No 1 5e ANNÉE 1878 REVUE BRYOLOGIQUE DarassaNT TOUS LES Deux dors te Prod Peu Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. RTE EG Francs. "5 46 3 par an. Ù . ) 4 Shillings d'Angleterre. id. , ABONNEMENTS Ë 4 Marcs d'Allemagne. .. id. Pour toute | Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. si M. A. Geheeb, apotheker in Geisa S'adresser, pour tout ce qui con- à {Saxe-Weimar), veut bien se charger cerne la rédaction et les abonne- ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. “On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. 666606000060 000000000000000000060000606006060 , Sommaire du N° 1. Liste des Bryologues de l’Europe. — Notice sur quelques mousses des Pyrénées (suite). RENAUD. — Liste des Muscinées récoltées en Corse pendant la session de la Société Botanique. GI£LOT. — Bi- bliographie Française. Husxor.— Bibliographie suédoise, allemande et autrichienne. Bibliographie des sphaignes. Geuses. — Nouvelles. LISTE DES BRYOLOGUES DE L'EUROPE 3e SUPPLÉMENT (1) 1° ADDITIONS. Authouard. Avocat, rue de Barris, au Vigan, dép. du Gard (France É : : Avice. Médecin major au 10° régiment d’Artillerie, à Rennes, dép. d’Ille-et-Vilaine (France). C. Bamps. D' en médecine, Grand’Place, à Hasselt, prov. de Limbourg (Belgique). R. Bolos. Olot, province de Gérone (Espagne). J. Dedecek. Professor an der Oberrealschule zu Karolinenthal in Prag (Autriche). Fitzgerald. Aux soins de M. Tricon, banquier à Pau, dép. des Basses-Pyrénées (France). E. Forest. Au grand Séminaire de Rennes, dép. d’Ille-et-Vi- laine (France). (1) Voir la Revue Bryologique, 3 année, nes ? et 3 ; et 4e année, Fi n° 1, : A a de Cr”) "+ Y, €! 2 REVUE BRYOLOGIQUE Foucaud. instituteur à St-Christophle, par la Jarrie, dép. de la Charente-Inférieure France). ; A. Franzoni. Avocat à Locarno, canton du Tessin (Suisse). H. Itzigsohn. Neu-Schœneberg bei Berlin (Allemagne). E. Kienitz-Gerloff. Schumannstrasse, |, III, 1, Berlin (Alle- magne). | F. Melling. Berg und Hüttenwerksdirector, Graz in Steier- mark (Autriche). W. H. Pearson. Church street, 115, Pendleton near Man- chester (Angleterre). Prahl. Stabsarzt im Schleswig’schen Infanterie-Regiment n° 84, Flenburg (Allemagne). J. A Pharmacien, calle de Condal, 15, à Barcelone (Es- pagne). sr P. Schumann. Reichenbach in Schlesien (Allemagne). Hans Siegfried. Stadelhofermühle HReisbach bei Zurich an F. Sordelli. Directeur-Adjoint du Musée d'Histoire naturelle . de Milan (Italie). . A. Taxis. Rentier, boulevard Merentié, 68, à Marseille (France). Thieux. Préparateur de Botanique à la Faculté des Sciences de Marseille (France). : F. lrémols. Professeur de chimie à l'Université de Barcelone (Espagne). : Y. Trevisan (le Comte). Monza, Lombardia (Italie). E. Vayreda. Sagaro, prov. de Girone (Espagne). K. Weinhold. Chemiker, Freiberg in Sachsen (Allemagne). A. Vigener. Apotheker, Biebrich am Rheïn (Allemagne). 20 CHANGEMENTS D'ADRESSES. Godelinais (l'abbé de la). Porte St-Léonard, 8, à Fougères, dép. d’Ille-et-Vilaine (France). P. Goulard. Rue d’Aubagne, 58, à Marseille (France). Hy (l'abbé). Professeur à l’Université catholique d'Angers (France). ds Jack. Apotheker, Constanz, Baden (Allemagne). F. Renauld. Lieutenant de remonte, à Tarbes, dép. des Hau- tes-Pyrénées (France). C. Schiedermayr. Linz am Donau (Autriche). | 3° Décès. A. Braun. Berlin (Allemagne). | À. Jæger. Freiburg in Baden nent F, Kayser. Ansbach (Bavière). PAPA Lee. De Notaris. Roma (Italie). Priem. Nittenau (Allemagne). Silbermann. Versailles (France). REVUE BRYOLOGIQUE 3 Notice sur quelques Mousses des Pyrénées (Suite.) (4) BARBULA FRAGILIS Wils. — J'ai trouvé cette espèce au mois de mai dernier sur les bords de la Tet (rive gauche), à envi- ron ? kil. au-dessus de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales), alt. 1600-1650 m. — A l’état humide, ellea une certaine ana- logie avec le Barbula inclinata par ses feuilles raides, dres- sées. Les caractères suivants aideront à la distinguer de cette dernière espèce : Touffes plus lâches, encombrées de sable ou de gravier à la base. Tiges plus élevées, très-raides. Feuil- les insérées d’une manière moins dense, à base un peu plus étroite, et, d’ailleurs, légèrement rétrécies près de l’inser- tion, plus longuement acuminées et terminées par une pointe triquètre très-fragile généralement cassée. Les papilles des cellules opaques sont très-nombreuses, mais peu saillantes, de sorte que (dans mes échantillons du moins) le bord des feuilles paraît entier et non crénelé. A l’état sec, les anciennes feuilles restent raides ou à peine arquées ; celles du sommet, incurvées-crispées, laissent voir le dos de la nervure d'un blanc trés-brillant. Les différences correspondantes dans le B. inclinata pou vent se résumer ainsi : Feuilles plus largement lancéolées, arrondies près de l'insertion, à bords crénelés par la forte saillie des papilles, plus brièvement acuminées et distincte- ment apiculées par l'excurrence de la nervure qui est pâle ou blanchâtre, mais peu brillante. Je m’ai pas trouvé de ca- ractères sérieux dans le tissu de la base. Dans les deux espè- ces, les cellules carrées-opaques de la partie supérieure des- cendent en coin dans la base, dont les grandes cellules hya- lines remontent en pointe vers les bords. J'ajoute enfin que le B. fragilis recherche les sables humides et les fissures ter- reuses des rochers dans les régions élevées des montagnes siliceuses, tandis que le B. inclinata croît de préférence sur les collines calcaires sèches, principalement dans les régions inférieures, sur les rives marneuses ou graveleuses, souvent à sec, des rivières ou des torrents. 5 Riad a Le Barbula fragilis n'avait pas encore été signalé en France. M. Boulay dit avec beaucoup de raison, dans sa Flore a l'Est, que cette espèce est à rechercher dans les Hautes- osges. PM no tn Tricuosromum nrrioum Sch. Tortula nitida Lindb. — Fis- sures de rochers calcaires au vallon d’Asté près Bagnères- de-Bigorre, vers 550 m. d'altitude. Juillet 1876. J'avais d'a- bord pris cette plante pour une forme robuste du Trichosto- mum mutabile, et ce n’est que récemment que j'ai reconnu (1) Voyez Revue Bryologique. 1877, ne et 6. 4 REVUE BRYOLOGIQUE qu’elle appartenait bien au T. nitidum. Elle est très-voisine du Parbula inclinata, doné elle se distingue surtout par le dos de la nervure qui apparaît d'un blanc très-brillant lorsque les feuilles soft crispées par la sécheresse ; à l’état humide, ce caractère n’est pas saillant, ce qui fait méconnaître la plante, comme cela m'est arrivé. À la suite de la description du Synopsis, M. Schimper donne une diagnose servant à distinguer le T. nitidum du T. mutabile. Au moment d'écrire cette notice, il m’estimpos- sible de retrouver dans mon herbier les échantillons recueil- lis à Asté, et je suis obligé de me servir de ceuxde Belgique, se M. Gravet a bien voulu me communiquer, pour établir es comparaisons. M. Schimper dit du T. nitidum : « Differt a T. mutabili statura robustiore, foliis longioribus et paulo latioribus, siccitate magis arcuato-involutis, costa crassiore dorso nitida, unde nomen, re‘ti basilari minus tenui, mi- nusque alte producto. » J'ai reconnu l'exactitude de ces ca- ractères en examinant plusieurs échantillons dn T. mutabile recueillis à Lourdes, sur les calcaires néocomiens, Où cette espèce est très-commune et fructifie souvent ; seulement les feuilles de ce dernier, plus étroites, m'ont aussi paru plus longues qe dans le T. nitidum. Il faut dire que dans le T. mutabile la forme des feuilles est bien variable. Le tissu de la base est peut-être plus caractéristique. Les cellules qui le constituent sont en effet plus étroites et plutôt d’un vert pâle-translucide que complètement hyalines; de plus, ces cellules rectangulaires-allongées m'ont paru se fondre dans le tissu opaque de la partie supérieure, sur toute la largeur _ de la feuille, au lieu de remonter en pointe vers les bords, avec un espace intermédiaire opaque, traversé par la ner- vure, et se terminant en Coin vers a base, ainsi que cela se produit chez le T. nitidum et d’autres espèces : Barbula in- clinata, B. tortuosa, B. fragilis. se Le T. nitidum n’était connu en France qu'aux environs de Nîmes (Gard) où il a été découvert par M. Boulay en 1873, sur les rochers calcaires des bords du Gardon. C’est une es- pèce méridionale (calcicole ?) qui se trouve donc à Asté dans sa station normale, et n’est peut-être pas aussi rare qu’on le croit. | CAMPYLOPUS TURFACEUS B. Sch. — Abondant, très-dévelop- pé et richement fructifié dans une petite tourbière à Ossun (400-500 m.) sur les plateaux diluviens qui s'étendent au pied des Pyrénées. Je considère cette espèce comme très- rare dans les Pyrénées, où elle a été cependant je crois déjà, signalée (1). Je doute surtout qu’on ait trouvé une station (1) Cette espèce n’avait pas encore été trouvée dans les Pyrénées. La même observation doit être faite au sujet des Dicranella cervi- = REVUE BRYOLOGIQUE "$ aussi bien fournie que celle que je cite. La présence du C. turfaceus à une latitude aussi méridionale et à une aussi fai- ble altitude, constitue un fait intéressant de géographie bo- tanique, dont j’ai déjà parlé dans une notice précédente à propos du Dicranella cerviculata qui croit aussi dans la même tourbière. MERCEYA LIGULATA Sch. — J'ai trouvé une nouvelle sta- tion de cette plante à 550 m. d’altitude, sur des rochers hu- mides dans la gorge de Luz, voisine de celle de Cauterels. Quelques tiges étaient pourvues de fleurs (mâles ? ), les seu- les connues, selon Schimper, mais si mal développées que je n'ose en donner une description détaillée. Elles sont gem- miformes et terminales. Feuilles périchétiales peu nombreu- ses, très-petites relativement aux feuilles raméales, ligulées, très-obtuses, ou même tronquées ; la nervure cesse loin du sommet. Quelques paraphyses courtes, verdâtres. Je n'ai pu découvrir les anthéridies. Spruce attribue comme support à cette mousse « les rochers humides, principalementd’ophite, » ce qui laisserait à supposer qu’il la regarde comme silici- cole. Je dois faire remarquer que tous les rochers de la gorge de Cauterets et de celle de Luz, où je l’ai rencontrée en abon- dance et en beau développement, sont arrosés par des suinte- ‘ments d’eau très-chargée de carbonate de chaux. Elle se trouve là en société des espèces calcicoles suivantes, habituel- les de ce genre de station ; Weisia verticillata, Gymnostomum rupestre, G. cureirostrum, Hypnum commutatum, fortement incrustées par le tuf calcaire, Il faut donc conclure que, tout au moins, le Merceya ligulata ne redoute pas l'action du car- bonate de chaux. Hvrnuu vraescens Boulay. FI. crypt. de l’Est, page 245. — La synonymie de cette espèce est quelque peu confuse, et je crois utile de faire connaître les renseignements que J al pu recueillir à ce sujet. us : Au mois de septembre dernier, j'explorais, dans la vallée d’Arrens, un petit ruisseau qui serpente en cascatelles au pied du pic de Gabizos, imposante masse calcaire (dévonien?) i dresse ses crêtes aiguës à 2.639 m. en face du pic du Midi ’Arrens. J’apercus à quelque distance, sur un rocher humide qui encadre le ruisseau, vers 1.200 m. d'altitude, de larges et robustes touffes, d’un vert olivâtre foncé caractéristique, i me faisaient croire au Fissidens grandifrons. En appro- Chant davantage, je reconnus un Hypnum que je songeat immédiatement à rapporter au H. virescens B. qui mélalt pourtant inconnu, mais dont j'avais lu la description dans n FL Crypt. de l'Est. L'étude que je fis de cette mousse me 2 : culata, Dicrenum Schraieri et Huprum elodes, indiqués par M. Re de la Revue. — HUSNOT nauld dans le dernier numéro Se REVUE BRYOLOGIQUE. confirma dans cette manière de voir ; je constatai seulement e les feuilles étaient assez nettement obtuses, caractère non indiqué par M. UE à Quelques jours plus tard, ayanteu l’occasion de lire dans les « Nouveaux documents sur les plantes des Pyrénées » de M. Roumeguère, p. 143, la diagnose de l'Hypnum irrigatum Zett., je soupconnai immédiatement un rapprochement à faire entre ces deux mousses. Voici la diagnose laissée par M. Zetterstedt : « Caules repentes, seu adscendenies subpinna- tim ramosi seu simpliciusculi; folia ovato-lanceolata seu sub- obtusa, falcata, nervo valde crasso sub apice ipso evanescente prædita, basi cellulis laxioribus fulla, subplicata ; fructus igno- tus. » M. Geheeb, à qui je fis part de mes doutes, me répon- dit, avec son obligeance ordinaire, par l'envoi : 1° d’un exem- plaire authentique du H. irrigatum Zett., récolté au port de Yenasque par Zetterstedt lui-même ; 2° d’un échantillon du nouvel HA. napæum Limpricht recueilli par M. Limpricht dans le Hohe-Tatra. M. Geheeb ajoutait que toutes ces mousses lui semblaient devoir êtré rapportées au mêmetype, De fait, j'ai reconnu que les échantillons de MM. Zettersted et Limpricht sont absolument identiques et ne diffèrent du H. virescens B. du Gabizos que par une taille moins robuste et des tiges beaucoup moins richement ramifiées ou presque sim- ples. Depuis, jai revu au pont d'Espagne (vallée de Jéret, vers 1.600 m. d’alt.) la même forme typique du H. virescens _ robuste, à ramification fusciculée-pennée, qui fait immédia- tement croire à une bonne espèce. J'ai retrouvé égale- ment dans mes récoltes des Pyrénées-Orientales (mai 1877) plusieurs formes de transition entre la plante du Gabizos et celle de MM. Zetterstedt et pion Je crois donc, d’accord avec M. Geheeb, qu'il n’y a plus de doutes à conserver au sujet de l'identité des mousses décrites sous les noms sui- vants :Hypnum falcatum v. fluctuans Syn. Ied., Hypnum ir- rigatum Zetterstedt, H. virescens Boulay, H. falcatum var. virescens et pachyneuron Sch. Syn. ed IT et enfin H. napæum Limpricht. Il faut maintenant choisir entre ces noms. Par droit de priorité, celui de Hypnum irrigatum Zett. (1865) de- vrait être conservé. Pourtant, je me demande si M. Zetters- tedt, le savant explorateur des Pyrénées, a réellement connu la forme typique, si exactement décrite par M. Boulay et M. Schimper, et qui, tout d’abord, frappe l'observateur et l’en- age à séparer cette belle mousse du AH. falcatum. De son côté, M. Geheeb m'écrit qu’il préférerait le nom de H. vires- cens Boulay, comme convenant mieux à la plante du Gabizos qui, pour lui, représente le type dans son expression la plus accentuée. Je suis de cet avis ; et, sans rien préjuger de la décision que prendra M. Boulay, qui, ne connaissant pas le H. irrigatwm Zett., s’est borné à appeler l'attention sur la REVUE BRYOLOGIQUE. Æ convenance de distinguer spécifiquement cette forme, sous le nom de Hypnum virescens, je proposerais de conserver ce dernier nom, pour cette mousse que l’on distinguera aux Ca- ractères suivants du A. Falcatum (je modifie très-légèrement l'excellente description de M. Boulay) : « Touffes ordinairement d’un vert-olivâtre foncé, caracté- ristique, analogue à celui du Fissidens grandifrons. Tige ro- buste allongée (15-20 cent.) déprimée, flottante, se dénu- dant, hérissée par les nervures persistantes des anciennes feuil- les ; ramification fasciculée-pennée (caule fasciculato-ramoso et pinnatim ramuloso. Sch. syn.) plus rarement tiges pres- que simples. Feuilles ovales-lancéolées, acuminées ou sou- vent subobtuses, courbées homotropes mais beaucoup moins que dans le H. falcatum, légèrement ow non plissées, superfi- Ciellement denticulées à la base et au sommet, munies d’une nervure très-épaisse, dilatée, qui se continue jusque près du sommet. Cellules basilaires peu distinctes, ne formant pas d'oreillettes, les autres linéaires, environ 10 fois aussi lon- gues que larges, subaiquës, renfermant de petits grains de chlorophylle. Paraphylles de forme variée, mais peu appa- rentes, quelquefois nulles. » ; Cette description s'applique à la fois aux deux var. virescens et pachyneuron du Synopsis ed. II que M. Limpricht réunit aussi sous le nom de Hypnum napæum. Je dois pourtant faire observer que Schimper dit la var. pachyneuron non moins différente de la var. virescens que du type mince du H. falcatum (1), et il la caractérise ainsi : « Plantæ robustis- simæ, minus elongatæ, inundatæ, atro-virides, foliis non sulcatis, paraphyllis nullis. » Une mousse que j'ai trouvée dans une petite mare pleine d’eau de la vallée de Couplan (alt. 1.600 m.) s'adapte bien à cette diagnose; mails n étant pas assez certain de bien connaître la var. pachyneuron, je réfère n’en rien dire et poser la question suivante. Ÿ a-t-il ieu de la distinguer comme forme notable du Hypnum vires- cens B. type ? Enfin. 4 me semble qu’on pourrait encore mentionner, comme autre forme du H. virescens B., la plante du port de Venasque (H. irrigatum Zeit.) et celle du Hohe-Tatra (Hyp- num napæum Limp.) caractérisées par leur taille moins éle- vée, leurs tiges plus grêles, flexueuses, vaguement ramifiées ou presque simples et non fasciculées pennées. clone (1) Je fais remarquer, en passant, dans le Synopsis, ed. li, une : ‘erreur posant qu'it est utile de corriger : A la page 744, Les 13 : « var. 8 differt » etc. ; c'est évidemment de la var. » qu'il s'agit, et non de a var. Be Plus loin: à la ligne 18 : « var. y non minus differt a var. 8» ait dire: € var. & non minus differta var, > ele. ete, iL faudrait 8 REVUE BRYOLOGIQUE. Liste des Muscinées récoltées en Corse pendant la session extraordinaire de la Société Bo- tanique de France. Parmi les Botanistes qui, du 26 mai au 12? juin 1877, pri- rent part à la session extraordinaire de la Société Botanique de France en Corse, on comptait peu ou pas de cryptogamis- tes. Et, du reste, la richesse de la flore insulaire en rares espèces phanérogames suffisait à absorber l'attention ; la re- cherche des végétaux inférieurs en a été singulièrement négligée. Il n’est pas douteux, cependant, que d’intéressantes observations eussent pu être faites à leur endroit ; et, comme la flore cryptogamique de la Corse est fort peu connue, nous n’hésitons pas à donner, toute incomplète qu’elle soit, la liste des quelques muscinées que nous avons recueillies princi- palement aux environs de Bastia et de Cortè. La saison sèche, d’ailleurs, n’était guère favorable à la Bryologie, et nous n'avons même pas pu rencontrer quelques-unes des mus- cinées spéciales à la Corse. , La plupart des espèces ci-dessous sont fort communes, même sur le continent, et leur indication ne peut avoir d’in- térêt qu’au point de vue de leur distribution géographique. Le savant auteur de la Flore cryptogamique de l'Est, M. l'abbé Boulay, avec une obligeance dont nous sommes heu- reux de le remercier publiquement, a bien voulu revoir nos récoltes, confirmer ou rectifier nos déterminations, et leur donner ainsi la valeur de sa haute autorité. 1° Mousses. Weissia viridula Brid. — Sur la terre des talus, au pied des falaises, entre Bastia et les étangs de Biguglia. Barbula nervosa Wild. (Trichostomum couvolutum Brid.). — Route de la Corniche, au-dessus de Villefranche (Alpes- Maritimes). : Barbula lævipila Brid. — Sur les troncs des oliviers, un peu au-dessous du village de Miomo (Cap Corse). Barbula subulata Brid. — Talus des chemins à Orezza et Piedi-Crocce. Barbula convoluta Hedw. — Au pied des rochers au monte Rotondo, vers 2,000 m. Encalypta vulgaris Hedw. — Sur la terre, talus des che- mins, à San-Martino di Lota (Cap Corse). Didymodon luridus Hornsch. — Rochers au bord du ruis- seau que l’on traverse en allant de San-Martino di Lota à Santa-Maria di Lota. Grimmia conferta Funk. — Rochers à San-Martino di Lota en montant au monte Fosco Apr Webera nutans Hedw. — Sur la terre, forêt de Vizzavona. REVUE BRYOLOGIQUE 9 Bryum alpinum L. — Focce de Vizzavona, rochers humides au bord du torrent qui descend du monte d’Oro (1,100 m.). Re humides'au bord du Timozzo, monte Rotondo, ,000 m. Bryum atropurpureum B. S. — Talus de la route en allant de Folelli à Orezza, dans les forêts de châtaigniers, rochers. Bryum torquescens B. S. — Talus de la route et rochers en montant de Bastia à Cardo. F. Bryum cæspititium L., var... P badium Bruch ?). — Fentes des rochers au monte Rotondo, vers 2,200 m., au bord du torrent du Timozzo. Bryum capillare L. — Sur la terre à Miomo (Cap Corse). Mnium undulatum Hedw. — Bords du ruisseau au-dessus - de la marine de Miomo, lieux humides dans la vallée. Funaria hibernica Hook. et Tayl. — Sur un tronc de chêne vert, entre San-Martino di Lota et Santa-Maria di Lota, parmi d’autres mousses. Bartramia pomiformis Hedw. — Sur la terre, les rochers, dans la forêt de Vizzavona. | Philonotis fontana Brid. — Bords du ruissean d’Erbalunga (plante mâle en fleurs). — Lieux humides du monte Santo- ae bords des fontaines (plantes mâles et femelles en eurs). bebe alpinum Rœbhl. — Monte Rotondo, bords du Timozzo, au-dessous du lac dell'Oriente, vers 2,200 m., lieux humides : abondant. S Pogonatum aloïdes P. B. — Bords des chemins, Cardo près Bastia. — San-Martino di Lota. Neckera crispa Hedw. — Monte Fosco (Cap Corse) ; couvre les rochers et les vieilles souches de buis sur le revers occi- dental de la montagne, vers 1,100 m. Leskea sericea Hedw. — Rochers sur la route de la Cor- niche, au-dessus de Villefranche (Alpes-Maritimes). Antitrichia curtipendula Brid. — Sur les rochers dans la forêt de Vizzavona. ; Brachythecium rutabulum Schw. — Rochers humides au bord de la Gravona, entre la Focce de Vizzavona et Bocognano. Habrodon Notarisii Sch. — Sur les vieux troncs des Oli- viers et des chênes verts à Miomo et à San-Martino di Lota. Homalothecium sericeum B. E. — Rochers dans toute la vallée entre San-Martino di Lota et Miomo. Pterigynandrum filiforme Hedw. — Sur les troncs des hé- tres dans la forêt de Vizzavona. se Pterogonium gracile Sw. — Commun sur les rochers et les troncs à les troncs des hêtres à la Focce de Vizzavona. Re Leptodon Smithii Mohr. — Rochers de la vallée delOrta près Corté, Gxponss RER es chênes verts, à Miomo, San-Martino di Lota; sur 10 REVUE BRYOLOGIQUE. Hypnum commutatum Hedw. — Bords des ruisseaux à San-Martino di Lota, et à Piedi Crocce, au pied du monte Santo-Pietro. : 20 HÉPATIQUES. Jungermannia albicans L. — Sur la terre sous les hêtres dans la forêt de Vizzavona. Scapania compacta Lind. — Sur la terre sous les hêtres, le long du sentier qui mène de la maison du cantonnier de la Focce di Vizzavona au pied du monte d’Oro. Scapania undulata N. ab. Ess. — Rochers humides de la es de Vizzavona, le long du ruisseau qui descend du monte ’Oro. Frullania dilatata N. ab. Ess. — Sur les troncs des chênes verts à San-Martino di Lota. Modotheca lævigata Dum. — Abonde sur les vieïlles sou- ches de buis, presque au sommet du monte Fosco (Gap Corse), revers occidental, vers 1,100 m. Neige Reboulia hemispherica Raddi. — Cardo près Bastia, vallée de Miomo, lieux humides et couverts, talus des routes (en fructification). Fossombronia angulosa Raddi. — Sur la terre ombragée au pied des oliviers, un peu au-dessous de Miomo. _ Anthoceros punctatus L. — Talus humides des routes, bords des bois : Cardo près Bastia, forêt d’Orezza (en fructifi- cation). ’ GiLLoT. Bibliographie Française. Bouray. — Etudes sur la distribution géographique des Mousses en France au point de vue des prin- cipes et des faits. — | vol. in-8 de 259 p. Paris, 1877. Les 54 premières pages contiennent des généralités et ne sont que la reproduction de la thèse de botanique de l’auteur analysée dans la Revue, 4° année, n°2. M. Boulay étudie ensuite les régions bryologiques de la France qu'il divise en : | 1° Région méditerranéenne. 2 Région des forêts ou silvatique. 3° Région alpine. : La première région est subdivisée en région méditer- ranéenne proprement dite correspondant assez bien à l’es- | pace occupé par la culture de l’Olivier, et en extensions de cette région (région de l'Est et région de l’Ouest, cette der- nière comprenant : les bassins de l’Adour et de la Gironde, le bassin de la Loire et le littoral de la Bretagne et de la Nor- mandie). | Ses REVUE BRYOLOGIQUE 11 La 2° région est subdivisée en trois zones: la zone infé- rieure, la zone moyenne et la zone supérieure ou subalpine. La 3° région s'étend de la limite supérieure des forêts à celle de la végétation des mousses. On trouvera dans cet intéressant volume un grand nombre de listes des mousses de divers points de la France qui peu- vent servir de guide à ceux qui voudraient explorer ces lo- calités. à T:!üsnor. Bibliographie Suédoise. DrJ. E. Zerrensrenr. — Supplementum ad Dispositio- nem Muscorum frondosorum in monte Kinne- kulle nascentium. — Ofversigt af kongl. Vetenskaps — Akademiens Forhandlingar, 1877, No 2. Stockholm. — Broch. in-8 de ?4 p. +. Pet Tout bryologue connaît Pimportant ouvrage publié déjà en 1854 par M. Zetterstedt : « Dispositio Muscorum frondosorum in monte Kinnekulle nascentium, » comprenant 206 espèces de mousses. Depuis ce temps l’auteur a souvent exploré cette station classique de la bryologie et ce fut surtout en 1875 que l'a soumise à une profonde étude, de sorte que la florule u mont Kinnekulle se compose à présent de 260 espèces de mousses (155 Acrocarpi, 96 Cladocarpi, 3 Andreaea et 6 Spha- gna). Dans ce supplément l’auteur donne quelques notes sur la distribution des mousses dans chaquezone et une énumé- ration des espèces découvertes pendant les dernières années; la liste complète de toutes les espèces faite selon la nouvelle édition du Synopsis de M. Schimper finit cet estimable tra- vail. Citons les espèces les plus rares: Dicranum Sauteri, Anodus Donianus, Didymodon: Zetters- tedti, Barbula fragilis, B. mucronifolia, Tetrodontium Brow- nianum, Eurhynchium Teesdalii, Amblystegium Sprucei, Hyp- num lurgescens. A. GEHEER. Dr J.E. Zerrensreor. — Mepaticae Kinnekullensese — Ofversigt af Kongl. Vetenskaps-Akademiens Forhandlingar, 1877+ No ?, Stockholm. — Broch. in-8 de 13 p. L’infatigable explorateur du mont Kinnekulle, la plus belle montagne de la Suède, nous donne dans ce nouvel ouvrage l’'énumération des hépatiques qu'il y a découvertes, L'auteur distingue les 5 zones suivantes : en 1, Stratum arenarium, » .» aluminoso-schistosum, | 2320 DNA NE ANNE as 12 . REVUE BRYOLOGIQUE La première zone est la plus riche en espèces ; elle com- prend 45 hépatiques parmi lesquelles il y a 18 espèces qui lui sont propres ; la deuxième zone est la plus pauvre, elle ne produit que 4 espèces. Le nombre total des hépatiques se monte à 55 espèces ; il s’y trouve une espèce nouvelle, en voici la description : Madotheca simplicior Zett. nov. sp. Planta viridis 1. fuscoviridis, opaca. Caules elongati, parce irregulariter divisi, nonnumquam subdichotome |. pinnato- ramosi, ramis sæpe valde elongatis et simplicibus, subfasti- giatis. Folia rotundato-ovata, subintegerrima 1. repanda, apice obtuso 1. nonnumquam apiculato, leniter decurvo, prædita. Lobuli valde dilatati, apice acumimata et margine plano repando præditi, ad basin uno dente magno muniti. Amphigastria rotundata, apice reflexa, margine recurva. Ad saxa-umbrosa parcius et tantum in strato calcareo re- perta. Morkeklef supra Rabackstorp unico loco copiose ; Hel- lekis Munkang parce. Planta mascula. Ceterum a nobis lecta in monte Billingen in saxis, in monte Omberg ad radices quercuum magna et pulcherrima, prope Jonkoping ad Vattenledningsdammarne in saxis. In Norvegia quoque reperta ad Holmestrand a Doctore Fr. K1ÆR Planta magnitudine variabilis, ut nunc magna et lata exs- tet, quare olim sub nomine Madothecæ grandis in herbario meo hanc plantam salutavi, nunc minus robusta ; sed ramis subsimplicibus valde elongatis habitum a ceteris speciebus alienum offert. In genere tam intricato, quam Madothecæ, valde difiicile est certe dijudicare, quæ species sit, quæ solum varietas ; quare judicio Bryologorum defero, si nostra planta propriam speciem sistat, vel solummodo varietas Madothecæ, rivularis habeatur. Utut est, hæc planta propter ramos elon- gatos subsimplices habitum a ceteris congeneribus diversum præbet et lobulis foliorum latioribus et basi valde dilatatis distinguitur. Madothecæ rivulari sine dubio proxima. À. GEHEBB. Bibliographie Allemande. G. HerPELL. — Die Laub-und £Lebermoose in der Umgegend von St-Goar. — Verhandlungen des natur- historischen Verein’s der preussischen Rheinlande und West- phalen’s, 27. Jahrgang, Il. Folge, VIL. Band, 1870. — Tirage à part : 25 p.in-8. Ce mémoire comprend les mousses et les hépatiques dé- couvertes par l’auteur pendant 8 années dans les environs de St-Goar, ville située dans une des plus belles parties de la _ vallée rhénane. Le Rhin est entouré des deux côtés de mon- . REVUE BRYOLOGIQUE 13 tagnes atteignant la hauteur moyenne de 200 mètres au- dessus de la mer : le Hunsrück à gauche, le Taunus à droite. Le terrain se compose principalement de grès gris. L’énumération des mousses (192 espèces) est faite d’après M. C. Müller, « Deutschlands Moose », celle des hépatiques (38 espèces) d’après M. Rabenhorst, « Kryptogamem-Flora. » — Quelques espèces rares sont à signaler : Trichotomum convolutum, Barbula membranifolia, B. inermis (assez com- mune ! ), Zygodon Forsteri, Grimmia orbicularis, Hypnum pallidirostrum. G. Herrezz. — Die Laub-und Lebermoose in der Umgegend von St-Goar. — Erster Nachtrag. — Verh. d. nat. Ver. d..preuss. Rheinl. u. Westph., 34. Jahrg., V. Folge, IV. Bd., 1877. — Tirage à part: 35 p. in-8. L'auteur donne dans ce supplément la liste des espèces nouvelles découvertes depuis la publication de son {1° mé- moire, précédée de nombreuses observations sur les espèces les plus rares et d’une description de ses excursions lesquelles outrepassant souvent les limites de son territoire, s'étendent jusqu’à la vallée du Nahe et aux environs de Bingen et de Stromberg. En effet, les efforts de notre cher ami, M. Herpell, ont été couronnés du plus grand succès ! Voilà les Phascum rectum, Hymenostomum. tortile, Barbula cuneifolia, B. canes- cens, B. squarrosa, Bryum murale, ne sont-ils pas de précieu- ses découvertes en Allemagne ? En vérité, il semble que les flores de la France et de l'Allemagne aillent s'unir ! Et le Myurella julacea à une hauteur de 200 mètres, — n est-il pas un phénomène ? Ce sont encore plusieurs belles espèces que cet ét botaniste vient de signaler, savoir : Dicranum fulvum, Didymodon cordatus, Grimmia sphaerica, Funaria calcarea, Mnium riparium, Pseudoleskea catenulala, Scleropo- dium illecebrum, Rhynchostegium rotundifolium, Amblystegium curvipes, Grimaldia fragrans. — Les mousses de ce supplé- ment sont énumérées d’après la nouvelle édition du Synopsis de M. Schimper. — Grâce à la complaisance de M. Herpell, nous avons recu de grandes collections de mousses de St- Goar, nous avons examiné soigneusement toutes ces espèces, c’est pourquoi il nous faut corriger une erreur qui se trouve dans cette nouvelle publication de notre cher ami : l'Eurhyn- chium Teesdalii Sm. de St-Goar n’est pas la vraie lante ; c’est le Rhynchostegium. curvisetum Brid. — M. Herpell n'est pas seulement subtil explorateur, il esten même temps excellent préparateur ;— nous souhaitons bien du bonheur à la conti- nuation de ses études ! | | . F2 Er are 2 gs À. GEHEES. mn nl 14 REVUE BRYOLOGIQUE G. Pa. Russ. — Uebersicht der Gefasscryptogamen, Laub-und Lebermoose der Wetterau. — Hanau, 1858, — 68 p. in—8. C’est une éRumération des cryptogames vasculaires, des mousses et des hépatiques de la Vétéravie ; 299 mousses clas- sées d’après le système de M. C. Müller et 101 hépatiques. — Les espèces les plus rares sont : £phemerum stenophyllum, Hymenostomum rostellatum, Pyramidula tetragona, Splrchnum ampullaceum, Atrichum tenellum, Bryum uliginosum, B. Funckü, B. versicolor, Dicranum Scottianum (teste milde !}, Paludella squarrosa, Barbula membranifolia, B. inermis, Rhyn- chostegium Megapolitanum, Scleropodium illecebrum, Bibliographie Autrichienne. Dr À. REHMANNX. — Wersuch einer Aufzahlung der Laubmoose von Westgalizien. — Aus d Verhandi. der K. K. z00log. — botan Gesellschaft in Wien, 1865. — Tirage à part : 24 p. in-8. Une énumération de 303 espèces de mousses de la Galicie occidentale, pays encore peu Connu au point de vue bryologi- que. Nous en citons les espèces les plus intéressantes : Dicranum. albicans, Dicranodontium aristatum, Barbula aci- Phylla, Cinclidotus riparius, Grimmia elongata, Ulota curvi- folia, U. Rehmanni Jur., Tetraplodon urceolatus, Aulacomnium turgidum, Conosiomum boreale, Anacamptodon splachnoides, Brachythecium glaciale, B. cirrhosum, Amblystegium curvipes, Hypnum pallescens, H. reptile, H. fertile, H. Haidanianum, H. pr Hylocomium Oakesii, Andreaea crassinervia, A. nivalis. Dans cette occasion nous ne voulons pas manquer de faire savoir que M. le Dr Rehmann est de retour depuis peu d’un voyage bryologique dans l'Afrique méridionale. La riche col- lection de mousses FEES pan un très-grand nombre d’es- pèces nouvelles et excellentes vient d’être déterminée par YW. “ Müller. Le voyageur publiera un ouvrage sur sés recher- es. À. GEHEES. BIBLIOGRAPHIE DES SPHAIGNES. KarL SGHLIEPHACKE. — Beitrage zur Kenntniss der Sphagna. — Aus d. Verhandl. d. K.K. zootog.-botan. Gesells- chaît in Wien, 1865. — Tirage à part : 32 p. in-8. | L'auteur commence par donner ün apercu sur l’histoire et la classification des sphaignes ; il considère les classifica- tions de MM. Dillen, Bridel, C. Müller, Wilson, Sullivant, Schimper, C. Hartman et Lindberg. Alors l’auteur décrit soi- gneusement et d'une manière détaillée 17 espèces de sphai- REVUE BRYOLOGIQUE 15 gnes européennes, et il finit par proposer la classification suivante : 1, Acutifolia ; 2, Cuspidata ; 3, Squarrosa ; 4, Ri- gida ; 5, Mollusca ; 6, Subsecunda ; 7, Cymbifolia. — Ce travail abonde tellement en subtiles observations et en remarques critiques, qu’il mérite d’être étudié par tout bryologue. A. GEHEE. NOUVELLES. A VENDRE: L’herbier des Mousses de M. le D' Jæger, auteur de /’Adum- bratio Muscorum. Cet herbier est bien conservé et renfermé dans 66 cartons de grand format, chaque espèce enveloppée dans une feuille de papier blanc et chaque genre dans une feuille de papier bleu étiqueté. Il comprend 302 genres et 3160 espèces sans y comprendre un grand nombre de variétés, parrai lesquelles presque toutes celles indiquées dans le Synopsis de M. Schim- per. Il contient les collections suivantes, dont une grande partie a été donnée par MM. Schimper, C. Müller, Hampe, Duby, Husnot, Gravet, etc... 4° Mousses de l'Europe. Toutes les livraisons de : Rabenhorst Bryoth. Eur., Husnot Musci Galliæ, Gravet Bryoth. Belgica, Wilson Musci Brit., Limpricht Bryoth. silesiaca ; Jack, Wartmann, Breutel, Musci Germ., Bad. Helv. ; Molendo, Lorentz, Musci Alpium et Nor- veg. : De Notaris Musci de l'Erbario crittog. Ital.—Les Mous ses recueillies par M. de Sohms-Laubach en Portugal, par MM. W. P. Schimper, Geheeb, Eiben, Milde, Juratzka, C. et Ji Müller, Hampe, Sauter, Jack, Sukenberger, Jæger en Allema- gne, Suisse, Alsace, Autriche, Espagne, etc. PR 2 Mousses de l'Asie. : Collections de MM. Beccari, Nistner, Knvy, de Ceylan, Bornéo, Indes Orientales ; beaucoup d’espèces recueillies par MM. Zollinger, Korthals, Hooker, Wallich à Java, Bornéo, Indes Orientales ; Schaal, mousses du Japon (presque toutes espèces nouvelles), etc. : ss 3 Mousses de l'Afrique. Schweinfurth Musci Africæ Centr.; Hildebrandt Musci Ins. Com. ét Somaliæ, Schimper et Beccari Musci Abyssinici ; des Mousses recueillies par Breutel et Ecklon au Cap, par Man- don à Madère et Borgen à Madascar, etc. Ë 4 Mousses de l'Amérique. : SAR Sullivant et Lesquéreux Musci Amer. Bor. ; Wright Musci Cubenses ; Husnot, Hahn, Bescherelle, Musci Antillarum, Mexic. ; Lindig Musci Novo-Granat. ; Spruce Musci Amazo- nici, Andium Quitens. et Peruv. ; Lechler Musci Peruv., 16 | REVUE BRYOLOGIQUE Chil., Patag., Magell.; Krause, Lorentz Musci Ecuador., Chil.; des Mousses recueillies par MM. Breutel, Glaziou, Warming, Widgren, Pabst, Gardnert, Crüger, Wallis, etc. au Groenland, Labrador, Brésil, Antilles, etc. 5° Mousses de l'Australie et de la mer du Sud. Mousses recueillies par MM. Græffe, Knight, Selinck J., Müller, Vieillard, Rietmann, Balansa, Mad. Dietrich en Nouvelle-Hollande, dans les îles de Samoa et de Viti, Nou- velle-Calédonie, Nouv. Seeland, etc. Le prix de cet herbier très-riche et important est fixé à 2500 francs, s'adresser à Madame Jæger, Hebelstrasse 34, à Fribourg, Grand Duché de Bade (Allemagne). M. Bescherelle nous communique le passage suivant d’une lettre que M. le D' Kiær, médecin en chef de l’hôpital des Diaconesses à Christiania (Norvége), vient d'adresser, à la date du 11 novembre 1877, à M. Nylander avec prière de l'in- sérer dans la Revue Bryologique : « J'ai trouvé le Leptobarbula meridionalis Schp. en fruits » en deux endroits près de Naples, en avril et mai 1868,une » première fois dans la vallée de Santa Rocca sur un rocher, » et une seconde fois à Stufa dei Cacciuti associé, en grande » abondance, au Campylopus polytrichoides de Not. et au _» Trematodon longicollis Mchx. _€ Je possède un assez grand nombre d'échantillons fructi- » fiés de Funaria subleptopoda Hpe., Bryum subargenteum » Hpe., Philonotis sparsifolia Hpe.,et un nombre plus restreint » de Brachymenium Borgenianum Hpe., B. Madegassum Hpe., » Bryum pendulinum Hpe., B. penicillatum Hpe., et Dicra- » nella Borgenii Hpe. qui ont été récoltés par M. Borgen à » Madagascar ou au sud de l'Afrique. Je serais heureux de » les mettre gratuitement à la disposition des Bryologues » qui voudraient bien m'en faire la demande. » M. Thieux a trouvé le Neckera Sendtneriana Schp. (espèce nouvelle pour la Flore Francaise) sur les rochers et les troncs d’arbres dans la forêt de la S'° Beaume (Var). M. Hommey, médecin à Sées (Orne), possède une certaine quantité de mousses rares de la contrée qu’il habite, dont il pourrait faire des échanges avec les personnes qui le dési- reraient. M. Ferdinando Sordelli, directeur-adjoint du musée d’his- toire naturelle de Milan (Italie), désirerait échanger des mousses de sa contrée contre des mousses étrangères. : Le Gérant, T. Husnor. Condé-sur-Noireau (Calvados). — Imp. d'Eugène L'Enfant. D ton non # “ Ne 2 De ANNÉE 1878 REVUE BRYOLOGIQUE DARAISSANT TOUS LES Deux dors Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. DFTANER ic cr se os par an. . ) 4 Shillings d'Angleterre. id. LR ABONNEMENTS : & Marcs d'Allemagne. . . id. Pour toute l'Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. lat M. A. Geheeb, apotheker in Geisa (Saxe-Weimar), veut bien se charger S'adresser, pour tout ce qui con- cerne la rédaction et les abonne- ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. PET CCE > ii Pe Sommaire du N° 2. À proposal of phænological observations on mosses. ARNELL. — Notice sur quelques mousses des Pyrénées. Renauz. — Note de M. Srruce. — Notes sur l'Ephemerum tenerum et le Trichostomum nitidum. Parciserr., — Notes sur quelques mousses rares Le connues. Genges. — Note sur le genre F'Hnaes GRAVET, — Sur les nouvelles mousses découvertes par M. Breidler dans les Alpes de la Styrie, en 1877. Geuges. — Note sur deux nouvelles espèces de mousses du groupe des Pterobryella de la Nouvelle-Calédonie. BescaereLze. — Nouvelles. À proposal of phænological observations on mossss. Simultaneous observations on periodical phenomena in lants and animals, or so called phænological observations, Eite since many years been made as well in most of the European countries, as also in North-America and even at some few stations in the Russian part of Asia. It is especially after 1842, in which year Professor Quetelet in Brussels re- nowned « Instructions pour l'observation des phénomènes pé- riodiques (1) » were issued, that a very lively interest has been taken in these phenomena. Many and pi ge apr are the laws of nature that have been discovered by means of the stock of comparable phænological observations, thus collected to the greatest part after the above-mentioned year. () In « Bulletins de l’Acad. Royale des Sciences, etc., de Bruxelles, » tome 9. ::: -. HEAR. _ 18 REVUE BRYOLOGIQUE As for plants these observations have, however, hitherto ex tended only to phanerogams. It has even, strangely enough, as for whät I know, only once before been proposed, to wit by doctor À. Pokorny (1), to extend the observations also to cryptogams ; but these saummons appear to have led to no purpose, probably because the proposal was made in too va- gue terms. It must, however, of course be as important to examine cryptogams as phanerogams with respect to their phænological relations. ne see à it would be very impor- tant to find wether the laws, existing for phanerogams, are followed also by cryptogams, or, if this be not the case, what differences these may display in this respect. It is from these reasons, that I dare to the readers of Revue Bryologique, renew the summons, already issued by doctor Pokorny, as far as they refer to mosses, and summon to simultaneous phænological observations on these plants, the more as mosses, on account of the wide distribution of some of their species, are still better adapted to such observations than phanerogams ; and, because it in observations of this kind is necessary that all observers agree on a common plan, lest the observations of different observers may become fully comparable to each other, I dare at the same time give an account of the plan according to which I have believed that these observations would be ar- ranged with the greatest profit. As it is especially the blooming and the fructification that have been made the objects of observation in phanero- gams, it were highly desirable that the same phenomena were observed also in mosses. The blooming is, to be sure, not fully so well adapted to phœænological observations in mosses, as in phanerogams, Loue it only through very toilsome and time-wasting researches by means of the microscope is possible to determine the precise day atwhich a moss begins to bloom ; I believe, however, that it will prove to be of such importance to learn the time of blooming of different mosses in different parts of the world (2), that I, neverthless, dare propose observations on the blooming of mosses : but äs it would be connected with too much labour to fix the days of blooming as nicely in mosses, as in phane- rogams, we must perhaps in mosses be contented with dates that denote the day of blooming only approximatingly, _ which dates are, on the contrary, very easily won, as I know (1) A. Pokorny : « Ansichten über Beobacht an to= gamen (in Jæhrbücher der K. K. Central-Anstalt fr Meteorologic etc., in Wien. Band 8. Anhang). (2) In this respect 1 besides refer to the summons already before issued by E. Roze in Revue Bryologique, 1874, pag. 2-3. REVUE BRYOLOGIQUE 19 from my own experience, For getting such dates I have found it connected with the least labour to collect small spe- cimina of the moss that I desired to examine frorr. different parts of a year, for instance one specimen from each fort- night, and afterwards to examine all the collected specimina at once in the winter. It is, however, of course even only in the first year in which these observations are made in a sta- tion, that it is necessary to collect specimina from every sea- son, as it in following years is clear from the researches of preceding years about which time the blooming begins, on which account it is then sufficient to collect specimina for examination only from about this time. The fructification is, on the contrary, much better adapted to phænological ob- servations in mosses, at least in stegocarpous mosse which the time of the detachment of the lids is s0 easily: served, than in phanerogams, on which account I do not think any further pleading my proposing observations on this phenomenon necessary. Both the aboye-mentioned kinds of phenomena, the bl ming and the fructification, I think, are most properly to b observed in mosses, as is also most commoniy the case iu phanerogames, at their beginning ; this stage of forination ing considered to have entered at the blooming, when in a species in at least ? flowers only one or two archegonia are opeued, while,on the contrary, the other archegonia are still closed and uncoloured, or, if archegonia are not acces- ee ET antneridia are Op! and uncoliqurea or DrOWH, W} » y: the contrary, all he other antheridia are still closed. In de- termining the blooming-time ought, however, if archegonia are at hand, these in the first place to be consulted ; because we are less subjected to errors when determiuing the bloo- ming-time.of a moss according toarchegonia than a 1 to antheridia, Especially I dare warn observers of belie- ying the blooming to have entered in a moss only because its antheridia may appear fully developed, if not ai the same time gny antheridium is opened, as antheridia may oflen appear fully developed many months before their being opened and before Hier anthergoids begin to swarm. The fructification I have, on the contrary, believed be sidered to haye begun when in a sREcIE Île 20 REVUE BRYOLOGIQUE better to get numerous dates of few species, than few dates of many species. Besides, I have, in making choice ofthe mos- ses, here underneath proposed as objects of observing, tried to get mosses : - that through their wide distribution may be common to observers in the most distant countries ; - that are easily recognized lest they may not by any ob- server be confounded with other species ; that I have found to have a more limited time of their blooming and fructification ; - that, as far as possible, represente very different part of the year, as it is important to examine what variations the phænological laws are subjected to according to different seasons ; * that in their blooming and fructification are at least in Sweden contemporary with many kindred species, by which means at the same time, as the time of blooming and fructification in different regions of the world become known in the proposed ies, this time is at least approxima- tingly indicated also to their contemporaries in Sweden, as mosses that are contemporary in Sweden, must be supposed with very great probability to be contemporary also in other countries ; or finall ‘the blooming and fructification of which in Sweden exhibit any extraordinary peculiarities ; as for which it were interesting to find wether they exist also in other countries. Among the mosses that Ï have chosen chiefly from the last reason I dare in the first place call attention to Dicranella cerviculata and varia, the former of which, as well as also D. heteromalla, subulata and curvata, “blossoms in Sweden about the 1° of September and ripens its fruits first 16-19 months after the blooming, whe- reas D. varia, as well as the remaining Swedish species of Dicranella, blossoms about midsummer, but ripens its fruits already 6-8 months after the blooming ; to Hypnum crista castrensis, that blossoms in Sweden in the former halfth of August and requires 16-21 months for the forma- tion ofits fruits, this species and Hypnum purum thus being the only pleurocarpous mosses in Sweden that require more “than a year for the formation of their fruits ; to Aulacom- nion palustre, Tetraphis pellucida, Polytrichum commune and nee that require in Sweden at least 13 months for the formation of their fruits ; to Dicranum undulatum and fus- cescens that require even {7 months for the formation of their fruits and, besides, bloom at different seasons in dif- ferent parts of the Scandinavian peninsula, in the midst of . Sweden a little before the first of August, in more northern parts of Norway in June, etc. à REVUE BRYOLOGIQUE 21 The mosses that I on account of one or another of the above-mentioned principles have considered most adapted to the purpose in question and that I on that account dare propose to the readers of the Revue Bryologique for observa- tions are the following, that I have arranged as well in the order in which they blossom as also in the order in which they ripen their fruits at Hernoesand (at 15° 30° east. long. from Paris, 62° 30° n..lat.) in the midst of Sweden, from which arrangement every reader will, to be sure, immedia- tely perceive that these phenomena at Hernoesand and in the place to the phænological relations of which the reader may be best acquainted belong to very different times. né Blooms at Hernæsand.… Eurhynchium strigosum (Hoffm.)about the 25 of May. Pylaisia polyantha (Schreb.) » June. Hypaum cupressiforme L. » Pb Tetraphis pellucida (L.) » ». Aulacomnion palustre (L.) » .» Dicranella varia (H.) » Æ. » Mnium punctatum L. Atrichum undulatum (L.) Barbula unguiculata H. (1) Webera cruda (Schreb.) Polytrichum piliferum Schreb. — -. commune L.. Maium cuspidatum H. Grimmia apocarpa (L.) res IL ciliata (Dicks.) . Geratodon purpureus (L.) Hypnum Scheberi Willd. Hylocomium triquetrum (L.) ee splendens (H.) Bartramia pomiformis (L.) Barbula ruralis (L.) - Pottia truncata L._ Dicranum undulatum Willd. — fuscescens Turn. Phinolotis fontana (L.) Brachythecium salebrosum (Hoffm.) Hypnum incurvatum Schrad. — crista-castrensis L. —. cordifolium H. — cuspidatum L. pe Funaria hygrometrica (L.) Plagiothecium denticulatum (L.) Dicranella cerviculata (H) = sx mn “A ELU NU OS w US S QTw vs vs svvr RS 12 « . s re (1) The time of blooming and fructification of this species is not found at Hernoesand, is given according to specimina col- lected at Trondhjem in Norway, which town is but little northlier 22 REVUE BRYOLOGIQUE Ripens its fruits at Hernæsañd. Atrichum undulatum (L.) aboutthe 14 of May. ttia trunçata L. » » » Dicranella cerviculata (H.) » » ; - Barbula unguiculata H. v » » num crista-castrensis L. » 5 » Pylaisia polyantha (Schreb.) » 10 " Dicranella varia (H.) » » ” Hylocomium triquetrum (L.) » » » Hypoum Schreberi Wild. » » » — Cupressiforme L, » » » Brachythecium salebrosum (Hoffm.) » » Hedwigia ciliata (Dicks.) » » » Eurhynchium strigosum (Hoffm.) 20 ; Grimmia apocarpa (L.) » » » Moium punctatum L. » 1 June Hylocomium splendens (I.) Û 10 » Mnium cuspidatum H. » 20 » Ceratodon purpureus (L.) » 1 July. Bartramia pomiformis (L.) » » » Hypnum cordifolium H. » 7 > __— cuspidatum L. » » $ Barbula ruralis (L.) , » » Polytrichum piliferum Schreb. »s 15 » Tetraphis pellucida (L.) » » » Webera crüda (Schreb.) » , » Philonotis fontana (L.) » » » Aulacomnion palustre (L.) , 25 » Funaria hygrometica (L.) » 1 August. Polytrichum commune L. » » » Hypnum incurvatum Schrd. : » » : Phéiothecihm denticulatum (L.) » 1 September. Dicranum undulätum Wild, 15 October. _ — fuscescens Turn. s 4 » ARNELL. Notice sur quelques Mousses des Pyrénées (Suite.) (1) DICRANUM SCOPARIUM var. ALPESTRE Milde. — Dans un pâ- turage légèrement tourbeux près du lac de Gaube (alt. 1800"), La plante, dans toutes ses parties n’est guère plus robuste que les grandes formes du Campylopus turfaceus dont elle rappelle vaguement l'aspect ; les feuilles sont dressées, entiè- res ou très-légèremént sinuolées ; la nervure est rugueuse sur le dos mais non dentée. Sans le tissu qui est identique à celui du D. scoparium, j'aurais cru à une espèce distincte. C’est à M. Geheeb que je dois la détermination de cette inté. ressante forme qui m'était inconnue et me semble fort rare. BARTRAMIA STRICTA Brid. — Sur des rochers schisteux bien (2) Voir Revue Bryolagique, 4e année, nos 5 et 6, et 5e année no 1. REVUE BRYOLOGIQUE 23 exposés à Pierrefite vers 500" d’alt. Cette mousse n'avait pas été, je crois, signalée dans les Pyrénées Centrales. Elle con- tribue, avec d’autres espèces comme : Barbula squarrosa, B. Brebissoni, B. revoluta, B. vinealis, Trichostomum mutabile, Weisia verticillata, Gymnostomum calcareum, Fissidens deci- piens, F. grandifrons, Funaria calcarea, Hypnum tenellum, H. curvisetum, H. circinatum, H. striatulum, H. Vallis-clausae, Bryum murale, Grimmia orbicularis, etc. à donner un cachet méridional prononcé à la flore des basses vallées Pyrénéen- nes qui s'ouvrent dans la première chaine calcaire. | TIMMIA MEGAPOLITANA Hedw. — Rochers calcaréo-schis- teux de Ja vallée d’Eyne (Pyrénées-Orientales) pi de la Cou- lade de Nuria (alt. 2100"), fertile. Dans les Pyrénées cette espèce est peu fréquente et semble se maintenir dans la ré- gion alpine tandis que dans les ee du bassin du Rhône elle est beaucoup plus répandue et descend assez bas dans la zone sylvatique moyenne presque jusqu’au contact de la zone sylv. inférieure (2). On peut pour expliquer ce fait, avoir égard à la constitution minéralogique des sommités pyrénéennes françaises, généralement formées de roches granitiques et schisteuses, où cette mousse calcicole ne peut trouver de stations convenables que dans les parties du terrain de transition présentant des affleurements calcaires (ordinairement dévoniens). Mais le Timmia megapolitana me semble surtout une espèce à tendances orientales ; à peine signalée dans les Pyrénées Centrales et Occidentales, elle est douteuse pour l'Angleterre (Syn. ed. II) tandis que Schimper dit qu’elle descend dans les Apennins jusque dans la région montagneuse (regio montana). Dans les Pyrénées même sa fréquence plus grande dans la partie orientale de la chaine, soumise à l’influence du climat méditerranéen (Canigou, Cambredaze (Arnott), Vallées d'Eynes et de LIô) est encore une preuve à l'appui de cette manière de voir. & Trimmwra AusrRIAGA Hedw. — Rochers calcaréo-schisteux de la vallée d'Eyne (Pyr. Or.) près de la Coulade de Nuria (2100) stérile, avec le précédent. M. Geheeb qui a revu mes échantillons m'indique, d’après Milde, le moyen de distin- guer sûrement cette espèce, à l’état stérile, du Timmia me- gapolitana. Dans ce dernier le dos de la nervure est lisse tandis qu’il est denté au sommet dans le T. austriaca dont la taille est d’ailleurs plus grande, et dont les feuilles, moins contournées à l’état sec sont aussi moins opaques. À ces Ca ractères, les plus faciles à observer de ceux cités par lesau- @) Voir, pour Vexplication de ces termes relatifs : “« Etudes sur La pa ë 24 REVUE BRYOLOGIQUE. teurs, j'ajoute le suivant : dans le Timmia austriaca le tissu des feuilles est formé de cellules sensiblement plus grandes que dans l'espèce voisine. - . Le Timmia austriaca a-t-il été constaté d’une manière bien authentique dans les Pyrénées? L’indication générale du synopsis n’est accompagnée d'aucune mention de localité spéciale. Je doute surtout de sa présence dans la partie cen- trale et Occidentale de la chaine. TimMIA NORVEGICA Zett. — Sur les rochers humides qui encadrent une cascatelke dans la vallée de Couplan à environ { kil. au-dessous du lac d’Orrédon (alt. 1700"), août 1876. Stérile et mélangé en petite quantité au Distichium capilla- ceum. Grâce à la générosité de M. Geheeb qui a bien voulu enrichir mon herbier des récentes et magnifiques récoltes de M. Breidler dans les Alpes de Styrie, j'ai pu comparer mes échantillons avec ceux de M. Breidler et je les trouve de tout point, identiques. Schimper dit (Syn. ed. Il) : « Primo visu, foliis longioribus, mollioribus, siccitate minus curvatis à T. megapolitana dis- tinguenda.» J'ai bien distingué, en effet, à l'extrémité supé- rieure de certaines tiges de très-longues feuilles (8-9 mm.) étroitement linéaires ; mais les moyennes et les inférieures sont moins longues que dans les deux espèces précédentes, elliptiques allongées terminées par un acumen plus large et plus court, assez caduques ; la base vaginante est moins haute, fortement colorée en rouge-brun, d’un tissu plus lâche formé de cellules rectangulaires. Les cellnles de 11 partie étalée de la feuille sont comme dans le T. austriaca, plus grandes et moins opaques que dans le T. Megapolitana mais surtout chargées de papilles arrondies très-apparentes. Le dos de la nervure va encore nous fournir un caractère facile à saisir et très-important s’il est bien constant : Il n’est pas denté au sommet comme dans le T. austriaca ni lisse comme dans le T. megapolitana; il est ici, dans resque toute sa longueur, hérissé de papilles arrondies ou plus souvent cylin- driques, très-saillantes comme spinuliformes. Sur quelques feuilles j'ai remarqué des radicelles rouges naissant du dos de la nervure et de la partie pere de la feuille. J'ai noté ces Caractères qui m'ont frappé davantage : mais d’ail- leurs, la description du synopsis convient bien à la plante de Couplan comme à celle de Styrie. Elle est d’un vert foncé, d’une taille médiocre ; les tiges paraissent un peu plus grèles que celles du T. megapolitana à cause des Feuilles moins nombreuses et de leur insertion plus lâche. Une lettre récente de M. Husnot vient de m’apprendre que cette espèce, qui ne figure encore sur aucun catalogue de mousses françaises, a été trouvée en 1845 par M. Spruce, au Pont d’Espagne (1600") dans la vallée de Jéret. Les deux REVUE BRYOLOGIQUE. 25 localités Pyrénéennes appartiennent à la région subalpine, au point-même où les forêts de sapins (abies pectinata), abondamment peuplées de rhododendron, vont céder la place au Pinus uncinata. EURHYNGHIUM STRIATULUM B. Sch. — A. C. sur les blocs calcaires entre Lourdes et St-Pé de Bigorre (400-500). C’est la région classique de cette plante qui a été découverte dans les environs, près de Bagnères, et, décrite comme espèce nouvelle, par Spruce, l’illustre explorateur des Pyrénées et des Andes. Elle s’élève par touffes isolées, jusque dans la ré- gion Sylvatique moyenne où je lai constatée, sous les sapins au vallon d’Ardengost, près Arreau vers 1300" d'altitude. EURHYNCHIUM ciRciNATUM B. Sch. — Rare et en qe quantité sur les calcaires néocomiens à Lourdes (alt. 450"). EURHYNCHIUM GRASSINERVIUM B. Sch. — Très-répandu et abondant sur le rebord calcaire des Pyrénées, en face de Tarbes. Je l’ai trouvé fertile à Lourdes (450"). L’aire de dispersion de cette espèce est très-étendue ; de l'Italie méri- dionale à la Norvège, selon Schimper ; en France, je ne la crois nulle part aussi fréquente que dans la zône sylvatique inférieure des montagnes calcaires, notamment des Pyrénées et du Jura. Dans les Pyrénées, je l’ai constatée à la vallée de la Pique jusque vers 800-900" ; mais elle me semble rare à partir de la région des sapins. Dans les Alpes de la Durance elle s’élève ça et là beaucoup plus, et M. Boulay qui a exploré ces montagnes avec tant d'habileté et de succès, la signale près de Briançon au niveau de 2000" et même à Grauvillars dans la région alpine supérieure, à 2700". Cette station me parts tout à fait exceptionnelle. Dans mon opuscule sur orcalquier, j'ai d’ailleurs fait remarquer les tendances as- cendantes très-remarquables que possédent certaines mous- ses méridionales dans les montagnes soumises à l'influence du climat méditerranéen. BRACHYTHECIUM COLLINUM B. Sch. — Dans la région alpine de la Vallée d’'Eyne (Pyr. Or.) un pos au-dessous de la Coulade de Nuria (2000), fertile. Mai 1877. Dans mes échantillons, beaucoup de feuilles ont l’acumen contourné-flexueux. Pa- rait très-rare dans les Pyrénées... st sui Hypnum arcuarum Lindb.-— Cà et là sur les plateaux dilu- viens argileux qui s'étendent au 2 Pyrénées dans les ‘ environs de Tarbes. Seméac (400). Lannemezan (650*). S’élève dans la Chaine jusqu’à larégion alpine: Payolledans la gorge qui mène au Plan de Beyrè sous les sapins (1350®), Col d’As in 1500). Marécages aux environs de Mont-Louis (Pr: On) LABO) RE e = uuiu Dom = SPHaGnux venes J. Angstr. — M. Gravet a reconnu cette num subseoundum que je lui avais L 26 REVUE BRYOLOGIQUE envoyé des environs de Mont-Louis (Pyr. Or.) où je J'ai ré. colté en Mai 1877. se | F. RenauLp. M. Spruce, l'explorateur des Pyrénées, nous adresse la note suivante au sujet de deux espèces très-rares trouvées dans cette chaîne de montagnes : 1. Hypnum (Brachythecium) collinum Schleich. : Cambré- dazes, Pyrénées Orientales ARNOTT). — I examined it in 1847, and called it in my Mss. A. Arnottii, but I had so little of it that I did not dare to publish it as new. 2. Orthothecium rubellum (Mitt.) Lindb. ; Q. strictum Lo- rentz ; gathered by myself at the Pont-d’Espagne, in 1845, among Bartramia norvegica, and detected by prof. Lindberg. The fruit proves it a true Orthothecium. = Ricx. SPRUGE. Nous ferons observer que la région alpine de la vallée d’Eyne où M. Renauld à trouvé le Brachythecinm coilinum (voir ci-dessus) est probablement la même localité que celle signalée par M. Arnott, puisque la montagne de Cambre- dazes se trouve sur le versant droit de la vallée d'Eyne. — M. Fourcade nous a fait récolter cette espèce sur un rocher près de la gare de Luchon où elle est abondante, mais fruc- tifie peu ; les échantillons publiés dans les Musci Galliæ (n° 475) proviennent de cette localité. à T. Husnor. Note sur l'Ephemerum tenerum. L'Ephemerum tenerum Müll. (Phäscum tenerum Bruch.) a été découvert par Breutel près de Niesky en Lusace, et n'avait plus été revu depuis. Au mois d’octobre dernier j'ai trouvé cette jolie petite espèce dans un étang desséché près de Louhans (Saône-et-Loire), et j'ai pu étudier ses caractères d’une manière précise. Elle vient en touffes assez étendues et assez fournies sur la vase durcie, et particulièrement dans les fentes de cette vase où elle trouve un peu plus d'ombre, Le prothallium, formé de rameaux très fins, est moins apparent que celui de l'Ephemerum serratum et disparaît assez vite. Les plantes au contraire sont plus grandes et plus apparentes : la tige, très- Courte et gemmiforme, porte d’abord quelques petites feuil- les ovales, et progressivement des feuilles plus allongées, ovales lancéolées à la base, puis acuminées, mesurant jus- qu'à deux millimètres. Ces feuilles sont vertes, molles et étalées, entières ou munies de dents très-courtes, peu appa- rentes, obtuses ; le tissu lâche et gonflé se compose de gran- des cellules allongées, rectangulaires ou r omboidales, REVUE BRYOLOGIQUE 27 excepté vers le sommet, où elles deviennent un peu plus courtes ; aucune trace de nervure. Les fleurs sont synoïques : les anthéridies très petites, ovales, pedicellées, naissent à l’aisselle des feuilles supé- rieures ou se trouvent mêlées aux archégones à l'extrémité de la tige; point de paraphyses. Coiffe très-courte, membra- neuse, irrégulièrement déchirée. La capsule sessile ou portée sur un pédicelle très court et très mince, parait être ordinairement de moitié plus petite que celle de l’'Ephemeruñ serratum ; sa forme est ovoide, presque sphérique, sans apicule distinct : une seulé grosse cellule, légérement proéminente, forme une petite saillie obtuse au sommet. La paroi, de couleur verdâtre, est com- posée de grandes cellules molles. Les spores surtout sont caractéristiques : elles sont au moins dix fois plus petites et vingt fois plus nombreuses que dans l’'Ephemerum serratum. Cette mousse se trouve en rs quantité dans un ancien étang, pour le moment complètement à sec, à Bruailles, près de Louhans, où elle vient en compagnie du Physcomitrium. eurystomum. Sur les bords des bois qui entourent cet étang, j'ai observé l’Atrichum angustatum en belles fructifications ; ’Ephemerum serratum et l’'Ephemerum stenophyllum ne sont pas rares d’ailleurs dans ces bois, sur la terre des sentiers ombragés. Note sur la fructification du Trichostomum nitidum. Ayant eu l’occasion de revoir ces jours derniers. quelques échantillons d’un Trichostomum fructifié que j'avais récoltés en 1867 à Angoulême, et que j'avais oubliés depuis, j’ai cons- taté qu'ils appartiennent au Trichostomum nitidum Sch. (Tortula nitida Lindb.), dont la fructification était demeurée Jusqu'ici inconnue. Les tiges et les feuilles sont exactement semblables à celles du Trichostomum nitidum récolté à Aix et à Antibes : elles résentent tout à fait l'aspect caractéristique de la plante à état sec. Les feuilles périchétiales sont un peu plus courtes que celles qui les précédent, mais elles ont d’ailleurs la mê- me forme, sauf une seule feuille intime, qui est au contraire très étroite et très longuement acuminée. Pédicelle pâle et de couleur paille : capsule oblongue subcylindrique légère- ment courbée, pâle avec le bord rouge ; opercule muni d’un bec subulé assez long. Péristome très imparfait: dents très courtes, tronquées, irrégulièrement lacérées, lisses ; anneau très peu visible, fortement adhérent au bord de la capsule. Cette espèce appartient donc bien véritablement au genre Trichostomum, et elle se place à côté du Trichostomum mu- tabile, dont elle se rapproche à la fois par la forme des feuilles et par la früctificafi 28 REVUE BRYOLOGIQUE. _Je remarquerai en passant que le Trich. nitidum n’est pas rare dans le midi de la France : je l'ai rencontré souvent aux environs d'Aix, quoique toujours stérile; nous l'avons trouvé très abondant aux environs d’Antibes dans une excursion faite au printemps dernier avec M. Schimper. PHILIBERT. Notes sur quelques mousses rares ou peu connues. CD. ; 1. SELIGERIA CALGAREA Dicks. — Cette espèce se trouve aussi en Westphalie où elle fut découverte par le pharmacien M. _ 0. Borgstette sur des rochers de calcaire coquillier dans les environs de Tecklenburg. Nous ne doutons pas que cette jolie espèce ne se trouve en plusieurs stations de l’Allemagne. . 2. Dipymonon RuBER Jur. sp. nova !! — Sous ce nom j'ai recu de M. H. Gander une touffe stérile d’une mousse récoltée sur des rochers couverts de terre du « Rothsteinipand » près de Lienz en Tyrol, alt. environ 2000 m. — Le port en est ce- lui du D.:rubellus, mais son inflorescence est dioique ! Le fruit en est encore inconnu. — La mousse de Lienz a les fleurs femelles, tandis que la plante mâle est signalée à M. Juratzka d’une seule station bien éloignée (Fassa). M. Ju- _ratzka en donnera une description dans peu de temps. 3. ULOTA INTERMEDIA Schpr. fut découvert par M. H. Gan- der sur les troncs de l’Alnus viridis dans le « Thurneralpe » près de Lienz en Tyrol. .… 4. ENGaLyPrTA spaTHuLara C. Müll. Sur un mur couvert de terre dans le voisinage de Lienz en Tyrol, très-rare. (H. Gan- 5. BRaGHYTHECIUM TauRiscoRuM Mdo. Sürement une forme alpine du Brach. glareosum Bruch!! Nous en possédons de beaux échantillons de Styrie où ils ont été récoltés par M. Breïdler en 2 stations dans les Alpes schisteuses de Schlad- ming, alt. environ 2450 m. — Ils s'accordent bien à l’exem- plaire original recu par M. Holler quoiqu’ils soient beaucoup plus robustes. À. GEREES. Note sur le genre Sphagnum. Re De l’Obel passe pour le premier botaniste qui ait donné une description et une figure exacte d’un Sphagnum, sous le nom de Muscus palustris, d’après M. Schimper (Entwick. der Torf- M00$e, p. 3), etsous celui de Muscus terrestris vulgaris, d’après M. Lindberg (Torfmossornas byggnod, p. 122). Ce savant bryo- —logue cite les Zeones stirpium seu plantarum, Antv. 1591. II, (4) Voir Revue Bryologique, ke année, p. 2, 18 4 Men REVUE BRYOLOGIQUE 29 p. 242. fig. 279, de De l’Obel, et il rapçorte cette mousse au Sphagnum acutifolium var. condensum. Il ajoute que la figure et la description de l'édition de 1581 du même ouvrage sont probablement les mêmes que dans l'édition de 1591, puisque Rembert Dodoens, mort en 1585, a donné une copie exacte de la figure de De l’Obel dans ses Pemprapes. (Antv. 1616). rs tert. V. XIII], en lui donnant le nom de Muscus pa- ustris. .. J'ai pu consulter, à la Bibliothèque Royale de Bruxelles, la première édition de l’ouvrage de De l’Obel, qui a pour titre : Cruydiboek, Antw. 1581. La description et la figure du sphag- num se trouvent 2 partie, p. 279, sous le nom de GuEMEYN. EERDT MOSCH, Muscus terrestris vulgaris. La même figure est reproduite dans les Zcones de De l’Obel et dans les Pemptades de R. Dodoens. Elle ne se trouve pas dans l’éditon de 1554 du Cruydiboek de ce dernier botaniste. La mousse figurée par De l’Obel a les ramules très-rapprochés et atténués, et représente assez bien une forme du sphagnum cymbifolium. F. GRAvVET. Sur les nouvelles mousses découvertes par M. Breidler dans les Alpes de la Styrie en 1877. Nous avons le plaisir de signaler de nouveau une suite de belles découvertes faites par M. J. Breidler en Styrie. Voici les espèces qui sont nouvelles pour la flore de la Styrie ou qui viennent d’être récoltées dans des stations nouvelles par notre excellent ami. 1. Dicranum strictum Schleich. -- Abondant dans les forêts du mont Sonnberg près d'Œblarn, alt. 800-900 m. Ce sont les plus beaux exemplaires que nous ayons vus ! Gependant il s’y trouve très-peu de capsules. : Vie 2. Didymodon styriacus Jur. sp. nov. ! — Voilà une espèce voisine du Didymodon flexifolius Dicks., laquelle nous semble en différer par les feuilles dressées-étalées (non recourbées !) à l’état humide dont les dents des feuilles sont moins nom- breuses. M. Juratzka publiera la description de cette mousse dans une des séances prochaines de la société zoologique bo- tanique de Vienne. — En état stérile dans les Alpes schis- teuses de Schladming et d’Irdning et dans les Alpes de Kraggau, en 9 localités, toujours dans une hauteur de 2200 m. en moyenne. . 3. Desmatodon systylius Br.et Sch. — Au sommet du « Kal- kspitz » près de Schladming, alt. 2450 m.,très-rare. + Cinclidotus riparius Hst. — En beaux échantillons fruc- tifiés sur les bords du Mur près de Leoben, alt. environ 550 m, 5. Bryum Funckii Schwgr. — Pentes de rochers calcaires dans les environs de Leoben, alt. 600 m., assez rare. é. 30 REVUE BRYOLOGIQUE 6: Bryum Sauteri Br. et Sch. — Près de Sehladming, alt. . euviron 800 m., très-rare. 7. Bryum Blindii Br. et Sch.— Rochers schisteux dans le « Walcherngraben » près d’Œblarn, alt. environ 750 m., en peu d’échantillons. 8. Mnium ripariwm Mitt. ©. rRucT. ! — Sur les bords d’un chemin dans le «Gœæssgraben » près de Leoben, alt. 700-800 m. 9. Mnium hymenophylloides Hbn. — Rochers calcaires du « Klamm » dans le Fragass, très-rare. — Du reste c’est M. Ber-- royer qui y a découvert cette espèce. ë 10. Timmia norvegica Zetterst. — Sur la terre gramineuse près du lac « Kreutzteich » dans le voisinage d’ Oberort (Fra- gæss), alt. 700 m.— Ces échantillons sont pourvus de fleurs miles qui n'étaient pas connues jusqu’à présent ! 11: Anomodon rostratus Hedw. — Rochers calcaires dans la forêt « Neuwal1 » (Fragæss), alt. 800-900 m., en belles touf- fes stériles. 12. Thuidium decipiens De Not. — Cetie espèce à été récol- tée en Styrie par M. Breidler déjà en 1871, en état stérile. Au- de nous avons de beaux exemplaires fructifiés à signa: er provenant de ? localités : « Kalbling » près d'Admont, alt. 1500 m. et « Hiescleck » en Frageæss, alt. 900-1000 m. 13. Amblystegium Sprucei Bruch. — Vetterngebirg près de _Schladming, alt. 2000-2100 ; « Gumpeneck » dans les Alpes « Sœlk », alt. 2200 m. | 14. Hypnum molle Dick. — Dans de petits ruisseaux ve- rs « Klaffer » près de Schladming, alt. 2300 I0., en état stérile. 15. Hypnum dolomiticum Milde, en raurrs !! — C'est sûre- ment la plus belle découverte que M. Breidlér ait faite en 1877 ! Car le fruit de cette rare espèce était inconnu jus- qu’alors. Nous devons à notre cher ami un petit gazon por- . tant 3 capsules déjà désoperculées : elles sont dressées et cy- lindriques. M. Breidler a fait cette précieuse découverte sur des rochers de schiste calcaire du « Gumpeneck » dans les Alpes de Sælk, alt. 2220 m., le 31 Juillet 1877. Enfin M. Breidler nous a nommé encore quelques espèces qu’il a récoltées en Styrie en si petite quantité qu’il ne pou- vait nous en communiquer, savoir : Bryum arcticum, B. su- brotundum, B. versicolor, Fabronia octoblepharis. Note sur deux espèces nouvelles de Mousses du groupe des Pterobryella de la Nouvelle-Calédonie. Lorsque j'ai publié ma florule bryologique de la Nouvelle- Calédonie, je n'avais pas entre les mains Ja collection com- plète des mousses récoltées par M. Vicillard, je ne possédais REVUE BRYOLOGIQUE 31 que celles qui avaient été recueillies à Balade et à Kanala et que M. Vieïllard avait données soit au Museum d’histoire na- turelle de Paris, soit à M. le Cte. Jaubert. J'ai pu récemment obtenir communication de son herbier complet des mousses Néo-Calédoniennes et J'ai été surpris d'y trouver un certain nombre d'espèces qui ne figuraient pas dans ses exsiccata et que M. Pancher et M. Balansa n’a- vaient pas recueillies. Quelques unes d’entre elles m'ayant frappé par leur port gigantesque rappelant celui des Ptero- bryella des Philippines et des iles voisines de la Nouvelle- Hollande, j’en fis part à M. Charles Müller qui, après les avoir examinées, vient de m'écrire la lettre suivante dont je crois devoir donner ici même là traduction persuadé, qu’elle in- téressera les amateurs de la Bryologie : sé Halle 1°r février 1878. « Je vous adresse mes meilleurs remerciments pour lai- » mable envoi des deux mousses de la Nouvelle-Calédonie : » elles m'ont vivement intéressé, car bien qu’elles ne soient » pas fructifiées, je n’hésite pas à les classer dans le groupe » Pterobryella que j’ai créé dans le genre Hypnum. Vous aug- ” Mmentez ainsi le groupe de deux nouvelles espèces que j'ai » nommées l’une Pterobryella Wagapensis, l'iutre P.… Vieil- » lardi. » Les autres espèces du groupe sont les suivantes : » 3. Pterobryella prænitens (Hupnurel Hpe., de l’île de » Lord Howe à l'Est de la Nouvelle-Hollande Méridionale. » 4. P, speciosissima Sull. sub Hypno, des Iles Fidji. ; » 5. P, press Mihi, découverte aux Iles Philippines » par Cuming et G. Wallis. ; » Vos deux nouvelles espèces forment dans le groupe une * section Néo-Calédonienne toute spécialecaractérisée pardes » liges frondiformes élancées, allongées et finement rami- » fiées dont les feuilles, les plus petites de toutes les espèces, »* sont formées de petites cellules serrées. » L’espèce de l’île de Lord Howe ressemble davantage à * Un Climacium dendroides à rameaux épaissis, elle constitue > une ?° section. Quant aux deux autres espèces elles s’en » Tapprochent extrêmement surtout par les tiges frondifor- » mes robustes, larges, bi-tripennées, par des feuilles lon- ” gues, munies de cellules plus allongées : elles constituent » une 3° section. Nous avons donc de la sorte trois sections » bien distinctes, savoir : Er : 32 REVUE BRYOLOGIQUE :: S° LEPTOBRYELLA. 4. Pterobryella Vieillardi. à — Wagapensis. « Ces cinq espèces appartiennent au groupe des mousses » Indro-Australiennes et ont la même aire d'extension qe » les Spiridens ; car dans les Philippines on rencontre le Sp. » longifolius Lindb. ; aux Fidji, le Sp. flagellosus Lindb. ; à » l’île de Lord Howe, le Sp. Mülleri Hpe. ; et à la Nouvelle- » Calédonie le Sp. Vieillardi Schp. » L'espèce la plus voisine des Eupterobryella est le Ptero- » bryella Wagapensis avec ses feuilles bien plus allongées et » disposées plus lâchement, le P4. Vieillardi s’en éloigne le » plus, grâce à un port rappelant celui des Lepiodon, et des » feuilles imbriquées, très-serrées, en général très-petites. » » Karc. MULLER » A cette lettre du savant bryologue de Halle je crois devoir ajouter les renseignements suivants qui me sont transmis par M. Vieillard à qui l’on doit la connaissance des deux es- pèces nouvelles dont il s’agit: « Comme je suis le seul, parmi les explorateurs de la » Nouvelle-Calédonie, qui ait séjourné à Wagap, localité si- __» tuée sur la côte orientale de l’île, entre Kanala et Balade, » je m'explique pourquoi vous n’avez pas rencontré dans les » autres Collections les espèces que vous me signalez. J'ai » écrit sur les étiquettes : Wagap, d’après l’orthographe an- » glaise ; je crois que les cartes ont adopté le nom de Oua- » gape. » « VIEILLARD ». Em. BESCHERELLE. M. William Barbey a acquis l’herbier de feu M. Jæger, dont la mise en vente avait été annoncée dans le dernier nu- méro de la Revue Bryologique. Get herbier est actuellement à Valleyres, canton de Vaud (Suisse), à la disposition des Bryologues. ïs É M. Casimir Roumeguère, botaniste, rue Riquet 31, à Tou- louse (Haute-Garonne), désire échanger des Mousses et des Hépatiques exotiques (espèces propres aux contrées extra-eu- ropéennes). Il recevrait avec plaisir la liste des espèces qu’on voudrait échanger et s’empresserait de communiquer à ses CAR ARe liste qu’il a établie de ses doubles dispo- nibles. . jé RO mt M. Anderson, Esq. of Whitby (Angleterre) est décédé le 28 Novembre, à l’âge de 61 ans. . ee L'adresse de M. R. Spruce est : Coneysthorpe, Malton, Yorkahiro (ANGERS) à Condé-sur-Noireau (Calvados). — Imp. d’Eugène L'Enfant, - N°3 5° ANNÉE .: on ponte Porte REVUE BRYOLOGIQUE DARAISSANT TOUS LES Deux dors Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin où en anglais. ( G: Francs. =. en … par an, B . | 4 Shillings d'Angleterre. id. s ABONNEMENTS | & Marcs d'Allemagne. . . id. Pour tonte l'Europe | 2 Florins d'Autriche. . : id. S'adresser, pour tout ce qui con- M. A. Geheeb, apotheker in Geisa cerne la rédaction et les abonne- {Saxe-Weimar), veut bien se charger ments, à T, Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). : l'Allemagne. On s’abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. Sommaire du N°83. Simple aperçu eur les Mousses et les Hépatiques du Mont-Dore et de la Haute-Vienne (second et dernier supplément). Lamy DE LA Cnarezue. — Description des Orthotrichum Philiberti, O. stran- ulatum et O. fallax. G. Venrurt. — Bibliographie Allemande. . Genges. — Bibliographie Française. À. Genges. — Nouvelles. Simple aperçu sur les Mousses et les Hépatiques du Mont-Dore et de la Haute-Vienne. (Second et dernier Supplément.) A Monsieur T. Husnor, rédacteur de la Revue Bryologique. Monsieur et ami, Au risque d'abuser un peu de votre bienveillance et de celle de vos lecteurs, je viens encore réclamer une place dans votre Revue pour l’exhibition de quelques Muscnées, produit de mes recher- ches pendant les deux années précédentes. Un court exposé sera mon dernier mot sur la végétation bryologique des lieux qui ont été, depuis longtemps, l’objet de mes actives explorations, Votre tout dévoué, E. Lamy de la Chapelle. MOUSSES. Hypnum azsicans Neck. — Toute la partie sèche d’une prairie à Beaumont est envahie par cette mousse, qui aussi n’est pas rare dans les environs d'Eymoutiers. S. 34: REVUE BRYOLOGIQUE. - Hypnum- LUTESCENS Huds. -— Assez répandu parmi des broussailles au sommet des coteaux de la rive gauche de la Briance, près du Vigen. a HypnuM RUTABULUM Lin. Var. palustre Husnot fasc. XII, N°577. —Cettéwariété abonde à côté des Sphaignes dans un pré marécageux au-dessous du village des Combes, près de St-Léger-la-Montagne. L’indication d’un pareil habitat me rappelle qu’en divers endroits j'ai rencontré, par exception, d’autres . mousses des lieux secs dans des stations plus ou moins humides, et je citerai l'Antitrichia curtipendula, les Hypnum loreum, rugo- sum, tamariscinum, enfin le Cryphæa heieromalla. Un phénomène semblable se produit parfois en sens con- traire : ainsi au-dessous des tours de Châlucet j’ai rencontré abondamment sur un rocher très sec l’Hypnum cuspida- tum (1) ; je puis en dire autant de l’Hypnum rivulare près de Condat, sur un coteau de la rive gauche de la Vienne. HyenuM RIVULARE Bruch. var. divergens Lamy. — Sur des pierres humides dans les bois du Capucin au Mont-Dore. Cette forme s'éloigne du type par sa couleur d’un vert très foncé et par la divergence très accentuée des rameaux nombreux et très courts qui s’échelonnent alternativement sur toute la longueur des tiges. Forma fluitans Lamy. — Les tiges allongées d’un vert gai et brillant, forment par leur agencement de petits ilots, qui flottent épars sur la nappe d’eau d’un vaste bassin dans le jardin de Juriol, près du Palais. \ Du reste un fait semblable se produit pour les Hypnum cuspidatum, exannulatum, fluitans, ripariwm, et voici proba- blement de 2 : des touffes de tiges, plus ou moins fortes, détachées accidentellement soit du fond, soit des bords des pêcheries et étangs, se maintiennent en groupes plus ou moins arrondis sur la surface de l’eau et paraissent continuer à y végéter. Hypnux ILLECEBRUM Lin. — Au pied d’un rocher amphibo lique à côté du moulin de Richebourg, près de Pierrebuf- fière. R. R.S. Hypnux FiLiciNUM Lin. — Déjà signalé près des roches de Serpentine de la Roche-l’Abeille, je l'ai retrouvé beaucoup plus abondant et mieux développé dans une large rigole qui touche aux rochers de serpentine de la lande de Duris, près de Magnac-Bourg ; il était mêlé au Bryum pseudotriquetrum. Hypxuu ExanNULAaTUM Gümb.— Aujourd’hui je puis affir- mer qu’il n’a pas le mérite de la rareté dans la Haute-Vienne ; on le rencontre fréquemment, parfois avec la nuance d’un (1) M. Renaalt a, je erois, récolté cette mousse dans les mômes | sur ua rocher, près du lac de Lourdes. REVUE BRYOLOGIQUE, 35 brun foncé, dans les marais de St-Sulpice, de St-Piérre, de nee et de Beaumont, mais toujours stérile. HE HyeNüm mozLuscum Hedw. — Entre les murs d'enceinte de l’ancien château de Châlucet, je lai trouvé, richement fructifié, dans le courant de Janvier. s HYPNUM CUPRESSIFORME Lin. — Aux nombreuses variétés, jadis signalées, je dois ajouter la variété suffocatum Bréb. usnot, fasc. XI, N° 544. Je l'ai récoltée sur uve vieille sou- che cariée, près de Châteauneuf-la-Forêt. HypNUM caLLicHRouM Brid. (Husnot, fasc. VI, N° 288.) — Sur des pentes arides au pied des rochers de Bozat, près du Mont-Dore. R. S. Hypnuu siLesracum Seliger. — Assezrépandu surles vieilles souches de sapin dans les bois du Mont-Dore, avec de nom- breuses capsules en parfait état, pendant les mois de Juillet et d’Août. HypNuM ELEGANS Wils ! an Hook ? (c'est le Plagisthecium schimperi Jur. et Mild.) — J'ai découvert cette jolie mousse, toujours à l’état stérile, en deux endroits différents : d'abord dans la cavité d’un rocher au-dessous de Gintrat, sûr la rive gauche de la Vienne, vis-à-vis St-Priest ; puis à mi-côte de la montagne des roches, près de Beaumont, sur de la terre ‘aride au-dessous d’un énorme bloc de granite. Les échantillons des deux localités ne se ressemblent pas absolument, car dans ceux de Cintrat qui représentent pa 2 faitement la mousse publiée par M. Gravet dans les Musci galliæ d’Husnot, fasc. X, N° 483, les feuilles sont plus lon- ne acuminées que dans ceux de Beaumont, et cette ifférence de caractère imprime aux deux mousses un aspect général un peu dissemblable, mais qui semble insuffisant pour les séparer l’uné de l’autre même à titre de simple va- riété. Les tiges dans les individus des deux localités présentent de petits rameaux secondaires, filiformés, munis de folioles rudimentaires peu apparentes, et ces sortes de ramules fla- belliformes dont ne parlent ni Schimper, ni l'abbé Boulay, sont mentionnés dans le Bryologia Britannica de Wilson. Hvenuu rrriGvum Hook et Wils. — Jai à signaler pour la Häute-Vienne deux nouvelles localités ; d’abord sur des ro- chers amphiboliques baignés pat un petit ruisseau près du moulin de Richebourg, puis sur dés pierres prive au bord de la Briance près du pont de cet: là et lèen par- aite fructification. L.-# :: 5e 0 Hypnum recoexirum Hedw. -- Parmi des bruyéres dans à lande humide de Germane , près dé la gare de St-Priest- ad MS Bons Le of: SigT-20 0 12s.glie La szié sy Hspxus pimonpeuu Brid: — Indiqué jadis comme rare au 36 REVUE BRYOLOGIQUE Mont-Dore, je l’ai retrouvé très-abondamment sur de la terre aride et sur des rochers prés des aiguilles de Bozat. S. ANTITRICHIA CURTIPEN DULA Brid. — C’est uniquement par oubli de ma part que cette espèce n’a pas figuré dans mes précédentes notices sur les mousses de la Haute-Vienne ; elle est très répandue sur les murs en pierres sèches et sur les vieux trones d'arbres, dans nos régions montagneuses, mais habituellement stérile : on la rencontre richement fruc- tifiée dans la forêt de St-Léger et dans celle de Crouzat, près de Beaumont. FABRONIA PUSILLA Schw. — Charmante petite mousse mé- ridionale trouvée le 9 Janvier, avec des capsules un peu jeunes, dans les fissures d’un rocher gneissique à l’exposi- tion du midi, au pied d’un coteau de la rive droite de la Briarice, près du château de la Planche. R. R. : BryuM ARGENTEUM Lin. Var. Majus Schimp. — Cette variété commune au Mont-Dore, rare dans la Haute-Vienne, occupe cependant un grand espace sur les parois d’un vieux mur à entrée du bourg de Beaumont. S. Bryux 8ADIuM Bruch. (Synopsis de Schimper, 2° édition, page 444.) — Sur des rochers qui bordent la route, près du pont de Pierrebufllère. R. R. S.— Cette espèce est bien voisine du Bryum cœspiticium. Bryuu cruDuM Schreb.— Il faut lui retirer le brevetde ra- _reté qu’à tort je lui avais donné, puisque je l’ai retrouvé aux environs du Mont-Dore en quantité et le plus souvent bien fructifié. BARTRAMIA MARCHICA Brid. — J'en dirai autant de cette espèce que j’ai rencontrée abondamment sur les pentes arides de plusieurs coteaux, notamment sur des rochers amphibo- liques près du moulin de Richebourg, avec des fleurs mâles. ATRICHUM TENELLUM Br. et Sch. — Sur de la terre fraiche rs C marais de Bozat et un petit glacier du voisinage. BarRBULA AURALIS Hedw. var. ruraliformis Besch. — Cette variété, quoique bien voisine du type, mérite d’être signalée. Elle offre des tiges plus robustes, mais formant des groupes plus lâches et d'une couleur moins foncée ; les poils qui ter- minent les feuilles sont allongés, fortement denticulés et à base jaunâtre. Sur la pente aride du coteau des tours de ChÀ- lucet à l’exposition du midi. R.R. F, BarBuLA LÆvipiLa Brid. — L’an dernier, je l'ai trouvé près du Mont-Dore sur un vieux tronc de charme, à la base du Puy-de-l’Angle. RR. F. tte espèce est très-répandue dans la Haute-Vienne. BarguLA MuLueri Bruch. — Je n’avais signalé cette mousse ’à Aixe, où elle est très-rare ; je l’ai retrouvée plus abon- en avril, avec de belles capsules, sur une vieille sou- REVUE BRYOLOGIQUE 37 che d’Aulne au bord de la Briance, près du pont de Chälucet. BARBULA TORTUOSA Web. et Mohr. — Assez répandu sur la ES _. des bruyères, presque au sommet du Puy-de- e.S. tiereirvs FLEXICAULE Br. et Sch. var. Densum Schimp. — Cette variété n’est pas rare sur les ruines et les murs d’en. ceinte de Châlucet. S. Je n'ai pas réussi à découvrir le type de l’espèce. TricHosToMum vaginaxs Milde. — Aux localités autrefois citées, j'ajoute le vaste coteau très-aride, qui relie les châ- teaux de la Planche et de Châlucet. S. Dinywopox RuBELLUS Br. et Sch. — Indiqué jadis près du viaduc de Bersac, il existe encore aux Roches près de Pierre- buffière. RR. F. DICRANUM uNDULATUM Br. et Sch. — Déjà découvert dans- la forêt de la Bastide, près Limoges, mais sous une forme anormale, j'ai réussi à trouver sa forme typique dans les landes voisines de la gare de St-Priest-Taurion. R. S. Dichaxun spurIum Hedw. — Je l’ai récolté én abondance dans les mêmes landes, à côté de l'espèce précédente. S. Dicranum ruscescexs Turn. — Déjà trouvé stérile dans les bois du capucin au Mont-Dore, j'ai encore à l’indiquer, mais cette fois parfaitement fructifié, sur les rochers de Bozat. DicRaNUM ELONGATUM Schw. — Sur une pelouse fraiche, au : de +. petit ruisseau peu éloigné des aiguilles de. Bozat. Les auteurs donnent à cette mousse des feuilles entières ; je dois dire que dans mes échantillons les feuilles sont cons- tamment denticulées. Ils sont identiques à ceux qu’a publiés M. Husnot fasc. VII, N° 308. A cette occasion je ferai observer que dans ce genre la denticulation des feuilles ne fournit Pas toujours un caractère solide ; ainsi, par exemple, j'ai vu parfois le Dicranum scoparium avec des feuilles entières Ou très légèrement denticulées. Dicranum poLycarpum Ehrh. — Assez répandu sur les pentes du Sancy et sur les rochers. F. | Bz DicranuM FLAGELLARE Hedw. -— Souches de sapins dans les bois du Mont-Dore ; souches de vieux châtaigniers de la rive droite de l'Isle, près de la gare de Champsiaux et sur les coteaux de St-Sulpice-Laurière. Dans la dernière localité, Cette mousse était mêlée au Campylopus flezuosus. R.S. Dicranuw srricrum Schleich. = Vieilles souches de Sapins dans les bois du Mont-dore. A. C. S. TT GR EVE. Dicranum curvarum Hedw. =- Sur les parois d’ n terrain siliceux, coupé verticalement pour faciliter l’évolution d’une pie RE dans une châtaigneraie de S'-Sulpice-Laurière. 38 _ REVUE RRYOLO@IQUE Tige très courte, capsule oblongue, à col peu distinct, striée, presque symétrique, d’un rouge vif; feuilles intimes de l’involucre non engaînantes. — Je dois la détermination de cette rare espèce à M. l’abbé Boulay. ‘ CAMPYLOPUS POLYTRICHOIDES de Not. —- Déja signalé à Au- zillat près Château-Ponsac, mais comme rare, je suis heureux de pouvoir le dire très abondant sur un coteau de la rive droite de la Briance, près du pont de Châlucet, Là d'énormes rochers granitiques sont envahis par cette mousse, qui dans sa jeunesse a des feuilles vertes et complétement dépourvues de poil terminal. En vieillissant, c’est-a-dire vers la fin d'avril, les mêmes feuilles prennent une teinte d’un roux-doré, brillant, et se terminent par un poil hyalin relativement court, si on le compare à PE ar des feuilles de l’espèce typique. Les tiges d’un grand nombre de groupes étaient couron- nées par des fleurs mâles d’une grande beauté, mais je n'ai pu réussir à rencontrer une seule capsule. .… M. Geheeb, de Geisa (Allemagne), a bien voulu sanctionner l'exactitude de mes observations, en m’écrivant qu’il a recu de M. Renauld des échantillons de cette espèce à feuilles complétement privées du poil terminal ; il a également recu : du détour Wood d'Angleterre la plante femelle et la plante mâle : la ière avait les feuilles vertes avec poil terminal allongé ; la seconde, semblable à celle de la Haute-Vienne, formait des touffes jaunâtres dont l'extrémité hyaline des feuilles était très courte. La conclusion de ce qui précéde serait-elle que dans cette espèce les différences de sexe donnent lieu à quelques carac- * tères différentiels, du moins dans les feuilles ? OPUS BREVIPILUS Br. et Sch. — J'ai trouvé un groupe étendu de cette espèce dans une partie humide de la lande de Germanet. Parmi les individus nombreux, soigneusement examinés sur place, les uns avaient l'extrémité dés feuilles absolument verte, les autres en plus grande quantité possé- daient des feuilles pour la plupart terminées eu pointe hya- line plus ou moins allongée. hs me borne à constater le fait, sans vouloir hasarder la moindre conclusion dans le sens de celle que je viens d’appliquer, toutefois sous forme dubi- tative, au C. polytrichoides. — Constamment S. Waista Brunront (Smith) Boulay. — M. Rupin m’ayant en- voyé cette mousse du Cantal, je crois devoir la mentionner ici, quoique je ne l’aie pas vue au Mont-Dore ; elle est très répandue dans la Haute-Vienne. WeïsiA DENTICULATA Brid. — Sur un bloc de trachyte dans Impasiia hante des bois du Capucin. R. F. art … Weisia FuGAx Hedw. — Sur une vieille souche de châtai- gnier, à Eymoutiers. RR. S, Fr HR ane LYPTA STREPTOCARPA Hedw, — Sur les murs d'en REVUE BRYOLOGIQUE 39 ceinte, en ruines, qui avoisinent les tours de Châlucet ; AC: en cet endroit seulement. S, En GRiIMMIA TRicHoPayLLa Grev. — Sur des pierres amoncelées au pied des tours de Châlucet ; sur un rocher amphibolique près de Pierrebuffière. Stérile dans la première localité ; belle fructification dans la seconde. “fx Grimmia MueuLensecku Schimp. — Sur le trachyte, à fleur re — près du pie du Capucin et des aiguilles de Bozat. Grimmia Scauzrzn Wils. — Cetté mousse, très répandue dans la Haute-Vienne, paraïssait manquer au Mont-Dore. M. Rupin l'a récoltée près de Valsivières, localité peu éloi- gnée du Sancy. F. + ii RES Elle doit exister sur divers points du Cantal. 1858 Grimura conrerTa Funk. — [Indiqué d’abord dans le ravin dela grande cascade, depuis je l’ai retrouvé sur un rocher près de 11 cascade du serpent et sur un vieux mur de laville du Mont-Dore. F.. LRÉ GrrMMrA ToRQuATA Grev. — Abondant sur un rocher qui domine la ville du Mont-Dore, du côté opposé aux bois du Capucin. S. k CamPviosretum saxtcoLA Br. et Sch. — À la base d’un ro- cher trachytique sur les hauteurs des bois du Capucin. R. F. Bracnvopus rrionones Nees et Horns. — Sur un rocher à fleur de terre, sur le plateau dé Bozat. R. F7 0 SPHAGNUM cYMBIFOLTUM Ehrh. — Je n'avais pu découvrir au Mont-Dore cette espèce excessivement commune dans la Haute-Vienne ; en juillet dernier je l’ai trouvée en abon- dance dans les terrains tourbeux traversés par le ruisseau Vienné où les deux prétendues espèces sont très répandues, j'ai pu fréquemment les rapprocher, les comparer, et par suite j'ai acquis la conviction intime que MM. Schimper, 40 REVUE BAYOLOGIQUE dans la Haute-Vienne, où j'ai pu constater les variétés viride, rufescens, fluitans, turgidum, obesum, et squarrosulum. Cette dernière, la plus rare, a été trouvée dans la lande de Ger- manet. Toujours S. ; SPHAGNUM MOLLUSCUM Bruch. — Commun sur un point hu- mide de la lande de Germanet, où il vit abrité par des bruyè- res ; richement fructifié à la fin de Mai, mais avec des cap- sules un peu jeunes. SPHAGNUM RIGIDUM Sch. var. squarrosum Russ. (Sphagno- tica par Gravet, fasc. 1r N° 57.)— Belle et rare variété récol- tée en Mai dans la lande de Germanet ; M. Rupin me l’a aussi communiquée du Lioran (Cantal) et des environs de Brive. SPHAGNUM RECURVUM P. Beauv. (Gravet, Sphagn. Belg. fase. 1-n° 19.)— Comme nouvelle localité, j'indique les marais de Beaumont. SPHAGNUM TERES Angst. (Gravet, Sphagn. Belg. fasc. {r N° 47 à 50).— Marais voisin de la montagne de Cacadogne. SPHAGNUM SQUARROSULUM Lesq. (Gravet, Sphag. Belg. N°52 à 55). — Au dessous de Cintrat, rive gauche de la Vienne vis-à-vis St-Priest Taurion, C là ; R. ailleurs. S. Selon M. Gravet, cette mousse ne peut être considérée comme var. du Sphag. squarrosum ; elle se rapproche davan- tage du S. teres, dont elle ne semble différer que par les feuilles squarreuses, caractère selon moi ra solide, puisque je l’ai rencontré exceptionnellement et plus ou moins ac- centué dans presque toutes les espèces du genre Sphagnum propres à notre plateau Central. Le vrai Sphagnum squarrosum Pers., assez répandu dans les Vosges, parait ne pas exister au Mont-Dore et dans la Haute-Vienne. HÉPATIQUES. SARCOSCYPHUS DENSIFOLIUS N. Ab. E. — En sus des rochers de Dentbouche, il existe sur les aiguilles de Bozat et près de la cascade du Serpent. S. : JUNGERMANNIA SUBAPICALIS ? N. Ab. E. — Sur un rocher baigné par le ruisseau du Treuil, près de St Martial. Je mets un point de doute, parce que le mauvais état des échantillons eu rend l'étude difficile, TJ. BaRBATA Schreb. var. lycopodoides N. Ab. E. — Sur les rachers qui dominent le bourg de la Bourboule. RR. &. J. seracea Web. — Parmi les tiges humides du Sphagnum acutifolium dans un marais voisin du ruisseau du Treuil, près St Martial. RR.S. = LOPHOCOLEA MINOR N. Ab. E. — À la base d’un vieux tronc de Bouleau dans la forêt de Bort, près de la gare de StPriest. En pleine fructification pendant tout le mois d'avril. R. . REVUE BRYOLOGIQUE at Cette espèce existe aussi au Mont-dore sur les troncs de sapins pourris. L. — HeTEROPHYLLA N. Ab. E. var multiformis N. Ab. E. — Sur un vieux tronc de sapin près de la cascade du Serpent. Quelques tiges du vrai type, mais fort peu nombreuses, se rencontraient sur le même tronc a côté de la variété. Masricogryum DerLexum N. Ab. E. — J'ai constaté en Juillet dernier que cette espèce, rare sur les rochers de Dentbouche, est assez répandue avec ses deux variétés tricrenatum et im- plezum sur divers points du plateau de Bozat. Elle estsouvent mêlée à une forme naine du Zygodon Mougeotii. Toujours S. Pricinium cimiAREN. Ab. E. var. WaLROTHIANUM N. Ab. E.— D'abord signalé comme très rare sur l’un des pics de la Ta- che, j'ai réussi à le retrouver plus abondant sur les rochers de Bozat, perfois mêlé au Jungermannia inrisa. PressiA commurara N. Ab. E.-Parois humides d’un rocher trachytique sur le coteau secondaire qui fait face aux bois du Capucin. R.S. ATELLA conIca Corda. — Déjà indiqué dans la grotte de la grande cascade, ilexiste encore au bord du ruisseau formé par la chute de la cascade du Quereuil; cette espèce n’est pas rare dans la Haute-Vienne. TanGionrA Micecu Corda. — Signalé jadis comme très rare dans la Haute-Vienne, je puis dire aujourd’hui qu’il se trouve en quantité près des ruines de St-Amand à St-Junien, parmi les ruines de Chälucet, et surtout près du pont de ce nom, rive droite de la Briance. F. er Ce second et dernier supplément porte les Mousses du Mont-Dore à 176 Les Hépatiques à 53 Les rm de la Haute-Vienne à 264 Les Hépatiques à 74 Les nouvelles acquisitions comprennent, comme dignes d'intérêt, les espèces suivantes : Hypnum illecebrum Lin. ; H. callichroum Brid. ; H. elegans Wils. ; A. recognitum Hedw.; Fabronia pusilla Schw.; Bryum badium Bruch.; Atrichum te- nellum Br. et Sch.; Trichostomum flericaule, var. Densum Schimp.; Dicranum elongatum Schwr. ; D. flagellare Hedw..; D. strictum Schl.; D. curvatum Hedw.; Weisia denticulata Brid.; Encalypia strepiocarpa Hedw.;_ Grimmia Muehlenbeckii Schimp.: Campylostelium sazicola Br. et Sch.; Sphagnum mol- luscum Bruch. : S. teres Angst.; S. squarrosulum Les. ; Jun- germannia setacea Web.; Lophocolea minor N. Ab. E.; Pressia commutata N. Ab. E. ee Malgré trois notices successives sur les Muscnées du Mont- Dore et de la Haute-Vienne, je ne prétends pas les avoir toutes dénichées et avoir privé ceux, qui les rechercheront plus #4 REVUE BRYOLOGIQUE tard, de l'espoir attrayant d’en augmenter le nombre ; les champs sont vastes, la nature est riche, et une seule main, queque scrutatrice qu’elle soit, ne saurait tout rencontrer et tout prendre. Seulement j'ai fouillé avec entrain les lieux que j'ai parcourus et le résultat de mes récoltes a été très bien- veillammentutilisé par M. le professeur Boulay dans son ré- cent et remarquable travail sur la Bryo-géographie Fran- çaise ; dans l'avenir aussi ce produit formera un appoint de quelque valeur pour toute flore spéciale aux Muscrnées de notre plateau central, déjà du reste assez complètement ex- ré. ‘ PA Legrand, pendant son séjour à Montbrison, m'a gra- cieusemént communiqué plusieurs mousses intéressantes, notamment les Hypnum speciosum ; H. uncinatum ; H. arcua- tum; Fabronia pusilla ; Pterygophyllum lucens; Bartramia stricta ; Dicranum strictum, etc. . M. Renauld, si connu et apprécié comme bryologue, a fait de bonnes découvertes pendant un court séjour dans la Creuse : Hypnum illecebrum ; H. crassinervium ; H. piliferum ; H. gigantewm ; H. stramineum : H. arcuatum ; H. delicatulum : Meesi& tristicha ; Bartramia üthyphylla ; Didymodon cylin- dricus ; Dicranum fulvum ; D. flagellare ; Campylopus turfa- ceus ; C. polytrichoides ; Rhacomitrium patens : Grimmia Hartmanii ; etc... M. le docteur Ripart, infatigable explorateur des environs de Bourges et d’une petite partie de la Sologne, m’a signalé : Hypnum lycopodioides ; H. scorpioides ; Leptodon Smithi ; Zy- godon Forsteri (fructifié.) ; Trichosiomum Philiberti ! ; Dicra- num spurium ; Weisia verticillata ; Gymnostomum calcareim ol: _ Enfin M. Rupin de Brive, fréqnemment assisté d'un ingé- nieur, M. Dumas, et d’un jeune magistrat, M. de Bellefon, a visité sur divers points les trachytes du Cantal, les granites des environs de Talle, les grès et les rochers calcaires du Bas-Limousin ; voici un bien faible apercu des communica- tions qui m'ont été faites : Hypnu megapolitanum : H. com- mMmutalum ; H. falcatum ; H: filicinum ; Léskea subtile : Mnium vosiratum ; Brywm turbinatum, var. latifolium (fructifié dans le Lioran ! ); Bryum pallescens ; B. annotinwm ; B. crudum ; Bartramia marchica ; Atrichum angustatum (fructifié 1); Bar- bula tortuosa ; B.-Hornschuchiana ; B.. membranifolia ; Tri- chostomum crispulwm ;T. tophaceum ; Didymodon capillaceus ; Dicranum pellucidum;. Campylopus polytrichoides ; Weisia verticillata (fructifié !}; W. fugax (richément fructifié !) ; W. crispula ; Gymnostomum calcareum ; Encalypia ciliata ; Ortho- … Irichodes ; Funaria calcarea ; Entosthodon Templetoni ; Jun- 43 REVUE BRYOLOGIQUE connivens ; J. trichophylla ; Harpanthus scutatus ; Calypogeia arguia ; Madotheca rivularis (dans le Lioran); M. porella : Lejeunia calcarea ; F'egatella conica ; Reboulia hemisphærica ; Riccia ciliata ; R. Bischoffii etc... | Avec des collaborateurs, du mérite de ceux que je viens de citer, on arriverait bien vite à former un écrin précieux de richesses bryologiques. Si le vaste bassin de la Loire et toute l’étendue de notre plateau central possèdent de vaillants champions pour la prise d'assaut des petites mousses, qui sisouvent s'installent dans des lieux présque inaccessibles, je suis heureux d’an- noncer que l’étude des Lichens prend aussi, dans la même région, un grand développement. Les Deux-Sévres, la Vienne, le Cher, le Puy-de-dôme, le Cantal, la Corrèze et la Haute- Vienne ont étédéjà ou sonten cemoment vivement explorés ; d’autres lieux plus éloignés, notamment la Normandie, ont été sousice rapport, depuis plus ou moins de temps, l’objet de recherches sérieuses et assez complètes. Avec le concours des initiateurs de ce louable mouvement, ou arriverait bien vite à réunir des matériaux suffisants pour la publication d’un ouvrage d'ensemble un peu élémentaire, aujourd’hui indis- pensable, qui ferait connaître les LicHÉNéEs Françaises et en rendrait l'étude plus facile. OS , Ai-je besoin de dire qu'il serait désirable qu’un si utile projet conquit bientôt le patronage d’un homme éminent, M. Nylander, qui semble modestement s'appliquer à se faire ignorer dans Paris, alors qu'il jouit ailleurs, et au loin, d’un grand renom ? Alors, ajouterai-je, que sa science et ses im- portants travaux le placent au premier rang parmi les Liché- nographes de cette époque ? ({) E. LAMY DE LA CHAPELLE, Description des ORTHOTRICHUN PHILIBERTE, + 0. STRANGULATUM et O0, FALLAX. US Dans le mois de Mars 1872, j'ai recueilli sur l’écorce d’un Chêne à Urbino dans la Romagne une forme d’Orthotrichum, qui n’était pas plus grand que l’Orthotrichum fallax avec lequel on le voyait mêlé, mais qui s’en distingue très nette- ment par la couleur de la coiffe et Ja forme desdents. Après un examen plus attentif, je reconnus que cette forme nouvelle ne pouvait pas être rapportée à l’Orthotrichum fal- lax, et qu’au contraire elle montrait plus d’affinité avec POrthotrichum strangulatum Sull. de l'Amérique du nord, {EN Poër 16e ou triés" PAMES Vas M: Nélandér St énjoielhui | d’une exces ra eboPers ÿlr possible de e les_ procure JQUREF 44 REVUE BRYOLOGIQUE qui est d’ailleurs voisin de l’Orthotrichum fallax par le col soudainement resserré. L’espèce américaine, qui convenait faitement dans les diverses parties des fruits avec la orme d’Urbino, en différait néanmoins par le tissu et la configuration des feuilles ; mais, sur la base d’un exemplaire bien mince, je ne crus pas alors devoir créer une espèce nouvelle, et c’est pour cela que je l’ai distinguée de l’Ortho- trichum strangulatam comme la variété « apiculata » dans ma monographie du genre Orthotrichum (Hedwigia, année 1872). LR M. le Professeur Philibert d’Aix-en-Provence m'a envoyé des échantillons d’un Orthotrichum douteux que la première vue j'ai reconnu identique avec la forme Orthotrichum recueilli à Urbino Un examen minutieux des deux formes d’Urbino et d’Aix m'a donné la certitude de l'identité de l’espèce non seulement par les fruits, mais aussi par le tissu et la forme des feuilles, ren dans cette dernière les mêmes différences de ’Orthotrichum strangulatum. : Après cela je crois qu’on ne peut plus douter de l’autono:: mie d’une espèce nouvelle dans les formes trouvées à Urbino et à Aix. . Voici la diagnose de cette espèce précédée de la diagnose de l’Orthotrichum fallax Schwartz et de l'Orthotrichumstran- gulatum Sull. pour en marquer plus aisément les différences. Orthotrichum fallax Sw. Pulvilli minimi, fertilissimi, fusco-virides. Folia ovato lanceolata, apice rotundato, vel acuminato, margine reflexo. Papillæ in foliis junioribus minutæ, in adultioribus deletæ. Folia AA ETS parum longiora, basi laxiore. Areolatio ex cellulis chlorophyllo repletis, apice hexagono rotundatis, subtus hexagonis, basi quadratis vel oblongis, parietibus haud incrassatis. Capsula exigua cum collo-brevi repente in pedicello constricta, ovata. Pedicellus ochream haud supe- rans, brevissimus, vaginula sine pilis et paraphyllis, cum archegoniis paucis brevibus. Stomata capsulæ immersa ma- gna. Striæ ad medium capsulæ productæ rufescentes latæ, ex 4 cellularum seriebus, quibus unoquoque latere series una debilior accedit. Orificium peristomi pseudo annulatus ex 3 seriebus cellularum minutarum. Dentes externi 8 bigeminati in linea mediana integri, densissime et minute papillosi, lutei, aurantii aut rufescentes, circiter 0 : 019 millim. longi. Cilia 8 breviora lævia subulata flavicantia, superne ex { serie cellularum. Operculum depressum minute apiculatum par- vulum. Capsula siccitate sub ore constricta, et dentes externi reflexi. Calyptra omnino nuda vel pilo uno alterove ornata, et sulcis minimis elegantibus multis exarata, flavicans in- REVUE BRYOLOGIQUE 45 terdum brunescens. Sulci prominentes superne Carinati bre- vissime exalati. Sporæ papillosæ 0,018 — 0,020 mill. Orthotrichum strangulatum Sull. Pulvilli ut species præcedens, sed folia longiora et ex hoc angustiora. Margo revolutus ; apex foliarum carinatus, obtu- sus, vel acutatus. Areolatio foliarum ex cellulis hexagonis fere duplo minoribus, utriculo primordiali Ccorrugato præditis, et ex hoc confusis, cum parietibus sinuosis videntur. Papillæ in foliis junioribus minutis. Capsula cum collo brevi repente in pedicello constricta, ovalis ; pedicellus ochream non excedens ; vaginula cum paraphysibus multis (non pilis) et archegoniis obsita. Striæ capsularum angustiores, superne ex 2cellularum seriebus, quibus una series minor unoquoque latere accedit, ad medium capsulæ productæ, haud obscu- rius tinctæ. Operculum major, conico acutum, margine ru- bro. Pseudo annulus visibilis. Dentes externi 8integri flavidi, Majores quam in specie præcedente, nam longitudinem 0,028 mill. attingunt, bigeminati, densissime et minute pa- puis siccitate reflexi, in lineis divisuralibus non scissi. entes interni 8 breviores ex basi lata acuti flavescentes læ- ves. Calyptra albicans parce pilosa, sulcis latioribus sed minus profundis, non exalatis et vix carinatis exarata. Sporæ ut in Specie præcedente. OGrthotrichum Philiberti Nov, sp. (0. strangulatum . var. apiculatum mihi olim). - Pulvilli ut species prædentes. Folia longiora quam illa Orth. fallacis, et ex hoc augustiora, margo revolutus, apex ex obtuso acutatus vel apiculatus, cellulæ in foliis junioribus minute papillosæ, dein læves, superne rotundatæ ut in Orth. fallaci, dein hexagonæ, chlorophyllo repletæ, basi quadran- gulæ sine utriculo primordial cerrugato. Ex hoc folia in- duunt formam Orth. strangulati et areolationem Orth. falla- cis. Folia perichætialia ut species præcedentes. Capsula et striæ necnon pedicellus Ort. strangulati. Vaginula nuda. Dentes externi 8, a 0, 024 ad 0, 026 mill. metientes, in linea divisurali cito scissi et lacunosi, luteoalbicantes densissime et minute papillosi ; cilia peristomii interni 8 breviora pul- chre ave. bévia: ex 1 série cellularum basi latiora quam in Ort. fallaci. Calyptra Orthotrichi strangulati, albicans, sulcis non carinatis nec exalatis. ES : Calyptra in Orth. fallaci vix 2/3 Capsulæ obtegit, in ceteris duobus vix major ; in omnibus inflata, et capsula immersa vel vix emergens conspicitur. Stomata semper immersa et pro exiguitate capsulæ magna sunt. EEE ie Es Dr G. Venruri. 46 REVUE BRYOLOGIQUE. _ Bibliographie Allemande. F. ARNOLD. — Die Laubmoose des frænkischen Jura. — In « Flora » 1877. — Tirage à part : 73 p. in-8. Le célèbre lichénologue, M. Arnold, nous donne un excel- lent travail sur les mousses du Jura franconien lequel rend témoignage de la profonde étude que l’auteur a consacrée à la bryologie de son pays jusqu’au temps moderne. M. Arnold a divisé son territoire en 3 grandes sections : I. Mousses du terrain siliceux : 147 Acrocarpi (incl. Andreaea), 76 Pleurocarpi, 12 Sphagna, 235 espèces. IT. Mousses du terrain calcaire: 127 Acrocarpi, T6 Pleurocarpi, , -.203 espèces. IT. Mousses habitant les matières organiques : 52 Acrocarpi, 55 Pleurocarpi, 107 espèces. . Le nombre total des espèces du Jura franconien se monte à 323, parmi lesquelles il y a 60 espèces qui ne sont observées qu’en état stérile (30 Acrocarpi, 26 Pleurocarpi, 4 Sphagna). serait inutile, si nous voulions citer les fameuses décou- vertes faites par l’auteur pendant plus de 25 années ; car elles sont connues de tout bryologue, soit par les ouvrages de M. Schimper (qui en a parlé déjà dans sa I‘* édition du Synop- sis) et de M. Milde, soit par le « Bryotheca » de M. Raben- horst. — Nous voulons nous borner à nommer les espèces qui ne sont pas admises dans la nouvelle édition du Synop- sis de M. Schimper, parmi lesquelles il se trouve plusieurs formes curieuses. 4 SPtSe F ze 1. Fissidens Arnoldi Ruthe (in « Hedwigia ».1870, p. 177). — Petite mousse voisine du F. exilis Hedw. 2. Plagiothecium Arnoldi Milde (in « Bryologia Silesiaca » p. 318). — Selon les recherches de MM. Juratzka et Lim- pricht cette mousse est identique au PL. nitidutum Whlbe: ! 3. Amblystegium densum Milde (in « Botan. Zeitung» 186 p. 21 et « Bryologia silesiaca » p. 360). — Çett mousse n'étant connue qu’en état stérile est re e:curieuse Rs REVUE BRYOLOGIQUE 47 Milde comme un véritable Hypnum de la section « Homomal- lium » ayant les synonymes suivant: Rhynchostegiwm.tenel- Lum var. brevifolium Lindbg., Amblystegium serpens var. cryptarum Arnold, Brachythecium densum Jur. M. Arnold nous promet de faire succéder à cette énuméra- tion une description détaillée de la végétation bryologique du Jura franconien laquelle nous sera fort bien venue. À. GERGES. Bibliographie Française. V.PaAyoT, — Note sur deux exemples de fructification de mousses sous la neige. — Extrait du « Bulletin de la Société botanique de France ». Tome XXIV, séance du 26 Janvier - 4877, — Tirage à part : 1 p. in-8. Nous croyons cette note assez intéressante pour être repro- duite mot à mot : RÉ « Dans une excursion faite le 10 janvier dernier, j'ai eu l’occasion de récoltér de très beaux échantillons de Dicranella squarrosa et de Mniwm rostratum en pleine fructification tous les deux : ces mousses croissaient ensemble, en grande abon- dance, le long d’un filet d’eau sortant des fissures de rochers sur lesquels vient se terminer le couloir gauche de la Mer de glace. Bien que cet hiver soit exceptionnellement doux, la température à été cependant assez rigoureuse vers le milieu de novembre, pour que le thermomètre soit descendu à Cha- mounix à — {8° centigrades. D'ailleurs, les rochers sur les- quels les mousses en question ont été trouvées sont restés couverts de neige jusque dans le courant de décembre ; com- me ce n’est pas en quinze jours que ces mousses auraient pu atteindre leur entier développement, je suis conduit à penser qu’elles avaient dû végéter et fructifier sous la neige. Ce qui me confirme, du reste, dans cette opinion, c’est cette circonstance particulière que la Mer de glace recouvrait, il y a quinze à vingt ans encore, les rochers sur lesquels ces mousses croissent aujourd'hui en grande abondance. tatumi Car l'aime onner de beaux échan 48 REVUE BRYOLOGIQUE “que de France » tome XXIII, séance du 8 Décembre 1876, — Ti- rage à part: 4 p. in-8. L L'auteur décrit l’imposante vallée de la Diozaz située entre Saint-Gervais-les-Bains et Chamounix et il donne une énume- ration des Phanérogames, des cryptogames vasculaires et des mousses qu'il y a récoltées. Parmi les dernières (46 espèces) : nous citons le Geheebia cataractarum comme nouveauté pour la flore de la Haute-Savoie. 2e À. GEHEES. NOUVELLES. Dans le dernier numéro de la Revue p. 26, M. Philibert a décrit, sous le nom de Ephemerum tenerum, une plante qui doit être considérée comme une espèce distincte. Voici la note de M. Philibert rectifiant cette détermination : « Depuis » la publication du dernier numéro de la Revue j'ai recu une » réponse de M. Schimper, à qui je l'avais envoyé et qui » m'écrit : que l’espèce que j’ai trouvée à Bruaiïlles est bien » distincte de l’Ephemerum tenerum par sa taille plus grande, » par ses feuilles plus longues, plus étroites et plus molles, » par la capsule de moitié moins grande et non acuminée, » enfin par la petitesse des spores. Ce dernier caractère » m'avait déjà frappé. Il faudrait probablement ajouter à ces » différences celle qui résulte de l’inflorescence si, comme je » le crois, l’Ephemerum tenerum Bruch a les fleurs mâles et » femelles situées sur des plantes distinctes, quoique nais- » sant du même prothallium. L’espèce de Bruaïlles serait » donc une espèce nouvelle, que je proposerai d’appeler « EPHEMERUM LONGIFOLIUM » M. Philibert nous annonce la découverte de l’Orthotrichum gymnostomum à Angoulême en février 1867. C’est une espèce fort rare et nouvelle pour la flore française. M. Durieu de Maisonneuve, directeur honoraire des jardins etsquares de la ville de Bordeaux, est décédé le 20 février 1878 à l’âge de 82 ans. Ce botaniste s'était occupé de Bryologié à diverses époques, principalement pendant l'exploration de l'Algérie. Bory et Montagne lui dédièrent le genre Duriæa (changé depuis en Riella par Montagne) pour une hépatique nouvelle qu’il avait trouvée aux environs d'Oran. Citons en- core l’Entosthodon Duriæi des environs de Constantine, d’où le colonel Paris nous a envoyé les échantillons publiés dans les Musci Galliæ. : F 4 | &, a Gérant, T. Husnor. : Condé-sur-Noireau, — Imp. d'Evéène L'ENFANT. N° 4 5e ANNÉE 1878 REVUE BRYOLOGIQUE + . sel TA QT PARAISSANT TOUS LES Deux Mois [Gi] & w LES Rd Er IS LES ÉASS R rÉATE TPS TE tn OR RE PNTNE Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin où en anglais. ab dure RTS mr dore ne ds RE RS PSE PRESS TE PPT NP PE EE RE \ 5 Francs, :7. 4: 4. par sa À . Ÿ 4 Shillings d'Angleterre . id. H BONNEMENTS : & Mares d'Allemagne... id. es toute | Europe | 2-Florins d'Autriche, . . id. / ; S'adresser, pour tout ce qui con- M. A. Geheeb, apotheker in Geisa cerne la rédaction et les abonne- {Saxe-Weimar), veut bien se charger ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 97, Paris. à CPP P TITI 0 Sommaire du N° 4. Une excursion bryologique dans les Pyrénées-Orientales. RE- nauzo.= Mousses nouvelles du Paraguay. BescnereLLe. — Mous- ses nouvelles de l'ile Maurice. Genres. — Guide, du, Bryologue et du Lichénologue aux environs de Grenoble. Ravau». — Bibliogra- hie exotique, . Allemande, Suédoise et Hollandaise. GEHEER. — Nouvelles. Free Une excursion bryologique dans les Pyrénées Orientales. Le département des Pyrénées Orientales est une des ré- gions à pepe de la botanique française. Dès la fin du siècle dernier sa riche flore avait été activement étudiée par plusieurs botanistes du Roussillon et avait attiré l'attention des savants étrangers. Il me sufira de citer les noms de Pierre de Barrera, Coder, Xatard, Picot de Lapeyrouse dont M. Roumeguère a fait connaître récemment les intéressantes correspondances, de De Gandolle, Auguste de St-Hilaire, Endress, Bubani, Bentham, Conipeaye. etc. Parmi les cryp- togamistes: Thomas, Léon Dufour, ontagne et M. Schimper ont fait des recherches dans les Pyrénées Orientales. Plus récemment M. Gautier de Narbonne a exploré le Canigou etM. Husnot plusieurs. points du département. À mon tour je viens exposer le résultat d’une trop Courte excursion que jai faite au mois de mai 1877 dans les environs de Mont- is et à la Vallée d'Eyne. Ne connaissant les découvertes + ù VO : REVUE BRYOLOGIQUE. as devanciers que très-imparfaitement, par quelques nn ‘iONS éparses puisées dans les Catalogues, je ne sais me à pu ré à augm aegphore Bryologique du dé- si ja Lx ES jèces. d'iigualhol encore. La San : riéure E la vällée de la Tet, assez large- te dans des terrains diluviens, appartient à la = RFO o. liviers, et, comme en Provence, la quantité de dispersion des mousses y paraît faible. A la hauteur de Pra- des se dressé : brusquement l'énorme masse du Canigou (2785) dont les pentes très-raides sont couvertes de forêts de sapins peu denses. Du point central se détachent plusieurs ités vallées plus ou .Moins orientées vers le Nord, et cons- tituées par un granite a.$$ez solide, où le bryologue pourra, je crois, par quelques heureuses rencontres, être dédommagé des fatigués de lexploration. J'ajoute que le sapin qui forme, Sur- le versant du Cani- gou appartenant au bassin de la Tet, une zône irrégulière _ comprise entre 4400 et 1900" d'altitude est rare dans les Pyrénées Orientales. Le hêtre, très-peu répandu aussi, se maintient entre 700-800 et 1600 (1): A Villefranche de Con- flent (435") la route passe dans une gorge étroite, formée par de grands escarpements calcaires qui méritent d’être explo- rés. La culture de l’Olivier atteint vers 800" à Olette sa lumite supérieure, un peu dépassée par le Quercus ileæ dont. on aperçoit quelques individus, assez mal venus d’ailleurs;jus- qu’à une altitude d'environ 1000", sur les pentes exposées au midi. A Thuës (alt.811") la vallée devient très-resserrée. Le granite du versant droit est solide, arrosé par de nom- breux suintements et favorable aux mousses, qui, pour la depuis le début de ma course, se montrent en < CR qui fait partie dé la ligne de Crêtes des Pyrénées. … HDi eo prie it 0! communiqués par M. Couteau, ad NME garde général des forêts à Mont-Louis et botaniste. REVUE BRYOLOGIQUE 51 tum aloïdes, Neckera crispa, N. complanata, Anomodon viticu- losus, Leptodon, Smithii, Leucodon sciuroides,, Homalothecium sericeum, À. Philippeanum, -Pterogonium fiiforme, Fontinalis antipyretica, Thuidium recognitum, T.. abielinum, Brachy- thecium rivulare, B. glareosum, Eurhynchium prelongum, Hypnum filicinum, H. commutatum, H. falcatum, Amblyste- gium irriguum, Rhynchostegium rusciforme, :V. atlanticum, très-bien caractérisé, Hylocomium triquetrum. Dans le haut du Vallon (1200-1400) Leptotrichum glaucescens, Grimmia Hartmanni, G. con/erta, G. elatior. On remarquera facilement dans cette liste quelques mousses méridionales qui se trouvent ici à leur limite supérieure et d’autres espèces appartenant aux régions sylvatiques infé- rieure et moyenne. N'ayant pas visité moi-même cette localité et n'ayant pour point de repère qu’une liste probablement incomplète, il m'est difficile d'établir des conclusions pré- cises.. IL me semble pourtant que la région sylvatique moyenne y est mal représentée, sans doute à cause de la sé- cheresse du climat. Une vallée analogue, dans les Pyrénées centrales, aurait fourni beaucoup d'espèces, notamment parmi les genres Thuidium, Plagiothecium,. Hylocomium, Hypnum, qui ne sont pas signalées ici et auraient certaine- ment, par leur grande taille, attiré les regards du bryologue le plus novice. : 4 Cette disposition du terrain favorable aux mousses que je signale à Thuës et surtout près de l'établissement des Bains de ce nom, ne se maintient que sur une longueur de quel- ques kilomètres. La vallée reste resserrée, mais les roches, plus détritiques, s’émiettent en mille pelits fragments. A partir de Fontpédrouse (960") le thalweg s'élève rapide- went, entre des pentes raides, mobiles à la surface, sans PAR EDS le bryologue, et on arrive enfin à Mont-Louis kb. Le À a = Le RUE dont cette petite ville occupe à peu près le centre est une véritable dépression de la ligne de Crêtes des Pyré- nées, longue bande sinueuse, large d'environ 2-3 kilomètres, doucement inclinée.à partir de Mont-Louis, vers le Nord, le long de la rivière d’Aude (Capsir) et vers le sud-ouest dans la direction de l'Espagne (Cerdagne).Ce plateau marque bien la séparation des Pyrénées rleniales qui le bornent à l’est r.les pics de l’Ours (2341), de Casteillon (2045),de Cambre- aze (2750), le massif de montagnes dans lequel sont creu- sées les vallées derue et de Llo, et des Pyrénées centrales u 1i le limitent à l'Ouest par les ramifications du Chaïnon du Carlitte (9g1") tache d'angle droit de ladirection générale de la grande ide -On sait que les Pyrénées françaises dont les pentes sont généralement très-raides, ne présentent que très-rarement 52 REVUE BRYOLOGIQUE. la disposition en plateaux, et, manqnent, pour ce motif, de tourbières et de marécages tourbeux de quelque étendue. Sous cé rapport, les environs de Mont-Louis avaient un in- térêt particulier. Je les aitrouvés pourtant moins humides que je ne le supposais, bien que les pâturages un peu spon- gieux s’y rencontrent cà et là. Je dois ajouter que les ramifi- cations de la chaîne du Carlitte s’abaissent jusqu’à Mont- Louis par des pentes assez douces. Leurs sommets au lieu de se présenter sous la forme de crêtes aigües s’épanouissent souvent à une altitude de 2000 à 2300" en surfaces presque po légèrement bombées où inclinées, ayant plusieurs kilomètres carrés de superficie. Cette disposition rend les cours d’eau moins torrentiels et explique la présence d’une foule de petits lacs où étangs qui occupent Îles dépressions num. Dans un pâturage spongieux, au milieu des Pins et de _ petits marécages : Hypnum exannulatum et sa var.purpuras- . cens. H stramineum, H. cuspidatum, Aulacomnium palustre, REVUE :BRYOLOGIQUE 53 Bartramia fontana, Chyloseyphus polyanthus, Polytrichum ju- niperinum €. Mnium punctatum, V..elatum très-bien caracté- risé par le margo des feuilles non épaissi, Sphagnum acutifo- lium Virubellum, S. eymbifolium;S, subseeundum CC.;S. teres. Sur les rochers granitiques aux bords.de la Tet et, dans leurs fissures terreuses humides: Fontinalis squamosa bien fructifié, Pterogonium filiforme,. V.'heteropterum C., Barbula fragilis, espèce! nouvelle pour la France, Weisia crispula; Grimmia elatior, G. conferta,.G. ovata, G: montana?, Orthotri- chum rupestre, 0.Sturmai? :: Patti " Près de la scierie:-Grimimia elalior,.G..commutata, forme curieuse à capsule étroite nullement renflée à la base comme dans le type. A ce point la Tet qui coulait'à pleins bords au Pla de Barrès devient un peu encaissée. Sur! le revers hu- mide qui l'encadre, j'ai recueilli: Brytm roseum, B. pallens, B.-pseudo-triquetrum, Brym albicans; :B. alpinum, Bartramia marchica, B. fontana, Mnium punctatum petite. forme sem- blable par le port et la forme de la capsule ou Mn. subglobo- sum, mais dont les fleurs sont dioïques, Blindia acula; Fissi- dens osmundoïdes, Climacium dendroïdes, Plagiotheciunr ‘ntli- dulum, Brachythecium rivulare, Hypnum: filicinum, H.:5stel: . La saison trop peu-avancée, ne m'a permis de constater qu'un-très-petit nombre de plantes phanérogames : Anemone vernalis, Galium vernum, Gentiana Pyrenaïca, G: acaulis, 6. Ranuriculus pyrenæus, R:gramineus, R: dingua, R. Villars. hp el | rialis 54 REVUE BRYOLOGIQUE pentes des massifs de Cambredaze, d'Eyne et de Lhô, on voit le nombre des espèces alpines augmenter très-rapide- ment. J'ai consacré la journée du lendemain, 20 mai, à l’explo- ration dé la vallée d’Eyne célèbre par les richesses de sa flore phonérogamique. On prend la route d’Espagne qui tra- verse le plateau dé Mont-Louis dans toute sa longueur. On passe, au milieü de pâturages humides, par le col de la Per- che (1622") : Barbula recurvifolia, Hypnum fluitans ? difficile à distinguer à l’état stérile du A. exannulatum, Aulacom- nium palustre et on arrive au petit village d'Eyne, situé à 4 kil. au sud de Mont-Louis. En face du village s'ouvre la vallée, l’une des plus hautes des Pyrénées. Le thalweg orienté du $. E. au N. 0. s'élève par une pente régulière assez douce depuis l'entrée (1700") jusqu’à la Coulade de Nuria (2100-2200). De ce point on monte par une pente qui devient rocheuse et escarpée, jusqu’au col de Nuria. La vallée est assez resserrée, sans présenter toutefois, d’une ma- nière aussi grandiose, les éncaissements profonds, les grands accidents rocheux et les cascades qui rendent si pittoresques la plupart des vallées des Pyrénées centrales. Les pentes sont raides, mais la nature détritique du granite qui les constitue adoucit leurs rugositées, surtout sur le versant droit, formé par le flanc méridional du Cambredaze. Le versant gauche, exposé au N. E., est déchiré ça et là par de petits escarpe- ments à pic que je n’ai pu visiter, m'étant borné à suivre le thalwey. Dès l’entrée de la vallée des: massifs asséz étendus de Pinus uncinata s'élèvent sur les deux revers à près de 2000" d'altitude. On y trouvera en très-beau développement et parfois munis de caps : Heterocladium dimorphum et Eurhynchium stri- gosum V. imbricatum. Sous les buissons de Rhododendron s’abritent de grosses touffes de Hylocomum splendens passant à la var. alpestre. L'Hynum Schreberi est assez fréquent; le Hylocomiun triquetrum plus rare; cà et là en petite quantité Leskea nervosa et Pseudo-Lesken atro:virens. Sur le talus du Chemin : Leptotrichum glaucescens À C:, Bartramia ühyphylla AG., Mnium spinosum stérile AR., Mn. rostratum? fertile R., Ceratodon purpureus, Brachythecium: velutinum. Au sortir de la forêt, on arrive, en pleine région alpine, à des éboulis pese ur très-secs, paraissant dépourvus de mousses: Je ne me décidai qu’à regret à m’y engager. J'y trouvai pour- tant, entre deux gros blocs, une magnifique touffe de Dicra- num albicans richement fructifiée, avec: Weisia crispula et Hypnum uncinatum. Un peu plus loin, vers 1900-2000 au bord du chemin Brachythecium collinum fertile, (M. Hus- not croit que cette localité où j'ai trouvé le Brachytheciuwm _ collinum est la même que. see ‘par Arnott au * 20 Fe REVUE. BRYOLOGIQUE 29 Cambredaze qui forme.le versant: droit de la vallée. (Voir le N° 9 de la Revue). C’est, en effet, très-possible. Je dois tou- tefois faire observer que j'ai recueillile, B; collinum. sur le versant gauche qui ne dépend pas du Cambredaze et, que d’ailleurs ce massif a une base très-large.. TE M. Fourcade de Luchon, qui est d’une obligeance parfaite pour les bryologues qui viennent,le visiter, m'a aussi faitré- colter le B. collinum sur les rochers voisins de la gare de cette ville, Ces rochers sont.traversés pardes veines de Spath fluor, actuellement. en exploitation, ce qui amènera proba- Llement ladestruction complète de.cette intéressante station), Lurhynchium strigosum, V. imbricatum fertile, Brachythecium ylareosum, Solorina crossea, Pannaria nebulosa; Près d'un pe- Lt ruisseau Cynodontiwmvirens; grande forme, abondant ct: chargé de. capsules, Climacium .dendroïdes,. Bartramia fontana,, Hypnum cuspidatum, H. falcalum, var: gracilescens,, _ remarquable forme alpine voisine de l’Hypaumnsulcalum et très-peu connu en France, Bryum pseudo-triquetrum,. B. crudum, Balpinum, B. pallens, Zieria julacea, Mnium punc- lituon,! Mn.:stellare, Brachythecium. ivulare, Plagiothecium sulvatieuwm,: Hypnum:stellatum, var, protensum;. d'ailleurs près.de tous les filets d’eau Hypnum. flicinum, H.: commu tutum, H.. faleatum. Sur-les rochers le long du chemin, Grimmia ovata, G. funalis rabougri,. Homalothecium. Philip panum, Plerogonium. filiforme x: heteropierum. Vers, 2100: 2:00" la vallée semble barrée. par desrochers qui.ne lai sen q L'un étroit passage au. torrent; c’est le commencement, .d la Goulade de Nuria. De grandes plaques de neige durcie se montrent.ça.et là. A ce point Je. terrain, de transition rem- place.le granite et .quelques,-espèces calcicoles apparaissent immédiatement : Didymodon.capillaceusCC., D. æubellus, Lep- icirichum flexicaule, Barbula.tortuosa, B. subulaia, Bartramia Oleri, Mnium orthorrhynchum,, Timmia megapolitana: er. tile, T. austriaca stérile, Encalypta rhabdocarpa, Myurella ju- lacea, Homalothecium. Philippeanum, Hypawn.cirrosum. De plus: Dicranum scoparium forma compacta nob d Fe 36 REVUE BRYOLOGIQUE thronium dens-canis, Herniaria alpina, etc. Malheureusement la journée était avancée et il fallait songer au retour, préci- sément au point le plus intéressant de la course. C’est une des mille déceptions auxquelles est exposé le botaniste qui -s’aventure à ces hauteurs. Quelques mois après, M. Couteau visita la vallée d’Eyne et dépassa un peu le point où je m'étais arrêté. J'ai reconnu dans ses récoltes les mêmes espèces: Cynodontium virens, Timmia austriaca, Bryum pallescens, forme à capsule un peu renflée, Mniïum orthorrhynchum, Myurella julacea, etc. et de plus : Dicranum fucescens, Bryum Schleicheri en belle fructifi- tion, Fontinalis antipyretica, Orthothecium intricatum, Hyp- num virescens Boulay, H. exannulatum. * # Au point de vue spécial de la bryologie pyrénéenne, la vallée d'Eyné a une certaine importance. Les Dicranum albi- cans fertile, Timmia œustriaca, Brachythecium collinum, Eu- rhynchum strigosum v. imbricatwm, Hypnum cirrosum ne se rencontrent pas communément dans la chaîne ; mais la quantité de dispersion est faible, et, toutes réserves faitessur les chances de succès des exploratiens futures, il y a loin de quelques mousses intéressantes, sans doute, mais clair se- mées aux nombreuses plantes phanérogames alpines qui se _ pressent, en phalanges serrées, sur les pelouses de la vallée. _ Je dois encore mentionner une excursion de M. Couteau daus la forêt de pins à crochets qui couvre le flanc nord du Cambredaze de 1800 à 2200d’altitude; parmi les espèces re- cueillies dans cette localité, j'ai reconnu : Barbula muecroni- folià, B. ruralis, B. tortuosa, Grimmia conferta, G. apocarpa, Orthotrichum rupestre, Bryum capillare, B. pallescens, B. pseudo-triquetrum, B. Schleicheri, B. crudum, Mnium orthor- rhynchum, Mn. stellare, Timmia “meégapolitana, Leucodon sciuroïides altéré, Homalothecium Philippeanum, Encalypta rhabdocarpa, Thuidium abietinum, Madotheca platyphylla. Sur les grands escarpements qui couronnent cette montagne, on : signalé: Desmatodon latifolius, Pottia latifolia, Grimmia alpestris. En comparant l'ensemble des mousses d’Eyne et de Mont- Louis aux récoltes de M. Gautier au Canigou, relatées dans la Bryo-géographie de la France de M. Boulay, on remar- quera une concordance presque complète qui s'explique aisé- ment par la proximité de ces différents massifs montagneux. Parmi les espèces du Canigou que je n’ai pas eu l’occasion de constater, je citerai: Dicranum Starckei, D. Subulatum, D. Sauteri, Grimmia atrata, G. Muhlenbeekü, Pogonatum alpi- num, Bartramia Halleriana, Hypnum dilatatum. 2 La région alpine des Pyrénées Orientales; moins riche que celle des Pyrénées Centrales, comprend toutefois certaines __ espèces rares ou dônt l'existence n’a pas êté constatée encore REVUE BRYOLOGIQUE 57 d'une manière bien certaine dans celte dernière. C’est d’a- bord, et surtout Eurynchium strigosum V. imbricatum qui se trouve ici, commie dans les Alpes de la Durance, en abon- dancé, en très-beau développement et souvent fertile. Nulle part aussi je nai vu l'Heterocladiuwm dimorphum en plus nom- breuses et plus robustes touffes. La présence sur plusieurs points des £ncalypta rhabdocarpa, Timmia megapolitana: et T. austriaca les deux premiers rares, le troisième douteux pour les parties centrales et occidentales de là Chaine, cons- titue encore une analogie de même ordre. À ces trois espè- ces calcicoles on pourrait joindre Grimmiaanodon, Brachythe- cium colinim ei Hypnum cirrosum dont on retrouvera pro: bablèement de nouvelles stations. Du plateau de, Mont-Louis ilnous reste les Barbula fragilis, Hypnum. nilens et Spha- gnum teres qui n'avaient pas encore été signalés dans les Pyrénées, mais qui le séront, sans doute, plus tard, Dans les marécages du même plateau les Hypnum erannulatum et H. stramineum paraissent aussi plus répandus que dans les Hautes-Pyrénées, où je les ai trouvés, cependant, plusieurs fois associés. La F AD. IL est d’ailleurs à peine besoin d’insister sur les différences que présentent les Pyrénées Orientales et les Pyrénées Cen- trales et Occidentales aùû point dé vue de la distribution des mousses. Dans les premières soumises à l'influence du , cli- mat méditerranéen plus chaud et plus sec en été, les basses montagnes Le par la région des oliviers avec. ses es- pèces spéciales, la région sylvatique inférieure ne se dessi- nant que vers 800", la région sylvatique moyenhe. reportée plus haut et assez mal caractérisée d’ailleurs ; dans les se- condes où les pluies estivales sont plus abondantes, la zône sylv. inf. très-nette au pied de la chaîne dès 300" et com- prenantvers 400-500" quelques espèces qui font pres- sentir la zône moyenne, tout én admettant un assez grand nombre de mousses méridionales (zône mixte de.M. Boulay), la région moyenne souvent apparente à partir, de 600-800", puis s’accusant nettement vers 1000" avec les pre- miers sapins, et d’une grande richesse à sa partie Sup. (1400-1600), sont les faits les plus saillants qui s imposent à l’attention des bryologues. :: Here NE Bescherelle mmuni ue à C de France, dans sa séance du 26 avril dernier, une PRET LEPLILIE ht KA à 1er, +. n les mousses récoltées au Paraguay par M. Balansa, déj dé à connu . de tous les bryologues par les nombreuses découvertes qu'il à faites notamment dans la Nouvelle-Calédonie. 58 REVUE. BRYOLOGIQUE La collection de M. Balansa déposée au Museum comprend 100 échantillons collés sur papier qui se rapportent à 51.es- pèces. Sur ce nombre 34 espèces sont nouvelles, 16 ont été déjà signalées dans la province de Corrientes au Brésil ; quelques unes sont. très voisines d'espèces de la Floride et de la Caroline du Sud des Etats-Unis. Nous donnons ci-après la liste des espèces nouvelles : {. Bruchia aurea Besch. 2. Lorentziella Paraguensis Besch, — Cette file fait partie d’un genre nouveau de mousses cleistocarpes fondé par M. Ch. Müller pour une phascacée de l’Uruguay, le Lo- rentziella glauca, qui se rapproche du genre Archi um. par la grosseur de ses spores. .3. Gymnostomum Balanseanum Besch. 4. Trematodon palettifolius C. Müll, 5. Fissidens subcrispus Besch. 6. —— Balanseanus Besch. : 3 ÉÉ Anacalypta So Lt RER RE 8. Macromitrium phyllorhizans Besch. 9. Schlotheimia P. ensis Besch. 10. RASPRTTUE À ansæ Besch. 6 : _. vaginatum Besch. Hi: à si Ve ambagi *"# ts subdentatum Besch. . LEA Phyestithron Paraguense Besch. 14. — luteolum Besch: Let EnOsMoNnE Balansæ Besch, 6. Hypopterygium argentinicum G. Müll. | ee Rs Eh Besch, vs RE oe araguense Besch. 19. Lasia Paraguensis Besch. 20. — subcoronata Besch. 21. Pseudoleskea Paraguensis Besch. . Microthamnium eurystomum Bosch. ++ humile Besch. 24, Stereophyllum Paraguense Besch. 25. — . AUS Besch. 26. edium Besch. 27. Dimerodontium Balaieté C. Müll. 28. Rhaphidostegium HU Besëh 30. Rhynehostegiumn Assumptionis Besch. SE: r fssidéntelium Besétr © >M …. Plagiothectug Vilke-Ricæ Besch. $ 33. Ectropothecium glaucinum Besch. 34. Sphagoum flx idum | REVUE: BRYOLOGIQUE. 9 Sur une petite collection de, mousses , nou- velles de l'ile Maurice... Par la complaisance de M. le Dr J. Müller de Genève, j'ai acquis une très-belle collection de mousses récoltées par M. Robillard à l’île Maurice en 1876. Seulement il est fort regrettable que ces mousses formant souvent de magnifiques touffes étendues n’aient:été prises pour la plus grande partie qu’en état stérile. M: Duby a reçu, à ce qu'il paraît, la même collection ; car ce savant bryologue a décrit 11 espèces nou- velles récoltées par le même voyageur et signalées par notre excellent ami M. E: Bescherelle dans la « Revué bryolo- gyroleucum c. fruct., petite jolie mousse aux touf- 60 REVUE BRYOLOGIQUE Guide du Bryologue et du Lichénologue dans les environs de Grenoble. (Suite). (1) Une fois sur ce pic isolé, de 2,290 mètres, et d’où la vue, sans rencontrer d'obstacles, s'étend de toutes parts jusqu'aux limites les plus lointaines d’une immense longueur, com- ment ne pas oublier les plantes pour s'arrêter un instant: à contempler Pun des plus ravissants spectacles que la nature puisse offrir à vos regards: Comme le point que vous: domi- nez est élevé lui-même sur un vaste massif de hautes mon- tagnes dont vous devenez le centre, et que leur rapproche- ment les unes des autres, vous dérobant les plaines étendues à leurs bases, ne vous permet de voir dans toute l'étendue que leurs innombrables sommets, votre première impression c'est de vous croire au milieu d’un océan dont toutes ces mon- tagnes sont les vagues gigantesques. Le premier coup d'œil jeté sur ce magnifique ensemble vous saisit tout entier, et l’on ne peut que quelque temps après admirer aux rayons d’un splendide soleil les mille formes, les aspects sans cesse variés et toujours de plus en plus grandioses de cès belles montagnes; celles-ci noires dé forêts ou verdoyantes de pe- louses ; celles-là décharnées et abruptes, contournées en profonds replis ou dentelées de larges déchirures ; les unes allongées dans l’espace en lignes multipliées et parallèles; les autres couvertes de neige et comme blanchies: d’écume ou resplandissantes au loin des reflets étincelants de leurs glaciers ; enfin les plus éloignées, indistinctes et confuses sous des vapeurs nuageuses qui les laissent à peine entre- voir. On cherche parmi tant decimes à retrouver et à nom- mer les plus connues ; maïs les plus hauts pics semblent se _niveler sur le plan de cette vaste surface étendue à vos pieds; les sommets du Grand-Veymont, de l’Obiou, des Monts-Oland, du Pelvoux, de Taillefer, du Grand-Etendard, de Belledonne, de Chamechaude et du Grand-Som,du Mont-Blanc lui-même. tous ces colosses élancés dans les airs, font à peine saillie au milieu de tant d’autres qui les entourent et les accompa- guent. L'homme alors, flatté d’être devenu le point culminant de tout, prend un secret plaisir à trouver en quelque sorte petits ces monts que du fond des vallées il voyait si grands. ou plutôt son âme croitembrasser le monde,et,sa pensée pla: nant au-dessus de cette création qui jamais ne s’est montrée à lui avec tant de magnificence et de majesté, il ne sait plus que mêler à son admiration le nom de Celui qui d’un motfit jaillir du néant ces incomparables merveilles et nous donna (1) Voir les aunées précédentes de la Révüe. 00010020 REVUE BRYOLOGIQUE 61 l'intelligence pour les comprendre, et la reconnaissance pour les chanter. 2H H1I0XS SIAHMSTDOIQLE Souvent il arrive que tout à coup, lorsque à la Moucherolle on est à contempler ces sublimes Scènes de la nature,comme un nouveau trait qui a son intérêt dans le tableau, on en- tend retentir dans l'air, et presque toujours du côté du midi, un cri perçant qui se répète d'intervalle en intervalle en se rapprochant toujours: alors d’un regard attentif on découvre au loin dans l’espace ‘un point qui s’avance et qui grandit : c’est un aigle des Alpes qui s’estélancé à plein vol du Mont- Ferrand ou du Mont-Aiguille pour s'assurer si l’objet qu'il vient de distinguer, en vous apercevant de ces hauteurs, est une proie qui s’agite. À ses cris déjà d’autres cris répondent, et bientôt vous voyez planer, vous entendez tournoyer deux ou trois aigles au-dessus de vous. Rarement jai été au som- met de la Moucherolle par un ciel sans nuages,sans avoir vu en même temps venir des aigles; une fois j'ai pu en compter jusqu’à une dixaine, formant de leurs ailes étendues un épais nuage,d’écrire au-dessus de ma tête avecdes cris aigus, leurs bruyantes et menacantes spirales. Are Après cette digression qui nous à permis un moment de repos, il nous faut penser à descendre, et c'est le passage qui conduit entre la Grande et la Petite Moucherolle que nous prenons : on n’a point un chemin aisé, mais il est du moins sans péril, et l’on aboutit à un bérceau de fines pelouses en- trecoupées de quelques rochers bas et humides. Là, sans parler de plusieurs autres espèces que nous venons de récol- ter, viennent dans un espace assez restreint : Cynodontium virens, Barbula aciphylla Br. et Sch., Webera nutans, Meesia uliginosa Hedw., Timmüia megapolitana et austriaca Hedw. C’est dans une fissure, au pied des rochers de la Petite-Mou- cherolle, que j'ai trouvé une fois le rare Encalypta longicolla Bruch ; mais je l'y ai recherché ensuite vainement. Notre excursion est terminée : nous n'avons plus qu'à con- tourner, à travers des éboulis, la base de la Moucherolle en nous dirigeant vers le nord-ouest jusqu’à la petite fontaine que nous connaissons : un peu au-dessous, entre quelques grands pins noircis par la foudre qui les a brisés et consumés à moitié, nous voyous un sentier bien frayé qui tourne direc- tement au nord pour se replier bientôt vers le nord-ouest, et, après avoir pris, Sur "écorce desséchée des pins dont je _viens de parler, un lichen à croûte farineuse et blanchâtre, à scutelles éparses, assez grandes, d’un jaune pâle, et à re- bords épais, le Lecanora Turneri Ach., nous entrons dans la forêt pour ne plus nous arrêter. Hâtons-nous, si nous ne voulons pas arriver denuitau Villard. é ; Ten He 4H (ÉRPCMISS Oil: NAVAUD; 62 REVUE BRYOLOGIQUE Bibliographie exotique. Decas Muscorum Indicorum novorum, auctore CAROLO Lane Hal..— In « Flora » 1878, n° 6. — Tirage à part: 6 pages in-8, ue | Les espèces décrites par le D' Ch. Müller sont les sui- vanles : -: 1 CATHARINEA. (Atrichum) oBrusuLa G. M. — C. flaviseta differt flore masculo" (androgyno) in ramulo proprio, foliis lineari-lanceolatis ubique angustis longioribus magis acu- minatis, Cellulis teneris utriculo primordiali chlorophylloso repletis. — Himalaya boreali-occidentalis, Narkanda : J. Thomson. Mare ft: 2. CaLYMPERES KurzraNumM Hpe. — AC. Molluccensi affini differt : basi foliis obovato-cuneata margine cellulis elongatis latius limbata, intermediis majoribus et crassioribus et in Jamina refracta cellulis minoribus papillatis punctatis. — India or. posterior, South Andaman :$S.Kurz. . 3. BARBULA (EUBARBULA) Branpisi C. M. — A. B. Inermi differt : inflorescentia (florib. hermaphrodit.), foliis symme- uricis margine hic illic tantum parum revolutis apice acutatis haud oblusatis, nec carnosis nec chlorophylloso-viridissi- mis, sed flavius cellulosis. Inter 2. subulatam et inermem medium quasitenens, — Himalaya boreali —occidentalis, Pargi et Narkanda ; D' Brandis, 1864. 4. HepwiGtaEmonica C. M, — H. ciliata-differt : foliis cau- linis mulio grossius areolatis, cellulis grosse ellipticis pilo grosse papilloso colloso — celluloso, theca globosa multo ro- bustiore. — Himalayae montes : $. Kurz. 9. Necker (RHYSTOPHYLLUM), ARBuscurLA- Hpe.. —.Cum N. Phunula et scrobiculata comparanda, ab utraque primo mo- nang : D'Stoliezkain Hb. Calcuttensi. REVUE BRYOLOGIQUE. 63 transversim. rugulosis, patentissimis et, paulisper apice re- flexis. Species elegans caule nudo epaléaceo. — Birma, monte Nättoung': S. Kurz: en ge 8. NECKERA (DisricHta) ANDAMANA CO. M © NW wndulalae simillima, sed dioica, foliis caulinis non truncato-obtusis sed obtusatis brevissime apiculatis et distincte erosis, ete. -- India or., insulae Andamanae australes : S. Kur:z. 9. MeTEORIUM (GAROVAGLIA) NEMATOSUM CG. M. — Habilus M. hamati Ceylonensis, sed statura multo humilior et folia reflexa. — Pegu:$. Kurz. Le 10. MereoRIUM (PrYcHOBRYUM) BIPLICATUM C. M. — Planta elegans inter Meteoria sectionem propriam constituens foliis binervibus plicatis auriculatis Concavis. Pterobryum differt : foliis uninervibus plicatis concavis, Cryptotheca : foliis linea- ribus cochleariformibus plus minus in series spirales dis- tinctas dispositis: = Sikkim-Himalaya Darjeeling : M. Spead. 1. Hypnum (Aprycuus) PHonicEuM C. M. — H. humile proximum diftert : foliis latioribus magis symmetricis robus- tioribusstrictis laxius reticulatis margine revolutis integerri- mis, theca cylindraceo-oblonga horizontal. — India or., South Andaman, Phonix-Bay : S. Kurz. 12. Hypnüm (ABieTiINELLA) Branpisi C. M. —- H. scoparium habitu sphagnoideo ramis recurvatis frondém perfecte ap- anatam. sistentibus foliisque grosse serratis jam toto coelo iversum ; À, abietinum foliis grosse cellulosis ob papillas hyalinas aculeiformes scaberrimis jam differt, — Himalaya boreali-occidentalis, Kelba : D' Brandis. | mi à apple A. GEHEEB. Bibliographie Allemande. H. Lucas, pharmacien à Arnstadt. — Werzeichniss der in der Umgégend von Arnstadt und eîniger in wei- terer Ent gesammelten Laub-und Leber- Entfernung moose. — Arnstadt, 1871. — 15 p. in-8. 174 mousses et 37 hépatiques récoltées par l’auteur dans les environs d’ Arnstadt en Thuringe. Ce sont des espèces as- sez communes, à l’exception des Pyramidula tetragona et Lescuraea striata. L 5 RPM ET . Dr Morrrz SEURERT, — Zusammenstellung der bis jetzt im Grossherzogthum Baden beobachteten Laub- moose. — Aus den Berichten der naturf. Gesellschaft in Frieburg ï, Br., 1860. — Tirage à part: 52 p. in-8 ONCE Cet'excellent travail du célèbre botänisie, M. le professeur Seubert à Karlsruhe, contient 360 espèces de mousses du grand-duché de Bade et surtout de la Forêt Noire, connues depuis longtemps par le Synopsis de M. Schimper qui en a découvert Ini-même un grand nombre d'espèces. C2 64 | AKVUE HRYOLO&IQUE Bibliographie Suédoise. Dr JL E. Zerrersrerr. — Florula bryologica montium Hunneberg et Halleberg-— Kongl. Syenska Vetenskap Akademiens Handlingar. Bandet 15, N° 1. — Stockholm, 1877 _Broch. in-4o de 35p. mb L'auteur après avoir comparé les florules des monts Hunne: berg et Halleberg entre elles et avec la flore du, mont Kinne- kulle, donne une énumération des mousses (210 espèces) et des hépatiques (54 esp.) qu’il y a étudiées. Les Sphaignes Sont représentées par 14 espèces parmi lesquelles les Sphagnum rubellum, Mülleri, papillosum, Austini. — Le Philonotis capil- laris Lindb. est signalé en état fructifié ! si TT À. GEHEER.., Bibliographie Hollandaise. G. E. Ewex. — Systematisches Verzeichniss der Laubrüoose Ostfrieslands. — Aus d. Schriften d. naturf. Gellschaft in Emden, 1866. — 7 p.in—8 Une énumération de 126 espèces et variétés découvertes par l’auteur dans l’Ost-Frise. Voilà plusieurs espèces intéres- santes : Campylopusbrevipilus, Ulota phyllantha, Orthotrichum pulchellum, Cryphaea heleromalla, Sphagnum Müller. — Il * faut y ajouter le Bryum Marratii que l’auteur a bien voulu nous communiquer. s A. GEREES. NOUVELLES. M. J. Bourgogne-père, préparateur habile et bien connu, qui vient de se fixer à Merdrignac (Côtes-du-Nord), met en vente, au prix de ? francs chacune, trois préparations mi- croscopiques du thalle de lichens démontrant que les goni- dies naissent à l’intérieur des cellules thallines. Ces préparations, très bien faites, ont pour but de prouver que les lichens ont une autonomie complète et ne sont pas de simples parasites sur des algues ; elles s'appliquent à trois lichens différents : Ricasolia herbacea, Physcia pulve- rulenta et Physcia lithotea. “Heraricæ BRiTANNICE ExsiGcaræ. — Fasc. L., N° 1 to 75. frepresenting sixty species.) — Price 15s. — By Benj. Car- rington, M. D., and W. H. Pearson. — Subscribers’ Names received by W: H. Pearson, 115, Church Street, Pendleton, Manches re es GP ti RE CR UE ie Le Gérant, Et .T. Husor Condé-sur-Noireau (Calvados). = Imp. d'Engène L'Enfant. 5 % en . N°5 Jt ANNÉE 1878 REVUE BRYOLOCIQUE Que Cie 5 JARAISSANT TOUS LES dEUX Mors mme ar To re Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. PRE RS TTL TT TS ed ee RL dt tm | S'Francs. : . - : + ... par an. \ ABONNEN NTS : |! + Shillings d'Angleterre . : ï MENTS: Mares d'Allemagne. .. id. | Pour toute l'Europe . 2 Florins d'Autriche. . . id. S'adresser, pour fout ce qui con- | M. À. Geheeb, apotheker in Geisa cerne la rédaction et les abonne: ! {Saxe-Weimar), veut bien se charger ments, à T. Husnot, à Cahan, par ?- de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s’abonne également chez F. Savy, Libraire, boul, St-Germain, 77, Paris. Sommaire du N° 5. Le Philenotis capillaris. A. GEn£Ep. — Quelques mousses des montagnes Rhœæn. À. Geuees. — Mousses nouvelles de l'Afrique méridionale, A. Geners, — Notice sur quelques mousses des Pyrénées. F, Rexauzp, — Bibliographie universelle E, B&scnr- RELLE. — B, exotique. Bescuerecze. — B. Européenne. GFREEe. — B. Française. Husxor. Note sur le Puizonoris capiaris Lindb. Le soi-disant Philonotis capillaris Lindb. a été toujours l’objet de mes recherches dans les montagnes Rhæn, où cette “mousse habite une douzaine de localités, presque toujours dans les fissures des rochers humides et ombragés. Mais je n'ai pas réussi à en découvrir le fruit; seulement des fleurs males que j'ai trouvées depuis peu, tandis que la plante /e- melle me fut communiquée 74 mon cher ami M. Ruthe qui Va récoltée dans la Marche. La plante stérile se trouve dans mon herbier encore des stations suivantes: de la Hollande, de la Westphalie et de 3 localités de la Silésie. Enfin ce fut l'aimable M. Zetterstedt qui a bien voulu m'envoyer un échantillon fertile du Philonotis capillaris de Suède (Westro- gothia : M. Hunneberg prope Lilleskog, 1876). La plante de M. Zetterstedt a les capsules encore jeunes et les fleurs mâles très-bien développées. D'ACLLQU SAR FOPARNEE TA = Voyons premièrement ce qu’on dit dans la __celle mousse. La première description qne je littérature sur . bryologia mont. Hunneberg 66 REVUE BRYOLOGIQUE. - trouver est celle de M. Milde dans son « Bryologia Silesiaca » 1869); M. Milde doutait que cette mousse fût une espèce distincte. — M. Boulay (« Flore cryptogamique de l’est, » 1872) dit dans «ne observation sur le Philonotis fontana (p. 438); « Les jeunes plantes isolées de cette espèce outsou- vent un*aspect particulier : elles sont grêles, ramifiées, gar- nies de feuilles espacées, lancéolées, finement acuminées, plus ou moins homotropes, d’un beau vert. C’est le Philonotis capillaris Lindb. tel que le décrit Milde. » Dans la nouvelle édition du « Synopsis muscorum » (1876) M. Schimper fait (p. 521) les remarques suivantes : Sub no- mine Ph. capillaris Lindb. plantulas steriles filiformes laxe caespitulantes, foliis minutis ovato-lanceolatis acutis, mar- gime argute serratis, costa excedente brevius longiusve spi- nuloso-aristatis, in rupium fisssuris m. Rhœn (Geheeb} et m. Ben Arthur Scotiae (Stirton) lectas, forsan speciem propriam formantes accepi, sed diversas à planta in ericetis arenariis Daniae a clar. Jensen lecta et a clar. Lindberg sub eodem nomine mecum communicata. Plantulam hanc pro forma gracili Ph. marchicae habeo. » —M. Molendo (Bayern’s Laub- moose », 1875) dit du Phil. capillaris, qu’il est probablement une jeune plante du Ph. marchica et M. Limpricht (Kryp- togamen-Flora von Schleisien, » 1877) l'a décrit comme Ph. marchica v. b. capillaris Lindb. en faisant encore la remarque - suivante: « Notre Phil. capillaris de Silésie est sans doute une « forma depauperata du Ph. marchica et ce sont de pa- nr formes que produit le Ph. fontana dans les lieux ari- nn Aujourd’hui j'ai examiné soigneusement le Phil. capiliaris de Suède en élat fertile et je l'ai comparé avec toutes les for- mes du Ph. capillaris de mon herbier. J'ai trouvé que toutes ces moussessont exactement identiques les unes aux autres! Aussi toutes ces formes s’accordent-elles fort bien au vrai Phil. marchica lequel est plus gros dans toutes les parties. Les folioles intérieures de l’involucre des fleurs mâles forment le meilleur caractère du Ph. marchica ; elles sont longuement lancéolées-acuminées et munies d’une nervure complète ; leur base est large. Les feuilles périgoniales de la plante femelle ont la base un peu plus étroite, le sommet plus longuement acuminé et le bord un peu révoluté. Cest entièrement la même chose avec les fleurs du Ph. capillaris que j'ai examinées ! Il est évident que cette dernière mousse ne peut être réunie au Ph. /ontana, et lorsque M. Boulay al- lait faire cela, il a reproduit la diagnose de M. Milde qui n’a- _vait pas encore vu les fleurs de cette mousse critique. Pour revenir à la plante fertile du Ph. capillaris de M. Zetterstedt, il faut ajouter que ce bryologue dans son ouvrage « Florula el Halleberg » 1877 (v.la Revue REVUE BRYOLOGIQUE 67 bryologique, 5° année, p. 64) a cité pour sa mousse Le syno- nyme du Ph. parvula Lindb. 1867. Et c’est justement sur ce nom que je trouve une note de M. Schimper faite dans la nouvelle édition de son excellent Synopsis (p. 519): « Plan- tulae masculae minimae in rupium fissuris m, Hunneberq Westergothiae lectae et sub nomine Ph. parculae {P. fontana var. pumila o).) à clar. Lindberg mecum communicatae, forsan ad hanc speciem {ï. e. Ph. marchica, referendae sunt, certe non ad. Ph. fontanam.» -- Surement cette mousse aux fleurs mâles citée par M. Schimper est la mème plante qui me fut communiquée par M. Zetterstedt en fruits, cela est hors de doute. Mais quel est l’état de la chose à l'égard du Ph. capillaris du Danemark sur lequel M. Lindberg semble avair fondé sa diagnose ? N'ayant pas encore vu cette plante. je ne puis en parler: mais comme M. Schimper la prend | pour une forme grêle du Ph. marchica, 11 est très-probable que la mousse danoise est ident'que aux plantes allemandes et suédoises. Toutes ces dernières plantes sont à réunir au Ph. marchica, var. capillaris. — Cependant il y a encore une chose curieuse : c’est l’habitalion de notre mousse ! La forme typique du Ph. marchica semble habiter seulement la plaine: en Allemagne elle ne surpasse pas l'élévation de 260% an- dessns de la mer (selon M. Limpricht). Mais les stations du Ph. capillaris dans les m. Rhan sont situées entre 800 et 900 m.! Et c’est justement la plus haute station (M. Damn- mersfeld) où j'en ai trouvé les premières fleurs mâles! — En tout cas ce soi disant Ph. capillaris forme une variété très- remarquable du Ph. marchira. A. GEHEEB. Sur quelques mousses rares des montagnes Rien. 6$ REVUE BRYOLOGIQUE n'étaient pas encore müres. La capsule est souvent un peu arquée. En Allemagne c’est seulement en 1877, que les pre- miers fruits ont été observés par M. le D' Holler (v. Revue bryologique, 4° année, p. 95) ; aujourd’hui c’est la deuxième fois. 2. —- ORTHOTRICHUM URNIGERUM Myr. — Voilà également une espèce encore fort rare en Allemagne ! Je l’ai découverte déjà en 1873 sur les pentes escarpées et ombragées des rochers basaltiques du m. £wrenberg (800 m. environ) au- dessus du village de Reulbach. Cependant les fruits d’alors étant trop mürs, je n'avais pas reconnu l'espèce et ce fut mon excellent ami M. le D' Venturi qui le premier m'a fait voir que c’est le vrai Orthotrichum urnigerum. L'été passé j'ai recueilli de meilleurs exemplaires de cette belle espèce et de nouveau (le 26 Juin, 1878) en si beaux et si nombreux échan- tillons que je pourrai en donuer à tous les bryologues qui. voudraient bien m'en faire la demande. 3. — Mnius su8@LoBosuM Br. et Sch. — Une troisième station dans les m. Rhœn est à signaler pour cette jolie espèce du nord : dans les environs du « Schwarzes Moor » c'est à dire « marais noir ») où elle est assez commune dans des prés marécageux (850 m.). Jai découvert cette espèce ‘18 30 Septembre 1874 aux capsules encore jeunes (dans les “environs du « marais rouge » où se trouve en masse le Mn. cinclidioides et rarement le Bryum cyclophyllum 1), je l'ai ré- coltée en Mai 1877 aux capsules trop müres et cet été elles étaient déjà tombées pour la plus grande partie. Il semble ue cette espèce fructifie en hiver où malheureusement ces ocalités froides et marécageuses ne permettent pas d’entrer. À. GEHEEB. Mousses nouvelles de l'Afrique méridionale. M. le D' A. Rehmann, professeur à l’université de Cra- covie, a passé les années de 1875-77 dans le midi de l’Afri- que, surtout dans le pays du Cap, où il a fait une grande collection de mousses qui ont été déterminées par M. Ch. Müller et par le voyageur lui-même. Celui-ci a bien voulu me donner une grande partie de sa collection abondant _ tellement en espèces nouvelles que je ne puis m'empêcher d’en donner ia liste dès aujourd’hui aux lecteurs de la Revue Bryologique. Malheureusement ce n’est qu’un simyle aperçu des espèces; car M. Ch. Müller n’a pas 18 loisirde fes décrire et M. Rehmann qui publiera un ouvrage sur ses mousses africaines, vient de se mettre en nouveau voyage bryolo- ique pour les Jndes Orientales, de sorte que ces belles mousses d'Afrique resteront inédites encore longtemps. — REVUE BRYOLOGIQUE 69 Je donne ci-après la liste des espèces nouvelles que j'ai reçues : ; . Sphaerangium africanum Rehm. . Trematodon ligulatus Rem. . Dicranella abruptifolia C. Müll. . Dicranum tabulare Rehm. (belle espèce au port du D. commutatum Hpe. ) . Leucoloma RngescensC. Mü/l. es . Campylopus longescens C. Mist. brevis Rehm. He © à0 —= D 6 F: it 8. — Inandae Rehm. 9. —- stenopelma C. Müll. 10. — chlorotrichus €. Müll.. 11. — tenax C. Müll. 12. — subbartramiaceus C. Mütl. 15. _ atro-luteus €. Müll. 14. — ulvinatus Rehm. 15. — vgrometricus Rem. 16. — echinatus Rehm. | FRET Tr: — catharractitis C. Müll. | 18. Holomitrium capense C. Müll. 19 Leucobryum Rehmanni €. Müll. 20: — Gueinzii C. Müll. ve a 21. Fissidens eustichium Rehm, (espèce très-curieuse, ayant tout-à-fait le port.de l'Eustichium norvegicum!). 22. Fissidens Rehmanni CR che -— 23. — ischyro-bryoides €. A 24. _ pycnophyllus C. Afüll. 25. Conomitrium nigrescens Rehm. 26. Didymodon fontanus Rehm. Per. 27. Leptotrichum dolicho odum Rehm. 28. Trichostomum afro-phaeum Rehm. 29. — atro-virens Réhm. — riparium Rehm. 31. Barbula Rehmanni €. Müll. | 32. - trichostomacea C. Hüll, 33. - =: Nataleasis RENE hoc 34 — (Syntrichia) reticularia €, Müll. — Mauchii Rehon. - nan — afro-ruralis C. Müll. 37. Syrrhopodon uncinifolius €. Müll. U — erectifolius C. Mit... D obscurus Rem... 40. Grimmia {Schistidium) Ce ehm. _4t. Racomitrium nigro-viride €. Müll.. SE mo ass PAS uictiseimus RO 0 7U ! be LS 9 + LA L LL tt) CA _88. + —. REVUE BRYOLOGIQUE. Zygodon Rehmanni €. Müll. — ruucinatus C. Muüll. — rugifolius C. Müll. . Schlotheimia cuspidata €, Mull. . Dasymitrium Rehmanni €. Mull. . Macromitrium caespitans . Mull. — dawsoniomitrium €, Hull. . Giyphocarpus aristarius C. Mull, . Bartramia vaginans Rehon. — subasperrima €. Hull. — laete-virens Rehm. — afro-stricta C. Mull. — marginalis Rehm. . Philonotis Oraniae Rehmi. — africana Rehm. — subcordata Rehin. — Molmonica Rehm. . Mielichhoferia procerrima Reln. ‘au port du Bryum filiforme !! . Webera austro-nutans C. Mull. SE — brachymeniaca C. Mull. Bryum Rehmanni €. Mull. — alerrimum C. Mull. -—- schizotrichum €. Mull. —— afro-alpinum Rehm. — afro-turbinatum Rehm. —— bartramioides Rehm. — leptotrichaceum Rehm. — bulbilliferum Rehm. —. porphyroloma €. Mull. — _syntrichioides €, Mill. -— (Rhodobryum) integrifolium Rehm. : brachy menium stenopyxis C. Mull. - Atrichum polyphyllum Achm. . Polytrichum Rehmanni €, Hull. — flaccido-gracile €. Hull. _ flexicaule €. Mull. — trichodes Rehm. _ Rhacopilum capense €. Mull. + Harrisonia Rehmanni (. Mull. de Cuspidata Rehm._ _ Cucullata fehm. _ pilifera Rehm. ilarichelt Rehmanni €. Mill. Necke el a Rehm pter PE em. | enr m REVUE BRYOLOGIQUE ra . Callicostella tristis Rehm. . Pterygophyllum mniaceum €. mull. . Fabrouia Rehmanni €. mull. ; — densifolia Rehm. . Ischyrodon Rehmanni €. mull. _Schwetschkea Rehmanni €. mull. . Leskea carnifolia C. mull. . Thuidium pionatulum Rehm. . Entodon enervis Rem. — Natalensis Rehm, 102. Pylaisia africana €. null. 103. Brachythecium rhynchostegioides C. mul! 104. — afro-velutinum €. mul. (05. — Macowani Rehm.. 106. — Inandae Rehm. 107. —— erythropyxis Rem. 108. — Dicksoni Rehm. 109. _ afro-salebrosum. C: mul. 110. — Knysnae €. mull.- 111. Eurhynchium Mülleri Rehm. (jolie petite espèce vol- sine de VE. strigosum). (12, Eurynchium afro-strigosum C. mull. 113. — brevirostre Rem... (14 © = | afro-myosuroides €, mul. 1. 115. Rhynchostegium julaceum Rem, +, 16 © — sphaeropyxis Rein. | rs 117. Plagiothecium membranosulum €. DIM son rime 118. 7 — selaginelloides C. mul. 119. Hypnum amplexicaule Rehm. 120. — © Moorii Rehm. fs 121. — ! (Harpidium) sparsifolium él. 122. _ Reichhardtii Rem. 193. == afro-purum Rehm. 424. pendulum Rem. 125. 2". anotis €, mul. 126. — crassicaule Rehmn. Re 127. Sphagnuni pyenocladulu.1 Cul nén ten dt su 7 panduraefolium €. mull, (pelle, espece 128. mble beaucoup au —— 4) #7 REVUE HRRYOLOGIQUE Rehimanti, Plerygophyllum Rehmanni, Pt. sublucens, Fhamn- niopsis rostrifolia, Leptochlaena Rehmanni, Funaria. loncho- pelma, Entosthodon micropyris, Dimerodontium africanun. etplusieurs espèces des genres Bryum, Sehlotheïmia, Zygodon et d’autres. — Même M. Müller, à ce qu'il paraît, n’a pas encore achevé la détermination de toutes ces mousses, —- telle est l’abondance d’espèces récoltées par M. Rehmann en Afrique ! — La plus grande partie des espèces cilées plus haut se trouve en état fertile. Les genres dont je n’ai recu les espèces qu’en état stérile, sont seulement: Leucobryum, Didy- modon, Philonotis, Mielichhoferia, Conomitrium, Rhacopilumr, Pilotrichella, Neckera, Trachyloma, Pterygophyllum, Pylaisia. Ischyrodon et Sphagnum. Mais justement Cest le genre Sphagnum dont les espèces sont magnifiques ! Le Sphagniun pycnocladulum C. Mull. est une des plus belles espèces que J'aic vues. | , A. GEHEEB. Notice sur quelques Mousses des Pyrénées Suile.r (4) TRIGHOSTOMUM CRISPULUM V. ELATUM Syu. ed. IL. — Sur des alluvions graveleuses humides à Séméac près Tarbes. Forme robuste (20 m. m.) bien caractérisée par le tissu des feuilles composé, à la base vers la nervure, de cellules verdâtres linéaires allongées, obtuses aux extrémités, à parois épaisses. devenant brusquement, sur un espace oblong aux angles, hyalines, carrées ou rectangulaires-courtes. Les feuilles sont nettement courbées en capuchon et légèrement apiculées. DICRANUM STRICTUM Schleich = Sue des débris pourrissants de sapin près du lac d’Orrédon (alt. 1900"), en petite quan- tité et stérile. Cette mousse qui n'avait été trouvée, dans les Pyrénées, qu’à la vallée du Mercadau (2), est considérée par Schimper comme fort rare en Europe. Depuis quelques an- nées, pourtant, elle a été découverte sur plusieurs points, et j'en ai recu, par l'intermédiaire de M. Ge eeb, de-très-beaux échantillons récoltés par M. Breidler dans les Alpes deStyrie. Pour ne parler que de la France, elle a été signalée dans la Haute-Savoie (Puget), dans les Hautes-Alpes (Borel), sur le revers nord dela chaine de Lure, où M. Boulay l’a constatée, (1) Voir Revue Bryologiyue, 1877 nes 5-6 et 1878 ne 1. (2) Getté espèce est assez abondante et bien fructifiée dans la _ forétde Montgarry (Pyrénées Espagnoles). Peu abondante et sté- rile dans la Vallée du Mercadau au-dessus des À paires de Cayan, et dans la vallée de Bious-Artigues au-dessus de la scierie, REVUE BRYOLOGIQUE 49 en 187, fertile et en beau développement, dans les mouta- gnes du Forez (Legrand) et enfin au Mont-Dore {Lamy). Le Dicranum strictum vit souvent, en société du D. fuscescens, sur les troncs pourris, et, lorsque les touffes de ces deux es- pèces sont jeunes et peu développées, elles présentent une grande ressemblance de port qui peut les faire confondre à l'état stérile, On reconnaîtra le D. strictum à ses feuilles raides, fragiles, ordinairement cassées au sommet, tubu- leuses, entières ou légèrement sinuolées, à sa nervure non dentée sur le dos et au tissu plus mou et plus lâche. CAMPYLOSTELIUM SAxICOLA B. E. — Sur une roche schisteuse décomposée à la surface, aux Bains du Salut, près Bagnères de Bigorre (alt. 600"), voisin par le port des Brachyodus tri- chodes et Seligeria recurvata; se distingue facilement du premier par le pédicelle courbé en col de cygne, la capsule lisse et les dents du péristome linéaires-subulées, et du se- cond par la coiffe conique lobulée à la base et la forme de la capsule. BryuM cemmiparum de Not. — Rochers calcaires humides au bord d’un ruisseau à St-Pé de Bigorre (alt. 450-500"). Cette mousse méridionale se retrouvera sans doute sur d’an tres points. Je ne sais si elle avait été signalée dans les Py- rénées. os AMPHORIDIUM LaPPONICuM Sch. — En petite quantité mais trés-fertile dans les fissures des rochers granitiques au lac d’Orrédon (1900). N’était connu dans les Pyrénées qu'à la ne (Husnot) et au lac de Gaube où je lai recueilli en Bracayraecrum MiLpeanuM Sch. Syn. ed. L — Abondant, en beau développement et fertile sur des talus gramineux lrais, de diluvium argileux à Séméac près Tarbes eg 350"). M. Schimper qui avait institué cette espèce dans la 1" édi- dition du Synopsis, la réunit dans la 2° édition au B. sale- © brosum comme var. palustre. Les différences sont évidem- ment légères et pourtant le port du 2. Mildeanum est assez distinct de celui du B. salebrosum pour qu'on le reconnaisse à première vue. Les caractères distinehifs des deux plantes péuvent d’ailleurs se résumer de la manière suivante: B. salebrrosum. —Touffes soyeuses vertes ou jaunâtres, tigcs radiculeuses divisées en branches souvent pennées- Feuilles longuement et finement retrécies-acuminées, denticulées. plus rarement presque entières, fortement plissées. Fleurs monoiques « anneau large (Boulay) » feuilles périchétiales des fleurs mâles ovales acuminéess _ Habitat. Sur les pierres, laterre; les troncs pourris, Sous - les DaisonA dans LR Doi nt à one En B. Mildeanuwm. — Touffes d’un beau jaune doré. Tiges dé- pourvues de radicules, non pennées. divisées irrégulièrement 74 REVUE BRYOLOGIQUE en rameaux peu nombreux dressés où étalés-dressés. Feuilles étalées-dressées ou imbriquées, un peu plus larges à la base, lriangulaires, insensiblement retrécies-acuminées lacumen plus court que dans le B.Salebrosum), entières où à peine den- ticulées, faiblement plissées. Fleurs monoïques et polygames « anneau étroit (Boulay) ». Feuilles périchétiales des fleurs mâles brusquement rétrécies en un long acumen filiforme.(1} Habitat : argiles gramineuses fraîches. Dans la région de Tarbes, le contraste des deux plantes _ s’accentue encore par leurs exigences spéciales d'habitat qui ne m'ont pas fourni l’occasion de les rencontrer ensemble. _ Le B. salebrosum se plaît surtout dans les sapinières des Py- _ rénées où il croîtsur les troncs pourris et lhumus des forêts. tandis que les stations privilégiées du 8. Mildeanwm se trou- _venteur les argiles gramineuses fraîches des plateaux dilu- viens sous-Pyrénéens où je l'ai constaté sur plusieurs autres points (Aureillan, Capvern). Déjà,en 1873, j'avais recueilli le B. Mildeanum, dans les mêmesconditions, sur la terre argi- leuse des landes oxfordiennesde bruyères à Fouvent (Haute- Saône). De son côté, M. Geheeb m'écrit qu’il n’a jamais ob- _ servé cette mousse dans un marais et que si on la consi- dère comme une var. du B. salebrosum, il préférerait le nom de Mildeanum à celui de v. valustre. D'ailleurs mes échan- tillons de Séméac concordent parfaitement avec ceux de Fou- vent el de diverses localités d'Allemagne que je tiens de Po- _ bligeance de M. Geheeb: Neu Ruppin (Warnstorf) Lyck (D Sanio) Rhœn (Geheeb.. _ Autant que j'en puis juger par les citations consignées dans la Bryo-géographie de la France de M. l'Abbé Boulay. Spruce n'indique pas le B. salebrosum dans la plaine sous- Pyréennne, tandis qu’il le comprend parmi les espèces de _sa zône montagneuse supérieure (zon4 monlosa, pars Supe- REVUE BRYOLOGIQUE 49 très-peliis, agglomérèés en faisceaux à l’aisselle des feuilles supérieures et garnis de feuilles squamiformes écartées. J'ai constaté la constance de ce dernier caractère dans tous mes échantillons des Pyrénées, PLaGtormEecrumM MüaLenBeckn B. E. — Sur les rochers frais qui encadrent la rive droite du lac d'Orrédon (1900®) et sur d'autres points vers les lacs supérieurs (2300). En petite quantité et fertile ca et là. Probablement disséminé dans. tout le massif de Néouvieille. Cette espèce voisine du P. sile- siacum, s'en distingue très facilement par ses feuilles plus rourtes, relativement plus larges à la base, plus rapidement retrécies en un acümen long et fin et munies aux angles de grandes cellules enflées, hyalines ou plus souvent orangées. Dans mes échantillons quelques capsules sont distinctement | striées : les rameaux allongés. flexueux. sont quelquefois munis vers leur extrémité de paquets de radicules rouges qui les fixent au sol. Le P. Mühlenbeckii est. de plus, saxicole et terricole, et vit dans les régions alpines et subalpines.lan- dis que le P. silesiacum habite des troncs pourris de la zône sylvatiqué moyenne et subalpine et ne pénètre guère dans . la région alpine où son supportipréféré lui fait ordinairement défaut. ss, ÿ ns HyPNUM PoLYéaMu» Sch. — Sur de vieilles souches de Carex au bord du lac de Lourdes (420") près de la cabane du. garde-pêche. Nouveau pour les Pyrénées. Il est rare de ue pas rencontrér cette mousse dans les localités où croit le Hypnum elodes, 7" É HyPNUM caLLICHROUM Brid.— Sur la terre, au pied de ro- chers granitiques ombragés dans la vallée de Mercadau : (1650%) fertile. Dans les mêmes conditions sur la rive droite : du lac d’Orrédon (1900®). Abondant et en très-beau dévelop- pement dans cette localité où ses grosses touffes, d’un beau vert jaunâtre, s'étalent en tapis denses entre les Rhododen- H. callichroum sont: 1? une dont j'aurai probablement l 2 certaines var. grêles du bien distinct par sa capsule lé. APE. 76 REVUE BRYOLOGIQUE, la capsule est fortement cernuée-horizontale, et les oreillettes peu apparentes sont formées de quelques cellules hyalines _ élargies. à Dans les hautes Pyrénées, d’ailleurs, le /J: cupressiforme devient rare dans la région subalpine, vers le point où le H. callichroum commence à se montrer, et disparait presque dans la région alpine, tandis que le H.callichroum occupe une zône comprise entre 1600 et 2000". IL peut s’en écarter quel- _ quefois un peu, soit pour s'élever, soit pour descendre, mais _ là se trouve certainement son vrai ceutre de végétation. HypNuM @1GANTEUM Sch. — Dans un petit marécage au Plan de Beyrède près Arreau alt. 1400). Sur les bords spongieux _ du lac de Lourdes (420"). Cette espèce qui paraît très-rare _ dans les Pyrénées, complète la série des mousses palustres que j'ai eu l’occasion de rencontrer dans cette curieuse loca- _ lité du lac de Lourdes et à la petite tourbière voisine d’Ossun __ {450") où l’on est surpris de retrouver à une latitude aussi _ méridionale, une végétation semblable à celle des marais tourbeux sous-Vosgiens. Qu'il me suffise de rappeler : Cam-. _ pylopus turfaceus, €. flezuosus v. uliginosus nob., Dicranella cerviculala, Dicranwm Schraderi, Aulacomnium. palustre, Hypnum elodes, H. polygamum. I. giganteum, Sphagnum cym- bifolium, S. acutifolium, S. subsecundum, S. molluscum, etc. _ Parmi ces espè:es, plusieurs paraissent manquer com- _ plètement à la chaîne Pyrénéenne proprement dite, et il faut, pour trouver les autres, atteindre les régions élevées. F. RENAuULD. x Bibliographie universelle. M. Sauerbeck vient de faire paraitre lavant-dernière li _ vraison de l’Enumération des genres et espèces de Mousses Com - _ mencée par M. Jæger. Ce travail, qui forme 243 pages, com- prend les tribus des Fabroniacées et des Leskeacées, et les _ familles suivantes de la tribu des Hypnacées : Pterigynan- drées, Cylindrotheciées, Orthotheciées, Lindigiées, Hypnées. Gette dernière famille ne renferme elle-même que les gen- res: Echinodium, Campthothecium, Cælidium, Thamuiella. Ptycho Brachythecium, Myurium, Scleropodium, Hyo+ irhy ostegium Sematophvyllum, i ” RENUE. BRYOLOGIQUE 77 lun, Amblystegium, Sciaromium, Echinodium, Hypnum, Hylocomium, Ptychomuium, Pterobryella, Mniodendron, Hypnodendron, et Sciadocladus et renfermera en outre un supplément dans lequel trouveront place les espèces nou- velles décrites depuis la publication des premières livraisons. M. Sauerbeck doit donner en outre un Conspecius syslematis présentant la statistique des mousses connues par genres el par familles. En attendant nous croyons devoir publier ici un errata que nous adresse l’auteur et qui pourra être uti- lement consulté par ceux de nos confrères qui possèdent le travail de M. Jæger. ERRATA Mmajoris momenti in Adumbrationis vol. IL. Pag. 114. = 23. Picrogoniella Warmingii ad Leplohymenium (Pterigynandrum C. Müll.} juxta Leptohymenium Schwein-- furthi (omissum), v. Linnæa XXXIX pag. 451-452. : Pag. 379. — Echinodium non hujus loci ; post Amblysiegium inter Sciaromium et Hypnum locandum est. Pag. 428. — 60. E. macrostegium Sull. et Lesq: 07 pertinet ad Triplerocladium quod est proprium genus CUM ? spe- ciebus : 7. leucocladulum et compressulum. Pag: 432. — 17. Rhynchostegium mediterraneum delerdum est et cum n° 2 Rh. curvisetum jungendum ! Pag. 456. —- R. angusti-cymbeum non cymbrum. En. BESCHERELLE. : f Bibliographie exotique. Le Journal de Copenhague qui publie depuis plusieurs années la flore du Brésil Central, renferme, dans le volume de l’année 1877 qui viéut de nous parvenir, un travail de M. E. Hampe sur les mousses récoltées aux environs de Rio de Janeiro par M. Glaziou. Ce travail, qui fait suite à trois précédentes notices du mème auteur, contient l'énumération de 81 espèces déjà connues ou décrites dans les notices dont il s’agit et la description des 34 espèces nouvelles ci-après : Sphagnum submolluscum. Rhodobryum aberrans. Calymperes Glaziovii. Pryum naviculare. Leucobryum clavatum. -— Brasiliense. Dicranella Glazioyii. +: : — rufo-nilens. Leucoloma biplicatum. 1 + oncophorum. Campylopus discriminatus. . — dentiferum. ris subarctocarpus :Polytrichum involutum. ag “erythrodontius Harrisonia glyphocarpa. © setaceo-rigidus Fabronia imbricata. Dicranum RNA TA ae exalare. .… Lepidopilum albescens. _ Philonotula cürta _ Hookeria breviseta. Macromitrium ve da sprell et REVUE BRYOLOUGIQUE. Hypaum :! Platy -hypnum, subdepressum. | Brasiliense. #22 (Rhyncho-hyp.) — (Complanato-hyp.) pulvinale. leptostegium. (Rhyncho -hyp. = ‘Rbizo-hyp.) ver- aureolum. . sipoma. —— ‘ {Cyrlo-hyp.) gra- — : {Rhizo-hyp.) ta- nulatum. marisciforme. Conomitrium subpalmatum. — Rbhyncho - hp.) — assimile. E. BESCHERELLE. Bibliographie Européenne. Uthkast till en naturlig gruppering af Europas bladmossor med toppsittande frukt (Bryineae acro- carpae). — Program af S. O. Lixnperc. — Helsingfors, 1: €. Frenckell et Sons tryckery, 1878. Broch. in-4° de 39 p. _ À notre grand regret nous ne comprenons pas la langue suédoise dans laquelle ce nouveau travail de M. Liudberg est écrit. L'auteur parle des mousses acrocarpes qu'il a divi- sées en 18 tribus. Il finit son mémoire par donner lapercu sur ces tribus et leurs familles de la manière suivante : : I. POLYTRICHACEAE, !. Polytrichum Düll. 1718, emend. — 2. Oligotrichum De. 1805, emend. — 3. Catharinea £rhr. 1780. IT. BUXBAUMIACEAE. 4. Buxbaumia Hall. 1742. III. GEORGIACEAE 5. Georgia Ehrh. 1780. | IV. SCHISTOPHYLLAUEAE, 6. Schistophyllum La P. 1814. V. MNIACEAE. 4, ASTROPHYLLEAE. Cinclidium Siw. 1801. — 8. Astrophyllum Neck, 1790. TIMMIEAE. q. Timmia Hdw. 1787. 6, MNIEAE. 10. Mnium Dit. 1718. d, SPHAEROCRPHALEAE. Hi Sphaerocephalus Neck. 1790, emend. Lit MEESEACEAE. | | PALODELUEAE. 1 Paludella Brid. 1817. MEESEFAE. . F3. Meesea He. 1782. ALES BARTRAMIACRAE. = 4, Caroscontihe} _ 14. ce sn Brid. 1826. REVUE BRYOLOGIQUE AS b, BARTRAMIEAE. 15. Breutelia Schimp. 1855. — 16. Philonotis Brid. 1827. _ 17, Bartramia Hdw: 1789. — 18. Conostomum S#. 1806. VIIL BRYACEAE. a, BRYEAE. 19. Bryum Dill. 1718, emend. — 20. Plagiobryum Lind. 1862, — ?{. Epipterygium Lindb. 1862. — 22. Pohlia Hdw. 1787, emend. — 23. Leptobryumi Wils. 1855. — 24. Stableria Lindb. 1878. b, OREADEAE. 95 Oreas Brid. 1826, emend. IX. SCHISTOSTEGACEAE. 26. Schistostega W. M. 1803. X. FUNARIACEAE. 4, FUNARIEAE. n È 97. Funaria Schreb. 1791, emend.— ?8. Pyramidula Brid. 1819. — 29. Gymnostomum Hdw. 1782, emend. — 30. Phys- comitrella Br. eur. 1849. — 31. Naoomitrium Lindb. 1874. b, AMBLYODONTEAE. 32. Amblyodon P. B. 1805, emend. c, DISCELIEAE. 33. Discelium Brid. 1826. XI. SPLACHNACEAE. 34. Splachnum L. 1750. — 55. Tetraplodou Br. eur. 1844. — 36. Tayloria Hook. 1816, emend. -— 37. Voitia Hornsch. 1818. ; XII. OEDIPODIACEAE. 38. Uedipodium Schwaegi. 1823. | . XII WEBERACEAE. 39. Webera £hrh. 1779. XIV. TORTULACEAE. a, LEERSIEAE. 40. Leersia Hdu. 1782, emend. -— 41. Scopelophila Witt. 1867. b, TORTULEAE. M ue À 49, Tortula Hedw. 1782, emend.— 43. Phascum Schreb. 1710, emend:- 44. Acaulon C. M. 4848, emend: ++ 45. Pleurochaete Lindb. 1864. 46. Mollia Sehrant. 1789, emend. — 47. Aschisma Lindb. 1878. Lo * 48. Moléndoa Lind. 1878: 2 © 3 De à 14 49. Leptodontium Hamp. 1847. — 50. Barbula Hdu. 178 , emend. — 51. Ephemerum Hamp. +057. een." €, SEKREAE. JR PME PP AQU re LE ae 52; Sekra Adans. 1763. 2 Lg | 53. Leutobr] NN ed one NT DICRANACEAE. © 80 __* REVUE BRYOLOGIQUE 54, Campylopus Brid. 1819, emend. — 55. Didymodon (Hdw.) W. M. 1807, emeud. — 56 Atractylocarpus Hit. 1869. — 57. Dicranum Hdw. 1782, emend. — 58. Dicrano- weissia Lindb. 1864. — 59, Blindia Br. eur. 1846.-— 60. Bra- chydontium Fürn. 1827.61. Seligeria Br. eur. 1846. b, DIGRANELLEAE. 62. Anisothecium #itt. 1869. — 63. Dicranella C. W.. Schimp. 1855, emend — 61. Aongstroemia Br. eur. 1846. c, TREMATODONTEAE, 65. Trematodon Hichæ. 1803. — 66. Bruchia Nes! 1824. d, DITRICHEAE. = 67. Bryoxiphium Mit. 1869. — 68. Swartzia £rhr. 1789. _— 69. Cheilothela Lindb. 1878.— 70. Ditrichum Timm. 1788. _ 71. Pleuridium Brid. 1819. — 32, Archidium Brid. 1827. é, ONCOPHOREAE. 73. Dichodontium Schinp.1855.—74.0reoweissia Schimp.. Lindb. 1869. — 75. Oncophorus Brid. 1826, emend. — 76.Ce- ratodon Brid. 1826, emend. —- 77. Saelania Lindb. 1878. XVII GRIMMIACEAE. a, WEISSIEAE. 78. Weissia Erhr. 1779. emend. — 79. Dorcadion Adans. 1763. — 80. Zigodon Æ. T. 1818.— 81. Pleurozygodon Lindb. 1878. — 82. Anoectangium //dw. 1801, emend. b, GRIMMIEAE. 83. Glyphomitrium Brid. 1819, emend.— 84. Coscynodon Spreng. 1804. — 85. Grimmia Æhrh. 1781, emend. XVII. ANDREAEACEAE: : 86. Andreaea £rhr. 1778. GEHEEB. Bibliographie Française. E. pe Vico ET OC. WiGnier. — Catalogue raisonné des Mousses de l'arrondissement: d’Abbeville (extrait des Mé- moires de la Société d’Emulation d’Abbeville) ; broch. in-8 de 44 pages. . Le département de la Somme a été jusqu'à ce jour fort peu exploré par les Bryologues. Quelques mousses des en- virons d'Abbeville avaient été précédemment indiquées par Boucher de Crèvecœur (Flore d’Abbeville et du département _ de la Somme, Paris 1803) et par Tillette de Clermont-Ton- nerre (Topographie physique et médicale de la ville d’Abhe- ville du D' A. Hecquet, Amiens 1857) Les auteurs de ce catalogue ont ajouté beaucoup d’espèces + à celles indiquées dans les deux ouvrages cités ; les localités _y sont mentionnées avec soin ainsi que le degré de fré- _ quence ou de rareté. L'ordre suivi est celui du Synopsis de = M. Schimper 2° ed. Les espèces litigieuses ont été soumises berelle. Ho N° 6 5e ANNÉE . 1878 REVUE BRYOLOGIQUE BARASSANT TOUS LES d?Eux Mois Se tt ne Pt a none Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin Ou en anglais. ma me D ST -BFfanes, + sec par an. \ 1 | TE & Shillings d'Angleterre. id. , BONNEMENTS & Marcs d'Allemagne. . . id. Pour toute Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. S’adresser, pour tout ce qui con- } M. A. Geheeb, apotheker in Geis cerne la rédaction et les abonne- (Saxe- Weimar), veut bien se charger ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. CEE Pt > on nn de LE DES LES CDCDED no hd EHEHMIE TE CICIIST LS 4 Sommaire du N° 6. Notice sur quelques mousses des Pyrénées (suite). F. RExAULD. — Notes sur quelques mousses rares ou peu connues (suite). A. Gemexe. — Notice bryologique sur les environs de Cholet. Brix er Camus. — Bibliographie Allemande. À. Geueee. — Bibliographie Francaise. T. Husxor. — Table des matières de la 5° année. Notice sur quelques mousses des Pyrénées. (Sie). HyPNU FILICINUM Var. CRASSINERVIUM Nob. — Je désigne provisoirement sous ce nom une mousse que jai recueillie sur les rochers calcaires arrosés d’une cascade entre Lourdes et St-Pé-de-Bigorre (alt. 600"). Elle forme de grosses touffes légèrement boufñes -ou déprimées. Tiges raides chargées d’incrustations calcaires, ordinairement divisées en ?-3 grandes branches assez régulièrement pennées (long. 7-10 cent.). Rameaux étalés-dressés, longs (les inférieurs 2-3 cent.). La tige paraît dépourvue de radicules et de paraphylles et est hérissée à a base par les nervures per- sistantes des anciennes feuilles. Feuilles petites, raides, dressées-étalées à l’état humide, un peu homotropes sur les échantillons desséchés, ovales-triangulaires, cordées à la base, finement denticulées sur tout le contour, munies d’une trés-forte nervure (deux fois plus épaisse que dans le H. fili- cinum type) netlement et souvent longuement excurrente. Tissu : à la base, de grandes cellules hyalines convexes, rec- tangulaires ou subhexagones, les autres ovoïdes-arrondies. 2-4 fois aussi 1. q. L. à parois épaisses. 82: | REVUE BRYOLOGIQUE La forme des feuilles et surtout le tissu doivent faire rat- tacher cette plante au H. filicinum plutôt qu'à l'Amblystegium irriguum dont le tissu plus lâche est composé de cellules plus larges et toujours plus ou moins anguleuses. Les descriptions des Hypnum Formianuwm Fior. Mazz. et Amblystegium faliax Milde convenant assez bien à la mousse de Lourdes, je me suis adressé, pour avoir communication _de ces types, à M. Geheeb qui a eu l’obligeance de m'envoyer V’A. fallax d'Allemagne et un échantillon authentique du H. Formianum récolté à Formia par madame la comtesse ‘_ Fiorini-Mazzanti en accompagnant son envoi de notes syno- nymiques fort intéressantes dont je m'empresse de faire part aux lecteurs de la Revue : : « Je crois votre mousse différente du Hypnum Formianum » que je ne puis, d’ailleurs, considérerconme une espèce dis- » tincte, Je le prends, avec MM. Jurahzka, Ch. Müller, Ruthe, » pour l’Amblystegium fallax Brid. décrit par Milde dans son » Bryologia Silesiaca p. 325. Les opinions sur cette dernière » espèce diffèrent beaucoup. Mildë la place entre lAmblyste- » giumirrigquum. et VA. filicinum (il faut vous dire que je re- » garde celui-ci comme un véritable Hypnum). Cependant __» M. Schimper décrit notre moussecomme l’A.irriguum var. » y. spinifolium ; il dit: Flores et fructus ignoti ; tandis que » Milde en décrit la capsule. M. Molendo dans son nouvel » ouvrage : Bayerns Laubmosse, 1875, a distingué l’Amblys- » tegium fallax Milde comme espèce propre avec les syno- » nymes: Ambl. Formianum Fior. Mazz. sec. Geheeb in: Hed- » wigia, 1874 et Hypnum jaliaæ Brid. M. Molendo ajoute : » selon M: Sehimper; c'est une variété de PAmb. irriguum, » selon M. Juratzka, du Hypnum filicinum. » Enfin M. Limpricht, dans son cryptogamen flora von _ » Schlesien, 1876, a placé notre mousse comme espèce pro- » MES près du A, filicinum, il en décrit la fructification et » dit: cette espèce peut être regardée comme la forme des » ruisseaux (fluctuans) du H.filicinum. Quant à votre mousse » de Lourdes, je la prends pour une variété à paraphylles » rares et à nervure trés-grosse et excurrente du Hypnum » filicinum. C’est une forme si curieuse que je l’enverrai à » M. Juraizka. » D'un autre côté, M. Gravet, dans son excellente flore de Belgique, page 116, parle d’une forme submergée remarqua- ble du H. filicinum dont les caractères concordent avec la description de l’'Amb. fallax Milde; M. Gravet qui a bien voulu me communiquer cette plante, la croit avec raison, selon moi, identique à l’Amb. fallax Milde, et il m'écrit qu'ayant examiné la mousse de Lourdes, il la regarde comme une variété du A. filicinum différente de. celle qu'il avait en _ vue dans sa Flore. REVUÉ BRŸYOLOGIQUE 83 Enfin M. Schimper (Syn. ed. Il. page 713), après avoir dé- crit la var. spinifolium de l’Amb. irriguum qui semble cor- respondre à l’Amb. fallax Milde, ajoute : Bridel ét omnes fere Bryologi varietatem cum Hypni fiicini varielate simili commutaverant, qua de re nil certi de Bridelii Æ. fallacé stæ tuere possumus et non ulterius in synonymium hujuscé sié dictae specieï desudandum est. Mais d’ailleurs, il ne mén- tionne pas,à propos du H./fiicinum, cette «variété semblable » est-ce par omission ? Je dois encore faire observer qu'un sup- port calcaire est attribué à la var. spini/olium, tandis que l'Ambl. irriguum type est certainement silicole. En résumé, s’il m'est permis d'exprimer mon modeste avis après ceux des savants bryologues cités plus haut, je crois: 1° que l’Amb. fallax Milde est une espèce propre, plus voisine de l’Hypnum filicinum que de l’Amb. irriguum; ?° que l'Amb. fallax Milde et l'Hypnum Formianum Fior. sont iden- tiques ; 3° que l’Hypnum jilicinumiv. crassinervium de Lourdes est distinct de l'Amb. fallax Milde. Il en diffère par le port, la ramification, les feuilles de moitié plus petites, plus ou moins homotropes, ovales-lancéolées, plus brièvement atu- minées et par le tissu formé de cellules médianes plus courtes ovoïdes-arrondies. Dans l’Amb. fallax les feuilles ra- méales sont raides, lancéolées, longuement acuminées, les cellules médianes étroites, linéaires, obtuses aux extrémités. La variété du Hypnum filicinum, à paraphylles rares ou nulles et à forte nervure excurrente, que je signale à Lourdes n’ayant pas, que je sache, reçu encore un nom, je propose de lui donner provisoirement celui de v. crassinervium. Di que je connaîtra Topinion de M. Juratzka’ sur cette mousse j'en ferai part aux lecteurs de la Revue. Le HvocomIum FLAGELLARE Sch. — Assez abondant, mais stérile, le long d’un petit ruisseau, près de Capvern, sur les plateaux diluviens sous-Pyrénéens ; alt. 600". Rare dans les Pyrénées où il n’était indiqué que dans la gorge de Labas- sère, près Bagnères-de-Bigorre. Cette plante a pu, parfois, passer inapercue, à cause d’une certaine analogie de port avec d’autres espèces. Je crois pourtant que, d’une manière générale, elle doit être considérée comme peu commune. Elle a, d’ailleurs, un faciès És lui est propre, et, à l’état stérile, on la reconnaîtra facilement à ses feuilles cordées, fortement et irrégulièrement dentées (dents étalées et: ai- guës) ermbrassant la tige par une base arrondie, très-dentée, composée de cellules plus courtes et plus larges. Fi HyLocomrum previrosrRe Sch. — Celte espèce affecte des préférences marquées pour les sols siliceux. Sous le rapport de l'altitude, son aire d'extension est assez limitée, car elle manque à la fois à la région méditerranéenne et à la région alpine, et habite les parties inférieure et moyenne de la LA 84 REVUE BRYOLOUIQUE zône des forêts. C'est dans ces conditions que M. Zetterstedt l'indique dans les environs de Luchon. Je l'ai constatée, de mon côté, une seule fois, très-haut, sous les sapins de la vallée de Jéret, vers 1600-1650" d’altitude, au contact de la zône subalpine ; mais, dans les Hautes-Pyrénées, elle me paraît surtout concentrée sur les collines boisées de grès verts (400-700) situées entre les plateaux diluviens et les premiers escarpements de calcaire néocomien, qui dessinent nettement le rebord de la chaîne. Là elle semble dans son vrai milieu, et fructifie sur une foule de points. Ainsi, je l’ai observée : au lac de Lourdes (420") ; dans le bois qui longe la rive gauche du Gave de Pau, entre St-Pé-de-Bigorre et Lourdes (450) ; à Capvern (600) ; au bois de Montgail- lard près Bagnères-de-Bigorre (500") ;: enfin au bois du Mouret près Adé (500-600) où elle pullule et se charge de capsules. Le Hylocomium brevirostre a été longtemps méconnu et passait, pour ce motif, pour une espèce rare, mais aujour- d’hui les bryologues le reconnaissent aisément, malgré sa ressemblance de port avec d’autres espaces, notamment l’£u- rhynchium longirostre Sch. Il se distingue nettement de ce dernier par sa taille plus élevée, ses tiges pourvues de para- phylles ramifiées, ses feuilles munies des deux nervures courtes, ses pédicelles souvent agglomérés, son opercule conique où à bec court, et enfin sa capsule striée à l’état sec. F. RENAULD». Notes sur quelques mousses rares ou peu connues. 1. FissiDeNs Gymnanprus Buse. — Cette mousse fut récol- tée par M. le D'Holler(23 août 1869) dans la Lombardie, entre Migiandone et Gravellona vers le m. Simplon, à une hauteur de 750 m. — Les échantillons de M. Holler s’accordent très- bien à la plante de la station originale communiquée par le D" Milde, mais selon M. Ruthe, le Fissidens gymnandrus est à prendre pour une variété du F. bryoides Hedw. Dans le « Hedwigia » de 1870, p. 178, M. Ruthe a publiéses recher- ches sur le F. bryoides provenant de nombreuses localités d’où il résulte qu’il se trouve quelquefois dans la même touffe des plantes portant les anthéridies nues et de telles qui sont enfermées par l’involucre ; c’est pourquoi M. Ruthe regarde le Fissidens gymnandrus Buse. comme le F. bryoides, B. gymnandrus. _ ?. GRIMMIA TERGESTINA Tom. — En nombreux et beaux échantillons dans le Valais: sur des rochers près de Ver- 7 découvert par M. le pasteur W. Bertram (juillet REVUE BRYOLOGIQUE 85 3. BayuM coNGINNATUM Spce. — Ce fut M. le D' Holler qui trouva cette espèce en Suisse, près de Pontait dans l’Engadine inférieure, en 1867. — Dans cette occasion M. Holler nous fait savoir, qu’à l'égard de la station de Partenkirchen il faut lire dans la nouvelle édition du Synopsis (p.468) « Graseck » au lieu de « Graneck ». 4. Homazia LustTAnIcA Schpr, — J'ai reçu par M. le pro- fesseur F. Trémols de Barcelone un grand nombre de mousses indéterminées, récoltées par plusieurs botanistes dans la Catalogne; j'y ai trouvé le Homalia lusitanica de deux localités des environs de Barcelone: près de Moncada et dans le mont Tividabo, récolté par M. Juan I. Puiggari le 19 et le 20 février 1876. A. GEHEEB. Notice bryologique sur les environs de Cholet. Ayant eu l’occasion de faire un certain nombre d’herbori- sations aux environs de Cholet, nous avons cru intéressant de publier le résultat de nos récoltes dans ce pays qui paraît ne pas avoir encore été exploré au point de vue bryologique. Cette considération fera excuser ce qu'il y a d’incomplet dans notre travail. Depuis quelques années, on a publié bon nombre de catalogues bryologiques locaux qui ont eu pour effet et de propager le goût de l'étude des mousses et de contribuer à faire mieux connaître l’ensemble de la végéta- tion des diverses régions. En outre, notre travail servira à complèter un catalogue du département de Maine-et-Loire publié par M. Bouvet. On ne trouve en effet dans ce catalogue aucune indication sur les environs de Cholet, chose d'autant plus regrettable que la constitution géologique de notre pays différe totalement de la constitution générale de l’Anjou, entraîne par cela même des modifications correspondantes dans la distribution des mousses, et qu’en ne tenant pas compte de ce fait, on donne une idée fausse de l’ensemble de la végétation bryologique de Maine-et-Loire. C’est dans le but de combler cette lacune que nous nous décidons à publier dès aujourd'hui les résultats de nos courses dans cette partie du département. ; : Nous n'avons guère visité que les environs assez immédiats de Cholet. Le territoire exploré comprend la pointe sud- ouest du département de Maine-et-Loire et une très petite poses adjacente des départements des Deux-Sèvres et de Vendée. ie Notre région repose complètement sur les roches primi- tives. La Sèvre-Nantaise ss Moine qui la traversent forment deux vallées généralement encaissées, recevant de nombreux ruisseaux à sec une partie de l’année et torrentueux pendant 86 REVUE BRYOLOGIQUE. Vhiver. La région entière est comprise dans ce qu’on appelle : le bocage vendéen, ce qui nous dispense d’en donner une plus ample description. Les étangs sont assez nombreux ; mais nous manquons complètement de tourbières. Les bouquets de bois sont assez fréquents et dans nos limites se trouve . une forêt (de Vezins) en grande partie composée de taillis. Le point culminant, sur la commune du Puy-Saint-Bonnet en Deux-Sèvres, ne dépasse pas 185 mètres, Le nombre des mousses que nous avons trouvées jusqu’à ce jour est de 166 espèces, celui des hépatiques de 37. Ils _sont loin, nous en sommes certains, de représenter le chiffre total des muscinées des environs de Cholet, malgré les li- mites restreintes du champ de nos explorations. Les quel- ques espèces nouvelles ou rares pour l'Ouest consignées dans la liste ci-dessous donnent espoir que d’autres espèces inté- ressanties nous sont réservées et nous engagent à poursuivre nos recherches qui pourront alors fournir la base d’un cata- logue véritable, Les Mousses sont distribuées d’après l’ordre du Synopsis de Schimper, 2° édition 1876, les Hépatiques d’après la flore de l'Est de l'abbé Boulay. Les espèces critiques ont été sou- mises à l'examen de M. Bescherelle et nous sommes heureux de pouvoir le remercier ici de la bienveillance avec laquelle il a encouragé nos études bryologiques et de la complaisance qu'il a mise à vérifier nos déterminations. Croyant que l’intérêt d’une flore locale dépend de l’indi- cation précise des localités, nous avons noté celles de toutes les plantes qui n'étaient pas répandues généralement chez nous. Pour les espèces rares, nous avons indiqué la station d’une facon assez précise pour que les botanistes puissent la retrouver facilement. MOUSSES. ï Ephemerum serratwm Hpe. — Sur la terre des champs et | _ des fossés : Cholet sur plusieurs points, G. la Renaudière — Fructifié. Probablement répandu. Ephemerum stenophyilum Sch. — Cholet, chemin condui: sant de la 2° barrière du chemin de fer aux moulins de St- Léger, dans le fossé de gauche et sur le talus d’une mare entre les fermes de Mille-Pieds et de la Brétellière. Obs. — Cette plante qui, à notre Connaissance, n'avait pas êté signalée dans l'Ouest, croît, à la localité citée, mêlée à l'Ephemerum serratum, Elle s’en distingue par ses feuilles plus étroites, munies d’une nervure dépassant le limbe, le tissu plus serré, la vaginule épaisse, oblongue, embrassant la capsule, la coiffe ne descendant qu’aù tiers. Élle croît par pieds isolés ou par petits groupes et ne forme point des tapis étendus comme l’Ephemerum serratum. À la maturité, cette _ dernière espèce se istingue très nettement à l'œil nu par sa # REVUE BRYOLOGIQUE 87 capsule d’un rouge vif, tandis que celle de l’Ephemerum stenophyllum est brune. — Fleurs mâles et jeunes capsules en octobre, capsules mûres en novembre. Sphærangium muticum Sch. — Champs en friche : Cholet, Beaupréau, La Renaudière, probablement répandu. Fr. … Phascum cuspidatum Schreb. — C. dans leschamps, sur la terre des talus. Fr. | Pleuridium nitidum Br. Eur. — Sur la boue des fossés, sentiers humides dans les sillons laissés par les roues, bord des mares : Cholet, La Renaudière, St-Christophe, La Tes- souale, etc, Fr. Var. bulbiferum Besch. — Nous avons trouvé cetie plante dont l'aspect est assez différent du type-sur le terreau des pots dans une serre chaude à Cholet. Indépendament des fleurs normales synoïques, nous avons récolté en mars 1877 des pieds exclusivement pourvus de fleurs mâles. Les bulk billes sont rares sur ces pieds fleuris. Pi. subulatum Br. Eur. — Talus des fossés, landes, bord des bois. C. Fr. : Weisia viridula Brid.— Talus des champs, des bois. CG. et assez variable. Fr. Dicranoweisia cirrhata Sch. — G. sur les barrières et les bois pourris à la Renaudière ; rochers des Chatelliers, Com”° de La Séguinière. Fr. mt : D, Bruntoni Sch.— Fentes des rochers, G. vallée de la Moine au-dessous de La Séguinière. Répandu également dans la vallée de la Sèvre (Saint-Laurent, Mortagne, Le Lon- geron). Butte du Puy-Saint-Bonnet — Fr. … Rhabdoweïsia fugax Br. Eur. — Fentes des rochers ombra- gés. RR. dans la vallée de la Moine aux Dandais, com"* de La Séguinière. Abondant à St-Laurent et Mortagne-sur-Sèvre — Fr, ’ 4 Dicranella varia Sch. — Champs en friche. C. à La Renau- dière, dans quelques champs à Cholet. Fr. —., D. heteromalla Sch. — Dans les bois, sur les talus, au pied _ arbres. Cholet, La Renaudière, Mortagne, Le Longeron. Dicranum montanum Hedw. — RR. sur des souches de chataigniers dans les bois de Cholet, taillis de gauche après la chaussée de l'étang de la Basse-Noire. Stérile. D, scoparium Hedw. — Bois, coteaux, rochers, C. Fr. : D. palustre La Pyl. —— Le bois Guittet et La Noisillerie en _ D.undulatum Voit. — La Renaudière, sur les talus d'un bois près l'étang de La Thévinière. Stérile. Campylopus fleœuosus Brid. — AC. fentes des pr eee nière. C _des coteaux de La Moine au-dessous de La bois de Cholet. St-Laurent, coteaux de la 88 REVUE BRYOLOGIQUE C. fragilis Sch. — Dans un bois marécageux à la Bon- dussière, com”* de la Renaudière. Stérile. C. torfaceus Br. Eur. — Les Landes {com"° de La Renau- dière) dans une aulnaie. Fruct. C. polytrichoides De Not. — Rochers des Chatelliers, com"* de La Séguinière ; abondant à la butte du Chéne-rond au Puy-Saint-Bonnet ; St-Hilaire-sur-Sèvre. Stérile. Leucobryum glaucum Hpe. — Sur les vieilles souches dans les bruyères et les bois humides. Cholet. La Renaudière, Le Longeron, Mortagne. PC. A fructifié abondamment dans les bois de Cholet en décembre 1871 et pas depuis ! Stérile aux autres localités. Fissidens bryoides Hedw. —- Sur la terre, dans les bois, les lieux ombragés. C. Fr. F. pusillus Wils. — Sur le granit délité, dans un buisson des bords de la Moine vis-à-vis la ferme de la Côte, com"* de Cholet, Fr. F. taxifolius Hedw. — Buissons des bords de la Moine. etc. AC. Fr. j F. adiantoides Hedw.-- Prés humides à la Reuaudière. Tr. Ceratodon purpureus Brid. — Sur la terre, les murs, les rochers humides, landes, charbonnières. CCC. Fr. Leptotrichum pallidum Hpe. — Bois de Cholet où il est commun et bien fructifié dans les taillis nouvellement coupés. : Pottia truncata Br. Eur. — Sur la terre dans les champs, les talus des chemins. CC. avec la variété major et tous les intermédiaires reliant cette variété au type. _ Obs. — Le Poitia Wilsoni est indiqué dans la flore du Nord- Ouest de M. Husnot. comme ayant été trouvé à Cholet et à Mortagne par M. Génevier, cette plante a échappé à nos re- cherches. P. (anacalypta) Siarkeana C. Müll. — Dans les champs en friche et les chemins : C. La Renaudière — F. P. (anacalypta) lanceolata GC. Müll. — Même station, La Renaudière où il semble rare. Fr. Didymodon rubellus Br. Eur. — Sur un mur à La Renau- dière — Fr. Barbula ambigua Br. Eur. — Sur les murs et terre. C. Fr. B. aloides Br. Eur. — La Renaudière, sur les murs de la Cure. Fr. : ” B. membranifolia Schultz. — Vieux murs : cure de la Re- naudière, Beaupreau. Fr. B. atrovirens Sch. — Talus de la route de Cholet à La Sé- guinière, La Renaudière — Fr. | | ___ B. cuneifolia Brid. — Talus des chemins : C. à Cholet et à _ La Renaudière — Fe. | STE REVUE BRYOLOGIQUE 89 B. canescens Br. — Talus des haies, environs de Cholet et de La Renaudière, probablement répandu. Fruct. B. muralis Hedw. — Sur les murs, les toits, les rochers, CC. Fruct. — Forma longipila : ferme de Vieilmur près La Sé- guinière. B. unguiculata Hedw. — Sur la terre, les champs, les murs, CC. Fr. B. cylindrica Sch. — Talus des champs, murs, AC. Stérile. Fructifié à la ferme de Vieilmur près La Séguinière. B. vinealis Brid. — Vieux murs : Cholet, St-Melaine, Saint- Léger, La Romagne, La Renaudière, Le Puy-St-Bonnet, St- Laurent. Fruct. B. revoluta Schw. — Vieux murs : Cholet, St-Léger, La Re- naudière, Mortagne, St-Laurent. Fruct. B. convoluta Hedw. — Sur la terre : St-Laurent, Le Puy- Saint-Bonnet, R. Fruct. : ; B. squarrosa De Not. — Sur la terre, dans les lieux incul- tes, les bruyères. Cholet, au Gué-du-Rol, La Séguinière, Les Chatelliers, La Tessoualle — Stérile. B. Brebissonii Brid. — G. au moins à l’état stérile, sur pres- que tout le parcours de la Moine depuis le Pont-Bertrand à 5 kilomètres au-dessus de Cholet, sur les arbres qui bordent la rivière, les rochers baignés l’hiver, les chaussées des mou- lins. Nous signalerons comme localités où la plante fructifie bien : Le Quarteron à Cholet, plusieurs points sur les fermes de la Pierre-Blanche et de Vieilmur (come de laSéguinière), un ruisseau affluent tombant au moulin de Vieilmur, le pont de Clopin à Roussay où cette plante a été trouvée pour la première fois en Maine et Loire — Se retrouve sur la Sèvre mais de loin en loin et stérile : entre St-Laurent et St-Hilaire, à Mortagne. Quelques pieds au bord de l’Evre près de Beau- reau. : Obs. —On trouve dans plusieurs localités à une certaine distance de la rivière, sur le sommet de coteaux, à la base des troncs d'arbres, une Barbule toujours stérile qui nous paraît ne pouvoir être rapportée qu'à cette espèce. … É P. subulata Brid. — AC. talus des champs, buissons aux bord des eaux. Fruct. ; Obs. — Nous avons récolté à Cholet, sur un vieux mur, une forme que nous attachons à la variété subinermis. B. lævipila Brid. — Troncs d'arbres. CC. Fr. : B. latifolia Br. Eur. — C. dans la vallée de la Moine et de . quelques affluents, aux mêmes localités que le Barbula Brebis- sonii auquel il est souvent mêlé et dont on le distingue sur place. Remonte plus loin que lui vers les sources de la Moine, où nous avons constaté sa présence sur la limite des Deux-Sèvres. Malgré son abondance et son beau développe- . : | ment, il nous a été impossible d’en trouver une seule fructi- — 90 REVUE BRYOLOGIQUE fication. Doit être rare dans la vallée de la Sèvre où nous ne l'avons pas encore réncontré, B.ruralis Hedw. -— Vieux murs, talus, lieux pierreux, C. Fructifie peu. La forme nuraliformis parait aussi répandue chez nous que le type. B. papillosa Wils. — Cholet, au jardin du Mail. B. Mülleri Bruch. — Vieux murs à Mortagne ! (Génevier im Husnot, flore du Nord-Ouest.) Fruct. Cinclidotus fontinaloides P. B. — C. La Moine, La Sèvre et leurs affluents. Fruct,. Obs. — Plusieurs auteurs donnent cette plante comme cal- cicole ou tout au moins comme préférant les terrains calcai- res. Il est à remarquer qu’il n’y a pas la plus petite parcelle de calcaire dans nos limites. Le cours tout entier de La Moine repose sur terrains primitifs. La Sèvre ne traverse de calcaires que près de sa source et bien avant d'arriver dans notre région. | -Grimmia apocarpa Hedw. — Rochers, La Séguinière. Fr.—- Variété rivularis. — La Moine et ses affluents. Fruct. G. pulvinata Sm. — Murs et rochers. CG. Fruct. — forma longipila : coteaux du Puy-Saint-Bonnet, - G. Schulisii Brid. — G. Rochers des coteaux de la Moine et de la Sèvre ; Le Puy-Saint-Bonnet. Fruct. G. trichophylla Grev.— Ça et là : vallée de la Moine ; coteaux : du Puy-Saint-Bonnet. Fr. G. leucophæa Grev. — AC, coteaux de la Moine à La Renau- dière. Fructifié. - Racomitrium aciculare Brid. — AC. Rochers baignés par la Moine et coteaux voisins entre La Séguinière et La Ro- magne ; La Sèvre à St-Laurent et Mortagne. — Fruct. R. heterostichum Brid. — C. sur les coteaux de la Moine et ‘ de la Sèvre avec les formes alopecurum et gracilescens et les transitions au type. Fruct. R. lanuginosum Brid.-— Rochers : Mortagne, Le Puy- Saint-Bonnet, La Séguinière — Stérile, R. canescens Brid.— Bruyères, talus pierreux, rochers. CC. avec la forme ericoides. Stérile. Nous avons rencontré une forme à feuilles presque mütiques sur les rochers qui bor- dent la route de la Séguinière à La Romagne. Hedwigia ciliata Ehrh.— Rochers,C. Fruct.— Forma leuco- _ phæa: Rochers des Chatelliers.— Forma viridis : Répandu sur les coteaux de la Moine. REVUE :BRYOLOGIQUE gb © rochers. La chaise Se com** de Roussay), Le Bouchot (Com*° de La Romagne). Stéri Zygodon viridissimus Brid: — Sur les arbres, CC. stérile. — Abondamment fructifié à la futaie de la Blottais en Gesté : éga- lement fructifié à la Vergne en La Renaudière. Ulota crispa Brid. — Troncs des arbres de futaie : R. bois de Cholet au Logis-Laveau et au Landreau ; forêt de Vezins près de Chanteloup, et de l'étang des Noues ; futaie de la Thévinière en Gesté. Fr. U. crispula Brid. — RA. Futaie près du Logis-Laveau dans les bois de Cholet. Fruct. U. phyllantha Brid. — Probablement répandu, mais pres- que partout par touftes isolées : St-Léger, bois de Cléné etde là au Puy-Saint-Bonnet, forêts du Breil-Lambert et de Vezins, route de Maillé à Vezins. Obs. — La distance moyenne de ces localités à la mer est . de 30 lieues environ. Orthotrichum anomalum Hedw. — Rochers, murs. Cholet, La Renaudière, La Séguinière, PC. Fruct, 0. Sturmii Hop. et Hornsch. — Rochers des coteaux de la rates à la Pierre-Blanche et à Vieilmur (en La Séguinière). ruct,. ; 0. affine Schrad. — Sur les arbres et les pierres. CG. Fruct. 0. tenellum Bruch. — Sur les arbres : Cholet, ferme de La Brétellière. Fruct. tamis 0. diaphanum Schrad. — Sur les arbres. C. ee ES 0. Lyellii H. et T. — Sur les arbres ; surtout les chênes de futaie dans les boïs, C. mais stérile. 0. rivulare Turn. —- A la base des troncs d'arbres baignés par la Moine : R. Cholet au Quarteron. C. depuis la Gouberte (en Saint-André) jusqu’au dessous de Normandeau (en La Renaudière). Fruct. 0. leiocarpum Br. Eur. — Sur les arbres, répandu sans être abondant. Fruct. Encalypta vulgaris Hedw. — Vieux murs: Beaupreau. Fr. Teiraphis pellueida Hedw.— Vieilles souches, R. petit bois vis-à-vis Mortagne. Stérile. Entosthodon ‘ericeiorum Sch. — Landes, bord des bois : Bois de Cholet, de Cléné, du Breil-Lambert, La Renaudière, semble AC. Fruct. Funaria fascicularis Sch. — Bord des chemins, talus et prés humides, cà et là. Fruct. É ne F, hygrometrica Hedw. — - Murs, bord des chemins, char- ee bonnières, C. Fruci. £ Webera annotina Schw. — Au Pouet, comme de La Renau- dière, dans une excavation de rochers. Fr. “à ir bimum. La Renaudière. Fr. . B. erythroc me Ba. — Cl la rire des has, tailis nou- 92 REVUE BRYOLOGIQUE vellement coupés, bruyères : Bois de Cholet, de Cléné, de Vezins. Fr. : B. atropurpureum W. M. — Murs, bord des chemins. Cho- let. Fruct. B. alpinum L. Fentes des rochers où l’eau suinte. Semble assez répandu à l’état stérile. Bien fructifié au Bouchot, com”° de La Romagne. : B. cæspititium L. — Sur les murs et la terre, C. Fruct. B. argenteum Li. — Murs, talus, C. Fruct. B. capillare L. — Rochers humides, murs, pied des arbres, C. Fruct. B. pseudo-triquetrum Schw. — Prairies humides, cà et là stérile. Fructifié à La Renaudière. Mnium undulatum Hedw. — GC. dans les broussailles des bords de la Moine et de la Sèvre. Stérile. M. rostratum Schw. — Beaupreau, au moulin du Pont. Fr. M. affine Schw. — Haies, rochers ombragés, AC. Stérile. M. hornum L. — Bois, bord des ruisseaux. Cholet, bois et bosquet de la Grange ; St-Christophe, C. autour de la Re- naudière. Fruct. M. punctatum Hedw. — Bord de la Moine à la Côte (en Cholet) ; ruisseau affluent de la Moine près La Romagne. Stérile et peu développé. Aulacomnium androgynum Schw. Fentes des rochers, sou- ches des vieux arbres : La Renaudière à La Chevalerie ; St: Laurent sur Sèvre. Stérile. A. palustre Schw. — Lieux marécageux. Répandu sans être commun. Stérile. Bartramia pomiformis Hedw. — Talus des chemins, creux des rochers. C. Forma crispa. — Coteaux de la Moine et de la Sèvre. Philonotis fontana Brid. — Ruisseaux, prairies humides. C. autour de la Renaudière, plus rare autour de Cholet. Stérile. P. marchica Brid. Chemins creux, talus rocailleux humi- des. AC. Cholet ; ferme de Vieilmur près La Séguinière. Stérile. Atrichum undulatum P. B. Bois et haies, CC. Fruct. ; Pogonatum nanum P. B. Bord des chemins et des bois, C. Fruct. P. aloides P. B. — Bord des bois, AC. Fruct. P. urnigerum P. B. — RR. La Renaudière. Fruct. Polytrichum formosum Hedw. — Bois, bruyères, C. Fruct. P. piliferum Schreb. — Lieux pierreux, coteaux, rochers, murs, C. Fruct. P. juniperinuw Hedw.— Mêmes stations et moins C. Fruct. … Buxbaumia aphylla Haller. — Futaie près du logis Laveau dans les bois de Cholet, sur le revers d’un fossé où nous n’a-_ REVUE BRYOLOGIQUE 93 vons pu en rencontrer que quatre jeunes capsules, nous l’y avons vainement recherché depuis à différentes époques. Fontinalis antipyretica L.— CC. Tous les cours d’eau. Fruc- tifie peu. . P. squamosa L. Ruisseau affluent de droite de la Moine, tombant un peu au-dessus du pont de Clopin en Roussay. Stérile. Semble avoir disparu de cette localité. Cryphæa heteromalla Mohr. Sur les arbres, plus rarement sur les pierres, CG. Fruct. Leptodon Smithii Mohr. — Sur les arbres : Cholet, près la ferme de Mille-pieds, St-Philbert près la ferme du Grand Boulay. — Sur les rochers : La Renaudière, près de Nor- mandeau. Stérile. 7. Neckera pumila Hedw.— Bois de St-Léger près la ferme du Landreau ; forêt de Vezins où il est assez commun entre Chanteloup et l’étang de Péronne ; bois près l'étang de la Foi, com"° de la Renaudière. Stérile. N. crispa Hedw. — Rochers ombragés : La Chaise (com"* de Roussay), Le Bouchot (com"° de La Romagne). N. complanata Hüben. — Troncs d’arbres, C. Fructifie peu. Homalia trichomanoïdes Br. Eur. — AC. buissons des bords de la Moine et de quelques aflluents. Fruct. Leucodon sciuroides Schw. — Sur les arbres. C. à l’état sté- rile. Fructifié dans les bois de Cholet, aux Landes (en La Re- naudière), au Grand Boulay (en St-Philbert), à la Groix-Bou- chère près Le Puy-Saint-Bonnet. : Pterogonium gracile Sm. — Sur les rochers, G. Fructifie abondamment sur les coteaux de la Moine et de la Sèvre. Leskea polycarpa Ehrh. — AC. au pied des arbres baignés par la Moine (et probablement aussi sur la Sèvre). Fructifié. Anomodon viticulosus. H. et T.— CC. particulièrement sur les arbres bordant les cours d’eau, mais presque toujours stérile. N’a été rencontré en fructification qu'à la Renau- dière. Heterocladium heteropterum Br. Eur. — AC. Vallée de la Moine au-dessous de la Séguinière dans les fentes des ro- chers. — RR. au-dessus de Cholet (La Tricouère, commune de la Tessoualle). — RR. Côteaux de la Sèvre à Mortagne. Stérile. Obs. — Le type de cette espèce est peu commun chez nous ; la majeure partie de nos exemplaires appartiennent à la va- riété fallax, caractérisée par ses feuilles plus petites, plus allongées, dressées, les rameaux plus grèles, julacés. Thuidium tamariseinum Br. Eur. — Bois, rochers humi- _ des. C. à l’état stérile. Fructifié bois de Cholet, côteaux dela Sèvre. sue se = Platygyrium repens Br. Eur. La Renaudière où il est très- 94 _ REVUE BRYOLOGIQUE Climacium dendroides W. M. — Dans quelques prairies humides ; CG. étang de la Thévinière en Gesté: Stérile. Isothecium myurum Brid. — Bois de Cholet, des coteaux de la Moine. Fruct e Homalothecium sericeum Br. Eur: €: surles murs, les troncs d'arbres. Fruct. | Camptothecium lutescens Br. Eur. — Bord des haies, brous- sailles, PC. Stérile. : Brachythecium albicans Br. Eur. — Talus sablonneux : routes de Cholet à St-Léger et à la Séguinière, de Mont- faucon à Saint-Macaire, etc. Stérile. Br. velutinum Br. Eur. — Sur la terre, les racines d’ar- bres, C. Fruct. Br. rutabulum Br. Eur. — Même station, C. Fruct. Br. populeum Br. Eur. — Coteaux de la Pierre Blanche, _ Commune de La Séguinièré; la Renaudière sur un rocher ombragé près La Chevalerie. Fruct. Br. plumosum. Br. Eur. — Bord des ruisseaux sur les pierres et à la base des troncs d’arbres, St-Melaine, La Sé- _ guinière, La Renaudière. Fruct,. : Scleropodium cœspitosum Sch. — Cure de la Renaudière, _ -élang de la Thévinière en Gesté. Fruct. S. illecebrum Sch. — Sur la terre, talus des routes, lieux arides. Paraît répandu à l’état stérile ; fructifié à St-Ma- caire. x ne Eurhynchium imyosuroïdes Br. Eur. =- Rochers, racines d'arbres. Répandu. Fruct. _ £. striatum Br. Eur. — Bois. AC. Fruct. _ E, crassinerviwm Br. Eur. — Rochers ombragés : La Re- naudière. Stérile. _. E. prœlongum Br. Eur. — Bord de la route de $t-Philbert à Beaupreau. Stérile. 5e E. pumilum Br. Eur. — La Renaudière. Stérile: “+ Æ. Stokesii Br. Eur. — Sur la terre et les pierres, dans les haies et les bois, C. Fructifié. Rlynchostegium confertum Br. Eur. — Rochers ombragés : vallée de la Moine où il semble AC, Fruct. (A Suivre). Brin Er Camus. _. Bibliographie Allemande. H. DRoGKMULLER. — Die Laubmoose. Meckienburgs Schwerin, 1869, chez l’auteur. Broch, in-8 de re _ L'auteur donne un intéressant apercu sur l'histoire de la bryologie de son pays prenant origine dan “une énumération du D° L. Schulz en 1777, laquelle comprend 11 espèces de mousses ; il décrit le territoire au point de vue géologique __ etaprès une comparaison de la flore bryologique du Mec REVUE BRYOLOGIQUE 95 klembourg avec d’autres flores il finit par donner une énu- mération de 290 espèces de mousses. Quoique la disposition et la nomenclature des espèces sé fassent d’après le Synopsis de M. Schimper, l’auteur, selon sa stricte conservation dela priorité, a admis quelques noms peu usités. Nous rencon- trons par exemple le Dicranella varia comme D. simplez L., le Barbula fallax comme B. tmberbis Huds., le Brachythecium populeum comme B. viride Lam., etc. — Le Hylocomiuwm splendens est inséré au genre Thuidium | Fe La flore bryologique du Mecklembourg est connue depuis longiemps, c’est pourquoi nous ne voulons pas citer les es- pèces rares ou intéressantes d’un pays illustré par les dé- couvertes des Plandow, des Timm, des Floerke, et d’autres. Cependant nous doutons que le Webera longicolla Hdw. ait été trouvé en Mecklembourg ! M. Milde qui a soigneusement examiné presque toutes les espèces de ce pays n’en a pas fait mention. — L’estimable ouvrage de M. Brockmüller écrit avec beaucoup de connaissance bryologique se termine par une table des matières comprenant les genres, les espèces, les variétés et les synonymes. À. GEHEEB. Desar. — Evolution des feuilles chez les Fissidentiacées (extrait des Annales de la société botanique de Lyon); broch. in-8 de 10 p. et 1 pl., Lyon 1877. Hé ne L'auteur considère les lamelles foliacées des Fissidentia- cées non comme une hypertrophie de la feuille normale, mais comme des organes accessoires assimilables aux vérita- bles bractées, ce qui rendrait compte de leur position, de leur mode de multiplication, de‘leur moment d'apparition et de leur structure. = L. Depar. — Recherches sur le développement des fila- ments et deslamelles chez les feuilles des Barbula, des Poltia et des Polytrichacées (extrait des Annales de la Société Bota- nique de Lyon) ; broch. in-8, 17 p. et ? pl., Lyon 1878... Nous ne pouvons qu'indiquer cette brochure qu'il serait difficile de résumer en quelques lignes. È Husnor. TABLE DES MATIÈRES DE LA 5° ANNÉE (1878) PAR, NOMS D'AUTEURS. _« a vsat-of piremotogieat obser- TF7 vations OM Mosses. . . : Le, — Note sur deux nouvelles es- ARNELL. _ À ù . 96 _ REVUE BRYOLOGIQUE des Pterobryella de la Nou- velle-Calédonie Mousses nouvelles du Para- a RÉ AnRES universelle et exotique. . . hui gr Camus. — Notice bryologique sur ‘les environs de Cholet Geneer. — Notes sur quelques mousses rares ou peu connues. Sur les nouvelles mousses décou- vertes par M. Breidler en Styrie en 14877 . Mousses nouvelles de lie Mau- ee Le Philonotis capillaris : Quelques mousses des montagnes Rhœn. . Mousses nouvelles de l'Afrique méridionale. . Bibhiograpiue Allemande Autrichienne Européenne . Exotique . Française. Hollandaise . È Suédoise . Giizor. — Liste des Muscinées récoltées en Corse pendant la session de la Société Botanique se Graver. — Note sur le genre Sphagnum Husxor. — Bibliographie Française . : Lamy. — Simple aperçu sur les mousses et les hépatiques du Mont-Dore et de la Haute-Vienne (2° et dernier su plément) ParuiBertr. — Notes sur Ephemerum tenerum et le Trichostomum nitidum . Ravaun. — Guide du gér— et du Liche- nologue dans les environs de EÉREPI 28, . 12,13, 14, 46, 63, 10, 80 2 7 Grenoble . : Rexauzp, — Notice sur quelques mousses des | Pyrénées . . % Une excursion dans les Pyrénées: Orientales Vaxrun. — Description des Orthotrichum Phi- Er O. strangulatum, 0, Listesdes Bryologues de l'Éurope (3° supplément). . . : . Le Géran, s Huswor. | Gondéaur-Noireau Gao — Imp. . Lean N° 1 6e ANNÉE 1879 REVUE BRYOLOGIQUE : Es. " ARAISSANT TOUS. LES Deux Mors tt Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais: ne. F6 PC ee par an. . } & Shillings d'Angleterre: id. ABONNEMENTS : | à lues dALe. En 16 or toute l'Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. / S'adresser, pour tout ce qui con- M. A. Geheeb, apotheker in Geisa cerne la rédaction et les abonne- - (Saxe- Weimar), veut bien se charger ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul, St-Germain, 77, Paris. 0060000000000000000000000000000000006000000 Sommaire du N° 1. Liste des Bryologues de l’Europe (4° supplément). — Etude sur les Orthotrichum Schubartzianum, 0. Venturii et O0. urnigerum. Vexrurrr. — Sur les nouvelles mousses découvertes par M. Breidler dans les Alpes de la Styrie et de la Lungovie en 1878. GEHEED. — Notice Bryologique sur les environs de Cholet. Bnw Er Cauus. — Notes sur quelques mousses rares ou-peu connues. Genger. — Bi- bliographie Francaise. Husxor. — Nouvelles. Liste des Bryologues de l'Europe. Æ Supplément (1). {° ADDITIONS G. Brook. Fernbrook, Huddersfield (Angleterre). Camus. Rue de Madame, 65, Paris. G. Davies. Montpellier Street, 6, Brighton, Sussex (Angle- terre). G. Bug. Neue Kœnigstrasse, 41, Postdam (Allémagne). Vicomte Estève. Au château d’Heudicourt par Etrépagny, dép. de l’Eure (France). .:. …... Flagey. Grande-Rue, 86, à Besancon (France). J. Gautier-Lacioze. Rue Ballainvillers, à Clermont-Ferrand (France). De | sn: Baron Richard Kœnig-Warthausen. Warthausen (Wurtem- Derg, Allemagne). nu Line 0h #vuRe emvaontetp (1) Voir la Revue Pryologique, 3° année, nos 2 6t3 ; 4e année, n°4; Se anpégi midi SOS LES MSIUE ETDO(HON MINI SE SÉPICUOS" LS CASE gr REVUE BRYOLOGIQUE Dr Levier. Bargo San Frediano, 16, Florence (Italie). H. Maly, Fabriksbeamter. Aussig am Elbe (Bohême). F. Meurer. Augustastrasse, 599, Rudolstadt (Thuringe, Alle- magne). , 0. Meyran. Rue de l’Hôtel-de-Ville, 39, à Lyon (France). Miégeville. À Notre-Dame-de-Garaison, dép. des Hautes-Py- rénées (France). A. Nicolas. Rue Sénac, 33, à Marseille (France). J. Percival. Fair View, Smithy Bridge, near Lancashire {An- gleterre). F. Resch. Professor der Naturgeschichte am bischæflichen gymnasium auf dem Freinberg bei Linz a/ Donau (Autri- che). Robert. Au Grand Séminaire de Rennes (France). D' Otto Schmiedeknecht. Gumperda bei Kahla, S. Altenburg (Allemagne). F. Sessaus. Mauerstrasse, 50, Berlin, W. ‘Allemagne). Tanguy. Agent administratif principal de la marine, Grande- Rue, 28, à Brest (France). C. Wild. Cheetam Hill, near Manchester (Angleterre). 3° CHANGEMENT D'’ADRESSES. Chevallier (l'abbé). Professeur au Séminaire de Précigné, dép. de la Sarthe (France). 5 R. Spruce. Coneysthorpe, Malton, Yorkshire (Angleterre). 3° DÉCÈS. Anderson. Whitby (Angleterre, Dumortier. Bruxelles (Belgique). Durieu de Maisonneuve. Bordeaux (France). Dr Itzigsohn. Berlin (Allemagne). J. Juratzka. Wien (Autriche). Lebel. Valognes (France). Ramey. Paris (France). Ripart. Bourges (France). 2 Etude sur les Orthotrichum Schubartzinanums © _Venturii et O. urnigerum. Il n’y a peut-être pas, parmi les mousses, un genre aussi nettement distinct, aussi déterminé dans ses caractères et aussi facile à distinguer des genres les plus proches, que le enre Orthotrichum. Pourtant si on commence à examine les espèces, on n'arrive pas à bout d’une détermination quelconque sans de difficultés, et la cause n’en doit __ pas être attribuée aux plantes, qui se présentent comme les _ Conforma la nature, toujours sujette aux même lois, toujours REVUE BRYOLOGIQUE D claire dans ses types, mais aux Bryologues eux-mêmes qui, dans le genre Orthotrichum, au contraire des autres genres, donnent une grande importance à des organes qu’une ob- servation attentive trouve immensément variables, tels que, par exemple, les dents intérieures du péristome, les papil- les plus ou moins prononcées des cellules, etc., elc. La conséquence de cette valeur erronée, ou au moins exa- gérée de quelques organes de la plante fut qu'on décrivit, comme espèces distinctes, des formes qui peuvent tout au plus caractériser, je ne dis pas des variétés prononcées d’une même espèce, mais simplement des individus. Il y adéjàquelque tempsquej'arrivaià cette conviction re- lativement aux Orthotrichum rupestreet SturmiiSch.; flaccum et œinense De Notaris ; et maintenant je crois pouvoir dé- montrer avec les exemplaires à la main une semblable mul- tiplication inexacte d'espèces dans un autre groupe d’Ortho- trichum. Dans l’année 1865, je recueillis sur les rochers près l’éta- blissement des bains de Rabbi dans la vallée di Sole (pro- vince de Trente), à presque 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer, une forme d’Orthotrichum qui, par la manière de croître en épais groupes arrondis, se distinguait au coup d’œil des innombrables Orthotrichum rupestre avec et sans péristome intérieur qui croissaient dans le même lieu : pourtant la quantité était si petite que je ne fis part de mes doutes à aucun de mes amis. L Dans l’année 1868, j'en trouvai une plus grande quantité, et comme dans les fruits que j'examinai, j'avais trouvé 16 dents intérieures, je crus ainsi que (outre certaines différen- ces de stature, de densité des touffes, de longueur du pédi- celle, etc., etc.) l'espèce trouvée par moi pouvait être con- sidérée comme une forme de l’Orthotrichum urnigerum. J'en communiquai divers exemplaires à M. de Notaris et à M. Charles Müller, et aussi bien l'un que l’autre reconnu- rent dans mes exemplaires une espèce nouvelle.que M. Mül- ler nomma Orthotrichum pseudo-urnigerum, et que M. De Notaris baptisa dans son Epilogue de la Bryologie Italienne Orthotrichum Venturii. . ; C’est singulier que, tandis que M. De Notaris décrit cette prétendue espèce comme ayant 16 dents intérieures alter- ainsi Dis tutien 1 le premier, et ‘4 n ODS 4 REVUE RRYOLOGIQUE Entre l’époque de la première et de la seconde trouvaille de l'espèce nommée par M. De Notaris, c’est-à-dire dans l’année 1867, M. Lorentz (aujourd’hui professeur à Concep- tion dans l’Uruguay) décrivit et publia dans les Actes de la Société Botanique-Zoologique de Vienne un nouvel Orthotri- chum qu’il qualifia 0. Schubartzianum. La diagnose qu'il en donnait était tout-à-fait insuffisante, et les quelques mots qui faisaient allusion à une affinité de celte espèce avec l'Orthotrichum alpestre trompaient entièrement le lecteur. - Meilleures et beaucoup plus complètes sont les diagnoses de l'espèce de Lorentz que, surdesexemplairesauthentiques, ont données premièrement M. De Notaris dans son Epilogue de la Bryologie Italienne, et ensuite M. Schimper dans la 2° édition de son Synopsis. Tous les deux là reconnurent très- ressemblante à l’Orthotrichum Venturii, et leur diagnose même persuade que, s’il s’agit d'espèces diverses, elles doi- vent être très-voisines. Je cherchaï longtemps en vain des échantillons complets et instructifs de l’espèce de Lorentz, et enfin il me fut possi- ble d'obtenir par le moyen du Chanoiïine Anzi un exemplaire - authentique recueilli par M. Lorentz même au Pas de Gavia dans la vallée de Furva. De plus j'obtins de M. A. Geheeb un autre échantillon de la même espèce sans indication de la localité où il fut recueilli, mais provenant de l’herbier du chanoine Anzi, et pour cela il faut supposer que cet exem- plaire est aussi de Lorentz ou au moins qu’il provient de la vallée de Furva, où herborisa avec tant de succès pendant bien des années le chanoine Anzi. Afin que les confrontations pussent mieux me réussir, le hasard voulut que je trouvasse dans la vallée de Pejo sur les rochers du bois dans le val: di Monte: à la hauteur d'environ 1500 mètres une certaine quantité d'Orthotrichum Venturii, et que j'en retrouvasse une autre partie sur les ro- chers du groupe des montagnes nommées Scale di Venezia à une hauteur d'environ 2,200 mètres. En même temps l’abbé Carestia me favorisa d’une autre forme de la même mousse pri de l’alpe Carisei dans la vallée de Mala, province osta. En examinant tous ces divers échantillons provenant de plusieurs localités des Alpes Occidentales, j'ai dù me con- vaincre qu’ils sont tous des formes d’une même espèce très- polymorphe ; en voici la démonstration: . La première distinction propre que M. Schimper donne de l'Orthotrichum Schubartzianum, est la couleur foncée de la plante ; ce caractère je le reconnus dans l’exemplaire que Hier dont: M, Cabndl eeb, mais n0n dans l’échantillon original de Lorentz donné par M. Anzi qui, quant à la couleur, ne _ diffère nullement des exemplaires que j'ai recueillis à REVUE BRYOLOGIQUE 5 Rabbi et qui sont d’une belle couleur verte ou jaune-verte aux extrémités. OÙ #4] M. Schimper a trouvé dans l’Orthotrichum Schubartzianum les feuilles plus longues et plus patentes que celles de l'O. Venturii, mais où voit une variation de la longueur et de la direction des feuilles dans lès mêmes tiges d’un échantillon de Rabbi ou de Pejo, et l’exemplaire authentique de M. Lo- rentz ne diffère pas en cela du vrai 0. Venturii. — Tous les exemplaires présentent leurs feuilles avec les bords simple- ment repliés et avec l'extrémité plus ou moins pointue. Le tissu des feuilles est dans tous les exemplaires assez identique. Les cellules sont toutes dans la partie supérieu- re plus grandes que dans l'O. rupestre et de forme ordinaire- ment hexagone ; leurs papilles sont grosses, protubérantes et souvent bifides, et les cellules rectangulaires de la base sont toujours lisses. —. _. Tous les exemplaires portent indistinctement des poils à la vaginule du fruit, et ces poils ne sont pas les vraies para- physes qu’on rencontre dans la plupart des fleurs des mous- ses. Les paraphyses sont constituées d’une simple série de cellules, tandis que les poils de la vaginule de l'espèce en question ont une conformation identique aux poils de Ja coiffe, et ils semblent un résidu de linvolucre extérieur du fruit après son déchirement. C’est pour cela que l'expression paraphysiphora, employée par De Notaris dans sa diagnose, est inexacte. | : jure Dans tous les échantillons on trouve la coïffe enflée et presque hémisphérique ; les poils sont épais et. conformés comme ceux de l’Orthotrichum rupestre, Sans qu il soit pos- sible de voir quelque chose que puissent marquer les poils de la coiffe dans l'échantillon authentique de l'Orfhotrichum Schübartzianum pour justifier la note spéciale de la papillo- rité, que pour cette espèce seulement M. Schimper a insérée dans sa diagnose. La fréquence des poils de la coiffe varie dans le même gazon, ainsi que la couleur qui est plus ou moins foncée selon que la plante est plus où moins exposée ou protégée par lesrochers. Je trouvai dans l'échantillon authentique de Lorentz que le pédicelle de la capsule n’est pas plus court que celui des exemplaires de Rabbi ou de Péjo, quoique dans eux (et par- ticulièrement dans les touffes trouvées au Scale di Venezia) il ÿ ait des capsules presque séssiles, précisément comme dans l'échantillon donné par Geheeb. En général la longueur du pédicelle est fort y Hale ët ie peut nullement donner un caractère utile pour la classification, et par conséquent le mergence plus ou moins £ a dede la capsule na aucune r. L'opercule à PE ane tumeéomme vai dans une mémetouffe de Pejo obtuse-umbo G REVUE BRYOLOGIQUE dit: M. De Notaris décrivant PO. Venturi, etacute-subulatum. La forme ovale-globuleuse de la capsule operculée et rem- plie de spores est commune à tous les exemplaires, ainsi que la brièveté de son. col. Les stomates immersés dans le tissu du fruit ont aussi une forme commune. Lorsque la capsule. a perdu son couvercle et est vide, elle change de orme et ressemble (quoique plus petite) à la capsule de FO. cupulatum. e 3 Les stries de toutes les formes recueillies par Lorentz, par Auzi et moi sont toujours, dans les capsules operculécs au nombre de 16 alternantes, dont les 8 plus longues arri- vent jusqu’à la moitié du fruit. Chaque strie majeure est composée de 4 séries de cellules à bords latéraux gros, etles stries mineures sont formées de 2 ou 3 séries beaucoup plus courtes de cellules semblables. La capsule vide a seulement 8 côtes, car les stries intermédiaires ne paraissent plus. . Le péristome présente une uniformité seulement dans les dents extérieures ; leur nombre est toujours de 16, le bord est irrégulier, et les articles sont marqués de petites lignes vermiculaires. Lorentz a indiqué exactement cette confor- mation des dents extérieures, et il l’a attribuée au manque de développement ; pourtant je crois cette opinion erronée, car on trouve la même érosion de marge dans toutes les for- mes et de la même manière. Les dents intérieures sont d'ordinaire au nombre de 8, de longueur pareille aux dents extérieures avec deux séries de cellules, quelquefois avec des appendices : pourtant parmi ces dents intérieures j'ai vu dans l’exemplaire authentique de Lorentz les rudiments des dents alternantes, qui étaient plus petits mais bien prononcés, précisément comme en vis dans les échantillons recueillis à Pejo et particu- ièrement dans ceux de Rabbi où toutes les 16 dents inté- Jleures avaient pris quelquefois un développement tel que De Notaris n’hésita pas à indiquer ce nombre dans sa dia- gnose peudant que M. Müller n’en trouva que 8. Voila comment disparaît un des caractères les plus mar- qués que les auteurs ont adopté dans la description de l'O. Venturii, et comment disparaît de même le caractère des 8 Cils que Schimper donna à son 0. Schubartzianum. Les spores sont dans toutes les formes d’une même couleur et d'une même grosseur. Je crois par cela avoir démontré évidemment que l’Ortho- trichum. Venturë de De Notaris n'est que l'Orthotrichum ra Fe ue rt non plus une variété re. Le sont des invidus divers d’une e: ine tnowyée dans 1 us divers d’une espèce alpi nature de sol (schiste ou gneiss), qui doivent nom, et ce nom doit êlre, pour droit de pric _bartzianum. REVUE. BRYOLOGIQUE 7 Ayant démontré par l'observation directe l'instabilité du éristome intérieur, je pourrais de même démontrer, avec es nombreux exemplaires que je possède, que le. caractère de la couleur ou de la plus ou moins grande densité des gazons est un caractère purement accidentel. Parmi les exemplaires trouvés à Rabbi ou à Pejo, il y en a beaucoup qui doivent s'appeler fort épais, pulvinali, verts dans les in- novations comme dit De Notaris dans sa diagnose de l'O. Venturii, mais d’autres exemplaires (particulièrement de Pejo) sont bien plus grands, étendus, vraiment cæspitosi et irréguliers comme dit Schimper dans sa diagnose de l'O. urnigerum, et d’une couleur plus foncée daus les inno- vations. Le Particulièrement les échantillons recueillis au Scale di Venezia et l’exemplaire du Val Mala donné par Carestia sont de cette dernière conformation ; ils ont presque tous, les capsules avec un pédicelle très-petit, mais les dents inté- rieures sont toujours au nombre de 8, ou tout au plus avec des rudiments incomplets des dents alternantes. Les feuilles. ne sont pas d'ordinaire aussi pointues que dans les échan- tillons de Rabbi et de Pejo, et l'exemplaire de M. Carestia est particulièrement us avec les feuilles lächement disposées. Ainsi s’évanouit un des caractères les plus im- portants qui devraient distinguer. PO. wrnigerum de l'O. Schubartzianum. | 1 Le doute sur l'identité du type entre ces deux Se me vint spécialement en voydht en grande quantité les fruits des exemplaires que je recueillis à Pejo sans, opercules et vides. Ils ne sont plus dans cette condition si petits et sphé- roïdaux comme les capsules nouvelles et pleines, mais ils sont urceolati avec 8 côtes et d’une couleur fauve sombre, comme les capsules vides des échantillons d'O. urnigerum qui m’arrivèrent de la Suède et de l'Angleterre: —, Les dents. du péristome de cette espèce ne diffèrent pas par leur forme et leurs caractères des dents de l’0: Schubartzianum, - seule- ment on voit le péristome intérieur muni de 16 dents, que j'ai quelquefois constatées de grandeur alternante. Si l'on considère en outre que l’Orth. urnigerum est propre aux régions septentrionales, et, selon les indications de M. Schimper, à la région alpine ou subalpine des Alpes, et pré- cisément du groupe des montagnes où fut trouvé par Lorentz et moi l'O. Schubartzianum, c'est-à-dire sur le Speluga et l'Albula, on doit conclure que bien justement j'ai des doutes sur la bonté de lespèce. - Ro, Neanmoïns je ne crois pas à présent et sans avoir eu l’oc- casion de trouver moi-même cette dernière forme d’Ortho- Fe trichum, en proposer la réunion avec les aûtres, et cest pour cela que je propose seulement de donner comme syno- Fite ME - REVUE BRYOLOGIQUE mime de VO. Schubartzianum (Lorentz) l'O. Venturii (De Notaris) en modifiant la diagnose et en y ajoutant une va- riété, comme suit: S * Pulvinatum vel cæspitulosum, cæspituli brunescentes, vel in innovationibus saltem saturate vel flavo-virides, basi ra- diculosi, ab 1 ad 4 centimetra alti. Folia plus minus conferta erecto-patüla, vel recurva, oblongo-lanceolata, apice cari- nata acuta, margine reflexa, valde papillosa, costa sub apice evanida, aréolatio basi rectangula lævis, dein hexagona et rotundata. Flores monoici laterales et terminales. Vaginula ilosa.’ Calyptra straminea, vel fuscescens, inflata et fere emisphærica, valde pilosa, sulcata et sulcis vix apice exa- latis. he. pedicello plus minus longo exserta vel emer- geus, collo brevi rotundalo instructa, dum sporis repleta ovato globosa 16 striata, striis alternantibus brevissimis et ad medium capsule productis, sicca vacua urceolata 8 cos- tata ; Stomata immersa ; operculum ex base hemisphærica umbonatum, vel subulatum. Peristomii dentes externi 16 geminati linea mediana notati, margine sinuosi et erosi, articulati omnes vel saltem inferiores vermiculati ; dentes interni octo, ex bina cellularum serie composili, margine irregulares, et etiam appendiculati, læves, vel lineolis no- tati; non raro inter hos dentes alii 8 alternantes exstant, qui aut bene evoluti aut sæpius breviores vel rudimentarii = dentibus externis adhærentes sunt. Sporæ ferrugineo- usCæ. Var. A cæspitosum Mihi. Cæspifuli lougiores laxiores, foliis minus acuminatis, capsula vix emergens, dentes interni 8, raro Cum rudimentis dentium alternantium. VENTURI. Sur les nouvelles mousses découvertes par M. Breidler dans les Alpes de la Styrie et de la Lungovie en 1878. M. J. Breidler, l'infatigable explorateur des Alpes autri- chiennes, a passé quelques mois dans la Styrie occidentale (raies de Mur, environs de la ville de Turrach, etc.) et dans a Lungovie (.« Lungau », Lungovia ) située au pays de Salz- bourg. Pest à Si-Michael que notre ami, M. Forster, s’est joint à M. Breidler etces deux bryologues out exploré ensem- ble plusienrs localités, surtout le classique Speiereck illustré par M. Schimper. Voilà la liste des espèces qui sont nouvelles pour ces régions ou qui ont été récoltées dans des stations nouvelles. ni. : | 1. Gyroweisia tenuis Schrad. Hi 5 2. Trematodon brevicollis Hsch. — Dans les Alpes de la Lungovie : Speïereck et Lanschützalpe près de Si-Michael, REVUE BRYOLOGIQUE 9 Oblitzen, Weissech et Silbereck près de Muhr, alt. 2300-2700 m. 3. Stylosteqium caespiticium Schwgr. — Dans les Alpes de la Lungovie en plusieurs localités, alt. 2200-2450 m. 4. Didymodon siyriacus Jur.— Très-rare au pied du Sypeie- reck près de St-Michael sur un rocher de schiste, alt. environ 2200 m. 5. Desmatodon systylius Br. et Sch. — En plusieurs stations des Alpes de la Lungovie : in alpe « Eisenhut » près de Tur- rach : alt 2200-2500 m. Ce sont les plus beaux exemplaires que nous ayons vus ! , 6. Desmaiodon obliquus Br. et Sch. — Dans les Alpes de la Lungovie, alt. 2300-2600 m., assez rare ! ÿ 7. Desmatodon Laureri Schltz. — Non seulement au som- met du Speiereck où M. Schimper a découvert cetle belle es- pèce, mais aussi en 5 stations nouvelles : Lanschützalpe, Kareck, Grosseck. Weisseck et Slorz dans les environs de Muhe, alt. 2300-2470 m., moins rare que les deux autres es- pèces. : 8. Grimmia sphaerica Schpr.— « Eisenhut » près de Turrach en Styrie, sur des rochers d'argile schisteuse, alt. environ 2000 m. — Le très-petit nombre d'échantillons fut donné à M. Juratzka qui a confirmé celte belle découverte de M. Breidler. : En 9. Grimmia anodon Br. et Sch. — Cette espèce semble être encore fort rare dans les Alpes. Elle futrécoltée su «Eisenhut» et dans le « Lanschützalpe » près de St-Michael, toujours en échantilions très-minces. : 10. Grimmia apiculata Hsch..— De nombreux exemplaires magnifiques furent rapportés de diverses stations de la Styrie, de la Lungovie et de la Carinthie. 11. Grimmia Tergestina Tom. — Sur des rochers schisteux dans les environs de Muhr en Lungovie, alt. 1200 m. 12. Grimmia montana Br. et Sch. — Cette espèce qui n'est pas rare dans les montagnes de l'Allemagne n’était pas en- core sigualée en Styrie: maintenant elle fut révoltée par M. Breïdler sur des rochers schisteux près d'Einach dans le voisinage de Stad!. Li | SH La 13; Grimmia suleata Saut, — Voilà de magnifiques échan- tillons fructifiés provenant de 3 stations nouvelles de la Sty- rie: « Würflinger Hœbhe » près de Stadl, « Rothkofel » et Eisenhut » près de Turrach, alt. 2100-2400 m. GR 14, Zygodon Nowelli Schpr: B- alpinus. — Rare et en étai stérile sur les troncs des hôtres dans là vallée de « Radmer » près d'Æisenerz en Styries © - RÉ ea 15. Encalypta apophysataiN. ev H.— « Eisenhut » près de Turrach en Siyrie, « Schrovin » près de S:-Michaelen Lungo- viéjall > 2000 00008. arf 5141 ovale An CE 10 REVUE BRYOLOGIQUE, 46. Dissodon Hornschuchii Gr.et Arn. — Cette précieuse mousse fut découverte en 4 stations nouvelles de la Lungovie.: Lanschützalpe, Karech, Grosseck et Storz. alt. 2300-2450 m. 17. Tayloria splachnoides Schleich. — « Rothgüldenthal » en Lungovie, alt. 1650 m., découvert par M. Forster ; « Gros- seck » près de Muhr, alt. 2400 m. (M. Breidler). 18. Tetraplodon urceolatus Br. et Sch. — Les stations de cette espèce découverte par M. Schimper au Speiereck se sont augmentées en 9, toujours dans une hauteur de 2300 à 2500 m. 19. Bryum arcticum R. Br. — 6 stations nouvelles sont à signaler pour cette espèce !. 20. Bryum Sauteri Br. et Sch. — Ce fut M. Forster qui en récolta de bons exemplaires dans le « Rothgüldenthal », alt. 1650 m., en Lungovie; «Adambaueralpe» près de Mur, fort rare (J. Breidler). L 21. Bryum concinnatum Spre. — Cette espèce fut observée en nombreuses localités de la Lungovie et de la Styrie, mais toujours en petites touffes entrelacées aux autres mousses. 22. Mniwm subglobosum Br. et Sch, — Lasaberg entre la Styrie et le pays de Salzbourg, alt. environ 1870 m., en peu d'échantillons fructifiés. — Cette découverte de M. Breidler nous à beaucoup frappé, parce que nous avions toujours pris cette espèce pour une mousse septentrionale ! Et voilà donc la première slation dans les Alpes de l’Europe centrale et méridionale ! | 23. Mnium cinclidioides Blyit. — C'est également une es- pèce nouvelle pour les flores de la Styrie et de la Lungovie : « Seebachthal » près de Murau, « Saumoos » près de St Mi- chuel, alt. 1040-1700 m., aux fleurs femelles ! 24. Oreas Martiana et Bartramia subulatu furent récoltés en nombreuses stations nouvelles de la Lungovie ! 25. Myurella apiculata Hüb. c..rauer. —. Sur un rocher calcaire au-dessous du « Radstadter Tauern, » alt. 1375 m., Très-rare ! 26. Brachythecium collinum Schp. In alpe « Oblitzen » près de Muhr en Lungovie, alt. 2650-m. 27. Brachythecium Olympicum Jur. — Dans les environs de Leoben en Styrie; alt. 1200-1300 m.,sur des rochers de ns très-rare, C’est seulement la deuxième station en Europe; ;ls tonuni lei e . 28. Brachythecium trachypodium Brid. — Pour cette espèce il y a 4 nouvelles stations dans les Alpes de la Lungovie. 29. Brachythecium ? cirrhosum Schwgr. — Cette belle mousse est assez répandue dans les Alpes de Turrach et de la Lungovie, alt: 2200-2700: m. Selon M. Juratzka c’est l’£u- e rhynchium Vaucheri Schpr., var : cirrhosum Jur. ! eee ne 90. Buprum alpinum Schpr. c. fruct. LYallée de. « Mori- REVUE BRYOLOGIQUE it tzen »en Lungovie, alt, environ 1900 m., dans un ruisseau. 31. Hypnum Breidleri Jur. — Cette superbe espèce se trouvé aussi en Lungovie : près de Seethal, alt. 1200-2000 m. — En Styrie quelques nouvelles stations sont à signaler dans les envirous de Turrach! HR. 32. Hylocomium brevirostrum Ehrh.— Vallée « Seeau » pe d'Éisénerz; alt. 700-800 m., la première station en tyrie ! 58 33. Andreaea crassinervia Bruch. — Lungovie: sur des rochers schisteux dans la vallée de « Moritzen », alt. 2400 m.. 34. Sphagnum Lindbergii Schpr. — En abondance dans un marais du mont « Lasaberg » près de la ville de Stadl en Styrie située auprès des frontières du pays de Salzbourg, alt. euviron 1870 m., eu état stérile, — Sûrement c’est la plus intéressante découverte que notre heureux ami, M. Breidler, ait faite dans cette année ! Car c’est la station la plus méri- dionale d’une espèce septentrionale qu’on n'avait pas encore rencontrée dans les Alpes de l'Autriche ou de la Suisse ! À. GEHEEB. Notice bryologique sur les environs de Gholet. (Suite). (1) R. megapolitanum Br. Eur. — RR. sur la terre caillouteuse à la Maillochère près Cholet. Fruct. | R. murale Br. Eur. — Murs humides, Cholet au Quarteron, Mortagne. Fruct. R. rusciforme Br. Eur. — CG. sur les divers Cours d'eau, attaché aux arbres, aux pierres, aux chaussées des moulins. Fructifié et très variable. Thamnium alopecurum Br. Eur. — Rochers ombragés, co- téaux boisés. C. à l’état stérile, fructifié au ruisseau de l’'E- cluseau à La Renaudière. Plagiothecium denticulatum Br. Eur. — Semble commun sur les coteaux de la Moineet de la Sèvre où..il tapisse les fentes des rochers, mais presque toujours stérile. bs ; P.sylvaticum Br.Eur.—Les ndes,com"* de LaRenaudière. ruct. Hub ,07 Amblystegium serpens Br. Eur. — Très commun. Fructifie peu. Ë Ee ENT SEAT PE 4 ! À À. irriguum Sch. —- Ruisseau affluent de la Moine près du moulin Bouchot. Stériles, à. MED + Li 3% Var. /allaz. La Renaudière. À DIE SE A. riparium Br. Eur. — Lieux’ humides, fontaines, ruis-, _ eaux. AG. ef très-variable, Fruck 12 _ REVUE BRYOLOGIQUE Hypnum stellatum Schreb. — Prés marécageux. Très iné- qe répandu. Stérile. Var. protensum. — Au pied des arbres dans la forêt de Ve- zins. Fruct. H. fluitans L. — Dans une mare des bois de St-Léger ; étang de Tiffauges, com'e du Longeron. Stérile. H. cupressiforme L. — Rochers, haies, troncs des arbres, landes, etc. CG. Fructifié. Nous possédons les variétés teclo- rum, fiiforme, mamillalum, ericetorum. H} molluscum Hedw. — RR. Coteaux de la Moine entre Clop- pin et la Brétellière en Roussay. Stérile. H. cordi/olium Hedw. — Prairies humides : La Chevalerie et La Bondussière, com"° de La Renaudière. H. cuspidatum L: — Prairies humides, fossés, bord des étangs. CG. mais constamment stérile. H. Schreberi Wild. Bois, coteaux, haies. C. Stérile. H. purum L. — Haies, bois. CC. ‘à l’état stérile. Fructifié dans les bois de Cholet. Hylocomium splendens Sch. — Bois, coteaux. C. Stérile. H. brevirostrum Sch. — Coteaux de la Moine à La Ségui- nière et La Renaudière ; Mortagne. Fruct. H. squarrosum Sch. — Pelouses, bord des bois. AC. Stérile. H. triquetrum Br. Eur. — Haies, bois, coteaux. C. à l’état stérile. Fruct. sur les coteaux de La Pierre-Blanche età Mor- tagne. H. loreum Sch. — R. et stérile. Coteaux de la Moine près la ferme de la Pierre-Blanche, com" de La Séguinière. Archidium alternifolium Sch. — Au bord des bois, landes, sentiers humides: Cholet, La Renaudière, Mortagne, etc. Stérile. Sphagnum squarrosum Pers, — La Renaudière, à la NOigil. lerie e: à La Périnière. S. subsecundum N. et H. — Parties humides des bois, bord des étangs. Assez répandu. Stérile. HÉPATIQUES. Sarcoscyphus emarginatus Boulay. = RR. bois de Cholet. Bois des coteaux de la Sèvre à St-Laurent. Stérile. Alicularia sealaris Corda. = Bois de la Barbinière à St-Lau- reut-sur-Sèvre. Stérile. Plagiochila asplenioides Mont. — Rochers humides des vallées de la Moine et de la Sèvre. PC, et stérile. Scapania compacta Lindb. — Rochers : St-Laurent, St-Lé- ger, La Séguinière, La Romague. Fruct. Scapania undulata Nees. — Ruisseau affluent de la Sèv re au Longeron. Stérile. _ S. nemorosa Nees. — Air la terre, les rochers dans les bois et les lieux humides. C. Fruct. + wa pus nt L. "— Tais des bois. cc. fru a. cs - REVUE BRYOLOGIQUE 13 J. crenuluta Sm. — C..talus des bois des environs-de Cho- let ; La Renaudière. Fruct. J. bicrenata Lindenb. — Bois de Cholet sur quelques talus, bois de Cléné. Fruct. . J. barbata Schreb. — Sur l’humus au pied des arbres, parmi les mousses : vallée de ia Sèvre à St-Laurent et à Mortagne. R. vallée de la Moine à La Pierre-Blanche. Stérile. presque tous nos exemplaires appartiennent à la forme aite- nuata. J. Starkei Funk. Boulay. — Bord des bois, coteaux. Sem- ble répandu. Stérile. J. bicuspidata L. —Sur la terre humide, bord des ruisseaux; bois marécageux. AC. Fructifié. Hd J. Turneri Hook. — Sur un rocher, coteau de la Moine vis: à-vis la ferme de la Tricouère (com"° de la Tessoualle }, sté- rile. — RR. fructifié, mêlé à J. bicuspidata sur le revers d'un fossé des bois de Cholet, près du Logis Laveau. Lophocolea bidentata Nees. — Parmi les mousses, dans les haïes, talus des bois, CC. stérile. Chiloscyphus polyanthus Nees. — Ruisseaux, répandu. Stérile. : f Calypogeia trichomanis Corda.!—'Sur lasterre, dans les bois. Lepidozia reptans Lindenb et Gotts. — Bois des coteaux de la Sèvre à St-Laurent et à Mortagne. Stérile. Radula complanata Dum.— Sur les arbres, rarement sur les pierres... Fruct: é Madotheca lævigata Dum. — Rochers humides, St-Laurent, Le Fief-Sauvin, Le Bouchot en La Romagne. Stérile. ! M. platyphylla Dum. — Sur les arbres. Répandu. Fructifie eu. | à M. porella Necs. — C. sur les arbres et les pierres baignées par la Moine et la Sèvre et leurs affluents. Stérile. JE Lejeunia serpyllifolia Lib. — Rochers etarbres. AC. Stérile. L. minutissima Spruce. — Répandu à peu près dans toute la région, particulièrement à la base des vieux troncs d’au- bépine et sur le chêne : Cholet, La Séguinière, La Renau- dière, St-Macaire, La Tessoualle, Le Puy-Saint-Bonnet, Le Longeron, étc. — En petite quantité mais répandu dans la forêt de Vezins. — RR. sur le hêtre, bois de cholet. — Très beau et remarquablement fructifié sur l’Abies pectinata au Pont-d'Ouin près Saint-Laurent-sur-Sèvre. Frullania dilatata Nees. — Sur les arbres. C: Fruct. F. tamarisei Nees. — Sur les arbres et les pierres. CC. stéMlb: eut AP ofdlalin | *e an pusilla Nees.— Sur la terre, dans les champs, Pellia epiphylia Nees. — Lieux humides, vallée de la | 14 REVUE BRYOLOGIQUE Aneura pinguis Dum. — Beaupreau. A. multifida Dum. — Cholet, parois d’un fossé longeant la voie ferrée à son entrée dans les bois. Fructifié. Metzgeria furcata Nees. — Troncs d'arbres. Semble ré- pandu. Stérile. Lunularia vulgaris Mich. — Ça et là sur les talus des haies, mais en petite quantité et stérile. Fegatella conica Corda. — La Renaudière, Roussay, Saint- Macaire, au bord des fontaines. Stérile. Reboulia hemisphærica Raddi. — Talus du chemin de la Godinière, en sortant de Cholet ; fentes des rochers au Bou- chot ; chemin creux près la ferme de la Boudrie, commune de Cholet où il couvre un talus sur une longueur d’une ving- taine de mètres. Fruct. | : Targiona Michelii Corda. — Cholet, La Renaudière, Rous- say, Saint-André. Fruct. Anthoceros lœvis. L. — Lieux humides, Cholet, La Renau- dière. Fruct. Riccia glauca L. — Sur la terre humide. Environs de Cholet et de la Renaudière. BR. fluitans L. — Cholet, ferme du Plessis et de la Haute ; St-Christophe à la ferme de la Binaudière. | ; BRIN ET Camus. Notes sur quelques mousses rares ou peu connues. 1. ScLERODONTIUM PALLIDUM Schwgr. — Dans le « Synopsis muscorum » de M. Charles Müller se trouve (tome II, p. 113) le Neckera pallida C. Müll. de « Nova Hollandia, prope Para- matta et Port Jackson, in arborum cortice, » avec les syno- nymes : Sclerodontium pallidum Schwgr. Suppl. IL I. p. 124 t. 134 et Leucodon pallidus Hook. Musc. Exot. IL. p.12 t. 172. — Cette espèce doit être par conséquent pleurocarpe, mais ai recu sous ce nom de diverses collections, même de l’il- ustre herbier de Kew, une mousse aerocarpe provenant de Paramatta et appartenant au Dicranum (Leucoloma) Siebe- rianum Hsch. (C. Müll. Synops. tome L., p.352)! — Le vrai Sclerodontium pallidum Schwgr. semble être un véritable Hypnum totalement différent du Leucodon pallidus Hook. tab. 172, lequel M. Ch. Müller et même Schwægrichen ont pris faussement pour le Sclerodontium. — Si quelqu'un des estimables lecteurs de la Revue voulait bien me donner un tit échantillon du véritable Sclerodontium pallidum steriie r., je l’accepterais avec beaucoup de i . _pour pouvoir le communiquer à M. le D° Hampe quime l'a REVUE BRYOLOGIQUE. . 15 2. C’est le même cas: avec le GONIOMITRIUM AGUMINATUM Hook. et Wils. Lond. Journ. ofhot. 1846, p. 143 t. 3. B, dé- crit comme Physcomitrium Goniomitrium G. Müll. Synops.Il., p. 545. Sous ce nom on m'a communiqué une mousse de la Nouvelle-Hollande se rapprochant par le pédicelle long du Physcomitrium integrifolium, tandis que le vrai Goniomitrium acuminatum Hook. et Wils. a le « theca subemersa »! 3. GrimmiA TENERA Zett. sp. nov. — Nous avons donné la description de cette espèce critique dans la Revue bryol. de 1876, p. 95. Maintenant, après avoir étudié l'ouvrage de M. S. Berggren sur les « Musci et Hepaticae Spetsbergenses » (v. Revue bryol. 4 année, p. 70), je ne puis voir dans la mousse de M. Zetterstedt que la variété « jiliformis » du Grimmia apocarpa L. ! M. Berggren décrit cette remarquable forme ainsi : « Grimmia apocarpa L., var : filiformis Lindbg. (1 c. p. 552). Tendre forme verte-rouilleuse aux tiges fili- formes, ressemblant beaucoup au Grimmia funalis. Les feuilles sont à peu près deltoïdes, opaques, aux cellules chlorophylleuses et au poil court, » — Enfin j'ai envoyé un échantillon du Grimmia tenera Zett. de Finmarchie à mon excellent ami, M. Berggren, qui a bien voulu m'écrire que cette mousse s'accorde très-bien à la variélé « filiformis » du G. apocarpa de Spitzberg. 4. TRICHOSTOMUM ANOMALUM Br. et Sch. — Cette espèce se trouve aussi en Æspagne où elle semble être assez répandue. Parmi les nombreuses mousses indéterminées d’Espagne que j'ai étudiées, cette espèce se trouve 4 fois : « Prov. Gerona, Finestres, leg. R. de Bolos, Avril 1874 » de ? localités, et « San Miquel del Fay, près de Barcelone, leg. Juan J. Puig- gari, 17 Avril. 1876 », deux fois. — L'anneau large rend cette belle espèce très-remarquable. | es 5. HyeNux pensuu Milde. — Cette espèce critique fut ré- coltée par M. Juan J. Puiggari à San Miquel del Fay dans les environs de Barcelone, le 17 Avril 1876. Elle est parfaitement identique aux échantillons du Hypnum densum reçus par M. Milde dé la station originale en Franconie, pourtant il me faut avouer, que je trouve la place de cette mousse sous le genre « Hypnum » fort douteuse: 6. PLAGIOTHECIUM ELrGANS Hook. c. FRUCT. Coplos. !! — M. le D' Wood m'a écrit, il y à quelques semaines, que PLUS De 200 capsules müres en ont êté récoltées par M. Ua- rolus Wild dans des forêts. près d’Arthog dans les environs de Barmouth en Angleterre ! Cependant ces échantillons fer- tiles étaient distribués déjà pour la plus grande partie, lors- e M. Wood en fut instruit, de sorte qu'il ne pouvait m'en onner qu’un petit nombre d'exemplaires. : 16 ' REVUE BRYOLOGIQUE Bibliographie Française. : Boucay. — Révision de la Flore des départements du Nord de la France. — 1°’ fascicule (Bibliographie et explorations, 1877), broch. in-12 de 65 pages. L'auteur se propose d'explorer les départements du Nord pendant plusieurs années ; ce premier fascicule contient les catalogues des espèces récoltées en 1877 ; les muscinées oc- _ cupent Îles 7 dernières pages. Le catalogue des lichens se trouvera dans le 2° fascicule. Husnor. NOUVELLES. M. Philibert a découvert l'Orthotrichum Sprucei Mont. sur des troncs de saule au bord de la petite rivière du Solnan, à Bruailles (Saône-et-Loire). : Cette très-rare espèce n'avait été observée jusqu'ici qu’en Angleterre. La bryologie à fait une très-grande perte dans la personne de M. Juratzka, décédé à Vienne le 22 Novembre, après une longue et douloureuse maladie. — M. Jacques Juratzka, né le 8 Juillet 1821 à Olmütz en Moravie, s’est occupé d'abord de l'étude des insectes (coléoptères et lépidoptères), alors, pendant 9 années, de la botanique cultivant les plantes pha- nérogames avec grand succès. — Dès l’an 1859 il s’est en- foncé tellement dans la bryologie qu’il s'est élevé à la répu- tation d’un des plus grands bryologues de l'Europe. Le D" Ripart est décédé à, Bourges (Cher), le 17 octobre dernier à l’âge de 64 ans. C'était un botaniste distingué qui s'était livré avec succès à l’étude de diverses parties de la Cryptogamie. Il publia dans cette Revue (a année, p. ph la description de rm gr amer |. Le Gérant, FR Gondé-sur-Noireau (Calvados). — Imp. d'Eugène L'Enfan:. No2 Ge ANNÉE | 1879 REVUE BRYOLOGIQUE DaRaIssANT TOUS LES deux dors Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. eme DÉFEANOR, ss se cer par an. . ) 4 Shillings d'Angleterre, id. à ABONNEMENTS )} & Marcs d'Allemagne, . . id. Pour toute l'Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. M. A. Geheeb, apotheker in Geisa (Saxe-Weimar), veut bien se charger de recevoir les abonnements pour S'adresser, pour tout ce qui con- cerne la rédaction et les abonne- ments, à T. Husnot, à Cahan, par Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. S00606000000000000000000000000000000000000 Sommaire du No 2. Conspectus Systematis Generum Muscorum et Summa Specie= rum, À. Jxcer et Sauersecx. —Notes on some British Mosses.Fér- GUSSON. — Notice sur quelques mousses des Pyrénées (suite), RenauLn. — Bibliographie Autrichienne et Italienne. Genees. —Bi- bliographie Anglaise. Graver. — Nouvelles. Conspectus Systematis Gexsrom Muscorum et Summa Sr cERuM secundum D' À. Jæcer « Adambratio Flore Muscorum. Sangalli 1870-1879, » emend. Fr. Savrnpecx. Nomina in ( . ) sunt subgenéra aut sectiones generum, MUSCI CLASSIS EH Musci spurii, — Saccomitria Hpe. Trib. I. ARCHIDIACEXZ, 3 Andreæa Ehrh, 36 Fam. Archidieæ. à { Archidium Brid. Sp. 8 : 38 Trib. Il. ANDREÆACEZ. Trib. IIL SPHAGNACEZ. Fam. Andreæeæ. Fam. Sphagnez. 2? Acroschisma Hk. et W. 2 4 Sphagnum Dill, Sp. 81 CLASSIS ll. Musci genuini. — Stegomitria Hpe, SECTIO I. Acrocarpi 18 REVUE BRYOLOGIQUE. ë : Trib. IV. WEISIACEÆ. Trib. VI. LEUCOBRYACEÆ. . Fam. ee ae Fam. Leucobryeæ. ystegium SCchp. Sp. ? 33 Leucobryum Hpe. Sp. 42 6 HymenostomumR. Br. 20 34 GEbrobrYhih Mie P 3 7 Gymnostomum fld.en. 17 35 Schistomitrium Dzy et 8 Anœctangium led.em 27 Hikb. ‘: LE En et Se. 2 36 Leucophanes Brid. 29 0 Weisia Hedw.._ 37 Arthrocormus Dzy et (Gyroweisia, Weisia, Di- MIkb cranoweisia , Rhado - ; weisia, Oreoweisia Schpr.) 38 Octoblepharum Hedw. 11 111 84 Trib. VII. FISSIDENTACEÆ. Trib. V. DICRANACEZ. Fam. Fissidenteæ. Fam. {. Pseudo-Dicraneæ. 11 Cynodontium Br.etSeh. 9 39 Fissidens Hedw. 254 12 MODE RE Schp. 8 40 Conomitrium Mont. 59 | (Orthodens, Antennidens Fam. 2. Dicranellez. È FD C. M.,Schistosteglopsis, 13 Trematodon Rich. 36 senenrenre e È Dee He PE ; : ! Gandiqeres Brid. 13 rari : : 1 16 Angstræmia Br. etS. 6 RE DR be 17 Microdus Schp. 5 323 18 Dicranella C. M. Schp.101 nEE Trib. VIIL. Ë (Campylopodium CG. M., Di- III. SELIGERIACEÆ cranella Schp.) PS are es : - Fa ; 4 odus Br. et Sch. : A ain péraner A Seligeria Br. etSch. 15 20 Lencolorna Bki NE 11 4 Campylosteleum Br. et St. 4 91 Dicranodontium Br. #8, 10. Fam. 2. Brachyodonteæ 22 Metzleria Schp. 1 46 Brachyodus Fürn. 2 93 Brid. 242 Fam. 3. Blindieæ. 24 Cephalogonium Schp. 1 ; 95 Thysanomitriump (M. 3.47 Stylostegium Br. etS. 96 Pilopogon Brid. 8 48 Blindia Br. et Sch. 12 Fam. 1. Seligerieæ. 27 Henoniella Duby._- 1 ET 28 Holomitrium Brid. 28 35 29 Dicnemon Schw. 10 ‘Trib. IX. LEPTOTRICHACEX. (En-Dicnemon , Synodontia Farm. 1. Bruchieæ. Duby}. : . : 49 PleuridiumBrid. 15 30 en . . .1 50 Sporledera Hpe. 8 31 Eucamptodon Mont. 7 5f Bruchia Schw. 12 32 Schliephaokba Gone — cuve ist | ms Fam. 2. Eeptotricheæ. “660 5 à : æ rss comm Not REVUE BRYOLOGIQUÉ 19 53 Lophiodon Hk. et W. 2 Tortella C. M., Pleuro- 54 Leptotrichum Hpe. 43 chæte Lindb., Senophyl- 95 Aschistodon Mt. 2 lum C. M., Barbula How, Fam. 3. Ceratodontez. Syntrichia W. et M.) 56 Trichodon Schp. y PE GRR re 08 57 Ceratodon Brid. 16 541 Eam. 4. Distichieæ. Trib. XII. CALYMPERACEE. 58 Distichium Br. ets. 2 PR ee 59 Eustichium Br. ets. 1 Farm PU TE PORTO 60 Diplostichum Mt. 1 &2 Syrrhopodon Schw.. 111 __ (Hyophilidium, Ortho - 104 re GC. rh : Brid. , iconema Trib. X. DREPANOPHYLLACEZ. Mie. Et Béaiopéelint ÿ Fam. Drepanophyllez. Calymperidium C. M.). 61 Drepanophyllum Rich. 2 83 Trachymitrium Brid. Tab TP 84 Thyridium Mitt. 1 Pt 7 (Codonoblepharum D. et 9 i9 Fam. {. Phasceæ. M., Leucobryella C. M.). 62 Ephemerella C. N. 4 85 Calymperes Sw. 43 63 Microbryum Schp. 1 (Hyophilina, Eucalympe- 64 Sphærangium Schp. 10 res C. M.). 65 PhascumL. 10 Fam. ?. Encalyptez. Le Pleurophascum Ldb. 4 86 Encalypta Schreb. 24 Tetrapterum Hpe. Pyramitrium,Encalypta, Fam. 2. Pottieæ. treptocarpa Hpe.) 68 Hyophila Hpe. 47 "492 69 Phéromite(ité Schp. 2 192 70 Anacalypta Rœhl. 13 Trib. XIII. GrImMACEZ. 71 Spadoph rl Hpe. { Ra À ue à 72 Poitia Ehrh. 25 Faut 3 73 Beccaria C. M. 2 87 Guembhelia Hpe. 23 74 Didymodon Hedw. 59 88 Grimmia Ehr. 81 i à. (Schistidium, Grimmia Br... Faooontiun Hpe, Eu Kg. Grimmiella Sb:) didymodon). | 89 Rhacomitrium Brid. 48 … Fam. 3. Trichostomeæ. (Dryptodon, Rhacomitrium 75 Trichostomum Hdw. em. 69 Br. Eur.). 76 Hydrogonium C. M. ss - JE 77 Leptobarbula Schp. 3 - Fam. 2. Piychomitrieæ. 78 Desmatodon Brid. 16 90 Coscinodon Spr. 4 79 Streptopogon Wils. 8 91 Glyphomitrium Brid. 3 80 Barbula Hedw.. 264 92 Ptychomytrium B.etS. 35 (Aloina C. M., Pottiopsis + rem Sb., Argyrobarbula C. M. ss ZE 20 REVUE BRYOLOGIQUE 93 AmpBoridEn Schp. a Fam. 1. Ephemerez. 94 Zygodon Hk. et T. 114 Ephemerum Hpe. 14 95 Codonoblepharum Sdw. 11 145 Physcomitrella Schp. 1 ds Fam. 2. Lorentzellieæ GC. M. 96 Merceya Schp. 1 116 LorentziellaC. M. 4 Fam. 4. Orthotricheæ Fam. 3. Gigospermeæ. 97 Drummondia Hook. 3 ‘oodspermum Lindb. 3 D NIMES 56. -: : De 99 Dasymitrium Lindb. 5 ne re RS 100 Macromitrium Brid. 243 118 Aphanorrhegma SIL 2 (Macrocoma, Orthophyl- 119 Pyramidula Brid. 1 lina, Eu-macromitrium (. 120 Physcomitrium Brid. 33 M., Brachymitrium Sep. (Micropoma Lindb., Go- Ptychomitrella Sb.). niomitrium Hk. et W., 101 Micromitrium Schp. 6 Eu-Physcomitrium). 102 Ulota Mohr. 38 121 Amphoritheca Hpe. ?8 103 Orthotrichum Hedw. 109 122 Entosthodon Schw. 34 —— 123 Funaria Schrb. 44 748 124 ThiemeaC. M. 1 Trib. XIV. SCHISTOSTEGACEZÆ. 4 ‘Fam. Schisiostegezæ. è x Trib. XVIII. BanrRAMIACE#. 104 Schistostega Mohr. 1 Fam, 1. Amblyodontez. Trib. XV. SPLACHNACEÆ. 195 Amblyodon P. Bv. 1 Fam. 1. Voitiez. Fam. 2. Meesieæ. 105 Voitia Hrsch. 3 126 Osculatia De Not. 1 Fam. 2. Tayloriez. 127 Meesia Hedw. 7 106 Hymenocleiston Duby 1 128 Paludella Ehr. : 1 107 OËdipodium Schw. 1 129 Catoscopium Brid. 1 108 Splachnobryum (. M 11 Fam. 3. Bartrameæ. 109 Dissodon Grev. 18 130 Oreas Brid 1 pou Bory, Dissodon {31 Glyphocarpus Brid. 32 rév.). a (Bartramidula Br. Eur., 110 Tayloria Hk. 10 Glyphocarpa R. Br., Ana: Fam, 3. Splacinez, colia Schp..). 111 Tetraplodon B. et$. 5 132 Bartramia Hedw. 56 133 Cryptopodium Brid. 4 112 Splachnum L. . 134 Pt SW. 5 56 135 PhilonotisBrid. 93 Trib. XVL Discenuces [onone) 7 SP Phi- Fam. Disceleæ. 136 Breutelia Schp. 40 113 Discelium Brid. 1 Trib, XVIL. FUNARIAGEZ. Trib. XX Puvacü x, REVUE BRYOLOGIQUE 21 Fam. Brycæ. 162 Leptostomum R. Br. 8 137 Eccremidium Hk. etW. 2 Fam. 4. Aulacomniez. 139 Leptochlæna Mt. (OrthopyxisP. B., Gymno- 140 Haplodontium Hpe. 4 cybe Fr. Ldb.). 141 Orthodontium Schw. 13 L' f, 142 Acidodontium Schw, 8 Fam. 5. Timmieæ. 143 Brachymenium Hk. 81 164 Timmia Hedw. Se | 144 Streblopilum Ang. —— : ne Peromnion Re ; 110 Leptobryum Schp. Trib. XXII. BUXBAUMIACEZ. 147 Webera Hedw. 2 PERS NAS TE 148 Epipterigium Ldb. x 149 Zieria Schp. 3 165 Buxbaumia Hall. 4 ( 4 ue PE us 356 Fam. 2. Diphysciez. adodium Brid., Bryum : : Apalodyction, Bryotis, Do- 166 Diphyscium Mohr. ns holidium CG. M., Argyro- 12 bryum, Amblyophyllum, : Eubryum C. M., Rhodo- Trib. XXII. POLYTRICHAGEZ. bryum, Anomobryum $thp.) Fam. {. Dawsonieæ Schp. 151 Climacodontium Hpe. 1 167 Dawsonia.R. B. ñ 565 Fam. 2. Lyellieæ Schp. Trib, XX GEORGIACEZ. 168 Lyellia R.Br. : 2 Fam. Tetraphideæ. , Fam. 3. Polytrichez. 152 Tetraphis Hedw. 2 169 Psilopilum Brid. ; 153 Tetrodontium Schw. 2 170 Racelopus Dzy et M. _— 171 Oligotrichum D. G. 10 4 172 ps 2 = id . i 173 Polytrichadelphus (.1, Trib. XXI MNAGEE. fpilytrichadelphus C. M., Fam, 1. Mnieæ. Catharinea Schp. non D. 154 Calomnion H. f.et W. 2 174 Pogonatum P. B. 05 155 Mniopsis Mitt. { (Aloïdella, Catharinella C. 156 Mnium Dill. L. 43 M., Cephalotrichum Br. (Mnium, Orthomnium Hg). Eur., Eu-Pogonatum). 157 Cinclidium Sw. 4 175 Polytrichum Dyl. Len. 37 Fier 2. Rhizogonicæ. - “ait Mniomalia C. M. 2 159 Hymenodon Hk. et W._6 SECTIO I. a cer ne 32 Ciadocarpi. u-Rhyzogonium , - ï fa Hbryans Mi) TND AV OPUS Fam. 1. Cinclidotez. Fam. 3. Leptostomeæ. per (DE 161 Lapiothées Schw. 1 176 Cinclidotus P. B. ie +. 22 REVUE BRYOLOGIQUE 177 Scouleria Hk. Sp. 2 198 Lasia Brid. Sp. 12 Fam. 2 Fontinaleæ. 199 Alsia Sulliv. 4 178 Hydropogon Brid. Î Fam. 2. Pterogonielleæ, : 179 Cryptangium GC. M. 1 200 Pterogoniella Schp. 21 180 Fontinalis Dill. 18 201 Potamium Mitt. 11 Fam. 3. Dychelymeæ. = Fam.3. Leucodonteæ. 181 B ] hp. 202 Pterogonium Sw. B, Eur. 2 io. Done Mon 203 Leucodon Schw. 21 : ____ 204 Lepyrodon Hpe. 11 31 205 Astrodontium Schw.. 7 He CIAMENNYUE 206 Antitrichia Brid. 2 Trib. XXV. EnpODIAGEE. 297 Prionodon C. M. (6 | Fam. Erpodiez. 183 Erpodium Brid. (Eu-Erpodium, Leptan- Fam. 5. £uptychieæ. : 13 208 Euptychium Schp. 3 208 Bescherellia Duby. 2 ü ira Mi, Tricherpodium 210- Cladomnion Hk. 184 Yenturiella C. M. { Fam. 4. Cyrlopodeæ. 185 Aulacopilum Wils. 5 211 Jægerina C. M. 4 —— 212 Cyrtopus Brid. : 3 . ; Fam. 6. Spiridenteæ. “Trib. XXVL. CrvPx racer, 213 Spiridens Nees. 8 Fam. {. Hedwigieæ. de. 186 Hedwigia Ehrh. Re 141 187 Wardia Harv. 0 1 Tri, XXVIIL NeckenacEzx. 188 Harrisonia Spr. em. 10 : 189 Braunia Br. et 8. (3 Fam. 1. Endotrichez. 190 Hedwigidium Br. et 8. 6 214 Endotrichella C. M. 8 o n° _. 215 Endotrichum lg. et M. 27 Fam. 2. Pseudo-Orihotricheæ. 916 Hildebrandtiella C. M. 2 191: Gryptocarpus Dzy etM. 3 Fam. 2. Pilotrichelleæ. 192 Mesotus Mitt. 1 917 Papillaria C. M. 70 Fam. 3: Cryphzez. pe Hsch., Papil- 193 Cleistostoma Brid. 1 laria, Floribundaria (. Hi.) 194 Acrocryphæa Hk. 6 Fam. 3. Pilotricheæ. 195 Cryphæa Mohr. 46 218 Pilotrichella C. M. 63 _ 196 Dendropogon Schp. 8 (Orthostichella, Pilotri - me —— chella, MeteoridiumC. M.) Fam. 3. Pilotricheæ. SECTIO IL. 219 Aerobryum Dz. et M. 11 Pleurocarpi. ARE um, Eriocla- TA Lima 0 ET Fam. 1. Leptodontezæ. He 991 Pterobryum Hrsch. . 20 197 Leptodon Mohr.. 8 (Cryptotheca, Pterobryum REVUE BRYOLOGIQUE. Hrsch., Ptychobryum C. M.). A 222 Pilotrichum P. B. 223 Cryphidium Mitt. 224 Nec eropsis Rchdt. | Fam. 4. Phyllogonieæ. 22%5 Phyllogonium Brid. (Cryptogonium Ldb., Le- tin. Rhystogonium 226 Orthorrhynchium ktt. 4 Fam. 5. Neckereæ. 227 Neckera Hedw. . cladium, Urocladium, Ga- lyptothecium Mitt. Rhys- tophyllum, Leiophyllum. C. M.). 228 Homalia Brid. Schp. 229 Trachyloma Brid. Fam. 6. Hypno-Nechereæ.. 230 Camptochæte Rchdt. 231 Porotrichum Brid.. (Pinnatella, Eu - Porotri- trichum, Anastrephidium C'Æy” 232 Thamnium Schp. 233 Daltonia Hk. et T. 234 Mniadelphus G. M. Fam. ?. Lepidopileæ. 235 ActinodontiumSchw. 236 Lepidopilum Brid. (Urolepidopilam, Eu-Le- idopilum, Mniolepidopi- um, Hypnolepidopilum, C. N., Helicoblepharum, . Peromilla, Isodrepanium Miti er 237 Crossomitrium G.M. 238 Sauloma Hk. et W. : Fam. 3. Hookeriez. 239 EriopusBrid. ET 254 Habrodon Schp. TO De DE Schyeltesn et Fam. 1. Mniadelpheæ. $ - 23 240 AdelotheciumMitt. 1 241 Pterygophyllum Brid.17 © 24 (Pterigophyllum Br. Eur., {-Chylophyllum Sb.) 1 242 Hookeria Sm. Re | (Cyclodictyon , Amblytro- 10 pis Mitt.}. 943 Callicostella C. M. 52 244 Pilotrichidium Besch. 3 245 Stenodesmus Mitt. 1 246 Stenodictyon Mitt. 1 247 Hookeriopsis Besch.. 51 ({ Omaliadelphus C._M., | 104 Hookeriopsis Besch., Tam- (Paraphysanthus, Tœn1o- niopsis Mitt.). 248 Hypnella C. M. 249 Hemiragis Brid. ., 250 Chætomitrium Dzy. et M. 12 ! 25 ; 431 Trib. XXX. FABRONIACEÆ. 6 Fam. 1. Fabronieæ. 64 954 Fabronia Raddi. 252 Anacamptodon Brid. 253 Clasmatodon Hk. et W. 18 (Anisodon Br. Eur., Clas- matodon Hk.). 44 4 - 49 C9 Re ds +> 00 19 956 Austinia C. M. 957 Dimerodontium Mitt. Fam. 2. Fabronielleæ. 258 Fabronielia Lrtz. 959 Ischyrodon C. M. of Fam. 3, Myrinieæ. ** 960 Juratzkaa Lrtz. : 961 HelicodontiumSchw. 262 Myrinia Schp. 963 Thedenia Schp. _ 264 Rudia Schp. 40 9 11 nn s 9 Trib. XXXI. LESKEACEÆ. Fam. L. Leskeeæ. pee 24 REVUE BRYOLOGIQUE. 266 Haplohymenium Dzy 294 Homalothecium Sky. 17 act L + mue 5 Fam. 4. Lindigiez. :€SKea WW: CI: indioi : 268 Thelia Sull: ie Latgia un 3 269 Anomodon Hk. etT. 27 996 Camptothecium Schp. 9 Fam. 2. Pterigynandrez. 297 Cœlidium Hk,et W. 6 270 Pterigynandrum flex. 298 Thamniella Besch. D em. 1 299 PtychodiumSchp. Î Fam. 3. Pseudo-Leskeeæ. 300 Brachythecium Schp.111 271 Pseudoleskea Br. #5. 29 301 Myurium Schp. 2 Fam. 4. Thuidieæ. 302 Scleropodium Schp. 3 er 303 Hyocomium Schp. il 272 Rigodium Kze. 2 304 Eurhynchium Schp. 64 273 Heterocladium B. et S. 6 305 Tripterocladium(. M. 2 22 274 Thuidium Schp. 128 306 Rhynchostegium Sp. 93 (Orthothuidium, Microthui- 397 DANete Nik, 6 dium, Thuidium Schp.). {Acanthodium Mitt., Or- Fam. 5. Pelekieæ. thotheciopsis Sb., Acropo- 275 Pelekium Mitt. 3 DM) Mitt., Horridium 225 308 Rhaphidostegium Sehp.147 Trib. XXXII. HypNacEzx, RE Sp. Fam. 1. R d : icrocalpe Mitt.). 276 Rhegmatodon Bad 8 30 Trichosteleumn Nitt. 73 . (Sigmatella C. M., Eu-Tri- 277 Macrohymenium (. M. 7 chosteleum, Papillidium, Fam. ?. Pseudo-Neckereæ. Thelidium C. M.). 278 Chionostomum C. M. 2 310 Henicodium C. M. il 279 Lescuræa Schp. 3 311 Taxitelium Mitt. 6 280 Eriodon Mont, 4 (Taxitelium Mitt., Limno- 281 Rozea Besch. 8 biella C. M.). 282 Platygyrium Schp. 14 312 Microthamniumditt, 52 283 Leptohymenium$ehw. 24 313 Isopterygium Mitt. 63 (Leptohymenium Schw., { Eu-Isopterygium, Pseu- Lepiohymenidium Jgr.). do-Rhynchostegium Lind.) 284 Entodon C. M. 86 314 Acrocladium Mitt. 4 285 Campylodontium Dzy 315 Plagiothecium Schp. 45 et M. 3 (Dolichotheca Ldb., Pseu- 286 Clastobryum My. et M. 1 do-Taxithelium Sb., Eu- 287 Symphyodon Mont. 8 Plagiothecium.) 288 Climacium W.et M. 5 316 SyringotheciumMitt. 1 289 Braithwaithea Ldb. 2 317 Ectropothecium Mitt.102 Fam. 3. Orihotheciez. (Eu-Ectropothecium, Hoo- 290 Isotheciwn Brid. em. 3 Keriella Sb.). 291 Orthothecium Schp. 7 215 Leucomium Mitt. 16 293 Pylaisia Bri. 94 920 Amblystegium Schp. 39 nn ‘7 (Leskeopsis Sb., Amblys- REVUE BRYOLOGIQUÉ 25 tegium Schp., Leptodic- - bryella CG. M.). tyon Schp.). 327 Mniodendron Lindb. 12 321 Sciaromium Mitt. - 5 328 HypnodendronC.M. 15 322 Echinodium Jur. 7 329 Sciadocladus Lindb. 3 323 HypnumDill.em. 233 (Campylium, Harpidium, … 1461 Cratoneuron, Rhytidium fr. XXXIIL.HYPOPTERYGIACEZ Sull., Homomallium Sthp., Fam. 1. Rhacopileæ. Pseudo-Chætomitrium hp. ; à ; Stereodon Mitt., Drepa- ee men) sagrrrr es Brid. 1 nium. Heterophyllum, 332 Rhacopilum P. B. 27 Ctenidium, Limnobium, 9 H : Hypaum Schpr. Br. Eur.) Fam. 2: D 56 394 Hylocomium Schp. 14 333 Hypopterygium Pre. ( Elodium, Pleuroziym Et pe , Lo- Sull., Hylocomium Schp.) pidium Hk. f. et W.). 325 Ptychomnium HK. f. Fam. 3. Cythophoreæ. et W. 5 334 Lamprophyllum Sp. Î 326 Pterobryella C. M. 5 335 Cyathophorum P. B. 7 (Eu-Pterobryella, Clima- haie cii-Pterobryella, Lepto- 93 Musci spurii. . De Gen. 4, Sp. . 127 Musci genuini : ap 27e Acrocarpi k , Sp. 4197 ; CLicarpé G. 21, Sp. 150 Gen. 331, Sp. 7292 i . 139, Sp. 2988 FRET sorte Gen. 335, Sp. 7422 F. SAUERBECK. —_ Notes on some British Mosses. 1. PLacrorHEctUM ELEGANS Hook. C. fruct. copios. — In the last number of the « Revue Bryologique » Mr. Geheeb, on the authority of D' Wood, states that more than 200 capsules of this plant have recently been gathered, in woods at Ar- thog, near Barmouth, England, by M°. C. Wild. This is n0 doubt the case, but it ought to be mentioned that fructing specimens were first gathered there in January 1877, by Messrs Whitehead and Ashton two botanists who have greatly added to our knowledge of the bryolog of the north- west of England. It may be of use 10 notice further, that Mr. Whitehead, who has carefully studied the plant gathered at Arthog. is of opinion that itis not identical with Hooker s Plagiothecium elegans gathered at Vancouver, north Ame- rica. In a letter tome Mr. Whitehead writes that it differs in several important particulars. The north American plantis described or figured inthe Musci Exotici as having ovate cernuous capsule: ‘a red outer peristome and scarcely pointed laves ; whereas the ADR has suberect and subcer- nuous capsules, a pale yellow outer peristome, and very assez grand nombre d'échantillons 26 REVUE BRYOLOGIQUE much acuminated leaves. If this be so, there can be little doubt but that the Vancouver plant is specifically distinct from the British one, and that the latter must be named Plagiothecium Borreriawum Spruce. The Bristish plant has been gathered in fruit near Bantry, Ireland, sparingly (Miss Hutchins) ; Sussex, England, sparingly (M. Mitteu) ; Lennox Castle, Scotland, sparingly (M. Machunlay) ; Eagles nest, near Killarney, Ireland (M'. Hunt) ; Arthog, near Bar- mouth, England, Messrs Whitehead and Ashton etc.) ; O’Sul- livan’s Cascade, :Cromagloun, etc., [reland, in abundance, (Messrs Anderson and J. Fergussou). (1) 2. ZYGODON arisrarTus Lindb.— This plant, a description of which is published in Lindberg’s « Hepaticae in Hibernia lectae », and transferred to page 44 of the Revue Bryologique for 1876, was. previously described 4s a species by D' Stirton in the Transactions of the Botanical Society of Edinburg, vol. . XI, under the name of Z. Stirtoni Schpr. The name Z. arista- tus must therefore be superseded by that of Z. Stirtoni. This plant has been found very sparingly with fruit in several places in Scotland where its occurrence in a barren state is notuncommon; but forms apparently mtermediate between it and Z. viridissimus are not rare, and lead one to doubt whether Z. Stirtoni be specifically distinct from Z. viridissi- mus. 3. CawPyLOPus BReviPILUS. — À variety of this species (B. auriculatus J. F. M.S.) has been met with in several places in England aud Scotland. It differs from the type in having more or less conspicuous auricles composed of large fuscous _ cells at the bases of the leaves. In consequenceof these, it so- _ metimes, has been mistaken for C. longipilus, from which however, the narrow nerve, recurved margins of the peri- chaetial leaves, and other characters will always serve to distinguish it. 4, AULACOMNIUM TURGIDUM.— Specimens of this moss long look-for in Britain were gathered in 1871 by Professor Barker on Ben More in Scotland, and last year a few stems were found on Whernside in yorkshire, England, by Dr Lees and Mr. West. The specimens, from both localities, are barren. se : ; J. FERGUSSON. The Manse, Fern, Brechin, Scotland. Notice sur quelques mousses des _ Pyrénées. (Suite) (2) Bryux Micoranux Jur. — Vallée du Lutour, près Caute- (1) M. Ledantee a trouvé, en 1873 près de Brest (Finistère), un ructifies de ts plané. ee @) V. Revue Bryologique ke et 5e années. REVUE BRYOLOGIQUE 2 rels, sur de gros blocs de granite aux bords du gave, alt. 1,300 mètres. : BTS Touffes en coussinet, très-compactes, encombrées de sable à la base, d'unvert-jaunâtre brillant. Tiges très-grèles, fragiles, dichotomes, à innovations cuspidées. Feuilles éta- lées-dressées, imbriquées à l’état sec, ovales’ lancéolées, puis assez longuement rétrécies et finement acuminées, ré- volutées dans toute leur longueur ou jusqu’un peu au-des- sous du sommet, entières ou à peine crénelées à la pointe. Nervure verte nettement éxcurrente. Tissu : à la base, des cellules carrées; nombreuses, rougeâtres, les autres hexago- nes-allongées ; vers les bords, des cellules plus étroites, sans cependant former de margo distinct. SSP Très-voisin du Bryum alpinum dont il semble un diminu” tif (M. Schimper ne compare le Bryum Mildeanum qu’au B: alpinum. Or, j'ai trouvé, sur le toit d’ardoise d’une vieille cabane, à Pierrefité, une forme murale du B. Mildeanum, formant des touffes plus denses que la plante du Lulour, et offrant une grande ressemblance de port avec le B. caes- pititium. Celui-éi semble rester distinct par ses feuilles plus longuement cuspidées par l’excurrence de la nervure, iné- Jai pu comparer la mousse du Lutour avec celles do >. verses localités d'Allemagne: Styrie près de Türrach fertile; 28 REVUE BRYOLOGIQUE longueur, ainsi que l'indique Schimper, et, que, dans les _ exemplaires originaux de Milde, les bords sont plans au-des- sous du sommet. Le Bryum Mildeanum n’était connu en France qu'aux en- virons d’Allevard (Isère), où il aj été découvert par M. Phi- libert, qui a enrichi la flore bryologique française de plus sieurs belles espèces inédites ou non signalées encore. HyYPNUM veRNICOSUM Lindb. — Dans un pâturage tourbeux au col de Saucède, vers 1,350" d'altitude. Septembre 1876. Cette mousse n’a pas encore été D dans les Pyrénées; toutefois M. Jeanbernat n'a écrit l’avoir trouvée dans le canton de Quérigut (Ariège). Elle appartient à un groupe d'espèces bien rares dans les Pyrénées, où elles ne trouvent guère leurs stations préférées. Dans cette grande chaîne, l'excessive rapidité des pentes est un obstacle à l’existence de marécages de quelque étendue, et la formation de la tourbe est entravée par le carbonate de chaux que contien- nent en dissolution presque toutes les eaux pyrénéennes. M. Zetterstedt ne mentionne pas le H. vernicosum aux en- virons de Luchon, tandis qu’il y indique le H. intermedium Lindb. en admettant comme synonyme le nom de /1. Cossoni Sch. J'ai constaté aussi, aux environs de Mont-Louis, cette dernière espèce dont l'historique reste encore environné : d’une certaine obscurité. M. Schimper lui-même ne se pro- nonce pas d’une manière bien définitive au sujet du H. in- termedium Lindb. et doute de la valeur spécifique de lH. Cossoni. La plupart des bryologues semblent d'accord pour considérer, à la suite de Milde, ces deux noms comme de- vant s'appliquer à la même espèce. Je reviendrai plus tard sur cette question après avoir étudié de nombreux spéci- mens du Jura dont les grandes tourbières sont riches en Hypnum de cette section; aujourd’hui je me borne à cons- tater l'identité de mes exemplaires du }. vernicosum du col- de Saucède et de ceux qui m'ont été envoyés de Belgique par M. Gravet. Il est facile de confondre les H. intermedium Lindb. (Cos- soni) et H. vernicosum Lindb, Ces deux mousses ont pourtant chacun un faciès qui leur est propre. Le H. vernicosum est d’un vert plus pâle ; les tiges et les rameaux supérieurs sont pee longuement crochus à leur extrémité ; les feuilles cau- inaires, très-distinctéèment plissées sont plus lâchement in- sérées et moins courbées. À la base, on trouve une bande transversale assez large, composée de 5-6 séries de cellules subheæagones presque toujours colorées en rour pourpré. Le A. intermedium forme des touffes ordinairement d’un rouge brun dans la pee inférieure ; les feuilles sont lisses EE pisse Dr vec plus hrs plus forte- _ Mentcowrbées-circinées puis étalées p pointe, qui est fle- _ æœueuse. Les cellules A ] 4 Ï es UE REVUE BRYOLOGIQUE 29 gulaires très-allongées presque jusqu’au point de suture de la feuille avec la tige où l’on ne trouve guère qu’une ligne de cellules subhexagones. Aux angles on remarque ordinai- rement quelques petites cellules carrées (4-6) disposées sur une seule série et formant un petit liseré sur le bord de la feuille. Quelquefois on parvient à détacher, à la base des an- gles externes, une ou deux grandes cellules hyalines, gon- flées, convexes en-dessus, formant comme un rudiment d'o- reillettes. Les autres caractères tirés par les auteurs de la taille, de la ramification, de la longueur relative des feuilles et de la finesse de leur acumen, m'out paru variables, et, je crois qu'on serait facilement déroutési l’on n’avait d’autres points de repaire pour la détermination. Je n’ai pas trouvé non plus de différences notables dans les fleurs femelles. Dans lun et l’autre cas, les archégones sont peu nombreux en et les prsneres peu apparentes. Dans le H. vernicosum, les fo- ioles internes sont colorées en roux à la base. En résumé, le H. vernicosum reste bien distinct du H. in- termedium, soit que l’on considère celui-ci comme une es- pèce propre, soit qu’on le rattache, comme forme à oreillet- tes mal développées ou nulles, au A. Sendineri type, dont il a le port, la forme et la courbure des feuilles, et enfin le tissu, les oreillettes exceptées. ; Hypxux suzcarum Sch. — Sur des débris rocheux humi- des dans la vallée d'Eyne, un peu au-dessous de la Coulade de Nuria, vers 1900--2000" d’altitude (20 mai 1877). Dans le rendu-compte de mon excursion bryologique dans les Py- rénées-Orientales (V. Revue bryol., 1878, n° 4), j'avais indi- qué cette mousse comme une var. remarquable du H. falca- tum, voisine du A. sulcatum Sch., mais, depuis, M. Boulay a reconnu que ma plante était identique au A. sulcatum, re cueilli par M. Molendo dans les Alpes de Bavière. Cette es- pèce n’avait pas encore été constatée en France. (A suivre) F. RENAULD. Bibliographie Autrichienne. Joser Dèpecek. — Ein Kurzer Ausflug auf den Jeschhen und Mileschauer in Nordbæhmen. — Dans + Oesterreichische tonisqhe Zeitschrift, n° 10, Wien, October 1878. » — 9 p. in-8. La Bohème est un pays dont nous connaissons la flore bryologique encore assez imparfaitement, c'est pourquoi tous les matériaux nous en sont toujours bien venus. L’au- teur décrit une excursion qu’il à faite le dans Jeschken etle _ Mileschauer, deux monts situés dans le nord de la Bohème; 30 REVUE BRYOLOGIQUE les observations qu’il y a faites comprennent les mousses, les hépatiques, les lichens, les champignons et les phané- rogames. Le mont Jeschken a environ 1,018 mètres de hauteur; il se compose au sommet de schiste primitif, de calcite et de quartzite, tandis que sa base est composée de grès. — Les cryptogames récoltées au sommet sont les suivantes : Par- melia fahlunensis, P. stygia, P. encausta, Cetraria odontella, C. pinastri, Gyrophora polyphylla, Hypnum uncinatum, Hylo- comium loreum, Racomitrium lanuginosum, Andreaea petro- phila, Jungermannia quinquedentata, J.orcadensis, J.attenuata. — Parmi les mousses observées par l’auteur au pied du Jesch- ken, le Hypnum pratense est seulement à signaler; Jes autres espèces sont assez communes. Les hépatiques représentent dans leur nombre plusieurs formes intéressantes, par exem- ple : Fossombronia cristata Lindbg., Aneura pinguis, Junger- mannia ecsecta Schmid., Lophocolea cuspidata Limpricht, etc. — Nous ne doutons pas que l'étude soigneuse surtout des hautes régions du Jeschken ne mette au jour encore plu- sieurs espèces rares de mousses et d'hépatiques. Le mont Mileschauer, représentant un cône de phonolithe, a altiré depuis longtemps, par sa vue magnifique, un grand nombre de voyageurs, parmi lesquels se trouve déjà le nom de M. Alex. de Humboldt. — L'auteur, qui a jeté cette fois un léger regard à la flore bryologique, y a récolté les espèces suivantes : Grimmia Hartmani, G. contorta, Orthotrichum rupestre, Bryum roseum, Ephemerum serratum (cette espèce fut rencontrée remarquablement comme tapis répandu sur un tronc d'arbre pourri!) Amblystegium radicale, Lophocolea heterophylla, Jungermannia divaricata, J. hyalina, J. bar- bata, J. bicrenata, J. bicuspidata, Scapania curta et quelques autres espèces. : , À. GEHEEZ. Bibliographie Italienne. Florula del Colosseo. — Commünicazione della Sig® contessa Elisabelta Fiorini-Mazzanti. — Estratto dagli Atii dell’ Acca- demia Pontificia dé Nuovi Lincei, anno XXVIII-XXXI, Roma, 1874-1878. — Broch. in-4, de 81 pages. L'illustre'auteur du « Bryologia Romanay nous donne dans | ce nouvel ouvrage la florule complète du Colosséum, laquelle contient 264 phanérogames, 4 fougères, 4 hépatiques, 21 mous- ses, 18 lichens, 13 alques et 18 champignons. : Les espèces sont suivies de courtes diagnoses italiennes, | souvent il se trouvédes notes: sur certaines espèces. Voilà a st Le 74 RES nr TRS REVUE BRYOLOGIQUE. 31 les espèces d’hépatiques et de mousses qui ont été récol- tées sur les plus grandes ruines du monde: Conocephalus vulgaris De Not., Reboullia hemisphaerica De Not., Junger- mannia nigrella De Not., J. byssacea De Not., Hymenostomum tortile, Distichium capillaceum, Trichostomum trifarium, Fissi- dens incurvus, Tortula aloides, T. muralis, T. Fallax, T. con- voluta, T. subulata, T. squarrosa, T. ruralis, Grimmia pulvi- nata, Bryum capillare, B. canariense, B.' atropurpureum, Funaria hygrometrica, F. Mühlenbergü, Brachythecium lutes- cens, Rhynchostegium strigosum, Rh. Megapolitanum, Rh. te- nellum. — Cependant nous possédons dans notre herbier encore 3 espèces de mousses récoliées au Colosséum par M. M.le D' Venturi qui a bien vouiu nous les donner : Bryum murale Wils., Barbula commutala Jur. et B. cylin- drica Tayl. — Enfin il faut y ajouter une 4° espèce; le Funa- ria (Enthostodon) pallescens Jur., que Madame la comtesse Fiorini-Mazzanti nous a envoyé mêlé avec le Funaria Müh- lenbergii. A. GEHEEB. Bibliographie Anglaise. The London catalogue of british Mosses, compiled for the Botanical Locality Record Club, by C. P. Hobkirk and H. Boswell. 1877. Adapted for marking desiderata in exchanges of specimens ; for an index catalogue of british herbaria ; and for indicating the species of local districts. — Price : Fourpence. je date Ce titre indique assez le but et l’utilité de ce catalogue, qui contient l'énumération de 568 mousses. Il serait à dési- rer que chaque pays possédât un catalogue de ce genre, afin de faciliter les échanges entre les botanistes. GRAVET. pa NOUVELLES. M. J. Gallée, enlevé subitement à la science, m'avait COM- muniqué plusieurs mousses intéressantes de l'Ouest, entre autres les Bryum eyclophyllum, Trichostomum mutabi le, un Hypnum Sendtneri, etc. Vers la fin de Novembre 1878, id ms: à 32 REVUE BRYOLOGIQUE avait trouvé la plante mâle de l’Ulota phyllantha dans le bois d'Yviguac (Côtes du Nord). Sa découverte la plus importante est l’'Ephemerum tenerum Br. et Sch., sur la vase desséchée de l'étang de la Hardouinais (C. du Nord). Cette petite mousse est nouvelle pour la flore bryologique de France ; jusqu’à présent, elle n’avait été signalée que dans une seule ocalité d'Europe. F. GRAVET. Nous recevons de notre collaborateur suédois, M. Arnell, la nouvelle suivante : J'ai le regret de vous annoncer la mort de Johan Angs- troem, décédé le 19 janvier dernier à OErnskoeldwik (Suède). Né, en 1813, à Loegdoe (province de Medelpad), il fut recu docteur en médecine en 1853 et résida à Lychsele (Lappmark d’Umea) pendant quinze ans. En 1868, il quitta, à cause de sa mauvaise santé, sou emploi pour un autre moins fatigant à OErnskoeldwik, où il demeura jusqu’à sa mort. Il consacra sa vie entière, avec une ardeur extraordinaire, à l’étude de la Botanique et spécialement de la Bryologie. Dans sa jeunesse, il fit d'importants voyages de recherches : en 1837, à Nordland en Norwège et aux Lappmarks de Pitea et Lulea ; en 1840, à Juntland en Suède et aux environs de Trondhjem ; en 1843. à la péninsule de Kola, sur les côtes de la mer Blanche. Sa résidence dans le Lappmark d'Umea lui permit d'explorer cette contrée, qui n'avait encore été visitée par aucun bryologue. — Les découvertes d’Angstroem dans les régions septentrionales de la presqu’ile scandinave, dont il connaissait parfaitement la végétation, sont indiquées dans diverses publications, notamment dans le Synopsis de per. Dans ses dernières années, il se livra presque exclusive- ment à l’étude des mousses exotiques, comme on le voit par ses publications mentionnées dans la Revue Bryologique et insérées dans divers recueils suédois. w M. L. Anthouard, avocat au Vigan (Gard), nous a envoyé dernièrement trois espèces, très-rares en France, qu'il a ré- coltées dans ce département, ce sont: Grimmia lergestina, hypnum velutinoides et Trichostomum barbula. Ces deux der- nières mousses seront publiées dans le 13° fascicule des Musci Galliæ. LeGérant, T. Husnor. Condé-sur-Noireau (Cal vados). — Imp. d'Eugène L'Enfan!. No 3 68 ANNÉE … 1879 REVUE BRYOLOGIQUE DARAISSANT. TOUS LES Deux Mors Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. (5 FTANCS. 6, ses à par an. . \ & Shillings d'Angleterre. id. ' ABONNEMENTS : | & Marcs d'Allemagne. .”. id. Pour toute l'Europe 2 Florins d'Autriche, . . id. S'adresser, pour tout ce qui con- M. A. Geheeb, apotheker in Geisa cerne la rédaction et les abonne- {Saxe-Weimar), veut bien se charger ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. 00000000000000000000000000000000000000000 Sommaire du N°53. Une nouvelle espèce de mousses d'Europe et sa relation avec une UE d'Afrique. A. Genres. — Guide du Bryologue et du Liché- nologue dans les environs de Grenoble (suite). Ravaun. — Notice sur quelques mousses des Pyrénées (suite). Rexauzr. — Bibliogra- me Allemande. A. Geuees. — Bibliographie Française. Husxor, rrata. Une nouvelle espèce de mousses d'Europe et sa relation avec une espèce d'Afrique. TRICHOSTOMUM (HYDROGONIUM) MEDITERRANEUM C. Müll. in litt. ad À. Geheeb. Caespites laxe cohaerentes laete virentes inferne terra calcarea obruti ; caulis centim. 5-6 longus innovaudo di- chotome ramosus, parce radiculosus, sat dense foliosus ; fo- lia caulina sicca crispatula, humida erecto-patentia, millim. 3 longa, e basi subvaginante decurrente mollia ligulata ob- tusa vel subacutacarinato-concava ante apicem subcucullata, margine erecta vel hic illic angustissime revoluta ubique integerrima, costa valida viridi cum apice finiente, cellulis basilaribus rectangulis elongatis hyalinis, apicalibus qua- dratis vel rotundato-quadratis valde chlorophyllosis leniter papillosis. — Caetera ignota. Var. B. Algeriae. — Caulis inferne nudus, folia molliora plerumque obtusata, cellulis paululo minoribus, costa te- Quior sub apice distinctius evanida. Habitat ad pedem muri saepe inundatum ad « Chéteau- 34 REVUE BRYOLOGIQUE Gombert» prope Massiliam, ubi cl. Alex. Taxis anno 1877 pri- mus legit ; var B. ad « Cascade du Rimel » prope Constantine Algeriae, unde clar. L. Debat Januario 1879 liberaliter com- municavit. Species memorabilis cum nulla europaea comparanda, Trichostomo (Hydrogonio) fontano C. Müll. e Somalia Africae orientalis proxima, sed hocce areolatione laxiore, foliis apice integerrimis et costa crassiore diversa ; a formis majoribus Trichostomi tophacei, cui primo intuitu haud dissimilis, fo- liis multo longioribus margine erectis cellulisque basilaribus elongatis laxioribus longe refugiens. Ce fut vers l'automne de l’année dernière, que M. Alex. Taxis a bien voulu m'envoyer quelques échantillons d’une mousse stérile observée par lui pendant presque deux an- nées dans les environs de Marseille sur la route de Chüteau- Gombert, au pied du mur, au bord de l’eau. Il me fautavouer qu'au premier coup d'œil je croyais y voir une espèce de Cinclidotus ou la variété « Cataractarum » du Gymnostomum _curvirostre. Mais l'examen plus exact me montrait que cette mousse ne pouvait appartenir qu’au genre Trichostomum où elle me semblait être très-voisine du T. tophaceum Brid. _ Après avoir étudié toutes les espèces de la famille des Tri- chostomées européennes et exotiques qui se trouvent dans mon herbier, sans pouvoir en trouver quelqu’une qui fût parfaitement identique à notre mousse de Marseille, j'en donnai un échantillon à M. le D° C. Sanio dont j'estime beau- . coup l'opinion sur des espèces critiques. M. Sanio me répon- dit que la mousse de M. Taxis à l'égard de la structure du tissu ressemblait beaucoup au Rhabdoweïsia et qu’elle était également très voisine du Trichostomum tophaceum dont elle différait cependant en plusieurs points ; qu’elle était proba- blement le représentant d’un nouveau genre. — J'allais déjà mettre de côté cette énigme bryologique, lorsque M. L. Debat de Lyon vint me remettre sur la voie en m'envoyant, justement à la fête du nouvel an, une mousse stérile prove- nant de la « Cascade du Rimel » près de Constantine en Al- gérie, laquelle montrait une ressemblance vraiment frap- pante avec l'espèce énigmatique de Marseille. Comme je ne possède sur la flore bryologique de l'Afrique septentrionale que les « Musci Somaliae » par M. C. Müller, j'allai tout de suite consulter ce mémoire et j'eus bientôt l’extrême plaisir d’avoir trouvé ce que j'avais longtemps cherché. Voilà le Trichostomum (Hydrogonium) fontanum G. Müll. dont la des- cription s'accorde parfaitement aux mousses de Constantine et de Marseille ! Mais quoique j’aie recu la plupart des espè- _ces africaines récoltées par M. Hildebrandi, je n'ai pasencore “vu le Hydrogonium fontanum; c’est pourquoije mis les deux mousses en question sous les yeuxde M. Charles Müller ini REVUE BRYOLOGIQUE. 35 même. Ce savant bryologue vint bientôt me dire, qu’elles appartiennent en vérité au Hydrogoniuwm, mais qu’elles dif- fèrent pourtant du A. fontanum lequel a déjà le tissu plus étroit. M. Müller a établi une nouvelle espèce, le Hydrogo- nium mediterraneum, dont il voit le type dans la mousse de Marseille, tandis qu’il regarde celle d'Algérie comme la va- riété B. Algeriae. — Cependant M. Müller étant tellement accablé de travail qu’il ne pouvait décriresa nouvelle mousse tout de suite, m'a permis d’en offrir la description faite par moi-même aux lecteurs de la Revue. — Selon mon avis il sera bon que j'y ajoute aussi la diagnose du Hydrogonium fontanum C. Müll., parceque le mémoire en question se trouvera à la disposition de peu de bryologues. C’est dans « Musci Hildebrandtiani in Archipelago Comorensi et in So- malia littoris Africani aûno 1875 ab. J. M. Hildebrandt lecti auctore Carolo Müller Hal.» que l’auteur en donne (p. 295) la description suivante : TRICHOSTOMUM (HYDROGONIUM) FONTANUM n. sp.— Laxe ces- pitosum laete virens pollicare vel paululo longius semel di- visym inférne nudum apicem versus robuste foliosum flacci- dun filiforme fragile, inter folii axillum radiculas elongatas flaccidas pallidissimas superne in ramulos breviores fascicu- latim divisos exserens ; folia caulina laxe imbricata parum crispatula viridissima madore erecto-patula, e basi subva- ginante longe decurrente latiuscule ligulata lanceolata ro- buste acuta vel mucrone plus minus reflexo terminata pro- funde canaliculata ante apicem cucullata, margine ubique erecto vel hic illic angustissime reflexointegerrimo ad sum- mitatem folii obsolete denticulato, nervo valido viridi in apicem excurrente dorso scabriusculo canaliculato, cellulis basi parallelogrammis elongatis pellucidis laxiusculis apicem versus quadratis robustis valde chlorophyllosis mollibus leniter papillosis apice densioribus. Caetera 1gnota. Patria. Somalia, prope Meid, reg. montosa 1200 met. ele- vationis, in fonte Daffer cum Splachnobryo aquatico, Aprili 1875 : J. M. Hildebrandi, coll. N° 1482. Trichostomo Ehrenbergi Ltz. Sinailico simillimum et pro- ximum, sed hocce robustitate majore, foliis latioribus obtu- sato-cucullatis et areolationemajore usque ad apicem laxiore prima scrutatione differt. — M. Müller y ajoute les remar- ques suivantes : « Cette curieuse mousse est intimement alliée au Trich. Ehrenbergi et également à une autre espèce nommée par moi autrefois Meesea Bolleana qui fut récoltée par M. le D° Bolle sur des rochers humides aux cascades des îles du Cap Vert,surtout à St-Nicolai dans la vallée « Ribeira ». Cette espèce diffère des deux autres mousses par la tige beaucoup plus grêle et par les feuilles plus petites et parfai- tement se ae Ce sont donc 3 espèces de mousses que nous 36 REVUE BRYOLOGIQUE connaissons d’Afrique qui, connues seulement en état stérile et s’accordant parfaitement les unes avec les autres dans leur port et leur structure, forment un groupe spécial que j'ai nommé Hydrogonium, à l'égard de leurs habitations aquatiques et de leurs tiges plus ou moins flottantes. Cepen- dant pourle moment je n'ose décider si ce groupe forme aussi un genre propre. Il ÿ a encore un certain rapport entre notre nouvelle mousse et le Trichostomum tophaceum Brid. ; mais les grandes feuilles lâchement aréolées dont les bords sont presque planes l’éloignent de celui-ci. » — Enfin M. le * D'C. Müller a eu l'extrême obligeance de me donner un petit échantillon du Hydrogonium fontanum de sorte que j'ai pu le comparer avecles mousses de Marseille et de Constan- tine. 11 faut dire que j'ai trouvé une très granderessemblance entre la mousse du pays de Somäli et celle d'Algérie. Cepen- dant le tissu me paraît être le caractère le plus décisif : le H. fontanum a le tissu le plus étroit et le H. mediterraneum le plus lâche ; celui du H. medit. B. Algeriae en tient le milieu. La nervure de cette dernière mousse est un peu plus courte que celle du H. Fontanum, et le sommet des feuilles est or- dinairement plus obtus. M. Sanio à qui j'ai communiqué les mousses de Marseille et de Constantine, vient de m'écrire qu’il les regarde comme deux espèces différentes; voilà ce qu'’ilen dit : « 1° Le H. mediterraneum a le tissu plus large que le H. Algericum ; 2° la nervure de celui-ci n’atteint pas le sommet, tandis que le H. mediterraneum a la nervure s’a- vançant jusqu’à l’acumen ; 3° le H. Algericum se distingue par la feuille approfondie au-dessus de la nervure d’une ma- nière canaliculée par où il est causé, comme la nervure n’at- teint pas le sommet, une incurvation en capuchon ; 4° je trouve le bord des feuilles du H. Algericum toujours un peu révoluté, tandis que celui du H. mediterraneum est plan.» — Quant au dernier caractère, il faut dire que je n’ai point réussi à le trouver décisif : lorsqu'on examine un grand nombre de feuilles des deux mousses, l’on verra qu'il se trouve dans les deux formes un certain nombre de feuilles aux bords parfaitement plans et une autre partie aux bords légèrement révolutés cà et à. — Enfin il me faut ajouter que la plante de Marseille a les cellules de la partie supérieure des feuilles un peu plus papilleuses que la plante d'Algérie. Dans celle-ci l’on peut voir clairement les papilles, surtout aux bords révolutés, quand on emploie un assez fort gros- sissement. — Aussi la nervure représente-elle un caractère bien marqué : elle est fort grosse dans le Trich. (Hydrogon.) mediterraneum, mais beaucoup plus mince dans les H. Alge- riae et H. Fontanam. NE es Les petites différences entre les mousses de Marseille et de _ Constantine sont, selon mon avis, insuffisantes pour y voir REVUE BRYOLOGIQUE 37 deux espèces ; sûrement M. le docteur G. Müller a bien raison de les regarder comme formes d’une seule espèce et ce fut de la même manière que MM. Taxis et Debat ont bien voulu m’en donner leurs opinions. J'avais déjà écrit ces notes, lorsque M. Alex. Taxis vint m'envoyer le Hydrogonium mediterraneum de deux stations nouvelles des environs de Marseille : à St-Menet sur un mur d’écluse, récolté par M. Taxis le 4 décembre 1878, et à Ste- Baume, le 24 juin 1878. L'échantillon de Ste-Baume a les feuilles tellement obtuses qu’on pourrait en faire une deu- xième variété ; mais il montre le même tissu et la nervure aussi robuste que la forme typique de Chäteau-Gombert. Espérons que M. Taæis, cet infatigable explorateur de la flore bryologique de Marseille, trouvera un jour le fruit de cette Curieuse espèce qui sera observée sûrement en- core en plusieurs stations (1). Fu à . GEHEEB. Guide du Bryologue et du Lichénologue dans les environs de Grenoble. Suite (?). Excursion au Grand Veymont. Bien que notre excursion au Grand Veymoni doive, à peu de chose près, nous donner les mêmes récoltes que celle de la Moucherolle, je crois cependant qu’il ne sera pas sans in- térêt d’en tracer l'itinéraire : les bryologues qui ne vou- draient faire que l’une ou l’autre de ces deux ‘excursions pourront, en connaissance de cause, accorder leur préférence à celle que bon leur semblera. ! Le Grand Veymonts’élèvesurle prolongement de la chaîne calcaire dont fait partie la Moucherolle, et, comme celle-ci, appartient à l'étage néocomien supérieur. Point culminant de toute la chaîne, le Grand Veymont élance à une hauteur de 2,346 mètres sa masse triangulaire : il domine à l’est le département de l'Isère, à l’ouest, celui de la Drôme, et sert de limite à tous les deux. Taillé à pic et inaccessible du côté . de l'Isère, il offre des pentes du côté de la Drôme etse laisse gravir par trois passages différents : les deux premiers s Ou- vrent un à l’une des extrémités nord et sud de la mon- tagne, et le troisième à sa base occidentale, presque en face et à peu de distance de la cabane de la Chaux. Si l’on va au Grand Veymont par le versant de Gresse, on vient aboutir, (1) J'ai reçu de M. Debat la var, Algeriæ pour le XIIIe fascicule des Musci Galliz. Husxor, (2) Voir Revue Bryologique, ?, 3, 4° et 5° année. 38 REVUE BRYOLOGIQUE. par des sentiers opposés, à des cols qui conduisent aux pas- sages nord ou sud que j’ai indiqués. Faite, en partant du Villard-de-Lans, l’excursion au Grand Veymont demande deux jours entiers, l’un pour Pal- ler, l’autre pour le retour. On part à cinq heures du matin, et, passé Corencon, l’on entre par le sentier de Carrettes dans ces vastes forêts qui s'étendent jusqu’à Die. En deux heures et demie de route environ, nous allons déboucher au milieu de la belle clairière et des prairies de Drabonouse, et, une heure après les avoir traversées, nous venons couper à angle droit le sentier qui descend sur Saint-Aignan en Ver- cors : ce sentier on le remonte, sans le quitter jamais, jus- qu’à la cabane du Grand-Playe, et, là seulement, on sort enfin du milieu des bois pour entrer dans la région des pe- louses. Ici Fon reprend la direction du sud, en face même du _ Grand Veymont qui se dresse devant nous : Sans s'éloigner de la lisière des forêts, on suit pendant une heure encore de longs pâturages, et l’on arrive sur le soir à la cabane de la Chaux où l’on demande gîte pour la nuit. Je dois dire que cetitinéraire, dont je n’ai pu tracer que les grandes lignes, n’est pas si simple à suivre qu’il le pa- raîtrait tout d’abord : au contraire, rien n’est plus facile que de s’égarer au milieu de ces immenses forêts qu’il faut tra- verser : souvent, en effet, les sentiers à tenir, naguère bien frayés, ont cessé de l'être, l'herbe les couvre, et l’on ne s'y engage qu'avec incertitude : quelquefois de longs détours, nécessités par des obstacles à éviter, donnent à croire qu’on dévie de sa route et font prendre devant soi un faux chemin de circonstance qui n’aboutit qu’à des recoins sans issue ; ailleurs, les sentiers se bifurquent, se multiplient, se croi- sent, s’écartent en sens divers, et, dans une perplexité com- plète, l’on demande vainement un signe capable de vous ai- der à choisir celui qu’il faut continuer. Vient-on à se perdre au milieu de ce dédale, dominé que l’on est de tous côtés par de grands arbres, l’on ne peut consulter autour de soi aucun point de repère pour orienter sa marche, et, dès lors, on tourne et l'on retourne sur ses pas, on passe d’une vallée dans une autre, on va se heurter à des barrières de rochers inattendues, et, durant des heures entières, on cherche avec anxiété un chemin que l’on ne peut retrouver : c’est ce qui m'est arrivé à moi-même, bien que j'eusse déjà parcouru ces forêts. Pourquoi, au lieu de tous ces détails, va-t-on me dire, ne pas faire observer qu’un guide est nécessaire. Oui, mais ce hr que l’on ne peut guère se procurer qu’à Co- rençon, la difficulté est-elle de l'avoir, parce qu'il n'y a là que très peu de personnes qui connaissent tout entierle tra- Jet à -parcoûtir. . ep Il y aurait peu d'intérêt à revenir sur nos pas et à énumé- REVUE BRYOLOGIQUE. 39 rer successivement depuis notre entrée dans la forêt, à Co- rençon, jusqu’à la cabane de la Chaux, les mousses, hépati- ques et lichens que nous avons observés le long de notre chemin. Au lieu d’une répétition fastidieuse d’espèces déjà signalées dans nos deux excursions des Touches et de la Moucherolle, je me contenterai d'un aperçu général de la physionomie bryologique et lichénologique des lieux que nous venons de traverser. Voici en deux mots les traits Ca- ractéristiques de cet apercu. De Corençon au chemin de St- Aignan, nous rencontrons la plupart des espèces indiquées dans notre excursion à la forêt des Touches, en y ajoutant les Mnium hornum, L., Antitrichia curtipendula Brid. et Piy- chodium plicatum Sch., dont j'avais oublié de parler. Au con- _traire, du chemin de St-Aignan à la cabane de la Chaux, nous trouvons les espèces signalées le long du sentier de Combové jusqu’à la bergerie, dans notre excursion à la Mou- cherolle ; et, en outre, le Plagiothecium nitidulum et l'Eu- rhynchium surigosum Sch., var. imbricalum que M. abbé Boulay, à qui je l'avais communiqué, avait Cru d’abord devoir rapporter à l’£. diversifolium. J'ai cueilli cet E. imbri- catum près de la cabane du Grand Playe, sur de petits ro- chers arides où se voit aussi l’Hypnum cirrhosum Schwæg. bien plus facile à aborder ici qu’à la Moucherolle. Au Grand Playe se trouvent encore, parmi les mousses, les Nephroma parilis et lœvigata Ach., et, sur les rochers, un Lecanora très intéressant que M. Léon Dufour, à l'examen de qui je l'avais soumis, considérait comme une espèce nouvelle. Ce lichen, rapproché du Lecanora tartarea Ach. et que je nommerai L. plumbea, voici quelle en est la description : Crusta tenussir ma, effusa nigro-cinerascente, apotheciis distantibus, nunc mé- diocribus, nunc satis amplis, sessilibus, elevatis, margine thal- lode crasso, irregulari flezuoso, disco concavo aut plano, wtris- que plumbeïs. Fe Rendons-nous maintenant à la cabane de la Chaux, en remarquant au pied de pins rabougris, épars çà et là, au mi" lieu des pelouses, les touffes d’un beau vert qu'y étale le Leskea brachyclados Schwægr. La cabane où nous entrons est habitée par des pâtres obligeants qui vous vendent volon- tiers du pain et du vin, ce qui diminue d'autant l'embarras des provisions dont il faut se munir d'avance. Nous n aurons pour coucher qu’un lit de camp, établi sous un toit de plan- ches mal jointes ; mais la fatigue le fait accepter et l'on y dort tant bien que mal en attendant le matin pour-gravic le Veymont. er - On peut en quatre ou cinq heures explorer le Grand Vey- mont et revenir à la cabane de la Chauxoù àlaGrand’Cabane. Par un beau jour, l’ascen jon m'est ni très difficile, ni pé- | rilleuse ; mais il en seraitautrement, etj & REVUE BRYOLOGIQUE avoir fait l’expérience, si l’on venait à être surpris sur le Veymont par le brouillard ou par les nuages, parce qu’alors on n'aurait plus autour de soi que des précipices et que, pour redescendre, il serait presque impossible de retrouver l'issue des étroits passages par lesquels il a fallu monter. C’est le côté par lequel on arrive au pied de la montagne qui doit fixer sur le choix de l’un des trois passages par où on peut la gravir ; Cependant, comme j'ai eu à les suivre tour les trois, si l’on me demande, en dehors de la question de proximité relative, quel est le préférable au point de vue de nos récoltes bryologiques, je n'hésite pas à dire que c’est celui qui est en face de la cabaue de la Chaux, le même, par conséquent, que nous prenons. Ce passage, en effet, après s'être enfoncé quelque temps à travers des rochers anfrac- tueux, aboutit bientôt à une longue étendue de pelouses, suffisamment accidentées pour varier les sites, et bordées, surtout au nor, de bancs de rochers d’un accès facile et dont nos petites plantes cherchent les recoins favoris : ces prises et ces rochers on n’a qu’à les explorer à l’aise, de base au sommet du Veymont pour faire les observations ou les récoltes les plus intéressantes. Cependant, on a dû comprendre toute l’analogie qui existe entre le Grand Vey- mont et la Moucherolle, soit comme terrain, soit comme ex- position et comme altitude, et par cela même conclure à la ressemblance de leur flore ; la différence est limitée à un très petit nombre d’espèces : j'ai cueilli à la Moucherolle le Dissodon Frœlichianus et quelques échantillons de Bryum mMcroslegium que je n'ai point rencontrés au Grand Vey- mont ; mais, sur celui-ci, j’ai trouvé le Brachythecium tra- Chypodium Br.sS. le B. Funkii Sch. Syn. et l'Hypnum subsul- Catum Sch., ces deux dernières stériles ; et, de plus, les Bœomyces rufus D. C. var. sessilis Nyl., et Prost L. Duf., li- chens presque aussi rares que les trois espèces de mousses que je viens de citer et que je nai vus ni les uns ni les au- tres à la Moucherolle. è Le coup d’œil qu’on a de la cime du Y eymont est presque en tout semblable au magnifique panorama que nous avons Contemplé du sommet de la Moucherolle : ce sont la même étendue et les mêmes horizons, les mêmes aspects étonnants de variété et admirables de grandeur. L'abbé Ravaun. Notice sur quelques mousses des Pyrénées. {Suie) (1) DICRANUM SCOPARIUM var. comPacrum Mihi. -— Rochers de 6) Voir Revue Bryologique 4e et 5e années, REVUE BRYOLOGIQUE 4t la vallée d’Eyne (Pyr. Or.) à la Coulade de Nuria (alt. 2,200"). Grosses touffes très compactes. Tiges longues de 8-12 cent. fortement adhérentes les unes aux autres, très robustes, raides feuilles dressées, à peine homotropes, assez larges, courtes et brièvement acuminées, raidesebnullement flexueuses à la pointe. Par son port spécial, cette plante diffère sensiblement du type, et se rapproche du Dicranum fuscescens. var. robustum. Je ne l’ai rencontrée que dans cette seule localité. Je dois encore signaler une forme du Dic. scoparium com- mune dans toutes les régions subalpines et alpines des Py- rénées, au-dessous desquelles elle ne descend pas. Elle n’a aucune importance au point de vue de la structure intime, mais se distingue très-facilement parses touffes lâches, noires dans la moitié inférieure et d’un vert olivätre sombre, Carac- téristique, à la surface. Je l’ai constatée aussi, autrefois, au sommet du ballon de Gyromagny, dans les Vosges. Elle est saxicole. M. Boulay me dit que cette teinte particulière est due à l’altération des tissus par le contact prolongé de la neige, et sa fusion par l’action directe du soleil. DIGRANUM PALUSTRE Var. POLYCLADUM. — Sur les bords du lac de Lourdes (420 ") Les tiges se terminent en Jets Cus- pidés flagelliformes, munis de feuilles étroitement imbri- quées, obluses, à nervure disparaissant loin du sommel. Forme identique à celle récoltée par M. Gravet en Belgique. Drcranum Saurerr B. E. — Rochers granitiques dans la vallée du Mercadau vers 1700." d'altitude; fertile. Gorges de la Tet (Pyr. Or.). Indiqué aussi par Spruce dans la vallée de Jéret et à Crabioules, par Zetterstedtià la Cascade d’Enfer ei par M. Gautier au Canigou. Dans les Pyrénées, cette plante paraît se maintenir dans la région sylvatique moyenne, subalpine et alpine et descendre moins que le Dic. longifolium que j'ai constaté sur un bloc erratique près du lacde Lourdes à 420 d’altitude. Je dois avouer n'avoir jamais réussi à dis- tinguer ces deux espèces à la simple vue. Schimper attribue au D. Sauteri un port plus grèle, des feuilles denticulées au sommet seulement, et une nervure ce Se lisse sur le dos. Ces caractères m'ont paru un peu variables, mais la nervure reste caractéristique ; elle se compose de 8-12 séries de cel- lules assez distinctes, tandis qu’on en compte rarement moins de 20 et souvent jusqu’à 40 dans le Dic. longifolium, et, de plus, ces cellules sont plus opaques, obscures. Le Dicranam Sauteri a été signalé par M. Lamy en Auver- ne au Mont-Dore (picde Sancy), par le Frère Pacôme, au Pilat /Cévennes), par M. Ravaud dans les Alpes de l'Isère, par M. Boulay dans la chaine de Lure (Basses-Alpes) vers 1700". Mes excellents amis Paillot et Flagey l’ont recueilli, l’an der- nier, sur-un hêtre buissonnant, vers le sommet du Mont-d’Or (1400), acquisition nouvelle pour la flore du Jura. Enfin je _ alieude séparer spéci 42 REVUE BRYOLOGIQUE dois à l’obligeance de M. Philibert de magnifiques échantil- lons, robustes, parfaitement caractérisés et richement fruc- tifiés, récoltés par ce savant bryologue dans les Alpes-Mari- times aux environs de St-Martin-Lantosque { 1800"). Le Dic. Sauterisemble d’ailleurs exister dans la plupart des hautes montagnes de l’Europe. On l’a constaté dans le Hartz, dans les Alpes Juliennes et Rhétiques. M. (reheeh m'a com- muniqué des spécimens récollés dans les Alpes de Bavière près de Traunstein (Dr Progel), dans les Alpes de Styrie près de ‘Schladming. alt. 1200" (Breidler), enfin dans la Forêt Noire au Feldberg alt. 1200" (D' Zickendrath). Cette dernière indication peut faire espérer qu’on le retrouvera dans les Vosges, où il n’a pas encore été signalé, malgré les habiles et minutieuses investigations dont cette chaine a éte le théâ- tre depuis de longues années. _ FissiDeNs INcurRvus Schwaegr. — Fissures terreuses hu- mides de rochers calcaires dans une grotte aux environs de Lourdes. C’est moins pour assigner une place définitive à . cette plante, que pour indiquer ses affinités,que je la désigne sous ce nom. Elle ressemble aux plus petites formes du F. incurvus. Les feuilles sont un peu plus étroites. Le margo moins dilaté à la base se termine au dessous du sommet. Les bords sont entiers on à peine sinuolés. Monoïque. Fleurs femelles pourvues de racines, groupéss par 6-40 à la base de . da tige. On trouve aussi des fl. femelles radicantes, isolées à l'aisselle des feuilles inférieures. Les folioles florales intimes sont brusquement contractées en une languette linéaire. 4-5 archégones de moitié plus petits que dans le F. incurvus. Pédicelle assez long, 5-10 "". Capsule dressée, petite. Je n’ai vu de fl. fertiles que parmi celles qui se trouvent à la base de la tige. Fleurs mâles radicantes, solitaires à l’aisselle des feuil- les inférieures ; 2-4 folioles ovales suborbiculaires tronquées et prolongées par un petit apicule, Antéridées peu nombreu- ses 3-4. Pas de paraphyses. . Comme on le voit, les différences les plus importantes ré- sident dans la position des organes de reproduction. Le Fis- sidens incurvus a la fructification terminale, les fleurs mâles _se trouvant à l’extrémité d’un petit rameau spécial. De plus les auteurs n’indiquent pas que l’involucre soit radicant. Je ne possède malheureusement que quelques brins de . cette mousse que je viens de retrouver dans une touffe de Rhynchostegium tenellum récoltéeen 1876 à Lourdes. N'ayant pu examiner que les quatre capsules dont mes échantillons étaient pourvus, je ne me crois autorisé à conclure que la fructification est toujours basilaire ou axillaire et qu'il : à 4 mere 2 pet se ma plante du F.incurvus. M. Schimper (Syn.ed. ÎT) paraît avoir eu en vue une mousse semblable en décrivant le Fissidens in ne re 1 inconsians d'Angleterre, REVUE BRYOLOGIQUE 43 auquel il attribue une fructification tantôt terminale, tantôt axillaire. D’après une note de M. Geheeb (Revue Bryol. 1877. n° 2), le F.inconstans récolté en Angleterre par M. le D' Wood, _aété examiné par M. Ruthe,qui le regarde comme une forme du F. bryoides, se trouvant quelquefois mélangée au F. bryoïdes normal. D'ailleurs lés auteurs que je viens de ci- ter ne parlent pas de la fructification basilaire constatée sur la plante de Lourdes que je préfère rattacher au F.incurvus, dont elle a le port et les feuilles à: margo disparaissant au dessous du sommet. Il serait intéressant de savoir si les fleurs radicantes des Fissidens proviennent de la germination de sporules. Celles que j'ai observées à l’aisselledes feuilles de la mousse décrite plus haut, sont.composées d’un pédicule très petit, terminé par la fleur, et émettant, à l’autre extrémité, quelques radi- cules qui le fixent à la lige. Les fleurs femelles basilaires possèdent des radicules plus nombreuses et plus fortes, en- trecroisées avec les racines de la plante, mais indépendantes de celles-ci et. s’en séparant très facilement. Toutes ces fleurs radicantes présentent donc tout à feit l'apparence de plantules propres, les axillaires implantées comme des para- sites sur la tige, les basilaires puisant leur nourriture dans le sol. Dans certaines espèces, le petit rameau spécial ter- miné par la fleur mâle, n'est.sans doute, qu'une de ces plantules dont le pédicule s’est allongé. D'ailleurs, dans le Fissidens grandifrons, on trouve aussi quelquefois des ra- meaux courts, radicants à la base. at La variabilité, plus fréquente peut-être qu'on re le croit, dans la position des fleurs des Fissidens, amènera probable- ment des réductions dans le nombre des espèces admises jusqu’à présent. Déjà M. Ruthe a proposé la réunion au Li bryoïdes des F. inconstans et F. gymnandrus. BARBULA GyLINDRICA Schimp. — Assez fréquent sur les murs, dans la plaine de Tarbes où je ne l'ai trouvé fertile qu’une seule fois, Dansles mêmes conditions au Boucau, près de Bayonne. Touffes lâches, souvent étendues, d'un beau vert clair à la surface dans les lieux ombragés, passant au jaunä- tre et au brun en été, par l’action du soleil. Tiges allongées (2-4 cent.) grèles, flexueuses, feuilles incurvées-flexueuses à l’état humide, crépues à l’état sec. Cellules de la base, rec- tangulaires, puis carrées, très distinctes, presque hyalines, lisses, celles des 2/3 supérieurs carrées, opaques, papilleu- ses. On trouve souvent l'extrême pointe formée par une seule cellule hyaline. Pédicelle allongé (15-30"") flexueux. Difi- ee cile à distinguer des Barbulafallax et vinealis, dont il diffère ur es celles ne le B. vinealis, les feuilles sont plus est plus développée que le B. vinealis, les feuilles sont plus longues, plus molles, plus fexueuses à l'état humide el plus la sécheresse es de la base plus allongées, hyalines. La plante | 44 REVUE BRYOLOGIQUE Il n’est pas aisé de préciser la dispersion du B. cylindrica qui a souvent été confondu avec B. vinealis, à cause des for- mes de transition, que l’on rencontre souvent Cette mousse paraît pourtant calcicole, et plus répandue dans le midi et l’ouest de la France. La plante de Tarbes est identique aux échantillons récoltés en Thuringe par M.Roëll,età ceux que - j'ai recueillis sur les murs à ciment calcaire dans les Basses- _- Alpes à Forcalquier, dans la H“-Saône à Fouvent, dans le Doubs à Besançon, et enfin, à Guéret (Creuse). BarBuLa FRAGILIS Wils. — Sur la terre tourbeuse aux bords du lac de Miguelo {(2300"), entre la vallée d’Arrens et celle d’Ossau ; forme stérile et mal développée, mais certaine, qui a été récoltée, dans cette localité, par M. Pabbé Miégevil- le, en septembre 1877. Observé aux deux extrémités de la chaîne pyrénéenne, le B. fragilis se retrouvera certainement dans des localités intermédiaires. - BRyuM cONcINNATUM R. Spruce. — En petite quantité sur les rochers arrosés du grave dans la gorge de Cauterets (800 *.) et au Cold’Estaing, sur le versant nord du pic du Midi d’Arrens (1300 "); muni de fleurs femelles à la Cascade d'Arros à l'entrée de la vallée du Lutour {1200-1300 "). Très voisin du Bryum filiforme, dont il se distingue par les feuil- les plus distinctement acuminées à nervure legèrement ex- currente. Mes échantillons de la gorgede Cauterets et du Col d'Estaing répondent bien à ce signalement et s'accordent parfaitement avec ceux recueillis par M. Breidler dans les alpes de Salizbourg ; mais la plante de la Cascade d’Arros, __ tout en conservant la forme caractéristique des feuilles, est plus robuste et aiteint presque la taille du Bryum filiforme. Je n'ai, pas encore observé dans le département des Hautes- Pyrénées cette dernière espèce qui est indiquée par M. Hus- not sur plusieurs points des environs de Luchon. . HypNUM FasriGraTUM Brid. — Sur des débris pourrissants de sapins rabougris près du lac d'Orrédon (alt. 1900"). Fer- tile, mais en très-petite quantité. M. Boulay me dit que cette mousse concorde spécialement avec une var. b. figurée sur la pl. 589 du Bryol. europ. (H. fastigiatum) : végétation ra- massée, Capsule presque dressée, opercule conique bombé. Dans le Synopsis, ed. Il, page 750, cette var. n’est pas dé- crile à part, et n’a pas reçu de nom; mais elle est signalée dans une annotation, et a été trouvée par M. Schimper sur des mélèzes, dans les Alpes Rhétiques. Le H. fastigiatum m'était pas connu dans les Pyrénées, et il y est probable- ment fort rare. On aura toutefois, je crois, des chances de le rencontrer, dans sa forme normale, sur les rochers cal- _ caires des régions subalpine et alpine. _. Hvpnux nozorricux Milde. — Sur un rocher de calcaire = dévonien au pic de Liar vers la limite supérieure des sapins REVUE BRYOLOGIQUE 45 (alt. 1850). En petite quantité et stérile (plante femelle) en société du Hypnum Halleri. Touffes serrées, d’un vert jaunâtre; tiges grèles, dépri- mées enchevêtrées, fragiles, pourvues çà et là de paquets de radicules et de feuilles accessoires peu nombreuses, plus ou moins régulièrement pennées. Feuilles homotropes, oblongues lancéolées, puis rétrécies et finement acuminées, entières ou faiblement denticulées dans la partie supérieure, énerves ou avec des traces de deux petites nervures très-peu apparentes. Pas d’oreillettes ; à la base, vers les angles, quelques cellules carrées remontant au bords de la moitié inférieure par une seule série, les autres linéaires, flexueuses. Fleurs dioiques. Fleurs femelles nombreuses sur mes échan- tillons ; 10-12 folioles, les externes recourbées par la pointe, les internes dressées, ovales lancéolées, puis longuement subulées, énerves, non plissées, pâles, entières où un peu denticulées. Cellules très-étroites à peu près dépourvues de chlorophylle.20-25 archégones ; paraphyses assez nombreu- ses (60-80) un peu plus longues. Très-voisin du A. fastigiatum, dont il se distingue par ses rameaux un peu plus grèles, ses feuilles un peu plus peti- tes et moins courbées-homotropes, présentant aux bords, vers la base, une série unique de cellules carrées, et surtout par ses fleurs diviques. Si l’on se reporte à la flore Cryptoga- mique de l'est de M. Boulay, dont les descriptions sont s1 précises et si exactes, on trouvera encore quelques légères différences dans le signalement des fleurs femelles du A. fastigiatum. Les archégones sont moins nombreux (6-8) les folioles périchétiales plissées et munies de deux nervures minces, allongées. Mes échantillons sont identiques à ceux récoltés par M. Breidler dans les Alpes de Styrie. M. Geheeb me dit avec raison, que, dans la plante du pic de Liar, les feuilles ne sont pas très-entières, Comme l'indique M. Schim r, etque les exemplaires originaux qu’il a reçus de Milde, le créateur de l'espèce, ont aussi souvent les feuilles un peu denticulées, surtout au sommet. ; Le 11. dolemiticum, qui est nouveau pour la France, habite les régions calcaires subalpines et alpines des Alpes du Tyrol, deStyrie, de Rhétie et du Valais. Il n’est guère douteux qu’on ne le retrouve dans les Alpes francaises, et sur d’autres points des Pyrénées. On devra, toutefois, le considèrer comme fort rare dans cette dernière chaine de montagnes. à HvyLocomium sugrrxnaTum Lindb. — Sur des blocs de gra- nite couverts d’humus, au bord du gave de Gaube, sous les : sapins (1650-1700 m). En mélange avec Hylocomium trique= trum.. Plante élevée, 12-15 cent. Touffes très lâches, d’un vert franc. Tige raide, très robuste, asses régulièrement pennée, Ta= 46 : REVUE BRYOLOGIQUE. meaux s’enracinant quelquefois par l’extrémité, assez raides, maintenant écartées les tiges des individus voisins. Feuilles caulinaires plus grandes et plus larges que dans le Hyloc. squarrosum, plissées. Les feuilles raméales, plus larges aussi, diffèrent davantage. Principalement vers l'extrémité des ra- meaux, elles sont grossièrement dentées, plus brusquement rétrecies, ondulées aux bords , l’acumen est presque tou- jours contourné. « Cils du péristome interne longuement ap- pendiculés. » Dans le Hyloconium squarrosum les touffes sont jaunätres, les tiges rapprochées-fasciculées, simples ou peu rameuses, grèles, flexueuses. Les feuilles sont lisses ou rarement un peu plissées, moins brusquement rétrécies, moins fortement den- . ticulées. «Cils simplement noduleux ou à peine appendi- culés. » M. Schimper (Syn. ed. 11) ne reconnaît pas une valeurspé- cifique à cette plante qu’il décrit comme var. subpinnatum du Hylocomium squarrosum, avec l'observation suivante : « Characteribus nimis lævibus ab. A. squarroso differt, ut pro specie propria haberi possit. » Evidemment les caractè- res cités plus haut n’ont pas grande importance et ne portent que sur des différences en plusou en moins ; mais ils parais- sent constants et donnent à la plante un port spécial très voisin de celui du Hylocomium triquetrum. Longtemps j'avais cherché, sans succès, à distinguer la var. subpinnatum, parmi certaines formes ramifiées ou à feuilles légèrement plissées du 1. squarrosum, tandis que j'ai reconnu, à pre- mière vue, sans hésitation, la mousse de la vallée de Gaube qui m'a immédiatement frappé par la couleur des touffes, les tiges robustes raides et écartées les unes des autres. M. Boulay qui à examiné mes échantillons les trouve parfaitement ca- ractérisés. | _Le Hylocomium subpinnatum, qui paraît spécial aux ré- gions septentrionales où aux montagnes élevées, croît de préférence sur l’humus des forêts ; c’est du moins dans ces conditions qu'ont été récoltés les spécimens de Silésie et d'Angleterre que je possède et qui sont d’ailleurs identiques aux miens. Le Hylocomium squarrosum se trouve dans les prés et lieux gramineux humides ou frais, les haies, les ver- ers, au pied des murs, sur la lisière des bois. Il manque à la région des oliviers (région méditerranéenne) et doit être rare, à cause du climat trop sec, dans les Alpes de Provence où ni M. Boulay ni moi n'avons eu l’occasion dele rencon- trer, même dans les régions élevées. On peut en dire autant des Pyrénées Orientales (vallée de Prades, Plateau de Mont- Louis, vallée d’Eyne) où je ne l’ai pas apercu. Dans les Py- _rénées Centrales, au contraire, il fait son apparition, en | _ &rande abondance, dans la région sylvatique iniérietre, ‘au REVUE BRYOLOGIQUE 47 pied de la chaîne (alt. 300 ".), et s'élève jusqu’à la région subalpine ou même alpine. Dans les pâturages au sud du Col de Riou (alt. 2,000 ".), il conserve, dans toute leur inté- grité, les caractèrès du type, sans montrer de transition vers le A. subpinnatum. Le H. subpinnatum est indiqué en Scandinavie par M. Lindberg, le créateur de l’espèce, en Angleterre par Wilson sous le nom de Hypnum calvescens ; par Milde, en Silésie, en Thuringe et dans le Fichtelgebirge ; par M. Arnell en Sibé- . rie (1). Je tiens de l’obligeance de M. Geheeb des échantillons récoltés en Silésie près de Freiburg (Schulze) et en Angle- terre près de Barmouth (D° Wood). Cette espèce ne semble pas commune dans les Pyrénées où je ne lai rencontrée qu’une seule fois. Elle a pu d’ailleurs être méconnue et on devra la rechercher dans les sapinières des hautes monta- gnes de la France. F. RENAULD. Bibliographie Allemande. Eine Excursion in der Umgegend von Brandenburg a. d. H. von W. Hechel und D° H. Winter. — Dans « Verhandlungen des botanischen Vereins der Provinz Brandenburg. » 20. Jahrgang, Berlin, 1878. —5 p. in-8. à ; . Les auteurs donnent la description d’une excursion qu'ils ont faite dans les environs de Brandenburg, à l'égard des phanérogames, des fougères et des mousses. Parmi les mousses nous citons quelques espèces intéressantes : Hyp- num polygamum, var: fallaciosum Jur., H. fluitans, var : pseudostramineum et Amblystegium serpens, var : pinnalum. À. GEHEES. Bibliographie Française. - Pauz BrunauD. — Liste des plantes phanérogames el une logames croissant spontanément aux environs de Saintes (Gha- rente-Inférieure). Extrait des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. XXXII, 1878. Broch. in-8 de 57 pages. L'auteur, qui s’occupe activement depuis quelques années de la Flore (Phanérogames et Cryptogames) des environs de Saintes, avait publié antérieurement un catalogue autogra- phié tiré seulement à 20 exemplaires. La brochure, qui vient de paraître, en est une secondeédition augmentée. 92 mous- ses et 21 hépatiques y sont énumérées avec l'indication des localités pour les espèces rares. HUSNOT. _() M. ArnelL men a envoyé de beaux exemplaires fasc. des Musoë Galléæ.s. > M 48 REVUE BRYOLOGIQUE M. F. Sauerbeck nous adresse les rectifications suivantes, à faire à son Conspectus Systematis Generum Muscorum etc, publié dans le dernier n° de la Revue : ERRATA. Fee 18, ré Gen. 10 Rhabdoweisia non Rhadoweisia. 29 Eu-Dicnemon non En-Dicnemon. — 35 MIkb. non HIkb. 19, — 86 Streptocarpus non Streptocarpa. — 92 Ptychomitrium non Ptychomytrium. 20, Trib. XVI. Fam. Discelieæ non Discleæ. — XVII. Fam. 3. Gigaspermeæ non Gigosper- meæ. Gen. 117 Gigaspermum non Gigospermum. — — XVIIL Fam. 3. Bartramieæ non Bartrameæ. — ?1, Gen. 148, Epipterygium non Epipterigium. mis ee 160, Eu-Rhizogonium. non En-Rhyz0go- nium. — — 175, Dill. non Dyll. — 22, Trib. XXIV. Fam. 3. Dibélmes non Dyche- lymeæ. — inter Gen. 217 et Gen. 218 verba « Fam. 3. Pi- S lotricheæ » delenda sunt. —— Gen. 241 Pterygophyllum non Pterigophyllum. eu — 247 Thamniopsis non Tamniopsis. — 24, Trib. XXXIL Fam. 1. Rhegmatodonteæ non Regmatodonteæ. > Gen. 311 Taxithelium non Taxitelium. — ?5. Gen. 326 Climacio-Pterobryella non Climacii- Pterobryella. — Gen. 333 Eu-Hypopterygium non En-Hypopte- rygium. 2 Trib. XXXHI Fam. 3 .Cyatophoreæ non Cytho- phoreæ. — Summa Specierum Muscorum genuinorum 7295 non 7292. L'EAE E 1 ADDENDA. Page 24, ad Gen. 288 Climacium W.e. M. (Eu-Climacium, eme Lindb.) _Le Gérant, 2. Husor. Gondé-sur-Noironu Catrados _ Fed _. L'Engne. N° 4 6® ANNÉE 1879 REVUE BRYOLOGIQUE D ARAISSANT TOUS LES Deux Mois PL PE md me Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. & Frdncs, us Le LE par an . } & Shillings d'Angleterre, id. j ABONNEMENT : 4 Marcs d'Allemagne. . , id. Pour toute l'Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. S'adresser, pour tout ce qui con- M. A. Geheeb, apotheker in Geisa cerne la rédaction et les abonne- (Saxe-Weimar), veut bien se charger ments, à T. Husnot, à Gahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne, On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. OLD LR Cd dE > PP PT >< CPE T CHCPEPCPEMICPET ++ CPL POS Sommaire du N° 4. Bryineæ ex regione italica Tirolis, Tridentina dicta. G. Vexruri. — Sur deux mousses nouvelles. Pairmenr. — Bibliographie fran- caise, — Nouvelles. Bryineæ ex regione italica Tirolis, Tridentina dicta. Le catalogue, que je publie, comprend toutes les espèces de mousses trouvées au nord des frontières actuelles du royaume d'Italie jusqu’à la partie du Tirol proprement dit, où l’on parle l'allemand. La limite septentrionale de notre territoire coïncide avec la démarcation etnographique don- née par les grandes chaînes des montagnes, qui, en partant du Cevedale, signalent à l’ouest de l’Adige les confins ex- trêmes de la vallée di Non, et qui, à l’est du même fleuve près d’Eyna, vont côtoyant les vallées de Fiemme etde Fassa pour toucher les montagnes de Sella et de Livinallongo, jusqu’au groupe du monte Cristallo au nord de la vallée ’AmMpezz0. ni: Cette démarcation exclut pourtant la vallée de Merano, Quoique la végétation y soit essentiellement méridionale ; mais on ne doit pas la considérer comme une expansion de flore Italienne, et bien plutôt comme une continuatio méridionale de la flore germanique. -sasaef (ri Pour compléter la flore bryologique du Trentino, il res- terait encore un petit territoire italien occupé, au nord du 50 REVUË BRYOLÔGIQUE groupe de Sella et Gardanezza, par des habitants qui parlent des dialectes romans, qui sont beaucoup plus italiens que plusieurs jargons du Tirol et de la Suisse ne sontallemands ; mais lé hasard ne m’a jamais porté dans ces régions et je n'ai pu trouver des notices suffisantes chez les auteurs. Avec le temps je pourrai donner un appendice des mous- ses de ce petit territoire, si jy trouve quelque chose de re- marquable. Pour le moment il faut que je donne ce que j'ai ._ dans les limites susdites. Le système que j'ai suivi n’est pas de M.Schimper, car je ne puis admettre l’idée d’exclure du nombre des mousses proprement dites les genres Andreæa, Sphagnum et Archi- dium, ni celle de former une section propre de la plupart des Cleistocarpi sans y comprendre toutes les espèces qui n’ont pas le couvercle séparé de la capsule, et sans exclure toutes les espèces quiont le couvercle simplement signalépar la disposition des cellules. J'ai cru préférable de suivre dans ce catalogue la disposi- tion de mon herbier, où, selon l’idée de M. Lindberg, les genres des cleistocarpi sont réunis aux sections les plus affi- nes des acrocarpi, et de. laisser dans la disposition des es- pèces l’ordre du Synopsis de Schimper. I. SCHIZOCARPTI. Andreæa petrophila (1). — In montibus crystallinis. Ubique: _ — Var. alpicola, Rabbi. : — alpestris. — In regione alpina. Rabbi ét Pejo. —,. rupestris. —- In rupibus. Saent, vallis, Rabbi. — nivalis. — In rupibus supraalpinis. Saent, vallis mr TANT | sh es _ IL GLAUCOBRYE Sphagnum acutifolium. —- In uliginosis alpinis. Ubique. ira » var. fuscum. Montagna grande ditionis Pergine. i£ » var. alpinum Milde. In uligino- sis. Saent, Rabbi. — » var. purpüreum. Joclini, Monta- gna grande. .» var. deflexum. Saent,vallis Rabbi. strictum Lbg. — In sylvis humidis montanis. cuspidatum. — Paneveggio. ÉETFE . squarrosum. — Montagna grande. Pergine. Re ri AA a In alpinis. | a à. je | (1) Genera, species et varietates sine auctoris designatione ex REVUE BRYOLOGIQUE 51 — teres Ldb. — In alpinis. Saent, vallis Rabbi. — rigidum. — In ulginosis montanis et alpinis. — » Var. compactum. In alpinis fre- quenter. — subsecundum. — In uliginosis. Pine. — » Var.obæsum. Ibidem. — cymbifolium. — In sylvis. Pine et Paneveggio. Leucobryum glaucum. — In uliginosis sylvaticis. Pine. XI. DISTICHOPHYLLI. Fissidens bryoides. — In truncis putridis. Joclini et Paganella. — gymnandrus(haud à præcedente specifice diver- sum). — {n viis sylvaticis. Paganella. — _ incurvus. — In terra humida. Frequenter — _ crassipes. — In rivulis. Alla Vela. — osmundioidés. — Ad lacum della marmotta Pejo. — decipiens: —— Ubique: — taxifolius. — Ad ripas Athesis Ravina, et in sylvis Paganella. : IV. CHLOROBRYI, ACROCARPI. Systegium crispum. -— In arvis sero aûtumno. Hymenostomum rostellatum. — ]n margine uliginoso pra- torum. Pejo. — microstomum: — In fissuris murorum. Rabbi. bi — tortile. — In muris campestribus. Ravina. _ » Var. alpinum. Cima Posta in Ala. — murale. — In saxis rivi Aviana ad radices montis Baldo. Gymnostomum calcareum. -— In rupibus. Alla Vela. — rupestre. —1În rupibus schistosis. Pine, — curvirostre. — In stillicidiis calcareis. Ubi- que. — » Var. microcarpum. Monte Viezzena ad Bellamonte. Anœctangium compactum. — In rüpibus micaceis et crystal- linis. Ubique. Eucladium verticillatum. — In stillicidiis calcareis. Ubique. Weisia Wimmeri. — In margine viarium alpestrium. Rabbi. — viridula. — In rupibüs et in muris campestribus. ami nf Ubique.. - ue » Var. stenocarpa. Ibidem. rs » Var. gymnostomoides. Pejo. Dicranoweisia compacta. — Redival a Pejo. oi — 1 crispula.— Ubique. … _. cirrhata. — Scale di Venezia a Pejo. ME: ae Monte Gayia ad limen tetritorii “ 52 REVUE BRYOLOGIQUE Éd denticulata. — In sylvaticis. Pejo. Cynodontium gracilescens. — In sylvis. Ubique. » Lait ces In alpinis. Rabbi. — | um. — Ubique. —— à a. strumiferum. In montibus. Rabbi. — virens. — In subalpinis et alpinis micaceis vel crystallinis. Dichodontium pellucidum. -— Ad rivulum Vela. — » Var. fagimontanum. In fagetis montis Baldo. — » Var. serratum.. Ad rivum Terra- gnolo, Paneveggio. Trematodon ambiguus. — In uliginosis. Pine. Dicranella Schreberi. — Ad ripas Athesis. —. squarrosa. — In udis montanis. Pejo et Rabbi. _— cerviculata. — In turfosis. Pine. — varia. — Ubique. — subulata. — Secus vias in sylvis. Ubique. — heteromalla. — In montosis. Ubique. Dicranum Starkii.— In montibus micaceis vel crystallinis. £ Ubique. —- montanum. — In truncis putridis sylvarum edi- | tiorum. — viride. — In trunco quercus. S. Rocco. — flagellare. — In ligno putrido. Rabbi. — longifolium. — In sylvis. Ubique. albicans. -— In alpinis. Ubique, semel Rabbi fructiferum. — - elongatum. — In alpinis. Saent. _— fuscescens. — In ligno putrido. Rabbi. Le sissies Var. flexicaule. In truncis mugorum. Joclini. Ka » Var.longirostre. Artillen, mon tis Baldo. _ Mühlenbeckii. — In sylvis montanis. Ubique. - scoparium. — Ubique. he: ant 4 Var. Venturii (D. Venturii D. Not). In alpinis. Saent. _— palustre. — In uliginosis sylvaticis frequens sed sterile. | > Var. juniperifolium, In fagetis montis Baldo. 4 cn — Schraderi. — In alpinis. Saent. ss undulatum. In sylvaticis. Pine. Dicranodontium longirostre. — In uliginosissylvaticis. Ubi- — ; pe ac Campylopus fragilis gr rang F | PY . SP inosis sylvaticis. Pejo. LL SES __— atrovirens. — Inrupibus areis, Ladron. REVUE BRYOLOGIQUE 53 _ polytrichoides. — In rupibus porphyricis Orae : ad limen territorii Pridenti. Anodus Donianus. — In rupibus calcareis vallis Ronchi, Ala. Seligeria pusilla. — In ee calcareis et gneissiaceis. ique. _ tristicha. — In rupibus calcareis ad rivum Fersina Tridenti. _— recurvata. — In saxis arenaceis. Sardagna. Blindia acuta. — In udis montanis non calcareis. Ubique. Pleuridium alternifolium. — Pine. Leptotrichum tortile. — Ad margines viarum. Sat frequens. — homomallum. — Ibidem. Ubique. 5 2 flexicaule, — In rupibus calcareis. Ubique. ie. glaucescens. — Ubique. Distichium capillaceum. — Ubique. _. » Var. densum. In alpinis. Pejo. — inclinatum.— Inalpinis. Monte Baldo. Paganella. Trichodon cylindricum. — Bellamonte. Ceratodon purpureus. — Ubique. Phascum cuspidatum. — In muris campestribus etin pratis. Ubique. — bryoides. — In arvis. Ubique. Pottia cavifolia. — In muris compestribus. Matterello. =. > Var. incana. In verticedicto como della Paura montis Baldo. ; — minutula. —JIn agris Tridenti (P. mutica mihi, in Epilogo Bryol. De Notaris non est - forma distincta). — truncata. — Ubique. Sr » Var. intermedia. Villazzano. re » Var, angustata. Avio. latifolia. — In vertice montis Joclini. Didymodon rubellus. — Ubique. : : alpigenus mihi. — Ad cataractas. Rabbi et Pejo. Trichostomum tophaceum. — In sticillidiis calcareis. Avio. LE finibus territorii Tridentini. — anomalum. t Desmatodon latifolius. — In alpinis. Ubique. ra » Var. glacialis. Ibidem. res » Yar. brevicaulis. Pejo. ce cernuus. — Ad rivulos in fissuris murorum. Povo et, Lavis. ; Barbula rigida. — Tridenti ad margines Athesis. — ambigua. — In rupibus calcareis. Mattarello. ; — membranifolia. — In rupibus calcareis. Mattarello et Romagnano. » Var. grisea mihi (Trichostomum 54 REVUE BRYOLOGIQUE canescens. — In rupibus schistosis. Fenna. muralis. — Ubique. » Var. rupestris. In rupibus calcareis. Ubique. » Var. æstiva. Rabbi. unguiculata. Ubique. fallax. — In pratis frequens. recurvifolia. — In rupibus calcareis buco di Vela, et prato della Stua Montebaldo. _rigidula. — Ubique (formam cum peristomio elon- gato a Juratzka dictam Barbula insi- diosa in rupibus Vela semel reperi). Cylindrica. — In fissuris melaphyri. Villazzano. gracilis. — In muris campestribus. Mattarello. icmadophila. In rupibus schistosis. Scale di Venezia a Pejo. paludosa. — In udis calcareis montium Tridenti et L 151 ERFlsl revoluta. — In muro campestri. Cavalese et Avio. convoluta. — In aggeribus. Ubique. bicolor. — In alpinis vallis Primiero. inclinata. — In arenosis. Ubique. tortuosa. — In sylvaticis. Ubique. » pulvinata mihi. In fissuris montium. Vezzano. fragilis. — In herbosis alpinis. Rabbi et Bellamonte. squarrosa. — In terra arida porphyrice. Ora. 1 | FEBT ER) ROC REP) subulata. —- Ju montosis. Ubique. inermis. — In rupibus calcareis. Alla Vela. mucronifolia. — Bellamonte et Paneveggio. alpina. — In rupibus vallis Pejo. aciphylla. — In alpinis non calcareis. Ubique. ... » Var. rupestris. Pejo. intermedia. — Como della paura nel monte Baldo. papillosa. — In cortice arborum. Ubique. Encalypta vulgaris. — In sylvis montis Baldo. Ciliata. — In sylvis. Ubique. rhabdocarpa. — In alpinis. Saent, vallis Rabbi. streptocarpa. — In rupibus calcareis. Ginclidotus fontinaloides. -- Ad ripas Athésis et in rivulis : planitiei. aquaticus. — In rotis molendini Cavedine. a. riparius- — Ad ripas Athesis. Grimmia sphærica. — In rupibus siliceis. Pejo. 77 Couferta. — In rupium fissuris. Ubique. — — apocarpa. — Ubique. — » Var. rivularis. In alpinis rivulis. Saent, 2 vallis Rabbi. 5. a. » Yaralpicola Ibidem. . _anodon. — În rupium fissurisalpinis montis Baldo, REVUE BRYOLOGIQUE 95 et in montibus Pejo. : orbicülaris. — In rupibus calcareis. Ubique. pulvinata. — Ubique. pe contorta. — In rupibus siliceis alpinis. Pejo et Rabbi. si ne torquata. — In rupibus siliceis alpinis. Pejo. Hartmanni. — In rupibus siliceis. Frequens. spiralis. — Ju rupibus siliceis alpinis. Ubique. » Var. laxa. Ibidem. Pejo. sulcata. — In rupibus siliceis alpinis. Rabbi et EEE El ejo. Muhlenbeckii. es In saxissiliceis sylvarum. Rabbi. elatior. — Ibidem. ; Doniana. — {n rupibus siliceis alpinis. Ubique. ovata. — In regione montana et alpina. Ubique. » Var. cylindrica. In subalpinis. Rabbi. leucophæa. —Inrupibus porphyricis. Vallis Fieme. tergestina. — In rupibus arenariis. S-Massenza. commutata. — {n rupibus siliceis. Ubique. alpestris. — In rupibus siliceis. Rabbi et Pejo. mollis. — In rivulis glacialibus. Pejo et Rabbi. elongata. — In rupibus siliceis. Pejo. Rhacomitrium patens. — In alpinis et subalpinis. Pejo et Paneveggio. sudeticum. — În rupibus. Pejo frequens. fasciculare. — Inregione alpina. Pejoet Rabbi. protensum. — In rupibus siliceis ad Roveda. microcarpum. —— Ubique. lanuginosum. — In rupibus alpinis. Ubique. canescens. — Ubique. * » Var. prolikum. In sylvis. Rabbi. » Var. ericoides. In alpinis. Pejo. » Var, muticum mihi. In supraal- pinis. Rabbi. Hedwigia ciliata. — Ubique. : rs » Var. secunda.Insylvis. Rabbi. Coscinodon cribrosus, — In rupibus quarzosis. Ubique. Amphoridium lapponicum. — In rupibus alpinis. Hal bis. jum fissuris cristallinis. 4 1139334444 RAÉBERER _ Mougeotii. — In rup Ubique. | Zygodon viridissimus. -— fn cortice castaneæ. Sardagna pe Tridentum. — _., Nowelli. — Livinallongo legit Molendo. Ulota crispa. — In cortice SnrE et coniferarum. rs pue — In sylvis. Rabbi. Ne : um rupestre.— In rupibus montanis non calcareis. Sturmi. — Ibidem et vix a præcedente diversa Franzonianum De Not. — In cortice arborum. VC REVUE BRYOLOGIQUE Rabbi. — De Notaris hanc formam cum 0. Schawii, sane diversum, confudit. cupulatum. — Ad rivulos. Ubique. Sardagnanum Mihi. — Pulvinato-cæspitosum ab { ad 5 centim. metiens, in innovationi- bus virens, cæterum fuscum. Folia hu- miditate patentia, siccicate incumbentia, e basi lata lanceolata, margine reflexo, apice carinala, areolatio ut 0. anomalum. Capsula immersa, calyptra hemisphærica dense pilosa, lutescens. Stomata capsulæ immersa. Striæ 16, quarum 8 longitudine sporangii ex 4 seriebus cellularum colore non distinctis, et 8 brevissimæ sub peris- tomio notatæ. Peristomii externi dentes 16, ex binis cruribus inter se lacunosis conformati, articuli lineolis vermiculari- bus notati. Interni peristomii vix vestigia adsunt. Sporæ fuscæ, O. anomali vix ma- Jores. Species ad 0. anomalum et cupulatum, ut ex stomatibus patet, propinqua, ab utrisque diversa tum statura tum caracte ribus supra notatis; primo intuitu forma quædam O. rupestris videtur, sed capsulæ et peristomii forma dictinctissima. In rupibus subalpinis dolomitis montis Margella prope Tridentum mense Julii 1878 reperi. anomalum. — In rupibus et muris usque ad ; regionem montanam. Ubique. Schubartzianum. — In rupibus siliceis. Rabbi et Pejo. » Var. cæspitosum. In rupibus alpinis. Pejo. tenellum. — In cortice oléæ. Avio. alpesire.— Inrupium fissurisreg alpinæ.Rabbi. Siramineum. — [n cortice arborum reg. mon- tanæ. Frequens. pallens. — Ubique. » Var. crispulum mihi. In cortice coni- ferarum. Rabbi 2 te . In cortice fraxinea. Rabbi. pére os er sylvisdensis. Rabbi. affine _ r Var elatior. Ibidem. affine. — {n cortice arborum. Ubique. ..%. Var. appendiculatum mihi (0. ap- Schp.) In cortice REVUE BRYOLOGIQUE. 57 fraxinea. Rabbi. — » Var. pulvinatum mibi (0. fastigia- tum Schp.) Ubique cum specie. _ speciosum. — In sylvis. Ubique. — leiocarpum. — Iu sylvis. Ubique. me Lyellii. — In sylvis densis. Pergine et Rabbi. — diaphanum. — In cortice arborum. Ubique. Sue obtusifolium. — Ibidem. Diphyscium foliosum. — In udis sylvaticis. Ubique. Buxbaumia indusiata..— In ligno putrescente. Rabbi. Pogonatum nanum.— In turfosis. Pine. — aloides. — Ubique. — urnigerum. Ubique. — alpinum. -— In montibus editioribus. Politrichum sexangulare. — Ex regione alpina. Ubique. ie formosum. — In uliginosis montanis. Ubique. — gracile. — In turfosis. Pine. — piliferum. — Ubique. = juniperinum. — Ubique. — » Var. alpioum. In montibus editioribus. — strictum. — In regione alpina. Ubique. — commune. — In sylvis. Rarior. Oligotrichum hercynicum. — In montibus siliceis. Ubique. Atrichum undulatum. — Ubique. — angustatum. — In turfosis. Pine. Tetraphis pellucida. — In ligno putrido. Ubique. Timmia megapolitana. — In sylvis montanis. Ubique. _— austriaca. In regione alpina. Rabbi. Mnium cuspidatum, — Ubique. — affine. — In sylvis. Fiemme. undulatum. — Tridenti. serratum. — In regione montana. Ubique. orthorrhynchum.— In montibus calcareis. Frequens. — spinosuin. — Ubique. « stellare. — In uliginosis sylvaticis. Rabbi. punctatum. — In uliginosis alpium. Ubique. Bryum roseum. — Ubique. ge Schleitheri. — Inuliginosismontanis. Canezaet Vela. > Var. angustifolium. ln uliginosis. Vi- gnola. # turbinatum, = In uliginosis. Ubique. | eudo triquétrum.—In uliginosis montanis. Ubique. uvalii. — In regione alpina. Frequens. 5 pallens (syn. B. Baldense De Not.). — In sylvis. SUN ) RES RATS capillare. — Ubique in regione montana. re (Ver D Valse Var. Ferkelii. In alpinis. Primiero. “elegans. — In vertice jurassico Poganella ad rupes. a % 5 oi LI LEE. 58 REVUE BRYOLOGIQUE — argenteum. — Ubique. — . Funkii. — In valle Fassa. — Venturi. — In rivulis glacialibus. Saent, vallis Rabbi. --. badinm. — Ad ripas fluvii Athesis. — Cæspititium. — UÜbique. — Mublenbeckii. — In alpinis uliginosis. Rabbi et Pejo. — alpinum. — Ubique. — versicolor. — In sabula rivorum Tridenti. — murale. — In rimis murorum campestrium. Povo. — erythrocarpum. — In arena et muris regionis mon- tanæ. Vallis Sole. — pallescens. — Ubique. — torquescens. — In arginibus ad Ravina. —... Cuspidatum(syn. bimum). — Levico ad aquæductum. — Grant — In regione alpina calcarea et cristal- ina. — _intermedium. — In cortice arborum Tridenti. — Baldense De Not. Epil. Bryol.— In rupibus calcareis verticis montis Paganella et montis Baldo. Hæc species Bryo fallaci Schp. proxima, sed operculo AjOrrEe foliorum latiori et aliis caracteribus diitert, — uliginosum. — In uliginosis alpis Bellamonte. .— , Pendulum, — Ad margnines viæ publicæ.Rabbi. Zieria julacea. — In rupibus ad cataractam Rabbi. — demissa. — In apricis alpinis. Saent, vallis Rabbi. Leptobryum piriforme. — Ubique. Webera albicans. — In uliginosis montanis. . Carnea, — In arena fluviali. Commutata. — In arena rivorum alpium. ». Var. gracilis. Ibidem. cruda. — In sylvis. Ubique, cucullata, — In herbosis alpis Saent, Rabbi. nutans. — Ubique. » Var. denticulata. In alpinis. Saent. » Var. bicolor. Ibidem. » Var. cæspitosa. Ibidem. longicolla. — In rupibus alpinis. Saent. -elongata. — Ubique. polymorpha -— In pratis montanis. ERP ! | | LAB . » Var. brachycarpa. Pejo iu sylvis. . scuminals. Ia rupibus montis Baldo, Rabbi, Ro- HE Nero init Bartramia ithyphylla. — In regione montana. Ubique. un “Halleri. — Anapivis ubique "tes. — is. Due. . ique. ML REVUE BRYOLOGIQUE 09 — calcarea. — ibidem. Conostomum boreale. — In rupibus siliceis alpis Saent. Aulacomnium palustre. — In uliginosis montanis. — »y Var. fasciculare. In uliginosis alpinis. Saent. Catoscopium nigritum. — In uliginosis montanis.Sardagna. Amblyodon dealbatus. — In uliginosis alpis Bellamonte. Meesia uliginosa. — Ad rupes madidas calcareas et silicicas. - Var. alpina. Ju vertice montis Baldo. Paludella squarrosa. — In prato turfoso alpestri Joclini. Physcomitrella patens. — In arvis. Avio. Pyramidula tetragona. — In arvis prope Pergine. Physcomitrium piriforme. — Ubique. | Funaria fascicularis. — Ad margines viarum. Levico. — calcarea. — Ubique (cum var. hybernica.) — hygrometrica. — Ubique. Dissodon splachnoides. — In uliginosis alpinis. Saent. ræhlichii, — Ad terraminregione alpina . Tayloria serrata. — In caudice putresceuti coniferæ. Joclini. Splachnum sphæricum. — In alpe Rolle, Paneveggio. Funaria antipyretica. — In aquis fluentibus. Cryphæa heteromalla. — In cortice arborum. Riva. Leptodon Smithii. — Ad parieles porphyricas. Ora. Antitricha curtipendula. — In sylvis. Ubique. Neckera oligocarpa. Monte Rodella Molendo legit. — crispa. — Ubique. és —— complanata.- Ubique. — Sendineri. — In cortice fagi. Monte Baldo. Fabronia pusilla. — In cortice cupressus- Tridenti. _— octoblepharis. — In rupibus porphyricis. Ora. Anacamptodon splachnoides. — In cortice fagi. tridenti. Myurella julacea. — In alpinis. Ubique. Leskea polycarpa. — In caudice arborum. Ubique. — nervosa. — In cortice fagum. Monte Baldo. Auomodon attenuatus. — In sylvis. Ubique. — viticulosus. — Ubique. A va Pseudoleskea atrovirens. — In alpinis et subalpinis. Ubique. "t catenulata. — Ubique. . . à Heterocladium dimorphum. — In regione alpina, solo cris- tallino.. ou — heteropterum. —- Scale di Venezia in valle Thuidium recognitum. = Ubique.. — decipiens. : s Pierigynandrum filiforme.— _Lescuræa striata ice 60 REVUE BRYOLOGIQUE Pylaisia polyantha. - Ubique. Cylindrothecium cladorrhyzans. — Ubique. — concinnum. — In margine pratorum. Tri - denti. Climacium dendroides. — In sylvis. Ubique. Isothecium miurium. — In montibus calcareis. Frequens. Orthothecium rufescens. — In calcareis irroratis. Ubique. Homalothecium sericeum. — Ubique. — Philippeanum. — In pratis alpinis. Monte Baldo. Camptothecium lutescens. — In solo calcareo. Vezzano. — nitens. — In uliginosis alpinis. Joclini. Ptychodium plicatum. — In subalpinis calcareis. Brachythecium salebrosum. — Ubique. » Var. cylindricum. In pratis. Cavalese. » Var. densum. In subalpinis. Paneveggio. » Var. Mildeanum. In argillosis humidis Tridenti. albicans. — Ju alpinis. Saent, vallis Rabbi. collinum. — In rupibus siliceis. Saent. velutinum. — Ubique. » Var. condensatum. In sylvis. Pergine. trachypodium. — Val Furva ad limites Tri- dentini Lorentz legit. Starkii. — In alpinis. Paganella et Saent. glacialis. — In rivulis alpinis. Vallis Rabbi et Pejo. k | rutabulum. — Ubique. campestre. — In solo calcareo. Avio. rivulare, — In subalpinis. Ubique. populeum. — Ubique. plumosum. — Ad ripes rivorum alpium. ee cirrhosum ? — In alpinis. Bordone. Eurhynchium strigosum {syn. E. præcox De Not.). —Ubique. Fe 40 ke: À LEE ES — striatulum. — In Calcareis montis Baldo, et Bordone. Fe striatum. — Ubique. —— Crassinervium. — Ad saxa calcarea. Ala. Vaucheri, — Ad moles dolomiticas. Paneveg- __ Bioet Paganella. se — biliferum. — In subalpinis. Rabbi. ne Prélongum. — Ubique. … Schleicheri. — In sylvis. Vallis Ronchi, Ala. Rhynchostegium tenellum. — Ad muros vetustos. Vezzano. En _ lotundifolium. — In sylvis Pejo ad rupes. — REVUE BRYOLOGIQUE 6t rusciforme. — In rivis. Ubique. Plagiothecium pulchellum. — In alpinis calcareis. Joclini. — nitidulum. — Ibidem. » Var. densum. In subalpinis. Rabbi. | ; » Var. myurum. In alpinis. Saent, vallis Rabbi. Müllerianum. — Prope Campedello in valle Fassa J. Müller legit. sylvaticum. — Ad terram et in cortice arbo- rum. Monte Baldo et Rabbi. Mühlenbeckii. — In vertice montis Paganella. Silesiacum. — In sylvis vetustis. Rabbi. Amblystegium subtile. — In cortice fagorum. Avio et Ala. ae —— a Hypnum FEITIA | LE PACE IS "JÉRARRA serpens. — Ubique. » Var. tenue. In cima Posta Ala. radicale. — Ad radices arborum. Lavis. irriguum.—Ad ligna fabrefacta rivuli. Lavis. riparium. — Ubique. Halleri. — In montibus calcareis. Ubique. Sommerfeltii. — Ibidem. chrysophyllum. — In uliginosis. Ubique. » Var. protensum. In sylvis. Ala. aduncum. — In fossis agri Tridentini. intermedium Läb. — In uliginosis. Pine. Sendtneri.— In uliginosis alpinis et subalpinis. exannulatum. — In paludibus al inis. Rabbi. b-.""N886 me In paludibus subalpinis. ejo. fluitans. — In sylvis humidis. Pine et Rabbi. » Var. subenervum. In rivulis. Rabbi. pseudostramineum C. Müll. — In uliginosis alpi- nis. Saent. revolvens. — Ibidem. ; uncinatum. — Ubique in sylvis. » Var. plumulosum. In corlice arborum. Rabbi. commutatum. — Ubique. » Var. elegantulum. In uliginosis. Pergine. 5 falcatum. — In uliginosis montanis et alpinis. Ubique., : * sulcatum, — In vertice montis Paganella. curvicaule. Rene Roveda prope Pergine. .— UV que. _incurvatum. — In cortice arborum. Frequens. reptile. — Ad corticem arborum in sylvis. Rabbi. fastigiatum. — In ue calcareis. Ubique. s 68 REVUE BRYOLOGIQUE. Pig Var. filiforme. Ubique in sylvis. » Var. brevisetum. In sylvis. Rabbi. » Var. resupinatum. In alpinis.Saent. arcuatum. — In uliginosis. Ubique. pratense. — In uliginosis. Rabbi. revolutum Ldbg. — In alpinis.Saent, vallis Rabbi. She aa — In montibus ampessanis Molendo egit. Vaucheri. — In montibus calcareis. Forbole. Bambergeri. — In montibus ampessanis Molendo legit. procerrimum. — In rupibus dolomiticis. Joclini. molluscum. — UÜbique. cristacastrensis, — In sylvis. Vallis Rabbi. palustre. — Ubique. : » Var. subsphærotarpon. Ad ripas Athesis. _ alpestre. — In alpibus. Val di Genova Lorentzlegit. _—_. var. Schimperianum.— In alpinis. Redival, _Pejo: HSE dilatatum. — In rivulis alpinis. Ubique. Gounodii Schp. (H. cochleariforme mihi). — In rivulis alpinis. Saent. arcticum., — Valle di Fomo di Pejo Lorentz legit. giganteurm. — In rivulis. Vallis Rabbi. sarmentosum, — In uliginosis alpinisfructiferum. PILE E El I Er EPA || Cuspidatum. — Ubique. Schreberi. — In sylvis. Frequens: Purum. — Ibidem. stramineum. — Jn uliginosis alpinis. Saent, ubi - forma normalis et varietas ivenitur, quam Lorentz Hypnum nivale dixit. — trifarium. — nm uliginosis subalpinis. Pine. Hylocomium splendens. = Ubique in sylvis. — Oakesi. — In vertice montis Paganélla. —- Squarrosum. — In sylvis montis Baldo. PEÉLEr PI . ous triguetrum.— Ubiqüe. D' Vexruni. Sur deux Mousses nouvelles découvertes dans le département REVUE BRYOLOGIQUE. 63 la Saône et le Jura, et qui se compose de grandes plaines d'argile et de sable, coupées par des rivières sinueuses et couvertes en partie de prairies et de bois ; jy ai découvert plusieurs espèces rares ou entièrement nouvelles, dont quelques-unes ont déjà été mentionnées dans la Revue, par- ticulièrement l’Orthotrichum Sprucei, espèce anglaise, qui n’avait pas encore été trouvée sur le continent. J'ai signalé aussi, dans les n° 2 et 3 de l’année 1878, une nouvelle espèce d’Ephemerum, récoltée sur la vase d’un étang desséché, que j'ai appelée £phemerum longifolium. T'avaïs pris d’abord cette petite mousse pour l’Æphemerum tenerum Bruch ; mais elle a des rapports bien plus intimes avec une espèce américaine, l'Ephemerum synoicum James : elle s’en rapproche par lin- florescence, par la petitesse des spores et par les tiges rap- prochées en touffes ; elle s’en distingue par les dimensions moindres de sa capsule, par la forme de ses feuilles, etsurtout par leur tissu bien plus lâche, composé decellules plus grandes par unepointe 64 REVUE. BRYOLOGIQUE. relativement plus grande, couvrant les deux tiers de la cap- sule. Vaginule ovale, pédicelle distinct. Comme dans les autres espèces d’'Ephemerum, le sporange jeune se distingue aisément par transparence du reste de la capsule, dont il n'occupe d’abord qu’une partie, adhérant seulement à la membrane capsulaire par sa base et par son soinmet, et laissant un intervalle assez grand entre ses pa- rois et celle de la capsule : plus tard il grandit et remplit toute la cavité capsulaire. Spores arrondies, jaunâtires, gros- ses, égalant en diamètre environ la moitié de celles de l’£phe- merum serratum; elles paraissent lisses. J'ai observé cette espèce en plusieurs endroits dans les bois de Bruailles Saône-et-Loire) pendant l'automne de 1878. (A continuer.) PHILIBERT. Bibliographie Française. BouLay. — Révision de la Flore des départements du Nord de la France. (2° fascicule). — un volume in-18 de 46 pages. Paris, 1879. Ce deuxième fascicule renferme le résultat des explora- tions faites par l’auteur en 1878. De même que dans le 1°" fascicule, les muscinées sont réu- nies à la fin du volume et énumérées par localités. M. Boulay pense que la flore bryologique des deux départements du Nord pourra atteindre le nombre de 200 espèces au moins, chiffre relativement considérable pour une contrée peu favo- _rable à la végétation des Mousses. Husxor. NOUVELLES. We regret to announce the death of D' David Moore. F. L. S., Director of the Royal Dublin Botanic Garden (Ireland), a position which he has most ably filled from the date of his appointment in the year 1838 to the time of his death. He was born at Dundee in Scotland on 23rd April 1808 and died on the 91h of June 1879, aged 71 years. To cryptogamic botanists he will be best known by his Synopsis of all the Mosses lnown to inhabit Ireland (1873) and his Report on Irish : Hepaticæ (1876) G. Sranzan. Madame la comtesse Elisabeth Fiorini-Mazzanti est décédée à Rome, le 23 avril, à l'âge de 89ans. | M. Fitescrald offre en échange des mousses rares de l'Italie, … s0n addresse esl mia d'Italia, Viareggio (Italie). Le Gérant, T CT: Hüsnor. N° 5 Ge ANNÉE 1879 REVUE BRYOLOGIQUE Os dARAISSANT TOUS LES Deux dors TRS TE D te tt Ed 3 Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. RTS D LT PT TS TE ( 6 Frans: 5, 02854: par an. 1g. Ÿ 4 Shillings d'Angleterre. id. $ ABONNEMENTS : 4 Mares d'Allemagne, . . id. fo toute | Europe | 2 Florins d'Autriche.;. «+ : id, Sadresser, pour tout ce qui con- M. A. Geheeb, apotheker in Geisa cerne la rédaction et les abonne- {Saxe-Weimar), veut bien se charger ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On S'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. 00000000000000000000000000000000000000000 Sommaire du N° 5. Sur deux mousses nouvelles découvertes dans Saône-et-Loire (Suite), Pmtaperr. — Une nouvelle espèce brésilienne du genre Paltonia. Genres. — Une nouvelle Se de Seligeria, PaILiBERT. — Notice sur quelques mousses des Pyrénées (suite). Rexaurp. — Une petite collection de mousses portugaises. Gemgrs. — Guide du Bryologue et du Lichénologue à Grenoble et dans :les environs (suite). Ravaun. — Bibliographie universelle. Husxor. —, Biblio- graphie exotique. GEREES. Sur deux monsses nouvelles découvertes dans Saône-et-Loire (Suite). : La seconde mousse nouvelle, quej’ai rencontrée seulement en un seul point et en petite quantité, appartient à la famille des Hypnacées, et semble se rapprocher du genre Plagiothe- cium Schimper. Elle vient aussi à terre dans les bois humides. Plantes d’un beau vert, allongées (8-10 centimètres), irré- gulièrement rameuses, couchées etradicantes par places dans toute leur longueur, adhérant au sol argileux, sensiblement comprimées. Feuilles rapprochées, imbriquées dans tous les sens, droites et régulières, très légèrement concaves, appli- quées contre la tige, surtout à l'extrémité des rameaux, qui présentent ainsi un aspect analogue à ceux de l'Hypnum cus- pidatum. Ces feuilles sont ovales oblongues acuminées seu- lement dans leur partie supérieure, les bords formant tou- 66 REVUE BRYOLOGIQUE jours des lignes courbes et ne simulant jamais un angle rec- tiligne ; à la base elles sont légèrement rétrécies, non décur- rentes; elles sont d’ailleurs parfaitement entières et dépour- vuës dé toute trace de nervure. Longueur 1m" 1/2, largeur mm 60 à 65. Le tissu est formé dans toute l'étendue de la feuille de cellules très étroites et très allongées linéaires fle- xueuses, un peu plus courtes seulement à la base ; sur les angles extrêmes deux oreillettes très petites, mais très dis- tinctes, formées de 8-10 cellules grandes et carrées, qui de- viennent orangées avec l’âge. La plante paraît dioïque. Feuilles périchétiales assez nom- breuses, recourbées en dehors, plus longues que les feuilles caulinaires (2m à 2m» 1/9), et aussi plus larges à la base, qui est ovale triangulaire : elles se rétrécissent ensuite en une pointe longue et fine ; elles sont entières eténerves, d’un tis- su plus lâche que les autres feuilles. Pédicelle rougeñtre, lisse, long de 2 1/2 à 3 centimètres, capsule ovale oblongue, arquée, l'extrémité devenant à peu près horizontale ; opercule conique, acuminé en un petit rostre, long d'environ 2/3 de millimètre, et n’égalant guère que le tiers du reste de la capsule. Anneau nul, péristome des hypnes. Cette mousse semble tenir le milieu entre les espèces du genre Plagiothecium et certaines espèces d'Hypnum, : je pro- poserai de l’appeller Plagiothecium cuspidatum.Je l’aitrouvée dans les bois de Ghâtillon, près du village de Sainte-Croix (Saône-et-Loire), le 15 septembre 1878; les capsules n’é- taient pas encore mûres. PHILIRERT. Une nouvelle espèce brésilienne du genre Daltonia. criptions seront ubliées dans une ce prrot de la Par gn L e temps. Cependant je ne puis m'empêcher Sn AE pa dès aujourd'hui une jolie espèce du genre Jaltonia dédiée à À . Hampe qui a bien voulu en corriger el augmenter la diagnose que j'en avais faite. REVUE BRYOLOGIQUE 67 DacTOxIA HamPEANA Geh. Monoïca. Caulis subclavatus fas- tigiatus parce compressus, vix 8°” altus, rufescens. Folia caulina inferiora laxius imbricata accumbentia, superiora confertiora erecta, sicca parce torta, e basi carinata vel me- dio impressa concava, sursum mediocriter limbata, margi- nibus plus minusve convexis ita dorso apice cucullata, atte- nuato-acuminata integerrima ; nervo basi sulcato fuscato sus perne rufescente (3/4) evanido ; cellulis infimis oblongi- quadratisque sanguineis, sequentibus laxioribus subtrape- zoideis diaphanis, versus apicem folii sénsim minoribusova- li-angulatis, summis ovoideis plus minus chlorophyllosis, in foliis inferioribus denudatis subhyalinis ; folia perichae- tialia interna minora ovato-lanceolata elimbata enervia sub- hyalina integerrima. Seta gracilis 3-4” erecta laevis ruber- rima, caulem superans, superne parce incrassata. Theca ju- nior parva oblongo-cylindrica erecta, rubra : operculo co- nico subulato, theca parce breviore erecto pallidiore. Calyp- tra mitriformis acuminata glabra apice fuscata, basi pallida _ profunde laciniata. — ! Prope Apiahy prov. S. Paulo, in ramisarborum, Junio 1877 leg. Juan J. Puiggari. — À Daltonia aristata Geh.etHpe differt colore rufescente, fo- _liis accumbentibus erectis marginibus convexis, seta gla- briuscula, operculo longiore. A. GEHEES. © Sur une Nouveze Espice de SELIGERIA. Le genre Seligeria constitue un groupe très naturel,dontles espèces, très voisines les unes des autres. présentent des va- riations nombreuses et sont souvent reliées entre elles par des intermédiaires, de telle sorte que dans la série de ces formes il est difficile d'établir des coupes tranchées. Je crois cependant pouvoir signaler comme, espèce distincte une forme que j'ai observée récemment en Suisse, dans les Alpes du canton de Vaud, en dessus de Bex. J'ai trouvé cette espèce en assez grande quantité dans la vallée de Nant, au pied de la dent de Morcles, vers 1800 mètres d'altitude. Elle croît sur une espèce de grès noirâtre, mêlé de calcaire, où elle est Souvent associée au Seligerla recurvala, Mais elle s'en dis- tingue au premier aspect par son pédicelle toujours dressé et ses feuilles beaucoup pe courtes. Je l'avais prise d’abord . pour le Seligeria diversifolia Lindberg ; maisM. Gehceb, à qui 68 REVUE BRYOLOGIQUE je l'avais envoyée, a reconnu qu’elle est distincte de cette espèce du nord de l’Europe, dont il a bien voulu me donner quelques échantillons authentiques, récoltés en Finlande par M. Brotherus. Voici la description de cette nouvelle Seligeria, que j'ap- REVUE BRYOLOGIQUE 69 les-dents du péristome sont plus courtes, plus obtuses, com- posées d’articulations moins nombreuses et moins inégales, très lisses et non lamillifères. Le Seligeria diversifolia, au- tant que j'en puis juger par les échantillons que j'ai sous les yeux, a aussi les dents du péristome lisses et obtuses. PHILIBERT, Notice sur quelques mousses des Pyrénées (Suite). Hyevuw apuneum Hedw. — M. Zetterstedt paraît être le seul auteur qui ait fait mention de cette espèce dans les Py- rénées. On lit daus son ouvrage : « Pyrenearnas mossvegela- tion » (traduction française donnée par M. Roumeguére) la phrase suivante: j'attribue à des influences purement loca- les la présence dans la région alpine de certaines espèces propres aux régions tempérées, basses ou même maréca- geuses, savoir : les Dicranum palustre, Aulacomnium palus- he, Hypnum aduncum (Hypnum intermedium Lind, Hypnum Cossoni Sch.) etc. e à £ Je suis surpris de voirle Z/. intermedium Lindb. cité comme synonyme de l'A. aduneum Hedw. et tenté de croireà une erreur typographique ; il me semble difficile, en effet, que M. Zetterstedt ait pu confondre sous lemême noin deux espè- ces aussi distinctes. En présence de cette incertitude je dois me borner à ne signaler que les localités d’où je possède des échantillous de cette espéce polymorphe. 1° Var. Kneiffu Syn. ed. II. Amblystegium Kneifjii Bryol. Eur. — M. le docteur Jeanbernat m’a communiqué cette Var riété du lac de Barbazan (alt. 450") près Montréjeau et de plusieurs localités de la vallée de la Garonne. Parmi les nombreux et beaux échantillons que j'ai reçus du docteur Jeanbernat, j'en ai remarqué plusieurs identiques à la plante récoltée par Al. Braun aux environs de Berlin et publiée dans le Bryotheca europaca de Rabenhorst (n° 400) comme le vé- ritable Hypnum polycarpum Kland. D'ailleurs jai observé tous les intermédiaires possibles entre ces deux var. Kneiffii et polycarpum Syn. ed. II. que comme peu distinctes l’une de | limiter. Étinnuit Ad à En) ail Lo ü 2 Var. gracilescens Sya. ed. IL. — Marécages à Montaan (alt, 1600) ; c’est la plante que j'ai indiquée sous le nom de ; (DV. Revue Bryologique, & et 5e années. “ 70 REVUE BRYOLOGIQUE H. aduncum dans le compte-rendu de mon excursion dans les Pyrénées-Orientales, M. Boulay qui l’a examinée m'a fait remarquer avéc raison la concordance qui existait entre elle et les figures du Bryologia europaea. J'ai aussi reconnu cette forme dans un envoi du D' Jeanbernat {vallée de la Garonne). Elle est caractérisée par ses tiges grêles, ordinairement peu ramifiées, par ses feuilles petites, rapidement contractées et infléchies aux bords vers la base de l'acumen relativement larges et courtes et enfin par le tissu plus lâche de la moitié ou du tiers inférieurs. 3° Var. laxum Milde. Bryol. Silesiaca. — Mares sur le di- luviur argileux sous-pyrénéen à Séméac près Tarbes, j'ai aussi reçu cette forme du D' Jeanbernat (vallée de la Garon- ne). Mes amis Paillot et Flagey l'ont récoltée aux environs de Besancon et je l'ai éotnaiiés moi-même à Larret (Haute- Saône) dans les mares profondes des argiles oxfordiennes. Elle prend souvent un grand développement, 20-25 centimè- tres. Toufles étendues, ordinairement submergées, vivant dans les eaux dormantes, de préférence à fond argileux. Ti- ges dressées, simples ou munies de rameaux courts. Feuil- les dressées, nullement homotropes, lichement insérées, le plus souvent très longues, 3-4"®, insensiblement et longuement acuminées, très entières. Nervure mince disparaissant aux 2/3 ou aux 3/4 de la feuille. Le tissu est à peu près celui de la var. Kneïffii, les cellules un peu plus longues toutefois, celles des oreillettes tantôt convexes et nettement séparées, os planes et se fondant insensiblement dans le reste du issu. Cette variété a dû être souvent confondue, à cause de l’a- nalogie de la forme et du tissu des feuilles, avec l'Amblyste- gium riparium. Ses Liges dressées et ses feuilles non aplanies- distiques lui donnent toutefois un port spécial qui permet de la reconnaître et pourrait même faire croire à une espèce distincte, lorsqu'on examine des échantillons bien caracté- Pet Je ne l'ai jamais trouvée munie de fruits ni même de eurs. Ces lignes étaient écrites lorsque M. Gravet m'a fait re- marquer, avec beaucoup de raison, l’analogie qui existe en- tre la var. laxum et le Hypnum pseudo-stramineum C. Müll. Ce dernier se trouve décrit comme espèce propre dans la 2° ed. du Sa gp de Schimper. Milde en fait une var. pseulo- sramineum Qu H. fluitans, avec la diagnose suivante :« Ti- ges molles, feuilles presque toutes dressées, plus brièvement et pe, largement acuminées. En Westphalie près de Lipps- tad (Müller) et en Silésie près de Sagan. ». De la var. larum du Hypnum Kneiffi, Milde dit : « feuilles dressées presque sans exception, non homotropes, allongées, en forme de REVUE BRYOLOGIQUE. 71 lancette, réseau de cellules étroit ; il faut quelque attention pour la distinguer du Hypnum fluitans. » Or, je tiens de l’o- bligeance de M. Gravet un échantillon aüthentique du Hyr- num pseudo-stramineum de Sagan (n° 144 du Bryotheca Sile- siaca) dans lequel les organes de végétation me paraissent identiques à tout ce que j'ai pu examiner de la var. larum du Hypnum Kneiffii et je ne crois pas qu'on puisse l'en sépa- rer. Üne mousse récoltée par M. le D' Jeanbernat aux envi- rons de Montauban s’occorde fort bien avec la description du Hypnum pseudo-stramineum telle que Schimper l’a faite dans le synopsis ; les feuilles sont courbes et brièvement acumi- nées ; mais j'ai reçu de diverses localités des formes de tran- sition qui relient cette plante à celle de Larret (H. AneifJi v. iazum), dont les feuilles sont très longues et finement acu- minées. Mes échantillons de Larret ont un facies si caracté- ristique qu’on est tenté d'y voir une bonne espèce. {{) Une autre forme du Hypnum Kneiffü provenant du marais de Saône près Besançon a les feuilles brièvement acuminées dressées-appliquées contre la tige et étroitement imbriquées à l'extrémité de la tige et des rameaux de manière à les ren- dre pointus. Elle semble répondre à la var. pungens Müll. décrite par Milde dans le Bryologia Silesiaca et est ausst très voisine de l’un des échantillons d'Angleterre publiés par M. Curnow dans le Bryotheca de Rabenhorst sous le nom de Hypnum Kneiffii (n° 692). 4 Fa On peut se demander ce que devient, au milieu de ces va- riations, le type du Hypnum aduncumtel que l’entend Schim- per. Je ne saurais le dire, n'ayant pas eu l'occasion de con- sulter le supplément du Bryo ogia. À ce sujet, je rois qu'il n’est pas inutile de rappeler, ainsique me l’a fait remarquer M. Gravet, que la planche 604 du Bryologia vol. 6, ne repré- sente pas le Hypnum aduncum, Mals bien le H. exannulatum. La var. Kneiflü avait d'abord été décrite dans le Bryologia Eur. sous le nom de Amblystegium Kneiffii et M. C. Müller avait même cru devoir la réunir à l'Amblystegrum riparium. est devenu le Hypnum Kneïf fidu Corollarium. C’est sous ce dernier nom que Milde dé- crit le Hypnum aduneum dans le Bryologia ilesiaca, èt il ajoute : « J'ai préféré le nom de H. Kneiffit Sch. qui ne $e » prête pas à plusieurs interprétations tandis que, sous le » nom de Hypnum adunsum Hedw., on réunit les espèces » les plus différentes. Si dans l'herbier d'Hedwig, le H. » eduncum, personne ne pourra Cepen » sement qu'il n'a voulu décrire que cellelàa seule de nos (1ÿ La plante de Larret figure daus le Flora cryptogamica Sequa- niae exsiccata publié par M. Paillot. rune 7% REVUE BRYOLOGIQUE. » espèces. De toutes ces formes affines, le . Knciffii est la » plus commune. » est cert certain que les var. Xneiflii, gracilescens et laxzum sont assez distinctes pour qu'on éprouve de l’hésitation à les rapporter à un type seine commun. Toutefois je ne suis pas encore aujourd'hui en mesure d’afflrmer qu’elles ne sont pas reliées par des transitions. De plus, certaines formes des var, Æneiffii et polycarpon sont si voisines par le port du Hypnum exannulalum que leur détermination exige une grande altention. Elles en diffèrent par les feuilles re- lativement plus larges et plus courtes, toujours entières, par la nervure moins longue et par le tissu plus lâche de la base. Pour ces divers motifs, le H. aduncum asouvent été mé- connu en France ou confondu avec les espèces voisines. Aussi n'est-il pas aisé de préciser sa dispersion dans notre pays. Je reviendrai sur ce sujet lorsque j'aurai pu recueillir es documents. On peut affirmer toutefois que les eaux dor- mantes et les marécages de la plaine et des montagnes infé- rieures, surtout sur les sols argileux, sont les stations préfé- rées des var. Æ neiffii et laxum. . HyPrnuM iTEAmEDIUM Lindb.— La phrasede M. Zettersiedt, citée plus haut, me laisse, au sujet de l'exactitude des indi- cations de localités pyrénéennes pour le IL. intermedium, les mêmes doutes que pour le Æ. aduncum. Mais je puis signaler avec certitude la présence du A. intermedium Lindb. sur les points suivants : marécages à Mont-Louis (Pyrénées-Orien- tales), pâturages spongieux près du Pont d'Espagne (1600"). J'ai reconnu aussi cette espèce dans un envoi qui m'a été fait des environs de Héas par M. l'abbé Miégeville. La plante des Pyrénées s'accorde fort bien avec celle du Jura (Paillot et Flagey) et de Belgique (Gravet) et reste toujours bien dis- tincte du Hypnum vernicosum Lindb. par le port, par les feuilles plus fortement courbées, non ou à peine plissées et enfin par le tissu de la base. Des tourbières du Jura où le H. intermedium.se trouve en abondance, j'ai recu de mon ami Flagey une forme à feuilles munies de très petites oreiliettes, ce qui m'avait fait croire d’abord au Hypnum Sendineri Sch. forma t pica ; mais j'ai pu constater que, sur les mêmes échantillons, beaucoup de feuilles étaient complétement dé- _ pourvues d oreillettes et je doute fort qu’on puisse séparer du Hypnum intermedium cette forme à feuilles légèrement auriculées. M. l'abbé Boulay signale dans sa flore p. 252, une forme de transition analogue entre les Hypnum Sendt- Roue. intermedium, recueillie par M. Witner à Wissem- BaRBULA HORNSGRUCHIANA Schultz. — Sur les argilés in- cultes des plateaux diluviens à Séméac près Tarbes (alt. 3507). REVUE BRYOLOGIQUE 73 Gelte espèce qui neparait pas avoir été sigualée encore dans. les Pyrénées a dû être méconnue et se rencontrera probable- ment dans d’autres localités analogues. Elle offre une grande ressemblance de port avec les Barbula gracilis et revolula. Mémea l’état stérile, ellesse distingue du premier par ses feuilles fortement révolutées jusqu'au sommet, .apiculées et tordues en spirale à l’état sec: du second par les cellules hya- lines, lisses, de la moitié inférieure, et son habitat sur la terre. La forme spéciale de l’acumen ne permet pas, d’ail- leurs, de la confondre avec le Barbula convoluta. Barpuza commuTarA Jur. — Sur un mur calcaire au Bou- cau près Bayonne non loin de l'embouchure de lAdour. Cette mousse qui est nouvelle pour la France se reconnaît assez facilement à l'état humide par sès coussinets d’un vert gai à la surface et ses feuilles fortement ondulées transversale- ment. À l’état sec les feuilles se crispentet le faciès caracté- ristique disparaît. Cette plante est, je crois, celle que M: Schimper a décrite dans le Synopsis ed. IL sous le nom de Trichostomum undatum. M. Gravet,qui à récolté cette mousse fertile en Belgique, m'a fait remarquer qu’elle doit être clas- sée dans le genre Barbula ainsi que l’a fait M: Juratzka le créateur de l'espèce qui en à décrit les fruits. : Mes échantillons du Boveau sont identiques à ceux de Belgique et s’accordent bien avec la diagnose du Synopsis qui fait ressortir très exactement les caractères tirés des organes de végétation. RENAULD. Une petite collection de mousses portugaises, faite par M. Isaac Newton dans le voisinage d'Oporto, m'a êlé remise par M. F. Arnold, pour être déterminée. La flore br ologique du Portugal étant encore peu connue, je donne la liste des es- pèces qui sont pour la lusrande partie assez COMMUNES : Dicranoweisia cirrhata, Dicranella varia, Dicranum scoparium, Campylopus polytrichoides,. Pottia truncala, Trichostomum flavo-virens €. FRucT. !, T. anomalum, Barbula marginata, B. ruralis, Grimmia pulvinata, Orthotrichum diaphanum, En- tosthodon Templetoni, Funaria hygrometrica, Bryum atropur- _pureum, B. capillare, war. meridionale, B. Donnianum, B. ju- liforme Sobms. c. FRuCT. !, Atrichum angustatum, Pogonatum _aloides, Polytrichum juniperinum, Amblyslegrum ripariun, Hypnum cupressiforme, H. purum, Sphagnum subsecundum, var, CONÉOTEUM. Re se PU se HACCOÉRES 74 REVUE BRYOLOGIQUE. Le Guide du Bryologue et du Lichénologue à Grenoble et dans les environs (Suite). _8* EXCURSION. Be Grenoble à la Grande-Chartreuse par Saint- Laurent-du-Pont et retour par le Sappeye Que de botanistes se mêlent à cette foule de visiteurs que l'on voit chaque année affluer à la Grande-Chartrense : ils cèdent eux aussi à un charme particulier qui les y attire. Un accès facile par une belle route, l'hospitalité toujours affa- ble avec laquelle on est accueilli au couvent et une installa- tion commode au sein même des stations que l’on désire ex- plorer : des sites aussi admirables de variété que de pitto- resque et de grandeur ; ces vastes et antiques forêts, dont l'imagination aime l’aspect et lés ombres ; des prairies ver- doyantes et émaillées de fleurs, étendues par intervalles au milieu de larges clairières, ou bien cà et là des bruyères arides empreintes de la mélancolie et de la tristesse du dé- sert ; ce parfum de sentiment religieux que l’on respire au- tour d’un ancien et célèbre monastère ; enfin, cette ceintu- re de montagnes escarpées, mais dont les plus hautes cimes cependant se laissent gravir par certains côtés, sans péril, ni trop de fatigue, et d’où l'œil embrasse de magnifiques horizons, tout vient se réunirpour ajouter à l’attraitdes plan- tes que l'on trouve à la Grande-Chartreuse et faire préférer à bien d’autres ce lieu d’herborisation. Aussi bien que n0s excursions Cryptogamiques dans le massif des montagnes du Villard-de-Lans nous aient déjà donnéune idée suffisante de la flore bryologique et lichénologique des terrains cal- caires des environs de Grenoble et que le massif de la Grande-Chartreuse, presque absolument identique par sa formation et sa composition géologique à celui que nous ve- nons de parcourir, doive ne nous offrir, avec une station analogue, qu’une flore semblable, nous ferousnéanmoins une excursion encore à la Grande-Clrartreuse, au Grand-Som et à Chamechaude : mon dessein d’être agréable et utile à plu- sieurs sera une excuse à mes redites. La distance de Grenoble à St-Laurent-du-Pont est de 42 kilomètres ; il est aisé d’y aller soit en prenant les voitures qui, pendant l'été, font le service de ce trajet par Voreppe et la Placette, soit en prenant le chemin de fer jusqu'à Voiron d’où les voitures publiques vous conduisent en une heure à St-Laurent. Mais quel que soit le moyen de transport qu'il paie à chacun d'adopter, nous nous supposerons arrivés de a veille à ce rendez-vous et prêts à partir sur les sept heu- res du matin de manière à être au çouvent pour dîner à- “ REVUE BRYOLOGIQUE 75 x midi. Le simple piéton met troisheures à peine pour par- courir la même distance que nous, St-Laurent-du-Pontest à une altitude de 410 mètres : nous ne récoltons dans cette localité que le Sphagnum acutifolium Ehrh., var. tenellum Sch. ; il abonde au milieu de prairies marécageuses où croissent en même temps un certain nom- bre d'espèces communes teiles que : Brachythecium rutabu- lum B. et Sch., Hypnum stellatum Schreb., filicinum, palustre et cuspidatum L.Allons prendre aussitôt à l’est du bourg, la route qui nous mène directement à la Grande-Chartreuse. Pendant près d’une heure notre chemin serpente et s'al- longe, en montant toujours, au milieu d’un étroit vallon, entre le Guiers, dont les eaux bruyantes se précipitent à notre gauche, et des bois, des coins de prairies et des ro- chers plus ou moins élevés qui se succèdent tour à tour à notre droite. Eu passant, sigualons au bord de la route, dans des lieux un peu secs Phaseum. cuspidalum Schreb., Pottia truncata Br. et Sch., Anacalypta lanceolata Rœhl., Fissidens bryoides, Barbula unguiculata et convoluta Hedw., Bryum ar- genteum L. ; à la lisière des bois Fissidens adianthoides et Mnium cuspidatum Hedw., Atrichum undulatum P. de B., Camptothecium lLutescens et Eurhynchium præœlongum Br. ct Sch. ; près de petites sources et dans des lieux humides Barbula fallax Hedw. et Amblystegium riparium Br. et Sch:, deux ou trois hépatiques : Pellia calycina N. b. Es., Aneura pinguis Dum. et Marchantia polymorpha L.; contre les rochers Weissia viridula Brid., Pottia cavifoha Ehrh., Grimmia apo- carpa, Barbula muralis, Encalypta vulgaris Hedw., Tham- nium alopecurum, Homalothecium sericeum Br. et Sch., Hyp- num rugosum Ehrh. et cupressiforme L. ;toujours au même endroit, mais dans des recoins un peu abrités et ombragés, Bartramia pomiformis Hedw., Anomodon viliculosus H. et T., deux hépatiques intéressantes : Preissia commulcià N. ab Es. et Reboulia hemisphærica Raddi. Sur ces MÊMES rochers Ont choisi leur habitat les lichens suivants : Pannaria nigra, 0 Huds., Placodium murorum DC., Squamaria saxicola Poll. Lecanora circinata Ach., Urceolaria crelacea Schær. el bryo- phila Ach., Solorina saccala, Lecidea vesicularis, candida et lurida, Endocarpum miniatum, el hepalicum Ach., collema ANUS et pulposum, Leplogium lacerum et tremélloides ries. . | | Ce groupe de bâtiments enfumés que nous rencontrons à notre gauche ettout près de nous, ce sont les usines mélal- lurgiques de Fourvoirie: remarquez les conduites en bois qui recoivent les eaux du Guiers pour meltre les martinels en mouvement, ils sont couverts d'un long tapis de mousse, OÙ sont venus se réunir ensemble les Rhynchostegium rusciforme _ quons : Leskea polycarpa Hedw. Homalothecium 76 REVUE BRYOLOGIQUÉ et Amblystegium irriquum Br. et Sch., Hypnuin commultatum Hedw. et falcatum Brid., mêlées de quelques touffes pen- dantes de Cinclidotus aquaticus Br. et Sch. Les flancs de la montagne entre lesquels nôus marchons, le long du Guiers commencent à se resserrer davantage et bientôt, se détachant en saillie ét s’élançant à une prodi- gieuse hauteur, s’avancent en face l’un de l’autre de grands rochers, tout hérissés d'arbres, et se dressent comme les côtés d’une immense porte à l'entrée du désert. Au-delà de ce passage, rien n’est plus saisissant que Paspect du tableau inattendu qui se présente à vous : la natures’est plu à y réu- nir ce qu'elle à de plus sauvage ét de plus majestueux. Ici, le Guiers blanchi d’écume s'échappe et bondit du milieu des arbres qui le tenaient caché, se brise avec fracas contre les obstacles opposés à son cours et vient ‘s’en- gouffrer violemment sous l’arche élancée du pont d'où vous l’entendez mugir ; là, votre regard s'enfonce au loin dans les replis d'ane vallée anfractueuse, toute noire de forêts épaisses dont les pentes abruptes sont tour à tour menacées par d’affreux rochers quiles surplombent ou terminées par “par d’âpres sommets. Il dut être partagé entre un double sen- timent l’homme qui, fuyant le monde pour vivre seul avec Dieu, vint le premier chercher au fond de ce bois chercher une place pour sa cellule : à la vue de cette barrière dont ül se promettait, après lavoir franchie, de ne plus repasser le seuil; en présence de ces sites si austères et si mornes, de cette solitude mystérieuse et profonde, de ces vieilles. et sombres forêts dont le silence était à peine interrompu par le bruit monotone du torrent ou par le craquement subit et la chute de quelque arbre croulant de vétusté, il dut éprou- ver un saisissement de découragement et d’effroi et s’apprè- ter à reculer, ou bien tressaillir d'une étonnante joie, en S’applaudissant d’avoir trouvé pour sa retraite mieux encore : que ce qu'il cherchait... Mais, j'allais me laisser eutrainer trop loin de la botanique, je me hâte d’y revenir. … C'est sur le pont St-Bruno que nous passons le Guiers : ici, la route nouvelle s’écarte du torrent qu’elle laisse à _droïte et se déplie en une pente douce sur la gauche : à son talus Re elle est bordée de sapins superbes, et, à son talus inférieur, d'arbres séculaires d’essences différentes, tels que ormes, frênes, bouleaux, hêtres et érables ‘entre- mêlés, qui rivalisent de hauteur et s'élancent pour se dispu- ter à l’envi l'air et la lumière : sous leur ombrage, gisent au _bord du Guiers de gros blocs tombés de la roche élevée qui le domine on jetés là par le torrent débordé : nous y remar- ei : Dolyeurpa E Philippea- Num, Ptychodium plicatum, Amblysteginrn serpens SCh., Hyp RÈVUE BRYOLOGIQUE 77 num incurvatum Schrad., Orthotrichum saæatile Wood. et cu- pulatum Hoff., Trichostomum rigidulum Br. et Sch., Didymo- don rubellus Smith., Madotheca platyphylla Dum. et /rullania Tamarisei N. ab Es. J’ai vu dans l’herbier d’un bryologue de Grenoble, M. Pellat, les Rhacomitrium aciculare Brid-et pro- teusum Al, Br., récoltés à cette même localité ; cés deux es- pèces toutefois préfèrent des terrains siliceux. Ne laissons pas les grands arbres que je viens de nommer sans y. jeter également un coup d'œil : nous voyons sur les ormes et sur les frênes les Orthotrichum affine Schrad., fasligiatum. Br. et Sch., pumilum Swartz et leiocarpum Br. et Sch. ; sur les éra- bles 0. speciosum N. ab Es..et patens Br. ; enfin sur les hé- tres 0. pallens Br. et des toufïes plus abondantes etd’un vert plus gaid’0. stramineum Hornseh. Comme presque partout le Leucodon sciuroides Schwægr, et Je Radula complanaia Dum. sont ici communs et enveloppent à leur base cesarbres divers. (A suivre)... Ravaur. Bibliographie Universelle. GENERA ET SPECIES MUSCORUM SYSTEMATICE DISPOSITA SEU ADUMBRATIO FLORÆ MUSCORUM TOTIUS ORBIS TERRARUM, AUC- toribus À. Jæcer et F. SAUERBECK (finis). : M. Sauerbeck, ayavt donné un résumé, de cette 1mpor- tante publication dans la Revue (1879, n° 2), nous n'avons qu'à indiquer ici ce dernier volume. | Husxor. Bibliographie Exotique. PRoDROMUS BRYOLOGIAE ARGENTINICAE seu Muscr LORENT- ZIANT ARGENTINIGI auciore CAROLO+MüLLER Hal, D: phil. In « Linnæa » XLII, Berolini, 1879. — Tirage à part: 243 D. in-8. dE pre Aujourd’hui nous ne pouvons qu'annoncer ce nouvel ou- vrage qui contient les drescriptions d'environ 200 espèces nouvelles eb de 4 genres nouveaux |-Nous nous réservons une analyse de cette fort intéressante publication dans le :pro- chain numéro de la Revue. 4 À, GEHEEB. Muser Vexgzueuexses Fenpentani auctore CAROLO MULLER 78 REVUE BRYOLOGIQUE Hal. — In « Linnaea » XLIL., Berolini, 1879. --— Tirage à part : 42 p. in-8. Voilà une collection de mousses qui a eu un sort singulier. Elle fut faite en 1855 par le célèbre voyageur et botaniste, M. Fendler, dans les environs de Valenciaen Venezuela, pour être acquise par M. Sullivant. Cet excellent bryologue l’a étu- diée longtemps et il les a fait dessiner par l'artiste M. 4.Schra- der à Columbus (Ohio). Après la mort de M. Sullivant (1873) les dessins de celte collection vinrent par testament en pos- session de l’université « Harvard University » de Cambridge (Massachusetts), tandis que la collection elle-même fut don- née à M. Schrader, cher ami de M. Sullivant. Seulement par les efforts de cet artiste la colléction fut remise à M. le D° Charles Müller de Halle qui vient de l’étudier aidé par les des- sins que le directeur de l’université, M. 4sa Gray, a bien voulu lui prêter. Nous allons publier la liste des espèces nou velles et reproduire la descriplion du nouveau genre Schra- derella. 1 Bariramia (Bartramidula) Fendleri. » (Philonotula) macrodictya. 3 Bartramia (Philonotula) alto-gracilis. 4 » (Vaginella) subbrevifolia. 5 » » lineata. 6 Leucobryum flavo-mucronatum. 7 » microcarpum. 8 Fissidens validicostatus. » Fendleri. 10 Conomitrium trachelyma. 11 » biareolatum. 12 Mnium dimorphum. 13 Diphyscium Fendleri. . 14 Catharinea (Polytrichadelphus) Valenciae. 15 Polytrichum brachymitrium. 16 Seligeria (Leptotrichella) globicarpa. 17 » » rostrata. 18 Angstræmia (Campylopodium) Fendleri. 19 Leptotrichum plumosum. 20 Trématodon Fendleri. _ 21 Thysanomitrium luteum. 22 Campylopus pseudofilifolius. o 174 FE 2 or » porphyréocaulis. 79 : » Fentilert. 0e 26 > exaltatus. 27 Leucoloma asperrimum. » ecaudatum. 29 Holomitrium lutescens. REVUE BRYOLOGIQUE 79 30 Epipterygium orbifolium. 31 Orthodontium Fendleri. 32 Bryum (Rhodobryum) pyenopyxis. 33 » (Peromnion) sordidissimum. 34 >» (Apalodictyon) Fendleri. 7 » micro-pendulum. 36. » » ceramiocarpum. GE. à » chrysoblastum. 38 x» (Dicranobryum) longipedicellatum. 29 » peraristatum. 40 » » globirameum. CE (Eubryum) leptoloma. 42 Bryum (Eubryum) Valenciac. 43. » (Argyrobryum) leucurum. 44 » » stenopyxis. 45 Weisia (Gymnostomum) Venezuelensis. 46 Ceratodon Venezuelensis. s es 47 Trichostomum (Pycnophyllum) linealifolium. 48 » » Fendleri. 49 Leptodontium procumbens. 50 Barbula (Senophyllum) mobilis. 51 » » _Fendleri. À 52 Syrrhopodon (Orthotheca-Calymperidium) epapillosus. 53 » (Eusyrrhopodon) cylindrothecius. » D4 » flexiareolatus. 55 Zygodon (Euzygodon) pilosulus. 56: » Fendleri. 27 » ymnus. | - 8 ie 08 _» (Codonoblepharum) linguiformis. 59 Schlotheimia (Ligularia) grandiareolata. 60: » pungentissima. 61 Macromitrium retusulum. 62 » Fendleri. 63 » raphidophyllum. 64 » paucidens. 65 » subnitidum. 66 » runcinatella. 67 ». stolonigerum. 68 » serrulatum. : 69 Daltonia Fendleri. 70 Lindigia trichomitria. 71 Pterobryum Fendleri. 72 Pilotrichum Fendleri. 73 Aërobryum (Capillidium) conferva. 74 Orthostichella ace + c20i 75 Papillaria pseudo-funalis. 76 » pseudo-sinuata. 80 REVUE BRYOLOGIQUE. 77 Papillaria subsquamatula.… 78 Pilotrichella illecebraria. “13 » subheterocladia. 80 Entodon {Erythrodontium) pallidissimus, 81 Lepidopilum subpolytrichoides. 82 » gomothecium. 83 » aureo-fulvum. 84 » leiomitrium. 85 Hookeria (Euhookeria) Fendleri: 86 - » (Euhypnella) pernutans. 87 » » plumicaulis. 88 » » philonotula. 89 Hypnum (Plagiothecium) Schraderi. 20 (Taxicaulis-Leucoblastia) eutrypherum, 91 » (Microthamnium) subperspicuum. - > (Strigodium) nano-polymorphum. D nn (Cupressina) trichostegum. Ue à (Rhynchosteégium) trachynotum. ue 1 (Brachythecium) eupopuleum. . 96 » (Tamariscella) Frontinoae. 7 _ 97 SCHRADERELLA PUNGENS nov. gen. et spec. Habitus Pun- _gentellae ; peristomiumsimplex : dentés externi tenelliconum sistentes, siccitale inflexi, anguste lanceolati, per paria (8) approximati, apice plus minus. coeliti, linea longitudinali tenuissima exarati, parietibus cellularum transversalibus tenerrimis acute prominéntibus quasi lamellosi, e caeteris primo adspectu cellulosi diaphani. — Cespites pusilli densi pallidi ; caulis repens ramis:brevibus adscendentibus strictis plus minus pungéntibus apice julaceo-cuspidatis aggregatis strictis vel curvulis ; folia eaulina e basi ovataanguste cym- biformi-lanceolata acuminata obsolete binervia margine ubique fere revoluta integerrima, e cellulis linearibus palli- dissimis basi luteis et alaribus circa 3 vesiculosis luteis ar- eolata : perich. minuta ; omnia erecto-imbricala : theca in ped. pro plantula longo tenui rubente erecta minuta ovalis basi et apice attenuata fuscata, exannulata ; operculo coni- co-rostrato rectiusculo. — Ex habitu Hypno Nictneriano nob. Ceylonensi vel Hypno acutirameo Mitt:indico assimilis. À. GEHEES. Le Gérant, T. Husnor: Condé-sur-Noireau, — Imp. d'Eucèxe L'ENFANT, N° 6 6e ANNÉE 1879 nes eee des REVUE BRYOLOGIQUE DARAISSANT TOUS LES Deux Mors me mr are Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. ne re sh SFrahts ci ruer par an. | À : & Shillings d'Angleterre. id. À BONNEMENTS & Marcs d'Allemagne, . . id. ln toute | Europe { 2 Florins d'Autriche. . . id, S'adresser, pour tout ce qui con- M. A. Géheeb, apotheker in Geisa cerne la rédaction et les abonne- {Saxe-Weïimar), veut bien sé charger ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. PV VTT Sommaire du N° 6. Notes sur quelques mousses rares ou peu connues. GEHEE. — Additions à la flore bryologique de la Haute-Saône. Rexauzn.— Bi- bliographies exotiques. Genser et Bescnerezzs. — Nouvelles. — Table des matières de la 6° année. ds Notes sur quelques mousses rares ou peu connues. 1. RmappowæistA DENTICULATA Brid. — Voilà une nou- veauté pour la flore de la Transylvanie où elle fut découverte, associée au Schistostega osmundacea dans les environs de Lan- genthal, par M. le pasteur J. Barth (1878). 2, TricHosToMuM Nirioum Lindb. en FRUITS ! — Cette es- pèce, assez commune sur les murs près de Florence, y fut récoltée depuis peu par M. le D' Levier en quelques éd tillons fructifiés. Les capsules n'étaient pas encore mûres, mais j'espère en avoir de meilleures, pour pouvoir décider si cette espèce ne doit pas être rangée au genre Barbula. 3. BarBuLA commurarTa Jur, — J'en ai reçu des échantil- lons provenant d'Espagne, récoltés par M. R. Bolos, près de Monserrât, province de Barna, en 1876. Cette espèce semble être encore peu connue, c’est pourquoi je vais en reproduire la description qu’en donne M. Juratzka dans « Verhandlungen der K. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, Jahrgang 1874. » Eee 82 REVUE BRYOLOGIQUE Barbula (Tortula) commutata Jur. B. convolutae affinis, robustior. Caespites densi, superne lutescentivirides, inferne fusco-rufescentes. Caulis elatior, ad 2 Cm. altus, parce radi- culosus. Folia majora firmiora, dense minute papillosa, sub- recurvo-patula, inferiora minora ovato-lanceolata, media lanceolata, comalia ex ovata concava et subvaginante basi lanceolata, acuta, carinata, margine (papillis subtile crenu- lato) inferne reflexa et subundulata, Costa crassiuscula aetate rufescente cum apice finiente, sicca incurva et tortilia. Cel- lulae basi hyalinae, elongato rectangulares, superne minutae subquadratae, opacae. — Flores dioici. Fol. perigonialia obo- vata acuminata, superne dentata, tenui-costala. Perichaetni folia externa ad medium et ultra vaginantia, dehincanguste Jlanceolata, recurvo-patula, intima longiora, convoluto-va- ginantia, obtusa vel brevi apiculata, tenuicostata velecostala, membranacea, lutescentia. —Capsulain pedicello 1-1 1/2Gm. L. inferne dextrorsum superne sinistrorsum torio stramineo, longior, anguste oblonga, incurva, rufescens, aetate badia. — Annulus latus revolubilis. —Operculum dimidiam capsulam aequans velsuperans, subulato-conicum. — Peristomii den- tes Se convoluti, pallide rubelli, minute papillosi. Sporae laeves lutescentes, paulisper majora. Syn. Barb. convoluta, 8, sardoa G. Mül. Synops. p. 615. — Barbula eonvoluta var. densa Milde Bryol. siles. p. 116. _Hab. Sardinia (Fr. Müller). — In monte Nero ins. Cephalo- niae et prope Melandrina in Cypro (D' F. Unger). — Westfalia prope Klusenstein (D' H. Müller). — In monte Scopo ins. Zante (D' E. Weiss). —In ins. Majorca (D' Hegelmaier), etc. — M. Jurastzka fait encore les remarques suivantes : « Cette espèce diffère du B. convoluia par sa taille plus grosse, par lesifeuilles plus longues, peu recourbées à l’état humide qui se laissent ramollir difficilement. La capsule est longue de 2®% en moyenne, elleest donc plus longue de moitié que celle du B. convuluta, laquelle a 1 1/2 "" en moyenne. 4. Bryux muricum Lange. — J'ai recu, par M. le D' Levier, la mousse provenant de la station originale: sur des rochers calcaires humides près du village Castello, dans le voisinage de Florence, etje me suis convaincu que ce n’est qu’une forme du Bryum gemmiparum De Not. Cette espèce me fut donnée en belle fructification par M. AL. Taxis, qui l’a récol- tée près de Marseille. — En Allemagne, le Bryum gemmipa- rum vient d’être découvert dans une deuxième localité : sur les bords du Rhin, près de St-Goar, sur des rochers d’argile schisteuse, où il fut récolté par M. G. Herpell, en état stérile. Cependant, ces échantillons allemanüs sont bien distincts sais nombreuses bulbilles qui se trouvent au sommet de la tige, à l’aisselle des feuilles. Ce sont les « ramuli gemmi- REVUE BRYOLOGIQUE 85 formes » dont parle M. De Notaris dans son Æpilogo della Briologia Italiana (p. 406). Le 5. BRYUM PROVINCIALE Philib. — Dans les environs de Flo- rence, sur des rochers serpentins, sans fruits, portant des fleurs (D'E. Levier, 1879). 6. Bryumx Funcxn Schwgr. — En nombreux échantillons ps fructifiés près de Langenthal en Transylvanie (J. Barth, 78). 7. TauiniuM PULCHELLUM De Not. — Voilà une précieuse nouveauté pour la flore d'Autriche. Ce fut l’infatigable M. J. Barth qui découvrit cette espèce fort rare dans les environs de Langenthal en Transylvanie, déjà le 24 février 1877. Dans une petite collection de mousses indéterminées, j'en trouvai quelques exémplaires aux capsules trop müres ayant déjà perdu leurs opercules ; c’est pourquoi je demandai à M. Barth de meilleurs échantillons. Cet aimable botaniste m'a remis, il y a trois mois, un petit paquet contenant plus de 50 touffes magnifiques de ce Thuidium couvertes de capsules mûres et pourvues d’opercules qui me firent voir qu'elles appartien- nent en effet au Th. pulchellum De Not. Et M. W. Ph. Schim- per a bien voulu vérifier ma détermination. — Selon M. Barth, cette espèce est assez abondante aux forêts de Langen- thal où elle croît à terre nue et à la base des troncs d'arbres. — Süûrement tout bryologue en aura un bon échantillon, lorsqu’il le demandera à l'adresse suivante : Herrn Pastor J. Barth in Langenthal, Post Blasendorf, Siebenbürgen, tandis que M. Barth, de son côté, sera charmé de recevoir une mousse rare de France ou d'Angleterre en échange. 8. Hyrnux ancuaTum Lindb. EN rrurrs !— C’est également M. J. Barth qui en a récolté de bons exemplaires près de Lan- genthal. À. GEHEEB. Additions à la flore bryologique de la Haute-Saône. Dans un premier su ve publié dans la Revue bryolo- gique, (1874, n° 3), j'ai donné l’énumération de quelques es- pèces ne figurant pas dans mon catalogue des mousses de la Haute-Saône (1). eu: ein (4) Apercu phstostatique sur le département de la Haute-Saône, suit d'un ae ann ’ du Diane vasculaires et des 84 REVUE BRYOLOGIQUE J'ai encore à constater aujourd'hui quelques nouveautés pour ce département. Par suite de ces additions, le nombre des espèces signalées jusqu’à présent s'élève à 282. Archidium alternifolium Dicks. — Sur la vase desséchée de l'étang de la Maugenotte près Francheville. Diluvium sous-vosgien, alt. 300. Gymnostomum calcareum Nees et H.— Grotte calcaire hu- mide à Echenoz, près Vesoul. Barbula squarrosa De Not. — Rocailles calcaires à Beau- motte-les-Pin. (250 ".) Barbula recurvifolia Sch. — Même localité. Dicranum Schraderi Schwaegr.— Tourbière de la Bravouse sur l’un des contre-forts du Ballon de Servance (1130 ”). Cette découverte est due à M. Vendrely, pharmacien àCham- pagney- Physcomitrium eurystomum Sendtn. — Sur la vase dessé- chée de l'étang de la Maugenotte près Francheville. Diluv. sous-yosgien (300 "). Cette espèce, souvent confondue avec le P. sphacricum, s’en distingue, entre autres caractères, par le tissu de la paroi capsulaire au dessous de l’orifice. Il est composé de cellules à peu près carrées et non rectangulai- res-allongées comme dans l’espèce voisine. Bartramia Œderi Günn. — Éscarpements de calcaires ju- rassiques à Nans (Paillot). Anomodon longifolius Schleich. — Même localité (Paillot). Brachythecium Mildeanum Sch. — Argiles oxfordiennes gramineuses à Larret. Forme très bien caractérisée. Rhynchostegium demissum Wils. — Rochers de grès bigarré à Bains. Cette localité se trouve dans le département des Vosges, sur la lisière de la Haute-Saône; mais, d’ailleurs, elle appartient au bassin de la Saône. M. Flagey m'a commu- niqué en mars {879 un petit échantilon de cette plante qu’il venait de récolter à Bains. Récemment j'en ai recu quelques spécimens fructifiés recueillis en 1877 par M. Boulay, sans doute sur le même point, car l'étiquette porte la mention suivante : Rochers de grès à Bains, dans la forêt, près de la gare. Le R. demissum est extrêmement rare en Europe. M. Schimper dans le Synopsis, ed. H, n'indique que trois loca- lités en Angleterre et une seule sur le continent : Offweiler, dans les Vosges alsaciennes. Il est assez répandu dans l'Amé rique du nord. . Amblystegium fluviatile Sw. — Villersexel (Paillot). Echan- tillons bien caractérisés. Touffes molles d'un vert noirâtre. Tiges non pennées, rameaux fasciculés. Feuilles concaves. dressées-imbriquées à nervure disparaissant habituellement au-dessous du sommet. Tissu lâche à la base. | REVUE BRYOLOGIQUE 85 Hypnum Kneiffii, var. laxum Nilde. Bryol. Siles. —Mares profondes à Larret sur les argiles oxfordiennes. Très belle forme que j'avais confondue autrefois avec le Amblystegium riparium v. elongatum. Les échantillons de Larret sont si bien caractérisés qu’on les prendrait volontiers pour une bonne espèce. Cette mousse est extrêmement voisine du Hypnum pseudo-stramineum CG. Müll. ainsi que j'ai pu le constater par comparaison avec un échantillon de ce dernier récolté à Sagan (Silésie) et publié dans le Bryotheca Silesiaca. Il est même douteux que ces deux plantes soient distinctes et le nom de Hypnum pseudo-stramineum devra probablement être préféré. La localité du Ballon de Servance, indiquée dans mon ca- talogue, page 344, pour le Hypnum aduncum v. gracilescens, est à supprimer. : Hypnum intermedium Lindb. — Pâturage spongieux à Château-Lambert dans la zône vosgienne, alt. 750 *. Cette mousse à été indiquée, par confusion, sous le nom de Hyp- num vernicosum Lindb. Hyocomium flagellare Dicks. — Cascade de Faymont au val d’Ajol dans la zône vosgienne, alt. 500 ”. (Boulay). Cette es- pèce semble rare dans les Vosges où elle n’a été signalée que près de Girardmer (Boulay) et à Moussey (Lemaire). F, RENAULD. Bibliographie Exotique. tali-tropicae Hildebrandtiani Musci Africae orien i |. — In « Flora 4879 », n° 24. — Tirage auctore Carolo Müller Ha à part : 5 pages in-8. Le célèbre voyageur, M. J. M. Hildebrandt, dont nous con- naissons les mousses rapportées de son voyage dans les îles des Comores, a fait, il y a deux ans, un nouveau voyage dans l'Afrique orientale, surtout dans les régions tropicales de Ndâra (Taita, alt. 2-3000), Ukamba (Kitui) et Mombassa. Ce ne sont que neuf espèces de mousses qui proviennent de ces régions et qui, pour la plus grande partie, sont récoltées en état stérile : seulement les n° 1,2 et 7 sont on fruits. Pour- tant, cette petite collection offre un grand intérêt au bryolo- gue, parce que toutes Ces MOUSSES sont des espèces nouvelles entre lesquelles les n°° 6 et 9 représentent des formes tres curieuses. Nous nous bornons à marquer les caractères prin- cipaux qui les distinguent des espèces voisines. 86 “REVUE BRYOLOGIQUE. 1. Fissidens (Eufssidens) pseudo-rufescens C. Müll. — F. rufescens austro-africanus statura longiore, foliis circa {5- jugis approximatis, nervis multo crassioribus et magis fle- xuosis pedunculoque brevi raptim distinguitur. © 2. Weisia (Hymenostomum) brachypelma C. Müll. — Hy- menostoma a cl. Schweinfurth in Africa centrali lecta pedun- culis longis jam distant. 3. Bryum (Senodictyum) bulbillicaule C. Müll. — Habitus proprius ad Orthodontium accedens. Species bulbillis descrip- tis distinctissima, inter Weberas ideoque Bryum annotinum referens. 4. Bryum (Argyrobryum) Taitae C. Müll. — A Bryo se- quente surculo tenui flaccido candidissimo, foliis siccitate et humore erecto-imbricatis nunquam vesiculosis et squarrosis jam primo intuitu differt. 5. Bryum (Argyrobryum) arachnoïdeum C. Müll. — Bryo argyrowricho G. Müll. Niamniamiae habitu simillimum, sed pilis folii arachnoïdeo-intricatis, foliis rotundatis cellulisque inferioribus chlorophyllosis distinctum. 6. Calymperes (Hyophilina) caudatum C. Müll. — Foliis elimbatis mollissimis viridissimis et corpusculis caudatis raptim ab omnibus congeneribus distincta et pulcherrima species. . 7. Entosthodon Hildebrandti GC. Müll. — Foliis siccatis veluti circinnatis barbuloideis, madore mucronato-pungentibus capsulaque breviter pedicellata gymnostoma facile distin- guendus. 8. Bartramia (Philonotula) curvula G. Müll. — Philonotulae Comorensi C. Müll. habitu aliquantulum affinis, sed surculis varie curvulis jam distincta. .9. Barbula (Bulbibarbula) eubryum G. Müll. — Species ha- bitu proprio eubryaceo ad Barbulam piliferam inclinans, sec- tionem propriam sistens gemmulis prolificis majusculis opa- cis ovalibus bulbosis vel pyriformibus peduneulo longiusculo pro more spiraliter flexo stipitatis loco archegoniorum. À. GEHEES. : Enumération des Mousses récoltées jusqu'ici au Brésil dans les provinces de Rio Janeiro et de Santo Paulo, par M. E. Hampe. M. Ernest Hampe a eu l’heureuse idée de réunir dans un seul travail les différentes notices qu’il a publiées depuis 1870 sur les mousses de Rio-Janeiro dans les Mémoires de la REVUE BRYOLOGIQUE 87 Société d'Histoire-Naturelle de Copenhague. On peut ainsi apprécier d’un seul coup d'œil la richesse bryviogique de la région ct la persévérance avec laquelle M. le D’ Glaziou s’est livré à la recherche des mousses. Ce dernier en a été large- ment récompensé par les nombreuses espèces nouvelles qu’il a trouvées; on doit donc lui savoir gré de son zèle et de son dévouement pour la science en même temps qu’on doit de la gratitude au savant bryologue dé Helmstedt qui, malgré son âge, a encore trouvé la force nécessaire pour mener à bonne fin la lourde tâche qu'il avait entreprise d'étudier et de décrire la florule qui nous occupe. Ce qui frappe dans le travail dont il s’agit c'est le grand nombre d'espèces recueillies aux environs d’une grande ville comme Rio, et ce qui surprend c'est qu'après les botanistes qui ont visité la localité, on rencontre encore tant d'espèces nouvelles. ie L'énumération, qui donne aussi la description par MN. _Hampe et Gehe-b de mousses nouvelles non encore publiées dans les précédents mémoires, comprend 426 espèces répar- ties en 7» genres ; sur ce nombre 300 espèces proviennent de M. Glaziou ; le reste a été fourni par MM. Warming et Puiggari. Les genres qui abondentle plus en espèces sont les Sphagnum (9), les Campylopus (29), les Macromitrium(19), les Sehlotheimia (17), les Bryüm (27),les Pilotrichum (11), les Lepidopilum (9), les Hookeria (29), et parmi le genre Hypnum les sections Microthamnium (16), Rhaphidostegium (11), et. Thuidium (10). En revanche les Phascacées, les Trichosto- mées ne sont représentées que par une OU deux espèces, les genres Dicranum, Orthotrichum, etc. manquent complète- ment. Là, comme dans d’autres régions nettement délimi- tées, certains genres affectionnent un pays * Dans les études que nous avons faites sur les mousses exotiques, nous avons déjà signalé la prédominance des Cryphéacées et des Cylin- drothecium au Mexique, où l’on trouve de très rares espèces de Campylopus, d'Hookeria et de Rhaphidostegium, celle des Pilotrichum (sect. Callicostella), des Hookeria et des Rhaphi- dostegium aux Antilles françaises où l’on ne rencontre pas de Cryphéacées. Plus heureux que tout autre, Nous avons recu de M. Gla- ziou, en même temps que M. Hampe; les mousses de Rio Janeiro et nous pouvons constater que les espèces sont re- Pad Lara Hya ne splendides el robustes Campylopus, e gigantesques Leucobryum, Un | 1 | 1-5 1048 prolifère, des yrrhopodon, des Hookeria et des Rha- phidostegium très variés de taille, de port et de ur, etc. Pour faire connaître d’ailleurs l'importance de la flore _ bryologique des enviror de Rio Janelro et de San Pauloet un Rhodobryum verticillatum. : : . couleur, etc. 88 REVUE BRYOLOGIQUE. pour donner une idée dela nouvelle classification adoptée par M. Hampe, nous transcrivons ci-après le catalogue mé- thodique des genres en indiquant pour chacun le nombre d’espèces qui sont décrites dans les différents mémoires de notre savant confrère et maître. I. SAcOMITRIA, MusCi Spurii. d Fam. Sphagnaceæ. — Genre Sphageum Dill., 9 esp. » Andreæaceæ. — Andræea Ehr., LA IT. STEGoMITRIA, musCi genuini. À. Acrocarpi. a. Cleistocarpi. » Phascaceæ. G. Phascum Hpe., L esp. b. Stegocarpi. » Funariateæ. —G. Physcomitrium Br., — Amphoritheca Hpe., — Funaria Schreb., » Calymperaceæ — Calymperes Sw., — Hyophila Brid., — Syrrhopodon Schw., » Poitiaceæ — Anacalypta Rœhl., — Trichostomum Hedw., — Jeptodontium Hpe., — Barbula Hedw., » Leucobryaceæ — Ochrobryum Mit., — Octoblepharum Hedw., — Leucobryum Hpe., » Weisiaceæ — Hymenostomum Br., — Trematodon Rich., — Weisia Hedw., — Ceratodon Brid., > Angstræmiateæ — Dicranella Br. et Sch., » Blindiaceæ — Pilopogon Schw., — Holomitrium Br., —ThysanomitriumSchwg. — Dicranum Hedw. Sect. Leucoloma, — Campylopus, » Bartramiaceæ — Glyphocarpa R. Br., — Cryptopodium Schw., — Bartramia Sect. Philonotis, — Breutelia, si — Vaginella, Orthotrichaceæ — Zygodon H. et T., . —Macromitrium Brid., tin CC OHIOUIONNIA DrIG. Bryaceæ —Mielichho‘eria Hsch., 2? » mn (9 mb nt ee LO De QUO NO me CO TO ee en I ES OT RO w +2 > O0 D 2 ns ee D 4 © t9 929 ge MX ST vd vs 3 REVUE BRYOLOGIQUE 89 = Brachymenium Hook., 3 _ Cladodium Brid., (l _ Bryum Dill,, 27 Subg. Webera, 3 l [ l ES % y » Mniaceæ _ Mnium Dil., S. f. Rhizogoniæ —Rhizogonium Brid.. — Hymenodon H. et W., Fam. Polytrichaceæ — Catharinea Ehr. Sect. Oligotrichum, il — Polytrichadelphus, 1 — Polytrichum Dill., 7 III. CLADOCARPT. » Cryphæaceæ — Erpodium Brid., L » _ Acrocryphæa Hook., 4 » — Cryphæa Brid., L::9 = Harrisonia Spr., 5 + IV. PLEUROGARPI. a. Brachycarpi. — Pilotrichum P.B., Sect. Pinnatella, » Leucodontaceæ — Prionodon C. M. — Lasia brid., b. Orthocarpi. »y Fabroniaceæ — Fabronia Raddi, » Daltoniaceæ —Daltonia H. et Fe — Lepidopilum Brid., _— Adelothecium Mitt., — Distichophyllum D.etM. » Pterogoniaceæ — Porotrichum Brid., __ Entodon C. Müll.,, » Neckeraceæ —_ Phyllogonium Brid., Fs _— Neckera Hedw., 4 » Sect. Pilotrichella, 7: — Papillaria, 6 _— Eriocladium, 54 — Pterobryum Hsch. : » Ÿ 3 1 + US ei ©9 +9 be pu fe © 19 > CO Y — Erythrodontium Hpe., » — Pterigynandrum Hedw.,# Leskeaceæ _— Anomodon Hook., » » C. Camptocarpi. Pseudoleskeace»— Lindigia Hpe., ue. __ Leucomium Mitt., 3 Glossophyllum C. M, À Hookeriaceæ — Hookeria SM, 29 » Hypnaceæ —Hypaum Däl. i 1 _ Sect. Vesicularia ». Taxicaulia » Taxithelium 90 REVUE BRYOLOGIQUE Serpo-hypnum il Microthamnium Mitt. 16 Drepano-hypnum D ESINE Mitt. 2 ÉLUS ST TU + » » » ‘» Rhynchostegium Sch. 6 » Eurhynchium Sch. 1 » Aptychus 11 » Pungentia 6 » Rhaphidorrhnchyum {1 » Leptorrhyncha 4 » » Thuidium Sch. 10 » » Dendro-hypnum 4.» V. AMPHOCARPI. » Gamophylleæ —Conomitrium Mig., 6 — Fissidens Hedw.…. n — Hypopteryginee— Helicophyllun Brid., 1 — Lopidium H. et W., il — Hypopterygium Brid., 3 — Rhacopilum Brid., l Eu. BESCHKRELLE. Bibliographie Exotique. Psonromus BRYoLOGIÆ ARGENTINICÆ seu Muscr LORENT- ziANT ARGENTINICI auctore Carolo Müller Hal., D' phil. — Dans « Ars » XLIT, Berolini, 1879. — Tirage à part: 243 p.in-8. Cet ouvrage doit son origine aux excellentes collections de mousses faites par M. le D' P. G. Lorentz, d’abord en sa qua- litéde professeur de botanique à Cordoba,ensuite comme pro- fesseur d'histoire naturelle au collège de Conception del Uruguay dans les nombreux voyages qu’il a exécutés, soit par ordre du gouvernement, soit à ses frais et dépens, pour le nord extrême de la confédération Argentinienne, c’est à- dire jusqu'aux frontières de Bolivia, enfin pour les vallées de l'Uruguay et du Parana. Cependant cette publication ne = comprend pas encore toute la partie de ces collections qui sont, à l'exception peut-être de celles de M. Spruce, les plus considérables qui soient jamais parvenues en Europe ! Acca- _ blé d’occupations, M. Ch. Müller ne peut prévoir l’époque _ à laquelle il aura fini la ?° partie de ce prodrome, pour pouvoir donner une peinture générale de la bryogéogra- 2 -phie de, ce. territoire füfécurieux. ©: Le Commençons par reprodüire les descriptions des 4 genres REVUE BRYOLOGIQUE di nouveaux, deux desquels forment deux sections nouvelles des mousses cleistocarpes. Tribus II. LorenrzreLLaceÆ CG: Müll Habitus maxime proprius ; plantæ phascoideæ #ladocarpi- cæ cespitose gregariæ e rhisomate pallido car0s0 ram oso (pe- renni ?) vago egredientes singulares ; folüs imbricatis ma- gnis cochleariformibus nervosis nilidis vel glaberrimis veluti scariosis sed madoré teneris erpodiaceis mollibus e cellulis grossiusculis quadrato-parenchymaticis parum chlorophyl- losis mollibus compositis aristato-pilosis ; costis pertenuibus applanatis veluti dissolutis striiformibus ; antheridiis mi- nutis pyriformibus turgidis eparaphysatis, archegoniis mi- putis in collum (stylum) latiusculum reticulosum pallidum latiuscule fistulosum productis eparaphysaus ; ilaque calyp- tra longe stylosa longa cylindrica basi parum lcbata tener- rima juventute jam fugacissima ; capsula folliculum crassum grosse cellulosum sistente pallida, sporangio libero vix partem tertiam capsulæ replente ; sporæ maximæ tetraëdræ angula- læ primum virentes granulosæ demum brunneæ opacæ, oculo jam nudo granuhformes, ex cellula externa firma Co- lorata et interna diaphana tenera composilæ. Plantæ habitu Phasci cuspidati vel affinium quidem, sed charactere speciali : rhizomate repente ramo$o, foliis subs- cariosis piliferis nitidis sporisque maxis Gigaspermeïs Lindb. vel Archidiaceis proximæ, à prioribus reticulatione autem phascoidea densiore atque capsula cleistocarpica, ab ulterioribus habitu phascoideo, foliorum forma et reticula- tione, calyptra denique jam acute distinctæ. Lonenrzrecca C. Müll. nov. gen. ; character tribus. — In honorem detectoris acutissimi, D" P. G. Lorentz, genus 1m- positum. Tribus VL. TrisTIcHiACEÆ C. Müll. Sureulus Bryoziphio (Norvegico) Mitt. vel Distichio Br. Eur. vel Eustichie Brid. simillimus tenellus perpusillus, sterilis simpler, fertilis apice in ramulos brevissimos duos innovan- do divisus rigidissimus ; folia caulina surculum tristichum angustissimum angulaltum sistentia densissime imbricata an- gustissime lineari-ligulata profunde carinata igitureguitantin, e cellulis angustissimis in membranam flavescentem veluti conflatis leptotrichoideo-prosenohymaticis areolata nervosa ; theca terminalis pedunculata globoso-ovalis in rostrum acu- tum obliquum producta clausa, SpOris _minutis rotundatis ; flos masculus ad basin perichætii minutissime et angustissi- me gemmaceus erser bus. pie IST Tausricmiun C. Müll. _ lyptra dimidiata roste! boy. gen. — Character ut ant E Hs 92 REVUE BRYOLOGIQUE *auteur qui a bien voulu nous donner un petit échan- tillon de cette mousse unique en son genre, fait encore les remarques suivantes : « Ce nouveau genre est un véritable phénomène de la bryologie Argentinienne. Il représente les mousses cleisto- carpes dans une forme tout-à-fait inconnue jusqu'alors. Car il n’offre point de ressemblance avec un autre genre de cette tribu, sinon que celle-là doit être moyennée par la capsule fermée. Celle-ci ressemble le plus au Phascum bryoides, tan- dis qu’on aimerait mieux placer la tige stérile parmi les Distichiacées. Voila ce qui fait distinguer cette curieuse es- pèce de toutes les mousses cleistocarpes connues jusqu’à pré- sent et qui l'élève à une tribu spéciale dont nous avons dé- crit les caractères. — Sans cette originalité de la tribu notre mousse devrait être réunie aux Bruchiacées et spécialement au genre Astomum ! -- Mais aussi longtemps qu’on prendra les Distichiacées pour une tribu spéciale séparée des Leptotri- chacées, autant on sera forcé de laisser les Tristichiacées exis- ter par elles-mêmes. » Tribus XIV. Cazvmpenacez C. Müll. subtr. Encalypteæ. Streptocalypta CG. Müll. nov. gen. — Habilus pottioideus hyophilaceus pusillus ; capsula pottioideo-encalyptacea parva rubella glabra, operculo parvo conico obliquo, annulo persistente, peristomio nullo, calyplra parva dimidiala an- qustata semel torta. — Primo adspectu Pottiam quamque re- ferens, sed folia e cellulis basi encalyptaceis mollibus laxis veluti emarcidis supra basin vaginatulam grossiuscule he- pe papilla unica majuscula orbiculari-punctatis areo- ata. Tribus XXVII. HyPNACEZ. Pierogoniopsis C. Müll. nov. gen. —Habitus Pterogonii (Sau- lomatis vel Meiothecii). sed peristomium duplex : externum hypnaceum incompletum, dentibus medio abruptis tenellis densissime aggregatis et trabeculatis luteis, internum in- completum : membrana dentes externos altitudine acquans irregulariter lacerata ; calyptra dimidiata ; theca erecta su- pramatura parum inclinata basi substrumosa. Vita arborea. Passant à l’'énumération des espèces nouvelles qui ont at- ieint le nombre d'environ 290, nous croyons que la simple liste des noms gagnera plus d'intérêt, quand nous y ajoute- rons les habitations des espèces et les caractères principaux __ qui les distinguent des espèces connues les plus voisines. ” 1, Andreaea arachnoïdea. — Argentinia subtropica, regio REVUE BRYOLOGIQUE 93 alpina in montib. prope Taf, Martio c. fr. immatur. — Exi- guitate partium omuium filisque arachnoiïdeis pro more dense persistentibus statim distinguenda, Andreaeæ pelro- philae similis. 2, Andreaea Lorentziana.— Argent. subtrop. alpina, Guesta de la Calderia, Majo 1873. — Andr. arachnoideæ similis qui- dem, sed haecce species differt : humilitate cespitum, bre- vitate surculi, dichotomia caulis multiplice, foliis minoribus acutis basi nec cochleäriformi-ventricosis siccitate cupressi- neo-imbricatis humore vix patulis minoribus. 3, Andreaea semisquarrosa. — Argent. subtrop. alpina. Ne- vado de Castillo prope Satta, 1873. — Propter folia inferiora distincte reflexa habitum proprium gerens itaque ab omni- bus congeneribus primo adspectu diversa. 4, Andreaea fragilis. — Argent. subtrop. alpina, Cuesta de Pinos, Majo 1873, sterilis. — Species singularis, Andr. spar- sifoliae aliquantulum similis, sed mulio robustior rigidior et ferruginosa. : 5, Lorentziella glauca. — Argent. Uruguensis, Concepcion del Uruguay, in solo humoso nigro compacto cum Bruchia Uruguensi et Astomo subnervoso, 1877. — Plantis robustlori- bus cuspidato-capitulatis glauco-viridibus aetale albescenti- bus foliisque longe piloso-aristatis jam adspectu primo à sequente diversa pulcherrima species. MT 6, Lorentziella globiceps. — Argent. Cordobensis, Sierra de Cordoba, in terra umbrosa sylvestri rupesiri, Majo 1871. 7. Bruchia Uruguensis. — Argent. Uruguens. Concepcien del Urugay, cum muscis aliis cleistocarpis, 1877. — Planta perbella Br. Vogesiacae affinis, primo visu capsula majore statu maturitatis perfecte pyriformi turgescente aureo-fusca collo distincto instructa recedens. ue riel 8. Phascum lamprocarpum. — Goncepcion del Urugay. — Planta pulcherrima tenella, Phasco recto similis, sed theca minore ovali valde rostrata jam diversa. : 9, Phascum lamprothecium. — Conception del Urugaÿ, 1877. — Phasco lamprocarpo prox1mum, sed statura Majore, foliis latioribus reflexo-mucronatis, thecae forma et inflores- centia longe diversum, distinctissimum. dé 10, Enter conicum.— Paraguay, AssumtiOn, Balansa legit. — Propter capsulam conicam et exiguitatem micros- CORNE partium omnium ab omnibus congeneribus raptim istinguitur. : 11, Tristichium Lorentzi. — Argent. Saltensis, Pose : prope Salta, in alpinis ; Argent. Tucumanensis prope Li fi, in alpinis cum Mielichhoferia leptoclada consocialum.— ar rum videtur. ADN ES Date 12, Fissidens (Eufissidens) glossophyllus. Argent. sublrop., . 94 REVUE BRYOLOGIQUE. inter Tambo et Narvaez, in silva ; Cuesta de la Santa Rosa, Octobr. 1873, c. fr. matur. —— F. Maschalantus Chilensis pro- ximum foliis anguste et longe ligulaceis multo grossius areolatis jam differt. | 13, Fissidens (Euf.) indistincius. — Argent. subtrop., Siam- bon, in solo limoso cum Philonotula. — Ob staturam exi- guam, folia distichioidea angustissima acuminata indistincte reticulata limbata et nervosa primo adspectu distictissima singularis species. 14,Fissidens (Euf.) lonchothécius.— Argent. subtrop. ,Siam- bon. Vita arborea. — F. Peruvianus Hpe. proximus statura humilicre, foliis angustioribus summitate obsolete crenula- tis, limbo laminae verae multo crassiore, reticulatione den- siore opaca atque theca erecta breviore differt. 15, Fissidens (Euf.) synoicus. — Argent. subtrop., Jujui, 1873. — À F. lonchothecio habitu simillimo inflorescentia hermaphrodita, foliorum reticulatione et thecae forma prima inspectione distinguitur. 16, Fissidens (Euf.) plagiothecioides. — Ad finem Argenti- niæ subtropicæ in declivi Cordillerarum Boliviana. inter Fa- broniam physcomitriocarpam. — A F. lonchothecio habitu sic- citate simili Statura madore plagiothecioidea raptim distin- guitur. 17, Fissidens (Euf.) odontoloma. — Argent. subtrop., Cie- nega, in alpinis. — #. lonchothecio habitu simillimus, sed limbo laminæ veræ brevissime acute denticulato incrassato jam longe distinctus. _ 18, Fissidens (Euf.) Geheebü. Argent. Uruguensis, Estancià Lascano, 1876. — Quoad habitum F. bryoidi velexili simil- limus, sed foliis minutis ligulato-ovatiselimbatis minute re- ticulatis tenerrimis valde chlorophÿllosis prima fronte di- versus tenellus. 19, Fissidens (Euf.) macro-bryoides. — Arg. Uruguensis, in sylva subtropica ad Rio Arrogo, Febr. 1876. — Ex habitu et magnitudine formis F. incurvi similis. 20, Fissidens (Euf.) stolonaceus. — Argent. Cordobensis, Sierra de Cordoba, 1871. — F. macrobryoides surculis nec stolonaceis foliisque multo laxius reticulatis amoene chloro- phyllosis jam differt. pe 21, Fissidens (Euf.) decursivus. — Sierra de Cordoba, ad rupes umbros. —- Quoad laminam longe decursivam facilli- me cognoscenda ciegantissima species, F. glossophyllo e typo affinis, sed mammillis caulinis mullis. . : 22, Fissidens (Euf.) prionotheilos. — Argent. Uruguensis, = Estancia Lascano ad lapid., 1876. — Foliis angustatis mar- gine ob cellulas prominentes tenerrime serrulatis, ramifica- _ tione dense imbricata aliisque notis jam ab omnibus co 1S cONgE- REVUE BRYOLOGIQUE. 95 neribus Argentiniae recedens, quoad folia serrulata ad Co- nomitria serrata aliquantulum accedens. pire 23, Fissidens (Euf.) pycnoglossus. — Argent. Cordobensis, ad ripam rivuli prope Malaguena. — Ex habitu F. rufuli Eu- ropaei vel ad formas minores F. grandifrondis accedens, ab omnib. congener. Argent. habitu atque forma et textura fo- liorum omnino distinctus. 94. Fissidens (Euf.) jungermanniopsis. — Malaguena. — Habitu proprio, longitudine frondis remotifoliae simplicissi- mae flaccidissimae jungermannioideae prima inspectione cognoscendus. 25, Conomitrium (Octodiceras) molle. — Conception del Uruguay, ad pedem arborum inundatarum. — C. Hedivigü Mige. e Valparaiso quoad staturam proxima, sed haecce spe- cies longe differt : foliis majoribus et reticulatione laxa utri- culo primordiali distincto repleta. — Octodiceras verum ! 96, Conomitrium (Octodiceras) smaragdinum Lriz et C. Müll. — Argent. Cordobens., Calera, in cataractis sylvestri- . bus, Junio 1871. — Species elegantissima pulchre luteo-viri- dis pusilla tenella, fohis limbatis ab omnibus congeneribus sectionis Octodiceras distincta. : 27, Leucobryum Argentinicum. — Argent. subtrop., Rio seco prope Oran. Ex habitu L. sordidi Angstr. Caldensi-Bra- siliensis, sed hocce differt colore sordide albido, statura mi- nore, foliis angustioribus siccitate apice spiraliter contortis et obsolete denticulatis. | + Ne 98, Funaria (Eufunaria) tenella. — Sierra de Cordoba. — A F. calwescente simili exiguitate partiura omnium aique pe- ristomio interno longe refugiens, caule imbricatifolio tenello foliisque pusillis convolutis rectis rosulam clausam indistinc- tam sistentibus primo visu in statu madefacto distinguenda. (A suivre). GEHEEL. nel NOUVELLES. M. G. Limpricutt à Breslau, Palmstrasse, 21,a à vendreen- core 5 exemplaires de son Bryotheca Silesiaca, livraisons I-VIL (N° 1-350) au prix de 35 marcs d'Allemagne chacun. Ces collections contiennent un assez grand nombre d’espè- cés rares et bien déterminées En échantillons fort bien pré- parés. , un as è ; ie © A. Covuverox and W. H. Pransow. Ge exsiccatæ. fasc. IE, n° 7 96 REVUE BRYOLOGIQUE sixty species). Price 15 s., Postage extra. — Subscribers’ Names received by W. H. Pearson, 115, Church Street, Pendléton, Manchester. TABLE DES MATIÈRES DE LA 6° ANNÉE (1879) PAR NOMS D'AUTEURS tn ARE EI Do ECS Bescherelle. — Bibliographie exotique. : . : 86 Brin et Camus. — Notice bryologique sur les environs de Cholet. . . : 11 Fergusson. — Notes on some british mosses. - 29 Geheeb. — Les nouvelles mousses découvertes par M. Breidler en Styrie en 1878. . 8 Notes sur quelques mousses rares où peu donaueal rene ne natal: er 14,81 Une nouvelle espèce de mousses d'Eu- op ur mien ponte caoqR ET 33 Une nouvelle espèce brésilienne du gen- re Dahomias sn. -si000e ibsameuiis 66 Une petite collection de mousses portu- poniseine Ji -S piidait 2 nr 73 Bibliographie exotique . . : . . + 71, 85, 90 Bibliographies diverses. . . . . . 29, 30, 47 Gravet. — Bibliographie anglaise. . . . . 31 Husnot.— Bibliographies diverses . . . 16, 47, 64, 71 Jæger et Sauerbeck.— Gonspectus Systematis Ge- . nerum et Summa Specierum. . . : 17 Philibert. — Sur deux mousses nouvelles. . . 62, 69 Une nouvelle espèce de Seligeria. . . 67 Ravaud. — Guide du Bryologue et du Lichéno- logue dans les environs de Grenoble. 37, 74 Renauld. — Notices sur quelques mousses des Pyrénées... . "pp à 26, 40, 69 Additions à la Flore bryologique de la Haute-Saône . .. . 83 Venturi. — Etude sur les Orthotrichum Schu- bartzianum, 0. Venturii et 0. urnige- Pom vence oo il Bryineæ ex regione italica Tirolis, Tri- dtntiniadictes:. ::: 200000 Liste des Bryologues de l’Europe (4° supplément). Le Gérant, T. Husnor. Condé-sur-Noireau. — Imp. d'Evoène L'ENFANT. N° 1 7e ANNÉE 1880 REVUE BRYOLOGIQUE D ARAISSANT TOUS LES Deux Mois e Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. & Marcs d'Allemagne. . . id. ABONNEMENTS : & Shillings d'Angleterre . id. ru todik l'Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. M. A. Geheeb, apotheker in Geisa S'adresser, pour tout ce qui con- {Saxe-Weïimar), veut bien se charger cerne la rédaclion et les abonne- ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. OL on D on LS CLÉ LCD ED <> CHE HOI ONF Sommaire du N° 1. Liste des Bryologues de l’Europe (5° supplément). — Notice sur Le or mousses des Pyrénées (suite). RENAULD. — Prodromus ryologiæ Argentinicæ auctore GC. MüLer. — Bibliographie exoti- que et Hongroise. Genees. — Bibliographie Allemande. GRAvET. — Bibliographie Française. Huswor. — Nouvelles. Liste des Bryologues de l’Europe 5° Supplément (1) 1° ADDITIONS. Squire Ashton. Oldham (Angleterre). Briard, major en retraite. Rue Grolley, 7 bis, à Troyes France). James Cash. 30 Plymouth Grove, Manchester (Angleterre). Corbière, Professeur au collège d'Argentan, département de l’Orne (France). LA Peter G. Cunliffe. The Élms, Handforth (Angleterre). Franchet. Cour-Cheverny, département de Loir-et-Cher (France). | k G. A. Holt. 11 Ducie street, Manchester (Angleterre). William Joshua. Cirencester, Gloucester (Angleterre). E. Kolb, Baumeister. Seidenstrasse 21, Stuttgart (Allema- gne). 15 (4) Voir la Revue Bryologique, 3% année, n° 2 et 3 ; 4e année, n° 43 8e année, n° 1 ; 6 apnée de caf as Re 2 REVUE BRYOLOGIQUE. James Neild. Oldham (Angleterre) Isaac Newton. Oporto (Portugal). Thomas Rogers. Oldham Road, Manchester (Angleterre). Saltel, frère-directeur. Livinhac-le-haut par Décazeville, département de l'Aveyron (France). Ludwig Simkovics, Professor auder Oberrealschule. Gros- swardein (Hongrie). B. M. Watkins. Treaddow, Hentland (Angleterre). J. Weber, Lehrer an der freien Schule. Zürich (Suisse). Doctor Wesley. Wetherby, Yorkshire (Angleterre). William West. Bradford, Yorkshire (Angleterre). 2° Changements d'adresses. D" Goulard. Tinchebray, département de l’Orne (France). Letacq. Ecouché, dép. de l’Orne (France). | G. Limpricht, Lehrer. Palmstrasse, 21, Breslau {Allema- gne). F. Sauerbeck, Oberlandesgerichtsrath. Stephanienstrasse, ” 57, Carlsruhe, Baden (Allemagne). 3° Décès. J. Angstræm. OErnskoeldwik (Suède). Fiorini-Mazzanti. Roma (Italie). Gallée, Rennes (France). D. Moore. Dublin (Irlande) Notice sur quelques mousses des Pyrénées (Suite). BaRBuLA PapizLosa Wils. — Sur les troncs d'arbres des promenades publiques à Tarbes ; probablement répandu dans toute la région. S’élève peu dansles montagnes ; je l’ai constaté aux Bains du Salut près Bagnères-de-Bigorre (650) indiqué à la même altitude à Bagnères-de-Luchon. NNIUM AFFINE Var. ELATUM. Syn. ed II. Mnium insigne Mitt. += Dans un petit marécage près du lac de Gaube GR _ Caractérisé par sa taille élevée, ses stolons dressés, ses feuil- les à dents très émoussées, obtuses, souvent à peine saillan- tes et composées d'une seule cellule. Cette plante a un port spécial qui la fait aisément reconnaître ; mais M. Schimper qui a qe suivre toutes ses variations dans les marécages des * alpes de la Suisse et du Tyrol, a constaté une foule de for- . : (1) V. Revue Bryologique, 4, 5° et 6e années. REVUE BRYOLOGIQUE 3 mes de transition qui la relient au et ne permettent pas de lui reconnaître une valeur spé que. Mxium MEDIUM B. E. — Cette belle espèce est abondante et forme des tapis denses et étendus le long du ruisseau qui traverse le petit plateau herbeux du Lizé (1700") situé entre le Som de Lizé et le pic de Liar. Elle ressemble béaucoup r le port au Mnium insigne Mitt. et s’en distingue par ses euilles fortement dentées, acuminées, ses fleurs synoïques, sa fertilité habituelle et sacapsule verdâtre à la maturité.Le Mnium medium n'avait été constaté, je crois, dans les Pyré- nées, qu'aux environs de Luchon, où il a été découvert par Spruce, et retrouvé par M. Husnot à la vallée de Burbe. MNIUM PUNCTATUM Var. ELATUM Syn. ed Il. — J'ai trouvé cette plante en mai 1877 dans les marécages du plà de Bar- rès aux environs de Mont-Louis (Pyr. Or.), alt. 1650". Je lai revue depuis, fertile, sur les bords du lac d’Orrédon (1900”). Cette belle forme est caractérisée par le développement luxu- riant de tout le système végétatifet surtout par le margo des feuilles plus étroit que dans le type et non épaissi, composé de deux séries de cellules dont les parois sont très distinctes. Son inflorescence dioïque, et la forme de la capsule ne per- mettent pas de la confondre avec le Mnium subglobosum. À première vue elle ressemble beaucoup au #nium cinclidiot- des qui s’en distingue pas ses feuilles non marginées. : Hypnun virescens Boulay. — Depuis la publication de la notice consacrée à cette espèce dans la Revue Bryol. (1878 n° {), j’ai eu plusieurs fois l’occasion de la rencontrer dans les Pyrénées, notamment au plateau du Lizé (1700") et dans le gave du Lutour (1300") où elle est très abondante et d’un magnifique développement. Je l'ai d'ailleurs reçue des en- virons de Luchon, de l'Ariège et des Pyrénées-Orientales, de sorte qu’elle doit être considérée comme répandue dans toute la chaîne dont les innombrables ruisseaux d’une eau limpide et froide, tenant souvent en dissolution du carbo- note de chaux, sont très propices à sa propagation. Elle Fa raît manquer aux régions inférieures (le niveau le plus Das auquel je l’ai rencontrée est le pied du Gabizos vers 1200"). Elle fait son apparition dans la région des sapins et devient surtout abondante dans la région alpine où elles élève assez hant (Port de Venasque 2400"). Elle est indiquée d’ailleurs dans presque toutes les hautes montagnes calcaires de la France : Jura (Boulay), alpes de l'Isère (Ravaud), alpes du Queyras (Husnot), Pelvoux et Alpes d’Allos (Boulay). Le Hypnum virescens fructifie très rarement et est même ordinairement dépourvu de fleurs. J'ai trouvé la plante fe- melle au Lutour. Fleurs nombreuses sur quelques tiges ha= bituellement unilatérales, d'un blanc jaundtre brillant, q 4 REVUE BRYOLOGIQUE tranche vivement sur la couleur vert-foncé de la plante et les rend très visibles à l'œil nu. Folioles 8-12, hyalines, les externes recourbées par la pointe, ovales, courtes, briève- ment acuminées, ondulées aux bords et souvent dentées,. nou plissées, à nervure Courte, composées dans leur moitié inférieure de grandes cellules subhexagones ; les internes dressées, raides, oblongues lancéolées, assez longuement acuminées, presque entières ou crénelées à l’extrême pointe, fortement plissées, assez longuement nerviées, à tissu plus étroit. Archégones peu nombreux 5-10,visibles par transpa- rence sans qu'il soit besoin de disséquer la fleur ; paraphy- ses nombreuses à peine plus longues. Hycocomrum Oakesii Sull. — Lieux gramineux frais, sur les bords du lac d’Orrédon (1900). Vue en place, cette es- pèce a une certaine analogie de port avec le Climacium den- droïdes, lorsque la tige dendroïde de celui-ci est enterrée. Il n’est d’ailleurs pas possible de confondre ces deux plantes. Le H. Oakesii est voisin aussi du A. brevirostre. Il s’en dis- tingue par son port, ses rameaux procumbants, arqués, ses feuilles caulinaires plus brièvement acuminées, contractées à la base, révolutées aux bords, plus fortement dentées, mu- nies d’une nervure ordinairement simple et atteignant le milieu, rarement bifurquée et courte. Hypnux Hevrzert Jur. — Dans les fissures de rochers calcaréo-schisteux sous le sommet du pic d’Arbizon à 2,800" ‘ d'altitude ! Touffes denses un peu bombées, d’un vert terne à la surface, ferrugineuses à l’intérieur. Tiges non radicu- leuses à divisées en branches assez régulièrement pennées, rameaux rapprochés et courts, peu crochus. Feuilles ser- rées falciformes ovales ou ovales-lancéolées, puis lon- guement acuminées, plus ou moins plisssées par la séche- resse, révolutées aux bords dans presque toute leurlongueur, entières ou à peine denticulées au sommet, dents à peine saillantes, irrégulières. Une nervure bifurquée très nette dont l'une des branches atteint ou même dépasse 1/4 de la feuille. Quelques cellules carrées aux angles externes qui ne sont pas excavés. Cellules médianes linéaires, vermiculai- res, obtuses aux extrémités, assez courtes. Paraphylles nulles. Folioles périchétiales des fl. femelles légèrement homotro- tropes, énerves, sans plis ; 5-6 archégones, quelques para- | Len peu nombreuses. . Cette espèce a une grande analogie de port avec certaines variétés du Hypnum Le gr ; mais elle s’en distinguc facilement par ses feuilles révolutées aux bords, non exca- vées aux angles externes et par les cellules médianes plus courtes. La nervure bifurquée m’a paru aussi plus distincte REVUE BRYOLOGIQUE 5 La plante de lArbizon a les feuilles un peu plus larges et moins plissées que les échantillons des Alpes de Styrie (Breidler) que je tiens de l’obligeance de M. Geheeb, D'ail- leurs tous les autres caractères concordent parfaitement. Le Hypnum Heulfleri est répandu dans le nord de l’Euro et dans les régions subalpine et alpine de presque tout le système des Alpes, où il semble préférer un support calcaire. En France, c’est M. a qui l’a découvert lepremier,dans les Alpes de la Durance. Il n’avait pas encore été constaté dans les Pyrénées. La localité du pic d’Arbizon est une des plus méridionales et la plus occidentale de celles où cette espèce ait été signalée en Europe. F. RENAULD. Prodromus Bryologie Argentinicæ seu Musci Lorentziani Argentinici auctore C. MüLver (continuatio) 29, Funaria (Eufun.) pulchricolor.— In praeruptis viarum inter Calderam et Sauces, c. fr. matur. et immaiur., 8 Nov. 1873. — F. tenellae persimilis, sed notis supra declaratis di- versa et pulchella species. 30, Funaria (Eufun.) linearidens. — Argent. subtrop., in declivi Cordillerarum Boliviano..— Ob exiguitatem surculi, folia dechlorophyllosa subscariosa tenera iniegerrima bre- vissime sed robustiuscule acuminata, pedunculum breve tenerum rubro-flavum, thecam flavidam cernuam, opercu- lum scariose reticulatum minutum, peristomium simplex et dentes lineares teneros distinctissima species, CUM nulla alia confundenda. 31, Funaria (Eufunaria) incompleta. Argent subtrop. al- _. pina. — F. linearidenti simillima, sed peristomio duplici F. incompleto omnino proprie formato certe distans. jé LL. 32, Funaria (Leiolecythis) aristatula. Sierra de Cordoba, 1871. — Inter F. convexam et F. calcaream medium ienens, a prima thecam longiuscule pedunculatam clavato-pyrifor- mem, a secunda folia habens, sed arista lutea elongata ca- pillari jam primo visu diversa. ; ti 33, | is (Leiolecythis) Lorenizt. — Sierra de tree — E minutioribus, ob folia longe aristata vix dentatastatim : | cognoscenda, inflorescentia synoica memorabilis. Re UP. Due 34, Funaria (Leiolecythis) Jujuiensis. — Argent. Jujui, ad muros et latera fossarum, April. 1873.— © (1) V. Revue Bruolagique, 6 année n° 6. 6 REVUE BRYOLOGIQUE rem sordide, pallidum foliorum atque thecae robustae clava- tae HER corrugatae et folia longe aristata statim distin- enda. 5%. Physcomitrium serrifolium. Sierra de Cordoba. — PA. turbinaio simillimum, sed multo minus et foliis dense acute serratis tenuiter reticulatis primo momento distinctum. 36, Physcomitrium clorodictyon, — Concepcion del Uru- y. — Propter folia maxime chlorophyllosa decurrentia Rte ligulato-ovalia tenera mollia jam ab omnibus congene- ribus longe differt. 37, Physcomitrium Germanillae. — Chacra de la Merced prope Cordoba, Estancia Germanilla, Majo 1874. — À Ph. lu- teolo Bescher. Paraguensi proximo foliis planioribus robus- tius serratis acumine robustiusculo stricto e cellula unica composita terminatis distans. 38, Physcomitrium cupulare. — Concepcion del Uruguay. — Ex habitu formis minoribus Ph. turbinati quoad thecae formam simillimum, sed foliis serratis jam toto coelo diver- sum. 39, Physcomitrium Lorentzi. — Sierra de Cordoba. — Spe- cies distinctissima, capsula parva sed robusta vix emersa facile cognoscenda. 40, Entosthodon plagiothecius. — Concepcion del Uruguay. — Foliis mollissimis pottioideo-funarioideo-areolatis teneris chlorophyllosis capsulaque obliquiuscule clavata abomnibus congeneribus jam distinctus. . 41, Entosthodon rhizomatieus. — Argent. Tucumanensis, in montib. excelsis propre Tafi. — (b caulem rhizomaticum tam perennem sistentem sed surculos annuos emitten- tem, pedunculum arcuato-curvatum brevem et thecam tur- gide pyriformem siccitate maxime ore coarctatam intense rubro-fuscam primo visu species propria. 42, Enthostodon flexisetus. — Inter Caldera et Sauces, No- vembr. 1873. — Ex habitu foliisque£. Drummondi ex Unione Americana australi proximus et simillimus, sed haecce spe- cies fructibus ampullaceo-oblongis macrostomis brevioribus pedunculisque minus flexuosis primo adspectu jam recedit, cellulis quoque folii acuminatioris minoribus atque peristo- mio refugit. 43, Catharinea (Psilopilum) gymnostomula. — Argentiu. … subtropica, in ascensu montis Nevado de Castillo prope Salta _regione alpina ; Cienega prope Tucuman, forma perpusilla, cum Mielichhoferia. — Planta distinctissima, foliis teneris subfragilibus angustatis spathulato-ligulatis obtusatis cre- nato-dentatis atque theca magna vesiculose turgida juven- _ tute valde bullata &ymnostoma singularis, a Psilopilo aequi- noctiali Schpr. Boliviano vicino toto coelo NME: REVUR BRYOLOGIQUE 7 44, Polytrichum (Cephalotrichum) plurisetum.. — Argent. Tucumapensis, in alpinis. — Cephalotrich. oligodus Chilense proximum theca rugulosa jam differt. 45, Mielichhoferia micropoma. — Argent. Tucumanensis alpina, 1873. — M. microstomae Hpe. Novae Granatae ex ha- bitu simillima et proxima, sed haecce species differt : foliis distincte dentato-serrulatis, pedunculo breviore tenuiore, theca e collo obliquo pyriformi inclinata microstoma, oper- culo minutissimo, annulo orem totum includente et péris- tomio deficiente nec simpliciter efformato, ut ait auctor cla- rissimus. 46, Mielichhoferia serridens. — Argent. Tucumanensis, in montib, prope Tafi, 1872. — H. micropomati ex habitu simi- lis, sed teneritate partium Omnium, sureuli exiguitate, foliis tenuibus tenero-reticulatis albidis, theca brevi turgide cla- vato-ovali, operculo depresso-conico dentibusque peristomit latiusculis regularibus serrulatis jam certe distincta. 47, Mielichhoferia auriseta. — Argent. Tucumanensis, 1n alpinis inter Siambon et Tafi, Martio 1872. — E theca an- gustissime cylindrica, exiguitale Omnium partium et peris- tomio membranato tenerrimo facile distinguenda. : 48, Mielichhoferia pohlioidea. — Argent. borealis, Valle del Tamdo, 11 Junio 1873. — Bryo Nevadensi vel Br. elongala nostro ex forma thecae simillima, ad Mielichh. micropoma. tem quoad specimina miCrocarpa aliquantulum accedens, sed operculo conico acutiusculo dentibusque ciliolatis jam ge longe diversa. LS di 49, Mielichhoferia Lorentziana. — Argent. borealis, Cuesta de Calderia. — Ex habitu M. Pleurogenae Mige- Chilensi vel M. subcampylothecae Hpe. Peruvianae proxima, sporis robus- tis memorabilis. 50, Mielichhoferia leptoclada. — Argent. Saltensis, Los Potreros, il alpinis, 1873. : 51, Mielichhoferia ochracea. — Argent. Tucumanensis, Sierra de Tucumän, 1872. — M. Bogotenst Hpe. quoad the- cam ochraceam ovalem pendulam similis, sed partibus om- nibus multo minor, fructibus angustatis neC turgide ovali- bus. Re 52, Mielichhoferia coarclata. — Cuesta de Pinos Majo 1873. M. micropomatis var. brunnescentt habitu simillima, sed theca pallide fuscata glaberrima coarctata, operculo cupu- lato-conico mammillato, peristomio breviusculo anastomO= sante, pedunculo tenuissimo aliisque notis jam distincta. 53, Mielichhoferia acuminaia. — Argent. Tucumanensis, montes prope Tañ, 1872. __ Quoad thecam Bryo_ acuminalo simillima et facillime distinguenda operculo oblique acumi- nato ; species perbella. a 8 REVUE BRYOLOGIQUE _ 54, Haplodontium sanguinolentum. — Argent. borealis, Cuesta de la Calderia occidentalis in praeruptis, c. fr. matu- ris copiosissimis. — Planta pulchra, surculis mediocribus laxe cohaerentibus clavato-teretibus apice obtusatis foliis squamato-imbricatis pallide flavidis rigidiusculis vix nitidu- lis primo visu distinguenda, fructibus sanguineis excellen- tissima. 55, Haplodontium pernanum. — In alpinis prope Tafi. — Ab omnibus congeneribus sectionis exiguitate partium om- nium plurimarum longe distans pulchellum tenellum. 56, Haplodontium seriolum. — In declivitate Cordillerarum Boliviana, 1873. — Quoad reticulationem foliorumad Haplo- dontium pertinet, cujus imbricationem et habitum quoque habet, ab sanguinolento surculis pollicaribus multo robustio- ribus dense aggregatis sericeo-flavescenti-albidis apice bre- vissimo acutiusculo myosuroideo statim distinguitur. 57, Haplodontium humipetens. — Argent. Saltensis, Ne- vado de Castillo. — Ab omnibus congeneribus cespitibus sitientibus, surculis gracillimis foliisque minutismulto den- sius reticulatis diversum, Anoectangio compacto aliquantu- lum simile. 58, Bryum (Rhodobryum) Hieronymi. — Argent. subtrop., Garone prope Salta, leg. G. Hieronymus : Cuesta colorada inter Sn. Luis et Amareta, leg. Lorentz. — Bryo Beyrichiano Brasiliensi simile et proximum, sed foliis margine planis nec crispato-flexuosis pallide glaucescentibus fructibusque clavatis majoribus jam primo visu diversum. 59, Bryum (Rhodobryum) Lorentzianum. — Argent. sub- trop., Rio seco inter Oran et Sn. Andrés. — Cuesta colorada inter Sn. Luis et Amareta Boliviae, 1873. — Br. Hieronymi simillimum. à .60, Bryum (Rhodobryum) roseolum. — Argent. subtrop., Siambon, in sylva, semper sterile. — À Pr. roseo proximo foliis flavide marginatis jam differt. 61, Bryum (Dicranobryum) fabronioides. — Jujui, 1873. — Ex habitu Bryi fusiferi Mitt. Quitensis, sed ab omnibus con- &eneribus surculis fabronioideo-julaceis reflexo-setosis se- riceis albidis primo visu distinctum et pulchellum. - 62, Bryum (Orthocarpus) macropoma.— Rio seco, ad arbo- res. — Bryo megalocarpo Hook. Quitensi habitu simillimum, sed hocce operculo alte convexo apiculato aliisque caracte- M visu longe differt. | 63, Bryum (Eubryum) revolutum. — Argent. Cordobensis, Ascochinga, in rupibus gneissaceis, Aprili 1871. se 64, Bryum (Eubr.) lamproconum. — Sierra de Tucuman. Ex habitu Br. alpinum parvum melius autem Br. gemmi- Parum De Not, referens, fois robuste {pungentibus lanceola- REVUE BRYOLOGIQUE 9 tis, pedunculo elongato vario modo arcuate flexuoso, capsula majuscula brevi macrostoma ovali, operculo cupulato magno nitido et peristomio robustissimo brevi subulaio raptim distinguendum. 65, Bryum (Eubr.) amblyodon. — Inter Tañ et Quebrada de Monteros. — Cespitibus perbrevibus, surculis crasso- gemmaceis, foliis robustis pungentibus maxime revolutis integerrimis, theca longi-pedunculata cylindracea microste- gia Amblyodontem hand male referente et peristomii fabrica ot cognoscendum. 6, Bryum (Eubr.) micro-pendulum. — Inter Tafñ et Que- brada de Monteros. — Bryi penduli veluti diminutivum, exiguitate partium omnium statim diversum, perisiomii ex- terni fabrica praesertim excellens. , 67, Bryum (Eubr.) laticeps. — Argent. Cordobensis, ad ri- pam rivuli prope Malaguena, 1871. — Ex habitu Br. Neoda- mensi Europaeo simile, mollitie partium omnium et foliis perfecte ovatis latis laxe reticulatis raptim cognoscendum. 68, Bryum (Eubr.) coloratum. — Bolivia, Cuesta colorada inter Sn. Luis et Amareta in arena rubra, 1873. Ex habitu Eubryis austro-africanis, e. gr. Br. Mundi, vel Eubr. austra- lasiacis, e. gr. Br. brachyaci simile. — Nullam speciem an- dinam cognosco, quacum commutari posset. 69, Bryum (Apalodictyon) austro-triste. — Inter Salta et Jujui, ut videtur in calcareis. — Habitu proprio nulli conge- neri mihi cognito affine, colore tristipartium omnium brun- nescente, caule flaccido laxifolio, foliis cymbiformi-ovali- bus pellucide reticulatis vix mucronatis,theca parva e struc- tura colli ampullacea macrostoma et peristomio granulose consperso veluti obsoleto interno facillime distinguendum . 70 TV VAI } platyphylloid Argent. Cor , Bryum (Apalodictyon) platyphyltoutes. — A . Cor- achétais are Penas, 1871. — Br. platyphyllum Chi- lense proximum theca minore multo brevius pyriformi, pe- dunculo teneriore breviore rubro folisque flaccide reticula- tis jam primo visu difiert. DR BE FN 71, Bryum (Doliolidium) rivale. — Juju, nm rivuli areno- sis. — Ex habitu Br. versicoloris, in Argentinia Br. corona- tum aliquantulum referens, priori autem multo affinius, nulli congeneri Aequinoctiali-Americano mihi cognito com- parabile. es Ç É . * 72, Bryum (Sclerodictyon) semireticulatum. Argent. Sal- tensis, Nevado de Castillo propre Salta, in alpinis. — Ob folia semireticulata membranacea fere scariosa aetate facile lace- _ rata jam longe distincta species. CORRE 73) Bryum (Sclerodietyon) brachymeniopsis. — In montib. excelsis prope Tafi. — Propter surculum gracilem sordide 10 REVUB BRYOLOGIQUE, luteum indistincte julaceum, folia tenera rigida ovali-lanceo lata, thecam et peristomium brachymenioideum peduncu- lumque basilarem ab omnibus congeneribus raptim distin- guendum, Br. terminali quoad habitum surculi aliquantu- lum simile. ; 74, Bryuwm (Sclerodictyon) terminale. — Prope Tañ, in montib. excelsis, SET 75, Bryum (Senodictyon) Nevadense. Argent. Saltensis, in via ad Nevado de Castillo, inter Psilopilum gymnostomulum. — Ex theca Br. elongato Europaeo simile, sed quoad surcu- lum, folia, inflorescentium et peristomium jam longe dis- tinctum. 76, Bryum (Senodictyon) mancum. — Prope Tafi. — Ab omnib. congenerib. peristomio duplici recedens. c 77, Bryum (Senodictyon) emergens. — In montib. alpin. prope Tafi, Martio 1872. — Ex habitu Br. polymorpho simile, sed theca regulari jam distinctum, pulchellum. 78, Angstraemia (Dicranella) Argentinica. Argent. Cordo- bensis, Ascochinga, ad rupes gneissaceas, Aprili 1871.— D. densae Novo-Granatae Andensi habitu simillima, sed capsula inclinata primo visu diversa et D. variae similior, foliis au- tem laxe reticulatis brevissime subulatis profunde canalicu- latis saepius valde inaequalibus flexuosis diversissima. 79, Angstroemia (Anisothecium Mitt.) capituligera. — Ar- gent. Cordobensis, regionibus Las Penas, Januario 1871. ni À. vaginata Andina proxima et simillima foliis serrulatis jam differt. 80, Poitia (Gomphoneuron) Lorentzi. — In alpinis pro Taf. — Muscus memorabilis habitu barbulae alicujus pusil- lae, sed operculo haud spiraliter celluloso, quam ob rem ad Pottias melius revocatur. Nulli alio musco cognito Compa- rabilis, sectionem propriam distinctissimam constituens, quam ob nervum clavatulum Gomphoneuron nominavi : caule squamoso-julaceo tenello, foliis minutis appressis fir- mis Costaque depressa clavato-dilatata abrupta. 81, Pottia (Senophyllaria) Lorentxiana. — Argent. Cordo- bensis, septentrionalis, regionibus locorum Tulumba, Toto- ral, Sn. Pedro, etc., 1871. — Poitia Orbigniana Chilensis pro- XIMa. 82, Trichostomum (Anacalypta) gymnum. — Prope Jujui. — Anacalyptae imperfeciae simillimum, sed robustius, foliis = multoobtusioribus margine anguste revolutis, areolatione aliena et theca gymnostoma facile distinetum, 83, Trichostomum (Anacalypta) gracillimum. — Argent. _ Cordobensis, Ascochinga, in rupib. gneissaceis. — Tr. bre- _ vifolio Europae australis simillimum, sed foliis obtusissimis, … ._ perich. non cuspidatis jam prima fronte distinguitur. REVUE BRYOLOGIQUE. 8 84, Trichostomum (Anacalypta) imperfectum. Ad finem Ar- faninae subtropicae in Quebrada honda Boliviana, Majo 873. — Species ob peristomium imperfectum obsoletum memorabilis, distinctissima. 85, Trichostomum (Anacalypta) brunneum. — Cuesta de Calderia ; Salta, in Monte Nevado Castillo. — Ex habitu ces- pitum et surculorum 7rich. brevifolio simile, colore rubigi- n0s0 aliisque caracteribus autem distinctissimum singulare. Sporae brunnescentes. + 86, Trichostomum Cnaca tint) spathulato-lineare. — Ne- vado de Castillo. — Ob folia spathulato-linearia ligulata mol- lia chlorophyllosa grosse areolata apice dentata ab omnibus congeneribus Argentinicis raptim distinguitur. 87, Trichostomum (Eutrichostomum) compactulum. — Ar- gent. Cordobensis, Ascochinga, ad rupes gneissaceas, 1871. Formis gracilioribus rich. flavo-virentis solum simile, 88, Trichostomum (Eutrich.) umbrosum. — Argent. Cor- dobensis, in rupib. umbros. sylvestribus prope « der Calera», Majo 1871, et aliis locis. — Trich. Barbula affinis differt : robustitate partium omnium, foliis distincte dentatis pun- gentibus, operculo conico robusto, theca pachyderma ma- jore peristomio elongato aliisque caracteribus. 89, Trichostomum (Eutrich.) tortella. — Cuesta colorada inter Sn. Luis et Amareta Boliviae; Jujui, 1873. — Trich. umbrosum statura humili, foliis non cucullatis multo latio- ribus aliisque criteriis longe diversum. : 90, Trichostomum (Eutrich.) acaulon. — Argentin. Cordo- bensis, Ascochinga, cum Barbula umbrosa, Sept. 1871. — Trich. inflexo ex habitu, Tr. flexipedi ex pedunculis maxime flexuosis simile, sed peristomio brevissimo Jam diversum et tenellum. F 91, Leptodontium rhacomitrioides Lriz. el C. Müll. — Arg. subtropica, Sn. Andres prope Oran, ad rupes, 15 sept. 1873. Vita terrestris ; Siambon, vulgatissimum. — À L. Quennoac proximo caracteribus accuratius illustratis distinguitur.. 92, Leptodontium Quennoae. — Prope Tambo in corlice Quenoae, 1873. — A. L. rhacomilrioidi surculis brevioribus robustioribus in pulvinulos densiusculos humiliores conges- tis, foliis valde undulato-crispatis edunculisque eleganter spiraliter contortis primo visu recedens, habitu ad Dicranum flagellare vel montanum aliquantulum accedens. 93, Leptodontium capituligerum. — Argentin. Cordoben- sis, Ascochinga, in rupib. gnelssacels ; Argent. subiropica, Aliso-regione, Siambon, in tectis, terra et ligno, ubique sterile. — Surculis extomentosis in cespiles laxissimos con- gestis apice clavatulis gracilibus folisque brevibus infima basi late revolutis scaberrimis albide maculatis facile distin. guendum. de SR . Pas . 12 REVUE BRYOLOGIQUE 94, Leptodontium arachnoideum. — Argent. subtrop., in declivi Boliviana Cordillerarum, 1873. — L. capituligero proximum. 95, Leptodontium braunñioides. — Cuesta de Pinos ; in mon- tib. inter Siambon et Tafñ, ubique sterile. — Species elegan- tissime colorata foliis nec crispatis nec circinnatis surculum EU rien braunioideum sistentibus facile distinguenda nulli aliae comparabile. 96, Leptodontium zygodontoides. — Cuesta de Pinos, 1873. — Ex habitu Zygodontem robustiorem referens, sed caule tomentoso foliisque basi vaginatis contorto-complicatis ad Leptodontia accedens, statura minore foliisque pro genere parvis raptim diversum. 97, Barbula (Climacocaulon) sedifolia. — Sierra de Cordo- ba, Ascochinga, 1871. — Inter Aloinas species maxime me- morabilis, ex habitu plantulam quasi gemmantem referens, foliis minutis crassisaloideis eariformi-ovalibus formis _Semmascentibus Sedi acris similis. 98, Barbula (Climacaucolon) Catillum. — In montib. altio- ribus inter Siambon et Tafñi, 1872. — B. sedifoliae simillima et proxima, sed haecce species differt : foliis multo minori- bus angustioribus spathulato-cochleariformibus, cellulis minutis. — B. brevirostra inter species Europaeas simillima, sed hermaphrodita. 99; Barbula (Climacocaulon) galeata. —Nevado de Castillo prope Salta, in alpinis. — Ab congeneribus foliis galeato- Cucullatis atque altitudine surculi jam longe diversa excel- lentissima species. 100, Barbula AE En, cucuilatifolia. — Argent. manensis, in montib. excelsis prope Tafi, 1872, sterilis. 101, Barbula (Amphidiopsis) amphidüfolia. — Argent. Cor- dobensis, Ascochinga. — Ob folia perfecte pottioidea e reti- culatione Zygodontem Forsteri vel Expodium aliquantulum referentia profunde carinata nervo dorso subalato tenui cel- luloso exarata pellucida tenera fragilia sectionem propriam Constituens, quam Amphidiopsin nominavi. Nulli congeneri gg aïlinis. Peristomium imperfectum solum observavi, rudera ejusdem ad genus Barbulae inclinant. 102, Barbula (Senophyllum) unquiculatula. — In montib. . altioribus prope Tafi. — Ex habitu B. unguiculatae aliquan- tulum similis, ob folia summitate caulis subcontorta B. spi- rali Schpr. Mexicanae aliquantulum similis, sed Sabeutis À - = Seniformibus jam toto coelo distincta, B. replicatae Tayl. _ Quitensi omnino simillima et proxima, sed theca lagenifor- 109, Barbula (Senophyllum) subrevoluta. — Ascochinga, 1871. — B. revolutae habitu proxima foliis siccitate spirali- REVUE BRYOLOGIQUE 13 ter contortis multo longioribus et areolatione ubique incras- sata prima fronte differt. 104, Barbula (Senophyllum) lonchodonta. — Cordoba. — Ex habitu B. Crügerianae, sed haecce species foliis lineari- bus valde papillosis et peristomio arcte torto jam longe di- versa. B. amblyophylla Hook. in Mitten. Musc. Amer. p. 155 descripta Mendozensis proxima videtur, sed e diagnosi pau- perrima affinitas acute non elucet. 105, Barbula (Senophyllum) anastomosans. Jujui. — Peris- tomio anastomosante ad B. cancellatam accedens et pulcher- rima species. 106, Barbula (Senophyllum) tortelloides. — Siambon. — B. crispulae Hpe. in Coll. Spruceana Quitensi n° 186 similis, - sed foliis multo latioribus longe diversa. , 107, Barbula (Senophyllum) pernana. — Siambon. — Exi guitate plantulae foliisque supremis secundis inferioribus reflexis subulatis primo visu distinguenda, ex humillimis congenerum. 1 108, Barbula (Tortella) pseudo-cespitosa. — Argent. Cordo- bensis Sierra de Cordoba ; Malaguena ; Ascochinga. — B. cespitosa Schwgr. proxima peristomio tubuloso jam prima fronte distinguitur. 109, Barbula (Asteriscium) wmbrosa. — Argent. Cordobens. et subtrop., ad muros. —Ob folia elongata tenera recurva B. fallaci haud dissimilis, sed caracteribus descriptis ab eadem et omnibus congeneribus cours toto coelo diversa, foliis distinctissime vaginatis Tortellis affinissima, sed foliis linearibus loriformi-subulatis singularis, inter Tortellas et Senophyllum medium quasi tenens, sectionem propriam constituens, quam ob folia stellatim patula Asteriscium ins- cripsi. 10. Barbula (Asteriscium) fuscula. — Ascochinga ; Neva- do de Castillo : Monte Nevado de Salta, 11,000”. — Trichos- tomo rubello Europae habitu simillimum, foliis autem genu- flexis latioribus crasse pungentibus Opacis patentibus, nervo glabro aliisque caracteribus certe distinctum. — Sterile. (4 suivre). GEREES. Bibliographie Exotique. Adelbert Geheeb. — Beitrag zur Moosflora des wesilichen Si- biriens. — In « Flora » 1879, n° 30. — Tirage à part : 10 p. = Ce petit mémoire donne l’énumération des mousses récol- 14 REVUE BRYOLOGIQUE. tées dans la Sibérie occidentale par M. le comte Waldburg- Zeil pendant l'expédition arrangée par la « Société géographi- que de Brême en 1876. — Malheureusement un bryologue ne se trouvait pas parmi les membres de l'expédition, c'est pourquoi la petite collection de mousses déterminées par le soussigné n'offre qu’un petit intérêt. Ce sont 28 espèces de mousses qui ont été rapportées, pour la plus grande partie en état stérile et quelquefois en chétifs fragments. Cepen- dant le Dicranum fragilifolium Lindb. et le Sphagnum Angs- trœæœmi Hartm. peuvent passer pour beaux exemplaires et le Hypnum Vaucheri Lesq. ne semble pas avoir été rencontré auparavant en Sibérie. Le Dicranum elongatum Schgwr. s’y trouve en nombreux échantillons, aussi en fruits, et en voilà une forme bien curieuse que l’auteur a cru regarder comme espèce nouvelle, le Dicranum atratum Geh. caracté- risée ainsi : Dense caespitosum sed laxe cohaerens, caespites profunde atri, centim. 5-6 alti, fragiles. Caulis gracilis, elongatus. Folia erecto-patentia vel secunda e basi oblongo-lanceolata subulata, apice distincte et argute serrata : nervo valido ni- gricanti, dorso laevi ; cellulis alaribus inflatis quadratis au- rantiis, Sequentibus rectangulis elongatis, superioribus qua- dratis vel rotundato-quadratis, valde incrassatis. — Caetera desunt. — Chalispagor, « in der Tundra»,17 Augusto 1876. Le Hylocomium splendens provenant de l’Altai (Chine) dif- fère de notre plante par les « folia caulina multo brevius he haud flexuosa » (forma obtusifolia) et de la même localité il se trouve une forme du Dicranum scopa- rium, qui pourrait appartenir à la variété « alpestris » Milde. Enfin il faut citer une belle espèce de Fontinalis couverte de capsules que M. le D° Ch. Müller a déterminée comme le F. dichelymoides Lindb. (Saraigor, ad truncos salicum inundat., Septembre 76), tandis que M. R. Ruthe croit y voir une forme du Fontinalis hypnoïdes Htm, À. GEHEEs. Bibliographie Allemande. __. Sammlung Deutscher Laubmoose. Herausgegeben von C. Ds - Le urs de la Revue bryologique connaissent déjà les __ mousses allemandes de M. €. Warnstorf, par le _. te- _ rendu de M. Geheeb (1), lors de la publication des premières REVUE BRYOLOGIQUE 15 hvraisons. Ces collections méritent les plus grands éloges et se recommandent à l'attention des bryologues par l’excel- lente préparation et l’exacte détermination des échantillons. Ceux-ci sont simplement renfermés dans des enveloppes de papier, disposition qui permet de les classer très facilement dans les herbiers. Parmi le grand nombre d'espèces intéressantes contenues dans les derniers fascicules, je citerai : Amblystegium Juratz- kanum, Andreaea falcata, Angstroemia longipes, Barbula bre- virostris, B. intermedia var. calva, Brachythecium campestre C. fr., Braunia sciuroides, Bryum Blindiüi, B. Duval, B. Müh- lenbeckii, Cinclidium stygium, Campylopus brevipilus, Desma- todon cernuus, D. Laureri, Fontinalis gracilis c. fr.,F. hypnoi- des, Geheebia cataractarum, Grimmia Donnii, G. plagiopodia, Hypnum Breidleri c. fr., H. Heufleri, H. hamifolium, H. stra- mineum c. fr., Mnium serratum vw. obscurum CG. W. M. ambi- guum, M. affine v. rugicum, Myurella julacea, Oreas Martiana, Plagiothecium sylvaticum v. rupestre, Pottia subsessilis, Selige- ria tristicha, Sphagnum Lindbergii (de Styrie), Timmia ba- varica, T. austriaca, Webera nutans v. pusilla G. W., W. com- mulata, W. polymorpha v. brachycarpa. Les collections de mousses allemandes se vendent 0,10 Mrk. le numéro, chaque espèce au choix coûte 0,15 Mrk. F. GRAVET. Bibliographie Hongroise. Részletes jelentés a magyar erdélyorszagi hatarhegyel sa Retyezatra tett tarsas Kiranduläson gyüjtott Màj-és Lombmoho- re — Simhkovics Lajastol. — Budapest, 1873. — H°+. in-8. Publié par l'académie hongroise des sciences, ce petit mé- moire donne une énumération des hépatiques et des mous- ses que l’auteur, M. le’D' Louis Simhovies, a récoltées en di- verses parties de la Hongrie. nous ne comprenons pas la langue dans laquelle cet opuscule est écrit, C'est pourquoi nous ne pouvons que citer quelques-unes des espèces les plus intéressantes ; telles sont : | : | ® Reboulia hemisphaerica, Dicranella curvata, Leptotrichum glaucescens, Barbula caespitosa, Grimvmia alpestris, Dichelyma falcatum, Neckera Sendineriana, Anomodon rostratus, Anacamp- _gium radicale, A. enerve, Hypnum Haldanianum. 16 REVUE BRYOLOGIQUE Budapest Kornyékének mohfloraja, — Kozli : Simhovics La- jos. — Dans « Magyar Novénytanilapok, szerkeszti és Kiadja Kaniz Agost. » 1879; Januar, — 9 p. in-8. Voilà un apercu sur les mousses et les hératiques des en- virons de la ville de Budapest, publié également par M. le D' L. Simkovics dans la langue hongroise, contenant 67 espèces de mousses et 15 hépatiques. Nous y rencontrons quelques espèces rares, SaVOir : Microbrym Floerkeanum, Sphaerangium triquetrum, Pha- romitrium subsessile, Physcomitrium sphaericum, Anacamp- todon splachnoides, Rhynchostegium Megapolitanum, Pellia ca- lycina. A. GEHEES. NOUVELLES. Nous rappelons à nos abonnés que les annonces sont gra- tuites, mais elles doivent être rédigées en quelques lignes. Pour paraître vers le 45 janvier : Musci Galliæ, fasc. 13, 1° partie, n° 601-625, prix : 4 fr. 50 franco. — Ce fascicule con- tient les espèces suivantes : Dicranum Blyttü, D..elatum, Fissidens polyphyllus, Hydrogonium mediterraneum var. Algeriæ, Trichostomum Philiberti, T. barbula, Barbula al- pina, Hedwigia ciliata var. leucophæa, Orthotrichum Spru- cei, Splachnum vasculosum, Discelium nudum, Bryum pen- dulum, B. brevifolium, B. argenteum var. majus, Breutelia arcCuata, Fabronia octoblepharis, Brachythecium lætum, Hypnum intermedium, H. Sendtneri, H. giganteum, H. pal- lescens, H. Haldanianum H. Badium, H. subpinnatum,Spha- gaum rubellum. Bibliographie Française. _L. CHEVALLIER. — Muscinées des environs de Mamers (Sar- the) ; broch. in-1? de 12 p. Le Mans, 1879. . La Bryologie des environs de Mamers était encore à peu prenne. Ce catalogue mentionne 145 mousses et 32 N° 2 7e ANNÉE 1880 REVUE BRYOLOCIQUE DARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. + DB Franc ion sam par an. A . | & Shillings d'Angleterre. id. d BONNEMENTS : & Marcs d'Allemagne. . . id. Pour toute l'Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. M. A. Geheeb, apotheker in Geisa S'adresser, pour tout ce qui con- (Saxe- Weimar), veut bien se charger cerne la rédaction et les abonne- ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. PT ED ED > LPC >? LA Sommaire du N° 2. Florule bryologique de Nossi Bé. BescaereLLe. — Une nouveauté bryologique. Venrurr. — Notes sur quelques espèces rares Ou cri- tiques. Paiurwerr. — Bibliographie Allemande, Autrichienne et Hollandaise. Genges. — Bibliographie Allemande. Graver. — Bi- bliographie Italienne et Française. Husxor. — Nouvelles. Florule Bryologique de l'Ile de Nossi Bé. L'ile de Nossi Bé, petite possession française située au N. N. O. de Madagascar, a été explorée notamment au int de vue bryologique, par Pervillé (1837) et Boivin (1849-1851). Les mousses récoltées par ces deux voyageurs ont été indi- quées dans cette Revue (1877, p. 15) ; mais comme elles ne sont décrites nulle part, nous croyons devoir en donner ci- après une courte diagnose et joindre à notre travail la des- cription des nouvelles espèces découvertes l'année dernière par M. Marie, commissaire de marine ordonnateur à Nossi Bé, qui veut bien, quoique n'étant pas botaniste, consacrer ses loisirs à la recherche des Mousses. Grâce aux envois de ce dernier, nous avons constaté, tant à Nossi Bé qu à Nossi Comba, 41 espèces de mousses pe la plupart spéciales à la region ou communes soit avec Mayotte et Anjouan, soit avec la Réunion ; mais nous avons lieu de supposer que toutes les mousses de l’île ne sont pas connues, Car, Sa superficie de près de 20,000 hectares, formée pour les 3/4 d'épaisses Li) 18 REVUE BRYOLOGIQUE coulées de laves balsatiques ou trapéennes recouvertes en ‘ certains endroits par des couches de matières arénacées, est déchirée par un grand nombre de ruisseaux et de tor- rents qui doivent donner naissance à une foule de mousses non encore recueillies. C’est donc un simple apercu que nous offrons ici plutôt que la florule complète de l'ile, et nous nous réservons de compléter cette notice lorsque nous aurons recu de nouveaux matériaux. ANOECTANGIUM Manter Nob. — Dioïque, plante mâle for- mant des touffes compactes, planes, un peu semblables à celles de l'A. pusillum ; tige courte rameuse par innovalion sous la fleur mâle ; feuilles lancéolées-linéaires, obtuses, terminées par une cellule hyaline en forme de mucron, marges cà et là révolutées, souvent planes, flexueuses, très entières, nervure canaliculée disparaissant au sommet, très fortement papilleuse en dessous; cellules inférieures rec- tangulaires, hyalines, les supérieures carrées, chlorophyl- leuses et papilleuses. _Nossi Bé : sur la terre, M. Marie 22 février 1879 (pl. fe- melle non connue). DicraNELLA (MicRobus) LiMOsa Nob. — Monoïque, touffes serrées, d'un jaune sale ; tige courte, longue de 1 cent. à peine, peu ramifiée ; feuilles dressées, serrées contre la tige, imbriquées, les inférieures plus courtes, les comales plus grandes ligulées-lancéolées obtuses, très entières, mar- ges réfléchies d’un côté, nervure aplanie ; cellules obovales- hexagones, encrassées ; feuilles périchétiales dressées. Pédi- celle rigide jaunâtre, de 5-6 mill. ; capsule dressée, ovale- allongée, puis jé dé en vieillissant, annelée ; opercule aussi long que la capsule, oblique ou horizontal. Péristome à dents courtes, rousses, perforées ou irrégulièrement fen- Nossi Bé : sur les talus, Boivin fév. 1851 ; M. Marie 22 fév. 1879. Connu également à Antourtour. TREMATODON PALLIDENS C. Müll., Linn. XL. Nossi Bé : Hellville, M. Marie, septemb. 1879, GaRokEA BESCHERELLEr C. Müll. — Dioïque. Très semblable au G. phascoides de Ceylan, mais en diffère par un port plus grêle, plus élancé, dés feuilles plus larges, concaves, termi- nées par une pointe plus courte et denticulée. La capsule est plus petite, la coiffe est moins scabre, l'opercule plus épais, fe RD is péristomiales perforées de? à 4 trous dans toute longueur. _ Lab eg PART si Marie, 12 fév. 1879 ; forêt de Loucoubé (id.) PRE Are ANUS e également à la réunion 6ù elle a été . REVUE BRYOLOGIQUE 19 Conomrrrium (Rericuzarta) Marter Nob.— Dioique,tigetrès courte (2 mill. stérile, 4-5 mill. avec capsule),d’un vert pâle, nue inférieurement ; feuilles ténues, étroitement elliptiques (3-6 juguées), déjetées d’un seul côté, très lâchement aréolées, dépourvues de limbe marginal, nervure disparaissant sous le sommet ; feuille proprement dite (lamina vera) cymbifor- me, tronquée, lame dorsale un peu arrondie à la base. Pé- dicelle geniculé, long de 3 mill., recourbé au sommet. Cap- sule inclinée, très petite, oblongue, étroitement conique à la maturité ; opercule rostré,à peine incliné. Coiffe conique, un peu rugueuse, très petite. Nossi Bé : surla terre, forêt de Loucoubé, avril 1879, M. Marie. FissipeNs Nossranus Nob. — Tige simple, courte, d’un jaune verdâtre ; feuilles étalées naviculairesétantmouillées, incurvées au sommet à l’état sec; feuille proprement dite (lamina vera) très longue, bordée d’une marge hyaline assez large (2-3 rangs de cellules allongées), lame apicale courte, lame dorsale arrondie a la base, toutes deux sans marge el très entière ; nervure un pe large, sinueuse, se terminant avec le sommet souvent bidenté de la, feuille ; cellules très petites, opaques. Capsule urcéolée terminale. Pam Bé : M: Marie fév. 1879 ; Andradroit, mars 1850, ivin. | ACTE “sb Fissipexs Comorensis C. Müll. Linn. XL. — ‘Tige courte, rameuse par innovation; feuilles crispées, largement lancéo- lées, obtuses, sans marge ; cellules saillantes sur les plis ; capsule terminale, k Nossi Bé : sur les rochers au pied du Loucoubé, près de l’ancien village de Passandava, janvier 1851, Boivin ; forêt de Loucoubé, M. Marie, 21 avril 1879 ; Antourtour (id. sept. 1879) ; Nossi Comba (id. juillet-sept. 1879). FissiDENs FLAvO-LIMBaTUSs Nob. — Dioique, touffes d’un vert roussâtre souvent vineux ; tige Courte, simple, arquée ; feuilles largement oblongues, acuminées, entières mais à cellules marginales saillantes, feuille proprement dite très développée, tronquée au sommet, garnie de la base jusqu'au dessus du milieu d’un rebord large jaunâtre, composé de cellules hyalines allongées, lame dorsale un peu arrondie à la base, lame apicale très courte infléchie, ces deux der- nières sans marges ; nervüre disparaissant près du som- met ; feuilles périchétiales linéaires, plus courtes, sans mar- ge; capsule terminale dressée, longuement operculée; coiffe conique en capuchon;très courte. gt sit spl 1870 210, sMMOudMER aout root JU Fissipens ossoermmens C. Müll. in litt. — Tige très cour 20 REVUE BRYOLOGIQUE te, d’un vert pâle, ornée de 7-8 paires de feuilles un peu larges, espacées, aiguës, inégalement acuminées, entourées d’un rebord hyalin sinueux-crénelé ou faiblement denticu- lé, lame dorsale à peine arrondie, très étroite à la base, ner- vure finissant avec le sommet et se confondantavec le re- bord ; cellules grandes hyalines, celles des jeunes feuilles chlorophylleuses ; capsule portée sur un pédicelle grêle gé- niculé, dressée ou inclinée, ovale, opercule subulé à bec court. Nossi Bé : talus couverts des bords de la mer au- dessus d'Hellville, Boivin, janv. 1850 ; forêt de Loucoubé et Antourtour, M. Marie, avr.-sept. 1879 ; Nossi Comba (id. sept. 1879). SeLacanosayum Borvini C. Müll. in litt. — Touffes lâches, gréles, d’un vert foncé ; tiges de 10 à 15 mill. de long, sim- ples ou fourchues par innovation ; feuilles molles, très es- pacées, dressées, flexueuses, oblongues, planes, les cauli- _ naires largement acuminées, très entières, à nervure COn- tinue, celles des innovations ovales à la base, ligulées, ar- rondies au sommet au-dessous duquel disparaît la nervure qui est rugueuse par la saillie des cellules ; cellules foliai- res très lâches, remplies par l’utricule primordial persistant ; capsule supportée par un pédicelle rougeâtre de 4-5 mill., : dressée, grêle, cylindrique, dilatée à l’orifice ; opercule très court, conique, obtus; dents du péristome étroites, linéaires- lancéolées, géminées, perforées entre les articulations. Nossi Bé : ruisseau d’Andradroit, mars 1851 Boivin, fé- vrier 1879, M. Marie ; Antourtour, avril 1879, M. Marie. SPLACHNOBRYUM INUNDATUM C. Müll. in litt. — Tiges d’un vert jaunâtre, flottantes, le plus souvent simples ; feuilles molles entremélées de fils confervoides, allongées, à base ovale, largement ligulées, arrondies, à cellules supérieures saillantes, disposées en éventail, très entières, à marge re- courbée en tube du milieu au sommet ; cellules encrassées, plus lâches et pellucides à la base, les autres renfermant des traces de l’utricule primordial. Nossi Bé : cascade d’Andradroit, Boivin. CALYMPERES DECOLORANS C. Müll. in litt, — Dioique, touf- fes compactes et très étendues, d’un vert roussâtre, souvent décolorées ; tiges fasciculées, divisées, d’un cent. à 2; feuil- les dressées-étalées étant mouillées, dressées à l’état sec, largement engainantes à la base et contournées en vrille au sommet, ovales a obtuses, garnies depuis la par- tie la plus large de la base jusqu’au milieu d’un rebord jau- nâtre denté en scie par des dents irrégulières dirigées en haut, marges flexueuses subrévolutées sans rebord ne et dentées depuis le milieu jusqu’au sommet ; nervure ; 2 REVUE BRYOLOGIQUE 21 trés papilleuse sur le dos, disparaissant vers la pointe de la feuille ; cellules hyalines occupant plus de la moitié de la largeur de la feuille ; pédicelle long de 5 mill. ; sule ovale-cylindrique, jaune paille, noirâtre à l'orifice. Coiffe très longue, plissée, scabre. Nossi Bé : forêt de Loucoubé, avril 1879, Hellville, Nossi Comba août 1879, M. Marie. Cette espèce a été trouvée pour la première fois à Mayotte par Boivin en 1849. OCTOBLEPHARUM ALBIDUM L. Nossi Bé : 1851 Boivin ; forêt de Loucoubé, avril 1979, M. Marie. Hvopuica Porter: Nob. — Tige simple, courte; feuilles lâches, presque étalées étant sèches, un peu involutées à la base, oblongues, subspathulées, très obtuses ou mucronu- lées et faiblement crénelées au sommet ; nervure excurren- te ; cellules basilaires hyalines quadrangulaires-hexagones, les supérieures.très petites, opaques. Pédicelle à peine long d’un cent., contourné. Capsule cylindrique, quelquefois el- liptique et courbée, gymnostome, anne ée. Coiffe tortillée, oblique, à cellules obliques. : k Nossi Comba et Nossi Bé, Hellville, M. Marie, août 1879. Découvert d'abord par M. Potier à la réunion (herbier de l'exposition permanente des Colonies).. Voisin de l’Hyophila involuta G. Müll. de Ceylan, mais moins robuste, pédicelle plus court, feuilles moins larges, plus obtuses et à peine involutées. | SyrrHoronon Srenact Nob.— Dioique ; tige courte (2 mil.) d’un vert foncé ; feuilles étalées lancéolées, à base yaline courte, garnies d’un rebord hyalin étroit, obtusément mu cronées, dentées en scie au sommet, papilleuses en dessous ; nervure transparente disparaissant SOUS le sommet: cellules chlorophylleuses jusqu’à la base le longde la marge. Nossi Bé : sept. 1879, M. Seignac. . …. SyrRHOPODON MicroBOLACUS CG. Müll. in litt. — Assez Sem- blable au S. Banksii. Touffes très denses, courtes, d'un cent. de haut, roussâtres ; tiges grêles, peu rameuses, entremeé- lées de radicelles rousses ; feuilles dressées, étroites, à base pellucide très allongée, un peu obtuses au sommet ; cellules hyalines rectangulaires occupant presque toute la feuille, cellules carrées opaques en très petit nombre seulement au sommet et près de la marge jusqu au milieu ; marges en tourées d’un rebord jaunâtre très entier où faiblement den- ticulé dans la partie supérieure ; nervure continue, lisse. Fe dressée, ovale, péristomée, et portée sur un pédi- celle tortillé à peine long de 5 mill. FRE Nossi Bé : Boivin. 22 REVUE BRYOLOGIQUE SYRRHOPODON Nossi Beanus Nob. — Dioique ; tiges robus- tes, élevées, à rameaux fasciculés, d’un vert noirâtre ; feuil- lès nombreuses, dressées, rigides, apprimées, flexueuses, arquées, dressées par l’humidité, à base étroite, courte, puis élargie, longuement ligulées, mucronées, érodées depuis le milieu; nervure large, lisse, dilatée au sommet qui est den- ticulé ; limbe large, composé de cellules très allongées jau- nâtres, produit dès la base près de la marge et s’effacant près du sommet ; cellules marginales rectangulaires hya- lines depuis la base jusqu’àla partierétrécie de la feuille.puis arrondies-anguleuses, petites, opaques jusqu’à l'extrémité. Nossi Bé : forêt de Loucoubé, mars 1851, Boivin. - MacRowITRAUM RHIzOMATOSUM C. Müll. — Semblable au M. Mauritianum. Touftes trés lâches, d’un vert ferrugineux ; tige longuement rampante, capillaire, fragile, nue, à ra- meaux nombreux très espacés, longs de 3-4 cent., rigides, dénudés, presque cylindriques ; feuilles humides étalées, sèches apprimées, tortillées, recourbées au sommet, étroi- tement lancéolées ; nervure etaréolation du M. Mauritianum ; feuilles périchétiales externes plus longues, très acuminées, à nervure continuée en une pointe longue et entière, les in- térieures arrondies au sommet. Pédicelle long de 3-4 mill. Capsule urcéolée, rétrécie et lissée à l’orifice ; opercule es Court que la capsule ; coiffe plissée offrant de très nom- reuses lanières à la base, nue ou garnie de quelques poils au sommet. Péristome simple. . Nossi Bé : bord des ruisseaux, avril 1841 Pervillé n° 789. ScxLoragrmia Nosst Beana C. Müll in litt. — Toutfes très Compactes d'un roux ferrugineux ; tiges rampantes, plusieurs fois rameuses, courtes, à rameaux obtus ; feuilles contour- nées en spirale par la sécheresse, dressées-apprimées étant mouillées, ligulées, arrondies au sommet, très brièvement acuminées, plus larges à la base où lun des côrés est plus long ; marges entières, révolutées excepté à la base; ner- vure disparaissant sous le sommet ; cellules carrées, les in- férieures allongées, sinueuses, à papilles peu distinctes ; feuilles périchétiales plus longues, apprimées, Capsule à pedicelle flexueux, long de 4 mill.. petite, oblongue, sub- _€laviforme, atténuée au col : Opercule jaune-päle en forme _de mamelon, large et terminé en pointe.Péristome double, dents externes rayonnantes ou recourbées, étroites, souvent Page DCE RU les internes plus courtes, fu- 8aces. Uollfe d’un roux noirâtre, un peu ru ueuse au som- met, divisée. en 6 lobes à la base. BUS AU SOn LNoen DS ns 1841, Cd Hentai BRYUM ALPINULUM Nob. — Dioique ; touffes larges et ser- _ Fées d'un vert roussätre brillant; liges gréles, REVUE BRYOLOGIQUE 23 longues d’un cent., rousses, innovations d'égale longueur d'uu vert jaunâtre ; feuilles dressées apprimées, étroitement lancéolées, subligulées, acuminées, presque entières où fai- blement denticulées au sommet où la marge est un peu contractée . nervure rougeâtre continue, se confondant avec l'extrémité de la feuille : cellules allongées, hexagones, très tendres, les inférieures rectangulaires, rougeätres,’ toutes garnies de grains de chlorophylle en chapelet ; bulbilles fré- quentes entre les feuilles caulinaires. Capsule inconnue. Nossi Bé : Onkiabé septembre et NossiGomba juillet 1879, M. Marie. | RER _ Ressemble aux petites formes du B. alpinum. Bryuw Marre Nob. — Dioique ; semblable par le port au B.. Schweinfurthii C. Müll. ; largement cespiteux : tiges cour- tes présentant plusieurs innovations au-dessous du périchè- se : feuilles comales tronquées, plus larges à la base, étroite- ment lancéolées, très entières où un peu denticulées à l’ex- trémité, marges molles, ça et là révolutées et composées de cellules vides et lâches, nervure large se continuant au-delà ue entière ; feuil- du sommet en une arête longue et presqu L les caulinaires elliptiques ou oblongues obtusément acumi- nées. mais de même longuement aristées, cellules remplies par l’utricule primordial. Capsule horizontale ou pendante dolioliforme, étranglée au milieu, tuméfiée et yérruqueuse à la base : opercule robuste. conique, court ; pédicelle pour- pre, long de 10-15 mill. Péristome à dents externes larges, à articulations saillantes, grisâtres au sommet el finement papilleuses, les internes plus courtes, plissées, _béantes en- re Les articles ou à divisions libres ; cils géminés, courls, appendiculés. Nossi Bé : sur M. Marie. (A suivre). les murs à ciment calcaire, février 1879, Ên. BESGHERELEE. | Une nouveauté Bryologique. Ent montagnes qui environment la ville de pe Et RON plus intéressante. Elle Trente, la Paganella est sans doute la plus Pélbve à 2120 m. au-dessus du niveau de la mer,et: dans sa partie supérieure, la seule qu’on voit de Prente, elleesteu tièrement formée pardes stratifications calcaires de la forma- HO M PME D Dr À PTNoON SSD “re Le côté Hé anal dd formé dans sa plus grande. partie immenses wo mais l'ascension par D du. _tentrional n'est pénible, eton peut mé 44 REVUE BRYOLOGIQUE très aisément en la divisant en deux journées. La première on pousse jusqu’à Fai, petit village à 1000 m. de hauteur où de bon vin et un lit assez propre attendent le touriste et où, dans la personne de l’aubergiste même, on a un guide expé- rimenté. Le jour suivant, en partant de bonne heure, on peut gagner le sommet de la montagne sans aucune diffi- ns presque toujours à travers des bois de sapins et de tre. La vue dont on jouit de cette hauteur est vraiment mer- veilleuse ; pendant qu’à l’ouest on est tout près des colossales obélisques des Bocche di Breuta qui ressemblent à une gi- gantesque forêt pétrifiée avec des pointes qui dépassent la hauteur de 3000 m. et qu’on voit au pied une étroite vallée avec le petit lac d’Andalo aux eaux verdâtres, l'œil s'étend au sud jusqu’à la plaine de la Lombardie. On voit dans toute sa grandeur le lac de Garda avec les collines historiques de Solferino au fond, le Monte Baldo à gauche et à droite les montagnes des Giudicarie, avec un nombre considérable de grands et petits villages, tout comme si l’on eût déployée devant soi une immense carte topographique à laquelle on ne pourrait reprocher la moindre omission ni la moindre infidélité. A l’est et au nord s'élèvent et s’entrelacent en plusieurs ordres les chaînes des Alpes parmi les innombrables som- mets desquelles on remarque le Cimon de la Pala, la Marmo- lata, le Grossglokner, l’Ortler, et entre ces deux, toute la chaine des montagnes neigeuses qui séparent notre pays de la région allemande. La surface de la Paganella depuis le point où finissent les bois aux grands arbres etoù commencent les mughos, les rhododrendrums, les vacciniums, etc., est presque entière- ment couverte d'un humus très fin et noir comme le char- bon ; la végétation en est riche et belle à donner du courage au botaniste, car on trouvera bien rarement une montagne calcaire qui, sur une étendue relativement étroite, présente des mousses aussi intéressantes que celles que j’ai ramassées sur la Paganella, comme p. ra le Bryum elegans, le Bryum , 41NS1 qu'une quantité remarqu iothe- cium Mühlenbeck. . De PTagReE Au commencement du mois de septembre je fis de mon mieux pour en recueillir uu bon nombre d'exemplaires, et has ; “sl De gt le da re A 4 plain re es ers i en mare EE de l’Adige. : pe Lan 1vé au point extrême aux bords de l’abîme, je cherchai avec le guide dans une fente de l'immense paroi É: endroit de pour allumer du feu, faire mon petit repas et reposer à la _ à : REVUE BRYOLOGIQUE. 25 bri du vent froid de tramontane dont les fréquentes rafales n'étaient nullement confortables. Nous arrivâmes à l'entrée d’unegrotte qui n’avaitpas plus de 3 ou 4 m. de profondeur sur 5 à 6 de large, au fond de laquelle tombait de la voûte une eau dont la clarté et la fraîcheur étaient celles du crystal et de la glace, chose vrai- ment merveilleuse dans une montagne calcaire, en une sai- son très sèche et à 80 m. du sommet. Pendant que mon guide faisait provision d’eau en pla- çant une petite chaudière sous le stillicide recueilli par les fils d’une conferve attachée à la voûte et ramassait des bran- ches sèches de Juniperus et de Rhododendron pour allumer le feu, je m'étais étendu à l’entrée de la caverne et je sa- vourais la vue sauvage de cet endroit solitaire. A droite et à gauche, deux sévères parois perpendiculaires, dont on voyait les sommets seulement en haussant la tête, en arrière l'obscurité sombre de la grotte, et au devant un etit espace de terrain très incliné et parsemé de gros cail- oux, et après... l’'abime..…..! voilà la scène qui m'entouralt et qui était rendue plus sublime encore par les épais brouil- lards qui, montant de la vallée avec une rapidité vertigi- neuse, se dissolvaient comme par enchantement près de la On y voyait clairement par le mouvement des globules de l’eau le renouvellement continuel des nuages, qui pourtant paraissaient comme cloués à la paitie supérieure de la Pa- ganella lorsqu'on regardait de loin. ; Après avoir goûté à loisir l'imposante beauté de ce pano- rama formé par un gouffre encadré de rochers aux bords d’un abîme ou plutôt perdu dans l'espace, pendant que mon guide apprêtait le frugal repas, je cherchai des mousses et Je vis pendre de la grottede singuliers lambeaux verts du côté de la lumière, que je reconnus pour une variété de l’Amblys- tegium irriguum. Plus tard, entre les pierres sur lesquelles tombait l’eau du stillicide, il y avait le Timmia megapolitana, ainsi que l’Amblystegium Sprucei mêlé à l’Hypnum flicinum qui formait une masse dense imbibée d’eau. : A l'entrée de la grotte, dans un endroit humide et cou- “vert d’une poussière calcaire très fine, presque une croûte stalagmitique dissoute, je vis un Bryum qui au premier re- gard avait arrêté mon attention. a 26 REVUE BRYOLOGIQUE. Il était souple, moins haut que le Bryum Duvalii, dont il n'avait pas pourtant les caractères qui rendent cette espèce très facilement reconnaissable. N'ayant pas sur moi des ins- truments pour mieux examiner la mousse trouvée, j'en ra- massai tant que je pus dans l'intention de les classer après. Je regrette seulement que mon guide m’ait dérangé trop tôt dans mon occupation en m’appelant pour le modeste re- pas qui m’attendait et qui devait pourtant suffire pour le reste de la journée. Le Brywm, dont je parlais tout à l’heure, ne peut pas être identifié à aucune des espèces connues, et c’est à cause de cela que j'en donne la description : BRYUM GCALCAREUM n. sp. — Saturate virens, molle, cæspi- tosum, laxum, { ad 2 uncias elatum, basi radiculosum. Fo- lia caulina flaccida dissita, decurrentia, ovato-oblonga, costa _ excedente breviter apiculata ; comalia sensim majora longio- ra, erecto-patentia vel patentia, costa excedente cuspidata. … Folia omnia siccitate flexuosa vel corrugata, margine basin _ Versus reflexo, cum cellulis angustis superne limbato, rete ad medium rhombea, dein ad basim usque rectangula. Flo- res monoiCi, gemmula mascula minuta ex 2-3 foliis perigo- nialibus costatis, latis, subito in apiculum exeuntibus, ad latus gemmulæ fæminæ posita.Antheridia pauca parce para- physata. Gemmula fæminea foliis perichetialibus lanceolatis angustis, Cuspidatis, brevibus, archegonia pauca. Gemmulæ uiriusque sexus in apice ramulia foliis comalibus multo ma- joribus absconditæ, Capsula in pedicello rufo basi interdum geniculato inclinata vel pendula, cum collo defluente Spo- rangio æquilongo pyriformis, e luteo fuscescens, siccilate sub ore parum constricta, operculum late’ conicum, obtuse apiculatum, annulus perlatus. Peristormii dentes externi in- ferne lutei dein hyalini, subulati-lanceolati : membrana pe- ristomii interni non ad medios dentes producta omnino li- bera, processus augusti, et vix in Carina ad medium pertusi, cilia 2, 3 breviora, papillosa non appendiculata. Sporæ luteæ _ verruculosæ magnæ (0 "" (3-4). | Bryo lurido vel mamillato quoad fructum et inflorescentiam Fe ‘proximum, sed ab illo florum dispositione, ab isto operculo et capsulæ forma distinctum; vegetandi modo autem, et flac- ciditate plantarum cum nulla alia specie confundenda. | . J'ai eu dernièrement le plaisir d'apprendre que mon opi- _ Mion sur la nouveauté de cette espèce était aussi partagée par llustre bryologue M. Schimper, auquel j'ai communi- _qué un échantillon de la plante trouvée. REVUE BRYOLOGIQUE 27 Notes sur quelques espèces rares on critiques. TRicHOsSTOMUM TRIUMPHANS de Notaris. — M. de Notaris avait découvert en 1846 près de Gênes un Trichostomum qu'il a appelé Trich. triumphans, et qu’il n’a plus retrouvé depuis. D'un autre côté en 1858, j'ai observé à Montpellier une es- pèce voisine, à laquelle M. Schimper a donné le nom de Trich. monspeliense ; en 1864 M. H. Müller a décrit, sous le nom de Trich. pallidisetum, une autre mousse, semblable au premier aspect, qui avait été trouvée en Westphalie par M. Beckhaus ; et enfin en 1868 j'ai observé à Aix une qua- trième espèce, que M. Schimper a appelée Trich. Philiberti. Ces quatre espèces composent, comme l’a très bien vu M. Schimper, un groupe naturel, caractérisé surtout par son inflorescence monoïque, les fleurs mâles formant de petits bourgeons axillaires ; mais ces quatre mousses sont-elles spécifiquement distinctes les unes des autres ? va M. Goulard ayant récolté près de Marseille le Trich. Philiber- ti (1), l’avait envoyé à M. de Notaris qui le considéracomme identique au Trich. triumphans, M. Schimper n’est pas de cet avis ; il a bien voulu m’envoyer quelques-uns deséchan- tillons récoltés à Gênes par de Notaris; j’ai pu ainsi les com- parer avec les exemplaires que j'ai récoltés à Aix et à Mont- pellier, et avec quelques exemplaires du Trich. pallidiselum, récoltés par M. Geheeb dans les montagnes du Rhœn. Voici les résultats de çétie comparaison! #0: 20/00 lu Le Trich. triumphans diffère du Trich. Philiberti par les caractères suivants : | | : re 1° Dans le 7rich. Philiberti les feuilles sont linéaires, lon- es gues et étroites, fortement infléchies latéralement:et révo- lutées sur les bords ; les feuilles périchétiales ne diffèrent pas sensiblement des feuilles caulinaires. Dans le rich. triumphans les feuilles sont moins longues et plus larges, _ lancéolées et non linéaires, planes sur les bords ; les feuil- les périchétiales diffèrent notablement des feuilles caulinai- +. res ; elles sont engainantes, acuminées et aigües, mais non apiculées, ia nervure disparaissant avant le sommet ; en outre elles sont denticulées sur les bords, et leur tissu, au lieu d’être formé en haut de petites cellules, carrées, vertes et opaques, comme dans les autres feuilles, se compose dans toute son étendue de cellules transparentes el allongées. 2° Dans le Trich. Philibert le pédicelle est constamment d’un jaune très pâle ; ilest au contraire rougeûtre dans - Thih rihanna: és fre AT gratis 3° Dans le rich. Phil HE En, blié dan €. 28 REVUE BRYOLOGIQUE. seule série de grandes cellules d’un brun orangé; dans le Trich. triumphans il est formé de cellules pâles, plus petites, plus nombreuses, disposées sur plusieurs rangs. Ces mêmes caractères séparent aussi le Trich. triumphans des Trich. monspeliense et pallidisetum, qui, comme le Trich. Philiberti ont les feuilles involutées aux bords, le pédicelle très pâle, et l'anneau formé d’un seul rang de cellules rou- geâtres ou orangées. Ce premier point établi, il faut avouer que les différences qui distinguent ces trois dernières espè- ces ont beaucoup moins d'importance. Le Trich. pallidisetum a les feuilles caulinaires moins al- longées, plutôt lancéolées que linéaires ; les feuilles péri- chétiales sont fortement engaînantes et transparentes dans toute leur longueur ; l’opercule est relativement plus long; les pédicelles sont courts et égaux entre eux. Dans le Trich. monspeliense les feuilles périchétiales, très larges et embrassantes par la base, sont au contraire forte- acuminées dans leur partie supérieure ; les pédicelles sont très inégaux, quelques-uns dépassant deux centimètres, tandis qu’à côté dans les mêmes touffes on en voit qui n’ont que cinq à six millimètres ; ce dernier caractère donne à la plante un aspect tout spécial, qui frappe à première vue. Le Trich. Philiberti tient le milieu entre les deux autres par la longueur de ses pédicelles, qui sont aussi un peu iné- gaux ; il se distingue surtout par ses feuilles linéaires et apiculées, toutes semblables entre elles, les périchétiales n’é- tant ni acuminées ni engaiînantes. Ces différences sufflsent-elles pour constituer trois espèces séparées ? ou faut-il ne voir là que trois variétés notables d’une même espèce ? C’est une question que chacun peut résoudre à sa manière, les limites des espèces n'ayant rien d’absolument fixe dans la nature. Mais dans tous les cas le Trich. triumphans me paraît être sans aucun doute une es- pèce distincte, qui jusqu'ici n’a été observée qu’en Italie. (À continuer.) PHILIBERT. Bibliographie Allemande. Neue Beitræge zur Laubmoosflora Augsburgs und des Kreises Schwaben von D' Holler in Mering. — Dans « Verhandlungen des naturhistorischen Vereins in Augsburg, XXV. Bericht, 1879. » — Tirage à part : 26 p. in-8. La Voilà une énumération des mousses rares ou nouvelles _ qui furent découvertes par M. Holler depuis sa publication REVUE BRYOLOGIQUE 29 de 1873 (v. Revue Bryologique, 3° année, p. 60) sur les mous- ses des environs de la ville d’Augsbourg. Nous y rencontrons un assez grand nombre d'espèces récoltées dans des stations nouvelles et plusieurs nouveautés pour la flore de ce pays dont les espèces les plus remarquables sont celles-ci : Dicra- nella subulata, Seligeria pusilla, Phascum curvicollum, Tri- chostomum crispulum, Barbula fragilis c. fruct. ! B. mucro- nifolia, Trichodon cylindricus, Cinclidotus riparius, Mnium riparium, Meesea Albertini, Heterocladium dimorphum, Hyp- num hamifolium Schpr., H. turgescens. -- De nombreuses notes critiques sur la valeur de certaines espèces donnent un intérêt permanent àce mémoire de l’estimable auteur qui a bien mérité de l’exploration profonde de la bryologie de l'Allemagne méridionale. C’est surtout le groupe difficile de la section « Harpidium » que l’auteur a fait l’objet de ses études et nous ne pouvons nous empêcher de faire part aux lecteurs de la Revue de la classificatiou des espèces du Harpidium donnée par M. Holler adoptant en quelque partie les opinions de M. Sanio et de M. Limpricht : A, Feuilles aux oreillettes distinctes. I. Feuilles lisses (non plissées). 1, Hypnum aduncum Hdw., avec les formes : a, intermedium Schpr. 8, Kneïffi Schpr., et avec les variétés : a, H. Sendineri Schpr. b, H. hamifolium Schpr. 9, H. fluitans Dill., avec les variétés : a, H. pseudostramineum C. Müll. b, H. exannulatum Gümb. II. Feuilles plissées. 3, H. uncinatum Hdw. 4, H. bycopodioides Schwgr. 5, H. scorpioides Dill. B, Feuilles dépourvues d'oreilleltes. ‘ I. Fleurs dioiques. Ë 6, H. vernicosum Lindb., avec la variété : a, H. intermedium Lindb. II, Fleurs monoïques. 7, H. revolvens SW. A : Le A. revolvens Sw en état stérile est à reconnaître, selon M. Sanio, par le tissu dont les cellules sont fortement _ épaissies. _ Dans une appendice l’auteur donne encore de nouvelles additions à la flore bryologique du département « Schwaben und Neuburg > (ou des alpes de l’Algaeu) ; nous en citons: . Mniwm medium, Thuidium decipiens, Eurhynchium abbrevia- RP NN Rs 30 REVUE BRYOLOGIQUE. Bibliographie Autrichienne. Prof. Joseph Dedecek.— Beitræge zur Literaturgeschichte und Verbreitung der Lebermoose in Bæhmen. — Dans « Verhand- lungen der Kk. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, 1879. » — Tirage à part : 20 p. in-8. L'auteur donne l’histoire de l’hépaticologie en Bohême dès son origine (1793) jusqu’au temps moderne et une énumé- ration de toutes les espèces d’hépatiques (70) récoltées par lui jusqu’aujourd’hui. De nombreuses notes sur la distribu- tion des hépatiques dans ce pays, sur les caractères de cer- taines espèces elc., animent cette estimable publication. A. GEHEEB. Bibliographie Hollandaise. Overzicht der Mossoorten, welke in de Provincièn van Neder- land zijn waargenomen, gerangschikt van het Noorden des Lands naar het Zuiden, door 2° €, M. van der Sande Lacoste. — Dans « Nederlandsch Kruidkundig Archief, 2. Ser. 3. Deel, 2. Stuk.-Nijmegen, 1879, » — Tirage à part : 12 p.in-8. Voilà un simple apercu sur les mousses découvertes jus- qu’à présent en Hollande rangées d’après le Synopsis de M. Schimper, avec indications des provinces où elles se trouvent. Parmi les 319 espèces quecontient cetteénumération, nous rencontrons plusieurs espèces rares qui ne sont pas citées dans le Synopsis ; telles sont : Leptoirichum vaginans, Bar- bula marginata, B. cylindrica, B. fragilis, B. squarrosa, B. Brebissont, Cinclidotus riparius, Orthotrichum Sprucei, Bryum luridum, B. fallax, B. murale, Mnium cinclidioides, Eurhyn- chium speciosum, Rhynchostegium curviselum, Sphagnum Wulfianum. Il s’y trouve le Fontinalis laxa Milde qui est probable- ment la mousse dont parle M. Milde dans son Bryologia Si- lesiaca p. 276, regardée par cet auteurcomme une forme du F. antipyretica, à laquelle il avait proposé le nom de Fon- _ tinalis lara aussitôt qu’elle représenterait en état fertile une _ espèce nouvelle. Nous ne savons pas si l’on connaîtles fruits de la mousse hollandaise. bains ee Re Muse | 1 de GERRER. 51, REVUE BRYOLOGIQUE 31 Bibliographie Allemande. Beitræge zur Laubmoos-Flora des oberen Weeze-und Gæhlge- bieles, von C, RoœMER (Sep.-Abd.) 34 p. M. C. Roemer expose ici le résultat des recherches bryo- logiques qu’il a faites, pendant 4 ans, dans les vallées supé- rieures de la Vesdre et de la Geul. Il a exploré avec beau- coup de succès non seulement les environs d'Eupen, mais aussi les cantons limitrophes de'la province de Liège, où il a découvert plusieurs espèces nouvelles pour la Flore belge, entre autres le Didymodon flexifolius, le Grimmia ovata et le Brachythecium laetum. Après avoir tracé une esquisse de la contrée qu’il à étu- diée, M. Roemer nous fait assister à ses promenades bryolo- giques. Il termine son travail par l’énumération systémati- que des mousses observées au nombre d'environ 340 (espèces et variétés). Je pourrais citer ici beaucoup d’espèces rares ; je me contenterai de mentionner le Hyocomium flagellare et le Sphagnum Girgensohnii, trouvés en fructification par M. Roemer. F. GRAVET. Bibliographie Française. BouLay. — Révision de la Flore des départements du Nord de la France (3° fascicule) ; { vol. in-18 de 60 p. Lille 1880. M. Boulay a consigné dans ce nouveau fascicule les résul- tats de ses recherches pendant l’année 1879. Les muscinées sont énumérées par excursions de la page 35 à la page 46 et les lichens de là page 46 à la page 53. Les herborisations de l’auteur pendant cette année ontaugmenté de 40 espèces et 7 variétés le nombre des mousses trouvées les années précédentes, ce qui porte le chiffre à 186. à Parmi les variétés remarquables, signalons le Neckera crispa var. faleata, décrite d'abord par M. Boulay dans les muscinées de l'Est et trouvée depuis par M. Renauld et l'ab- bé Chevallier. UD A RELNESE Husnor. … publiées du genre Jungermannia et des genres suivants. 32 REVUE BRYOLOGIQUE qui croissent aux environs de la ville de Toulouse dans un rayon de 30 kil., et, afin de faciliter aux débutants la déter- mination des espèces, les tableaux dichotomiques sont éta- blis, autant que possible, sur des caractères faciles à saisir. Il serait vivement à désirer que chaque grande ville possé- dât une pareille flore ; ce serait, croyons-nous, le meilleur moyen d'attirer les jeunes botanistes vers l’étude de la Bryo- logie. F les notions préliminaires sont décrits les organes de la végétation et de la reproduction des mousses et des sphai- gnes. Vient ensuite la description des genres et des espèces avec de nombreuses indications de localités. Le climat de Toulouse est très sec, et les environs de cette ville sont complètement dépourvus de masses rocheuses, calcaires ou siliceuses, de sorte que la végétation bryologi- que est très pauvre et qu'on y a observé jusqu'à ce jour qu'environ 170 espèces. Husxor. Bibliographie Italienne. J. CG. Grorpano. — Pugillus muscorumin agro Neapolitano lectorum ; 1 vol. in-8 de 54 p. Milan 1879. : Cet ouvrage n’est pas un simple catalogue, car la plupart des espèces sont accompagnées de descriptions indiquant les caractères qui les distinguent des espèces voisines. Les lo- calités y sont indiquées avec soin et les noms des botanistes sont toujours cités, ce sont principalement Cesati, Giordano, Gussone, Pasquale, Pedicino, Tenore, etc. Le nombre des es- pèces est de 137 y compris 2 sphagnum. Husnor. __ NOUVELLES. La collection des Musci Venezuelenses Fendleriani, dont une description a été donnée dans le n° 5 de l’année 1879 de la Revue peut-être achetée pour 56 marcs (70 francs). S'a- dresser à M. Max Schrader, Stolp en Poméranie. VENTURI. M. À. Schrader (à Columbus West state street 234, Ohio, Etats-Unis), le possesseur des moussés de Fendler, nous écrit : « I will sell and send a set of the Musci Fendleriani Venezuelenses and description per express for 14 Dollars, and transport expenses collected on delivery. The set con- tains 145 species. » Husxor. M. Husnot, continuant la publication de l’Hepaticologia Gallica, prie les botanistes de luiadresser le séaitiuts de leurs études et de leurs recherches pour les espèces non encore N° 3 7e ANNÉE 1880 REVUE BRYOLOGIQUE à + Parassant TOUS LES Deux Mors Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. rt te re 6 Francs. . + .:.. . + . par an. . \ 4 Shillings d'Angleterre. id. * ABONNEMENTS : & Marcs d'Allemagne. . . id. Pour toute | Europe 2 Florins d'Autriche. . . - id. S'adresser, pour tout ce qui con- M. A. Geheeb, apotheker in Geisa cérne la rédaction et les abonne- : ? {Saxe-Weïmar), veut bien secharger ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez E. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. Sommaire du N°3. Florule Bryologique de Nossi Bé (suite). E. Bescnenecze. — Tor- tula lingulata (nov. sp.). Livprenc. — Deux mousses nouvelles ?: Desat. — Notes sur quelques espèces rares ou critiques (suite). Parciperr. — Note suf le Weisia Welwitschii. Genres. — Biblio- graphie anglaise. Genres. — Bibliographie Allemande. Graver. — Bibliographie exotique. Husxor. — Nouvelles. Florule Bryologique de l'Ile dE Nossi Bé (Suite) (1.) HyPoPTERYGTUM TORULOSUM Sch. (in Musci Boryan.). Var. Nossr-Branum. — Très semblable au type, mais tiges large- ment ovales, à nervure souvent effacée de la base au milieu et produite au sommet en un aiguillon plus ou moins allon- gé (Hypopt. Nossi-Beanum C. Müll. in litt.). pie Nossi Bé : Pervillé (Herb. Mus. Par.). ess | RHACOPILUM PRÆLONGUM Schp. (in Musc. Boryan.). Var. Nossranum. — Semblable par le port au À. Schmidii, mais différent par les feuilles stipuliformes plus courtes et un peu dentées. Te & Nossi Bé. Se tu Necxera Pervicreana — "Très voisin du Neck. Comgoræ ; rameaux plus feuilles, obtus, claviformes ; feuilles plus . larges et plus longues, jaunâtres, brillantes ; nervure uni- < @) Voir le dernier numéro de la | Revue, à 27: 34 REVUE BRYOLOGIQUE. que dépassant à peine le milieu ou divisée au-dessus de la base en 2 ou 3 nervures plus étroites. . Nossi Bé : Bords des ruisseaux, mars 1841, stérile, Per- villé n° 726 (Herb. Mus. Par.). Neckera BorviniNa C. Müll. in litt. — Port du N. Disticha; tige secondaire allongée, peu rameuse à la base, souvent étirée en flagelle simple plus ou moins longue ; rameaux très espacés,élalés,courts,obtus, quelquefois atténués en fil; feuilles caulinaires d’un roux jaunâtre un peu luisantes, presque lisses, ligulées-courbées, 1ronquées au sommet ; marges incurvées, arrondies à la base, où l’une est plus lar- ge que l’autre, entièrement denticulées ou rongées, nervure unique continuée presque jusqu’au sommet où elle se bi- furque souvent ; cellules opaques rhomboidales, les infé- rieures longuement linéaires ; périgones très petits à feuil- les subitement et largement acuminées, dentées en scie au sommet et garnies d’une courte nervure. Nossi Bé : Forêt de Loucoubé, mars 1851, Boivin (Herb. Mus. Par.) - TæÆGERINA sozirania C.Müll. in Linn. Var. Nossi BeanA ; tige plus grêle allongée, atténuée, feuil- les plus courtes, très finement serrulées, sans nervure. Nossi Bé : Pervillé 1841, n° 805 (Herb. Mus. Par.). Variété trouvée également par le même dans la partie N. O. de, Ma- dagascar. HookERIA LACERANS C. Müll. in Linn. Var. Nossraxa. — Feuilles plus aigües, à cellules papil- leuses sur le revers. Nossi Comba : M. Marie, sept. 1879. Var. AQuILENTA.— Tiges flottantes, beaucoup plus longues, à rameaux pinnés, étalés, inégaux, plus ou moins longs (1-4 cent.) ; feuilles étalées, plus grandes. Nossi Comba : Août 1879, M. Marie. CHÆTOMITRIUM CATARAGTARUM Nob. — Dioique ? Tige rampante, couchée, à rameaux espacés longs de 5 mill. à peine, dressés, obtus, lâchement feuillés, d’un brun limo- neux ; feuilles caulinaires lâches, tronquées, plus larges à la base, lancéofées, courbées depuis le milieu jusqu'au som- met où les marges sont contractées en capuchon et la pointe un peu large ; feuilles raméales plus courtes, acuminées ; toutes les feuilles très entières, quelquefois un peu denticu- lée au sommet et à nervure effacée ; cellules inférieures pel- lucides longuement hexagonales, les autres obscures. … Noss? Bé : Cascade d’Andradroit, mars 1851, Boivin (Herb. Mus, Par). . Taumiun ELLA) SUBSCISSUM C. “Müll. in litt. — Mo REVUE BRYOLOGIQUE 35 tre en vieillissant ; tiges rampantes à rameaux régulière- ment pinnés, à ramules simples, espacés, égaux, funifor- mes, et à paraphylles nombreuses et très courtes ; feuilles caulinaires concaves, dressées-flexueuses, un peu hastées, à marge rongée, révolutée depuis la base jusqu'au milieu, à cellules papilleuses sur le revers, et à nervure continue ; feuilles raméales ovales-acuminées à nervure plus courte ; feuilles périchétiales ovales-lancéolées, terminées par une pointe longue à denticules effacées, à marge déchirée depuis le milieu en cils filiformes simples et semblables à des para- physes. Pédicelle long d’un cent., très scabre, flexueux, ar- qué au sommet. Capsule horizontale, ovale où ovale-cylin- drique, à large orifice; opercule aciculaire curvirostré. Dents du péristome interne séparées par 3 cils libres ou soudés, plus courts et papilleux. Coiffe cucullée, entière à la base et raboteuse au sommet. “ Nossi Bé : Sur Les roches-des ruisseaux de Loucoubé, mars 1851, Boivin (Herb. Mus. Par.). Nossi Comba : Ankiabé, An- tourtour, 1879, M. Marie. LEPTOHYMENIUM FABRONIOIDES C. Müll. in litt. sub Ptery- 36. REVUE BRYOLOGIQUE base ; feuilles périchétiales plus courtes, engaînantes, lar- gement cuspidées et très dentées. Capsule horizontale ou pendante, petite, ovale, portée sur un pédicelle scabre au milieu et long de 7 à 8 ill. ; opercule à long beë égalant la capsule. Coiffe presque lisse, hérissée à la base de quel- ques poils dressés. Nossi Comba : Août 1879, M. Marie. Cette mousse, qui se trouve aussi à Mahé (Seychelles), forme avec les R. Levilleanum Dz. et M., de Java, R. Balansea- num Nob., de la Nouvelle Calédonie et R. ruficaule Mitt., de Ceylan un groupe naturel bien distinct par le port des au- tres espèces congénères. RHAPHIDOSTEGIUM OVALIFOLIUM Nob. — Monoïque; tige rampante à rameaux Courts pinnés, à peinelongs d’uncent.; feuilles distiques, d’un vert jaunâtre un peu brillant, dres- _ sées-étalées, ovales, obtusément acuminées, contractées à la REVUE BRYOLOGIQUE ‘37 ment ovales-lancéolées, entières où à peine denticulées au sommet, sans nervure, à marges flexueuses un peu recour- bées en dedans ; réseau composé de cellules étroites, linéaïi- res, garnies chacune d’une papille saillante sur le revers de la feuille, et à la base de 3 cellules alaires vésiculeuses rous- sâtres :; feuilles périchétiales engaînantes, les externes ova- les et entières, les internes semblables aux caulinaires, mais fortement dentées en scie et à papilles peu distinctes. Cap- sule horizontale ou presque pendante, ovale, très petite, contractée au-dessous de l’orifice, à paroi externe composée de cellules tuberculiformes saillantes. Pé icelle long de 3-4 mill. très ténu et scabre vers la partie supérieure. Péristome minuscule, dents externes rousses très courtes, à articula- tions saillantes en dehors ; à dents internes aussi longues et papilleuses, souvent séparées par un cil unique. Opercule et coiffes inconnus. : Nossi B6 : Sur les arbres au Loucoubé, mars 1851, Boivin ; Nossi Comba, août 1879, M. Marie. RHAPHIDOSTEGTUM LOUcouBENsE Nob. — Semblable au À. decolor, mais différent par les tiges arquées-décombantes, par les rameaux quelquefois divisés, parles feuilles glauques, d’un jaune sale, plus courtes, ovales, fortement concaves et presque cochléariformes, subitement rétrécies en une pointe un peu élargie, et fortement dentées dès la base. Nossi Bé: Forêt du Loucoubé, mars 1859, Boivin ; M. Marie. Fe 3 de T'AXITHELIUM GLAUCOPHYLLIM Nob. — Monoïque ; tiges cou chées entremélées ; rameaux irr guliers, courts, comprimés, d’un jaune sale, noirâtres inférieurement, feuilles dressées, apprimées, fortement imbriquées, petites, ovales, concaves, terminées par un acumen large mais aigu, entières ou d’ap- parence dentées par la saillie des papilles marginales, sans nervure : réseau constitué par des cellules très étroites COn- tenant chacune plusieurs papilles, les alaires nombreuses, petites, ovales et hyalines, les basilaires plus lächeset trans- parentes : feuilles périchétiales engaînantes, plus longues, subitement rétrécies en une pointe longue et très entières, réolées et dépourvues de papilles. Capsule très petite, ovale, inclinée ou pendante, portée Sur un pé- dicelle lisse, filiforme, long d’un cent. environs opercule co- nique à acumen court. Cils du péristome nuls ou cadues. : Nossi Bé : Forêt du Loucoubé, avr Se rapproche par le port _ au premier abord par les ram entières et la capsule beau _ TAXITHELIUM PLANULU 38 REVUE BRYOLOGIQUE. ou moins longs, souvent égaux, dressés, comprimés, d’un vert glauque ; feuilles presque distiques, ovales, concaves, étranglées à la base, acuminées, sans nervure, à marge un peu rongée ; cellules allongées couvertes chacune de 4 pa- pilles, cellules alaires peu nombreuses carrées et remplies de chlorophylle ; feuilles périchétiales intimes très longues, atténuées, crénelées à la pointe, réseau papilleux semblable à celui des feuilles caulinaires. Pédicelle lisse, purpuriu, long de 8-15 mill. Capsule petite, obovale, dressée, à col court, à orifice oblique. Péristome à dents internes séparées par ? cils souvent réunis en un seul. Coiffe lisse. Nossi Bé : Forêt du Loucoubé, sur les arbres, avril 1879; et Nossi Comba, août 1879, M. Marie. Plus grêle que le T. glaucophyllum et différent par les feuilles plus allongées, crénelées à la marge et garnies de cellules cärrées à l'angle inférieur et par la capsule irrégu- lière et plus forte. TaxiTHecrunm Nossranum Nob. — Monoïque ; rameaux dressés, vaguement pinnés, les jeunes d’un vert glauque, les anciens roussâtres, longs de 3-5 mill. ; feuilles contrac- tées à la base, étroitement ovales-lancéolées, insensiblement acuminées, un peu Courbées en faux au sommet, concaves, nervure indistincte, marges dentées dès la base ; cellules étroiles, linéaires, ornées chacune de 4 papilles, les basilai- res carrées, hyalines, feuilles périchétiales plus larges, en- galnantes, atténuées presque subitement en une pointe den- tée, à tissu lâche et sans papilles. Pédicelle très grèle, rou- geâtre, lisse, long de 15-20 mill. Capsule inclinée, petite, Ovale-aliongée, brune en vieillissant ; opercule conique, acu- miné. Nossi Bé : Sur les vieux troncs d'arbres, Pervillé. TaxITHELIUM scurELLIFOLIUM Nob. — Monoïque ; tige fra- gile, rampaute, présentant le port de l’'Homalia exiqua, à ra- meaux pinnés, longs de 8 mill. à peine, espacés, élalés, ob- tus au sommet ; feuilles raméales distiques, les supérieures agslomérées, les autres dressées-étalées, en formé de sou- coupe, Concaves, presque arrondies, très obtuses ou tron- uées, à marges rongées, munies de deux courtes nervures ; _ Féseau composé de cellules étroites, hexagones, contenant plusieurs papilles très fines : feuilles périchétiales plus lon gues, atténuées en un acumen obtus assez long, cellules pete lisses ou garnies dé papilles indistinctes. Pédicelle -Isse, pourpre. Coiffe jéune brièvememt découpée à la base, Leteuse au Sommet. Capsule ? er de _ Nossi Comba : Associé au Hookeria Nossiana, M. Marie. __ Espèce remarquable qui se rapproche du genre Homalia … Par disposition des feuilles supérieures, et des Hookeria r At REVUE BRYOLOGIQUE 39 rs la coiffe, mais qui offre la disposition des rameaux et ’aréolation des feuilles du genre Taxithelium. Malheureu- sement, en l’absence de la capsule, il est difficile d’affirmer que cette mousse rentre bien dans ce dernier genre. Isoprerverux Cowsæ Nob. -— Monoïque; petites touffes d’un vert pâle ; tigesrampantes, applanies, àrameaux courts, simples et très feuillés; feuilles imbriquées, divariquées au sommet, étroitement ovales-läncéolées à la base, un peu courbées,très aigües,entières et pourvues de deux nervures, cellules très étroites à peine chlorophylleuses ; feuilles Br richétiales plus longues, cuspidées, denticulées ou faible- ment crénelées au sommet. Capsule petite, horizontale où penchée, ovale, non rugueuse, portée sur un pédicelle lisse, long d’un cent. environ. Coiffe lisse. Nossi Comba : sur la terre, sept. 1879, M. Harie. ISOPTERYEIUM suUBLEPTOBLASTUM C. Müll. in litt. — Monoï- que ; tiges tendres, molles, déprimées, formant des touffes larges et lâches, longuement rampantes, à rameaux presque réguliérement pinnés, à peine longs de 5 mill., comprimés, d’un jaune pâle brillant; feuilles caulinaires dressées-éta- lées, flasques, concaves, étroitement ovales-lancéolées, ter- minées par üne pointe longue et un peu lortillée, contrac- tées et subrévolutées à la base, très entières où à peine dis- tinctement denticulées ; nervures géminées très courtes et peu visibles ; cellules allongées, étroites, hyalines, lisses; feuilles périchétiales plus longues, subulées, denticulées au sommet. Capsule horizontale, petite, urcéolée-globuleuse, É édicelle très fin, lisse, purpurin, contractée sous l’orifice ; p - 1) long d’un cent. au plus *opercule plane-Conique; brièvement acuminé. ; : + atonts Nossi Comba : Sur les vieux arbres, août-septembre 1879, M. Marie. Fe Très voisin de lJs. leptoblastum C. Müll. des Comores,mais ilifères. moi et à feuilles plus courtes non pil oins robuste et à feuilles p ét an Isoprérvéeium Borvint Nob. — Monoïque ; Se feuilles obtusé- précédent par le port, mais différent par les ù ( ment acuminées, non cuspidées et denticulées presque dès Be base, et par la capsule pendante, entièrement couverte de petites verrues. ART É Most Comba : Août 1879; Ankiabé, sept. 1879, M. Marie. Se trouve aussi à Ste-Marie de Mad r où Boivin l'a récoltée en 1851 : c’est peut-être celle que le catalôgue de Jæger mentionne sous le nom de Microthecium Boivin Schp. ms. . | Rérrobbl dcr SPHÆROCARPUM C. Müll,, syn. I, p. 238 A ui: Ganios _ Nossi Bé et Nossi Comba: 1879, M. Marie. Se (rouve ausst à l'ile Galega, à la Réunion, à l'île Maurice, : 40 . REVUE BRYOLOGIQUE EcrroPorHeciüM Borvini Nob. — Voisin du précédent, mais en diffère par les tiges plus régulièrement pinnées, les feuil- les plus larges à la base, plus brièvement aigües au sommet, à réseau composé de cellules supérieures plus courtes, rem- plies par l’utricule EparuRl persistant ; diffère de VE. glaucissimum C. Müll, par les feuilles beaucoup plus arron- dies et brièvement cuspidées. Nossi Comba : Août 1879, M. Marie. Indépendamment des mousses indiquées dans la présente florule, M. Marie à récolté un certain nombre d'espèces ap- partenant aux genres Gymnostomum, Compylopus, Bryum, Philonotis, Atrichum, Pogonatum et Hypnum que leur stéri- lité n’a pas permis de déterminer pour le moment. Clamart (Seine), le 31 mars 1880. Eu. BESCHERELLE. Tortula lingulata nov. sp. j Dioica, gregaria ; caulis | mm. altus, simplex ; folia bul- biformiter conferta, brevissima, accrescentia, viridia, ætate lutescentia, opaca, ereclo-patentia-patentia, apice non- numquam reflexula, sicca imbricata apiceque incurvata, linguæformia, rotundato-oblusissima, apice Cucullata, cete- rOquin canaliculata, marginibus fere ad âpicem revolutis, ner vo CrassO, in apice summo dissoluto, supra non appen- iculato, nec superne Crassiore, fere ‘ad medium usque à cellulis hyalinis constructa, cellulæ supériores magn&æ, quadratæ, optime hippopodiiformi-verrucosæ, Opacæ, eæ- dem marginales tamen læeves, limburm pellucidum luteolum Spurium ideo formantes ; vaginula alta, ovato-conica, pauca pistillidia et paraphyses gerans, fuscula ; seta ad 6 mm. Usque alla, crassiuseula, rufula, sicca ad medium sinistror- SU, Superne dextrorsum torta ; theca 1,5 mm. alta et 0,65 . Superficialia in collo indistincto magna sed valde pauca : _Annulus actus, duplex, longissime persistens ; peristomium » umillimum, papillosum, dentes irregulariter € 1 dextrum nutantes, corona basilari bumillima, annulum non Superante, ad basin trabecalis nonnulli in- -rdum ( m cohærentes, filiformes, bistratosi ; spori , lævissimi ; columella crassa, laxe texta; rtem thecæ, subcor - REVUE BRYOLOGIQUE AT obliquum, obtusum, luteolum, laxe textum, cellulis vix in spiram dextram ordinatis ; calyptra brunneola, nitida, læ- vissima, ad medium anguste fissa, ad tertiam partem supre- mam theca dependens. — Planta mascula minima, in solo sepulta, folia eisdem femineis simillima, sed breviora ; an- theridia numerosissima (circ. 25), magna ; paraphyses copio- siores, dimidium altiores, luteæ, rigidæ, filiformes, cellula apicali vulgo subconica, ob{usa. Habitat in Livlandia, ubi in rupibus arenariis et ipsa terra juxta Wenden, Sigewold etc. lecta est (G. K. Girgensohn, n. 126, sub nomine Barbulæ ambigu). Pulcherrima species e proxima 7. murali optime distincta : minutie, caule simplici, foliis brivissimis, cucullatis, nervo non excurrente, seta crassiuscula, theca leptodermi, peristo- _mio et operculi brevitate etc. T. aloides et aff. primo visu distinguuntur nervo suo supra appendiculato et marginibus folii latissime involutis etc. ; T. atrovirens tamen nervo fo- liari superne crassiore et ut apiculo excurrente eic. Pauca specimina recepla, qua causa de inflorescentia nondum perfecte certi sumus, licet cohærentia andræcii eum planta feminea numquam observata esset, | Helsingforsiæ, die 10 Mart. 1880. S. O. LINDBERG. Deux mousses nouvelles ? M. Payot de Chamonix m'a envoyé récemment quelques rares échantillons de deux mousses que je n'ai pu rappor- porter à aucune espèce décrite à ma connaissance. Je ne leur ai imposé aucun nom, espérant qu'à la lecture de mes descriptions quelque bryologue plus expérimenté que mot les reconnaitra et en signalera le nom. Il sera toujours temps de les dénommer, si réellement elles sont nouvelles. Mal- heureusement, M. Payot ne m'a envoyé que 2, petits spéci- mens de chacune, dont je lui ai renvoyé un en lui recom- mandant de les rechercher avec soin et de m'en communt quer un certain nombre. J'espère qu'il pourrasalisfaire à ma RAR de sue Voici ces descripli ons. 42 REVUE BRYOLOGIQUE. ruptim dispositis ornati ; sat numerosis radiculis inter ra- morum aut foliorum axilla et usque ad partem superiorem instructi ; folia caulinaria sparsa, oblongo-elongata, ramu- linis minora, plana, erecto-patentia, cæterum sat similia ; _ ramulina fasciculato-congesta, ad ramorum basim minima, leniter concava, margine plano, oblonga et plerumque ob- usa, mox augmentata elongato-subulata, secunda, extrema rarissime leniter crispata, e basi ovali oblonga margine plano in subulam primo concavam margine sæpe incurvo mox canaliculatam exeuntia, sæpissime ut in Dicrano viridi truncata, iniegra, vel acumine leniter sinuoso grosse et hic illic papillosa ; costa sat valida sammo apice evanescente ; rete ad infimam basin rhombhoideo-rectangulum, mox us- que ad folii extremitatem quadratum vel quadrato-rotunda- tum, totum chlorophyllosum et nullas auriculas exhibeñs. Flores non vidi. £ Cette mousse par son port extérieur a la physionomie d’un Dicranum ; d’un autre côté elle présente quelque analogie avec le Blindia acuta, ou avec certains Racomitrium ; mais le tissu cellulaire et les particularités indiquées l’éloignent de ces genres et la rapprochent du genre Trichostomum. Je n'ai pu en tous cas trouver aucune espèce dont l’ensemble des caractères puisse concorder. 2° Espèce. Gæspites laxi et molles, superne virides, inferne decolo- rati. Caules 1 1/2-2 cent. alti, raro simplices, pro more a basi 2-3 dichotome divisi, hic illic radiculosi ; folia parum conferta, in parte inferiore paulum minora, omnia nunc erecta patula, raro recurva, plerumque modice contorqua- ta el undulata, humida vero evidenter squarrosa et valide CONCava quemadmodum carinata ; decurrentia, e basi late ovali sat breviter lanceolata , acuta vel sub-obtusa, margine a basi usque ad tertiam partem sat Levi, superne areolis marginalibus prominentibus et ad apicem dentes præsertim in foliis sub-obtusis distinctes simulantibus: areolæ quadra- to-rotundatæ, valde chlorophyllosæ, ad basin rectangulæ ; Costa valida, lutescente, apice evanescente, in dorso eviden- . pPailoss, : _., Floris masculi foliola consimilia, sed in parte ovali latiora, brevius et subito lanceolata ; rete persimile ad basin paulu- lum laxius, et minus Opacum : apicis obtusi denticulis evi- dentius prominentibus. 15-20 antheridia sat lon a, breviter.. pedicellata, paraphysibus Jlongioribus linearibus inter- REVUE BRYOLOGIQUE 43 dymodon ; d'un autre côté elle n’est pas sans analogie avec les Hydrogonium dont je ne connais que le type mediterra- neum et sa variété algeriæ. Je regrette beaucoup de ne pas avoir à ma disposition plus d’un échantillon de chacune de ces espèces. J'espère toutefois que mes descriptions pourront mettre les bryolo- gues sur la voie dans le cas où ces formes auraient déjà été éludiées. DEBar. » Notes sur quelques espèces rares ou critiques (Suite). TRicuosromum nrrium Schimper. — M. Geheeb a signalé dans un des derniers numéros de la Revue quelques échan- tillons fertiles de cette espéce, récoltés à Florence par M. Levier, Mais déjà dans le numéro de Mars 1878 j'avais décrit la fructification de cette espèce d’après des exemplaires ré- _coltés à Angoulême. Depuis j'en ai reconnu encore quelques échantillons fructifiés dans une collection de mousses non déterminées, qui m'avaient été envoyées par M. Autheman. Ce botaniste les avait récoltés à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône; sur des rochers calcaires. ï TRICHOSTOMUM (HYDROGONIUM) MEDITEXRANEUM Ch. Müller. — Cette espèce est assez abondante, mais toujours stérile, dans les gorges de la Chiffa, près de Blidah (Algérie), où je l'ai observée en juillet 1879. Elle croit le long de petites cas- cades sur les rochers presque verticaux qui bordent la val- lée. Les tiges sont presque toujours incrustées dans une grande partie de leur longueur par un dépôt calcaire ; elles ne différent d’ailleurs par aucun caractère essentiel des échantillons qui m'ont été donnés par MM. Taxis et Debat: l'aspect est seulement plus raide, et d'un vert moins clair, presque brun. A © CoscINODON PULVINATUS Spreng. var. SUBPERFORATUS- Le Coscinodon pulvinatus, tel qu’on le rencontre le plus ordi- nairement, a la capsule courte, turbinée, largement ouverte après la chute de l'opercule : les dents du péristome, d'une belle couleur oraugée, sont très grandes, et chacune d'elles orme un grillage élégant, à mailles nombreuses, larges et 4% ; REVUE BRYOLOGIQUE Jancéolées acuminées, d’une couleur plus foncée ; elles sont entières jusque vers le milieu de leurlongueur, et se com- sent dans cette partie inférieure de deux rangées de cellu- es opaques, séparées par des lignes droites qui se coupent à angle droit ; dans la partie supérieure elles sont percées de quelques trous, mais beaucoup plus étroits et beaucoup ‘moins nombreux que dans le type. Ces caractères m’avaient semblé au premier abord annon- cer une espèce distincte ; mais après avoir examiné de nom- breux échantillons du Coscinodon pulvinatus type, venus de localités très diverses et dûs en grande partie à la libéralité de M. Geheeb, je. n'ai pu découvrir autune différence essen- tielle dans la structure des tiges et des feuilles. Les feuilles . du Coscinodon pulvinatus sont surtout caractériséespar deux plis latéraux très marqués et par une différence correspon- dante dans le tissu, qui fait que la feuille paraît avoir trois _ nervures : or ce caractère est le même dans les exemplaires _de Vals. Cette forme se distinguant ainsi seulement par des Caractères tirés de la fructification, j’ai pensé qu’il convenait = de la considérer simplement comme une variété. - Le Coscinodon humilis Milde, dont M. Geheeb a bien voulu m'envoyer aussi un petit exemplaire, a les dents du péris- tome comme dans le Coscinodon Pulvinatus type, plus peti- tes et plus étroites ; mais il en diffère essentiellement par la structure de ses feuilles, qui sont dépourvues de plis et ne présentent aucune trace de nervures latérales. . , Foxrinauis Durior Schimp. — J'ai trouvé cett eespèce daus les montagnes de la Corse, près de la Foce de Vizza- vona, vers 1500 mètres d’altitude : elle était adhérente à des rochers granitiques, dans les eaux claires et froides d'un torrent rapide ; elle n’était pas fructifice. . Hypxux Hazbanranum Greville. — C'est à celte espèce Qu'il faut rapporter la mousse que j'ai observée à Ste-Croix (Saône-etLoire), et que j'avais décrite sous le nom de Plagio- thecium cuspidatum. Je n’en avais trouvé eu 1878 que quel- ques échantillons imparfaits, mais en octobre 1879 j'en ai recueilli de nombreux exemplaires en bonne fructification, t j'ai reconnu que ses caracières, sauf un aspect plus vert moins rameux, ne diffèrent pas de ceux de l'Hypnum ianum. Cette mousse forme de larges lapis d’un vert ‘e sur les talus ombragés des bois. Les cap- ent inclinées et presque cylindriques, rappel- bord celles de l’Hypnum cupressiforme ; cumit Doi | por es REVUE BRYOLOGIQUE. 45 vrir quelques traces de cellules annulaires. La plante e monoïque : les fleurs mâles constituent de petits bourgeons formés de folioles courtes, ovales et aiguës, et renfermant 8-10 anthéridies sessiles avec un grand nombre de paraphy- ses étroites et filiformes. - Weisia GANDERt Juratzka. — J'ai trouvé cette espèce à Vals (Ardèche) en avril 1479. Les capsules, déoperculées de- puis longtemps, avaient dù mürir en automne, tandis que le Weisia viridula, venu tout près, n’était pas encore mur. Ce caractère tiré de l’époque de la fructification., joint à la forme des feuilles, qui sont toujours planes aux bords, semble bien distinguer cette mousses des espèces voisines. 3 | PHILIBERT. Note sur le Wersa Wecwrscu Schpr. M. Schimper a bien voulu me communiquer de bons échantillons du Cempylosteleum strictum Solms aux capsules parfaitement müres provenant des environs d’Oporio où ils furent récoltés, il n’y a pas longtemps, par M. Isaac Newton. — En même temps M. Schimper me fait remarquer que cette espèce est identique à son Weisia Welhwitschii publié dans la nouvelle édition du Synopsis, en ajoutant: « Les échantillons de M. Welwitsch n’avaient ni coiffe, ni péris- tome complet, c'est pourquoi nous avions cru devoir les r'ap- porter au genre Weisia. »— La même espèce fut découverte, selon M. Schimper, en Corse, où ce fut M. de Mercey qui la récolta assez rarement sur des troncs d'arbres. | ; A. GEHEEB. Bibliographie Anglaise. . H. Boswezr. — On too additions to the british mosslist. Dans RS à of botany, February 1880. » — Tirage à part: L'auteur donne la description d’une nouvelle espèce de slightly recurved when ( xpwer cells. — Shady ol 46 REVUE BRYOLOGIQUE former years and lower part deep brown ; stems and leaves matted with numerous radicles. Habit and general aspect much as in B. barbatum Wils., or some forms of B. oeneum from Norway : from the former it differs iu the form ofthe leaves, which are not piliferous-acuminate, in the nerve ceasing below the apex, in the form of the cells and their very thin walls. La seconde addition est la découverte du Fissidens serru- datus Brid. faite par M. W. Curnow dans les environs de Penzance (Cornwall) où cette rareté se trouve associée au F. polyphyllus. C’est de cette découverte qu'écrit M. Schimper à M. le D' Wood : « The discovery of. Fissidens serrulatus in england is a most interesting circumstance, and one proof the more that the British Isles possess a great many species in common with the South of Europe and especially with Spain, Portugal and the Canary Islands. — In fact, England with its adjoining islands is a veritable Eldorado of mosses, participating as it does in the bryological flora of the North, of the South and of the Intermediate Zone, and there are doubtless other discoveries to be yet made. » - À. GEHEER. Bibliographie Exotique. J. Barranorer et L. Trapur. — Contributions à la florule des environs d'Alger ; broch. in-12 de 35 p. Alger 1878. La partie bryologique, due à M. Trabut, est une liste de 80 mousses et 12 hépatiques avec l'indication des localités. M. Trabut, qui continue avec succès ses herborisations, m’a adressé dernièrement un supplément manuscrit contenant un assez grand nombre d’espèces. : Husxor. Bibliographie Allemande. . Sammlung Deutscher Lebermoose. Herausgegeben von C. Warastorf. MC. Warnstorf publie également les Hépatiques des différentes contrées de l’Allemagne. Cet exsiccata est exécuté de la même manière que les collections de mousses alle: mandes, et n’est pas moins recommandable. L'auteur s’est attaché à ne publier que des échantillons nombreux, bien préparés, et exactement déterminés. _ Les premières livraisons contiennent 61 numéros: Alicu+ ni laria compressa, A. scalaris, Aneura pinquis, Anthoceros lae- A ea tte pisilla, Calypogéia 1richomants, BRREVUE YOLOGIQUE 47 Frullania dilatata, F. tamarisci, Geocalyx graveclens, Gri- maldia barbifrons, Jungermannia acuta, J. albicans, J. barba- ta, J. quinquedentata, J. bicrenata, J. bicuspidata, J. crenu- lata, J. divaricata, J. exsecta, J. incisa, J. infiata, J. interme- dia, J. lanceolata, J. minuta, J. Mülleri, J. Reichhardti, J. Starkii, J. Taylori, J. anomala, J. trichophylla, J. attenuata, Lejeunia serpyllifolia, Lepidozia reptans, Lophocolea bidenta- ta, L. heterophylla, L. Hookeriana, Madotheca laevigata, M. platyphylla, Marchantta polymorpha, Mastigobryum triloba- tum, Metzgeria furcata, M. pubescens, Pellia calycina, P. epi- Phylla, Plagiochila asplenioides c. fr., Preissia commutata, Ptilidium ciliare, Radula complanata, Riccia crystallina, R. glauca, R. natans, Sarcoscyphus Ehrhardti, S. Funckii, S. re- volutus, S. sphacelatus, Scapania nemorosa, S. undulata, Tri chocolea tomentella. Chaque numéro coûte 0, 15 mrk. pour les abonnés à toute la collection ; chaque espèce au choix 0,20 mrk. Pour les souscriptions et les demandes de catalogues, s’a- dresser à M. C. Warnstorf, à Neuruppin (Allemagne). F. GRAVET. NOUVELLES. M. W. P. Schimper est mort le 20 mars, à l’âgede 72 ans. C’est la plus grande perte que la bryologie européenne ait jamais faite. Inutile de rappeler ses admirables publications cennues de tout le monde. Notre collaborateur Suédois, M. Aruell, nous annonce que la Bryologie vient de faireune grande perte dans la personne de M. Zetterstedt, décédé le 18 février dernier, et il nous donne les renseignements suivants sur la vie de ce bota- niste : } Æ ‘ Zettersted, né à Viby (Nerike) en 1828, commença ses études en 1846 à l'Université d'Upsal. Il fut nommé en 1855 professeur de Botanique à la même université, et en 1863 professeur des sciences naturelles à l'école supérieure de l'Etat à Jænkæping, où il demeura jusqu à sa mort. Le D" Zettersted se consacra presque entièrement à l'étude bryologiques dans les montagnes silurie 48 REVUE BRYOLOGIQUE qu’il a fait connaitre dans ses nombreuses publicalions, in- sérées pour la plupart dans les journaux suédois. M. Zetters- ted est peut-être le botaniste suédois qui a le plus contribué _ à faire connaître la Bryologie de la Scandinavie. Il a écrit en outre deux excellentes monographies des Andræaceæ et des Grimmiaceæ de cette contrée. M. Fitzgerald a récolté celte année en Italie quelques cap- sules de Fissidens serrulatus à la localité citée par De Notaris (Monte Pisano) ; ce sont les premiers exemplaires fructifiés trouvés en Europe. M. Camus, qui a fait de magnifiques récoltes dansle dépar- tement du Finistère, a découvert la fructification jusqu'ici inconnue du Fissidens polyphyllus à la Brèche de Toul-ar- : Dioul près St-Rivoal (Finistère). M. Gehceb ira passer les mois de Juillet et d'Aoùût de cette _ année en Suède et Norwège pour y faire, sous la direction de M. Kiaer, des excursions bryologiques surtout dans les ré- gions occidentales. M. £. Bescherelle (rue de Sèvres 45, à Clamart, Seine), pré- pare un catalogue des mousses de l'Algérie ; il prie les bota- nistes de lui adresser les renseignements qu’ils auraient sur la Bryologie de cette contrée. . M. Duby continue la description de mousses exotiques nou- _velles ou mal connues ; trois genres nouveaux sont décrits dans le fascicule publié récemment ; nous reproduirons ces descriptions daus le prochain numéro. M. le Dr F. Kienitz-Gerloff, à Weïlburg am Lahn (Allema- _ ÿne) annonce aux botanistes qu’à partir de l’année 1879 il a été chargé, au lieu de M. Limpricht, du rapport sur les.pro- . _ grès de la Bryologie dans le Botanische Jahresbericht publié par M. Just. Il prie les bryologaes de lui envoyer un exem- _ plaire de leurs publications. a Re te E sd ixanes s reçu de M. Kiaer un manuscrit contenant le cursions bryologiques dans le Caucase, il sera. chain-muméro. à. _ récit de ses _ publié dans N° 4 7e ANNÉE 1880 REVUE BRYOLOGIQUE DARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent ètre écrits en français, en latin ou en anglais. D'OR er à par an. . \ & Shillings d'Angleterre. id. ABONNEMENTS : ÆMitos Falaigon. 5 CU ru toate l’Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. M. A. Geheeb, apotheker in Geisa S'adresser, pour tout ce qui con- (Saxe-Weimar), veut bien se charger cerne la rédaction et les abonne- ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. PS 7 Fr Pet Pr CMD. Sommaire du N° 4. Excursions bryologiques en Caucase. F. Broraerus. — Prodromus Bryologiæ Argentinicæ auctore G, MüLcenr (suite). — Notes cri- tiques sur le genre Orthotrichum. Venrurr. — De peristomio Encalyptæ streptocarpæ et proceræ. Distinctio Scapaniæ Carin- thiacæ e Sc.apiculata. Lispgerc. — Notice sur quelques mous- ses des Pyrénées et sur le Hydrogonium mediterraneum. Re- nau», — Bibliographie. — Nouvelles. Excursions bryologiques en Caucase. Pendant quelques-uns des mois d'été en 1877, je fus assez heureux de pouvoir faire des recherches bryologiques en Caucase. Comme on ne trouve presque rien dans la littéra- ture concernant la flore des mousses de ce pays intéressant, j'espère qu’il ne sera pas sans intérêt pour les lecteurs de la Revue bryologique d'apprendre quelque chose de mon voyage et de ses principaux résultats. Toutefois, pour ne pas trop empiéter sur l’espace du journal honoré, je me restreindrai à une description de la végétation des mousses en Imérétie, et cela d’autant plus volontiers que la flore bryologique des autres provinces visitées par moi estbien conforme à celle-là. Les espèces les plus intéressantes et de telles que je n'ai pas observées en Imérétie seront pourtant mentionnées en leur lieu. D’ailleurs j'ai l'intention de publier plus tard en autre lieu un récit plus détaillé et de grouper à la fois tout ce qu'on 50 REVUE BRYOLOGIQUE . connaît jusqu'ici de la flore bryologique du Caucase. Dans premiers jours du mois de mai je quittai Helsing- fors, accompagné d’un jeune zoologue, M. Nykopp, et après un voyage de quelques jours, nous arrivâmes par le chemin de fer à Vladikavkas, ville située sur le Terek, au pied sep- tentrional du Caucase. Mon frère, qui avait séjourné quelque temps dans la Russie méridionale, s’y joignit à nous, dans l'intention de faire des recherches botaniques et zoologiques dans les mêmes contrées que moi. De Vladikavkas nous pri- mes la route du midi, en suivant l'excellente chaussée qui parcourt la vallée du Terek, passâmes le défilé à la hauteur de la Krestovaïa (2475 m.) et continuâmes le chemin, pas- sant par la vallée d’Aragva jusqu’à Tiflis. Ces contrées, re- nommées tant autour pour leur nature grandiose, auraient sans doute été un terrain qui eût valu la peine de le visiter, si nous n’eussions pas été obligés de nous hâter pour venir à Tiflis le plus vite possible, afin d’avoir des autorités locales les recommandations nécessaires pour la continuation du voyage. Un séjour de quelques heures à Kobi (2010 m.) en Ossétie me donna cependant l’occasion bienvenue d’une ex- rar Sur les roches voisines de la station nous trou- vâmes : Weisia Wimmeri ; Pottia pilifera ; Trichostomum rubellum, T. calcareum f. gracillima ; Barbula fragilis, B. obtusifolia, B. icma- dophila, B. incrassata Lindb. n. Sp.; Ceratodon, purpureus ; Lep- totrichum glaucescens ; Distichium capillaceum ; Grimmia sphæ- rica, G. apocarpa, G. elatior, G. commutata ; Amphoridium lappo- nicum ; Orthotrichum rupestre var. montanum ; Encalypta cilia- ta ; Webera cruda ; Bryum concinnatum, B. pallescens var. bo- reale, B. cirrhatum : Zieria julacea ; Mnium orthorrhynchum ; Bartramia OEderi ; Timmia bavarica var. salisburgensis ; Pogona- tum alpinum ; Leucodon sciuroides ; Myurella julacea ; Thyidium abietinum ; Cylindrothecium concinnum ; Homalothecium Philip- pei ; Brachythecium collinum ; B. populeum; Eurrhynchium stri- gosum ; Hypnum rugosum ; H. cupressiforme. A Tiflis nous eûmes le plaisir de faire connaissance avec le directeur du musée d’histoire naturelle et d’ethnographie du Caucase, M. le docteur G. Radde, voyageur célèbre, qui nous munit avec beaucoup de prévenance et en peu de jours non seulement de recommandations aux autorités des Con- REVUE BRYOLOGIQUE 51 Tchvichi, Tsessi, Mouri et Oni, tous situés dans la région de la vigne. Voici quelques notes concernant la végétation des mousses dans cette enceinte. Sur des rochers calcaires et sur des pierres calcaires il se trouve en abondance : Trichostomum crispulum ; Barbula unguiculata, B. muralis : Grimmia apocarpa : Anomodon viticulosus, A. attenuatus ; Necke- ra crispa ; Homalothecium sericeum, H. Philippei ; Eurrhynchium striatum ; Amblystegium filicinum ; Hypnum euchloron Bruch, H. commutatum, H. cupressiforme, H. molluscum. Assez communs : Fissidens decipiens ; Trichostomum calcareum var. viridulum, T. luridum, T. tophaceum ; Eucladiam verticillatum ; Barbula cy- lindrica, B. ruralis, B. subulata var. submarginata ; Orthotrichum anomalum ; Encalypta streptocarpa ; Funaria hygrometrica ; Mnium undulatum, Y. heterophyllum, M. rostratum, . Stellare ; Bryum capillare, B. argenteum var. lanatum, B. pseudotriquetrum ; Neckera Besseri, N. complanata ; Anomodon rostratus, À. longifo- lius ; Thyidium recognitum ; Brachythecium rutabulum ; Eur- rhynchium striatulum, E. crassinervium, E. tenellum, E. murale; Thamnium alopecurum ; Hypnum incurvatum, | Rares : | Weisia tortilis, W. viridula var. brevifolia ; Hymenostomum mu- rale ; Seligeria acutifolia, S. tristicha, S. tristicha longifolia Lindb. n. subsp. ; Pottia angustifolia Lindb. n. sp. ; Desmatodon pungens Lindb. n. sp. ; Barbula muralis var. æstiva, B. recurvifolia, B. in- sidiosa, B. fallax, B. rigidula, B. Brotheri Lindb. n. + B. tortuo- sa, B. intermedia, B. inermis ; Grimmia tergestina ; Orthotrichum Cupulatum ; Ptychomitrium pusillum ; Encalypta exstinctoria ; Philonotis calcarea ; Bryum turbinatum ; Timmia bavarica var. salisburgensis ; Anomodon apiculatus; Leptodon Smithii ; Isothe- cium myurum ; Isopterygium Mülleri, 1. concavum Lindb. n. sp. ; Pseudoleskea catenulata remotifolia Lindb. n. subsp. ; Leskea la- tifolia Lindb. n. sp. ; Eurrhynchium Teesdalei, E. rotundifolium var. obtusiusculum ; Amblystegium serpens, A. confervoides, A. fallax ; Hypnum Sommerfeltüi, H. chrysophyllum, H. rugosum, H. Vaucheri. Fo pe | Sur les roches et les pierres non calcaires il y a commun et abondant : : Hypnum cupressiforme ; Communs mais non abondants : à. Hedwigia ciliata ; Grimmia Hartmani; Isopterygium depressum; Brachythecium populeum. re se Leucobryum glaucum ; Grimmia elatior ; G. pulvinata ; G. com- mutata, G. leucophæa ; Rhacomitrium protensum ; Bryur clum salebrosum. 52 REVUE BRYOLOGIQUE Sur les roches schisteuses, que j'ai remarquées seulement à Oprtchéti, on trouve en abondance : Dicranella heteromalla ; Fissidens decipiens ; Trichostomum crispulum ; Barbula unguiculata ; Amphoridium Mougeotii ; Phi- lonotis fontanaf. tenuis ; Mielichhoferia nitida ; Atrichum angus- tatum ; Brachythecium rutabulum var. robustum. Rarement : Weisia fugax ; Trichostomum rupestre; Coscinodon pulvinatus ; Merceya acutiuscula Lindb. n. sp.; Philonotis rigida ; Webera carnea ; Pogonatum nanum ; Atrichum undulatum var. brevifo- lium ; Diphyscium foliosum ; Homalothecium sericeum. Sur les troncs des arbres à larges feuilles sont communs et abondants : Anomodon attenuatus, A. viticulosus ; Leucodon immersus ; Neckera crispa ; Hypnum euchloron, H. cupressiforme. Communes, mais non abondantes : Ulota crispula ; Homalothecium Philippei. Rares : Orthotrichum obtusifolium, ©. stramineum, O0. pumilum, 0. fallax ; Ulota Brotheri Vent. n. sp.; Neckera complanata ; Besseri ; Isothecium myurum ; Pylaiea polyantha ; Platygyrium repens ; Pterigynandrum filiforme ; Plagiothecium denticulatum ; Brachy- thecium velutinum ; Hypnum molliculum Lindb. n. sp. Sur la terre : Communs : Weisia viridula ; Barbula convoluta, B. subulata var. submargi- nata ; Ceratodon purpureus, C. conicus ; Funaria hygrometrica ; margenteum, B. atropurpureum, B. cæspiticium ; Thyidium per, T. recognitum ; Eurrhynchium hians, E. Swartzii, E. striatum. Rares : .Dicranella rufescens ; Dicranum scoparium, D. undulatum ; Fis- sidens taxifolius ; Leptotrichum flexicaule, L. pallidum, L. tortile; Pleuridium alternifolium ; Barbula squarrosa, B. tortuosa, B. in- clinata;B. gracilis; Physcomitrium acuminatum ; Bryum roseum, B. badium, B. cuspidatum ; Epipterygium rigidum ZLindb. n. sp. ; Philonotis rigida ; Atrichum angustatum ; Pogonatum nanum ; Thyidium punctulatum ; Cylindrothecium concinnum; Eurrhyn- chium sum ; Plagiothecium silvaticum ; Brachythecium gla- reosum ; Hypnum rugosum. Sur des pierres dans les ruisseaux : | gi Eurrhynchium rusciforme ; Amblystegium irriguum ; H palustre ; Fontinalis antipyretica. dj ee 4 _ Ginclidotus fontimaloides. REVUE BRYOLOGIQUE. 53 De Mouri nous avons entrepris une longue excursion jus- qu’à Lachketi, situé sur le fleuve Tshenis Tskhali dans le Souanéthie Dadianne. Lachketi est pourla plupart situé dans la région forestière. Ici la végétation des mousses diffère quelque peu de celle de l’enceinte dépeinte ‘ci-dessus, ce qu’on peut voir par l’exposé suivant. Sur des pierres (ici je n’ai pas trouvé de roches) : Dicranoweisia crispula ; Dicranum longifolium, D. scoparium (très commun) ; Barbula tortuosa (commun), B. muralis var. œs- tiva ; Grimmia apocarpa, G. conferta, G. Hartmani, G. commutata; Hedvigia ciliata; Coscinodon pulvinatus ; Orthotrichum anoma- lum ; Encalypta ciliata; Bryum alpinum, B. capillare ; Webera cruda : Bartramia Halleri, B, OEderi (très commun) ; Anomodon longifolius, A. apiculatus ; PRE depressum ; Brachythe- cium prune : Hypoum molluscum, H. uncinatum, H. rugo- sum, H. cupressiforme. Sur la terre : Weisia viridula : Dichodontium pellucidum var. fagimontanum ; Leptotrichum tortile ; Barbula subulata ; Rhacomitrium ericoides : Webera nutans ; Bryum roseum, B. cæspiticium ; Mnium undula- tum, M, medium, M. ciliare, M. cuspidatum, M. spinosum, M. spi- nulosum, M. rostratum, M. heterophyllum, M. stellare, M. orthor- rhynchum, M. punctatum ; Philonotis calcarea ; Atrichum undu- latum ; Pogonatum nanum; Thyidium abietinum, T. recognitum ; Climacium dendroides ; Eurrhynehium striatum : Hypnum cuspi- datum ; Hylocomium triquetrum, H Schreberi, H. proliferum, H. umbratum. Sur les troncs d’arbres et sur le bois pourri : Dicranum montanum, D. viride, D. fuscescens ; Dicranodontium longirostre ; Ulota crispa ; Georgia pellucida ; Anomodon attenua- tus. À. viticulosus ; Lesquereuxia Striata ; Leucodon immeïrsus ; Pterigynandrum filiforme ; {sothecium myurum (très abondant) ; Platygyrium repens : Pylaiea polyantha ; Brachythecium rutabu- lum. Ë. velutinum ; Plagiothecium denticulatum, P. silesiacum; Isopterygium nitidum ; Hypnum cupressiforme. Après le retour de Lachketi, nous avançâmes toujours vers le nord, suivant le Rion et nous arrêtant assez longtemps à Outséra Ce lieu offre un intérêt particulier, étant situé à la limite d’en haut de la région de la vigne (954 m.). Je nai plus trouvé ici de diverses espèces caractéristiques de cette région, COMME : Anomodon rostratus ; Eurrhynchium tenellum, E. crassinerve, E. striatulum. Mais en échange en abondance quelques-unes, qui vont le mieux dans la région forestière, et qui sont rares dans la région de la vigne, comme : : Barbula tortuosa ; Dicranum scoparium ; Pterigynandum fli- _ forme ; Isothecium myurum. oo. ne 54 REVUE BRYOLOGIQUE Les environs &’Outséra sont pour la plupart remplis de forêts superbes, composées principalement de hêtres et de deux espèces d’Abies (4. Nordmanni et orientalis) en exem- plaires gigantesques. La végétation forestière des mousses est essentiellement la même qu'à Lachketi, à l'exception de quelques espèces, qui n’y sont pas observées, c’est-à-dire : Seligeria recurvata ; Hymenostylium curvirostre ; Dicranum Sauteri ; Barbula rigida ; Trichostomum rubellum ; Distichium capillaceum ; Grimmia Brotheri Lindb. n. sp.,G. phyllantha Lindb. n. sp. : Bryum concinnatum, B. pendulum ; Mnium immargina- tum Lindb. n. sp., M. affine, M. punctatum, M. serratum ; Bux- baumia indusiata ; Polytrichum juniperinum ; Orthothecium in- tricatum ; Leucodon flagellaris ZLindb. n. sp. : Anacamptodon splachnoides; Pseudoleskea atrovirens v. brachyclados; Brachythe- cium Starkei ; Hypnum caucasicum Lindb. n. sp., H. pallescens v. protuberans, H. stellatum. Le prochain champ d’excursion futMamissonskii priioute, non loin des sources du Rion. Ici, à une hauteur absolue de 2800-3000 m., j'avais une belle occasion d'étudier la flore alpine. Sur des pierres et sur des roches : Dicranoweisia crispula ; Dicranum longifolium, D. scoparium : Barbula tortuosa ; Distichium capillaceum ; Grimmia apocarpa, G. conferta, G. contorta, G. exannulata Lindb. n. s ., G. caucasica Lindb. n. sp., G. alpestris, G. leucophæa, G. spiralis, G. elongata : Rhacomitrium sudeticum ; Coscinodon pulvinatus ;: Encalypta ci- liata ; Bartramia ithyphylla, B. OEderi ; Webera cruda : Mielich- hoferia nitida ; Polytrichum piliferum, P. alpinum ; Thyidium “. abietinum ; Leucodon sciuroides : Pseudoleskea atrovirens v. bra- chyclados ; Hypnum caucasicum Lindb. n. sp., H. cupressiforme, H, Vaucheri, H. uncinatum, H. rugosum ; Andreæa petrophila. Aux endroits couverts d'herbe : Dichodontium pellucidum ; Cynodontium virens : Ç Campylopus Schimperi ; Dicranella subulata var. brachycarpa ; Dicranum sco- arium, D. Mühlenbeckii, D. albicans : Desmastodon latifolius : sarbula subulata, B. norvegica ; Meesea uliginosa :* Bryum Duva- li ; Philonotis calcarea, P. fontana, P. seriata : Gymnocybe palus- tris ; Polytrichum juniperinum, P. formosum, P. piliferum ; Cli- macium dendroides ; Eurrhynchium diversifolium : Brachythe- cium velutinum ; Hypnum lutescens, H. stellatum : Plagiothecium silvaticum ; Hylocomium splendens, H. Schreberi, H. triquetrum, H. Oakesii. Dans le sable des glaciers : | Rhacomitrium ericoides ; Webera commutata var. gracilis. Dans les ruisseaux de neige : | dr : ue Schleicheri; Philonotis calcarea ; Brachythecium rivu- . ERA ; Hypoum falcatum, H. napœum, H. commutatum, REVUE BRYOLOGIQUE 55 La courte description faite ci-dessus de la végétation des mousses en Imérétie démontre dans ses traits principaux un accord frappant avec celle de l'Europe Centrale ; il y en à pourtant quelques digressions remarquables, qui sautent aux yeux au premier Coup d'œil. Avant tout nous avons à fixer l'attention sur le manque presque total des mousses des marais, qui s'explique par le manque de local convena- ble. Mnium ciliare, Bryum Duvaliüi, Philonotis fontana, Ph. calcarea, Ph. seriata, Gymnocybe palustris, Meesea uliginosa, Hypnum stellatum, voilà tout. On ne rencontre ici aucun des Harpidia des marais, si communs en Europe, et ce qui est encore plus remarquable, aucun Sphagnum. M. le docteur Radde, qui a parcouru le Caucase en tout sens, m'a COM- muniqué, qu’il n’a pas non plus réussi àdécouvrir une seule espèce de cette famille ; il est donc à présumer qu'ilyen a un manque total. Aussi les mousses aquatiques ne sont-elles pas nombreuses.Il n’y a qu’une seule espèce de Fontinalis et celle-là est même très rare.Les Limnobia,si propres aux pays alpins de l’Europe, n’ont ici que deux représentants, l’un est assez fréquent, l’autre au contraire y est très rare. On voit bien quelques espèces de Polytrichum, mais aucune d'elles en grande quantté. L'absence totale du Polytri- chum sexangulare est remarquable. Les Andreæa sont très - rares, même dans la région alpine, où l’on ne trouve pour- tant que des roches non calcaires. En général, cette région, si riche en phanérogames belles et originales, est pauvre de mousses proprement dite alpines. Un seul Rhacomitrium est trèscommun et parfois abondant (RA. ericoides); les Rh. la- nuginosum et heterostichum manquent tout à fait, de même que les Splachnacées. Enfin je dois encore nommer une es- pèce dont le manque total m'a beaucoup étonné, savoir Hy- locomium loreum, si caractéristique pour des régions fores- tières de notre partie du monde. Le nombre des espèces originales pour le Caucase montent à 24 (alors j'y compte aussi Mnium heterophyllum, qu'on à rencontré égalementà l'Himalaya etdansl Amérique du Nord), dont 21 (1) ont été découvertes pendant mon voyage. Trois (1) Blindia seligerioides, Tortula (Desmatodon)pungens, T. (Poltia) angustifolia, Mollia Brotheri, Barbula incrassata, Grimmia phyl- lantha, Gr. exannulata, Gr. erassifolia, Gr. Brotheri, Gr. caucasica, Ulota Brotheri, Orthotrichum ovatum, Scopelophila acutiuscula, Fr rigidum, Mnium immarginatum, Leucodon flagellaris, Leskea latifolia, L. incrassata, Jsoplerygium. concavumt, Hypnum molliculum, H. caucasieum. 1 faut y ajouter deux pe "= En _ Seligeria tristicha longifolia et Ps ea catenulaia remotifolia. nées ci-dessus, se : _ trouvent deux nouvelles espèc Parmi les Hépatiques, qui n’ont pas été mention C 0... 56 REVUE BRYOLOGIQUE d’entre-elles sont spécialement remarquables, Leucodon im- mersus Lindb., (L. Caucasicus Jur.), Hypnum euchloron et Mnium heterophyllum. Les deux premières sont très com- munes, celle-là dans la région de la vigne, celle-ci encore dans la région forestière. Je les ai remarquées aussi enGéor- gie et M. Haussknecht dans les forêts près de la mer Cas- pienne, ce qui démontre qu’elles ont une vaste étendue. Le Mnium heterophyllum n’est pas rare non plus, quoique moins général que celles qui sont mentionnées ci-dessus. Je lai ramassé en plusieurs endroits en Imérétie comme en Soua- néthie et et en Géorgie. Le 16 juillet de bon matin nous quittûmes Mamissonskii priioute et bientôt nous arrivâmes au défilé de Mamisson. Une vaste perspective s’ouvre ici sur l’Ossétieet au loin là- bas on voit le fleuve Ardon, l’affluent du Terek. Nous descen- dîmes dans la vallée qu’il parcourt et le même soir encore nous arrivâmes au village de Tib à 1875 m. au-dessus de la mer. Le lendemain nous entreprimes une excursion vers les alpes environnantes. La récolte n’y était pas considérable, quelques espèces remarquables y furent pourtant trouvées, comme : Desmatodon latifolius ; Barbula icmadophila ; Grimmia sphæ- rica, G. spiralis, G. alpestris ; Coscinodon pulvinatus ; Mielichho- feria nitida ; Bryum Schleicheri ; Myurella julacea ; Lesquereuxia saxicola ; Hypnum Heufleri. Le 18 juillet nous continuâmes le voyage. Le chemin va au long du fleuve Ardon, d’abord par des contrées extrême- ment stériles et pauvres de mousses (sur les roches calcaires et sèches nous recueillîmes pourtant une nouvelle espèce, savoir le Grimmia crassifolia Lindb.), mais plus loin la val- lée se rétrécit et des montagnes escarpées qui se perdent dans les nues s'élèvent des deux côtés. La récolte aurait été riche sans doute dans cette contrée en effet charmante pour le bryologue, mais un plus long séjour m’y était impossi- ble, attendu que la provision de papier était épuisée, vu les riches récoltes faites pendant le long voyage. Il était nécessaire de s’en procurer dans une ville quel- conque, afin que les dernières collections ne fussent pas erques; nous ne pouvions donc y demeurer plus longtemps, len que je le regrettasse beaucoup. Quelques espèces inté- ressantes furent néanmoins cueillies chemin faisant, Tri- chostomum crispulum var. brevifolium, Barbula rigida, Grim- mia elatior, Gr. ovata, Cylindrothecium cladorrhizans, que Je n ai pas trouvé ailleurs et Barbula icmadophila, qui croît en profusion en beaucoup d’endroits, quoique je n’en aie pu = emporter qu’une faible provision. Bien avant dans la nuit __ Rous arrivâmes au petit bourg d’Alagir et le lendemain au REVUE BRYOLOGIQUE 57 soir après une marche pénible dans le steppe, nous nous trouvâmes de nouveau à Vladikavkas. Quelques jours fu- rent maintenant employés aux soins des collections et après les avoir laissées en bonnes mains, nous retournâmes à Ti- flis. Notre première intention avait été de vouer la fin de l'été à un examen de l’Ararat, mais la réalisation de ce plan fut déjouée par des circonstances inattendues. La guerre dé- jà commencée entre la Russie et la Turquie avait pris des dimensions grandes et imprévues, et re revers que les Russes avaient essayés en Asie dans ce temps-là occasion- nèrent un déplacement du théâtre de la guerre, qui maintenant était avancé jusqu’à la frontière et par consé- quent jusqu’à l’Ararat. Cette circonstance rendait impossible un voyage dans ces lieux, et nous nous vimes forcés de chercher un autre champ d’excursion. Notre choix tombait sur les environs de Barjom, situé en Géorgie près d’un pe- tit affluent de Kura à peu près à égale distance de Koutais que de Tiflis. Quoique Barjom soit situé si bas qu’il n’est qu’à 800 m. au-dessus de la mer, les pentes des vallées y sont pourtant garnies d’une jolie forêt très massive, COM- posée d'arbres à feuilles aciculaires. Pendant les quelques semaines que nous passämes ici, j'avais une belle occasion d'étudier la flore des mousses assez minutieusement. Elle est (pour la plupart) essentiellement la même que dans la région de la vigne de l’Imérétie. I1 s'ensuit du manque to- tal des roches calcaires qu’une quantité de formes, qui sont caractéristiques de cette enceinte, y manquent également. En revanche on trouve ici en abondance quelques espèces qui manquent tout-à-fait dans la région de la vigne au ÿ sont rares et qui caractérisent la région forestière. Elles sont : Dicranum montanum, D. viride (rare), D. Mühlenbeckii, D. sco- lis : Amphoridium Mougeotii Bartramia Halleri, B. UEderi ; immia’/bavarica var. salisburgensis ; Pterigynandrum filiforme ; Isotheciom myurum; Homalia trichomanoides; Isopterygium niti- dum ; Plagiothecium silesiacum ; Brachythecium velutinum, B rutabulum ; Hypnum Schreberi. ° Hypnum purum et Amblystegium subtile sont les seules es- pèces que je n’aie pas trouvées aussi en d’autres lieux. De Barjom nous entreprimes une excursion de quelques n vers le lac Tabiszchuri, situé sur le grand plateau de ’Arménie à une hauteur d'environ 2000 m. au-dessus du ni- veau de la mer. Chemin faisant nous ramassèmes quelques espèces remarquables, comme Anomodonapiculatus, qui n’est pas rare sur les pierres, Hypnum Haldanü, Leskea nervosa et une nouvelle espèce très curieuse Leskea incrassata Lindb. sur les troncs d'arbres. La végétation des mousses aux en- 58 REVUE BRYOLOGIQUE. virons du Tabiszchuri est extrêmement pauvre. Comme les seules espèces d’un intérêt plus grand en peut nommer : Dicranoweisia crispula ; Dicranum Mühlenbeckii ; Desmatodon latifolius ; Grimmia conferta, G.commutata, G alpestris, G. elatior; Orthotrichum ovatum Vent. n. sp. ; Polytrichum alpinum ; Leskea nervosa ; Lesquereuxia saxicola ; Brachythecium reflexum ; Hyp- num callichroum, H. Heufleri. Au retour de Tabiszchuri, nous résolûmes de nous mettre en chemin pour le pays natal, vu la nécessité pour moi de rentrer au service au commencement du mois deseptembre. Nous retournâmes par Tiflis, Vladikavkas, Voronesch, Mos- cou et St-Pétersbourg. Le dernier août nous étions de re- tour à Helsingfors après une absence d’environ quatre mois. Comme on voit par le compte-rendu peu détaillé ci- dessus de mon voyage, mes recherches se sont étendues jusqu'aux pentes méridionales du Caucase. Supposé que des obstacles difficiles à vaincre ne s’y opposent pas, j'ai l’in- tention de vouer encore un été aux excursions dans la vallée du fleuve Terek et dans celle de l’Ardon, situées sur la côte septentrionale du Caucase et qui sans doute offrent bien des choses d’intérêt au bryologue. Avant de finir, qu’il me soit permis d'exprimer ma re- connaissance à M. le docteur Lindberg, qui a bien voulu fixer les formes les plus difficiles et les nonvelles espèces, parcourir et corriger les déterminations données par moi- même, ainsi qu’à M. le docteur Ventuñi, qui a eu l’obligean- ce de déterminer toutes mes collections des genres polymor- _ phes Ulota et Orthotrichum. V. F. BROTHERUS. Prodromus Bryologiæ Argentinicæ seu Musci Lorentziani Argentinici auctore C. MULLER. (Continuatio). . 111, Barbula (Asterisciwm) curvipes. — In montib. alpinis inter Siambon et Tafi. — À B. fuseula caule brevi, foliis brevibus minus rubiginosis, basi indistinctiore nec arcuate : eur et lamina superiore basi haud dilatata prima fronte rt: =, pe ed 112, Barbula (4steriscium) uncinicoma. — Argent. Cordo- bensis. — B. eurvipede subtropica simili correspondens, fo : argine revolutis et theca anguste cylindrica + REVUE BRYOLOGIQUE 59 113, Barbula (Eubarbula) Lorentzi. — Siambon, in limosis. — ]n Argentinia B. cuneifoliam Europaeam referens, foliis autem dentatis atque fructibus brevipedicellatis cylindrico- ellipticis aetate subinclinatis jam toto coelo recedens et spe- cies elegantissima, ob exiguitatem, foliorum formam et re- ticulationem distinctissima. 114, Barbula (Syntrichia) percarnosa. — Argent. subtropi- ca, Cuesta de Pinos. — Monte Nevado prope Salta, 11,000. — Species memorabilis singularis habitu Barb. inermis, sed peristomio deficiente foliisque maxime carnosis opacis obtu- sissimis abruptinerviis typum.proprium sistens. 115, Barbula (Syntrichia) perpusilla. — Cordoba, ad flu- men Rio primero. — Inter omnes congeneres Syntrichiae munitissima, foliis lineari-ligulatis valde revolutis obtusis Barbulam subrevolutam in memoriam redigens, sed pulvinu- lis hemisphaericis pusillis syntrichioideis jam toto coelo dis- tans. 116,Barbula (Syntrichia)minutirosula.— Argent. Cordoben- sis, Ascochinga et Las Penas cum Fabronia Argentinica. — Sterilis. — Species tenella perpusilla foliis eleganter pandu- raeformibus basi marginatis parvis raptim cognoscitur. 117, Barbula (Syntrichia) aculeonervis. — Argent. Cordo- bensis, sterilis.— A B.minutirosula simili robustitate majore omnium partium foliis late aristatis, nervo aculeolato et re- ticulatione distinctissima. | à 118, Barbula (Syntrichia) serripungens. — Ascochinga, Aprili, 1871, c. fruct. maturis. — Ex habitu B. breviselae Mtge., sed haecce species foliis piliferis raptim recedit. 119, Barbula (Syntrichia) Podocarpi, — Cuesta de Pinos, ad truncos Podocarpi angustifolii. — Foliis mollibus teneris ommino chlorophyllosis integerrimis laevibus pungentibus primo visu discernenda, tenella elegans. 120, Weisia (Hymenosiomum) Argentinica.— Tulumba, To- toral, Sn. Pedro, etc., Junio 1871,6. fr. — W. Breuteliana Antillensis proxima foliis basi albide reticulatis, mucrone longiore fuscato curvate reflexo coronatis angustioribus lon- gioribus et theca cylindrico-oblonga jam differt. : sh Streptocalypta Lorentziana. Concepcion del Uruguay, 122, Encalypta (Psilotheca) emersa. Argent. subtropica, Cuesta de Pinos, 27. Majo 1873, c. fruct. maturis. — Ob folia obtusissima, thecam brevissime pedicellatam gymnostomam et calyptrarn integram nec laciniatam nec fimbriatam dis Mr vo (E rrhopodon) nine : 3, Syrrhopodon (EUSyrrno rgenhinicus L Res. Rio seco inter Oran et Sn. Andrés, sterilis. — Ex habitu Syrrhopondontis Gaudichaudi Brasiliensis, sed haecce species L. es 60 REVUE BRYOLOGIQUE. foliis multo latioribus basi multo latius limbatis cellulisque basilaribus brevibus amplis raptim distinguitur. 124, Brachysteleum brevifolium. — Argentin. Cordobensis, ad rupes. — Br. Sellowianum Montevidense proximum foliis anguste subulatis acutatis prima fronte recedit. 125, Orthotrichum (Euorthotrich.) Lorentzi. — Cuesta de Pinos, in truncis Podocarpi angustifolii, Majo 1873, c. fr. ma- tur. — Ex foliis siccitate flaccido-imbricatis molluscis, fruc- tibus distincte exsertis leptodermis olivaceis distincte leni- ter sulcatis majusculis macrostomis, operculo ochraceo basi rubro majusculo obtectis, pedunculis flaccidis mollibus fle xuosis peristomioque interno lato 8-ciliato prima scrutatione distmguendum. 126, Orthotrichum (Euorlh.) verrucosum. — Argent. sub- trop., Tucuman : Siambon et Tafi, Martio 1873, c. fruct. ma- tur. — Ex habitu 0. specioso et suis affinibus Andensibus si- millimum, sed theca mammillis grossis inaequalibus poras immersas in summitate sua gerentibus atque peristomii fa- brica facillime distinguendum. 127, Orthotrichum (Euorth.) bellum. — Cuesta de Siam- bon, c. fruct. deoperculatis. — 0. patenti Europaeo ex habitu simile, sed areolatione folii, foliis perichaetialibus superne ligulato-obtusis et dentibus peristomii interni elongatis ro- bustioribus jam longe diversum. 128, Orthotrichum (Euorth.) Podocarpi. —Cuesta de Pinos, ad truncos Podocarpi angustifolii, Majo 1873, c. fruct. matur. et junioribus. Ob folii reticulationem majusculam mollem pottioideam, thecam lopdodermam immersam et peristomii formam prima scrutatione distinguendum. E distinctissi- mis. 129, Orthotrichum (Euorth.) nutans. — Argent. Cordoben- sis, regionibus Las Penas, $. Francisco, S. Bortolo, etc., Ja- nuario 1871. — Fructu nutante immersulo ab omnibus con- generibus distinctissimum, ob folia pilifera ad 0. diaphanum Europaeum vel 0. piliferum Capense magis autem ob folia Le ar reticulata pilifera ad 0. mollissimum Erythraeum ac- cedens. 130, Orthotrichum (Euorth.) erpodiaceum. — Ascochinga, Aprili 1871, sterile. — Flos masc. terminalis crassiusculus, foliis convolutaceis late ovatis mucrone brevissimo viridi coronatis laxe tenerrime reticulatis enervibus. 131, Zygodon (Codonoblepharon) erythrocarpus.— Tucuman prope Siambon in truncis A/ni ferruginei, ©. fr. matur. — Species perpulchra e minutissimis, Z. linguiformi Novo-Gra- _tensi proximus et simillimus, sed theca turgide elliptica piriformi atque calyptra glabra jam distincta. a uzygodon) ochraceus. — Siambon ; Oran; . REVUE BRYOLOGIQUE 61 Cuesta de Pinos. — E. minutissimis Z. KXrausei Lrtz. Chi- lensi magnitudine similis, sed foliis majoribus madore ma- xime reflexis et ramificatioue tenera fastigiata distinctissi- mus. 133, Zygodon (Euzyg.) pygmaeus. — In montibus prope Tafi. — À Z. Ochraceo cespitibus pulvinatis foliisque vix re- flexis densius imbricatis latioribus lanceolatis basi subven- tricoso-concavis certe distinguitur. 134, Zygodon (Anoectangium) excelsus. — Argent. subtrop. Saltensis, Nevado de Castillo, ca 11,000 ped. alt. ad ripam rivuli copiosus. Ex habitu ad Anoectang. Hornschuchianum Europaeo-alpinum accedens, sed gracilior et fructibus lep- todermis bullato-rugulosis longicollis jam longe diversus. Species distinctissima insignis ab omnibus congeneribus tropico-Americanis omnino diversa, altitudine vel robusti- tate plantarum et colore glauco excellentissima. 135, Zygodon (Anoectangium) linearis. — Argent. subtro- pica, Catamarca, supra Yakutula in convalle Granadillas in alpinis Vayas altas, alt. 9-10,000 ped., in graniticis, Febr. 1872, c. fruct. — À. calidum Mitt. Quitense ex habitu simile e descriptione quidem nostrae speciei simillimum, sed quoad specimina foliis angustissimis linearibus vix lanceo- latis vix acuminatis e cellulis paucis grossis areolatis dis- tinctissimum. 135: Morromtritn (Esernoses anacamptophyllum.—Siam- bon et Tafñi, Martio 1872. — Foliis celerrime reflexis dein- que patentissimis rigidissimis minutis juniperoideis ab om- nibus congeneribus Americanis primo visu dintinguitur. 137, Schlotheimia (Ligularia) Argentinica Lriz. et C. Müll. — Rio seco prope Sn. Andrés, Junio 1873, c. fr. matur. — Schl. Henschenianae C. Müll. Caldensi-Brasilianae habitu et peristomio proxima et simillima,sed hæcce species certe dis- tinguitur : foliis valde rugulosis, peristomii dentibus exter- nis multo brevioribus minus carnosis et obtusis profunde rimoso-articulatis itaque sicut cristatis, internis adglutina- tis ciliiformibus. x 138, Braunia (Eubraunia) incana. — Cuesta de Pinos, c. fr. delapsis ; Tambo, in cortice Quenoae, c. fr. supramatu- ris, Junio 1873. — Ab omnibus congeneribus foliis piliferis incanis primo visu distineta. 4 139, Braunia (Macromidium) exserta. — Argent. subtropi- ca : Siambon ; Cuesta inter Siambon et Cienega, c. fr. oper- culatis ; Anfama ; Questade Buyuyu. — Species primo mo- mento excellentissima solitaria, inter Eubrauniam et Hedwi- gidium ob thecam exsertam macrocalycinam et surculosma- Sn r mpestif medium tenens, unde sectionem Macromidii 62 REVUE BRYOLOGIQUE. - 140, Cryphaea (Eucryphaea) rhacomitrioides. — In via ab Tañi per Quebrada de Monteros cum Frullaniis, Aprili 1872. — Habitu proprio nulli congeneri affinis, robustitate par- tium omnium vegetationis rhacomitrioidea statim e distinc- tissimis. 141, Erpodium (Leptangium) chlorophyllosum.—Prope Oran in sylva Tabaccale, rarissimum. Ex habitu Æ. coronati, sed minus compactum, foliis caulinis e basi ovata lanceolato- acuminatis, non late ovatis et acumine brevi terminatis, cellulis majoribus minus depressis mollioribus magis chlo- rophyllosis, foliis perich. ubique aequaliter grosse reticula- tis nec ad alas basilares cellulis alaribus multis tenerrimis pallidis praeditis mollioribus chlorophyllosis jam ab eodem diversum. 142, Erpodium (Tricherpodium) Lorentzianum. — In sylvis ad Oran in cortice arborum, 1873. — Ex habitu Æ. Beccarii, sed haecce species jam differt: foliis caulinis minoribus, perich. ad marginem magis prosenchymatice reticulatis, calyptra breviore, in lacinias scabras nec spinuloso-alatas nec profunde fissas divisa. 143, Fabronia (Eufabronia) Argentinica. — Ascochinga, Aprili 1871, c. fr. vetustis. — Foliis integerrimis late ova- to-acuminatis nec patelliformi-rotundatis nec piliferis la- xius imbricatis multo majoribus firmioribus a F. Lorentz jam longe distincta, F. polycarpae Novo-Granatensi proxima. - 144. Fabronia (Eufabronia) Podocarpi. — Cuesta de Pinos, ad truncos Podocarpi angusufolii, Majo 1873. — Quoad the- cam sphaericam et operculum acumine tenero impresso obliquo coronatum raptim distinguenda. 145, Fabronia (Eufabr.) Lorentzi. — Ia vicinia urbis Cor- doba, Novembr. 1870, c. fruct. vetust. et junioribus. — Ma- xime tenella, exiguitate, turgescentia partium omnium, ramulis clavatis brevissimis foliis patelliformi-ovatis bre- vissime et tenerrime piliferis dentatulis teneris mollibus REVUE BRYOLOGIQUE 63 lis grosse dentatis, perich. minutis laxissime reticulatis atque theca cylindracea prima fronte ab omnibus congeneri- bus Argentinicis distinguitur. 148, Fabronia (Eufabr.) palmicola. — Argentinia Uruguen- sis, Arroyito del Palmar, in summitatibus Palmarum, Febr. 1876. — Quoad thecam physcomitrioideo-ampullaceam (sed minorem et minus macrostomam) F. physcomitriocarpae aliquantulum similis, surculis multis robustioribus foliis- que autem magmnis toto coelo diversa species, inter omnes congeneres hucusque cognitos robustissima, ob folia lata ad Schwetschleas accedens. 149, Fabronia (Eufabr.) physcomitriocarpa. — In declivi Boliviana Cordillerarum, terram habitans cum Bryiset Grim- miis. — 0b folia robustiuscula ciliato-serrata, perichaetia- _ lium formam et fructibus physcomitrioideo-hemisphaericis singulis prima fronte ab omnibus congeneribus distincta et pulchella species terricola. 150, Dimerodontium chlorophyllosum. — Concepcion del Uruguay, 1875, c. fruct. maturis ; Parana, 1878, — D. Men- dozense Mitt. proximum colore lurido luteo, ramulis madore multo tenuioribus minus turgidis, foliis distincte acumina- tis luteonervis, areolatione incrassata et dentibus peristo- mii latioribus minus regularibus primo visu distinctum. 151, Dimerodontium acuminatum.— Concepcion del Uru- guay,1875, c. fr. deoperculatis.—A D. chlorophylloso differt : foliis ovato-acuminatis plus minus acutatis, theca longius pedunçulata,operculo distinctius conico,peristomii dentibus rudimentariis brevissime lanceolatis. in 152, Dimerodontium aurescens. — Argent. Uruguensis, Pa- nara, 1878. — A. D. chlorophylloso foliis acuminatis, a D. acuminato peristomio longiusculo, ab omnibus congeneribus foliis apice aurescentibus ramulisque siccitate julaceo-tere- tibus crassioribus prima fronte diversum. 0 153, Lindigia Lorentzi. — Rio seco prope Sn. Andrés, ste- rilis ; Siambon, Januario 1874, c. fruct. permaturis. — L: densiretis Hpe. et Lriz. Ecuadoriensis simillima caule et ra- mulis aequaliter densius foliosis, foliis siccitate angustissi- me linearibus, pedunculo longiore, theca minore dentibus- que peristomii interni angustissimis prima frontedistingui- 154, Hypo ium (Euhypopterygium) Argentinicum Lette” D un x TRE Cuesta de Sn. Rosa, Junia 187 GR _ deoperculatis ; Siambon, Januario 1874. c. fr. vetustis. : incrassato-limbato Brasil rasiliensi simillimum, ue _ __theca erecta dein horizontalis minuta raptim distinguitur. 155, Porotrichum (Thamnäopsis) Lorentzi. — Sierra de Tu- 64 REVUE BRYOLOGIQUE tis : Cuesta de Buyuyu ; Juntas ; Rio seco prope Sn. Andrés. — Proxima species est P. omissum B. Müll. (Neckera longi- rostris Wils ), foliis transversim undulatis incrassato-areola- tis stolonibusque tenerrimis flagellaceis aggregatis. 156, Porotrichum (Complanaria) porrectulum. — Rio seco -prope Sn. Andrés, Septembr. 1873. — Ob folia P. Lorentzi simillimum, sed areolatione magis incrassata, nervo vali- diore longiore et habitu toto coelo diversum, magis ad P. superbum Hpe. Andinum vel P. insulare Mitt. Antillense ac- cedens. 157, Porotrichum (Complanaria) pinnatelloides. — Rio seco propeSn. Andrés, inter Orthostichellam specimina pau- ca sterilia. Cum specie Quitensi mihi ad diem dubia habitu congrueus, foliis crispatulis parvulis areolatione propria distinctissimum inter Complanariam veluti Pinnatellas refe- rens. Sub. sectione Complanariae species omnes complana- tas ramis porrectis attenuatis colligam. 158, Neckera (Rhystophyllum) amblyoglossa.— In montibus inter Siambon et Tafñ, 1872. — Inter omnes congeneres s0- lum Neckerae obtusifoliae Tayl.Quitensi et N. eucarpae Schpr. Bolivianae ob folia vesiculoso-turgida lacunosa nec transver- sim undulata simillima a priore theca exserta, ab ulteriore mr ligulato-obtusis nec ligulato-acuminatis certe dis- cta. 159, Neckera (Rhystophyllum) Argentinica Lrtz. — Argent. subtropica, Valle del Tambo ; Guesta del Salto prope Nar- vaez ; Cuesta de Buyuyu ; in montib. circa Siambon, etc., ubique c. fruct. maturis vel vetustis et vulgatissima. — N. Lindiqii Hpe Novae Granatae similis, sed haecce species colore pallide luteo, ramificatione dilatata et peristomio interno jam certerefugit. — In Argentinia N. pennatam Europaeam referens. 160, Neckera (Leiophyllum) Uruguensis. — Argentin. Uru- guensis, in sylva subtrop. ad ripam fluminis «Rio Arroyo», Yucari chico, 1876. — N. Oligocarpae simillima. 161, Neckera (Orthostichella) Avellanedae. — Rio seco inter Oran et Sn. Andrés, Martio 1873 ; Cuesta de Buyuyu ; Cuesta de San Diego, Junio 1873, ubique fructificans. — Planta pulcherrima ex habitu Orthostichellae tenuis Brasiliensis vel 0. crinitae ejusdem terrae, ab omnibus peristomio imper- fecto prima fronte distincta. — Cette belle espèce est dédiée à son excellence, M. Don Avellaneda, président de la confédé- ration Argentinienne, qui a bien vu appuyer M. Lorentz _avec tant d'intelligence dans ses grands voyages dans l’inté- rieur de ce pays. Goo) AG | REVUE BRYOLOGIQUE 65 Notes critiques sur le genre Orthotrichum. J'ai examiné soigneusement pendant les mois de l'hiver passé un nombre considérable de mousses qui font partie de la section de l’Orthotrichum affine et qui, abstraction faite de la grandeur des tiges, ont pour caractère commun des stomates superficielset des dents à grosses et denses pa- pilles repliées sur la paroi extérieure de la capsule. On y comprend de cette facon les Orthotrichum affine, fastigiatum, neglectum, appendiculatum et speciosum du Synopsis ed. IT de M. Schimper, l'O. medium de M. Mitten, et l’0. élegans de M. Swartz. La multiplicité des formes, observées dans des exemplai- res récoltés dans toutes les régions de l’Europe,m’a convain- cu que dans ces mousses il n’y a pas de caractères fixes hors ceux qui dérivent des stomates et de la direction des dents à l’état sec. — Pour voir aisément les stomates, il faut avoir soin, en formant l’échantillon pour l’examen microscopi- que, de couper la capsule au-dessous du sac sporifère de manière que la coupure tranche le col. On doit ensuite cou- per la capsule suivant sa longueur, la vider entièrement des spores, et placer le morceau de capsule ainsi préparé sur le verre de manière qu'il présente le dos de la capsule à l’observateur. Sans tout cela on ne pourra pas toujours trouver les stomates qui sont dispersés entre la partie su- périeure du col et la partfe inférieure de la capsule. Nos lecteurs connaïssent déjà que les stomates du genre Orthotrichum sont dans quelques espèces creusés par les cellules environnantes tuméfiées aux bords du stomate, et ril faut faire attention des de la capsule, où les es. Une erreur dans l’estima- ct Notaris de 66 REVUE BRYOLOGIQUE. d’une forme ñon d’ailleurs distincte de l’O. pumilum ; les exemplaires authentiques que je possède m'en ont assuré. La correspondance qui existe entre les stomates et la con- formation des dents fait qu'on peut très aisément partager en sections ou groupes bien distincts le genre Orthotrichum, et l'importance de la division se manifeste en ce que les es- pèces d’un groupe sont celles qui ont l’affinité la plus gran- de, et qui présentent des passages non méconnaissables. Les dents, à l’aide desquelles on peut partager le genre en groupes si naturels, ont dans Se Er espèces la particu- larité de ne pas se renverser à l’état sec sur la paroi exté- rieure de la capsule, mais de rester toujours ou dressées où du moins horizontales de manière à simuler une roue. Les dents qui ont cette particularité sont plus transparentes que dans d’autres espèces, et elles sont marquées à la surface extérieure ou de lignes distinctes plus ou moins tortueuses, ou de grosses papilles plus ou moins dispersées. Si quelque- fois on voit des papilles et des lignes dans une dent, on voit aussi que les unes ne se confondent pas avec les autres et que les lignes n’ont point origine de la confusion ou de la dépaupération des papilles. Dans beaucoup d’autres espèces les dents du péristome extérieur à l’état sec se renversent sur la surface extérieure de la capsule, et le renversement a lieu, ou entièrement de sorte que les dents semblent collées à la surface de la cap- sule, ou elles sont courbées de manière à former à l’orili- ce du péristome comme un anneau saillant, et à toucher la _ paroi extérieure de la capsule seulement par l’extrémité. Les dents qui ont cette conformation à l’état sec, sont marquées à l’extérieur ou par des papilles très minces qui semblent de petits points couvrant l'extérieur de la dent, ou (dans une espèce seulement) par des lignes verticales trés subtiles, ou enfin par des papilles qui sont sensiblement plus grandes que celles dont j'ai parlé auparavant. Ces tautlise sont quel- quefois très épaisses, ou elles sont plus dispersées, mais tou- jours plus fréquentes que dans les espèces à dents dressées. Si les papilles ne se développent pas bien, ou croit voir des lignes tortueuses croisées de toutes parts et dans toutes les directions, qu’on ne peut jamais confondre avec les lignes tortueuses des espèces à dents dressées. Comme il faut avoir de la précaution dans l'examen des stomates, ou doit avoir aussi de la circonspection dans l’exa- men de la direction des dents, car il arrive plusieurs fois le couvercle de la capsule se détachant à l’état sec, les _ dents ne se meuvent pas ou restent dressées ; pour en bien ticularités, il faut mouiller la capsule et a l'effet de leur hygroscopicité. | provoquer par REVUE BRYOLOGIQUE 67 En présence des caractères à l’aide desquelson peut obtenir des groupes entièrement naturels qui dans leurs notes phy- siologiques présentent des passages incontestables, je crois qu’on doit abandonner la pratique de subdiviser le genre Orthotrichum au moyen des caractères dont l'instabilité peut être aisément constatée. Ces caractères douteux, que j'aimerais à voir abandonner, sont particulièrement la grandeur des tiges, Car on ne peut pas nier que toutes les espèces d’Orthotrichum doivent com- mencer à être petites, et la fructification commence, même dans les espèces qui arrivent à la plus grande hauteur, lors- que les tiges sont encore peu élevées ; tandis que les espèces, qu’on trouve ordinairement classées parmi celles à touffes petites, continuent chaque année à produire des fruits, et à croître en dimensions et en hauteur, de sorte que fréquem- ment on peut trouver des espèces qui doivent être grandes et qui en réalité sont plus petites que celles qui doivent être petites et vice versa (voir l'O. lejocarpum et l'O. stramineum). Il ne faut pas accorder une confiance majeure au péristo- me intérieur constitué (s’il existe) de 8 ou 16 dents filiformes nommées cils ; car, avec bien peu d’expérience on sait que quelques espèces ont cette partie du péristome plus ou moins développée, de sorte qu’une même capsule peut avoir des cils dans une partie, pendant que l’autre en est dépourvue. Ainsi l’on trouve des capsules qui doivent avoir 16 cils, et qui en réalité n’en ont que 8 avec l’un ou l’autre seulement des cils intermédiaires. Plus douteux que ces caractères sont ceux que quelque auteur a cru pouvoir déduire de la configuration des cellules dans le tissu des feuilles, et je crois bien que ces auteurs, qui ont parlé des cellules sèches à l'extrémité des feuilles, n’ont pas eu en réalité une idée bien claire de ce qu’ils ont voulu exprimer, car il n’y a pas dans les feuilles vivantes des cavités cellulaires séches et le contenu est toujours coloré. Il est bien vrai que quelquefois on voit dans quelques espèces les cellules remplies à l'extrémité supérieure.de granules chlorophylliques verts avec des parois très-étroites ; et que d’autres fois on voit ces cellules dans leur cavité apparente d’une couleur homogène avec des parois épaisses, mais l'é- paisseur des parois n’est qu’apparente car elle est produite r la substance de la cellule qui adhère à la vraie paroi cel- ullaire toujours subtile ; il n’est pas rare de trouver dans la même South l'une et l’autreconfiguration du tissu cellulaire. A l’aide de la conformation des stomates prise en relation avec celle des dents,on obtient d’abord le groupe des Oriho- tricha cupulata, qui alles stomates immergés et les denis, à 68 REVUE BRYOLOGIQUE lignes un peu tortueuses sans ou avec un peu de papilles épaisses. Ce groupe est composé par O. cupulatum, O. ano- malum, 0. urnigerum, 0. Schubartizianum et O. Veniurii (voir pour ces trois dernières formes le mémoire dans la Revue Bryologiquede l’année 1879, n°1). Les formes qui constituent une transition particulièremententre les deux premières,ne sont pas rares, et plusieurs fois j'ai récolté des exemplaires qu’on pouvait aussi bien réunir à l'O. cupulatum qu’à l'O. anomalum. Ce dernier enfin, s’il a seulement 8 bandes sur la capsule et le péristome intérieur suffisamment développé, constitue un passage à l'O. urnigerum, notamment si avec les lignes tortueuses de la surface des dents sont entremêlées des papilles. Il ne reste, dans les formes intermédiaires et douteuses des 0. cupulatum et anomalum, qu’à donner la préférence à un caractère bien saillant, que je crois avoir remarqué dans le tissu des feuilles plus dense et moins papilleux pour le premier, plus lâche et avec des papilles plus prononcées pour le second. Si toutes les formes intermédiaires pouvaient être qualifiées comme autant d'espèces, il y en aurait plus d’une douzaine, et je crois que ce serait bien plusdiffcile et he impossible de les reconnaître après les avoir consti- tuées. Pour obtenir une sûreté suffisante dans ces recherches, il faudrait avoir des exemplaires artificiellement par voie des spores, mais je n'ai pu jusqu'ici tenter l’essai d’une difficulté bien concevable par la petitesse des spores et l'incertitude même du résultat ; j'ignore si quelqu'autre plus heureux a fait un tel essai. Un autre groupe non moins naturel est composé des Ortho- tricha rupestria, avec les stomates émergents et les dents à l’état sec dressées, et marquées par des papilles plus ou moins éparses et grosses. Ces dents sont toujours dépourvues des lignes tortueuses propres à l’autre groupe, et les capsules ont un autre Caractère commun dans la configuration des bandes, dont je parlerai plus loin. Ce groupe comprend les Q. rupestre, Sturmii, levigatum, Blyitiè, aeneuse et flaccum de la ?° édition du synopsis de M. Schimper; l'O. Shawii de M. De Notaris Epilogo bryol. Ital., non Wilson nec Schimper ; l'O. ovatuwm mihi (parmi _les mousses récoltées au Caucase par M. Brotherus) ; l'O.Hol- mgreni Lind. in litt. Les deux premières espèces étaient déjà communément ‘acceptées avant que M. De Notaris n’eût dé- _ crit les trois autres espèces citées par M. Schimper. Le caractère adopté pour les distinguer était fondé sur la présence ou l’absence des cils du péristome intérieur; mais, REVUE BRYOLOGIQUE 69 res, on voit que l'existence des cils est ordinairement liée avec le développement plus ou moins parfait du péristome extérieur. Quand les dents de ce dernier sont complètes, c’est-à-dire parfaitement développées de la base à la pointe, on voit les cils ; et à mesure que le développement des dents extérieures est incomplet, les cils disparaissent. Avec cette propriété des cils, je ne puis pas concevoir comment on puisse fonder deux espèces sur la base de leur existence seu lement. Un autre caractère, récemment adopté pour constater la distinction de ces deux espèces, est celui dé la duplicature des cellules du parenchyme supérieur des feuilles. Tout le groupe des Orthotricha rupeslria à l'inclination de doubler les cellules parenchymatiques, et l’on voit des exemplaires qui non seulement ont doublé entièrement le parenchyme de la partie supérieure des feuilles ; mais quelques cellules doublées se doublent pour la seconde fois, de manière qu'on obtient ça et là un parenchyme quadrupliqué. Mais de cet extrême on passe insensiblement à l'extrême opposé d’un parenchyme tout simple de manière qu’on trouve des exem- plaires qui ont, ou la plupart des cellules doublées et les autres simples. ou presque toutes les cellules simples et l’une ou l’autre seulement doublée. ; ; Si la duplicature des cellules parenchymatiques des feuil- les était constamment suivie par les autres caractères du fruit, ou de la ramification où de la forme des feuilles, il serait bien aisé de distinguer deux espèces, mais cela n'arrive jamais, et par conséquent on ne peut raisonnablementarriver au résultat de distinguer l'O. Sturmü de VO. rupestre par la prépondérance des cellules doublées dans le parenchyme supérieur des feuilles, sans avoir égard aux autres Caracieres, jusqu’à ce qu’on ait trouvé l'importance physiologique de la doublure même et reconnu sa constance. Les autres espèces de ce groupe appartiennent toutes à celles qui n’ont que rarement l’une ou l'autre cellule doublée, el (abstraction faite des 0. ovatum et O. lævigatum qui ne sont peut-être qu'une même espèce, el se distinguent non seulement par la conformation des feuilles, mais aussi par les capsules qui n'ont pas la moindre trare de bandes) ils se distinguent l’une de l’autre par des caractères bien plus va- riables que la duplicature du parenchyme. L'un de ces es- _pèces équivoq es cp : " Shatii de Wilson ou de Schimper,dont je possède un échan- tillon original ; il témoigne qu'il s’agit d’une espèce qui n a rien de commun avec les 0. rupesiria. L'O. Shawi de De Notaris est au contraire un vrai 0. rupestre croissant sur le ues l'O. Shawii De Not. n’est pas le vrai D _ térieures qu’au n 70 REVUE. BRYOLOGIQUE. . Les autres quatre espèces, c’est-à-dire les 0. aetnense, 0. flaccum, 0. Blyttü et O. Holmgreni sont constituées (à ce que je. crois) par une appréciation pas toujours exacte de certains caractères. En effet De Notaris en donnant la des- cription des 0. aetnense et flaccum dit que les capsules sont sans trace de bandes (capsula lævis), mais les échantillons authentiques, que M. de Notaris lui-même a bien voulu me donner, ont des traces très bien marquées des bandes ni plus ni moins que dans les exemplaires qui passent commu- nément pour 0. rupestre ou Sturmii. Si l’on voulait constituer autant d'espèces pour toutes les particularités qu’on trouve dans chaque exemplaire des 0r- thotricha rupestria, il faudrait non seulement former 5 ou 6 espèces de ceux qui ont le parenchyme des feuilles presque entièrement simple, mais il faudrait aller plus loin et cons- tituer 20 ou 30 pseudo espèces qui ne peuvent certainement correspondre à l’idée exprimée par ce nom et qui seront plutôt des individus appartenant à une seule espèce. Les Orthotricha rupestria sont vraiement des espèces bien étendues, fortement polymorphes, qui dans la même tige ont quelquefois des caractères réunis, qui dans d’autres touffes sont propres à l’une ou à l’autre plante. Les passa- ges dans la longueur de la capsule ou du pédicelle, dans l’enfure de la coiffe, dans la forme des feuilles et leurs pa- pilles, dans la ramification et la disposition des feuilles sont insensibles si, au lieu d'examiner des exemplaires isolés et d’être frappé par leur diversité, on en voit un nombre con- sidérable récolté sous diverses conditions de vie. Autrefois en essayant d'écrire une description des espèces d’Orthotrichum publiée dans l’Hedwigia de l’année 1873 n°* Let suivants, j'avais conservé l'O. aetnense, et, dans l’appen- dice au n° 5, l'O. Shawi De Notaris en l'appelant O. Franzo- nianum, comme l’illustre auteur l’avai ésigné avant la publication de l’Epilogue de la Bryologie Italienne ; mais à présent, je crains bien d’être allé trop loin avec celte ad- mission, et il vaudra mieux ajouter ces espèces aux variétés de l'O. rupestre. . Le groupe du genre Orthotrichum, le plus abondant des ainsi dites espèces, est celui qui a les stomates creusés ou immergés, et les dents extérieures couvertes de points très petits et à l’état sec renversées en arrière sur la paroi de la CADEQR ch Il comprend quatre catégories distinctes. dont la première _ sedistingue des trois autres par le col de lacapsule soudaine- __ ment étranglé en le pédicelle : la seconde n’a les dents ex- rière, de manière à adhérer à la partie extérieure de la cap- de 8 renversées subitement en a REVUE BRYOLOGIQUE 71 sule dans toute leur longueur ; dans la troisième, les dents à l’état sec et après l'enlèvement de l’opercule, se fendent au milieu, et se renversent en se courbant et touchant la paroi de la capsule avec la pointe ; la quatrième enfin à un pédicelle très long quiélève la capsule au dessus des feuilles périchétiales à la manière des fruits du genre Ulota. De cette dernière surtout et de la première catégorie existe un bon nombre d'espèces exotiques pas toujours assez bien marquées. ; Parmi les espèces européennes, appartiennent à la pre- mière catégorie les 0. fallar Sm. et Philiberti mihi ; à la se- conde catégorie les 0. rivulare, Sprucei, stramineum, al- pestre, pallens, patens, Rogeri, Braunii, tenellum, microcarpum, et pumilum du Synopsis ed. II de M. Schimper, et l'O. polare de M. Lindbersg : à la trolsième les 0. pulchellum et Winteri de M. Schimper ; et à la dernière l'O. leucomitrium. \ Pour ce qui concerne les 0. fallax el Philiberti j'ai déjà eu l'occasion d'en parler dans le n° 3 de la Revue de 1878, et quant à la seconde catégorie, on peut bien aisément détacher les 0. rivulare et Sprucei qui font une subsection à part,mais toutes les autres espèces de cette catégorie sont difficiles à déméler. Ce qui est désormais certain c'est que toute dis- tinction appuyée sur le nombre des cils du péristome inté- rieur et sur la longueur ou la configuration de ces cils n’a aucune valeur. De-même la grosseur des parois cellulaires dans l’aréolation des feuilles, ou leur conformation sont des caractères très variables, qu'on doit plutôt attribuer à la con- dition du lieu où la plante a été trouvée qu’à une diversité spécifique des plantes mêmes. fus Jai vu un échantillon original de l'O. Braunii, et je doute bien de la bonté de l'espèce, mais je n'ose pas former une de voir d’autres exem- Opinion assurée sans avoir l’occasion plaires plus parfaits. + "Je crains bien qu’en parlant de cette catégorie d'Orthotri- chum, on devrait en venir à la conclusion de faire comme dans d’autres groupes, c'est-à-dire classer chaque plante se- lon la prépondérance d'un caractère sur l’autre. Les espèces de la troisième catégorie sont assez distinctes qu’on a aucunedifficulté à classer les exemplaires européens. Ce serait bien autre chose s’il s'agissait de les différencier des espèces exotiques, qui y ont de l’affinité, et quon ne peut pas toujours raisonnablement séparer. pen Il reste encore une espèce avec les stomates immergées ét. les dents à l’état sec renversées, c'est l'O. diaphanum, presque indivisible de plusieurs formes exotiques qualifiées comme © des espèces propres, probablement par Le seul mot? au sn croisent sur les arbres d’un autre Continent. Onne peutpas 72 REVUE BRYOLOGIQUE comprendre cette espèce dans le groupe précédent, car ou- tre la particularité des feuilles terminées en poil ou en pointe incolore, on voit que les dents extérieures sont toujours marquées par des lignes subtiles verticales et divisées en 16, et que les dents intérieures sont constamment consti- tuées par 16 cils. Aprés tous ces groupes, on à celui des stomates qui sont superficiels, et les dents, plus ou moins densement papilleu- ses, sont à l’état sec renversées sur la paroi extérieure de la capsule. Les espèces comprises ici sont les 0. Shawii, lejor- carpum, Lyellii, speciosum, affine, fastigiatum, apiculatum, SE du synopsis ed. If, l'O. elegans Sw et medium lit. Les trois premières espèces sont aisément distinguées de toutes les autres et forment une catégorie spéciale par la particularité qu’ont les dents extérieures de se fendre à l’état de la maturité en 16, et, après la chute de l’opercule, de se renverser à l'extérieur en se courbant et touchant la paroi de la capsule avec la pointe ; de plus lies dents extérieures sont marquées par une ligne médiane longitudinale sans presque faire voir les traces des articles à cause de la densité des papilles. Avec ces caractères seulement, et sans examiner la conformation du péristome intérieur {qui néanmoins manque dans l'O. Shawii), on peut avec toute facilité distin- guer cette catégorie de toutes les autres espèces d’Orthotri- chum. Un autre catégorie, mais pas aussi bien distincte, est constituée par l'O. speciosum. Sa capsule étroite, presque sans bandes, élevée au dessus des feuilles périchétiales par un prie relativement long, et ses dents blanches, comme de a cire, à l'état sec recourbées à l’extérieur de manière à former presque un anneau saillant à l’orifice du péristome, marquent décidément l’espèce. I y a néanmoins l’0. elegans qui sert à unir cette catégo- rie avec la suivante, mais pour mieux indiquer les caractè- res de conjonction, il faudra que je parle auparavant de cette dernière. Les Orthotrichum affine, fastigiatum, neglectum, apicula- tum el medium ci-dessus indiqués constituent proprement les Orthotricha que j'appelle afinia et cette dénomination cumulative y convient, car on trouve aisément de tels pas- sages de l’une à l’autre forme qu’on ne sait souvent à la- quelle des espèces un exemplaire puisse appartenir. La configuration des dents extérieures est en tout sembla- ble. Elles sont toujours au nombre de huit : à l'extérieur elles sont couvertes de papilles bien plus grosses que dansle pe des 0. rivulare, stramineum, etc. Ces papilles, bien REVUE BRYOLOGIQUE 73 plus épaisses et moins grandes que celles des dents des Or- thotricha rupestria, ont la particularité que, si elles ne sont pas bien prononcées de manière à former une dent presque sombre, on croit voir des lignes courbées en tous sens et dans toute direction, sans ordre aucun, entremêlées de papil- les, ce qui donne à la dent un aspect bien différent de celui que j'ai indiqué en parlant du premier groupe. © Ces ornements existent non seulement sur les’dents, mais quelquefois aussi sur les cils, où par la moindre densité des papilles les lignes serpentines sont plus clairement visibles. L'apparition des papilles auss: fréquente sur les cils de la catégorie des Orthotrichum qui nous occupe, fait voir leur proximité de l'O. speciosum, où les cils assez larges ont pres- que la densité des papilles des dents. Quelquefois on remar- que aussi comme des appendices aux cils qui constituent une irrégularité du bord, chose qui se repète assez fréquem- ment dans l’O. speciosum et elle à lieu lorsque les cils sont constitués par des articles courts. Re Il semble bien qu’une importance physiologique ne pro- vient pas de la diverse conformation des cils, Car quoique la brièveté de leurs articles et la densité des papilles soient constantes dans l'O. speciosum. toutefois dans les diverses formes appartenant à la catégorie des Orthotrichum affine, on trouve des passages insensibles entre les cils papilleux articles courts, et ceux à articles allongés, étroits el lisses. Aussi comme les dents et les cils présentent tous les inter- médiaires possibles, il en est de même du pédicelle et du col de la capsule. La longueur du premier et la brièveté du se- cond arrivent à leur maximum dans FO. spectosum, Où la constance de ces deux caractères esi remarquable. Dans la ca- tégorie des Orthotricha affinia au contraire la stabilité dis- paraît. On trouve fréquemment des formes qui ont une pédi- celle bien plus long que la capsule et d’auires qui n'en out presque pas de vestige. Un grand nombre d exemplaires fait enfin voir tous les passages de l’une à l’autre forme extrème du pédicelle. De règle la longueur du col est en raison inver- se de la longueur du pédicelle, mais il n’y a pas de constan- ce en cela, et l’on trouve très-fr uemment des exemplaires où le col a la même longueur relative à la capsule lorsque le pédicelle atteint la longueur de la capsule et lorsqu'on n’en voit presque aucune trace. : ; IL en est de mêmedes bandes longitudinales qu'on voitsur la __ paroi extérieure de la capsule. Ces bandes, fréquentes dans . |. presque toutes les esp es d’Orthotrichum, sont constituées . LS des séries longitudinales de cellules, quicommencentprès _ de l’orifice du péristome au point de jonction des dents exté- . _ ‘rieures, et qui s’étendent plus où moins Vers le col. Ces sé- 74 REVUE BRYOLOGIQUE. ries de cellules sont distinctes des autres cellules épicarpi- ques par leur largeur et par le fait que dans l’intérieur des cellules se condense la substance contenue seulement le long des parois latérales et jamais le long des parois transversales. Par cet effet la série de cellules semble munie de parois laté- rales larges, réunies par des filets subtils en forme d’une échelle de bois. Une série de cette facon n’est pas toujours simple jusqu'au point où elle disparaît, mais bien souvent elle se double ensesimplifiant plus bas,etquelques irrégula- rités dans le développement de la capsule produit aussi l’in- terruption des séries constituant l’une ou l’autre des bandes. Il ne faut faire aucune attention à ces irrégularités, et en comptant le nombre des séries de cellules d’une bande, il ue faut pas avoir égard aux duplicatures; le nombre le plus sûr est donné par Le point près de l’orifice péristomatique où la bande commence. En observant les bandes capsulaires de tous les Orthotricha appartenant au groupe en question, on voit qu'il n’en existe aucune trace sur les capsules des O. Shawïi et lejocarpum. Toutes les cellules épicarpiques ont la même épaisseur des parois, d’où la conséquence qu’à l’état sec et vide, les capsu- les sont lisses, et sans ces plis qu'ont presque toutes les autres espèces. Les capsules de l'O. speciosum commencent à porter près du péristome les premières traces des bandes susdites, mais dans la plupart la bande est représentée par une seule série de cellules avec les parois latérales grossies, qui commencent près du péristome et se perdent complète- ment. Dans ce cas, la capsule, vide et sèche, montre seule- ment au dessous du péristome des traces de plis. Fréquem- ment on trouve néanmoins des capsules avec la série de cellules constituant la bande qui peut être prolongée jusqu'à la moitié au plus de la capsule, et l'O. elegans, plusieurs fois mentionné, a les bandes ainsi faites. Dans la catégorie des Orthotricha affinia au contraire,on trouve par tousles degrés possibles le passage des bandes à une série de cellules, pro- pres a l'O speciosum, jusqu'aux bandes constituées par 4séries de cellules ayant les parois latérales également grossies, el quelquefois aussi avec une série de chaque part ayant les _ parois plus faibles mais distinctes des autres cellules. = Quand la bande est suffisamment large, on la voit bien même à l'œil nu sur la capsule müre et remplie des spores, car on y voit les 8 lignes le long de la capsule. D. __ L'existence des bandes donne une extension plus grandeà la paroi extérieure dela capsule, et par cela il se fait queles Pur ovales, tandis que dans l'O, speciosum elles sont presque . capsules aux bandes plus larges sont aussi plus grosses el . REVUE BRYOLOGIQUE. 75 Si l’on prend tous ces caractères dans leur ensemble, on trouve que les bandes sont plus ou moins développées en raison inverse de la longueur du pédicelle et directe de celle du col, pendant que les dents et les cils {constants dans PO. speciosum) varient sans aucun égard à ces deux parties du fruit. C’est pour cela que, si l’on veut construire des espèces distinctes de toutes les formes des Orthotricha afjinia qui n’appartiennent pas à l'O. speciosum, il ne restera qu’à prendre pour points de départ les extrêmes opposés dans la longueur du pédicelle et la configuration des bandes. Si par cette voie on fixe l’espèce de FO. affine, en Y com- prenant tous les exemplaires ayant le pédicelle au moins long comme la capsule, et les bandes composées au plus de 2 où 3 séries de cellules, on obtiendra une espèce qui em- brassera les touftes les plus homogènes par la grandeur et la ramification, par la conformation de la coiffe, par la di- rection des feuilles, et si l'on veut aussi par l’aréolation des feuilles et par la grandeur des spores ; tout cela néanmoins non pas sans de nombreuses exceptions, car la variabilité des feuilles, de la grandeur des touffes, etc. dépend bien certainement de l’âge de la plante, de son habitation, eic. Après cela restent toutes les formes ayant le pédicelle pe- titet.les capsules avec les bandes à 4 séries de cellules plus où moins prononcées. On remarque ici des exemplaires qui, ayant une coiffe sensiblement renflée et pâle, ont des feuil- les qui, dans leur partie supérieure, présentent la particu- larité d’avoir les cellules exactement hexagonales remplies de granules chlorophylliques et les parois minces, quelque- fois difficilement visibles à cause de leur subtilité. D'autres exemplaires et les plus nombreux ont au coniraire la coiffe d’une couleur sale avec la pointe noirâtre.et les feuilles dans leur partie supérieure ont les cellules non plus hexagones o mais arrondies, et contenant rarement des granules chloro- . phylliques distincts et communément la couleur homogène À de l’utricule primordial, avec les parois touJours bien dis- tinctes. à Las ; Les diversités dans les feuilles donnent à la plante un as- pect si propre, qu’il semble qu'on ne puisse douter de l'e- xistence de deux espèces différentes ; mais la difficulté vient _ quand on voit un bon nombre d'exemplaires, où les passa- ges dans la forme de la coiffe ou dans l’aréolation des feuil- les sont insensibles. se Mangiish ie Néanmoins on peut suivre ici, comme plusieurs fois au- _paravant, la méthode de fixer les extrêmes et d'y rapporter __ sins à l’un ouà l'autre. ‘On obtiendra de cette manière une espèce qui (d'après un __ les formes ayant la prépondérance des caractères plus voie a . dele confondre avec les autres, et la question serait plutôt, 76 REVUE BRYOLOGIQUE échantillon original de M. Schimper) comprendra l'O. ne- glectum, et aura pour caractères communs la coiffe plus sale et les cellules des feuilles arrondies. Une autre espèce com- prendrà au contraire le caractère principal attribué par les auteurs à l'O. fastigiatum, c’est-à-dire la coiffe pâle et ren- flée, etles cellules des feuilles hexagonales et remplies de chlorophylle. Ainsi les Orthotricha affinia de la dernière catégorie COm- prendraient trois espèces (l'O. affine, VO. neglectum et VO. fastigiatum), qu’on pourrait reconnaître avec une suffisante certitude dans les nombreux exemplaires qu'on peut trou- ver. La subdivision des espèces basée sur les caractères de la forme des cils, de leur longueur, dela densité des papilles, des dents extérieures, de leur longueur ou perfection est pra- tiquement impossible, car si, prenant pour base un de ces caractères, on fait l'O. appendiculatum Schp.ou l'O: medium Mitt., on ne voit pas pourquoi ne pas construire autant d'es- pèces ayant pour base la longueur des dents extérieures qui varient de 0” 10 à 0" 34, ou les cils papilleux et gros ou fins et lisses, La division que je propose a cela de bon que, dans toui le nombre d'exemplaires que j'ai examinés, je n’ai jamais trouvé dans la même plante les caractères opposés ; tandis que la forme des dents et des cils varie quelquefois dans la même capsule REA Il reste encore parmi les Orthotricha d'Europe deux grou- pes bien distincts des précédents que jé dois noter ici, Ce sont celui des Orthotrics arctiques, qu’on peut bien nommer ainsi, Car jusqu'ici ôn a trouvé tous les exemplaires dans la région boréale ; et celui des Orthotries à feuilles vbluses. Le premier groupe, avec les stomates superficiels et les dents extérieures finement ponctuées et non entièrement recourbées jusqu’à la paroi extérieure de la capsule, enfin avec le pédicelle long qui soulève la capsule au-dessus des feuilles périchétiales, constitue un anneau de conjonction entre les Orthotricha rupestria, straminia et affinia, en ayant de tous quelque chose et de commun le port singulier de la _ plante. À ce groupe appartiennent les O. arcticum, nicroble- pharum, Sommerfeltii de Schimper (syn. ed. I) et brevinerve de Lindberg in lit. 1e or Le dernier groupe, avec ses feuilles aux bords incurvés et avec des papilles tout-à-fait différentes des papilles des autres - Orthotricha, est pour cela si distinet qu'il n’est pas possible _ nonde savoir si ce sont des espèces distinctes des autres Orthotrics, mais s’il ne faut pas en constituer uu genre dis- REVUE BRYOLOGIQUE 71 De peristomio Encalyptae streptocarpae et procerae. E. streptocarpa. Peristomium totum ubique crasse denseque papillosum, Exostomii dentes sedecim, longissimi et angustissimi, fere filiformes, erecti et stricti, teretes, linea suturali mediana indistincta, fere jam ex infima basi interse liberi, ad tertiam fere partem altitudinis crasse nodosi, fusco-purpurei, Mmem- branæ basilari endostomii arcte adpressi, sed nec cum ea nec cum ciliis connati. Endostomium ad dimidiam altitgdi- nem exostomii vel altius, membrana basilaris rufo-brun- neola, ad quartam partem altitudinis exostomii, sedecim- plicata, dentibus exostomii in valleculis ejus positis, juga ejus acuta intensiusque colorata inter dentes exostomiales prominentia, cilia vallecularia dentibus opposita et ejusdem numeri, inferne omnia a membrana hyalina, tenu et papil- losa inter se conjuncta et bipartita, superne tamen simpli- cia, fusco-purpurea, quam dentes exostomii breviora et an- gustiora, sed superne optime nodosa, sine ulla linea sutu- rali mediana. E. procera. Peristomium totum ubique crasse denseque papillosum. Exostomii dentes sedecim, sat longi, crassi, erecti et stricti, anguste lineares, distincte complanati, linea saturali me- diana distincta, sat inœquilongi, fusco-purpurei, omnes ad basim alte crasseque regulariter inter se anastomosantes, e qua reti alii sedecim quoque interpositi breves et angusti dentes secundarii exeunt ; areolae retis intus a membrana basilari endostomii alta, crassiuscula et flavo-brunnea, ut a vitreis, obtectae. Endostomium : haec membrana basilaris cum exostomio connata et ad tertiam partem ejus alta, non plicata, et sedecin cilia dentibus opposita et iis in dimidio suo inferiore arète adhaerentia, superne tamen libera, extus quoque crasse papillosa, ubique simplicia, complanatula, haud nodosa et sine linea suturali mediana, quam dentes vix breviora, feré aequiter Crassä, pallidiora et inter se sat inaequilonga. : S. O. LINDBERG. Helsingforsiae, Jan. 15, 1880. 7 apiculata Digtinctio Scapaniae carinthiacae eSe. nb M. € ra PE É nthiaca es 1 rs où sen | fertili sicca viridulo-pallida, apicibus fohio- 78 REVUE BRYOLOGIQUE tice in caule densissime radicans ; folia maxime accrescen- tia, e latere caulis patula et squarrosa, lobo antico latiore, postice concavo et apice incurvo, lobo postico latiore, postice valde concavo et margine postico latissime reflexo, cellulis minutis, subquadratis et fere toto ambitu conformiter in- crassatis, praësertim postice in medio folii grosse verrucosis, eisdem marginalibus in seriebus duabus maxime incrassa- tis et brunneolis ideoque limbum sat distinctum et colora- tum facientibus ; colesula subtriplo major, cellulis minutis, quadratis, parum incrassatis, marginem incurviusculum spufie limbatum sua incrassatione et colore facientibus. Proxima est Se. curtae. Sc. apiculata SPRUCE. Dioica, in statu fertili sicca purpureo-fuscescens, minus rigida, elongata, postice in caule parum radicans ; folia vix accrescentia, sed fere aequimagna, e latere caulis erecto-pa- tentia, lobo antico angustiore, subplano et stricto, lobo pos- tico angustiore, subplano et margine postico parum recur- vatulo, cellulis magnis, duplo-triplo majoribus, rotundis, optime collenchymaticis grossiusque verrucosis, nullibi in margine folii limbum facientibus, ut omnibus inter se aequalibus ; colesula subtriplo minor, apice quoquehyalina, cellulis duplo majoribus, ovali-rotundis, optime incrassatis, nullibi in margine plano limbum facientibus, ut omnibus inter se aequalibus. Proxima est Sc. wmbrosæ. S. O0. LINDBERG. Notice sur quelques mousses des Pyrénées (Suite). CampyLopus ADusrus de Not. — Rochers granitiques de la gorge de Carança près de Thuès (Pyrénées-Orientales).Getie plante a une grande analogie de port avec le C. flexuosus dont elle me semble pourtant distincte par les feuilles plus courtes et surtout par leur sommet hyalin ou pilifère. C'est M. Geheeb qui a eu le premier l’idée de la rapporter au C adustus, tout en m’avouant qu’il n’était pas absolument cer- tain de cette détermination, et il a eu l’obligeance de m'en- voyer en même temps un petit échantillon du C. adustus ré Après comparaison, Geheeb et rapporter REVUE BRYOLOGIQUE 79 séparée de celle des Pyrénées que par une taille un peu moindre et des différences de port insignifiantes. Tous les caractères internes concordent et je ne pense pas qu’on puis- se conserver de doutes au sujet de l'identité des deux mous- ses. Voici d’ailleurs la description de celle de Caranca : Touffes déprimées, serrées, d’un vert foncé à la surface, noirâtres à l’intérieur. Tiges de 1-2 cent., non ou à peine radiculeuses ; feuilles dressées-étalées, quelquefois un peu flexueuses, étroitement lancéolées, finement acuminées, lar- gement enroulées aux bords dans la partie supérieure, la plupart terminées par une pointe hyaline piliforme denticulée- spinuleuse, munies aux angles d'oreillettes très distinctes, convexes, brusquement séparées, composées de grandes cellules hyalines gonflées. La nervure occupe un peu plus du tiers de la largeur de la feuille à la base. Les cellules ba- silaires sont rectangulaires, plus allongées et plus étroites vers les bords, plus haut elles deviennent pius petites, leurs an- gles s’arrondissent et elles passent à la forme ovoïde ou ovoï- de-linéaire plus ou moins allongée ou en losange à angles émoussés. ; Conosromum BoreALe Dicks. — Sur les rochers siluriens des alentours du lac de Liat (2300-2400) dans le vallon d’I- nola (Pays d’Aran) près des mines du Cap de Guerry (D° Jeanbernat). Espèce nouvelle pour les Pyrénées où elle pa- rait très rare. A BRACHYTHECIUM GLACIALE B. E. — Sur le sable au bord du lac de Sauvegarde près du port de Vénasque (2400"). Décou- vert en 1864 dans cette localité par mon ami le D' Jeanber- nat, habile et infatigable explorateur des Pyrénées. Depuis, cette espèce a été retrouvée au port d'Uo par MM. Husnot et Goulard qui l'ont publiée dans les Musci Galliae. MercEvA LIGULATA Sch. — Sourroueil (690") près Luchon, et à la base da rocher soufré du plan d’Astos sur la route du lac d’Oo (1400). D" Jeanbernat. ne ' ins cé Zett. — Sur les bords du lac de Rabbas- solès (1950) dans la haute vallée de l'Aude (D° Jeanbernat). Ges échantillons sont bien d'accord avec ceux que jal "e- cueillis près du lac d’Orrédon. Je n’ai pu retrouver cette es- pèce au Pont d'Éspane . elle est indiquée par Spruce. Voyez Revue bryol. 1878, n°2. ue. (A suivre) . F RenauLn. int Ù Far ar l'intermédiaire de mon ami Flagey ses ie par M. Fitzgera 80 REVUE BRYOLOGIQUE lées quelques tiges de Trichostomum mediterraneum, la nou-_ velle mousse dont on doit la connaissance à la sagacité de M. Geheeb. Dans la mousse d'Italie récoltée à Viareggio les feuilles sont très obtuses, plus largement arrondies au som- mel que daus la var. algeriae, non creusées en capuchon au-dessous de la pointe. La nervure est très distinctement évanouissante. Sous le rapport de l'épaisseur de la nervure et du tissu la plante du Viareggio me semble identique à la var. algeriae et il est probable qu’elle doit, à cause de ses feuilles très obtuses s’accorder assez bien avec celle de la Ste-Baume, recueillie par M. Taxis et mentionnée par M. Geheeb. Les variations que subissent la forme de l’acumen ainsi que la longueur et l'épaisseur de la nervure paraissent trop instables pour qu’on puisse séparer spécifiquement les a formes, ainsi que l’a d’ailleurs bien établi M. Ge- eeb. La découverte de M. Fitzgerald a de l'importance au point de vue de la flore bryologique de l’Italie où le Trichostomum on mediterraneum n'avait pas encore été signalé. Il est probable qu'on le retrouvera sur d’autres points du bassin méditerra- néen. F. RENAULD. NOUVELLES. Un jeune botaniste de Brest, M. Tanguy fils, a découvert l'Orthodontium gracile dans le creux d’une souche ét sur la terre d'un talus au bord de la Fontaine de St-Enénan, à Lar- vez en Guipavas (Finistère). Cette très rare espèce n’a été trouvée jusqu’à ce jour qu’en Angleterre et seulement dans les comtés de Cheshire et de Yorkskire à 2 ou 3 localités. — Une note de l’abbé Boulay rectifiant une erreur de des- cription des auteurs sera publiée dans le numéro 5. M. Sauerbeck vient de terminer l’'importante publication de lAdumbratio florae muscorum par la publication de la ta- ble des (renres et de leurs Synonymes, des SousGenres ou sections de Genres. Brch. in-12 de 40 p. = Les publications suivantes seront analysées dans le pro-, chain numéro : ; _ Lesquereux, James et Schimper : Descriptions of some new Species of North American Mosses. Lindberg : Musci Scandinavici in systematice novo naturali dispositi. — Lindberg : Musci nonnulli Scandinavici descripti. Braïthwaïte : The British Moss-Flora. no L- =. Madame la baronne Bundett-Couttsa acheté les Mousses de feu le D'Schimper et les a données au jardin Botanique - de Kew. Re HS si . N° 5 7e ANNÉE 1880 REVUE BRYOLOGIQUE D ARAISSANT TOUS LES Deux Mois D ST Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. RTE — B Francs. score par an. | g. | & Shillings d'Angleterre. id. î ABONNEMENTS : | 4 Marcs d'Allemagne. . . id. Hs toute l'Europe 2 Florins d'Autriche. . . id. M. A. Geheeb, apotheker in Geisa S'adresser, pour tout ce qui con- {Saxe-Weimar), veut bien se charger cerne la rédaction et les abonne- ments, à T. Husnot, à Cahan, par de recevoir les abonnements pour Athis (Orne). l'Allemagne. On s'abonne également chez F. Savy, Libraire, boul. St-Germain, 77, Paris. ot €> CPP TPE TITI TT LA Ceres Car Sommaire du N°5. Une nouvelle espèce de Neckera. ParuiBerr, — _L'Orthodontium acile. Bouav. — Note sur les genres Eriopus et Mitropoma. ugy. — Prodromus Bryologiae Argentinicae auctore CG. Müzzen. — Bibliographie Exotique. GEHees. — gere Scandinave. Venrurr. — Bibliographie Anglaise. Husor. — ouvelles. Une espèce nouvelle de Neckera voisine du Neckera Men- siezii Hooxer et du Neckera turgida Jurarzxa t à l’état sté- rile, Enfin M. Payot a observé dans la vallée de Chamonix 1875 par M. Boulay à la Ste Baume (Var), et dont il a donné une description très exacte dans cette Revue (1876, n° nn Cette mousse est assez abondante dans les bois de fla Sainte 82 REVUE BRYOLOGIQUE Baume, où elle forme de hautes et larges touffes à l'ombre des grands rochers ; en mai 1879 j'ai été assez heureux pour en découvrir quelques fructifications, et depuis M. Geheeb et M. Husnot ayant bien voulu me communiquer des exem- plaires fructifiés du véritable Neckera Menziezii, récoltés en Californie, j'ai constaté entre ces fructifications des différen- ces très notables, qui ne permettent pas de les attribuer à une même espèce. Le Neckera Menziezii d'Amérique a les capsules complète- ment immergées, longuement dépassées par les feuilles pé- richétiales ; le péristome est double et très bien développé, égalant plus d’un demi-millimètre en hauteur ; il se com- pose de 16 dents externes orangées, longuement et très étroitement acuminées, et de 16 cils de même longueur, très fins, presque filiformes, et libres dès la base ; les dents sont fortement noduleuses aux articulations, rappelant en petit des tiges de Lemanea ; les cils, légèrement carénés, se composent de deux rangs de cellules, et sont quelquefois _ fendus sur la carène entre les articulations. = Le Neckera de la Ste Baume a au contraire la capsule ex- serte ; le pédicelle atteint ordinairement le sommet des feuilles périchétiales, tandis que dans le Neckera d’Améri- que ces feuilles dépassent le bord de la capsule ouverte de la moitié de leur longueur. Dans les deux espèces ces feuilles périchétiales sont lancéolées, longuement acu- minées ; mais dans l’espèce américaine elles sont légèrement concaves, et munies d’une nervure faible qui disparaît avant l'extrémité ; dans l’espèce de la Ste Baume elles sont forte- ment enroulées autour du pédicelle, et la nervure plus ferme atteint presque le sommet. Enfin, et c’est là le caractère le plus essentiel, dans l'espèce provençale le péristome paraît simple ; ilse compose de 16 dents pâles, plus courtes et lus larges, qui ne sont ni acuminées ni sensiblement no- euses, et qui ne dépassent pas 0"®, 25 à 0,30. Dans les deux ou trois capsules que j’ai pu étudier je n’ai pu trouver aucune trace de péristome interne; j'ai observé au contraire un anneau bien visible, de couleur foncée, issant adhé- rer à l’opercule, et formé d’un rang de cellul assez grandes et très régulières. Dans les deux espèces, la capsule, de cou- leur foncée, est. formée d’un tissu très ferme; elle semble plus grande et plus large dans l'espèce américaine ; dans cette espèce l’opercule, à base conique, se termine en un long bec subulé ; je n’ai pu constater avec certitude ce der- nier caractère dans l’espèce de la Ste Baume, 4 En'somme ces caractères me paraissent très suffisants pour de trouver aucune différence entre les deux mou REVUE BRYOLOGIQUE 83 ses à l’état stérile. Dans cet état les exemplaires de Chamo- nix, comme le dit très bien M. Schimper, sont idéntiques à ceux d'Amérique ; ceux de la Ste Baume ne se distinguent que par leur taille plus développée ; et enfin les exemplaires découverts récemment en Algérie par M. Trabut, dans la forêt de Ceiba, sont aussi exactement semblables. Il semble donc que nous ayons là un exemple d’un fait re- marquable, déjà constaté du reste dans la classe des mous- ses, l’existénce d'espèces absolument semblables par le sys- tème végétatif et différant seulement par le système fructi- fère. Ce fait, du reste se comprend d'autant mieux dans cette classe qu'il s’agit ici des deux phases successives d’uné gé- nération alternante. En sé plaçant au point de vue de l’hypo- thèse transformisté, il faudrait en conclure que dans les mousses l’un dés deux organisés dont se compose Pévolu- tion complète de chaque espèce, le système spôrifère, peut se modifier sans que lés caractères du système végétatif qui lui est associé se modifient ou du moins sans qu'ils subis- sentde changement sensible. Si l’on admet celte explication, les deux formes de Coscinodon pulvinatus qué j'ai décrites récemment représenteraient un commencement dé différen- ciation dans la structure de la capsule ét du péristome, sus- ceptible d'aboutir avec le temps à une distinction spécifique; sans que le système végétatif soit sensiblement modifié. Dans le Neckera Menziezii d'Amérique comparé à célui de la Ste Baume, on verrait une différencé du système sporifère suf- fisante pour constituer deux espèces, sans qu’il y ait encore de changement notable dans le système végétatif. Enfin en comparant lé Trichostomum mutabile ét V'Hymenostomum un- güiculatum Phib. (Schimper, Synopsis, éd. 2.), nous trouve” rions des différences dans la capsule aussigrandes ses celles comparer avec lé Neckera turgida de Juratzka. Je n'ai pas vu la mousse de Céphalonie:; j'ai pu'étueier SEEN à exemplaires récoltés par M. Gehee dans les moñtagnes _ 84 REVUE BRYOLOGIQUE aucun autre caractère distinctif : le tissu m’a paru tout à fait semblable. Je n’ose cependant affirmer l'identité des deux espèces, et j’appellerai provisoirement la mousse de la Ste Baume, de Lure et d'Algérie Neckera mediterranea. PHILIBERT. L'ORTHODONTIUM GRACILE. L'examen du péristome de l’Orthodontium gracile m’a pré- senté une particularité qui mérite d’être signalée. Wilson qui découvrit l'O. gracile, le premier, en Angleterre, dans le comté de Cheshire, dit que les dents du péristome externe sont près de deux fois aussi longues que les lanières du pé- ristome interne — outer teeth... nearly twice as long as the narrow processes of the inner peristome (Bryol. Britann. p. 219). Si les figures quiaccompagnent cet ouvrage étaient plus correctes, on pourrait faire observer que, à l'encontre du texte, ces lanières ou processus du péristome interne sont représentées (pl. xzvir) aussi longues que les dents du pé- ristome externe. Ce caractère de la brièveté relative des processus se re- trouve indiqué dans tous les ouvrages de date plus récente. Le Bryologia Europaea dit en effet : cilia duplo breviora. M. CG. Müller s’exprimait de même : dentes peristomü interni di- midio breviores (Synops. musc. 1, p. 238). Enfin et tout ré- cemment M. Schimper disait, dans la 2° éd. du Syn. musc. europ., p. 389 : processus multo breviores. Or, sur le premier péristome de la mousse de Guipavas que je viens d'examiner, les lanières du péristome interne sont aussi longues que les dents du péristome externe, par- fois même elles les dépassent et arrivent entre elles en con- tact par leurs extrémités. Les textes que je viens de citer étant formels et posés comme l’expression d’un caractère im- rtant, j'ai douté un instant de ma détermination, mais ce oute n’a pu tenir après l'analyse des échantillons de l0. gouts provenant de sa région classique, le comté de Ches- ire et publiés par M. Curnow dans le Bryotheca europaea de Rabenhorst n° 677. Ces spécimens authentiques présentent les mêmes lanières terminées par de longs cils égalant ou même dépassant les dents externes. Je ne vois d'autre expli- cation à cette erreur l’état imparfait, mal développé ou __ trop avancé, des antillons primitivement décrits; la mousse étant d’ailleurs très rare, les auteurs qui en ont _ parlé plus tard se sont contenté de reproduire la diagnose | Quoi qu'il en soit, cette diagnose doit être modifiée en ces en ces . REVUE BRYOLO8IQUE 85 termes : processus peristomii interni dentibus externis aequi- longi, humiditate conniventibus, apice contiguis. BouLay. Note sur les genres ERIOPUS Brid. et MITROPOMA Duby, Dans sa Mantissa Muscorum, 1v, p. 148, Bridel établit pour le Leskea cristata Hedw. (Sp. Musc., 1, p. 211, t. 49, 1-7) un genre Chaetephora ayant pour caractère : « Peristomium duplex. Exterius dentes sedecim lanceolato-lineares. Inte- rius membrana in totidem processus uniformes producta. Calyptra mitraeformis filamentoso-hirta. » Dans la Bryolo- gia Universa, 11, p. 339, il étendit le genre à plusieurs espè- ces d’Hookeria, ne faisant plus du C. cristata qu'une section ayant une espèce unique, le Chaetephora cristata, à laquelle il donne le nom d'£riopus, distinguée de ses congénères par le caractère pedunculus filamentoso-hirtus, le caractère gé- néral du Chaetephora devenant : « Peristomium duplex ; exterius dentes sedecim lanceolato-lineares ; interlus mem- brana in cilia totidem uniformia divisa ; calyptra mitraefor- mis pilis hirta, basi subaequaliter fissa, rarius subintegra ; theca aequalis exannulata. » M. Walker-Arnoii, dans sa fait une Hookeria; disposit. gén. des mousses p. 36, en avait à et M. Müller, dans son Syn. Musc. Frond. n, p. 205, avait adopté cette dénomination en la classant cependant dans la section 11 de ce genre, à laquelle il donnait le titre d'Erio- pus, mais dans laquelle il faisait rentrer plusieurs autres mousses. MM. Dozy et Molkenboer (Musc. frond. Archip. Ind., p. 104) en ont fait le Distichophyllum cristatum et en ont donné, t. xxv 8, une belle figure, puis enfin, dans le Bryol. Javan., t. 11 P- 34, ils ont rapporté l'espèce décrite par eux à l'Eriopus remotifolius G. Müller, Bot. Zeit. t. v-p. 828, lequel avait donné ceuomà l’Hookeriacristata Hornsch- etRheinw. Nov. Leopold.t. x1v. 11 suppl. p. 719,t.40, qu ilavait parfaitement distinguée de l'espèce d'Hedwig. Le savant bo- faniste de Halle caractérise la véritable Hookeria cristata se : «folia laxius areolata, cellulis valde fir- par cette phrase : « folia laxr ) RE Ghue permultas lacinias tubulosas papillarum crassl subflexas fissa. Pour ovatis elongatis ee us adis to min | d folii medium subattiugentibus. » © observations, les auteurs de la Bryolo- 86 REVUE BRYOLOGIQUE motifolius le Mnium subenerve Schw. qui est un Lepidopi- lum. Il résulte de tout cela que le type du genre £Eriopus est le Leskea cristata Hedw. et Schw. Or l’herbier de ces fonda- teurs de la Bryologie qui est entre mes mains, est parfaite- ment d'accord avec la description de M. C. Müller. Il montre que les espèces qu’on a ajoutées à l’Eriopus ne lui appar- . tiennent pas et que j'ai été parfaitement fondé à établir le genre Mitropoma pour la mousse découverte par M. Puig- gari. L'espèce des « Insulae Australes, Banks » est bien ca- ractérisée par M. C. Müller. Il faut seulement ajouter à sa description : Calyptra glabra, in lacinias numerosas articu- latas translucidas basi divisa. Folia vix basi nervo brevi instructa plerumque enervia . Quant au nom spécifique, l'espèce que j’ai appelée cilia- tum appartient-elle à l’Eriopus setigerus Mitt. Musci Amer. 392 ? ; La description de cet auteur étant fort incomplète, la quesHon est difficile à résoudre. Dans plusieurs des échan- tillons que je dois à l’obligeance de M. Puiggari, il y a deux formes de fruits très distinctes : les uns ont, comme le dit M. Mitten, fheca ovalis, collo pyriformi ; dans les autres la thèque est parfaitement ovoide non pyriforme sans aucun col. Dans certains échantillons les feuilles sont comme je les ai dessinées (choix de mousses 1880, t. nn, f. 1). Il est très rare qu’on y trouve aucune trace de nervure ; en tout cas quand il y en a, elle est très courte. La grandeur des plantes varie beaucoup. Les premières que j'avais recues et que j'ai des- sinées élaient très pelites et ne portaient qu'un fruit: des échantillons postérieurement envoyés sont 3 ou 4 fois plus grands et portent jusqu’à5 ou 6 fruits sur le mémepied.Y au- raii-il deux espèces différentes mêlées, ou deux formes selon l’âge ? C’est une question qui ne peut être résolue que par un observateur sur place, et personne ne la résoudra mieux que M. Puiggari. Ma note ci-dessus était entre les mains deM. Husnot quand Jai reçu un article de M. Hampe (publié dans la Flora 1880, n° 21) sur mon dernier mémoire. Comme il dit que mes ob- servations sur l’Hypnum Langsdorfii ont troublé ses derniè- _res années de vieux bryologue, je m’abstiens de caractéri- | fe l'esprit qui les a troublées, et je me bornerai à les recti- . 1° Mon Ptychomitrium Cummingii n’est nullement le P. Fer- nandesianum Mitt. et porte un tout autre numéro que le numéro 1486 des exsiccata de Cumming. ne 2° Ma Bartramia recurvifolia n'est ni mon Campylopus mul mA ltisu Dicrant Qu auqu pe le rapporte. nse devoir connaître) ni aucun des REVUE BRYOLOGIQUE 87 30 ]1 suffit de la moindre connaissance dela Barbula cir- rhata pour voir qu’elle ne peut être ma Barbula jugicola. 40 l’'Orthotrichum. Puiggarii n’est pas une Schlotheimia mais bien un Orthotrichum. 5e Ma Fabronia minutissima n’est point confondue dans Le de Schwaegrichen (que je possède) avec la F. pu- silla. 6° Quant aux genres de Lepidopilum, il paraîtrait que M. Hampe ne sait pas Je français où n’a pas lu dans mon mé- moire (que je lui avais envoyé) aux pages 9 à 7 les observa- tions taxonomiques que j'ai présentées Sur la nécessité de prendre en considération, dans la constitution des genres, les caractères présentés par le péristome. Je les maintiens. 70 Ma Hookeria sarmentosa (que M. Hampe n'a pas vue, (M. Puiggari m'a écril qu'il ve lui ena point envoyé) n’est nullement la H. limbata. : 90 Je maintiens mes observations Sur la Hookeria Langs- dorfi. L'échantillon qui en sert de base est marqué par Schwaegrichen « ab Hookero. » : IL me semble que ce savant a autant de droit à ce quon prenne sa défense, que M. Hampe, sans que celui-ci puisse en être « verkümmert ». Pour le dire en passant, Je n al pas le moins du monde été verkümmert quand il se permit il y a quelques années de publier. que la mousse, qu’au mois de novembre j'avais recueillie sur les rochers entre Massa et Carrara, dont jee rapporté et je conserve encore de nombreux échanti lons dont j'avais envoyé quel- ques-uns à M. Schimper, qui Va publiée sous le nom de Dubyella italica dons son ive supplément, était une mousse du Brésil, qui s'était mélée dans mes paqueis. Je n’ai pas même pensé à réclamer contre une telle absurdité.je me suis contenté de ne rien toucher au paquet et de le montrer aux bryologues qui sont venus me voir. bis _Dugy-DE STEIGER. Doct. ès-sciences. nine Prodeomas Bryologiæ Argentinicæ sen Musci Lorentziani : Argentinici Auctore C. Müller (continuatio). 162, Neckera (Orthostichella) cyathipoma. — Rio Seco pro _ : : Tujui ; Cuesta de Sn. Rosa, etc., ubique ra- De SD, Audsta A0 lanta tenella ex habitu et a nitate iliensis, ob eadem autem rap- tem differt : caule lo __ ramuloso et theca Cy 163, Neckera (Pilo 88 REVUE BRYOLOGIQUE Oran et Sn. Andrés in truncis sylvestribus vulgatissima, mens. Septembr. et Octobris fructibus vetustis et junioribus. Ex affinitate N. (Papillariae) illecebrae Mexicanae, sed ob fo- lia glaberrima Pilotrichellae Illecebrariae Venezuelensi pro- xima,inter Pilotrichellas cum nonnullis aliis speciebus typum Turgidellae constituens. 164, Neckera (Pilotrichella) turgidula. — ‘Rio seco prope Sn. Andrés, Septembr. 1873, c. fr. matur. — Species pul- cherrima, theca in pedicello vix emerso magna turgidius- cule ovali et peristomio robusto distincta. 165, Neckera (Meteoridium) characea. — Rio seco prope Sn. Andrés, c. fruct. sparsis, Sept. 1873. — Planta speciosa va- riabilis, foliis squarrosulo-patulis virenti-flavescentibus scariosis, ramificatione tenera fructibusque brevissime pedi- cellatis rubris raptim ab omnibus congeneribus Argentini- _cis diversa, Meteoridio remotifolio vel Meteoriis patulis Bra- siliensibus pluribus affinis. 166,Meteorium (Squamidium) Lorentzi.— Argent. subtropi- ca, Rio seco prope Sn. Andrés, 20 Sept. 1873, pulcherrime fructificans ; Cuesta de Sn. Rosa, Cuesta de Sn. Diego, etc.— Planta pulchra habitu proprio inter Meteoria typum Pilotri- chellae referens, cujus folia illa Pilotrichellae turgidulae re- ponunt. 167, Pterobryum Lorentzi. — Rio seco prope Sn. Andrés, 1873. — Pt. denso Hsch. Mexicano vel Pt, Lindbergi C. Müll. Brasiliano-Caldensi simillimum, sed robustius et foliis mul- to latioribus primo visu diversum. 168, Pterobryum stolonaceum. — Alto de Las Capillas prope Jujui, 1873, sterile, — Species maxime memorabilis, Pt. co- Chlearifolio (Cryptotheca Hsch.).Mexicanum aliquantulum si- mile, sed haecce species foliis bicostatis jam longe recedit. 169, Entodon flavo-virens. — Argentin. subtrop. montosa, haud rarus, c. fruct. deoperculatis, Majo 1873. — Species perbella ob peristomii structuram jam distinctissima, £. ra- mosissimo Hpe. Novo-Granatensi proxima, in statu vetusto ad E. Jamesoni Quitensem maxime accedens. 170, Entodon suberytropus. — Argent. subtropica, c. fr. matur. Majo 1873. — Species vulgatissima maxime poly- . morphal — E. erythropodi Mitt. Quitensi simillima, sed haecce species foliis cymbiformibus et peristomii dentibus externis valde cristato-trabeculatis differt. iTr, Entodon platygyrioides. — Rio seco inter Oran et Sn. Andrés, 1873, sterile. — Ex habitu formis robustissimis _ Platigyri repentis simillimus, sed haecce species longe re- _ fugit cellulis foliorum basilaribus flavidis et cellulis alari- . bus inferioribus aureis vesiculosis superioribus paucis sub- REVUE BRYOLOGIQUE 89 172, Entodon (Erythrodontium) Argentinicus. — In montib. circa Siambon ; Garone prope Salta, c. fruct. — Pterigynan- dro Brasiliensi Hpe simillimus, sed haecce species differt : cellulis alaribus inanibus, theca operculata matura elliptica, operculo longius subulato, peristomii externi dentibus per- fecte regularibus anguste lanceolatis longiuscule subulatis, linea longitudinali distincta exaratis, lamina duplici trabe- culata angustiore carentibus, multo teneris, foliis madore quoque dense julaceo-imbricatis nec subpatulis. 173, Lepidopilum aurescens. — Rio seco prope Sn. Andrés, sterile, — Species distinctissima singularis, L. amplireti madore aliquantulum similis, sed foliis siccitate secundo- complicatis longe diversa. 174, Pterogomopsis cylindrica. — Argent. Uruguensis, in sylva subtropica ad Rio Arroyo, Yucar chico, Febr. 1876. — Multis Hypnis sectionis Aptychi vel Rhaphidorrhynchi Schpr. assimilis, sed Pterogonio Boryano velaffinibus proxima, pe- ristomio autem duplici siatim diversa. 175, Hypnum (Taxicaulis) Cacti. — Concepcion del Uru- guay, sub Cactis in Quinta del Colegio, Aprili 1876. — Spe- cies tenella pulchella in Argentinia Hyprum albulum Ameri- cae austro septentrionalis, quod saepius quoque folia viridia habet, referens, sed foliis minulis et pedunculo perbrevi jam primo visu distinctum. 176, Hypnum (Mycrothamnium) plinthophilum. — Argent. Uruguensis, Estancia Lascano, 1876. — E minoribus con- generum, ab omnibus foliis usque ad acumen planiuseulum cochleariformi-concavis et operculo obtusulo primo visu distinctum. | : 177, Hypnum (Aptychus) stenopyridium. —- In sylva sub- tropica ad Rio Arroyo, Yucari chico, Febr. 1876. — Ex ha- bitu ad A. Loxense accedens, sed theca perfecte erecta bre- vicolla vesiculari-ampullacea raptim diversum. 178, Hypnum (Apiychus) micropynis. — Sierra de Cordoba. — Omnium congenerum Argentiniae robustior species, Cau- le turgescente foliisque setosulo-acuminatis prima fronte distinguenda, formis robustioribus A. cespitosi Aequinoc- tiali-Americani simillima, floribus masculis permultis prae- dita. 90 REVUE BRYOLOGIQUE. Aptychi species subsectionem propriam memorabilem ob caracteres sistens, madore Limnobium referens. 181, Hypnum (Amblystegium) campicolum. — Prope Cor- doba, vulgare videtur. — Ex habitu H. sparsifolio Hpe. Aus- tro-Brasiliensi simillimum, sed cellulis multo minoribus densioribus distinctum. 182, Hypnum (Rhynchostegium) glauco-virescens. — Sierra de Cordoba, 1871, c. fruct. — Habitus aliquantulum A. ser- rulati Boreali-Americani, sed proprius. 183, Hypnum (Rhynchostegium) homaliocaulon. — Prope Cordoba, c. fruct., 1870. -— H. Sellowii Austro-Brasiliensi si- mile, sed haecce species reticulatione folii multo laxiore jam diversum. 184, Hypnum (Rhynchostegium) pinnicaule, — Argent. Cor- dobensis, ad rup. umbros., c. fr. immatur., 1870. — H. ho- maliocaulo ob surculos ramulosque complanatos aliquantu- lum simile, sed caule pinnato, foliis longe acuminatis te- __ nuiter membranaceis jam recedens. 185, Hypnum (Rhynchostegium) pampae. — Argent. Cordo- bensis, plurib. locis, c. fruct.— Rhynchostegio Beskeano Brasi- liensi simillimum, sed haecce species gracilitate multo ma- Jore, theca minuta et operculo aciculari jam primo visu dif- fert. — In Argentinia Jypn. Megapolitanum nostrum refert. 186, Hypnum (Rhynchosteg.) globipyxis. — Jujui, Alto de las Capillas. — Ex habitu Rhynchost. rotundifolio aliquantu- lum affine. | 187, Hypnum (Brachytheciwm) lepidopiloides. — Argent. Cordobensis, sterile. — Ex habitu magis ad Plagiothecia quam ad Brach ythecia accedens, sed nervo unico et folio- rum forma a prioribus distinctum, proprium. “+: 188, Hypnum (Brachythec.) rivularioides. — Argent. Cor- dobensis, sterile. — Ex habitu H. albicanti Europaeo simil- limum, sed foliis pulchre chlorophyllosis cochleariformibus breviter acuminatis jam distinctum, quoad foliorum imbri- cationem magis ad formas graciliores A. rivularis accedens. 189, Hypnum (Brachythec.) Calerae. — Sierra de Cordoba, «an der Calera », 1871, sterile. — Ex habitu ad H. laetum accedens, sed ramis perfecte teretibus setulosis jami por- prium. 190, Hypnum (Brachythec squalidissimum.-—Sierra de Cor- doba, ad rupes, sterile. — Ad H. albicantis formas sordide H(Brachuiter.) nemalogonium. — Sierra de . = Argent. Sal REVUE BRYOLOGIQUE 91 squamato-imbricatis turgidiusculis symmetricis parvulis perfecte ovato-acuminatis vix denticulatis chlorophyllosis operculoque subprotuberanti-conico facile distinguendum, AO ad H. plumosum accedens, A. plumosulo_ Quitensi al- e. 193, Hypnum (Cuspidaria) aquicolum. — Sierra de Cor- doba, ad cataractam prope «der Calera, » 1871, sterile. — H. turgescenti ex habitu simile, sed reticulatione folii laxa tenera pellucida jam toto coelo diversum. ce 194, Hypnum (Helicodontium) pervirens. — In sylva sub- tropica aû Rio Arroyo, Yucar chico, Febr. 1876, c. fruct. — Habitu proprio ad Helicodontium Tarapotense Spruce Peruvia- num inter omnes congeneres proxime accedens, sed ramu- lis madore subdistichaceis jam prima fronte distinguendum memorabile. 195, Hypnum (Tamariscella-Haplocladium) laterculi. — Es- tancia Lascano ad lapides, c. fruct., 1876. — Habitus per- fecte Amblystegäi ; axi primario paraphylliis paucissimis obtecto, axi secundario nudo, foliis vix papillosis tenerrime reticulatis et operculo obtuse conico primo visu distinctis- simum et ah omnibus congeneribus diversum, ramulis sim- plicibus et habitu amblystegioideo A. microphyllo florae In- diae occidentalis et Boreali-Americae australis solum affine et proximum. . | 196, Hypnum (Tamariscella-Haplocladium) austro-serpens: — Argentin. Uruguensis, Parana, 1878, c. fruct. A. latereuli e sectione et habitu proximum, sed foliis magis cordato- cuspidatis jam distinctum, H. Serpenti simillimuu, sed fo- liorum areolatione toto coelo diversum. À. GEHBEB. Bibliographie Exotique. Descriptions of some ne species of North American mosses- FADéTIQUE septentrionale après la mort de M. Sullivant, suivies d'un petit appendice de M. # Pape) | donnous une énumération de ces nouveaulés y ajoutant de | _ petites notes sur leurs caractères. mr PT Sphagnum Garberi Lesq. et James. — Florida (Barbe) © CHE? Sommaire du Ne 5. Schistophyllum Orrii. LuvpgerG. —Le véritable Thuidium deli- catulum. Paiciserr. — Le Thuidium pulchellum de la Transyl- vanie, Vexruri. — Notice sur quelques mousses des Pyrénées (suite). Rexauzo. — Guide du Bryologue et du Lichénologue à Grenoble et dans les environs (suite). Ravaun. — Bibliographie européenne, B. allemande, Husxor. — Nouvelles. ; Scuisropayiium Grau nov. sp. Autoica, densiuscule cæspitosa, e tomento basilari rhizo- matoso brunneo innovando-perennans, ad 1,5". lata, sat facile emollita : caulis fertilis ad 2.5"", altus et distincte nutans, sterilis tamen femiueus ad 6°". altus et ereclus, ri- gidus, crassiusculus, substrictus, simplex, ferrugineo-brun- neus, ad basim paullo radicosus ; folia plantae sterilis ad 1,3%, longa et ad 0,3%. lata, sicca immutata vel indistinc- te torquatula, 18-25, pallida aetate ferruginascentia, sal pel- lucida, sicca nitidula, infima minima, cetera sensim accres- centia, sat conferta, rigida, stricta, patentia, non secunda sed plaua, obliquula, e basi semiovata et cauli transverse affixa breviterque decurrentia, sensim subsubulate acutis- sima, fere pungentia, toto ambitu incrassate luteo-limbata, limbus in apice cum nervo crasso brunneolo longeque ex- currente confluens, integerrimus, laminae vaginantes vulgo ad 2/3 (non raro ad 3/4) longitudinis folii productae, mutuo, adpressae, antica angustior quam eadem postica, lamina 98 REVUE BRYOLOGIQUE. simplex inferior ad basim folii sensim sensimque angustior, ad insertionem ejus angustissima et brevissima decurrens ; folia plantae fertilis simillima, sed solum ad 8, multo mi- nora et dissitiora, majis obliqua. subabrupte angusta ; cel- lulae, exceptis eisdem marginalibus, unistratosae, planae et laevissimae, pellucidae, ut fere perfecte inanes, parum sed conformiter incrassatae, irregulares, basilares subrectangu- lares, 0,02"®, longae et 0,01"", latae, ceterae sensim de- crescentes, superiores ovali-rotundae, angulatae, circiter 0,01", diam.; bracteae perichaetii e foliis non distinctae, longiores et angustiores, laminis vaginantibus canalicula- tae; pistillidia inflorescentiæ nondum fecundatae ad 5 usque apicales, paraphyses paucissimae et vix quartam partem eorum attingentes, a duabus vel tribus cellulis formatae ; vaginula apicalis in caule, magna, ovata ; seta e basi infima leniter adscendens, gracilis, erecta, stricta, ad 8m", alta, lu- tea, laevissima, sicca vix mutata; theca minuta, 0,65"*. longa et 0,5"%. crassa, viridulo-pallida, opaca, pachyder- mis, obovata, suberecta, hypnaceo-curvatula, sensim in se- tam defluens ibidemque (infra sporangium) stomata pau- cissima, sed magna, superficiala gerens, infra os magnum solum in sicco constricta ; cellulae exothecii sat magnae, REVUE BRYOLOGIQUE 99 Nulli aliae speciei europaeae, sed Sch. dissitifolio (Suzr.) etc. ex America tropica affinis est haec optima et pulCherri- ma species, notis jam datis distinctissima. Obs. Inflorescentia autoica in tribus formis, infeliciter ta- men inter se male limitatis, dividenda est, nempe D cladau- toica, quum in ramo proprio ejusdem plantae androecium positum, ?) gonioautoica, androecia gemmacea in ramo fe- mineo axillaria ostendente, et 3) rhizautoica, ramo masculo ope rhizomatis cumramo femineo cohaerente etplus minus- ve valde abbreviato, ut interdum perfecte gemmiformis fiat. Haec forma ultima ad inflorescentiam dioicam saepe transit, quum ramus Colligans rhizomatis evanescat, rem quam non raro, ex. gr. in Schistophyllis minoribus, Ephemeris, Discelio etc., videre possumus. Sed in speciebus vere dioi- cis planta mascula cum eadem feminea nullibi connata et eamdem magnitudinam et habitum possidet. Species dioi- cae nonnullae, ut Thyidiumrecognitum, Dicranum scopartum, undulatum, elatum, spurium, Muehlenbecki etc., minimas gemmas masculas in tomento, caulem obvelante, evolvunt, quod maximi momenti est, planta vera mascula in plurimis earum nondum inventa, licet assiduissime ab omnibus in- vestigata ; hanc formam gamoecii pseudoautoicam nominare voluimus. Helsingforsiae, die 17 Mart. 1880. S. O. LINDBERG. Le véritable Tauwium DELICATULON Hedwig et Lindberg trouvé à Vals (Ardèche). M. Lindberg a précisé dans un mémoire publié en 1874 (Manipulus muscorum secundus) les caractères distinctifs des trois espèces de Thuidium de la section tamariscina (Schimper, Synopsis, ed. 2.). Dans le Thuidiumtamariscinum les feuilles des rameaux se terminent par une cellule simple, ovale et saillante ; dans le Thuidiumdelicatulum et le Thui- dium recognitum le sommet des feuilles raméales est cons- titué au contraire par une cellule cylindrique, tronquée, L apilles très aiguës ; le Thui- surmontée de trois ou quatre papi en Re tandis que dans le Thuidium recognitum ces feuilles sont simplement dentées, nos ÿ ile dt espèces est donc aujourd'hui facile et mais il existe encore dan confusion dans leur synonymie et dans la détermination de leur habitat. ue 100 REVUE BRYOLOGIQUE cellule tronquée et dont les feuilles périchétiales ne sont pas ciliées, que j’appellerai avec MM. Lindberg et Schimper Thuidium recognitum, est commune en France. J'en ai recu de M. Schimper des échantillons récoltés dans les Vosges. Je Vai trouvée très bien fructifiée à Chaumont (Haute-Marne), à Gap (Hautes-Alpes), à Allevard (Isère). Je l’ai observée en suisse à Clarens, à Bex et à St-Maurice en Valais. Enfin j'ai recu de M. Geheeb, sous le nom de Thuidium delicatulum, des exemplaires de cette espèce, récoltés dans l'Amérique du nord par M. James ; et les échantillons de la collection Sullivant et Lesquéreux, étiquetés également Hypaum deli- catulum, qu’a bien voulu me communiquer M. Husnot, ont également les feuilles périchétiales dépourvues de cils. Le Thuidium tamariscinum, dont les feuilles raméales se terminent par une cellule simple et dont les feuilles péri- chétiales sont bordées de cils nombreux, est aussi très COM- mun en France. Il n’en est pas de même de l'espèce qui, avec des feuilles périchétiales ciliées, a les feuilles des ra- meaux terminées par une cellule tronquée : cette espèce, er j'appellerai avec MM. Lindberg et Schimper, Thuidium elicatulum, paraît au contraire très rare. Je ne l’ai encore rencontrée qu’en un seul endroit, près de Vals (Ardèche), où elle est d’ailleurs assez abondante et bien fructifiée. Elle vient là sur des rochers granitiques, au bord des Ca- naux et des torrents. Outre les différences indiquées par MM. Lindberg et Schimper, elle se distingue des deux espè- ces voisines par plusieurs autres caractères. . Dans le Thuidium recognitum les feuilles des tiges prin- cipales sont très largement triangulaires, souvent plus lar- ges que longues; elles se terminent brusquement par une pointe oblique, divariquée, dans la quelle le tissu de la feuille se confond avec celui de la nervure. Dans le Thui- dium delicatulum de Vals les feuilles caulinaires, plus lon- gues que larges, régulièrement acuminées, à bords plus fortement repliés, se terminent insensiblement en une pointe presque droite : la nervure demeure toujoursdistincte du tissu de la feuille et disparaît avant l’extrémité. C’est à _ peu près ce qui a lieu dans le Thuidium tamariscinum, dans ere cependant ces feuilles ont des dimensions plus peine plissées : les exter” s’effrangent presque dès rameux, formés . tandis que la moitié REVUE BRYOLOGIQUE {01 nière incisée dentée, assez large jusqu’à son sommet: la nervure disparaît vers le milieu de la feuille. Dans les deux autres espèces les feuilles périchétiales sont fermes, dres- sées, acuminées en une pointe longue et fine, qui est seule- ment sinueuse ou quelquefois légèrement recourbée ; elles sont fortement plissées et leur tissu se compose de cellules bien plus allongées et plus étroites que dans le Thuidium tamariscinum ; la nervure dépasse ordinairement les trois quarts de la feuille. Dans le Thuidium recognitum elles sont toutes simplement dentées, non ciliées. Dans le Thuidium delicatulum les externes sont aussi simplement dentées, mais les internes présentent de chaque côté des cils, tou- jours bien moins nombreux que dans le Th. tamariscinum, es inférieurs assez courts, les supérieurs plus longs, tous dressés, très fins, simples et réguliers. Le Thuidium delicatulum se distingue en outre du Th. tamariscinum par le pédicelle moins épais, la capsule plus étroite, moins ventrue, l’opercule surmonté d’un bec plus long et plus fin. Le Thuidium recognitum à un anneau large, pâle et caduc, qui dans le Thuidium tamariscImum est représenté seulement par une couronne de cellules colo- rées, adhérentes au bord de la capsule ; le Th. delicatulum tient sous ce rapport le milieu : l'anneau, moins caduc que dans le Th. recognitum, se sépare cependant plus aisément de la capsule que dans le Th. tamariscinum.. En somme le Thuid. delicatulum, tel que je l'ai observé à Vals, semble intermédiaire entre les deux autres espèces de la même section, bien plus répandues en France et qui seules y avaient été signalées jusqu'ici. Par la forme de ses feuilles caulinaires et par les cils du périchèze, il est plus voisin du Th. tamariscinum ; par la structure des feuilles raméales et la forme générale des feuilles périchétiales il se rapproche au contraire du Th. recognitum, auquel ilressem- ble aussi davantage par son aspect général. D'après M. Schimper, cette espèce serait Commune dans l'Amérique du Nord, tandis que le Th. recognitum ny au rait pas encore êté observé. Il y à 1CI quelque confusion. M. Lindberg fait remarquer que les auteurs américains ont en général confondu cette espèce, à feuilles périchétiales ciliées … le véritable Th. creme TI tandis que, comme la plupart des bryologues européens, 1 pelal pre lonpce à périchèsé non cilié qui doit reprendre le nom de Th. recognitum ; et en effet les seuls exemplaires d'Amérique que j'aie pu voir, À roi étiquetés Th. delica- _tulum, appartenaient en réalité au ll: : pee Th. tamariscinum qui manquerut à 102 RÉVUÉ BRYOLOGIQUE trouvé qué dans l’île de Hogland par M. Lindhberg et à l’état stérile Lës exemplaires de Vals sont les premiers qui aient été trouvés fertiles en Europe ; mais il est probable que cette espèce se retrouvera sur d’autres points, où elle aura été méconnue à cause de sa ressemblance avec le Th. recogni- tum, P.S. — M. Lindbèrg m'écrit que le Thuidium de Vals est bien certainèment le véritable Thuidium delicatulum, et il m'envoie des échantillons de cette espèce récoltés dans di- verses localités de l’Amérique du Nord. M. Austin, qui a observé les deux espèces américaines à Closter (New-Jersey), a remarqué que le Thuidium recognitum mürit en août, et le Thuidiwm délicatulum seulement en septembre et octobre. C’est aussi ce que j’ai observé en France : le Thuidium la- mariscinum müûrit encore plus tard. Je vièns de récolter pendant ce mois d'octobre le Thuïdium délicatulum de Vals en bon état de maturité. Je ne l’ai trouvé fértile que sur un seul coteau, où il fructifie abondamment ; mais il est commun à l’état stérile dans les prairies humides. PHILIBERT. Le Thuïdium pulchellum de la Transylvanie Dans le n°6, 7° année de la Revue Bryologique, p. 83, je vois l'indicatien donnée par mon excellent ami, M. A. Ge- heeb, que M, Barth a trouvé à Langenthal en Transylvanie le Thuidium pulchellum de Notaris. : .Je dois à l’obligeance de M. Barth (à qui je me suis bientôt adressé) un riche échantillon de cette plante ; mais, après un examen atlentif, je dois conclure que je ne suis pas con- vaincu de l'identité de l’espèce transylvanique avec le vrai Thuidium pulchellum de Locarno. C'est bien dommage que M. de Notaris soit enlevé à la Bryologie, éminemment traitée par lui dans .V’Epilogue qual a publié en 1869; il faut pour cela renoncer à obtenir des renseignements authentiques sur une espèce seulement trouvée une fois dans une seule localité, mais je crois que si on lit la description donnée du Thuidium pulchellum dans l’Epilogo de M. de Notaris, c’est suffisant pour con- naître qu'il s’agit d’une forme étrange pour le genre Thui- dium, étendu par M. De Notaris à la Pseudoleska catenulata, dé laquelle il trouve proche plus que de tous les autres le Thuidium pulchellum. FRÈRES “ji féation ne doit pas avoir la régularité propre d'un iilles primaires doivent être ex ovata basi lon- REVUE BRYOLOGIQUE 103 giuscule cuspidata, avec les bords presque entiers; les feuilles . périchétiales enfin doivent être oblongata piliformi aristaia. L’exemplaire transylvanique n’a aucun de ces caractères, et la capsule avec son anneau large ne peut pas être qualifiée oblonga comme le dit De Notaris. Si je vois les échantillons en partie originaux du Thuidium punctulatum de Not. que je possède de plusieurs lieux de la Lombardie et de la Suisse, je dois bien conclure que la mousse de M. Barth n’en diffère pas, car elle n’a pas la ra- mi fication leskeoidée, mais la ramification propre du genre Thuidium, avec les petits rameaux presque d'une même longueur, les feuilles primaires distinctement denticulées et larges à la base et enfin les feuilles périchétiales qui ne sont as plus cuspidées que les exemplaires de la Lombardie et de a Suisse dans mon herbier. Il est bien vrai que la couleur de la plante transylvanique est d’un vert plus vif que la plupart des exemplaires italiens ; mais dans ceux-ci même, si l’on voit des plantes müres et récoltées en quantité suffisante, on trouvera la couleur moins rougeâtre, ni plus ni moins que le Thuidium récolté par Barth. Tout cela me fait croire que cette mousse n’est pas autre chose que le Thuidium punctulatum De Not., et pour me confirmer dans cette opinion je trouve que, selon la note de M. De Notaris à son Thuidium pulchellum, il doit exister une différence sensible entre cette espèce et le Thuidium gracile de M. Schimper publié par Sullivant dans les Musci Allegha- | nenses. Une affinité incontestable existe au contraire enire cette espèce américaine que je possède de l'Illinois et de l'Ohio, et le Thuidium punctulatum, de manière que peut étre M. Lind- berg n’a pas tort s’il croit qu’il ne s’agit que d’une même espèce (voir la brochure publiée récemment par M. Lindberg sur les Musci Scandinavici). VENTURI. Notice sur quelques mousses des Pyrénées (Suite). CaweyLopus BREvirouIus Schpr. — Sur des rochers de schiste-siliceux à l'entrée de la gorge de Luz. Gette plante que j'avais d’abord indiqué à tort comme le U, Schimperi Milde, Campylopus polytrichoïdes. M. uen Li: «Je de aus donné beaucoup de peine pour étudier le Campylopus é; ] ièrement je J'avais pris « le vi m'avez ressé ; remi ent je l’ava so pour une forme étiolée 16e du C. polyerirhaïde es ; mais ER CNE _« pour une forme 104 REVUE BRYOLOGIQUE « minant le port de votre mousse, le sommet de la feuille. « qui est denté, tandis que dans le C. polytrichoïdes, le poil « seul est denté, et surtout le sommet hyalin de la feuille « je dois déclarer que, pour moi, votre plante est le C. bre- « vifolius Sch. Je l’ai comparée avec toutes les espèces de « Campylopus de ma collection et je reviens toujours au C. « brevifolius Sch. Du reste il n’est pas exact d'attribuer tou- « jours au C. brevifolius des feuilles dépourvues d’oreillettes, « comme cela se lit dans plusieurs descriptions, et je vous u adresse deux échantillons de cette mousse qui vous dé- « montreront le contraire. » D'un autre côté, M. Boulay à qui j'ai communiqué plus tard la plante de Luz, me répondit : « C’est le Campylopus brevifolius Sch. tel que je l’ai décrit dans ma flore. » Je me : rallie à l’opinion de mes deux savants correspondants en fai- sant remarquer que le Campylopus de Luz diffère légère- ment du type par la présence d’une pointe hyaline au som- met de beaucoup de feuilles et d’oreilleties convexes plus ou moins développées. Ce dernier caractère ne paraît pas, d’ail- leurs, avoir une constance absolue dans les Campylopus. Déjà en 1877, j'avais récolté dans les sables des Landes un Campylopus brevipilus à feuilles distinctement auriculées et, de son côté, M. Fergusson dit dans la Revue Bryologique (1879, n° 2); «Une variété du C. brevipilus Sch. a été trouvée « en plusieurs endroits en Angleterre et en Ecosse. Elle dif- « fère du type par ses oreillettes plus ou moins apparentes, « composées de larges cellules jaunâtres à la base des feuilles. « Pour ce motif, elle a quelquefois été prise pour le C. longi- « pilus, dont elle reste toujours distincte par la nervure « étroite et les bords recourbés des feuilles périchétiales. » CamryLopus Scaimpent Milde. — Rochers granitiques à l’Escale de Valbonne dans le massif du Laurenti (D' Jean- bernat). Après avoir comparé cette plante à des échantillons authentiques de Milde, j'ai pu me convaincre qu’elle est le véritable C. Schimperi. M. Geheeb a d’ailleurs approuvé, sans réserves, ma détermination. Cette mousse diffère du _ C. brevifolius par ses coussinets plus compacts, par ses feuilles Re et plus étroites, exactement appliquées contre _ les tiges de manière à les rendre julacées et pointues à l’ex- trémité. Je n’ai trouvé nulle part d'indications relatives à la présence des Campylopus brevifolius et Schimperi dans les yrénées, ce qui me fait considérer ces deux mousses comme nouvelles pour la chaine. are _ Bryum raLrax Milde. — Fissures terreuses de rochers cal- _caréo-schisteux au col de Riou et au pic de Liar vers la limite supérieure des sapins (1800-1850"). Assez commun dans ces calités. J'ai adressé cette plante sous ce nom, en octobre 4 mw’. de, du: « Br REVUE BBYOLOGIQUE 105 « Oui, du moins provisoirement. En examinant vos échan- « tillons, j'ai trouvé quelque chose de frappant. Jai vu « clairement les cils qui sont très courts. Milde dit d’ailleurs « dans le Bryologia Silesiaca: cils courts et M. Schimper « dans le Synopsis: cilia rudimentaria. Vous n'avez donc « pas raison de m'écrire que les cils sont nuls; mais ce qui « m’a frappé le plus, c’est que j'ai trouvé ça et là dans vos « échantillons des cils appendiculés. Sachez que j'ai examiné « presque toutes les capsules que vous m'avez données, de « sorte qu'il ne m'en reste qu'un très-petit nombre. Veuillez donc examiner vous même une dizaine de capsules et vous trouverez sûrement un péristome pourvu de petits cils appendiculés. J'ai tout de suite étudié le vrai Bryum fallax qui se trouve dans ma collection de 2 localités: 1° de la Hollande, reçu par le D' Van der Sande Lacoste, 2° de Schottwitz près de Breslau, reçu du D° Milde lui-même. Un seul échantillon de Westphalie est si chétif que je n’ose ‘analyser. Or que direz-vous de ce fait que les échantil- lons authentiques de Milde ont des petits cilts appendiculés plus nombreux que les vôtres ? Le Bryum fallax serait-il donc une mauvaise espèce, une forme du B. pallens au péristome interne étiolé ou mal développé? Je voudrais, avant de me prononcer, étudier le Bryum fallax de la pre- mière station originale de Zedlitz près de Breslau que Je « ne possède pas. C’est pourquoi je vais m'adresser à M. Lim- pricht qui, sans doute, aura des échantillons de Zedlitz et pourra me dire si cette mousse à réellement des cils non appendiculés; mais veuillez me faire savoir bientôt si vous trouvez aussi des cils appendiculés dans vos échantillons, « après avoir examiné un grand nombre de capsules. TR J'ai répondu à M. Geheeb en janvier 1879 qu'ayant étudié de nouveau une douzaine de capsules du Bryum de Liar, je n’avais pas aperçu de cils dans certains périsiomes, que dans d’autres, au contraire, j'avais fini par trouver des cils généralement courts, mais atteignant parfois la mi-hauteur des processus, et, que même, j'avais découvert, sur 3 ou 4 cils, des appendices distincls. Malheureusement, M. Geheeh absorbé aujourd’hui par l'étude des mousses exotiques, ne m'a plus reparlé de cette question, el Je me borne à expri- mer mon opinion personnelle qui peut se traduire par un donte très accentué sur la valeur spécifique du Bryum fallax Milde. : : 1e pe AABARER À RARRARARRARRN AA R A de Salat (500m), Haute-Garonne, D' Jeanbernat. te espèce paraît fort rare es les Pyrénées centrales où avait _ pas encore été 0 DV Le P'Hvevox xLonss Spruce. — Lac de Barbazan (5 _ Garonne), D‘ Jeanbernat. Le ° Leeropon Swrrat Mohr. — Rochers siliceux pe Sais. elle m'avait 106 REVUE BRYOLOGIQUE de la chaîne pyrénéenne, une position symétrique à celle du lac de Lourdes où le Hypnuwm elodes a été, pour la première fois, signalé. Hypxum ocHRACEUM Wils. — Dans un ruisseau près de la cabane d’Artounant, canton de Guérigut, Ariège (1700), : D° Jeanbernat. C’est M. Husnot qui a, le premier, découvert cette espèce dans les Pyrénées, à la Maladetta. SCORPIURIUM RIVALE SCh. — Dans la rivière de Banyuls- sur-Mer, et à la tour de Massane (Albères) (700",) Pyrénées RUES D' Jeanbernat. Espèce nouvelle pour les Pyré- nées. F. RENAULD. Guide du Bryologue et du Lichénologue à Grenoble et dans les environs. 8° excursion. — De Grenoble à la Grande-Chartreuse, par St- _Laurent-du-Pont, et retour par le Sappey (suite) Au lieu de la nouvelle route, nous pouvons, quelque temps et jusqu’au point où il vient s’y rejoindre, suivre l’ancien chemin. Quoique de beaucoup moins uni, plus tortueux, plus difficile, ce sentier a toutes mes préférences, parce qu'il est bien plus accidenté et plus pittoresque : il nous conduit bientôt, par une descente contournée et rapide, au fond du ravin où bouillonne et gronde le Guiers, que nous repas- sons sur le pont Pérant. J'aime à revoir, dans ce lieu sau- vage et sous des voûtes d'arbres impénétrables aux rayons du soleil, ce vieux pont jeté avec hardiesse au-dessus des bords escapés du torrent : naguère si fréquenté, il a eu ses vicissitudes, et, comme une grandeur déchue, il est mainte- nant délaissé et solitaire ; abandonné à l’action des eaux et du temps, des arbres qui croissent et s’enfoncent dans les flancs de ses parapets disjoints aident encore à le miner, et, dans quelques années, ainsi que tant de monuments plus célèbres, à peine laissera-t-il une trace même de ses ruines. Les Leplotrichum homomallum, Dicranella subulatata Sch., Fissidens exilis et taxifolius Hedw., Barbula tortuosa Web. et M., Scapania umbrosa et Metzgeria pubescens N. ab. Es., , Peltigera venosa et apthosa Hoffm., Lecidea sabuletorum Ach., Opegrapha saæatilis et Collema auriculatum Hoffm., seront les belles forêts que nous traversons, mais nous ne rencon- _trons guère que des espèces généralement communes. Les Die. ‘4 1m Hedw., Hylocomium splendens et trique- ue partout les tapis de leurs épais REVUE BRYOLOGIQUE 107 gazons : on foule tour à tour de larges touffes d’'Hyprnum molluscum Hedw., d'H. Schreberi Willdn., de Brachytheciwum velutinum Br. et Sch., de Bryum capillare Hedw. ou de Pla- giochila asplenioides, de Scapania nemorosa N. ab Es., de Jun- germannia barbata Schreb. Souvent, l’on trouve réunis sur de vieilles souches ou sur de gros troncs d’arbres renvérsés et en décomposition les Neckera complanala, Eurhynchium myosuroides, Plagiothecium silesiacum Sch., Hypnum uncina- tum Hedw., les Jungermannia trichophylla L., Lepidozia rép- tans, Ptilidium ciliare, Aneura pinnatifida et palmata, Metz- geria furcata N. ab. Es., et en même temps les Parmelia am- bigua Ach., Peltigera horizontalis, canina et ru/escens Hoff., Cladonia valida Ach., fimbriata Hoffm., cornuta et pyvidata Fries, coccinea, deformis et digilata Hoffm.; ailleurs, on voit des hêtres, tout enveloppés à leur base de Pteriginandrum filiforme Hedw., d'Amblystegium serpens et subtile Br. etSch., étaler sur leur écorce les lichens les plus divers, tels que Parmelia perlata, tiliacea, savatilis, olivacea, stellaris, Leca- nora subfusca, Lecidea parasema Ach., Pertusaria communis D. C. et leioplaca Schœr., tandis qu’ils hérissent leurs bran- ches d’Evernia Prunastri, des Ramalina fastigiala, farinacea et pollinaria Ach:, dont les thalles blancs ou glauques con- trastent avec les touffes noirâtres des Orthotrichum en com- pagnie desquels ils croissent. Les sapins pour la plupart, les plus âgés surtout el les plus grands, sont couverts eux aussi de mousses el de li- Chens : sur leur tronc s’élargissent et fructifient les Cetraria glauca, Sticta pulmonacea, Parmelia physodes et Nephroma resupinatum Ach.; au contraire, suspendus à toutes leurs branches et singulièrement entremêlés, l'Antitrichia curi- pendula Brid., les Evernia furfuracea Del. et divaricata Ach., Usnea barbata D.C. et florida Hoffm., Alectoria jubata Ach., descendent par étages en chevelures étranges, noires, veries, grises et blanches, ou en barbes longues et bizarres qui font de ces arbres comme de vieux géants de l'aspect le plus fan- tastique. Fu | Il nous semblequ’il y a une heure à peine que nous avons quitté Saint-Laurent-du-Pont, tant l'admiration dont nous avons été saisis à la vue de ces sites grandioses que la na- ture n’a cessé de dérouler à nos yeux, aussi bien que nos observations cryptogamiques, nous ont abrégé les instants; cependant nous entendons la cloche du couvent sonner tout près de nous l’angelus de midi: en effet, nous voilà au sor- tir de la forêt, presque aussitôt en face de l’antique mo- _nastère, assis au loin#l'une prairie, à une altitude de 977 mètres, et dominé à l’est par les rochers blancs et escar- _pés du Grand-Som. Allons frapper à la porte du couvent. Sera-ce encore le bon père Gérosime qui viendra nous rece- 108 REVUE BRYOLOGIQUE. voir? Il y a plus de trente ans qu’il est chargé de cet office ; sa longue barbe noire d’autrefois est maintenant toute blan- che : mais, ce changement à part, c’est toujours chez lui le même soin et la même obligeance à accueillir les visiteurs, le même sourire affable sous un front plein de sérénité. Sans plus de retard, cédons au double besoin de nous reposer un instant et de diner. Nous ne dirons rien ici de la Grande-Chartreuse : l'origine de l’illustre monastère et son histoire, le genre de vie des religieux qui lhabitent, les graves pensées qu’éveille dans l’esprit de tout homme capable de réfléchir la vue seule de ce séjour de la méditation, des austérités saintes et de la prière, tant d'objets dignes d'y être visités ou étudiés ; ce sont là des sujets trop en dehors de celui que nous traitons pour que nous puissions, même en passant, les aborder. Mais de quel côté dirigerons-nous, dans l’après- midi, notre herborisation? Renvoyant à demain notre ascen _ sion à Bovinant et au Grand-Som, nous irons explorer du Nord au Sud, au-dessus des prairies, la lisière des bois qui _s’étend du couvent à la Courrevie, et de celle-ci à la forêt de a Valombré. _-A ceux qui tiendraient à avoir dans leur herbier quelques espèces cueillies sur les murs mêmes du couvent, je n’ai guère à leur signaler que les suivantes : Weisia viridula, Brid., Barbula unguiculata, muralis, ruralis Hedw., et subu- lata Brid., Grimmia crinita Brid. et pulvinata Sm., Funaria _hygrometrica Hedw., Bryum inclinatum Br. etSch. ,cæspitilium L:, capillare Dill., Rhynchostegium murale Sch. et Hypnum Sommerfelti Myrin., ces deux derniers dans des recoins om- bragés et à terre. Si maintenant nous suivons le parcours que je viens de - tracer, voici, en dehors d’autres espèces déjà signalées dans notre excursion, celles que des recherches suffisamment attentives nous feront aisément trouver : Systegium crispum Sch., Pleuridium subulatum Br. et Sch., Gymnostomum micros- tomum Hedw., Weisia viridula, var. stenocarpa B. et S., Di- _ cranella varia Sch., Ceratodon purpureus Brid., Encalypta ci- _ liata Hedw., Physcomitrium pyriforme Brid., Webera elongata Schwægr. et cruda Sch, Bryum pallescens Schl., pallens . Swartz., rosewm Schreb., Mnium serratum Brid. et rostratum RÉVUE BRYOLOGIQUE. 109 lata, N.ab Es., et nous entrons presque aussitôt dans la ma- gnifique forêt de Valombré. Ce sont ici les mêmes crypto- games, à peu près, que celles que nous avons observées à partir du pont Pérant jusqu'au monastère : toutefois, à Va- lombré nous trouvons de plus les Ulota Bruchii, crispa et Ludwigü Brid., Orthotrichum Lyellii H. et T. fixés aux bran- ches des sapins; les Polytrichum formosum Hedw. et Hyloco- mium loreum Sch., dans les lieux un peu humides ; le /rulla- nia dilatata N. ab Es. est commun sur l'écorce encore lisse de différents arbres, et le Cladonia racemosa Ach. étend au loin ses touffes raides, au milieu des fourrés. Le jour touche à son dernier déclin, et nous retournons au couvent à travers les prairies. Après le repas du soir,nous wavons plus qu’à prendre possession de la cellule qui nous aura été désignée et à dormir à l'aise, sauf à nous lever à onze heures, si nous désirons assister à l'office de la nuit, et à nous recoucher ensuite jusqu’au matin. : BovINANT ET LE GRAND SOM. Levons-nous un peu tôt, car il faut, de la Chartreuse au Grand-Som, trois heures et demie de marche continue, et pensons à nous munir de quelques provisions pour déjeuner. Nous ne suivrons pas, tout d’abord, le chemin le plus direct, mais faisant un détour à gauche, nous prendrons la route qui mène à la chapelle de St-Bruno. Presque au sortir du couvent, et avant d'entrer dans la forêt, commencons par récolter sur des frênes une intéres- sante variété du Lecanora subfusca Ach., et que M. Kærber,à cause de sa croûte blanche et luisante, appelle argentea. Après une demi-heure environ de marche dans les bois, songeons à nous détourner un instant à droite de la route, vers des hêtres jeunes encore et tout noircis d'Opegrapha macularis Ach., pour y chercher l'Ulota Drummondi Brid.; c'est là seu- lement que j'ai trouvé quelques touffes de cette espèce très rare dans nos contrées. . à Revenant à la route, nous atteignons en uelques pas à la chapelle de Notre-Dame-de-Casalibus. Elevée à la place même où l’évêque de Grenoble avait fait bâtir à St-Bruno un petit monastère en bois, cette chapelle funéraire rappelle qu’un demi-siècle plus tard une ava anche vint, avec les rochers qu’elle entraînait, s’abattre sur cette retraite et y en- sevelit sept religieux. Tout au _ celéset jetés les uns contre les autres, ces énormes blocs alors précipités de la montagne ; Mais la nature a su répan- _ dre la vie au miliéu des ruines. Arbres et plantes sont venus germer et eufoncer leurs racines au milieu de ces rochers en désordre et recouvrir d’une belle végétation ces vastes = débris. Parmi les nombreuses cryptogames qui ont cherché un elles aussi, pport et un abri, nous prendrons les tour se voient encore, amon- 110 REVUE BRYOLOGIQUE. suivantes, qui toutes sont ici bien fructifiées : Seligeria pu- silla, Pseudoleskea catenulata Br. et Sch., Pterygynandrum heteropterum Brid., Hypnum incurvatum Schrad , sur des pierres ombragées, et, sur les branches des hêtres, un tout petit lichen à croûte blanchâtre et presque lisse, à scutelles brunes, le Lecidea faginea Kærber. Un peu plus haut, à gauche de la route et à une distance d'environ deux cents mètres de la chapelle que nous venons de voir, en est une autre, celle de St-Bruno, bâtie sur un lârge fragment de rocher au lieu même où le fondateur de l’ordre des Chartreux eut son oratoire. Au couchant jaillit encore du rocher la fontaine où se désaltérait l’anachorète ; nous cueïillons tout près de cette fontaine le Mnium puncta- tum Hedw. et le Brachytecium rivulare Br. et Sch. ; ensuite, pénétrant dans la forêt, au nord-est de la chapelle, nous allons récolter aussi les Dicranum fuscescens Turn., Tetraphis pellucida Hedw., communs sur de vieilles souches en décom- _ position, et avec eux, mais beaucoup plus rares, les Buxbau- _ mia indusiata Brid., Plagioihecium denticulatum et sylvati- cum Br., et Sch. ; Jungermannia incisa Schrad. et curvifolia Dicks. Au même endroit nous trouvons deux beaux lichens _ dont la fructification est assez rare, mais qui se montrent ici, sur le tronc de gros sapins, avec de nombreux scutelles : ce sont les Siicta herbacea et pulmonaca Ach. Hâtons-nous de redescendre vers la première chapelle pour “aller prendre un peu au-dessus, à travers les rochers et les arbres de la forêt et à notre droite, le chemin raide et pier- reux de Bovinant. Nous ne rencontrons guère, en montant à Bovinant, d’autres espèces que celles qui se sont déjà présen- tées à nous, avec cette différence que les unes se montrent plus fréquemment et d’autres, au contraire, deviennent plus rares où même disparaissent tout à fait au fur et à mesure de l'altitude supérieure à laquelle nous nous élevons successi- vement. Nous sommes frappés surtout de voir l'influence cli- matérique sur la végétation se manifester d’une manière si sensible presque à chaque pas que nous faisons : plus nous nous éloignons de la région montagneuse pour nous rappro- cher de la région alpestre, et plus la nature perd de sa vi- gueur et s’engourdit; les arbres plus nouenx sont moins élancés ; ils se rappetissent, deviennent buissonneux et ra- bougris, et à des sapins étiolés succèdent, avec les genièvres, quelques arbustes rampants qui annoncent les pelouses. (A suivre). REVUE BRYOLOGIQUE TE Bibliographie Européenne. R. BrarrawaiTe. — The SrxaGnaceæ or Peat-Mosses of Europe and North America. — 1 vol. in-8 cart., 91 p. et 29 pl. col. London, 1880. Prix 25 shill. . Dansle premierchapitre sont résumées les diverses publica- tions traitant des Sphagnaceæ, le 2° contient des observations générales ; on trouve dans le 3° la description du système végétatif (germination des spores, tige, branches, feuilles), et dans le 4° la description des organes de la reproduction (anthéridie, archégone et fruit). Le 5° chapitre indique les classifications des divers auteurs. La description de chaque espèce et de toutes ses variétés estfaiteavec le plus grand soin et un grand nombre de détails microscopiques sont figurés dans 29belles planches coloriées. Nous résumons ci-dessous la classification adoptée dans cet excellent ouvrage : Sect. I. EUSPHAGNUM.— À. Cymbyfolia (S. Portoricense, Aus- tini, papillosum, cymbifolium). B. Subsecunda (S. tenellum, laricinum., subsecundum).C. Truncata.(S.Angstroemit, molle, rigidum). D. Cuspidata (S.squarrosum, fimbriatum, strictum, acutifolium, Wulfii, Lindbergii, intermedium, cuspidatum). Sect. IT. HEMITHECA. — S. pylaiei. Sect. III. 1soccanus. — S. macrophyllum. Husnor. Bibliographie Allemande. G. Livmcur. — Neue und kritische Lebermoose. In-8 de 8 pages. : M. Limpricht donne la description de quaire espèces nou- velles : Alicularia Breidleri (Alpes de Styrie, Breidler) ; Sar- coseyphus confertus (Alpes de Styrie, Breidler) ; Sarcoscyphus commutatus (Tyrol, Jack; Styrie, Breidler; monts Tatra, Limpritch) ; Sarcoscyphus decolorans(Styrie, Breïdler). NOUVELLES. M. le D'A. Rehmann, au lieu de se rendre aux Indes Orien tales (comme il était dit dans la Revue Bryologique, 1878, p- 68), est revenu d’un nouveau voyage bryologique dans l'Afrique méridionale. Les collections qu il y a faites provien- nent pour la plus grande partie des montagnes de Transvaal en Natal ; ils’y trouve de magnifiques formes des genres Pilotrichella, Entodon, Schlotheimia, Braunia, Prune loma, Campylopus, etc. — M. Rehmann étant occupé l'étu- de de ses mousses pendant tout l’hiver fera des collections à vendre ; le prix de la centurie est de 40 marcs d Allemagne. S'adresser à Herrn Dr A: Rehmann, Privatdocent an der _ Universitat Krakau, Kreuzgasse a e, 21. 112 REVUE BRYOLOGIQUE Encore une découverte de M. Philibert : le Myrinia pulvi- nata, bien fructifié à Bruailles (Saône- -et- Loire), sur de vieux troncs de saules au bord du Solnan, à peu près au même en- droit que F Orthotrichum Sprucei. Cette espèce n’était connue jusqu'ici qu’en Laponie, Suède et Augleterre. Table des matières de la 7° année 61880) PAR NOMS D'AUTEURS | BESCHERELLE. — Florule bryologique de Nossi-Bé..... PO LE = BouLay. — L'Orthodontium gracile........... eine « 84 + BROTHERUS. — Excursions bryologiques en Caucase...... 49 DEBAT. — Deux mousses nouvelles. ..........:........ 41 -Duy. — Notes sur les genres Eriopus et Mihapoinié: FRE 4 85 Gens. Note sur le Weisia Welwitschii................... 45 PRE exotique, 13,91. — B. anglaise, 45. — B. alle- - mande, 28. — B. autrichienne, 30. — B. hollandaise, 30. NE hongroise. M TE SL AE EN PARA E PEUT ae ii Eure. — Bibliographie allemande. ..... Valerie 14, 31, 46 Husnor. — Bibliographie exotique, 46.— B. européenne, 111 — B. anglaise, 96. — B. française, 16, 31. — B. italienne, 32 LINDBERG. — Tortula lingulata................ ds eee De peristomio Encalyptæ streptocarpæ et proceræ....... 7 Distinctio Scapaniæ carinthiaceæ e S. apiculatæ....... 77 : "Achstophthnon EPL 4 sun secure re at 97 ListTE des Bryologues de l'Europe Ge Suphh isa voit MULLER. — Prodromus Bryologiæ Acpotthiee r 6:58;:84 PHiciBerT. — Le véritable Thuidium delicatulum....... 99 Notes sur quelques espèces rares ou critiques........ 27, 43 Une nouvelle espèce de Neckera................ où DE RavauD. — Guide du Bryologue et du Lichénologue . à Grenoble et dans les environs........... mi œut 301408 RENAULD. — Notice sur ser mousses des Pyré- QE. Ne nl RS Es PR 2,178, 108 VENTURI. — Une nouveauté SNS RE ot OS _ Notes critiques sur le genre Orthotrichum............ 5 168 : Le Thuidium pulchellum de Transylvanie. ......... 402 re TR ie ds ; T Huswor. + Le Gérant, 8° ANNÉE REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUx Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 1. Catalogue des Mousses des environs de Brest. Le Danrec et BouLay. — Notes sur le Campylopus polytrichoides et quelques autres Mousses du Portugal. Venrurr. — Une Mousse hybride. VENTURI— L'Orthodontium gracile. — Bibliographie. — Liste des Bryologues de l'Europe ( 6° supplément). — Nouvelles, Catalogue des Mousses des environs de Brest. PAR > LE DANTEC & BOULAY. La part de M. Le Dantec et la mienne, dans la rédaction de ce Catalogue, sont fort inégales. : C'est M. Le Dantec seul qui a fuit les observations sur place , nommé la plupart des espèces et coordonné les ma- tériaux accumulés par ses recherches. : J'ai revu les nombreuses formes critiques que M. Le Dantec m'a communiquées successivement pendant une période de _ cinq années. Cependant mon principal mérite est, je crois, d’avoir pu déterminer mon collaborateur à faire, ou du moins à laisser faire, cette utile publication. La florule bryo- est, en effet, très-remarquable 9. =. REVUE BRYOLOGIQUE. _ natum , elc., à côté de mousses que l’on est habitué à ne voir que dans les zones moyenne et subalpine de la région des forêts : Andreæa rupestris, Hypnum uncinatum, revolvens, vérnicosum, plumosum, flagellare, heteropterum, Pterygophyllum lucens, Fontinalis squamosa, Mnium punctatum , Splachnum ampullaceum , Orthotrichum Hutchinsiæ, Rhacomitrium fasci- culare, aciculare, Grimmia funalis, Campylopus fragilis, Weisia Bruntoni, cirrata, etc, La plupart des espèces du littoral ou spéciales à l'Ouest se ‘trouvent également condensées, près de Brest, sur une super- ficie de quelques kilomètres carrés : Dicranum scottianum, majus, Campylopus brevipilus, Pottia Wilsoni, Heimii, Ulota _ phyllantha, Grimmia maritima, etc. : D’autres encore constituent de hautes raretés ; qu’il suffise de citer Orthodontium gracile, Fissidens algarvicus, Bryum _ filiforme, Zygodon conoïdeus, ete. : Le . J'ai déjà signalé ces faits curieux dans mes £'tudes sur. la distribution géographique des Mousses en France, p. 407 et 173, mais sans pouvoir leur consacrer tous les développements tiles. Des associations d'espèces analogues se retrouvent ailleurs, dans la Haute-Vienne, l’Anjou, la Normandie, mais nulle part sous une forme aussi saisissante et dans des con- _ditions aussi remarquables. ee Ë ' . Outre ce Catalogue abrégé, M. Le Dantec en a rédigé un autre plus étendu où figurent, avec plus de détails, toutes _Jes localités d’espèces rares constatées par l’auteur, I voudra sans doute déposer dans une bibliothèque publique de la ville qu’il habite, un exemplaire de cet autre travail très- utile pour tous les bryologues qui, dans la suite, se pro- _poseront d'étudier les mousses des environs de Brest. A part (4) un pelit nombre de courses poussées jusqu'à _ Crozon et Camaret, d’un côté, et, de l'autre, jusqu'à F Pencran, La Roche-Maurice, etc. , au-delà de Landerneau, _ les excursions habituelles de M. Le Dantec se sont main- . tenues à l'intérieur d’un périmètre dont le rayon ne dépasse _pas 7 à 8 kilomètres, | cr . Ge champ d'étude, coupé en deux par la rade, peut être _circonscrit, au nord, par une ligne partant de la pointe Sle- Barbe, à l’est de la ville de Brest, pour aboutir à Ste-Anne- u-Porlzic, à l’ouest, et passant près des bourgs de Guipavas, ‘illag: REVUE BRYOLOGIQUE. roches anciennes auxquelles la terre végétale emprunte les éléments siliceux dont elle est particulièrement formée sur tous les points. Ù sa La surface, quoique tourmentée par de nombreux accidents de terrain, ne présente cependant nulle part ni encaissements profonds, ni saillies dont l'altitude puisse exercer une in- fiuence appréciable sur la végétation; il n’y a d’ailleurs ni étangs, ni rivières, ni bois spacieux, ni même de véritables marais, Ces derniers sont représentés par de simples lam- beaux de marécage, dans quelques vallées larges et plates, _ Mmanquant d’un écoulement suflisant pour les eaux; ce sont des prés et des pâlurages interrompus ça et là par des parties spongieuses ou tourbeuses, envahies par les Sphagnum _ Ou produisant des fourrés de Myrica Gale, de Cladium Ma- _iscus et de Carex paniculala. ; . Ajoutons, pour compléter cetle esquisse rapide, que dans’ dla section nor de notre champ d’élude, le sol s'élève brusquement le long de la rade, par une falaise escarpée, d’un relief d'environ 60 mètres, formée par un massif de de q REVUE BRYOLOGIQUE. là que végétent et fructifient de nombreuses touffes de Grim- | mia maritima, à portée du flot salé, chaque fois que, pendant les grandes marées, la mer est un peu agitée. La partie su- périeure du terrain , au-delà de l’arête du coteau, constitue “un plateau fortement ondulé, où l’on retrouve un mélange de tuillis, de landes et bruyères, des champs et des vergers, des prés et des pâturages et aussi divers endroils maréca- geux de même nature que sur la rive opposée. es Les stations de la première zone, au nord de la rade, four- nissent, en ne citant que les plus remarquables, les espèces _ qui suivent : a Champs cultivés. —Æphemerum serratum, Phascuiïr muticum, - Dicranum varium, Fissidens bryoides, Physcomitrium faset- _ Bois, landes et bruyères. — Campylopus fragilis, turfaceus, Leucobryum glaucum, Fissidens taxifolius , Physcomtriunt ericelorum, Bryum erythrocarpum, Pogonatum aloides, Polytri- Chum formosum, juniperinum, Hypnum heteropterum, illecebrum, denticulatum , sylvaticum, Schreberi, loreum ; plus raremen issidens exilis, Diphyscium foliosum, Hypnum elegans: | alas des chemins, — Physcomitrella patens, Phascum nilidum, subulatum. PR _ Revers des fossés, ornières. — Dicranum heteromallum , _ Fissidens algarvicus, Trichostomum homomallum , tortile, Bar- bula cuneifolia , Physcomitrium piriforme, Bryum Tozert, - Mnium hornum, Bartramia pomiformis. cu Prés, bords des ruisseaux. — Mnium punctatum, Conomi rium julianum. , | 8 Lavoirs et fontaines. — ARhacomitrium aciculare, Pterygo= phyllum lucens, Hypnum rusciforme, riparium, cordifolium. Haies, souches, bases des murs. — AÆypnum velutinum ; deus, Cry- 7: REVUE BRYOLOGIQUE. _rectum, Pottia Wilsoni, Starckeana, Trichostomum convolutum, tophaceum, Barbula canescens, Hornschuchiana. er A l'ouest de la ville, — Campylopus polytrichoïdes, Hedwi- _gia ciliata, Barbula squarrosa, Bryum alpinum. re Ville de Brest. — Dans l'enceinte de la ville et ses environs immédiats, on peut citer : Gymnoslomum tenue, Weisia reflexa, Didymodon luridus, Barbula papillosa, ambiqua, aloides, fallax, revoluta, convoluta, cylindrica, marginala, Bryum atropurpu= reum, filiforme, Hypnum circinnatum, tenellum et confertum. M. Le Dantec n'a pas retrouvé du côté de Plougastel une trentaine des espèces constatées par lui dans la section nord; mais par une sorte de compensation il en a recueilli, dans la zone sud, une vingtaine qui manquent jusqu'ici, en deçà de la rade. Il suffira d’énumérer ces dernières : Champs cultivés. — Gymnoslomum microstomum. Re -__ Bois, landes et bruyères. — Dicranum scollianum, majUus 3 Hypnum undulatum, brevirostre, Isotheciummyurum. He ‘Talus des chemins, revers des fossés. — Entosthodon Tem- bletoni. Prés, bords des ruisseaux.— Æypnum alopecurum, flagellare. Rochers et blocs. — Weisia cirrata, Bruntoni, Didymodon * cylindricus, Orthotrichum crispum, Hyprum crasstneroeum. ke _ Troncs d'arbres. — Orthotrichum Lyellii. East Marécages. — AHypnum filicinum, uncinatum , molluscum. = Enfin, c'est grâce à des courses sortant de son périmètr habituel que M. Le Dantee a dû la découverte d’un certa nombre d’autres mousses intéresse" "1". 4° A l'intérieur des terres, sur les communes de La For Landerneau, Peneran, Dirinon, La Roche-Maurice , et Plou- diry : Didiymodon flexifolius, Phascum aliernifolium , Ortho- ctrichum Hutchinsiæ, Sturmii, Encalypta vulgaris, Fontinalis Squamosa, Anomodon viticulosus, Hyprum cœæspitosum, Andreæa rupestris. AUS, ee RS © % Dans la région maritime, du côté du sud-ouest, sur le territoire des commanes de Roscauvel, Camaret, Ur020 Lanveoc : Dicranum rufescens, Trichostomum flexic u- tabile, crispulum, flavovirens, Barbula recurvi olia, "ac lis, ruraliformis, Grimmia funalis, Bryum pendulum , carneum , Neckera crispa, Hypnum albicans, Sendineri, 6 “HER - Ce catalogue ne contenant qu es recherches rsonnelles de M. Le Dantec, les autres naturalistes, mais non rétrouvées, REVUE BRYOLOGIQUE. MOUSSES., 49 Hypnées. Hyprnum triquetrum Lina. Dans les bois, les landes et bruyères.. Printemps. C, Environs de Brest, Plougastel, etc, Æ. loreum Linn. Mêmes localités. Printemps. C. H. squarrosum Linn. Mêmes localités. Printemps. C. ; A. Ürevirostrum Ehrh. Sur la terre et au pied des arbres, dans les bois et les landes. Stér. R. Plougastel, Quélern. _Æ. albicans Neck. Dans les sables des dunes. Printemps, G A. alopecurum Linn. Sur les pierres, dans les ruisseaux, sur les rochers frais et sur les parois des coursiers de mou- Jins. Hiver-Printemps. AC. Environs de Brest, Plougastel, : elc. Fructifie peu. | D. A. rusciforme'Weis. Sur les pierres dans les ruisseaux, et sur les bords des fontaines et lavoirs. Aut. Hiver. CC. Environs iyosuroides Linn. Sur les rochers, les troncs d'arbres, ete. ntemps. CG. Environs de Brest, Plougastel, ete. innatum Brid. Sur les murailles et les troncs d'arbres, t dans les sables des dunes. Stér. Brest et environs, Crozon, Camaret. AC vs . H. striatum Schreb. Sur la terre, les pierres, les souches, etc. _ Hiver. CG, Aux environs de Brest, Plougastel, etc. *H. megapolitanum Blandw. Sur la terre caillouteuse. Prin temps, T R. Penfeld, près Brest, Trouvé une seule fois. H. confertum Dick. Sur les pierres, les murs, les tro | sir Hiver, Printemps. CC. Brest et environs. Plou- atel, ele, -: [ee tenellum Dicks. Dans les joints des murs en maçonnerie, t sur les pierres dans les coteaux maritimes. Printemps. .… Brest el environs, Crozon. -:. . RTE Hypnum splendens. Hedw. Dans les bois, les landes et les = bruyères. Mai. CC. Environs de Brest. Plougastel, etc, XH, populeum Hedw. Sur les pierres, la terre, les souches, à! pied des murs. Hiver-Printemps, AC, Environs de Brest. Plougastel, etc. . lutinum Linn. Sur les racines, les souches, les pierres talus des chemins et des champs. Hiver-Printemps. C : Brest. Plougastel, etc... uds. Dans les sables des di RÉVUE-BRYOLOGIQUE TT et dans les sables des dunes, Hiver-Printemps, C. Environs de Brest, Plougastel, Crozon. . *H, cæspitosum Wils. Sur les blocs de quartz. Stér. TR. Lan- derneau. a H, plumosum Sw. Sur les pierres siliceuses humides ou om- . bragées, dans les ruisseaux, les prés, les bois et les che- mins. Hiver. C. Environs de Brest. Plougastel, etc. H. flagellare Dicks. Sur les bords des ruisseaux et fontaines. Stér. R. Plougastel. Abondant entre La Roche-Maurice et Ploudiry. H. crassinervium Tayl. Sur les blocs de quartz. Hiver. R. St- Jean-de-Plougastel. H. prælongum Linn. Sur la terre, sur les talus, au pied des murs, dans les lieux frais. Hiver, CC. Environs de Brest, Plougastel, etc. é H. pumilum Wils. Sur la terre et sur les talus ombragés des chemins et des champs. Hiver. G. Environs de Brest, Plou- gastel, etc. + H. Stokesii Turn. Sur la terre, les pierres, les souches, dans les champs, les prés, les bois, etc. Printemps. CC. Environs de Brest, Plougastel, etc. à RES H. cuspidatum Linn. Dans les lieux mouillés particulièrement, mais également sur les talus des chemins et dans les bois. Printemps. CC. Environs de Brest, etc. DS pee H. giganteum Schimp. Marécages lourbeux. Stér. R. Guilers, _ Roscanvel. ea | ere _H. cordifolium Hedw. Dans les prés marécageux el les flaqu d'eau. Eté. C. Guilers, Guipavas. Fructifie peu. Eure H, purum Linn. Dans les bois, les bruyères, les prés, les champs. les chemins, ete. Printemps. GC. partout. H. Schreberi Willd. Dans les buis, landes, près, bruyères. __ Stér. C. Environs de Brest, Plongastel , ete. Here _ *A, filicinum Linn. Sur les pierres et la terre rocailleuse humides. Printemps. AC. Landes de Plougastel, région Han REVUE BRYOLOGIQUE. - *A. uncinatum Hedw. Sur les rochers frais, ombragés, et dans _. les landes rocailleuses, humides, TR. Plougastel, Ploudiry. H. molluscum Hedw. Sur les roches et la terre rocailleuse humides. Hiver, AR, Plougastel, Crozon, etc. Fructifie peu. _H. cupressiforme Linn. Sur la terre, les murs, les troncs d'arbres, les toits, etc. CC. Printemps. Environs de Brest, Plougastel, etc., sables des dunes. | Var. elatum Schimp., ericetorum Schimp., longtrostrum Schimp. Mêmes lieux. H, resupinatum Wils. Sur les troncs d’arbres et les rochers. Hiver-Printemps. C. Environs de Brest, Plougastel, etc. H. scorpioides Linn. Dans les marécages spongieux, entre les touffes de sphagnum et dans les flaques d’eau. Stér. AR Guillers, Gouesnon , Plabennec, etc. Nos H, undulatum Linn. Sur la terre, les souches et les rochers, _ dans les endroits frais des bois, landes et bruyères. Eté. __. C. à Plougastel. Pencran, etc. _ A, sylvaticum Linn. Sur la terre, les roches et les vieilles ‘ souches dans les bois. Eté. À R. Environs de Brest, Sainte- _Anne-du-Porlzie , Plougastel, Æ. orthocladium Br. eur. Sur les blocs siliceux couverts de _terre de bruyère et ombragés, dans les bois. Eté. R. En- _virons de Brest, Plougastel. Æ. denticulatum Linn. Sur les souches dans les bois et les : racines de carex dans les marécages. Eté, À C Environs de Brest, Plougastei, etc. : *H. elegans Hook. Sur la terre, les souches et les parois ro- railleuses , dans les endroits frais des bois. Mai, Sainte- Anne-du-Portzic, Plougastel, etc. ee *H, elodes R. Spr. Dans les prés marécageux. Stér. R. Ros- e ce canvel. à f H. serpens Linn, Sur la terre et les racines d’arbres dans les lieux frais autour des fontaines et lavoirs, et dans les dunes. a. . Printemps-Eté. A C. Environs de Brest, etc. H. riparium Linn. Sut les pierres mouillées des ruisseaux, des fontaines et lavoirs. Hiver. AC. Environs de Brest, etc. Var. subsecundum Schim rochers, les souches, etc. Printemps. Ct REVUE BRYOLOGIQUE. | dans les endroits frais des bois, Stér. AR. Environs de Brest, Plougastel. | Var. fallax Milde. Mèmes stations. Leskea sericea Hedw. Sur les troncs d'arbres, les rochers, les murs. Printemps. CC. Environs de Brest, Plougastel, etc. *L. myura N. Boul. Sur la terre, au pied des arbres et sur les rochers. Printemps. A C. Environs de Brest, Plougastel, etc. 20 Neckérées. *XNeckera crispa Hedw. Sur les arbres et les rochers. Prin- temps. TR. Falaise de Camaret, forêt du Cranou. N. pumila Hedw. Sur les troncs d'arbres. Printemps. R. Environs de Brest, Bohars, Guipavas, elc. N. complanata Br. eur. Sur les troncs d'arbres et les rochers. Printemps. A C. Environs de Brest, Plougastel, etc. Pterogonium gracile Swarlz. Sur les rochers siliceux et les ironcs d'arbres. Hiver. AR. St-Marc, Lambezellec, Ste- Anne-du-Portzic, etc. Anomodon viticulosus Hook. et Tayl. Sur une vieille souche de chêne. Stér. TR. Joyeuse-garde, commune de La Forêt. Leucodon sciuroïdes Schwægr. Sur les troncs d'arbres. Stér, R. Environs de Brest, Gouesnon, etc. : 3o Ptérygophyllées. Pterygophyllum lucens Brid. Au boräs des ruisseaux et sources, Hiver, C. Environs de Brest, Plougastel, etc. 40 Fontinalées. Ho + Dans les ruisseaux, les fontaines ; des : Fontinalis antipyretica Linn. et les lavoirs. Eté. G G. Environs de Brest, Plougastel, etc., : fructifie peu. : ë F. squamosa Linn. Sur les blocs de pierres dans les ruisseaux. Stér. TR. Ruisseau au-dessus de l'étang de Roual, commune _ de Dirinon. 5° Cryphées. HR Cryphæa heteromalla Mohr. Sur : Eté. À C. Environs de Brest, Plougastel, PR Te Leptodon Smithii Mobr. Sur les troncs d’arbres. Slér. R. En virons de Brest, Gouesnon, etc. . 6° Mniées. : Mnium undulatum Hedw. Dans les bois humides, les marécages, = surle bord des ruisseaux et des sources. Printemps. Ge =. Environs de Brest, Plougastel, etc., fructifie peu. te M. hornum Linn. Dans les chemins et les bois frais, les prés sur le bord des ruisseau ete, Printemps. GG. En Brest, Plougastel, etc les troncs d’arbres. Printemps #0 - > "" © “HINOE ÉRYOLOGQUE.: - . M. punciatum Linn. Dans les bois, les prés, au bord des _ ruisseaux et des sources, sur les souches de carex, Stér. AG, Environs de Brest, Plougastel, etc. * … XBryum filiforme Dicks. Sur la terre argilo-graveleuse. Eté = RR. Brest, sur les talus des douves, St-Marc, fructifie peu. B. argenfeum Linn, Sur les murs et sur la terre graveleuse. Auiomne-Hiver, CC. Brest et environs, Plougastel, etc. *B, atropurpureum Br. eur. Sur les murs, les friches gra- veleuses, les talus, etc. Eté. A C. Bresi el environs, Plou- gastel, etc, *B, erythrocarpum Schw. Dans les clairières des bois, les landes et les bruyères. Eté. AC. Environs de Brest, Plou- _ gastel, etc. “hs XB, alpinum Linn. Sur les rochers frais et dans les landes ro- _ Cailleases humides, et les fossés des routes. Eté. AC. En- __virons de Brest, Plougastel, ete., fructifie peu. B. pseudotriquetrum Schw. Dans les marécages el sur les rochers mouillés. Eté. C. Brest et environs, Plougastel, etc., fractifie peu. os pillare Linn. Sur les murs, les toits, les rochers, les | ches, etc. Eté, C C. Brest et environs, Plougastel, etc. Cæspititium Linn. Sur les murs, les rochers, ete. Prin- temps-Eté, C. Brest et environs, Plougastel, etc. 2 B. torquescens Br. eur. Sur les friches rocailleuses humides. _ Eté. R. Brest, région maritime, Le Fret. , à *B. carneum Linn. Sur la terre argileuse, dans les sillons des . champs et sur les talus maritimes. Printemps. R. St-Mare, _ Plougastel, Camaret, etc. Fe n B. Tozeri Grev. Sar les revers de fossés, au pied des talus, _ dans les chemins frais et sur le littoral. Printemps. C. En- virons de Brest, Quelern, elc. | : B. nutans Schreb. Sur les friches graveleuses mouillées. Eté. … R. Brest, sur le port de commerce, Le Fret. re _*B, pendulum Schimp. Dans les sables et sur les friches ma- _ ritimes humides, Eté. AR. Le Fret, sur les friches rocail- _ = leuses, Crozon, dans les dunes: Var. compaclum. See *Orthodontium gracile Schbwœgr. Dans le creux d’une souche, _ à Larvez, en Guipavas ( découvert pur M. Tanguy fils). Aulacomnium palustre Schw. Dans les prés et les marécages | lourbeux. Eté, CC. Environs de Brest, Plougastel, etc. ruclifie peu. Re 7° Bartramiées. . se ma Mod mana Brid. Dans les marécages, les fossés des bord des petits ruisseaux el des sources, sur les REVUE BRYOLOGIQUE. en B. pomiformis Hedw. Sur les talus des chemins et des champs, sur les souches et les rochers. Printemps, CC. Environs de Brest, Plougastel, etc. K : 8o Zygodontées. Zygodon conoideus Hook. et Tayl. Sur les troncs d'arbres. Printemps. AR. Environs de Brest, Ste-Anne-du-Portzic, etc. Z. viridissimus Brid. Sur les arbres, les murs et les rochers. Printemps. C. Brest et environs, Plougastel, etc, à 90 Polytrichées. Polytrichum commune Linn. Dans les marécages , les prés et les bois, aux endroits très-spongieux. Stérile. AR. Lan- Kerbrat, près Gouesnon, elc. Lis _P, formosum Hedw. Dans les bois, les landes , les bruyères, le long des chemins, dans les sols sablonneux. Printemps- Elé. CC. Environs de Brest, etc. 2 P, juniperinum Hedw. Sur les murs, les coteaux sabloñhneux, dans les landes et bruyères. Printemps-Eté. CC. Brest et environs, etc. * P. piliferum Schreb. Dans les terrains sablonneux, sur ee terre et les rochers. Printemps-Elé. CC. Environs de Brest, Plougastel, etc. nus Re Pogonatum aloïdes Pal. Beauv. Sur la terre, les revers de fossés, dans les bois et bruyères, aux lieux frais. Printemps- Eté. C. Environs de Brest, Plougastel, ete. RL = P. nanum P. B. Sur la terre graveleuse , les talus, les murs, dansles bruyères, etc. Printemps. CC. Brest et environs, etc. Atrichum undulatum P. B. Dans les prés, les bois, les champs, au bord des chemins, etc. Hiver-Printemps. CC Brest et environs, Plougasle!, etc. : ré 40° Trichostomées. | ‘Barbula ruralis Hedw. Sur les rochers siliceux. Printemps- | Eté. R. Brest, sous le château, La Roche-Maurice , etc. Fructifie peu. ban POSE 2. ui fie Besch. Sur les talns argilo-sablonneux, le long : des chemins et dans les sobles des dunes. Printemps. C. ._ St-Marc, près Brest, région maritime. À levipila Brid. Sur les troncs d’arbres et sur les rochers. Eté. C. Brest et environs, _B, muralis Timm. Sur la terre, etc. Printemps. CC. Brest ( XB. canescens Bruch. Sur la 42 ei BRYOLOGIQUE. . Chemins, et sur les murs, Printemps, A C. Brest et environs, _ Plougastel, etc. ut Le XB. marginata Br. eur, Sur les murs et les rochers. Prin- temps. AR. Brest et environs, St-Mare, etc. B. nervosa Milde. Sur la terre argilo-sablonneuse , dans les joints des murailles et’ sur les rochers. Printemps. A GC. Brest et environs, région maritime. *B. squarrosa Br. eur. Sur les talus argilo-graveleux et dans les sables des dunes, Stérile, St-Marc, Plougastel, Crozon, Camaret, etc. | … B. convoluta Hedw. Sur la terre , sur les murs , les rochers et dans les sables des dunes. Printemps-Eté. CC. Brest et en- __ virons, Plougastel, Crozon, etc. 3 PET B. revoluta Schw. Sur les murs, Printemps-Eté. C. Brest et _ environs, Plougastel, etc. PB. unguiculatu Hedw. Sur les friches graveleuses , sur les _ murs, les rochers, ele. GC. Brest et environs, Plougastel, ete. # B. Hornschuchiana Schultz. Sur les talus graveleux, sur la _terre rocailleuse et sur les murs. Printemps. R. St-Marc, près Brest, La Roche-Mauice, ie . gracilis Schw. Sur les coteaux rocailleux maritimes. Prin- mps. TR. Pointe de Trébéron, en Crozon. V3 B. fallax Hedw. Dans les fissures de murailles. Printemps. - R. Environs de Brest, Kerhuon en Guipavas. : Var. brevifolia. Sur les talus argileux. Printemps. CG c Environs de Brest, Quelern, etc, : … XB. recurvifolia. Dans les sables des dunes, et sur la terre __, graveleuse, Slér., anse de Dinan, en Crozon ie *B. cylindrica Schimp. Sur les vieux mnrs, et sur les talus _ des chemins. Printemps-Été. C. Environs de Brest, Plou- _ gastel, etc. Fructifie peu. Ar. *B. papillosa C. Müll. Sur les troncs des ormes. Stér. BR. les rochers, les talus Hiver-Printemps, C. Brest” + XD. luridus Hornse. Sur les murs et les rochers. Printemps. _P. truncata Br. eur. Dans les champs, les chemins, sur les XP, Wilsoni Br. eur. Sur Ja terre graveleuse, dans les fissur Brest et environs. — REVUE BRYOLOGIQUE. #5 : XT! tophaceum Brid. Sur la terre graveleuse, sur les murs et. sur les talus argileux. Hiver-Printemps. C. Brest et envi- rons, Plougastel, Quelern, etc. : Var. brevicaule Schimp. Var. acutifolium. Mêmes stations. XT. littorale Mitten. Sur ies talus du littoral, et des chemins dans les terres. Stér. CC. Environs de Brest, Plougastel, Crozon, Camaret, elc., etc. ; 0 XT, tortile Schrad. Var. pusiilum Schimp. Sur les talus argilo- sablonneux. Hiver, TR. Environs de Brest, ee” T. homomallum Br. eur, Sur les talus graveleux des chemins et les friches sablonneuses. Hiver. TR, Pontanezen et Tro- meur, en Lambezellec. me XT, flexicaule Br. eur. Sur les côteaux rocailleux maritimes, et dans les sables des dunes. Stér, AR. Crozon, Camaret, ête. Ceratodon purpureus Brid. Dans les champs, les bruyères, les friches, sur les murs, les toits, etc. Printemps-Eté. CC - Brest et environs, etc. re 44° Didymodontées. * Didymodon cylindrieus Br, eur. Sur un tas de gravats recou- vert de végétation, dans une masure. Hiver. Bois de Kéré- rault, en Plougastel. Touffe unique. HE Me xD, flexifolius Hook et Tayl, Sur l’humus et dans les sentiers, dans les bois. Printemps, R. Bois de Pencran, près Lan- derneau. F FR. 4 re. AC. Brest et environs, Landerneau, Plougastel, etc. D. rubellus Br. eur. Sur les murs, sur les rochers, et rarement sur la terre. Printemps. C. Brest et environs, Plougastel, ete. Pottia lanceolata C. Müll. Sur les talus des chemins, sur le sol rocailleux et sur la crête des murs. Hiver. R. Saint-Marc, Crozon, La Roche-Maurice. | ee P. Starkeana C. Müll. Sur la terre dans les champs, sur lès talus et revers de fossés, etc. Printemps. C. Environs de Brest, Plougastel, etc. PE XP. Heimii Br, eur. Sur les friches maritimes, el rarement sur les rochers du littoral. Printemps. AR. Batterie du Diable, en Plouzané, Penfelds, etc. | io talus et les murs, etc. Hiver-Printemps. CC. Brest et environs, étc.. elc. en o > des murailles, sur les talus des chemins. Printemps, he REVUE BRYOLOGIQUE. _ D. Bonjeanii De Not. Dans les terrains marécageux , spon- __ gieux. Slérile. AR, Gouesnon, Plabennec, Guipavas, etc. D. scoparium Hedw. Sur la terre, les rochers, les souches, dans les bois, les landes, les maräis, les chemins. Eté. CC. Environs de Brest, Plougastel, ete., etc. D. heteremallum Hedw. Sur les talus des chemins frais, sur la terre dans les bois, etc. Hiver-Printemps. C. Environs de Brest, Plougastel, etc. D. varium Hedw. Sur la terre dans les champs et le long des chemins frais, sur les talus marilimes, Hiver. AC. Environs _ de Brest, Plougastel. Var. callistomum Sch. AC. aux environs de Bresl , avec _ le type. : , Scotlianum Turn. Sur les rochers silicenx, dans les bois - €t les landes, aux endroits frais, Eté, AC. D. rufescens Turn. Sur la terre argileuse et sablonneuse, sur - les talus du littoral. Printemps. AR. Environs de Brest, _ Quelern, Roscanvel , etc. ne. Campylopus atrovirens De Not. Landes marécageuses de Plou-" diry et de Guipavas. Das C. flexuosus Brid. Sur les rochers siliceux, sur les soucheset au pied des arbres. Printemps. AC. Environs de Brest, = Plougastel, etc. Fructifie peu. : 6 *€, turfaceus Br. eur, Sur la terre, dans les bois , landes et = bruyères, etc. Printemps, CC. Environs de Brest, Plou- , gastel, etc. Ne fructifie pas partout, R C. fragilis Br. eur, Sur la terre, les souches et les roches siliceuses, Printemps. C. Environs de Brest, Guipavas, _ €lc., etc. Fructifie très-peu. C. polytrichoides De Not. Sur les rochers siliceux et la terre Caillouteuse dans les landes et bruyères. Stér, A G. En- _ virons de Brest, littoral, + à C. brevipilus Br. eur. Sur la terre autour des marécages, dans les landes et bruyères. Stérile. AC. Gonesnon , Gui- _ pavas, Plougastel, elc. à 13° Leucobryées. _Leucobryum glaucum Hampe. Sur la terre, les rochers et les souches, dans les bois, landes, bruyères, etc., etc. GC. Environs de Brest, ele. , ete. Fructifie peu. 449 Fissidentées. # LR: ad anthoides Hedw. Sur la terre et les roches , dans s et sables mouillés, Hiver. AR. E A De REVUE BRYOLOGIQUE. RS F. incurvus Schw. Sur les talus des chemins, el sur les pierres mouillées le long des ruisseaux. Hiver-Printemps. AR. Environs de Brest, etc. Littoral. *F, algarvicus C. de Solms. Sur la terre dénudée des talus des bois et champs, dans les petites cavités ombragées, Hiver, R. Lambezellec, Guipavas, Sainte-Anne. F. bryoides Hedw. Sur la terre et sur les talus des champs, des prés, des bois et chemins. Hiver-Printemps. CC. Brest et environs, etc. : F, exilis Hedw. Sur la terre foulée et sur les talus dénudés des bois frais. Printemps. R. Lambezellec, Le Délec en Plouzané. : F. taxifolius Hedw. Sur la terre et sur les talus, dans les champs, les prés, les landes, les bois et le long des chemins. Hiver-Printemps. AC. Environs de Brest, Plou- gastel, etc. Fructifie assez peu. Conomitrium Julianum Mont. Sur les parois des fontaines et 2e lavoirs, et sur les pierres dans les ruisseaux. Eté. R. Pont- Allouet , et Sainte-Anne en Saint-Pierre-Quilbignon, la Trinité en Plouzané. Rt 15° Weisiées. ï Weisia reflexa Brid. Avec Gymnostomum tenue, sur les parois d'un mur d’enclos en Lambezellec. Hi aNboue W. Bruntoni N. Boul. Fissures des rochers siliceux, Prin- temps. TR. Côte nord de Plougastel. ROUE W. cirrata Hedw. Sur les blocs siliceux, dans les marécages, les landes et bruyères. Printemps. AR. Plougastel, Loper- chet , etc. Littoral. de À HT ec W. viridula Brid. Sur les talus des champs, des prés, des chemins et des bois. Printemps. CC. Sous des formes très- variées. Environs de Brest, Plougastel, etc., etc. He W. fugaz Hedw. Dans les fissures des rochers siliceux om- bragés. Eté. R: Kervallon, en St-Pierre-Quilbignon, St-Marc, ‘ près Brest. ARR UT > XGymnostomum tenue Schrad. Sur les joints des vieilles mu- railles en maçonnerie, Printemps-Eté. TR. Environs de Brest, en Lambezellec. G, microstomum Hedw. Dans les champs, sur les roches, à _ - fleur de terre, dans les bruyères, et sur les talus et revers _ de fossés, le long des chemins argileux. Printemps, AR. Slcllarc, Plhngasiel, de 2 + 16 RÉVUE BRYOLOGIQUE. pu 17° Orthotrichées. Orthotrichum crispum Hedw. Sur les roches siliceuses, les arbres et les buissons. Eté. A C, Plougastel, Lambezellec, _Pencran, La Roche, etc. *0. phyllanthum Br. eur. Sur les arbres et les rochers. Stérile. CC. Brest et environs, Plougastel, etc, 0. Hutchinsiæ Smith. Sur les rochers siliceux découverts. Eté. TR. Dans les landes, entre la Roche-Maurice et Ploudiry. *0, leiocarpum Br. eur. Sur les troncs des ormes et des frênes. Hiver-Printemps. R. Gouesnon, Landerneau, La _ Roche-Maurice, _ *0. Lyellii Hook. et Tayl. Sur les troncs d'arbres. Stérile. R. _ Plougastel, Landerneau, La Roche-Maurice. - 0. diaphanum Schrad. Sur les troncs d'arbres, les rochers et les murs en maçonnerie. Printemps, A C. Brest et environs, _ Plougasiel, etc. _ 0. affine Schrad, Sur les troncs d'arbres et sur les pierres. … Eté, A C. Environs de Brest, Plougastel, etc. 0. tenellum Bruch. Sur les troncs d'arbres, particulièrement _ des ormes. Printemps-Eté, AC. St-Marc, Lambezellec, _ Plougastel, etc. a O0. pumilum Swartz. ? Sur les troncs d'arbres. Printemps-Eté. _ Jndiqué dans la Florule du Finistère; mais je ne l'ai pas encore distingué nettement de l'espèce précédente. 0. Sturmii Hoppe et Hornsc. Sur les rochers siliceux. Prin- _ temps-Eté. TR, Sur le mamelon des ruines du château de La Roche-Maurice, *0. saxatile Wood. Sur les rochers et sur les murs granitiques. Printemps-Eté, R. Chapelle St-Nicolas, en Guipavas, forti- = fications de Quelern, ruines du château de La Roche- __ : Maurice, etc. 18° Buxbaumiées. Se LH sg foliosum Mobr. Sur les talus, dans les bois et dans es chemins creux, sur les parties dénudées. Eté. R. _ Guipavas, Bohars, Pencran, etc. We 19° Splachnées. _ Splachnum ampullaceum Linn. Dans les marécages spongieux, entre les Sphagnum, sur les vieilles bouses de vaches. Eté. . R Autour de Gouesnon, Guipavas, Castel-an-del, en Guilers, 20° Ptychomitriées. | ychomitrium polyphyllum Br. eur. Sur les rochers siliceux, déblais de carrières et sur les murs, Printemps-Eté. Enviro: Kerbuon, en Guipavas, Plouga REVUE BRYOLOGIQUE, 17 240 Grimmiées. Rhacomitrium lanuginosum Brid. Sur les blocs siliceux et sur les terrains rocailleux découverts. Stérile. AR. Brest, Plou- gastel, etc, R. heterostichum Brid. Sur les rochers siliceux, le long des chemins, dans les prés, les bois, sur les cbleaux, etc. Printemps-Eté. C. Sous des formes assez variées. Environs de Brest, Tromeur, Plougastel, etc. R canescens Brid. Dans les landes et bruyères, sur la terre. * Stérile. R. Pleiber-Christ. Inconna dans les environs de Brest, Var. ericoides Br. Sch. Dans les landes et bruyères sèches ou marécageuses., Slérile. AR. Environs de Gouesnou, : Plougastel, ete. ù Re *R. fasciculare Brid. Sur les blocs de pierre siliceuse. Stérile, TR. Dans une lande marécageuse, à Tromeur, en Lam- bezellec. R. aciculare Brid. Sur les roches siliceuses, dans les ruisseaux, les landes et les marécages. Printemps. A C. Lambezellec, | Bobhars, etc. Grimmia trichophylla Grev. Sur les rochers siliceux découverts. Stérile. AR, Sur les coteaux maritimes, aux environs de Brest, Plougastel, Crozon. RP CRE G. funalis Schimp. Sur les roches siliceuses et sur la terre rocailleuse, dans les coteaux maritimes exposés au midi. R. Pointe de Trébéron, en Crozon. ne G. pulvinata Smith. Sur les pierres, sur les murs et les toits, et sur les rochers. Printemps. C. Brest et environs, Plou- gastel, etc. Re *G. leucophæa Grev. Sur les rochers siliceux exposés au midi. Printemps. R. Coteaux maritimes du Portzic, aux environs . Brest et de la pointe de Trébéron, dans la commune de rozon, de Hu Grimmia apocarpa Hedw. Sur les rochers siliceux, sur les pierres au bord des étangs et cours d’eau; sur les talus graveleux des chemins, Printemps. AR. Environs de Brest, Plougastel, etc. ce . Mmaritima Turn, Sur les rochers maritimes. Printemps. AC. Bords de la Penfeld, près Brest, côte de Plougastel, _Pointe-Espagnole, Sainte-Anne-du-Porizie, Le Fret, Lan- + Véoc, Crozon. | : Rare Hedwigia ciliata Hedw. Sur les rochers siliceux découverts. _ Printemps. C. Aux environs de Brest, Plougastel, etc. pr 18 ; REVUE BRYOLOGIQUE. les prés, les bois, etc. Printemps-Eté. CC. Brest et envi- _ rons, elc. Entosthodon Templetoni Sebw. Sur les talus humides des che- mins, des fossés, desruisseaux et du littoral. Eté. A C. Envi- : … rons de Brest, Plougastel, Roscanvel, Quélern, Le Fret,etc. *Physcomitrium fasciculare Br. eur, Dans les champs, surles talus le long des chemins, sur les revers des fossés, etc. . Printemps. CC. Brest et environs, Plougasie}, etc. + P. ericetorum Br. eur. Dans les landes, les bruyères, et le ‘4 long des chemins graveleux. Printemps. CC, Environs de Brest, Plougastel, etc., etc. P. piriforme Brid. Sur la terre humide et vaseuse, le long des chemins, au bord des fossés, dans les prés, etc. Prin- temps. C. Environs de Brest, Plougastel, etc. os 23° Phascacées, Phascum alternifolium Br. eur. Sur le sol graveleux frais. Printemps. RR. Route ancienne de Landerneau à La Roche, sur le revers des fossés. rs Eee subulatum Lino. Sur la terre, dans les chemins, les champs, les prés, sur la crête des talus, etc. Printemps-Eté. GC Brest et environs, Plougastel, etc. e si ee P. nitidum Hedw. Sur la terre argileuse et sablonneuse hu- _ mide, dans les chemins au pied des talus et sur les bour- _ relels des ornières, dans les prés, etc. Automne-Hiver, CG. aux environs de Brest, Plougastel, etc. | pue P, rectum Smith. Sur la terre argileuse et graveleuse, dans les champs, le long des chemins, sur la crête des talus et des murs. Hiver-Printemps. AC. Saint-Marc, près Brest, Plougastel, etc. so cuspidatum Hedw. Sur la terre et sur les talus, dans les” champs, les jardins, les friches, etc. Hiver-Printemps. C. _ Brest et environs, Plougastel, etc., ete. Ris M P. muticum Schreb. Sur la terre dénudée dans les sillons des champs, et sur la crête des talus et banquettes le long des routes etchemins, Hiver. A R. Environs de Brest, Plougastel. *P. patens Schimp. Sur la terre argileuse hnmide, dans les chemins et Les prés, sur les bourrelets des ornières et dans es flaques desséchées. Septembre-Octobre. TR. Environs Brest, et chemins de la commune de Guilers, . Lucasiana Schimp. Mêmes stations, : ratum Hampe. Sur les sillons des champ ières des chemins humides, sur le REVUE BRYOLOGIQUE. veleuses humides, le long des routes et chemins, au bord des mares rocailleuses, etc., etc. Printemps. AR, Ponta- ee nezen, près Brest, Guipavas, etc. Fruct, peu. 25° Andréacées. XAndreæa rupestris Roth. Sur les roches de Quartz blanc. : se Hiver. TR, Vallon de La Roche-Maurice, près Landerneau, SPHAIGNES. = Sphagnum cymbifolium Ebhrh. Daus les marécages, les prés tourbeux et les bois humides. Eté. C. Environs de Goues- nou, etc., Plougastel, etc. S. subsecundum Nees et Hornsc. Dans les marécages spongieux et dans les parties humides des bois. Stérile. C. Alentours de Gouesnou, etc., Plougastel, etc. es Var. viride N. Boul.—Var. obæsum Wils. Mêmes localités. XS. molluseum Bruch. Dans les marécages et les landes hu- mides. Eté. R. Alentours de Gouesnou, Crozon. S. rigidum Schimp. Sur la lisière des marécages, dans les … landes humides. Eté. R. Alentours de Gouesnou. # S. cuspidatum Ehrb. Dans les marécages spongieux et les _ flaques d’eau. Stérile. AR, Alentours de Gouesnou, Gui- pavas, elc. | Re ae Var. b. Mougeotii Boul, Mêmes localités. Pete S. acutifolium Ehrh. Dans les marécages, dans les bois, le _ long des chemins, dans les fossés el les lieux frais. Eté. C( Environs de Brest, etc., partout. tre Le Total : 206 Mousses et 6 Sphaignes. Rene Le DANTEC. | Notes sur le Campylopus polytrichoïdes fructifié ré Un dons ges Portugal. 0: : REVUE BRYOLOGIQUE. On pourrait appeler ce nouveau genre Carpoecia ( xagros __ wa), et il serait intermédiaire entre le vrai Campylopus et le Thysanomitrium, os Un caractère semblable a inspiré à M. Lindberg l'idée je de son genre Pleurochæte, et si on voit les espèces exotiques + voisines de notre C. polytrichoïdes, on sent le besoin de dis- _ tinguer ce groupe par une dénomination spéciale. | Les autres mousses reçues de Portugal, sont : Campyloste- lium strictum, Dicranoweisia cirrhata, Leptodon Smithii, Cryphæa heteromalla , Leptotrichum subulatum , Orthotri- chum tenellum, Grimmia Schultzii, G. commutata et pulvi- nala, Pleuridium alternifolium, Barbula marginata, Webera elongata, Bryum Donii, etc, __ Une espèce que je n’aurais jamais ern trouver dans des _ mousses du Portugal, c’est le Weisia Wimmeriana. À la _ première vue des détails microscopiques , je ne croyais pas à moi-même ; mais après avoir de nouveau constaté le pé- ristome ouvert, les dents très-petites mais prononcées, et linflorescence synoïque, il n'y avait plus de doute sur l'identité de l'espèce, car les feuilles , les capsules, les spores et les autres détails de la plante n’offraient pas un caractère suflisant pour constater une diversité spécifique. = Une dernière espèce enfin était remarquable ; il s’agit d’une Poitia ayant les anthéridies nues à l’aisselle des feuilles supérieures. La Pottia eustoma n'ayant pas les organes mâles ainsi conformés, et ayant trouvé le bord des feuilles presque entièrement droit, il se peut que l'espèce soit la P. cuneifolia de M. le comte Solms Laubach. Néanmoins, en lisant dans le Synopsis une telle description des feuilles périchétiales, qu'il semble qu’elles doivent être plus étroites que dans la P. eustoma, et n’ayant pas un échantillon de la vraie P. cunei- sa _folia, je ne crois pas pour le moment pouvoir émettre une _ Opinion définitive. _ VENTURI, Une Mousse hybride. . M. L Newion m'a envoyé de Oporto plusieurs exemplaires _de mousses récoltées dans son pays, et, parmi les espèces plus ou moins intéressantes, mon attention a été saisie par :. un petites mousses isolées , queje pe pour un ZLeptotrichum entremêlé m- un REVUE BRYOLOGIQUE. 21 qui semble commun dans les environs d'Oporto par la fré- quence des échantillons trouvés dans l’envoi. On le reconnait très-aisément par sa capsule ovale d’une couleur bai-brun, son pédicelle allongé et droit et ses anthéridies nues dans l’axille des feuilles; ni le péristome, ni l’opercule n'avaient quelque chose de remarquable, D'autre part, j'ai vu le Pleuridium avoir l’inflorescence , la forme des feuilles, de la capsule et de la coiffe conformes à l'espèce qu’on a nommée Pleuridium subulatum. Il restait encore la simple plante douteuse qui avait attiré d'abord mon attention. La forme de la capsule correspondait à celle du Zeptotrichum subulatum, quoique un peu plus Courte; mais l’opercule, bien plus petit, y était attaché de manière qu’en coupant le fruit au milieu , dans le sens lon- gitudinal, on pouvait bien voir une diversité du tissu au lieu où devait être la conjonction de l’opercule ; mais le déchire- ment ne s’opérait qu'avec difficulté, comme dans la capsule du Pleuridium, on déchire difficilement la partie correspondant au couvercle du reste de la capsule. Le passage de l’aréo- lation du couvercle à la paroi de la capsule était insensible , sans une trace de péristome, ainsi qu’on le voit dans plusieurs mousses appelées Cleistocarpi. Le pédicelle n’était que deux fois plus long que la capsule, de sorte que les feuilles périchétiales étaient plus longues que le pédicelle avec la capsule. La vaginule, néanmoins, était cylindrique comme celle du Leptotrichum subulatum, et les anthéridies disposées comme on les trouve dans le Pleu- ridium, seulement plus consistantes, et, sous ce rapport, semblables aux anthéridies du Leptotrichum subulatum. Les feuilles inférieures avaient la forme de celles du ZLepto- trichim , avec la nervure occupant le tiers de la largeur de la à base; mais les feuilles supérieures, el surtout les feuilles périchétiales avaient une nervure bien plus étroite, s'éva- - nouissant complètement dans la feuille intime, et la partie subulée passait peu à peu dans la partie vaginale. 5 L’aréolation des feuilles était, dans les feuilles inférieures, _ Comme dans le Leptotrichum subulatum; dans les feuilles _ périchétiales , au contraire, comme dans le Pleuridium sa détail is pas me tromper en Après tous ces détails, je ne crois pas er en éiprimant l'opinion qu’il s’agit ici d’un hybride du Leptotrichum Subulatum et du Pleuridium subulatum, seulement je regrette de n’avoir pas eu la coiffe pour en voir la conformation. = Quoique Ja partie supérieure de la capsule soit à peu prè correspondante à la partie supérieure du fruit du Bruc/ _ trobasiana , néanmoins je ne doute pas que mon hybrid aucune relation avec ce genre, car la capsule n'ava CR REVUE BRYOLOGIQUE. au Trematodon ; au contraire, le col de Ia capsule de mon hybride n'était pas différent de celui du Zeptotrichum. Les rares notices sur l’hybridation des mousses m'ont engagé à en entretenir les lecteurs de la Revue, et je ne doute pas qu'ils n’y trouvent de l'intérêt en voyant constatée l’hy- _ bridalion entre deux genres, qu’on a placés dans nos systèmes dans deux classes différentes. ; . Le fait de cette hybridation est un argument très-important pour abandonner enfin la classification tout artificielle et au- cunement naturelle des Musci cleistocurpi, et pour placer les genres de cette classe dans les divisions dont ils font partie par leurs caracières anatomiques. " Le premier qui a {à ce que je sache ) appliqué ce principe st M. Lindberg, et il me semble toujours que c’est un pas en arrière de voir, dans les dernières publications, conservée la classe des Musci cleistocarpi, presque telle que l'avait consti- tuée Hedwig ou Bride, Le DA TETE Sa VENTURI, . L’Orthodontium gracile. _Les observalions de l'abbé Boulay, publiées dans la Revue Bryologique (4880, n° 5), ont appelé l'attention des botanistes anglais sur cette plante qui a été l’objet de plusieurs notes. = Dans « The Naturalist, December 1880, » M. Cash fait remarquer que la description donnée par Wilson, dans l’English Botany, est différente de celle du Bryologia Britan- nica, et que les processus du péristome interne y sont décrits mme étant de la longueur du péristome externe ; volet cette description : . a : Outer peristome of sixteen pale yellow acuminated teeth, ich in dry and mature specimens are strongly incurved so as to be concealed within the capsule. Inner peristome à membrane divided almost to the base into sexteen very nar- row filiform erect processes, as long as the outer perislome, without intermediate cilia. » de cie RU ne ns : MU OR . _ Bibliographie. ora , in-8°, Part. HE, REVUE BRYOLOGIQUE. 23 rum, P. alpinum, P. sexangulare, P. gracile, P. attenuatum, P. piliferum, P. juniperinum, P. strictum, P. commune, La Partie IV (Fissidentaceæ, complete, with 3 plates) paraîtra en Février. à HusNor. | _ Liste des Bryologues de l’Europe (6° supplément). “4 1° FRANCE, BELGIQUE, ITALIE, SUISSE. ve fi Aser Poli, professore, R. Instituto Botanico, Panisperna, © F. Bacq, pharmacien, Carnières, par Morlanwelz, Belgique. P. Culmann, Zeltwey, 13, Zurich, Suisse. | LE = Dapray, rue Gustave-Cazavan, 2, Le Havre. ui ou: *_ Giordano, professeur à l’Institut Technique, Tarsia, Naples. L. Marchand, professeur à l'Ecole de Pharmacie, Paris. Mussat, boulevard St-Germain, 41, Paris. ‘ Pierrat, à Gerbamont, par Vagney, Vosges. Tillet, place des Minimes, 1, Lyon. Trabut, professeur à l'Ecole de Médecine, Alger. DEN _ & ILES BRITANNIQUES. Arnold Lees, Wetherby, Yorkshire. © J. Bagnall, 84, Witton Road, Aston, Birmingham. A. Brotherston, Sheddon Park Road, Kelso, N. B. _ Capron, Shere, Guildford, Surrey. 0 LE Carroll, 92, South Mall, Cork, Ireland. F. Crouch, Pembridge Rectory, Herefordshire. 4. Fraser, Chapel Ash, Wolverhampton. LE _ E. George, 19, Derby Villas, Forest hill, London. L Howse, Highfeld, Sydenbam hill,:London. Miss C. Jelly, Foley Cottage, Hampton Road, Bristol. Augustin Ley, St-Weonard's, Ross, Herefordshire. _E. Marquand, Hea, Madron, Penzance, © W. Matthews, 40, Harborn Road, Edgbaston, Birmingha ee Pt Mot, Birstal hit, Leicestét.… :.. ads au G. Nicholson, Royal Botanical Garden, Kews JL Ras, Pehranee, Cornwall. 2 J. Sadler, Royal Botanical Garden, Edinburgh. ee J. Sidebotham, Bowdon, Cheshire. C. P. Smith, 9, North street, Brighton. €. Unvwin, 6, St-Ann’s Crescent, Lewes, Sussex. ‘W. Naylor-Beckett, Llanddalas by Abergele, N. Wa # ni 24 = REVUE BRYOLOGIQUE. Nouvelles. Pour paraitre le 10 janvier : 4° — Hepaticologia Gallica , flore analytique et descriptive des Hépatiques de France et de Belgique, accompagnée de planches représentant chaque espèce de grandeur naturelle et ses principaux caractères grossis, — 2 livraison (32 p. in-8° et 4 planches), contenant les espèces suivantes : Jungermannia turbinata, albescens, acuta, Mülleri, ban- triensis, Hornschuchiana, orcadensis, Wenzelii, ventricosa, _ alpestris, bicrenata , intermedia, excisa , arenaria, incisa , attenuata, Lyoni, Floerkei, quinquedentata, Schreberi, lyco- Does » Setiformis, Francisci, divaricata »; Catenulata, _ bicuspidata, connivens , curvifolia, Turneri, setacea, tricho- _ phylla, julacea, laxifolia, rostellata, Liochlæna lanceolata. _ Sphagnæcetis communis. Lophocolea bidentata, Hookeriana, _ minor, heterophylla. Harpanthus scutatus. Chiloscyphus po- Jyanthus, pallescens, lophocoleoides. Saccogyna viticulosa. Geocalyx graveolens. Calypogeia Trichomanis, arguta. Lepi- dozia reptans, tumidula, Mastigobryum trilobatum, deflexum. Trichocolea tomentella. Ptilidium ciliare. Radula complanata. Madotheca lævigata, navicularis, rivularis, plathyphylla, pla- typhylloïdea, porella. La 3° et dernière livraison paraîtra en mars. — Prix de chaque livraison : 3 fr. 50, 2 — Musci Galliæ, fase. 13, 9° partie, n° 626-650, prix : = Æfr. 50, franco. — Ce fascicule contient : Ephemerum longi- foliam » Fissidens crassipes, Ceratodon purpureus pallidus, _ Coscinodon pulvinatus perforatus, Schistostega osmundacea, Bryum Warneum, B. intermedium, B. versicolor, Pogonatum … Dicksoni, Polytrichum perigoniale, Neckera crispa falcata, Thuidium delicatulum, Myurium Hebridarum , Rhynchoste- _ Slum demissum, Plagiothecium Mühlenbecki, Hypaum Heufleri, H. procerrimum, H. Vaucheri, Sphagnum acutifo- lium deflexum , luridum et Curvum rubricaule et tenue, S. subsecundum turgidum. 5, N° 2 SA. 1881 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits èn français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 2 Musci in Tasmania et Nova-Seelandia a Dr Beccari lecti. ue et » GEREEB. — Orthotrichum pr rod pe Sp. nov. PHILIBERT. — Bryum baldense. Venrurr. — Notice sur quelques mousses des Pyrénées (suite). RenauLn. — Guide du Bryologue et du Liché- nologue aux environs de Grenoble (suite), HATSED MINOR SR : Musci frondosi in Tasmania et Nova-Seelandia a -D':0: Beccari, anno 1878, lecti. AUCTORIBUS E. IAMPE & " GEHEES. «À Sphagnum australe Mitt. (Spb. pe. var. etai Hk. fil. et Wils.).— In Monte Wellington Tasmaniæ, sterile . lectum, sub n° 32, 149 Febr. 1878. Ù : 2, Andreaeu acuminata Mitt. — Eodem loco, inter 4 onostomum ra specimina perpauca lecta. 3. Dissodon cuspidatus C. Mall. — Nova-Seelandia, a Bluff 26 Mart. 78, sub n° 38. _ 4. Ceratodon crassinervis Lorentz (in sched. Muse. Krausean.). — In Monte Wellington Tasmaniæ, 19 Febr. 1878, sub n° 2. — Species austro- -americana, in Tasmania antea _ nondum obvia, 5, Leptotrichum Oldfieldii Mitt. — In Monte Wellington Tas= __ maniæ, Huon road, sub n° 1. 6. Trichostomum elongatum Hk. fil. et Wils. - — In Monte Wel lington Tasmaniæ, sub n° 40. ci : 7 LI espion, ne fl. ek. Wils. - — Ib, ee “REVUE BRYOLOGIQUE. 40. Dierañum Kroneanum C: Mull. (in litl. ad A. Geheeb, 4877). _ — A Dicrano Menziesii Tayl. proximo differt : : caule multo se graciliore, foliis longioribus magis falcatis, theca majore lon- gius pedicellata. — In Monte Wellington Tasmaniæ , speci- _mina pulcherrima lecta, sub n° 1 10 sylva primitiva prope Fernshaw, Victoria-Colony, Australie, primus legit : … H. Krone, 1875. 11. Campylopus torquatus Mitt. = In Monte Wellington Tas- maniæ, Huon road, specimina fertilia lecta sub n° 14. 42. Cumpylopus introflezus Hedw., var. leptocephalus. — Nova- Seelandia : Titiranghi range prope Auckland, c. fruct. copios., sub n° 39. | 3. Campylopus insititius Hk. fil. et Wils. - In Monte Nel- lington Tasmaniæ. sterilis lectus sub n° 15. se 44. Campylopus capillatus Hk. fil. et Wils, — Titiranghi range _prope Auckland, Nove-Seelandiæ, sterilis, sub n° Ve Conostomum australe Sw. — In Monte Wellington Tasma- na pulcbra lecta , sub n° 8 et 8 bis. Li is rene Mit. _ Ibi, sub n° 7, c. fruct. perfeetis pi 7. Breutélia comosa Mit. SAT; Sub n° 26. — Planta sterilis ; _ statu juniore lecta. Se 8. Bartramia Mossmantiana C. Mull — ! {B. Halleriana Hk fil. et Wils. Flor. Nov.-Zeald,). _:Huon road in Monte Wellington Tasmaniæ, sub n° 9, 19. ste nutans Schreb.— In Monte Wellington Tasmaniæ, sub n° RES Gaudichaudi Schwgr. — bi , sad n°* 2 et Leptostomum flèxipile C. Mull. — Eodem loco, sub n°3. 22. Rhizogonium Paramuttense CG. Mull. - — Jbi, sterile lectum, : sup n° 6, : 23. rc Novt-Holiondiæ C. Mull. _ Ibi, euh” n° 20 : e | 24. Psilopilum australe Hk. il. et Wils. — - Fodem loco, parce a _lectum, sub n° 8. # 25 ÉGhnee aa Arnoldi Hpe. — _ Ib, copiose lectus, sub a 47. . Pogonatum australasioum Hpe et c. Mall, forma ‘prb, à n road, in Monte Wellington Tasmaniæ, sub n° 16, trichum Sullivani Hpe. — In Mon e, parce lectum, sub n° 16. _ REVUE BRYOLOGIQUE. | qua breviter acuminata, marginata, seminervia. margine versus apicem remote denticulata ; cellulis basilaribu _hexagonis, superioribus rotundato-ellipticis ; perichaetium majusculum, e foliis minoribus tenerioribus apice reflexiu- sculis compositum , turgidulum ; calyptra apice hirtula. — Cætera desunt. — In monte Wellington Tasmaniæ, frusta- lum Péerygophyllo Levieri intermixtum. — Mniadelpho . Dicksoni CG. Mull, (Synops., p. 25), habitu proximus, sed foliis multo firmioribus, denticulatis, brevius acumina! - raptim distinguilur, de 31. Péerygophyllum Levieri, Geheeb, n. sp. — Dioicus : caulis Jamosus complanatus, pallide flavescens, ramis obtusis dense foliatis ; folia complanata, subobliqua, immarginata, € basi angustiore oblongo-spathulata, obtusissima, cellulis prominentibus toto margine minutissime crenulata, nervo simplici sub apice evanido, cellulis basilaribus et inter- _ Mmediis hexagonis plus minusve elongatis, superioribus _ mullo minoribus, rotundatis, incrassaltis; perichaetialia OVala, Cuspidata, integra, celluiis hexagonis elongalis ; theca deoperculata in peduneulo breviusculo fusco nitido “erecla , ovalis, fusca, vernicoso-nitens. — In monte Wel- … lington Tasmaniæ, sub n°41, Ércis Pt. complanato Hpe. (Mniadelpho complanato Hpe in «Lin nat, s 4876, p. 320) simile, sed theca major omni erecta, folià margine minutissime crenulata, pericha: integra. Amicissimo Dr £, Levier, qui muscos tasmanico _ benevole præparavit, speciem hanc pulcherrimam dedica 32. Cœlidium chlamydophyllum Hk. et Wils. — Ibi, 33. Raphidostegium calliferum Geheeb et Hpe, sp. nov! Ab Hypno callidivide C. Mall. (Analyt. drawings ot Austral. mosses by F, de Muller, tab. XIV) simillimo dittert : foliis Caulinis subdenticulatis, perichætialibus apice dense € _ argule serratis, — In Monte Wellington ‘Tasmaniæ sti REVUE BRYOLOGIQUE. nato-concava lanceolata acutiuscula, undique crasse pal- lide limbata integerrima, lamina supra medium foli _ producta ; nervo limbo concolore paulo crassiore summo _apice folii evanido ; cellulis dense aggregatis minimis, basi _ folii ovoideis superne rotundatis in novellis chlorophylloso- _ papillatis, subdiaphanis, — Cætera nulla. — In Monte Wellington Tasmaniæ, sub n° 25, ad saxa riparia vigens ? … — Fissidenti rigidulo Hk. et Wils. aflinis. 39. Cyathophorum bulbosum C. Mull. — Eodem loco, parce fructiferum, sub n° 33. EE Orthotrichum acuminatum. Re SPECIES NOVA. * Les savantes observations de M. Venturi sur le genre otrichum, que la Revue a récemment publiées, ont rendu service important aux bryologues, en simplifiant l'étude e groupe de mousses, qui était devenu presque inextri- ble. M. Venturi a très-bien montré que les véritables afini- d’après lesquelles les espèces de ce genre doivent être rangées, dépendent de quelques caractères jusque là trop négligés, particulièrement de la forme et de la situation des stomates. La conclusion qui résuite de ce travail, c’est qu'y aurait lieu de réduire le nombre des espèces admises actuel- ement plutôt que de l’augmenter, Cependant j'ai observ cette année à Vals, dans l'Ardèche, un Orthotrichum si bien caractérisé par son aspect et par la structure de son péristome qu'il m'a paru impossible de le rapporter à aucune des espèces . connues. M. Venturi, à qui je l'avais envoyé, a retrouvé peu de temps après des échantillons tout semblables dans une récolte de mousses qu'il avait faite à Terlago, non loin de Trente, sur les bords du /ago della Mare ; il considère aussi l'espèce comme nouvelle. Lo Cette espèce est assez commune à Vals sur les arbres, par- liculièrement sur les müriers et les noyers ; à Terlago, elle roit sur des troncs de saules. Les touffes, adhérentes à sont composées de tiges grosses et épaisses, de lon- “diocre, — environ deux centimètres , — générale ins presque . leur longueur, ji _ REVUE BRYOLOGIQUE. 28 … feuilles périchétiales, très-grandes et très-longuement acumi- nées, qui dépassent de beaucoup la capsule ; l'acumen est d’ailleurs toujours formé de cellules vertes, et non décolo- _rées comme dans l’Orthotrichum diaphanum. D’après le carac- tère, qui est le plus saillant au premier abord, j'ai appelé l'espèce Orthotrichum acuminatum. e Les feuilles de la partie moyenne des tiges n’ont rien de remarquable : elles sont lancéolées, assez faiblement acumi- nées, réfléchies sur les bords, longues de 3 à 3 1/2 millimètres et larges de 1""1/4; la nervure atteint le sommet; les cel- lules de la base sont carrées sur les bords, linéaires au milieu ; le reste du tissu est formé de cellules petites, ovales, à parois épaisses et indistinctes. Les feuilles périchétiales, plus larges dans leur partie inférieure — 1""3/4 à 2 milli- mètres, — sont surtout beaucoup plus longues, mesurant de > à 6 millimètres. # _ La capsule ovale-oblongue a environ 2 millimètres en longueur ; le col est presque nul, le pédicelle très-court, des deux ensemble ne dépassent guère 1/2 millimètre; la vaginule présente ordinairement quelques longs poils. La _ capsule se rétrécit dans la partie supérieure et surtout vers _ le sommet : là, sur un petit espace long à peine d’un quart de millimètre et un peu plus coloré, l’on aperçoit 8 stries très-courtes ; dans tout le reste de son étendue la membra _Capsulaire est lisse, de couleur gris-pâle, de consistance trè _ mince ; vers l'extrémité seulement le tissu s’épaissit, et © de là que partent les 8 stries, formées de deux rangs cellules, qui deviennent bientôt insensibles. Les stomates a grands et superficiels. L'opercule, uniformément coloré en jaune dans toutes ses parties, est convexe et surmonté d’un petit bec obtus. Les spores ont la grosseur de celles d l'Orthotrichum leiocarpum. tie La structure du péristome est surtout très-remarqu Dans la plupart des Orthotrichs, tandis que le péristo externe est bien développé, le péristome interne est moins apparent, quelquefois nul. lei, au contraire, c’est le pé- risiome interné qui semble s'être développé aux dépens € péristome externe. Îl se compose de 8 cils très-larges, bla châtres et très-apparents, assez semblables aux dents ext eures des autres Orthotrichs, et que l’on pourrait aisémer arquait qu'ils son de la capsule. Les ire très-courtes 30 REVUE BRYOLOGIQUE. larges que longs. Les cils, comme dans les autres espèces du genre qui en sont pourvues, sont dressés ou infléchis sur LL l'orifice de la capsule; largement linéaires dans toute leur - longueur, ils se terminent par une pointe obtuse; leur tissu; blanc, opaque et couvert de grosses pupilles, est divisé par des lignes assez peu visibles et de direction va- riable en cellules grandes, carrées, irrégulières, qui semblent le plus souvent ne former qu’un seul rang, et quelquefois se partager plus ou moins obliquement en deux portions inégales. Les dents, plus larges que les cils et toujours beaucoup plus - courtes, présentent un tissu semblable, de même couleur, De également papilleux, divisé par des cloisons horizontales j assez obscures en denx on trois articles très-courts et souvent lacérés, dans lesquels on ne distingue pas ordinairement de division verticale. La coiffe forme un cône allongé, long d’un peu plus de 2. millimètres ; plissée et même quelquefois fendue à la base sur les plis, elle est munie, vers son milieu, de poils longs et dressés assez nombreux, Les fleurs mâles sont constituées par de petits bourreons qui naissent à l’aisselle des feuilles vers le milieu des tiges : 1-8 folioles ovales, obtuses, courtes, faiblement nerviées; environ 25 anthéridies oblongues, longuement pédicellées, sans aucune trace de paraphyses, Rermarquons enfin que la capsule à l’état sec, après l'émission des spores, demeure lisse et conserve sa forme ovoïde, ce qui lui donne une certaine ressemblance avec celle de l'Orth. leiocarpum, tandis qu'au contraire dans l’Orth. äffine et dans les espèces voisines la capsule, quand elle est : vide et sèche, est profondément sillonnée et se contracte sous l’orifice qui est lui-même dilaté, En somme cette espèce, quoique ressemblant par quelques- uns de ses caractères à l'Orth. leiccarpum, s’en distingue essen- tiellement par ses feuilles périchétiales, par son péristome ex- lerne rudimentaire , et plus enèore par son péristome interne formé de 8 cils à bords rectilignes , et non de 46 cils à bords déchiquetés. Elle a peut-être une affinité plus directe avec V'Orth. affine, dont elle se rapproche par la structure de ses slomates, par sa coiffe et par la disposition générale des éléments de son péristome; mais ces éléments prennent un développement très-différent, les dents externes demeurant rudimentaires et ne se refléchissant Jamais, les eils s’ac- croissant, au contraire, plus que dans aucune autre espèce du genre; la capsule lisse, étroite vers le sommet, et non dilatée à l'orifice par la sécheresse, distingue aussi notre espèce des Orék. uffinia, La forme des stomates et le péris- _ tome toujours dressé sembleraient indiquer une ressemblance vec lOrtk, r mais celte ressemblance est plutôt _ REVUE BRYOLOGIQUE. nie. : apparente : dans les Orfh. rupestria, la membrane de la capsule est beaucoup plus épaisse, les stries plus larges, les stomates plus pelits, les spores moins grosses. C’est, en définitive, au groupe des Orthotricha affinia que notre espèce paraît devoir se rattacher. M. Venturi la considère comme représentant un des termes extrêmes de cette série, carac- térisé par le développement extraordinaire du péristome interne aux dépens du péristome externe; il placerait à l’autre extrémité de la même série l’Orthotrichum lœvigatun, espèce du nord de l’Europe, dans laquelle on trouve, au contraire, un péristome externe bien développé avec un péristome interne nul ou rudimentaire, - L'Orthotrichum acuminatum ayant déjà été observé en deux endroits très-éloignés de la région montagneuse et méri- dionale de l’Europe, se retrouvera sans doute sur d'autres poinis de la même région, PHILIBERT, Bryum baldense. Dans les premiers jours de septembre 1867, j'ai trouvé sur les rochers de formation jurassique du Monte-Baldo, le long _ d’un ruisseau, à une hauteur d'environ 1,200", de petites _ touffes d’un Bryum très-remarquable, que je croyais d'abord _être une des formes du Bryum pallens où fallaz. Ayant communiqué ma découverte à M. de Notaris, je reçu en réponse l'opinion motivée que le vrai Bryum fallax à Milde et le Bryum pallens sont bien voisins de mon exem: plaire, mais qu’il ne peut pas être confondu avec ces espèces. Après ce renseignement et sur l'invitation de M. de Notari: de baptiser mon espèce nouvelle, je l’appelai Pryum baldense _ (Venturi), et elle fut accueillie sous cetie dénomination dans … l’Æpiloçue de la Bryologie italienne, publiée par M. de Notaris - dans les Actes de l’Université de Gênes. . Ce PUR 32 REVUE BRYOLOGIQUE. _ couleur pourpre de l'espèce trouvée sur le Monte-Baldo, et - l'examen microscopique ainsi que la confrontation avec l’ori- ginal de 1867, m'ont confirmé dans cette opinion. M. Schimper, à qui j'envoyai des échantillons trouvés sur Ja Paganella, et à qui je communiquai mes doutes au sujet de leur aflinité avec le PBryum fallax, me répondit qu'il croyait bien que le Bryum baldense était une espèce distincte, très-bien caractérisée par la diagnose de M. de Notaris, et … qu'il fallait la maintenir séparée. Voyant enfin qu’un échantillon de cette même espèce a _ été récolté par M. Philibert sur les sables souvent inondés des bords de la Navisanche, dans la vallée d’Anniviers, en Valais, formée uniquement de roches granitiques ou sili- _ceuses, je suppose que mon espèce est bien plus répandue que je le croyais d’abord, et c’est pour cela qu’une plus grande publicité de la description de M. de Notaris pourrait sembler utile. Voici la diagnose et la petite note de l'ouvrage Cie : | ; BRYUM BALDENSE Venturi in litt — Dioicum laxiuscule fastigiato-cæspitosum , in innovationibus pallide virens, æterum sordide rubescens. Caulis purpureus sub apice _innovans. Folia flaccida, inferiora et ramorum laxa, e basi « constricta late ovata, ex apice acutato brevissime apiculata ; «“ comalia conferta, ampliora, ovata, obovatave, acula, CUS- « pidulataque ; omnia laxe cellulosa, concava, nervo pur- “ pureo ad apicem evanescente instracta, margine angusle _“ revoluta, integra , in sicco contracta, incurvato-adpressa. « Capsule in pedunculo purpures, apice hamato e colo « defluente sporanginm subæquante, pyriformis, flaccida, _« subpendula, in sicco ad eollum contracta. Operculum con- + vexum mammillatum, Anulus latissimus, Peristomii dentes « lutescentes. Interioris segmenta ad carinam vix hiantia, « eiliis ternis, quaternisve, sæpe rudimentariis distincta. _“ Adnotatio. — Cellulæ foliorum flaccidæ, hexagonæ, ad _* saluras, ut nervus, purpureæ. Flores masculi gemmacei. « Bryi pallentis varietatibus abbreviatis rufescentibus persi- + mile, tamen foliorum caulis inferiorum et ramorum Lori « differre videtur. Accedit etiam 2. fallaci Milde, sed ab hac « Specie nervo foliorum ante apicem soluto distinguitur. » Hac nota forte addendum eril quod capsula cum collo hujus peciei, non incurva ut in Bryo pallente, sed fere omnino conspicitur. 4 L REVUE BRYOLOGIQUE. les rochers humides qui flanquent la tour de Barricave, dans la belle vallée du Riou Majou (alt. 1700"). Cette mousse n'avait été signalée dans les Pyrénées qu’au Val d’Esquierry (Spruce) et à la cascade d’Enfer, près Luchon (Husnot); elle paraît donc, jusqu’à présent, spéciale à la partie centrale de la chaine. : ANGCTANGIUM COMPACTUM Schl. — Stérile sur les rochers de la tour de Barricave, avec le précédent. Il faut quelque atten- tion pour distinguer, sur le vif, cette mousse des Amphoridium Mougeoti et Gymnostomum rupestre avec lesquels elle croit ordinairement en société. On la reconnaît à ses coussinets d’un beau vert gai à la surface et à ses feuilles légèrement tordues en spirale à l’état sec. M. Husnot la signale comme fréquente dans les Pyrénées centrales; je dois avoner ne l'avoir rencontrée, dans les Hautes-Pyrénées, que dans la seule localité que je viens d'indiquer, et comme cette vallée du Riou Majou est voisine du territoire de Luchon, que Zelterstedt et Husnot ont plus particulièrement exploré, il est probable que l’observation faite plus haut sur la distri- bution du Gekeebia cataracterum pourra aussi s'appliquer à l’Anœctlangium compactum. Bryum Funcri Schw.— Espèce nouvelle pour les Pyrénées. _ Je l’ai trouvée pour la première fois en 1876 dans la gorge _ de Cauterets. Je l’ai revue depuis dans la vallée d'Arrens,. _ au pied du Gabizos, où elle est fertile, puis dans la vallée _ de l’Ariége, à Ussat. Le Bryum Funckù reste toujours de _ petite taille et fructifie rarement. On le reconnait assez facilement, avec l’aide d’une simple loupe, à sa nervure rougeâtre , longuement et brusquement excurrenle, for-. mant une pointe rigide à l'extrémité de la feuille, J'ai remarqué deux formes, l’une très-petite, à feuilles exk guës, très-concaves, largement ovales ou suborbiculaires, è _ brusquement contractées, exactement imbriquées, de ma- : nière à rendre les tiges julacées ; l’autre de taille un peu plus élevée, à feuilles plus grandes, oblongues, moins brusquement contraclées, et moins étroitement im- MQUORS Co orne re Le Bryum Funcki passe pour une espèce rare. Dans les Pyrénées, il croit dans les fissures terreuses des rochers calcaires ou des calchistes qui encadrent les gaves, non loin bes EN “À (REVUE BRYOLOGIQUE. des racines de Saule, le long d’un ruisseau, en société de _ l'Amblysteqium riparium. _ L’A. Juratzhanum est très-voisin de l'A. serpens ; il s'en distingue par sa taille à peine plus robuste, ses feuilles _ Squarreuses plus grandes et plus longuement acuminées, ordinairement denticalées à la base, et par sa nervure qui dépasse le milieu ou souvent même atteint presque le - Sommet. Dans ce dernier cas, la plante devient dificile à distinguer de l’A. radicale. Hypnux cirRosuM Schwaegr. — J'avais déjà indiqué cette espèce au pic d’Arbizon et dans la vallée d'Eyne (Voyez Revve bryol.), Depuis elle a été trouvée par M. Sajous, au pie de la Hourquette-d'Humein, dans la vallée d’Ardengost, sur des calchistes, vers 2,100" d'altitude. Enfin le D° Jean- : bernat m'en a communiqué de fort beaux échautillons récoliés par lui, l'été dernier, vers 2,300" d'altitude, au pic Paderne, nasse calcaire qui fait partie du groupe des monts Maudits. ces exemplaires sont en concordance parfaite avec ceux pus des Alpes du Queyras, du Tirol et de Styrie. rés Juratzka, le A: cirrosum ne serait autre chose que Julaceum de FEurhynchium Vauchert. Celle-ci est ainsi le dans le Synopsis de Schimper, éd. Il: « Ramis turgide vbricatu - foliosis , fotiis cochleariformibus subito recurvo: apiculatis, ramulis apice attenuatis, hic lie flagelliferis » et “auteur lui assigne comme habitat la région alpine. Les seules différences avec le H. cirrosum se réduiraie :onc à la pointe piliforme des feuilles plus courte et aux ges atlénuées à l’extrémité, Or, dans nos échantillons de rbizon, j'ai trouvé quelques rameaux atténués -flagelli formes, et quant à la pointe piliforme qui est très-fragile, il est pas étonnant que, dans les anciennes feuilles, elle se détruise en tout ou en partie par le fait de l'habitat de la plante dans la haute région alpine, où elle est soumise à _ froids excessifs et à de brusques variations de températt qui altèrent fréquemment le tissu et les caractères extérieurs de beaucoup de plantes. # - GAS On pourrait se demander si le H. cirrosum ne doit pas considéré comme la forme alpine ordinaire de l’Æurhynchium V #, dont la forme type est propre à la région silvalique. possède un échantillon de ce dernier, récolté ernat, au pic Paderne, au même lieu que échant. difière en du t: REVUE BRYOLOGIQUE. _ dans des localités très-distantes, Quant à la var, 7ulaceum, si on la maintient, elle doit être, à mon avis, rattachée plutôt au /7. cirrosum, dont elle n'indique qu’une légère va- riation. rt La fructification du H. cirrosum étant jusqu’à présent inconnue, on n’a pu le placer encore définitivement dans aucun genre, Schimper le range parmi les espèces « 2ncertæ sedis » en le considérant avec donte comme un PBrachy- thecium. Il me semble plus naturel de le comprendre parmi les Zurhynchium à côté de VÆ. Vaucheri. C'est d’ailleurs la place que lui assigne M. Lindberg dans l'important mémoire … publié récemment par cet éminent bryologue : Musci Scan dinavici in Systemate novo naturali dispositi. de : Hypnum Vaucnent Lesq. — Dans les fissures de rochers calcaires au bord de l’Ariége à Ussat, alt. 500%. La plante . de cette localité est particulièrement en concordance avec _ celle que j'ai recueillie en 1874, aux Méés, dans la vallée de _ la Durance ( Basses-Alpes }, et celle d’Allos que M. Boulay a “publiée dans le dernier fascicule des Musci Galliæ. Les tiges _ fastigiées, peu rameuses et la couleur jaune de l’intérieur des touffes, donnent à cette espèce un faciès spécial qui la Bi té indiqué par les auteurs ; es branches est sen REVUE BRYOLOGIQUE. . Le H. Vaucheri Lesq. est nouveau pour les Pyrénées. On Je retrouvera probablement dans la région alpine calcaire, station normale de cette espèce. Nous l'avons vu touiefois, dans les Basses-Alpes, descendre jusqu’au contact de la _ région des oliviers aux Méés où il a été, sans doute, entraîné _ par les eaux de la Durance. C’est probablement à la même cause qu'il faut attribuer sa présence à Ussat, dans les Pyrénées, à une aussi faible altitude. | F. RENAULD. _ Guide du Bryologue et du Lichénologue à Grenoble et dans les environs. & . 8° excursion (Suite) (1). = Nous voilà hors de la forêt ; encore quelques escarpements gravir et nous atteignons au col de Bovinant, à 1,666 nètres d'altitude. Tout près du col, au milieu de vertes rairies, se voit le chalet des Pâtres, qui a donné son nom à ssage. C'est à côté de ceite cabane et devant une source ‘eau excellente que nous allons nous asseoir an instant pour éjeüner et mieux reprendre notre marche vers le Grand-Som. Ne quittons pas le chalet sans avoir exploré les pelouses et les rochers de ses alentours : pour ne signaler que les princi- pales espèces, nous y trouvons Cynodontium virens Sch. , F'issidens decipiens de Not., Distichium capillaceum Br. et Sch., Barbula subulata Brid., var. subinermis Sch., Barbula aci- Phylla Br., Encalypta rhabdocarpa Schwœgr. , Bortramia Halleriana Hedw. et Œderi Sw., Timmia austriaca Hedw. eudoleshea .atro-virens et Orthothecium rufescens Br. et Sch., “ungermannia minuta Dicks., Bæomyces temadophilus Nyl. et ÆEndocarpum complicatum Ach. à Ce sentier que nous voyons, à droite et vers le sud, dérouler ses lacets le long des pentes herbeuses de la moñtagne, c'est celui-là même qu’il nous faut gravir. Parvenus à une espèce _de plateau qui domine le chalet de Bovinant, nous continuons, toujours dans la direction de la droite, à suivre le chem tracé devant nous, et, de gradins en gradins, de détours en étours, tantôt à traversles pelouses ou entre les rochers REVUE. BRYOLOGIQUE, 37. Funk., Brachythecium glareosum Br. et Sch., parmi les gazons des pelouses, Æypnum Halleri L,. fil. , contre les rochers om- bragés, et Pryum elegans Nees, dans leurs fissures un peu fraiches et humides (1), un certain nombre de lichens, tels que : Lecanora calcurea Duby, Lecidea pantosticta et platycarpa Ach., decipiens Hoffm., Squamaria gypsacea Sm., Verrucaria rupestris Schrad., calciseda Schœr., la plupart fréquents sur les rochers. Quant au Grand-Som lui-même nous y remar- quons plus particulièrement: Webera polymorpha Sch., Lepto- trichum glaucescens Hampe et Bryum pendulum, var. coinpac- tum Sch., Lecanora lepidora et frigida, Thamnolia vermicularis Ach. et Peltigera malacea Fries. Le Cetraria islandica Ach., commun aux environs de la plaine de Grenoble, l'est ici également et paraît s’accommoder de toutes les altitudes el de tous les climats. La vue qu’on a, par un beau jour d’élé, du sommet du Grand-Som, à une hauteur de 2,033 mètres, est un coup d'œil justement renommé. Quel tableau que celui qui se déroule à vos yeux, lorsque , autour de vous et pour ainsi dire à vos pieds, jaillissent tout à coup et s’élancent comme du milieu de profonds abimes, les divers pics du massif de la Grande-Chartreuse, dont vous occupez pour ainsi dire le _ centre; ces pics sont le Granier , la Dent-de-Crolles, Cham- chaude, Charmant-Som, Pinéa, la Grande-Sure, tous avec leurs formes si différentes et leurs aspects si particuliers, avec leur parure de forêts ou de gazon, avec leurs rudes pentes ou leurs flancs déchirés, nus et abruptes. Par delà, da côté du ce _ levant, les grandes Alpes laissant entrevoir leurs mille cimes, verdoyantes, arides ou neigeuses, et, se reculant de chaine en chaine jusqu'aux longues croupes et aux glaciers du Mont- Blanc, forment un fond de scène d’une merveilleuse gran- _ deur, tandis qu’à l'horizon opposé s’étend sous un firmament d’azur une vaste mer de grandes collines boisées dont votre _ regard suit au loin les majestueux ondoiements depuis Voiron _ jusqu’au-delà du Mont-Pilat et du Forez. Le soleil, qui répand et verse sur ce magique ensemble les plus brillants effets de sa lumière, achève d’en faire l’un des plus magnifiques spec- lacles que l'imagination puisse concevoir. nu Lorsqu'on a contemplé les grands traits de cet immense _ tableau, l’un des détails sur lesquels on se plait davantage à revenir, c’est le monastère que l'on distingue, à la base de la montagne et à plus de 1,000 mètres au-dessous de soi, avec son enceinte et ses murs, ses toits et ses nombreux clochers ss on nlis ob pittoresque au milieu d encore que son efle MR REVUE BRYOLOGIQUE. _ clartés vous révèlent d’autres horizons que ceux de la terre, _ ce sont les idées qu'il éveille, les sentiments qu’il fait raître. On aime à pénétrer par la pensée dans les cellules Silencieuses de ces hommes de solitude qui s’y sont volon- tairement enfermés ; on aime à les suivre, à les interroger, et, en leur demandant le secret du calme et de la sérénité qui du fond de leur âme se rétlètent sur leur front, onse … rappelle ces vers d’un poète : l . * Dans ce nouvel Éden que Dieu forma pour vous, Cénobites sacrés, que votre sort est doux ! Voyageurs pour les cieux, dans une paix profonde ous y buvez l'oubli des taumultes du monde: _ Jamais ses vains plaisirs et ses folles erreurs, ; Jnconnus dans ces lieux, n'y troublèrent vos cœurs (Girodet). Chamchaude. É rure profonde et abru même à escal nous REVUE BRYOLOGIQUE. ee tier qui s’allonge sur la pente herbeuse ; c’est en le prenant que nous commençons notre ascension. Au bout de quelques centaines de mètres nous trouvons une belle source qui nous. invite à nous reposer un instant et à dejeuner. it En quittant la source, cueillons sur ses bords l’ÆZypnum fal- catum Brid., bien fructifié, pour aller récolter ensuite, par un détour à notre gauche, le Dicranum Sauteri et le Leseuræa striata Br. et Sch. , également chargés de capsules : ils abon- dent l’un et l’autre au pied des hêtres qui limitent la clairière. Nous reprenons la droite et continuons de monter toujours jusqu’à la fissure ouverte devant nous dans le flanc de la montagne. Ce rude passage, plus pénible cependant que pé- rilleux, nous le gravissons en nous aidant des pieds et des mains. tombant et nous relevant à travers les pierres mobiles qui roulent et reculent sous nos pas, nous accrochant tantôt d'un côté, tantôt de l’autre aux aspérités du rocher pour nous retenir, et aboutissant enfin, après un quart d'heure d’efforts, à une arête gazonnée dont le point culminant, le plus élevé de tous les pics du massif de la Grande-Chartreuse, est à : 2,087 mètres. Composée des mêmes espèces que celle du Grand-Som, la flore eryptogamique de Chamchaude comprend en ouire les Desmutodon latifolius, var. brevicaulis Br, et Sch., Encalypta commutata N. et H., Myurella julacea Br. et Sch., Leskea nervosa Myr., Heterocladium dimorphum Br. et Sch., Hypnum fastigiatum Brid. et un assez rare lichen, le Lecanor epibryon Ach. Peut-être avec des recherches plus complète que les miennes pourrait-on, aux espèces citées, en ajouter d’autres non moins intéressantes. Non-seulement les pentes de Chamchaude sont assez étroites, mais en général très- de sorte que leurs t faux pas y serail fique panorama étal se dresser en face de nous ferons désormais nos excursi Belledonne , Taillefer, au-delà les Gran a REVUE BRYOLOGIQUE. _ disposés en gradins, arriver par des pelouses rocailleuses au pied de la montagne : c’est parmi ces pelouses que j'ai trouvé le rare Amblystegium leptophyllum Sch. en société du 7mmia austriaca Hedw., tous les deux bien fructifiés. Sauf à signaler d'avance, le long du sentier qui mène à la galerie du St-Eynard , l’Anomodon attenuatus Hartm. , stérile, notre herborisalion est terminée. Nôus n'avons plus qu'à regagner au bas de Ja clairière le chemin que nous avons momentanément abandonné : de la forêt dé Porte , il se con- tinue jusqu’au Sappey; du Sappey il va rejoindre, entre le St-Eynard et le Rachet, le chemin de Corenc et de la Tronche , et ce dernier nous rarnène à Grenoble par la porte St-Laurent, point entièrement opposé à celui de notre départ, L'abbé Ravaur. " - Bibliographie. Abbé Hy. — Note sur les herborisations de la Faculté des sciences d'Angers, broch. in-8° de 20 pages. L'auteur passe en revue les diverses publications faites jusqu’à ce jour sur les Muscinées du département de Maine- et-Loire; trois seulement sont sérieuses et réellement in- téressantes, ce sont : le C'ataloque des Mousses et Hépatiques . des environs de Saumur, de M. Trouillard ; le Catalogue des Mousses et Sphaignes de Maine-et-Loire , de M. Bouvet, et le Catalogue des Muscinées de l'arrondissement de Cholet, de MM. Brin et Camus. . Cette première partie est suivie d’un catalogue des Mousses _ nouvelles ou rares pour le département et de toutes les … _ Hépatiques récoltées par l'auteur. Citons quelques-unes des : _raretés : Ephemerum slenophyllum , Microbryum Floer- keanum, Pleuridium alternifolium, Gymnostomum rostel- latum, G. squarrosum, Dicranella cerviculata, Dicranum _flagellare, Fontinalis squamosa , Jungermannia minuta , J. nigrella, J. Turneri, Pellia calycina, Sphærocarpus Mi- chelii, Riccia ciliata, R. Hubneriana. De The London Catalogue of British Mosses and Hepati published under the direction of the Botanical Record Club Showing the comparative rarity or frequency of each species eans of a Census indicating its distribution through th Lime of Great Britain; adapted * N° 5 | 8° Année 1881 L1 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N°8. Des Orthotricha urnigera. Venruri.— L'Orthotrichum Sardagnanum, VeNTuRI.— Ephemerum Philiberti. BescaererLe. — Barbula nitida. Husvor, — Bibliographies francaise, italienne, allemande (Graver), anglaise, américaine, — Biographie, BEescuEeRELLE.— Nouvelles. EEE N Des Orthotricha urnigera. Dans mon petit mémoire inséré au n° { de la Revue Bryolo- gique de 1879, j'ai traité des espèces d'Orthotrichum plus ou moins connexes qui forment le groupe des Orthotricha urni- gera, et, avec les diagnoses données par MM. Schimper et de Notaris, ainsi qu’à l’aide des exemplaires originaux de M. Lorentz pour l'O. Schubartzianum , de M. de Notaris pour l'O. Venturi, et de M. Hampe pour l'O. urnigerum , j'ai dû conclure alors qu’à peine la troisième forme peut valoir comme une espèce proprement dite, et que les deux premières ne sont guère qu’une seule espèce. 5 : A présent même je ne doute pas du voisinage des trois formes de mousses ci-dessus; mais ayant eu l’occasion de voir la description très-détaillée de l'O. Schubartzianum, que M. Lorentz a publiée dans les Actes de la Société botanique- zoologique de Vienne pour l’année 1867, p. 656, et, ayant reçu par mon excellent ami, le professeur Philibert, de nou- Yeaux échantillons appartenant au groupe des O. urnigera, je dois rectifier mes conclusions d'autrefois. Il n’y a pas de doutes que les formes de mousses en ques- tion aient toutes le même type caractéristique. Toutes ont les stomates de la capsule enfoncés, et leurs dents exté- _ieures, dressées à l’état sec ou tout au plus étalées, suffisent pes les distinguer des groupes ayant les denis repliées à Ébiatascou-révolutées2 ai HSAeE DO HU ge SEE du groupe en question de pelites lignes plus ou moins bien on prend son 42 REVUE BRYOLOGIQUE. tracées, quelquefois entremêlées avec des papilles, mais ces lignes (propres aussi aux dents des 0. anomala) ne doivent pas être confondues avec les lignes sinueuses, dont parle M. Schimper en donnant la diagnose de l'O. neglectum, et qu'on voit quelquefois dans les O. rupestria. Les lignes des O. urnigera sont de vrais sillons creusés sur les dents, plus ou moins parallèles, longitudinaux dans les articles supérieurs et plus ou moins obliques dans les ar- ticles inférieurs. Les petites lignes, au contraire, qu’indique M. Schimper et qu’on trouve sur les dents des O. rupestria, se croisent et s’entrelacent dans toutes les directions; je les crois plutôt un effet d'optique dû aux papilles grossies et plus ou moins lavées. On ne peut pas distinguer si nettement le groupe des 0. urnigera de celui des O0. anomala , constitué par les O. cupu- latum el anomalum et par plusieurs espèces exotiques. J'ai déjà eu l’occasion de noter que les dents extérieures de ce groupe sont également marquées par de petites lignes, et, pour mieux rapprocher encore un groupe de l’autre, il ÿ a la présence dans tous les deux d’un anneau composé de trois rangs de cellules. : Cet anneau , qui ne se détache jamais de l’orifice du péris- tome, est formé par des cellules vides ayant la substance colorante déposée à la paroi extérieure, tandis que les rangs supérieurs des cellules du parenchyme capsulaire ont les parois latérales grossies, et les antérieures laissent voir la substance opaque et granuleuse dont est remplie la cellule. C’est pour cela que les bords de la capsule, où sont insérées les denis, semblent marqués par des pointes, tandis que les rangs de l'anneau ont une couleur homogène. trio … Un autre groupe des Orthotries d'Europe a un anneau sem- blable , c'est celui des 0. arctica, mais tous les autres ont un anneau presque imperceptible, et tout au plus constitué par deux rangs de cellules. LE . Comme il n'existe pas d’autres caractères distinctifs dans les feuilles ou dans Ja ramification, il ne reste pourtant qu'à se fixer aux dents intérieures ou cils pour distinguer les deux groupes urnigera et anomala, car on voit le péristome inté- rieur de ces derniers ou nul ou très-imparfait, tandis que les cils des 0. urnigera sont fort bien développés par deux séries de cellules bien solides, et quelquefois on en trouve jusqu à seize. 4 _ Je connais bien la fagacité d’un caractère distinctif basé ésence ou l’absence des cils, mais ici non-seulement sur la 1 bien où on le trouve, mais c’est le type. général : or” voit aisément dans les espèces constituant le et quelque importance doit bien avoir cils. des. anomala, sky en REVUE BRYOLOGIQUE. D. existe, sont toujours plus ou moins imparfaits, tandis que les cils des ©, urnigera, au moins dans le nombre de 8, sont très-bien développés. Après toutes ces observations, destinées à signaler notre groupe des 0. urnigera , j'en parlerai en détail. M. le professeur Lorentz, dans son très-minutieux travail sur l'O. Schubartzianum (qu'il rapproche, je ne sais pourquoi, de l'O, alpestre), note exactement les lignes qu’on voit à l’ex- térieur des dents, et il observe que les bords de ces dents sont toujours.irréguliers. En caractérisant le col (qui, dans sa .diagnose latine fort incomplète, est signalé par la phrase vix collo instructa), il dit, dans la description détaillée, que la capsule en est presque entièrement dépourvue, et que, par- ticulièrement à l’état sec, le pédicelle passe tout d’uu coup à la capsule, En comparant ces indications avec les descriptions de MM. Schimper et de Notaris, on voit que les mots e collo brevi disent déjà trop. Si, au contraire, on voit les échantillons originaux que je possède, on trouvera qu’un exemplaire d’une couleur foncée, provenant du Val Furva, a précisément, comme l'indique M. Lorentz, les capsules correspondant parfaitement à sa description détaillée, et qu’un autre échan- tillon des environs du Monte-Gavia (étiqueté par M. Lorentz lui-même comme le précédent) a les touffes d’un vert beau- coup moins foncé, le pédicelle plus long, et la capsule n’est pas, ni à l’état sec, ni à l’état humide, hémisphérique ; elle passe , au contraire, dans le pédicelle par un col qui n’est guère plus court que le sporange. Cela fait voir que M. Lo- rentz avait recueilli deux formes diverses de son Orthotrichum dans son voyage à Bormio, et qu’il a communiqué l’une et l'autre avec la même dénomination à ses amis. On conçoit par là que dans mon Mémoire sur les 0. urnigera, inséré dans cette Revue, 6° année, n° 4, je ne pouvais attribuer aucun poids à la présence ou à l'absence du col. Fi A défaut de ce caractère, il n’y avait plus rien de déter- miné qui fût suffisant pour distinguer l'O. Schubartzianum de VO. Venturii, que M. de Notaris a constitué en prenant pour base la présence d’un col entre le pédicelle et le sporange. L’oscillation même du col dens les deux exemplaires de M. Lorentz, que je regardais comme appartenant à une seule espèce, faisait que je voyais à peine un caractère suflisant à distinguer l'O. Schubartzianum de l'O. urnigerum Sch., qui n'a _ point de col. 143 A Pro ee = Actuellement, après avoir vu la description détaillée de M. Lorentz, et après avoir connu le caractère auquel il devait donner beaucoup de poids, il faudra distinguer les deux formes observées dans les échantillons de M. Lorentz, et les _ ranger à côté de l'O. urnigérum et de l'O. Venturir, qui sont AA REVUE BRYOLOGIQUE, en quelque sorte les extrêmes prononcés du même type de mousses. | L’O. urnigerum Myrin, d'après la description de M. Schimper et les échantillons du Bodethal, que je dois à l’obligeance de M. Hampe, a la capsule, même à l'état humide et plus encore à l’état sec, passant subitement dans le pédicelle, en formant un dôme hémisphérique de même que dans l'O. fallux , sans avoir toutefois (comme ce dernier) le sporange très-sensiblement plus court que la capsule. La capsule de l'O. Venturii De Not., au contraire, passe peu à peu dans le pédicelle, et les échantillons originaux ont en etfet, particulièrement à l’état humide, un col très-bien marqué, d’une longueur égale ou presque égale à celle de la capsule. De là vient que de Notaris pouvait l'appeler : crasse pyriformis. Maintenant examinons si l'O. Schubartzianum , comme l'a conçu M. Lorentz, est spécifiquement distinct de l'O. wrnigerum Myr. Suivant la description de ces mousses que nous donne le Synopsis de M. Schimper, éd. II, on trouve que l'O. urnige- rum doit avoir une capsule émergente avec 8-16 côtes, 10 cils et les dents extérieures équidistantes , la surface exté- rieure de ces dents est marquée par des lignes, mêlées au moins à la base avec des papilles. L'O. Schubartzianum, selon le même auteur, doit avoir, 8 côtes, 8 cils, 16 dents exté- rieures géminées, à bords érodés, marquées à leur base par des lignes vermiculaires, et la capsule cachée dans les feuilles périchétiales, M. Lorentz, dans son Mémoire, ne fait pas mention des côtes, et il ne s’occupe point de la diversité dans le tissu de la capsule, mais il dit (ce qui diffère de la description de M. Schimper) que les cils sont au nombre de 16, et que les dents extérieures, toutes marquées par les lignes, sont fort irrégulières, en ajoutant que, quoiqu'il eût observé cette irrégularité constante, on doit l’attribuer toutefois à un manque de développement. ae Dans l’exemplaire authentique avec les capsules sans col, c’est-à-dire dans le véritable 0. Schubartzianum, on trouve les dents extérieures au nombre de 16, équidistantes et correspondant à la description de M. Lorentz; les cils par- faitement développés sont au nombre de 8, mais on y voit des cils intermédiaires qui atteignent quelquefois la lon- gueur des autres. La capsule enfin, qui n’est pas cachée, mais qui a le pédicelle sinon plus long, certainement pas plus court que celui de l'O. urnigerum, a 8 stries principales de la longueur du sporange et des traces plus on moins visibles de fie Done api sont quelqueliis dal ne sont pas rares REVUE BRYOLOGIQUE. 45 Les mêmes détails sont à observer aussi dans un échantillon recueilli en Suisse et communiqué par M. le professeur Phili- bert, de manière qu'avec la correspondance aussi des autres parties de la plante, on ne peut pas douter qu’il s’agit de la même espèce. Après cela on voit bien que les caractères différentiels que M. Schimper a indiqués comme propres à l'O. Schubartziarum s’évanouissent presque totalement, et qu’il ne reste plus d'autre différence dans le fruit que la conformation des dents extérieures, qui sont irrégulières et marquées par des lignes dans l'O. S'chubartzianum, tandis qu’elles sont plus complètes et, au moins dans la partie inférieure, marquées aussi de papilles dans l'O. urnigerum. Cette différence doit bien sembler trop peu de chose pour distinguer deux espèces, et, si la densité et la couleur des tiges, ainsi que la ramificalion et la conformation des feuilles ne présentaient de la diversité entre les touffes de l'O. Schu- bartzianum et celles de l'O. urnigerum, je n'hésiterais pas d’en proposer la fusion. A cause de la rareté de ces espèces, je n’ai pu constater jusqu'ici une transition des deux formes, et c’est pour cela qu’on pourra accepter ces deux Orthotrics comme étant l’une une sous-espèce de l’autre. ï J'ai reçu de M. l'abbé Carestia, comme provenant des Alpes d’Aosta, une variété de l'O. Schubartzianum remar- quable par la configuration des dents el la capsule presque cachée. Cette forme plus lâche , avec des capsules sans col et les dents extérieures marquées de lignes et irrégulières, les feuilles très-lichement disposées, moins aiguës et d’une cou- leur plus pâle, est peut-être un anneau de-transition avec l'O. urnigerum. i Après avoir déterminé ainsi la position qu'occupent ces deux Orthotries entre eux , il faut parler encore un peu de l'O. Venturi. La présence d’un col bien distinct et un aspect général tout spécial prouvent victorieusement l'existence de cette espèce et je dois maintenant m'occuper brièvement des formes qui appartiennent à sa catégorie. se Po J'ai déjà eu occasion de mentionner une variété qui s’éloigne de l'espèce de M. de Notaris et qui, par la couleur verte et homogène des tiges, correspond parfaitement à l'échantil- lon que M. Lorentz a, par erreur, désigné sous la dénomi- nation d'O. Schubartzianum. À présent je dois à l’obligeance = de M. Philibert une nouvelle forme d'Orthotrichum de ce ou recueillie dans le Valais, et cette forme , qui a lecol de la capsule très-bien développé et les cils au nombre de 8, diaires Vs moins visibles, a les l'égard des dents de l'O. Ven- dents extérieures qui sont, à striæ flavæ. Dentes externi 16 margine irregulares et erosi, 46 REVUE BRYOLOGIQUE. turi, ce que les dents de l'O. urnigerum sont à celles de l'O. Schubartzianum, c'est-à-dire que les dents de cette forme ont les bords presque réguliers, et les petites lignes moins vi- sibles sont entremélées de papilles. Par conséquent, si l’on veut distinguer comme espèce et sous-espèce les ©, urnigerum ei Schubartzianum, il faudrait distinguer aussi cette forme nouvelle de l'O. Venturit. L'ap- parence extérieure des types, la conformation et la couleur des feuilles peuvent être données à l'appui et ainsi, loin de simplifier le genre Orthotrichum, on l’augmenterait d’une espèce. IL s’agit ici d’un groupe qui semble exclusivement propre aux Alpes , car, à l'exception de l'O. urnigerum recueilli en Suède et dans les Vosges, toutes les autres formes ont été découvertes dans la région alpine de la Suisse , de la Savoie, de la Lombardie et du Tyrol. La difficulté d’en trouver des échantillons et la rareté même des formes font qu'on ne peut pas à présent constater des passages de l’une à l’autre , et c’est pour cela qu’on pourra , jusqu'à une connaissance plus pe des formes, les séparer et les disposer ainsi qu'il suit : Orthotricha urnigera. Stomata ‘emersa dentes siccitate erecti vel patentes , cap- sulæ cum anulo lato insolubili, Cilia perfecla ex duplici serie cellularum, 8 vel 16. A. — Capsulæ collo carentes, basi hemisphærica, Species L. O. URNIGERUM Myrin. Cæspites laxi irregulares , in parte inferiore radiculosi. Folia oblongo-lanceolata crasse papillosa ; margo reflexo re- volutus, Calyptra campanulata pilosa, ut et vaginula. Cap- sula plus minus emergens , repente e pedicello dilatata , 8-16 siriata , striæ flavæ, Dentes externi 46 lutescentes, margine inæquali , in linea divisoriali pertusi, extus lineolati el pa- pillosi ; cilia 8 lutea ex duplici serie cellularum cum ciliüis alternibus plus minus evolutis vel deficientibus. enr = Subspecies O. ScHuBARTZIANUM Lorentz. — Cæspituli pulvi- nati densiores, brunescentes, basi radiculosi. Folia oblongo- _ Janceolata acuta, carinata, margine revoluta, crasse papillosa. Calyptra campanulata nt et vaginula. Capsula plus minus _emergens, repente e pedicello dilatata, 8 vel 16 striata, Mi, epapillosi, flavicantes; cilia 8 ex duplic im, cum ciliis alternantibus plus minus evolutis REVUE BRYOLOGIQUE. 47 Varietas laxa, — Cæspituli pallidiores, irregulares. Folia laxius disposita. Capsula brevius pedicellala, collo destituto. Dentes externi margine erosi et irregulari, ubique lineolati, Cilia 8, cum ciliis alternibus plus miaus evolutis vel deficien- tibus. B. — Capsula cum collo sensim in pedicell defluente, Species II. O0. VENTURII de Notaris. Cæspituli densiores pulvinati, in innovationibus saturate vel flavo virides. Folia conferta, oblongo-lanceolata, acuta, margine revoluta, crasse papillosa. Capsula in pedicello cum collo sporangio vix longiore sensim defluens, crasse piriformis, plus minus emergens. Calyptra campanulala et pilosa ut et vaginula. Striæ 8, flavæ, cum striis alternibus plus minus notatis vel prorsus deficientibus. Dentes externi 46 in linea divisoriali pertusi, margine valde erosi, ubique lineolati flavi. Cilia 8 ex dupla cellularum serie, cum ciliis intermediis plus minus evolutis, vel partim aut omnino deficientibus. Varietas cœspitosa. — Cæspites densiores, ubique saturate virentes. Folia minus acuta, papillis erosioribus scabra. Cap- sula emergens, cum collo defluente (cætera ut species). Subspecies O. ruscum. — Cæspites densi, pulvinati, fusci. Folia oblongo-lanceolata, papillosa, margine revoluto, minus acuta, et minus carinata. Calyptra campanulata, pilosa, vagi- nula nuda, vel pilo, aut altero instructa. Capsula emergens, collum defluens, pedicellus vix ultra ochream productus. Siriæ flavæ 8, cum striis intermediis plus minus notatis. Dentes externi 46, lutei, in linea divisoriali pertusi, margine plus minus regulari, lineolis et papillis sparsis ornati. Cilia 8 ex dapla cellularum serie, cum ciliis alternis plus minus evolutis vel etiam deficientibus. \ VENTURI. L’Orthotrichum Sardagnanum. Après avoir traité, peut-être avec trop de prolixité, les caractères spéciaux du groupe des Orth. urnigera, j'ajouterai ici, non pas un traité d’un autre groupe d’Orthotries, maïs simplement des observations sur une em que j'ai publiée dans le n° 4 de 1879, p. 3 48 REVUE BRYOLOGIQUE. Si cette espèce de la région des montagnes avait les cils parfaitement développés, il faudrait l'ajouter au groupe des Orth. urnigera, ce qui suffit déjà à signaler une affinité très- voisine. Je n’ose pourtant pas le proposer, car il faudrait faire la même chose de l'O. cupulatum, qui a d’ailleurs d’autres caractères étrangers au groupe des 0. urnigera, et l’on aurait de nouveau une confusion des types sans une preuve du passage de l’un à l’autre. Maintenant je puis compléter la description de l'O. Sarda- gnanum, donnée à la p. 56 de la Revue de 1879, car, excepté les caractères des tiges et des feuilles auxquels je n’ai rien à ajouter, il reste à rectifier quelques parties du fruit. coiffe, en effet, n’est pas renflée, mais plutôt campa- nulée, munie de poils jaunes foncés ; la capsule passe dans le pédicelle par un col conique, et le pédicells même est très-court et presque invisible ; les stries sont ordinairement au nombre de 8, de la longueur du sporange, formées par 3 ou À séries de cellules jaunes, mais quelquefois on voit aussi des traces plus ou moins distinctes de stries intermé- diaires de la même couleur que les stries principales. Les * dents extérieures, au nombre de 16, ont les bords irréguliers, avec des petites lignes à la surface, mais sans traces de papilles. Les cils sont indiqués par des filets très-minces et imparfaits entre les dents extérieures. Cette espèce a l'anneau comme les autres de ce groupe ; On peut facilement la distinguer de l'O. cupulatum par la coiffe Jaunâtre et munie de poils, le col de la capsule , la couleur Jaune des stries, la présence de traces d’un péristome inté- rieur, et l’aréolation des feuilles correspondant plutôt à celles de l'O. anomalum. Cette dernière espèce enfin, avec les cap- sules dépassant les feuilles périchétiales, plus longues et étroites, et par la couleur particulière des stries, ne peut pas être confondue avec notre espèce. VENTURI. Ephemerum Philiberti Bescherelle. La mousse de Bruailles (Saône-et-Loire), décrite par M. Philibert ( Revue Éryolgique 5° année, p. 26 et p. 48) el publiée dans les Musci Galliæ (n° 626) sous le nom d'£phe- merum longifolium Sch., doit porter le nom d’'£phemer :sch., par la raison : 1° qu’il y a déjà un £. on- + d'Algérie et qu’il est décrit dans le Synopsis . 7,1. 7; 2 que Schimper avait antérieure- gifolium, V'E. Rutheanum (voir Jæger) de ét enfin qu'il a ea tort d'abuser i REVUE BRYOLOGIQUE. 49 une troisième fois du même nom spécifique pour trois mousses bien distinctes quoique appartenant au même genre, BESCHERELLE. Barbula nitida Lindberg. M. Philibert a découvert et décrit (Revue Bryologique, 5° année, p. 27) la fructification de cette espèce, appelée par Schimper Zrichostomum nitidum. N'ayant que des exemplaires dont les dents, qui sont très-fragiles, étaient brisées au-dessus de la base, il les a décrites courtes, tronquées, irrégulière- ment lacérées , et il plaçait cette plante à côté du 7richosto- num mutabile. J'ai reçu de M. Fitz-Gerald plusieurs capsules de cette espèce récoltées à Viareggio (Italie). Les dents sont brisées à des distances plus ou moins grandes de la base, excepté dans un exemplaire où une dizaine de ces dents sont entières, longue d'environ deux millimètres, et forment deux tours de spire. Cette plante est donc bien un vrai Barbula, et elle doit conserver le nom que lui a donné M. Lindberg : Barbula (Tortula) nitida, HusnoOT. , U C2 LA Bibliographie française. CORRESPONDANCE BOTANIQUE (liste des jardins, des chaires, des musées, des revues et des sociétés de botanique da monde), par Z. Morren. 8° édition, 1 vol. in-8° de 170 p., 3 fr., chez l’auteur, à la Boverie, n° 4, Liége (Belgique). Cet opuscule est destiné à faciliter les relations entre les botanistes des cinq parties du monde. Ji fait connaître les représentants les plus actifs de la bota- nique dans les divers Etats du globe; il permet d'apprécier l’organisation scientifique dans les principaux centres d'étude et il fournit la liste des publications périodiques qui traitent des sciences botaniques. LR . F. RENAULD. * Révision de la section pe) ar du genre Hypnum de la flore française. Broch. in-12 de 24 p. (Extrait des Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, 1880). Nous ne ferons que mentionner cetle intéressante publica= tion, très-utile à consulter pour tous ceux qui voudront étudier _ les “espèces si embrouillées de celte section; M. Remauld 50 REVUE BRYOLOGIQUE. donnera, dans un des prochains numéros de cette Æevue, un résumé de ses études sur ces plantes. Dans le même volume des Mémoires de la Société du Doubs, nous trouvons un catalogue des phanérogames du marais de Saône, et des mousses, hépatiques et lichens des environs de Besançon, par MM. Paiccor et FLAGey. Voici quelques-unes des raretés indiquées : Brachythecium salebrosum, Eurhynchium striatulum , E. crassinervium, E. Vaucheri, E. pumilum, Amblystegium confervoides, Barbula recurvifolia, B. gracilis, Trichostomum mutabile, Orthoirichum obtusifolium, Cinclidotus aquaticus , Mnium insigne, Hypnum Wilsoni , H. Cossoni , H. hamifolium, Orthothecium rufescens, Hypnum incurvatum, Cylindrothe- cium cladorhizans , Preissia commutata , etc. M. BrianD. — Cafalogue des Plantes observées jusqu’à ce jour dans le département de l'Aube (extrait des Mémoires de la Société Académique de l'Aube) ; 1 vol. in-8° de 360 p. L'auteur, après une courte description géographique et géologique, passe en revue les travaux botaniques de ses devanciers et les herbiers existant actuellement dans le dé- partement. La Bryologie a été fort négligée jusqu’à ce jour, le catalogue ne comprend que 429 mousses et 18 hépatiques; espérons que M. Briard continuera ses recherches, et il lui sera cer- tainement facile de donbler le nombre des espèces indiquées. -- Signalons les espèces suivantes : - Hypaum salebrosum , H. glareosum, H. albicans, H. stri- gosum, H. cordifolium, H. elodes, H. polymorphum, Leskea attenuata, Bryum torquescens, B. bimum, B. pendulum; Barbula vinealis, Fissidens incurvus , Seligeria calcarea , Orthotrichum obtusifolium, Phaseum bryoides, Riccia natans. Bibliographie italienne. Canro FrrzGerazn e Antonio Borrin. — Prodromo della Briologia dei bacini del Serchio et della Magra, con una carla litologica di Carlo de Stefani (estratto dal Nuovo Giornale reves Laliano, vol. XII, n° 2, aprile 4881). 1 vol. in-8° Fm La préface contient une description topographique de la __ région, avec l'altitude en mètres des principales montagnes. _ Les pages suivantes (29 à 36) sont consacrées à la distribution virer REVUE BRYOLOGIQUE, 51 de 369 espèces, dont 13 sont nouvelles pour la flore italienne; les stations et les localités y sont indiquées avec soin. Citons, parmi les nombreuses raretés, les espèces suivantes : Ephemerum stenophyllum, Ephemerella recurvifolia, Hy- menostomum crispatum, Hydrogonium mediterraneum, Weisia mucronata, Dicranella Grevilleana, D. subulata, Dicranum strictum, Campylopus atro-virens, Fissidens exilis, F. pusillus, F. serralatus, Seligeria calcarea, S. tristicha, Brachyodus trichodes, Ceratodon corsicus, C. chloropus , Poitia Wilsoni, Trichostomum barbula, T. anomalum, Leptobarbula berica, Barbula Vahliana, B. nitida, Grimmia sessitana, G. tergestina, Amphoridium lapponieum, Zygodon Forsteri, Funaria curvi- seta , F. convexa, F. microstoma, Mielichhoferia nitida, Bryum provinciale, B. Mühlenbeckii, B. gemmiparum, B. Duvalii, B. juliforme, Neckera Sendtneriana , Homalia lusi- tanica, Antitrichia californica, Habrodon Nôtarisii, Anomodon apiculatus, Thuidium decipiens, Orthothecium rufescens, Brachythecium glaciale, B. Geheebïi, B. cirrosum, Hypnum subchrysophyllum, H. Bottinii, H. procerrimum, H. Vaucheri, Sphagnum recurvum. Bibliographie allemande. Thuidium delicatulum (Hedw.) Lindberg, in Steiermark und wahrscheinlich auch in Deutschland verbreitet. Von C. WaARNSTORF. ; = Dans cette notice, M. Varnstorf nous apprend qu'il a reçu de M. Breidler de beaux échantillons fructifiés de Thuidium delicatulum récoltés en Styrie, et que ces échantillons con- cordent parfaitement avec la diagnose de Schimper (Syn., éd. II, p. 613) et la description détaillée que M. Philibert a catulum du T. recognitum : la longueur des papilles des feuilles raméales, les feuilles périchétiales ciliées, 1 opercule plus longuement rostré , la forme et la nervure des feuilles . Caulinaires. Il a remarqué que ces caractères sont loin d'être 52 REVUE BRYOLOGIQUE. G. LimPRICHT. — Ueber Gymnomitrium adustum N. v. E. (Separat-Abdruck aus Flora, 1881, n° 5). In-12 de 7 p. L'auteur donne la description des Gymnomitrium adustum et suecicum, et des notes sur plusieurs autres espèces de ce genre. Bibliographie anglaise. R. BRAITHWAITE. — The British Moss-Flora. Fam. V. Fissi- dentaceæ, p. 63-82, t. X-XII3 3 s. (3 fr. 75). Published by the Author, at 303, Clapham Road, London.—Paris, F. Savy. Cette livraison contient un dictionnaire des termes de botanique employés dans l'ouvrage. Treize espèces sont dé- crites et figurées, ce sont : Fissidens exilis, F. pusillus, , F. incurvus, F. viridulus, F. bryoides, F. Orrii, F. osmun- doides, F. rufulus, F, serrulatus, F, decipiens, F. taxifolius, F. adiantoides, F, poiyphyllus. Le F. viridulus est considéré comme spécifiquement distinct du F. incurvus, à cause des différences que présente la capsule qui est erect or a little inclined, symmetric dans la première espèce, et cernuous, irregular, incurved dans la seconde. — Le F. crassipes est réuni comme variété fontanus au F, viridulus. M. Braithwaile regarde le F. inconstans Sch. comme une forme accidentelle plutôt que comme une variété permanente, Sa structure ne différant pas de celle du F. bryoides. Le voisinage du jardin botanique de Dublin peut faire douter de l’indigénat du F. Orrii, les spores de cette jolie pêtite mousse ayant pu être introduites avec la terre attachée aux plantes étrangères, R, SPRUCE. — Musci prœæteriti ; sive de Muscis nonnullis adhuc negleclis, præleroisis vel confusis, nune recognitis (Journal of Botany, October, December 1880, January, February 1881). Dans le premier numéro sont décrits le Plagrothecium | elegans Hook. et le P. Borrerianum Sprace. — PL Borreria- num à P. elegante distat nitore insigni ; foliis constanter tenui-acuminatis, cellulis alaribus (paucis quilem) semper præsentibus ; bracteis capillari-acuminatis, intimis in para- physes transeuntibus ; pedicello stramineo ; capsula brevi pallida, leptodermi, in sicco turgida inclinata neque (ad P. elegantis instar) pendula, sub ore valde constricta ; operculo exacte conico ; peristomio sublævi. _ Depuis que M. Spruce découvrit, en 1846, le P. Borreria- num dans les Pyrénées, cette espèce a été trouvée communé- ment non-seulement dans les Îles brilanniques, mais dans presque toutes les contrées de l'Europe et dans la région pe. Fe HEVUE BRYOLOGIQUE. 53 Les numéros suivants contiennent : Plagiothecium denticulatum, P. denticulatum subsp. aptychus Spruce et subsp. sulcatum Spruce.— PI. sylvaticum var, succu- lentum Wils. et var. phyllorhizans Spruce (in rivulis saxosis juxta Bagnères-de-Bigorre Pyrenæorum centralium, ubi anno 1846, Philippe legit). P. Sullivantiæ Schp. — Forsan a P/. Ræseano haud dis- tincta species, illi tamen tributa sunt folia « costa maxime obsoleta, » quum in nostra folia costis optime distinctis gau- dent. A. P. sylvatico foliis vix complanatis, omnibus fere symmetricis, nétidis (nec opacis el fuscidulis) cellulis dimidio angustioribus ; operculo breviore, etc. facile distinctum mihi videtur ; et a P. denticulato florescentia constanter dioica. Sur les rochers dans les forêts de l'Ohio, Etats-Unis (Sulli- vant) ; près du lac de Seculéjo, Pyrénées (Spruce) ; à Kirkstone Pass, Angleterre (Stabler). Fissidens holomitrius, n. sp. — Calyptra capsulæ æqui- longa siraminea anguste conica, pistillidio purpureo cuspi- data , basi perfecte integra, demum operculum vix velans et supra eum diu persistens. Omnes calyptræ mibi visæ integræ erant , sine ulla fissura basali ; quo caractere a cæleris Fissi- dentibus europæis omnibus discrepat. à In terra arenosa prope pagum Gelos Pyrenæorum occiden- talium (Spruce, 1845). ÿ F. bryoides, var. rivularis Spruce. — C’est M. Spruce qui a découvert et décrit cette plante le premier, le nom de rivu- laris est de lui et non de Schimper ; elle doit donc s’appeler F. rivularis Spruce. Fo Les autres fissidens de ce mémoire sont : F. fontanus, F. pusillus et var. madidus Spruce, F. bryoides, F. incurvus, F. viridulus, F. crassipes, F. exilis. : Orthotrichum nivale Spruce (des Andes de Quito). Scopelophila Agoyanensis Mitt. — M. Spruce à trouvé cetle espèce bien fructifiée dans l'Amérique équatoriale ; elle est très-voisine de l'Encalypta? ligulata Spruce, des Pyrénées, qui doit s’appeler Scopelophila ligulata, et le nom de Merceya, donné par Schimper à notre espèce d'Europe , doit être aban- donné. Voici la description du fruit : Capsula ovalis vel ovato- oblonga , virescens , ætate fusca, leptodermis, erecla vel pa- rum inclinata et subgibba , ore vix constricio annalo duplici angusto diutius persistente instructa, cælerum gymnostoma , sicca vix mutata estriata parum corrugata. Calyptra opercu- lum paulo excedens viridis, apice nigrescens, conico-acuminala : dimidiala , recta (nec tortaj. Operculum capsula plus duplo brevius, pallidum, a basi convexa oblique rostratum , cellulis rectiseriatis conflatum, Sporæ parvulæ virides læves. te 280 _ place le genre Scopelophul entre les genres Hymenosty © Brid. (Gymnostomum caleareum et aff.) et Ayophila Bnid. 54 REVUE BRYOLOGIQUE. Jungermania Pearsoni, n. sp. ; Lepidozia Pearsoni, n. sp.— Ces deux plantes ont été trouvées en Angleterre par M. Pearson. — Le Z, reptans diffère du L. Pearsoni : « Habitu robustiore ; colore (in vivo) saturate viridi, in sicco cærulescente ; caule breviore magis ramoso; foliis subimbricatis ad 1/2 solum fissis, laciniis latioribus (basi 4-7 cellulas latis), cellulis subopacis tam latis quam longis ; foliolis solum 8-4 fidis, seg- mentis acutis; florescentia monoica, mascula amentum posticum semper sistente. » Lejeunea ulicina Tayl. — M. Spruce décrit le périanthe de cette espèce jusqu'ici inconnu, C’est dans l’herbier de Schimper qu’il a trouvé, sur un échantillon récolté à Vire (Calvados), un périanthe (peut-être incomplètement développé) inclus dans l’involucre, piriforme-oblong ou obovale. M. Spruce (Annals and Magazine of Nat. Hist., August, 1849) avait, d’après l’examen de l’exemplaire original de Smith, déclaré que le J. ulicina de Taylor était le J. minutissima de Smith, et, changeant les noms adoptés dans le Synopsis Hep. de M. Gotische, il appela Z. minutissima la plante munie d’am- phigastres, et la plupart des auteurs ont adopté cette syno- nymie. Aujourd’hui, M. Spruce reconnait qu’il a commis une erreur et revient aux noms du Synopsis. — Voilà une syno- nymie fort embrouillée. Je crois qu'il serait préférable d'abandonner ce nom de minutissima, donné tantôt à l’une, tantôt à l’autre espèce, souvent à l’une et à l’autre confondues, et d'appeler ces deux plantes Z. inconspicua Raddi (pas d’amphigastres) et L. ulicina Tayl. (des amph.).—M. Spruce, qui a fait une étude spéciale de ce genre, m'écrit que ces deux espèces sont très-distinctes et n’appartiennent pas à la même section, M. Spruce a encore publié, dans le même journal (April, 1881), un article sur: The morphology of the leaf of Fissidens. H. PEARSON, — On Gymnomitrium obtusum (Journal of Botany, November, 1880). Tirage à part : 4 p. in-12. Voici la diagnose de cette espèce : he Dioicous. When tufts crowded, stems erect, with branches few, assurgent, ascending to height of chief stem; when tufts loose, stems prostrate, creeping ; leaves closely clasping stem on both sides ; fertile stems increasing in size to apex, which is blunt and swollen ; barren shoots catenulate ; leaves ovate, roundish ovate, bidentate ; segments round and obtuse, Cette plante, décrite par M. Lindberg sous le nom de Cesia verses localités anglaises. REVUE BRYOLOGIQUE. 55 Dans la dernière séance mensuelle de la Société Cryptoga- mique de Manchester, M. Pearson a présenté des exemplaires et des dessins d’ane hépatique nouvelle pour l’Angleterre, le Jungermannia Juratzkana, qu’il a découverte dans la collection faite l'année dernière, par M. West, dans les Ben Lawers. M. Pearson a présenté aussi le nouveau Æadula commutata Gotische , récolté, par M. C. J. Wild, dans les monts Brea- dalbane, en 1878 (The Manchester city News, Saturday, March 26, 1881). Bibliographie américaine. Catalogue of North American Musci, arranged by EUGÈNE À. Rau, and A. B. Henver. Taunton: printed at Gazette Job office , 1880, un vol. in-12, de 52 p. Ce catalogue , disposé suivant la méthode de Schimper, est destiné à faciliter les échanges et à servir de base pour l’ar- rangement des genres et des espèces dans les herbiers. 175 genres renfermant 1237 espèces y sont énumérés avec l’indi- cation des contrées des États-Unis, du Canada ou du Mexique où ces espèces ont été trouvées. - Biographie. L'année 1880 n’a pas été favorable pour les botanistes et surtout pour les bryologues : De Notaris, Angstræœm et Schimper se sont suivis de très-près dans la tombe, et l’an- née ne s'était pas écoulée que le doyen des bryologues, le D' Zrnest Hampe, s’éteignait à Helmstedt à l'âge de 85 ans. M. le D° Karl Müller, avec qui Hampe était en relation d'amitié depuis 40 années, a retracé dans le journal alle- mand : la Nature, la vie de ce dernier; nous en extrayons les détails suivants : Né le 5 juillet 4795 à Fuarstenberg , sur le Veser, Hampe étudia la pharmacie à Brakel, et montra dès cette époque un goût très-prononcé pour l’histoire naturelle. Reçu pharmacien en 4820 , il se fixa à Allendorf et explora avec ardeur les en- virons de cette résidence, où il découvrit le Bryum cincli- dioides qui n’était alors signalé que dans les États Scandi- l'étude approfondie de la flore des montagnes du Harz et employa 25 années à la rédaction du Flora Hercynica qui fut publié en 4873. li avait fondé en 1832 la Socêté d'histoire natureile du Harz qui a fonc _ pendant 30 ans. Travailleur Imaug® amour des sciences naturelles, F4 56 REVUE BRYOLOGIQUE. dire toute sa vie à la bryologie. On lui doit la description d’un très-grand nombre d'espèces exotiques, notamment de l'Australie, de la Nouvelle-Grenade et du Brésil, qu’il avait étudiées d’une manière toute spéciale. Son dernier travail, V£numération des Mousses trouvées dans les provinces de Rio de Janeiro et de Santo Paulo a paru en 1879, Hampe avait alors 83 ans! La faculté de Gættingen, dont il avait été un élève distin- gué en 1818-1819, lui a décerné en 1875 le diplôme hono- raire de docteur en Philosophie. Schlechtendal lui a dédié un genre exotique de Sterculiacées et Nees d’Esenbeck un genre d’Hépatiques. Nous ajouterons aux détails qui précèdent que le docteur Ernest Hampe était d’une très-grande bienveillance pour les jeunes botanistes qui faisaient appel à sa vieille expérience et qu'il aimait à guider dans leurs études. Nous avons eu maintes fois l’occasion, depuis plus de dix ans, de constater le zèle qu’il mettait à bien éclairer les sujets que nous discu- tions ensemble, et, s’il lui arrivait quelquefois de soutenir une opinion contraire à la nôtre, une fois convaincu il se rangeait de lui-même et avec bonne grâce à l'avis que nous avions émis. Aussi nous faisons-nous un devoir de nous associer de tout cœur à l'hommage que M. Charles Müller lui a rendu et aux regrets que sa mort a fait éprouver à sa famille et à ses nombreux amis et disciples. E. BESCHERELLE, Nouvelles. La 3° et dernière livraison de l’Hepaticologia Gallica (40 p. et 5 pl.) paraitra le 45 mai. LE .M. Lesquéreux prépare un Synopsis des Mousses d’Amé- rique. M. Spruce, l'explorateur des Pyrénées et des Andes, ter- minera prochainement une monographie du genre Cephalozia et de quelques petits genres voisins. | Ont été nommés professeurs de botanique: MM. L. Crié, à la Faculté des sciences de Rennes ; Bertrand, à la Faculté des sciences de Lille. _ E. Strasburger, à l’Université de Bono. . R. Pirotta, à l'Université de Modène. = Arnold Dodel-Port, à l'Université de Zurich. fx hr an est direcieur du jardin botanique de N° 4 ORNE 1881 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois .: Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. a ———— Mousses et Hépatiques d’Ille-et-Vilaine. Par l'abbé DE LA GODELINAIS. MM. de La Pylaie et Delise ont fait quelques excursions aux environs de Fougères, où ils ont découvert quelques bonnes espèces, dont l’une, le Fissidens grandifrons n’a pas été retrouvée. Ils furent en correspondance avec MM. Minidré et Victor Sacher, tous les deux résidant à Fougères. C'est au premier qu'est due la découverte du Discelium nudum, qui n'a pas élé revu depuis. M. Victor Sacher , surtout, s’oc- cupa de bryologie, mais à ses heures, et la phanérogamie l'in- téressa davantage, J'ai eu l’occasion d’avoir quelques rapports avec lui. Fort peu commuuicatif, il ne répondait aux ques- tions réitérées que par ces mots : aux environs de Fougères. Son herbier ne contient pas d’indications plus précises, et ces environs, c’est l'arrondissement. Cet herbier fut légué par l’auteur à la bibliothèque de Fougères. Je l'y ai vu, ilya douze ans, et il se composait d’un nombre assez considérable de gros fascicules. J'en visitai quelques-uns que les vers cultivaient avec délices. Sur une observation faite à l’'employé,. celni-ci me répondit : ah! le pauvre Sacher, il s'est donné bien du mal; à quoi cela sert-il ? J'imagine qu'il en trouva un emploi tout naturel, en lutilisant à allumer le poêle, car cet herbier, maintenant déposé au collége, est réduil à la plus minime expression, et tous les lichens nombreux cepen- Cet herbier a été visité par une main plus expérimentée, car la majeure partie des bonnes espèces et toutes celles renfermant, comme trouvées à Fougères, les mousses sui- vantes : Zygodon Forsteri, Orthotrichum Ludw 58: : REVUE BRYOLOGIQUE. nalis squamosa, Leptodon Smith. Je répondis que les deux dernières plantes n'existent pas dans l'herbier de M. V. Sacher, qui seul cependant a kerborisé à Fougères et que les autres mousses y existaient autrefois, mais avec l'indication : donné par M. Guépin. Je ne puis donc tenir compte de pareilles indications, M. Mabile, pendant qu'il était professeur au collége de Dinan, a exploré avec soin el succès les environs de St-Malo, où il a signalé entre autres, Pottia cæspilosa et Encalypta streptocarpa ; pour quelques espèces, il indique : vallée de la Rance, Comme elles peuvent avoir été trouvées dans nos limites, je les ai notées, mais sans n° d'ordre. M. Husnot, dans une promenade à Rennes et à Bourg-des- Comptes, nous a appris à connaître et à trouver : Dicranum spurium, Zygodon Mougeotii, Barbula papillosa, etc. Je saisis avec empressement l'occasion d'offrir ma reconnaissance à ce savant aussi aimable et complaisant que zélé pour répandre le goût de la science qu’il possède si bien. C’est à lui que je _doïs le peu que je connais, et c’est grâce à lui que je donné le présent catalogue. M. Alph. Legal, mort à la fleur de l’âge, a découvert le premier Bryum roseum. M. Gallée a été enlevé soudainement au moment où il se proposait de faire un travail sur la bryologie d'Ille-et-Vilaine. C'est lui qui a parcouru davantage le département et qui a fait les découvertes les plus intéressantes, entre toutes Bar- tramia rigida et Bryum cyclophyllum. N ne m'a pas été donné de visiter son herbier et je ne puis indiquer que ce que j'ai reçu personnellement de lui. Le présent catalogue est donc incomplet, surtout pour les indications de localités et des plantes notées comme rares peuvent être assez communes. J'indiquerai le nom de M. Gallée par la lettre (G.), et le nom de M. V. Sacher par les initiales (V. S.). Je n'ai herborisé que pour ma récréation, sans suile , autour de ma demeure et avec le moins de fatigue possible. Je ne connais donc qu’imparfaitement les environs de Fougères, Rennes, Bourg-des-Comptes, Vitré, Redon et St-Malo. * Le département n'offre aucun accident notable de terrain, ét les campagnes herbeuses fort intéressantes pour le culti- _vateur ne présentent presque rien au Bryologue. Il doit porter ses pas le long des cours d’eau, bordés de rochers, où les mousses sont exemples des dangers de la culture. Celles qui habitent les marécages sont en sûreté dans les dépressions des landes et quelques petites tourbières; mais autour des REVUE BRYOLOGIQUE. 59 caire de St-Jacques et au mortier des murs, nous avons un nombre relativement coñsidérable d'espèces calcicoles; mais elles sont peu abondantes là où elles se trouvent , souvent stériles ou peu développées. ps Nous ne possédons que 64 Hépatiques parmi lésquelles 12 Jungermania seulement, Le pays mieux exploré fournira d’autres espèces. J'ai suivi la classification adoptée par M. Husnot dans son excellente flore analytique et descriptive des mousses du Nord-Ouest et des Hépatiques de France et de Belgique, MOUSSES ACROCARPES. n° : : PHASCU. 4. P. serratum Schr.—Sur la lerre humide. —R.R.—Fougères ” (V.S.) — N’existe plus dans son herbier. n . 2. P. recurvifolium Dicks. — Sur la terre des champs St- Jacques. — R.R. — Aut, 3. P. patens Hed. — Sur la vase à moitié desséchée, au bord _ des mares. — Rennes, St-Laurent (G.). — R, — Aut. 4, P. Floërkæanum W. et M. — Sur la terre humide. Rennes (G.).—- R.R.— Aui.-Hiv. 5. P, muticum Schr. — Sur la terre nue des champs et des . landes, — St-Jacques, Lanruas à Redon. — R. — Hiv.-Pr, 6. P. cuspidatum Hed, — Sur la terre humide des champs et des jardins. — C. — Hiv, — On trouve les var, piliferum et curvisetum'(G.). | 7. P. bryoides Dicks. — Sur la terre des haies et des che- ‘ mins, — Bonnemain (l'abbé Hodée), — Environs de Rennes *(Crié). — R.R, — Hiv.-Pr, er 8. P. rectum Smi. — Haies et champs sablonneux. Entre = Rochebonne et le Lupin, près St-Malo. —R, — Probablement ‘Ça et là, le long de la côte. — Pr. ee 9, P. nitidum He. — Sur la terre humide des landes et des © marais. — P.C. — Mais répandu, — Var. bulbiferum. — Dans les serres et sur la terre de bruyère des jardins, _ — À première vue, on pense à B. piriforme siérile. 10. P. subulatum L. — C.C. — Pr. Hoi 41. P. alternifolium Br. et Sch. — Au bord des sentiers, — Rennes (G.).— R.R, — Pr, æ- LE Re ARCHIDIUM, ne 4 4. phascoides Brid. — Sur la terre humide, dans bruyères et lieux incultes. — Redon. —R, — Pr. Li NE RSR “rs 60 REVUE BRYOLOGIQUE. GYMNOSTOMUM. 1. G. microstomum Hedw. — Sur la terre des champs et des rochers. — St-Jacques, Bougros près Redon.— R.R.— Pr. 2. G. calcareum N. et H. — St-Jacques. — Sur la terre, le long du ruisseau. — R.R. et St, WEISSIA. 4. W. viridula Brid. —C.C 2, W. fugax Hedw. — Fissures des rochers, près Redon, — R.R. — Été, 3. W. cirrhata Hedw. — Vieilles barrières , toits de chaume et rochers. — A.C. — Pr. 4. W. verticillata Brid. — Fontaine de Montrive en Bourg- des-Comptes (G.). — St. — Localité unique. 3. W. reflexa Brid.—Sur la terre calcaire, à Feins (G.).—R.R. — Pr, Localité unique. | DICRANUM. 1. D. Bruntoni Sm. — Fissures et excavations dans les rochers, surtout au bord des eaux. Fougères (V.S.) et environs, Bourg-des-Comptes (Husnôt). Redon.—R. Pr. 2, D, cerviculatum Hedw.— Sur la terre tourbeuse, Le Gay- Lieu , en Bourg-des-Comptes (G.). — R.R. Pr. 3. D. varium Hedw. — Sur la terre argileuse des jardins et des chemins. Fougères, Rennes, Redon. — P.C, — Hiv. — Var. callistomum. — Etang de St-François, dans la forêt de Fougères. 4. D. rufescens Turn. — Sur Ja terre argileuse nue des fossés et des routes. — Fougères et environs. — R. — Aut.-Hiv. 5. D. heteromallum Medw. — C.C. — Var, interruptum, — Fougères, Redon. Fe i : 6. D. montanum Hedw. — Sur les souches au bord des taillis et des cerclières. — Redon, Fougères. — R. et St, D. viride Lind. —Forêt de Coetquen, près la chapelle (Côtes- du-Nord) à la limite du département, — St. 7. D. scottiaonum Turn. — Rochers siliceux. — Environs de . Fougères (V.S.). — R.R, et St, -- Je n’ai pu trouver celte plante. 8 D. scoparium Hedw. — C.C. et variable. — Var. ortho- phyllum.— Bruyères et toits de chaume.— Var, paludosum. — Redon, — St, 9. D. majus Turn. — Sur la terre et les rochers, dans les __ { bois — Forêt de Fougères, Bourg-des-Comptes. — C. à . Montfort (G.). —R. = Été, + DE Dee 0. D. palustre Lap. — Prairies marécageuses, dans la forêt de Fougères, Landemarelle, — R, et St, . … . Hed Sur la terre, dans les bruyères s RS REVUE BRYOLOGIQUE. 61 ee era Redon, presque toutes les grandes landes. — R. et SL 12. D. undulatum B. E. — Bois ombragés. — Environs de St-Malo (G.). — R.R. — Je n'ai pas trouvé cette plante. CAMPYLOPUS, 1. C. flezuosus Brid. — Sur la terre humide, dans les bois let lieux ombragés, où il est souvent très-fert, — Sur les rochers secs, où il forme des coussinets jaunâtres, avec feuilles un peu crêpues. St, — Sur les toits en essente, où il forme de larges el épais tapis, d’un vert sombre à la surface et d’un roux décoloré à l’intérieur ; tiges filiformes, très-pressées, peu fert., et q.quef. avec fleurs mâles. — Tiges vigoureuses et feuilles homotropes. St. — La Quéme- rais en Pontréan (G.), sous le nom de D, scottianum. — Plante variable. P.C. mais répandue. 2, C. fragilis B. E. — Sur la terre. — Forêt de Fougères, Forêt de Paimpont, à la Croix-Jallu (G.). — R.R, — Pr. — Var. densus Wils. — Rochers humides, à Fougères. Che- min de halage, vis-à-vis Bourg-de-Comptes. — St. 3. C. turfaceus B. E. — Sur la terre humide, dans les lieux incultes, — Redon. — R. et St. 4. C. brevifolius Sch. — Marécages de la Corhinée, près Chä- teaubourg (G.). — R.R. et St. 3. C. brevipilus B. E. — Plante d’aspect variable, — Dansles landes, elle forme des gazons à tiges filiformes, très-pres- sées , enfoncées en terre et ne présentant qu’une légère surface verte, avec une zone décolorée au-dessous. Dans ‘les sapinières, les tiges couchées forment des gazons assez étendus. Sur les landes découvertes, au bord des étangs (Le Roho, en St-Dolay}), les tiges sont plus vigoureuses , jaunâtres, légèrement ferrugineuses à la base, q.ques- unes avec un ‘omentum rougeâtre, ce qui donne à la plante l'aspect de C. fleruosus. Les oreillettes des feuilles sont plus ou moins visibles. Dans les landes très-humides, au bord des étangs. — Etang-au-Mée, le Petit-Rocher, Vial, près Redon. — Lande d'Ergand, dans forêt de Paimpont (G.), la plante est très-développée, vert foncé à la surface, noir-olivâtre à l’intérieur ; les oreillettes des feuilles sont accentuées ; elle rappelle le C. atrouirens. — Autour de Redon. — R. et St. ones 6. C, polytrichoides De Not.—Sur les rochers siliceux et dans _ les bruyères.—R.—Autour de Redon, ie Saut-Rolland près : Fougères. —St. quoique souvent avec de belles fleurs, TA glaucum Hampe. — C .— Sur la terre, dans les bois, le s, pas toujours fertile. 62 REVUE BRYOLOGIQUE. FISSIDENS, 1. F. bryoides Hedw.—C, Sar la terre des haies.—Pr. >, F. exilis Hedw. — Bois de Gallet près les buttes de Coësme: “à Rennes (G.).—R.R.—Pr. 3. F, incurvus Schw.—Sur la terre argileuse et pierreuse des haies, des fossés, sur les tas de pierres à l’ombre. — Rennes, Fougères, Redon.—P.C.—Hiv.-Pr.—Var. pusillus. — Charmante petite plante, sur les pierres de granit en décomposition, le long des cours d’eau. — Fougères à St- François , Avion, Mué, Villecartié. —P.C. 4, F, crassipes Wils. — Sur les parois d’une rigole vaseuse près le Nancon, au dessous de Fougères, — R.R. — Sep- tembre. : 5. F. taxifolius Hedw. — Sur la terre, dans les haies et les bois, sur les blocs de granit, le long des cours d’eau. — A.C. — Pr. 6: F, decipiens De Not.—Sur la terre des rochers granitiques. — Rochebonne près St-Malo, vallée de la Rance, où il s’avance parmi les psamma (G.). 7. F. adianthoides Hedw. — Prairies marécageuses et sur la _terre sèche des haies, au pied des arbres où il forme des touffes plus serrées et moins élevées.—P.C,, et souv. St 8. F. grandifrons Brid. —Récolté aux environs de Fougères, par de La Pylaie, n’a pas été retrouvé. CONOMITRIUM. 1. C. Julianum Montagne. — Sur les parois des fontaines, les pierres des ruisseaux, Fontaine-de-Lupin près St-Malo, Fontaine-des-Anglais à Fougères, Redon, Montfort (G.).— R., et le plus souv. St., M. Gallée a rencontré quelques capsules, —Pr.-Eté. | $ POTTIA. 4. P. cavifolia Ehr.— Sur la terre calcaire et schisteuse. — Bord de l’ardoisière des Lacs près Vitré , St-Jacques, avec la var. éncana.—R.—Pr. 2:P; pure B. E.— Sur la lerre nue. — St-Jacques.—R.R. er FE | à P. truncata B.E,—C.C.— Var, major, plus R. 4. P. Wilsoni B. E.—Sur la terre sablonneuse des haies, au _ pied des rochers. — Buat et bords du canal de Brest à Redon, le Rocher-Coupé à Fougères, Chartres près Rennes déhnlePr. ë RENAN D" 5. P. Heimii B, E.—Prairies au bord de la mer, à St-Luneire 6. P. Starkeana C. Müll. — Sur la terre sablonneuse entre “près St-Malo, associé à PA. REVUE BRYOLOGIQUE. 63 7. P. cœæspitosa C. M.— Promontoire de Lavarde près S-Malo, sur la terre nue des sentiers (Mabile), n’a pas été retrouvé. 8. P., lanceolata C. M.—Sur la terre des haïes, des champs et se murs. — Fougères , St-Malo, Vitré, Redon.—A.R. — Pr, DIDYMODON. {. D. rubellus B. E. —C.— Murs de Fougères et environs, — St-Malo, Vitré, Redon.—A.R.—aAut. 9. D, luridus B. E. — Sur les murs et les rochers. — Rennes, Fougères et environs, Bourg-des-Comptes , Redon. — R. et St. 3. D. cylindrieus B, E.—Rochers du château de Hédé (G.).— R.R.R.—Aut. CERATODON. 4. C. purpureus Brid. — CC. — La v. pallida Boulay (Musci galliæ, n° 628) croît au Mont-Dol. TRICHOSTOMUM. 4. T. tortile Sch. —Mielles de St-Malo (Mabile), n'a pas été retrouvé. _ 9, T, homomallum B. E. — Sur terre dans une châtaigneraie. __ La Quémerais en Pontréan (G.).—R.R.—Hiv. ‘s 3. T. flericaule B. E. — Sables et rochers maritimes entre à Cancale et St-Coulomb, St-Briac (G.), probablement ça et Po là. —R, et St. ï 4, T. pallidum Hedw.— Sur là terre, dans les sentiers des bois et forêts. —Forèt de Fougères. —P.C.— Pr. : ? T, rigidulum Sm.— Sur une murelte à l'ombre, — Retraite de Redon. —R.R.— Pr. — Mon échantillon déjà vieux et en mauvais état me présente quelque doute. 3. 7! tophaceum Brid. — Sur le mortier calcaire des murs et aux bords de la mer.—Ruclle-de-Joué, à Rennes, St-Malo, Dinard (Mabille), St-Briac, La Chaussairie (G.). — R.R. et St, 6. T. crispulum Bruch.— Mielles de Dinard (Mabile), dans les fentes des rochers, sur la plage des bains. — R.R. et St — k Var, longifolium. — Mur de plaisance, sur le chemin du , cimetière, à Fougères.—R.R. et St., ressemble assez peu AE :350 au type. 7. T: mutabile Bruch. — Mortier calcaire des murs el rochers :maritimes, — Dinard (Mabile), Rochebonne près St-Malo, fertile: murs de la Diacrais à Redon ; muretle d'irrigation, sur le Nançon au-dessous de Fougères. —R.R.—Pr., leplus souv. St. NE Re ier calcaire des murs, rochers 64. REVUE BRYOLOGIQUE. BARBULA. A. B. ambigua B. E. — Sur les murs el la terre pierreuse. — -C. au Print. te: 9. B. aloides B. E. — Sur les murs et au bord des chemins. — Redon. — R. — Hiv.-Pr. “es J'ai indiqué par erreur dans la flore de M. Husnot : .B. rigida, à Fougères. Ma plante, comme celle de l’herbier Ÿ. Sacher, est le 2. ambigua. 3. B. membranifolia Hook. — Sur le mortier calcaire des. murs. — Ruelle de Joué à Rennes ; murs du collége de Vitré, à l’intérieur, très-peu abondant. — R.R. —Pr. : 4, B. papillosa Wils. — Sur les arbres des promenades pu- bliques. — Thabor et Mail, à Rennes (Husnot), — R: à Vitré. — St. re 5. B. Brebissoni Brid. — Pierres et racines au bord des - rivières. Le Boyle, sur la Vilaine ; la Barre, à Redon ; St- Malo, sans que je puisse dire la localité précise. 6. B, unguiculata Hed. — C.C. et très-variable. 1. B. fallax Hed. — Sur.les murs, sur la terre pierreuse, au __: bord des chemins. St-Malo (Mabile), Rennes, Fougères, Bourg-des-Comptes, Redon. — C. — Pr. - Plante d'aspect . variable, de couleur brun rouillé et souv, St. Fe 8. B, vinealis Brid. — Murs d’enceinte du château de Mar- tigné-Ferchaud (G.). — Murs de l’église d’Acigné; sur un toit de chaume imprégné de sablon de mer, à Antrain.— R.R. — Pr, 9. 2. insulana De Not, — Schistes de Bourg-des-Comptes, le long du halage ; St-Barthélemy, à Redon. — R,R. et St. 10. 2. gracilis Schw. — Région maritime : le Mont-Dol, près la chapelle (G.). —R.R. — Pr, | 11. 2. revoluta Schw. — Sur les murs, — A.C. — Pr, 12. B. convoluta Hed. — Sur les murs et la terre. — Pr, — plus commune que l'espèce précédente, — C.C.—Fougères. 43. B. tortuosa W. et M. — Sables et rochers de la région ma- ritime, Rochebonne, Rotheneuf, île Besnard, et proba- blement çà et là le long de la côte, St-Malo, Dinard (Mabile). — Eté, — R. et le plus souv, St. 14. 2. squarrosa De Not.— Sur la terre pierreuse et sur les rochers. St-Briac {Mabile). Rochers du château de Fougères, Bourg-des-Comptes, et au Petit-Moulin. — RR. etSt 15. SNS Brid, — Sur la terre argileuse et pierreuse. _ —Pr. — P.C. mais répandu. _ 16. B. canescens Bruch. — Sur la terre pierreuse des haies. Fougères (V.S.); Buat, à Redon, — R. — Pr. 47. B. muralis Hedw.— C.C. — Var. incana. Redon. pi 48. B. subulata Hedw. Sur la terre des haies, au pied des —F# é, — P.C. mais ré REVUE BRYOLOGIQUE. 65. 19. B. inermis Brucb.— Sur les haies pierreuses, la terre des murs. La Barre et St-Barthélemy, à Redon, —Pr.-Eté.—RR. es B. lœvipila Brid. — Sur les arbres, surtout à la base. — — Eté. 94. B. latifolia B. E. — Au pied des rochers; sur les roches inondées l'hiver, les margelles, les vieux saules, au bord des rivières. Rochers de Fougères: Le Nançon, à la lande des planches, et le long de la Vilaine. Jetée de Chancer, le Boyle, la Molière, le Pordor, près Redon.— R. et St. 92, B, ruralis Hedw. — Sur la terre, les murs, les toits de de chanme. — Eté. — C. ne fructifie pas toujours, — Var, . ruraliformis Besch. — Çà et là, sables maritimes, peu fert. = Var, rupestris B. E. — Murs de Fougères. . 23. B. Mülleri Bruch. — Peu abondant sur un vieux mur, ‘au bas de la ruelle de St-Cyr, à Rennes.—Hiv.-Pr.— R.R.R: CINCLIDOTUS. 4. C. fontinaloides P.B. — Sur les pierres, le long de la Vilaine et de ses affluents ; Beaufort-en-Plerquer, manque dans des eaux froides et rapides de Fougères. —Eté. —P.C. GRIMMIA. 4. G. apocarpa Hed. — Sur les rochers, la terre, les murs.— Pr. C.C et très-variable. — Var. rivularis. — Sur les pierres, dans les eaux courantes. Fougères (V.S.). Antrain, Redon. — R. : 9. G. maritima Turn.— Sur les rochers, au bord des falaises, le long de la côte. — Rochebonne , St-Malo (Mabile). — R. — Pr. 3. G. orbicularis B. E. — Mortier calcaire des murs. Entre St-Malo et Paramé, Rotheneuf (Mabile) ; sur plusieurs murs à St-Servan. — Pr. — R.R. et seulement dans la région. maritime, sé. 4. G. curvula Bruch. — Quelques pieds au château de Hédé (G.). — Pr. —R.RR. 2 5. G. pulvinata Sm. — C.C. : ; 6. G. Schultzii Wils. — Sur les rochers siliceux. — P.C, — Pr, — Fougères; Le Lupin, près Si-Malo. — Redon , etc. 7. G. trichophylla Grév. — Sur les pierres de granit qui cou- ronnent les murs. — Sur les rochers siliceux. Fougères ; vallée de La Rance (Mabile) pr. — Eté. — RR _G. ovata W. et M. — A.C. Vallée de La Rance (Mabile). Je : ne l'ai pas trouvée, 8 G. leucophæa Grév. — Sur les pierres de granit qui cou = ronnent les murs, les rochers siliceux. Fougères ; FT Malo ; Trottin, près St-Servan; Laillé (Husnot) ; Corbinière en Langon; Acigné ; _Roche-du-Theil , près Redon; 66 REVUE BRYOLOGIQUE. 9, G. commutata Huëb. — Sur un toit en tuiles au bas de la ruelle des Vallées et sur une pierre de granit, au presby- tère de St-Léonard, à Fougères. — Pr. R.R.R. et peu fert. 10. G. montana B. E. —- Sur les Rochers siliceux. La Roche- du-Theil, près Redon ; tertres noirs à Vitré. — Pr, —R.R. RHACOMITRIUM. L À. aciculare Brid. — Pierres et blocs de granit humides, aux bords des rivières et des ruisseaux. Fougères et en- virons ; Antrain ; forêt de Villecartié ; Bourg-des-Comptes ; Corbinière ; Redon, etc. — AR, — Pr. 2. R. protensum Braun. — Sur les parois inclinées des rochers humides. — Aucfer , près Redon, au nord; vallée de La Rance (Mabile). — R.R. et St. 3. RÀ. heterostichum Brid. — Murs et Rochers siliceux, pr. C. et variable. — Var. alopecurum. — Fougères ; le long du Nançon et environs; St-Georges-de-Reintembault; Lou- vigné-du-Désert ; Bourg-des-Comptes. — Var. grucilescens , La Villeharmoy, près Trans. 4. R. microcarpum Brid. — Sur un bloc de granit à La Ville- gontier , dans la forêt de Fougères. — Pr. R.R.R. 5. 2. fasciculare Brid. — Sur la paroi d’un rocher siliceux, dans un petit bois, près Le Nançon, au-dessous de Mont- aubert à Fougères. — R.R.R. et St. 6. À. lanuginosum Brid,. — Rochers, landes et bruyères. — A.C, — Pr.-Eté, — Souvent SL sage 7. À. canescens Brid, — Sur la terre et les rochers, dans les bruyères et les lieux incultes. — Pr. — C. le plus souv. St _— Var, ericoides, dans les mêmes lienx. Lier ie à HEDWIGIA. 1. H, ciliata Hedw. — CC. — Rochers siliceux. — Pr. — Var, secunda. — La Villegontier, le Pont-aux-Anes, près _ Fougères. — Dans la même localité, une variété formant de larges tapis d’un vert grisâtre. Tiges grèles, longue- ment dénudées, couchées, puis redressées, terminées, ainsi que les rameaux, comme par un pinceau de feuilles blanches ; ne ressemble point à la Y. leucophæa publiée par M. Husnot, n° 608, dans laquelle les tiges sont courtes et _ trapues et qui se trouve à Bourg-des-Comptes et à Redon. _ — Plante variable, | A Drdon :... PECRONITAIUE. ee # 4 P. polyphyllum B.E. — Rochers siliceux et murs. Fou- _gères, St-Georges-de-Reintembault, Louvigni-du-Désert, Antrain, Rennes, a ae #4 (Husnot), Redon. Pr.-Eié. — Plus abondant sur les granits REVUÉ BRYOLOGIQUE. 67 ZYGUDON. 4. Z. Mougeotit B. E. — Rochers de la rive gauche de la Vilaine, au-dessous de Bourg-des-Comptes (Husnot). Très- beau un peu plus bas, à l'embouchure du Semnon, en, Pléchâtel. — RR. et SL. 4 2, Z. viridissimus Brid. — Sur les arbres, rarem. sur les rochers. — P.C. — Pr, — Le plus souvent St, ou ayec des capsules vides. 3. Z. conoideus Hook et T. — Une seule fois sur un tronc de hêtre, dans la forêt de Rennes. — R.R.R. ‘ORTHOTRICHUM. 1. O. Ludwigü Brid. — Villecartié (G.). Je ne l'ai pas vu. 2. O. Hutchinsiæ Sm. — Q.ques pieds sur les pierres de la chaussée de l'étang de Viliecarlié. 3. O0. Bruchii Wils. — Villecartié (G.). — RR. — Elé.. 4. O. crispum B. E.— C. sur les arbres des bois et forêts. —Eté. 5. 0. crispulum B.E. — Autour de l'étang de Villecartié. — R.R. — Pr. 6. 0. phyllanthum B. E. — Villecartié, Redon et avenue de St-Nicolas, — R.R. et St, 7. O. anomalum Hedw. — Murs et rochers. — P.C.— Pr. 8. Sturmii H. H. — Murs et rochers. Fougères (V.S.). — St Sauveur-des-Landes, Bourg-des-Comptes, Buat, près Redon. — R. — Pr. " te 0. pumillum Sw. — Vallée de la Rance (Mabile). 9. O. tenellum Bruch. — Sur les troncs d’arbres. Fougères, Rennes, Redon. — Paraît A.C. — Pr. a 10. O. affine Schw. C.C. LP FE Ur O. stramineum Horns. — M'a été indiqué par M. Gallée. — Je ne me rappelle pas la localité. | 14. O. rivulare Turn. — Pierres inondées dans le Meu, à l'Abbaye, près Montfort (G.). —R.R, — Pr.-Eté. “ 12. O. diaphanum Sch. — Arbres, arbrisseaux, margelles, pierres et murs. — A.C. — Hiv.-Pr. 43. O0. pulchellum Sm. — Arbres et arbrisseaux, Fougères (V.S.). Villecartié (G.). — R.R. — Pr. fs 14. O. leiccarpum B. E. — C.C. sur les arbres. 15. 0. Lyellù H. et T.— C. sur les arbres. Peu fert. — Elé. te. TETRAPHIS. | 4: T pellueida Hedw. — Soucbes pourries et rochers. Forêt à de Fougères (ES) R.R. — Pr. ae REVUE BRYOLOGIQUE, 2, Æ, streptocarpa Hedw. — Murs et rochers. — Forêt de Fougères, St-Malo, St-Briac (Mabile). — R.R.R, St, SPLACHNUM. 4, S. ampullaceum L. — Marais et tourbières. — Fougères (Delise), Landemarelle; Lande de Sansec, près Langon ; marais du paré, en Avessac, près Redon ; bois de Cowon, près Montfort (G.). — R.R. — Aut, DISCELIUM, 2, D. nudum Brid. — Trouvé une seule fois, en 1832, par - M. Minidré, qui le transmit à M. Delise. — Sur la terre argileuse, humide, à la Landronnière, près Fougères. — , n'a pas été revu. PHYSCOMITRIUM. 4. P. sphæricum Brid. — Sur la vase desséchée, le long des _ rivières et au bord des étangs. — Bords du Couesnon, à - Galaché, près Fougères ; étang du Rouvre, en Plégueneuc ë (Mabile).— R.R. — Aut. = 2 PF. piriforme Brid, — Sur la vase, dans les terrains argi- Jeux, bumides. — P.C. — Pr. ER 8. P. ericetorum B. E. — Dans les sentiers des bois et des - forêts ; dans les landes et les bruyèrés. — AC. — Pr. 4, P, fasciculare B. E. — Sur la terre humide des champs et des jardins: — A.C. — Pr. | ENTHOSTODON. ér 1. £, Templetoni Schw. — Halage de la Vilaine, au-dessous de St-Malo-de-Phily (G.). — R.R.— Pr.-Elé, à, , FUNARIA. 4. F. calcarea Wah]. — Ruines de Hédé (G.). — R.R.R.— Pr. 2. F. hygrometrica Hedw. — C.C. BRYUM. 4. B. nutans Schreb. — Répandu sur la terre des bois, des _ forêts et des bruyères, mais C. nulle part. ne 2. B. annotinum Hedw.— Sur la terre sablonneuse, humide, _ dés routes et sentiers. Forêt de Fougères. — R. et St. : = 3. 2. carneum L.— Sur la terre nue des rigoles, à St-Jacques, + RP, É _ 3. B. Tozeri Grév. — Sur la terre argileuse des baies et au _ bord des ruissezux. — Buat, à Redon; tend à disparaitre _par suite d’un remblai, — BR.R. — Pr, ; B. albicans Brid. Sur la terre humide. Dans une serre, à gères. — St. Mon échantillon est douteux. REVUE BRYOLOGIQUE. 108 avec l'étiquette : Fougères. Je ne peux me rappeler la localité précise. B. torquescens B. E. — Vallée de la Rance (Mabile). 5. B. erythrocarpum Schw. — Tabago, près Redon; y était rare ; détruit par l’usine. a 6. B. atropurpureum W. et M. — C. sur les murs, etc. 7. B. alpinum L. — Sur les rochers humides, le long de la … Vilaine : halage vis-à-vis Bourg-des-Comptes , St-Malo-de- . Phily, Corbinière, Redon. — Quelquefois fertile, mais rarem. — Eté. À 8. 2. gemmiparum De Not, — Sur une roche, au bord du marais, un peu au-dessus de Tabago , à Redon; le Petit- Moulin, en Bourg-des-Comptes. R.R, et St 9. 2. cœspititium L. — C. Murs et rochers, etc. 10. B. argenteum L.—C.C.—Var, lanatum. Redon, La Roche- _ du-Theil, — Var. majus. — Sur un bloc de granit, dans la Vilaine, au Conibet, en Bourg-des-Comptes. 41. B. capillare L. — C.C. 412. 2. cyclophyllum B. S.—: Sur les vieilles souches de Seir= pus lacustris, au bord de l'étang de la forêt de Villecartié (G.), devient introuvable. St. | 13. 2. pseudotriquetrum Schw.— Marécages, bords des étangs, des rivières, dans les flaques d’eau des landes, Plante . variable, q.quefois forme des coussinets assez larges, d’un ver! jaunâtre, ou à extrémités purpurines. — J'ai rencontré à la Villegontier, sur une muretle humide, un échantillon, offrant à l’aisselle des feuilles supérieures, des bulbilles rougeâtres. — P.C. — Eté. Le plus souv. St. Fa 44. B. roseum Schreb. — Bois ombragés. Le Tiercent (Legal), Bourg-des-Comptes, avec quelques capsules. — RR.— Aut, MNIUM. 1: M: cuspidatum Hedw.— Sur la terre el les roches om- bragées. — A.R. et St. ; 9, M. affine Schw.— Bois, haies et pierres humides. Fou- _gères, la Villegontier, forêt de Villecartié. — R. et St 3. M. undulatum Hed. — Bois et haies. — CG. — Pr. ne fruc- - tifie pas toujours. ’ Me 4, M. rostratum Schw, — Rochers et murs humides, Fou- ères, Beaufort en Plerguer, Bougros, près Redon. — R; — Pr 8. À, hornum L. — © — Pr. . Poe: 6. M. punctatum L. — Le long des ruisseaux, dans les bois et _ près des sources. — G — Pr. souvent SL. ABLACOMIUM, © 4. À. androgynum-Schw. — Le long des haies. dans … RAermge Fopgbre, Hadon. — À. el SL les che= 10 REVUE BRYOLOGIQUE. 2, A. palustre Schw. — Prairies marécageuses, — €. — Elé. — Souv. st. — Très-fertile à Lindemarelle. BARTRAMIA, FE: À fontana Brid. — Bords des sources et des ruisseaux, prairies marécageuses, — C. — Eté. — Fertile à Lañde® marelle. 2, B. marchica Brid. — Sur la terre des sentiers et des bites, — La Roche-du-Theil, près Redon ; Fougères. — R. et st. 3. B. pomiformis Hed. — C.C. — Var. crispa, sur les rochers. 4. B. rigida De Not. — Halage de La Vilaine, au-dessous de Montserrat, en St-Malo de Phily (G.). — Eté. — R.R.R. ATRICHUM. 4, À undulatum Pal. Beauv, — C.C. 2, A angustatum B. E, — St-Jacques, localité unique, — Peu abondant et peu fert. — Hiv. k POGONATUM. de ATP PalBi-< CC _ 2 P.'aloides P. B.— C. | “ 3. P. urnigerum Rœbhl, — Sur la terre des talus, — Fougères (V. S.), près le bois des Graissus : Redon, bords du canal de Brest, au nord. — Espèce presque détruite paar la _ surabondance de l'herbe. -— R.R. — Aut. POLYTRICHUM. 1, P. commune L.— Forêts et bruyères marécageuses. — P. C. .{— Eté. souv. St : 2. P. formosum Hed. — C.C, 3. P. piliferum Schr. — C. 4. P. juniperum Hed. — C. 3. P. strictum Menz, — Tourbière-de-Landemarelle (V. s. } ee RR, — - Eté. DIPHYSCIUM, 1. D. foliosum Mohr. — Sur la terre nue des haies. — dite autour de Aa le Ferré, SeGeorges-de-Heniembanit ds Dr na À. BR, ea -Aut, + . bb BUXBAUMIAs | à +: 1. .B pe ol. s Une seule fois, en. 1856, dans la s forèt Mousses PLEUROCARPES. REVUE BRYOLOGIQUE. 71 CRYPHÆA, 4 C. heteromalla Mohr, — Sur les arbres et sur les pierres ardoisières servant de clôture , à Redon, — C. — Pr, : LEPTODON. 4. L. Smithii Mohr. — Sur les troncs d'arbre. — Dol, autour de la cathédrale (G.), Redon ; plus commun dans le Mor- bihan, — R.R, et St. NECKERA. 1. N. pumila Hedw., — Sur les arbres, dans les bois. — A.C. — Pr. 2, N. crispa Hedw. — Sur les arbres et les rochers. Forêt de Fougères (V.S.). — R.R. et St, 3. N. complanata B. E. — Arbres et rochers. — C. — Pr, Obs. — C'est par erreur que j'ai indiqué dans la flore du nord- ouest le NN. pennata comme croissant dans les forêts de ° Rennes et de Fougères. Ma plante, comme celle de M. V, Sa- cher, n’est qu’une forme du N. pumila. HOMALIA. 4. A. trichomanoides B. E. — Vieilles souches, rochers, dans les lieux frais et ombragés. — P.C. — Aut. LEUCODON, 4. L. sciuroides Schw, — C. et St. ANTITRICHIA, 4. À. curtipendula Brid, — Troncs d'arbres et rochers : plus fert, dans cette dernière station, — C. Forêt de Fou- * gères (V.S.) : St-Sauveur-des-Landes-Langon, Bougros- .en-Bains , Villecartié, ete. — A.R. et souv. St. — Pr. “ass PTERYGOPHYLLUM. 4. P. lucens Brid. — Au bord des ruisseaux et des sources. — - Forêt de Fougères (V.S.), la Gilaudais, près Fougères, forêt du Pertre, Bougros-en-Bains, le Vau-de-Quick, près ‘Redon, etc. — R. et souv. St. — Hiv. 2 de LESKEA. 1. L. sericea Hedw.— C.C. re ESS | x 2 L: polycarpa Ebr.— Sur les saules, les vieilles souches, le long des cours d’eau.— P.0.— Fougères, Vitré, Rennes, Antrain, etc. — Var. paludosa. — Bourg-des-Comptes, — : AC et très-belle autour de Redon, à la base des saules ne et sur les pierres, au bord des marais. de à 72 REVUE BRYOLOGIQUE. PTEROGONIUM. 4. P. gracile Sw. — Murs, rochers, troncs d'arbres. — A.C, — le plus souv. St. — Pr. 2, P, filiforme Schw. — Aucfer, près Redon, au milieu de -touffes de Plagiochila asplenioides , Corbinière-en-Langon, associé à Scapania nemorosa, — R.R, et St, CLIMACIUM. 1. C. dendroides W. et M. — C..et St. : _ ISOTHECIUM. 4. L myürum Brid. —C. HYPNUM. 4. A. heteropterum R. Spr. — A la base des rochers grani- __ tiques, le long du Nançon, dans la forêt de Fougères, au-dessous du Pont-aux-Anes. — Var. fallax Milde, même _ station, et aussi à Fougères, sur un rocher, près le Nançon, : aux Batailles. — Quelquefois décoloré et jaunâtre. — :'RR, et St de 4 9, H. tamariscinum Hedw. — C. - Bois et rochers. — Hiv.— Le plus souv. St, 3. H. lutescens Huds. —- Sur la terre, dans les haies et au bord des chemins, P.C, et souv. St, — Pr. ns 4. H. nitens Schreb. — Prairies marécageuses. — Fougères .… (Delise). Je ne l’y ai pas trouvé; Broons-sur-Vilaine (Brin). 5. H. salebrosum Hoffm. — Sur les racines, la terre pierreuse. Forêt de Fougères. — R.R. et peu fert. ; Obs. — C’est par erreur que j'ai indiqué dans la flore du nord- ouest le H. glareosum, à Redon et à Fougères; mes échan- _ … tillons sont des formes de H. albicans. ME 4 6. A. albicans Neck. — Champs incultes, bords sablonneux N°5 8° ANNÉE 1881 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N°5. Classification systématique de la section Harpidium du genre Hypnum de la flore française. RENAULD. — Le Hypnum curvicaule. Venrurr. — Bibliographie. GRAVET, Husnor. a Classification systématique de la section Harpi- dium du genre Hypnum de la flore française. Dans un mémoire publié récemment (1), j'ai exposé les motifs sur lesquels je me suis basé pour établir des coupes dans ce groupe si difficile. Un intervalle de plus d’une année s'étant écoulé entre la terminaison du manuscrit et son 1m- pression, j'ai eu l’occasion de faire de nouvelles recherches qui ont contribué à modifier un peu mes idées sur certains points de détail, En outre, j'ai pu profiter de quelques cri- tiques qui m'ont été adressées, et surtout de l'exposition des Harpidium que vient de terminer M. Boulay dans sa nouvelle Flore bryologique de France. À la suite de ces reclifications , je propose le tableau suivant, dans lequel je me suis efforcé de classer les espèces en plusieurs groupes, selon leurs affi- nités naturelles. Groupe A. Plantes robustes et de grande taille (10-25 cent. ), d’un beau jaune doré passant au roux et au brun. Tiges gonflées par l'imbrication des feuilles, celles-ci falciformes, grandes (3-5 mm.), entières, bosselées à l'état sec. Aux angles non excavés, quelques cellules anguleuses, courtes, ne formant pas d’oreillettes distincles. Fleurs dioïques. Roi 4. Hyenux scormroïnes L. — Feuilles subobtuses ou briève- um du genre Hypnum, dans le Bulletin (4) Révision de la section Ha: Tirage à part | dela Société d'Emulu 14 REVUE BRYOLOGIQUE. ment apiculées , à peine plissées, deux nervures courtes ou une nervure faible atteignant à peine le milieu (1). 2. Hyenum LYcopoDtoïnEs Schwaegr. — Feuilles longuement acuminées , plissées; nervures dépassant le milieu ou attei- gnant la base de l’acumen. Groupe B. Feuilles entières, falciformes ou étalées-dressées, décur- rentes ou obcordées à la base: cellules moyennes le plus souvent courtes; aux angles fortement excavés de grandes cellules hyalines, plus rarement colorées, dilatées, formant des oreiïllettes très-distinctes. Fleurs dioïques. . 8. Hyÿpnum ADUNCUM Hedw. — Plante de taille moyenne: (6-10 cent. ). Feuilles ovales-lancéolées, puis rétrécies en un acumen fin et un peu flexneux, petites (1 4-2 mm.), ho- _motropes ou falciformes; nervure s’arrêtant à la base de _ l’acumen ; cellules basilaires à parois minces, celles des _ angles hyalines. = Var. P gracilescens Sch.— Plante moins élevée et plus grêle. Feuilles plus petites, vivement courbées, enroulées en dessous ou un peu crépues à l’état sec, rapidement rétrécies et un _ peu ondulées à la naissance de l’acumen. Le tissu de la base est ordinairement plus lâche. Subspecies, *H. Knerrri (H. aduncum v. ÆKneiffii Sch., Syn., ed. 11). — Se rattache au Æ. aduncum par des tran- _sitions ; en diffère par ses tiges molles, moins régulièrement pennées ou presque simples, par ses feuilles plus espacées, _à peine homotropes ou étalées-dressées, ovales-triangulaires, insensiblement rétrécies, plus brièvement acuminées. Var. Ê attenuatum Boulay. — Forme grêle souvent élancée (10-15 cent.), émettant des jets filiformes, longs. Feuilles courtes, brièvement ovales, acumen court, nervure mince tendant à se bifurquer. Cellules moyennes hexagones, larges et courtes (4-6 fois aussi 1. q. 1.). … Var. y pungens H. Müll. in Mide. Bryol. Siles. — Plante divisée en branches simples, dressées. Feuilles brièvement acuminées, dressées-appliquées contre les tiges qu’elles rendent Pointues en s'enroulant aux extrémités. Nervure mince et courte, REVUE BRYOLOGIQUE. 15 (3-5 mm.}), lancéolées-sagittées, insensiblement et longue- ment rétrécies-acuminées. Nervure mince dépassant un peu le milieu ou atteignant la base de l’acumen. Cellules moyennes linéaires , atténuées, très-longues (13-20 fois aussi 1. q. L.). Forme remarquable, quelquefois difficile à distinguer d’une variation analogue produite par le H. fluitans. On pourrait , à la rigueur , la considérer comme sous-espèce. 4. Hypnum Wicsont (H. Sendineri v. Wilsoni Sch., Syn., ed. II). — Plante atteignant souvent une faille élevée (15-30 cent.), souvent munie de rameaux étalés, assez régulière- ment pennés. Feuilles fortement falciformes, longues (3-5 mm.), élargies au-dessus de la base, puis rapidement rétrécies en un acumen très-long et très-fin, flexueux, enroulé en des- sous, Nervure forte et assez longue. Cellules moyennes assez courtes (8-12 fois aussi L q. 1.), les basilaires à parois quel- quefois un peu épaissies, celles des oreilleties hyalines ou colorées. (Quelquefois on trouve dans certaines touffes des nouvelles pousses composées de jets simples, à feuilles larges et courtes, dont les cellules moyennes, molles, sont seulement 4-6 fois aussi L. q. L.) < D’après l'énoncé des caractères ci-dessus, on voit que le H. Wilsoni se relie étroitement au 4. aduncum ( plutôt qu’au H. Kneiffii); mais sa taille toujours plus élevée, ses feuilles plus fortement falciformes, plus grandes, plus longuement et plus finement acuminées-subulées, lui donnent un port spécial qui permet toujours de le reconnaître (4). Subspecies. *H. HAMIFOLIUM (Sch., Syn., ed. Il). — Plante d’une taille élevée (15-25 cent.), plus robuste que le H. Wilsoni et possédant, à peu de chose près, le port du H. lycopodioïdes et sa couleur d’un jaune doré passant au brun. Élle diffère de ce dernier, auquel elle pourrait tout aussi bien être rattachée comme sous-espèce qu’au 4. Wil- ion origi iport (Angleterre) doit être (4) La plante de la station originale de Southport ( ngleterre) € idérée me t du A. Wilsoni; celles que j'ai plus particulièrement rt er" SA ci-dessus sont : 40 le n° 619 des Musci Galliæ de 76 REVUE BRYOLOGIQUE. soni , par ses tiges un peu moins gonflées , ses feuilles moins denses , moins distinctement plissées-bosselées à l’état sec, par l’acumen plus long et plus fin, et par la présence aux angles de petites oreillettes hyalines quelquefois assez bien délimitées, d’autres fois difficiles à bien reconnaître. Elle se distingue du H. Wilsoni par le port plus robuste, la couleur, les feuilles un peu moins fortement enroulées en dessous, légèrement plissées-bosselées à l’état sec, et par les oreillettes moins développées. La place de cette plante reste encore indécise pour moi, et il est possible qu’on rattache plus tard quelques-unes de ses formes au H. lycopodioides et les aulres au Æ. Wüilsoni, De . fait, elle établit un passage entre ces deux mousses. Groupe C. Feuilles falciformes , rarement dressées , typiquement den- ticulées ; nervure longue s’engageant ordinairement très-avant dans l’acumen ; cellules médianes linéaires, très-longues et très-étroites, à parois minces. Fleurs monoïques, paraissant . parfois dioïques par avortement. 5. Hyenum uxGiNATUM Hedw. — Feuilles fortement plissées, __ Presque loujours neltement denticulées dans la moitié supé- _ rieure, munies aux angles, le plus souvent non ou à peine _eæcavés, de quelques cellules hyalines carrées ne formant pas | ordinairement d’oreillettes bien distinctes. Un anneau. Fleurs 3 monoïques. : _. $: abbreviatum Sch. — Toutfes denses, feuilles simplement _ falciformes , pédicelle court , capsule presque dressée. _ Ÿ. plumosum Sch. — Tige grêle pennée, feuilles étroites, bomotropes, à très-long acumen capillaire. è. plumulosum Sch. — Touffes denses , tige courte, feuilles étroites à acumen médiocre fortement recourbé en dessous. & gracilescens Sch. — Touffes denses, courtes, feuilles peu courbées, faiblement plissées. €. subjulaceum Sch. — Touffes d’un jaune pâle, tiges dressées non pennées presque simples, feuilles imbriquées par la base, larges, puis rapidement rétrécies en un acumen court et médiocrement recourbé. | À la suile de ces variétés peu importantes, comme le fait _ remarquer justement M. Boulay, je me contenterai de si- REVUE BRYOLOGIQUE. | 47 ques grandes cellules hyalines dilatées. Cette forme semble se rapprocher du Æypnum Molendoanum Sch., syn. éd. II. 6. Hyenux rLurrAns L. — Feuilles non ou très-peu plissées, légèrement denticulées à la partie supérieure, quelquefois à la base, ou entières, munies aux angles excavés de grandes cellules hyalines, gonflées, occupant parfois toute la base de la feuille jusqu’à la nervure et formant des oreillettes distinctes. Anneau nul. Fleurs monoïques ou paraissant dioïques par avortement (1). I. — Plantes monoïques, munies de nombreuses fleurs et généralement irès-fertiles. a. falcatum Sch. — Tiges courtes, flexueuses, divisées, en- lacées, non pennées. Touffes jaunâtres ou rousses, Feuilles denses, oblongues, puis finement acuminées, fortement recourbées en dessous. Pédicelle médiocre. 8. gracile Boulay. — Touffes lâches. Tiges dressées, grêles, longues , peu divisées. Feuilles peu denses, molles, flexueuses, étalées ou légèrement homotropes, oblongues , lanvéclées, finement acuminées, ordinairement dentées. Nervure longue. Oreillettes hyalines mal délimitées, Pédicelle très-long. y. Jeanbernati Renauld. — Port de la var. gracile. Feuilles oblongues, terminées par un acumen plus large et plus court, plan, faiblement sinuolé-denticulé ; nervure courte, dépassant .peu le milieu. Oreillettes peu apparentes non ou à peine EZCa- vées, formées de cellules verdâtres, peu dilatées. Pédicelle long. : Mi IL. — Plantes presque toujours stériles, paraissant dioïques par avortement ; fleurs nulles ou rares, ce qui rend très- diffcile la constatation certaine du mode d’inflorescence. à. pinnatum Boulay.— Tiges de longueur moyenne, fermes, assez régulièrement pennées. Touffes jaunâtres, pâles. Feuilles ovales, puis finement acuminées, dentées ou sinuolées, forte- ment falciformes, recourbées en dessous. Oreillettes grandes, hyalines, convexes (2). | #3 ce. tenellum Renauld. — Touffes molles, vertes ou Jau- nâtres , déprimées. Tiges très-grêles, filiformes, relativement courtes , divisées sans ordre en branches flexueuses. Feuilles très-espacées sur les tiges, étalées dans tous les sens où même un peu squarreuses, flexueuses ; très-étroitement lan- (4) Les variations du H. fluitans sont nombreuses et quelques-unes assez tranchées, mais, en général, elles se croisent tellement en tous sens qu'il est difficile d'établir les coupes dans celte espèce. De nombreuses transitions __ relient les variétés énumérées dans ce tableau et le bryologue rencontre sou- re … … "2) La plante distribuée par M. Warnstorf sous le nom = long et plus fin. Je re la post qpas.de Fronce.. | de Hyprum capilli- 178 REVUE BRYOLOGIQUE. céolées, terminées par un long acumen capillaire, nervure mince, Dans une forme de Laponie, communiquée par M. Bro- therus, ces caractères se trouvent exagérés ; les feuilles sont plus longues et tellement étroites que la nervure occupe 1/4 (1/3 même dans quelques feuilles) de la largeur de la base, €. Rotæ Pfeff. — Touffes inondées, ordinairement purpu- rescentes. Tiges longues, rigides, munies de petits rameaux courts qui affectent souvent la disposition pennée. Feuilles raides, peu denses, dressées-appliquées contre la tige, étroite- ment lancéolées, longuement acuminées-subulées. Nervure assez forte, persistant souvent après la destruction du limbe de la feuille. n. purpurascens Sch. — Touffes en partie émergées, ordi- nairement purpurescentes. Forme voisine de la var. Aotæ dont elle diffère par les tiges plus eourtes, moins raides, les feuilles légèrement flexueuses ou falciformes, un peu moins longuement acuminées (1). 6. alpinum Renauld. — Touffes ordinairement purpures- _ centes. Tiges assez courtes, trapues, incurvées, déprimées , ou bien dressées, rameuses-pennées dans la partie inférieure "0t émettant à ce point des rameaux courts, filiformes , garnis de petites feuilles réduites, puis terminées par des jets ascen- dants, un peu incurvés au sommet. Je range sous ce nom des . plantes d’un port variable où l’on trouvera sans doute à distinguer plusieurs formes. Elles ont en commun la con- sistance ferme de toutes les parties, des feuilles courtes, ovales-lancéolées, brièvement et largement acuminées, souvent _ plissées, une nervure épaisse, un tissu ferme et des cellules . Moyennes souvent courtes (2) (6-8 fois aussi 1. q. 1.). _ Cette variété passe souvent à la var. purpurascens dont elle est voisine, Certains échantillons de cette variété sont bien rapprochés du Æypnum aduncum, surtout à cause de leurs cellules courtes ; cependant je crois devoir les rapporter de préférence au H. fluitans à cause de leur nervure forte, s’en- Le ota très-avant dans l’acumen, et de la denticulation des uilles. = (4) M. Brotherus m'a communiqué cette variélé parfaitement caractérisée comme port, coloration, forme des feuilles, etc., récoltée par M. Lackstrom dans Ja Finlande-Septentrionale (Kianto). L’échantillon portait quelques cap- Ssules, et j'ai constaté d’une manière certaine son inflorescence monoïque! E- observation confirme mes doutes au sujet de la prétendue dioicité du (2) J'ai souvent remarqué que dans les feuilles fortement falciformes les cellules médianes courtes ne se trouvent que d’un seul côté de la nervure, REVUE BRYOLOGIQUE. 19 Groupe D. Plantes souvent colorées en pourpre passant au noir. Feuilles entières, fortement faiciformes, le plus souvent «ir- cinées (acumen parfois étalé et tordu en ‘pote non ou à peine décurrentes ni cordées , insérées par une ÿase presque rectiligne. Cellules moyennes linéaires, longues et étroites, à parois souvent épaisses. OreiMettes nulles ou rudimentaires (quelquefois 2-6 cellules, gonflées, bhyalines, formant de fausses oreillettes aux angles de certaines feuilles). Cellules basilaires à parois épaisses. Tissu dense. Fleurs monoïques ou dioïques. 7. Hypnum nevoLvens Sw. — Touffes souvent colorées en brun pourpré , feuilles longues (3-4 mm.) fortement courbées en dessous, circinées, non plissées, lancéolées, puis très- longuement acuminées (acumen souvent étalé et roulé en spirale) , cellales moyennes très-longues, linéaires (20-30 fois aussi J. q. L), à parois un peu épaissies, Capsule striée à ma- turité. Plante monoïque assez souvent fertile. Subspecies * H. Cosson: Sch.— Très-voisin du AH. revolvens, dont il ne diffère guère que par une laille plus robuste, des feuilles un peu plus grandes (3-5 mm.), moins fortement courbées en dessous, souvent simplement falciformes. Plante stérile, dépourvue de fleurs, paraissant dioïque par avorte- ment. s Subspecies * H. 1NTERMEDIUM Lindb. — Très - voisin aussi du A. revolvens, auquel il se relie par des formes de transi- lion, Feuilles assez denses, circinées, plus courtes (2 ‘2-3 mm.) moins longuement acuminées , l’acumen fortement enroulé en dessous, plus raremént el moins évidemment étalé- flexueux. Cellules moyennes plus courtes (8-15 fois aussi 1 q. 1. ). Plante ordinairement stérile et dépourvue de fleurs, paraissant dioïque par avortement. È PAUSE 8. subauriculatum Renauld (A. Sendtneri, forma typa Sch., ex parte ). Feuilles munies aux angles de 2-6 cellules hyalines , dilatées, simulant des oreillettes et manquant à certaines feuilles dans un même échantillon. HU ? Cette furme a souvent été prise pour le type du H. Sendineri Sch. , par la plupart des bryologues et par Schimper lui-même, ainsi que j’ai pu m'en assurer par un échantillon authentique Sendinert , fi niquée par M. Boulay (Flore crgpt. LFIX . 80 REVUE BRYOLOGIQUE. rapprochant de près de la plante originale de Southport et de celle du marais de Saône (Musci Galliæ, n° 619), que j'ai eue en vue dans ma description du H. Wilsoni faite plus haut. Il y a donc une confusion par suite de laquelle deux séries de types (H. intermedium V. subauriculatum et H. Wülsoni et formes voisines) distincts, et que je considère comme n’ap- partenant pas au même groupe, sont réunis sous le nom comnun de Æ. Sendtneri. C’est pour éviter les fausses inter- prétations que j’ai cru devoir laisser de côté ce dernier nom. M. Boulay , au contraire, dans sa nouvelle Flore, dont ila bien voulu me communiquer les premières feuilles, décrit le H. Sendtneri en prenant pour type la plante du marais de Saône et celle de St-Dié, puis il lui subordonne comme sous- espèce le H, Wilsoni représenté par la plante originale de Southport. _ Quelle que soit celle de ces deux interprétations qne l'on _préfère adopter, il me semble nécessaire d'établir une dis- tinction entre les formes à feuilles munies aux angles de cellules dilatées, très-peu nombreuses (2-4 , rarement 6, _ difficiles à constater sur beaucoup de feuilles d'un même échantillon), simulant des oreillettes — et celles pourvues +. d’oreillettes convexes toujours bien apparentes et constituées _ par plusieurs séries (4-6) de cellules. Les premières se _ raltachent manifestement au -7. intermedium, malgré les oreillettes rudimentaires et d’ailleurs variables, par le port identique , les feuilles circinées, plus denses, plus courtes, le tissu dense , la capsule s/riée à maturité ; les secondes ont un port différent , une taille plus élevée, des feuilles plus longues , moins neltement circinées, la capsule lisse à l’état sec, et font partie du groupe B où elles ont leur place à la suite du 4. aduncum. 8. Hypnum vernicosum Lindb. — Touffes d’un vert pâle, luisant ; extrémités des tiges fortement involutées en crosse. Feuilles ovales-lancéolées (3-4 mm.}), assez rapidement ré- trécies en un acumen fin, plus court que celui du A, revolvens, assez fortement plissées, colorées en roux pourpré à la base, moins nettement circinées que dans le H. intermedium, quoique fortement recourbées , les caulinaires souvent peu incur- _ vées, légèrement homotropes. Capsule lisse à maturité. Fleurs _dioïques. … : a Dans certains échantillons, les plis des fenilles sont parfois _ peu marqués, ce qui les rend plus difliciles à distinguer du _ * Æ. intermedium Lindb; cependant les caractères attribués au H. vernicosum me semblent assez nombreux et assez im- _portanis pour qu’on doive le considérer comme une bonne << - REVUE BRYOLOGIQUE. SE bien connues des bryologues. Leur stérilité habituelle et leur polymorphie opposent des obstacles sérieux à l'établissement d'une classification véritablement satisfaisante de cet inextri- cable groupe. Les caractères attribués aux espèces qui figu- rent dans le tableau précédent sont assez nombreux, mais ils n’ont pas une fixité absolue, tantôt l’un, tantôt l’autre venant à manquer, de sorte que les différences qui séparent les espèces tendent à s’atténuer dans certains échantillons. De plus, quelques types spécifiques produisent des variations secondaires qui se reproduisent avec une persistance remar- quable dans des régions très-distantes et dont on est forcé, par cela même, de reconnaître l'importance. Dans de semblables conditions, il devenait impossible d'établir une classification artificielle basée sur l'examen d’un ou de plusieurs caractères, considérés isolément , et j'ai dû forcément chercher à grouper les espèces, selon leurs affinités naturelles , en spéculant sur l’ensemble des caractères, Sous ce rapport, ma classification s'éloigne de celle de plusieurs auteurs et de celle de Schimper qui, dans le synopsis, s’est borné à inscrire, les unes à la suite des autres, les espèces dioïques d’abord, puis les monoïques. Je renvoie à mon mémoire précité (Révision de la section Harpidium) pour quelques questions de détail, telles que la configuration des oreillettes des feuilles et le mode d’inflorescence que j'ai considérés, au point de vue de la spécification, d’une manière qui s’écarte assez sensiblement des idées généralement adoptées. Hs Ea ce qui concerne les variations de chaque espece, SI souvent irrégulières et se croisant en tous sens, je me suis efforcé de distinguer, d’une part, les formes ayant une ten- dance générale à se produire, à large diffusion en un mot, et conservant leurs caractères dans des contrées très-distantes, et, d’autre part, de n’accorder provisoirement que peu d’im- portance aux variations locales, accidentelles, fussent-elles même remarquables à première vue, lorsqu'elles ne sont représentées que par uelques échantillons provenant de rares localités, à plus forte raison d'une localité unique, et que leur cachet de persistance n’est Fe encore démontré. Je ne me dissimule pas, d’ailleurs, que énumération des formes inscrites dans ce tableau doit être bien imparfaile et aura | besoin d’être remaniée et complétée à la suite de nouvelles observations. / Fe He C’est surtout dans l'étude des Harpidium, où l’on risque souvent de se perdre dans un dédale de formes indécises , qu’il faut se bien pénétrer des conseils si judicieux donnés, au sujet des lichens, par l'illustre Nylander : « Il est néces- | « saire, dit ce savant, de s’habituer à une maniere particulière | à de voir que l'on ne gagne qu'en se familiarisant, dans les 82 REVUE BRYOLOGIQUE. « endroits où ils croissent abondamment, avec les formes et : « les modifications diverses de ces végétaux. » L.. Quand il s’agit de plantes aussi polymorphes que les Har- He pidium , on ne réussit à se former une idée nette des espèces qu’en les étudiant beaucoup dans la nature et en examinant un grand nombre d'échantillons provenant de pays et de climats différents. Sous ce rapport, j'ai été très-heureuse- ment secondé par le zèle de mes correspondants. Outre mes recherches personnelles et les exsiccata que j’ai pu consulter, mes amis Flagey, Jeanbernat et Paillot, ont pendant plu- sieurs années consécutives parcouru, à la recherche des Harpidium, les riches tourbières du Jufa ou les lacs des Pyrénées jusque sous les plus hauts pics. M. Brotherus, l’in- trépide explorateur du Caucase, m’a envoyé une très-inté- ressante collection de Finlande et de Laponie, J'ai reça également de MM. Venturi et Philibert des échantillons des Alpes du Trentin, du Valais el des Alpes-Maritimes. M. Husnot m'a communiqué de précieux spécimens originaux de Schimper, Bruch et Lindberg, souvent accompagnés de _ notes manuscrites de ces maîtres. J’ai largement profité des “conseils de M. Boulay et des excellentes descriptions de sa _ nouvelle Flore bryologique que je crois appelée à rendre de _ grands services aux bryologues français et dont je souhaite vivement l’heureux achèvement. Enfin je dois à M. Gravet des communications diverses ou des observations critiques qui m'ont été fort utiles. En terminant celte notice, je me fais un plaisir de remercier tous mes correspondants et amis du concours qu'ils ont bien voulu me prêter, 7 F. RENAULD. Le Hypnum curvicaule , Jur. La diversité des 6pinions des bryologues sur l'affinité du Hypnum curvicaule, et plus encore, la divergence qu’on trouve dans la description qu'ont donnée de cette mousse, M. Juratzka, dans les Actes de la Société Botanique-Zoologique - de Vienne, M. Schimper, dans la deuxième édition du Synopsis, et M. de Notaris, dans son Zpiloque de la Bryologie italienne , sont si saillantes qu’on a de la peine à croire qu'il s’agit toujours de la même espèce. = M. Juratzka voit, dans l’aréolation des feuilles et dans lhabitus de la plante, quelque affinité avec l'Hyprum flici- num. La description qu’il donne, et qui n’est peut-être pas la portée de tous les lecteurs, est la suivante : « Cæspites lexuosus, suberadiculosus, plus minusve regu- _ramulosus vel subsimplex, apicem versus e ætate ta subnudus, ramulis unila- REVUE BRYOLOGIQUE. « 83 - teralibus vel distiche patentibus, apice aculis, rectis vel leniter incurvis. Folia mollia, erecto patentia , siccitate incumbentia, apicalia interdum subsecunda, ovata vel obcordato-lanceolata, subito fere brevius longiusve acuminata, haud sulcata, toto margine plane minute serrulata, cosla lutescente simplici, ante apicem deliquescente, retis areolæ hexagonæ lineares, basi parum latiores, ad angulos excavaios subito valde dilatata aurantia, paraphyllia nulla. » M. Liadberg, dans sa brochure « Musci Scandinavi® », accepte bien l'espèce de M. Juratzka, mais simplement comme une sous-espèce de l'Amblystegium filicinum, et, quoiqu'il ne décrive pas l’'Hypnum curvicaule, on a ce qu’il suffit pour connaître son opinion sur cetle mousse, M. Schimper se borne à exprimer des doutes en ce qui concerne l’affinité de l’espèce de M. Juraizka, et, quoiqu'il ne dise pas à quelle section du genre Hypnum on doit l'en- registrer, il est au moins cerlain qu'il n'accepte pas l'affinité avec un de ses Cratoneura; il semble plutôt qu'il voit de l'affinité avec la section Harpidium, car sa description des feuilles a quelque chose qui la rapproche de l'Hypnum aduncum. M. A. Geheeb m’écrit qu’il croit au contraire que l'Hypanum curvicaule est de la section Hypnum proprement dite, et que, par conséquent, il est voisin des Hypnum cuspidatum, stra- mineum, etc. : M. de Notaris, enfin, trouve que son exemplaire de l’'Hyp- © num curvicaule, recueilli par M. Molendo dans les Alpes- dolomitiques d’Ampezzo, est voisin de l’'Hypnum palustre, et, par conséquent, du groupe des Limnobia, Sa description diffère totalement de celle de M. Juratzka, car il dit: a Limnobium ......eum lævi rubedine subsericeo-virescens. Caulis decumbens, vage laxeque ramosus;, senio denudatus ; rami adscendentes vel surrecti. Folia latiuscule imbricato- secundata, e basi angusta amplectante ovala, COnCava, inte- gra, nervo inæqualiter bifido, latiusculo, ad medium desinente instructa ; celluiæ foliorum obtuse tereti-fusoideæ, leniter sigmoideæ, utriculo vermiforme fœtæ. » "ie La discussion de ces auteurs, sur une espèce qu'on dit être désormais répandue sur presque toute l'Europe, était pour moi inexplicable, si je n'eusse pas eu le bonbeur d'obtenir au moins un échantillon classé par Juratzka lui-même; et le besoin d’un tel éclaireissement était plus nécessaire lorsque j'eus l’occasion de recueillir dans les marécages alpins des _ montagnes de Pergine (près de Trente) une mousse que _ j'avais prise d’abord pour l'Hypnum aduncum, mais qui, _ après avoir vu la description de M. Schimper faite pour _ l'Hypnum curvicaule , correspondait, _ conformation des feuilles, à ce dernier. it, par la ramification et la F * é 84 ” REVUE BRYOLOGIQUE. Pour atteindre mon but , je priai M. A. Geheele de vouloir bien me communiquer quelques échantillons de l’'Hypnum découvert par Juratzka, en lui promettant de les lui ren- voyer; mais, avec l’obligeance habituelle de cet aimable bryologue, il m’a envoyé pour mon usage 10 exemplaires de l’Hypnum curvicaule, dont un trouvé par M. Pfeiffer, sur l’Adula, en Suisse, examiné et déterminé par M. Juratzka ; et les autres, la plupart récoltés par M. Breidler, dans les montagnes de la Styrie et du Salzbourg. Avec ces échantillons et d’autres que je dois à l’obligeance de M. Renauld et de M. le marquis Bottini, j'avais le moyen de voir ce que M. Juratzka appelait Hypnum curvicaule. - La première inspection de l'échantillon authentique et de ceux des antres correspondants m'a convaincu que l’espèce trouvée sur les montagnes de Pergine n’a rien de commun _ avec l'espèce en question; et M. Renauld, à qui j'en avais envoyé un échantillon , croit avec raison voir dans ma forme douteuse une variété remarquable de l’Hypnum fluitans, ayant les feuilles et leur aréolation bien plus raccourcies qu’à l'ordinaire. L'examen des échantillons du vrai Hypnum curvicaule m'a _ Convaincu que la description de M. Juratzka est beaucoup plus exacte que celle de M. Schimper, car les feuilles ne s’amincissent guère peu à peu jusqu'à la pointe, comme on le voit généralement dans la section Harpidium, mais elles se resserrent plus vite vers la pointe pour s’allonger ensuite presque comme en un appendice du même tissu, et la nervure n'arrive pas jusqu’au sommel, mais elle s’évanouit un peu au-dessous du point où commence l’appendice susdit, de manière qu’il reste totalement sans trace de nervure. La diversité de la description des feuilles qu’on trouve dans Ja phrase de M. Schimper a peut-être son origine dans une _ équivoque due à l'échantillon qu'il a examiné ; car je vois, parmi les exemplaires communiqués par M. Geheele, nn échantillon récolté en Salzbourg par M. Breidler, qui, sous tous les égards, correspond à cette variété du Hypnum fluitans que j'ai trouvée sur les montagnes de Pergine. Après cela, si l’on prend la description de M. de Notaris, on verra de telles différences dans la ramification , dans le _Ussu ei la configuration des feuilles , ainsi que dans la lon- gueur de la nervure, qu'on doit aisément conclure que l'échantillon qu’il avait reçu de M. Molendo n’était pas l'espèce créée par M. Juratzka. Je n’ai pas eu l’occasion de vorrce que M. de Nolaris a eu sous les yeux lorsqu'il a fait sa descriplion , et pour cela il m'est impossible de dire s’il s’agit d’une simple variété stérile de l'Hypnum palustre, où même si M. Molendo a récolté une espèce nouvelle non REVUE BRYOLOGIQUE. . 85 L'aréolation des feuilles, hexagone dans la partie infé- rieure et les cellules qui, même vers le milieu, ne sont pas trois fois plus longues. que larges, excluent absolument une affinité de l'Hypnum curvicaule avec la section Euhypnum de M. Schimper, comme le suppose M. Geheeb. Cette section a les cellules aiguës, étroites et très-longues , formant un tissu opposé à celui de notre mousse, et le même caractère du tissu l’éloigne aussi de la section Harpidium. : Il reste donc encore l'opinion de M. Juratzka et de M. Lind- berg, qui lui trouvent une affinité plus ou moins prononcée avec l'Hypnum filicinum. Quant à moi, je crois que c’est la vraie; car nous avons non-seulement le tissu des feuilles correspondant en général, mais si l’on examine en détail les cellules basilaires, on voit que, surtout dans les feuilles des rameaux, la base tout entière, même au-devant de la nervure , est occupée par un ordre de cellules quadrilatères, jaunes, et beaucoup plus amples que les autres, qui font dans les angles une auricule nullement différente de celle qu’on voit dans l'Hypnum filicinum, Je crois voir aussi un autre point de contact avec cette espèce dans la conformation de la nervure; elle est bien sensiblement plus mince dans l’'Hypnum curvicaule, mais elle est aplatie et non proprement subteres, comme le dit M. Schimper. La ramification, enfin, est aussi iuterrompue et quelquefois non développée, comme . dans l’'Hypnum filicinum. + 5 Quoique tout cela doive bien suflire à déterminer l'affinité de l'Hypnum ceurvicaule, je doute néanmoins qu’on puisse désormais le qualifier une simple sous-espèce ; car On ne connaît pas encore ses fruits ; les rameaux n'ont point de paraphylles et bien peu de racines ; le tissu même des feuilles est bien correspondant , mais la base, ainsi que la artie supérieure, en est si distincte qu’on ne peut pas con ondre la feuille d'une espèce avec celle de l'aatre ; la ner- vure enfin est bien loin d'arriver à la consistance de celle de l'Hypnum filicinum. Je crois ces différences suflisantes à présent pour ne pas précipiter le jugement, qui ne sera peut-être possible que lorsque le hasard nous fera avoir un exemplaire fructifié. VENTURI. Bibliographie. Dre EUROPAISCHEN TORFMOOSE. Eine Kritik und Beschreibung derselben von €. Wanxsrorr. Berlin, 1881. pee Voici un ouvrage très-remarquable sur les Sphaignes, et “qui sera accueilli avec faveur par les bryologues. L'auteur, en soumettant les travaux de ses devanciers à un examen # 86 REVUE BRYOLOGIQUE. critique, a trouvé plus d’une erreur à rectifier; son livre contient, en outre, beaucoup d’observations entièrement neuves. Des tableaux dichotomiques et des descriptions détaillées et accompagnées de notes critiques, rendent facile la déter- mination des espèces et de leurs innombrables variétés. M. Warnstorf propose une nouvelle division des Sphaignes d'Europe, fondée sur la forme typique des feuilles cauli- naires; elle comprend les quatre groupes suivants : 4. feuilles caulinaires triangulaires, Sph. acutifolium, Wulfianum, re- curvum, cuspidatum, rigidum , etc. ; 2. feuilles caul. ovales- lancéolées, Sph. Mulleri et Sph. subbicolor ; 3. feuill. caul. trapézoïdes, Sp. fimbriatum ei Lindbergii ; 4. feuilles caul. oblongues ou lingulées, Sph. Girgensohnit, squarrosum et cymbifolium. M. Warnstorf admet l'instabilité de l’inflorescence dans les Sphaignes : cette opinion est parlagée par plusieurs bryo- logues distingués, Lindberg , Russow, Braithwaile, etc. D'après ce principe, M. Varnstorf réduit le nombre des espèces européennes à 43 (il est de 20 dans le Syn. de Schim- per, éd. If). Ce sont : 4. Sphagnum acutifolium Ehrh. avec 23 variétés ; : 2. Sph. Wulfianum Girg. avec 1 variété et 2 sous-variétés; 3. Sph. variabile Warnstorf, espèce collective comprenant le Sph. intermedium HA. (— Sph. recurvum P. B.) avec 6 variétés et le Sph. cuspidatum (— Sph. laxifolium G. Müll. ) avec à variétés ; 4. Sph. cavifolium Warnstorf, espèce collective comprenant le Sph. subsecundum N. avec 8 variétés et sous-variétés et le _ Sph. laricinum Spr. avec 5 variétés : 5. Sph. molluscum Breh. avec 3 variétés ; : 6. SpA. rigidum Schp. avec 2 variétés et 2 sous-variétés ; 7. Sph. molle Sulliv. (= Sph. Mülleri Schp.) ; 8. Sph. Lindbergii Schpr. ; 9. Sph. fimbriatum Wils. avec 4 variété ; _ 10. Sph. Girgensohnit Russ. avec 3 variétés ; 11. Sph. tres Angst., comprenant le Sphagnum squarrosum avec 2 variétés et 4 sous-variété et le Sph. feres avec 1 va- REVUE BRYOLOGIQUE. 87 europæa , comprendra les espèces el variétés de Sphaignes d'Europe. F. GRAvET. BouLay. — Annotations concernant quelques mousses de la région méditerranéenne. Bulletin de la Société botanique et horticole de Provence , 1881. — Tirage à part, in-8° de 8 p. Voici le résultat des recherches de l’auteur : 4° Le Hypnum imponens n’est qu’une forme du Æ. cupres- siforme, tenant le milieu entre les variétés e/atum et teciorum. Tout an plus conviendrait-il de le conserver au rang de sous-espèce. % Le Barbula princeps est remarquable par son mode de floraison : l’espèce est franchement dichogame protogynique. — La maturité des archégones précédant de plusieurs semaines celle des anthéridies dans une même fleur, il s'ensuit que les premiers ne peuvent être fécondés par les secondes, et même que, dans une localité restreinte, les premiers arché- gones arrivés à point ne peuvent être fécondés. G. LimpricaT. — Neue Arten und Formen der Gattung Sarcos- cyphus Corda. In-8° de 8 p. Les nouvelles formes décrites sont: - Sarcoscyphus Sprucei (S. adustus Spruce), S. styriacus, S. neglectus, S. pygmæus, S. capillaris, S. æmulus, L'auteur termine cette brochure par l'indication de quelques Muscinées nouvelles pour la flore de Silésie. | E. Bescuerecce. — Florule bryologique de la Réunion, de Maurice et des autres îles austro-africainss de l'Océan indien. Annales des Sciences naturelles, tome X et XI — Tirage à part : un vol. in-8° de 200 p. L'introduction contient l'indication des botanistes qui ont visité ces îles, des renseignements sur leurs collections et ns principaux herbiers où l’on trouve les mousses de cette - région. : prie ce titre trop modeste de Florule, M. Bescherelle ne décrit pas moins de 388 espèces. — 209 mousses ont été récoltées à la Réunion, 98 à Maurice, 69 aux Comores, TI à Madagascar , 42 à Nossi-Bé, 16 aux Seychelles, 2 à Galega. © Voici les noms des espèces nouvelles décrites pour la première fois dans cette flore : G mnostomum chloropus, G. scaturiginosum. Anæctangium borbonense , A. Mariei, A. rufo-viride , À. raphidostegium, Microdus limosus, M. lu tarius. Dicranella flavipes, D. borbonica, D. Pervilleana. _ Trematodon borbonicus, T. pt. _ circinata. Leucoloma Seychellense, L. cinclidotioides, L Le- _ pervanchei, L. Sanctæ-Mariæ, L. Thuretii, L. amblyacron, ‘subambiguus. Symblepharis? 88 REVUE BRYOLOGIQUE. L. subcespitulans , L. sinuosulum , L. secundifolium, L. can- didum, L. persecundum, L. fuscifolium, L. Dubyanum, L. Boivinianum, L. Prionodon. Campylopus Boryanus, C. Boivinianns, C. pallescens, C dolosus, C. madecassus, C. Robillardi, C. Echernieri, GC. matarensis, C. longifolius, C. virescens, C. brachymastix, C. interruptulus, C. chry- seolus, C. Valentini, C. lonchoclados, C. rupicolus, C. cra- teris. Holomitriam borbonicum. F. ellipticus, F. Boivinianus, F. Boryanus, F. obsoletidens, F. flavo-limbatus, F. Nos- sianus, F. Darntyi, F. Mariei. Leucobryum Boryanum, _L. Isleanum, L. Boivinianum, L. madagassum. Leucophanes Seychellarum. Garckea Bescherellei. Hyophila Poteri. Tri- chostomum Ayresianum. Barbula inclinans, B. rufa. Calym- peres Isleanum, C. Mariei, C. Nossi-Combæ , C. decolorans, C. Sanctæ-Mariæ. Syrrhopodon Nossi-Beanus , S. leptodon- tioides, S. cyrtophyllus, S. microbolacus , S. mahensis, S. aculeato-serratus, S. Lepervanchei, S. apertifolius. S. Seignaci. Grimmia vulcanica. Rhacomitrium Lepervanchei, R. Seychellarum. Zygodon borbonicus. Orthotrichum borbo- nicum. Macromitrium scleropodium, M. funicaule, M. rhi- zomatosum , M. laxo-torquatum , M. rufescens. Schlotheimia micropbylla, S. Boiviniana, S. Commersoniana, S. malaco- phylla, S. badiella, S. illecebra, S. Richardi, S. phœæochlora, S. Nossi-Beana. Orthodon Isleanus. Phycomitrium Auberti. Entosthodon borboninus, E. mauritianus, E. Lepervancheiï. Orthodontium loreifolium. Brachymenium eurychelium , B. spathidophyllum, B. speirocladum, B. nigrescens. Webera grammophylla. Bryum alteoperculatum, B. læte-nitens, B. Mariei, B. leptospeiron, B. nanorrhodon, B. alpinu- lum, B. laceratum, B. auricomam. Mnium australe Rhizogonium Mauritianum , R. Pervilleanum. Philonotis curvifolia, P. luteo-viridis, P. byssiformis, P. perigonialis, P. submarchica. Atrichum borbonicum. Pogonatum graci- lifolium, P. brachythecium. Polytricham subappressum, P. purpurans, P. Pervillei, P. Comorense, P. calopogon, P, Mahense, P. subformosum, P. Mauritianum. M. Pearson a présenté à la Société Cryptogamique de = Manchester des exemplaires de Gymnostomum crassifolium , = Jungermannia laxifolia, Nardia alpina en fruit, Adelanthus _ decipiens, Riccia nigrella, R. tumida, Lejeunia hamatifolia , _ L. ovata, Radula aquilegifolia, R. voluta, Lions Pearsoni, _ Plagiochila tridenticulata. — M. G. STagzer a envoyé à la même Société des échantillons de Lepidozia tumidula et de Tetrodontium Browniarum récoltés à Clougha, Lancashire Mie Mais ie Négé ei N° 6 8 ANNÉE 1881 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUx Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 6. On Marsupella Stableri n. sp. and some allied species of European Hepaticæ. R. Spruce.— Catalogue des Mousses et Hépatiques d'Ille- et-Vilaine (suite). De La Gonezinais.— Bibliographie, — Nouvelles. — Table de la 8° année. A On Marsupella Stableri n. sp. and some allied species of European Hepaticæ. The first attempt to break up the Jungermania of Rupp and Linnæus was made by Raddi in his er Pete Etrusca, published in 1820 in the 48th volume of the me- moirs of Mathematics and Physics of the Academy of Sciences of Modena. Besides that the very limited number of the Jungermaniæ of Elruria was quite insufficient to form the basis of a division into nalural genera, the author ap- pears to have been totally ignorant of the labours of his con- temporaries , especially of Hooker’s magnificent monograph of the far more numerous British species, which had been completed a few years previously. À few only of Raddrs genera survive, such as Frullania, Fossombronia, etc. After Raddi came Samuel Gray, who, in his Vatural Arrangement of British Plants (1821), carved a number of new genera out of the British species, merely by adding substantive names to the sections and subseclions of Jungermama, in the cons- peclus at the end of Hooker’s work, without adding à single original observation, and plainly without having examined any of the plants themselves, As that conspecius Was intended so- __ lely to facilitaie the naming Of 4 so and was confessedly in part artificial, the genera founded on it could only by acci- dent be thoroughly natural. Hooker indeed had a clear notion _of the aflinities of the species he described , and if Gray bad _only read over Hooker s detailed descriptions, he would never ave confounded under one genus (Martinellius) such very + 90 REVUE BRYOLOGIQUE. diverse groups as lhose we now cnll Æadula, Scapania and Plagiochila. For his names, he merely opened Michelis Nova Genera Plantarum , and from among ihe names of Michelis patrons at the foot of the plates, selected at random one for each of his new genera ; without even changing the masculine terminalion to the feminine, as is customary—as was indeed the practice of Micheli himself, e. gr. from Tozzius, Tozzia. Gray's work fills two octavo volumes, is well printed, and is adorned with several plates in the introduelory norlion, On morpho- logy ; but it is so obviously and entirely a compilation from other sources, with no new facts added, or any novelty beyond an eccentric terminology and an occasional arbi- trary change of name, that it has been completely neglected, even by his own countrymen, who have allowed his very names to fall into oblivion. The dogma of the absolute sanctity of the earliest generic or specific name is » comparatively modern invention. That _itis, generally speaaing, Worthy of adoption there can be no doubt, not so much as an act of justice or courtesy to au- © thors as for the sake of settling the synonymy, and out of a = multitude of names to have some certain g'ide to the selec- tion of the only one needed. But if it were claimed solely as a right of authors, it might safely be asked if there were no duties the fulfillment of which should entitle an author — or his successors for him — to prefer that claim ? That there are such daties is so plain that J need not stay lo point them out. For the present, however, it seems that, whether the duties have been fulfilled or not, the right of preference of the most ancient name is the absolute rule of botanists. To apply this to the subject of the present memoir, we find Gray the. _ first io give a generic name to that group of European Jun- germaniæ, which has à perianth entirely concealed by und: ‘adherent to the involucre. His name ÂWardius is certainlÿy too near Nardus, a genus of grasses, but modified to Vardia — jo bring it into accord with universal usage, in personal names applied to genera of plants and animals — it has been adopted by Lindberg and others. Gray's definition of Nardia is as follows : « Anthers clustered. Calyx terminal imbedded «in the perichætial leaves ». Under this genus he includes 3 species : Jg. scalaris Schrad., Jy. compressa Hook., and Jg. emarginata Ehrh. se Rae VAE Two years after the appearance of Gray’s work, Dumortier evidently in entire ignorance of his predecessor, and dmost equally innocent of any knowledge of the plants A ea cept from figures and descriptions —in his « Commentationes tint à posée : ew division of Jungermania int omprises two genera of Dumo: REVUE BRYOLOGIQUE. 91 cealed by the connate involucral leaves ; the stem - leaves entire, or nearly so, with postical leaves (or slipules) added. Thus limited, it corresponds in part 10 the Alicularia of Corda (1829) — a name proposed six years later than Dumortier’s, yel adopted for the genus by Nees (Eur. Leberm. 1836) , and by the authors of Synopsis Hepaticarum (1844). Dumortier’s second genus, Marsupella , is thus defined : « Perichælium polyphyllum, phyllis circulariter in urceolum basi inter se et cum colesula connatis » , which is essentially the same character as that of Mesophylla ; for Dumortier professed to fonnd his genera on ihe structure of the floral envelopes alone, without any reference to the vegetative or- gans, His type-species, however, of Marsupclla is Jq. emargi- nata Ebrh., which has bilobed leaves and no stipules — a real and tangible difference from Mesophylla, without which his two genera would be indistinguishable. è Dumortier, many years later, in his « Sylloge Jungermani- dearum » (1831) and his « Hepaticæ Europæ » (1874) divided Mesophylla into {wo genera , viz. Mesophylla Dum., with the generic character « Perichætium polyphyllum, phyllis al- ternis , inter-se libcris» , as contrasied with his character of Alicularia (Dum.) « Perich. oligophyllum, phyllis gemina- tim oppositis, superioribus in urceolum connatis »; — an inadequate generic difference, if correct, but having no foun- dation in fact. It is /g. compressa Hook., his type-species of Mesophylla, which has the fewest bracts — often indeed re- duced to a single pair, which are connale at the base to each se other, and adnate to the included perianth, therefore cer- taively neither « alterna » nor « inter se libera » ; while in ee _ Alicularia scalaris — his type of that genus — the bracts are 3,4, or sometimes 5 pairs. To his Mesophylla he tacked on Jg. =. Orcadensis Hook. and Jg. Wenzelii Nees : species plainly he- _ terogeneous. This third division of the group may therefore be dismissed, as not even of sectional value. jrs If we turn now to the classical « Synopsis Hepaticarum » of Gottsche , Lindenberg and Nees, we find the essential cha- racter of Sarcoscyphus thus : « Perianthium cum involucro in urceolum connatum , dentibus in fauce involueri dehiscens » ; and of Alicularia « Perianthium involuero immersum et cum eodem ab inferiore parte concretum , ore incluso deutato ». _ Although differently worded, there is not a shade of diffe- . rence between these two characters , nor is either absolutely correct. To speak of the perianth as dehiscing with teeth in the throat of the involuere gives an erroneous idea of its structure, for it is (when normally developed) in no respect different from the perianth of Jungermania being faintly 3-5 re it is either quite closed , or minutely perforated, or 92 REVUE BRYOLOGIQUE. it ends in a tubular mouth. By the protrusion of the capsule itis ruptured, as in Jungermania, and the laciniæ are of course hidden within the involucre, but are in no respect different from the apical laciniæ of the emersed perianth of Junger mania. These {wo groups, although hitherto incompletely defined, are in reality very distinct. Lindberg, Carrington and others, have recombined them into a single genus, under Gray's name, Nardia , but I have never been reconciled to this mea- sure, and would still keep them apart, limiting Gray’s name, Nardia, to his first two species (= Mesophylla Dum. olim — _ Alicularia Corda ex p. ); and retaining for his third species Dumortiers’s name, Marsupella, as more ancient than $arco- In Nardia : _ 4. Caulis (cum foliis) a latere _ compressus, basi pro more nec _ rhizomatosus nec flagellifer. 2. Stipulæ (s. folia postica, s, _ hypophylla) præsentes, 8. Folia distincte succuba, in- = tula a latere compressa evadit ), 4. Folia æqualiter concavula, vel subplana —neque complicata nec carinata — apice rotundata, rarius retusa, rarissime biden- “tai: 52 ..b. Involucra e bracteis 2-4 ugis, verticillatis, uträque basi : LATTES bractea postica s. brac- _ teola ) adnatis. 7 6. Perianthia a latere sub- _ compressa, é connatis perianthioque = terdüm accumbentia (unde plan- scyphus. Their chief diagnostics are as follows : In Marsupella : 1. Caulis (cum foliis) a fronte compressus, basi rhizomatosus flagellaque subaphylla persæpe demittens. 2. Stipulæ caulinæ nullæ. 3. Folia transversa.—In caule inordinatim elongato rard vidi- mus folia inferiora parum suc- cuba. 4. Folia canaliculato-concava, vel in plurimis subcomplicata carinataque (exinde plantula a fronte compressa videtur), sem- per biloba. - 5. Bracteæ pauci-plurijugæ, intimæ (1-2 jugæ) inter se et cum perianthio basi connaltæ, bracteolis normaliter nullis. 6. Perianthia a fronte com- pressula; in subgenere Acolea ex p. deficientia. ; REVUE BRYOLOGIQUE. u of Jungermania, namely with the subgenus Sphenolobus Lind. (— Jg. minuta Schrad., Jg. saxicola Schrad., etc.) which it is difficult to keep separate from Diplophyllum Dur. (= Jg. albicans, etc.) ; and the minuter species, by their habit and pectinate foliage, show some affinity with the small- leaved acrocarpous Cephaloziæ (C'. divaricata, exiliflora, ete. ). The frontal ftattening of the stem (with its leaves), and especially of the perianth , is a character that sometimes runs through large groups of genera, e. g. Lejeunea and Frullania (with all their subgenera), Radula, Scapania, Cephalozia, etc. The lateral flatiening occurs in much fewer species, but is equally constant throughout any genus where it exists, e. g. in Plagiochila, Lophocolea, Leioscyphus, Southbya, etc., so that it cannot but be regarded as an important dislinction, suffi- cient of itself (as I conceive) to separate Nardia (or Alicularia) from Marsupella (or Sarcoscyphus ). As above-staled, the normal and perfectly-developed pe- rianth of Marsupella is tubular — often broadly-oval — and is in some species closed at the constrictéd apex, in others open. But even in typical species, incomplele perianths are of frequent occurrence , owing to the anthophyls (as we may be allowed to call the leaves, or bracts — interior to and later developed than the outer bracts, or involucre proper — whose union constitutes the monophyllous perianth, or colesule ) having remained more or less disunited ; so that in some _cases, the upper portion, instead of forming a complete dome, is cucullate, wanting one side of the hemispkere ; or the two (or three) anthophyls are connected only at the base, free at the apex and often bilobed — like the ordinary stem-leaves of which they are but modifications; or they remain free from the very base, or at least are connate-on only one margin ; or finally one or other of them may be quite obsolete, and only a single small leaf remain Lo represent the perianth. [All these variations coexist in the flowers of a single species, to be described below as M. ustulata.] Even the adhesion of the perianth in its lower balf Lo the involuere sometimes di- limited to one side only of 94 - REVUE BRYOLOGIQUE. For in some Sarcoscyphi with a distinct monophyllous perianth — e. g. in A. olivacea mihi — the calyptra is inferior, and bears the sterile pistillidia on its dome-fike apex. M. con- cinnata (Ligbhtf.) is the only species TI have examined which seems to possess both forms of calyptra, the pistillidia in some flowers growing on and about its base alone, but in others spread over it to its very apex. : 1 need hardly remind my readers that the absence of a monophyllous perianth — owing to the anthophyls being more or less free at maturity — has been considered sufii- cient ta constitute a distinct genus, variously named, Cesia by Gray, Acolea by Dumortier, and Gymnomitrium by Nees (1). t is plain from what precedes , that there is no such genus, dependant on that negative character alone ; any more than among mosses a genus could continue to exist, founded solely on the absence of a peristome , as in the Gymnostomum _ of Hedwig. I had already said, in my ’Musci and Hepa- ticæ of the Pyrenees’ (1849), « il would perhaps be more logical to consider Gymnomitrium as a section or subgenus of Sarcoscyphus » : an opinion which ulterior observation and reflection has confirmed and strengthened. It is true that the first species refered to Gymnomitrium had a peculiar habit, dependant on the densely-packed, cochleato-concave, brittle and subscariose foliage ; but in recent times several minute species bave been discovered, and tackcd on, some to Gymnomitrium , some to Sarcoscyphus , according to the absence or presence {real or supposed) of a monophyllous perianth ; although nearly all have distinctly the habit and texture 6f normal Sarcoscyphus. One species, which I bave not seen, viz. Gymn. condensatum Angstr., has (according to Lindberg , Musci Scandin., no 166), the foliage of Gesia (Gymnomitrium) but the tubular adherent perianth of Marsupella. His words are : « Configuratione colesulæ est vera Nardia, sed habitum, fragilitatem, formam , marginem hyalinum, imbricationem densissimam , etc., foli..…....., ut in : proxima GC. coralÿoidi, quacum fere semper confusa, pos- sidet, » For this anomalous species he has created the _ subgenus Nardio-calyx, of Cesia ; instead of recognising in it (what it really is) a perfect link between the two groups, and à proof that they constitute but one natural genus. ; In examining numerous involucres of some species recently referred to Gymnomitrium, 1 have come on an almost com- plete series of intermediate forms between the two supposed nera. Ï cannot give here all the evidence I have collected” nède «hé prior Cesu: R. Br the 1w6 names Del ymnomäurium of Corda had for its 1ype Jung. its Lype « REVUE BRYOLOGIQUE. 9 on this head, and must content myself with a brief notice of it, referring the student to the plants themselves for proof of whal I allege. One of these bifarious species is Marsupella decipiens Massal. (— Sarc. Funckii v. decipiens Mass. = S. Funkii G. et R. Hep, Eur. no. 616 ! ) : an excellent example of the transition. Another is Mars. conferta (Limpr. !) first described as a Sarcoscyphus, but afterwards relegated by the author to Gymnomitrium. In specimens from Limpricht him- self, the only fertile involucre I was able to examine bad a tubalar perianth, but reduced to a short multilobulale cup. — Of Gymn. adustum Nees ( verum, fide Limpr.) I have examined specimens from Limpricht, besides those in G. et R. Hep. Eur. no. 648 (in Pearson’s copy), and others gathered lately by M Pearson in Wales; all of which seem plainly of the same species, yet all show considerable variation in the de- velopment of the perianth. The latter consists of two (rarely onc or three } small leaves, either free or in various degrees of union ; sometimes nearly combined into a tube with a cu- cullate apex. They are usually adnate 19 the involucre at the base , to a greater or less beight — rarely quite free. Calyp- tra adnale to perianth and involucre, sometimes s0 far up 5 that only the apex is free and is crowded with sterile pistilli- dia, — In Gymnom. crassifolium Carr. the {wo fertile involucra Re I examined had both as perfect a tubular perianth — in one case scarcely shorter than the involucre — and as truly adherent at the back, as in Marsupella emarginata (Ebrh.). Corresponding variations of struclure , and abortions, oc- eur in every tribe of Hepaticæ. Whoever has examined a reat number of species, from all parts of the world, must have met with frequent instances of imperfeetly formed, and even of almost obsolete periantbs , and have noted that such rudimentary envelopes are not unfrequently associated with perfect fruit. I could cile hundreds of such cases, but it may suflice to refer the student to the genus Plagiochila, where they may frequently be observed : especially in PL hypnoides and allied species, which so abound on the branches of young trees in deserted clearings on the Amazon that they may properly be styled « weeds ». In all these it is nol rare te see perianths more or less defective — often slit down one or both sides, almost or quite to the base , or reduced to a short ciliated rim, or variously malformed — yet oflenin- _cluding a perfect calyptra and capsule. Parallel instances are occasionaily met witb in various European Jungermanideæ, _ but are too often thrown aside in disgust by the observer, as monstrosities ; when it is precisely these abnormal structures hrow light on what was obscure before in the of so-called « normal forms » or reveal unsus- 96 REVUE BRYOLOGIQUE. Having thus stated my views as to the structure, and deli- mitation of genera, of {his difficult tribe, I proceed to describe my new species. NARDIA ( MARSUPELLA } STABLERI D. Sp. Dioica pusilla dense cæspitosa, e brunneolo-viridi purpu- rascens -— sæpe fila cuprea simulans — ad capitula pulchre roseo-purpurea. Gaules e basi rhizomatosa substolonacea radicellosa microphylla — raro aphylla — suberecti vel rep- ‘ { ie. : à A A tantes, filiformes, ——+ pollicis alti, sat ramosi, ramis fasti- giatis, subæqualiter foliosis, fæmineis clavatis subflore sæpe dichotomis vel fasciculato-innovatis, Folia subimbricata sub- pellucida erecta appressa, late ovato-quadrata, carinato a { 4 à - ” _ complicata, sd raro ad—fere usque — biloba, lobis acutis raro Subacuminalis, integerrimis rariusve denticulo uno alterove armatis; cellulæ minutulæ hexagonæ, pariete ad angulos vix incrassato. — Folia caulina inferiora, ramorumque _Sterilium omnia, minuta, arctissime appressa, exinde interdum ene visibilia. Andræcia in caule ramisque terminalia mediave; bracteæ 3-(raro pluri-) jugæ, maximæ, foliis adjacentibus 2-3 plo majores, valde ventricosæ, ad 4 13 bilobæ; antheridia maxima pedicellata solitaria, raro bina!, altero longe minore. Gynæcia lerminalia, innovationibus oppositis, vel 4-3-nalim fasciculatis, sæpe suffulta, capitulum majusculum primo-ovale, deinde apice patens, sislentia, Bracteæ foliis abrupte mullo majores, haud confertæ, appresso-imbricatæ, intimæ brevius- _ Cule connatæ, prælate ovatæ, inferne ventricosæ pallidæ , _ Superne carinatæ et pulchre roseæ , in:flore sterili ad 4/2 fere — in fertili solum ad=——