nature et qui semble être la base fondamentale de l'aviation. » Les formes que je donne aux charpentes des ailes se rapprochent de celles des chauves-souris. Leurs incurvations d'apparence bizarre sont la conséquence des efforts de directions multiples qu’elles doivent supporter. Ces charpentes sont creuses et faites par un procédé spécial qui me permet ( 1554 ) d'obtenir d'elles une très grande rigidité, tout en leur maintenant une légèreté extrême. Elles sont maintenues en position par des tirants en fil d'acier. Les voiles ou membranes qui servent de point d'appui dans l'air sont en étoffe de soie; quelques-unes sont élastiques, d’autres sont sillon- nées par de petits tirants logés sur l’étoffe et qui suivent les lignes de force. Les ailes sont articulées en toutes leurs parties et se plient complètement. Pendant l’action du vol, ces ailes ne sont pas battantes, elles restent étendues dans une position de planement ; leur translation est obtenue par de puissants et très légers propulseurs ; elles sont mobiles à l'épaule et se manœuvrent sans effort de l’intérieur de l'avion. » La force motrice est fournie par la vapeur. Les machines, taillées dans l'acier, sont à quatre cylindres et à double expansion, avec une admission au cinquième de la course; elles commandent directement un propulseur de quatre branches, rationnellement établi. Le générateur est tubulaire; la vaporisation s’y fait, on peut dire, instantanément; car, toutes pue fermées à la vapeur, la pression accusée par le manomètre monte d nge atmosphère par seconde. Le combustible est approvisionné à l'état liquide ou envoyé vaporisé dans le foyer. Les vapeurs d'échappement se liquéfient dans un condenseur spécial qui ne laisse rien perdre. Le poids total des générateur, machines, condenseur, est d'environ 3*8 par force de cheval nominal ; la machine seule, à son maximum de vitesse et à sa plus grande pression, n'arrive qu’au poids de 1*8 par cheval. Pratiquement, dans l r on peut disposer et compter sur une force de traction effective, au bout propulseurs, variant entre la moitié et le tiers du poids total de la force motrice, combustibles et liquides exceptés. » Ainsi qu’on le voit, en dehors de l'aviation, cette force susceptible d’être appliquée aux aérostats dirigeables. Il serait si effet, avec un appareil moteur de 1000*8, d’obtenir une traction per nente de 300¥8 à 500%. motrice est possible, en DÉS 5 uté À b: . CE] . = e uel al om » Le dernier appareil que j'ai construit et avec ep hargées, quelques expériences, a environ 15™ d'envergure; les ailes sont © J10 selon les poids du conducteur, du combustible et des accessoire? gi e est à 208 par mètre carré, Le Sn total, sans conducteur ni combustpDié; de 2586; à Charge complète, il atteint 500€. » Les roues d'atterrissage qui supportent l'avion prendre toutes les obliquités pendant les manœuvres en outre, un gouvernail à l'arrière qui agit isolément. directe » L'appareil est à double traction; chaque machine commande t sont folles et peuven sur le sol. J] existe ( 1555) ment son propulseur; elles tournent en sens inverse l’une de l'autre et sont complètement indépendantes; il en résulte que les propulseurs servent aussi à la direction de l'appareil, Dans ce but, une barre de gou- vernail commande un régulateur de prise de vapeur appartenant à la machine de gauche et un autre à la machine de droite, de telle sorte que, quand l’un s'ouvre, l’autre se ferme de la même quantité; comme c'est le même générateur qui fournit la pression, la somme d'énergie totale reste constante ; la répartition seule de celte énergie est modifiée et l'évolution de l'appareil est obtenue. » Tel est, dans ses grandes lignes, le dispositif que j'ai l'honneur de soumettre à l’Académie, et sur lequel je vais entreprendre des expériences, dès que les circonstances me les rendront possibles. » M. Jame Ferran soumet au jugement de l'Académie un Mémoire ayant pour titre : « Nouvelles découvertes relatives au bacille de la tuberculose et à la solution expérimentale du problème de la prophylaxie et de la gué- rison de cette maladie ». (Renvoi à la Section de Médecine. ) M. Mrrour adresse un Mémoire intitulé : « Photographie à travers les corps opaques par les ondes électriques statiques unipolaires ». (Renvoi à la Section de Physique. ) M. Deranousse adresse un Mémoire intitulé : « Hygiène des grandes in- dustries : Porcelaine, Cordonnerie, Couture. » (Renvoi au concours des Arts insalubres de la fondation Montyon. ) CORRESPONDANCE. M. OsruTcHew, auquel le prix Tchihatchef a été décerné l’an dernier, adresse d’Irkoutsk ses remerciments à l'Académie. O7 C. R., 1808, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 22.) : ( 1556 ) GÉOMÉTRIE INFINITÉSIMALE. — Sur les surfaces à courbure totale constante. Note de M. C. Guicuar», présentée par M. Darboux. « Appelons réseau T un réseau qui a même représentation sphérique que les lignes de courbure d’une surface à courbure totale constante, Ces réseaux sont des réseaux I; pour leur appliquer les formules de mes pré- cédentes Notes, il faut supposer À = a — cos, B= ) = sin. » On a alors dy, = p dxy, F1, 0 et, par suite, (1) Jr PE Cr » Des formules (') on déduit 2CYr=1, Zc =— P., e » Nous distinguerons deux cas : r pa f Se= O On peut alors, par une substitution orthogonale, supposer C, = Co = C3 = O, C; = i64. » On aura alors £, + 1x; = const. . stante » Le point A'(x,æ,x,) décrit une surface à courbure totale oop nt à vi applicable sur la Sphère décrite par le point À (21ta). Cela re considérer le réseau T comme un réseau C. o 2> = pP +120, 20,20. On peut, par une substitution orthogonale, supposer EEE A e e E A Cs = VI FP: » On aura ensuite ( 1557) » Le point A’(x,æ,x,æx,) décrit un réseau applicable sur le réseau Aa, 4 3); donc » Un réseau T est une fois réseau C et une infinité de fois réseau 2C. » Dans tous les cas les points M (p4, pas, px, ) et M'(pæ,, px, e. pas) décrivent des surfaces applicables quel que soit +. Pour l'étude des pro- priétés des réseaux M, nous examinerons les deux hypothèses suivantes : » I. Le réseau T est considéré comme réseau C. p = i. » Il y a deux espèces de réseaux C décrits par les points M : » 1° Les réseaux N pour lesquels : I « m EE ad i Ds FOTOS a+ a+.. +a; = 0, d, +14 = 0 J , » Prenons par exemple p = -————: Les coordonnées des réseaux Li + ide applicables N(X,, X3, X3), N'(Y;, Ya, Y3)SOnt : X,= pas, Xo—pas, X3— pas; Y, =f, Ya = PTs Ya PTS: » Ces réseaux sont C et 20. La coordonnée complémentaire (celle qu'il faut ajouter pour obtenir un réseau O dans l’espace à quatre dimensions) est ; (2) t= K(Y, 0). » Si l’on remplace le réseau O(Y,, Ys, Ys, ©) par un réseau parallèle, la relation (2) subsistera. Or, parmi les réseaux parallèles à un réseau O, il y en a dont la somme des carrés des quatre Coordonnées est égale à l'u- nité. On aura donc (3) YYY KO PET.) = 1. » La surface (3) est égale à la surface (4) + YO) = 1. » Le réseau N’ est donc parallèle à un réseau C de cette surface. » Le réseau N coupe le réseau A suivant une droite qui décrit une con- 8ruence (6); cette congruence est C et O, elle est normale à un réseau T. » Inversement, soit N’ un réseau G de la surface (4) applicable sur un réseau N, Ces réseaux sont 20, la coordonnée complémentaire étant ( 1558 ) C= Y,+1Y;. A la solution DÉS Y; +iY, correspond une congruence harmonique à N. Cette congruence est C puisque 0 = Ç; elle est O puisque 0 = Y, + iY,, donc : » La déformation de la surface (4) et celle de la sphère sont deux problèmes équivalents. » 2° Les réseaux P pour lesquels r : = de... EE a +. F4 =6 p a; + 14; ZO. » Prenons par exemple - — x, — ix, les coordonnées des réseaux ap- plicables sont P(o4,, pas, pa, } et P'(p£a, ps, PT). » Les réseaux P et A se coupent suivant une droite qui décrit une con- gruence L harmonique à ces réseaux. Cette congruence est C et 30. Le réseau (4) parallèle à cette congruence est C et 30; parmi ses congruences harmoniques se trouve une congruence C, O parallèle au réseau A et une congruence C, 20 parallèle au réseau P. » Si nous prenons la surface dont l'équation est O EVE (, +0) a les réseaux C de cette surface possèdent toutes les propriétés des réseaux L. On en déduit facilement le résultat suivant : » Les congruences L sont parallèles aux réseaux C des surfaces (5) el per conséquent la déformation de ces surfaces et celle de la sphère sont deux p blemes équivalents. » ANALYSE MATHÉMATIQUE, — Sur la forme que prend, par la sup e re lermes, un développement en série entière. Note de M. me présentée par M. Appell. | | | | |- € Désignant par £, Y, ... des variables indépendantes en es conque, et par æ,, Vos, des valeurs initiales attribuées à ces var me Considérons un dé a veloppement, entier en æ— Xo, Y Je V, dé à la se les coefficients soi È À ,] ", + ble ent arbitraires, et soumis dans leur ensem ( 1559 ) restriction de la convergence : c’est ce que nous nommerons fonction analytique complètement indeterminee des variables x, y, .... » Considérant, d’autre part, certaines dérivées (en nombre limité) de cette fonction, désignons par E l’ensemble qu’elles forment, et supprimons du développement tous les termes qui, aux facteurs numériques connus près, ont pour coefficients les valeurs initiales des dérivées figurant dans l'ensemble E et de leurs propres dérivées de tous ordres : cette opération portera le nom de coupure, et la portion restante du développement s'appellera le résidu de la coupure. » Cela posé : » I. Le résidu d’une coupure, pratiquée dans le développement d'une fonc- tion analytique complètement indéterminée de æ, y, ..., peut, par un calcul très simple, étre mis sous la forme n=g () DC ze xo) (Y =F- F6, RI 1 où a,, ba, .… désignent des entiers (positifs ou nuls), 0, un groupe de va- riables extrait du groupe total #,ÿ, 0 el Fy, une fonction analytique com- plètement indéterminée des seules variables bp; les termes élémentaires prove- nant du développement de l'expression (1), quand on y remplace les diverses fonctions indéterminées qui y figurent par leurs développements respectifs, sont tous dissemblables en x — £y, Y—Yos *+"s et l’une des combinaisons (a; bis . sv“) (a, Dji 5h or (4e, bé, : 1) se compose d’entiers tous nuls. sah « H. Désignons par w, le groupe de variables complémentaires de 9,, c'est-à-dire tel que l’ensemble des deax groupes On» w, reproduise une fois et une seule chacune des variables indépendantes x, y, :.… Si, consi- dérant le développement (sans coupure) de notre fonction analytique in- déterminée, on en prend la dérivée d'ordres partiels an, brs ..., et qu'on attribue ensuite aux variables w, leurs valeurs initiales, on tombe sur un développement o,s ne dépendant évidemment, comme Fg, que des va- riables 6. | ._» Cela étant, les deux développements Fos do, convergent dans les mêmes limites, et la connaissance de l’un équivaut à celle de l’autre, car : 1° pour passer de Fy, à D, il suffit de multiplier Fø, Par le monome (2) (æ =a, (97 Io)" ( 1960 ) et d'exécuter sur le résultat la dérivation ď’ordres partiels &,, bp, s.. 2° pour passer de ®%, à Fy, il suffit d'exécuter sur ®, la quadrature mul- tiple d'ordres partiels &,, b,, ..., en ayant soin que le résultat de chaque quadrature simple s’annule pour la valeur initiale de la variable qu'elle intéresse, puis de supprimer, dans le développement ainsi obtenu, le facteur commun (2). » I. Supposons que, dans une question quelconque, on ait à consi- dérer une fonction inconnue u des variables x, y, .... et le développement de cette fonction à partir des valeurs particulières x,, y,, ...; supposons, en outre, que, parmi les données de la question, doive figurer le résidu d’une certaine coupure pratiquée dans le développement dont il s’agit. Pour formuler une pareille donnée, on commencera par mettre ce résidu sous la forme (1), en y supposant provisoirement tous les coefficients indé- terminés: cela fait : » Ou bien on se donnera les g fonctions F5, qui figurent dans l’expres- sion (1); » Ou bien, faisant successivement n — 1, 2, ..., g On SE donnera la 1 ri * fa dantbntie u n . = fonction des variables On» à laquelle se réduit FES par l'attribution aux variables w, de leurs valeurs initiales. » IV. Étant donné un système différentiel, résolu par rapport a ai taines dérivées des inconnues u, Ÿ, ... qui s’y trouvent engagées, p geons-y les premiers membres en groupes, suivant qu'ils appartiennent à telle ou telle des inconnues, et désignons par En, Ep, ... les Ge rs respectifs ainsi formés; puis, considérant une solution hypothétique u système, et supposant développées, à partir des valeurs initiales £o, Yo * X | des variables, les diverses fonctions dont elle se compose, nommons er minations initiales de ces fonctions les résidus des coupures Eu, Ev» ++: ye tıquées dans leurs développements respectifs. Peco- » Cela étant, on peut, par la méthode indiquée ci-dessus, fixer f nomie des fonctions (ou constantes), en nombre fini, dont la onn équivaut à celle des déterminations initiales. On résout ainsi, de la ST plus simple, un problème qui se présente sans cesse dans l'étude er tèmes différentiels et que je n’avais pu traiter jusqu'ici dans toute sa 8 ralité qu’ sn . s pR à l’aide d’une réduction progressive au premier ordre ( 1567 ) PHYSIQUE. — Sur une méthode de détermination du numéro d'ordre d'une frange d'ordre élevé. Note de MM. Cnu. Fasny et A. Penor, présentée par M. A. Cornu. « Nous avons déjà utilisé les franges produites entre deux surfaces de verre argenté, planes et parallèles, éclairées par un faisceau de lumière monochromatique, à l’étude de la constitution de plusieurs raies spec- trales ('). Ces franges, observées par transmission à l’aide d'une lunette visant à l'infini, ont l’aspect de cercles concentriques dont les diamètres suivent la même loi que ceux des anneaux de Newton; la partie brillante de chaque anneau est très étroite comme cela a lieu pour toutes les franges des lames argentées. » À un point du champ correspond une incidence déterminée č et, pour ce point, la différence de marche qui produit l'interférence est À = 2e cosi (e étant la distance des deux plans argentés). La partie fractionnaire du quotient p — = = aeon est la différence de phase pour la radiation }, et la valeur de p n’est autre que la différence de marche exprimée en lon- gueurs d'onde }; chaque valeur entière de cette quantité caractérise une frange brillante dont elle est le numéro d'ordre. » Lorsque la distance des surfaces argentées est un peu grande, le numéro d’ordre des anneaux observés devient très élevé (p = 160000 pour e = 4% et ) = o”, 5); la méthode que nous employons pour déterminer ce nombre, analogue à la méthode des excédants fractionnaires (°), repose sur l'emploi de plusieurs radiations monochromatiques convenablement choisies, dont les longueurs d’onde sont dans des rapports exactement connus, Imaginons que l'appareil soit éclairé par deux radiations simples, l'une rouge et l’autre verte, par exemple, de longueurs d'onde > et x QX). Les anneaux dus à ces radiations se juxtaposent, sans se fondre, à cause de la présence des franges brillantes, et l’on distinguera à leurs teintes les anneaux des deux systèmes. Si l’on fait varier la distance des lames argentées, ces deux systèmes se contractent ou se dilatent simulta- nément, sans qu’il y ait mouvement d’un système relativement à l'autre. Un anneau rouge, d'ordre déterminé k, par exemple, sera toujours accom- T A : () Comptes rendus, t. CXXVI, p. 34, 331, 407; 1898. C) MM. Macé pe Lépinxay, Micagcson, BenoïT, HAMY. ( 1562 ) pagné de la même manière par les mêmes anneaux rouges et verts qui l’environnent. La facon dont se présentent ces anneaux sera caractéris- tique de l'anneau rouge considéré et pourra servir à la faire reconnaitre. » En particulier, il peut arriver que, entre deux anneaux rouges succes- sifs d'ordre K et K +1, se trouvent intercalés, non plus un, mais deux anneaux verts; nous disons alors qu'il y a une coïncidence entre les deux systèmes, ce que l’on constatera aisément à la vue, parce que, les deux anneaux verts étant très voisins des anneaux rouges, on aura deux anneaux successifs blanchâtres, dégradés de vert, l’un à l’intérieur, l’autre à l'exté- rieur. Ce phénomène tient à ce que la variation de différence de marche en passant d’un anneau au suivant est plus petite pour le système vert que pour le rouge, ce qu'on pourra exprimer en disant que les anneaux verts sont plus serrés que les rouges. ; » Soient K’ et K'+ 1 les numéros d'ordre des anneaux verts compris entre les anneaux rouges K et K + 1,-et soit K’ = K+m. » Les différences de marche exprimées en longueur d'onde rouge sont, pour les deux anneaux rouges, À A 5 =; RTI A 4 et , elles en ces mêmes points, exprimés en longueur d'onde verte, z et eure à K +1: seront, l’une un peu inférieure à K’, l’autre un peu SUPere =t yi Ceci revient à puisque c’est sur les anneaux verts qu’elles ont ces valeurs. dire que, pour le Kière anneau rouge, on a à "A eu ere + 2 Ni; et pour le (K + r)ième, nr Men = 7 >m; où i x 4 : A est A » il y a donc un point intermédiaire, où la différence de marche 0 lon a exactement MUR FL À, est la différence de marche de coïncidence; sa valeur est AA : ie usant pour a H dnit de là que le phénomène est périodique, $€ produi ( 15670 toutes les valeurs entières de m, auxquelles correspondent comme diffé- rences de marche les multiples d’une longueur que nous appelons la période NE Cette période pourra être exprimée en longueurs d'onde d’une radiation quelconque : en particulier exprimée en à ce sera s RE a Il et ses multiples #5 seront des différences de marche de coïncidence en ?, dont les parties fractionnaires seront les différences de phase correspon- dantes. Si ms est en particulier un entier, il y a superposition exacte d'un anneau vert à un anneau rouge; nous dirons qu’il y a coïncidence exacte, Dans le cas général la valeur du terme fractionnaire de m5 renseignera sur l'exactitude de la coïncidence, sur laquelle l'observation directe dans le cas de courte période pourra donner un renseignement. » Lorsque, les deux radiations étant voisines, la période est longue, l'observation ne permet de fixer la position de la coïncidence qu’à quelques franges près; les anneaux des deux espèces ont presque exactement la même teinte, et leur séparation, qui ne produit pas de dissymétrie dans les colorations, ne devient appréciable que quelques franges après ou avant la coïncidence. Il peut y avoir avantage dans ce cas à absorber les discordances, consistant en ce que l’un des anneaux d’une espèce se trouve intércalé exactement au milieu entre deux anneaux de l’autre espèce, Phénomène qui se produit pour les différences de marche A = (m + 5)Il. » En résumé, les concordances ou discordances numérotent les franges de 5 en 5. Si les deux radiations sont très voisines, ce numérotage est à longue période, mais l'observation laisse quelque incertitude à laquelle se rapporte le numéro; il n’en est pas de même si la période est courte ( infé- meure à 20 ou 30 franges). Mais les franges numérotées se succèdent à intervalles rapprochés. Par un choix raisonné des longueurs d'onde em- ployées et combinées deux à deux, on peut déterminer le numéro d'ordre exact d’un anneau, pourvu qu’on en ait déjà une valeur grossièrement approchée. » Nous avions utilisé autrefois, pour vérifier les numéros d'ordre de franges fournies par des lames argentées de faible épaisseur, les radiations 202 C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 22.) ( 1564 ) du sodium et du lithium ('). Les radiations émises par des vapeurs métal: liques, illuminées par la décharge d’induction, permettent d'aller beau- coup plus loin; en employant les radiations du mercure et du cadmium, convenablement associées, nous avons pu, par des observations qui se résument en deux nombres, toujours plus petits que 15, déterminer les numéros d'ordre (160000) de franges produites par des lames d’air de 4™ d'épaisseur. Le détail de ces mesures fera l'objet d'une prochaine Commu- nication. » PHYSIQUE. — Sur les rayons cathodiques. Note de M. P. Vitar (°), présentée par M. J. Violle. « Dans une précédente Note (°), J'ai montré que les rayons cathodiques, et aussi les rayons de Goldstein, se forment aux dépens d’un afflux de ma- tière, chargée positivement, qui arrive à la cathode avec une vitesse Con- sidérable. En disposant sur le trajet de ces divers courants des obstacles convenablement choisis, il est possible de déterminer la nature de la ma- tière en mouvement, - » I. Rayons cathodiques. — Dans un tube de Crookes pouvant donner un prrs cathodique un peu divergent, une lame de cuivre oxydé superficiellement est pis en face de la cathode, à o™,15 environ; entre cette lame et la cathode est pee petit obstacle, en cuivre oxydé également, fixé à la lame, et figurant, par EX0PE : Le La Š 3 3 | s Le 4 une croix. L'ensemble peut être à volonté relié métalliquement à l'anode per que l'ombre cathodiq noire sur fond rouge. Examinant les choses de plus près, On constate que, pa le cuivre oxydé a été frappé par les rayons, il a pris une teinte rouge; les Pe aibit tégées, c’est-à-dire ombre de la croix, le revers de la lame et de l'obstacle, S i noires. Il est à supposer que les rayons cathodiques ont exercé sur l'oxyde 3 réductrice. Le phénomène est parfaitement net si l’on a soin d'éviter que li a s’échauffe notablement, auquel cas l'oxyde noir de cuivre serait décompose formé en oxydule rouge, QE » Il est préférable de prendre comme matière réductible 2 si n du tube: peut alors se produire dans la masse, à l'abri de l'atmosphère intérieure @t » Si, par exemple, la paroi anticathodique d’un tube de Crookes €$ SE ALU RER ee enr (*) Annales de Chimie et de Physique; décembre 1897- ee (2) Travail fait au laboratoire de Chimie de l'École Normale supérié (*) Comptes rendus, t. CXXVI, p. 1339- * constate que le cristal est profondément rêo ( 1565 ) intérieurement de verre vert à l’oxyde cuivrique, ce revêtement se transforme en verre rouge cuivreux sous l’action des rayons cathodiques. De même le cristal est réduit : il noircit partout où il est frappé par les rayons cathodiques, comme au con- tact d'une flamme réductrice, à cela près que l'action est moins superficielle. Ceci explique la formation de taches brunes sur la paroi anticathodique de tubes de Crookes ayant beaucoup servi : le verre ordinaire contient, en effet, presque toujours du plomb. » La réduction du cristal a lieu même si le vide est fait sur de l'oxygène aussi pur que possible : | » Un tube de Crookes, à cathode d'aluminium, présente une paroi anticathodique en cristal ; après un lavage à l'acide nitrique bouillant, ce tube reçoit, par une ouver- ture qui sera scellée ensuite, un disque de cuivre profondément oxydé, dans lequel est pratiquée une ouverture en forme de croix. L'appareil est alors relié à une trompe à mercure sans robinets, par l'intermédiaire de tubes renfermant de l'oxyde de cuivre et de la potasse fondue au rouge. Une ampoule contenant un peu d'oxyde de mercure préalablement chauffé plusieurs fois est, en outre, fixée à la canalisation. Après avoir fait le vide, on remplit l'appareil d'oxygène à plusieurs reprises, et on le chauffe for- tement chaque fois, en insistant particulièrement sur le tube de Crookes et l'oxyde # de cuivre. Cette opération est renouvelée au cours des expériences. Dans ces condi- tions, on peut être certain que l'atmosphère intérieure est formée d'oxygène presqne pur; d'ailleurs le spectre de l'hydrogène n’est plus visible. Cependant l’action réduc- trice des rayons cathodiques n’est pas diminuée : ceux-ci, passant par la découpure pratiquée dans la lame de cuivre oxydé, vont marquer une croix noire sur le fond du tube. Le résultat est le même si l’espace obscur est limité à quelques centimètres de la cathode et la réduction se fait alors dans une région où le spectre de l'oxygène est bien visible (1). mo » L'expérience peut encore se faire en recevant les rayons cathodiques sur une paroi de verre partiellement recouverte de cristal; ce dernier seul noircit, ce qui montre bien qu'il ne s’agit pas d'un dépôt métallique formé de parcelles arrachées aux électrodes. D'ailleurs la réduction du cristal réussittrès bien dans un tube à électrodes extérieures : d'autre part, les dépôts métalliques d'origine électrique sont peu adhé- rents et se dissolvent aisément dans un acide convenablement choisi. | » I. Aflux cathodique. — Si la partie centrale d'une cathode plane est remplacée Par une lame de cristal, ce qui ne modifie pas sensiblement la marche de l’afflux, on réduit lå où il est frappé par le courant gazeux, c'est-à-dire au centré de la lame dans un tube centré. Cette expérience peut être combinée avec l’une des précédentes. A | » IL Rayons de Goldstein. — Une lame decristal placée sur le trajet des rayons de Goldstein est rapidement réduite. Ce résultat pouvait être prévu, les rayons dont il sagit n'étant autre chose que le prolongement de l'afflux cathodique qui continue sa Toute, après avoir perdu sa charge, au travers d'une cathode perforée. pas na TR a CARPE (!) Dans l'oxygène l’espace obscur est d'une netteté remarquable, et le trajet des rayons Cathodiques, en dehors de cet espace, est particulièrement visible, ( 1566 ) » Ainsi, les rayons cathodiques, les rayons de Goldstein, et l'afflux ca- thodique paraissent formés aux dépens d’une matière possédant d’une ma- nière constante la propriété de réduire certains oxydes métalliques, et cela indépendamment de son élat électrique, qui est l'état neutre dans le cas des rayons de Goldstein. Le résultat est le même soit qu’on fasse le vide sur l'oxygène, soit qu’on opère sans précaution spéciale, c’est-à-dire dans des conditions très variables. Il semble donc que les rayons cathodiques ne se forment pas aux dépens de n’importe quel gaz. Les expériences récentes de J.-J. Thomson (') montrent d’ailleurs bien nettement que les proprié- tés des rayons cathodiques sont indépendantes de la nature du gaz sur lequel on a fait le vide. » Or, le seul gaz réducteur que l’on puisse trouve Crookes sans électrodes, lavé puis chauffé fortement, est évidemment l'hy- drogène. On ne saurait se débarrasser complètement de l’eau par des des- séchants, et le verre peut en fournir presque indéfiniment. » J'ajouterai qu'avec un tube à électrodes de mercure dans lequel le vide avait été fait sur le mercure bouillant, je n'ai observé que le phéno- mène de Geissler, il ne s’est pas formé de rayons cathodiques. 5 » Les propriétés physiques et chimiques de l'hydrogène font déjà n gaz un corps à part dans la série des éléments; il n’est donc nullement invraisemblable d'admettre qu'il possède, et cela exclusivement, la pro priété de pouvoir donner des rayons cathodiques. » r dans un tube de CHIMIE MINÉRALE. — Action de quelques carbonates sur l’acetale chromeux. Note de M. G. Baucf (2), présentée par M. Henri Moissan. n carbonate chromeux ammo- I CASH P 474, NOUS ed'un carbonate prot- « Dans une Note ayant pour titre : « Sur u » niacal cristallisé » et publiée aux Comptes rendus, avons démontré que si lon traitait une solution aqueus 4 alcalin par l’acétate chromeux on obtenait un carbonate double oxyde de chrome et d’alcali; nous avons pu préparer ensuite ee a). méthode un carbonate double de protoxyde de chrome et de sodiu", Ne à (°) Philosophical Magazi srie. te XLIV (oct. 1897): a gazine, De série; z : ne érieurê (*) Travail fait au laboratoire des Hautes Études de M. Moissan, à l'École sup de Pharmacie. (°) G. Bavet, Sur un carbonate double de soude et de proto (Comptes rendus, t. CXXV, p: 1177) xyde de chrome | ( 1567 ) Nous étudierons aujourd’hui l’action du carbonate de potassium, du car- bonate de magnésium et des carbonates alcalino-terreux sur l'acétate chromeux. » Antérieurement, Henri Sainte-Claire Deville avait indiqué (') qu'en faisant réagir une solution de bicarbonate, sesquicarbonate ou carbonate neutre alcalin sur un sel soluble métallique, on pouvait préparer ainsi des carbonates doubles. » Action du carbonate de potassium. —"Le carbonate de potassium forme avec le carbonate chromeux deux composés : l’un jauné, l’autre rouge brun. » Préparation du sel jaune.— Dans le flacon tubulé de l'appareil déjà dé- crit (?), on fait arriver un courant d’acidé carbonique, puis une certaine quantité d’acétate chromeux en suspension dans l’eau. Après repos, on décante la partie limpide et on la remplace par une solution au cinquième, dans l’eau bouillie, de carbonate de potassium. Par agitation, l’acétate chro- meux se dissout, et il se précipite aussitôt une poudre jaune cristalline. La concentration ci-dessus est importante à observer, car avec des liqueurs plus riches en carbonate de potassium, le sel se dépose trop lentement et avec des solutions plus étendues il reste complètement dissous. » Après décantation des eaux-mères, ON lave le produit avec de l'eau bouillie froide, employée en petite quantité, jusqu’à ce que les eaux de lavage ne renferment plus d’acétate de: potassium, puis avec de l'alcool à 98° et l’on continue jusqu’à ce que cet alcool sorte de l'appareil au même titre. Après une dernière décantation, On sèche le produit dans le flacon même, en plaçant ce dernier au-dessus d'un bain-marie contenant de l’eau en pleine ébullition. | » On prépare aussi ce composé en faisant réagir sur l’acétate humide une solution tiède et saturée de bicarbonate de potassium. Dans ce cas, il y a une forte effervescence due au départ de la moitié de l'acide carbo- nique, : ii » Propriétés. — Ce sel est une poudre de couleur jaune très voisine de celle de l'oxalate ferreux. Au microscope, il se présente sous la forme de prismes hexagonaux jaune citron. » Il est soluble dans l’eau qu’il colore en jaune brun. » Les solutions ainsi obtenues déposent peu à peu le sel qu’elles ren- AA E A O — — 3e série, t. XXXIII, p. 75- ana a ES a a (1) Annales de Chimie et de Physique, CF Loc, cit. ( 1568 ) ferment et se décolorent. Si l’on essaie de reprendre le dépôt par de l'eau bouillie, on voit que sa solubilité a beaucoup diminué et a pu même devenir nulle après quelques mois. » Indépendamment de cette polymérisation, certains agents, et en par- ticulier le carbonate de potassium, ajoutés dans la solution de ce sel, en déterminent une précipitation partielle et même totale si l’addition en est suffisante. » Comme les composés correspondants de l’ammonium et du sodium, c'est un réducteur énergique, Il décompose l’eau avant la température de l’ébullition. Chauffé dans le vide ou dans un courant de gaz inerte, il jouit, de même que le sel jaune correspondant du sodium, de la propriété ne devenir brun, puis de reprendre sa couleur primitive par le refróidisser ment : ce phénomène se poursuit jusque vers 280°, température à laquelle le sel se décompose. » Le chlore et l'hydrogène sulfuré lattaquent à chaud en donnant les même réactions que le sel jaune de sodium. re » Stable pendant quelque temps dans l'air sec, il s’oxyde dé suite Eee lair humide avec formation de sesquioxyde de chrome hydraté. » Chauffé à Pair, il fournit le chromate correspondant. » Enfin les acides étendus le dissolvent à l'abri de l’air en donnant des solutions bleues. » Analyse. — Calciné dans un courant d'air sec et privé d'acide carbonique, c° s nous a fourni de l’eau et de l'acide carbonique. Dans le chromate a» pa de forme le résidu, le chrome a été déterminé à l'état d'oxyde ap Hep l’azotate mercureux, puis la potasse sous forme de sulfate après élimination au cure par l'hydrogène sulfuré. » Les résultats obtenus sont les suivants : LE. Théorie. De 31,70 292 Pin Re 28,01 gene 42 E a 18,76 18,89 : 2 WO 9,70 9:9! An » On obtient le sel rouge dont nous ayons ‘parlé précédemment en P i Gant, dans de l’eau bouillie, le sel jaune et en Fran dors. fe rme peu un Courant prolongé d'acide carbonique. Le sel LES Mr ee encore à peu en un composé rouge brique. Cette transformation s'e AE per dans l’alcool à 60°, Malheureusement, l'attaque n est que super! < rouge produit de l’action n’a pas une composition constante. Ce corp ( 1569 ) peut être préparé directement en faisant agir, sur l’acétate chromeux hu- mide, une solution au ¿$ de carbonate de potassium, employée en quantité strictement nécessaire. C’est, dans ce cas, un précipité rouge se détruisant partiellement par les lavages et dont l'analyse n’a pu être faite. » Ce sel, comme le précédent, décompose l’eau à 100°. » Action du carbonate de magnésium. — Si l'on met en contact d’acétate chromeux humide une solution saturée d'hydrocarbonate de magnésium, dans l’eau chargée d'acide carbonique, il ya réaction avec formation d’un corps rouge brun qui décompose l'eau à l'ébullition. L'analyse n’a pu en être faite, car, en même temps que le seldouble se précipite, il y a dépôt de carbonate de magnésium, dont nous n'avons pu encore obtenir la sépa- ration d’une manière satisfaisante. » Avec les carbonates alcalino-terreux, nous n'avons pu séparer de composés doubles. » En résumé, le carbonate chromeux forme, avec le carbonate potas- sique, un sel double de couleur jaune en cristaux bien nets auquel l'analyse assigne la formule (CO’K?,CO*Cr);8H"0, et un sel double cristallisé de couleur rouge à formule indéterminée. » Le carbonate de magnésium se combine au carbonate chromeux en donnant un composé rouge brun. » Les carbonates alcalino-terreux sontsans action. » CHIMIE GÉNÉRALE. — Sur les états d’ équilibre du système ternarre : plomb- étain-bismuth. Note de M. Grorces HARPY, présentée par M. Henri Moissan. « Au cours de recherches sur les alliages métalliques, j'ai examiné plus Spécialement les alliages ternaires de plomb, d’étain et de bismuth. Ces trois métaux sont susceptibles de se mélanger en toutes proportions pour former, à une température convenable, un liquide homogène; ils ne for- ment ni composés définis, ni solutions solides ou mélanges isomorphes. Le système plomb-étain-bismuth correspond donc au cas le plus simple que puisse présenter, au point de vue des équilibres chimiques, un Sÿ$” tème de trois constituants, cas dans lequel il n'existe, pour employer la terminologie de Gibbs, qu’une seule phase liquide et trois phases solides. ( 1570 ) » Pour déterminer les compositions de la phase liquide qui peuvent être en équilibre avec les différentes phases solides, c’est-à-dire, dans le cas actuel, avec les métaux purs à l'état solide, j'ai étudié la fusibilité d’alliages de compositions variées. Je rappellerai d’abord le procédé employé pour représenter graphiquement les résultats. » Pour représenter la composition des alliages ternaires, on peut avoir recours au diagramme triangulaire de Thurston. Un point pris à l'inté- rieur d’un triangle équilatéral représente l’alliage ternaire qui contient des quantités des trois métaux proportionnelles aux distances de ce point aux trois côtés du triangle. Dans ce système, les sommets représentent les mé- taux purs; les points placés sur les côtés du triangle représentent les alliages binaires. » Si, en chaque point du triangle, et perpendiculairement à son plan, l’on porte une longueur proportionnelle à la température où commence la solidification de l’alliage dont la composition est représentée par le point considéré, le lieu des extrémités de ces perpendiculaires est une sur- face qui correspond, pour les alliages ternaires, à ce qu'est la courbe de fusibilité pour les alliages binaires. a » J'ai construit cette surface pour le système plomb-étain-bismuth, au moyen de mesures qui ont porté sur cinquante-six alliages (*). La figure ci-jointe représente la projection de cette surface. he » On détermine d’abord les courbes de fusibilité des alliages binaires qui sont les coupes de la surface par des plans perpendiculaires au p du triangle et passant par les côtés de ce triangle; ces courbes pr i toutes trois la même forme; chacune d'elles comprend deux branches courbe qui partent des points de fusion des métaux purs et se op un point qui correspond à l’alliage eutectique. Les points represa de ces trois alliages eutectiques þinaires sont marqués en E, E,E z th » Le point E correspond à l’allage eutectique de plomb et "d qui contient 45 pour 100 de plomb, 55 pour 100 de bismuth et La = i » Le point E correspond à l’alliage eutectique de plomb n Z $- contient 37,5 pour 100 de plomb, 67,5 pour 100 d'étain et fond à ppa » Le point E” correspond à l'alliage eutectique de bismuth = yE qui contient 58,5 pour 100 de bismuth, 41,5 pour 100 d’étain € RREA - ge » On détermine ensuite les températures de solidifioation AS D mr are 1 : . r - Lt é (+) Le détail de ces mesures sera donné dans un Mémoire ultérieur (1591) d’alliages dont les points représentatifs sont placés sur une même droite; chacune de ces séries donne une coupe plane de la surface; la connais- sance de ces coupes permet de construiré par points (par interpolation graphique) les isothermes de la surface, c’est-à-dire les lieux des points représentatifs des alliages dont la solidification commence à la même tem- Le = 1} Pérature. Ces isothermes sont marquées sur la figure, de 25° en 25°, en traits pointillés. On connaît ainsi la forme de la surface qui, ainsi qu'on è voit, se compose de trois nappes se coupant suivant les lignes Ec, E's, E’e. Le point £ correspond à l’alliage le plus fusible de la série ou alliage eutectique ternaire: cet alliage contient environ 32 pour 100 de plomb, 16-pour 100 d’étain et 52 pour 100 de bismuth; il fond à 96°. » D’après les théories admises sur la solidification des mélanges, cha- 203 C. R., 1808, 1 Semestre. (T. OXW E 22.) (1572) cune des nappes de la surface de fusibilité comprend les points représen- tatifs de tous les alliages qui, à l’état liquide, peuvent exister, à une tem- pérature convenable, en équilibre avec l’un ou l'autre des métaux à l’état solide. Les alliages dont la composition est représentée par des points situés sur la nappe Pb E: E’ peuvent être, à l’état liquide, en équilibre avec le plomb solide; au commencement de leur solidification, ils laisseront dé- poser des cristallites de plomb. De même, les alliages dont les points re- présentatifs sont situés sur les nappes Bi E: E” et Sn E’: E” peuvent être, à l’état liquide, en équilibre respectivement avec le bismuth et l’étain s0- lides. » Les alliages dont les points représentatifs sont situés sur la ligne E's peuvent être, à l’état liquide, en équilibre à la fois avec le plomb et l'étain solides; au commencement de leur solidification, ils laisseront déposer, à la fois, ces deux métaux; de même les alliages dont les points représenta- tifs sont situés sur les lignes E: ou E”: pourront être en équilibre soit avec le plomb et le bismuth, soit avec l'étain et le bismuth. » Enfin, l’alliage eutectique ternaire, correspondant au point €, pourra être, à l’état liquide, à la température de 965, en équilibre avec le plomb, le bismuth et l’étain solides; en se solidifiant, il laissera déposer simultané- ment ces trois mélaux. à: » L'étude du refroidissement d’un alliage préalablement amené à l'état liquide permet une première vérification de ces considérations. » Considérons l’alliage dont le point représentatif est situé en A sur la nappe BiE Des la même dis- Position el la même forme que dans l'Heterospora Vidovichur, et celui-ci, par raison de priorité, doit désormais s'appeler Acinetospora Vidovichü, bien que les sporanges pluriloculaires lui manquent encore pour que le paral- lélisme soit complet. : | (4582 ) » La monospore de l’A. pusilla renferme un seul noyau; elle a bien la structure vacuolaire signalée par M. Reinke, et retrouvée par d’autres auteurs, chez la monospore des Tiloptéridées, que l’on s'accorde à consi- dérer comme une oosphère. Cependant, c’est un organe de multiplication végétative, un propagule, et son caractère asex ué entraîne la même consé- quence pour les autres Tiloptéridées. » En effet, avant même de sortir du sporange, la monospore est con- Slamment pourvue d’une membrane entière, mince, mais très nette, sup- primant toute possibilité de fécondation, exactement comme celle de l'A. Vidovichii. De plus, ses dimensions sont plus variables qu’elles ne le sont habituellement chez des oosphères ou même des spores; j'en ai mesuré, Par exemple, au moment de la déhiscence, de 76v. sur 44, Goy sur 50, Gop sur 37, 36u. sur 27. Enfin, elles germent sans fécondation; leur germination est facile et rapide, et J'ai obtenu un grand nombre de plantules qui, après trois semaines de culture, ont produit de nouveaux monosporanges mer blables aux premiers; les monospores obtenues dans les cultures germent à leur tour. » L’affirmation de la non-sexualité de la monospore étonnera ne doute, car tous les livres classiques de Biologie générale ou de Botanique citent les Tiloptéridées parmi les plantes présentant une différenciation | sexuelle bien caractérisée. On pourra objecter que ce n’est là qu une ye rence, due, pour l Acinetospora, à l'absence d'éléments måles, un a d’apogamie Comparable à ceux bien connus chez d’autres Poe Characées ou les F Ougères par exemple. Mais la question est ER 1° plus compliquée quand il s’agit des Phéosporées, et l’apogamie en la = Jó nogénèse ont déjà été invoquées pour expliquer la Re zoospores des SPoranges pluriloculaires. D'ailleurs, malgré les E Ja réitérées des auteurs, la fécondation n’a été jusqu’à présent observ La | aucune Tiloptéridée, et cependant les prétendues oosphères germen | ; 4 23 à 6 E | s des Tiloptéridées: Donne. Airil est vrat, que les monospore ESS plus anciennement connues, sont tantôt uninucléées, tantôt po ee Le et l'on a cherché à en conclure que les premières sont des n plu- T de vraies Spores; il est probable que cette a ape tôt à une germination plus ou moins rapide de la monospore: se : part €) ©. SAUVAGEAU, Remarques sur la reproduction des Phéosphorées et, en p culier, des Ectocarpus (Ann. Sc. nat., 8° série, t. Il; 1896). nd dl D E di do Ge CLS EN ET ENOTE PS RC EE. | AH T S AT F hi 4 Iy aa x Es ( 1583 ) vation récente de M. Brebner à ce sujet prouve définitivement que le Scaphospora est la même plante que l'Haplospora, comme on le supposait déjà, mais ne nous apprend rien sur la sexualité de la monospore. Je ferai d'ailleurs remarquer que la structure particulière de la monospore des Tiloptéridées correspond beaucoup mieux à celle d'une cellule végétative qu’à celle d’un œuf; elle n’est comparable ni à l'oosphère des Fucus, ni à l'oosphère des Cutleria, et, si l’on supposait une cellule végétative de Tilop- téridée dans laquelle le protoplasma plus abondant serait réparti suivant des lames plus nombreuses, on obtiendrait une structure reproduisant celle de la monospore; aussi M. Kuckuck a-t-il constaté la même structure dans la propagule du Choristocarpus et dans celle des Sphacelaria tribuloides et Plumula. Par ses propagules, le Chorislocarpus est intermédiaire entre les Tiloptéridées et les Sphacélariacées ; c'est, sous ce rapport, une forme de passage (bien qu’un peu forcée) entre les deux groupes; mais je ferai voir, dans une prochaine Note, que les Sphace/aria ont d'autres points communs avec le Tilopteris. + » Aussi longtemps que les Tiloptéridées ont montré deux sortes d'or- ganes reproducteurs, anthéridies et monosporanges, on pouvait supposer, avec Thuret, que ceux-ci sont des organes femelles; mais il semble actuel- lement plus naturel de chercher ces derniers parmi les sporanges unilocu- laires ou pluriloculaires. Malheureusement, chez les Tiloptéridées qui possèdent des anthéridies, on n’a pas trouvé, jusqu'à présent, les spo- ranges uniloculaires ou pluriloculaires, et réciproquement; aussi les anthéridies des Tilopteris et de l’Haplospora sont-ils des organes dont le rôle est, pour le moment, problématique: Mer » Quoi qu'il en soit, comme on connaît des anthéridies, construites, il est vrai, sur un type différent, chez Ectocarpus secundus, Lebelu et Padine, les Tiloptéridées ne peuvent plus constituer avec les Cutlériacées un groupe spécial opposé à l'en- semble des autres Phéosporées, ainsi q on ladmet souvent, mais elles doivent être placées au voisinage imm liat des Ectocarpacées, car leur appareil végétatif les en rapproche beaucoup. » | PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. — Sur la végétation d'une plante verte, le Nostoc punctiforme, à l'obscurité absolue. Note de M. R. Bounuac, présentée par M. P.-P. Dehérain. : « J'ai montré récemment qu'une Algue, le Nostoc punctiforme, semée dans une solution nutritive minérale, ên présence de bactéries fixatrices ( 1584 ) d'azote, se développait normalement en décomposant l'acide carbonique aérien; toutefois, 1l est indispensable que la culture soit réguliérement éclairée. » Faiblement éclairé, le Nostoc perd, en effet, la propriété de végéter dans une telle solution ; mais alors, bien qu’elle reste exposée à une lumière insuffisante, cette plante retrouvera les moyens de se développer si, à la même solution nutritive, on ajoute une matière organique telle que le glu- cose. » Cette Algue, le Nostoc, peut donc vivre comme une plante à chloro- phylle en décomposant lľacide carbonique aérien, et aussi comme un Cryptogame en assimilant une matière organique. - » Dès lors, la question se pose de savoir si, à l'obscurité absolue, il est encore possible d'obtenir une culture de Nostoc punctiforme. » Expérience. — Je prépare six matras de culture d’une capacité égale à 1" et, dans chacun d’eux, je verse ott, 5 de la solution minérale dont j'ai donné la composition, dans une Note précédente. | » Le n° £, réservé comme témoin, est ensemencé tout de suite avec un fra Nostoc recouvert de microbes fixateurs d'azote. - » Avant d’ensemencer de la même manière les cinq a ; aarin e qu’ils contenaient 28,5 de glucose, soit 5sr de glucose par li » Dès la fin du mois d'octobre, ces six matras furent pla dont la face supérieure avait été enlevée et remplacée par deux feuil très épais. » Avant toutes choses, j'ai constaté qu'une plaque Lumière, caisse et laissée vingt-quatre heures, n’y était pas impressionnée, ma boîte tenait l'obscurité absolue. . » Mes matras furent alors placés dans la caisse, mais, par surcroît de Jal rempli les intervalles avec du son desséché et j'ai ajouté assez de 100. P7 tampons d’ouate qui bouchaient mes vases en fussent totalement recouverts. Fr : » L'expérience ainsi disposée. Vai porté cette caisse dans une serre contiguë au labo Re posée, j'ai porte ratoire à la fin du mois d'octobre dernier. » En hiver, cette serre est chauffée, mais la température es » Au cours des mois de novembre et décembre, la temp oscillait autour f E ; à 30° de 20°, montait, par intervalles assez rares gment de utres matras, j'ai introduit tre de cés dans une boîte en bois les de papier noi" introduite dans unè et j'en ai conclu que précautions, | r que les t variable. : érature de la serré, et toujours très courts : Jobservais que mes uses tendaient à se développer seulement lorsque la a ISES montait à 30°, alors qu'à la lumière le Nostoc végète parfaitement er ou j STT e marque 20°, Au commencement de janvier, quelques © - aient seulement développées dans mes vases. été ch + e oloni i rre à es consécutives la se ( 1585 ) » Après ce laps de temps, j'ai examiné mes cultures. » Tous mes vases, sauf le témoin, étaięnt tapissés par une belle nappe verte de Nostoc qui s'était rapidement développée grâce à cette température élevée. » J'ai alors enlevé le matras témoin et le matras n° 2 : les résultats suivants ont été consignés. k , Récolte de Nestoc | pesée à l’état sec. Matras n° 1 (témoin)... .... n néant » e PES EPST. S ee à © v- of", 025 » À partir du 25 janvier, pour des raisons particulières, la serre fut laissée à une température voisine de 20°. Mes cultures ne se sont plus développées. » Au 1% mai j'ai mis fin à l'expérience, et voici les résultats que j'ai obtenus : ME d Récoltes pesées a à l'état sec. Matras n°9. ur ot" ,024 » bn ser és ss 749 of”, 032 P- Le bi tes Re. + non pesées. » De lun de ces matras, j'ai extrait un échantillon des plantes que j'avais ainsi obtenues et l'ai soumis à l'examen de M. Bornet. ance dont je ne saurais trop le » M. Bornet, avec une extrême bienvei | c et me transmettre la Note remercier ici, a bien voulu examiner ce suivante : Fe i » La coloration du Nostoc cultivé à l’obse "i rité es des échantillons qui se développent à la lumière molle et plus muqueuse. En | : » L'étude au microscope fournit l'explication de ces différences. Au lieu d'être constituée presque en totalité par le Nostoc, la masse se compose d'un mélange de cette plante avec une bactérie dont les cellules sont plongées dans une gelée molle abondante. 7: » Les replis nombreux et serrés, pelotonnés en petits amas globuleux qui forment le trichonus du Nostoc, la grosseur de ses articles montrent que le Nostoc n punctiforme. Les articles d'un vert plus pâle que ceux des cultures éclairées, les tri- nus, entourés d’une gaine un peu plus épaisse et moins ferme, et divisés en tron- çons assez courts, entrecoupés çà et là d'articles décolorés, indiquent que la plante ne se développe pas avec sa vigueur accoutumée. Elle est vivante cependant, puisque ès articles se divisent et que l’on trouve beaucoup de spores en germination. » Abandonnée à Pair libre, la partie de l'échantillon non utilisée pour l'étude est morte après quelques jours, à Ja température d’une Chambre non chauffée. t beaucoup moins intense que celle a consistance de la masse est plus pâl Les plantes que j'ai obtenues formaient une nappe d’un beau vert T hi ua ; ( 1586 ) » Cette nappe se déchire très facilement quand on agite le vase. » La matière verte, qui constitue le Nostoc cultivé à l'obscurité, est vraisemblablement une chlorophylle, puisque cette Algue décompose l'acide carbonique aérien; mais, sur ce sujet, pour être plus affirmatif, j'attendrai de connaître les résultats de l’analyse spectrale. » Dès à présent il m'est possible de formuler la conclusion suivante : » Conclusion. — Le Nostoc punctiforme est une plante verte qui peut se développer à l’obscurité absolue, si elle trouve à sa disposition une matière organique telle que le glucose. » MINÉRALOGIE. — Sur le polymorphisme. Note de M. Fren. WALLERANT, présentée par M. Fouqué. « On dit, généralement, qu’un corps est polymorphe quand il est sus- ceptible de cristalliser, dans deux systèmes cristallins différents. Quoi- qu'on ajoute immédiatement que les deux formes primitives sont De différentes l’une de l’autre, cette définition, outre qu’elle a l'inconvénient d’être en contradiction avec la loi régissant le polymorphisme, a eu pour conséquence de faire admettre sans discussion ce principe, que deux cris- taux d’un même corps, appartenant au même système cristallin, ont les mêmes éléments de symétrie. Pour déterminer la symétrie d'un corps A tallisé, on détermine la symétrie de ses différentes formes cristallines, | l’on attribue à ce corps et à tous ses cristaux la symétrie de la forme cris” i s ú Afty acte, talline ayant la symétrie la moins élevée. Cette extension peut être a : ci mais elle peut être erronée, comme le montrent les exemples suivants + r poy ‘staux ayant » Le nitrate de plomb, qui est cubique, donne généralement des cristaux ayè eines pour éléments de symétrie 342, {L3, comme le montrent les formes oit k traèdre et dodécaèdre pentagonal ainsi que les figures de corrosion re pE dur tétraèdre, on obtient, en effet Fe pyramides triangulaires indiquant es RE axe ternaire perpendiculaire à la face. Mais le plan perp pre es du passant par une arête de la pyramide, n’est pas perpendiculaire sur traèdre, ce qui indique l'absence de plan de symétrie. » Mais si l’on fait évaporer lentement une dissolution de a obtenir de petits cristaux de omm de côté en cinq ou Six jours, ces c A reak comme formes cristallines les faces du tétraèdre, du cube z êtr hexaèdre, Suivant les Conventions ordinaires, cette dernière forme devrai RS comme résultant de la juxtaposition des deux dodécaèdres sa on fait naître les figures de corrosion sur les faces du tétraèdre, ON : des pyramides triangulaires régulières; mais, dans ce cas, le plan PP : b, de façon nitrate de plomb, : | ristaux Pre un tétrar e consi- diculairé a ( 1587 ) i face du tétraèdre passant par une arête de la pyramide est perpendiculaire sur l'arête du tétraèdre ; de même les figures de corrosion obtenues sur toutes les faces tangentes aux arêtes du tétraèdre possèdent un plan de symétrie coïncidant avec l'un de ceux du tétraèdre. » Il faut donc bien admettre que ces cristaux ont pour éléments de symétrie 8A?, 4L’, 6P. Je ferai remarquer que les deux sortes de cristaux ont, conformément à la théorie, même densité et, par suite, sensiblement même indice de réfraction, comme l'indique la loi de Gladstone. » La cuprite, également cubique, est considérée comme hémisymétrique, parce que Miers a observé de beaux hémi-hexoctaèdres de cette substance. Or, à Chessy, on trouve des octaèdres, des rhombododécaèdresauxquels, par extension, on attribue les mêmes éléments de symétrie. Or sur la face du cube on obtient, comme figures de corrosion, des pyramides quadratiques régulières dont les sommets sont opposés aux côtés du cube, sur la face de l’octaèdre des pyramides triangulaires régulières dont les côtés sont parallèles aux arêtes de l’octaèdre, sur les faces b' des pyramides à base losangique, ayant deux plans de symétrie coïncidant avec ceux de la forme cristalline, etc. Il est donc bien certain que ces cristaux de Chessy possèdent des plans de symétrie; autrement dit, ils sont holoédriques. » Le chlorure de sodium cristallise généralement en cubes et, sur certains, M. Gill a observé des figures de corrosion indiquant d'une façon certaine, comme M. Groth a bien voulu me le confirmer, une hémiédrie holoaxe. Or des cristaux de cette sub- stance, obtenus par cristallisation lente et traités par l'alcool absolu, ont présenté des gures de corrosion de la plus grande netteté, démontrant l'existence de plans de symétrie, c’est-à-dire de l’holoédrie. T7 » Le quartz, comme je lai montré, est au ı oins dimorphe en ce sens que, le sys- tème réticulaire étant hexagonal, comme l’a établi M. Wyrouboff, ce sont tantôt les axes binaires de première espèce, tantôt ceux de seconde espèce qui se retrouvent dans l'édifice cristallin : les particules fondamentales de certains cristaux ont subi une rotation de 30° autour de laxe sénaire relativement aux particules des autres cristaux; les propriétés optiques ne sont naturellement pas modifiées. » Ces exemples suffisent à montrer que les conséquences relatives à la symétrie, tirées de l’étude d’un cristal d'une substance, ne peuvent, sans discussion, être étendues à tous les ri Ai x de cette substance, et que le polymorphisme doit être considéré comme üne propriété possédée par les particules fondamentales de certains corpsde se grouper de façon à donner naissance à des édifices cristallins n'ayant pas la même symétrie. L'obser- vation nous apprend que, pour un corps déterminé, le système réticulaire reste le même : cependant, dans certains Cas, quand l’appauvrissement en éléments de symétrie est poussé assez loin, les conditions d'équilibre ne Peuvent être satisfaites que moyennant une légère déformation du système réticulaire. Une simple mesure d'angle suffit alors pour déceler le poly- 205 C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 22:) ( 1588 ) morphisme ; c’est pourquoi ces cas sont bien connus, tandis que les cas normaux sont passés inaperçus. » Ily aura peut-être lieu, d’ailleurs, de généraliser encore la définition du polymorphisme, malgré le sens étymologique du mot. Tout en restant groupées autour des mêmes éléments de symétrie, les particules fondamen- tales sont peut-être susceptibles, pour certains corps, d’avoir plusieurs positions d'équilibre. Il en résulterait des cristaux ayant même symétrie, mêmes formes cristallines, même densité, mais différents par leurs autres propriétés. » Tel serait le cas de l’orthose, offrant deux variétés différant par lorien- tation du plan des axes optiques. On passe de l’une des positions d’équi- libre à l’autre par une élévation de température; mais, comme les deux étals sont stables à la température ordinaire, les deux édifices cristallins, ayant même système réticulaire, peuvent se mélanger dans le même rss comme cela a été constaté, Il ya, d’ailleurs, une troisième position d libre, dans laquelle le plan et l'axe de symétrie n'existent plus, alapaap qui est accompagnée d'une légère déformation (16 sur. l'angle pg') du reseau. » GÉOLOGIE. — Examen d'un combustible minéral au moyen des rayons de Röntgen. Note de M. H. Coumror, présentée par M. Haton sa pillière. « Les rayons X fournissent un moyen instantané et sira la pureté d’un combustible minéral. Ja silice » Le diamant et le bois étant perméables aux rayons, x pa et les silicates ne sont pas traversés par ceux-ci, il y avait lieu (a ues, que les combustibles minéraux laisseraient passer les ray on23 : | mais qu’en revanche les matières siliceuses, donnant naissance aux ne x dans la combustion, S'opposeraient au passage de-ces rayons er points où elles se trobveraient groupées, formant un obstac plus impénétrable qu’elles seraient plus abondantes. t un com- » On constate immédiatement ce phénomène en soumettan ue. Dans bustible quelconque aux rayons X devant un écran radiossoP T les essais que Jai faits sur l’anthracite, la houille, le lignite, gi pr coke et les agolomérés, j'ai toujours vu apparaître, dans tous $ la structure intime de la partie minérale du combustible ENTRE ed “ ( 1589 ) fragment de schiste ou la barre la plus fine, invisibles à l'œil nu, se sont révélés aussitôt sur l'écran, soit par une tache noire, soit par une bande sombre au milieu de la partie éclairée par les rayons; enfin le passage de la houille pure à la houille schisteuse, puis au schiste proprement dit, peut se suivre, de proche en proche, accusant ainsi, à la fois, les variations intimes de composition et de pureté de la matière aux divers points con- sidérés, ainsi que la puissance de la méthode d'investigation. » Les agglomérés, vu le mélange de leurs éléments, affectent l'appa- rence d’un conglomérat; dans le coke on voit apparaître, sous la forme de taches noires, les grains de sulfure de fer provenant de la pyrite. » Il n’est pas nécessaire, en raison de la grande perméabilité du char- bon, de tailler les échantillons en blocs réguliers; les fragments gros- siers que fournit, le plus souvent, le clivage naturel de la houille, suffisent amplement pour en apprécier la pureté. En un mot, la méthode que j'ai suivie, au lieu de donner une teneur moyenne en cendres des combustibles, comme le fait l'analyse chimique, fournit instantanément le squelette mi- néral de la substance charbonneuse, tout en conservant l'échantillon intact. A » Les radiographies que je sournets à l'Académie ont été obtenues avec une bobine de o™, 25 d’étincelle, munie d’un interrupteur indépendant et au moyen d’un tube de Villard; le temps de pose a été de cinq minutes, les échantillons employés mesuraient de 3 à 5° d'épaisseur. » GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. — Régime du bassin artésien de l'Oued Rir (Sud algérien) et moyens de mieux utiliser ses eaux d'irrigation. Note de M. Gronces Rortaxp, présentée par M. de Lapparent, « Tout le monde connaît aujourd'hui de réputation le bassin artésien de l’Oued Rir’, dans le Sahara constantinois, bassin dont de nombreux sondages ont révélé les richesses en eaux souterraines et qui assure, par les irrigations, la prospérité des oasis du même nom. : » J'ai décrit avec grand développement, dans mon Hydrologie du Sahara algérien ('), le gisement aquifère de l'Oued Rir’, le régime de ses eaux jaillissantes, leur répartition sous forme d’artère allongée, leurs modes d'alimentation, leur écoulement souterrain, les facteurs de leur volume et de leur pression, etc. Entre autres questions, il en est une sur a LE tt éditeur). — Géologie du Sahara, 1890. (*) Imprimerie nationale, 1894 (Challamel, ( 1990 ) laquelle je crois opportun de revenir, après une expérience qui a été pour- suivie pendant trente-sept années ('), c’est celle de la limitation des son: dages, et je voudrais signaler, en outre, la possibilité de mieux utiliser souvent les eaux déjà fournies par les puits actuels. » Autant je crois, disais-je en 1889, que le bassin de l’Oued Rir’, pris dans son ensemble, est encore loin d’être arrivé à la limite du débit maximum dont il est capable, si l’on dirige de préférence les recherches vers les parties vierges du bassin, autant je reconnais que la limite est atteinte aujourd’hui dans plusieurs districts : par exemple, dans la plupart des oasis indigènes de la région centrale. » Chaque année, depuis lors, nouvelle série de sondages; mais, rare- ment, comme je le recommandais, « à une certaine distance des oasis » existantes, dans des régions où l'artère artésienne n’a auparavant subi » aucune saignée, ainsi que mes amis et MOI avons procédé exclusivement » dans nos créations agricoles de Oued Rir’ ». Le plus souvent, les indigènes, après avoir étendu inconsidérément leurs plantations, s aper- çoivent que leurs irrigations sont devenues insuffisantes et demandent encore des puits dans des régions où il en existe déjà, et parfois à proxi- mité (ainsi à 300", 200" même), comme si la nappe était inépa jee N’était l'influence tutélaire de M. Jus, l'ingénieur faisant autorité qui, depuis 1856, dirige l'œuvre des sondages de l'Oued Rir’, on et 7 entraîné à des exagérations regrettables. dés » Assurément, chaque campagne n’a cessé d'augmenter le es E eaux disponibles : à ce jour, on n'évalue pas à moins > A Fa ed nute le débit total des puits jaillissants, français et indigènes, = E > Rir’. Toutefois, je ne dirais plus que l'augmentation annuels z: i » près proportionnelle au nombre de nouveaux puits forés »- ii pour 127 puits tubés, le débit moyen par minute était de 1907 ue l pour 175 puits, il n’est que de 1363". Même dans la région centrats mieux dotée, il s’est abaissé. -tants n'étaient » Auparavant, les sondages ayant réagi sur les puits orse à placé que des exceptions. Maintenant on en cite davantage, qu on J z is dans trop près ou trop en contre-bas (2). En avril dernier, comme J € a PE ? Š à j ur: , ‘tement si : à la suite (*) En 1893, un puits de Tiguedidin a tarı presque complè i Kessour a baiss sondage à Djama, à 6oo et à 5m en contre-bas. En 1897, le n° 1 d a dé 2%) de moitié à la suite d’un sondage à 350" (bien que l'orifice eùt élé re ( 1591 ) l'Oued Rir’, le sondage n° 5 d’Ourlana (') a jailli en donnant 3000", et aussitôt l’on prétendit qu'il avait fait baisser de plus de moitié le n° 2 de cette oasis, à 500" environ (°); en réalité, celui-ci avait déjà fortement diminué par suite de dégradations. Après enquête, el sans me faire l'écho de certaines alarmes, je dirai que le moment est venu d'être circonspect. » Mais, d’abord, est-il possible d'augmenter le volume des eaux d'irri- gation sans recourir à de nouveaux sondages? Simplement en mieux uti- utilisant les eaux déjà disponibles? Oui, dans beaucoup de cas. En raison de la nature généralement sableuse des terrains, il se perd par infiltration beaucoup d'eaux courantes, principalement le long des canaux amenant l’eau des puits aux rigoles d'arrosage secondaires et tertiaires, €t surtout quand ils sont sur remblais ou passent près de fossés de drainage. » Pour remédier à ce gaspillage, j'ai inauguré, depuis quelques années, dans l’Oued Rir’, un système de canalisation qui constitue un réel progrès pour l’Hydraulique agricole des oasis sahariennes. Avec certaines argiles et marnes sableuses qui affleurent par place dans la région, j'ai réussi à faire fabriquer des caniveaux et des tuyaux en terre cuite. Ces caniveaux ont de 3o°% à 4o™ de diamètre; ajustés bout à bout, avec joints de recou- vrement cimentés, ils donnent des conduits bien étanches. J'ai fait cana- liser ainsi 4741" dans les trois oasis créées par la Société agricole du Sud algérien (Ourir, Sidi-Yahia et Ayata), et nous avons récupéré plus de 4000! par minute (soit 25 pour 100 du débit). Notre exemple a déjà été suivi à Tougourt, et la même pratique pourra être généralisée : j'ai confiance que M. le Commandant supérieur Pujat y encouragera les indigènes. » Un autre progrès serait de réemployer une partie des eaux qui, après avoir servi aux arrosages, s’écoulent dans les fossés de drainage et vont se perdre dans les chotts; bien que plus salées, elles pourraient souvent servir une seconde fois, et leur appoint serait utile, surtout en été. On y arriverait en maint endroit, soit en les dirigeant vers des terrains situés en contre-bas, soit en les reprenant au moyend'instruments élévatoires. » Grâce à ces deux moyens, on arriverait peut-être peu à peu à aug- menter de 5o pour 100 le volume des eaux d'arrosage dans l'Oued Rir’, et rm (*) A signaler ici un moule d’Aelix semperiana, Var., retiré par M. le lieutenant Jost entre 53m 6o et 58m, Même fossile qu’à Mraïer et à la même profondeur. — Plio- Cène inférieur de U Oued Rir’ (Voir ma Géologie du Sahara, p- 136, 178 et 204). ; (?) Par contre, le n° 4 d'Ourlana, foré en 1888 à 200% du même puits, ne lavait pas influencé (non plus que le puits peu distant de Tala-em-Mouïdi). ( 1592 ) cela sans nouvel emprunt à la nappe. Ce serait accroître d'autant le rende- ment de la région, sans entamer davantage son capital artésien. » Cela posé, il est clair que, maintes fois, rien ne pourra tenir lieu de sondages. Mais il importe, avant tout, de ne pas compromettre ce qui est acquis. Impossible de formuler une règle absolue quant aux distances à observer; cela dépend des districts et du nombre des puits environnants. On peut soutenir que, même quand on ferait baisser un autre puits, la somme des deux débits sera supérieure, et que, finalement, il y aura gain pour l'intérêt général. A quoi je répondrai qu'il n’est pas équitable qu'un propriétaire soit exposé à se voir soutirer son eau. D'ailleurs, l'intérêt pu- blic sera lésé si le sondage est placé dans un bas-fond et n’a qu'un rayon d'irrigation restreint, — d’où diminution de la surface productive, — s'il doit desservir de jeunes plantations qui ne seront guère en plein rapport que dans douze ans, — d’où diminution de la production générale, ete. » A mon sens, les eaux artésiennes de l'Oued Rir devraient être que dérées comme d'intérêt public et réglementées en conséquence Mais Les mesures trop restrictives seraient sans doute mal comprises des indigènes, et, pour le moment, le plus simple et le plus prudent est d’instituer, ainai que M. Jus l’a demandé en 1889, et que je l'avais propose moine? d'accord avec lui, dès 1887 ('), une Commission locale de surveillance, quiserait chargée d'examiner l’opportu nité des nouveaux pults projeles ee dages ou puits indigènes) et de fixer leurs emplacements, en tenant ae des besoins réels d'irrigation et des conséquences à prévoir sur les ma préexistants. Il y a lieu ď’espérer que celte mesure conservatoire £: HE à sauvegarder la situation actuelle du bassin artésien de Le bi ; sans entraver les recherches là où elles sont encore possibles et désirables pour le développement graduel de la région. » ; ; . : 'noipes immé- ECONOMIE RURALE. — Sur la repartition du gluten et de ses Pa : diats dans l’amande farineuse du grain de froment. Note 0e *: FLEURENT, présentée par M. Schlæsing. The EC les engins « Le principe général sur lequel est établi le fonctionnement í ae Fe RER EX | a al modernes de mouture repose sur la division de l'amande du gr DER > " . A a e certain nombre de parties, dont la situation se déplace pī ogressiv reset nn : 1887: (!) L’Oued Rir et la Colonisation française au Sahara. Challamel; ? L x ( 1593 ) allant du centre à la périphérie, c’est-à-dire en se rapprochant de plus en plus de la face interne de l'enveloppe ou du son. On peut se demander si ces portions, ainsi séparées par les opérations successives du broyage et du convertissage, ont, au point de vue de la teneur en gluten, une compo- sition identique, et si, dans chaque cas, ce gluten a lui-même une qualité égale, cette qualité, ainsi que je l’ai montré précédemment, étant définie par le rapport de la gluténine à la gliadine qu'il contient ("). J'ai essayé de résoudre cette question, et les résuliats auxquels cette étude m’a conduit sont de nature à intéresser à la fois l’agriculture et l’industrie de la meu-. nerie. » Dans son remarquable travail sur la composition du grain de fro- ment (?), mon regretté maître, Aimé Girard, a montré qu'il existe, tou- chant à la face intérieure de la membrane à diastases, une partie de l'amande contenant une proportion de gluten plus grande que celle qu'on rencontre dans la zone centrale. Cette dernière partie étant cependant celle qui est seule transformée en farine panifiable, l’autre étant emportée avec le son, c’est elle que j'ai par conséquent étudiée, après l'avoir, au moyen d'artifices de mouture qu'il serait trop long de décrire ici (2), divi- sée en trois parties dont la situation se déplace successivement du centre vers la périphérie du grain. Ces différentes parties ont été pesées et analy- sées séparément. Six variétés différentes de blé ont été soumises à ce con- trôle, et les Tableaux suivants donnent les résultats obtenus pour trois d’entre elles : Blé gris de Saint-Laud (France). ` Gluten Composition Rendement pour 100 du gluten : à la de M en EEE mouture. farine. Gluténine. Gliadine. 26 et 3° broyages.....-.. 19:99 s kadi 22,94 77500 Gi broyage. rana ao a 11 29,80 70,20 5e-broyage. = ae eii 24,91 9,91 31,55 68,45 Extraction — 71,48 poun*00 du poids du blé. ne amateur (*) Comptes rendus, t: CXXIH, p. 327- (?) Annales de Physique et de Chimie, 6° série, t. IH, p: 326; 1884. (°) Bulletin de la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale; mai 1898. ( 1594 ) Blé choice white Bombay (Indes). Gluten Composition Rendement pour 100 du gluten: à la de — mouture. farine. Gluténine. Gliadine. 2e et 3° broyages........ 23,33 8,03 26,53 93,47 Ge broyage: Ai a o 26,36 8,29 26,39 73,61 o aaa 23,33 10,24 39,16 60,84 Extraction — 73,02 pour 100 du poids du blé. Blé Oulka de Bessarabie (Russie). Gluten Composition Rendement pour 100 du gluten : la nA A mouture. farine. Gluténine. Gliadine. aè et 3° broyages........ 23,00 10,88 26,93 “73:07 heproyage. es... 18,19 11,90 -20,20 70,80 25,60 13544 34,00 66,00 SPORE 6 6 6 ve SONT Extraction — 67,25 pour 100 du poids du blé. » De l'examen des Tableaux précédents on peut tirer de nombreuses conclusions dont voici les principales : » 1° La richesse en gluten du grain de froment et la qualité de ce gluten peuvent être différentes suivant la variété à laquelle on s'adresse; » 2° Quelle que soit la variété soumise à la mouture, la quantité de glu- ten va en augmentant du centre à la périphérie de l’amande farineuse et ce gluten est d'autant plus riche en gluténine qu'on se rapproche plus de la face interne du son. | Au point de vue pratique, Ces conclusions ont des conséquent” importantes. Si, en effet, à l’aide des chiffres précédents et d’autres T ne sont pas indiqués ici, on calcule les quantités de gluten, de gliadine de gluténine contenues dans 100 parties de grain de provenant -a ces quantités peuvent être, pour les blés tendres, enfermèes entre limites extrêmes suivantes : Gluten Composition du gluten : pour 100 ea de grain. Gluténine. Gliadine. o Blé Goldendrop...........-:-: 6,17 1,37 : F ? Blé Oulka de Bessarabie.. 10,13 3,17 ( 1505 ) » Il résulte de ces analyses que, si l’on considère d’abord les blés entiers, il est impossible de leur assigner à l'avance, du moins jusqu'à présent, une valeur boulangère déterminée, chaque variété pouvant être, suivant les cas, soit trop riche en gliadine, soit au contraire trop riche en gluténine. Le rapport de la gluténine à la gliadine étant, dans le cas le plus favorable, égal à 2, on voit, en effet, qu’il devient # dans le cas du blé Goldendrop et 2 dans le cas du blé Oulka de Bessarabie. 5 Si l’on examine de même les farines que chaque variété de blé pourra fournir à la mouture, on voit aussi qu’elles pourront être divisées en caté- gories dont chacune forme séparément une portion importante du poids du grain et présente aussi une qualité boulangère variable suivant la partie de l'amande dont elle provient. » Pour corriger les défauts reconnus et obtenir des produits farineux de qualité définie, on voit donc qu'on pourra procéder de deux façons dif- férentes : faire ou des mélanges rationnels des diverses variétés de blé destinées au broyage, ou des mélanges également rationnels des produits de chaque variété séparés à la mouture. » C’est là d’ailleurs une question sur laquelle je reviendrai sous peu, lorsque je publierai les résultats des analyses des blés français et étrangers faites en collaboration avec mon regretté maitre Aimé Girard, et qui, dans quelques jours, seront complètement terminées. » PHYSIOLOGIE. — /nfluence de l'asphyæie sur la teneur du sang en oxyde de carbone. Production d’oxyde de carbone dans l'organisme. Note de M. Maurice Niecoux ('), présentée par M. Henri Moissan. « La proposition suivante étant formulée : » Si par un moyen quelconque on arrive à diminuer l’oxyde de carbone ‘du sang dans des proportions très notables et si, dans l'heure suivante, on voit la proportion d'oxyde remonter à la normale, la seconde hypothèse indiquée dans ma première Communication (?), à savoir : Production d'oxyde de carbone par l’organisme lui-même, sera, je crois, suffisamment justifiée. » Or ce moyen existe. J'ai reconnu, en effet, que l’asphyxie amène une PR EP TN TS (*) Travail du laboratoire de Physiologie générale au Muséum. (?) Comptes rendus, 23 mai 1898. 206 C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 22.) ( 1596 ) diminution de l’oxyde de carbone du sang; si l’on a soin de ne pas pousser l’asphyxie jusqu’à la mort, on retrouve, après trois quarts d'heure à une heure de respiration à l'air libre, la proportion d'oxyde de carbone déter- minée primitivement dans le sang, et l'accroissement dans l'heure qui suit l’'asphyxie ne peut en aucune façon être expliquée par l’oxyde de carbone contenu dans l'air. Voici d’ailleurs le résumé des expériences qui toujours se sont montrées concordantes. » Expérience 1. — Chien 10*s. Canule dans l’artère fémorale : Pour 100%. Oxyde de carbone du sang normal.......,...................... Ni | Asphyxie d’une durée de cinq minutes: CO du sang de l'asphyxie...... : 0,08 L'animal respire à l'air libre durant quarante minutes : CO du sang de Pen... a OS , 0,14 Une heure après, asphyxie et mort: CO du sang de l’asphyxie.........: 0,06 » L'asphyxie a donc fait baisser de 0,13 à 0,08 et de 0,14 à 0,06 la proportion d'oxyde de carbone dans le sang; d'autre part, la respiration à l'air libre pendant qua- rante minutes a fait élever la proportion de GO de 0,08 à 0,14. » Expérience II. — Chien g%s,5. Canule dans l'artère fémorale : Pour 100%. 1 Oxyde de carbone du sang normal......:.......:.:..-::-.:: EETA AA Asphyxie d’une durée de quatre minutes quarante-cinq secondes : GO du sang de l’asphyxie .., ... SR ETAT SE nu 9:07 L'animal respire à l'air libre durant une demi-heure : CO du sang de e Pasphyxie Re RE ee en ee TAa Ae : Easy ie : 0, Une heure après, asphyxie et mort: CO du sang de l'asphyxie.:.....:: i » Expérience II. — Chien 10K£, Canule dans l'artère fémorale : | Pour 100". FEAR Oxyde de carbone du Sang normal........-*-"""":t""t°* ue A SF Asphyxie d’une durée de six minutes : CO du sang de l'asphyxie. EET, ‘ RS On rend Pair, un quart d'heure après la fin de l’asphyxie : CO Rs EAN k 3 . + 7 Trois quarts d’heure après : CO, . n.e terren P Une heure après, asphyxie et mort: CO du sang de l'asphyxie....-"::": tv | SRE 4 5 itle m me » Les expériences suivantes montrent que l'air confiné produi résultat. . it d'air = : sant bolit al » Expérience IV. — Chien 7*5, respirant dans un gazomètre ne es z ; Las i ré une 3 non renouvelé pendant toute la durée de l'expérience qui à = pour 100” 019 a de de carbone du Sang normal..." RER SOLE 0,02 yde de carbone API orie oe ea » iri . Expérience V, — Chien 10k5, 500. 0,12 Oxyde de carbone du SRE normal. - «ct 20e PO CRE » Respire durant une demi-heure 3o!it d'air non renouvelé. SEE De ji lei Abe té, il = PeT i aaea T p e eba es a a CUS RE (1597 ) » Après cette demi-heure l’animal est fort malade; prise de sang. Pour 100°, Oxyde de carbone.............. e E 0,03 » L'animal respire ensuite à l’air libre trois quarts d'heure. Oxyde de carbone.…..........,.,..40......... ER » Deux heures après la fin de l’asphyxie. Oxyde de carbone. ............. ce 0,13 » Or, durant cette dernière expérience, quelques litres de l'air du la- boratoire, respirés par l’animal, passaient en même temps sur l'acide iodique anhydre; j'ai pu déceler ainsi une petite quantité d'iode provenant de la réduction de l'acide iodique. Dans ces conditions, si l'on suppose que le gaz qui a produit la réduction de l’anhydride iodique estentièrement formé d'oxyde de carbone, la proportion serait de 55555 à zoosooi © est donc là un maximum. » Or, si l’on applique la loi d'absorption donnée par M. Gréhant (Comptes rendus, 8 novembre 1897), l'oxyde de carbone absorbé par 100°° de sang, pendant une demi-heure, serait pour le mélange à 35 de 0°*,02, quantité bien inférieure à celle trouvée expé j tal 1 » L’asphyxie faisant donc disparaître l'oxyde de carbone du sang nor- mal, je me suis demandé si elle ferait disparaître l’oxyde de carbone intro- duit artificiellement par respiration de mélanges d'oxyde de carbone et d'air, L'expérience s’est montrée négalive pour des quantités notables, Positive pour de petites quantités. pi » Expérience I. — Chien profondément intoxiqué. CO pour 100% : 13%, 4 (mesure faite au grisoumètre de M. Gréhant). 54 » Asphyxie d'une durée de cinq minutes. CO pour 100%: 13,5 (la différence entre les deux chiffres est de l’ordre d’erreur d'expérience )- » Expérience 11. — Chien 7*8. Canule dans l'artère carotide. : te ._ our r00". CO du sang normal.{;-: om") ss... 0,12 . * ê f à * 1 * » On fait respirer pendant une demi-heure un mélange à 35655 envir. C6: ST SSP ET EU s EC OR CR goH . 0,37 » Immédiatement après la prise de sang, asphyxte et mort. CO du sang de l’asphyxie.5.,.-enmet" "re erar 0,09 » Expérience III. — Chien 13%5,5. Canule dans l'artère fémorale. CRC RD D LS d 0,11 CO du sang normal. srci- se reen ke" , ( 1598 ) » On fait respirer pendant douze minutes un mélange à 55555 ENVIT. 10000 Pour 100°. US RP PR Re 0,28 » Asphyxie d’une durée de quatre minutes trente secondes Ca a M ee Rs ie 0,19 » Respiration à lair libre, quarante-cinq minutes après. ÉD En à ce ME ter ia Ve Corn Err 0,19 CO du sang fommal.., 7,2 ere virr- ce ies reset 0,08 . + . , ` 4 z » On fait respirer pendant une demi-heure un mélange à 35555 envir. D e a a eae e 0,35 » Immédiatement après la prise de sang, asphyxie et mort. Ce D E 0;19 F . . , x é- _» Conclusions. — Des faits actuellement connus, amsı-qu® des exp riences qui font l’objet de cette Note et de la précédente et dont une me critique (') sera publiée dans un Mémoire plus étendu, on peut HE ; conclusions suivantes : » Le sang renferme un gaz combustible (N. Gréhant). (L-G. de l'hydrogène, du formène (N. Gréhant), de l'oxyde de mn à de de Saint-Martin }; je crois avoir montré que ce dernier Les z a 3 l'air, mais serait un composé élaboré normalement par l'organisme: ” Ce gaz contient ; é 5 ` PÈRE KS inal. ANATOMIE ANIMALE. — Recherches sur les ostioles du systeme cérébro-Sp Note de M. J .-J. ANDEER. es des gaines el des « Après avoir étudié sorit en détail les ostiol P voir étudié et décrit ne. du carp’ nerfs périphériques, j'ai cherché à les suivre à trav animal. : es en » Pour cela, j'ai ramolli le système osseux des pi èces anatomiqu de de caf- par son - - comme Oxy (*) Je montrerai notamment que l’on est en droit de compter liberte -y i ide, donne; bone seul le gaz qui, extrait du sang, Par l'acide acélique a = praat » . L2 5 i e ay passage sur l'acide iodique anhydre, une réduction de cet ac? d'iode. CESSE NT EE OT ee $ Le SRE ( 1599 ) employant ma méthode à la - phloroglucine mélangée à l'acide chlorhy- drique en solution aqueuse. Ce procédé a pour résultat de ne pas déranger, par les secousses inévitables avec les autres méthodes, la disposition topo- graphique de ces organes si délicats. » J'ai pu ainsi suivre les nerfs périphériques à travers les os, jusqu'à leur insertion au tronc cérébro-spinal. » L'examen de toutes les gaines et de leur contenu, soit dans le cerveau, soit dans la moelle épinière, m'a permis d'observer encore l'existence de l'appareil ostiolique. » Le fourreau méningé qui tapisse le tronc neural comme le péritoine tapisse la masse viscérale, et enveloppe le système nerveux comme la séreuse enveloppe les entrailles, est partout humecté, ou même irrigué par le jeu des appareils ostioliques. » Il en résulte que ce fourreau méningé cérébro-spinal forme des cous- sins entre la charpente osseuse et la substance nerveuse cérébrale et cérébro-spinale pour adoucir Les frottements et amortir les chocs avec la paroi osseuse, la dure-mère ou la substance nerveuse du voisinage. Afin que les contre-coups au tronc cérébre-spinal, encore plus dur que les méninges, soient réduits à leur minimum, le péridyme, soil du cerveau, soit de la moelle épinière, est doté partout d'un riche appareil ostiolique qui disperse, jusque dans la substance nerveuse elle-même, les liquides lubrifiants indispensables. » J'ai observé les ostioles dans les organes cérébraux-spinaux et jusque dans leurs unités, dans le péridyme et dans les ganglions vitaux. 3 » Comme le péridyme à l’état normal est partout tapissé d'un épithélium fenêtré par des ostioles, l’épendyme l'est aussi avec cette seule différence qu’il est muni de cils vibratiles le long du canal central de la moelle épi- nière. o » Ces observations microscopiques montrent clairement que le liquide cérébro-rachidien, qui, à l'état normal, persiste depuis la naissance jusqu a la mort de l’animai, procède de l'appareil ostiolique. is » On trouve donc ici une réponse à cette question : Est-il possible que le liquide cérébro-rachidien ou cérébre-spinal existe sans Voes pré- formées ? Été » Non, ces voies existent, c’est à travers les ostioles que coule le liquide vital de la colonne neurale. Celles-ci jouent le même rôle dans cette partie de l'organisme que dans celles précédemment étudiées, par exemple dans la chambre de l'œil (humor aqueus) el dans l'oreille interne (endolymphe ( 1600 ) et périlymphe), dans la cavité du sac amniotique et des autres enveloppes et accessoires (membranes et réservoirs), dans les enveloppes embryon- naires, dans divers kystes congénitaux et les hydätides dites de Mor- oasnt, etc. ; bi liquide qu’elles répartissent n’est d’ailleurs pas EE mo vient d’un autre appareil que je décrirai plus tard et qui alimente i rganique. l E EEn r S n’a qu'à injecter dans cet appareil ceram cou- leurs en solution etconvenablement préparées pour colorer tout nee SL le système cérébro-spinal comme si on l'avait plongé directemet teinture. En » La méthode que j'ai employée permet de colorer le m ee spinal sans le déplacer ni le découper, comme on le Re fe PEE jusqu'ici en usage, et de constater en même temps t u an M dans l’ensemble du système nerveux. La coueur se os à. K da dans un arbre depuis ses radicules jusqu a l'extrémité | feuille. » TRE F. ouvant M. G. Perry adresse une Note « Sur un déplacement de l’éther p produire la karyokinèse ». - M. B. La séance est levée à 4 heures et demie. PE 1 cree am BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. dns ét eo 8. Ouvraces Reçus DANS LA SÉANCE DU 31 MAI 189 a ar ALBERT DE ; s: sdition, 2 Leçons de Géographie physique. Deuxième, édiuon, P s Hautes Études. PARENT, Membre de l’Institut, Professeur à VE en par l’auteur.) Paris, Masson et Cie, 1898; 1 vol. grand in-8°. ( r S Ministère de l Agri- Annales agronomiques, publiées sous les EUR ras t, Professeur de Phy- culture par M. P.-P. Denérarn, Membre de l B 25 mai 1898. Paris» siologie végétale au Muséum ď’Histoire naturelle, etc. Masson et Cie: 1 fasc. in-8°. ( 1601 ) Bulletin mensuel du Bureau central météorologique de France, publié par E. Mascarr, Directeur du Bureau central météorologique. Année 1898. N° 3. Mars 1898. Paris, Gauthier-Villars et fils; 1 fasc. in-4°. Études sur les goniatites, par Éize Have, Maître de conférences de Géo- logie à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris. (Extrait des Mé- moires de la Société géologique de France.)Paris, 1898 ; 2 vol. in-4°. (Pré- sentés par M. Gaudry.) Le piastre marginali della protosphargis Veronensis, par le professeur Giovanni Capezint. Bologna, Gamberini è Parmeggiani, 1898; 1 broch. in-8°, (Présentée par M. Gaudry.) Leçons de Clinique médicale faites à l ‘hôpital Saint-Éloi, de Montpellier. No- vembre 1895 à mars 1898. Troisième série, par le D" J. GRASSET, professeur de Clinique médicale à l'Université de Montpellier. Paris, Masson et C'°, 1898; 1 vol. grand in-8°. (Présenté par M. Bouchard. ) De l’Urée, par le D" Cu. QUINQUAUD. Paris, Maloine, 1897; 1 vol. in-8°. (Présenté par M. Bouchard.) Renvoyé au concours Montyon (Médecine et Chirurgie.) Les lois du mouvement énergétique dans les muscles en contraction volon- taire statique. Nouvelles méthodes pour l'étude des phénomènes physico-chi- miques de la respiration, par M. J. Tissor, Lauréat de l’Institut et de l’Aca- démie de Médecine, etc. Paris, Masson etCi, 1 broch. in-8°. [(Présentée par M. Chauveau; renvoyée au concours Montyon ( Médecine et Chirargie).] Remarques sur le problème de la navigation aérienne, par M. A. Duroy DE BruiGxac, Ingénieur des Arts et Manufactures. (Extrait des Mémoires de la Société des Ingénieurs civils de France. Mars 1898.) Paris, 1898; 1 broch. in-8°, (Hommage de l’auteur.) Cantor lectures on gutta-percha, by D" EUGÈNE F.-A. Ovaon, F. I. G., F. C. S.; M. L. E. E. London, 1898; 1 vol. in-8°. D ra ERRATA. (Séance du 23 mai 1898.) Page 1532, ligne 17, au lieu de Note de MM. A. Gonnarp et ADELPRE, lisez Note de M. F, Gonsar ct frère ADELPHE- S T il fe re E EE S; Pa a e Ea a Sa im l me = Quai des GI Dos, n° > 85. RENDUS en rates paraissent régulièrement le Dimanche. Ils forment, à | pe u i ' a fin de l’année Pr rdre Ebim de matières, l’autre par ordre alphabétique dé noms d'Autours, torminéat chaque ka ¥ x bem Le prix de Paloma est fixé ainsi qu'il suit ; ; | Paris : 20 fr. — Départements : 30 fr., — Union Le i M 3 — Autres pays : les frais de poste extraordinaires en sus, r On souscrit, dans les Départements, ce On souscrit, à l’Étranger, 4 A RMS SRE N SES 0 LE . chez Messieurs : l ’ chez Messieurs : | ter err#n ireres. 4 $ Baumal. i i F ik Ci | : L ee eikema Caarelsen. Chaix. tm M=! Texier. Amsterdam ..... | et Ci, BONE N.. , r. Jourdan. Bernoux et Cumin|Athénes......... Beck. w] 4 i | Ruff. Georg. i Barcelone........ Verdaguer. Luxembourg.. A PR . Courtin-Hecquet.. |/Y07.--..-:. rt (OURS: i G ne 1 5 k Sav | SA ns ee lMädrid..\s..,.1À Romo p Germain et Grassin. y Beri Dam re “store y | Vitte ip AU E E ; Lachèse. i a peisdland et fils. : j Jérôme. re EE Ruat. Lh A Mayer/ét Müller: |, #2 Lu. Jacquard. ce ( Calas. Schmid et Francke. Jr k ` Montpellier ..... Goulet. pia. MOSCOW; sa oti es ! Laurens. Moulins.: ...... Martial Place. | Lamerti N r n i à | Muller (G.) | Jacques. Mayolez erAudiarte. PPT TE Renaud. a E A | Grosjean-Maupin Lebègue et A ` | Sidot frères. { Sotcheck et C°. à ei ! TaN F Mia Loiseau | Müller ( Carol). New- ForR.res rerh. + Robert. eeN ates Ur nu | R eE y J. Robert. Veloppé. 1 Uzel frères. Ada { Barma. Deighton, Bellet C° foai nine } Visconti et C" mmermeyer Pein Nimes ua. 2.2: Thibaud. Otto Keil- ; Orlé Höst et fils. enry. rleans.......: . Luzeraÿ. éd AE Poiriers.…....... 3 free 35 Hoste. re Marche. A 2 Be Rennés.......... Pli Hervé. || die Ribou-Collay. En AE D por E | (Cherbuliez. Lamarche. iia AERE 3 A CES . | Georg. Ratel, Roueni ditan. nas | Stapelmohr. Rey. * | Lestringant. | pape r DE Belinfante frères | Ta | Tauverjat, S -Etienne .....-. Chevalier. Bið ; Toulon. PETE EA } Rosé | cnrs l vet. EEN PR Gratier et Cis, Toulouse... RE Gimer x \ Brockhaus. s ER | Privat. her. Boisselier : Lorentz. PEO | urdignon. Eae T i R Périca 4 l Max Rübe. À Twictmeyen à | rs Thorez > sd se ; Quarré. Valenciennes... į Giard. ` T a , ; | À Lemaitre. anun ÉRALES DES COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L Tomes 4er 3i. — (3 Août 1835 à 31 Décembre 1650.) Volume in- 1853, Prixi.....s.sicreiessr Tomes 32 à 64.— (1° Janvier 1851 à 31 re 1865.) Volume in-4°; 1870: Prix... .die tisse Tomes 62 à ‘94, ares Or Janvier 1866 à 31 Décembre 880. 4 Volume m4" nes dre ess #0 a > i AUX COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE La ADE "ACADÉMIE DES SCIENCES : i d'u une à réponse à ja question de Prix \ japa de 1853 Be ENEDEN PoR PEAR se » et puis remise pour chat dé pe) savoir : « faki! les lois de la distributio ordre de leur superposition. — Discuter la question de apparition ou de leur disparition succé qui existent entre l’état actuel du règne ER ganique et ses nn », pe M. le pina ROND TABLE DES ARTICLES. (Séance du 51 mai 1898.) | Né # a À y; g \ Frs Le î À aa F ? a + MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÊMIE. % Pages. EE MM. hary e PUISEUx, — s photo- articulations, complètement détruites, 1 à graphiques sur e Ta piune de la PART So cons CS throse cléido-humérale obtenue par la fixation à la seléyichte de l’extrémité flot- | | | euvent être reconstituées. Cas de néar- ace de la Lun 59 i k i | | 20-aniraquinones-3......... 1544 LLIER. = De la € ééation d homieMes | ons: entre des os norm malement | i e: ans ales cas où les anciennes | miques, d’une matière capable S aaea j ee bacille de la (POETETO VERIEN 1550 1e . MÉMOIRES PRÉSEN TÉS. f ea à appari d'aviation. . 1553 | M. Mrrour ia se un Mémoire intitulé : RRAN soumet aù jugement de | «Photographie à travers les corps opaques un Mémoire ayant pour titre : i par les òndes SIREN statiques uni Ve S découvertes | ds au ba- | Mis RE PURPLE PE joe Le à 7 la tuberculose” e à la es M. DELAHOUSSE adreëse un Mémoire intitulé: RÉ € du problème de Ja = « Hygiène des grandes indu stries : Portes axie et de X guérison de cette maladie », 15595 , laine, tn Couture »........... | a — CORRESPONDANCE. | ; auquel te s Tehihatchef {$ M. "Or SAUVAGEAU. — Sur VAci is der He Pan adék $ pusilla « gi w sexualité des Tiloptéridée tsk ses AA ondémie, 1555 M. R. Bour — Sur la végétation d E a plante 4 a Me Nostoc nn securité : abso ue FRÉD. WALLERANT. i - Sur le polymor- 3 que pre a, par ertains termes, un ! e a AAEES À M H. CouRIOT. — Exa k n minéral au moyen dés: mye ; 1. E A seiri M. GEORGES P Régime du | artésie n de l’Oued Rir’ (Sud algérien) _ moyens es mieux utiliser ses eaux d | gation ER ur tit 1566 | M. È. FLEURENT — Sur la répart | états deu _ gluten et de ses principes immédiats d À: ernaire à : "plomb. ane ‘Famande farineuse du grain de froment. | M Maurice Ni croux. — Influ “ee l'as pee sur la teneur du sang en. ya e carbone. Production a d'oxyde de ear HP FIN RE did e à | "Vases 196 BNEUVE et More EAU! — Sur la S M: G. u ai iecetmen! rA léther > pason rod ena a LAC Ro Re es Port o e., daske sr suite 1S— = nn à sn mas ET FS, — uai Pei ue ET L'ACADÉMIE LA ur Fo 4 qe Ne en RÈ j nn GLEMENT RELATIF AUX COMPTES ADOPTÉ DANS LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 1875. pa _ Les Comptes rendus hebdomadaires Mes séances de Fes à Académie se composent des extraits des travaux de _ ses Membres et de l'analyse des Mémoires ou Notes _ présentés par des savants étrangers à l’Académie. = Chaque cahier ou numéro des Comptes rendus a | 48 pages ou 6 feuilles en moyenne. = 26 numéros composent un volume. il 7 a deux volumes par année. ÅRTICLE r — Impressions des travaux de l’ Academie. a estrais des Mémoires présentés par un Membre u var un Associé étranger de l’Académie comprennent plus 6 pages par numéro. Un: Membre de l’Académie ne peut donner aux pte. s rendus plus de 5o pages par année. j s communications verbales ne sont mentionnées à les Comptes rendus, qu'autant qu’une rédaction f par leur auteur a été remise, séance tenante, CT: rétaires. ns les Moi mais ils ne sont pas com- lans les 5o pages accordées à chaque Membre. Rapports et Instructions demandés par le Gou- ent sont i imprimés en entier. x traits des Mémoires lus ou communiqués par 0rresp ondants de l’Académie comprennent au pagès par numéro. Correspondant de Faden ne péut donner e a pages par année. s Comptes rendus, on ne reproduit pas les i désirent qu’il en soit fait mention, ils doi- ré nger, séance tenante, des Notes sommaires, nnent lecture à l’Académie avant de les au Bureau. u IS es ur Picasson, | actuel, et l'extr ions verbales qui s'élèvent dans le sein de ie; cependant, si les Membres qui y ont Li Impression de ces Notes ne- i een rien aux droits qu'ont ces Membres de séances suivantes, des Notes ou me- ' bmi qui désirent 1 by présenter lis Mé i qui précède la séance, avant 5°- Les Programmes des prix proposés par sont imprimés dans les Comptes rendus, mais ports relatifs aux prix décernés ne le sont que l’Académie l'aura décidé. Les Notices ou Discours prononcés en sim blique ne font pas partie des Comptes renda. ARTICLE 2. — Impression des travaux de w etrangers a l Academie. Les Mémoires lus ou présentés par des je qui ne sont pas Membres ou Correspondanisil démie peuvent être l’objet d'une analyse ouds sumé qui ne dépasse pas à pages. 1 Les Membres qui présentent ces ae tenus de les réduire au nombre de pages rej™ Membre qui fait la présentation est toujours n° ' mais les Secrétaires ont le droit de pa i | autant qu'ils le jugent convenable, comme T pour les articles ordinaires de la correspo"" cielle de l'Académie. A ARTICLE 3. $ Le bon à tirer de chaque Membre nka į b t ’ ation » Arrivons Maintenant au troisième fait, c’est-à-dire à l’augment , “5 à anormale d'intensité lumineuse près du bord, ( 1605 ) » Celle-ci ne peut être une conséquence du mode d'opération photogra- phique adopté, qui serait, au contraire, de nature à l’atténuer. Elle se mani- feste sous toutes les latitudes et dans toutes les phases. En particulier, les épreuves prises pendant l’éclipse partielle du 7 janvier 1898 montrent que l'accroissement d'intensité sur les bords est encore très sensible à l'oppo- sition, c’est-à-dire au moment où le calcul assignerait au disque lunaire un éclat uniforme, » Il semble qu'aucune théorie purement géométrique ne rende compte de cette apparence, si l’on ne suppose pas qu'elle tient réellement à l’état physique spécial de cette partie de la surface, c’est-à-dire que non seule- ment les calottes polaires, mais toutes les régions qui forment pour nous le Contour apparent de la Lune sont, dans leur ensemble, de couleur plus claire que les autres parties dn disque. » Ici encore les marées d’origine terrestre, déjà étudiées à d’autres points de vue par MM. Faye et Poincaré, paraissent avoir joué un rôle essentiel. Leur caractère s’est totalement modifié du jour où la durée de la rotation de la Lune sur elle-même est devenue égale à celle de la révolu- tion. Le flux périodique qui parcourait antérieurement toute la région équatoriale a fini par s’accumuler dans la portion du disque qui voit aujourd’hui la Terre près de son zénith. D'ailleurs notre globe, encore in- candescent, pouvait alors constituer pour son satellite une source de cha- leur importante. Les parties voisines du bord sont donc entrées à leur tour avant les autres parties de la surface dans cette période de tempéra- ture basse et de calme relatif qui a favorisé la consolidation des régions polaires, Ces considérations, tant géométriques que physiques, expliquent ien, à ce qu’il nous semble, la répartition apparente de lumière sur le disque de la Lune. » Les caractères propres aux latitudes élevées sont bien mis en évidence dans les nouvelles feuilles. Pas plus sur un pôle que sur lautre, Ame trouvons d'indication d’un revêtement de glace ni de signes d’une érosion active. Mais la différence d'aspect entre les deux calottes polaires n'en est pas moins très prononcée. Au sud, les cirques vastes et profonds aai mulent au point de rendre presque indiscernable le relief antérieur, con- SUlué par une série de rides parallèles. Vers la limite nord du disque, les formes Circulaires régulières demeurent à l’état d'exception. Les mers Savancent ici jusque sous des latitudes très élevées. Les plis de tarran qui en émergent n’ont qu’une médiocre saillie, et se disposent en Résa de manière à encadrer des bassins quadrangulaires. La différence d'aspect iS ( 1606 ) qui existe aujourd’hui entre les deux pôles indique, croyons-nous, que l'inclinaison de l'axe de rotation de la Lune sur le plan de l'orbite a dù subir des variations importantes. La même conclusion s’est déjà présentée sur l'équateur, et l’on sait que M. Darwin et d’autres géomètres y ont été conduits par des raisons tirées de la Mécanique céleste. » La rareté relative des accidents volcaniques dans la partie nord y laisse mieux apercevoir les fragments de plateaux anciens, interposés entre les mers, plus ou moins rongés sur leurs bords par l’affaissement de celles-ci et devenus ainsi quelque peu semblables aux groupes de mon- tagnes terrestres, Ces massifs, plutôt analogues à des amas de scories qu'à de véritables chaînes ramifiées, sont partagés en plusieurs fragments par des cassures rectilignes, dont la grande vallée des Alpes constitue l'exemple le plus célèbre et le plus net. Il semble diffcile d'expliquer ces divisions, si l’on n'admet pas, avec le professeur Suess, que les portions séparées ont éprouvé, les unes Par rapport aux autres, des mouvements de glissement ou de dérive. » Si de ces traits Sénéraux nous descendons dans le détail, nous trou- vons de nombreux exemples venant à l’appui des vues que nous avons émises au sujet de la formation des cirques. » On doit considérer comme accident volcanique, au sens large du mot, toute rupture d'équilibre qui amène à la surface déjà solidifiée des émis- sions de matières liquides, pulvérulentes ou gazeuses. Les déformations visibles et permanentes que de tels phénomènes peuvent produire se rangent dans trois Catégories principales : apparition de crevasses ou de > A r . à) ; à A . . $ cones éruptifs, épanchement de laves, dépôt de poussières ou de projectile rejetés avec explosion. i » De pareilles traces se montrent d'autant plus fréquentes que l’on étudie de plus près Ja surface lunaire, et il est certain que, si les crevasses n’y adparaissent pas en plus grand nombre, la faute en est à Se de nos moyens optiques; de même que, sur la Terre, les épanchements . lave se manifestent sous deux formes : soit en coulées qui rayonnent PEI d'un orifice central, soit èn nappes largement étalées le long du "e d’une crevasse. Ce dernier mode paraît devoir être invoqué pour a les différences de teintes que lon remarque entre certaines me “iguës, sans que la séparation corresponde à une ligne de niveau r 7 reuse. Il se manifeste mieux encore par l'existence de veines me = ramifiées, anCiennes crévasses obstruées graduellement par des émission: ( 1607 ) de laves, et encore dessinées en creux sur certaines portions de leur parcours. » La disposition rayonnante apparait avec une clarté particulière dans la partie nord-est de la Lune, autour des cirques Lalande, Képler, Aris- tarque et Copernic. Masquée au voisinage immédiat de l’orifice par des bourrelets concentriques, clle se révèle sur les pentes extérieures par des plis de terrain dirigés dans le sens de la pesanteur, s’efface au passage d’une sorte de couronne sombre et reparait sous forme de larges traînées rectilignes, s’étendant à des centaines de kilomètres de distance. Il nous semble absolument logique d'expliquer les plis concentriques par des affaissements, les plis divergents par des coulées liquides, la couronne sombre par des accumulations de débris ou des nappes stagnantes, les trainées par le transport aérien des poussières. Si rare, aujourd’hui, qu'elle se dérobe à l'observation, l'atmosphère lunaire a pu, comme nous l’avons expliqué, posséder autrefois une densité suffisante pour servir de véhicule aux cendres volcaniques. » L'unité d'origine des traînées d’un même système ne saurait faire doute un moment, bien que l’on puisse voir parfois leur direction, leur largeur et leur éclat subir des variations brusques, sans relation nette avec la distance au cratère central. Deux causes perturbatrices sont ici Suggérées par l’observation des faits : l'une est la rencontre de hautes Montagnes, capables de diviser les courants atmosphériques, de provoquer des chutes et des condensations abondantes; l’autre, plus fréquente et plus . efficace, est la présence de bassins déprimés, encore liquides à l’époque où les chutes de cendres se sont produites, hors d'état, par conséquent, de recevoir ou de conserver des dépôts superficiels. . ” Quelques-uns de ces bassins profonds seraient-ils, aujourd'hui encore, IMparfaitement desséchés, et leur état physique changerait-il, par suite, avec une exposition prolongée aux rayons solaires ? Les teintes vertes et rougeâtres que l’on constate, au voisinage du terminateur, dans l'intérieur de quelques cirques, portent à croire qu'il en est ainsi. Inférieure à l'œil dans l'appréciation des nuances, la Photographie reprend l'avantage pour l enregistrement impartial des intensités lumineuses relatives. Elle a donc, Sans contredit, le droit d'apporter son témoignage dans la question. La Pl, XVII, qui représente une région pour laquelle le Soleil se couche, doit être comparée, à ce point de vue, avec la PL I, où le jour commence sur les mêmes parages. Nous y trouvons des taches sombres, à fond plat, qui, dans l'intervalle, ont modifié leur teinte relativement aux plateaux ( 1608 ) voisins d’une manière très sensible, La réalité de ce changement a été con- firmée par l’examen d’une série de clichés, échelonnés dans les phases inlermédiaires. | » Si l’on rapproche ces faits nouveaux de ceux que nous ayons anté- rieurement recueillis; on ne trouvera point de difficulté à les faire rentrer dans un même cadre chronologique, et l’on pourra se faire une idée géné- rale assez nette de la constitution et de l’histoire de notre satellite, Nous ne reprendrons point ici ce tableau d'ensemble, déjà esquissé comme con- clusion du Mémoire qui accompagne la première partie de l'Atlas. Nous signalerons seulement, pour résumer ce qui précède, les principales ques- tions dont ce troisième fascicule nous semble devoir fournir ou avancer la solution. Ce sont : » Les causes de Ja solidification précoce et de la stabilité relative des régions polaires; » L'origine de l'éclat plus vif que l’on remarque au voisinage des pôles, et, à un degré moindre, sur tout le bord apparent ; » L'interprétation de la différence d'aspect qui s’observe actuellement entre les calottes Polaires : » La nature volcanique des veines saillantes, des couronnes sombres et des trainées; Jes Causes locales qui ont influé sur la répartition de celles-ci; à » La dessiccation tardive de quelques bassins déprimés; vindinn des points qui doivent faire ‘objet d’une attention particulière, si l'on ie manifester la persistance, à l'heure actuelle, de certains changements pé- riodiques à Ja surface de la Lune. » ÉLECTRICITÉ, — Sur un nouvel électrodynamomèetre absolu. Note de M. Marcez Deprez. « Le seul instrument qui permette de mesurer directement due d’un courant en unités. absolues est l’électrodynamomètre. La bou arcé des tangentes, en effet, ne mérite pas le nom d'instrument absolu ge qu'elle exige la connaissance de l'intensité du magnétisme terrestre pe il droit où se fait l'expérience. Dans l’électrodynamomètre, au ere es, le suffit de Connaître les dimensions exactes de l’enroulement des pp je jors Moment d'inertie des pièces mobiles et la durée de leur Sr a qu'elles sont MSN seule influence doc forces élastiques (qu ( 1609 ) met ensuite en équilibre avec les forces électromagnétiques développées par le passage du courant), pour en conclure l'intensité du courant. La mesure de ces diverses quantités pouvant être faite directement sur l'ap- pareil lui-même au moyen des instruments qui servent à mesurer les lon- gueurs, la masse et le temps, on voit que l'épithète d'absolu convient par- faitement à l’électrodynamomètre. » Toutefois il convient de se rappeler queles équations qui représentent la grandeur du couple exercé par les pièces fixes sur les pièces mobiles en fonction de l'intensité du courant ne sont qu'approximatives, et celte ap- proximation n’est acceptable qu’à la condition que les bobines mobiles soient situées à une grande distance des bobines fixes, c’est-à-dire que le couple développé par le passage du courant soit très faible. » J'ai cherché s’il serait possible de réaliser un système électrodynamique dans lequel les forces dues à l’action du courant fussent des fonctions algébriques simples et rigoureusement exactes des dimensions des circuits fixes et des circuits mobiles, sans que ces dimensions soient soumises à aucune condition restrictive, et j'ai été assez heureux pour trouver la solution de cet intéressant problème d'Électrodynamique. » Supposons que l’on engendre un tore de révolution en faisant tourner une figure fermée, de forme quelconque, autour d’un axe vertical et que l’on enroule sur le tore un circuit solénoïdal parfaitement régulier, composé d’un nombre quelconque de couches de fil (c’est-à-dire non dénué d’épais- seur), » Supposons, en outre, que, par un artifice de construction facile à trouver, on ait, avant d’enrouler le fil, introduit à l’intérieur du tore une bobine cylindrique à base circulaire recouverte d’un nombre quelconque de spires régulièrement enroulées. Les seules conditions que doit remplir cette bobine cylindrique sont les suivantes : 1° son axe de révolution doit être parallèle à celui du tore, de facon que toutes les spires soient paral- lèles au plan diamétral du tore; 2° elle doit être mobile autour d’un axe de rotation situé dans le plan diamétral du tore, perpendiculaire à l'axe de révolution de ce dernier et à l’axe de la bobine elle-même et passant par le centre de celle-ci. = > Si ces conditions sont remplies, je démontre que le couple C, qui tend faire tourner la bobine cylindrique autour de l'axe de rotation qui vient d'être défini a pour valeur rigoureuse 2NI'ES ME ( 1610 ) dans laquelle on désigne par I et I les intensités des Courants qui traversent respectivement les spires du tore et celles de la bobine : ÈS la somme des surfaces embrassées par toutes les spires circulaires de la bobine mobile; N le nombre total des spires enroulées sur le tore; a la distance du centre de la bobine mobile au centre du tore ou à son axe de révolution. » CHIMIE. — Sur un nouÿel élément constituant de lair almosphérique ; par MM. Wim Ramsay et Morris- W. Travers. (Traduction.) « Nous nous proposons de donner, dans cette Note préliminaire, un ré- sumé des expériences que nous avons faites depuis un an pour reconnaitre si, outre l'azote, l'oxygène et largon, il n’existe pas dans l’air d’autres gaz qui ont échappé Jusqu'ici à l'observation par suite de leur faible propor- tion. , » En collaboration avec miss Emily Aston, nous avons trouvé que l'azo- ture de magnésium obtenu en absorbant de l’azote atmosphérique, traite par l’eau, donne seulement une trace de gaz. Ce gaz est de l'hydrogène et provient d’une Petile quantité de magnésium métallique qui n'a pas s convertie en azoture. Le fait que l’'ammoniaque produite par un tra à l’eau est pure a déjà été prouvé par lord Rayleigh; il a montré ES 2e qui en dérive possède sa densité normale, La magnésie résultant de l DT cède seulement à l’eau une trace de matière soluble consistant po ei Š hydraté et carbonate; les résultats de ces expériences ont donc ete ne- gatifs, » Plus récemment, grâce à l'obligeance du D" Hampson, nous ro avoir 750% d'air D ons avons lait évaporer lentement cette ma», à l'exception des dix derniers centimètres cubes; nous avons ro : un récipient le §az provenant de ce petit résidu; nous avons enlevé > p gène avec du cuivre métallique et lazote à laide d’un traitement 5 pr mélange de chaux pure et de magnésium en poudre, suivi par- J r d’étincelles électriques en présence d'oxygène et de soude ce f nous avons obtenu finalement 26,2 d’un gaz montrant re été Spectre de Pargon et de plus un spectre qui n’a, nous croyons, pa ( 1611 ) » Nous n'avons pas encore réussi à séparer complètement le nouveau spectre de celui de l’argon; mais il est caractérisé par deux raies fort bril- lantes, dont l’une est presque identique en position à D, et presque aussi brillante. Des mesures faites avec un réseau de 14438 lignes par pouce, mis obligeamment à notre disposition par M. E.-C.-C. Baly, ont fourni les nombres suivants, les quatre lignes apparaissant dans le champ toutes à la fois : DU. e 5895,0 Des sisi 5889,0 e T 5875,9 Byin 5866,65 + 1,7 pour réduction au vide. » Il existe encore une raie verte, comparable en intensité à la ligne verte de l’hélium, et dont la longueur d’onde est 5566,3, et une ligne verte un peu plus faible, dont la longueur d'onde est 5 557,3. » Pour déterminer, dans la mesure du possible, quelles sont les lignes qui appartiennent au spectre de largon et quelles sont celles du nouveau gaz, les deux spectres ont été examinés en même temps avec lé réseau, les spectres du premier ordre étant utilisés. Les raies, qui étaient absentes ou très faibles dans le spectre de l’argon, ont été attribuées au nouveau gaz. Leur intensité étant plus faible, les mesures de longueur d'onde qui suivent ne sont pas aussi précises que les trois mesures données plus haut; mais nous regardons les trois premiers chiffres significatifs comme corrects. 4317 Violet Es SNS VEUT 4461 5566, 3 5829 daunë. e:o 5866,5 | 5557,3 » M. Baly a eu l'obligeance d'entreprendre l’étude du spectre, qui sera C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 28.) 208 ( 1612 ) publiée quand elle sera complète, Les nombres donnés plus haut suffisent à mettre hors de doute l'existence d’un nouveau gaz, » La densité approchée du gaz a été mesurée en le pesant dans un ballon de 32%, 32r de Capacité sous une pression de Samm 85, à la température de 15°,95, Le poids à été trouvé de o®, 04213; d’où l’on déduit une densité de 22, 47, la densité de l'oxygène étant prise égale à 16, » Après avoir fait passer l’étincelle électrique durant quatre heures en présence d'oxygène et de soude, nous avons fait une seconde mesure dans le même ballon. La pression était de 523,» et la température de 16°, 4h. Le poids trouvé a été de 0#,04228; d’où l'on déduit une densité égale à 22,51. 5 » La longueur d'onde du son a été déterminée, dans ce gaz, par la mé- thode décrite dans les recherches sur largon. On a trouvé : I, IT. III. Longueur d'onde dans he 17 34,30 34,57 Longueur d'onde dans le O S S 29,87 30,13 4 Introduisant ces nombres dans la formule Mir X densité, 1324 X< densité, = Yy € Yow (34,35)? x 14,479 (30) x< 22,47 = 1,408 : 1,666; ce qui montre que, comme l'argon et l’hélium, le nouveau gaz est monoalo: mique et représente un corps simple. at » De ce qui précède nous pouvons conclure que l'atmosphère ns un 8az nouveau, doué d'un spectre caractéristique, plus lourd que largon et moins volatil que l'azote, l'oxygène et l’argon; le rapport de ses deux chaleurs Spécifiques conduit à penser qu’il est monoatomique et représente un élément, Si cette conclusion est fondée, nous proposons de le nommer krypton, c'est-à-dire « caché s Son symbole serait Kr. » Il est naturellement impossible de fixer positivement la place qr ce nouvel élément de l'atmosphère doit occuper dans la Table périodique des Corps simples, . > Le nombre 22,5 représente une densité minimum. S'il nous est P de hasarder une conjecture, le krypton se trouvera avoir la densité 2. avec le poids atomique correspondant 80 ('), et se placera dans les sêr! | Ee «) It is that krypton Will turn out to have the density 40, with a corresponding atomic Weight 8a il vient ( 1613 ) de l'hélium. Cette dernière conjectüre est rendue vraisémblable jar sot inértie en présence dü calcium et du Mmägnésium au rougé, d'une pärt, et en présence de l'oxygène et de la soude caustique sous l'influence des étincelles électriques, d'autre part. Notis nous proposons de préparer le ñöüveäü gaz ën plus grande quantité et d'ëssayer de lé séparer dé l'argot d'uñe manière plüs complète par distillation fractionnée. b On peut remarquer, en passant, que MM. Kaysér ét Friedlätidér, qui ont cru observer la raie D, dans l’argon de l'atmosphère, ont probablement été trompés par la grande proximité de la brillante raie jaune du krypton avec la raie de l’hélium. » Si nous admettons la vérité de l'hypothèse du D" Johnstone Stoney, d’après laquelle il existerait dans l’atmosphère des gaz plus lourds que l’ammoniaqüe, il n’est nullement improbable qu’un gaz plus léger que l'azote puisse aussi être découvert dans l'air. Nous avons déjà passé plu- sieurs mois à tout préparer pour la recherche d’un tel gaz et nous pensons être d'ici peu en mesure de dire si cette suppôsition est fondée: » M. Berrugzor fait observer que la forte raie verte 5566,3 du krypton coïncide sensiblement avec la brillante raie n° 4 (5567) de l'aurore boréale, Dès lors on pourrait peut-être désigner ce gaz sous le nom plus harmonieux d’éosiurn, nom qu’il prend la liberté de suggérer à M. Ramsay: MÉMOIRES PRÉSENTÉS. HYDRAULIQUE. — Dë la propagation et de la déformation de l’ondé-marée qui remonte dans les fleuves. Mémoire de M. Panrir, présenté par M: Bouquet de la Grye: (Extrait par l’Auteur.) (Goinmissaires : MM. Bouquet de la Grye, de Bussy, Hatt.) “ D'atnélióration dë lä navigation dans une rivière à marée nécessite souveñt la connaissance préalable des changements de régime qu'amène- ront les travaux. Pour s’en rendre compte, il faut déterminer les courbes locales futures de la marée sur divers points. On déduit de ces courbes les Profils en long momentanés du cours d'eau et, de ceux-ci et du débit ( 1614 ) ; d'amont, les volumes d’eau qui passent dans un profil en travers entre deux moments donnés. L'on en conclut la largeur correspondant à une profondeur voulue. » Pour avoir approximativement les courbes locales, on commence par déterminer les lieux géométriques de la pleine et de la basse mer pour une marée de vive eau. Puis on suppose que les cotes mm, m, de la courbe locale connue d’un profil en travers À soient le point de départ de petites ondes mm la æ, Sion [8 des e Feins Jhon M 5! E fi 7 "A j m, 3 b A Afi x AE" BA a a) dien g d SR K ad = = Re er à Vi , D- p- efc Saknas À B c€ ete L élémentaires qui arrivent aux profils B,C,..., E à des distances am, ms, ... dela Pleine mer proportionnelles aux amplitudes aa’, bb', … de la marée dans chaque profil en travers, et que ces petites ondes se pro- Pagent suivant les lignes m, m,, m,, ... avec des célérités données par l’une des formules connues. Connaissant ainsi, pour chaque profil, la cote de hauteur m, de toutes les petites ondes et les heures de leur arrivée, Peut tracer les Courbes Jocales pour les divers profils. Le choix à faire entre les formules est l’objet que je me suis proposé. » Pour faire ce Choix, j'ai pris une marée de vive eau observée sur la Gironde et Ja Garonne; j'ai admis comme connus les lieux des pleines et a basses mers Sur ces deux fleuves et les profondeurs qui s'y pees: J ai calculé les cotes de chaque onde élémentaires et son heure d'arrivée dans chaque station hydrométrique par les cinq formules qui suivent : (1) k= V5, i E= 3 Vey — a yg, ( 1615 ) (3) k = Vep + m(Vga +\gb4...+1Vgm), r A z O soyala] E) Es 3k! (5) o= ygt (1+ ff) J'ai ensuite dessiné sur les mêmes feuilles les courbes locales observées à l'échelle et celles correspondantes calculées pour chacune de ces formules. Les différences se sont montrées de suite et j'ai cru devoir préférer la for- mule (5), qui est celle donnée par M. Boussinesq. » Observations directes de l’onde-marée. Modifications de sa forme. — L'étude de l’onde-marée dans la Garonne a démontré que les ondes élé- mentaires négatives de la marée descendante ont une célérité plus grande que les ondes élémentaires positives de la marée montante. Ce fait, qui concorde avec les indications de la formule des célérités, permet d'expliquer les modifications que subit la forme de l’onde marée quand elle remonte un fleuve ou se propage dans un estuaire. La comparaison des célérités moyennes observées dans les sections de By à Pauillac et de Pauillac à Bordeaux a fait voir que l'amélioration de la navigation de la Garonne ferait parvenir la pleine mer quarante-trois minutes plus tôt à Bordeaux. Elle a aussi démontré que l'application du mode de calcul adopté et de la formule (5) donnerait alors, à cinq minutes près, la même heure d'arrivée du plein dans la même ville, après un parcours de plus de es MM. Connu et pe Lapparenr sont adjoints à la Commission chargée L ú m , rd d'examiner un Mémoire de M. A. Marx, ayant pour titre : « L’éther, prin- Cipe universel des forces ». CORRESPONDANCE. M. le Secrérame perpéroeL signale, parmi les pièces imprimées de la Correspondance, une Brochure de M. Paul Fabre intitulée : « Coup d'œil sur la Géographie médicale ». (Présentée par M. Lannelongue. ) ( 1616 ) GÉOMÉTRIE. — Sur lés surfaces à courbure totale constante. Note de M. C. Guicnarn, présentée par M. Darboux. _“ Examinons maintenant la deuxième hypothèse. » Il. Le réseau T est considéré corime ün réseau 2C, p+ izo. ilya encorè deux espèces de réseaux Č : » 1° Les réseaux N pour lésquels : o id, FO; hry HA E; & + Ha =06. t » Prenons par exemple 2 = æ, = iæ,. Les coordonnées des deux rëseaur applicables N(X,,X,, X,), Niri Ye, Y,) sont : Ki = par, X; = Pss Aÿ= fa; re Ye = PL, FPE » Ges réseaux sont C et 20, la coordonnée complémentaire est G = ip = » Le réseau N’ est donc parallèle à un réseau G de la quadrique de révolution : | (1) PY GeL Le réseau Ñ coupe le réseau A suivant une congruence (G) qui reste une congruence Č et 20. Un réseau parallèle à (G) admettrait une congr "E harmonique parallèle au réseau N; cette congruence harmonique serait “©, 20, donc les congruences (G) sont parallèles aux réseaux C d’une qua- drique de révolution [distincte de la quadrique (1)]. ij- » Inversement, soit N'(Y,, Y., Y,) uñ réséau C de la quadrique (1)app 7 cable sur un réseau N(X,, X, Xn. Ces réseaux N et N’ peuvent être i dérés d’abord corimé des réséax 20, la cõordonnée complémentaire étan = Ya ‘ s u Àl i de l Y onique à z solution 9 x pos correspond une congruence G harm q ( 1617 ) réseau N. Cette congruence est C puisquef={; elle est 20 puisque b = SY + » Ces réseaux N et N’ peuvent aussi être considérés comme des ré- seaux 30, les coordonnées complémentaires étant =, z ) =Y £ Vu? r $ I 2 Trapi car on a bien 2 2 ÉTAT VIH Y+ Y+ EHE = ar » Cela posé, à la solution . I . correspond une congruence H, harmonique au réseau N; cette congruence est C parce que 0 = Ẹ +1; elle est O parce que 0 = TS (Yi+iYa); I cette congruence H est donc une congruence T; il en est de même de la congruence K qui correspond à la solution 0 = £ — il. » Le point de rencontre des congruences G et H décrit un réseau T, il correspond sur le réseau N’ à l'intersection de ce réseau avec une droite isotrope du plan de l'équateur; donc: . » La déformation des quadriques de révolution à centre et celle de la sphère sont deux problèmes équivalents. | » Si l'on déforme une quadrique de révolion à centre, au point d'intersec- tion d’une droite isotrope five, de l'équateur avec le plan tangent correspond sur le plan tangent de surface applicable un point qui décrit une surface ayant même représentation sphérique de ses lignes de courbure qu'une surface à cour- bure totale constante. ; A » Les deux réseaux O conjugués à la congruence G sont des réseaux T. Ily a là une transformation nouvelle des surfaces à courbure totale constante. » 2° Les réseaux P pour lesquels > = Qi + Ta + Ala F HT + As Lys a+...+a=0 a20. » Prenons par exemple : 2i, e tdi. Les coordonnées des deux réseaux applicables sont P(px,, pan, pas) et PPZ PPa pæ, ). » Le réseau P coupe le réseau A suivant une droite qui décrit une con- (1618 ) gruence (L). Cette congruence est C et 30. Parmi les réseaux harmoniques se trouvent : le réseau A qui est O, 2C; le réseau P qui est 20, C et le : pa . . . . ñ réseau P, correspondant à p ~ Yı — 1%; Qui est aussi 20,C. Ces trois ré- seaux appartiennent à la même série. » Cela posé, si l’on considère la surface Se Dane Ver #10 0e Ya + DY,)=15, les réseaux de cette surface sont 30; les coordonnées complémentaires À et étant données par les formules E Vs in = +; —- tY -+ or Prenons un réseau C de cette surface; aux solutions 6 — E + in ou Ô—E—in Correspondent sur la surface applicable des congruences C et 20; à la solu- tion 0 = b(E + in) — a(Ë — in) correspond une congruence 2C, 0. On en déduit facilement que, si ab + 120, les congruences (L) sont parallèles aux réseaux applicables sur les surfaces (2); donc : : » Siab +120, la déformation des surfaces (2) et celle de la sphère sont deux problèmes équivalents. » | ANALYSE MATHÉMATIQUE, — Sur les systèmes d'équations différentielles pe quels satisfont les fonctions quadruplement périodiques de seconde espèce. Note de M. Marry Krause, présentée par M. Émile Picard. «C'est à la fin d’une Note antérieure (23 mai 1898) que j'ai indiqué le cas général des fonctions hyperelliptiques de premier ordre. Je vais va maintenant ce cas tout en renvoyant de nouveau à un travail de M. Fuchs (Nachrichten der K. Gesellschaft der Wissenschaften zu Göttingen, 1878). » I. Nous posons (1) | RS) = si 2) — Æ3)(1—3)(1 — p’z) RA +r,2 +2 FANS +7,53 ao une équa- et définissons les grandeurs li, ta, ---, n comme des racines d'une êq tion algébr ique de ième degré choisie tout d’abord arbitrairement 2 = m— . ve C(A = pi E o; PR a ( 1619 ) prenons pour base de notre considération l'équation connue dZ ; oL (3) R(3) za + RG) où À, B, C, D signifient quatre grandeurs constantes. La question est de savoir quand ses intégrales auront la forme AE PA AG) RS), = 7 (AP + Bs?+C3+D), (4) | Z=G(zÿe » Il faut pour cela (5) eV—1=G(L,)VRE) O .…., mi =+ti), d’où résultent, pour les grandeurs A, B, C, D, les valeurs A= m(m + 5)r,, B = m(m + 2)r, —(2m+i)pire O {C= m(m + 1)r,— 2Mmp,r, + 2mp. — 2(2m — 1) Po, D=m’r;,— (am —1)p, r+ (2m 1) pir, — (2m — 1) pif. — 2(2m — 2) par, + (6m — 5) Pı P:s — 3 (2m — 3) Pro: \ » La grandeur p, reste arbitraire, tandis pue les autres se déterminent par les formules suivantes : () : (m—s)q= 2 (8) g => (mn = Oe —0)p,,r;… (9) 2e T des +(2m— 28$ — 2) PaB Tee — 5s — JJ aA s peut prendre les valeurs — 3, — 2, = M; p, est zéro pour s < 0 el s Le | m. » Il. La représentation des intégrales par les fonctions thêta est achévée, en substance, dans la Note antérieure. Par rapport à ce point, Je renvoie à un travail de M. Staude, au Tome 8 des Acta mathematica. » Nous introduisons deux variables indépendantes z, et 3, et posons | Z, = G (5, js Ae = [isu Fe -E a C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 23.) (to) 209 ( 1620 ) » Puis, supposons que les grandeurs a; , a; satisfassent aux équations (11) Sla, a; |= 0; en outre, doivent exister, d’après Rosenhain, les équations CHEI a] u (12) Sifa" as] = k 4 ss et enfin les conditions suivantes doivent être vérifiées (13) ny T= C(u) VRG) » La grandeur Z, se divise alors en une série de facteurs de la forme 4 = n0277, ; (14) A E z= B VE, » D'une manière analogue nous pouvons poser 2h72, e VES _ Za) G5) 2 E Pey » En procédant ainsi, nous sommes arrivé aux antérieure, et trouvons ; résultats de la Note ð RA - los (ou 2Àp da, 9? (a) 16 2 p" Whe + a) 2 "o o Séjstr) ae a ue tions » En introduisant les grandeurs u, et u,, nous obtenons les équati différentielles PL NEN A 1 ðZ à D) CD gg agja +20 — aR(a t DE = Z(t Bait Ca) 10Uy u? oe] _ Ban = e 2.) 97 ee Z (Az? + Bz?+ Gz, + Dh Ou * du ou, T 2 Ju? 3 ii 2 Ga) 27,7, n2025 2 9 (u), » On peut déduire de ces deux équations les suivantes : T Sn. 1. d S() (20) du? sr du? khp Ou, S5?(v) du, = [= Az, 3:(2, + 2:)— Bzz, + D], | ( 9? $: CAT 1_ 9 Si(v) de (21) 3, Fa) = 25,545 Ju, dus STRAE du, S(p) Jü ~k oop C3, Z+ D(5, + 22)], ( 1621 ) où les grandeurs 3,2, et z, + Z; ont les valeurs (22) 3,5, = + r 101/) d 2? &l/ o (23) (z+%)=— a # ai [4 sehi sites + nu rl » Ces équations appartiennent de nouveau à celles sur lesquelles M. Picard et M. Appell ont porté les premiers l'attention et peuvent s'ap- peler équations de Lamé-Hermite généralisées pour deux variables. Dans ces considérations, on a supposé que / soit différent de zéro. Si } est égal à o, on arrive à d’autres résultats se rapportänt aux équations différentielles que Heine prend pour base des fonctions de Lamé d’un ordre supérieur. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur les fonctions discontinues qui se rattachent aux fonctions continues, Note de M. R. Barre, présentée par M. Appell. « I. Parmi les fonctions discontinues d'une variable réelle, il peut être intéressant de rechercher celles qui se rattachent d’une certaine manière aux fonctions continues. On peut y parvenir en partant de la notion de fonction limite d’une suite de fonctions : on dira qu’une fonction f (æ ) est la limite de la suite de fonctions f,(æ), (+), ...,/,(æ), -++ dans un certain champ de variation de x, si, pour toute valeur £y appartenant à ce champ, la suite de quantités f, (£); fa(&oh +: s» fa (£g)s ++, a pour limite f (&o). | ; i » Considérons en premier lieu l’ensemble de toutes les fonctions conti- nues; il existe des fonctions discontinues qui peuvent être considérées comme limites de fonctions continues; j'ai donné, dans ma Note du 21 mars 1898, la condition nécessaire et suffisante pour qu'une fonction possède celte propriété. » Je dirai que les fonctions continues forment la classe o, et que les fonctions discontinues limites de fonctions continues forment la classe 1. Une fonction de la première classe est donc représentable par une série convergente de fonctions continues, etmème par une série convergente de polynomes. » II. Supposons maintenant qu'on ait une suite de fonctions apparte- nant aux classes o ou 1, et possédant une fonction limite n'appartenant à aucune de ces deux classes. Je dirai que cette fonction limite est de la ( 1622 ) seconde classe, et l’ensemble de ces fonctions formera la classe 2, Une fonction de classe 2 est ainsi développable en une série dont les termes sont des fonctions de classe 1, et peut par COnséquent étre représentée par une série double dont les termes sont des polynomes. » Comme exemple simple d’une fonction de deuxième classe, je citerai la fonction o(æ), définie dans l'intervalle 62tl, qui prend la valeur o pour æ rationnel et la valeur r pour x irrationnel. En effet, considérons la fonction a(x) qui prend la valeur o pour x = = si q est £n et si Lest irréductible, et la valeur ı pour toutes les autres valeurs de x. On voit que o(x) est la limite de ®x(æ), quand n croît indéfiniment: de plus, chaque fonction Pal), n'ayant qu'un nombre fini de discontinuités, est de première classe: done o(x) est de deuxième classe. Il résulte de là qu'il existe une série double Z 28 Pa g(x), les Pag étant tous des polynomes, qui est convergente pour chaque valeur de x comprise entre o et I, à condition que la sommation soit effectuée d’abord Par rapport à 8, puis par rapport à «, et dont la somme est 0 quand x est rationnel, r quand x est irrationnel. _ » HE De même que nous avons défini la classe 2, on pourra définir les fonctions de classe 3, on, » Une fonction sera de classe si elle est la limite d’une suite de fonc- tions appartenant aux classes o, 1,2, ..., R — 1, et si elle n’appartient pas elle-même à l’une de ces classes. Une telle fonction, s’il en existe, pourra se représenter Par une série d’ordre n, dont les termes seront des poly- nomes, ER- SP zoei » On peutaller Plus loin, en se servant de la notion de nombre transfini. Si l’on a une suite de fonctions dont chacune appartient à l’une des de 9 S'il existe une fonction limite ne faisant partie d cune de ces classes, nous dirons qu’elle appartient à la classe w. 1 concevons de même l'existence possible de fonctions appartenant ee classe «, g étant un nombre transfini quelconque de la deuxième classe nombres. » llya lieu d’énoncer ici le théorème suivant : n » Considérons l'ensemble E de toutes les fonctions, continues ar ger ; jeans vienne 1t d'être définies, c’est-à-dire l’ensemble des fonctions app ( 1623 } tenant aux classes marquées par un nombrede la première ou de la deuxième classe de nombres. Si une suite de fonctions appartenant à l'ensemble F a une fonction limite, cette fonction limite appartient aussi à l'ensemble. » La démonstration de ce théorème se fait presque immédiatement, en se servant du résultat de M. Cantor : une suite dénombrable de nombres de la première ou de la deuxième classe a une limite supérieure qui est un nombre de ces mêmes classes. » Il convient de remarquer que l’ensemble E a la puissance du continu, tandis que l’ensemble de toutes les fonctions discontinues a une puissance supérieure ; de sorte que l'ensemble E, touten étant beaucoup plus général que l'ensemble des fonctions continues, ne forme qu’une catégorie très particulière de fonctions par rapport à l’ensemble de toutes les fonctions que l’on peut concevoir. | » IV. Il serait intéressant de pouvoir caractériser exactement les fonc- tions des différentes classes, comme il est possible de caractériser les fonc- tions de classe 1. En ce qui concerne les fonctions de classe 2, j'ai réussi seulement à obtenir des conditions nécessaires ; pour énoncer l’une de ces conditions, je poserai les définitions suivantes : » Je dirai qu’un ensemble linéaire de points E est de première catégorie, s'il existe une infinité dénombrable d’ensembles E, Epai, Bis cu do | chacun n’est dense dans aucune portion du continu, et telle que tout point de E fait partie de l’un au moins des ensembles E,. Un ensemble qui ne Satisfait pas à cette condition sera dit de deuxième catégorie. On a la pro- priété suivante : L'ensemble complémentaire (par rapport au continu) d’un ensemble de première catégorie est de deuxième catégorie. » Considérons maintenant une fonction de x. Dans un intervalle ab, soient M, (ab) et m, (ab) les limites supérieure et inférieure de la fonction; il existe entre ces nombres d’autres nombres, M, (ab) et m, (ab), possé- dant les propriétés suivantes : M,(ab) est la limite supérieure des -nombres 3 tels que les points où f(@) >> forment un ensemble de deuxième catégorie; m, (ab) est la limite inférieure des nombres À tels que les Points où f (x) < à forment un ensemble de deuxième catégorie. En un pomt x., j'appellerai M,(x,)etm, (xo) les limites de M, (ab) et de m, (ab), quand on prend pour ab l'intervalle (æ,—% Lo + x) et qu'on fait tendre z vers o. Posons, en outre, o; (2p =M (e m, (£). : » Cela posé, pour une fonction de deuxieme classe, il existe dans tout in- lervalle des points où (do) =0: » ( 1624 ) OPTIQUE. — Sur la détermination des numéros d'ordre de franges d'ordre élevé. Note de MM. A. Peror et Cu. Farry, présentée par M. A. Cornu. « La méthode de détermination des numéros d'ordre dont nous ayons donné le principe est basée sur l'emploi d’un certain nombre de radiations simples convenablement groupées deux à deux. Nous utilisons pour ces mesures les radiations rouge et verte du cadmium ('), employées par M. Michelson, et les radiations jaune el verte du mercure. Nous avons dù faire une étude préalable de ces dernières et en mesurer les longueurs d'onde; ce travail sera décrit dans une prochaine Communication. Dans ce qui suit, nous rapporterons tout aux franges données par la radiation verte du cadmium; c’est en franges de cette radiation que nous exprime- rons les périodes de coïncidences ou de discordances. » Nous grouperons les radiations employées de la manière suivante : » 1° Les deux raies jaunes du mercure Q = o", 57695984 et à = ot, 57906593), assez voisines dans le spectre, ont une période de 311,9 (en longueurs d'onde de la radiation verte du cadmium). L'observation des coïncidences se fait à une vingtaine de franges près, c’est-à-dire que, sur les vingt franges qui précèdent et les vingt franges qui suivent la coïncidence, la Séparation n’est pas appréciable. (C’est à cause de la constitution de op radiations que nous avons dû observer les coïncidences, au lieu des dis- cordances. ) i » 2° La raie verte du mercure (Am = o", Ã54607427) et la raie verte : cadmium (3, = ot, 50858240) ont une période de 14, 565137; nous obse ; vons les discordances, et l'observation détermine sans ambiguité la frang Pour laquelle ce Phénomène se produit. 2) » 3° Les radiations rouge et verte du cadmium (= PGM très différentes, ont une période de 4,759901. Nous observons les ne cidences et cette observation est rendue très facile par la grande différe de teinte des deux systèmes d’anneaux, valo » Nous mesurons d’abord la distance des lames argentées avec une res pm" "MS À HEC CRE ME En mg as Raeann ae o E a E SE E SE E O AEE S OE R i er 1 . x . l'employ (1) La raie bleue n’est Pas assez étroite pour qu’on puisse utilement lorsque la différence de marche dépasse quelques centimètres. ( 1625 ) divisée, de manière à savoir entre quélles coïncidences des deux raies jaunes sont les anneaux observés. Les coïncidences des radiations rouge et verte du cadmium se produisant à intervalles rapprochés, on en a toujours une dans le champ. » Considérons l’un des anneaux verts qui encadrent cette coïncidence; soit K son numéro d’ordre, que nous nous proposons de déterminer, Sup- primant la radiation rouge, nous superposons les radiations vertes du cadmium et du mercure, puis faisant varier lentement la distance des lames argentées, nous comptons le nombre dé franges du cadmium qu'il faut faire passer, à partir de la frange K, pour arriver à la discordance des deux systèmes d’anneaux verts. Soit C ce nombre qui est nécessairement plus petit que 14 et inférieur à 7, si l’on a le soin de produire le déplacement dans le sens le plus favorable. Enfin, nous faisons encore varier la distance jusqu'à ce que nous arrivions à une coïncidence des deux raies jaunes du mercure, et pendant ce mouvement nous comptons les discordances des deux raies vertes qui passent; soit C’ ce nombre qui sera inférieur à une dizaine dans les circonstances les plus défavorables, Il a passé C’ X 14,57 franges vertes du cadmium. Soit enfin mle numéro de la coïncidence des deux radiations jaunes, que fait connaître la mesure approchée de l’épais- seur. » Supposons, pour fixer les idées, que les deux mouvements effectués aient eu pour effet de rapprocher les lamesargentées. Si la coïncidence des deux raies jaunes était exactement donnée par l'expérience, le numéro de la frange verte correspondant à la frange prise comme frange de coinci- dence serait 31 1 ,9 X m et la discordance des deux raies vertes voisines de K aurait pour numéro d’ordre H = 311,9 X m + 14,37 X C. . > En réalité, il y a, sur l'observation de la coïncidence des deux raies Jaunes, une incertitude totale d’une quarantaine de franges. Le numéro d'ordre vrai de la discordance peut différer de 20 du nombre calculé H. On calculera alors les numéros des discordances des deux raies vertes com- Prises dans un intervalle de 20 franges de part et d'autre de H ; il y en aura au moins 3 ou 4, parmi lesquelles se trouve celle qui a été observée au Volsinage de la frange K. D’autre part, en ajoutant le nombre C au numéro de la frange de discordance, on doit tomber sur une coïncidence des raies verte et rouge du cadmium; ayant calculé une Table de ces coïncidences, le choix sera immédiat. Ua contrôlé important sera donné par ce fait que ( 1626 ) les coïncidences des deux raies du cadmium ne sont pas toutes exactes. L'observation donne au Jugé, avec une précision de 56 à +, la fraction qui caractérise l’inexactitude de la coïncidence; la fraction calculée doit con- corder avec la fraction observée. » L'appareil interférentiel ne diffère que par quelques perfectionnements du spec- troscope interférentiel que nous avons précédemment décrit, Nous n'avons rien eu à Changer aux organes de réglage du parallélisme des surfaces, mais il a fallu perfec- tionner les organes de déplacement parallèle, Le patin qui porte l’une des lames ar- gentées peut être déplacé dans les deux sens au moyen d’une vis, qui ne tourne pas, et dont l’écrou recoit un mouvement de rotation au moyen d’une vis tangente. L'autre lame est portée par un fort ressort à lames d'acier, qu’un soufflet de caoutchouc plein d’eau permet de déprimer très légèrement; on a ainsi un déplacement de quelques franges, qui peut se faire dans les deux sens sans à-coup ni temps perdu, ee » Le patin mobile Porte une échelle divisée qui vise un microscope fixe; ona EES chaque instant la distance approchée des lames argentées. L'observation des coïnci- dences des deux raies jaunes du mercure permet de déterminer la lecture qui corres- pond à la distance nulle et d’étalonner la règle divisée avec une précision suffisante, » Les tubes à Cadmiun et à mercure (tubes de M. Michelson), montés en série sur le circuit induit de la bobine, sont placés aux foyers de deux lentilles, dont les axes se rencontrent à angle droit. Au point d’intersection est placée une lame pere 5 gentée, ou une pile de glaces, inclinée à 45°, que l’un des faisceaux traverse tan isq l'autre est réfléchi. On obtient ainsi la Superposition complète des deux BEE comme s'ils provenaient d'une même source lumineuse. Deux écrans mobiles, pe observateur manœuvre au moyen de ficelles, permettent de supprimer la nue z lun ou l’autre tube. _: en » Dans l'observation des coïncidences, on se sert, pour éliminer les radiations q ai ne veut pas utiliser, de liquides absorbants généralement contenus dans de três Aer cuves placées contre l'œil, Une épaisseur de quelques millimètres de chromate 7 de potassium absorbe des radiations violettes et bleues sans altérer les vertes, J a et rouges. Le chlorure de nickel absorbe le rouge. Du bichromate de p une épaisseur de quelques centimètres, ou de l'acide chromique sous e adia- momdre, ne laissent Passer, dans la lumiere du tube à mercure, que les de tions jaunes. 1 ls mood » On voit {UE cette méthode, assez analogue en principe z , lication; r r ; des excédents fractionnaires, en diffère sensiblement dans Lapp a , . p r i ité GORE elle n exige pas l'emploi d'un compensateur, ni la fixité absolu la distance de franges pendant la mesure; il suffit de pouvoir faire varier la z . , . r >e + « 5 re s des lames argentées de petites quantités qu'il est inutile de mesa ( 1627 ) OPTIQUE. — Sur le pouvoir rotatoire du quartz dans l'infra-rouge. Note de M. R. Doxaïer, présentée par M. A. Cornu. « Dans la séance du 26 juillet 1897 (‘), j'ai eu l’honneur de communi- quer à l’Académie les résultats de mes recherches sur le pouvoir rotatoire du quartz dans l’infra-rouge. Les radiations dont j'ai fait usage étaient définies par les indices du spath ; mais j'avais calculé leurs longueurs d’onde en utilisant les recherches antérieures deM. Carvallo sur la dispersion du spath. » M. Carvallo ayant modifié (Comptes rendus, 28 mars 1898) les résultats de ses premières recherches sur la dispersion du spath, je dois rectifier les conclusions que j'avais adoptées. » La première partie du Tableau suivant contient les nombres modifiés relatifs à mes expériences, ainsi que les valeurs du pouvoir rotatoire cal- culées à l’aide de la formule de M. Carvallo : ___11,076n?—21,027 (°). mm » La deuxième partie contient les déterminations expérimentales de M. Carvallo, rapportées au nouveau système de longueurs d'onde. Valeurs de À Valeurs n, du anciennement nouvelles n, du observé Différence spath. adoptées. e quartz. p calculé. (Dongier). Obs.— Calc. 1,64997 ... 0,767 0,761 1,53015 12,681 12,59 0,090 1,64836 . 0,817 0,810 1,53815 11,116 11,11 0,006 1,64672 ... 0,875 0,868 : 1,53711 9,648 0,63 0,018 1,64494 ... 0,99 0,940 1,53595 8,178 8,14 0,038 1,64292 ses 1,04 1,035 1,53451 6,696 6,66 0,036 1,6403r ... 1,19 1,170 1,53268 5, 19I 5,18 0,011! 1,63682 ... 1,415 1, 369 1,93011 3,740 3,70 0,040 1,63009 ... 1,82 1,744 1,52478 2,241 2,22 0,021 (*) Comptes rendus, t. CXXV, p 228. Cette Note contient le Tableau de mes résultats où, par erreur, les mots extraordinaire et ordinaire ont été mis à la place l'un de l’autre. (C) Annales de Chimie et de Physique, 6° série, t. XX VI, p. 118. C. R., 1898, + Semestre. (T. CXXVI, N° 23.) Valeurs de À Valeurs n, du anciennement nouvelles n, du pobservé Différence spath. adoptées. de À. quartz. p calculé. (Dongier). Obs.— Cale. p u o o 1,47446... 3,4 2,20 1,91757 i35 1,66 —ọ, 3i n, du p observé spath. ( Carvallo). 1,64245 ... 1,08 1,097 1,93420 6,410 6,18 0,23 1,63620 ... 1,45 1,405 1,92032 3,529 3,43 0,099 1,63083 ... 1,77 1,704 1,52534 2,364 2,28 0,084 1,62415 ... 2,14 2,030 1,92087 1,619 1,60 0,019 » Les nombres que j'ai obtenus avec le spectre ordinaire du spath différent des nombres calculés à l’aide de la formule de M. Carvallo de quantités petites qui sont de l’ordre de grandeur des erreurs FSU Cette concordance remarquable entre la théorie et l'observation peut être Considérée comme un Contrôle a posteriori de l'exactitude de mes résultats expérimentaux. » ÉLECTRICITÉ. — Sur la décharge d’une bouteille de Leyde (*). Note de M. R. Swyxcrpauw, présentée par M. Lippmann. Le 4 1 i it « La décharge d’une bouteille de Leyde est lancée à travers le circu de deux bobines 1 et 2 rangées en série. A » La différence de potentiel entre les extrémités de la bobine 4, z7 instant 4 quelconque, est, dans l'hypothèse de l’uniformité du couran décharge, $ di 3 p = r t + i dé a i ient d’in- z désignant le courant, r, la résistance de la bobine et /, le coefficien duction de tout le circuit sur la bobine 1. ordre du mil- » Si la bobine est formée de fil de cuivre de diamètre de l'or 5 r,i est . ` . . ? d + mine limètre ou du 7 de millimètre, l'expérience montre que le a s au négligeable devant £ 5 dans la formation des potentiels que nou o aeia Ea (*) Institut de Physique de l'Université de Lille. ORNE PT ( 1629 ) à considérer dans la suite ('); par conséquent, on peut écrire di (1) Es à r » De même, entre les extrémités de la bobine 2, la différence de poten- tiel à l'instant 4 est di (2) Va = L, du l, étant le coefficient d’induction de tout le circuit sur la bobine 2, » Enfin, aux extrémités de la doublebobine formée par les bobines 1 et 2 en série, la différence de potentiel aumême instant £ est (3) V == a + Vas que le courant soit uniforme ou non. Si le courant est uniforme di (4) V = (+bk)g Pis Va, V passent au même instant par leur maximum et le potentiel maxi- mum atteint entre les extrémités de la double bobine est la somme des poten- liels maxima atteints aux extrémités de chacune d'elles. » Si le courant n’était pas uniforme, cette relation n’aurait pas lieu, car le maximum du potentiel, aux extrémités de chaque bobine, ne se produi- rait pas au même instant. » Dans nos expériences, le potentiel est mesuré par la méthode des étincelles. |! | a » On place en dérivation sur la bobine, entre les extrémités de laquelle on veut mesurer le potentiel maximum, un excitateur à boules; on déter- mine la distance critique de cet excitateur en observant scrupuleusement les règles que nous avons fixées à ce sujet (°) et sous lesquelles il y a éga- lité des potentiels explosifs statique et dynamique (°). » Le potentiel explosif statique correspondant, mesuré avec l’électro- mètre de MM. Bichot et Blondlot, est le potentiel dynamique cherché. a (*) Thèses de la Faculté des Sciences de Paris, p- 9 et 10; mai 1897. — Éclairage électrique, p- 297 et 298; mai 1897. si (°) Thèse de la Faculté des Sciences de Paris, p- 22 et 23. — Éclairage élec- trique, p. 402; mai 1897. | i e) Thèse de la Faculté des Sciences de Paris, p. 36. — Eclairage électrique, Juin 1897. ( 1630 ) » Les expériences ont vérifié l'égalité V= p, + p, pour les potentiels maxima. | » Si l’on admet l'égalité des potentiels explosifs dynamique et statique démontrée antérieurement (! ), l'uniformité du courant de décharge recoit une confirmation expérimentale. On peut y voir également une nouvelle preuve de légalité des potentiels explosifs statique et dynamique sous les conditions spécifiées à un autre endroit er » La bouteille de Leyde avait une ca pacité de z5; de microfarad; chaque bobine avait une self-induction de l’ordre du is de quadrant; les oscil- lations avaient une période de l’ordre du soosoo de seconde. » Les potentiels explosifs V ont atteint 50 à 6o unités électrostatiques C.G.S.. » ÉLECTRICITÉ. — Comparaison du champ hertzien dans l'air et dans l'huile. Note de M. Arrerr Turpan, présentée par M. Mascart. € Dans une Communication précédente (?), j'ai montré qu'un résona- teur de Hertz, maintenu dans le plan même des fils qui concentrent le champ (position IT), décèle un système de sections nodales et ventrales alternant avec celles qu’il indique dans la position classique, perpendicu- laire à la direction des fils (position I), les nœuds de l’un des systèmes coïncidant avec les ventres de l’autre et inversement. ; » Que devient ce double système de sections notables lorsqu'on change la nature du diélectrique au sein duquel se passent les phénomènes? C 7 pour répondre à cette question qu'ont été entreprises les expériences sul vantes. » Pour garder à cette étude un caractère expérimental jai opéré par une méthode directe. » Disrosrrir. — Un réservoir en bois, parallélépipède de 4" de longueur sur AR largeur et 25cm de profondeur, peut contenir 260"t de liquide. Deux fils p issus de plaques avoisinant un excitateur hertzien, sont tendus à l'intérieur, au pA de la section moyenne dans le sens de la longueur. Quatre résonateurs a tangulaires, mesurant 45m, 56%, gom et 120°" peuvent être commodément a RS en a a hi nes E ) Thèse de la Faculté des Sciences de Paris, p. 22 et 23. nat. Bor- (*) Comptes rendus, 31 janvier 1 898. — Procès-verbaux Soc. Sc. phys- deaux, 20 Janvier 1808. | ( 16389 dans les deux positions I et II. Les deux derniers ont été, vu leur longueur, contournés en deux spires rectangulaires. Le même micromètre s'adapte aux quatre résonateurs. Une cage de fils métalliques, entourant l’appareil dans le sens de la longueur, em- pêche la dissipation du champ à l'extérieur. - » Le diélectrique choisi est une huile de pétrole présentant une complète homo- généité et une grande inaltérabilité, qui a été aimablement mise à ma disposition par M. Renous, directeur de la Station centrale d'Électricité de Bordeaux-les-Char- trons, où sont disposées ces expériences. » I. CHAMP DANS L'AIR. — Les quatre résonateurs, étudiés dans l'air, au sein du ré- servoir, ont donné les résultats suivants : Résonateurs z Dia; p. ; D ê. Longueurs....... 46°" 56cm g0°® 120°" : (AN rar res 74e Som 143 189°" » Les deux premiers seuls suivent la loi énoncée dans une Communication précé- dente (') : 2(L — L’) =À — 7; la self-induction notable des deux derniers, due à leur forme, est la cause probable de l'exception qu'ils présentent relativement à cette loi. T » Il. Cair DANS Paonr- — Les mesures MA l'huile, faites par la méthode du pont, en maintenant : 1° tout le résonateur, sauf le micromètre, dans l'huile; 2° tout le résonateur, y compris le micromètre, dans l'huile, ont donné les résultats sui- vants (4, h, indiquent que le micromètre est dans l'air ou dans l'huile) : La. P Ia. m,a 2 (air) cm cm cm cm cm Wor 65 73 75 86 74 Poo 71 80 85 95 85 Mrs 125 138 144 163 143 ne, 163 186 190 211 189 RésuLrars. — Les mesures effectuées en Maintenant le micrometre dans l'air permettent d’énoncer les lois suivantes : ; » 1° Les longueurs d'onde que décèle un méme résonateur, maintenu dans la POSITION Í au sein de lair et au sein de l'huile, sont DIFFÉRENTES. » Elles sont moindres dans l'huile que dans l'air. jr » 2° Pour la posirion Il, ces longueurs d'onde sont ÉGALES dans l'air et dans l huile, » Les mesures relatives au résonateur plongé dans l'huile, micromètre, sont notablement supérieures aux précédentes. an a | ainsi que le Une expé- (C) Comptes rendus, 31 janvier 1898. ( 1632 ) rience complémentaire prouve que cela est dú à la perturbation micromé- trique inégale dans l'air et dans 1 huile, Cette expérience consiste à déter- » Une expérience met d’ailleurs hors de doute l’influence de la nature du diélectrique relativement aux longueurs d'onde de la position I et sa non-Influence sur celles de la position II. En faisant varier le niveau du liquide dans le réservoir on constate que la longueur d'onde que décèle un résonateur dans la Position I demeure constamment celle qu’il mesure dans lair, tant que les fils ne baignent pas dans huile, mais que cette lon gueur d'onde saute brusquement à la valeur qu’elle affecte pour l'huile, dès que les fils qui concentrent le champ baignent dans l'huile. Ce saut brusque accompagne toujours l'immersion ou l’émersion des fils. Au contraire, un résonateur, disposé dans la position IT, ne manifeste dans ce cas Ancap différence, conformément aux expériences antérieures de M. Blondlot (') avec l’huile de ricin. ) ; » Les résultats de cette étude conduisent à énoncer les deux lois expé- rimentales suivantes : » 1° Les longueurs d'onde que décèle un résonateur maintenu dans la 7 SITION È VARIENT apec la nature du diélectrique au sein duquel se produisen les phénomènes 5 » 2° Celles décelées dans la position II sonrt INpéPeNDaNTES de la nature du dié ectrique au sein duquel elles sont mesurées. » 3 4 ancê. a a 2e Abonaieurs eerüusques sur l'æi ; : Eh ss ` i l ne Suffisent généralement pas à le produire. ( 1637 ) rougeàtre ; si l’on déplace alors brusquement et fortement l'œil en dedans et un peu en bas, il y a tiraillement du pourtour de la papille, d'où appari- lion d’un anneau ovale plus clair que le fond et à l'intérieur duquel la papille se montre comme une tache verte plus ou moins sombre, très bien limitée, contrastant nettement avec le fond, et durant plus ou moins long- temps suivant la durée de l'effort réalisé. Ce phénomène passe générale- ment inaperçu, si la paupière est ouverte, mais peut être reproduit sous des formes diverses. : » Tous ces faits s'accordent à montrer que la papille optique, bien qu’insensible à la lumière et aveugle au sens propre du mot, est réelle- ment représentée dans l’espace par des sensations visuelles positives occupant la même place que si elle était remplacée dans l'œil par un vrai morceau de rétine en continuité avec le reste de cette membrane. » ACOUSTIQUE. — Timbre ou vocables des quinze voyelles de la langue fran- çaise. Note de M. Moxoxer, présentée par M. A. Chauveau. « On sait, depuis les recherches de Helmholtz et de Donders, que les voyelles se différencient les unes des autres par la note ou vocable (Jamin) que produit la résonance des cavités buccales et nasales qui sont mises en communication avec le tuyau laryngien, siège de la source sonore. Mais, si les expérimentateurs sont d'accord sur le principe de la théorie, ils sont loin de s'entendre, quand il s’agit d’assigner à chaque voyelle la vocable qui lui convient. D’autre part, sur les quinze voyelles dont on fait usage dans la langue française, la moitié ou peu sen faut, sept, n’a été l’objet d'aucune recherche, et les huit autres ont été étudiées principalement par des savants de langue allemande. Telles sont les raisons qui nous engagent à faire connaitre le résultat de nos propres recherches sur cette question » Nous avons expérimenté uniquement sur la voix chuchotée : c'est le seul moyen d'éviter que le son propre de la cavité résonante soit masqué par la note laryngienne. Nous sommes ainsi parvenu à déterminer les vocables des quinze voyelles de la langue française et à en faire la base d'une classification aussi simple que conforme au mécanisme physiologique de l'émission des voyelles. or | » Afin de pouvoir représenter toutes les voyelles à l’aide des lettres de la langue écrite et sans faire usage de lettres doubles, nous aurons recours ( 1638 ) aux accents aigu et grave, ainsi qu'aux signes u et «$, placés au-dessus de la lettre. Grâce à ce moyen, nous représenterons de la manière suivante les onze voyelles buccales ou voyelles proprement dites : O (ou), :U, I, O [mot], 0 [or], À | gráce], A | papa], E[l], E (eu) [leur], E [le], E | Angele], et les quatre voyelles nasales, ou mieux bucco-nasales : O (on), A (an), Ü (un), I (in). » Nous avons mis entre parenthèses l'écriture usuelle de la voyelle, lorsqu'elle diffère de la nôtre, et entre crochets un mot faisant connaitre la prononciation de la voyelle, lorsque l'écriture ne l'indique pas. » Cela posé, nous avons trouvé que les vocables des trois voyelles /on- uU damentales O, EP I santi, l'octave l’une de l’autre et correspondent res Pectivement aux notes sp, st, sir. En prononçant successivement et pe chuchotée les trois voyelles en question, il est, pour ainsi dire, impossib e, ` + 4 a ye même à une oreille peu exercée, de ne pas reconnaitre l'intervalle d’octav qui existe entre les vocables correspondantes. D eu » Les douze autres voyelles se placent par leurs vocables dans les LP 6 intervalles d’octave que nous venons d'indiquer et y forment iois gAn r É e de quatre voyelles Chacun, le groupe des voyelles fermees, celui des voy Ouvertes et celui des nasales, ; i ont pour » Le Sroupe des voyelles fermées comprend O, A, E, E qui ont p V S x 4 ocables respectives ré, fa, ré} as: doit » A chaque voyelle fermée correspond une voyelle ouverte, ‘ elles 0, Cable est d'un demi-ton plus élevée, en sorte que les vocables des voy Ne Et à 5 5 : ocables A, E, E sont ret, fai, rË, fat. L'intervalle d’un demi-ton entre be es de la voyelle fermée et de sa correspondante ouverte est des plu 1 posse » Enfin, chaque voyelle Ouverte a une nasale por espo nn æ ne * ` Š A e la deux vocables : lune des vocablos est la même que celle t évidem- Ouverte ; ] autre, Provenant de la résonance des cavités nasales, re 1 » : Siy. ment commune à toutes les voyelles nasales et répond a la note $i; ( 1639 ) » La correspondance entre les voyelles ouvertes et les nasales est la suivante : ` u Voyelles ouvertes, t meme cf a O A,B, — o = Voyelles nasales.;:.:..:4:: 4 482: O0, À,: U; nf i- » Nous n’avons de réserves à faire que relativement aux vocables des deux voyelles a et à, dont la détermination présente des difficultés toutes particulières, et à la vocable commune aux nasales, dont il ne nous a pas été donné de pouvoir faire la détermination isolée. » Les résultats que nous venons d'indiquer sont résumés dans le Tableau suivant : Vocables et classification des voyelles. Voyelles 222 222222222220 I Io fi fondamentales. fermées. ouvertes, nasales. u O, si \ Den ». “ Q, iré; O, rë O, rétti \ 5 A, fa, A, fai A, fai +si, Ù, 5 U ny à é E, ré, E, ré U, ra -+ ii, ` i an "i E Já E, m I, fat+ sÈ, Losi PHOTOGRAPHIE. — Action du persulfate d'ammoniaque sur l'argent des phototypes et utilisation de cette action. Note de MM. Lumière frères et SEYEwETz, présentée par M. Friedel. « La technique photographique ne possède pas jusqu'ici de procédé permettant d’affaiblir directement un phototype dur, manquant de pose et trop développé, par exemple, sans détruire, ou tout au moins atténuer, les demi-teintes qui correspondent aux parties sombres de l'objet photo- graphié. » Les négatifs présentant cette défectuosité d’être en même temps trop Peu posés et trop poussés au développement ne pouvaient donc jusqu 1c1 être améliorés. » En effet, les substances utilisées jusqu'ici pour affaiblir les clichés, telles ( 1640 ) que le mélange de ferricyanure de potassium et d’hyposulfite de soude, agissent sur l'argent qui forme l’image en le dissolvant graduellement à partir de la surface jusqu’au fond de la couche de gélatine. On sait, d'autre part, que l’image photographique est constituée par de l'argent réduit sous des épaisseurs d'autant plus grandes que l’action de la lumière a été plus intense : la réduction du sel haloïde d’argent par le développateur commence, en effet, par la surface de la couche et s'étend d’autant plus en profondeur que la région a été plus vivement impressionnée. » Les affaiblisseurs jusqu’ici employés agissant à partir de la surface atlénuent donc fortement les faibles impressions, tandis qu'il faudrait, au contraire, les respecter. » Nous avons constaté que le persulfate d’ammoniaque SO(AzH") en solution aqueuse jouit de la propriété d’affaiblir les clichés en agissant de préférence sur les parties les plus opaques, tout en conservant les demi- teintes des ombres qui, par les méthodes en usage, disparaissent les pre- mières. » Ce résultat, a priori paradoxal, peut s'expliquer si l’on admet que le nouvel agent exerce son action depuis le fond de la couche jusqu'à la sur- face, c’est-à-dire en sens inverse des substances jusqu'ici utilisées. r » Cette hypothèse, qui s'accorde avec les réactions observées, pourrait être développée de la façon suivante : » Théorie de l'opération. — Le persulfate d'ammoniaque est, comme on le un oxydant énergique, Sous l'influence de l'argent du cliché, il doit fort proposes donner un sel neutre double d'argent et d'ammoniaque qui est soluble dans l'eau; ; solution, après avoir agi sur largent, précipite du reste par Pacide chlorhydrique n les chlorures. La réaction peut vraisemblablement être exprimée par l'équation SW! vante : AE SO*(Az BHY + Ag = so » On peut éviter facilement cet accident, soit en arrêtant l'opération lorsque . l'épreuve n’a pas encore atteint le degré d’affaiblissement que l’on désire obtenir, soit : "a plongeant immédiatement l'épreuve, à sa sortie du bain de persulfate, dans une solu- tion de sulfite ou de bisulfite de soude à 10 pour 100 pendant quelques minutes. ; » Ces corps transforment le persulfate d'ammoniaque en sulfate qui est alors sans action sur l'argent du cliché. | : » On termine l'opération en éliminant les sels solubles qui restent dans la couche, : Par un lavage sommaire. Nous ferons observer que l’affaiblissement est plus rapide : quand la gélatine du cliché est gonflée que si elle est sèche, ce qui confirme, du reste, le mode d'action du réactif. » En outre, l'intensité de l’image, après avoi r été diminuée, peut de nouveau être ER he PAS ANR RISE SR EE CAEN E E rl ( 1642 ) augmentée par les procédés de renforcement habituels, le bichlorure de mercure et l'ammoniaque, par exemple. » Conclusions. — En résumé, il deviendra possible, par l'emploi de per- sulfate d’ammoniaque, de tirer parti le plus complètement possible des clichés manquant de pose, en poussant le développement à fond, sans se préoccuper de la dureté de l'épreuve obtenue, de façon à faire venir le maximum de détails, puis l'on baissera le cliché dans la solution de persul- fate d’ammoniaque en arrêtant l’action au moment convenable. » On pourra enfin corriger les effets d’un développement trop poussé dans le cas d’une exposition normale, résultats qu'aucun affaiblisseur connu ne pouvait donner jusqu'ici. » PHOTOGRAPHIE. — Des causes de trouble apportées aux images radi0gra- phiques par l'emploi des écrans renforçateurs ('). Note de M. A. Lonn, présentée par M. Marey. _« Ona proposé, en Radiographie, l'emploi d'écrans renforçateurs des- tinés à augmenter l'intensité du négatif et à permettre, par suite, une diminution du temps d'exposition. Ces écrans sont constitués par du pla- tinocyanure de baryum ou de potassium, du tungstate de chaux, du sulture de calcium, du sulfure de zinc de Ch. Henry, etc. » Siles auteurs ne sont pas d'accord sur la valeur comparative d tion renforçatrice de ces divers produits, par contre ils signalent vie ration de l’image par suite de la formation d’un grain qui lui enlève toule netteté. E » Il nous a paru intéressant d'étudier les résultats obtenus avec divers écrans et de rechercher si l’indécision de l’image doit être réellement attri- buée à la cause indiquée ci-dessus. » Voici l’indicätion des écrans renforçateurs étudiés : e l'ac- l'alté- 1. Écran de la maison Kalbaum. +». au sulfure de zinc de Ch. Henry. 3 » souple au sulfure violet de Becquerel. k. » au platinocyanure de baryum (grain très fini). 5...» » (à gros grain). NS E oa , . k yeux. (*) Travail du Laboratoire de la Clinique des maladies da systir ( 1645 } » Ces écrans, découpés en be sont juxlaposés sur la plaque, une bande de celle-ci servant de témoin. La durée d’exposition a été, dans chaque expérience, de trenle secondes à 0”, ho d'un tube bianodique actionné par une bobine de 20 cent. g étincelle (interrupteur a grande vitesse A. Londe) ('). it MA RRERE ai étant rm nous laissons 212 1 , Fi 2 . (:) L'un des écrans, celui au sulfure de 2° C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 23.) awg ( 1644 ) » Expérience 1. — On radiographie une main reposant sur le châssis contenant la plaque recouverte des divers écrans. Le négatif montre l’action fort différente de ceux-ci, les diverses bandes étant classées de la manière suivante d’après l’intensité croissante de la réduction obtenue : N° 4, n° 5, n° 2, n° 6 (plaque non recouverte d’écran), n° 3, n° 1. » Conclusion. — Pour les bandes 4, 5 et 2 l’action renforçatrice est nulle par rap- port à ce que donne la plaque à nu. Pour les bandes 3 et 4 elle est indiscutable. En ce qui concerne la netteté de l’image elle est à peu près égale pour les quatre premières de la classification ci-dessus, mais un grain très visible apparaît dans le 2, le # et le 5, c’est-à-dire sous les écrans dont l’action renforçatrice est nulle. Au contraire, sous les n°5 { et3, qui ont donné les intensités les plus grandes, le grain n'existe pas, mais l’image est empâtée et dénuée de toute finesse. » Expérience II. — Pour mieux montrer ce phénomène nous radiographions une grille métallique présentant des ouvertures régulièrement espacées, On aperçoit alors bien mieux le flou des images de ces ouvertures qui n'existe que dans les parties cor- respondant aux écrans qui ont eu une réelle action renforçatrice. » Ce phénomène est une variété de halo qui se produit au voisinage des plages trés éclairées et des plages préservées par la grille : il n’est pas dù à une réflexion sur la face postérieure du verre, car il existe tout aussi bien sur papier sensible, pellicule, plaque garnie d’une couche antihalo ; il augmente avec la durée de l'exposition. T » Cet empiètement de la réduction progressive de la couche sensible qui arrive à modifier complètement les dimensions des ouvertures de notre grille est dù gaci ment aux radiations fluorescentes; en supprimant celles-ci par linterposition _ simple feuille de papier noir, l’action renforcçatrice et les troubles de l'image dispa- raissent, - ’action de ours d'un urra les » Comme conclusions pratiques de ce travail il ressort que l certains écrans est très manifeste, mais qu’elle s'accompagne tou] trouble de l'image dù à une variété de halo par diffusion. On ne pou utiliser que pour les travaux n’exigeant pas de finesse : rooontii e d'une fracture, par exemple, recherche d’un projectile. Dans ce de cas, l'avantage de l'écran renforçateur est de permettre d'obtenir un jee tat dans un temps très court (une à deux minutes suffisent pour retrouv une balle dans le crâne). » cs nr à a md E pr NT ET PT re mm jus si- ons par une expo A ; s m . s éteindre la phosphorescence ou, plus rapidement, nous A tion de quelques instants sous un verre rouge. ( 1645 ) CHIMIÈ MINÉRALE. — Sur la constitution des alliages ternaires. Note de M. GeorGes Cnarpy, présentée par M. Henri Moissan, « J'ai indiqué, dans une Note précédente, les résultats auxquels conduit étude de la fusibilité des alliages ternaires de plomb, d'étain et de bismuth. On peut déduire de là des idées précises sur la constitution de ces alliages à l'état solide. On a vu que la solidification d’un alliage de plomb, d’étain et de bismuth comprend, en dehors des cas limites, trois périodes successives : dans la première, il se sépare des grains d’un métal pur, plomb, étain ou bismuth; dans la deuxième, il se sépare un mélange de deux de ces métaux: enfin, dans la troisième période, les trois métaux se déposent simultanément. » L'examen microscopique des alliages solidifiés permet de constaler nettement l'existence de ces trois dépôts successifs. Considérons, par exemple, l’alliage à 74,5 pour 100 de bismuth, 5,50 pour 100 de plomb et 21 pour 100 d’étain, dont nous avons indiqué les points de solidifications successives à 175°, 125° et 96°. Si l’on examine au microscope une pla- quette découpée dans cet alliage, polie et légèrement attaquée par l’acide - Fig. 1e chlorhydrique faible,” on distingue facilement : 1° de grandes tables de . , . y - M ; £ í er bismuth métallique; ce sont les grains qui ont commencé à se a ar | 198; ils'parsissont:en blanc speid fig. 1; 2° autour de chacun de ces grains de bismuth, une zone dans laquelle des fragments de bismuth ( 1646 ) alternent avec des fragments d’étain, creusés par l'acide chlorhydrique et marqués en noir sur la photographie; c’est le dépôt mixte qui -s’est formé pendant que le point représentatif parcourt la ligne E”:; enfin, soudant le tout, le mélange eutectique ternaire qui paraît homogéne aux faibles grossissements mais dans lequel on distingue facilement, avec des grossisse- ments un peu forts, des grains brillants de bismuth, des grains d’étain, creusés par l'acide et paraissant noirs, et enfin, des grains de plomb, re- couverts d'une couche de chlorure de plomb qui produit des irisations. » Les alliages dé compositions différentes donnent des résultats ana- logues, On a donc bien trois dépôts successifs dont la nature permet de classer les alliages de plomb, d’étain et de bismuth en six groupès indiqués dans le Tableau suivant : | 1°% dépôt. 2° dépôt.’ FE dépôt. 1 groûpe...... Bismuth. Bismuth et étain. Eutectique ternaire. ` e e E E Id. Bismuth et plomb. ‘zidi 0e Por El nr) Plomb. Plomb et étain. | sos i DRE tops DM". …Plombetbismuth. p1 oia Pun D van MR Étain et plomb. Id. 6° PA ri Id. Étain et bismuth. ` +: » L'un de ces dépôts peut disparaitre, dans les alliages qui servent de transition entre les divers groupes. | » Le cas des alliages de plomb, d'étain et de bismuth est le plus simple que l’on puisse imaginer; en général, le nombre des types de constitution sera plus considérable parce que le nombre des corps solides qui peuvent se séparer est supérieur à trois et comprend des composés définis binaires ou ternaires. ; » On pourra souvent ramener les cas plus complexes à l'exemple Pre cédemment éludié, en considérant comme constituants les compo définis qui peuvent se séparer à l'état solide. Par exemple, les alliages de cuivre, d'étain et d’antimoine riches en cuivre contiennent les compos” définis Sn Cu? et SbCu?. On pourra leur appliquer ce qui a été dit PE p alliages de plomb, d’étain et de bismuth, à condition de les considérer comme formés non de cuivre, d’étain et d’antimoine, mais de cuivre, : SnCu’? et de SbCu?, de même que, dans une solution aqueuse de x de sodium, on considère comme constituants l’eau et le sel, et non FOX} gène, l'hydrogène, le chlore et le sodium. » Pour déterminer d’une façon complète la cons formés par un groupe de trois mélaux, il est nécessaire d titution des alliages e construire la ( 1647) surface de fusibilité, cè qui nécessite un nombre d'expériences d'autant plus considérable que cette surface est plus compliquée ; mais, dans la plupart des cas, on aura des indications suffisantes en examinant la structure mi- croscopique d’un certain nombre d’alliages ternaires après avoir étudié Ja fusibilité des alliages binaires. J'ai examiné de cette façon la constitution des alliages cuivre-étain-antimoine, plomb-cuivre-antimoine, plomb-étain- antimoine, ziné-étain-antimoine, dans les limites où ces alliages peuvent être employés comme anti-friction ('). Dans aucun de ces cas je n'ai ren- contré de composé défini ternaire, On retrouve seulement, dans les alliages ternaires, Îles composés définis qui peuvent exister dans les alliages binaires. Par exemple, dans les alliages de cuivre, d'étain et d'ahtimoine, riches en étain, on aperçoit simultanément des cristaux de SbSn, de forme cubique, inattaquables par l'acide chlorhydrique et des cristaux de SnCu?, formant des étoiles à six branches; la fig. 2 reproduit l'aspect d’un de ces alliages où l'on distingue nettement les deux com- posés. Je citerai encore le cas des alliages d'étain, de plomb et d'antimoine S , . . F s . $e m i dans lesquels l’antimoine et l’antimoniure d'étain peuvent donner des solu tions solides. » En résumé, dans les alliages binaires, il y a, en général, deux dépôts ie MS ean pasinina a a esiis anina m 1 3 $ k 4 Ar , (') L’exposé de ces recherches sera publié dans le Bulletin de la Société d’encou r ’ . . agement, numéro de juin 1898. ( 1648 ) successifs : le premier, formé par un corps pur, métal simple ou composé défini; le second par un mélange eutectique formé de deux éléments dont l’un est celui qui s’est déposé en premier lieu; ces deux dépôts peuvent se réduire à un seul s’il y a formation de solutions solides, | » Dans les alliages ternaires, il y aura, en général, trois dépôts succes- sifs : le premier, formé par un corps pur, métal simple ou composé défini; le deuxième, par un mélange de deux corps dont l’un est celui qui s'est déposé en premier lieu; le troisième par un mélange de trois corps com- prenant les deux qui se sont déposés précédemment. Le nombre des dépôts peut se réduire à deux et même à un, par suite de la formation de solutions solides. » La nature des dépôts successifs et leur proportion relative dépendent exclusivement de la composition chimique de lalliage; mais la dimension et la répartition des éléments constitutifs et, par suite, les propriétés phy- siques et mécaniques peuvent varier notablement ayec différentes circon- stances et en particulier avec la vitesse de solidification. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur les terres yltriques contenues dans les sables monazilés. Note de M. O. Boupouarp, présentée par M. Troost. Ft 4 à : ions « Dans une précédente Note ('), P. Schützenberger et mot, nous ace z ; 3 Se à e signalé l'existence probable d’une nouvelle terre précipitant pee al- oxalique, ne donnant pas de sulfate double insoluble avec les Er i wi . " 4 Ap E ai átal a calins, dont le poids atomique devait être voisin de 102. Ce n é à qu’une première indication, et ce sont les résultats obtenus depuis que J* l'honneur de présenter à l’Académie. — z ; ; ants » a. J'ai mélangé les oxydes dont les poids atomiques des métaux correspond Le Sont : 102,2; 102,45; 102,6; 103; 102,4, et je les ai dissous dans l'acide nitriq g7 x CEE à FU sc] ou J nitrate a été transformé en sulfate et, après addition de sulfate de potassium p ? . RON à SE ORNE À + ar Il am- lever les terres du groupe cérique (°), les terres yttriques ont été précipitées p moniaque, 1 » Les hydrates, après lavage pour les débarrasser de toute trace d dissous dans l'acide nitrique, Ce nitrate a été soumis à une fusion fractionn alcali, ont étè ée à 329°; Sous-nitrate. a oni l oami Pa = 103,0 aor Mere es Pa = 977 A Comptes rendus, t. CXXII, p. 697- 16 s -oMptes rendus; t. CXXVI, p. 900. ( 1649 ) » L'oxyde 103, transformé en nitrate et soumis à une nouvelle fusion, a donné : Sous-nitrate....:..2,: S M. | Pa — 109,5 Edux-mères..: IPERE AES TTN. > Pa — 100,6 » Enfin, l’eau-mère 97,7, par fractionnement analogue, a donné : . » te bé Sous-mifdlé sn... D. Pa= 98,7 Eaux-méres..….......... Pa = 97,9 » b: Dans cette seconde série, j'ai mélangé différents oxydes dont les poids ato- miques des métaux correspondants variaient de 95,1 à 99,1 (la plus grande partie avait donné des nombres variant de 98,2 à 99, 1). J'ai appliqué à ce mélange le traite- ment indiqué plus haut, et les terres yttriques ainsi obtenues ont été dissoutes dans l’acide nitrique. Le nitrate a été soumis à une fusion fractionnée à 325°, qui a donné Sous-nitrate no LOS TUS PR NE, Pa — 103,0 Sous-nitrate n°2.....:......:.4 D: Pa —="97,9 Eaux-mères. tr 5 se vtr VS RER Top > o Pa —— 96,7 » Le sous-nitrate n° 1, soumis à une nouvelle fusion, s’est scindé en deux portions : Sous-nitrate n° 41:....:... 0: Pa — 108,5 FatxX=-MéPES, . . ...... 0.4 oo: Pa = 98,9 » €. J'ai mélangé tous les oxydes dont les poids atomiques des métaux correspon- dants variaient de 96 à 112; j'ai ainsi obtenu 70% environ. » Après avoir éliminé les terres du groupe cérique par le sulfate de potassium, les oxydes non précipités ont été dissous dans l'acide nitrique, et la solution du nitrate neutre a été additionnée d’Ayposulfite de sodium. Il se produit un précipité; la réac- tion est plus rapide à chaud qu’à froid. Le précipité est recueilli sur filtre et lavé, Dans la liqueur claire, on enlève l'excès d'hyposulfite alcalin et l’on ramène les terres non précipitées à l’état d’oxalates. K » J'ai ainsi obtenu 45s" de terres précipitables par l'hyposulfite de sodium et 25%" de terres non précipitables. Je poursuis actuellement l'étude de ces deux fractions. Cette propriété de l'hyposulfite de sodium m’a semblé d'autant plus intéressante que Frese- nius, dans son Traité de Chimie qualitative (1), indique que les sels d’yttrium ne précipitent pas par l’hyposulfite de sodium. » Les oxydes yttriques étudiés dans ces trois séries donnent des solu- tons presque incolores, dont le spectre d'absorption est très faible; il est Caractérisé par les longueurs d’onde suivantes : 607-668: ru ares en très faible (erbium) 043-020.::: E très faible (holmium) DIr ans RE à „. très faible (holmium) faible (erbium) A a OA Ed (') Traité de Chimie qualitative, 8° édition française, p. 134. ( 1650 ) , Les solutions, examinées sous une épaisseur de 4°, étaient saturées; la terre était à l’état de sulfate. » Silon compare maintenant les résultats obtenus dans les deux pre- mières séries, on voit que le poids atomique minimum qui ait êté atteint est 96,7, et que les autres nombres obtenus se rapprochent beaucoup de 97,2. Nous sommes loin du poids atomique de l'yttrium qui est 89, 2. » M. Droésbach ('), en étudiant une monazite, à signalé l'existence probable d'une terre dont le poids atomique serait voisin de 100. Ce sa- vant estime qu’il y a là une nouvelle série de terres, dans la proportion de 20 à 30 pour 100. » MM. Urbain et Budichowsky (°), en fractionnant les acétylacétonates des terres yttriques, M. Urbain, en étudiant les éthylsulfates, ont atteint une limite inférieure de termes indédoublables, limite qui ne descend pas au-dessous de 95. » Ces résultats, postérieurs à ceux que P. Schützenberger et moi nous avions indiqués, viennent les confirmer. » De cet ensemble de faits devons-nous conclure à la présence d'une nouvelle terre? ou bien avons-nous affaire à un mélange d'yttria et d'une terre à poids atomique plus élevé ? Dans cette hypothèse, il taudi admettre un mélange de plus de 90 parties d'yttria contre 10 Ts (poids atomique moyen : 97,6), ou d'ytterbine (poids atomique moyen : 98,2), ou de terbine (poids atomique moyen. : 09,7): 3 » Nordenskiöld (*), en 1886, a obtenu un oxyde de poids atomique a stant 107, qu’il a appelé oxyde de gadolinium ; il pensait qu'on était ee à admettre que l'oxyde de gadolinium, quoiqu'il ne soit pas | oxyde z corps simple, mais un mélange de trois oxydes isomorphes, même lorsqu ! provient de minéraux tout à fait différents et trouvés dans d i éloignées l’une de l’autre, possède un poids atomique constant. L poids atomique 97 est-il un oxyde de même genre f , D'autre part, est-il permis de supposer l'existence d'u voisin de l’yttrium ? Cette hypothèse n’est pas invraisemblable; ( se rappeler la discussion entre M. Lecoq de Boisbaudran et M. Crookes sur la nature de l’yttrium. n nouvel élément: i] suffit de 4 eq aa isinsin mt ; ; : : -o Di () Berichte, t. XXIX, n° 15, p. 2452. Moniteur Quesneville, mai 1897: P i Pep rendus, t. CXXIV, p. 618; t- CXXVI, p- 835. ompt ` x omptes rendus, t. CVII, p. 165. ( 1651 ) » M. Crookes appelle yttria un mélange de terres douées de fluores- cences variées et dont les éléments forment une famille de corps très voi- ins; espèces d’yttriums dont les poids atomiques doivent osciller autour de 89; enfin ces diverses yttrias donnent toutes le même spectre électrique. » M. Lecoq de Boisbaudran nomme yttria la terre (qu'on la suppose simple ou complexe), non fluorescente, qui produit le spectre si connu et dont le poids atomique est 89. » En résumé, le procédé des fractionnements (sulfates, nitrates, acétyl- cétonates, éthylsulfates) donne une limite inférieure de termes indédou- blables, limite qui varie autour de 96. Cette limite n’est-elle qu’apparente ? C’est un point que des recherches que je poursuis actuellement parvien- dront peut-être à élucider. » | CHIMIE. — L'acide carbonique de l'atmosphère. Note de MM. Ausenr-Lévy et H. Henri, présentée par M. Arm. Gautier. « M. À. Gautier a montré, dans ses expériences, que la potasse, em- ployée comme absorbant de l'acide carbonique, laisse toujours échapper un volume d’acide égal, au minimum, au millionième du volume de l'air circulant. | » Nous faisons, depuis vingt ans, le dosage quotidien de l'acide carbo- nique atmosphérique; nos résultats, publiés dans les Annuaires de l'Obser- vatoire de Montsouris, indiquent des variations dont l'amplitude est telle qu'une pareille différence peut être considérée comme négligeable. D'ail- leurs, les erreurs inévitables dues aux manipulations ne nous permettent pas d'obtenir une approximation inférieure à ce millionième qui corres- pond à moins d’une goutte de notre liqueur acide. Mais nous avons tou- Jours constaté que la baryte est absorbant par excellence de l'acide carbo- nique et nous avons eu l’idée de doser simultanément, chaque jour, cet acide par la potasse et par la baryte. Les résultats de cette double ana- lyse nous ont conduits à des conséquences intéressantes. s » A Montsouris, au sud de la ville, presque à la campagne, on obtient généralement les mêmes nombres avec la potasse et la baryte : les seconds tubes témoins, soit de potasse, soit de baryte, ne contiennent rien. Voici les résultats obtenus par MM. Marboutin, Pécoul, Bouyssy durant la pre- mière semaine d'avril dernier : 213 C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 23.) ( 1652 ) Volume Lectures Acide à zéro d’acide carbonique. carbonique et EE a~o dans 1898. 7602, Repère. 1® tube. 2° tube. Absorbant. 100" d'air, lit cc cc cc Avril 4...:. 294,2 23,32 11,20 23,32 Potasse 30,8 RRtQUCEe tar 25,00 13,59 25,00 Baryte 30,8 DE Goes NI 23,32 16,00 23,32 Potasse 31,0 E 128,5 25,00 17,90 25,00 Baryte 31,9 eo 148,8 21,70 13,29 21,70 Potasse 32,4 D... 170 25,00 16,60 25,00 Baryte 32,4 » À la place Saint-Gervais, au centre de la ville, c’est au contraire l'identité des résultats qui est l'exception. Tantôt nous trouvons deux nombres pareils, à ——+ près : 1000000 : Volume à zéro Acide 1898, 2 goma, dans 100"° d’air. , lit lit Mai 23. Potasse. .... chers St 1:56 31,7 D E T E PEA UR 31,8 » 25. Potasse. CCR] 117,99 32,3 » oal Na 116,12 32,2 tantôt nous trouvons des différences de "= et au delà : Volume à zéro Acide a CE 700. dans 100™° d’air. lit lit Juillet 13. Potas. 67. 232,2 28,9 z Baryte............ 223,4 51,9 HD rt CRE 201,9 28,2 2 Baryte....:....... 281,7 31,2 » Les mêmes jours où l’on constatait de pareilles différé no8s” "a observions qu’en opérant avec deux ballons de 6"t, et en laissant i apei a contact prolongé des alcalis, même extrêmement dilués, on ohia même nombre avec la potasse et la baryte, un peu supérieur à san D c- donnait la baryte dans la première expérience. Ces différences entre tion des deux alcalis, variables aux diverses époques de l’année, varia Re en un même lieu avec l'altitude, variables selon le degré BE ue liqueurs, nous ont fait penser qu’il y avait là un phénomène se celui de l'absorption de l'acide carbonique atmosphérique. » Des expériences nombreuses, qui seront relatées dans un nee nous préparons, nous font penser que les alcalis, potasse ok pap que ont ( 1653 ) une double action sur l’air atmosphérique: ils absorbent l'acide carbonique à peu près de la même façon; mais, au contact de l'oxygène de l'air, ils transformeraient en acide carbonique, etcela avec une vitesse différente, le carbone des matières organiques gazeuses qui existent dans l'air. » À Montsouris, le second tube de baryte reste toujours clair; à la place Saint-Gervais il offre presque toujours un dépôt d’une forme toute spé- ciale (arêtes de poisson) semblant indiquer une précipitation après disso- lution. » L'existence de ces matières organiques gazeuses nous parait ressortir des expériences suivantes qui indiquent en outre quelques-unes de leurs propriétés : » Le même air qui donne des poids différents d’acide carbonique avec la potasse et la baryte, étant débarrassé des matières en suspension, puis dirigé dans un tube en porcelaine chauffé au rouge et contenant de l'oxyde de cuivre, donne alors des poids égaux d’acide sur la baryte et la potasse, poids légèrement plus élevés que dans la première expérience. » Si l’on comprime de l'air dans un réservoir et qu’on remplisse par des détentes rapides une série de ballons, le taux d’acide carbonique augmente d'une manière continue. Si l’on opère une série de détentes, lentes et ra- pides, les nombres obtenus sont alternativement forts et faibles. Ces résul- tats sont dus à des phénomènes de condensation ainsi que nous le montre- rons, phénomènes qui permettent d'expliquer l'odeur des brouillards et leur forte teneur en acide carbonique. » Des dosages faits au niveau du sol sembleraient indiquer que la terre est la source principale de ces matières gazeuses. En comprimant dans un ballon de verre de l'air provenant du sol du cimetière du Père-Lachaise et opérant une détente brusque, le ballon s’est subitement rempli d’un brouil- lard marron foncé qui s’est dissipé au bout de quelques secondes sans lais- ser la moindre trace sur les parois. » Nous pensons que ces matières organiques gazeuses doivent être brû- lées par l’ozone atmosphérique, ce qui expliquerait la faible proportion de Ce gaz et même son absence dans l'air des villes. Nous avions déjà reconnu, dans l'air de Montsouris, qu’à certaines heures de la journée l'ozone atmo- sphérique disparaissait brusquement pour reparaître peu après. Nous con- Unuons ces recherches. » n ( 1654 ) CHIMIE ORGANIQUE. — Sur une heptacétine cristallisée, dérivée de louabaine. Note de M. Arnau, présentée par M. Friedel. « L’anhydride acétique, soit seul, soit additionné de ZnCl’, agit assez facilement à chaud sur l’ouabaïne anhydre, mais l’on obtient ainsi toujours des acétines amorphes fortement colorées, constituées vraisemblablement par des mélanges; à froid, la réaction est très longue à se produire, mais on obtient alors un dérivé cristallisé qui se forme après déshydratation préalable de l’ouabaïne sous l'influence de l'anhydride acétique et du Zn CF. » Cependant il est encore préférable de préparer cette acétine cristal- lisée en opérant vers 60° : » On prend 2508" d’anhydride acétique pur, on y dissout à chaud 5s* de Zn CF, on laisse refroidir et l’on ajoute alors, d’un seul coup, 25% d’ouabaïne anhydre en poudre fine (ouabaïne séchée pendant vingt-quatre heures à 110°). On chauffe légèrement jusqu’à 30° ou 35° pour amorcer la réaction; la température s'élève alors; spontane ment, à 70°-75°. L’ouabaïne, primitivement en suspension dans le liquide, se dissout rapidement, surtout si lon prend soin d’agiter le mélange. Le liquide se colore en brun clair et devient bientôt limpide; si la température descend au-dessous de 60°, on chauffe doucement pour la ramener à 70°, finalement ou laisse refroidir et l'on versé le liquide dans cinq òu six fois son volume d’eau chaude. Par le repos, le mélange d’acétine insoluble se dépose en un magma cristallin que l’on purifie en le 2 2h dissoudre dans l’alcool à 85° bouillant; une partie de l’acétine ne tarde pas à cristal- liser en petites écailles brillantes, que l’on obtient facilement tout à fait pures Par plusieurs cristallisations dans l'alcool. eh i » Le rendement en acétine cristallisée est d'environ 50 pour 100 de pon traitée, car il se forme en même temps une forte proportion d’acétine amorphe, di soluble dans l'alcool et dans la plupart des autres dissolvants, et qui paraît résulter l'éthérification d’un produit de déshydratation plus avancée de l’ouabaïne. » L’acétine cristallisée est insoluble dans l'eau, assez soluble a l'acide acétique, même étendu, facilement dans l'alcool chaud, peue? l'alcool froid : Acétine. à 100 parties d'alcool à 85° dissolvent à 15,5.. ..- 0,720 » à iO, Jee 0,730 0,859 » à 20,0.......e ce . ` . ble dans » Elle est presque insoluble dans l’éther ordinaire, tres solu ( 1655 ) l'éther acétique et dans l’acétone. Elle cristallise en minces lamelles rhombiques anhydres. Elle fond vers 510°en se décomposant rapidement. Elle est lévogyre (x) D = — 680,5 [(x)d = — 2°,30’ (pour V=100; à= 0%,503 2 = 0%",730) | en solution dans l'alcool à 85°. Avec d'autres dilutions, on a trouvé (a)D=% 68°,4 et — 68°,6. » Saponifiée par les alcalis, potasse ou baryte, elle donne naissance, en même temps qu’à l’acétate alcalin correspondant, à un corps à fonction acide, amorphe, et qui paraît se rapprocher par ses propriétés de l'acide ouabaïque, mais qui en diffère cependant très nettement par son pouvoir rotatoire, lequel, tout en étant de même sens, est de valeur beaucoup moindre. Ce corps, acide, s’hydrolyse facilement par l’action des acides minéraux étendus, bouillants, en donnant une résine insoluble dans l'eau, et une forte proportion de rhamnose. - » L’acétine cristallisée possède donc encore la fonction glucoside et est un dérivé de l’ouabaïne et non pas d'un produit de dédoublement de celle-ci, ainsi que le montrent du reste les analyses élémentaires suivantes de l’acétine cristallisée séchée à 110° : Calculé Trouvé. pour nn a cn” o", "Carboné:.:,...:::: 60,13 60,17 60,32 60,41 Hydrogène.......... 6,72 6,7 6,64 6,63 Oxygèné..:..7.:::: y 5" 2 » à 32,06 100 ,00 » Ces résultats correspondent à une heptacétine prenant naissance après déshy dratation de l’ouabaïne : c1 H*0" — H°0 = C*°H‘*0'' qui par éthérification donne l’heptacétine : c'°H*(C*H°0) O". » En effet, une heptacétine correspondant à l’ouabaïne non déshydratée exigerait seulement : carbone 59,20; hydrogène 6,72, ce qui ei concorde pas avec les analyses précédentes, ni avec les dosages d'acide acétique après saponification. Du reste, malgré toutes les expériences tentées à ce sujet, il a été impossible de régénérer l'ouabaïne de cette acétine par sapo- nification avec les acides ou les alcalis. =. _» Le dosage des acétyles fixés a été fait de la manière suivante : L'acé- Une a été d’abord saponifiée en tube scellé avec de l’eau de baryte concen- ( 1656 ) trée, en chauffant pendant plusieurs heures à 110°. Le produit de la réac- tion, additionné d’un léger excès de SO‘H?, a été introduit dans un appareil permettant la distillation dans un courant de vapeur d’eau; lacide acétique mis en liberté est ainsi entrainé en totalité ainsi que lont démon- tré des expériences de contrôle. L’acide distillé a été titré alcalimétrique- ment : Trouvé. Calculé pour pr CHX (C2H5 0) 0", Acide acétique......... 49,19 49,20 49,35 49,199 pour 100. » L'ouabaïne contient donc neuf hydroxyles, dont quatre appartiennent certainement au groupe du rhamnose CH*(CHOH)'COH, contenu dans ce glucoside; les cinq aulres appartenant alors au second groupement, encore inconnu, qui perd deux OH en se déshydratant avant de s’éthérifier. » Quant à l’acétine amorphe ('), qui se forme en même temps que celle qui vient d’être étudiée, elle contient davantage de carbone (carbone 62, 07; hydrogène 6,69) quoiqu’elle fournisse par saponification une proportion moindre d’acide acétique. Elle est donc l’éther d’un produit de déshydrata- tion plus avancé de l’ouabaïne, qui sans doute perd alors deux molécules d’eau avant de S’éthérifier, ne conservant ainsi que cinq groupements OH. » CHIMIE ORGANIQUE, — Sur quelques acetals de la pyrocatéchine. Note de M. Cu. Mourev, présentée par M. H. Moissan. « Les acétals R — CH — (OR Y} sont des éthers dialcooliques ee d'aldéhydes R — CH — (OH)? peu stables : les agents les plus fai l e suffisent, en général, à détruire la double fonction éther-oxyde, l'acéla! se dédoublant en aldéhyde et deux molécules alcooliques. » Poursuivant l'étude des dérivés de la pyrocatéchine, il m ressant de rechercher quelle pourrait être l’action exercée sur L acétal par la fonction phénol demeurée libre dans l’oxyacéta encore inconnu C! H'.(0H),,,.[0 CH - CH (OC? H°}°| (2}° Aussi position ortho de cette dernière devait-elle favoriser les réactions: r » 1 oxyacétal-phénol, dont l'étude fait l’objet principai a rend nais ’ $S, à 179 7 Ge à sance lorsqu on chauffe en tubes scellés, à 17 a a | (1) Cette acétine renferme encore de l’heptacétine cristallisée qui ne peut en être séparée, 'a paru inté- a fonction al-phénol bien la ( 1657) chine monosodée (1 molécule) avec de l'acétal monochloré CH? Cl — CH (OC? H*}? (1 molécule), en présence d'alcool absolu. Il se forme toujours en même temps, dans cette réaction, une certaine proportion de diacétal C'H'[O — CH?— CH(OC*H°} J'u.» que l’on sépare, au moyen de la soude étendue où il est insoluble, du monoacétal et de la pyrocatéchine restée inattaquće. On isole le mono- acétal en acidulant la liqueur alcaline par l'acide chlorhydrique, qui le pré- cipite sous la forme d’une huile lourde insoluble. On le débarrasse, par des lavages à l’eau répétés, de traces de pyrocatéchine qu'il retient énergique- ment. Il est impossible de le purifier par distillation : il se décompose, en effet, au moins partiellement, pendant cette opération, même effectuée sous pression réduite. L'action de la chaleur sur le monoacétal sera d’ailleurs étudiée plus loin. : » L'aldéhyde correspondante C° H*(OH)w» (O — CH? — CH O); a été obtenue en hydrolysant l'acétal par l'acide sulfurique étendu à l’ébullition. C’est une huile lourde, épaisse, incolore, qui distille à 139° (H = Sad sans décomposition, peu soluble dans l'eau à froid, plus soluble à chaud, soluble dans les alcalis d’où elle peut être reprécipitée par les acides. Quoique possédant une fonction phénol, ce corps ne donne, avec le chlo- rure ferrique, aucune coloration. Par sa fonction aldéhyde, il réduit le nitrate d'argent ammoniacal, colore en rouge violacé le bisulfite de rosa- niline et fournit, avec le bisulfite de soude, une combinaison cristallisée dont l'existence rend sa purification très facile. IL se décompose par la chaleur en perdant de l’eau à partir de 225°. Le produit de déshydratation qui se forme ainsi et qui doit être l’éthéne-pyrocatéchine C'H‘ = O°C’H°4,,2) se détruit ou se polymérise à mesure qu'il prend naissance. - » L’éther acétique C°H*(O-C0 CH y (0 - CH — CH O); distille eses décomposition à 141°(H— 8"). H réduit le nitrate d'argent ammoniacal et colore très lentement le bisulfite de rosaniline. Il se détruit lorsqu'on le chauffe à partir de 220° environ. » L'action de la chaleur sur le monoacétal est particulièrement intéres- sante. Dès la température de 210°-215°, ily a élimination d'une molécule d'alcool, facile à caractériser à l’état d'iodoforme, et d’un corps neutre, ( 1658 ) insoluble dans les alcalis, l’éthoxyléthane-pyrocatéchine l 70C? H Cds csp: (0 — CHE CH Gps = CH'O + CH? | A NO — CH — OCH: a Ethoxyléthane-pyrocatéchine. » Cette nouvelle substance, qui se présente sous la forme d’une huile incolore, est facilement entrainable par la vapeur d’eau. Elle bout exacte- ment à 247° (corr.), et a pour densité 1,158 à 0°. » L’acide sulfurique dilué et bouillant l’hydrolyse lentement, avec éli- mination d’une molécule d’alcool et formation d’une aldéhyde identique à celle décrite plus haut JAS — CH? C: H? | 1/0 — CH— CHO OC = 0H: O +: H°0 = CS] SOH CH'O » L’éthoxyléthane-pyrocatéchine, en effet, est en réalité un acétal d’un genre particulier; l’une des deux fonctions éther-oxyde fixée sur le carbone aldéhydique (a CH 4 est de nature alcoolique (— OC? H’), et la seconde de nature phénolique. C’est peut-être le premier exemple connu de ces sortes d’acétals mixtes. Py » Quant au diacétal C° H‘ [O — CH? — CH = (OC?H°} Jaon lobtienta l'état pur par lavage à la soude étendue du produit brut et rectification. Il constitue un liquide huileux distillant à 195°-197° (H = he de densité 1,061 à 0°. On peut l’hydrolyser en quelques heures en le chauflant à reflux avec de l'acide sulfurique très dilué. L’aldéhyde qui prend nais- sance est soluble dans l’eau, peu soluble dans l’éther. zanai » On voit, en résumé, que l'influence exercée par la fonction p ps libre sur la fonction acétal, dans l’oxyacétal-phénol, tend vers la productio i d'un acétal mixte à chaine fermée hexagonale, ce dernier compose ET susceptible de rouvrir sa chaine par hydratation, avec formation de l'a hyde correspondant à l’oxyacétal-phénol primitif. » 3 RTE 4 zdro CHIMIE ORGANIQUE. — Ņitration de la cellulose et de ses dérivés hyd el oxy. Note de M. Léo Vicnox. l'hydrocellulose Fs . \ "i © Jai soumis à la nitration la cellulose pure du coton, et l'oxycellulose qui en dérivent. ( 1659 ) » Ces substances ont été préparées dans les conditions précisées par mes Communications précédentes (Comptes rendus, 20 septembre 1897, g mai 1898). » La nitration a été poussée à son maximum, afin de rechercher si le nombre des hydroxyles éthérifiables de la cellulose avait subi une modi- fication par la transformation de cette substance en hydro- et en oxycel- lulose. » 10% de cellulose, d’hydrocellulose et d'oxycellulose sèches ont été immergés respectivement dans 150% d'un mélange de : 3 parties en poids SO+H?, densilé,............ 1,84 I » ALOH, I oo 1,90 » La température a été réglée à 10° pendant le mélange et maintenue à 10°-12° pendant vingt-quatre heures; on a précipité ensuite dans 2! d’eau froide, lavé jusqu’à neutralité, essoré, séché et pesé. » On a obtenu des poids sensiblement égaux de produits dans les trois cas (145"-168"). ; » L’azote a été dosé dans ces produits nitrés à l’état d’AzO : Volume de AzO pour 18" de produit sec. cc Nitrocellulose. .....::...,......... 203,4 Nitrohydrocellulose. .......:::::---: 202,9 Nitrooxycellülóse .. si.. s deee 198,7 » Ces produits nitrés présentent les caractères suivants : zi t » Ils sont inflammables ; conservée à l'air, l’hydrocellulose nitrée jaunit et s’altère. Il en est de même de l’oxycellulose nitrée, qui s’altère cepen- dant avec plus de lenteur, tandis que la nitrocellulose se montre stable. » Action du réactif de Schiff (fuchsine, acide sulfureux). = La cellulose et l’hydrocellulose nitrées ont des propriétés aldéhydiques faibles; celles de l'oxycellulose nitrée sont plus accentuées, mais elles ne semblent pas avoir augmenté par la nitration. | . » Liqueur cupropotassique. — La cellulose et l hydrocellulose nitrées réduisent énergiquement à l’ébullition ; les propriétés réductrices del oxy- cellulose nitrée sont plus accentuées et se manifestent avant l ébullition: » La solution de potasse à 35° B. attaque inégalement les produits nitrés. £ 2 14 C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 23.) ( 1660 ) » La cellulose nitrée est attaquée seulement au bout de quelques heures; elle se dissout en jaune clair. » L’hydrocellulose nitrée est attaquée plus rapidement (une heure), mais dans les mêmes conditions que le produit précédent. » L’oxycellulose nitrée donne, au bout de quelques minutes, une solu- tion analogue à celle de la nitrohydrocellulose, puis la masse se dissout complètement, avec faible dégagement gazeux, brunissement rapide, tandis que la température s'élève jusque vers 60°. » Formation du furfural. — Les trois produits nitrés, distillés avec de l’acide chlorhydrique de densité 1,06, laissent dégager de grandes quantités de vapeurs nitreuses; le distillatum recueilli, neutralisé, puis acidulé par l'acide acétique, se trouble par la phénylhydrazine et accuse Ja formation de furfural en très petites quantités pour la cellulose et l'hydrocellulose, en quantités plus grandes pour la nitrooxycellulose, résultat de trois nitra- tions successives. | » Les trois celluloses ont été soumises à trois nitrations successives dans les conditions précédemment indiquées : avant chaque nitration les ma- tières ont été desséchées, pour éviter la dilution du mélange nitrant. : » On a dosé l’azote fixé après chaque opération à l'état d'AzO : Volume d’AzO pour 18" de matière sèche. 1° nitration. 2° nitration.. 3° nitration. ce ce cc Cole er n 203,4 212 213 Hydrocellulose.,...... 202,9 208,7 208 Oxycellulose.. . :...... 198,7 197,9 208 » La fixation de 11 Az O0? pour une molécule de cellulose en C?' exige 214 AZO. se t » On peut considérer en somme que les trois corps envis jósda des dérivés également nitrés quand l'action nitrante est portee à maximum. » Les quantités un peu plus faibles d'AzO données p et l’oxycellulose, Par rapport à la cellulose, s'expliquent p d’état physique moins favorable pour les deux premiers corps -é mentation de leur poids moléculaire qui s'est accru par fixation d'oxygène. lose, dans » Nous pouvons conclure de ces expériences, que la deki ‘+ lransformation én hydro- et en oxycellulose, n’a pas tue ar l’hydrocellulose ar des différences par l'aug- d’eau où ( 1661 ) ments très considérables dans la structure élémentaire de son type chi- mique initial. Elle n’a subi, pour ainsi dire, que des modifications partielles que nous chercherons à préciser. » CHIMIE BIOLOGIQUE. — Mucine nouvelle extraite d'un kyste ovarien. Note de M. Cnarces Lerrenre, présentée par M. Arm. Gautier. « Vers la fin de 1895, le D" Sousa Refoios me remettait, pour en faire l'étude, le contenu d’un kyste colloïde ovarien, multiloculaire, d'aspect gélatineux, tremblotant, collant un peu aux doigts. J'eus d’abord l’idée que la substance principale qui le constituait était la colloïdine étudiée par MM. Wurtz, Gautier et Cazeneuve. Je ne tardais pas à me convaincre qu'il n’en était pas ainsi. Il s’agissait en réalité d'une mucine spéciale, différente de toutes celles décrites jusqu'ici, mais appartenant au groupe des mucines vraies c’est-à-dire dédoublables par les acides étendus en hydrates de car- bone et albuminoïdes. « Préparation. — On fait bouillir la substance gélatineuse (1,200) pendant quinze heures à 100° avec deux fois et demie son poids d’eau; la masse se fluidifie, on filtre sur toile, on étend d’eau et l’on précipite le liquide par un léger excès d'acide acétique. Le précipité, ainsi obtenu, est lavé à l’eau, dialysé et mis en digestion avec de l'al- cool, puis de l’éther, pour dissoudre des traces de graisse. Après dessiccation sur H?SO* et paraffine on a obtenu 48% de cette mucine. » Les liquides filtrés ont -été évaporés au bain-marie après neutralisation presque complète par la soude; il se forme pendant l'évaporation un léger précipité d'albu- mine, La liqueur ne renferme plus ni albumoses, ni peptones, On sépare lacétate de soude par l'alcool et la liqueur est soumise à la méthode générale de M. Gautier, en vue de l’extraction des bases (1). L'acide phosphomolybdique y forme un précipité assez abondant qui, après traitement par l'acétate de plomb, fournit des acétates que l'alcool à 50° divise en une partie soluble et.un résidu. Ce dernier, peu abondant, a donné les réactions des bases xanthiques; Je n'ai pu y reconnaître de bases créali- niques. La partie soluble traitée par le chlorure mercurique précipite quelques bases que l'emploi de l’acétate de cuivre permet de diviser en trois groupes : 1° l'acétate à froid donne un léger précipité de dérivés carbo-pyridiques; 2° à chaud, pas de pré- cipité (les bases xanthiques se trouvaient donc toutes dans la parte insoluble dans l'alcool); 3° les bases ne précipitant pas par J'acétate de cuivre étaient nulles, La liqueur séparée du précipité mercurique nous a donné une quantité de bases trop Petite pour l'étude. apaina the RE ip étiniti tit ER ere , - | (*) A. Gaurier, Toines, p, 64. ( 1662 ) » Voici le résultat de l'analyse immédiate de ce kysté, par la méthode que je viens d'indiquer : Pal o eee Oo a EA aar E 94,0 Substances sèches (dont 4,0 de mucine).......... 6,0 Albumine et leucomaïnes....................... 1,17 Cendres (formées surtout des chlorures, phosphates NN NS)... ,..:,..,-s mer: +. :0%;86 12) » Propriétés de la mucine. — Composition centésimale. Elle résulte de la moyenne de 4 analyses. La matière séchée était à r00° : anrea +: cuis enr pce rires: 49,2 Hydrogène....... Rs PRE ET 7,0 AO. esse i Nr ee a e E a 12,6 S E ds Ier rit 0,94 Gendremuis ins: |. LE PAR SE DE Pia a te 0,90 » Gette composition rapproche cette substance des mucines des glandes sous-maxillaires et des tendons. La colloïdine renferme 5o pour 100 d'azote et 30 pour 100 de carbone en moins. » C’est une matiére blanc grisâtre qui se gonfle lentement dans l'eau; cette pseudo-dissolution peut être filtrée si elle est étendue; le filtre de bis- cuit retient toute la mucine en suspension. L’acide acétique la précipite r une masse non filante, insoluble à froid dans un grand excès d'acide. s 1 » L'eau, à froid, la gonfle lentement sans la dissoudre; à 100°, l'eau pure LL taque pas; de même à 120° (trois heures). Le liquide renferme des traces de me albuminoïdes dissoutes. Si la mucine ne renferme pas d'acide acétique il ne se form aucune substance réductrice. | u la » Le précipité acétique, même récent et humide, est insoluble dans la potasse 5 i soude à +1. Ces bases à r pour 100 ou à 5 pour 100 n’attaquent pas pe al la froid; à chaud on obtient une solution jaunâtre que l'acide acétique pe ai mucine a été altérée ćar ce précipité se redissout dans un excès d'acide. La por dé 10 pour 100 gonfle la mucine sans paraître l’attaquer ; à chaud on obtient un ton jaune que l'acide acétique ne reprécipite plus. i nt inso- » L’ammoniaque, même à chaud, n’attaque pas cette mucine. Elle est mer luble dans l’eau de Chaux, même aprés plusieurs semaines; elle se gonfle re git Après deux mois, une petite partie s'est dissoute et peut être séparée à nou“ „jatti l'acide acétique, A chaud (100° su 110°) la majeure partie de la mucme aii Pe ; - se aci quee; une petite Partie se dissout et la liqueur, qui ne précipite plus r ; e a a O (1) Les o8, 836 renfermaient : chlore 0,269; SO? 0,025; es A 4: sodium 0,174 otassiu à : 25. , p m 0,041; chaux 0,036; magnésie 0,006; fer et alumine 0,0 ( 1663 ) tique, renferme des a/bumoses et des peptones, Avec l’eau de baryte, celte mucine se transforme en vraies peptones. » Dans l’action des alcalis étendus on n’obserye pas de dégagement d'ammoniaque. Ce fait, joint à l’insolubilité dans les alcalis étendus écarte déjà la mucine étudiée des mucines jusqu'ici décrites. » L'acide acétique à 5 pour 100, à froid, gonfle seulement cette mucine. À chaud (100°, une heure) elle est légèrement attaquée; il se forme des albumoses et des hy- drates de carbone. A 120° (trois heures) la mücine est complètement dédoublée en - albumoses et en hydrates de carbone qui réduisent la liqueur de Fehling. » Les réactions sont de même ordre avec l'acide chlorhydrique à 2, à 5 ou 10 pour 100, qui ne dissout pas à froid la mucine, mais qui la dédouble à chaud, et avec l’acide sulfurique à 2 pour 100. » L'Aydrate de carbone qui se forme par l'action des acides étendus sur cette mu- cine répond à la formule Ct H!? 0°, mais il diffère du glucose; il est inactif au polari- mètre, ne fermente pas et réduit abondamment la liqueur de Fehling. Son osazone fond à 164°-165° et cristallise en aiguilles jaunes, réunies en touffes. Le sous-acétate de plomb ammoniacal ne précipite qu'incomplètement ce sucre de ses solutions. » La solution, obtenue par l’ébullition directe du kyste à l’autoclave, précipitation par l’alcool ou l'acide acétique et redissolution dans l'eau, présente, en outre, les caractères suivants qui la distinguent des autres mucines : la chaleur ne coagule pas ses dissolutions, les sels neutres pré- cipitent cette mucine; la réaction de Millon est très nette; les solutions ne réduisent pas directement la liqueur de Fehling; elles précipitent par le tannin, le ferrocyanure acétique, le chlorure mercurique, l’acétate et le sous-acétate de plomb, le sulfate de cuivre, alun; mais aucun de ces pré- cipités n’est soluble dans un excès. A à » Cette mucine, traitée à 45° par la pepsine et l'acide chlorhydrique à 3 pour 1000 se transforme complètement () en un mélange de mucine- albumose et de mucine-peptone, séparables par le sulfate d ammomum: » Cette substance, soumise à 190°, durant soixante heures, à 1 action de la baryte cristallisée, selon la méthode de Schützenberger (20% mucine, 605 baryte, 100% eau), donne : Azote ammoniacal.........-..-: T ssrere 3,9 Anhydride carbonique.......:-::°""""""""""""" 3,3 Acide 6xahque. e.er =e 5" TT 2,4 Acide ACéHUE. cer" 0e 4,7 ne cer RE (*) On exclut ainsi l’idée d’une nucléo-albumine- ( 1664 ) et un residu fixe qui avait la composition suivante : LarDOR Sraa Sb res orrei oin to enbroa beat 46,5 HÉVATOBÈME Bin 2 rente eei 5.008 a a »9 LOE a TE CES CRT NC à 9,3 Ce résidu ne réduisait pas la liqueur de Fehling. » La substance principale étudiée dans cette Note appartient, on le voil, à la classe des vraies mucines; elle ne peut se confondre avec le mucoide de Hammarsten; elle est différente des mucines décrites (escargot, limace, tendons, glandes sous-maxillaires) par son insolubilité dans les alcalis étendus, par l’action des alcalis concentrés, par son insolubilité danses acides minéraux et par la plupart de ses réactions. » ZOOLOGIE. — Sur les Holothuries recueillies par le Travailleur et le Talisman. Note de M. Rémy Perrier, présentée par M. Milne-Edwards. _ « Dans une précédente Communication ('), j'ai énuméré et décrit les Élasipodes recueillies par les explorations françaises sous-marines. la pré- sente Note, relative aux autres familles d’Holothuries, complète l'exposé de mes recherches sur le groupe dont la Commission des dragages a bien voulu me confier l'étude. Le nombre des individus dont il est ici ques est de 277, se rapportant à 31 espèces, dont 15 n’ont pas encore été decre Je moccuperai à peu près exclusivement de ces dernières. y , š » L Famille des Horotaorinæ (ASPIDOGHIROTES ). Ludwig (Holothurtes de ne tross) a divisé cette famille en deux tribus : les SYNALLACTINE et les ee Les premières se distinguent : 1° Par l'absence de vésicules tentaculaires; 2° ee organes arborescents sans relation avec le système circulatoire; 3° par pe du hydrophore ouvert à l'extérieur, ou du moins conservant avec la paroi 00 ttement corps des connexions plus ou Te étroites. Ces caractères rapprochent er cette tribu des Élasipodes : de plus, la subdivision proposée par Ludwig a a jii ımportance au point de vue bathymétrique. C’est en effet, à quelqu Teeni litto- aux Synallactinæ qu’appartiennent les formes abyssales, tandis que les Ja groupe rales se rattachent à peu près exclusivement aux Holothurincæ. devient ainsi très claire “4 détachées de bonne heure es Synal lactinæ, St EE -3ER ré dans Holothuriinæ, comme lindiquent leurs caractères primitifs, EN a ER AS Net RER tte ner E? Comptes rendus, séance du 23 novembre 1896. ( 1665 ) grands fonds et, par une évolution facile à suivre, ont donné naissance au groupe spécialisé des Æ lasipodes. > La subdivision ci-dessus indiquée nécessite un remaniement dans les groupe- ments génériques : > 4. Tribu des SynaLLacrixÆ : 182 individus, répartis en onze espèces, dont sepl nouvelles : » 1° Au genre Mesothuria Ludw. légėrement modifié, je rattache Hol: intestinalis Asc. et Rath. (440™-1400™); Hol. Verillii Théel (1100™-4255™), l'une des espèces les plus largement répandues dans les grands fonds; sans doute aussi Hol. Murrayi Théel, et enfin une espèce nouvelle, Mes. maroccana (2200"), se rattachant à Mol. Murrayi, dont elle diffère par son ambulacre impair nu et par l'absence de gros pédi- celles sur les ambulacres latéraux; Ce » 2° Zygothuria n. gen. Une seule rangée de gros pieds espacés sur chaque ambu- lacre latéral; papilles dorsales très petites, un seul buisson génital ; madréporite tout contre la paroi du corps. À ce nouveau genre je rattache Z» lactea Théel. (912"- 1975™), espèce polymorphe dont j'ai distingué plusieurs variétés ; et une espèce nou- velle, Z. connectens (1975%-2518"), différant de la précédente notamment par ses sclérites à perforations nombreuses plus ou moins arrondies ; » 3° Pseudostichopus atlanticus n. Sp. (416%) diffère de Ps. villosus Théel, par ses appendices ambulacraires autrement disposés, non sériés, et ses sclérites en forme de plaques mamelonnées; A » 4° Pælopatides grisea (1 918%-4060®) n. sp n'est peut-être qu'une variété de P, confundens Théel, dont il diffère par sa forme générale, par ses spicules à bras plus obliques et à tige centrale très courte; i? » 5° Synallactes crucifera (2115™) : sur l'ambulacre impair un petit nombre de pieds sur deux rangs; sur les ambulacres latéraux un rang de pieds en zigzag, el au- dessus un rang de papilles; sur chaque ambulacre dorsal, deux rangées de papilles. Sclérites cruciformes très fins; » 6° Herpysidia n. gen. : 20 tentacules; une Sole ventrale bordée d'une rangée de papilles; ambulacre impair nu; ambulacres latéraux avec deux rangs de pieds; face dorsale couverte de grosses papilles; deux buissons génitaux. Ici je place M. (Sticho- pus) Tizardi Théel (830™-1 495™), et une espèce nouvelle, H. reptans (2115"), belle Holothurie rose, dont les papilles dorsales forment de chaque côté deux rangées assez nettes, avec une papille plus grosse en avant; il existe en outre, sur les interambu- lacres latéraux, d’autres papilles plus petites, assez nombreuses ; | » 7° Benthothuria funebris (582-1230) n. gen. et n. sp. : aspect des Benthodytes, mais des poumons; une sole ventrale, portant quatre rangées de pieds, ne so PRE pee le tiers antérieur; papilles dorsales nombreuses sur les interambulacres latéraux, disparaissant sur la région médiane du dos. Pas de sclérites. » 2. Tribu des HOLOTAURUNE : 35 individus, la plupart des zones superficielles; 7 espèces, dont une seule nouvelle. : » Holothuria limbata n. sp. : une sole ventrale différenciée ; corps aplati avec un rebord latéral mince; des pieds sur la face dorsale comme sur la sole ventrale. Sclé- rites : des tables, des spicules dichotomes, de gros spicules recourbés et dentés (564™). ki ( 1666 ) » II. Fam. des Cucumarninz (DENDROGHIROTES) : 19 individus, 7 espèces, dont 3 nou- velles. » Cucumaria incurvata (Siphothuria : E. PERRIER, Expl. sous-marines, 1886, fig. 202). Appendices ambulacraires localisés sur les ambulacres, où ils forment une rangée en zigzag. Ce sont des papilles, soutenues par de longues plaques formant un faisceau rigide et ne laissant libre que l'extrémité de la papille. Sclérites : des plaques percées de trous que séparent des côtes saillantes; des coupes réticulées hémisphé- riques (60-106). » Ocnus compressus n. sp. : corps recourbé en U, fortement comprimé latéralement; l'extrémité postérieure amincie en une queue; symétrie bilatérale évidente : pédicelles sur un seul rang, plus nombreux sur les ambulacres latéraux. Sclérites : plaques perfo- rées imbriquées, dont la partie libre est couverte de tubercules triangulaires; des coupes réticulées (627), » Thyone gadeana sp. nov. (106") diffère de Th. fusus par ses pédicelles plus fns et plus serrés, son anneau calcaire beaucoup plus allongé, ses sclérites un peu diffé- rentes. » II. Fam. des TesseLATE : 4 individus, formant 2 espèces nouvelles. » Hypsilothuria attenuata (E. PERRIER, Æ æpl. sous-marines, 1886, fig. 203), dé- crite avec détail par Ludwig sous le nom de Sphærothuria bitentaculata (2325®). » Hyps. Talismani (E. Perrier, Ibid., fig. 204) (1123®). » IV, Fam. des Aropes : 37 individus, 6 espèces, dont 2 nouvelles. » Ankyroderma loricatum. Corps allongé, peau lisse; sclérites se recouvrant au point de former un revêtement continu; plaques irrégulières, avec un ou pe me longements; tables à 6 trous; des spatules, mais pas d’ancres, des granules prun (1090™-2425®). » Ank. maroccanum n. sp. : Diffère de A. Danielsseni par ses plaq de deux espèces : les unes grandes, à trous larges et peu nombreux, les a à trous petits et nombreux. ues perforées utres petites LA LA i 5 r » En résumé la collection des Holothuries draguées par le Me le Talisman comprend 631 individus, se répartissant en 46 espèces, 26 sont nouvelles. » erpula infundi- ZOOLOGIE. — Sur les premi lades embryogéniques de S ; sine A LIER, présentée bulum eż Hydroïdes pectinata. Note de M. ALBERT Sovu par M. Milne-Edwards. « Le mode de formation de la bouche et de l’anus chez la larve trocho” phore des Annélides est sujet à discussion. » Le problème ne peut être élucidé que par l'étude d l’embryogénie est dilatée : quelques Serpuliens sont dans ce © animaux dont as, nolam- ( 1667 ) ment Serpula infundibulum et ‘Hydroïdes pectinata. J'ai étudié les premiers stades embryogéniques de ces deux Annélides, à la Station zoologique de Cette. J'y ai fait de nombreux essais de fécondation artificielle, et j'ai élevé pendant plusieurs jours les larves dont les transformations ont été obser- vées d’une façon suivie. » Chez Serpula la segmentation est totale et égale; chez Hydroïdes, au contraire, la segmentation totale est inégale au début, mais la différence de volume entre les cellules de segmentation ne tarde pas à s’atténuer, si bien qu’au stade morula tous les blastomères sont égaux entre eux, ou à peu près. Peut-être quelques-unes des cellules situées au pôle postérieur présentent-elles des dimensions un peu plus grandes. En tous cas les dif- férences sont insignifiantes. A partir de ce stade l’évolution de Serpula et celle d’Hydroïdes sont identiques. La description suivante s'applique donc à l’une quelconque de ces deux Annélides. » Dès la phase blastule, une modification importante se produit. Deux cellules blastodermiques, situées au pôle postérieur, deviennent plus volu- mineuses que leurs voisines et dessinent une saillie très accentuée, par leur partie interne, dans la cavité de segmentation. Ces deux éléments sont très évidents : ils absorbent en effet l’hématoxyline avec bien plus d'énergie que les autres cellules blastodermiques et acquièrent ainsi une coloration violette assez intense. Ces deux cellules, déjà bien nettes dès la phase blastule, sont les initiales mésodermiques. Dès ce moment elles in- diquent, par leur situation, les côtés droit et gauche de la future trocho- phore. L'apparition des initiales mésodermiques précède donc la gastrula- tion. En effet, c’est seulement au moment où la saillie interne, formée par les deux initiales, est devenue bien marquée, que se produit l’invagination gastrulaire. Le pôle postérieur se déprime et, insensiblement, les cellules qui le constituent s’invaginent dans la cavité de segmentation. L'endo- derme prend ainsi naissance. Les deux initiales mésodermiques, placées elles aussi au pôle postérieur, sont entrainées dans ce mouvement et perdent leurs relations avec l'extérieur. Pendant un temps très court, elles forment à droite et à gauche partie des lèvres du blastopore; puis elles ne tardent pas à se séparer de l’endodermeet se trouvent libres dans la cavité de segmentation, tout en demeurant situées dans le voisinage du blasto- pore. Celui-ci est nettement situé au pôle postérieur. » L'invagination s’accentue et l'entéron, prenant toujours une plus grande extension, envahit une bonne partie de la cavité de segmentation. Les cellules endodermiques sont très longues, en forme de De gs pyra- 2 C. R., 1898, r« Semestre. (T. cxx VI, N° 23.) ( 1668 ) mide; leur sommet correspond à la région du blastopore. Pendant que s’opèrent ces transformations, les trois ou quatre cellules ectodermiques placées au pôle antérieur sont devenues columnaires et ont aequis des dimensions bien supérieures à celles des éléments ectodermiques voisins. Elles forment la plaque céphalique, première ébauche du système ner- veux. Le fond de l’entéron vient s’appliquer, ou peu s'en faut, contre cetle plaque. Très généralement, les cellules formant le pôle antérieur et les cellules entériques entrent momentanément en contâct par l'intermédiaire de prolongements protoplasmiques. Les expansions de cette nature, issues d'éléments blastodermiques, constituent du reste un fait général. » Entre temps est apparue une couronne ciliée équatoriale; de même quelques cils très longs, en nombre restreint, se montrent sur la plaque céphalique. Tous ces cils traversent la membrane ovulaire, et permettent la progression de la larve. » La larve, à ce moment, est encore parfaitement symétrique : la plaque céphalique, l’entéron et le blastopore se trouvent situés sur laxe longitu- dinal, antéro-postériėur. Les cellules mésodermiques sont à droite el à gauche. Mais, dès lors, la symétrie disparaît. La région post-équalo- riale s’accroil, mais d’une façon oblique. (Gette extension est rendue possible par la disparition de la membrane ovulaire qui, appliquee contre l’ectoderme, forme la cuticule larvaire. Celle-ci ne disparaît pas brusquement en une seule pièce, mais peu à peu. Elle se dosdum d'abord dans la partie terminale de la région post-équatoriale, tandis qu'elle persiste encore fort longtemps comme revêtement de la par Ses térieure.) L’accroissement en longueur du blastopore est connexe de z croissement de la partie post-équatoriale et se fait dans une ARS oblique : son extrémité antérieure occupant toujours la même situation, son extrémité postérieure se déplaçant. : » Cette obliquité est de nature à masquer les phénomènes subsé et peut expliquer la diversité des opinions signalées plus haut. IF » Le blastopore prend ainsi la forme d’une fente longitudinale ets z 4 en quelque sorte, par le fait de l'extension de la zone postquam i se ferme par accolement des deux lèvres, tandis que la lumière del F ar disparaît. Un étranglement circulaire se montre au-dessous dela on er ciliée, au niveau de l'extrémité antérieure du blastopore et déjà se 06 7 la forme en cloche de la trochophore. L'accroissement de 3 e équatoriale s'accentue, la trochophore acquiert insensiblement 50° ; Date ; e définitif et l'extrémité postérieure du blastopore se trouve reporté quents ( 1669 ) trémité postérieure terminale. La situation du blastopore n'est donc plus la même, puisque primitivement celui-ci se trouvait tout entier placé à l'extrémité postérieure de laxe antéro-postérieur ; de plus l'orientation générale a changé : cet axe longitudinal ne passe plus par le centre du blastopore, mais bien par l'extrémité postérieure de celui-ci. Quant à l’entéron il est réduit à un amas cellulairequi présente l'aspect d'un cordon appliqué contre l’ectoderme, formant les lèvres du blastopore. Ce cordon ne tarde pas à se séparer de l’ectoderme, sauf en deux points, aux deux extrémités antérieures et postérieures du blastophore, où se percent la bouche et lanus, tandis qu’une nouvelle cavité entérique apparaît par écartement des cellules endodermiques. » Une seconde couronne ciliée apparait au-dessous de la bouche. C'est la couronne postorale. L’anneau cilié équatorial devient ainsi la couronne préorale. Pendant ce temps les initiales mésodermiques ont proliféré ; elles ont donné un certain nombre de cellules mésenchymateuses, et deux rangées d'éléments qui constituent les bandelettes mésoblastiques. Bientôt, les vésicules ovales, signalées par Stossech, apparaissent ainsi que les taches oculaires; les cellules rénales se montrent et insensiblement l'orga- nisation de la trochophore se complète. » Le blastopore donne donc naissance à la fois à la bouche et à l'anus; de plus, ses lèvres accolées forment la trainée cellulaire longitudinale qui, sur la face ventrale de la trochophore, s'étend de la bouche à l'anus. » ZOOLOGIE. — Formes épitoques et polymorphisme évolutif chez une Annélide du groupe des Cirratuliens (Dodecaceria concharum OErst.). Note de MM. Féux Mes et Maurice Caviar, présentée par M. Edmond Perrier, - « Nous avons signalé (Comptes rendus, 28 septembre 1896) l'existence de formes épitoques chez la famille des Cirratuliens et particulièrement chez la Dodecaceria concharum OErst. L'intérêt de cette constatation nous à en- gagés à étudier d’une façon approfondie l'évolution de cette espèce que nous pouvions nous procurer en extrême abondance. Nous avons été amenés ainsi à la découverte de faits très intéressants pour la Biologie gé- nérale. On peut les désigner sous le nom de polymorphisme évolutif. Ce sont des transformations très difficiles à suivre d'une façon complète. Bien que nos résultats offrent encore quelques lacunes, nous croyons intéres- sant d'en donner ici un résumé. ( 1668 ) mide; leur sommet correspond à la région du blastopore. Pendant que s’opèrent ces transformations, les trois ou quatre cellules ectodermiques placées au pôle antérieur sont devenues columnaires et ont aequis des dimensions bien supérieures à celles des éléments ectodermiques voisins. Elles forment la plaque céphalique, première ébauche du système ner- veux. Le fond de l’entéron vient s'appliquer, ou peu s’en faut, contre cette plaque. Très généralement, les cellules formant le pôle antérieur et les cellules entériques entrent momentanément en contact par l'intermédiaire de prolongements protoplasmiques. Les expansions de cette nature, issues d'éléments blastodermiques, constituent du reste un fait général. » Entre temps est apparue une couronne ciliée équatoriale; de même quelques cils très longs, en nombre restreint, se montrent sur la plaque céphalique. Tous ces cils traversent la membrane ovulaire, et permettent la progression de la larve. » Ta larve, à ce moment, est encore parfaitement symétrique : la plaque céphalique, l’entéron et le blastopore se trouvent situés sur l'axe longitu- dinal, antéro-postérieur. Les cellules mésodermiques sont à droite et à gauche. Mais, dès lors, la symétrie disparaît. La région post-équato- riale s’accroit, mais d’une façon oblique. (Cette extension est rendue possible par la disparition de la membrane ovulaire qui, appliquée Contre l’ectoderme, forme la cuticule larvaire. Celle-ci ne disparaît pas brusquement en une seule pièce, mais peu à peu. Elle se desquamme d'abord dans la partie terminale de la région post-équatoriale, tandis qu’elle persiste encore fort longtemps comme revêtement de la partie an- térieure.) L’accroissement en longueur du blastopore est connexe de l'ac- croissement de la Partie post-équatoriale et se fait dans une direction oblique : son extrémité antérieure occu pant toujours la même situation, et son extrémité postérieure se déplaçant. » Cette obliquité est de nature à masquer les phénomènes subséquents et peut expliquer la diversité des opinions signalées plus haut. » Le blastopore prend ainsi la forme d'une fente longitudinale et s’étire, en qüelque sorte, Pas lo fait de l'extension de la zone post-équatoriale. Il S ferme par accolement des deux lèvres, tandis que la lumière de l’entéron disparaît. Un étranglement circulaire se montre au-dessous de la couronne ciliée, au niveau de l'extrémité antérieure da blastopore et déjà se dessine la for me en cloche de Ja trochophore. L’accroissement de la zone post- équatoriale s'accentue, la trochophore acquiert insensiblement son aspect définitif et l'extrémité Postérieure du blastopore se trouve reportée à l'ex- ME DL SP UN. a LE LOT D UE à 2 OA ( 1669 ) trémité postérieure terminale. La situation du blastopore n’est donc plus la même, puisque primitivement celui-ci se trouvait tout entier placé à l'extrémité postérieure de l’axe antéro-postérieur; de plus l'orientation générale a changé : cet axe longitudinal ne passe plus par le centre du blastopore, mais bien par l'extrémité postérieure de celui-ci. Quant à l’entéron il est réduit à un amas cellulairequi présente l'aspect d'un cordon appliqué contre l’ectoderme, formant les lèvres du blastopore. Ce cordon ne tarde pas à se séparer de l’ectoderme, sauf en deux points, aux deux extrémités antérieures et postérieures du blastophore, où se percent la bouche et lanus, tandis qu’une nouvelle cavité entérique apparaît par écartement des cellules endodermiques. » Une seconde couronne ciliée apparaît au-dessous de la bouche. C’est la couronne postorale. L’anneau cilié équatorial devient ainsi la couronne préorale. Pendant ce temps les initiales mésodermiques ont proliféré ; elles ont donné un certain nombre de cellules mésenchymateuses, et deux rangées d'éléments qui constituent les bandelettes mésoblastiques. Bientôt, les vésicules ovales, signalées par Stossech, apparaissent ainsi que les taches oculaires; les cellules rénales se montrent et insensiblement l'orga- nisation de la trochophore se complète. > » Le blastopore donne donc naissance à la fois à la bouche et à l'anus; de plus, ses lèvres accolées forment la trainée cellulaire longitudinale qui, sur la face ventrale de la trochophore, s’étend de la bouche à l'anus.» ZOOLOGIE. — Formes épitoques et polymorphisme évolutif chez une Annélide du groupe des Cirratuliens (Dodecaceria concharum OErst.). Note de MM. Férıx Mesmz et Maurice Cavzren», présentée par M. Edmond Perrier, « Nous avons signalé (Comptes rendus, 28 septembre 1896) l'existence de formes époques chez la famille des Cirratuliens et particulièrement chez la Dodecaceria concharum OErst. L'intérêt de cette constatation nous à en- sagés à étudier d’une façon approfondie l'évolution de cette espèce que nous pouvions nous procurer en extrême abondance. Nous avons été amenés ainsi à la découverte de faits très intéressants pour la Biologie p7 nérale. On peut les désigner sous le nom de polymorphisme évolutif. É sont des transformations très difficiles à suivre d’une façon complète. Bien que nos résultats offrent encore quelques lacunes, nous croyons intéres- Sant d'en donner ici un résumé. ( 1670 ) » La Dodecaria concharum est une Annélide vivant dans des galeries creusées à l'intérieur du calcaire; à la Hague, on la trouve dans le Lithothamnion polymorphum. Dans son tube, l'animal est replié en U, la face dorsale étant du côté concave. Nous avons distingué les formes suivantes : » 1° Forme À. — C’est de beaucoup la plus abondante. Elle est de couleur brune, mesure de 2 à 3em, 5 et a de quarante-cinq à soixante-cinq segments. Elle n’a pas d'yeux, porte une paire de palpes et quatre à six paires de branchies. L’armature séti- gère, à partir du sixième ou du septième parapode, se compose, aux deux rames, de soies capillaires (pouvant manquer) et surtout de grosses soies terminées par une ex- cavation en forme de cuiller. L'animal mène une vie très sédentaire; il reste à peu près immobile, même une fois extrait du calcaire. Vous n'avons jamais trouvé (sur plusieurs centaines d'individus, aux diverses saisons et dans diverses localités) que des femelles de cette forme (1). Leur croissance se fait sans métamorphoses ni trans- formations internes. Les ovules sont de couleur vert bleuâtre et atteignent 200 p. Les néphridies sont réduites à la paire antérieure. Nous les appellerons femelles atoques (forme atoque de notre Note de 1896). » 2° Forme B,. — Elle diffère peu de la forme A. Elle est de couleur jaune dans la région moyenne, Les armatures sétigères ont la même constitution, mais, à la base de leur excavation terminale, les soies en cuiller présentent d’un côté une dent saillante. La cavité générale est bourrée de cellules de réserve à granulations éosinophiles. Les organes génitaux sont rudimentaires; les néphridies sont réduites à la paire anté- rieure. \ ! » 3° Forme B,. — C'est celle que nous avons décrite en 1896 sous le nom de forme épitoque. Elle est très différente des précédentes. Le prostomium porte deux gros yeux. Les palpes sont atrophiés. Les rames sétigères dorsales, depuis le septième an- neau jusqu'aux dix à quinze derniers environ, n’offrent plus que des soies capillaires fines et extrêmement longues (2mm), par faisceaux de trente à quarante. Aux rames ventrales de la même région, on rencontre de place en place une soie en cuiller. Celles-ci sont identiques à celles de B,. L'animal, extrait du calcaire, nage très active- pe Sa cavité générale, où les cellules à réserves ont disparu, est bourrée de pro- duits génitaux mûrs. Les sexes sont séparés et représentés en proportions égales; il n'y a pas dimorphisme sexuel. Le tube digestif est réduit à un mince cordon et n’est plus fonctionnel, Les néphridies, outre la grande paire antérieure, existent dans tous les anneaux, sauf au voisinage des extrémités; leur ouverture externe est ventrale pe rapport à la rame neurale, — B, résulte de la métamorphose de B, ; nous avons suivi cette transformation de la facon la plus complète, B,, à partir d’un certain stade, et B, sont toujours parasitées par une grégarine cœlomique ( Gonospora longissima Caull. et Mesn.). Elles sont notablement moins abondantes que À et de taille plus ee Re : n M. Monticelli (Boll. Soc. nat. Napoli, Vol. 9, 1895) décrit des Dod. conchar um z Sue qui se rapportent incontestablement à la forme À, mais qui, d’après lui, sont ermaphrodites protandriques. On pourrait donc les considérer comme up forme disti - : : s k à pee Nous nous contentons de la signaler, ne l'ayant jamais observée dan nc è. Re D Pt ne ND ee PCM OT ( 1671 ) petite (2° à 2,5 en moyenne); ce sera la petite forme épitoque ou épitoque na- geuse. Nous n'avons trouvé B, qu’en été. Elle a été vue par Verrill (Proc. U. S. Nat. Mus., 2, 1879) et appelée par lui Heterocirrus fimbriatus. » 4° Forme C;. — Elle ne diffère de A que par la couleur jaunâtre des ovules et par la présence de nombreuses glandes à mucus dans Pectoderme : la région comprise entre les rames des parapodes se transforme de chaque côté en un bourrelet glandu- laire dont l'épaisseur atteint deux ou trois fois celle du reste du tégument. Les soies sont identiques à celle de la forme A. Tous les individus que nous avons trouvés étaient des femelles. » 3° Forme Cpe — Elle dérive de C, comme B; de B,. C'est aussi une forme épi- toque, mais de grande taille (plus de 3%) et peu mobile (épitoque sédentaire). Elle a deux yeux sur le prostomium; ses palpes ont persisté. Les soies en cuiller ont dis- paru, dans la région moyenne, seulement aux rames dorsales des parapodes et sont remplacées par de longues soies capillaires mesurant jusqu'à 2", Les glandes à mucus se sont étendues à la face dorsale et surtout à la face ventrale. Le tube digestif est atrophié comme dans B». Les organes segmentaires, distribués comme dans Bs, s'ouvrent entre les deux rames des parapodes, au milieu du bourrelet glandulaire. Cette forme est très fragile et sécrète du mucus en abondance; les œufs, qui sont jau- nâtres et mesurent de 120p à 140p, en sont enveloppés lors de la ponte. Nous n'avons jusqu'ici rencontré C; et C, qu'au printemps dernier; elles sont très rares. Nous n'avons pas réussi à trouver un seul mâle. » La description précédente nous conduit donc à distinguer cinq formes, groupées en trois séries (A, B, — B2, C,—C,) qui diffèrent entre elles : » 1° Par des caractères morphologiques (différence de forme des soies en cuiller dans À, C, — C,, d'une part, et B, — Ba, d'autre part; cette dif- férence n'existe pas sur les individus ayant moins de 15 segments) — a 2° Par leurs parasites (Gonospora constante dans B, — B» n'existant Jamais dans A, C, — C3); #4 ; » 3% Par leur mode d'évolution. À évolue graduellement et sans méta- morphose ; les deux autres séries aboutissent à des formes épiloques par des transformations, en partie parallèles (atrophie du tube digestif, modifica- tions de l’appareil sétigère, apparition d'yeux sur le prostomium), en PA divergentes (atrophie des palpes dans Bz» développement des glandes mucus chez C, — C3). L'édification des organes, en particulier des T génitaux, est graduelle chez A et chez C, — C2; la métamorphose, dans cette dernière série, est très progressive. Elle est beaucoup plus brusque chez B, — B,. Au stade B,, il ya accumulation de réserves qui rep la cavité générale; le passage au stade Ba 5€ fait rapidement, l'animal ces- sant de se nourrir et les réserves 5e résorbant pour fournir la substance des produits sexuels. ; M r s E 6 » Malgré les différences qui les séparent, nous considérons À, B, ( 1672 ) comme appartenant à une même espèce (Dodecaceria concharum) poly- morphe, ayant une forme avec måles et femelles (B) et deux formes avec femelles seulement (A, C). Entre autres raisons, l'absence de toutes traces d'organes mâles chez A et C nous détourne de les regarder comme consti- tuant une espèce distincte de B. Pour résoudre d’une façon certaine le problème des relations entre les diverses formes, il faudrait procéder, ab ovo, à des éducations complètes. » Faisons d’ailleurs remarquer que la position de la limite spécifique entre les diverses formes a une importance secondaire. Si elles appartien- nent toutes à la même espèce, les individus de celle-ci évoluent très diffé- remment suivant les cas, puisqu'ils peuvent aboutir soit à une forme atoque À, soit à l’une des deux formes épitoques B, et C,. S'il y a plusieurs espèces, elles résultent nécessairement de la scission récente d’une espèce unique dont les tronçons ont une évolution morphologique et physiolo- gique très dissemblable. Quelle que soit la réalité, ce sont là des phéno- mènes biologiques très curieux et auxquels nous ne connaissons d’ana- logues chez les Annélides que dans le cas de la Nereis Dumerili, lié, lui aussi, à la présence de formes épitoques. Nous comptons prochainement exposer tous ces faits en détail. » BOTANIQUE. — Sur la sexualité et les affinités des Sphacéelariacees. Note de M. C. Savvacrau, présentée par M. Guignard. « Les Phéosporées renferment environ 350 espèces réparties dans près de 20 familles, mais des organes de reproduction hétérogamique n’ont été observés que chez un très petit nombre d’entre elles; il se réduit, en effet, à deux Tiloptéridées, trois Cutlériacées et trois Ectocarpus. La pré- sance d'anthéridies chez les Ectocarpus, découverte par Thuret, parut Sang Sı extraordinaire pendant longtemps qu’on n’en a guère tenu compte Jusqu au Mémoire publié par M. Bornet sur ce sujet en 1891; depuis, la fécondation a été observée directement. Les autres Phéosporées sont Mes d'organes uniloculaires ou pluriloculaires ; on dit souvent que les She sont des organes de reproduction asexuée, et que les seconds ren- Lane PRE isogames, généralisant ainsi, sans preuve aucune, les | » “7 . £ art dan eia sur l Ectocarpus siliculosus et le Scytosiphon. La dson Mu. se Chez une Phéosporée appartenant à un groupe dit- Précédemment a donc une certaine Importance. ie ER RP RE ET ER NT ER LC T ( 1673 ) » J’antrouvé cette année, à Guéthary, au commencement de mai, le Sphacelaria Hystrix, que l'on m'avait rencontré jusqu’à présent qu'aux iles Canaries. Il formait, sur le Cystoseira ericoides, de petites touffes denses, isolées ou mêlées à celles du Sphae. cirrosa, enfoncées par leur base dans la plante hospitalière, qui portent, sur un même individu ou sur des indi- vidus différents, des anthéridies et des sporanges pluriloculaires qui sont très probablement des oogones. Je mwai pas vu de sporanges uniloculaires. Les anthéridies et les sporanges pluriloculaires, presque sphériques ou peu allongés, sont identiques de forme et de dimensions, mais les logettes des premières sont plus petites. Leur différence de coloration les fait re- connaître à première vue et correspond tout à fait à celles de ces mêmes organes chez les Cutleria ou les Ectocarpus secundus et Lebel; les anthé- ridies sont rouge orangé, les sporanges brun foncé. » La déhiscence est identique dans les deux sortes d'organes, et indé- pendante pour chaque logette. Jusqu'à ce moment, la surface de l'organe se maintient lisse et uniforme; puis, de chaque logette et vers son milieu s'élève une petite verrue de plus en plus saillante, par la poussée de lélé- ment inclus, qui sort enfin, mais reste un instant arrondi, immobile, avant de dérouler ses cils. Dans le cas normal, la déhiscence des logettes est si- multanée, et l'organe est alors recouvert d’une couche de globules qui bientôt déroulent leurs cils, s’animent et s'échappent dans toutes les direc- tions. Après la déhiscence, chaque logette est percée d’une-ouverture cir- culaire à bords très nets, sans bavures, indiquant une dissolution de la paroi, d'environ 34 de diamètre pour les anthéridies et 4” pour les P ranges; la petitesse de l'ouverture nécessite donc une déformation assez grande des éléments mobiles. Les organes vidés se conservent ensuite longtemps sans se déformer, les cloisons de séparation entre les logettes Superposées sont très visibles; elles se rejoignent suivant l’axe de l'organe Où autour d’un méat axile. » Un pareil mode de déhiscence n'est connu, par mi les Phéosporées, que chez les Cutlériacées, et les anthéridies des Tiloptéridées. Il est très probablement le même pour les organes pluriloculaires de toutes les Spha- célariacées. Cependant, il n’a été mentionné que par Pringsheim, PE du Cladostephus, dans son Mémoire de 1873; son observation, passée nia- perçue, n’a pas été vérifiée depuis, bien que plusieurs auteurs aient étudié ces plantes, et que la trace de la déhiscence r este longtemps reconnais- sable sur les sporanges vidés. ; 5 RE AERA u3 5: le point » Les anthérozoïdes, piriformes, ont 55 sur SEII; 7e p ( 1674 ) rouge situé dans la moitié postérieure est indépendant de l'insertion des cils. Les zoospores, ovales, pales, à 3-4-5 chromatophores en disques, mesurent 134-134, 5 sur 6#, 5-7,5. Les déhiscences se font moins bien en cellules de culture que dans des vases; elles sont plus laborieuses et moins simultanées; je wai vu ni copulation, ni zoospore fixée avec deux points rouges. Les zoospores s’arrondissent en se fixant et deviennent globuleuses, mais se désorganisent au bout de peu de temps ou de quelques heures, sans toutefois se déformer, ni éclater brusquement, comme le font fré- quemment les oosphères non fécondées de l’Ectocarpus secundus. Parfois, cependant, un très petit nombre de zoospores fixées persistent plus long- temps; J'ai conservé dans l’eau des zoospores fixées sur des lamelles; presque toutes ont disparu après quelques jours, mais j'en ai retrouvé qui ` quinze Jours après étaient encore en parfait état, mais sans avoir poussé plus loin leur germination. Bien que je n’aie pas réussi à observer de copu- lation, et bien que les homologies des éléments reproducteurs soient par- ticulièrement difficiles à établir chez les Phéosporées, il semble possible de conclure de la difficulté de germination des zoospores du Sphacelaria Hys- triæ, que ces zoospores sont des oosphères et les sporanges pluriloculaires des oogones. » J'ai montré dernièrement que l'existence de propagules chez les Tilo- ptéridées était un lien entre ce groupe et les Sphacélariacées. La morpho- logie des organes pluriloculaires du Sphacelaria Hystrix nous conduit à les rapprocher davantage. Les anthéridies sont construites absolument sur le même type, mais la grande lacune axile des Tilopteris est représentée ici par un étroit méat. Le fait que les anthéridies du Tilopteris sont terminales ou intercalaires est un caractère de second ordre, simplement générique, et n'a pas à entrer en ligne de compte. D’après ce que nous savons maintenant des 90gones des Phéosporées, on pourrait même supposer que les oogones des Tiloptéridées, encore inconnus, sont des organes pluriloculaires. » Les anthéridies et les oogones des Cutleria correspondent aussi à ceux du. Sphacelar ta Hystriæ; ils sont simplement plus étroits et, par suite, sans ORAL axial, Le mode d’accroissement du thalle est, il est vrai, bien diffé- ce = Re pe, le Ballersia, a un thalle crustacé sans pue n isale ra a d’un Aglaosonia et ses sores fructifères, qui ae RS Re | ne paraissent pas sans analogie avec ceux i ; rs, le thallé rampant de certains Sphacelaria (S. ol ie) rappelle la lame rampante découverte par M. Falkenberg à la base es Serminations de Cutleria BE TR EP M dan do ope U AD crée nn Li, Au) EPS IR PU SE Me ele es LAS SA Lan a A LT (16757 » Les Ectocarpacées, Tiloptéridacées et Cutlériacées ont donc une étroite parenté non seulement entre elles, mais avec les Sphacélariacées. Enfin, j'ai décrit chez les Myrionémacées une origine endogène des poils, jus- qu’alors inconnue, et j'ai fait remarquer alors qu’elle se retrouvait chez les Sphacelaria cirrosa el tribuloïdes ; elle est la même pour le Sphac. Hystrix et probablement aussi chez toutes les plantes de la même famille. » GÉOLOGIE. — Allure aes couches paléozoiques sur le versant méridional de la Montagne-Noire. Note de M, J. BerGErox, présentée par M. Fouqué. « Entre Laurens et Cabrières (Hérault) s'étend une bande de terrains paléozoïques, bien connus par la richesse de leurs faunes. Elle comprend les étages suivants : l’ordovicien, le gothlandien (le gédinnien semble faire défaut), le coblencien, l'eifélien, le givétien et le dévonien supérieur ainsi constitué : à la base, le calcaire à Gephyroceras intumescens, puis le calcaire à Parodoceras curvispina, enfin le calcaire à clyménies, désigné encore sous le nom de marbre griotte. En quelques rares points se voient sur les griottes des calcschistes avec intercalations de bancs de lydienne. Plus rarement encore ces derniers sont recouverts par des schistes qui, dans la bande en question, n’ont jamais présenté de fossiles et sont, d'ailleurs, très peu développés. Toute Ja série précédente est disposée dans l’ordre normal des couches. Elle disparaît vers l’est et vers le sud, suivant les points, sous le permien ou sous le trias, dont le plongement est moindre que celui des couches plus anciennes. » Le substratum de cette série est formé, de haut en bas, de la manière suivante : sous l’ordovicien et en concordance apparente de stratification avec lui, plongent des schistes bleus et verts, dans lesquels on a signalé la présence de Pleurodyctium. Par suite, ils ont été rangés dans le coblencien inférieur. D’autre part, leur position sous les schistes ordoviciens et leur. concordance de stratification avec eux les avaient fait attribuer à la base de l’arenig. Mais les fossiles que M. Escot et moi y avons recueillis, bien que très mal conservés, m'ont permis dy reconnaitre une ne wn base du carbonifère. J'ai pu déterminer un Productus voisin de Pr. semi- reticulatus, un grand spirifer du groupe du Sp. tornacenss, arret Pt rifer et un Cyrtia voisins de Lypes carbonifères. Peut-être y eon par les Polypiers une forme du même groupe que le Pleurodyctium, mais il n y à certainement aucune espèce du coblencien inférieur. 210 C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, Ne 23.) ( 1676 ) » Sous ces schistes apparaissent, en remontant vers le nord, des calcschistes avec intercalations de bancs de lydienne; puis vient tout un ensemble de calcaires schisteux, très épais, sans autres fossiles que des tiges d’encrines. Dans les assises supérieures, assez vivement colorées en rouge, se trouvent des calcaires noduleux au milieu desquels j'ai reconnu quelques rares sections de goniatites. C’est le marbre griotte, et cette série calcaire représente tout le dévonien ; mais il montre ici un facies schisteux qui rappelle celui des calcaires cambriens et qui tient aux fortes pressions auxquelles a été soumis ce massif. Il repose d’ailleurs sur les schistes de l'ordovicien inférieur. : » On a donc, en superposition, deux fois la même série, parfois avec quelques lacunes provenant d’érosions. Une pareille disparition ne peut s'expliquer que par suite du glissement du flanc sud d’un anticlinal couché, sur le flanc sud d’un second anticlinal situé plus au nord. La première bande de terrains paléozoïques est donc en écaille sur la seconde. » Cette écaille a subi elle-même des pressions latérales par suite des- quelles il s’est produit des plis avec chevauchements, comme c’est le cas dans la région même de Cabrières. Il serait trop long de les décrire ici. De plus les érosions récentes ont découpé cette bande en lambeaux et c’est sous l'aspect d’ilots qu’elle nous apparaît actuellement. » De allure des assises permiennes et triasiques, là où elles reposent sur le paléozoïque plus ancien, on peut conclure que ces dislocations sont antérieures au permien, | » Plus vers l’ouest, entre Tarassac et Roquebrun, les terrains paléo- zoïques ont été soumis à d’autres efforts qui ont abouti à la formation d'un anticlinal orienté nord-sud. La voûte formée par le dévonien, et peut-être par le carbonifère, a été enlevée par érosion, et les schistes de l’ordovi- cien apparaissent maintenant dans la partie axiale. C’est dans ces schistes que s'est creusée la dépression dans laquelle coule l’Orb. Cet anticlinal R était pas symétrique ; son flanc oriental, constitué par toute la série dé- Yomenne, est à une altitude inférieure à celle à laquelle devait se trouver son flanc occidental, I] ne reste, d’ailleurs, de celui-ci que des lambeaux Correspondant à la partie inférieure du synclinal adjacent. Tout cet en- semble plongeant vers l’ouest, on peut en conclure que l’anticlinal en question était renversé vers l’est. De plus, la poussée qui a produit cet accident a soulevé toute la série cambrienne à un niveau supérieur à celui de la série dévon: À ; ; ; le la série dévonienne dans la région orientale dont je me suis occup® tout d’abord. » (1677) GÉOLOGIE. — (Caractéristiques du schiste bitumineux du Bois-d’Asson (Basses-Alpes). Note de M. C.-Ec. Berrranr. « 1. De même que le brownoulshale; le schiste bitumineux oligocène exploité au Bois-d’Asson est de la gelée humique solidifiée et fossilisée en présence d’un bitume. Sa charge en matières minérales est forte, elle s'élève à 62,79 pour 100. Par suite, la roche présente le facies macroscopique d’un schiste organique. Optiquement sa matière prédominante est la gelée fon- damentale. Malgré son facies schisteux, la roche doit donc être regardée comme un charbon humique. C’est un second exemple de cette classe de charbon. » 2. La gelée fondamentale jaune clair a une structure uniforme dans toute sa hauteur. Elle est stratifiée et légèrement réticulée. Sa réfringence est à peu près celle des parois des grains de pollen. Elle est moins réfrin- gente que les corps jaunes donnés par la gélose. » 3. Cette gelée a fait prise en se déposant. Le fait est établi par les spi- cules denses et par les gros disques d’Orthosira qu’elle a retenus en sus- pension. D’autre part, cette gelée était alors extrêmement diluée. Celte dilution est indiquée par la structure réticulée qu'elle a prise lors de sa coagulation. Elle est encore montrée par cet autre fait que les corps légers comme les petites Diatomées et les spicules creux y sont suspendus couchés en position stable. Sa consistance était inférieure à celle d’une gelée aqueuse de gélose titrant 0,004. # ». 4, Malgré cette extrême dilution, la contraction de la gelée fondamen- tale a été très faible : 2,00 sur la verticale, r, 53 parallèlement à l'horizon- tale transverse, 1,43 parallèlement à l'horizontale radiale ('). Soit 4,37 en volume. Cette contraction est insuffisante pour expliquer l’origine des ma- tières hydrocarbonées contenues dans laroche. Les grains de pollen et les thalles ont agi comme des corps durs par rapport à la gelée fondamentale. » 5. La contraction massive de la gelée a déterminé dans sa masse encore molle la production de fentes horizontales qui ont comblées Par un exsudat. Cet exsudat a fait prise comme la gelée initiale. Il tient en Suspension des Diatomées et des spicules sphérulaires extrêmement légers, a iE ia 3 LA . kj . : sié ; ises au voisinage d'Orthosira (1) Ces nombres ont été obtenus par dep MENTS Pris 8e et de Spicules en navette. ( 1678 ) des lambeaux lamellaires de la gelée initiale, des écailles fragmentaires de bitume cassées à angles vifs, et des bactérioïdes. Ces derniers corps y sont uniformément répartis. L’exsudat a localisé très nettement la matière minérale, qui est venue y cristalliser très nettement en colonnettes radiées. Postérieurement à la solidification de la roche, les fentes horizontales ont été souvent le siège de grandes ruptures où est venue cristalliser la calcite tardive. » 6. Je n'ai pas rencontré dans cette gelée de coupures obliques ou de glissements produisant une stratification disloquée. » 7. La matière argileuse n’est pas individualisée en cristaux tardifs dans le schiste du Bois-d’Asson comme elle l’est dans le brownoilshale. Sa localisation par la gelée fondamentale n’y est donc pas immédiatement reconnaissable. » 8. La charge de la gelée fondamentale en bactéroïdes est très faible. Ces corps y sont bullaires et flottants. » 9. Les corps jaunes du schiste du Bois-d’Asson proviennent de la fos- silisation dans la gelée brune, en présence d’un bitume, de grains de pollen, de thalles d’une algue gélosique et de fragments résineux. Il y a 1536 grains de pollen par millimètre cube. Ces corps forment à peine 0,003 du volume de la roche. Il y a 224 thalles du Botryococcites Largac. Ces algues forment 0,004 du volume du schiste. Il s’agit d’une algue flottante à gelée interposée entre les éléments cellulaires rayonnants. Ils ont pro- duit des corps jaunes d’origine gélosique. Les fragments résineux sont très constants, mais très rares. La grande abondance numérique du pollen et des algues montre comment se fait la transition des charbons humiques aux charbons gélosiques ou bogheads et aux charbons polliniques. Le schiste du Bois-d’Asson ne mérite pas l'appellation de boghead, la gélose fossilisée n’y étant pas la matière dominante. : » 10. Le schiste du Bois-d’Asson contient des spores de Thallophytes, en particulier quelques spores tétracellulaires en séries linéaires. Il contient de très nombreuses Diatomées dont la plus facilement reconnaissable est Sa grand Orthosira voisin de notre O. arenaria. Ce sont des Diatomées d eau douce. Il contient aussi de très nombreuses spicules de spongiaires, spicules en navette, spicules en haltère, spicules sphérulaires. On y voit quelques lames chitineuses. Les menus fragments végétaux humifiés y sont rares. De loin en loin j'ai observé un fragment de feuille. Par Se° Diatomées et ses spicules, le schiste du Bois-d'’Asson rappelle le schiste de Menat (Puy-de-Dôme). | DE nl OR le Pre PTS FOIRE TO E M ar dE set enr US ES OR ( 1679 ) » 11. La masse organique du schiste du Bois-d’Asson a subi un enri- chissement en matières hydrocarbonées. Sa gelée fondamentale et les corps accidentels qu’elle contient ont élé soumis à une imprégnation bitumi- neuse. Le bitume est arrivé tout formé. On ne voit nulle part dans la masse de la roche de corps organiques en décomposition produisant du bitume. Il s’agit d’un bitume peu condensé très facilement figeable. La pénétration de ce bitume a été très hâtive. Celte pénétration est postérieure à la coa- gulation de la gelée parce que le bitume n'englobe jamais directement les spicules et les Diatomées. Ce bitume se présente à l'état de gouttelettes, de minces lames et de filets affaissés et figés-Lors de la production des grandes fentes à exsudat, le bitume déjà figé n'y a pas pénétré en gouttelettes, mais seulement à l’état de fragments écailleux entrainés mécaniquement comme les autres corps légers que l’exsudat tenaiten suspension. Les gouttes bitu- mineuses sont souvent vacuolaires, à vacuoles étirées. Parfois les vacuoles y sont réinjectées par uu bitume plus coloré. Les gouttes bitumineuses voi- sines ne sont pas soudées. La richesse du schiste du Bois-d’Asson en bi- tume provient non pas de la rétention de cette matière par sa localisation sur la gelée brune fondamentale, mais de sa conservation presque unique- ment mécanique dans cette gelée. r 28, » J'ai compté 420 gouttelettes bitumineuses dans 1™™° de schiste. Elles forment 0,036 du volume total du schiste. Par cette charge relativement élevée en bitume libre, le schiste du Bois-d'Asson constitue une variété intéressante dans la classe des charbons humiques. » 12. Le schiste du Bois-d’Asson ne contient ni coprolithes, ni coquilles d'Ostracodes. : | » 13. Ses minéraux tardifs sont l Celle-ci est uniformément répartie. » 14. Vers le haut de la couche de schiste, les Diatomées disparaissent et sont altérées. Les spicules disparaissent ensuite. La gelée fondamentale avec ses organites, les grains de pollen et les thalles de Botryococcites, $e retrouve dans la dalle qui recouvre le schiste. La gelée et ses organites vont s’y raréfiant à mesure qu’on s'éloigne du schiste: » 15. A part le mode d'intervention du bitume, les conditions géogé- niques essentielles de la formation du schiste du Bois-d’Asson sont celles qui ont déterminé la formation du schiste ciré d'Écosse. » a calcite, la glauconie et la pyrite. ( 1680 ) MÉDECINE. — Sur les malades rapatriés par les navires affrétés du Commerce et les transports-hôpitaux de l'Etat. Note de M. Bonxary, présentée par M. Lannelongue. « Au moment où l’on préparait la dernière expédition de Madagascar, l'opinion publique se préoccupa vivement du meilleur moyen qu'il conve- nait d'employer pour rapatrier les malades qui forcément devaient être nombreux. » La question était de savoir si l’on aurait recours aux navires affrélés du Commerce ou si l'on se servirait tout simplement des ransports-hôpitaux de l’État. Les gens de métier donnaient sans hésitation leurs préférences aux transports de l’État; mais ils ne pouvaient étayer leur choix sur aucune donnée mathématique; aussi les partisans des affrétés, très ardents et criant très fort, l’emportèrent. » Comme nos transports-hôpitaux de l’État, spécialement construils pour la relève des troupes de la Marine aux colonies et le rapatriement des malades, existent encore quoique immobilisés depuis 1895, j'estime qu'il y a un intérêt sérieux à vous présenter et à faire connaître les résultats d’une statistique de M. Bonnafy, médecin en chef de la Marine, qui établit, d'après les rapports médicaux officiels, la valeur absolue et surtout relative de ces pavires. » Les transports-hôpitaux de l’État, dont le nombre s'élève actuellement à sept, ont commencé à fonctionner en 1879 pour l’Indo-Chine. Les conditions de rapatriement étaient une traversée de trente-quaire jours en moyenne, de Saison à Toulon, et des parages remarquablement mauvais pour les malades, l'océan Indien et la mer Rouge. » Dans la période quinquennale allant de 1879 à 1885, ces transports- hôpitaux donnèrent comme moyenne de pertes 17 décès sur 1000 malades 1,7 pour 100); voilà pour leur valeur absolue. Voyons maintenant leur valeur relative : » À partir de 1886 et jusqu’en 1895, époque où nos transports-hôpitaux ont été immobilisés, pour des raisons absolument étrangères à l'hygiène on fit concourir, au rapatriement des malades de l’Indo-Chine, des bâtiments affrétés du Commerce. Pendant dix ans (1886-1895), ces deux moyens 5 -transport ont donc fonctionné parallèlement, et cela sensiblement dans la E puisque, dans cette période, les transports de l'Etat ont malades et les affrétés du Commerce 11343. ( 1631 ) » Si l’on prend la moyenne des pertes subies pendant les traversées, on constate que, sur 1000 malades, les transports-hôpitaux de l'État en per- daient seulement 18, tandis que les affrétés du Commerce en perdaient 26. » En dehors des services rendus à notre corps d’occupation de l'Indo- Chine, nos transports-hôpitaux ont encore été fort heureusement utilisés dans plusieurs autres expéditions soit coloniales, soit navales, notamment dans l’escadre de l’amiral Courbet sur les côtes de la Chine. » Il ne faut pas oublier que, grâce à leurs excellents aménagements, en cas d'urgence, pour l’hospitalisation sur place, ces navires pouvaient être immédiatement transformés en hôpitaux flottants. Considérés sous ce der- nier point de vue, ils pourraient recevoir très largement 300 malades; ce qui, pour fixer les idées, correspond, comme rendement, à trois hôpitaux de campagne. C’est pareil rôle que joua l’un de ces navires, le Mytho, dans l'expédition du Dahomey, en 1892, et c'est certainement à cet hôpital flottant, qui permit de soustraire sans retard aux influences telluriques les soldats gravement atteints par le climat, que fut dû en grande partie le succès sanitaire de cette campagne, si bien préparée et conduite par la Marine, et qui est, nous semble-t-il, trop laissée dans l'ombre. » Pour bien rendre à cette expédition sa vraie physionomie, il nous suf- fira de relever la donnée suivante : » Vous savez que, pour mieux apprécier une expédition coloniale, le meilleur critérium réside dans le rapport qui existe entre les morts par le feu de lennemi et les morts par la maladie. y » D'autre part, nous avons tous présents à l'esprit les éloges, mérités d'ailleurs, qui furent accordés à l’expédition des Anglais, en 1873, contre les Ashantis dans les mêmes parages. z i » Or, si nous comparons les résultats de ces deux expéditions, yi ce que nous constatons en ce qui concerne les effectifs européens, € est-à-dire les troupes blanches : » Pour deux morts par le feu de Par maladie, et nous cinq seulement. » l'ennemi, les Anglais eurent huit morts À 4 heures un quart l'Académie se forme en Comité secret. 4 r t J. B. La séance est levée à à heures. ( 1682 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 6 JUIN 1808. Annales de Chimie et de Physique, par MM. BERTHELOT, FRIEDEL, Mascarr, Moissan. Juin 1898. Tome XIV. Paris, Masson et Cie, 1898; 1 fasc. in-8°. Mémoire sur le Mascaret, par M. Parrior, Ingénieur des Ponts et Chaussées. (Extrait des Annales des Ponts et Chaussées. I* Cahier de 1861.) Paris, Du- nod, 1891; 1 broch. in-8°. (Présentée par M. Bouquet de la Grye.) Traité de Métallurgie du fer. Tome premier : Élaboration des métaux, par Léon Gacxs, Capitaine d’Artillerie, etc. Paris, J. Fritsch, 1898; 1 vol. grand in-8°. (Présenté par M. Ad. Carnot. ) L'oxyde de carbone, le grisou et le grisoumètre, par M. le D" GRÉHANT, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle. (Extrait du Bulleun de la So- ciété d'encouragement pour l'Industrie nationale. Avril 1898.) Paris, Chamerot et Renouard, 1898 ; 1 fasc. in-4°. (Présenté par M. Ad. Carnot. Renvoyé au concours Montyon : Arts insalubres. ) | Recherches sur les limites de l'absorption de oxyde de carbone, par le sang d'un mammifère vivant, par M. N. Gréanr, Professeur au Muséum d'His- toire naturelle. (Arch. de Physiologie. N° 2. Avril 1898.) Paris, Masson el Cie; 1 fasc. in-8°. (Présenté par M. Ad. Carnot. Renvoyé au concours Montyon : Arts insalubres. ) Coup d'œil sur la Géographie médicale, son passé, son présent et son avenir, par M. le D" Paur Fagre (de Commentry). Paris, G. Steinheil, 1898; broch. in-8°. (Présenté par M. Lannelongue.) mes es + ERRAT À. ee (Séance du 23 mai 1808.) Page 1534, ligne ı M 7, au lieu de Note de M. CHARLES LAPIERRE, lisez Note 98° . CHARLES LEPIERRË. | s 1835 les l'une par ordre ari du 1” janvier. COMPTES RENDUS hebdomadaires paraissent D: R le Dimanche. ils forment, à la fin de l’année, de: alphabétique de matières, l’autre par ordre alphabétique de noms d’Auteurs, terminent chaque volume. L'a Le prix de labonnement est fixé ainsi qu'il suit : Paris : 20 fr. — Départements : 30 fr. — Union postale: 34 fr. — Autres pays : les frais de poste extraordinaires en sus. e ea On souscrit, dans les Départements, Aer On souscrit, à l'Étranger, gi HA 2027 aaa a ET. i a emienrs : chez Messieurs ¢ chez Messieurs : ds Ferron frères. à (Baumal. ` Feikema Caaroliót F7 RASE Lorent.. hrs | M=e Texier. Amsterdam. .... | Ce. : Londres... su... (Jourdan. Bernoux et Cumin. Athines ii... y 7 Ruf. | Georg. Barcelone........ Verdaguer. Luxembourg Le . Courtin-Hecquet. Lyon......... ... { Côte. Asher et Ci. an i Germain et Grassin. | Sary, Berlin Dames. Madrid ......,., HT" {Lachèse. Vitte - 0 o o ***! Friedlander et fils. > ....... Jérôme. Marseille. iis Ruat Mayer et Müller. Hülak Diberne oerein . Schmid et Francke. | sn ….... Jacquard. { Calas. De + Le Montpellier... °** | Coulet. Bologne...:..1: : Zanichelli. Moa c a ‚š æ....... | Laurens. Moulins.. iz... MartiakPlace i rig Ka eo Muller (G.). Jacque T Bruxelles... ..... | MayolezetAudiarte: | apa 7 a -.... Renaud. Naner is Rate -Maupin. : Lebègue et p ; heck et C”. Derrien. Sidot frères: e Bucharest....... né AM È P Er. 1 F. Robert. Kaner ( Loiseau. A ©] J. Robert. nt TE Veloppe. Bu depart 4 eres Nice. .::. : Parii D Jouan. Visconti et C°. Perrin. EWimes......... Thibaud. ! Henry. Orléans......... Luzeray. Marguerie. Bouers Aa A où Marche. POrr... sosse Rennes. i Aak Juliot. Ribou-Collay. * Rochefort....... Ròuen.... “S'-Étienne i: Toulon..... +. ratier et Cie Toulouse... ..... | SEEEN * sve Foucher. Aux k isselier. à ns Tours..:...:...:.| Péricat. a re. l { Suppligeon. _ Í Thorez , s Giard. ` | Quarré. Valenciennes..... i eh ane Le jer 81. — (3 Août 1835 à 31 pée Tomes 32 à 64. — (1° Janvier 1851 à 31 Déce Tomes 62 à 94. — = (1% Janvier 1866 à 31 D € AUX COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE AL y quelques points de la Physiologie des Algues, par MM. — Mémoire sur le Pancréas et sur le rôle du suc t Bernann, Volume in-4°, avec 32 planches; 1856... 5 les vers intestinaux, par M. P.-J. Van paneas RE puis : remise pour celui de 1856, savoir : Discuter la ia : ) V Volume in-4°; 1853. Prix. ` 1865. ) Volume in-4°; ,- 1870% os Pri : ge 18 PANNE N 23. TABLE DES ARTICLES. (Séance du 6: juin 1898.) MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. Pages MM. Lœwy et Puiseux. — Nouvelles études A sur la surface de la Lune. 1603 a RS A na — Sur un nouvel élec- rodynamomètre ps LR ET E 1608 Mn | Pre Ramsay et Morris-W. TRA- M. Panrior. — De la propagation et de la déformation © de Fandemapée qui remonte era LR AL re ROME EC SU à 1619 ta . le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL, signale, parmi -Tes pièces imprimées de la bte une Brochure de M. Fabre inti- : FE ie Coup d'œil sur Te Géoeraphie mé icale E S E DE A OE 1615 E Gorum — Sur les surfaces à cour- ure rm constante Po TIN KRAUSE. > Sur | es systèmes TE seu HA différentielles auxquels tee | ctions a ne Pre sec BTE tétons DS E. — Sur fonctions, discon- ratt t aux Peng l con- E E E ES se ‘288 q> r : kdes numéros ru de franges A AR men ee nie ne su ne ce si rl ae = Sur le okt rotatoite. 4 RAR aoee, Uger a ae a GEDAUW. — Sur la décharge bot uteille e Leya ec w AIN — Comparaison mp hertzien da dans Pair et dans T 1630 UD IN. EE S ri i re radiographiq aes E An - 1642 = Des causes Je pis | 16% Sr APN, MEL A 3 aan . n T LIT E 0 t Far o a we ea a ends-Augustins, 3 55. VERS. — Sur un nouvel élément consti- tuant de lair atmosphérique........:... M. BERTHELOT. — Remarque au sujet de la ommunication de MM. William Ram- say et Morris-W. Travers....:....:.... MÉMOIRES PRÉSENTÉS. por CORNU et DE LAPPARENT sont adjoints a Commission Uee d'examiner le Muse de M. À. Mar. CORRESPONDANCE. M. GEORGES CHARPY. -— Sur la constitution des esa eaa AR EEL Fe CRT M. O. Bouno — Sur les terres Anan contenues de Les sables monazités....., 164 MM. ALBERT LÉVY et H. Heu, — La- cide re de Patmosphéré ..4.:: ini 1 M. ARNA — Sur une heptacétine cristal- I lisée, TN de l’ouabaïne ss sors M. Cu. MourEU. — Sur quelques acétals de la pyrocatéchine, 2... ts M. Léo Vino. — Nitration de la cellulose et de ses dérivés hydro et oxy . CHARLES LEPIERRE. — Mucine nouvelle éxtraite d’un kyste ovärien....:....:.. REMY PERRIER. — Sur les Holothuries recueillies par le Travailleur et le Ta- ET ERES E RA E seen A S E E aE a b ys Se affinités pu pren es PRE ONE RER . BERGERON léozoïques sur jé Ma méridional de la Montagne-NoiFé, 44. .iussiias dessu sms . C.-Ec. BERTRAND. — ras Ds du schiste bitumineux du Bois-d’Asso nn sms mms sms Sur les oaiit rapatriés par navires affrétés du Commerce et : es transports-hôpitaux de l'État, ...:... s.. b». A A A ane a eaaa atr aeiee aa eaa A T a Aa a e rae EN, ka iaai DA AGEAU. — Sur la E et les 167 č PREMIER SEMESTRE. PAR Mi. LES SECRÉTAIE i RENT Las Comptes rendus hebdomadaires des séances de Fi Académie se composent des extraits des travaux de - ses Membres et de l'analyse des Mémoires ou Notes i présentés par des savants étrangers à l'Académie. ai Chaque cahier ou numéro des qe, rendus a pages ou 6 feuilles en moyenne. 26 numéros composent un volume. il J. deux Folures par année. LE te — uns des travaux de l’ Academie. e traits des Mémoires présentés par un Membre in Associéétranger de l’Académie comprennent lemb e de l’Académie ne peut Eo aux rendus plus de 50 pages par année. om nunications verbales ne sont mentionnées IM] tes rendus, qu ‘autant qu'une rédaction auteur a été remise, séance tenante, ort ie Sont: soumis à la même les Mémoires; mais ils ne sont pas com- 4, CCO A 5 ; à chaque Membre c ctions demandés par le Gou- ilsi esM e T ou communiqués pe on ne … 1 pas les me élèvent dans le sein de GLEMENT RELATIF AUX COMPTES REND ADOPTÉ DANS LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 1875. autant qu'ils le jugent convenable, comme ils lef a | cielle de l’Académie. le titre seul du Mémoire est inséré T | da de PiE pent au | Les Programmes des prix proposés par l Acad sont imprimés dans les Comptes rendus, mais les a | ports relatifs aux prix décernés ne le sont qu'au que l’Académie l’aura décidé. 1 Les Notices ou Discours prononcés en séane x blique ne font pas partie des Comptes rendus. ARTICLE 2. — Impression des travaux des Savants étrangers à l’Académie. Les Mémoires lus ou présentés par des personne qui ne sont pas Membres ou Correspondants de l'Au démie peuvent être l’objet d’une analya AD sumé qui ne dépasse pas 3 pages. Les Membres qui présentent ces Mémoires sd tenus de les réduire au nombre de pages requis- Membre qui fait la présentation est toujours on mais les Secrétaires ont le droit de réduire cet Eni pour les articles ordinaires de la correspondance 1 ARTICLE 3. Le bon à tirer de chaque Membre doil être l'imprimerie le mercredi au soir, OU, au plus jeudi à 10 heures du matin ; . faute d'être remis dans le Comp“ actuel, et l'extrait est renvoyé au Com o vant et mis à la fin du cahier. ArticLE 4. — Planches et tirage à part S. Les Si rendus n’ont pas de m 3 Le Hiraga a part des articles est aux °° ur ys s teurs; il n’y a d'exception que p°" les Instructions, demandés par le or Dna D Tous l six mois, la Commission: admin | un Rapport sur la situation des C l'impression de chaque volume. Les Secrétaires sont Re =r r i sent t Reglement: COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 45 JUIN 1898, PRÉSIDENCE DE M: WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. PHYSIQUE. — L'air liquide. Note de M. p'Arsonvaz ('). « Dans la séance du 23 mai, j'ai eu l'honneur de présenter à l'Académie un flacon d’air liquide, obtenu dans mon laboratoire au moyen d'une petite machine du professeur Linde. - | » Avant de décrire sommairement cet intéressant appareil Je rappellerai brièvement les phases de cette opération, aujourd'hui si simple : la liqué- faction de l’air atmosphérique. | pi » C’est dans la séance du 24 décembre 1877 que notre Confrère, M. Cailletet, annonça qu'il était arrivé à liquéfier la plupart des gaz à 2 (1) Note communiquée à l’Académie le 6 juin 1808. 217 C. R., 1808, 1" Semestre. (T. CXXAVI, N° 24) À ( 1684 ) réputés permanents. Sa méthode, aussi neuve qu'originale, consistait à refroidir brusquement le gaz, par sa propre détente, après l'avoir com- primé à une pression plus ou moins élevée. » Nous connaissons aujourd’hui la condition essentielle pour liquéfier un gaz quelconque : il suffit d’abaisser sa température au-dessous de la température critique qui lui est propre. Tant que cette condition n’est pas réalisée, aucune pression, si grande soit-elle, ne peut amener la liquéfaction. » Pour liquéfier l'air il faut d’abord abaisser sa température à — 140°; cela fait, une pression inférieure à 4o atmosphères permet de l'obtenir à l'état liquide. Si l’on veut l'obtenir à une pression encore plus faible, à la pression atmosphérique, par exemple, de manière à l'avoir en vase ouvert, il faudra abaisser la température jusqu’à — 191°. » Ces notions, qui nous paraissent aujourd’hui si simples, n’ont pu se faire jour que peu à peu et c’est grâce à elles que la liquéfaction de l'air atmosphérique a cessé d’être une curiosité de laboratoire pour devenir une Opération industrielle entre les mains de M. Linde. » Dans l'expérience de M. Cailletet, la masse gazeuse détendue étant très limitée, et la détente n’amenant qu’un refroidissement momentané, la liquéfaction ne persistait que quelques instants, juste le temps matériel de la constater. Ce refroidissement était seulement dynamique, c’est-à-dire essentiellement transitoire. Pour obtenir le gaz liquéfié d’une façon stable, à l’état statique, il fallait le refroidir au-dessous de la température critique. C'est également notre Confrère, M. Cailletet, qui indiqua le moyen d'ob- tenir ce refroidissement en plongeant le récipient contenant le gaz com- primé dans l’éthylène liquide, qui bout à —ro5ÿ°. Cet abaissement de (emperatare n'étant pas encore suffisant pour atteindre le point critique de l'oxygène — 113%, M. Cailletet suggéra l’idée de descendre plus bas en évaporant l’éthylène liquéfié dans le vide comme Faraday l'avait fait pour le protoxyde d’azote. a ESE expérience définitive, qui permit d'obtenir liquides à l'état sta- RN l'oxygène, l'azote et l’oxyde de carbone, fut réalisée seulement -k 1883 par MM. Wroblewski et Olszewski qui, en perfectionnant les ap- F areils de M. Cailletet, atteignirent la température de — 139°, au moyen de l'éthylène liquide évaporé dans le vide. C'est en évaporant également -x Nes Er de plus en plus volatils ; acide carbonique, Se. dé bu + ses kn -= physiciens, et tout particulièrement M. Olszewski, connaitre les propriétés des gaz liquéfiés. ( 1685 ) » M. James Dewar, depuis l’année 1884, en suivant la même voie, eten perfectionnant les appareils, a obtenu des masses de gaz liquéfiés incom- parablement plus grandes que ses devanciers, puisque, comme il le dit lui- même, il a pu recueillir l’oxygène liquide par pintes et réaliser ainsi les belles expériences que l’Académie connait. » En somme, les appareils graduellement perfectionnés par MM. Cail- letet, Olszewski et Dewar, se composent de trois machines à froid par évaporation, employant des liquides de plus en plus volatils : acide carbo- nique, éthylène, oxygène. On comprend sans peine, comme le fait remar- quer M. Linde, que l'installation et l'exploitation de pareilles machines entrainent des frais et des difficultés qui s'opposent à leur emploi dans l'industrie. » Pour arriver à obtenir ce refroidissement, qui est la condition néces- saire et suffisante pour liquéfier un gaz quelconque, M. Linde a repris le principe si fécond de la détente, imaginé par M. Cailletet, en rendant cette détente continue, si je peux m'exprimer ainsi, et en usant d'artifices des plus ingénieux. » Cet appareil à liquéfier l'air a ceci d'extrèmement remarquable qu'il n emploie aucun agent réfrigérant autre que l'air lui-même, et que tout le mécanisme se réduit à une pompe qui comprime cet air et à un serpentin où il se détend de façon continue par la manœuvre d’un simple robinet. » Mais, pour arriver à ce résultat, M. Linde a dů révoquer en doute un axiome admis par tous les physiciens, à savoir qu'une machine wair froid dépourvue de cylindre de détente (où se produit un travail extérieur) ne Pourrait pas produire de froid du tout. Cela est absolument exact pour un gaz parfait, comme le supposent les lois de Mariolte et de Gay-Lussac, parce que, pour ce gaz parfait, les forces intérieures sont infiniment ponte » M. Linde s’est heureusement souvenu que Thomson et Joule ont dé- montré depuis près de quarante ans que l'air atmosphérique n’est pas un gaz parfait et que, lorsqu'il s'écoule d’une pression élevée à une pression plus basse, il éprouve un refroidissement D, indépendant de l'énergie du Jet, qui est donné par la formule b—0,270(P1—7 CT) “cp si òres et T la tem- OU p, — p, représente la différence de pression en atmosphères e Pérature absolue du jet. { 1686 ) A H ? € t » C’est sur le froid résultant de cette détente continue qu'est basée la nouvelle machine. Ce refroidissement, comme on peut le voir, est d’abord Schéma de l'appareil de Linde. C, Compresseur d'air à 220 atmosphères. R, Réfrigérant ramenant Pair comprimé à la température ambiante. ts t; Serpentin intérieur parcouru de haut en bas par l'air comprimé à 220 atmosphères. r, Robinet de tendeur. - ; i iiki G, Réservoir où lair se détend de 230 atmosphères à 20 atmosphères et où une partie se liquéli par la détente. - : : : ur. tı}, t Serpentin extérieur que lair détendu parcourt de bas en haut. Cet air revient au compresse a; Tubulure apportant de l'air nouveau pour remplacer celui qui se liquéfie. très faible (! de degré par atmosphère), ce qui nécessiterait des différences de pression formidables (au moins 800 atmosphères) pour abaisser la tem- pérature de lair à — 2000. Inutile de dire que de pareilles pressions ne se- raient pas pratiques. De plus, le travail de compression serait énorme. M. Linde a tourné ces deux difficultés très ingénieusement : 1° en eh es lant les effets de la détente continue; 2° en ne laissant pas détendre l'air comprimé jusqu’à la pression atmosphérique. | » L’accumulation des effets est obtenue au moyen de deux tuyaux con- centriques en cuivre entrant l’un dans l’autre et longs de 15". Le tuyau s. ER : ime à intérieur est parcouru par lair venant d’une pompe qui le comprime ( 1687 ) 920%, Arrivé au bout de ce tuyau, l'air sé détend dans le second tuyau à 20°™ et le parcourt en sens inverse après s'être refroidi de 50° par la détente: mais, dans son trajet, il cède le froid produit à l'air qui arrive comprimé à 200*%, de sorte qu à l'extrémité du second tuyau l'air, détendu à 20%, retourne à la pompe de compression à la température ambiante après avoir cédé tout le froid produit par la détente à l’air qui arrive. Ces deux tuyaux sont roulés en serpentin pour tenir moins de place et isolés dans une caisse en bois bourrée de laine brute pour éviter les apports de chaleur extérieure. Par ce moyen la température, avant et après l’écou- lement, s’abaisse graduellement jusqu'à ce que la température de liqué- faction soit atteinte et qu’une partie de l'air qui s'écoule se rassemble à l’état liquide dans le récipient adapté à l'extrémité de l’appareil, » D’après la formule de Thomson et Joule le refroidissement dépend de la différence des pressions p, — p, tandis que le travail de compression dépend du quotient de ces mêmes pressions Il y a donc avantage à avoir 2 Pı — P: très grand et = le plus petit possible. C’est le résultat atteint par 2 A M. Linde en faisant p, — 220%™ et p, — 20%" et non 1; en effet, p, —p,= 200 tandis que Ë! — 11 et non 200, comme cela arriverait si l'on détendait P2 g jusqu’à la pression atmosphérique. LE. » En somme, sans vouloir donner de description plus détaillée, la ma- chine de M. Linde repose sur trois points principaux : » 1° Refroidissement par travail intérieur de l'air se détendant et résul- tant de ce qu'il n’est pas un gaz parfait suivant les lois de Mariotte et de Gay-Lussac ; » 2° Accumulation du refroidissement par le principe du contre-courant réalisé d'une façon parfaite par l’échangeur de température, composé de deux serpentins concentriques où l'air cireule en sens inverse; ts » 3° Diminution du travail de compression en ne laissant pas l'air se détendre jusqu’à la pression atmosphérique. js » Tels sont les points extrêmement ingénieux qui caractérisent la ma- chine de M. Linde et qui rendent industrielle la liquéfaction de l'air ” mosphérique. La machine que j'ai au laboratoire produit environ 1° el liquide à l'heure en dépensant un pêü moms de trois chevaux. C y éjà un résultat remarquable, mais qui est dépassé de beaucoup par les ma- chines industrielles du même inventeur donnant 60% d'air liquide à l'heure, | ( 1688 ) » On suit très facilement l’abaissement de température au moyen d’une soudure thermo-électrique (constantan-fer), reliée à un galvanomètre Deprez-d’Arsonval indiquant jusqu’à — 250°, » Une fois liquéfié, il faut pouvoir recueillir et garder cet air à la pres- sion atmosphérique. Pour cela, il faut des récipients aussi imperméables que possible à la chaleur. M. J. Dewar recommande pour cet usage des vases spéciaux où l'enveloppe isolante est constituée par le vide de Crookes, » C'est Dulong et Petit qui, dans leurs remarquables recherches sur le refroidissement, ont les premiers montré qu’un corps placé dans une en- ceinte vide se refroidit (ou se réchauffe) de 20 à 25 fois plus lentement que dans l’air atmosphérique. » Sans vouloir soulever aucune discussion de priorité, je crois devoir rappeler que, me basant sur les expériences de Dulong et Petit sur le pou- voir thermo-isolateur du vide, j'ai répandu depuis 1887, parmi les méde- cins français, des réservoirs en verre identiques comme destination el comme forme à ceux employés par M. Dewar. » Voicien effet ce Que je disais dans une Note publiée le 11 février 1888 dans les Comptes rendus de la Societé de Biologie (Masson, édi teur) : » Dans bien des circonstance que possible à la chaleur des essais, dans le détail es il importe de réaliser un milieu aussi imperméable et qui soit néanmoins parfaitement transparent. Après bien : desquels je ne saurais entrer ici, jai trouvé que le vide sec, fait dans un vase en verre, constitue une excellente enveloppe pour arrêter la chaleur obscure. L'appareil se compose en principe de deux vases en verre entrant l’un dans l'autre el soudés de façon à former un vase unique. Cet ensemble constitue un réci- pient qui présente deux cavités concentriques : l’une intérieure, qui est le réservoir proprement dit; Pautre annulaire, où l’on fait le vide sec à Paide de la pompe à mer- cure. La transparence des parois de ce récipient permet de voir tout ce qui se passe dans son intérieur. L'enveloppe annulaire, où le vide sec existe, constitue la paroi thermo-isolatrice. J'ai pu constater qu'un liquide chaud placé dans le vase intérieur se refroidit de Quinze à pas. Cette protection est en liquide ‘es froid, tel, par exemple, qu’un gaz liquéfié (acide sulfureux, acide carbo- nique et éther, chlorure de méthyle, etc.)..…. E ES @ resuliag obtenu est déjà plus satisfaisant en plongeant le tube dans sei Teisi hé Pate protection est bien moins efficace que le vide sec parce que, dans l'ai Ai Ai ER vaal k chantie par convection, lair de l’espace annulaire pagans bü diré: God i parois à l’autre. Dans un récipient constitué comme Je VIe ie te , “server les gaz liquéfiés pendant des heures à la température ce rédlpient ns 4... rtcilement que l’eau ordinaire, la transparence absolue è Suivre tous les phénomènes qui se passent dans le liquide. ( 1689 ) » J'ajouterai que, pour produire avec le chlorure de méthyle (ou d'autres gaz liquéfiés) des températures aussi basses qu’en évaporant ces liquides dans le vide, J'ai signalé depuis nombre d'années le procédé suivant qui dispense de tout mécanisme : Il suffit de verser le chlorure de méthyle dans un vase poreux de pile pour que la température du liquide se maintienne automatiquement dans ce vase aux environs de — 60°, bien que le chlo- rure de méthyle bouille seulement à — 23°, Ce procédé est plus simple que l'insufflation d'air ou l'évaporation dans le vide et m’a rendu de grands services. » L'appareil de Linde met entre nos mains un instrument de recherche des plus précieux, aussi ai-je cru devoir le signaler à nos Confrères. Je montrerai dans une prochaine Communication quels services il peut rendre en particulier aux biologistes. » MM. H. Morssax et H. Descanpres demandent l'ouverture d’un pli ca- cheté déposé par eux le 11 mai 1806 et dont le dépôt a été accepté. Ce pli, inscrit sous le n° 5213, est ouvert en séance par M. le Président; il contient la Note suivante : CHIMIE MINÉRALE. — Recherches spectrales sur l’air atmosphérique (' ). Note de MM. H. Moissan et H. Desraxpres. « Au cours de recherches entreprises en commun sur les gaz émis par le minéral cérite chauffé dans le vide, nous avons étudié avec soin par Ja méthode spectrale le résidu que donnent ces gaz, après explosion dans l’eudiomètre avec de l'oxygène, et absorption de l'oxygène en excès par l'acide pyrogallique. | rs » Le résidu (1° à 2%) était introduit dans un tube spectral vide relié à la trompe à mercure et à des tubes desséchants de potasse caustique et d'acide phosphorique anhyüre. » Or le spectre du résidu, examiné principalement dans le bleu et le Violet, a montré les bandes caractéristiques de l’azote, relativement fortes, les raies de l'hélium, quelques raies de largon, et en plus les raies sul- vantes, qui n’ont pas encore été signalées dans un gaz connu : dan an (*) Ce travail a été fait avec l’aide de MM. Lebeau et Ferdinand Mittau. Intensités comptées de 1 à 10, 10 étant la plus forte. Longueurs d’onde. 7, 415,17 3 414,37 A 411,00 4 410,80 2 410,0 » Dans cette expérience, le gaz de la cérite et l’oxygène interviennent également; mais le résidu obtenu avec l'oxygène seul a donné aussi les raies nouvelles plus ou moins fortes, lorsque l'oxygène a été préparé avec le chlorate de potasse, le permanganate de potasse et le bioxyde de man- ganèse naturel. z » Cependant, les bandes caractéristiques de l’azote étaient toujours présentes, et, comme l'azote provient en partie des manipulations sur la cuve à mercure, on a pensé que l'air atmosphérique pouvait jouer un rôle, et l’on a introduit dans le même tube spectral de l'air ordinaire, dont le spectre a été photographié à des pressions décroissantes. Or, les raies nouvelles apparaissent encore, mais seulement à une certaine pression, moindre que 1™™ et inférieure à la pression du maximum d'éclat des tubes d'azote. A cette même pression, on aperçoit aussi faiblement les raies caractéristiques de largon, et en particulier la raie x 415,87. » Les raies nouvelles ont paru plus fortes lorsqu'on a remplacé l'air par l’azote tiré de l’azotite d'ammoniaque, ou extrait de Pair par les procédés ordinaires de l'acide pyrogallique, du protochlorure de chrome et du cuivre porté au rouge. » D'autre part, les raies ont disparu en même temps que les bandes de l'azote, lorsque l’on a absorbé l'azote par le lithium ou le magnésium. | : Cependant, ces raies nouvelles pouvaient, à la rigueur, être attribuées à des impuretés ou à des vapeurs émises par les matières de l'enceinte raréfiée (verre, électrodes métalliques, mercure, graisse, potasse, acide phosphorique); Mais leur intensité relative n’augmente pas lorsque la pres- se diminue de plus en plus, comme c’est le cas pour les raies du mercure: D'ailleurs, elles ont été obtenues avec des tubes spectraux de cristal et de verre allemand, avec et sans électrodes métalliques; elles se sont montrées a. les bandes Caractéristiques du Cyanogène, qui sont un réactif très sensible de la présence simultanée du carbone et de l'azote; elles ont per- ce a ES ni de l'oxygène qui fait disparaître toutes 7 + Enfin, elles ont manqué dans les gaz dissous par t4 (1691 ) potasse et lorsque l’on a chauffé, dans le tube spectral vide, l'acide phos- phorique, le phosphore rouge et le phosphore blanc. » Aussi la conclusion est la suivante : ou bien ce sont des raies du gaz azole, spéciales aux basses pressions et non encore signalées; ou bien ces raies annoncent un gaz nouveau, contenu dans l'atmosphère, et voisin de l'azote par ses propriétés chimiques. L'apparition simultanée des raies de largon rend plus probable la seconde partie de l’alternative. » M. Hesri Moissan fait observer que les recherches dont il vient d’être question ont été interrompues par le départ de l’un des auteurs pour une mission scientifique au Japon. La découverte du krypton par notre savant Correspondant M. Ramsay et par M. Travers nous a engagé à publier ce résultat déjà ancien : « Nous pensons pour différentes raisons que le gaz qui correspond aux raies que nous venons d'indiquer est différent du krypton. Nous croyons aussi devoir rappeler que les observations spectrales, faites en 1896, n'ont porté que sur la région du spectre qui peut être photographiée avec des plaques ordinaires, c’est-à-dire sur la région qui s'étend de 24700 à 13700. » Ces résultats peuvent être de quelque utilité dans cette belle re- cherche des gaz de l’atmosphère, que l'élégante méthode de distillation fractionnée de l'air liquide de MM. Ramsay et Travers vient de faire entrer dans une voie nouvelle. » ÉLECTRICITÉ, — Sur la mesure directe d'une quantité d'électricité en unités électromagnétiques ; application à la construction d'un compteur d’électri- cité. Note de M. R. BLonpLor. « Une longue bobine creuse est assujettie de façon que son axe soit horizontal; dans la région centrale de cette bobine, une seconde bobine, formée de quelques tours de filet ayant la forme d’un anneau est, suspen- due de façon que son plan soit vertical et qu'elle puisse taurner librement autour de son diamètre vertical. Les deux bobines sont parcourues par le même courant; des godets à mercure servent à établir les communications entre la bobine mobile et la partie fixe du circuit. sti 2 sala é, la bobine » Le magnétisme terrestre étant préalablement compensé, 2a 218 C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 24) ( 1692 ) annulaire prend, sous l’action du courant, une position d'équilibre dans laquelle ses spires sont parallèles à celles de la bobine fixe. » Si on l’écarte un peu de cet azimut d'équilibre, elle exécute des oscil- lations isochrones. Soient T la période de ces oscillations et z l'intensité du courant. La période T est inversement proportionnelle à la racine carrée du moment du couple exercé par la bobine fixe sur la bobine mobile pour un écart déterminé de cette dernière. Or, ce moment est proportionnel à č, et, par conséquent, T est en raison inverse de č; en d’autres termes, le produit ¿T est une quantité constante, dépendant seulement de la con- struction des deux bobines. Maintenant, le produit ¿ T n’est autre chose que la quantité d'électricité qui traverse une section quelconque du fil pendant la durée d’une oscillation, et l’on a par suite la proposition suivante : quelles que soient l'intensité du courant et la période de l’oscillation, la quan- tité d'électricité qui traverse une seclion du circuit pendant qu'une oscillation s’accomplit est toujours la même. » La valeur en unités absolues électromagnétiques de la constante iT se détermine aisément comme il suit. Soit n le nombre des tours de fil sur la bobine fixe par centimètre de longueur de cette bobine, soit S la surface totale limitée par les sphères de la bobine annulaire, soit K le moment d'inertie de l'équipage mobile. L'intensité du champ, sensiblement uni- forme, qui occupe la région centrale de la bobine fixe, dont la longueur est très grande, est 4zni; d'autre part, la bobine annulaire parcourue par le courant č équivaut à un aimant de moment Si; par suite, le couple auquel est soumise la bobine annulaire, lorsqu'elle est infiniment peu écartée de sa position d'équilibre, est égal au produit de l'angle d'écart par 4rni X Sri. On a donc, d’après les lois connues du mouvement oscil- atoire, | la RE Ra T= a7 (/ K oi … ME KT, TTET d'où l’on tire ife Vars nous désignerons ceite constante de l'appareil par la lettre q. » On voit que, à l'aide de l'appareil précédent, on peut déterminer en valeur absolue électromagnétique la quantité d'électricité débitée par un TE pendant un temps quelconque, sans que lon ait à mesurer sépa- anent comme on le fait habituellement : le temps, d’une part, et linten- a, d'autre part. On pourrait, en particulier, appliquer cette | ai e à la détermination directe des équivalents électrochimiques, el aussi à la mesure du nombre V. ( 1693 ) » Pour faire de l'appareil un compteur d’électricité applicable aux be- soins de l’industrie, il suffit d’adjoindre aux deux bobines un dispositif destiné à entretenir et à compter automatiquement les oscillations : cha- cune d'elles accuse, en effet, le passage d’une quantité d'électricité égale à g, quelle qu'ait été l'intensité du courant au moment où elle s’est effec- tuée, et, par conséquent, pour obtenir la quantité totale d'électricité qui a traversé la section du circuit pendant un certain laps de temps, on n'a qu’à multiplier q par le nombre des oscillations effectuées pendant ce laps de temps. Ceci n’est, il est vrai, exact en toute rigueur que si les variations dans l'intensité du courant ont lieu exclusivement à des instants où la bobine annulaire passe par la position d'équilibre ; toutefois, dans la pra- tique et, en particulier, dans l’application à l'éclairage électrique, l'erreur qui provient de ce que cette coïncidence n'a pas lieu, en général, est abso- lument négligeable. » Voici la disposition que j'emploie pour entretenir et compter automa- tiquement les oscillations. » Dans mon appareil, le mouvement ostillatoire de la bobine annulaire a lieu d’un côté seulement de son azimut d'équilibre. » La figure ci-jointe représente les organes essentiels du compteur, vus par-dessus. Un bras horizontal CC’ est fixé à une tige verticale, solidaire F AE D R = Fig. 1. À \ B u He elle-même de la bobine annulaire AA‘ dont elle forme l'axe de rotation. Lorsque la bobine annulaire a été écartée de son azimat d'équil rs pa tion électrodynamique ly ramène; mais, au moment où elle Jr = e bras CC’ vient buter contre un ressort RR’, formé d'une lame métal si plane. L’une des ER R, de ce ressort est fixée invariablement; l’autre extrémité R’ est maintenue appliquée contre un obstacle fixe È par l’'armature D d'un électro-aimant F qui infléchit légèrement la lame, pen- ( 1694 ) dant tout le temps que cet électro-aimant n’est pas en activité. Les choses sont disposées de façon que le bras CC’, en touchant le ressort RR’, ferme le circuit de l’électro-aimant : aussitôt, le ressort, rendu libre, donne au bras Fig. 5, 1004 # Es + > o Oscillations en 20 secondes | + -+ 2 A E A + + + + + + = | Amperes ' = 3 $ A ; = ; une impulsion Un cliquet mù oscillations de teur de tours. quasi instantanée qui l’écarte de nouveau, et ainsi de suite: : i a l’armature de l’électro-aimant fait, à chacune des demi- a bobine, avancer d’une dent la première roue d’un comp- ( 1695 ) » On voit que le mouvement oscillatoire de la bobine annulaire est indépendant de la résistance passive du compteur de tours, puisque c'est l'électro-aimant qui fait mouvoir ce dernier. La grandeur de l'impulsion donnée par le ressort à l'équipage mobile est sans influence sur la durée de l’oscillation, à condition que l'écart reste petit. » Plusieurs modèles de cet appareil ont été exécutés au Laboratoire de Physique de la Faculté des Sciences de Nancy; le type industriel a été établi par la maison E. Ducretet. Dans ce dernier, on a raccourci la bobine fixe, afin de diminuer la résistance; le caleul de la constante ¿T en partant des données qui définissent la construction de l'appareil est alors plus compliqué, mais on obtient aisément la valeur en coulombs de cette con- stante en faisant circuler dans le compteur un nombre connu d'ampères et déterminant la durée correspondante de loscillation. » De nombreux essais ont montré que le produit iT, ou, ce qui revient au même, le rapport de l'intensité t au nombre d’oscillations effectuées dans un temps donné, est bien indépendant de d, jusqu’à la plus grande intensité que le fil des appareils actuels puisse supporter, c’est-à-dire envi- ron 11 ampères. Dans le diagramme ci-joint (Hg. 2), on a porté en abscisses les intensités du courant mesurées en ampères, et en ordonnées les nombres correspondants d’oscillations effectuées en vingt secondes; les intensités étaient mesurées, au-dessous d'unampère, à l’aide d’une balance de Lord Kelvin et, au-dessus, à Taide d'an ampèremètre optique très pré- cis, étalonné à l’aide de la balance même. Les points du diagramme sont sensiblement sur une ligne droite passant par l’origine, comme la propor- tionnalité indiquée par la théorie l'exige; c’est seulement au-dessous de o®P,5 que le produit ¿T commence à devenir un peu trop fort, ce qui tient à ce que l'amplitude des oscillations est alors trop grande pote l’isochronisme subsiste rigoureusement. L'inexactitude est toutefois mi- nime, et absolument négligeable dans les applications. > L'appareil obéit instantanément aux variations le l'intensité du courant; il s’applique aussi bien aux cour qu'aux courants continus. Le démarrage å heu sans exception, même pour des courants inférieurs à o°™P,1, grâce à un dispositif dont la description ne Peut trouver place ici (!}. » s plus brusques de ourants alternatifs “ Leds traiter aaa comité" — E R mn nr ET To : : fait l’obi sente (*) Le principe et la description complète du pion qui fait l'objet de la pré rs Note ont été donnés par moi à l’occasion de la prise d’un brevet, dès le 13 r edh . D A . X t «1 ] us- Toutefois, J'ai cru devoir attendre, pour en entretenir l'Académie, que le modèle in triel fût définitivement établi. ( 1696 ) NOMINATIONS. L'Académie procède, par la voie du scrutin, à la nomination d’une Com- mission de sept membres qui sera chargée de présenter des candidats au prix Leconte. Les quatre membres du Bureau seront adjoints à cette Com- mission. MM. Bouchard, Duclaux, Marey, Milne-Edwards, Darboux, Moissan et Mascart réunissent la majorité des suffrages. En conséquence, la Commission se composera de MM. Wozr, Van Tie- enem, BertRAND, Berrueror, Boucrarp, Ducravx, Marey, Mrrne-Epwanps, Dargovx, Moissan et Mascarr. L'Académie procède, par la voie du scrutin, à la formation d’une liste de deux candidats à présenter à M. le Ministre de l'Instruction publique, pour une place devenue vacante au Bureau des Longitudes par suite de la nomination de M. le colonel Bassot à la place de géographe. Au premier tour de scrutin, destiné à la désignation du premier can- didat, le nombre des votants étant 45, » M. Lippmann obtient. . . . . .. 42 suffrages M. Appell » 3 RON PRE CO DORE, ee Au second tour de scrutin, destiné à la désignation du second candidat, le nombre des votants étant 39, M. Appell obtient a eh ie 39 suffrages £ En conséquence, la liste présentée par l’Académie à M. le Ministre de l'Instruction publique comprendra : En première Bine: . . . . . . M. Lipuan, En seconde ligne . . . . . . . M. APPELL. ( 1697 ) CORRESPONDANCE. M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL signale, parmi les pièces imprimées de la Correspondance : Un Ouvrage en quatre Volumes de M. Charles Méray, ayant pour titre : « Leçons nouvelles sur l’Analyse infinitésimale et ses applicalions géomé- triques ». (Présenté par M. Darboux. ) ANALYSE MATHÉMATIQUE, — Sur les équations différentielles du second ordre à points critiques fixes. Note de M. PauL PaiNLevÉ, présentée par M. Picard. « Considérons une équation du second ordre y= R(Y y2), où R est rationnel en y’, algébrique en y, analytique en x. » Dans une Note antérieure, j'ai montréque les équations de cette forme à points critiques fixes forment six classes distinctes, et j'ai déterminé explicitement toutes les équations des quatre dernières classes. Je me propose de déterminer, dans cette Note, toutes les équations de la premiére classe, c’est-à-dire zoutes les équations, à points critiques fixes, de la forme 0) y'=y Late) + b(x)] + A(œ)y + Bl)’ + C7 + DC) » Quand l'équation (1) a ses points critiques fixes, 4 priori son intégrale peut présenter des pôles mobiles et des points essentiels mobiles (isolés ou non). J'établis d’abord (ce qui n'est nullement évident) que, st les points critiques de (1) sont fixes, il existe sûrement des pôles mobiles. » Pour faire cette démonstration, j'observe d’abord que la transfor- mation (2) y= A(æ)Y + u( £), D — (X) conserve la forme de l'équation (1). » Je montre ensuite que si l'équation en est de même a fortiori de l'équation (1) a ses points critiques fixes, il de À dè dy 3 (t) A = Ali) ds +A(wo)Y , ( 1698 ) où X, est une constante numérique quelconque. Cette dernière équation s'intègre aisément. Si elle a ses points critiques fixes, on voit sans peine qu une transformation (2) convenable donne aux deux fonctions a, A une des expressions suivantes : (1) a(æ)= — 3, A(xæ)= — 3, (IL) a(æ)= — 2, A(æ)= o, (HT) a(æ)= ò, A(æ)= o, (IV) Mai — 17, A(x)=— 1, (V) at) ==. 0, A(t)= 2. - » De plus, il est loisible de supposer b =o. » Ces premières conditions remplies, je montre que l'équation (r) a sûrement des points critiques mobiles, à moins qu’elle ne possède des pôles mobiles, pôles qui, dans les cas (IV) et (V), doivent correspondre à deux développements distincts. » Si l’on exprime qu'il en est ainsi ('), on trouve que, moyennant une transformation (2), les équations (1) considérées sont réductibles à une des formes T) Y=-3yy=p+C(x)y + D(a), (D y= ay + D(x), (M) y"=0 ou Toyir +86, (a, B const. numériques). IV Bap ; m — = (IV) JYHY"+2C(x)y—2C'(x), avec C PEER" (V) Y= +(am+ B)y +, (a, B, y const. numériques); » L'équation (II) s'intègre immédiatement; l'équation (1) se ramène à : une équation linéaire en posant y = >. Enfin, l'équation (IV ) se ramène au type (I) s” = 3* + ax + p par le changement de variables z' + C' i I 9 o Eyre F » Nous n’avons donc plus à étudier que les types (III) et (V) qui sont mms maté, = VE 1 . — a (Acta mathematica, 1893) a indiqué succinctement le moyen de ces : TOS S ma Dans le cas où æ ne figure pas dans (1), M. unap RE remplies l'é ica, 1894) les a formées explicitement et a montré que, si elles $0 | “S, l'équation (1) s'intègre et a son intégrale méromorphe. ( 1699 ) ré ductibles aux suivants : Po, y =), PT Non PS, Jp et JT S E » Les seuls types non intégrables sont les types (E) y” =67 + (E,) y"=2ÿ 2086; ( const. numérique), qu'on peut réunir dans le type unique (e) y! = ay? + y? + Jaty + L, (a const. numérique). » Ces dernieres équations (e) ont-elles vraiment leurs points critiques fixes? C’est là le point le plus délicat de laméthode. J'indiquerai seulement le principe du raisonnement pour l'équation (E). : I fa 3'+ 1: » Si l’on pose - = 2y? — ZY, U= =- = z ~ , les fonctions z(x) et u(æ) vérifient le système différentiel dz dx se Gus ua e ar 1)}, dont les coefficients différentiels ont une branche holomorphe pour æ—%, z=0, u= u. Soit x— a une valeur de % où une intégrale y(æ) de (E) ee d'être holomorphe. Si je montre que, dans le voisinage de æ = 4, il existe des valeurs x, de x pour lesquelles z(æ) est très petit, u(æ) js u (æ) nms il est clair que z(x) sera holomorphe pour # = 4; 6P suite, y(æ) mè- romorphe. J’effectue cette démonstration €n introduisant la transforma- (3) ton x=a+pX, y = Z et en étudiant, dans une premiere approximation, le système différentiel correspondant à p =°- » L'intégrale de l'équation (E) est dont méromor phe dans tout le piar, J'établis de plus qu’elle est irreductible, c'est-à-dire qu’elle renferme l’une et l’autre des deux constantes d’une façon transcendante, de quelque façon qu’on les choisisse. » Les mêmes résultats et méthodes s'appliquent à leguahon (E). i » Pai donc bien obtenu explicitement Loules les équations (1) à pom = tiques fixes. Parmi ces équations, les seules qui ne soient pas réductibles aux 5 ee han 1), (E,) ou (si équations connues, sont réductibles algébriquement aux types (E), ( à ) ou ( 219 C. R., 1808, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 24.) ( 1700 ) lon veut) au type unique (e). L'intégrale des équations (E), (E,) est une Jonction méromorrse dans tout le plan, irreductible aux transcendantes uniformes engendrées par les équations linéaires, les fonctions abéliennes, etc. et par leurs combinaisons. » Si l’on pose pour (E) 12 ss 2 " mm RD: Soon — 2V°— LY et Z = —; pour (E, ) ao O a a ae la fonction u(x) est une fonction ENTIÈRE qui vérifie une equation très simple du troisieme ordre, et l'on a pour (E), y—(logu)’, et pour E,, —y?—(logu)’. » Il ne me reste plus qu’à indiquer les équations à points critiques fixes de la deuxième classe. C’est ce que je ferai très prochainement. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Sur le problème de l intégration au point de vue des variables réelles. Note de M. R. Barre, présentée par M. E, Picard. « I. Lorsqu'on se sert de la théorie du changement de variables dans une question d'Analyse, on suppose implicitement la continuité des dérivées qu'on emploie. Pour prendre un exemple très simple, soit une fonction f(x, y): faisons le changement de variables x=X + TY, Ye p e Ts les formules connues gf __ of , of | OX — dr | dy ÉTÉ OT =< dx dy ne sont valables que si Pon suppose À et a continues, Si l’on suppose ' , . M pw l'existence de ces dérivées en chaque point, il peut arrıver què es Dok , zor à l'ori- ormules ne s appliquent pas; C'est ce qui a lieu, par exemple, à lori gine, pour la fonction qui est égale à zéro au point æ =0, y =9, èt Ÿ L p Tota Vat yi » If. C à . . r * . CAR M E ette remarque étant faite, considérons une équation aux dérivées aux autres points, (1701 ) partielles, et posons le problème de l'intégration de la manière suivante : Rechercher toutes les fonctions de variables réelles, assujetties seulement aux conditions strictement indispensables pour que les éléments qui entrent dans l'équation aient un sens déterminé et vérifient celte équation. » En prenant comme exemple l'équation très simple il faudra déterminer toutes les fonctions de x et y, qui, en chaque point, sont continues par rapport à chacune des variables et possèdent des dé- rivées sL et g. satisfaisant à la relation donnée. » Le problème étant ainsi posé, le raisonnement qui consiste à prendre comme nouvelle variable X = x — y A ä Conslater que la fonction ne dé- pend que de X est insuffisant, puisqu'il suppose la continuité des dérivées. » II. Pour essayer de traiter la question avec le minimum d’hypothèses possible, il convient tout d’abord de faire une étude des conséquences qu'entraine, pour une fonction de deux variables, l'hypothèse de l'existence de dérivées partielles en chaque point. Je me propose d'indiquer ici les résultats que j'ai obtenus dans cet ordre d'idées. g » Si, en tout point, la fonction possède des dérivées J el A il y a, dans toute aire, des points en chacun desquels ces dérivées sont continues par rapport à l'ensemble (x,y); soit A| £o, Yo] Un de ces points, que nous appellerons points reguliers; à tout nombre positif ¿ on peul faire correspondre un cercle de centre A, tel que, M, et M, étant deux points quelconques pris dans ce cercle, ona A M: sose M d of je j ES ge [L (Enyo) cosa zA dy (Los Yo) S10 a| | E æ étant langle de la direction M, M, avec gr. fait E (qui » Plus généralement, prenons, dans le plan, un ensemble par n an pourra être, soit une aire, soit une courbe, Soit un ensemble non m pa rapport à toute courbe continue). 4 ; » appellerai » Au voisinage de tout point de E existent des points T : pd ns réguliers par rapport à E; si A| £o Y o | est ur Re CRETE j pEr P nA cédente a lieu dans un cercle de rayon suffisamment P Re. M; et M, deux points de l ‘ensemble E. 3 Š% . . “2? a un » On peut exprimer ces résultats de la manière suivante : Si l'on É 2907 ) ensemble parfait E, d’ailleurs quelconque, il y a toujours dans cet ensemble des points dans le domaine desquels la théorie du changement de variables peut s'appliquer, pourvu qu'on ne considère que les points de l’ensemble E, » IV. Assujettissons maintenant notre fonction à vérifier l'équation 0 o a L F æ — y = const. On a ainsi une fonction d’une variable ọ(ż); en interpré- tant les résultats du paragraphe précédent, on reconnaît que cette fonction a les propriétés suivantes : » E étant un ensemble parfait de points (qui peut être le continu, ou un ensemble non dense), à y a, au voisinage de tout point de E, des points de E, qu'on peut appeler stationnaires par rapport à E : si A| t, | est un de ces points, à tout nombre positif : correspond un nombre x, tel que M, et M, étant deux points de E pris dans l'intervalle (t, — x, to + «), on a SM) -SM | RE M, M: = o, et considérons les valeurs qu’elle prend sur la droite » Par analogie avec la notion de fonction ponctuellement discontinue, je dirai que la fonction o(t) est ponctuellement variable, relativement à tout ensemble parfait. » J'énonce le théorème suivant : » Une fonction d’une variable, qui est continue, el qui est ponctuellement variable relativement à tout ensemble parfait, est constante. » Ce qui me semble donner de l'intérêt à ce théorème, c’est qu'il existe des fonctions continues, non constantes, et telles que dans tout intervalle il en existe un autre où elles sont constantes; autrement dit, une fonction peut être continue, et êlre ponctuellement variable relativement au continu, sans être constante. » Le théorème qui précède permet d'intégrer l'équation aux dérivées partielles, dans le cas où l’on suppose, outre les conditions indispensables, la continuité de la fonction par rapport à l'ensemble (xy); on voit, en effet, que la fonction doù être alors constante sur chaque droite x — y = const: SET ea » V. Ce que nous venons de dire relativement à l'équation K FA, aT peut s étendre à toute équation de la forme | d u X (x, y) Z a AAE z“ dans toute aire x 3 r € 4 T- aa ou, en chaque point, passe une courbe caractéristique dete minée. ( 1703 ) » Si la fonction doit être continue par rapport à l’ensemble (æy), elle doit être constante sur les caractéristiques, la chose étant démontrée indépen- damment de toute hypothèse sur les dérivées autre que celle de leur existence. » PHYSIQUE. — Sur le mélange des gaz. Note de M. DANIEL BERTHELOT, présentée par M. H. Becquerel. « Dalton a énoncé la loi suivante : » I. La pression d’un mélange de gaz est égale à la somme des pressions que prendrait chacun leux s’il occupait seul le volume total. » Mais les physiciens quiont étudié avec précision les propriétés des gaz ont reconnu qu’un gaz ne peut pas être regardé comme possédant dans un mélange la même tension que dans le vide. « Dans l'air atmosphérique, dit M. Amagal (Annales de Chimie et de » Physique, 5° série, t: XIX, p. 384: 1880), l'oxygène et l'azote semblent se » comprimer séparément comme zils étaient seuls, non pas à la pression » qu'ils ont dans le mélange, mais à celle du mélange même. » » Dans le même ordre d’idées, M. Sarrau (Introduction à la Théorie des explosifs, p. 25; 1893) substitue l'énoncé suivant à celui de Dalton : | » IL. « Le volume spécifique (volume de l'unité de poids sous la pression » atmosphérique normale) d'uri mélange de gaz est égal à la moyenne com- » posée des volumes spécifiques des gaz mélanges. » ; » M. Leduc, qui a été amené par ses études sur les gaz à des énoncés analogues, a fait sur la question, en collaboration avec M. Sacerdote, na 2h janvier 1898) : la première séries d'expériences (Comptes rendus, 17 ®t 7 sur les densités, la seconde sur les pressions des mélanges. Ces deux séries indépendantes conduisent aux mêmes conclusions : l'énoncé I est toujours en défaut; l'énoncé I se vérifie exactement pour le mélange des gaz anciennement dits permanents, et approximativement pour le mélange des gaz à peu près également compressibles (Az°0 et Cœ pe exemple), mais ne se vérifie plus pour deux gaz quelconques (CO? et S0?). le » L'énoncé II n’est donc pas général. Jeme propose de montrer mi problème peut être résolu par l'application des principes qui m'ont dé] servi à la détermination exacte des poids moléculaires des gaz: se sions. Pour » Soient deux gaz G et G’ dont on a mesuré les volumes et les tion trouver la pression du mélange quand on met les deux More en rer Ti Se 1 k 5 Z 5 on peut raisonner de la manière suivante : On suppose les deux 5a P ( 1704 ) récipients fermés par des pistons mobiles; on soulève ces pistons jusqu’à ce que la pression des gaz dans les récipients soit devenue infiniment faible. À ce moment on les met en communication. Les gaz étant arrivés à l’état de gaz parfaits, la pression du mélange se calcule indifféremment par l'énoncé I ou l'énoncé II. La diffusion étant effectuée, on ramène les pistons à leur position primitive, » Les variations de pression des gaz G et G’ pendant la phase de détente se cal- culent par la formule de Van der Waals : (1) (e + Š) © — 8) =RT, (2) (r < 2) (e—8)=RT, v représentant le volume d’une molécule de gaz sous une pression de p atmosphères et à la température absolue T; a, « les attractions spécifiques moléculaires: B, B’ les - 1 covolumes des gaz G et G’; R une constante qui a la valeur commune 53,0 ? les divers gaz, si l’on prend pour unité de volume le volume occupé par une molécule d’un gaz parfait à o° et sous la pression atmosphérique normale. » Les variations de pression du mélange pendant la compression se calculent par la formule analogue (3) (e +$) O= BERT. pour » Reste à savoir comment, étant donné qu’un volume du mélange, mesuré à o° et sous la pression atmosphérique normale, contient p molécules de G et q molécules de G', on peut calculer les coefficients A, B, R, du mélange en fonction des coeffi- cients a, a', B, B', R des gaz séparés. Reportons-nous à la signification physique de ces coefficients. » Le covolume représente un multiple du volume des molécules du gaz. Le covolume d’un mélange est donc égal à la moyenne composée des covolumes des constituants (4) D DEPTIE, Pr » Calculons maintenant À. L’attraction réciproque de deux molécules identiques du gaz G est proportionnelle à 2; celle de deux molécules de G à a'; par raison de symé- trie nous admettrons que l'attraction d’une molécule de G sur une molécule de G’ est proportionnelle à yay, Ceci posé, on trouve sans difficulté (5) Aa Pi 2pqVas ga. (P +4) 0° C.ou:253 22 absolus » Enfin, si T= (6) » Ces formules réso] cas particuliers. Toute RT=p+g, | i 3 : x ues vent complètement la question. Je vais les appliquer à quelq s les expériences sont supposées faites à o° C. ( 1705 ) » Le Tableau suivant donne les constantes a, a! de la formule de Van der Waals, calculées comme je l’ai indiqué dans mes Communications antérieures, pour représen- ter les expériences au voisinage de la pression atmosphérique, et les volumes p, oceu- pés par une molécule de chaque gaz à o° et 1 atmosphère, le volume occupé par une molécule de gaz parfait étant égal à 1: H. Az. Q; pO’: Az’ Ô. S0?. a. 0,00079 0,00109 0,00159 - 0,00913 0,01024 0,02840 RS 0,00121 0 ,00067 0 ,00083 0,00243 0 ,00268 0,00535 Pme. T, 00046 0,99962 0,99924 0,99326 0,99239 0,97642 » 1° MÉLANGE DE DEUX GAZ IDENTIQUES. — Mettons en communication deux ballons égaux remplis d’un même gaz sous la pression atmosphérique. Il ne peut évidemment y avoir changement de pression. Les formules données plus haut conduisent, en effet, à une variation de pression identiquement nulle, L'énoncé de Dalton exigerait une augmentation de pression de o*t,0034 avec deux ballons remplis de CO?, de o™™, 0120 avec deux ballons remplis de SO*. » 2° MÉLANGE DE DEUX GAZ PERMANENTS. — À. Mélange atmosphérique. — Soient deux ballons, l’un de 79/it rempli d'azote, l’autre de 21it rempli d'oxygène sous la pression atmosphérique. Mettons-les en communication. Lé calcul montre que l'augmentation de pression est ott",00001. Elle est donc inférieure aux erreurs de mesure et l’on peut faire usage de l'énoncé II pour déduire des densités de l’oxygène et de l'azote atmo- sphérique la proportion de ces deux gaz dans l'air. C'est ce que confirme l'expérience. » B. Mélange tonnant. — Dans le cas où l'hydrogène est un des gaz mélangés, comme il s'écarte de la loi de Mariotte, en sens inverse des autres gaz, le calcul indique une augmentation de pression du même ordre, mais plus forte. Recueillons, sous la pression atmosphérique, dans deux voltamètres, les gaz provenant de l'électrolyse de l’eau, puis mélangeons-les ; l'augmentation de pression sera o%t®,00004 : quantité à peine supérieure aux erreurs d'expérience. i a. » S> MECANGE DE Drut Cat De CONPRESSIILITE RE — Mettons Ck comihpnicanon deux ballons de vit remplis l'un de CO*, l’autre de Az°O sous la pression atmosphé- rique ; le calcul montre que l'augmentation de pression sera orm 00013. KM: Sicerdote à trouyé expérimentalement om, 00011; la concordance est très satisfaisante. L’énoncé de Dalton exigerait une augmentation de o%®,00361, C’est- à-dire environ trente fois aussi grande. ; » 4° MÉLANGE DE DEUX GAZ QUELCONQUES, — Voici le détail du calcul dans ce cas : » Prenons deux ballons égaux, remplis, l'un de C0!, l’autre de SO’, sous la pression atmosphérique. D’après le Tableau précédent, 1 molécule de CO? occupe, sous la pression atmosphérique, o"e!,99326; et par suite, le premier ballon, dont nous po vons supposer le volume égal à 1, contient E de CO TA eann ja = contient 101 02415 de SO?. Sous une pression infiniment faible, les dent ur, laires des divers gaz deviennent égaux; la masse de CO?, soumise à l'expérience, Prendra donc un volume proportionnel à 1,000 et la masse de SO*, un volume proportionnel à 1 ,02415. Faisant usage des équations (3), (4), (5), (6), nous ir l'équation de compressibilité suivante, pour la masse du mélange qui, ramenée à la ( 1706 }) pression atmosphérique, occupe 1"°1 : (p+ DOTE] (¢ — 0,003901) —1,01547. D'où l'on tire, pour —1, p —=12t",0019. » L'augmentation de pression est donc, dans ce cas, de o%",0019. M. Sacerdote a trouvé par expérience o®t®,0018. La concordance est fort bonne. » L’énoncé Í conduirait à une augmentation de pression de o%t",0077, c’est-à-dire quatre fois aussi forte; l'énoncé IT, à une augmentation de pression nulle. » La théorie développée plus haut est donc la seule qui soit dans tous les cas en accord avec l’expérience. » OPTIQUE. — Sur l'étude des radiations du mercure et la mesure de leurs lon- gueurs d'onde. Note de MM. Cu. Fagry et A. Perot, présentée par M. A. Cornu. « La méthode que nous avons précédemment décrite pour la délermi- nation des numéros d'ordre des franges d’ordre élevé exige la connaissance exacte des rapports des longueurs d’onde des radiations employées. Ces radiations sont, outre deux radiations du cadmium, celles qui correspon- dent à la raie verte et aux deux raies jaunes du mercure. Nous avons dù en faire une étude préalable et en mesurer les longueurs d’onde par com- paraison avec celles des raies du cadmium. » 1° Étude par le speciroscope interférentiel(") des radiations du mercure: — Nous avons déjà indiqué les résultats de cette étude pour la radiation verte. Les deux raies jaunes étant assez voisines dans le spectre (leur dis- tance n'atteint pas quatre fois celle des raies D, et D,), ila fallu, pour les séparer, employer un système dispersif plus puissant que celui qui nous avait servi dans nos recherches précédentes. Au moyen de deux prismes à sulfure de carbone de 6o on produit un spectre de la lumière émise par le tube. Une fente laisse passer seulement celle des deux radiations jaunes que l’on veut étudier. > La moins réfrangible des deux raies jaunes est composée d’une ra- diation principale et d’une plus faible, de longueur d'onde un peu plus e Le ns ur (+) Comptes rendus, t CXXVI, p. 34, 331, 407. ( 1707) petite; la différence des longueurs d’onde est en valeur relative : AÀ ce — -— 22,107". » La plus réfrangible des raies jaunes est également double, mais la composante la plus faible est la moins réfrangible ; la distance des compo- santes est à peu près trois fois plus petiteque pour l’autre raie: Ak a pon 8,3-10 ‘ » Les composantes de ces deux raies jaunes sont d’ailleurs très fines, quand le tube n’est pas trop chaud. - » L'existence de ces radiations secondaires complique un peu les phé- nomènes dans lesquels les deux raies jaunes interviennent à la fois, comme c’est le cas dans nos déterminations de numéros d'ordre. Toutefois si, dans le système de franges, les composantes principales des deux raies sont en coincidence, leur éclat surpasse de beaucoup celui des composantes secon- daires, et, quoique ces dernières soient parfois bien visibles, le phénomène conserve une grande netteté. Au contraire, lorsqu'il y a discordance des radialions principales, les raies secondaires qui peuvent être superposées prennent une importance relative plus grande et peuvent compliquer le phénomène. Aussi utilisons-nous toujours, dans les déterminations des numéros d'ordre ou des longueurs d'onde, les deux raies jaunes, lorsque les franges qu’elles donnent sont en coincidence. Les longueurs d'onde que nous allons déterminer se rapportent, pour chaque raie, à la composante principale. » 2° Mesure des longueurs d'onde. — Les mesures se font par des obser- vations identiques à celles qui nous servent à déterminer les numéros d'ordre; le calcul seul diffère un peu, parce que les longueurs d'onde des radiations du mercure sont à déterminer. … » Les anciennes mesures, faites au moyen de réseaux, donnent de ces longueurs d'onde une première valeur approchée. Ces valeurs permettent de calculer les périodes des coincidences-des radiations à étudier, soil entre elles, soit avec les raies du cadmium. On pourra, par suite, calculer des Tables des coïncidences de ces diverses radiations, et Sr Tables ne prê- senteront que des erreurs minimes, tant quele numéro d'ordre des an n'atteindra qu’une valeur médiocre ( quelques milliers, par exemp e); : ina i i ntre elles peuvent d'autre part, les coïncidences des raies du cadmium € P 220 C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 24.) ( 1708 ) être exactement calculées, grâce aux mesures de M. Michelson. Plaçant les deux lames de l'appareil interférentiel à une distance de ne exemple, on fera les observations des coïncidences comme s'il s'agissait simplement de déterminer un numéro d’ordre. » En comparant les observations avec les tables approchées de coïnci- dences, on trouvera qu'une certaine hypothèse, et une seule, sur les nu- méros des franges observées, permet de faire concorder à peu de chose près, les phénomènes observés avec les phénomènes calculés. Si plusieurs hypothèses sont admissibles, c’est que l’on a commencé par une épaisseur trop grande, et il faudra recommencer l'observation sur des franges d'ordre moins élevé. Dans le cas où une seule hypothèse est admissible, le petit écart existant entre l’observation et le calcul indique que les valeurs pri- mitivement admises pour les longueurs d’onde ne sont pas tout à fait exactes, et permet de corriger ces valeurs. On en déduira des valeurs plus rigoureuse des périodes, et par suite des Tables de coïncidence plus exactes, au moyen desquelles on pourra refaire les mêmes opérations en opérant sur des franges d'ordre plus élevé, double par exemple. Cette nou- velle observation permettra de corriger à nouveau les longueurs d’onde et, en continuant ainsi, on obtiendra des valeurs de plus en plus précises. Nous avons augmenté l'intervalle entre les deux lames jusqu'à 32". Les valeurs obtenues paraissent exactes à 2.1077 en valeur relative. » Dans les chiffres suivants il peut y avoir une erreur d'au plus une unité sur l’avant-dernier (7°) chiffre. Les nombres suivants ont été calculés en admettant pour la raie verte du cadmium le nombre de M. Michelson; ils se rapportent donc, comme ce dernier, à 15° sous la pression de 760™™ D o . ko 0,57 906 593 2° E À — 0,57 695 984 aa À = 0,54 607427 » Les mêmes Procédés seraient applicables à la mesure de la longueur d'onde d'une radiation quelconque, mais les tâtonnements seront un peu smplifiés, parce que par la méthode que nous avons décrite, et gràce aux résultats que nous venons d’indiquer, on peut déterminer sans ambiguïté le numéro d'ordre d’une frange. Il suffira dès lors d'observer les coïnct- dences de la radiation étudiée avec l’une des radiations connues. » ( 1709) ÉLECTRICITÉ. — Sur la résistance électrique des aciers. Note de M. H. Le Cuarezier, présentée par M. A. Carnot, « Les recherches sur la résistance électrique des aciers ont, jusqu'ici, principalement porté sur les aciers extra-doux servant à la fabrication des fils télégraphiques. Elles ont mis en évidence ce fait que les variations de résistance d’un métal à un autre dépendaient à peu près exclusivement de leur teneur relative en manganèse. » J'ai pensé qu'il serait intéressant d'étudier d’une façon plus systéma- tique l'influence des divers corps qui peuvent se rencontrer dans les aciers et, en particulier, celle du carbone. J'ai utilisé, dans ce but, les échan- tillons qui ont servi à M™° Slodowska Curie pour ses recherches sur les propriétés magnétiques des aciers ('). » Les échantillons d’acier avaient la forme de barreaux carrés de 1°" de côté et 20°" de long. Ils ont été recuits pendant plusieurs heures aux environs de 600°. Leur composition chimique a été déterminée, au labora- toire de l’École des Mines, par MM. Moutonet et Goutal. Dans les Tableaux suivants, les nombres expriment des résistances spécifiques (microhm- centimètre cube ). | Iufluence du carbone. Composition. Résistance. Ci T Mn. Si. Os Es cms er 0,06 0,15 0,0 P e 0,20 0,15 0,08 R sui cb 0,49 210,24 0,05 wea e 0,84 0,24 0,13 5, a aa fai 0,21 O, II Aa a 1,40 0,14 0,09 A RS VE. 1,ô1 …_ 0,15 0,08 » La résistance électrique croît donc bien nettement avec la teneur en carbone; son accroissement est en moyenne-de 7 microhms par 5 pour 100 de carbone en poids, ou de 1,5 microhm par I pour 100 d’atome de car- bone sur 100 atomes de fer et carbone. » Les aciers recuits sont constitués par des lamelles enchevêtrées de ferrite (fer pur) et cémentite (carbure de fer, Fe°C). Par extrapolation des TeMi (1) Société d'encouragement, t. II, p. 36; janvier 1898. ( 1710 }) résultats précédents, on trouverait pour la résistance de cès deux consti- luants envisagés isolément RE . a . e G9 Con TE e e a a E Influence du silicium. Composition. Résistance. C Si, EPS a 0,2 0,1 D S 0,2 2,6 e a ... ...: 0,8 0,1 RTS CR aE 0,8 0,7 SR — 0,8 1,5 RER a a 1,0 O,1 PUR a 1,0 0,6 ÉD: Re sore 4. i Fí ? Ces nombres conduisent en moyenne à une augmentation de 14 microhms Par 1 pour 100 de silicium en poids, où 7 microhms pour 1 atome de sili- cium sur 100 atomes d'alliage, c’est-à-dire à un accroissement de résis- tance beaucoup plus grand que pour le carbone. On est amené, par ana- logie avec ce qui se passe pour un grand nombre d’alliages, à admettre que dans les aciers le silicium n’est pas isolé à l’état de siliciure défini FeSi’, mais se trouve à l’état de mélange homogène, dissolution solide ou mé- lange isomorphe, comme l’est le carbone de trempe. » Influence du manganese. — Le manganèse, comme on le sait, aug- mente considérablement la résistance des aciers. Ce métal, isomorphe avec le fer, forme avec lui des mélanges homogènes en toute pro- portion, Mais ces mélanges peuvent exister sous deux états allotropiques inégalement magnétiques qui possèdent également des résistances élec- triques notablement différentes, comme je l'ai déja montré pour lacier- manganèse de M. Hadfield à 13 pour 100 de Mn (*). Composition, Résistance. à Ma. Si. RSR Rene, 0,9 0,24 = RSR U 0,9 0,95 D E F2 0,83 Le A a 1,2 1,5 a 9p 66 ER 80 non Mag, - ; = 7 a a () Comptes rendus, +, CXIX, p: 272; 1894. (170 ) Ces nombres conduisent à un accroissement de résistance généralement voisin de 5 microhms par 1 pour 100 en poids ou en atomes de manga- nèse. Pour l’acier-manganèse magnétique, obtenu en recuisant deux heures à 550° l'acier non magnétique, cet accroissement de résistance n’est plus que de 3, 5 microhms. » Influence du nickel. — Le nickel, qui se mêle isomorphiquement avec le fer, augmente notablement sa résistance électrique; mais ces aciers, ainsi que l’ai montré antérieurement (‘), présentent comme l’acier-man- ganèse deux variétés inégalement magnétiques et en même temps inéga- lement résistantes. L’accroissemént de résistance, rapportée par le calcul à 1 pour 100 de nickel, est extrêmement variable avec la proportion de nickel, avec celle de carbone et avec l'état allotropique de lalliage. Pour des quantités totales de nickel inférieures à 5 pour 100, cel accroissement a varié de 3 à 7 microhms. » Influence du chrome, du tungstène el du molybdène. — L'influence de ces ccrps sur l'accroissement de résistance des aciers est très faible. Elle ne peut être mesurée d’une façon exacte pour les teneurs inférieures à 3 pour 100, que j'ai seules étudiées. La présence constante du silicium et du manganèse amène déjà, avec les teneurs habituelles inférieures à 0,5 pour 100, des accroissements de résistance égaux et même supérieurs à ceux qui peuvent résulter de la présence de quantités dix fois plus con- sidérables des trois métaux en question: Le peu d'influence des trois métaux : chrome, tungstène et molybdène sur la résistance électrique des aciers, conduit à penser qu'ils sont isolés au milieu du métal à l’état de combinaison définie. | » Cette manière de voir est conforme aux résultats obtenus antérieure- ment par M. Carnot dans l'étude chimique d'aciers de même nature. ? PHYSIQUE BIOLOGIQUE. — Vision entoptique el sensibilité dans la tache jaune. Note de M. Aue. CHARPENTIER, présentée par M. d’Arsonval. | « L'œil placé devant un champ lumineux uniforme ne perçoit nu différence d’éclairement, bien que la rétine ne soit pas RP ni partout et qu’elle présente dans ses diverses parties de notables ; AA de sensibilité. On sait que la lacune de Mariotte n est pas distinguée ms (1) Comptes rendus, t. CX, p. 283; 1889, et t CXI, p. 445; 1890. (1712) les conditions ordinaires, elle donne la même sensation de clarté que les parties. voisines. L'ombre des vaisseaux rétiniens n’est pas perçue davan- tage: La tache jaune (macula), moins sensible que le reste de la rétine, devrait donner une. ombre très reconnaissable, d’autant plus que cette partie est beaucoup plus étendue qu’on ne se le figure ordinairement. Le diamètre de la macula étant de 2"" à 3™™, sa projection à 3o°".a une lar- geur d'au moins 3° à 5%; à 1, la macula devrait former une ombre presque circulaire .de.12°% à 18°% de diamètre. Encore cette étendue comprend des zones de sensibilité très différente, dont la plus remarquable est la fovea centralis, qui en occupe le centre et qui a une largeur environ dix fois moindre. » L'uniformisation de l'intensité lumineuse apparente entre ces diverses parties de la rétine peut être attribuée en partie à ce que la sensibilité s'émousse assez rapidement aux points les plus sensibles, qui sont les plus fortement excités; mais les faits énoncés dans ma dernière Note montrent qu'il faut Surtout mettre en cause l’irradiation nerveuse, qui, se portant des parties plus excitées ( plus sensibles) aux parties moins excitées (moins sensibles), tend à mettre en équilibre fonctionnel toutes les cellules de la sphère visuelle corticale. » Mais il n'en est plus de même, et cet équilibre n’a pas le temps de se produire si, au lieu de faire agir sur la rétine une excitation continue, on varie brusquement et plus ou moins fréquemment son état d’excitation; on prend alors sur le fait les courants sensoriels en question et l'on met en évidence de la façon la plus nette les différences d’éclairement ou d’excitabilité rétinienne. » L'indication principale à remplir pour obtenir ce dernier résultat est d’avoir un Champ visuel rigoureusement uniforme et surtout de très faible intensité. En se plaçant dans les conditions indiquées pour voir l'ombre de la pupille, jai pu Souvent voir en même temps, au moment où l'œil est brusquement découvert, Pombre des grosses branches de l'arbre vascu- laire de Purkinje (vaisseaux rétiniens). » L'ombre de la macula lutea se produit le plus facilement au moment du crépuscule, en regardant sur un sol clair, ou sur le ciel du côté opposé ” soleil couché. On couvre et l’on découvre largement les yeux, soit par tR-Scran? soif -tont simplement par des mouvements de fermeture ou d Poventurg des paupières. Avec des mouvements assez lents de l'écran * | daon 2 par seconde), on voit devant le regard une ne * Pour une fréquence plus grande (3 ou quatre par Se ( 17913) conde), la tache sombre est remplacée par une tache claire entourée d’un anneau sombre; des mouvements encore un peu plus rapides montrent cette zone sombre entourée elle-même d'un second anneau plus clair que le fond du champ visuel. L’étendue apparente de la région où se montrent ces phénomènes, mesurée à une distance donnée de l'œil, correspond bien à celle de la tache jaune. Quant auxrapports de ces alternatives con- centriques de lumière et d'ombre avec les oscillations rétiniennes que j'ai décrites précédemment, je wai pu les préciser jusqu’à présent (Maxwell, Exner, etc. ont décrit diverses observations paraissant se rapporter à la perception de la tache jaune, mais dans des conditions qui étaient loin d’être rigoureusement définies ). » Quant à la fovea centralis, le meilleur moyen de la voir entoptiquement est de produire à l’aide d’un spectroscope le scotome central que j'ai trouvé depuis longtemps d’abord dans le bleu, puis dans toutes les autres couleurs. L'instrument étant éclairé faiblement, par un jour moyen, avec la fente à son minimum d'ouverture, on peut, en déplaçant très légèrement l’œil par de petits mouvements latéraux au-devant de l'oculaire, réaliser des varia- tions alternatives d’éclairage suffisantes pour faire percevoir divers phéno- mènes entoptiques, par exemple la projection des plus petits vaisseaux rétiniens, les lignes fines de Nuel, et enfin la projection de la fovea; celle-ci se montre sous forme d’une petite tache sombre entourée d’un anneau plus clair que le fond environnant; je puis la dessiner facilement sur le papier : elle a alors en moyenne une largeur de 2°", l'anneau clair a à peu près un diamètre double. Pour plus de précision, on peut projeter la tache à distance fixe sur une échelle graduée qu’on observe à l’aide du second œil: en estimant ainsi sa largeur, On trouve qu'elle correspond à une image rétinienne de 0"",2 à own, 3; ce sont justement les dimensions de la fovea. ; » Ce scotome central parait un peu plus large dans le bleu et le vert bleu que dans les rayons moins réfrangibles à partir de E. Plus facile à per- cevoir dans le bleu (où il exige un peu plus de lumière), il est visible partout, dans l'extrême rouge y compris. Pour lobserver il vaut mieux, quand on le peut, déplacer latéralement le spectroscope que de remuer la tête; un petit spectroscope est donc préférable, surtout quand il peut toirner facienen autour d’un pied vertical; quant au spectre, il est indifférent de l'orienter parallèlement ou perpendiculairement au déplacement du regard; mais, dans le second cas, on est sûr de n’opérer à la fois que sur une 707€ To trale unique. T (1714) » Cette production d'un scotome central très net a une grande impor- tance, non pas tant en confirmant mes expériences anciennes (de 1877 et 1884) qu’en donnant la raison d’une erreur expérimentale commise par plusieurs observateurs dans l'observation de la tache jaune. Ces obser- vateurs (Kænig, von Kries, etc.), dominés par l’idée de M. Parinaud que les bâtonnets seuls peuvent donner la sensation incolore que j'ai montrée être à la base de toute sensation visuelle, même d’origine rigoureusement monochromatique, ont cru reconnaître qu’une excitation colorée, vue sous le minimum perceptible, n’est pas vue incolore par la fovea. J'ai vérifié le contraire plus de cent fois, mais à la condition de prendre des précautions toutes spéciales pour maintenir absolument le regard dans la direction du centre de la fovea, dont il tend avec force à s'échapper, tant qu'on ne lui présente que de petits points éclairés au minimum : il fuit alors le point central avec une persévérance inouïe, pour se fixer sur les parties immédiatement voisines, plus sensibles (anneau clair de la figure entoptique); on ne peut le ramener au centre qu’en lui fournissant un point de repère fixe sur lequel il s’oriente. J’ai décrit ailleurs ces expé- riences de vérification, sur lesquelles je n’ai pas à m'étendre en ce moment (voir Archives d “Ophtalmologie, mai 1896; Association française, Congres de Carthage, 1896). Elles démontrent, sans doute possible, qu'au centre comme partout ailleurs, et pour toutes les couleurs, la sensation minima est incolore; que, par conséquent, elle peut être fournie par les cônes (seuls éléments centraux) aussi bien que par les bâtonnets; que la vision nette et la perception des couleurs ne marchent pas de pair l’une avec l'autre; que le maximum de perception des couleurs est non au centre, mais sur les bords de la fovea, tandis que le point central est au contraire le lieu du maximum de distinction nette des détails, fonċtion qui entre en Jeu dès que l'éclairement a atteint une valeur suffisante. Il est facile d'en conclure que la perception des couleurs n’est pas simplement fonction de l'excitation des cônes, ainsi qu’on est trop disposé à l’admettre. » CHIMIE GÉNÉRALE, — Sur le poids atomique de l'azote. Note de M. M. Vizes, présentée par M. Troost. « Dans une série de Notes publiées récemment dans les Comptes rendus St CXXVI, P- 994, 1030, 1415 et 1501; 1898), M. D. Berthelot expor T nouvelle méthode de détermination précise des poids atomiques, C Dna applicable aux éléments chimiques gazeux ou fournissant des combinai- sons gazeuses, êt basée sur la mesuré de la densité et de la compressibilité de ces éléments où de leurs combinaisons. La comparaison des poids ato- miques ainsi calculés avec les poids atomiques définis par l'analyse chi- mique lui donne un accord satisfaisant pour certains éléments (hydrogène, carbone), tandis que certains autres (chlore, sou fre, phosphore et surtout azote) manifestent un désaccord sensible, Pour l'azote, en particulier, on a, le poids atomique de l'oxygène étant pris par définition égal à 16,000 : Par les données physiques (D. Berthelot )....... 14,005 Par l'analyse chimique (Stadjer imn 14,044 » L'écart de ces deux nombres atteint, on le voit, près de trois millièmes de leur valeur. » M. D. Berthelot cherche à expliquer ce désaccord par l'inexactitude du nombre déterminé par voie chimique, inexactitude due à une erreur systématique qui vicierait le résultat des recherches classiques de Stas. L'an dernier déjà, M. Leduc (Comptes rendus, t. CXXV, p- 299; 1897 ), calculant lui aussi au moyen de mesures physiques le poids atomique de l'azote, avait obtenu la même valeur 14,005, et expliqué par la même erreur systématique le nombre notablement plus fort obtenu par Stas. » Cette erreur systématique à été signalée pour la première fois par Dumas (Ann. de Chim. et de Phys., 5° série, t. XIV, p. 289; 1878) : l'ar- gent en grenaille, tel que employait Stas dans ses déterminations, retient de l'oxygène qu’il a dissous pendant sa fusion. Le poids atomique de ce métal, fixé par Stas à 107,929; doit donc être légèrement abaissé, ce qui conduit à modifier aussi celui de l'azote, déterminé en fonction de celui de . l'argent. Partant de la proportion d'oxygène que Dumas a trouvée dans l'argent fondu, M. Leduc calcule que le poids atomique de l'azote résultant des expériences de Stas doit être abaissé de 14,044 à 14,002; de son côte, M. D. Berthelot déduit des nombres de Dumas une conclusion analogue. » Cette correction est-elle légitime? Peut-on admettre que la proportion d'oxygène trouvée par Dumas dans l'argent fondu (fondu notamment en des doses volontairement exagérées ) repré- présence de nitre, employé à Le largent préparé par Stas sente bien la proportion d'oxygène existant dans avec les précautions multiples que l'on sait? ar i » La réponse à ces questions se trouve dans un Mémoire de rA même, publié après sa mort (Mem. de l’ Acad. de Bruxelles, L XLIX ; 1895, et Œuvres complètes, t. TI, p- 1-201), et qui parait avoir échappé à l'atten- G: R; 1898, 1°" Sémetire. (T. CXXVI, N° 24.) y ( 1716 ) tion de M. Leduc et de M. D. Berthelot. Dans cet important travail, Stas, justement soucieux de rechercher si la cause d'erreur signalée par son « illustre maître Dumas » affectait d’une façon sensible les résultats numé- riques de ses recherches antérieures, a soumis à un examen minutieux, au point de vue de la quantité d'oxygène occlus, les échantillons même d'ar- gent précédemment employés à ses déterminations de poids atomiques. Ses conclusions à cet égard sont les suivantes (loc. cit. : Mémoires, p. 110; Œuvres, p. 124) : » L'argent qui m'a servi pour la détermination des poids atomiques renfermait des gaz, et il en est de mème du métal obtenu dans des conditions identiques. » Le contenu en gaz de ces métaux s'élève à 55500 du poids de l’argent, quantité qui ne peut avoir eu aucune influence sur les conclusions que J'ai déduites de mes travaux, puisque l’erreur qui en résulte se confond absolument avec l'erreur inévitable dans les expériences de cette nature. » » Si l'on calcule, en effet, au moyen du nombre fourni par Stas dans les lignes qui précédent, le changement qui en résulte pour le poids ato- mique de l'azote, on trouve : Nombre original de Stas.............. Rise 14,044 Nombre Re a 14,040 » On voit que la différence entre ces deux nombres est bien de l’ordre des erreurs d'expérience, L'écart est au contraire dix fois plus fort, si l'on compare ces nombres à ceux que M. Leduc et M. D. Berthelot ont déduits, soit de mesures physiques, soit de corrections arbitrairement effectuées sur les nombres de Stas. L'erreur systématique signalée par Dumas ne peul donc suffire à justifier un tel écart. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur le poids atomique du tellure ('). Note de M. R. Merzxer, présentée par M. A. Ditte. « La détermination du poids atomique du tellure a été l’objet de nom- breux travaux. Les dernières recherches ont été entreprises dans le but d'éclaircir la question, si controversée, de savoir définitivement si le poids atomique du tellure est plus grand que celui de l'iode, ce qui est contraire aux exigences de la loi périodique, ou s’il est plus petit : elles ont donné des résultats compris entre 127,05 et 127,74. tt i ; . + (*) Travail fait au laboratoire de M. Ditte, à la Sorbonne. ( 1717 ) » Nous remarquerons tout d’abord que, parmi toutés ces expériences, aucune n’a été faite avec du tellure présentant des garanties suffisantes de urelé. Les derniers expérimentaleurs, en particulier, ont opéré avec du tellure distillé; or, la distillation n’est pasun procédé rigoureux de puri- fication dans le cas où le tellure serait mélangé avec d’autres corps simples se volatilisant sensiblement à la même témpérature que lui, ce qui est le cas de l’antimoine et du bismuth. » La matière qui m’a servi était obtenue par décomposition de l'hydro- gène telluré. M. Ditte (') a montré que ce corps présente vers 500° un maximum de dissociation, et il a indiqué un procédé pour préparer le Lel- lure cristallisé. En employant cette méthode, j'ai obtenu de très belles aiguilles qui, dans l’état actuel de nos connaissances, représentent le tellure le plus pur qu’on sache préparer, et il semble bien qu’elles ne contiennent d'impureté d'aucune sorte. | : » J'effectuais la préparation du tellure dans des tubes scellés, en pré- sence d’une quantité limitée d'hydrogène; lerôle des impuretés de celui-ci est alors négligeable, ce qui pourrait ne pas avoir lieu avec un courant de gaz. L’antimoine et le bismuth traités par l'hydrogène, de la même manière et à la même température, ne donnent lieu à aucun transport de métal. Si de la substance employée dans la recherche du poids atomique du tellure on passe aux méthodes suivies, on constate qu'elles ne présentent pas non plus toutes les garanties nécessaires d’exactitude. » Brauner a choisi l’analyse du tétrabromure; or, de son propre aveu, celte substance « ne peut étre ni fondue, ni disullée sans décomposiion ». » Ses résultats varient entre 127,97 et 129,63. » Staudenmaier utilise la réduction, par l'hydrogène, de l'acide tellu- rique cristallisé; il est difficile d’avoir celui-ci exempt d’eau-mère, et les nombres varient entre 127,05 et 127,0; toutefois, en interprétant les résul- tats de manière à éliminer cette cause d'erreur, j'ai trouvé des nombres plus grands que les siens et allant jusqu’à 127,74. » Mes expériences ont été faites en suivant deux méthodes qui me paraissent mériter plus de confiance, à savoir : la synthèse du sulfate de tellure, et la réduction de l'acide tellureux par l'oxyde de carbone. > I. Emploi du sulfate de tellure. — J'acide tellureux fondu se dissout dans l'acide sulfurique étendu d’un peu d'eau, mais il n’est pas nécessaire ipii mm — Se a o . OTT AEN DA ELAP S = ; j aa 4 en 5 3, (') Annales scientifiques de l'Ecole Normale supérieure, 3” série, t, À, p: 29 ( TTS ) \ de passer par cet intermédiaire, et l’on peut attaquer directement le tel- lure. L'opération se fait alors avec formation d’un dépôt blanc de sulfate, insoluble dans l'acide sulfurique, et production d’une liqueur pourpre qu’on décolore facilement avec quelques gouttes d'acide nitrique pour pouvoir suivre les progrès de la transformation du tellure. Quand celle-ci est complète, on ajoute assez d’acide étendu de son volume d’eau, pour obtenir une dissolution complete. Il suffit alors d’évaporer à sec, puis de pèser le sulfate bien cristallisé et parfaitement blanc qu’on obtient. » La capsule de platine dans laquelle se fait l'attaque est recouverte d’un verre de montre pour éviter les projections de matière; on la chauffe en la disposant dans une capsule plus grande, également en platine, qui seule est exposée à l’action des produits de la combustion; enfin, la dessic- cation du sulfate se fait entre 350° et 400° avec les mêmes précautions. Voici les résultats de trois opérations : Tellure. Sulfate: Poids atomique. 790,2 1235,0 127,9 414,3 647,5 128,0 1098,3 1717,0 127,0 » IT. Réduction de l'acide tellureux. — J'ai opéré cette réduction par l’oxyde de carbone en présence de l'argent, ce qui supprime les pertes qui, lorsqu'on se sert d'hydrogène comme réducteur, peuvent provenir de la formation de petites quantités d'hydrogène telluré; on a, en outre, une vérification précieuse des résultats en pesant l’acide carbonique formé. » L'acide tellureux dont je me suis servi provenait de la destruction du tétrachlorure de tellure par Veau; l'acide hydraté ainsi obtenu était fondu dans une nacelle de platine, à l'abri de l'oxygène de l'air. On obte- nait ainsi une substance d’un beau blanc, tandis que celle qui provient de l'attaque du tellure par l'acide nitrique est toujours plus ou moins jaune, sans doute à cause de la présence d’un peu d’anhydride tellurique. » Pour faire une expérience, on mélangeait de Pacide tellureux très finement pulvérisé avec un poids d’argent quatre à cinq fois supérieur à celui qui est nécessaire pour constituer du tellurure, et l'on finissait de remplir la nacelle avec de l'argent pur. On dessèche tout d’abord parfai- tement la matière en la chauffant dans le tube à réduction traversé par un courant d'air sec. Quand la nacelle ne variait plus de poids, on remplaçait le courant d'air par de l’oxyde de carbone bien exempt d'acide carbo- se LT EENE SE der QC re EE à, ( 17199 nique et, lui aussi, parfaitement sec. A cet effet, le gaz traversait succes- sivement un tube à boules contenant de la potasse, puis un tube en U renfermant des fragments de la même matière; ensuite un tube de Mohr contenant de l'acide sulfurique, et enfin un tube en U à anhydride phos- phorique. » Un tube témoin, placé à l’entrée du tube à réduction, contenait, dans Pune de ses branches, de la potasse caustique et, dans l’autre, de l’anhy- dride phosphorique : ce tube n’a pas varié de poids pendant toute la durée des expériences. » Une fois l'air entièrement chassé, on fixait à l'extrémité libre du tube à réduction le système ordinairement employé dans les analyses organiques pour l'absorption de l'acide carbonique; on chauffait alors lentement pen- dant deux à trois heures, pour produire le départ de l'oxygène sans agglutiner la matière, el l’on terminait l'opération en portant le tube au rouge pendant quelques instants. » Voici les résultats de quatre déterminations : Perté z: ag Poids atomique Te O?. de poids. co*. du tellure. 743,2 118,8 2.543 127,8 1106,7 221,3 559 128,0 988,5 197 » 128,24 1312,9 262,9 » 128,0 LE » En résumé, toutes mes déterminations , aussi bien avec le sulfate qu'avec l'acide tellureux, m'ont donné des nombres plus grands que ceux trouvés par Brauner et Staudenmaier : la moyenne de mes résultals est égale à 127,9. » CHIMIE MINÉRALE. — Action du sodammonium en excès sur le phosphore rouge ('). Note de M. C. Hvcor, présentée par M. A. Ditte. « Les résultats de l’action du phosphore en excès sur le sodammonium ont déjà été publiés (?). [action du sodammonium en exces sur le phos- (1) Travail fait dans les laboratoires de Chimie de la Faculté des Sciences de Bor- deaux. (°) Comptes rendus, t. GXXH, p- 200: ( 1720 ) phore donne naissance à un composé dont l'étude fait l'objet de cette Note. » L'appareil employé dans ces expériences se compose d’un tube plein de soude récemment fondue, dans lequel on liquéfie le gaz ammoniac pur. Au contact de l’hy- drate de soude, l'ammoniac liquide se déshydrate complètement. Ce tube R, qui sert de réservoir à gaz ammoniac, est fermé par un robinet en verre, Il est relié d’une part à un manomètre de mercure, de l’autre à l'appareil où s'effectuera la réaction. Sur la petite branche du manomètre est soudé un tube à robinet permettant de re- cueillir, sur une cuve à mercure, les gaz dégagés pendant l'expérience. » L'appareil dans lequel s'effectue la réaction du phosphore sur ammonium alca- lin est tout entier en verre. ll présente sensiblement la forme d'un H, dont les parties verticales sont constituées par deux tubes larges A et B, et la partie horizontale par un tube étroit T contenant un tampon de coton de verre sec. » Les extrémités inférieures des deux tubes A et B sont effilées et peuvent être, pour les pesées, fermées par des bouchons de liège. Les extrémités supérieures de A et B portent chacune un tube muni d’un robinet. C’est par le tube A que l'appareil communique avec le réservoir à gaz ammoniac décrit plus haut. » Voici la marche d’une expérience : » L'appareil ATB, séché avec soin, est mis en communication avec le réservoir R. Un courant de gaz ammoniac traverse l'appareil et chasse complètement l'air qu'il renferme. Les extrémités inférieures sont fermées par des bouchons de liège, et l'ap- pareil est pesé plein de gaz ammoniac. » On introduit successivement dans le tube A un morceau de phosphore rouge lavé, et séché dans un courant de gaz ammoniac, et un globule de sodium, en pesant chaque fois, comme précédemment, l'appareil plein de gaz ammoniac. Le sodium est introduit à l'état fondu dans une atmosphère d'hydrogène pur et sec; il a été purifié par distillation. » Les poids de phosphore et de sodium étant ainsi connus, on ferme à la lampe les extrémités inférieures des tubes À et B. » On rétablit la communication entre le réservoir R et l'appareil ATB plongé dans un mélange réfrigérant; le sodammonium se forme et se dissout dans l’excès de gaz ammoniac liquéfié, » Le phosphore entre en réaction avec le sodammonium. La liqueur, d’abord mor- dorée, devient lentement verdâtre. Cette teinte verdâtre est plus ou moins claire sui- vant que le phosphore est en plus ou moins grande quantité par rapport au sodium. ne en même temps sur les parois du tube A la formation de petits cristaux riliants, : » Pendant cette Opération, et : surtout au bout de quelques heures de contact, il se dégage de l hydrogène que l’on recueille sur la cuve à mercure. ; > Après un jour de repos, l'appareil étant maintenu dans la glace fondante, on fait passer le liquide jaune verdâtre, en inclinant l'appareil, du tube A dans le tube B à travers le coton de verre. Le sodammonium en excès passe en grande partie. On fait ensuite distiller Je gaz ammoniac liquéfié, de B en À, en refroidissant À et St B. Puis on fait écouler de nouveau le liquide de A en B à travers le * +0 un mot on lave le tube A avec le gaz ammoniac liquéfié. 2 SELS EN TE SA RE EE MT ce te a De CEE CUIR Ea ( 1721 ) » Cette opération doit généralement se continuer pendant plusieurs jours pour enlever les dernières traces de sodium, qui suffisent pour colorer le liquide en bleu verdâtre. Il reste en A une poudre cristalline qui paraît jaune. Si on laisse le gaz ammoniac liquéfié baigner quelque temps ces cristaux, on s'aperçoit qu'il prend une teinte jaune. On peut procéder au lavage de cette poudre cristalline comme on l'a fait plus haut. » En maintenant l'appareil à o°, on laisse dégager peu à peu le gaz ammoniac. Il reste alors en B un dépôt jaune qui tapisse les parois du tube, ainsi que du sodium cristallisé provenant de la dissociation du sodammonium en excès. » Le corps jaune contenu dans B correspond à la formule P?’ H? Na’. » Les cristaux légèrement colorés en jaune du tube A sont des cristaux d’amidure de sodium mélangé à des traces du corps P*H*Na’. Si l’on ana- lyse en effet ces cristaux après les avoir lavés pendant plusieurs jours au gaz ammoniac liquéfié, on trouve qu'ils correspondent à la formule Az H? Na. » La réaction qui a eu lieu dans le tube À peut être représentée par : (a) | 6AzH?Na - 2P = P H° Na” £3AzH° Na + 3AzH°. » La quantité d’amidure de sodium formé.est donnée par le poids des cristaux restés en A. Il faut en retrancher le poids d’amidure provenant de la décomposition spontanée da sodammonium signalée par M. Joannis ('). Cette donnée sera connue par le dosage de l'hydrogène dégagé pendant l'opération et recueilli sur la cuve à mercure. » Le corps jaune, traité par les acides et l’eau, donne lieu aux réaclions suivantes : (b) P2H°Na° + 3HCI —3NaCl + 2PH°, (c) P2 H° Na? + 3H20 = 3NaOH + 2PR°. » Le phosphore est déduit de la quantité de phosphure d'hydrogène dégagé lorsqu’on fait agir lentement l'eau pure ou acidulée sur le corps précédent. Le sodium en excès est connu par le volume d'hydrogène dé- gagé dans ces mêmes réactions. » Chauffé dans le vide, le corps p°H° Na°, après avoir perdu ar de gaz ammoniac qu’il retient, laisse partir vers 100° du phosphure d’hyc ro- gène et un peu d'hydrogène. De 150° à 200°, au contraire, la PRIE de phosphure d'hydrogène diminue beaucoup. Enfin de 200° à 300° le ga recueilli n’est que de l’hydrogène (° ). mm papanne p E S ') A. Joannis, Comptes rendus, t. CXII, p. 39 JLE : ? ` A (*) La somme des poids de l'hydrogène pur et de l'hydrogène correspondant au ( 1722 ) » Afin de nè pas prolonger ces lavages fastidieux au gaz ammoniac li- quéfié, il semblerait, d’après la formule (a), plus commode de faire entrer en réaction le sodium et le phosphore dans des proportions à peine supé- rieures au rapport de 3 à 1. L'expérience montre que, si l’on n’opère pas avec un excès suffisant de sodium, la réaction (a) n’est plus seule à se pro- duire. On constate la formation de composés difficiles à déterminer. On peut cependant affirmer la présence du corps PH? Na, auquel M. Joannis a donné le nom de phosphidure de sodium ('). » CHIMIE MINÉRALE. — Sur la préparalion et les propriétés d'un nouveau carbure de tungstène. Note de M. P. Wirriams (°), présentée par M. H. Moissan. « Nous avons essayé de préparer des carbures doubles de fer avec un certain nombre de métaux voisins tels que le chrome, le molybdène, le tungstène, etc. » En étudiant notamment les composés doubles de tungstène et de fer, nous avons pu isoler un nouveau carbure de tungstène. » M. Moissan a décrit un composé (°) répondant à la formule Tu’ C et qu’il a obtenu en chauffant le tungstène avec un excès de charbon au four électrique. Ce corps est attaqué par le chlore; au contraire, le composé que nous avons obtenu s'en différencie nettement par l’action du chlore qui ne l’altère point. Sa formule est TuC. » Le présent Travail a pour but de faire connaître sa préparation et ses principales propriétés. » Préparation du carbure de tungstène. — Le carbure de tungstène Tu C peut être obtenu par l’un ou l’autre des procédés suivants : er On fait un mélange intime d’acide tungstique pur, calciné, de fer et de coke de pétrole dans les proportions suivantes : Acide tungstique a 120 Coke dé pétrole... ........ De E A 20 Fee. i56 MR E vor ve but venu pie 0 6e ee a see a 7 3 ` i : | phosphure d'hydrogène représente précisément la quantité théorique d'hydrogent contenu dans P? H? Na, 1 A + A. Joannis, Comptes rendus, t. CXIX, p. 557. r ; ) Travail fait au laboratoire des Hautes Etudes de M. Moissan, à l'École SUP rieure de Pharmacie. 3 | (*) H. Moissan, Comptes rendus, te CXXIII, p. 15. ( 1728 ) _« Ce mélange, placé dans un creuset, en charbon, est chauffé au rouge blanc, au moyen d’un violent feu de forge, pendant une heure, Après refroidissement, on trouve dans le creuset un culot métallique, bien fondu, très dur et d'aspect cristallin. Ce cu- lot renferme le carbure de tungstène mélangé avec une grande quantité de fer et de carbure double. » Pour séparer le carbure de l’excès de fer, le culot est attaqué par l'acide chlorhy- drique chaud jusqu'à complète désagrégation: Il reste un mélange de carbure double de tungstène et de fer et de carbure de tungstène. On peut séparer la plus grande partie du carbure simple des composés doubles de fer et de tungstène, au moyen d'un aimant, le carbure de tungstène étant non magnétique. Ce carbure est encore mélangé de gra- phite, mais la grande différence entre les densités du carbure et du graphite permet de les séparer très facilement par lévigation. Les dernières impuretés sont enlevées par un courant de chlore au rouge. Enfin, l'emploi du bromoforme ou de l'iodure de méthylène permet d'éliminer la petite quantité de graphite qui a pu être libérée dans le traitement au chlore. » 2° On peut préparer également le carbure au four électrique. Le même mélange, chauffé pendant cinq à six minutes, avec un courant de 900 ampères et 45 volts, four- nit un culot, bien fondu, très cassant et qui renferme aussi beaucoup de graphite. La séparation du carbure est faite comme il a été indiqué plus haut. » Les cristaux du carbure préparé au four électrique sont plus gros que ceux que nous avons obtenus au moyen de la forge. Le rendement est assez faible dans tous les cas, et le carbure se rencontre principalement à la périphérie du culot, Nous avons pensé que ce fait était dû à un refroidissement brusque; nous avons alors plongé le culot sortant du four dans un vase rempli d'eau froide, comme cela a été décrit par M. Moissan dans ses expériences sur la reproduction du diamant et la préparation du carbure d> fer. Nous avons obtenu ainsi un rendement plus grand, mais les cristaux sont moins nets. » Propriétés physiques. — Le carbure de tungstène se présente sous la forme d’une poudre d'un gris de fer; examinée au microscope, elle est formée de cristaux cubiques et non transparents. Il est très dur, il raye facilement le quartz. La densité à + 18° est 15,7- » Le carbure de tungstène fond très difficilement. Une petite quantité de ce carbure, placée dans un creuset de charbon de cornue bien fermé, a été chauffée pendant quinze minutes avec un courant de 950 ampères et 45 volts. Le carbure Tu C a été partiellement liquéfié et transformé en car- bure Tu?C et graphite, ainsi que nous l'a démontré l'analyse de la partie fondue. » Propriétés chimiques. — Le carbure de tungstène, chauffé au rouge dans un courant d'hydrogène pur et Sec; n'est pas altéré. » Chauffé en présence d'oxygène ou d'air, il s’oxyde lentement avec for- i i - ique. L’ ion au rouge. mation des acides tungstique et carbonique. L'azote est sans acti 8 Cr Ne 9A.) 222 C. R., 1898, 1" Semestre. (E CXXVI, N . ( 1924 ) » A froid le fluor l'attaque avec incandescence, mais le chlore, le brome et l’iode sont entièrement sans action sur le carbure, au rouge vif. » Les hydracides gazeux et leurs dissolutions dans l’eau ne l’attaquent pas. Lorsqu'on le chauffe avec l'acide chlorhydrique dans un tube scellé pendant trois heures à la température de 350°C., il n’y a pas d’action entre le carbure et l’acide, mais une quantité considérable de cristaux de chlo- rure de sodium se sépare par refroidissement à cause de l'attaque du verre. » Les acides nitrique et sulfurique attaquent très lentement le carbure. » Il n’y a pas d'action entre l’eau et le carbure à la température de ra- mollissement du verre de Bohême. Il s’oxyde facilement en chauffant avec le chlorate ou l’azotate de potassium; le bisulfate et le carbonate de po- tassium ne l’attaquent que très lentement. » Analyse du carbure de tungstène. — Le carbone est dosé en brülant le carbure dans un courant d'oxygène. L’acide carbonique qui se forme est absorbé par les tubes à potasse, préalablement pesés. » Le tungstène est dosé par l'oxydation du carbure dans un courant d'air. On pèse ensuite l'acide tungstique. » Nous avons obtenu les chiffres suivants : Calculé I. IL. HI. pour Tu C. Tungstène ...:,,.::. 93,55 93,52 93,60 93,88 Carbone ane 2: les 5,87 6,20 6,08 6,712 » En résumé, nous avons préparé un carbure de tungstène de formule TuC. Ce carbure prend naissance lorsqu'on chauffe, à la température du four électrique, un mélange d’acide tungstique et de charbon avec un grand excès de fer. En présence d'acide tungstique et de charbon seule- ment, le carbure Tu? C se forme ainsi que l’a indiqué M. Moissan. > Par conséquent, en présence de carbure de fer, il est possible d'obte- mr un composé de tungstène qui renferme deux fois plus de carbone que celui obtenu lorsque l’on chauffe ensemble le tungstène et le carbone. Le fer en facilitant la fusion de la masse permet de préparer ce composé a une température inférieure à la température de fusion du tungstène à laquelle le carbure Tu? G prend seul naissance. » ; i: à à A : E E à ( 1725 ) CHIMIE ORGANIQUE. — Nouvelle méthode de separation du geraniol et du citronnellol. Note de MM. J. FLarau et H. Lassé ('), présentée par M. Friedel. « Aucune des méthodes chimiques (?) proposées jusqu'ici pour la sépa- ration du géraniol et du citronnellol dans les diverses essences de géra- nium et de roses n'étant satisfaisante nous avons cherché el réalisé la méthode suivante, fondée sur les caractères physiques différents de deux dérivés de ces alcools, qu’on obtient facilement par le nouveau procédé avec un rendement presque théorique. » L'essence (géranium de l'Inde, géranium Bourbon, citronnelle, rose, elc.), sapo- nifiée par la potasse alcoolique à 5 pour 100, est rectifiée dans le vide. La portion 1900-1400 sous 3omm est dissoute avec son poids d'anhydride phtalique dans un volume égal de benzène cristallisable. » Après une heure d’ébullition au réfrigérantascendant, on évapore le benzène et l’on fait le sel sodique des éthers formés. La masse gélatineuse obtenue est dissoute dans l’eau tiède et la solution lavée à l’éther jusqu'à complet enlèvement des impu- retés; on met en liberté les éthers par l'acide chlorhydrique étendu de son volume d’eau, » Le mélange des éthers purs ainsi obtenus est traité par la ligroïne qui les dissout entre 20° et 25°; on refroidit ensuite la solution vers — 5°. L’éther géranyl-phtalique insoluble dans la ligroïne à cette température, se sépare sous la forme de cristaux dont on peut hâter le dépôt par addition d’un cristal par ; on sépare les orita on uars à la ligroïne, puis on évapore la solution dans la ligroïne qui abandonne l éther citron- nellyl-phtalique pur sous la forme d'une huile jaune d'or épaisse, qui ne cristallise pas par un grand refroidissement. ss P » Les deux éthers sont ensuite saponifiés séparément par ébullition pendant une heure environ au réfrigérant ascendant avec la quantité convenable de potasse alcoo- lique à 5 pour 100. On les purifie ensuite par rectification ou entrainement dans un courant de vapeur d’eau. Í » Le géraniol obtenu par cette méthode bout à 228°, 2 sous 720" Hre la moindre trace de décomposition, et à Ba tou 13 pe Ees tre entièrement plongé dans la vapeur). Sa densité a 0° eD, Bgns o gE » C’est un liquide incolore, d'une odeur douce et très agréable de rose- » Le citronnellol bout à 221°, 5 sous 755" - eo rt nr RE UE, _ FT Ra P Aien RE T (1) Laboratoire de Chimie organique de la Sorbonne. : EX | c. u AALS, (2) Barnier et Bouvrauzr, Comptes rendus, Tp £ rt Ber., P. 921 et suivantes. H. ERDMANN, Journ. für prakt- t. kett Pe TT i ( 1726 ) » Il a une odeur analogue à celle du géraniol, mais plus forte et ressem- blant davantage à celle de rose. » Par la méthode que nous venons de décrire, nous avons aussi analysé les diverses essences réputées contenir du géraniol et du citronnellol, et nous avons modifié les dosages admis de la façon suivante : Essence de géranium d'Inde. Géramol, -aws 63 pour 100 Citronnellol ..... 17 pour 100 Alcools. SSS 80 pour 100 Géraniol......., 4o pour 100 ANT 4 eos 46. pour 100 Citronnellol . :. .. 6 pour 100 Essence de géranium Bourbon. Citronnellol ..... 70 pour 100 Alcools 8 a o pour 100 ESS p Géramok.. a. 10 pour 100 Géraniol........ 70 pour 100 Citronnellol ..... 15 pour 100 . Alcol 85 à go pour 100 Essence de mélisse. Géräniol. =~. n 20 pour 100 Lan aloi 5. 12 pour 100 Alcools : :, . Le 32 pour 100 » Quelques nouveaux dérivés du geraniol et du citronnellol. — A partir des alcools purs obtenus par la méthode précédente, nous avons préparé quel- ques nouveaux dérivés : » 1° Ether gcrany Ephialique a CH. CH x = | z cH? 2C = CH- CH, — CH? — C — CH — CH OCOC'H'— COOH; obtenu cristallisé de la ligroïne en tables rhombiques. Il fond à 47°- ” Après séchage dans Je vide à poids constant, cette substance donne à l'analyse les chiffres suivants : | Calculé pour CH: Gemy Heys Dea - HFE H= 7,36 an pen (') Privée du stéaroptène, PRE EP OP NES LR T De AE en N E Ne NT PE CT TRS ie Res Le th D GE Er ELEC SA) QE Se a ri A ES mé a OA RON EE NS A "1 ME en présence d’acétate de cadmium desséché. ( 1727) > Il est facilement soluble dans tous les solvants à froid : chloroforme, alcool, benzène, acétone, éther, acide acétique. » Dans la ligroïne, il est facilement soluble à 25° et commence à se prè- cipiter à 10°-12°; à +59 il est tout à fait insoluble dans ce solvant ('). Son sel d’Ag, sous la forme d’une poudre blanche très stable, fond à 133°,8. » 2° Éther tétrabromogéranyl-phtalique CH: — CBr — CHBr — CH? -- CH? —CBr=CHBr - CH*0C0 | | | CH’ CH, C'H’ — COOH ou éther phtalique du diméthyl-2.6-tétrabromure-2.3.6.7-octanol-8. » Pour le préparer, nous avons bromé le produit précédent en solution éthérée (deux molécules de Br pour une de l’éther). La réaction se fait à froid. Pour purifier le produit, nous l'avons recristallisé dans le vide par précipitation de sa solution benzénique par la ligroïne. » Ainsi purifié, il fond à 114°-1 15% » Tla donné à l'analyse les chiffres suivants : Calcolé er. 51,937 Br pour 100 5 P Trouvé... 90,78 quantité d’éthers des deux » 3° Nous avons aussi préparé une certaine ns 160°, avec un excès d acide alcools, en les chauffant en tubes scellés à 150°- » Le produit obtenu est lavé très soigneusement au carbonate de soude, et ensuite fractionné dans le vide. Après plusieurs distillations, les éthers sont précipités des alcools en excès. Nous avons constaté par titrage qu ils renfermaient en moyenne 98 pour 100 de l’éther pur. Les rendements sont d’ailleurs assez bons pour le géraniol et presque quantitatifs pour le citronnellol. Ébullition sous v o srzi a. Acétate de citronellol.....-::: 172-173 34 b. Valérate de citronellol.....::: 194-196 31 c. Caproate de citronnellol (?).-- 7 35 d. Crotonate de citronnellol . . .-: 198-140 39 e. Valérate de géraniol....--:::" “130-132 30 » Tous ces éthers possèdent des od celles des alcools. » as. eurs fortes et agréables analogues à EEE. à E a PT NE. MSI p- 83. (1) Frirav et Laist, B. S. ch., 3° série; Le XIX; (?) Acide caproïque actif. A ( 1728 ) CHIMIE BIOLOGIQUE. — Sur la composition des poissons, des crustacés et des mollusques. Note de M. Barrann. « De tout temps les poissons, les crustacés et les mollusques ont servi à la nourriture de l’homme. Sans parler des stations préhistoriques, on peut invoquer Hérodote qui rapporte que les Babyloniens (Livre J, p. 200) et les Égyptiens (Livre IT, p. 92) comptaient plusieurs tribus ne vivant que de poissons et que les Pæoniens (Livre V, p. 16) en faisaient même manger à leurs chevaux. De nos jours, le poisson est encore presque l'unique sou- tien de nombreuses peuplades maritimes (Esquimaux, Groenlandais, etc.). Il est hors de doute qu’en France il devrait jouer un rôle beaucoup plus considérable dans l'alimentation et qu’il y aurait lieu de prendre d’é- nergiques mesures pour en étendre le plus possible la consommation. L'exemple donné par Paris qui reçoit annuellement 28 millions de kilo- grammes de poissons frais et 8 à g millions de kilogrammes de moules ou de coquillages montre ce que l’on pourrait obtenir sur les marchés de lin- térieur avec des moyens de transport moins onéreux, plus fréquents el plus rapides. » Les analyses que nous avons effectuées, relatées en partie dans le Tableau qui suit cette Note, ont été faites sur la chair seule, desséchée très lentement après avoir été soigneusement dépouillée de la peau et des arêtes. Les matières azotées ont été calculées comme dans nos précédentes recherches en multipliant l'azote obtenu suivant le procédé Kjeldahl par le coefficient 6,25. C’est admettre que toutes ces matières contiennent uniformément 16 pour 100 d’azote, mais on sait qu’en réalité il en est qui en contiennent moins et pour lesquelles le coefficient adopté est trop faible, de sorte que les matières extractives obtenues par différence peuvent par- fois comprendre de Petites quantités de matières azotées, . Il résulte de nos analyses quelques indications générales qui mettent bien en relief la Composition des produits examinés. » La proportion d’eau, dans les poissons frais, est très variable puisqu'elle oscille pni 39,80 et 85,80 pour 100. Il y a une relation directe entre l’eau et la graisse. Les AREA UE contiennent le moins d’eau sont les plus riches en graisse; exemples : anguille de rivière, le maquereau, le saumon qui ont de 12,85 à 25,69 pour 100 de graisse à l’état normal, soit 35,58 à 63,90 pour 100, à l’état sec. 0,90 à 3,g0 pour me Res gras (0,14 à 0,81 pour 100 de graisse à e SEES l picche. Ta raia a letat sec) tels que le brochet, la limande, le merlan, a Fe "à raie; la sole, Ja tanche, la vive, sont aussi les plus azotés. Ils donnen ( 1729 ) l'état sec jusqu’à 93 pour 100 de matières azotées, c'est-à-dire plus que les viandes de boucherie dont nous parlerons dans une Note ultérieure. » Avec les poissons salés ou conservés dans l'huile, la proportion d'azote, après dessiccation, est la même si l’on tient compte de l'huile ou du sel ajoutés. » In'ya pas de relations absolues entre les poissons d’un même groupe : si les clupéidés (alose, hareng, sardine) ou les gadidés (colin, merlan, morues) présentent une certaine analogie de composition, on trouve plus de différences dans les cyprinidés (brême, carpe, dorade, gardon, goujon, tanche). » En comparant les analyses des poissons maigres avec celles des pommes de terre qui ont été données précédemment (Comples rendus, t? CXXV, p. 430) on voit que la proportion d’eau est à peu près semblable des deux côtés et que les matières azotées dans les poissons sont représentées assez exactement par les mêmes chiffres que les matières amylacées dans les pommes de terre. » Les crustacés et les mollusques, à l’état set, contiennent moins d'azote que les poissons; la graisse ne dépasse guère 8 pour 100: » L’acidité présente les mêmes écarts de part et d'autre : 0,038 à 0,258 pour 100 à l'état normal. Composition centésimale des principaux poissons, crustacés el mollusques, vendus aux Halles de Paris. A l'état sec... Matières , a extrac- Eau. azotées, grasses. tives. Cendres. P 5 26 | Al A l'état normal... . 63,00 vi BB. j.13y93 91 er : ne. + ON NE. ae : : z i ,76 Ë FR ca: A l'état normal... . 59,80 13,05. : 25,69 0:79 0,7 | nguille de rivière ...... AGE SU 0 7 32,46 63,90 1,74 1,90 l i í Gai 87 3 Anguille « A l'état normal... . - 75,80 16,97 : 9,27 109 AA | nguille de mer......... ; kan caa. 0,00 70,10: 21 75 4,51 3,64 : Bitime A l'état normal... 78:70 16,19 407 or à E ei. cet | À l'état sec... we TER T 0 0,06: : h1© : Brochet A l'état normal... 79:59 18,35: 0,66 0,41 f es / ts. one À l'état sec asas 0,00 89,92 „e ri dr Carpe A l'état normal... 78,90 15,71 i 4:77 0,08 ae Er E À PEN Set PA 0,0 ‘74,44 92,60 0,41 2,9 à Cérrèlet | A l'état normal... 79:90 16,46 | 15h80 0S i ja | LES D CT Me er TON SUN De DU EU a de | A l'état sec FRE 0,00 79,98 6,96 5,48 7» | Dorade. À l'état normal... SI a 16,94 0,93 i i E roses | ET SEC Dé ue sip = : ie GA É À l'état normal... 81:90 11 z 4 i za T | daia 166,08 + Sie 5 Gardo À l'état normal... 80,90 16,59 Le dr E3 moa a O EFE 0,00 84,04 5,92 4,13 91 Gouj A létat normal... . 81,20 15,94 1,08 Da 1579 RAT AT ET an i | 0,00 84,73 5,52 2,34 ELL | A l’état normal... Harong frais, 5... | À l'état sec Dimati x ( A l’état normal... SANT EC Sen ec oe. A l’état normal Méquereaus: ccnn EE aec Maria A l'état normal | WES — : T À Pétat sec....... À létat normal... Merlan noir (Colin\..... | Er ec { A l’état normal... Morue longue........... Aa sec 3 Muge ou Mulet. ........ | A is Ron D Lsec.....…. Perche A l’état normal en ere a a À Pétatsec:.., =: Paie À l'état normal un Ai sec....,.. je Rouget ordinaire. ....... A nt hormi : A Peai sec.. oiin : + Salines + S o s kilat borma. A l'état sec....... SNO nn. Se À l'état normal A Pelat sec... .... Se. A Tétat normal A PEt secan ao Tache À l’état normal... RSR RE dde À l'état sec... x. À l'état normal.. PRE NE h s N À Pétat sec... .... Tothbot ee te | A l’état normal... + À l'état sec....... eE ee À l'état normal... À l'état sec... Crabe commun... .... | À l'état normal | A l’état sec... .... Craveties, St cos | A l’état normal... s | À l'état sec... Bétevigses 0.5 C0 À l’état normal... A A l’état normal. £.. Bigornaux ba lit- | e) À l'état sec HORMIS ne UV a AS azotées. 17,23 71,80 12,09 84,82 15,67 48,37 16,19 : 83,65 17,84 89,64 13,87 87,78 18,32 88,50 14,90 85,63 22,08 93,58 22,89 84,00 12 82,22 17,49 45,72 17,26 82,06 17,47 87,34 17,93 89,82 18,10 80,82 13,71 86,76 15,89 67,60 17,98 84,80 13,99 76,76 11,99 44,92 Matières grasses, 4,80 20,00 0,38 2,70 19,04 46,41 0,46 2,36 0,36 1,80 0,14 0,90 1,22 5,90 Cendres. 1,51 6,30 0,97 6,80 1,41 4,34 1,44 7,48 0,97 4,90 0,79 5,00 1,09 5,27 0,97 5,60 0,90 3,80 ( 17931 ) Matières extrac Eau. azotées. grasses. tives. Bucade (cardium comes- ( A létat normal.... 92,00 4,16 0,29 2,32 111 7) PRES A ds, SéCx A 0,00 52,00 3,67 29,00 SRE | À Feist normal.... 80,50 8,70 1.43 1:.9908 | À RE SOC. sir) 0,00 44,60 732 37,01 OO A létat normal.... 82,20 11,29 1,21 4,04 3 -A Pétet Sec, 0,00 63,20 6,82 22,68 Peigne de Saint-Jacques ( A l’état normal 78,00 13,69 1,54 5,09 (Coquille Saint-Jacques). | A Pétat sec......: 0,00 62,24: 7,00 7 23; 5 n Escargots de Bourgogne. . A l'état normal... «| 79,80 16,10 a te A l’état Sec. ...:..: 0,00 73,78 5,20 ,9,92 Petits escargots de vigne A l'état normal. ESR 80,50 16,34 I ,38 0,49 it AVétat sé 0,00 83,78 7,10 2,52 MINÉRALOGIE. — Sur les formes enstallines du quartz des géodes de Meylan (Isere). Note de M. Ferpsasp Goxxanp, présentée par M. Fouqué. « Dans son Mémoire sur la cristallisation et la structure intérieure du quartz (1856) Des Cloizeaux a, le premier, signalé une série de plagièdres E ; i de la zone e*se?, qui modifient les arêtes culminantes de la pyramide hexa- gonale. Le premier terme de cette série, dont il a indiqué plusieurs, est celui qu’il a désigné par la lettre B; ses notations, en symboles de Lévy et 12554 F, Ai de Bravais, sont (Et) = (2799). Ce savant a rencontré cette forme notamment sur certains cristaux de quartz hyalin associés à la calcite, à la dolomie et à la célestine dans les géodes des Ma"neS de l’oxfordien moyen de Meylan, aux environs de Grenoble. » En étudiant des cristaux de celle localité, que je dois à l'amitié de M. Léon de Mortillet, j'ai reconnu qu'ils présentent des formes nombreuses, parmi lesquelles plusieurs nouvelles, € 1 | fient les arêtes pe”, autrement dit, des trapézoèdres du premier ordre, périeurs à la face rhombes. | » Des Cloizeaux avait déterminé les suivantes : » a. Entre e° et l'isoscéloèdre (1 122): ndn), nlddvh v(t) CID) CUS C. R., 1808, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 24.) t, en particulier, celles qu 223 i modi- su- ( 5997 ) » b, Entre £ etp: (taei), mido), a (ddo), (ado). \ » En!1856 également, Websky (Pogg. Ann.) donna une liste de dix plagièdres de même nature; ce savant les désigne par la lettre d avec un indice variant de 1 à 10. De ces dix plagièdres, deux seuls sont regardés comme certains par Goldschmidt (Index d. Krystallf. d. Min.), savoir: d, et d,, qui ne sont autres, respectivement, que y et H, de Des Cloizeaux. » Vom Rath, d'autre part, reconnut un autre plagièdre sur un cristal de quartz de Zöptau, en Moravie; il le note y, (Zeitschr. Kryst.; 1881), en symbole Bravais (8.3.11.11). La même année, ce savant retrouva £ et yı de Des Cloizeaux sur un beau cristal de Dissentis. Puis, dans une étude des cristaux de quartz de la Caroline du Nord, il signale quatre nouvelles formes qu’il désigne par les lettres y», 8, B., Ba, et dont les notations sont respectivement (12.1.13.13), (2355), (1344), (1566). Notons que vomiRath a employé ici les lettres y, et &, déjà prises par Des Cloizeaux pour deux autres'formes différentes. » G. Cesàro a, de son côté, reconnu la face 8 de Des Cloizeaux sur quelques cristaux de quartz trouvés dans les fentes du grès houiller de Sarolay (Belgique) (Ann. de la Soc. géol. de Belgique, t. XVII; Mémoires, 1890 ). | ..» Enfin, récemment M. Termier a décrit (Bull. de la Soc. franç. ‘de Min. ; 1895) un curieux cristal de quartz de Grindelwald, où, entre autres formes, il signale un nouveau trapézoèdre de premier ordre, qu'il désigne par la lettre £,, et dont le symbole est (3457). | » En somme, jusqu’à présent, nous trouvons, en y comprenant lisos- céloèdre Ë, une série de quatorze plagièdres connus. » J'ai pu en déterminer sept autres nouveaux sur les cristaux de Meylan; ce sont : H, (32.15.57.47), H,(4377), He(13.12.25.25), €,(3588), E,(8.15.23.23), B,(2.15.19.19) et 8,(1r.15.16. 16). » Sur ces mêmes cristaux j'ai d’ailleurs retrouvé H, et £ de Des Cloi- zeaux et y,» P, B, et 6, de vom Rath: » Indépendamment de ces vingt et une faces nouvelles ou déjà connues, Jai observé, n certain ; f sur les arêtes inférieures e?s ou e*s de la zone, u ( 1733 ) nombre d’autres formes, dont les cinq suivantes nouvelles, savoir ; 1,(86.3.89.86), t (3297), T,(at.6me 11), T,(22. 15:37.22), T,(19.15.34. 19), toutes comprises entre p et s. » J'ai reconnu, en outre, 4(3253) et T(4374) de vom Rath et la face rhombe s(1 121). De plus, entre s ete, j'ai observé e(1231) et g(3.8.11.3) déjà connues. 1 fed . » Entre e et s je mai déterminé que 6,199. 12. 7) de Des Cloizeaux re- gardée par ce savant lui-même comme très douteuse. » Aux trente-deux trapézoèdres précédents il faut ajouter encore onze rhomboëdres, dont six directs : p(rott), (8085), celui-ci nouveau; 21 ais e’ (26.0.26.11) regardé par Des Cloizeaux comme très douteux, à gi eP (41.0.41.29) SAD, At pe également nouveau, e” (4o41) et e: (5051), rare ; t 19 mes gas. CE codé ske u - » Etcinq inverses : e (o111), € (o. t1.11.10) nouveau, € (0.39.30. 21), 3 £ Ê i regardé comme très douteux par Des Cloizeaux, €” (o 55 1)el g"! (0.10.10. 1), également regardé comme très douteux par Des Cloizeaux ; » Enfin le protoprisme e” (1010). £ » En terminant ce résumé très succinct d'une étude que je me propose de poursuivre, je ferai remarquer que les quarante-quatre formes, dont quinze nouvelles, dont je viens de donner la liste, ont blé observées sur uné trentaine de cristaux seulement. Il est probable qu une étude ulté- rieure accroitra encore ce nombre. Les cristaux de Meylan n'offrent donc pas moins d'intérêt, au point de vue cristallographique, qe ceux du comté d’Alexandèr ou du comté de Burke, que vo Rath estimait les plus remar- quables de l’espèce. Tableau des principales incidences des faces nouvelles. ” 5.29 .. 165. £ A CS DIE a Sés MM VIS T 39 16 ( 1734 ) Calculées. Observées. o ae 157.51 157.43 ane 150.37 150.32 SE o 149.28 149.45 PAo an 138.47 138.29 Re x: 136.23 136.27 D >... 178.3 178.35 Pie a a 169.16 169. 6 Ue o a o 161.22 161.15 Pee e aae 157.91 157.96 aooo o å o 155.322 199.10 PR > 168. 1 168.19 31 A 153.43 154. 2 Lo RL 0e. 179,27 177-33 BOTANIQUE. — De la fécondation directe chez quelques plantes dont les fleurs semblent adaptées à la fécondation croisée. Note de M. C. GERBER, pré- seutée par M. Chatin. « Les fleurs des Cistes sont très grandes, d’une belle couleur rose ou blanche. Situées à l'extrémité des branches d’un arbrisseau assez élevé, elles sont visibles d’assez loin; aussi, quiconque aperçoit une colline cou- verte de Cistes ne peut s'empêcher de penser que ces belles fleurs ont revêlu leur robe éclatante pour attirer les insectes, afin d’assurer l'acte essentiel de la fécondation. Séduit par les apparences, il ne songera peut- être pas à se demander où sont les insectes auxquels la fleur semble faire fète. Or, comme nous l'avons souvent observé dans nos herborisations, il existait, cette année, quelques Cistes en fleurs, dès la fin février. En mars et en avril, leurs corolles embellissaient les collines des environs de Mar- seilles, et cependant bien peu d'insectes étaient dans les airs. Ceux-cr n'exislaient pas encore sous la forme ailée, utile à l’accomplissement de l'acte de la pollinisation. Pour ces fleurs, on le voit, il est difficile d'ad- mettre que la beauté et la grandeur des pétales aient pour résultat d'assurer une fécondation par les insectes. Que plus tard, en mai, il en soit ainsi, la chose est possible ; mais nous ferons observer qu’à ce moment-là on peut déjà récolter beaucoup de fruits presque mûrs provenant des fleurs écloses en mars et en avril. » L'hypothèse d’une fécondation directe se présente donc à l'esprit, et ( 1735 ) nous allons voir qu’il existe un dispositif spécial assurant cette fécondation. » Si nous faisons éclore une fleur de Cistus albidus L., à l'abri du vent, on constate que, pendant les quelques heures où la fleur est épanouie, la sur- face stigmatique demeure blanche, sans aucun grain de pollen. Pourtant les anthères sont ouvertes; mais comme les étamines sont un peu plus courtes que le pistil et que la fleur est dirigée vers le ciel, le pollen semble avoir besoin de l'intervention du vent ou des insectes pour arriver jusqu'aux papilles stigmatiques. Il n’en est rien. C'est le calice qui est chargé de ce soin. En effet, au bout de huit à quatorze heures, l’un des trois sépales internes se relève brusquement et l’on voit les deux pétales qui sont insérés en face, se redresser avec rapidité et tomber, à un intervalle de quelques secondes, comme poussés par un ressort. La fleur offre alors, et cela pendant près de dix minutes, deux lèvres : l’une verticale, formée par le sépale redressé, l’autre horizontale formée par Les trois pétales restants et les quatre pièces vertes extérieures à la corolle. » Au bout de ce temps, un second sépaleinterne, celui que le premier re- couvrait à moitié (les trois sépales internes sont en préfloraison imbriquée), se comporte comme lui: il se redresse et lépétale qui lui est opposé tombe brusquement comme les deux premiers. Pendant dix minutes, la fleur pré- sente, à sa lèvre supérieure, deux sépales et, à sa lèvre inférieure, Jeux pétales et trois pièces vertes. Après ce nouveau temps de repos, le troisième sépale imbriqué se comporte comme les deux précédents et l’on observe la chute des deux derniers pétales, à quelques secondes d'intervalle. La corolle est donc tombée suivant le rythme : [d é A y 45 à . . 3 , l 8. 2 pétales, repos de dix minutes, 1 pétale, repos de dix minutes, 2 pétale » Les trois sépales reprennent bientôt la disposition qu'ils avaient 2 le bouton floral; ils appliquent fortement les étamines contrë le pisti et comme le filet de celle-ci s’est allongé pendant la durée de 1 épanouisse- ment de la corolle, les anthères recouvrent le style et le sugmate sur lequel elles répandent leur pollen. p- EAn : » Si nous examinons une fleur de Cistus albidus L. quinze jours après ri fermeture, nous voyons que les trois sépales internes n’ont pas sas recouvrir le pistil. Si on les déchire, car gano peut les enlever jF Z on remarque qu’ils serrent fortement le jeune fruit à z: pmi AE grosseur d’une petite noisette. La partie supérieure de ce me Rs verte d’une coiffe formée par les étamines qui, réunies = P is au-dessus du stigmate flétri, ont leurs filets aplatis, accolés les uns ( 1736 ) autres, écrasés et moulés contre la surface du fruit. Au bas de celui-ci, on remarque les cicatrices d'insertion des étamines. On ne peut expliquer la situation de ces dernières qu'en admettant que, réunies au moment de la fermeture du calice en une calotte, grâce à la pression des sépales contre le pistil, cette calotte accornpagne l’ovaire grossissant et s'élevant. Il en résulte une traction sur les filets et ceux-ci se rompent à leur point d'inter- section sur le réceptacle. » Ainsi : La fermeture du calice a spécialement pour effet d'assurer la fé- condation directe des Cistes, » Nous avons observé les mêmes faits sur C. saleifolius L. et il est pro- bable que C. hirsutus Lam. et C- villosus L. se comportent de la même façon, puisque, d’après Ascherson, leurs fruits présentent la même calotte staminale. » Nous avons étudié, dans un Mémoire spécial (*), d’une façon com- plète, un certain nombre de faits qui se rattachent à la fécondation directe des Cistes. C’est ainsi que nous avons déterminé les causes de la fermeture du calice et la nature de ce mouvement ; l’Anatomie microscopique, d'autre part, est venue se joindre à la Physiologie, pour nous permettre de dis- tinguer les cinq pièces vertes qui entourent la corolle, en sépales et bractées, etc. » Nous allons, dans le résumé suivant, donner les conclusions de ces recherches et celles de la Note présente : _» 1° Les Cistes présentent un calice qui tend, grâce à sa structure spé- ciale, à rester appliqué contre l'ovaire obligé, au moment de l’épanouisse- ment de la fleur, de s'écarter par suite de la turgescence de la base de la corolle; il se ferme bientôt, mécaniquement, comme une lame élastique qui revient à sa position d'équilibre, aussitôt que cette turgescence dimi- nue; en ce faisant, il expulse les pétales suivant un rythme particulier. » 2° Le calice n’est formé que de trois pièces; les deux folioles vertes externes doivent être considérées avec Willkomm et contrairement à l’opi- nion de Linné, Lamarck, de Candolle, Spach, Payer, Planchon, Bail- lon, etc., comme des bractées correspondant aux deux petites bractées qui accompagnent les trois sépales de la plupart des Hélianthèmes. Elles con- stituent un involucre uniflore comparable à l’involucre de l’ Anemone he- patica. » 3° Grâce à la pression que le calice exerce, en se fermant, sur les maa dre (') Ann. Fac. Sc. Marseille, t, IX ,1898. (1737) étamines, la fécondation directe est assurée, même dans le cas où une pollinisation étrangère se serait produite pendant le temps relativement court où la fleur est restée épanouie. Aussi, est-il permis de dire que les fleurs chasmogames des Cistes n’obéissent qu'en apparence et pour mé- moire à la loi de la dichogamie, et qu’elles deviennent de véritables fleurs cleistogames après la fermeture du calice. » 4° Ainsi donc : la grandeur, la beauté, la couleur et l'éclat des fleurs ne constituent pas toujours une preuve de l'adaptation des plantes à la pol- linisation par les insectes. Cette conclusion vient à l’appui des belles re- cherches de M. G. Bonnier (') et de l'observation de M. Plateau (°) que « ni la forme, ni les couleurs vives des fleurs ne semblent avoir de rôle » attractif important. » GÉOLOGIE. — Un plissement remarquable à l’ouest du Massif central de la France. Note de M. Pu. Gzaxeraup, présentée par M. Michel Lévy. « On sait que le bord sud-ouest du Massif central de la France est découpé, comme à l’emporte-pièce, sur une longueur de 250% environ, par un système de failles (failles limites) faisant buter les terrains pri- maires et secondaires, bassin de l’Aquitaine, contre les roches cristallines. Le Massif central présente donc, sur cette étendue, tous les caractères d’un horst et le bassin de l’Aquitaine celui d’un bassin d’effondrement. » Comment se comportent, au point de vue tectonique, les terrains pri- maires et secondaires à l'intérieur de ce bassin? Cette Note a pour but de fournir une première solution à cette question. » D'une façon générale, les couches sédimentaires, à partir du Massif central, plongent vers le sud-ouest sous une inclinaison assez faible. Mais par suite de plis ou de failles ces couches réapparaissent plusieurs fois à des distances différentes du bord cristallin. Le plus important des plisse- ments que l’on trouve après les failles limites est celui que j’appellerai le pli de Mareuil (Dordogne )-Meyssac ( Corrèze), du nom des deux localités les plus importantes qui se trouvent sur son parcours. i : : i ; ne grande » Ce pli, qui a r4o*™ de long environ, est sensiblement parallèle, sur une § rit Re (') G. Bowxier, Les Wectaires (Ann. des Sc. nat., 6° série, t. VIIL, p. 49 et 55). È) Bull. de l Acad. roy. de Belgique, 3 série, t- XXXIV, p. 878; 1897. (1738 ) partie de son étendue, aux failles limites du Massif central. Il passe à 8*™ au sud de Brives, à 9k® au nord-ouest de Périgueux et je lai suivi jusqu’à Dignac, à 14*™ au sud- est d'Angoulème. » Le pli de Mareuil-Méyssac s’est résolu en faille sur près de 100km, Cette faille a d'abord été étudiée, avec grands détails, par M. Mouret, entre Meyssac et Sarliat (Dor- dogne). Mes études montrent qu’elle résulte de la rupture d’un anticlinal parallèle- ment à son axe. To CARTE SCHÉ MATIQUE des dislocations du sol entre Brives, Perigueux et Angoulème LÉGENDE Ttristallins et LE] 7rias. — Faille’ CA Lias. +++ PU. a : F “< sa ARNASA Say Es DANS o a AA ANAI S » La faille débute à quelques kilomètres des failles limites; sa direction fait un angle de 50° avec ces dernières, plus à l’ouest elle tend à prendre une direction pa- rallèle. À partir de ce point, jusqu’à Saint-Front d’Alemps (Dordogne), en passant par Thenon, le Change, les Pyles (Dordogne), ce sont les terrains situés au nord-est de la faille qui sont affaissés par rapport à ceux qui affleurent au sud-ouest. C'est d'abord, d'une façon très générale, le Permien qui bute contre le Trias, l'Infra-Lias, le Lias inférieur et le Lias moyen; puis les différents étages du Lias viennent en con- tact bte le Bajocien et le Bathonien, et à partir des environs de La Bachellerie, c’est le Bajocien et le Bathonien qui butent contre les divers termes du Crétacé. Près de Sarliat, les étages du Crétacé vont buter les uns contre les autres : le Ligérien contre le Santonien, lAngoumien contre le Campanien, etc. ; en un mot, tous les terrains pri- maires et secondaires de l’Aquitaine : Houiller, Permien, Trias, Lias, Jurassique, Cré- tacé sont intéressés par la faille. : La dénivellation produite par cette cassure atteint 400 au sud de Brives; mais | ose x plus vers le nord-ouest et à La Chapelle-Faucher (Dordogne ) CESOS ` a p se rejoignent et elle se résout, sur une faible étendue, Pi Š CDR ait k z pli étant trop aigu se rompt de nouveau, et une nouvelle ai ampagnac-de-Bélair et Cantillac, mais à l'inverse de ce qui avait ( 1739 ) lieu primitivement, c’est la lèvre nord de la faille qui est affaissée par rapport à la lèvre sud. » Près de Saint-Félix-de-Bourdeilles, il se produit un changement d'allure des couches des plus curieux, puisque le pli faille se continue vers Mareuil et Dignac, sur 30k", en un dóme allongé qui rappelle beaucoup, quoique plus petit, le pays de Bray. » Ce dôme, dont le centre est à la côte, fait réapparaître, là où devrait normale- ment affleurer le Santonien et le Campanien, non seulement {ous les termes du Crétacé de l’Aquitaine, mais aussi le Virgulien à Ammonites orthocera et Ostrea virgula qui constitue le noyau du dôme. Le plongement des couches autour de ce noyau est très différent au nord-est et au sud-ouest. Il est de 5° à 10° en moyenne vers le sud- est: aussi les divers étages du Crétacé s'étalent-ils assez largement; au nord-est, au contraire, le plongement est considérable puisqu'il atteint 80°, ce qui permet au Vir- gulien et au Crétacé complet d’affleurer sur km, alors que ces terrains s'étendent dans le bassin sur une largeur de plus de 507. » L'étude de la dislocation de Mareuil-Meyssac permet de comprendre sa genèse, puisque nous voyons passer une faille à un pli aigu et à un dôme allongé. On peut la concevoir comme un grand pli anticlinal produit par un refoulement venant du sud- ouest. Au sud de Brives, le pli, très rapproché du massif cristallin qui servait de butoir, est devenu trop aigu et s’est converti en une faille ayant amené un rejet consi- dérable (400%). PE » Après Terrasson, le refoulement ayant été moins intense, la dénivellation a été moins grande (50% à 80™). A la Chapelle-Faucher l’anticlinal normal réapparaît, puis il se brise de nouveau plus à l’ouest, parallèlement à son axe, mais l’affaissement ainsi produit ne dépasse guère 50", » Vers Mareuil, comme on se rapproche du sud du détroit poitevin êt que lon s'éloigne du Massif central qui constituait un massif résistant pour la formation des plis, le refoulement a été moins marqué et le pli s’est transformé en un dôme allongé avec toutefois un plongement très accentué (80°) des couches sur le flanc nord-ouest de ce dôme. » On peut conclure de ces faits : que l'effondrement produit par la faille de Meyssac résulte d’un refoulement horizontal, contrairement à ce que l’on pensait. L’affaissement serait dù à la rupture d’un pli trop aigu et non à une simple descente verticale, à un tassement des couches. Les failles limites du Massif central paraissent avoir la même origine, car leur direction, ainsi que l’a montré M. Mouret, jalonne celle des couches cristallines. Le bord de ce Massif, dans cetterrégion, ne présenterait donc pas, comme on le conçoit, le caractère des horsts. » Ainsi les failles limites, le pli complexe ( faille, anticlinal et dôme) de Mareuil-Meyssac, les autres plissements el failles étudiés dans la même région (failles des Châtres, de La Cassagne, de Varaigne, pli de la Tour- Blanche), d'âge vraisemblablement antéoli ocène, ont la même direction gené- 22 C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 24:) 4 ( 1740 ) rale que les plis hercyniens du Massif central. Ces plis et ces failles semblent également correspondre aux plis hercyniens du sud de la Bretagne. » GÉOLOGIE. — Sur de nouvelles sources de pétrole au Caucase. Note de M. Venuxerr, présentée par M. de Lapparent, « Une importante découverte géologique a été récemment faite dans le Caucase occidental, aux environs d’Anaclie, bourg qui se trouve près de l'embouchure de l’Ingour dans la mer Noire: on y a trouvé des sources de naphie. La terre qui contient cette huile minérale appartient au prince de Mingrélie, et le droit d'exploitation à un capitaliste de Moscou, M. Min- dowsky. Les recherches géologiques qui aboutirent à la découverte étaient menées par MM. Young et Tzouloukidzé, dont le premier est représentant d'une maison de banque française, et l’autre ingénieur des mines russe. » Le 2/14 mai, ces deux explorateurs ont commencé leurs travaux de terrassement et bientôt ils ont trouvé les couches de sable imbibées de naphte. La surface de l’eau qui se dégageait pendant les travaux fut bientôt couverte de naphte liquide. » Selon le rapport des deux explorateurs, il a été décidé de commencer immédiatement le forage du terrain et ensuite l'exploitation du pétrole, comme à Bakou, dont Anaclie deviendra sans retard un concurrent heu- reux, car c’est un portde la mer Noire et non dela mer Caspienne, séparée de l’Europe par toute la largeur du Caucase (900). » MÉTÉOROLOGIE. — Situation atmosphérique au moment de l'ascension des ballons-sondes. Transition entre la période des cyclones (hiver) et celle des orages (été). Note de M. H. Tarry. A Des ascensions internationales de ballons-sondes ayant eu lieu en diverses villes d'Europe le 8 juin au matin, il était intéressant d'étudier la situation de l’atmosphère à cette date, en traçant à la surface de notre con- tinent des courbes isobares assez précises et assez rapprochées pour qu'on pūt se rendre compte de la disposition et du mouvement des couéhes que ces ballons devaient rencontrer. » Les diagrammes ci-dessous donnent le tricé des isobares, de 2%, 5 en 2°",5, le 8 au matin, et de douze en douze heures depuis le 6 Juin: ( 174% ) Bien que ces Cartes aient été établies avec les seules observations publiées dans le Bulletin international du Bureau central météorologique, il est facile de voir que l’atmosphère était dans un état de calme inusité. ALES AA 2 Ke; © 7 NS re f; 4 s 7$ tig e, > é 7$ 75? H 7$ > 6 , "76 Tes 763, HE s ; 615 | LKO aer? ni Ai Rs TE Ne 7 s ; J' / > a f j ý Q t; 6 £ D Je % 76 7 7 24 S, . { . 76 4 Le 5 Y ` oe i ` / 3 HS ] Fo s: i FA ie: Ż Kr À {pers Vo 17S Er E 168 Commencement de la période des orages; trombes et tornades le 7 juin 1898. » Il est même à remarquer que le 7 juin, veille de la date choisie pour les ascensions, marque précisément le point de démarcation entre la saison des cyclones, qui a lieu de novembre à mai, et la saison des orages et des třombes, qui caractérise la période d'été, de mai à octobre. » Dans nos climats tempérés, de même que dans les ee tropicaux Où équatoriaux, on peut distinguer dans l'année deux périodes ayant des Caractères absolument tranchés : les cyclones, qui caractérisent la période ( 1742 ) d'hiver, étant d'immenses dépressions barométriques de plusieurs milliers de kilomètres de diamètre, parcourant l’Europe d’une extrémité à l’autre, tandis que les orages ne balayent que des surfaces de quelques dizaines de kilomètres de large, s'étendant sur quelques départements seulement, et les trombes n’ont qu’un diamètre de quelques dizaines ou centaines de mètres. » Selon moi, la période des cyclones est caractérisée par les dépressions barométriques faisant descendre le baromètre au-dessous de 7500m et la première et la dernière de ces dépressions marquent le commencement et la fin de cette période. » En 1898, la période des cyclones s’est prolongée beaucoup plus tard que d’habitude; le mois de mai a été continuellement bouleversé par les cyclones, et c’est la cause exclusive et incontestable des mauvais temps qui ont caractérisé ce mois et de la quantité exceptionnelle de pluie qui est tombée sur nos contrées. » Le dernier cyclone de la période d'hiver, faisant suite immédiatement au précédent, a attaqué l’Europe en venant de l’océan Atlantique, le 3 juin, le baromètre descendant à 549%", 8 le 3 au soir au nord-ouest de l'Écosse, avec une baisse de 5™m, 8 en vingt-quatre heures. Le centre de ce cyclone se trouve le 4 à Stornoway; le 5, il descend sur l'Irlande où le baromètre marque 748%, 5 le soir: le 6 au matin, son centre remonte à Belmullet, (750"%%,8) au nord-ouest de l'Irlande; notre Carte le montre revenu le 6 au soir à Stornoway; enfin la dépression rétrograde sur l’océan Atlan- tique le 7, et ne reparaît plus. La Carte du 7 juin, avec les courbes iso- bares ci-dessus, a été remise à M. Hermite, à la Villette,avant l'ascension du 8. » Depuis le 7 juin, le régime des hautes pressions s’est définitivement installé sur l'Europe, où l’on ne voit plus que de petites dépressions secon- daires, éparpillées en plusieurs points et produisant de tous côtés les vio- lents orages, accompagnés de crues subites de rivières, qu'on a observées à l’ouest de notre continent et notamment en France. C’est un de ces orages qui a empêché le Balaschoff de s’élever dans les hautes régions; il accompagnait la petite dépression barométrique qui avait précisément son centre à Paris au moment même de l'ascension. Ce sont des particularités de détail dans l'étude des grands mouvements de l'atmosphère, qu'il est Impossible de saisir lorsqu'on se borne à tracer de 5"® en 5" les courbes d'égale pression barométrique ; du reste les Cartes météorologiques du Meteorological Office de Londres donnent ces courbes de dixième de pouce en dixième de pouce, ce qui correspond à 2,54. » (1743 ) MÉTÉOROLOGIE. — Enregistrement des décharges électriques atmosphériques. Note de M. DucreTer. « Je viens d’avoir l’occasion d’enregistrer des décharges atmosphé- riques au récepteur d’un poste de télégraphie hertzienne sans fil installé chez moi. Le mât s'élève au-dessus du sol à une hauteur de 26" (l'altitude du sol est d'environ 55"). Ce mât domine les maisons voisines et se voil de très loin. Le fil conducteur, isolé, fixé à l’extrémité de ce mât, a 32m de longueur; ce collecteur des ondes électriques pénètre dans mon labo- raloire et il est relié à une des électrodes du radioconducteur Branly du poste récepteur, l’autre électrode est mise à la terre. » Hier samedi, de 2"30™ à 3" 4om de l'après-midi, au moment de l'orage, mon récepteur automatique a inscrit 311 décharges atmosphériques intermit- tentes, au fur et à mesure de leur présence sur le mât collecteur. Ces dé- charges étaient enregistrées ayant l'apparition de l'éclair et le bruit du tonnerre. » MÉTÉOROLOGIE. — Ascensions aéroslatiques internationales du 8 juin. Note de M. W. pe FoNviELLE, présentée par M. Bouquet de la Grye. à À Paris trois ascensions ont été faites < l'aérephile n° 3, parti à 230" de lusine à gaz de la Villette, a été trouvé le matin à Magny (Seine-et-Oise). » Les instruments étaient intacts, mais les paysans ont, pour nettoyer le cylindre de l’un des enregistreurs, enlevé le noir de fumée sur lequel s’inscrivaient les courbes. Un second cylindre est intact. j: Le : » L’aérophile n° 4, parti à 105™, est arrivé à Vernum, en Westphalie, à 4» du soir. » Les instruments qu’il portait sont intacts. La hauteur à laquelle il est parvenu est de 15000® à 16000 et la température de —64°C. Æ » Le ballon monté Balaschoff est part à 13% et est descendu vers 2° à Verpilliers près de Roye. Il est parvenu à la hauteur de 2300. » À Bruxelles le ballon l’Aurore, parti le matin du parc Léopold, est descendu près d'Ostende, après avoir atteint une altitude de 3950™. » À Strasbourg le ballon-sonde est parti à 8:30" de l’esplanade de Steinthor, et s'est éloigné dans la direction du nord. Il a été retrouvé près de Saint-Martin, dans la Haute-Autriche, cercle de l'Inn, après s'être élevé à une hauteur de 11**, où il a con- Staté une température de —5o°. » Le ballon monté est parti à g" el es Lorraine après s'être élevé à 1600, où il a tr t descendu à 12135" à Wittersheim, en ouvé une température de +122. ( 1744 ) » A Vienne le ballon-sonde Falke, lancé de l’arsenal, a crevé au départ; le même accident est arrivé à un ballon monté par deux officiers qni n’ont pas été blessés, » Deux autres ballons montés se sont élevés à 2000" et à 2500". » Une cinquième ascension d’un ballon monté a eu lieu à l'Exposition. Cet aérostat s’est élevé à 4500, obtenant une température minimum de — 8°. » Les trois ballons partis de Vienne ont commencé par se diriger vers l’ouest, puis ils ont changé de direction et se sont tous dirigés vers l’est où s’est terminé leur voyage. » À Bern un ballon-sonde a été lancé, ainsi que quatre ballons montés, qui se sont élevés respectivement à 5500®, 5200", 4200" et 28007. » A 5500 on a observé une température de —14°. A 4200" elle était un peu plus basse, — 15°. Les deux autres minima ont été respectivement de —8° et de 0°, On n’a pas encore de nouvelles du ballon-sonde. » À Saint-Pétersbourg, suivant les avis de Berlin, un ballon-sonde se serait élevé à 9000 et un ballon monté à 4500". Ce dernier est descendu à 30*" de son point de départ après être resté plusieurs heures en l'air. » À Munich, on a lancé deux ballons montés. L’Academie, parti à 9! 16", s’est élevé à 4700". L’Tbis, parti à rob6™, est parvenu à 3750. Comme ceux de Vienne, ces deux ballons ont commencé à se diriger vers l’ouest, puis ils ont changé brusque- ment de direction et ont voyagé vers l’est jusqu’à l'atterrissage. Quoique partis à une heure d'intervalle, les deux ballons ne se sont presque jamais perdus de vue jusqu’à l'atterrissage qui a eu lieu à 1h23» pour le premier et 2Þ43™ pour le second. » On m'attend plus de nouvelles que du ballon monté de Varsovie et du ballon- sonde de Berlin. On ne sait pas encore si Rome a pris part aux opérations aérosta- tiques de la journée du 8 juin, comme il en avait été question. » mt MÉTÉOROLOGIE. — Résultats sommaires des ascensions de trois ballons-sondes exécutées à Trappes. Note de M. L. Trisserenc pe Borr, présentée par M. Bouquet de la Grye. « Trois ballons-sondes, réglés de façon à explorer des régions diffé- ? l r 4 A kd ` L rentes de l'atmosphère, ont été lancés par nos soins à l'observatoire de Météorologie dynamique, le 8 juin. Si Le premier est parti de Trappes à 313m du matin et s’est élevé à une altitude d Savran 12500™, où il a trouvé une température de — 60°; emporté par le courant supérieur des cirrus qui venaient du sud-35°-ouest, il est tombé à 160%™, près de Saint- Quentin, à 6:43», » Le deuxième a été lancé à 4h 55m, s'est élevé à 9000", où la température était de — 42°, pour tomber au nord, dans l'Oise, à go" de Trappes. Le troisième, parti à 7h55m, est monté à 6800", où la température était de — 21°, De descendu à Omenville, à 5okm au nord-nord-ouest de Trappes, suivant ainsi une trajectoire intermédiaire entre celle du vent inférieur qui soufflait de l’est-sud-est et celle du courant Supérieur venant du sud-ouest. E E ES T Un dr E A den den E ( 1745 ) , Les instruments, revenus en parfait état, sont l’objet de nouvelles comparaisons pour contrôler celles qui ont été faites la veille du départ, et les courbes tracées permettront d'établir la marche des températures à diverses hauteurs à trois périodes différentes du jour. » La présence d’une couche de nuages, à 5" et à 8°, n’a pas permis de poursuivre la détermination de la hauteur des ballons par des visées directes simultanées faites de deux stations au delà de 3500" d’altitude. » M. J. Pcrocue adresse un Mémoire ayant pour titre : « Les balancements polaires et les observations astronomiques ». M. G. Perry adresse une Note intitulée : « De la Géométrie à quatre variables en Biologie ». M. J.-J. Axper adresse une Note intitulée : « Recherches sur les os- tioles du système cérébro-spinal ». La séance est levée à 4 heures et demie. M. B. SŘ BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 6 juin 1898. (Suite. ) Revue de Mecanique, publiée sous le patronage et la direction technique d’un Comité de rédaction. Président : M. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Membre de l'Institut, Inspecteur général des Mines. N° 5. Mai 1898. Paris, V“ Ch. Dunod, 1898; 1 fasc. in-4°. a Notice sur Alexis Jordan, par le D" Sarnt-baceR. Paris, J.-B. Baillière et fils, 1898; 1 broch. in-8°. Bulletin de la Société astronomique de nomie, de Météorologie et de Physique du globe. Juin 1 808. Paris, Ch. Bivort; 1 fasc. in-8°. Préfecture de la Seine. Direction des À faires municipales. Tableaux mensuels France et Revue mensuelle d’ Astro- ( 1746 ) de Statistique municipale de la Ville de Paris. Décembre 1897. N° 12. Paris, G. Masson, 1897; 1 fasc. in-8°. Revue générale des Sciences pures et appliquées. Directeur : Louis OLIVIER, Docteur ès Sciences. 3o mai 1898. Paris, G. Carré et C. Naud; r fasc. in-4°. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 13 JUIN 1898. Leçons nouvelles sur l Analyse infinitesimale et ses applications géométriques, par M. Cu. Méray, Professeur à la Faculté dés Sciences de Dijon. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1894-1895-1897-1898; 4 vol. grand in-8°. (Pré- sentés par M. Darboux.) Le Cantal, par MM. Marcezuin Bouvre et Louis FARGES. Paris, Masson et C®; 1 vol. in-12. (Présenté par M. Gaudry.) Société d'Histoire naturelle d’ Autun. Dixième Bulletin. Paris, Doin, 1897; 1 vol. grand in-8°. (Présenté par M. Gaudry.) Les Lapidaires de l'antiquité et du moyen âge, Ouvrage publié sous les auspices du Ministère de l’Instruction publique et de l’Académie des Sciences, par F. pe Méry. Tome IL. Premier fascicule. Texte avec la colla- boration de M. Cn.-Ex. RurLLe. Paris, Ernest Leroux, 1898; 1 vol. in-4°. (Hommage de l’auteur.) Bulletin astronomique, fondé en 1884 par E. Moucuez et F. TISSERAND, publié par l'Observatoire de Paris. Commission de rédaction : H. Poincaré, Président; G. Bicourpax, O. CALLANDREAU, H. Desranpres, R. Rapau. Juin 1898. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; 1 fasc. in-8°. Revue de Physique et de Chimie et de leurs applications industrielles, fondée sous la direction scientifique de P. SCHUTZENBERGER. Tours, imp. Deslis frères; 1 fasc. in-8°. | Les 1835 les COMPTES RENDUS abdomina paraissent régulièrement le Dimanche. Ils forment, à la fin de l’année, deux Aa es, une par ordre alphabétique de matières, l’autre par ordre alphabétique de noms d’Auteurs, terminent chaque volume. L'abonnement du 1 « janvier. P On souscrit à Paris, chez GAUTHIER -VILLARS ET FILS, ad Quai des Grands-Augustins, n° 55. Le prix de Pabonnement est fixé ainsi qu'il suit : Paris : 20 fr. — Départements : 30 fr. — Union POSER : 34 fr. — Autres pays : les frais de poste extraordinaires en sus. | — On souscrit, dans les Départements, OONO chez Messieurs : dgen............ Ferran frères. PERS Baumal. | oO te M=* Texier. Age... . { Jourdan. Bernoux et Cumin. Ruf. Georg. miens... Courtin-Hecquet. Lyon............ Côte. 1 Germain et Grassin. as “its + | Lachèse. Vitte adm. Marseille....... . Ruat. i FTP Jacquard. Montpellier RAR ae Ra i Feret. / s l ve... Laurens. Moulins... ...... Martial Place. Muller (G.). Jacques. wurge.. ...... Renaud. Nancy- i Grosjean Maap < Derien | Sidot frères. r i ; F. Robert. Nantes t aSo as F7 J. Robert. volopé- | dé Uzel frères. NI ns ua he us... Jouan. LESC Penn. NIMES rire enry Orleans ........ 1°? | Marguerie. Pouriers.i; enn Juliot. LV is Rib ou-Collay. Rennes... Ka i Rochefort...... Lt Proteus Ratel. Rey. Rouërt. 0... pouce gant. Lauver + S'-Étienne .....- Chevalier. D, fhures ja asie. [2 | MIO. 55e Rumèbe. 7e ose | i 5 À Gimet. us Gratier et Cie. Toulouse . pora fu... Foucher. Boisselier | psc vi | D ne Touris iles Péricat. s ombre. Suppligeon. 2 AA ; Giard. Å- Quarré. Valenciennes Lemaitre. chez Messieurs : On souscrit, à l’Étranger, chez Messieurs : Amsterdam. re | AS Caarelsen Londres... + | Hee Athenes; "on ck. Barcelone........ Verdaguer. ONSEN ie ; Les et G7; Badri. Belin 0 { ; Bernë cira Schmid et Francke. Bologne.. -ines Zanichelli. Lamertin. Bruxelles........ Mayolez et Audiarte. Lebègue et Gi°. Sotcheck et C°. Bucharest....... | Müller. ( Carol). Budapest. ar Kilian ….. sr. Sole see tee PAPE DE a Tomes der 34. — (3 Août 1835 à 31 Décembre 1 Tomes 32 à 61, — (1% Janvier 1851 à 31 Déce Tomes 62 à 94.— (1° Janvier 1866 à 31 Déc sur AUX COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE ne à Sur les vers intestinaux, par M. P.-J. Vax = et puis remise pour celui de 1856, savoir : | mbais de leur superposition. — Discuter la c ? du règne e he Volume in-4°; 1853. Prix. Rat : 865.) Volume in-4°; Liens da N 24 TABLE DES ARTICLES. (Séance du 45 juin 1898.) MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. : Pages. 7 M. D'ARSONVAL. -— L'air liquide... ..:,..1. 1683 MM. H. Moissan et H. DESL ANDRËS demandent Aaditi d’un pli cacheté contenant la Note ARR PLUS Un PER 2 . 1689 MM. H. PAT et H. DESLANDRES. — Re - 5 cherches spectfales sur Fair atmosphé- LRO TS T D ES . 1689 MM. end VAN TIEGHEM, BERTRAND, BER- HELOT, BoucHARD, Duc ; MAREY, sr EDARDS denori MoiïssAN et ER a CART $0 és membres de-la ne cer ehatghe de pos des can- ~" ~ didats au prix Lecon c++ 1696 i m SonétaRE .PERTÉTUEL soie par ri.” les pièces imprimées de la Corr ün Ouvrage de M. rte Ft ct S sur PA a nas — She me es équations * du second ordre à à points le problème de Pua Nu vue, des variables, k y — Eu te se MM Cu F. RY ai x. Penor, = e Sar Té stude a E A TOR — Sur.le poids atomique à : Nr ss - = Sur i poids Stomique ss ss nds- uses, 55. tM. . BALLAND- ` ; E M. H. Moissan. — Observations relatives à la ERORE précédente M. R. BLONDL r la mesure directe d’une Junin ga lectricité en unités élec- tromagnétiques; application à la con- struction d’un compteur d’électricité.:... COCRCACP RC NOMINATIONS. ` Liste de candidats à présenter à M. le Ministre de l'Instruction publique, pour une place vacante au Bureau des Longi- tudes par suite de la nomination de M. le Colonel Bassot à la place de Géographe : 1° M. Lippmann, 2° M. Appell CORRESPONDANCE. — la composition des poissons, des Fo et des moliusques. . FERDINAND GON Sur les formes cristallines du quarız des géodes de < lan (Isere x: M. C. GERBER. — De la fécondation “directe chez quelques plantes dont les fleurs sem- blent adaptées à la Pre croisée... . PH. GLANGEAUD. — ment re- marquable à l'ouest du Massif cts de la Fra d'à CC ttesa 60 | M. te. ee ge de ndnvbllés s sources sde Situation SEmosshétique T ASLEN des ballons- clones (hiver) et celle des orages EL M. DUCRETET. Enregistrement des charges électriques atmosphériques FOoNVIELLE. — Asce nsions aérosta- ..... C moire aya nt M. G. « De la Géométrie à TaT variables en Biologie »..:.... « Recherches sur les ostioles du système cerébro-spinal w.c i.. i.o rss ss. Oe E a r a a a a Le Gérant : Gavrmsn-Virrans. i -17 J.-J. ANDEER direi, une Note tetes : r691 1696 PREMIER SEMESTRE. COMPTES HEBDOMADAIRES = RÉGLEMENT RELATIF AUX COMPTES RENDU ADOPTÉ DANS LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 1875. Les Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie se composent des extraits des travaux de ses Membres et de l'analyse des Mémoires ou Notes présentés par des savants étrangers à l’Académie. Chaque cahier ou numéro des Comptes ”endus a 48 pages ou 6 feuilles en moyenne. 26 numéros composent un volume. Il y a deux volumes par année. ; Annee 4°. — Impressions des travaux de l’ Académie. Les extraits des Mémoires présentés par un Membre _ ou varunAssociéétranger de l’Académie comprennent au plus 6 pages par numéro. Un Membre de l’Académie ne peut donner aux ~ Comptes rendus plus de 50 pages par année. = Les communications verbales ne sont mentionnées _ dans les Comptes rendus, qu’autant qu’une rédaction écrite par leur auteur a été remise, séance tenante, aux Secrétaires. Ta Les Rapports ordinaires sont soumis à la même limite que les Mémoires; mais ils ne sont pas com- pris dans les 5o pages accordées à chaque Membre. | Les Rapports et Instructions demandés par le Gou- ernement sont imprimés en entier. } _ Les extraits des Mémoires lus ou communiqués par les Correspondants de l'Académie comprennent au plus 4 pages par numéro. oi K Un Correspondant de l’Académie ne peut donner de 32 pages par année. | les Comptes rendus, on ne reproduit pas les ns verbales qui s'élèvent dans le sein de | ; cependant, si les Membres qui y ont sirent qu’il en soit fait mention, ils doi- ge + seance. tenante, des Notes sommaires, dont ils donnent lecture à l’Académie avant de les - TS au Bureau. L'impression de ces Notes ne préjudicie en rien aux droits qu'ont ces Membres de lire, dans les séances suivantes, des Notes ou Mé- moires sur l’objet de leur discussion.. | sent Règlement. Les Programmes des prix proposés par l'Acad sont imprimés dans les Comptes rendus, mais ki ports relatifs aux prix décernés ne le sont quii que VAcadémie l'aura décidé. | Les Notices ou Discours prononcés en sta blique ne font pas partie des Comples rendus. © ARTICLE 2! — Impression des travaux des Saw étrangers à l’ Académie. Les Mémoires lus ou présentés par des penad qui ne sont pas Membres ou Correspondants del démie peuvent être l’objet d’une analyse oud sumé qui ne dépasse pas 3 pages: Les Membres qui présentent ces Mémoires s tenus de les réduire au nombre de pages rq À Membre qui fait la présentation est toujours wad mais les Secrétaires ont le droit de réduire ét autant qu'ils le jugent convenable, commei® pour les articles ordinaires de la corresponds cielle de l’Académie. 1 ARTICLE 3- Le bon à tirer de chaque Membre doit être" l'imprimerie le mercredi au soir, OU, au s jeudi à 10 heures du matin : faute d'étre ram le titre seul du Mémoire estinséré dans le CMP. actuel, et l'extrait est renvoyé au Comp! d : vant et mis à la fin du cahier. F d 4. — Planches et tirage à po” s de planche s est AUX ARTICLE ARTICLE 5. ri rk m dmi” Fi Tous les six mois, la Commission a € r | un Rapport sur la situation des COM re” l'impression de chaque volume. got ; 'exécut Les Secrétaires sont charges del pais Savants étrangers à l'Académie qui désirent faire présenter leurs ka iat au plus tard le Samedi ami 5: 27 Ta adanca avant Et. Antrement la présentati e | | … nérpéteel Mémoires par MM. les Secrétaires Fe COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SEANCE DU LUNDI 20 JUIN 1898, PRÉSIDENCE DE M. WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE, Centenaire de la fondation du Conservatoire des Arts et Meuers. Note de M. LAUSSEDAT. era, vendredi prochain, le « Le Conservatoire des Arts et Métiers célébr llation dans le prieuré de centenaire de sa fondation ou plutôt de son insta Saint- Martin-des-Champs. » Cette fête ne saurait trouver indifférente l’Académie des Sciences qui, à diverses époques, a enrichi le Musée du Conservatoire en lui cédant géné- reusement ses collections de machines, son cabinet de Physique et une partie notable du laboratoire de Lavoisier. » Il était de mon devoir d'inviter individuellement les membres de l’Aca- démie et je viens, en ce moment, renouveler cette invitation en insistant sur les motifs qui doivent les engager ay répondre. C. R., 1808, 17 Semestre. (T. CxXVI, N° 25.) L » na 229 ( 1748 ) PHYSIQUE DU GLOBE. — Aclinometrie en ballon-sonde. Note de M. J. VIoLLE. « Le grand ballon-sonde de 465", lancé, le 8 juin dernier, par la Com- mission aérostalique française, grâce à la générosité de S. A. S. le Prince de Monaco, emportait, outre les appareils de M. Cailletet et de M.Hermite, l’actinomètre enregistreur que j'ai décrit dans ma Communication du à no- vembre 1897. » Cet actinomètre a parfaitement fonctionné: il a fourni un tracé con- tinu très net, sur lequel se voient tous les événements de l'ascension : départ par temps sombre, traversée de nuages, arrivée en moins de trois quarts d'heure au niveau le plusélevé où le ballon plane horizontalement pendant près d’une heure, abaissement très lent durant plusieurs heures, suivi d’une descente rapide qui ramène le ballon au sol après un séjour de huit heures dans l'atmosphère, » Pendant tout le planement, la boule noire de l’actinomètre s’est main- tenue à la température constante de — 12°, supérieure d'environ 50° à celle de l’air ambiant. » Quand l’état stationnaire de la boule est atteint, la quantité de cha- leur perdue par refroidissement est égale à la quantité de chaleur reçue du Soleil. On a donc, en appelant M la masse en eau de la boule noire, 9 la vitesse du refroidissement, q la quantité de chaleur absorbée pendant l'unité de temps par l'unité de surface, ; s la section droite du faisceau des rayons incidents, l’équation Me = gs, ’ K 3 . . u d'où l'on tirera q, si l'on connaît M, s et v. | » Met s sont des constantes instrumentales que le physicien peut me- SEE exaclement au Mboritoire ét dont :l peut modifier la grandeur de façon à satisfaire à toutes les exigences du problème; vy est la vitesse de refroidi etroidissement dans les conditions actuelles, mesurable pendant l’ascen- sion même, ( 1749 ) » L'ascension du 8 juin a fourni des résultats intéressants, qui ne s'ac- cordent pas entièrement avec les idées en cours. Elle prouve que l'actino- métrie tirera des sondages de l'atmosphère les avantages que nous en avions espérés pour une Connaissance meilleure du rayonnement solaire et de l'absorption atmosphérique. » PHYSIQUE DU GLOBE. — Sur l'étude de la haute atmosphere, par M. L. CAILLETET. « Le 8 juin dernier la Commission d’Aéroslation de Paris, conformément à la décision prise par le Congrès international réuni récemment à Stras- bourg, a procédé à l’ascension du ballon monté Le Balaschoff et, en outre, au lancement de deux ballons-sondes. » S. A. S. le prince de Monaco avait bien voulu prendre à sa charge tous les frais relatifs à l'ascension de ces deux aérophiles, confiés aux soins de MM. Hermite et Besançon. L'un de ces aérophiles, d’un volume de 465%, parti des usines à gaz de La Villette à 105", est tombé vers 4} du soir en Allemagne dans le voisinage de la frontière hollandaise, après un parcours d'environ 420k®; tous les appareils scientifiques emportés par ce ballon sont revenus en bon état. » L'appareil photographique automatique, que j'ai eu l'honneur de pré- senter déjà à l’Académie, était fixé au-dessous du ballon et son mouvement d'horlogerie réglé de façon à obtenir des épreuves de quatre minutes et demie en quatre minutes et demie. » L’aérophile s’est élevé avec une grande vitesse et a disparu, après quelques instants, dans l’épaisse couche de nuages qui cachaient le ciel, et peu de temps après son départ la pluieest tombée. Dans de telles condi- tions, il était impossible d'obtenir des épreuves du sol au-dessus duquel passait le ballon. La partie supérieure des nuages, vivement éclairée par le Soleil, a fortement impressionné la pellicule de celluloïd sensible, qui, malgré un temps de pose très court, paraît presque uniformément noire, de telle sorte que l’image du baromètre, qui doit se reproduire sur la face opposée de la pellicule photographique, a été ainsi très affaiblie. Il est facile de lire cependant les indications fournies par l'excellent baromètre en construit spécialement pour ces recherches par MM. Pertuis el fils, ( 1750 ) » Après développement, la bande de celluloïd a fourni 23 épreuves de 13 x 18. Numéros Temps Pressions des écoulé depuis en millimètres épreuves. le départ. de mercure. 5... b: » re Eroe . 4,5 615 d a a. 9 479 Ro 5: 13,5 368 L'ART EE UTERRE se 19 316 C 22,0 218 poaa o .-. 27 168 Eo , .... 4159 148 uo .. - 36 AU... 40,5 e a. 45 TE o .:. -49,5 oa a 54 118 RS Re 58,9 a a 63 W N. :... 67,5 Rs is... Ja r LA a ee CORRE 76,5 120 a 81 » D o ....… 85,9 » m o ...:.. 90 » ee A 94,2 » D ni. 99 128 » Les épreuves ayant été prises de quatre minutes et demie en quatre minutes et demie, on voit qu'après trente-six minutes l’aérophile a atteint la pression de 118mm, qui correspond à la hauteur de 13700", la tempé- rature ambiante étant de — 65°; on voit en outre, et cette remarque est importante, que l’aérophile, arrivé à son élévation maxima, s’est déplacé horizontalement, pendant plus de quarante minutes, dans un milieu où la pression était de r18%m, » L'appareil destiné à recueillir l'air à grande hauteur, et que j'ai eu également l'honneur de faire connaître à l’Académie, n'avait pu, à raison de son poids (environ 10), être emporté par l’aérophile. On s’est con- tenté de le fixer à la nacelle du Balaschoff. Mais la hauteur de 2300”, qui na pu être dépassée, a permis seulement de constater que cet appareil à (1751) bien fonctionné. Une modification, que j'ai apportée à son dispositif, em- pêche tout contact entre le gaz recueilli et les matières grasses employées pour lubrifier les pièces du mécanisme. » Un tube, destiné à fixer les microrganismes de la haute atmosphère, avait été préparé à l'Institut Pasteur, sous la direction de notre éminent confrère M. Duclaux; ce tube, qui est joint à l'appareil de prise d'air, a également bien fonctionné à la hauteur insuffisante atteinte par le Ba- laschoff. » J'ai donc tout lieu d’espérer que, dans une prochaine ascension d'un ballon-sonde, l’ensemble de ce dispositif pourra donner d'intéressants ré- sultats. » CHIMIE GÉNÉRALE. — Sur la température d'ébullition de l'ozone liquide. Note de M. L. Troosr. « MM. P. Hautefeuille et J. Chappuis ont, les premiers, obtenu, en 1882, l'ozone à l’état de liquide bleu indigo foncé (*). » Les expériences relatives à la détermination de la température d'ébul- lition de ce liquide ont été exécutées en 1887 par M. Olszewski. Get ha- bile expérimentateur, après avoir liquéfié l'ozone dans un tube refroidi à — 184°,4 par l'oxygène liquide en ébullition sous la pression atmosphé- rique, a constaté (?) que l'ozone ne se vaporisait que très lentement lorsqu’on portait le tube dans l’éthylène liquide refroidi à — 140°, mais qu'il se vaporisait très rapidement quand la température de l’éthylène se rapprochait beaucoup de son point d’ébullition. Il en a conclu que la tem- pérature d’ébullition de l’ozone liquide devait être voisine de — 106°. Je me suis proposé de fixer cette température avec plus de précision. » Pour cette détermination, j'ai employé comme appareil thermomé- trique, un couple fer-constantan fournissant une courbe donnée par la tem- Pérature de la glace fondante, par les points d’ébullnion du chlorure de méthyle, seul ou traversé par un rapide courant d'air, par la teñpérature du mélange d'acide carbonique solide et de chlorure de méthyle (°), par le a l (=) Comptes rendus, t. XCIV, p. 1249; 1882. (?) Vien: Monatshefte für Chemie, t. VIIL; p. 69; 1887. (*) Les températures étaient données, dans ces deux cas, à l’aide d’un thermomètre Sradué d’après les indications du thermomètre à hydrogène. ( 1752 ) point d’ébullition du protoxyde d'azote, par celui de l’éthylène liquide, par la température de fusion de l'éthylène solide, et par le point d’ébullition de l'oxygène liquide sous la pression atmosphérique. On pouvait, à l’aide de cet appareil, apprécier les températures à moins d’un demi-degré près. » L’ozone était obtenu à l’aide de l’ozoniseur de M. Berthelot maintenu aux environs de — 79° par un mélange d'acide carbonique solide et de chlorure de méthyle. La liquéfaction se produisait dans un tube vertical dont la partie inférieure était immergée dans un bain d'oxygène liquide, contenu dans un récipient cylindrique en verre à double paroi, avec espace intermédiaire dans lequel on avait fait le vide de Crookes, comme le recommande M. J. Dewar. » L'ozone se liquéfiait avant d'arriver dans la partie du tube immergée dans le bain d’oxygène liquide et en un point situé à peu près à 2° au- dessus du niveau de ce bain, grâce à la basse température qu’y entretenait l'oxygène gazeux. » L'ozone liquéfié se rassemblait en gouttelettes d'apparence huileuse, ne mouillant pas le verre et descendait dans le bas du tube au fond duquel on avait placé d'avance (') l’une des soudures du couple fer-constantan, l’autre soudure étant maintenue dans la glace fondante. Pour déterminer ensuite la température d’ébullition de l'ozone liquéfié, on abaissait le bain d'oxygène liquide, de manière que sa surface libre soit à plus de 3°" au- dessous de l'extrémité inférieure du tube où l'ozone était réuni, et l’on notait les déviations successives indiquées par le galvanomètre Deprez- d'Arsonval. La déviation, après avoir diminué lentement, demeurait fixe pendant la durée de l’ébullition de l’ozone liquide, puis diminuait de nou- veau et très rapidement jusqu’à ce que la soudure du couple ait atteint la température de l'oxygène gazeux en ce point. » La déviation stationnaire reportée sur la courbe correspond à une température de — 110°, J'ai répété plusieurs fois l'expérience sur des quan- tités différentes de liquide et j'ai toujours. obtenu le même résultat (?). On en peut conclure que la température d’ébullition de l’ozone liquide sous la pression atmosphérique est — 1 19°. oo RS (') Une expérience dans la refroidie par l'oxygène à —- 184° quelle on descendait l’une des soudures du couple (déjà x gazeux) dans l’ozone préalablement liquéfié et maintenu (2) nie Sra par une violente explosion. le M là ’ilement secondé dans ces expériences par un de mes anciens “ioves, M. Lamotte, agrégé-préparateur à la Sorbonne. ( 1793 ) » L’oxygène liquide employé dans ces expériences était obtenu à l’aide d’un appareil construit d’après les indications de M. J. Dewar, et qui, uti- lisant l'oxygène camprimé, tel qu’on le trouve dans le commerce à Paris, en détermine la détente après lavoir refroidi par son passage dans un très long serpentin maintenu à — 79°. On peut, de cette façon, obtenir dans un laboratoire où dans un amphithéâtre, sans pompe de compression et sans force motrice, environ un quart de litre d'oxygène liquide en moins d’une demi-heure. » CHIMIE MINÉRALE. — Préparation du calcium cristallise. Note de M. Henr: Moissax. « Bien que le calcium soit très répandu dans la nature, il a été impossible jusqu'ici de l'obtenir pur et en notable quantité. Les différents procédés de préparation n’ont permis d’en recueillir que de très petits échantillons, et ses principales propriétés sont loin d’être connues. » Depuis les recherches de Matthiessen, on le regarde comme un métal jaune; nous établirons plus loin quil possède la couleur de l'argent. D'après les différents expérimentateurs quise sont occupés de cette ques: tion, sa densité oscille entre 1,55 et 1,8. Enfin nous ajouterons que dans les quelques Mémoires qui traitent du calcium, les auteurs n’ont fourni aucune analyse du métal obtenu. Ces différents points peuvent fixer l'état de la question. » Hisrorique. — Expériences d’ Humphry Davy. — La mémorable expé- rience d’'Humphry Davy, sur la décomposition des terres alcalino-terreuses par le courant électrique, établit l'existence, dans la chaux, d’un corps simple métallique. On sait qu'Humphry Davy, par la décomposition de la Chaux, en présence du mercure, ou par la décomposition d’un mélange de chaux humide et d'oxyde de mercure, obtint un amalgame de calcium qui décomposait l’eau avec rapidité en régénérant de la chaux hydratée. Le métal préparé par Humphry Davy était blanc. » Procede Matthiessen. — En appliquant les idées de Bunsen EJ Mat- thiessen (?) réussit à électrolyser un mélange à molécules égales de chlorure de calcium et de chlorure de strontium; il obtint dans ces con- eq e a O Oo (*) Bunsen, Annalen der Chemie und P harmatie, t. LXXXII, pe 137: MATTHIESSEN, Annalen der Chemie und Pharmacie, t. XCIII, p. 277; 1855: 4 ( 1754 ) ditions de petits globules métalliques de couleur jaune. Cette expérience peut se répéter avec facilité, mais elle ne donne que des rendements très faibles ; nous l'avons reprise dans les conditions indiquées par Matthiessen et même en augmentant le volume de l'appareil et l'intensité du courant, les rendements sont toujours des plus faibles. Le métal possède bien, en effet, une couleur jaune plus ou moins foncée rappelant la couleur de l'alliage des cloches. » Procédé Liès-Bodart et Jobin. — En 1858, MM. Liès-Bodart et Jobin (') indiquèrent un procédé chimique pour obtenir le calcium. Ils faisaient réagir le sodium sur l’iodure de calcium en fusion dans un creuset de fer fermé par un couvercle à vis. Nous avons répété cette dernière expérience, dont les résultats sont très variables tant au point de vue du rendement que de la pureté du produit obtenu. » En général, en employant 300%" d’iodure anhydre, on isole quelques globules métalliques apparents dont l’ensemble pèse de 65 à 88". Une cer- taine partie du calcium se trouve divisée dans la masse en globules si petits qu'il est impossible de les séparer. De plus, dans quelques prépara- tions, ainsi que MM. Liès-Bodart et Jobin l'ont indiqué, on trouve, à côté les uns des autres, des globules de sodium ne renfermant point de calcium, et d’autres globules de couleur jaune plus ou moins riches en calcium. Si l’on fait l’'anslyse des parties métalliques riches en calcium, on trouve qu'elles fournissent une teneur variable de ce dernier métal. Nous avons obtenu, dans les globules les plus riches, les chifires suivants : SU DOUÉ 100... a 83,00 88,30 88,70 93, 20 » La température a une influence très grande sur le rendement (°). Si la réaction se fait seulement au rouge sombre, la quantité de sodium con- tenue dans les globules métalliques varie de 10 à 20 pour 100, et le ren- dement est plus fort. Au contraire, lorsque la température est plus élevée et qu'elle atteint le rouge vif, on obtient un métal d’une teneur plus élevée en calcium, mais le rendement est beaucoup plus faible. » Enfin, lorsque la préparation de Liés-Bodart et Jobin est trop chauffée, nn 1 C) ee et Jomiy, Annales de Chimie et de Physique, 3° série, t. LIV, p. 363. (C) Nous avons répété dix fois cette expérience de MM. Liès-Bodart et Jobin. Dans ne operation où nous avions distillé la plus grande partie du sodium employé, sans à : u'il y ai ó | a ÿ ait eu de rentrée d'azote, nous avons obtenu un culot métallique de 128", ren ermant 88 Pour 100 de calcium. (1755 ) on ne recueille plus de calcium; il se produit une réaction nouvelle sur laquelle nous reviendrons plus tard. » Procédé Sonstadt. — Sonstadt (' ) a appliqué la réaction de Liès-Bodart et Jobin en faisant réagir le sodium sur un mélange de chlorure de calcium et d’iodure de potassium. Dans cette expérience, on trouve, à la surface du culot de sels, une masse métallique, bien fondue, unie, que l’on détache avec facilité. Ce métal est cassant, à texture cristalline, pyrophorique le plus souvent, et il contient une notable quantité de métaux alcalins, sodium et potassium. Nous avons répété quatre fois cette préparation, et la teneur en calcium du métal ainsi préparé n’a jamais dépassé 20 pour 100. » Procédé Caron. — Caron (?)a préparé le calcium en réduisant le chlo- rure de calcium par du sodium, en présence de zinc métallique. Il se forme un alliage de zinc et de calcium qui, chauffé dans un creuset de charbon, laisse du calcium qui possède la teinte jaune du laiton. » Procédé Winckler. — M. Winckler (° ) a étudié tout d’abord la réduction de la chaux par le magnésium dans un courant de gaz hydrogène; il n’a pas séparé le calcium obtenu de la magnésie. Dans un deuxième Mémoire (*), il a déduit la formation, dans les conditions précédentes, d’un hydrure de for- mule Ca H, d’après la composition complexe du mélange qui restait dans la nacelle; il n’a isolé aucun produit. » En résumé, les difficultés que l’on rencontre dans ces différentes pré- Parations et qui ont empêché d'obtenir le calcium à l’état de pureté sont les suivantes : » 1° La séparation du calcium n’a pu se faire par distillation de son amalgame. Le résidu obtenu est toujours impur. » 2° Dans l’électrolyse par voie sèche des mélanges de sels de calcium et de sels alcalins, c’est d’abord le métal alcalin qui est mis en liberté et qui réagit ensuite plus ou moins pendantl'électrolyse. » 3° Dans la réduction par le sodium, il se produit loujours un mélange de sodium et de calcium, parce que ce dernier, à cause de ses propriétés réductrices, intervient à son tour sur le mélange de sels en présence. Il se (') Enwarp Soxsrapr, Proceedings of the literary and philosophical Society of Manchester : 1864, p. 243. (*) Caron, Comptes rendus, t. L, p. 547. (*) Winoxzer, D. chem. G., t. XXIII, p. 44 et 120. (©) Winckier, D. chem. G.. t. XXIV, p. 1960. C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) 226 ( 1756 ) forme un équilibre variable d’après la température et la présence des corps en réaction. » 4° Enfin, quelle que soit la méthode employée, il est impossible de distiller le mercure ou l'excès de métal alcalin dans un courant d’hydro- gène ou d’azote. Avec l'hydrogène, le calcium produit rapidement, ainsi que nous le verrons plus tard, un hydrure blanc parfaitement défini de for- mule Ca H°, et avec l'azote il fournit de suite un azoture cristallisé. L’hydro- gène et l'azote doivent être absolument écartés dans toute préparation du calcium. » Préparation du calcium cristallise. — Cette préparation peut se faire par denx procédés différents : » 1° Pour obtenir le calcium à l’état de pureté, nous avons utilisé la propriété, inconnue jusqu'ici, que possède ce métal de se dissoudre dans le sodium liquide maintenu à la température du rouge sombre. Par refroidis- sement, le calcium cristallise au milieu du sodium, et, en traitant la masse métallique par l'alcool absolu, il reste des cristaux blancs, brillants, de forme hexagonale, de calcium pur (!). » Voici comment nous opérons. Dans un creuset de fer, d’une conte- nance de 1}, on place 60o!" d'iodure de calcium anhydre et cristallisé en présence de 240%" de sodium. La proportion de métal alcalin est trois fois supérieure à celle qu’exigerait la réaction CIF Na — Ca INA » L'iodure de calcium anhydre et cristallisé a été grossièrement con- cassé, puis mélangé au sodium, coupé en morceaux de la grosseur d’une noix; le creuset est fermé par un couvercle à vis, puis maintenu pendant une/heure environ à la température du rouge sombre. Il est utile, de temps en temps, d'agiter le creuset par un léger mouvement de rotation, au moyen d'une pince métallique. | » Au début de l'opération, une petite quantité de vapeur de sodium s'échappe entre le couvercle et le creuset, mais comme la partie supérieure est moins chauffée que le fond, lorsque le premier dégagement de chaleur dù à la réaction est terminé, il se condense un peu de sodium liquide dans le pas de vis et la fermeture devient complète. TE a - 1 à D S nid = | Calcium soluble dans le sodium liquide au rouge sombre est à peu près 1n$0 uae dans ce métal à son point de solidification. ( 1957 ) » Après refroidissement, le creuset est ouvert, il contient une couche de sel fondu de couleur bleue, surmontée par un gâteau métallique de sodium. » Pour séparer le calcium, on place, dans un ballon de 1"t, refroidi par de la glace fondante, 5oo® environ d'alcool absolument anhydre. On projette dans ce liquide le sodium retiré du creuset par fragments de 1°° environ. Lorsque tout dégagement d'hydrogène a cessé, on décante la partie liquide que l’on remplace par la même quantité d’alcool absolu ('). » On continue ce lavage jusqu’à ce que l'alcool ne fournisse plus de résidu fixe par son évaporation. La poudre brillante restant au fond du ballon est traitée par de l’éther anhydre (maintenu au préalable sur du sodium), puis placée dans un tube de verre et séchée à la température ordinaire par un courant d'acide carbonique ou d'hydrogène bien sec. L’échantillon doit être enfermé de suite dans un tube scellé. » Il faut, pendant toutes ces opérations, éviter avec le plus grand soin l'action de l’hümidité et le contact de Pair. Cette poudre cristalline très divisée s’oxyde avec la plus grande facilité. » Le rendement a été d'environ 5o pour 100 du poids théorique de calcium iis en expérience. Nous avons obtenu dans ces premières prépa- rations à peu près 4o08" de calciüm dans chacune de nos opérations. © » 2° On peut encore obtenir le calcium soit en cristaux semblables aux précédents, soit en petits globules fondus, par l’électrolyse au roüge sombre del’iodure de calciuñi en fusion: Ce sel condüit très bien le cou- rant. L’électrode négative est en nickel pur et l’électrode positive, consti- tuée par un cylindre de graphite, est placée dans l’axe d’ün vase poreux: La température est maintenue par le courant aux environs du point de fusion de l’iodure de calcium, ce qui permet le départ rapide de la vapeur d'iode. Dans ces conditions, l’on obtient un métal blanc fondu ou cristal- lisé. Nous poursuivons l'étude de cette électrolyse. | » Analyse: — Pour doser le calcium dans le métal préparé par le pre- mier procédé, on en prend ün poids déterminé que lon décompose avec Précaution par l’eau; l'hydrate de chaux est dissous par quelques gouttes d'acide azotique: le liquide est exactement neutralisé par l'ammoniaque, et le calcium est précipité sous forme d’oxälate. RE à ($) L'alchol a été d’abord privé d'air par l’'ébullition dans le vide à froid, puis saturé de gaz hydrogène pur et sec. 6: 1758 ) » Du poids de chaux vive, obtenu après filtration et calcination, on dé- duit le calcium. Nous avons obtenu les chiffres suivants : Calcium pour 100...... 98,9 99,1 99,2 ZOOLOGIE. — Note sur la classification des Tuniciers ; par M. Epmonp Perrier. « Les naturalistes qui se sont occupés de la classification des Tuniciers et de leurs relations avec d’autres groupes zoologiques ont, en général, considéré comme les formes initiales de cet embranchement du règne animal les formes pélagiques, en raison de la simplicité relative de leur appareil branchial; les uns ont choisi pour type ancestral les Salpes, les autres les Appendiculaires. L'application logique et rigoureuse de la loi de patrogonie (répétition de la phylogénie par l’ontogénie) conduit à de tout autres conclusions. La parenté généalogique des Vertébrés et des Tuni- ciers doit être aujourd’hui tenue pour démontrée par leur embryogénie. Cette parenté ne peut être interprétée que de trois façons : 1° les Vertébrés et les Tuniciers descendent directement d’un ancêtre commun; 2° les Ver- tébrés descendent des Tuniciers ; 3° les Tuniciers descendent des Verté- brés. Dans la première hypothèse, l'ancêtre commun ayant pour descen- dants, d’une part des formes métaméridées telles que les Vertébrés, d'autre part, des formes qui ne le sont pas, telles que les Tuniciers, devait être lui-même métaméridé: on doit admettre, en effet, que la métamérida- tion est non pas un phénomène de perfectionnement organique pou- vant indifféremment se produire ou non, mais le mécanisme même de la formation des organismes bilatéraux, supérieurs au stade rotifère. » Les Tuniciers, quoique dépourvus de métamérides, présentant, du- rant leur période embryonnaire-et larvaire, des caractères qu'ils partagent avec les seuls Vertébrés, on est amené à conclure que leur métaméridation n a été perdue qu'après qu'ils ont acquis ces caractères, ce qui revient à dire que l’ancêtre Commun aux Tuniciers et aux Vertébrés présentait déjà wou les traits essentiels des plus inférieurs de ces derniers. D'autre part, la mélaméridation étant un mécanisme de formation des organismes, il ny a e difficulté à comprendre qu’un organisme métaméridé perde sa castaméridation, mais on ne peut imaginer comment un organisme non meramendé, tel qu'une Appendiculaire ou un Salpe, pourrait, autrement ( 1799 ) qu'en se répétant lui-même, produire un organisme métaméridé. Les Vertébrés n'étant à aucun point de vue équivalents à une chaine de Salpes ou d’Appendiculaires, ne sauraient descendre de ces animaux, et il ne reste qu’une troisième hypothèse, celle qu'ils sont les progéniteurs des Tuni- ciers. Si l’on admet, en effet, que des organismes comparables à l Am- phioœus se soient, à un certain moment, fixés par l'extrémité antérieure de leur corps, ce changement dans leur genre de vie suffit à expliquer l'ap- parition de tous les caractères qui distinguent les Tuniciers : concentration des organes dans la région antérieure du corps, déterminant la formation d’une queue ; résorption de la queue; dégradation des organes des sens, du système nerveux et de l’appareil musculaire, et même développement exa- géré de la branchie; enfin modifications d’attitude propres à transporter les orifices afférents et efférents le plus loin possible du plan de fixation. Ce dernier résultat peut être obtenu de deux façons : soit par l'allongement de la région prébuccale, comme cela a lieu chez les Anatifes parmi les Cirripèdes, chez les Crinoïdes parmi les Echinodermes, ou bien par une rotation de l'animal autour d’un axe parallèle au plan de fixation. On comprend que ces deux procédés aient pu être employés dans les formes primitives des Tuniciers et que leur emploi simultané dans une famille soit pour elle une indication d'ancienneté; or cela n’a lieu que dans la famille des Cyxraupx, où les BoLTIENINÆ, pourvues d'un long pédoncule prébuccal, n’éprouvent pas de métamorphose rotatoire, tandis que les Cyxruunx demeurent sessiles comme toutes les autres Ascidies. » Siles Cyxrnupx sont réellement les Tuniciers qui ont subi le moins de modifications depuis que ce type à été réalisé par la fixation d’une forme ancestrale analogue à l Amphioxus, elles doivent se rapprocher plus que les autres du mode d'organisation du Vertébré ancestral. Chez elles, en effet, il n’y a pas de reproduction par bourgeonnement ; la branchie est plissée, mais moyennement développée; les muscles de parois du corps forment deux assises, lune de muscles transversaux, l’autre de muscles est encore allongé longitudinalement s sur les parois du corps présentent de métaméridation ; le développement développement patrogonique et, longitudinaux ; le ganglion nerveux et les organes génitaux développé encore quelquefois une apparence présente les caractères essentiels d'un ; notamment, la métamorphose rotatoire n’a lieu qu'après la fixation. Les plis de la branchie, la disposition des organes génitaux, celle de l'intestin, persistent avec quelques modifications secondaires ou accidentelles pan les familles des MoLcuLmæ, des STYELIDÆ €t des BorrYLLIDÆ, qui const- ( 1760 ) tuent ainsi ün premier groupe auquel on peut donner, en raison de la position päriétale des organes génitaux, le nom de PLEUROGONA: » Däns ce groupe üne partie des Srvezinx et les Borryciibæ produi- sent seules des bourgeons le plus souvent péribrañchiäux (Goodsiria, BÖTRYLLIDÆ ). » Dans les familles des Ascinninæ, Cioninæ; DisrominÆæ, CLAVELLINIDE; les branchies sont, au contrdire, dépourvues de plis, et appareil musculaire devient plus ou thoins irrégulier. Les glandes génitales manquaient parfois dans le groupe précédent sur une des moitiés du corps; cette disposition se généralise ici, et la production des éléments génitaux se localise en outre au voisinage de l’anse digestive ou datis l’espace circonserit par cette anse, qui elle-même peut cesser de demeurer prise dans la paroi du corps pour pässer au-dessôus de la branchie, entraînant avec elle les glandes génitales (Cioninx, Disrôminx, CLAVELLINIDÆ). » Des formes bourgeotinantes se trouvent dans toutes ces familles ; le bourgeoñnement est toujours épicardique et ne se manifeste qu'après la fixation des larves dont le développement presque patrogonique chez les Clavellinà devient tachygonique chez la plüpart des autres genres. On peut former, avec les quatre familles qui présentent ces caractères, ut groupe de HemiGoNa où ENTEROGONA: » Enfin chez les Porverinins et les Divémninx, le bourgeonnement constant et très précoce entraine, par sa précocité même, l'arrêt du déve- loppement des Ascidiozoïdes dont la bränchie demeure sans plis et sans méridiens principaux, et finalement ne porte plus que quatre (Diploso- moides, Leptoclinum, Diplosoma) ou mème trois (Didemnum) rangées de trémas, noïnbre qui se réalise également d'emblée chez les jeunes Pory- CLINIDÆ, Mais Augmente par la suite; le sac branchial se développe directe- ment dans la larve à 0° de la position normale qu'il présente chez les CyNriiinx, le développement est si rapide que des bourgeons complète- ment développés peuvent exister déjà dans les larves. Ici les glandes génitales forment un post-ahdomen au delà de l'intestin (PorycziNinz) si elles revienhent à son niveau (Dipin), témoignent par la longüeür de leur canal déférent, qu’elles ont eu, à un certain moment, ses pocus anälogue à celles qu'elles présentent chez les PoLYCLINIDÆ. Ges deux familles d’Astidies sont, non pas des Ascidies à organisation sepio; ZSS des Ascidies très simplifiées, par la précocité de leur bour- te. te. témoignent la complication de celui-ci et la grunde t développement. Le principe universellement admis ` ( 19613 de la patrogonie ne permet pas d’ailleurs d'autre conclusion. Nous réuni- rons les PoLYcLINIDÆ et les Dineunipx dans un groupe de Hxpocoxa. » Les formes pélagiques des Pyrosomx, des Dorrozinx et des Sarpinx présentent des phénomènes de bourgeonnement qui ne diffèrent en rien d’essentiel du mode de bourgeonnement des HemiGonA et des PoLycLINIDE. Elles dérivent manifestement soit des Disrominx, soit des PoLYCLINIDÆ; leur développement est profondément modifié par des phénomènes d’accé- lération (tachy génese) et d'adaptation embryonnaire (armozsogénése), dus à leur genre très spécial d'existence dont leur organisation a également subi l'influence. L'idée de faire des Salpes des formes primitives a été d'ailleurs abandonnée par Brooks lui-même qui en avait été le principal défenseur. Toutes ces formes peuvent être mises dans une classe des Taies compre- nant les trois ordres des Luces ( PYROSOMIDÆ), des Dozioracés ( Dorio- LIDÆ ) et des THaLraAcÉs (SaLpinx). » On ne peut voir dayantage dans les Appendiculaires des formes pri- mitives. L'absence de toute mélaméridation dans la région antérieure de leur corps contrastant avec les caractères vertébroïdes qu’elles ont encore conservés indique clairement ici un type profondément modifié, ce qui ressort encore de la division de leur corps en un tronc et une queue, de la localisation de tous les viscères dans le tronc, de la courbure en anse du tube digestif qui suppose une phase antérieure de fixation, de la réflexion de la queue en avant et de sa rotation autour de l’axe longitudinal qui rap- pellent ce qu’on voit chez les larves d’Ascidies avant leur éclosion. » Tous ces caractères rapprochent à la vérité les Appendiculaires des larves d’Ascidies; ce sont bien réellement des larves d’Ascidies fixées dans cette forme, arrêtées dans cet état sans doute à la fois par l'effet de la tachygénèse qui a supprimé la phase de fixation et du développement précoce et exagéré les éléments génitaux; à ce titre le nom de LARVACEA leur Convient parfaitement. Mais les larves d’Ascidies elles-mêmes ne sont que très imparfaitement patrogoniques; elles ont été déjà modifiées par la lachygénèse et représentent non pas l'ancêtre vertébroïde des Tuniciers, mais une forme intermédiaire déjà modifiée par la réflexion, pour ainsi dire, sur un embryon tachygénétique d'une partie des caractères qui sont résultés de la fixation au sol durant une longue suite de générations et qui sont ceux que nous venons d’énumérer chez les Appendiculaires. » En appliquant dans toutes ses conséquences aux Tuniciers l'idée que ce sont des formes régressives, On arrive donc à les grouper facilement dans un ordre ralionnel et à mettre nettement en relief la cause déter- ( 1762 ) minante de chacune des ramifications de l'arbre généalogique que la clas- sification proposée ici représente dans ses traits essentiels. » CHIMIE MINERALE. — Nouveaux gaz de lair atmosphérique. Note de MM. Ramsay et Travers. M. Morssax communique à l’Académie la lettre suivante qu'il vient de recevoir de M. Ramsay : « Outre le krypton, il existe encore, en très petite quantité, deux nou- veaux gaz dans l’argon retiré de l'air. Pour les isoler, nous nous sommes servi d’un peu plus de 18"t d'argon, ce qui nous a demandé tout notre hiver pour le préparer dans un grand état de pureté. La première fraction paraît être le gaz dont j'ai signalé l'existence dans ma conférence de Toronto. Il n'est pas encore absolument pur, mais il ne fournit plus les lignes de l’argon que d’une façon très affaiblie. Le tube qui le contient quand il est illuminé par le courant est le plus beau que j'aie jamais vu; il possède une lumière d’un rouge orangé que nous n'avons jamais obtenue dans nos autres tubes. Le spectre est formé d’un grand nombre de raies très fortes dans le rouge orangé et le jaune et de quelques lignes dans le violet foncé. Si l’on interpose une bouteille de Leyde, on voit apparaître des lignes lumineuses dans le vert et le bleu, tandis que plusieurs des lignes rouges s'éteignent. Nous avons nommé ce gaz néon (nouveau ). » En fractionnant notre argon liquide, nous avons recueilli un échan- tillon vers le milieu de l'opération lorsque 10 centimètres cubes environ avaient déjà disparu. Nous allons l'envoyer à Lord Rayleigh afin qu’il puisse en déterminer la densité avec ses appareils qui sont plus sensibles que les nôtres, ~ » Enfin, lorsque la distillation de notre argon liquide se terminait, il ions est resté un corps solide qui se volatilise très lentement de telle sorte qu'il vah facile de l'obtenir dans un grand état de pureté. eS D'après cette propriété, il a été facile de séparer une certaine quan- tité de ce nouveau gaz. Sa densité est 19,87, celle de largon étant 19, 94. Son spectre diffère absolument de celui de l'argon. Parmi les lignes nom- breuses qu’il fournit, il en est une verte qui occupe une position non en- - Core reconnue et une jaune qui ne coïncide ni avec celle de l’hélium ni 2: krypton. Sa longueur d'onde est 5849,6, celle du krypton *9 et celle de l'hélium 5875,9. On peut la nommer D5. Nous ( 1763 ) proposons pour ce nouveau gaz le nom de métargon. Le néon et le mé- targon sont tous deux monoatomiques, c’est-à-dire que le rapport entre leurs chaleurs spécifiques est de 1 à 1,66. » Voilà tout ce que nous avons fait jusqu'ici. Nous devons vous expliquer aussi pourquoi nous n'avons pas mentionné le krypton dans le fractionne- ment de l’argon liquide. » En voici la raison. Nous avons mis de côté les parties qui entrent en ébullition à une pression plus élevée que le métargon, mais nous n'avons pas eu jusqu'ici le temps de les examiner. Quant au krypton contenu dans l'air liquide, il faut filtrer l'air, si l’on ne veut pas contaminer le krypton, au moyen du métargon. Ce dernier est un corps solide à la température d'ébullition, tandis que le krypton reste liquide à cette température. » MÉMOIRES LUS. GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. — Sur les Rubiacées de la flore de Madagascar. Note de M. Emm. Drake DEL CasriLLo. « Parmi les familles de plantes qui composent la flore de Madagascar, celle des Rubiacées est une des prédominantes; ce groupe compte, dans cette île, environ 250 espèces connues; c'est environ le vingtième du chiffre auquel on peut estimer dès à présent ce que l'on possède de la flore mal- gache. Il n’est peut-être pas sans intérêt de présenter quelques observa- tions sur les affinités que, dans la famille nommée plus haut, la flore de Madagascar offre avec celle des régions voisines, notamment de la portion sud-ouest intertropicale du continent africain, et peut-être de contrées plus éloignées, telles que la région indo-malaise. » La partie du continent africain à laquelle on peut comparer lile de Madagascar, sous le rapport hygrométrique et thermométrique, c’est-à-dire celle où l'humidité et la chaleur sont, dans les diverses saisons, distribuées d’une manière analogue à celle que l'on a observée dans une notable partie de Madagascar, est une bande de terrain assez étroite s'étendant en lon- sueur depuis un point rapproché de l'équateur jusqu'un peu au-dessous du tropique du Capricorne, et en largeur jusqu'aux premiers contreforts du Pays des grands lacs. | » Malheureusement les collections botaniques venant tant de la grande ile africaine que de la région ci-dessus désignée sont encore trop incom- ; 297 C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) / ( 1764 ) plètes pour que l’on puisse tirer de leur étude comparative des conclusions absolues. Voici en quelques mots la statistique des Rubiacées malgaches et africaines ('). Pour le motif que je viens de dire, je m’abstiendrai de donner des chiffres précis qui pourraient devenir faux dans un avenir peu éloigné. » Les 250 Rubiacées malgaches appartiennent à 44 genres. Le continent africain sud-ouest tropical en comprendrait un peu plus, réparties entre 4o genres à peine. Dans les deux régions réunies, on compterait à peine 5o genres et un peu moins de 5oo espèces; 11 genres, formant un en- semble d'une douzaine d'espèces, sont propres à Madagascar; 1 genre avec une vingtaine d'espèces est commun à Madagascar et aux îles Masca- reignes; un autre genre avec deux couples d'espèces lui est commun avec le Cap; 3 genres avec 5 espèces sont particuliers à l'Afrique tropicale austro-orientale; 6 genres exclusivement africains sont communs aux deux régions et comprennent une vingtaine d'espèces insulaires et en- viron 25 continentales: plus de 20 genres non exclusivement africains sont communs aux deux régions avec moins de 200 espèces insulaires et un peu plus de 200 espèces continentales. En résumé, parmi les genres exclusivement africains, il y en a moins de 20 à Madagascar avec un en- semble de plus de 5o espèces, et une dizaine avec une quarantaine d'es- pèces sur le continent africain sud-ouest tropical. On voit donc qu'il y a en faveur de Madagascar un excédent d’une dizaine d'espèces parmi les genres exclusivement africains, tandis que, parmi les genres non exclusi- vement africains, il n'y a qu’un faible excédent en faveur du continent; et si l’on observe que les genres herbacés, comme les Spermacoce et les Olden- landia, apportent un fort contingent à la flore continentale, si même l’on relranche des deux flores l'élément herbacé pour ne considérer que l’élé- ment ligneux, on trouvera plus de Rubiacées connues jusqu'ici à Mada- gascar que dans l'Afrique tropicale sud-ouest. Cette différence provient du plus grand nombre de genres-spéciaux à Madagascar, qui comprennent presque tous des végétaux ligneux, et de la présence dans cette île de deux genres riches en espèces : l’un, le Gærtnera, qui s'étend jusqu’en Asie el . Océanie en ne comptant guère que deux représentants sur le continent africain; l’autre, le Danais, qui est propre aux îles de l'Afrique orientale et presque entièrement malgache, On verra plus bas les affinités de ces deux genres; celles des autres peuvent donner lieu à quelques remarques inté- ressantes. se ne HS Eee j a (t): Voir Excrer, Die Pflanzenwelt Ost-Afrikas. | ( 1765 ) » Parmi les genres spéciaux à Madagascar il en est un qui a été signalé depuis longtemps déjà : le Pleurocoffea. Ainsi que son nom l'indique, ce genre est voisin des Coffea et se distingue des autres genres du groupe par l’obliquité de sa corolle; mais ce qui le rapproche non seulement des Coffea, mais encore de beaucoup de genres africains, c’est la présence d’un calycule, ou sorte de petit involucre formé par un ou deux rangs de brac- tées unies au-dessous de l'ovaire. Cette disposition se rencontre dans les Cremaspora, genre africain, insulaire et continental, chez les Hypobathrum africains des sections Kraussia, Tricalysia et Nescidia, et chez les Fernelia des îles Mascareignes. A côté des Æypobathrum, il faut citer les Flagenium, voisins des Burchellia de l Afrique australe, les Chapeliera, spéciaux à Ma- dagascar, et puisque des Hypobathrum, on peut trouver, par les Genipa et les Zxora, un passage des Génipées aux Ixorées, il est intéressant de signaler ici l’affinité des Zxora et des Genipa malgaches avec ceux du con- tinent africain. On trouve cependant, dans le groupe des Génipées, des affinités toutes différentes : c’est ainsi que les Canephora de Madagascar sont voisins des Scyphostachys de Ceylan, et cette relation avec les formes asialiques nous conduit au groupe des Gærtnera et genres voisins. > Placés par beaucoup de botanistes dans la famille des Loganiacées, les Gœrtnera, aprés le démembrement de cette famille, ont été transportés dans celle des Rubiacées. Ils comptent un peu plus de 20 espèces à Ma- dagascar, une dizaine dans les îles Mascareignes, et environ autant dans la région asiatico-malaise : jusqu’à présent, on ne leur connaît guère que deux représentants sur le continent africain. » Les Uragoga de la section Chasalia, qui servent de transition entre ce genre et le précédent, se partagent presque exclusivement les iles Masca- reignes, l’Asie et l'Océanie tropicales; on n'en connaît que deux espèces sur le continent africain : une dans la région du Niger, lautre à Zanzibar. » Les Wephrtidia, type amoindri des Uragoga, sont représentés par trois espèces à Madagascar, et s'étendent peu en Afrique. Enfin le genre mono- type Hymenocnemis, voisin des Gærtnera, est spécial à Madagascar. Voilà donc une remarquable affinité entre la flore des iles africaines et la flore aslatico-malaise. On la retrouve dans la tribu des Cinchonées, qui peut se diviser en deux sous-tribus : les Eucinchonées et les Naucléées. Les premières, dont les quatre cinquièmes sont originaires du nouveau monde, comptent une vingtaine d'espèces, appartenant à 9 genres, dans la région asiatico- Malaise, et une demi-douzaine d'espèces, partagées entre 3 genres dans tout le continent africain, tandis qu'une trentaine d'espèces, appartenant ( 1966 ) à 3 genres, peuplent les îles de l’ Afrique orientale; ces 3 genres sont : l Hy- menodyction qui compte 2 espèces à Madagascar; le Schismatoclada, parti- culier à Madagascar, avec 4 espèces; et le Danais dont on connaît plus de 20 espèces, toutes spéciales aux îles de l'Afrique orientale, mais presque toutes à Madagascar. Les Naucléées comptent plus de 100 espèces; environ 90 appartiennent à la région asiatico-malaise ; 7 se rencontrent sur le continent africain, tandis qu'on en connaît plus d’une douzaine à Mada- gascar ; le continent africain ne possède aucun genre qui lui soit propre ; à Madagascar, au contraire, on connaît un genre monotype, le Paracephæ- lis, et 10 espèces forment une section ( Breonia) si bien caractérisée du genre Sarcocephalus qu’elle a pu être considérée comme un genre distinct. » Ily a peu d'affinités à chercher dans la famille des Rubiacées entre la flore malgache et celle du Cap; on ne citerait guère qu’un Pentanisia, deux Alberta, quelques Otrophora et Anthospermum, et un genre monotype, le Gomphocalyx. » En résumé, on reconnaît à Madagascar, dans la famille des Rubiacées, trois types : l’africain tropical, l’asiatique et l’africain austral. Le premier est peut-être un peu plus accentué que le second; le troisième l’est beau- Coup moins que les autres. » MÉMOIRES PRÉSENTÉS. Sur la demande de M. Marey, M. Marcez Deprez est adjoint à la Com- mission Chargée d'examiner les appareils de M. Ader. M. Cu. Dürr adresse divers Mémoires relatifs à des questions de Mé- decine. (Renvoi à la Section de Médecine.) CORRESPONDANCE. M. le Secrérame PERPÉTUEL signale, parmi les pièces imprimées de la Correspondance : | Un Ouvrage intitulé : « Œuvres mathématiques de Riemann », traduites par Z. Laugel avec une préface de M. Hermite et un discours de M. Félix Klein. (Présenté par M. Darboux.) C 1767) ASTRONOMIE.— Comete découverte à l'observatoire de Nice, par M. Giacominr. Télégramme de M. Perrotin, communiqué par M. Bischoffsheim. Comète découverte par M. Giacobini le 18 juin 1898. Position du 19 juin à 12} 40™33s, temps moyen de Nice; ascension droite : 2026m 4°; distance polaire : 111°27'5". Comète assez faible, noyau allongé, mouvement ouest presque parallèle à l'éclip- tique, et de 3° par jour. ASTRONOMIE. — Éléments provisoires de la comete Perrine (1898, juin 14). Note de M. G. Faver, présentée par M. Lœwy. T — 1898, août 2,807, temps moyen de Paris. 1901169 ; e Q= 1 — : équinoxe moyen de 1898, o. i= 59 aG q y 99, logg — 9,3668 Ces éléments ont été calculés à l’aide de mes observations des 16, 17 et 18 juin, Ils laissent subsister, dans une observation faitele 19 juin par M. Bigourdan, les écarts i { cos8 ÔÀ — S Suivants, dans le sens (obs.— calcul) = ex n è = + 0/2. z Ces écarts, assez considérables, montrent que les éléments ci-dessus sont encore trés incertains; cela s'explique par le peu d'intervalle embrassé par les observations, étant donnée la marche lente de la comète. ASTRONOMIE. — Observations de la comète Coddington, de la comète Perrine (14 juin 1898) ec de la comète Giacobini, faites à l'observatoire de Toulouse à l’équatorial Brunner de 0",25 d'ouverture. Note de M. F. Rossann, présentée par M. Læwy. ”Comiète. — Étoil mète. — Etoile. Ftoiles Nombre Dates de -__ Ascension e 1898. compar. Grandeurs: droite. Déclinaison. comparaisons. Comère CODDINGTON. » + m s LA ” oaa — a 10893 CD 7,1 +#0.20,94 <+13.17,6 18:20 ES b 12290CD 8,6 +0.37,62 —12.59,7 18:20 Comère PERRINE. A C 761 BD 8,9 019,03 -+ 6.46,1 16:20 ComèTtE GIACOBINI. ER Re d 5752BD 8,3 =“1.10,79 —13.12,0 18:20 ( 1768 ) Positions des étoiles de comparaison, Asc. droite Réduction Déclinaison Réduction Dates moyenne au moyenne au 1898. + 1898,0. jour. 1898,0. jour. Autorités. COmÈTE CODDINGTON. . boa s T » .( 4(Yarnall, 6848 + Argenti vö Juin 15. à 16.11.58,0r +4,24 —27.47.23,3 .—=13,6 5 ( » 6843 + Argentin, 22077 + Stone, 8858). » 18. D 16. 1.16,15 +4,36 —29.11.50,5 —14,9 Washington Z. Q4. N° 14. COMÈTE PERRINE. » 18. c 3.51. 0,10 +1,45 +57.41.37,9 + 1,7 Helsingfors Gotha, n° 3293. ComÈTE GIACOBINI. 1(Yarnall, 9146+ Washington z.180. i d D D. = 5 ( » 9 8 i to 20.27.30,91 +3,95 21.14.38,3 <+11,9 No 37 + Cincinnati, 3428). Positions apparentes des comètes. Temps Ascension Dates moyen . droite Log. fact. Déclinaison Log. fact. 1898. de Toulouse, apparente. parallaxe. apparente. parallaxe. ComÈTE CODDINGTON. ` h m s h m S . ; » Juin 15.:.: br 16.12.23,19 2,799» —27.34.19,3 0,921 E 10, 9.28.32 16. 1.958,03 2,982; —29.29. 5,1 0,924 COMÈTE PERRINE: » 18.... 11.40.42 3.50.42,74 1,927; +57.48.25,3 0.912 Couère GIACOBINI. MOES 12.5330 20.26.94, 11 1,289» —21.27.38,4 0,890 ASTRONOMIE. — Observations des nouvelles cometes Coddington (1898, Juin 11) et Giacobini (1898, juin 18), faites à l Observatoire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest); par M. G. Breourpan, communiquées par M. Læwy. D *. Nombre Dates . Si PE ten — de 1898. Etoiles. Grandeurs. AR. AD. comparaisons. Coukre CODDINGTON. Juan. 14..... 4 8,2 o. bo, 88 +a.15,2 12:12 He... b 9,5 —0.19,36 —2.42,2 To O.. č 9,9 —+0.26,29 —6. 28,9 SE die d 9,3 — 0.217,66 —0.16,8 12212 Ha ( 1769 ) +*@. — x. Nombre Dates ; © de 1898. Etoiles. Grandeurs. AR. A. comparaisons. Comère GIACOBINI. rer e 9,2 —0:3,07 223 .,T1,8 h: k 19-.... c 9,2 —0. 8,29 —9,.91,1 2° 2 à D z 9,2 —0. 10,18 —2.23,0 ke G Positions des étoiles de comparaison. Asc. droite Réduction Déclinaison Réduction Dates moyenne au moyenne au 1898. Étoiles. 1898,0. jour. 1898, 0: jour. Autorités. z k imaa 5 A ` š b h Juini4. a 11292 Cord. D.M.—26 16.15. 2,23 +4,23 —26.59.14;4 —13,2 Cord. Z 16 (962). 15. b 10900 Cord. D.M.—27 16.12.34,7 +4,24 —27.32. 9 —13,5 Cord. D-M. 16. c 11994 Cord. D.M.—28 16. 8.20,34 +4,24 —28. 5.48,8 —14,2 Rapp. à z. 17. d 11957Cord.D.M.—28 16. 5.45,99 +4,26 —28.48.47,6 —14,4 Rapp. à 4. 19. e 5743 BD—21° 20.26. 5,15 +3,96 —21.26. 4,9 +11,8 Rapp.ày- 19. a 11962 Cord.D.M.—28 16. 5.57,86 » —28. 9. 6,6 » Cord.-Cat. (21948). 19. $ 11961 Cord.D.M.--28 16. 5.57,46 » —28.44.11,4 » 12476 Arg.-OE,-Weiss. 19. y 9729 BD— 210 20.23. 4,47 » _21.14.22,7 » Cord.-Cat. (28074). Avec l’équatorial on a obtenu AR. A. Comparaisons. m 8 r i a 1 PL +2.22,48 + 9427,7 5.4 *d Rs —0.11,47 — 4.36,2 4.4 Re XV ds tes +3. 0508 —11.42,2 3.2 Positions apparentes des comètes. Temps Ascension -n À ne Dates. moyen droite Log. fact. Déclinaison Log. fact. 1898. de Paris. apparente. parallaxe. apparente. parallaxe- i Comkte-CODDINGTON. Juin 14... 6. 25.52 z r5. 473 3910, —26.57.12, 0,932 194.1 ‘10,25.s 16.12.19;0 2,287, —27.39. 5 0,933 16.... 10:30:50 16..8.50,87 35727 —28.12.31,9 0,939 VER 10.14.27 16. 5:22,99 3,081, —28.49.18,8 0,936 Couète GIACOBINI- 19.. 13.96.37 20.26. 5,14 1,008, 21.28. 4,9 0,916 19.:., 13.45.12 20.26. 0,82 3,936, —21.28.14,9 "rT 19... _13.49:20 20.23.58 ,03 3,897 —21.28.17,0 0,921 Remarques : Comète Coddington, 1898 juin 14. — La comète, qui est très basse, ( 1770 ) e nébuleuse de la classe I (grandeur 12 env.). Elle est tendue de 50” à peu près. Vers le centre se trouve d'étendue et qui ressort légèrement. Ciel s'aperçoit à peu près comme un arrondie, et la nébulosité a une é une condensation granuleuse d'environ 15” assez beau. 1898 juin 15. — Dans le grand chercheur (110™™ d'ouverture), la comète s'aperçoit à peu près avec la même facilité qu’une étoile voisine qui est de 10° grandeur. 1898 juin 17. — La comète se voit aujourd’hui mieux que dans les soirées précé- dentes, mais le ciel est plus pur. Dans le grand chercheur elle s'aperçoit à peu près avec la même facilité qu’une étoile de grandeur 9. Dans la lunette, c’est une nébulo- sité arrondie, d'environ 45” de diamètre, plus brillante au centre, avec condensation demi-stellaire qui ressort bien. Comète Giacobini. — Comète très faible (grandeur 13,2 environ), arrondie, 30” en- viron de diamètre, avec condensation centrale granuleuse de 15” d’étendue et qui ressort assez bien. ASTRONOMIE. — Observations de la nouvelle comète Perrine (1895, juin 14), faites à l'Observatoire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest); par MM. G. Bicounax et G. Faver. Communiquées par M. Lœwy. +. — X. Nombre Dates 0 de 1898. Étoiles. Grandeurs. AR. A. compar. Observ. Juin 16... a- Ga +0:39,76 +5.33;4 8:8 G.F Noire b 9,9 —0.28,12 —6.18,2 8:8 G.B bre b h5. —0.20,89 —6.37,9 8:83 GE; USE AS c 8,7 o 3,30 +6. 2,5 8:8 Id. Se d 10 —0.11,98 +7. 0,0 8:8 G.B Positions des étoiles de comparaison. na Asc. ie Réduction Déclinaison Réduction £ ť moyenne au moyenne au 1898. Etoiles. 1898,0. jour. 1898,0. . jour. Autorités. + è koom s s Juin s a ar 3.38. 3,96 1,40 +58.10.24,9 +i,7 Rapportée à 4 + Re do 3.45.13,83 +1,43 +58. 8.58,1 <+1,7 Rapportée à $ 19. d w | s +0,10 +1,47 +57-41.37,9 +1,7 A.G. Hels.-Gotha, 39° Sue DO FR +1,31 —+58.24.53,5 +1,6 Rapportée à y 8 67 BD +28 de 47,99 » 458.25. 8,4 » A.G. Hels.- otha, 3151 3E 3.50. 5,46 » +58.19.28,5 » A .G. Hels.-Gotha; 3289 T769 BD-57 3,55.10.22 » 57.25.426 » A.G. Hels.-Gotha; 3330 ( 179984 Avec l’équatorial, on a obtenu *+a— »%#4..... xb— xfB..... xd—#7Y..... AR. AD. «= —+4.15,97 —14,43,5 …... —4.51,63 —10.30,4 sit A, 2,88 — 0.49,1 Comparaisons. Positions apparentes de la comète. 6:4 6.4 6.8 Temps Ascension Dates moyen droite 1898. de Paris apparente. DS Bwb 3.284654 PSS F3: 00.99 3.44.47,14 bre .19..0,5969 3.44.94,41 HS. 14:99:37 3.00.59,32 19 12.44.10 3:07; 3,00 » Remarques. Log, fact. Déclinaison Log. fact, parallaxe. apparente, parallaxe. 1,941» +58.16. 0,0 0,832 1,674» +08. 2.41,6 0,864 1,739n +58. 2.21,9 0,837 T,701n +57.47.42,1 0,896 1,669, +57.31.55,1 0,869 — 1898, juin 17 (G. B.). La comète est une tache nébuleuse, très diffuse, arrondie, de 1 à 1/,5 de diamètre, dont l'éclat est comparable à celui d’une nébuleuse de la classe II (12,5-13). La partie centrale, qui est diffuse, assez granu- leuse, ressort faiblement. » Juin 19. Comète très diffuse, très faible (gr. 13,2 environ). Mesures assez incer- taines. » ASTRONOMIE. — Observations de la comète Coddington (11 juin 1898), faites au grand equatorial de l'observatoire de Bordeaux; par M. L. Picart. - Comère CoDDiNGTON (11 JUIN 1898). Temps sidéral e 1898. Étoiles. Bordeaux. - Aa comète. A comète. Observateurs, ` h m S ms ’ n 3 LUS D 1 15.52.26,01 +6.14,97 — 5. 0,82 L. Picart ns 2 154 7:°8,70 +2. 56,60 + 1.46,80 L. Picart Pts 15.11.36,98 =i A + 0.29,81 L. Picart Position moyenne des étoiles de comparaison pour 1898,0. Ascension Réduction Distance Réduction z droite polaire au Etoiles, Catalogue et autorité. moyenne jour. moyenne. jour. d LA h ms S o , » “ Es | Gordoba, Catalogue général 16.6.1.20 “+4,22 119.39.40,4 <+r4;,ri n° 21049 j 2... Id. 16.6.1,20 +4,24 117.39.40,4 +14,21 3. Id. 16.6.1,90 +4,27 117.39.40,4 +14,;21 C. R., 1898, 17 Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) 228 1974 ) Positions apparentes de la comète Coddington. Temps moyen Ascension Distance Date de i Log. fact, polaire Log. fact. 1898. Bordeaux. apparente. parallaxe. apparente. parallaxe. RE ET h m- s = , n JR 19, -: 3: 10.19.34,93 16.12.19,99 —2,793 117.34.93,7 —0,926 D iO 9.26.29,20 16.: 8.58,70 —TI, 170 118.11. 7,7 —0,923 D LÉ RE 9.27. 0,44 16. 5.28,52 —1,049 118.48.25,0 —0,927 » La comète est faible, mais elle a un noyau assez net, et la nébulosité est disposée en éventail. » ASTRONOMIE PHYSIQUE. — Application des franges d'interférence, à grandes différences de marche, à l'étude des micrometres. Note de M. Maurice Hamry, présentée par M. Lœwy. « Le dispositif employé dans mon Travail est le suivant : »: Un petit miroir plan est installé sur le chariot du micromètre, norma- lement à laxe de la vis, de façon que cet axe prolongé vienne passer par le centre du miroir. En regard est fixée, sur le corps du micromètre, une lentille dont la face tournée du côté du miroir a une très faible courbure. Le miroir est argenté à fond, la lentille demi-argentée. Lorsqu'on éclaire ce système avec de la lumière monochromatique émanant d’une petite ouver- ture située dans le plan focal antérieur de la lentille, il se produit des anneaux de Newton dans la lame comprise entre les deux surfaces réflé- chissantes; on les aperçoit en plaçant l'œil dans l’image réfléchie de l'ouverture, » La visibilité des anneaux, au centre, est re Re lorsque louverture éclairée à. ad demi-cercle centré sur la perpendiculaire au miroir menée par le centre optique e la lentille (R rayon de Vouverture, e plus courte distance des surfaces réfléchissantes, . R J foyer de la lentille, à longueur d’onde de la lumière employée). En prenant Í assez petit, on peut donner à e des : d'être n valeurs assez grandes sans que ce rapport cesse voisin de ı; 3 les anneaux restent donc parfaitement nets si la lumière employée est ans | = = ; ( mes recherches R — omm 5, f— 330™m) assez simple. ’+ X z Q * . $ as z i , L'étude de la vis micrométrique, de dix en dix parties du tambour ivi : o TP exemple, comprend plusieurs Opérations. (1773) » 1° Les surfaces réfléchissantes étant éclairées avec la radiation rouge du cadmium (1644) fournie par un tube à vide ('), on compte le nombre d’anneaux qui naissent ou s’évanouissent lorsque l’on fait avancer le cha- riot d’une quantité correspondant à une rotation du tambour divisé de quelques parties. On en déduit une valeur approchée n du nombre de franges rouges contenues dans dix parties de la vis. » 2° On place le tambour divisé successivement à 0,0, puis à 0°,10; à 0,0, puis à of, 20; à 0°,0, puis à of, 30, etc. ; à o‘,o, puis à p',0; à 0,0, puis à p’,1; etc., et à chaque position du tambour on mesure, avec un compensateur approprié, la phase au centre des anneaux pour la radiation rouge et pour trois autres radiations du cadmium, de longueurs d'ondes X, X, X”, susceptibles de fournir des franges à grandes différences de marche (°). On en déduit, pour les quatre radiations considérées, les parties fractionnaires des nombres de franges contenues dans les inter- valles 0’,0 à of, ro, 0‘,0 à 0,20, etc. » La méthode des excédents fractionnaires, qui a joué un rôle st impor- ant dans les mémorables recherches de M. Michelson sur la valeur du mètre en longueurs d’ondes lumineuses, permet ensuite de trouver les nombres entiers de franges rouges contenues dans ces intervalles. » Il ne sera pas inutile d'expliquer brièvement comment elle s'applique à l'exemple qui nous occupe. » Appelons N le nombre entier inconnu de franges rouges contenues dans tinter- valle of, o à 0,10, f l'excédent fractionnaire mesuré pour cette radiation, et f’, f", J” les excédents fractionnaires correspondant aux trois autres radiations. La valeur de l'intervalle considéré, exprimé en franges de longueur d'onde À, étant N + f, ses va- (1) C'est à propos du présent Travail que j'ai été amené à imaginer la lampe à cad- mium, décrite dans les Comptes rendus (5 avril 1897 et 17 Janvier 1898). (*) Pour ne pas donner au rapport î une trop faible valeur, ce qui serait au détri- ment de l'éclat des anneaux, il convient d'étudier la vis par fractions ne dépassant pas 20%, Dans ces conditions, les radiations du cadmium (Comptes rendus, 17 pe vier 1898 ; p- 231), 1632, 1538, 1534, A515, x 468, 2466 peuvent être utilisées. Les radiations } 508 et À 480 ont l'avantage d’être très intenses, mats elles sont cpmpintes et les anneaux changent d'aspect et se séparent en plusieurs systèmes dès que l'écar- lement des surfaces réfléchissantes atteint quelques millimètres (phénomène dû aux réflexions multiples, analogue à celui qui a été décrit récemment par MM. ur et Perot, dans le cas des anneaux transmis); ilen résulte de grandes difficultés pour mesurer les excédents fractionnaires. Pi) leurs, exprimées en franges des trois autres radiations, sont (1) (N+f)2 ms Npa NEN » Le nombre cherché N doit donc être tel que les parties fractionnaires de ces trois produits soient respectivement f’, f", f” à de petites erreurs d'observation près. On l'obtient en calculant les produits (1), en substituant à N le nombre n, fourni par la première opération, et les entiers voisins jusqu’à ce que l’on trouve un nombre qui produise l'accord voulu entre les parties fractionnaires calculées et les parties fraction- naires observées. La valeur de l'intervalle o*,0 à o’,10 connu, on en déduit une valeur approchée du nombre de franges rouges contenues dans l'intervalle 0’,0 à of, 20 et l’on procède comme précédemment, pour en déterminer la valeur exacte et ainsi de suite. » Les nombres obtenus demandent quelques corrections dont lune notamment provient de ce que la coulisse du chariot micrométrique n'est pas absolument droite. Cette correction est facile à déterminer d’après le déplacement du centre des anneaux. » La valeur moyenne du tour de vis, exprimée en franges rouges, s'obtient en partant du plus grand intervalle mesuré. En calculant les autres intervalles en fonction de ce tour de vis moyen et comparant aux nombres trouvés directement, on obtient les corrections de la vis qu'il est facile d'exprimer en secondes d'arc, connaissant la longueur focale de la lunette à laquelle le micromètre appartient. x L'application de la méthode au micromètre d’un instrument de l'Observatoire ( foyer 1™, 10), construit sous la direction de Brunner, a montré que les corrections de la vis varient suivant le mode d'entraînement du tambour divisé (variations montant à sept franges, soit 0”,5). Il faut, pour que les corrections soient bien définies, que l’action exercée sur la tête de vis se réduise rigoureusement à un couple d’axe parallèle à celui de la vis. Dans ces conditions,les nombres obtenus sont constants si l'on prend soin, au préalable, de déplacer plusieurs fois le chariot d’un bout à l autre de sa course pour lubrifier également toutes les parties de la vis. Le Here effort sur la tête de vis suffit pour altérer les résultats; aussi a-t-il ete nécessaire de faire tourner le tambour divisé, non pas à la main, SAN par l'intermédiaire d’une pièce auxiliaire transformant en un couple l’action exercée par l'observateur. Les lectures faites en faisant tourner le tambour dans les deux sens a o Ro systématique d'une demi-frange, bien que le ni de ressorts antagonistes très forts. Cette différence (17 ) n’affecte les observations qu’à cause de la faible longueur focale de la lunette. » GÉOMÉTRIE. — Le groupe d'équivalence et ses bases cinématiques. Note de M. JuLES ANDRADE. « A. Dans une Note que j'ai eu l’honneur de présenter à l’Académie (août 1897), J'ai indiqué comment la notion de systèmes de vecteurs équi- valents engendrait d’une manière presque intuitive les propriétés mé- triques, dans les trois géométries d’Euclide, de Riemann et de Lobat- chewsky. Quant à l’existence même du groupe d'équivalence, je m'étais contenté d'affirmer son évidente corrélation avec le théorème d’Euler sur les rotations finies. Je voudrais aujourd’hui revenir sur cette corrélation fondamentale qui est à mes yeux le point de passage entre /a géométrie qualitative et les trois géométries quantitatives, et essayer de la réduire à ses éléments les plus simples. jj » 2. A cet effet, j envisage, dans un ordre déterminé, plusieurs vecteurs D,, D,, ..., D,, issus d’un même point O; je désigne par ż une variable quelconque variant toujours dans le même sens; le premier vecteur défi- nira une rotation continue et uniforme dont la vitesse à l'égard de ż sera constante; imaginons qu’un espace S,, tournant autour de D, par rapport à l’espace S,, entraîne avec lui un système invariable de vecteurs coïncidant à l’époque t avec les vecteurs D,, Da, <- Drs puisqu'un. nouvel espace S; tourne uniformément, par rapport à S,, autour du vecteur qui a quitté D,, entraînant avec lui les vecteurs de S, qui coincidaient avec D,, D,, ..., D, à l’époque t, etc. ; les vitesses constantes de ces rotations successives sont supposées proportionnelles aux grandeurs des vecteurs D,, Da; ..., D, un tel mouvement est bien défini; nous le nommerons mouvement compose des rotations successives D,, D,, . . ., D, envisagées à l’époque t dans l'espace S, et dans l’ordre où on les énonce. Je préciserai la notion de la continuité d'un mouvement composé par les postulats suivants : » Premier postulat. — La vitesse d'un point M, entraîné avec le dernier système invariable, à partir de la position M, que ce point M occupait ne l’espace S, à l'époque 4, est détermine dans ce mouvement, et sa grandeur varie d’une manière continue quand on se déplace dans le voisinage du Point M. i Fe € '‘ctribution-des vitess ifférents points » Deuxième postulat. — La distribution des vitesses des différents į Ce d’un solide invariable, entraîné avec le dernier espace 5,, ne dépend que des vitesses de trois points donnés du solide non situés en ligne droite, et, en particulier, si ces trois vitesses sont nulles, les vitesses de tous les autres points du solide sont nulles aussi. » Troisième postulat. -- Dans une rotation uniforme, si l’on envisage l’ensemble des points M voisins d’un point M et leurs mouvements entre les époques 4 et £ + A, les vitesses moyennes de tous ces points tendront uniformément vers les vitesses à l’époque ż, lorsque At tend vers zéro. » On peut alors énoncer le théorème suivant : » THÉORÈME. — Au point de vue de la distribution des vitesses à l’époque t, le mouvement composé peut se resoudre en une seule rotation résultante, celle-ci demeure la même pour tous les mouvements composés au moyen des mêmes vecteurs et alors même que l’on change l'ordre de ceux-ci. » La démonstration rigoureuse de cette proposition est assez délicate; il suffit ici de dire qu’elle repose sur les postulats qui précèdent et sur le lemme suivant, qui appartient à la Géométrie qualitative : » Sı dans un polygone sphérique on considère un ensemble spécial et infini de points, cet ensemble admettra au moins un point limite situé dans le poly- gone ou sur son contour. » Ce lemme, les trois postulats et la construction d’Euler sur les rota- tions finies suffisent ainsi pour établir l'existence d’un mode de composition des vecteurs concourants, mode ineariant, continu, commutatif, associatif et réductible à l'addition algébrique des segments dans le cas particulier où les droites qui les portent coïncident. » De plus, comme l'effet d’une rotation est essentiellement i ndépendant de la situation du vecteur qui la représente, du moins tant que ce vecteur ne fait que glisser sur la droite qui le porte, l'existence du groupe d’équi- valence résulte alors nécessairement du groupe de composition. L'étude du groupe d'équivalence constitue la Statique de Poinsot généralisée, qui devient ainsi la base de la Géométrie quantitative. » Seulement, tandis que le groupe de composition des vecteurs con- courants ne comporte qu'une seule traduction analytique, savoir : les fonctions circulaires et la trigonométrie sphérique, le groupe d’équiva- lence admet trois traductions analytiques qui correspondent aux trois Béométries de Lobatchewsky, d’Euclide et de Riemann. J'ajoute que l'étude x St modes ‘existence de systèmes de vecteurs 1 ste ie Hobriée TS de la manière la plus simple aux nombres e la fonction exponentielle. ` (4797) » 3. Cette genèse si simple des propriétés métriques a encore une conséquence intéressante que je tiens à signaler ici : elle réduit la notion de l’équivalence des étendues à la notion de longueurs pour certaines catégories de courbes, en sorte que l’équivalence métrique se trouve ainsi dépendre tout naturellement de l’équivalence vectorielle ou statique. » MÉCANIQUE. — Sur la stabilité de l'équilibre. Note de M. L. Leconnu, présentée par M. Maurice Lévy. « Je me suis proposé d'étudier, dans un cas assez étendu, les conditions de stabilité de l’équilibre d’un point matériel sollicité par des forces sans potentiel. J’admets que les projections, sur trois axes rectangulaires, de la force appliquée soient des fonctions linéaires et homogènes des coordon- nées : au voisinage d’une position d'équilibre, les projections de la force sont généralement réductibles à des expressions de cette nature, au moins à titre de première approximation. Cela étant, il faut et il suffit, pour la stabilité, qu’il existe, autour de la position d'équilibre, O, prise pour ori- gine, trois directions réelles pour chacune desquelles la force soit une attraction émanant de O. Ces trois directions ne sont orthogonales que si les forces ont un potentiel. Mais il existe trois autres directions, toujours réelles et orthogonales, qui se présentent naturellement dans cette théorie. On les obtient en cherchant le lieu des points pour lesquels la force est perpendiculaire au rayon vecteur, issu de l'origine : c'est un cône du second degré, réel ou imaginaire, dont les axes fournissent les trois direc- tions dont je parle. En les prenant comme axes de coordonnées, on recon- nait que la force est la résultante de deux autres, savoir : »: 1° Une force F, qui dérive d’un- potentiel (Aa? + By? + C3?) et dont les surfaces de niveau ont pour cône asymptote commun le cône que nous venons de définir; | » 2° Une force tourbillonnaire F;, représentée par le même vecteur que la vitesse due à la rotation autour d’un certain axe OR; » Quand la force F, est nulle, l'équilibre n’est stable, comme l'on sait, qu'autant que A, B, C sont trois coefficients positifs, Cette condition n'est plus nécessaire quand F „ diffère de zéro : deux des coefficients peuvent être négatifs sans que la stabilité soit rendue impossible; il suffit que la Somme À + B + C demeure positive. Mais, tandis qu'avec des coefficients tous positifs laxe OR peut recevoir une direction quelconque, sa grandeur (1778 ) seule étant assujettie à ne pas dépasser certaines limites, on trouve qu’avec un ou deux coefficients négatifs la direction de OR cesse d’être arbitraire : il faut qu'elle tombe à l'extérieur ou à l’intérieur du cône asymptote (toujours réel en pareil cas ), suivant que le nombre des coefficients négatifs est égal à un ou à deux. Cela revient à dire que, pour les points situés sur OR, la puissance Ax? + By? + Cz? par rapport au cône asymptote est toujours positive quand il y a stabilité. La même propriété a lieu pour chacune des trois directions réelles que jai définies en commençant. Quant à la lon- gueur du vecteur OR, elle est soumise à des règles compliquées, et, pour une direction déterminée de ce vecteur, il peut arriver qu’en faisant croître continüment OR à partir de zéro on voie la stabilité disparaître une pre- mière fois, puis reparaître dans un certain intervalle. » Supposons maintenant qu'on introduise une liaison, équivalant à la matérialisation d’une droite ou d’un plan fixe passant par O. Il faut se garder de croire que la liaison va laisser subsister dans tous les cas la stabilité de l'équilibre. S'il s’agit d’une droite, voici comment les choses se passent. Cette liaison annule l'effet de F, et la force F, influe seule sur le mouve- ment rectiligne. Si donc l'équilibre du point libre était stable sous la seule action de F, (c’est-à-dire si A, B, C sont positifs), l'équilibre sur la droite est stable, Mais si la stabilité du point libre n’était due qu’à l’action auxi- liaire de F,, la stabilité n’existe sur la droite qu'autant que les points de celle-ci ont, Par rapport au cône asymptote, une puissance positive. On s’en rend compte en remarquant que telle est la condition pour que la pro- jection de la force sur la droite soit attractive. Le cas d’une liaison repré- sentée par un plan est moins facile à traiter : j'ai trouvé que, du moment où la force F, n’est pas nulle, il existe toujours (mème avec des valeurs de À, B, C toutes Positives), une infinité de plans pour lesquels l'équilibre est instable. Parmi eux figurent les plans cycliques des surfaces de niveau : AT BP RCE const. » M. Andrade (Bulletin de la Société mathématique, 1897) a déjà fait re- marquer que rien n'autorise à admettre que, pour des forces dépourvues de potentiel, l'introduction de liaisons ne compromet pas la stabilité. Pour justifier cette réserve, il a cité un exemple dans lequel deux forces, fonctions ue pomi a les deux, donnent séparément un équilibre stable, tandis Laane résultante produit un équilibre instable. I] était, je crois, intéres- tr Spas an la même chose a lieu effectivement quand on consi- 'aison, qui ne sont pas des fonctions de point. » ( 1779) MÉCANIQUE. — Sur un appareil dit anémotrope. Note de M. Manxer, présentée par M. Lippmann. « Cet appareil est un moteur à vent, ou moulin à vent horizontal, c'est- à-dire mobile autour d’un axe vertical. Comme dans d’autres appareils du même genre, le vent agit sur des palettes qui fonctionnent à la façon de soupapes restant verticales d’un côté de l’axe et cédant de l’autre côté à la pression du vent. » Ce qui caractérise l’anémotrope, c’est que chaque palette motrice est mobile autour d’un axe horizontal, et que son poids est à peu près équi- libré. Grâce à ce dispositif, chaque palette reprend périodiquement la position verticale sans choc. Au lieu d’y être ramenée par la poussée de l'air, elle y revient lentement par son propre poids, au fur et à mesure que la composante soulevante du vent devient insuffisante pour faire équilibre à l’action de la pesanteur. De là une grande douceur dans le fonctionnement. » OPTIQUE. — Méthode pour la mesure optique de longueurs pouvant atteindre plusieurs décimétres. Note de MM. A. Peror et Cu. Fasry, présentée par M. A. Cornu. « La méthode que nous allons décrire permet de mesurer en longueurs d'onde, sans aucun pointé au microscope, une épaisseur donnée invariable, représentée par la distance de surfaces planes et parallèles de verre ar- genté, et aussi, par différence, l’épaisseur d’un étalon matériel à faces polies’et approximativement planes et parallèles. Cette méthode est basée sur l'emploi des franges de superposition (°); que nous allons rappeler. » Soient deux lames d'air, d'épaisseurs € et €”, limitées toutes deux par des surfaces légèrement argentées. Un faisceau de lumière blanche tra- verse successivement ces deux lames. Sides épaisseurs satisfont presque exactement à la relation n = > p et q étant des entiers, il peut y avoir ın- = … (1) Comptes rendus, t. CXXHI, p. 802, et Ann. de Chimie et de Physique, 7° série, t AH, P- 475; 1897. 22 C. R., 1898, 1% Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) 9 ( 1780 ) terférence entre les rayons qui ont subi 2p réflexions dans la seconde lame et ont traversé directement la première, avec ceux qui ont traversé direc- tement la première et ont subi 2g réflexions dans la seconde lame. » Nous avons déjà utilisé ces franges dans le cas des petites épaisseurs; les lames sont alors optiquement ou directement superposées; les franges sont observées en lumière parallèle, normale aux deux lames; elles sont localisées dans le système de lames et dépendent des diverses épaisseurs des lames aux différents points. Dans le cas actuel, chacune des lames sera à faces parallèles; elles seront placées à la suite l’une de l’autre, et à une distance quelconque. Chacune des épaisseurs e et e’ aura une valeur unique, et l’on observera un système de franges localisé à linfini, dans lequel les diverses valeurs de la différence de marche sont dues aux variations d’in- cidence ; ce sont des interférences en lumiere convergente. | » Examinons, en particulier, le cas où les deux lames ont des épaisseurs très peu différentes et font un petit angle «x. On obtient, dans le plan focal de la lunette, un système de franges rectilignes, perpendiculaires au plan des normales aux deux lames (*). Dans ce plan, la frange centrale blanche correspond à une direction qui fait avec la bissectrice des normales l'angle 0 = is L'angle ọ — > mesure l'intervalle angulaire de deux ea 2ea franges consécutives. » La frange blanche se déplace dans le champ si l’on fait varier l’une des épaisseurs. Les franges s'élargissent quand on diminue l'angle « et tendent, pour « = 0, vers la Zeënte plate qui correspond à la différence de marche 2(e — e'); cette teinte plate est le blanc si les deux épaisseurs sont égales. De là un moyen pour constater l’égalité d'épaisseur de deux lames. - Pr atiquement, il n’est pas commode d'arriver à la teinte plate; il suffit de diminuer l'angle « jusqu’à ce que les franges soient très élargies; légalité des Passeurs se traduira par ce fait que la frange centrale passe par le point du champ qui correspond à la bissectrice de l’angle des normales QE 0), ou par la normale à l’une des lames. » L emploi de ces franges permet donc de copier une épaisseur donnée. On pourrait aussi, étant données deux épaisseurs différant de quelques longueurs d'onde, mesurer leur différence. ? Les résultats sont les mêmes si le rapport dee à e' est voisin de 2, à la ER NU o (*) La théorie de ces f . ranges est presque identique à celle des franges de Brewster (voir Mascarr, Traité d'Optique, t. i, p. 456), (1781) condition de remplacer e' par 2e’ dans les équations précédentes. De là une méthode pour doubler une épaisseur ou pour en prendre la moitié. On pourra de même tripler, et probablement quadrupler une épaisseur, en remarquant toutefois que l'éclat des franges va en diminuant à mesure que le rapport commensurable des épaisseurs devient moins simple. » D'autre part, nous avons décrit une méthode qui permet de déter- miner en longueurs d'onde l'épaisseur de lames d'air pouvant aller jusqu'à 4™ au moins, pourvu que l’on puisse faire varier un peu l'épaisseur. » Supposons dès lors qu'il s'agisse de mesurer l'épaisseur d’un solide à faces approximativement planes et parallèles. On le placera entre les lames de verre argenté, réglables en orientation et en distance, d’un appareil analogue à notre spectroscope interférentiel, qui jouera ici le rôle de compas. En utilisant les images par réflexions multiples, on amè- nera les lames du compas à être parallèles entre elles et, autant que pos- sible, aux faces du solide à mesurer, en laissant entre le solide et les lames argentées une épaisseur de quelques dizaines de microns. On copiera alors, par la méthode précédente, l’épaisseur du compas sur un second appareil à lames parallèles ; on en prendra la moitié, ou le tiers, etc., de manière que l'épaisseur ainsi obtenue soit moindre que 4°”. | » Aussitôt ce résultat obtenu, on éclaire ce dernier système de lames par la lumière du cadmium, et l’on mesure le diamètre angulaire de l'an- neau vert central, ce qui fait connaitre la fraction de demi-longueur d'onde dont l'épaisseur de la lame dépasse + NA, N étant le numéro de l'anneau ainsi observé. Simultanément, un autre observateur mesure les petites épaisseurs comprises entre les faces du compas et celles du solide à me- surer, épaisseurs que l’on prendra en des points repérés des faces du so- lide ('); nos lames étalons (2) permettent de faire cette mesure très rapide- ment. Enfin, on détermine, par une méthode précédente, le numéro N. » Avec un appareil provisoire, construit presque entièrement en bois, nous avons pu mesurer, en longueurs d'onde, l'épaisseur d'un cube de verre de 3em de côté. Le succès d’une mesure faite dans des conditions aussi défavorables montre que l'invariabilité de l’appareil n’est pas néces- saire. Le compas étant convenablement réglé, la mesure comprend quatre Opérations distinctes : 1° copier l’épaisseur du compas vu en prendre la Re ir aaa a : nai - sci i ` s s du solide ne (*) La mesure a ainsi un sens bien précis, quand bien même les face seraient pas exactement planes et parallèles. ; ; (*) Annales de Chimie et de Physique, 7° série, t. XII, p. 484; 1897. É17027 moitié, ou le tiers, etc.; 2° mesurer la quantité dont l'épaisseur ainsi obte- nue dépasse 4N); 5° mesurer les petites épaisseurs qui existent entre les faces du compas et celles du solide; 4° déterminer le numéro N. Cette der- nière opération n exige aucune fixité; la seconde et la troisième sont très courtes et se font simultanément, immédiatement après la première. Celle-ci peut même être supprimée si l’épaisseur à mesurer est moindre que 4%, la deuxième et la quatrième opération pouvant être alors faites directement sur le compas, pourvu que celui-ci soit susceptible des dépla- cements nécessaires. » L'emploi des franges de superposition paraît possible avec des épais- seurs théoriquement quelconques. Les réglages deviennent certainement plus difficiles pour de grandes épaisseurs, mais paraissent possibles avec des appareils bien stables. On pourrait alors mesurer, avec un très petit nombre d'opérations intermédiaires et presque simultanées, des épaisseurs de plusieurs décimètres, et peut-être de 1* et plus, représentées par la distance des faces d’un solide donné ou par la distance de deux lames parallèles de verre argenté. Soit, par exemple, une épaisseur de 1", repré- sentée par un étalon à bouts. On pourra, au moyen d’un système de lames réglables, prendre le quart de l'épaisseur du compas, puis encore le quart de l'épaisseur de ce système, ce qui conduira à une épaisseur de 0",09 que lon pourra sans doute mesurer directement en longueurs Tonde. Les trois Opérations étant presque simultanées, on sera à l'abri de toute erreur provenant de variations progressives dans l’état de l’appa- reil. On voit que la mesure ainsi faite ne comprend aucun pointé au mi- croscope. Le passage de l’étalon à bouts à un étalon à traits paraît d’ailleurs possible, au moyen de microscopes liés aux faces du compas. » ELECTRICITÉ, — /nfluence de la trempe sur la résistance électrique de l'acier. Note de M.H. Le Cuarecier, présentée par M. Carnot. « Dans des recherches antérieures (') j'ai montré que la résistance électrique de l'acier à 0,85 pour 100 de carbone prenait, après trempe à 750°, une valeur une fois et demie plus grande. M. Barus, par conire, a trouvé (?) que Pour les aciers duars cette résistance pouvait plus pE (*) Comptes rendus, t, CXII, p. 40; 1891. C) U. S. geological Survey, t, XIV, p- 20; 1885. ( 1783) tripler, mais il ne donne ni la composition des aciers étudiés, ni la tem- pérature de trempe; il indique seulement leur provenance. Il y avait entre ces résultats un désaccord tel que de nouvelles expériences étaient néces- saires. » Je dirai, de suite, que des aciers de même provenance que ċeux de M. Barus m'ont donné une teneur en carbone de 1,16 pour 100, C'est- à-dire notablement supérieure à celle des aciers que j'avais employés. J'ai reconnu que trempés à 950° ils prenaient, en effet, une résistance triple. Je n'avais pas dans mes premières recherches dépassé la température de 750° qui est celle employée dans l’industrie pour les aciers durs à outils; leur qualité est d'autant meilleure que la trempe a été faite à plus basse tempė- rature. » Influence de la température de trempe. — Le premier point à élucider était l'influence de la température de trempe; voici deux séries d’expé- riences relatives à des aciers à 0,84 et 1,13 pour 100 de carbone. Acier à 0,8! de carbon:. — Résistance à 55°— 16. SOMPE. o ooa R. après trempe 2. R. avant trempe 710° 740° 810° 850° 1000° TEE mir 1 Re. à: 2,9 2,2 Acier à 1,13 de carbone. — Résistance à 15° = 18. Fempérature. = ::.,.. 710 gho’ 810° 850° 950° S i ireupe ooo i 14 1,6 4 3 R. avant trempe » Ces résultats montrent d’abord que la trempe ne modifie la résistance électrique de l'acier que si elle a été effectuée au-dessus de la température de récalescence (710°); c’est donc la même condition que pour le chan- gement des propriétés mécaniques. La résistance pou erot ongo avec la température de trempe jusqu’à une valeur d autant plus élevée que l'acier est plus riche en carbone. L'accroissement de résistance que le fer éprouve par la présence du carbone de trempe est en moyenne de 45 mi- crohms par r pour 100 en poids de carbone, ou de 7 microhms par 1 atome Pour 100 du même corps. C’est précisément l'accroissement que J ai trouvè précédemment pour le silicium ('). » On sait, par les recherches de M. Osmond, que le carbone de trem;¢ (1) Comptes rendus, t. CXXVI, p. 1709; 1898. ( 1784 ) est réparti d’une façon homogène dans le métal, l'acier trempé étant une véritable solution solide de carbure de fer Fe’ C dans le fer en excès. Cette influence du mélange homogène sur la résistance électrique paraît géné- rale; les impuretés qui, à l’état de traces, augmentent parfois tellement la résistance de certains autres métaux, s’y trouvent également à l’état de solution solide ou de mélange isomorphe, telles les traces d'argent dans le cuivre, ou de cuivre dans l'argent. » Influence de la présence de corps autres que le carbone. — Je donnerai seulement ici deux séries de mesures faites l’une sur des aciers au tung- stène et l’autre sur des aciers au chrome. Aciers au tungstène (1). Composition chimique. I. II. TIT. IV. Garbone -ann 0,6 0,99 0,76 F5 AUDENÈRS cos a... 5 2,9 2,7 Ti Sooo RAN 0,02 0,2 0,3 0,92 Muipandse oa 0,3 0,4 0,44 0,58 Résistance à 159 ..,.... 21 18 18,9 20 H IMI. IV. o o J i oo 1,2 A5 G N20- 800 i4 800 1,4 86 1,6 190 F9 850 1,5 1100 1,8 850 1,7 850 1,4 1100 1,8 1606-92 tioo 2,5 Aciers au chrome. Composition chimique. T; IL HE Gabonen n n o 0,9 0,82 1,07 Chrome.. oaa aS 2,8 2,4 SIRGiun Di tu CORRE 0,27 0,27 0,36 Manganèse = 0,23 0,21 o,21 Résistance à 150, oo o 21,9 24 (t) Un acier à à i = n a 7 pour 100 de tungstène, employé pour la fabrication de certains our i : ; z i IE quı ne sont pas trempés, a présenté une résistance spécifique de 7" AE AnS; el, après trempe à 800°, de 35,50 microhms. ( 1785 Y Rapport des résistances après et avant trempe. ~ _ ee o 740 1,0 780 1,3 730 1,3 800 to 1100 al 850 1,9 820 1,5 1100 3,0 1100 Jsi » On remarquera combien sont différentes l'influence du tungstène et celle du chrome. Aux températures élevées, ce dernier métal exagère l’accroissement de résistance qu'aurait produit la trempe sur un acier au carbone seul, tandis que le tungstène la diminue. On est conduit à penser que le chrome, métal analogue au fer, reste après la tempe, au moins en partie, à l’état de mélange isomorphe, comme le font en tout état le nickel et le manganèse. Rien de semblable ne se produit avec le tungstène, dont les composés doivent, aussi bien avant qu’après trempe, rester isolés dans la masse. » ÉLECTRICITÉ. — Sur le redressement des courants alternatifs (*). Note de M. P. Janer, présentée par M. Mascart. « Au cours de quelques recherches que j'ai entreprises sur les moteurs synchrones et les commutatrices, j'ai été amené à étudier le problème sui- vant: » Étant donné un anneau Gramme, muni d’un collecteur et de deux balais, mais dépourvu d’inducteurs, ou à inducteurs non excites : au moyen de deux bagues et de deux frotteurs, on alimente deux points À et B diamétra- lement opposés, pris sur l'anneau, par une tension alternative de pulsation w dont on maintient constante la valeur efficace; l'anneau étant amené au Syn- chronisme sous l’action d’un moteur auxiliaire, quelle sera la nature de la tension recuerllie aux balais? | » Pour résoudre cette question, il revient évidemment au même de supposer l'anneau fixe, et les balais tournent avec une vitesse w. Soit (1) V, — V,=Asno! la différence de potentiel supposée sinusoïdale, entre les deux points À MNT uni gt e LP Re — i à Hoi a (*) Laboratoire central d’Électricité, ( 1786 ) et B; soit XY une ligne faisant avec AB un angle ọ; on pourra représenter approximalivement la différence de potentiel aux extrémités de cette ligne par (2) Vx—.Vy= A coso sinwl. Si maintenant XY est la ligne de contact des balais, o croît proportionnelle- ment au temps Q—=X + wt, æ étant langle de la ligne des balais avec la ligne AB à l’époque où la diffé- rence de potentiel passe par zéro; d’où : 5 A- A - Vx— V= Asinot cos(a + ot) = — 3 SMa + — sin(2ot +a). La tension recueillie aux balais sera la superposition d’une tension continue : à : Æ — Ssinæ el d’une tension alternative Ssin(2w + x); la valeur moyenne de la tension aux balais sera D- Eo 2> = SIN x, et la valeur efficace E A A? À ~ er = F SIN À + — see COS, 4 8 2 ay Sous cette forme, on voit : Le] = . . & S » 1° Que la tension moyenne est une fonction sinusoïdale, de période 27, de l’angle z; » 2° Que la tension efficace estune fonction sinusoïdale, de période 7, de l'angle z; » 3° Que la tension efficace est maximum en même temps que la tension moyenne et maximum quand celle-ci est nulle. » Pour mettre ces divers points en évidence, au moins d’une manière qualitative, j'ai employé la disposition suivante : x D Heuz petites machines Gramme identiques sont accouplées rigidement : n à à Les pale ner prolongement, mais pouvant, z mn aie , P teau ivisé en vingt-quatre parties égales et d’une vis Pression, recevoir des décalages connus l’un par rapport à l’autre. La es ae Semen disposée, fonctionne en moteur syn- RE dt, Re de la rive gauche). L’anneau de la deuxième , S deux points A et B de tout à l'heure sont soumis à une ( 1787) tension alternative de 65 volts efficace, prise également sur le même sec- teur. Si le moteur fonctionne dans des conditions toujours identiques, son induit a une position fixe dans l’espace au moment où la différence de po- tentiel aux bornes AB est nulle : on a donc le moyen de faire varier à volonté l'angle « en décalant les deux arbres l’un par rapport à l’autre, et cet angle « est simplement lu (à une constante additive près) sur le pla- teau divisé qui sert de manchon d’accouplement. La tension moyenne aux balais est mesurée avec un voitmètre Chauvin et Arnoux, et la tension efficace avec un voltmètre thermique Hartmann et Braun. Voici les résul- tats d’une série de mesures : Position Tension | Position Tension de RS. € een ET) l'index. moyenne. efficace. | l'index. moyenne. efficace, a. b. | a. b. o -+23 36 | 12 —925,5 39,8 I -+20,5 39,9 i 13 “90,9 39,7 2 HE 30 14 eh, 5 30,1 3 + 9 26 19 — 7 29,9 4 +0 23 16 + 379 23 5 — 9 24,5 17 + 12,0 26,2 6 — 17,9 31 18 +20 33,5 7 —27 A: 19 438,5 42,9 8 RS 45,5 20 +31 46 9 a] 47 21 +30,9 5 10 ag 47 | 22 +28 42,3 11 10 43,8 | 23 +25 39 » La vérification est complète au point de vuequalitatif. Au point de vue quantitatif, il est loin d’en être ainsi : en particulier, la différence des carrés des tensions b? — a?, qui représente le carré de la tension alterna- tive efficace, devrait être constante, tandis qu'en réalité elle dépend de l'angle &. Il est très probable que cette divergence est due à la présence des harmoniques supérieurs qui sont certainement importants dans la tension de la rive gauche. Si l'on adopte cette manière de voir et que lon représente par E F= Aano tPS ep): la tension aux bornes, il est facile de démontrer que le premier terme _ est capable de donner une tension continue, €t que cette tension est égale à ; on en déduit immédiatement une évaluation numérique de À : par 230 2 C. R., 1898, 17 Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) ( 1788 ) exemple, dans l'expérience précédente, on a Bees ie 33, A ou sensiblement À m Er On arriverait ainsi à la conclusion suivante : » Dans le développement en série de Fourier de la tension du secteur de la rive gauche, le coefficient du terme principal serait numériquement égal à la valeur efficace de la tension. » ÉLECTRICITÉ. — Sur la multiplication paradoxale de la decharge dérivée d'un condensateur. Note de M. R. Swyncerpauw, présentée par M. Lipp- mann. « Le circuit qui réunit les armatures d’une jarre comprend un exci- tateur principal et une bobine appelée bobine totale; ce circuit se bifurque ensuile en deux dérivations dont l’une est interrompue par le champ intra- polaire d’un excitateur dérivé et dont l’autre est continue et formée d’une bobine dérivée ; le deuxième point de bifurcation est réuni, par un conduc- teur court, à la deuxième armature. » Lorsqu'une étincelle éclate à l’excitateur principal, elle provoque une étincelle dérivée à l’excitateur dérivé, si la distance explosive de ce dernier est suffisamment petite. » Il a été démontré expérimentalement que, si la distance explosive dérivée est supérieure à une cerlaine limite, la quantité d'électricité qui traverse la bobine dérivée est de beaucoup supérieure à la charge du condensa- teur (1). » Plusieurs explications ont été proposées pour rendre compte de cette multiplication paradoxale de la décharge dérivée. > Edlund y voyait la Preuve de l’existence d’une force contre-électromo- trice de l’étincelle: il imagina aussi que l’étincelle dérivée jouait le rôle de soupape électrique. Ces deux explications doivent être rejetées. » En appliquant au problème les lois générales de l'induction, comme OR nn a a i š i ak EpiunD, Pogg, Ann., t. CXXXIV, — SWYNGEDAUW, Comptes rendus, 23 avril ( 1789) l'a fait W. Thomson pour la décharge dans un circuit continu unique, on trouve une solution assez simple et assez complète, à condition de faire quelques simplifications autorisées par les propriétés de l’étincelle et des circuits induits. » T. Les expériences de Riess montrent que, si l’on fait traverser par une décharge un circuit interrompu par une étincelle et dont la résistance mé- tallique est de quelques ohms, la chaleur dégagée dans l’étincelle est né- gligeable par rapport à la chaleur dégagée dans le fil. Il en résulte : 1° que la résistance moyenne de l’étincelle est négligeable par rapport à celle du fil; 2° que, puisque cette résistance peut être considérée comme infinie dans les premiers instants de la décharge, il faut qu’elle atteigne, en un temps très court par rapport à la durée totale de la décharge, une valeur très pe- tite par rapport à une résistance de quelques ohms. » Cette valeur très petite sera atteinte en une fraction de période dans les décharges oscillatoires ; nous admettrons donc que, malgré la présence des étincelles à partir de cet instant très voisin du début de la décharge, les résistances des diverses branches du circuit pourront être considérées comme des constantes ; on prendra dans la suite cet instant comme origine des temps. » Il. On négligera l'induction mutuelle des circuits devant l'induction Propre, ce qui sera d’autant plus voisin de la vérité que les circuits, prin- cipal et dérivés, seront plus éloignés l’un de l’autre. » Dans ces conditions, on trouve qu’à partir de l'instant où les résis- lances deviennent constantes : » Dans la bobine dérivée, le courant décroit sans changer de sens sous la Jorme d’un extra-courant de rupture; » Dans la bobine totale, le courant suit les lois de la decharge dans un cir- cutit uniquement formé du circuit principal, comme si létincelle dérivée mettait en contact direct les points de bifurcation des circuits dérivés; » La multiplication de la décharge dérivéen'est possible que si la décharge est oscillatoire dans le circuit principal. g » Si la période d’oscillation de la décharge est de l’ordre du 555555 de seconde et le circuit dérivé peu résistant, il suffit que le courant dans la bobine dérivée soit, à l’origine du temps, de l’ordre du ss du courant maxi- mum dans la bobine totale pour que la décharge dérivée soit dix fois plus Srande que la charge totale du condensateur. > La théorie rend compte de la marche générale du phénomène et des diverses particularités observées par les auteurs qui ont traité la question. » ÉT790 J ÉLECTROPHYSIOLOGIE. — Résistance du corps humain dans la période d'état variable du courant galyanique. Note de M. Dusois (de Berne), présentée par M. Lippmann. « Dans ma Note du 12 juillet 1897 j'ai démontré, par des expériences physiologiques, que de minimes résistances rhéostatiques entravent l’action physiologique d’une fermeture de courant beaucoup plus que la résistance considérable du corps humain. » J'ai attribué cette abolition de l'effet physiologique à la prolongation de la durée de la période d'état variable. » J’ai voulu déterminer par de nouvelles expériences la valeur relative de la période d’état variable dans diverses conditions de résistance, de self-induction et de capacité du circuit. » Mon procédé est le suivant : » Un condensateur de Capacité C, mis en communication avec une source électrique au potentiel V, prend aussitôt une charge Q = CV qu’on peut mesurer au galvanomètre balistique. » Au lieu de charger à l’aide d’une clef de circuit, J établis le contact entre la batterie de charge et le condensateur par le choc d’une bille d'acier conire une masse d'acier. » Ce contact est de si courte durée, que la rupture du circuit a lieu en pleine période d'état variable. Je détermine ainsi une des ordonnées de la courbe et, meltant dans le circuit de charge des résistances diverses, solé- noïdes, rhéostats, Corps humain, je puis mesurer les durées relatives de la période d'état variable, d'après la valeur de la charge partielle que reçoit le condensateur. » Exemple. — Une batterie de 10%™s,2 chargeant à refus un conden- sateur de 2 microfarads donne à mon galvanomètre une élongation de 106. » Chargé par le Court contact de la bille d’acier, la décharge ne produit qu'une élongation de 90, charge partielle représentant 85 pour 100 de la Charge totale, : » Interposant diverses résistances sur le chemin de charge, j'ai constalé les faits suivants : | » is Les résistances dont le coefficient de self-induction et la capacité sont négligeables ralentissent le Jlux en raison directe de leur résistance ohmique; » 2° Les solénoïdes opposent à l'établissement du courant une résistance beaucoup plus grande que leur résistance ohmique ; (1791 ) » 3° L'insertion d'un condensateur de capacité convenable aux bornes de la résistance annuie l'effet aussi bien de la résisiance ohmique que de la self- induction ; » 4° La résistance du corps représente, en période d'état variable, une ré- sistance beaucoup plus faible que sa résistance ohmique. Sa capacité annule sa résistance. » Exemples : Charge partielle. À travers rhéostat de graphite de 410 ohms............ 16,5 » » liquide de 410 ohms ............. 17 » » métallique de hro ohms.......... 16,9 » le corps humain de 6500 ohms.............. 9,4 » Le corps se comporte comme une résistance de 740 ohms et, en effet, . . ” + À 4 À si l’on substitue au corps un rhéostat de cette valeur, on a lélongation de 9,4. Charge partielle A travers rhéostat de 1000 ohms.........:............ 21,9 » » OO D a e o 11,4 » » hodo :: 5: ait EP res s « 2-4 5,9 » le corps de 3638 » ..... is. oo 26,7 » Le corps équivaut à un rhéostat de 750 ohms. » 5° Cette résistance du corps, pour la période d'état variable, reste fixe pour les mêmes points d'application des électrodes, en dépit des grandes variations de la résistance ohmique. Feb » Exemple : Par l’action des courants galvaniques je fais tomber la résistance du corps de 51500 à 3029. Les élongations mesurant la charge partielle restent constamment 7,5 à 8, représentant une résistance inva- riable d'environ 400 ohms. » 6° Cette résistance croît avec la longueur du segment du corps tnterposé et dépend aussi de la surface des électrodes. » Exemples : Du poignet à l’avant-bras le corps représente.........:...: s ohms Dù poignet au bras le corps représenté... : fe) > Du poignet à la nuque le corps représente. Es ni 00 7 Du poignet à ka plante du pied le corps représenie.......4.. 900 5 Du pied à l’autre le corps représente.. tret >t "11°" goo D’une main à l’autre le corps représenie.--:-:-::::-"::1" (1792) » On obtient ces chiffres aussi bien par la comparaison des élongations que par la substitution du rhéostat au corps humain. » Pour diverses électrodes dont la surface varie comme 4, 36 et 64, jai des élongations de 8, 14 et 42 représentant des résistances de 2100, 700 et 400 ohms. » 7° Le corps est un condensateur à diélectrique liquide, d’une capacité d'environ 0,165 microfarad. » La détermination de cette capacité n’est pas possible en chargeant à refus, à cause de la polarisation qui survient. Elle est, au contraire, facile par ma méthode du court contact de la bille d'acier. Ces faits, faciles à con- stater, confirment tous les résultats que m'avait donnés l'analyse physiolo- gique dans ma première Note. » CHIMIE MINÉRALE. — Sur les sulfoantimonites des métaux alcalino-terreux CE Note de M. Poueer, présentée par M. Troost. r « Poursuivant l'étude des sulfoantimonites ( ?), J'ai fait agir le sulfure d’antimoine sur les sulfures alcalino-terreux; les résultats que j'ai obtenus sont les suivants : » Sels de baryum. — Le sulfure de baryum est peu soluble dans l’eau, mais l'ac- tion de l'hydrogène sulfuré sur les dissolutions de baryte permet de préparer des dissolutions dont la composition peut être représentée par Ba(SH}? + nH?O et Bas + n H?O, cette dernière étant obtenue en mélangeant la première avec une quan- | tité équivalente de baryte. » Le sulfure d’antimoine, traité par une dissolution de sulfhydrate en proportion plus grande que celle qui correspond à Sb?S3 + 3 Ba (SH)?, ne se dissout que difficile- ment, même à chaud. Dans ce cas, il se transforme en une masse d’abord verte, puis Jaune et d'apparence cristalline, d’orthosulfoantimonite Sb? S° Ba? + SH20. Le liquide Surnageant contient ce même Corps en dissolution; par refroidissement il se dépose sous forme de petites écailles cristallines-blanches très brillantes qui deviennent jaunes d'or par dessiccation dans l'air sec; dans cet état leur constitution est la même Sb? St Ba? + 8H20. > » À froid la réaction se fait beaucoup plus lentement; elle n’était pas terminée après Œuinze Jours de contact. ; > Avec le sulfure neutre (BaS + nĦH?O) et à chaud les résultats obtenus sont iden- nuques; le produit final de la réaction est encore l’orthosulfoantimonite. C) Travail fait au laboratoire de Chimie de la Faculté des Sciences de Rennes. (*) Comptes rendus, t. CXXIV, p. 1445 et 1518; t, CXXVI, p. 1144. ( 1798 ) » À froid il n’en est plus de même; le sulfure d’antimoine se transforme rapidement en une masse cristalline d’un gris verdâtre de pyrosulfoantimonite Sb?S5Ba?+ SH20, si le sulfure de baryum n’est pas en excès; dans le cas contraire on obtient un mélange d’ortho et de pyro. » Ces corps sont facilement décomposés par l’eau, qui leur enlève du sulfure de baryum ; le produit de cette décomposition est une substance amorphe jaune marron, de formule Sb*S° Baÿ + 10 H? O. » Sels de strontium. — Les solutions de sulfure de strontium étaient préparées comme celles de baryum; le sulfure d’antimoine, traité par une proportion de sulfhy- drate correspondant à Sb? S? + 3Sr(SH)°, se dissout presque complètement. Par re- froidissement la dissolution laisse déposer des écailles cristallines blanches d’ortho- sulfoantimonite Sb? S° Sr? + 10 H?O. » D’eau-mère évaporée dans le vide donne de petits cristaux jaunes, quelquefois légèrement brunâtres, de pyrosulfoantimonite Sb?S5Sr?+ 15H°0O. Jls paraissent appartenir au système anorthique. » Avec le sulfure neutre SrS + n H?0, la dissolution par refroidissement ou évapo- ration dans le vide ne donne que ce dernier composé. Il est, d’ailleurs, soluble dans l’eau sans décomposition appréciable. » Sels de calcium. — L'action de l'hydrogène sulfuré sur la chaux en suspension dans l’eau fournit une dissolution d’hydrosulfure de calcium, dont la composition peut être représentée par Ca[SH}?+ n H?O. Si l'on ajoute de la chaux à cette dissolution, il se forme un précipité généralement verdâtre et le liquide surnageant conserve la même composition. Cette dissolution dissout facilement, surtout à chaud, le sulfure d’antimoine; par évaporation dans le vide, on obtient de beaux cristaux incolores, dont les dimensions atteignent parfois 0,01, de pyrosulfoantimonite Sb?S5 Ca? + 15 H20 ; comme le sel correspondant de strontium, il est cristallisé dans le système anorthique ; comme lui, il est soluble sans décomposition. É » La concentration à chaud, même en présence d’un excès d’hydrosulfure de cal- cium, n’a pas permis de préparer l’orthosulfoantimonite : on sait que les dissolutions d’hydrosulfure soumises à la chaleur perdent de l'hydrogène sulfuré et se transforment en hydroxysulfure de calcium. Un phénomène analogue se produit par la concentra- tion à chaud de la solution de sulfure d’antimoine : elle perd de l’hydrogène sulfuré et, lorsque la concentration est suffisamment avancée, 1l se dépose des paillettes cristallines rouges insolubles dans l’eau, correspondant à la formule Sb S? Ga OH. » Le même corps peut d’ailleurs être obtenuen partant d’une dissolution d’hydroxy- sulfure de calcium. LE » L’eau-mère évaporée dans le vide laisse déposer du pyrosulfoantimonite. + t y . ’ . » Tous ces composés s’oxydent très facilement à l’air, et ces préparations doivent être faites dans un courant d'hydrogène. » L'action du sulfure d’antimoine sur les sulfures alcalino-terreux permet et des pyrosulfoantimonites ; les analogies du donc de préparer des ortho- Iles du de l calcium et du strontium se retrouvent dans les composés pyro, Strontium et du baryum dans les composés Or tho. » ( 1794 THERMOCHIMIE. — Bases pyridiques. Note de M. Marcer DeLÉPINE. « La plupart des modes de synthèse des dérivés pyridiques consistent en une élimination d’eau entre une fonction amine et une fonction aldéhydique ou acétonique et permeltent ainsi de les rattacher aux fonctions azotées dérivées des aldéhydes. Je me bornerai ici à l’étude de la pyridine elle- même et à celle de ses hydrures. Ces premiers termes offrent peu de syn- thèses directes que l’on puisse considérer comme résultant du conflit unique d'une fonction aldéhydique et d’une fonction azotée ; mais il en existe une, extrémement importante, car elle constitue en même temps le lien qui unit la série grasse à la série pyridique : c’est la synthèse de la tétrahydropyri- dine ou pipéridéine par le 3-aminovaléraldéhyde CH: CH? D Z CH: Soas- CH èH | |. =] || + H20. D cio- CH CH S NE Az H? AzH » Il est vrai que la pipéridéine C* H° Az n’est bien connue que sous la forme polymérisée (C*H?Az)?; mais j'ai cru devoir aborder la question pour jeter un premier aperçu sur les relations thermochimiques qui existent dans cette série. À cet effet, j'ai étudié les corps suivants : pyridine, pipé- ridine, chloropipéridine, pipéridéine et 3-aminovaléraldéhyde. » Pyridine C H*Az et pipéridine C5H!1Az. — Ces deux substances avaient été déjà étudiées par Thomsen qui les avait brûlées sous forme gazeuse. Je me suis permis de refaire cette étude en les brûlant sous forme liquide, puis déterminant leurs cha- ASS de volatilisation et leurs chaleurs spécifiques. Voici l’ensemble des résultats rap- portés à la molécule : Pyridine. Pipéridine. Chaleurs spécifiques (entre 16° et 96°-98°).......... LAN heal, 1 Chaleurs de volatilisation .................... 7a 8al 57 71,9 Chaleurs à l’état liquide vol. Const... 664021, 68 82561, 21 de combustion } à press. const.. -a 665€%ir 82621, 5 l. à l’état gazeux à press. const....... 6730, ~ 8346, 4 Chaleurs de formation a Pa Hquide............. —9 Cal 1 246al 5 | à l’état RAC s rer: — 29041 > +160, 6 » Thom : » . . ` r Sen avait trouvé respectivement, pour chaleurs de combustion à l’état gazeux ( 1799 ) de la pyridine et de la pipéridine, 675%", r ét 8830,8. Les différences sont minimes, sans doute en raison de la compensation des erreurs de signe contraire que comportent les procédés de cet auteur. » Chloropipéridine C5 H+? AzC1. — Aux divers procédés décrits pour lobtention de ce corps j'ai été amené à substituer le suivant qui donne instantanément la chloropi- péridine ayec un rendement théorique : il suffit de mêler la pipéridine avec une solu- tion concentrée commerciale d’un hypochlorite alcalin ; après quelques secondes d’agi- tation, la chloropipéridine vient surnager, en majeure partie, sous forme d’une huile presque incolore, à odeur vive, suffocante; le reste s’extrait avec un peu d’éther. J'ai trouvé les points d’ébullition : 58° sous 39"® et 55° sous 30%» de Hg, alors que Lell- mann et Geller indiquent 52° sous 25" (1), J'ai pris aussi la densité de ce liquide et trouvé Dé 1 ,0667; Di —1,0517. Les déterminations thermochimiques ont donné les résultats suivants : Cal ; à volume constant.......... 89,6 Chaleur de combustion À . : | A à pression constante ........ 790,6 Chaleur de formation par les éléments..............: + 30,8 » De cette dernière valeur on déduit : C'H, AzH liq. + GË gaz.— CH! AzCl lige HCI gaz..... + 280al 3 CSH10.AzH diss. + CIOH diss. — CSH10AZCI liq. + H’ O liq. +37%,2 » Le premier chiffre, 281,3, correspond assez bien à la valeur moyenne de la chaleur de substitution du chlore dans les corps organiques. Le second nous explique pourquoi la pipéridine déplace les alcalis dans Jes hypochlorites, réaction manifeste avec l’hypochlorite de chaux qui donne . un volumineux précipité d’hydrate de chaux. En effet, ces alcalis déga- gent, au plus, 10€ dans leur union avec l'acide hypochloreux, au lieu de +376, 2. Mais ce déplacement ne résulte pas d’une simple substitution d’une base à une autre, la réaction étant en réalité plus complexe et la mise en liberté de la chaux résultant de la destruction de l’acide hypo- Chloreux. » Par l’action de l’hypobromite de soude, on obtient également, en quantité théorique, la bromopipéridine (Br pour 100 : trouvé, 48,28; calculé, 48,78). G est une huile jaune, pesante, d’odeur vive, beaucoup plus instable que la chloropipéridine, déflagrant spontanément au bout d’un certain temps. Cette réaction tendrait à la faire regarder, non comme un produit simple de substitution bromée, mais comme un. alcalamide dérivé de l'acide hypobromeux. 7e » Pipéridéine CSH°Az, mieux Dipipéridèine (CH Az}. — Ce corps soblient (*) Berichte, t. XXI, p. 1922. C. R., 1898, 1°" Semestre. tE CxXxVI, N° 25.) ( 1796 ) par l’action de la potasse alcoolique sur la chloropipéridine : C'H" AzCl + KOH = C5H° Az + KCI + HO. » Le produit que j'ai utilisé bouillait à 221° sous 36mm, à 218° sous 32mm de Hg. Il ne tarda pas à se solidifier en cristaux fusibles à 61°, ayant la composition théorique. Son étude thermochimique a donné les résultats suivants : Cal . : ' i a ( à volume constant ..... 2 X 766,37 Chaleur de combustion de (CS H° Az) s Pise nr 15e GTR Chaleur de formation d’une molécule (CHAREMR STI SRE Met SAR FSC MAS » d-Aminovaléraldéhyde CSH'1AzO. — En suivant les indications précises de Wolfenstein (1), j'ai obtenu ce corps, pur, en cristaux fusibles à 39°, dont l'étude thermochimique a donné les nombres suivants : Cal à volume constant. .......... 805,55 Ch r de co ti : aleur de combüstion à pression constante.....,,... 806,55 Chaleur de formation à l'état solide . ................ 44,45 » Tels sont les résultats dans cette série. Le plus important résulte de la considération de l'équation suivante : 2C* H1" Az0 solide — (C° H° Az)’ sol. + 2 H20 sol. ..... + 2x e, — — — " S ŘŮ/ ĉ-Aminovaléraldéhyde, Dipipéridéine. » Le dégagement de chaleur est très grand et nous explique l’impossi- bilité d’effectuer la réaction inverse; il est vrai qu'il s’agit ici d’un cas ex- ceptionnel; il faudrait retrancher de 40€2!,5 la valeur inconnue de la chaleur de polymérisation de 2C5H°Az en (C*H? Az)’; mais, même en Supposant cette valeur égale, par exemple, à celle de la polymérisation de l’amylène C'H" en diamylène (C°H'°}?, soit 11@!, 8, il resterait encore un chiffre très élevé, analogue à ceux que j'ai signalés dans la série quino- léique (Jet susceptible des mêmes considérations. » L’hydrogénation de la pyridine et l'oxydation de la pipéridine sont des réactions exothermiques i CHFAz liq. + 3H? Ag. + 3% 19,2 C* HS Az liq. + 2H? gaz. S (CHEA) sol es 7 - + 2X 17,8 CH1 Az diss, + H202 lig. = CH"! AzO diss. + H20 T +35,2 + D Eau Aminovaléraldéhyde. oxygénée, D étant la chaleur de dissolution de l’'aminovaléraldéhyde. (') Berichte, t, XXV, p. 277. (7) Comptes rendus, t, CXXVI, p- 964. e. y ( 1797 ) » Enfin, comme pour les quinoléines, la chaleur de formation de la pyri- dine est faible et négative. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur quelques bases dérivées de la pipéridine. Note de M. G. Axpné. « J'ai soumis à une nouvelle étude les bases qui dérivent de la pipéri- dine et des carbures éthyléniques, tels que l'éthylène, le propylène et son isomère le triméthylène. La première de ces bases a été déjà l'objet de re- cherches de la part de Brühl. J'ai également examiné quelques bases oxy- génées nouvelles dérivées de la glycérine. Tous ces corps sont biazotés; ceux dérivés des carbures ne renferment pas d'oxygène, ceux dérivés de la glycérine sont oxygénés. » I. Dipipéridine-éthylène. — Cette base a déjà été obtenue par Brühl (Berichte, t. IV, p. 739) ; cet auteur en a également décrit le dibromhydrate. Le dichlorhydrate prend facilement naissance quand on ajoute, à froid, à deux molécules de pipéridine une molécule de chlorure d’éthylène : la réaction se fait peu à peu et le liquide se remplit bientôt de fines aiguilles. À 100°, la réaction est plus rapide, il y a prise en masse par refroidissement et formation d’un magma cristallin. On peut diluer le liquide au début avec de l'alcool absolu. On obtient ainsi un produit d’addition C2 Hi CL.(CSH' Az). Trouvé : CI — 26,59. Calculé: CI = 26,39. Ce composé cristallin, ainsi que le dibrom- hydrate, traité par la potasse aqueuse, fournit la dipipéridine-éthylène (CsH°Az) CH; que l’on prépare très aisément en chauffant pendant une heure, au réfrigérant ascen- dant, une molécule de bromure d’éthylène et deux molécules de pipéridine en pré- sence d’un excès de potasse aqueuse. On décante ensuite la couche huileuse surna- Seante, on la sèche sur de la potasse et on la rectifie. La base bout à 261°(H == 76002: C’est une huile incolore, à odeur faible de pipéridine; sa densité à o° est égale à 0,9364. Brühl décrit cette base comme étant solide à 4°; je n'ai pu la solidifier, même à — 23°. De même que l’éthylène-diamine, elle forme très facilement avec Lee 7 drate. I] suffit, en effet, d’en mettre une petite quantité dans un tube à essai (1‘*ou 2*) et dy ajouter quelques gouttes d'eau, puis de remuer le tout avec une ere de ss En promenant le liquide huileux sur les parois 3 tube, il se RSA . RTA Pérature ordinaire, peu à peu, des cristaux volumineux d’un hydrate qu'on isole 2: r z sèche sur du papier. Il est plus commode d'abandonner dans un vase en eme e des siccateur la base mise dans un verre de montre au-dessus d’une couche d eau. Au es de quelques jours, on trouve dans le verre de montre de très beaux cristaux de lhy- ( 1798 ) drate : C2H!(C:H" Az)? 3H?0O. Trouvé: C— 97:37, H= 12,07, Az= 11,18. Calculé : C — 99,00, H — 13,0, Az — 11,20. Ces cristaux fondent par la chaleur en se dissociant et ils régénèrent les deux composants. » II. J'ai essayé d'obtenir une base analogue à la précédente en partant du chlorure ou du bromure d’éthylidène et de la pipéridine. Le chlorure d’éthylidène (1 molécule), chauffé avec 2 molécules de pipéridine au réfrigérant ascendant pendant quelques heures, ne fournit qu’un faible précipité cristallin. L'analyse de ce précipité conduit à une for- mule voisine de C?H*CP(C5H11Az}), mais la teneur en chlore est un peu plus forte que ne l'indique cette formule, la teneur en carbone plus faible. On a évidemment affaire à un mélange dont je m'ai pu séparer une espèce bien définie. Quand on mélange à froid du bromure d'éthylidène (préparé par l’action du chlorobromure de phosphore sur l’aldéhyde et rectifié plusieurs fois) avec de la pipéridine, l’action est lente, l’échauffement peu considérable. Si l’on chauffe, la réaction commence, le liquide entre en ébullition et laisse déposer, par refroidissement, une masse cristalline jaune, qu'on à reprise par l'alcool absolu. Il se dépose, par évaporation du solvant, des aiguilles rougeâtres assez altérables qui, comme dans le cas du chlorure d’éthylidène, me paraissent être un mélange de plusieurs composés. En traitant, comme plus haut, un mélange de 1 molécule de bromure d'éthylidène fraîchement préparé et de 2 molé- cules de pipéridine par de la potasse aqueuse au réfrigérant ascendant, on obtient une huile qui, séchée sur de la potasse et rectifiée, se décompose à l’ébullition, à la pres- sion ordinaire et même dans le vide. Entre 160° et 200°, on recueille quelques gouttes seulement d’un liquide rougeâtre. Si, dans cette réaction, une base analogue à celle décrite plus haut prend naissance, cette base est très instable. » IHI, Jai préparé un dérivé propylique nouveau en faisant réagir, au réfrigérant ascendant pendant quinze heures, ı molécule de bromure de propylène sur 2 molé- cules de pipéridine en Présence d’une solution aqueuse de potasse. On décante la couche huileuse formée, on la sèche sur de la potasse solide. On obtient ainsi un. liquide bouillant à 2680-2600 (H — 745), dont la densité à 16° est égale à 0,9225. La formulé de cette dipipéridine-méthyléthy lène est C'HAZ. CH(CH:).CH?. C'H!°Az. L'analyse a donné : C — 73,58, H — 12,38, Az — 13,73; la formule demande : G= 54,28, H = 12,39, Az = 13,33. » Cette base, qui ne se solidifie pas dans le chlorure de méthyle bouillant, est Presque insoluble dans l'eau. Agitée avec ce liquide en refroidissant, elle semble donner ne | hydrate cristallin, relativement stable à basse température, mais qui se dissocie avec une extrême facilité sitôt que la température s'élève un peu. Aussi n’a- t-il pas été possible de fixer sa formule. | 3 IV. Le bromure de triméthylène et la pipéridine fournissent, quand on traite ce mélange par de la potasse aqueuse à chaud, une base liquide, déjà signalée par A. Töhl (Berichte, t. XXVII, P- 2219), pour laquelle j'ai trouvé, après plusieurs rectifi- SANOS sa point d'ébullition de 278°-279° (H — 552wm), Elle répond à la formule de la dipipéridine-triméthytène C'H'°Az.CH?.CH?.CH?.C5 Hi° Az. Sa densité, à 16°, est - à Sgal, elle ne se solidifie pas à — 23°. Quand on mélange cette base avec un ia res à on agite en refroidissant et en répartissant le liquide sur les parois du su ya formation de Petits prismes transparents très nets. On a égoutté rapidement ( 1799 ) ces cristaux dans du papier, car ils se dissocient dès la température ordinaire. L'ana- lyse leur assigne la formule d’un hydrate répondant à peu près à C? Hë (C5 H° Az)? + 8H20. Trouvé : C—43,49, H= 1 1;71; Az=—7,65 Calculé : C = 44,07, H= 11,86, Az = 9,00. » V. La dibromhydrine-« (préparée par lé procédé de O. Aschan et bouillant à 100°-1 10° sous 25™™ de pression), chauffée avec de la pipéridine en présence de potasse aqueuse pendant douze heures au réfrigérant ascendant, fournit un liquide qui, séché sur de la potasse et rectifié dans le vide, bout à 171°-172° (H — 15"), Sa densité à 15° est égale à 0,9812. La formule de ce corps, qu'on pourrait appeler triméthylénol- dipipéridine C’ H" Az. CH?.CH (OH )CH?.G*H" Az, demande : C = 69,02, H = 11,90, Az = 12,39; on a obtenu : C = 60,15, H= 11,41, Az = 12,44. Cette base donne faci- lement, ainsi que la suivante, un chloroplatinate très bien cristallisé. » VI. La dibromhydrine-8 (préparée au moyen du brome et de l'alcool allylique et bouillant à 114°-115° sous 17™™) fournit, dans les mêmes conditions, une base liquide, la méthyloléthylène-dipipéridine C5 H" Az.CH?.CH.(CH2.0H).C5 H!°Az, dont la den- sité à 15° est égale à 0,9877. Elle bout à 1780-180° (H — 23"") et donne à l'analyse les chiffres suivants : C = 68,59, H = 11,55, Az — 12,63. Aucune de ces deux der- nières bases ne fournit d’hydrate, par agitation prolongée et refroidissement, au con- tact de l’eau. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur les dérivés bromeés de la morphine. Note de M. H. Causse, présentée par M. H. Moissan. « Si l’on applique à la morphine les procédès de bromuration générale- ment employés, on n’obtient que des dérivés de couleur jaune plus ou moins foncée, amorphes, mal définis, représentant des produits d’addition de la morphine tétrabromée, avec une ou deux molécules de brome. Ils cèdent ‘élément halogène à divers réactifs et en particulier à l’hyposulfite de soude, pour se transformer en un composé cristallisé ayant la même com- position que le bromhydrate de morphine tétrabromée, mais des propriétés différentes : pour celte raison nous l'avons appelé bromhydrate de tétrabro- momorphine. 4 » Lorsque la bromur Concentré et dans les conditions que nous deux dérivés bromés incolores, cristallisés ; formule que le précédent et, pour les distinguer, le nom de tétrabromomorphune-. ation à lieu en présence de l'acide bromhydrique définissons plus loin, il se forme l’un d'eux répond à la même nous l'avons désigné sous CH Br’ Az0’,HBr. — On introduit D BROMHYDRATE DE TÉTRABROMOMORPHINE-4 —1,5 et 108%" de morphine, on chauffe dans un ballon 2008" d'acide bromhydrique de D ( 1800 ) au bain-marie bouillant; l’alcaloïde se dissout lentement en presque totalité, le faible résidu disparaît lors de l’addition du brome, puis on verse par petites portions la solu- tion suivante : HBri. o 808r Br. ss 208". Chaque addition détermine la formation d’une coloration jaune suivie d’un précipité de même couleur; l'un et l’autre disparaissent rapidement au début; mais, à mesure que la proportion de brome augmente, la solubilité du précipité diminue et finalement devient très pénible. Ce momemt coïncide avec l'introduction des deux tiers de la solu- tion bromée et marque la fin de la réaction; on décante et, par le refroidissement, se dépose une volumineuse cristallisation. Le magma cristallin est évaporé, étalé sur une plaque poreuse et abandonné dans la cloche à potasse jusqu’à ce qu’il soit devenu friable, ensuite desséché à une douce chaleur. » Lorsqu'il n'émet plus de vapeurs, on le traite par l’alcool méthylique anhydre bouillant : il se dissout d’abord totalement et bientôtse déposent des cristaux incolores qui sont séparés, lavés et séchés, Ainsi obtenus, les cristaux fondent à 218° et donnent à l'analyse : , Corne 29;1-29,0 MT... 1,5) rs, O FOr. Calculé : G.... 29,9 Agées", 06 Bies: 090 » La détermination cryoscopique faite comparativement avec la morphine conduit au nombre 678; la théorie indique 682. | » Propriétés. — Le bromhydrate de tétrabromomorphine est insoluble dans l’eau froide, l'alcool méthylique, le chloroforme, assez soluble dans l’eau bouillante et Pal- cool ordinaire; les solutions dévient le plan de polarisation; l’alcoolate de sodium, loxyde d’argent lui enlèvent une partie du brome et laissent une substance en aiguilles jaunes ayant les propriétés des quinones. Mis en suspension dans l’eau chaude et versé lentement dans vingt fois son poids de lessive de soude bouillante, il noircit et donne un gaz alcalin à odeur de méthylamine; la masse, reprise par l’eau puis aci- dulée, ne cède à l’éther que du phénol caractérisé par sa transformation en tribromo- phénol. » BROMHYDRATE DE TÉTRABROMOMORPHINE-, — Tous les produits d’addition obtenus par l’action du brome sur une solution chloroformique éthérée ou aqueuse de mor- phine, mis en digestion avec une solution étendue d’hyposulfite de soude, se transfor- ment en dérivé B. » On le prépare facilement en versant avec précaution de l’eau oxygénée ou du per- ner one de potassium dans l’eau-mère qui a abandonné l’isomère «, Ilse dépose un précipité Jaune volumineux qui se résout en quelques jours en petits cristaux. Ceux-ci, séparés, lavés et séchés, donnent à l'analyse : Got tago Broi 59,1 Calculé : C.... 29,9 Bri eae dyo » Propriétés. — L'isomér ' e est en cristaux jaunes infusibles, insolubles dans l'eau froide, solubles en toute pro portion dans l'alcool méthylique, éthylique et lacétone. Loxyde d'argent lui enlè a J ent lui enlève la totalité du brome et l’on obtient une substance brune amorphe, ité ; : à ; sa 0 js is Traité par la lessive de soude comme l’isomère 4, il est entièrement détruit et laisse des traces de Phénol ( 1801 } » TÉTRABROMOMORPHINE CH SBrtAzO#, 21H20. — On l'obtient en précipitant la solution aqueuse de bromhydrate-x par le carbonate sodique et en purifiant le produit par cristallisation dans l’alcool. » La tétrabromomorphine est très difficile à obtenir incolore; le plus souvent elle se dépose colorée en bleu ou en violet, quelles que soient les précautions prises; elle est infusible et susceptible de fonctionner comme base ou acide; ce dernier caractère est très certainement dû à la présence de 4 atomes de brome. » Desséchée à + 100°, elle a donné à l'analyse : Cia 208, 1! Bei. 1500 Calculé : C.:. 32,0 Br. :..00,0 » SULFATE DE TÉTRABROMOMORPHINE (C17Ht5BrtAzO3)}?SO*H?, H?O. — On le pré- pare en versant de l’acide sulfurique étendu dans une solution de bromhydrate-s faite à chaud et refroidie. » Cristaux microscopiques, infusibles, insolubles dans l’eau, l'alcool et l’éther, don- nant à l'analyse : SO... 12,0. Br...: ho pa Ocul: SO'H°.... 12,2 Br... 40,00 » OXALATE DE TÉTRABROMOMORPHINE. — S'obtient par l’action d’une solution d'oxa- late acide de potassium sur le bromhydrate-2. Cristaux incolores, insolubles dans l'eau et l’alcool. s BrO de leau de baryte ou du chlorure de baryum ammoniacal dans la solution aqueuse du dérivé x. = » Petits cristaux incolores, s’altérant légèrement par la dessiccation, insolubles dans l’eau, mais solubles dans l'alcool et surtout lacétone. Desséchés à + 100°, ils ont donné à l'analyse : + a86 Dr..; 45,2 Ba: 9,9 CalculésC... 29,4 Br... 46,0 Ba... 9,74 > H20. — Se forme lorsqu'on verse » COMBINAISON BARYTIQUE : C!7H5Br'AzO®. CH! Br’ Az O’), HBr. — Se trouve en éle bromhydrate-4. On évapore, il reprise par l'alcool anhydre et pré- à 178°, donnant à D BROMHYDRATE DE TÉTRABROMOMORPHINE ( solution dans l'alcool méthylique qui a abandonn reste une masse poisseuse verte qui est desséchée, à cipitée par l’éther. Cristaux difficiles à obtenir, incolores, fusibles l'analyse : i i Ge. 330 Br: Bayii CRES 53,5 -Bidi S on n'obtient: pas de com- » Par l’action de l’eau de baryte sur la solutton aqueuse, à teneur variable en biuaison barytique définie, mais une poudre verte amorphe arvum. » Conclusions. — La substitution bromée de la morphine, en tant m composé défini, semble limitée au quatrième degré; ce résultat concorde avec des essais d’oxydation que nous publierons ultérieurement. Lorsque ( 1802 }) la bromuration a lieu en présence de l’acide bromhydrique concentré, l’action du brome est régulière et aboutit à des composés cristallisés; enfin la tétrabromomorphine fonctionne nettement comme base ou acide: cette dernière propriété ne se retrouve pas avec la tribromomorphine. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur de nouvelles diuréthanes aromatiques de la pipérazine. Note de MM. P. Cazexeuve et Moreau, présentée par M. Friedel. « Dans un Mémoire précédent, nous avons décrit des diuréthanes aro- matiques de la pipérazine correspondant à la formule générale CH? CH? = NX AR Zn T CH? CH? ee OR RO et obtenues par ébullition, au sein de l'alcool à 93°, de ır molécule de carbo- nate phénolique avec 1 molécule de pipérazine ER » Nous avons signalé ainsi les dérivés phénylique, gaïacolique, naphto- liques « et B. _» Nous complétons aujourd’hui cette série par la description des dé- rivés du phénol orthochloré, du thymol, des crésols ortho, méta et para. > 4. Diuréthane phén ylique orthochlorée de la pipérazine. — On chauffe ro® de pi- pérazine avec 3o8' de carbonate de phénol orthochloré, soit molécule à molécule, avec 100% d'alcool à 93°. La réaction est très rapide. Quelques minutes d’ébullition suffisent pour qu'un précipité de diuréthane peu soluble apparaisse. On chauffe pendant S demi-heure pour achever la réaction. ak Eren ét d’une grande blancheur, peu soluble dans l’alcool, a 1er à chaud. Les petits cristaux formés par refroidissement com= sencent à fondre à TS La finon nes complète qu'à 172°. Ils sont insolubles dans Peau i i Le peu solubles dans l'alcool et dans lécher, solubles dans la benzine et la nitro- enzine, très solubles dans le chloroforme. 3 , La hañ »y L analyse élémentaire a donné Cn o oN 7,25 E meeer E SE S 1 : (') Bulletin de la Société chimique, t. XIX-XX, 3° série, p- 185. ( 1803 ) » La formule CO NOCSH: CL GHC10/ exige Az POUF 100...58. E... 7,08 » Cette diuréthane, comme toutes celles dont la description va suivre, se forme suivant un processus identique : apparition de l’uréthane moins soluble avec forma- tion de phénol restant en solution dans l'alcool, combiné à l'excès de pipérazine. Une analyse élémentaire poussée plus loin nous a paru absolument superflue. » b. Diuréthane thymolique de la pipérazine. — Nous avons fait bouillir pendant vingt-quatre heures, au réfrigérant ascendant, 108" de pipérazine avec 4os" de carbo- nate de thymol au sein de roo% d’alcool à 03°. Nous avons concentré aux 3 au bain- marie, puis nous avons soumis au froid. Il s’est déposé des cristaux que nous avons repris par l'alcool bouillant. Une deuxième cristallisation dans l'alcool donne un corps très blanc qui fond à 139°-140°, qui est insoluble dans l’eau, soluble dans l'al- cool, peu soluble dans l’éther, soluble dans la nitrobenzine et la benzine. » L'analyse élémentaire a donné Az pour 100 —6,42. La théorie exige 6,30 pour 100, ce qui correspond à la formule Ata . AZ NCH co Nco. 2Z©H E / Noce h om CHO » €. Diuréthane crésylique ortho de la pipérasine. — Ce corps a été obtenu en chauffant molécule à molécule le carbonate de crésol ortho avec la pipérazine au sein 3 de l'alcool à 93°, comme précédemment : 10%" base, 30% carbonate et 100% d'alcool. L'opération a été faite en chauffant deux heures au réfrigérant ascendant. ; . . . 2 » La diuréthane ne se dépose pas par refroidissement; on concentre aux ? et l’on . p d : E , expose au froid. Les cristaux obtenus sont cristallisés deux fois dans l’alcool. Ils d 72 - 5 fondent à 135°, sont insolubles dans l’eau, solubles dans lalcool, Péther et la nitro benzine, très solubles dans le chloroforme et la benzine. ; i » L'analyse élémentaire a donné Az pour 100 =7,81. La théorie exige Àz pour 100 = 7,90; correspondant à la formule JHN Àz í , Az és | nr de te NO.CeH:.CHs CH°.C*H*.O 1 2 2 . a = à. APTE A Là LA LA ; » d. Diuréthane crésylique méta de la piperazine. — Ce dérivé méta a a -i dans les mêmes conditions que le dérivé ortho, en recourant au carbonate de cré: méla. i 232 C. R., 1808, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) ( 1804 ) » Il fond à 138°-139° après s'être ramolli à 123°. Il est insoluble dans l’eau, peu so- luble dans l'alcool et dans l’éther, soluble dans la nitrobenzine, très soluble dans le chloroforme et la benzine. » L'analyse a donné Az pour 100 — 7,90. La théorie exige Az pour 100 —7,90 et correspond à la formule ZAR WSN Àz Àz GH” ol oo Noo. Noc HCH: GHC O L 1 3 3 1 » e. Diuréthane crésylique para de la pipérazine. — Ce dérivé a été obtenu, comme ses isomères, en chauffant molécule à molécule la base et le carbonate de cré- sol para au sein de l'alcool à 93°: ros" de base, 305 de carbonate et 100% d’alcool. » Au bout de quelques minutes d'ébullition, cette diuréthane, très peu soluble dans l'alcool bouillant, se précipite sous la forme de petits cristaux pailletés d’une grande blancheur. Ce dérivé fond à 238°, c’est-à-dire beaucoup plus haut que ses congénères. Il est peu soluble dans l'alcool, l’éther, la benzine, la nitrobenzine; très soluble dans le chloroforme. » L'analyse a donné Az pour 100 —7,88; pour théorie 7,90 correspondant à la formule i | PRES F Ae He 7 = CO CO: O,CSH:.CHS CHE.CSH.0/ 4 5 % h 1 » f. Ces diuréthanes de la pipérazine, comme celles précédemment décrites ('), pré- sentent toutes une grande stabilité. Si la potasse concentrée au delà de roo° les dé- compose, l’ammoniaque en solution alcoolique ne les altère pas au-dessous de 200°. Au delà de 200° la décomposition est profonde, sans que nous ayons pu encore isoler le corps prévu par la théorie, sorte de diurée de la pipérazine : CH: Az 2 Az Hi co ka o Nate AH » Nous avons fait réagir Vacide sulfurique concentré sur la diuréthane phénylique de la pipérazine. Trois parties d'acide sulfurique à 66° ont été chauffées avec une parte de diuréthane. Au delà de 100° la réaction devient très vive. La température s'élève brusquement à 160°, I] se dégage de l'acide carbonique et de l'azote. L’acide Puifariqüe ne noircit pas, Après saturation par le carbonate de baryte du produit de la Aos étendu d’eau, on isole du phénolorthosulfoné barytique produit en quantité : re | ne s'est pas formé d’ammoniaque dans la réaction. ? ous n avons pu obtenir, d’ailleurs, non plus du sulfate de pipérazine. mn > (*) Bulletin de la Société chimique (loc. cit.). ( 1805 ) » Cette dernière est décomposée, sans aucun doute, en azote et en éthylène dans les conditions où nous avons opéré. $ » Cette action de l’acide sulfurique concentré mérite d’être poursuivie sur toutes les diuréthanes aromatiques. La sulfo-conjugaison du groupe phénolique est à prévoir comme pour la diuréthane phénylique. Non seulement la fixation, mais la position du groupe SO$H sera intéressante à enregistrer, » CHIMIE ORGANIQUE. — Action du chlore sur le chlorure d’éthylène en pré- sence du chlorure d'aluminium. Chloruration de l'acétylène ('). Note de M. A. Rfouneyerar, présentée par M. Friedel. « Jai montré (Comptes rendus, t. CXXVI, p. 1519; 1898) que le chlo- rure d'aluminium doit, dans la série grasse, sa puissante action chloru- rante à la propriété qu'il possède de créer sur les corps chlorés de cette série des liaisons éthyléniques doubles. | » Afin de connaître la constitution des produits résultant de la chloru- ration de (CH?CI — CH?Cl) en présence de cet agent de synthèse, il était nécessaire d'étudier d’abord l’action du chlorure d'aluminium seul sur le chlorure d’éthylène. » À cet effet 2008 de chlorure d’éthylène parfaitement sec sont placés avec 258 de chlorure d'aluminium anhydre et pulvérisé dans un ballon de 250% de capacité également bien privé d’eau et surmonté d’un réfrigé- rant ascendant. En portant, à l’aide d’un bain-marie, le ballon à la tempé- rature de 70°-75°, on obtient un abondant dégagement d'acide chlorhy- drique et d’un gaz que la potasse ne peut retenir. : » Ce dernier gaz, dirigé dans un tube, Sur les parois duquel l’on a versé du chlorure cuivreux ammoniacal, donne un précipité rouge; de plus ce gaz est absorbé par le brome pour former du tétrabromure d’acétylène (CHBr° — CHBr’). Ce gaz est donc de l’acétylène dont la formation s'explique par le départ, sous l'influence du chlorure d'aluminium, de deux molécules d acide Chlorhydrique, d’une molécule de chlorure d'éthylène, ainsi que l'indiquent les équations (z)et (2). (1) _CHc1 — CH? CI+ (AICI = ALCP =CHCI — CHCI— AICE + 2 HCI, () Alce— crci — CHCI- AGE = (ACEP)? + CH=CH. ; : Iei , a Sorbonne. (+) Laboratoire de Chimie organique dé Ja Sorbo ( 1806 ) » Si dans le mélange précédent porté à 70°-75°, on fait arriver un cou- rant de chlore parfaitement sec, ce gaz est en partie absorbé. En projetant le contenu du ballon dans l’eau chlorhydrique, lorsque cette absorption cesse, on obtient une huile noirâtre, d’odeur chloroformique, laquelle, entrainée à la vapeur d’eau, séchée et distillée, donne : entre 80°-90° du CH?CI — CH*CI inaltéré, entre 130°-136 du tétrachloréthane dissymé- trique CH? CI — CCF, enfin entre 145°-147° une notable quantité de tétra- chlorure d’acétylène CH Cl? — CHC!?. Ce dernier corps résulte évidemment de la fixation du chlore sur l’acétylène résultant de la décomposition de CH? CI — CH?Cl en présence de ALCI’ CH= CH + CP — CHC — CHCE. Dans l'expérience précédente, c’est-à-dire dans la chloruration de l’acé- Lylène naissant, Je wai jamais ea d’explosion; or, on sait que le chlore et l’'acétylène détonent souvent lorsqu'on les mélange dans les conditions ordinaires. » En présence de ces faits, ilétait naturel de se demander si c'était au chlorure d’éthylène ou au chlorure d'aluminium qu'on devait attribuer la chloruration de l’acétylène sans explosion. J'ai, pour m'en assurer, répété l'expérience précédente en supprimant le chlorure d'aluminium et ne con- servant que le chlorure d’éthylène. Les mêmes phénomènes que tout à l'heure se sont produits, et, en prenant les mêmes précautions, je n’ai eu aucune explosion. Dans une autre expérience, J'ai placé, dans le ballon où s'effectuait la chloruration, du tétrachlorure de carbone CCl’, et j'ai sup- primé à la fois le chlorure d'aluminium et le chlorure d’éthylène. Encore dans ce cas il y a eu chloruration de l’acétylène sans explosion. J'en con- clus que ni le chlorure d'éthylène, ni le chlorure d'aluminium ne sont les corps qui empêchent l'explosion d'un mélange de chlore et d’acétylène. Ayant remarqué que des flammes se produisaient dans le ballon à chlorura- tion, dés l’arrivée de lacétylène, j'étais conduit à supposer que ces flammes étaient dues à lair contenu dans le tube amenant ce gaz. Pour vérifier cette hypothèse, j'ai fait arriver dans des tubes d'essai, remplis d’eau dis- üllée bouillie salée, afin de la priver d’air, d’abord de l’acétylène bien exempt d'oxygène, Puis du chlore également dépourvu d'oxygène. Dans ces conditions, ces deux gaz se combinent sans explosion pour donner des gouttelettes huileuses de tétrachlorure d’acétylène. Si l’on répète l’expé- ace précédente en laïssant une-bulle d'air dans le tube d'essai, il y a détonation avec flamme et dépôt de charbon dès que la première bulle de ( 1807 ) chlore arrive au contact de l’acétylène. Ces deux expériences, répétées sur de plus grands volumes de gaz, donnent les mêmes résultats. » 1° J'en conclus qu'un mélange de chlore et d’acétylène exposé à la lumière diffuse se combine toujours sans explosion pour donner du tétra- chlorure d’acétylène, pourvu que ce mélange ne renferme pas d'oxygène libre ou de gaz susceptible d’en fournir. » 2° Un mélange de chlore et d’acétylène fait au contraire explosion si ce mélange renferme de l'oxygène libre ou des gaz susceptibles d'en fournir. » En un mot, on voit que la présence de l'oxygène est nécessaire et suf- fisante pour qu’il y ait explosion. Cette explosion me paraît due à l'acéty- lène monochloré CH = CCI, qui prend feu directement à l'air. » Comme conséquence des deux conclusions auxquelles je suis arrivé précédemment, on doit s'arranger, pour préparer (CH Cl? — CHCI?) par fixation directe du chlore sur l’acétylène, de façon à exclure toute trace ou toute rentrée d'oxygène dans le vase où s'effectue le mélange des deux gaz. » En prenant les précautions que j'ai indiquées ( Bull. Soc. chim., 3° série, t. XIX-XX, p. 453) on a un bon moyen de préparation du tétrachlorure d’acétylène. » Le pouvoir chlorurant du chlorure d'aluminium ne semble pas dé- pendre de la quantité de ce dernier agent de synthèse ajouté à la substance à chlorer. Ce pouvoir, ainsi que l'indique la préparation de CCI’ — CGI par chloruration de CHCl? — CHCI’, paraît surtout être fonction de la température à laquelle s'effectue la réaction. C’est ainsi que, si l’on fait arriver, dans un ballon (contenant du chlorure d’acétylène CH cl?—CH Cl? 250%, et du chlorure d'aluminium anhydre et pulvérisé 30%) surmonté d’un réfrigérant ascendant et porté à 100°, un courant de chlore sec, cet halogène n'est pas ou est peu absorbé. Si l’on porte au contraire le ballon à 118°-120°, Pabsorption est rapide et tout. le CHCI? — CH CI? est bientôt transformé en hexachloréthane avec dégagement de gaz chlorhydrique : (1) CHCE — CHCI + (AICE} = AICI — CC — CCF — AICI? + 2HCI, (2) Alck— cct — col — alc- G= (AlCl)? + CCF — CCF. »” On voit que, gràce au chlorure d'aluminium, = peut, pat Se et d’une façon pratique, remplacer tous les atomes d’hydrogène de l’éthane Par du chlore. i i ; ; du chlorure d’alumi- » Si, au lieu de faire arriver du chlore en presence ( 1808 ) nium sur un corps déjà chloré de la série grasse, nous ajoutons du brome, nous tomberons sur un corps chlorobromé. = » C’est ainsi que le tétrachlorure d’acétylène, additionné de chlorure d'aluminium et de brome à la température de 105°, fournit du dichloro- dibrométhane CHCIBr— CHCI Br et du trichlorotribrométhane CCPFBrt, Ce dernier corps paraît avoir la constitution CCI?Br — CBr?Cl et semble résulter des réactions exprimées par les équations : (1) CHC#-—CHCE+ AICI = CHC CCE AICI + HCI, (2) CHCP— CCF — AICI — AICF + CHCI — CCE, (3) CHCI — CCE + Bri — CBr?Cl — CBrCl?+ HBr. » CHIMIE ORGANIQUE. — Synthèse de l'acide tétraméthylglutarique symétrique ('). Note de M. E.-E. BLaise, présentée par M. Friedel. « M. Reformatsky a montré que le formiate d’éthyle réagit sur 2 molé- cules d’éther a-bromopropionique en présence du zinc pour donner l'acide zx-diméthyl-8-oxyglutarique. J'avais pensé qu’en employant successivement 2 molécules d’éthers halogénés différents il serait possible d’obtenir des dérivés alcoylés dissymétriques de l’acide 8-oxydiméthylglutarique. A partir du bromoisobutyrate et du bromacétate d’éthyle, on aurait eu les réactions suivantes : — CH, -= HCO- 2H 7 = 2 CFs Hi Zn + cp / CBr EE — C? HON v/s COC2TI5 Zn Bro EH ns C(CH ) ic CO Š H , PO ei Le Zn Bro ZEH = C(CH?’}? — GOC? H* + Zn + CH? Br— COC’ = C'H°O — TA s C? H* — CO?— CH?\ H — G(CH COR Zo Br O7 OCHI _» Ce dernier éther, décomposé par lacide sulfurique étendu, aurait donné l’éther 22-diméthyl-8-oxyglutarique. 2 €n réalité, il n’en est pas ainsi; 2 molécules d’éther bromoisobuty- SIqUE réagissent simultanément sur £ molécule de formiate d’éthyle et l'on (!) Travail fait au laboratoire de M. le Professeur Friedel. ( 1509 ) obtient l’éther 8-oxytétraméthylelutarique symétrique. Il reste, dès lors, dans le produit de la réaction un excès de formiate d'éthyle qui, réagissant sur l’éther bromacétique, donne d’abord le dérivé organométallique sui- vant : CH? = CPR H-=C 00H. | O — ZnBr » Ce dérivé correspond, comme on le voit, à l’éther propanaloïque 1.5, qui, on le sait, est instable et se condense avec formation d’éther trimé- sique 3CHO — CH? — COCH = 3H°0 + CH (CO? — CH). » On trouve également, dans les produits de cette réaction, un corps à fonction aldéhydique répondant probablement à la formule CHO — C(CH*) — CO? C? H* et résultant de l'action à molécules égales-de léther bromoisobutyrique sur le formiate d’éthyle. Mais ce composé n'existe qu’en très faible propor- tion et n’a pu être isolé. » Partie expérimentale. — 60%" de formiate d’éthyle sont placés dans un ballon avec roos" de zinc en tournure mince. On y ajoute une partie de l’éther bromoisobutyrique et l'on amorce la réaction par addition d’un peu de couple zince-cuivre ou par chauffage. Lorsque la réaction s’est produite, on ajoute à nouveau de l’éther bromé-et l’on continue de même jusqu à utilisation de la totalité de cet éther (150%). On ajoute alors l'éther broma- cétique en opérant d’une manière analogue et l’on complète la réaction en chauffant pendant deux heures au bain-marie. | e » Le produit påteux, ainsi obtenu, est décompose par l acide RE au - et l'huile qui se sépare lavée avec-la même solution, quatre à cinq fois. On sèche alors et l’on fractionne dans le vide. » Les premières portions, qui passent avant 150° sous 1 A FE de l’éther isobutyrique. Elles possèdent en outre les réactions es aldéhy # et fournissent avec le gaz ammoniac, en solution éthérée, un HE e blanc peu abondant qui disparaît très rapidement ta ndis que se rs p? gouttes d’eau. Comme le bisulfite de sodium ne ee pe de Free cristallisée, il ma été impossible d'isoler le corps à fonction aldéhydique, qui semble d'ailleurs n’exister qu’en très faible quantité. ( 1810 ) » La portion bouillant de 150° à 160° est constituée par l’éther tétra- méthyl-6-oxyglutarique symétrique. Saponifié par la potasse, cet éther fournit l'acide correspondant qu’on fait cristalliser, non sans difficulté d'ailleurs, dans un mélange de benzène et d’éther acétique. Cet acide fond à 169°-170°. Traité par le chlorure d'acétyle, il fournit l’anhydride du dérivé acétylé correspondant qui cristallise facilement, dans un mélange d’éther, de pétrole et de benzène. en prismes fondant à 90°. » Cet anhydride, dissous dans le benzène et additionné d’aniline, donne un dérivé phénylamidé qui cristallise dans l'alcool étendu en aiguilles fu- sibles à 157°; le dérivé phénylamidé perd lui-même, sous l'influence de la chaleur, une molécule d’eau et se transforme en un anile correspondant qui fond à 178°. » L'anhydride acétoxytétraméthylglutarique se transforme par ébulii- tion avec l’eau en acide cristallisant facilement en prismes fusibles à 171°. » Enfin, l’acide F-Oxytétraméthylglutarique, chauffé à 135° avec de la- cide iodhydrique saturé à o°, est réduit et transformé en acide tétraméthyl- glutarique symétrique qui fond à 113°. » On peut d’ailleurs obtenir directement l’éther B-oxytétraméthylgluta- rique en faisant réagir deux molécules d’éther bromoisobutyrique sur une molécule de formiate d’éthyle en présence du zinc, ce qui vérifie l’inter- prétation donnée à la réaction précédente. » Les produits éthérés, restés dans l'appareil distillatoire, fournissent, par saponification, de l'acide trimésique. » Je me propose de généraliser la réaction précédente en l’appliquant Y 3 re . ë r r d non seulement à l’éther formique, mais encore aux éthers acétique et oxa- lique. » SÉIMIE ORGANIQUE. — Sur une combinaison cristallisée de l'acétylène avec le chlorure cuvreux. Note de M. CHAVASTELON. "y Lorsque, en vue de la préparation de lacétylėne pur, on verse de l'acide chlorhydrique sur de l’acétylure de cuivre humide, on observe la dissolution de ce dernier sans dégagement appréciable de gaz, si l'on a pris Soin de refroidir le mélange durant l'opération; sous l'influence de la chaleur, en effet, de l’acétylène est produit. UE admettre Ja formation temporaire, dans ces conditions, n, que la chaleur détruit, de lacétylène avec le chlorure ( 1611 ) cuivreux résultant de l’action de l’acide chlorhydrique sur l’oxyde cuivreux de l’acétylène. J'ai depuis longtemps (!) annoncé l'existence, à l’état cris- tallisé, d’une telle combinaison; son étude a été particulièrement labo- rieuse. » Ce composé d’acétylène et de chlorure cuivreux prend naissance par l’action d’un courant d’acétylène pur : » 1° Sur une solution chlorhydrique de chlorure cuivreux ; » 2° Sur une solution aqueuse ou alcoolique de chlorure cuivrique en présence du cuivre. f » Les cristaux volumineux, à arêtes bien nettes, formés dans le premier milieu, conviennent mieux pour l'étude que les aiguilles soyeuses et feutrées, qui, dans le second, habillent les lames de cuivre. On évite de plus, dans le premier procédé, la formation, au début de l’action de l'acé- tylène, d’un dépôt violet pourpre, qui apparaît dans le deuxième et sur lequel je reviendrai. » On obtient un rendement satisfaisant en employant dans le premier cas une solution saturée de Cu? CP cristallisé dans l'acide chlorhydrique à des concentrations variant de HCI--1oH°O à HCI + 3H°0, dans le deuxième des solutions de Cu Cl? de 20 à 40 pour 100. » Si, enfin, on maintient au voisinage de 10°, sans dépasser 12°, la solu- tion chlorhydrique de Cu?CF, on voit, au bout de quelques heures, appa- raître, perchés en général sur les fragments brillants de tournure de cuivre, de petits cristaux incolores qui grossissent lentement pour atteindre, après un jour ou deux, 5" à 6m» de longueur. Ils se présentent sous la forme de prismes hexagonaux dérivés du système orthorhombique. pe » Retirés de la liqueur mère et essuyés, ils s’altèrent aussi bien dans l'acide carbonique ou l'azote que dans l'air sec où humide. » Pour les isoler, il faut, après décantation du liquide, les laver immé- diatement et rapidement à l'alcool absolu puis à l’éther anhydre, refroidis à 0° et saturés d’acétylène. On les dessèche ensuite dans un courant d acé- tylène sec. Recueillis dans ces conditions rigoureuses, les cristaux con- servent leur transparence et restent incolores. : » Sous l'influence de la chaleur, ils se dissocient sans explosion, et les tensions à différentes températures sont : mer (') Voir Comptes rendus, t. CXXIV, 14 juin 1897- : 233 C. R., 1898, 1* Semestre. (T, CXXVI, N° 25:) ( 1812 ) Température. Tension en millimètres. o o 3 20 29 30 50 ho 11 46 220 60 480 78 2620 » Leur composition répond à la formule Re Cu CE. » Ils contiennent, en effet : Cu CI CH? en volume pour 100. pour 100. à 0° et 7607. Nombres théoriques .. .. . 56,5 31,8 10000 (en chiffres ronds) Nombres trouvés. ........ 56,7 32 9600€€ » Pour des combinaisons de plus en plus riches en Cu?CE on aurait Cu CI pour 100. pour 100. CIH? (Cu?CB}C?H?.... 60 33,8 8360 (Cu? CPC 6: 34,5 3600 (CCP CH... 6: 3} 34,4 2700 chiffres théoriques qui établissent nettement l’ importance du dosage de l'acétylène en volume. | » Au Contact de l’eau seule ou chargée de chlorures alcalins les cristaux sont immédiatement décomposés avec perte d’acétylène et apparition d’un précipité violet Pourpre. J’expliquerai prochainement le mécanisme de ces -reactions en décrivant des combinaisons doubles cristallisées que forme l'acétylène avec le chlorure cuivreux et les chlorures alcalins. » L ammoniaque les transforme en acétylène rouge. » Le composé décrit plus haut est donc différent de celui annoncé par MM. Hofmann et Kuspert et que je n'ai pas su obtenir (!). » anan ERa - S KOREA C) en. anorg. Ch. s t XV, p. 204-207. ( 1813 ) ANATOMIE. — Sur le palmaire cutané et son évolution. Note de M. A. Cax- NIEU, présentée par M. Bouchard. « Dans le cours de mes dissections, j'ai rencontré trois fois des particu- larités intéressantes présentées par le palmaire cutané. Ces particularités me démontrant que l’on ne pouvait considérer ce muscle comme un péau- cier véritable, j'ai recherché si ses caractères histologiques et embryolo- giques venaient ou non corroborer cette idée. » -Voici ces trois observations et le résultat de ces recherches. b». Dans un premier cas, j'ai observé que l'extrémité interne des fibres du palmaire cutané ne s’insérait point à la face profonde du derme comme normalement. Les faisceaux musculaires se terminaient par de petits tendons qui venaient se perdre en s’enchevêtrant dans (l’aponévrose qui recouvre la partie interne des muscles de l’éminence hypothénar. Nous avions affaire à un homme dont la musculature générale paraissait exces- sivement développée. sf » Sur deux autres mains (*), dont l’une a été présentée à la Société d'Anatomie de Bordeaux, en 1896, les fibres du palmaire cutané étaient divisées, quant à leur insertion, en trois faisceaux bien distincts. L'inférieur s’insérait au derme; le moyen, comme plus haut, sur l’aponévrose du our abducteur du petit doigt, sur le bord interne de la main; et le supérieur sur le pisiforme. » Quant à nos recherches histologiques et embryologiques, elles nous ont amené à établir les faits suivants : le palmaire cutané non seulement apparaît après la masse musculaire unique qui formera plus tard les muscles de l'éminence thénar et hypothénar, comme on peut le voir sur nos coupes, mais encore après que ces masses ont commencé à se différencier pour former les différentsmuscles qu’on observe en ces deux régions. (Embryons de cinq semaines à trois mois.) | » Le palmaire cutané se conduit donc autrement que le peaucier du cou del Corps des animaux, puisqu'il apparaît apré mésenchyme et que tous les muscles sous-Jacen er ee (+) Testut, Poirier et Ledouble citent des Cas où le palm Sur le pisiforme, , vis-à-vis de l’éminence hypothénar ’homme, ou celui qui recouvre le s ces derniers au milieu du ts ne proviennent point de aire cutané prenait insertion ( 1814 ) lui par différenciation successive, dans le cours du développement onto- génique. » Sur des coupes de quatre mois à quatre mois et demi et sur des dissec- tions de mains du même âge, on observe au milieu du tissu muqueux des fibres musculaires d'autant plus nombreuses qu'on se rapproche davan- tage de la première rangée du carpe. » C’est au niveau de ces os (embryons de deux mois) qu’apparaissent également les premières fibres musculaires. A cet àge, le palmaire cutané commence à se former par l'apparition de ses faisceaux supérieurs. Ce n'est que vers 5 mois ou 5 + mois qu'il se présente avec les principaux caractères qu'il possède chez l'adulte. Le palmaire cutané n’est donc pas un muscle qui se développe dans les derniers temps de la vie intra-utérine et dans l'enfance, comme certains lont prétendu. » Les préparations histologiques des tissus de l’éminence hypothénar de mains d’embryons de 4 à 5 mois et de mains d'adulte, où le muscle présente ses insertions internes normales, permettent d'observer que les fibres les plus profondes s'insèrent sur la partie interne de l’aponévrose du court abducteur du petit doigt; tandis que les autres prennent insertion sur la peau. Les faits anatomiques plus haut relatés ne seraient donc que l'exagération de dispositions normales pour les fibres les plus profondes de ce muscle. | | » Aussi bien chez l'adulte que chez l'embryon, les fibres du palmaire cutané prennent leur insertion d’une façon tout autre que les véritables Peauciers. Ces derniers, d'après Podwyssozky (1889), s’insèrent par de petits tendons à la Partie supérieure du derme ou même sur les assises in- férieures de l'épiderme. Nous n'avons jamais observé pareilles insertions Fee le palmaire cutané : les faisceaux musculaires se terminent par de petits tendons, qui vont se perdre non loin de la face profonde du derme. » Toutes ces observations montrent bien, me semble-t-il, qu’on ne doit Point considérer le palmaire cutané comme un véritable peaucier. » SN : — Classification des Molgulidées. Formes nouvelles des collections du Muséum. Note de M. Anrore Pizos, présentée par M. Edmond Perrier. « Les Molgulidées des collections du Muséum comprennent treize espèces dont huit Sont nouvelles; ces treize espèces appartiennent à cing ( 1815 ) genres dont trois sont également nouveaux. Leur étude m'a permis de mettre en lumière certaines dispositions anatomiques particulières, per- mettant de mieux préciser la valeur relative des caractères qui doivent servir à établir des subdivisions rationnelles dans le groupe relativement homogène des Molgulidées. » Dans les coupures génériques faites jusqu'ici, certains ascidiologues ont parfois attaché à la branchie, en particulier, une valeur qu’elle ne doit pas avoir. M. de Lacaze-Duthiers (*) et Herdman (°) étaient déjà arrivés à cette conclusion, et l’étude des huit espèces nouvelles du Muséum vient encore diminuer, si possible, la valeur générique de cet organe. » Une certaine disposition des trémas a été invoquée, à elle seule, pour la création du genre Eugyra (Hancock) (°); c'est celle que présente la Molgula tubulosa Forbes et Hanley. Les infundibulums, de grande taille, sont répartis en files régulières avec leurs centres sous les petites côtes méridiennes, et chacun d'eux n’est constitué que par deux longs trémas spiralés, enroulés en sens inverse l’un de l'autre. C’est là une disposition si caractéristique et si éloignée des petits infundibulums épais et à trémas généralement courts des autres Molgulidées, qu’elle constituait un excellent caractère générique; d'autant plus que les Eugyres s’éloignaient encore de toutes les autres Molgulidées connues à l’époque de Hancock par leur glande génitale unique, située sur la face gauche de l'animal. » Aujourd’hui cette disposition des trémas n’est plus suffisante pour caractériser à elle seule le genre Eugyra : parmi les espèces nouvelles du Muséum il s’en trouve une que j'ai appelée Gamaster Dakarensis et que jai prise pour type du genre nouveau Gamaster (*); sa branchie est exactement celles des Eugyres, mais sa glande génitale, également unique, est suce sur le côté droit au lieu d’être sur le côté gauche. Cette forme nouvelle vient donc définitivement enlever toute importance primordiale à la branchie pour l’établissement des grandes subdivisions de la famille. . » Les genres Paramolgula, Traustedt, Bostrichobranchus (5) Traustedt et Anurella Lac.-Duth. (°) sont sans valeur. Le premier possède deux > ER . (*) Les Ascidies des côtes de France (Arch. Zool. expérim., t. IH, 1874 et t. VI, 1877). (?) Les Tuniciers du Challenger, t. VI, 1882- (°) Ann. and Mag. of nat. History, t VI, 1870. *) Comptes rendus. *) Acidiæ simplices fra det Stilli Ocean ( *) Arch. Zool. exp.,t. VE, 1877. | ( ( Vidensk. meddelelser, 1884). ( | ( 1816 ) glandes génitales comme les Molgules, mais ses infundibulums, de petites dimensions, avec des trémas courts, ne sont pas plus caractéristiques géné- riquèement que ceux des autres espèces de Molgules, et il y a lieu de verser cette forme dans le genre Ctenicella Lac.-Duth., parce qu’elle a les lobes de ses orifices dentelés, avec tous les autres caractères de ce dernier genre. » Les Bostrichobranchus Traustedt ne possèdent qu’une seule glande génitale à gauche et les infundibulums de leur branchie sont petits, irrégu- liers et distribués sans ordre, comme dans le sous-genre Eugyriopsis de Roule, et je propose la création d’un genre Eugyriopsis pour recevoir le Bostrichobranchus Manhattensis Traustedt et l’Eugyriopsis Lacazii Roule: ce genre étant caractérisé par la présence d’une glande génitale unique située sur le côté gauche et une branchie à trémas courbes et plus ou moins allongés, mais ne formant pas les grands infundibulums caractéristiques des Eugyres. » Enfin le genre Anurella Lac.-Duth. ne repose absolument que sur l'absence de la queue chez les larves et tout le reste de l'organisation est le même que chez les Molgula: Les recherches embryogéniques que je pour- suis chez les Molgulidées me font penser qu'entre la larve modèle et la larve anoure typiques il en existe vraisemblablement d’autres qui ne possèdent qu’une ébauche plus ou moins importante de la queue par suite d’une accélération embryogénique plus ou moins accusée; on observe aussi de notables différences dans la rapidité de la régression des organes larvaires chez les différentes espèces d'Urodèles. Il est bien difficile d'établir des coupures génériques sur des variations semblables dans le processus embryogénique. D'autre part, il n’est pas invraisemblable de penser que l’on pourrait un jour observer des larves anoures dans quelques espèces de genres tels que les Cténicelles, les Eugyres et les Gamaster; et il ne sera cependant pas possible de verser ces formes nouvelles dans le genre Anurella, dont elles s’éloigneront par toute leur organisation. » Par suite de la Suppression des trois genres précédents et en ne tenant pas Compte non plus du genre Pera Stimpson, que Herdman et Traustedt ont déjà regardé comme douteux, la famille des Molgulidées se trouve comprendre huit genres, dont trois nouveaux fournis par les collections du Muséum. Leur répartition rationnelle est la suivante : » PREMIÈRE SECTION. — droit. a ca ne infundibulums sous chaque méridien; chaque infundi- nt d’un ou de deux longs trémas spiralés : g. Gamaster, n. g. Molgulidées à une seule glande génitale située sur le côte ( 1817 ) » DEUXIÈME SECTION. — Molgulidées à une seule glande génitale située sur le côté droit. » Une rangée de grands infundibulums sous chaque méridien; chaque infundi- bulum formé seulement de deux longs trémas spiralés : g. Eugyra Hancock. » Infundibulums plus ou moins réguliers, de taille et de nombre variables, formés de petits trémas courbes : g. Eugyriopsis, n. g » TROISIÈME SECTION. — Molgulidées à glandes génitales paires. » Trémas branchiaux généralement courts, courbes, quelquefois rectilignes ; infun- dibulums de taille variable. » a. L'’intestin est étendu transversalement sur la face gauche et forme une anse courbe plus ou moins accentuée. » 1° Siphons nuls; chaque orifice bordé d’une double couronne de lobes inégaux : g. Astropera, n. g. » 2° Siphons à lobes plus ou moins saillants et toujours entiers : g. Molgula Forbes. » 3° Siphons terminés par des lobes dentés : g. Ctenicella Lac.-Duth. » 4° Siphon cloacal à quatre lobes égaux. Siphon branchial courbé en anse avec six lobes inégaux, les deux supérieurs en forme de grande lèvre bifide : g. Stoma- tropa, n. g. » b. Les deux branches de l'intestin sont verticales et non transver- sales; elles sont parallèles à la glande génitale gauche : g. Ascopera Herdm. » Sur ces huit genres, il n’y a que les g. Eugyra, Eugyriopsis et Ascoperû qui ne soient pas représentés dans les collections du Muséum. Les cinq autres le sont par les espèces suivantes : Gamaster Dakarensts, n. Spis Astropera villosa, n. sp.; Molgula Filholi, n. sp., M. gregaria Herdm., M. glomerata, n. sp., M. socialis Alder et M. oculata, voscosita, simplex qui toutes trois sont associées: Ctenicella Guimardi, n. Sp, Ct. Lebrunt, n. sp., Ctenicella rugosa, n. sp.; Stomatropa villosä, n. sp. » ZOOLOGIE, — Sur le système nerveux proboscidien des Glycériens. Note de Edmond Perrier. M. Cu. Gravier, présentée par M. Lan Le à l'é e formée « La trompe des Glycériens, observée à l’état de repos, se montr de trois régions distinctes : > 2 gs » 1° Une région antérieure, dévaginable, striée longitudinalement, | res mant, dans la trompe extroversée, une sorte de fourreau aux deux aut régions; c’est la gaine pharyngienne; PC. ul ( 1818 ) » 2° Une région moyenne, essentiellement musculeuse, beaucoup plus courte, nettement délimitée en avant par une membrane quadrilobée ex- terne : c’est la trompe pharyngienne; » 3° Une région postérieure, séparée de la précédente par un étrangle- ment marqué, avec des plis transversaux irréguliers à sa surface : c’est le ventricule, auquel l'intestin fait suite. » La trompe des Glycériens, qui occupe, lorsqu'elle est invaginée, le tiers antérieur du corps (et parfois davantage), est caractérisée moins par sa grandeur exceptionnelle et sa forte musculature que par le développe- ment véritablement surprenant de son innervation, qui en fait un appareil dont la sensibilité surpasse encore la puissance. » Le système nerveux proboscidien des Glycériens, dont les parties essentielles ont été reconnues par de Quatrefages et surtout par Ehlers, que j'ai étudié principalement chez la Glycera convoluta Keferstein, se rattache au cerveau moyen. Celui-ci donne naissance, de chaque côté ('), à sa face inférieure, à un gros tronc nerveux sur lequel se continue son enveloppe fibrillaire, et même, sur une certaine longueur, sa couche cellulaire. Ce tronc fournit un rameau au cerveau postérieur qui le sur- monte, puis, au delà de ce dernier, se divise en deux branches d'impor- tance égale; l’externe est le connectif œsophagien qui he commence, à proprement parler, qu’au niveau de la bifurcation: l’interne est le nerf reliant l’encéphale au système nerveux proboscidien. » Les fibres de ce nerf forment un anneau qui entoure complètement la gaine de la trompe à son origine. La paroi de celle-ci est essentiellement constituée, dans sa partie antérieure, par une assise musculaire continue, dont les profondes échancrures externes préparent le morcellement en dix-huit faisceaux longitudinaux qui s'effectue un peu en arrière de l’orifice de la trompe. L’anneau nerveux pénètre dans ces échancrures et fournit les dix-huit nerfs qui, dans toute la longueur de la gaine, sont régulière- ment intercalés aux piliers qui soutiennent la paroi. Les nerfs de la gaine donnent naissance, Presque à tous les niveaux, à des rameaux qui pénè- trent dans les papilles, où l'on observe de curieuses terminaisons sen- Sitives. -> Au niveau de la trompe pharyngienne, la membrane quadrilobée qui limite antérieurement celte région moyenne, constitue une très impor- tante masse ganglionnaire proboscidienne, à laquelle s’adjoignent les gan- nE Baoue (C) Comptes rendus, t, CXXVI, P. 972. ( 1819 ) glions quasi fusionnés situés sous l’épithélium qui recouvre l'extrémité de l'appareil extroversé, et que relient entre eux de puissants faisceaux de fibres nerveuses. » Quatre nerfs, situés dans les plans de symétrie des bourrelets muscu- laires annexés à la trompe pharyngienne, parcourent la couche profonde de l’épithélium et présentent également, sur leur trajet, des ganglions de renforcement. Chacun d'eux possède un premier ganglion dans la région moyenne de la trompe pharyngienne, un second dans la partie antérieure du ventricule. » Enfin ces nerfs se continuent dans le ventricule et se ramifient dans les papilles qui le tapissent intérieurement. » La membrane épithéliale qui revêt l'extrémité de la trompe dévaginée offre à considérer de remarquables terminaisons nerveuses, En dehors de celles qui ont été signalées par Jourdan chez Rhynchobolus (Glycera) sipho- nostoma Claparède, il-en existe d’autres dont la structure est comparable à celle des yeux de beaucoup d’Annélides. En certains points, l'épithélium est un peu en retrait par rapport à la surface-générale, s’épaissit considé- rablement du côté interne. Les cellules de ces cupules prennent un aspect particulier; elles sont beaucoup plus hautes que les cellules épithéliales voisines, surtout dans la zone centrale de la dépression à laquelle elles correspondent, de sorte qu’elles forment un bouton saillant vers linté- rieur. Leur contenu est plus clair et plus transparent que celui des cellules épithéliales normales; elles se détachent, par suite, en clair sur le milieu environnant. Les noyaux sont rejetés dans la partie profonde des cellules qui renferme seule des granulations pigmentaires. » Les éléments cellulaires en question s'effilent assez fortement du côté de la surface, et se présentent sous forme de bouteilles à col très allongé ; ils reposent sur un véritable coussinet nerveux d’une épaisseur considé- rable. » Il sagit ici, sans nul doute, d’un organe sensitif spécialisé. Les cellules qui le composent rappellent de près, par tous leurs caractères, les bà- tonnets optiques que l’on observe dans les yeux d’un grand nombr > TAi nélides. 11 est fort possible que cet organe oculiforme soit affecté à la vision, et non pas seulement à la perception des impressions tactiles. L'hypothèse est d'autant plus vraisemblable que le prostomium n Pourvu d'yeux, et que l’on voit les Glycériens explorer constamment teur route à l’aide de leur trompe. » Quoi qu’il en soit, l'extrémité de C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) la trompe dévaginée, protégée par 234 a ( 1820 ) les quatre machoires, est douée, grâce à sa riche innervation, d’une sen- sibilité extrème. » Ilest à noter que l’orifice de la trompe dévaginée doit être regardé comme la véritable bouche au point de vue physiologique; en effet, l’ou- verture de la trompe, située sous le prostomium, ne peut servir et ne sert jamais à l’ingestion dés proies. Il n’est donc point surprenant de voir les terminaisons sensitives s’accumuler dans cette région de la trompe. Chez les Syllidiens et chez les Phyllodoniens, il existe également, au sommet de la trompe extroversée, un anneau ganglionnaire auquel aboutissent les nerfs de la gaine. » Si l’on tient compte de l’importance du développemeut des ganglions qui appartiennent en propre à la trompe, dont le volume est notablement supérieur à celui des centres nerveux prostomiaux, on est amené à cônsi- dérer le système nerveux proboscidien, non comme une dépendance du cerveau moyen, auquelil ne se rattache, du reste, que par deux nerfs, mais Comme un ensemble ayant une véritable autonomie, supérposé au système nerveux du reste du corps. » ZOOLOGIE. — Sur la première origine et le développement des néphridies des Annélides et sur le parallélisme des ontogénies embryonnaire et régéné- rative ('). Note de M, A. Mrcuer, présentée par M. E. Perrier. « Dans deux Notes précédentes (°), j'ai traité du développement des néphridies dans le bourgeon de régénération caudale d’Alolobophora fælida, èt j'ai montré la ressemblance de ces organes en développement avec ceux de l'embryon. » Cependant je n'avais pu découvrir le début de la néphridie, et, d'après Sa situation, au stade le plus jeune observé, entre deux faisceaux de fila- ments le long de la cloison, j'avais pensé que son lieu d'origine était le tissu enclavé entre les sacs Cœlomiques dans l’épaisseur de la cloison. Depuis je suis arrivé à saisir la toute première ébauche néphridienne : c’est au som- met du bourgeon, dans le mésoderme éncore plein, au voisinage immédiat re e, (1) Travail du laboratoire (*) A. Mrcuer, : lides (Comptes r nélides (Compte d'Évolution, à la Sorbonne. Sur l'origine des bulbes sétigères et des néphridies chez les Anné- endus, 3 janvier 1898). — Sur l’origine des néphridies chez les An- s rendus de la Société de Biologie, 2 avril 1898). ( 1827 ) d'une lacune se régularisant en vaisseau annulaire, une grande cellule, qui, dès l'apparition du clivage, fait partie de la somatopleure elle-même, à la face antérieure et vers le bord extérieur de la cloison ; bientôt cette cellule se prolonge vers l'extérieur par une sorte de queue fibrillaire. A la cloison précédente on retrouve cette grande cellule avec le même prolongement fibrillaire, mais portant en arrière et vers l'extérieur une série de petites cellules, suivant ma description antérieure. De même, pour le développe- ment ultérieur, je ne puis que maintenir les résultats déjà énoncés : à l'aide de la grande cellule, formation du pavillon, d’abord sous forme d’une pile arquée d’éléments plats, toujours d’ailleurs avec prolongements fibrillaires convergeant vers l'extérieur; allongement de la série de petites cellules en un cordon d’abord rectiligne de petites cellules transverses, en coin, alter- nant d’un bord à l'autre; recourbement de ce cordon en une anse posté- rieure qui, refoulant la paroi du sac cœlomique suivant, auquel elle confi- nait seulement, vient se loger dans cet espace, mais toujours revêtu de l’épithélium qui le limite; pénétration de l'extrémité du cordon dans la couche sous-épidermique, au milieu des ébauches musculaires, près du bulbe sétigère ventral. » Ainsi, plus complètement encore que dans mes Notes précédentes, par l'origine unique et somatopleurale de la néphridie, par le développement, la structure, la forme et les rapports du pavillon et du cordon, Le, a conclure à un parallélisme remarquable des développements onlogéniques, embryonnaire (') et régénératif. » ZOOLOGIE. — Sur les pièces buccales des Acariens. Note de M. A. Brucxer, présentée par M. Edmond Perrier. « Si l’on étudie la partie antérieure du corps d’un Trombidion en com- binant l'étude par transparence avec la méthode des coupes en serie, on voit que sa constitution est la suivante : | » Vue latéralement, la partie la plus antérieure rétrécie peu à peu et conslitue ce que j'appellerai le rostre; t, de la tête se montre ce rostre con- te here (') D’après R.-S. Berca, Neue Beiträge zur Embryologie der nee z fé Entwickelung und Differenzierung des Keimstreifens von Lumbricus (Zeuschr. f. w, Zool., L, 1890, p. 469-526; PI. XIX-XXI): ( 1822 ) tient les deux gros troncs trachéens et porte à sa partie dorsale les appa- reils stigmatiques. » Sur ce rostre s'insèrént latéralement les chélicères : c'est la preuve qu'il est bien la partie antérieure du corps. » Au-dessous du rostre, un puissant développement de l’ectoderme au- tour de la bouche a formé une grande trompe contenant à son intérieur le pharynx, ses muscles dilatateurs et constricteurs et deux glandes, les glandes à venin (Giftdrüsen) de Henking. La bouche est donc située à sa partie an- térieure. De chaque côté de sa base s’insèrent les pédipalpes; mais ils se sont soudés à elle sur une partie de leur longueur, et leur partie libre pa- rait ainsi insérée sur la trompe. » En section transversale la trompe a la forme d’un croissant à concavité tournée vers le haut. Dans la région où les pédipalpes se sont fusionnés avec elle, l'appareil ainsi formé conserve la forme d’un croissant, mais dont alors les cornes sont formées par les pédipalpes. Avant comme après la fusion, nous pouvons donc distinguer une surface supérieure et une sur- face inférieure de la trompe. La surface supérieure forme une gouttière dans laquelle reposent les chélicères; la surface inférieure est soudée sur la ligne médiane à la face inférieure du pharynx. Ce pharynx a également la forme d’un croissant à concavité tournée vers le haut. : » A la partie antérieure de la trompe les coupes en série montrent que le pharynx s'ouvre à l'extérieur par l'extrémité des cornes. Il en résulte l’individualisation d’une pièce médiane impaire l’épipharynx. Sa surface inférieure est homologue à la surface supérieure du pharynx, et sa sur- face supérieure est homologue à la surface supérieure de la trompe. » En résumé, il y a chez les Acariens, formant la partie antérieure du Corps : 1° un rostre portant les chélicères; 2° une trompe pharyngée soudée aux pédipalpes. à Sans entrer dans la discussion des observations et des théories ère leures sur les pièces buccales des Acariens, on peut remarquer les points suivants : beaucoup d'observateurs n’ont pas vu la face supérieure de la trompe qui est du reste très mince et que Henking a pour la première fois décrite avec soin; dans l’ensemble formé par la trompe et les pédi- palpes, on a essayé de retrouver des appendices transformés. Haller en a Re Plusieurs paires ; et généralement on le considère comme formé DE An i Apendess dont les bases, qu’on appelle mailles, seraient s sne médiane, tandis que leurs palpes resteraient libres sur les ( 1823 } côtés, comme il arrive pour la lèvre inférieure des Insectes. Il ne peut en être ainsi puisque la trompe contient le pharynx. Enfin l'insertion des ché- licères sur le rostre et, par suite, la valeur morphologique de celui-ci sont restées jusqu'ici inaperçues. » Chez les autres Arachnides le Mémoire de H.-M. Bernard Sur la morphologie comparée des Galéodides (Transact. of the Linnean Society; 1896) nous apprend qu'une trompe légumentaire de ce genre existe chéz les Galéodides, H.-M. Bernard la considère arbitrairement comme formée par le développement vers l'avant du bord supérieur de la bouche qui donne ainsi un labrum, et du bord inférieur qui donne un labium, ces deux pièces après coup se soudant complètement par leurs bords. Quoi qu'il en soit; l'essentiel est qu’il considère la trompe comme une formation tégu- mentaire et qu’il ne veut pas se ranger à l'avis de Croneberg qui y voitdes appendices transformés. Chez les autres Arachnides H.-M. Bernard retrouve les mêmes parties, trop peu développées chez les Scorpions pour que l’on puisse parler d’une trompe, mais se développant davantage dans les divers ordres. Chez les Thélyphonides les pédipalpes se soudent l'un à l'autre au-dessous de la trompe sans se fusionner avec elle; nous avons vu que, chez les Acariens, ils se fusionnent avec elle sans se souder entre eux. : » Enfin dans une famille d’Acariens, les Gamasides, H.-M. Bernard ajoute en passant qu’il a reconnu d’après les figures de Winkler qu'il ya chez eux une trompe typique comparable à celle des Galéodides et contenant l'appareil suceur sur la plus grande partie de sa longueur. Cette vue est confirmée par ce que j'ai trouvé en étudiant les pièces buccales des Trom- bidions, du reste sans la connaître; et pour les Gamasides en particulier je peux la préciser. Dans la partie antérieure du corps des Gamasides, on retrouve, en effet, les mêmes parties que dans celle des Trombidions; mais le rostre s’y soude avec les cornes de l'appareil formé par la "a et les pédipa lpes fusionnés; de cette manière il se forme autour des ché x cères un tube complet dans lequel elles sont susceptibles de déplacement longitudinaux. » | E ( 1824 ) ZOOLOGIE. — Étude des glandes défensives de quelques Coléoptères ('). Note de M. L. Borpas, présentée par M. Edmond Perrier. « La plupart des Insectes possèdent, à l'extrémité postérieure du corps, dans le voisinage de l'anus, des glandes appelées glandes anales, qu'on peut considérer comme des organes appendiculaires des derniers segments du corps. Ces glandes jouent le rôle d’appareils de défense ou de protec- tion. Leurs formes et leurs produits de sécrétion varient à linfini suivant les familles, C’est ainsi que, chez les Hyménoptères, elles constituent les glandes venimeuses et sécrètent un liquide dont le produit dominant est l'acide formique. Celles des Cyripidæ élaborent une sécrétion qui produit, chez les végétaux, la formation d'excroissances nommées galles. Dans d’autres familles (Carabidæ, Silphidæ), les glandes anales produisent un liquide fétide, riche en acide butyrique, ou bien encore, comme chez les Brachinus, un liquide qui se volatilise en produisant une petite crépilation et colorant légèrement les doigts en jaune. Les Dytiscidæ sont, de même, pourvus de glandes anales très développées, suivies d’un volumineux réser- voir collecteur, dans lequel viennent s’accumuler les produits sécrétés. Ces derniers sont, à un moment donné, brusquement expulsés au dehors par l'effet des contractions des parois musculaires de la vésicule. Le liquide, lancé dans l’eau ambiante, amène la formation d’un léger nuage brunåtre, à la faveur duquel insecte peut facilement se dérober aux poursuites de ses ennemis. » Parmi les Dymiscinx, nous avons surtout étudié les glandes anales où glandes défensives du Cybister Ræselit (Fabr.), du Dytiscus marginalis (L. ), du D. latissimus ( L.), ete. Ces glandes sont très volumineuses, paires et constituées par deux tubes bla nchâtres, très développés, entortillés et pelo- tonnés en une masse ovoïde, d'apparence intestiniforme et située dans les derniers se gments abdominaux, de chaque côté du tube pénial, en avant et au-dessous du rectum. Chaque tube glandulaire dépasse, quand il est com- plètement déroulé, quatre ou cinq fois la longueur totale du corps de l'in- secte. Il se rétrécit vers sa partie terminale et va s'ouvrir à la face postéro- | ES 1 . $ . - a ) Extrait d'un travail, Les glandes défensives des Insectes, fait au laboratoire de . le professeur Marion, à Marseille, ( 1825 ) interne d’une grosse vésicule piriforme, mesurant de 4% à 5w® de longueur sur 3 de large. Cette vésicule est constamment distendue et renferme un liquide nauséabond et d'une teinte vert foncé, analogue à celle que prend la bile quand elle a subi l’action du suc gastrique ou de l’oxygène. Peu à peu la coloration change et, après un séjour plus ou moins long de l'animal dans l'alcool, la teinte du contenu de la vésicule devient jaunâtre, tandis que les tubes glandulaires conservent leur coloration blanc foncé. » La structure de la glande est des plus simples. Elle comprend exté- rieurement une mince membrane péritonéale, au-dessous dé laquelle existe une couche musculaire. Enfin, tout à fait à l’intérieur et limitant le lumen central, se trouve l’assise épithéliale, constituée par des cellules sécrétrices rectangulaires. » Le canal excréteur fait directement suite à la vésicule et peut être considéré comme le prolongement de cette dernière dont l'extrémité posté- rieure va s’amincissant progressivement. On peut cependant consi- dérer son origine comme située au point d’embouchure de la glande tubu- leuse dans la vésicule. C’est un canal régulièrement cylindrique, de 9°" à r2™m de longueur. Sa portion terminale rampe sur les parois latérales du pénis, passe sous les deux portions dilatées des deux pièces chitineuses provenant de l’arc en fer à cheval qui soutient l’armure génitale, et va s'ouvrir, non pas dans le rectum, mais bien dans un petit cloaque, de chaque côté et un peu en arrière de l'orifice anal. En avant de l'anus, et séparé de ce dernier par une cloison aplatié, existe un large orifice ovoïde, à grand axe transversal, par où l’on voit poindre la portion terminale du tube pénial. » Le réservoir collecteur e musculaire plus puissante que celle qu'on observe dans la glande. » Les glandes anales ne débouchant pas dans le tube digestif ne doivent, certes, jouer aucun rôle dans les phénomènes de la digestion. Ce sont ainsi que le feraient supposer la couleur et la nature du liquide qui est éliminé. Ces glandes anales sont, en tous cas, des organes de défense, dont le contenu, lancé par esters ra écarter ses ennemis et à se dérober à leur poursuite. De pras raen nauséabonde du liquide doit également servir à cette fin. Quand on ame l'animal, on voit, en effet, celui-ci, avant des enfoncer dans la vase, la T dans le milieu ambiant un liquide jaunâtre qu? obscurcit l’eau momen nément, » t le canal excréteur sont pourvus d’une assise Peut-être des organes d’excrétion, ( 1826 ) GÉOLOGIE, - Les plissements de l Aures et les formations oligocenes dans le sud de Constantine. Note de M. E. Ficneur, présentée par M. Marcel Bertrand. « La structure des chaînes du massif de l’Aurès présente une remar- quable symétrie, mise en évidence, d’après les travaux de Tissot, par la Carte géologique de l'Algérie (1889). » Un anticlinal infra-crétacé, à noyau jurassique (axe du Lazereg ), dirigé du sud-ouest au nord-est, s’infléchit à son extrémité nord pour former laxe des dômes du Chélia et du Dj.-Noughis. Sur les flancs se superposent les assises crétacées, fortement redressées, parfois verticales à l’est, et légèrement déversées à l’ouest, sur la rive gauche de loued Abdi. » Symélriquement disposés de part et d'autre, deux synclinaux, aigus à leur pointé nord, vont en s’élargissant vers le sud-ouest : le synclinal de PAhmar-Khaddou à l'est, celui du Mahmel à l’ouest ('). Ce dernier se subdivise par la formation successive de deux anticlinaux secondaires dans le Sénonien, et donne naissance aux chainons atténués qui s’abaissent à la dépression d’El-Kantara à El-Outaïa. Les prolongements de ces axes vers l’ouest et l’anticlinal de Metlili au nord sont l'origine des ridements cré- tacés qui séparent le bassin du Hodna du Sahara. » Les plis extérieurs affectant le Cénomanien-Turonien, au nord dans les Ouled-Fedala, à l'est dans les Beni-Melloul, ne présentent que de larges ondulations. Au sud-est, la retombée de lAhmar-Khaddou, par l’anticlinal du Tagueltiout, offre une orientation de l'ouest à l’est, sensiblement paral- lèle à l'axe du Chélia, avec ridement secondaire à la bordure saharienne. » Les grandes cuvettes synclinales de l'Ahmar-Khaddou (Beni-bou-Sli- man) et du Mahmel (vallée de Bouzina}, de même que les vallées isocli- nales des Ouled-Daoud et de l'Oued-Abdi, situées de part et d'autre du grand axe, sont occupées par des formations d’origine continentale, nettement reconnues par Tissot comme antémiocènes, el indiquées comme telles en parte sur la Carte géologique générale. F1 E + LE ory b4 . x C) Cette disposition a été rendue de la manière la plus expressive dans les travaux topographi É x : - TE aphiques de la feuille an sos de l’Aurès, levée par le Service géographique rmée. ( 1827 ) » Nos études dans le massif de l’Aurès, et plus récemment dans le bassin du Hodna, nous permettent de préciser l'extension et l'importance de ces dépôts, et leurs relations tectoniques avec les chainons crétacés (Jia coupe d'El-Kantara, au flanc du Djebel-Kteuf, résume la succession de ces dépôts : » 1° À la base, argiles blanches ou jaunes avec bancs de gypse, occupant le fond des cuvettes ; » 2° Puissante accumulation de conglomérats et grès grossiers, de coloration rouge souvent intense, intercalés d’argiles rouges traversées de filonnets gypseux; l'origine torrentielle est manifeste ; » 3° Grès, poudingues et calcaires à Pecten numidus (Cartennien), en discor- dance remarquable sur les assises précédentes. Au-dessus se développent, dans la dé- pression au nord d’El-Outaïa, les marnes grises et bleuâtres à facies cartennien, in- tercalées de grès à grandes huîtres, du type crassissima, et à pectinidés. » La comparaison avec les assises oligocènes du bassin de Constantine (°) s'impose; l’équivalence des argiles à gypse d’El-Kantara et des argiles à hélices dentées du Polygone de Constantine se complète par la présence des mêmes hélices dans l’assise inférieure à El-Outaïa ; les conglomérats et argiles rouges représentent l’Aquitanien. » Les conglomérats oligocènes s'étendent sur les pentes inférieures de l’'Abmar-Khaddou et sur les contreforts de la bordure saharienne, en couches plissées dans les synclinaux crétacés ou suessoniens, démantelés. Au Djebel-Mour, près de Branis, les marnes cartenniennes passent insen- siblement, à la partie supérieure, à des argiles blanches et rougeûtres, avec couches gypseuses, facies saumâtre qui paraît correspondre au retrait de la mer à la fin de cette période. i ; » Des dépôts analogues, morcelés et réduits parfois à de simples taches, existent au flanc des chainons crétacés et dans les vallonnements, dans la dépression entre Hodna et Sahara, notamment dans la vallée de Mdoukal; ils sont également recouverts par les lambeaux miocènes jusqu’à l’ouest du Djebel-Dokhan. Ces mêmes conglomérats s'étendent sur le revers sud du ns à à lat aille. - 0 ANS (1) Ces études, faites pour le Service géologique de l'Algérie, ont été ne o l'accueil empressé qui m'a été offert par M. le commandant de Mussy, chef des briga topographiques d'Algérie et Tunisie, et tous les officiers de ce Service, ie () Ficueur, Le bassin lacustre de Constantine et les formations oug Algérie (Comptes rendus, 7 mai 1894). 235 C. R., 1898, 1" Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) ( 1828 ) Djebel-Maharga, vers Bousaàda, où ils ont été démantelés et masqués lo- calement par les apports caillouteux pliocènes et quaternaires. » Au nord du Hodna, la zone d’argiles à gypse, surmontées de pou- dingues rouges, signalée par Brossard sur tout le versant méridional du Mahdid, reproduit absolument la même série, recouverte par le Miocène carlennien. | » Dans toute cette région, les différents étages du Crétacé au Suessonien forment le substratum des dépôts oligocènes et miocènes. Les plissements de l’Aurès et des chaînes du Hodna paraissent avoir suivi l’émersion consé- cutive au Suessonien. Les érosions avaient dessiné les grandes lignes du relief de l’Aurès lorsque se sont formées dans les dépressions aurasi j et probablement dans les cuvettes du Hodna ou du Sahara septentrional, les lagunes ou chotts du début de l’Oligocène, comblées par les puissants apports caillouteux de Aquitanien. | » L’affaiblissement du bassin du Hodna et du flanc ouest de l’Aurès amène l'invasion marine cartennienne, qui a pénétré dans quelques-unes des vallées aurasiennes en golfes étroits, en s'étendant, au nord, vers Lambèse et Khenchela. » Selon toute apparence, les plissements post-cartenniens se sont pro- duits sur l'emplacement des axes antérieurs. A cette phase correspondent les actions énergiques qui ont accentué les étirements, avec déversement au sud-est de la chaîne du Touggour de Batna. » Tous les dépôts postérieurs sont d’origine continentale et n’ont pas subi l'influence de ces plissements aurasiens. » PALEONTOLOGIE VÉGÉTALE. — Les maicrorganismes des Lignites. Note de M. B. Rexaur, présentée par M. Ph. Van Tieghem. « Dans plusieurs Notes antérieures ('), nous avons démontré l'existence de nombreux microrganismes entrant dans la constitution de divers com- bustibles fossiles, tels que : Houilles, Bogheads, Cannels; il nous restait à examiner, à ce point de vue, les Lignites et les Tourbes. » Aujourd'hui, nous indiquerons les résultats de nos premières re- cherches sur les Lignites. Ces combustibles, ainsi que les Tourbes, offrent, EE EE Ra (1) Comptes rendus, 8 juin 1897 et 7 février 1898. ( 1829 ) bien plus que les Cannels et la Houille, des degrés divers dans l’altération des tissus végétaux qui ont concouru à leur formation. » Tantôt, en effet, le bois offre une conservation presque parfaite et peut être travaillé et poli; tantôt, au contraire, les différents débris de plantes sont désorganisés, peu reconnaissables et comme fondus dans une substance amorphe qui rappelle, sans en avoir la composition, la matière fondamentale des Cannels et des Bogheads. Tous les passages existent entre le Lignite à peine ébauché, brun jaunûtre, et le Lignite fait, à cassure noire et résinoïde. » Nous choisirons deux exemples intermédiaires entre ces deux états extrêmes : » 1° Les bois de Conifères pliocènes de Durfort (') ne sont qu'en partie transformés. » Les vaisseaux du bois quoique aplatis portent encore leurs ornements; les rayons cellulaires sont distincts; mais les parois de ces divers éléments paraissent corrodées, déchiquetées, creusées de sillons. Avec un grossis- sement de 1200 diamètres, on distingue des chapelets de Microcoques di- rigés à l’intérieur des arêtes communes des vaisseaux et suivant leur lon- gueur; perpendiculairement à cette direction, et toujours dans l'épaisseur des parois, des files de Microcoques rectilignes ou sinueuses se portent vers l’arête opposée ; le rapprochement de ces lignes est tel, en beaucoup de points, que l’on se trouve en présence de plages uniquement occupées par des Bactériacées. » Il n’est guère possible, en présence de ces faits, de ne pas admettre l'intervention des Microcoques dans la transformation des tissus végétaux en lignite; leurs dimensions sont un peu plus faibles que celles du Micro- coccus Carbo de la houille; ils ne mesurent que 0Ÿ,3 à o”, 4; ils sont inco- lores ou peu colorés. Nous les avons désignés sous le nom de Micrococcus lignitum. 3 -o » 2° Le deuxième exemple que nous citerons est ger d’un lignite éocène du département de l Hérault, paraissant plus près de son état défi- nitif et présentant une cassure noire et brillante. » Sur les lames minces rendues transparentes, la matière fondamentale, de couleur rouge brun, est parsemée de débris végétaux et de quelques Üa MER C) Durfort (Gard) est la localité qui a fourni le magnifique squelette d'E lephas Meridionalis exposé dans les galeries de Paléontologie du Muséum. ( 1830 ) corps d’Infusoires. Les débris végétaux se composent de fragments d’épi- derme, de portions de tissus en palissade, de nombreux filaments mycé- liens et surtout de conidies souvent adhérentes à des pédicelles ou à des parties de mycéliums. » La plupart des conidies appartiennent aux genres vivants Felmintho- sporium et Macrosporium. Te premier est représenté par sept espèces, dont cinq nous ont paru nouvelles; le second par une seule, mais qui est égale- ment nouvelle. » Nous avons cru devoir créer un genre nouveau pour des conidies globuleuses, sphériques ou ellipsoïdales, rappelant le Semphylium magnu- sianum de Saccardo, mais s’en écartant assez pour légitimer cette création; ce genre sera nommé Morosporium ; il comprend deux espèces. » Les genres Helminthosporium et Morosporium sont assez fréquents à l'état fossile; nous les avons retrouvés, représentés par plusieurs espèces, dans les lignites de Salzhausen, de Francfort, et dans les schistes ligniti- fères de Menat. » Les Microcoques sont disséminés dans la matière fondamentale, assez difficiles à voir, même sous un fort grossissement; mais ils deviennent parfaitement distincts quand ils se trouvent rassemblés sur quelques frag- ments de cellules ou de vaisseaux. » Les restes d'animaux sont assez fréquents; on y trouve des coquilles de Lymnées et de Planorbes, et des Infusoires. » Les Infusoires appartiennent à la famille des Keronina cuirassés; ils sont encore munis de cirrhes et de cornicules; aucun ne présente de styles; ils peuvent se ranger dans les genres Plæsconia, Aspidisca et Cinetoconia ; ce dernier genre est nouveau. » Quelques débris de trame siliceuse, sphériques, indiquent la présence d'Amibes se rapprochant des Clathrulina ou des Hedriocystis. > Conclusions. — 1° Les Bactériacées, sous forme de Microcoques, existent en abondance dans les lignites que nous avons étudiés, soit à l'intérieur des fragments de bois en voie de décomposition, soit dans la matière fondamentale qui réunit les organismes végétaux et animaux que l'on y rencontre. » 2°. Cette matière fondamentale a joui d’une certaine fluidité, puis- J elle les a moulés et pénétrés; sa production est peut-être due au travail microbien sur ces organismes eux-mêmes. S +” Les lignites cités ont dû se fermer dans des eaux peu profondes, ( 1831 ) marécageuses, dans lesquelles pouvaient vivre et se développer de nom- breux Infusoires. » 4° De nombreux débris végétaux : bois, feuilles, écorces, elc., souvent dans un état de décomposition très avancé, constituent la masse du lignite, et ce sont eux qui ont apporté les Champignons microscopiques développés à leur surface et dont on rencontre les fructifications et les mycéliums. » CHIMIE AGRICOLE. — Sur l'emploi des engrais en Horticulture. Note de MM. Acexanpre Hégerr et G. Trurravr, présentée par M. P.-P. Dehérain. « La production des plantes à fleurset des arbustes d’ornément s'accroît chaque année : elle est devenue une véritable industrie; les questions de temps et de rendement y jouent maintenant un rôle des plus importants. » Pour obtenir rapidement des plantes complètement développées, l’em- ploi des engrais est indispensable. Il importe néanmoins de ne pas en faire un usage immodéré qui pourrait avoir un effet nuisible au point de vue hor- ticole. C’est ainsi que nous avons montré que les Cyclamen (‘), croissant dans une terre fumée modérément, donnaient une production abondante de fleurs bien développées, tandis que les mêmes végétaux, cultivés dans un sol fumé trop copieusement, dégénéraient et exagéraient la production de leurs feuilles aux dépens de celle des fleurs pour lesquelles ils sont recherchés. » Au contraire, si l’on distribue les engrais d’une façon rationnelle et raisonnée en se basant sur la composition azotée et minérale des plantes, on obtient des sujets bien développés et d'une croissance beaucoup plus rapide. Nous rappellerons, à cet égard, notre étude sur les Cattleya Le )et la détermination que nous avons effectuée des matières fertilisantes néces- saires à prol onger leur période de productivité. : » Depuis, nous avons fait usage des engrais dans la culture d un assez grand nombre de végétaux d'ornement. Les Dracæna Bruant sont une des espèces qui nous ont donné les meilleurs résultats; on les cultivait dans des pots de o®,10 de hauteur, contenant 330%" de terreau de peiz Maurepas; lexpérience a commencé sur des boutures de 0",25 à 0",50. 2 e S Comptes rendus, t. CXXII, p. 1212. E. Comptes rendus, t. CXXIV; p. 1311. ( 1832 ) Une fraction seulement des plantes en expériences a reçu des engrais, le reste était conservé comme témoin. » Une analyse préalable de ces végétaux nous a conduits à leur dis- tribuer, pendant la durée des essais, 25%" d’un mélange d’azotate de potasse, de chlorure d’ammonium, de phosphate d’ammoniaque, de sulfate de ma- gnésie et de sulfate de fer correspondant aux quantités suivantes : AROE s e a 3,06 Acide sulfurique ....... 3591 Potasse. ai oi raei 7,30 MAUNO us eii 1,06 GROTO e eea D 0,72 VRP ae Mr... inse s 1,08 Acide phosphorique.... 1,45 » L'expérience a duré neuf mois (mars à novembre), pendant lesquels les végétaux ont été maintenus en serre, sans avoir subi aucun rempotage. L'effet des engrais était nettement visible très peu de temps après le début des essais et s’est accentué de plus en plus. Les plantes traitées étaient beaucoup plus fortes et plus vertes que les autres; leurs tiges plus turges- centes, plus dures, plus lignifiées; leurs racines plus développées, mais pas proportionnellement aux parties aériennes. La valeur marchande des plantes témoins, qui atteignaient à peu près la somme de 2, était portée au double pour les sujets ayant reçu une addition d'engrais. » Il était intéressant de rechercher l'influence que les matières fertili- santes avaient exercée sur la composition chimique des végétaux. Les pesées et les analyses des échantillons témoins ou traités ont accusé les chiffres moyens suivants pour les compositions centésimale ou totale d’une plante. Matière sèche pour 100. Composition Dracæna Dracæna RUES Bears T non traité. traité. non traité. traité. à r POI » » 3 266 : 480. a. N me j » 187 349 Matière sèche... "4 Í » 73 131 Matiè ique x ai + Organique....... 82,50 81,89 60,23 107,28 n : PES set He 17,50 18,11 1AF 2375 Z w DIE SSSR 2,20 2,72 1,60 3,56 Composition centésimale des cendres. tre du se v Se SES Le D . 71,50 71,65 9,13 16,99 2,73 2,97 0,34 0,96 PU RENE RER RTS % 0 ( 1833 ) Matière sèche pour 100. Composition ET — d'un Dracæna entier. Dracæna Dracæna 2 — non traité. traité. non traité. traité, . gr gr Acide sulfurique........ 3,44 1,89 0,43 0,44 Acide phosphorique..... 2,98 2,49 0,38 0,99 Sass CT E 2,10 2,99 0,26 0,61 LL ee N 0,09 0,91 0,006 0,12 E oo . 6,04 6,83 0,77 1,62 | LITRES Se 1,40 1,0) 0,17 0,24 DU. here. dr 8,70 8,70 L, #1 2,06 DU... re 0,68 1,27 0,08 0,60 Oxyde de manganèse .... Traces. Traces. Traces. Traces » Ce Tableau montre que la composition centésimale des sujets, traités ou témoins est absolument identique, sauf pour l’acide sulfurique, l'alu- mine et la soude; mais le poids final a doublé, pour les végétaux traités, tant au point de vue de la matière minérale qu’à celui de la matière orga- nique édifiée par les cellules de la plante. ; | » L’assimilation n’a pas été modifiée au point de vue relatif, mais elle a doublé au point de vue absolu. Toutes les substances apportées par les engrais ont profité au végétal excepté l'acide sulfurique dont l'importance semble minime. On voit aussi que les plantes ayant leur subsistance large- ment assurée ont pu assimiler une plus grande quantité de silice, d'alu- mine, de chaux et de soude, éléments qu'on ne leur avait pas distribués sous forme d'engrais, mais qui sont contenus en excès dans les sols horti- coles ou dans les eaux d’arrosage. » Cet exemple indique bien l’excédent de production que l'on peut ob- tenir par l’emploi rationnel des matières fertilisantes. Nous avons d’ailleurs effectué des expériences identiques-et avec un succès analogue sur les espèces suivantes : Adiantum. Cocos Weddelliana. Hortensia. Anthemis. Corypha australia. K entia Balmoreana. Areca sapida. Dracæna (divers). Latania. Asparagus (divers). Ficus elastica. Medeola. Begonia rex. Fushia. Pandanus utilis. Chrysanthemum. Héliotrope. x hœnix . Rosiers. i à lin- » En employant judicieusement les engrais on peut donc donner à ( 1834 ) dustrie horticole de la France une vigoureuse impulsion; la vente des plantes d'ornement à feuillage et à fleurs prenant une importance de plus en plus considérable, on arrivera d’ici peu, avec une dépense insignifiante d'engrais, à augmenter dans une large mesure la prospérité de ce commerce si éminemment national. » M. Porai présente à l’Académie, au nom de M. Imbert, de Montpellier, deux radiographies sur lesquelles on reconnait distinctement l’altération athéromateuse de petites artères, la radiale et la cubitale pour l’une, la pédieuse pour l’autre. L'une de ces radiographies a été obtenue sur le cadavre, l’autre sur le vivant. M. Maurice Lévy met sous les yeux de l’Académie quelques photo- graphies en couleurs obtenues par M. Dugardin. M. G. Perry adresse un Mémoire ayant pour titre : « Notes de Physio- logie mathématique ». La séance est levée à 4 heures et demie. 1 B- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 13 JUIN 1898. à (Suite.) Nos T errans, par STANISLAS MEeuxier, Professeur de Géologie au Muséum d'Histoire natur elle, etc. Paris, A. Colin et Ci, 1898; 1 vol. in-4°. ( Hommage de l’auteur. ) Ta EN du Sang, par le D" ALBERT HÉNOcQuE, Directeur adjoint du vil oire de Phy Sique biologique du Collège de France. Paris, Gauthier- Lars et fils; 1 vol, in-8o, (Hommage de l’auteur.) ( 1995) Éloge de Paul-Lous Durozter, ancien Chef de Clinique à la Charité, etc. Prononcé à la Société de Médecine par M. le D" G. pe Beauvais, ancien Chef de Clinique à l’Hôtel-Dieu, ete. Paris, imp. Davy, 1898; 1 broch. in-8e, Mémoires et Compte rendu des travaux de la Société des In génieurs civils de France. Cinquantenaire 1848-1898. Paris, 1898 ; 2 vol. in-8°, Journal du Ciel, couronné par l’Académie. Bulletin de la Société d’Astro- nomie, etc. Directeur : Josepa Vinor. Juillet 1898; in-4°. Proceedings of the United States national Museum. Volume XIX. Was- hington, 1897 ; 1 vol. in-8°. | OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 20 JUIN 1898. Œuvres mathématiques de Riemann, traduites par L. LAuGEL, avec une préface de M. Hermite et un discours de M. Férix KLEIN. Paris, Gauthier- Villars et fils, 1898; 1 vol. in-8°. (Présenté par M. Darboux.) Annales du Conservatoire des Arts et Métiers, publiées par les Professeurs. Deuxième série. Tome IX. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1897; 1 fasc. in-8°. Revue maritime. Couronnée par l’Académie des Sciences, le 28 décembre 1874. Mai 1898. Paris, L. Baudouin: 1 vol. in-8°. Annales des Ponts et Chaussées. Première Partie : Mémoires el documents relatifs à l'art des constructions, au service de l'ingénieur. 1898. Premier tri- mestre. Paris, Ve Ch. Dunod: 1 vol. in-8°. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. Volumes LI et LII. Sixième série : Tomes I et H. Bordeaux, J. Durand, 1897; 2 vol. in-8°. Mémoires de la Societé nationale d ‘Agriculture, Sciences et Arts d'Angers (ancienne Académie d'Angers). Tome onzième. (Année 1897.) Angers, Lachèse et Cie, 1898; 1 vol. in-8°. Traitement de la s yphilis par les injections intra-musculaires de sérum arti- ficiel bichloruré, à doses intensives et éloignées, par le D" Jures CHéroN, Mé- decin de Saint-Lazare. Clermont (Oise), Daix frères; 1 broch. in-8°. Fearbook of the United States department of Agriculture. 1897. Washington, 1898; 1 vol. in-8°, Ergebnisse der meteorologischen Beobachtungen an den Landesstationer in Bosnien und der Hercegovina im Jahre 1896. Wien, 1897 Le vol. in-4°. | 236 C. R., 1898, 1* Semestre. (T. CXXVI, N° 25.) pe :;. sol ALP EUR ( 1836 ) ERRATA. (Séance du 23 mai 1898.) Note de M. Marey, La Chronophotographie m à lé tude des actes de la force musculaire : | Page 1472, lignes 28 et 29, au lieu de À désigne le triceps...., lisez À, grand-rond; B, sus-épineux.…. (comme dans la légende de la fig. D, Tableau IHI). Note de MM. 4. Lacroix et P. Gautier, $ == les minéraux des fumerolles basaltiques de Royat (Puy-de-Dôme): | Page 1530, ligne 8, au lieu de avec laquelle il est impossible đe voir .. | lise “ laquelle il est posibl de: voir... | (Séance du 13 juin 1898.) Au lieu dè Présidence di M. su lisez Présidence de M. Van Tiranen. “ MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES. CORRESPONDANTS DE L'ACADÈMI - Pages. i M. LAUSSEDAT. — Centenaire de la fonda- lit n de lasle e iguide tion du A ar des Arts et pee : ce VIoL — Actinométrie en ba log ; ES AE essor. ss AE E EE eq < 1749 MM. Ransay et Te s — Nou A E tmosphérique. =--> z # e Hexar mission charg ner r les à appar d S velles Maëces Coddington te et Giacobini ( son ia 18), fa servatoire de Paris (équatori iat à de a es > à p N° 95. SUITE DE LA TABLE DES ARTICLES. — Q Pages. | Pages le chlorure d’éthylène en présence du HA GATE a LR deu Pi eue: 1821 chlorure d'aluminium. Chloruration de M. L. Borpas. — Etude des glandes défen- ne TS NP OP ER en ne 1809 sives de quelques Coléoptèrés..........:. 1824 M. E.-E. BLAISE. — Synthèse de l'acide té- M. Fe FICHEUR. plissements dé Aurès Dune nr Fab T 1808 t les PRÉPA oligocènes dans le sud M. CHAVASTELON. — Sur une combinaison g COSTA LENS PERRET Des a 2e 1820 cristallisée de Pb: avec le chlorure M. B. SNA — Les microrganismes des m a 8 E E E E A 1810 MIS 7 E SN QE N 1828 M. A. CANNIEU. — Sur le palmairé cutané MM. Auravons HÉBERT et G. TRUFFAUT. A UN A E E CRU RS 1813 — Sur l’emploi des engrais en Horticul- M, ANTOINE Pea Runhcelion des Mol- s Line ee SEM Re 1831 gulidées. Formes nouvelles des ones à M. PoraIN présente à l’Académie, au non CU MUSU RS Re < 1814 de R dune deux radiographies du farji M. CHARLES GRAVIER. — Sur le systéme ner- HER a I ER NT SN, eu 1834 veux PE des Glycériens.....,.. 1817 | M. FERR Lévy communique des photo- M. A. Micuer. — Sur la première origine graphies en couleurs obtenues par M. Du- et le "TE PORN des néphridies des CPR PR RO Te uen sa 34 Annélides et sur le parallélisme des onto- G. KERS adsésse un Mémoire ayant génies embryonnaire et régén ratrice.... 1820 pour titre : « Notes de re mas M. A. BRucKER. — Sur les pièces buccales. thématique » M R E T a pee 1834 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE . ....... AET E a a E due AA 1834 AS ou ce ni pE AR A E rec 1836 f è PARIS. — IMPRIMERIE GAUTHIER-VILLARS ET FILS, Quai des Grands-Augustins, 55. Le Gérant :Gauraier-ViLLans PREMIER SEMESTRE. + "Les Comptes rendus hebdomadaires des séances de _ l’Académie se composent des extraits des travaux de ses Membres et de l'analyse des Mémoires ou Notes présentés par des savants étrangers à l Académie. Chaque cahier ou numéro des Comptes endus a 48 pages ou 6 feuilles en moyenne. 26 numéros composent un volume. 11 y a deux volumes par année. Les ue. qu'autant qu’une on auteur a été remise, séance tenante, moires lus ou communiqués par nts de l'Académie comprennent z au r numéro. année. rendus, on ne reprodut pas les qui s'élèvent dans le sein de nt, si les Membres qui y ont oits qu'ont ces Membres de IA de: leur discussion. RENE RÈGLEMENT RELATIF AUX COMPTES RENDUS ADOPTÉ DANS LES SÉANCES DES 23 JUIN 1862 ET 24 MAI 1875. t de l'Académie ne > peut donner | il en soit fait mention, ils doi- | tenante, des Notes sommaires, à l’Académie avant de les npression de ces Notes ne | es suivantes, des Notes ou M é- Les Programmes des prix proposés par l’Acadé i sont imprimés dans les Comptes rendus, mais les ay ; ports relatifs aux prix décernés ne le sont qu'autid que l’Académie l’aura décidé. Les Notices ou Discours prononcés en séance p blique ne font pas partie des Comptes rendus. 1 ARTICLE dos impression des travaux des Savants étrangers à l Academie. à Les Mémoires lus ou présentés par des perse qui ne sont pas Membres ou Correspondants de l'4d démie peuvent être l’objet d’une analyse ou d'unré sumé qui ne dépasse pas 3 pages. Les Membres qui présentent ces Mémo tenus de les réduire au nombre de pages rê Membre qui fait la présentation est toujours mais les Secrétaires ont le droit de réduire cel! autant qu'ils le jugent convenable, commeilsle pour les articles ordinaires de la correspond cielle ds l’Académie. F f ÅRTICLE 3. Le bon à tirer de chaque Membre doit être? l'imprimerie le mercredi au soir, ou, au plus jeudi à ro heures du matin ; faute d'être remis à le titre seul du Mémoire estinséré dans le Comple actuel, et l'extrait est renvoyé au Compte T% vant et mis à la fin du cahier. ARTICLE 4. — Planches et tirage à p Les Comptes rendus n’ont pas de planches. Le tirage à part des articles est aux fra teurs; il n’y a d’exceplion que pour les Ra] les Instructions demandés par le GES y ARTICLE D. Tous les six mois, la Commission admi un Rapport sur la situation des Comptes ři impression de chaque volume. . Les'Secrélaires sont CES de l'e S sent Règlement. t Ha E i l'Académie qui désirent faire ion leurs Mémoires par MM. les Secrétaires per red i précède la séance, avant on sera 5". Autrement présentation TA ARR COMPTES RENDUS DE ACADEMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 27 JUIN 1898, PRÉSIDENCE DE M. WOLF. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. ARITHMÉTIQUE. — Formules générales donnant des valeurs de D pour lesquelles l'équation i? — Du? = — x est résoluble en nombres entiers. Note de M. pE Joxquières. « En 1830, Legendre résumait létat de la question en ces termes : » L’équation sera toujours possible lorsque D est un nombre premier » 4k+1, eten général il faut que tous les diviseurs premiers de D ou de ; D ” soient de la forme 4k +1; mais cette condition n’est pas suffisante... » (Theorie des nombres, 1™° Partie, § XII, 3° édition, p. 152). Pendant long- temps les choses en restèrent à ce point. » En 1864, 1865 et 1866, M. Casimir Richaud a publié dans le Journal de Liouville un Mémoire (non achevé) qui a fait faire un pas à la question, et dont l'objet, selon l'expression de l’auteur, est de « formuler, dans une C. R., 1898, 17 Semestre. (T. CXXVI, N° 26.) ré ( 1838 ) » série de cas, des conditions rigoureuses que doit remplir le déterminant D » pour que l'équation &— Du ——1 soit possible en nombres entiers », » Je cite aussi l'intéressant Mémoire que M. Carl Stormer a publié, en 1897, à Christiania, sous le titre : Quelques théorèmes sur l'équation de Pell et leurs applications, qui ont un but spécial. » Les résultats que j'ai l'honneur de présenter aujourd’hui à l’Académie ont un autre caractère et n’empruntent rien aux travaux de MM. Richaud et Störmer, ni, que je sache, à aucun autre. Ils consistent en des formules algébriques telles que tous les nombres entiers qui y sont compris satis- font à l'équation précitée. À ce titre, et peut-être aussi par le tour nouveau des démonstrations, je les crois de nature à offrir quelque intérêt aux per- sonnes qui cultivent cette branche des Mathématiques. » Taétorème I. — L'équation t? — Du? ——1 est résoluble en nombres entiers, toutes les fois que D est le carré d’un nombre impair, augmenté de h, done aD =h tAn +9 (n—0,1,2,93,..:,n,...). » Démonstration. — Prenons pour forme initiale f= |1, 2n +1, — 4|, dont le déterminant est 4n? + 4n + 5, et selon le procédé de Gauss, écri- vons la suite des réduites, contiguës par leur dernière partie, en y joi- gnant le Tableau des valeurs correspondantes de la quantité qu’il désigne par la lettre Å et des coefficients tranformateurs z, ß, y, à, savoir : h. &. 6. y- 8. RSs Ñ 2n +1, — À 1 o o I doués ces š des fi=—, In — i; 2n +1 —n o — 1 +4 =H „= 2A +1, 2, —(2n+1) 1 y Se nn — (n +1) Jı=—lan+ i), an — i; 4 bst B 2 = (n HET on+I f= k 2n +1 — 1 n 2 on+1 on HT on +2n +1 nn Prey 4 — (4n +2) | 20+: —(8n+8n+4%) 2an+an+i — (8n?+ran’+ion +3) » Arrêtons-nous à celte cinquième réduite, qui reproduit ingersement la forme initiale (c’est-à-dire avec les mêmes termes, disposés dans le même ordre, mais avec un changement de signe dans les deux extrêmes), et re- marquons que les réduites suivantes /,, f, fs, fy ne sont autre chose, respectivement, que les inverses (par le changement de signes des termes extrêmes ), savoir | [428 —1,— (on + 1)|—(2n2+1),2,2n+:| PER an 1,44 ont T1} d *- in afis fas fs de telle sorte que la dixième fo = oanp 4l, " verse de f, reproduit la forme initiale. ( 1839 ) » Il s'ensuit que f; est la réduite qui termine la première moitié de la période complète de Gauss, ou, si l’on suit les vues de Lagrange, celle qui, reproduisant la forme initiale avec les signes de ses deux termes extrêmes inversés, termine sa période à lui, telle qu’il emploie en y appliquant l'algorithme des fractions continues (moins commode d’ailleurs que l'al- gorithme dont Gauss fait usage). L'indice 5 est impair; la fraction conver- gente qui y correspond dans la méthode de Lagrange répond done à la solution en nombres entiers de l'équation 4 — Du? = — 1 (Théorwe des nombres, 3° édition, § V, p. 55). C’est aussi, comme on va le voir, ce que donne, dans la question présente, le procédé de Gauss, en lui faisant subir une légère extension ('). » Faisons, comme dans le cas où la période est complète et en prenant positivement les coefficients de «, à, y (ainsi, du reste, que Gauss le pres- crit alors, Disg., 198), £, = > (a; +ò; ) et u, = T5; nous aurons ici, à cause a de a = 1, puisque 7» est aussi égal à 1, L=4n+6n+6n+2, u =a tanti, avec D=4n+4n+5. » Substituant ces valeurs dans l'équation # — Du; =— 1, on trouve qu’elle est satisfaite, car z? —16n°+48n°+ 84n'+88n°+6on°+ 24n +4, mes (*) On pouvait s'attendre à rencontrer dans les deux méthodes une pareille confir- mité de résultats, puisque les réduites de Gauss, contiguës par leur dernière partie, ne font en somme que reproduire les coefficients numériques des transformées di Lagrange, à la condition de lire de droite à gauche ces transformées, qui sont contiguës par leur première partie, d’y prendre la moitié du terme moyen, et d'y donner toujours le signe + à ce terme qui y est alternativement positif et négatif (").Je dois flire toútetos que Gauss ne semble pas s'être occupé particulièrement de la solution de l'équation C Dut ar, Il né s'explique donc pas sur l'application qu’on y pourrait faire, pour obtenir les valeurs convenables de 4.et u; du procédé qu'il donne au n° 198 des Dis- Juisiliones pour résoudre l'équation © — Du=+ m°. Je fais voir. ict que s pipa formules S'y adaptent aussi très bien, toutes les fois que la première moitié de Ty mode complète se termine par une réduite inverse de la forme initiale [donc (—a, b, ©) au lieu de (a, b, —c)], et que cette moitié se compose d’un nombre er mms a FR Mais à la condition qu’on admette, à l’occasion, des valeurs fractionnaires ne s 2 que les théorèmes de la présente Communication ont d’ailleurs pour but döver, dans les cas généraux qui y sont spécifiés. (*) C’est au P. Pépin que je dois cette remarque de la quasi-identité api agiep PEER A avec les réduites de Gauss dans le cas de D positif; Temargue dont il m’a paru ee pus k firk re tirer le parti qu’on va voir et qui constitue « l'extension du procédé de Gauss ». ans Je texte. ( 1840 ) et Du? donne les mêmes termes fonctions de z, avec + 5 pour le terme constant, au lieu de 4. t, et u, sont les moindres valeurs de t et u; les valeurs conjuguées suivantes sont données par la formule ordinaire, bien connue. » Le théorème est donc démontré d’une façon très simple. Néanmoins, j'en vais donner une seconde démonstration, parce que le procédé que fy emploierai sera utile pour celle du théorème II. » Autre demonstration. — Prenons cette fois pour forme initiale f—=|22r +1, — 2| (qui met encore mieux en évidence le fait que D est une somme de deux carrés), et écrivons la suite des formes contiguës, en poussant jusqu’à celle, Jı» par laquelle recommence la deuxième période, composée cette fois de deux réduites seulement; nous aurons 5 (9) = 1, J+, —)2 1 o : h=, 2R +1, 2| —(2n +1) o =i I — (2n +1) = oani —32| ama — (an Fi) e E (n —(4n?+ hn +2) Jı==2, 2n+x, 21—(2n +1) || (an +1) 4n°+ 4n +0 —(4n 4n +2) 8Sn+i2n+ion +3 » La forme f, étant l'inverse de l'initiale fos et terminant (avec l'indice impair 1) la première demi-période de Gauss, c’est-à-dire la période de La- srange, ne peut manquer de fournir une solution de l'équation proposée par ; Le les valeurs de z,, 5 ue 2 1 Yı de a = 2 et de m — 1. On trouve ainsi { — Hi > : n Qi donnent, en effet, #2 = D? — i; mais ces valeurs de t et u ne Sont pas des nombres entiers, ainsi que le requiert l'énoncé. Il faut donc aller jusqu’à fs, dont l'indice est pareillement impair et qui est la deuxième apparition de l'inverse de Jo. Prenant alors les valeurs de «s, òs» Ya données par le Tableau, on trouve da 3 2 t= 4h +67 6n +2; USSR hk R , : à c est-à-dire les mêmes valeurs suite, la même conclusion. » Il convient de re à +(2n + +}: que par la première démonstration, et, par Marquer qu'ici, où À est constamment égal » Le fs. è aes valeurs numériques des coefficients transformateurs sont celles ( 1841 ) des termes d’une série récurrente ayant pour termes initiaux x =o, 2, =1,%,= 2n +1, et pour échelle de relation 2n +1,-+1, en sorte _ Ta =(on+ a+ tis; » 92° Zit = B= terz LE » 3° a, et ò, de même indice quelconque r, sont de même parité, dès quer >1, de sorte que leur demi-somme arithmétique est toujours un nombre entier ; » 4° Les y,,.,, de rang impair, sont toujours, dès que rœ 0, divisibles par 2, en sorte que I est toujours entier, puisque =", » De ces remarques il s'ensuit que l'équation 4? — Du? = — 1 est indéfi- niment satisfaite, en prenant simultanément : pour 4, la moitié de la valeur d’un terme quelconque de rang impair (sauf +,) de la série récur- rente qui vient d’être définie; pour 4, la demi-somme arithmétique des termes de rang pair, dont l’un précède et l'autre suit celui-là dans la même série. » Taéorème IT. — Lorsque D = a*(n°+1), n étant un entier quelconque, l'équation 1?— Du? — — 1 est résoluble en nombres entiers, à la condition qu'on prenne a égal: soit à l’un quelconque Lazi» premier ou nons des termes de rang impair d’une série récurrente ayant 0, 1 el 2n pour termes mtaux, el 2n, +1 pour échelle de relation; sou à l’un des diviseurs de ce terme Xsis s’il n'est pas premier. » La démonstration étant semblable à la deuxième du théorème I, je ne la reproduirai pas. Les valeurs de # et u sont données : pour u par le quotient de la division du terme de rang impair sir qu’on aura choisi, divisé par celui de ses diviseurs qu'on aura pris pour valeur de a; éd t, par la demi-somme des termes de rangs pairs, dont l’un précède et l’autre suit celui-là. » Comme application, voici deux exemples, Pour n quelconque, au cas où l'on prend = Yé t. » Les valeurs successives des six premiers termes de la série récurrente dont le premier s'applique, étant == “AR +1 Z—=0, æ- iL G h %5 4 À Re 2 = , an + ON, n= an(n +2), _æ—10n EH. Le = 328 + et y; étant d Ona dmi p Pas ( 1342 ) d’où t =i [2n (4r + 2) + San + 327? + Gn] = 16n° + 20n + 5n, et avec D = a(n? +1) = 256n!° + 64o n° + 56on° + 200n + 25n? + i, et comme /? a précisément pour valeur le second membre de D, privé de son dernier terme 1, il s'ensuit, à cause de u? = 1, que l’équation tł — Du=— 1: est satisfaite. » Pour le second exemple, concernant la seconde partie de l’énoncé, nous Supposerons que l’on prenne pour a, non plus la valeur même d’un terme de rang impair dans la série, mais l’un des diviseurs de ce terme. » Il faut évidemment, dans ce cas, quitter le domaine de l’Algèbre pure, donner à z une valeur numérique, telle que 7 par exemple, et choisir (au hasard) parmi les x,;,,, l’un des termes qui ne sont pas premiers; la série numérique est, pour = 7: Eo — : SE i= 14, Ts —=.197; e o mr £; = 5.29.2690, Ts = 548842, etc., soit pris y, = 5.29. 269 el a = 260, l'un des diviseurs de v., d'où D — 5.29 = 145 EE — a et {= (2772 + 548842) = 275 807; le calcul donne t — Du’ = 56069501 249 — 76069 5or 250 = — r, etc. C. Q. F. T. » Remarque. — Si Yon fait a — 1 dans l'énoncé du théorème Il, on obtient celui-ci, qui ne semble pas avoir été énoncé, sans doute à cause de son évidence, et qui néanmoins me paraît mériter d’être mentionné à côté du théorème I, dont il est, en quelque sorte, le précurseur ou le pendant : » Le carré d'un nombre entier quelconque, augmenté de l'unité, étant pris comme valeur de D, I ‘équation t? — Du? =— 1 est résoluble. ( 1843 ) » Voici enfin un dernier théorème, négatif cette fois : » Taéorème II. — Lorsque dans la formule D = @ (n? +1), n est un multiple de a, l'équation t? — Du? = — 1 est impossible. » En effet, si z — ma (M = 1, 2,3,...,m, ...), les termes de la série récurrente écrits plus haut deviennent = 6, LA, Ls 40 ls = hwa +1, x, = 8m a? + 4ma, P on y voit que tous les termes de rang pair sont divisibles par a, tandis que ceux de rang impair, terminés par + 1, ne le sont pas; donc pa n'est jamais entier; l’équation #?— Du?=—1ı mest donc pas résoluble en nombres entiers, et la seule possible est ¿° — Du? = + 1, qui l'est toujours, comme l’on sait, quelle que soit la valeur de D. » ASTRONOMIE. — Sur la nouvelle comète Giacobini. Note de M. Perron, présentée par M. Bischoffsheim. « J'ai honneur d’adresser à l'Académie les éléments paraboliques pro- visoires de la comète découverte à Nice le 18 courant par M. Giacobini, et calculés par ce dernier avec les observations des 19, 21 et 23 juin : les observations du 19 et du 23 sont de M. Javelle, celle du 21 a été faite à Bamberg et nous a été télégraphiée par M. Kreutz, directeur du Central- stelle für astronomische Telegramme, à Kiel. Éléments : T — 1898 juillet 17, 890 temps moyen de Paris. w== 10191 Q = 278021/,9 } 1898,0 i — 16640 ;F 1 g =1,9407 » Comme le mouvement apparent du 18 juin le laissait pressentir, 54 clinaison du plan de l'orbite sur celui de l'écliptique est peu considéra e, Les éléments montrent en outre que le mouvement réel de la comète est rétrograde, i e gran- » L'éclat de cet astre ne varie pas sensiblement. Son noyau, de11°g ( 1844 ) deur environ, a de 6” à 7” de diamètre; il est entouré d’une faible nébu- losité concentrique qui mesure 30” tout au plus. » La nouvelle comète, comme la précédente du même astronome, a été découverte à l’aide de l’'équatorial coudé de M. Lœwy. » M. Giacobini a calculé, avec les éléments ci-dessus, l’éphéméride approchée suivante pour 12}, temps moyen de Paris : 1898. R. ®.®. log. A. ee i — Ae 8 1,70 » DER N 16.21,7 106,51 » an 15.59,8 105.23 1,817 RE 19.40,9 103.09 Mec a e e 19.2/4,7 102.41 1,873 Re . ’. 19.10,9 101.31 r NS 14.59,0 100.28 1,930 PE à 14.48,8 99.32 T 14.40,0 98.43 1,985 E 14.32,8 98. o TUHOE IAN ana 14.26,0 97.22 0,039 » Nota. — Sur notre demande, plusieurs observations de la comète nous ont été transmises obligeamment par MM. Stéphan, Baillaud et Gruey. Nous les aurions uti- lisées si le brouillard qui nous a empêché de la mesurer le 20 et le 21 avait persisté; elles nous ont permis néanmoins de contrôler celles de Nice, et nous les mettrons à profit dans une détermination ultérieure et plus précise des éléments de l'orbite. » RAPPORTS. MECANIQUE. — Rapport sur un Mémoire de M. Lecornu, intitulé : « Sur M : ky 4 » è e . ` . . ED l'équilibre d’une enveloppe elhpsoidale soumise à une pression intérieure uniforme ». (Commissaires : MM. G. Darboux ; Maurice Lévy, rapporteur.) « Poisson a, le premier, mis en équation le problème de la recherche des tensions qui se Produisent dans une surface matérielle supposée par- faitement flexible et inextensible, maintenue en équilibre par des forces st es. Prenant, comme variables indépendantes, deux des trois coor- données cartésiennes d’un point de la surface, il a montré, en appliquant les équations d'équilibre intérieur auxquelles il était parvenu en même temps que Cauchy, que les trois tensions inconnues à déterminer en chaque ( 1845 ) point de la surface donnée sont liées, entre elles, d’abord par une équation linéaire qui permet d'éliminer immédiatement l’une d’elles, puis par deux équations à dérivées partielles du premier ordre également linéaires, de sorte que la recherche de toutes les tensions est ramenée à l'intégration de deux pareilles équations, ou, si l’on veut, à l'intégration d’une seule équation linéaire à dérivées partielles du second ordre. » Les équations de Poisson sont de forme très simple; son Analyse est assez laborieuse. Lamé lui a donné une forme intuitive qui rend le résultat immédiat. Mais il n’en tire aucune conséquence nouvelle. » La question a été reprise, en 1880, par M. Lecornu dans un Mémoire publié au Journal de l’École Polytechnique, puis, un peu plus tard, en 1882, par Beltrami dans les Mémoires de l'Institut de Bologne, et enfin, en 1886, bien qu’à un point de vue plus géométrique que mécanique, par Weingar- ten au Journal de Crelle. » M. Lecornu, dans son Mémoire de 1880, a établi les équations d’équi- libre corrélatives de celles de Poisson, mais en rapportant la surface à un réseau de lignes orthogonales tracées sur elle. Il a démontré cette propo- sition fondamentale dans la matière : Les équations qui régissent les deux forces élastiques normales et la force élastique tangentielle qui s exercent sur les éléments des deux courbes coordonnées passant par chaque point d'une surface, dans le cas où elle n’est soumise à aucune force extérieure, sont iden- tiques à celles qui régissent les variations qu'éprouveraient les courbures nor- males et la torsion géodésique de ces mémes éléments, par une déformauon infiniment petite de la surface. S'il y a des forces extérieures, les équations restent les mêmes, sauf addition de seconds membres connus. » M. Lecornu a fait cette autre remarque, Conséquence de la précédente et qui ressort bien aussi des équations de Poisson : que les caractéristiques de l'équation du second ordre à laquelle se ramène le problème sont les lignes YMplotiques de la surface considérée. » Le problème de Statique relatif à la recherche des tensions daaa surface en équilibre se trouve ainsi ramené au problème purement g60me- trique de la déformation infiniment petite de cette surface supposée Mex- tensible, problème que M. Darboux a traité, avec une grande ampleur, dans le 4° Volume de ses Leçons sur la Théorie des surfaces et auquel ila remontant à une Communication y r altaché, outre ses propres recherches, ee orale faite en 1873 à la Société Mathématique de France, MM. Moutard et Ribaucour sur les couples de surfaces applicables | une ; 238 C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 26.) ( 1846 ) sur l’autre que l’on obtient dans l'étude des surfaces à correspondance ponctuelle telle que deux éléments correspondants soient rectangulaires. » Mais, en Mécanique, il ne suffit pas d'intégrer des équations différen- tielles, il faut déterminer les arbitraires introduites par l'intégration. Or, cette détermination, en ce qui touche les tensions d’une surface en équi- libre, est le plus souvent impossible, faute de données suffisantes, tant qu’on suppose la surface inextensible. Ainsi, les tensions d’une calotte superficielle limitée par un bord fixe sont indéterminées tant qu’on ne suppose pas la surface élastique, c’est-à-dire extensible. Mais que devien- nent les fonctions arbitraires entrant dans les équations intégrales, lorsque la surface en équilibre est fermée et que, par suite, il n'y a plus de condi- tion au pourtour à remplir? » Dans son Mémoire de 1880, M. Lecornu a montré que, pour un ellipsoïde de révolution, les fonctions arbitraires sont entièrement déter- minées par la seule condition imposée aux tensions inconnues de rester finies sur toute la surface. » Le premier et principal objet du Mémoire actuel du même auteur est d'étendre cette proposition au cas plus complexe d’une surface ellipsoi- dale quelconque. » On pourrait être tenté de mettre en doute l'intérêt d’une pareille dé- monstration pour une surface aussi particulière que l’ellipsoïde et penser que le mode d'équilibre d’une surface fermée quelconque doit être unique. » Rien n’est moins évident, a priori, lorsque la surface est supposée inextensible et même la proposition n’est vraisemblable que pour les surfaces fermées convexes. Pour celles-ci, il semble qu’on puisse, en effet, l’établir en mettant à profit le rapprochement entre l'équilibre et la défor- mation infiniment petite, établi, comme nous l'avons dit plus haut, par M. Lecornu lui-même. Voici le raisonnement qu’on pourrait tenir : » Les équations d'équilibre étant linéaires, il suffit, pour établir qu'un seul système de tensions répond à un système de forces extérieures données, de prouver qu'à des forces extérieures nulles ne peuvent correspondre que des tensions elles-mêmes nulles. Or, en l’absence de forces extérieures, les tensions, nous l’avons vu, sont proportionnelles aux variations de cour- bure résultant d’une déformation infiniment petite de la surface. Si donc on admet comme Prouvé qu’une surface fermée convexe est indéformable, la proposition est établie. » M i x A LA 2,887 , Até 5 Mais l'indéformabilité d’une surface fermée convexe n’a pas été dé ( 1847 ) montrée par voie directe. On sait, d’après Cauchy, qu'une surface po- lyédrale convexe, dont les faces sont supposées rigides, est indéformable. On en conclut, par voie de limite, qu’il doit en être de même pour une surface fermée convexe. Mais une démonstration directe de la proposition ne serait pas inutile et offrirait sans doute de grandes difficultés à cause des restrictions que comporte la proposition : il faut que la surface soit convexe, il faut que la déformation se fasse sans plis, sans arêtes vives, sans changements brusques dans les courbures, toutes conditions qui doivent rendre une démonstration analytique fort délicate. » Profitant toujours, mais en sens inverse, de l'identité entre le pro- blème de Statique et le problème de Géométrie, on pourrait être tenté de recourir à quelque méthode analogue à celle par laquelle Dirichlet établit l'unité de solution des problèmes de l’équilibre de température et de l'équi- libre élastique pour les corps à trois dimensions. Mais là il n’y a pas ces restrictions dont nous venons de parler, en sorte que la méthode, qui réussit là, ne réussirait sans doute pas ici. » Ces considérations montrent que le problème, si particulier soit-il, que s’est proposé M. Lecornu a son intérêt, et la marche qu’il a suivie pour le résoudre en offre elle-même. » Rapportant l’ellipsoïde à ses lignes de courbure, il n'a eu qu'à faire application de son Mémoire de 1880 pour trouver les équations qui og: sent les trois tensions inconnues à déterminer en chaque point. Puis il a fait un changement de variables qui revient à rapporter provisoirement la surface à ses deux systèmes de génératrices rectilignes imaginaires. Il a pu combiner les équations ainsi obtenues de façon à wavoir dans chacune d'elles qu'une seule inconnue et qu’en outre cette inconnue n'entre dans l'équation que par elle-même et une seule de ses dérivées partielles: ko problème s’est trouvé ainsi ramené à l'intégration d'une équation diffé- rentielle ordinaire et linéaire, c’est-à-dire à une quadr idR; rempla- çant la constante d'intégration par une fonction arbitraire de celle des variables relativement à laquelle la dérivée de l'inconnue n intervient p > L'une des équations différentielles étant intégrée, l autre 8 ensult a échange de lettres et, avec la relation en termes finis qai existe m trois tensions, toutes les inconnues sont obtenues à l’aide de deux tonc- tons arbitraires dépendant chacune d'un pean complexe- oia » Cette simplification très grande d'un système d'équations pE Porté aux lignes de courbure, se présentait assez compliqué, s exphiq ( 1848 ) l'on continue à nė pas perdre de vue l’identité du problème avec celui de la déformation infiniment petite de la surface envisagée. On sait, en effet, que toute surface réglée peut se déformer en restant réglée; la déforma- tion ne dépend alors que d’un paramètre et, par suite, d’une équation dif- férentielle ordinaire. Si la déformation est infiniment petite, cette équation différentielle èst linéaire, n’exigeant, par suite, qu’une quadrature. Si l’on applique ce résultat successivement aux deux systèmes de génératrices de l’ellipsoïde et qu'on superpose les deux déformations infinitésimales qui en résultent, on obtient, et c’est là une remarque faite par M. Darboux dans ses Leçons sur la Théorie des surfaces, la déformation infinitésimale la plus générale de la surface. C’est l’équivalent de ces équations que M. Le- cornu a obtenu par son analyse et c’est ce qui en explique le succès sans en amoindrir la valeur. » La quadrature à laquelle il est amené est de celles que l’on peut faire; mais elle exige des calculs que M. Lecornu a jugés inabordables par voie directe. Il a appelé à son aide quelques propriétés des transcendantes elliptiques de Jacobi, bien que ces transcendantes doivent disparaître en dernière analyse, pour faire place à des expressions algébriques et réelles par le retour aux coordonnées elliptiques. Il particularise d’abord la fonc- tion arbitraire introduite par la quadrature, de façon que l’expression intégrée reste finie sur toute la surface de l’ellipsoïde. Il s'ensuit que la fonction arbitraire à y ajouter doit elle-même rester finie pour qu'il en soit de même des tensions. Or, la variable imaginaire dont dépend cette fonction peut prendre toutes les valeurs possibles sur la surface de l’ellip- soïde. La fonction arbitraire uniforme et continue par la nature des choses est donc telle qu'elle ne puisse devenir infinie pour aucune valeur de sa variable. Il en résulte qu’elle se réduit à une constante, et comme il y'æsur l'ellipsoïde des points pour lesquels cette constante est nulle, il s ensuit qu’elle est identiquement nulle, et ainsi les expressions obtenues sont Complètement déterminées. En revenant aux coordonnées elliptiques, elles prennent une forme algébrique très simple et très symétrique. 5? M. Lecornu discute les résultats obtenus; il montre comment va- rient les tensions sur une ligne de courbure, en particulier sur les sec- tons Principales de l’ellipsoide. 11 détermine le réseau orthogonal formé sr les lignes isostatiques, c’est-à-dire celles qui ne supportent que des Ra g males appelées par Lamé les forces principales. Ces lignes, en ison de leur orthogonalité même, rappellent jusqu’à un certain point ( 1849 ) les lignes de courbure. Les points particuliers, pour lesquels les deux ten- sions principales sont égales, possèdent nécessairement cette propriété que tous les éléments linéaires qui y passent ne supportent que des tensions normales et égales entre elles. Ils rappellent les ombilics et M. Lecornu les appelle les ombilics mécaniques. » À l’aide d’une ingénieuse représentation sur le plan, M. Lecornu se rend compte de l’allure générale des lignes isostatiques et établit quelques rapprochements entre elles et les lignes de courbure. » En résumé, le travail de M. Lecornu constitue un exercice intéressant par la discussion complète à laquelle il se prête. Il montre, par un exemple précis, le lien étroit, découvert précédemment par l’auteur, qui existe entre le problème de l’équilibre intérieur d’une surface et celui de sa dé- formation infiniment petite. La Commission a, en conséquence, l'honneur d'en proposer l'insertion au Recueil des Savants étrangers, bien qu'il soit à sa Connaissance que l’auteur le destine à un autre Recueil. » Les conclusions du Rapport sont mises aux voix el adoptées. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. M. J.-E. Bacuerxr adresse une Note intitulée : « Stoppeur automatique rendant impossible la collision des trains ». (Renvoi à la Section de Mécanique. ) M. S. Pizcseury adresse une Note sur « Une méthode de traitement de la tuberculose ». (Renvoi au Concours des prix de Médecine et Chirurgie. ) e l'Académie un Mémoire ayant M. Berceau soumet au jugement d i e a Particularités sur les mœurs Pour titre : « Entomologie intertropicale. quelques insectes ». (Commissaires : MM. Milne-Edwards, Perrier. ) ( 1850 ) M. Waizor adresse un Mémoire « Sur la destruction des Nématodes et de tous les insectes qui se trouvent dans le sol, le phylloxera compris ». (Commissaires : MM. Chatin, Schlæsing, Dehérain, Perrier et Müntz.) CORRESPONDANCE. M. le Secrétaire PERPÉTUEL annonce à l’Académie la perte que la Science vient de faire dans la personne de M. Paul Serret, décédé à Paris le 24 juin 1898. M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL signale, parmi les pièces imprimées de la Correspondance : Un Ouvrage intitulé : « Recueil de données numériques publié par la Société française de Physique. — Optique, par M. H. Dufet. Premier fasci- cule : Longueurs d’onde, indices des gaz et des liquides ». (Présenté par M. Wolf.) Un Ouvrage de M. Émile Borel ayant pour titre : « Leçons sur la théorie des fonctions ». (Présenté par M. Darboux.) ASTRONOMIE. — Observations de la comète Coddington, faites à l observatoire d'Alger, à l'équatorial de o™, 188; par MM. Cu. Tréprep et J. RENAUX, présentées par M. Læwy. Comète — Étoile. Étoiles A o Nombre Dates de Ascension de 1898. Comparaison. Grandeur. droite. Déclinaison. comparaisons. Obs- Juin 14.. a Cordoba ne 962 81 LOL GS En 8:8 T 15.. b Cordoba n° o81 81 1.580 E 1,0 8:8 = 15.. y D —2.57,96 + 7.17,0 10:10 R 16.. c Cordoba n°449 8 FI 197 i120 8:8 3 16.. » » HIT, 3l . —11.92,9 10,10 > 17.. d Cordoba n° 425 J4 =Po 0 Fo. 4,5 10: 10 T ti. » » —1.97,27 — 0.54,6 10:10 2. Fe e Cordoba n°119 9! —1, 0,48 + 4.921,9 10:10 = Os. Y » —1.- 4,86. + 3.39,3 10:10 Positions des étoiles de comparaison. Asc. droite Déclinaison Dates. moyenne Réduction moyenne Réduction 1898. * 1898,0. au jour. 1898,0. au jour. Autorités. h m S S o ' n ” Juin 14. 16.15. 2,23 -+4,23 —96.59.14,4 —13,2 -- Zones de Cordoba. 19. 16.15.18,22 +4,26 —29.41.11,7 —13,9 » 16. 7.18,47 +4,29 —928:49.44,2 —14,2 n 16. 2.52,86 ~4,28 —29.29.20,3 —14,8 » i7. a b 16. c 16. 7.39,99 +4,24 —27.59.39,4 —14,0 » d S Ee Positions apparentes de la comète. Temps Ascension Dates. moyen droite Log. fact. Déclinaison Log. fact. 1898. d'Alger. apparente. parallaxe. apparente. parallaxe. Obs. o a 7 030 —06.56.14,1 0,895 T 15. 9.32.52 16.12.28,40 3,160, —97.33.23,9 0,894 T 15 9-59-34 16.12.24,52. 2,929» 29.34. 7,9 0,899 R 16... _9.34.10 16. 8.59,20 1,099» —08.10.56,3 0,808 T 16. 09.58.54 .: 16. 8.55,54 299%: 28.11:36,3 , 0,902 R He 9.993.18 16. 5.31,09 .I:128x —28.47.90,9 0,899 T 15. seiso 16. 3.23,47 aea —28.48.50,0 0790 R 18. : 0:80.58 O 16: 1.356,66 2/80 —29.25.18;2 a Pa B o ro 8.216. aaas a 20.15 D D OP » Juin 16. — La comète se présente sous la forme d’une nébulosité prrondie de 3’ environ de diamètre avec un noyau central dont l'éclat est comparable à celui d’une étoile de la grandeur 9,5. L’ascension droite et la déclinaison du noyau paraissent un peu plus faibles que celles du centre de la nébulosité. » Les comparaisons se rapportent au noyau. ? ASTRONOMIE. — Éléments de la comète Giacobini. Note de M. F. LAGARDE, | présentée par M. Læwy. « J'ai déduit les éléments qui suivent des observations faites à itet 19 et 21 juin par M. Bigourdan et le 23 juin par M. Fayet. Les a gi ble- tous été faits avec cinq décimales et les observations ont été, Eag iii ment, corrigées de la parallaxe et de J’aberration, au TPIT 0 déduites des éléments calculés par M. Kreutz. ( 1852 ) Temps du passage au périhélie, 1898, juillet 26, 1523, temps moyen de Paris, Longitude da pérnhéhe; mins: SEC ] 301. 13.45 Écliptique Longitude du ROU o e CR a 278.17.21 } et équinoxe moyens E E E ce cr: S 166.51.17 de 1898,0. Logarithme de la distance du périhélie . ........ 0,17536 Représentation du lieu moyen : aaa T a +3” dÿi..> GÉOMÉTRIE INFINITÉSIMALE. — Détermination d’une surface par ses deux formes quadratiques fondamentales. Note de M. L. Rarry. (Extrait d'une lettre à M. G. Darboux.) « Le problème qui consiste à déterminer une surface, connaissant son élément linéaire E du? + 2F du de + G dv? et la forme quadratique invariante ò du? + 2% du de + Ÿ'dy?, qui égalée à zéro définit les lignes asympto- tiques, est un de ceux auxquels on se trouve le plus souvent ramené. La remarquable méthode du trièdre mobile, que vous développez au t. I de vos Leçons, ne s’appliquant pas immédiatement au cas général où la surface est rapportée à des coordonnées curvilignes obliques, vous trouverez peut- être quelque intérêt à la suivante, qui revient à déterminer seulement, mais à la fois, les cosinus directeurs a, b, c de la normale à la surface. » Des deux relations de Gauss Ra = (FY — Gÿ)x!, + (F5 — ES )x!, Ha = (F3 +de GŸ')x!, + (F3 Ed’ )x!, on tire aisément les formules que voici dx Fò — Eò” ða Eò — Fò da a pt r wE. ee N F6" 92 PIECE a o je pa e—a gy” et qui se réduisent à celles d’Olinde Rodrigues pour. F = 5= 0, Elles montrent qu il suffit de connaître 4, b, c pour obtenir x, y, z par l'intégra- tion de trois différentielles exactes. » Or C M f A 1 A LI e nt EF, GOS, ÿ, 5”, on connaît par là méme l'élément P ( 1853 ) linéaire do? de la représentation sphérique du réseau (u; v), et l’on a a° + b° EE — À do? = da? 4- db? + de = E du F 2 F du de + G' dy’, relations que l’on peut remplacer par le système équivalent — 1—0$ E | __a+$ t == ee o= TE | Í CUS = Edu? 4a F do + G' de’, » Désignant par H”? le discriminant E'G’ — F°, nous poserons Í : JETS F’ 'H’ 2da =e (x — $) (VE du + i de), y / (1) =- FiF | 248 = e(a — (VE du ++ 7 de) » Les conditions d’intégrabilité de ces deux expressions différentielles reviennent aux deux suivantes : = FE ot “TF7 t bt ; VE RE a LE 0 Ver don LKR Eden 00 7 : ` Jdi ¿ H’ ) $ , f / à À F4 — v dE’ dG ras dv — VE [CE + 1H Det + (EF åM Je ‘] =. dv F du TPE » Ce sont là deux équations de Riccati, relativement à la fonction e‘, Elles s'accordent (en vertu de la condition qui exprime que la courbure totale de de? est égale à l'unité) pour définir une fonction e’ dépendant d'une constante arbitraire. » Une fois ces équations intégrées, l'expression 2 de — dẹ EF VE DE F'æ 1H de) pt (vE du +- i d) ef ( VE "Z est une différentielle exacte, en vertu des conditions que vérifie #. On connait donc la fonction a — &, à un facteur constant près. 1l suffit de la substituer dans Pune des équations (1) pour déterminer « et B, qui dépen- ICI Le ce rrai - i n dront visiblement de trois constantes. Le rôle de ces arbitraires est bie éterminees. - onnu, On sait qu'on peut leur assigner des valeurs d an Hs i š , tie > ` l ‘ sphère est rapportée à une famille de géodésiques et à su zA 299 C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 26.) : ( 1854 ) orthogonales, ainsi qu'au cas où do? se présente sous la forme (u, v )dudr. Mais il est plus simple, dans ce dernier cas, de profiter du résultat élégant que vous avez donné au n° 52 de vos Leçons et qui revient au fond à ceci : Étant données deux surfaces à courbures totales constantes et égales, dont on connaît les lignes de longueur nulle, on peut obtenir sans aucune intégration les relations finies qui réalisent l'application de ces surfaces lune sur l'autre. » Cette conclusion, implicitement contenue dans votre texte, semble n'avoir pas été asséz remarquée. Elle a certainement échappé à l’auteur d’un Travail assez récent (A. WaxGerin, Festschrifien der Universität Halle- Wutenberg, 1894) qui cite un passage du t. III de vos Leçons et, estimant que vous n'avez pas traité le problème, en donne une solution qui revient à effectuer les calculs dont on est dispensé par votre méthode. » GÉOMÉTRIE. — Sur le principe de correspondance. Note de M. H. Burkmanor, présentée par M. Picard. « I. Soit donnée, sur une courbe algébrique de genre p, une correspon- dance (x, 8), c’est-à-dire une relation analytique entre deux points x, y de la courbe, telle que, le point æ ( y) étant donné, il y ait B(«) positions pos- sibles pour le point y(x). On appelle point de coïncidence un point æ qui coincide avec l’un des points y qui lui correspondent. On sait qu’en général on peut définir un nombre entier #, positif, nul ou négatif, de telle manière que le nombre C des points de coïncidence soit égal à x + B + 24p; on ap- pelle ce nombre # la valeur dé la corréspondance. Sur des courbes spéciales, il y a des Correspondances exceptionnelles qui ne sont pas à valeur. En sui- vant la voie ouverte par M. Hurwitz pour le cas de « = B = 1 (Math. Ann., t. XLI, p. 406; 1803), on peut démontrer le théorème, valable tant pour les correspondances à valeur que pour les correspondances exceptionnelles: » Le nombre des coincidences d’une correspondance (a, &) sur une courbe de genre p n est jamais Supérieur à (a + e) (p +1). » Car, soit æ, t à un Point de la surface de Riemann représentant l’équation de la courbe, qui ne soit ni un point de Weierstrass, ni un point de coïnci- dence de la Correspondance donnée. On peut former une fonction de la surface, qui devient infinie de l’ordre p + 1 exactement au point +, et qui ne devient infinie nulle part ailleurs. Soit z la valeur de cette fonction au point variable x; z …, 28) ses valeurs aux points y’, y’. ..., y® qui ml! tte | ( 1855 ) correspondent à æ. Le produit (z = 2) (2 — Y d — 50) représente une fonction de æ, univoque sur la surface. Il devient infini : » De l’ordre B(p +1) au point x = x;; » De l’ordre p + 1 à chacun des « points x qui correspondent à y = £9; nulle part ailleurs. » Parmi ses zéros, on trouve les C points de coincidence. Le nombre des zéros d’une fonction algébrique étant égal au nombre de ses infinis, on en conclut : C=(a+8)(p +1) nuota D: » La démonstration se trouverait en défaut si la fonction z prenait la même valeur dans deux points correspondants variables; car alors le pro- duit serait identiquement égal à zéro. Mais dans ce cas le point +, serait un point de coïncidence, contre l'hypothèse. » Quand la correspondance est à valeur, on conclut : k (a A7 8), c'est-à-dire la valeur positive la plus grande possible est égale et opposée à la valeur négative la plus grande possible. » En prenant pour x, un point de Weierstrass, on peut obtenir des limites plus serrées; mais alors il faut excepter les correspondances pour lesquelles les points de Weierstrass sont des points de coïncidence. » II. En se plaçant sous un autre point de vue, on peut définir le nombre # par l'équation C =« + ß + 24p, même pour les correspondances exceptionnelles. Alors on peut se demander si ce nombre est toujours un nombre entier. Je ne sais pas si l’on a déjà remarqué qu’il est fractionnaire dans l'exemple suivant : La courbe + —1— 0 admet la cortesi dance (1, 1)z'= ez, s'= 5, « étant une racine troisième de l'unité. Les Ponts de coïncidence sont : =, 3 = œ); * (s=1,2=0); (s=— 1,80). . > On s’assure aisément, soit par des considérations algébriques, got en 'ùtroduisant comme variable uniformisante l'intégrale de première espece dz = ed u Í: z ( 1856 ) que chacun de ces trois points ne doit entrer en ligne de compte que pour un seul point de coïncidence. Donc C = 3, k = 4. » PHYSIQUE. — Sur le melange des gaz. Extrait d’une lettre de M. Vax per Waars à M. H. Becquerel. « Les Comptes rendus du 13 juin renferment une Note de M. Daniel Berthelot, Sur le mélange des gaz, au sujet de laquelle je voudrais faire quelques remarques que je vous prie de communiquer à l’Académie. » M. D. Berthelot admet, pour la compression d’un mélange, une for- mule analogue à celle d’un gaz simple, et bien de la forme (p =} à) (e po B) = R, té » C'est précisément la forme que j'ai admise pour un mélange dans ma Théorie moléculaire d’une substance composée de deux matières différentes (Arch. Néerl., t. XXIV ; 1891). Quant à la forme de la formule je suis donc d'accord avec lui. Mais, quant à la valeur de A et B, il y a une différence entre les suppositions de M. D. Berthelot et celles que j'ai pu admettre, principalement quant à la valeur de A. J'ai posé A = ai(1— x) + 24,3 Æ(1— x) + a,x?, ce qui, dans la supposition de M. D. Berthelot, devient è A Patapat gas — 2 (P +4) tandis que M. D. Berthelot écrit P’ + 2pq Vaio + Q?a (P+gq} croyant que par raison de symétrie, il faut conclure Hi Ve, p a i i ; , . . ; t sa du principe de symétrie; il s'ensuit seulement que le second er le | me de A doit renfermer les coefficients p et q de la même manière; mais quant à la valeur de 4: elle pourrait être tout autre que ya, L'attrac- ( 1857 ) tion moléculaire ne dépend pas simplement du poids moléculaire, mais possède quelque chose de spécifique, dont on n’a pas encore trouvé la cause, mais qui pourtant subsiste. » J'ai pu me convaincre par les propriétés des courbes critiques (courbes de; plissement de ma théorie) (!) que deux cas peuvent être distingués prints Ary L Varta ét tra > Vo an. » Selon mes vues il n’est donc pas possible de calculer la densité d'un mélange en ne connaissant que les propriétés des gaz qui le composent, comme M. D. Berthelot a fait. Il faut en outre connaître la valeur de «, .. Il se peut bien que dans beaucoup de cas la valeur de z,, s'éloigne peu de yx, «,, mais la densité calculée dans cette hypothèse ne peut être regardée que comme approchée. » PHYSIQUE. — Sur le melange des gaz, Note de M. DANIEL BERTHELOT. « Les observations présentées au sujet de ma Note récente sur le mé- lange des gaz par M. Van der Waals, et sur le fond desquelles je suis entièrement d'accord avec l'éminent physicien hollandais, dont les travaux ont jeté une si vive lumière sur la théorie des gaz, m'engagent à préciser quelques points, sur lesquels la brièveté de ma rédaction ne m'avait pas Permis d’insister. | » Le but de ma Note était surtout d'établir le mode de raisonnement applicable aux cas de ce genre. Si l’on prend deux gaz sous une pression quelconque, et si on les mélange, il paraît difficile de rien prévoir sur les effets du mélange, ces deux gaz m'étant pas dans des états comparables. » J'ai fait voir que, pour surmonter cette difficulté, il faut supposer qu'on détende les gaz séparés jusqu’à une pression infiniment faible, qu'on les mélange alors, puis qu’on comprime le mélange. ” Mais pour appliquer ce raisonnement à des cas réels, par exemple en toute rigueur la densité d'un mélange de celle de py c - Süluants, il serait nécessaire, comme l'indique M. Van der Waáls, e m naitre non seulement la loi de compressibilité des gaz séparés, mais encor pour déduire ei A RAS E E e Ren me a iE : í t- C) Verslag. koninkl. Akademie Amsterdam, nov. 1897, dont la traduction para t . r "a prochainement dans les Arch. Néerl. ( 1858 ) celle du mélange même ('). Or, nous manquons presque entièrement de données expérimentales sur ce point. » A défaut d'expériences directes, je me suis demandé dans le cas auquel je me suis expressément borné dans toutes mes Communications, cas très restreint au point de vue physique et analytique, bien que particu- lièrement important au point de vue chimique, celui d'une pression voi- sine de la pression atmosphérique, si l’on ne pourrait pas y suppléer par une hypothèse simple, dont on vérifierait ensuite les conséquences. C’est à ce titre que j'ai admis «,,= ÿ«, «,; et de fait, les vérifications numériques se sont trouvées fort satisfaisantes, même pour des gaz comme l’anhydride sulfureux, qui s’écartent notablement de la loi de Mariotte. Ce résultat méritait d’être signalé, l'énoncé classique de Dalton sur le mélange des gaz, aussi bien que l'énoncé dans lequel on substitue les volumes aux pressions, étant également en défaut dans ce cas. » Si l’on s’éloignait du voisinage de la pression atmosphérique, le mode de raisonnement que j'ai proposé serait encore applicable; mais des expé- riences nouvelles deviendraient sans doute nécessaires pour fixer les coef- ficients de la formule de compressibilité du mélange. » La question de la 'compressibilité d’un mélange de gaz au voisinage du point critique est en effet un problème beaucoup plus complexe que celui que j'ai abordé; on n’arrivera sans doute à l’élucider qu’en suivant la voie tracée par les belles expériences de MM. Cailletet, Van der Waals et Kuenen, et par les profondes recherches théoriques de M. Van der Waals. » Homes aile 0 (t) Cf. la remarque analogue que je faisais sur le mélange tonnant, H2+ O (Comptes rendus, t. CXXVI, p. 1031; 1898). On sait d’ailleurs que le mélange préparé par élec- trolyse ne répond pas en général à la composition exacte H? O, mais renferme un excès d'hydrogène, à cause de la formation de produits secondaires (acide persulfu- rique el eau oxygénée, ou peroxydes alcalins). C’est ainsi que M. Morley, ayant trouvé que la densité par rapport à l'oxygène du mélange résultant de l’électrolyse d'une so- lution alcaline était égale à 0,37475 (M. Leduc a trouvé o,37479), a constaté, en ana- Lysant les mélanges qu'il avait obtenus, qu'ils renfermaient un excès d'hydrogène lequel ne de So 0,00042 du volume total du gaz: ce qui entraîne une Cor- kaes HM 7 à 0,00126 pour la valeur du rapport H?;O. qui exprime la compo- n volumes de leau (Zeitschrift für physik. Chemie, t. XX, p. 430; 1896). ( 1859 PHYSIQUE. — Sur le mélange des gaz. Note de M. A. Lepvt, présentée par M. Lippmann. « Dans une Note récente (') M. Daniel Berthelot a montré comment on peut retrouver, par un calcul où il utilise les données numériques de nos expériences sur la compressibilité et la densité des gaz, les résultats que noüs avons obtenus, M. Sacerdote et moi, dans l’étude du mélange des gaz. » L'accord du calcul ét de l’expérience est particulièrement remar- quable en ce qui concerne le mélange CO?+ SO*. M. Berthelot trouve en effet que ce mélange effectué à o°, sous la pression atmosphérique, doit donner lieu à une augmentation de volume (ou de pression) de 0,0019; alors que les nombres obtenus par nous sont compris entre 0,0018 el 0,0019. | » L'écart peut être attribué aux erreurs, très petites mais nombreuses, des diverses expériences, aussi bien qu’à l'imperfection de la loi de Van der Waals et du principe sur lequel s'appuie M. D. Berthelot. » Je dirai même plus : à mon avis la coïncidence est trop parfaite, grace à ces diverses causes. ; » Je crois utile d'insister à ce sujet sur un point que j'ai déjà fait rês- sortir : bien que les données critiques des gaz mélanges, UE le CHIEN Ji y intervenir seules, jouent le rôle principal pour les gaz faciles a liquéfier, il faut tenir compte aussi, en général, de leur atomicité et de leur masse moléculaire. » J'ai montré, en effet, que le mélange de l'azote et de l'argon er former l’azote atmosphérique donne liéu à une augmentation de z mer de 0,0001 environ, que l'on ne trouverait pas en appliquant le calcul de M. D. Berthelot. | He, » D'autre part, il ressort de mes diverses expériences relatives à la nga Position de l’eau que le mélange H? + O a lieu avec une mr E a volume de 0,00025 environ, tandis que ce même calcul donne seuleme 0,00004. » Ee ee NENA AE ee (!) Comptes rendus, séance du 13 juin 1898. ( 1860 ) PHYSIQUE. > Sur la chaleur spécifique de lair à pression constante. Note de M. A. Lenuc, présentée par M. Lippmann. « D’après Regnault, la chaleur spécifique C de lair sous la pression atmosphérique est sensiblement indépendante de la température et égale à 0,2375. » Ayant à faire usage, dans une prochaine Note, de cette chaleur spéci- fique, je désire appeler l'attention sur une erreur importante, qui ne paraît pas avoir été signalée jusqu'ici. » Après avoir constaté (!) que la détente du gaz entre le régulateur de débit et l'atmosphère a lieu pour les trois quarts dans le réchauffeur èt pour un quart seule- ment dans le calorimètre, Regnault recherche directement si la détente dans ce der- nier produit une absorption de chaleur sensible. » À cet effet, il remplace le réchauffeur par un bain d’eau à une température voi- sine de celle du calorimètre, et opère exactement comme pour déterminer une chaleur spécifique. » Mais il calcule au contraire, au moyen de celle-ci déjà connue et des divers ren- seignements accoutumés, la température finale du calorimètre, corrigée du refroidis- sement, etc. » Dans un premier essai où 1308" d’air sont débités en six minutes, la température - du calorimètre s'élève de 0°,35, tandis que le calcul donne 0°, 40. Il y a donc un déficit de 0°,05. Or, dans l'expérience correspondante (c’est-à-dire dans laquelle la même masse d’air est débitée dans le même temps, le réchauffeur étant à 180° environ), la température s'élevait de 8°, » L'effet de la détente était donc 4y environ de la quantité mesurée. » Dans. un deuxième essai à blanc où 163 d'air s’écoulent en sept minutes, Regnault constate un déficit de o°, o7 alors que dans l'opération correspondante lélé- vation de température est de 119,2. L'effet de la détente est encore de 745- » C’est sans doute par inadvertance que Regnault déclare cet effet négligeable puisqu'il écrit ses nombres avec cinq décimales. » Quoi qu'il en soit, les résultats de Regnault, relatifs à lair, sont en- tachés d’une erreur Systématique, du fait de la détente, d'environ +. Son résultat moyen 0,235 doit donc étre porté à 0,239, indépendamment de toute autre considération, et tout porte à croire que ce nombre est approché par défaut, | née A comité (') Relation des expériences, t. JI, p. 106. ( 1861 ) » Notons que c'est justement le nombre trouvé par E. Wiedemann (') comme moyenne de résultats partiels compris entre o, 2374 eto,2414. » J'aurai l’occasion de revenir sur la chaleur spécifique de l'anhydride carbonique. » PHYSIQUE. -— Sur la radiation des manchons à incandescence. Note de MM. H. Le Cnarener et O. Bounovarp. « Pour expliquer le rendement lamineux élevé des becs Auer de nom- breuses théories ont été proposées, invoquant toutes quelques phénomènes exceptionnels. Nous nous proposons de montrer ici que chacune de ces théories est en contradiction avec l'observation directe des faits et que les lois ordinaires du rayonnement suffisent pour rendre compte du fonction- nement des manchons à incandescence. » La luminescence, c’est-à-dire une sorte de fluorescence par laquelle certaines radialions des corps incandescents seraient transformées en ra- diations de longueur d'onde différente, sert de base à l'explication la plus souvent donnée de l'éclat considérable des manchons aux terres rares, Cette théorie a été formulée la première fois par MM. Nichols et Snow (°) Pour expliquer l’incandescence de l'oxyde de zinc; elle suppose Dre Certaines radiations, le pouvoir émissif du corps est su périeur à l’unité. Ces Savants se sont contentés de montrer que le pouvoir émissif de l'oxyde de zinc était supérieur à celui du platine; mais, comme celui-ci n'est a” de 0,25, la preuve n’est pas concluante. Nous avons étudié le pouvoir émissif de smanchons Auer en recouvrant la surface d’un couple thermo-électrique d'une pâte de même nature et mesurant le rapport de l'intensité de la ra- diation superficielle à celle du fond de fissures mettant à nu le platine. Les nombres-obtenus ainsi sont erronés par excès à cause du défaut de pro- fondeur des fissures qui ne réalisaient pas rigoureusement uńe enceinte close à température uniforme. Rouge Vert Bleu À r y À ed 546. h = 460. Température. À = 659. p Y 1 1 200° 0,29 2% i 1600° 0,90 AE A E C) Philosop. Mag., 5° série, t. IE, p- 94, 1876. (©) Phil. Mag., t. XXXIIL, p. 19; 1892- C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI, N° 26.) ( 1862 ) » Des résultats semblables ont été obtenus en comparant à température égale la radiation des manchons à celle de l’oxyde magnétique de fer qui, au moins dans le rouge et le vert, se comporte comme un corps sensible- ment noir. » Le pouvoir émissif des manchons étant, à toute température et pour toute radiation, inférieur à l'unité, il n’y a pas lieu d'admettre l'existence du phénomène spécial de luminescence. On a seulement affaire à un corps dont le pouvoir émissif est différent d’une radiation simple à une autre et varie inégalement avec la température. C’est le cas de tous les corps colorés sans exception, etil n’y a peut-être pas dans la nature un seul corps qui ne soit plus ou moins coloré. » Un pouvoir énussif exceptionnel a été indiqué par S. John (') comme la cause principale du rendement lumineux du manchon. En fait, son pou- voir émissif est inférieur à celui de beaucoup d’autres corps tels que Fe’ 0+, U*0*, etc., dont le rendement est au contraire très faible. Ce rendement, d’ailleurs, devrait plutôt varier en raison inverse du pouvoir émissif, comme le montre l'éclat de la chaux et de la magnésie employées pour la lumière oxhydrique. Le faible pouvoir émissif de ces corps les oblige à prendre une température plus élevée pour pouvoir diffuser par rayonne- ment l'énergie qu’ils reçoivent au contact des gaz chauds, et l’on sait que plus la température est élevée, plus la proportion relative des radiations lumineuses devient grande, au moins dans le cas des corps non colorés. » Voici quelques résultats obtenus en plaçant au même point de la flamme d’un brûleur Bunsen la soudure d’un couple, aplatie en un disque de ı™, 5 de diamètre et recouverte de différents oxydes. Les intensités son} exprımees en prenant comme unité la radiation correspondante du platine fondant. Corps, Température. Rouge. Vert. Bleu. PIIRE A 290 10% 8,5 otk 107% 1,4 Oxyde de fer... 1080 É,5 0,48 0 Manchon Auer... . 1380 7,0 13,5 12,9 Oxyde de thérium. 1290 1,49 1,4 Da Oxyde de cérium.. 1110 1,90 S17 a= Oxyde d’urane..... 1070 0,30 0,25 0,09 Oxyde de lanthane 1250 4 = I 1,8 EE a C) Wied. Ann. 1. LVE, p. 433: 1898. ( 1863 } » On voit que le platine, par exemple, dont le pouvoir émissif est le quart de celui du fer, donne cependant dix fois plus de lumière. » Une température extraordinairement élevée du manchon, supérieure à 2000°, serait, d’après M. Bunte (!), la cause principale de son éclat. Cette température résulterait d’une action catalytique des oxydes qui pro- voquerait la combustion dans les pores mêmes du manchon. Nous avons reconnu qu'en réalité, à une température donnée, l'éclat est le même, que la matière incandescente soit chauffée dans un mélange gazeux en com- bustion ou dans des fumées chaudes, mais déjà complètement brülées. Là où les réactions de combustion sont achevées les actions de présence ne peuvent jouer aucun rôle. » En outre, la température n’est pas exceptionnellement élevée; elle ne diffère pas, aux erreurs expérimentales près, de celles des particules du charbon en suspension dans la flamme ordinaire du gaz, soit en nombres ronds 1650°, Pour déterminer cette température nous avons comparé l'éclat des filaments d’un bec Auer ordinaire, petit modèle, en service depuis plusieurs mois, avec l’éclat d’une matière semblable placée sur la soudure d’un couple. | » L’éclat en fonction de celui du platine a été, pour un filament de la Partie moyenne de la région brillante d’un bec Auer : Rouge. Vert. Bleu. 2 Í IG EX 23 10—? X 42 107? X 41 » L'éclat de la même matière placée sur un couple a été : Température. Rouge. Vert. Bleu. —2 DE +, 10 ?X 0,23 10-?2X 0,17 10—?X 0,13 T 300 boa e aa 1,9 3 Ji 2 a a 14 28 17 8 4o FIOO Erei 35 7 de la comparaison de ces on utilisée; cet écart donne ent de semblables expe- » La température du manchon résultant Chiffres varie de 1590° à 1710° suivant la radiati une idée du degré d’approximation que comport riences, » En résumé, la théorie du bec Auer peut être chon est composé d’une matière dont le pouvoir CES EE ED SES mm ce er st ge mme te" nn SES am mema ainsi formulée : le man- émissif à la température suaian ©) Ber., XXXI, 5 (1897), ( 1864 ) où il fonctionne est différent pour les différentes radiations, c’est donc, au moins à cette température, ce que l’on appelle un corps coloré. Son ren- dement avantageux résulte de ce que son pouvoir émissif très grand, voisin de l'unité pour les radiations bleue, verte et jaune, est moindre pour le rouge, et sans doute beaucoup plus faible encore dans l'infra-rouge. La proportion d'énergie rayonnée sous forme de radiations visibles est par suite très grande ; cependant la valeur absolue de l'énergie ainsi rayonnée sous forme lumineuse est moindre que celle qui serait émise par un corps noir pris à la même température, Mais un corps noir semblable placé dans les mêmes conditions de chauffage et avec une même étendue de surface rayonnante prendrait seulement une température beaucoup plus basse et n'aurait alors qu’un rendement lumineux très faible. » CHIMIE MINÉRALE. — Action de l'hydrogene sur le sulfure d'argent et réaction inverse (*). Note de M. H. Péraso, présentée par M. Troost. « Le sulfure d’argent peut étre réduit par l'hydrogène. Ce fait a été mis en évidence, en 1879, par M. Margottet, qui a montré qu’il suffit de chauffer le sulfure d'argent cristallisé pendant quelques heures, vers 500°, en tube scellé, dans une atmosphère d'hydrogène, pour constater la réduc- tion. L'argent mis en liberté est sous forme de fils très fins, semblables à l'argent filiforme de la nature. » Inversement, l'hydrogène sulfuré attaque l'argent, comme l’a montré M. Berthelot. » Le but de cette Note est de rendre compte d'expériences entreprises pour étudier ces deux réactions inverses. » Des tubes scellés, renfermant de l'hydrogène sulfuré et de l'argent, ou de l'hydrogène et du sulfure d'argent, sont maintenus pendant un temps suffisamment long à une température fixe. Au bout de ce temps, on les refroidit brusquement. P? donne la proportion d’ ture de l'expérience : » 1° Dans un s sulfure d’ analyse du mélange gazeux contenu dans les tubes hydrogène sulfuré qu'ils renferment à la tempéra- ysteme qui renferme initialement de l'hydrogène et du ` + r r e t , 7 argent, il se forme, à une température supérieure à 250°, de lhy- a oaa a EE nom om S mé (') Institut de C LE himie de la Faculté des Sciences de Lille (Jaboratoire de Chimie générale), L ( 1865 ) drogène sulfuré dont la proportion dans le mélange croît d'abord avec le temps, puis demeure npartable. | » 2° Dans un tube où l'on a enfermé, au contraire, de l'hydrogène sul- furé et de l'argent métallique, la proportion d'hydrogène sulfuré diminue, par suite de la formation de sulfure d’argent et d'hydrogène, jusqu'à une certaine valeur limite. » 3° Pour une même valeur de la température, supérieure à 350°, les deux limites sont identiques. » Les deux réactions en question se limitent l’une l’autre, et, dans ces conditions de température, on peut observer une série d’états d'équilibre du système : | Argent, sulfure d'argent, hydrogène, hydrogène sulfuré. » Désignons par p le rapport de la pression partielle de l'hydrogène sul- _furé à la pression totale du mélange. : » La valeur de ce rapport diminue lentement quand la température s'élève. La courbe représentative des valeurs de p en fonction de la température se rapproche de l’axe des abscisses à mesure que la température va en crois- sant; entre 360° et 700°, celte courbe se confond avec une portion de droite qui passe par les points T [o dut. i= 3601 [e=0,16, i= 5001 » Ces résultats sont en complet accord avec la loi du déplacement de l'équilibre par les variations de la température si l’on admet que la réac- tion Ag?S(cristallisé ) -- H? (gaz) = H?S(gaz) 4- Ag° (solide) qui, à 15°, est exothermique, l'est encore à la température de nos expé- riences, l'équilibre est obtenu en un temps lus basse. Tandis qu'à 360° il faut osition limite, à 440° il ne faut 4 Quel que soit le système initial, d'autant plus lon g que la temperature est p cent soixante heures pour atteindre la composit Plus que quarante heures, et à 580° il faut à peine quelques minutes. o° l'équilibre s'établissant en idissement des tubes, il faut loyé sort, en grande émités puisse être » 5° Aux températures supérieures à 58 un temps comparable à la durée du refro tourner la difficulté de la manière suivante: Le tube emp Partie, du fourneau de manière que l’une de ses extr ( 1866 ) tenue à la main (+). L'équilibre étant établi, on retire brusquement le tube du fourneau, et on le tient verticalement, l'extrémité froide étant en bas. Le morceau d'argent sulfuré tombe alors dans cette portion froide et se refroidit assez brusquement pour que le mélange gazeux n’ait plus d’action sensible sur lui. » 6° Pour une valeur déterminée de la température, la valeur limite de ọ est indépendante de l'état physique de l'argent ou du sulfure d'argent. » 7° Cette valeur limite est encore la méme si, dans le tube scellé, on met initialement du soufre, de l'argent et de l'hydrogène. » 8° Nous avons pu observer que, dans la réaction de l'hydrogène sur le sulfure d’argent, l'argent mis en liberté ne se présente sous forme de fils que si la température est inférieure à 580°. » Aux températures plus élevées, les morceaux de sulfure d’argent sont recouverts, à la fin de l'expérience, d’une couche presque uniforme d’ar- gent métallique. » Les plus beaux échantillons d'argent filiforme sont obtenus quand on chauffe le sulfure d'argent cristallisé et l'hydrogène, en tube scellé, à 440°. » Si l’Académie veut bien nous le permettre, nous donnerons, dans une prochaine Note, les résultats d'expériences entreprises sur l’action de l'hy- drogène sulfuré sur l'argent à des températures inférieures à 350°. » THERMOCBIMIE. — Sur la chaleur de formation du carbure de lithium (°). Note de M. Gunrz. « Pour déterminer la chaleur de formation de ce composé, il suffit de mesurer la chaleur dégagée par la dissolution dans l’eau d’un poids connu de carbure de lithium: j'ai trouvé ainsi que, vers 17°, C? Li? sol, + » H20 liq. = 2 Li OH diss. + C? H? gaz dégage. ... -+-37%,10 Ce nombre est la moyenne de trois expériences ayant donné 36,65, +37:37, + 37,95. SC 4 1 , . : yig , ? an 4 ) Ge mode opêratoire n’a pas d'inconvénient, car nous avons observé que l’expé ri à » . G WN conduit aux mêmes résultats si l’on chauffe le tube dans toute son étendue ou seulement dans l’une de ses parties (?) Travail fait à l'Institut chimique de Nancy. ( 1867 ) » Pour éviter la correction due à la solubilité de l'acétylène dans le liquide calorimétrique, la décomposition se faisait dans un appareil en verre plongé dans le calorimètre : C? H? se dégageant librement dans l’atmo- sphère. On vérifiait chaque fois par titrage la quantité de carbure réel em- ployé. Dans deux expériences on a tenu compte du carbone libre, dans la troisième on avait du carbure pur. » Cette donnée suffit pour calculer la chaleur de formation du carbure de lithium connaissant la chaleur de dissolution dans l’eau du lithium. » J'ai ainsi trouvé : C? diamant +- Li? sol. =G Lr sol..... + 11, 3 » Ce nombre est considérable; il est beaucoup plus grand que les va- leurs correspondantes trouvées pour CaC? et NaC?; il explique la facilité de formation de ce composé dans diverses circonstances. » Pour préparer Li? C?, j'ai chauffé du lithium métallique avec du car- bone, mais pour réussir il y a un certain nombre de précautions à prendre. Dans un tube de porcelaine vernissée, on place un deuxième tube en verre peu fusible et, dans ce deuxième tubé, on met la nacelle en fer contenant le mélange de carbone et de lithium (en général, poids égaux des deux substances ). On ferme alors le tube de porcelaine avec de bons bouchons et l’on fait le vide dans l'appareil que l’on porte ensuite au rouge sombre pendant une demi-heure. » Si l’on prend comme carbone du char calciné, il y a combinaison avec incandescence lorsqu'on opère sur 3# de lithium par suite de la formation de LiH; l’acétylène préparé avec ce Composé renferme toujours des traces d'hydrogène. Le carbure de lithium se produit aussi, mais sans incandescence, lorsqu'on emploie du carbone ayant été chauffé dans l'arc électrique, ou du graphite de fonte. Il se forme également avec le carbone diamant. » Pour le montrer, j'ai chauffé dans le sA dans une nacelle en fer, des fragments de diamant taillé; on constate ape z en regardant le diamant au microscope, la disparition du poli par suite de la formation de figures d’érosion caractéristiques de l’attaque. 2. » Dans la préparation du carbure de lithium, il faut employer un iy 2 tube, parce que sans cette précaution, les vapeurs de lithium, RER de tube de porcelaine, en provoquent presque toujours la rupture : le pe = nécessaire, car au rouge le lithium absorbe tous les gaz sauf | z SeT doit pas chauffer au rouge vif le tube, car, dans le vide, le carbure bon de sucre, même fortement 28" ou vide, dans un tube de verre et ( 1868 ) thium se dissocie trop rapidement en carbone et lithium; la dissociation commence déjà dans le vide au rouge sombre. » En opérant ainsi on obtient une masse grise, quelquefois colorée en jaune par un peu de fer, qui est le carbure de lithium cherché. Si l’on chauffe trop longtemps, il est sali par du charbon. » Je n'ai pu obtenir ce composé par la méthode ayant permis à M. Ma- tignon de préparer le carbure de sodium pur, par suite de la facilité avec laquelle le lithium fondu attaque le verre, ni par le procédé de M. Moissan, ne disposant pas de l'énergie électrique suffisante. » En chauffant électriquement 18 à 28" du mélange de C?+ Li? CO’ indiqué par M. Moissan, Jai volatilisé toujours totalement le carbonate de lithine sans obtenir trace de carbure de lithium, ce qui tient à ce que la température assez élevée pour volatiliser Li? CO? ne l'était pas assez pour le dissocier en ses éléments et donner du lithium libre, condition néces- saire pour obtenir du carbure. » Le carbure de lithium possède une propriété intéressante : lorsqu'on le chauffe avec du chlorure de lithium fondu, ou le mélange fusible Li CI + KCI, il se décompose en donnant Li?Cl + du charbon. Mais, à haute température, Li? CI se dissocie en donnant LiCl + Li. » Le lithium attaque le carbone mis en liberté pour redonner du car- bure; il y a donc, aux températures élevées, un équilibre : la réaction est réversible. Elle explique pourquoi on ne peut, pour électrolyser LiCl, employer une tige de charbon comme pôle négatif, car, à la température d'électrolyse, le lithium formé attaque le carbone pour donner du carbure qui, se diffusant dans la masse de chlorure, s’y décompose en donnant du charbon qui, en restant en suspension dans le liquide, empéche tout ren- dement convenable en lithium. » CHIMIE ORGANIQUE, — Sur les fonctions organiques pouvant se combiner au sulfate Mercurique. Cas des acétones. Note de M. G. Dexicès. i « I. Dans de précédentes Communications ('), jai montré que le sul- ate mercurique pouvait fournir, avec la plus grande facilité, des combi- nu insolubles, bien définies, avec le thiophène et les carbures éthylé- ni toti; Er ques et qu on pouvait utiliser ces propriétés soit pour le dosage pondéral se iius a (') Comptes re ndus, 1$ mars et 18 avril 1895; 18 avril et 1°" mai 1898. ( 1869 ) ou volumétrique de certaines de ces substances, soit pour la diagnose d'autres fonctions dérivées. » Étant donné que les produits signalés plus haut comme pouvant se combiner au sulfate de mercure renferment des corps ou des groupements non saturés, (= S)=—, ou à liaisons multiples, C = C, je me suis proposé de préparer des composés mercuriels du même ordre avec des fonctions chimiques agissant comme possédant des valences latentes ou de multiples liaisons. » J'ai laissé évidemment de côté, dans cette étude, les fonctions orga- niques qui contractent des combinaisons avec d’autres sels mercuriques que le sulfate; telles sont : » 1° Les dérivés azotés (amines grasses ou aromatiques, amides, alcaloïdes, albu- minoïdes); » 2° Les dérivés sulfurés acycliques (mercaptans, sulfures allyliques); » 3° Les phénols (phénol ordinaire, tannins, etc.); à » 4° Les carbures acétyléniques, dont des combinaisons mercurielles diverses ont été décrites assez récemment par KUTSCHEROFF. » Ces combinaisons ont, en effet, été déjà étudiées, au moins en partie, et la plupart d’entre elles sont des dérivés de substitution, et non d’addi- tion, comme celles dont il s’agit dans ce travail. » Je réunis, dans le Tableau suivant, l’ensemble des principaux corps qui m'ont donné, avec le sulfate de mercure, des composés nettement définis. j Corps à valences latentes.........:... Thiophène et ses dérivés. : Carbures éthyléniques Carbures benzéniques } et leurs dérivés. Carbures terpéniques oxygénées | 4idéhydes. = ; Acétones. carbonėées, carbonées, Corps à liaisons multiples ment utilisé pour ces recherches la formule antérieurement, et de mercure dans un mélange » Le réactif mercuriqué que J'ai exclusive est le même que celui dont j'ai déjà donné qui est préparé en dissolvant 55 d'oxyde de 20% d'acide sulfurique et de 100 d'eau. » J'indiquerai succinctement, aujourd'hui, ec les acé a série grasse. » IL. Re au réfrigérant ascendant, pendant uatre e y ré. exces de 8 } Pres 189 a Semestre. (I. CXXVI, N° 26.) p. , i Ld les résultats qu il ma donnes ay ( 1870 ) réactif mercurique (1% au plus d’acétone pour 250% de SO'Hg), il se forme, soit dans le cours même de l’ébullition (acétone ordinaire, diéthyl- célone), soit par le refroidissement (méthyléthylcétone), des composés insolubles ou très peu solubles dans l’eau et répondant à la formule gé- nérale SORT ARS pz (SO: Hg).3HgO.CO.R’"? — >g C SO* sp K Hg—O—Hg—O R La réaction est d’une extrême netteté avec l’acétone ordinaire: de plus, elle est absolument quantitative. » Avec les acétones de condensation plus élevée, elle est accompagnée de phénomènes secondaires; les rendements sont plus faibles, et, par suite de l'oxydation d’une partie de l’acétone, du sulfate mercureux prend naissance, se précipite et souille le produit obtenu. Le fait est d’autant plus apparent qu'on s'adresse à une acétone plus riche en carbone; il se mani- feste, en outre, par une coloration jaune du précipité qui, peu marquée pour la méthyléthylcétone, s’accentue rapidement pour des homologues supérieurs. » La combinaison obtenue avec la diméthylcétone est, au contraire, parfaitement blanche, cristalline, entièrement soluble dans CIH et ne renferme pas de mercure au minimum. » Cette dernière a fourni à l'analyse : Calculé pour Trouvé, (SO‘Hg}.3HgO0.CHS0. SO US Core. 15,1 15,10 Hg PR ete. 76,72 7704 C M aa se: 2,96 2,97 H LÉ RS 0,94 0,46 Lorsque, dans la Préparation de ce produit, on emploie un excès d’acé- tone, on diminue considérablement le rendement, au point même d'em- pêcher la combinaison de se former. » Ces divers composés cétoniques, mis en suspension dans l'eau et es par un Courant d'hydrogène sulfuré, régénèrent l’acétone qui leur a:donné naissance. Des combinaisons analogues s’obtiennent avec d’autres er à fonction célonique, tels que l’acétylacétone, l'acide pyruvique; acide diacétone carbonique, etc. Je les étudierai ultérieurement. 3 Dans un prochain travail, je montrerai les applications qu’on peut ( 1871 ) faire de ces résultats à la recherche qualitative et au dosage de l’acétone ordinaire. » CHIMIE ORGANIQUE. -- Sur un mode général de préparation des éthers carboniques mixtes de la série grasse et de la série aromatique. Note de MM. P. Cazeneuve et Azserr More, présentée par M. Friedel. « En faisant réagir le chlorocarbonate d’éthyle sur les phénols sodés ou potassés, MM. Fatianow ('), Richter (°), Bender (°) ont obtenu des éthers carboniques mixtes d’éthyle et de divers phénols. » Nous sommes parvenus par une voie différente et plus pratique à pro- duire ces carbonates mixtes, et cela en chauffant au sein des divers alcools les carbonates neutres phénoliques en présence de certaines bases organiques. n ô F5 » Le carbonate de phényle, en particulier, CO Ce chauffé avec de l’urée au sein des divers alcools homologues de la série grasse, donne des carbonates mixtes de phényle et de ces alcools divers. Nous avons pu ainsi obtenir avec de bons rendements les éthers carboniques phényliques mixtes des alcools méthylique, éthylique, propylique, propylique paser? daire, isobutylique, isoamylique, et même le carbonate de phényle- allyle. | = > Sauf le carbonate de phényl-éthyle, les autres éthers étaient encore inconnus. » Quelques-uns de ces éthers sont obtenus très purs et donnent de bons chiffres à l'analyse. Quelques autres, et cela à mesure que l'on s'élève dans la série des alcools, sont plus diffciles à purifier par suite de la formation d'allophanates et d’uréthanes passant à la distillation même dans le vide. » D’autres bases agissent dans le mème sens que l'urée me à naissance à ces impuretés gènantes. C'est ainsi que l'aniline, le a ek pi de soude, la diméthylaniline, la pyridine, la quinoléine, la mme: y pe t razine, chauffés avec du carbonate de phényle à l’ébullition Hp pe quelques heures, au sein d’un grand excès d'alcool éthylique, donnent carbonate dT'éthyle et de phényle. e m almi a i Re. DRE ne Te - ee a (!) Jahresb., P- 477; 1864. (?) Journ. f. prakt. Chem., 2° série, t. xxVII, p. 3 (*) Deutsch. chem., Gesellsch., p. 696; 1880. 503 et 11. ( 1872 ) » En recourant aux autres carbonates de phénol, carbonates de gaïacol, de thymol, de crésol, etc., au sein des divers alcools, on obtient les carbo- nates mixtes corespondants. » L'intervention des bases est nécessaire. Les carbonates phénoliques chauffés seuls au sein des alcools restent inaltérés. Le carbonate de phé- nyle, chauffé pendant plusieurs jours, au sein de l'alcool à 93°, à l’ébulli- tion, donne cependant un peu de carbonate mixte; mais la réaction est très lente. Les bases activent la réaction et même la déterminent pour les nombreux carbonates phénoliques que nous avons expérimentés. » Sans nul doute les bases agissent en formant des alcoolates qui font la double décomposition suivant l’équation O0 6 H’ 19 5 C +CH’. OH, C'H’ Az — co aa -+ CCHS OH, C*H* Az. z Alcoolate de pyridine. Phénate de pyridine. » L’affinité de la base pour le phénol hâte la décomposition. » De plus, le caractère acide-alcoo! de l'acide carbonique n'est pas étranger à cette formation de carbonate mixte, la décomposition s’elfec- tuant préférablement sur le groupe acide de l'acide carbonique. Le groupe alcool de l’acide carbonique, éthérifié avec le phénol, est, suivant la règle générale, moins saponifiable et beaucoup plus stable. » Comme nouvelle preuve du mécanisme que nous invoquons pour expliquer la formation de ces éthers carboniques mixtes, nous signalerons l’action tout à fait caractéristique des alcoolates sodés. » La réaction a lieu rapidement et, dans la plupart des cas, à froid. » En ajoutant une molécule d’éthylate de sodium dissous dans un excès d'alcool absolu à une molécule de carbonate de phényle dissous dans un mélange d'alcool et d'éther, on obtient 6o pour 100 de carbonate mixte. Il faut avoir soin de modérer la réaction en refroidissant, sans quoi on pro- duirait du carbonate double d’éthyle. La réaction s'opère suivant l'équation très générale JOCH OCH” CO Gers + CH .ONa = COS Eye + CE O Ne = Il suffit de fixer les conditions réactionnelles pour chaque cas parli- culier. » De nombreux éthers carboniques mixtes de divers phénols et alcools (1973 ) ont été ainsi préparés et seront bientôt décrits. Parfois, cependant, on ob- tient du carbonate double alcoolique. » En résumé, la méthode générale la plus facile et la plus féconde pour préparer les éthers carboniques mixtes de la série grasse et de la série aromatique consiste à faire réagir sur les carbonates des phénols les derives alcooliques sodes ou potassés, ou plus favorablement, dans certains cas, des solutions alcooliques de bases organiques. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur les dérives nitrés résultant de l'action de l'acide nitrique sur l’ouabaine. Note de M. Arnav, présentée par M. Friedel. « L’acide nitrique concentré oxyde complètement l’ouabaïne à froid ou à chaud avec formation d’acide oxalique et dégagement de gaz acide car- bonique, tandis qu’il se produit une notable proportion de dérivés nitrés amorphes, insolubles. » L’acide nitrique, étendu de son volume d’eau (densité 1,2), agit diffé- remment : il ne se produit pas d’acide oxalique, et l'oxydation de l’ouabaïne n'est que partielle; elle est accompagnée d'une action hydrolytique et de la formation de dérivés nitrés insolubles, en partie cristallisables, et qui peuvent être, par conséquent, isolés et purifiés. | » L'un d'eux, celui qui se produit le plus abondamment, est obtenu en faisant réagir l’acide nitrique sur l’ouabaïne vers 50°-6o°. » On dissout, à froid, 1008" d’ouabaïne hydratée dans 300° d'acide nitrique de den- Ba lon chuté ensuite doucement jusqu’à 40° environ afin d’amorcer la réac- tion; dès que celle-ci est déclarée, la température monte spontanément à 70-79") tandis qu’il se dégage d’abondantes vapeurs nitreuses et une notable quantité de gaz carbonique. Si la température s'élève au-dessus de 75°, il faut refroidir légèrement afin de ne pas la dépasser sensiblement. Après quelques heures, l'oxydation semble ter- minée et il s’est formé un dépôt abondant de dérivés nitrés insolubles, agglomérés re Souttelettes fondues d’un jaune vif. Après un repos de quelques ru recueille s dépôt à la trompe et, après lavage avec de l’eau froide, on le sèche à basse tempera ture; le poids est d'environ 198" à 208". En traitant ce produit a une petite EN T'acétone bouillan te, on obtient une masse cristalline, qui, essorée et re Poids d'à peu près o8" à 108" d’un dérivé nitré, cristallisé en belles aiguilles. dé acétone contient en dissolution une quantité à peu près égale d’un corps nitré coto e í ; n rouge et très soluble dans les dissolvants neutres usuels + igui uses . > Le dérivé nitré ainsi obtenu est constitue par des sge per r A . , Jaunàtres et anhydres. Il se dissout à peine dans l’eau, qu’il colore en J (1874 ) pâle; il est peu soluble, même à chaud, dans l'alcool ordinaire et dans l'alcool méthylique; il se dissout bien dans l’acétone bouillante et beau- coup moins dans ce dissolvant froid ; il est très soluble dans les solutions alcalines froides, qu'il colore en un rouge orangé intense. » Il fond en se décomposant vers 300° et est entrainable par la vapeur d’eau. » L'analyse du corps conduit à la formule C? H?*A720"0, Calculé pour Trouvé. C?5 H21A7? OY, Carbone........ 06,46 56,48 56,59 06,99 Hydrogène...... 9,07 5,09 5,03 4,92 Atoa dE. 2,89 2,89 5,98 0,74 Oxygène... » » » 32,79 100,00 » Ce dérivé se comporte comme un acide et forme des sels cristallisés. Les sels de sodium et de potassium sont très solubles dans l’eau; ces solu- lions sont rouge orangé intense. Le sel ammoniacal est moins soluble et peut s'obtenir facilement en fines aiguilles jaunes d’or. Le sel de calcium se prépare en faisant bouillir pendant quelques instants le dérivé nitré avec un excès de CO'Ca en suspension dans l’eau; en filtrant la dissolu- tion, le sel se dépose en aiguilles rouge orangé, peu solubles. » Ce sel, séché dans le vide sec, contient : Calculé Trouvé. pour 2H°0. RE S 3,54 3,43 » Séché à 1250 : Calculé pour Trouvé. (C? H? 4720!) Ca. D a 3,047 3,94 » L'analyse du dérivé nitré et de son sel de calcium conduit à admettre la formule CH (AzO®} 05, sans qu’on puisse préjuger si ce corps est un phénol dinitré ou un acide. » Le second dérivé nitré Cristallisé s'obtient à froid seulement, en traitant l'ouabaïne Son poids d'acide nitrique, de densité 1,2. La réaction est ne faut pas dépasser la température de 15°. Elle dure plusieurs t de vapeurs nitreuses et de gaz carbonique; finalement, 0? š ? Jours; avec dégagemen ( 1875 ) obtient environ 1 pour 100 de cristaux transparents mélangés avec cinq ou six fois leur poids du dérivé dinitré, étudié ci-dessus. » La purification de ce corps est difficile, car il est presque insoluble dans tous les dis- solvants neutres usuels; seuls, les alcalis dilués le dissolvent bien en prenant une colo- ration orangée intense ; les acides précipitent le dérivé nitré sans altération, » Ce corps fond vers 280° en se décomposant et donne des sels colorés. » Le sel ammoniacal est particulièrement insoluble dans l’eau; on l’obtient en dissolvant le dérivé nitré dans la soude étendue et en ajoutant à cette solution un léger excès de AzH'Cl: le sel ammoniacal se précipite en petits cristaux anhydres jaunes, presque insolubles, s’il n’y a pas d'excès d'alcali libre en quantité appréciable, » L'analyse conduit à la formule C?*H?*AzH*AzO®. Calculé pour Trouvé. C3 H” Az H‘AzO', Carbone. aeaa 2 39,66 60,00 Hydrogène, .*,....... 6,49 6,09 Azoté: fa st 2 » 6,09 OxYLÈNE. 5 ee » 27, 82 100,00 » L'analyse du dérivé nitré a donné, d'autre part, les résultats suivants : Calculé pour Trouvé. c2 H” Az O!. Carbone: 1 25 an 62,60 62,32 Hydrogène. .....,.;,r1s110 6,05 5,64 Azote Re CE nl Le PORTE da Gi 3 ; 24 3 > 16 Oxygène. ittort tEh re » 28,88 100,00 » Ce corps est donc le dérivé mononitré C? H? (Az0?)0° PE ii dant au dérivé dinitré précédent et la formation de ces deux corps se a évidemment aux dépens du principal produit de dédoublement hydroly- tique de l’ouabaine que je rappelle ici : ; CoH#0O%+H20 = C'H°0°+ CHO.. | rhamnose. e des acides étendus bouillants, ouabaïne. » Mais le corps C?:H°°0°, sous l'influenc ( 1876 ) se déshydrate au fur et à mesure de sa production, en donnant un anhy- dride résineux C?*H?#0, » Dans le cas de l'acide nitrique, au lieu de se déshydrater, le composé de dédoublement primitif et à l’état naissant s’oxyde et se nitre en même temps en donnant un dérivé mononitré et un dérivé dinitré, avec perte d’un atome de carbone éliminé à l’état d’acide carbonique. » D'autre part, le liquide acide, duquel on a séparé les corps nitrés in- solubles, contient encore, notamment, des produits d’oxdyation et des dérivés nitrés solubles en forte proportion, de l’acide cyanhydrique et des substances qui réduisent la liqueur de Fehling, même à froid. » Je me réserve, du reste, de continuer incessamment l’étude de ces dérivés qui présentent un certain intérêt pour la connaissance de la con- stitution moléculaire du noyau toxique de l’ouabaïne. » CHIMIE ORGANIQUE. —- Sur les acides des essences de Géranium. Note de MM. Frarav et Lamné, présentée par M. Friedel. « Il n'existe qu’une Communication de MM. Barbier et Bouveault (Comptes rendus, t. CXIX, p- 281) et un travail du laboratoire de MM. Schimmel sur la recherche des acides existant, à l’état libre ou combinés aux alcools, dans les diverses essences de Géranium. » Les odeurs différentes de ces essences provenant certainement, à notre avis, des éthers qu’on y rencontre, nous avons pensé qu'il serait intéressant de reprendre cette étude et de préciser la nature de ces acides. » I. Essence de Géranium d'Inde. — 500% ont été saponifiés par une quantité convenable de potasse alcoolique à 5 pour 100 pendant une heure au réfrigérant ascendant. La majeure partie de l'alcool a été distillée dans le vide. On a repris par | eau et lavé à éther cette solution aqueuse : en la décomposant par lacide sulfurique étendu, on voit se former une couche surnageante huileuse. Cette couche, reprise yA éther et séchée, a été distillée dans le vide. Après plusieurs fractionnements, 07 a séparé nettement deux portions : » a. Bouillant à 1250-1380 sous 32%»; » b. Bouillant à 1950- s 200° sous 32mm, 5 La portion & présentant une odeur qui rappelle celle du géraniol, nous avons E he da éther Phtalique cristallisé (1) qui nous a donné le point de fusion + 47°. Cette portion est donc Constituée par du géraniol pur. nee 2 DS DFE ; (1) Frarav et Lasst, Bulletin de la Soc. chim., 3° série, t. XX, n° 13. | (1877) » La portion b, ainsi séparée du géraniol, cristallise tout de suite, sous la forme d'une masse blanche. Cette masse, dissoute dans l’ammoniaque, est traitée par le chlorure de baryum; il se précipite un sel qui, décomposé par SO*H® étendu, nous a fourni l'acide pur dont le point de fusion est 289,2, » Nous avons constaté que le géraniol est extrêmement soluble dans cet acide et même dans les solutions de ses sels, ce qui explique la fraction importante de géraniol dont il était souillé et dont nous n’avons pu le séparer que par plusieurs fraction- nements. | » Dans leur Berichte (octobre 1894), MM. Schimmel ont affirmé, comme résultat de leurs recherches sur 100K8 de cette essence, la présence de parties égales d'acide acétique et d’acide caproïque : comme ce dernier acide est huileux, on peut penser que la substance que MM. Schimmel ont eue en main était précisément ce mélange de géraniol et d’acide élevé, que nous avons séparés, » Afin d'établir sa formule, nous avons analysé divers sels de cet acide : » 1° Sel d'argent. — Obtenu, du sel ammoniacal, par précipitation avec Az O’ Ag, sous la forme d’un précipité trés volumineux blanc jaunâtre, insoluble dans l’eau, même à chaud. Séché dans le_vide à poids constant, il donne à l'analyse les résultats Suivants: -Calculé à pour CHOO Ac. i Trouvé. Ag pour Fose nans R E 32,09 » Ce sel d'argent, assez stable, fond à 191°-192° en se décomposant. » 2° Sel de baryum. — Obtenu, du sel ammoniacal, par précipitation avec Ba CF ; il constitue une poudre blanche ne présentant pas de point de fusion. Séché à 100°, à poids Constant, il donne les chiffres suivants : Calculé pour ( GHH” 0°? Y Ba. Trouvé. BE pour 100: ::. e Fe 93,18 22,72 » 30 Sel de calèium. — Obtenu par le même procédé; il constitue une poudre blanche qui, séchée à + 100°, donne : Calculé pour (C#H70?}° Ca. Trouvé. Ca pour 100........ aaura E O 7:66 » 4 Sel de cuivre, — Obtenu par le même procédé; c’est une poudre vert bleu Clair, fondant à 74°-15°. Séchée à 100°, elle perd de l’eau de cristallisation en prenant une teinte vert bleu foncé, qui devient violette si l'on continue à chaufler. : » Elle donne à l'analyse les résultats suivants : ” 1° Dosage de l’eau de cristallisation. Calculé pour (CH? 07} Cu + H°0. Trouvé. MCE DOUÉ NO first 3,3 3,5 A C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 26.) + ( 1878 ) » 2° Dosage du cuivre. Calculé pour (CUHT 07} Cu + HO, Trouvé, sel séché g ; Cu pour 100........ E: . 11,6 dans | le vide Calculé ou (CG H*10? Cu, - Trouvé. Et Cu pour 100,...,... séché } 12,21 12,19 » Ce sel cristallise donc avec 1 molécule d’eau, » Toutes ces analyses concordent exactement avec la formule C" H280. Nous avons du reste constaté que cet acide est saturé. Et comme le point de fusion de l’acide myristique est 53,8, on en peut conclure que l’on a affaire à un isomère. Nous avons du reste entrepris la recherche de sa con- stitution. » Dans la solution aqueuse d'où l’on précipite cet acide, nous ayons encore reconnu la présence d'acide acétique et de petites quantités d'acide butyrique. » IL, Essence de Géranium Bourbon. — L'essence précédente ne contient pas d'acides à l’état de liberté. : , . . . . , . re » L’essence Bourbon » Contrairement aux indications données jusqu'ici, nous a fourni une reaction acide très manifeste. Traitée par du carbonate de soude, elle lui abandonne, Ta . SA . . ` ; 5 d'ailleurs, une petite quantité d’un acide huileux, à odeur forte assez agréable, tout à fait insoluble dans l’eau. » Par saponification ultérieure avec la potasse alcoolique et décômposition par un z L š . , ` 32 ataoa étendu, nous avons constaté la présence du même acide, combiné à létat d'éther. La quantité totale est d'environ 0,5 à 1 pour 100 dont la moitié, à peu près, se trouve à l’état libre. à » De la solution ammoniacale de cet acide nous avons obtenu, par AzZO'Ag, son sel argent, sous la forme d’une poudre gris jaunâtre, qui fond à 158° en se décom- posant. » L'analyse du sel séché dans le vide nous a fourni les chiffres suivants > Calculé CH O?Ag. Trouvé. RO O 38,9 39,2 » Le produit bromé, obtenu de cel acide, constitue une huile incristallisable. ( 1879 ) » La solution ammoniacale de l’acide ne précipite pas par adjonction de BaC}?, même après une ébullition prolongée. » Quant aux acides moins élevés, combinés dans cette essence, ils sont constitués par de l'acide acétique et une petite quantité d’acide valérique. » CHIMIE ORGANIQUE. — Action de la cyanamide sur le chloranile en présence de la potasse. Note de M. H. Iussrr, présentée par M. Friedel. « Dans une Note précédente, que j'ai eu l'honneur de communiquer à l'Académie ('), j'ai indiqué que l’action de la cyanamide sur le bromanile en présence de la potasse donnait un produit cristallisé vert de la formule C Az? = C'Br? (OK ¥ = Az?C, 2H°0. On peut obtenir une combinaison analogue avec le chloranile. Pour cela on prend 248",6 (1 molécule) de chloranile finement pulvérisé, qu’on met en suspension dans 150°% à 200% d’eau, tenant en dissolution 88, 4 (2 mo- lécules) de cyanamide. L’addition par petits fragments de 22%, 4 (4 molé- cules) de potasse caustique au liquide en ébullition fait apparaître une belle coloration verte à reflets jaunes comme avec le bromanile. La solu- tion, filtrée et abandonnée au refroidissement, se prend en une masse cris- talline qui, essorée et desséchée, se présente comme un feutrage d’aiguilles déliées de couleur vert brun à reflets mordorés. Une seconde cristallisation dans l’eau bouillarte permet d’obtenir le corps suffisamment pur pour l'analyse. Les cristaux, examinés au microscope, paraissent, les uns verts, les autres brun jaunâtre. Séchés à 105°, ils perdent, d’après l'expérience, 99 pour 100 d’eau. » Dans cet état de dessiccation, ils ont donné à l'analyse Gr. 29,02 ES, 21,20 tite. 17,90 Mi... 23,20 » La teneur théorique en C, CI, Az, K pour la formule CAz? == CCE (OK) = Az’ C, CC F; [d . r = -i respondant au dérivé du bromanile, serait Gi. 28,80 Ch. 4,9 As: 16,81 Ke. 23,42 . . ? » Ce produit cristallisé avec 2 H20 contiendrait 9,73 pour 100 d'eau de 3) Comptes rendus, séance du 14 février 1898. ( 1880 }) cristallisation. Or J'ai indiqué précédemment qu'il perd, à 105°, 9,59 pour 100 sans s’altérer. » La solution aqueuse traitée par le nitrate d'argent donne un précipité brun qui, lavé à l’eau et séché, contient, d’après l'expérience, 45,47 pour 100 d'argent, alors que le dérivé diargentique C Az? = C’ Cl? (O Ag)? = Az?C contiendrait théoriquement 45,86 pour 100 de ce métal. » Dissous dans l’eau, le dérivé potassique, porté à ébullition et traité par un excès de potasse, vire au rouge en donnant un abondant dégage- ment d'ammoniaque. Le liquide provenant de cette opération fait effer- vescence sous l'influence des acides et, concentré, abandonne des cristaux rouge foncé. Ceux-ci sont décomposés par lľacide chlorhydrique et donnent un précipité soluble dans l’alcool d’où il se dépose par évapora- tion spontanée en aiguilles orangées peu solubles dans l’eau, mais commu- niquant à ce véhicule une belle coloration rouge vineux. Ils constituent l'acide chloranilique U= C'CCOHP= O0. » L'action de l’alcali sur le dérivé potassique de la cyanamide et de la tétrachloroquinone forme donc du chloranilate de polassium O = CCE (OK)? = O. » Il en résulte que ce dérivé ne peut différer du sel précédent que par la substitution de deux fois le radical (Az? C})” aux deux atomes d'oxygène quinoniques. Si l’on admet avec Kehrmann (' )que la constitution de l'acide chloranilique est représentée par le schéma = 5 a 0-0 NE CL ÓH On sera amené à attribuer aux dérivés que j'ai obtenus les formules : Cl OK Br OK 6 dd SN. et CAB= GE GC ArC. | OK GI dk Br E a naiona C) Kenrwanny, Bull. Soc. chim., 3° série, t. IV, p. 69, et Jour. f. prakt. Chem., 2° série, t. XLIX, p. 365-375. ( 1881 ) » En faisant agir un acide sur le dérivé potassique du chloranile en dissolution dans l’eau, on obtient un liquide bleu d’abord, puis violet, se décolorant sous l'influence de l’anhydride sulfureux. Je ne suis point encore arrivé à isoler dans un état de pureté convenable le corps CAz? = CC(OH)?— Az?C, agent de la coloration violette. Il se présente sous la forme de petits cris- taux bleu noirâtre, mais toujours mélangés de cristaux rhombiques rouges. Ceux-ci se produisent pour les raisons que je vais indiquer. » Dans certaines conditions encore mal définies, l'addition d'acide chlorhydrique concentré donne, avec le dérivé potassique, un abondant précipité avec dégagement gazeux. Ce précipité, bien lavé à l’eau distillée, séché et épuisé par l’éther acétique, se dissout en partie en colorant en rouge le dissolvant. Il reste un produit brun verditre, insoluble dans l’eau, l'alcool, l’éther, le benzène et la ligroïne. La solution éthéro-acétique évaporée donne un résidu brun très peu soluble dans l’eau qui, séché à 105°, m'a donné UATE 35,75 Hoa is Aone 56 CI.... 29,91 pour too. » Si l’on admet que l’un des radicaux de la cyanamide, dans la formule CAz? — CCI (OH)? — Az?C, a été remplacé par un atome d'oxygène qui- nonique, on aura CAz? = C’ Cl (OH)? = O, qui exigerait théoriquement ris 36,0 Heic 0,85 Ann 12,01 CL.... 30,4 pour 100. » Ce composé en dissolution dans l’eau ne donne plus, par la potasse, la coloration verte que l’on obtient avec le soluté violet. » D'autre part, le corps vert insoluble dans l’eau fournit à l'analyse M. 37,35 + Re 0,95 . Az, 11990 CI.... 28,80 pour 100. . Or si l’on suppose une combinaison avec élimination d’une molécule d'eau entre la fonction quinonique du corps rouge et deux fonctions phé- noliques de deux molécules de l'acide CAz? = C* CI? (OH)? = Az°C, on Arrive à la formule d’un acétal de la forme CI - OH CAz?— C< >C = :Az2C OH CI a eoo 0 Cl CAë=C NX z = CC EEN =( ` cI Cor SAn SE N CAz? = CC >C = Az?C nran E Cl ÒH pour lequel la théorie indique : GTA 07,00: E o, 54 a ve 19,20 Choses. 29,2. » Le produit se dissout d’ailleurs dans l'acide chlorhydrique et la solu- tion rouge violacé, traitée par une quantité ménagée de potasse ou par l'ammoniaque, prend une coloration verte. » CHIMIE BIOLOGIQUE. — Contribution à la recherche du manganèse dans les minéraux, les végétaux et les animaux. Note de M. P. Picuarn (Extrait). « Nous avons appliqué la méthode de recherche du manganèse que nous avons décrite dans une Communication précédente (r4 février 1898) à un certain nombre de terres, de plantes et de produits du règne ani- mal. » Les terres ont été séchées, pulvérisées et incinérées. » Les matières végétales ont été lavées, séchées, puis débarrassées des particules terreuses par secousse, frottement et tamisage, coupées en menus fragments et incinérées. » Les produits animaux ont été lavés, débarrassés des matières végétales et minérales, coupés en menus fragments et incinérés. » On a fait l’essai Pour la recherche du manganèse sur of", 5 environ de malière incinérée. » Lorsque l’incinératio sels fusibles (graines, charbon brillant et détruit la matière ch n est lente et pénible, soit par l'abondance de fleurs, plantes marines), soit par la production d’un poreux (matières albuminoïdes, chair, sang), 05 arbonneuse en chauffant à siccité la cendre, à plu- ee Le, K T EE ETE RRE EE ES Re ISPA He Ne À Da ST NU PAS ne es PNR Ve Sn re A Sr See ( 18383 3 sieurs reprises, dans une petite capsule de platine ou de porcelaine avec quelques gouttes d'acide azotique pur. » Cette opération est absolument nécessaire chaque fois qu’on opère sur des matières riches en chlorures; sinon, dans l’essai avec le minium, le chlore dégagé par l’ébullition avec l'acide azotique empêcherait la coloration rose de se manifester ou l’atténuerait plus ou moins. » Quand on se borne à l'essai qualitatif dans les produits d’origine végé- tale et animale, on peut se dispenser de calciner la cendre avec le carbo- nate alcalin, et la traiter directement par l'acide azotique et le minium. » Résumé. -— Le manganèse paraît universellement répandu dans les sels végétaux, dans le règne végétal et dans le règne animal. » Les sables marins provenant de roches silicatées en renferment nota- blement. Les Algues de mer, Fucus vésiculeux, Laminaires, en contiennent beaucoup. Nous l'avons rencontré dans un grand nombre de familles végé- tales terrestres : Y . Champignons. — Hyménomycètes à chapeau, Gastéromycètes, Ascomycètes, Lichens, Mousses. — Mousses sur sol, sur arbres, sur murailles, Filicinées. — Fougères des bois, D . gak . . Conifères. — Pin maritime, Sapin pui- sapo, If, Cyprès, Graminées. — Herbe de prairie, Fro- ment, Orge, Avoine, Maïs. Liliacées. — Poireau, Yucca, Asperge. Urticacées. —Ortie, Houblon, Chanvre, Figuier, Orme. Salicinées. — Peuplier, Tremble, Peu- plier argenté, Polygonées. — Sarrasin. Chénopodées. — Atriplex. C 1 à » A . . C tpulifères. — Chêne, Chàtaignier, | harme, : | R d r , | ren Anémone des prés. Auracées, -— Laurier noble, Laurier Palme, : tphorbiacées, — Euphorbe vulgaire. “æacées, — Buis des jardins. AMariscinées. — Tamarix. Crucifères, — Navet, Sauve, Chou. Papavéracées, — Coquelicot. Oxalidées. — Oxalide des murailles. Crassulacées. — Joubarbe des murs et des sables. Légumineuses. — Genêt, Ajonc, Hari- cot, Lentille, Luzerne, Sainfoin. Rosacées. — Ronce, Fraisier, Prunier, Pommier. Ilicinées. — Houx vulgaire. Ampélidées. — Raisins, pousses de vignes. Rhamnées. — Fusain commun. Ombellifères. — Carotte. Araliées. —- Lierre de terre et d'arbre, Lierre à feuilles très découpées. Cornées. — Aucuba du Japon. Tricacées. — Bruyère. Solanées. — Tabac, Pomme de terre. Oléacées. — Lilas. Labiées. — Menthe des jardins. Plantaginées. — Plantain vulgaire. Campanulacées.— Liseron des champs. Rubiacées. — Aspérule, Café. Composées. — Päquerette, Seneçon. Bleuet, ( 1884 ) » Parmi les plantes terrestres, les Champignons hyménomycètes à cha- peau viennent au premier rang pour leur richesse en manganèse. D’autres Champignons, Gastéromycètes, Ascomycètes, Lichens, en sont aussi très chargés. Les Mousses en sont largement pourvues. » Parmi les plantes vasculaires cryptogames, les Fougères en renferment beaucoup. Parmi les Gymnospermes, les Conifères sont riches en manga- nèse. Parmi les Angiospermes, nous voyons que les Graminées, les Légu- mineuses, les Rosacées, les Crucifères, les Ombellifères, les Ampélidées, les Solanées, les Liliacées, les Polygonées, les Urticacées sont riches en manganèse. Les arbres de nos forêts, Chêne, Orme, Charme, Châtaignier, Peuplier, en sont abondamment pourvus. » Le manganèse paraît se concentrer dans les parties de la plante en activité végétative, dans les feuilles, les jeunes pousses. Nous l’avons trouvé en très faible quantité dans l'écorce du Pin maritime et dans celle de l'Orme, tandis qu’il abonde dans les feuilles et les jeunes pousses de ces arbres. » Mais ce sont surtout les graines des plantes phanérogames qui en sont très chargées : Froment, Orge, Avoine, Maïs, Haricot, Sarrasin, Chènevis, Café, Figue, Prune, Raisin, Pomme, graines de Peuplier, ou encore, des bourgeons charnus, comme la Pomme de terre. » Ce fait, rapproché de la présence en quantité considérable du man- ganèse dans les Hyménomycètes, à développement si rapide, nous porte à signaler le rôle physiologique que peut remplir le manganèse, surtout au début de la vie de la plante, germination et premier développement. » Dans les animaux, le manganèse est en proportion bien moindre que dans les végétaux. » k i » Nous | avons cherché et rencontré dans : Méduse (Zoophytes). gouste (Crustacés). Coquilles blanches (Acéphales) ma- Sardine fraiche (Poissons). UR Os, œufs, viande de bœuf, sang de Escargots marins (Gastéropodes). porc, cheveux et poils de barbe (Mam- Os de seiche (Ptéropodes). mifères). Carapace de crabe, chair de lan- Crottin de cheval, bouse de vache. » Nous remarquons que, dans l'œuf, le jaune en renferme beaucoup plus que le blanc, et que l'œuf en contient plus que la chair et le squelette, analogie qui : appelle ce que nous avons signalé à propos des graines. » Les parties cornées et, d’une manière générale, les téguments et leurs ( 1885 ) dépendances (valve, coquille, carapace, écailles, poils) en renferment no- tablement. » Sans préjuger le rôle du manganèse dans la végétation de nos plantes cultivées, nous rappellerons que le fumier est très riche en manganèse et que le principal engrais employé sur le littoral de la Manche et de l'océan se compose de varechs abondamment pourvus de cette substance. » PHYSIOLOGIE COMPARÉE. — De la digestion gastrique chez les Squales. Note de M. Emite Yuxe, présentée par M. de Lacaze-Dathiers. « La classe des Poissons nous offre tous les degrés de différenciation du tractus intestinal, depuis l'intestin simple et dépourvu de glandes diges- tives localisées des Cyclostomes et de quelques Téléostéens, jusqu’à celui des Sélaciens, relativement compliqué et toujours muni d’un estomac, au sens histologique du mot. » Chez les Squales, la muqueuse de l'estomac renferme des glandes pro- fondes dont les cellules se rapprochent du type des cellules dites de revé- temeni ( Belegzellen de Heidenhain) de l'estomac des Mammifères. Je n’ai rien à ajouter à la description qu’en ont donnée les auteurs (Pilliet, Cat- taneo), sinon que leur volume diminue et que leurs granulations aug- mentent après un jeùne prolongé. | » Ces cellules sécrètent un suc épais et visqueux au début de la diges- lion, mais qui s’éclaircit plus tard et augmente progressivement d’acidité, Jusqu'à un certain maximum, variable selon l’état de santé de l'animal et la nature des aliments qu'il digère. M. Ch. Richet (') a insisté sur la forte acidité du suc gastrique de Raja, Scyllium et Acanthias, acidité qui se re- trouve chez tous les Sélaciens examinés et qui s'explique par la néces- sité de décalcifier les proies ingérées (carapaces de Crustacés, os de Seiche, etc.). » Les excellentes installations du laboratoire de Zoologie expérimen- tale de Roscoff, mises libéralement à ma disposition par M. de Lacaze- Duthiers, et le fait que les pêcheurs roscovites capturent souvent des > EEN AEE UWE TA raaa een i due Raer, Ve Pts de nd pie (Comptes rendus, L LXXXVI, P. 656: oC Rer et Mourrur, De quelques faits relatifs à la digestion ds Paion: (Comptes rendus, t. XC, p. 879; 1880). — Cn. Ricner, /bid, (Archives de Physiologie, p. 536; 1882). 243 C.R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI, N° 26.) ( 1886 ) Squales pour alimenter les Homards du vivier établi dans cette localité, m'ont permis, deux étés durant, de me procurer un nombre considérable de ces Poissons et de les observer vivants dans les bassins du laboratoire. Mes recherches ont porté sur les cinq espèces suivantes : Scyllium catulus, Acanthias vulgaris, Lamna cornubica, Galeus canis et Carcharias glaucus. En voici les principaux résultats : » Les Squales pris en été ont toujours l'estomac plein de nourriture (*). Ils digèrent rapidement. Après trois jours de diète au maximum, leur estomac s'est complètement vidé, mais sa muqueuse est encore acide, tandis que plus tard elle devient neutre, si le jeùne se prolonge. Cette mu- queuse se détache facilement de la paroi musculaire, elle contient de fortes doses d’enzyme qu'on peut encore utiliser pour des digestions artificielles après que la muqueuse a été bien lavée, puis desséchée ou conservée dans la glycérine. L'enzyme agit à basse température, toutefois son action est plus énergique entre + 20° et 30° qu'entre o° et + 10°. À partir de 30°, son action diminue et cesse vers 50°, température qui le détruit. J'ai con- staté, en outre, qu'il agit mieux au-dessous de 10° dans un milieu très acide, et mieux au-dessus de 20°, dans un milieu moins acide. Préparé par le procédé de Brücke, il présente le même aspect que la pepsine des Mam- mifères et n’agit d’ailleurs, comme elle, qu’en milieu acide. » De nombreux essais mont conduit à fixer aux environs de 7 pour 1000 la proportion de H CI la plus favorable pour la dissolution des substances albuminoïdes par la pepsine des Squales, à la température de + 15°. Ce chiffre, très supérieur à celui qui exprime la dose de H CI, la plus favorable chez l’homme et le chien, correspond à la dose moyenne d’acide contenu dans le suc gastrique des cinq espèces étudiées. Le maximum de 1 1 pour 1000 trouvé par moi chez Lamna cornubica est inférieur à celui indiqué par M. Ri- chet (15% de HCl par litre). » Le liquide contenu dans l'estomac en digestion est fort complexe. Outre du suc gastrique encore inutilisé, il renferme des graisses et des produits de la digestion des substances albuminoïdes. Parmi ces derniers, J ai toujours rencontré une grande quantité de syntonine (précipitée par la neutralisation ), des protéoses (précipitées par le sulfate d’'ammoniaque en excès) et quelquefois, mais pas toujours, de la peptone, indiquée par la réaction du biuret. En faisant agir, in vitro, le suc stomacal mixte sur la mn mm. ee Re ri bar ` f ( ) Consistant surtout, à Roscoff, en Lançons (Ammodytes tobianus), en Calmars (Loligo) et en Poulpes (Octopus). RTE eee D Ven ne Ge Me Ie RU ET eo UE D ne ( 1887 ) fibrine ou l’albumine pendant vingt-quatre heures, j'ai obtenu des doses notables de vraie peptone. En revanche, le suc gastrique fabriqué avec la muqueuse triturée dans H CI à 7 pour 1000 transforme la fibrine en synto- nine et en diverses protéoses, mais non en peptone. » Quant à la dissolution de la chitine par le suc gastrique des Squales, admise par M. Richet, je n’ai pas réussi à la constater en digestion artifi- cielle, même à chaud et en milieu très acide. Il est vrai qu'on ne trouve pas de chitine dans les fèces de ces Poissons et que l’étroitesse de leur tube pylorique s'oppose au passage de dépouilles chitineuses un peu considé- rables. Cependant, j'ai trouvé dans leur estomac des plumes de Calmar et des carapaces de Crustacés, non digérées, et, d'autre part, j'ai ramassé dans les bassins du laboratoire des résidus chitineux qui avaient été rejetés par les Squales. Peut-être ceux-ci se débarrassent-ils normalement par une sorte de vomition de la chitine non digérée. En tous cas, il est notoire que, chez nombre d’autres Poissons qui se nourrissent de Mysis, ou d'Entomos- tracés, les carapaces chitineuses sont rendues nettoyées et intactes et que, chez les Scyllium, de nombreux Nématodes habitent l'estomac sans en souffrir, » Je ne puis que confirmer les conclusions de M. Richet, relatives à l'absence de diastase dans l'estomac des Squales. » ZOOLOGIE. — Sur le développement de l Acmæa Virginea. Note de M. Louis Bouras, présentée par M. de Lacaze-Duthiers. « Entre la Patelle, type des Docoglosses cyclobranches, et les Rhipido- glosses (Pleurotomaire, Fissurelle, Haliotis, Troque, etc.), il existe des formes intermédiaires qui n’ont attiré l'attention des naturalistes que dans ces dernières années. > Lune des plus curieuses est l’ Acmee, qui rappelle par sa forme exté- vteure la Patelle. Malgré sa parenté évidente avec cette dernière, elle n’est Pas cyclobranche, car elle wa pas de branchie circulaire et présente, au contraire, une branchie cervicale comme les Rhipidoglosses. T Le développement de cet animal était totalement inconnu; j'ai pu l'étudier cette année au laboratoire de Roscoff et suivre l’évolution de cmæa Virginea depuis l’œuf jusqu’à l'adulte. ” La ponte de l’Acmée a lieu en avril et en mai. Il n’y a pas d’accou- ( 1588 ) plement; les måles et les femelles émettent à l'extérieur les produits sexuels par l'intermédiaire de la cavité branchiale. » Les œufs ne sont pas agglutinés dans une glaire épaisse et se dis- persent presque immédiatement dans le courant d’eau. Il n’y a donc pas de ponte de forme spéciale. » Si l’on place les œufs dans des cuvettes, les larves qui en dérivent ne tardent pas à prendre une forme anormale et l’évolution complète ne paraît s'effectuer que dans l’eau courante. » Grâce aux ressources de la station de Roscoff, jai pu installer dans les grands aquariums à courant continu des bacs-filtres, où le liquide for- tement aéré ne peut s'échapper qu'après avoir filtré à travers une couche de sable. De cette manière, les embryons peuvent se nourrir aux dépens des algues qui se développent sur les parois; ils nagent dans l’eau cou- rante, tout en restant emprisonnés dans un espace relativement restreint, où ils parcourent le cycle complet de leur évolution. » Je ne puis songer à décrire ici le développement complet de l Acmæa Virginea; je me contenterai de signaler deux faits importants, sur lesquels Je désire appeler l'attention. » Chez les Gastéropodes chiastoneures on explique généralement la torsion de la masse viscérale et d’urfe partie du système nerveux par la torsion de la coquille; or l’Acmée, chiastoneure, aussi bien à l’état larvaire qu'à l’état adulte, présente une coquille sans enroulement et tout à fait symétrique. - | » On peut en conclure que la torsion de la coquille n’est pas la cause né- cessaire de l'enroulement de la masse viscerale et de la parte correspondante du système nerveux. | » Il faut chercher une autre explication; l'étude du développement de l’Acmée le permet. » La cause de l’enroulement de la masse viscerale et de la partie corres- pondante du système nerveux réside dans le développement du pied. » En effet, à un stade très jeune chez l’Acmée, à la fin du deuxième jour de développement, au moment où la coquille commence à s'étendre, le pied est situé sur la face ventrale entre le voile et l’anus, qui vient de s’ou- vrir. Il ne peut s’étaler vers le bas par suite du développement du bourre- let palléal et est redressé contre le voile. » Quand la croissance de la coquille s’accentue, celte position anormale du pied devient encore plus sensible, mais elle ne tarde pas à se corriger: D EL SE AL PRES AS Te An ne M TNA NEE Lie ee OE EE hr ou De 2 5 ur ( 1889 ) Bientôt une rotation de toute la partie inférieure de l'animal se produit qui change les rapports précédents. _» Cette rotation est de 180°. Elle est facile à constater chez l’'Acmée où la face primitivement ventrale de la coquille, mais qui va devenir dorsale, est bombée, tandis que la face primitivement dorsale, mais qui va devenir ventrale, est aplatie. » Ceci démontre que /a torsion de la masse viscérale et de la partie corres- pondante du systeme nerveux peut se produire à un stade larvaire très jeune sans que la symétrie de la coquille en soit affectée. » Le second fait que je désire signaler se produit au moment où la larve de l’Acmée se transforme en adulte : » Les Mollusques à coquille patelliforme présentent presque tous un crochet terminal; mais ce crochet est tantôt tourné en arrière, comme dans ‘Emarginule par exemple, tantôt tourné en avant, comme dans l’Acmée : si bien que, si l’on considère deux animaux présentant cette position in- verse du crochet, on est tenté de croire qu'ils occupent une situation in- verse par rapport à leur coquille, ou que, en d’autres termes, l’un d’eux est à l'envers dans sa coquille par rapport à l'autre. » L'étude du développement de l’Acmée montre qu'il n’en est rien et que, quelle que soit la position du crochet, les Mollusques ont toujours la même Position relative par rapport à leur coquille. » En effet, en étudiant les larves qui se transforment en adulte, J'ai constaté que la coquille de l’Acmée constitue, comme d'habitude, d’abord le crochet terminal de la coquille de l'adulte. » Le crochet est alors tourné en arrière, comme dans le cas de l’ Emar- ginule; mais bientôt la coquille larvaire se désagrège, laissant une sorte de cavité en partie comblée par la sécrétion de la nacre. En avant de cette cavité subsiste une sorte de promontoire qui donne naissance au crochet tourné en avant. » Cette observation démontre que la différence de position du crochet terminal dans les coquilles patelliformes ne constitue qu'une anomalie appa- rente sans retentissement sur l ’organisalion générale du Mollusque. » ( 1890 ) GÉOLOGIE. — Sur les lacs de la Roche-de-Rame (Hautes-Alpes), du Lauzet (Basses-Alpes), de la Roquebrussanne et de Tourves (Var). Note de M. AnprÉ DELEBEGQUE, présentée par M. Michel Lévy. « Poursuivant la mission qui m’a été confiée par M. le Ministre des Tra- vaux publics, j'ai exploré, en mai 1898, une série de lacs peu connus et au sujet desquels je wai donné, dans mon Livre Sur les lacs français, que des renseignements incomplets. Ce sont : » 1° Le lac de la Roche-de-Rame, dans les Hautes-Alpes, à une vingtaine de kilomètres au sud de Briançon. Ce lac, dont la superficie est d'environ 3°, se trouve dans une petite vallée parallèle à celle de la Durance, dont elle est séparée par une crête rocheuse étroite; il s'écoule au nord dans la Durance et est limité au sud par une moraine, à laquelle il paraît devoir son existence. Je lui ai trouvé, le 16 mai 1898, une profondeur de 16,00. » 2° Le lac du Lauzet, près du village de ce nom, dans les Basses-Alpes. Ce lac, dont la superficie est d’environ 32, se trouve, par rapport à la rivière de l’Ubaye, à peu près dans la même situation que le lac de la Roche- de-Rame par rapport à la Durance; mais, autant que l’on peut en juger par les affleurements visibles, il paraît être entièrement dans la roche en place. Il s'écoule Souterrainement dans l’Ubaye par un canal artificiel, exécuté il y a plusieurs siècles. Je lui ai trouvé, le 15 mai 1898, une profondeur de 6,80; mais, le point le plus bas de la crête qui limite le bassin du lac étant à 16" environ au-dessus du niveau de l’eau ('), la profondeur natu- relle serait d'environ 23m, » 3° Les lacs de la Roquebrussanne et de Tourves, non loin de Bri- gnoles, dans le Var. r Les lacs de la Roquebrussanne, appelés encore lacs du Grand et du Petit Lautien, se trouvent à environ 3%™ à l’est du village de la Roquebrus- “ne et consistent en deux entonnoirs de forme grossièrement circulaire, AL S ouvrent comme des cratères au milieu d’une plaine sensiblement ho- rizontale constituée Par le muschelkalk et les marnes irisées CH n'ont mr D es i 3 t . (') D’après un nivellement de M. Escavy, conducteur principal des Ponts et Chaussées, au Lauzet. , 2) Voir la feui ; : z ; à () euille Draguignan de la Carte géologique au 4, par M. Zürcher. (1891) ni affluent, ni écoulement apparent. Le Grand Lautien a une surface d'environ 1°, et je lui ai trouvé, le 13 mai 1898, une profondeur de 20",70, la profondeur totale de l'entonnoir étant de 43", 50 ('); en hautes eaux, cet entonnoir paraît être à peu près plein et contient ainsi une masse liquide d'environ 43" d'épaisseur. Le Petit Lautien, dont la surface est d'environ 67*, avait, le même jour, une profondeur de 7",20, la pro- fondeur totale de l’entonnoir étant de 30,75 (°); le niveau de ce dernier lac est loin d’ailleurs de s'élever comme celui du Grand Lautien; le lac est même quelquefois à sec. J’ajouterai que, malgré ses dimensions horizon- tales très restreintes et ses variations considérables de niveau, le Grand Lautien a, au point de vue thermique, les allures d’un véritable lac; car je lui ai trouvé, le 13 mai 1898, à la surface une température de 16°,8 et au fond 7°,5 seulement. | » Le lac de Tourves, dont la surface est de 3", 70 d’après le cadastre, se compose de trois bassins ayant pour profondeurs respectives 9,40, 6%, £o et 12", 30 ; cette dernière profondeur n’existe que dans un trou, qui s'ouvre au milieu de fonds d’environ 5". Il s'écoule à ciel ouvert dans la rivière le Caramy, qui passe à Brignoles. » Comme je le dis dans mon Livre Les lacs français (p. 318), les lacs de la Roquebrussanne et de Tourves sont dans des entonnoirs qui paraissent dus à des effondrements provoqués par des dissolutions souterraines, très fréquentes dans les marnes irisées. Dans la même région et dans les mêmes terrains, des bassins d’effondrement se sont produits, il y a vingt ans, aux environs de Draguignan, au lieu dit les Clapes. » Je dois en terminant adresser tous mes remerciments à MM. Escavy, conducteur principal des Ponts et Chaussées au Lauzet, Reynaud, conduc- Ses à Brignoles, et Tissot, conducteur à Briançon, pour le concours qu’ils m ont apporté pendant mes explorations. » : — (*) D'après un nivellement de M. Reynaud, conducteur des Ponts et Chaussées à Brignoles, qui a mesuré 13", 80 entre le niveau de l’eau et le bord de l’entonnoir. 2 ? Fe . : 3 Er i ; de i ) D'après un nivellement de M. Reynaud, qui a mesure 23m, 55 entre le niveau u et le bord de l’entonnoir. ( 1892 ) RADIOGRAPHIE. — Une méthode de mensuration de l'aire du cœur par la Radiographie. Note de MM. G. Varor et G. Cnicoror, présentée par M. Marev. « Il est difficile, on le sait, de mesurer l’aire du cœur sur la paroi anté- rieure du thorax par la percussion ou par la phonendoscopie. » La Radiographie peut être utilisée très simplement dans ce but. » L'ombre radioscopique due à l’opacité relative du cœur dans le thorax a des contours assez nets limités par les rayons X tangents aux bords du cœur et venant tomber sur l’écran fluorescent. » Il est aisé de tracer, avec un crayon, l’image radioscopique sur un papier calque superposé à l'écran; mais cette image ne représente pas la grandeur réelle de laire du cœur : elle est plus ou moins agrandie suivant la distance de la source lumineuse à l’écran et suivant la distance du cœur à l'écran récepteur. | » Voici par quel dispositif et par quel procédé nous obtenons l'aire réelle du cœur en corrigeant l’ombre radioscopiqne enregistrée sur le papier calque. » Nos recherches faites à l'hôpital Trousseau ont porté jusqu'à présent sur les enfants : » 1° D'enfant étant debout, nous appliquons la région antérieure du thorax contre l'écran placé à poste fixe; le tube de Crookes est disposé à distance convenable pour avoir une image aussi nette que possible; puis nous traçons au crayon sur le papier-calque les contours de l’image ; » 2° Nous mesurons avec une règle graduée la distance qui sépare l’anode, c’est-à-dire la source lumineuse, de l'écran; » 3° Nous déterminons, d’après une Table dressée d’avance, la distance qui sépare les points les plus saillants des bords du cœur, tangents aux rayons X, de la peau du thorax en avant, c’est-à-dire de l'écran contre lequel elle est appuyée. » Cette Table de correction a été établie empiriquement par des mesures faites sur les cadavres d’enfants de divers âges. » Les bords les plus saillants du cœur en place dans le thorax sont constitués à gauche par la partie la plus antérieure du ventricule gauche, à droite par le contour de l'oreillette droite, en bas par le bord du ventricule droit. » La distance qui sépare les bords droit et gauche du cœur de la surface de la peau ( 1893 ) varie suivant l’âge : elle est de 2%, 5 environ à dix-huit mois, de 3™m à deux ans et demi, de 4°® à cinq ans, de 5 environ à dix et douze ans. » Connaissant cette distance des bords du cœur à la surface du thorax, nous pou- vons corriger l’image radioscopique obtenue. » Soient H la distance de la source lumineuse à l'écran, 2 la distance de la source lumineuse aux bords tangents du cœur (on aura } en défalquant de H la distance connue empiriquement des bords du cœur à la peau du thorax en avant); soit T l’un des dia- mètres de l’image radioscopique : nous aurons le diamètre réel du cœur en établissant la Lo ~ — = h £ » Pour contrôler les expériences faites sur le vivant nous avons opéré sur des enfants morts, et nous avons constaté que la grandeur du cœur donnée par le calcul équivalait à celle mesurée au compas sur le cadavre, à 24 oy 3mm près, » Ilest possible de faire mécaniquement les corrections avec un instru- ment imaginé par lun de nous (M. Chicotot). Il consiste dans une règle H graduée en millimètres, sur laquelle glissent à angle droit deux autres règles parallèles également graduées T, x. » Pour faire une correction, on mesurera avec la règle parallèle inférieure T sur la règle axiale H une distance égale à celle de la source lumineuse à l'écran, puis on amènera l’autre règle parallèle + au-dessus de la première, à la distance même du Cœur à la surface du thorax. En rabattant de l'extrémité de la règle H un ruban R, on marque sur la règle parallèle inférieure T une longueur égale au diamètre de l'image radioscopique apparente; du même coup, on lira sur la règle parallèle x la correction et le diamètre réel du cœur. » Il sera aisé de Corriger ainsi un nombre indéfini de diamètres de l'image radioscopique apparente et de trouver une série de points permet- lant de tracer le contour réel du cœur, en agissant comme pour le tracé d'une ellipse. » Nous devons ajouter que, toutes choses égales d’ailleurs, les images radioscopiques du cœur, chez un même sujet, obtenues dans la station Dout et dans le décubitus dorsal sont exactement superposables. » RADIOGRAPHIE, — Perfectionnement aux tubes employés en Radiographie. Note de M. L. BonerTri. « En faisant varier l’état du gaz raréfé à l’intérieur de l’ampoule, je suis parvenu à obtenir une moindre résistance et par conséquent à utiliser dans e donnes conditions un tube qui était duret de ce fait hors de service. 2 GR, 1898, 1% Semestre. (T. CXXVI, N° 26.) 44 ( 1894 ) » Le moyen que j'emploie consiste à maintenir incandescent, pendant un temps plus ou moins long, un fil de platine plongé dans l’atmosphère de l’ampoule. » J’emploie pour cela le courant électrique et je crée ainsi à l’intérieur du tube une véritable lampe à incandescence à filament de platine. » Le tube sur lequel j'ai essayé cette modification était un tube biano- dique fonctionnant avec un courant donnant de 15°" à 20°" d’étincelles. L'incandescence du filament de platine exigeait 2 à 3 ampères sons 4 volts, et j'ai dans ces conditions obtenu d'excellents résultats. » M. J.-J. Axpeer adresse une Note ayant pour titre : « Recherches sur les ostioles du système cérébro-spinal ». | M. A. Cnamergau adresse une Note « Sur un fossile trouvé dans le jurassique oxfordien ». A 4 heures un quart l’Académie se forme en Comité secret. La séance est levée à 4 heures et demie. M. B. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. OUVRAGES REÇUS DANS LA SÉANCE DU 27 JUIN 1898. Annales agronomiques, publiées sous les auspices du Ministère de l’Agri- culture, par M. P.-P. Denéra, Membre de l’Institut, Professeur de Phy- siologie végétale au Muséum d'Histoire naturelle, etc. Tome XXIV, n°6: 29 Juin 1898. Paris, Masson et Cie, 1898; 1 fasc. in-8°. Revue generale de Botanique, dirigée par M. Gasrox BONNIER, Membre de l Institut, Professeur de Botanique à la Sorbonne. Tome dixième, livraison du 15 Juin 1898, n°114. Paris, Paul Dupont, 1898; r fase. in-8°. Recueil de données numériques, publié par la Société française de Physique : Optique, par H. Dürer, Maitre de Conférences à l’École Normale supé- RE RER ES Le Us et he PE a NE IDE MUR le PU D EN o tr pete à HUE dt ah lobes T ( 1895 ) rieure. Premier fascicule : Longueurs d'onde. Indices des gaz et des liquides. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; 1 vol. in-8°. (Présenté par M. Wolf.) Leçons sur la théorie des fonctions, par Émize Borez, Maître de Confé- rences à l’École Normale supérieure. Paris, Gauthier-Villars et fils, 1898; t vol. in-8°. (Présenté par M. Darboux.) Les cancers épithéliaux. Histologie, Histogénese, Étiologie, Applications thérapeutiques, par Fagre-DomeñGue, Chef de laboratoire à la Faculté de Médecine de Paris. Paris, G. Carré et C. Naud, 1898; 1 vol. in-8°. (Présenté par M. Guyon.) L'intermédiaire des Biologistes, organe international de Z oologie, Botanique, Physiologie et Psychologie. Directeur : ALFRED BINET. Directeur-adjoint : Vicron Henri. 17° année, 20 juin 1898, n° 16. Paris, Schleicher frères ; 1 fasc. in-8°. La Nature, Revue des Sciences et de leurs applications aux Arts et à lIn- dustrie. Directeur : Henri DE ParviLLE. 26° année, n° 1308, 25 juin 1898. Paris, Masson et C°; r fasc. in-8°. Eclogæ geologicæ Helyetiæ. Recueil périodique de la Société géologique suisse, Vol. V, n° 2, juillet 1897. Lausanne, G. Bridel et C'°; r fasc. in-8°. (Hommage des auteurs. ) Theorie der kleinen Planeten, von MARTIN BRENDEL. Berlin, 1898; in-4°. Yearbook of the United States Department of Agriculture. 1897. Washing- ton, 1898; ı vol. in-8°. FIN DU TOME CENT VINGT-SIXIÈME. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIF, l P M. DE JONQUIÈRES. — Formules générales donnant des valeurs de D pour lesquelles l'équation £ — Dz nombres entier ) row M. PERROTIN. — ol la Lhuvellé cométe = — 1 est résoluble en Giacobini. „+. RAPPORTS. M. MaunIcE Lévy. — Rapport sur un Mé- oire de M. Lecornu, intitulé ] m l'équilibre d’une sn nn MÉMOIRES PRÉSENTÉS. M. J.-E. BACHELET see une Note inti- tulée : « Stoppeur es rendant 184 impossible la collision des trains »....... M. S. PILLSBURY adresse une Ne sur « ehta sa de traitement del la tuber- 18 M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL annonce la. mort de de Paul er décédé à Paris le 24 juin te M. dle SECRETAIRE PERPÉTUEL signale, parmi de Gorres vations de la comète ei l'observatoire ae ie à 88 om M. I. LAGARDE. a Eléments de ik comète se Giacobini i EN ARTY, = Daeron FVie. G ar ses deux formes Gaane 1852 e p fondamenta ales E ne s M: BURKHARDT. — Sa le ‘principe de s5 I Correspondance . . ... p w gee DER Waais, — Sur le e mélange d des u A. De — ee lé buis da gaz.. M. A. LEpuc. — Sur la ra spéciin . LE CHATELIER « et o. BoupovaRD Sur la radiation des man chons à i ) LABON. a Action de Ñhydrosine É sur le sulfure arpent PORE ptitre : « Entomologie intert op Particularités sur les mœurs "e a aren de li G. DENIGÈES. — UITE DE LA TABLE DES ARTICLES. 5 Pages. Pages: 57 Perfec étionn nement | ‘aux | PERS eaer pinal AR eer a A HIS dic ie. 893 A A. CHAMEREAU adresse une Note « Sur resse une Note ayant un en pre dans le jurassique ox- : © Recherches aa i ioles EE NOR NC iraa isea RE LT MR RM e pire 1894 i fiiy ý 7 COMPTES RENDUS © DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. Ë „S œ Fe] = [aea [4°] mA [eei y é . _ Q3 M. Ad. Chatin, Président sortant, fait Mara à l’Académie l’état où se . “ouve l'impression des Recueils qu’elle le; et les changements survenus i les Membres et Correspondants ; en l’année 1897... e a 1 : ess de M. Chatin, à la séance ique du 10 janvier 1898........ 53 a maire de l’Instruction publique nu Académie à désigner deux de de gos pour examiner, au point d'Ede, de la ressemblance, le buste à ae Becquerel; MM. Bertrand e $$ Becquerel sont désignés pour Acétox k M oiea ee s. 1407 ii a Préparation biochimique de — briat Dune cristallisée; par M. Ga- R Mr etn ts ou à ex - DUR Ce. R., 1898, 1er Semestre. (T. CXXVI.) _ TABLE DES MATIÈRES DU TOME CXXVI. Ti Sur e FE 0 nnvant ga TABLES ALPHABÉTIQUES. JANVIER — JUIN 1898. A Pages. combiner au sulfate mercurique. Cas des acétones; par M. G. Denigès ... 1868 AcéTYLÈNE. — Action du chlore sur le chlorure d’acétylène en présence du chlorure d'aluminium chloruration de l’acétylène; par M. 4. Mouneyrat. 1805 — Sur une combinaison crislallisée _ J'acétylène avec le chlorure cuivreux ; par M. Chavastelon ............. s. 1810 Acærs. — Recherches sur les aciers an nickel. Variations de volumes des al- liages irréversibles: par M. Ch.-Ed. DRE... E E Pony 738 — Recherches sur les propriétés magné- tiques des aciers au nickel ; par M. Eu- ue Dumont... raies FM — Sur la résistance électrique des aciers ; r M. A. Le Chatelier........... — Influence de la trempe sur la résistance _ électrique de l'acier; par M. H. Le Chatelier.… ...:: D i 1782 ACOUSTIQUE. — Étude de la voix parlée des phonographes; par M. Marage. .... — Timbre ou vocables des quinze voyelles de la langue française; par M. Mo- 0 SR ER ER NE oc N S + à — Observations de M. Berthelot au sujet de cette Communication ........ — L'air liquide; par M. d’A4rsonval. — Observations relatives à Ja Communi- cation précédente ; par M. H. Moissan. — Nouveaux gaz de Pair atmosphérique ; ar MM. Ramsay et Travers Voir aussi Chimie analytique. LCOOLS. — Sur les isobornéols de syn- thèse ; leur identité avec les alcools fénoïliques; par MM. G. Bouchardat et J. Lafont s sn... RSS RE Re à vu à et de leurs éthers : par M. G. Denivés — M. H. Klein adresse un Mémoire ae la densité des liqueurs hydro-alcoo- Frs simples » — Sur un nouvel alcool tertiaire incom let. le diméthylhepténol : par M. Ph. Bor bier ALDÉHYDES, — Sur Paldéhyd maque ; par M. de Forer RENE Le ECS A SN LR ARR SC SN Ts CAS Sr Ce ate d’ammc- a a E Semoules et pâtes alimentaires: SA > par M. Bal- tt... PRE es nr .. e considéré comme aliment. Nouvelle démonstra- tion de la supériorité de ] >.. E A N AE ERRE G SEEGER e A S s. voor ( 1898 ) Pages. 795 930 1047 | pement ER DE EEE ES Rene ee ET RARES OR TREE mm P — Sur les avoines chocolatées ; par M. Bal- nn ED OR PA Poe DS E en PS De PE D fn fn pr — Sur la composition des poissons, des crustacésetd Il par M. Bal- 4 u Serres te tres eee te esse es se muth; par M. Georges Charpy ..... I — Sur la constitution des alliages ter- naires; par M. Georges Charpy .... ALUMINIUM. — M. Balland adresse de nou- yelles observations « Sur les essais E alamiMUM Ÿ,.,...5:....,... 4 AmipEs. — Hydramides et bases isomères ; par M. Marcel Delépine.........… — Sur l’hydrocinnamide; par M. Marcel Delépine ...... Re EAN AA A — Sur l'oxydation de quelques composés amidés et thioamidés; par M. OŒEchsner de COCR osis rss sieka IAS — Action de la cyanamide sur le chlora- nile en présence de la potasse; par ÅNALYSE MATHÉMATIQUE. — Le prix Fran- cœur est décerné à M. G. Robin, pour l’ensemble de ses travaux mathéma- HUS S a riei — Le prix Poncelet est décerné à M. R. Liouville, pour l’ensemble de ses tra- vaux mathématiques et mécaniques. . — Sur la représentation des fonctions ana- lytiques uniformes; par M. Paul Pain- ES se Verres riie sors — Sur la convergence des séries représen- tant les intégrales des équations diffé- rentielles ; par M. Paul Staechel . — Sur les intégrales irrégulières des équa- tions différentielles linéaires; par M./: — Sur l'existence des intégrales d'un sys- tème partiel, déterminées par certaines conditions initiales; par M. Riquier. » —- M. 4, Demanet adresse une Note « or - PNA 1} Let: CR = | g thon pos équations algébriques et transcen- dantes »..,.. e E Sai — Sur le développement des fonctions uniformes ou holomorphes dans e domaine quelconque; par M. Pau Painleve i i — Sur les types de croissance et sur 5 fonctions entières; par M. Æmi B de id . . 2 ET CCC a a A . és LUE M EN NE À ON je Ji Wa dé © Ne (ae 5. ore! < déris — Sur des systèmes d'équations aux ages. 1645 1879 an Or 200 318 321 i FnM S i st A REA OR LD nn Rd à: OURS, ee E a E ( 1899 ) : Pages. Pages. vées partielles analogues aux équations FU EL A PRIORE E A EEE DT AR 812 du premier ordre; par M. Jules Beu- —- Sur la transformation des fonctions D... ere sartrssersers 324 abéliennes; par M. G. Humbert... 814 — M. le Secrétaire perpétuel signale le — Solutions algébriques de diverses ques- Tome Il des « Leçons sur l'intégra- tions concernant les équations indé- tion des équations aux dérivées par- terminées du second degré à trois tielles du second ordre, à deux va- termes; par M. de, Jonquières ...... 863 riables indépendantes ; par M. Æ. — Errata se rapportant à cette Commu- Goursat».................... +++; 379 MÉDHON::... E 992 — Sur le développement des fonctions — Sur les transformations singulières des analytiques pour les valeurs réelles fonctions abéliennes; par M. G. Hum- des variables ; par M. Painlevé ..….. 385 Dhs 136008 E NS Sle AUS 882 ~ Sur les systèmes d'équations aux déri- — Sur les fonctions discontinues dévelop- vées partielles analogues aux systèmes pables en séries de fonctions conti- d'équations du premier ordre; par nues ; par M. R. Baire snsc.. cut ss 884 = eur SE Nes + E s Re 388 ` __ Théorème fondamental sur les transfor- = Ua decomposition des fonctions 8 mations birationnelles à coefficients se “SR par M. G. Humbert sÉSS 204 entiers; par M. S. Xantor......... 046 Se à RES nomographique la plus — Sur certaines équations fonctionnelles . 7. alu br D De ner mt n Picar. Lee ío sieurs manières des congruences K; SSSR Re SAS ` uichard. is. ss 6, te POI — Dur fi abháéliennosa ci liè par M. C. G 2 ROUE AAPOR ONER ; | i équation ar M. G. r _ Sur une transformation de l’équa $ S r M. G Humbert EF P RF 508 d'Hamilton: par M. W. Ébert et J. ur quelques algorithmes généraux et hi i kiio sur litérati on: par M. emerara. v Perc LES PAR -> < F ~ Sur l'itération; par M. G. Bourlet 5g3 | — Expressions des dérivées des fonctions — Les fonctions fuchsiennes et l'équator thêta de deux arguments au moyen nctions fuchsiennes et l'équation , FE : u =e"; par M. H. Poincaré 627 des carrés des fonctions: thêta; par — Sur la transformation d’ PTT M. E Jahnke ...... R 10 termination des ne éd E — Sur les systèmes d'équations r en- fonction définie par son développe- tielles auxquels satisfont les onc tons ment de Taylor; « ES ua p E 1 z ; par M. Ernest. Lin Po M: M. Krause 1086 OT, .: ee 632 espèce; par M. M. SO re ST ER * 3 ` . “à nos rer us. r . l à doub es Sur la détermination du groupe de ra- Red ner nr MASA Sae ges équations différentielles Aa ET 6 1res u uatrièm r . WATO RE SE S „sox 4 Ces. SP, HE De pa #15 — Sur les congruences rectilignes; par 4 DR A Aa pen Ey ona st J Phara HR RS re 11 Sur les congruences conjuguées aux M. C. Guichar seeren: 5 réseaux C; par ; =18 | — Sur les équations différentielles 4 se- ras a 3 . À re t ETORT J . me à 4 à S : ur les InVariants des équations linéaires cond ordre à points critiques #xes, a85 aux dérivées partielles à deux variables par M. Paul Painlepe ser. iaki indépendantes : par M. J. Le Roux.. 321 | — SUr les groupes qui se présentent pes = >t un problème de Riemann; par Ja généralisation des fonctions ana'y- 1188 TT Ludwig Schlesinger .......,..….. 723 tiques; par M. Me dolaghi.. ner ur la théorie des nombres premiers ; — M. José-Ruiz Castizo soumet au Juge” Par M, H. Laurent... ...... seanar 000 ment de l’Académie un Mémoire à fera Sur les lois de réciprocité ; par M. X. pour titre : « Nouvel intégrateur gé- ( 1900 ) Pages. Pages néral pour les trois ordres J. y dx, regard et Boulard, pour leurs: re: cherches sur les organes génito-uri- 3 P à naires des Cétacés ......,.....,... 107 f ed Le ft si Rare car — Influence histogénétique d’une forme s tésien à évaluation tangentielle ».... 1256 antérieure, à propos de la régénéra- — Sur la détermination explicite des équa- tion de la membrane de Descemet; tions différentielles du second ordre à par MZe Ranvièr:.. 15313 44.4 23 points critiques fixes; par M. Paul — Mécanisme histologique de la cicatrisa- irap Ss ; A E N a LE 1329 tion; de la réunion immédiate vraie; — Sur la théorie générale des caractéris- par M. Ar Ranviér.: SE A 308 tiques des équations aux dérivées par- — Mécanisme histologique de la cicatrisa- tielles; par M. Æ, Goursat.…....... 1332 tion; réunion immédiate synaptique; — Sur les équations aux ce to- par M: Li Ranviëf 4 re era 454 tales; par M. Alf. Guldberg........ 1335 | — Préliminaire sur l’origine des cap- — de les groupes CSS par sules surrénales des Poissons lopho- e Gr: Miller pra se: 1406 branches; par M. AZuot............ 49 — Sur les systèmes d'équations différen- — Sur l’origine des bulbes sétigères et des tielles auxquels satisfont les fonctions néphridies chez les Annélides; par quadruplement périodiques de seconde M: Auguste Michel o. t eree 50 espèce; par M. Martin Krause... — Sur la structure du cirrophore chez les Le a ahe 1489 el 1618 Polynoïdiens ; par M. G. Darboux fils. 257 à e que prend, par la sup- — Sur les allongements de la partie anté- par e certains termes, un déve- rieure du corps des Prosobranches et ns en série entière; ; par M. Ri- leur influence sur la région corres- re TR aa 558 ondante du tub tif; par M. Alex. — Sur les fonctions le qui se re m B- i ierd 259 EU Re fre fonctions continues : — La névroglie de l’encéphale chez les Li LP A iin se A a a... 1621 Poissons; par M. Catois....:...... 433 sg è : pa ifférentielles du se- — Du développement de la fibrille conjonc- e à points Ses fixes ; tive; par M. P.-4. Zachariadès.... 489 par M. Paul Painlevé .…. 6 Évol des élé onts — Surle problème de Pn “tn. F097. {= B ution et structure des élëm d gration au point conjonctifs chez la Paludine; per M. Dase ue des variables réelles; ; par M. R. Joannes Chatin. s-a ssi et eraka fiS 59 e is a aa 5 = du S faat r.. 1700 Étude sur l'anatomie et l’histologie de D tien re valeurs rectum et des glandes rectales des squelles léquati Orthoptères; par M. Z. Bordas..... 911 De; — Süř l’encéphale des Givesrieiés par cri Cie est résol M. Ch. Gravier..... ss Pre 9 Re TE en nombres entiers; par — Sur le rapport des centrosomes Ps les z x. w SLR Es à z R 1837 RENE par M. L.-F. Hi avia EU Un | DU iii rs vite rer pour Si de M: Charles Méray, ayant — Errata se rapportant à cette Commu- ji n ; i FÀnalýėe inda i $ nouvelles sur Niati LL 2444 4 LU Ch cé Front 1057 tionig géométriques. et ses applica- — Contribution à l'étude de la division oi autéi- Caomh. Ta are 1697 cellulaire directe ou none a sique mathématique. tque, Phy- anomalies; sa valeur fonctionnelle; né ANATOMIE ANIMALE. — Ra par M. Joannes Chatin .....-..-" koi: chokat à Pa gak de M. Bor- — Insertion, sous frome de revêtement du prix Thore à M. Feyer une partie épithélial continu, des pieds des fibres ses recherches sur leg cons à std névrogliques sur la limitante AT des Insectes hyménoptà venin nale d’un névraxe adulte; par a — Rapport de M. Guyon, M T. 97 Leholt i aea ar PTE . 144 cerner le prix gyon, nca à dé- — Sur le palmaire cutané et son évolu- 813 + Beau- tion; par M. 4. Cannieu....-..-:"°" Pa — Sur le système nerveux proboscidien des Glycériens; par M. Charles Gra- SN NN Nm ete ag us 1 ] — Sur la première origine et le dévelop- pement des néphridies des Annélides et sur le parallélisme des ontogénies embryonnaire et régénératrice; par EIRE SR M ns aS — Sur les pièces buccales des Acariens; PE Miale Drucker ss". ie aa Perit — Étude des glandes défensives de quelques Coléoptères; par M. Z. Bordas ..... — M. J.-J. Andeer adresse de nouvelles observations relatives au ramollisse- ment des os par lemploi de la phlo- FORIUCINO pe E em rns 20.4. suUt — Recherches sur les ostioles du système cérébro-spinal; par M. J.-J. An- aa a ..... 1598, 1745 et Voir aussi Zoologie. ANATOMIE VÉGÉTALE. — Sur l’origine de la double coiffe de la racine chez les Tropæolées ; par M. Camille Brunotte. — Du nombre et de la symétrie des fais- ceaux libéroligneux du pétiole, dans la mesure de la perfection des espèces végétales ; par M. 4. Chatin ....... = Errata se rapportant à cette Commu- es os Cea PS ET PE que processus temporaire ou perma- nent; par le P. Pautel............. — Sur la structure des mycorhizes; par sn E a s.s ostes.. Voir aussi Botanique. Lr — M. Ch. Zurcher adresse une ote « Sur les apparences développées A moment de la dissolution de lani- Ine dans l'eau » ANTIMOINE ET g iso Sulfoantimonites des métaux -terreux ; par M. Pouget .... ONES. — Sur la préparation et propriétés des dialcoylamido-an- aquinones-3 ; par MM. A. Haller et — Sur les alcalino es thr C: Jauvageun. AAE e NES 14 ( 1901 ) 1820 1821 1824 1109 1894 1792 MODE INT EN, Pc CUAR dta ASTRONOMIE. — Rapport de M. Guyou, sur les Tables d’azimut de M. De- CUNE ir LC CSL. Hi Fi me EU 13 == Rapport de M. Zæwy, concluant à dé- cerner le prix Damoiseau à M. Her- mann Struve, pour ses travaux d’As- tronomie planétaire — Méthode générale pour la détermina- tion des étoiles fondamentales et de la latitude; par M. Larwy,........: — Sur la détermination des premiers termes de flexion d’un instrument méridien. Application au cercle du jardin de l'Observatoire de Paris; par MM. W. Ebert et J. Perchot i+. — Occultation des Pléiades par la Lune, le 3 janvier 1898, observée à l'équa- torial de la tour de l’ouest de lOb- servatoire de Paris; par M. G. Bi- PURE EE RE MS EP À D PS 1 Le à Le À et, + A CRC 3 janvier 1898, à Lyon; par M. CA. ANE. 54 asie vous Ps ei bass. vus deleted bre — Sur « l'Histoire céleste du xvir° siècle » de Pingré; par M. G. Bigourdan... — Rapport de M. Callandreau sur ce Mémoire de M. Bigourdan .....:... — Sur le Système de l'heure décimale, les divisions du jour et du cercle, et la Table géographique ; par M. Henri — Sur l'extension du système décimal au jour et au cercle entiers : avantages et procédés pratiques; par M. J. de _ Rey-Pailhade.............s..... — M. Bouquet de la Grye demande à l’Académie d'inviter les Sections d’As- tronomie et de Géographie et Naviga- tion à étudier la question de la modi- fication de l'heure nationale. .+::.- M. le Ministre de lInstruction pu blique prie l’Académie de lui faire connaître son avis au sujet d’une pro- position de loi modifiant l'heure na- HIDMAIE:. 554 .suss creme a — M. H. de Sarrauton soumet au juge- ment de l’Académie un Mémoire ayant pour titre : « Théorie et application du système de l'heure décimale » .- — M. J. Miffre adresse une deuxième — 197 316 505 938 1257 Note intitulée : astronomique .»...,..::1,......:4.. — M. J. Marty adresse plusieurs Mé- moires relatifs à diverses questions ŒABHONEMIS. 0 RENE a « Nouveau système E E Due — Bacilles du béribéri; Par M. Ci Neppi. ns on; —- Production de substance mucinoïde par les bactéries ; > MM. A. Charrin et A. esgrez....., Nr ve se 6.0 » 6. + — Action de la bactérie: du sorbose sur , Senak plurivalents ; par M. Gabriel rtrand — Bai: le produit d' oxydation de la glycé- rine par la bactérie a Lars: par M. Gabriel Bertran BENZÈNE. — Sur M -combinaiso on de l'anhydride De avec le benzène ; par M. 4. Gran... Bozines. — mehr a dun bolide double, à ae le 3); gaer 1898; par M. Georget.....,.2! RSR! _— e de M. Callandreau a au sujet = Mi iCakaiidresa annonce Senk téore tmineur… pren comme un serres doit être attribué à une mont- Due à ie as isobornéels d e i n- be. ; leur identité avec les mai a par MM. G. Bouchardat s.s set a à S aeai ER aasa AN Bonnier, cales port + am) un Desmazières à M: Jar riksson, us ses Mémoires sur la + ao des es. AS WAMAN + o nn M A a à our sur le développement us ie travail (1902) - B i ji 98 | Pages, Voir aussi Mécanique céleste, Géodésie, Latitudes, Marées, Comètes, Lune, Planètes, Soleil, Nébuleuses, Étoiles filantes. — Rapport de M. pe concluant à dé- cerner le prix à M. Chartes Flahaut, pour ses minis de Géo- graphie botanique ,..:,,.,.,..,,.. — M. Gaston Bonnier fait ‘hommage à l’Académie des neuf premiers Vo- lumes = la « Revue générale de Bo- tanique - Sur une Rite du Soudan; Note de Ms Drbomsks.: Le, sect — Sur l’Acinetospora pusilla et la sexua- lité des Tiloptéridées; par M. C. Savage SE SE RES ER ERR REER E N — Sur la sexualité et les affinités. des Spbhacélariées; par M. C. Sauvageau . — M. Van Tieghem fait hommage à TE cadémie des deux Volumes de la troi- sième édition de. ses « Éléments de Voir aussi Champignons, Truffes, tomie végétale, PRES mr et Pathologie végétal BOTANIQUE FOSSILE. — Sur la constitu- tion des Cannels; par M. B. Renault. — Sur les Rubiacées de la flore de Mada- gascar; par M. Emm. Drake del Castillo; ere pinak tt . — Les microrganismes des Lignites; ' par: M-BiRenault: css, 21 cs 80 ammoniacaux ; par M. Jarry ......- Sr BIBLIOGRAPHIQUES. — 450, 496, 607, 669, 860, 928, sa 1056, 1109, 1176, 1297, 4381, s 1537, 1600, 1682, 1749, 1834, 1894. Bureau Des LonGrrupes. — Liste de can- didats présentés à M. le Ministre de l'Instruction publique, pour une place vacante au Bureau des Longitudes : 1° M. Lippmann, %2 M. Appell.... 1321 . 1828 BROMURES. — Sur les bromures d'argent : . 1696 ( 1905 ) C Pages. | Pages. LciuM. — Préparation du calcium | — Essai de culture du Tricholoma nudum; cristallisé; par M. Henri Moissan... 1753 | par MM. J. Costantin et L. Mutru- Cancer. — Les parasites du cancer et du | vol... so 151bul giid agi 853 sarcome (morphologie, répartition ); — Sur un nouveau type générique des OR 2 ose. 55.55 24 541 Schizomycètes, le Chatinella; par — Les parasites du cancer et du sarcome e BOIE o « à =. 15308 08 PET es 858 (coloration, structure, cycles de re- - Sur la structure et l’évolution du pro- production, dimorphisme évolutif); toplasma des Mucorinées; par M. Z. CMP: Dorè ie. A 1161 Matruelut: -ui SUR ii A1 1363 — Pathogénie et histogénèse du cancer : — Sur les champignons intermédiaires aux (maladie parasitaire); par M. F.-J. Trichophytons et aux Achorions; par DOG à: BL ELU SU Lo en à te 1293 | M. E, Bodin o 44393 Nés cs 1528 CarBures. — Sur les conditions de for- CHEMINS DE FER. — M. Marhem adresse mation des carbures alcalins, des car- une Note relative à un système'd’éclai- bures alcalino-terreux et du carbure rage électrique latéral, en vue de pré- de magnésium; par M. Henri Mois- venir les accidents sur les voies fer- GAR LR TER. RUN NE ss 302 FOR is pis s de do o 60 52 — Sur la dissociation des carbures de ba- ` — M. J.-E. Bachelet adresse une Note 3 ryum et de manganèse ; par MM. Gin -+ intitulée : « Stoppeur automatique $ NU: oH Le SE A 749 rendant impossible la collision des — Préparation et propriétés d’un nouveau traits De uen 2h à Sika cé 1849 carbure de tungstène; par M. P. Caimie. — Rapport de M. Moissan, con- MMM ji it Ed 722 cluant à décerner le prix Lacaze (Chi- — Sur la chaleur de formation du carbure mie) à M. Paul Sabatier, pour ses de lithium ; par M. Gurtz.......1.. 1866 … recherches de Chimie minérale...... 86 CeuLuLose. — Nitration de la cellulose — M. Cassedebat adresse une Note « Sur et de ses dérivés hydro et oxy; par un corps simple gazeux, sécrété par le ML iion. 7: PL. 1658 Bacterium coli commune »....:.:. : 195 CéRITE. — Sur de nouveaux composés des — Étude des équilibres physiques et chi- métaux de la cérite; par M. André -~ miques par la méthode osmotique; ARE ne. caro A 246 par M. A. Ponsot.…...... Ael INT SR — Sur la séparation du thorium et des — Sur la corrélation entre la réduction terres de la cérite; par MM. G. Wy- par l’hydrogène naissant, l'électrolyse . Fouboff et A. Verneuil......:...... 340 et la photolyse de l’acide carbonique ; Cétones. — Sur une nouvelle cétone cy- par Mo A, Behi E Eri i ANS 479 clique, la méthylcyclohexénone Il ; par _ Action du sulfate de chaux sur quelques PS SRE DR 46 sels haloïdes alcalins; par M. 4. Ditte. ` 694 — Sur quelques dérivés halogénés de — Sur les causes du déplacement réci- l'éthylphénylcétone ; par M. Æ. Collet. 1577 proque de deux acides ; par M. Albert ‘ MALEUR RAYONNANTE. — Sur le pouvoir COR EAT 4 SP CARD 851 absorbant du noir de fumée pour la — Observations relatives à l’action de Chaleur rayonnante; par MM. Crova l'oxygène sur le sulfure de carbone et qe Compar RTE CLG.. goz] à l'influence chimique de la lumière: HAMPIGNONS. — Rapport de M. Guignard, Travail préliminaire qui détermine les er concluant à décerner le prix Mon- réactions; par M. Berthelot ..:..... ` Sne à M. Bourquelot, pour ses tra- — Sur l'absorption de l'oxygène par " A 1066 vaux sur la physiologie des Champi- = rogallate de potasse; par M. Berthelot. SEA SERE a ET, 95 | — Influence de la température sur c — Le Champignon des Altises (Sporotri- réactions chimiques; par M. Alert a, chum globuliferum ; par M. Trabut.. 359 CODOM es 3 nN EEATT ENT ( 1904 ) Pages — Sur les zones de réactions: par M. 47- DOTE PRO ES NES 1505 — Sur les limites d’inflammabilité des va- peurs combustibles; par MM. H. Le Chatelier et O. Boudouard........ 1510 — M. Ray adresse un Mémoire sur l’his- toire de l’Alchimie indienne. ....... 631 — Sur les états d'équilibre du système ternaire : plomb-étain-bismuth ; par M. Georges Charpr:.:......:.: 569 — Sur la constitution des alliages ter- naires; par M. Georges Charpy .... 1645 — Sur le poids atomique de l'azote; par MiMi -Foni de co: 1714 — Sur le poids atomique du tellure : par EEF oiie Ea SAAC R Aa 716 spéciaux : Gaz, Air atmosphérique, Aciers, Antimoine, Bromures, Car- bures, Cérite, Chrome, Fer, Gluci- nium, Lithium, Manganèse, Néo- dyme, Ozone, Oxyde de carbone, Pal- ladium, Phosphore, Plomb, Silicium, Strontium, Sulfures, Thorium, Tung- stène, Uranium, CHIMIE AGRICOLE. — Sur l'oxydation des ammoniaques composées par les fer- ments du sol; par M. £. Demoussy.. Voir aussi : Économie rurale, CHIMIE ANALYTIQUE. — Sur la séparation et le dosage de l’iode, du brome et du ot . dilué dans de grandes quantités d’air; par M. Armand Gautier OR a E r etete HN hada erts a CE E E RO — Étude préliminaire d'une méthode de Yttriques (Terres). PRO US NEUTRE SNS N a OS — Sur quelques causes d'incertitude dans le dosage précis de l’acide carbonique et de l’eau dilués dans de grands vo- lumes d'air ; par M. Armand Gautier. — Dosage de l’acide phosphorique dans les superphosphates ; par M. Léo Vignon. — Note accompagnant la présentation du premier Volume de son « Traité d’Ana- lyse des substances minérales » ; par Mi A: Corot. 5e tite Voir aussi: Air atmosphérique. CHIMIE ANIMALE. — Sur le dosage du suc gastrique; par M. Z. Cordier... — Ramollissement des os par la phloro- glucine; par M. J.-J. Andeer...... 12 — Sur l’oxyde de carbone contenu norma- lement dans le sang; par M. Maurice e CIONS Sa ai pre eva ET A — Mucine vraie, produite par un bacille fluorescent pathogène ; par M. Charles EPIO TE senior cp es aaas oies ets — l'acidité urinaire et sa détermination; par M. Charles Lepierre........... I — Mucine nouvelle, extraite d’un kyste ovarien ; par M. Ch. Lepierre...... Voir aussi : Physiologie animale. CHIMIE INDUSTRIELLE. — Fabrication de l'huile d’acétone, et en particulier de la méthyléthylcétone, au moyen des eaux de désuintage des laines; par MM. 4. et P. Buisine — Sur le traitement industriel de l’éme- raude au four électrique; par M. P. te TE NO PE I. ss. CHIMIE ORGANIQUE. — Rapport de M. Gri- maux, concluant à décerner le prix Jecker à M. Haller, pour ses travaux de Chimie organique .. Perms Ast — Sur l’acétylbutyrate d’éthyle B-isopro- pylé et les acides diisopropylhexène- dioïques stéréoisomères ; par MM. PA. Barbier et F. Crignard....... vers — Sur les uréthanes aromatiques de la ss... nes ses. `— Sur un hydrure de dicamphène cristal- lisé; par MM. 4. Étard et G. Meker. — Action de la cyanamide sur le broma- 1202 481 256 # ( 1905 ) Pages. nile, en présence de la potasse ; par PONTS EE Re A 529 — Bases quinoléiques ; par M. Marcel Délé- NES 964 — Errata se rapportant à cette Commu- COUTURE RTE és 1097 — Combinaison des bases organiques avec divers sels oxygénés ; par M. D. Tom- LOU SRE R A 967 — Action des oxydants sur quelques corps azotés; par M. Œchsner de Coninck. 1042 — Combinaison obtenue avec l’azotate de mercure et le triméthylcarbinol; par DO PORT... rivrrrit ci 1043 — Sur les combinaisons de la pyridine et de la triméthylamine avec les acides formique et acétique; par M. André. 1105 — Sur quelques dérivés de la tétraméthyl- diamidobenzophénone ; par M. £. RE mis raies 25 s...’ 17 — Réaction générale des carbures éthé- mques. Combinaisons mercuriques correspondantes; par M. G. Denigés, 1145 — Chaleurs de neutralisation de l'acide éthylphosphorique : par M: G: Be- LUTTE 151 — Nouvelle synthèse de l'acide diméthyl- ‘3.3-pentanedioïique-r 5 ; par M. F-E. 2 1153 = Errata se rapportant à cette Commu- MCation... ...,. ts Fire tirer AA 1234 en ne du chlorure ferrique serie aromatique; par M. 7. es RE à S Errata se rapportant à cette Commu- : se SR rar ee ra FN 1382 ur les phosphoglycérates acides; par = M. Muria Trilla 563 is 215 a diméthylamido-diéthyla- =S 0-benzoyl et ortho-benzyl- dériy ne et quelques-uns de leurs >; Par MM. 4. Haller et A. RU E AS nins Yridiques; par M. Marcel Delé- = D ass sursis - 1794 Synthèse de l'acide tétraméthylgluta- D SYMétrique; par M. £.- laise : LS RER 1808 Voir aussi C. R- 1898, rer Semestre. (T. CXXVL.) | | P nyle, Phénylhydrazine, Phénols, Pi- pérazine, Pipéridine, Ptomaïnes, Py- rocatéchine, P Jrogallol, Quinotéine, Quinones; Sufranine, Succinique (Acide), Sucres et Thermochimie. CHIMIE VÉGÉTALE. — Sur la préparation du gentianose; par MM. Æm. Bour- quelot et L. Nardin. is iere ps ‘ — Synthèse de lacide térébique: par M-E eE. Blâise. tits do — Contribution à l'étude de l’oxydase des raisins. Son utilité dans la vinifica- tion: par MM. A. Bouffard et L. Se- MERDE rc 50 N ARTS “4 — Acide phyllocyanique et les phyllocya- nates; par M. 4. Guillemare....... -— Sur l'oxydase du Botrytis cinerea; par M: JeLubotde. i i anA as a — Sur les cholestérines des végétaux infé- rieurs; par M. Æ. Gérard. ; — Sur la physiologie du gentianose; son dédoublement par les ferments so- lubles; par M. Ém. Bourquelot.….…. — Contribution à l'étude des matières al- buminoïdes contenues dans les farines des légumineuses et des céréales; par 5. APOUVERL SE us 5 S aa À raies — Nouvelle méthode de séparation du géraniol et du citronnellol; par MM. /. Flatau et H. Labbé........ — Sur les acides des essences de Géra- nium; par MM. Flatau et Labbé.... CHIRURGIE. — Rapport de M. Lanne- longue, concluant à décerner le ‘prix du baron Larrey à M. Auffret, pour ses travaux relatifs aux soins à donner aux blessés et aux naufragés des guerres maritimes :....... ieis — Des greffes autoplastiques obtenues par la transplantation de larges lambeaux dermiques. De leur stabilité et des modifications tardives qu’elles subis- sent; par M. Ollier......... sise — Des modifications subies par les lam- beaux dermiques dans la greffe auto- plastique et des conditions qui favo- risent leur accroissement en surface; ar M. Olier...;,566...1: re — De la création de nouvelles articula- tions entre des os normalement indé- pendants, dans les cas où les anciennes articulations, complètement détruites, ne peuvent être reconstituées. Cas de néarthrose cléido-humérale, obtenue 24 uges. 423 1876 ILI 1252 1316 P par la fixation à la clavicule de l’extré- mité flottante de la diaphyse humé- PAU DAP M. ONE a 1 2: I CuLoRaL. — Action du chlorure d’alumi- nium et du chlore en présence du chlorure d'aluminium sur le thloral anhydre; par M. 4. Mouneyrat..... CHLOROFORME. — Les inhalations de chlo- roforme déterminent-elles la produc- tion d'oxyde de carbone dans le sang? Note de M. L. de Saint-Martin. .... — Sur la décomposition partielle du chlo- roforme dans l'organisme; par MM. A. Desgrez et M, Miclour,,.,..... CnLonurEs. — Action chlorurante du chlorure ferrique dans la série aro- matique; par M. 7. Thomas ....... 1 CODE A a 2 QU N S UP TT A NT minium. Chloruration de l’acétylène ; par M. A. Mouneyrat...,... RATS CHROME ET SES COMPOSÉS. — Sur un nou- veau siliciure de chrome; par M. Lt ea en on bee ne US ET SP Pt . le chrome dans les produits sidérur- giques; par MM. ád. Carnot et Goutal necesa aS a Dana TER I — Action de quelques carbonates sur _ l'acétate chromeux ; par M. G. Baugé. CiNcnoniNE. — Sur les dérivés de la cin- chonine ; par M. Æ. Grimaux PR TN RE Ci rs fe à 0 ca CoLièce pe France. — Liste de candi- dats présentés par l'Académie pour la chaire de Chimie minérale, vacante au Collège de France : 1°M. Ze Cha- telier, »% M. Joannis hate ne à ..Ř nn A E e RE avury, pour- ses tray bites das oanbea g 3 : z ses — Observations de la comète périodique de d'Arrest, faites à l'observatoire de Rio de Janeiro avec l'équatorial de 0™,25; par M. L. Crus... — Observations de la comète Perrine ( 1906 ) ages. Pages. (1898, mars 19), faites à l’'Observa- toire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest, de 0",305 d'ouverture); par MM. G. Bigourdan et G. Fayet. — Observation de la comète Perrine (1898, mars 19), faite au grand équa- torial de l’observatoire de Bordeaux ; CR (1898, mars 19), faites à l’observa- toire de Toulouse (équatorial Brun- ner); par M. F. Rossard — Éléments de la comète Perrine; par M, Lagarde... ..,....1e:84.2888 — Observations de la comète Perrine, faites à l'observatoire d'Alger (équa- torial coudé de o",318); par MM. — Le retour de la première comète pé- riodique de Tempel (1867, II) en _ Découverte d’une nouvelle comète, à l’observatoire de Nice; par M. Giaco- . SR Sn à 4.8.2 9 CU 6 E de la comète Perrine (14 juin. 1898) et de la comète Giacobini, faites à l'observatoire de Toulouse à l’équa- par M. F. Rossard.........:...:* Coddington (1898, juin 18) et Giaco- bini (1898, juin 18), faites à lOb- servatoire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest); par M. G. Bigour- dam a ENT Es LS PES ARRET -— Observations de la nouvelle comète Perrine (1898, juin 14), faites à l'Ob- servatoire de Paris (équatorial de la dan et G. Fayet.......... spas — Observations de la comète Coddington (11 juin 1898), faites au grand équa torial de l'observatoire de Bordeaux ; | par M, L. Picartssr ere | : — Sur la nouvelle comète Giacobini; | par M. Perrotin ressec.. nee | — Observations de la comète Coddington, faites à l'observatoire d'Alger; | Trépied et J. Revaut. set Rambaud et E. Sy... I 1898; par M. R. Gautier .......... I torial Brunner de o™, 25 d'ouverture; / 1 tour de l'Ouest); par MM.-G. Bigour- ; / 943 944 — Observations des nouvelles comètes 1768 1771 1843 a A E T E dE Sn di, LE — Éléments de la comète Giacobini; par DL Lacara sus. ui lives: Darboux sont élus membres de la Commission centrale administrative pour 1898 — Commission chargée de l’examen des questions concernant les effets et la propagation de la tuberculose... .... — Commission chargée de juger le con- cours du prix Francœur pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Poncelet pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix extraordinaire pour ac ins N — Commission chargée de juger le con- cours du prix Montyon (Mécanique) RO ea Pare. I AE S A E dus a E E ee TU u Pour rioto na a Faraar R juger le con- (Chimie orga- — Commission chargée de jug er le con charg ger le con- 3 Sem du prix Wilde pour 1898..... on Chargée de juger le con- à Tek du prix Vaillant pour 1898.... mmission chargée de juger le con- prix Desmazières pour t. TRS Te e nt ~ Commi O oneee o oti a EA dE RS TaN >. PROC PORT S US es ee 60 VS SU CU T Commissi co Cours d Chirur ~ Commiss Cours q ( 1907 ) Pages. 1851 1125 1125 — Commission chargée de juger le con- cours du prix Godard pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Barbier pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Lallemand pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix du baron Larrey pour Der SE cv 0 6 6 3 SOS TT CES ON cours du prix Bellion pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Mège pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Montyon (Physiologie expérimentale ) pour 189 — Commission chargée de juger le con- cours du prix Philippeaux (Physio- logie expérimentale) pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Montyon ( Arts insalu- bres)-pour:1898.. fist ce quest at — Commission chargée de juger le con- cours du prix Trémont pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Gegner pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Delalande-Guérineau pour 1898 — Commission chargée de juger le con- o: 6 05. 0,0,0:0-0.0:6.0,2,5;:0,6,9,9,0 9007 cours du prix Jérôme-Ponti pour 12 Sr silo. o o Ars ODI ON MEN RTE cours du prix Leconte pour 1898... — Commission chargée de juger le con- cours du prix Tchihatchef pour 1898. — Commission, chargée de juger le con- cours AE RE TE TS ie nl M d cours du prix Cahours pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Saintour pour 1898. — Commission chargée de juger le con- cours du prix Kastner-Boursault pour 12 7 der NN ESS — Commission chargée de juger le con- cours du prix Estrade-Delcros pour es.t» sb ren ses eu L RE SAR AE déteste mathématiques pour 1898 — Commission chargée de juger le con- cours du prix Bordin (Sciences ma- du prix Houllevigue pour 1 Pages. 1126 1182 1182 1182 1182 1182 1182 1182 1256 1322 ( 1908 ) Pages thématiques) pour 1898........... 1322 — Commission chargée de juger le con- cours du prix Damoiseau pour 1898. 1322 — Commission chargée de juger le con- pen du prix Fourneyron pour OPRROTET ET TOUT ET LT EREE 322 — Commission chargée de juger le con- cours du prix Pourat pour 1898. 1322 — Commission chargée de juger le con- cours du prix Gay pour 1898 ....... 1322 — Commission chargée de présenter une question de grand prix des Sciences pr At (prix du Budget) pour de 00 SUD Se VU Ve 0 + à 5 à à 322 — Cosslslos chargée de présenter une fe; ‘au Décès ve MEMBRES ET CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. — Notice sur la vie et les travaux de M. d pade; par ú M, Hat... w Uret esva H. Fizeau »; par M. A. Cornu CODE A PE 1 ~ M. le Président annonce à l'Académie la mort de M. Jean-Albert Gauthier- e ARS | —M. LPS . Secré- taire perpétuel, et M. EN Darboux ~ mappellent } les titres de M. Gauthier- N'a la reconnaissance du monde Prasium tte tee ce 6 ` Á _ PT le Président annonce à esdémie la mort de M. Aimé Girard, Membre à te tu G m M, dime G se — M. lo are perpétuel annonce à . = S expérimental l e de l'éclat ce Does: par — Sur la ne dE des lampes inean- par M. P. J — Sur la radiation RE 7-0 loco ee MM. 4. nee rise ss. — Sur un nouvel étalon lnmineux: par . 1059 Pages question de prix Bordin (Sciences mathématiques) pour 1900 - Commission chargée de présenter une question de prix Gay pour 1900.. 1322 — Commission chargée de présenter une question du prix Pourat pour 1900, , — MM. Maurice Lévy et Mascart sont élus membres d'une Commission chargée de la vérification des or pour l'année 1897. essun «ses — Commission chargée de présenter Eh candidats pour le prix Leconte... ... 1696 Cyanures. — Sur un mode de formation synthétique du carbonylferrocyanure de potassium; par M. J.-A. Muller.. 1322 1421 l’Académie la mort de M. Demontzey, Correspondant de la Section d'Écono- — M. le Secrétaire perpétuel annonce à l’Académie la mort de M. Souillart, Correspondant pour la Section d'As- tronomiess.s se ciuve se ins FRE — M. le Président se fait l'interprète des regrets de l’Académie... ... Sven 1383 —- Notice sur M. Souillard, i pou, la Section d'Astronomie; par : . O. Callandreau . ws — de. le Secrétaire perpétuel annonce la mort de M. Paul Serret......s..sss s Diamants. — M. le Secrétaire signale un Ouvrage de M. Z. de Lau- sur « Les diamants du Cap Daces ee a — Influence de la voie et du mode d'introduction sur le D ment des effets immunisants du sérum : ON; par M. S. ATARI e 117 rs ENV E e e akn a ak ` M. Ch. Féry ` a nés np Éctéses. — C Obina de mont Ha- milton envoie deux photographies í de Sea totale de Soleil du 21 Er T: eee ve sue vomi FOIS NT Écoxouie nuraur. — Sur les perles d'am- moniaque qui accompagnent la -e cation du fumier de ferme; par M. P. Dehérat:. s ris cn Se TT CRE RENE ARRET Fee Mec PERS RARE RE PRET ES CE à Pet SN Er ER TL TER CS y OT ML RP RES LULU a. g! NN ES ER ET A E NIA AR RCE TE TUE en de, PS NE CPR RENE PS ee AS UP AU 21) PEL ae LL LET nn fs 7 Fe z k TETEE EN ee MaE ž s a PENATES EEL E E- A ; da Mod EC cs ete ie CN ee AEE i E ART E E 5 3 ie $ t SSR En i 3 i ( 1909 ) Pages. ages. — Recherches sur le développement pro- des couches dites de passage; par gressif de la grappe de raisin; par DO» 51 sl ds noie E a 820 MM. Aimé Girard et Lindet........ 1310 | — Errata se rapportant à cette Commu- — Sur la répartition du gluten et de ses On vos couv rot e 0e 930 principes immédiats dans l’amande farineuse du grain de froment; par Mali leurenti 5. ss rccvesus se — Sur l'emploi des engrais en Horticul- ture; par MM. Alexandre Hebert et ir, HOTTE o rriei IR Sie — M. Willot adresse un Mémoire « Sur la destruction des Nématodes et de tous les insectes qui se trouvent dans le sol, le Phylloxera compris »...... Voir aussi Chimie agricole, Viticulture, Vins. Éuecrniciré. — Rapport de M. Cornu, concluant à décerner le prix Gaston Planté à M. André Blondel, pour Ven- semble de ses travaux, ............ — Contribution à l'étude des fours élec- triques ; par MM. Gin et Leleux . ... — Sur lampèremètre thermique à mer- cure; par M. CA. Camichel........ — Sur l'ampèremètre thermique à mer- Cure, ses applications industrielles : nouvel étalon de force électromotrice ; par M. Charles Camichel ss... sm id nude Aiti JE aa EE OÙ GUESS En Er D De P 2 net .. saie aa i a a D RE NE EN a A e 6 d a a a a E E E E E a se E DE AE dans un champ magnétique puis- E par M. André Broca l'énergie d'un système électrisé, considérée comme répartie dans le sr... électrique; par MM. H. Pellat et à + Sacerdote ..... _— D à. k la conductibilité électrique des es minces d'argent et l'épaisseur 1592 1831 — Quelques propriétés des décharges élec- triques produites dans un champ ma- gnétique. Assimilation au phénomène de Zeeman; par M. André Broca... 823 — Sur le champ hertzien; par M. Albert TDR 0 à « à 60 ve sia igro is eiut 959 — M. L. Lagarde soumet au jugement de PA AR su le 4 | éle PP 4 “a dont il donne la description. . ge O0 — Sur les déformations qu'éprouve un dié- lectrique solide lorsqu'il devient le siège d’un champ électrique; par M. Paul Sacerdote.. sinsk serrr» sass s -— Sur la conductibilité électrique des s0- PR + É | ta Aa nnlnnginrin’ par M. Emmanuel Legrand. s.s.s.» — Sur la résonance multiple ; par M. Lonis Décombe : ss s sos ss is os ses 1 — Sur le passage des ondes électriques d’un conducteur à un autre; par M. C. Gün sss escossa sariro oas — Sur le transport des variations lumi- neuses au moyen d’un fil conducteur de l'électricité; par M. Dussand .... 1132 — Sur les forces électromotrices thermo- ~- électriques dans le bismuth cristallisé ; par M. Louis Perrot. … RE _— Sur la constitution de l'étincelle explo- sive dans un diélectrique liquide; par M. L. Décom 1 _ Poste récepteur pour la télégraphie hertzienne sans fil; par M. Æ. Du- cretél....... coter esen esse ss — Sur la conductibilité électrique des s0- Jutions de permanganate de potas- sium; par M. G. Bredi __ M. le Secrétaire perpétuel rappelle à ce. sujet-les travaux de M. Bouty...."- 1269 — Sur-une propriété des écrans fluores- cents; par M. P. Fi ss. .… . P. Villard..s.… PP — Sur un nouvel électrodynamomètre absolu; par M. Marcel Deprez...» 1608 — Sur la décharge d'une boule de Leyde; par M. R. Swyngedauw.. - : - — Comparaison du champ ri Len l'air et dans l'huile; par M. rt "i Turpain..... té ess ivsses so — Sur les résonateurs et sur l'effluve de A PCR EE résonance; par M. Oudin .. L * ; — Sur la mesure directe d'une quantité ( 1910 ) Pages, Pages. d'électricité en unités électromagné- mique de l’effluve sur les diélectriques tiques; application à la construction | liquides ; par M. Berthelot ......... d'un Ver qu d'électricité; par M. | — Actions chimiques de l'effluve électrique. ere Te. 691 | Composés azotés en présence de l'azote — Sur la prend des aciers ; | libre ; par M. Zerthelot....,....... r, par M. 4. Le Armes «. 1709 et 1-82 | ÉMERAUDE. — Sur le traitement industriel — Sur le redressement des courants alter- | de l'émeraude au four électrique; par natifs; par M. P, Janet.. 2765. | MPi Elo. rovini i 103 = Sur la multiplication paradoxale ‘de la ERRATA. — 252, 368, 451, 670, 774, 86a, ap dérivée d'un condensateur ; 930, 992, 1057, 1177, 1234, 1382, par M. R. Swyngedauw sis........ 1788 1454, 1538, 1682, 1836. _ Résistance du corps humain dans la Érones rianres. — Étoiles filantes des période d'état variable du courant gal- mois de novembre et décembre me vanique; par M. Dubois... ....... 1790 observées à Basse-Terre (Gua Voir Rayons . per M: CA. Duprat cys soii do iii 317 chimi Éruens. — Sur les éthers isocyaniques el la chaleur de formation de l'acide cya- nique liquide ; par M. P. Lemoult... 43 — Sur deux modes de décomposition de quelques éthers Rs PRE par M. OEchsner de Coninck ....... — Sur quelques éthers ma du B-napb : tol; par rM F. Bodroux......, ss. e | — Sur les diéthers phosphoriques; par a Systèmes gazeux ; par M. Berkut, ré Cavalier.. a P : EUR; par N. Ber ix — Sur les rer osphoriques ; o | ‘chimiques de lle élec- LV Cat: ASAA «re n8 o imge aer -èn — Nouvelles réactions des alcools ter. Fe l'azote; par M. Berthelot. tiaires et dé leurs éthers; par M. G: TPR frs ` par Denigés.... nan evy ae — Sur un mode général de préparation des éthers carboniques mixtes de la apat grasse et de la série aromatique : M. P. Cazeneuve et Albert soins sn à A Ha a - & N e = Su l'influence de la hauteur d’une | ratare ordinaire s par M. in eu aoe. Ear née a _ ellat. ge es TE re PT O T ? kae ~ Sur la des fer et de nicka: mas alliages de Voir at es Bactériologie. E * PP MF Os- FunFuroz. — Formation du totfurol par ki Fian r NE Là la cellulose et ses dérivés oxy et hy- “ z | : Sur la stérilisation des dro; par M. Léo Pignon........se 1355 Gaz. — Sur le mélange des gaz; par M. 4. — Détermination de la densité des gaz sur de très petits volumes; par M. TA. mm a a M. Paul Sacerdote — Sur la composition de l'air en divers lieux et la densité des gaz; par M. À. Leduc nn nn nn mnt Aves ts r eut itTo ss — Détermination de la densité des gaz sur de très petits volumes; par M. Th. : TE RSR 476 et _— Sur la détermination rigoureuse des poids moléculaires des gaz, en partant de leurs densités et de l'écart que celles-ci présentent par, rapport à la à de Det: md M. Daniel Ber- tasses sets trees miques de l'hydrogène, de l'azote et siques, avec les valeurs déduites de l'analyse chimique; par M. Daniel Berthelot, , =M. ç, Margfoy adresse une réclama- tion de priorité à l’occasion de la Note _de M. se Berthelot ste Peooss rer s est mets ses +5 FANS Sr hs La ste ce Doi s 2:68 °%3 IS a 6-0 à 6 6 06:06 2-46 016 08 0 SR sar tes; par M. Daniel Berthelot. . … la détermination des poids molécu- = so des gaz; par M. Marqfoy-- =. run nouvel élément constitutif de ss. a TE Note de M. d'Arsonval.. ange d Berthelot ge des gaz; par M. Daniel . VOMNE EVARX VESSIE Schlæsing — Sur la loi du mélange des gaz; par du carbone, déduites de données phy- toner ss ss ne » 0 : ( 1917 ) Pages. 896 954 1030 | 1613 Pages — Sur le mélange des LS par M. Van 1856 , Daniel Dortholet... ss site ana, > REN — tés gaz de l'air atmosphérique : Note de MM. Ramsay et Travers, , — Sur la chaleur spécifique de l'air à pression constante ; par M. 4. Leduc, Géonésie. — M. Æ. Pain adresse une Note relative à un instrument géodé- sique « L'opérateur rapide », pour ‘tracés levés de plans, nivellements, “vi L. 74 adresse une Note rela- tive à la grande pyramide d'Égypte, considé rée comme ayant été, à son | origine, un monument RÉ A i Géocnarmr. — Rapport de M. M eke rousse L va dédiée e LA intitulée : « Les recherches des Russe usses Géoocre: — Rapport travaux de Géologie. er — Sur les gisements de misersis ‘de fer oolithiques du nouveau bassin Briey (hour PS par Rolland ns sé: + PAED (Gand) et la — Sur les avens de de M. Marcel Ber“. trand, concluant à décerner _lesprix - Delesse à M. OEhlert, poar ge 3 ( 1912 ) es réservoi peny Mas | des sources Pages. | — Sur Île Are Pirée ER MM. E E.-A. | ov Sm | orth D Se René DU lee: pa å anane si l'âge de O vadak ; par 99 s e famille ad les surf P Aaen graviers quaternaire | sentation s h mettent | aces d'un ages. Stand sss» er n i coubure par M Mat la memerepré g a? AS poudi ; par M. Gail- | mes fondem rM. Mauric rs lignes P val Ferret ingue Pii VA FER ER rt par ent de la di Fouché Mo do | s M éométri iyi Pea suisse ; a mône dans 447 ur la réducti . Zeuthe étrie pr 210 = Sur F RE MM. Du n | et sur tion des i Bones ve F ir Forigo des ages ra Me hs on des intégrales dos S MM. W = es mapped de drécouvre- 551 | M. Émil es surfaces pres dé — Sur . W. Kilian de l'Uba wre- — Sur les e Picard algébriques; s la do et as reien À mi ; par TEPE ER DE khir can iia par i rrosion fluviales; | HR phiques pux de deux 2o élément in- 298 Coniribation à par M. Jean = emoulin. bee à bombe. UK mia mi à a géologi D. es RARE TES de en Mo a se x Séné- 7 rface d RE. | Ramos rappor iant dau C aa sŠ a "+ sr E + Preig Pe sur une 390 Ea em au Gruland i Commu- |. le Seeréraire es hs M. 4. TRE Te : e Der i Es de la Société 774 | — Sr 3 ps Fr rae pres car iai 3y2 | ique de . RE i Note de « les surf, gonali Si vo: eo, in- lées la région Mes e.. groupe re qui adm specie ». 50 dl SRE set 805 mations disconti ettent ü : rédée Ouzom entre re et bi nu d n — Sur ); par M et d'Aspo | les val- — ee + rationnelles ; sé un A e (Basse vus ; tgny à a n a Py- quadra éxistaion do la M4 | Orena aime 915 mhea de Gan la méthode de . -512 Es 4 és UE LE 0 — Fra Sar my RM Der. = iis De in DRE par M. Henri Livron LT F un dent sie ; dä tf: sr DEEE 13 ü à Note im présente à Pa s mms ra par trations 69 Du ur lell primée d adémie z Allure tee M. LE des e i pa R ea i Massi nt ren ne- N à ne r FR 2 =. Les la France ouest du 75 — No 97 dans DE Serret, nee “à at piments Fes Ph. oué expressions es d pe i = de brome, E es s. 1937 nd ogni des élé one = g8 Sur de par M. le sud orma- £ cati edenxa par les fi nouvelle: B. F de Co ion à ] rguments onctions Caucase n- Jah a D etle F sources nke yhami ur appli- a S rai rae pétrole an + 1826 — Sur l'inpossibi ee ve pr ER- dilas - la répe adresse un 17 = moni de r n us Voir oeri Snap © des noi ajo | — Se rs Sir uns rie de G Pévegrephie ai HO Tal bibi et Hi a correspon das Emile Picard. «+ fou e ogie, P rrestre ionnell nce SAM ÊTR et aléon 3 e d quad í .E ment planes par ‘une su rs — rnest > remar , et = = sirios: = pores sur tation con- Quelques re Pa rss meS par systè ow. une a riodes marques relatives- Sent utre ; t des int relatives cH surfaces iias ycles à d égrales PpS aux pe ent | Pia algé ensions gébri dans — S ra. è gi; par M. les ur óa surfaces Teinie Émile s minima; “rar MC 1457 Guichard — Sur les surfaces à courbure totale con- stante; par M. C. Guichard. 1556 et 1616 — Le groupe d'équivalence et ses bases cinématiques ; par M. Jules Andrade. — Détermination d’une surface par ses deux formes quadraliques fondamen- tales; par M. Z. Raff — Sur le principe de correspondance; par M. H. Burkhardt — M. Jules Morier adresse un Mémoire ayant pour titre : « Essais sur les di- visibilités de la circonférence » ..... — M. G. Perry adresse une Note intitulée : « De la Géométrie à quatre variables UT TR RSR 1745 * Voir aussi : Analyse mathématique. Guvciium. — Préparation du glucinium CUT DIU D D MONS OA A ES QU ee À D Histome pes Sciences. — M. de Jon- quiéres offre à l’Académie la lettre autographe de Gauss dont il avait communiqué le texte, le 13 avril 1896. — M. le Secrétaire perpétuel signale un Ouvrage intitulé : « Œuvres mathé- matiques de Riemann », traduites par L. Laugel, avec une préface de M. Her- mite et un discours de M. Félix Klein. 1566 ODYNAMIQUE. — De la propagation et de la déformation de l’onde-marée qui 1011 — Sur Un Cas particulier du mouvement des liquides; par M. E. Fontaneau.. r Un nouvel appareil destiné à l’élé- Le des liquides ; par M. G. Trouvé. 1097 LOGE, — Régime du bassin artésien — ĪxceNDIES, — M.Z. Magnenant soumet au Jugement de l’Académie un Mémoire relatif à un « rideau hydraulique de i EE a 583 gyep ( MALADIES), — Production PE Sodets faviques par l’inoculation à Omme et à la souris d’un Tricophy- C. R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI) Pagos, par électrolyse ; par M. P. Lebeau.. 44 — Sur l'iodure de glucinium; par M. P. — Sur un borocarbure de glucinium; par M a ME D E is 1347 — Sur la préparation et les propriétés du fluorure de glucinium anhydre et de l'oxyfluorure de glucinium ; par M. P. ER DE en, de «+ 1418 Grisou. — Sur l'explosion des mélanges grisouteux par l’étincelle électrique. Principe de la dérivation du courant ; par MM. H. Couriot et J. Meunier.. 750 el 90i — Sur l'influence de la self-induction dans _ l'explosion des mélanges de grisou et d'air par l'étincelle électrique; par MM. H. Couriot et J. Meunier ..... 1134 de l’Oued Rir’ (Sud algérien) et moyens de mieux utiliser ses eaux d'irrigation ; par M. Georges Rolland — Sur les lacs de la Roche-de-Rame (Hautes-Alpes), du Lauzet (Basses- Alpes), de la Roquebrussanne et de Tourves (Var); par M. André Dele- Ou OR Te nés À HYGIÈNE PUBLIQUE. — Sur la stérilisation des liquides par filtration; par M. J. Huusser cs vssvsstoepeure.s > — Sur un appareil destiné à aérer l’eau distillée ou bouillie; par M. Maillet.. — M. Delahousse adresse un Mémoire in- titulé : « Hygiène des grandes indus- tries : Porcelaine, Cordonnerie, Cou- LPO b.. semer ns stresse sus Voir aussi : Alimentaires (matières). ss... LAC 1555 ton pyogène; par MM. Sabrazés et Brengues......,......s.sss.s.s Voir aussi : Cancer, Diphtérie, Rage, Tuberculose, Venins. i IopurEs. — Sur un iodure de tungstene; par M. Ed. Defacqz............... ( 1914 ) Pages. Larrrunes. — Rapport sur un Mémoire de M. Gonnessiat, intitulé : « Recherches sur la loi + variations de latitude »; Lrenrom. — gi la chaleur de formation du carbure de lithium; par M. Güntz. Locomoriox. — La Chronophotographie appliquée à l'étude des actes muscu- laires dans la locomotion ; par M, Ma- Macmixes À vapeur. — Rapport de M. Guyou concluant à attribuer un en- Couragement, dans le concours du prix Plumey, à M. Brillé et à M. de Girard, pour leurs travaux sur ri Kg des an Fm rh m champs magnétiques ; Sea TOM es des «0 rence du bismuth td ka par M. H. Buis- Tn EEEN e ES + TEE torsion mriyi du fi N. €. Moreau. m u fer eh par PRE aeai 5 S T Se dacti rayons Pr i € ique M ÿ ra pee — Sur les oh Se Se ct oreau. pyrrho- br iques au par M. Th. Mou- DM teur HET l'Académie de la découverte, faite par M. Leïss, d'un + t i enaa 1898; 1866 741 238 325 L — Birita se rapportant à cette Commu- nication LUNE. — Études photographiques sur quelques parties de la surface de la Lune; par MM. Læwy et Puiseux.. — Nouvelles études photographiques sur la surface de la Lune; par MM. Læwy et Puiseux MARRANT CET ER MN AUDE SNA TELERIS M Mes. — Recherche et dosage ra- pides du manganèse dans les plantes et les terres végétales par une mé- porn colorimétrique; par M. P. Pi- = cheb à la recherche du manga- nèse dans les minéraux, les végétaux et les animaux ; par M. P. Pichard.. ManéEs. — M. Maurice Lévy présente la au Collège de France, en 1893-1894 « Sur la théorie des Marées » — Expression des coefficients de la marée au moyen d'une somme de termes périodiques; par M. Hatt.......... MÉCANIQUE. — Sur la vitesse de propaga- tion d’un mouvement dans un milieu en repos; par M. P. Vieille — Sur certaines intégrales premières des équations de la Dynamique à deux variables; application à un cas parti- culier du problème des trois corps; par MM. J. Perchot et W. Ebert.. ` — Sur les équations de la théorie de sv. So ste éorvuvenete° çois C — Sur le mouvement d'un corps grave de son axe; par M. E. Jahnke ...-- — Sur les fonctions potentielles de ez théorie de l’élasticité ; À MM. gène et François Coss — satt es fe l'équilibre: par M. L. Posisssres ..* TETE TENT TE T u E E de Lecorn | — Rapport m M. Maurice Ley sur un première des Leçons qu’il a professées de révolution, suspendu par un point i E et Fran- lélasticité; par MM. Eugène sw Pages. Mémoire de M. Zecornu, intitulé : « Sur l'équilibre d'une enveloppe ellipsoïdale soumise à une pression intérieure uniforme » — M. Louws Thénard adresse un Mémoire intitulé : « Principe universel des ss... Voir aussi Hydrodynamique. MÉGANIQUE APPLIQUÉE. — Rapport de M. Sarrau, dans le concours du prix extraordinaire de six mille franes, concluant à décerner un prix à MM. Gossot et Liouville, pour leur Mémoire sur les vibrations élastiques et la résistance des canons......... — Rapport de M. Maurice Lévy, concluant à partager Je prix de Mécanique (fondation Montyon ) entre MM. Bour- guin, Pavie et Pigache, pour la mise en exploitation du système de halage mécanique des bateaux ............ — Loi de déformation des métaux indus- triels; par M. Marcel Brillouin..... — Sur les déformations permanentes et la rupture des métaux; par M. G.-4. LRU S ee rs vert bp SRE rouen or — Sur un mode de comparaison des Courbes de torsion; par M. Bouasse. — Déformation des métaux; essai d’une théorie; par M. Mesnager.. 379 et — Sur la déformation des pièces com- primées et la stabilité des grandes charpentes; par M. 4. Bérard... — Sur la résistance des massifs épais; par M. Ribière CRC ENERSEN EE des barrages. en maçonnerie; par M My. ar eie irs -= Sur la détermination des courbes ter- minales. des spiraux ; par MM. CA.- Ed. Guillaume et J. PettaveL. . ~... Voir aussi Moteurs. QUE CÉLESTE. — Sur le développe- ment approché de la fonction pertur- trice; par M. H. Poincaré... ,.. — Sur le développement de la fonction ni, par M. Adrien Fé- ra .. RES VIe S vais be 65e 0e sub v'p:0 6 sm de commensurabilité entre >s moyens mouvements des satel- ites de Saturne; par M. Jean Mas- ( 1915 ) 1844 1401 nn mm tm se à décerner le prix Valz à M. Louis Fabry, pour ses travaux sur les or- Dites. dos comètes.....;.ihe,es ni Mépecine. — Rapport de M. Potain, sur le concours du prix de Médecine (fon- dation Montyon). -ss .s»sss4 s atandi: — Rapport de M. Bouchard, sur le con- cours du prix Barbier .....,..:,... — Rapport de M. Potain, sur le concours du priz Bréent..;i. ist se - — M. le Secrétaire perpétuel signale une Brochure de M. Paul Fabre intitulée : « Coup d'œil sur la Géographie mé- dicale »..:... R i iioa -— Sur les malades rapatriés par les na- vires affrétés du Commerce et les transports-hôpitaux de l'État; par M. Bonnafy — M. Ch. Durr adresse divers Mémoi relatifs à des questions de Médecine. Voir aussi Physiologie pathologique. MÉTÉOROLOGIE. — Sur les observatoires CRREN R LIRE E A, ..: météorologiques de l'océan Atlan- tique; Note de S. A. S. Albert Ier, Prince de Monaco.......... 354481 — Remarques de M. Mascart, au sujet de cette Communication .. ... “114 pe — M. Mascart présente à l'Académie dif- férentes publications du Meteorolo- gical office de Londres .,..-......- — M. Ch.-V. Zenger adresse une Note intitulée : « Observations météorolo- giques de novembre 1897; les minima de pression atmosphérique »....-... — M. Zenger adresse un Résumé des ob- servations météorologiques du mois de janvier 1898..................+ 1615 1056 M; le Secrétaire perpétuel signale le . « Bulletin météorologique da départe- mentde l'Hérault, pour l’année 1897 ». MINÉRALOGIE. — Sur le sulfate anhydre de calcium produit par j tion complète du gypse; par M. À. Lacroix | _ Sur le polymorphisme de la fluorine 1487 — Sur la formation d’anhydride par calci- nation du gypse à haute température; par M # Pros a SN — Sur la ktypéite, nouvelle forme de car- bonate de calcium, différente de la calcite et de l’aragonite; par M. 4. Latrdik: 5; 5e ste MR rss — Sur les anomalies optiques et le poly- morphisme; par M. Fréd. Walle- FOR is die déc er vtr use nee. — Sur les formes cristallines de l’oligiste du puy de la Tache (mont Dore); par M. E Günal IT NN ER, . ce. 1 — Sur les minéraux des fumerolles basal- tiques de Royat (Puy-de-Dôme); par MM. 4. Lacroix et P. Gautier. .... NAVIGATION. — Rapport de M. Guyou (concours du prix extraordinaire de six mille francs), concluant à dé- cerner un prix à M. Decante, pour les services que rendront à la Navi- gation ses Tables d’azimut ......... — Et un autre à M. Chéron, pour ses recherches sur diverses questions in- téressant les navires sous-marins ... — M. L. Pesce prie l'Académie de ren- voyer son Ouvrage sur la « Naviga- tion sous-marine » à l'examen de l’une des Commissions de prix.. , ss. par temps brumeux...... + 379.et — M. Maurice Lévy fait hommage à bateaux », rédigée en collaboration avec M. Pavie...... i ss se T) hi ee EC EN 2 20 à CEE VS ve Se ( 1916 ) 1125 Pages. — Sur l’apatite de certaines enclaves gra- nulitiques du Chuquet-Genestoux (Puy-de-Dôme); par MM. 4. Gonnard ot Adelphe s.a Six ee I — Sur le polymorphisme; par M. Fréd, E aa t PRE PTS Fa A E I — Sur les formes cristallines du quartz des géodes de Meylan (Isère); par M. Ferdinand Gonnard..........…. I Voir aussi Pétrographie. MORPHINE ET SES DÉRIVÉS. — Sur les dé- rivés bromés de la morphine; par Moreurs. — Moteurs à combustion et haute compression; par M. 4. Witz. — M. Laloux adresse un Mémoire sur un « Moteur rotatif ou turbine à vapeur et: gaz divers » o aa dis A 1 « L’Aérophile », publication de MM. Georges Besançon et Wilfrid de PONVIERE ess rrrrces hs rt ; — M. A. Ponchel adresse une Note relative à la construction d’un aéro- CE ECECEEREECET Er ErES LR stat sé... — M. 4d. Schott adresse un Mémoire sur I la direction des aérostats .......... — MM. Pellier adressent une Note sur le « problème de l'aviation »......... 1 809 — M. Delaurier adresse des « Recherches sur la navigation aérienne sans bal- a a LT Vaud trie ss — Sur des appareils d'aviation; Note de M Adero ccn 5. rés tes „Voir aussi Physique du globe. NÉBULEUSES. — Sur quelques photogra- phies de nébuleuses, obtenues à lob- servatoire de Meudon; par M. 4. Ra- DORA ES der ie set cesse — Remarques sur la Communication de M. Rabourdin, et sur la méthode propre à donner des nébuleuses des images comparables; par M. J. Jans- Sl seres is sr rss PR D nn mé qe NÉODYME. — Sur le néodyme; par M. O. Boulouard =... nis picia s — Sur le spectre et la nature du néo- dyme; par M. Fug. Demarcay ----: Nickez. — Recherches sur les aciers au nickel; par M. CA.-Ed. Guillaume +: 1553 380 758 P — Recherches sur les propriétés magné- tiques des aciers au nickel; par M. Eu- gène Dumont — Sur la microstructure des alliages de fer et de nickel; par M. Fr. Osmond. sn OPTIQUE. — Sur quelques résultats nou- veaux relatifs au phénomène décou- vert par M. le D" Zeeman ; par M. 4. — Observations relatives à la Communi- nication de M. Cornu; par M. Henri LU AR ET a a e E _— Addition à la Note précédente sur le phénomène de Zeeman; par M. À. ..»..».., Sore o . sense CCC Lt AR in DRE = LES + à 2: . Se EE 2e ANR PUS D MN RUN ae méthode de détermination du U 3 d'ordre d’une frange d'ordre ne par M. CA. Fabry et À. Pe- 1561 et rotatoire du quartz dans tud 8€; par M. R. Dongier. à Seg =s radiations du mercure par M e de leurs longueurs d'onde; M. CA. Fabry et A. Pérot.... te., .. LE AE A a 2 ( 1917 ) ages. mm À 741 1352 O Pages NOMINATIONS DE MEMBRES ET DE CORRES- PONDANTS DE L’ACADÉMIE. — M. Cre- mona est élu Correspondant pour la Section de Géométrie, en remplace- ment de feu Brioschi nn — Application des franges d’interférence, à grandes différences de marche, à l’é- tude des micromètres; par M. Mau- rice Hamy...... RP ES TT — Méthode pour la mesure optique de longueurs pouvant atteindre plusieurs décimètres; par MM. 4. Pérot et Ch. Fabry 1772 ] Voir aussi : Rayons X, Photographie, Spectroscopie, Vision, Physique ma- thématique. Osmose. — Étude des équilibres physiques et chimiques par la méthode osmo- tique; par M. 4. Ponsot — Influence des rayons X sur le phéno- mène de l’osmose; par M. H. Bor- die LE on din on bd des liquides à travers une membrane de caoutchouc vulcanisé; I par M. G. Flusin ........ RL Ouagaine. — Recherches sur l’ouabaïne; ar M. Arnaud — Errata se rapportant à cette Commu- nication — Sur les produits de dédoublement de l’ouabaïne par hydrolyse; par M. Ær- PUR RD EE RRE Ein ot der Et fre PR CS ET E D nt ir lil SLI Ce VE TITI EESTI? M. Arnaud... 5; suessssussesvess — Sur une heptacétine cristallisée, dérivée de l’ouabaïne; par M. Arnaud . — Sur les dérivés nitrés résultant de l’ac- tion de l’acide nitrique sur l’ouabaïne; par M. Arn OXYDE DE PO Re. ne 2.4 de carbone sur le chlorure palladeux ; à par M. £E. ITS ese ranes rsnkh i — Dosage chimique de l’oxyde de carbone contenu dans l'air, même à l’état de traces; par M. Maurice Micloux s.. — Sur le dosage de l’oxyde de carbone dilué dans de grandes quantités gair; par M. Arm. Gautier... ess __ Action de quelques réaclifs sur l'oxyde de carbone, en vue de son dosage dans 336 593 1654 79 lair des villes; par M. Arm. Gautier. — Étude préliminaire d'une méthode de dosage de l’oxyde de carbone dilué dans l'air; par M. 4rm. Gautier. ... — Sur l'emploi du chlorure de palladium pour la recherche dans lair de très petites quantités d'oxyde de carbone, et sur la transformation de ce gaz, à la température ordinaire, en acide carbonique; par MM. Potain et Drouin. — Sur le dosage de petites quantités d'oxyde de carbone dans l'air et dans le sang normal; par M. LZ. de Saint- Martini). 515 ÉTÉ MRE RES — Méthode pour reconnaître et doser l’oxyde de carbone en présence des autres gaz carburés de lair; par M. APE. Rs rés. à — Sur quelques causes d'incertitude dans PALÉO-ETHNOLOGIE. — Une station préhis- torique au mont d'Huberville, près Valognes ; par M. Ze Nordez. ... PALÉONTOLOGIE. — Rapport de M. Albert Gaudry, concluant à décerner le prix Cuvier à M. Marsh, pour ses travaux de Paléontologie .:.,:..:.......... — M: 4. Chamereau adresse une Note « Sur un fossile trouvé dans le juras- AL a CURE Et a a ie M 2 Mr c La mélanose mandarines; par M. Trabut..... — Sur le Septoria graminum Desm., des- tructeur des feuilles du blé; par M. Z. ; K ere ere se ve PÉTROGRAPHIE, — Contribution à la con- naissance des roches é les Alpes françaises ; par MM. W. Ki- P. LP a — green ve du schiste bitumineux u Bois-d'Asson (Basses-Alpes). Gi M. C.-Ed. Bertrand... ang ETROLE. — Sur de nouvelles Bò boë: de pétrole au Caucase: par M. ikat, PHÉNYLE. — Sur les dérivés chlorés du carbonate de phényle ; par M. E. Bur- Pages 8 ( 1918 ) 74 D] 938 773 549 1438 1368 1677 + 1740 Pages. le dosage précis de l'acide carbonique et de l’eau dilués dans de grands vo- lumes d'air ; par M. Arm. Gautier... — Sur l’oxyde de carbone contenu norma- lement dans le sang; par M. Maurice N EORR si — Sur les limites d’inflammabilité de l’oxyde de carbone; par MM. H. Le Chatelier et Boudouard .....,,,... Voir aussi : Physiologie animale, OxYGÈNE. — Observations relatives à l’ac- tion de l'oxygène sur le sulfure de carbone et à l'influence chimique; par -— Sur l’absorption de l’oxygène par le py- rogallate de potasse ; par M. Berthelot. OzoNE. — Sur la température d’ébullition de l’ozone liquide; par M. Z. Troost. PHÉNOLSs. — Action du brome en présence du bromure d'aluminium sur quelques phénols ; par M. Bodroux..:......…. PHONOGRAPHES. — Étude de la voix parlée des phonographes; par M. Marage.. PHospnore. — Rapport de M. Arm. Gau- tier. (concours du prix des Arts insa- lubres, fondation Montyon) sur les travaux de M. F. Arnaud et de M. Magitot relatifs au phosphore et au phosphorisme ...........-.-.+...e — Recherches sur le phosphore organique; $ par- M.L. Jolly... PRE — Action du sodammonium en exces sur le phosphore; par M. C. Hugot. -> PHOSPHORESCENCE. — Sur la production du sulfure de strontium phosphorescent; par M. J.-R. Mourelo Se E rares — Propriétés de ce sulfure phosphores- 9 cent; par M. J.-R. Mourelo +-+: — Sur les mélanges phosphorescents for- més par le sulfure de strontium; par i M. José-Rodrignez Mourelo. spens : ; PHOTOGRAPHIE. — Sur un procédé er rs de transformation ne ser photographiques des clichés typ phiques et autres objets de faible re- 1387 1526 1344 1060 1066 1751 1282 1202 lief plan; par M. Adrien Guébhard.. — Influence de la diffusion des éléments du révélateur dans le développement photographique ; par M. À. Colson... — Sur la prépondérance de l’action méca- nique des courants de convection, dans les enregistrements de figures d’effluves sur plaques voilées soumises à l'action de pôles thermiques dans les bains révélateurs; par M. 4. Gué- — M. Mascart présente, au nom de MM. Auguste et Louis Lumière, une série de photographies stéréoscopiques ob- tenues par Jes procédés de reproduc- tion des couleurs par voie indirecte. . — M. Darget adresse une réclamation de priorité au sujet d'épreuves photogra- phiques obtenues sans lumière...... — M. Darget adresse une Note relative à diverses reproductions photographi- = Sur lirradiation photographique, ap- plications diverses; par M. Ch. Féry. — Remarques de M. 4. Cornu au sujet de la Communication de M. Ch. Féry. — Sur un amplificateur universel destiné par M. E. J. Carpentier. . 3 >i AIE — M. Jund adresse une Note relative aux procédés à employer pour perfection- ner la reproduction des couleurs, en Lt apn aO L CORTE — Du rôle de la diffusion dans les bains révélateurs; par M. Adrien Guébhard. — Amélioration des clichés photographi- nm — M. Th L M 5% NN D AR A & on: à. s. toto. au Lévy communique des Ographies en- couleurs obtenues Pa par M. Dugardin YSIOLOGIE AN s.r osos sensosotelH IMALE. — Rapport de M. sur le concours du prix Par- Li | u s... aiaa i da A Ar daa at a a E oon) sur les recherches de * Auguste Petit relatives aux cap- ( 1919 ) Pages. 4o 470 1639 Pages. sules surrénales .................. 10 — Rapport de M. Marey sur le concours Gu pir Möge.: 14 LR 109 - -Rapport de M. Chauveau concluant à décerner le prix Montyon (Physiologie expérimentale) à M. Delzenne, pour ses travaux sur la coagulation du DP eee aa AE ENS - Rapport de M. d”Arsonval concluant à décerner le prix La Caze (Physiologie) à M. Röntgen, pour les nouveaux moyens d'investigation qu'apportent les rayons X à l'exploration médicale et à la Physiologie ................ Rapport de M. Chauveau concluant à décerner le prix Pourat à M. Kauf- mann, pour ses recherches sur la part qui revient aux oxydations dans l'énergie mise en jeu chez les ani- de doive À dr Sn CU VS EN ENNENR A 1 | gl -— Rapport de M. Marey concluant à dé- pigeons VOyAgeurs...---..-"#-""""" _. Sexe et dissymétrie moléculaire; par M. Félix Le Dantec......--....... — Remarque de M. Edmond Perrier au sujet de cette Communication. . . . .- Sur le prétendu chloragogène de la cavité générale des Ophélies; par MM. 7. Kunstler et À. Gravel....... L'ampliation de l'oreillette du cœur ndant l'inspiration, démontrée par la radioscopie; par M. Ch. Bouchard. _ Expériences ergographiques pour me- surer la puissance maximum en ré- ime régulier ; par MM. André Broca et Charles Richet.........."- AE __ De l'influence de la fréquence des mou- vements et du poids soulevé sur la puissance maximum du musclé en ré- gime régulier ; par MM. André Broca et Charles Richet: tivestes tet De l'influence des intermittences de repos et de travail Sur la puissance moyenne du muscle; par MM. André | | 117 356 485 Broca et Charles Richet ........... — Sur la fonction martiale du foie chez les Vertébrés et les Invertébrés; par M: Lre ana RER SR RE — De l’action destructive d’un sérum san- guin sur les globules rouges d’une autre espèce animale. Immunisation contre cette action; par MM. L. Ca- mus et E. Gle — Les inhalations de chloroforme déter- minent-elles la production d'oxyde de carbone dans le sang? par M. L. de Saint-Martini irse ses. — Sur la décomposition partielle du chlo- roforme dans 3 par MM. .. A.Desgrezet M. Nicloux..…. .…...... — Importance du sucre comme aliment. Supériorité de la valeur nutritive du sucre sur celle de la graisse, eu égard à la Ki thermogène ; par M. 4. CARPE aa aaa — Errata se FRS à cette Commu- BANON ours deep 55 à — Influence de mouvements de vague sur le développement de larves de gre- nonille ; par M. Emile Yun serons. ss... . a E a nutritive, chez n es ss travaille : par E. Chauvea RS RER dc de: dre chez le sujet qui travaille: ; par M. 4. RE RSR — Piemonta hépatiques chez sr: + A. Dastre et N, Flore = Notes embryologiques sur la migration es ganglions Spinaux; par M. Cannieu .. Reda E - I — Influence de i asphyxie sur b teneur du . SRE RS Sté à à Rues. M. G. Perry FOER SATER o ant pour titre : « Notes de LS mathématique » Voir aussi : tion, Visio “es Se à re ME EE PC OR TE M . 428 1072 1221 Pages. PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUE. — Rapport de M. Bouchard sur le concours du prix Lallsmand scies — Des différents modes d'élimination de la chaux chez les rachitiques et des diverses périodes du rachitisme; par M, Joseph Babeau..:..….:.#42 — Influence de quelques poissons sur le pouvoir antitoxique du sang; par MM. C.-J. Salomonsen et Th. Madsen... — Ed. Spalikowski adresse une Note sur « L'influence du sol et des eaux dans r étiologie de la goutte en Normandie». Voir aussi : Chirurgie, Bactériologie, Infectieuses (maladies), Venins. PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. — Le prix Sain- tour est attribué à M. G. André, pour ses travaux relatifs à la Ras végétales sisi — De l'influence des rayons X sur la ger- mination ; par MM. Maldiney et Thou- CRC E E E peni A ET ee M a a AAE EE Ey — Action des différents sels sur la struc- ture des plantes; par M. C. Dasson- H es riens E E — Sur les matières de réserve de la Fi- caire; par M. Leclerc du Sablon.... — Mouvements de la Sensitive déve- loppée dans leau; par M. Gaston HONNO saa a a A — Sur la nutrition azotée des plantes pha- nérogames à laide des amines, sels d'ammoniums composta et des I esse alcaloïdes; par M. — Influence de la re me diffuse sur le développement des plantes; par M eisner a — Sur la résistance des graines å l'im- mersion dans leau; par M. Henri Coupin — Sur la végétation d’une plante verte, le Nostoc punctiforme, à obscuri absolue ; par M. R. Bouilhac ......: — De la fécondité directe chez quelques plantes dont les fleurs semblent adap- tées à la fécondation croisée; par s.. se ss Anan n sr 1452 a ES Ciberbert.s. ii. ss. eiden tes PAYSIQUE APPLIQUÉE. — Sur un appar dit verseur re ; par M. Personne de Sennevoy......:...." PHYSIQUE DU GLOBE. — Rapport de M. Gas- ton Bonnier, concluant à décerner le prix des Sciences physiques à M. 70- seph Vallot, pour ses travaux sur la 135 548 856 Météorologie et la Géologie des mon- CPC CC toeo relatives à la tempête du mois de dé- cembre dernier, en Europe......... — Considérations sur la circulation océa- nique dans le golfe de Gascogne; par M. Z. Thoulet ...... Sets vis re — Sur la troisième acension internationale des ballons-sondes; par M. Ed. Stel- tons ss des dépressions barométriques du mois de décembre 1897, comparées aux perturbations solaires et aux passages des essaims périodiques _ d'étoiles filantes...........,. EG — Sur la formule barométrique ; par M dARpol.....,........... — Sur les caractères des saisons et des années successives ; par M. P. Garri- gou-Lagrange — De l'influence des mouvements de la Lune sur les oscillations de Patmo- sphère; par M. Garrigou-Lagrange... — Effets des attractions solaire et lunaire CRC tions commandées par la Lune ie pression et les composantes ses à es du vent. Esquisse de dis- se es formules. Génération des 10nS; par M. 4. Poincaré... . nes seol eoe FE Leone TS Sr Tes ia RS a MES de À 0e be Ve À Nr E in 2 LEE où De GE ie di: . “4 se rapportant à ï „Rication pp t à cette Commu Situation at . y mosphérique au moment de ascensji 4 q on des ballons-sondes. Tran- C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVL) ( 1921 ) Pages. 1173 1053 1171 Pa sition entre la période des cyclones (hiver) et celle des orages (été); par M. H. Tarr AEREE LAPEPS ZETTA] ques atmosphériques; par M. Du- EL a e e AL LUCE a 2 du 8 juin; par M. W. de Fonvielle.. — Résultats sommaires des ascensions de trois ballons-sondes exécutées à Trappes; par M. Teisserenc de Bort. — Actinométrie en ballon-sonde ; par M. J. O e e E A a S — Sur l'étude de la haute atmosphère; PUM L Calletét. ER eTit — Sur un appareil dit anémotrope; par M Malota.. se ss: Fi — M. J. Peroche adresse un Mémoire ayant pour titre : « Les balancements polaires et les observations astrono- GUE De LI INSEE Voir aussi : Marées, Météorologie, Ma- gnétisme terrestre, Tremblements de terre, Volcans. PHYSIQUE MATHÉMATIQUE. — Sur le pro- blème de refroidissement d’une barre hétérogène; par M. W. Stekloff. .… — Sur le potentiel thermodynamique ; par M, À: Ponsot ......... ee tive _ Les lignes de forces et les surfaces équipotentielles dans la nature; par M. G.-M. Stanoiévitc — Les invariants intégraux et l'Optique; par M. Hadamar s — Sur un problème de la théorie analy- tique de la chaleur; par M. W. Stek- Pa a areeeertare t pit SU ac fac Anida En EE hi, nd de A ss t — DUT 105 p q saturés; par M. E. Mathias....... — M. G. Perry adresse une Note de Phy- sique mathématique ayant pour titre : « Sur le mouvement conjugué du mouvement de concentration ».....- Voir aussi : Thermodynamique. PIPÉRAZINE ET SES DÉRIVÉS. — Sur la di- méthylpipérazine et quelques combi- naisons phénoliques de cette base; ar MM. P. Cazeneuve et Moreau. | — Sur de nouvelles diuréthanes aroma- tiques de la pipérazine ; par MM. P. Cazeneuve et Moreau..." PIPÉRIDINE ET SES DÉRIVÉS. —SUT quelques bases dérivées de la pipéridine; par | par M. G. André. .sssssrserrstttt 1740 1743 1743 1744 1748 1749 1779 PISCICULTURE., — M. Piraut ose une Note relative à Ja Piscicultu PLANÈTES. — Sur les quatre ika pla- nètes; par M. Émile Anceaux... — Sur és masses des planètes; par M. Æ. PORET ee ere E i a ra — M. Chapel adresse une Note ayant pour titre : « Relations harmoniques des planètes supérieures » Voir aussi : Mécanique céleste PLOMB. — Sur quelques sels halogénés du Prix. — Prix décernés par l’Académie... —"Fableeu TU CES DR, — Prix proposés par l’Académie... ..... ~ Tableau de ces prix...,...... QUINOLÉINE. — Isoquinoléine et tétrahy- pE ennaa, par M. Marcel De- E R E AR A E a sin à no les RACHITISME. — M. CEchsner de Coninck adresse une réclamation de priorité noire à ses roe ercas sur le rachi- A AR ELA E RS RO ROUE | FR er id ele es tre RAGE. — Sur le one de la rage par 2. |] Hs de sue nerveuse nor- - Babes pour titre za Un ferment vital. Sérum ES. — D rayons Cathodiques : n keland E tna S o Cr e spectre M. Bir- — Remarques sur les rayons cathodiques : par M. E. Goldste — Explication simple E plusieurs phéno- les rayons catho- e Deslandres. — Sur les Hi cathodique re ques; par NP u éme M. P 1339 et es TERRE A ET . cation ( 1922 ) Pages. Pages, — Tableau, par année, des prix propanas 169 606 PROBABILITÉS (Calcul des s).— M. lerio adresse une Note « E ie oi 199 des erreurs d'observation »........ 560 PTOMAINES. — Sur une oxyptomaïne ; par 5ot M. De soar de COrinëk. siasi 651 Pyro T SES DÉRIVÉS. — Éthane- Droles et dérivés; par M. CA. 928 QUE E O E nv 5car ver N TE co 08 426 — Sur quelques acétals de la pyrocaté- chine; par M. CA. Moureu........… 1656 1349 | PyYRoOGALLOL. — Nouvelles recherches sur 65 les réactions développées entre le py- 165 rogallol et l'oxygène en présence des 136 alcalis; par M. Berthelot sis smesse, 1459 167 Q quelques quinones à poids molécu- culaire élevé; par M. Amand Valeur. 1148 1033 | — Sur les quinonoximes; par M. Aman RE Trenean 50e Mons jm em kg 1008 1205 R — Sur un tube de Crookes régénérable par osmose; par M. P. Villard... 141 Rayons X. — Rapport de M. Mascart, 10 concluant à décerner le prix La Caze (Physique) à M. PA. Lenard, pour ses travaux sur les rayons À.....-- — Sur le mécanisme de la décharge des 195 conducteurs frappés par les rayons X; “6 par M. G. Sagnac...........rer: —- Décharge par les rayons de Röntgen.. F 986 Effet secondaire ; par M. Jean Perrin. $ — Nouvelles recherches relatives à lin- fluence des rayons X sur la distance + 1233 explosive de Stinese électriques 416 par M. S$. Guggenheimer... — Sur un nouveau Re de détermina- 228 tion de la position des corps étran- gers par la radiographie ; par E 449 1199 ORRE re mire a S — M. Girod adresse l'indication d'un Mi cédé pour la détermination de : 1323 place des projectiles dans les tissus € une réclamation de priorité à ce su- 875 1564 RE a = E, des rayons X pe 467 1454 transmission; par M. G. Sagnac. : toetse’ ( 1923 }) Pages. — MM. R. Sorel et A. Soret adressent une Note sur un cas d’éléphantiasis avec troubles nerveux, guéri après applica- — Émission de rayons secondaires par l'air sous l'influence des rayons X; par M. G. Sagnac................ — Influence des rayons X sur le phéno- mène de l’osmose; par M. H. Bor- nes ses rayons X par la matière; par M. G. RE A en sobre he vaut à — De la visibilité des rayons X par cer- tains jeunes aveugles; par M. Foveau de Courmelles — Applications de la Radiographie à l'étude des malformations digitales; par MM. Albert Londe et Henry CR Meige — Application de la Radiographie à l’étude d'un cas de myxædème (développe- ment du système osseux sous l'in- fluence du traitement thyroïdien }; par MM. Georges Gasne et Albert SAFRANINE. — Synthèse de la safranine; par M. Georges-F. Jaubert. ....... I SILICTUM ET SES COMPOSÉS. — Sur la résis- tance électrique du silicium cristallisé ; par M. Fernand Le Roy........... 244 — Sur un nouveau siliciure de chrome; par M. Zettel........ LD 833 — Sur l’état où se trouvent le silicium et Je chrome dans les produits sidérur- siques; par MM. Ad. Carnot et sang RCA RARES vie At A RAS 1240 Soren, — Résumé des observations s0- laires faites à l'observatoire royal du cp romain pendant le deuxième “dé estre 1897; par M. P. Tacchini. 503 : cape du Soleil faites à l’obser- atoire de Lyon (équatorial Brunner), a SE le quatrième trimestre de = LA i par M. J. Guillaume.......…. i d e série de photographies de la omosphère entière du Soleil; par z À. H. Destandres E He rapportant à cette Commu- Mn "sien un oui a NNI ÉS i T SCIENTIFIQUES. ms I ’ Associa- sms A ICE ÉE EDR A RCE E LÉ ES — Sur un moyen d'augmenter l'intensité et la rapidité d’action des rayons X; AM PF Garrigou.: és tie — Renforcement des rayons — Des causes de trouble apportées aux images radiographiques par l’emploi des écrans renforçateurs; par M. A. — M. Mitour adresse un Mémoire intitulé : « Photographie à travers les corps opaques par les ondes électriques sta- tiques unipolaires »................ — Examen d’un combustible minéral au moyen des rayons de Röntgen; par M. Potain présente, au nom de M. Zm- bert, deux radiographies du corps hu- PRESS AL En SRE SD GE DE D, EE o a du cœur par la Radiographie; par MM. Fariot et G. Chicotot......... — Perfectionnement aux tubes employés en Radiographie; par M. Z. Bonetti. tion des anciens Élèves de l’École de Physique et de Chimie industrielles de la Ville de Paris invite l’'Acadé- mie à se faire représenter à l'inaugu- ration du buste de Schützenberger, le dimanche 3 avril M. le Ministre de l’Instruction pu- blique invite les Membres de l’Acadé- mie à assister, le samedi 16 avril, à la réunion générale de clôture des séances du Congrès des Sociétés sa- RE D DE ad A on a vantes — Centenaire de la fondation du Conser- vatoïire des Arts et Métiers; Note de M. Laussedat...,......... ser is SpECTROSCOPIE. — Sur une nouvelle mé- thode de spectroscopie interféren- tielle; par MM. À. Pérot et Ch. Fa- bip ESS. LU CE PTE — Sur le spectre des rayons cathodiques ; par M. Birkeland — Sur le spectre du cadmium dans un SaR TNN EEE ET tube à vide; par M. Maurice Hamy- - Sur un spectroscope interférentiel; par MM. Ch. Fabry et A. Pérot... +-+ X; par i I 1555 1588 1892 1893 IOII Pages. — Analyse spectrale des composés non conducteurs, par les sels fondus; par MR CFO nr tone o à — Errata se rapportant à cette Commu- RON VAE ie ERE — Analyse spectrale de quelques minéraux non conducteurs par les sels fondus et réactions des éléments; par M. 4. STATISTIQUE. — Rapport de M. Rouché (Concours du prix de Statistique), sur le Mémoire de M. Gustave Bienaymé « Le coût de la vie à Paris à diverses CPOQUES D. dues is eo ne « — Rapport de M. de Jonquières (Concours du prix de Statistique), sur Ouvrage de MM. Vincent et Burot « Statistique médicale de la flotte ».........,... — Rapport de M. Brouardel (Concours du prix de Statistique), sur le travail de M. Lepage « Fonctionnement de la maison d’accouchements Baudeloc- production du sulfure Stroncique phos- phorescent; par M. José-Rodrisuez Mourelo 3 age Tan A, DRE ES SRE TÉLÉGRAPRIE. — Poste réce : pteur pour la télégraphie hertzienne sans fis. par M. E. Ducretet LE a E a ss... A re ee CT te UN Rs su S — Données thermiques relatives à l'acide éthyl-malonique. Comparaison avec .…… re LE EE NT es Cheveyo ( 1924 ) 1513 82 85 420 T 1496 43 tium phosphorescent; par M. J.-R. MoOUrÉLO -is terenit so — Sur les mélanges phosphorescents for- més par le sulfure de strontium; par MJ -Be Mourelo sses sexe: SUCCINIQUE ( ACIDE ) ET SES DÉRIVÉS. — Sur la préparation et l'éthérification de l'acide diméthylsuccinique dissymé- trique ; par M. Æ. Blaise .......... SUCRES. — Sur la préparation du gentia- nose; par MM. Ém. Bourquelot et Le NOR sin cu rss — Sur la physiologie du gentianose; son dédoublement par les ferments so- lubles; par M. Ém. Bourquelot :.... — Sur la saccharification de l'amidon par I SULFURES. — Sur les propriétés et la cris- tallisation du sulfure de baryum an- — Sur les propriétés du sulfure de stron- tium phosphorescent; par M. José- Rodriguez Mourelo................ — Action de l'hydrogène sur le sulfure -~ d’argent et réaction inverse; par M. H PÉQOON si sers comerte reri — Observations relatives à l’action de l’oxy- gène sur le sulfure de carbone; par M Berthelot sssini a iiei — Chaleurs de neutralisation de l'acide — Sur la chaleur de formation du carbure de lithium; par M. Güntz.....--.-- THERMODYNAMIQUE. — Méthode nouvelle pour déterminer l'équivalent méca- nique de la chaleur; par MM. J.-P: Baille et E. Féry.....:..#..vers THERMOMÉTRIE.— Sur la mesure des hautes températures par la méthode interfé- rentielle; par M. Daniel Berthelot... — Sur les points de fusion de l'argent et de lor ; par M. Daniel Berthelot. - +. THoRIUM. — Rayons émis par les com- Pages. 1060 NT ET ET. 7 posés de l'uranium et du thorium ; par Mme Sklodowska Curie. ............ — Sur les radiations émises par le tho- rium et ses composés ; par M. G.-C. dr sis vise TREMBLEMENTS DE TERRE. — Sur les ré- sultats donnés par un sismographe avertisseur (Kilian et Paulin), installé à Grenoble; par M. Michel Lévy... — M. Læwy communique des renseigne- ments adressés par MM. Frilley et Jérôme de Duranti la Calade, sur un tremblement de terre survenu le ee ss — M. Mascart communique de nouveaux renseignements, transmis par MM. Jul- lien, Guerby, André et Soret....... — M. Michel Lévy communique de nou- veaux renseignements relatifs à ce même tremblement de terre........ Taurres. — Sur la germination et la fécon- dation hivernales de la Truffe; par M. 4. de Gramont de Lesparre....... — Sur la germinatiou estivale des spores de la Truffe et la production des té- leutospores; par M. A. de Gramont de Lesparre — Sur l'aptitude à germer des spores de Truffe et le rôle de larome; par M. 4. de Gramont de Lesparre..... Tusercurose. — Rapport de M. Guyon . (Concours du prix Bellion), sur les recherches de M. Péron relatives aux tuberculoses de la plèvre........... ~ “Mmission chargée des questions con- cernant les effets et la propagation de U : ral — Rayons émis par les compo- S de l'uranium et du thorium ; par Vex : à — La tyrosine, vaccin chimique „yemin de vipère; par M. C. Phi- salix esey a A E a tits ait — Paralysį deg : (poliomyélite ) et des nerfs (névite); Vos. r MM. Charrin et Claude... — ( 1925 ) Pages. IIOI 1264 925 la tuberculose : les six Membres de la Section de Médecine et Chirurgie, les deux Secrétaires perpétuels de l’Aca- démie et MM. Brouardel, de Freyci- net, de Jonquières, Chauveau, Du- Claus, Arm: Gautier, irise sf, — Tuberculose et pseudo-tuberculose ; par MM. Bataillon et Terre ........ — Sur l’obtention de cultures et d'émul- sions homogènes du bacille de la tu- berculose humaine en milieu liquide et « Sur une variété mobile de ce ba- cille »; par M. S. Arloing — Agglutination du bacille de la tuber- culose vraie; par M. $. Arloing..... — Apparition dans le sérum sanguin, sous l'influence de produits chimiques, d’une matière capable d’agglutiner le bacille de la tuberculose vraie; par M. S: Arloing.............ssss 5 19 — M. Jaime Ferran soumet au jugement de l’Académie un Mémoire ayant pour titre : « Nouvelles découvertes rela- tives au bacille de la tuberculose et à la solution expérimentale du problème de la prophylaxie et de la guérison de cette maladie F. -rrisk Ep — M. S. Pillsbury adresse une Note sur « Une méthode de traitement de la tuberculose »..................... TUNGSTÈNE ET SES COMPOSÉS. — Sur un - jodure de tungstène; par M. Æd. De- . PS SE EUR EN D à Pen eo UNS PE MON PR par M. P. Williams ..... Peara Me Sklodowska Curie.........-.:: (concours du prix des Arts insalubres, fondation Montyon), sur lOuvrage de M. F. Mazure « Recherches sur les bons vins naturels, leurs qualités hy- iéniques, leurs falsifications »..- -+> — Contribution à l'étude de l’oxydase des raisins; son utilité dans la vinifica- tion; par MM. 4. Bouffard et L. Pages. 195 538 1319 1398 1555 1849 962 1722 1101 123 M due ch UNIT UNS CT a — Sur l'amertume des vins; par MM. J. Bordas, Joulin et de Rackowski..... 598 et — Des microrganismes des vins tournés; . F. Bordas, Joulin et de d'os RUN NE airs 6 +.0 0 à © — Sur la préparation des vins blancs à l'aide des raisins rouges; par M. V. Martinanii is Sims in, — Sur les microrganismes des vins dits tournés; par MM. F. Bordas, Joulin 1 — Sur les ferments des maladies des vins ; e par MM. J. Labord; — Sur la présence naturelle de grandes proportions de chlorure de potassium et de chlorure de sodium dans le jus des raisins et dans les vins des régions salées de lOranie; par M. Edmond Dons a a a Li Vision. — M. F.-J. Pillet adresse un Mé- moire accompagné de figures et inti- tulé : « Étude de la vision pour la sensation de la forme, du relief, du mouvement, de la couleur. Ses con- CA ETEC ot 6 6 Re 6 ( 1926 ) 1291 1443 653 1275 YTrRiQuES (TERRES). — Sur une nouvelle hode de fractionnement des terres Yütriques; par M. G. Urbain ss. Mr... Ft ona; — Rapport de M. Edmond Perrier (Con- cours du prix Da Gama Machado) sur les recherches de M" ge Linden, re- latives à l’ornementation des ailes des . eri a a à T E organismes s.. a a a A 835 séquences pour l’Art de l'ingénieur.. — Des verres périscopiques; par M. Ost- PR. VE eve Te is e — Errata se rapportant à cette Commu- nication — Visibilité de la tache aveugle; par M. Aut Charpentier, 55 A EE — Vision entoptique et sensibilité dans la tache jaune; par M. Aug. Charpen- LE MN RSR r br rer Seth rs ets CRC a a E M a a a AA NEE E T pement progressif de la grappe de rai- sin; par MM. Aime Girardet Lindet. — Sur les époques de traitement du black rot dans le sud-est de la France; par M: Josephi Perra s a are Vot. — M. Chantron adresse un complé- ment à sa Communication « Sur le vol des oiseaux »....... récits 4 VoLcans. — Sur les éruptions du Vésuve; M. £. Semmolu........... . VOYAGES SCIENTIFIQUES. — Sur la qua- trième campagne de la Princesse- — M. Stephan Emmens adresse une Lettre relative à un projet d'expédition au pôle Antarctique PETER CT CREVER + — Sur les terres yttriques contenues dans les sables monazités; par M. O. Bou- douard. . SANT Sotes ss tr ét ses cv ve tee Z — Sur une Grégarine cœlomique présen- tant, dans son cycle évolutif, une phase de multiplication asporulée; par MM. Maurice Caullery et Félix Mesnil — Sur l'existence d’une faune malacolo- gique polybathique dans les grands fonds de l'Atlantique et de la Médi- terranée; par M. Arnould Locard. - . — Sur les limites morphologiques des anneaux du tégument et sur la Si- tuation des membranes articulaires chez les Hyménoptères arrivés à l'état d'imago; par M. Charles Janet... — Sur la faune des eaux douces des îles p... Pe ST A ANE A A I VITICULTURE.— Recherches sur le dévelop- Pages. 379 1538 311 1257 262 P Canaries; par M. Jules Richard. .... — Sur l'aire de dispersion de la faune malacologique des grands fonds de l'océan Atlantique boréal; par M. Ar- D locard..…....... Kerr shiiée — Remarques sur les appendices de Bloch chez les Siluroïdes du genre 4spredo; par M. Léon Vaillant.............. — Sur la place des Spongiaires dans la classification ; par M. Fres Delage .. — Sur la place des Éponges dans la clas- sification et sur la signification attri- buée aux feuillets embryonnaires ; par e A Perrier.….....i..:s.es — Errata se rapportant à cette Commu- E E a o e eer a — La dissociation de l’œuf en un grand nombre d'individus distincts et le cycle évolutif chez l Encyrtus fusci- collis (Hyménoptère); par M. Paul rai a a en ces — Influence du milieu et des variations ve les Protozoaires ; par M. J. Kuns- tler 4 Sur un type nouveau de Copépode gal- licole; par M. Jules Bonnier........ — Les larves des Spongiaires et l’homo- logation des feuillets: par M. Yves saeh aae TS RSS Chue Net EN VTT SES — Les larves des Spongiaires et l’homolo- galion des feuillets; par M. Ædmond RE a Sea , :..... — Embryogénie de la larve double des Diplosomidés (Ascidies composées); par M. Antoine Pizon............. Lamellibranches ; par M. H. Douville. — Extrait d'un Rapport de M. le lieute- nant de vaisseau Bourdon, concernant la capture d’un Lamantin dans la mer ne ~ Nouvelles observations sur quelques stades de l’évolution des Urnes; par - = J. Kunstler et A. Gruvel. ...... ur les Annélides recueillis par les expéditions du Travailleur et du Ta- ( 1927 ) 1166 por M: Charles Janèt is. si sessrasss — Sur divers points de la morphologie ex- terne des Aphroditiens; par M. G Darboux M3s.: tarse tesi seras — À propos des Crustacés brachyures et anomoures provenant des six der- nières campagnes scientifiques effec- tuées par-S. A. le Prince de Monaco; par MM. 4. Milne-Edwards et E.-L. — Note préliminaire sur la distribution géographique et l’évolution des Péri- pates; par M. £.-L. Bouvier....... I — Sur l’organisation des Pleurotomaires ; par MM. £.-L. Bouvier et H. Fischer. — Sur la présence de l’Anguille commune en haute mer; par M. Léon Vaillant. — Sur le développement de l Alpheus mi- nus Say ; par M. H. Coutière....... — L'origine des Vertébrés; par M. Ed- f 1 moha Perrier. ....ssossssse.ss patus; par M. £.-L. — De la solipédisation des Equidés dans les temps actuels; par M. G. Joly... — Sur les Holoturies recueillies par le Travailleur et le Talisman; par M. Rémy Perrier.......s...s..... ps _ Sur les premiers stades embryogé- niques de Serpula infundibulum By- droides pectinata; par M. Albert Sou- ler — Formes épitoques et polymorphisme des Cirratuliens (Dodecaceria con- charum OErst.); par MM. Félix Mes- nil et Maurice Caullery = — Note sur la classification des Tuniciers; PE a E ss» par M. Edmond Par esna 17 __ Classification des Molgulidées. Formes nouvelles des collections du Muséum; Á 1 r M. Antoine Pizon........ Sr — Sur le développement de l Acmæa virginea; par M. Louis Boutan...» - — M. Bergeaud adresse un Mémoire in- titulé « Entomologie intertropicale. Particularités sur les mœurs de quel- a ques insectes »....-..+-*""""" À ` Voir aussi : Anatomie animale et Phy- siologie animale, 1666 TABLE DES AUTEURS. MM. ADELPHE. — Sur l’apatite de certaines enclaves granulitiques de Chuquet- Genestoux (Puy-de-Dôme). (En com- mun avec M. 4. Gonnard.)........ ADER. — Sur des appareils d'aviation .. ADRIAN. — Sur les phospho-glycérates acides. (En commun avec M. Trillat.) ALBERT I“, Prince de Monaco. — Sur la quatrième campagne de la Prin- PCR is reims — Sur les observatoires météorologiques de l'océan Atlantique .........:.... AMAUDRUT (Azex.). — Sur les allonge- ments de la partie antérieure du corps des Prosobranches et leur influence sur la région correspondante du tube ss o LISE SE MN DCR Eee ne DE sde à ee Le (EI. — Ramollissement des os par la phloroglucine:... 1109 et — cérébro-spinal CR A E A A 1745 et NDRADE (Jores); — Le groupe d’équi- ANDRÉ e et ses bases cinématiques. :. ce cree — Occultation du groupe ANDRÉ (G. es, le 3 janvier 1898, à Lyon. )* — Le prix Saintour lui .. D dad ES a CS a OU OT dE a Te a ae LISE CE RSR CENSURE de a combinaisons de la pyridine et a triméthylamine avec les acides echerches sur les ostioles du système Pages. 1532 1553 1215 311 373 C. R., 1898, 1°% Semestre. (T. CXXVL ) MM. Pages formique et acétique............. 11 — Sur quelques bases dérivées de la pi- idi 1 péridine.................,......+ ANGOT (Azrrep). — Sur la formule ba- TOMÉMIQUE., 572-4052 LL PC APPELL est élu membre de la Commis- sion du prix Bordin (Sciences mathé- IHAHIQUES).-... + sde vs 4 — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Bordin (Sciences mathématiques) pour l'an- né 1900 .::-r-..r-v10 a AST E ve ee A E y — Apparition dans le sérum sanguin, sous l'influence de produits chimiques, d'une matière capable d’agglutiner le bacille de la tuberculose vraie. .--:: 15 ARNAUD. — Une mention de cinq cents francs lui est attribuée sur le prix Montyon (Arts insalubres) o __ Adresse des remerciments à l’Acadé- mie pour les distinctions accordées à 249 séhotes er 1322. 1199 1319 MM. ses M. Mars Recherches sur l’ouabaïne.......... Errata se rapportant à cette Commu- nication — Sur les produits de dédoublement de l’ouabaïne par hydrolyse Action des alcalis sur l’ouabaïne. . ... — Sur une heptacétine cristallisée, déri- vée de l’ouabaïne — Sur les dérivés nitrés résultant de l’ac- tion de l'acide nitrique sur l’ouabaïne. ARSONVAL (n°). — Est élu membre de la Commission de la tuberculose... .... — Et de la Commission du prix ose (Médecine et Chirurgie — Et de la Commission du prix Bréant.. travaux. (En commun avec M ee ere ss ne =- AA EREEREER e a A E E CRC tonnes see ss se se der ses à oo 5 BABEAU J (Josera ).—Des différents modes chitiques et des diverses PUS du rachitisme ERP ONE NE TES 66 Css à % BACH (A.). — Sur la corrélation entre la réduction par l'hydrogène naissant, ee et la RER de l'acide > nouvelle pour ren r EN mécanique de à De (En commun avec M. C. COR S Cine LS sn RS EU lu un sn — Sur les PDA T R es à rattachent aux fonctions continues . — Sur le problème de l'intégration au point de vue des variables réelles BALLAND adresse de nouvelles observa- tions « Sur les essais d'aluminium ». — Semoules et pâtes alimentaires. — Sur les avoines chocolatée — Sur là Le A M ds edus ppizgans, des A a E ns à crustacés et SN BARBIER (PRJ = l’acét: AD t d'éthyle PA A nis yrate et les acides 1930 ) Pages. MM. — Et de la Commission du prix Godard . — Et de la Commission du prix Phili- peaux (Physiologie expérimentale) .. — Et de la Commission du prix Pourat. . — Et de la Commission chargée de pré- senter une question du prix Pourat pour s Aan a N a ASSOCIATION des anciens Élèves de . l'École de Physique et de Chimie in- dustrielles de la Ville de Paris (r) invite l’Académie à se faire représen- ter à pr du buste de Schüt- Pages. 1126 1182 1322 1322 1683 ENOLETNE a de à 942 AUFFRET. - —- de prix du baron Larrey lui est HOUR; cer a een a ILI diisopropylhexènedioïques atereojads mères. (En commun avec M. 7, Gri- . Pupu À RER RS TR S rt I — Sur un nouvel alcool tertiaire, incom- plet, le NE DAeUE Eu Of 1423 BARRAL (E.). — Sur les dérivés chlorés du carbonate de phényle..........: 908 BATAILLON: — Tuberculose et pseudo- nn (En commun avec LP dt NO a ee 538 BAUDOUIN K ) adresse une Note « Ra la cause du mouvement obtenu.dans le radiomètre exposé à la lumière»... 195 BAUGÉ (G.). — Action de quelques, car- bonates sur l’acétate chromeux.. . :: 1566 BAUDRAN. — Un rappel de mention hono- rable lui est accordé ...........-.: 79 — aies ses remerciments à l Acadé- i BEAUREĠARD. — Un prix Godard (Mé- decine et Chirurgie) lui est décerné. 107 — Adresse ses remerciments à l’Académie. ! 95 BECQUEREL (Henri). — Observations “relatives à une Communication de . Cornu sur le phénomène décou- vert par le D' Zeemans. ır: prži 187 — Contribution à l’étude du phénomène de Zeeman. (En commun avec M. Des- LONAFES +): 5e re compet he 997 — Est élu membre de la Commission du z T E Ne o a IE prix Kastner-Boursault — Est désigné pour examiner; au point de- vue- de: la. ressemblance, le buste RENE É ( 1937 ) MM. Pages. d'Edmond Becquerel ........:...... 1487 BÉHAL (A.). — Sur une nouvelle cétone cyclique, la méthyleyelohexénone II. 46 BELUGOU (G.). — Chaleurs de neutrali- sation de l'acide éthylphosphorique.. 1157 — Chaleurs de neutralisation de: l'acide phénylphosphorique.....1,::.0.22. 1575 BÉRARD: (A.). — Sur la déformation des pièces comprimées et la stabilité des grandes charpentes................ 1008 BERGEAUD adresse un Mémoire ayant pour titre : « Entomologie intertro- picale. Particularités sur les mœurs de quelques insectes . .:........... 1849 BERGERON (J.). — Allure des couches paléozoïques sur le versant méridional de la Montagne-Noire.............. 1675 BERTHELOT (Daner). — Sur la mesure des hautes températures par la mé- thode interférentielle . . .:.:./..::.. 410 — Sur les points de fusion de l'argent et su: is de, à 473 Sur la détermination rigoureuse des poids moléculaires des gaz en partant de leurs densités et de l'écart que celles-ci présentent par rapport à la Med Minotte s ei sr. set 054 = Comparaison des valeurs des poids atomiques. de l’hydrogèné, de l'azote ét du carbone, déduites de données Physiques, avec les valeurs déduites de l'analyse chimique srn re, 1030 = Réponse à une réclamation de priorité Sapi Meargfor: ns Lt poggi 1262 les poids moléculaires des: gaz z ae mnt liquéfiables. . :::..:4.:: 1415 À anA tulation des poids atomiques cal- anaa la méthode des densités ae ne ga OL RIT UN 21790 4 501 = Sur le méla D ct AU BERTHE nge des gaz ..... 1703 et 1857 "ERTHELOT (M. ). — Rapport sur le cons" x Sa du prix Saintour....:.4...... 135 nommé: membre de la Commission = Fr Milde ras eitas OOAD TAS -k T A Commission du prix Trémont. 1183 — Etde je çe omission du prix Gegner. 1183 .“ “0MMission du prix Delalande- EK rineau -i 256 -~ À i Pu Pa e a a A PE a e e E a a Pons. lt Commission du prix Jérôme Et de A TRS rites RSR VER 1256 — Et de la.C Mission du prix Leconte: 1256 Tai ommission du prix Houlle- ~ Et de Lo + Or RE à VU OL PEN 1256 °Mmission du prix Cahours. 1256 MM. — Et de la Commission du prix Saintour. — Et de la Commission du prix Estrade- — Et de la Commission chargée de présen- ter des candidats au prix Leconte ... — Actions chimiques exercées par l’effluve électrique. Méthodes .......:::.... — Actions chimiques exercées par l’effluve électrique sur les composés orga- niques. Systèmes gazeux. Carbures d'hydrogène et azote. .........1.2, — Actions chimiques de l’effluve élec- trique. Oxydes de carbone et azote. Systemes gazeu : HE ER TS F2 — Actions chimiques de leffluve élec- trique. Alcools et dérivés éthérés, en 6 présence de l'azoté Etes = Actions chimiques exercées par l’effluve électrique. Les aldéhydes et l'azote. — Actions chimiques de l’effluve. Acides organiques et azote................ Pages. 1256 1256 = Observations relatives à l’action Chi- . mique de l’effluve sur les diélectriques LUE ESEE A na aoe — Actions chimiques de leffluve élec- trique. Composés azotés en présence CO TEA PIC Terre nié ET — Observations relatives à l’action de ~ l'oxygène sur le sulfure de carbone et à l'influence chimique de la lumière. Travail préliminaire qui détermine les FGS. LR TE Suns _: Sur l'absorption de l'oxygène par le pyrogallate de potasse.......... ie _ Nouvelles recherches sur les réactions développées entre le pyrogallol et l'oxygène en présence des alcalis.…. emarque au sujet d’une Communica- tion de MM. William Ramsay et Morris-W. Travers Sur un nouvel -élément constituant de lair atmo- sphérique. ....:...... rire ere M. le Secrétaire perpétuel signale, a_a. 1060 1066 .. 1459 1613 parrai les pièces imprimées de la Cor- . respondance, un Volume de M. Orlof, 5. — Le Tome II des « Leçons sur l'intégration des équations aux dé- rivées partielles du second ordre, à deux variables indépendantes, par M. E. Goursat », 370. — Un Mémoire de M. Frederico Amodeo, intitulé = i di s°m* specie »,. « Curve k-gonali di $°" specie, »;, 5o1. — Un Ouvrage de M. Chartes Meray, ayant pour titre : € MM. nouvelles sur l'Analyse infinitésimale et ses applications géométriques », 1697. — Divers Ouvrages de M. H. Dufet et de M. Émile Borel... .... — Rappelle, au sujet des travaux de M. G. Bredig sur la conductibilité élec- trique, ceux de M. Bout — Annonce à l’Académie la perte qu'elle vient de faire dans la personne de M. Souillart, Correspondant pour la use ve ( 1932 ) Pages. 1850 1269 Section d’Astronomie..:.....,..... 1383 — Annonce la mort de M. Paul Serret, décédé à Paris le 24 juin 1898 ...... 1850 BERTRAND. — Le prix Rivot lui est dé- OR ER Co a E rer 136 BERTRAND (C.-EG.). — Caractéristiques du schiste bitumineux du Bois-d’Asson (Basses Alpos 5... 1677 BERTRAND (Garret). — Action de la fleur du vin sur la sorbite.......... 653 — Action de la bactérie du sorbose sur les alcools plurivalents............. 962 ~ Sur le produit d’oxydation de la glycé- rine par la bactérie du sorbose . . 842 — Préparation biochimique de la dioxy- = acétone cristallisée.........,,..... 984 BERTRAND (Josepn). — Rapport sur le concours du prix Brémont (Prix géné- FAUR) ER DR neue 129 — Rapport sur le concours du prix Gégner (Orr generant). o a O 129 — Est élu membre de la Commission du prix Francœur.......... sorts ~- -1007 — Et de la Commission du prix Poncelet 1007 — Et de la Commission du prix Montyon (Statistiqie).. n TRR 1008 -- Et de la Commission du prix Wilde . 1125 — Et de la Commission du prix Trémont. 1183 — Et de la Commission du prix Gégner. 1183 — Et de la Commission du prix Delalande- GOT aS ia: 256 — Et de la Commission du prix Jérôme on e a aa 1256 — Et de la Commission du prix Leconte. 1256 — Et de la Commission du prix Houlle- PERO iae T ne me. sa 1 300 — Et de la Commission du prix Saintour. 1256 — Et de la Commission du prix Estrade- ra E re 256 — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Bordin (Sciences mathématiques) pour 1900 1322 MM | d Edmond Becquerel Est élu Membre de la Commission chargée de présenter des candidats au prix Leconte Informe l’Académie que M. Schiapa- relli, Correspondant de la Section d’Astronomie, dont la mort avait été annoncée, vient de lui écrire pour démentir lui-même cette nouvelle... Rappelle les titres de M. Gauthier-Pit- lars à la reconnaissance du monde Peters cr E T REE EAT a NV eue CES SLT A M. le Secrétaire perpétuel signale, parmi les pièces imprimées de la Correspondance, une brochure de M. Jules Michel intitulée : « Le cen- tenaire du mètre. Les précurseurs du Système métrique et les mesures in- ternationales », 631. — « L’Aéro- phile », publication mensuelle illustrée de MM. Georges Besançon et Wilfrid de Fonvielle, 809. — Un Ouvrage de M. L. de Launay sur « Les diamants du Cap », 1183. — Le « Bulletin météorologique du département de l'Hérault pour l’année 1897 », 1487. — Une brochure de M. Paul Fabre intitulée : « Coup d'œil sur la Géo- graphie médicale », 1615. — Un Ouvrage intitulé : « OEuvres mathé- matiques de Riemann », traduites par L. Laugel, avee une préface de M. Her- mite et un discours de M. Felix Klein. Annonce à l’Académie la perte qu’elle a faite dans la personne de M. De- montzey, Correspondant de la Section ; T d'Economie rurale BERTRAND (MarceL). — Rapport sur le — Rapport sur le concours du prix Tchiat- - concours du prix Delesse (Minéralogie et Géologie) ....:.: ana s. cheff (Prix généraux ; L'expédition au Groënland de la Société de Géographie de Berlin ; Est élu Membre de la Commission du prix Vaillant Et de la Commission du prix Tchihat- che Et de senter une question de prix Gay pour . .:.* CESSE DE A a A E L PE CE de E td d'équations aux dérivées partielles analogues aux équations du premier 1766 1125 1256 la Commission chargée de pré- 1322 MM Pages. DR. BB ere sh sh — Sur les systèmes d'équations aux dé- rivées partielles analogues aux sys- tèmes d'équations du premier ordre. BIENAYMÉ (Gusrave). — La moitié du prix Montyon (Statistique) lui est attribuée. ......... T E BIGOURDAN (G.). — Occultation des Pléiades par la Lune, le 3 janvier 1898, observée à l’équatorial de la tour de l'Ouest de l'Observatoire de Paris... — Sur « l'Histoire céleste du xvir’ siècle » D ERTE 1. SR ue — Observations de la comète Perrine (1898, mars 19), faites à l'Observatoire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest, de 0”,305 d'ouverture )..... — Observations des nouvelles comètes Coddington (1898, juin 18) et Giaco- bini (1898, juin 18), faites à l'Obser- RCE DO AS EN NS Don ce de O a Perrine (1898, juin 14) faites à Ob- servatoire de Paris (équatorial de la LRU RSR ARR 7 | BIRKELAND. — Sur le spectre des rayons RE a cd dde — Sur une analogie d'action entre les rayons lumineux et les lignes de force VPN TETVeNTES 3% E es. + RÉ RS e a r AT a A E A © a a : s... rss sn a a a A a a e is .. Peer verres dv e À CES cr su e a BLON -0Mmission du prix Savigny. LONDEL (ANDRE). — Le prix Gaston ins donb n 14 6 ` ma ses remerciments à l’Académie. = expérimentale de l’éclat des pro- EN de lumière. (En commun avec e 1768 d’une quantité d'électricité en unités électromagnétiques; application à la daet es bia db éuloin € ee 1h Ne 10 UNS NS termédiaires aux Trichophytons et aux Achorions:.....,..411 z test BODROUX (F.). — Sur quelques éthers oxydes du $-naphtol — Action du brome en présence du bro- mure d'aluminium sur quelques phé- CCC S. a ee E A i n a a a A BOIRIVANT (Auc.). — Sur le remplace- ment de la tige principale par une de - ses ramifications BONETTI (L.). — Perfectionnement aux tubes employés en Radiographie . BONJEAN (Epmonn). — Sur la présence naturelle de grandes proportions de chlorure de potassium et de chlorure de sodium dans le jus des raisins et dans les vins des régions salées de TOME... ren TRAIT ns ji BONNAFY. — Sur les malades rapatriés par les navires affrétés du Commerce et les transports-hôpitaux de l'État.. BONNIER (Gasron). — Rapport sur le concours du grand prix des Sciences ses 5.6 ST ES Pure a physiques (Minéralogie et Géologie): r — Rapport sur le concours du prix Des- mazières (Botanique):::.-:5 ++ sigis — Fait hommage à l'Académie des ni uf premiers Volumes de la « Revue gé- nérale de Botanique ».:::.:..: +. _ Mouvements de la Sensitive développée RAT de MOT ee PU ES SV re ser jui est décerné ......---.-:". ce. BORDAS (F. ). — Sur l'amertume des vins. En commun avec MM. Joulin et de Raczkowski.).............%* run — Sur les microrganismes des vins dits tournés. (En commun avec MM. Jou- lin et de Raczkowski) -ce cii erde I — Amertume des vins. (En commun avec MM. Joulin et de Raczkowski. ) eba — Des microrganismes des vins tournés. En commun avec MM. Joulin et de Raczkowski) < ; 4 Graii 4 -e 2 i ORDAS (L.). — Étude sur Tan g l'histologie du rectum et des glandes rectales des Orthoptères ::::°°" Pages. 1893 gH MM. Ú: Coléoptère BORDIER (H.Y. — Influence des rayons X sur le phénomène de l'osmose BOREL (Émue). — Sur les types de croissance et sur les fonctions entières. BORNET est élu Membre de la Commission centrale administrative pour l'année 1808... 0. CRD. 0,20: — Rapport sur le concours du prix Thore (Botanique ). — Rapport sur le concours du prix Gay (Géographie physique) — Est élu Membre de la Commission cs à À L A 8 r R EEEE? SA 6 an a E a be à © » » Mob ee ee E s — Et de la Commission du prix ne: à — Et de la Commission du prix de La Fons- Mélicocq... — Et de la Commission du prix Le — Et de la Commission du prix Ga BOSC. -— Une mention lui est attribuée dans 2 Afédecine et Ch et Chirurgie) . CCS CEO Ne Rien en: vie € airs concours du prix Montyon ser te colorat es production, dimorphisme évolutif < E a et his du a maladie parei a teip BOUASSE (H. }: —R su Note : ee intitulée : « LE) | BOUASSE (H.). = Sar un mode don. paraison des courbes de torsion... BOUCHARD, — Rapport sur le concours. du a Lallemand (Médecine e et Chi- MATE E à 6 6 re démontrée par TRE bte GET ne ; > Et de la Copie de prix prix Barbier,- — Et de R Commission du Es du baron `: MeV din es TE . Larre Et de la Commission de. brix “Bellion : K : Pages, scycles, | torsion Fep pre et de la torsion ( 1934 ) 1182 1182 | MM. — Et de la Commission du prix Mège. — Et de la Commission du prix Montyon (Physiologie expérimentale Jisses. sec — Et de la Commission du prix Philip- peaux (Physiologie expérimentale)... - Et de la Commission du prix Pourat , — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Pourat pour 1900 — Et de la Commission chargée de pré- senter des candidats au prix Leconte. BOUCHARDAT (G.). — Sur les isobornéols de synthèse; leur identité avec les Sas fénoïliques. (En commun avec EENE ceste its de dede se Qt: let reed ile HUDÉT ES (OQ.). — Sur le néodyme,.. — Sur les limites d’inflammabilité de l’oxyde de carbone. (En commun avec Mi Le CAaledier. Jus: 2.5: ,:.tevalilhé — Sur les limites d'inflammabilité des va- peurs essentielles. (En commun avec M. Le Chatelier.) — Sur les terres yltriques contenues dans les sables monazités. ssis Sisson sss — Sur la radiation des manchons à ineiba descence. (En commun avec M. Le Chatelier BOUDRAU (G.) adresse ses remerciments à l’Académie ROUERERPE A.). Contribution à l'étude - de l’ox dase des raisins. Son utilité rss srte ess 6% don de se 6 de one F Aa weh ee salue d'attre eue 0 me 7, mes vos N a 0 + ee uma sem) Pages. 1182 1344 1510 . 1648 BOUILHAC. nS — Sur la végétation d’une plante verte, le Nostoc puncti- forme, à l'obscurité absolue ........ BOULARD. — Un prix Godard (Médecine et Chirurgie) lui est décerné. «ss» - — dragan ses remerciments à J'Acadé- Miss vo cv dc avt e nus ses met enr BOUQUET DE LA GRYE.—Rapport sur le - concours du prix extraordinaire de - six-mille francos....,..,..t., cree — Demande à l’Académie d'inviter les deux Sections d'Astronomie et de Géogra- phie et Navigation à étudier la question - delamodification de l'heure nationale. — Est élu membre de la Commission du Prix extraordinaire de 1 — Etde la Commission du prix Tchiaicheff. ve die ie Te Sa ie | | BOURGET (Henri). — Sur une extension de la méthode de quadrature de Gauss. BOURGUIN. — Un prix Montyon (Méca- Es lui est attribué: . LS Se MER PIS (1935 ) MM. Pages. BOURLET (G.). — Sur l’itération ....... 58 POURQUELOT. — Le prix Montagne (Bo- tanique) lui est décerné. ........... 95 — Sur la préparation du gentianose. (En 280 commun avec M. Z.. Nardin.) .. cs» — Sur la physiologie du gentianose; son nt par les ferments so- lubles BOUSSINESQ. — Est élu membre de la ARTS D niet tete here 20:06 0 € 05 0 8 art OOA du prix de Mécanique, de I so das nie © ste ere eye + + #4, © ss + ve Pobos se MU es 6 din sites ce ,e 0 0 5.8.1 5: 0 BOUTAN (Lovis). — Sur le développe- I ment de l’Acmæa virginea BOUTY (£.). — Nouvelle méthode pour la mesure delJ’intensité des champs ma- ee a BOUVIER (E.-L.). — A propos des Crus- tacés brachyures et anomoures prove- nant des six dernières campagnes effectuées par S. A. le Prince de Mo- naco. ( En commun avec M. 4. Milne- ne tas ia re trs er Note préliminaire sur la distribution sesono e + Drpique et l’évolution des Péri- -= SR a eana aI a A Sur l'organisation des Pleurotomaires. UN Commun avec M. H. Fischer.) .. ouvelles observations sur les Péri DUR) CE Peas see ss «es + 6e © 4 6e © © 6.6 € BRENGUES. — Fe de godets fa- jus par Pinoculation à l’homme et i souris d’un Tricophyton pyogène. BRILLÉ commun avec M. Sabrazés.).:.. | re Un encouragement lui est ac- dans le concours du prix Plumey (1 ie i Umie vien oroc 6 6 66 0 7 eve s » mie srtitre a S, i E oči int É). — ain ergogra- maximu pour mesurer la puissance ar d'un muscle en régime Richer (En commun avec M. Ch. Rte de la fréquence des mou- puissance r du poids soulevé sur la Bie fnaximum du muscle en ré- gulier, (En commün avec M. MM. Charles Richet.). . — De l'influence des intermittences i repos et de travail sur la puissance moyenne du muscle. (En commun avec M. Charles Richet.),. +. oesspss — Quelques propriétés des cathodes. pla- de dans un champ magnétique puis- =- de propriétés de décharges élec- triques produites dans un champ magnétique. Assimilation au Pr mène de Zeemann BROUARDEL. — Rapport sur le concours du prix Montyon (Statistique)... .. — Est élu Pre de la Commission de la Tuberculos -- Et de la ER du prix Montyon (Statistique). .............rsr+144 - Et de la Commission du prix wied (Médecine et Chirurgie) — Et de la Commission du prix Bellion. . — Et de la Commission du prix Mège. . BRUCKER (A.). — Sur les pièces buccales des Acariens Here =- Le prix Rivot lui est dé- co That sr pen ans ee jente » Bis s ess «à cesse 506 0 25 ,06701e 078,079 ADR CHERE LF TN) Se VX SIA SLN PT S PNAN ...., e . 20572 cree ot EE BRUNOTTE. i CAMILLE). — Sur l'origine de la double coiffe de la racine chez é S, à att + EE AA T. d'acétone, et en Re de la mé- thyléthylcétoné, au moyen des eaux de désuintage des laines. (En commun avec M. P. Buisine.).:....#r""te BUISINE (P.).. — Fabrication ‘de l'huile d’acétone, et en particulier de la mé- thyléthylcétone, au moyen des eaux de désuintage des laines. avec M. A. Buisine.)..:.. BUISSON (H.). — Transparence du pis- muth dans un champ magnétique . - RONA de }; — Sur le principe de . POEET a i A aT p pen RSNA nt.) 2 di prix ris at et Chirurgie) lui est décer BUSSY (1E) est élu Mem sion du prix extraordi — Et de la Commission du prix lumey. 0 le da ae z commun Pages. 85 656 736 1854 , 1007 1007 MM. p CAILLETET (L.). -- Sur l'étude de la baute atmosphère................. CALLANDREAU. — Remarque au sujet d’une Communication de M. Georget sur l’observation d’un bolide... ..... — M. Callandreau annonce que le météore lumineux signalé comme un bolide doit être attribué à une montgolfière. — Rapport sur le concours du prix Valz (Astronomie}......, Vo Free à à — Est élu membre de la commission du prix Lalande (Astronomie }......... I — Et de la Commission du prix Valz (As- KFONOMNE F5 RE NUE 1 — Et de la Commission du prix Damoi- eau . ~- Notice sur M. Souillard, Correspon- dant pour la Section d’Astronomie. .. . CAMICHEL (Cu.). — Sur l’ampèremètre thermique à mercure. ............. — Sur l'ampèremètre thermique à mer- ( 1936 ) ages. 1749 cure, ses applications industrielles : ‘ nouvel étalon de force électromotrice. CAMUS (L.). — De l’action destructive d'un sérum sanguin sur les globules rouges d’une autre espèce animale. Immunisation contre cette action. (En commun avec M. Gley.)....... CANNIEU (A.). — Notes embryologiques sur la migration des ganglionsspinaux. — Sur le palmaire cutané et son évolu- DOME A CARNOT (Ap.). — Sur ja séparation et le DT VEN Es eee Us US EES RE NE ete nes 2 S CARPENTIER (3). — Sur un amplifica- teur universel destiné aux agrandis- sements photographiques. . 2 o CARVALLO (E.). — Recherches de pré- Cision Sur la dispersion infra-rouge du quartz sat che: ur la disper- sion infra-rouge du spath d'Islande 1373 MM. CASSEDEBAT adresse une Note « Sur un corps simple gazeux, sécrété par le Bacterium coli commu CATOIS ss CAULLERY (MAURICE). — Sur une Gré- garine cœlomique présentant, dans son cycle évolutif, ‘une phase de mul- tiplication asporulée. (En commun avec M. Félix Mesnil.)............ -— Formes épitoques et polymorphisme évolutif chez une Annélide du groupe des Cirratuliens (Dodecaceria con- charum OErst.). (En commun avec M: Fent Mesnil) = sers ire 16 CAUSSE (H.). — Sur les dérivés bromés de la morphine.......... LÉ ét 1 CAVALIER (J.). — Sur les monoéthers DhOBSPhorIqués. Fe 5.41 entres I — Sur les diéthers phosphoriques ....-. — Sur les monoéthers phosphoriques.... CAZENEUVE (P.). — Sur les uréthanes aromatiques de la conicine. (En com- mun avec M. Moreau.)...:....:... — Sur la diméthylpipérazine et quelques combinaisons phénoliques de cette base. (En commun avec M. Mo- FRAME EE; A as va — Sur de nouvelles diuréthanes aroma- tiques de la pipérazine. (En commun avec M. Moreau.)............::: z — Sur un mode général de préparation des éthers carboniques mixtes de la série grasse et de la série aroma- tique. (En collaboration avec M. 4. Morel jerre iesit reir ie rte ses CHALLE (An.) adresse un projet destiné à éviter les abordages en mer, par temps brumeux........... 79 et CHAMEREAU (A.) adresse une Note « Sur un fossile trouvé dans le jurassique I oxfordien y rea e Ena vit ue CHANTRON adresse un complément à Sa Communication « Sur le vol des — Adresse un complément à sa théorie de PAVIIDE EE a a a CHAPEL adresse une Note ayant pour titre : « Relations harmoniques des planètes supérieures »...:::.:: °° Pages. 1573 1802 RAS El EL RE ENS En à NA PR PRES DS AR OR ER GE Ce SE E ( 1937 ) MM. Pag CHARPENTIER (AuG.). — Visibilité de la tache aveugle — Vision entoptique et sensibilité dans la tache jaune... ..:...... A = CHARPY (GEORGES). — Sur les états d'équilibre du système ternaire : plomb-étain-bismuih.............. — Sur la constitution des alliages ter- CR . CHARRIN ( A.). — Production de substance mucinoïde par les bactéries. (En com- mun avec M. 4. Desprez.) — Paralysie expérimentale sous l’influence- des venins. Altérations de la moelle (poliomyélite) et des nerfs (névrite). (En commun avec M. Claude.)..:.. . CHATIN (An.), Président sortant, fait con- naître à l’Académie l’état où se trouve l'impression des Recueils qu’elle pu- blie, et les changements survenus _ parmi les Membres et Correspondants pendant le cours de l’année 1897... — Allocution prononcée dans la séance Publique annuelle du ro janvier 1898. 53 = Du nombre et de la symétrie des fais- Caux libéroligneux du pétiole, dans la mesure de la perfection des espèces Végétales Le] CG Lol Dn AE ii a ice, BEC 700 “Tata Se rapportant à cetie Commu- re a a aer A 862 > Est élu membre de la Commission du En Desmazières. . :.......2. ; igert ta) * de la Commission du prix Mon- e a E a ET 1125 Et de la Commission du prix La Fons- | pelicocq Ee Re 1125 : GUN la Commission du prix Barbier . 1182 7 i Goaxnes). — Évolution etstruc- 3 e des éléments conjonctifs chez la Ë URSS SR 659 on. à l'étude de ja division 3 Na directe ou-amitotique; ses ŒHAUVEAU S sa valeur fonctionnelle... 1163 ee pe Rapport sur le concours Ontyon (Physi j j+ Tenne) -9 (Physiologie expéri : k û St EST SV TR RER LS. Sur le concours du prix La a ERORE J ecir e aaraa 114 Lo Rs du prix Pourat = Ra Trier iii 115 1 Sur le concours du prix Martin = Est gs 0logie) Sr idees 17 Tubes Membre de la Commission de la srei T 495 = R., 1898, 1° Semestre. (T. CXXVI.) MM. — Et de la Commission du prix Montyon (Médecine et Chirurgie)... .... jé — Et de la Commission du prix Montyon (Physiologie expérimentale)... :.:.. — Et de la Commission du prix Pourat.. — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Pourat DOE 1000: 15. FN be I : — Sur l'importance du sucre considéré comme aliment. Nouvelle démonstra- tion de la supériorité de la valeur nutritive du sucre sur celle de la graisse, eu égard à la valeur thermo- gène respective de ces deux aliments simples, CC ertened tnne runn sucre, au point de vue de la valeur nutritive, chez Je sujet qui travaille.. — Le sucre et la graisse, au point de vue de leur valeur nutritive respective, chez le sujet constamment tenu au repos. Cette valeur est la même que chlorure cuivreux .... ... .....++. Pages. CHICOTOT. — Une méthode de mensura- tion de l'aire du cœur par la Radio- graphie. (En commun avec M. G. PME: 125. ORE Lars de CHÉRON. — Un prix de quinze cents francs (Mécanique) lui est attribué dans le concours du prix extraordi- naire de six mille francs......... ? e — Adresse ses remerciments à l'Aca- émie.... COLLET (A.). halogénés de l’éthylphénylcétone. . : COLLINS. — Une mention honorable lui Tn SERA AE E L de ds — Sur quelques dérivés est attribuée dans le concours du prix Lallemand (Médecine et Chi- FORME Je ee 4, vus se co N (RJ. — influence de la diffusion Vers. LSO des éléments du révélateur dans le- loppement photographique -+-:+° SON (ALs — Sur les causes du PEUR on De ne Re eV A CRC R NN réactions chimiques. -++ pe _ Sur les zones de réactions.» +: 4r -= COMPAN. — Sur le pouvoir F u 290- mo MM. noir de fumée pour la chaleur rayon- nante. (En commun avec M. Crova.).. CONTREMOULINS. — Un prix Montyon nn ne 0 ve es dom tm ms eee sc ec e ee oy BADETIQUE.. srani Ri daget de CORNU (A.).— Rapport sur le concours du prix Gaston Planté — Sur quelques résultats nouveaux rela- tifs au phénomène découvert par M. le Rene biamnbhiiinesets ci — Addition à la Note précédente sur le _ phénomène de Zeeman.....,....... — Ærrata se rapportant à cette Commu- CR sto ‘o’ — Note accompagnant la présentation de sa Notice « Sur l'œuvre scientifique de H. Fizeat ha. ces à: cou — Remarques au sujet d’une Communica- tion de M. CA. Féry sur l'irradiation photographique ................... — Est élu Membre de la Commission du prix Trémont PRIS ns 7e late N OT PCR AEN a a Lie ar Eu in ER EPA Se RER Re AE E es E + 21 à s... . ARS RE ARR E E a a o e S a ; potentielles de la théorie de l'élasticité, (En commun avec M. François Cosserat,), mS.: COSSERAT (François). — Sur les équa- tions de la théorie de lélasticité, (En „commun ayec M. Eugène Cosserat.). — Sur les fonctions potentielles de la théorie de l’élasticité. (En commun avec M. Eugène Cosserat.) Atos rte DARBOUX (Gaston). — Rapport sur le concours du prix Francœur ( 1958 ) Pages. 1089 1129 1089 MM. . COSTANTIN (J.). — Essai de culture du Tricholoma nudum. (En commün avec M. Z. Matruchot.).........1. COUPIN (Henr). — Sur la résistance des graines à l’immersion dans l'eau... COURIOT (H.). — Recherches sur lex- plosion des mélanges grisouteux par les courants électriques. (En commun avec M. J. Meunier.) — Sur l'explosion des mélanges grisouteux par l’étincelle électrique. Principe de la dérivation du courant. (En com- mun avec M. 7. Meunier.)......... — Sur l'influence de la self-induction dans l'explosion des mélanges de grisou et d'air par l’étincelle électrique. (En commun avec M. J. Meunier.) ..... ss Pages. 853 1365 go1 — Examen d’un combustible minéral au moyen des rayons de Rôntgen...... COURTADE. — Un prix Philipeaux (Phy- — Adresse ses remerciments à l'Aca- émi COUTIÈRE (H.). — Sur le développement 1 de Alpheus minus Sa CRÉMIEU (V.). — Sur un nouvel inter- rupteur pour les bobines d'induc- E N N S se dioie ne + éme 0 0 eee ss se ses + Section de Géométrie, en remplace- ment de feu Brioschi.:..:....:..2. CROVA. — Sur le pouvoir absorbant du noir de fumée pour la chaleur rayon- nante. (En commun avec M. Com- pan. — Sur un actinomètre absolu..::..-.:: .. CE EN DU ST AS Ea ea a "ee: — Errata se rapportant à cette Commu- Es 3 í Mmea du cirrophore chez les Polynoïdiens. 257 . ~ Sw divers ‘points de la morphologie « externé des Aphroditiens .........: 226 DARGET adresse une réclamation de prio- nité au sujet d'épreuves photogra- ee phiques obtenues sans lumière... 495 -a D vi Note relative à diverses uctions photographiques . .... 859 DASSON VILLE (©) — Atin des diffé- rents sels sur la structure des plantes. 856 i — Sur la fonction martiale du sé de les Vertébrés et les Inver- O E ASE NA T EPT 378 ire hépatiques chez les Vertébrés. DECANTR Un avec M. Floresco.).... 1221 ee (Méca, 2. VE prix de mille francs pr nique) lui est attribué dans le mCours du prix extraordinaire de six DÉ ua Le AA EPS 66 COMBE (L.). — Mesure directe de la TE er ecte de Lg oscillations hertziennes.. 518 ur la résonance multi ~ Sur ii TEE l ; e ATRETAN 1027 Fes itution de l'étincelle explo- DEFACOZ CE un diélectrique liquide... . 1197 “tige D.). — Sur un iodure de DE a e a Vol d en ee Te bre Vert à 962 HÉRAIN P.-p : niio «-l.). — Sur les pertes fabricat: aque qui accompagnent la Cation du fumier de ferme... ... 1305 MY. mesure directe de la parallaxe du Pages. BR aaas sd etia TEES AN. RU DELAGE (Yves). — Sur la place des Spon- giaires dans la classification ....... 545 — Les larves des Spongiaires et l’homolo- gation des feuillets ............... 767 DELAHOUSSE adresse un Mémoire inti- tulé : « Hygiène des grandes indus- tries : Porcelaine, Cordonnerie, Cou- MD D miss cc eiViTs rene 1555 DELEBECQUE (Anpré). — Sur les lacs de la Roche-de-Rame (Hautes-Alpes), du Lauzet (Basses-Alpes), de la Roque- brussane et de Tourves (Var )...... 1890 DELAURIER soumet au jugement de l’ Aca- démie des « Recherches sur la navi- gation aérienne sans ballons ».. Cr À 1 DELÉPINE (MarceL). — Hydramides et i bases isomères .......... PP dd — Sur l'hydrocinnamide .....:...::::: 648 — Bases quinoléiques . ..... AFIT A, — Errata se rapportant à cette Commu C a T a 09) — Jsoquinoléine et tétrahýdroisoquino- VOE e E A PI EPE 1033 — Bases pyridiques ...-.:.. PE ri DELZENNE. — Le prix Montyon (Physio- logie expérimentale ) lui est décerné. 112 _ Adresse ses remerciments à l'Acadé- mie... +... REC A 195 DEMANET (A.) adresse une Note e Sur une nouvelle méthode de résolution des équations algébriques èt transcen- dantes »....... e E 316 DEMARÇAY (Eve.). — Sur le spectre et la nature du néodyme...:-:-.": , 271039 DEMONTZEY. — Sa mort est annoncée à l'Académie ...:..- RP rer: 1179 DEMOULIN (A.). — Sur les relations entre les éléments infinitésimaux de deux figures homographiques ou corréla- i jyés.. s n aaa AEE DEMOUSSY (E.). — Sur l'oxydation des ammoniaques composées par les fer- 5 ments du 07.tra rs 25° DENIGÈS (G.). — Combinaison obtenue avec l’azotate de mercure et le trimé- i thylcarbinol a D 0 i 104 __ Réaction générale des carbures ét | niqués . Combinaisons mercuriques ki orrespondantes......."""""" st já Novell réaction des alcools tertiaires = et de leurs éthers...:: . 77 -Sur les fonctions organiques pouvan Cas des acétones PNR RTE RC NU ENS. SU © 0-4 — Est adjoint à Ja Commission chargée d'examiner les appareils de M. Ader. — Est élu membre de la Commission du prix Plumey. AE Re EE NE A RO PE Te Boursault I DESGREZ (A.). — Sur Ja décomposition partielle du chloroforme dans lorga- nisme. (En commun avec M. Nicloux.). Production de substance mucinoïde par les bactéries. (En commun avec Charrin. M: À. DESLANDRES SRE SE Se 6 Se 6e » Se à — Errata se rapportant à cette Commu- neatins : — Contribution à l'étude du phénomène eeman. (En commun avec M. H. Becquerel.). , ARS UE ns ae à % RS RE ES dus mure ed < mènes célestes par les rayons catho- diques re — Contenu d’un pli cacheté : Recherches spectrales sur l'air atmosphérique. (En commun avec M. Moissan. DEVAUX (HENRI). — Origine de la struc- ture des lenticelles. . z ` T DEVÉ Cu.). — Sur des lunettes autocol- limatrices à longue portée et un véri- ficateur optique des lignes et surfaces de machines. ....... -> SRE DEWAR (JAMES). de l'hydrogène et de l'hélium. ..... 7 errata se rapportant à cette Commu- r en a E NN À ES a Re a aea CNE EE. ES a T y PENR S a Etes ss s (Chimie organique). — Et de la Commission Ci DOLLFUS (Gusrave-F. ER (R.). — Sur Je pouvoir Ta toire du quartz dans l'infra-rouge .… DOUVILLE (H.J). — Sur Ja classification Pag se combiner au sulfate mercurique. phylogénique des Lamellibranches.…. DRAKE DE LCASTILLO (Emm.).— Sur les Rubiacées de la flore de Madagascar. DROUIN. — Sur l’emploi du chlorure de palladium pour la recherche dans l'air de très petiles quantités d'oxyde de carbone et sur la transformation de ce gaz, à la température ordinaire, en acide carbonique. (En commun avec y tain.) ura ae Ne E NE ITS a SNS A — Et de la Commission du prix Montyon (Médecine et Chirurgie ) — Et de la Commission du prix Montyon (Physiologie expérimentale) — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Pourat PUUT IG00. in rer A d Siege j o dak | — Et de la Commission chargée de pré- ms, senier des candidats au prix Leconte. DUCRETET (E.).— Poste récepteur pour la télégraphie hertzienne sans fils . . — Enregistrement des décharges élec- triques atmosphériques... ..... “re DUMONT (Eucèxe). —- Recherches sur les propriétés magnétiques des aciers au nicke! DUPARC. — Sur le poudingue de lAmône dans le val Ferret suisse. (En com- mun avec M. F. Pearce.)..... see DUPORCQ (ERNEST). — Sur la corréspon- dance quadratique et rationnelle de deux figures planes, et sur un déplace- ment remarquable ................ =.. MS A a a a O 6 S T ne y VS, à mois de novembre et décembre 1897, observées à Basse-Terre (Guadelo upe). DURANTE (GusTAvE). — Un prix Lalle- mand (Médecine et Chirurgie) lui est atiTIDué. aoee oa seere meree DURR (Cn.) adresse divers Mémoires re- latifs à des questions de Médecine. . . DUSSAUD. — Sur le transport des varia- tions lumineuses au moyen d’un fil conducteur de l'électricité DYBOWSKI.-- Sur une Graminée du Sou- dän CAE AR A E ET Er pre CRE U us sc" ET Mie, eo 1 De ME LA 7 dt) Ni Pages, 916 1763 EBERT (W.). — Sur la détermination des premiers termes de flexion d’un instrument méridien. Application au cercle du jardin de l'Observatoire de Paris. (En commun avec M. J. Per- ) le On 0 Ve 2 be LR OPUS ee De Per Pine de" a Vs ensure es Sr ce EGINITIS (D.). — Sur Pagrandissement des disques du Soleil et de la Lune à FABRE-DOMERGUE. — Une mention lui est attribuée dans le concours du prix Montyon (Médecine et Chirurgie)... — Adresse ses remerciments à l’Aca- a 0 rt FABRY (Cu). — Sur une nouvelle mé- thode de spectroscopie interféren- commun avec M. A, ES ee a Be ee AS a D Ter 0 A LC MO LR in ni ._....... numéro d'ordre d’une frange d'ordre élevé. (En commun avec M. A: BR #4 = ` la détermination des numéros ordre de franges d'ordre élevé. (En avec M. A. Perot.) ur l'étude des radiations du mercure $ mesure “1 Commun avec M. À. a M. A: Perly. ongueurs pouvant atteindre plusieurs poimètres. (En commun avec M. A. rot. Sér sr ise — UT RSR RAT TE EE 1 sk (Lovis). — Le prix Valz ( Astro- é nomie) lui est décern ~ À 3 i Ses remerciments à l’Aca- ie D +) — Sur les déformations a et la rupture des mé- nE R. LS a A ES DU PSN E ( 1941 ) Pages, 1561 | 1624 1706 t aD a aa a ana a EE E CEEE E E ! MM. i BOO 4 cod) ÉTAT. |: EMMENS (Srepnan) adresse une Lettre | relative à un projet d'expédition au pôle antarctique. ..........,..... 12 | | ERIKSSON (Jacos). — Le prix Desmazières (Botanique) lui est décerné... ...... | — Adresse ses remerciments à l’Académie. | ÉTARD (A.). — Sur un hydrure de dicam- | phène cristallisé. (En commun avec | DÉC MERET., «ie 4h 00 * sis | FAYE présente le « Cours de Géodésie | pratique » de M. le colonel Wir- | kowsk | — Est élu membre de la Commission du prix Lalande (Astronomie) — Et de la Commission du prix Valz (Astronomie) ......-.. SKYTES : — Et de la Commission du prix Trémont. | — Et de la Commission du prix Delalande- Guérineau CCC ooe os ool oon y twa vs PR so soos osu ses andre np Hl ADEA TRER + RES EA Ept e e ad a a a TS F S E E A Er a a a a a tour de l'Ouest, de o™, %05 d'ouver- tütrel. isr naa Fate Rires =a o SS œ ns dD n Q 5 w= 5, n ui ut à © 5. =" = gei + Cal B eas I rine (14 juin 1898)...-........... — Observations de la nouvelle comète Perrine (1898, juin 14), faites à lOb- servatoire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest }:. . mo,at arr FÉRAUD (Apren). — Sur le développe- ment de la fonction perturbatrice . . tives au bacille de la tuberculose et à la solution expérimentale du pro- blème de la prophylaxie et de la gué. rison de cette maladie »...--.-:-: FÉRY (Cu.). — Du rôle de la diffraction dans les effets obtenus avec les ré- RAR de He E A ra ed - Éléments provisoires de la comète Per- Rs 1999 1402 FERRAN (JAIME) adresse un Mémoire inti- tulé : « Nouvelles découvertes rela- . 1555 MM. Pages. seaux ou trames photographiques... 333 — Sur l'irradiation photographique, ap- plications diverses. ......,......., - Sur un nouvel étalon lumineux... ... — Méthode nouvelle pour déterminer l'équivalent mécanique de la chaleur. (En commun avec M. J.-B. Baille.). FICHEUR (E.). — Les plissements de l’Aurès et les formations oligocènes dans le sud de Constantine. ........ FINCK (E.). — Action de oxyde dé car- ue Ah, sur le chlorure palladeux (PGI YEAR NT R na Dre FISCHER ra — Sur Porma lon des PUTORO o E, s). — Le prix Gay dé e physique) lui est dé- EN RE S S oa 5 e a i a a a A a aT Tee r a a € paration dù géraniol et dl citron- nellol. (En commun avec M. Labbe.). =- me + acides des essences de Géra- m. (En commun avec M. Zabbé. J: FLEURENT (E.). — Contribution à l'étude des matières albuminoïdes contenues dans les farines des légumineuses et des céréales TU INR EU Ne De € + à N.). — Pigments hépatiques chez les Vertébrés. (Ba commun avec , M DUE JE Es) aT FLUSIN (G.). — Sur l'ositôge des liquides à travérs une membrane ‘de caout- chouc vulcanisé FONTANEAU (E.). TEE PE ARE QG SES à UN — Sur un cas parti- GAILLARD. -— Sur? ke ds graviers qua- ternaires de Villefranche (Rhône)... GARRIGOU-LAGRANGE E(P caractères des saisons et des années successives S. UE RE a a Vo Conte e . Å. ne gt ae ane F J= gui un moyen d’aug- menter l'intensité et la ne d'ac- ns X a a E e a a e Sir Ts 1826 | 1221 (1942 ) 1 MM. culier du mouvement des liquides. . FONVIELLE (W. p Ascensions aérostatiques internationales du 8 juin. es Ve} — Sur l’aldéhydate d’am- FOUCHÉ. (M NN — Sur les systèmes de surfaces triplement orthogonales, où les surfaces d'une même famille admettént la même réprésentation RH de leurs lignes de cour- F OUQUÉ (F.).— Rapport sur le concours du prix Petit d’Ormoy (Sciences natu- relles — Est élu membre de la Commission du prix Vaillant — Et de la Commission chargée de pré- et une question de prix Gay pour FOVEAU DE COURMELLES. — De la vi- sibilité des rayons X a certains jeunes aveugles FRÉMONT. —- Le prix Trémont lui est ARa D AU RE © E 2 A A Le LE ses ms so su Lit io 06 ia D DS an A BIC 20 GR D DMC ex A in de 26 | décern FREYCINET (DK) — Rapport sur le con- cours du prix Montyon (Statistique). — Est élu membre de la Commission de — Et de la Commission ur prix Montyon ~ (Statistique Er Er ART 1 FRIEDEL. — por sur le concours du -— Est élu membre de Je CN du prix Jecker (Chimie organique ). - - Et de la Commission du prix Montyon (Aito RSUD 1... inn —- Et de la Commission du prix Cahours. — Et de la Commission du prix Saintour. GAUCHER. — Un prix Möntyd (Méde- cine et Chirurgie) lui est décerné. . — pios ses remerciments à PAoa- GAUDRY “Chatekr) — Rapport sur le concours du prix Cuvier..........: — Est élu membré de la Commission chargée de présenter une question de prix Gay pour r900 GAUTHIER-VILLARS (JEAN-ALBERT). — Sa mort est annoncée à l'Académie. . NU + Sevs vins s? 1322 453 MM. GAUTIER (ArmanD).— Sur le dosage de loxyde de carbone dilué dans de grandes quantités d’air — Étude préliminaire d’une méthode de dosage de l’oxyde de carbone dilué LT ar PE Tr — Méthode pour reconnaître et doser oxyde de carbone en présence des CEE TT SE A A 2 PA autres gaz carburés de lair........ I — Sur quelques causes d'incertitude dans le dosage précis de l'acide carbo- nique et de l’eau dilués dans de grands , volumes d’air ou de gaz inertes.... — Action de quelques réactifs sur l’oxyde de carbone, en vue dans l’air des villes ............... — Rapport sur le concours du prix Mon- tyon (Arts insalubres}. ............ i — Est élu membre de la Commission de D Derosa T — Etde la Commission du prix Jecker (Chimie organique)............... — Et de la Commission du prix Montyon indie, T GAUTIER (P.). — Sur les minéraux des fumerolles basaltiques de Royat (Puy- de-Dôme). (En commun avec M. 4. M she _ Errata se rapportant à cette Commu- nication. ba a a a a E a EP a L a one, oiae, 01 1808.......::...... double, à Vannes. le 3 ier 1898 | ; ; janvier 1898.. GÉRARD (E.). — Sur les cholestérines des de Yégélaux inférieurs... . :.. ....... RBER (C.). — De la fécondation directe chez quelques plantes dont les fleurs semblent adaptées à la fécondation croisée GIACOBINI. e TE PA RO E L hel — Découverte d'une nouvelle GIN comète, à l'observatoire de Nice.... *s Contribution à l’étude des fours lectriques. (En commun avec M. ZLe- ee Da ear e y i oa HE Ìssociation des carbures de ba- "Yum et de manganèse. (En commun PE DOES te er (H.). — Sur une combinaison de ydride phosphorique avee le ben- GI a a Oa “ER i (Amé). — Recherches sur le dé- eioppement progressif de la grappe — Sur la q lanh zène ( 1943) Pages, | MM. Pages. de raisin. (En commun avec M, > ARAE rs 44 o A A 1. 1310 793 | — Sa mort est annoncée à l’Académie . .* 1059 GIRARD (J.-B.). -—— Un encouragement de son dosage .„ + .— Observation d’un bolide lui est attribué dans le concours du prix Plumey (Mécanique), ,........ GIROD adresse l'indication d’un procédé pour la détermination de la place des projectiles dans les tissus et une ré- clamation de priorité à ce sujet... GLANGEAUD (Pn.). — Un plissement re- marquable à l’ouest du Massif central dë la Finite... ir eue GLEY (E.). — De l’action destructive du sérum sanguin sur les globules rouges d’une autre espèce animale. Immuni- sation contre cette action. ( En com- mun avec M. L. Camus.)........…, GOLDSTEIN (E.). — Remarques sur les rayons cathodiques.......,........ | GONNARD (A.). — Sur l’apathie de cer- taines enclaves granulitiques du Chu- quet-Genestoux (Puy-de-Dôme). (En commun avec M. 4delphe.) ......:: GONNARD (F.). — Sur les formes cristal- 875 1737 428 1199 I lines de l’oligiste du puy de la Tache 7 0 (Mont Dore)......,..... FANS LS ~- Sur les formes cristallines du quartz des géodes de Meylan (Isére)....::… GOSSELET. — Le prix Petit d'Ormoy (Sciences naturelles) lui est décerné. _ Adresse ses remerciments à l'Acadé- .. Sat Ne DE» sf. PE PE a PEN MIO s s ie boet P E ET + 5 eu Lies mye naor i j le con-. GOURFIN. — Une mention dans le con cours du prix Montyon (Physiologie expérimentale) lui est attribuée... :. 1731 129 195 112 La ix Rivot lui est GOURGUECHON. — Le prix tu 136 sine Te Lt Le Po de dérivées partielles...» eer erene OUTAL. — Recherches sur | trouvent le silicium et le chlore dans les produits D (En com- - mun avec M. 4. Carnol.).ss 212 "20 GRAMONT (A. DE). — Analyse paire des composés non conducteurs, Pa les sels fondus rat e #"7##7" 7" 1240 1155 MM — Analyse spectraie de quelques minéraux non conducteurs par les sels fondus et réactions des éléments. ......... GRAMONT DE LESPARRE (A: DE). — Sur la germination et la fécondation hivernales de la Truffe... .... Ne — Sur la germination estivale des spores de la Truffe et la production des té- 0 LOS por 525 RS — Et de la Commission du prix Gay: , GRAVIER (Cu.). — Sur l’encéphale des GIO rA ss = JFG AR ne GRIGNARD (V.). — Sur l'acétylbutyrate d'éthyl G-isopropylé et les acides diisopropylhexènedioïques Stéréoiso- mères. (En commun avec M. Ph. Barber PSE RE 2 GRIMAUX. — Rapport sur le concours du prix Jecker (Chimie)... — Est élu membre de Ja Commission du prix Jecker (Chimie organique)... .….. — Sur les dérivés de la cinchonine.. . . — Errata se rapportant à cette Communi- ton.. Fen eere CENERE ENTS S GRUVEL À.): — Sur le prétendu ne sogene de la cavité générale des - po a e es Re — Nouvelles Observations sur l quelques stades de l’évolution des ras: T , commun avec M, J. Kunstler) GUEBHARD (ADRIEN ).— Sur un procédé ; P — Errata se rapportant à cette Communi- ion mm simple de transformation directe, en 1 clichés photographiques, des clichés et autres objets de . a na E Pat 944 ) nant nie snay à MM — Sur les congruences qui sont de plu- sieurs manières des congruences K. . — Sur les congruences rectilignes....... ima A S a e a FT Re stante 1556 et GUIGNARD. — Rapport sur le concours du prix Montagne ...........,..... — Est élu membre de la Commission du prix Desmazières = ...........:,., PRET PORN STE RE PONS y CC OT SES VU — Et de la Commission du prix Thore... — Et de la Commission du prix Barbier.. — Et de la Commission du prix Gay... GUILLAUME (Cn:-Ep.). — Recherches sur les aciers au nickel. Variations de volume des alliages irréversibles... — Sur la détermination des courbes ter- minales des spiraux. (En commun avec ME Patton} a GUILLAUME (J.). — Observations du So- leil faites à l’observatoire de Lyon (équatorial Brunner), pendant le qua- trième trimestre de 1897........... GUILLEMARE (A.). — Acide phyllocya- nique et les phyllocyanates. ........ GUINARD. — Le prix Martin-Damourette (Physiologie) lui est décerné... - — Adresse ses remerciments à l'Acadé- Re a mi GULDBERG (Azr.). — Sur les équations : aux différentielles totales. .......... 13 GUNTZ. — Sur la chaleur de formation du carbure de lithium ............ DES GUTTON (C.). — Sur le passage des ondes électriques d’unconducteur à un autre. GUYON. — Rapport sur le concours du prix Godard (Médecine et Chirurgie). — Rapportsur le concours du prix Bellion es. rs CE 2e CR AE à LR MM. — Et de la Commission du prix Montyon (Médecine et Chirurgie) — Et de la Commission du prix Bréant.. — Et de la Commission du prix Godard. — Et de la Commission du prix Barbier.. — Et de la Commission du prix du baron CPR CC — Et de la Commission du prix Bellion.. — Et de la Commission du prix Mège. .. — Et de la Commission du prix Pourat GUYON. — Un prix Philipeaux (Physiologie expérimentale) lui est attribué. (En commun avec M. Courtade.)........ — Adresse ses remerciments à l’Acadé- | Sur les acides diméthyl- amido, diéthylamido, orthobenzoyl et HADAMARD. — Les invariants intégraux et l’Optique HALLE nm nm. mm — Sur les acides diméthylamido-diéthyl- amido-orthobenzoyl et orthobenzyl- . Denzoïques, et quelques-uns de leurs _ dérivés. (En commun avec M. A. nl eo = Sur la préparation et les propriétés des dialcoylamido - anthraquinones-3. (En on avec M. A. Guyot.)....... (Maurice). — Sur le spectre du = cadmium dans ŵn tube à vide....... Application des franges d’interférence à grandes différences de marche, à Lo des micromètres. ........... $ Sai — Sur quelques expériences ri élégraphie acoustique sous-ma- a l'aide d’un microphone à pi- HATON POV EFEES ST de la C issi j Montyon ommission du prix à = Notice sur la vie et les travaux E 8 M. d’ Abbadie Xpression des coefficients de la marée une somme de termes pé- HA *— Sur l'origine des nappes Couvrement de la région de G (E.) de re C. R., 1898, 1* Semestre. (T. CXXVL.) (Slatistiqué}.....+. #08: 1 ( 1945 ) Pages. 1125 1126 1182 1182 1182 1182 1322 119 317 PTIT M uns de leurs dérivés. (En commun avec M. A Haler j ES r 1248 — Sur la préparation et les propriétés des dialcoylamido-anthraquinones-3. (En commun avec M. Häller.).......... 1544 GUYOU. — Rapport sur le concours du Prix extraordinaire de six mille francs (MÉGMIQUE) 5.4 a 66 — Rapport sur le concours du prix Plumey (MOUE) sc a aa 72 — Est élu membre de la Commission chargée de juger le concours du Prix extraordinaire de 1898........,.... 1007 — Et de la Commission du prix Plumey.. 1007 — Et de la Commission du prix Tchihat- ; FL: SP PR LL ai 258 Ubaye. (En commun avec M. Kilian). 554 HAUSSERT (J.). — Sur la stérilisation des liquides par filtration. ...... E IORA HAUTEFEUILLE. — Est élu membre de la Commission du prix Vaillant ..... 1125 HÉBERT. — Une part du prix Cahours Jui est attribuée. ..........,4:.... 135 — Adresse ses remerciments à l’Académie. 317 HÉBERT (AzexaNpre). — Sur l'emploi . des engrais en Horticulture. (En com- munavec M. G. Truffaut.)......... 1831 HENNEGUY (L.-F.) — Sur le rapport des centrosomes avec les cils vibra- MORTE a a rentrent ses 975 — Errata se rapportant à cette Commu- meton... o a pete l 57 HENRIET (H.). — L'acide carbonique de l'atmosphère. (En commun avec M. 4. TR DRASS RS 1651 HERMITE. — Est élu membre de la Com mission du prix Francœur..-.. ars a e 1007 — Et dé la Commission du prix Poncelet.. 1007 — Et de la Commission du prix Gegner.. 1183 _ Et de la Commission du prix Leconte. 1256 __ Et de la Commission du prix Houlle- DU ii. En E 2: l 2 i % la Commission du grand prix i des Sciences mathématiques ----"":° 22 — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de grand prix a M. P ortho-benzylbenzoïques et quelques- es, mo gigot (C. ). — Action du sodammonium en excès sur le phosphore HUMBERT (G.). — Sur la décomposition des fonctions © en facteurs. ........ — Sur les fonctions abéliennes singulières. — Sur la transformation des fonctions IMBERT (H.). — Action de la cyanamide sur le bromanile, en présence de la potasse (ME RAMAMENMEN NV TERMS KARANE IT JAHNKE (E.). — Nouvelles expressions des éléments d’un système orthogonal par les fonctions thêla de deux argu- mane et leur application à la Dyna- Rs dore NE = rade des dérivées des fonctions thèta de deux arguments au moyen des carrés des fonctions thêta ...... — Sur le mouvement d’un corps grave de révolution, sospende par un point de BOU ATÒ oai rA aE JANET (CHARLES). — Sur les limites mor- phologiques des anneaux du tégument ot sur la situation des membranes arti- à l'état d'imago. 1 OTEC — Sur une cavité du tégument servant, chez les Myrmicinæ, à étaler, au ro de lair, un produit de sécré- Ditrtenves set est der So CRU LANET (P.). — Sur la tpéraiiee des ropes à candesoene uvg 800) EX TL HS DIN TENN ES ne so ooh a dus in, et sur la méthode propre à donner des nébuleuses des images comparables PRET db eee due ...... JARRY.. —- pe k mena rs moniacaux AE 2 V5 Eee de re ( 1946 ) 529 MM. Pages. ADÉHODDOB: sarsi 0 23 ea dt 814 — Sur les transformations singulières des fonctions abéliennes ........,.,.... 882 HUOT. — Préliminaire sur l'origine des capsules surrénales des Poissons lopho- DTONONOB. s ci crus rasta ras d 49 — Action de la cyanamide sur le chlora- nile, en présence de la potasse...... 1879 JAUBERT (GEorGEs-F.). — Synthèse de 10 Wano. : nuevos vs os 1516 JÉNIN (0.) adresse un Mémoire relatif à l'emploi de l'hydrogène pour le gonfle- ment des aérostats JOLLY (L.). — Recherches ‘sur le phos- phore organique JOANNIS est présenté par l'Académie pour la chaire de Chimie minérale, vacante au Collège de France....... JOB (ANDRÉ). — Sur de nouveaux com- posés des métaux de la cérite....... JOLY (G.). — De la solipédisation des Equidés dans les temps actuels JONQUIÈRES (DE). — Solutions algé- briques de diverses questions concer- nant les équations indéterminées du second degré à trois termes ........ — Errata se rapportant à cette Commu- RAS. o sanct mnis etes — Sur un point de doctrine a la théo- rie des formes quadrati CCC ..... CS s-o o o.0i0:0 — Offre à l’Académie une PAS auto- 1 graphe de Gauss.............vs.r. — Addition à une précédente Communi- cation, concernant Ja théorie des formes quadratiques PSN SR NE LEA R. nication Formules générales ongan. “des va- leurs de D pour lesquelles l'équation LA SET rs voue tnt tt or nn Errata se rapportant à cette Commu- I t? — Du? = — i est résoluble en nom- , bros onmtiers, sus eau 1337 — Rapport sur le concours du pris Mon- sv pess ete s.s 00,9; tyon (Statistique Est élu membre de la Cominissioh de la MM. D... 7006 — Et de la Commission du Prix extraor- dinaire de 1898 — Et de la Commission du prix Montyon (Statistique ) JORDAN (Camize). — Est élu membre de la Commission du grand prix des Sciences mathématiques ........... — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de grand prix des Sciences mathématiques. .......... JOULIN. — Sur l’amertume des vins. (En CR ol ne. KANTOR (S.) adresse une réclamation de priorité à l’occasion de diverses Notes de M. Paul Serret........... — Théorème fondamental sur les trans- formations birationnelles à coefficients ail ou COS KAUFMANN. — Le prix Pourat (Physio- logie) lui est décerné.............. KILIAN (W.). — Sur l’origine des nappes de recouvrement de la région de l'Ubaye. (En commun avec M. Haug.) — Contributions à la connaissance des roches éruptives dans les Alpes fran- çaises, (En commun avec M. P. Ter- GS RIRES PR ne ace KLEIN (H. ns ss sen Le — Nouvelle méthode de sépara- ion du géraniol et du citronnellol. (En _ amun avec M. 7. Flatau.)... ide des essences de Géranium. ommun avec M. /. Flatau.)... LABORDE (1), — Sur l’oxydase du Botry- a ae — Our les fer LACAZE-DUT E NETE T A ments des maladies des vins. tes re © ( 1947 ) 554 1368 1255 172 1876 1223 511929 MM. fé lis ete — Amertume des vins, (En commun avec MM. Bordas et de Rackowski.)...….. — Sur les microrganismes des vins dits tournés. (En commun avec MM. Bor- das et de Rackowski.).... 1050 et JUND adresse une Note relative aux pro- cédés à employer pour perfectionner la reproduction des couleurs, en Pho- tographie 0 otet stteorte tter tions différentielles auxquels satis- font les fonctions quadruplement pé- riodiques de seconde espèce — Sur les systèmes d'équations différen- tielles auxquels satisfont les fonctions quadruplement périodiques de seconde ESPÈCE T et KRUGER ( acobi KUNSTLER (J.). — Sur le prétendu chlo- ragogène de la cavité générale des Ophélies. (En commun avec M. A. Gruvel Ji 5er ee pa he 08 Le — Influence du milieu et des variations chez les Protozoaires ....... rs ve __ Nouvelles observations -sur quelques stades de l’évolution des Urnes. (En commun avec M. 4. Gruvel.)...... L sé la ktypéite, nouvelle forme de car- gs ere différente de la teet de l’aragonite......-.-+- — PE Ai des fumerolles basal- tiques de Royat (Puy-de-Dôme). (En commun avec M, P. Gautier.) ee» — Errata se nicatioN css ve...» M. Bouchardat.)...-....." sr LAGARDE (L.). — Éléments de la comète é . erring. io:i si siian A — Éléments de la comète Giacobini. . - » - P.-S. ). — Sur ellipsoïde de Il Pages commun avec MM. Bordas et de Rac- 598 1291 1126 1086 1618 1529 t à cette Commu- rappor tan 1836 MM. LAGARDE (L.) l'A i ranñâmion soumet au jugement de : + PAPE LES ESS À d - LVL vs Lx Ets ed dont il donne la description et l'emploi. ( 1948 ) Pages. IOIO LALOUX adresse un Mémoire sur un « Moteur rotatif ou turbine à vapeur CIRE TANT Ne 1056 LANNELONGUE. — Rapport sur le con- cours du prix du baron Larrey (Mé- decine et Chirurgie). ............. II — Est élu membre de la Commission de ik tuDerCdlosa S o a o a 495 — Et de la Commission du prix Montyon (Médecine et Chirurgie) ........... 1125 — Et de la Commission du prix Bréant.. 1125 — Et de la Commission du prix Godard. 1126 — Et de la Commission du prix Barbier. 1182 — Et de la Commission du prix du baron REROR D dires. is 1182 — Et de la Commission du prix Bellion.. 1182 — Et de la Commission du prix Mège 1182 LAPIQUE. — Une troisième mention lui est attribuée dans le concours du prix Montyon ( Médecine et Chirurgie). 103 LAPPARENT (pe). — Est lu membre de la Commission du prix Vaillant...... 1125 — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Gay pour SO D tn Te copine 322 — Est adjoint à la Commission chargée d'examiner un Mémoire de M. 4. RENE e ici 615 LAURENT (H.). — Sur la théorie des nombres premiers ....,,... 809 LAUSSEDAT, — Centenaire de la fon- dation du Conservatoire des Arts et RE a 1747 LÉAUTÉ. — Est élu membre de la Com- mission du prix Montyon (Mécanique). 1 007 — Et de la Commission du prix Fourney- sb te UE 322 LEBEA + — Une part du prix Cahours lui est attribuée... pren: 135 — Adresse ses remercîments à l’Académie. 195 xŠ Préparation du glucinium par électro- Wea T E a 4 — Sur le traitement industriel de l’éme- - raude au four R R .. 1202 — Sur liodure de gluciniam.. Se 1272 — Sur un borocarbure de glucinium . 1347 l'oxyfluorure de glucinium ...... LE CHATELIER (H.). — Est Présenté par l’Académie pour la chaire de Chimie MM. ages. minérale, vacante au Collège de PTAROB Le EE ere à ar dE 26 — Sur les limites d’inflammabilité de l’oxyde de carbone. (En commun avec M; Poudonard). 0 +0 344 — Sur les limites d’inflammabilité des ya- peurs combustibles. (En commun avec M: Boudouard,);.::.;: ca 510 *— Sur la résistance électrique des aciers. 1709 — Influence de la trempe sur la résistance électrique de l'acier... .:.......,.. 782 — Sur la radiation des manchons à incan- descence. (En commun avec M. Bou- DR eur asus ns à es 0 867 LECLERC DU SABLON. — Sur les matières de réserve de la Ficaire......,..... 13 LECORNU (L.). — Sur la stabilité de Te 2 es a EE es e1797 LE DANTEC (Féux). — Sexe et dissy- métrie moléculaire. .............. 264 LEDUC (A.). — Sur le mélange des gaz. 218 — Sur la composition de l’air en divers lieux et la densité des gaz.......... 413 — Sur le mélange des gaz......; Eiro 1859 — Sur la chaleur spécifique de l'air à pression constante ................ 1860 LEGRAIN (ÉmiLe). — Une récompense lui est attribuée dans le concours du prix Bréant (Médecine et Chirurgie) ..... 106 LEGRAND. — Un prix Bréant (Médecine et Chirurgie) lui est décerné... ....... 106 LEGRAND (EMMANUEL). — Sur la conduc- tibilité électrique des solutions de permanganate de potassium....,.... 1025 LELEUX. — Contribution à l'étude des fours électriques. (En commun avec LR ES RE 236 — Sur la dissociation des carbures de baryum et de manganèse, (En commun AVEC e a e 749 LÉMERAY. — Sur quelques algorithmes généraux et sur litération.. ........ 10 — Sur certaines équations fonctionnelles linéaifes.::;,. 1. vo 949 LEMOULT (PauL). — Sur les éthers iso- cyaniques et la chaleur de formation de l'acide cyanique liquide......... 43 LÉNARD. — Le prix La Caze (Physique) lui est décefné. i cc amec e 77 — Adresse ses remerciments à l'Académie. 195 LE NORDEZ. — Une station préhistorique au mont d'Huberville, près Valognes. 773 LEPAGE. — Une mention honorable lui esi atribua 555. nr des 79 MM. P LEPIERRE (CHARLES). — Mucine vraie produite par un bacille fluorescent pathogène — l'acidité urinaire et sa détermination. — Mucine nouvelle extraite d’un kyste Un ER ETES EN r o a LE ROUX (J.). — Sur les invariants des équations linéaires aux dérivées par- tielles à deux variables indépendantes. LEROUX (S.) adresse un Mémoire « Sur l'influence de la hauteur d’une colonne de liquide sucré, pendant sa fermen- PEROS NAI UT PTE CU TE CRC E FAKAS AEO EKANAT T I LE ROY (FERNAND). — Sur la résistance électrique du silicium cristallisé..... LÉVY (Aiserr). — L’acide carbonique de l'atmosphère. (En commun avec M. H. Henriet. LÉVY (Mavnice) présente la première a a RER a E aR s... moyens mécaniques et électriques de traction des bateaux », rédigée en col- laboration avec M. Pavie........... ~ Sur la légitimité de la règle dite du trapeze, dans l’étude de la résistance 7 des barrages en maçonnerie ........ mmunique des photographies en couleurs obtenues par M: Dugardin. nn ss dianae cerises chargée bre de la Commission Montyon me Et de la C = Etd ‘0 ATP Vvs ve LE CR CL, l CRP D a Commission chargée de la $ ation des comptes pour l’année Ia, LEVY (Micner.) CE FN VTEST ETS TTCETS ES + — Sur les résultats 1007 (Kilian et Paulin), installé à Grenoble. — Est élu membre de la Commission du DEEP: 5... art Sets st — Et de la Commission du prix Vaillant. — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Gay... — Communique de nouveaux renseigne- ments relatifs au tremblement de terre du 6 mai 1898 LINDELOF (ERNEST). — Sur la transfor- mation d'Euler et la détermination des points singuliers d'une fonction défi- nie par son développement de Taylor. LINDEN (Comtesse de). — Une mention honorable lui est attribuée dans le concours du prix Da Gama Machado (Anatomie et Zoologie) LINDET. — Recherches sur le développe- ment progressif de la grappe de raisin. En commun avec M. Aimé Girard.). LIOUVILLE. — Un prix lui est attribué (en commun avec M. Gossot), dans le concours du prix extraordinaire de six mille francs.....,.4..:,......... — Adresse ses remerciments à l’Acadé- ER | PCR Diner iissvessriasiesiasentes. mi LIOUVILLE (R.). — Le prix Poncelet (Géométrie) lui est décerné; ....... LIPPMANN est élu membre de la Commis- sion du prix Kastner-Boursault..... — Est présenté en première ligne à M. le Ministre de l'Instruction pu- blique pour une place vacante au Bureau des Longitudes .........-. I LOCARD (ArxovLD). — Sur l'existence dune faune malacologique polyba- thyque dans les grands fonds de l’A- tlantique et de la Méditerranée ..... — Sur l'aire de dispersion de la faune ma- lacologique des grands fonds de l’o- céan Atlantique boréal -. LOŒWY. — Méthode générale pour la dé- vor E E E E E ner: termination des étoiles fondamentales z es... et de la latitude STEP — Communique à l’Académie des rensei- nements, adressés par MM. Frilley et Jérôme de Duranti la . sr. _ Études photographiques sur que parties de la surface í | commun avec M. Puiseuz.) dise: _ Nouvelles études photographiques sur Pa donnés par un sismographe avertisseur la Lune. (En > a 1999 Calade, sut un tremblement de terre survenu le i I ( 1950 ) MM. Pages. | MM. la surface de la Lune. (En commun — Application de la Radiographie à re” SON. a T nn 603 tude d'un cas de myxædème (déve- — Errata se rapportant à sa Note du loppement du système osseux sous SA ONCORDNO 1897. nas. see 4, 52 l'influence du traitement thyroïdien ). — Rapport sur le concours du prix Damoi- (En commun avec M. Georges Gasne.). 923 seau (Astronomie})........,,,...... 74 | — Des causes de trouble apportées aux — Est élu membre de la Commission du Fa hd radiographiques par l'emploi prix Lalande ( Astronomie e) ERRE 1007 es écrans renforçateurs..,........ {a — Et de la Commission du prix Valz (As- LUMIÈRE frères. — Action du persulfate mrn A E O 008 d'ammoniaque sur l'argent des proto- — Et A la Commission du prix Jérôme- types et utilisation de cette action. ERTE | UT 1256 (En commun avec M. Seyesvetz.).... 1639 — Et à u Commission du prix Saintour. 1256 | LURET. — Une mention lui est attribuée — Et mé la Commission du prix Damoi- dans le concours du prix Barbier RACE PCT ER 322 CT See et Chirurgie) .........., 106 LONDE “CA, =- Applications de la LUTZ (L.). — Sur la nutrition azotée des Radiographie à l’étude des malforma- plantes phanérogames à l’aide des tions digitales. se commun avec amines, des sels d’ammoniums com- kz Henri MODES aksan, sx 9al posés et des alcaloïdes, ,....,,..... 1227 M me (VinGtt10). — Renforcement dans la locomotion............:... 1467 PTS Rte lo nd ns 1341 | — Errata se rapportant à cette Commu- ÜA DARN (Tu.). — Influence de quelques or A ATO T DC 836 sur le pouvoir antitoxique du — Rapport sur le concours du prix Parkin sang. (En commun avec M. C.-J. Sa- (Médecine et Chirurgie). :......... 108 taaan S A ROER RA 1229 | — Rapport sur le concours du prix Mège MAGITOT. i Une mention de cinq cents (Médecine et Chirurgie})........... 109 francs lui est attribuée dans le con- — Rapport sur le concours du prix Phi- cours du prix ae (Arts insa- lippeaux (Physiologie expérimentale). 119 a a e iia . 123 | — Est élu membre de la Commission de MAGNENANT (J.) soumet au jugement la Tuberculose. 56.355101 22008 495 de l'Académie un Mémoire relatif à — Et de la Commission du prix "Montyon un « rideau + srlique de sûreté». 583 (Médecine et Chirurgie). :......... 1125 r appareil destiné à — Et de la Commission du prix Bréant .. 1125 aérer l'eau distillée ou bouillie... 1501 | — Et % la Commission du prix Lalle- — Sur un appareil dit GRENATO ramil 770 | MAD er Eoo aar 182 EY. — De l'influence des rayons — Et de la Commission du prix du baron rein (Ea commun avec E T O pue 182 0 548 | — Et de la Commission du prix Montyon MANGIN LR Sur la structure des ne expérimentale)... .... . 1182 MYOPIE ee ae, 97 de la Commission du prix Philipeaux — Sur le Septoria graminum Desm., d 7. eas expérimentale)... . +». 1182 tructeur des feuilles du Blé... 1438 | — Et de la Commission du prix + rer 1322 MARAGE. — Étude de la voix parlée des — Et de la Commission chargée de pré- PROG AR 1202 senter une question de prix Pourat.. 132? MARCHAL (Pavut). — La dissociation de — Et de la Commission chargée de pré- l'œuf en un grand nombre re d'individus senter des candidats au prix Leconte. 1696 distincts et le cycle évolutif = dag MARHEM adresse une Note relative à un TE ib fuscicollis (H 662 système d'éclairage électrique latéral, Y. — La Chronopho hotographie nue en vue de prévenir les accidents sur quée à l'étude pe actes musculaires les voies ferrées ............ ET MM. MARIE. — Un prix Montyon (Médecine et Chirurgie) lui est attribué — Adresse ses remerciments à l’Académie. MAROTTE (F.). — Sur la détermination du groupe de rationnalité des équa- tions différentielles linéaires du qua- trième ordre MARQFOY (G.) adresse une réclamation de priorité à l’occasion d’une Note de M. Daniel Berthelot « Sur la détermi- nation rigoureuse des poids molécu- PRO gaz ni. 23 ES er be — Sur la détermination des poids molé- Durs dés gaz: iii. H.— Le prix Cuvier lui est décerné. — Adresse des remerciments à l'Aca- CRC tectos ooo ooto’ restes te e sers Sauve (Gard) et la forme des réser- voirs des sources en terrains calcaires. (En commun avec M. À. Piré.)...... - Sur l'éboulement. de Saint-Pierre-de- =. ss et les infiltrations des plateaux etuf. sos sm nalo’ roug MARTY MS see pond et vis dev SCS dE 6 . ss ss ses ss. moire « L’éther, principe universel à es forces » MASCART (E.). — Rapport sur le con- Cours du prix La Caze (Physique)... ‘marques au sujet d’une Communi- a du Prince de Monaco sur à observatoires météorologiques de océan Atlantique. ................ à nte à l'Académie différentes pu- patens du Meteorological office de es ss. — x ic: aA Lx Présente, au nom de MM. Auguste et Louis Lumière, une série de photo- phies Stárán ; a ] Ps a a t w Procédés de reproduction des cou- x 0 Par voie indirecte... ......... mee l'Académie de Ja découverte, © Par M. Zeiss, d’un pôle magné- : (Russie)....... u sujet des tremblements de terre du tone 99, communique de nouveaux ; gnements transmis par MM. Jul- » Guerby, André et Soret. … TA ( 1951 ) 12 Pages, 97 MM prix Wilde — Et de la Commission du prix Gegner.. — Et de Ja Commission du prix Kastner- DOME... ee se ON ETS — Et de la Commission chargée de la véri- fication des comptes pour l’année 1897. — Et de la Commission chargée de pré- senter des candidats au prix Leconte. ADR DST NERPAI TETE MASCART (Jean). — Relations de com- mensurabilité entre les moyens mou- vements des satellites de Saturne .., MASSOL (G.). — Données thermiques re- latives à l’acide éthyl-malonique, Com- paraison avec ses isomères, les acides glutarique et méthyl-succinique..... MASURE. — Une mention de mille francs lui est attribuée dans le concours du prix Montyon (Arts insalubres)..... MATHIAS (E.). — Sur les propriétés ther- miques des fluides satur MATRUCHOT (L.). — Essai de culture du Tricholoma nudum. (En commun avec M. J. Costantin.)....... A — Sur la structure et l’évolution du pro- (ERA a a T iha toplasma des Mucorinées........... 1 MATTEI (Ta.-L.) adresse une « Démons- tration du postulatum d’Euclide »..… MAYOU (L.) adresse une Note relative à la grande pyramide d'Egypte, consi- dérée comme ayant été, à son Origine, un monument géodésique.,....--: MEDOLAGHI. — Sur les groupes qui 8e résentent dans la généralisation des fonctions analytiques. ....--.--: vs MEIGE (Henry). — Applications de Radiographie à l'étude des malforma- tions digitales. (En commun avec M: Albert Londe.)..... o - MEKER (G.). — Sur un hydrure de di- camphène cristallisé. (En commun avec M: A. Étard. MERCIER. — Amélioration des clichés photographiques surex osés ‘ MERCIER (A.). — Une mention honorable Jui est attribuée dans le concours du prix Lallemand ( Médecine et Chi- LL . EE a A Ea PP UE 2 CON EE < de rrerv re? x P st élu membre de la Commission du ild 1125 1183 110 MM. — Déformation des métaux (essai d’une D e nne r r meur eo cœlomique présentant, dans son cycle évolutif, une phase de multiplication asporulée. (En commun avec M. Mau- ride CUNETA — Formes épiloques et polymorphisme évolutif chez une Annélide du groupe des Cirratuliens (Dodecaceria con- charum Erst). (En commun avec M: MANC” CAURI] o as MESSAGERIES MARITIMES (La ComPA- GNIE DES) transmet à l’Académie un extrait d'un Rapport de M. le lieute- nant de vaisseau Bourdon, concer- nant la Capture d’un Lamantin dans la mMer ROUES a a a METZNER (R.). — Sur le poids atomique du tellure ......, NS EME MEUNIER (H.). — Un prix Lallemand Sort et Chirurgie) lui est attri- u . . pi Sea a DE M a PER EUR AAEN N ER N AA A .... l'explosion des mélanges de grisou et d'air par l’étincelle électrique. (En commun avec M. H. Couriot.)..... et AL CR RE MICHEL (Aveusr&). — Sur l'orisine do: i i gine des bulbes pt et des néphridies chez i h i a i A A A vs): à > nomius zo = Aa i ILLER (G.-A.). MR ce M miloniens .......... es ILNE-EDWARDS. — Rapport sur la ca cours d pport sur le con- prix Bordin (Mi i Géologie). . STENTalgIe at . a E aa aAa ( 1952 } Pages, 51 262 1669 5o 1820 MM. — À propos des Crustacés brachyures et anomoures provenant des six der- nières campagnes scientifiques effec- tuées par S$. Æ. le Prince de Monaco. MONOYER. — Timbre ou vocables des Pages, (En commun avec M. £.-L. Bouvier.), 1245 — Est élu membre de la Commission du Dre SAVENT. 5... a ners is gai 1125 — Et dela Commission du prix Lallemand. 1189 — Et de la Commission du prix Leconte.. 1256 | — Et de la Commission du prix Tchihat- | helie eeri reneessris CS 56 — Et de la Commission du prix Houlle- HUB er essences eus to erate dla 1256 — Et de la Commission du prix Saintour. 1256 — Et dela Commission du prix Gay.... 1322 — Et de la Commission chargée de pré- senter des candidats au prix Leconte. 1696 MINISTRE DE L’'INSTRUCTION PUBLIQUE (M. LE) invite les Membres de l’Aca- démie à assister à la réunion géné- rale de clôture du Congrès des Sociétés SAVANTON. atoia eu 7 «vor entr MESSE I0IF — Prie l’Académie de lui faire connaitre son avis au sujet d'une proposition de loi modifiant l'heure nationale.. ..... 1257 — Invite l’Académie à désigner deux de ses membres pour examiner, au point de vue de la ressemblance, le buste d'Edmond Becquerel .............. 487 MITOUR adresse un Mémoire intitulé : « Photographie à travers les corps opaques par les ondes électriques sta- tiques unipolaires »................ 1555 MOISSAN (HENRI). — Rapport sur le con- cours du prix La Caze (Chimie)... 86 — Sur les conditions.de formation des car- . bures alcalins, des carbures alcalino- terreux et du carbure de magnésium. 302 — Contenu d'un pli cacheté : Recherches spectrales sur lair atmosphérique. (En commun avec M. Deslandres.).. 1689 — Observations relatives au contenu de DH rime vire Serres cN 1691 — Préparation du calcium cristallisé . ... 1753 — Est élu membre de la Commission du prix Jecker (Chimie organique) ....- 1010 — Et de la Commission du prix Montyon (Arts insalubres)................: 1182 — Et de la Commission du prix Cahours. 1256 — Et de la Commission du prix Estrade- Delil a niv oc me... — Et de la Commission chargée de pré- senter des candidats au prix Leconte. 1696 LA M. quinze voyelles de la langue française. MOREAU. — Sur les uréthanes aroma- tiques de la conicine. (En commun DOM: Carenenve.)...... 5: — Sur la diméthylpipérazine et quelques combinaisons phénoliques de cette base. (En communavecM. Cazeneuve.) — Sur de nouvelles diuréthanes aroma- . tiques de la pipérazine. (En commun MOE M Cuzenenve.). rra seven MOREAU (G.). — Des cycles de torsion magnétique et de la torsion résiduelle — Sur les cyles de torsion magnélique Ooh M Uan aa MORIER (Jures) adresse un Mémoire ayant pour titre : « Essais sur les divisibilités de la circonférence ».... MORIZE (H.). — Sur un nouveau procédé de détermination de la position des corps étrangers par la Radiographie. . MOUNEYRAT (A.). — Action du chlorure d'aluminium et du chlore en présence du chlorure d'aluminium sur le chloral MN nerve etes NABHAS adresse une Note sur l'unité de CEVENSEMrFTSÉTÉ Tr re VV Te vs ET r servent col ere fe NICKLÈS (RENÉ). — Sur le Callovien de ess ss ss ses CUT Tr ET sonne te te Aana “SERVATOIRE DE MONT HAMILTON (1°) ee deux photographies de l’éclipse GNR de Soleil du 21 janvier 1898... im (Maurice D’). — Sur la méthode oSraphique la plus générale résul- nt de la position relative de deux Plans superposés... ............... Pages, ( 1953 ) 1637 481 1573 1802 O C. R., 1808, 1° Semestre. ( T. CXXVL.) MM. — Action du chlore sur le chlorure d’éthy- lène en présence du chlorure d’alumi- nium. Chloruration de l'acétylène .. MOUREAUX (Ta.). — Sur la valeur ab- solue des éléments magnétiques au 1°" Janvier 18098 . aN MOURELO (José RonriGue2). — Sur la décomposition de l’hyposulfite et du sulfite de strontium par la chaleur et la production du sulfure stroncique phosphorescent.........ss..tsssss — Sur les propriétés du sulfure de stron- tium phosphorescent — Sur les mélanges phosphorescents for- CR a E i a A A més par le sulfure de strontium..... I MOUREU (Cn.). -- Ethane-pyrocatéchine et dérivés ......... PTS eih — Sur quelques acétals de la pyrocalé- x — I CHINE 550. sr is MOURLOT (A.). — Sur les propriétés et la cristallisation du sulfure de baryum anhydre......................... MULLER (J.-A.). — Sur un mode de for- mation synthétique du carbonylferro- cyanure de potassium............. Pair, même à l’état de traces... ; — Sur la décomposition partielle du chlo- roforme dans lorganisme. (En com- mun avec M. 4. Desgrez.)......... — Sur l’oxyde de carbone contenu norma- lement dans le san — Influence de l’asphyxie sur la teneur du sang en oxyde de carbone. Pro- duction d’oxyde de carbone dans l'or- anisms sessssssevpren reset "PELLE URE SAME HR aux équations KF lication Adresse une app ) do 1 à trois et quatre variables, Pages, 1805 1421 1595 thode précédente.....-..+-:""""""" 560 CECHSNER DE CONINCEK.— Sur une Oxy- g [OMAÏNE reca eii eri — ur deux modes de décomposition de 7 quelques éthers sulfocyaniques:- - d — Sur l'oxydation de quelques composes 5 amidés et thioamidés. » - + cispsar es 907 ion de priori té re- hes sur le rachi- 252 — Adresse une réclamat lative à ses recherc MM. Pages. a E EWN T Ran TAE T A AA A EE E T R OEHLERT. — Le prix Delesse ( Minéralogie et Géologie) lui est décerné ......., — Adresse ses remercimentsà l'Académie. OLLIER. — Des greffes autoplastiques ob- tenues par la transplantation de larges lambeaux dermiques. De leur stabilité et des modifications tardives qu'elles RE TE I AS 1 — Des modifications subies par les lam- beaux dermiques dans la greffe auto- plastique et des conditions qui favo- risent leur accroissement en surface. — De Ja création de nouvelles articulations entre des os normalement indépen- PAIN (E.) adresse une Note relative à un instrument géodésique « L'opérateur rapide », pour levés de plans, nivelle- ments, tracés d’épures, etc. ......,. PAINLEVÉ (Pavut). — Sur la représenta- — Sur le développement des fonctions analytiques pour les valeurs réelles des variables. ....... al en dernier Stores corde de second ordre à points critiques fixes PARTIOT. — De la propagation et de la déformation de l’onde-marée qui re- monte dans les fleuves. ........... PAUTEL (le P.). — Sur le clivage de la cuticule, en tant que processus tem- poraire ou permanent... .......,.... k E. — Un prix Montyon (Mécanique) lui est attribué ARENE EAEN ds. 1316 dants, dans les cas où les anciennes articulations, complètement détruites, ne peuvent être reconstituées. Cas de néarthrose cléido-humérale, obtenue par la fixation à la clavicule de l’extré- mité flottante de la diaphyse humérale. ONUF. — Une mention honorable lui est attribuée dans le concours du prix Lallemand (Médecine et Chirurgie). . OSMOND (FR.). — Sur la microstructure des alliages de fer et de nickel...... OSTWALT. — Des verres périscopiques. — Errata se rapportant à cette Communi- P PEARCE (F.). — Sur le poudingue de l’Aumône dans le val Ferret suisse. En commun avec M. Duparc.)..... PELABON (H.). — Action de l'hydrogène sur le sulfure d’argent et réaction in- verse PELLAT (H.). — Influence du fer doux sur le carré moyen de la différence de potentiel aux extrémités d’une bobine parcourue par un courant de haute fréquence................ suce a considérée comme répartie dans le diélectrique. (En commun avec Me Sacraal) sens rie mt Er :— Sur la vaporisation du fer à la tempéra- PELLET (A.). — Sur les surfaces appli- cables sur une surface de révolution. PELLIER ( MM.) adressent une Note sur le « problème de l'aviation ».......... PERCHOT (J.). — Sur la détermination des premiers termes de flexion d’un instrument méridien. Application au cercle du jardin de l'Observatoire de Paris. (En commun avec M.W. Ebert). — Sur certaines intégrales premières des équations de la Dynamique à deux variables ; application à un cas parti- culier du problème des trois corps. (En commun avec M. W. Ebert)... — Sur une transformation de l’équation d Hamilton... sperme cation I OUDIN. — Sur les résonateurs et sur l’ef- fluve dofo O O saka 16 e — De l'énergie d'un système électrisé, ture ordinair. rss rar Fri I Pages. 27 RÉ er CS Se UE T MM. PEROCHE (J.) adresse un Mémoire ayant pour titre : « Les balancements po- laires et les observations astrono- miques » PERON. — Un prix Bellion (Médecine et Chirurgie) lui est attribué.......... PEROT (A.). — Sur une nouvelle méthode de spectroscopie interférentielle. (En ns o jynn S commun avec M. Ch. Fabry.)...... — Sur un spectroscope interférentiel. (En commun avec M. CA. Fabry.)...... — Étude de quelques radiations par la spectroscopie interférentielle. (En commun avec M. CA. Fabry.)...... — Sur une méthode de détermination du numéro d'ordre d’une frange d'ordre élevé. (En commun avec M. CA. Fa- M ur coma Vus — Sur la détermination des numéros d'ordre de franges d’ordre élevé. (En commun avec M. CA. Fabry.)...... — Sur l'étude des radiations du mercure et mesure de leurs longueurs d'onde. (En commun avec M. CA. Fabry.).. — Méthode pour la mesure optique de longueurs pouvant atteindre plusieurs décimètres. (En commun avec M. CA. Mine misian + de Cor El PERRAUD (Josera). — Sur les époques de traitement du black rot dans le sud- CCR E a E E CCR a e a ss... à sur la signification attri- uee aux feuillets embryonnaires.…. . rrata Se rapportant à cette Communi- at enmn Vins 29 5 29 Loue en dr à b — mmission du prix Savigny. re (R MY). — Sur les Holoturies Cueillies par le Travailleur et le Ta- ( 1955 Pages. MM. Pages. SMAN aiar ue A MTL RU 1664 PERRIN (Jean). — Décharge par les rayons de Röntgen. Effet secondaire... .... 43 PERRINE. — Le prix Lalande (Astronomie) lui est décerné ........,,,,,.,..., 73 PERROT (Louis). — Sur les forces électro- motrices thermo-électriques dans le bismuth cristallisé ...,.,........., 194 PERROTIN. — Sur la nouvelle comète GINO :4 5 +32. 36. FA UNte ID 1843 PERRY (G.) adresse une Note de Physique mathématique ayant pour titre : « Sur Le] de concentration »..,,,,.:...:.... — Adresse une Note « Sur un déplacement de l’éther pouvant produire la karyo- kinsi #5. cc és Lie I — Adresse une Note intitulée : « De la Géo- métrie à quatre variables en Biologie ». — Adresse un Mémoire ayant pour titre : PET CN TE ME ANR ee er D ne a un appareil dit verseur hermétique. . PESCE (L.) prie l’Académie de renvoyer son Ouvrage « Navigation sous- marine » à l’une des Commissions de PRE PR ES D PULL CT Rd cou El 2 PA s... A lee T E A a e iaai algébriques .....-..+..."trit" . . ’ S — Sur certains exemples singuliers d'ap ; imati CCESSIVES.. +e eetet gai proximations SUCCESS! TT — Sur la réduction des intégrales doubles de fonctions algébriques --:+-+"°""" — Sur l'impossibilité de certaines j se de groupes de points sur une sü al brique E L a E ea a iA — teri remarques relatives 5 pa riodes des intégrales doubles 1492 108 195 431 550 1383 — Est élu membre de la Commission du prix Francœur — Et de la Commission du grand prix 007000 0er ce ce ce à des Sciences mathématiques... .... I — Et de la Commission du prix Bordin (Sciences mathématiques)... ......, 13 — Et de la Commission chargée de présen- ter une question de grand prix des Sciences mathématiques. ..,....... I — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Bordin (Sciences mathématiques)... ...... PICART (L.). — Observation de la comète Perrine (1898, mars 19), faite au grand équatorial de l'observatoire de Bor- DORE T RES — Observations de la comète Coddington (11 juin 1898), faites au grand équa- torial de l'observatoire de Bordeaux. PICHARD (P.). — Contribution à la re- cherche du manganèse dans les miné- raux, les végétaux et les animaux... 18 PIGACHE, — Un prix Mont Mécani lui ont an ne PILLET (F.-J.) adresse un Mémoire ac- o l'Art de l'ingénieur Be Fist . 4 zi PILLSBURY (S.) adresse une Note sur >o: a Une méthode de traitement de la ANA » EE PORC S vod ere ss à PIRAUT adresse une Note relative à la Piscicaliüre si aas Mes, : | (ANTOINE). — Embryogénie de la pee double des Diplosomidés (Asci- — Classification des Molgulidées. Form Ti 1 tions du Muséum, CARÉ (A.). — Effets des attractions solaire et lunaire sur l'atmosphère de l'hémisphère nord à chacune des quatre phases...... ( 1956 ) ” Page cycles à deux dimensions dans les sur- faces algébriques..:.......,....... I 1053 1269 MM. la pression et les composantes hori- zontales du vent. Esquisse de discus- sion des formules. Génération des dé- Pages. PrOBSIORS sur ssnsvs ours ses 64 0 000 449 POINCARÉ (H.). — Rapport sur le concours du prix Poncelet (Géométrie) ...... 65 — Rapport sur le concours du prix Petit d'Ormoy (Sciences mathématiques).. 129 — Sur le développement approché de la fonction perturbatrice ............, 70 — Les fonctions fuchsiennes et l'équation RS MEAE TA PT E E Kiria « 027 — Est élu membre de la Commission du prix Fron n n n a 1007 — Et de la Commission du prix Poncelet. 1007 — Et de la Commission du grand prix des Sciences mathématiques ........... 1322 — Et de la Commission du prix Bordin (Sciences mathématiques). ....... * 1323 — Et de la Commission chargée de présen- ter une question de grand prix des Sciences mathématiques............ 1322 — Et de la Commission chargée de pré- senter une question de prix Bordin (Sciences mathématiques). ......... 329 PONCHEL (A.) adresse une Note relative à la construction d’un aérostat...... 875 PONSOT (A.). — Sur le potentiel thermo- dynamique.. ...... PENA vireg — Étude des équilibres physiques et chi- miques par la méthode osmotique ... 336 POTAIN. — Rapport sur le concours du prix Montyon (Médecine et Chirurgie). 103 = — Rapport sur le concours du prix Bréant (Médecine et Chirurgie) ........... 106 — Sur l'emploi du chlorure de palladium pour la recherche dans l’air de très petites quantités d'oxyde de carbone et sur la transformation de ce gaz, à la température ordinaire, en acide carbonique. (En commun avec M. Drouin.) ..... Vis sven 1656 +5 038 — Présente, au nom de M. Zmbert, deux radiographies du corps humain... 1834 — Est élu membre de la Commission de la FUBERONIOEE SL ec cs st 495 — Et de la Commission du prix Montyon (Médecine et Chirurgie} ........ vie Jas — Et de la Commission du prix Bréant.. 1125 — Et de la Commission du prix Godard. 1126 — Et de la Commission du prix Lallemand. 1182 — Et de la Commission du prix du baron MOV er ci bre res 1182 — Et de la Commission du prix Bellion.. 1182 MM. — Et de la Commission du prix Mège ..… — Et de la Commission du prix Montyon (Physiologie expérimentale ) POTTEVIN (Henri). — Sur la saccharifi- cation de l’amidon par l’amylase du sos se . calins — Sur les sulfoantimonites des métaux alcalino-terreux POURTALÉ adresse une Note ayant pour ss e RABOURDIN (A.). — Sur quelques photo- graphies de nébuleuses, obtenues à l'observatoire de Meudon RACKOWSKI. — Sur l’amertume des vins. (En commun avec MM. Bordas et du RS a — Sur les microrganismes des vins dits tournés. (En commun avec MM. Bor- das et Joulin.)............ 1050 et — Amertume des vins. (En commun avec MM. Bordas et Joulin.)............ RADAU. — Rapport sur un Mémoire de . Gonnessiat, intitulé : « Recherches sur la loi des variations de latitude ». — Est élu membre de la Commission du DS LADISOAU . 5. ce L.). — Détermination d’une sur- face par ses deux formes quadratiques l fondamentales. a = D. — Observations de la comète à faites à l'observatoire d'Alger (équatorial coudé de 0",318). (En pa avec M. F. Sy.).......... A (Wiciam). — Sur un nouvel ment constituant de l'air atmosphé- que. (En commun avec M. Morris WF. Travers.) — Nouveaux Wi d ER (L.). — Infuence histogénétique une forme antérieure, à propos de la régénération d e la membra - ss rane de Des ~ Mécani RA vos tresses gaz de l'air atmosphérique. Fra Fe robeique de la cicatri- re e à réunion immédiate vraie. ee histologique de la cicatri- ~ Est à réunion immédiate synaptique. “iu membre de la Commission du Prix Lallemand . a D a a S a A E ss a a n Commun avec M. Zravers.)..... I (_1997 ) Pages. 1182 1182 1218 1144 1792 380 1082 MM. chèvre immunisé contre la rage »... PRUVOT (G.). — Le prix Bordin (Miné- ralogie et Géologie ) lui est décerné. . — Adresse ses remerciments à l’Académie. PUISEUX (P.). — Études photographiques sur quelques parties de la surface de la Lune. (En commun avec M. Læwy.). — Nouvelles études photographiques sur la surface de la Lune. (En commun avec M. Zœwy.)...... ie... R — Et de la Commission du prix Philipeaux (Physiologie expérimentale). ....... RAY adresse un Mémoire sur l’histoire de l’Alchimie indienne.............. RÉMY. — Un prix Montyon (Médecine et Chirurgie) lui est attribué RENAULT (B.). — Sur la constitution des Cannels...........s.ssrss.rs Poe — Les microrganismes des Ligniles RENAULT (J.). — Insertion, Sous forme de revêtement épithélial continu, des pieds des fibres névrogliques sur Ja li- mitante marginale d’un névraxe adulte. RENAUX (J.). — Observations de comète Coddington, faites à l'observa- toire d'Alger, à l'équatorial de 0”; 188. (En commun avec M. CA. Trépied). REY (J.). — Étude expérimentale de l'éclat ss... P titre : « Un ferment vital. Sérum de 1539 1603 1182 des projecteurs de Jumière. (En com- ; mun avec M. 4. Blondel.)....:-:- 404 REY-PAILHADE (J. DE). — Su r l'extension du système décimal au jour et au cercle entiers : avantages et procédés sä pratiques .s....+""" r vies ba RIBAUT. — Un prx Montyon ( Médecine et Chirurgie) lui est attribué se o dr — Adresse ses remerciments àl Académie. 19 RIBIÈRE. — Sur la flexion des pièces fe TT CPR E E mr — ra résistance des massifs épais... 1190 RICHARD (JuLES). — Sur la faune des és eaux douces des îles Canaries: - » » s RICHET (CHARLES). — Expériences piat graphiques pour mesurer la puissa z maximum d'un muscle en régime r = lier. (En commun avec M. Am i 7 ST LR aies fréquence des ds soulevé sur Broca.).........*." _ De l'influence de la mouvements et du pol la puissance maximum du muscle en régime régulier. (En commun avec M. André Broca.) De l'influence des intermittences de repos et de travail sur la puissance moyenne du muscle. (En commun avec M. André BF)... ..,..,.. RIQUIER. — Sur l'existence des intégrales d'un système partiel, déterminées par certaines conditions initiales... ..... — Sur la forme que prend, par la suppres- sion de certains termes, un dévelop- CCR pement en série entière. ........... 1 ROBIN (G.). — Le prix Francœur (Géo- métrie) lui est décerné..........., ROCHEBRUNE (wE). — Le prix Barbier (Médecine et Chirurgie) lui est dé- ones ses tm sos OS AA AN AR ES LU ON RQ NON CNE — Régime du bassin artésien de l’Oued Rir’ (Sud algérien) et moyens de mieux utiliser ses eaux d'irrigation... ..... I ROENTGEN. — Le prix La Caze (Physio- logie) lui est décerné... .....,.. : SABATIER (PauL). — Le prix La Caze (Chimie) lui est décerné se PUS tes ete se FN VER TOUS . TU m a a A E sun Ce © à A r ea a SR Re SAGNAC (G.). — Sur le mécanisme d% Ta décharge des conducteurs frappés par .. A e a T a ( 1958 ) Pages. 1160 1019 36 | MM. | mète Perrine (1898, mars 19}, faites | à l'observatoire de Toulouse (équato- | rial Brunner) — Observations de la comète Coddington, de la comète Perrine (14 juin 1898) et de la comète Giacobini faites à l'ob- servatoire de Toulouse, à équatorial Brunner de o™, 25 d'ouverture. ..... ROUCHÉ. — Rapport sur le concours du prix Montyon (Statistique). ........ — Est élu membre de la Commission du ! prix Montyon (Statistique) | ROULE (Louis). — Sur les Annélides re- cueillis par les expéditions du Tra- vailleur et du Talisman ROZE (E.). — Sur un nouveau type géné- rique des Schizomycètes, le Chati- netia RUIZ-CASTIZO (José) soumet au juge- ment de l’Académie un Mémoire ayant pour titre : « Nouvel-intégrateur gé- néral pour les trois ordres J y dx, CCR ooe eom nny nn ss y°dx, Ja y?dx; intégromètre car- tésien à évaluation tangentielle ».... MMOSIO à revue coco cet -- Émission de rayons secondaires par l'air sous l’influence des rayons X .. — Caractères de la transformation des rayons X par la matière........... SAINT-MARTIN (L. ne). — Les inhala- tions de chlorof léterminent-elles la production d'oxyde de carbone dans le sang — Sur le dosage de petites quantités d'oxyde de carbone dans Pair et dans le sang normal................... SALOMONSEN (C.-J.). — Influence de quelques poisons sur le pouvoir anti- toxique du sang. (En commun avec € US VS A de SN Et M A 2 RS D SE SAPPIN-TROUFFY. — Un prix Thore ( Bo- tanique ) lui est attribué — Adresse ses remerciments à l’Acadé- . RÉ TE CN Sd É a E a tv V0 a a a Soto CPTO I P — Adresse ses remerciments à l’Acadé- M Th; Madiin J: ereere ANVE 1 ages. 195 944 ii: + — Est élu membre de la Com- ( 1999 ) MM. Pages. prix extraordinaire de six mille francs (Mécanique)...................... 66 — Est élu membre de la Commission du prix Poncelet .................... 007 — Et de la Commission du prix extraordi- naire pour 1898................... 007 — Et de la Commission du prix Montyon (Mécanique). ............,....... 1007 . — Et de la Commission du prix Plumey. 1007 — Et de la Commission du prix Wilde.. 1125 — Et de la Commission du prix Trémont. 1183 — Et de la Commission du prix Delalande- NN 256 — Et de la Commission du prix Fourney- cc ous verrtt 1322 SARRAUTON (Henri DE). — Sur le sys- tème de l’heure décimale, les divisions du jour et du cercle, et la Table géo- CR n n Fes 192 = Soumet au jugement de l’Académie un Mémoire ayant pour titre : « Théorie et application du système de l'heure O AA NN N Per 1322 SAUSSURE (RENÉ DE). — Sur la géomé- trie des champs magnétiques et le mouvement à deux degrés de liberté dans le plan ou sur la sphère....... 325 $ Temi na og « Sur le mouvement plus général des fluides »........ 495 SAUVAGEAU (C.). — Sur l’origine du : thalle des Catlériacées. ............ 1435 a Sur V Acinetospora pusilla et la sexua- lité des a rt A 1 581 — Sur la sexualité et les affinités des à Sphacélariées.. .. ........... der 1672 SINGER (LupwiG). — Sur un pro- SCHL ème de Riemann................ 723 Sra (Tn.). — Rappelle briève- FM Pi vie et les travaux de M. Aime RE EEE ETES 0 membre de la Commission du 3 ntyon (Arts insalubres)... .. 1182 E: fils). — Détermination de Wliths es gaz sur de très petits = saN OCT 220 6t 47l taiji de la densité des gaz miah S petits volumes. Applica- SCHMIDT a a AU 896 émises dr E m ur les radiations : cer e thorium et ses com- i e 4 esse. 1204 dD) adresse un Mémoire sur la SEBERT on des aérostats. . :.....:.... 1082 MM niqu sat E que — Et de la Commission du prix Fourney- 132 CRC de l’oxydase des raisins. Son utilité dans la vinification. (En commun avec M. A. Bouffard SEMMOLA (E.). — Sur les éruptions du Veuve. ...,..... ve SERRET (Pau). — Le prix Gegner lui est décérné.............5% HEN SEUNES (J.). — Tectonique de la région secondaire et montagneuse comprise entre les vallées de l’Ouzom et d’Aspe (Basses-Pyrénées) SEYEWETZ. — Action du persulfate d'am- moniaque sur l'argent des prototypes et utilisation de cette action. (En commun avec MM. Zumiere frères... SHOKALSKY (J. pe) adresse des Cartes de la partie de l'Océan boréal depuis les côtes de Laponie jusqu’à l’embou- EELE I LARARE ri FE Pages mission du prix Montyon (Méca- 100 chure du Yénissey, et une brochure intitulée : « Les recherches des Russes de la route maritime de Sibérie .... SIBILLOT (Cx.) adresse une Note relative à la faculté d'orientation chez les pi- NS VOYASEUTS.. esse. . SIMON (Louis). — Réaction colorée nou- velle de la phénylhydrazine......--: SKLODOWSKA-CURIE (M"*°). — Rayons émis par les composés de l'uranium et du thorium.........es.se.sse SOREL (R.) adresse une « Note sur un Cas d’éléphantiasis avec troubles nerveux, guéri après applications de rayons X». En commun avec M. A. Soret)..-. SORET (A.) adresse une « Note sur un cas d'éléphantiasis avec troubles nerveux, Y D +. rx dr. (En commun avec M. R. Sorel)..... SOUILHAGON adresse diverses Commu- nications relatives à la Navigation RE CP der i SOUILLART. — Sa mort est annoncée l'Académie......--. HET de De SOULIER (ALBERT). — Sur les premiers stades embryogéniques de Serpe in fundibulum et Hydroides pectinata. SOUSLOW (G.). — Sur la représentation conforme d'une surface sur eef ak SPALIKOWSKI (E»p.) adresse U sur « L'influence du sol et des eaux IIO! 500 . ( 1960 ) MM. Pages. dans l’étiologie de la goutte en Nor- MAORIO Dioer e ere one 5 à. 1380 STAECKEL (Paur). — Sur la conver- gence des séries représentant les in- tégrales des équations différentielles. 203 STANOIÉVITCH (G.-M.). — Les lignes de forces et les surfaces équipoten- tielles dans la nature. ............. STEKLOFF (W.). — Sur le problème du refroidissement d’une barre hétéro- POUR NOR NE E A A TR vu té es de de STELLING (Ep.). — Sur la troisième as- cension internationale des ballons- TACCHINI (P.). — Résumé des observa- tions solaires faites à l'observatoire royal du Collège romain pendant le deuxième semestre 1897........... lui est attribuée. .... D dresse ses remerciments à l'Acad- mie. TEISSERENC DE BORT (L.).— Résultats sommaires des ascensions de trois ballons-sondes, exécutées à Trappes.. RE. — Tuberculose et pseudo-tuber- Far Commun avec M. Batail- ph age te a aa a RE THÉNARD (Louis) adresse un Mémoire intitulé : « Principe universel des » ` forces 1 THIÉBAUT. — Les années du grand flot ts... LE AO PE OL D D 0 er ... TEETE EEE a nr un Le 50 T MM. Päges. a d'5 ivre aa ar 364 STOUFF (X.). — Sur les lois de récipro- CHR EST re TTL TE Te 812 STRUVE (HERMANN). — Le prix Damoi- seau (Astronomie) lui est décerné .. 4 — Adresse ses remerciments à l’Acadé- M iv users SSI ; 583 SWYNGEDAUW (R.).— Sur la décharge d’une bouteille de Leyde. .......... 1628 — Sur la multiplication paradoxale de la décharge dérivée d’un condensateur. 1788 SY (F.). —. Observations de la comète Perrine, faites à l'observatoire d’Alger (équatorial coudé de o™,318). (En commun avec M. Rambaud)........ 1082 THOULET (L.). — Considérations sur la circulation océanique dans le golfe de ie ARRETE TE CR INT CAE TEE TT TEE 293 THOUVENIN.— De l'influence des rayons X sur la germination. (En commun avec M MUNE eea 548 TISSERAND. — Le prix Petit d’Ormoy (Sciences mathématiques) lui est décerné pour lensemble de ses tra- VAUX: EE rec ET 129 TISSIÉ. — Le prix Mège (Médecine et Chirurgie) lui est décerné.......... 09 TOMBECK (D.). — Combinaison des bases orgàniques avec divers sels oxygénés. 967 ABUT. — Le Champignon des Altises (Sporotrichum globuliferum)....... 359 — La mélanose des mandarines ........ 549 TRAVERS (Morris W.). — Sur un nou- vel élément constituant de l’air atmo- sphérique. (En commun avec M. Ø. HONG} TS ES Ts ter pitiei cine 1610 — Nouveaux gaz de lair atmosphérique. (En commun avec M. W. Ramsay.). 1762 TRÉPIED (Cn.). — Observations de la comète Coddington, faites à l’obser- vatoire d'Alger, à l’équatorial de 0",188. (En commun avec M. J. Re- PORT aa secs sues vise 1850 TRILLAT. — Sur les phospho-glycérates acides. (En commun avec M. 4drian.). 1215 TROOST (Louis). — Est élu membre de la Commission du prix Jecker (Chimie a a rss écris: ss. 1010 — Et de la Commission du prix Montyon l 1182 (Arto msalubres) 245 ose ( 1961 }) MM. Fi ; Pages. | MM. Pages — Et de la Commission du prix Cahours. 1256 | TURPAIN (ALFRED). — Sur le résonateur — Sur la température d’ébullition de do Hertz. drinne E oem at ou 418 Forone liquide. :...............:.. 1751 | — Sur le champ hertzien.....,......... TROUVÉ (G.). — Sur un nouvel appareil — Comparaison du champ hertzien dans destiné à l'élévation des liquides ,... 1097 Pair et dans l'huile. 554.498, 1630 U URBAIN (G.).— Sur une nouvelle méthode de fractionnement des terres yttriques............ 835 V VAILLANT (Léon). — Remarques sur les VENUKOFF. — Sur de nouvelles sources appendices de Bloch chezles Siluroïdes de pétrole au Caucase............, 1740 du genre Aspredo....... ENS © 16 544 | VERNEUIL (A.). — Sur la séparation du — Sur la présence de l’Anguille commune thorium et les terres de la cérite. (En CR REOR, 5. Hoi. +. qu 1429 commun avec M. G. Wyrouboff.)... 340 VALERIO (P.) adresse une Note « Sur la VÈZES (M.). — Sur le poids atomique de loi des erreurs d'observation »...... 560 Id" PPT sseerrerriese 1714 VALEUR (Amanp). — Chaleurs de forma- VIEILLE (P.).— Sur la vitesse de propa- tion de quelques quinones à poids mo- gation d'un mouvement dans un milieu More Slavs... on oinal 1148 EN rops < Arini AA III PU 31 — Sur les quinonoximes............... 1205 | VIGNON (Léo). — Formation du furfurol VALLOT (Josern). — Le grand prix des. par la cellulose et ses dérivés oxy et Sciences physiques (Minéralogie et hydro. ...... reseeresee seren: 1355 Géologie) lui est décerné .......... gr | — Dosage de l'acide phosphorique dans — Adresse ses remerciments à l’Académie. 195 les superphosphates ....:...- serre 1522 VAN DER WALS. — Sur le mélange des — Nitration de la cellulose et de ses dé- NON TS EN ENT Gi 1856 rivés hydro et Oxy.. serete reeet: 1658 VAN TIEGHEM est élu Vice-Président pour - VILLARD (P.). — Sur les rayons catho- ‘ a du 13 diques. ..... LR ES + 1339 — Est élu membre de la Commission du — Errata se rapportant à cette Communi- i P DéBMzidres.. s... L +4. 1125 aton.. A Baira ; 1454 3 > de la Commission du prix Montagne. 1125 | — Sur un tube de Crookes régénérable 1413 — Et de la Commission d ix La Fons- AP OSMOSO iae a à RO Mélicocq.. .. .... à ” g és > n É ami 1125 | — Sur une propriété des écrans fluores- da — Et de la Commission du prix Thore... 1125 COIE si n e r NM: Ale — Et de la Commission du prix Gay .... 1322 | — Sur les rayons cathodiques : -- do — Et de la Commission chargée de pré- VINCENT-(Ie D"). — La moitié e ou Senter des canditats au prix Leconte.. 1696 Montyon (Statistique) lui est attri 70 Lu hommage à l'Académie des deux en commun avec are Men Volumes de la troisième édition de VINCENT (G.). -n d'argent y ee « Éléments de Botanique ». .... . 1321 électrique des lames res PL de ne nn | Aer mnt ve n de laire du cœur par la Radio- ES mo | Sraphie. (En commun Mec M. Chi. — Érrata se rapportant à cette Commu- 930 Cotot.). nication. 16725 Je De -e e nesssseeseseteeee 1892 Fe ae trie en ballon- za Une mention lui est attribuée VIOLLE (J.). Actinote rc 1748 e concours du prix Montyon ar AEE de Sauve a (Médecine et Chirurgie) A a y 103 | VIRÉ (A.) — Sur les dns des dresse ses remerciments à l’Acadé- (Gard) et la forment. (En com- ie... 195 sources en terrains calcaires: (7 53 à à C. R., 1898, 1 Semestre. (T. CXXVI.) MM. mun avec M. E.-A. Martel.)....... VOISIN. — Une mention honorable lui est WALLER (AvGusrus). — Le prix Parkin (Médecine et Chirurgie) lui est dé- RMS a 40 LE 660 on AUS e à Dé es 0 à € à + phisme de la fluorine — Sur les anomalies optiques et le poly- SERBIE. o o — Sur le polymorphisme........,..... WEISS (PIERRE). — Sur l’aimantation plane de la pyrrhotine. ......,..... WIESNER. — Influence de ja lumière solaire diffuse sur le développement Qes platta -nioo ei aaa EA WILLIAMS (P.). — Sur la préparation et les propriétés d’un nouveau carbure IR PA RE SLA END ET ES LT LEP PEN PRE" den see ve à 6 + + LACS 2 Te AN PAR MRC D NU RS de YUNG (mire). — Influence de mouve- ments de vague sur le développement des larves de grenouille EA AUS E r F TN ZACHARIADÈS (PA). ment de la fibrille j i RNN conjonctive et Chirurgie) : | ZENGER (Cu.-V.) adresse une Note inii- ss de pression atmosphérique » — Adresse un PR Ch RS à 108 494 1586 1099 1287 MM Lallemand (Médecine et Chirurgie). . W — Rappelle les titres de M. Gauthier- Villars à la reconnaissance du monde -Sayan — Présente à l’Académie une Note im- primée du P. Krüger « Sur l’ellipsoïde de Jacobi » — Annonce à l’Académie la perte qu’elle vient de faire dans la personne de M. Aimé Girard, Membre de la Sec- tion d’Économie rurale — Se fait l'interprète des regrets de l’ Aca- démie à l’occasion de la mort de M. Souillart, Correspondant........ — Est élu Membre de la Commission du prix Lalande (Astronomie) — Et de la Commission du prix Valz (Astronomie — Et de la Commission du prix Estrade- Deléros -c RER ee pe sie Et de la Commission du prix Damoiseau, Et de la Commission chargée de pré- senter des candidats au prix Leconte. WYROUBOFF (G.). — Sur la séparation du thorium et des terres de la cérite, (En commun avec M. 4. Ferneuil.) Sete errors se seen se 5 ss... ss... ns r sert — x ı — De la digestion gastrique chez les | Squales 1 107 489 103 Dés a 1175 CDS a a o on SIP Pre jen di RER i 9 n Z rométriques du mois de décembre i 1897, comparées aux perturbations i solaires et aux passages des essaims périodiques d'étoiles filantes z | — Adresse un résumé des observations météorologiques du mois de jan- i vier 1: Dee | ZETTEL (Cx.). — Sur un nouveau siliciure de chrome... à 9-9 0 RIRES ..: O a NU E T E S R E OTL 27 ET Bis) a . DUR OCR SD EN PE A RC Re E ; P atiribuće dans le concours du prix ages. IIO 453 715 1885 669 1056 833 1963 | Pages. | MM. 7 o Poges. — Sur le fondement de la ZURCHER (Ca.) adresse une Note « Sur — trie projective.............. 213 ppi : lopp re DE) adresse un Mémoire de la dissolution de aniline dans P {à la répartition des mers et de PONS 2 0 ni a ferme sur le globe terrestre. 1056 PS A se