REVUE BRYOLOGIQUE : | PARAISSANT | Tous Les Deux Mois de Les Manuscrits doivent être écrits @: français, en latin ou en anglais. Sind : in Euro Sr D F4 — Gyroweisià Pariseer. — La F + e de la PE su- Vér érience. MURS — dr Ille-et-Vilaine. DE ILIBERT,—Biblio- Bibliographie. — en, nu ns de. St-Rivoal, | the rig e rea most interesting additic Er cause it forms a proper peculiar subgen F HD I per in BraITHwaITE , the Sphagnacea or Peal-Mosses of Europe nd North-America (1880), pp. 30 and 85, called Hemitheca, ery distinct from all other Sphagna by : plants of peculiar habit, somewhat resembling thai of Æypnum sormentosum or amineum , firm, slender and elongated ; branches lateral, itary or sometimes in pairs, ghort , distent, slender, bclavate, obtuse, arcuato-decurved ; leaves and perichætial ovate-oblong, obiuse, all with very large and in- ed chforophyllose cells, and densely and very broadly hyaline cells, porose only at the top of the the leaves ; theca very small, after the fall of hemispherical , videmouthed , resem- À REVUE BRYOLOGTQUE, type of the species once in New Jersey by the deplored Co F. AUSTIN. ; Perhaps it will be allowed lo me to give the history of : SPHAGNUM PYLAIEI. Sph. Pylaiei Brin. Bryol. univ., 1, Sappl., p. 749, n. 19. (1827). Suzz. le. musc., pp. 12 et 13, n. 16 (1864), et Suppl, p. 15 (1874). S. L. Musc. bor.-am., 2 ed., p. 4, nn. 6 et 7 (1865). Aust. Musc. bor. appal., p. 7, n. 23 (1870). BraïTx. Sphag., pp. 30 et 85, n° 19 (1880). Sph. cymbifolium forma juvenilis C. Muzz. Synops. , 1, p. 92 (1848). Sph. sedoides var. ? Suzz. in A.-GRay. Man. Bot. U. S., 2° ed., p. 612 (1856) | 5: Delln. BRaiTaw, Sphagn,, tab, 28. Suzc. Ic. musc., tab. 6, et Suppl., tab. 6. Exsicc, AusT. Musc. appal., n° 23. S. L. Muse. bor.-am. , 2° ed. , nn, 6 et 7. Var. f. SEDOIDES ( Brid. ) Aust. Sph. sedoides Brin. Bryol. univ., 4, Suppl., p. 750, n° 21 (4827). Suuz. Muse. allegh., p. 50, n. 208 (1846); in A.-GRay. Man. Bot. U. S.,2 ed., p. 612, n° 8 (1856); Ic. . musce., pp. 11 et 15, n. 15 (1864). S. L. Musc. bor.-am., 2 ed., p. 4, n. 5 (1865). Ling. in Act. soc. scient. fenn,, 10, p: 96 (1871). | ie | forma juvenilis C. Muzc. Synops., 1, p. 92 (1848). Sph. subsecundum J. Lance in F1. dan. , 16, fase. 46, p. 17, p. p. (1867). | Sph. Pylaiei var. sedoides Aust. Musc. appal. , p. 7, n. 24 (1870). PLEEE Sphagn. , p. 86 (1880). D, Brarruw. Sphag , tab. 98, fig. 6. FL. DAN. , 16, fasc. 46, tab. 2754, figg. 6 et v. Suzz. Ic. musc,, tab. 6. cc, Aus. Musc. appal., n. 94. S. L. Musc. bor.-am., 2 ed. , n. à. SuLL. Muse. allegh., n° 208, . Bripez has also 1. c. p. 751 given a variety of his Sp4. sedoides , namely var. $ prostratum (Sph. prostratum La Pys Mss.) : « caulibus prostratis divisis superne rarmulosis » with the habitat : in Armoricæ occidentalis mmterioris turfosis palu- dosisque depressis inter montes Arrées ad pedem montis St- Michel prope Châteaulin , rarissime. » | May this form perhaps be the same as the plant collected REVUE BRYOLOGIQUE. 3 d by M: Camus ? Or is it the type of the species? A question * which can be setiled only by the inspection of an authentié specimen (1). — Continued, p. 14. Helsingfors, 1881, nov. 96. S. O. LiNDBERG. Gyroweisia acutifolia {species nova ). Le genre Gyroweisia, tel qu’il a été établi par Schimper, se distingue des genres voisins par le développement consi- dérable de son anneau, et aussi par la différence sensible des feuilles caulinaires et des feuilles périchétiales; ces deux caractères le rapprochent du genre Leptobarbula, dont il est d’ailleurs séparé par la structure du péristome. Un troisième caractère, indiqué par Schimper, résulterait de la forme obtuse des feuilles, et ce caractère est, en effet, bien marqué dans les deux espèces signalées jusqu'ici, le Gyroweisia tenuis et le Gyroweisia reflexa. J'ai récolté le Gyroweisia tenuis, il y a déjà quelques années, dans une vallée du Luberon, près d’Apt. Dans cette espèce, les feuilles des tiges stériles, de même que les feuilles inférieures et moyennes des tiges fertiles, sont toujours linéaires, nullement rélrécies dans leur partie supé- rieure, très-obtuses, le contour terminal formant exactement un demi-cercle, Les feuilles périchétiales, ovales et dilatées à la base, se rétrécissent dans leur moitié supérieure, de telle sorte, cependant, que le sommet demeure souvent obtus, et même, quand il est un peu acuminé, ne présente jamais de pointe aiguë. Dans le Gyroweisia reflexa, que j'ai observé à Alger, les feuilles caulinaires sont aussi obtuses et arrondies au sommet, et les feuilles périchétiales plus obtuses que dans le Gyroweisia tenuis, ; Mais j'ai trouvé récemment en Suisse, près de Bex, une espèce qui, tout en se rattachant évidemment aux deux pré- cédentes, s’en distingue au premier abord par la forme de ses feuilles. Dans les tiges stériles où elles sont très-petites, comme dans la partie inférieure des tiges fertiles où elles _ deviennent plus grandes, ces feuilles sont toujours étroite- ment et régulièrement acuminées, et elles se terminent par une pointe aiguë, finement dentée. Les feuilles périchétiales sont encore plus fortement dilatées que dans les espèces voisines ; leur moitié inférieure est très-large, formée d’an tissu plus lâche, avec une nervure moins distincte ; dan partie supérieure, elles se rétrécissent graduellement ju es ne 4 REVUE BRYOLOGIQUE. sommet, qui est aussi aigu el denticalé. Ouire ce caractère, qui est le plus saillant, celte espèce se distingue encore du Gyroweisia tenuis par la forme de sa capsule, qui est avale, épaisse et courte, parfaitement dressée et symétrique ; l’oper- cule forme un cône acuminé, très-régulier, unicolore et ter- miné en une pointe fine. Dans le Gyroweisia tenuis, la capsule est plus allongée et plus étroite, moins régulière ; l’opercule est surmonté d’un bec court, mais bien dislinct par sa direc- tion oblique et sa couleur plus pâle. Ces deux espèces sont, d’ailleurs, également dépourvues de péristome, et elles ont un anneau semblable, très-élevé, formé d’un grand nombre de cellules de grandeur médiocre disposées sur plusieurs rangs. Le Gyroweisia reflexa, an contraire, présente toujours des dents très-visibles, et son anneau se compose de cellules plus grandes. Enfin, dans le Gyroweisia acutifolia, les spores sont plus petites et moins papilleuses que dans le Gyroweisia tenuis. Notre plante est dioïque comme ses deux congénères; les fleurs mâles terminent de petiles tiges qui constituent des groupes séparés des tiges femelles. La forme de la coiffe m'a paru remarquable : elle se compose, dans la plus grande partie de sa longueur, d’un tube entier et cylindrique, et c’est seulement à sa base qu’elle présente une fente courte, de telle sorte qu’elle couvre à peine l’opercule et tombe très- facilement. J'ai trouvé cette espèce nouvelle dans la vallée de l'Avançon, au-dessus de Bex, au fond de la gorge de Sublin ; elle croil par petites louffes ou même en tiges isolées sur les rochers calcaires, avec le Gymnostomum calcareum et une variélé du Seligeria pusilla. Les fructifications étaient mûres et en bon état vers le milieu du mois d’août, PHILIBERT. | La Flore Bryologique de la Toscane supérieure. M. le marquis Bottini et M. Fitz Gerald ont publié, dans le Nuovo Giornale Botanico Italiano, vol. XIil, un très- intéressant mémoire concernant la flore bryologique du bassin des fleuves Serchio et Magra en Toscane. _ On y trouve l’énumération de 369 espèces dont les plusé rares ont été cilées dans la ÆRevue (1884, p. 51) et la des- _ cription d’une espèce nouvelle déterminée par M. Breïdler. Sa description, rectifiée en quelques points, suivant mes observations, est à peu près comme suit : D. _ Æypnum Bottinii. — Cæspites laxe i lutescenti-virides, subnitidi. Caulis tenuis repens, irregu ntricati, pallide et. REVUE BRYOLOGIQUE. ù lariter ramosus et subpinnatim ramulosus, ramuli pro more decumbentes. Folia mollia subdistiche complanato-patentia, rarius arcuato-secunda , siccitate flexuosa, passim longitu- dinaliter plicatula, ex insertione angustata haud decurrente ovato et oblongo-lanceolata, sensim tenui-acuminata, margine binc atque illinc recurva, integerrima vel apice serrulata, costa gemella brevis tenuis; retis areolæ anguste rhom- boides-lineares , subflexuosæ , basilares latiores et breviores. Paraphyllia pauca, brevia , filiformia. Flores monoici, gem- mulæ masculæ minutæ, plerumque adgregaiæ in proximitate - gemmulæ femineæ, antheridia paraphysata. Perichætium in ramulo brevi radicante polyphyllum ; folia interiora pallida, tenuia, laxe erecto-patenba, elongato-lanceolata , sensim longe et tenuiter acuminata , exsulcata et fere ecostata. Capsuia in pedicello tenui, siccitate dextrorsum torto-cernua, collo tumido suffulta , parvula, ovato-cylindrica, leniter in- curva , sicca sub ore coarctata , cellulæ epicarpicæ rotundatæ parvæ, anulus indistinctus ; operculum convexo-conicum. Peristomii dentes lutescentes, processus in carina anguste rimosi, pallide lutei, cilia non appendiculata. Sporæ 0,012- 0,016 mm. + Hab, In paludibus turfaceis Piagetta di Massaciuccoli prope Viareggio, Etruria, alt. 10", fructificat vere. M. le marquis Bottini a eu l’obligeance de me commu- _niquer de nombreux échantillons de son Hypnum, qni est vraiment frappant, À la première vue j'aurais cru avoir devant moi une forme plus robuste du Plagiotheeium tur- fosum (Lindberg) Schp. Syn. ed. IL, mais la ressemblance avec celte espèce n’est que superficielle. En réalité, avec un examen plus détaillé, on y trouve des différences essen- tielles. en ee or M. Breidler range l'espèce en question dans le genre Hypnum, mais on peut douter de l'exactitude de cette classification, Je veux bien admettre que les limites du genre Plagiotheciom , ainsi que l’a conçu M. Schimper, ne sont pas toujours bien prononcées ( car les espèces de ce genre que M. Lindbcrg a désignées sous la dénomination Isopte- rygium peuvent aisément comprendre aussi l'Hypnam pra- _ tense, que les autres auteurs ont laissé incontestablement dans le genre Hypnum); mais l’espèce découverte par - M. Bottini est, à mon avis, bien loin de donner lieu aux doutes qui concernent l'Hypnum pratense. » Sur arrive 6 REVUE BRYOLOGIQUE. La courbure dans un sens des feuilles, qu’on voit quel- quefois dans l’une ‘ou l’autre branche, ne me semble pas décisive , car on voit des Plagiothecium incontestés qui ont les feuilles courbées ; leur consistance lâche » qui fait pa- raître dans les feuilles desséchées des plis longitudinaux, comme on voit généralement dans plusieurs Plagiothecium , sert à mieux déterminer le caractère générique de la plante. Les fleurs mâles enfin, disposées comme on les trouve dans les espèces monoïques du genre Plagiothecium , c’est-à-dire petites et nombreuses à proximité de la fleur femelle , con- firmen! encore plus clairement que l'espèce en question n'est pas un Hypnum, La capsule, courbée en are et d’une couleur foncée, a bien en cela quelque chose d’étrange pour un Plagiothecium, mais la même chose se voit dans la capsule des Plagio- thecium silesiacam et Mühlenbeckii. Toutes ces considérations concourent à me confirmer dans l’opinion que la mousse de M. Bottini est beaucoup mieux placée dans le genre Plagiothecium, dont elle a tous les caractères attribués par M. Schimper, que dans le genre Hypnum. Dans la description de son Hypnum, M. Breidler fait mention de la disposition des cellules de la coiffe en disant : Calyptræ cellulæ spiraliter dispositæ, Cette indication, à vrai dire, m'a frappé : car les Hypnacées de l’Europe n’ont jamais dans la disposition des cellules de la coiffe quelque chose de semblable à l’opercule d’une Barbula, et en effet je croyais trouver une telle disposition lorsque je lisais la phrase ci-dessus; mais en réalité, après avoir vu deux coiffes, jai reconnu qu’il ne s’agit que d’une inclinaison Presque insensible des cellules dans le tiers supérieur , chose que j'ai déjà observée avec le même degré dans la coiffe d’autres espèces de la même section des Hypnacées, et c'est pour cela que j'ai cru devoir omettre dans la description l'indication de M. Breidler concernant la coitre, VENTURI. Mousses et Hépatiques d’Ille-et-Vilaine. Par l’abbé DE LA GODELINAIS (Suite). MADOTHECA, 1. M. lævigata Dum, — Sur les pierres et les rochers : Beau- fort-en-Plerguer, entre Rochebonne et St-Ideuc près St- Malo.— A, R. et St. a 2 M. platyphylla Dum. — C, C. et St. | REVUE BRYOLOGIQUE, 7 3. M. platyphylloidea Dum. — Sur les troncs d'arbres : forêt de Villecartié (G.).—R. R. et St. : 4. M. porella Nees. — Sur les pierres et les rochers, dans les rivières ou sur leurs bords. — A, C., St, LEJEUNIA,. 4. L. serpillifolia Libert. — Sur les pierres, les rochers non loin des cours d’eau.—Fougères, le long du Nançon, Bourg- des-Comptes, les Nétumières près Vitré, etc. — P. C. et St. 2. L. inconspicua de Not. —Sur les troncs de différents arbres. — La Quémerais en Pont-Réan (G.). — La retraite à Redon. — R. FRULLANIA. 4. F. dilatata Nees.—C. C. et fert. 2. F, tamarisei Nees. — C. C.— On le trouve dans la forêt de Fougères, avec des périanthes stériles. FOSSOMBRONIA. 1. F. pusilla Nees. — Sur la terre argileuse des haies et des champs en friche.— C, | PELLIA, EE cpiphyt Nees. — C, C. 2. P, calycina Nees.— Champs tourbeux dits : les Bolteriaux, près St-Jacques, fertile (G.).—R. R, — Avril, BLASIA,. 4. 2: pusilla Nees. — Sentiers sablonneux et humides de la forêt de Fougères ; forêt de Villecartié (G.).—R. etSt. ë ANEURA. 1. À. pinguis Dum. — Sur la terre humide et graveleuse, au * bord des rigoles et des ruisseaux.— A. C. avec la var. den- ticulata Nees.—Var. angustior Hook.— Forêt de Fougères. 2. À. multifida Dum.— Bords des ruisseaux, des sources, des rigoles, ete. — A. C. mais souv. St. _3. À. pinnatifida Nees. — Sur les pierres et les bois, dans les *. _ ruisseaux : forêt de Fougères, non loin du Pont-aux-Anes. * R ot St | | nn METZGERIA. : ie 1. M. furcata Nees.—C. sur les troncs d'arbres. —St Ne REVUE BRYOLOGIQUE. . ete., dans les serres. — St. mais constamment avec des cupules semilunaires, quelques capsules sur les talus du ruisseau, à Sl-Jacques (G.). MARCHANTIA, 4. M. polymorpha L. — Prairies marécageuses, rochers hu- . mides, sur le pavé des cours peu aérées, etc.—P, C.— Pas _loujours fertile. FEGATELLA, 1. F, conica Corda. — Bords des rivières, sur les murs des moulins, etc. —P. C. et St, REBOULIA. 4, R. hemisphærica Raddi. — Sur la terre des haïes et es M _ rochers. —A, Q ct fert. : ; TARGIONIA. 1. T: michelit Corda. — Sur la terre des haies et des murs, C. ANTHOCEROS. 4. A. punctatus L. — Sur la terre argileuse des champs. si Fougères. —R. or 2 A. lœvis L. — Sur la terre humide des rigoles, ete, — C. SPHÆROCARPUS, : 4 S. terrestris Sm.— Sur la terre fraîche.— Le Grand-Breil, près Rennes (G.); Redon, bords dun canal de Brest, —RR, RICCIA. 4. À. glauca L, — C. sur la terre argileuse des champs. J'ai reaconiré les var. major Lindenb. et minima Lind. - . Obs. J'ai reçu de M. Gallée, sons le nom de R. minima, ét sans - indication d'auteur, une plante stérile récoltée au Mont-Dol. Je ne peux y voir que le R, glauca avec les bords des frondes Hs ds relevés dans la partie supérieure. Wa 7 2. R. ciliata Hoffm, — Indiqué dans l’Ie-et- Vilaine par ee M. Gallée, m'est inconnu, ; un 3. R. Bischoffii Huebn. — Lande de Taylé, au côté sud , à la limite du bois de Laillé et du Boyle à la route de Laillé, . sur une étendue de plus de 4,500" (G.), —RR. . à 4. À. nigrella De C. — Lande de Laillé (GRR Se 0 5. À. crystallina L. — Sur la vasé, au bord de l'étang de Vial, 4." prés Redon, na : GR naamsL, — Châteauneuf (G. ) ; DR REVUE BRYOLOGIQUE. 9- 7. R. Huebeneriana Lind, — Grand étang de Fayelle, près Châteaubourg (G.). AS 8. R. fluitans L. — A.C. dans les eaux stagnantes. — Var. canaliculata, sur la vase abandonnée par l’eau. DE La GODELINAIS. Sur lOrthotrichum Shawii. L'Orthotrichum Shawii Wilson et Schimper est anne espèce rare , qui, à ce qu’il semble, n'avait été observée jusqu'ici qu’en Ecosse : les indications de M. de Notaris, dans son Epilogo, se rapportent à une autre forme, l'Orthotrichum Franzonianam, que M. Venturi considère comme une simple variété de l’Orthotrichum Sturmii. ; - J'ai récolté d’assez nombreux exemplaires du véritable Orthotrichum Shawii, au mois de juillet deruier , dans les montagnes de là Corse, près de la Foce de Vizzavona. Il existe là, à une altitude de 42 à 4,500 mètres, de grandes forêts de hêtres, dont les troncs sont couverts d'une muitis . tude d’orthotrichs. On y reconnaît quatre espèces diffé- rentes : l’Orth. stramineum , qui est très-abondant ; l'Orth. Jeiocarpum, en plus petite quantité; de nombreuses variétés des Orth. rupestre et Sturmi, croissant indifféremment sur les rochers et sur les arbres ; et enfin on rencontre de temps en temps l’Orth. Shawiü. Lorsque la capsule est en- core munie de son opercule, il n’est pas très-facile de Re _ distinguer des Orth. rupestre et Sturmi, auxquels il est _ mêlé ; mais, après la chute de l’opercule et la dispersion des spores , il se reconnait aisément à sa capsule lisse et large- ment ouverte, de couleur pâle, nullement plissée ni con- tractée par la sécheresse, mais, au contraire, légèrement dilatée vers son milieu ,. en forme de petit tonneau, el Surtout aux dents du péristome , qui se recourbent progres- sivement en dehors, de manière à venir toucher à la fin le bord extérieur de la thèque. Par ce caractère, comme l'a très-bien remarqué M. Venturi, cette espèce s'éloigne à la fois des Orth. rupestria, où les dents demeurent dressées où _étalées à l'élat sec, et des Orth. affinia, dans lesquels les “ arpum et 40 REVUE BRYOLOGIQUE. rupestre et Sturmii ; les feuilles sont plus fortement révo- lutées sur les bords, moins papilleuses. Les fleurs mâles forment de petits bourgeons axillaires dans le voisinage des fleurs femelles ; elles contiennent une douzaine d’anthéridies sans paraphyses ou quelquefois avec une ou deux para- physes. La capsule, toujours immergée dans les feuilles périchétiales, est obovée, régulièrement atténaée à la base en un col court, sans pédicelle bien distinct, et s’arrondis- sant graduellement au sommet jusqu’à l'ouverture, dont le diamètre est ainsi plus petit que celui de la partie voisine. Il y a toujours au péristome 16 dents bien distinctes, laissant même entre elles, sauf à la base, des intervalles marqués ; ces dents sont blanchâtres, acuminées, très-opaques, cou- vertes de grosses papilles ; le péristome interne est presque toujours nul ; à peine peut-on distinguer dans quelques capsules deux ou trois cils rudimentaires, qui n’alteignent pas le quart de la longueur des dents. Dans les exemplaires d’Ecosse , que M. Venturi a observés, la capsule était absolument dépourvue de stries ; et, en effet, c'est aussi ce que j'ai constaté dans la plupart des exemplaires de Corse : la membrane capsulaire est alors parfaitement lisse, d’une seule couleur pâle, moins épaisse et moins raide que dans l’Orth. rupestre, et elle se compose au microscope d’un tissu partout uniforme, excepté au bord de l’ouverture, où les cellules deviennent plus petites. Ce caractère, cepen- dant, n’est pas absolument constant : j'ai observé quelques exemplaires dans lesquels la capsule, sans être plissée, présentait des siries assez visibles, surtout par leur colora- tion ; ces stries étaient courtes et inégales; au microscope , elles montraient un tissu semblable à celui du reste de la capsule, mais seulement d’une couleur plus foncée. Schimper, dans la description succincte du Synopsis, dit simplement que les stries sont peu distinctes (striis vix distinctis) : l’ex- pression est très-juste, si on l’entend en ce sens que les stries sont souvent à peu près nulles el quelquefois légère- ment marquées. Il ne serait donc pas exact de dire qu’il n’y a point de tran- sition entre cette espèce et l'Orth. Sturmii : la transition existe du côté de l'Orth. Shawiüi par ces individus à capsule légère- ment striée, et elle doit exister aussi du côté de l'Orth. Sturmii; la forme que de Notaris avait appelée Orth. Franzo- nianum, et qu’il a rapportée ensuite à notre espèce , devait évidemment s’en rapprocher dans une certaine mesure. Ce n’est pas à dire pour cela que l’Orth. Shawi ne doive pas être maintenu” comme espèce distincte. Si la théorie transformistie est vraie, on doit souveni pouvoir trouver des intermédiaires, même entre les meilleures espèces ; et, d'un autre côté, l'influence que l’hybridation a pu avoir sur la REVUE BRYOLOGIQUE. 41 formation des espèces nouvelles n’a pas encore été assez étudiée. On pourrait soupçonner ici une hybridation entre l'Orth. Sturmii et l’Orth. leiocarpum. Mais, indépendamment de toute conjecture, l’Orth. Shawii demeure toujours nelte- ment caractérisé par les 16 dents de son péristome très- distinctes, blanches , papilleuses et réfléchies, tandis que les nombreuses formes des Orth. rupestre et Sturmii, quoique offrant souvent entre elles des différences très-notables , présentent un tel mélange et des combinaisons si diverses de caractères, qu’il paraît impossible d'établir entre elles des coupes tranchées, \ ORTHOTRICHUM ACUMINATUM. — Cette espèce, toujours très- nettement caractérisée et facile à distinguer, existe en grande quantité dans l'Ardèche ; je l'ai retrouvée, mais beaucoup moins abondante, près d'Aix, à St-Antonin, au pied de la montagne de Ste-Vicioire, sur des troncs de chêne, et aussi en Corse, à Bocognano, dans la région des châtaigniers ; elle ne paraît pas s'élever dans les parlies plus hautes des montagnes de la Corse, PHILIBERT. Bibliographie exotique. ADDIMENTA AD ENUMERATIONEM MUSCORUM HACTENUS IN PROVINCIIS BRASILIENSIBUS RIO DE JANEIRO ET SAO PAULO DETECTORUM. _ 42 : REVUE BRYOLOGIQUE. . __ Geh. et Hpe. — Aolomitrium Glaziovii Hpe. — Dicranum _ (Campylopus) detonsum Hpe., D. calymperidictyon Geb. et Hpe., D. subreconditum Geh. et Hpe., D. brachymitrium Geh. et Hpe., D. divisum Geb. et Hpe., D. Mülleri Lor, — Thysono- _ Mülrium Puiggarü G. et H. — Bartramia ( Breutelia) grandis ( Prionodon robustus H. ). — Schlotheïmia Puiggarii G. et H., S. uncialis G. et H., S. juliformis G. et H., $S. subsinuata G. et H. — Orthodontium denticulatum G. et H. — Webera Puig- garii G. et H. — Bryum pseudo-marginatum G. et H., 2. Puiggarit G. etH. — Polytrichum Paulense G. et H., P, sub- remotifolium G. et H., P. assimile H. — Hydropogon brevinerve H. — Neckera subacutifolia G. et H. — Orthostichella aureo- pallens G..et H., O. subpendula G. et H. — Meteorium subhete- rophyllum G. et H. — M. disciflorum G. et H., M. Puiggarii G. et H. — Daltonia androgyna G. et H. — Lepidopilum subaurifolium H. —— Distichophyllum ? monofarium G. et H. — Porotrichum patulum G. et H., P. linearifolium G. et H. — Hockeria Iporangana &. et H., H. subnitens G. et H., H. aureo- Purpurea G. et H., H. subaurescens G. et H., A. fluminensis : Mpe. subicrocarpa G. et H. — Hypnum (Vesicularia ) Puaulense G. et H., H. ( Taxicaulia } cAlorosum Hpe., A. ( Brachythecium ) sulphureum G. et H., A. (Bhynchostegium) _ Sparsirameum G. et H., H. (Thuidium ) pseudo-recognitum Hpe., H. subpinnatum Hpe., H. purpureum G. et H. M. Geheeb a laissé ide côté, dans le travail que nous _ venons d'analyser très-sommairement, les espèces apparte- hant aux genres Æissidens, Conomitrium , Rhaphydostegium , Isopterygium, Ectropothecium, Microthamnium , que le D _ Hampe n'avait pu étudier, Nous savons qu'elles sont, de Ja part du savant bryologue de Geisa, l'objet d’une étude toute particulière, et nous avons tout lieu de croire que ce com- _ piément de la bryologie brésilienne sera à la hauteur des . à ro notices qu’il a publiées en collaboration avec feu Hampe, Re na À | For E. BESCHERELLE. . GENERA MUSCORUM QUATUOR NOVA MEMORAMILIA, tel est le litre d'une notice de 4 pages que M. le D'.Charles Müeller vient de faire paraître dans le n° 37 des Botanischen Cen- tralblattes (1881). ., : Se _ Ces quatre nouveaux genres que propose M. C. Müller sont les suivants: ER SN Pi 4° Wäülsoniella ; 2 AROMOS : 3° Rehmaniella ; | Fo. 4° Hampeelle. tn CT RE Le genre WiLsoNIELLA est fondé sur le Trematodon decipiens . © Mit (Musci Ind. Or., 1859, p. 13), que Wilson avait aj REVUE BRYOLOGIQUE. 13 Trichostomum ? pellucidum (in Kew. Journ. Bot., IX, p. 321); il est caractérisé ainsi : Tribus Bryacearum , habitus Orthodontü ; peristomium 7ri- chostomi, dentibus usque ad basim fissis strictis, calyptra di- midiata basi fissa. Les seules espèces connues sont le W. pellucida , qui habite la zone indienne australe, où elle a été trouvée à Ceylan par Gardner, et à Java, d’après M. Mitten ; la deuxième espèce, le W. Æarsteniana, a été récoltée par M. Karsten à Trinity- Bay, dans l’Australie. _ Le genre THiEmME4A, dédié à M. le D' Auguste Thieme, d’Allstedt, a pour type le 7. Hampeana (Sp. nov. ), trouvé par S. Kurz, en 1871, au pied du mont Kambila (Inde Orientale). Sa diagnose est la suivante : Tribus Funariacearum, habitus Funariæ minutæ, peristo- mium Zrichostomi, dentibus usque ad membranam brevis- simam fissis apice hamate aduncis longe inflexis. A à Le genre REHMANIELLA est dédié à l’habile explorateur de l'Afrique australe, qui a rapporté de ses deux voyages de très-belles collections de mousses. Il est fondé sur une espèce qui a été distribuée par M. le D' Rehmann, sous le n° 471, comme apparlenant au genre Sphærangium. M. Ch. Müeller lui donne la diagnose ci-après : PR Tribus Puottiacearum ; habitus Sphærangi cleistocarpici; theca subsessilis gymnostoma exannulata truncata cyatheacea, calÿptra magna campanulata multisülcata plicata basi laci- niata. Le Æ. africana habite l'Afrique australe, près de Bloemfontein (Orange ). a ns Le genre HAMP£EELLA, consacré à la mémoire du savant _ auteur des /cones Muscorum, est caractérisé ainsi qu'il suit: Tribus Æookeriacearum ; habitus Lepidopili; peristomiam duplex more Rhegmatodontis vel Lepidopih radiato-strictum; dentes externi robusti longiusculi lanceolato-subulati, linea longitudinali media parum secedente exarali sulcato-carinati, ad subulam brevem serrali dense tenuiter trabeculati ad trabes parum cristati, pallide lutei, interni hyalini breviores tenues lanceolato-subulati sulcato-carinati, ciliis nullis; ca- lyptra cucullata subulata ; theca pedunculata eylindrica erecta ‘quadrialata, operculo prominente conico-subulate. La seule espèce qui constitue ce genre est le 4 Æ _ (Nov. sp.) de Java, et qui avait été nommée Angulo Javensis par Hampe. E, Besgurieite, 14 REVUE BRYOLOGIQUE. Addition to my paper on the European Sphagnum sedoides. In answer to the said paper the editor of this Journal kindly sent me a letter, in which he had put a Sphagnum, the label of which bearing the inscription : « Sph. sedoides var. prostratum Brin. Marais de St-Michel (Finistère) leg. Camus 1878. C'est la localité citée par Bridel. » The first glance on the enclosed plant was quite enough to show that it is the real type of the species, Sph. Pylaiei, and agree the four received sterile stems in all particulars with North American ones, collected near Closter in New Jersey by the late M. C. F. Ausrix. Probably it is the same as var. prostratum of BRIDEL, but, not yet having seen his authentic plant, I dare not yet Call them both being in fact identical, althongh the descrip- tion, given in Bryol. univ., very much speeks forit. My friend Husxor asks also in his letter if not Sp. sedoides may bear the same relation to Sph. contortum, as the forma subsimplez of Sph. laricinum has to its type, but, that it is indeed exceedingly well distinguished from Sph. subsecundum (contortum), is already before sufficiently demonstrated by SULLIVANT, AUSTIN, BRAITHWAITE and myself, as it will be found in the work, cited in my former paper on this subject. Helsingfors, déc. 45, 1881, S, O. LINDBERG. Je ne partage pas l'opinion du savant professeur d’Hel- singfors et de M. Braithwaite; je crois que le Sphagnum sedoides doit être placé auprès du S. subsecundum. Si, comme Je font remarquer ces auteurs, le S. sedoides type a le port de l'Hypnum stramineum , M. Camus a récollé des exemplaires ramuifiés de diverses manières qui ont un aspect bien différent, et le Sphagnum contortum a été tronvé aussi avec une tige simple ou ne portant que quelques courts rameaux ( De Bré- bisson, Camus, Gravet). x La figure du Sphagnum Pylaiei, des Sphagnaceæ de M. Brai- thwaite représente le n° 6 de Sullivant et Lesquereux ; mon exemplaire de De La Pylaie en diffère par des dimen- sions beaucoup plus grêles et des feuilles plus étroites. Le n°7 de Sullivant et Lesquereux est une variété plus grande, à rameaux plus longs, courbés en dessous, géminés, rappro- _ chés en fascicules au sommet de la tige de manière à donner à la plante le port des autres Sphagna ; cette variété estau REVUE BRYOLOGIQUE. 45 S. subserundum ce que le S. hypnoides Braun est au S. cus- pidatum. Quant aux feuilles, on trouve souvent, dans les S. subse- cundum et contortum, d’assez grandes différences par rapport à leur grandeur et à la présence et au nombre des fibres et des pores, Dans les Sphaignes à tige simple, cette tige a ordinairement la structure d’un rameau , et les feuilles caulinaires sont imbri- quées comme les feuilles raméales, dont elles ne diffèrent guère que par la grandeur. Ce fait est très-facile à constater sur le Sphagnum molluscum simpleæ, à cause des grandes cel- lules lagéniformes de la zône corticale qui permettent de dis- tinguer très-facilement les rameaux des tiges. Je considère le Sphagnuim cyclophyllum Sull. et Lesq. comme une variété du S. rigidum; un exemplaire de cette dernière espèce, récolté au Groenland par Beaudoin, contient des tiges simples de S. cyclophyllum et d’autres portant de courts ra- meaux dont les feuilles ne diffèrent pas de celles du type. Quelle que soit la place que le Sphagnum sedoides doive occuper dans la classification du genre Sphagnum ; je trouve qu'il est assez distinct pour être maintenu comme espèce. Les Sphaignes présentent un grand nombre de variations servant de transition d’une espèce à l’autre ; on peut trouver dans ce genre beaucoup de faits à l'appui de la théorie transfor- miste, T. Husor. EnnaTA in Æev. Bryol., n° 6, a. 1881. Pag, 93, lin. 5 abinf.: pro eu » lege « upper. » 94, lin, 13 a sup... A « A so “ » g » 96, lin, 4: dele « Narota. » » », lin, 18 : pro « pene » lege « ægre, n » _», lin, 25: post « majores » inseras « 3-4-Jugæ, » » « + 97, lin. 19 ; pro « aphylla » lege « aphylli. » : », lin, 15: ab inf. : post « radicelloso » inseras « ortl. » nd n ce n. », lin. Set 4 ab inf. : pro « brevissimo (ad Roue » lege a brevis-. sime (ad + à! bilobæ. » » 100, lin, 12 ab inf. : pro « 15 » lege « . 15. » » »,lin, 3 abinf.: post « cellulæ » inseras « parvæ. » » 101, lin, 17 : pro « impleta » lege « impleti. » » 103, lin, 10 : pro « reiformi » lege « reniformi, » “ Bib i pl ie. Fur # REVUE BRYOLOGIQUE. complanata Dum., R. Carringtoni J.n.sp., R. aquilegia Taylor, R. commuiata Gotische n. sp., R. germana J. n. sp., R. Lind- _bergiana G. Voici les diagnoses des trois espèces nouvelles : + RADuLaA CaeinGTont, nov. sp. — Dioica. Caule cæspitoso _ prostrato, subpinnatim ramoso : foliis imbricalis patentibus _ integerrimis, lobo saperiori rotundato subreniforme, inferiori _ quadruplo minori, quadrato, adpresso. Perianthium..….. = Fusco-olivacea. vo KR. comwurarTa Gottsche, n. sp.— Caule dense implexo pros- _ trato, furcato-ramoso; filiis imbricatis adscendentibas, lobo = dorsali obovato-rotundato convexiusculo, integro, ventrali _ quadruplo minori, quadrato, angulo acuto ; perianthio elon- / è 4 © “4 [er] © ee a] S el S 5 © [eje) rs > | plo minori adpresso, _ Quadrato, angulo acuto, involucralibus obovatis ; periantbiis Nouvelles. La Société Cryptogamique de Manchester à tenu dernière- _ Ment sa séance annuelle, Depuis sa dernière réunion, trois hépatiques nouvelles pour la Flore britanique ont été décou- vertes par ses membres, ce sont : Radula Carringtoni (Jack), — Lepidozia Pearsoni (Sprace), Gymnomitrium adusfum {verum). _ Cette dernière est présentée par M. Pearson et récoltée par … Jui, au mois d'août dernier, au North-Wales. nan de viens d'apprendre la mort du professèur LORENTz, décédé, le octobre dernier, à la Conception (République Argentine) , qu’il habitait depuis 40 ou 1492 ans, Je n'oublierai jamais avec quelle bienveillance il dirigea, en 1865, mes premières excur- sions dans les mon lagnes pendant les six semaines que nous rcourûmes ensemble les Alpes ‘du Tyrol et de Ja Lom- >ardie, —- Une notice biographique sera le pro- Chain-naméfo, #5 LES ubliée dans - N° 2 9° ANNÉE 1882 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 2. Sur le Leptobarbula berica. Pairi8err.—Notice sur quelques mousses des Pyrénées, RenauLn. — Novæ de speciebus Timmiæ observa- tiones. LINDBERG. — Une nouvelle espèce de Grimmia. PRILIBERT.— Bibliographie. — Nouvelles. che Sur le Leptobarbula berica. L'illustre et regretté Schimper a créé, en 1875, le genre Leptobarbula (Æevue bryologique, 1875, n° 2) pour deux petites mousses, dont l’une, Froivaile Winteri, avait été découverte, en 1863, par M. Winter, à Mondorf, dans la vallée de la Sarre ; la seconde, Leptob. meridionalis, avait été observée en Provence, en 1873, par Schimper lui-même, sur les murs de la petite chapelle de St-Cassien, près de Cannes. Dans le Synopsis (édit. 2°, p. 183), il ajoute à ces deux espèces, sous le nom de Leptob. berica, une mousse trouvée, en i834, par de Notaris, près de Vicence , et qui à été ob-. servée depuis en plusieurs autres endroits de l'Italie ; cette mousse , rapportée d’abord par erreur au Didymodon tenuis de Hedwig, a été appelée successivement Trichostomum tenue, Leptotrichum tenue, Leptotrichum bericum et enfin Tri chostomum bericum ; c’est sous ce dernier nom que de Notaris l’a décrite dans son Epilogo (p. 509). 2 J'ai trouvé, près d’Aix, au printemps dernier, une mousse qui se rapportait évidemment à ce genre, mais les descrip- tions du Synopsis me laissaient très-incertain sur la déte mination de l’espèce ; enfin, ayant pu comparer des écha tillons du Leptob. berica , récoltés par M. Venturi, à Rome sur les ruines du Colysée , des échantillons du Leptob. m ridionalis, récoltés à Naples par M. Kiær, et, en der lieu, un exemplaire authentique du Trichost. bericam, éliq: par de Notaris lui-même, qu'a bien voulu me communiqu M. Husnot, je suis arrivé à cette conclusion que t nn REVUE BRYOLOGIQUE. _ plantes, ainsi que celle d'Aix, appartiennent à une seule et _ même espèce ; les figures détaillées que mon ami, M. Taxis, _a dessinées sous le microscope de ces divers échantillons ne _ peuvent laisser aucun doute sur ce point, __ Le genre Leptobarbula se reconnaît, comme le dit très-bien Schimper, à un aspect spécial, analogue à celui des Seli- _gériacées ; il faut ajouter que, comme dans beaucoup de _ Seligeria, les tiges stériles sont entièrement différentes des _ liges fertiles, et il est indispensable de les décrire séparé- ment ; sans cela, les descriptions manquent de clarté, comme il arrive pour celles du Synopsis. __ Dans cette espèce, que j'appelle Lept. berica , toutes les _ tiges sont simples, dressées, émettant des radicelles unique- ment à leur extrémité inférieure ; elles ne forment pas de vérilables tonffes, mais elles naissent isolées ou par petits groupes, adhérant à peine entre elles par les radicules de la base, les plantes fructifères ordinairement accolées à quelques tiges stériles, les plantes mâles dans des groupes séparés. _ Les tiges stériles, de longueur variable, mais ne dépassant _ Suère 2 millimètres, ne portent dans leur partie inférieure que de petites feuilles squamiformes très-espacées ; dans la _partie supérieure , les feuilles grandissent et se rapprochent de manière à former une touffe terminale assez serrée, Les _ petites feuilles du bas sont inégales, ovales, lancéolées et _ aiguës ; celles de la moitié supérieure sont linéaires , de lar- &eur à peu près uniforme dans toute leur étendue, longues environ de 0 mill. 6 à 0 mill. 1; légèrement coneaves, mais un aspect très-différent ; elles portent des feuilles beaucoup plus grandes et d’une autre forme, Dans la première moitié de la tige, après deux on trois petites écailles, on trouve des feuilles lancéolées, régulièrement atténuées de la base au Sommet, qui est aigu; mesurant environ 0 mill. 7 dans le 49: très-allongées à parois épaisses ; elles se terminent ensuite plus ou moins brusquement par un limbe linéaire, acuminé, étalé et même recourbé en dehors ; ce limbe, comme celui des autres feuilles, est composé de petites cellules opaques et carrées. La longueur proportionnelle de l’acumen, par rapport à la partie engainante, diminue graduellement jus= qu'aux feuilles intimes du périchèze ; on trouve même quel- quefois une dernière feuille dépourvue d’acumen et réduite à la partie vaginale ; mais, du reste, toutes ces proportions varient singulièrement, même en prenant des individus récoltés dans le même lieu ; de telle sorte que les caractères indiqués par Schimper comme distinguant le Leptobarbula meridionalis n’ont absolument rien de constant ; ils varient de la même manière dans les exemplaires de Rome, dans ceux de Naples et dans ceux d’Aix. DE Il en est de même des caractères tirés de la fructificatio Le pédicelle est toujours rougeâtre dans le bas, d’un jau pâle dans le haut ; il mesure de 7 à 41 mill, un peu plu: long généralement dans les exemplaires de Naples que dan: les autres. La capsule oblongue est surmontée d’un opercule qui égale à peine la moitié de sa hauteur. Le péristome pré- sente 32 dents égales entre elles, filiformes, papilleuses, d’un rouge orangé ; libres dans presque toute leur longueur, elles s'unissent à la base pour former une membrane très-. courle ; elles se contournent légèrement, de manière à décrire à peine un demi-tour de spire ; la longueur entière du péristome est à peu près de 0,33 mill., la hauteur de la membrane de O mill. 05 à 0 mill. 07. Les spores ont de 6 à 7 millièmes de millimètre en diamètre. L'anneau est tou jours large, composé de grandes cellules byalines qui parten d’une mince couche de cellules extérieures colorées et qui forment deux rangées horizontales ; il n’existe sur ce poin aucune différence entre les échantillons de Naples, rapportés par M. Kiær au Leptob. meridionalis, et les échantillons di Rome, rapportés par M. Venturi au Leptob. berica. Le exemplaires que j'ai recueillis à Aix présentent, au contraire. ici une différence assez notable ; dans ces exemplaires, Par neau esl presque deux fois plus large ; il mesure de 6 à ° centièmes de millimètre dans le sens horizontal , tandis € n'en mesure que 4 dans les exemplaires de Rome et Naples ; en outre, dans les plantes italiennes, il se déta: brusquement et tout d’une pièce au moment de la déhiscen REVUE BRYOLOGIQUE. d'Aix des deux formes Il tendrait, au c une espèce, d'autant plus 90 | _ REVUE BRYOLOGIQUE. _Je n’ai pu malheureusement observer les fructifications de cette dernière espèce ; les échantillons que m’a communiqués M. Husnot ne contenaient que des tiges stériles. Ces tiges _ sont notablement plus allongées que dans le Lept. berica ; elles portent des feuilles plus fortement et plus également _ espacées, beaucoup plus longues et de longueur égale sur toute l'étendue de la tige, plus étroitement linéaires et plus _ aiguës. Même en l'absence de plantes fertiles, ces caractères semblent suffire pour annoncer une espèce distincte. __ Je proposerais donc simplement de réunir le Leptob. me- ridionahs au Lept. berica. Je dois dire cependant que je n'ai vu aucun des échantillons récollés par Schimper à Cannes ; _ ils étaient en très-petit nombre ; quatre ans plus tard, au _ printemps de 1877, Schimper étant revenu en Provence, nous allâmes ensemble à St-Cassien pour en chercher d’autres ; mais les murs de la petite chapelle avaient été badigeonnés _ dans l'intervalle, et toute trace de notre plante avait disparu. Cette espèce paraît, du reste, très-rare dans notre région : _ je ne lai trouvée qu’en un seul endroit ei sur un seul rocher _ Calcaire, dominé et ombragé par des rochers plus élevés, dans un hois de pins, Les capsules , formées vers la fin de _ mars 1881, étaient mûres au commencement de mai. F Puitierr. : È Notice sur quelques mousses des Pyrénées (Suite). FissIDENS PUSILLUS Sch., Syn. ed., IL — Je rapporte au- _ jourd’hui à cette espèce une 1rès-petite plante que j'ai _ trouvée en 1876, dans une des grottes de Lourdes et dont … J'ai parlé dans la Revue Bryologique, en la subordonnant au Æ. incurvus. Elle est nouvelle pour les Pyrénées. Dans des échantillons du F. pusillus recueillis récemment par mon ami Flagey, à Montferrand (Doubs), j'ai constaté la méme _ position curieuse des plantules mâles indépendantes au pied _ de la plante, que j'avais déjà signalée sur la mousse de = Lourdes dans l’article précité. Bayun rPeNDuLux Hornsch, — Sur un mur, à Tarbes. Cette _ mousse, signalée comme très-répandue dans presque tous les catalogues, me paraît infiniment moins commune qu’on ne _ l'indique généralement, Dans les échantillons de Tarbes je _n’ai trouvé que des fleurs monoïques. D'ailleurs, le mode de floraison de cette plante paraît fort variable. M. Philibert, à qui j'ai fait part de cette observation, m’a communiqué des formes identiques provenant de Provence et m'a écrit qu'il avait remarqué que le mode d’inflorescence lui avait paru varier suivant les saisons, À certaines époques de l’année, REVUE BRYOLOGIQUE. m7 on trouvait plus généralement des fleurs monoïques, à d’autres = époques des fleurs synoïques. BRYUM PENDULUM var. ANGUSTATUM Renauld. — Sur un mur ombragé, à Tarbes, avec le précédent. Cette variété remar- quable est caractérisée par la capsule étroite, à long col, insensiblement atténuée du milieu jusqu’à l’orifice qui est très-petit. Opercule petit, conique, souvent rostellé, Par suite de ces modifications, la capsule devient très-semblable, pour la forme extérieure, à celle du Pryum pallescens et la ressem- blance des deux plantes s’accentue encore lorsqu'on ne trouve que des fleurs monoïques dans la var. angustatum ; mais l’imperfection du péristome interne dans cette dernière variété empêche toute confusion. Le pédicelle offre quel- quefois un cas de tératologie curieux ; il est tortillé et muni sur la base d’un ou deux appendices latéraux insérés à angle droit et longs de 2 millimètres. ee Mnium Lycoponioïnes Hook. — Vallée de l’Essera, au Pla des-Etangs (D' Jeanbernat) (1,900"). MiuicamorentA niTivA Nees et H. — Gorge de Luz (600"). Entre le pont de Malibierne et Venasque dans la vallée de l'Essera (1,400"), D' Jeanbernat. TIMMIA NORVEGICA Zett. — Aux localités du Pont-d'Espagne, du lac de Rabassolès, dans le Laurenti et de la vallée de Couplan, il faut ajouter celles du Goueil de Jouéou, dans le val d’Aran (1,400), et de la cascade du Rail de Culet, en montant au Port de Venasque (1,800"), D' Jeanbernat. Dans les Pyrénées, cette espèce ne se rencontre guère que sur les rochers des cascades. 4 _ CONOSTOMUM BOREALE Sw. — Rochers schisteux du revers méridionai du pic de Sauvegarde près Luchon (2,400"), D° Jeanbernat. C’est la deuxième localité Pyrénéenne connue. Hyexux Hamurosum B. Eur.—Cette espèce, nouvelle pour les Pyrénées, est abondante aux environs de Luchon, où elle croit sur les rochers calcaréo-siliceux, ombragés et frais de ceux que j'ai reçus des Alpes de Styrie (Breidler), et Mont-Blanc (Payot). Dans ceux-ci les touffes sont plus den et les tiges peu rameuses, dressées-fastigiées. Mais ! = pricht a eu l’obligeance de me communiquer des spé du Tyrol et d'Écosse, identiques aux miens, et | _ REVUE BRYOLOGIQUE. sa lettre : « j'ai déjà attiré l'attention dans mon Æryploga- men Flora von Schlesien sur la ramification régulièrement pennée et la denticulation de l’acumen que l’on remarque quelquefois dans cette espèce. » Dans la plante des Pyré- nées, les feuilles ne sont pas non plus toujours entières. . Hypxum REPTILE Michx.— Je donne provisoirement ce nom à une mousse récoltée par mon ami Jeanbernat, sur les _ calcaires anciens du pic de Paderne (Monts-Maudits), vers _ 2,000" d'altitude ; elle répond bien à cette espèce par son _ système végétatif; les feuilles sont plus étroitement imbri- quées, plus brièvement acuminées et plus fortement denti- culées que celles du Æypnum fastigiatum, de sorte qu’elles arrivent à être identiques à celles du Z. reptile ; mais comme le H. fastigiatum présente quelques variations analogues, il audrait, pour arriver à une certitude absolue , examiner la fructification, et, malheureusement, la plante de Paderne est stérile. L'étude de l’opercule aurait suffi pour lever les doutes, car il est rostellé dans le H. reptile et mamillaire dans Je H. fastigiatum. . HYPNuM FASTIGIATUM Brid. — Aux localités du pic de Liar et du lac d’Orrédon déjà citées dans la Revue , il faut ajouter le Som de Bassia (1,900) (Renauld), le cirque de Gavarnie (1,600) et le val d’Arassas dans le massif du Mont-Perdu (4,700®) (D: Jeanbernat). Dans toutes ces localités, comme d’ailleurs dans le Jura et les Alpes françaises, le Hyprum … f'astigiatum ne se montre qu’en petite quantité. Après avoir examiné un assez grand nombre d'échantillons _ du A, dolomiticum Milde, je reviens, avec M. Boulay, à ne voir dans cette plante qu’une simple forme du H. fastigiatum. _ Sa dioïcité apparente n’est due, probablement, qu’à un . Simple fait d’avortement, comme dans le 4. erannulatum. … Hyenux HEUFLERI Jur, — Assez abondant au val du pic d’Albe, dans le massif des Monts-Maudits (2,000 ), D° Jean- bernat. Sur les revers nord du pic d’Arbizon, cette espèce s'élève très-haut, jusque vers 2,800", Hypxum Vaucuert Lesquereux. — Cette espèce que j'avais signalée d'abord à Ussat ( Ariége), à une faible altitude, a _été retrouvée par le D' Jeaubernat dans la région alpine, sa . Yéritable station, au port de Boucharo, près Gavarnie (2,000"), t au débouché du val de Malibierne, dans les Monts Maudits (1,500). D'après les nombreux échantillons de diverses pas que j'ai examinés, je crois toujours que cette espèce est réellement distincte du H. cupressiforme par e port, par les cellules médianes courtes su rectangulaires par la nervure plus longue et plus forte. Ces caractères la prochent bien davantage du Æ. Heufleri, dont elle reste, REVUE BRYOLOGIQUE. 923 d’ailleurs, distincte par les feuilles non révolutées aux bords et par le tissu des angles basilaires. Hvyenum suLcATUM Sch. — Abondant sur le revers méridional du pic de Paderne et dans le val du pic d’Albe, massif des Monts-Maudits { 1,800-2,300"). Pied de la cascade du Rail de Culet au val de Venasque (1,800), D° Jeanbernat. HypNuM PROCERRIMUM Sch. — Mon ami Jeanbernat a réussi, enfin, dans son dernier voyage au Mont-Perdu, à rencontrer cette belle espèce que nous avions vainement cherchée pen- dant plusieurs années, Il l’a recueillie au val d’Arassas, à 1,400" d'altitude. ue La plante des Pyrénées ne présente aucune particularité nolable et s'accorde parfaitement avec les échantillons que je possède du Jura et de diverses parties des Alpes. Elle com- plète heureusement la série des hypnacées de la région alpine calcaire ( Aypnum cirrosum , A, sulcatum, H. Heufler H, Vaucheri, H. fastigiatum , H. reptile, H. procerrimum ) qu avaient échappé aux recherches des explorateurs qui nous ont précédés dans les Pyrénées. Re Hyenux saRMENTOSUM Wahlb. — M. Fitz Gerald, de Balti- more, à qui la science est redevable d'un très-intéressant mémoire sur la bryologie des Alpes apuanes et “le a exploré, avec beaucoup d’habileté et de succès, la Floride et la Caro- line, a recueilli, il y a déjà quelques années, cette espèce au lac d’Artouste, dans les Basses-Pyrénées, vers 2,000" d’alti- tude ; mais ce n’est que récemment que nous Pavons re- connue dans ses anciennes récoltes, où elle s'était dissimulée, _par son mélange, avec le Hypnum fluitans v. purpurascens. Cette mousse boréale est nouvelle pour les Pyrénées d’ailleurs, fort rare en France, où elle n’a encore été signalée qu’au Mont-Blanc ( Payot) et au Col-de-Balme (Flagey ). La Jocalité du lac d’Artouste est une des plus méridionale où l’on ait rencontré cette plante en Europe. e. SourusyA ropnacEA R. Spruce, In annals and Mag. of nu hist., 4849, — Cette hépatique voisine du Southbya hyalu n’était connue qu'aux environs de la ville de Pau ( Basses- En 1876 L à Mu, mp ehs _ Ouest de la France. Mes ? REVUE BRYOLOGIQUE. lui-même et ma détermination approuvée par l’illustre bryo- _ logue anglais. F. RENAULD. Novæ de speciebus Timmiæ observationes. 1. TiMMIA AUSTRIACA Âedw. _ Cellulæ exothecii sat magnæ, inæquales ut irregulariter quadratæ , parietibus valde et dense serpentino-flexuosis , sat valde incrassatis. Stomata superficialia sat numerosa, parva, hyalina, solum in basi thecæ posita. 2. TIMMIA BAVARICA Âessl, Cellulæ exothecii magnæ, inæquales ut irregulariter qua- drato-hexagonæ, parietibus perfecte strictis, sat valde incras- Satis, Stomata superficialia pauca, maxima, parum hyalina, in toto exothecio, fere ad marginem peristomialem ejus _ usque, dispersa, non a cellulis diversis cireumecincia. _ Antheridia infra pistillidia serius evoluta inveniuntur, qua _Causa ab ïis perichætium exinde sequens prægnatum fit, _ initio nuda postea a bracteis circumcingi videntur, Cilia _ endostomii circiter 64 (4. 46), ad quemque dentem quatuor _ posita et vulgo vel typice hæc quatuor inter se ad apices _ dichotome connata sunt, intermedia duo etenim breviora ‘ _ cum exterioribus duobus (non inter se) confluentia. 8. TIMMIA MEGAPOLITANA Hedw. _ Cellalæ exothecii duplo-triplo minores quam in præce- _ dente, inæquales ut irregulariter quadralo-hexagonæ, parie- … tibns perfecte strictis, parum incrassatis. Stomata superfi- Cialia numerosa, parva, hyalina, in toto exothecio, fere ad _ mMarginem peristomjialem ejus asque, dispersa, ab annulo simplici vel subduplici, a cellulis quam ceteris in exothecio minoribus constructo, circumcincta.—E specimine archetypo ipsius. = Loca. Germania septentrionalis : prope opp. Malchin prov. = Mecklenburg-Schwerin { J.-Cur. Tim. ), et ins. Rügen (F. Lauren). Rossia : ad opp. Dorpat Livlandiæ (G.-R. Gir- GENSOUN), et juxta urbem St.-Petersburg (J.-D, PRESCOTT). In _ America boreali nullo modo rara provenit. Helsingfors, die 11 oct. 1880, S -0, LINDBERG. _ Une nouvelle espèce de Grimmia. Mon ami, M. Taxis, ayant reçu de M. Gautier Lacroze, de Clermont, en Auvergne, un envoi de mousses non déter- minées, trouva parmi ces mousses une Grimmia remar- REVUE BRYOLOGIQUE, 25 quable, que nous avons étudiée ensemble et qui nous paraît devoir constituer une espèce nouvelle. J'avais cru d’abord pouvoir la rapporter au Grimmia plagiopodia Hedwig, qui n’a pas encore été signalé en France; mais ayant reçu récemment de M. Geheeb un échantillon bien fructifié de l'espèce de Hedwig, récolté en Thuringe par M. Benecken, nous avons pu constater entre les deux plantes des diflérences importantes, qui permettent de considérer notre mousse d'Auvergne comme une espèce intermédiaire entre le Grimmia anodon et le véritable Grimmia plagiopodia. Les Grimmia de ce groupe se séparent de celles de la section Schistidium, dont elles ont le port, par leur pédicelle, qui, tout en demeurant très-court, s’insère sur l’un des côtés de la capsule à sa base, au lieu de partir du centre, et se replie ensuite obliquement, presque horizontalement, caché sous la thèque et enveloppé avec elle par les feuilles péri- chétiales. Sur ce point, notre espèce ressemble exactement aux Grimmia anodon et plagiopodia. Dans le Grimmia crinita ce caractère est déjà moins tranché : le pédicelle est obli- - quement dressé et non replié sous la capsule; la capsule elle-même, plus allongée, irrégulièrement oblongue, émerge en se penchant d’un côté et n’est pas cachée par les feuilles périchétiales. -En outre, dans le Grimmia crinita l’opercule est conique, assez aigu, et la coiffe, qui s’insère obliquement sur ce cône, se fend le plus souvent dans toute sa longueur et s’élale de manière à ne couvrir qu'une des faces de la thèque ; enfin l’anneau est large, séparable et composé de plusieurs rangées de cellules. Dans notre espèce, au con” traire, comme dans les Grimm. plagiopodia et anodon, la cupsule courte et ventrue, au moins aussi large que longue, est complétement immergée; l'anneau très-court, à peine visible , formé d’un seul rang de petites cellules, ne se sépare pas du bord de la thèque; la coiffe conique, mitri- forme, couvre régulièrement l’opereule, et se partage dans tout son pourtour en 6 ou 8 lobes. 5 p Le Grimmia anodon diffère d’ailleurs du Grimm. plagiopodia par l’absence complète du péristome, et aussi par les longs poils qui terminent ses feuilles et qui donnent à la plante une couleur mélée de noir et de blanc. Dans le Grimm. plagiopodia, les dents du péristome sont bien développées, et les feuilles sont en partie mutiques, en partie munies d'un. Poil court, de telle sorte que les coussinets paraissent d’un _ Bris jaunâtre, jé Rss = Notre espèce, que j'appellerai Grimmia arvernica, tient 1 Milieu sous tous ces rapports. Son aspect est d'un vert grt Sûtre mêlé de blanc. Ses feuilles, de forme généralemen ovale, légèrement atténuées dans leur partie inféri _ présentent dans leur partie supérieure un contour RE _ REVUE BRYOLOGIQUE. nullement acuminé, et se terminent ainsi assez brusquement par un poil qui atteint au moins la moitié de la longueur du limbe. Ces feuilles, imbriquées et concaves, ont les bords parfaitement plans et nullement épaissis ; le tissu est formé de petites cellules à parois épaisses, presque ponctiformes ; vers la base de la feuille, les parois diminuent d'épaisseur et les cellules deviennent carrées, Les feuilles périchétiales , plus grandes et plus largement engainantes, présentent un tissu plus lâche, formé, surtout dans leur partie inférieure, de cellules allongées rectangulaires ; elles se terminent par . un poil plus long. A peine trouve-t-on vers la base des tiges principales quelques petites feuilles dépourvues de poil. Dans le Gr. plagiopodia, au contraire, les feuilles des deux tiers inférieurs des tiges et des rameaux sont absolument mutiques, ovales, obtuses, la nervure finissant un peu avant _ l'extrémité ; un peu plus haut, on trouve quelques feuilles _ avec une pelile pointe hyaline, puis avec un poil court, et _ enfin dans les feuilles périchétiales complétement dévelop- _pées, le poil atteint tout au plus le tiers de la longueur du _ limbe. En outre, dans le Grimmia arvernica, la portion du … limbe qui est située au-dessous du poil est elle-même blanche _ dans toute sa largeur, et les bords de cette portion blanchie de la feuille sont fortement dentés : dans le Gr. plagiopodia, l'extrémité de la feuille demeure verte et entière, le poil seul esi garni de quelques dents. La capsule du Grimmia arvernica a la forme d’un petit Cylindre arrondi à la base, dont le diamètre égale à peu près la hauteur. Celle du Gr. plagiopodia est plus épaisse , plus dilatée à l'ouverture ; elle est fermée par un opercule à peu près plan à l’état sec, un peu plus convexe à l’état humide, qui présente simplement à son centre un léger renflement produit par l’épaississement de sa membrane. L'opercule du Gr. arvernica, d’un diamètre un peu plus petit, a à peu près Ja même forme, mais il est toujours surmonté à son centre d'une petite pointe cylindrique et étroite. Les spores ont uniformément dans les deux espèces un centième de milli- mètre en diamèlire. La différence la plus importante est celle du périslome. - Dans le Gr. plagiopodia , on trouve 46 dents bien dévelop- _pées, larges à la base d’environ 41 centièmes de millimètre _ et graduellement atténuées jusqu’au sommet. Dans leur partie _ inférieure, sur une longueur d'environ 42 centièmes de millimètre, ces dents sont entières, régulières, présentant _ seulement des articulations transversales larges el courtes ; dans la partie supérieure, longue d’environ 20 centièmes de _ millimètre, on trouve une sorte de treillis, percé de grandes _ lacunes longitudinales, inégales et irrégulières, dont les bords semblent formés par 3 ou 4 branches verticales de la REVUE BRYOLOGIQUE. dent. En examinant par transparence la partie inférieure, on aperçoit, à travers les articulations horizontales, des lignes de division verticales, situées sur un autre plan, qui semblent correspondre aux branches de la partie supé- rieure. On pourrait donc supposer que cette portion infé- rieure de la dent est formée d’une double membrane, dont l'une, l’extérieure, ne se continuerait pas au delà du tiers de la hauteur totale. Dans le Grimmia arvernica, le péristome est toujours très- incomplétement développé ; les dents sont couries et tron- quées ; elles se composent uniquement d’articulations transver- sales régulières, telles qu’on les observe dans la partie inférieure de celles de l’espèce précédente: la partie supé- rieure fendue et grillagée manque absolument. Elles sont d’ailleurs un peu plus étroites, mesurant seulement 0,10 à la base; en longueur elles varient entre 0"",10 et 0"®,15, landis que celles du Grimm. plagiopodia atteignent de 0"®,30 à 0"®,35 ; elles sont enfin souvent inégales dans le même péristome, et présentent quelquefois à leur extrémité des lambeaux des cellules hyalines dans lesquelles elles se sont formées. es Le Grimmia arvernica est monoïque comme les Grimm. anodon et plagiopodia ; les fleurs mâles constituent des bour- geons axillaires ou terminaux, composés de feuilles exacte- ment ovales, nervées et mutiques, qui enveloppent une quinzaine d’anthéridies. . Ceite espèce a été trouvée par #. Gautier Lacroze au Mont- Juzet, près de Clermont, à une altitude d'environ 430 mètres, sur un mur formé de blocs de lave et de mortier. Les fructi- fications paraissent être müres au mois d'avril PHILIBERT. Bibliographie. E. BESCHERELLE, — Florule bryologique de la . Réunion, de Maurice et des iles austro-africaines de l'Océan indien. d Dans le n° 5 de 1881, nous avons donné les noms des Mousses acrocarpes nouvelles décrites dans cette flore, voici la suite de cette énumération : Fe . Pterogoniella Schimperi, P. Sanctæ-Mariæ. Lepyrodon Mau- Fitianus, Prionodon ciliatus. Jægerina formosa.Hildebrandtiella Pachyclada. Papillaria Boiviniana, P. fulvastra, P. Robillardi. Pilotrichella Isleana. Ærobryum pseudo-capense. Meteorium _ Sublivens. Neckera Boiviniana, N. Madecassa, N. Pervilleana, _N. Valentiniana. Homalia Valentini. Porotrichum Robi : Distichopbyllum Mascarenicum. Daltonia minor, D + lalimarginata. Actinodontium hirsutum. LA -Amphoridium lapponicum, Schistostega osmundacea , Bar- REVUE BRYOLOGIQUE. _ 28 Isleanum, L. cæspitosum, L. flexuosum, L. Darntyi. Hookeria _ Borbonica, H. fissidentella, H. Salaziæ, H. Seycheilensis. Chætomitrium Borbonicum, C. cataractarum. Leskea Mauri- tiana. Pseudoleskea tenuissima, P. subfilamentosa. Thuidium Borbonicum, T. subscissum , T. matarumense. Leptohyme- nium fabronioides. Cylindrothecium geminidens. Homalo- thecium Boivinianum. Brachythecium Valentini, B.inconditum. Eurhynchium acicladum. Rhynchostegium distans, Rhaphi- dostegium rufo-viride, R. crispans, R. replicatum , R. ova- lifolium , R. sinuosulum, R. rubricaule, R. Debettei, R. strictum, R. microdontum, R. adhærens, R. decolor, R. Lou- coubense, R. Mahense. Taxithelium planulum, T. glauco- phyllum, T. Nossianum, T. scutellifolium. Microthamnium madagassum, M. aureum, M, limosum, Isopterygium Combæ, L chryseolum, I. argyroleucum, L. subleptoblasium, I. Boivini, Ectropothecium Valentini, E. Seychellarum, E. regulare , E. Boivini, E. Agresi, E. hygrobium , E. Lepervanchei. Rhacopilum prælongum, R. Mauritianum, Hypopterygium torulosum, H. Mauritianum. Andreæa Borbonica. Sphagnum Rata S. Bordasii. Rutenbergia Madagassa, R. Bor- nica. J. Koztz. — Prodrome de la Flore du Grand-Duché de Luxembourg, publié dans le recueil des Mémoires et des Travaux de la Société Botanique du Grand-Duché de Luxem- bourg, n° 4-5, 1877-1878.—Muscinées, p. 213-426. Cette flore contient des tableaux analytiques et la descrip- tion des genres et des espèces trouvés jusqu’à ce jour dans le Grand-Duché de Luxembourg. Elle est précédée d'une histoire de l’étude de la cryptogamie dans le Grand-Duché et de l'indication des collections et des travaux consultés et cités par l'auteur. Parmi les 350 espèces décrites, nous signalerons les suivantes : Thuidium Blandowii, Neckera pennata, Leptodon Smithi, Anacamptodon splachnoïdes , Orthothecium intricatum : Rbynchostegium rotundifolium, R. demissum, Eurhynchium striatulum, E. Vaucheri, E. velutinoides, E. Schleicheri, Hyocomium flagellare, Brachytheciam Mildeanum, B, cam- pestre, B, Starkii, Plagiothecium latebricola , P. nitidulum, -Amblystegium confervoides , A. Juratzkanum, A. radicale, Hypnum incurvatum, H, reptile, H. Crista-castrensis, H. molle, _H. ochraceum, Hylocomium umbraltum, H. Oakesii, Bux- baumia aphylla, Bryum Funkii, B. Duvali, B. turbinatum, Lieria julacea, Mnium spinosum , M. cinclidioides , Meesia Jongiseta, Splachnum ampulaceum, S. sphæricum, Rhaco- mitrium microcarpum , Ulota Ludwigii, Zygodon conoideus, REVUE BRYOLOGIQUE. 29 bula insidiosa, B. recurvifolia, B. mucronifolia, Pottia Heimii, Trematodon ambiguus. Trichodon cylindricus, Dicranum fulvum, D. viride, D. flagellare, D. fuscescens. Dicranella subulata, D. curvata. Discelium nudum. R. BRAITRWAITE. — The British Moos-Flora, part V, p. 85-114, t. XIII-XVI, price 4 s. (5 francs). — Published by the Author, at 303, Clapham Road, London. Paris, F. Savy. Dans cette nouvelle livraison, de même que dans les pré- cédentes, les descriptions sont faites avec beaucoup de soin, et les planches contiernent tous les détails nécessaires pour bien connaître chaque espèce. M. Braithwaite décrit d’abord les Leucobryacées, dont une seule espèce, le Leucobryum glaucum, se trouve en Europe. La page 98 contient un tableau de la famille des Dicranacées composée des genres Archidium, Ditrichum, Swartzia, Dicra- nella, Anisothecium, Seligeria, Brachydontium, Blindia, Didymodon, Campylopus, Dicranoweisia, Dicranum , Dicho- dontium , Oncophorus, Ceratodon, Sælania, Les espèces décrites sont : Archidium alternifolium. Pleu- ridium axillare, P. subulatum, P. alternifolium. Ditrichum tenuifolium, D. tortile, D. homomallum, D. subulatum, D. flexicaule, Swartzia montana, S. inclinata, Dicranella crispa, D. secunda, D. curvata, D. heteromalla, D. cervi- culata. Anisothecium rubrum, A. rufescens, A. Grevillei, À. crispum, À. squarrosum. Les 4 planches contiennent toutes les espèces énumérées ci-dessus et les Seligeria Donii, pusilla , acutifolia et trifaria qui seront décrits dans la livraison suivante. On remarquera que, dans cette classificalion, le genre Dicranella de Schimper est divisé en deux genres. M. Braith- Waite dit à ce sujet : « After some hesitation [I have adopted Mr. Mitten’s genus Anisothecium, usually combined with Dicranella, not so much from the convenience it atfords in dividing some 80 species, as from the belief that it is a natural one, though difficult to define in words; in both - genera, the absence of inflated cells at the basal angles of the leaf will at once separate the species from Dicranum, » Le genre Dicranum est séparé des genres Dicranella et Anisothecium par plusieurs autres genres. HAE M. Braithwaite adopte toujours les noms génériques et = spécifiques les plus anciens. Tous les botanistes auraient _ Certainement dû faire de même au lieu de créer des noms _ Nouveaux ; mais aujourd’hui on trouvera peut-être que c'e augmenter une synonymie déjà trop longue, et plus _bryologue ne reconnaitra pas d’abord, dans le Swartz _30 REVUE BRYOLOGIQUÉ. MancagstTer Cryprocamc Soctery (The Manchester city News, Saturday, January 28, 1882). A la séance de la Sociélé Cryptogamique de Manchester, du 23 janvier, M. Pearson a présenté des spécimens des espèces suivantes : une hépatique nouvelle pour la flore de Manchester, le Diplophyllum minutum, récolté par M. G.-A. Holt, au Kinder Scout ; le rare ZLiochlæna lanceolata et l'Har- panthus scutatus, récoltés en Eskdale, par M. Slater; le Sphærocarpus terrestris du Herefordshire, récolté par M. Watkins. Le capitaine Cunliffe, ayant fait récemment une excursion _ aux environs de Barmouth, en a rapporté nn nombre considé- _rable de mousses en fruit, parmi lesquelles le Campylostelium … saæicola, l'Hypnum Schreberi, l'Hylocomium brevirostrum ei le … Didymodon cylindricus qui fructifie si rarement. M. Cash fait une communication au sujet de cette dernière espèce. Il établit qu’elle fut décrite comme nouvelle, en 1827, par Hooker and Taylor, dans la 2° édition du Muscologia Britannica, sous le nom Weisia tenuirostris. La figure (qui fut _ faite ainsi que la description par Taylor seul) est mauvaise, et les bryologues contemporains doutèrent que ce fût une _ bonne espèce. Hooker lui-même ne le croyait pas. Il était d'avis que la figure de la capsule était celle du Weisia curvt- rostra ( Didymodon rubellus), tandis que Wilson supposait que Taylor avait figuré quelque forme du Barbula tortuosa. Taylor _ avait découverl cette mousse au pied du Campsie Hills, près _ de Glascow, pendant une excursion avec Hooker et Greville , _ vers l’année 1826. Quand ils examinèrent leurs récoltes, le D' Taylor y reconnut quelque chose de rare ; les autres pré- tendaient que cette plante ne pouvait pas être considérée comme espèce distincte; leur discussion fut longue et vive. Quatorze ans après la découverte de Campsie, cette mousse _ fut le sujet d’une longue correspondance entre Taylor et _ Wilson. Les échantillons trouvés par Wilson à Dolgelly et par Taylor près de Dunkerron, en Irlande, prouvaient que c'était une espèce distincte. Le D' Taylor, quoique reconnais- sant que sa figure du péristome était inexacte, continuait à en faire un Weisia; tandis qüe M. Wilson insistait pour la rap- porter au genre Didymodon, et, pour le prouver, il envoyait au D° Taylor des dissections de ses propres spécimens __ d'Irlande. Cetle mousse est aujourd’hui considérée par tous les bryologues comme une espèce de Didymodon, et généra- _ lement connue sous le nom de Didymodon cylindrieus. en À WEST. — À stroll near Baildon, in F nie Ce. = Naturalist, March, 1882. FES Re ” Cette liste contient 65 mousses, 26 hépatiques, quelques REVUE BRYOLOGIQUE. 31 lichens et quelques algues. Voici quelques-unes des espèces indiquées : Sphagnum plumosum, Webera-‘albicans, Mnium stellare, Fissidens exilis, Eurhynchium pumilum, Plagiothe- cium Borrerianum, Hypnum stramineum, Blepharozia ciliaris, Jungermannia lanceolata, J, sphærocarpa, Nardia geoscypha. Bucanan Wuite. — The Cryptogamic Flora of Mull. — The Scottish Naturalist, October 1881, and January 1882. La Société Cryptogamique d’Ecosse, ayant décidé que son excursion de 1881 aurait lieu à l’ile de Mull, la réunion eut lieu le 29 août, et les herborisations se continuèrent pendant plusieurs jours. Les bryologues purent récolter en abondance les rares Glyphomitrium Davieisii et Myurium hebridarum. Ce fut le 26 août 4851 que cette dernière espèce y fut découverte par C. Smith ; elle a été trouvée ensuite dans d’autres loca- lités, et plus récemment aux îles Canaries et aux Açores, pendant le voyage du Challenger, par M. Moseley. Elle est toujours stérile en Ecosse, mais elle a été trouvée en fruit dans des stations plus méridionales. A l’époque de sa décou- verte, elle fut considérée par Wilson, avec quelque doute, comme une forme du Leucodon lagurus, espèce du cap Horn, et décrite par lui sous le nom de var. borealis. Plus tard, M. Schimper créa pour elle le genre Myurium. ; Le catalogue des mousses à été dressé par MM. George Ross et Thomas King. Citons les espèces suivantes : Rhabdo- weissia denticulata, Campylopus longipilus, Grimmia patens, Rhacomitrium ellipticum, Glyphomitrium Daviesi, Mnium subglobosum, Bartramia areuata, Fissidens osmundoides, Hypnum hamulosum. : Epvanno Sequema. — Nouvelles mousses. — Revista da Sociedade de Instruccao do Porto, Dezembro 1881. pe Les mousses récoltées par l’auteur ont été déterminées par M. Venturi. Un Dicranodontium, en fruits trop avancés, est considéré comme une espèce nouvelle et décrit sous le nom de D. robustum. Une variété nouvelle de l'Orthotrichum afline _ désignée sous le nom de flavicans est décrite : « pulvilli flaves- centes, folia ex apice obtuso apiculata. » ann L'auteur signale encore le Fissidens serrulatus, le Fontinal = Duriæi et le Ahacoraitrium lanuginosum qui n’avait pas encore Été trouvé dans le midi de l'Europe. à ane _ Hy. — Deuxième note sur les herborisa!ions de la Faculté … Sciences d'Angers, 1881, in-8° de 25 pages. _ Dans cette deuxième note, M. Hy ne signale « .39 REVUE BRYOLOGIQUE. Jungermannia Schraderi, J. nana, Hypnum arcuatum et une variété de Grimmia pulvinata, S.-0. LiNpBERG. — De Cryphæis europæis (Meddel. af Societas pro Fauna et Flora fennica , 6 : 1881) , in-8° de 5 p. M. Lindberg décrit avec soin les Cryphæa arborea et Lamyi. Cette dernière plante, qui est pour la plupart des bryologues une variété de la précédente, est considérée par l’auteur comme une espèce distincte. G. Limpricur. — Zur Systematik Torfmoose, in-8° de 8 p. On trouve dans ceite brochure des observations critiques sur leur classification. L'auteur attribue une grande impor- _ tance à la forme des cellules sur une section transversale des feuilles raméales, et, considérant que les cellules chlorophyl- leuses de la variélé congestum Schp. du S. cymbifolium sont très-petites et complétement entourées par les cellules - hyalines, il l'élève au rang d’espèce sous le nom de S. medium. Quant aux S. glaucum et subbicolor, créés en 1880, par Klingraff et par Hampe, il les réunit au S. cymbifolium, leur distinction ne reposant sur aucun caractère anatomique. M. Limpricht considère, comme de jeunes états de diverses espèces, les formes que l’on rencontre quelquefois avec une tige simple (ou portant de courts rameaux), n’ayant qu’une seule couche de cellules corticales et garnie de feuilles raméales modifiées. C. WaRnsrTORF. — Potanische Wanderungen durch die Mark Brandenburg in Jahre 1881, in-8° de 24 pages. On trouve dans ce travail un catalogue de phanérogames et de muscinées, parmi lesquelles nous citerons : Alicularia mi- nor, Jungermannia anomala, J. subapicalis, J. lanceolata, J. marchica, Geocalyx graveolens. Sphagnum cymbifolium, var. papillosum et Austini. Dicranum flagellare, Bryum Neoda- mense, Meesia tristicha, Eurhynchium abbreviatum. Nouvelles. Désirant publier une 2° édition de la liste des bryologues de l’Europe et des Etats-Unis, je prie les lecteurs de la Revue de me donner les noms et les adresses de tous les botanistes qui s'occupent de bryologie. 2 M. Lindberg demande communication d’un exemplaire du Jungermannia orbicularis de Michaux. Cette espèce n'existe = pas dans l’herbier de Michaux, qui est au Jardin des Plantes N°3 9° ANNÉE 1882 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUx Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du No 3. Note sur les Mousses et les Hépatiques de l'Ille-et-Vilaine. F. Cauus. PA mou sur le genre Philonotis, Venrur.—Bibliographie. — Nouvelles. Pris ds Note sur les Mousses et les Hépatiques de l’Ille-et-Vilaine. M. de La Godelinais a publié, dans la Revue Bryolo- gique (1), un catalogue étendu des Mousses et Hépatiques d'Îlle-et-Vilaine. Il a tenu compte des découvertes, d’ailleurs peu nombreuses, des botanistes anciens, Lui-même a visité longuement et avec beaucoup de soin plusieurs localités de ce département qu’il habite. Enfin , il a cité les découvertes de M. J. Galiée, de Rennes, botaniste qui, avec M. de La Godelinais, a le plus exploré le pays. M. Gallée a, en effet, beaucoup travaillé la Bryologie de l'Ille-et-Vilaine et décou- vert dans ce riche département, encore vierge dans bien des points, beaucoup de plantes intéressantes. Qu'il me suffise de citer : Gyroweisia reflexa, Barbula latifolia, Bryum cyclo- phyllum, Sphagnum recurvum , Riccia Hübeneriana ,dontila le premier constaté la présence dans l'Ouest. Depuis plusieurs années, M. Gallée préparait un catalogue bryologique de l'Ille-et-Vilaine. Sa mort subite, dans les premiers mois de 1879, a arrété l’œuvre, et son herbier, je puis l’affirmer, est loin de représenter tous les matériaux qu'il avait amassés. ._ d'ignore, du reste, ce que cet berbier est devenu depuis. M. de La Godelinais, en publiant son catalogue, a _ vivement ressentir la perte d 'logue. Ayant hab 34. re REVUE BRYOLOGIQUE. Rennes pendant l’année 1876, j'ai eu la bonne fortune d’être conduit par M. Gallée sur tous les points qu'il avait visités et _ de recueillir sous sa direction toutes les mousses intéressantes qu’il avait jusqu'alors découvertes. Nous fimes, pendant celte année même, avec notre ami commun, le docteur Brin, de nouvelles trouvailles, entr’autres celle du Phrlonotula rigida. Depuis, j'étais resté en correspondance avec M. Gallée. Nous nous communiquions toutes nos récoltes, lui de l’Ille- et-Vilaine, moi de Maine-et-Loire et du Finistère. Il avait toujours la même ardeur pour la bryologie, ne ménageant ni son temps ni sa santé. Je lui paie ici un tribut de reconnais- sance pour ses conseils et d'amitié pour les bons rapports que nous avons eus ensemble. Si j'écris cette petite note, <’est surtout pour rappeler le souvenir d’un botaniste mo- _ deste, mort avant d’avoir pu achever son œuvre. __ Vers la fin de 1878, c’est-à-dire quelques mois avant sa mort, j'ai eu l’occasion d’avoir pendant plusieurs jours entre les mains l’herbier de M. Gallée. J'ai pris note de toutes les espèces que cet herbier contenait alors, et j’eusse été heu- reux de mettre tous ces documents entre les mains de M. de La Godelinais, si j'avais su qu’il préparait un catalogue bryologique de l’Ille-et-Vilaine. M. de La Godelinais , à qui j'en ai depuis exprimé mes regrets, m'a engagé à compléter _ son travail. Je me bornerai à indiquer des localités nouvelles pour les plantes rares ou supposées telles et à faire quelques remarques sur les espèces intéressantes, Ephemerum serratum Hpe. — N'est indiqué qu’à Fougères, d’après Sacher, Cette plante est commune à Rennes et aux _ environs (St-jacques, St-Laurent, etc.). Elle existe proba- blement dans bien d’autres localités, où on la néglige à cause de sa pelitesse et aussi de l’époque tardive de son apparition. J'ai tout lieu de la croire répandue en Bretagne, lFayant oujours vue dans les quelques localités que J'ai visitées à l'arrière-saison, : Phascum rectum Sm. — Bien développé dans le bassin cal- caire de St-Jacques, où il présente quelquefois un pédicelle courbé qui pourrait le faire confondre avec LA. curvicollum. Celle plante est essentiellement calcicole. À en juger par _ l'Ille-et-Vilaine et le Finistère, elle est probablement assez _ répandue sur le littoral breton, où elle trouve dans le sable - marin un substratum suffisamment calcaire, par suite de la _ proportion de débris de coquilles qu'il contient. ro _ Gymnostomum calcareum N. et H. — Ce que M. Gallée m'a fait récolter sous ce nom, à St-Jacques, n’est certainement _ pas le G. calcareum ! Je rapporte avec doute la plante à _ richostomum tophaceu. _ Rhabdoweisia fugaz B. E. — Ajouter : St-Malo-de-Phily , REVUE BRYOLOGIQUE. Pléchatel, où il tapissait l’intérieur d’une grotte et atteignait une laille peu ordinaire pour cette espèce. ai Eucladium verticillatum B. E.—A Punique localité indiquée, ajouter : Matival près Rennes et Mielles près St-Briac. Stérile. Gyroweisia reflexa Sch. — Cette rare espèce a été décou- verte, en 14874, par M. Gallée, sur le banc de Feins. Elle a été signalée dernièrement, aux environs de Brest, par M. Ledantec, dans son catalogue. A la localité de. Feins , elle est très-localisée, Elle tapisse l’intérieur d’une ancienne car- rière el est plus ou moins abondante suivant le niveau de l’eau qui en occupe le fond. Ce calcaire est très-friable et se délite facilement. Le Gyroweisia y constitue des tapis très-bas, mais fournis, d’une teinte vert sombre. Les cap- sules y sont relativement peu abondantes ; il m'a semblé que toutes n’arrivaient päs à malurité. ARE RS Dicranoweisia Bruntoni Sch. - Assez répandu sur les rochers siliceux ombragés. Aux localités citées, ajouter : St-Malo-de-Phily, Pléchatel, Corbinière, Le Boyle, Hédé, St-Symphorien , etc. , ’ cranum montanum Hedw. — Plante assez répandue en Ille-et-Vilaine (buttes de Coesmes, forêt de Rennes, Pontréan, St-Malo-de-Phily, Châteaubourg ), et d'ordinaire abondante dans ses localités. C'est toujours sur les souches de châtai- gnisrs coupés en laillis que j'ai rencontré cette espèce. Elle est probablement plus rare dans le reste de la Bretagne. Je lai cherchée avec soin et en vain en Finistère. Dois-je attri- buer le fait à la rareté relative des taillis de châtaigniers ” dans ce département ? D. een Hedw. — Découverte par M. Husnot dans la Fe lande de Laillé, cette espèce a été retrouvée çà et là dans toute la vallée de la Vilaine (La Molière, St-Malo-de-Phily, Corbinière, elc.), et au nord de Rennes , à St-Germain, à Ja forêt de Bourgouet. C’est donc une plante assez répandue (LES Ille-et-Vilaine où elle reste néanmoins stérile. Elle aime les endroits découverts et un peu humides et est facilement est au contraire assez répandu sur la terre tourbeuse de _ Marais et des taillis (St-Malo-de-Phily, bois de Coulo Corbière, etc. }, mais il fructifie rements 7: tiques que j'aie vas de cette plante provenaient du littoral. fleurs da I est étouffée par l'herbe, Malgré les recherches les plus patientes, _ il m'a élé impossible de la trouver encore en Finistère, où ses Slations préférées ne sont que trop abondantes. . Campylopus fragilis B. E.— Les seuls échantillons authen- La plante que M. Gallée m'a envoyée de la Croix-Jallu comme C. fragilis fr. n’est qu'une forme de C, torfaceus. Ce derni nee lrireloides De Va. — Ex répanda et souv ans toute la vallée de la Vilaine, d Se =. Trichostomun tophaceum Brid. — M. de La Godelinais = sous le nom de Barbula tortuosa. J'en ai reçu de lui un échan- _ côte, entre l'embouchure de la Loire et Noirmoutier. He trouvé cette plante sur de vieux murs, à Rennes. Je _36 _ REVUE BRYOLOGIQUE. Pottia Starkeana C. Müll. — Assez répandu dans le bassin calcaire de St-Jacques près Rennes, associé à Phascum rectum, comme dans les localités citées par M. de La Godelinais et _ dans toutes celles que j'ai vues. M. Gallée m'a envoyé de Chartres près Rennes une variété curieuse dont la coitïe est hérissée dans sa moitié supérieure de papilles comme celle du P. Wilsoni, mais ici le péristome est remarquablement développé; il est même rare de le trouver aussi élevé sur P. Starkeana. Didymodon cylindricus B. E. — Rochers du château de Hédé (Gallée). Cette localité, unique d’ailleurs dans le dépar- tement, indiquée dans le catalogue de M. de La Godelinais, doit disparaitre. Nous avons en effet, MM. Gallée, Brin et moi récolté, le 30 mars 14876, non pas au château de Hédé, mais près de là, dans des carrières entre Hédé et St-Sym- _ phorien, de petites quantités d’une plante que nous crûmes : pouvoir d’abord rapporter au D. cylindricus. Un examen plus … attentif a montré depuis qu’il y avait erreur ! Le D. cylindricus _ à chance néanmoins de se rencontrer en Ille-et-Vilaine. Il _ existe en Finistère. M. Ledantec en a trouvé une touffe aux environs de Brest, Dans ce même département, je l'ai vu très-beau et abondant en 1878 et 1879 dans les vallons _ d’Huelgoat et du Relec. C'était la variété robustus qui, je crois, n’a encore élé signalée qu’en Angleterre. ss 5 SE ce _ indique Ja localité de La Chaussairie, d’après M. Gallée. Il ajoute plus loin, et d’une façon générale : stérile. À la Chaus- _ sairie, la plante est au contraire en bel état de fractification, elle couvre de grands espaces dans les carrières de calcaire. —M. Gallée m'a encore indiqué d’autres localités dont je n’ai _pas souvenance. T. mutabile Bruch.—Ajouter aux localités : La Molière ; St- Briac où il fructifie. Cette plante paraît assez répandue dans l'Ouest, comme plusieurs autres Trichostomes. Malheureu- sement, ils sont presque toujours stériles et polymorphes ; aussi, leur distinction est-elle laborieuse. Dans un temps donné, cette espèce sera, je crois, considérée comme com- mune dans J’Ouest, TT. flavo-virens Bruch.—Existait dans l’herbier de M. Gallée tillon provenant du littoral, mais sans localité précise, Cette _ plante, négligée jusqu'ici par les botanistes de l'Ouest en _ raison de sa stérilité habituelle, doit être considérée comme _ répandue sur le littoral breton. Elle est très-commune sur la . Barbula vinealis Brid. — Outre les localités citées, j'ai . l suppose plus commune. On la trouve çà et là dans REVUE BRYOLOGIQUE. 37 toute la Bretagne (Nantes et environs, Pontivy, Vannes, Roscoff). B. insulana De Not.—Plante négligée à cause de sa stérilité presque constante. Elle est commune autour de Rennes et dans la vallée de la Vilaine. Il en est de même dans tout l'Ouest. Je l’ai trouvée un peu partout en Finistère, à Pontivy, autour du golfe du Morbihan, aux environs de Nantes, etc. Elle fructifie probablement en Ille-et-Vilaine. J'en ai trouvé des capsules en Finistère et dans le sud-ouest de Maine-et- Loire. è *B. gracilis Schw. — « Le Mont-Dol près la Chapelle (Gallée). » Je n'ai pas l'échantillon sous les yeux. Je re- trouve dans mes notes : « Cette plante ne peut se rapporter à B. gracilis. La présence d’un anneau bien évident, les feuilles périchétiales non prolongées en pointe, etc., suflisent pour l'en distinguer. » C’est donc une espèce à rayer de la liste de l’Ille-et-Vilaine. LE B. Hornschuchiana Schultz. — N'est pas indiqué dansle catalogue de M. de La Godelinais. — M. Gallée m'a fait re- cueillir, près de la gare de Bourg-des-Comptes, une plante stérile que je ne crois pouvoir rapporter qu’à cette espèce. Je lui rapporte également, avec M. Gallée, une plante qu'il m'a envoyée du fort de La Varde, près St-Malo. ae __ B. tortuosa W. et M.—Les exemplaires étiquetés de ce nom dans l’herbier de M. Gallée appartenaient à des Tri- chostomes, en particulier à T. flavo-virens. Lui-même, du reste, m'a confirmé plus tard le fait par écrit. Je n’entends point nier par là la présence de 2. tortuosa en Ille-et-Vilaine. Il est fort rare ‘en Bretagne. Je ne l'ai vu qu’à Châteaulin, en : … Finistère. M. Ledantec ne l'indique point autour de Brest. Brebissoni Brid. — Cette plante existe à beaucoup _ d'écluses du cours de la Vilaine (Châteaubourg, Le Boyle, La Molière, etc. }, et elle fructifie parfois très-bien. On trouve, en outre, à St-Symphorien, près Hédé, la forme décrite sous le nom de 2. sazicola par M. Lamy, forme qui semble assez répandue dans l'Ouest. & 38. REVUE BRYOLOGIQUE. support sur les mousses, idée si bien défendue par l'abbé Boulay et dont, pour ma part, j'ai eu à chaque instant à vérifier l’exactitude. G. curvula Bruch. — Est indiqué au château de Hédé d’après M. Gallée. J'ai souvenir que nous avions, M. Gallée et moi, à .un examen ullérieur, beaucoup douté de l’exacti- tude de cette détermination. N'ayant pas l’exemplaire , je ne Puis rien certifier. Ce serait done une localité à vérifier. G. montana B. E. — Bourg-des-Compies et Pléchate!, dans la vallée de la Vilaine. Cette petite mousse doit proba- blement s’avancer plus à l’ouest dans les massifs schisteux de la Bretagne. Elle n’a pas encore été signalée hors de l’Ille-et- Vilaine. Rhacomitrium protensum Braun. — M. Gallée a confondu _ cette plante avec RA4. aciculare. Nous l'avons trouvée ensemble _à Corbinière. Il me l’a envoyée également du Morbihan , AUX limites mêmes de l’Ille-et-Vilaine. Elle est constamment stérile. ; _ Zygodon conoïdeus H. ét T, — Nous en avons rencontré _ Quelques pieds dans .Ja forêt de Rennes, en 1876, au lieu dit _ le Triage-de-Liffré. _ Ulota Ludwigii Brid. — Est indiqué, d’après M. Gallée, à la forêt de Villecartier, Nous l'avons , en outre, trouvé en- semble dans la forêt de Rennes et à St-Malo-de-Phily. Cette plante vit toujours là par pieds isolés. Elle paraît fort rare dans l'Ouest. Je ne l’ai pas encore rencontrée dans les forêts _ du Finistère, malgré des recherches attentives. . ©. phyllantha Brid, — Se trouve çà etlà, mais par pieds isolés, en Ille-et-Vilaine, Il faut aller jusqu’en Basse- Bretagne __ Pour la trouver commune ; mais là elle abonde. Les fleurs mâles de cette espèce ont été découvertes par M: Gallée, à Yvignac { Côtes-du-Nord ), non loin de l'Ille-ei- Vilaine, en novembre 1818. D’après l’exemplaire qu’il m'a envoyé , et qui se compose d’une louffe à pieds grêles el lâchement unis (forme ordinaire des arbres , bien différente comme aspect de celle qui habite les rochers voisins de la \ mer), les fleurs mâles sont terminales, Je n’ai pas plus réussi que M. Gallée à trouver d’archégones. La plante est donc dioïque. Au milieu des feuilles plus grandes qui couronnent LT lige et qui, sur ces pieds mâles, ne sont point modifiées _ quant à l’épaississement terminal porteur des corpuscules bruns, se montre la fleur sous forme d’un petit bourgeon., On _ doit noter que la description est faite sur des fleurs encore À _ jeunes. Je ne puis retrouver en ce moment de fleurs plus _ avancées ; mais je me rappelle parfaitement, dans un premier | examen lors de la réception de cette plante, avoir vu des nombreuses preuves à l’appui de l'influence chimique du fleurs contenant des anthéridies vidées, ouvertes, avec la PR PO TRE US nt en, Ada REVUE BRYOLOGIQUE. M teinte jaune caractéristique, qui, par conséquent, avaient müûri leurs anthérozoïdes. Huit ou neuf folioles constituent le périgone ; les deux ou trois premières sont oblongues, for- tement concaves et demi-engainantes à la base, puis brus- quement se contractent en une assez longue pointe. La nervure dépasse légèrement le limbe eu formant un mucron peu aigu. Les feuilles suivantes, très-dilatées à la base, se rétrécissent brusquement en une pointe peu aiguë qui, sur les plus intérieures, atteint à peine un cinquième de la lon- gueur totale de la feuille. Ces feuilles intimes sont plus larges que longues ; on y distingue encore une nervure, peu nette à la base, qui atteint à peu près le sommet. Les cellules de la base sont grandes, rectangulaires, allongées, passant in- sensiblement à la forme losangique , dépourvues de chloro- phylle, hyalines d’abord, puis colorées en roux. Brusquement elles changent de caractère et deviennent petites, arrondies, ovales ou carrées, opaques et papilleuses. Cette dernière sorte de tissu, qui occupe au moins les 2/3 supérieurs des feuilles périgoniales extérieures, se réduit de plus en plus et n’occupe plus que le petit acumen des folioles intimes. Archégones assez nombreux, 45 dans la fleur qui me sertà cette description, grands (l’un d’eux, non encore ouvert,mesure 0"/",55), pédicellés. Les paraphyses formées de 7-10 articles sont filiformes et ne dépassent que de peu les archégones. J'ai vainement recherché ces fleurs mâles en Finistère, où la plante se rencontre à chaque pas. re Orthotrichum stramineum Hornsch. — « M'a été indiqué par M. Gallée. — Je ne me rappelle plus la localité. » — Cette localité est la forêt de Villecartié. Le petit fragment que nous avons partagé est en si mauvais état que je n’ose certifier le diagnostic de cette plante, que je n'ai trouvée nulle part ailleurs dans l'Ouest. RE O0. rivulure Turn. — Ajouter aux localités : Champcors près Rennes et bords du Canut, ” pe Tetraphis pellucida Hedw. — Plante peu commune en Bretagne, où cependant ses stations préférées se rencontrent fréquemment. Elle croit encore en Ille-et-Vilaine, à Bourg- des-Comptes ; au vallon de Corbière , où elle fructifie. Bryum bimum Schreb. — J'ai souvenir d’avoir vu celle _ espèce dans plusieurs localités de la vallée de la Vilaine, Je e rare un exemplaire avec jeunes capsules de Bourg-des- è ptes. pu | A a = Bryum erythrocarpum Schw. — Dans le vallon de Corbière __ près Châteauboure. J'indique celte localité, celle citée pa = M. de La Godelinais étant détruite. Cette plante, contra _ ment à toute aitente, ne se rencontre que de loin en loin 40 REVUE BRYOLOGIQUE. espèce, MM. Gallée, Avice, Brin et moi, le 18 mars 1876, _ près de St-Malo-de-Phily. Elle croît en assez minime quan- _tité dans les fissures d’une tranchée de schiste, formant la = paroi du chemin de balage de la Vilaine, un peu avant d’ar- river à un vallon (très-riche en mousses), qui conduit à lhermitage de Montferrat (Monteras, sur la carte d'état- major). La plante est là en bel état de fructification en avril- mai, au milieu d’une magnifique localité bryologique, Buxbaumia aphylla Haller.— M. Gallée a rencontré une seconde localité : lisière d’un taillis dans le vallon de Cor- _ bière près Châteaubourg,. Plerigynandrum filiforme Hedw. — Indiqué à Corbinière-en- Couvert d’eau, Cet exemplaire est fructifié. L'opercule lon- guement subulé, les feuilles fortement dentées, les feuilles _périchétiales énerves, l’inflorescence Synoïque ne peuvent laisser aucun doute sur la détermination de cette espèce , rare où méconnue dans l'Ouest, — Le même envoi contient, = du Mont-Dol, une mousse éliquetée £. strigosum. Elle ne me _ paraît pas suffisamment caractérisée pour que je l’ajoute à la _ liste des espèces d’Ille-et-Vilaine. ne: . Bypnum elodes R Spruce. —Sur des sonches dans la partie _inondée du petit bois de la Gautraie près Rennes. Stérile mais avec de belles flenrs. J'ai trouvé cette plante avec mon _ ami Brin, en juillet 4876. M Gallée ne ln connaissait pas à la localité citée qui est souvent couverte d’eau. Elle ne _ figurait pas dans son herbier à Ja fin de 1878. M. de La _ Godelinais ne l'indique pas non plus dans son cataloyue. … Hypnum revolvens Sw. — Ajouter à la localité : Etang de associé à Camptothecium nitens. _. H. scorpioides L.—Ajouter aux localités citées : Lande de _ Sansec, étang de Boulay, lande de Landhuan, env. de Hédé. _ Les fructifications sont très-rares, mais la plante atteint un : beau développement végétatif. — M. Gallée m'a aflirmé que ‘H. lycopodioides de l'herbier Sacher n’est qu’une forme du _Scorpioides , qu'il avait constaté l'absence de nervure aux feuilles, eÿç. Cette espèce devrait donc être rayée de la diste des espèces de l’Ille-et-Vilaine et par suite de la Bretagne. REVUE BRYOLOGIQUE. 41 Sphagnum acutifolium Ehrh.—Si j'ai bonne mémoire, cette plante est représentée par plusieurs formes en Ille-et-Vilaine. Je ne retrouve dans mon herbier que la variété luridum. Sph. rigidum Sch. — Ajouter : Etang de Bourgouet, forêt _de Paimpont. Tous les exemplaires que j'ai vus (et il en est de même dans le reste de la Bretagne), appartiennent à la variété compactum. Sph. subsecundum N. et H. — Espèce très-commune et pré- sentant de nombreuses formes. Outre la variété obesum que cite M. de La Godelinais et que j'ai récoltée à la lande d… Sansec et au bois de Coulon, je citerai dans ces deux mêmes localités la variété contortum qui y est bien caractérisée. Jungermannia barbata Lind. — Cette forme est à pen près Seule à représenter J. barbata. Elle est répandue dans la vallée de la Vilaine, ainsi qu’à St-Symphorien,etc. AT Sphagnæcetis communis Nées. — Beaucoup de localités pour- raient être ajoutées à celles que cite M. de La Godelinais. M. Gallée m’a montré des échantillons parfaitement fructifiés, ce qui est bien rare dans l'Ouest. Je regrette de n'avoir pas retenu la localité exacte. “pb Calypogeia trichomanis Corda. — Cette plante, indiquée comme stérile par M. de La Godelinais, était en bel état de fructification au printemps de 1876, dans la forêt de Rennes, au triage de Liffré. Je cite le fait, d'abord parce que la fruc- tification du C. trichomanis est rare et parce que j'ai pu remarquer que bon nombre d’hépatiques se présentent en Ille-et-Vilaine en état de fructification, — La variété Sprengeliè se trouve parmi les Sphaignes, dans une prairie du vallon St-Lazare, près Montfort. Sos Lejeunia minutissima , sens. lat. — Ajouter : La Molière, Langou, buttes de Coesmes , forêt de Rennes. Dans les deux _ Premières localités, c’est le L. inconspicua dépourvu d'am- _phigastres ; à la dernière localité, le L. ulicina à amphi- 8astres bien marqués. Le L. uhcina sera donc à ajouter à la liste des Hépatiques d’Ille-et-Vilaine, si tant est qu’il soit spécifiquement distinct de L. inconspicua. | durs Sphærocarpus terrestris Sm. — Répandu autour de Rennes, St-Jacques , Pontréan. di Lors. . Riccia, — M. Gallée a trouvé dans ce département plu- _ Sleurs belles espèces, À. crystallina, Bischofft, Huebeneriana. ma envoyé, quelque temps avant sa mort, sous le nom de 2. ciliata et R. nigrella, quelques exemplaires qui méri- teraient d’être revus. Je n’ose, sur un examen déjà ancien, _ Certifier ces diagnoses. Quant au Æiccia du Mont-Dol, je crois _ Parfaitement , avec M. de La Godelinais » Que ce n’est pas Vrai À. minima L. DUT l’époque où j'habitais Rennes, j'ai fait peu de découvertes _ REVUE BRYOLOGIQUE. personnelles autour de cette ville, et c’est à M. Gallée que e je dois ce que je connais de l’Ille-et-Vilaine. M. de La Gode- linais était tout désigné pour publier un travail sur les mousses de ce département. Un grand nombre de bonnes espèces n’y ont été vues que par lui. Sans avoir jamais herborisé en- semble, lui et M. Gallée travaillaient à l’œuvre commune. Un seul a pu en publier le résultat. Comme je le disais au début , c’est pour rappeler la mémoire de celui qui travailla avec tant d'ardeur à la bryologie du département que j'écris ces quelques pages. M. Gallée n’a pas laissé de notes, son = herbier est très-incomplet pour les localités ! et il eût été HE malheureux qu’il eût travaillé en pure perte. M. de La Go- _ delinais a fait connaître celles de ses découvertes qui lui avaient été communiquées. Le présent mémoire servira à les compléter, Constatons, en terminant, un fait qui se présente plus ou _ moins marqué dans toute la Bretagne , et que M. Boulay a _ vivement fait ressortir, dans plusieurs de ses travaux, pour la flore des environs de Brest, le mélange remarquable de plantes méridionales et de la région sylvatique. Ce n’est pas là frappant comme autour de Brest même, mais le fait n’en _ est pas moins certain. F. Camus. Considérations sur le genre Philonotis. On remarque une dissension considérable dans les auteurs, = qni donnent la description de la Philonotis fontana Brid. et des formes voisines, en ce qui concerne la valeur qu'on croit attribuer aux caractères distinctifs, . M le professeur Schimper, dans la 2 éd. du Synopsis, ne fail pas mention de la Ph, seriata Mutt., quoiqu'elle ait été tronvée en Angleterre, en Suisse et en Scandinavie, et il con- sidère comme simple variété Ja Ph. cæspilosa de Wilson, Il voit dans la Ph, parvula de Lindberg une simple forme de la Ph. marchica, et enfiu il fonde trois variétés de la Ph, fon- tana : l'a/pina, la compacta et la falcata. M. le professeur Milde, dans sa Flora silesiaca, a la seule variété falcata ; il ne parle pas de la Pb, seriata, et il recon- nait comme espèces propres la Ph. cæspitosa de Wilson et la Pb. capillaris de Lindberg ; cette dernière non mentionnée par Schimper. M. le professeur Lindberg, dans son Catalogue des Mousses | À _ de la Scandinavie, n’accepte pas l’espèce de Wilson, ni comme _ telle ni comme variété. Il ne reconnait pas les variétés de __ Schimper et place, au contraire, comme simpl - Pb. fontana la Ph. parvula et la Ph. illar es variétés de ris, qu’il avait REVUE BRYOLOGIQUE. 43 autrefois considérées comme espèces; enfin il regarde comme une espèce distincte la Ph. seriata de Mitten. Il est inutile de parler d’autres auteurs qui ont donné la description du genre Philonotis ; car je n’ai rien trouvé qui fût digne d'attention. Je n’aurai donc à m'occuper que des espèces et des variétés susdites. ne Pour ce qui concerne les var, capillaris et parvula de Lindberg, je crois bon d'admettre l'opinion de l’illustre auteur qui les a considérées comme appartenant à la Ph. fontana ; car, quoique les feuilles soient beaucoup plus étroites que l'espèce principale, toutefois leur aréolation correspond à celle des feuilles de l’espèce susdite, et non pas à l’aréola- tion des feuilles de la Ph. marchica. >> Une autre question serait de savoir si ces deux variétés sont assez différentes pour qu'on puisse les reconnaitre ; mais je ne le discaterai pas avant d’avoir eu l’occasion de les observer avec plus d'attention. Sa à Pour ce qui regarde la Pb. cæspitosa de Wilson, il faut prendre note de ce que disent-de cette forme les auteurs qui en ont fait mention. — Le professeur Milde nous dit que c’est une plante plus grêle que la Ph. fontana, avec les feuilles plus transparentes, d’une aréolation plus lâche et sans les plis, ou mieux les sillons à la base, qu’on donne comme caractères de l’espèce principale. a” | M. Schimper ne parle pas de l’aréolation ni des sillons des feuilles ; mais il dit simplement qu’elle est plus grêle, avec les feuilles imbriquées et plus ou moins courbées. Ni l’un ni l’autre de ces auteurs ne dit quelque chose de la couleur générale des touffes. Si je contemple un exemplaire authentique de M. Wilson recueilli à Warrington, que je dois à l’obligeance de M. Davies, je trouve vraiment que l'aspect extérieur de cette forme est frappant ; car non-seulement les gazons sont plus grêles que ceux de la Ph. fontana, mais ils sont aussi d'une couleur vert foncé ; les feuilles, plus larges à la base et plus Courtes , n’ont pas de trace de plis, et l’aréolation est seule- ment un peu plus lâche à la partie inférieure. Les dimen- Sions des cellules arrivent quelquefois, en effet, au diamètre de O mill. 025, tandis que dans la Ph. fontana on les voit d’un diamètre tout au plus de 0 mill. 018à 20. ne din . Mais tout cela suffira-1-il pour constituer une espèce propre différente de la Ph, fontana ? On n’ignore pas la variabilité _ de cette espèce en ce qui concerne la forme des feuilles e _ leur direction, la grosseur des rameaux et la densité de _ Sazons, et après tout cela je ne crois pas que les différences _ de la forme nommée par Wilson soient suffisantes pou _ Les fleurs mâles et femelles n’ont rien qui ; À REVUE BRYOLOGIQUE. commun aux formes usuelles de la Ph. fontana ; la rigidité particulière des touffes de cette dernière est propre aussi à la Ph. cæspitosa, et le manque de plis à la base ne me semble pas essentiel; car le cas n'est pas rare que des formes plus lâches de la Ph. fontana proprement dite ont _ les sillons presque imperceptibles. La densité de la texture de la base des feuilles enfin, dans les limites auxquelles arrive l'espèce de Wilson, est bien trop peu de chosé pour __ distinguer une espèce ; car les cellules constituant l’aréo- _ lation ne sont pas uniformes ou d’une grandeur égale, et _ l'aréolation de la texture dans la partie supérieure des feuilles ne présente rien de spécial, _ Un exemplaire récolté par Schimper en Angleterre est plus _ grêle encore que celui qu’a trouvé Wilson; mais les caractères _ anatomiques y correspondent parfaitement. ï _ À la même catégorie appartiendra certainement une forme que j'ai trouvée dans les montagnes de Rabbi et de Pejo, près des glaciers. Elle n’a ni fleurs ni fruits: les gazons grêles sont d’un vert foncé et la plupart des feuilles sont dépourvues _ de sillons à la base, toujours imbriquées, et moins pointues _ que dans l'échantillon original. - Un exemplaire de la Galicie, récolté par M. Schliephake, a bien la couleur des tiges vert foncé et les feuilles sans plis à _ la base; mais la grosseur des rameaux, la configuration et la direction des feuilles ne diffèrent ancunement des exem- _ plaires moins robustes de la vraie Ph. fontana. — Un autre _ échantillon de la Galicie, récolté par Klinggraf et ayant des _ fleurs mâles et des fruits mûrs, a bien tous les caractères de __ Ja forme de M. Schliephake ; mais les rameaux ne sont pas _ plus grêles que la forme ordinaire de la Ph. fontana. Tout cela m'a convaincu que, si la forme vert foncé et grêle _ de Wilson peut être distinguée de la Ph, fontana, on ne pourra pas y reconnaitre plus qu’ane simple variété. Plus remarquable et plus distincte que la Ph. cæspitosa est une autre forme, appartenant au groupe de la Ph. fontana, que j'ai trouvée dans les environs de Trente en état stérile. _ Elleest, même à l'état sec, d’un beau vert émeraude , avec les gazons d’une mollesse qu’on ne trouve guère dans la _ forme ordinaire de la Ph. fontana, ni dans les variétés énu- __ mérées par Schimper. Quvique je ne puisse pas attribuer une importance essen- _ tielle à la couleur et à la mollesse de la plante, car plus loin _ je parlerai d’une forme alpine qui d’ailleurs a tous les carac- __tères de la Ph. fontana, toutefois l’exemplaire de Trente a un autre caractère que je dois absolument considérer comme essentiel: c’est l'aréolation des feuilles. Elle n’est pas seule- ment un peu plus lâche à la base (comme on dit de la Ph. cæspitosa Wils.), mais dans toute son étendue les cellules REVUE BRYOLOGIQUE. E : sont au moins le double plus larges que les plus amples cellules de la Ph. fontana. Leur diamètre, près de l1 base, arrive jusqu’à 0 mill. 035, avec une longueur de 0 mill 06-7, et vers la pointe elles ont toujours un diamètre de O0 mill. 015 au moins, tandis que dans les formes de la Ph. fontana il ne dépasse pas 0 mill. 007-8. : Le La chlorophylle en granules est éparse dans la cavité des cellules, et à la base des feuilles il n’y a aucune trace de sillons, Si on ajoute la rareté des papilles, la laxeté de la disposition des feuilles, leur port un peu crépu à l’état sec, la ; rareté des racines qui couvrent ordinairement d’un tissu dense la partie inférieure de la Ph. funtana, on doit conelure que, guoiqu’on ne connaisse pas l’inflorescence de la plante et quoique la configuration des feuilles n’ait rien de ditiérent en grandeur, on a affaire à une forme bien plus distincte que celle de Wilson, Fe Presque conformes en tout à l’échantillon de Trente, sont, principalement pour la texture des feuilles, la mollesse et la configuration des tiges, les exemplaires trouvés, l’un par M. Newton à Oporto, et l’autre par M. Gravet dans les marais de Louette-St-Pierre. Ce dernier a été distribué sous la déno- mination de Ph. cæspitosa dans la collection des Musci Galliæ de M. Husnot. * 44 On est vraiment tenté de qualifier cette forme comme une espèce nouvelle en l'appelant Philonotis mollis, et elle aurait dans ce cas la description suivante : æ. Planta mollis, cæspitosa, viridis, inferne radiculosa sed non tomentosa. Caulis subsimplex vel dichotomus ; folia erecto- patentia, siccitate plerumque curvata, laxius disposita, ovato- lanceolata, plas minus acuta, margine deutata, parce papillosa vel fere lævia, basi non sulcata vel plicata ; areolatio e basi ad apicem duplo laxior quam in Ph. calcarea vel fontana, cellulis cum granulis chlorophyllicis dispersis vel in angulis Coagulatis, costa debilis, fl. et fr. ignot. a J'ai déjà fait mention ci-dessus d’une forme alpine ayant la mollesse de la Philonotis mollis ; mais l’aréolation des feuilles n'est pas différente de celle de la Ph. fontana. Il s’agit d’un échantillon que j'ai trouvé sur les rochers humides, dans les montagnes de Pejo, et d’un autre dans une localité semblable de la vallée de Rabbi. L’aréolation normale de cette forme et la configuration des feuilles bien papilleuses persuadent qu’il _ he s’agit ici que d'une variété de la Ph. fontana, bien dis tincte de l'espèce normale par la mollesse des touffes, disposition plus lâche des feuilles qui n’ont pas de plis à! base, mais bien distincte aussi de la Pb. mollis par la _de l’aréolation toute conforme à celle des feuilles de 1 normale. Cette variété, qui n’est pas crépue pourrail être appelée var. laza 46. REVUE BRYOLOGIQUE. _ I reste à présent à parler de la Ph. seriata Mitten. Les _ échantillons que je possède m'ont été communiqués par M. Davies, provenant l’un du Grand-St-Bernard et les deux autres de l’Ecosse, L’aspect extérieur de cette forme bien robuste n’a rien qui la puisse diversifier de la Ph. fontana; car les feuilles inté- rieures de la fleur mâle sont obtuses, avec la nervure s'éva- __ nouissant vers le sommet, le gazon a la rigidité ordinaire, la _ couleur vert-jaune à l’état sec, et les racines tomenteuses de lespèce susdite. Les feuilles ont le sillon à la base et sont disposées très- densement, la capsule et le péristome n’ont rien de remar- _ quable, toute différence est circonscrite à la structure des _ feuilles, comme l’a bien noté M. Lindberg. La nervure, en effet, est ( particulièrement dans les feuilles _ adultes) rongeâtre et sensiblement plus robuste qne dans la Pb. fontana, avec des papilles très-proéminentes jusqu’à la base ; l’aréolation, fort papilleuse, est à la base plus étroite et plus courte. Au bord, dans là partie inférieure recourbée , _ la présence des papilles fait voir comme une double on triple _ série de dents, - ï Cette forme a donc la nervure de la Ph. calcarea (moins _ la couleur), une aréolation plus dense que la Ph. fontana, et _ les tléurs mâles de cette dernière espèce; de plus, elle a les _ feuilles courbées dans un sens et vraiment fa/catæ. _ Avec tout cela, je ne pourrais jamais me convaincre qu'elle puisse être plus qu’une simple variété de la Ph. fontana, _ espèce bien variable dans la configuration, la direction et la … disposition des feuilles et dans la consistance des tiges. On trouve, en effet, beaucoup de cellules dans le tissu des = feuilles de la Ph. fontana, qui ont la grandeur de celles de la = Ph. seriala, et les papilles sont un caractère bien fugace, car _ leur fréquence n’a rien de constant. L'espèce nouvelle que j'ai proposée a au moins un tissu si _ large, que la plus ample des cellules de la base ou de la rtie supérieure de la Ph. fontana n'arrive pas au diamètre de la cellule la plus étroite, dans la même situation de la _ feuille de mon espèce, et les papilles, rares ou nulles, sont _ bien autre chose qu’une fréquence plus ou moins grande, _ Un échantillon, nommé par Schimper et récolté dans la _ région alpine de la vallée d’Aoste, a tous les caractères de la Ph. seriata communiquée par M. Davies ; seulement je trouve _ la direction des feuilles plus fortement courbée, Je l'ai reçu sous la dénomination de Ph. fontana, var. falcata, et la description bien concise, qu’on lit de celte variété dans le Synopsis, fait croire à son identité avec la Ph. seriata. Je ne _ peux pas voir dans l’espèce de Mitten plus qu’une variété de REVUE BRYOLOGIQUE. 47 Les deux variétés alpina et compacta, énumérées par Schimper, n’ont rien de particulier dans la structure ana- tomique ni dans le port. La densité des gazons et l’état plus grêle des tiges sont bien plus un effet de l'influence du climat, et par conséquent ces variétés ne peuvent avoir la valeur des deux autres formes falcata et cæspitosa. VENTURI. Bibliographie. S.-0. LiNpserg, — Monographia præcursoria Peltolepidis, Sauteriæ et Cleveæ (Acta Societatis pro fauna et flora fennica, t. Il, 0. 3), in-8 de 45 p. Helsingfors, 1882, M. Lindberg décrit avec beaucoup de soin ces trois genres créés aux dépens de l’ancien genre Sauteria ; ils compren- nent les espèces suivantes: Peltolepis grandis ; Sauteria alpina; Clevea hyalina, C. suecica, Re ee Catalogue des Mousses, des Hépatiques et des Lichens du Royaume de Polkigne, récoltées et déterminées par le D° Casnum Frupowicz. Gr. in-8 de 10 p., 1881. Rte Ce catalogue contient une introduction et l’'énumération, avec l'indication des localités, de 201 mousses, 57 hépatiques et 112 lichens. Citons quelques-unes des espèces : Dicranum viride, Barbula insidiosa, B. pulvinata, Ulota Ludwigi, Bryum cirratum, B. badium, B Funckiü, Mnium riparium , Anomo- don apiculatus, Brachytkecium Geheebii, Amblystegium con- fervoides, Hypnum Haldaniinum, Pellia Neesiana, etc. Husnor. — Catalogue analytique des Hépatiques du Nord- Ouest. In-8 de 24 p., 1882, 1 fr. Sn . Cette brochure, qui est un résumé de l'Hepaticologia Gal- lica restreint à la région du Nord-Ouest, est destiné à faciliter _ la détermination des espèces à ceux qui débutent dans l'étude des Hépatiques. ae Les publications suivantes seront analysées dans le pro- chain n° : Warnstorf.—Die Torfmoose in kœniglichen Bo- lanischen Museum in Berlin. RE Sidow. — Die Lebermoose Deutschlands , Œsterreichs und __ der Schweiz, in-8° de 96 p. ss _. Deloyne. — Notes de Cryptogamie. (A8 REVUE BRYOLOGIQUE. des Sphaignes de l’Europe. Gr. in-8 avec 4 planches. PRE : Sfr. Pour paraître le 10 juin : Muscr GaLLiÆ, fascicule 44 (n°° 651-700). Prix : 8 fr. 50. — Ce fascicule contiendra : Sphagnum sedoïdes; Hypnum erythrorrizon, dilatum, depressum, pumilum, irrigatum, eugyrium, pratense , hamulosum; Campylopus setifolius, brevipilus; Dicranum falcatum ; Ptychomitrum nigricans ; Fonlinalis dalecarlica, Conostomum boreale ; Paludella squar- rosa ; Orthodontium gracile, Bryum Mulhenbeckiü, B. juli- forme ; Barbula fragilis ; Ulota curvifolia ; Orthotricham acu- _ minatum; Neckera pennata, N. Sendineriana, Sporledera _ palustris, Tayloria serrata, etc. .. M. Delogne, professeur au jardin botanique de l’État, à Bruxelles, désire consulter un échantillon authentique en fruits de Hypnum fallax Brid. = ADDENDA AD FLor. Bryor. EuroP.— Dicranum pallidum Schp: = D. scopario proximum, Prope Godalwing , comitat. Surrey ; jan. 1882.—Leg. Mitten. Dicranum Venturii De Not. — Primus ad Hochalpen von Rabbi à clariss. Venturi. In 1882, collibus calcareis prope Hurispierpoint leg. clariss, Mitten. Ad Ben Lawers Scotia, 4856, legit clariss. Wilson et ad G. Davies sub nom. « D. palustre var, foliis latioribus. » Ad Tyn y Groes, Cambro- _vallia, leg. W. Wild. Ad jugam Southdowns, Sussexia, hic et … illic frequens. Brighton, 20 mart. 1882.17": G. DAVIEs. Parmi les mousses récoliées par M. le professeur Macchiati en Calabria (Italie méridionale),.je viens de trouver Hypnum … Cristra-castrensis et Brauntia sciuroides c. frucl! La découverte _ de ces deux espèces dans le midi de l'Italie ine paraît assez intéressante pour être publiée dans la Aevue Bryologique. = Bologna, via Galliera, Palazzo Zucchini » 26 mars 1882. : A. BoTrinI. Le Burbula sinuosa vient d’être découvert à Stenay’et à Baâlon (Meuse), par M. J. Cardot, de Stenay. Je crois qu'il n'a pas encore été signalé en France. de __ Louette-St-Pierre (Belgique), 47 avril 1882. F. GRAvET. C’est par erreur que la mousse nouvelle de Portugal a été appelée Dicranodontium robustum dans la Revue d'Oporto et _ dans notre dernier numéro; c’est un Dicranoweisia (D. £ robusta), dont M. Venturi publiera la description dans le _ prochain numéro de cette /evue. Re Un bryologue très-conna aux États-Unis, M, Z.-P. James, _est décédé à Cambridge, le 22 février, à l’âge de 79 ans. IL _ travaillait, avec M. Lesquéreux, à un Manuel des Mousses de "Amérique seplentrionale, N° 4 9° ANNÉE 41882 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 4. Sur quelques Hépatiques observées à Cannes. Pæicisenr. — Obser- vations sur les Orthotricha cupulata. VeNTuRI, — Dicranoweisia robusta. Venrun. — Suite du Catalogue des Mousses du Tyrol italien. Venrurr. — Bibliographie. IS Sur quelques Hépatiques observées à Cannes. Le climat de la Provence est, en général, très-peu favo- rable à la végétation des hépatiques ; cependant, autour de Cannes l'alternance des terrains siliceux et calcaires, la pré- sence de nombreuses collines assez boisées, avec des ravins” abrités et arrosés par de petits cours d’eau, offrent à ces Plantes délicates des conditions plus propices ; j'y ai observé Teécemment un certain nombre d'espèces rares : la Calypogeia _ erncetorum Æaddi fertile, le Saccogyna viticulosa bien ta _ tifié, les Jungermannia nigrella, alicularia, Turneri, turbinata, tristis, les Fossombronia angulosa et cœæspitiformis, toutes _ âvec des fructifications; ct d'autres plus communes : Scapania compacta, Southbia obovata, Aneura pinnatifida, Kantia ( Calypogeia ) trichomanis, etc. Voici le résumé demes observations sur quelques-unes de ces espèces. ee CALYPOGEIA ERICETORUM Raddi. — Cette plante a été décrite * en 1820 par Raddi, qui la dit commune sur les collines cou- vertes d’arbustes du monte de Vecchi, près de Careggi, en Toscane (Mémoires de la Société des Sciences de odène, : . t. XVIN). Elle avait cependant très-rarement élé retrouvée _ depuis, et ses fructifications étaient à peu près inconnues. Au mois de juillet 4877, ayant passé un jour à Bône, e Algérie , jy récoltai quelques mousses -et quelques hépa ques, qui, dans cette saison , étaient en bien mauvais é Cependant, au mois d'octobre suivant, ayant planté sous cloche ces touffes d'hépatiques, je vis apparaîtr quelques semaines, les capsules d'une Jungen s0- REVUE BRYOLOGIQUE. = souterrain qui doit très-probablement être rapportée au Caly- _ pogeia ericelorum de Raddi, J'envoyai ces exemplaires fruc- tifiés à M. Gottsche, qui avait déjà reçu de la Sicile un échan- tillon de la même plante à un autre état de développement, et qui a consigné ses observations à ce sujet dans un savant mémoire publié récemment (Neuere Untersuchungen über die Jungermanniæ Geocalyceæ ). Il résulte de ces observations que, si cette plante est bien celle de Raddi, toutes les des- criptions qu'on en avait faites jusqu'ici sont très-inexactes, particulièrement celle de Nees (Synopsis hepaticarum, - p. 196) et celle de Dumortier { Hepaticæ Europeæ, p. 444). On avait assimilé complètement la fructification de cette hépa- tique à celle du Calypogeia trichomanis et du Saccogyna vi- ticulosa, tandis qu’elle se forme, en réalité, d’une tout autre _ manière. Dans le Calypogeia trichomanis, comme aussi dans le Saccogyna viticulosa et le Geocalix graveolens, les fleurs mâles et les fleurs femelles naissent sur de petits bourgeons latéraux placés à l’aisselle d’un amphigastre ; le tube souter- : rain qui enveloppe la capsule est formé par le développement _ d’un de ces petits rameaux; il est suspendu latéralement à la tige principale par un court pédicelle qui s’insère sur l’un de ses côtés, près de son sommet. Dans notre plante, au con- _traire, il n’y a point de bourgeons latéraux ; les fleurs naissent sur la tige principale ou sur ses divisions; les anthéridies __ à l’aisselle de quelques feuilles, vers le milieu d’une branche, et les archégones sur la face dorsale de la tige entre quelques _ petites bractées. Après la fécondation, cette partie de la tige où sont placées les fleurs femelles tend à se porter en bas : sa face dorsale devient concave, sa face ventrale fait saillie en dessous, et ainsi peu à peu il se forme un long tube qui s'enfonce dans la terre et dont la cavité reste ouverte en baut, le point de la ligne médiane où sont situés les arché- gones demeurant toujours au fond de ee tube et les entrai- _ nant avec lui. C'est donc tout à fait à l'extrémité inférieure de 7 ce fourreau souterrain que naît le sporogone dans l’archégone _ fécondé ; en grandissant, il s’élève peu à-peu dans l’intérieur _de li cavilé tubulaire, et enfin, à la maturité, le pédicelle s’allongeant considérablement, la capsule sort par l'ouverture _ de cette cavité sur la ligne médiane de la tige entre les feuilles, La tige elle-même, après avoir produit cet organe souterrain, continue de croître et se prolonge en avant, de telle sorte que le tube et les deux parties de cette tige, dont _ l'une le précède et l’autre le suit, ont leurs axes situés dans _ le même plan vertical. * Le Fe __ Par ce mode de fructification, notre espèce s’éloigne con- _sidérablement du Calypogeia trichomanis, dont elle est d’ailleurs séparée aussi par ses feuilles succubes, disposée: REVUE BRYOLOGIQUE, 51 par paires et légèrement soudées deux à deux à leur bord supérieur, et par l’absence des amphigastres. Aussi avait- elle été déjà retranchée du genre Calypogeia par Nees, qui en avait fait le type de son genre Gongylanthus. Dumortier lui conservait, au contraire, le nom de Calypogeia, en établissant pour le Calypogeia trichomanis et les espèces voisines le genre Cincinnulus. Enfin, M. Lindberg à cru devoir rétablir pour ce dernier genre le nom plus ancien de Kantia, Si l’on adopte ce point de vue, notre espèce devra garder le nom de Calypogeia ericetorum, que lui avait donné Raddi. e M. Gottsche conservait cependant quelques doutes sur l'identité de la plante de Raddi avec celle d'Algérie et de Sicile, trouvée jusqu'ici en si petite quantité. J'ai donc été agréablement surpris quand, vers la fin de cet hiver, je reconnus cette espèce à Cannes, où elle est assez abondante sur les parois hamides et presque verticales des petits ravins creux, le long des ruisseaux. Au premier aspect elle ressemble exactement au Jungermannia alicularia de Notaris, dont elle semble être simplement une variété un peu plus grande; la couleur de la plante est seulement plus glauque ; en outre, on ne la trouve que dans les terrains siliceux, tandis que le Jung. alicularia, qui est aussi assez comman à Cannes, vient dans les terrains calcaires où mêlés de calcaire. Mais si l’on enlève quelques touffes, et qu’on les observe en dessous, on découvrira de temps en temps un de ces longs tubes minces qui servent d’enveloppe aux capsules. Au moment où j'ai récolté la plante, c’est-à-dire vers le milieu de mars, ces _ tubes étaient en général bien développés, mesurant de _ 6 à 7 millimètres en longueur où même davantage ;: mais la capsule commençait à peine à se former. En opérant “une coupe vers la base du tube souterrain, on y trouvait l’archégone, long d'environ 2 millimètres, et contenant le Jeune embryon. À ce moment cet embryon est encore libre _ dans l’archégone, et il se compose de deux parlies faciles à distinguer : 4° une base conique, longue environ d’un i-millimètre, s’évase en une petite collerette à peu près de même hauteur; 2 du cenire de cette collerette part ke: _ Pédicelle alors très-court, qui porte une capsule longue environ d’an millimètre. DR Re Ayant quitté Cannes à cette époque, j'ai placé à Ai _ Une purtie de ma récolte sous une cloche, et vers la fin du Mois d’avril les capsules mûres se sont montrées. Le t | Soutérrain n’a pas changé de longueur ni de forme; toujours très-mince dans sa partie supérieure et légèr calyptra REVUE BRYOLOGIQUE. première partie de l'embryon, la base conique et la collerette, _se sont intimement soudées avec cet épigone, de telle sorte qu’il est à peu près impossible de distinguer leur tissu de _ fa membrane de l’archégone avec laquelle il fait corps ; le _ pédicelle est, au contraire, tout à fait libre dans cette __ enveloppe à la base de laquelle il s’insère ; il s’est allongé de toute la longueur du tube souterrain, et d’une longueur _à pe près égale ou même un peu plus grande en dessus ; il tend à se tordre en spirale dans sa partie exserte. La capsule est parfaitement droite et cyliodrique, nullement tordue, de même épaisseur que le pédicelle. Elle se partage en quatre valves linéaires, larges environ d’un cinquième de millimètre, longues d’un millimètre et demi, ou un peu plus, _ Ces valves sont formées de deux couches de cellules, disposées sur huit rangs longitudinaux et parallèles, très-réguliers ; la couche externe, peu visible, se compose de cellules carrées, ponctuées sur un de leurs bords ; la couche interne, plus apparente, de celles oblongues scalariformes. Le pédicelle, coupé transversalement, présente de douze à quinze cellules sur son contour extérieur. Les spores, de moyenne grosseur, paraissent à peu près lisses; leur diamètre égale deux ou _ trois fois celui des élatères, qui sont petits et bispires. Ce qu'il y a de plus remarquable ici, c’est cette disposition _ régulière des éléments de la membrane capsulaire en _ trente-deux rangées parallèles, qui rappelle la disposition _ des dents du péristome dans les mousses. En disséquant quelques-unes de ces fructifications, j'ai _ rencontré un cas singulier et intéressant. Dans un archégone _ où le sporogone , après avoir atteint une longueur d'environ 1 mill. 1/2, s'était desséché, il y avait un second sporogone plus jeune, qui paraissait bien vivant el qui se serait pro- _bablement développé. Il m'a semblé que ce second sporogone partait de la même base que le premier : il faudrait en conclure que cette base, munie d’une collerette que l’on observe dans beaucoup d’hépatiques, peut donner naissance _ à un second pédicelle, et comme à une sorte de rameau _ Jatéral, quand le pédicelle central vient à avorter. Cependant Ja dissection n'ayant pas été faite avec assez de précaution, _et l’adhérence de cette base du sporogone avec la membrane _ de l’archégone rendant ici les rapports de ces organes _ difficiles à préciser, je n’ose pas affirmer que les choses se _ soient passées de cette manière, Il pourrait se faire que ce __ second sporogone eûl élé le résultat du développement d’une _ seconde cellule embryonnaire. Dans les mousses il arrive souvent que la cellule embryonnaire primitive se divise en _ quatre cellules secondaires, qui peuvent loutes commencer _à se développer. Il n’y en a qu'une qui produise un sporo- one; mais les autres produisent quelquefois de gran 53 utricules allongés, que l'on trouve à côlé de l'embryon normal; j'ai observé ce fait particulièrement dans certains Mniam. Il ne serait pas impossible que deux de ces cellules vinssent à produire accidentellement chacune un sporogone; cela pourrait arriver dans les hépatiques comme dans les mousses. La naissance d’un second pédicelle capsulifère sur la base d’un embryon qui en aurait déjà produit un premier, serait probablement au contraire, si le fait venait à se vérifier, un phénomène spécial à la classe des hépatiques. de En comparant maintenant la plante que j'ai sous les yeux et la description si précise qu’en a faite M. Gottsche avec ce que Raddi dit du Calypogeia ericetorum, je ne puis pas douter qu'il ne s'agisse bien de la même espèce. La diagnose générale que Raddi a donnée de son genre Calypogeiïa est nécessairement vague et inexacte, parce qu'elle était faite à la fois pour des espèces trop éloignées les unes des autre * Galice cylindrique, charnu, adhérent à la tige par un côté du bord de sa cavité ou de son sommet. » Dans le Calypogeia lrichomanis il ÿ a un petit pédicelle latéral qui relie le calice à la tige; ici le calice se continue avec le tissu de la tige par tout le pourtour de son ouverture; la diagnose ne _ Convient exactement ni à l’une ni à l’autre espèce. SAR Mais quand Raddi arrive à la description spéciale de notre plante, il ne commet aucune erreur. « Les tiges sont ram- pantes, courtes, simples, assez souvent aussi bifides ou bifur- quées ; elles adhèrent fortement au sol par de nombreuses radicelles minces et purpurines. » — Très-exact, sauf que les _ladicelles sont hyalines ou brunâtres dans nos échantillons ; _ Mais c’est un caractère bien variable. « Les feuilles sont dis- tiques, ovales, obtuses, se recouvrant mutuellement et em- _brassant obliquement la moitié de la tige. » — Il faudrait ajouter qu’elles sont soudées deux à deux par leur bord dorsal, — « Le calice (tube souterain) est médiocrement Charnu, très-grand eu égard à la petitesse de la plante en- _tière, d’abord pâle, puis brun, et légèrement aminci dans le haut. La corolle (la calyptra) est formée d’une membran frès-mince , délicate, hyaline , qui couvre la capsule et qui l'enveloppe étroilement, aussi longtemps que cette capsule demeure dans l’intérieur du calice ; plus tard elle se déchi en deux ou trois lobes inégaux pour laisser passer la caps Qui la presse avec force. Le pédicelle de la capsule est à pe Près de la longueur du calice ou un peu plus long (intell dans sa partie exserte). La capsule est cylindrique, obtuse Noire et luisante Les fleurs mâles me sont restées jusq REVUE BRYOLOGIQUE. incon nt été observées par M. Goltsch c'est-à-dire que chaque lige REVUE BRYOLOGIQUE. _plante du Calypogeia trichomanis et des autres espèces où les calices, étant produits par des rameaux latéraux, peuvent _ naîlre plusieurs à la fois sur la même tige : ici, au contraire, _le calice devant, en somme, être considéré comme terminal, chaque tige ou chaque branche de la tige bifarquée n’en pro- _ duit qu’un seul. Sans doute la tige fructifère, en se prolon- _ geant ensuite, peut, dans une autre saison, donner naissance _ à une seconde fructification; ce fait a élé constaté par _ M. Gotische; mais la différence essentielle indiquée par Raddi n’en subsisie pas moins. En somme, sa description est exactes il ne dit pas tout, mais il ne dit rien de faux. Les erreurs ont été introduites par Nees et Dumortier. Selon Nees, les calices sont latéraux ; les _ valves de la capsule sont tordues en spirale ; la coiffe s'élève jusqu’au sommet de l’involucre : cette dernière. erreur vient _ de ce qu’il a traduit sur ce point le texte de Raddi sans le _ comprendre. Dumortier, qui déclare la description de Nees _ pleine de fautes, ne corrige aucune de ces erreurs, et il en ajoute une nouvelle en disant que l’involucre se fend latéra- lement. La figure qu'il donne est inexacte sous tous les rapports . Mais ces erreurs des écrivains postérieurs, qui n’avaient _ pas vu l'espèce de Raddi vivante et qui n’en. avaient proba- _ blement que des échantillons incomplets, si même il n'y _ avait pas eù confusion dans les herbiers, ne prouvent rien contre l'identité de cette espèce avec notre plante, dont _ l'existence est constatée maintenant en trois points très- _ différents de la région méditerranéenne. Je l'ai, du reste, observée non-seulement à Cannes, mais aussi dans les, mon- _ tagnes de l’Estérel, trois ou quatre lieues plus loin. Le mot _ ericéetorum est, d’ailleurs, très-bien choisi : les collines, où.on, _ la trouve sont généralement couverte d’Erica arborea. RS fé aniore PHILIBERT. | Observations sur les Orthotricha cupulata. (Da plus qu’on n'en a déjà obtenu, toutefois il ne sera pas inutile d'ajouter ici un autre, article. à ceux que j'ai publiés dans la Revue, n° 4.de l'année, 1880. et n° 3 de l’année 1 4 faut trouver des points fixes pour distingué REVUE BRYOLOGIQUE. œ et les variétés, el sur cela on aura toujours des contrastes. Les espèces d’Orthotrichum renouvellent l'exemple des es- pèces de Sphagnum. Il y a des types d’une constance mer- veilleuse qu'on ne peut pas être ténté de subdiviser en subéspèces où en variétés, et il y en a d'autres avec les caractères organiques et végétatifs si variables qu'on pourrait aisément presque de chaque éxemplaire créer au moins une variété. La variation de quelque organe ne suivant pas toujours les variations des autres, la formation de beaucoup de va- riétés aurait par conséquent une confusion inextricable qu’il faüt éviter ; et, pour atteindre ce but, il ne reste qu’à étudier la constance des caractères en eux-mêmes et leur relation avec d’autres caractères pour écarter ceux qui n'ont pas une stabilité uu moins dans la même touffe, Sur la base des : _ REVUE BRYOLOGIQUE. _ capsules sans une trace des stries alternes (et dans ce cas les stries principales sont formées de trois séries de cellules à _ ou d’en trouver 16 presque égales et composées de deux séries de cellules (4). Fréquemment , on voit anssi dans une capsule que les stries alternes sont incomplètement déve- loppées, et que l’une on l’autre manque entièrement. J'ai vu une capsule qui, dans une moitié, avait les senles stries prin- cipales avec 3 séries de cellules et, dans l’autre , les stries principales et intermédiaires étaient presque également dé- _veloppées avec deux séries de cellules. L’anneau des Orthotricha cupulata a la même conforma- tion de celui que. j'ai déjà signalé en parlant des Orth. urnigera. Il est stable de la même manière , et on peut le _ distinguer aisément sous le microscope par la diversité dans _la disposition de l’endochrome , qui est agglutiné à la paroi extérieure. Cet organe, d’une forme assez constante, est commun aux espèces du groupe et ne sert pas, par consé- quent, à distinguer une espèce de l’autre. Quant aux cils (dont la présence constante est propre aux _ Orth. urnigera), on remarque une variabilité extrême dans les Ortb. cupulata. J'en ai vu de toutes les formes, dès les _ rudiments presque imperceptibles jusqu'aux cils complète- _ ment développés. Une fois aussi, j'ai trouvé des capsules d’Orthotricham Cupulatum qui, avec tous les autres carac- _ tères de cette espèce, avaient les traces de 16 cils , dont l’un ou l'autre complet. La différence de l’état des cils, dans la 14 capsule, existe aussi entre les capsules de la même _ En présence de ces faits se rapportant aux stries et aux _cils, je crois bien qu’on ne puisse pas sur leur base construire ‘une espèce quelconque, comme on a fait avec l'Orth. saxa- ile Wood (secundum Schimper et Lindberg). Il est vrai que, _ PE soutenir cette espèce , on a invoqué une nervure des uilles plus épaisse ; mais en cela on a fait appel à un carac- _tère qui n’a pas plus de stabilité : car les feuilles de la même branche n’ont pas toutes une nervure égale, et on la voit varier plus encore dans des touffes trouvées dans des condi- tions de vie diverses. La forme des feuilles, leur aréolation, les papilles diffèrent aussi comme la nervure. Avec le fruit égal dans ses détails s° _on voit de la différence dans les feuilles, qui sont plus obtuses où plus aiguës, plus larges ou plus allongées, avec le bord plus ou moins recourbé. fe EN ets #, Après cela , je passe à parler en détail des espèces appar- (4) Comme j'observais déjà en parlant des Orth. adinia, je compte le nombre des cellules qui composent une strie à leur origine près du péristome, ous égard à Ja dopliceturé des cellules suivantes, : -." 0 à REVUE BRYOLOGIQUE, 57. tenant au groupe dont il s’agit. On a distingué bien raison nablement l’Orth. anomalum et l’Orth. cupulatum. PE La forme typique du premier est assez caractéristique ; elle comprend ces Orthotrics à capsule émergente (ou plutôt émerse), qu’on trouve en abondance sur les murs, aussi bien _Qque sur les rochers de chaque formation géologique el sur les troncs d’arbres. Ils ont une coiffe couvrant presque tout le fruit, jaunâtre à la base, brune à la pointe et munie de poils et de plis. us M. Schimper , dans sa description de l'espèce , n’a pas fait mention d’un caractère, que j'ai trouvé très-constant: c'est la couleur cannelle des stries. J’ai bien examiné des centainés d'exemplaires, et cette couleur n’a jamais manqué. Les Orthotricha urnigera au contraire, et anssi presque toujours l'Orthotrichum cupulatum , ont les stries jaunes ; et, si dans le dernier elles arrivent exceptionnellement à une couleur plus intense, elle est tout au plus orange. Pen ies Le nombre des stries de l’Orth. anomalum est, comme dans loules les espèces de ce gronpe, très-variable. Lorsque les stries intermédiaires ne sont pas développées, la capsule à l’état sec et vide est allongée, étroite et avec 8 sillons. Je n'ai pas remarqué une corrélation entre le nombre des _ slries et les cils ; car on trouve fréquemment des capsules _ avec 8 siries et presque sans trace de cils, comme on en lrouve avec 16 stries alternes et avec des cils plus ou moins développés et vice versa. É _ C'est pour tout cela que je ne crois pas soutenable comme espèce distincte l'Orth. saxatile Wood { sec. Schimper), ets _On dit que cette forme a les dents extérieures appariées de: : _Manière à paraître au nombre de 8, je pourrais toujours Observer que les capsules, lorsqu'elles ont encore la coiffe et l’opereule, ont des dents extérieures plas ou moins rap- prochées l'une de l'autre et quelquefois jointes. Si les échan- tillons originaux de l'Orth. saxatile (que je n'ai point vus) _Correspondent à la figure que nous en donne M. Schimper, dans la Bryologia Europæa , on pourrait accepter cette forme tout au plus comme une variété bien douteuse de la forme hormale. ere sorte qu’on à 58 _ REVUE BRYOLOGIQUE. scrit presque exclusivement à la région alpine, fait qu’il est bien difficile de vérifier la constance du caraclèré dont il _s’agil; mais lOrthot. anomalum, qui est très-commun, nous en dédommage. Si l’on considère les exemplaires ayant lu capsule élevée au-dessus de la pointe des feuilles périchétiales, on trouve que la capsule passe vite au-dessous du sporange dans le pédicelle; de manière qu’on peut bien dire que le fruit est sans col, ou du moins il est plus court de la moitié du sporange, Une autre forme, que j'ai observée pour la première fois dans des échantillons rapportés par M, le docteur Levier, de la Sierra de Guadarrama, en Espagne, et qu'après j'ai con- statée en plusieurs autres exemplaires de la région mon- tagneuse ou alpine d’autres pays, a la capsule moins émer- - gente; elle dépasse les feuilles périchétiales tout au plus d’un _ tiers. Cette forme a un col qui passe insensiblement de la capsule dans le pédicelle, de manière qu’il arrive à la longueur de la capsule, atteignant presque la membrane qui entonre le pied d’un pédicelle bien petit. Pour observer la conformation du col, on ne doit pas exa- miner la capsule à l’état sec ; on doit, au contraire, la laisser plusieurs heures, ou même un jour, dans l’eau, et alors seu- lement le fruit prend sa conformation normale et perd tous _ses plis. Sans cette précaution, le col desséché a ses mem- __ branes rétrécies et peut facilement échapper à f’attention du _ bryologue, _ La diversité de la conformation du col a une constance remar- quable, et dans la même toutffe on n’aperçoit pas un passage d’une forme à l’autre; en présence de cela , on peut bien, avec de l’expérience et avec le soin de bien observer les cap- sules, distinguer une forme de l’autre avec assez de sûreté. Je crois pourtant que la forme avec le col peut être qua- liée comme. une subespèce de l'Orth, anomalum, et qu’on la peut nommer Orthotrichum defluens. Je crois. apercevoir dans l’Orthot, pellucidum Lindberg, recueilli dans le Spitzberg, une forme irrégulière de cette subespèce. Le fruit est bien plus petit que la forme ordinaire , le col arrive presque à la vaginule ; mais les stries, au aombre de 8, le péristome et les spores n’offrent rien de particulier. Il'est bien vrai que les feuilles, un peu plus larges que d’ordi- naire, sont presque entièrement dépouyvues de papilles, même à l’état juvénile ; mais l’aréolation n’a rien de remar- quable, et, si on considère la. variété de) la papillosité des feuilles dans la même plante, on ne peut y attribuer un grand _ poids, et on peut accepter la forme du Spitzhberg tout au _plus comme une variété de la subespèce defluens, Ainsi, on aurait une espèce sans col: le vrai Orth. ano“ _ malnm, avec une: variété bien: douteuse!, la: var: saxatilis, et REVUE BRYOLOGIQUE. “27 une subespèce avec le col bien prononcé el de la longueur du sporange : l'Orth. defluens , avec une variété également douteuse, la var. pellucida. Une difficulté plus grande que pour la subdivision de l’Orth. anomalum se trouve dans celle de l’Orth. cupulatum. Ces deux espèces sont très-bien distinctes l’une de l’autre, quoique les points d'approche soient multiples. On voit, en effet, dans quelques échantillons appartenant à la série des formes de l'Orth. cupulatum la coiffe munie de poils; mais On aura toujours la capsule immerse dans les feuilles périchétiales, ou au moius la couleur des stries qui donnera le moyen de clas- sifer correctement. Quelquefois on aura la capsule émergente & mais on Lrouvera toujours dans la couleur des stries, dans la coiffe presque nue, où au moins dans la forme du péristome extérieur l'appui pour reconnaitre l'espèce dans lexem- plaire examiné. L'allusion que j'ai faite au périsiome extérieur comme . moyen de distinction de l’Ortb. cupulatum exige que jen parle. C'est un caractère que je ne vois pas mentionné par les auteurs. : Les dents extérieures de l'Orth. cupulatum sont toujours bien divisées l’une de l’autre au nombre de 46, tandis que l'Orth. anomalum les a fréquemment appariées, et quelque- fois aussi en partie convexes, de sorte qu'on pourrait dire voir 8 dents seulement. à SRB ie A la base extérieure des dents de l’Orth. anomalum je na jamais vu autre chose que les articles, qui à l'articulation sont proéminents à l'extérieur, contrairement à ce quon voit dans les Dicranum, les Bryum, elc. Dans l’Orth. cupulatum on a bien la même conformation de : : : l'articulation: mais de la base des dents s'élèvent 4 la. nières toutes remplies d’endochrome, l’une à côté de l'autre, marquées de linéoles à l’extérieur. On peut voir dislincle- ment ces lanières soit en coupant longitudinalement les” _ dents soil en les cassant, car les lanières restent plus où + REVUE BRYOLOGIQUE. oyen de distinction, qui ne reste pas isolé. On a aussi le col et la coiffe qu’on doit considérer. Dans les formes à capsule cachée dans les feuilles péri- chétiales on trouve des exemplaires qui ont un col bien prononcé et presque de la longueur du sporange, en passant insensiblement dans le pédicelle très-court ; quelquefois, au contraire, il passe tout de suite dans le pédicelle, de manière que la capsule bien mouillée prenne la forme d’un œuf ou d’un sphéroïde. … Les formes avec le col défluent ont les la nières extérieures des dents presque nulles, ou rarement allongées jusqu’au _ second arlicle, et les autres (qui en règle ont la capsule plus grande) présentent les lanières bien plus développées. Ces _ lanières atteignent leur maximum (comme j'ai déjà remarqué) dans les formes à cepsule émergente que M. Schimper regarde comme les variétés Rudolphianum et riparium. _ Outre le col, c’est aussi la coiffe qui a quelque importance ; car je l'ai trouvée toujours bien munie de poils au moins comme celle de l'Orth. anomalum, dans les exemplaires à capsule cachée munie d’un col, tandis qu’elle est nue ou Presque dépourvue de poils dans les exemplaires sans col. Toutefois, on peut observer aussi cette diversité de la sarface de la coiffe dans les formes à capsule émergente qui n’ont Pas un col bien prononcé. ; . Tout cela peut juslifier la constitution d’une subespèce distincte de l'espèce normale, et je l'ai déjà signalée dans le n° 4 de la Revue de 1879 en l'appelant Orth. Sardagnanum. _ Ainsi, on aurait le vrai Orth. cupulatum ayant la capsule immerse ou cachée dans les feuilles périchétiales, sans ou presque sans col, et la coiffe nue. De règle, celte forme a riétés suit la sabespèce Orth. rdagnanum avec le col défluent, la capsule toujours inmerse et la coiffe munie de poils. Elle croit sur les rochers _ calcaires ou dolomitiques des Alpes, el, par la forme des feuilles plus aiguës et la capsule plus petite, elle se rapproche REVUE BRYOLOGIQUE. 6 Dicranoweiïisia robusta. La Revista da Sociedade de Instruccao do Porto a donné la notice d’une mousse nouvelle qualifiée Dicranodontium ro- bustum, et cette notice a étè reproduite dans la Revue Bryolo gique de 1882. : Il y a eu erreur dans la notice publiée par la Revista d'Oporto; car l’espèce que j'ai examinée est voisine de la Dicranoweisia Bruntoni Schp., éd. Il. ES Je l'ai appelée Dicranoweïisia robusta, car elle est bien le double ou trois fois plus robuste que la forme connue. Sans les fruits, à l’état sec, on la croirait une Barbula squarrosa, avec laquelle, toutefois, elle n’a pas d'autre correspondance. Les feuilles humides ont à peu près la forme de celles de la Dicranoweisia Bruntoni ; mais leurs cellules sont sans papilles, leurs bords sont recourbés dans la partie inférieure et dentés _ près de la pointe, Les fleurs mâles sont disposées en petits bourgeons près de l’inflorescence femelle ; les dents, plus grandes que la Dicranoweisia Bruntoni, sont plus régulières et densement papilleuses dans la partie supérieure. : La diagnose pourrait être ainsi : Cæspites extensi flavicantes laxi; plantæ 3 vel 4 cent.et ultra altæ, inferne ferrugineæ vel fuscæ, radiculosæ, _ Superne flavicantes. Folia in tota caulis longitudine equalia, summa longiora, ex basi lanceolata, elongata, acuta, siccitate cirrbata ; margo inferne recurvus, superne remote dentalus, ex duplo cellularum stratu incrassatus. Areolatio basi laxa, Superne quadrata lævis, cellularum parietes non prominentes. Flores monoïci, masculi gemmacei, complures prope gem- mulam fæmineam, sat frequenter fructus 2 ex eodem flore. Capsula in pedicello flayo mediocri, erecta ovata, mollis _Pallida. Dentes 16 ad basira fissi irregulares, superne crures dense papillosi, non striolati. Opercuium non vidi, nam Omnes capsulæ nimis maturæ erant. VENTURI : Suite du Catalogue des Mousses du Tyrol .. Pour compléter le Catalogue des Mousses de la région ila enne du Tirol, publié dans le n° 4 de la Revue Bryologique de 4879, on doit ajouter les espèces suivantes : Sphagnum laricinum. — Dans la tourbière de Pine. — — vr, platyphylom Brailh. - ubsecundum var. € Dicranum falcatum. — Lagora alpin LE 0. REVUE BRYOLOGIQUE. D. Sauteri. — Troncs d'arbres dans la région montagneuse d’Ala. dns * Didymodon cylindricus. — Rochers de schiste, à Roveda. — nitidum. — Murs au bord du lac de Garda. Trichostomum crispulum., — Murs des environs de Trente. Encalypta commulata. — Région alpine des montagnes _ de Trente, s Rbacomitrium aciculare. — Ruisseau alpin à Cavelonte. Ulota Hutchinsiæ. — Blocs de schiste dans la vallée de Rabbi. Orthotrichum acuminatum Phil — Troncs de saules, à _ Terlago. Maium riparium. — Prairies montagneuses d’Ala. __ — lycopodioides. — Bois dans la vallée de Cavelonte. | _ Bryum baldense De Not. — Sur le sommet de la Paga- _ nella, Trente. _ B. calcareum mihi, — Ibidem. Webera annotina. — Lieux humides de la montagne de Pergine. Physcomitrium euristoma. — Au bord du lac de Terlago. Anomodon longifolius. —- Sur les troncs des arbres, dans les bois des environs de Trente, Orthothecium intricatum, Sommet de la Paganella Trente. Homalothecium fallax. — Sur la terre, dans la vallée de Giudicarie. _. Rkynchostegium curvisetum. — Sur les roues d’un moulin, près de Cavedine. __ Amblystegium Sprucei. — Sommet de la Paganella. Trente. £ Hylochomium umbratum. — Sommet de la Paganella. _ Trente. | Dans le catalogue de 1879, on a écrit par erreur Hypnum __ Gounoudii au lieu de Hÿpnum Goulardi Sch, ie Trente, 14 mai 1882 VENTURI. tica y REVUE BRYOLOGIQUE. 63 F. dalecarlica, Neckera pennala, N. Sendineriana , Pylaïsia polyantha?, Brachythecium erythrorrhizon, B. velutinum var, intricatum, Eurhynehium pumilum, E. myosuroides var. filescens, Rhynchostegium depressum, Plagiothecium denticu- latum var. tenellum, Ambiysteÿium riparium var, homo- mailum, Hypnum uncinatam var. plumosum , H. irrigatum, H. sulcatum, H, hamulosum , H. cupressiforme var, uncina- tolum, H. pratense c. fr., H. molluscum var. condensatum, H. dilatatum, H. eugyrium, H. Richardsoni, H. stramineum, H. trifariom, Andreæa crassinervis, Sphagnum cymbifolium … var. congestum, S. Mülleri, S. sedoides. Re T. HusnoT. — Sphagnologia Europæa, descriptions et figures des Sphaignes de l'Europe ; gr. in-8° de 16 p. et 4 pl. ; 3 fr. Cette brochure contient la description des organes de végé- talion et de reproduction, de la récolte et de l'étude des _ Sphaignes, une clef analytique des espèces, la description des espèces et des variétés qui sont figurées dans les 4 planches. MancHestTER CRypTroGaAmIC SOcIETY. — À la séance du 20 mars, le Secrétaire a présenté un eertain nombre de mousses rares, parmi lesquelles les Trichostomum mutabile et flavovirensen fruits et un échantillon stérile de Didymodon sinuosus, ré- coltés, en janvier dernier, par MM. Boswell et Westell, en Oxfordshire, — MM. Gunliffe et Cash, dans une excursion récente à Nant-y-Fydd, près Wrexham, ont trouvé le Gym- nostomam commutatum et lOrthodontium gracile en bon élat (The Manchester City News, March 93 ). » il C. DELOGNE. — Notes de Cryptogamie ( Bulletin de la Société de Botanique de Belgique, séance du 4 décembre 4881) Éhyachosteginn megapolitanum. — Dunes de Blanken- rghe, D nou calcareum. — Mur humide, à Bruxelles. — tenue. — Mur humide, à Boisfort; déjà _Observé dans une station analogue, en 1869, près de Renaix » Par M. Marchal. : ee = Scapania isoloba Damort, — Ne diffère pas du $. compacta. = Lophocolea lateralis Dum. — N'est qu’un état du L. bi- _dentata ; Fe ire Se _ Cephalozia Sehlmeyeri. — Cette prétendue espèce n qu'un simple synonyme du Jungermannia Francisci, qui été trouvé, en Belgique, qu'aux localités suivantes : Ha Fagnes ( Libert ), Genk et Cornimont. ogyna viticulosa, — Indiqué dans les A _ REVUE BRYOLOGIQUE. ; Mie Libert; mais l'échantillon de son herbier est le Chilo - _ cypbus polyanthos. : | _ Jungermannia rubella, — Aux bords d’un chemin creux, entre Rochehaut et Cornimont; espèce nouvelle pour la _ Belgique. Jungermannia ventricosa. — Groenendael et Boisfort, Jungermannia incisa. — Forêt de Soignes, - _ _$S. O0. LinoBERG. — Europas och Nord Amerikas Hvitmosso: (Sphagna }. In-4° de xxxvi-88 p. Helsingsfors, 1882. Ce nouvel ouvrage du savant professeur d’Helsingfors est écrit, en suédois, excepté les diagnoses des espèces qui sont en latin. Les 38 premières pages sont consacrées à la description de Ja germination, de la racine, des tiges, des feuilles, des fleurs, des spores, etc. La deuxième partie contient la description _ de 21 espèces, avec une synonymie complète. M. Linberg, _ qui avait créé le sous-genre Hemitheca pour le S. Pylaiei, y ajoule le S. cyclophyllum. | Voici la classification de l’auteur : L — EUSPHAGNUM. A.-S. palustria. _. S. portoricense (d'Amérique), S. imbricatum (S. Austini ), _ $. papillosum, S. palustre (S. cymbifolium ). B. —S. subsecunda. S. tenellum (S. molluscum), S. laricinum, S. subsecundum. C.— S. compacta. _ S. Aongstroemii, S. molle, S. compactum (S. rigidum ). Se D.— S. cuspidata. hi squarrosum (S. squarrosum, squarrosulum et leres), . S. fimbrialum, S. strictum (S. Girgensobnii), S. nemoreum _ {S. acutifolium), S. Wulfi, S. Lindbergii, S. cuspidatum (S: cuspidatum et intermedium ). ; IL — 1socLADUus. S. macrophyllum (d'Amérique). a x TT, — HEMITHECA, 2 S. Pylaiei (S. sedoïdes ), S. eyclophyllam. N° 5 | 9 ANNÉE 1882 _ REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N°5. _ Liste des Bryologues du monde. — Bibliographie. — Nouvelles. ns a Ê Dire 6 QU QG Q QC OO QC à + Liste des Bryologues du monde. Les botanistes qui connaîtraient des additions ou des changements à faire à cette liste sont priés de les adresser à M. Husnot, EUROPE: —— ALLEMAGNE Ables, Professor , Stuttgard. cr Arnold, Gerichtsrath, Sonenstrasse , 7, München. : ro. ‘euré à Bionville par Courcelles-Chaussy, Lorraine. G.-P, Bauer, Chemiker , Ritterstrasse , 44, IN, Berlin. Beckaus, Superintendent , Hæxter, Wesiphalie. tram, Pastor , Braunschweig. Bertram, Apotheker, Apolda bei Weimar. . Biene, Lehrer, Dresden. Blanck, Oberstabsarst , Schwerin , Mecklenburg. 0. Borgstette, Apotheker, Tecklenburg , Westphalie. . Bose, Lepziger strasse, Dresden. T. D pbchor Lehrer, in Derschlag , Reg. Bez. Cœln. W. Brehmer, Senator, Lubeck. Britzelmayr $ Kreis-sch ulinspector, Augsburg. H. Brockmüller, Schvverin, Mecklenburg- Caflish, Lehrer, ‘Augsburg. | | Caspary ,» Professor, Kœænisgberg. ne Dannenberg, Apotheker, Fulda, Preus. Prov. Hessen. . Dietrich, Bolaniker , lena. et -E Dæring : Sanitætsrath , Dusseldorf.… Dreesen, Burg Plaffendor£ dre | iecel nuehst Cal sler, Cantor, Lœwenberg , Silésie. h, Maler und Photi D 66 REVUE BRYOLOGIQUE. se _H. Eggert, Lehrer, Neustadt, Magdeburg. C.-E. Eiben, Seminarlebrer, Aurich, Ost-Friesland. Emmerich, Hofrath, Schuldirector, Meiningen. D: Ebrardt, Passau. Everken, Gerichtsrath , Grümberg, Silésie. E. Fick, Apotheker, Friedland , Reg. Berj. Breslau. K. Flach, Arzt, Würsburg. R. Fritze, Apotheker, Rybnik , Silésie supérieure. A. Gayer, Professor, Aschaffenburg , Bavière. A. Geheeb, Apotheker, in Geisa, Saxe-Weimar. E. Geres, Oberslieutenant, Carlsplaiz, 21, Freiburg, Bade. Goll, Pfarrer, Boetzingen bei Eichstetten, Bade. Gonnermann, Apotheker, Neustadt bei Coburg. Gotische, Altona bei Hamburg. C. Haussknecht , Professor, Weimar. Hegelmaier, Professor an der Universitæt , Tubingen. - Th. Hellwig, Lehrer, Grümberg, Silésie. _ G; Herpell, Botaniker, St-Goar-am-Rhein. Hilber, Fortsmeister , München. _W. Hintze, Apotheker, Berlin. À. Holler, K. Bezirksarzt, Memmingen , Bavière. A. Itzigsohn, Neu-Schœneberg bei Berlin. Jack, Apotheker, Constanz, duché de Bade. .s Jabns , Apotheker, in Gættingen. À _E. Kienitz-Gerlott, Schumannstrasse , 1, III, Berlin. TR. Kænig-Warthausen, Warthausen, Wurtemberg. E. Kolb, Baumeister, Kisslegg, Wurtemberg. dJ. Kress, Wundarzt, Kloster Ebrack , Frankonie. L. Leiner, Apotheker, Constanz, duché de Bade. G. Limpricht, Lehrer, Palmstrasse , 21 , Breslau. Lucas, Apotheker, Arnstadt, Thuringe, H. Maly, Fabriksbeamter, Aussig-am-Elbe, Bohême. Mayenberg, Professor, Passau. À. Metzler, Rentner, Mainzer Landstrasse, 26, Fränkfurt-am- Main. = F. Meurer, Augustastrasse, 599, Rudolstadt , Thuringe. _ J.-C. Meyer, Hofapotheker, Beireuth. L. Molendo, Redacteur der Passauer Zeitung, Passau. H. Müller, Oberlehrer, Lippstadt, Westphalie. _ K. Müller, Halle-am-Saale, Prusse. = Nage!, Bibliothekar, Dresden, Oertel, Lehrer, Halle-am-Saale , Prusse, - F. Ortloff, Fabrikbesitzer, Coburg. __ Osthaus, Oberbergrath, Clausthal-am-Harz. FF. Peichmann, Kreisbauassessor, Landshut. = W. Pfeffer, Professor, Bonn. ne Prahl , Stabsarzt im Schleswig’schen Infant. “Regiment n° 84, Flanburg. one REVUE BRYOLOGIQUE. 67 Progel, K, Bezirksarzt, Waldmünchen bei Cham , Oberpfalz, Bavière. C. Rœmer, Eupen , Prusse Rhénane. J. Roell, Lehrer, Mittelweg, 38, 1, Frankfurt-am-Rhein. Ph. Russ, Oberlehrer, Hanau , Wetterau. R. Ruthe, Thierarzt, Baerwalde, Neumarck. K. Sanio, Lyck, Prusse orientale. Sartorius, Fabrikdirector, Bielefeld. 2 F. Sauerbeck, Oberlandesgerichtsrath, Stephanienstrasse, 57, Carlsruhe, duché de Bade. : Schefiler, Stadtsecretær , Blankenburg-am-Harz. 0. Schmiedeknecht, Gumperda bei Kahla, Saxe-Altenbourg, D°Schultze, Neu-Ruppin. Schulze , Inspector, Lorenzgasse, 2, III, Breslau. P. Schumann , Reichenbach in Schlesien. F. Sessaus, Mauerstrasse » 0, Berlin, IV. DE ne a » Hofrath, Prof. der Bot., Carlsrube, duché de. ade. : ù Sickenberger , Droguist, Loerrach, duché de Bade. ; H.-G. Solms-Laubach, Prof. der Bot., Strassburg. Er “ Sonder, Wandsbecker Chaussee, Hirschgraben , 7, Ham- urg. 0. Ublworm, Sophienstrasse, 25, Leipzig. K. Veinhold , Chemiker , Freiberg in Sachsen. À. Vigener, Apotheker, Biebrich-am-Rhein. D' A. Walther , Beireuth. G. Warnstorff, Lehrer, Neu-Ruppin. | . F. Winter, Apotheker, Gerolstein in der Eifel , Prusse rhé- nane. L. Wittmack , Custos am Landwirthschaftlichen Museum, erlin, A. Woltr, Privatier , Semmelsgasse , 18, Würsburg. D° Zantl, Passau. Zeis, Professor, Landshut, Prusse. ; Zimmermann, Lebrer, Striegau, Silésie. AUTRICRE. Barth, Pfarrer, Langenthal , Transylvanie. _ FE. Barisch, Ministerial-Konzipist, Wien. E. Berroyer, Wien. he : 8. Bosniacki, Arzt, Krosna, Galicie. À Breidler , Obere Weisgærberstrasse , 45, Wien. J. Dedecek , Professor, Karolinenthal, Prag. KR. von Deschmann , Laibach , Carniole. Lace bi K. Erdinger, Domherr, St-Polten, Basse-Autriche. J.-B. Fœrster, Laaerstrasse , 20, Wien X. H. Gander, Lienz, Tyrol. 68 REVUE BRYOLOGIQUE. _ F. Hazslinszky, Professor, Eperies, Hongrie. _ Tb. Hein, Professor, Troppau. F. Freiherr von Hausmann, Bozen, Tyrol. L. Freiherr von Hohenbühel , zu Rasen in Eppan, Sud-Tyrol. J.-L. Holuby, Evang. Pfarrer za Nemes-Podhrad, bei Waag- Neustadtl, Hongrie supérieure. K. Keck, Aïsterhaim, Haute-Autriche. L. Leitgeb, Kapitular der Benediktiner-Stiftes , in Gœttweih, Basse-Auiriche. Hago Lojka, Lehramts-Candidat, Pest, Hongrie. . : F. Melling, Berg und Hüttenwerksdirector, Gralz, Styrie. G. Niessl von Mayendorf , Professor, Brünn. Plukar, Teschen. « Ë, J.-S. Poetsch, Randegg bei Pœæchlarn, Basse-Autriche. 4 A. Pocorny, Regierungsrath und Gymnasialdirector, Wien. à H.-W. Reichardt, Castos am botan. Kabinet, Traungasse, 4, Wien. A. Rehrmann , Professor an der Universitæt, Lemberg. F. Resh, Professor, Freinberg bei Linz-am-Donau. S. Robic, Hochwürden, Ubrichsberg, Post Zirklach, Carniole. D° Sauter, Lienz, Tyrol. __K. Schiedermayr, Bezirksarzt, Linz-am-Donau. W. Siegmund, Reichenberg, Bohême septentrionale. C. Stoitzner, Lebrer, Ivecevo bei Vucin , Slavonie, Sr Hochwürden, im Benediktinerstift Admont, Haute- tyrie. S.-R. von Tommasini, Hofrath , Trieste. G. Venturi, Avvocalo, Trento, Tyrol. BELGIQUE. _ F. Bacq, pharmacien , Carnières par Morlanwelz. __ C Bamps, médecin, Grande-Place, Hasselt , Limbourg. _ À. Bellynck, professeur au Collège de la Paix, Namur. À. Cogniaux , aide-naturaliste au Jardin botanique de l'Etat, = Bruxelles. Fe | C. Delogne , aide-naturaliste au Jardin botanique de l'Etat, _ Bruxelles. : _ E. Durand, rue Lambert-le-Bègue, 12, Liège. F. Gravet, Louette-St- REVUE BRYOLOGIQUE, 69 DANEMARK. T. Jensen, Seminarlebrer, Ranum bei Logstor, Julland. . ESPAGNE, R. Bolos, Olot, province de Gérone. ns J.-J. Rodriguez y Femenias, calle de la Libertad, 48, Mahon, Ile Minorque. © Le F. Tremols, professeur à l’Université, Barcelone. E. Vayreda , Sagaro , province de Gerone. FRANCE. Abzac de Ladouze, rue de la Constitution, 6 » Périgueux. L. Amblard, médecin, rue Paulin, 14 , Agen. ne Anthouard , avocat, Sauve, Gard. -_ C. Arnaud, Layrac par Agen, Lot-et-Garonne. Arrondeau, Kerquer près Vannes, Morbihan. Avice, médecin, Paimpol, Côtes-du-Nord. ; Berthoumieu , curé de Bayet, par St-Pourçain, Allier, Bertot, pharmacien, Bayeux , Calvados, E. Bescherelle, rue de Sèvres, 43, Clamart, Seine. Billiet, percepteur , Tauves , Puy-de-Dôme. De Bonnechose, propriétaire, Bayeux, Calvados. Bornet, quai de La Tournelle, 27, Paris. Boudeille, lieutenant de Douanes, Condamines, Basses-Alpes. L'abbé Boulay, professeur, rue des Frères-Vaillant, 61, Lille. Bourgougnon » Chareil, Allier. _G. Bouvet, pharmacien , rue Lenepveu , Angers, P. Brunaud, avoué , rue St-Vivien, 3, Saintes, Charente-Inf. ÆÀ, du Buysson , Le Vernet , par Brout-Vernet, Allier. F. Camus , avenue des Gobelins ,1, Paris. . J. Cardot, Stenay, Meuse. aron , à Rubempré, par Villers-Bocage , Somme. se L'abbé Cbaboïsseac, rne St-Placide , 44, Paris. a abbé Chevallier, profess’ au séminaire de Précigné, Sarthe. nstanlin , médecin , rue St-Denis, 27, Poitiers. APRES #1. Cornu, aide-naturaliste au Jardin des plantes, Paris. - . Le Corre, curé de Pont-Melvez, par Bourbriac, Côtes-du-Nord. ° “08S0n, rue La Béotie, 7, Paris. tn L. Crié, professeur à la Faculté des Sciences, Rennes. L. Debat, au Crédit Lyonnais, rue de Lyon, Lyon. + Debray, rue de La Barre, 67: Lille "©: Re Dubois » Tue de La Madeleine , 6, Blois. ne L Dulac, Sauveterre, par Maubourguet, H'*-Pyréné ay, rue Gustave-Cazavan , S, DH: | ve, château d'Heudicourt , par Etrépagn RS REVUE BRYOLOGIQUE. _ P. Finot, capitaine, rue St-Honoré, 27, Fontainebleau, Seine- _ et-Marne. _ C. Flagey, rue St-Vincent, 16, Besançon. _ J. Foucaud, au Breuil-Magné, par Rochefort, Charente-Inf. -_ Franchet, rue Monge, 64, Paris. F°° Gasilien, rue Godefroy-de-Bouillon, Clermont-Ferrand. _ E. Gaudefroy, rue d’Aboukir, 13, Paris. G. Gautier , place St-Just, Narboune, Aude. J. Gautier-Lacroze , rue Ballainvillers, Clermont-Ferrand. Gérard, rue Herbillon , 3, Chalons-sur-Marne. P. Germain, directeur de l'usine à gaz, Vierzon, Cher. Giard , rue Colbert, 37, Lille, X. Gillot, avenue de la Gare, 4, Autun, Saône-et-Loire. L'abbé de La Godelinais, porte St-Léonard, 8, Fougères, Ille-et-Vilaine. Gonse, pharmacien, rue Duméril, Amiens. _Goulard , médecin, Tinchebray , Orne. _Hanry, juge de paix, Le Luc, Var. F°° Héribaud, Clermond-Ferrand. Hommey, médecin, Sées, Orne. Huberson, rue Laromiguière, 2, Paris, Husnot, Cahan , par Athis, Orne. L'abbé Hy, professeur à la Faculté catholique , Angers. Jeanbernat, médecin, rue Moulin-Bayard, 5, Toulouse. Lamy de La Chapelle , rue du St-Esprit, Limoges. Ledantec , rue de Paris, 68, Brest. Le Dien, boulevard Malesherbes , 140 , Paris. Legrand, agent-voyer en chef, Bourges, Lejolis, secrétaire de la Société des Sciences nat., Cherbourg, Lelièvre, Anzin, près Valenciennes, Nord. Le Sourd, directeur de la Gazette des Hôpitaux, rue de l’Odéon , 4, Paris. L'abbé Letendre , Grand-Quevilly, près Rouen. De Lugo, aux Thermes de santé, Bagnères-de-Bigorre , Hautes-Pyrénées. | P. Mabille, professeur au Lycée Louis-le-Grand » Paris, À. Magnin, quai de l'Est, 6, Lyon. Malbranche, pharmacien, rue de Joyeuse, 26, Rouen. = L. Marchand, professeur, Thiais, par Choisy-le-Roi , Seine. Méline , instituteur, le Rupt-de-Bâmont , Vosges. De Mercey, propriétaire, Cannes, Alpes-Maritimes. 0. Meyrand , rue de l’Hôtel-de-Ville., 39, Lyon. Michaud , Alix, par Anse, Rhône. . L'abbé Miégeville, Notre-Dame-de-Garaison , H-Pyrénées. ie _ Millardet, professeur, rue Bertrand-de-Goth, 128, Bordeaux. _ À. Monod, rue St-Jacques-Dolud, 39, Neuill -sur-Seine, Seine. Moreau, pharmacien, rue du Commerce, RU on Mussat, professeur, boulevard St-Germain , 41, Paris REVUE BRYOLOGIQUE. - À, Nicolas, rue Sénac, 33, Marseille, F'° Pacôme , St-Genis-Laval , près Lyon, Rhône, Paillot, pharmacien aux Chaprais , Besançon. x E. Pascaud, juge, rue Porte-Jaune, 5, Bourges. Le général Paris, boulevard du Palais, 9, Paris. V. Payot, naturaliste, Chamounix ; Haute-Savoie, Pelvet, Vire, Calvados. : À. Pérard , rue de Paris, Montluçon , Allier. ee L'abbé Peyron, curé de Boën, Loire. as É Philibert , professeur à la Faculté des Lettres, Aix, Bouches- 3 du-Rhône. , Pierrat, Gerbamont, par Vagney, Vosges. , Préaubert , professeur au Lycée , Angers. L'abbé Puget, Pontchy par Bonneville, Haute-Savoie. L'abbé Ravaud , curé de Villars-de-Lans, Isère. L'abbé Ravin, professeur à la Facullé catholique , Angers. Ravin, pharmacien , Auxerre. Les Reignier, médecin, Vichy, Allier. Renauld , capitaine de remonte, Tarbes. Renou, avocat , rue du Bouffay , 3, Nantes. Rivet , rue Lemercier , 89, Batignolles , Paris. Roumeguère , rue Riquet, 31, Toulouse. Roux , rue St-Suffren, 1, Marseille. Roze, rue Claude-Bernard , 72, Paris. + E. Rupin, à Brives, Corrèze. 4 ; F®° Saltel, Livinhac-le-Haut, par Décazeville, Aveyron. Bees is Sebille, Ecuelles, par Verdun-sur-Doubs , Saône-et- _ Loire, Tanguy , Grande-Rue, 28, Brest. Taxis, rue Sénac, 41, Marseille. : L'abbé Tillet, place des Minimes, 1, Lyon. F. Walker, boulevard Montebello, 38, Lille. GRÈCE, T.-V. Heldreich , directeur du Jardin botanique, Athènes. 4 HOLLANDE. LH. Buse, Renkum près Arnhem. F Fes Van der Sande Lacoste, Amsterdam. Wench , Zeyst près Utrecht. ILES BRITANNIQUES. 40 Angleterre. : Score Ashion, Esq., 45, Queen's Road, Oldham, Lancashire. J. Bagnall, 84, Wition Road, Aston, Birmingham. Dochfour, I rs EC) REVUE BRYOLOGIQUE. , * Barker, professor, Victoria University, Manchester, J.-M. Barnes, Levens, Milnthorpe, Westmoreland. _ W. Naylor Beckett, Llandulas by Abergele, N. Wales. M'° Beits, Roxburgh House, Stroud, Glocestershire. - H. Boswell, Oxford. _R. Braithevaite, 303, Clapham Road, London. Th. Brittain, York st., Manchester. G. Brook, Fernbrook, Huddersfield. J.-R. Byrom, Droysisden near Manchester. _ Capron, Shiere, Guildford, Surrey. _B. Carrington, Eccles near Manchester. J. Cash, Levenshulme near Manchester. E. de Crespigney, 64, Javistock Crescent, Westhourne Park, London. ss Rev. F. Crouch, Pembridge Rectory near Hereford. P.-G. Cunliffe, the Elmes, Handforth near Manchester, _ W. Curnow, Newlyn Cliff, Penzance, Cornwall. _ G Davies, 6, Montpellier st., Brighton, Sussex. J. Fraser, Chapel Ash, Wolverhampton. _‘ E. George, 12, Derby Villas, Forest Hill, London, _ A.-E, Gibbs, St-Albans, Hertfordshire. Miss E. Gore, 26, Brunswick Place, Brighton, Sussex. _ D' Gough, Arnbarrow, Milnthorpe, Westmoreland. __ C. Hobkirk, 2, Clifton Villas, N. North Road, Huddersfield. = E.-M. Holmes, 30, Arthur st., Holloway, London, _ G.-A. Holt, Care of M’ Southern chemist, Est Ducie st., = Manchester. J.-D. Hooker, director, Bot. Garden, Kew. _J. Howse, Highfield, Sydenham Hill, London. H. Huggins, Rain Hill, Prescott, Lancashire. Miss M. Hutton, 9, Girdler’s Road, west Kensington, London. Miss C. Jelly, Folley Cottage, Hampton Road, Bristol. “W. Joshua, Cirencester, Gloucester. D° Arnold Lees, 35, Sankey st., Warrington near Manchester. Rev. A. Ley, St-Leonard’s, Ross, Herefordshire. E. Marquand, Hea, Madron, Penzance, Cornwall. _W. Mathews, 40, Harborn Road, Egbaston, Birmingham. J. Cosmo Melville, Kersal Cottage, Prestwich near Manchester. W. Mitten, Hurstpierpoint near London. F.-J. Mott, Birstal Hill, Leicester. J. Nield, 29, Radclyffe st., Oldham, Lanc. G. Nicholson, Roy. Bot. Garden, Kew. ; AL.-W. Ogilvy, Travers College, Windsor, Fr _W.-H. Pearson, 6, Seedley Park Road, Pendieton near = Manchester, — J. Percival, Fair Wiew, Smithy Bridge near Manchester. J. Ralfs, Penzance, Cornwall. , J. Rhodes, Accrington, Lancashire, ee. REVUE BRYOLOGIQUE. _T. Rogers, 27, Oldham Road, Manchester. J. Saunders, 47, Rothesay Road, Luton, Bedfordshire. À. Sidebotham, Bowdon near Manchester. - M.-B. Slater, Malton, Yorkshire. É _C.-P. Smith, Pully Voolar, Clayton Park, Hapocksgale, Sussex. . _R. Spruce, Coneysthorpe, Malton, Yorkshire. G. Stabler, Levens, Milnthorpe, Westmoreland. W. Stanley, Trafford st., Salford, Manchester, 2 S.-B. Stone Esq. J.-P., the Grange, Erdington, Birmingham. C. Unwin, 6, St-Ann’s Crescent, Lewes, Sussex. 8 | B.-M. Watkins, Treaddow, Hentland, Ross, Herefordshire. G. Webster, Holgate Nursery, York. à 2 Weir, Clydesdale Cottage, Hadley Road, Barnet, Midlesex. W. West, Horton Lane, Bradford, Yorkshire, EF. White, 42, Windsor Rond, Ealing, London. et J. Whitehead, 5, Malpas st., Dukiufield near Manchester. Wood, Westward, Wigton, Cumberland. + 0 + D: Wood, Vernon House, Broughton, Manchester. 2° Écosse. L. Anderson, St-Andrews. : J. M Andrew, New Galloway, Kirkcudbrightshire. W.-B, Boyd, Faldonside, Melrose. J. Brebner, Dundee. A. Brotherston, Sheddon Park Road, Kelso. F. Buchanan White, Annat Lodge , Perth. A. Croall, Smith Institute, Stirling. JS. Fergusson , the Manse, Fern, Brechin. À J. Grant, Schoolhouse , Lossiemouth. sa ea . Hardy, Oldcambus, Cockburnspath , Berwicksbire. C. Howie, Largo , Fifeshire. C. Me Intosh , Moer, Dunkeld. 3. Keith, the Manse , Forres. À. Kelly, Schoolhonse, Cleckiminn, Lauder. T. King , Hill street, 140 , Garnethiil, Glascow. W. Martin, Schoolhonse, Aberuthven, Perthshire. -M. Ogilvie, Lochee, Dundee. Ve de John Roy, Loanhead Place, 3, Aberdeen G. Ross, Woodside Cottage -ODEnR Sadler , Roy. Botan. Garden, Edinburgh. Sim, Gateside , Strachan, Banchory. Stirton , Newton street, 15, Glascow. REVUE BRYOLOGIQUE. ITALIE, M. Anzi, canonico , Como, Aser Poli, prof. allo Roy. Ist. bot. di Panisperna , Roma. C. Bicchi, diretiore dell’ Orto botanico, Lucca. A. Bottini, Pisa. L. Caldesi, Faenza. A. Carestia, abate, Riva Valdobbia, Piemonte. G. Gibelli, prof. alla Universita di Bologna. C. Giordano , prof., Istituto tecnico di Tarsia , Napoli. D' Levier, Borgo San Frediano , 46 » Firenze. L. Macchiati, prof., Reggio di Calabria. Magnaguti-Rondinini, Mantova. C. Massalongo, prof. alla Universita di Ferrara. J.-A. Pasquale, prof. Orto botanico di Napoli. . 3. Passerini, diretiore dell’ Orto botanico, Parma. N. Pedicino, prof, alla Universita di Roma. A. Piccone, prof., via Palestro, 20, Genova. P.-A. Saccardo, dirett, dell’ Orto botanico , Padova. F. Sordelli , direttore agg. dello Museo, Milano. Todaro, dirett. dell’ Orto botanico, Palerma, V. Trevizan , Monza , Lombardia, LUXEMBOURG... J. Koliz, garde général, Luxembourg. RUSSIE. . Bomansson, Alan, Sund, Finland, V.-F. Brotherus, 24, Fabiansgatan, Helsingfors, Finland. D' Chaiubinski, 8, Mokotowska , Varsovie, D' Filipowicz, Vidok 7 A , Varsovie. E.-T. Lackstræm, professeur , Kajana , Finlande. S.-0, Lindberg, professeur à l’Université, Helsingfors, Finl. Petounikou, professeur de Bot. ; rue Sadowaja, maison Perepletchikow , Moscou. _ E. Zickendrath, chimiste, Butirki, Haus Buis , Moscou. SCANDINAVIE. 4° Suède, H.-W. Arnell, doktor, lektor, Jonkæping. S. Berggren, doktor, professor, Upsala. W. Berndes, fil, kand., Upsala _P.-T. Cleve, doktor, professor, Upsala _E. Collinder, fil. kand., Sandswall, nets REVUE BRYOLOGIQUE. F. Dusén, fil. kand., Upsala. E.-N. Ekstrand, doktor, Upsala. T.-A.-L. Græœnwall, doktor, lektor, Malmæ,. C.-0. Hamnsiræm, apotekare, Motala. C. Hartmann, doktor, lektor, Œrebro. ; R. Hartmann, doktor, Gefle. eee H. Holmgren, doktor, professor, teknologiska Institut, Slockholm. ; M. Huss, doktor, generaldirektær, Norrkæping. C.-J. Johansson, fil. kand., Smal, Upsala. . N.-C. Kindberg, doktor, lektor, Linkæping. _F. Lœnnkvist, lærare, Hernoesand. H. Mosén, doktor, Vetenskaps-Akademien, Stockholm. P. Olsson, doktor, Norrkæping. | _d. Persson, pharmaceut, Hessleholm, Skane. N.-J. Scheutz, doktor, lektor, Vexio. K.-A.-T. Seth, student, Smal , Upsala. 0.-L. Sillén, apotekare, Kæping. K.-F. Thedenius, lektor, Stockholm. S.-A, Tullberg, doktor, docent, Stockhlom. E, Vetterhall, student, Upsala 0G. ‘20 Norwège. iristiania, Le _ F. Kiaer, médecin de l'hôpital des Diaconesses, Christiania. N. Waulfsberg, Christiania ? A. Blytt, doktor, conservateur du Musée botanique , : L W--Barbey,-Valleyres,-cant--d6-Vand. _ Bernet, conservateur de l’herbier Boissier, Boissier,-rue-del'Hôtel-de-Ville,-4 Genève. Æ. Burnat, Nant-sur-Vevey, cant. de Vaud. D' Ch. Brügger, professeur, Coire. de / < ; | : r 4 7 e & ce é SUISSE. / " VA #1 re Féon élée ft ame . # F boss #33 SR Ms Sr FONt PEFTE H£, de CnrÉ Ë KA ; st P. Culmann, Riesbach bei Zurich. Duby, rne de l'Évêché, 5, Genève. L. F avrat, professeur, Lausanne. D° L. Fischer, directeur du Jard. bot., Berne. ATanzoni, avocat, Locarno, cant. du Tessin. Gisler, ælter, professeur, Alorf, Uri. Haist, chimiste, la Chaux-de-Fonds, Neufchâtel. . Siegfrie ibienier, Zurich. Tripet, instituteur, Neufchâtel. -B- Wartmann, professeur, St-Gall.. L Weber, instituteur, Masnmort, FanR : __—. Sas AMÉRIQUE. ANTILLES, A. Fender, Port of Spain, Trinidad. BRÉSIL, À, Glaziou, directeur des Jardins impériaux, Rio-de-Janciro. J. Puiggari, Apiahy, proyince de Sao-Paulo. CANADA. Dr Thomas Burgéts, London, Me Jessie Roy, x Park Ower Sound Ontario. ÉTATS-UNIS. | D' rt Allen, Grafton, Ne ias .-D, Allen, prof., Schefield Sc. School, New-Haven, Gonna, Mary E. Ames, Auburn, Californie. : ; D Ch. Atwood, Maravia, Cayuga C, New-York. K. Barron, Comœunty, Madison Co, New-York: Dr H.-C. Bcardsiee, Painesville, Lake C°, Ohio. James L. Bennett, Providence, Rhode Island. Miss H.-J. Bidlecome, Akron, Ohio. Henry N. Bolander, San-Francisco, Californie. Rev. E.-C, Bolles, Salem, Massachusetts. Daner Bowers, Natic, Massachasetis. Dr S.-B. Bradley, West Green, Monroe Ce, New-York. T.-S. Brandegee, Canyon city, Colorado. = ee Brewer, Shefkield Schoo! , Yale osse ÿ New-Havon, nn. -J. Burril, prof., Urbana, Fire hs he -C. Cassube, Minneapolis, Minnesota. ; -C. Eaton, prof., Yale College, eo Conn. ë de itz Gerald, 30. Franklin st. Baltimore, Rarene fe M'° E.-C. Faller, Needham, Massachusetts. D° A.-P. Garber Columbia, Mine iu Hall, Athens Illinois ; REVUE BRYOLOGIQUE. : du 1: FE.-S. Harvey, prof., Ark. University, Fayetteville, Arkansas, M:° Helen Hawley, Suspension Bridge, New-York. ee Rev. H. Herzer, Bereci, Ohio. _ A.-B. Hervey, Taunion, Massachusetts. _ Miss Eliza Hosmer, Concord, Massachusetts. - C.-H. Hovey, 69, Tremont st., Boston, Massach. C.-M. Hovey, id., id., id. D: Elliott C. Howe, Yonkers, New-York. R.-C. Ingraham, New-Bedford, Massachusetts. Thomas Irish, Dubuque, Iowa. D° J.-F, Joor, Birdston, Navarro C°, Texas. D' À. Kellog, 2132 O’Farrell st., San-Francisco, Cal. 6.-R. Kleeberger, Whitewater, Wisconsin. L. Lesquereux, Columbus, Ohio. - D' Ch. Mobr, Box 1277 Mobile, Alabama. Rev. R. Nevius, Spokane Falli, Washingt. Territory. Rud. Oldberg, German National Bank, Washington. Cb.-H, Peck, prof., Albany, New-York. 2 ae Miss Sarah Plummer, Santa-Barbara, Californie. - AnnaS. Ralston, Norrestown, Pennsylvania. Eug. À. Rau, Bethlehem, Pennsylvania. J.-T. Rothrock, prof., West Chester, Pennsylvania. M" Rounds, Box 876 Dover, New-Hampshire. Stiles M. Rust, 112 E. Genesse st., Syracuse, New-York, . M.-C. Sampson, 137 Lancaster st., Albany, New-York. _ W.-D. Schooley, Richmond, Indiana. M®E.-A. Smith, Dublin, Indiana. JS. Donnell Smith, 74 Park Av., Baltimore, Maryland. R.-J, Southworth, Yonkers, New-York. M® E. Jane Spence, Springfield, Ohio. ES, Starr, Springfield, Massachuselts. te ans: Madison, Pr Ve ne G. Laylor, prof., Washington, New-York. » M" Ellen LG. Tenney, AT, Madison Av., Albany, New-York. Uhier, prof. , librarian at Peabody Institute, Baltimore . Maryland. - fe J.-M. Wade, Springfield, Massachusetts. | Erasius Wheeler, Berlin, Massachusetts. Ge A.-R, Young, 330, Quiney st., Brooklyn, New-York. : ; RÉPUBLIQUE ARGENTINE. Schnyder , professeur à l'Université 3 | AFRIQUE. rabut, professeur , boulevard Desfontai ueil, Alger. | REVUE BRYOLOGIQUÉ. G.-A. Schweinfurth, professeur, le Caire, Égypte. - - H. Hillebrand, Orotava, Teneriffe , iles Canaries. Mac Owan, directeur du Jardin botanique , Cape-Town, Cap de Bonne-Espérance. : ASIE. G.-E. Post, professeur au Collége protestant, Beyrouth, Syrie. J.-F. Duthie, directeur du Jardin botanique, Saharanpuy, Indes orientales. | l Ad. Seubert , premier inspecteur royal des forêts, Wonosobo (Res. Bagelen), Java. OCEÉANIE. Baron F, de Müller, directeur du Musée botanique, Mel- bourne , Australie. T.-F. Cheeseman, Auckland, Nouvelle-Zélande. E. Bailey, botaniste, Waïluhu , îles Sandwich. D. Baldwin , curateur du Musée, Honolulu, îles Sandwich. L Bibliographie. Die Torfmoose im Kæniglichen botanischen Museum zu Berlin. Von C. WannstorF (Sep. - Abd. aus Bot. Centralblatt, 1882). _ Ce mémoire contient l'étude que l’auteur a faite des Sphai- gnes de l’herbier de Berlin. Cet herbier est fort riche, et contient de nombreux échantillons originaux de bryologues anciens et modernes, comme Bridel, La Pylaie, Franck, Blandow Willedenow, Schleicher, Schultz, Drammond , Hampe, Braun, etc. L'examen de la collection de Bridel a révélé à M. Warnstorf une espèce nouvelle, confondue par Bridel avec le Sphagnum cymbifolium. Elle est décrite par l'auteur sous le nom de Sphagnum aculeatum ; elle aurait été récoltée en 1803, par Commerson, à l’Ile-Bourbon. M. Warnstorf a relevé avec soin les localités mentionnées dans l’herbier de Berlin, de sorte que son travail contient de nombreuses données sur la dispersion des Sphaignes. Neue deutsche Sphagnumformen. Von C. Wannsrorr (Sep. — _ Abd. aus Flora, 1882). | | - M Warnstorf décrit plusieurs variétés nouvelles de _ Sphaignes. Ce sont : Spb. acutifolium Ebrh., var, polyphyllum. | = Sph, acutifolium Ehrh., var, albescens Schliephacke. Sph. acutifolium Ehrh., var. Gerstenbergeri. Onraorricuum microcarrum De Not, from the botanical _ garden of Helsingfors is only a form of Dorcadion pumilum FSv.). November 6, 1881. _ ORTHOTRIGHUM AETNENSE De N. from Norway is only a curious form of Dorcadion rupestre (Schleich.) which species, as is well known, is very subject lo variations, April 2, 1881. Lesrea (?) paTENS n. Sp. Lindb. from Olleberg in Vester- goetland (Sweden). Specimens of this species were exhibited. _ October 9, 1880. __ Hypxum NaPAEUM Limpricht is a subspecies of Amb/ystegium glaucum (Lam.), which subspecies has been detected at several places in Norway and Sweden, November 6, 1880. AMBLYSTEGIUM ADUNCUM L. * orthothecioides (Lindb.). On this beautiful moss a note has been read by Doctor V. Brotherus who has found it in Finland on the little island of Fridskaer _near Vassa, It was first discovered in Spitzhbergen, where according to Professor Bergrren it occurs in masses on rocky _ shores, especially near to mountains where flocks of water- fowls nest, as il appears to thrive best on soil that consists f animal stools. Afterwards it was found in Greenland, West- inmarken (Norway) and in the Kola-peninsula, but always n the Artic region. This its occurrence near Vasa where the climate is much milder, and where the soil does not consis Of animal stools, was very unexpected. December 4, 1880. _ AMBLYSTEGIUM GOULARDI Schimp. as pecies first established on specimens from the Pyrenees, was found in 1879 on Dovre in Nor octor J. Sahlberg. April 2, 4884. REVUE BRYOLOGIQUE. HyrNux ROTUNDIFOLIUM from Oeland (Sweden) is probably only a variety of Hyp. murale Neck., which variety differs from he type by an uncommonly lax texture of the leaves, November 6, 1880. pee HypNUM TERRESTRE Lindb. has been found very sn : in the bolanical garden at Helsingfors. It has proved its: a fine species , in many respects constituting a form between tbe genera Brachythecium, Rhyncostegium and Eurhynchium. April 2, 1881. 4 LESQUEREUXIA STRIATA. Inflorescentia monoica. This form, which has been described by Waolfsberg from Norway, must be excluded from the flora of Scandinavia, as Professor … Blyit has found it to be Æypnum viride Lam. mixed up with à species of Zeskea, probably Z. patens Lindb. April 9, 1881. CTenIDiux PROCERRIMUM (Mol.) Lindb. has been found o Dovre (Norway) by Doctor K. Kindberg. December 3, 1881. STEREODON CHRYSEUS (Schwaegr.) Mitt, has been detected Ja Finland at Kuusamo by Doctor Wainio. Febrnary 7, 1880. ISoprenyerum Bonrert (Spruce) Lindb. The Isopt. elegans Which occurs on the west coast of North America is accor- ding to Doctor Spruce (Journal of Botany , 4880) different from what, in Europe, has been called Z. elegans. Professor _ Lindberg has by examining type specimens been convinced Of the same thing. The European species must on this ac- Count have another name and is best called Isopteryqium : eri, under which specific name it was first described from specimens collected in the Pyrenees, December 3, 1881. PLAGIOTHECIUN succuLENTUM ( Wils.) is, according to Doctor Spruce only a monstrous formation of the male plants of L. sylvaticum : analogous transitions from male organs to female organs have been seen in Hyprum erythrorrhizon (Br. Eur.) by Professor Lindberg and described by him. December 3, 1881. ÉOMERRe , Fonrinaus senraTa n. sp. Lindberg has been found near Avesia in Dalarne by Apothecary C. Indebetou. Only male plants are found. 1t'is most nearly akin to Æ, antipyretica, But it may be said to form a transition to the very different F. dichelymoïdes by its long narrow and deeplÿ carinated leaves which are arranged in three very er lines. De- 86 REVUE BRYOLOGIQUE. munie d’un poil (sans y compter la douteuse Barbula pa- pillosa Wils.) sont distinguées sous les dénominations sui- vantes : Barbula ruralis Brid., B. montana Nees, B. intermedia D Brid., B. pulvinata Juratzka (Mémoires de la Soc. bot. zool. de Vienne, 1863), B. virescens De Not. (Musci italici illustrati, _ genus Tortula, 4862), B. danica Lange (1869), B. ruraliformis = Besch. in schedulis et B. aciphylla B. E. Toutes ces dénominations n’ont pas, par bonheur, la prétention d'exprimer autant d'espèces, car il y a des syno- nymes incontestables. Si l’on voit un échantillon original de la Barbula que M. Nees a trouvée près d’Ehrenbreitstein en la qualifiant B. _ montana, on trouve aisément que, quoique la description donnée par l’auteur dans la Flore de Ratisbonne (1819, H, p. 301) ne serve pas à caractériser l’espèce, il s’agit vraiment de la même mousse, que quelques années plus tard Bridel appela B. intermedia. M. Milde, qui a vu, lui aussi, un exemplaire authentique de Nees, fait une observation sem- blable dans sa Flora Silesiaca , p. 130. Il n’y a pas de doute _ que B. montana et B. intermedia soient synonymes, et le _ principe de la priorité exige qu’on préfère la dénomination de Nees, comme l’a déjà fait M. Lindberg dans son Catalogue des Mousses de la Scandinavie. M. Schimper, en donnant la description de la B. pulvinata _ Juratz., range comme synonyme de cette espèce le B. danica Lange , et l’autorité de cet éminent auteur me suffit pour croire à l'identité des espèces, quoique je n’aie pas eu l’occa- _ sion de voir des exemplaires authentiques de M. Lange. __ Une autre synonymie de Ja B. pulvinata est signalée avec doute par M. Schimper ( Syn. Ed., II, p. 231 ) et par M. Ju- ratzka (Reliquiæ Juratz., p. 144): c’est la B. virescens que M. De Notaris avait pabliée avec figures dans la flore illustrée des mousses, qu’il avait commencée en 1862 et qu’il n’a pas achevée. Ni M. Schimper, ni M. Juratzka n’ont vu les exem- plaires de la B. virescens qui ont servi à la création de l’espèce ; moi-même je n'ai pu voir que les figures publiées par M. De Notaris, car il n’avait pas un morceau disponible.de son espèce. Ayant trouvé en 1872 sur les troncs d’orme, à n Urbino, une Barbula qui n'avait pas les caractères de la B. _ ruralis, j'en envoyai un échantillon à M. De Notaris, et il la reconnut comme correspondant à sa B. virescens. _ En examinant les figures publiées par De Notaris, on voit : déjà qu'il s’agit d’une forme plus petite et plus grêle que Ja B. ruralis, quoique l’aréolation des feuilles soit semblable; le bord supérieur des feuilles est droit et le poil est bien peu hispide. Les échantillons d'Urbino, très-bien fructifiés, ont ces caractères, et c’est vraiment ce qui fait (selon Juratzka ) sa B, pulvinata. Il est bien vrai que les échantillons authen- KEVUE BRYOLOGIQUE. 87. tiques stériles de l’Autriche inférieure ont, en général, une couleur moins foncée, et même les plantes sont plus petites; mais les échantillons de la B. pulvinata, que j'ai d’autres régions de l'Allemagne, varient dans la couleur et la gran- deur. C’est pour cela que je n’hésite point à regarder la B. virescens De Not. comme un véritable synonyme de la B. pulvinata Jur. | De ‘Après cela, il est certain que le principe de l'ancienneté exige qu'on donne la préférence à la dénomination de M. De Notaris, qui précède en date la publication des dénomina- tions de Juralzka et de Lange. Enr On aura donc la Barb. ruralis Brid. sans synonymes, — la B. montana Nees (syn. B. intermedia Brid, }, —"et la B. virescens De Not. (syn. B. pulvinata Jur. et B, danica Lange). Dans ces espèces, la Barb. virescens forme d’une certaine manière un anneau de jonction des deux autres, car elle a l’aréolation des feuilles de la B. ruralis, et le bord droit avec le poil moins hispide de la B. montana, dont elle partage aussi la direction moins recourbée des feuilles et la densité des toutfes. Si, comme je le crois, l’sréolation des feuilles doit être _ Considérée comme le caractère le plus essentiel, on pourra bien regarder la B. virescens comme plus voisine de la B, ruralis, et peut-être même comme n’en étant qu’une subespèce, ainsi que le croit M. Lindberg. Si au contraire On rapproche la B, virescens de la B. intermedia (comme le _ fait M. Milde dans sa Flora Silesiaca), on ne pourra pas éviter de confusion,et on trouvera justifié le doute de cet auteur que les trois formes des mousses ne soient qu'une seule espèce. dune … Pour ce qui regarde les B. ruraliformis et B. aciphylla, il _ Me reste bien peu à dire. Toutes les deux ont des feuilles _Acuminées, ce qui les éloigne des trois autres espèces, de _ Manière à ne pouvoir pas les confondre. La B. aciphylla croît fréquemment dans les régions subalpine et alpine, le _ Préférence sur le sol calcaire. L'aspect de la B. ruraliformis 6si frappant, car il semble avoir sous les yeux la B. pilifera C. M. du Cap de Bonne-Espérance. La teinte jaunâtre de la plante et le poil qui, au moins à la base, est jaunâtre, suflit à la distinguer de la B. aciphylla qui a une couleur vert de mer et le poil pourpre. ST REVUE BRYOLOGIQUE. Muscinées récoltées par lui dans les environs de cette ville. Cette collection comprend 109 mousses et 20 hépatiques. Comme la florule bryologique d'Anvers est encore fort peu _ connue, je crois devoir donner ici la liste des espèces les _ plus intéressantes. M. F, Gravet a bien voulu examiner les espèces rares ou _litigieuses; c’est à lui que je dois la détermination du Cam- _ pylopus brevipilus, que j'avais rapporté, avec un point de doute, au C. brevifolius. E phemerum serratum Hpe. — Wilryck. Dicranum undulatum B. S. — Calmpthout, Waerloos, — St, … Dicranodontium longirostre Sch. — Waerloos. — St. … Campylopus flexuosus Brid. — Capellen-les-Anvers. — St, a en turfaceus B. S. — Schooten. — brevipilus B.S. — Calmpthout, — St, (Fil vertes ou à peine hyalines au sommet). Leptotrichum tortile Hpe. — entre Deurne et Wyneghem. Potlia lanceolata ©. M. Var, à gymnostoma Sch. — (P. _ truncata, var $ major Br. eur. ). —Fortifications d'Anvers. Didymodon rubellus B. S, — Schooten ; entre Schooten et _ Wyneghem. Barbula ambiqua B, S. — Fortifications d'Anvers. — lœvipila Brid. — Deurne, Wilryck, etc. — _lœvipilæwformis De Not? (Feuilles bordées d’une marge jaunâtre très-distincte.) Troncs d'arbres au bord de l’Escaut, entre Anvers et Hoboken. _— datifolia B. S. — Entre Wilryck et Edeghem ; entre is Anvers et Hoboken, — St. à … Rhacomitrium lanuginosum Brid, — Capellen-les-Anvers, —St. … Splachnum ampullaceum L. — Id. - Mnium rostratum Schw, — Deurne. — St. _ —. punclatum Hdw. — Id, Schooten. Atrichum tenellum B. S., — Capellen-les-Anvers. _ Fontinalis antipyretica, L. Var. robusta Nob. = Plante ayant le port et les dimensions du F. gigantea Sull. _ Tiges longues de 30 à 40 centimètres, dénudées dans le bas, _ à ramification moins fournie que dans le type. Feuilles infé- _ rieures médiocres, les moyennes et les supérieures érès- __ grandes, longues de 6 à 8 1/2 m. m., larges (étant dépliées) _ noncée. Tissu et périsiome comme dans le type. — Capsule _ médiocre. | _deÆm. m., molles, aiguës, presque jamais fendues sur la carène, d’un vert jaunâtre à l’état jeune, prenant, sur les _ parties anciennes de la tige, une couleur noirâtre très-pro- REVUE BRYOLOGIQUE. | 89 (The Musci of the United States, p. 404, 1856), et M. Husnot ayant bien voulu me confier un échantillon publié dans les Musci boreali-americani (2° édition }, n° 335, j'ai reconnu que notre Mousse d'Anvers diffère de la plante américaine décrite et distribuée par Sullivant, par les caractères suivants : tiges dénudées à la base ; feuilles moins fermes, d’un vert terne ou _jaunâtre (et non d’un jaune d’or brillant), devenant noires en vieillissant ; dents du péristome granuleuses, à 26-30 arti- Culations; cils également granuleux , reliés entre eux par des barres transversales, et formant un cône treillissé. — Dans le: F. gigantea les dents n’ont que 48 à 920 articulations, el sont lisses, de même que les cils, qui sont simplement appendiculés et ne forment pas un cône treillissé. Fs D’après Schimper ( Syn., édit 2, p. 552-553), le #. gigantea Sull. existerait aussi en Europe. Toutefois, je ferai remarquer que la description du Synopsis n’est pas identique à celle des … Musci of the United States en ce qui concerne la coloration des feuilles, qui noircissent en vieillissant, selon Schimper _ landis que, d’après Sullivant, elles prennent avec l’âge une couleur cuivrée et ne deviennent jamais noires. sa Cryphæa heteromalla Mohr. — Troncs d'arbres, à Eeckeren- _ les-Anvers. Brachythecium salebrosum B. S. — Schooten. De. ARS Mildeanum Sch. — Id. et entre Deurne et Wyneghem. — Si. ie ei albicans B. S. — Fortifications d'Anvers; Ca- pellen-les-Anvers. — St. re ÆEurhynchium pumilum Sch. — Entre Waerloos et Duiel.—St Plagiothecium latebricola B. S. — ms TN St. Free undulatum B. S. — Schooten, Waerloos. — St, ie Schimperi J. et M. — Reeth. -- St. En silesiacum B, S. — Wilryck, Edeghem, Duftel, ne Waerloos. Le Amblystegium riparium B. S. — Deurne, entre Anvers et Ho- A boken et entre Lierre et Amblehem. ms — Var. longi/olium Sch. — Deurne. - Æypnum fluitans L. — Anvers, Calmpthout, Hoboken t— Kneiffi B.S.— Var. laxum Sch. — Entre Anvers el 0%. «Hoboken, = St OPULURE RS cordifolium Hdw. — Deurne. — St. Het RE scorpioides L. — Mares à Gheel. — St. see ” “ Ca pogeia 7. : REVUE BRYOLOGIQUE. * Aneura multifida Dum, — Edeghem. Fegatella conica Corda. — Deurne. Sphærocarpus Michelii Corda, — Entre Deurne et Wyneghem ; _ Contich. Pour achever de donner une idée de la florule bryologique d'Anvers, je citerai, parmi les autres espèces plus communes _ récoltées par M. Van den Broeck: x Dicranoweisia cirrata, Leucobryum glaucum St., Zygodon viridissimus St., Orthotrichum diaphanum, O. Lyellii St. _Tetraphis pellueida, Physcomitrium piriforme, Webera nulans, Aulacomnium androgynum St., A. palustre St., Neckera _ complanata St., Homalia trichomanoïdes, Leskea polycarpa et V. paludosa, Anomodon viticulosus St., Climacium den- droides ( fertile à Deurne ), Eurhynchium prœlongum, E. _ Stokesi, Isothecium myurum, Hypnum areuatum St, H. _ Cupressiforme , var. filiforme St., Sphagnum ( plusieurs espèces ). J. CARDOT. ° F Notice sur quelques Mousses des Pyrénées. ( Suile.) BanguLa NTIDA Lindb. — J'avais indiqué autrefois cette mousse sur des rochers calcaires à Asté, près Bagnères-de- Bigorre (Æevue Bryol., 1818, n° 1). N'ayant pu retrouver ._ léchantillon dans mon herbier, ni la plante dans la localité _ citée, cette indication est à supprimer. Mais depuis cette _ époque, j'ai en l’occasion d'observer en abondance le B. _ nilida dans les Basses-Pyrénées, à Orthez, Naverrenx, Saini- Jean-Pied-de-Port et Saint-Jean-de-Luz. Le D' Jeanbernat me l'a également communiqué du Mont-Alaric (Aude), et de _ la Clappe, près Narbonne. = Le Z. nitida est décrit dans le Synopsis de Schimper, éd. IH, sous le nom de Trichosiomum nitidum ; mais M. Husnot a démontré, d’après les échantillons fertiles de Viareggio communiqués par M. Fitz Gérald, que c’est bien un Barbula. Dans une annotation, Schimper indique quelques caractères Servant à distinguer celle plante du Trichostomum mutabile, _ dont elle diffère suffisamment ; mais elle se rapproche parfois _ tellement de certaines formes spéciales au midi des Barbula _tortuosa et inclinata, qu'on arrive à douter de sa valeur spé- de rappell mousses : e brièvement les caractères distinctifs de ces ; REVUE BRYOLOGIQUE. M1 tement crépues à l’état sec, ondulées transversalement, fine- ment acuminées, planes aux bords, entières ou montrant 2-3 __ dents aïguës tout au sommet (long. 5-10 mill.). Capsule cylindrique, ordinairement dressée, longue de 2 1/2 à 3 1/2 mil]. Hab. — Humus des rochers, suriout calcaires. BARBULA INCLINATA Schwægr. — Gazons étendus denses, planes ou très-peu bombés, d’un vert jaunâtre; tiges médio- cres (1-2 cent.). Feuillés très-serrées, dressées, raides à l’état humide, plus ou moins contournées en spirale ou crispées à l'état sec, brièvement apiculées, plus courtes que celles du B. tortuosa {3-6 mill.), entières, condupliquées, légèrement incur- vées vers le sommet et un peu creusées en capuchon sous l’apicule. Capsule oblique ou subhorizontale, ovale-oblongue, plus courte (1 1/2-2 mill.). Hab. — Sur les collines calcaires rocailleuses sèches, sur le diluvium argileux des vallées et surtout les graviers des ter- rains d’alluvion à proximité des cours d’eau. BarBuza nitina Lindb.— Coussinets denses très-bombés, en- combrés de terre à la base, d’un vert olivâtre devenant sou- vent roux ou brun par l’exposition au soleil. Tige courte (1-2 cent.). Feuilles très-/fragiles, fréquemment eassées à la pointe, d’une contexture un peu plus épaisse, étalées où un peu flexueuses à l’état humide, courbées en hameçon ou cré-: _pues à l'état sec, et laissant voir le dos de la côle très-bril- lant, apiculées ou brièvement acuminées, entières et planes aux bords, subondulées (long. 3-6 mill.). Fa Hab, — Sur les murs ou les rochers nus, surtout calcaires, des régions méridionales. l Je ne crois pas devoir parler du tissu qui ne présente aucun Caractère saillant. Peut-être dans le 2. inclinata les papilles sont-elles plus grosses; mais c’est une particularité sur la- quelle on ne peut vraiment pas insister. Dans les 3 espèces, les cellules carrées opaques pénètrent plus ou moins en coin dans le tissu hyalin de la base. Celui-ci est généralement développé en raison de l'allongement de la feuille. _ Les diagnoses précédentes correspondent à la forme nor- _ male de nos trois plantes; mais, dans le midi, elles subissent Quelques variations qu’il est utile de signaler. Je résume de la manière suivante les observations que j'ai pu faire à ce Sujet : | Dans les Pyrénées, les touffes du Barbula tortuosa, que l'on trouve sur les rochers calcaires ou les calschistes ombragés et couverts d’humus, surtout de la région des sapins, pr sentent tous les caractères et, le beau développement de Plante du Jura, et sont souvent fertiles. Le long des Ga les rochers humectés par la bruine des ca REVUE BRYOLOGIQUE. touffes deviennent luxurianies, les feuilles s’allongent (8-10 _mill.) en devenant plus étroites, la base hyaline de la feuille est très-développée, l’acumen, long et fin, est muni de 2-3 dents aiguës très-distinctes, tandis qu’ordinairement on n'aper- çoit guère sur les bords des feuilles que la saillie des papilles. On pourrait faire de cette forme une var. longifolia. Dans ces _ divers états, la plante reste très-caractérisée et ne saurait être confondue avec les espèces voisines. Mais, sur les murs ou les rochers secs exposés au soleil, le Barbula tortuosa devient plus trapu, prend une couleur plus foncée, l’acumen se rac- courcit un peu, et, lorsque les feuilles sont crispées par la sécheresse, la nervure paraît plus ou moins brillante sur le dos. Cette dernière forme ne paraît pas absolument particu- lière aux régions basses. _ Le Barbula inclinata s'élève beaucoup moins que le précé- dent, Plus particulier à la plaine et aux basses montagnes, il devient rare dans la région des sapins, et ce n’est qu'excep- tionnellement que je l'ai constaté sur la boue glaciaire du cirque de Gavarnie, vers 1,00 mètres d'altitude. Dans tous les cas, il ne semble pas, dans les Pyrénées, pénétrer dans la région alpine, tandis que le Z. tortuosa atteint presque la _ région des neiges éternelles. Gus : Les formes du 2. inclinata que l'on rencontre sur les gra- _viers des Gaves ou sur les collines calcaires rocailleuses ne diffèrent pas du type de l'espèce et fructifient cà et la. Mais sur le faîte de certains murs un peu ombragés, notamment à Tarbes, j'ai trouvé une forme à couleur un peu plus foncée, à côte un peu brillante sur le dos, qui, du faîte terreux du mur, se répandait en coussinets bombés sur la pierre nue des _ parois. Malgré ces variations, l'espèce restait toujours bien _ Caraclérisée et, vue à l'état humide surtout , ne pouvait _ donner lieu à aucune confusion. : __. Le Barbula nitida, qui se trouve en abondance sur les murs des anciennes fortifications de Navarrenx et de St-Jean-Pied- de-Port, croît sur la pierre nue, où il forme des coussinets denses et très-bombés d’un vert foncé : presque toutes les _ feuilles sont cassées à la pointe ; lorsque celle-ci n’est pas brisée, on peut constater que les feuilles sont apiculées ou brièvement acuminées, courbées en bameçon à l’état sec. _ Dans les mêmes localités, les coussinets qui croissent sur. les parties plus fraîches et ombragées des murs à l'exposition nord conservent la même couleur foncée et le même facies Caräctéristique, avec la côte très-brillante sur le dos; mais les feuilles s'allongent, deviennent nettement acuminées, et sont un peu flexueuses à l'état humide et tortillées à la pointe La plante du Mont-Alarie, recueillie par le D: Jeanberna ne roche calcaire, a les feuilles nettement obtuses-m REVUE BRYOLOGIQUE, _nées, un peu ondulées, étalées-dressées, à peine flexueuses à l’état humide, courbées en hameçon à l’état sec. Sur un mur humide, à Tarbes, j'ai trouvé une forme à feuilles très-longues, finement acuminées, ondulées, flexueuses _ à l’état humide, tortillées à l’acumen à l’état sec, se rappro- chant tout à fait du 2. tortuosa, dont elle ne diffère plus que par le dos de la côte très-brillant. = Enfin les échantillons récoltés à Viareggio (lialie) par M. le marquis Bottini et M. Fitz Gerald m'ont offert un intérêt particulier ; les touffes sont molles, les tiges longues de 4-5 cent., les feuilles ondulées, longuement et finement acu- minées, très-flexueuses à l’état humide. Cette plante repré- sente, sans aucun doute, une variation du 2. tortuosa, carac- térisée par la consistance un peu plus ferme des feuilles, leur couleur plus foncée et la côte brillante sur le dos. HMS Dans la description qu’il donne du 2. nitida, M. Lindberg dit que les feuilles sont obtuses, très-brièvement apiculées ; celte assertion ne s’applique qu’à un état particulier de la _ plante, que je n’ai reconnu que sar les seuls échantillons du Mont-Alaric (1). L’éminent bryologue ajoute que les feuilles sont étalées-dressées à l’état humide ; ceci n’est complète- ment exact que pour les formes à feuilles courtes, apiculées ou dont la pointe est cassée; mais, à mesure que l'acumen S’allonge, les feuiltes deviennent étalées-flexueuses comme dans le B. tortuosa. de En présence de l'instabilité de ces formes, on arrive à se demander si le 2. nitida Lindb. est une espèce propre ou le _ produit de variations du Barbula inclinata ou du B. tortuosa. … Les formes ordinaires du B. nitida à feuilles courtes, qui représentent le mieux le type tel qu'il a été décrit par M. Lindberg, vues sur le vif et à l’état humide, ressem- blent beaucoup par le port au 2. inclinata ; toutefois, dans ce dernier, les feuilles sont toujours plus serrées, plus raides, incurvées aux bords vers le sommet et souvent creusées en Capuchon sous l’apicule ; à l’état sec la plupart sont con- lournées dans toute leur longueur, suivant des lignes béli- Ë Coïdales plus ou moins prononcées. Dans le Z. nitida, la Courbure des feuilles ne se produit pas de la même façon ; la base est dressée et la partie supérieure seulement arquée en hamecon, Ja pointe dirigée ordinairement vers le prolonge- ment de l'axe de la tige. Si légères que soient ces différences Îles m'ont toujours permis, jusqu’à présent, de distinguer deux espèces, Fr. ne 5 Au contraire, dès que, dans le Z. nitida, l’acumen s’allonge. 1) Schimper dit plus exactement : « Folia apice plus minus mg fere apiculata », Syn., éd, IL OO REVUE BRYOLOGIQUE. on voit passer cetle forme au 2. tortuosa par des transitions _ insensibles dont il m'a été impossible de saisir les limites. En résumé, si l’on conserve au B. nitida le titre d’espèce propre, il faut forcément en distraire les formes à feuilles longuement acuminées et flexueuses à l’état humide (la plante de Viareggio, par exemple) pour les rattacher au _B. tortuosa (1); mais il semble préférable de subordonner le B. nitida comme sous-espèce du B. tortuosa. La large diffusion de la forme habituelle à feuilles courtes brièvement api- culées, dont le facies spécial se conserve bien dans des loca- lités très-distantes, permet de la regarder comme plus qu’une simple variété. Le Barbula nitida passe pour être calcicole ; c’est, en effet, sur les murs et les rochers calcaires qu’il se trouve habi- . bituellement. Cependant, les murailles de St-Jean-Pied-de- Port, où j'ai recueilli cette mousse, sont construites en grès _ bigarré , roche assez rare dans les Pyrénées, mais d’ailleurs possédant à peu près les mêmes caractères minéralogiques que celles des Vosges et du Schwartzwald. RENAULD. Bibliographie. RICH. SPRUCE. — On Cephalozia (a genus of Hepaticæ) , its - subgenera and some allied Genera. In-8, vi-100 p. — The Autor, Coneysthorpe near Malton. . Cette nouvelle publication de l’explorateur des Pyrénées et de l'Amérique du Sud contient la description des 45 espèces Composant le genre Cephalozia, subdivisé en 8 sous-genres, des genres Hygrobiella Spr. (3 espèces), Pleurocladia Spr. (1 espèce), Anthelia Dum. (4 espèces), Arachniopsis Spr. (3es- pèces), Blepharostoma Dam, (1 espèce), Mytilopsis Spr. (1 espèce). Chaque genre et chaque espèce sont décrits avec le plus grand soin; nous regrettons de ne pouvoir qu'indiquer au- jourd’hui cette très-importante monographie, nous en ferons, dans le prochain numéro, une analyse relative aux espèces d'Europe. | T, CHALUBINSKL — Grimmiæ Tatrenses. Gr. in-8 de 118 P. et xvuI1 pl. = 18 Grimmia, le Geheebia et 9 Rhacomitrium sont l’objet de descriptions très-minulieuses, suivies de notes fort intéres- (4) M. Lindberg, dans les Musci Scandinavici, cite le B. inclinata comme var. du B, tortuosa, 11 est pourtant plus facile, au moins dans nos régions, | : distinguer le B, tortuosa du B, inclinata que de certaines formes du REVUE BRYOLOGIQUE. 93 santes qui font connaître les :caractères servant à distinguer chaque espèce de celles qui y ressemblent le plus; des tableaux analytiques facilitent aussi la détermination des espèces. Ces 28 Grimmiées sont figurées dans 18 planches _ faites avec beaucoup de soin. C’est un ouvrage très-utile à consulter pour tous ceux qui voudront étudier les Grimmiées d'Europe. Epatiche delle A lpi Pennine; ulteriori osservatione ed aggqiunte, di C. MassaLoNGo ed A. CaresriA (Estratto dal Nuovo Giornale Botanico Italiano, vol. XIV, p. 212-258, tav. x-xIv). M. Massalongo , auteur de plusieurs importantes publica- tions sur les hépatiques de l'Italie septentrionale, publie ce nouvel ouvrage en collaboration avec M. Carestia. Ce n’est pas un simple catalogue, un grand nombre d'es- pèces sont accompagnées de notes intéressantes et on y irouve la description de deux espèces nouvelles , le Nardia gracilis el un Jungermannia voisin du Hornschuchiana. — Les cinq planches contiennent : Nardia emarginata, N. commutata, > N. gracilis, N. sparsifolia, N. geoscypha et var. suberecta, Jun- germannia, sp. nov.? et les spores de six Fossombronia. Fontinalis Ravani, par Vabbé Hy, in-8 et 4 pl. (Extrait des Mémoires de la Société d'Agriculture d'Angers, 1882). L'auteur décrit sous ce nom un Fissidens nouveau, dédié à l'abbé Ravain , et donne dans la planche qui accompagne cette brochure les principaux caractères des F. Ravani, Duriæiet hypnoides,. On Radula germana Jack, by W. H. Pearson (Journal of Botany, August 1882). = M. Pearson décrit cette espèce qui a pour synonymes : _Radula angustata Pears. et A. complanata var. propagulifera _ Hepaticæ Galliæ, n° 86. L'auteur indique les localités anglaises .. connues jusqu’à ce jour, et les caractères distinctifs des 2. … Commulala, alpestris, aquilegia et Lindbergiana. oi Observations et Rectifications. — Nouvelles. = N°6, p. 81 : The notes, here given, are, as far as they con- _Cern descriptions of new species verbal translations of the short descriptions that have appeared in « Botaniska Notiser »; of {wo new species, Barbula vaginata and Leskea patens, n0 haracters have yet been published. — ARNELL . REVUE BRYOLOGIQUE. ; N° 3, p. 39, L 21 et 24: le mot archégones a été mis au lieu d’anthéridies. La Bryologie a fait une grande perte dans la personne de Friedrich Wilhelm Sauerbeck , le collaborateur et le continua- | teur de Jæger, décédé à Freiburg in Baden, le 30 août, __ François-Alexandre Pelvet est décédé à Vire (Calvados), le 18 septembre, à l’âge de 81 ans; c'était un géologue distin- _ gué et un cryptogamiste lrès-savant, qui malheureusement n'a jamais voulu rien publier. M. Gravet (à Louette-St-Pierre, canton de Gedinne, Bel- _ gique) prépare un Catalogue des Mousses d'Europe. La 2 édition de la Flore du Nord-Ouest, contenant un traité élémentaire de Bryologie, avec 10 échantillons et 84 figures , paraîtra à la fin de novembre ; prix : 3 fr. Table des matières de la 9° année (1882) Par roms d'auteurs. _ ARneuz. — Bryological DR ds D de BescaereLce. — Bibliographie. . . . . . . . , . . . ll … Cawus, — Note sur les Mousses et Hépatiques d’Ille-et-Vilaine, 33 … Canvor. — Note bryologique sur les environs d'Anvers. . . . 88 De La Goperinais, — Mousses et Hépatiques d’Ille-et-Vilaine, , 6 2e AR 6 à «gi -- Husnor. —"Sphagnum sedoides . © ©". j4 0 Bibliographie . , . . . . . 15,27, 47, 62, 79, 9% Linoserc, — Sphagnum sedoides. . . . 4, . ? ? . 14 _» Novæ de speciebus Timmiæ observationes. , . . 24. List des Bryologues du moñde : . , + Ë - PæiciBenr, — Gyroweisia acutifolia . . , . , : : | 3 Re L'Orthotrichum Schawii . . . . , . Fit >. Leptobarbula berica: :: à 5 à Set » : Une nouvelle espèce de Grimmia . . . . . . 24 LR ES Sur quelques Hépatiques de Cannes , , . . . 49 RenauLn, — Notice sur quelques mousses des Pyrénées . . 20, 90 Venrunt. — Flore bryologique de la Toscane supérieure , . . > Considérations sur le genre Philonotis. . . . . 42 _» Observations sur les Orthotricha cupulata. . . . 52 dr Dicranowaisis 10b08le 4 à à ur Suite du Catalogue des Mousses du Tyrol italien, . 61. a LR Bibliographie + . - “ PR ES TR ER, à 79 HA nout Barbulæ rurales: cé ue 4-1 10-Anmee 0. __ REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 4, Sur quelques hépatiques observées à Cannes. ParriBent. — Pohliæ novæ boreales. S.-0. Livpperc.—Un Orthotrich hybride. PaiLiBerT. — Bibliographie. — Nouvelles, Sur quelques hépatiques observées à Cannes. CALYPOGEIA ERICETORUM Æaddi (suite). —Au moment où , j'écrivais la première partie de cet article, je n'avais pu encore observer les fleurs mâles et femelles du Cal. ericeto- _ rum, et j'avais dû me borner à résumer sur ce point la _ description de M. Gottsche; mais au mois d'octobre dernier, les plantes que j'avais laissées sous cloche ayant commenté à fleurir, j'ai pu étudier à ce sujet quelques faits nouveaux. L'espèce est dioïque. Les fleurs mâles ne présentent pas toujours le même aspect : tantôt elles naissent sur des liges exactement semblables à celles qui portent les archégones; vers le milieu de ces tiges, plus près cependant du sommet, Quatre où cinq paires de feuilles, qui ne diffèrent pas sensi- blement des autres, ont chacune à leur aisselle une anthéridie. Cette anthéridie globuleuse est portée sur un pédicelle très- mince, qui prend naissance, non pas au milieu de la ligne d'insertion de la feuille, mais plus près de la ligne dorsale. Tanlôt, au contraire, les fleurs mâles constituent des épis terminaux d’une apparence spéciale ; les feuilles, qui composent ces épis sont alors plus concaves et plus embras- _ Santes, et l’on voit souvent deux anthéridies à l’aisselle d _ Chacune d’elles, Entre ces deux formes extrèmes, on trouve de nombreuses formes intermédiaires. ja _ Les fleurs femelles sont en réalité terminales, comme je SOupçonnais déjà, sans avoir pu encore le consta.er d > certaine. M. Gottsche, qui n'avait pu REVUE BRYOLOGIQUE. _ assez jeunes, les avait décrites comme naissant sur le dos de la tige; mais depuis il avait lui-même modifié cette opinion, d’après les observations de M. Leitgeb, M. Leitgeb, qui a étudié à ce point de vue un très-grand nombre d’hépatiques, a établi cette loi générale : « que dans _ les hépatiques foliacées l'inflorescence femelle termine toujours rigoureusement la tige où un rameau plus ou moins long; la cellule terminale de la tige ou du rameau florifère est employée tout entière à la formation d’un archégone, Il n'y a d’exception que pour les genres Haplomitriom et Fossombronia, qui se comportent sous ce rapport comme les hépatiques à frondes: là, la cellule terminale n’est pas complè- tement absorbée par la formation des fleurs femelles, et la _ tige par conséquent peut se continuer directement après cette inflorescence. » ._ Relativement au Calyp. ericetorum, M. Leitgeb, qui a pu en étudier récemment les fleurs sur des échantillons apportés de Madère, est arrivé à ces conclusions : « les fleurs femelles __ naissent {oujours au point où les tiges se bifurquent ; elles sont placées à l’angle même de la bifurcation ; la tige se termine ainsi réellement en ce point, et les deux branches __ divergentes qui partent de là doivent être considérées comme ‘latérales; ces branches néanmoins ne sont pas des rameaux _ axillaires, comparables à ceux des plantes phanérogames ; elle ramification doit être plutôt rapprochée de celle qu’on observe dans les Lycopodes et aussi dans certaines hépatiques, comme par exemple le Mastigobryum trilobatum, où la tige se bifurque directement sans aucun rapport avec la situation des feuilles. » side =. Mes observations m'ont conduit à un résultat un peu . différent. Sur un grand nombre d'individus que j'ai pu _ éludier, j'ai trouvé en effet que souvent les fleurs femelles _. naissent à l'angle d’une bifurcation de la tige; mais bien | Souvent aussi, la tige, après les avoir produites, demeure __ simple et semble se continuer directement, comme l'avait vu = M. Gottsche; quelquefois enfin, mais rarement, j'ai constaté, au-dessous de l’inflorescence, trois branches, l’une paraissant terminale et les deux autres latérales. : … Comment faut-il expliquer ces faits ? Il est nécessaire de les étudier plus en détail, Je prends d’abord une plante où les fleurs sont placées à une bifurcation de la tige. Ces fleurs sont encore très-jeunes.: _ parmi les archégones, déjà assez nombreux, les uns ont fermés, les autres _ atteint toute leur taille, mais sont encore = sont plus petits ; ils sont entonrés d’un cercle de petites folioles de forme diverse et assez irrégulière ; on voit déjà apparaître en des: basilaire du tube f\ fructifère, ers la 1 et qui s’enfoncera, sous le point saillant qui marque le centre : REVUE BRYOLOGIQUE. M €e point central est placé à peu près à égale distance des deux points où se lermine en bas la ligne d'insertion des ‘deux dernières feuilles et des deux points médians des jeunes rameaux pris à leur première origine. Ces quatre points extrêmes semblent ainsi circonscrire une zone de la tige qui correspondrait aux archégones et à leurs bractées. Sur la _ face dorsale, ces archégones et ces bractées paraissent dres- sés, tournant leur sommet en haut, tandis que les deux petits bourgeons placés en avant se dirigent au contraire horizontalement comme l’axe de la tige. 4. Si maintenant je prends un individu où après l’inflorescence la tige est demeurée simple, j'observe des faits analogues.'La jeune pousse ne paraît pas continuer immédiatement l'an- cienne tige, bien que sa direction soit souvent tout à faitla même, quelquefois un peau oblique. Ses feuilles ont bienla même forme que celles de la tige et elles atteindront plus tard les mêmes dimensions; mais, en ce moment, elles se distinguent brusquement par leur couleur plus verte et leur taille plus pelite : il n’y a pas là cette transition graduelle que _ l’on trouve entre deux paires successives d’une même branche. En outre, entre les deux dernières feuilles de la _ tige et les deux premières de la nouvelle pousse, il yaun intervalle bien plus grand que celui qui sépare normalement _ deux paires consécutives : c’est dans cet intervalle qu'est _ placé le cercle des archégones toujours dressé verticalement. Eofn, quandil se produit en ce point trois rameaux, ils _ semblent naître sur un même plan au-dessous du cercle floral. PE Voici donc, à mon avis, comment il faut interpréter ces faits. L'inflorescence femelle est réellement terminale; mais, comme sa base doit s’enfoncer dans la terre , elle se tourne bientôt, de manière à présenter son sommet en haut, el il : _ se forme ainsi au bout de la tige un cercle horizontal, une _ pelite cupule, dont le centre correspond par l'effet de cetie _lorsion au point d'inserlion des archégones. Le bord infé- tieur de celte cupule devenu, par suite de ce mouvement, lextrémité antérieure de la tige, continue alors de croître en avant et produit une nouvelle pousse, qui tantôt demeure Simple, tantôt se bifurque et même quelquefois se partage leur aspect. Quand une tig .. REVUE BRYOLOGIQUE. un arrêt de développement. Quel que soit le nombre des rameaux, ils sont toujours plus grêles, plus verts que la tige principale, et ce changement se produit brusquement et sans transition. On observe, d’ailleurs, aussi dans notre espèce des individus stériles qui se bifurquent directement, et même j'ai con- staté quelquefois, mais bien plus rarement, de véritables rameaux axillaires. Ces rameaux paraissent se produire surtout quand le sommet d’une tige s’est desséché acciden- tellement : alors, à l’aisselle d’une ou deux feuilles, non pas au milieu de leur base, mais plus près de la ligne ventrale, on voit naître un de ces rameaux adventifs, qui se distinguent aisément en ce que, dans leur partie infé- rieure , ils portent , au lieu de feuilles normales, de petites écailles de forme irrégulière, JUNGERMANNIA NIGRELLA de Notaris. — Le J ungerm. nigrella n'est pas très-rare à Aix, et même il y fruclifie assez faci- lement; mais on ne le trouve qu’en très-petite quantité à la fois, dans les creux bien ombragés des rochers calcaires exposés au nord. À Cannes, au contraire, il forme des touffes étendues, même sur les murs ; je l’ai récolté particuliè- rement assez abondant sur les rochers de l'ile St Marguerite. Les petites plantes, courtes, épaisses et serrées, d’un vert noirâtre adhèrent fortement au sol par de nombreuses radieelles brunes ; ces radicelles ne forment pas des paquets isolés, correspondant aux paires de feuilles, comme dans le Calypogeia ericetorum ; elles couvrent uniformément toute la face inférieure de la plante. Les feuilles larges, surtout à leur base, ne peuvent ainsi se rapprocher à leur insertion _ que sur la face supérieure. La tige est épaisse et charnue. Les fleurs sont monoïques, ou plus exactement, suivant l'expression de M. Lindberg, paroïques, L'époque de la fructi- fication semble varier ; j'ai trouvé des capsules mûres en novembre et en février ; cependant pour le plus grand nombre des individus, la floraison se produit en automne. Les tiges paraissent alors pour la plupart simples, la partie inférieure plus ancienne ayant été détruite. Chaque tige fertile présente d’abord des anthéridies aux aisselles de ses feuilles, surtout des feuilles les plus rapprochées du sommet, _etelle se termine ensuite par un bouquet d’archégones. Mais bientôt il se produit un phénomène analogue à celui que _ nous venons de constater dans le Calyp. ericetorum. La tige, après avoir produit le bouquet des archégones autour duquel on voit bientôt apparaître le rudiment du périanthe , __se prolonge ensuite par un petit bourgeon, simple ou bi- furqué , qui semble d’abord se recourber en avant en portant sa pointe vers le bas. Puis, à mesure que le périanthe grandit _ avec l'archégone fécondé, cette nouvelle pousse , simple ou REVUE BRYOLOGIQUE. 6] double, s'accroît en même temps. Lorsqu'elle est developpée, surtout si elle est simple, elle semble être exactement la continuation de la tige mère ; il n’y a aucune interruption, aucune différence de tissu, aucune interruption non plus dans la ligne des radicelles qui couvrent la face inférieure. Seulement en haut, sur la face dorsale , les deux dernières feuilles de l’ancienne tige ne sont pas suivies immédiatement par les deux premières feuilles de la nouvelle pousse : on voit entre ces deux dernières feuilles un espace relativement assez large, au milieu duquel est placé le périanthe. Ce périanthe paraît ainsi dorsal et dressé : comme il est fermé par la connivence de ses lobes , il a la forme d’un cône très-obtus , presque d’une demi-sphère ; rarement il est un peu comprimé. Il occupe le centre du plateau, de chaque côté duquel s’élèvent les deux feuilles de la dernière paire ou feuilles involucrales, et un peu plus en avant commence la première paire de la pousse nouvelle. Il est séparé de la ligne des radicelles par toute l'épaisseur de la tige, qui, comme nous l’avons dit , est considérable ; en ce point, elle paraît creusée d’une petite cavité, dans laquelle s’insèrent le rudimént.du fruit et les autres archégones déjà desséchés, Quand la nouvelle pousse s’est bifurquée, les faits se passent de la même manière, et le tissu des deux rameaux semble toujours continuer exactement celui de la plante mère. Le fruit mûr n’est donc pas placé à l'extrémité de la tige, mais sur son dos, vers son milieu ou même vers sa base ; car il arrive souvent qu’au moment de la maturation de la complètement détruite. La base de l’embryon, qui s'enfonce dans cette petite cavité, est munie d’une collerette ; le pédicelle mince présente environ 12 rangées de cellules extérieures ; la capsule est sphérique ; le périanthe est divisé en plusieurs lobes irrégulièrementi laciniés. Il ya, à ce qu'il me semble, une analogie remarquable entre cette situation du fruit et ce qui a lieu dans le Calypogeia ericetorum. Dans le Jungermannia alicularia les faits se _Passent tout autrement : le périanthe demeure toujours tout _ à fait terminal, et aucune ramificalion ne se produit à son Voisinage, | | s _ PHiLIBERT. Pokliæ novæ boreales. 1. Poucra (EuwpoutA) CRASSIDENS n, Sp oica , cæspitibus sat densis , elatis , «ureo-viridibu TPe:et ætate fere totis plus minusve fusco-bre capsule la partie ancienne de la plante est déjà presque nn REVUE BRYOLOGIQUE. siccis nitidissimis ; cau/is ad 2,5 em. allus, subniger, ad basim brevissimo spatio fusco-radicosus, densifolius; fola rigida, _ Stricla, sicca fere perfecte immutala, infima minima, squamæ- _ formia, superioria sensim sensimque majora et longiora, _ patenti-erecta, e basi non decurrente anguste oblonga acutis- _ Sima, superiora tamen subulata. tertia parte-apice solo _ remote serrata, marginibus non limbatis, sed plus minusve __ jam e basi optime latissemeque revolulis , nervo crasso, basi Purpureo, de cetero viridi, superne minus bene effigurato, _semiterete, dorso prominente ei ubique lævissimo, brevissime excurrente ; cellulæ basilares roseolæ, omnes angustissimæ, rectangulari-pleurenchymaticæ, varia long'tudine, distincte serpentinæ, lævissimæ ; bracteæ perichæti longiores et angus- tiores, subulatæ , intimæ tamen sabhyalinæ, mullo minores, _ margine vix revolulæ, sed dimidio superiore serrulatæ ; seta ad 4,5 cm. usque alta, erecta, interdum subspiraliter flexuosa, sicca sinistrorsum torta, sat gracilis, rabra , lævissima ; {heca 5 mm. longa et 1,5 mm. crassa , suberecta — parum nulans, subregularis — curvatula (ut in Hypnis nonnullis vel Cerato- donte purpureo), ovalo-oblonga, sicca sub ore non constricta, latere concaviusculo (inferiore) viridulo-lutea, eodem con- = vexulo (superiore) brunnescens, sicca non nitida, lævissima, _ pachydermis, collo male effigurato, brevi et semielliptico , _ basi rotundato; cellulæ exothecii parvæ, valde irregulares, _ Ovales-quadratæ, stomata minuta sed uberrima et fere ad 08 ipsum disseminala ; annulus latiusculus , triplex, revolubilis ; Perislomium sat parvum, viridulo-lufeum, siccum luteolum, _ Crassum, ubique densissime papillosum et ideo perfecte __: Opacum, siccum superne circinnato-involutum; exostomit _ dentes dolabri-subulati, obtusinseuli, marginibus repandis, _ vix trabeculati, medio ad peripheriam versus arcuatuli, apice _ iIncurvatuli; endostomium perfecte liberum ; corona basilaris _. humilis, quarta — teriia solum parte dentium; processus _ tamen allitudine dentium, anguste lineares, plani, nec cari- _ nali nec perforali, marginibus equidem répandis ; cilia nulla vel maxime rudimentaria ; spori minuti, brunneoli, densis- sime et humillime papillosi : operculum parvum, brunneum, bumilius quam semiglobosum — breviter subconicum, plus minusve sed semper breviter apicolatum. Calyptra ? Mascula planta eisdem femineis intermixta et simillima ; bracteæ e basi saccata et brunneola plus minusve abrupte subu- lalæ, marginibus optime revolutis, de cetero foliis simillimæ, _ interiores subrotundæ, apiculatæ ; antheridia numerosissima, _ sublanceolato-oblonga, curvata, fere cucumerina, purpureola, _ paraphysibus copiosis et brevioribus. _ Æab, — Lapponia tornensis fennica, in regione alpina lpis Leutsuvaara (c. fr. nondum perfecte maturis, g. 186 gione abietina montis Valivaara REVUE BRYOLOGIQUE, | | (4 et fr, immat. vel antiqu. , Julit 5, 4867, J. P. NorRLin }, Norvegia , provincin Sondre Throndhjems Amt, solo nudo sicciusculo arenaceo-argillaceo regionis alpinæ , altitudine circiter 4000 m., alpis Olmberget ( 4 et fr. optime evolut., Jubii m. 1881 et 1882, Cur. Kaunin ). a Re Hæc pulcherrima et robusta species nemini aliæ aflinisest, ut perisiomio suo crasso, opaco et maxime papilloso et folis angustis, marginibus optime latissimeque revolutis solitaria. . An re vera P. acuminata et polymorpha sint diversæ? Dubito. Ïlla et autoica et dioica, hæc et paroica et (raro) dioica in uno eodem- que cæspile; limites certos inter eas invenire nobis nondum contigit. Qua causa eas ad eamdem speciem maxime polymorpham perti- _ nentes censere coacti sumus. sie 2. POHLIA (CACODON) ERECTA n. sp. oi se Dioica, cæspites proprios non formans, sed inter alias Species ejusdem generis gregatim vel singulatim inspersa ; caulis ad À cm. usque altus, niger, inferne nigro-radicosus ; densifolius ; folia rigida, strieta, obscure viridia, sicca nitidis- < Sima, ætaie nigricaniia, inferiora remotiora, superiora sensim Sensimque parum majora et densiora, suberecta, sicca _adpressa , e basi longe et latiuscule decurrente ovala, aculta, Concava, marginibus, excepto ad basim, perfecte planis, non dimbatis, integerrimis — superne remotissime subserrulatis, -hervo crassiusculo, basi brunneolo , de cetero obscure viridi, longe infra apicem dissoluto, dorso prominente et Iævissimo ; cellulæ magnæ et latæ, laxæ, parum chlorophylliferæ , non $erpenlinæ, basilares rectangulares, medio et sammæ rectan- _Sulari-rhomboideæ ; #racteæ perichætit majores, e basi oblonga longe acutissimæ, marginibus ad medium reflexis ete medio _Femole serrulatis, nervo in apice semitorto dissoluto, cellulis angustioribus ; se/a ad 8 mm. usque alta, ad basim geniculata _ Vel fola stricta et erecta, gracilis, lævissima, sicca flexuosula et Sinistrorsum torta ; theca parva, 1,3 mm. alta et fere 4 mm. trassa, erecta et regularis, purpureo-brunnea, sat macro- Sloma, sicca et deoperculata sub ore leniter contracta, ovalis, Paclydermis, cellulis exothecii majuseulis, irregulariter qua- dratis et rectangularibus, parielibus plus minusve flexuosis Incrassatis, collo dimidium altitudinis thecæ æquante, subse- . très-difficile à constater, D. REVUE BRYOLOGIQUE, varia evolutione et longiludine gerens; sport sat magni, brunnei, papillulosi ; operculum altiusculum , purpureo-brun- neum, e basi convexa conicum et obtusum, C'alyptra ? Mascula planta eisdem femineis intermixta et simillima, sed gracilior et foliis minoribns; androecium pro planta magnum; bracteæ infima basi brunneolæ , cymbiformes, . ovales, plus minusve breviter acuminatæ , acumine Serru- Jato — integro, intimæ acutiusculæ et integerrimæ, cellulis majoribus, eisdem marginalibus elongate rectangularibus et Jimbum indistinetum formantibus; antheridia copiosa , €x ovata basi lanceolata, curvatula, paraphysibus numerosis, fiiformibus, brevioribus. Hab. — Valde peculiaris et curiosissima hæc planta detecta est ab amicissimo reverendo Car. KauriN Aug. 4880 ( g êt fr. optim.) et Oct. 1881 (4 et fr. juvenil.) in terra nuda arenacea regionis alpinæ , sociis P. commutata et cucullata, ad _ rivolum Skarbækken alpis Vangsfjeldet supra domum sacer- _ dotalem paræciæ Opdal in provincia Sondre Throndhjems Amt Norvegiæ, Theca ejus eadem Gymnostomorum (Pbyscomitriorum) bene similis est. Ad tribus ceteras duas generis naturalissimi hæc nova se refert, ut Prachymentum ad Bryum ! « Endostomium in Oreade (Mielichhoferia) quoque adest sub forma coronæ tenuis, margine irregulariter laceratæ, ubique papil- lulosæ, partem latam basilarem dentinm exostomialium quoad alti- tudinem vix æquantis et ideo humillimæ, ln memoriam ducere volumus, ill, BRibeL præcipue huie musco nomen genericum Oreadis attribuisse, quod et descriptio et delineatio, in Bryol. univ. datæ, perfecte ostendunt. Oreas BryoL. Eur. tamen nihil aliud est quam species Oncophori (Cynodontii), b. e. Onc. Marti Lins., sine dubio FE Le proxima, » Ling. Bryin. acroc. eur., pp. 21 et 34 Helsingforsiæ, die 7 Oct, 1882. S. O0. Lixpgenrc. Un Orthotrich hybride. Le phénomène de lhybridation n’est probablement pas rare dans les mousses; chez les Orthotrichs en particulier, “qui vivent souvent mêlés sur les arbres et sur les rochers , il doit se produire assez aisément, et c’est là sans doute une des causes du peu de fixité que présentent les limites des espèces dans quelques seclions de ce genre; mais celte absence de limites certaines rend précisément lhybridation | ( pendant, au printemps de cette _ année, j'ai pu observer quelques capsules hybrides entre REVUE BRYOLOGIQUE. 9 deux espèces bien distinctes, bien délimitées et séparées par des caractères assez lranchés pour que toute confusion soit impossible, Ces deux espèces sont l'Orthotr. diaphanum et l'Orthotr. Sprucei. J'ai trouvé depuis quelques années l’Orih. Spracei en ; assez grande quantité sur des saules souvent inondés le long -de la petite rivière de Solnan, près de Bruailles (Saône-et- Loire). Plusieurs autres espèces croissent aussi sur les mêmes arbres, et particulièrement l’Orth. diaphanum. Le 14 avril 1882, en récoltant des touffes d'Orth. Sprucei, dont les capsules étaient encore très-loin d’être müres (elles ne mürissent pas avant le mois de juin), je remarquai quelques capsules plus pâles, déjà déoperculées ou prêtes à s'ouvrir. À côté, il y avait des touftes d’Orth. diaphanum, dont les fruits étaient mürs depuis longtemps, cette espèce fructifiant généralement en hiver; mais les capsules dont je parle . étaient bien portées par des tiges d'Orth. Sprucei, et d'autres capsules encore vertes , venues sur les mêmes tiges, avaient conservé lous les caractères de cette espèce. Les premiers devaient donc être des hybrides ; et, en effet, un examen détaillé de leur structure a confirmé entièrement celle sup- . position. L'Orthotrichum Sprucei diffère complètement de l'Orth. diaphanum par son système végétatif. Dans ce dernier, les feuilles, de consistance assez mince, sont acuminées en un long poil blanchâtre ; dans l'Orth, Sprucei, elles sont larges et épursses, concaves, fortement repliées sur les bords, #res- … Obtuses et entières au sommet, qui se termine cependant quel- _Quefois par un tout petit mucron ; leur tissu est formé de _&randes cellules très-vertes, à peine papilleuses, à parois _ Minces, ce qui distingue cette espèce de l'Orthotricum rivu- lare, dont le tissu est beaucoup plus serré, plus ferme, et qu à d’ailleurs les feuilles moins larges, moins obtuseg, et dentées vers leur extrémité. La coiffe de l’Orth. Sprucei est Nue et plissée comme celle de l'Orth. diaphanum, mais elle a des dimensions deux fois plus grandes, et elle est marquée extérieurement de lignes verticales épaisses et saillantes : dans J'Orth. diaphanum, à la place de ces lignes épaisses , on lrouve seulement une coloration plus foncée du tissu sur une _ Z0ne assez large. ne _ Si maintenant nous considérons les caraclères du sporo- _Sone, nous trouvons que les deux espèces se ressemblent en Un point : elles ont toutes deux les stomates immergés ; mais les différences sont nombreuses + Re La capsule de l'Orth. diaphanum est petite, ne dépassan Suère 4 millimètre en longueur ; sa couleur est d’un gris pi Passant au jaune, elle est leptoderme ; la membran est formée de grandes cellules lâches et n O REVUE BRYOLOGIQUE. : _ Stries peu saillantes. Le périsiome externe se cormpose de _ 16 dents bien séparées, blanchâtres, étroites et presque _ linéaires, qui, d’abord, à la chute de l’opercule, semblent se contourner obliquement , en demeurant dressées ou étalées ; à la fin elles se réfléchissent en dehors, sans cependant toucher la paroi de la capsule et en continuant de tourner : obliquement leur pointe. Le péristome interne est formé de 16 cils égaux, très-fins, longs, filiformes et papilleux, ne pré- sentant qu’une seule rangée de cellules. La capsule de FOrth. Sprucei est deux fois plus grande, longue à peu près de deux millimètres; elle est de couleur plus foncée, d'un gris brunâtre ; la paroi est beaucoup plus _ épaisse, de consistance plus ferme, formée de cellules plus petites et plus serrées; les stries sont larges et saillantes. Le _ péristome externe se compose de 8 denis, larges et obtuses, _&risâtres, qui, après la sporose, se réfléchissent et s'appliquent contre la capsule, en demeurant droites 8 cils alternent avec _ ces dents; ils sont assez larges, non papilleux et formés ordi- + hairemen: de deux rangées de cellules. s, _ Les deux moitiés adhérentes entre elles de chacune des 8 dents de l'Orth. Sprucei correspondent aux dents simples . de l’Orth. diaphanum. Si on les compare, on trouve que la … demi-dent de l'Orth. Sprucei est un peu plus longue (0"",27 à C®®,98, tandis que la dent de J'Ortb. diaphannm n’a que _ 0"",22); elle est aussi plus large à la base el plus acuminée, _ tronquée au sommet. L'une et l'autre sont formées de deux _ Couches membraneuses : l'interne lisse et ne présentant . “qu'une seule série d’articulations, l’externe composée de deux tangées de plaques papillenses ; ce qui fait que la dent parait _ divisée par une ligne médiane verticale. Mais dans l'Orth. - diaphanum ces pliques sont peu nombreuses et par suite plus allongées : 7 articles environ, 3 assez courts formant la _ base, 4 très longs composant la plus grande partie de la dent, _€t Couverts de grosses papilles blanchâtres. Dans lOrtb. _ Sprucei, ces articles sont plus nombreux (12-14), et par suite plus courls; ils ont une forme plus régulière, plus carrée ; leurs papillés, plus fines, leur donnent un aspect grisâtre, et _ dans le bas de la dent on y distingue des stries horizontales = également très-fines; ce qu’on n’observe jamais dans l'Orth. diaphanum, où les papilles tendraient plutôt au contraire à se disposer en lignes verticales. M Fo Examinons maintenant nos di * Capsule hybride, — Une d’une touffe d'Orth. Spracei, lférents individus hybrides. REVUE BRYOLOGIQUE, at celle de l'Orih. Sprucei, et, si on l'enlève, on voit que la capsule encore verte qu’elle cachait a aussi tous les caractères de cette espèce. La capsule ouverte est Jaundtre, cylindrique, longue de deux millimètres ; la membrane capsulaire est moins épaisse qu’elle ne l’est normalement dans l'Orth. Sprucei, les stries sont moins saillantes, elles sont exactement de même _ couleur que le reste de la membrane, et cette teinte jaune _ pâle uniforme contraste au premier abord avec celle des capsules normales, Le péristome externe se compose de 16 dents, blanchâtres, linéaires, tout à fait semblables par leur forme et leur aspect à celles de l’Orth. diaphanum, quoique de dimensions un peu plus grandes ; ces dents sont en partie élalées, en partie réfléchies, et elles se tournent obliquement dans leur partie supérieure. Les intervalles de ces dents sont sénéralement occupés chacun par un cil; il y en aurait done aussi 16 ; mais ils manquent à 2 ou 3 places , et ils sont d’ail-. leurs assez inégaux; ils sont très-fins, filiformes, formés d’une seule série de cellules, quelques-uns très-allongés. 2° individu hybride. — Il est assez semblable an précédent. Le système végétatif est toujours exactement celui de l'Orth. Sprucei. La tige est trifurquée { elle porte à l'extrémité d’une _de ses branches une petite capsule qui a l'air d’être avortée; la capsule hybride termine une autre branche. Elle a la même Couleur, la même forme et la même taille que celle que nous venons de décrire ; elle est néanmoins un peu plus pâle, plus Jeptoderme ; les stries sont encore moins marquées, non _Saillantes. Les 16 dents du péristome externe sont entièrement réfléchies, sans cependant s’appliquer contre la paroi de la Capsule, et leur pointe est toujours infléchie obliquement, Comme dans le péristome de l'Orth. diaphanum, dont elles Ont absolument la couleur et l’aspect. Au péristome interne n'y a que 8 cils, longs, filiformes et papilleux , placés en face des stries : cependant, on aperçoit dans quelques-uns des Inlervalles un petit rudiment de cil accessoire. : _ 3° Capsule hybride. — Plusieurs tiges d'Orth. Spruceïadhé- Tentes entre elles par la base portent 7 ou 8 capsules, toutes Nhormales et revêtues de leur coiffe au moment de la récolte, Sauf une seule, Celle-ci est un peu moins avancée que nos Ieux premiers hybrides : elle s’est ouverte après avoir été écoltée ; elle est aussi de couleur plus foncée, grisâtre ; la embrane est plus ferme, formée de cellules plus pelites et us serrées, mais cependant à un degré bien moindre que ns l’Orth. Sprucei normal. Les 16 dents du péristome sont ulièrement écartées et en général bien séparées les un utres ; deux cependant adhèrent légèrement entre ell à que 3 ou 4 cils mal dévoloppé s dents sont intermédiaires NN - .. REVUE BRYOLOGIQUE. _ Tères ; elles ont à peu près la forme des dents de l’Orth. dia phanum, un peu plus larges cependant et de couleur un peu plus grise, mais couvertes également de grosses papilles: les divisions sont plus nombreuses, 6 là où il n’y en à que À dans l'Orth. diaphanum ; elles sont par suite un peu moins allon- gées. L'Orth. Sprucei a les spores assez grosses ; celles de l'Orth. diaphanum sont notablement plus petites; mais chez l’une et chez l’autre espèce ces spores sont égales entre elles dans une même capsule, Ici, dans la capsule hybride, elles sont au contraire très-inégales, quelques-unes très grosses, dépassant de beaucoup celles de l’Orth. Sprucei, d’autres très- petites, beaucoup plus petites que celles de l’Orth. diapha- num, et entre ces deux extrêmes une multitude d’intermé- diaires. : 4° individu hybride, — Trois tiges adhérentes entre elles par la base et absolument identiques à celles de l'Orth. Sprucei. Une capsule normale encore revêtue de sa coiffe ; une capsule hybride, déoperculée et déjà complètement vide. Cette capsule est très-pâle, très-mince, non plissée ; on y distingue cepen- dant des stries étroites; la membrane extérieure est formée de grandes cellules lâches. Le péristome est simple, composé de 16 dents complètement séparées, longues de 0""35 ou davantage, plus grandes par conséquent que celles des deux espèces normales, mais élroites, linéaires , blanchâtres, un peu moins blanches cependant que celles de l’Orth. dia- phanum, dont elles ont d’ailleurs la forme et l'aspect. Les papilles sont grosses, plus grosses même que dans l’Orth. diaphanum, saillantes sur les bords comme dans cette espèce; elles semblent un peu allongées dans le sens vertical; avec beaucoup d'attention, on y distingue une tendance assez vague à se disposer en lignes obliquement descendantes dans _ des articles supérieurs, et en lignes horizontales dans ceux de | la base. Le nombre des articulations est intermédiaire entre ceux des deux espèces types. Ces dents ne se sont pas réflé- chies ; elles demeurent irrégulièrement écartées, comme on le voit dans l'Orth. diaphanum immédiatement après la chute de l’opercule. Le péristome interne a avorté. La conclusion qui ressort de cette comparaison, c’est que nous avons ici un fait d'hybridation semblable à celui quej'ai signalé il y a quelques années, an sujet des Grimmia lergestina _et orbicularis (1), c’est-à-dire des capsules hybrides nées sur des tiges normales. En effet, on l’a vu, les tiges qui portent ces capsules sont exactement celles de l’Orth. Sprucei ; les _ euilles, la coiffe même, tout est identique; le sporogone seul, est différent : c’esi donc qu'il a été rolin directement par la RÊVUE BRYOLOGIQUE. 13 fécondation d’un archégone de l’Ortb. Sprucei par les anthé- rozoïdes de l’Orth. diaphanum ; et, en effet, d’autres arché- gones nés sur les mêmes tiges ont élé fécondés par des anthé- rozoïdes de leur espèce et ont donné naissance à des capsules normales, Les spores nées dans ces capsules hybrides peuvent-elles _ Sermer, et peul-il en résulter des plantes qui seraient hybrides à leur tour ? Ces plantes hybrides pourraient-elles fractifier, ou demeureraient-elles stériles? Ce sont des questions qui restent à résoudre, Si maintenant l’on examine quelle a été l'influence de chacun des deux parents sur la structure des produits hybrides , l’on constate les résultats suivants: Les capsules hybrides se rapprochent de l’Orth. diaphanum par leur cou- leur, qui est toujours d’un jaune plus ou moins clair, bien éloigné de la teinte gris-brun de l’Orth. Sprucei ; par _ leurs stries toujours bien moins saillantes, quoique à des degrés divers ; par la présence de 16 dents bien distinctes au péristome externe ; par la forme, la couleur el la structure _ de ces dents, par leurs grosses papilles, par la manière dont elles s’infléchissent obliquement sans jamais s'appliquer Contre la paroi de la capsule. Elles se rapprochent de l'Orth. Sprucei par leur taille et par les dimensions plus grandes du péristome externe. Le péristome interne est variable : tantôt _ il présente 16 cils, tantôt 8 seulement ou moins encore, tantôt _ Il manque complètement ; mais la forme de ses cils est celle de l’Orth. diaphanum, Enfin, par l’époque de leur matura- ion, les fraits hybrides paraissent intermédiaires entre les deux espèces normales. : _ En somme, l'influence de l'élément mâle semble prédo- Miner, sans annuler cependant celle de l’élément femelle, En Outre, on remarque dans le produit hybride une tendance à Yarier qui peut amener des modifications plus étendues _ même que les limites des deux formes types : c’est ainsi seu ement qu'on peut expliquer dans un de nos échantillons l'absence complète du péristome interne, jointe à un déve- Joppement du péristome externe qui dépasse celui des deux rmes normales. PHILIBERT. | Bibliographie. Prima contribuzione alla Flora briologiea della Colabria, à JOTTINI, G. ARCANGELI e L. MaccuiaTs (Est. dagli Atti Soc, critt. Italiana, vol. IL, Disp. Il, 1883). Dans l'introduction, M. Bottini donne quelques détails sur Constitution géologique de la Calabre. Dans cette r rrains élant très pérméabies, les étés secs, les REVUE BRYOLOGIQUE. _ nombreux, les mousses n’y trouvent pas toutes les conditions _ favorables à leur développement. Cependant, le catalogue contient 455 espèces, et M. Bottini pense que des recherches ultérieures doubleront ce nombre. Parmi les espèces les plus remarquables, on peut citer : Weisia Wimmeriana, Dicranum Starkii, montanum, Ceratodon Corsicus, Leptotrichum subu- Jatum, glaucescens, Trichostomum Barbula, Barbula Vahliana, marginata, Grimmia pulvinata v. laxa, Braunia sciuroides © fr., Orthotrichum Shawii Wils., nouveau pour l'Italie, Funaria curviseta, convexa, Webera Tozeri, albicans ec. fr., _Bryum murale, alpinum, Canariense, juliforme, Baxbaumia indusiata, Heterocladiom dimorphum, Thuidium delicatulum, nouveau pour l'Italie, Rhynchostegium curvisetum, Hypnum _crista-Castrensis. L'ouvrage contient des notes sur plusieurs espèces : un Bryum indéterminé, trouvé à Reggio, constitue peut-être une _ espèce nouvelle. F. GRAvET, Die Torfmoose der Thüringischen Flora, von Dr. Ka SCHLIEPHACRE. (Sep.-Abd. aus {mischia , 1882. id Dans ce mémoire, l'auteur a consigné de judicieuses obser- _vations sur les Sphaignes de la Thuringe. Il décrit comme nouvelles les variétés suivantes : Sphagnum acutifolium ÆEhrh. var. pycnocladum Schliep ; Sph. fimbriatum Wils. var. flagellaceum Schliep ; Sph. papillosum: Lind. var. flaccidum Schliep. L'ouvrage se termine par une analyse des espèces. F. GRAvET. ._ R. Srauce. — On Cephalozia (voir le dernier numéro de la … Revue Bryologique). an _ Voici la liste des espèces européennes avec les principaux synonymes donnés par l’auteur : LE. ; _. . L s, J. i Hüb., hi _ Synopsis { REVUE BRYOLOGIQUE. 45 celis communis Nees, Odont. sphagni Dum. — C. denudata (Mart ); syn. : J. scalaris var. denudata Mart., Sphagn. com- munis var. macrior Nees, Odont. denudatom Dum. a Subg. VIIL. C'ephaloziella. C. divaricata {Sm.); syn. : J. divaricata Sm., J. byssacea Roth. — C. divar. var. Slarkii ; syn, : J. Starkii F., J. Grim- _Sulana Jack. — C, biloba Lindb, — C. integerrima Lindb, — C. Jackü Limpricht, — C. æraria Spruce ; syn. : J. Starkii Carr. el Pears., n° 33. - C. jencantha Spruce ; syn. : J. cate- nulala var. lignicola Limp. — C. myriantha Lindb. — C. ela- chista (Jack. ); syn. : J. elachista Jack. — C. Massalongii pruce ; Syn. : C. elachista forma robusta Massalongo. — C dentata (Raddi); syn. : J. dentata Raddi. — C, Turneri (Hook. ); syn. : J. Turneri Hook. : _ M. Spruce décrit aussi plusieurs genres et espèces d'Europe; ce sont : La ee … Hygrobiella nov. gen. contenant les H. laxifolia (J. laxifolia Hook. ), H. myriocarpa (Diplophyllum myriocarpum Carr. ), H, Nevicensis (J. Nevicensis Carr. ), — Pleuroclada nov. gen. albescens (J. albescens Hook. } — Anthelia Dum, contenant les A. julacea (J. julacea Light.), A. Juratzkana_(J. Jura- lkana Limp., J. nivalis Sw.), A. phyllacantha ( Cephalozia ? Phyllancatha Massa]. ). | R. BRAITHWAITE, — The Bristish Moss-flora, Part VI, Octo- l'auteur, 303, Clapham-Road, Londres. _ Celie 6° partie contient les descriptions el figures des espèces guivantes : — Seligeria Donii (Anodus Donianus), S. pusilla, S. acutifolia, S. trifaria (S. tristicha), S. paucifolia (S. subecr- a), S. calcarea, S. setacea (S. recurvala). — Brachydon- um trichodes (Brachyodus trichodes). — Blindia cæspiticia Ilosteginm cæspiticium), B. acuta. — Didymodon denu- datus (Dicranodontinm longirostre). —. Campylopus py= formis (C. tur ber 1882, 4 sh. (5 fr.). Pages 118-146, pl. XVII-XX. — Chez 16 / REVUE BRYOLOGIQUE. géographique des Mousses dans le département de la Meuse, contient l’énumération de 492 mousses et de 33 hépatiques avec l'indication des localités pour les espèces rares ou assez rares. — Voici les noms des mousses et des hépatiques les plus rares : Hypnum depressum, H. crassinervium, H. veluti- noides, H. abbreviatum, H. pumilum, H. Formianum, H. incurvatum, H. Sommerfelti, H. Juratzkanum, H. confervoides, H. Schimperi, Leskea polyantha, Atricham anguslatum, Mnium stellare, Orthotrichum patens, Barbula rigidula, B. sinuosa, B. latifolia, Dicranum flagellare, D. Schreberi, Fissidens exilis, Gymnostomum tenue, Plagiochila interrupta, Jungermannia cæspilitia, Riccia sorocarpa, R. ciliata. A. PÉRaRD. — Supplément au Catalogue des Mousses du Bourbonnais. — Broch. in-8° de 45 p. (Extrait du Bulletin de la Société d'Emulation de l’Allier. t. XVI, p. 589 à 601 ). Les espèces les plus rares cilées pur l’auteur sont : Phascum bryoides, Weisia mucronata, Dicranum longifo- lium, Grimmia montana, G. commutata, Rhacomitrium pro- tensum, Ulota Ludwigii, Bryum intermedium, Mnium stellare, Brachythecium campestre, Hylocomium umbratum, etc. T. Ausnor. — Flore analytique et descriptive des Mousses du _ nord-ouest, — 2° édition contenant un iraité élémentaire de Bryologie avec 10 échantillons et 84 figures ; un volume in-8° de 475 p. ; 5 fr. : Nouvelles. Les Auteurs qui envoient des ouvrages aux rédacteurs de ‘la Revue sont priés d'en marquer les prix au crayon sur la _ couverture ou au haut de la première page, pour pouvoir les indiquer dans les analyses, A la séance mensuelle du 16 octobre de la Société Crypto- gamique de Manchester, M. J. Cash a présenté des exemplaires | de Myurella apiculata récoltés au Méal Tarmechan, et d’autres mousses récoltées daus le Montgomeryshire : Scleropodium cæspitosum , Myrinia pulvinata , Tortula latifolia. M. Pearson a présenté des specimens des Cephalozia leucantha et æraria décrits récemment par M. R. Spruce, de Jang. Helleriana _ (espèce nouvelle pour l'Angleterre) récoltés par M. Stabler à Mardale, de Marsupella Stableri trouvés par M. Holt, d'Harpanthus seutatus récoltés par M. J. Wild, et d’Anthelia récoltés par M. Peter Ewing. — The Manchester October 21, 1882, | N° 2 10° ANNÉE - 1883 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 2, de Schimper. sont en italiques. Gen. 1, Eruemerom Hpe. * 4. serratum Hpe. — 0. præcox W. et Mo. _ 2. stellatum Philib. 3 tenerum C, Müll. 4. Philiberti Besch. 5. cohærens Hpe. _ 4.heterophyllum Br. Eur. 6. Rutheanum Sch. 7. stenophyllum Sch. — b. brevifolium Br. Eur. ï 7. Sch. _— 0. Lucasiana Sch, .e megapolitana Sch. Fe ee anomala Hpe. Les synonymes sont entre parenthèses. I —- ACROCARPÆ, — €. angustifolium Br. Eur. . 2. PHyscomMTRELLA Sch, d. angustifolia De Not. | PHEMERELLA C. Müll. Enumeratio Muscorum Europæorum, F. Graver, — Bibliographie, — Nouvelles. Enumeratio Muscorum Europæorum. Ce catalogue est spécialement destiné à faciliter les échanges. fl _6st rédigé d’après les meilleurs ouvrages de bryologie, et disposé Suivant le système du Synopsis Muscorüm Europæorum , éd. I, Les espèces les plus douteuses et celles qui sont le moins connues . 9. recurvifolia Sch. en 10. Flotowiana Sch. ns Gen. 4. MicroBryuMm Sch. 11. Floerkeanum Sch. — b. badium Brch. Gen. 5. SPHÆRANGIUM Sch. 142. muticum Sch. — b. minus Br. Eur. — c. cuspidatum Sch. 13. triquetrum Sch. Gen. 6. Paascux L. 14 Carniolicum W. et M. 43. cuspidatum Schreb. — b. macrophyllum Seh, — ce. Schreberi Br. Eur. — d, curvisetum Br. Eur. —e. piliferum Br. Et 46. papillosum Lindb. 18 — b, piliferum Br. Eur. — c. cernuum Br. Eur. —d. brachycarpum Br. Eur. — e. atro-viride Br. Eur. — f. Thornbhillii Wils. — g. brevifoliuom De Not. 18. curvicollum Hedw. 19. rectum Sm. — b. Inxurians De Not. Gen. 7. Voiria Hornsch. 20. nivalis Hsch. = Gen. 8. PLEuRIDIUM Brid. 91. nitidum Br. Eur. . — 6, strictum Dicks. — c. bulbiferum Besch. 929. subulatum Br. Eur. 93. alternifolium Br. Eur. _ Gen. 9. SporLEDERA Hpe. 24. palustris Sch. : Gen. 10. Brucuia Schw. 25. Vogesiaca Schw. 26. Trobasiana De Not. Gen. 11. SYSTEGIUM Sch. 97. crispum Sch. 28. Mittenii Sch. 29. multicapsulare Sch. Gen.1 30. rostellatum Sch.. 31. microstomum Br. Eur, — b. obliquum Br. Eur, . — € brevirostre Sch. — d. elatum Sch. 32. brachycarpum N. et H. 33. squarrosum N. et H. 34. tortile Schw. — b, alpinum Sch. — c. subcylindricum Sch. 35. Mülleri Brch. 36. crispatum N. et H. 37. murale R. Spr. 38. unguiculatum Phil. | Gen. 43. GyiRoweissiA Sch, 39, tenuis Sch. _ 40. reflexa Sch, A. acuta Phil. Gen. 14. Granusronum N, eLH. REVUE BRYOLOGIQUE. | Gen. 17. 2. HYMENOSTOMUM R. Spr. | Gen. 19. Onowæissts Sch. : — c. intermedium Sch. — d, brevifolium Sch. — e. gracillimum De Not. 43, rupestre Schw. —b. ramosissimum Br. Eur. — © compactum Br, Eur. — d. stelligerum Br. Eur. 44. curvirostrum Hedw. — b. cataractarum Sch. — c. microcarpum Br. Eur. — d, pallidisetum Br. he — €. rigidum Sch. — f. nitidulum De Not, 45. commutatum Mitt. Gen. 15. Euczapium Br. Eur. 46. verticillatum Br. Eur. — b. angustifolium Jur. Gen. 16. ANŒCTANGIUM Schw. A7, compactum Schw. — b. brevifolium Jur. — c. glaciale Lriz. 48. Hornschuchianum Fk,. 45. Sendtnerianum Br. Eur. WeissraA Hedw. 50. Wimmeriana Br. Eur. 51. viridula Brid. — b, stenocarpa Br. Eur. — e, densifolia Br. Eur. — d. amblyodon Br, Eur. , microdus, gymnostomoides Br. Eur, — g. longidens De Not. 52. mucronata Br:-Bur. 53. Ganderi Jur, : W. Welwitschii Sch. =Cam- pylosteleum strictum. G. 18. DICRANOWEISSIA Lindb. 54. compacta Sch. 55. crispula Lindb. — b. atrata Br. Eur. 56. cirrata Lind. 57. Bruntoni Sch. 58. robusta Vent. ee — si | serrulata Lindb. Se ; Br. E: 61. denticulata Br. Eur. Gen, 21. 62, schisti Lindb. 63. gracilescens Sch. — b, inflexum br, Eur. — C. pusillum Pfef. — d. curvisetum Hn. 64. alpestre Milde. 65. tenellum Jur. 66. polycarpum Sch. — bd. strumiterum (Hedw.). Br. Eur. —- €, arcuatum Boul. 67. virens Sch. Br. Eur. — €. Serralum Br, Eur. — d. compactum Br, Eur. Gen. 22, Dicuononrium Sch. 68. pellucidum Sch. . — €. serratum Br. Eur. Gen. 23, TREMATODON Rich. 69. brevicollis Hsch. 10. ambiguus Hsch. 71, longicollis Mich. 0. 24. ANGSTRœŒMIA Br. Eur. 72. longipes Br. Eur. Gen. 23. DicrANELLA Sch. . 73. crispa Sch. 74. Grevilleana Sch. 15. Schreberi Sch. — b, elata Sch. 6. squarrosa Sch, — b, frigida Lrtz, 11. cerviculata Sch. — D. pusilla Br. Eur. 8 varia Sch, T 6. tenuifolia Br. Eur. _— € Callisioma Br. Eur. — d, fallax Wils. . humilis Rutbe. ( 2. varia tenella Sch. " +4 rufescens Sch. . 81, subulata Scb. So. Curvata Sch. 83. stricta Sch. heteromalla Seh.… he SE < CyNoponTiux Br. Eur. — bd. Wahlenbergii (Brid.). —b. fagimontanum Br. Eur. A | 107: scoparium REVUE BRYOLOGIQUE, de — b, stricta Br. Eur, — €. interrupla Br. Eur. — d. orthocarpa C, M. —- €. Castanetorum Solms. — f. elata Pfef, — g.commulata Wils, +2 — h. sericea Sch. Re ( Dicranodontium : sericeum Sch. ). Gen. 26. Dicranum Hedw. 85. fulvellum Sm. 86. hyperboreum C. M. 87. Anderssonii Wich. 88. Slarkii W. et M. 89. arcticum Sch. 90. falcatum Hedw, 91. Blyttii Br. Eur, 92. strictum Schl. 93. montanum Hedw. — b. pulvinatum Pfef, 94. viride Lindb. 95. flagellare Hedw. — b. arenaceum Milde. — €. compactum Jur, 96. fulvum Hook. 97. Scottianum Turn. 98. longifolium Hedw. — b, subalpinum Milde, — ©. hamatum Jur, 99. Sauteri Br. Eur. 100. albicans Br. Eur. — b, hamatum Sch. 101. elongatum Schw. — b, orthocarpum Br. Eur. 102. fuscescens Turn, — b. longirostre Br. Eur. — €, flexicaule Br. Eur. — d. robustum Sch, — e. cirratum Br. Eur. — /. angustifolium. — q: compactum Wils. — h. saxicola Ferg. 103. tenuinerve Zett. D 104. Muhlenbeckii Br. Eur. — b. brevifolium Lindb. 405. neglectum Jar. 106. fragilifolium Linc 20 REVUE BRYOLOGIQUE. — b, orthophyllum Br. Eur. — c. curvulum Br. Eur. — d. recurvatum Br. Eur. —- e. paludosum Br. Eur. — {. alpestre Milde. — g. turfosum Milde. — h, compactum Ren. — ?. pumilum Grav. 108. Venturu De Not. 109. majus Turn. — b. orthophyllum A. Br. 110. spadiceum Zett. 111. palustre La Pyl — b. juniperifolium Br. Eur. — €, polycladum Br, Eur. — d. atratum Pfef. — e..rugifolium Bosw. 112. angustum Lindb. 413. Schraderi Schw. 114. spurium Hedw. 4145. elatum Lindb. __ . (robustum Blytt. 116. undulatum Br. Eur. —.b. orthopbhyllam Grav. — c. polycladum Grav. 417. comptum Sch. 118. viridissimum Rota. G. 27. DicranNononTIUM B. Eur. 419. longirostre Br. Eur. — b, alpinum Milde. — €. Juxurians W. et Mo. . 420. arislalum Sch. — b. recedens W. et Mo. — C. falcatum Milde. A91. circinnatum Sch. Gen. 28. MerzLEnIA Sch. 122. alpina Sch, _ Gen. 29. CampyLopus Brid. 493. flexuosus Brid. — b. uliginosus Ren. . 424. fragilis Br. Eur. - 495. turfaceus Br. Eur. . — 6. fragilis Jur. 496. longipilus Brid. 427. polytrichoides De Not. — b, va rarius De Not. — c. Daldinianus De Not. 18. SR Sch. | Gen. 34 CoNoMITRIUN Mont. 199. setifolius Wils. 130. brevifolius Sch. 131. brevipilus Br. Eur. — b. Molkenboeri Lac. 132. Schimperi Milde. 133. adustus De Not. 134. paradoxus Wils. 135. Shaw Wils. — b. hamatus Sch. 136. micans Wulf. Gen. 30, LeucoBryum Hpe. 437. glaucum Sch. Gen. 31. Fissinens Hedw. 138. bryoides Hedw. — b. cæspitans Sch. 139. inconstans Sch. 140. gymnandrus Büse. . A4. Arnoldi Ruibhe. 142. Bloxami Wils. 143. intralimbatus Ruthe. 144. incurvus Schw. — b, angustifolius Lindb.. — c. Lylei L. C. 145. Sardous De Not. 146. holomitrius R. Spr. 147. pusillus Wils. — b. madidus R. Spr. 148. crassipes Wils. 149. Mildeanus Sch. 150. rivularis R. Spr. 151. algarvicus Solms. 452. Bambergeri Sch. 153. osmondoides Hedw. — b, microcarpus Br. Eur. 154. serrulatus Brid. (Langei De Not). 155. decipiens De Not. 156. taxifolius Hedw. 157. adianthoides Hedw._ — b..undulatus De Not. — C. tener W. et Mo. 158, Welwitschii Sch, 459. rufulus Br. Eur. 160. polyphyllus Wils. 161. grandifrons Brid. 462. Orrii Lindb. 163. de — um Mont, _ Gen. 33. Axopus Br. Eur. 164. Donianus Br. Eur. Gen. 34. SELIGERIA Br. Eur. 165. pusilla Br. Eur. — b, brevifolia Lindb. — €, Lacroixiana De Not. 166. crassinervis Lindb, 167. acutifolia Lindb. — b, longifolia Lindb. 168. calcarea Br. Eur. 169. tristicha Br. Eur. — b, patüla Lindb. 170. recurvata Br. Eur. — b. pumila Lindb. 174. erecta Phil. 472. subcernua Sch. mn. 173, diversifolia Lindb. Gen. 35. Srycosrecrum Br. Eur. 174. cæspitium Br. Eur, Gen. 36. BuinptA Br. Eur. 175, acuta Br. Eur. _—b. irrorata Pfef. —.0. trichodes Braithw. Gen. 37. Bracuyopus N. et H. 176. trichodes N. et H. Gen. 38. CAMPYLOSTELEUX Br. Eur. 177. saxicola Br. Eur. 478. strictum Solms.. Gen. 39. CEraronon Brid. . 179. purpureus Brid. — b. pallidus Boul. — € conicus Milde. 180. corsicus Sch. 181. chloropus Brid. Gen. 40. Triconon Sch. 182. cylindricus Sch. Gen. 41, Leprorricuun Hpe. 183. tortile Hpe. _— b. pusillum Sch._ 184. vaginans Milde. b, brevifolium Grav. . nivale CO, M. REVUE BRYOLOGIQUE. 21 " — €, sterile De Not. 190. subulatum Hpe. 191, pallidum Hpe. 192. Ænappü Jur. 193. glaucescens Hpe. Gen. 42, DrsricaiuM Br. Eur. 194. capillaceum Br. Eur. — b. brevifolium Sch. 495. inclinatum Br. Eur. …— b, tenue Sch. -. Gen. 43. EusricurA Brid. 196. norvegica Brid. . Gen. 44. PHAROMITRIUM Sch. 197. subsessile Sch. Gen. 45. PorriA Ehrh. 198. cavifolia Ehrh. — b, epilosa Sch. + — c. incana N. et H. a. 199. minutula Br. Eur. id — b, rufescens Br. Eur. — ç. conica Br. Eur. — d. sardoa De Not. 200. mutica Vent. 901. truncata Br. Eur. — b. major Br. Eur. > — ce. subcylindrica Sch. 4 — d. brevirostris De Not. a 202. Wilsoni Br. Eur. 203. crinita Wils. 205. Notarisii Sch. 206. cuneifolia Solms. ’ 207. pallida Lindb. 208, asperula Mitt. 209. littoralis Mitt. 9210. viridula Mitt. 095 —5 — b. pilifera C. M. . Gen. 46. Dipymonox Hedw. 216. rubellus Br. Eur. 217. anomodon De Not. 218. alpigenus Vent. (rubellus v. dentalus Sch). 219. ruber Jur. 220. luridus Hsch. — b. cuspidatus. 291. cordatus Jur. 222. Lamyi Scb. 223. flexitolius H. et T, — b, gemmescens Mitt. 224. Styriacus Jur. 225. cylindricus Br. Eur. — b. Daldinianus De Not. — c. robustus Sch. — d. gemmiparus Sch, 226. recurvifolius Tayl. 997. Mildei Sch. 298. Zeitterstedti Sch. 299. rufus Lriz. — 6. Grauhauptianus De Not. 230. Theobaldi Pfef. Didymodon mollisSch. —=Philonotis fontana. Gen. 47. HyproGoniuu C. M. 231. mediterraneum C. M. Gen. 48. Taicuosromum Br. Eur. 232. tophaceum Brid, — 6. brevifolium Br. Eur. _—c, acutifoliuom Br..Eur. — d, lineare De Not. 233. mutabile Brch. — b. densum Br, Eur. — c. cylindricum Sch. . — d. cophocarpum Sch. 234. crispulum Brech. -— 6. brevifolium Br. Eur. — €, angustifolium Br. Eur. | — d. longifolium Sch. — e. elatum Sch. -— f. pseudo-Weissia Sch. g. algarvicum Sch, 933” ‘inflexum Breh. Fe - 286. BambergeriSch. | REVUE BRYOLOGIQUE. 237. flavo-virens Brch. 238. viridiflavum De Not. 239. Philiberti Sch. 240. monspeliense Sch. 241. triumphans De Not. 242. pallidiselum H. Müll. 243. Barbula Schw. 244. anomalum Scb. 245. flexipes Br. Eur. 246. littorale Mitt. 247. cuspidatum Sch. 248. neglectum Wils. Gen. 49. Leptobarbula Sch. 249. berica Sch. 250. meridionalis Sch. 251. Winteri Sch. Gen. 50. DEsmaropon Brid. 252. griseus Jur. (Crossi- dium Jur). 253. latifolius Br. Eur. — b. müticus C. M. — €. brevicaulis Brch. 254. systylius Br. Eur. 255. cernuus Br. Eur. 256. obliquus Br. Eur. 251. Laureri Br. Eur. 258. gracilis Anzi. Gen. 51. BanBuza Hedw. 1 259. brevirostris Br. Eur. 260. rigida Schultz. — b. obtusa Jur, — €. mucronulata Br, Eur. — d. pilifera Br. Eur. 261. ambigua Br. Eur. 262. aloïdes Br. Eur. 263. lingulata Lindb. 264. membranifolia Hook, — b. pottioidea De Not. 265. chloronotos Brch. 266. cavifolia Sch. 271. me à Bd. Den 267. atrovirens Sch. — b, edentula Br. Eur. 268. revolvens Sch. 26%. obtusifolia Schw. — b. brevifolia Br. Eur. 270. Guepini Sch. a Vabliana Schultz. marginata B. Eur. limbata De Not. Solmsii Sch. 976. canescens Br. Eur. 977. muralis Br. Eur. — b, incana Br. Eur. — c. æstiva Br. Eur. — d. obcordata Sch. 278. unguiculata Hedw. — D, cuspidata Br. Eur. — c. apiculata Br. Eur. — d. microcarpa Br. Eur. — e, obtusifolia Br. Eur. f. fastigiala Br. Eur. 279. setacea Lindb. 280. fallax Hedw. — b. brevicaulis Br. Eur. — c. brevifolia Br. Eur. 381. recurvifolia Sch. 282. rigidula Milde. 283. insidiosa J. et M. 284. Woodii Sch. 285. Blyttii Sch. 286. vinealis Brid. 287. cylindrica Sch. 288. sinuosa Wils, (Didymodon Del.).* 289. gracilis Schw. — b, viridis Br. Eur. . —e, abbreviatifolia H. Müll. - 290. icmadophila Sch. 294. Hornschuchiana Sch. 292. paludosa Schw. _— 6. Funckiana Br. Eur. _ 293. revoluta Schw. 294. convoluta Hedw. _— b. fragilifolia R. Sp. 295. commutata Jur. (Trichost.undatumSch.). 296. flavipes Br. Eur. - 297. bicolor Lindb. _ 298. cæspitosa Schw. 299. nitida Lindb. inclinata Schw. 972. 973. 974. 978. — REVUE BRYOLOGIQUE. l'Gen. 53. Cinczorus P. B+ 23 ce. Rotæana De Not. d, pulvinata Vent. e. tenella W. et Mo. f. decipiens Grav. g. angustifolia Jar. — h. fragilifolia Jur, 302. hibernica Mitt. (cirrhifera Sch.). 303. fragilis Br. Eur. 304. squarrosa Brid. 305. Brebissoni Brid. 306. subulata Brid. — b, subinermis Brid. — « mutica Sch. — d. angustata Sch. 307. inermis Brch. 308. mucronifolia Schw. 309. alpina Br. Eur. — b, inermis Milde. 310. lævipila Brid. — b..meridionalis Sch. (B. lœvipiliformis De Not.). 311. Saccardoana De Not. 312. pagorum Milde. 313. latifolia Breh. 314. acyphylla Br. Eur. — b, rupestris Vent. 313. ruralis Hedw. 346, ruraliformis Besch. 9317. danica Lee. 318. intermedia Brid. — b, calva Dur. et Sag. 319. pulvinata Jur. 320. virescens De Not. 321. papillosa Wils. 322, princeps De Not. (Mulleri B. Eur.). : — b, brachycarpa De Not. 223, vaginata Lindb. Gen. 32. GEBEEBIA Scb. 394. cataractarum Sch. 323. riparius Br. Eur. 326. fontinaloides P. B. 327. aquaticus Br. Eur. | Gen. 54. Gonna 328. sphærica F —.h. calva De Not. 329. conferta Fck. — c. obtusifolia Sch. 330. atrofusca Sch. 331., pruinosa Wils. 332, triformis De Not. 333. apocarpa Hedw. — D. gracilis Br. Eur. — c.. rivularis Br. Eur. — d. alpicola Br. Eur. — €, pumila Sch, — f. pilifera De Not. — 4. brevidens De Not. — h. atra De Not. — 1. nigrescens Mo. 334. tenera Zett. 335. marilima Turn. 336. anodon Br. Eur. 337. arvernica Phil. 338. plagiopodia Hedw. 339. crinita Brid. _— b, elongata Sch. — c. Capillata De Not. 340. Schubartiana Lrtz. _ 3M. orbicularis Br. Eur. 342. pulvinata Sm. — b. obtusa Br. Eur. . — c. longipila Sch. _. — d. viridis Sch. — €. Canà Sch. — f. laxa Bott. 343. curvula Brch. 344. apiculata Hsch. 345. Hoïleri Mo. 346. Schultzii Brid, 347. contorta Sch. 348. torquata Grev. + 849. funalis Sch. — 6. laxa Br. Eur. _ — c.-epilosa Zeit. 350. Müblenbeckii Sch. eh -trichophylla Grev. _— 6. lusitanica Sch, __— €, mutica Grav. _ 852. Lie De Not. 353. Sardoa De Not. 354. fragilis £ Q4 . REVUE BRYOLOGIQUE. — b, urceolaris N. et H. Gen. 55. Ruacomirrium Brid. | 381. protensum À, Br. ne 58ie Foot Bts Ah b. alop Br. E 355. Hartmani Sch. — b. propagulifera Milde. — €, epilosa Milde. 356. elatior Br. Eur. — b. physocarpa De Not. 357. robusta Ferg. 258. Donniana Sm. — b. sudetica Schw. — €, elongata Brid. 299. ovata W. et M. — h, aflinis Br. Eur. — c. obliqua Br. Eur. — d, cylindrica Br. Eur. — e, submutica De Not. 360. leucophæa Grev. 361. tergestina Tomm. 362. commutata Hüb. 363. montana Br. Eur. — b, epilosa Grav. 364. alpestris Schleich. 365. bifrons De Not. 366. sessitana De Not. 367. sulcala Saut, 368. Ungeri Jur. 369. mollis Br. Eur. — b, aquatica Sch. 370. elongata Kaulf. — ‘b, patula Brch. 371. unicolor Grev. — b, piligera Mo. 372. Hausmanniane De Not. 373. atrata Mielichh, 374. Stirtoni Sch. 373. anomala Hpe. 376. subsquarrosa Wils. 377. Camonia Rota. 318. patens Sch. 379. ellipticum Br. Eur. 380. aciculare Brid. se — b. denticulaturn Wils. 382.. sudeticum Br. Eur. d — b, aquaticum Mo. — c. validius Jur. 383. papillosum Kindb. — c. gracilescens Br. Eur. 385. fasciculare Brid. _886. microcarpum Brid. . 387. lanuginosum Brid. — b. grimmiaceum De Not. 388: canescens Brid. — b, prolixum Sch. — c. ericoides Br. Eur, — d, epilosum H. Müll. Gen. 56, HenwiGia Ebrh. 389. ciliata Ehrh. _— 6. leucophæa Br. Eur, + — c. secunda Br. Eur. —"‘d. viridis Br, Eur. _ — e. striata Wils, Gen. 57. Henwicinium Br. Eur. 390. imberbe Br. Eur. Gen. 58. Braunia Br. Eur. 391. sciuroidés Br. Eur. Gen, 59. Coscinonon Spreng. 392. pulvinatus Spreng. -— b. superforatus Phil, : 393. humilis Milde. G. 60. Prycnomrrium Br. Eur. 394. polyphyllum Br. Eur. 395. nigricans Sch. __ 396. pusillum Br, Eur. Gen. 61. GuyrnomiTrium Brid. 397. Daviesii Brid. Gen. 62, Ampxorinium Sch. 398. Mougeotii Sch. . 399. Japponicum Sch. Gen. 63. Zyconon H. et T. 400. viridissimus Brid. — b. saxicola Mo. _ (rupestris Sch.) 401. conoideus H. et T. 402. aristatus Lind. : _ 405. gracilis Wils. à. (Z. Nowellii Sch.) _— b. alpinus Sch. 404. Forsteri Wils. 405. Cesatianus De Not. … . 405°, Sendineri Jur. n. 64. Urora Mohr. 406. Drammondii Brid. » 0 PR PAR CT 108 REVUE BRYOLOGIQUE. 25 Bruchii Brid. calvescens Wils. crispa Brid. 412. intermedia Sch. M3. crispula Brch. — b, depexa De Not. 414. Rehmanni Jur. 415. phyllantha Brid. 416. Hutchinsiæ Sch. Gen. 63. ORTHOTRICHUM Hedw. 417, anomalum Hedw. — b. saxatile Wood. — c. defluens Vent. — d, Cusianum De Not. 418. Sardaganum Vent. 419. lævigatum Zelt. 420. microblepbaris Sch. 421. arcticum Scb. : 422. Blyttii Sch. 423. Sommerfeltii Sch. 424. cupulatum Hoffm. — b, Rudolphianum Sch. — €. riparium Sch. — d. Winteri Vent. 493. Sturmii H. et H. 426. Franzonianum De Not. 427. Shawii Wils. 428. flaccum De Not. 429, Ætnense de Not. 430. rupestre Schleicb. — b, rupincola Br. Eur. — c. Sehlmeyeri Br. Eur. 431. urnigerum Myr. — b, confertum Sch. 432, Schubartzianum Lrtz. — b, caespitosum Vent. 433. Venturii De Not. 434. fuscum Vent. 435. gymnostomum Brch. 436, obtusifolium Schrad. 437. affine Schrad. 438. fastigiatum Brch. Le 439. appendiculatum Sch. 440. acuminatom Phil A1. speciosum Nees. 449, Killiasii CG. M. — b. macroblephari 443. Ticinense 409. 410. 411. 26 REVUE BRYOLOGIQUE. patens Brch. alpestre Hsch. stramineum Hsch, 447. Braunii Br, Eur. 448. australe Jur. 449. Schimperi Ham. 450. Philiberti Vent. A4, 445. 446. 451. microcarpum De Not. 452. pumilum Sw. 453. tenellum Brch. 454, neglectum Sch. 455. pallens Brch, — db, crispulum Vent. 456. Rogeri Brid. _ 457. leucomitrium Brch. — 6. crispulum Vent. 458. diaphanam Schrad. 459. pulchellum Sm. 460. Winteri Sch. 461. Lyellii H.eiT. 462. leiocarpum Br. Eur. — b, Rotae De Not, 463. Sprucei Mont. 464. rivulare Turn. 465. callistomum F.-0. 466. scopulorum Lindb. Gen. 66. Excazypra Schreb. 467. commutata N. et H. 468. vulgaris Hedw. — b. obtusa Sch. — c. pilifera Sch. — d. elongata Sch, er leptodon Brch. 469. trachymitra Ripart. _ 410. rhabdocarpa Schw. — b, leptodon Lindb, 471. ciliata Hedw. 472. microstoma De Not. 473. spathulata C. M 474. apophysala N. et B. 475, longicolla Brch. = 476. brevicolla Brch. _4TT. procera Brch. 418. str streptocarpa Hedw. - SCOPELO LA Mit . (E. rhabdocarpu Sec. Jur.). Gen. 76. Disceniuu Brid. | Gen. 68. Terrapuis Hedw. 480. pellucida Hedw. Gen. 69. TETRODONTIUM Schw. 481. repandum Schw. 482. Brownianum Schw. — b, rigidum Jur. Gen. 70, SchisTosTrGA W. et M. 483. osmundacea W.etM. — b. rufescens Grav. Gen. 71. OEnrronitu Schw. 484. Griffithianum Schw: G. 72. Dissonon Gr. et W.-Ar. 4835. Hornschuchii Gr. et Ar. 486. Frœlichianus Gr. et Ar, 481. splachnoïides Gr. et Ar. Gen. 73. TAyLoRIA Hook. 488. serrata Br. Eur. — b. Magellaris Br. Eur. 489. tenuis Br. Eur. 490. splachnoides Hook. — b, augustifolia Br. Eur ‘491. Rarineriana De Not. (splachnoiïdes v.obtusa Sch.). 492. Rudolphiana Br. Eur. | Gen. 74. TETRAPLODON Br. Eur. 493. angustatus Br. Eur. — b. Anzii De Not. 494. mnioides Br. Eur. — b. fastigiatus. — €. Adamsianus Br. — d, cavifolius Sch.. 495. Brewerianus De Not. 496. urceolatus Br. Eur. Gen. 75. SPLACHNUM Lin. 497. Wormskjoldii Horn. 498. sphaericum Lin. fil. 499. vasculosam Lin. 500. ampullaceum Lin. 501. rubram Lin. 502. luteum Lin. Eur. 503. nudum Brid, Gen. 71. PyRAMIDULA Brid. 504. tetragona Bri : re 78. Pas _ 505. sf REVUE BRYOLOGIQUE. 507. acuminatum Br. Eur. 508. pyriforme Brid. Gen. 79. EnTosraonon Schw. 509. ericetorum B. et De “Not. — bd. longifolius Sch. — €. Notarisii Sch. — d, Ahnfeltii Sch., 510. Templetoni Schw. D11. ctalicus Rota. Gen. 80. Funaria Schreb. 512. fascicularis Sch. — b minor De Not. 513. pallescens Jur. 914. curviseta Lindb, 915. calcarea Wahl. 516. hibernica H. et T. . 17. neglecta De Not. 518. convexa R. Spr. 519. hygrometrica Hedw. — D. patula Br. Eur. — €. Calvescens Br. Eur. 520. microstoma Br. Eur. G. 81. MrenicunoreniA N. etH. 924. nitida N. et H. — D, gracilis Br, Eur. — €. intermedia Br. Eur. — d, elongata Br, Eur. 522. crassinervis Jur. Gen. 82, Orraononrium Schw. 523. gracile Schw. Gen. 83. Leprognyum Sch. 524, pyriforme Sch. = 525. dioicum Debat. Gen. 84. WeBera Hedw. 526. acuminata Sch. — D. minor Br. Eur. _ — c. polyseta Br. Eur. _ — d. tenella Br. Eur. +— , arcuata Br. Eur. __— f. Camonia De Not. 527. polymorpha Sch. — D. aflinis Br. Eur. — € stricta Br. Eur. — d. gracilis Br, Eur. J — b. glacialis Sch. _— @& brachycarpa Br. Eur. | 528. elongata Schw. | 27. — c. humilis Br. Eur. 529. crassinervis Lindb. 530. longicolla Hedw. — b. Boissieri De Not. 1 531. nutans Hedw. — b, cæspitosa Br. Eur. — €. bicolor Br. Eur. — d, subdenticulata Br. Eur. — e. longiseta Br. Eur. — f. strangulata Br. Eur. — g.sphagnetorum Br. Eur. — À. uliginosa Br. Eur. — ÿ, pusilla Warnsi. 532. cucullata Sch. — b. Hausmanni De Not. 533. cruda Sch. — b. minor Sch. — c. subglobosa Sch. | 334. sphagnicola Br. Eur. 533. Schimperi C. Müll. 536. annotina Schw. — pb. tenuifolia Sch. — c. angustifolia Sch. — d, filiformis Sch. — e, lapponica Sch. : 537. Ludwigii Sch. (commutata Sch.) — pb. latifolia Sch. — c. elata Sch. 538. Breidleri Jur. (Ludwigii Sch. ed. Il). 539. gracilis De Not. 340. carinata Boul. 541. pulchella Sch. 342. carnea Sch. 543. Tozeri Sch. 544. albicans Sch. Gen. 85. Bayum Dill. 343. arcticum Br. Eur. 546. purpurascens Br. Eur. 547. luridum Ruthe. 548. calcareum Vent. ER es | REVUE BRYOLOGIQUE. — b. compactum Br. Eur. — € Rutheanum Warnst. — d. angustatum Ren. 554. rufum Ferg. 555. paludicola Sch. 556. archangelicum Br. E. 557. mamillatum Lindb. - 558. Moei Sch. 559. imbricatum Br. Eur. 560. inclinatum Br. Eur. - 561. cirrhiferum De Not. 562. longisetanm Bland. 563. Warneum Bland. _ 864. lacusire Brid. — b,'alpinum Angst, 565, Marratii Wils. 566. oblongum Lindb. 967. calophyilum R. Br. 368. uliginosum Br. Eur. 569. fallax Milde. 910. œneum Blytt. — D, gracilescens. 571. intermedium Br. Eur, — D, Limprichtii Warnst. 572. bimum Schreb, 573. cuspidatum Sch. 974. cirrhatum H, et H. 375, torquescens Br. Eur, — b, maritimum De Not. 576. provinciale Phil. - 571. microstegium Br. Eur. 578. pailescens Schl. _— 6, boreule Br. Eur. — €. contextum Br. Eur. — d. Hausmanni De Not. 579. subrotündum Brid. 580. Sauteri Br. Eur. 581. erythrocarpum Schw. | — b, radiculosom Sch. _ 582. Klinggraeffii Seb. .- 583. marginatum Br, Eur. _ 584. murale Wils. . _ 585. D uen W.et cilentum Tay!. ides Solms. _— b, gracilescens Seb. — €. flaccidnm Sch. 6 61 588. alpinum Linn. 589. Mublembeckii Br. E. 590. gemmiparum De Not. 591. Mildeanum Jur. 592, cæspititium Linn. — b. imbricatura Br. Eur. 993. cæspihiforme De Not. 594. badium Breh. 595. Comense Sch. 596. Garovaglii De Not. 997. tenue Raw. 598. Fanckii Schw. 399. pseudo-Funckii Anzi. 600. Blindii Br. Eur. 601. argenteum Linn. — b. majus Br. Eur. — ©. lanatum Br. Eur. — d. hirtellum De Not. 602. Maistii Sch. 603. capillare Linn. — D. cuspidatum Sch. — €. meridionale £Sch. — d, platyloma Sch. — e. flaccidum Br, Eur. — {. Ferchelii Br. Eur. — g. Carinthiacum Br. E. — h.subobconicum De Not, 604. elegans Nees. 605. obconicum Hsch. .606. Canariense Brid. 607. Donianum Grev. 608. triste De Not. e 609. cyclophyllum Br. Eur. 610. pallens Sw. — b. speciosum Br. Eur. — €. arcuatum Sch. — d. abbreviatum Br. Eur.” — €. Vulturiense De Not. 611. Lisæ De Not. 612, Himoideum De Not. 613. Duvalii Voit. 64, pseudotriquetrum Sc. d. compactum S« chi C. M... 618. turbinatum Schw. — D. gracilescens Sch. — €, molluscum De Not. 619. Schleicheri Schw. — D. angustatum Sch. — c. Jatifolium Sch. 620. Baldense Vent. 621. roseum Schreb, 622. filiforme Dicks. 623. juliforme Sch. 624. leptostomum Sch. 625. concinnalum R. Sp. 626. Venturii C. M. 627. restlitutum De Not. 628. veronense de Not, 629, Combæ de Not. 630. Payoti Sch. 631. filum Sch. 632. Stirtoni Sch. 633. origanum Bosw. 634. catenulatum Sch. 635. Barnesi Wood. 636. zonatum Sch., 637. fuscescens Rota. - 638. À bduanum Rota. 639, ÆRhaeticum Rota. Gen. 86. ZrertA Sch. 640. julacea Sch. 641. demissa Sch, Gen. 87. Mnivx Linn. 642. cuspidatum Hedw. 643. affine Bland. _ — D, elatum Lindb. _— €. rugicum Laur. — d. integrifolium Lindb. — e, Ciliare Hn. — f. humile Milde. 644. insigne Mitt. 645. medium Br. Eur. — b. procerum Lindb. = 646. Drummondii Lindb. . undulatum Hedw. . rostratum Schw. ). hornum Linn. 50. serratum Brid.. — b, Fillionii Saut. — €. integrifolium \ REVUE BRYOLOGIQUE. 29 651. orthorrhynchum Br. Eur. — b. nivale Pfef. 652. inclinatum Lindb. 653. ambiquum H, Müll. 654. lycopodioides Hook. (M. riparium Mitt)? spinosum Schw. 656. spinulosum Br. Eur. 657. stellare Hedw. — b, densum Grav. — c. laxum Warnst. — d. obscurum Warnst. 658. Blyttii Br. Eur. 659. cinclidioides Blytt. — b. tomentosum Milde. 660. punctatum Hedw. — D. elatum Br. Eur. 661. subglobosum Br. Eur. 662. hymenophylloides - Hueb. 663. hymenophyllum Br, Eur. Gen. 88. CiNcLiDIUM Sw. 664. .stygium Sw. 665. latifolium Lindb. 666. subrotandum Lindb, 667. arcticum Br. Eur. Gen. 89. AmBLyoron P. B. 668. dealbatus P. B. Gen. 90. Caroscoriux Brid. 669. nigritum Brid. Gen. 91. Mersea Hedw. 670. uliginosa Hedw. — b. alpina Br. Eur. — c. minor Schw. 671. longisela Hedw. 672. Albertinii Br. Eur. 673. triquetra Angst. Gen. 92. Pazurecza Ebrh. 655. apiculatam Linb. 30. — f. congesium Boul. . 677. turgidum Schw. Gen. 94. OREAs Brid. 678. Martiana Brid. Gen. 95. BARTRAMIA Hedw. 679. subulata Br. Eur. 680. stricta Brid. 681. ithyphylla Brid. — D. strigosa. 682. breviseta Lindb. 683. Normanni Hol. 684. pomiformis Hedw. — D. crispa Br. Eur. 685. Haileriana Hedw. 686. Oederi Sw. — b, subnivalis Mo. -_ — €. compacta Br. Eur. _ Gen. 96. Anacozra Sch. 687. Webbii Sch, Gen. 97. Conosromux Sw. 688. boreale Sw. G. 98. BaRTRAMIDULA Br. Eur. 689. Wilsoni Br. Eur. Gen. 99. Paiconoris Brid. 690. rigida Brid, — D. gracilis Sch. 691. marchica Brid. 692. capillaris Lindb. 693. fontana Brid. — D, alpina Br. Eur. — c. falcata Br. Eur. — d. compacta Sch. — €. gracilescens Sch. 694. cæsprtosa Wils. 695. mollis Vent. 696. seriata Mitt. 697. calcarea Br. Eur. 698. adpressa Ferg. 699. alpestris Jur. 700. fomentella Mo. Gen. 100. BreuTezrA Sch. 701. arcuata Sch. Gen. 101. Tiumra Hedw, _ 702. megapolitana Hedw. 703. austriaca Hedw. 704. bavarica Hesl. alisburgensis Laur, REVUE BRYOLOGIQUE. Gen. 102. Arrienum P. B. 706. undulatum P. B. — D. minus Hedw. — £, Corsicum De Not. 707. angustatum Br. Eur. 708. tenellum Br. Eur. 709. crispum James. Gen. 103. Ouicorricaum D. C. 710. hercynicum D. C. — D. laxum Braithw. Gen, 104. PsiLoPiLum Brid. 711. arcticum Brid, Gen. 105. Pogonarux P. B. 712. nanum P. B. — D. longisetum Hpe, 713. aloides P, B. — b. Dicksoni (Turn). 714. capillare Sch. — D. minus Wig. 715. urnigerum P. B — b. humile Wahl. — C. crassum Sch, 716. alpinum Robl, b. arcticum Br. Eur. — €. septentrionale Br. Eur. — d. brevifolium Sch, — e. simplex Sch. — f. sylvaticum Menz. Gen. 106. Pozyrricaux Dill. 717. sexangulare FI. 118. gracile Menz. 719. formosum Hedw. — D. pallidisetum Fk. 720. piliferum Schreb. — b. Hoppei Sch. — €. horizontale. 721. juniperinum Hedw. — D. alpinum Sch. 722. strictum Menz. 723. commune Linn. : | — D. perigoniale Br, Eur. _— € Cubicum Lindb. (fumile Sch. ). — d, Swartzii Hn, — €. fastigiatum Lyle. | Gen. 107, Drpaysciom Mobr. | : foliosum Mohr. sBAUMIA Hall. s REYUE BRYOLOGIQUE. 31 725. aphylla Hall. | 726. indusiata Brid. II. — PLEUROCARPÆ. * Gen. 409. Fonrinauis Dill. 727. antipyretica Linn. — D. laxa Milde. — c. alpestris Milde. — d. latifolia Milde. — e. robusta Card, 128. gigantea Sul]. _ 729. gracihis Lindb. 130. androgyna Ruthe. 131. seriata Lindb. 7132. squamosa Linn. — D, latifolia Sch. 133. dalecarlica Sch. 734. Duriæi Sch. 735. Ravant Hy. 136. hypnoides Hn. Gen. 110. Dicuecyma Myr. 738. falcatum Myr. 139. capillaceum Sch. Gen, 111. CryPHAEA Mobr. 740. heteromalla Mobr. — D. aquatilis Sch. Gen. 112. Lepronon Mobr. 714, Smithii Mohr. _ — b. filescens Ren. Gen. 113. NecxERA Hedw. 742, pennata Hedw. 743. oligocarpa Sch. | 144, pumila Hedw. =” D. Philippeana Sch. 145. crispa Hedw. _ 77 b. falcala Boul. _ 7146. turgida Jur. . 147. complanata Sch. | _ — b. longifolia Sch. : … — € lenella Sch. _ —d. secunda Grav. —e patens Boul. AB: Sandinerians Scb. 137. dichelymoides Lindh. | Gen. 122. ANAcamPTODON Brid. | — b. paludosa 751. trichomanoides SCh. 752. lusitanica Sch. Gen. 115. LEuCODON Schw. 753. sciuroides Schw. — h, morensis Sch. Gen. 116. PTEROGONIUM SW. 154. gracile Sw. — D. cavernarum Pfef. Gen. 417. ANTITRICHIA Brid. 755. curtipendula Brid. — b, minor Boul. 756. californica Sall. Gen. 118. DazTonrA H. et T. 757. splachnoides H. et T. Gen. 119. HookeriA Tayl. 758. læte-virens H, et T. G. 120. PrenyGopayLium Brid. 759. lucens Brid. Gen. 121. FABRONIA Raddi. 760. pusilla Raddi. 761. Schimperiana De Not. 762. octoblepharis Schl. 763. Serdtneri Sch. 764. splachnoides Brid. Gen. 123 HaBroDoN Sch. 765. Notarisii Sch. 766. Nicæensis De Not. Gen. 124 AnisonoN Sch. 761. Bertrami Scb. Gen, 125. Myrinia Sch. 768. pulvinata Sch. Gen. 126. THEDENIA Sch. 769. suecica Sch. : Gen. 127. MyureLta Sch. 770. julacea Sch. 771. apiculata Sch. 772. Careyana Sull. Gen. 198. Lesrea Hedw. | 773. polycarpa Ehrh. : Sch —e exilis C. M. 32 — D, laxifolia Lindb. 715. rupestris Bergg. 776. tristis Cesati. 771. algarvica Sch. W8. papillosa Sch. 719. distans De Not. 780. patens Lindb, Gen. 129. Anomonon H. et T. 181. rostratus Sch, 182. longifolius Hn. 783. attenuatus Hn. 184. viticulosus H. et T, 185. apiculatus Sch. Gen. 130. PSEUDOLESKEA Sch. 786. airovirens Sch. — b. filamentosa Boul. — c. intermedia Bou]. — d. brachyclados Schw. 787. gracilis Sch. (Amblystegium Jur.). 788. catenulata Sch. 789. tectorum Milde. Gen. 131. H£TEROCLADIUM Sch. 790. dimorphum Sch. — D. compactum Mo. _ 791. heteropterum Sch. — b, fallax Milde. — c. apricum Hn. * 792, Kurrii Sch. Gen. 132. Tau:prum Sch. 793. minutulum Sch. à 794. punctulatum De Not. 795. pallens Lindb. , 796. pulchellum De Not, 797. decipiens De Not. 798. tamariscinum Sch. 799. recognitum Lindb. 800. delicatulum Lindb. 801. abietinum Sch. 802. Blandowii Sch. G.133. PreriGynanprum Hedw. 803. filiforme Hedw. ; Lei heteropterum Brid. — c. filescens Boul. _ Gen. 134. ou Sch. + REVUE BRYOLOGIQUE. Gen. 152. Camprorxecium Sch. Gen:143. Prycuoniom Sch. Gen. 144. BrAcuYTHECIUM Sch. _— d, flaccidum Sch, 806. repens Sch. Gen. 136. PyLaisrA Sch, 807. polyantha Sch. G. 137. CYLINDROTHECIUM Sch. 808. cladorrhizans Sch. 809. concinnum Sch. Gen. 138. Cuimacrum W.et M. 810. dendroides W. et M. Gen. 139. Isoraecium Brid. 811. myurum Brid. — b. elongatum Sch. — C. robustum Sch. — d. circinans Sch. — e, vermiculare Mo. — f. gracile Grav. Gen, 140. ORTHOTHECIUM Sch. 812. intricatum Sch. 813. rufescens Sch. 814. chryseum Sch. 815. strictum Lrtz. 816. binervulum Mo. 817. Bollæi De Not. Gen. 141. HomaLoTHEcIUM Sch. 818. sericeum Sch. 819. Philippeanum Sch. — b, secundum Pfef, — c. densum De Not. 820. fallax Phil. 821. lutescens Sch. : — D. mosanum Grav. 822. aureum Sch. 823. nitens Sch. 824. plicatum Sch. 825. lætum Sch. — b, gracillimum Mo. 826. Aotæanum De Not. 827. vineale Milde, 828. salebrosum Sch. — b, longisetum Sch. — €, densum Sch. —e. cylindricom Sch. Nan — *E er he | lliferam 829. {urgidum Hn. 830. Mildeanum Sch. — b. longisetum Warn. 831. Ligusticum De Not. 832. jucundum De Not. 833. glareosum Sch. — b. atrovirens Warn. 834. Tauriscorum Mo. — b. rugulosum Pfef. 835. albicans Sch. — b. dumetorum Limp. _— €. pinnatum Warnst. — d. alpinum De Not. 836. subalbicans De Not. 837. Thedeni Sch. 838. salicinum Sch. 839. erythrorrhizon Sch. 840. collinum Sch. — b. subjulaceum Pfef, 8M. Payotanum Sch. 842, velutinum Sch. — b. prælongum Sch. — c. Intricatum Sch. — d. condensatum Sch. — e. longisetum Warn. — f. sericeum C. Müll. 843. vagans Milde. 844. olympicum Jur. 845. trachypodium Sch. 846. reflexum Sch. 847. micropus Sch. 848. Starkii Sch. — D. prælongum Sch. 849. curtum Lindb. 850. glaciale Sch. 851. ratabulum Sch. : — D. longisetum Sch. — €. flavescens Sch. — d. plumulosum Scb. — €. densum Sch, — f. robustum Sch. — gg. palustre Husn. 852. campestre Sch. — D. Schimperi (Kling.). 862 Amnollianum Mo. 84. Gehecbi Milde. Gen. 147. Hyocomiom Sch. Gen. 148. EuRaYNGHIUM Sch. _— c. filescens Ren. 875. diversifolium Sch. _ 876. circinnatum Sch. _ 877. striatulam Sch. REVUE BRYOLOGIQUE. 33 — c. laxum De Not, — d. subsphæricarpon De Not . ot. 856. populeum Sch. . — b. majus Sch. — c. longisetum Scb. — d, subfalcatum Sch. — e. attenuatum Scb. — f. rufescens Sch. 857. Venturi Warnst. 858. Amænum Milde. 859. venustum De Not. 860. plumosum Sch. — b. homomallum Sch. — c. aquaticum W.et Mo. — d, denticulaltum Grav. 861. cirrhosum Sch. — b. adrepens Mo. — ec, gracillimum Mo. 862. Funckii Sch. 863. Lapponicum Sch. 864. Durieui De Not, Gen. 145. Myurium Sch. 863. Hebridarum Sch. 866. Herjedalicum Sch. Gen. 146. ScrEroroDruMm Sch. 867. cæspitosum Sch. = 868. illecebrum Sch. 869. ambiquum De Not. 870. Ornellanum Mo. Gen. ScorPiuRIuM Sch. 871. rivale Sch. = Eurhyn- chium circinnatum sec, Boul. re 872. flagellare Sch. — D, tenellum Grav. 873. myosuroides Sch. — pb, humile Grav. 874. strigosum Sch. — b, imbricatum Sch. 34 — D. cavernarum Pfeff. — c. arcuatum Lees. 879. meridionale De Not. 880. velutinoides Sch, 88f. Zocarnense De Not. 882. crassinervium Sch. — D, auronitens Mo. 883. Tommasinii Limp. (£,. Vaucheri Sch.). — D. fagineum H. Müll. 884. piliferum Sch. 885. speciosum Sch. 886. scleropus Sch, 887. prælongum Sch. __ 888. Swartzii. ? 889. Schleicheri Lrtz. (£. abbreviatum Sch.). 890. Stokesii Sch. : 891. pumilum Sch. 892. Teesdalii Sch. Gen. 149.RHYNCHOSTEGIUM Sch. | 893. demissum Sch. 894. Welwitschii Sch. _ 895. tenellum Sch. 896. curvisetum Lindp. 897. depressum Sch. 898. confertum Sch. — b. Daldinianum De Not. — €. Delognei Boul. — d. brevifolium Milde. 899. hercynicum Hpe. 900. megapolitanam Sch. — D. meridionale Sch. 901. rotundifolium Sch. 902. murale Sch. — D, complanatum Scb. — €, julaceum Scb. — d. Piccininianum de Not. 903. rusciforme Sch. — D, atlanticum Brid. _ — c. inundatum Sch. __ — d. prolixum Brid, _— €. Squarrosum Boul. .— {. laminatum Boul, _ — À. gracile Card, 904. alopecu cl Sch __—g. Complanatum Schulze. | REVUE BRYOLOGIQUE. } Gen. 451. PLAGIOTHECIUM Sch. 905. latebricola Sch. 906. Iætum Sch. 907. piliferum Sch. — b. brevipilum Sch. — c. submuticum Ren. 908. pulchellum Sch. — b. Sendtnerianum C. M. 909. nitidulum Sch. ( P. Arnoldi Mil. ), 910. turfaceum Sch. 914. denticulatum Sch. — D. tenellum Sch. — €. laxum Sch. — d, densum Sch. — €. myurum Sch. — f. bercynicum Jur, — g. obtusifolium H. et T. — h. undulatum Ruthe, — 1. aptychus R. Spr. — À. sulcatum. R. Spr. — l. recurvum Warn. 912. succulentum Lindb. 913. Schimperi Jur. et Mil. b. nanum Jur, 914. Müllerianum Sch, — b, myurum Pfef. 915. sylvaticum Sch. — D. orthocladium Scb. — €. rupestre Warnsl.- — d. phyllorrhizans R, spr, — €. Rœseanüm Sch. 916. Sullivantiæ Sch. 917. neckeroideum Sch. — b. myurum Mo. 918. undulatum Sch. 919. Mühlenbeckii Sch, — b. chrysophylloides C. M. 920. silesiacum Sch. Gen. 15% Amgzysrecrun Sch. 921. Sprucei Sch, 922. subtile Sch. 923. Anzianum De Not. 924. tenuissimum Sch. 925. confervoides Sch. 926. enëérve Sch, " 927. serpens Sch. — — €. pinnatum Sch. — €. fallax Warnst. — f. serotinum Lindb. — ÿ. Salinum Carr, ; 998. Finmarchicum Lrtz. 929. Juratzkanum Sch. — D. minutum Grav. 930. radicale Sch. 931. olgorrhizon Gümb. 932. irriguum Sch. — D, tenellum Sch.: — €. flaccidum De Not 933. fallax Milde. 934. fluviatile Sch. 936. hygrophilum Sch, — bd. limosum Sch. 937. Kochii Sch. 938. curvipes Gümb. 939, riparium Sch. — D, abbreviatum Sch. — €. subsecundum Sch. — d, Felisii De Not. — e. elongatunm Sch. — {. trichopodium Sch. — g. longifolium Sch. — h. inundatum Sch. — t, splendens De Not. — k. Genuense De Not. — Î. radicans Boul. 940. leptophyllum Sch. 941. Hausmanni De Not. Gen. 153, Hypnum Dill. 942. Halleri Lin, f. 943. Sommerfeltii Myr. — b, stellulatum Sch. 944. elodes R. spr. — b, hamulosum Sch. 945. chrysophyllum Brid. _—,b, tenellum Sch. __— €. subnivale Mo. 947, stellatum Sch. — €. virens De Not — d. squarrosum Warn, — h. depauperatum Boul. (A. Formianum F. M. ). 935. porphyrrhizum Lindb. 946. subchrysophyllum Anëi | _— b. protensum Séh. | REVUE BRYOLOGIQUE. 35: — d, prolixum Brid. 948. polygamum Sch. — b. minus Sch. — c. fallaciosum Jur, — d, maritimum Lindb. — e. stagnatum Wils. 949. aduncum Hedw. . — bp. intermedium. — €. Kneiïffii Sch. — d. polycarpum Sch. —e. gracilescens Sch, — f. tenue Sch. — g. elatum Hall. — h. pungens H, Müll. — ti. subalpinum Milde, — k. laxum Scb. — |, attenuatum Boul. 950. vernicosam Lindb. — b, turgidum Jur, 951. revolvens Sw. 952. Orsinianum De Not. 953. Cossoni Sch. 954. intermedium Lindb. — b, giganteum Limp. 955. Sendtneri Sch. — b, giganteum De Not. (4. hamifolium Sch.). 956. Wilsoni Sch. 957. hamifolium Sch. 958. lycopodioides Schw. 959. fluitans Linn. — b. submersum Sch. — c. falcatum Sch. — d. turgidum Holl. — e. flaccidum De Not. — f. alpicolum De Not. — g. serratum Lindb. — h. subenervum Vent. — 1. gracile Boul. — k. Jeanbernati Ben. 960. exannulatum Gimb, — b. pinnatum Boul. — ç. tenellum Ren. — 4. Rotæ Pfef. 963. prreramineun C, 964. uncinatum Hedw. — b, abbreviatum Sch. — €, plumosum Sch. — d. plumulosum Sch. — e. graciiescens Sch. — f. subjulaceum Sch. — 4. orthothecioides Lindb. — h.contiguum Nees. 965. Molendoanum Sch. 966. fulgidulum Rota. 967. filicinum Linn. — b, trichodes Brid. — c. gracilescens Sch. — d, elatum Sch, — e. crassinervium Ren, — f. submersum Pfef. — 4. Locarnense De Not, — h. prolixum De Not. — i. subnivale Mo, 968. commutatum Hedw. — b, elegantulum De Not. — ce. laxum Warnst. — d. ecalcaream Lriz. — e, meridionale Lrtz. 969. falcatum Brid. — b, gracilescens Sch, — c. hamatum Holl. 970. irrigatum Lett, (H. virescens Boul.). 971. sulcatum Sch. 972. subsulcatum Sch. 973. Rabenhorstii Mo. 974. rugosum Ebrh. _— b, imbricatum Pfef, 975. incurvatum Schrad, 976. Roesei Sch. 977. Blyttii Sch. 978. densum Milde, 979. pallescens Sch, = 980. reptile Rich. -— b. subjulaceum Scb. 981. fastigiatum Brid. 982. Sauteri Sch. 983. fertile Sendt. 984. bamulosumSch. _ callichr 3 Brid. ” REVUE BRYOLOGIQUE. — d. pere fe — b, lacte virens Sch. 986. imponens Hedw. 987. cupressiforme Linn. — b. tectorum Sch. . brevisetum Sch. . uncinatulum Sch. . filiforme Brid. . mamillatum Brid.. . ericetorum Sch. elatum Sch, . longisetum Sch. . subjulaceum Mo. . suffocatum Breb. . erectum Warnst. . imbricatum Boul. . minus Wils. . humide Card. 988. resupinatum Wils. — b. prolixum De Not. 989. canariense Mitt. 990. Bottinii Breidl, 991. arcuatum Lindb. — b, elatum Sch. — c. demissum Scb. — d. lignicola Mo. — e. condensatum Bergg. — f. flaccidum De Not. — 4. fluitans De Nol. 992. pratense Koch. 993. Heufleri Jur. — b. pygmæam Mo. 994. Vaucheri Lesq. 995. coelophyllum Mo. 996. condensatum Sch. 997. dolomiticum Milde. 998. Ravaudi Boul, 999. Bambergeri Sch. 1000. procerrimum Mo. (petrœum Boul.). ne —— —— — ee . SE rere me Ro AO0!, curvicaule Jur. 1002. Haldanianum Grev. — b. homomallum Boul. 1003. nemorusum Koch. 1004. Lorentzianum de. 1005. molluscum Hedw. — b, condensatum sa — c. erectum Sch. — e. squarrosulum Boul, — f. robustum Boul. — g. Winteri Boul. — h. crispulum Holl, 1006, Crista-Castrensis Linn. 1007. subenerve Sch. 1008. palustre Linn. — D. hamulosum Sch. — €. laxum Sch. — d. subsphæricarpon Sch. — €. julaceum Scb. — f. tenellum, 1009. styriacum Limp. 1010. alpestre Sw. 1011. molle Dicks. 1012. 1013. dilatatum Wils. 1014. alpinum Sch. 1015. Goulardi Sch. 1016. norvegium Sch. 1018. arcticum Somm. 1019. Smithii Lindb. 1020. polare Lindb. 1021. montanum Wils. 1022, lusitanicum Sch. _ 1023. eugyrium Sch. — D. Mackayi Sch. 1024, ochraceum Wils. — D. uncinatum Milde, — €. flaccidum Milde, — d. complanatum Milde, _. — €. filiforme Limp. _— f. tenue Boul. 1025. deflexifolium Solms. Gen. 455, Ancarotom. Brid. 1049. alternifolium Brid. Gen. 156. Anprexa Ehrb. 1050. petrophila Ehrh. — D, acuminata Sch. — €. flaccida Sch. — d. squarrosula Sch. — € sylvicolaSeh. — Schimperianum Lrtz. . (£. circinnatum sec Boul.). f. graciis Seb. | REVUE BRYOLOGIQUE. 37 1026. 1027. 1028. 1029. micans Wils. cordifolium Hedw. Breidleri Jur. giganteum Sch. 1030. sarmentosum Wahl. — D. pumilum Milde. . fallaciosum Milde. . fontinaloides Berg. . subflavam Ferg. . cuspidatum Linn. . pungens Sch. . Schreberi Willd. . dolosum de Not. , purum Linn. . Stramineum Dicks. . compactum Milde. , fuscum Angstr. . obscurum Hn. patens Lindb. — f. ovatum Boul. . trifarium W. ct M. . nivale Lrtz. . turgescens Sch. . uliginosum Lindb. a , badium Hn. 1040. scorpioides Linn. Gen. 154. HyLocomIum Sch. 1041. splendens Sch. 1042. umbratum Sch. 1043. Oakesii Sch. 1044. brevirostre Sch. 1045. squarrosum Sch. 1046. subpinnatum Lindb. 1047. triquetrum Sch. 1048. loreum Sch. III. — ANOMALAE. — g. alpicola Sch. — h, pygmæa Sch. — à, robusta Sch. — k, homomalla Sch. . 4056. papillosa Lindb. 1057. alpina Turn. — b. compacta Hook. — c. flavicans Hook. 1058. rupestris Roth. — b. septentrionalis Sch. — €, hamata Lindb. 1059, Grimsulana Brch. 1060, crassinervia Brch. — b, Heinemanni C. M. 1061. falcala Sch. 1062. Blyttii Sch. 1063. nivalis Hook. — b. fuscescens Hook. 1064. Zetterstedtiü. | Gen. 157. SpxaGnux Dill, 1065. acutifolium Ehrh, — b, deflexum Sch. — c. tenellum Sch. (tenue Braithw.) — d, purpurascens Sch. — e, fuscum Sch. — f. patulum Sch. — g. robustum Russ. — h, laxum Russ. — 1. gracile Russ. — k, luridum Hueb. — |. plumosum Milde. — m.roseum Limp. — n, arctum Braith, — 0, elegans Braith. — p. quinquefariam Braith — q.læte-virens Braith. — pr, fallax Warn. — s. secundum Warn. — t, fusco-virescens Wara — u. Gerstenbergerii War. — v. squarrosulum Warn. — x. flavicaule Warn, — _— — __— — REVUE BRYOLOGIQUE. _— à, strictum Angst.. 4079. cuspidatum Ehrb. — b. immersum Lim — g’ congestum Grav. 1066. rubellum Wils. 1067. Girgensohnii Russ. — D. strictum Russ. — c. densum Grav. — d. squarrosulum Russ. — e. pumilum Angst. — f. laxifolium Warn. — g. speciosum Limp. — h. gracilescens Grav. 1068. fimbriatum Wils. — b, squarrosulum H.Mül. — ec. flagelliforme Warn. — d. strictum Grav. 1069. recurvum P. B. — b, majus Angst. — c, tenue Kling. — d. pulchrum Lindb. — e. longifolium Warn. — {. nigrescens Warn. — 4. patens Angst. — h, squamosum Angst. — k. gracile Grav. — |, robustum Limp. — m. riparium (Angst.). (S. spectabile Sch.). — n. brevifolium Lindb. (S. laricinum Angst. ). — b, falcatum Russ. * pumilum Grav. *#* polyphyllam Schliep. #* squarrosum Warn. ### hypnoides A. Br. — ©. plumosum Sch. (incl. plumulosum Sch.). — d, submersam Sch. — e. fallax Warn. — f. serrulatum Schliep. — g. mollissimum Russ. — h. strictam Warn. — 1. monocladum Kling. — k. Bulnheimii Warn. — À, majas Warm + 1071. Lindbergii Sch. — c. squarrosulum Lim — d. tenellam Limp. — €. congestum Grav. 1072. squarrosum Pers. — D, immersum Beck. — €. imbricatum Sch. * strictum Warn. — d. cuspidatum Warn. — €. laxum Braith. — f. subteres Lindb. 1073. feres Angstr. — D. squarrosulum Lesq. — €. compactum Warn. 1074. Wulfianum Girg. — D. squarrosulum Russ. * congestum Russ. - * remotum Russ. 1075. rigidum Sch. — D. squarrosum Russ. * strictum Warn. — €. compactum Sch. * deflexum Warn. robustum Warn. 1076. molle Sull. — D. Mülleri (Sch.). T €. tenerum (Sull.). — d. pulchellam Limp. T €. Squarrosulum Grav. — / compactum Grav. 1077. Aongstromii Hn. (S. insulosum Angstr.). 1078. subsecundum N. et H. T D. virescens Angsir, 7 €. crispulum Russ. — d. gracilescens Sch. T € gracile C. Müll. — / intermedium Warn. — g. Beckmanni Warn. — À. tenellum Warn. — 4. simplicissimum Milde. (contortum Schultz.). À. obesum Wils. _, (turgidum C. M.). plumosum Warn. : ; : rufescens Br, germ. albescens Warn, REVUE BRYOLOGIQUE. 39 ** strictum Grav. — m. denudatnm Husn, — n. fluitans Grav. — 0. Squarrosulum Gray. — p.auriculatum (Sch.). 1079. laricinum R. spr. — b. platyphyllum Lindb. — c. teretiusculum Lindb. — d. subsimplex Lindb. — €. gracile Warn. 1080. Pylaisii Brid. — b. sedoides Brid. — €. Camusi Husn. — d. Austini Husn, 1081. molluscum Brch. — b. longifolium Lindb. — €. immersum Sch. — d. robustum Warn. — €. gracile Warn. — f. Brebissonii Husn. 1082. cymbifolium Ehrh. — b. medium Limp. * congestum Sch. ** purpurascens Warn. *** immersum Warn. — c. brachycladum Warn. — d. pycnocladum C. M. — e. laxum Warn. — f. squarrosulam Russ. — g. Hampeanum Warn. (S. subbicolor Hpe.) 1083. papillosum Lindb. — b. ochraceum Warn. — c. confertum Lindb. * Warnstorfii Schliep. — d. densissimum Warn. — e. stenophyllum Lindb. — f. flaccidum Schliep. — qg. purpurascens Limp. = — h. sublaeve Limp. 1084. Austini Sull. — b, congestum Warn. . — c. imbricatum Lindb. — d. Roemeri Warm, 40 | REVUE BRYOLOGIQUE. ADDENDA. 1085. Leplodontium subal- | 1086. Pohlia crassidens pinum De Not. Lindb. (Didym. flexifolio affine). ‘| 1087. P. erecta Lindb. Bibliographie. Die Familien und Gattungen der Laubmoose (Bryineæ) Schwedens und Norwegens hauptsachlich nach dem Lind- bergschen systeme übersichtlich beschrieben, von C. KINDBERG, Stockholm, 1882. L'auteur décrit succinctement les familles et les genres des _ mousses de la Suède et de la Norwège, d’après le système de Lindberg. Ces mousses sont réparties en 22 familles et 101 genres. F. GRAVET. Einige neue Sphagnumformen. Von C. WaRnsTORF (Sep. Abd. aus « Flora », 1882, n° 29). L'auteur, très-connu par ses publications sur les Sphaignes, décrit les variétés suivantes : A4. Sphagnum acutifolium Ehrh. Var. Schliephackeanum Warnst. 2. Sphagnum acutifolium Ehrh. Var. Schillerianum Warnst. ee. Sph. variabile Warn. Var. cuspidatum Ehrh. f. strictum Varnst. Die Sphagnumformen der Umgegend von Bassum in Hanno- ver. Von C. Warnsrorr. (Sep.-Abd. aus Flora, 1882, n° 3 h Cet opuscule contient d’abord une esquisse topographique des environs de Bassum, en Hanovre, où se rencontrent les conditions les plus favorables au développement des Sphai gnes. Vient ensuite l’énumération des espèces et de nombreuses | variétés ; plusieurs de ces variétés sont nouvelles pour l’Alle- magne. Les environs de Bassum ont été explorés par M. Beck- mann. Les échantillons de Sphaignes , que ce bryologue Y récoltés et qui ont été publiés dans le Sphagnotheca Europæa de M. C, Warnstorf, sont de toute beauté. F. GRAVET. Nouvelles. | Un tirage à part de l'Enumeratio Muscorum Europæorum M. F. Gravet est mis en vente au prix de 1 fr. 25, — S'adre ser à l'Auteur, à F. Savy ou à T. Husnot, nn | 41e bureun de Ia Société Gryplogmique de Manche (Angleterre), est composé pour l’année 1883, de: MM. Garrington, président ; Cunliffe et Pea ë De: DS 10° ANNÉE 1883 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 3, Notice sur la section Limnobium du genre Hypnum. F. RENauL». — Les espèces européennes de Fabronia. VEnTCRI. — Hypnum (Cratoneurum) psilocaulon (species nova). Carnot. — Les plantes et la mousse. CaauRé. — Moyen d'utiliser la mousse. CHAUSSEGROS. — Bibliographie. — Nouvelles. Hypnum. La section Limnobium est étudiée avec beaucoup de détails dans la 2° édition du Synopsis de Schimper; mais les longues descriptions des espèces ne sont pas toujours d’un usage très-commode au point de vue des déterminalions, à cause de la disposition typographique du texte, qui ne fait pas ressortir, en #faliques, les caractères différentiels les plus saillants, Comme d’ailleurs les Limnobium comprennent un certain nombre d’espèces fort rares ou localisées dans des régions spéciales, les bryologues, surtout ceux du Midi, n'ont pas souvent l’occasion de suivre leurs variations dans la nature, seul moyen de se rendre véritablement compte de la valeur spécifique des différentes formes; j'ai donc pensé qu’il pouvait être utile de mettre en relief les caractères les plus importants, dans le but de faciliter les déterminations, Dans les notes qui vont suivre, j'indique la provenance des échantillons ayant servi de base à mon étude, qui se trouve _ Ainsi limitée à ces seuls termes de comparaison; l'examen ultérieur de formes qui me sont inconnues aujourd’hui pourra naturellement amener des modifications dans les coupes adoptées ; ce travail n’est d’ailleurs qu'un premier essai des- tiné à être complété plus tard. ie . Les Limnobium conshtuent une section bien tranchée dont les espèces vivent toutes sur les rochers arrosés. Les _ Organes de reproduction sont assez uniformes , la capsule esi arquée, généralement courte et renflée, pourvue d’un lar anneau, excepté dans le {. palustre, l'opercule convex ES REVUE BRYOLOGIQUE. : _apiculé ou mameloné. L'inflorescence est monoïque, excepté ‘ dans le A. ochraceum. Ce sont surtout les organes de végé- tation qui ont fourni des caractères pour la distinction des espèces; mais, dans cette section, comme dans les Har- pidium , on trouve un certain nombre de formes mal déli- mitées sur la valeur spécifique desquelles les bryologues ne sont pas d'accord. Le lissu est vermiculaire et assez caractéristique par l’épaisissement des parois des cellules, les médianes linéaires, flexueuses, celles de la base sub- hexagones, les supérieures généralement raccourcies. La nervure est habituellement bi-trifurquée, courte, et, même dans les espèces où elle est unique et plus longue, on trouve sur certaines feuilles une nervure courte, bifurquée. Il est _donc essentiel, pour éviter les erreurs, d'examiner un certain nombre de feuilles appartenant à plusieurs rameaux d’un : même échantillon et de n'avoir égard qu’au mode de struc- ture le plus habituel, en négligeant les exceptions. Sous le rapport de la forme des feuilles, les Limnobium peuvent se diviser en deux groupes assez distincts. Dans le premier, les feuilles sont élargies, ovales ou sub- orbiculaires, souvent coniractées à la base, arrondies au sommet ou brièvement et obtusément apiculées : Æypnum dilatatum, *H. molle, *H. alpinum, H. arcticum, *H. Goulardi, H. norvegicum, H. obtusifolium. Dans le second, les feuilles sont oblongues ou oblongues- lancéolées, plus ou moins rétrécies-acuminées : Hypnum palustre, H. polare, H. ee sr H. eugyrium , H, lusi- tanicum, H. montanum, H. micans, A ochraceum , ce dernier très-polymorphe et ayant une place à part au milieu des autres Limnobium. Certaines formes du *H. molle établissent quelquefois une _ transition entre ces deux groupes. _ dilatatum, *H. molle, *H. alpinum, H. arcticum Les cellules des angles basilaires fournissent de bons carac- -tères pour la distinction de quelques espèces. Dans le 4. alpestre et le H. eugyrium, elles ont les parois épaisses et forment des oreillettes bombées, orangées, nette- ment séparées et très-caractéristiques. Dans le Æ. ochraceum et le A. micans, les angles ne sont pas excavés, mais on y trouve de grandes cellules dilatées, à _ parois minces, hyalines dans la première espèce, orangées _ dans la seconde. ea . _ Les cellules qui forment les angles basilaires des Hypnum , < , . _ Goulardi, H. palustre, H. obtusifolium, ont les parois épaisses, elles sont rectangulaires ou subhexagones, ordi- nairement remplies de granulations et quelquefois orangées , es angles sont peu ou non excavés, les oreillettes mal déli- mitées el d'aillenrs variables, REVUE BRYOLOGIQUE. 43 Dans le Hypnum montanum , on trouve aux angles quelques cellules élargies, hyalines, à parois minces ne formant pas d’oreillettes distinctes. < Passons maintenant à quelques observations sur les diffé- rentes espèces : Hypnum molle Diks., H. dilatatum Wils., H. alpinum Sch. — Ces trois plantes figurent dans la 2° éd. du Synopsis de Schimper comme espèces distinctes; mais il est diflicile de leur accorder une valeur spécifique sérieuse , les caractères qui ont servi à les établir étant trop peu marqués et surtout trop variables; tel est l'avis très-judicieux exprimé par M. Boulay dans sa nouvelle Flore. = Si l’on élagne des descriptions du Synopsis les détails les moins importants, il reste, pour distinguer nos trois plantes, les caractères différentiels suivants : Hypnum dilatatum Wils. — Tige assez longue, couchée , puis redressée, dénudée à la base; feuilles peu serrées, homotropes , ovales-suborbiculaires, obtuses ou brièvement et obtusément apiculées. Hypnum molle Wils.—Tige longue, couchée ; feuilles peu serrées , étalées-dressées, ovales-elliptiqués, rétrécies dès le milieu en un large acumen obtus ou subobtus. Hypnum alpinum Sch. — Tige couchée , non dénudée, à rameaux couris dressés-fastigiés ; feuilles serrées, éfalées, un peu squarreuses , suborbiculaires, subitement terminces Par un apicule court. Les autres caractères tirés de la couleur des touffes, de la : _ denticulation des feuilles, de la longueur de la nervure, Oreillettes plus ou moins distinctes, colorées ou hyalines, de la forme et de la courbure de la capsule, m'ont paru plus _ Yariables encore. +4 En examinant un certain nombre d'échantillons on en trou- vera certainement qui répondent exactement aux frois formes énoncées ci-dessus, mais il y a de trop fréquentes transitions Pour qu’on puisse les considérer comme de véritables types spécifiques. Tout au plus pourrait-on les admettre comme SOus-espèces. Fe Les spécimens que j’ai examinés proviennent : 7 4° Pour le A. dilatatum: Prusse-Rhénane (Warnstort), Vosges et Pyrénées , de nombreuses localités 3 2 Pour le //. molle : Styria ‘in alp. Solk (Breidler), bon échantillon, bien caractérisé, comme d’ailleurs tous ceux que sait si bien préparer M. Breidier, l'habile et heureux explo rateur des Alpes d'Autriche. Pyrénées au lac Majou dans al de Colomès, en Aran ( D' Jeaubernal}, ainsi que la rianum plus petite que le type, mais avec la > feuilles; 44 : REVUE BRYOLOGIQUE, 3 Pour le A. alpinum: Alpes de Salbzbourg, dans la vallée de Maritzenthal (Breidler ) ; massif du Mont-Blanc (Payot), publié sous le n° 593, dans les Musci Galliæ de M. Husnot ; Alpes de Dovre, Norvège (Kaurin). Ces derniers échantillons, que je dois à l’obligeance de M. Brotherus, sont fertiles et parfaitement caractérisés, les feuilles contractées et involulées à la base, montrent de petites oreillettes Ayalines, comme l'indique Ja description de Schimper. Sur cinq cap- sules que porte l’échäntillon, trois sont courtes, renflées, dressées et les deux autres plus allongées et distinctement arquées. M. Lindberg, dans les Musci Scandinavici, classe ces mousses de la façon suivante : Amblystegium dilatatum Wils. & : À — (molle) Diks. = =. Var. $. alpinum Scb. Var. y. Schimperi Lor. Le nom le plus ancien est celui de Æ. molle Diks., qui s'applique à la plante d'Angleterre où cette forme a été _ trouvée d’abord ; mais dans l’Europe continentale, c’est le _ H. dilatatum qui est le plus répandu, et pourrait, par cela même , être considéré comme le type. Hypnum obtusifolium Hook.— Je ne connais cette espèce, dont je n’ai pas lu la description, que par un échantillon récolté dans l’Orégon (Am. Sept.) et qui m’a été communiqué par M. Lesquereux. Elle n’a, paraît-il, pas encore été trouvée fertile. Voici la description de la plante, d’après l’échantillon de l’'Orégon. Tige courte divisée en branches irrégulièrement rameuses, rameaux un peu arqués, subjulacés, atténués au sommet. Feuilles imbriquées ou très-légèrement subsecondes, concaves, largement infléchies aux bords, fortement adhérentes à la tige, non contractées à la base , ovales-oblongues ou sublin- gulées, largement arrondies au sommet, plus rarement _ sub-acuminées à pointe large et courte, denticulées nette- ment sur foute la longueur, dents plus distinctes et plus serrées au sommet. Une nervure unique dépassant les 3/4. Tissu vermiculaire serré, cellules moyennes très-longues, flexueuses , les supérieures courtes, subhexagones , ainsi que les basilaires. Aux angles irès-légèrement excavés, on trouve quelques cellules plus grandes , remplies de granulations ver- _ dâtres ou obscures, ne formant pas d'oreillettes bien distinctes. Les cellules du sommet et celles de la base ont les parois _ beaucoup plus épaissies que les moyennes, os, = Cette plante est certainement une bonne espèce distincte de _ toutes celles d'Europe. Elle appartient, sans aucun doute, à _ la section Limnobium ; elle peut être placée dans le groupe _ des espèces s élargies el reste, malgré sa stérilité REVUE BRYOLOGIQUE. 45 parfaitement caractérisée par la forme des feuilles, la denti- culation et la longueur de la nervure. Hypnum arcticum Somft. —Ceite espèce, qui a des analo- ci de port avec le Æ. molle, s’en distingue nettement par es touffes d’un vert foncé, passant au noirâtre, par ses rameaux longs, raides, par les feuilles plus petites, par les cellules moyennes plus courtes et sartout par la nervure forte, unique, dépassant le milieu. - Mes échantillons des Pyrénées ont les feuilles un peu plus petites (3/4 mill.) que ceux des Alpes de Styrie (1 1/4 mill.) | ÉNET de M. Breidler; pour tout le reste, ils s’accordent jen. *Hyprnum Goulardi Sch. — M. Boulay, dans sa nouvelle lore, subordonne avec raison cette mousse comme sous- espèce au /7. articum. Il n’est, en effet, guère possible de l'en séparer. Elle n’en diffère que par une taille plus pelite, des rameaux courts, moins raides, des feuilles plus espacées et plus étalées, mais d’ailleurs semblables à celles du A. arcti- cum dont cette plante ne semble être qu’une forme appauvrie. - En 1882, le D' Jeanbernat a recueilli dans le Val de Colo- mès en Aran (Pyrénées) quelques échantillons fertiles de celte mousse dont la fructification était inconnue. Rameau périchélial radicant, folioles lancéolées, acuminées, légère- ment dentées au sommet, un peu plissées, longuement ner- viées. Capsule courte, renflée, un peu arquée, à peine con- tractée sous l’orifice, opercule convexe, obtusément apiculé, Processus presque entiers. Tous ces caractères se retrouvent dans le Æ. arcticum. La plante de Colomès s'accorde bien avec les échantillons authentiques de la Maladetta. M. Arnold à aussi trouvé le Æ. Goulardi dans les Alpes du Tyrol, et M. Venturi dans les Alpes du Trentin. Hypnum norvegicum Sch. — Cette espèce, qui a quelques apports avec le 4. arcticum, en diffère tout d’abord par une ile beaucoup plus petite (1-2 cent.) qui lui donne un faciès Spécial, Les feuilles atteignent à peine (1/2 mill.); la nervure plus mince est ke plus sonvent bifurquée et courte. Le tissu est aussi un peu plus délicat et un peu translucide avec des Cellules médianes subhexagones courtes, peu flexueuses et à Parois peu épaissies. Schimper dit les feuilles _ Dans les échantillons du //. norvegicum que j'ai pu étudier : Gronlandia (Berggren), Lapponia (Holmgren), Hohe-Tatra { pricht), j'ai constaté, au contraire, que le sommet est arrondi ccmme dans le Æ. arcticum. > Les divergences qui séparent les deux espèces ne sont Peut-être pas très-importantes, mais le port est si différent qu'on reconnaitra assez facilement le. A. norvegicum, emble à une réduction minuscule du . molle 46 REVUE BRYOLOGIQUE. Hyprum polare Lindb. — La description du Synopsis s'applique très-exactement aux échantillons de Laponie que te dois à mon aimable correspondant M. Brotherus. Les touffes sont jaunâtres, les tiges grêles, courtes (3-4 cent.), les feuilles très-molles, espacées, étalées-dressées, s'enroulent un peu à l'extrémité des rameaux de manière à les rendre pointus; a elles sont très-concaves, largement infléchies aux bords, oblongues-lancéolées , insensiblement rétrécies, terminées par un acumen court, large, muni quelquefois d’un pelit apicule obtus ; souvent le sommet est un peu cucullé. Le tissu presque hyalin est serré et très-délicat, avec des cellules moyennes étroites à parois minces, les supérieures seulement à parois épaissies, celles des angles un peu dilatées, hyalines, adrangulaires ou subhexagones, courtes, ne formant pas oreillettes. Ce qu'il y a de plus caractéristique est la longueur de la nervure qui disparaît au-dessous du sommet ou l’atteint même dans beaucoup de feuilles. Les exemplaires du pic d’Arbizon (Pyrénées), sont plus robustes tout en conservant l'aspect général de la plante de Laponie, feuilles très-molles, un peu plus longues et plus larges, elleptiques, moins insensiblement rétrécies ; tissu plus solide, cellules moins transparentes, remplies de granulations vertes, à parois plus épaisses, mais la nervure conserve sa longueur caractéristique et la plante des Pyrénées se rap- proche plus du A. polare que de toute autre forme du À. palustre. Sans doute, toutes ces différences ne sont pas bien impor- tantes, et certains bryologues ne voudront pas séparer les deux espèces qui se joindraient par l'intermédiaire de la var. laxzum du H. palustre. Cependant, dans la diagnose de la var. laxum, Schimper ne mentionne pas la longueur de la ner- vure, qui constitue la divergence principale. Quoi qu’il en soit, la mousse de Laponie et celle de l’Arbizon sont faciles à reconnaître, et, si cet argument n’est pas très- scientifique, il ne manque toutefvis pas d’une certaine valeur quand il s’agit d'espèces polymorphes dont les variations embarrassent les bryologues. ; La plante publiée par M. Husnot dans les Musci Galliæ, n° 5992, sous le nom de H. palustre v. laxum, appartient à _ la forme du Z. polare (Lac Vert de Luchon, Pyrénées). = M. Boulay, dans sa nouvelle Flore, fait allusion à une mousse analogue qu'il a récoltée au Pelvoux et qu'il rapporte éga- = lement au Æ. palustre var. laxum. Dans les Alpes françaises Pyrénées, cette forme paraît confinée dans la région Lusitanicum Sch. — Je n'ai pas vu d’échantillon pèc Schimper dit voisine, par le port, d qui lui sont assignés, c’est-à re REVUE BRYOLOGIQUE. 41 les feuilles denticulées sur presque tout le contour et la ner- _vure, atteignant presque le sommet, semblent sutfisants pour distinguer les deux plantes. Mais est-ce bien un Limnobium ? Le midi du Portugal où cette mousse est indiquée exelu- sivement, ne possède guère le climat qui convient aux espèces de cette section. Hypnum montanum Wils.—La plante américaine publiée sous le n° 453, par Sullivant et Lesquereux, dans les Musci Boreali-Americani, % édit., forme de petites touffes jau- nâtres ; feuilles petites (3/4-1 mill.), falciformes, et en partie Squarreuses, révolutées à la base, longuement et insensi- blement acuminées , distinctement dentées dans la moitié supérieure, nervure mince et courle, les branches n’attei- gnant pas le milieu. Cellules à parois peu épaissies, les moyennes linéaires, longues, celles des angles un peu plus grandes, carrées ou rectangulaires hyalines, ne formant pas d’oreillettes. Ces caractères éloignent assez le 4. montanum des autres Limnobium pour qu’on ne puisse le confondre avec aucun d’eux. Schimper dit qu’il ressemble par le port au À, eugyrium. Les exemplaires américains me semblent plutôt intermédiaires entre les plus petites formes du /. Dalustre v. hamulosum et certains Campylium de laille réduite, ou même le Æ. Halleri. Hypnum micans Wils. — La place assignée à cette espèce dans la section Limnobium n’est pas à l'abri de toute critique. Schimper, après avoir rélevé quelques inexactitudes de la description de Wilson, le créateur de l'espèce, dit: « Jene “ comprends pas pourquoi Wilson rapproche cette mousse « des Leskea, le mode de végétation, le faciès de la plante si $. le tissu des feuilles sont entièrement ceux des Limno- > ?* Oum. » ve _ Cette analogie ne semble pas absolument évidente malgré l'habitat du A. micans sur des rochers arrosés, son port et la _ forme des feuilles. On ne peut d’ailleurs le confondre avec aucun autre Limnobium ni même avec aucune espèce d'Eu- _ rope. La denticulation des feuilles, les parois cellulaires peu _ Où non épaissies et surtout le tissu basilaire à grandes cellules gonflées, délicates, occupant presque toute la largeur de la base sans former d’oreillettes proprement dites et remontant assez haut le long des bords par des cellules carrées plus petites , ne sont pas des caractères des Limnobium. Bi En examinant avec soin des échantillons authentiques du. H. micans, récoltés à Killarney par Schimper lui-même et ar le D" Carrington à la localité originale de Kromaglown , J'ai cru remarquer une assez grande analogie entre leur tissu el celui de certains Raphidostegium de _S d le 24 op te _48 REVUE BRYOLOGIQUE. C. Müll., qui en diffèrent d’ailleurs un peu sous d’autres rapports. En ontre, une mousse stérile récoltée par M. Fitzgerald sur des troncs d'arbres dans la Caroline du Sud ne présente plus, relativement au ]. micans, que des différences légères telles que des rameaux un peu plus effilés, des feuilles moins étalées, plutôt imbriquées ; tout le reste concorde et on ne pourrait guère les séparer. Or, l'habitat sur des troncs d'arbres serait au moins un fait singulier pour un Limnobium. Dans l'impossibilité où je me trouve d'arriver à des conclu- sions précises, à cause de la stérilité constante du 77. micans, je me borne à appeler l'attention des bryologues sur les comparaisons qu’il conviendrait de faire entre cette mousse et certains Raphidostegium et Isopteryqium de l'Amérique du Nord, qui ont avec elle des affinités marquées dans leurs organes de végétation, par le port, par la nervure et par le tissu , surtout celui de la base. Hypnum ochraceum Turn. — Cette espèce est très- polymorphe et les caractères qui la distinguent des autres Limnobium varient sinon dans le même individu, du moins en passant d’un individu à un autre. Aussi, bien qu’elle ait sa place parfaitement marquée dans la série des Limnobium , __est-on obligé, pour la reconnaître sûrement, d’avoir égard à l’ensemble des caractères qui sont assez nombreux et assez stables dans un même échantillon malgré leur variabilité générale. Les touffes sont souvent d’une couleur rousse ferrugineuse particulière, les rameaux ordinairement crochus à l’extré- mité, les feuilles flexueuses , homotropes , un peu plissées, ovales puis rétrécies en un acumen plus ou moins long, obtus ou sub-obtus, rarement aigu, un peu contractées à l'insertion _et décurrentes. La nervure variable est simple et longue ou bi-trifurquée assez loin de la base, à branches plus courtes ; _les oreillettes sont plus ou moins marquées, composées de cellules quadrangulaires gonflées, hyalines, à parois délicates, remontant par les bords. Ce dernier caractère semble le plus sûr pour distinguer le /]. ochraceum de certaines formes du H. palustre avec lesquelles on pourrait quelquefois le con- fondre, mais dont les cellules des angles ont toujours les parois épaissies. L'acumen presque toujours lancéolé-obtus du A. ochraceum offre aussi un bon moyen de vérification. _ Schimper, dans la 2° éd. du Synopsis, ne décrit aucune variété du H. ochraceum. : Milde, dans le Bryologia Silesiaca , distingue : 4° une var. uncinatum caractérisée par ses feuilles fortement falciformes, longuement nerviées ; 2 une var. flaccidum à touffes vertes, _ à feuilles étroites, longuement acuminées, lâches, à peine _eourbées, à creilleltes peu marquées. REVUE BRYOLOGIQUE. 419 M. Brotherus a recueilli, dans la Laponie orientale, sur les bords de la mer glaciale, une forme très-petite, à feuilles courtes, ovales, obtuses, à peine auriculées, à nervure courte, bifurquée. Enfin, je dois signaler une forme curieuse de Silésie (Bunzlau), distribuée par M. Limpricht sous le nom de var. filiforme Limpt., et qui a un port tellement spécial qu’il faut quelque attention pour la reconnaître. Touffes très-molles, d’un vert foncé , tiges et rameaux allongés, effilés, grêles, feuilles espacées, étalées-dressées, nullement homotropes, petites, ovales, concaves très-obtuses, très-faiblement auriculées. Dans ces formes molles du #. ochraceum, lorsqu'on détache les fenilles, de longues cellules appartenant à la couche superficielle de la tige, restent adhérentes à la base de la feuille et sont enlevées avec elle. Hypnum alpestre Sw. — Les échantillons de cette espèce, qui m'ont été communiqués par M. Brotherus, de différents points de la Laponie orientale, sont en parfaite concordance avec la description de Schimper. Ils ont quelque ressemblance de port avec le A. molle, mais s’en distinguent nettement par les feuilles serrées, imbriquées, plus étroites, ovales lancéolées , par la nervure colorée dont les branches longues s dépassent souvent le milieu , par les cellules des angles brus- quement dilatées, orangées , formant des oreillettes bombées . qui se détachent nettement. Tissu serré, à cellules moyennes très-longues et très-étroites. Les touffes, assez compactes , sont d’un roux pourpré ou noirâtre, tandis que les feuilles nouvelles qui forment l'extrémité des rameaux tranchent vivement par leur couleur d’un vert tendre. Le H. alpestre a été indiqué autrefois dans les Vosges et les Pyrénées par confusion avec A. dilatatum. ; Il est considéré comme une forme du H. molle par Milde, qui n’a peut-être pas eu entre les mains d'échantillons bien authentiques. En réalité, le H. alpestre paraît une bonne espèce, bien distincte et ne pouvant pas être confondue avec H, molle. ue Hypnum eugyrium Sch.— Cette espèce a été souvent con- fondue avec certaines formes du A. palustre, qui ont avec elle une grande analogie de port; elle en diffère par la capsule pourvue d’un large anneau, par la nervure toujours bifurquée à branches courtes et par les cellules des angles basilaires dilatées , orangées , à parois épaisses , formant des oreillettes bombées, nettement séparées. LS … Le H. eugyrium , qui est beaucoup moins commun que le H. palustre ; fructifie assez souvent. Les échantillons qq ssède des Alpes de Siyrie (Breïdler) , des Vos 50 REVUE BRYOLOGIQUE. n° 693 des Musci Galliæ, et des Pyrénées, vallée d’Orlu (Ariège), concordent bien. Malgré certaines formes, assez rares du reste du A. palustre, qui semblent établir une transition entre cette espèce et le H. eugyrium, on peut consi- dérer ce dernier comme une espèce suffisamment caractérisée. Hypnum palustre L.—Cette espèce, très-variable d'aspect, a pour caractères les plus importants : une capsule privée d’anneau , resserrée au-dessous de l’orifice après la sporose; les feuilles, le plus souvent homotropes, brièvement acu- minées-aiguës ; une nervure forle, ordinairement simple et dépassant le milieu ; des oreillettes mal dessinées, formées de cellules à parois épaisses , remplies de granulations ver- dâtres ou obscures. De tous les Limnobium, c’est aussi la seule espèce qui soit calcicole et descende dans les régions basses des montagnes du Midi. Malgré sa polymorphie, les différentes variations qu’elle produit affectent des formes assez bien délimitées que Schimper a énumérées dans son Synop- sis; on en trouvera aussi une très-bonne exposition dans la nouvelle Flore de M. Boulay. . Dans les Pyrénées où le type et la var. kamulosum sont très-répandus à l’état stérile, j'ai constaté, en plusieurs localités, une petite forme très-fertile qui a le port du H. eugyrium et pourrait être facilement confondue avec celui-ci sans un examen attentif, Touffes pelites, déprimées, rousses ; tiges couchées, munies de rameaux {rès-courts, redressés, un peu incurvés ; feuilles légèrement homotropes, à nervure simple un peu plus courte que dans le type et à oreillettes un peu plus nettement des- sinées. Capsule arquée, anneau indistinet. En outre j'ai reçu, en 1880, de M. Fergusson, sous le nom de Æypnum (Plagiothecium ?) Barkeri Ferg., sp. nov., une mousse stérile provenant des Alpes de Dovre (Norwège), qui appartient certainement à la section des Limnobium et semble très-voisine du 4. palustre. De petite taille, toutfes déprimées, tiges courtes (2-4 cent.), irrégulièrement rameuses, émettant de nombreux faisceaux de radicules rouges; feuilles espacées, très-étalées, flexueuses _ à la pointe, petites (3/4-1 mill.), oblongues à la base, puis rapidement rétrécies-acuminées , légèrement décurrentes, _ très-entières, infléchies aux bords à la naissance de l’acumen. Nervure épaisse, bifurquée, à branches courtes atteignant au pes le milieu. Cellules moyennes linéaires (6-10 fois aussi ongues que larges), flexueuses. Tissu à peu près égal sur toute la largeur de la base, composé de cellules plus larges, _ subhexagones, à parois peu épaissies, ne formant pas d’oreil- : __ lettes distinctes. Inflorescence monoïque , d’après Fergusson = L’abondance des radicules, la nervure épaisse, plus courte et bifurquée, enfin le tissu de la base distinguent cette plante REVUE BRYOLOGIQUE. des formes décrites du A. palustre. H est possible qu’elle constitue une espèce propre. _ Hypnum subenerve Sch.— Je suis obligé de négliger provi- soirement cette mousse, dont je n’ai pu jusqu’à présent me pro- eurer aueun échantillon et qui m'est complètement inconnue. C’est avec intention que je laisse de côté le Hypnum de- _ flexifolium Solms. Laub., qui n'appartient pas à la section Limnobium et dont on trouvera la synonymie dans la nou- velle Flore de M. Boulay. ANALYSE DES LIMNOBIUM. Feuilles élargies, ovales ou suborbiculaires, ordinairement contractées à la base, arrondies au sommet ou termi- nées brusquement par un apicule court. . . . … + : Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, rétrécies en un acumen aigu, rarement obtus. . . + . + + + - - Feuilles petites (1/2-1 mill.), entières, cellules moyennes subhexagones assez courtes. . . . + - + + + + + 2 -3 Feuilles plus grandes (1-2 mill.), entières ou légèrement =. ne - denticulées dans la partie supérieure ; cellules moyennes, longues, linéaires, flexueuses. . . . + . + + + + * : 5 __ { Nervure bifurquée, mince et très-courte ; cellules moyennes 8 à parois peu épaissies. Hypnum norvegicum Sch. Nervure forte, ordinairement simple et dépassant le milieu ; Fe cellules moyennes à parois ÉDRISSIES.. . + + +,» Innovations raides, fasciculées ; feuilles serrées, sub-im-— | briquées à l’état sec. . . . Hypnum arcticum Som. Tige très-grêle, courte, à branches flexueuses; feuilles espacées, étalées à l’état sec. Subsp. *H. Goulardi Sch. = | Feuilles non contractées à la base, denticulées sur presque tout le contour; nervure unique dépassant les 3/4. : Hypnum obtusifolium Hook. Feuilles contractées à la base, entières ou denticulées seu- lement au sommet: nérvure bifurquée, courte . . . - 6 Feuilles homotropes, ovales-suborbiculaires obtuses avec ou sans apieule. . . . . . Hypnum dilatatum Wils. Feuilles étalées-dressées, ovales, rétrécies dès le milieu en un large acumen obtus. . . Subsp. * H. molle Diks. Feuilles étalées un peu squarreuses, 5 rbiculaires brus- quement apiculées. . . . . Subsp. *H. alpinum Sch. Nervure unique prolongée jusque sous le sommet. . - - Nervure unique ou bi-trifurquée disparaissant loin du . Herr PS ip eee ei 6 se GE ét. ui i ine crénelées au sommet. mme entières où à ie C 5 re 26 ren Feuilles denticulées sur presqu 1e tout le contour. si Price nr % . Hypnum lusitanicum Sch. Feuilles distinetement de tées en scie dans la moitié supé- rx L # ; è se: vs 6 rleure Nr RES RS a É 7. à. S 32 | REVUE BRYOLOGIQUE. Feuilles falciformes et squarreuses, ovales-lancéolées, assez longuement acuminées ; cellules des angles petites, non dilatées, hyalines, Monoïque. Hypnum montanum Wils. Feuilles légèrement homotropes, non squarreuses, ovales- elliptiques, brièvement acuminées; cellules des angles grandes, très-dilatées, orangées. Dioïque. Hypnum micans Wils. Dioïque. Acumen ordinairement lancéolé-obtus ; cellules des angles dilatées, hyalines, à parois minces. Folioles périchétiales non plissées. Hypnum ochraceum Turn. Monoïques. Acumen ordinairement aigu ; cellules des angles à parois épaissies, verdâtres, obscures, ou oran- gées. Folioles périchétiales plissées , . . . . . . . . 12 | Nervure ordinairement unique et longue ; angles basilaires 10 11 non ou à peine excavés, composés de cellules verdâtres ou obscures ne formant pas d'oreillettes bien distinctes. Anneau nul. Plante calcicole. Hypnum palustre L. Nervure ordinairement bifurquée; angles basilaires exca- vés, composés de cellules orangées formant des oreil- lettes bombées très-distinctes. Anneau large. Plantes shticdies. nn es ed en 13 12 Hypnum alpestre Sw, Rameaux courts, non fastigiés, un peu courbés ; feuilles légèrement homotropes ; nervure bifurquée, courte. Folioles périchétiales denticulées. Hypnum eugyrium Sch. F. RENAULD. 13 Les espèces européennes de Fabronia. .On voit acceptées par les auteurs comme des espèces trés- distinctes, et l’on trouve dans les herbiers comme des plantes éminemment différentes la Fabronia pusilla et la Fabronia octoblepharis. On indique les différences de ces espèces principalement dans la conformation des feuilles et dans le fruit. Les feuilles de la Fabronia pusilla sont indiquées comme terminées par une pointe filiforme longue et presque achrôme; leur bord doit avoir, de la pointe jusqu’au milieu, des dents aiguës et longues, étalées-dressées, constituées an moins d’une et . quelquefois de 3 cellules ; en règle, ces dents alternent en = longueur, et entre l’une et l’autre dent (selon De Nolaris) sont interposées deux cellules marginales, La nervure faible n'arrive tout au plus qu’au milieu des feuilles. — Les fruits _ & cette espèce l'état vide la ont un pédicelle bien petit de 3 mill. , et à le est turbinée-tronquée sans un col REVUE BRYOLOGIQUE. 53 distinct, L’opercule est presque conique, les dents soni ap- pariées, mais distinctes, d’une couleur brune et les spores d’une dimension de 0 : 01 — O0 : 013 mill. La Fabronia octoblepharis doit avoir, comme caractères propres, les feuilles plus larges, terminées par une pointe filiforme moins allongée, le bord simplement denté, mais jamais cilié ; les cellules proéminentes du bord, c’est-à-dire les dents, sont disposées de manière que entre l’une et l'autre il n’y a qu’une seule cellule non proéminente; la ner- vure plus prononcée arrive au-delà de la moitié de la feuille. — Les fruits sont plus grands et ont un pédicelle plus long (jusqu’à 4 mill.); la capsule à l’état vide est hémisphérique ou cyathiforme, d’une couleur plus claire et d’un tissu plus délicat. L’opercule plus aplati a une proéminence au centre; les dents sont unies deux à deux, formant 8 dents larges d’une couleur moins foncée; les spores ont une dimension de 0 : 043 — 017 mill. Le On distingue aussi l'aspect général des deux plantes en disant que la F. octoblepharis forme des toutfes moins épaisses et plus vertes, tandis que la F. pusilla croît en touffes plus denses, d’un vert grisâtre dû à la longueur de la pointe décolorée. : Tous ces caractères , fort nombreux et apparemment bien perceptibles, font croire en effet que les deux espèces ne peuvent pas être trop facilement confondues. Mais la réalité correspond-elle aux indications des auteurs? . Je n’ai jamais lu dans les ouvrages bryologiques un mot indiquant l'existence des passages entre ces deux espèces, ni trouvé un doute au sujet de leur bonté; ce fut la nature même qui me le signala. Après avoir visité les localités des environs de Méran, indiquées par M. Schimper comme lieux classiques pour la Fabronia octoblepharis , et après avoir trouvé sur les rochers de schiste une bonne quantité de cette forme avec tous les ca- ractères susdits, j'ai parcouru aussi dans le printemps de 1882 les collines porphyriques qui existent au nord de Trente, dans la vallée de l’Adige, près de Egna. C'est un sol rude avec de fréquentes parois perpendiculaires de porphyre et de rochers arrondis couverts de Grimmia leucophæa et commu lala. On y trouve dispersés en quantilé suflisante sur le sl. _ graveleux et noir de vieux chênes, el dans quelques À. - endroits marécageux des saules. ; 4 En cherchant des mousses, j'ai trouvé une quantité con- sidérable de Fabronia bien fructifiée, indifféremment placée Sur l'écorce des chênes, sur les rochers porphyriques et sur le Leucodon sciuroides, qui couvre de grandes surfaces de rochers aussi bien que des troncs de chêne. Pour po Mieux examiner nos trouvailles sans les mêler 54 REVUE BRYOLOGIQUE. séparé avec soin tout ce que j'avais détaché de l'écorce des arbres et ce que j'avais recueilli sur les rochers. L'aspect extérieur des échantillons n'était pas très-différent, seulement on pouvait remarquer un vert plus frais dans cer- taines touffes moins denses trouvées dans des cavités du rocher ou croissant sur le Leucodon sciuroides ; tout le reste avait la couleur verte grisâtre propre de la F. pusilla. Un examen plus attentif m’a assuré que tous les échan- ‘tillons trouvés sur les rochers avaient les caractères de la F. octoblepharis sans une trace de cils au bord des feuilles, qui avaient uniquement des dents aiguës et étalées. La plupart au contraire des échantillons trouvés sur l’écorce des chênes et en particulier sur leurs branches, avaient les caractères de la F. pusilla avec ses feuilles ciliées el la pointe très-longue et décolorée. Tous les autres caractères, même la dimension des spores, correspondaient relativement aux deux espèces ; j'ai seule- ment noté que les échantillons des rochers avaient les capsules quelquefois faites comme celles de la F. pusilla, avec la cou- leur plus foncée et le col moins perceptible. Je n’ai remarqué qu'une chose, c’est que les feuilles inférieures des branches des échantillons trouvés sur l'écorce des arbres avaient les cils moins prononcés et quelquefois conformés comme les dents de la F. octoblepharis. J'avais déjà observé le même fait sur des exemplaires provenant de Florence et de Naples. Bien plus intéressants étaient les échantillons recueillis sur le tronc inférieur des chênes, ou sur le Leucodon sciuroides. Ici on voyait tous les passages possibles dans la conformation du bord des feuilles. Une même branche avait d’abord les feuilles ovales simplement dentées, après venaient des feuilles un peu plus étroites avec les dents si allongées qu’on pouvait les regarder comme des cils proprement dits et quelquefois on y voyait les cils aussi bien développés que dans la forme typique de la F. pusilla. Les capsules avaient une inconstance notable dans leurs formes, et celles à spores pâles et minces étaient mêlées avec celles d’une couleur plus foncée et plus petites. J'ai observé cette inconstance de la capsule et des spores dans deux fruits parfaitement mûrs que j'ai trouvés _ dans le même perichætium ! REVUE BRYOLOGIQUE. 55 + par cette voie de sauver les deux espèces, mais les transitions que j'ai observées ne sont pas isolées dans certains individus, elles suivent avec une constance notable le lieu de naissance de l'échantillon, de sorte que les exemplaires trouvés sur le tronc inférieur des arbres ou sur le Leucodon des rochers sont presque les intermédiaires entre la forme trouvée sur l'écorce supérieure des arbres et celle trouvée sur les rochers. Chez nous, en Suisse et en Provence, la F. pusilla semble limitée à l'écorce des arbres, tandis que sur les rochers on trouve la variété octoblepharis, mais dans les régions plus méridionales de l'Italie et en Espagne il semble que la forme avec les feuilles plus ou moins ciliées et les spores plus minces est la plus répandue même sur les rochers. Plus on s’avance dans le continent vers lorient, la forme à feuilles simplement dentées semble prévaloir, car je la trouve recueillie même sur les arbres en Hongrie, et les” échantillons de la F. octoblepharis provenant du Caucase, que je dois à l’obligeance de M. Brotherus, correspondent _ toujours à ce que les auteurs appellent F. octoblepharis, quoiqu'’ils aient été trouvés sur les écorces des arbres. _ Si en réalité les deux formes de Fabronia dont je m'occupe ne sont que des développements divers de la même espece, dûs au lieu où la plante croit, je ne sais en vérilé comment on peut créer en Europe deux espèces, el, ce qui m'étonne _ encore plus, c’est que se basant uniquement sur la longueur des cils des feuilles, on ait pu proposer la F. Schimperi. En examinant le grand nombre de Fabronia exotiques, ‘qu’on a de la peine à distinguer moyennant les cils des feuilles, on trouvera bien justifié le doute de la bonté de la plupart de ces formes élevées au rang d'espèces d’après des Caraclères reconnus très-inconstants dans la seule Fabronia Qui croît abondamment en Europe. VENTURI. Hypnum (Cratoneurum) psilocaulon (species nova). Plante formant des touffes lâches, déprimées, jaunâtres. Se longue de 4 à 8 centimètres, grêle, flexueuse , irré- Sulièrement pennée, dépourvue de radicules et de para- hylles ; rameaux courts, inégaux , étalés, très-espaces. euilles caulinaires homotropes, largement ovales-trian- Bulaires, longuement et finement acuminées, à peine plissées, atières, munies d’une nervure assez faible, s’arrêtant au ieu ou vers les 3/4; tissu lâche : cellules molles, à parois es, les moyennes 4 à 10 fois aussi longues que larges ue incolores, les basilaires courtes, vertes; oreillelles inctes , formées de grandes cellules quadrangt 56 REVUE BRYOLOGIQUE. + ou subhexagones, presque hyalines. Feuilles raméales plus petites que celles de la tige, d’ailleurs semblables. Les feuilles caulinaires supérieures et les feuilles raméales sont fortement arquées-homotropes, et rendent crochue l'extrémité de la tige et des rameaux. — Fructificalion inconnue. J'ai récolté cette mousse en assez grande quantité, le 10 avril 4881, aux environs des ruines de l’abbaye d’Orval (Luxembourg belge), sur les sables liasiques, à une altitude . d'environ 320 mètres; elle croît sur la terre sablonneuse humide, au bord d’un chemin. J’en adressai quelques échan- tillons à M. l’abbé Boulay, qui me répondit : « L'espèce la plus voisine est le A. fiicinum, mais il y a de fortes diffé- rences. » M. Venturi, à qui je l'ai aussi communiquée, la considère comme plus voisine du Æ. commutatum et de ses sous-espèces que du A. filicinum, et la rapproche du A. fal- catum var. gracilescens Sch., tout en reconnaissant qu’elle ne peut être rapportée ni à cette variété, ni à aucune des autres formes actuellement décrites. L'un des principaux caractères de notre mousse , caractère qui la distingue de toutes les espèces voisines, est l'absence complète de radicules et de paraphylles. Je dois dire, toute- fois, que M. Venturi m'a signalé , et que j'ai trouvé en effet, sur certaines tiges, quelques petits poils, formés de plusieurs cellules juxtaposées bout à bout, qui représentent probable- ment les paraphylles ; ces poils sont extrêmement rares sur les tiges où ils existent et manquent complètement sur beau- coup d’autres. Se Outre ce caractère, il existe d’autres différences notables entre le }. Are et les espèces voisines, Si on le compare au /1, filicinum, dont certaines formes grêles lui ressemblent beaucoup d’aspect et de port, on voit de suite qu’il en diffère par ses feuilles entières, longuement ré- trécies et finement acuminées, munies d’une nervure faible, s’arrêlant au milieu ou vers les 3/4, et par ses cellules plus étroites , plus allongées , à parois minces. — Les feuilles ont à peu près la même forme que celles des Æ. commutatum et H. falcatum , mais dans ces deux espèces on trouve un ou plusieurs plis profonds de chaque côté de la nervure ; celle-ci est très-forte et pénètre dans l’acumen; le tissu est solide, formé de cellules à parois fermes el épaisses; dans le 1. psi- docaulon , au contraire , les feuilles sont à peine plissées, la nervure est bien plus mince et s'arrête vers le milieu du _ limbe ou à la base de l’acumen, le tissu est plus lâche et formé de cellules plus délicates, à parois minces. Te. Une petite forme alpine du A. falcatum, la var. graci- … descens Sch., est celle qui, par le port, les dimensions etle = Lissu, plus lâche et moins solide que dans les formes robustes se rapproche le plus du /. psilocaulon, dont elle reste néan: £ REVUE BRYOLOGIQUE. 57 moins bien distincle par ses paraphylles abondantes, ses feuilles fortement plissées et sa nervure épaisse. J. CARDOT. Les Plantes et la Mousse. Nous n’avons jamais été partisan de la culture des plantes dans la mousse, nous l'avons prouvé à plusieurs reprises dans notre publication, et notre opinion est toujours la même sur ce point : la terre est aux végétaux ce que l’eau est aux poissons, l’air et l’espace aux oiseaux. Mais ce, que nous n’avons pas dit assez complètement (nous ne l'avons dit que pour les pommes de terre), c’est que la mousse employée comme nous allons l'indiquer peut devenir un très-bon auxiliaire pour la terre; nous ne parlons pas, bien entendu, de la mousse soi-disant préparée, annoncée pompeusement Comme /a seule, la vraie bonne, mais bien de la mousse naturelle, mélangée avec la terre et divisée plus ou moins nement selon la délicatesse des plantes qui devront végéter ans ce mélange. Des essais de culture dans la mousse pure ont été tentés par bien des personnes expertes en horticulture ; les résultats ©btenus ont démontré que si quelques espèces de plantes se sont accommodées de ce régime pendant un certain laps de temps, la plupart en ont souffert. : uelques-unes de nos expériences personnelles nous ont démontré que la mousse ajoutée et bien mélangée à la terre Peut produire de très-bons résultats. Voici ce que d’après Ses expériences nous croyons devoir recommander à nos lecteurs. Rappelons d’abord que pour la culture des pommes de lerre nous avons conseillé de répandre de la mousse et de l'enfouir comme une véritable fumure ; ainsi employée , elle divise la terre , l’allège, permet aux tiges souterraines de la traverser plus facilement et aux tubercules de grossir autant que possible : les pommes de terre ainsi cultivées sont Saines et de bon goût, ce qui n’a pas lieu dans une terre Venant d’être fumée. me arlons maintenant de cette méthode appliquée aux vé- ; Een d'agrément qui doivent nous intéresser plus spéciale- “meñt. | 288€ “à Pour la culture en pleine terre, nous avons distribué la rousse toujours comme une fumure ordinaire, mais nous l'avons divisée plus ou moins finement, selon les plant auxquelles elle était destinée; ainsi, pour des plantes nuelles dont les chevelus sont fins et nombr Fe » REVUE BRYOLOGIQUE. divisons notre mousse aussi finement que possible, tandis que pour des massifs d’arbrisseaux et d’arbustes nous l'avons _ enterrée comme on le fait d’une grossière fumure de vrai fumier. Les résultats ont été très-bons et seront de longue durée , ce qu’on comprendra facilement , puisque la mousse pourrit très-lentement et par ce fait maintient la terre divisée longtemps. Pour les plantes que l’on cultive en pot, les plantes de serre en terre de bruyère, la mousse mélangée en petite quantité produit les meilleurs effets; un quart approximative- ment, un peu plus pour les plantes peu délicates, un peu moins pour celles qui le sont davantage est une bonne pro- portion. . … On peut aussi draïiner les pots avec de la mousse, au lieu d'employer des tessons de pots ou des cailloux. La mousse naturelle employée dans les conditions que nous venons d'indiquer sera irès-favorable à la plus grande partie des végétaux; pour quelques-uns elle pourra être inutile , mais elle ne sera nuisible à aucun. ee Quant à la mousse soi-disant préparée par des procédés chimiques plus ou moins secrets et plus ou moins brevetés, = ilest temps d'en faire justice et de la reléguer dans l'oubli _ où elle était tombée et d’où elle n'aurait pas dû sortir. Jean CHauRÉ. _ Moyen d'utiliser la mousse. _ Beaucoup de personnes ont l’habitude de faire enlever la mousse dans les vieux gazons au moyen de râteaux appropriés à cet usage et ensuite de répandre un peu de _ terreau sur la pelouse ; la mousse que l'on retire par ce travail peut être utilisée, elle fermente étant amoncelée, et _la chaleur qu’elle acquiert est de plus longue durée que celle obtenue par le fumier. Je l’ai souvent employée avec du fumier, non pas en mélange, mais à la surface de la couche et le terreau par dessus, sa décomposition étant très-lente; c’est ce qui explique le long maintien de la chaleur, J'ai vu _ les melons prendre une vigueur extraordinaire sur ces sortes de couches et donner de beaux fruits en seconde récolte. Enfin, j'ai eu l’occasion d’avoir de la belle mousse comme il en croît sur les pentes boisées et exposées au nord, je lai _ employée en remplacement de tannée à la culture des ananas; j'ai été satisfait du résultat, et si j'avais pu m’en procurer t j'aurais supprimé l'emploi de la tannée. REVUE BRYOLOGIQUE. 59 mileur d'horticulture, paraissant deux fois par mois sous l'habile direction de M. Lucien Chauré, rue de Varennes, 13, _ Cette excellente publication, d’un prix très-peu élevé (6 fr. par an), est très-utile à loute personne qui possède un jardin. Er ue Bibliographie. Genera muscorum MAcroHYMENIUM et RHEGMATODON revisa specieque nova aucta exposuit F.-C. Kiær. — Christiania, 1882, un vol. in-8° de 34 p. et 3 pl. photographiques ; 3 fr. chez l'auteur, Lokkevei, 4, Christiania. - Sous ce titre, M. Kiær, médecin en chef de l’hospice _ des diaconesses de Christiania, vient de publier, dans les Annales de la Société scientifique de Christiania (1882, n° 24), une monographie de la famille des Macrobyméniés qui com- _prend les deux genres Macrohymenium CG. Müll. et Rhegma- todon Brid. , . fe Jusqu'ici les espèces de cette petite famille des Muscinées, confondues tantôt dans le genre Macrohymenium, tantôt dans le genre Rhegmatodon, ont été successivement rat- tachées , suivant les vues des auteurs, aux Leskéacées , aux Fabroniées, aux Neckéracées et aux Hypnacées. M. Kiær pense avec raison qu'il est préférable d'en constituer une famille spéciale, pe Dans la première partie de son travail, l’auteur présente une diagnose très-étendue de la famille, compare organe par organe les deux genres qu’elle comprend et donne dans un tableau très-intéressant les mesures en longueur, en largeur et en diamètre, suivant l'organe , des rameaux, des feuilles caulinaires et raméales, des pédicelles et des spores de chacune des espèces. ee Ru La deuxième partie s'applique à la description des genres et des espèces. Après la diagnose des genres, vient la clef dichotomique des espèces, puis un conspectus dans lequel Chaque espèce est étudiée systématiquement et où se trouvent indiquées la synonymie et les localités. Enfin, l'ouvrage est terminé par un index des localités, une liste alphabétique des collecteurs , et une table des noms de famille, de genres d'espèces cités dans le cours de l'ouvrage. genre Macrohymenium comprend , espèces, dont 2 de Ceylan ( M. . flore javanaise (M. Mülleri, fri ue CRE | à _ 60 REVUE BRYOLOGIQUE. (R. serrulatus), 1 de Madagascar (R. secundus) et 4 de l'Amérique méridionale (R. filiformis, densus, schlothei- mioides et Brasiliensis ). 4 De ces 16 espèces, une seule est nouvelle, le RAA. se- cundus, qui est décrit pour la première fois et qui a été rapporté de Madagascar, en 1877. par M. Borgen. Le Rh. hypnoides Schp. et fuscoluteus Schp., du Mexique, ainsi que le M. cuspidatum Mitt. , des Indes-Orientales, sont rejetés par l’auteur dans une 3° section, sous le titre de Macrohymeniæ spuriæ. On ne saurait trop féliciter M. Kiær d’avoir publié le travail dont nous venons de donner une courte analyse, et nous formons le vœu qu'il puisse consacrer ses loisirs à Pétude de certaines familles qui comprennent un grand nombre de genres et d’espèces dont la détermination a besvin d’être revue. E. BESCHERELLE. Prodrome de la flore du grand-duché de Luxembourg, par J.-P.-J. KorTz. 2° partie. Plantes vasculaires. — Mus- cinées. — Luxembourg, 4883. 1 vol. 374 p. Cet ouvrage contient la description des Mousses, Sphaignes et Hépatiques du grand-duché de Luxembourg, avec des tableaux dichotomiques. Pour la rédaction de la partie bryologique, l’auteur a largement mis à contribution les publications de M. Husnot et la Flore bryologique de Belgique (pleurocarpes), en s’abstenant toutefois de citer ces ouvrages. F. GRAVET. Nouvelles. _Je m’empresse d'informer ceux des abonnés de la Revue qui lisent le Bulletin de la Société Botanique de France que ma: nole sur le Barbula sinuosa, publiée dans le fascicule II des comptes-rendus des séances de 1882, doit être considérée comme nulle et non avenue, cette note ayant été imprimée avec si peu de soin que le sens de plusieurs passages est com- _ plètement altéré. | J. CARDOT. MM. Carringlon et Pearson viennent de publier le fascicule UT (n° 451-215) des Æepaticæ Britannicæ exsiccatæ. Prix: 46 shill (20 fr.) franco par la poste. — Parmi les raretés qu'il contient, citons : Marsupella Stableri, Cephalozia Francisci, _ C. æraria, C. Turneri, Lepidozia Pearsoni, ete. 10° ANNÉE _ 1883 _ REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° &. Brachythecium venustum. Venrurt. — Les fleurs mâles du Fissidens decipiens. Parciserr. — Note sur quelques mousses du Bourbonnais. Berrmoumieu. — Note sur l’Hypnum psilocaulon. Desar. —- Note bryologique sur les environs d'Anvers. CARDOT. — Bibliographie. — Nouvelles. rue I Brachythecium venustum De Notaris Epilogo Briol. ital. La simple description que nous donne M. De Notaris de _ Son Brachythecium venustum , publiée pour la première fois _ dansle Syll. Musc. de l’année 1838, et répétée dans l'Epilogo _ della Briol. ital., m'avait déjà fait soupçonner que celte espèce Pouvait avoir quelque analogie avec le Brachythecium olympi- Cum de M. Juratzka, publié avec d’autres mousses, qne + Unger avait rapportées de l'ile de Chypre, dans les Actes de la Société Botanique de Vienne, année 1869. A _ Par l'obligeance de M. Pedicino et du marquis Bottini, j'ai eu l’occasion favorable d’inspecter ce qui reste de l'espèce, dans la collection originale de M. De Notaris, et d’abord j'ai Voulu constater l'exactitude des caractères que l’on trouve dans l’Epilogo della Br. ital. Il était bien raisonnable que je Pusse avoir conçu quelque soupçon à cet égard, car j'avais Aperçu des différences considérables dans la description da Brachylh. veaustam donnée par M. C. Müller, dans sa Synopsis Muscoram , publiée en 4849, d’après un échantillon original. _ M. C. Müller en effet, dit que le B. venustum a l’inflorescence Monoïque et la ramification dense presque fasciculée, com- Parant l’espèce au Rhynchostegium tenellum ou au B. velu- Fa , tandis que M. De Notaris dans l’Epilogo nous dit que in lorescence est dioique avec une ramification lâche et irré- ière ; de plus, il compare son espèce avec le B. MO Qui. est dioiqué : : -.. … , REVUE BRYOLOGIQUE. = En examinant l'unique branche fruclifère de l'échantillon original, jai pu constater sans aucun doute, à proximité de la gemmule fructifère, une antre gemmule avec plusieurs _ anthéridies et paraphyses. Il est donc constaté avec certitude _ que l’inflorescence est (d’après la terminologie de M. Lindberg) _anthoïque, et, quoiqu'il reste bien peu pour connaître le port de la plante, on voit loutefois que l'indication de M. Müller est aussi à cet égard plus exacte que celle de l’Epilogo. Ou concevra bien davantage qu'avec ces rectifications, mes soupçons sur l’affinité du B. venustum avec le B. olympicum ne pouvaient que s’augmenter ; mais il fallait avoir un exem- plaire original de l'espèce de M. Juratzku. Dans ce but, je me suis adressé à M. Breidler qui, avec son obligeance habi- tuelle, m'a communiqué un échantillon recueilli à Chypre par M. Unger, et nommé par M. Juraizka. : __ Avec ces éléments, j'avais les moyens de contrôler la _ description donnée par les auteurs, ét de confronter les véritables caractères des deux mousses, Br. venustum De Not., rectifiée avec la description de Müller et l'examen de original. | Monoïcum ; dense implexo-cæspitosum in sicco flavescens nitidulum ; Brachythecium olympicum Jur. Monoïcum ; intricato cæspitosum, lœte vel _ lutescenti viride, sericeo ni- NOR ES AE _ caulis adrepens, ramosus, sub- | __ pinnatus, ramulosus, ramulis. _ erectis, incurvatis; caulis repens, vage ramosus, vix nisi apicem versus subpinnatus, ramulis remotiusculis fascicu- latisve , brevibus, simplicibus, teretiusculis ; - folia caulina dense plumulose imbricata, erecto -adpressa, - anguste ovato-acuminata cuspi- data, margine inferne plérum-. que recurvata. superne minute serrulalta, ultra medium cos- tata; | k folia conferta, patula vel laxe = secunda, e basi ovata lanceo- _ lata jonge et tenaiter acumi- _ mata, haud plicata, margine _ undique minute serrulata, sub- | plana, ultra medium costata; areolatio pertenuis densa, basi parum dilatata, ad angulos _ minute subquadrata ; folia perichætialia laxe imbricata, Pla- giochasma Rousselianum, Anthoceros punctatus, Sphæro- carpus terrestris, Riccia glauca , R. sorocarpa. — Prix 3 fr. M: Cardot a découvert aux environs de Rocroy (Ardennes), le Sphagnum Austini var. congestum , espèce nouvelle pour la flore française. M. Kindberg a trouvé, en 1853 ; à la Fontaine-d’Amour près de Bagnères-de-Luchon (Pyrénées), le Coscinodon humilis. __ —Le même botaniste a récolté, en 1837, l’'Aypnum Goulardi . près de Fogstuen en Dovrefjeld (Norwège). Nous sommes heureux d'annoncer que notre vénérable Correspondant et ami, M. Lesquereux a enfin terminé le ma- nuscrit du Synopsis des mousses de l'Amérique du Nord, et _ Que l'ouvrage est en voie de publication. Il ne comprendra _ pas moins de 700 pages et la description de 900 espèces. re | RENAULD. _ M le D° A. Rebmann (Copernicus strasse, 4, Lemberg, _ Autriche), fera paraitre, celle année, la 2° ‘série de ses : Musci auslro-africani, : GEHEES. _a été trouvé Ce MR LS re Gr 10° ANNÉE 1883 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois k N° 5 Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N°5. Le véritable Trichostomum nitidum. Pæirigerr.— Notice sur quelques mousses des Pyrénées. Renaurp. — Monstruosités bryologiques. Venturi. — Eustichia Savatieri. Husnor. — Bibliographie. — Addi- tions à la flore de Belgique. Graver.—Nouvelles. ne Le véritable Trichostomum nitidum Schimper (Barbula nitida Lindberg olim, Mollia nitida Lindberg nunc. ) J'ai décrit, en 1878, la fructification du Trichostomum nilidum, d’après des échantillons que j'avais récollés à An- poulême. Dans ces fruits, qui, il est vrai, n'étaient pas tout élait très-court, rudimentaire, plus imparfait même que Celui du Trichost. mutabile. Depuis, M. Fitz Gérald a décou- à _ Vert, à Viareggio, des capsules qu'il a rapportées à la même espèce , et qui présentaient, au contraire, un péristome bien développé, semblable à celui des véritables Barbula, dont les dents, selon la description de M. Husnot, atteignaient Cru pouvoir considérer celte mousse comme une variété du Barbula tortuosa. Soupçonnai immédiatement une confusion entre deux espèces différentes; dernièrement, ayant trouvé à Aix plusieurs à fait mûrs , j'avais cependant pu constater que le péristome deux millimètres de longueur. D’après cela, M. Renauld a En lisant les articles que la Revue a publiés à ce sujet, je louffes fertiles du véritable Trichostomum nitidum, et ayant 28. REVUE BRYOLOGIQUE. _ fructifie très-rarement , en petile quantité, et seulement dans les années exceptionnellement humides. Elle est abondante aussi sur les roches calcaires d'Antibes et de Cannes, où nous l'avons observée avec Schimper en 1877, mais sans pouvoir découvrir de fractifications. Elle présente, soit à l'étal sec, soit à l’étal humide, un aspect tellement spécial, qu’il est difficile de la confondre avec aucune autre espèce, mais surtout avec le Barbula tortuosa. Celui-ci, que l’on trouve aussi, mais bien plus rarement , dans nos vallées calcaires, forme des touffes larges et profondes, molles, sans mélange de terre, d’une couleur pâle et jaunâtre dans l’intérieur aussi bien qu’à la surface ; notre plante, au contraire, forme des coussinets ordinairement arrondis, toujours peu profonds, encombrés de terre, d’un vert olivâtre, qui se change en brun foncé immédiatement au-dessous de la surface ; elle est _ très-raide, surtout à l’état sec ; les feuilles sont alors recour- _ bées uniformément en avant et fortement repliées sur les bords, la nervure devenant ainsi très-apparente en dehors. Dans le Barbula tortuosa , les feuilles, beaucoup plus allon- gées, finement acuminées, se -tordent irrégulièrement en spirale par la sécheresse et demeurent molles. Cet aspect, sans doute, se modifie beaucoup dans certaines variétés. J'ai _, observé, en Suisse, sur des blocs erratiques , près de Bex, une forme remarquable par ses dimensions trois fois moindres, sa couleur bien verte, ses feuilles souvent brisées, comme _ dans le Barbula fragilis, sa capsule courte et ovale, et dont _ le péristome cependant était bien celui du Barbula tortuosa. = La plante de Viareggio peut-elle être considérée comme un des termes extrêmes de ces variations ? Je n'ai vu de cette gs que des échantillons stériles, que m’a communiqués M. Husnot. Si je la compare au Trichostomum nitidum , tel qu’on le trouve ordinairement en Provence , je constate des _ différences assez marquées. Dans la plante de Viareggio, les feuilles sont plus étroites et plus allongées, plus pâles, plus dressées et en même temps moins raides; la plante d’Aix et d’Antibes a les feuilles plus larges, d’un vert plus foncé, plus étalées , légèrement sinueuses, plus fragiles ; la nervure est plus saillante ; en somme , l'aspect total est assez différent, Mais d’un autre côté, les échantillons d'Angoulême ressem- bient, au contraire, singulièrement, sous ce rapport, à ceux _ de Viareggio ; et même dans ceux d'Aix, on trouve, comme Pa remarqué M. Renaald pour les exemplaires pyrénéens, _ des feuilles tantôt acuminées et tantôt obtuses et apiculées. = Si donc la plante de Viareggio que j'ai sous les yeux est bien celle qui portait les capsules étudiées par M. Husnot , et si on la considère comme une variété du Barbula tortuosa, il faudra admettre que les deux espèces ont pu, par cette série de variations , se rapprocher singulièrement l’une de laut REVUE BRYOLOGIQUE. 19 sous le rapport du système végétalif, tout en conservant les différences essentielles de la structure de leurs fruits. Ces différences , en effet , ne laissent subsister aucun doute, Dans le Barbula tortuosa , non-seulement les dents du pé- ristome sont allongées et tordues, mais les cellules de l’oper- cule présentent aussi cette même disposition en spirale, de telle sorte que si l’on regarde en même temps par transpa- rence deux faces opposées du cône operculaire , les directions de leurs cellules se croisent à angle droit. Dans le Trichosto- mum nitidum rien de pareil. Dans toutes les capsules que j'ai pu observer, le péristome est à peine visible ; il ne dépasse pas sensiblement le bord de la capsule, qui paraît entier , les cellules annulaires se séparant difficilement. Il faut chercher les dents au-dessous de l’orifice, contre les parois : on aper- çoit alors de petites saillies, obtuses el arrondies à leur sommet, rouges et papilleuses, inégales , légèrement con- fluentes à leur base et adhérentes par cette base au tissu membraneux qui double à l'intérieur la paroi capsulaire; elles sont formées chacune de deux ou trois articles ovales où brièvement linéaires ; les plus grandes atteignent à peine un quinzième de millimètre. En supposant même qu'on püt admettre là une sorte d’avortement , malgré la constance de ce caractère dans tous les individus observés , il serait impos- sible, dans tous les cas, de considérer le péristome normal comme devant être analogue à celui des véritables Barbula : car les cellules de l’opercule sont parfaitement droites, diri- _ gées verticalément; si par conséquent le péristome devait quelquefois se développer davantage, il serait sans doute aussi droit, nullement contourné en spirale, et plutôt sem- blable à celui du Trichost. crispulum. : / Le Trichostomum nitidum Sch. (Mollia nitida Lindb.) me paraît donc être une espèce légilime. Schimper (Synopsis, éd. 2) donne pour synonymes de cette espèce le Trichostomum diffractum Miéten , et le Trichostomum mutabile var. robustius Juratzka. J'ai un échantillon de la plante de Mitten, venant de Cornouailles : il est entièrement semblable à ceux de la Provence, sauf que les feuilles sont presque toutes rompues ‘un peu au-dessus de leur milieu ; dans la plante d’Aix, elles” demeurent assez souvent entières et souvent aussi se rompent seulement vers l'extrémité. Ce caractère varie d’ailleurs de no Même manière dans le Barbula fragilis. nt … Je ne puis vérifier la seconde assimilation du synopsis pour la plante récoltée dans l'ile de Chypre par Unger ; mais jal reçu de M. Lindberg, sous le nom de Trichost. mutabile var. robustum Lindb., des échantillons venant de Naples, et qui, bien certainement, ne constituent qu’une forme du rich mutabile, bien distincte de notre espèce. J'ai récolté d'aillen des échantillons tout à fait sembl semblables en Gorse, REVUE BRYOLOGIQUE. terrains granitiques. Je remarquerai à ce sujet que dans la à région méditerranéenne le Trich. mutabile semble propre aux . terrains siliceux : il est commun dans ces terrains à Cannes, à Vals, dans l’Estérel , dans les montagnes des Maures , etil y fructifie très-bien. Dans les terrains calcaires, par exemple à Aix, il paraît être remplacé par l'Hymenostomum unguicu- Jatum, qui, par son système végétatif, semble en être une réduction, mais qui en ditfère par l'absence complète el con- stante du péristome. D’un autre côté, à Besançon, à Saint- Maurice-en-Valais, j'ai observé une forme toujours stérile qui semble bien devoir être rapportée au Trich. mutabile , et qui habite le calcaire. Ces anomalies apparentes doivent sans doute s’expliquer par la différence des climats. _ M. Lindberg a réuni dans son nouveau genre Mollia toutes les espèces qui se ressemblent ainsi par la structure générale des feuilles, quelque soit d’ailleurs le développement du péristome , el alors même qu'il fait complètement défaut, et il semble bien, en effet, que ce classement réponde à des _ affinités naturelles. En thèse générale , je ne crois pas que _ l'on doive attribuer à la ressemblance du système végétalif dans les mousses plus d'importance qu’à la structure du péristome : au contraire , les différences essentielles que pré- sente cetle structure me paraissent devoir être placées en première ligne dans la classification. Mais lorsqu'il s’agit, comme ici, de l’évolution plus ou moins parfaite d’un péris- tome qui, conservant toujours le même plan de structure, s’amoindrit graduellement, jusqu’à ce qu’enfin il disparaisse ces inégalités de développement ne s'opposent en aucune façon à ce que l’on rapproche les espèces où elles se ren- contrent, lorsque les caractères du système végétalif sont d’ailleurs très-semblables, PHILIBERT. Notice sur quelques Mousses des Pyrénées (Suite.) . BaRBuLA MUCRONIFOLIA Sch. -- Sur des blocs calcaires dans le cirque de Gavarnie (1,600"). Les exemplaires de cette localité sont parfaitement caractérisés par les feuilles entières, non _ marginées. Cependant mon ami Flagey m'a communiqué du Jura et des Alpes calcaires de la Suisse des formes éta- _ blissant une transition entre cette espèce et le 2. subulata. _ Le D" Jeanbernat a aussi constaté le 2. mucronifolia au Elaurenti. : | ra _ DicrANELLA G&RVICULATA Sch. — Abondant et fructifié sur les parois tourbeuses des fossés dans un étang desséché, à St-Jean-de-Luz. J'ai cru devoir faire celle citation à cau REVUE BRYOLOGIQUE. D la rareté de cette espèce à une latitude aussi méridionale _et presque au niveau de la mer. Dans le midi de la France, le D. cerviculata n’était connu qu’à la tourbière d’Ossun près Tarbes, où je l'ai trouvé en 1876. Le D" Jeanbernat l'a constaté cetle année à Pessac près Bordeaux, dans la région des Landes. CAmPYLOPUS TURFACEUS Sch. — Bruyères tourbeuses à Aren- _ gosse (Landes). Aussi rare dans le Midi que le précédent, se _lrouve aussi à la tourbière d’Ossun, en belle fructification. BRYUM ERYTHROCARPUM Schwægr. - M. Boulay dit avec raison dans sa nouvelle flore que les localités citées pour celle espèce dans la région méridionale sont à revoir. Elle _ puisse s'attendre à la rencontrer dans les Landes. Je n’en ‘ils ont élé recueillis par M. l’abbé Garroute et le D° Amblard d'Agen. Bayum Donranum Grev.—Sur les bords gramineux d’un fossé à St-Jean-de-Luz près de l'Océan; fertile. Cette espèce offre une certaine analogie de port avec le 2. capillare, mais elle s’en distingue assez facilement même à l’état stérile par ses louffes roussâtres, ses feuilles à peine contournées à l’état sec, bordées par un margo épaissi, par l’acumen denté, la _nervure forte dépassant brièvement le limbe par une pointe raide et courte, tandis qne dans le B. capillare, cette pointe est généralement longue, fine et flexueuse. Le tissu est d’un fbrica plus solide. L'inflorescence dioïque ne m'a pas paru ffrir de variations. Le B. Donianum avait déjà été signalé par Spruce à St-Sever (Landes), par Durieu dans les envi- _rons de Bordeaux, et par J. Muller à Arcachon. _ paraît, en effet, très-rare dans le Sud-Ouest, bien qu'on possède des échantillons que d’une seule localité : Durance, dans la partie des Landes qui confine au Lot-et-Garonne où REVUE BRYOLOGIQUE. Join et reproduit le faciès du 2. erythrocarpum ; mais l'examen des feuilles démontre de suite l’afinité de celte mousse et du _ Bryum torquescens Sch., dont elle ne diffère que par l’inflo- rescence: toujours monoïque et d’autres caractères de peu d'importance en raison de leur variabilité, comme la capsule presque pendante et les feuilles non contournées en spirale. J'avais d’abord considéré ce Bryum comme une espèce nou- velle à laquelle j'avais donné le nom de Bryum styrticum Ren. C’est M. Boulay qui m’a fait remarquer qu’il était iden- tique au n° 134 des Musc. pyren. 2. torquescens, var. fores- à centia monoîca ; B. brunnescens Spr. (Ann. a. Mag. of. Nat. “hist. 1849). M. Venturi, à qui j'avais communiqué ce Bryum, m'a écrit qu’il avait observé une plante semblable aux environs de Venise. Elle se trouve aussi près de Brest (Ledantec ex Boulay). Le mode d’inflorescence est si variable dans certains Bryum qu’il n’est pas possible, dans le cas présent, d'accorder une valeur spécifique au 2. ürunnescens Spruce. Il convient mieux de le subordonner comme sous-espèce au B. torquescens. Il _est d’ailleurs très-répandu dans ioute la région des Landes où Spruce l'avait déjà signalé à St-Sever. Je l'ai constaté dans les localités suivantes : Arcachon, Labenne, Arengosse, Le Boucau et enfin St-Jean-de-Luz où je lai recueilli derniè- rement dans le lit d’un étang desséché. SpnaGnux GRGENsonNI Russ. — M. Husnot a reconnu cette espèce dans mes récoltes des vallées de Jéret et du Mer- cadau, où elle croît sur les pentes humides des sapinières _(4,400"-1,600"). Nouvelle pour les Pyrénées. SPHAGNUM RIGIDUM Nees. — Sur des rochers humides de grès bigarré métamorphique dans le vallon d’Ardengost (650%). Cette espèce semble extrêmement rare dans la chaîne _ proprement dite où elle n'avait pas encore été signalée. Mais M. Spruce l'indique dans les Landes où je l'ai aussi constatée à Arengosse. Au milieu des touffes de la plante du vallon d’Ardengost, on trouve çà et là des tiges simples qui en dépendent évi- = Brid. M. Husnot les rapporte au Sphagnum cyclophyllum Sul. = et Lesq. d'Amérique dont il fait une var. cyclophyllum du 8, rigidum. 1 a reconnu que, par leur structure et leurs _ feuilles, ces pseudo-tiges peuvent être assimilées à de véri- = tables rameaux. : RENAULD. _demment et ressemblent par le port au Sphagnum sedoides : REVUE BRYOLOGIQUE. 83 Monstruosités bryologiques. Les anomalies dans le développement des mousses, qu’on appelle aussi, avec un terme pas trop heureux, monstruosités, présentent certainement de l'intérêt dans l’étude des mousses comme elles sont très-utiles dans l'étude des phanérogames, en dévoilant les organes plus simples auxquels se rattachent les organes compliqués de l’inflorescence et du fruit et la manière de développement de toutes les parties d’une plante. Plusieurs fois en examinant des mousses, j'ai pu constater de ces anomalies, qui ne sont pas trop fréquentes et qu'ona rarement l’occasion d’apercevoir à cause de la petitesse de l’objet anomale. J'ai constaté, dans un fruit de la Barbula membranifolia Schp., une de ces anomalies les plus dignes de considération. : Toutes les nombreuses capsules du gazon étaient régulières _ à l'exception d’une seule qui avait le pédicelle raccourci, pas plus long que 6 mill. La coiffe bien développée y était adhé- rente près de la base et la capsule en sortait au sommet avec son opercule (fig. 1). En délivrant le pédicelle et la capsule de la coiffe, on pouvait voir que Ja moitié inférieure de la capsule n'avait pas un diamètre plus gros que le pédi- celle, et la moitié supérieure au contraire était bien du double plus grosse qu’une capsule à l’état normal. L'opereule n'était pas conique mais il avait presque Ja forme d’un opercule de ryum, on aurait pu l'appeler « alte convexum mamillosum. ps Les séries de cellules qui le composaient étaient obliques, Mais de la base au sommet elles ne parcouraient pas plus d’un quart de cercle... . = Après avoir enlevé le couvercle , on voyait l'anneau, com posé de 3 à 4 tours de cellules, dont le tour supérieur élait bien distinct, comme à peu près dans la capsule normale. _ Les dents du péristome (fig. 3) s’élevaient sur une membrane à * basilaire bien prononcée, mais pas plus longue qu’à 1 ordi- | naire, et la longueur des dents n’était pas plus que le double de la membrane basilaire avec une inclinaison à droite. Le tissu de Ja capsule dans la partie grossie n offrait rien de remarquable, mais elle était remplie de spores d’un dia- mètre de 0", 020-026 , tandis que les spores normales ont (selon Juratzka) un diamètre de 0", 019-014. La moitié in férieure de la capsule , qui n’était guère grossie, élait com posée du tissu ordinaire de l'épicarpe, revêtu à l'intérieur u tissu du sac sporifère , presque adhérent à la columelle. Il est très-regrettable que je n'aie pas le moyen d à germination des spores pour voir si l’anomalie se épe Rs REVUE BRYOLOGIQUE. _ dans les générations suivantes, ou si elle est simplement _ l'effet d’un développement empêché par l’adhérence de la coiffe à la base du pédicelle. J'ai vu une autre monstruosité plus merveilleuse dans la capsule du Mnium cuspidatum. C’était un gazon tout à fait régulier, et même la plante qui portait la capsule monstrueuse n’avait rien de remarquable. La pédicelle avait la longueur et le diamètre ordinaires, mais au sommet il ne portait pas une capsule penchée, mais tout à fait dressée comme la cap- sule de quelque Brachymenium exotique (f. 4). L’opercule ne constituait pas l’extrémité supérieure du . _ fruit, mais il était très-petit (1/4 de mill. environ), disciforme, aplati, avec une série de cellules correspondantes à l’anneau _ et situé sur la paroi latérale de la capsule dans sa moitié _ supérieure (f. 4,0). Au-dessus de cet étrange opercule, la _ paroi de la capsule se prolongeait sans interruption en un __ rostre presque droit qui occupait la place de l’opercule dans _ les capsules normales. Le tissu du péricarpe autour du petit trou anormal correspondait au tissu normal des capsules au- dessous du péristome. En enlevant l’opercule anormal, situé, -comme je l'ai dit, sur la paroi latérale supérieure de la capsule, on pouvait apercevoir le péristome extérieur réduit à des cellules irrégulières ayant la consistance et la couleur _ des dents extérieures, avec des marques d'articles et de tra- = bécules qui enlevaient tout doute sur la nature de ce tissu étrange. ie k L'intérieur du péricarpe était tapissé de la membrane très- délicate du sporange qui en suivait la cavité, et, en corres- pondance au trou du péricarpe qui se présentail comme le péristome extérieur, elle avait un tissu d’une couleur sem- blable à celle du péristome intérieur ordinaire, avec des _ cellules divisées comme on le voit à la membrane basilaire _ de ce péristome. — La columelle était normale et se terminait _ en pointe presque à l'extrémité supérieure de la capsule _ (fig. 5, section longitudinale de la capsule : o, opercule ; p, _ péristome; €, columelle). : Les spores aussi étaient normales, d’une dimension de : Own, 022-024. er. = D’après cette description, on voit que les spores n’avaient __ pas d’issue sans déchirer la très-faible membrane du sporange et le tissu irrégulier du péricarpe , représentant le péristome extérieur. L’opercule avec sôn anneau pouvait facilement être enlevé, et peut-être serait-il tombé de lui-même si la capsule eût dépassé la maturité. NE en J'ai vu une troisième anomalie dans un gazon d'Hypnum _stellatam iche en fruits. La plupart des capsules n’a- vaient rien de remarquable, mais plusieurs n'étaient comme } ire; elles étaient REVUE BRYOLOGIQUE. 85 : dressées comme les capsules d’on Pylaisia ou d’une autre espèce de la section des Orthocarpes. Malheureusement, je n’ai trouvé qu’une seule capsule avec - opercule , et, à cause de la maturité trop avancée, je ne pourrai rien dire du port de la capsule munie de son opercule. Elle était élargie au péristomé et vraiment macrosiome , le col était bien plus long et plus prononcé qu’à l'ordinaire (f.6); le tissu du péricarpe , le péristome et les spores ne présen- taient rien d’extraordinaire. Il semble que cette monstruosité pent servir à douter de _Jimportance taxonomique de ja direction de la capsule dans les hypnacées. rt VENTURI. Eustichia Savatieri Husn. M. Franchet m’a donné, il y a quelques années, une vo lection de mousses récoltées au Japon, par M. Savatier, qui explore cette contrée depuis longtemps. dia _ Au nombre de ces mousses était, sous le nom d'Æustichia norvegica, un Eustichia porlant deux capsules. Sullivant et Schimper ont décrit et figuré les fleurs mâles et les fleurs femelles de l’Eustichia norvegica, mais la fructification de ce genre, composé jusqu'à ce jour d’une seule espèce, était encore inconnue; malheureusement les deux capsules de mon exemplaire sont dans un état lrop avancé, la coiffe et opercule n’existent plus. Cette nouvelle espèce, facile à reconnaître par la forme de ses feuilles caulinaires, diffère de l'Eustichia norvegici Par es caractères indiqués en italiques. es : Tiges d'environ 2 cent., simples ou bifurquées, formant des tonftes lâches d’un jaune pâle brillant. Fêuilles rappro- chées, imbriquées (fig. 1), comprimées, entourant la tige (lg. 2), portant à la manière des feuilles de Fissidens une aile sur la nervure mais beaucoup moins grande (fig 2}, ovales, plus larges et plus courtes que celles de l'E. norvegica, brusquement tronquées-arrondies et denticulées au sommet g. 4), sormontées d’une assez longue pornte sinueuse Où entée formée par le prolongement de la nervure et de la me dorsale. Les feuilles des tiges fertiles sont plus longue- ment et moins brusquement acuminées surtout vers le som- met (fig. 1). Fleurs dioïques ; feuilles périchétiales prolagées une très-longue pointe dentée (fi . Pédicelle long environ 2 mill., probableme | M | REVUE BRYOLOGIQUE. _ (fig. 5); spores subsphériques, d’un diamètre de O0 mm. 015-022. ; + Sur Ja terre à Yokoska (Japon) ; leg. D' SavarTier. Obs. — J'ai figuré sur la même planche les feuilles caulinaire s de l'E. norvegica. T. Husnor. Bibliographie. C. H. DeLOGNE. — Flore Cryptogamique de la Belgique , 4"° partie, Muscinées. Bruxelles, 1883. La bryologie belge vient de s'enrichir d’une publication qui est appelée à rendre d’utiles services, non-seulement aux botanistes de la Belgique, mais encore à tous ceux qui s’oc- cupent de l’étude des muscinées et des mousses en particulier. Il s’agit d’une nouvelle Flore Cryptogamique de la Belgique, de M. Delogne, aide naturaliste au Jardin botanique de Bruxelles et dont on connaît la compétence en pareille matière. Cet ouvrage, dont le 4° fascicule a paru récemment, doit être publié par fascicules de 100 à 130 pages, au prix de 5 fr. chacun. Les mousses comprendront 2 fascicules. À en - juger par la partie que nous avons sous les yeux et qui s'applique aux mousses acrocarpes, la flore de M. Delogne se distingue des onvrages similaires par l’absence des tableaux _ dichotomiques ; on arrive avec plus de sécurité à la détermi- nation des familles d’abord, puis des genres et enfin des espèces par l'analyse des organes, comme l’a fait d’ailleurs M. Ch. Müller, dans son Synopsis Muscorum, mais avec cette différence, que les clefs analytiques sont, pour les espèces, réunies en têlg de chaque genre. Ces derniers sont seuls = l’objet d’une courte diagnose afin de ne pas grossir l'ouvrage et pour éviter les répétitions. et l'ouvrage est écrit entièrement en français. En tête de la Flore se trouve un traité complet d’organo- graphie des mousses considérées, ainsi que des renseigne- ments très-détaillés sur la récolte des échantillons, leur préparation et la manière de les étudier; l’auteur joint au texte 4 planches lithographiées comprenant 76 figures bien exécutées et qui servent de complément à la partie orga- _nographique. ne. à . La classification adoptée est celle du Synopsis de Schimper | dE BESCHERELLE. REVUE BRYOLOGIQUE. 87 - published by the Author, at 303, Clapham Road; Paris, _F. Savy. Fe avons rendu compte, dans divers n° de cette Revue, de cette belle publication; les planches de la dernière livraison étaient lithographiées, celles-ci sont parfaitement bien gravées. Cette 6° livraison contient la suite des Dicranacées , voici les noms des espèces décrites et figurées : Dicranum Bon- jeani, D. Bergeri (D. Schraderi), D. sparium, D. congestum, D. fuscescens, D. elongatum, D. montanum, D. flagellare, D. viride , D. Scottii, D. Sauteri, D. longifolium, D. aspe- rulum, D. uncinatum.— Dichodontium pellucidum , D. flaves- cens (D. pellucidum var. serratum).—Oncophorus (Cynodon- tium) virens, O0. Wablenbergii, O. strumifer , O. gracilescens, 0. polycarpus, 0. Bruntoni, O. crispatus (Veisia denticulata), 0. Striatus (Weisia fugax). —Ceratodon purpureus, C. conicus. — Sælania cæsia (Trichostomum glaucescens). T. Husnor. STEPHANI. — Einige neue Lebermoose (Quelques Hépati- - ques nouvelles). In Æedwigia 1883, n° 4, p. 49-52. L'auteur décrit 4 hépatiques nouvelles : Preissia Mexicana.— Mexico, Sierra San Pedro, Nolasco leg. Juergensen, n° 654, 1843-44. : … Fegatella Japonica.— Japonia ; leg. Goering, n° 64. Marchantia cephaloscypha.—Nova Zelandia ; leg.? Riccia Pedemontana. — Dioica, fronde euneiformi , simplici bifidave, profunde canalicnlata , marginibus adscendentibus : membranaceis longe ciliata, subtus valde incrassala, squamis magnis albis ciliatisque tecta. — Hab. Piémont; val Lontay prope Cogne, leg. J. Müller. T, Husnor. S. O. Linpgerc. — Bryological Notes at tbe Meetings of So- cietas pro Fauna et Flora Fennica in 1882 (Continued). . = 9. Seligeria obliquula Lindb. n. sp. detected at Vaarstien 5 Rev. C. Kaurin. RES RE 10. Æypnum (Brachythecium) Geheebii (Milde) Lindb., hy- _therto known only from middle Europe, has been collected” at Skaumaasen near Cbristiania by doctor F. C. Kiaer and professor Lindberg. À $ cs Furthermore professor Lindberg has had the opportunily of examining original specimens of Amblystegium enerve, à _ species established by Schimper in Bry. Eur., and found it to be a reduced form of Stereodon incurvatus (Schrad.) Mit. We _ species of Leskea mixed with the original specimen is Les/ nervosa and not , as Schimper asserts, L. catenulata. À speci from Russian Lappland, which Professor L. before 88 REVUE BRYOLOGIQUE. _ to be Amblysteqium enerve, has thus proved to be à new species, for which the name Stereodon alpicola Lindb. is proposed. Amblystegium Sprucei Br. et Schp., belongs lo the _genus S'ereodon and is nearest akin to St. confervoides. December 214, — Professor L. announced several mosses as neW to the Scandinavian Flora : descriptions of these mosses are to be published in « Manipulus Muascorum III » , which paper, as before siated, is to be inserted in the So- ciety’s Transactions. The mosses mentioned are : 4. Cephalozia islandica (Nces ) Lindh. — Only barren fem- _ ale plants of this species vere known until July 1882 when _ Professor L. at Vaarstien in Dovre, detected male plants as _ well as female plants with perfectly developed fruit. 2. C. pleniceps ( Aust. ) has been gathered in more than forty different places in Denmark, Sweden, Norway, Finland and Lappland, in some of the places with fruit. 8 C. affinis Lindb. n. sp. has been detected bearing fruit at Sund6 in Perno (Finland) by E. Juslin , at Lojo (Finland), by Professor L. and near to Motola (Sweden) by apothecary . Hamnstrôm ; itis also found in the united States of North _ America by Austin. À, C. Macounit (Aust.). — Male plants as well as fruit has been detected by M. E. F. Lackstrôm at suomäki in Kangas- _niemi (Finland). 5. C. Jack Limpr. has been discovered in fruit atthe es re Station of Lojo by Professor L. , 6. ©, biloba Lindb. - Professor L. has detected the fruit of this moss in fissures of rocks at T616 near Helsingfors. 7. Jungermannia decolorans Limpr. bas been found bearing frait in regio betulina at Blesebäck in Dovre by Professor L. 8. J. grandiratis Lindb. n. sp. was detected in fruit by the … founder of the species at Fronfjeld in regio silvatica near Lilla Elvedal (Norway) and since met with at Blesebäck on Dovre. 9. Nardia latifolia Lindb. n. Sp. — Male plants and fruit found in regio alpina on Dovre by Prof, L. 10. N. ustulata (Spruce) Lindb:. in « Musci Scandinaviei » named N. brevissima (Dum.), found in fruit in regio betulina on Laxfjell (Ume Lappmark), by doctor J. Angstrôm. . 11: The trac Cesia adusta (Nees) Lindb. has been gathered in fruit at Eikenäshesten in Nordfjord (Norway) by doctor Wulfsberg. . 12. Didymodon uncinatus Lindb. (Dicranum circinatom Wils.) found in a barren sta by doc REVUE BRYOLOGIQUE. 89 Opdal by Professor L. and Rev. C. Kaurin; in Lomsfjeld it was collected by Dr. 3. E. Zetterstedt. Professor L. considers this species not to be well distinguished from. Gr. alpestris : Schleich., although the former species is autoicous, the latter species on the contrary is dioicous. 15. Æyocomium flagellure (Dicks.) Br. Eur. —This is a . : new genus to Scandinavia and was collected in the diocese of Bergen (Norway) by Professor M. N. Blytt according to specimens in Dr. J. G Kiaer’s collection of mosses (1). ARNEL. : Die Torfmoose des v. Flotow'schen Herbarium im kôünigl, bot. Museum in Berlin. Von C. WARNSTORF- L'auteur a consigné, dans cet opuscule, les observations _ qu’il a faites en revisant les sphaignes de l’herbiér de v. _Flotow. Il décrit les variétés suivantes : Fa : Sphagnum acutifolium Ehrh., v. sanguineum Sendt. — v. strictiforme Warnst. recurvum P. B., v. parvifolium Sendt. rigidum Sch., v. laxifolium Warnst. teres Angst., v. Flotowii Warnst. A L'auteur expose une nouvelle division des Sphagna cymbi- _ folia, comprenant 3 formes principales d’après la forme et la position des cellules chlorophylleuses : 1. Sphagnum Austini Sull. ; 2. Sph. cymbifolium Ehrb., incl. Sph..papillosum Lindh., 13. Sph. medium Limp. | ee _ L'ouvrage est accompagné d’une planche représentant les _ Coupes transversales des feuilles raméales de ces 3 types. F. GRAVET. _ H. Boswez. — Campylopus brevifolius Schp. (C. subulatus Ejusd.). The Naturalist, September 1883, p. 28. e _ Pendant une excursion faite avec M. Ley, dans le Bre- conshire, M. Boswell trouva un Campylopus qui, au premier _Coup-d’œil Jui rappelait le C. fragilis, mais était différent de _ toutes les formes qu’il avait vues. Il reconnut, à l'aide Microscope, qu'il était identique au C. brevifolius pa Structure des feuilles, quoique d’un aspecl bien diftére Re _« Its much shorter pointed leaves and narrower cells a once dislinguish it from C. fragilis, and bring it nearer lo 2. Schimperi, but that has a cluster of diaphanous vesicular cells near the base of the leaf on each side, absent in brevi 90 REVUE BRYOLOGIQUE. formes connues jusqu'ici, le nom de €. brevifolius, var. elongatus, et il en donne la diagnose suivante : « Tufts broad , extensive, solid and dense. Stems slender, elongate, 1 to 2 inches, copiously radiculose below, repea- tedly innovating, with fasciculate branches above ; branches without radicles, Leaves as the minor form. : HA48. — « Muddy banks of the Wye, near Builth, in com- pany with Tortula cylindrica, Hypna, ete. »° 4. Additions à la Flore bryologique de Belgique. ‘ai à signaler quelques muscinées rares ou nouvelles pour la flore bryologique de Belgique. Je citerai d’abord le Spha- _ÿnum Auslini Sull., que j'ai trouvé aux environs de Rienne (Namur), et sa variété Ræmeri W. que C. Rœmer avait dé- _ couverte sur les bords de la Hill (Liège) ; ensuite : Sphagnum Girgensohni R., v. deflezum Schliep. Louette- Saint-Pierre ! & Re recurvum P, B., v. deflezum Gravet. Louette-Saint- ierre ! Sp. recurvum P. B., v. Limprichtii Schliep. Louette-Saint- Pierre! à Sph. molluscum Brch. » V. gracile W. Louette-Saint-Pierre ! Sph. molle Sull. Louette-Saint-Pierre ! Sph. cymbifolium Ehrh. » V. Compactum W. Louette-Saint- : Pierre ! Sph. papillosum Lindb. et ses variétés : confertum Lindb., Warnstorfi Schliep., densissimum W. » [laccidum Schliep., et abbreviatum Gravet. Louette-Saint-Pierre ! Sarcoscyphus Ehrharti, v. erythrorhizus Limp. Louette- Saint-Pierre ! Cephalozia obtusiloba Lindb. Louette-Saint-Pierre ! . : F. GRAVET. Nouvelles. | Dans les jours du 24 avril jusqu’au 27, j’ai fait le premier : Voyage bryologique aux montagnes « AÆhôn » dans cette année, exécuté principalement à cause du Mnium subglobosum Br. et Schp., dont je n'avais pas encore rencontré les fruits _ Parfaitement mûrs. Cette jolie mousse habitant quatre loc4- ; _ lités dans le Rhôn n’a pas été signalée comme in igène de ce _ Pays dans Ja nouvelle édition du Synopsis, quoique j'en eusse donné de bons échantillons à M Schimper déjà en 1874! Gomme les capsules récoltées en automne étaient toujours REVUE BRYOLOGIQUE. 91 trop jeunes et celles du printemps beaucoup trop mûres, la saison des fruits doit être en hiver. — Arrivé vers le soir du 24 avril de cette année aux prairies marécageuses qui s’éten- dent des pentes du mont « Hoher Polster » vers la tourbière Schwarzes Moor », dans une hauteur d'environ 800 mètres au-dessus de la mer, je trouvai encore assez de neige, mais néanmoins il y avait quelques oasis vertes remplies du Mnium subylobosum dans la plus belle fructification qu’on puisse voir! J'en ai récolté une telle abondance qu’il y en a assez d’échan- tülons pour les « Musci Galliæ ». Pendant les 3 jours sui- vanis, j'ai fait une très-riche récolte de mousses parmi lesquelles une espèce est à nommer comme nouvelle pour noire pays : l'Orthotrichum gymnostomum Bruch.! En peu d'échantillons, mais pourvus de fruits, sur de vieux troncs du Populus tremula aux environs du village Wäüstensachsen Se environ 670 m. Le Climacium dendroides et le Hylocomium Squarrosum étaient tellement couverts de capsules mûres, comme je ne les avais pas vus autrefois, Grémmia Müklen- Derkii en très-bon état, Racomitrium microcarpum (espèce fort rare dans le Rhün) avec peu de capsules, Hylocomium wrbratum en bons échantillons fertiles, Thuidium delicatulum, Brathythecium reflezum, etc. Enfin, il faut parler d’une autre nouveauté du ÆAün, découverte par moi, il y a quelques Jours; j'ai en vue le Mnium riparium Mitt. Gette espèce se _ louve en plante femelle sar les bords de la rivière « Ulster », en plante mâle au petit ruisseau « Simmershäuser Wasser », loujours sur la terre humide, ombragée par des aunes. Ce _ Sont des localités que je croyais connaître depuis 17 ans, — et pourtant le joli Mnium riparium ayant le port da Mn. Slellare m'avait échappé si longtemps. A. GEHEEB. The first part of D" Spruce’s Hepaticæ of South America L (Amazon and Andes) is in the hands of the printer, G: STABLER. M. Spruce signale le Cephalozia Jackii Limpr, trouvé en Angleterre , par mon bon ami M. Curnow, à Hayle prés LR Penzance. Voici ce que m'écrit M. Spruce au sujet de cette espèce : . DT de REVUE BRYOLOGIQUE. character is not very constant, and I am rather doubtful of its value when not supported by other marked differences. G. Daviés. Au nombre des découvertes de M. Mitten est le Fissidens sæ- pincola Mitt., récolté par lui près de Godalming (comté de Sur- rey),en décembre 1882, et près de Hurstpierpoint, associé au F. incurvus. Le F. sæpincola jeune est couvert d’une coiffe mitri- forme ; il le croit être le F. holomitrius Spruce des Pyrénées. Il m'a donné, cueilli par lui-même, en 1846, au nord du Sussex, un exemplaire très-maigre, qu’il appelle le vrai _ Fissidens exilis Hedwig, à feuilles entières, d’ailleurs comme le F. Bloxami Wils. Nous espérons l’hiver prochain retrouver cette mousse, j'aurai le plaisir d'en donner aux bryologues. Il dit cette plante être le F. exilis des auteurs ; quant à la _ mousse anglaise à feuilles crénelées , elle doit reprendre le nom de. #. Bloxami Wilson. . G. DAVIES. M. le D' Hartman m'a envoyé sous le nom de Campylopus flexuosus, des échantillons de €. Schimperi qu'il avait LS He en 1872, près d’Aale-Sund , en Norwège. Ils correspondent à _ ceux de ma collection récollés par M. Breidler, en Siyrie et qu’il m’a communiqués sous le vrai nom. KINDBERG. À la séance d'avril de la Société Cryptogamique de Man- chesier, M. Pearson présenta des échantillons des rares hépa- tiques suivantes : Jamesoniella Carringtoni, found on Ben Laoigh by Messrs. Wild and Holt; Leptoscyphus interrupta, from Chee Dale; and Cephalozia fluilans, Carrington Moss, found by M. Hoilt. Cephalozia Tarneri had been found al Dolgelly by M. Pearson ; being new to Wales it was another interesting record. — M. J. Cash lut un mémoire relatif aux manuscrits et à ia correspondance de W. Wilson, l’auteur du Bryologia Britannica, au sujel de son premier voyage en Ecosse, en 1827, en compagnie de Hooker et de Brown, et de son premier voyage en Ireland, en 1829-30. &. A la séance de mai, M. W. Stanley présenta le rare Cepha- _lozia fluitans, de Staley Brushes et le Discelium nadum, de Mottram. M. Pearson distribua des specimens de Saccogynà vilicalosa en fruit de Festiniog; il présenta aussi la rare mousse anglaise Glyphomitrium Daviesii, trouvée par Mr Sla- _bler et par lui a Llanberis. de À la séance de juin, M. Pearson présenta des échantillons e Mylia Taylori avec colésules , récoltés près de Bala et le Lepiodon Smithii en fruit récolté par M. G. Davies. M. Casl _distribua le Myurella julacea d’Ingleborough, et M. Percival présenta un échantillon vivant de Cinclidiam stygium de Malbam. D ue ce D | N° 6 10° ANNÉE 1883 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 6. Une nouvelle espèce de Fissidens. Venrurr. — De la Pottia latifolia. VenTuRI. — Les Sphagnum des Pyrénées. RenavLn. — Trois hépa= tiques nouvelles pour les Alpes Pennines. MassaLonco et CARESTIA. — Additions à la Flore de Belgique. Graver. — Scandinavian bibliography. Anne. — Table de la 10° année. Une nouvelle espèce de Fissidens. M. M. de Sardagna de Trente, bien connu par ses heureuses excursions à la recherche des phanérogames, a visité, le Printemps dernier , l’ile de Sardaigne dans toutes ses direc- lions, et, avec nn nombre considérable de plantes compre- nant les raretés les plus recherchées de la flore sarde, ila recueilli plusieurs mousses qu’il m'a confiées pour la déter- mination (1). _ J’yai reconnu des espèces très-rares, comme, par exemple, la Tortula princeps, le Trichostomum inflexum, la Grimmia Lisæ, la Bartramia stricta, elc.; et , dans un gazon de Funa- Ma Calcarea, trouvé à Cagliari, au pied des Agaves, on Fissidens que je crois différent de toules les autres espèces Connues; en voici la description : : _ Fissidens Sardagnaiï nov. sp. — Dioicus vel pseudomonoicus ; Plantulæ minimæ, 3-4 jugæ, viridi pallescentes, siccitate cum foliis strictis, plumulam mentientes, Folia erecto-patentia, Infima squamiformia, vix ad nervam superne alata, superiora Co majora, anguste lineari-lanceolata | sensim acutata ; Mervus flavescens, excurrens validus; limbus incrassatus, avescens ex duplici vel triplici serie cellularam elongatarum, Marginem omnino obducens ; lamina dorsalis libera folio ero longior , et in dorso folii sat longe ab insertione eva- 94 REVUE BRYOLOGIQUE. nescens. Folia perichætii longiora et ex hoc angustiora. — Limbus foliæ veræ , inferne dilatatus, prope basim evanescit. — Areolatio foliorum ubique ex cellulis oblique et irregula- riter hexagonis, laxior quam in F. pusillo vel inCurvo. — Capsula vegela ovala, sicca vacua cylindrica, ore lato, erecta, leptoderma ; — dentes generis, minute scabri ; sporæ majus- _ culæ 0 mil. 013-020 leniter sed grosse papillosæ. Operculam..… calyptra… Cette espèce, pas plus grande qu’un Fissidens pusillus Wils., n’a rien de commun avec lui, et, si on considère surtout le diamètre des spores ei leur surface papilleuse, on _ trouvera qu’on ne pourra jamais la confondre avec le Fissi- _ dens algarvicus (Schp. syn., éd. II), qui a les spores d’une _ forme et d’un diamètre correspondant à celles du F. bryoides ou incurvus, — Le bord des feuilles est grossi de la même façon, mais noire Fissidens a les feuilles plus étroites et telles qu’à l’état sec elles conservent leur direction droite sans aucun changement. Enfin l’aréolation des feuilles n’est pas hexagonale comme dans le F. bryoides cité par Schimper, _ mais elle est bien plus correspondante à celle du F. inconspi- euus (C. Müller, prodr, bryol. argent.), qui d’ailleurs à _ d’autres caractères qui l'en éloignent d’une manière décisive. Une autre espèce qui s’en rapproche est le F. Orrii (Lindb., Revue bryol., 1880 , et Braithwaite, English Moosflora); mais _ si cette espèce a la forme et la rigidité des feuilles semblables, on aura toujours la nervure qui dépasse très-sensiblement le sommet, tandis que la lame du dos descend jusqu’à la base. = Les spores du F, Orriisont, en outre, lisses et ont un diamètre qui n’arrive pas aux deux tiers de celui des spores du F. Sardagnai. _ C’est dommage qu'à cause de l’exiguité de l’espèce, non aperçue lorsqu'elle fut trouvée, je n’aie pu former qu'un ‘exemplaire bien pauvre, mais certainement suflisant pour en à connaître tous les détails. e Par la même occasion, j'ai pu voir ce que c’est que le Fissidens sardous, publié comme espèce nouvelle dans _l’£Æpilogo de De Notaris, car j'y ai vu les caractères saillants de cette espèce, qui sont la capsule arquée et la partie vaginante des feuilles ouverte et renflée (chose qu'on ne pouvait plus vérifier dans l’échantillon mince et endommagé u’on trouve dans Fherbier original de M. De Notaris). 'outefois, ces caractères ne me semblent pas suflisants ur constituer une espèce nouvelle, car tous les autres des feuilles , des fruits et des spores ne s’éloignent _point de la forme ordinaire du F.incurvus ( Braithwaile no himper a précisément la capsule arquée. REVUE BRYOLOGIQUE. 95 De la Pottia latifolia Schpr. Il est désormais généralement admis par les bryologues d'attribuer une importance systématique considérable à la structure des feuilles, et je ne crois pas qu'aucun autre caractère puisse aussi bien servir à former des groupes na- turels el suffisamment distincts, pourvu qu’on n'oublie pas, _ d’un autre côté, là conformation des fruits. : Le péristome par lui-même, n'ayant qu’une importance physiologique subordonnée (ainsi que le témoignent plusieurs espèces gymnostomées dans toutes les tribus), ne peut amener qu'à des groupements artificiels, comme était artificiel le groupement des phanérogames en suivant la disposition des. Organes mâles ou femelles de l’inflorescence ; il en est résulté que les bryologues anciens ont groupé des espèces tolalement étrangères entre elles, et que même des bryologues récents les plus célèbres n’ont pas réussi à éviter cel inconvénient, Ainsi M. Ch. Müller a délimité ses genres Hypnum et Neckera en süivant la présence ou l'absence des cils du péristome intérieur, et M. Schimper a formé sa Barbula à côté du Desmatodon et du Trichostomum, d’après l’inclina- tion plus ou moins prononcée des dents du péristome où des cellules de la’ calyptra. La conséquence d’une coordina- tion aussi artificielle est qu’on voit dans sa Barbula des types totalement étrangers, et que toutes les espèces du genre Desmatodon et plusieurs du genre Trichostomum sont éloi- &nées de leurs véritables voisines. RÉ ire C’est pour cela que récemment des auteurs, et principale ment M. Lindberg, ont remanié plusieurs tribus de mousses, et le résultat , s’il n’est pas encore satisfaisant, noùs a donné äu moins des genres plus conformes à la nature. 1 0 _ Un travail de ce genre est le système des mousses de. Suède et de Norwège, que M. le D' C. Kindberg, professeur à Linkôping, a publié en langue allemande, dans le volume V_ des Actes de l’Académie suédoise de Stokholm. ee Se | REVUE BRYOLOGIQUE. Mais toute la diligence et la sagacité de l’auteur n'ont pas encore achevé la coordination systématique, et plusieurs points douteux restent et resteront toujours à résoudre. Un doute de la sorte m'est venu en examinant la Pottia - latifolia (Schw.) G. Müller, que M. Lindberg a appelée Tortula bullata, suivant la dénomination de Sommerfelt. Déjà l’aspect étrange de la plante stérile, qui a de la | ressemblance avec des gouttes vert jaupâtres, posées sur Ja terre comme des bouillons sur la surface de l’eau chaude, éloigne cette espèce des autres formes du genre Pottia. Mais _ si l’on regarde avec plus d’attention la structure des feuilles, _ on trouve à expliquer l'originalité de l'aspect extérieur, Une coupe transversale fait voir que la page inférieure des feuilles a une surface parfaitement plane, et l’endochrome intérieur appuyé à la paroi des cellules fait que toute la page dorsale semble extraordinairement grossie. La page supérieure ou ventrale , au contraire, quoique elle n’ait pas de papilles, comme la plupart des Pottiacées , a la paroi des cellules faible , renflée, et à cause de cela protubérante. On trouve en Europe, dans le genre Timmia seulement, une pareille conformation des deux pages de la feuille, qui n’a pourtant pas la page dorsale grossie par l’endochrome agglutiné, _ La nervure des feuilles a aussi une structure remarquable. _ Elle s'éloigne en cela du type des Timmiacées, car on n’y _ trouve pas de lamelles ventrales, mais la couche superficielle _ des cellules est composée (comme à peu près dans la Barbula __ atrovirens Schp.) par des cellales plus amples que les autres, _ légèrement proéminentes à la surface et semblables à la = couche des cellules qui portent les lamelles de la Barbula = ambigua, ou d’un Polytrichum quelconque. La capsule avec ses organes à d'ailleurs les caractère - d’une vraie Trichostomacée ; mais si la plante doit, par con- séquent, appartenir à cette tribu, il me semble que l’origi- nalité du type des feuilles peut suflire à constituer un genre propre très-nellement dislinct de tous les autres par sou aspect caractéristique et par la structure des feuilles. Je proposerai d'appeler Stegonia (arsyoy, goutte) ce nouveau _ genre, et en voici la description : & . _ Stegonia nov. gen. — Plantulæ gregariæ pusillæ. Folia cochleariformia imbricala , late ovata, apice obtusa, vel pilo aut mucrone excedente ornala ; nervus ad apicem productus; rg0 integer planus, pagina dorsalis lævissima ex parietibus anis et incrassatis cellularum formala. Capsula ovata cta, cum operculo conico elongato. Anulus latus; peris- toma ex 16 dentibus irregulariter fissis, filiformibus, papillosis m articulis elongatis. REVUE BRYOLOGIQUE. Les Sphagnum des Pyrénées. PRE La région des Pyrénées et du sud-ouest de la France est plus riche en Sphagnum que ne pourrait le faire supposer sa position géographique. En effet, des recherches attentives _Rous ont permis d’y rencontrer une notable partie des espèces qui habitent l’Europe centrale , tandis que le bassin méditer- ranéen, à de très-rares exceptions près (la Toscane, par exemple), ne présente que rarement des stations favorables au développement de ces plantes. Tout le littoral méditer- ranéen de la France, de l'Espagne et de l'Afrique paraît extrêmement pauvre en Sphagnum , même dans les régions élevées des montagnes ; ainsi, ni M. Boulay, dans le massif _méridional des Alpes françaises, ni M. Brotherus, dans le Caucase, n’en signalent une seule espèce. C’est surtoul dans _les tourbières du nord que ces plantes se développent sur d _Yastes espaces ; mais, comme elles ont, avant tout, besoin . d’one humidité constante, elles penvent très-bien vivre dans les localités du midi possédant des marécages qui ne se dessèchent pas en été. Si un certain nombre d'espèces sont spéciales aux régions froides, on ne peut nier que d’aulres he s’accommodent parfaitement des climats les plus chauds, tels que celui de la Floride , où les Sphagnum croissent en Srande abondance au niveau de la mer. nr de L’humidité joue done, dans leur distribution géographique un rôle plus important que celui de la température. C'est _ pour ce motif que ces plantes sont rares dans ie bassin mé diterranéen , dont le climat, sec d’une manière générale, est caractérisé par une très-inégale distribution des pluies, tandis qu’on les retrouve au niveau de la mer. sur le littoral océanique, où les pluies plus fréquentes, surtout en été, maintiennent l’eau des marécages à un niveau plus constant Dans le sud-ouest de la France, il faut rechercher les Sphagnum : ne | REVUE BRYOLOGIQUE. _ 4 Dans les Pyrénées. — Ici la distribution est très-inégale. Les Pyrénés-Orientales, qui font partie du bassin méditer- ranéen, sont très-pauvres, mais les Sphagnum commencent à se montrer sur le plateau granitique de Mont-Louis, qui, grâce à son altitude (1600") ei à la faible inclinaison de ses pentes est parsemé de petits marécages permanents. Le massif du Llaurenti, voisin de la région précédente, mérite une mention spéciale , à cause de ses nombreuses mouillères tourbeuses , où le D’ Jeanbernat signale 6 espèces, et qu'il sera bon d'explorer encore. Dans les Pyrénées centrales et occidentales, on trouve assez fréquemment, à partir de 1400" d’altitude, des localités à Sphagnum. Nos petites plantes se montrent souvent en abondance sur les pentes humides des montagnes, dans les pâturages marécageux des hautes vallées et aux abords des Jacs. Des touffes denses de S. acutifolium recouvrent parfois en notable quantité le sol frais des sapinières. Mélangées avec quelques grandes mousses : Polytrichum formosum, Thyidium tamariscinum, Plagiothecium undulatum , Hypnun purum, H. Crista-castrénsis, H. Schreberi, Hylocomium splen- dens, H. triquetrum, H. squarrosum, H. umbratum , elles ab- sorbent comme une éponge l’eau des pluies d'orage, qui, au lieu de ravager les pentes. ne s’évapore que lentement ; par leur décomposition , elles forment une profonde couche d’hu- __ mus qui favorise admirablement la végétation des plantes = supérieures et le repeuplement de la forêt. — Comme localités, nous citerons en particulier - les vallées d’Ossau , d’Arrens , de Jéret, de Gaube, du Mercadau , du Lutour, de Burbe ; la __ forêt de La Réouse sur le revers nord du Monné d’Arreau _ près du col d’Aspin; les lacs d’Artouste, d'Estaing , d'Or- - rédon, etc. Il y à peu de Sphagnum dans les régions basses des Pyré- nées. Dans la région moyenne, on commence à trouver çà et _ là quelqnes bonnes localités, telles que les environs de = Payolle (1000) et le lac d’Estaing (1300"). La région sub- alpine est infiniment plus riche. = Les Sphagnum paraissent éviter les sols calcaires, soit que ceux-ci ne leur fournissent pas ordinairement, à cause de leur perméabilité, les stations marécageuses qui leur con- viennent, soit que l’action chimique du carbonate de chaux ir soit nuisible. en De fait, dans le sud-ouest, c’est sur les sols siliceux purs, tels que le diluyium argileux des plateaux, les sables des Landes, et, dans les Pyrénées, sur le granit, le grès bigarré les sables glaciaires , que sont réunies toutes les localités agnum, tandis que les collines tertiaires marneus yrénéen en sont dépourvues. d'il faut PEPEZ AA REVUE BRYOLOGIQUE. Sphagnum dans les régions basses de la chaine, qui sont presque partout calcaires. Les schistes du terrain de transition fréquemment traversés par des bancs de dolomies ou des calschistes, sont aussi beaucoup plus pauvres que le granit. Les rochers calcaires arrosés manquent absolument des es- pèces qui se rencontrent parfois dans des conditions ana- logues sur les rochers siliceux. Ici l’action chimique devient donc évidente, puisque dans les deux cas l’état physique des supports est identique. : Dies Îl n’est pas douteux, d’ailleurs, qu'une terre légère (sables, tourbe, humus) superposée à un sous-sol imperméable, et, par cela même, plus ou moins humide dans les dépressions, ne soit le milieu le plus propre à favoriser le développement et la diffusion des Sphaignes, el ces conditions se trouvent ordinairement réunis sur les sols siliceux. ne Dans les Pyrénées françaises, l’excessive rapidité des pentes oppose naturellement un obstacle à la formation de grands marécages tourbeux ; aussi les localités à Sphagnum, quoi que assez nombreuses, n’ont-elles qu’une étendue très-res- {reinte et la chaîne, malgré sa richesse relative, comparée à celle des autres montagnes du Midi ne peut, sous ce rapport, soutenir le parallèle avec les Vosges. PL _ -ZLetterstedt dit qu'il n'a pas trouvé de Sphagnum fructifiés dans les Pyrénées. Cependant, vers la fin de l’élté ou en automne, il n’est pas rare de rencontrer le Sphagnum acult- folium couvert de capsules. Le S. squarrosum est aussi par fois fertile, Lies = N'ayant pas encore fait, jusqu'à présent une étude s ciale du genre Sphagnum, nous avons communiqué n0S € | hi à MM. Husnot et Gravet, qui ont bien voulu es déterminer. : one 2 Plus récemment, M. Cardot a eu l’obligeance d'étudier nos nouvelles récoltes où il a su reconnaître des formes intéres-. antes. Nous espérons donc qu'il ne s'est pas glissé d eTrepre dans l’énomération suivante qui comprend onze espèces. 4. Srmagnum cymsiroium Ehr. -- AC. sur tous nos te Landes à Morcenx, Arengosse, St-Vince um des plateaux à LannemezaP, lac de Lourdes; Pyrénées liées de Jéret, du M rcadau, rrédon ( 1900" ); REVUE BRYOLOGIQUE. 2. SPHAGNUM RIGIDUM Sch. var. compactum D. C. — Bruyères ‘ourbeuses à Morcenx (Landes) AR. et à St-Perdon, près _ de Mont-de-Marsan; Pyrénées: RR. sur des rochers hu- _mides de grès bigarré métamorphique au Vallon d’Ardengost (650). C’est la senle localité connue jusqu’à présent dans _ la chaîne où il n'avait pas encore été signalé. Au milieu des touffes de la plante d’Ardengost se trouvent _ des rameaux allongés, simples, étiolés, que M. Husnot a cru … devoir rapprocher de la var. cyclophyllum. Sull. et Lesq. 8. SPHAGNUM TENELLUM Ebr. — Rare. Landes à St-Perdon:; _ Tourbière d'Ossun (450), lac de Lourdes au pied des _ Pyrénées ; n’a pas encore été trouvé dans la chaine propre- ment dite. — Déjà signalé par Spruce dans les Landes. _ 4. SPHAGNUM SUBSECUNDUM Nees. — AC. sur tous nos ter- rains à Sphagnum, sous diverses formes. C’est l’espèce la. plus répandue sur les plateaux diluviens. Pyrénées, jusqu'à Ja limite inférieure de la région alpine. Col de Saucède (1300). vallées de Jéret, d’Arrens, de Mercadau (1300- 1600), Mont-Louis (Pyr.-Or.), Lac d'Orrédon (1900%). — Massif du Llaurenti (D° Jeanbernat ). Var, auriculatum Sch. — Lannemezan, sur les plateaux di- Juviens (600 ). Var. obesum Wils. — Landes à Saint-Perdon, Arengosse, Morcenx, Plateaux diluv. à Capvern. Recherche les eaux _Stagnantes des régions inférieures. Var. contortum Schultz. — Landes à St-Vincent-de-Tyrosse ; Pyrénées à la vallée de Mercadau. Les échantillons de cette forme que nous avons récoltés sont de petite taille, d'une _ couleur rousse, avec des rameaux courts cantournés-ascen- _ dants. = S. SPHAGNUM LARICINUM Spruce. — Lac de Lourdes, déter- _ miné par M. Cardot. Espèce nouvelle pour le Sud-Ouest. = 6. SPHAGNUM SQUARROSUM Pers, — Paraît manquer aux ré- _gions basses, Commence à se montrer dans les parties hn- _mides des forêts de sapins, jusqu’à la région alpine inférieure Où on l» trouve entre les buissons de rhododendrons. _ Vallées d’Arrens fertile (1400"), de Jéret, de Gaube, Forêt: de la Réouse, jac d’Orrédon (1900%). — Massif du Llaurenti D' Jeanbernat ). rés dpe Var. imbricatum Sch. forma strictum Warnst. — Près Cayan dans la vallée du Mercadau. de - *Sphagnum teres Angstr. — Marécages à Mont- dans les Pyrénées-Orientales (1600), déterminé par et. Ces deux formes et la suivante sont nouvelles Lesq — Des traces de cette forme dans REVUE BRYOLOGIQUE. 401 7. SPHAGNUM FIMBRIATUM Wils. — indiqué par Zetterstedt dans la vallée de Burbe près Luchon et par le D" Jeanbernat dans la forêt de Paillariel au val de Paillères et à Soucarrat (massif du Llaurenti). 8. SPHAGNUM GIRGENHSONIT Russow. — Paraît manquer aux régions basses, Habite les parties humides des forêts de sapins jusqu'au contact de la région alpine. Vallées de Jéret (4500%) et du Mercadau près des prés Cayan (1600® ) sur des rochers granitiques humides, Mes échantillons ont été déter- minés par M. Husnot. L'espèce est nouvelle pour les Pyré- nées, 9. SPHAGNUM ACUTIFOLIUM Ehr. — Répandu et souvent abon- dant dans les Landes, surtout dans les bruyères tourbeuses. Beaucoup plus rare sur les plateaux diluviens où le S. sub- secundum domine. C'est l'espèce la plus commune dans les Pyrénées où elle habite principalement les pentes humides elriches en humus, sous les sapins ou les rhododendrons. C'est elle aussi qui fructifie le plus souvent et s'élève le plus baut, car elle atteint le milieu de la région alpine, par exem- ple au dessus du lac d’Orrédon (2000), aux Laquettes (2100 ), au pic de Montarrouy (2100"), aux lacs supérieurs du massif de Néouvielle (2200-250U" ). | Var. purpureum Sch.— AC. dans les Landes où elle est _ souvent mélangée au Sphagnæcetis communis. Morcenx, Aren- gosse, St-Perdon, etc. Pyrénées à Payolle (4000) et au pie de Pan (1200") où elle est richement fructifiée, Mont-Louis, Llaurenti, Vallée d’Arrens, etc. e -Var. arctum Braith, — R, Forêt de la Réouse, sous les sa- pins (1500). Var, squarrosulum Warnst. — Près du lac d’Orrédon (1950), a. Var. deflezum Sch. — Piateaux diluviens entre Bordères et Pintac (450® }, Landes à Morcenx. re ; Var. laxum. — Forêt de la Réouse (1500"), vallée de éret. D Var. Schimperi Warnstorf. — Près Cayan dans la vallée du Mercadau (1600). Nous avons aussi recucilli des formes qui se rapprochent des var. fenellum Sch., rubellum Wils. et luri dum Hüb., sans que nous puissions les indiquer avec certi- tude. : 3 ed RD _ A0. SPHAGNUM INTERMEDIUM Hotïm, — Abondant à St-Perdon > près de Mont-de-Marsan (Landes), sur le bord d un étan Cette espèce paraît nouvelle pour le Sud-Ouest. Elie doit être nulle ou très-rare dans la chaine des Pyrénées. 14. SPHAGNUM CuSPIDATUM Ehr. — indes où il croît parfois REVUE BRYOLOGIQUE. lieux tourbeux. Saint-Vincent-de-Tyrosse, Morcenx, Arren- gosse. __ RR. sur les collines pyrénéennes, au bord du lac de Lourdes. Nous ne l’avons jamais aperçu dans la chaîne, où il doit être considéré comme très-rare ; cependant le docteur Jeanbernat l'indique dans plusieurs mouillères du Llaurenti. Pour la synonymie de ces différentes espèces ou variétés, consulter le Sphagnologia de M. Husnot, ouvrage excellent et très-pratique pour commencer l’étude des Sphagnum. F. RENAULD. _ Trois espèces d'Hépatiques nouvelles pour la 7 région des Alpes Pennines. Li _ Après la publication de nos mémoires sur les Hépatiques des Alpes Pennines, trois espèces sont venues à notre con- naissance qui sont nouvelles pour la Flore hépaticologique de cette région : deux de ces espèces furent recueillies par nous, la troisième par M. l'abbé F. Jacchini. _ En voici quelque indication : 4. Kantia arguta (M. et N.) Lindbg.; Gott. et Rabenh. _Hep. Eur. exs. n.167 ; Husnot Hep. Gall. exs, n. 82; Carringt. _ et Pears. Brit, Hep. exsice. n. 188, 489. _. Hab. — Ad terram humidam, limosam cujusdam viæ cavæ inter Nardiam hyalinam et Jung. crenulatam, v. gracillimam, in prov. Novara loco Arlo. - Spec. steril — Obs. — Jusqu'à présent cette fort rare espèce d’Hépatiques _ était indiquée en Europe seulement dans l'Angleterre , l’Ir- _ lande, la France, la Belgique et l'Allemagne (herb. Libert, fide C. Delogne). = Dans une minière près de Riva. (Valsesia) et précisément dans la localité nommée La Vanna, nous avons récolté aussi des échantillons stériles fort remarquables d’une Æantia que nous croyons pouvoir regarder comme une forme intermé- diaire à la À. Trichomants v. fissa et à la Æ. arguta. Quoique nos exemplaires montrent beaucoup plas d’aflinité avec cette dernière espèce par son habitus et particulièrement par ses amphigasires pelits, découpés analoguement à ceux de la Æ. arguta, cependant ils en diffèrent par les radicelles moins uses à la base des amphigastres, par les feuilles sommet de deux petites dents séparées d’un sinas uelquefois entières, et aussi par l’aréolation formée éralement) plus petites. \ees) Lindbg. — S .— REVUE BRYOLOGIQUE. _ Hab. — Ad terram inter hepalicas alias e ml°. Zurlo supra Maccugnaga (Ossola). Obs. — A propos de cette espèce, nous croyons devoir faire connaître une méprise que nous avons commise dans la détermination des échantillons fort imparfails, antérieure- ment (Ep. Alp. Penn., in Nuovo Giornale Bot. It. XIT, p.312, n. 4) par nous indiqués sous le nom de NW. alpina, lesquels, après en avoir étudié des exemplaires meilleurs , nous sommes obligés de les référer par contre à la Vardia spha- celata var. ! (— Sarcoscyphus Sphacelatus var. erythrorrizus . Limpricht). 3. Targionia hypophylla L. — Gott. et Rubenh. Hep. Eur. exs. n. 376, 546, sub T. Micheli. - ; - Hab. — In valle Anzasca loco Cima-Mulera ad terram à Rev. F. Jacchini lecta. — C. fr. C. MassaLonGo et A. CARESTIA. à Additions à la Flore bryologique de Belgique ee (Suite). ue Hypnum cuspidatum, var. pungens Sch. Bohan (Namur) ! Sphagnum acutifolium Khrh., var. robustum Russ. Louelte- Saint-Pierre, Rienne ! ce var. luridum Hüb. Louette - Saint- Pierre ! . var. squarrosulum Warnst. Louelle- Saint-Pierre ! De cr var. gracile Russ. Louette - Saint Pierre ! MR 0 — var. arctum Braithw. Louette-Saint- Pierre, Rienne, Willerzie! mbriatum Wils., var. squarrosulum H. Müll, Louette-Saint-Pierre ! . recurvum P. B., var. capilatum Grav. Louett Saint-Pierre ! A subsecundum N., var. contortum-deflecum GTa Louette-Saint-Pierre. ve cymbifolium Ehrh., var. deflezum Schliep. Louette- Saint-Pierre ! D bas tuer _papillosum Lindb, , var. majus Grav. Louett : Enint-Piesre fi Sarcoscyphus Furckii, var. … N. Louette-Saint-Pierre ungermannia anomala Hook. Loue te-Saint-Pierre ! Jungermannia tersa N. Will Hu Ne ca REVUE BRYOLOGIQUE. Scandinavian Bibliography in the years 1871-1882. The Revue Bryologique will soon have carried on for a de- _cennium its very uséfal work of recording the progress of bryology. During (his time there have appeared some papers on _ Scandinavian Bryology written by Scandinavian Bryologists, _ which have not been mentioned in the Journal. This defi- ciency, I bave thought, it might best be made up by giving à complete list of all the papers that in one or another sense may be named Scandinavian and which have appeared since the year 4870. I have chosen this point of lime for beginning my list, because it may be said that we bave a compendium andinavian bryology for the time previous to 4871 at as far as concerns the Scandinavian peninsula, in C. rtman'’s Skandinaviens Flora, 40% édition, which appeared in 1871. Before giving my list, it is perhaps not out of place to mention that, with respect to the. geography of plants, Denmark, Sweden, Norway, Finland and Lappland are gene- rally considered to form à natural region that is called the Scandinavian, the eastern limit of this region being formed by a line, drawn fromthe White Sea to the innermost parts of the Finnish Gulf. = icalions which refer to more than one of the Scandinavian or countries. 5 4. HARTMAN, C., Handbok à Skandinaviens Flora, 10% edi- tion, Senare Delen (Stockholm, Z. Haeggstrom, O4, FORD, — u-8°, in Swedish). The first edition of this flora was pu=. blished in 1820 by the present author’s-father, Doctor C. 3. Häriman. The different editions of Hartman’s Flora have for half a century been ibe first bryological text book of Scandi- navian students; they refer only to the Scandinavian eninsula. FLoRA DANIGA. — Fasc. 4 (1761 ).— Fasc. 30 (1880). 3. LinpBerG, S. O., Revisio critica iconum in opere Flora 'anica muscos illustrantium (Acta Societ. Scient. Fennicæ, X, lelsingfors, 1871). ” A The editors of Flora Danica are for Tom. 1-3 G. C. Oeder, for Tom. 4-5 O. F. Müller, for Tom, 6-7 M. Vahl, for Tom. 13 J. W. Hornemann, for Tom, 44 with supplement 4 F.M. ebmann and for the following Tomes J. Lange. Professor gs Revisio critica refers to Tom. 14-16 (the 47 first _gives full information on the mosses, figured ith interspersed synonymica REVUE BRYOLOGIQUE. Re Afterwards there have appeared 3 fasciculi more, viz. Fascieulus 48 (1871) containing pictures of the following mosses : 2858 Hypnum cordifolium var. fontinaloïdes Lge; 2859 H. ochraceum:; 2860 (1) Anacalypta latifolia, (2) A. lanceolata ; 2861 (1) Bryum calophyllim var. Jensenii T. _ Lange, (2) B. erythrocarpum Schw.; 2862 B. (Webera) Schim- peri C. Müll.; 2863 (1) B. (Webera) acuminalum cum var. areualum, (2) B. (Webera) Ludwigii; 2864 Cinclidium subro- tundum ; 2865 (1) Breutelia arcuata, (2) Bartramia brevisela ;» 2866 (1) Anæctangium compactum, (2) Amphoridiam Mou- _geotii, 2867 Sphagaum fimbriatum ; 2868 S. rigidum el var. À coimpactum ; 2869 S. Mülleri; 2870 (1) Gymnomitrium con- cinnatum, (2) Gymnomitrium (?} suecicum Gottsche ; 2871 (1) Scapania uliginosa, (2) Physiotium cochleariforme ; 2872 Hi = Mastigobryum deflexum, (2) Lophocolea minor var. erosa NN, E.; 2872 (1) Sendinera Woodsii (Hook.) Endi., (2) Junger- _mannia Wadhlina N. E.; 2874 (1) Jung. curvifolia, (2) J. Dicksoni. Re Amongst these mosses {wo are new-established species, viz. _Gymnomitrium (?) suecicum Gottsche, monoïcum, caule radiculis multis repente, stolonifero, apice fructifero sub- _bulboso { ut in sect. 11 Gymnom.) foliis imbricatis, arrectis, _rotundato-quadratis, apice emarginatis, præter striam luteam semilunarem transversalem decoloribus, margine lato hya- lino ; foliis floralibus majoribus, in fructificationis gemmam convolutis, apice emarginatis (v. præmorso emarginalis ), _æque ac involucralibus luteo-zonalis, intimo calyptram apice _Sæpius atropurpuream cingente ; amphigastriis nullis ; perian- thio nullo, capsula valvulis dehiscente externe brunneo- punclata ex cellularum fibra annulari, — In montibus Helagsf- _ jällen Herjedaliæ legerunt cell. Fristedt et Lovén Julio 1853 ex specim. in herb. cel. S. O. Lindbergii asservalo. . _ Jungermannia Vahlina N. v. E. __ Caule radiculoso, inter muscos repenie, stolonifero, apice adscendente ; foliis con- fertis, ffavo fuscis, ovato-quadratis, erecto patulis subcompli Catisque v. patenti-deflexis, subsquarrosis, ad medium usque bilobis v. rarius trilobis, lobis ovatis obtusis (spermatocystidii lariter dentatis), prope e v. lobulo dentiformi ibus, aliis simplici basin versus dente fande bipartilis dente armati diæ ‘+ 1 « M REVUE BRYOLOGIQUE. falcatum ; 2933 D. capillaceam, 2934 (1) Orthotrichum Breu- tel Hpe, (2) O. pulchellum, 2935 (1) O. Sturmii. (2) O. rupestre; 2936 (1) O. obtusifolium, (2) O. alpestre ; 2937 (1) Seligeria calcarea, (2) S. tristicha; 2938 (1) S. acutifolia Lindb., (2)S. pusilla (Ehrh.) Br. et Schp., (3) S. crassinervis Lindb.; 2939 (1) S. Doniana, (2) Gymnostomum curvirostrum ; 2940 (1) Chiloscyphus polyanthus, (2) Liochlæna lanceolata N.E. * Fasciculus 50 (4880) containing pictures of the following mosses : 2985 Hypnum (Scleropodium) illecebrum ; 2986 (1) __ Amblystegium subtile, (2) Plagiothecium repens (Poll.) Lindb.; 2987 (1) PI. piliferum (Sw.), (2) PL nitidum var. suberectum Lindb ; 2988 (1) Mielichhofferia nitida, (2) Aulacomnium androgynum ; 2989 (1) Zieria demissa, (2) Z. julacea; 2990 _(t) Bryum roseum, (2?) B. œneum; 2991 (1) Stylostegium _ cæspiticium, (2} Coscinodon cribrosus (Hedw.) Spruce, 2992 (1) Discelium nudum, (2) Pyramidala tetragona; 2993 (1) _ Tayloria serrata, (2) Tetrodontium Brownianum; 2994 (1) _ Ædipodium Griffithianum, (2) Catharinea tenella; 2995 (1) _ Angstrümia longipes, (2) Eustichium norvegicum ; 2996 Cera- _ todon purpureus, (2) Cynodontium Bruntoni ; 2997 Dicranum Schraderi ; 2998 D. Robustum Blyti; 2999 D. Scottianum : 3000 (1) Andræea Hartmani, (2) A° obovata. . This important work will be ended in this year (1883) with a last (51%) fasciculus, according to thé announcement of the present editor Proféssor Lange; it will, when ended, _ contain figures” of about 4000 species from all classes of _ Dänish or Scandinavian plants. The heavy expenses for the _ edition of this work have been munificientiy paid by the Danish kings. 4. HARTMAN, R., Bryaceæ Scandinavicæ exsiccatæ, fase. 1 (4857) — fasc. 15 (1874). ; On this collection of mosses Schimper in his Synopsis mus- corum Eur, says « Opus omnium hujus generis præstantissi- mum atque splendidissimum. » In C. Hartman’s Scandina- viens Flora, 10 edition, the mosses, contained in the 13 first __ fasciculi are mentionned. Fasciculus 14 (1873) contains: 391 Ephemerella recurvifo- Jia, 392 Plearidium nitidum, 393 Campylopus Schwarzi, 394 C. longipilus, 395 Anodon Donianus, 396 Seligeria tristicha, 397 Trichostomum pusillum, 398 Grimmia elatior, 399 Rha- ), 409 Timmia Norvegica, 410 MA F indb., 412 F REVUE BRYOLOGIQUE. 10” dichelymoides Lindb., 413 Eurbynchium crassinervium , °MAE. Vaucheri, 4153 Hypnum Bambergeri, 416 H. Heuñleri, 417 H. hamulosum, 418 H. fastigiatum, 419 H. pallescens, 420 Hylocomium subpinnatum Lindb. Fasciculus 15 (1874) contains : 421 Physcomitrella patens , 422 Cynodontium Wablenbergii (Brid.), 423 Dicranum arcti- cum Br, Eu. suppl., 424 D. Starkïü, 425 D. falcatum , 426 Poitia minutula, 427 P. intermedia, 428 Hedwigidium im- berbe, 429 Ptychomitrium polyphyllam, 430 Orthotrichum alpestre, 431 O. anomalum, 432 O. saxatile Br. Eu. suppl. , 433 Tetrodontiom Brownianum, 434 OEdipodium Griflithia- : num, 435 Splachnum Wormskjoldii, 436 Breutelia arcuata, 437 Psilopilum arcticum, 438 Lescurea saxicola, 439 Myurium herjedalicam, 440 Ptychodium plicatum, 441 Brachythecium collinum, 442 Rhynchostegium murale, 443 Plagiothecium _ turfaceum, 444 P. denticulatum, 443 P. silvaticum, 446 Hyp- num elodes, 447 H. stellatum, 448 H. polygamum, 449 L- _polare Lindb., 450 H. callichroum. . 5. Snzén, O. L., Musci frondosi Scandinaviæ eæsiccati, Fasciculus 1. Gevaliae 1875. Price 50 kron. Swedish coin. The editor of this collection has already before so early as _ in 4838 issued a smaller collection of mosses, viz. fascieuli 7 and 8 of « Musci Sueciæ exsiccati », the former fascicult of which series were issued by S. J: Lindgren (fasc. 1-4) and K. F. Thedenius (fase. 5 and 6). £ .. The first fasciculus of the collection now In questions Con- ‘tains no less a number than 300 species. Às the editor bas _ himself collected the greatest part of the specimens, Itis easily _understood that this collection has cost him no small amount of labour, The specimens are fine, and there are many rare species to be seen in the collection. Pal (To be continued.) W. ARKNELL. Pages. 74, 87, 104 s 6; € mme en ee = — ee 0m de ce ee “a: dt RE es 28 NA. AS ANNE 1884 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 1. Liste des Bryolognes du monde, — Sur le Thuidium decipiens De Notaris. PaiziBert. — Sur la découverte du Dumortiera irrigua (Wils.) Nees, en Italie. C. MassaronGo.—Additions à la Flore bryo— logique de Belgique. F. Graver. — Scandinavian Bibliography (continued). ArNELL.—Bibliographie.—Nouvelles. Liste des Bryologues du monde. Supplément (1). 19 ADDITIONS. E. Berher, médecin à Epinal, Vosges. * Bernet, rue du Conseil-Général, 3, Genève. A. Besnard , propriétaire, Ste-James, Manche. E. N. Blomfield, tbe Rectory, Guestling near Haslings, Angleterre. Bouchet, rue St-Martin, 24, Soissons , Aisne. Bouchet, Rochefort, Charente-Inférieure. Van den Broeck, rue de l'Eglise, 116. Anvers. E. Bureau, boulevard Delorme , 12, Nantes. Carette, médecin , Mailly-de-la-Somme. Couyba , médecin, Ste-Livrade, Lot-et-Garonne. Deloynes, rue de la Course , 413, Bordeaux. pare Ch. Demeter, professeur au collège des Reform, Maros- Vasarkely, Hongrie. Se Dubois , ingénieur des Magasins-Généraux , le Havre. Dumas , rue Blatin, 29, Clermont-Ferrand. Duterte , ancien pharmacien, Alençon. 7. Fautrey, instituteur, Noidan par Pont-Royal, Côte-d'Or. Folliot, vicaire de Livry, par Gaumont, Calvados. Fontaine, La Chapelle-Ganthier , par Broglie, Eure. R. Gonzalez Fragoso, Colmenares, 7, Madrid. (1) La liste a été publiée dans le n° 5 de 4882. 2 | REVUE BRYOLOGIQUE. Guédon , cours Pinteville , 41, Meaux, Seine-et-Marne. Guillaud , professeur à la Faculté de Médecine , Bordeaux. _ Hugues, pasteur en retraite, Bergerac , Gironde. C. Jensen, apothecary, Uvalso, Zeeland, Danemark. W. Jones, Llandudno, Angleterre. De Lanessan, député, Ecouen, Seine-et-Oise. Lesaché, Bussus, par Ailly-le-Haut-Clocher , Somme. Letacq, curé de St-Germain-d’Aunai, par Le Sap, Orne. Lhioreau, pharmacien, rue du Château-d’Eau, 49, Paris. Madiot, pharmacien , Jussey, Haute-Saône. Merlet, préparateur à la Facullé de Médecine, Bordeaux. Le Métayer de Guichainville, professeur, Waverly Place, 452, New-York. , Olivier , professeur à l’Ecole normale, Laval. Olivier du Noday, Penhouet, par Josselin, Morbihan. Parson, local Government Board, Wihttehall, London S. W. Plagnol, chez M. Chambolle, Fontaine-sur-Saône, Rhône. _ Roncy, professeur au collège, Mortagne , Orne. F. Roper, Palgrave House , Easthbourne, Angleterre. Sarrazin, Capitaine en retraite, Senlis, Oise, Slephani, Schetter strasse, 8, Leipzig. . _ L. Troteux, rue Mexico, 4 , le Havre. De Vicq, Abbeville, Somme. D Wii ; Cheetham Hill, 438, Manchester. 2° CHANGEMENTS D'’ADRESSE. = E. Bescherelle , rue Vauquelin, 3, Paris. = Debray, maître de conférence à l'Ecole supérieure des sciences, Alger, l FE. Kiaer , Lokkevei, 1, Christiania. Le général Paris, Quimper , Finistère, Sebilles, curé d'Ecuisses, par Montchanin-les-Mines, Saône- __ et-Loire. : - Taxis, boulevard Longchamps, 119, Marseille. 3° DÉCÈS, Anzi, Italie. Arrondeaa, France. _ Caflish, Allemagne. __. W. L. Dæring, Allemagne. Gaudefroy , France. T. Jensen, Danemark. _. E. Kolb, Allemagne. _ Pelvet, France. F. Sauerbeck, Allemagne. Seubert , Allemagne. REVUE BRYOLOGIQUE. Sur le Thuidium decipiens De Notaris. De Notaris a créé le Thuidium decipiens dans son Epilogo d’après des exemplaires découverts par M. Venturi dans le Tyrol italien ; depuis, cette mousse a été observée dans di- verses contrées du nord de l’Europe : j'en ai reçu de M. Lind- berg des échantillons provenant de la Laponie russe, et de M. Fergusson des échantillons récoltés en Ecosse. Elle n’avait pas encore été signalée en France; mais elle doit probable- ment être plus ou moins répandue dans les montagnes du Dauphiné et de la Savoie. DAS GE Je l’ai observée pour la première fois le 12 août dernier, près du col du petit St-Bernard, vers 2,000 mètres d'altitude; quelques jours après, je l'ai retrouvée à des hauteurs sem- blables dans le val d’Anniviers en Valais, près de Zinal et de Grimenz ; enfin, je l’ai récoltée abondamment à une altitude bien inférieure, au-dessous de Vissoie, de 1,000 à 1,100 m. Dans toutes ces stations, elle était stérile; mais en revoyant des échantillons que j'avais autrefois rapportés des montagnes du canton de Vaud, aux Roches de Naye, j'ai été agréable- ment surpris de découvrir plusieurs capsules de cette espèce, - dépourvues, il est vrai, de leurs opercules, mais où les carac- tères du péristome pouvaient être étudiés. ; Re Dans les régions élevées, la plante a un port spécial, qui la fait distinguer assez aisément; les innovations, dressées daps l’eau, presque dépourvues de radicales, présentent des rameaux divergents dans tous les sens ; sur la tige principale, les feuilles, éloignées les unes des autres, et séparées par une multitude de petites folioles vertes, de forme variable, sont très-larges, ordinairement plus larges que longues, marquées de deux sillons profonds, et terminées par une pointe courte et oblique, nullement falciforme. Leur tissu se compose de _ cellules courtes, rhomboïdales ou ovales, la longueur n’éga- lant guère qu’une fois et demie la largeur, bien vertes et et assez opaques; les angles sont très-saillants, arrondis et __ denticulés, formés de cellules un peu plus petites et plus Carrées; au-dessous de ces angles, la feuille se resserre en une base plus étroite, composée sur une étendue asse considérable de grandes cellules hexagones-rectangulaires, à parois minces, d’abord hyalines et qui deviennent à la fin Jaunâtres. La nervure, forte et épaisse, se termine un peu avant le sommet, Les feuilles des rameaux sont moins larges et relativement plus allongées, mais leur tissu est le même que celui des feuilles caulinaires. Les unes et les autres pré- sentent sur leur face inférieure de grosses papilles clairse mées et très-saillantes. ns À une plus faible altitude, la plante prend un aspect plu DO REVUE BRYOLOGIQUE. _analogne à celui de l’'Hypnum commutatum, auquel elle est quelquefois mêlée; les tiges sont alors plus régulièrement pennées et couvertes d’un feutre de radicelles ; mais la forme et le tissu des feuilles demeurent les mêmes, et il est toujours facile d’en distinguer l’'Hypnum commutatum, dont les feuilles moins larges et plus acuminées, falciformes, à nervure plus courte, sont formées de cellules linéaires et allongées, dé- . pourvues de papilles. A l’état sec, la différence est aussi bien visible : les feuilles du Thuidium decipiens sont alors crispées, tandis que celles de l’'Hypnum commutalum conservent leur forme et leur courbure régulière. L'espèce est dioïque, quoiqu’en ait dit De Notaris: j'ai bien souvent observé les fleurs mâles et les fleurs femelles, les unes et les autres très-nombreuses, mais toujours sur des individus séparés. Les feuilles périchétiales sont à peu près semblables à celles _de l’'Hypnum commutatum, sillonnées et fortement acuminées, avec une nervure qui disparaît avant l’extrémité ; mais elles sont deux fois moins longues, ne mesurant guère que deux millimètres, tandis que celles de l’'Hypnam commutatum atieignent quatre à cinq millimètres. Ces feuilles sont géné- ralement entières, et je n’ai pas observé les cils confervoiïdes dont parle de Notaris; mais du reste ce caractère semble être” _ variable, et l’on trouve quelquefois dans l’Hypnum commuta- tum quelques cils de ce genre. a _ La capsule, portée sur un long pédicelle, est oblongue, _ épaisse et arquée. Je n'ai pu voir ni l’opercule ni l’anneau. Le péristome est celui des Hypnes parfaits; les dents sont larges et lamellifères; les processus paraissent entiers, les cils bien développés. Tous ces caractères se retrouvent dans l'Hypnum commulatum; j'ai pourtant observé une petite dif- férence dans la structure des dents ; la ligne médiane qui partage leur couche extérieure est droite et très-apparente, les plaques striées qui forment cette couche étant coupées carrément ou s’unissant par des angles tellement obtns qu'ils s’éloignent peu de la ligne droite; dans l'Hypnum commuta- tum, au contraire, les plaques de chaque rangée se joignent aux plaques de la rangée opposée avec lesquelles elles alter- nent, par des angles ordinairement aigus, de telle sorte que Ja ligne médiane est brisée et serpentine. En outre, le tissu _ de la capsule dans notre espèce a un aspect spécial: il est _ composé de cellules plus larges, formant un réseau à mailles _ plus molles, plus épaisses et plus colorées; dans l’'Hypnum _commutatum, les mailles de ce réseau sont un peu plus étroites, plus pâles, moins épaisses et plus nettement limitées. En somme, par son port et la forme de ses feuilles, par son habitat, cette plante semble se placer à côté des Hypnes de la section Cratoneuron, voisine à la fois de l’'Hypnum commu- “REVUE BRYOLOGIQUE. L: à tatum, dont elle a souvent tout l’aspect extérieur, et de l'Hypnum filicnum , dont elle a à peu près le tissu; ce der- nier a seulement les cellules un peu plus étroites, moins vertes et plus régulières, mais il est bien distinct d’ailleurs par ses feuilles moins larges, non sillonnées, lisses, et dont su la nervure disparait seulement avec le sommet. Ds D'un autre côté, la présence des papilles rapproche notre espèce des Thuidium, auxquels De Notaris l’a réunie. M. Lindberg, au contraire , la considère comme une simple variété de l'Hypnum commutatum, appelé par lui Amblys- tegium glaucum. Les différences si considérables qui ré- sultent à la fois de la forme des feuilles, de leurs papilles, de leur tissu, ne permettent pas de s’arrêter à cette dernière opinion ; les différences des deux péristomes, quoique plus légères, ont aussi leur valeur, surtout si l’on se souvient que les espèces d'Hypnacées , d’ailleurs les mieux caracté- risées, diffèrent souvent encore moins les unes des autres sous ce rapport. ie Mais notre espèce étant considérée comme distincte, doit: : elle être rattachée aux Thuidium ou anx Hypnes de la section Cratoneuron ? . Ji faut bien dire que ces coupes, que l’on a établies pour la commodité de l'étude dans la grande famille des Hyp- nacées, ne correspondent pas toujours anx véritables affinités naturelles. Si l’on essaie a priori, les indications paléontolo- giques faisant à peu près complètement défaut, de faire quelques conjectures sur l’origine de ces espèces, voici, je pense, à quelle conclusion on devra arriver. La structure S semblable et si constante du péristome dans tous les genres de cette famille où il est parfait, Thuidium, Hypnum, Hylo- comium , Eurynchium, Plagiothecium, et même Omalia, Thamnium , ete., semble indiquer que ce type de sporogone a dû se constitner très-anciennement et demeurer depuis longtemps durable, tandis que le système végétatif variait. au contraire, dans des proportions considérables sous lin- fluence des conditions extérieures, du changement des climats, de l'habitat, des révolutions géologiques. Sans doute, On voit aussi dans d’autres genres reliés aux précédents ce _ type de péristome, tout en conservant ses traits essentiels, subir quelques variations, ordinairement plus légères, quel “quefois assez importantes, comme dans les genres Ano- modon, Cylindrothecium, Leucodon, Quand ces variations à peuvent être considérées simplement comme le résultat d'un avortement ou d’un arrêt de développement, elles n'ont pas une très-grande valeur pour un classement naturel. L'Ortho-_ trichum gymnostomum, malgré sa capsule nue, n'en est pes. moins très-voisin de l'Orthotrichum oblusifolium. Mais c'est _ tout autre chose quand deux péristomes également bien 6 REVUE BRYOLOGIQUE. | développés présentent des caractères divergents, à plus forte raison quand ces différences du sporogone se lient à des changements correspondants dans le système végétatif, Au contraire, une différence dans la tige ou les feuilles, qui demeure isolée, n’a pas une grande importance au point de vue de l’aflinité des espèces. La présence des papilles sur _les feuilles ne peut donc pas éloigner beaucoup les fhuidium des Hypnum, la structure du péristome demeurant exacte- ment la même. D'ailleurs, comme l’a déjà remarqué de Notaris , c'est de la section cratoneuron que les Thuidium se rapprochent le plus par leur aspect, leur mode de ramifica- tion, la présence des feuilles accessoires, ete. Le Thuidiaom _ decipiens servirait de lien de transition entre ces deux _ groupes, se plaçant d’un côté près des Hypnum commutatum _ et filicinum, et d’un autre côté près des Thuidiam Blandowii et paludosum. PHILIBERT. Sur la découverte du Dumortiera irrigua (Wils.) Nees, en Italie, Cette fort rare espèce de Marchantiacée européenne fut pour la première fois découverte , ea 1820 , en Irlande par M. Taylor, et, après lui, dans la même région, recueillie en différentes localités, aussi par d’autres botanistes. Jusqu'à la publication des Musci and Hepaticae of the Pyrenees de M. R. Spruce (1849), cette espèce n'avait été indiquée par aucun autre hépaticologiste que dans les limites de cette île, et pour cela, le Dumortiera irriqua était un exemple remar- _ quable de ces espèces dont l'habitation se trouve limitée dans _ une area très-étroile. C’est seulement R. Spruce qui, dans son mémoire sus-indiqué , entre autres hépatiques très-rares _ par lui récoliées dans les Pyrénées, nous fait connaître aussi le PDumortiera irrigua comme appartenant à cette chaine de Montagnes dans laquelle région cette plante trouvait pour cela sa limite Ja plus méridionale jusqu’à ce jour connue. Le mois de septembre dernier, ayant eu l’occasion d’exa- miner à Florence la collection des bépatiques qui sont dans l£rbario centrale de cette ville, j'ai été très-heureux de trouver, parmi les espèces non encore étudiées, divers exem- plaires de Dumortiera irrigua , tous parfaitement conservés et _ abondamment fructifiés. Puisque cette Marchantiacée est une _ des plus rares de la flore hépaticologique, il ne sera peut-être _- Pas sans quelque intérêt, au point de vue spécialement de _ la géographie botanique de ces cryptogames , de consacrer _ à cette plante les quelques lignes suivantes que je destine à la Revue Bryologique. — Tous les échantillons dell Erbario REVUE BRYOLOGIQUE. 1 centrale furent recueillis, il y a plus de vingt ans, par notre célèbre voyageur botaniste, M. le D' O. Beccari, dans les Alpes Apuanes ( Forno nelle Alpi Apuane, 14 maggio 4863) et par le même déposés dans l’herbier du célèbre botaniste Webb, qui maintenant fait partie dell'Erbario centrale de Florence. Dans la plus grande partie des échantillons exa- minés, le réceptacle femelle porlait généralement 4-8 cap- seuls régulièrement disposées autour de son centre. Deux specimina présentaient des capsules développées, seulement sur deux côtés opposés du carpocephalus, et précisément dans l'an les quatre fruits existants étaient rapprochés deux par deux et diamétralement insérés au-dessous du carpocephalus ; dans l’autre se trouvaient deux fruits (ou capsules) seulement, dont l’un avait son insertion en opposition à l’autre. Dans ce dernier échantillon, le réceptacle était de forme subcy- lindrique et le pédoncule venait s’altacher au milieu de sa longueur ; cela rappellerait ce qui se présente dans une autre espèce très-douteuse de ce genre, c’est-à-dire dans le Dumortiera Spathysii (Lind.) Nees. La capsule, dans les spe- _ cimina par moi étudiés, s’ouvrait généralement en 4-5 valves irrégulières jusqu'’au-dessous du milieu, et presque toujours - subdivisées moins profondément en deux autres lobes étroits; la paroi est formée d’une seule couche de cellules clostri- formes, dont la membrane présente des épaississements annulaires très-marqués ; les spores sont tétraédro-hémisphé- riques, de couleur fauve-rougeâtre , avec surface garnie de nombreux tubercules subeylindriques , leur plus grand dia- mètre est de O mill. 020-024 ; les élatères à deux fibres spirales sont très-nombreux, étroits et irès-allongés ; près de leur milieu, ils mesurent 0 mill. 005-007 en diamètre. Nous n'avons pas observé les réceptacles mâles. Il est fort probable que la présence de cette espèce ne se borne pas en Italie aux Alpes Apvanes, el nous croyons que cette plante dans son extrême limite méridionale, trouvant rarement les condilions à son parfait développement, resterait le plus souvent stérile, et pour cela n’aurait pas attiré l'attention de la plupart des botanistes Je notre pays, puisque, dans état stérile, lé thallus du Dumortiera irrigua superficiellement examiné ressemble à celui d'espèces du genre Pellia et peut-être encore du genre Dilæna. C. MasSALONGO. Additions à la Flore bryologique de Belgique. is Leptotrichum vaginans Milde, vu? brevifolium Grav., Rienne, - Willerzie, Nafraiture (Namur)! En Sphagnum acutifolium Ehrh., var. patulum Sch., vallée de _ REVUE BRYOLOGIQUE. la Gileppe, C. RœMER; Bohan! La Neuville- aux-Haies (Ardennes)! var. lazum Warnst. Forêt de l’Hertogenwald, vallée de la Soor (Liège), C. Roemer. var, plumosum Milde. Pronvy (Luxembourg) ! Peers (Brabant), Hecking. var. {enellum Sch., Hestreux (Liège), C. Roemer. Girgensohnii Russ., var. gracilescens Grav., Lovette-Saint-Pierre ! var. densum Grav., Willerzie ! recurvum P. B., var. strictum Angst., Willerzie! cuspidatum Ehrh., var. falcatum Russ., Genck (Limbourg) ! molluscum Breh., var. Zongifolium Lindb., . Louette-Saint-Pierre ! molle Sull., var. tenerum Braith., Genek ! var. compactum Grav., Willerzie ! var. squarrosulum Grav., Willerzie ! cymbifolium Ehrh., var. laxum Warnst., Louette- Saint-Pierre ! var. flaccidum Warnst., Louette-Saint-Pierre ! F. GRAVET. Scandinavian Bibliography (continued). 6. LinpperG, S. O., et Lacxsrrom, E. F., Hepaticæ Scandi- navicæ exsiccatæ, fasc. À, Helsingfors , 1874. _ This collection is undoubtedly, for fine specimens as well as In other respects the most beautiful set of mosses , ever issued, and will, when once complete, be of the greatest importance to bryologists. In the first fasciculus 30 species are given, the greater part ofthem in mary specimens, viz. { Marchantia polymorpha (Mich.) L. # et c. fr., 2 Frullania lamarisei (Mich., L.) Dum. c. fr. jun., 3 Porella Jævigata (Rupp., Schrad.) Lindb. @ ster., 4 P. dentata (Hartm.) Lindb. © ster. et c. coles., 5 Pleurozia cochleariformis (Weiss, Sm. Dum. ster., 6 Bazzania trilobata (Mich., L.) Gr. « et Q st, 7 B. triangularis (Schleich.) Lindb, + et & ster., 8 Harpan- thus Flotowii N. Es., set © ster., 9 Trichocolea tomentella Vaill., Ebrb.) Dom. + et © ster., 40 Blepharozia ciliaris (L.) um. c. fr. et ster., 14 Anthelia setiformis (L., Ebrb.) Dam. : cum col, et ster., 12 Jungermannia cæspiticia Lindenb. & et c. fr., 43 J. bicrenata Schmid., Lindenb. cum col., 14 J, saxi- cola (L.) Schrad. cum col., 43 J. minuta (Dill.) Cranz. s et c. col. , 16 J. rigida Lindb. ster,, 47 Nardia compressa ( Dill., Hook.) B. Gr, c. coles., 18 Nardia repanda (Hüben.) Lindb. REVUE BRYOLOGIQUE, c. col., 19 N. emarginala ( Dill, Ehrh.) B. Gr. ster.et c. col., _ 2UN.sphacelata (Gies.) Carringt. set c. col.,21 N. sparsifolia Lindb. c. col., 22 Scalia Hookeri (Lyell) B. 6r. æ et © ster., 23 Fossombronia cristata Lindb. c. fr., 24 Blasia pusilla (Mich.) L., B. Gr. c. fr., 25 Pellia epiphylla (Mich., L.) Cord. c. fr.; I Frullania Hntchinsiæ (Hook.) N. Es. c. col., II Le- jeunia Mackayi (Hook.) Spreng. c. col., II Mastigophora Woodsii { Hook.) N. Es. ster., IV Herberta adunca ( Dicks.) B. Gr. ster,, V Piagiochila spinulosa (Dill., Dicks.) Dum. © ster. As Professor Lindberg has rich materials for following fasciculi in store, it is to be hoped that the continuation will Soon appear. 7. ARNELL, H. W., De Skandinaviska Lôfmossornas Kalen- _ darium (Upsala Universitets Arsskrift, 1875, p. 129, in _ Swedish). Price 2,75 kron. ue As for this publication see Rev. Bryol. 1876, p. 26-28. Here _ itought to be mentioned that in pages 77-129 is given an _enumeration of all mosses at that time known from the _ Scandinavian peninsula. 8. Linrgere, S. O, Musci Scandinavici in syslemate novo na- _turali dispositi. Upsala, E. Edquist, 1879. Price 1,25 krona _ Swedish coin, ; 9. Fôrteckning oôfver Skandinaviens mossor jemte deras by- e _ tesvärden. Upsala, E. Edquist, 4879. Price 1,25 krona. ; 10. Points fôrteckning ofver Skandinaviens vâzter. 2. Mossor _ ordnade efter Hartman’s Flora. Lund, C. W. K. Gleerup, 1879. _ Price 50 üre Swedish coin. ET _ Already in 1846 J. Angstrôm published an enumeralion of the Scandinavian Mosses in Professor E. Fries, Summa _ Vegetakilium Scandinaviæ. According to this enumeration the number of Scandinavian mosses at that time was 576 species. The great increase of newly detected species, howe- ver, made this enumeration very deficient, on which account the above mentioned new enumerations were very welcome. The first of these ennmerations bas already been announced to the readers of Revue Bryol. (1880, p. 94-95). It seems to me to be one of the most important bryological publica- tions of recent times on account of the new system there framed, and also because it may be said to contain à Com= pendium of the author's synonymical opinions, that, different. as they are from the current synonymy, must, however, be: considered worthy of the greatest attention as founded on the most scrupulous and indefatigable examination of all _ older sources of bryological lore. The author enumeraies _in the first place only those Scandinavian mosses of which : REVUE BRYOLOGIQUE. he had himself the opportunity of examining specimens, From this enumeration, with the addition of some new spe- cies, which have afterwards been mentioned by prof. Lind- _berg at the meetings of Societas pro Fauna et Flora Fennica, ; I have made up ihe following Table of the number of Scan- _ dinavian mosses : Musci veri Musci veri ose: Bphagne. acrocarpi. pleurocarpi. - Re Subsp. Species. Species, et Species. variet. In an appendix there are added some species, indicated s Scandinavian by other bryologists, but which prof. Lind- berg had seen no Scandinavian specimens of. FS The second enumeration (9) differs from the former only through an addilion of figures, showing the comparative rarity or frequency in Scandinavia of each species (with fruit and without fruit). The commonest species are valued to 5, tbe rarest to 100. : The third enumeration (10) was compiled from the latest bryological papers by some younger swedish bryologisis; the system and the names are those used in the 40% edition Of Hartman’s Flora. The frequency or rarity of each species _is indicated by figures as in the second enumeration. ; A5. Know, N. C., Novitier for Sveriges och Norges moss- flora (Bot. Notis., 1882, p. 143-147). . 2 An enumeralion of the numerous species of mosses that have been detected in the Scandinavian peninsula after th _appearance of the 40th edition of Hartman’s Flora. At first the new Scandinavian mosses, mentioned in Schimper’s Synopsis, ed. 2 (1876), and in Lindberg’s Musci Scandinavici _ (1879), are enumerated, To these mosses the following are = added as new to the Scandinavian peninsula : Bryum con- textum Hop. et Hornsch., B. nitidulum Lindb., Ditrichum zonatum Kindb, c. fr., Grimmia curvifolia Lindb., For REVUE BRYOLOGIQUE. . A seriata Lindb. and 10 new species and one new subspecies. The description of these new mosses the author will give _in future paper. | - In the last part lhere are enumerated some species new to the flora of Norway, amoug which Bryum Warneum (Bland.), B. Mildeanum Jur., Ephemerella recurvifolia Schp., . Hyprum engyrium Schp. , H. vernicosum Lindb., H. Wilsoni _ Schp., H. Sendtneri Sch., Mnium inclinatum Lindb. and Orthothecium lapponicum (Schp.) have not been enume- rated as Norwegian in Lindberg’s Musci Scand. ; all these mosses have been found on Dovre. Two new Swedish _ citizens are also announced , viz, Grimmia contorta Schp. and Plagiothecium lætum (1). 42. ARNELL, H. W., Spridda växtgeografiska bidrag (Bot. Notis. 1876, p. 8-15, in Swedish). à : New stations in different parts of the Scandinavian penin- _sula of some rarer species of mosses. The greatest interest is perhaps to be attached to the contributions to the bryolo- gically little known Swedish province Medelpad. Some species have been found to go farther to the north than was” before known; thus the 634 degree of n. lat. is in Sweden _reached by Hypnum incurvatum , H. pallescens, Brachythe- cium curtum Lindb., Eurhynchium piliferum, lsothecium myurum, Polytrichum formosum, Splachnum ampullaceum, . Grimmia Müblenbeckii, G. Hartmanii, Pottia truncala and Tortula muralis, ete. Among more northern species found in Medelpad may be mentioned Cinclidium subrotundum, Hylo- comium Oakesii c. fr., Pseudoleskea atrovirens and Dicra- _ nella squarrosa. : 13. Exsrrann, E. V., Resa till Nordland och Torne Lappmark 1880 (Bot. Notiser, 1881, p. 187-201, in Swedish). In 1880 the author made excursions in the most northern parts of Norway and Sweden between 68° and 69° n. lat. As the author for many years has addicted himself very closely ‘10 the study of Hepatics, it was to be expected that be should find a great number of these interesting plants, tbe results being the more important as the more northern parts of the Scandinavian peninsula too rarely have been exa- mined by bryologists, that have more closely studied this Sroup of mosses. : The first excursions were made in the first days of July _ in the island of Hindüe in Lofoten (Norway), the rarest = (4) Rev. Kaurin has according to Doctor Kindberg gathered a great deal of these mosses in Dovre; in a later paper « Fornôden Berigtigelse. » (Bot. Noliser, 1883, p. 33-35). Rev. Kaurin, however, avows himself not Lo accord With Doctor Kindberg on the names of some of the mosses mentioned. .. D | REVUE BRYOLOGIQUE. _. mosses found were Jungermannia Taylori 4 and c. coles., Cephalozia catenulata 7, At Bejsfjord, a branch of the bay af Ofoten, a forthnight was spent in excursions. Junger- mannia hyalina and c. col., Scalia Hookeri c. fr. (the most northern station of this species was before Helsingfors in Finland), Cesia suecica, C. concinnata, C. coralloides, An- thelia julacea vera c. fr. , Cephalozia albescens c. fr., C. media Lindb., etc. were here detected. At Bogen, another branch of the same bay, were seen Martinellia subalpina, Myurella apiculata c. fr., Nardia scalaris and €. fr., Jun- germannia riparia forma, Peltolepis grandis, etc. In the midst of July the frontier mountains between Norway and Sweden were crossed, the chief mark of the summers excursions being the environs of the great lake of Tornejaure. _ Before reaching this lake, Mniam Blytti, Cephalozia catenu- _Jata & and c. col. jun., Odontoschisma denudatum var. c. Li 9e Harpanibus Fiotowianus c. fr. , Jungermannia bantryensis var. C. fr., J. polita c. fr., etc., were noted. ; _ Onithe 23%0f July Tornejaure was reached. The large Surface of the lake, that is 80 kilom. by length, the pure pellucid water, the lightgreen groves of birch covering the lower parts of the shores, the alps crowned by eternal snow, the roaring calaracts sweeping down the mountainsides, all these factors united here formed an overwhelming land- scape, the more so Lo a bryologist as its bryological treasure Was as yet hidden to the world. The author devoted more _ than three weeks Lo examining the mosses on the shores of _ Tornejaure. The commonest mosses in these northern regions the author found to be Camptothecium nitens, Aulacomnium palustre, Cinclidium stygiom, Mnium punetatum, Sphagnum acutifolium, Jungermannia plicata and Harpanthus Flotowia- nus ; pretty common were Myurella julacea, Paludella, Meesia uliginosa , Catoscopium , Cynodontium Wahlenbergii forma compacium, Nardia scalaris, Martinellia subalpina, Junger- Mannia bantryensis var, acuta , J. inflata , J. ventricosa, J. minuta, J. polita, Anthelia nivalis and a variety of Odon- toschisma denudatum, Amongst rarer mosses the most inter= esting are Cephalozia obtusiloba Lindb. forma, J ungermanpia _pumila, J. riparia Tayl. (?) var. minor, J. lurida Dum. forma _rufo purpurea c. col., J, Wenzelii , J. beterocolpos Thed, €. fr., and var. Hornschuchii (Nees), Nardia hæmatosticta _ (Nces) c. fr., Nardia revoluta (Nees), Cesia condensata rh) Amblystegium Richardsoni Mitt. , Hypnum polare (Lindb.) with var, lætevirens, etc. ke 44 KiNpBerG » N.C., Om Grimmia funalis och nârstaendé arter (Botan. Notis,, 1882, p. 184-187, in Swedish). se _ Descriptions of the four allied , and according to the REVUE BRYOLOGIQUE. Ci EN author’s opinion, well distinguished species Grimmia funalis - (Schwaegr.) Schp. , Gr. tenera Zetterst. (1) (in Musci et He- paticæ Finmarkiæ), Gr. imberbis Kindb. (—G. funalis var. epilifera Zetterst. in Revisio Grim. Scand.) and Gr. strepto- pbyila Kindb. nov. sp. The last species is described as follows : Tufts dense green or brown-green. Stem rather short, about one inch high. Leaves, when dry, but little torted, indistinctly wound in a spiral (even the nppermost leaves _incurve), most leaves acute and of very much the same form, shortly ovate-lanceolate, all without any hair; cells a little pellucid. Fruit not known. It has been found at Kongsvold in _ Dovre by the establisher of the species. 45. LipBenG, S. O. Bryological notes at the meetings of Socielas pro Fauna et Flora Fennica. FL. As for these notes see Rev. Bryol. 1882, p. 81-85 and _ 1883, p. 74 and 87. It may here be added thatit was in 1873 _thatthe first of these notes were published. 16. LinpgerG, S. O., Spridda anteckningar rôrande de shan- dinaviska mossorna (Bot. Notis , 1872, p. 133-141, 162-168, in Swedish, descriptions in latine of the new and some other species). The species mentioned are : Hypnum montanum Wils (found near Kristiania in Norway), Thuyidium decipiens De Not. (is only a variety of H. glaucum Lam.), Leskea (Pseudoleskea)? papillosa nov. species (2) (found in Torne pmark, as for this species confer Schimper's Synopsis, _ P. 597-598), Campylopus Schwartz Schp. (found at many places in the ‘diocess of Bergen, Ditrichum (Leptotrichum) Zonatum (Funck) Lindb. (found in Sweden, Norway and Lappland), Cynodontiom (Oreoweisia) serrulatum (Fanck) Lindb, (a variety laxifolium Lindb. (3) has been detected at Kirjavalaks near Sordavala in Finland), Toriula vinealis (Brid.) Spruce (found in Gotland) is only a variely OT. Cylindrica (Tayl.) Lindb., Ephemerella recurvifolia (Dicks.) _ Schp. (found in Aland (Finland); at Upsala a var. angusti= folia Lindb. is gathered), Jungermannia lurida Dum. (found ie _ät many places in Scandinavia ; is paroecious), J. Schraderi en Mart. (known by the author from many Scandinavian sla- tions), Pleuridium alternifolium (Kaulf.) Rab., P. subulalum (Huds.) Rab., Grimmia elatior Bruch, G. decipiens (Schultz) _ (the synonymy of these 4 species is cleared up), Cephalozia (4) As for this moss see Rev. Bryol., 4876, p. 95. nt In Musci Scandinavici Prof. Lindberg considers this moss Lo belong to eterocladium. - “. : à (3) This moss Prof, Lindberg later has named Dichodontium pallucidum var, fallax ; confer n° 48, de _ recti vel erecti dichotoma, forma foliorum, etc. _ mica February 3% 1883, Professor proposes a new name J, subdichotoma, 14 - REVUE BRYOLOGIQUE. _ obtusiloba n. sp. (first known from Karelen in Finland), C. rigida nov. sp. (from some stations in Finland) with var. f? grandis (Gotts.) Lindb., etc. . The descriptions of the following species it may perhaps be of some use {o reproduce in this place. Er Cephalozia rigida nov. spec. Lindb. (1). — Cæspites im- plexi, brunneolo-luridi, apicibus plantæ viridioribus. Planta suberecta, 1,5-2 cent. alta, sat crassa, dichotome ramosa, hic illic remote et parcissime radiculosa , flexuosa, fragilis- _sima et rigida , moniliformi-foliata, apicibus sat distincte Crassioribus. Folia densiuscula , apice ad latus dorsale non- _nihil spectantia, ovalia, fere ad medium biloba, lobis ob- | iusiusculis vel acutiusculis , parum inæqualibus, ventrali etenim paullum majore et longiore, valde incurvis, ut con- _ cavum folium cymbiforme fiat, latere dorsali interdum dente _ magno ad basin munita: cellulæ lævissimæ : rotundato- _ Quadratæ, sat magnæ, conformiter incrassatæ. Amphigastria . Yulgo rarissima, interdum tamen crebriora et sat magna, ovalia-lanceolata acuta , integerrima, sæpe marginata vel ” _ bidentata, 1 ? _ Hæc nova species lecta est in Fennia : par. Soitkamo in : Ostrobotinia kajanensi (M. Brenner), ad montem Kot- _ kankauio prope opp. Kuopio (E. Lacktrôm) et ad Dvoretzin . Karelia onegensi (J. Sahlberg). —Ad hoc tempussterilis solum inventa species. À Facile distinguitur crassitudine et maganitudine , habitu _ Antbeliæ setiformis var. 8 alpinæ, ramificatione caulis sube-_ Var. 6 ? grandis (Gottsch.) Lindb. (2) duplo robustior, sub- _ simplex, foliis majoribus, branneo-purpureis, nitidulis, ætate decoloribus, arctissime imbricalis, angulo dorsali hand uni- dentatis, amphigastriis nullis. Jung. minuta var. grandis Gothche mss. Habitat hæc varietas incerta solo turfoso reg, silv. supra montem Presthberget juxta Arvidsjaur Lapponiæ pitensis (S. O0. Lindberg) el ad Muonio Lapponiæ fennicæ (J. P. Norrlin). ARNELL. ,,(9 In Musci Scand, Prof, Lindberg names this moss Jungermannia rigida Lindb. ; in a note, given at the meeting of Societas pro Fauna et Flora Fen- because there exists another J. rigida Austin from the Sandwich-Islands, which _ species was established in 4869, f È 402) In a note given at the meeting of Soc. pr. F.et FI. Fen. February 81883, Prof, Lindberg considers this form to be a proper species, which is _ named J, saccatula Lindb, REVUE BRYOLOGIQUE. 145. Bibliographie. J. CarpoT. — Découverte du Sphagnum Austini Sull, dans le département des Ardennes ( Bulletin de la Société Botanique de Belgique, tome XXII deuxième partie), M. Cardot recommande aux botanistes l’exploration des environs de Rocroy, où il a rencontré un grand nombre de plantes intéressantes, dont une mousse nouvelle pour la flore française, le Sphagnum Austini. L'auteur indique les ‘carac- _tères qui permettent de le distinguer des espèces voisines et . particulièrement du S$. papillosum. G. KnIGaT. — On the fruit of Eustichium Norvegicum (Bal- letin of the Torrey botanical club, September 1883). L'auteur décrit et figure la fructification de l’£ust. Norve- _gicum dont on ne connaissait jusqu’à ce jour que les fleurs: pédicelle courbé, capsule horizontale ou pendante, piriforme ; coiffe cucullée, surmontée d’une longue pointe sétacée et flexueuse ; opercule conique à long bec, demeurant long- _ temps attaché à la columelle comme dans le Gymnostomum Curvirostrnm ; péristome nul S. O. LiNDBERG. — Âritisk granskning af Mossorna uti Dillenii Historia muscorum. In-4 de 59 p,; Helsingfors, 1883. ja M. Lindberg donne les noms des espèces figurées par lion de 8 espèces nouvelles: Marchantia Dillenii (Jamaïque), &ata (Europe), Schistophyllum acacioides (Patagonie), Heli- codontium pendulum (Patagonie). Neckera Dillenii (Patagonie), Leptodon Dillepii (Patagonie), Meteorium revolutum (Jamaï- que). - BerrHoumieu et Du Buysson. — Mousses et Hépatiques de de vue de la géographie botanique, de la contrée explorée. Nous ne pouvons citer que quelques-unes des 376 espèces ndiquées dans ce travail avec leur degré de rareté el leurs Jocalités : Ephemerum recurvifolium , Dicranella curvata, Dicranum viride, Barbula Guepini, Zygodon conoideus, Bryum enarium, Buxbaumia indusiata, Anacamptodon splach- oides, Hypnum ochraceum, Southbya obovala, Scapania rrigua, etc. ; ei Parzuor, VENDRELY, FLaGey et Rexauzo. — Liste des plantes rares ou nouvelles pour le département de la Haute-Saône et les parties limitrophes du Doubs. In-8 de 39 p.; extrait des Dillenius dans son Historia Muscorum ou existant dans son herbier, et il termine cette intéressante étude par la descrip- Porella radens (Patagonie), Jungermonnia riparia var. elon- PAllier. In-8 de 30 p., extrait de la Revue de Botanique, 1883. Ce catalogue est précédé d’une courte description, au point 46 REVUE BRYOLOGIQUE. _. _ Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, séance du 1° avril 1882. . C’est un catalogue avec indications des localités des phané- rogames et des mousses rares trouvées dans cette région. Voici quelques-unes des plus rares pour la flore française : Ephemerum stenophyllum, Anodus Donianus, Orthotrichum Sprucei, Myrinia palvinata, Brachythecium lætum, Rhynchos- tegium demissum, Hypnum Haldanianum, etc. Nouvelles. 1 Pour paraître le 10 février : T. Husor. — Muscologia gallica, descriptions et figures des Mousses de France et de quelques espèces des contrées voi- sines, 1% livraison contenant 10 planches de 93 centimètres de haut sur 16 de large et 32 pages de texte. — L'ouvrage complet se composera d’environ 10 livraisons de 10 planches chacune et du texte correspondant; prix de chaque livraison: cinq francs. Dans cette première livraison sont décrites et figurées les “espèces suivantes et leurs principales variétés : ; ... Andreæa petrophila et alpestris, A. alpina, A. Rotbii et _ falcata, A. crassinervia, A. nivalis. Systegium crispum, $. . multicapsulare. Hymenostomum rostellatum, H. squarrosum, . H. microstomum, H. tortile et crispatum. Gyroweisia tenuis, G_ reflexa, G. acutifolia. Gymaostomum calcareom, G. ru- _ pestre, G. curvirostrum. Anæctangium compactum, A. Horns- . Chuchianum, A. Sendtnærianum. Eucladium verticillatum. . Weisia viridula, W. Wimmeriana (Hym. murale), W. Gan-_ deri, W. mucronata, W. compacta, W. crispula, W. cirrhala. Rhabdoweisia fagax, R. denticulata. Oncophorus Bruntoni, O. polycarpus, 0. gracilescens, O. virens. Oreoweisia serru- lala. Dichodontium pellucidum et flavescens. Trematodon _ ambiguus, T. brevicollis. Angstræmia longipes. Dicranella _crispa, D. Grevilleana, D. Schreberi, D. squarrosa, D. cervi- culata, D. varia, D. rufescens, D. subulata, D. varia, D. heteromalla, et une grande partie du genre Dicranum. À la séance de septembre de la Société Cryptogamique de Manchester, M. Pearson présenta trois nouvelles hépatiques _ d'Europe: Cesia Jatifolia Lindb., Lepidozia Wulfsbergii L. et _ Riccia pedemontana Steph. M, West avait envoyé le Fissidens rufulus en fruit et M. Holt le Mylia Taylori bien fractifié. __ À la séance de novembre, M. Pearson présente trois hépa- tiques nouvelles pour le comité de Wales et récoltées par M. Holt: Scapania uliginosa, Marsupella sphacelata et Cepha- lozia fluitans. Fe m1 Le 11° ANNÉE 1884 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois N° 2 Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 2. De Tayloria acuminata et T. splachnoidi. De Krauseella. LINDBERG.— Esquisse de la flore bryologique de Kongsvold (Norvège). KINDBERG. — Note bryologique sur les environs d'Anvers. GARDOT. — Notices bryologiques. GRAvET—Sur quelques mousses rares. PHILIBERT.— das du Fissidens grandifrons. Récain.—Bibliographie.— ouvelles. De Tayloria acuminata et T. splachnoidi. 1. TAYLORIA ACUMINATA (Schleich.) Hornsch. Autoica, masculi et feminei rami separati et elongati in eadem planta, æquimagni; folia minus crassa, patenti-erecta, apice recurvata, rhombeo-lanceolata, longe acata, dimidio inferiore marginis integerrima et reflexa, de cetero robuste acuteque serrata et plana, medio carinata, apice non conca va, nervo longiore ut ad apicem dissoluto, cellulis tertiam partem augustioribus, ad medium folii rectangularibus ; seta sicca inferne sal distincte dextrorsum, superne sinistrorsum torta ; _ theca elliptica, cellulis exothecii duplo-triplo majoribus, plus minusve rotundis, minus et fere conformiter incrassatis, qua causa theca per exsiccationem parum abbreviatur et columella parum prominet; dentes peristomii pallidiores, tenuiores et breviores ; spori viriduli ; operculum e basi humiliter conica abrupte et oblique rostratum, acntinseulum, brunneolo-palli- dum, magis leptoderme; calyptra ad basim minus constricta, superne brunnea, a stylo semper coronala. Hookeria acuminata Scauecs. Mss. C.-MUELL. Sÿnops., F, p. 136, ut synon. , Tayloria acuminata Mornsch. in Flora, 8, P. 1, p. 78 (1825). T. splachnoides var. acuminata HUEBEN. Muscol. germ., p. 96 (1833). : fé T. cuspidata Hart. Skand. FL. , 3 ed., p. 267, n. 2 (1838), et 4ed., p. 369, n. 2 (1843). ere Re * At. REVUE BRYOLOGIQUE. T. splachnoides var. cuspidata C.-MuELL. Synops., 1, p. 136 : (1848). — -— Nar. mucronata Hartu. Skand. F1, 5 ed., p. 358 (1849). — 19 ed. (1871). — — Var. angustifolia ScmimP. Synop., 1 ed., p. 301 (1860), et 2 ed., p. 361 (1876). Delin. BryoL. Eur. Monogr., tab. 3, figg. 5, 8 et 8 a. Exsicc. Drum. Musc. amer., 1, n. 47, specimen medium. Hab. in alpibus, ubi ad rupes humosas et solum saxosum humidiusculum viget, interdum insequenti associata, NVorvegia, Dovrejeld, regg. betulina-alpina in monte Knutshoe (1837, A. E. LiNpBLom, postea alii). Silesia, Melzergrund in Sudetis, una com 7. splachnoïdi (3. Mixve). Helvetia, Rhætia, sequenti intermixla (W. Pa. SCHIMPER) ; sine loco speciali (J.-C. SCHLEI- CHER). America septentr. « about the root of a decayed tree, amongst the Rocky Mountains; found in one spot only, and there sparingly » (T. DruMMonD). A T. splachnoïdi nobis est melius diversa, quam 7. tenuis e T. serrata. — Forsitan T. acuminatæ adjungi debeat Rainerta _ splachuoides DE NT. Syllab,, p. 275, n. 363: 1838 (Zayloria = splachnoïdes var. obtusa BRYoOL. Eur., fasc. 23 et 24, Monogr., _p9, tab. 3, fig. 6: 1844; T. Raineri De Nr. Epilog., pp. 471 et 472 : 1869) vel propria species, inter 7. acuminatam et ser- ratam ponenda , sil, Ob absentiam speciminis rem solvere _nunc nequimus. Ê 2. TAYLORIA SPLACHNOIDES Hook. | . Auloïca, androecium subgemmiforme, apicale, parvum, immediale infra quod ramus femineus ex axilla egreditur ; folia crassiuscula, erecta, substricta, oblongo-lingulata, ob- . tusa, minute apiculata, dimidio inferiore marginis integerrima et reflexa, de cetero obtusiuscule minusque robuste serrata et plana, vix carinata, apice concava, nervo breviore ut longe infra apicem dissoluto, cellulis ad medium folii quadratis ; sela sicca inferne sinistrorsum, superne dextrorsum torta ; theca cylindrico-oblonga, cellulis exotheci plus minusve transverse ovalibus, ut et solum transverse valde incrassatis, qua causa theca per exsiccationem valde abbreviatur et co- lumella alte prominet ; dentes peristomii intensius colorati, crassiores et longiores; sport pallido-brunneoli ; operculum perfecte conicum, vulgo erectum et rectum, rarins nutans vel leniter obliquulum, obtusum, branneolum, magis pachy- derme ; ca/yptra ad basim. magis constricla, superne fusco- brunnea, a stylo vix coronata. REVUE BRYOLOGIQUE. 19 Tayloria splachnoides Hoox. in BRANDE, Journ. Sc. Arts, 3, p. 144 (1816) ; Muse. exot., 2, p. 6, n. 1 (1820). Hornsce, in Flora, 8, P. 1, p. 78 (1825). _ Hookeria splachnoides ScnrEicH. Mss. ScawzxGr. Suppl. 1, P, 2, p. 340, n. 1 (1816). Tayloria obliqua SENDTN. Mss. Ras. Deutsch. Krypt, FL, 2, P. 3, p. 12, ut synon. (1848), : Delin. Bryoz. Eur. Monogr., tab. 3 excel. figg. 5, 8, 8aet 8. Fr. DAN. Suppl. fase. 1, tab. 44, Hook. Musc. exot., 2, tab. 173. Mem. Wern, Nat. Hist. Soc., 5, P, 2, tab. 13, fig. g, 51-53, Exsicce, Pruuw. Musc. amer., 1, n. 47, specimina dextrum et sinistrum. Ras. Bryoth. eur., 19, n. 925. Hab. Locis similibus ac antecedens, quacum non raro mixta, sed in regiones ediliores alpium non aut vix ascendit. Ad hunc diem observata est in peninsula Scandinavica (regg. Silvalica et subsilvatica), Silesia, Hercynia, Moravia, Styria, Carinthia, Juvavia, Tyrolia, Italiæ borealis montibus, Bavaria, Helvetia, nec non in Pyrenæis; extra fines Europæ solum Montes Rapestres Americæ septemtrionalis inhabitat, Helsingforsiæ, die 16 jan. 1884. S.-0. LINDBERG. De Krauseella C.-Muell. In Uucwonm et Beurens, Pofanisches Centralblatt, vol, 16, on. 2-4 (Jahrgang, 4, nn. 41-43) : 1883 ill. C.-MUELLER Suum novum genus Arauseellam deseribit, « habitum et affinitatem Voitiæ » possidens et in » peninsula Tschuctschica, Lorentz- Bai, Augusto 1881: plateau suedlich von Luerhe’s-Hafen, 8, Aug. 1881, a fratribus doctoribus ArTauR et AUREL KRAUSE » detectum. Per liberalitatem amicissimi V.-F. BROTHERI Sur- culos hujus plantæ nonnulos obtinnimus. Investigatro super- ficiei interioris thecæ peristomium tamen optimum, ut M Tetraplodonte eonstructum, nobis præclare statim ostendit, Qua causa et ob ceteras notas hoc novum genus solum ut Speciem Tetraplodontis, h. e. T. tschucischicum (C.-Mueiz.) Linbr., considerare coacti samus. Sine dubiis ullis ad ceteros Tetraplodontes eandem ipsam relationem habet, ut Tortula (Pottia vel Phascum) éryoides (Dicks.) Lips. ad T. (Pottiam) lanceolatam (HEDw.) LinDB. PR Helsingforsiæ, die 2 decembris 1883. S.-0. LINDBERG. ————— eme té. " REVUE BRYOLOGIQUE. Esquisse de la flore bryologique des environs de Kongsvold en Norvége. Kongsvold, une station alpine souvent visitée par des bryologues, est située aux alpes de Dovre. Ses environs ap- partiennent à la région alpine, où les arbres conifères ne croissent pas; l’élévation au-dessus du niveau de la mer ne dépasse pas 900 mètres, mais il n’y a pas une région glaciale, quoique les plus hautes montagnes s'élèvent à la hauteur de 1,800 mètres. Les parties inférieures sont caractérisées par des rochers escarpés, arrosés de plusieurs cascades et cou- verts de bouleaux rabongris ( Betula odorata Becbst.), les formations sont composées de micaschiste, schiste chloritique et de granit. C’est sur le versant nord des rochers qu’on trouve la plus abondante végétation de mousses. Les ruisseaux et les marais des parties supérieures offrent aussi au bryologue beaucoup de rares choses. Le bryologue, qui veut visiter cette contrée, doit de pré- _ férence demeurer à l'excellente auberge de la station. 11 peut, _ Sortant d'ici, faire une bonne excursion à l’un des lieux les a avantageux et le même jour retourner à son domicile. Quand il ne fait pas beau, il a assez d'occupation au voisinage. Les lieux les plus remarquables sont les monts Knudshôe, Jer- kinôe, Nystuhôe, Hôgsnyts et Kolla ; on peut aussi arriver au pied du mont Snehætta. Parmi ces monts, le premier est le plus important, surtout pour les parties qu’on appelle Spren- bächsdalen (la vallée, formée du ruisseau Sprenbaecken) et Vaurstien, la vieille route de passage. Souvent les autres vieilles routes produisent aussi beaucoup d’espèces du genre Pryum, principalement celle du mont Jerkinshôe, La rivière Driva et ses bords méritent aussi d’être explorés. = Beaucoup de bryologues ont visité les alpes de Dovre, par exemple : Oeder, P. F, Waglberg, Huebener et Kurr, M. AN. Blytt, W. P. Schimper et S. Hardin, A. E. Lindblom, C. _ Hartman, R. Hartman, J. E. Zetterstedt, S. Berggren, P. G. Lorentz, N. J. Scheutz, Th, Jensen, A. Blytt, F. Kiaer, Solms- Laubach, G. W. Berñdes, O. L. Sillén, £. Adlerz, P. Olsson, A. Geheeb, R. Hutt, S. O. Lindberg et C. Kaurin. : L'auteur de cette esquisse a visité ces contrées six fois, en 1857, 1862, 1875, 1879, 1881 et 1883, surtout pour l'étude de la flore bryologique aux environs de Kongsvold. __ Déjà le célèbre Schimper loue la richesse des alpes de Dovre, quant aux mousses, quoiqu'il n’indiquait que 138 es- pèces, Bryinées et Sphagnacées. M. Zetterstedt indique 174 espèces en tout, les Sphagnacées comprises, pour les alpes de Dovre. er _ je sais, REVUE BRYOLOGIQUE. M. Scheutz pnblia une Florula bryologica alpium Dovrensium dans le journal « Oefversigt af K. Vetenskapsakademiens Forhandlingar, 4869, n° 5. » II énumère environ 260 espèces de Bryinées, disposées suivant le « Synopsis muscorum auct. Schimper, éd. 4 »; mais il n'indique pas les localités. Enfin je veux calculer, qu'il y a en Dovre environ 400 es- pèces. J'en ai trouvé à peu près 300 aux environs de Kongs- vold ; on peut ajouter 12 ou 45, y trouvées par d'autres bryologues. Il faut bien réduire une vingtaine ou plus qu'on ne peut considérer comme de véritables espèces. = Autont qu'on connait, il n’ÿ a pas une localité dans toute l'Europe, qui offre tant au bryologue. Il ne reste donc plus à découvrir. Enumération des Bryinées, récoltées aux alpes de Dovre A}: : Amblyodon dealbatus. nt Amblystegium confervoides a), enerve b), serpens, Sprucei, subtile a). De *Amphoridium lapponieum, Mougeotii. D Andreæa alpestris, Blyttii b). falcata b), Hartmani b) niva- lis 6), petrophila, rupestris, T'hedenti 6). Angstroemia longipes. Anodus Donianus 6). Anoectangium compaclum. ; . ce Anomodon longifolius a) b), rigidulus Kindb., viticulosus a) b). : du nr palustre, turgidum. Suite nee Barbula aciphylla, ambigua a) 6), fragilis, iemadophila, intermedia, #ucronifolia, rigidula b), ruralis, tortaosa. Bartramia Halleriana, ithyphylla, Oederi, pomiformis. Blindia acuta. Sea ee Brachythecium albicans , cirrosum, collinum, glaciale, glareosum, lapponicum b), plumosum, populeum a) b), re flexum, rivulare a) b), salebrosum, Starkeï c), curtum (Ldb), trachypodium 6), velutinum a) b). Ne Bryum alpinum a), archangelicum, arcticum, arcuaium Limpr, 4), argenteum, autumnale Limpr., badium, bimum, Blindii, Brownü, cæspiticium, calophyllum, capillare, cirra- (4) La nomenclature est celle qu’adopte M. Schimper dans son Synopsis muscorum, ed. 2. Les noms, imprimés en Nb rs désignent les formes q à probablement ne sont pas de véritables espèces. rt . a) Ces espèces oi yee été trouvées aux environs de Kongsvold, autant que b). Pas trouvées par moi. c) Je n'en ai pas vu d'échantillons récoltés à Dovre. 2 REVUE BRYOLOGIQUE. _ tum, concinnatum, contextnm Hop., cuspidatum, dovrense, Duvalii, elegans a), fallax, filiforme b), Funkï a) b), inclina- tum, intermedium, Kiærii Ldb., lacustre, Schleicheri a) c), micans Limpr, b), microstegium, Mildeanum, Müblenbeckii a), neodamense, oeneum, opdalense Limpr. 6), pallens, palles- cens, paludicola 6), pendultm, planifolium Kindb., pseudo- triquetrum, purpurascens, subrotundum, sysphinctum Limpr. a) d), turbinatum, uliginosum, virescens (Kindb.) a) 6), war- neum. Buxbaumia aphylla. _ Camptothecium lutescens c), nitens. - Campylopus Schimperi b). Catoscopium nigritum. Ceratodon purpureus. Cinclidium arclicum, stygium, subrotundum. Climacium dendroides. Conostomum boreale. Cylindrotheciam concinnum. Cynodontium alpestre (Wbg.) 8), cirratum (Ldb.), graciles- cens, polycarpon, virens, Wabhlenbergii (Brid.) Desmatodon latifolius, Laureri, obliquus, systilius. Dichodontium pellucidum, flavescens Ldb. = Dicranella crispa c), Grevilleana, Schreberi 6), squarrosa, _subulata. Dicranoweisia compacta b), crispula. Dicranum albicans, angustum Ldb., arcticum, Blyttii b), brevifolium Ldb., elongatum, falcatum, fragilifolium, fulvel- lum 6), fuscescens, hyperboreum, longifolium, majus a) c), palusire, Sauteri, Schraderi, scoparium , spadiceum Zetl., tarkeï 6), tenuinerve Zelt., undülatum a) 6). Dichelyma faicatum, Didymodon rubellus, a/pigenus Vent. Diphyscium foliosum a). Dissodon Froelichianus, splachnoides. . Distichium capillaceum, inclinatum. ._ Encalypta apophysata 6), borealis Kindb., brevicolla, ci- liata, commutata, longicolla, procera, rhabdocarpa, strep- locarpa. ie Ephemerella recurvifolia a) b), Eurhynchium diversifohium, strigosum. Fissidens adiantoides c), bryoides a) b), osmundoides. Fanaria marginata Kindb. 6), hygrometrica. _ Grimmia alpestris, anodon 6), apiculata, apocarpa, atrata, commaulata, contorta, Donniana, elatior €), elongata, funalis, - Hartmani c), imberbis Kindb., mollis, montana, Muebhlen- beckii a), ovata, papillosa Kindb., Schultzii a) &), strepto- phylla Kindb., torquata, Ungeri, unicolor a). Gymnostomum curvirostre, rupestre. * REVUE BRYOLOGIQUE. Heterocladium dimorphum. Homalothecium sericeum a) b). Hylocomium Oakesii, splendens, triquetrum c. Hypnum aduncum, alpestre, alpinum, arcticum c), areua- tum, badium, Bambergeri, Breidleri, Cossoni, chrysophyl- lum a)b), commutatum, condensatum, cordifolium, cupressi- forme, dilatatum, elodes a) b), exannulatum, falcatum, fastigiatum, filicinum, fluitans, giganteum €), Goulardi, Halleri, hamifolium, hamulosum, Heufleri, irrigatum Zett., molluseum 6€), nivale, norvegicum, ochraceum, palustre, polare a) b), pratense, procerrimum, reptile a) b), revolvens, rugosum , sarmentosum, Sauteri, Schreberi, scorpioides, Sendtneri, Sommerfeltiia) b), stellatum, stellulatum Kindb. a) 6), stramineum , subenerve, sulcatum, trifarium c), turgescens, uncinatum, Vaucheri, vernicosum. Leptobryum piriforme. Leptotrichum flexicaule, glaucescens. Lescurea striata. Leskea nervosa, brachyclados Schw. Leucodon sciuroides. Meesea longiseta c), tristicha c), uliginosa. Mielichhoferia erecta (Ldb.) a) 6), nitida. : Mnium affine, Blyttü Sch., cinclidioides , cuspidatum, hymenophylloides, Hymenophyllum, inclinatum , 1ycopo- dioides €), medium, orthorrynchum, punclalum, riparium , Seligeri Jur., serratum, spinosum, stellare, subglobosum. Myrinia pulvinata. Myurium herjedalicum. Myurella apiculata, julacea. Neckera complanata, oligocarpa. Oligotrichum hercynicum. Î es Orthotheciom chryseum, complanatum Kindb., intricatem, rufescens, strictum. é ; spne Orthotrichum alpestre, Killiasii, microblepharis, rupesire, S'turmit. : Paludella squarrosa. : à Philonotis calcarea c), fontana, seriata Mitt. nn . Plagiothecium denticulatum, elegans, lætum. latebricola, Muehlenbeckii c), nitidalum, piliferum, pulchellum. Platygyrium repens a) b). rs Pogonatum alpinum, urnigerum. | Re Polytrichum boreale Kindb., formosum, gracile, junipe- rinum, piliferum, sexangulare b), strictum. Pottia latifolia. ; 7 Pseudoleskea atrovirens, catenulata, rupestris (Berggr.} tectorum. ES - Pterigynandrum filiforme. Pylaisia polyantha. REVUE BRYOLOGIQUE. Racomitrium affine Schl., canescens, fasciculare , heterosti- chum, lanuginosum, microcarpum, sudeticum a). __ Rhabdoweisia denticulata a) b), fugax, schisti c). __ Rhynchostegium depressum, rusciforme a) b). Seligeria obliguula Lindb. b). Splachnam sphæricum, vasculosum, Wormskjoldii ). Stylostegium cœspiticium. Tayloria splachnoides, tenuis. Tetraplodon augustatus, mnioides. Thuidium abietinum, Blandowii, decipiens, recognitam. Timmia austriaca, bavarica, norvegica. Trematodon brevicollis. Trichodon cylindricus. Ulota curvifolia 6), Hutchinsiæ c). Webera acuminata, albicans, annotina, commatata, gracilis Le crassidens (Ldb.) a) b), cruda, cucullata, elongata, ongicolla, Ludwigii a) b), nitens Kindb., nutans, polymorpha, pulchella a), Schimperi, sphagnicola. Weisia Wimmeriana a). Zieria demissa, julacea. N. Ü. KINDBERG. Note bryologique sur les environs d'Anvers. (3° article. — V. Revue bryologique. 1882 et 1883.) __ Voici le résultat des explorations bryologiques de M. Van den Brœck aux environs d'Anvers depuis le mois de mai dernier. Non-seulement ces nouvelles récoltes complètent dans une large mesure les données que nous possédions déjà sur la végétation de la Campine, mais en outre elles enrichissent de trois espèces la flore bryologique belge. _ 1 ESPÈCES ET VARIÉTÉS NOUVELLES POUR LES ENVIRONS D'ANVERS (1). Physcomitrella patens Sch. — Anvers. Pleuridium nitidum B. $S. — Entre Gheel et Oolen. Trematodon ambiguus Hsch. — Gheel et entre Gheel et _ Oolen. — Espèce nouvelle pour la Belgique. = Dicranella cerviculata Sch. - Oolen. Dicranum Bonjeanii D. N. — Vosselaer, Calmpthout ; st. — _ SCOparium var. paludosum B. S. — Vosselaer. (1) J’omets quelques espèces communes ou assez communes en Belgique, ; ru ee Dicranella rufescens, Rhacomitrium canescens et sa var, eri- es, Ce É sé REVUE BRYOLOGIQUE. 23 Campylopus paradozus Wils. — Calmpthout; st. — Nouveau pour la Belgique. — Obs. — J'incline à croire que le €. para- doxus n’est qu’une variété, ou tout au plus une sous-espèce du €. flexuosus. À côté d'échantillons très-bien caractérisés et répondant de tous points à la description et aux figures du The British Moss-Flora (p. 133 et pl. XVI, G), j'ai re- marqué dans la récolte de M. Van den Brœck des exemplaires qui établissent des transitions vers le €. flezuvsus. M. Braith- waite conserve le C. paradoxzus comme espèce distincte, mais il ajoute en note : «It is probable that il may eventually bave to sink to a var. of C. flexuosus. » Campylopus polytrichoides D. N. — Calmpthout, abondant sur le sable humide des danes; st. — Espèce nouvelle pour _ la Belgique. Barbula intermedia Brid. — Tongerloo. Orthotrichum saxatile Wood. — Gheel. Bryum erythrocarpum Schw. — Bonheyden. — lurbinatum Schw. — Schooten, ’Sgravenwezel. — pseudotriquetrum Schw. — Schilde. Polytrichum commune var. perigoniale B. S. ( P. perigoniale Mich.). — Paraît assez commune : Schooten, Wyneghem, Oolen , 'Sgravenwezel, Vosselaer, etc. Polytrichum formosum Hdw. — Gierlé. Eurhynchium prælongum var. atro-virens Sch. — Bras- schaet; st. Amblystegium radicale B. S. — ŒÆleghem, Hypnum vernicosum Lindb. — Gheel ; st. — _ revolvens Sw. — Vosselaer; st. — uncinatumHdw.—Entre Bræœchem et Emblehem; fert. se — forma. — Schilde; st. : — cupressiforme var. ericetorum Sch. — Schilde; sl. Hylocomium splendens var. gracilius Boul. — Schilde ; st. Sphagnum papillosum var. brachycladum Cardot, — Calmp- - thout; fert.— Forme parallèle à la var, érachycladum Warnst. du S. cymbifolium. F Sphagnum molle var. compactum Gravet (sub S. Mülleri). — Calmpthout; fert, st — Cette forme passe facilement à la var. obesum. D nn subsecundum var. squarrosulum Gravet.— Calmp- out; st, ae à Sphagnum teres var. squarrosulum (Lesq.) Warnst. — erenthals; st, | Sphagnum squarrosum var. imbricatum Scbh.— Œleghem ; st. 7 mr var, squarrusulom Warnst. — Calmp- ; Lhout : st A | : . : Sphagnum intermedium var. tenue Klingg. — Herenthals; sL. LR Sphagnum subsecundum var. fluitans Gravet. —- Calmpthout; — acutifolium var. Schimperi Warnst.—Schooten; st. Fe 26 moe REVUE BRYOLOGIQUE. Sphagnum cuspidatum var. falcatum Russ.— Calmpthout; sl. Scapania irriqua Dum. — Gheel; st. Jungermannia exsecta Schm. — Calmpthout ; st. — bicrenata Lindenb. — Capellen ; st. — Starkei N. ab Es. — Schilde, Calmpthont, Wommelghem, ete.; st. _ Jungermannia bicuspidata var. ericelorum N. ab Es. — Bonheyden. _ Jungermannia setacea var. sertularioides Hüb. — Calmp- thout ; st, Lt Ptilidium ciliare var. ericetorum N. ab Es. — Schilde; st, … Riccia crystallina L. — Anvers. Il. LOCALITÉS NOUVELLES POUR QUELQUES ESPÈCES DÉJA SIGNALÉES. Dicranum spurium, Vosselaer. — Campylopus brevipilus, Wuestwezel. — Atrichum tenellum, Emblehem. — fontinalis antipyretica var. robusta, entre Œleghem et Bræchem; fer- tile; Austruweel; st. — Climacium dendroides, fertile à Schoo- ten. — Plagiathecium Schimperi, Brasschaet. — Hyprum scorpioides, Vosselaer. — H. cordifolium, entre Gheel et Oolen, fert.; .Muyzen-lès-Malines, Vosselaer, st. — H. stra- mineum, Gheel, Vosselaer. -- Sphagnum papillosum, enire Turnhout et Arendouck. — S. rigidum, Bonheyden, Oolen, Calmpthout. — S. rigidum var. squarrosum, forme com- pacte, Herenthals.--$. molle, Bonheyden, Vieux-Turnhout. Obs. Je partage complètement l'opinion de M. Varnstorf, qui considère les S. molle Sulliv., et Mülleri Sch., comme absolument identiques (V, Die europäischen Torfmoose, p. 107 à 110). — S. tenellum, Nosselaer, Turnhout; Schilde; une forme voisine de la var. immersum Sch., à Calmpthout. — S. subsecundum var. auriculatum, Nosselaer, Bonheyäen. — S. squarrosum, entre Gheel et Oolen.— Jungermannia incisa, entre Gierlé et Vosselaer. — Fossombronia Dumortieri, Turnhout, Observation sur le Calypogeia arguta. — M. Van den Brœck m'a envoyé de nouveaux échantillons de cette très-rare Hépatique , récoltés entre Vilrick et Edeghem. Ces échan- tillons présentent une particularité intéressante : loutes les tiges se terminent par une porlion flagelliforme, souvent très-allongée, garnie de petites feuilles espacées et en partie avortées; au sommet de celte production flagelliforme se 4 trouve un amas de granulations vertes, comme dans la var. propagulifera du C. Trichomanis. Des rameaux flagelliformes et propagulifères naissent aussi latéralement sur un grand _ nombre de tiges. : J. CARDOT. PR me nn € he RE OT ee ae FE REVUE BRYOLOGIQUE. Notices bryologiques. — Sphagnum acutifolium Ehrh. var. patulum Sch. Finistère : forêt de Cranou, Dr. Camus; Pyrénées : vallée de la Gaube, forêt de la Réouse; Landes : St-Vincent de Ty- rosse, #. Renauld; Italie : £. Corti. — var. lazum Warnst. Finistère : vallée de Huelgoat, Dr. Camus. — var. flavicaule Warnst. Pyrénées : forêt de la Réouse , Æ. Renauld ; Italie : FE, Corti. — var. roseum Limp. Beigique : Louette- St-Pierre, Rienne, Willerzie! — var. strictiforme Waxnst. Lycksele Lapp. | Um. : Dr.-J. Aongstrôm. — var. Schliephackeanum W. Belgique : = Willerzie ! — var. lapponicum Grav. Lycksele Lapp. Um. : Dr.-J, Aongstrôm. var. fallax Warnst. Belgique : Louette- St-Pierre ! — var. auriculatum Warnst. Belgique : Louette-St-Pierre ! Girgensohnii Russ. var. fibrosum W. Belgique : Louette-St-Pierre. recurvum P. B. var, sgrictum Aongst. Ardennes : La Neuville-aux-Haies. — var. /falcatumSchliep. Belgique : Louette- St-Pierre ! — var. pulchrum Lindb. Ardennes : La Neuville-aux-Haies ! subsecundum N. et H. var. tenellum W. Belgique : Louette-St-Pierre : molluscum Breh. var. suberectum Grav. Ardennes : La Neuville-aux-Haies ! cymbifolium Ebrh. var. squarrosulum B. G. Pyré- nées : Payolle, F. Renauld. _ var. larum W. Ardennes : La Neuville- e aux-Haies ! ss papillosum Lindb. var. submersum Grax. Belgique : Louette-St-Pierre ! “Re medium Limp. var. congestum Sch. Loire-Infé- rieure : marais de Logué, Dr. Camus. , Le Sph. medium Limp. est une espèce crilique qui se distingue du Spk. cymbifolium Ehrh. par ses cellules chloro- . PEN de. REVUE BRYOLOGIQUE. phylleuses elliptiques et incluses, landis que, dans le Sph cymbifolium, elles sont étroitement triangulaires allongées et libres seulement sur le côté concave de la feuille. Pour l'étude des sections transversales des feuilles raméales des Sphagna cymbifolia, on devra consulter les ouvrages de Limpricht, K. Schliephacke et Warnstorf. Les auteurs ne sont pas d'accord sur la forme et la position des cellules chlorophylleuses de certaines espèces : on peut citer à ce sujet les Spk. cymbifolium, papillosum et Aong- stromit (Cf. les descriptions de Braithwaite, Lindberg et Schimper). Il se peut que certains bryologues aient pris le lumen de la cellule chlorophylleuse pour là cellule entière, sans tenir compte de la paroi qui l'entoure, Les spores des Sphaignes sont-elles de deux sortes, comme l’afirme Schimper? Ou bien n’y en a-t-il que d’une seule sorle, comme l’assure Lindberg ? Il paraît que Schimper est _le seul qui ait vu les microscopes ; et les observations des autres bryologues viennent à l'appui de l'opinion de Lindberg. M. Renauld vient de m’envoyer une collection de Sphaignes de l’île Miquelon UNE sept.), récoltées par M. Delamare. J'y ai reconnu le Sphagnum medium Limp. et Sph. acutifolium Ebrh. var. fuscum Sch, F,. GRAVYET. Sur quelques mousses rares ou critiques. GYROWEISIA REFLEXA Brèdel. — J'ai trouvé récemment près d’Aix celte espèce, très-rare en Europe; elle vient sur des rochers calcaires, formant de petites groltes, où l’eau suinte conslamment, en compagnie da Gymnostomum eal- careum, de l’Eucladiom verticillatum et du Trichostomum tophaceum. Quelques touffes étaient bien fructifiées: les dents du péristome sont généralement bien visibles, d’un rouge orangé, de forme variable el irrégulière, analogues en pelit par leur structure à celles de l'Eucladium verticillatum. FISSIDENS SERRULATUS Pridel, -— Dans les montagnes de l’Esterel, près de Tragas, dans le lit d’un petit ruisseau. La plante était stérile, mais son aspect caractéristique et les fleurs femelles terminales ne laissent aucun doute sur sa dé- termination. ANODUS Donianus Schimp. — Dans les bois de Montferrand, près de Besançon, où j'en ai récolté quelques brins fructifiés, dans une excursion faite en compagnie de MM. Flagey et Paillot. Je l'avais trouvé bien plus abondamment en Suisse, près de Bex, sur des terrains analogues, à “4 SELIGERIA CALCAREA Dickson. — Fertile, dans le bois de REVUE BRYOLOGIQUE. Fr Chalezeule, près de Besançon, où l’on trouve aussi les Seli- geria pusilla et recurvata. TRICHOSTOMUM INFLEXUM Bruch. — J'ai trouvé quelques brins de cette espèce sur des rochers calcaires et ombragés près d'Aix, Outre sa pelite taille et ses tiges presque isolées, elle se distingue surtout des espèces voisines par ses feuilles, dont la moitié inférieure est élargie, concave et engainante, d’un tissu lâche et hyalin, tandis que la moitié supérieure, étroite et acuminée, présente an tissu très-opaque. La lon- gueur de ce limbe opaque semble un peu variable ; dans les … échantillons de Sardaigne il est plus long, plus aigu et plus visiblement recourbé en avant; dans ceux d’Aix il est plus court et moins infléchi en avant, mais toujours largement involuté sur les bords. Pédicelle pâle; capsule ovale, sans anneau ; péristome long et légèrement tordu. TRICHOSTOMUM ANOMALUM Schimp. — Cette espèce n'a pas encore été, je crois, signalée en France. J'en ai récolté quelques exemplaires, il y a bien des années, sur les bords de l'Hérault, aux Capouladous. Je ne les avais pas alors déterminés d'une manière certaine, mais ayant pu les com- parer depuis à des échantillons récoltés par M. Venturi, à Méran, dans le Tyrol, j'ai reconnu qu'ils appartiennent à la même espèce. : Celte espèce et les deux espèces alliées, Trich. flexipes et Trichb. barbula se séparent de toutes les mousses voisines par la structure de leurs feuilles, comme de Notaris l’a remarqué. Ces feuilles ne sont pas chargées de papilles, comme dans la plupart des Trichostomum et des Barbula ; elles sont entière- ment lisses sur leur face inférieure : le tissu est là parfaite- ment continu et plan ; sur la face supérieure au contraire toutes les cellules, proéminentes et libres par leur extrémité, forment des saillies ovoides, mais sans papilles distinctes. En outre le tissu, dans la partie médiane, près de la nervure, se compose de deux couches de cellules superposées. es LEPTOBARBULA BERICA (de Notaris). — J'ai retrouvé le prin- temps dernier au Mont d’Arluc, sur les murs de la chapelle de St-Cassien, quelques exemplaires de la mousse que Schim- per avait appelée Leptobarbula meridionalis; j'ai trouvé la même plante sur un autre mur des environs de Cannes; lous ces exemplaires sont exactement semblables à ceux d'Aix et d'Italie: le Leptobarbula meridionalis ne peut donc être distingué du Lept. berica. a (A suivre). PHILIBERT. 30 REVUE BRYOLOGIQUE. Fleurs mâles du Fissidens grandifrons. M. l'abbé Réchin ayant découvert, dans les Pyrénées, les fleurs mâles du Fissidens grandifrons jusqu'ici inconnues, nous adresse la description suivante : FI. mâles axillaires, sessiles. 4-6 feuilles florales, ovales acuminées, légèrement imbriquées, entières, ou quelques dents au sommet de l’acumen des feuilles internes seulement. Nervure très-distincte, disparaissant un peu au-dessous du sommet. — Feuilles extérieures semi-embrassantes, un peu plus courtes que les intérieures, dans celles-ci l’acumen est plus allongé. — 5-6 anthéridies, obovées, courtes ; pas de paraphyses. RÉCHIN. Bibliographie. Don RomuaLvo GONZALEZ FRAGoso. — £numeracion de las criptogamas observadas en. la provincia de Sevilla (Anal. de la Soc. Esp. de Hist. nat., tomo XII, 1883); broch. in-8° de 28 p. Quoique cette énumération ne contienne que 34 mousses et 8 hépaliques, elle présente cependant un certain intérêt, car on ne possède encore que très-peu de renseignements - Sur la flore bryologique d’Espagne. Si l'auteur continue ses recherches, il pourr certainement récolter beaucoup d’autres espèces dans celle région. M. Fragoso n'indique qu’un seul Bryum, le B. capillare ; dans une courte excursion, que j'ai faite aux environs de Séville, j'ai trouvé les B. argenteum, atropurpureum, torquescens, etc. T. Husnor. % tease — Zuwei neue Lebermoose (Hedwigia , 1883, n° 10). Voici la diagnose du Æiccia papillosa avec la synonymie donnée par l’auteur : Riccia papillosa Morris. Dioica, fronde lineari, simplici bifidave, profunde canali- culala, subtus valde incrassata , marginibus adscendentibus, subacutangaulis, supra margineque ciliis brevibus numerosis hirta. — Hab. Sardinia. Riccia papillosa Morris in Append. ad elench. stirp. sard. . Aug. Taur. 1828. Riccia setosa Fr. Müller. Herb. Sard. 1830. Riccia minima « ; Lindenberg. Monogr. der Riccieen. Riccia sorocarpa Bisch. Unters. über die Lebermoose, p. 1054. La seconde espèce décrite dans ce mémoire est le Frullania REVUE BRYOLOGIQUE. 31 Pennsylvanica, trouvé sur des rochers ombragés à Stony Creek, Carbon County (Pennsylvanica) par M. A. Rau. T. Husnor. À. GEHEEB. — Pryologische Fragmente (Separat-Abdruck aus #lora 1883, Nr. 31), brochure in-8° de 9 p. Les espèces suivantes sont énumérées dans ce travail, avec l'indication de localités nouvelles et des notes sur leurs caractères spécifiques. ë Cynodontium Schisti, Metzleria alpina , Fissidens rufulus, Seligeria calcarea, Leptotrichum vaginans, Eustichia Sava- tieri, Trichostomum pallidisetum , T. matabile, Barbula atrovirens, Grimmia sphærica , G. Hartmanii, Orthotrichum Schubartianum, Bryum ovatum, Mnium bymenophylloides, Tetrodontium Brownianum, Pterogonium gracile, Myurella Careyana, Anomodon apiculatus, Brachythecium Geheebii, Eurhynchium cireinatam , Sphagnum Austini. JEANBERNAT et RENAULD. — Guide du Bryoloque dans la chaîne des Pyrénées et le sud-ouest de la France. (Revue de Botanique, Bulletin mensuel de la Société française de Bota- nique, p. 259-271 et 293-305.) . pis La région que les auteurs se proposent d'étudier est limitée au sud par les Pyrénées, à l’ouest par l'Océan, à l’est par la Méditerranée, au nord par le cours de la Garonne, depuis son embouchure jusqu’à Toulouse, et, de Toulouse à la Méüiter- ranée par le canal du Midi. Ce territoire comprend donc en réalité tout le sud-ouest de la France. Il se compose d une grande chaîne de montagnes, les Pyrénées, et d’une série de plaines et de collines formant ce qu’on appelle le Bassin sous- pyrénéen. re : Cette publication commence par la description de la végé- lation du bassin sous-pyrénéen qui comprend les régions sul- vantes : : 1° Les grandes vallées d'alluvion comme celles de l'Adour, sn de la Garonne, etc. 2° La grande plaine sablonneuse des Landes qui comprend la Gironde, les Landes, et quelques fractions da Lot-et-Garonne, du Gers et des Basses-Pyrénées. 3° Les collines tertiaires qui occupent les départements du Gers, du Lot-et-Garonne, du Tarn-et Garonne, de la Haute- Garonne et de l’Aude. | Lo «à 4 Les plateaux diluviens qui occupent un espace assez étendu dans les Hautes et Basses-Pyrénées, entre Pau et SE _ Gaudens. REVUE BRYOLOGIQUE. 5° Les collines pyrénéennes qui forment une bande irrégu- lière s'étendant sur presque toute la longueur de la chaine. La partie de ce travail publiée jusqu’à ce jour comprend les quatre premières régions du bassin sous-pyrénéen. Nous ne pouvons analyser ici les observations des auteurs et les nombreuses listes de mousses qu’ils donnent pour 4 chaque région ; ce serait trop long pour le cadre de cette Revue. T. HusNor. Nouvelles. Vient de paraitre : T. HusnorT. — Musci Galliæ, fascicule XV, n° 701-750 (prix 8 fr. 50 franco pour les souscripteurs, ce fascicule ne sera pas vendu séparément), contenant les espèces suivantes : à “Weisia viridula var. densifoiia, Dicranum fragilifolium, Campylopus brevipilus, Stylostegium cæspiticium, Trichodon cylindricus ( de deux localités), Trichostomum pallidisetum, Desmatodon systylius, Barbula brevirostris, B. hibernica, Grimmia arvernica, G. Lisæ, G. elongata, Hedwigia ciliata 4 var. viridis, Ulota Drummondii, Dissodon splachnoides, Taylo- 4 ria serrala var, flagellaris, Tetraplodon mnioides, Splachnum luteum, Webera sphagnicola, Bryum inclinatum, B. rutilans, B. filum, Zieria demis-a, Mnium riparium, M. subglobosum (de deux localités), M. hymenophylloides, M. hymenophyl- lum, Cinclidiom stygium, C. subrotundum, C. arcticum, Aulacomniur turgidum, Oreas Martiana, Philonotis marchica var. tenuis, Timmia norwegica, Polytrichum juniperinum var, alpinum , Dichelyma falcatum , Myrinia pulvinata, Myu- rella apiculata, Thuidium decipiens (de deux localités), Orthothecium chryseum, Brachythecium velutinum var. præ longum, Hypuum Kneifhi var. vulgare, H. fluilans var. ter- restre. H. fluitans var. Jeanbernati, H. exannulatum var. orthophyllum, H. uncinatum var. orthothecioides, H. impo- nens, H. cupressiforme var, tectorum, H. Bambergeri (de _ deux localités }, H. alpinum. _ M. Philibert a trouvé près d’Aix une nouvelle espèce de Fissi- dens, le F. subimmarginatus, dont la description sera publiée dans le prochain numéro de cette Revue. T. Husnort. Le bureau de Ja Société Cryptogamique de Manchester est composé, pour l’année 1884, de MM. Carrington, président; Cunliffe et Cash, vice-présidents ; Rogers, secrétaire; Pearson, bibliothécaire. dé is Rs 11° ANNÉE 1884 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N°83. Sur quelques mousses rares ou critiques. PHILIBERT. — Notice sur les mousses des Pyrénées. RENAULD. — Funaria pulchella (Sp. nov.) PaiiBerT. — Bibliographie. — Scandinavian bibliography. ARNELL. — Nouvelles. Sur quelques Mousses rares et critiques (Suite). BARBULA OBTUSIFOLIA Schwægr. — J'ai trouvé cette espèce, nouvelle pour la France, le 12 août dernier , au petit Saint- Bernard, sur la frontière de l'Italie et de la Savoie, vers 2,180 mètres d'altitude; j'en ai récolté des touffes nom- breuses et très-bien fructifiées sur les murs de l’hospice. Mes exemplaires sont tout à fait semblables aux échantillons du Caucase que j'ai reçus de M. Geheeb. Mais d’un autre côté, M. Husnot m'ayant communiqué un échantillon récolté par Schimper, au Fauihorn, et étiqueté par lui Desmatodon tla- , vicans = obiusifolius, j'y ai reconnu une mousse très-diffé- rente et très-semblable au Desmatodon latifolius. Quoi qu'il en soit, mes exemplaires et ceux du Caucase sont parfaite- ment conformes a la description du Synopsis, sauf en un seul point : dans nos exemplaires, le périsiome demeure presque toujours adhérent a l’opercule et tombe avec lui, de telle sorte que la capsule parait gymnosiome , Comme celle du Barbula bicolor ; mais en examinant l’opercule par transpa- rence, on y distingue des dents plus ou moins bien déve- loppées, et quelquefois, quoique bien rarement, on en trouve des vestiges au bord de la. capsule, après la chute de l'opercule. À si. C’est avec raison que Schimper a rapproché cette espèce des Barbula atrovirens et revolvens; c’est du B. revolvens qu’elle est la plus voisine. Elle a, comme celui-ci, les feuilles fortement révolutées sur les bords, quoique moins largement; la nervure, un peu moins épaisse, se termine généralement “JE | REVUE BRYOLOGIQUE un peu avant le sommet, et la feuille est toujours obtuse, tandis que dans le B. revolvens elle est aiguë et légèrement apiculée. Dans l’une et dans l’autre espèce, le tissu des feuilles est formé dans leur partie supérieure de petites cellules opaques et papilleuses, et dans la partie inférieure de cellules rectangulaires beaucoup plus grandes et transpa- rentes : dans le B. revolvens, cette base hyaline n’occupe guère que le tiers inférieur de la feuille, dans le Barbula obtusifolia, elle en forme plus de la moitié. Dans notre espèce, les feuilles périchétiales sont d’ailleurs semblables aux autres, tandis qu’elles deviennent planes, élargies et encore plus visiblement aiguës dans le Barbula revoivens. Le Barbula atrovirens s’éloigne davantage des deux autres; il a les feuilles à peine révolutées, la nervure bien plus grosse, épaissie à partir du milieu; il se distingue aussi par les dimensions plus grandes des cellules de son tissu dans la partie opaque de la feuille. Dans les trois espèces , ces cellules vertes sont chargées d’un grand nombre de papilles très-saillanites, qui semblent partir d’une sorte de large plateau. Ces trois espèces ont aussi le-même mode d’inflorescence : les fleurs mâles terminent de petits rameaux de la plante même qui porte les fleurs femelles. Si on les compare sous le rapport du fruit, on trouve trois différences principales : 4° Le Barbula.oblusifolia a un anneau très-large, composé d’un grand nombre de petites cellules disposées sur plusieurs _ rangs ; dans le B. revoivens, ces cellules sont moins nom- breuses, mais plus grandes, l'anneau est encore assez large ; dans le B. atrovirens, il est très-étroit, formé d’un seul rang de petites cellules qui demeurent presque toujours adhé- renies au bord de la capsule; 2° Le tissu de l’opercule est bien caractéristique. Il se compose dans la plus grande partie de son étendue de cellules rectangulaires, environ quatre fois aussi longues que larges, et à la base de cellules plus courtes et plus épaisses : mais dans le B. atrovirens, les cellules allongées sont presque ver- ticales, très-légèrement obliques ; dans les B. revolvens et obtusifolia, elles sont au contraire infléchies et tournées en spirale, de telle sorte que si l’on examine par transparence les deux faces opposées en même temps, elles forment en se croisant de petits losanges. A la base de l’opercüle on trouve dans le B. revolvens trois ou quatre rangées de cellules épaisses et arrondies, de couleur foncée, qui passent gra- =. duellement aux cellules rectangulaires de la partie supé- _rieure ; il en est de même dans ie B. atrovirens, sauf qe ces cellules sont un peu moins épaisses et moins colorées; dans le B. obtusifolia, au lieu de cette zone assez large de ë tissu plus serré, on observe une seule rangée de cellules REVUE BRYOLOGIQUE. 35. RETIRE + opaques, qui bordent l’opercule et tranchent brusquement sur le reste de son tissu; ces cellules, insérées perpendicu- lairement à celles qui les touchent par une base carrée, sont libres et ‘ovales à leur extrémité, faisant paraître ainsi le bord de l’opercule crénelé, et simulant un second anneau qui s’écarterait tout autour de sa base; le véritable. anneau, formé de cellules hyalinés, est au contraire adhérent au bord de la capsule, dont il se détache ainsi; 3° Dans le B. atrovirens, le péristome est formé de 32 dents filiformes, souvent irrégulières ou tronquées, réunies à leur base par une membrane assez courte; ces dents sont à peu près droites ; cependant, en les examinant par tran- sparence quand elles sont encore enfermées dans l’opercule, on voit qu’elles ont une légère tendance à se contourner dans-leur partie supérieure. Dans le B. revolvens, les dents sont beaucoup plus longues, plus colorées, très-régulières et très-fortement enroulées, décrivant plusieurs tours de spire. La disposition des cellules operculaires dans le B. obtusifolia indique que ses dents devraient aussi se tourner en spirale, si elles étaient bien développées ; elles se composeraient normalement, comme celles du B. revolvens, de deux cou- ches d'articles filiformes et papilleux, les extérieurs rouges, les intérieurs grisâtres, dont les articulations très-éloignées : allerneraient les unes avec les autres. Mais ces dents demeu- rent presque toujours rudimentaires, du moins dans les exemplaires, d’ailleurs très-nombreux, que j'ai pu observer. Dans deux ou trois capsules où elles ont pu se délacher en partie de l’opercule, elles étaient courtes, tronquées, iné- gales : les articles intérieurs grisâtres avaient assez bien conservé leur forme; dans la couche exléneure, la matière rouge s'était disposée en pelits gruimneaux ovoides adhérents aux batonnels de la couche iniérieure. Mais presque loujours l’opercule se détache sans laisser aucune trace de perisiume; en l'examinant alors par transparence , Où voit dans son intérieur une masse wregulière, formee par l'agglomération des éléments du périsiome qui se sont deposés sans ordre. En disséquani cette masse, on parvient a séparer des frag- ments de dents, mon.rani ordinairement les balonueis gri- sâtres de la couche interne auxquels adhèrent de pelts gru- meaux de matière rouge; quelquefois aussi des arucles rouges et ailongés qui ont conservé leur forme, ou bien des grumeaux isolés. La matière qui devait composer les deux couches du péristome s’est donc déposée ici par pelits amas isolés par suite d’une sorte d’avorlement; mais il ne serait pas élonnant que dans d’autres variétés de la même espèce, le périsiome se développât d’une manière plus compiète, Comrine la description de Schimper sembie l'indiquer. se En somme, cette mousse, observée jusqu'ici uniquement 36 | REVUE BRYOLOGIQUE. dans les régions alpines, se place par sa structure entre le -Barb. atrovirens, qui appartient à la région tempérée, et le Barb. revolvens, propre à la région méditerranéenne. Cette _ dernière espèce n’a encore été trouvée qu’à Aix, et ici même elle semble habiter exclusivement le terrain gypseux, riche en fossiles végétaux de l’époque éocène, qui se trouve au nord-ouest de la ville; je ne l’ai jamais rencontrée sur d’autres terrains. BaRBuLA NiTiDA Zéndberg. — Depuis la publication de ma _ dernière note sur cette espèce, M, Bottini m'a envoyé deux capsules , trouvées par lui sur le Mont-Pisano , et dans lesquelles le péristome, tout en demeurant adhérent aux ôpercules, était cependant bien visible quand on les exami nait par transparence; ce péristome était assez allongé, _égalant à peine cependant la moitié de celui du B. tortuosa ; il se contournait légèrement dans sa partie supérieure, et la structure des dents paraissait semblable à celle des vraies _ Barbula. Les cellules de l’opercule montraient aussi une _ légère tendance à devenir obliques,,sans cependant se croiser d’une face à l’autre. - Nous trouvons donc ici, comme dans le Barb. obtusifolia, un périsitome plus où moins développé suivant les variétés, peut-être même suivant les individus ; et ce péristome a une tendance à se rapprocher de celui des Barbula parfaites, _ comme on le voit aussi dans les B. atrovirens et rigidula, rangées d’abord parmi les Trichostomum; c’est quelque chose d’analogue que l’on observe dans certaines Funariacées, dans le Funaria fascicularis, par exemple, qui, quoique gym- nostome, à les cellules de l’opercule légèrement tournées en spirale. Que faut-il conclure de ces faits? L'hypothèse qui me parait la plus vraisemblable, c’est que, dans cette famille de mousses, comme dans beaucoup d’autres, les formes moins parfaites du péristome sont dérivées avec le temps des formes plus parfaites, qui se seraient constituées les premières, _et qui représenteraient le type primitif de la famille. lei ce type trouve évidemment son expression dans le péristome régulier, allongé et tordu en spirale que l’on retrouve dans toutes les sections du genre Barbula ruralis, B. Brebissoni, __ B, squarrosa, B. muralis et espèces voisines, B, fallax, un- _ guiculata, convoluta, enfin B. torluosa. Les espèces à __ périsiome moins parfait seraient issues de ces premières = formes, ou d’autres formes également typiques, suivant des séries différentes et indépendantes les unes des autres, _ analogues à celles dont M. Lindberg a fait ses genres Tortula, Mollia, Barbula; mais il faudrait en distinguer beaucoup d’autres : les Trichostomum anomalum, tlexipes et Barbula devraient sans doute former une série spéciale, Si le Barbula ‘ là que toutes ces formes dérivant d’une même source ne Ll signalée que dans les régions alpine ou sous-alpine. Je lai nitida est issu du B. tortuosa par une de ces séries descen- dantes, il n’est pas étonnant qu’on trouve des formes inter- réunir aussi non-seulement les B. inclinata et fragilis, mais muniquant une, mon aimable correspondant et ami, après REVUE BRYOLOGIQUE. médiaires, soit pour les caractères du système végétatif, soit pour ceux du sporogone. Mais on ne peut pas conclure de constituent qu’une seule espèce. Autrement, il faudrait y le Trichostomum mutabile, l'Hymenostomum unguiculatum, et en tenant compte de toutes les transitions, plusieurs Weisia, certains Systegium, etc. La distinction des espèces est donc indépendante de ces transitions. Ici, en particulier, la dis- tance entre les B. nitida et tortuosa me paraît trop grande pour qu’on puisse les confondre dans une même espèce, quel que soit le nombre des formes intermédiaires. ‘ ORTHOTRICHUM ACUMINATUM Philb. — Cette espèce est très- : abondante près du Vigan, au pied des Cévennes, sur les” mûriers ; elle se trouve aussi dans les montagnes des Maures près du Luce, sur les vieux châtaigners. En général elle parail exister dans toute la partie un peu montueuse de la région méditerranéenne, où on la trouve associée avec le Fabronia pusilla, l'Habrodon Notarisiü, et l'Orthoirichum Lyellii fruc- tifié. | Wesera porvmorpua Brid. — Cetie mousse n’a guère été trouvée assez abondante près de Villefort, dans la Lozère, à une altitude inférieure à 600 mètres. + oe PSEUDOLESKEA TECTORUM (Braun.) Sch. — J'ai observé cette petite espèce, mais toujours stérile, sur ‘les vieux arbres des promenades publiques, à Besançon. RHIN CALYPOGEIA ERICETORUM AÆaddi. — Cetie hépatique existe aussi au Vigan, et dans les montagnes des Maures, près du Luc, où elle fructifie bien. La plante des Maures a un aspect particulier : les tiges sont plus courtes, plus serrées et plus enchevétrées ; mais les fructifications ne diffèrent pas de celles de Cannes. __ PHiILIBERT. : Notice sur quelques Mousses des Pyrénées (Suite). Banguca niripa Lindb. — M. Boltini a découvert quelques capsules de cette espèce, sur le Monte Pisano. En m’en com- avoir constaté dans sa région des formes analogues à celles que j'avais signalées dans Îles Basses-Pyrénées et qui, at point de vue des organes de végétation, établissent le passage RARES 38 REVUE BRYOLOGIQUE. du B. nitida au B. tortuosa, m'écrit qu’il ne peut voir dans les capsules qu'il, a étudiées qu’un état intermédiaire entre les fruits du Barbula tortuosa type, et ceux du Trichostomum nitidum, tels que ces derniers ont été décrits par M. Philibert. L'unique capsule que nous avons trouvée dans l’échan- tillon de Monte Pisano, sans être complètement, mûre, était arrivée à un degré d'évolution suffisant : elle est plus courte et un peu plus renflée que celle du B.-tortuosa type, et d’une couleur plus foncée, Afin de mieux ménager Île péris- tome, nous avons fait la section de la capsule an peu au- dessous de l’orifice et placé sous le microscope l’opercule _ ainsi adhérent. Alors nous avons pu observer parfaitement, par transparence , un péristome régulièrement conformé, atteignant presque le sommet du bec de l'opercule et formant un cône long d'environ 1%, à dents légèrement contournées, Les cellules de l’opercule sont aussi disposées en séries légèrement obliques. … Histologiquement, ce péristome ne diffère de celui des Barbula que par un développement un peu moindre et une torsion moins prononcée , mais la structure reste la même. On trouve d’ailleurs des intermédiaires dans les PBarbula rigidula et B. atro-virens, ce qui milite en faveur de l’adop- tion du genre Mollia de Lindberg! An point de vue spécial qui nous occupe, la conformation du péristome du B,. nitida ne me semble donc pas un obstacle au rapprochement que je cherche à établir entre cette plante et le B. tortuosa. Tous les bryologues qui auront l’occasion d'examiner ces deux mousses dans les lieux où elles croissent en abondance remarqueront facilement les formes de transition qui les _relient sous le rapport des organes de la végétation, Le tissu du B. nitida nous offre d'un autre côté là plus grande ana- logie avec celui du B, tortuosa, par les cellnles basilaires _byalines, grandes, molles, gonflées, et la forte saillie des papilles dans les cellules moyennes et supérieures, Ce dernier caractère sert immédiatement à distinguer certainés formes réduites du B. nitida des 7richostomum mulabile et crispulum dont les cellules moyennes sont sensiblement plus petites et très-faiblement crénelées par la proéminence des papilles. En résumé, nous sommes toujours disposé à ne voir dans le Barbula nitida qu'une modification du 2. tortuosa due à une station trop chaude ou trop sèche et se traduisant par un port plus trapu, une couleur plus foncée, des feuilles plus courtes, le reflet plus. brillant de la nervure, la stérilité presque constante, la capsule plus courte, le péristome fragile ou incomplètement développé, moins long et peu contourné. Ces particularités semblent être moins des caractères spéci- fiqées que le résultat d'influences climatériques ayant agi dans le même sens et trahissant un état de malaise de la ous plante. Ce qui tendrait encore à le prouver, c’est que le . Barbula nitida, ordinairement bien caractérisé dans le bassin. méditerranéen. (feuilles obtuses, mucronées, d'après la description princeps de Lindberg), se rapproche dans le sud- ouest du 2. tortuosa, par de nombreuses formes de transition parce qu’il trouve dans ces régions encore très-chaudes mais beaucoup plus humides des conditions climatériques moins différentes de. celles qui conviennent à la végétation normale de cette dernière espèce. Quelle que soit l’opinion des. bryologues au sujet, de la valeur spécifique du B. nitida, -il nous semble difficile de ne pas admettre les rapports étroits qui existent entre cette plante et le B. tortuosa. Nous avons proposé de la subordonner à ce dernier comme sous-espèce parce que sa large diffusion dans le midi et son port ordinai- rement très-spécial lui donnent une importance plus grande que celle d’une simple variété. 3 Cette note était écrite lorsque j'ai pu lire dans la nouvelle Flore de M. Boulay, l’article relatif au Trichostomum nitidum - qui se trouve classé comme sous-espèce à côté du 7. flavo- virens. Les bryologues devront lire les explications intéres- santes fournies par l’auteur à l'appui de cette manière dé: voir qui a son importance. La question ne pourra être tranchée que lorsqu'on aura pu mieux étudier l'appareil sporifère, surtout en ce qui concerne la forme à feuilles lon- _ guement acuminées (var. subtortuosum Boulay), qui arrive . à se confondre complètement avec certaines variations du Barbula tortuosa par son système végétalif. IL est possible qu'il faille en: séparer les autres formes du Mollia nitida Lindb., qui rentreraient alors dans le genre Trichostomum, à à cause des dents du péristome peu tordues , tandis que cette var. sublortuosum serait rattachée sous un nom parli- culier, au Barbula tortuosa. Sans méconnaître en rien la grande analogie qui existe entre le Mollia nitida Ld. et le Trichostomum flavo-virens, je le trouve plus voisin du B. tortuosa, soas le rapport des organes de végétation par ses feuilles planes aux bords, ordinairement acuminées et héris- sées vers le sommet de papilles plus saillantes , tandis que dans le 7! flavo-virens, les feuilles sont apiculées et enroulées aux bords. La forte saillie des papilles distingue aussi dm : . Mollia nitida des Barbula fragilis et cæspitosa. Ce dernier, outre son inflorescence monoïque a aussi le tissu plus serré, composé de cellules plus petites. Quant au Barbula inchinata Schw., j'ai pu jusqu’à présent toujours le reconnaitre, même à l’état stérile, par ses feuilles serrées, dressées, raides à l’état humide. | : Hypnux 1meonexs Hedw. — Cette espèce n’est pas admise sans conteste par tous les bryologues, et le désaccord vient _surtont de ce qu’on a trop souvent pris pour le 1: imponens REVUE BRYOLOGIQUE. ep ES REVUE BRYOLOGIQUE. quelques variétés du H. cupressiforme qui s'en rapprochent par certaines particularités. Pour s’orienter dans l’étude du H. imponens, il me semble indispensable d'avoir recours à des échantillons récollés en Amérique, où celte plante a été découverte d’abord et où elle varie très-peu, ainsi que j'ai pu _ m’en convaincre par l’examen de spécimens communiqués , par M. Lesquereux, et les renseignements que m'a fournis à ce sujet mon ami Fitz Gérald. La description de Schimper (Syn., ed. Il) est de la plus grande exactitude; mais tous les caractères indiqués n’on pas la même fixité ni la même importance. Plusieurs peuvent se retrouver isolément dans certaines _ formes du 77. cupressiforme tandis qu’ils sont toujours réunis dans le Æ. imponens d'Amérique, et c’est ce qui lui donne sa valeur. Le trait le plus saiilant et le plus constant est, je _ crois, la forme exactement conique de l’opercule du H. impo- nens, dans le Æ. cupressiforme il est convexe puis rétréci brusquement en un bec plus ou moins long, rarement ter- miné par un mamelon (var. #7amillatum). Dans le. H. im- ponens, les folioles périchéliales terminées par un #rès-long acumen piliforme netiement denté, et la capsule longue (3"" sans l'opercule), dressée, presque toujours symétrique, offrant aussi des caractères certains. Les autres, c’est-à-dire la longueur et la forte courbure de l’acumen des feuilles raméales, leur denticulation, le relèvement des bords vers la base et l’abondance des paraphylles semblent peu impor- _lants, parce qu'on trouve des particularités semblables dans le 4. cupressiforme. Il faut ajouter que le port du Æ. impoñens paraît aussi très- spécial. Les tiges moins robustes que celles de la var. elatum . du A. cupressiforme, sont en revanche allongées et très- _élégamment pennées, Le H. imponens existe aussi en Europe, surtout dans les régions septentrionales. Le n° 747 des Musci Gulliæ est une mousse recueillie en 4882, par le D" Jeanbernat, à la cascade de Sidonie près Luchon, concordant de tout point avec la plante d'Amérique. Ces deux échantillons sont, il est vrai, stériles, mais, outre le port identique, il porte des fleurs femelles dont les folioles sont caractéristiques. D'un autre côté, j'ai _ reçu d'Allemagne de nombreux spécimens rapportés à tort _au /7. imponens et qui, sans aucun doute, appartiennent au A. cupressiforme. Même observation pour des échantillons de _ provenance française, ce qui me fait croire que la distribu- _ lion du H. imponens est à revoir et que cette plante est rare ‘en Europe en dehors de la zone septentrionale ou des régions élevées des montagnes qui ont un climat correspon- dant. je ne puis surtout me défendre d’un doute au sujet de _ la localité de St-Sever, dans les Landes, citée dans le REVUE BRYOLOGIQUE. 41 Synopsis. J'ai trouvé dans le voisinage et également sur des _troncs pourrissants de châtaigniers une forme ayant quelques rapports avec le H. imponens et que j'avais confondue avec lui à une époque où je ne connaissais pas la plante d’Amé- rique, mais que j'ai reconnue depuis pour une variation du H. eupressiforme. M. Boulay, qui a examiné l'échantillon original de Barenthal (Vosges), dit qu'il ne concorde pas complètement avec ceux d'Amérique. Dans une intéressante notice publiée en 1881, dans le Bulletin de la Société botanique et horticole de Provence, M. Boulay insiste sur le peu de fixité des caractères attribués aux HA. imponens, et propose de le subordonner comme sous espèce au A. cupressiforme. Toutefois, mon savant ami, qui avait surtout pris ses termes de comparaison sur des mousses provenant de l’Europe moyenne ou méridionale, ajoute avec beaucoup de raison qu'il reste à examiner si le H.imponens . conserve, en Amérique, une stabilité plus grande ou s'il offre, dans le nouveau monde comme en Europe, des varia- tions qui le relient au A. cupressiforme. Grâce à l'étude de nombreux spécimens américains fertiles et provenant de localités très-distantes, on peut dire que la question se trouve aujourd’hui à peu près résolue dans le sens de l’au- tonomie de l’espèce. Les bryologues qui ne seraient pas de cet avis pourront toujours le considérer comme une très- bonne sous-espèce. - Il est certain que beaucoup de mousses américaines con- servent constamment quelques petites différences relative- ment à leurs homonymes d'Europe ; ce sont des variations parallèles qui se maintiennent de chaque côté de l'Océan; mais ici les divergences sont d’un ordre plus important et d’ailleurs les deux échantillons stériles de Suède et des Pyrénées cités plus haut concordent complètement avec ceux d'Amérique par leurs organes de végétation et surtout par les folioles perichétiales et le port qui permettra de les reconnaitre assez facilemeni. F. RENAULD. Funaria pulchella (Species nova). Pasilla , foliis ovato-lanceolatis integerrimis in acumen longum filiforme subito angustatis, nervo infra medium evanido ; floribus polygamis, sæpe hermaphroditis; capsula in pedicello brevi recto obliqua cernua, collo sporangium _æquante, operculo conico satis elongato, annullo nullo ; _peristomio externo perfecto dentibus spiraliter tortis, interno _ minus perfecto laciniis brevioribus; sporis sat magnis grosse et irregulariter alvcolatis. d : 42 REVUE BRYOLOGIQUE. Tiges courtes, simples ou rameuses, encombrées de terre, se terminant par de petits bourgeons, seuls apparents, les uns mâles, les autres femelles, la plupart hermaphrodites. Feuilles ovales, lancéolées ou un peu plus élargies, con- caves, plus ou moins étalées, très-entières, terminées brus- quement par un long apicule très-mince, droit ou flexueux ; leur. longueur varie de 1"®,33 à 4mm,50, leur largeur de 0®®,50 à 0°®,70 ; la nervure atteint à peine le milieu, et elle manque entièrement dans les feuilles inférieures. Le tissu est formé dans les deux tiers inférieurs de cellules à peu près “exactement carrées, beaucoup plus courtes qu’elles ne le sont ordinairement dans les Funaria, mesurant environ 0"®,025 en longueur et en largeur ; dans la partie supérieure de la feuille, les cellules deviennent un peu plus allongées et leurs parois plus obliques; dans l’acumen elles sont très- longues, et très-étroites, plus fermes, se réduisant enfin à une ou deux. ue Les fleurs mâles montrent à l'intérieur du bourgeon ter- minal quelques paraphyses courtes , formées de quatre articles, les deux supérieurs renflés, avec un petit nombre d’anthéridies ovoïdes, très-petites , longues à peine de 0"",10. Les fleurs femelles se composent de 3 ou 6 arché- Bones Sans paraphyses ; mais le plus souvent, à côté de ces archégones on trouve trois ou quatre anthérides, accompa- Lg de quelques paraphyses semblables à celles des fleurs mâles, Le pédicelle pourpre, droit et'légèrement tordu à la ma- turité, est long seulement de 5 à 6 millimètres. La capsule oblique, avec un opercule conique bien saillant, à peu près horizontal, est munie d’un col atténué, qui égale en longueur le sporange. Point de trace d’anneau. Péristome double ; l'extérieur bien développé, d’un beau rouge, d’abord tordu en spirale, légèrement oblique et lâchement connivent après la sporose; les dents, longues de 0®=,30 sont formées de deux couches, l’extérieure rouge, biéñ striée verticalement, composée de plaques minces que l’on distingue difficilement les unes des autres,-Vintérieure jaune, bien lamellifère, montrant 12 articulations très-dislinctes et très-saillantes. Le péristome interne se compose de:lanières, d’un gris jaunûtre, presque toujours adhérentes aux dents extérieures auxquelles elles sont opposées, en grande. partie cachées par elles, où ‘ manquant par places. : Les spores sont assez grosses, doubles an moins en dia- mètre de celles du Furaria hygrometrica, environ 0,095 ; leur enveloppe est épaisse, très-opaque et creusée de larges alvéoles, dont résulte une forme irrégulière et assez bizarre, le plus souvent la spore semble. plate sur. deux faces .Oppo- sées et montre entre ces deux faces un contour circulaire, de REVUE BRYOLOGIQUE. 43 manière à figürer on ‘cylindre aplati, une sorte de rouleau. Dans le Funaria calcarea, les spores sont au moins d’un tiers plus petites ; elles ne sont pas creusées d'alvéoles, mais elles sont couvertes uniformément de papilles sur toute leur sur- ‘face; leur forme est plutôt tétraédrique triangulaire, présen- tant une grande face convexe, et trois autres plus petites opposées à la première, à peu près comme on l’observe dans. les macrospores des Selaginella et dans les grandes spores des Riccia. ‘ La coiffe, grande et enflée, est semblable à celle des autres Funaria. Sur le col de la capsule on voit de nombreux sto- mates arrondis, peu saillants, et percés seulement à leur centre. J'ai trouvé cette jolie petite espèce près de Vals (Ardèche), : dans les interstices des murs formés de pierres sèches grani- tiques, qui soutiennent des terrains souvent arrosés. Elle se trouve là en compagnie du Grimaldia dichotoma et du. Weisia viridula. Plusieurs capsules étaient mûres dans les premiers jours d’avril, les autres étaient encore jeunes. PHILIBERT. Bibliographie. A. Genres. — Pryologische Notizen aus dem Rhüngebirge (Separät-Abdruck aus Fra, 1884, Nr. 1 und_2)}, brochure in-8° de 23 p. i à L M. Geheeb explore depuis longtemps le: Rhôngebirge : où il à fait de nombreuses et importantes découvertes. Celle. der- ‘nière publication comprend: 92 mousses! qui’ sont. l'objet d'observations critiques. Nous citerons seulement quelques- ‘unes des plus rares : Ë é Anodus Donianus, Trichodon cylindricus, Pottia cæspitosa, Barbula fragilis, Ulota intèrmédia ; Orthotriehum urnigerumn, 0. leucomitrium, Webera Sphagnicola, Bryam uliginosum, B. intermedium?: B!Mideenum B.: Fanckii, Mnium ripa- rium, M. subglobosum, M. spinosum, Paludella squarrosa , Thuidiam decipiens, T. Blandowi, Bracbÿtheëiu ‘ lætum , B. Gehebii, Eurhÿnchium abbréviatum Rhynéhostégium ‘rôtundifoliam; Amblystegium Kockii ;' pre nr . . R. pu Buvsson. — Æ'ssai analytique du’ genre Amblystegium (Extrait des Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences _ _ ét Arts d'Angers, 1883), brochure dé 19 p- Cette brochure est plus importante que sûn litre ne semble . REVUE BRYOLOGIQUE. _ l'indiquer ; il ne s’agil pas d’une simple clef analytique, l’au- teur donne aussi la description des espèces, ce sont : Am- blystegiuom Sprucei, A, tenuissimum, A. subtile, A. confer- voides, À. irriguum, A. fluviatile, À. radicale, A. leptophyllum, À. curvipes, À. serpens, À. Juratzkanum , A. Kockii, A. hy- grophilum, A. riparium, A. leptophyllum, A. Hausmanni. Plusieurs variétés sont décrites comme nouvelles. 1 UE: C. Sani. — Commentatio de Harpidiis europæis inductiva (II Gratis-Beilage zum Bot. Centralblatt, Band 2, 1880, _ pag. 1-24). : C. SANIO. — Additamentum in Hypni adunci cognitionem (Ibid., Band 5, n° 3, 1881). C. Sani. — Addimentum secundum in Harpidiorum cogni- fionem ({bid., Band 13, 1883, p. 425-440). The innumerous forms of the subgenus Harpidium have probably puzzled most of bryologists. In Aevue Bryologique these mosses also have at times been the object of more exhaustive notes as for instance 1880 in page 29, where an account of D° Holler’s arrangement of the Harpidia is given, _ orin 1881 in p. 73-82, where M. Renauld’s very instructive paper on the French Harpidia is incerted, There remains, however , undoubtedly much to be studied before these : mosses may be said to be in a satisfactory way ‘cleared up. As a most important contribution in this respect D’ Sanio’s papers must be considered, founded, as they are, on a thorough study in nature. À more exhaustive analysis of the papers would be too long for the limited space of this Journal. On this account [ will here reproduce only the authors systematical arrangement of the Harpidia in bis last paper, leaving to those that have a greater interest In Harpidia to look for further information in the very €ex- haustive and instructive original papers. The author systematises the Harpidia as follows : L HARPIDIA EXANNULATA. 1. Æypnum fluitans L. sensu ampliore. a fontanum Sendt. (xx plumolosum Sanio). 8. exannulatum (Gümbel), b purpurascens Schpr., e serratum de Milde, d fuscum Sanio, e orthophyllum Milde. Y. falcatum Schpr. à. amphibium Sanio, a alpinum Schpr., b condénsatum Sanio (xx tenerrimum Sanio), c paludosum Sanio (xx terrestre Sanio), d flaccidum Sanio, e rigidum Sanio, f. submersum Schpr., g. dolichoneuron Sanio. | REVUE BRYOLOGIQUE. Fu LR __e. Rotæ De Not, Hypnum fluitans x aduneum Sanio, a paludosum Sanio, b. polycarpum Sanio, c. vulgare Sanio. IT. HARPIDIA INTERMEDIA. 2. Hypnum intermedium Lindb. | ©_a, verum Sanio (xx purpureum Sanio), à Cossoni Schpr. Ê. revolvens (Sw.), Hypnum intermedium x vernicosum Sanio. Hypnum lycopodioides x revolvens Sanio. JIL HARPIDIA ADUNCA 3. Hypnum uncinatum Hedw. 4. auctum Sanio (x orthothecioides Lindb., xx medium _ Sanio [+ basi foliorum latiore, majore; ff basi foliorum angustiore, minore |, xxx plumosum Schpr. Synops.). _ $. plumulosum Schpr. (x robustius Sanio, xx tenue Sanio, xxx gracilescens Scbpr.), 6 contiguum Nees. Y. subjulaceum Schpr. Synops, 4, Hypnum aduncum L. a. Blandowii Sanio, a pungens H. Müller, & Geheebii _ Sanio, c polycarpon Bland., d intermedium Schpr, (xx penna Sanio, xxx laxum Schpr.), laxifolium Sanio. @. pseudofluitans Sanio, a pseudostramineum C. Müller, binerme Sanio, c paternum Sanio. y. Hampei Sanio, a aquaticum Sanio (xx filicioum Sanio), D unculus Sanio, c Kneiftii Schpr. (xx varians Sanio), d tenue Schpr., e Arnellii Sanio. à. legitimum Sanio, a gracilescens Schpr., à vulgare Sanio (sx varians' Sanio), e Wilsoni Schpr. (= Hypnum lycopo- dioides auctoribus}, d Sendtneri Schpr. (x latifolium Sani0, xx triviale Sanio), e giganteum Schpr. : Dan, __& Schimperi Sanio, a Lindbergii Sanio, 6 capillifolium - Warnstorf, 5. Hypnum scorpioides L. P, subjulaceum Sanio. = 6. Hypnum lycopodioïdes Schwägr. (=H. vernicosum f Majus, milan, à gigas Lindb. ex speciminibus ab ill. _ auctore receplis). : $, vernicosum Lindb. : H.-W. ARNELL REVUE BRYOLOGIQUE. SCANDINAVIAN BIBLIOGRAPHY (continued). 17. LINDBERG, S. O.— Manipulus muscorum secundus (Notiser ur Säliskapets pro Fauna et Flora Fennica Fôrhandlingar, XII, 1874); see ARevue Bryologique 1874, p. 39-40. 18. Linpsere, S. O.— Utredning, af de. under. namn of. Sau- teria alpina samman blandade former (Botaniska Notiser , 1877, p. 13-170, in swedish). In a later paper Prof. L. has treated the same plants, on wbich account I do not think it necessary to enter upon a closer analysis of this paper. 19. LiNpBErG S. O. — Om Dichodontium (Bot. Notiser, 1878, p. 113-117, in swedish). In Schimper’s Synpsis Dichodontium pellucidum is divided into a, 6 fagimontanum (Brid.) and Y serratum; the last variely must, however, be considered as a proper species , that is named D, flavescens (Piuk., Dicks.) Lindberg. The comparative characters of D. flavescens and D. pellucidum are given in latin, the former species is known from only one Scandinavian station, viz. Omberg in Sweden. As a new var. fallax Lindb. of the latter species is considered a moss from Lauoga-Karelen, which moss Prof. L. before bas named Oreoweisia serrulata ; var. fallax difters by more distant and shorter leaves and by the cells that are provided with larger papils. 20. LINDBERG, S. O. — Musci nonnuli Scandinavici descripti (Meddel. af Societas pro Fauna et Flora Fennica, 5, Helsing- lors, 1879, p. 1-18). Descriptions of Seligeria subimmersa Lindb. , Hypnum (Brachythecium) latifoium Lindb., H. rutabuium (Lobel) L., H. curtum Lindb., H. Starkei Brid, and Lophocolea incisa Lindb. With exception of the last moss ali these species have also been described in « Musci Scandinavici ». Lophocelea incisa is described as follow : Paroica, ad 3 cent. usque longa et 2,5 mill, lata, subgre- garie-sparse crescens, subrecla et præsertim ad summitates fertiles dense longeque radicosa, luteolo-hyalina, ætate nigrescens , parce irregulariterque dichotoma , ramis ad 1 cent. longis: /olia vix imbricata, accrescentia, laxa, appla- nata, subverticaliter aflixa, ovato-rectangularia, antice vix decurrentia ibidemque sæpe unidentata, plusminusve re- flexula, inferiora subplana, obtuse incisa, lobis obtusis vel acutusculis , lobo superiore vulgo majore, folia superiora -Mu:gine late sed irregulariter retlexa , sensim sensimque profundius et açulius incisa, lobis acutis-cuspidatis, 1obo REVUE BRYOLOGIQUE. AT _ superiore vulgo majore; bracteæ masculæ 3-5 paria, sensim sensimque magis transverse aflixæ, e basi erecta et saccata recurvatæ, irregulariler profunde acuteque incisæ vel fere laceratæ , margine fere toto latissime et irregulariter reflexæ grosseque serrato-dentalæ; paraphyses magnæ, foliiformes, plus minusve subulatæ ; ampbhigasiria accrescentia, summa (in intlorescentia) fere dimidia magnitudine bractearum , erecto-patientia , elliptica , acutissime incisa, lobis fissis, laciniis subulatis , acutissimis , hamato-incurvis , margine denuo dentatis ; cellulæ majusculæ, rotundæ, angulatæ, læ- vissimæ, conformiter in toto. ambitu incrassalulæ, spatiis tri- gonis nallis ; colesula semiemersa, e basi angusta elliptica, triangularis, exalata, triincisa, labiis huwiliter triangularibus, fissis, lobis acutis, irregulariter denseque dentato-serratis. Sporogonium immaturum, calceolo magno, obovato-obconico. Helsingfors, inter gramina et carices loco paludoso alneti prope Sôdernäs et inter Polytrichum commune in ericelo bumido juxta Fredriksberg, ubi solum parce provenit. 24. LinpBERG, S.-0. — Ofvergang af honorgan till hanorgan hos en bladmossa (Oïversigt af Kongl. Vetenskaps-Akademiens Fôürhandlingar, 4879, n° 5, Stockholm, p. 75-19, in swedish.). In Hypnum (Brachythecium erythrorrhizon (Br. Eur.) the author has found transitions from female organs to male organs, these transitions are described and piclured. At the saine time there are enumerated 22 different stations from which Prof. Lindberg has seen specimens of the rare moss in question ; it Was hitherto never found beyond the limits of Scandinavia. lis var. Thedeniüi- is known from only ÿ stations. 22, Tue, J. G. — De Skandinaviska arterna af slagtet Sca- pania bland Lefvermossorna (Stockholm, S. Tlodin, 1872, : 34 LE &° : . . . À id monograph in swedish of the Scandinavian species : of Scapania. (To be continued). (ARNELL). Nouvelles. Le Rvd. Kaurin, à Sande Jarlsberg (Norvège), offre les rares espèces suivantes appartenant aux genres Bryum et Webera. rs TRE SE Bryuin lacustre var. , B. arcbangelicum, B. Brownii, B. Purpurascens, B. arcticum, B. Blindii, B. uliginosum var., B, micans Limpricht nova species, B. arcuatum Limpricht 48 _ nov. sp., B. Opdalense Limpricht nov. sp., B. sysphinclum Limpricht nov. sp. , XB. pycnodermum Limpricht nov. sp, B. stenocarpum Limp. nov. sp., B, claviger nov. sp. (Kaurin), B. Mildei,\B. Mühlenbeckii, B. mamillatom, B. æneum, B. lætum Lindb. nov. sp.; Webèra crassidens Lindb. nov. Sp. W. erecta Lindb, nov. sp. Le prix de cette intéressante collection est de 20 fr., franco. __ REVUE BRYOLOGIQUE. __. Avis.— J'ai l'honneur d’informer mes correspondants que _ j'habite actuellement à Paris, boulevard St-Michel, 43, Préparant une notice sur les espèces, variétés et formes françaises du genre Sphagnum, je prie les bryologues qui voudraient bien me communiquer des échantillons de ce genre, de me les envoyer à l'adresse ci-dessus. Je recevrais avec plaisir toutes les formes, même vulgaires, que l’on pourrait me communiquer, déterminées où non. Je pourrais __ donner en échange d’autres Muscinées si on le désirait. J. CaRvoOT. À la séance mensuelle de janvier, de la Société Cryptoga- mique de Manchester, M. Pearson lut une courte notice sur une collection d’hépatiques de Suède et de Norvège envoyée par le professeur Kindberg, dont les espèces les plas rares étaient Gymnomitrium corallioides, Sca pania subalpina, Jun- germannia Kunzei et J. saxicola. M. Pearson présenla aussi des spécimens de Scapania irrigua , récoltés dans le Der- byshire par MM. Whitehead et Holt. : À la séance de février, M. Thomas Rogers présenta à la Société des spécimens d'Amblystegium porpbyrrhizum , espèce nouvelle pour la flore anglaise récoitée, en 1876, à . Southport. ee = M. Pearson présenta des spécimens d’hépatiques qu'il avait reçues du professeur Kindberg ; elles avaient été récoltées par R. Gyllencreuiz, au Spitzberg : Marchantia polymorpha, Sauteria alpina, Blapharozia ciliaris, ete. Le même botaniste présenta aussi des échantillons de Plagiochila tridentata de Llanberis, localité nouvelle de cette râre espèce, 2° quinzaine d'août, session annuelle de la Soc. Botanique de France à Charleville; excursions bryologiques dirigées par … £. Bescherelle, auquel il faut s'adresser pour en faire partie. _ Renseignements au prochain n°, ; = Nous recommandons aux Lichénologues l'ouvrage suivant que nous venons de recevoir : C'. Flagey, Flore des Lichens de la Franche-Comté et environs; 1°° partie, 200 p.et2pl. = N°4 AS ANNGE . : 1884 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 4. De l'importance du péristome pour les aftinités naturelles. Pan. BERT. — Notice sur quelques mousses des Pyrénées. RENAULD. — Notes sphagnologiques. Caroor. — Fissidens subimmarginatus, Pæitiperr, — Les spores des Sphaignes. Husnor, — Bibliographie. — Nouvelles. De l’importance du péristome pour les affinités naturelles des mousses. 1° ARTICLE. Les caractères du péristome me paraissent avoir une im- portance supérieure à celle de tous les autres pour la détermi- nation des affinités naturelles dans les mousses ; je crois que c’est seulement par la comparaison de ces caractères que l’on pourra arriver à former quelques conjectures vraisemblables sur l’origine et l’évolution des différents types de cette classe. La structure du péristome, eu effet, présente une constance frappante et souvent une similitude complète dans une mul- üitude d’espèces très-différentes d’ailleurs par tous les carac- ières du système végétatif, et que l’on a souvent placées dans des tribus très-éloignées. Il est cependant extrêmement pro- bable que toutes ces espèces, qui ont un péristome presque identique, ont une origine commune, soit qu'elles soient issues les unes des autres, soit qu’elles dérivent de for- mes actuellement éteintes. Il serait impossible, en effet, de comprendre comment celte structure si complexe quelque- fois du péristome el cependant si uniforme se serait produite séparément dans des espèces qui appartiendraient à des séries de formation indépendantes les unes des. autres, Sup- posons un instant, comme une classification assez générale- ment adoptée tendrait à le faire admettre, que les différentes tribus des mousses aient commencé par leurs genres les . moins parfaits, à péristome nul ou même à opercule indis- SO REVUE BRYOLOGIQUE. linct, pour arriver par degrés el séparément aux formes les plus élevées: comment expliquer, dans ce cas, pour prendre un exemple, l'identité presque complète du péristome dans les genres Dicranum, Fissidens, Gampylopus, Dicranella, Cynodontium, Trematodon, Dichodontium, Leucobryum ? Si on les suppose dérivés séparément de formes moins parfaites et à capsule nue, comment celte structure du péristome aurait-elle pu se former ainsi dans toutes ces séries et mar- cher au même but par des voies indépendantes, de manière à devenir à la fin si semblable? Tout s'explique, au contraire, si l’on admet que cette forme existait déjà dans son type commun dont tous ces genres seraient dérivés ; les différences qui séparent ces genres au point de vue végétatif se seraient produites plus tard : elles seraient donc d'ordre secondaire relativement à la structure péristomiale. L'exemple le plus remarquable de cette uniformité de la structure du péristome dans les genres les plus nombreux et les plus différents pour tout le reste, c’est celui que nous offrent les familles des Hypnacées, Neckeracées, Leskeacées, et en général presque toutes celles que l’on range parmi les pleurocarpes ; mais cette forme si commune el si précise dont les Hypnes nous offrent le type, se retrouve aussi dans un grand nombre d’Acrocarpes, dans les Bryacées, Mniacées, Bartramiacées, etc. Dans tous ces genres, d’ailleurs si diffé- rents sous tous les autres rapports, les 46 dents du péristome extérieur sont toujours composées d’une double série de plaques externes généralement minces et plates, et d’une rangée unique d'articles internes, lamellifères ou trabéculés à l’intérieur; il y a en outre un péristome interne consistant en une membrane divisée dans sa moitié supérieure en pro- ._Cessus qui alternent avec les dents et portant souvent des cils dans les intervalles. Si l’on compare, par exemple, le péris- tome du Mnium undulatum avec celui du Thuidiam tamaris- cinum, on ne trouvera véritablement entre eux aucune diffé- rence essenlielle. Il est donc probable que tous ces genres ont une origine commune, distincte de celle des Dicranum, Barbula, Grimmia, plus éloignée encore de celle des Polytri- chum, des Telraphis ou des Andræa. à On observe cependant entre le péristome d’un Mnium et _ celui d’un Thuidium une différence qui est importante, parce qu’elle est généralement constante dans les mêmes familles : les plaques extérieures des dents du Thuidium sont marquées de siries horizontales; ces stries manquent dans celles des . Mnium, où l’on voit seulement des papilles uniformément disposées. Or, ce caractère, la présence de stries horizontales sur la face extérieure des dents, se retrouve dans presque tous les Pleurocarpes, du moins dans les genres parfaits et bien développés de chaque tribu, On ne l'observe jamais, au sue 1 — % REVUE BRYOLOGIQUE. 51 contraire, dans les Acrocarpes dont le péristome a la même structure. Dans les différentes familles de Pleurocarpes, il y a cepen- dant des genres ou des espèces où le péristome semble arrêté dans son développement, et comme amoindri ou dégénéré: cet amoindrissement se lie ordinairement à la forme dressée de la capsule. Ces péristomes ainsi amoindris montrent encore souvent les stries horizontales des dents extérieures; mais ces stries tendent peu à peu à s’effacer, et à la fin elles dis-_ paraissent. Ainsi, par exemple, l’Anomodon viticulosus, l'Habrodon Notarisii, le Pylæa polyantha manquent de ces stries horizontales caractéristiques. On peut expliquer ce fait par une dégénération ultérieure du type primitif, si l'on admet, comme tout tend à le faire supposer, que ces formes moins parfaites descendent de formes plus parfailes a péris : tome normal. Mais un fait plus remarquable et plus curieux, c’est l'ab- sence de ce même caractère dans un certain nombre d'espèces du genre Hypnam, qui se placent pourtant parmi les plus parfaites et les mieux développées. Ces espèces sont d'abord l'Hypnonm fluitans, et les sous espèces qu’on doit lui adjoindre, Hypnum exannulatum, Hypnum pseudo-slramineum. Dans ces espèces, les dents du péristome sont simplement cou- vertes de papilles sur les plaques extérieures, comme dans les Bryum et les Mnium, tandis que les autres Hyÿpnes que Von range ordinairement dans la section Harpidium, les Hypnum uncinatum, revolvens, intermedium, lycopodioides, Kneilli, et aussi l'Hypnum scorpioides présentent au contraire des stries horizontales bien marquées. L'Hypaum fluitans s'éloigne donc par là de cette section pour se rapprocher de quelques autres espèces dont il est d'ailleurs aussi bien voisin sous d’autres rapports : l'Hypnam badiam, les Hypnum stra- mineum, sarmentosum, cordifolium, Richardson (Breidleri), giganteum, enfin l’'Hypn. Schreberi., Tous ces Hypnes man— quent des siries horizontales de leurs congénères, el ils me semblent d’après cela, comme aussi assez bien par le reste de leur organisation, former une section distincte dans le genre Hypnum. Ce fait, qui n'avait pas encore, je crois, été signalé, a done une certaine imporlance pour la division de ce genre nombreux et difficile. a Si l’on cherche maintenant quelle peut être la signification de ce fait au point de vue de l’évolution, voici une hypothèse qui me parait avoir quelque vraisemblance. L'absence des stries caractéristiques des Hypnes dans ce groupe spécial nous permet, je crois, d’entrevoir le point de départ et l'origine commune des Pleurocarpes et des Acrocarpes à péristome semblable. Ces espèces semblent en effet représenter le stade, 4. le degré d'évolution où le péristome des Pieurocarpes n'avait 52 REVUE BRYOLOGIQUE. pas encore acquis ce caractère des stries horizontales qui le distingue actuellement de celui des Acrocarpes (Bryacées, Mniacées) dont elles se sont séparées. Elles seraient donc les espèces les plus anciennes de ce groupe des Pleurocarpes, ou da moins les représentants actuels de ses formes les plus anciennes. L'absence de données paléontologiques ne permet évidemment de former sur les phases de cette évolution que des conjectures assez vagues ; je crois cependant que la com- paraison des différentes formes du péristome peut conduire dans cet ordre de questions à des résultats de quelque valeur; elle me paraît dans tous les cas pouvoir servir à poser les bases d’une classification plus naturelle des mousses. | PHILIBERT. Notice sur quelques mousses des Pyrénées (Suite). DicRANUM SCOTTIANUM Turn. — J'ai reconnu cette espèce dans une petite collection de mousses récoltées. dans la vallée de la Bidassoa par M. le curé Don Jose de Lacoirqueta. Elle provient de la localité appelée Viataqueta et est nouvelle pour les Pyrénées, Ainsi se trouvent vérifiées les prévisions de M. Husnot, qui soupçonnait Ja présence de cette mousse dans les Pyrénées occidentales. La capsule du Ÿ. Scottianum légèrement arquée et un peu renflée vers la base, et surtout les dents du péristome à peine divisées, presque entières offrent de bons caractères pour distinguer cette espèce du . D. fulvum dont elle est très-voisine. A l’état stérile la distinc- tion devient plus difficile, cependant le tissu des feuilles jau- nâtre presque translucide, et les cellules linéaires allongées de la base, tandis que le tissu est opaque dans le D. fulsum avec des cellules basilaires courtes, permettent de ne pas confondre les deux mousses. Le caractère tiré de la denticulation de l'acumen est beaucoup moins sûr. J'ai trouvé pour la première fois ces indications dans les Muscinées de la Franee de M. Bou- lay. Ce n’est qu’un cas particulier des nombreux services que rendent, pour les déterminations, les descriptions détaillées que M. Boulay a eu le mérite d’inaugurer en 14872 dans ses Muscinées de l'Est. FiSSIDENS POLYPHYLLUS Wils. — J’ai reconnu aussi cette belle espèce dans la collection précitée. Elle a été récoltée par M. de Lacoiïrqueta à Asquin dans la vallée de la Bidassoa. En 1880 elle avait été signalée déjà par MM. Gillot et Howse, au Pas de Roland près Cambo (Basses-Pyrénées). Très- voisine du #, serrulatus Brid,, elle s’en distingue par les cellules à parois épaissies et surtout par les feuilles faiblement denticu- lées-sinuolées vers le sommet. Pozyrricuum @nACILE Menz. — M. Motelay a bien voulu me * communiquer la plante de l'étang de Cazau, figurant sous ce nom dans la collection Durieu. L’échantillon porte des fleurs mâles, mais en l'absence de capsules, il est difficile de dis- tinguer sûrement cette espèce du Polytrichum formosum dont les lamelles ont la même structure. On ne peut plus spéculer que sur leur nombre, — M. Boulay assigne 70-100 lamelles au P. formosum et 30-50 au P. gracile. J'en ai compté 36-40 sur la plante de Cazau, ce qui la ferait rentrer dans le P. gracile, Il n’y a donc pas d’impossibilité absolue à ce qu'on admette cette espèce dans la flore du Sud-Ouest. IL faut remarquer toutefois qu’elle est généralement sociale et fer- tile dans les lieux tourbeux du Nord où elle croit de préfé- rence. Sa distribution dans le Sud-Ouest el surtout duns les Pyrénées où elle n’a pas encore été signalée, appelle donc de nouvelles recherches. Dans tous lies exemplaires américains du P. gracile que j'ai pu examiner, j'ai toujours observé que la capsule est plas allongée et plus nettement anguleuse que dans les spécimens d'Europe. TRICHOSTOMUM FLAVO-VIRENS Bruch, — Sables maritimes à la Clape, près Narbonne (D° Jeanbernat ). Se relrouvera pro- bablement sur le littoral méditerranéen dans les Pyrénées- Orientales. BARBULA COMMUTATA Jur. — Sur un mur, à Mauléon (Basses- Pyrénées), avec quelques capsules. MM. Boulaÿ et le D'Jean- bernat ont reconnu que cette même plante que j'avais récollée en 1878, au Boucau, près Bayonne, est identique au Barbula : convoluta, var. fragihfolia de la même région, publié par Spruce dans ses Muscr Pyrenaici. avec cette annotation : « foliis multo longioribus, linearibus, patulo-recurvis , alis « undulatis, perichaetii laxioris acuminatis; muris pagorum REVUE BRYOLOGIQUE. « Jurançon et Bilhères.» À celle diagnose très-exacle, Hs faudrait ajouter que le 2. commufala Jur. croit en coussinets plus profonds, plus lâches et plus bombés qui le distinguent : des gazons plans et denses du Barbula convoluta. Malgré ces différences, sa valeur spécifique ne resle pas moins douteuse, d’après M. Boulay, qui la classe comme subspecies. : Necxera Bessert Jur. — M. Roumèguere à indiqué celte espèce à la forêt des Fanges, dans les Pyrénées de l'Aude. M. Husnot a bien voulu m'en communiquer UP LL one se qu’il a récollé entre les Eaux-Bonnes et le col de Tortes; 11 faut donc nécessairement l’admettre dans la FlorePyrénéenne. Hvenux scorprones L. —La plante de l'étang de Cazau (Gironde), de l’herbier Durieu de Maisonneuve, m à été come HO codes REVUE BRYOLOGIQUE. muniquée par mon ami Jeanbernat, qui l’a reçue de M. Mote- lay. Après vérification, j'ai reconnu que c’est bien le H. scorpioides. Jusqu'à présent, c’est la seule localité connue dans le Midi de la France. F. RENAuLr. Notes sphagnologiques. Descriptions de quelques variétés nouvelles. SPHAGNUM PAPILLOSUM Lindb., var. BRACHYCLADUM Nob. __ Fascicules de rameaux assez écartés ; rameaux divergents courts et épais, élalés ou ascendants, brièvement alténués ou obtus ; feuilles étroitement imbriquées. : Belgique : Campine anversoise , mare à Nieuwmoer (Calm- pthout), fertile (H. van den Broeck). . Forme parallèle à la var. brachycladum Warnst. du SpA. cymbifolium. pre SPH. SUBSECUNDUM Nées., var. ALGERIANUM Nob. Forme robuste et trapue , voisine des var. contortum Schp. et auriculatum Linb. — Possède la coloration de la première _ de ces deux variélés, mais en diffère par ses feuilles beau- = coup plus lâches et ses rameaux non julacés, les supérieurs étalés, non circinés. Se distingue de la var. auriculatum par sa coloration ,-ses feuilles caulinaires pourvues d’oreillettes moins développées, ses feuilles raméales plus lâches, étalées, et sa tige noire ou d’un brun très-foncé. M. Renauld m'a communiqué plusieurs échantillons de cette plante , provenant de l’herbier de M. Viaud-Grand- Marais , el dont les éliquettes portaient pour toute indication : Algérie » 1870 (A. Letourneux), sans localité. Cette variété est identique à la forme à feuilles molles et lâches mentionnée par M. Bescherelle dans son Catalogue des Mousses d'Algérie, p. M, et indiquée dans les localités suivantes : Bône, marais dans le Soubadja (Letourneux, La Perraudière) ; La Calle, bruyères marécageuses (Durieu). SPH, LARICINUM Spr., var. SUBMERSUM Nob. Plante flottante, Tige grêle, dichotome. Rameaux très- écartés, ordinairement solitaires, quelquefois géminés, étalés, courts ou peu allongés. Feuilles raméales grandes, largement ovales, trés-concaves, imbriquées. Feuilles caulinaires très- grandes, presque entièrement semblables aux feuilles raméales, * pourvues de petites oreillettes, fibreuses jusqu’à la base. _ Belgique: Campine anversoise, mare à Schilde (H. van den Broeck). | REVUE BRYOLOGIQUE. RU Spx. SQUARROSUM Pers., var. LIMBATUM Nob.— (Var. fallax Nob. in litt. Plante d'un ver! pâle ou jaunâtre, de moitié moins robuste que le type. Feuilles raméales nettement squarreuses. Feuilles caulinaires très-caractéristiques, à peu près de même forme que dans le type, mais plus distinctement rétrécies vers le som- met, qui est arrondi ou tronqué et très-légèrement fimbrié ; _ distinctement marginées : marge de largeur uniforme, -s'avançant -jusque près de l'extrémité. Vosges : Plombières (V. Madiot); Gerbamont (D. Pierrat): J'ai reçu aussi de M.F. Renauld un échantillon de cetle variété provenant du Cantal. Forme très-remarquable par ses feuilles caulinaires pour- vues d’une marge assez large et très-distincle, s'avançant jusque près du sommet, où elle conserve la même largeur qu’à la base, tandis que, dans toutes les autres formes appartenant au groupe des Sph. teres et squarrosum, la marge n’est évidente que vers la base de la feuille et disparait très-loin du sommet, en laissant les bords latéraux fimbriés sur une assez grande longueur. 5 M. Braithwaite (The Sphagn., p- 61), décrit un SpA. squarrosum var. lazum Braithw.,. dont les feuilles caulinaires son! également pourvues d'une marge distincte; mais, ICI, celte marge s’élargit vers la base, les feuilles sont courtes, Car- rées et profondément fimbriées au sommet, caractères qui éloi- gnent cette forme de notre var. limbatum, et la rapprochent < des Sph. Girgensohnii et fimbriatum plutôt que des Sph. teres et squarrosum. D'ailleurs, M. Braithwaite lui-même avait pri- mitivement rattaché cette forme au Sph. fimbriatum sous le 4 nom de var, robustum (Sph. brit. exsice., n° 44 A : Les échantillons de la var. limbatum provenant de Gerba- mont présentent une particularité intéressante : vers. la base des feuilles, et principalement le long de la marge, on trouve fréquemment des cellules hyalines garnies de quelques fibres et pores assez distincts. ue Sen. ramsraiarum Wils., var., vALIDIUS Nob. - Plante plus trapue et plus robusie que le type; rameaux plus épais, à feuilles étroitement imbriquées. ne Belgique: Campine anversoise , lien marécageux enlre Grobbendonck et Pulle (H. van den Broeck). a: Spn. ACUTIFOLIUM Ehrh., var. FLAVICOMANS Nob. ee Toutes assez denses, entièrement d'un blond pâle. Feuilles caulinaires grandes, nombreuses, allongées, lingulées, rélrécies au sommet, qui est tronqué et denticulé ; cellules hyalines bipartites, les supérieures fréquemment garnies de fibres et de pores. Feuilles raméales lâchement imbriquées, ovales- lancéolées, brièvement acuminées, largement tronquées et den- lées au sommet. Zone ligneuse de la tige épaisse, pourpre. REVUE BRYOLOGIQUE. a. majus. — Forme tres-robuste, rappelant un peu, au pre-. mier abord, le Sph. Lindbergii. Rameaux divergents allongés, défléchis. B. minus. — Plante moins vigoureuse. Rameaux divergents assez courts, élalés ou ascendants. J’ai trouvé cette belle variété dans une intéressante collec- tion de.mousses de l'ile Miquelon (Am. sept ), récoltée par _ le docteur Delamare et que je dois à l’obligeance de M. Re- _mauld. Elle est très-remarquable par sa coloration, qui s'éloigne de toutes les teintes que l’on observe dans les autres variétés de l’acurifolium. | _SPH. INTERMEDIUM Hoffm. , var, BRoEckIT Nob. Touffes peu profondes, assez denses, d’un vert jaunâtre. Cellules épidermiques de la tige peu distinctes. Feuilles cau- linaires pelites, assez rapprochées, triangulaires ou briève- _ ment lingulées, obtuses-arrondies et ordinairement un peu dentées au sommet, entièrement dépourvues de fibres. Feuilles raméales étroitement lancéolées, peu ou à peine ondulées, mais plus ou moins homotropes à l'état sec. he Belgique: Campine anversoise, lieu marécageux entre _ Grobbendonck ei Pulle (H. Van den Broeck). Forme voisine du Sph. cuspidatum var. brevifolium Lindb. En diffère principalement par la forme des feuilles raméales. : J. CARDOT. Fissidens subimmarginatus. S'pecies nova. Monoicus, pusillus , foliis 2-3 jugis; lamina verticalis latior immarginata integerrima, dorso longe supra folii basin eva- nida, subito acuta, nervo apicem attingente ; laminarum va- ginalium limbus e cellulis mediocriter elongatis constans, sæpius non in margineipso, sed juxtamarginem incrassatus, nervos laterales mentiens ; folii cellulæ minutæ rotundato-5-6 gonæ ; calyptra conico-elongata uno latere in parte inferiore fissa, basi non crenulata; capsula in pedicello parum elongato terminalis, erecta, ovata, pallida , operculo conico-elongato luteo, peristomii dentibus flavo-aurantiis ad 3/4 in crura duo filiformia fissis ; anoulus e cellulis minimis biseriatis operculo arcte adhærens ; sporæ minutissimæ læves; perigonia basi- laria parvula ex 3-4 foliolis antheridia 4-3 ovata foventibus. J'ai trouvé cette espèce près d'Aix en Provence, sur les berges d’un petit vallon creux, dans la région du terrain à gypse. REVUE BRYOLOGIQUE. Me De nombreuses tiges, la plupart fertiles, quelques-unes mâles , beaucoup plus petites, adhèrent entre elles par leurs bases. La plante fructifiée ne mesure guère que 4 millimètres de sa base au sommet de l’opercule, 2°" à 2"® 1/2 jusqu’à l'extrémité des feuilles perichétiales. 5 ou 6 feuilles , les infé- rieures très-pelites, les autres par degrés plus grandes, atteignant 4, 40 à 1"",50; l'aile dorsale plus courte que la gaîne dans les feuilles moyennes, et plus longue qu’elle dans les périchétiales. Cette aile est assez large, non acu- minée , mais assez brusquement aiguë, et terminée par une pélite pointe ; arrondie sur le dos de Ja feuille, elle s’arrête ordinairement bien avant sa base. Son bord est parfaitement entier, limité par une ligne unie et continue. Le tissu est formé de petites cellules hexagonales ou pentegonales, à parois assez minces , et il est tout à fait le même sur les bords que dans le milieu. L’épaisseur de ce tissu est très-petite : _ vues sur une coupe transversale, les cellules sont encore moins épaisses que larges ; leurs parois sont planes et paral- lèles à la surface de la feuille. Les lames vaginales sont formées de cellules semblables , mais elles présentent un limbe distinct, de forme et de con- sistance assez variable. Ce limbe est quelquefois composé simplement de cellules rectangulaires , plus ou moins . allongées, sans épaississement notable ; plus ordinairement il s’épaissit sur certains points et se compose alors de deux ou plusieurs couches de cellules longues et étroites. Cet épaississement est quelquefois placé sur le bord même de la feuille , mais le plas souvent il se trouve à une certaine dis- tance dans l’intérieur, laissant en dehors une bordure non épaissie, formée d’une seule couche de cellules rectangu- laires ou même quelquefois de petites cellules hexagonales, semblables à celles du tissu intérieur. La ligne épaissie semble ainsi constituer nne sorte de nervure latérale, qui souvent disparaît avant la base de la feuille, et qui quelque- fois aussi se ramifie vers le haut en formant de petits crochets. La longueur du pédicelle est à peu près de 2%, 50; on en trouve assez souvent deux dans la même périchèze. La cap- sule est ovale et courte, de couleur pâle ; l’opercule forme un cône acuminé, parfaitement droit et régulier, coloré dans toute son étendue, long d'environ 0"", 30. La capsule totale, de la base au sommet de l'opercule , égale environ om, 85. Après la sporose , elle est fortement contractée dans sa parie Supérienre au-dessous de l'orifice, qui est au contraire large et dilaté. Les dents du péristome , lüngues d'environ 0®, 25, sont fendues au moins dans les 3/4 de leur longueur; les branches, inégales et filiformes, très-fines, sont couvertes de . grosses papilles. La couleur de ces dents est d’an jaune-orange pâle, tandis que dans la plupart des espèces voisines, Fissidens D. REVUE BRYOLOGIQUE. _incurvus, pusillus, bryoides, etc., elles sont, au contraire, d’un rouge très-foncé, noirâtre ou vineux. L'absence de limbe épaissi sur les lames verticales des feuilles, distingue d’ailleurs aisément notre espèce de toutes les petites espèces européennes, si l’on excepte le Fissidens _Bloxami Wilson (Fissidens exilis Æedwig? } Mais celui-ci, qui paraît habiter exclusivement les terrains argilo-siliceux, est très-bien caractérisé et facilement reconnaissable. Ses tiges sont encore plus petites, plus isolées, les feuilles moins nombreuses; elles sont dépourvues de limbe sur les lames vaginales aussi bien que sur l'aile verticale; leur tissu est formé de cellules beaucoup plus grandes, d’un diamètre presque double; sur les bords, ces cellules deviennent ovales et saillantes, de telle sorte que la feuille est distinctement crénelée. Cette denticulation est plus marquée encore sur les lames vaginales; le tissu de ces lames est formé en grande partie, surtout vers la base, de cellules carrées ou rectangu- laires, mais sans aucune trace d’épaississement ou de nervure latérale. Enfin l2 capsule du Fissidens Bloxami a un véritable anneau, large et révolubile, formé de cellules assez grandes et assez nombreuses, tandis que dans notre espèce, comme dans le Fissidens incurvus, l'anneau n’est représenté que par deux séries de cellules hyalines, d’une extrême petilesse, qui demeurent toujours adhérentes à l’opercule. Notre plante se rapprocherait davantage de certaines es- pèces exotiques, particulièrement du Fissidens submargina- tus Bruch. Cette espèce de l’Afrique australe (Port-Natal) , a aussi l’aile verticale entière et dépourvue de marge, et les lames vaginales marginées. Je trouve cependant dans la courte description qu’en donne Ch. Müller (Synopsis, & 1, p. 56), trois caractères qui me paraissent suflire pour la séparer de l'espèce provençale. 4° la tige beaucoup plus grande (2-3 li- neas — 4-7 millim.) porte de 6 à 16 paires de feuilles; 2° la coiffe conique et crénelée sur les bords; 3° enfin les fleurs mâles sont dites sessiles (flos masculus sessilis), sans doute à l’aisselle des feuilles. Dans notre espèce, au contraire, elles constituent des plantules distinctes, adhérentes à la base des tiges fertiles: ces plantules portent trois.ou quatre folioles très-petites, l’inférieure très-courte et énerve, relativement assez large, à contour circulaire ; les deux supérieures com- _ posées d’une gaine ovale et d’une petite lame nerviée, et à l’intérieur quatre où cinq anthéridies sans paraphyses. P. S. — Cet article était écrit déjà depuis. quelques mois, lorsque j'ai appris l'existence d’un Fissidens trouvé en 1866 par le comte de Solms, en Portugal, près de Tavira, et décrit par Rutbhe { Hedwigia, 4870, n° 12, p. 177), sous le nom de Fissidens intralimbatus. 11 m’a été impossible de me procurer un exemplaire de cette espèce; j'ai dû me contenter de la REVUE BRYOLOGIQUE. 59. description du Hedwigia. Cette description est incomplèle sur plusieurs points: M. Ruthe n’avait pu voir ni les fleurs mâles, ni l’opercule, ni l'anneau, et il ne dit rien du péristome; cependant les caractères qu’il décrit sont bien suflisants pour distinguer son espèce de la nôtre. Dans le Fissidens intralimbatus les feuilles sont plus nom- breuses (4-6 paires ) ; elles sont étroitement lingulées et gra- duellement acuminées, tandis que dans le Fiss. subimmargi- patus elles sont relativement larges et brusquement apiculées ; dans la plante portugaise, la lame verticale est finement crénelée sur les bords, dans la plante d’Aix, elle est parfaite- ment entière ; enfin M. Rutbe signale particulièrement l’épais- seur et la largeur du limbe dans les lames vaginales, qui présente, dit-il, des rangées de longues cellules bien plus nombreuses que dans le Fissid. Bloxami; dans la plante d'Aix, au contraire, ce limbe est généralement mince, et il présente ce caractère remarquable d’être souvent placé dans l'intérieur de la feuille et non sur les bords. Le nom d’intra- limbatus m'avait fait soupçonner une structure analogue dans l'espèce portugaise ; mais M. Ruthe ne décrit absolument rien de pareil. En somme, le Fissidens intralimbatus, bien que semblable à notre plante, comme à plusieurs espèces améri- _caines, par l’absence du limbe épaissi sur les lames verti- cales des feuilles jointe à sa présence sur les lames vaginales, paraît en être bien diftérent par ses autres caractères. PHILIBERT. Les spores des Sphaignes. Schimper a décrit les spores des Sphaignes comme étant de deux sortes : les unes plus grandes, tétraédriques, qu'il a appelées macrospores ; les autres d’un diamètre environ 10 fois _plus petit, subglobuleuses et stériles, désignées sous le nom de ricrospores. : : Plusieurs botanistes ont nié l'existence des microspores qui n'auraient été vues que par cet auteur, Je les ai observées _très-souvent dans diverses espèces, et j'ai envoyé à M. Gravet le contenu d’une capsule de S. squarrosum, qui en contenait des centaines, peut-être des milliers ; dans cet exemplaire, les macrospores avaient environ 0 mill. 02 et les microspores 0 mill. 002 ; ces dernières se présentaient sous le microscope isolées ou réunies en groupes plus ou moins nombreux. Un pourra peut-être dire que ce ne sont pas des spores; ce que je tiens à affirmer, c’est que les corpuscules que Schimper a décrits et figurés sous le nom de microspores existent réel- lement dans la capsule des Sphaignes et souvent en très- grande quantité. re acute HONOTe | 00. - REVUE BRYOLOGIQUE. Bibliographie. V.F. BroTaERus. — L'tudes sur la distribution des mousses au Caucase. Helsingfors, 4884; un vol. in-8 de 104 p. Ce traité est le résultat des recherches bryologiques entre- prises par l’auteur au Caucase pendant deux étés. M. Brotherus, bien connu des lecteurs de la Revue (1), commence par indiquer les noms des botanistes qui, avant lui, ont récolté des mousses au Caucase. Ces voyageurs n'ont réuni que des collections peu nombreuses, tandis que M. Bro- therus a pu porter ce nombre à 400 espèces après deux voyages faits en 1877 et 1881. L'auteur indique l'itinéraire qu'il a suivi et donne une description géographique et géolo- _ gique des contrées explorées ; le sommet le plus élevé, l'El- brouz, atteint une hauteur de 5646 mètres. Il divise le Cau- case en six régions: la région de la plaine, les régions inférieure moyenne et supérieure silvatiques, puis les régions subalpine et alpine. M. Brotherus adopte les stations bryolo- giques établies par l’abbé Boulay, et il donne, pour chaque région, de longues listes de mousses classées d’après leurs stations. Cet intéressant ouvrage se termine par un aperçu synoptique des limites des mousses, Dans tout ce travail l’auteur compare la végétation du Caucase à celle des Pyré- nées comme élant la montagne de l’Europe qui s’en rapproche le plus par sa situation entre deux mers et sa direction, T, Husnor. J. BreinLer et G. Beck. — Trochobryum, novum genus Seli- geriacearum ( Vorgelegt in der Versammlung am 6 Februar 1884. — Aus den Verhandlungen der k. k, zoologisch-bota- nischen Gesellschaft in Wien (Jabrang 1884) besonders abgedruckt), — 2 p. cum tab. TROCHOBRYUM nov. genus. Plantæ humiles, Seligeriæ generis speciebus affinitale proximæ. Folia e basi brevi laxe areolata, costa procurrente longe subulata. Capsula in seta crassa, subsphærica, pachy- derma, collo brevi indistincto suffulta sicca depressa, deoper- culata subdisciformis vel plano-infundibuliformis. Peristomii dentes 16, æquidistantes, hygroscopici, latiusculi, sine linea divisurali. Operculum columellæ adnatum, apiculatum. Ca- lyptra cucullata, | Trochobryum carniolicum n. sp. (suit la description, trop longue pour être reproduite ici). . Il suffit de jeter un coup-d’œil sur la belle planche qui est jointe à celte description pour voir qu'il ne s’agit pas ici de (4) Excursions bryologiques au Caucase, année 1880, p. 49-58. REVUE BRYOLOGIQUE. 61 quelque forme douteuse, mais d’une plante très-distincte de toutes les espèces européennes par ses feuilles supérieures émarginées au sommet et prolongées en une très-longue pointe (6 mill.) formée par l’excurrence de la nervure. Hab. In saxis calcareis, humidis interdum irrigatis, in fauce-« Dobliza-Graben » montis Ulrichsberg, Carnioliæ , alt. 500, ubi ?. S. Robic majo anni 1882 detexit. T. Husnor. Scandinavian Bibliography (continue). II. PUBLICATIONS WHICH REFER ONLY TO SWEDEN. 23, BERNDES, W. E., £n for Skandinavien ny moss-art (Bot. Notis., 1875, p. 131-133, in swedish). . Weisia rostellata Lindb. (Gymnostomum rostellatum Schp. Syn.), a new cilizen of the Scandinavian mossflora, was de- tecled by the author at Knifsta near Upsala in 1874; the characters of the species are given. 24. ExstTranD, E. V., Spridda vüxtgcografiska bidrag till Skandinaviens mossflora (Bot. Notis. 1880, p. 1-7, in swedish). At his excursions in Upland, Smaland, Ostergôtland and Oland the author has gathered many interesting mosses, of which an enumeration is given in this paper. Rhynchosle- gium rotundifolium (1) from Oland, Philonotis cæspitosa from Uppland and Lophocolea cuspidata Limpr. from Oland and Uppland are announced as new to the Scandinavian peninsula ; for Harpanthus scutatus and Anthoceros lævis, that in many years have not been gathered in Sweden, new stations have been detected. Among the other mosses some of the rarest - may be mentioned, viz. Hypnum Breidleri, Amblystegium … radicale, Plagiothecium turfaceum, Mnium insigne c. fr., Tor- - tula fragilis c. fr., Nardia hæmatosticta, Jungermannia Horns- .cbuchiana ec. fr., J. Lumprichtii Lindb. (J. intermedia Auct. plur. }, J. excisa, Cephalozia obtusiloba Lindh., C. bifida (Schreb.) Lindb., Odontoschisma denudatum c, fr., all these mosses from Uppland, Ephemerum serratum, Lophocolea bidentata, Porella platyphylla Lindb., Fossombronia Dumor- tieri from Smaland, Hyÿpnum purum c. fr., H. Bambergert, Brachythecium salebrosum-turgidum, Anomodon longifolius c. fr., Amblyodon dealbatus, Bryum neodamense from Oland, Dissodon splachnoides and Jung. lurida from Ostergütland. | viens mossflura (Bot. Notsr. 1882, p. 135-136, in swedish ). _ New stations of some rarer mosses, the greatest part He- (1) Professor Lindberg considers Doctor Ekstrand’s specimens lo be a variety of Hypnum murale Neck, see Jiev, bryologique, 1882, p. 85, 25. Ensrrann, E. V., Växtgeografiska bidrag till Skandina- . se 6 : REVUE BRYOLOGIQUE. palics, from the provinces Ostergôtland, Nerike and Uppland. _ The most interesting mosses are Hypnum fastigiatum var., Jungermannia exsecta c. coles., J. Michauxii # and c. col., Nardia insecla, N. Funckii # and c. col., Cephalozia my- riantha, Lophocolea cuspidata and Anthoceros lævis c. fr., all from the first-mentioned province. The aathor has found . Cephalozia divaricata to be more common than C. bifida in Sweden; C. media Lindb. appears to be more common than ‘GC. connivens Dicks. (? = mulliflora Huds. ). 26. Entxsson, J. et TuLBERGS. À., Biddrag till Skanes Flora (Bot. Notsr, 1875, p. 131-133, in swedish). New stations of phanerogams and a few mosses in the said province ; of great interest is Ptychomitrium polyphyllam as . new {o the flora of Sweden. 27. GrônwaLz, A. L., Nagra strodda bryologiska anteckningar (Bot. Notsr, 1873, p. 71-74, in swedish. ) New stalions of mosses from the province of Skane. Gym- nostomum calcareum from Bennestad is indicated as new to Scandinavia. Other interesting mosses mentioned are Ortho- trichbum Rogeri, O. tenellum, O. pulchellum, Eucladiuom ver- ticillatum, Phascum bryoides, etc. 28. GRünwaLL, A. L., Berättelse om en bryologisk resa t Bohuslün, med understod af K. Vetenskaps-Akademien utford “under sommaren 1851 (Ofvers., af K. Vet. Akad, Fürdhandir, 1882, n° 1, Slockholm, p. 13-20). The author gives an account of his bryological excursions 1881 in Bohuslän, As new to the province were detected Brachythecium glareosum, Pogonatum aloides var. 3 defluens, Orihotrichum gymnostomum, O. Sturmii, O. stramineum, 0. Lyelli, Zygodon viridissimus var, B rupestris, Grimwia torquata, Sphagnum molle, Jungermannia setiformis and Frullania fragilifolia. Other more interesting mosses men- ‘tioned are Bryum lacustre, Amblystegium fluviatile, Weisia denticulala, Jungermannia kyalina, etc. 29. HaRTMAN, C. Beratielse om bryologiska forskningar i. Merike under ar 1874 (Ofversigt af K. Svenska Vetenskaps Akademiens Fôrhandlingar, 1875, n° 3, Stockholm, p. 33-48, in swedish). — See, ARev. Bryol., 1876, p. 31. 30. KinpserG, N. C., Fürteckning üfver Wermlands och Dals mossor. (1bid., 4871, n° 4, p. 475-491, in swedish ). There are many bryologists, that have given contributions 10 the bryology of the named provinces ; already in 1831, C, G.. Myrin knew 216 species from these regions. Doctor Kindberg now enumerates 333 species, 207 of which are common 0 both provinces, 108 hitherto found only in Wermland and 18 only in Dal. Amongst rarer mosses found in Wermland are REVUE BRYOLOGIQUE. r 63 Splachnaceæ 8 species, Hypnum Halleri, H. fastigiatum, Leskea pulvinata, L. atrovirens, Tetraphis Browniana, Poly- trichum alpinum, Conostomum boreale, Grimmia unicolor, Dicranum elongatum, D. squarrosum, Discelium nodum, etc.; many subalpine mosses thus are to be found already in this southern swedish province, Among rarer mosses found in Dal. are Hypnum alopecurum, Zygodon viridissimus, Cynodon- lium Bruntoni and Seligeria recurvata. 31. LinpBerG, S. O., Grimmia trichophylla Grev. andtligen vrskild sasom skandinavisk. (Bot. Notsr., 1878, p. 32-33, in swedish ). Examining some old specimens of mosses Prof. L. detected Grimmia trichophylla Grev., a new citizen of the Scandinavian flora , the specimen had been collected at Broby in Skane by apothecary C. O. Hamnstrôm. The comparative characters of this moss and G. Mühlenbeckii Schpr. Syn. 1860, which Species is common in the south of Sweden, are given. The author finds no essential difference betwen G. Mühlenbeckii and G. Hartmani, 32. Mosén, H., Mosstudier pa Kolmoren (Ofversigt af K. = Vetenskaps Akademiens Fôrdhandlingar, 1873, Stockholm, P. 5-40, in swedish). Kolmoren is a mountain-ridge, silaaled on {he limit bet- ween the provinces Sédermanland and Ostergütland. The rocks are lo the greatest part silicious, limestone, however, also being found in the environs of Marmorbruket. The enumera- tion contains 284 species and 16 subspecies or varielies. _ Among rare mosses may be mentioned Hypnum fasligialum, * Amblystegium radicale, Timmia austriaca c. fr, Splachnum rubrum, S. vasculosum, S. sphæricum, Ulota Drammondii, Tortula cylindrica, Fissidens decipiens, Dicranum robustum, Weisia Wimmeriana (new to Sweden), Sarcoscÿphus Funckii, Jungermannia excisa (new to Sweden), J. intermedia, J. Hel- lériana. Some new varieties are described, viz. Hypnum cuspidatum L. 7 obtusum, Hypnum fluitans L. à dichelymoides, Climacium dendroides & tumidum, Sphagnum rubellum = porosum, Lophocolea bidentala 8 multifida, The subgenus = Harpidium has been subjected to a closer examinalion. 33. N. J. Scneurz, Fortsalla iakttagelser rôrande Smalands vaztlighet (Bot. Notisr, 1871, some mosses mentioned in p. 147). sat ; a. 34. N. J. Scneurz, Bidrag till Gollands, Smalands och Ble- kinges flora (Ibid. 1872, p. 12-74). | | 35, N, J. Scueurz, Nya vaztlohaler (Ibid, 1873, p. 41-45) 36. N.J. Scueurz, Spridda bidray till Sveriges flora (Ibid, SD AOILO6) 2 Poe la * : Fe = REVUE BRYOLOGIQUE. 37. N. J. Scueurz, ya västlokaler (Ibid., 1876, p. 141-142). 38. N. J. Scueurz, Spridda vaxtgeografiska bidrag (bid., 1878, p. 145-149). In 1870 there appeared from the author’s hand « [aktta- gelser rürande Smalands mossflora » (Ofversigt af K. Svenska Vetenskaps Akademiens Fôürhandlingar), a compendium of all that at that time was known on the mosses of Smaland ; the enumeration contains 271 Bryaceæ, 12 Sphagnaceæ and 72 Hepaticæ. In all the named papers new contributions to the bryology of Smaland are given; there are also to be found new siations of mosses in Gotland (34), Blekinge (34, 38), Haliand (35), Skane (35, 37) and Oland (36, 38). ARNELL. Nouvelles. La Société Botanique de France tiendra sa session annuelle à Charleville dans la 2° quinzaine d'août. Ce sera certaine- ment avant tout une réunion de bryologues, car à cette époque de l’année les phanérogamistes ont peu de chance de recueillir les plantes en bon état, Mais il n’en est pas de même des cryplogamistes qui exploreront des rochers schis- teux très-riches en mousses : Schislostega osmundacea c. fr., Weisia fugax, Grimmia montanx, Dicranella cerviculala , Sphagnum Mülleri, Andreæa rupestris, un grand nombre de Rbacomitrium, ie Barbula ruraliformis, l’Alicularia compressa, le Splachnum ampullaceum, le Brachytheciam plumosum, et beaucoup d’autres espèces intéressantes, — Les excursions cryptogamiques seront dirigées par MM. Bescherelle, Cardot et Petit. LeS botanistes qui ne sont pas membres de la Société peuvent y prendre part en s'adressant à M. Bescherelle, rue Vauquelin, 3, Paris. Vient de paraître : Manual of the Mosses of North America by L. Lesquereux and James. 4 vol. in-8° de 447 p.et6pl représentant les caractères des genres. : ee Pour paraitre le 15 juillet : Muscinées de la France, 1" partie, Mousses, par l'abbé Boulay, 198 p., 15 fr., F. Savy. Ces deux ouvrages, les plus importants qui aient été publiés : depuis longtemps, seront analysés dans le prochain numéro. À la séance d'avril de la Société Crypt. de Manchester, . MM. Carrington et Pearson présentèrent et distribuèrent des échantillons des espèces suivantes qu'ils avaient trouvées aux environs de Keswick : Glyphomitrium Daviesii, Hypnum demissum, Lejeunia microscopica, Adelanthus decipiens, Lepidizia cupressina, Plagiochila tridenculata et les Radala aquilegia et voluta, espèces nouvelles pour l’Angleierre, NS diode os © (ne REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en 1atin ou en anglais. Sommaire du N°5. De l'importance du péristome pour les affinités naturelles des mousses (suite). Pairierr. — Notices bryologiques, Gravir. — Bibliographie. — Nouvelles. — Avis. | I à De l’importance du péristome pour les affinités naturelles des mousses. 5e ARTICLE, La structure du péristome peut servir de base à une classi- fication raturelle des mousses, mais c’est à condition que cette structure soit considérée dans les types parfaits et bien développés de chaque famille. Les espèces à péristome nul ou imparfait ne peuvent pas être classées à part ; elles doivent être rattachées aux espèces à péristome bien développé dont elles sont le plus voisines par l’ensemble de leur organisation. Les aflinités naturelles, qui sont très-évidentes dans certains genres, ont souvent conduit les bryologues à suivre ce prin- _Cipe. Personne n'a jamais séparé les différentes espèces d'Orthotrichum, quoique les unes aient un péristome double, _Îes autres un péristome simple, et quelques-unes un péris- tome nul, Les Physcomitrium, placés d’abord parmi les Gymnos- . tomum ont été d’un communaccord rattachés aux Funariacées. M. Lindberg a divisé les Tortulacées en quelques genres tels que chacun réunit des espèces dont le péristome est celui des vraies Barbula, d’autres qui ont le péristome d'un Trichosto- _mum, d’une Weisia ou d’une Pottia, d’autres enfin qui avaient été considérées comme des Gymnostomum ou des Phascum. Et cette méthode est très-légitime. Ce que nous cherchons en effet, ce sont les aflinités naturelles, ou, en d’autres termes, la parenté originelle des diverses espèces ; la ressemblance du sporogone, et particulièrement celle du péristome, indi- REVUE BRYOLOGIQUE. que, à mon avis, une parenté plus ancienne, et l'indique d'une manière plus sûre ; mais lorsque cet indice fait défaut, il faut bien avoir recours aux ressemblances du système _ végétatif. Il est probable d'ailleurs que ces formes à péris- iome-nal et mal développé sont dérivées avec le tamps des formes plus parfaites dont elles ont conservé les autres caractères. ë Ce principe posé, voici comment on pourrait tracer l’es- uisse d’une classification naturelle des mousses. Il fant d’abord mettre à part les Sphagnum, très-différents des vraies monsses par leur système végétalif, et les Andræa, dont le sporogone a une structure toute spéciale. Les Polytri- chacées forment aussi un groupe bien distinct: les dents de _ leur péristome n’ont pas d’articulations transversales, comme dans les autres familles de mousses, elles sont composées de filaments simples, de fibres longitudinales. M. Mitten a créé pour exprimer celte différence le nom de Nématodontées, et il sépare les espèces ainsi constituées des mousses à dents _ articulées, qu’il appelle Artbrodontées. Dans les Tetraphi- _ dées { Georgiacées Lindberg), le péristome demeure adhérent à la partie supérieure de la columelle, et la masse ainsi for- _ mée se partage en quatre segments triangulaires. M. Lind- “berg à d’ailleurs montré que les dents des Tetraphis qui demeurent ainsi confondues sont, au fond, semblables à celles des Polytrichs, et n’ont pas de véritable analogie avec les dents articulées des autres mousses. Il y a donc là des types spéciaux, qui doivent avoir une origine distincte de celles des Arthrodontées, et qui ont dû s’en séparer de bonne heure. Ces lypes ont peut-être, dans des périodes géologi- ques antérieures, tenu une place plus considérable dans la classe des mousses; mais ils ne sont plus représentés aujour- d’hai que par un petit nombre de genres et d'espèces. C'est. 7 donc parmi les Arthrodontées qu’il importe surtout d'établir des coupes naturelles. | ee Dons celle grande division on aperçoit d’abord deux Lypes extrêmes et opposés, celui des Dicranum et celui des Hyp-_ num. . Le péristome d’un Dicranum se compose de deux couches de plaques, ou articles aplatis. La couche extérieure est for-_ mée, dans la partie indivise de lu dent, d’une seule rangée de plaques minces qui ont la forme d’un rectangle très-allongé 3 le côté le plus long correspond à toute la largeur de la dent, qui est ordinairement assez grande, et la hauteur est au contraire irès-petite, les articulalions étant très-rapprochées. Ces plaques rectangulaires sont généralement d’un beau _ rouge, el elles présentent des stries verticales très-appa- _ rentes. La conche intérieure est formée de deux rangées _ d’articles trapézoïdes approchant du carré, la hauteur étant REVUE BRYOLOGIQUE. 67 beaucoup plus grande que celle des plaques externes, parce que les articulations sont plus éloignées, et la largeur plus _ pelite, puisque deux de ces articles correspondent à une seule plaque; mais les deux rangées sont généralement assez iné- gales : parfois on en trouve trois sur quelques-unes des dents. Ces articles intérieurs sont ordinairement d’une couleur plus pâle, orangée, jaune ou même blanchâtre, ils sont épais, et ils présentent à leurs articulations transversales des lamelles ou trabécules saillantes. Cette structure demeure la même dans la partie supérieure de la dent, sauf que la couche externe se partage entre les deux branches, les deux rangées de là couche interne se séparant l’une de l’autre: vers le sommet les stries font souvent place à des papilles. Dans les Hypnum le type du péristome est en quelque sorte inverse : ici c’est au contraire la couche externe mince qui est formée de deux rangées de plaques, tandis que la couche is interne ne comprend qu’une seule rangée d'articles épais et fortement lamellifères ; en outre les plaques de la couche externe, au lieu de stries verticales, présentent des stries horizontales, “. Ce sont là les deux types extrêmes du péristome à dents articulées ; mais si, négligeant dans chacun de ces types les détails de la structure, on ne s’attache qu'à ses lignes les plus essentielles, on reconnait que le périslome extérieur dans les Arthrodontées peut toujours se ramener à une de ces deux formes générales; tantôt en effet les dents, dans leur partie indivise, ont une double série de plaques exlé- rieures et une seule série interne; et tantôt au contraire c’est la rangée externe qui est simple, la série interne étant alors presque toujours double. Je désigne les plaques extérieures par le mot grec eric, écuille ; j'appellerai donc Aplolépidées - les mousses à péristome articulé qui ont une simple rangée de plaques à l'extérieur, et Diplolépidées celles où celte ran- gée extérieure est double. El faut remarquer d’ailleurs que les Diplolépidées sont les seules qui aient un double péristome; on ne trouve pas le périslome intérieur dans tous les genres et dans tontes les espèces de ce groupe, mais on le trouve presque toujours dans quelques-uns des genres de chaque famille, et généralement dans les espèces les plus nombreu- ses, tandis qu'on ne le rencontre jamais dans les Aplolépidées: C’est là, à ce qu'il me semble, une des marques qui prouvent que ces divisions sont naturelles. : Le type des Dicranum est le mieux caractérisé parmi les Aplolépidées ; ilse montre sans aucune modification notable dans les genres Campylopus, Dicranella, Cynodontium , Dichodontium, Leucobryum. Dans le Dicranodontiumn longi- rostre la division de la dent en deux branches se prolonge : jusqu’à la base, mais la structure de ces branches est exacte» . \ 68 REVUE BRYOLOGIQUE. ment celle des Dicranum ; les stries verticales des plaques externes sont bien marquées. Elles sont très-apparentes aussi _ dans l’Angstræmia longipes, où les dents demeurent quel- quefois simples, et dans les Trematodon, où elles sont per- cées de trous irréguliers: ces genres ne peuvent donc pas être séparés des Dicranacées. Dans les Fissidens la forme et la structure du péristome demeurant encore exactement la même, les stries verticales tendent à s’effacer, et elles sont souvent remplacées dans les branches par des papilles dis- posées en spirale; mais dans les espèces les plus grandes de la famille, par exemple, dans le Fissidens serrulatus, ces stries sont encore très-visibles, el alors il n’y à plus aucune _ différence entre ce péristome et celui d’un Dicranum: ce qui _ prouve que le type primitif est le même dans les deux familles. - Un type voisin de celni des Dicranum, mais séparé déjà _ par des caractères notabies, c’est le type des Grimmia. Dans les Grimmia (par exemple Gr. tricophylla, commutata, apo- _ carpa, plagiopodia), la couché extérieure des dents se com- “pose aussi d’une seule rangée de plaques en rectangles allon- _gés ; ces plaques sont ordinairement d’un beau rouge, mais elles sont épaisses, compactes et lisses, dépourvues de stries; les articulations surtout sont fortement épaissies, de manière à présenter en dehors des lamelles irrégulières; la couche intérieure, mince, membraneuse, et de couleur moins foncée, jaune ou blanchâtre, est'divisée en deux séries de plaques _ larges et carrées, qui sont planes et dépourvues de trabé- _ cules. Dans le haut de la dent, la couche externe se partage _ souvent en deux ou trois branches inégales et irrégulières, mais celte division ne résulte pas de véritables commissures correspondant à des cloisons cellulaires; elle semble due simplement à ce que la matière erustacée et souvent papil- leuse qui forme ici cette couche s’est déposée irrégulièérement en laissant par places des vides, et la couche intérieure plus mince a été entraînée par cette division. Ainsi dans ce péris- tome la situation des deux couches et de leurs éléments demeurant la même que dans les Dicranum, c’est la couche extérieure qui s’épaissit, tandisque l’intérieure reste mince, et _les stries verticales sont toujours absentes. Cette structure se retrouve, avec des modificalions sur lesquelles nous insiste- rons plus tard, dans les genres Rhacomitriäm, Coscinodon, Ptychomitrium. Dans le Rhacomitrium acienlare, par exemple, c'est la couche interne mince et double qui est la plus colo- rée, la couche externe est plus pâle, mais très-épaisse, très- fortement et très-régulièrement lamellifère. Dans le Piycho- amnitrium polyphyllum ja couche externe est à la fois la plus mince et la moins colorée, elle est lisse et jaunâtre, tandis _ que la couche interne est rouge et épaisse: c’est donc encore ri REVUE BRYOLOGIQUE. Se 69 . une nouvelle modificalion du type des Dicranum en un sens un peu différent ; l'absence de siries verticales doit la faire placer à côté du type des Grimmia. Nous trouvons ensuite un troisième type de péristome aplolépidé, qui s'éloigne beaucoup, surtout en apparence, des deux précédents, c’est celui des Barbula. Dans ses formes les mieux caractérisées, ce péristome se compose de 32 dents égales, filiformes et équidistantes, dont les deux couches ne présentent chacune qu'une seule série d'articles allongés, et ordinairement tordues en spirale: cela semble au premier abord bien différent des Dicranum et des Grimmia. Mais en examinant d’autres espèces de la même famille, par exemple, le Desmatodon latifolius, le Didymodon rubellus, on recon- naît que ces 32 dents résullent de la division de 16 dents normales, conformées au fond commie celles des Rhacomi- trium, et que ce péristome à par conséquent une origine semblable à celui des Grimmiacées et ne s'éloigne pas essen- tiellement de la structure des Aplolépidées. Re: Entre ces trois types, qui sont les plus saillants, se placent un certain nombre de formes intermédiaires : les Ceralodon et Distichium, dont le péristome à au fond la même structure que celui des Grimmiu. les Seligeria et Blindia, qui ont la couche externe des Grimmia, avec la couche interne nalle ou rudimentaire, les Leptotrichum, se rapprochant davantage Fe du Trichostomum , et les Cinelidotus des Barbula. Je revien- drai plus tard sur ces détails. La J'arrive maintenant aux Diplelépidées. Le type principal de celle division est celui qu’on trouve à la fois dans k plupart des Pleurocarpes, Hypnacées, Neckeracées, Leskeacées, Piérygophyllées, et dans de nombreuses familles acrocarpes, Bryacées, Maiacées, Bartramiacées, Timmiées, Méésées, Aulacomniées. Parmi ces mousses les unes ont des bourgeons _ fructifères latéraux, dans les autres les fruits terminent Ja tige ; mais ce caractère, pris isolément, ne suflit pas pour séparer des espèces d'ailleurs alliées : l'exemple des Fissi- dens, où l’on trouve à la fois ces deux modes de fructifica- tion, et celui des Anæctangium ( Pleurozygodon et Molendoa … Lindberg} le prouve d’une manière évidente. À ce caractère se lie ordinairement la présence ou l'absence de stries bori- : zontales sur les plaques extérieures des dents, qui semble : être la modification la plus importante du type général Lo cette section. Cette liaison n'est pas cependant absolument constante : quelques espèces d’Hypnum, que nous avons indiquées précédemment, présentent des formes de transi- tion, et celte transition passe par tous les degrés : dans l'Hypnum Richardsoni, par exemple, on aperçoit déjà vers le bas des dents une tendance des papilles à se disposer en stries horizontales, qui n'existe pas dans l'Hypnum cordifo- Le 0 -__ REVUE BRYOLOGIQUE. lium ; l’'Hypnum Schreberi a les plaques externes simplement ponciuées ; l’'Hypnum splendens, qui en est voisin, présente des stries assez obscures, seulement dans la partie inférieüre des dents. Ce iype des Hypnobryacées est très-nettement caractérisé et très-uniforme dans les espèces bien développées de chacune des nombreuses familles qui composent ce groupe, surtout dans celles ou la capsule est grande et penchée; il s’amoindrit souvent dans les espèces plus petites, et dans celles où la capsule est dressée ; mais il esi toujours bien reconnaissable. Un second type de périsiome diplolépidé est celui des Orthotrichum. Ce type diffère de celui des Hypnobryacées à __ peu près de la même manière que les Grimmia diffèrent des = Dicranum. Dans les Hypnum et dans les Bryum la couche _ intérieure simple et lamellifère est plus épaisse que les _ plaques externes; dans les Orthotrichum, au contraire, ce _ sont les plaques extérieures duubles, papilleuses ou striées, - qui ont la plus grande épaisseur et qui présentent quelquefois des trabécules saillantes ; la couche interne simple se com- pose de larges plaques carrées, minces et membraneuses, de _ couleur ordinairement pâle (dans l'Orthotrichum oblusifo- lium cependant elles sont d’un beau rouge). La disposition est donc la même que dans les Hypnobryacées, avec un dé- veloppement différent des éléments ainsi disposés. La présence d’un péristome interne analogue au fond à celui des Bryum, Webera, Meesea, achève de rapprocher ces deux 1ypes. C'est donc bien à tort que la plupart des auteurs ont placé les Orthotrichum à côté des Grimmiacées, avec lesquelles ils _ n'ont en réalité aucune affinité naturelle. Mais une famille . qu’il faut certainement rattacher aux Orthotrichées, et qui en a tons les earactères essentiels, c’est celle des Zygodon: la structure du péristome est presque identique. D'un autre côté les Zygodon se relient naturellement aux Aulacomnium: _ cerlaines espèces exotiques semblent ambigues entre les deux _: familles. Enfin je rattache encore aux Orthotrichées les Splachnacées, * sur lesquelles je reviendrai plus tard: le péristome interne est, il est vrai, toujours absent, mais la structure du péris- tome externe est la même. Il y a aussi un certain nombre de genres pleurocarpes dont le péristome tend à se rapprocher de celui des Orthotrichs, par exemple, les genres Fabronia el Anacamptodon : nouvelle _ preuve de l’aflinité de ce type avec celui des Hypnobryacées. Ces genres sont, avec les Fontinalacées, ceux qui s’éloignent de plus de la structure normale de leur groupe, mais il y a _ des formes intermédiaires. Fer Un troisième type diplolépidé est celui des Funaria, ana- __ logue sous beaucoup de rapports à celui des Bryacées, mais REVUE BRYOLOGIQUE. 71 qui en diffère par l’opposition des processus internes aux dents externes, par la tendance de ces dents à se tordre en spirale, enfin par les plaques externes souvent striées verticalement. _Restent les Encalyptées, famille véritablement ambigue, et placée au point de séparation de toutes les autres. Dans les espèces les mieux développées du genre, Encalypta procera et streptocarpa, le périsiome est double, et les dents exté- rieures se composent de deux séries de plaques externes très-étroites et d’une série simple de plaques intérieures filiformes. On trouve donc là tous les caractères essentiels des Diplolépidées. La structure des dents est encore la même dans l’Encalypta apophysata, où il n'y a pas de péristome intérienr, Si l’on examine au contraire l'Encalypta ciliata, l’on ne trouve plus qu’une seule couche formée d'une simple série de plaques assez larges: la seconde couche ést obluse ou rudimentaire. Par ce caractère, celte espèce se rapproche. de certaines espèces d’Aplolépidées, à péristome imparfait et dégénéré, dont nous parlerons plus tard: le Dicranoweisia cirrhala, par exemple, a les deux couches de ses dents com- posées d’une seule série de plaques. L'Encalypta rhabdocarpa a à peu près la même structure. Le péristome s’amoindrit . encore dans l’Encalypta vulgaris, et devient tout à fait nul dans les E. commutata et microcarpa. Enfin les Encalypla longicolla et brevicolla montrent des dents filameuteuses, plus analogues à celles des Polytrichs qu’à celles des Arthro- dontées. sd Les Encalyptées pourraient donc êlre considérées comme le point central d’où les autres formes de mousses auraient ; divergé. Qu’elles aient existé les premières, ou qu'au con- iraire les Polytrichacées, développées auparavant, aient donné naissance aux Encalypta, d'où les deux séries || Arthrodontées seraient ensuite dérivées, en se séparant pro- gressivement l’une de l'autre, c’est une question qu il est impossible de résoudre, en l'absence de données paléontolo- _giques. Mais en envisageant le problème simplement au point Aulacomnium, puis aux Bartramia et de vue des aflinités naturélles des divers groupes, sans flen préjnger sur leur ancienneté relative, on peut très-bien parure. | des Encalyptées pour établir le degré de parenté des autres familles. D'un côté les Encalypta conduiraient aux Orthotri- chum et de là aux Zygodon; des Zygodon on passe aux aux Meesea; viendraient ensuite les Timmia, les Mnium, et enfin les Bryum. Des _: tache toute la grande série des Pleuroca Meesea se détache la famille voisine des Amblyodon, qui conduit elle-même aux Funariacées ; et aux Mnium se rèt- | rpes, dont l’évolution demanderait à être étudiée à part. Dans un aulre sens, les Encalyptées sont voisines SOUS beancoup de rapporis des Barbulacées: on peut aussi placer là les Ciuclidotus. Les Bar 72 REVUE BRYOLOGIQUE. _ bulacées conduiraient aux Leptotrichées, aux Ceratodontées; de là aux Grimmia, aux Seligeria et aux Dicranum. Enfin en un troisième sens les Encalyptées se rattacheraient aux Po- lytrichacées, aux Tétraphidées, et aussi aux Buxbaumia, Dipbyscium, dont le péristome interne ressemble singulière- ment à celui des Encaiypta procera et streptocarpa. PHILIBERT. Notices bryologiques. = Rhabdoweïissia fugax Br. E. v. subintegrifolia Boul. Rochers: = Willerzie ! (Namur). Je l’ai aussi observé à la Neuville-aux- = Haies ( Ardennes). : _. Dicranella heteromalla Sch. v. stricta Br. E. Rochers om- _ bragés : Gedinne, Louette-St-Pierre! ( Mamur). Dicranum scoparium Hedw. v. turfosum Milde. Diffère de ja variété or/hophyllum par les feuilles entières ou garnies de _dents courtes et obtuses et la nervure lisse sur le dos : elles sont souvent cassées à la pointe. D'après M. Boulay ( Musci- nées de France. p. 484), ceite variété turfosum est identique au Dicranum spadiceum Zeit. Il est difficile de l’admettre comme _ espèce distincte. Sur la tourbe dans les endroits secs, et sur _ les blocs de quartz dans les marais. — Louette-St-Pierre, _ Rienne! ( Namur), ; Grimmia Lisae D. Not. (Gr. trichophylla v. meridionalis Sch.). Plusieurs auteurs le considèrent comme une variété du G. trichophylla : M. A. Bottini en fait une variété du G. Mühlenbeckit. Sur les rochers et les pierres calcaires. — Di- - nant, Bouvines, Pont-à-Lesse ! (Namur ), Aulacomnium palustre Schw. v. imbricatum Sch. Dans les endroits secs des tourbières. — Loueite-St-Pierre, Rienne! (Namur ). _Andreaea commutata Limp. Cette espèce se distingue sur- tout de l’Andreaca faleata, avec lequel elle a été confondue, _par les feuilles périgoniales et périchétiales crénelées aux = bords et couvertes de grosses papilles à la pointe. Ces feuilles + sont lisses dûns l’Andreaea falcara — Rochers siliceux : Wil- Jerzie! (Namur), L'Andreaeu commutata a été publié dans le Bryoth. Eur. de Rabenhorst, n°* 1301 * et 1301 v, et dans le Bryoth. Belg., Hypoum fluitans L v. terrestre Sanio. Sur la terre humide. __ — Louette-St-Pierre ! Le Sphagnum recurvum P, BR. v, Warnstorfii C. Jens. — _ Risnne! (Namur). ee . REVUE BRYOLOGIQUE. | 18: = Sph. molluscum Brch. v. suberectum Grav. — Louette-St- Pierre! ; Sph. squarrosum Pers. v. subteres Lindb. — Louette-St- Pierre ! Sph. cymbifolium Ehrh. v. immersum Grav. — Louette-St- Pierre ! Sph. cymbifolium Ehrh. v, pycnocladum X squarrosulum Schliep., et v. squarrosulum X deflexum Grav. — Louette- St-Pierre ! Spb. papillosum Linb. v. confertam X abbreviatum Grav. — Louette-St-Pierre ! Jungermannia alpestris Schleich. Parmi les Sphaignes. — Rienne ! ( Namur). = Pellia epiphylla v. speciosa Nees, Prairies marécageuses. — Louette-St-Pierre ! F. GRAVET. Bibliographie. Boucay. — Muscinées de la France, première partie, Mousses. Un volume in-8 de CLXXIV, 624 p., 15 fr., librairie F, Savy, 1884. Voilà l'ouvrage le plus important qui ait été publié depuis Jongtemps, il doit faire partie de Ja bibliothèque de Lout bryologue d'Europe et de l'Amérique du Nord. Nous ne pou- vons qu'indiquer les titres des principaux chapitres de l'in- troduction : Liste des publications bryologiques françaises, _ des documents manuscrits et des collections communiquées à l’auteur et de ses propres recherches. — Question des groupes, nomenclature,’ rédaction. — Caractères généraux des muscinées, caractères comparalifs des 3 sous-classes. — Fonctions de végétation: prothalle, tige, radicules, fenilles. Fonctions de reproduction: Fleurs, fleurs femelles, fleurs mâles, fécondation, évolution du fruit, capsule, époques de _ floraison et de matnration. De divers modes accessoires de reproduction, — Distribution géographique des mousses en France: causes internes, causes externes, du support, on. climat, Stations bryologiques : les rochers, la terre, les eaux, _ les troncs d'arbres. Régions bryologiques : région méditerra- néenne ; région des forêts ou silvatique divisée en Zone infé- rieure, zone moyenne et zone subalpine ; région ulpine. — … Procédés à suivre dans l'étude et la préparation des Mousses : appareils, recherche des mousses, récolle des mousses, pré- _ paration des récoltes, appareils pour l'étude des mousses, emploi de ces appareils, usage de ce volume. ii se Table analytique conduisant aux familles, tribus, genres _ et espèces. do due enr ra … | REVUE BRYOLOGIQUE. Pour qu’on puisse voir avec quel soin sont faites les des- criptions des espèces, j'en prends une sans choisir, à la page 100, ct je la reproduis ci-dessous : , 19. HypnuM ALGIRIANUM Brid. Spec, Muse. 11, p. 462 ; Plero- gynandrum algirianum Brid. Muscol. rec. Il, pars 1, p. 65 (1798) ; Ahynchostegium algerianum Lindb. Bidr. t Moss. Syno- nyni, p. 29; Hypnum tenellum Dicks. Crypt. Fasc.IV, p.163 Rhynchosteg. tenellum Br. Eur. t. 508 ; Musc. Gall. n° 278. ue. Tige très-grêle, filiforme, couchée, flexueuse, se fixant çà et là par des paquets de radicules, émettant des rameaux dressés-arqués, courts et peu nombreux ou fasciculés, denses; 4 long. des tiges 2-3 cent., des rameæux 3-6 mill.; touffes pe- | tites, lâches ou serrées, d’un beau vert tendre et soyeux où jau- nâtre, décolorées ou brunes à l’intérieur. Feuilles moyennes des rameaux assez rapprochées, lâchement dressées, étroi- tement lancéolées-linéaires, insensiblement et longuement atté- nuées-acuminées, munies d’une nervure qui s'arrête vèrs le milieu ou s’avance très-avant dans l’acumen, planes, légère- ment sinuolées au bord ; cellules vniformes, linéaires, flexueuses, atténüées, très-allongées, 10-15 fois aussi longues que larges; à peine quelques cellules rectangulaires, courtes, peu dis- _ tinctes aux angles; long. des feuilles 4 1/2, larg., 4/5-1/6 mill. _ Rameau fertile radicant ; 6-8 folioles ; les intimes dressées, _ lancéolées, finement acuminées, presque énerves (ou nervure très-mince) ; 6-8 archégones ; paraphyses grêles, assez nom- breuses ; pédicelle dressé ou flexueux, pourpre ; long., 6-12 _mill.; capsule brune, oblique ou horizontale, ovale bombée, courte, munie d’un col peu apparent, légèrement resserrée sous l’orifice à l’état sec; long. 13; diam. 9/3 mill.; opercule grand, convexe, terminé par un beé pâle, oblique ; un anneau formé de deux séries de cellules ; péristome : dents rougeûtres, étroites, garnies de lamelles médiocres; lanières internes li- néaires, érès-étroitement ouvertes sur la carène ; 1-3 cils très- grêles, en partie cohérents. Fleurs mâles dans le voisinage des fleurs femelles, sur la même plante, très-petites ; 5-6 fo- _lioles ovales-acuminées, concaves, énerves ; 3-6 anthéridies _oblongues ; quelques paraphyses grêles. — Printemps. Fissures des rochers, grottes, mortiers des vieux murs ; lieux om bragés et un peu frais; CC. dans toute la région médit.; disséminé dans toute la zone silvatique inférieure ; ne s'élève que rarement ou accidentellement dans la zone moyenne. La nervure s'avance jusqu'au sommet de l'acumen, comme le figure la pl. 508 du Bryol. eu. ropæa ou s'arrête vérs le milieu (var. meridionale N. Boul. Muse. de l'Est, p. 205); mais ce caractère n'offre pas uné grande constance. C’est par erreur que M. Rœll (Die Thüringer Laub- _moose, 208, Senckenberg. Nät. Gesellsch., 1874-1875} met le _H, tenellurn au nombre des espèces silicoles ; je ne l’ai jamais trouvé REVUE BRYOLOGIQUE. ., que sur des supports de nature calcaire ou contenant du calcaire, par ex. le mortier des vieux murs dans les ruines des anciens chà- teaux ou des fortifications. de . Un supplément et une table alphabétique des noms adoptés et de leurs synonymes terminent l'ouvrage. T,. Husnor. L. Lesquereux and Tu. James. — Manual of the Mosses of North America. Un beau volume in-8 cartonné, de 447 p. el 6 pl. représentant les caractères des genres. Boston, 1884. — Les éditeurs, S. E. Cassino and Company, Arch street 41, Boston, peuvent l’expédier franco contre un mandat-poste de _ 20fr. M. Terquem, boulevard St-Martin, 15, à Paris, a demandé _un dépôt de cet ouvrage. M. Léo Lesquereux, très-connu depuis longtemps de tous les bryologues, a entrepris de faire pour l'Amérique du Nord” ce que Schimper avait fait pour l'Europe, et il a réuni dans ce Synopsis la description d'environ neuf cents espèces, pré- cédée d’une analyse des genres. Pour que le lecteur puisse se rendre compte de l'importance de celte publication, nous prenons à la page 400, la description suivante : A. PHAROMITRIUM SUBSESSILE Schpr. Plants shorl, cespitose leaves obovate-oblong,acuminate, with a round costa passing up into a long pellucid hair-point, bearing in the middle two to four follicies filled with à granulose mucilaginous mass, often divided into two to four lamellæ : flowers monœcious ; _anthers paraphysate in the asils of a single perigonial leaf pear the base of the perichætium : capsule on à short erect pedicel; lid large, plano-convex at base, abroptly parrowed into a short slender and erect or inclined beak ; annulus none. — Syn. Muse. 121. Sehistidium subsessile Brid. Pottia sub- sessilis Bruch et Schimp, Bryol. Eur. t. 117. Hab. On sandy or clayey ground, stone walls, mountains ; not rare. : Re Variable in size, from one or {wo m-Mm- to four c.m. or morein length: borders of the leaves generally entire near the apex, some times with a few distinct teeth. Pharomitrium exiquum Austin (Bull. Torr. Club, VI, 42), mere buds or young plants with scarcely any stems, and with the borders of the leaves £ apex, is à variety which is found also among European specimens. L'ouvrage se termine par l'explication des planches qui sont très-bien faites, un dictionnaire des termes employés et une table alphabétique des noms adoptés et de leurs syno- nymes. ke oi ae T, HusnoT. ete.; plains and denticulate at the REVUE BRYOLOGIQUE. Einige neue Laubmoose, von G. Limpricur, 1883. L'auteur décrit les espèces nouvelles suivantes : Orthotri- chum subalpinum, Bryum micuns, LB. arcuatum, B. opdulense, | B. autumnale et B. sysphinctum. E'inige neue Arten und Formen bei den Laub und Lebermoose, von G. LimPRICHT, 1884. L'auteur décrit les espèces et variétés nouvelles suivantes : Jungermannia Kaurini et les variétés acutifolia et densifolia, J. Rutheana, J. subcompressa, Cephalozia Echstrandii, J. do- vrensis, Orthotrichum perforatum, Grimmia Ganderi, G. tereti- nervis, Bryum pycnodermum, B. campylodermum, B. stenocar- pum, Andreæa commutatn, Bryum lacustre, v. norvegieum, B. uliginosum, v. rivale, B. pallens, v. œænodes, B. pallescens, v. - flexisetum. — Limpricht mentionne aussi son nonveau genre Pleuroweissia Limp., fondé sur le P. Schliephackeï : c'est un Gyroweissia pleurocarpe sur lequel le D' K. Schliephacke doit publier une notice. L’Andreæa commutata est voisin de l'A. faicata. Limpricht _ l'indique en Allemagne (W. Bertram}), en Belgique (F. _ Gravet), et en Angleterre { Hunt.). A ces.indications, j’ajon- terai que cette espèce exisie aussi en France : M. J. Cardot l’a trouvée aux environs de Revin (Ardennes), et m'en a communiqué des échantillons sous le nom d’Andreæa rupestris. Fe F. GRAVET. . Primo elenco briologico di Sicilia. — Un botaniste italien, M. Losacono, a publié sous ce titre, dans 7 Naturalista Sici- liano (décembre 1883 et janvier 1884), un mémoire sur les Mousses récoltées jusqu'alors en Sicile, Au débat de son travail, l’auteur dit un mot des bryologues qui ont visité cetle ile avant lui; il indique ensuite les points les plus intéressants à explorer, et où il y aurait, en raison de l'altitude, le plns de chance de tronver une grande variété dans les espèces. Le norbre des Mousses énumérées dans ce catalogue n’est que de 82, mais M. Lojacono se propose de faire sur Ja flore bryolozique Sicilienne d’incessantes recherches qui, nous n'en dountons. seront couronnées de succès. Nous citerons seulement parmi les espèces les plus remarquables indiquées par l’auteur : Leptotrichum subulatum Bruch, Barbula turgida Sw., Dryum torquescens Br. et Seli., 2. Donianum Grv. — Notons encore que toutes les Mousses récoltées en Sicile, à part deux ou trois exceptions, se retrouvent dans le nord- _ ouestde la France. Cette simple remarque suftit pour montrer, une fois de plus, ce qu’on à appelé avec raison le cosmopoli- _ tisme des Mousses, ou la large dispersion des végéiaux de _ çette classe à la surface du globe, A. LeTacQ. | REVUE BRYOLOGIQUE. D À Cr. DeuerTer. — Æntodon transsylvanicus Spec. nov. — Hed- wigia, 4844, n° 6; 3 p. et 4 pl. très-bien dessinée. La description de cette espèce découverte, en février 1883, près de Maros-Vasarhely en Transsylvanie, est trop longue pour être donnée ici, nous reproduisons seulement la note qui la termine : Species pulcherrima ad Ænt. cladorrhizante (Hedw.) C. Müll. _(=Cylindrothecio cladorrb. Schimp. Syn. Ed. 1 et 2) et Ent. orthocarpo (La Pyl.) Lind. (= Cylindr. concinno Schpr. Syn. Ed. 4 et 2) jam foliorum reti minus anguslo basique media laxius texto deinde annulo latiore atque seta brevi superne pleramque subarcuata recedens , præterea ab illo peristomii magniludine indoleque et cellulis exothecii majoribus irregu- _ Jaribus, ab hocce ramis irregulariter et brevius pinnatim _ ramulosis vel simplicibas foliis haud muticis et inflorescentia _ monoica satis superque distincta : proxima contra à Clar. C. . Müller cui pauca specimina miseram Ænf. compresso SUO Ame- __ ricæ septentrionali proprio aflinis est jndicata, sed quæ planta a nostra differt bracteis perichetii internis subulato-acumi- natis, cellulis exothecii regulariter hexagonis, perislomio minore, dentibus exostomii usque ad apicem dense verrucu- losis subintegris elimbatis, sporis minoribus 0,011-0,015 mm. metientibus. T1 Jeangennar et Renaun. — Guide du Bryologue dans lu chaîne des Pyrénées et le sud-ouest de la France. Revue de Botaniqne, tome II, pages 258-271, 293-305 ; tome II, p. 12-26. Tirage à part, broch. in-8 de 40 p. _ partie de ce travail publiée dans le tome IE Le numéro paru récemment contient la description de la 5° région du bassin sous-pyrénéen, appelé Petites Pyrénées ou Collines Pyrénéennes. Les auteurs désignent sous ce nom une série de croupes ar- rondies ou de chainons parallèles à la chaîne principale, d’une altitude 400-1000 m. sci Les petites Pyrénées, sous le rapport de la constitution du sol, nous offrent deux zones à distinguer : l'une, d’argiles plus ou moins schisteuses, peu ou non calcarifères ; l’autre, de rochers calcaires et de marnes. Les auteurs passent SuC- cessivement en revue les collines argileuses, puis celles qui sont pourvues de rochers calcaires, et donnent un grand nombre de listes de mousses des principales Jocalilés. _. : Dans la seconde partie, MM. Jeanbernat et Renauld déeri- ront les Pyrénées proprement dites. L'or: s tnt Nous avons indiqué brièvement dans cette Revue, p.31, la A. REVUE BRYOLOGIQUE. Hy. — Recherches sur l'archégone et le développement du fruit des muscinées (Thèse pour le doctorat ès sciences naturelles }. Annales des Sciences Naturelles, 1884, p. 105-206 avec 6 pl. très-bien gravées. Un lel ouvrage ne peut être analysé en quelques lignes, mais nous recommandons aux bryologues cette savante pu- blication ,qui n’a pu être entreprise qu'après de nombreuses recherches et de longues études. T5 G. VenTurt ed A. BOTTIN. — Znumerazione critica dei . Muschi Ttaliani. Brochure in-4° de 78 p. (Extrait des Actes de la Société Cryplogamique Italienne, vol. III, 1884 x, Ce travail est d'autant plus intéressant que les auleurs ont eu à leur disposition l’herbier de D, Notaris, dont ils ont suivi la classification, Une courte préface est suivie de l’indi- cation des publications bryologiques postérieures à l’£ pilogo et des manuscrits qui ont été communiqués aux auteurs. Cette énumération de toutes les mousses ilaliennes con- tient, outre l'indication des contrées où elles ont été récoltées, de nombreuses notes au sujet des espèces criliques et une _Synonymie {rès-utiles à consulter pour tous les bryologues. LB P.-A. SaccanDo et G. Bizzozero. — flora briologica della Venezia (Extr. des aiti del r, lstituto Veneto di scienze, lettere ed arti, série VI, t. 1); lirage à part, Venise, chez Antonelli, 1883; vol in 8 de 141 pages. ; L'Enumeratio cryptogamarum du baron Ludovic de Hohen- buehel-Heufler, publiée en 1871, ne comprenait que 264 espèces de mousses de la Vénitie; l'ouvrage de MM. Sac- cardo et Bizzozero en indique 360, soit 100 de plus. La méthode _Suivie par les auteurs du Flora briologica est celle de l’Æpilogo de De Notaris. Une clef dichotomique assez détaillée condnit au genre. Les espèces ne sont pas décrites à parl; on arrive à leur détermination par une deuxième clef dichotomique spéciale pour chaque genre. Em. BESCHERELLE. « : S.-0. LiNDBERG. — Sundea et Myriorrhynchus, nova hepati- Carum genera ( Acta Societatis pro Fauna et Flora Fennica, LI, n°5). Tirage à part, 9 pages ; Helsingfors, 1884. + L'auteur décrit ainsi les affinités du genre Sandea dédié à M. van der Sande Lacoste : « Genus valde maxime curiosum et distinctum est, ut affinitas ejus cum ceteris nunc cognitis . REVUE BRYOLOGIQUE. be: A maxime obseura ob structuram et formam carpocephali (pro ! nimis juvenilis) tamen Hepaticæ (Fegatellæ) proximum, Analogiam inter formas familiæ suæ (Marchantiacearum ) _quandam eum sectione 4 A: Scorpioidi ramosis Metzgeriae quoad ramificationem frondis linearis et in alis undulatæ, fascem lignosum medianum, ut et propagula disciformia in apicibus attenuatis aflixa possidet.» : Une seule espèce : Sandea supradecomposila Lindb. (Cya- thedium japonicum Lindb.), avec la var. Japonica (Marchantia japonica Thanb.). — Japon et Assam. Voici la description du genre Myriorrhynchus : Frons repens, simplex vel biloba, obovato-oblonga, apice rotundata, emarginatura et sulco mediano carens, antice (supra) crystallino-asperrima, ut ubique obteeta à rostris condensis, magnis, altis et perforatis, in fando suo fasciculum filorum simplicium et chlorophyllophororum gerentibus, sub ‘his antris rostratis a massa cellulosa valde spongiosa et inani constructa, postice (sublus) ab una et simplici serie squa- morum rigidarum ornata, in quibus filum dendroidi-ramosum _ insidet, — Cetera desunt. RE Une seule espèce : M. fimbriatus Lindb. (Riccia fimbriata Nees ). — Brésil, avec le Riccia squamala. LEE: À A. Leraco. — Bryologie des environs d'Ecouché, départe- ment de l'Orne (Bulletin mensuel de la Sociélé Flammarion, 1884, n°° 5, 6 et 7). | M. Letacq donne une description des terrains variés que l'on rencontre aux environs d'Ecouché (granit, quartzite, las, volithe), quelques notes sur le climat et la géographie bota- nique. — Le catalogue contient l'indication précise des loca- lités de 173 mousses et 26 hépatiques trouvés dans un rayon de 7 à 8 kilomètres. — M. Letacq, qui à habité divers points de l'Orne, devrait publier un-catalogue de ce département. FE Nouvelles. Pour paraître au 45 octobre : ue T. Husnor. — Muscologia gallica, description et figures des Mousses de France et de quelques espèces des contrées voi- | sines, deuxième livraison contenant 8 planches et 32 pages de texte, 5 fr, — Cette livraison ne contient que 8 planches, une autre en aura 42. — Les planches de la 1r° livraison out sera fait convenablement. été mal tirées, le tirage de cette livraison et des suivantes REVUE BRYOLOGIQUE. Dans cette deuxième livraison sont décrites et figurées les espèces suivantes et leurs variétés : Dicranum circinatum, D. elongatum, D. fuscescens, D. Müblenbeckii, D. scoparinm, D. Bonjeani, D. majus, D. undu- latum, D. spurinm, D. Bergeri. Leucobryum glaucum. Metzleria alpina. Dicranodontium longirostre, D. aristatum. Campylopus setifolius, CG. flexuosus et paradoxus, C. turfaceus, C. fragilis, C subulatus (brevifolius), G. brevipilus, C. poly- tricboides. C. atrovirens et adustus. Fissidens bryoides et gymnandrus, F. rivularis, F. exilis, F. subimmarginatus, F. Bambergeri, F. pusillus, F. algarvicus, F. incurvus, F. vi- ridulus et crassipes, F. rufulus, F. osmundoides, F. taxifolius, F. decipiens, F. adiantoides, F. serrulatus, F. polyphyllus, F. grandifrons. Conomitrium Julianum. Seligeria Doniana, S. pusilla et acutifolia, S. subcernua, S. calcarea, S. tristicha, S. recurvata et erecta. Stylostegium cæspititium.. Blindia acula. Brachyodas trichodes. Campylosteleum saxicola , C, strictum. Ceratodon purpureus et conicus, C. corsicus, C. chlo- ropus. Leptotricum cylindrieum, L. tortile, L. vaginans, L. bomomallum, L. flexicaule, L. subulatum, L. pallidum, L. glaucescens. La session annuelle de la Société Botanique de France, _ qui devait être tenue à Charleville, a été remise au printemps prochain. . À la séance de juillet de Ja Société Cryptogamique de Manchester, M. Pearson présenta des spécimens de Radula _ aquilegia, récoltés à Llanberis par M. Stabler et par lui. — À la séance d'août, M. Stewart avait envoyé la rare Tayloria tenuis de la montagne Bendradagh, et M. Pearson présenta des échantillons de Marsupella sparsifolia, récoltés par J. et T. Sim au Loch-na-sar. Avis. Je prie encore une fois les auteurs de vouloir bien indiquer _ Je prix de leurs ouvrages. De tous ceux qui sont analysés dans ce numéro, un seul, la Flore de l'abbé Boulay, porte l'indication du prix. Si j'ai pu faire connaître le prix du Manuel de Lesquereux, c’est en le demandant à l'éditeur qui l'expédie franco contre 20 fr., tandis qu'un libraire allemand l'annonce pour 25 fr. Il y aurait avantage pour tout le monde à mettre le prix sur la couverture, ou au moins à me MGUNE NUE Le . 5 . l'indiquer au crayon sur les exemplaires qu’on m'adresse. T. Husnor. 11 Année | 1884 N° 6 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 6. Études sur le péristome, 3° article. ParuBerr.— Andreæa commutata. Carpor.—Ptychodium erectum. Cuzmanx.— Notices bryologiques. Graver. — Blindia trichodes. PaiziBerr.— Bibliographie. GRAVET, Husxor.— Scandinavian bibliography. ARNELL. — Table des ma- tières de la 11° année. Etudes sur le péristome. 3e Article, Splachnacées. Dans une classification naturelle des mousses, les Splack- nacées doivent se placer à côté des Orthotrichacées. Le tissu des feuilles est sans doute très-diftérent dans ces deux familles, mais cette différence ne peut prévaloir sur les ressemblances du sporogone, qui sont si nombreuses et si frappantes. Leurs fruits ont dès le premier abord un aspect semblable, résul- tant de la capsule symétrique et dressée. Nulle part ailleurs, _ exceplé dans les Encalypta, ce caractère ne s’observe d’une manière aussi constante ; dans les autres familles, il n’appar- tient ordinairement qu'aux espèces les plus petites et les moins parfaites, et il semble être le signe d’une sorte d’amoin- drissement, tandis qu'ici il est évidemment normal, C’est seule- ment aussi dans les Orthotrichs, les Zygodon et les Splachna- cées que les dents du péristome tendent à se rapprocher ou _ à se souder par paires: en dehors de ce groupe naturel on ne voit guère que le genre Fabronia, dont les dents, d ailleurs conformées de même, montrent quelquefois cette tendance. Les deux familles sont voisines encore par la forme de la coiffe et par l'absence de l’anneau. Mais la structure du péris- tome est surtout décisive. ; Le type de cette structure est très-constant et très-uniforme dans les Orthotrichs : 16 dents, ou 8 dents géminées, plates et d’une faible épaisseur, présentant quelquefois des trabécules saillantes à l'extérieur, jamais à l'intérieur, réfléchies à l’état 82 REVUE BRYOLOGIQUE, sec dans beaucoup d'espèces, dressées ou rayonnantes dans quelques autres; la couche externe plus épaisse, ordinaire- ment colorée, composée de deux rangées de plaques rectan- gulaires , papilleuses ou plus rarement striées; la couche interne mince, hyaline, plane et uniforme, formée d’une seule rangée d'articles également rectangulaires ou carrés. C'est là aussi la structure générale et normale du péristome dans les Splachnacées ; mais elle présente dans certaines espèces de celte famille des particularités curienses, qu'il est nécessaire d'expliquer. Der C’est dans le genre Dissodon que le péristome est le plus évidemment semblable à celui des Orthotrichs. Si nous l’étu- dions d’abord dans le Dissodon splachnoides Grev. et Arn. (Tayloria lingulata Lindberg), nous trouvons 16 dents très- plates, assez longues, équidistantes,, régulièrement acumi- nées, dressées à l’élat sec; les deux couches sont à peu près _ d’égale épaisseur et ne sont pas très-difficiles à séparer l’une __. de l’autre ; l’extérieure, de couleur orangée, se compose de deux séries d’articles rectangulaires, dont la largeur dépasse la hauteur, excepté tout à fait vers l'extrémité; ces articles, minces et plans, sans auçune saillie, sont couverts uniformé- ment de fines papilles; la couche interne, blanchâtre et bhyaline, se compose d’une seule série de rectangles assez _inégaux, dont la hauteur est tantôt plus grande et tantôt plus _ petite que celle des plaques extérieures ; on y distingue, à un fort grossissement, de très-petites ponctuations. =. Dans le Dissodon Frælichianus (Hedwig) les dents sont 6 rapprochées par paires ; elles sont moins longues, ordinaire- ment Sinueuses sur les bords, composées d’un plus petit nombre d’articulations (10 à 42 articles à l'extérieur); les plaques externes doubles sont ici plus épaisses que les internes ; elles sont jaunes et papilleuses; la couche interne simple et plus mince, hyaline et parfaitement lisse. En somme __£’est une structure qui représente exactement celle de beau- coup d'Orthotrichs, par exemple, de l'Orthotrichum tenellum, À tandis que la précédente rappellerait plutôt celle de l’Ortho- trichum leiocarpum, Eniin, dans le Dissodon Hornschuchii Grev. et Arn. les dents sont irès-courtes, tronquées, mais du reste conformées de même : seulement les deux couches sont ici difficiles à isoler, et la couche interne semble souvent se partager dans le sens vertical comme la couche externe, ce qui explique la tendance qu'ont ici les denis à se fendre sur la ligne médiane. Cette tendance, qui existe aussi dans quelques Orthotrichs, devient bien plus marquée dans certains Tayloria. . Le genre Tayloria diffère principalement du genre Disso- don par la petitesse des spores et par les dents du péristome réfléchies à l’état sec. Ce dernier caractère varie dans les dif- * REVUE BRYOLOGIQUE. 65: férentes sections du groupe des Orthotrichs : aussi M. Lind- berg a-t-il réuni ces deux genres en un seul, Dans le Tayloria serrata nous trouvons 16 dents, équidis- tantes ou plus rarement rapprochées par paires, d’un rouge brun, assez longues, s’atténuant régulièrement de la base au sommet, muis généralement obtuses: les plaques externes colorées, forment deux séries d'articles assez nombreux (environ 25 dans chaque série), qui alternent les uns avec _ les autres; ces plaques sont rectangulaires, plus larges que hautes, sauf vers le sommet où elles deviennent carrées; elles Sont assez minces et fortement ponctuées chagrinées. La couche interne jaunâtre hyaline, également mince, mais très-lisse, et composée d’une seule série d'articles, tantôt plus hauts que les plaques externes -et tantôt moins; plus _ rarement quelques-uns de ces articles se partagent aussi par une ligne verticale. C’est exactement la structure des Dis- sodon. F8 . Le Tayloria tenuis ne se distingue du Tayloria serrala que constantes. Son péristome est conformé de même. ii Le Tayloria splachnoides Æooker est au contraire très-diffé- _ rent. lei les dents sont très-longues, atteignant 1 mill. 4/2, et elles sont fendues jusqu’à la base en 32 lanières linéaires, _ très-hygroscopiques, qui s’enroulent sur elles-mêmes en se réfléchissant à l’état sec. Ces lanières montrent à l'examen microscopique deux couches composées chacune d’une seule série d’articies carrés ou rectangulaires, les exlérieurs rouges et papilleux, les intérieurs hyalins et plus minces. Ces élé- = ments sont exactement semblables à ceux du Tayloria serrata : _ toute la différence, c’est qu'ici les dents se sont fendues jus- qu’à la base. C’est la même ditférence qui existe entre les dents du Dicranodontium et des Dicranum ; c’est aussi ce qui se passe sur une plus large échelle dans les Barbula. : M. Lindberg a montré qu'il fallait distinguer le Tayloria splachnoides Hooker du Tayloria acuminata Schleicher et Horns- chuch. J'ai observé ces deux espèces dans les montagnes du. Valais. La première a les feuilles toujours obtuses, arrondies ment dentées, avec une nervure qui disparait bien avant l'extrémité ; les fleurs mâles forment des bourgeons assez courts, situés sur les mêmes tiges que les fleurs femelles ; les feuilles du périgone sont courtes, plus obtuses encore que _celles de la tige; l’opercule se rétrécit insensiblement en un rosire obtus et allongé. J'ai trouvé cette espèce sur de grands rochers près du glacier Ferpècle, dans le val d Hérens ; c'est ’. piques dont je viens de parler. par des différences légères et qui semblent même n'être pas au sommet ou légèrement apiculées, entières ou très-obseuré- elle qui présente ces longues lanières enroulées et hygrosco- a J'ai trouvé la seconde espèce dans deux vallées différentes, RS LP are Te Pere Sa ENS ARTE NE A DA DS ne eV RS SN 5 RE ee ee Fe : Fee CARS 7 84 © REVUE BRYOLOGIQUE. près de Loèche, et à Zinal, dans le val d’Anniviers, toujours au pied des vieux troncs de conifères. Dans cette forme, les feuilles sont plus grandes, fortement dentées, très-acuminées, la nervure finissant toujours un peu avant le sommet; les fleurs mâles terminent des rameaux basilaires distincts ; les feuilles périgoniales sont très-longues, étroitement et longue- guement acuminées. Les dents du péristome ressemblent par leur structure à celles du Tayloria splachnoides, mais elles sont deux fois plus étroites et trois fois plus courtes, acumi- nées, rétléchies plutôt qu’enroulées. Enfin, l’opercule est très-court, obtus, ou brièvement conique aigu. Ces caractères sont bien à peu près ceux de l’espèce décrite par M. Lindberg, mâäis ils correspondent plus exactement encore à la variété décrite par De Notaris, sous les noms de Raineria splach- noides et Tayloria Raineri ( £pilogo, p. 472); MM. Botlini et Venturi, qui on! eu entre les mains l'échantillon de l’herbier de Notaris, récolté dans la Valtelline, rapportent avec raison cette variété au Tayloria acuminata. Le Tayloria Rudolphiana est une espèce très-bien caracté- risée et très-facile à distinguer. Ses dents sont jaunes, allon- gées, très-régulières, percées sur la ligne médiane par une fente étroite, et se partageant aisément en deux. Elles sont formées à l’extérieur de deux rangées d'articles réguliers et reclilignes, carrés vers le milieu de la dent, plus allongés horizontalement dans le bas et plus longs verticalement dans. la partie supérieure; ces plaques extérieures sont jaunes, trés finement ponctuées chagrinées; la couche interne, bya- line, nullement ponctuée, paraît avoir à peu près la même épaisseur que la couche externe, dont elle se sépare diflicile- ment. Elle semble divisée aussi par des lignes verticales. Gette structure est donc analogue à celle des Tayloria splachnoides et acuminata, ou plutôt elle tient le milieu entre ces espèces et le Tayloria serrata, tout en se rapprochant des Dissodon par la couleur et l’aspect. L'origine commune et la parenté de ces diverses formes sont donc aisées à comprendre. La structure des Tetraplodon n’est pas plus difficile à expli- quer, Ce genre a, comme les Tayloria , les dents réfléchies à l'extérieur, mais ces dents sont ordinairement soudées deux à _ deux, et les huit dents ainsi formées sont, en outre, souvent rapprochées par paires, Chacune de ces huit dents présente à l'extérieur quatre séries d'articles rectangulaires et colorés, | qui alternent cntre eux et s’emboitent les uns dans les autres par des angles plus ou moins obtus, comme on l’observe souvent dans les Orthotrichs : l'Orthotrichum speciosum , par exemple, a une structure tout à fait semblable, C’est dans les Tetraplodon angustatus et mnioides que cette apparence est le plus remarquable. Dans le Tetr. mnioides, les plaques ex- _lernes, épaisses et compactes, fortement papilleuses ét bien REVUE BRYOLOGIQUE. 85 colorées en rouge-bran, forment des rectangles inégaux, et coupés à leur jonction par des angles, qui sont enchassés et étroitement soudés les uns avec les autres. Dans le Tetr. angustalus l'aspect est le même, sauf que ces plaques rouges semblent lisses et dépourvues de ponctuations. Dans tous les deux cette couche externe est doublée par une couche interne hyaline, un peu plus mince, qui correspond évidemment à la couche intérieure simple des dents du Tayloria serrata ; cette couche est ici difficile à isoter, mais on reconnait cependant qu’elle est composée de la même manière, c'est-à-dire, de deux séries d'articles pour chacune des huit dents, d’une seule série par conséquént pour chaque dent simple. Dans le Tetrapolodon urceolatus Br. Sch. les dents sont courtes et jaunâtres ; elles sont encore rapprochées deux à deux, mais elles ne sont pas soudées; et chacune d'elles, demeurant indépendante, montre plus nettement une double série d'articles extérieurs jaunes, finement ponctués, et une couche intérieure ordinairement simple, un peu plus mince, hyaline et homogène. Ici la ressemblance avec les Dissodon et les Tayloria est bien visible. : Restent les Splachnum, dont la structure est plus compli- quée et plus difficile à interpréter. Là les dents, générale- ment rapprochées par paires, présentent bien encore à | exté- rieur une double rangée de plaques rectangulaires et co:orées, semblables à celles des genres précédents; mais à l'intérieur, au lieu d’une couche simple et uniforme, on voit se dessiner un réseau fin et complexe de lignes irrégulières et enche- vêtrées. Le Splachnum Wormskjoldii Æorneman fait sent “exception ; son péristome diffère peu de celui du Tetraplodon urceolatus. Mais celui des autres Splachnum demande à être examiné de plus près. : k Prenons d’abord le Splachnum sphæricum Linn. f., dont l'étude semble le plus facile; examinons une tranche mince d’une des dents obtenue par une coupe verticale et perpen- diculaire à la paroi capsulaire: nous remarquerons aussitôt que cette dent n’est pas composée simplement comme dans” la plupart des mousses, de deux couches membraneuses accolées ; elle se compose au contraire d’une véritable couche de cellules, séparées les unes des autres par des cloisons transversales, et limitées dans leur ensemble par deux mem- branes, qui forment les faces intérieure et extérieure de la dent, enfermant entre elles des cavités vides. On reconnait même, avec un peu d'attention, que chacune de ces rs branes est double, constitnée par deux couches distinctes. membrane extérieure est la plus épaisse ; elle est colorée en rouge orangé, et couverte de papilles sur sa surface ; on voit qu'elle est divisée par des trabécules légèrement saillantes en dehors; ces trabécules la partagent en deux séries de REVUE BRYOLOGIQUE. rectangles, qui correspondent exactement aux plaques exter- nes des Dissodon, Tayloria, Tetraplodon. Sur la coupe irans- versale ces plaques montrent des stries tout à faitsemblables à celles que l’on aperçoit sur une coupe analogue dans les * Orthotrichum et même dans beaucoup de Bryum; mais à l'intérieur de cette membrane, après ces stries, on distingue une ligne étroite, non striée, qui correspond à la couche inté- rieure byaline des Dissodon et Tayloria; cette couche hyaline est ici très-difficilement séparable ; on peut cependant quel- quefois parvenir à en isoler des lambeaux, La seconde mem- brane, celle qui limite les cellules sur Ja face interne de la dent, paraît aussi formée de deux couches minces ; c’est cette membrane qui présente le réseau fin et complexe, caractéris- tique des vrais Splachnum. Entre ces deux membranes se trouvent des cloisons transversales, la plupart horizontales, quelques-unes verticales ou obliques. Ces cloisons partent de - la couche intérieure de la membrane externe, et il est facile de s’assurer qu’elles ne correspondent pas aux trabécules, aux lignes de séparation de la couche extérieure colorée et papilleuse ; elles alternent au contraire avec ces trabécules. _ Que faut-il conclure de là? I] en résalte que les plaques _ colorées et papilleuses de la couche extérieure n'appartien- nent point aux cellules que nous avons sous les yeux ; ces plaques représentent les parois d’une première couche de cel- lules plus extérieure, qui a été résorbée en grande partie : __ les parois externes et latérales de cette première couche ont disparu, les unes entièrement, les autres ne laissant d’autres _ traces que des trabécules légèrement saillantes; les parois internes ont seules persisté, en s'épaississant , en se colorant et en se chargeant de papilles, Au contraire, la seconde couche de cellules a persisté tout entière : nous voyons à la fois ses parois externes, ses parois internes et ses parois laté- rales. Dans les autres genres de la même famille, et aussi dans les Ortbotrichum, dans les Bryum, dans la plupart des mousses, cette seconde couche se comporte comme Ja couche extérieure ; elle est résorbée en grande partie; il n’en reste que les parois externes accolées à la couche extérieure de la dent, et constituant, dans les Diplolépidées, la couche inté- Heure simple, et quelquefois les parois latérales, qui, dans les Bryacées, forment des lamelles saillantes. lei cette seconde Couche de cellules a suhsisté tout entière, el en outre Sa conservation a entrainé celle des parois extérieures d’une troisième couche, plus intérieure encore, qui Jui étaient acco- contient donc des éléments empruntés à ces deux dernières Couches, Il semble d'ailleurs que la troisième couche, ainsi Partiellement résorbée, était composée de celiules plus petites plus nombreuses par conséquent sur un même espace : de là lées. La membrane interne de cette dent de Splachoum REVUE BRYOLOGIQUE. ‘ 87 le réseau fin et complexe qui caractérise cette membrane intérieure. : put Si maintenant on examine par transparence la dent entièr sur une de ses faces, on aperçoit les cavités intérieures des cellules, qui sont alors closes de tous côtés, les deux mem- branes qui laissent entre elles ces vides étant rapprochées et soudées par leurs bords; on voit très-bien que ces cavités ne correspondent pas aux lignes de séparation des plaques colorées : chaque cavité est coupée par une de ces lignes en deux parties plus ou moins inégales. Les choses se passent à peu près de la même manière dans les autres Splachnum : les dents sont plus ou moins réunies ou même soudées deux à deux; les cavités intérieures pa- raissent tantôt simples, et tantôt plus ou moins divisées par des cloisons verticales ou obliques. Dans le Splachnum vasçu- losum L., la couche extérieure colorée est très-épaisse, et les cavités intérieures ne sont pas apparentes; dans le Splachnum luteum L., les deux membranes sont presque d’égale épaisseur, toutes deux colorées en jaune, et la couche pa- pilleuse est mince; le Splachnum rubrum L. tient le milieu entre les deux précédents; enfin, dans le Splachnum ampul- loceum L., le tissu intérieur est très-mince, difficile à apercevoir, les cellules dont il est formé semblent plus petites et plus nombreuses, et par suite le réseau de la membrane intérieure est plus fin et plus compliqué. Ce sont là des variations secondaires, qui ne changent pas le plan général. Le péristome des Splachnum est donc au fond conformé comme celui des Tetraplodon, Tayloria, Dissodon, c'est-à-dire . comme celui des Orthotrichs. Toute la différence, c'est que certains éléments de sa structure, qui se détruisent ordinai- rement dans les autres mousses avant la maturité, sont ici persistants. Cette différence n’a rien d’essentiel : ce qui le à prouve bien, c’est l'exemple du Splachnum Wormskjoldii , de _ - qui, conformé pour tout le reste comme les vrais Splachaum, Ses et présentant la même organisation caractéristique de l’apo- physe, a cependant le péristome ordinaire des Orthotrichs. PHILIBERT. | L'Andreæa commutata Limpr. Tous les lecteurs de la Revue bryologique ont lu ce qui à trait à cette espèce dans le dernier numéro, p. 12 et. 76. _ Grâce aux indications données par M. Gravet, jai pu facile- ment trouver dans mon berbier l'Andreæa commulaia, repré senté par un spécimen provenant de Ja localité même de 88 REVUE BRYOLOGIQUE. Willerzie et communiqué jadis par M. Gravet sous le nom d’A. falcata, et, en outre, par une douzaine d'échantillons ee _ récoltés par moi, le 14 juin 1880, sur un rocher de schiste ardoisier du mont Malgré-Tout, près de Revin. “| J'ai étudié tous ces échantillons avec le plus grand soin, et, de l'examen d’un nombre considérable de feuilles péri- chétiales, j'ai acquis la conviction que l’Andreæa commutata ne constitue qu’une simple forme de l’A. faleata Sch.; on sait “5 que cette dernière plante est elle-même considérée mainte- nant par beancoup de bryologues comme une variété de l'A. _ rupestris. Telle est, notamment, l'opinion de MM. Lindberg, Braithwaite, l'abbé Boulay, Hasnot. Je renvoie à ce sujet au British Moss-Flora de M. Braithwaite, p. 14 et 15, où la va- leur de l'A. falcata est très-bien discutée. L’A. commutata est identique à VA. falcata, on A. rupestris var. falcata, par ia forme et la direction de ses feuilles ; la distinction est fournie, ainsi que l'indique M. Gravet, par les feuilles périgoniales et périchétiales crénelées aux bords et couvertes de grosses papilles à la pointe. Je dois dire d’abord _ Que ce caractère m'a semblé moins évident sur les feuilles de l’involacre mâle que sur celles de l’involucre femelle; mais, _ même sur ces dernières, il est sujet à de grandes variations : _, Souvent très-prononcé, il s’atténue parfois jusqu’à dispa- or raître presque entièrement, et j'ai pu observer toutes les transitions sur un même échantillon. D’un autre côté, cer- lains spécimens d’À, rupestris var, falcata, au milieu de feuilles _ périchétiales entièrement lisses, m'en ont présenté quelques- unes légèrement papilleuses ; je citerai notamment des échan- tillons récoltés par moi dans li même localité que l'A. com- mutata, au mont Malgré-Tout, près de Revin, et d’autres qui steph été envoyés des environs d’Ambert par le frère Gasi- ien. ue J'ajouterai que les papilles et les crénelures des feuilles périchétiales et périgoniales de l'A. commutata, examinées sous un fort grossissement, m'ont paru produites par une déformation ou une déscrganisation du tissu. Ce fait est sur- tout évident sur les cellules marginales, dont les parois exté- __ Meures Sont presque toujours manifestement altérées ; il en _résuite, en quelque sorte, une dissociation des éléments du . tissn, dont les cellules tendent à s’isoler, deviennent plus où Moins saillantes et peuvent même se détacher sous forme de £ranulations. Un cas pathologique analogue s’observe sur les _ feuilles du Barbula cylindrica var. sinuosa (Didymodon si- nuosus). pe Aussi, malgré toule l'autorité qui s'attache an nom du savant bryologue allemand, il m'est impossible de voir dans la nouvelle espèce de M. Limpricht autre chose qu'une simfle forme de l'A. rupestris var. falcata, et cette opinion sera, je | | ; : | di _ REVUE BRYOLOGIQUE. gg crois, celle de tous les bryologues qui, même sans appar- tenir à l’école réductrice, sont néanmoins soucieux de ne pas tomber dans un morcellement exagéré de l'espèce. J. CARDOT. Ptychodium erectum (Sp. nova). Cette mousse n’est peut-être qu’une variété remarquable du Ptychodium plicatum, pourtant je n’ai pas encore trouvé de formes intermédiaires. Les caractères qui distinguent le Pt. erectum sont : Gazons de 4 à 6 cent. de hauteur, tige ascendante, garnie de rameaux également ascendants. Fenilles un peu plus grandes que celles du plicatum, leur tissu plus lâche. Les cellules basilaires carrées, plus nombrenses, plus grandes, presque hyalines, à parois plus minces. Les autres cellules 4 à 10 fois (non 10 à 15 fois comme celles du plicatum) plus longues que larges. Trouvé stérile au sommet du Leisikamm ( Suisse ), août 1883. P. CuLMANN. # Notices bryologiques. Campylopus parodozus Wils. — Louette-St-Pierre ! Sphagnum fimbriatum Wils., var. deflerum Grav.— Louette- St-Pierre ! :. Sph. recurvum P. B., var. Winteri Warn. — Loueite-St- Pierre ! ds su 0 es var. longifolium W.— Louette-St-Pierre ! — — var. pulchrum Lindb. — Louette-St-Pierre ! Sph. cuspidatum Ebrh., var. falcatum Russ. — Rienne { Namur )! : te OO — — var, pungens Grav. — Forme voisine de Ja variété falcatum. Les ramules supérieurs sont arrondis par. l’imbrication des feuilles, Dans la f. deflerum Grav., tous les ramules sont réfléchis et. ont les feuilles imbriquées, — Lounette-St-Pierre ! : ue Sph. teres Angstr., var. intricatum Grav. — Se distingue Surtout par les cellales hyalines des feuilles caulinaires gar- nies de fibres dans la partie supérieure de la feuille. — Louette-St-Pierre ! ue ces _ Sph. loricinum Spr., var. falcatum Schliep. — Prouvy (Luxembourg belge)! . es = D REVUE BRYOLOGIQUE . _Sph. subsecundum N., var, intermedium W. — Louette-St- Pierre ! Sph. contortum Schultz, var. Beckmanni W. — Louette-St- Pierre ! AE ve — var. rufescens Br. Germ. — Louette-Slt- : Pierre ! : _. — var. brachycladum W. — Louette-St-Pierre, Willerzie ! : Sph. cymbifolium Ebrb., var. pyenocladum Mart. — Louelle- St-Pierre ! LE _ Sph. medium Limp., var. crispulum Grav. — Ramules rapprochés, arqués et diversement contournés. — Rienne! F. GRAVET. Blindia trichodes Lindberg. Dans les montagnes de la Corse, près de la Foce de Vizza- vona, vers 1100 mètres d’alittude, sur les bords et presque dans le lit des torrents. Plante d’un bean vert, même à l’état | sec, très-petite, et tout à fait semblable par le port à un _Seligeria. Feuilles inégales, légèrement homotropes, les infé- rigures courtes, les supérieures beaucoup pins longues, attei- gnant souvent près de deux millimètres, brièvement ovales et concaves à la base, puis longuement et finement subulées, denticulées vers l’extrémité : la partie subulée , formée pres- _ que entièrement par la nervure, canaliculée à son origine, à ordinairement dans les feuilles supérieures trois fois la lon- gueur du limbe. Le Blindia acuta, que l’on trouve aussi dans ces montagnes, a les tiges quatre ou cinq fois plus grandes, d’une teinte rouge ou brune; les feuilles sont beaucoup plus larges, la nervure plus grosse, plus raide et plus arrondie, la partie subulée plus épaisse, proportionnellement beaucoup . plus courte, et dépourvue de dents. Dans les deux espèces on voit à la base des feuilles, et surtout aux angles, des cel- | lules dilatées, carrées, souvent orangées, mais elles sont moins développées dans notre plante. Pédicelle pâle et court; capsule verte, hémisphérique, et brièvement turbinée après la sporose ; opercule pâle et allongé, subulé ; péristome d'un beau rouge : les dents, presque toujours tronquées, ne Pré sentent que trois ou quatre articles, lisses, dont la forme est. : celle d’un rectangle allongé transversalement, L'espèce est dioïque : les plantes mâles forment des touffes séparées, et. _elles sont encore plus petites que les plantes femelles, ce qui leur donne un aspect assez différent. . 6e Cette mousse avait déjà élé observée en Angleterre et en Allemagne ; mon savantami, M. Lindberg, à qui je l'avais communiquée, m'en a envoyé un exemplaire stérile récolté REVUE BRYOLOGIQUE. 91 en 4865 par Wilson, qui l’avait appelée Dicranum irichodes, et un exemplaire fertile récolté dans le Riesengebirge, qui avait été considéré comme une forme du Blindia acuta. De- puis elle a été trouvée dans le Caucase par M. Brotherus, M. Lindberg propose de l’appeler Blindia trichodes ; il pense qu’elle est probablement identique au Dicranum Seligeri de Bridel, et peut-être au Dicranum rupestre Web. et Mobr,. PHILIBERT. Bibliographie. D' J. Rôzz, — Die Torfmoose der Thuringischen Flora, Irmischia, IV Heft., p. 1-16, 1884. Get ouvrage contient l’énumération des Sphaignes de la Thuringe. L'auteur cite 15 espèces et un grand nombre de variétés dont quelques-unes sont nouvelles. F. GRAYET. C. Wannsrorr. — eue europäische Sphagnumformen , Hedvwigia, 1884, Nr., 7 et 8. L'auteur donne la description des variétés et formes nou- velles de Sphaignes, distinguées par C. Warnstorf,. D' K. Schliephacke, C. Jensen et F. Gravet. p.60. C. WaRNsTORF. — Sphagnolosgische Rückblicke, Flora, 1884. L'auteur passe en revue les travaux sphagnologiques pu- sur les cellules chlorophylieuses et les spores des Sphaignes, un tableau dichotomique pour la détermination des espèces, | un catalogue des espèces et variétés d'Europe connues jus- qu’à ce jour, et deux planches très-bien exécutées reprèsen- tant la forme et la position des cellules chlorophylleuses. Les dessins ont été faits d’après nature par M. le D' K. Schliephacke et sont de beaucoup préférables aux figures schématiques. papillosum Lindb., 15 var.; 3, S. medium Limp., ÿ var, ; 4. S. contortum Schultz, 9 var.; 7. S. laricinum Spr., 6 var. ; 8. $. platyphyllum Sull., 3 var.; 9. S. Pylaisi Brid., 3 var. ; © 40. S: tenellum Ehrh., 7 var.; 41. S. Angstroemii Hartm. ; 12. S. rigidum Sch., 3 var. ; 13. 8. molle Sull., 5 var. ; 14. S. Warnst., 16 var.; 16. S. fimbriatum Wils., 5 var.; 17. S. . Girgensohnit Russ,, 10 var. ; 48. S. Wulfii Girg., % var. ; 19. . bliés depuis 1884. L'ouvrage contient des remarques étendues Dans le catalogue sont énumérées les espèces suivantes 2) d'Europe : 1. S. cymbifolium Hedw. avec 12 variétés ; 2. SE: S. Austini Sull., 4 var.; 5. S. subsecundum Nees, 11 var. ; 6. acutifolium Ebrh., 18 var.; 15. S. acutiforme Schliep. et 92 | REVUE BRYOLOGIQUE. S. squarrosum Pers., 6 var.; 20. S.teres Angstr., 5 var, 5 24. #. Lindbergii Sch., 5 var. ; 22. S. recurvum P. de B., 23 var.; 93. S. riparium Angstr., 3 var.; 24. S. cuspidatum Ebrb., 9 variétés. E.. 0 R. Bratruwate.— The British Mossflora. Part. VIT, October 1884, p. 487-212. t. 27-32. G sh. (7 fr. 50). Chez l’auteur, 303 Clapham Road, Londres ; F. Savy, Paris. Dans cette livraison, commé dans les précédentes, les des- __ criptions sont faites avec beancoup de soin et les planches _admirablement gravées. Elle contient les espèces suivantes : Ephemerum serratum, E. intermedium, E. cohærens, E. stenophyllum, E. recurvifolium. Acaulon muticum, À.trique- tram. Phascum acaulon (P. cuspidatum), P. Floerkei, P. curvicolle. Pottia recta ( Phascum rectum), P. bryoides (Phascum bryoides), P. Heimii, P. truncatula, P. intermedia, _P. littoralis, P. lanceolata. P. cæspitosa, P. Starkei, P. aspe- _ rula,fP. viridifolia, P. Wilsoni, P. crinita, P. latifolia. Tortula pur (Pottia cavifolia), T. lamellata ( Barb. cavifolia ), T. revirostris, T. stellata ( Barb. rigida), T. ericæfolia { Barb. ambigua }, T. aloides, T. atrovirens. Fi EF. Srepmanr. — Die Gattung Radula (Hedwigia, 1884, n° 8 et 9, p. 113-116 et 129-137). _ L'auteur décrit les espèces nouvelles suivantes : Radula _ mucronata, R. andicola, R. angulata, R. Bogotensis, R. fal- cata, R. Leiboldii. R. Notarisii, R. saccatiloba, R. Sandei, R. subsimplex, R. Tabularis, R. Capensis, R. Ceramensis, R. Comorensis, R. Taylori, R. Guineensis, R. Korthalsii, R. Mas- carena, R. ovalifolia, R. punctata, R. subsimilis, R. Surina- mensis, R. tenerrima. Toutes ces espèces sont exotiques, à l'exception du R. Notarisii trouvé en Italie. Cette revue du genre Radula n’est pas terminée et sera continuée dans un _ autre numéro de l’Hedwigia. T5 V.F. BRoTHERUS. — Etudes sur la distribution des Mousses au pus (v. Rev. Bryol., 4884, p. 60), en vente chez Savy, S A ïU G. Venruni ed A. Borrinr. -— Ænumerazione critica dei Mus- = chi Italiani (voir le dernier numéro de la Rev, Br.), en vente, au prix de 4 fr., chez le libraire Hoepli à Pisa ( Italie). C'est __ par erreur que ce même libraire, dans son catalogue de. Milano, l'indique au prix de 5 fr. REVUE BRYOLOGIQUE. À 93 Scandinavian bibliography ( continued ). 39. ScuEuTz, N. J., Berättelse om en botanisk resa i Bohuslan (Ofversigt af K, Svenska Vetenskaps Akademiens Fürhand- lingar, 4880, n° 2, Stockholm, p. 45-68, in swedish). The author gives an account of the most remarkable pha- | nerogams and mosses, seen in his excursions in Bohuslan in 1879. By these researches rich contributions have been won to the bryology of a province, the mosses of which heretofore are little known. Here some of the most interesting mosses from this part of Sweden, may be enumerated, viz : Reboulia hemisphærica, Fimbriaria gracilis, Radula Lindbergii, Sphag- noecelis denudata, Anthoceros punctalus, Grimmia montana, Dicranum Blyttii, Conostomum boreale c. fr., Cynodontium Brantoni, Philonstis capillaris, Tayloria tenuis, Plagiothecium Mühlenbeckii, Dichelyma falcatum, Hypnum imponens, Fon- tinalis dalecarlica, etc. : re 40. Sen, K. A. Tin, Vaztgeografiska bidrag till Medelpads fiora ( Bot. Notsr., 1877, p. 82-84, in swedish}). New stations of phanerogams and some mosses in 108 named province. TuLLBERG, S. A., see ERIKSSON. M. Zerrensrent, J. E., Musci et hepaticæ Gotlandiæ (K. Svenska Vetenskaps Akademiens Handlingar, Band 13, n° 14, Stockholm, 1876, p. 42, in latin). See Rev. Bryol., 1877, p. 26-27. 42. Zerrensrent, J. E., Om vaxtlighien pa Vestergütlands siluriska berg med serskild hänsyn till mossvegetationen (Ofver- sigt af K. Svenska Vetenskaps Akademiens Fürdhandlingar, 1876, n° 1, Siockholm, p. 43-71, in swedish ). : Fran In Vestergütland there occur some mounlains of silurian origin, These mountains the author in 1875 made an object vf his excursions especially for examining their mosses. In other papers the author has published enumerations of the mosses of Kirinekulle, Halleberg and Hunneberg, on which account what is said of these mountains in this paper may be passed by. Also 8 other silurian mountains in ‘he same province were visited by the author, which mountains, bowe- ver, proved to be poorer in mosses ih an the 3 mountains before mentioned. Among rarer mosses gatbered may Ds: mentioned Anomodon apiculatus, wa des ester AS depres- a sum, Amblystegium fluviatile, Barbula recurvi olia, Catosco- pium nigritum, Philonotis capillaris, Tetraplodon mnioides, : Seligeria pusilla, S. recurvata, Cynodontium virens var. serra- tum, etc, Mes : \ FR Let 4877, n° 9, p. 57-80). oo. characterising different bryological stations ; as rarer mosses — REVUE BRYOLOGIQUE. 43. Zerrersrenr, J. E., Supplementum ad disposilionem mus- corum frondosorum in monte Kinnekulle nascentium (Ibid., 44. ZerrersrenT, J. E., Hepaticæ Kinnekullenses (Ibid. 1877, n° 2, p. 43-55 ). As for these 2 publications see Revue Bryol., 1878, p. 11-12. -_ 45. Zerrensrenr, J. E., Florula bryologica montium Hunne- berg et Halleberg (K. Svenska Vetenskaps Akademiens Hand- lingar, Band 45, n° 4, Stockholm, 1877, p. 35). See Rev. Bryol., 1878, p. 64. A6, Zerrersrenr, J. E., Vegetationen pa Visingsô ( Bihang till K. Svenska Vet. Akad. Handlingar, Band 5, n° 7, Sloc- kholm, 1878, p. 86, in swedish }), = For some summers the author lived in the island of Visingsü (58° n. lat.) in the Jake of Vettern. In this paper he gives an account of the vegetation in the island with reference to _ vascular plants, mosses and lichens. The enumeration of _ mosses contains 150 Bryaceæ (only 28 species may be said to be common in the island), 6 Sphagnaceæ and 24 Hepa- _ ticæ. We must refrain from giving an account of the mosses may be mentioned Dicranella Grevilleana, D. Schreberi, D. _ rufescens, Trichostomum tophaceum, Barbula mucronifolia, _ seanum, Sphagnum molle … Grimmia Schultzii, Mnium insigne, Eurhynchium Stokesii, etc. ILL PUBLICATIONS ON THE BRYOLOGY OF NORWAY. 47. BERGGREN, S., Bryologiska skizzer fran Norges kusttrakter (Bot. Notisr., 1872, p. 39-49, 65-75, in swedish, descriptions of some new forms in latin). , _ Inthe years 1868 and 1870 the author had the opportunity Of making excursions at some very distant places in the Norwegian coast, viz. at Mandal in the most southern part of Norway , at Aalesund, at Kastnaes and Kjeün, which two places are situated between Bodô and Troms6, and at Tromsô. The mossvegelation at Mandal was found very much to resemble that in a forest-clothed mountain in the midst of Europe. Andreæa crassinervis, Didymodon cylindricus, Pte- rogonium gracile, Campylopus fragilis, Plagiotheciam Rœ- é the 3 last species were new Lo Norway), together with more northern mosses as Grimmia _ torquata, G. elatior, Blindia acuta, Dicranum Blyttii, etc, were seen in this place. — - From the author's description Aalesund appears to be one of the richest bryological situations in Scandinavia, the mossvegetation having very much an english caracter. Hoo- REVUE BRYOLOGIQUE. 95 keria lucens, Dicranodontium Jongirostre, D. aristatum ( new to Scandinavia ), Dicranum arcticum, D. falcatum with a new variety 4 falcatum, Hypnum caliichroum c. fr., Jungermannia julacea, many species of Sphagna (S. molle, S. molluscum, S. Wulfianum, etc.), Rhynchostegium murale, Andreæa alpina, etc., may be suffi@ent to give an idea of the bryolo- gical richness of this place as well as of its strange mixture of southern and alpine mosses. Kjeün and Kastnaes proved to be poorer in mosses ; Pla- giothecium undulatum from the former place and Amblys- tegium confervoides, Hyp. Heufleri, Cylindrothecium Mon- tagnei, etc., from the laiter place may be mentioned from these excursions. Tromsô is, as is known, one of the most northern towns : in Norway. Dicranella Grevilleana, Barbula norvegica , B. fragilis, B. Hornschuchiana, Mnium Blyttiü, Dissodon Frélichianus, Ulota Drammondii, Amblystegium finnmarchi- cum, Ptychodium plicatum, Hypnum uncinatum var. ortho- thecioides (new to Scandinavia), H. Bambergeri, H. flexuosam nov. sp., H. Halleri, H. sulcatom, H. curvicaule (new to Scandinavia}, ete. were noted from the environs of this place. The following descriptions are given in latin: Hypnum (Drepanium) flezuosum Berggr. nov. sp. (hs Dioicum. Cæspites inferne fulvi vel ochracel, superne vires- centes. Caulis erectus, flexuosus, fragilis, inferne simplex superne pinnato-ramosus, ramis elongatis. Folia secunda e basi ovata lanceolata, ecostata vel obsolete bicostata, integer- rima. Cellulæ folii tenues, basilares angulares infima serie rectangulares, reliquæ quadratæ, omnes aurantiæ. Paraphyl- lia nalla. Folia perigynii late ovata cuspidata, baud secunda. This new species was detected in dense tufts together with Hypnum Bambergeri on the highest parts of Flôjifjell near to Tromso. Blyttia\MôrchiN. v. Es. var.carinata Berggren.—Frons cana- liculata vel carinata, conduplicata, apice marginibus inflexis truncata, carina fere tota foliis involucralibus vel perigoniali- - bus repleta. à This moss was detected in the same mounlain as Hypnum flexuosum ; it occurred in company with Dicranum Starkei and Webera cucullata, etc. on cold places, where the snow first lately disappears. ARNELL. (1) This species is not mentioned in Schimpers Synopsis, 2 ed., nor in F, Gravet’s Enumerat. Musc. Europ. TABLE DES MATIÈRES DE LA (1° ANNÉE. LL RSSB2.BARATEE ARNELL. — iieaihie Er Scandinavian bibliography ; . =) . - s 21, 60 Fe à 4 . M SSALONGO. —Sur la décris dx Dumortiera irrigua en Italie. . 5 Phuxber: > Blindis trichodégii 6 “4-2 4m a6 2204 Pur. MO Etudes sur re rire Le . 49, 65, 81 as HER de dde: mousses rares ou critiques. .. : : ; Lave — Fleurs mâles du Fissidens granditrons : N° 1 _49e ANNÉE REVUE BRYOLOGIQUE … PARAISSANT TOUS LES Deux Mois ‘ Les Manuscrits doivent être écrits en français, en jatin ou en anglais. Sommaire du N° 1, Clé analytique des mousses pleurocarpes. BERTHOUMIEU. — Polytri- chum ohioense, RenauLo et Carpor. — Bibliographie. — Sandi navian bibliography. ARnezz. — Nouvelles. es Clé analytique des mousses pleurocarpes d ls Flore française à l’état stérile. Ce titre indique clairement le but et les limites que je me suis tracés dans ces pages que j'adresse à ceux qui ne sont pas assez familiarisés avec l'étude des mousses pour assigner à un échantillon incomplet, privé des organes de la fructifi- cation, le nom du genre et de l'espèce qui lui appartient. Je me suis borné aux pleurocarpes parce que la tribu des Hyÿp- nées qui est la plus nombreuse de toutes est en même temps celle où l’on a le plus souvent occasion de se plaindre de la stérilité. Cependant quoique incomplètes on est bien aise de possédef ces mousses el l'on est heureux lorsqu'on peut ar- river à leur détermination. j Dans sa flore des Muscinées de la France, M. l'abbé Boulay a publié un tableau dichotomique consciencieusement élaboré, mais qui vise principalement les mousses en bon état de fruc- tification : et si l’éminent bryologue a dû dire de sa clé ana- lytique qu'il ne faut pas lui demander plus qu’elle ne peut fournir, à plus forte raison je dois avouer que celle-ci, basée sur un nombre très-restreint de caractères, ne Sera pas lou- jours un moyen sûr et facile d’arrr c Néanmoins je la publie avec l'espoir qu’elle sera uli plus grand nombre des cas que l’on aura à étudier. + arriver à une solution exacte. ie le pour le Cellules all. ébuiidn,.o ou courtes mais non 2 Ja Es | Cellules courtes et papilleuses (4). . : . . + 171 { Toutes les feuilles fortement homotropes. … 3 Feuilles partiellement, ou faiblement, ou nulle- MEL HOMOMOpes. 277. FANS es pete 7 41 I CELLULES ALLONGÉES, OU COURTES MAIS LISSES. ur Sans LES FEUILLES FORTEMENT HOMOTROPES, ervure unique atteignant le milieu de la feuille. Feuilles arrondies, ovales ou oblongues briève- _ ment acuminées. + . . . dr ce Feuilles lanceolées longuement acuminées ne farté 5 Oreillettes bien délimitées. * } Or. nulles ou mal délimitées. 4 di no . { Tige molle, assez longue (6-8 c.).” H. ochraceum. ige raide, courte (10-15). | _ H. eugyrium. bante très-robuste, gonflée d'un jaune r. 7. Sn Plante médiocre, d'un vert jaunâtre. . . . Feuilles ovales-acuminées. . . . . . { Feuilles suborbiculaires obtusément acurninées. ( Des oreillettes distinctes. . . ... : . . On. nulles : où peu sensibles: oi 8 } \ Oreillettes formées dé petites ras Ste Plante assez robuste, croissant sur, la ie ram 1 ya ), fastigiés. . . . . . H. Pati ) Plante grèle croissant sur les rochers, ‘var. dé-. : priés 25,209 Hineeen E, Callichrou { Feuilles en partie dentées ou sinuolées. un sai: Feuilles très-entières. . . sa: { Des feuilles accessoires is: Feuilles acces. rares ou nulles. 4 4, 2 Feuilles caulinaires insensiblement Yétrééien:. ü Feuilles caul. brusquement tres vrs sssidok nu #0 | Feuilles révolutées vers la base, Hat gai Feuilles planes aux bords: ut Plante robuste. . Plante assez grêle. . Rameaux très crochus . 48! ( Tiges robästès, rigides, ee T H. | Tiges moins raides, branches simples. Ps à Des feuilles accessoires, tige régulièrement pennée. 19 H. crista castrensi l Pas de feuilles accessoires. . . , ee ( Feuilles partiellement et faiblement dentées. “ | Feuilles. trésentières. ..".. : , : , « a] | Tige dressée, ram. très-crochus. . . . A1. gps. { Tige couchée appliquée, ram. peu crochus. . A. reptile. Tiges munies de feuilles access, ou de radicules, nervure 9 très-épaisse inf. . . e Tiges dépourvues de feuilles access. ou de radicules, ner. A0ero Li Us ue ns À Feuilles non plissées, nervure atteignant le som- .… met de l'acumen, cell. médianes courtes. 1. filicinum. Feuilles plissées, nerv. s'arrêtant au milieu de (: l'acunen, cell. médianes linéaires. . . . Feuilles caulinaires, largement ovales à la base, nerv. ne dépassant pas le milieu de l'acumen. Feuilles ovales-oblongues , nerv. PAPE fe presque le sommet. . . . . |. . Er Tiges raides assez robustes. . . . H. commutatum Tiges grèles, molles, nerv. atteignant à peine le title dé là fedille 27 ci URL UE sulcatum. H. falcatum | ( Touffes jaune luride, feuilles access. nombr. { T. vertes, feuilles access. rares ou nulles. A. érrigatum. { Feuilles suborbiculaires à pointé. courte. A. Ca Hs Yar. ER URr ( Feuilles ov. ‘oblonguék ou Jancéolées. id _æ | { Feuilles rétrécies en un acumen obtus. ” à Feuilles longuement et finement acuminées. Re _20 { Oreillettes grandes hyalines. . ..: { Or. peu ou pas distinctes. . . : : Feuilles ridées en travers et papilleuses. { Feuilles ni ridées en travers, ni papilleuses. ae. { Feuilles plissées à l'état humide. a Re { Feuilles lisses ou à peine plissées. + + 39 | Feuilles denticulées, plante des rochers. * 4 Feuilles entières, plante des marais. . .{ Oreillettes très-distinctes. . . di aa Or. pen: où pas distinctes. vs _ gnant la base de l'annee nn t, À Gel. méd. linéaires où hexagones allongée | REVUE BRYOLOGIQUE Planté robuste, ferme, trés-ramifiée. . . H.hamifolium. Plante flexueuse, à ram. rares, espacés. A. Sendineri et Wilson. POUIHOE GO se à. Cellules médianes linéaires. . . . . .: -. . Cell. méd. linéaires hexagones. A. riparium, var. subse- cundum. { Plante vert jaunâtre dorée, bosselée. . A. lycopodioïdes. | Plante brun foncé brillant, acumen fortement à Ÿ enroulé. . . . . . . . . A. revolvens et Cossoni. Plante brun opaque ou verte, acumen moins en- Ie . . . H. intermedium. Tige mit dénudée, très-raide. H. rusciforme var. | atlanticum. | Tige n non Rd assez molle. H. plumosum var. homo- Pr = 36 37 38 f Feuilles entières ou simplement sinuolées. ; : Festin PARTIELLEMENT OU FAIBLEMENT, OÙ NULLÉMENT | | HOMOTROPES. | Feuilles énerves où à 1-2 nerv. ne hpdiue pas "JOUE : : { Feuilles à nervure unique dépassant le milieu. { Feuilles dentées au moins au sommet. . . Feuilles très-entières. . . a Tige subcylindrique par la disposition des feuilles 1 Tige et feuilles plus ou moins compr. aplanies. ( Tige ligneuse, ordinairement longue, 6-15c. À Tige molle, ou dure, mais courte. . . . . . ‘| Des feuilles accéssoires. ©. 0. !. | Pas de feuilles accessoires. , . ne { Ramifications étagées, feuilles rirubes. F ag : pleins. ; | Ramif. _imparf. étagées, feuilles étalées. . . . 1 F. décurrentes à la base, brièv. acuminées. A. unbraun. Feuilles brusquement contractées, auriculées, “finement acuminées. : : . : ,”" . #4 pyrenaicum. | Feuilles homotropes sur les rameaux. . . 4. loreum. | Feuilles étalées en tous sens. … . . . . . . 49 ‘ { Tige rigide, feuilles ov. deltoïdes fortement den- ME 19 À D'OR. . : "0 triquetrun. & Tige flexueuse, feuilles ov. “lancéolées, très. | squa Fu à squarrosum. euilles partiellement où riblementhomoiropes. . illes nullemen .. rsvessaess À Fonilles Abcotsbatds, ll bail, besisMee E siriatellum. Feuilles non décurr. cell. basilaires courtes. . : Touffes d’un vert blanchâtre brillant. . . A4. silesiacum. Touffes d’un vert jaunâtre. RAS ue Cellules médianes linéaires subhexagones. A. demissum. Cellules méd. linéaires, Æ. cupressiforme et resupinatun. À Dents linéaires ciliées, plante a ES a: 14 55 52 53 ae 4 ( : { | Dents triangulaires courtes. , . . ï "+ 56 Dents formées d’une seule cellule, nervure ap-. * préciable. .. . . Fabronia octoblepharis. Dents form. de deux cell., feuill. presque énerv. F. pusilla. Nervure atteignant le milieu de la feuille. Zsothecium orni- a opousCEe Nervure très-courte. A Ti lc A RL (Tige: trés-couftés::. dotieron ge rade tidle Somme fai. 1 | Tige assez longue, 6-15 €... . . re # 58 Tige étroitement appliquée, irès-radiculeuse, feuilles non décurrentes. . , ,. . . , Tige peu radiculeuse, feuilles décurrentes 7 { Feuilles ridées en travers. .. …. +. | Feuilles tout à fait lisses. :. . . .: . . { (è 58 Plante de 10-45 c., feuilles grandes. At PI, méd., feuilles petites et à peine ridées. Neckera Fee Plante blanchâtre, cell. médianes 15-20 fois aussi longues que larges. . . Fe A undulatum. Plante vert jaunâtre, cell. méd: 5-40 fois aussi longues que Harges.“ "re PRE eat Nervure atteig. le tiers, feuilles très-rid. Neckera cris, Nerv. très-courte, feuilles à peine ridées. . AN. pennala ( Feuilles long. décurrentes. 4. rs ne et ilvaticum | Feuilles nullement décurrentes. . 2: + + + 64 . 64 ( Feuilles ellyptiques subarrondies au sommet. . 65 _”* } Feuilles oblongues-lancéolées, acuminées. . . 66. Feuilles apiculées, finement dentées dans le tiers 65 supérieur. . . ncéb slre. ANeCRETR complanata Feuilles sans apicule, quelq. dents au sommet. MN. Besseri 66 ( Feuilles ov. aiguës ou brièvement acuminées. /. depressum. | Feuilles assez longuement et finement acumin. A. ele 67! Tissu lâche, cellules hexagones rhomboïdales. "| Tissu serré, cell. méd. li __—_ subhoxagones 68 | { Tige très-courte à peine _ Habrodi | Tige plus longue, 2-8 €. .. a | Tige et feuilles comprimées sn Péri °Ÿ { Tige et feuilles non comprimées 10 ni Nervure nulle ou à Nervure sus au oïq Toufes d’un vert fonv, sur les. pierres cute “efrooides. à 2 Touffes d'un vert tendre, sur les arbres des mon- | : Ego - +: 9 | CARE dbtile: 78 { ‘Povilles- suborbicul., très-concav. H. arcticum et Goulardi. à Feuilles ov. ou ov. lancéôlées, à peine concaves. 74 Touffes dép., molles, feuill. ov. obtus. Myrinia pulvinata. 1, Tiges dressées compactes, feuill. lancéolées. Anacamptodon. ( Plante très-allongée, flottante dans l’eau, . 76 : Plante plus courte ne flottant pas. . . . . . 79 Féuilles carénées. . . . . . Fontinalis antipyrelica. + Feuilles conc. ou presque planes, non carénées. 77 Feuilles concaves imbriquées, rendant les ram. | É : F. squammosa. 3 Feuilles presque planes, dressées étalées. “: Feüilles denticulées au sommet, aiguës. . . F. Duriæi. uilles entières, acuminées. . , . . . EF, Ravani. euilles brièvement ovales, obtuses, ram. obtus. OU euilles ov. lancéolées, yes rameaux souvent ES PARAGE EL ARE VUE cuspidatum. 82 “ 75 A: molle. ia nt oreillettes vertes. LES, rl satire concinun. ra t feuilles SE ou moins spin: aie ullement aplanis. 86 Feuilles décurrentes, dia 100 Feuilles non décurrentes : 1% 1! 4, 185 Feuilles révolutées jusqu'au sommet, surmontées d’un long poil. . . . . un à irichophorum. Feuilles planes ou à peine révolutées, médiocre- ment acuminées, . , . . . . . . H. latebricola. Tige grêle, pl. monoïque. . . . , . . AH. pulchellum. ‘ige plus robuste, pl dioique. RE: à Mullerianum. Képhmée:moté sf Han aline soc: 2931117387 el ou ram. dressés, otdinairément. raides. ,-"( Feuilles légèrement Ho étrbpen TOUT { Feuilles nullement homotropes. . . : . { Feuilles ov. oblongues, oreill. arrondies. I. Halhon um. Feuilles lancéolées, or. triangulaires. . A. neurvatum. louffes d’un vert terne. . . . Zsothecium polyanthum. ouffes vert jaunâtre brillant. Nations pee repens. Pelle fortement plissées. . Le GO ‘euilles non ou à M _. bess ‘:. L raides julacés s, di ouffes d'un vert roux, fouilles lâchement Feuilles dressées ou imbriquées, er faible croissant sur les rochers. .: . . . HR Feuilles très-étalées, plante robuste de marais. Æ. sollaius { Feuilles ov. apiculées, ram. julacés, . . . J.strictum. | Feuilles lancéolées subulées, ram. non julacés, Z. intricatu 92 je sées. : MA Touffes d'un vert doré brillants fouill. imbriq. E creme 94 nee ‘unique dépassant le milieu. 95 Feuilles dentées. … . : à + . bo Ci ÉU Feuilles entières ou simplement sinuolées. au ue Rhizôme duquel s'élèvent des tiges à l'aspect 96 | dendroïde. . Tiges n'ayant pas un ‘aspect: dendroide. g7 | Feuilles plissées, des oreillettes. + As als: | Feuilles lisses, pas d'oreillettes. EE Ha Feuilles révolutées de la base au sommet. { Feuilles non ou partiellement révolutées. ee 1e 99 ( Feuilles ram. étalées, plissées. Antitrichia curtipen .. ** {Feuilles plus larges imbriquées, lisses. . À. californi ee 100 | ( Tiges et feuilles fortem. comprimées, aplanies. dr 7 | Feuilles disposées en tous sens surlatige. . . 101 { Feuilles elliptiques cultriformes. Homalia: pen | Feuilles oboyées arrondies au sommet. #,, //. lusit ica. __{ Feuilles non ou à peine plissées à l’état HF 40 102 ! Feuilles nettement po plis occupan Aa: F moitié de Ja feuille. fi 98 ; feuille. Nerv. ne dépassant pas > “milieu de l'acumen. :{ Nervure papilleuse sur le dos, ram. arqués. A. cirei À Tige stolonifère. + . . L #30 H. st _ { Tigé non stolonifère. - . . | 2 AMÉ Feuilles-oblongues-lancéolées, snphibous 105 } Feuilles ov. triangulaires, acuminées. L Nrrure. Res cellules des OP. venne M: “ui Pas de MOINE. 0e 5 213: _{ Touffes raides, ram. julacés. . . . .…. À. myurum. | Touffes molles,. feuilles étalées din TR 1 12 Feuilles faibl. homotropes, d’un vert terne. I. myosuroïdes. { Feuilles nullement hom. d’un vert brillant. Z. Tomasiniti. 1 13 { Ram. julacés obtus, plante de la région alpine. /. glaciale. .{ Ram. simplement cylindriques, atiénués. . . 114 | Plante des cours d'eaux, ord. inondée. . H. plumosum. 14 Plante des lieux secs. . . . pe os de LT { Tige allongée, dressée, non radicante. . . A. piliferum. ‘| Tige radicante couchée, assez courte. . . . . 116 _Feuill. très-concaves, denses, imbriquées, briève- : Pr ent dcinbes. > 2 0 au suc siodo4: 20 rs _ | Feuilles étalées, acumen brusque et long. . A. Stokesii. ï Rameaux julacés ou subcylindriques. . . . 118 5: { Tiges et ram. à feuilles diversement étalées. . 123 , ( Tige stolonifère, cellules méd. hexagones. Æ. crassinercium. * { Tige non stolonif., cell. méd. linéaires. . . . 119 “Tige courte, 2-8 ci, 25 ane GE uh solex 00m. [Tige de 88 ce . . RICE CNT SN AIO EL Feuilles larg., obtuses, brusquement acuminées. | Feuilles oblongues, insensiblement acuminées. _{ Plante des régions basses..." Le Doux + can Plante de la région alpine. . . . ... . A. cirrosum. Toutes d’un vert jaunâtre brill., ram. obtus. Z. illecebrum. | Touffes vert terne, rameaux atténués. . . 11. cæspilosum. Cellules méd.‘hexagones ou linéaires hexagones. 124 | Cell. méd. linéaires, tissu frés-Re rnb sites he ft OR {Tige ascendante ou déprimée, mais peu radicante 125 A TE déprimée et adhérente par des radicules. 128 Feuilles ov.-oblongues, acumen médiocre. . . 126 Feuilles lancéolées, longuement acuminées. . 127 Lg très-grèle, feuilles ov.-lancéolées. . . A. pumilum. l 1 Tige plus robuste, feuilles ov. oblongues. A. prælongum. Feuilles très-étalées, plante des marais. . . A. Kochii. {1 F. lâchement imbriquées, pl. des rochers. . : H. scleropus. Feuilles largement ovales. +. . . , . . 429 Feuilles 0v.-lnneéolées, : ;, 14. 1, 400. Ro ere brièvement acuminées, imbriquées, con- | A IEAVES, ... « : 26 rotundifolium. : [ Feuilles long. acum., éialées, planes. a+; dé Juratzhanum. | | Cell. hexagones rhombhées, 3 fois aussi l. q.l. A. serpens. { Cell. linéaires hexagones, 6-8 fois aussi L. q. 1. 'e ae ru { Feuilles largement ov.-oblongues. . . . . 132 { Feuilles ov.-lancéolées, oc ninee acuminées. ii | Tige flexueuse. . . He robuste et. raide. 134 1 144 15 146 | 147 | 148 | 1: 150 : Tige | de 9-3. “albert au aippdrt Dr Ed confertum. : | Tige de 4-8 c., peu ou pas adhérente. . . . . 134 Tige stolonifère, feuillés brièvement acuminées. /. prælon- gum var. airovirens. e Tige sans stolons, feuilles plus longuement acu- ; MINÉBS ee À etes ot vers MN ONADANON ANR Plante monoïque. . + + + - + + . H. rusciforme. | Plante synoïque. . +. ++ + : H. speciosum. Branches irrég. ramifiées, parfois homotropes. . 137 | Branches pennées.. . . . . . . . : H.salicinum ( Ram. atténués, feuilles légèrement dentées. A. velutinum. | Ram. obtus, feuilles plus fortem. dentées. Æ. HACAUDIERUNS ( Oreillettes formées de cellules bien distinctes. . 139 | Oreill. peu ou pas distinctes. . . . . . + ( Touffes raides, d’un vert terne, oreillettes larges. | Touffes d’un vert jaunâtre, soyeux, or. petites. Feuilles ovales aiguës... 4.41% 214 Æ, striatu w | Feuilles ov., longuement acuminées. Mitire 0 4 { Rameaux flexueux, arqués. . + . dre t-Rameaux dressés. ; . . + ::. . Feuilles briévement acuminées. a | Feuilles longuement acuminées. Fra er St Plante des cours d'eaux. . . . . . rt Ales : | plante des lieux secs. . re à due { Tige assez grêle, déprimée, feuill. étroites. H. velutinoïides. t Tige robuste, feuill. larges. . . + +. : 4. rulabulum. Cellules médianes linéaires . . Le 146 ré Ce méd. rhomboïdales. . . . . { Plante monoïque. +: +... : + . . | Plante dioïque. . : . r Tige très-radiculeuse on | Tige à peine radicante . . + . + | ( Tige allongée finissant par se dénuder. Re A RÉ Tige médiocre ne se dénudant pas. . . H. campestre.. Touffes d’un vert tendre, feuilles espacées. . A. lœtum. T. vert-jaune brillant, feuilles très-denses. Z. glareosum. Feuilles larges, très-obtuses. HONTE D dou. Le Feuilles plus ou moins finement acuminées. . Feuilles terminées par un apicule court. 4. sarmentosum. | Feuilles tout à fait obtuses. . . . PA: ( Feuilles et ram. aplanis à l'état humide jure À Feuilles disposées en tous sens... : : Rameaux roulés en crosse par la sécheresse, | Ram. fermes effilés. és side | REVUE BRYOLOGIQUE. ï Plante assez ferme, très-ramifiée. ‘2. H. giganteum. | Plante molle, peu ramifiée, PRE SO EN tt PRE cordifolium. Tissu lâche, céllules hexagones ou rhomboïdales. 158. | Tissu serré, cell. linéaires subhexagones ou lin. 162 . | Nervure atteignant le sommet de la feuille. . 159 | Nerv. ne dépass. pas le milieu de l’acumen. . 160 Touffes raides, feuilles assez finement acumin. Z. ériquum. | Touffes molles, acumen subobtus . . . . H, fluviatile. _ Plante all., non radiculeuse, oreillettes, grandes halines. ”. - » . SECTE Æ; Kneïffi. 3 | Plante courte, radieuteuse, o or. nulles. #8 ; 16 sr x HE ra us 163 Ft) REP AO DIPF EST ONE ANorvant s fänéant loin dans l'acumen. UT | Nerv. atteignant le milieu de la feuillé, , + . 165 Rameaux ordinairement crochus à l'extrémité. A. fhiate, | Ram. étoilés par l’écartement des feuilles. A. polygamum. | Feuilles plissées.: :- 1° . .. 4778 Ttreum euilles: lisses: …. ; PL AU { Plante MonoiQue: HE fr, 1#. hygrophilum. À Plante dioique. : . .. EH. chrysophyllum. Vroaties plissébe "00; mai NO à À Feuilles non Phssées.: «4°: RARE | Tige munie d'un feutre radiculaire très-abond. H. iens. 168 ! Tige munie de feuilles accessoires linéaires. A. plicatum Rs Tige sans feuilles access. et sans radictiles. I. Striatum 1 60 (Plante très-courte, des lieux secs. NS : à algiriamem _ | Plante assez longue, des marais. . . : .. 0: 170 { Feuilles étroitement lancéolées. . . . . . H.elodes. 2; Feuilles plus Sat la base. . A. riparium et Kochit. Ex es Seasons ras cours réseau un. { Tige munie de Méiiire ou iles feuilles acéess. Tige dépourvue de ces accessoires. . LE {Feuilles très-papilleuses. . . | 17 F. Ha on sr ou cell: form. une “ésère saillie. : 1h ra141047 173 | { Branches principales sirhdstneett se: Ni … 74 ; tt Br. principales 2-3 fois serre Lie ser 174 | Plante grèle. . : RER Plante robuste. . &nr te pentes jaunâtre dépourvue dseleies. | verte munie nn BTE paient inférieurs souvent effilés, tissu assez | 1aèhei uso one à US EURE TZ. Blhdôbiés Ram. inférieurs non atténtiés, tissu serré. T. abietinum. Tige tripennéé. : : : . 4. à . T:tamariscinum. Tige en partie tripennée, mais plus grêle. 7. delicatulum. Tige: bipennée. 25 4.08 3 FUMEANTE, OF recoghstnr. Plante assez robuste, nervure d'épaises atteignant l'acurhen, 22,6% EUR LEE NERSArONreNS: Plante très-grêle, nervure ne dépassant guère le | milieu: : 3:21 L NO eee 199:5:55 Nervure faible n ‘atteignant pas le milieu. . P. tectorum. Nervure dépassant le milieu. . =. . . P.catenulata Rameaux julacés ou cylindriques : : . . . 182 Ram: mon: julatéast 197 266% Eu D'EAU. 5. A6RE Tige stolonifère, déprimée. . . . : Pterogynandrum. Tige dressée non stolonifère. . ; 183... 182 Feuilles généralement obtuses, imbriq. Myurella Jjulacea Feuilles terminées par un es étalées. M. DER 188 | { Nervure double. . nes 184 | Nervure unique . . . ner Plante ‘jaunâtre, feuilles ram. très-étalées. Heterocladium ; squarrosulum. Plante vért foncé, feuilles étalées, dressées. Æ. heteropterum 185 | { Cellules disposées en lignes obliques. . . . Cryphœæa. | Cell. en lignes parallèles à la nervure. . 186 186 | Tige primaire stoloniforme. . : . . . 4072.) | Tige primaire semblable aux autres.) . . 190 87 | { Feuilles obtuses ou brièvement apiculées. °°? { Feuilles: lancéolées, finement acuminées. : . Feuilles obtuses, plissées, crépues à. l'état sec. Leskea vili- 188 _culosa. _ [Feuilles brièvement acuminées, nbiqusées L. attenuata. 189 { Feuilles insensiblement rétrécies. «+ . . L. longifolia. _{ Feuilles subitement rétrécies. :.:. . . : L.rostrata Feuilles ov., acumen linéaire, nervure attei- : 190 Suant.le sommet 7} 54. 80.5. L. nervosa " ] Feuilles ov.-lancéolées, aiguës, nervure n'altei= + gran He à sommet, . + +. . EL. po abbé v. BERTHOG ee ; 181 | REVUE BRYOLOGIQUE. | _ sommet des tiges, étalées à l’état humide, dressées-flexueuses à l’état sec, plus ou moins brusquement rétrécies au-dessus de la base engainante, étroitement linéaires-acuminées , ter- minées par une pointe brune, dentée; ailes très-étroites, redressées, mais non infléchies, dentées aux bords dans la moilié ou le tiers supérieur : dents espacées, ordinairement étalées el peu profondes, parfois très-superficielles. Lamelles au nombre de 40 à 50 vers le milieu de la longueur de la _ feuille, formées de 5 à 7 séries de cellules ; cellules marginales dilatées transversalement, leur largeur atteignant en général le double de leur hauteur, très-légèrement convexes, parfois _ presque planes ; bord lamellaire entier, Feuilles périchétiales à peu près semblables aux autres feuilles, mais plus longues et pourvues d’une base hyaline plus allongée. Pédi- _ celle long de 4 à 5 centimètres, rougeâtre à la base, plus pâle au sommet. Capsule horizontale après la sporose, longue de 5 millimètres environ, large de 2 à 2 1 /2, tétragone, à angles saillants, non rétrécie vers l’orifice, atténuée à la base, sans col distinct. Ohio (Etats-Unis), dans un lieu humide, en société de Climacium A mericanum. Récolté par M. Provost, communiqué par M. Le Metayer de Guichainville. =, Les échantillons dont nous disposons ne portent que des capsules déjà vides; par conséquent, l’opercule nous est _ inconno. . Le Polytrichum Ohivense diffère de tous les autres Polytrics actuellement connus par la forme des cellules marginales des lamelles. C’est du P. gracile et des formes un peu rabou- gries du ?. formosum qu'il se rapproche le plus par son -port et l’ensemble de ses caractères ; mais dans ces deux espèces, les cellules marginales des lamelles sont plus hautes que larges, ovales et généralement un peu atténuées , les . Capsules sont arrondies à la base, et pourvues d’un petit col distinct, également arrondi. Celle du LP. gracile est en outre rétrécie vers l’orifice et pourvue de 6 angles obtus et pen nets. Il n’est donc pas possible de confondre notre espèce _ avec l’une ou l’autre de ces deux plantes. _ Ajoutons que les feuilles du Polytrichum Ohioense sont en général moins fortement dentées que celles des deux espèces voisines. Par leurs proportions, elles ressemblent plus à celles du P. formosum qu’à celles du P. gracile, celles-ci étant ordinairement plus courtes et relativement plus larges. Lorsque cette espèce aura été trouvée munie de l’opercule, _ On pourra plus exactement apprécier ses affinités. ne F. RenauLD, J. CARDOT. REVUE BRYOLOGIQUE. Bibliographie. C.-H. Decocne. — Flore eryptogamique de la Belgique, à {re partie, Muscinées, 2° fascicule. Bruxelles, 1884. ete M. Bescherelle ayant fait une analyse du premier fascicule de cette Flore (Revue Bryol., 10° année, p. 86), je n'ai qu'à indiquer que ce 2° fascicule contient les pleurocarpes, une bibliographie très-étendue, une table étymologique des genres et une table alphabétique des genres et des espèces : __ Les deux fascicules des mousses comprennent 328p.et A pl.—10 fr. T, Husnor. Scandinavion bibliography (Continued). | 48. Bcvrr, A. Bidrag til Kundskaben om vegetationen t den lidt sydfor og under Polarkredsen liggende del af Nine (Vidensk. — Selsk. Forhandlinger, 14871, Christiania, p. 59, in Norwegian). ae Lie 4 A. Biytt in 1870 visited the environs of Ranen-fjord (under and a little in south of the polar circle) in company with W. Arnell for examining the phanerogams and mosses. As for :.: mosses these regions proved to be very rich in species, . perhaps the richest part of Scandinavia , as the landscape affords the greatest variety of bryological stations. The moun- tains are calciferous or silicious and at about 4000 feel over the sealevel reach the region of eternal snow. The lower S parts of the valleys are till about 1006 feet over the sealevel covered with needlewoods of Pinus silvestris and Abies excelsa: above the needlewoods the region of Betula glu- tinosa begins and continues till about 2000 feet over the sealevel ; the next 1000 feet are generally covered by an un- derwood of Salices. Between 3000 and 4000 feet over the sealevel the alpine region is prédominant. Besides vascular plants only musei veri to a number of 289 species are treated in this paper, the Hepaticæ (10 a number of at least 75 species) not being properly named when this paper Was issued. Trematodon brevicollis, Dicranum fulvellum, D. vu catum, D. arcticum, Seligeria recurvifolia (forma brevifolia * Zetterstedt), Barbula aciphylla , Ulota Drummondii, ,Tetro- dontium repandum (new to Scandinavia), Encalypta apo- _ physaia, E. brevicolla, E. procera, Cinclidium subrotundum, - Pseudoleskea tectorum, Orthothecium rufescens c. fr. Tham- nium alopecurum, Hypnum Sauteri c. fr. (new to Norway), H. turgescens, Andreæa alpina, A. Hartmani, etc., may be _ mentioned as the perhaps rarest mosses. Re 44 REVUE BRYOLOGIQUE. A9. KauniN, C. £t lidet bidrag-til Kundskaben om Dovre mosflora (Bot, Notisr, 1882, p. 17-18, in Norwegian). DER New stations in Dovre for some mosses, viz. Hypnum polare, Amblystegium confervoides, Diphyscium foliosum (goes till 1000 m. over the sealevel, Polytrichum sexangulare, Tortula icmadophila c. fr., Stylostegium cæspiticium, Seligeria crassinervis (1), S. Donniana, Weïsia Wimmeriana, Grimmia __ anodon, Pseudoleskea tectorum; many of-this mosses are _ new to the mossflora of Dovre. Nearer intelligence of the rich mossvegelalion in Dovre is given in Scheutz, N. J., = Florula Bryologica alpiam: Dovrensium (Ofversigt af K. _ Svenska Vet. Akad, Fôrhandlinger, 1869, Stockholm, n° 5, p- 565-572). 90. KinngerG, N. C., Om en for Skandinavien ny moss art, Campylopus Schimperi Milde (Bot. Notisr, 1882, p. 187-188). The mentioned species has been gathered at Aalesund by Doctor R. Hartman. O1. WoüoLrsBeré, N., Nogle norske mosslokaliteter (Bot. Notiser, - 1872, p. 70-72, in Norwegian), A New stations in more southern parts of Norway of some . Tarer mosses, as for instance Breutelia arcuala, Orthotrichum _ bulchellum, Zygodon viridissimus, Grimmia apiculata, Gr. contorta c. fr., ete. : 52. WuzrserG, N., £'numeratur muscorum quorundam ra- _ tiorum scdes in Norvegia (Christiania Videnskabs-Selskabs Forhand., 1875, p. 312-373). ‘ This important paper [ have not seen, on which account I _ give a record of its contents according to an anaiysis in Bo- _ taniska Notiser, 1876, p. 4148 150. | . The parts of Norway, that have been examined by the author, are chiefly the diocess of Bergen as well as the envi- ons Of Rôros and Christiania. Some species are new to Norway, bat are found already before in Sweden, viz, Spha- . 8num Auslini, S. Wulfianum, Pleuridiom subulatum , Dicranum viride, D. fuscescens var. flexicaule Br. Eur., Pottia cavifolia, P. lanceolata, Tortula princeps , Orthotri- . €hum anomalum var. saxatile, 0. affine 6. pulvinatum (0. _ fastigiatum auct,), Encalypta spathulata, Funaria Ahnfeltü, Webera nutans var. strangulala , Buxbaumia indusiata , Neckera pumila, Amblystegium subtile, Hypnum imponens, Hylocomium brevirosire, New to the Scandinavian peniasula are Orthotrichum Aetnense De Not. (is scarcely well distin- = (4) In Botaniska Notiser, 4883, p. 35, Rev. Kaurin gives information that _ his supposed specimens of $. crassinervis according Lo Professor Lindberg = belongs 10 a proper species Seligeria obliguula Lindb. n. sp, first mentioned _ où November 4th., 1882, at the meeting of Soc. pro F. et FI, Fennica. REVUE BRYOLOGIQUE. 0 45 guisbed from O. rupestre according to the author (1), Tetro- dontium repandum and Lescurea striata (2) (a L. saxicola Milde differt inflorescencia monoica , foliis longe acuminatis, nervo in ipso apice evanido). The species of Campylopus are described and C. brevi- folius is considered to belong a proper new species Orthopus, that is described as follows : - Orthopus nov. gen. Waulfsberg (3). — Seta recta, dimidium . pollicis longa. Calyptra fimbriata ceteris notis generi proximo similis. Fructus maturüs non visus.— Planiæ humiles gre- _ gariæ vel laxe cæspitosæ, loca aprica sabulosa præoptantes, _ Campylopus micans nov. spec. Waulfsberg (4) is described as follows : cellularum marginalium series circiter quator. Dimidium folii superius a nervo formatum. Apex teres ubique serratus. Pulvinaria formans, majora pollices tres alta, vel _ cæspites late prorepentes, teca rhizomatoidea arcte cohæ- rentes. Color turionum saturate viridis, senio fuscescens. Primo vere tota planta aurato-fusca nitore metalleo micans (unde nomen). Surculorum ramificatio, si ex planta adulta colligere liceat, ex monopodio sympodialis, hic illic pseudo- dichotoma. Folia secunda , comalia falcata. Dimidium fol inferius e basi obtusa auriculis adaucta lanceolâtum, superius (revera nervus excurrens) subuliforme. Fructus ‘ juniores lantum visi, ex eodem perichætio complures. Sela longior quam in C. flexuoso, pulchrius et concinnius arcuala. — Ad rupium latera. Sôndre Bergenhus Ami : in insula Halsnô par. Fjaelberg , Tangeraas et Bru in par. Strandebarm , Eumb= _ gevik in par. Tysnaes (ubi 24/8 74 fructus adhuc calyptri- _ geros legi). Bergen. — The new species in nearest allied to C. flexuosus et C. Schwartzii. ae PARA The following new varieties are established and named : Dicranum montanum var. flaccidum, surculi elongati, mollis- simi, laxe cohærentes, folia longiora, apice fragilia. (To ve continued). ARNELL. Nouvelles. M. E. HxckeL, professeur à la Faculté des sciences de Marseille, s’occupant d’un traité de tératologie, prie les bota- nistes de lui adresser des échantillons ou des documents concernant les mousses, les hépatiques et les fougères monstrueuses. ui a ES (4) Confer : Rev. Bryol., 4882, p. 84. (2) Confer : Rev, Bryol., 1882, p. 85. (3) Confer : Lindberg, Musc, Scand., p. 25. _ (4) Confer : Rev. Bryol,, 1882, p. 83-84. _ rares représentés dans cet herbier : Acroschisma, Solmsia, _ d'Allemagne, = 250 fr. S. REVUE BRYOLOGIQUE. À VENDRE : L’herbier des mousses de feu M. Sauerbeck, collaborateur de l’Adumbratio muscorum. Cet herbier, très-riche et important est, pour ainsi dire, le pendant de l’herbier de M. Jüger dont nous avons donné l'analyse dans le 1°* numéro de la « Revue bryologique » de l'année 1878, p. 15. C’est pourquoi il est inutile que nous énumérions les collections spéciales que renferme ce véritable trésor bryologique : le catalogue est à la disposition de tous les botanistes qui veulent l’acquérir. Nous nous bornons seu- _ lement à faire remarquer que presque tous les pays étran- _ gers représentés dans l’herbier de M. Jüger (acquis par M. W. Barbey, à Valleyres, canton de Vaud , Suisse), sont _ également les sources d’où proviennent les espèces exoliques de M. Sauerbeck, dont une très-grande partie a été donnée par MM. C. Müller, Hampe, Schimper, Jüger, Husnot, eic. Voilà par exemple l’énumération des genres exotiques les plus Schliephackea, Garckea, Lophiodon, Aschistodon, Diplostichum, Drepanophyllum, Tetrapterum, Beccaria, Streptopogon, Micro- mütrium , Lorentziella, Gigaspermum, Eccremidium , Lepto- chlæna , Acidodontium , Calomnium, Mniomalia, Dawsonia, Lyellia, Hydropogon, Cryptangium, Venturiella, Cryptocarpus, Cleistostoma , Euptychium , Bescherellea , Jagerina , Spiridens, … Hildebrandtiella , Juratzkaa | Haplohymenium , Pelekium , … Chionostomum, Eriodon, Rozea, Pterobryella , Lamprophyllum, Cyatophorum. Ha Le prix de cet herbier fort bien conservé et préparé d'une manière excellente, renfermant 2,582 espèces de mousses _ représentées par environ 5,572 exemplaires sans y Com- prendre un très-grand nombre de doubles, même d'espèces exoti- ques, est fixé à /,600 marcs d'Allemagne, —2,000 fr. + L'herbier des hépatiques de M. Sauerbeck est aussi à vendre, Il est composé de 288 espèces représentées par 758 exem- plaires avec beaucoup de doubles renfermant un assez grand nombre d'espèces exotiques. Le prix en est fixé à 200 marcs S’adresser à Monsieur le référendaire Æ. Sauerbeck, Erb- | prinzenstrasse 22, III, à Æarlsruhe, Grand-Duché de Bade _ (Allemagne). A. GEHEEB. . A la séance de septembre de la Soc. Cryptogamique de Manchester, M. Pearson distribua des specimens de Lejeunia _Microscopica de Nant-Francon et présenta 3 rares hépati- _ ques récoltées en Ecosse par M. G. Stabler : Scapania plani- _ folia, Jung. Domana et J. setiformis. , , nee 49° ANNÉE 1885 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUx Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 2. Liste des Mousses du Paraguay distribuées en 1884 par M. Balansa. BESCHERELLE. — Gymnomitrium confertum. STePHANI. — Rhaco- mitrium mollissimum, Le n° 742 des Musei Galliæ. PHILIBERT. — Table analytique des Mousses Pleurocarpes. KivpBer6, — Notice sur quelques mousses des Pyrénées. RENAULD. ' Liste des mousses du Paraguay distribuées en 1884 par M. Balansa. Ephemerum conicum C, Müll, — Guarapi, n° 3621, Sphærangium Lorentaiï C. Müll. — Assomption,. n° 3624. Lorentziella Paraguensis Besch. — Assomption, n° 3623. Bruchia aurea Besch. — Assomption, n° 3658. Hymenostomum Balanseanum Besch. — Bopicua, n° 3700, Yaguaron, n° 3657. Trematodon palettifolius C. Müll. — Assomption, 3631. Microdus Paraguensis Besch. (Sp. nova). — Yaguaron, n° 3659 ; Cordillère de Péribébui, n° 3661. Sr Campylopus amabilis C. Müll. — Cordill. de Péribébui, n° 3660. | Octoblepharam albidum. — Guarapi, n° 3554. Fissidens polycarpus Besch. (Sp. nova). —Péribébui,n°3661r. Fissidens glaucifrons Besch. (Sp. nova). — Assomption, n° 3697. ; Un Fissidens brevipes Besch. (Sp. nova). — Guarapi, n° 3698. . Fissidens Guarapensis Besch. (Sp. nova). —Guarapi, n° 3699. Fissidens suberispus Besch, — Bords du Mbaï, n° 3637. Anacalypta Paraguensis Besch.—Santa-Barbara, n° 3684. Barbula pseudo-cespitosa C. Müll. —Bords du Mbaï, n° 3652 ; Guarapi, n° 3652. | mn Syrrhopodon argentinicus C. Müll. — Cerro de Macci, près de Paraguary, n° 3673. : . Braunia incana C. Müll. — Cerro de San Tomas, n° 3683. | " re es RE . REVUE BRYOLOGIQUE. Ptychomitrium vaginatum Besch. — Yaguarou, n° 3672 ; _ Cerro Hu, près de Paraguary, n° 3674. | Piychomitrium Mandoni Sch. — Près de Cerro San Tomas, n° 3686. Schlotheimia argentinica Liz. et C. Müll. —Guarapi, n° 3675. Macromitrium phyllorbizans C. Müll. — Péribébui, n° 3665 et 8671 ; Guarapi, n° 3670. Physcomitrium luteolum Besch. — Guarapi, n° 3648. = Physcomitrium Paraguense Besch.— Assomption, n° 3650 ; _ Péribébui, n° 3650». à __ Entosthodon Balansæ Besch. — Assomption, n° 3649. _ Funaria calvescens Schgr. — Assomption, Guarapi, Para- _ guari, n° 3653, 3653 et 36537. _ Bryom (Argyrobryum) corrugatum Hpe. —Guiaviti, n° 3647. __ Bryum (Eubryum) Paraguense Besch.— Guarapi, n° 3651". = Philonotis Balanseana Besch. — Berges de l’Aroyo Pirayu, n° 4650; Paraguari, n° 3655. . Pogonatum pallens Besch, — Cuaguazu, n° 3618. = Rhacopilum tomentosum Brid. — Bobicua, n° 3677, Villa- dica, n° 3685. ô Hypopterygium argentinicum Lortz. — Guarapi, n°* 3628:, 3630; Mbatobi, n° 3629, , __ Cryphæa Guarapensis Besch. { Sy. nova). — Guarapi, _ n° 3629. pq Paraguensis Besch, (Sp. nova). — Cæaguazu, _n°.3628.. Erpodium lanerolatum Besch. (Sp nova).—Guarapi, n°3644. Erpodium exsertum Besch. (Sp. nova). — Péribébui, n° 3646, : Erpodium coronatum Hook. et Wils. — Assomplion, … n° 36454. ie Aulacopilum Paraguense Besch. (Sp. nova). — Guarapi, n° 3643. , va _Lasia Paraguensis Besch. — Cerra Léon, Piragu , n° 3667, _ Péribebui, 3669, bords du Mbaï, n° 3668. _ Lasia subcoronata Besch.—Guarapi, n° 3662. Lasia occulta Besch. (Sp. nova).—Guarapi, n° 3663. : = Pterogoniopsis Fabronia Besch. (Sp. nova). — Péribébui, n° 3693. = Neckeropsis undulata (Hedw.).—Guarapi, n° 3625 et 3627, Paraguari, n° 3626. Omalia Paraguensis Besch, (Sp. nova).—Péribébui, n° 3680°. _ Fabronia Balansæana Besch. (Sp, nova).—Guarapi, n°3656. : noue Guarapensis Besçh. (Sp. nova). — Guarapi,. _ n° 3681. \ | = Dimerodontium Balansæ Besch.—Guarapi, n° 3702. _ Helicodontium pervirens €. Müh. Guarapi, n° 3687. _ Pseudoleskea Paraguensis Besch. —- Assomption, n° 3679. __ Thuidium Paraguense Besch, (Sp. nova).—Guarapi, n° 3688. 1 _ REVUE BRYOLOGIQUE. de 19 Papillaria subnigrescens Besch. (Sp. nova). — Guarapi, n° 3664, Paraguari, n° 3666". Re Leptohymenium {(Entodon) squarosum (C. Müll.). — Mbatobi, n° 3666, bords du Mtaï, n° 3676. | Cylindrothecium argyreum Besch. (Sp. nova). — Guarapi, n° 3678. Hookeria subdepressa Besch. (Sp. nova). — Guarapi, n° 3689 Hookeria (Hookeriopsis) luteoviridis Besch. (Sp. nova). — Cerro-Léon, n° 3638. Rhynchostegium Assumptionis Besch. — Cerro Péron, : g n° 3632, Guarapi, n° 3642. 3701. Stereophyllam enerve Besch. (Sp. nova).—Bords de l’Aroyo Piragu, n° 3634. PRIE Stereophyllum Guarapense Besch, — Guarapi, n* 3680, 3682°. é Rhaphidostegium fallax Besch.—Péribébui, n° 3694. Rhaphidostegium cireinale (Hpe).—Bords du Mbaï, n° 3692. Rhaphidostegium chlorothecium Besch. —Guarapi, n° 3696. Rhaphidostegiam globosum Besch, (Sp. nova). — Mbatobi, n° 3633. ‘ * ñ Rhaphidostegium fuscoviride Besch. (Sp. nova).—Cordillère de Péribébui, n° 3682 et 3682”. | Rhaphidostegium aureolum Hpe. ?—Guarapi, n° 3695°.. Rhaphidostegium ?.. Cerro-Léon, près de Piragu, n° 3635. Microthamnium humile Besch.—Guarapi, n° 3679. . Microthaminium eurystomum Besch. — Guarapi, n° 3640, 3640°, 3641*, Cerro Léôn, 3639. D NE Ectropothecium glaucinam Besch.—Guarapi, n° 2698: | Isopterggium Guarapense Besch. (Sp. nova). — Guarapi, n° 3619. mn Isopterygiam subteneram Besch. (Sp. nova). — Péribébui, _ n°3690. Isopterygium ?.....—Guarapi, n° 3691. Plagiothecium Villæ-Ricæ Besch.—Péribébui, n° 3636. : Sphagnum Paragnense Besch. (Sp. nova). — Pasioréo près de Caaguazu, n° 3617. Em. BESCHERELLE. _ Gymnomitrium confertum Limpricht. = M. Berthoumieu, qui depuis quelque temps a eu la bonté - de m’envoyer des hépatiques, vient de me communiquer une collection (faite au Mont-Dore), qui parmi d’autres hépati- ques entièrement alpines contient aûssi le Gymnomitrium con- _fertum ou, comme on dirait à présent, la Gesia conferla. _ Sa diagnose est comme suit: : he ‘Autoica, humilis, dense caespitosa, nigricans, fasciculatim se distinguent pas seulement par la forme, mais aussi par Li REVUE BRYOLOGIQUE. ramosa. Folia transverse adnata, appressa, superiora sensim | _ sensimque majora, ovata, ad 1/5 acute incisa, lobis acutius- À culis. Cellulae angulis valde incrassatae, margine 0,008 mill., medio 0,012 mill., basi 0,020 mill. Cuticula laevis. Folia involucralia dense imbricata , superiora- subinclusa, foliis caulinis ceterum similia, majora. Antheridia bina in axillis _ foliorum superiorum. Perianthiam nullum. Archegonia 5-10, s sterilia supra calyptram dispersa , foliolis 1-3, ovatis vel lanceolatis, integris vel varie incisis circumdata. Capsula globosa, brunnea, valvulis fibris annularibus deficientibus ; seta 4,7 mill. longa, crassa. Sporae flavo-hrunneae, granu- latae, 0,008 mill. Elateres fibris 3-4 fariis interdum furcatis. Cette plante, qui se irouve sur la surface et dans les fissures des roches humides de la région alpine et y forme des cou- verlures petites et presque noires , esl nouvelle pour la France. Comme la description en est à peine connue et les exemplaires étant assez rares dans les herbiers, je crois être utile aux hépalicologues français si je leur en donne la diagnose. Elle peut être facilement confondue avec les petites formes du Sarcoscyphus emarginatus, qui cherche les mêmes lieux ; un examen de ses petites liges montrera pourtant facilement à l'observateur patient(car la section est des plus difficiles à cause de la petitesse de la plante), les différences entre les _ deux genres, _ Notre plante est d’ailleurs d’un intérêt particulier, parce que le savant anglais, M. R. Spruce, en a déjà parlé dans cette Revue (1881, n° 6), où il a émis des opinions sur la différence des genres Gymnomitrium et Sarcoscyphus que je ne partage pas et qui n’ont pas encore lrouvé de réponse. M. Spruce nous dit dans ce mémoire (On Marsupella Stableri, etc.), que la forme normale du périanthe des Mar- supellæ est tubuleuse et il voit dans les petiles feuilles, qui. entourent les pistils des Gymnomitria les restes d’un périanthe rudimentaire , une monstruosité, appartenant à quelques “espèces et se trouvant aussi chez d’autres hépatiques ; il en déduit que les Gymnomitria ne sont pas assez différents pour être séparés du genre Sarcoscyphus. ÿ Je suis au contraire d'opinion que les enveloppes florales ‘ de ces deux genres sont de nature bien différente, qu'elles ne représentent pas le même organe et que cette diversilé est de valeur importante et suflisante pour séparer les deux _ genres. J'ai à remarquer d’abord que leurs enveloppes florales ne leur texture ; tandis que les périanthes de Sarcoscyphus ont des cellules longues, principalement à l’orifice où elles sont arrangées digitalement , la texture des petites feuilles florales REVUE BRYOLOGIQUE. , 21 du Gymnomitrinm ne se distingue pas essentiellement de celle des autres feuilles. Puis, si l’on ouvré une jeune inflorescence de Gymnomi- trium, on trouvera toujours à la pointe de ces (trois) petites feuilles une cellule en forme de massue (cellula clavata) ; elle se trouve chez tous les organes foliacés des hépatiques et mon célèbre compatriote, M. Leitgeb, professeur à l’Université de Graz (Autriche), nous a démontré le développement et la valeur morphologique de cette cellule qu'il nomme « pri- mordiale » dans son grand ouvrage. « Recherches sur les Hépatiques. » Cette cellule se trouve seulement chez les organes foliacés et même où ceux-ci sont peu développés et presque entière- ment réduits, elle en indique l’origine, c’est-à-dire leur dé- veloppement des parties de la tige croissante, qui sont entièrement destinées à la production de feuilles. Le périanthene porte jamais de cellules primordiaies, car il se développe d’une tout autre rangée de cellules, de celles qui produisent les pistilss c’est la raison que le périanthe, où il ÿ en a, se développe aussi toujours avec les pistils, fertilisés où restant entièrement stériles. / Il n’y a donc pas le moindre doute que les enveloppes flo- rales de nos deux genres sont d’origine très-diverse, et qu'en vérité le genre Gymnomitrium n’a point de périanthe; les cellules fertiles, c'est-à-dire celles destinées à produire les pistils, en sont entièrement absorbées; il ne reste rien pour la production du périanthe, dont il n’y a pas un vestige. M. Spruce nous parle aussi de la position des pistils stériles qui se trouvent à la base de la calyptra chez le genre Sarcos- cyphus, tandis que les Gymnomitria les portent dispersés sur sa surface. ARR ES La cause de cette position différente est à trouver dans 266 cellules voisines à la base de la calyptra ; après la fertilisation avais adressé à un échantillon authentique du P. pusillum du val d’Intrasca, il ne croyait pas qu’on pût séparer les deux plantes. D’après les descriptions des auteurs qui d'ailleurs ne concordent pas complètement, les différences existeraient Surtout dans le péristome à dents entières dans le P. incurvum et bifides dans le P. pusillum. Mais Schimper avoue lui-même _ (Syn., éd. II) que ce dernier a les dents tantôt evtières, _ tantôt bifides. En réalité, il est extrêmement probable que ces _ deux mousses appartiennent à une seule et même espèce. Le P. pusillum avait déjà été signalé dans les Pyrénées par _ Spruce, qui dit n’en avoir trouvé qu’une seule toutfe à Ste- = Marie-d'Oloron (Basses-Pyrénées). Pozyraicaum srricrum Banks. — C'est à tort que nous avions _ révoqué en doute la présence de cette plante au Llaurenti. Le D° Jeanbernat qui, le premier, l’a découverte dans les Pyré- nées, nous en à communiqué de bons échantillons du Llaurenti où elle parait assez commune, et l’a d’ailleurs retrouvée en abondance au lac d’Aude, dans le Capsir. re _ Bracuyrnectum sauicinum B. E. — Le n° 34 des Musci pyre- naici de Spruce porte deux échantillons, l'an stérile, l’autre fertile ; ce dernier accompagné de la mention manuscrite suivante de la main même de Spruce : Pont d'Espagne, 4. dimorpho sterili mixtum. L'étiquette imprimée est rédigée ainsi : n° 34, Hypnum Starkei Brid. — Hab. ad terram in monte Lizé ; ad rupes argilloso-schistosas in jugis editioribus (P ort de Venasque), — I] y à eu très-probablement transpo- _Sition d'étiquettes, au moins dans l’exemplaire que nous possédons, car aucun de ces deux échantillons n'appartient au _ 8. Starkei. Le spécimen stérile est le Brachythecium collinum , Quant à celui qui porte des capsules et qui est en effet mélangé au Heterocladium dimorphum, je crois pouvoir le rapporter au ‘B salicinum B. E., dont il possède les caractères principaux. | Les feuilles sont un peu plus courtes que dans le B velutinum et plus faiblement denticulées, les folioles périchétiales acu- _ Minées présentent à peine quelques traces de contraction _ au-dessous de l’acumen, le pédicelle n’est pas absolument dépourvu de papilles ; on en trouve, vers le milieu, quelques- Unes beaucoup plus faibles que celles du 2. velutinum et Yisibles seulement à un assez fort grossissement. : (4 suivre). 0e F RENAUD. N° 3 RS 1885 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais, À Sommaire du N°8. Scalia Hookeri et Fossombroniæ scandinavicæ S. O. LINDBERG.— Notice sur quelques mousses de l'Amérique du Nord. RenaüLD et Carpor. — Sarcoseyphus alpinus var. heterophyllus. BERNET. — _ Bibliographie. Bouzay. ée Scalia Hookeri et Fossombroniæ scandinavicæ vivæ descriptæ a S. O. Lindberg. ScaLIA B. Gr. 4. Scalia Hookeri (Lyell.) B. Gr. Dioica, tola succosa et fragilis, cæspitulos proprios for- mans vel sparsa el singula, in arena nuda vel rarius inter _alios mucos vigens et semihumata. Pulvilli subsemiglobosi et a nonnullis — 50 plantis confertis sed non cohærentibus com- positi, læte virides, nitidi. Rhizoma (vel pars infima caulis si mavis) ad $ mm. longum, verticale, angustum, obtusiusculum, junius albido-viridulum, postea albidum, ramos ({stolones) 4-15, spiraliter exeuntes, deorsum sensim minores, Saummos ad 3 mm. longos, omnes simplices et horizontales, rhizinas lamen omnino nullas emitlems; hi rami a glutine copioso hyalino obtecti, stratum extimum eorum à cellulis, extus visis, irregulariter hexagonis, pulvinato-elevatis et contentum gru- mulosum copiosum habentibus, apex tamen eorum, nullam mitram radicalem gerens, cellulas sacculato-prominentes et, præsertim ad summum, alias retortiformes ostendens, intus a cellulis elongatis et prosenchymaticis compositi; omnes cellulæ ramorum membranum tenuissimam et nullibi incras- = satam possident. Caulis 0,5-5 mm. allus, crassus, albo-viridis, _erectus, strictus vel inlerdum flexuosalus, tereti-cylindricus, simplex (vel in planta culta nonnunquam bifurceus), rarissime __ jam e basi paullo ramificatus, numquam innovationes emit- LS | REVUE BRYOLOGIQUE. _tens, a cellulis angustissimis, prosenchymaticis ædificatus. _ Folia sicca viridulo-lurida, opaca, irregulariter corrugata et _ profunde undulata, difficillime. in aqua emollita, viva lætis- _ sime viridia, nitidaæ, plus minusve transversa, symmetrica — distincte aéymmetrica, quoad inserlionem, directionem, mag- nitudinem et formam maxime varia (abnormiter raroque in plantis parvi-et remotifoliis, elongatis et sterilibus saummopere _ inconspicue sinistrorsum trifaria), breviter decurrentia, con- _caviuscula, subspathulata, lingulala, obovata, oblonga, ovata vel subrotunda;, integerrima — irreguluriter incisa, interdum bi — pluriloba, obtusa — segmentis inæqualibus plus minusve aëcutis vel acuminatis et incurvulis, margine semper planis- simo; sæpe leniter undulato;. f. inferiora conferla, sensim _accrescenlia, erecta vel erecto-patentia ; f, media magis re- _mola, parum accrescentia, patula vel squarrosula ; f. summa (bracteæ) rosulato-conferta, omnium maxima el omnia æqui- magna, palentia-erecla, interdum unum alterumve sub- circinnato-reflexum; cellulæ minutæ, laxæ, nullibi incras- sälæ, lævissimæ, valde chlorophyllophoræ, basilares mediæ oblongo-rectangulares, 0,1-0,063 mm. longæ et 0,035-0.025 latæ, eædem ad angulos baseos et in medio folii irregulariter ovales et anguiatæ, 0.05-0,04 mm., cellulæ summæ plus minusve hexagonæ et rotundæ, 0,035-0,0285 mm. Pistillidia circiter 40, in apice et in parte superiore caulis vulgo plus ninusve unilateraliter, vix umquam perfecte spiraliter sparsa, Jongistyla, nuda, quorum apicalium, in alabastro allissime # prominentium, solum unum vel duo fertilia ; inter ea obser- : vantur bæc organa retorliformia, quæ in bac planta fere ubique, ut in slolonibus, caule, foliis et calyptra ejus, pro = more uberrima adsunt. /avolucrum (colesuia), et pertonthium nulla, in parte infima calyptræ interdum tamen videre pos- sumus duas appendices foliformes, minimas, apice saummo tantum liberas et subiriangulares, ad latus (ob majorem fre- _Quentiam pistillidiorum spurie) anticum leniter curvalas et bié basi longissime lateque decurrentes, ut pars infirma calyptræ bialata fiat, quæ appendices cum eisdem perianthit in Fossombroniis identicæ videntur. Calyptra gynomitrica, 2-5 mm. alta et ad À mm. usque crassa, carnosa, viridulo-lbida, hyalina, sicea nitidula, clavato-cylindrica, lævissima, stylo longo coronata et apice sammo, interdum cireumscisse vel Jateraliter, a sporogonio crescénte rupta, cellulis superne 7-5 _Stratis, anguslis, prosenchymalicis, chlorophyllophoris. Seta 4-3 cm. alta, albida, hyalina, sinistrorsum tortella, teres, com- - nets margine sectionis transversæ crenulata; calceulus fusil _formi-obconicus , cum sela insolubile cohærens, in ea fere sensim abiens et superne quam ea parum crassior. Theca 1,5 __ mm, alla et 0,15 mm, crassa, oblongo-cylindrica, oblusa, _ cinnamomeo-brunnea, nitida, empla brunneolo-pallida et sat REVUE BRYOLOGIQUE;, 35 hyalina, in ipsa basi quadrivalvis, interdum false tri-vel bi- valvis, raro uno latere sclo rimosa et ideo false univalvis, valvulis anguste lanceolalo-linraribus, volgo érectis apiceque ob elateres inlricutos non separatis, unisiratis ; ce/lulæ erectæ et strictæ, plus minusve rectangulares, tenues, hyalinæ, in medio longitudinali ab annulo perfectissimo verticali, angusto sed sat crasso, viridulo-pallido, false in duas divisæ. Ælateres 1,5-2,5 mm. longi et 0,1 mm. crassi, ad apicem summum faciei inlerioris valvularam subconfertim afbxi et ideo in théca nondum aperta ut fasciculi quatuor sessiles dependentes, substrieli, apicibus utrisque acutissimi, bispiri, Spiris luridulo- Viridibus, latis, fasciæformibus, marginibas incrassatis, ut quaque spira fere duplex sub lente videatur. Sport 0,05 mm., globosi, densissime humillimeque asperi, lurido-virides. Plantæ masculæ rarissime solum inter easdem femineas sparsæ, ut fere semper proprios cæspites formantes, usque ad 80 in eodem pulvillo converso, magis conferiæ, minores et humiliores. Folia simillima, minora tamen, magis integra obtusaque. Antheridia in caule erecto inordinate Spiraliter disposita, sed in eodem plus minnsve nutante in facie pseudo- antica et ad Jatera ejus, in internodiis vel ad angulum ante- tiorem folii, rarissime subaxillaria, magis collecta, copiosa, singula vel in gregibus duo —quinque coacervala, omnino nuda vel interdum a bractea inconspicua, ovali, acüta et incurva suffulta vel a cellulis retortiformibns inlerspersa, e caule angulo plus minusve recto exstantia, cinnamomea, ovalia, stipite dimidium longo êt a seriebus 4 cellularum ædificato : spermatozoa uberrima, duas spiras formantia, spiraliter se moventia vel interdüm subito cernuantia, nalla cilia infortunati observavimus. en Jungermania proteifolia Hook. Mss., 1812. ie. J. Hookeri LyeLs., in Engl. Bot., 36, n. 2555 (1813). Fa pa Scatia Hookeri B. GR. in Gray. Nat. arr. Brit., pl 1, p. 705 1821). 4, ‘ Mniopsis Hookeri Dum. Comm. bot., p..114 (1823). ins Lejeunea Hookeri SrrenG (L.). Syst. veg., 16 ed., H., P. 1, p. 234, n. 6 (1827). Es Gymnomitrium Hookeri Conv. in OPtz. Beitr., 1, p.651 (1829, _Mniopsis acutifolia Du. Syll. Jung. Eur., p.75, n. 107 (1831). : Haplomitrium Hookeri Nees. Naturg. eur. Leberm., 1, p. 11E, n. 1 (1833). 3 H. Cordæ Ness, op. cit., 1, p. 112, n. 2(1833). Canninér. Brit. Hep., fase. 1, tab. 1, fig. 1. Du. Syll. Jung. Eur, tab, 2, fig. 14: ep. Eur., tab. 5, fig. 36. Exarr. Syn. Jung.Germ., tab, 8, fig. 65 (ex Hook. iterata). Ex@. Bor., 36, tab. 2555. FL. paN.; 15, fase. 45, tab. 2689. Hook. Brit. Jung., tab. 54. Lerre. Un- ters. Leberm., 2, tab. 12. Nov. acr. AcaD. LEop.-cæs., 20, P. 1, _tabb. 13-16. Srurm. Deutschl. F1,,2, fasc. 19 et 20, tab. 3: ii F. de REVUE BRYOLOGIQUE. Races: |" Re ne G.R. Hep. eur., dec. 31-33, n. 324. Linps, er Lacksrr. Hep. scand. _ 6x$., if n. Re. Ne rate s , _ Habitat. Ericeta arenosa depressa, nuda vel a graminibus _humillimis et sparsissimis miserime obsita, vere et auciumno aquà cito defluante madefacta, nec umquam æstate quidem _ sicca. Ad Helsingforsiam solis mensibus seplembris et ocio- bris fructus maturos suos optime gerit, — Hibernia, comit. Kerry, Brandon Moutains, Connor Hill (Julii 48, 1873, S. 0. L.). Scotia orientalis, comit. Forfar, Kirriemuir, Kinnordy Moss (Aug. 1813, Cn. Lee), Anglia, Barmby Moor ad opp. York ME ir R. SrrucE); comit, Penzance, Chyanbau Moor (Aug. 4844, W. Curnow); comit. Hants, New Forest ad ins. Wight, ubi juxta viam inter Cadnam et Poultons Oct. #1, 1812 primum detexit cl. Cnanrces Lyec. Silesia, Butterberg ad Tiefhartmannsdorf (Oct. 6, 4832, J. von FLorow) ; Weisswasser mont. Riesengebirge (Junii 4, 1834, Cu. G. NEES vON ESEN- BECK). Germania seplentr., pluribus locis ad opp. Hamburg (Julii 6, 1840, C M. GortTscne, postea alii). fania, prov. Jylland, Bjôrnsholm ad Lôgolôr, ut et Kolteruphsogn m Vester Hanberrod (Junii— Sept. 1864, TH. JENSEN). Suecia, prov. Skäne, Hessleholm (Maïi 22, 1881, J. PERSsON). Fin- landia, ad Fredriksberg prope urbem Helsingfors (Maji 20, 1873 etc., 8.0. L.). Vorvegia, Salten, Fagernä: ad Bejsfjorden Sinûs Ofotenfjord, lat. bor. 68° 30! (Julii 1880, E. V. EKSTRAND, € Botaniska Notiser 1881, p. 189). Valde suspecta loca nobis sunt : « Hambach in Vogeso. » HUEBENEK, -Hepaticol. germ., p. 92 (1834), ut postea a nemine alio memoratum; « Bohemia, Tœpl, inter Jungerm. barbatam et Metzgeriam furcatam (!) legit beat, Conrap » : Corpa in Sruru, Deutschl. FL _ 2, fase. 19, p.23 (1830); « inter pagos Waldyk et Zlotowo ad Loeban»: Kuin@crarr, Die hoaharen Cryptog. Preussens, p. 211 (1858), ubi _ planta maseula dieta : « caulis ad basim rhizinas purpureas (t)emit- tens, folia bi- vel triseriata » describitur, ad Fossombronias tamen _ certo pertinet. : Res = Nobis e descriptione incompleta in N£es. Enum pl. erypt. Jav., 1, p. 2, sub Monockea n. 2 (1830) solum judicantibus, Calobrym, ejusdem auctoris genus (vide Livpc. Introd., 2 ed., p. 414: 1835, et G. L. N. Sy. Hep., fasc. 4, p. 507, n. 48: 1846), in medio inter Scaliam et Fossombroniam forsitan po- nendum videtur, præcipue diversum ex {la radiculis caulis fuscis, foliis verticalibus, conformibus, oblique obovatis, obtusis etintegerrimis, bracteis duabus, involueri (perianthii?) præsentia, theca rima unilateraliter dehiscente, elateribus … basi thecæ infixis, ab huc, cui affinius, caule stolonifero (?), _ repente, ramis tamen erectis, fructificatione terminali, brac- _ teis duabus, involucro (perianthio?) subtetragono, theca _ cylindrica, acuta, rima unilaterali dehiscente, elateribus basi | REVUE BRYOLOGIQUE. thecæ infixis. — Valde dolendum est, quod planta laudata, sine dubio maximi momenti in systemate naturali bepali- carum, ommibus contemporaneis perfecte invisibilis remanet; an in herbario N£Esit adsit? Hi | FOSSOMBRONIA Radd. Subgen. 1. Sirodon Lino, Musc. scand., p. 40 (1879). Sparsa, numqüam gregaria vel cæspitosa, caule tereti, plerumque érecto, foliis fere transverse aflixis,' perianthio apicali, magno; ovali-pyriformi, dentibus orificii parvi incurvis sporis minutis, antheridiis axillaribus. nr ! 1. Fossombronia incurva Lindb. Dioica, annua, inodora, sparsissime crescens, glauco-viridis caulis brevissimus, plus minusve ereclus, simplex vel sæpe bi-vel inifurcus, teres, numquam supra perianthiinm excres= cens, postice densissime radiculosus ; folia paucissima, fere transverse affixa, valveirregulariter bi-vel triloba, sinu acut lobis denuo irregulariter incisis et dentalis, lobulis plus minusve incurvis, acutis vel acuminalis ; perianthium ter- minale, magnum, ovali-pyriforme, teres, superne dense plicatum, ore irregulariter densissimeque serrato et bic illie subinciso, pro more minuto ob denles acutos et sic incurvos, ut plurimi setam tangant; spiræ annulares endothecii violacei completæ, fusco-violaceæ ; elareres violacei, duas, raro unam veltres, spiras fusco-violaceas includentes ; spori 0,02 mm., nigro-violacei, distincte depressi, regulariter foveolati et fovoleas 24-30 minutissimas, regulariter tri — sexangulare sub lente ostendentes, intersepimentis densissime regulariter que anastomosantibus, humillimis, reclis, opacis, crassius _ culis, sabsemiteretibus, obtusis, ses où He nns ‘Fossombronia incurva Lips. apud Soc. F: Fl. fenn. oct. 4, 1873: in Notis. Sallsk. F. EL. fenn. Forh., 13, p. 381, n. 1 (1874): Delin. EU Noris. Sazusk. F. FL. Fe, Forn., 13, tab. 1, fig. 1 (sporus). Habit. Finlandia, urbs Helsingfors, ad prædium Fredrik. sberx, ubi in ericelo arenoso, in arena fere tota sepolta Scaliæ associata, parce provenit (primum Maji 20, 1873 s. O L.). Mensibus Septembris, ad finem ejus, et Octobris sporogonia perfecte evoluta gerit. EE See _ Dioica, anvua, inodora, sparse numquam cæspitose cres- cens, pellueida, glauco-viridis, nonnumquam glauco-albida vel apicibus leniter ferruginosa, ætate Lola pallido-ferruginea sicca tardissime emollita. Caulis brevissimus et subbulbi- _ formis, interdum tamen usque ad 1,5 mm. longus, suberec- tüs vel, quum longior, e._basi adscendens, sæpissime fere mn | REVUE BRYOLOGIQUE. basi bi- vel trifurcus, crassus, cylindricus, ut in sectione _ transversa rotundus vel ovali-rotundus, poslice, præsertim ad basim, radicuias densissimas et longissimas, intense violaceas emittens. Folia 2-6, parva, densa, accrescentia, pro more _ parum oblique, ut fere transverse aflixa, in facie antica cau- lis sat longe decurrentia, patentia vel patenti-erecta, apice subplana vel irregulariter undulata ibidemque interdum leni- ter recurva, e basi angustiore latissime cuneata, valde irre- _ gulariter bi- vel triloba, sinu acuto, laciniis denuo irregula- riter incisis et dentatis, sinu obtuso, lobulis plus minusve Incurvis, acutis vel acuminatis, vulgo ab organo relortiformi, bi- vel tricellulari terminatis, marginibus inter.lum leniter recurvis ; céllulæ magnæ, basilares oblongo-rectangulares, 0,065 mm. longæ et 0,05 laiæ, ceteræ rotundæ varieque an- gulatæ, 0,04 mm., summæ tamen quadraiæ, 0,035 mm., ones laxissimæ, a chlorophyllo et corpusculis oleosis farctæ, lævissimæ et palvinulatæ. Pistillidia ad 18 usque in parte superiore caulis, nuda quum nondum foecundata, quorum uniçum apicale sporogoniigenam ; paraphyses nuilæ. Perian- thium apicale, magnum, 1,5-2,5 mm. allum et ad 1,25 mm. Jatum, alte exserlum, ovali-pyriforme, teres, superne dense plicatum, postice apertum usque in ipsa basi, ore parvo, marzine irregulariter densissimeque serrato et hic illic binciso, dentibus acutis etincurvis, ut setam plurimi tangant, nistratum, ad duas vel tres partes usque altitudinis inferne > appendicibus 4-9, vaide irregularibus, angustis; apice sæpissime hamato-reflexis et Suhulalo-linearibus, a seriebus cellularum 2-5 constructis, alato-cristatum. Calyptra magna, altitudine dimidia perianthii, pyriformis, tenera, hyalina, Stylo longo coronata, ubique libera (gynomitrica) et fere lota _ unistrata, Sefa usque aû 4 cm. alta, sat crassa, hyalina, com- pacta ; calcenlus bene determinatus, majusculus, globoso- obconicus. Theca 0,5 mm., globosa, nigra, valde irregula- riter ex apice dehiscens, bistrata, cellulis pellucidis, violaceis, incrassationibus strati interioris annulos perfectos forman- tibus, fusco-violaceis. Ælateres sparsi, in theca matura liberi, 0,1-0,05 mm, Jongi, obtusi, hic illie curvati, violacei, spiris duabus fusco-violaceis. Spvri globoso-tetrahedri, fusco-fer- ruginei, sicci et sub lente nigro-violacei, de cetero vide notas eorum in diagnosi speciei jam datas, Planta masculæ femineis simillimæ, sed vulgo longiores magisque bumifusæ. Foliu numerosiora, densissima, concava, vix undulata, apice magis incurva. Antheridia 4-3 in axillis superioribus, magna, globosa, luteolo-cinnamomea, stipite fere æquilongo et a quatuor seriebus cellularum ædificato, sine ullo vestigio paraphysium. ; An ad hane speciém referri debeant et Poséoin DO bUSUE, ch “inter Scaliam ad Hamburg ab illustr, Gorrsene collecta, et planta illa mascula Haplomitrii Hookeri KLINGGRÆFI, sub Scalia jam memorata ? Specimina earum non vidimus. | Var. £. tenera Lindb., |. c. Planta tota angustior ; caulis minus incrassatus magisque elongatus (1,5 mm.); folia minora et remotiora, patentia; perianthium brevius et magis ovale ; theca duplo minor. Habit. eodem loco ac typus speciei. UE Subgen. 2 Æufossombria Linpg., Musc. scand., p, 40 (4879). Cæspitosæ vel gregariæ, raro Sparsæ, caule antice plano, humifuso, foliis oblique aftixis, perianthio antico, pro magni- tudine plantæ minore, breviter obpyramidali, orificio ob- recurvatom marginem maximo et hiante, sporis, magnis antheridiis in caule plus minusve anticis. ; ke 2, Fossombronia Dumortieri (H. G.) LinDs. à L Heteroica (par. et synoica), cespitosa, viridissima , æla brunneolo-lutescens, oscillariaceo-foelens ; spiræ annular endothecii hyalini partim incompletæ, partim sed rarius com pletæ, luteo-brunneæ; elateres breviuseuli et sat angusli, yalini, duas, raro unam vel-tres spiras luteo-brunneës inclu dentes ; spori 0,04 mm., luteo-brunnei, distincte depressi, regulariter foveolati et foveolas 12-18 magnas, regularite quadr.-sexangulares sub lente ostendentes, inter sepimentk regulariter anastomosantibus, sat humilibus, reclis, parum pellucidis, luteolis, compressis, sal tenuibus et obtusiusc Jungermania pusilla AUCT., pp. L RES Codonia pusilla Dux. Comm. bot., p. 11, p. p. (1823).: _ Fassombronia pusill& AUCT. p. p- ; Helrre Codonia Dumortieri M. G. Deutschl. Leberm., fase. 4, n (1837). fe Fe Fossombronia foveolata Lixps., apud Soc. F. FI. fenn. Dec.’ 1873 ; in Notis. Sallsk. F. FI. fenn. Forh., 13, p.382, n.2(1874). F. Dumortieri Lips. in Notis. citat., 13, p. 417(1874). F, angulosa var. Dumortieri Husn. Hep. gall., fase. 3, p. (1881). mt Delin. Lee Noris Sazusk. F. Fu renx. Forn., 13, tab. 1, fig. ?| sporus) Seumip, le. pl, 2 ed., 1, tab, 22. RÉ Exsicc. LU SU DU = Ausr, Hep. bor.-am.exs., n. 120, DRuMM: Muse. amer, 2 ser.; 163. G. B. Hep: eur., dec. Let2, n. 8; déc. 13 et 14, n: 122 ; dec, _ suec.exs., fasc. 7 et8, n. WA boudin Mit tou © Habit, in arena nuda, cum turfa et argilla parce m _ præcipue tamen litora Jlacuum dulcis aquæ præceplat h 40 REVUE BRYOLOGIQUE. | _in silvatica usque regione Lapponiæ sat vulgaris, species, Exemplaria, extra fines floræ scandinavicæ inventa, e Germa- nia (plur. loç.), opp. Vire Normandiæ (BRÉBISsON), Anglia, Yorkshire, Barmby Moor (Nov. 1842, R. Spauce), New-Jersey (C. F. Austin) et Louisiana (DrumMOND) solum possidemus, _nec e planta enropæa ut speciem distinguere possumus stir- pem, ad opp. Caldas Brasiliæ a fratre nostro collectam. Fruc- _ lus suos maturat e parte postrema Augusti usque ün initio . Novembris. . Heteroica, annua, cæspitosa, raro gregaria vel subsparsa, 0,5-1 cm. longa et 2-2,5 mm. lata, viridissima, ætale brun- neolo-lutescens, sicca tarde emollita. Coulis repens, viridis xel interdum postice parum violaceo-purpurascens, semiteres, ut antice planus vel leniter canaliculatus, postice radiculas intense violaceas densas et longissimas ubique gerens, bifur- us vel vulgo dichotomus, ramis sat brevibus, non innovans, sed ultra perianthium productus. Folia numerosa, infima et Summa distincie minora, succuba, rigida et crassiuscula, sat densa, oblique affixa, breviter et latiuscule antice decurrentia, € caule divaricata et explanata, ut planta antice fere planius- Cüla fiat, arcualo-recurvata, apice summo parum vel vix ndulata, basi convexiuscula, medio plana et superne leniter Canaliculata, el basi longa et angusta sensim rectangulari- ôbovata vel cuneata, apice rotundala vel retusa et irregulariter semel vel bis lunulari-emarginata, sinu obtusissimo, vel Incisa, dentibus ‘apice oblusis — obtusissimis et rectis, cete- Foquin integerrima ; cellule magnæ, basilares oblongo-rectan- gulares, 0,1-0,065 mm. longæ et 0,03 mm. latæ, ceteræ rec- tangulares — rotundæ et varie angnlatæ, 0,05-0,04 mm., omnes ubique conformiter et distincte incrassatnlæ, lævissimæ è et optime chlorophyllophoræ, exlus pulvinulatæ, marginales duplo angustiores et in apice folii elongatæ et rectangulares, ut limbum spurium forment. Perianthium singulum vel inter- _dum duo plus minusve collateralia, infra apicem vel dichoto- miam vel in medio caulis positum, sat magnum, 1-2 mm. altum, late breviterque obpyramidale, ad infimam solam Quartam partem altitudinis ab appendicibus 5-7 angustissimis, _ Superne liberis, subulatis et incurviuseulis, a seriebus 1-3 cellularum formatis, humiliter crislatum , orificio ob recurva- um marginem maximo et hiante, undulato, sat regulariter rotundato-crenato, nullibi inciso, postice in vel infra dimidiam usque parlilum, sinu lato et ad angulum bujus vulgo lobulus Parvus, subtriangularis, obtusus (verisimile folium posticum, be. ampbhigastrium, adnatum) adest, cellalis ad maturitatem _Sporogonil expallescentibns, laxis et parum chlorophyllopho- is. Calyptra maxima , alitedine fere tota perianthii, tenera, byalina, pyriformis, ubique libera (gynomitrica) et fere tota umstrata. Sel 5 mm, alta, sat crassa, hyalina, compacta; à REVUE BRYOLOGIQUE. calceolus parvus, adnatus, obconico-globosus, cellulis globosis, extus pulvinatis. ThecaO,5 mm., globosa, brunneo-nigra, nitida, irregulariter ex apice dehiscens et in fragmentis dis-oluta, bistrata. cellulis exothecii non incrassatis, globulos chloro- … phyllaceos vix virides, sed fere pallidos et copiosos includen- tibus, eisdem endothecii indistincte brunneolis, pellucidis, inanibus, spiras aanularés lutéo-brunneas, partim completas (rarius), parlim incompletas gerentibus. Æ/ateres sparsi, in theca matura liberi, 0,1-0,05 mm. longi, sat angusti, hyalini, obtusiuseuli, hic illic curvati, spiris duabus raro una vel tribus, luteo-branneis. Spor globoso-tetrahedri, luteo-brannei, de cetero vide notas eoram in diagnosi jam datas. — Anthe- ridia ad axillas faciei anticæ caulis fasciculata (4-1) vel ad latera pistillidiorum, multo numerosiorum {ad 50 usque) et in medio longitudinali caulis afflixorum, posita, parva, glo- bosa, cinnamomen-aurantiaca, sat hyalina, stipitem brevem, a quatuor seriebus cellularam ædificatum, triplo süperantia, fere semper a paraphysibus foliifurmibus, longioribus et sat latis, patenti-erectis, cuneatis et vulgo lunulato-incisis vel emarginatis suffulta et interdum obvelata. ; 3. Fossombronia cristata Lindb. Héteroica (par. et synoica), gregaria vel sparsa, vix umquam : cœspitosa, pallido-viridis, ætate expallida vel albescens, ino- dora ; spèræ annulares endothecii hyalini valde incompletæ, brunneolo-luteæ ; elateres breves et crassiusculi, hyalini, duas, raro unam vel tres spiras brunneolo-luteas includentes; sport 0,04 mm., brunneo-lutei, deplanati, densissime cristati, _cristis in ambitu basilari spororum 28-36, sat humilibus, _obliquule adscendentibus, parallelis, hé ar tenuibus et pellucidis, sat acutis et serrulatis, flexuôsis et bene undu- . latis, valde inæquilongis, in vertice spori vel longius infra de- _sibentibus vel densius confluentibus ibidemque foveolas pau- cas (6-C) valde irregulares formantibus, pr Jungermania pusilla AUCT. p. p. Hits … Fossombronia pusilla HE 2 ne SE Codonia pusilla H. G. Deutsehl. Leberm., fase 4, n.79 (1837). Fossombronia Wondraczeki Lisps. apud Suc. F. FI. fenn. _ Oet, 4, 1873. Dux. H. Eur., add. p. 174, n. 6 (1874. 7 F. cristata Lips. apud Soc. F. FI. fenn. Dec. 6, 1873; in Notis. _ Sallsk. F, FL fenn. Forh., 13, p. 388, n. 6 (1874). ap de Fi, ban, 10, fase: 29, tab. 1717, fig. 2? Henw. Theor, gener., led. tab. 18, figg. 89-92, et 2 ed., tab. 20, fig. 1-4? Manr. FL crypt. _erlang., tab. 6, tig. 48? Noris. Sauzsk. F. FL. FENN. Foru., 15, tab. 1, Ag Oisporme)t HT cum bien mini mirent 42 REVUE BRYOLOGIQUE. Funk. Crypt. Gen. Fichtelg., fase. 15, n. 317. G. R,. Hep. eur., dec. 48-50, n. 488. H. G. Deutschl. Leberm., fase. 4, n. 79. Linns. et Lacksrr, Hep. scand. exs., 1, n. 23. Habit. Argilla humida et nuda, ubi verisimile non rara, se : prætervisa vel confusa, provenit hæc species distinetissima. Finlandia, prov. Savolaks, paræcia Kangasniemi, 60° lat. bor. (Aug. 17. 1874, E. Fr, Lacxsrrom); Kirjavalaks, in litore bo- reali lacus Ladoga (junii 23, 1874, S. O. L.); urbs Helsingfors ; _ plur. loc. in Fül6park (Wet. 16, 1866 etc., S O. L.), Aggelby (Sept, 16, 1851, W. NyLanDer); prov. Nyland, paroecia Lojo (Aug 23, 1877, elc.. S. O. L.); ins. Aland, Langbergsoda, in _ semila, una cum #, Dumortieri (Julii 19, 1876, Slt Suecia, in silva regia ad opp. Upsala (æstate 1774, FR. Eunuart); plur. loc. in vicinitate opp. Orebro (auetamno 1870, G. HaRTMAN jun.); prov. Vestergothland, infra opp. Skoïde lots 9, 1880, S. O. L.); prov. Skane, paroecia Riseberga, in ossa argillaceo-arenosa infra vallem Skäralid (Julii 25, 1875, S. 0. L.), Hessleholm, Stoby (Sept. 20, 1882, J. PERSSON)- Præterea locis nonnullis Germaniæ septemirionalis (Silesia, _ Hercynia) et meridionalis (Salem in Baden, Oct. 18, 1869, … _ Jacx.), Anglia, Aston (1812) et New Forest (Maji 1815, CH. _ Lyerc). Matura sporogonia e medio Augusti usque ad finem _ Octobris inveniuntur. Rs _ Heteroica, annua, gregaria vel sparsa et plus minusve ut _ stella erescens 0,5-1 em. longa el 2-2,5 mm. lata, pallido- _ viridis, ælate expallida vel albescens, sicca tarde emollita, Caulis repens, purpureus-viridis, semiteres, ut antice planus, vel leniter canaliculatus, postice hie illic abrupte, parcius bre- _ viterque violaceo-radicnlosus, bifureus vel vulgo dichotomus. _ ramis sæpe longis, non innovans, sed ultra periantbium pro- ductus. folia numerosa, æquimagna (nonnumquam lamen hic illic in caule adsunt alia minima inter eadem normalia po- sita, plus minusve angusta, incisione partis decurrentis folio- _rum normalium re vera orta), succuba, laxiuseula, sat re- mota vel remotissima, fere longitudinaliter aflixa, antice longe angusteque decurrentia, patenti-divaricata, sursum magis porrecia et stricta, superne valde plicato-undulata, € “basi brevi et parum angustiore obovato-quadrata vel subeu- _neata, apice retusa vel irregulariter semel vel pluries emar- _ ginata, sinu obtusissimo, vel brevissime incisa, apice dentium acuto-obtuso, recto vel antice curvato, ceteroquin integerrima _ vel ad et supra basim remotissime repanda vel serrala, non _ raro dente basilari accessorio parvo, subulato et incurvo . munita; cellulæ maygnæ, basilares oblongo- rectangulares ; 0,065 mm. longæ et 0,03 latæ, ceteræ varie rotundæ et angu” __ latæ, 0,04 mm., omnes laxissimæ , Iævissimæ et sat pene chlorophyllophoræ, extus palvinulatæ, nullibi folium limban- “tes. Perianthium singulum vel interdum duo plus minusve À 43 collateralia, infra apicem vel dichotomiam vel in medio caulis _positum , magnum, 1-2 mm. altum, lata breviterque obpyra- midale , ad duas vel res partes altitudinis inferne ab appen- dicibus 8-12 angustis, superne vix liberis et apice plus minusve rotundalis, valde variis et a cellularum seriebus 1-5 formatis, plus minusve alle alato-cristatum, orificio ob recurvatum marginem maximo et hiante, plicato-undulato, irregulariter dentato breviterque inciso , dentibus plus minusve acutis el recurvalis, postice in ipsa basi usque apertum, cellulis laxis- simis et ad maturitatem sporogonii param chlorophyllophoris, Calyptra magna, altiludine dimidia perianthii, pyriformis, tenera, byalina , ubique libera (gynomitrica) et fere tota unistrata. Seta 5 mm. usque alta, sat crassa, hyalina, com- pacta ; calceolus parviusculus, adnatus, obconico-globosus, cellulis globosis, extus pulvinatis. Theca 9,5 mm., globosa, brunneo-nigra , nitida , irregulariter ex apice dehiscens et in fragmentis dissoluta, bistrala, cellulis exothecii non incras- satis, globulos chlorophyllaceos vix virides, sed fere pallidos et vix copiosos includentibus, eisdem endotbecii incoloribus, pellucidis, inanibus, spiras brunneolas, valde abraptas et incompletas gerentidus. Z'/ateres sparsi, in theca matura liberi, 0,1-0,5 mm. longi, sat angusti, byalini, obtusiusculi, bic illic flexuosi, spiris duabus, raro una vel tribus, brunneolis. Spori globoso-tetrahedri, madidi et sicci ferrugineo-brunnei, sub lente brunneo-lutei, de cetero vide notas eorum in dia- _ gnosi jam datas, — Antheridia ad axillas faciei anticæ caulis _ fasciculatà (4-1) vel ad latera pistillidiorum, multo numero- __ siornm (ad 40 usque) et in medio longitudinali caulis aflixo- _ rum, posità, parva, globosa, cinnamomeo-aurantiaca, hyalina, _ stipitem brevem, à quatuor seriebus cellularum ædificatum, : saltem duplo superantia, paraphysibüs nullis vel maxime _indistinctis, subulæ brevissimæ instar, RME R Var. 8. Wondraczeki (Cord.) Lindb. (REVUE BRYOLOGIQUE. Planta sparsissime crescens, minuta, simplex, brevis magis- que erecta ; folia densissima, breviora et multo magis crispato- undulata; perianthium brevissimum et multo minus exsertum; theca minor, seta breviore. 1 de _ Jungermania Wondraczeki Corn. in Srugm. Deutsch. SE fase. 19 et 20, p. 30 (1830). à | hi Codonia Wondraczeki Dux. Syll. Jung. Eur., p. 29, n. 1 (1831). _ Fossombronia Wondraczehki Dux. Recueil, 1, p. 11 (1835). Ne _ F, pusilla var. 8 capitata Ness. Nat. eur. Leberm., 3, p. 320, excl. synon. plur. (1838). Le ii dégrts bi tte À, cristata var. 8. Wondraczeki Linos. apud Soc. F. FI. fenn. Dec. 6, 1873; in Notis. Sallsk, F. FI. fenn. Forh., 13, p.389(1874). - Delin. A ti Ce Nu. "ass | REVUE BRYOLOGIQUE. = :Srurm. Deutschl. F1., 2, fase. 19 et 20, tab. 7 (spori false villosi). +