RE AS ANNE REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en Zatin ou en anglais. Sommaire du N° <. Liste des Bryologues du monde, 2° supplément. — Mousses des environs de St-James. Aug. Besvann. — Notes bryologiques Olivier ou Nopay. — Bibliographie. . L ‘ Liste des Bryologues du monde. 2e Supplément (1). 4° ADDITIONS. J. Amann, pharmacien, Untere Zaeune, 19, Zurich, Suisse. E. Baronnet, rue St-Joseph, 39, Bordeaux. : = F. Breuil, château des Vaux, par Belhomert, Eure-et-Loir. . Dr Brin, St-Macaire, par Cholet, Maine-et-Loire. A. Brückver, Lehrer, Gymnasiumsgasse, 7, in Coburg, Allemagne. _L. Chartier, chez M. Roustic, rue Basse, Carcassonne. . Corbière, professeur au collège, Cherbourg, Manche. __ C. Correns, aux soins de M. Niedmann, Heustrasse, 20, . Munich. Abbé Donnot, Bussières-lès-Belmont, Haute-Marne. _ J. Douteau, rue Ste-Catherine, 137, Bordeaux. Dutertre, chez M. Haussard-Barthélemy, Vitry-le-François, Marne. . _ D' Espagne, Aumessas, par Arre, Gard. Comte Estève, villa Ste-Lucie, Pau. _ Galland, statistique centrale du chemin de fer du Nord, rue de Dunkerque, 18, Paris. | (1) La liste a été publiée dans le n° 5 de 1882 et le 4er supplément dans le REVUE BRYOLOGIQUE. A. Guinet, Plampalais, près Genève, Suisse. P. Janzen, Apotheker, in Pr. Eylau, Allemagne. _ C Laurent, St-Valery-en-Caux, Seine-Inférieure. J. Migault, rue du Haut-Moreau, 4, Nantes. C. Paneau, Verdun, Meuse. : Préaubert, professeur, rue Proust, 13, Angers. S, Stewart, North street, 6, Belfast, [reland. C. Waddell, Kendal, Wesimorland, Angleterre. 2° CHANGEMENTS D'ADRESSE. E. Bescherelle, boulevard Montparnasse, 42, Paris, Billet, percepteur, rue de la Poudrière, 1, Clermont- Ferrand, Abbé Chevallier, école St-Francçois-de-Salles, Castelnaudary, Aude, P. Culmann, Friedenstrasse, 25, Oberstrasse bei Zurich, Suisse. : _ G. Davies, Springfeld-House, 72, Springfeld Road, Preston, Brighton, Angleterre, Fr: Gasilien, à Ambert, Puy-de-Dôme. P. Hobkirk, West Riding Union Bank, Dewsbury, Angle- terre. D° Magnin, professeur à la Faculté des Sciences, Besançon. Monod, rue Jacques Dulud, 39, Neuilly-sur-Seine, Seine. C. Pearson, Fitzwarren street, Pendleton, Angleterre. À. Taxis, boulevard du jardin zoologique, 46, Marseille. Mousses des environs de St-James. Ce catalogue sommaire ne comprend que les environs immédiats de la ville, dans un court rayon, et encore, les _ parties Sud et Ouest ont-elles été, seules, convenablement explorées. L'Est et le Nord, à peine effleurés, demanderaient à être plus approfondis. Le sol est en partie granitique, en partie micaschisteux. Il est profondément raviné par deux petites rivières, le Beuvron et la Dierge, ainsi que par leurs affluents, la plupart in- nommés, plus faibles encore. _ L’altitude des plateaux est, en moyenne, d’environ 120 mètres. Elle s'accroît successivement à mesure qu’on s’ap- proche de ja chaîne granitique dont le point culminant atteint : 180 mètres. Dans les vallées, l'altitude ne dépasse guère 50 mètres. Elles sont bordées, sur plusieurs points, de falaises escarpées, ondulées comme les cours d’eau dont elles suivent les circuits. Les plantes y trouvent des expositions variées. REVUE BRYOLOGIQUE. Sage 0 Les bouquets de bois sont nombreux, mais peu étendus. En revanche, les haies qui encadrent tous les champs, abon- damment plantées d'arbres de haute-futaie, donnent au pays l’aspect général d’une vaste forêt entrecoupée de clairières. C’est un coin pittoresque du bocage normand. Il n’y a pas de marais proprement dits; mais, dans les vallées encaissées, dans les gorges des bois en pente, des terrains tourbeux, souvent mouillés, en tiennent lieu. S 4°7, — SPHAIGNES. Sphagnum “ rodilcatp Ebr.— CC. ar. Congeslum ; purpurascens. S. rigidum Schp. Var. compactum Brid. — R. S. tenellum Ehr. (molluscum Bruch.). — RR. $, subsecundum N. et H. — C. ” Var. contortum rufescens N. et H.— Cette variété, qui n’est peut-être, suivant M. l’abbé Boulay, qu’une déformation morbide du type, n’est pas moins remarquable par sa fixité que par sa forme. $. squarrosum Pers. — AR. Var. teres. — RR. S. squarrosulum Lesq. — AC, S, Girgensohnit Russow.— AR. S. acutifolium Ehr.— C. Var. tenellum ; deflezum, RR.; purpureum, C.; ru- : + bellum, RR. S. intermediuim Hotfm. (recurvum P. B.), AR., mais abonde dans ses localités. $. cuspidatum Ebr. — AR. S 2. — MOUSSES. Andreæa rupestris L. — RR. Stérile. Systegium crispum Schp. — RR. Gymnostomum microstomum Hedw.— AC. Weissia viridula Brid. — CC. Var, gymnostomoïdes. — RR. W. fugaz Hedw. —R. = W. cirrhata Hedw. — C. — Deux formes assez distincles, suivant qu’elle croît sur les rochers ou sur les vieux bois. Dicranum Bruntoni Sm.— AR. D. pellucidum Hedw.— RR. D. rufescens Furn. — AG. — Les capsules sont ordinairement __ striées dans leur jeune âge et après la sporose. | D. subulatum Hedw. — RRR. — Une seule station, espèce REVUE BRYOLOGIQUE. ne. d’ autant plus remarquable à Saint-James qu'elle y végèle à une altitude moindre que 100 mètres. D. heteromallum Hedw. — CC. Var. inlerruptum. Var. sericeum. | Dicranodontium sericeum ) fructifiée. — Circonstance à noter puisque son éliquetie dans les Musci Galliæ porte « fructus ignotus » malgré la longueur des pédicelles, les capsules ne dépas- sent pas les feuilles, ou très-peu. D. montanum Hedw. — AR. — Sur les très-vieilles souches des cerclières de châtaignier. D. scoparium Hedw. — CC. Var. paludosum. — AR. Var. recurvatum Schp. — AR. — Feuilles moins dentées que dans le type, quelquefois presque entières, Capsules plus étroites, moins courbées, ; quelquefois tout à fait dressées. Se rapproche ainsi de. scottianum. Dicranum majus Tara. — Commun dans les bois. D. palustre Lap. (Boneani de Nat.) C, — Fructifie très-rare- ment. Campylopus turfaceus B. E. — C, C: flezuosus Brid. — C. €. fragilis B. E —- AR. — Deux formes distinctes, suivant qu'il croit sur l’humus des coteaux ou dans les fissures : des rochers humides. … Leucobryum glaucum Hawpe. _— EC. — Rarement fructilié. Fissidens incurvus Schw. — RR. Var. pusillus Wils. — AR. Sur les pierres gra- nitiques, dans le lit des ruisseaux. F. bryoïdes Hedw. — CC. F. taxifolius Hedw. — C. F, decipiens de Not. — AC., et bien fructifié. r: adienthoileés Hedw. — C. Acaulon muticum Miil. — AR, .… peut-être par sa petitesse. Phoseum cuspidatum Hedw. — ©. _ Potlia truncaia B. E, — CG. Var. major. — AC. P, Wilsoni B. E. —- AR. Didymodon flexifolius H. et T. — AR. — Dans quelques-uns nu de nos bois. D. rubellus B. E. —R. Ceratodon purpureus Brid. — CCC. Archidium phascoïdes Brid. — AC. Pleuridium nitidum B. E.—AC. Fe _ P. aliernifolium B.E. — RR. — Diflicile à dislingaer. du : PIN … REVUE BRYOLOGIQUE. 5 P. subulatum B. E. — CC. Leptotrichum homomallum Hampe.—AC. L. pallidum Hampe.—Commun dans les bois. Barbula ambigua B. E. B. aloïdes B. E.— AC. B. unquiculata Hedw.—C. B. revoluta Schw.—AC. PB. convoluta Hedw.—AC. B. canescens Bruch.—R. B. muralis Hedw.—C. et ses var. incana, æstiva, rupestris. PB. subulata Hedw.—AcC. B. papillosa Wils. —R.— Sur Je tronc des arbres fruitiers, notamment des poiriers. PB. lœvipila Brid.—C. RL. B. ruralis Hedw.—C.—Sa var. intermedia, plus c commune encore. B. ruraliformis Besch.—R.—Sur un vieux toit de chaume, station anormale. Grimmia apocarpa Hedw.—C. Var. rivularis. — AC. G. pulvinata Sm.—CcC. G. Schultzii Wils.—AC.— Sur les rochers des coteaux. G. trichophylla Grév. —C. G. leucophæa Grév. —R, — Mêlé en petite quantité, au G. Schultzii. “ Rhacomitrium aciculare Brid.24 AC. — Sur les roches gra- niliques basses , dans les chemins ombragés des bois, plus qu’au bord des rivières. À. protensum Braun. —AC.— Rochers humides, ombragés. R. heterostichum Brid. — C. — Var. cinerascens, gracilescens, cette dernière quelquefois de grandes dimensions. À. microcarpum Brid. —R. ÆR. lanuginosum Brid. —R.—Stérile. Hedwigia ciliata Hedw.— CC. f Var. leucophæa , viridis, plus rares, surtout la dernière. : Ptychomitrium polyphyllum B. E. — Commun sur les blocs” de granit détachés. . Zygodon viridissimus Brid, — C. — Pas très-rare en fructifi- de cation. Orthotrichum Bruchii Wils.—AC. LRgiout sur les branches : élevées des arbres, où on le trouve après l’élagage. : 0. crispum Hedw. —C. O. crispulum B. E.—AR. 0. phyllanthum B. E.—AC. —Stérile. 0. Lyellii H. et Tayl.—C. … 0. lerocarpum B.E.—C. +. 0. sis nt REVUE BRYOLOGIQUE. Orthotrichum stramineum Horn. —RR. O. tenellum Bruch.—R. O. pumilum Sw.—R. O0. diaphanum Schw.— AC.—Surtout sur les granits ancien- nement travaillés. 0. rivulare Tarn.—R. O. anomalum Hedw.—AR. Tetraphis pellucida Hedw. — Abandante sur la face nord des souches des bois. Splachnum ampullaceum L. — Des traces bien caractérisées dans une lande mouillée; elles ont élé prématurément détruites par le pied des bestiaux. — Pour mémoire. . Ephemerum serratum Hampe.— R. E!, recurvifolium Dick. —.R. Physcomitrella patens Schp. — R. Physcomitrium piriforme Brid. — AR. P. ericetorum B. E. — AC. P. fasciculare B. E. — AC, Funaria hygrometrica Hedw.— CC. Leptobryum piriforme Schp.— Dans les serres, là surtout -où il y a de la tangue. , Bryum nutans Schr. — AR. B. annotinum Schwægr. — C. — Fructifie quelquefois. B. argenteum L.-—C.—Ses var. majus et lanatum plus rares. B. atro-purpureum W. et M.—AC. B. erythrocarpum Schw.— AC. B. murale Wils. — AR, _B. cæspilitium L. — CC. _ {B. capillare L.— CC. B, pallens Sw. — AR. — Stérile. B. bimum Schreb. — AR. = B. pseudo-triquetrum Schw. — AC. — Fructifie quelquefois. Mnium undulatum Hedw. — C. M. rostratum Schw.—R. Mnium cuspidatum Hedw. — AC, M. affine Schw. — C. M. hornum L. — CC. M. punctalum L.—C.-— Fructifie quelquefois abondamment. Aulacomnium palustre Schw. — €, — Pseudopodes rares ; _ capsules plus rares encore. Bartramia fontana Brid. — C. — Fructifie rarement. , . Var. falcata. — Aussi commune que le type. B. marchica Brid. — AC. — Porte souvent des fleurs ; sans capsules jusqu’à présent, B. pomiformis Hedw. — CC, Var. crispa, — AR. ne Se eg le 08 Brid. — R.— Espèce nouvelle pour la région ÿ du 0. ; 3 j . “ s H. plumosum Sw. — AC. — Se trouve plus souvent sur Le. REVUE BRYOLOGIQUE. RE Atrichum undulatum P. B, — CC. | - Pogonatum aloïdes P. B. — CC.— Var. Dicksont plus rare, P. nanum P.B.— C.— Cette espèce a aussi une variété naine, ainsi que la précédente. P. urnigerum Rœh]. — AR. — Je ne lai pas encore lrouvé fruclifié. Polytrichum commune L. — G. — Stérile dans les. marais ; fructifié dans quelques parties des bois, où l’eau de pluie se conserve quelque temps. Var. perigonale. — AC. — Plus régulièrement fertile. P. formosum Hedw. — CC. V. piliferum Schr. — C. P. juniperinum Hedw. — AC, Diphyscium foliosum Mohr. — €. Fontinalis antipyretica L.—C.—Il y a une variété plus petite dans toutes ses parties; plus brune, souvent noirâtre; plus dénudée inférieurement. A première vue, elle rap- pelle F. squamosa. Chryphæa heteromalla Mobr. — C, Neckera pumila Hedw, — C. N. complanata B. E. — C. Homalia trichomanoides B. E. — C. — Généralement fertile. Leucodon sciuroides Schw. — CC, — Stérile. Antitrichia curtipendula Brid. — AG. — Stérile. Sur les clô- . iures de pierres dans les champs. Pterygophyllum lucens Brid. — AC. — Fertile et même qgf. très fertile. Leskea sericea Hedw.— CC, _ Anomodon attenuatus Hart. — RRR.— Vieilles racines sur le talus d’un chemin creux. % A. viticulosus H. et T. — AC.—Fructifie sur quelques points. Pterogonium ornithopioides Lindb. — C. — Fructifie bien dans les lieux ombragés. Climacium dendroïdes Web. et M. — CC, — Stérile. Isothecium myurum Brid, — C. Heterocladium heteropterum B. E. — AR. — Stérile, Thyidium tamariscinum B. E. — CC. Hypnum salebrosum Hoffm. — AR. H. glareosum Bruch. — RR. ar H. albicans Neck. — AR. ne H. rutabulum L. — CC. Var. palustre. Var. flavescens Bruch et Scbp. Hypnum velutinum L. — CC. H. populeum Hedw. — AC. rochers frais, dans les hais, qu’au bord des riniaqes a. H. slecebrum ; Fe _— ue — Stérile. . REVUE BRYOLOGIQUE. Hypnum cœæspitosum Wils. — AR, _ H,. myosuroides L. — AC. Var. filescens. — AR. H. striatum Schreb. — CC, AH. piliferum Schr. — C. : : _ H. speciosum Brid. —R, — Lieux mouillés, pierres ruisse- lantés. H prœlongum L. — C. Var, atrovirens. — AC. — Plante distincte quelque- fois classée comme espèce sous le nom de Æ. Swar- tzù Turn. H. pumilum Wils. — AC. H. Stokesi Furn. — C. — On trouve quelquefois la plante mâle, remarquable par l'abondance de ses fleurs. H. tenellum Dicks. — RR. H. confertum Dicks. — C. H, murale Hedw. — AC. _ A, rusciforme Weïs. — CC. HA. alopecurum L.— AC.— Fructifie dans quelques stations. A. silesiacum Selig. — AR. — Détritus des troncs creux, anfractuosités des vieilles haies qui s’effritent, — Stérile, H, elegans Hook. — AR. — Ses fructifications , très-rares _ partout, se montrent quelquefois dans les bois, immé- diatement après la coupe des taillis, mais non plus tard; à ce moment les feuilles décolorées, hyalines, d’un blanc argenté, donnent à la plante un aspect spécial, H, denticulatum L.—AC.—Siérile. Var. tenellum, —Tapisse à l'intérieur quelques pelites | cavernes granitiques très-sèches. A. sylvaticum L.—AC. _Æ, undulatum L. —R. — Peu de stations, mais quelquefois _ très-étendues. Far _ H. serpens L.—C. H. irriquum L.—R. H. fluviatile Sw.— AC, — Je ne l'ai trouvée fertile qu’en dehors des eaux courantes. A. stellatum Sch.— C. Var. protensum, plus rare. Æ. riparium L.—AC. ie Var. homomallum. AH. fluitans L.—AR. : Var, exannulatum M. G.—R. H. aduncum Hedw.—R.—Stérile . oo vernicosum Lindb.—R. . H, uncinatum Hedw. —RR. — Prairies tourbeuses, an bord _ des ruisselets, pe _H. cupressiforme L: — CC. — Var. filiforme C. tectorum AR, uncinatulum R., ele. Le £. _Rabenhorst's Kryptogamen-Flora von Deutschland, REVUE BRYOLOGIQUE. ie Hypnum resupinatum Wils.—RR. F1. arcuatum Lindb.— AC, —Stérile. Æ. Molluscum Hedw.— AR. Var. condensatum, plus commune. H. palustre L.—RR.—Sous l’écume des roues de moulin. 11. cordifolium Hedw.—AC. 1. giganteum Schp.—R&. H. cuspidatum L.— CC. H. Schreberi Wild. — CC. H. purum L.—CC.— Fructifie peu. H. Splendens Hedw. — CC.--Fructifie peu. H. Squarrosum L.—CC. H. Loreum L.—C. H. triquetrum L.—CC. H, brevirostrum Ehr.—C. ° Add Bryum Tozeri Grev. — RR. ‘UHypnum stramineum Dicks, — R. | de Aug. BESsNARD. Notes bryologiques. Gymnostomum calcareum N. et H. — Salins (Jura). Campylopus brevipilus var. elatus Cardot. — Landes maré- tageuses du désert en Helléan (Morbihan). Campylopus fragilis B. E. — Forêt de Lanouée (Morbihan), Conomitrium Julianum Mont. — Salins (Jura). ; Pottia leucodonta Schpr, — Nice (Alpes-Maritimes). Entosthodon Templetoni Schw. — Josselin (Morbihan). Webera Tozeri Schp. — Josselin (Morbihan). | Bryum gemmiparum De Not. — Helléan (Morbihan). Pogoratum urnigerum Rœhl, — Château-Thébaud (Loire- Inférieure), Æurhynchium speciosum Schp. — Les Cléons, près Nantes (Loire-Inférieure). Amblysteqium Juratzkanum Schp. — Mauves (Loire-Infé- de rieure). — Espèce nouveile pour le nord-ouest de la France. : Olivier pu Nopay. Bibliographie. | Oesterreich und der Schweiz. —Vierter Band : Die Laubmoose yon K. Gusrav. LimpriChT.— 2, Lieferung : Einleitung. Spha | AD HEVUR BAYOLOGIQUE,: gnaceae. — Mit zabireichen in den Text. eingedrucked Abhil- _ dongen. — Preis : 2 mark 40 pf. (3 francs). Leipzig, Eduard _ Kummer, 1885, 64 p. in-8° et 24 figures, = L'introduction finit par donner des renseignements détaillés sur la distribution des espèces, la récolte et la préparation des mousses pour l’herbier, l'étude des mousses et les systèmes. La partie systématique commence par les Sphaignes dont la description est précédée d’une clef analytique de la manière suivante : APERÇU DES ESPÈCES DU GÊNRE SPHAGNUM. A. Cellules chlorophylleuses des feuilles raméales couchées sur l'une des deux faces des feuilles entre les cellules hyalines,-sur la sec- tion transversale triangulaires, triangulaires-ovales ou parallèles- _ trapézoïdes. a. Sur la face en dedans de la feuille, par conséquent les cellules hyalines plus fortement convexes sur la face extérieure et ici le plus grand nombre de pores. + Ecorce de la tige fibreuse, munie de pores grands, en dehors percée plusieurs fois ; fenilles caulinaires ligulées, arrondies et fimbriées ; cellules hyahnes des feuilles raméales en dedans le long des cellules chlorophylleuses. * Sans formes d’épaississements distinctes, cymbifolium. ” Avec papilles. , , ,:. . ,.. . . papillasum: ** Avec pe linéaires pectinées. . . . i#mbricaltum. ++ Ecorce de la tige poreuse, mais sans fibres, * Cellules de la surface percées en dehors; feuilles cauli- naires fimbriées au sommet tronqué; marge très-large à la base. $ Feuilles caulinaires plus larges au-dessous du sommet. Mr fimbriatum. © $$ Feuilles caulinaires au sommet de même largeur ou un pou atiénmuées ::. , . ., , … Girgensohnii. * Cellules de la surface non percées en dehors. $ Feuilles caulinaires plus larges à la base, irès-largement marginées en bas. a. Feuilles caulinaires acuminées, fibreuses pour Ja plupart. Fleurs monoïques . . , . acutifolium. 8. Feuilles caulinaires arrondies au sommet, ordinai- rement sans fibres. Fleurs dioïques. ax. Pores des feuilles raméales petits; plantes pour la plupart de couleur rouge. . . . . . rubellum. -. 88. Pores des feuilles raméales grands; plante de cou- Jen? GC PDO mm . fuscum. S$ Feuilles caulinaires plus larges au milieu, étroitement : MMEMIDÉES : Tea CAN à ibile. d. Sur la face en dehors de la feuille, c’est pourquoi les cellules hyalines plus fortement convexes sur la face intérieure et icile plus grand nombre de pores. Ecorce de la tige non __ poreuse, 207 percée en dehors; marge des feuilles caulinaires _ ordinairement très-large à la base, é ‘ REVUE BRYOLOGIQUE. A4 + Feuilles caulinaires au sommet le plus Jarges et fimbriées ; écorce de la tige jaunâtre. . . . . . . . Lindbergii. +} Feuilles caulinaires le plus larges à la base. | * Ecorce de la tige distinctement séparée. $ Col des cellules lagéniformes plus fortement développé que dans toutes les autres espèces; feuilles raméales étroitement marginées. . . . . . . molluscum. $$ Col des cellules lagéniformes peu recourbé; feuilles raméales largement marginées. . . . Cuspidatum. ‘* Ecorce de la tige indistinctement séparée ou nulle, verte, à parois épaisses. $ Feuilles caulinaires petites ou de moyenne largeur, ordi- nairement sans fibres; cellules des feuilles raméales en dehors sans lacunes membraneuses distinctes. T'eCurvum. $S$ Feuilles caulinaires grandes, pour Ja plupart déchirées en deux ; cellules des feuilles raméales munies en dehors de grandes Jacunes membraneuses irrégulières. riparium. B. Cellules chlorophylleuses des feuilles raméales ccuchées au milieu des deux faces des feuilles, sur la section tranversale elliptiques, rectangulaires ou carrées, c'est pourquoi les cellules hyalines uniformes aux deux côtés. a. Cellules chlorophylleuses libres œuæ deux côtés. Ecorce de la tige munie de très-petits pores ; beaucoup de cellules de Ja surface en dehors au sommet (ou à la base) avec une mem- brane atténnée, ici enfin percées. + Cellules chlorophylleuses souvent trapézoïdes ou triangu- laires et rapprochées de la surface extérieure des feuilles. Cellules hyalines en dedans le long des cellules chlorophyl- leuses, aux très-peliles papilles. Feuilles caulinaires grandes, ligulées, arrondies et fimbriées, très-étroitement marginées. ‘ * Ecorce de la tige pour la plupart de denx couches de : cellules. Fleurs monoïques. . . . . . squarrosum. ** Ecorce de la tige formée de trois ou quatre couches de cellules. Fleurs didiques...xà ii 4: vs «5 0708 ++ Cellules chlorophylleuses exactement au milieu; cellules hyalines en dedans, non papilleuses. * Feuilles caulinaires petites, triangulaires, largement mar- inées à la base. ë Ecorce de la tige formée d'une seule couche de cellnles. subsecundum. $$ Ecorce de la tige formée de denx et trois couches de come. + ICRA, “ Feuilles caulinaires grandes, ressemblant plus aux feuilles raméales, ov.-lancéolées ou ovales, étroitement marginées. $ Ecorce de la tige formée d’une seule couche de cellules. 0 - contortum. $$ Ecorce de la tige formée de deux et trois couches de. . platyphyllum. ae OO Dr LT D. Cellules chlorophylleuses entourées par les cellules hyalines. + Feuilles caulinaires grandes, largement ligulées, arrondies % ou tronquées, fimbriées, REVUE BRYOLOGIQUE. * Ecorce de la tige fibreuse, munie de grands pores en dedans et en dehors. Feuilles caulinaires non marginées à la base. medium. “ Ecorce de la tige non fibreuse, munie en dedans de grands pores, cellules de la surface atténuées en dehors au sommet. Feuilles caulinaires largement marginées à la base. Angstrémii. ++ Feuilles caulinaires triangulaires, heaucoup plus petites que dans les autres espèces. Ecorce de la tige peu développée, munie dans le Sph. compactum de très-petits pores et en dehors d'une atténuation. * Feuilles caulinaires, très-largement marginées à la base; Jumen des cellules chlorophylleuses des feuilles raméales rapproché de la face extérieure; chaque cellule de l'écorce raméale percée en dehors. . Lu n compactum. ** Feuilles caulinaires trèsétroitement marginées à la base ; lumen des cellules chlorophylleuses des feuilles raméales central; écorce raméale munie de cellules lagéniformes HHOTENCIÉES, ee 2 Se NAUN. Quant aux variétés des espèces de Sphagnum, l’auteur n’en a décrit que les variétés les plus distinctes ; le grand nombre de soi-disantes « variétés » récemment établies a éêlé cité seulement dans des notes, — en souvenir du jugement de M. Charles Müller de Halle : « L'établissement de nombreuses formes est un terrain dangereux, car chaque individu de plantes est au fond une forme pour elle-même ». — Les sy- nonymes sont bornés aux plus nécessaires, des figures et des exsiccata sont cités dans toutes les espèces rares. — Les descriptions des espèces auront égard, outre les caractères _ systématiques connus, toujours aux relations anatomiques, _ parce que l’auteur est d’avis que celles-ci doivent enfin dé- cider au point de vue systématique. — Les figures fort bien faites sont en partie des dessins originaux de l’auteur, en _ partie des copies de MM. Schimper, Lorentz, Berggren, etc. —- L'auteur veut donner une figure typique pour chaque genre et les diagnoses des genres seront précisées par des détails illustrés morphologiques et anatomiques. L'ouvrage complet . comprendra 40 à 12 livraisons, chacune de 4 feuilles. Nous ne croyons pas nous tromper quand nous le recommandons _ comme véritable chef-d'œuvre absolument nécessaire à tout _ bryologue. A. GEHEEB. Moosflora der Provinz Brandenburg. Eine systematische Zusammenstellang der bisher in diesem Gebiete beobach- teten Leber, Torf-and Laubmoose. | Von GC. WanxstORF, (Sep. — Ab. aus de Abh. d. Bot. Vereins d. Prov. Brandenburg, XXVII). Berlin, 1885. REVUE BRYOLOGIQUE. #3: L'auteur donne d'abord un résumé et une liste des ou- vrages qui ont été publiés sur la bryologie de la province de Brandebourg. Vient ensuite le catalogue systèmatique des espèces comprenant 92 hépatiques 19 sphaignes et 336 mous- ses, avec des indications détaillées de stations et de localités, et des notes critiques sur un grand nombre d'espèces et de variétés. Le Mnium paludosum W. et l’'Eurhynchium uligino- sum W. sont décrits comme espèces nouvelles. Ce catalogue est fait avec beaucoup de soin : ilest le résumé des longues recherches de l’auteur. ° F. GRAYET. Degar. — Assai d’une nouvelle classification des espèces euro- péennes du genre Hypnum (Soc. Bot. de Lyon, séance du 21 avril 4885, p. 52-60). M. Debat indique divers motifs qui l’ont engagé à modifier la classification du Synopsis de Schimper, et il propose la suivante : ProTo-HYPNA. Eu-HyPwa. (Dents à papilles éparses) (Série parallèle ). a) Rectifolia. a) Rectifolia. S 4" section, à ramification irré- S Simplicia. _ gulière (correspond aux sim. plicia). | Eu-Linnobia. ; Obtusifolia. A.—Feuilles circulaires ou ovales- circulaires, obtuses ou avec acumen obtus ( correspond aux obtusifolia. fl. stramineum. H. alpinum. — trifarium. — Goulardi. — alpestre. — dilatatum. — molle. — norvegicum. — deflexifolium. . B. — Feuilles ovales-acuminées peu ou à peine homotropes(cor- Acutifolia. respondant aux acutifoliu).. H. sarmentosum., H. lusitanicum. ko __ — pseudostramineum. __ — polare. _ — laxum. — MmiICans. = — lycopodioïdes, Le REVUE BRYOLOGIQUE. $ 2° section, à ramification en gé- néral pinnée régulière (corres- $ Pinnato-ramosa. pondant aux pinnalo-ramosa). H. giganteum. Pura. — cordifolium, H. cuspidatum. . — Richardsoni, — iurgescens. _— Schreberi. — purum. b) Curvifolia. _b) Curvifolia. Feuilles ovales-accuminées. Feuilles ovales-oblongues ou ova- les-lancéolées, nettement ho- H. badium. motropes ou incurvées, Hetero-Limnobia H. ochraceum. — subenerve. — eugyrium. — palustre. Feuilles longuement lancé- Feuilles longuement lancéolées- olées-acuminées, acuminées très-incurvées. Uncinata. - H. fluitans. H. Molendoanum. .__— exannulatum. — uncinatum. Eu-Hypna. — (Série non parallèle ). Intermedia. Filicina. H. Cossoni. H. curvicaule, — revolvens, — filicinum. _ — intermedium. — Formianum. _ — vernicosum. — Blandowii. à — decipiens, Turgida. P _ H. scorpioides. Mollusca. cs # rugosum. H. molluscum. ifoli — crista castrensis. — hamifolium. castrensis Adunca. Commutata. _ H, Sendtneri. H. commutatu m. — Wilsoni. — falcatum. — aduncutw. — irrigatum, _— Kneiïfii — sulcatum, C'upressiformia. S Hamulosa. H. hamulosum. — Ravaudi. — condensatum. — fertile, — Sauteri. — Heufleri. — dolomiticum, — fastigiatum. $S Geénuina. H. Vaucheri. — Ccallichroum. REVUE BRYOLOGIQUE. F. Heterophylla. H. Lorentzianum. — nemorosum, — Haldanianum. — Bottinii, Squarrosula. H. Halleri. Stellata. H. Sommerfeltii. — chrysophyllam. — helodeum. — imponens. — polygamum. : :— cupressiforme, — stellatum. - — procerrimum, — Bambergeri. Hylocomia. — arcuatum. se H. squarrosum. — subpinnatum. Homomallia. pro triquetrum. H. resupinatum. — loreum. — incurvalum. — brevirostrum. — Blytti. — Oakesii. — reptile. — umbratum. — pallescens. — splendens. — pratense. A. Leracor— Recherches sur la distribution géographique des Muscinées dans le département de l'Orne et Catalogue méthodique des espèces récoltées dans cette région. (Extrait de la Revue de Botanique 1883). Tirage à part, in-8° de 60 p.; 2 fr, chez l'auteur, curé de Ticheville (Orne). Il serait à désirer que chaque département possédât un \ ouvrage tel que celui-ci, malheureusement un assez grand nombre n'ont été explorés jusqu'ici que d’une manière très- incomplète. — Voici l'énumération des principaux chapitres de cette intéressante brochure: Introduction : Indication des quelques ouvrages où sont men- _ tionnées des muscinées de l'Orne, des botanistes de ce dépar- tement et des principaux points explorés. = Recherches sur la distribution géographique des Muscinées. — . e transition, grès, etc. ; calcaire jurassique, craie, grès vert, _ c.; terrains tertiaires. — Hydrographie. ne enter Orographie et géologie: principaux sommets, granite, schistes (46 REVUE BRYOLOGIQUE. | Influences météorologiques : Température, régime fluvial, humidité de l'air et état du ciel. — Régions bryologiques, listes d'espèces. Comparaison de la flore de l'Orne avec la - flore du Nord-Ouest. De cette étude l’auteur tire les conséquences suivantes : 4° le climat de l'Orne est moins favorable que celui de la Bre- tagne et du littoral de la Normandie; 2° la région méditer- ranéenne y est moins bien représentée; 3° l'Orne appartient à la zone silvatique inférieure et à la base de la zone moyen- ne ; 4° les tendances boréales de la flore y sont plus manifestes que dans les diverses contrées du Nord-Ouest. Influences du sol: influences physiques , influences chimi- ques. Listes des espèces propres aux terrains siliceux, aux terrains calcaires, espèces indifférentes, ete. Localités les plus intéressantes à visiter. | _ Le Catalogue contient l’énumération de 269 mousses, . 7 sphaignes et 52 hépatiques avec l'indication de leurs sta- tions, localités, rareté, époque de fructification et des notes sur quelques-unes d’entre elles. À. L. GRONvALL. — Bidrag till kännedomen om de Nor- diska arterna af de bada lôfmoss-slägtena Orthotrichum och Ulota, med en plancsh, In-4 de 24 p. et pl.; Malmô, 1885. L'auteur donne la description en latin de 7 espèces nou- velles, ce sont: Orth. abbreviatum, O. obscurum, O0. scani- cum, O, latifolium, O. Arnellii, O0. pallidum, 0. aurantjacum, — La planche contient 18 figures représentant des stomates, des péristomes, des capsules et le tissu des feuilles. Jen. Szyszyrowicz. — Hepaiicæ latrenses. O. rozmieszezeniu watrobowcow w Tatrach. In-8 de 101 p. et 4 tableaux; Kra- _kowie 1884. C’est un catalogue méthodique contenant un grand nombre _ de renseignements sur la distribution de 133 espèces d'hépa- tiques dans les monts Tatra. Ces observations sont résumées dans 4 tableaux indiquant la nature du terrain et la hauteur à laquelle croît chaque espèce. … Floræ Sardoæ Compendium. Catalogue raisonné des végétaux observés dans l'ile de Sardaigne, dressé par W. BanrBEY avec supplément par Ascherson et Levier, In-folio avee 7 pl., 93 fr, Librairie G. Bride], à Lausanne (Suisse). _ C'est sur la demande du libraire que je cite cet ouvrage, je ne sais s’il contient la cryptogamie. Je ferai observer de nou- _ veau aux éditeurs que les annonces sont gratuites et que je ne puis annoncer que les ouvrages contenant de la Bryologie. . + ms 13 Anwée 4886 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en. français , en latin ou en anglais. Sommaire du N° 2. Études sur le péristome (suite). Pairiserr. — Deux mousses nou- velles. Canpor.—Sur le Bryum catenulatum. Canpor.—Bibliogra= phie.— Nouvelles. A Etudes sur le péristome. (5° article) (1). NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LE GENRE BRYUM. Depuis la publication de mon premier travail sur les Bryacées, j'ai pu observer de nouveaux échantillons en assez grand nombre, dont l’examen me permet aujourd’hui de compléter et de rectifier sur quelques points les résultats aux- quels j'étais arrivé. M. le pasteur Kaurin m'a envoyé une riche collection des nombreuses variétés de Bryum qu'il a récoltées dans les montagnes de la Norwège ; je dois aussi à la générosité de M. Brotherus quelques-unes des belles _ espèces qu'il a rapportées de son voyage récent sur les côtes de la mer glaciale. L’élude de ces diverses formes me con- firme de plus en plus dans cette conviction qu’il est impos- sible de déterminer rigoureusement ces espèces difliciles et polymorphes, souvent si semblables d'aspect, si l’on ne lient pas compte avant tout de la siruclure du péristome. Je reviens encore aujourd’hui sur les espèces de la section Cladodium dans lesquelles les plaques ventrales des dents tendent à se partager par des cloisons accessoires plus où moins nombreuses : ces espèces me paraissent constituer une division nalurelle du genre Bryum très-bien caractérisée, Dans cette division, j'ai distingué d’abord un premier groupe. comprenant les espèces dont le péristome est entièrement (4) Voir Rev, Dryol, ; 44° année, p, 49, 65, 84 ; 12° année, p, 67 et 81, Le. | REVUE BRYOLOGIQUE. semblable à celui du Bryum pendulnm, la plupart des plaques ventrales étant partagées en plusieurs compartiments bien dessinés. GROUPE DU BRYUM PENDULUM. J'avais placé dans ce groupe trois espèces : Br. pendulum, B. Warneum, B. Brownii; j'y joignais avec doute le Bryum Lorentzii $ch., ayant cru pouvoir rapporler à celte espèce . quelques capsules qui se trouvaient mêlées à des touffes de Bryum calophyllum recoltées à Jerkin par M. Kindberg. Mais ayant reçu depuis de M. Kaurin un échantillon authentique du Bryum Lorentzi, récolté par M. Lorentz à Bodô, j'ai reconnu que son péristome n’a rien de commun avec celui du Br. pendulum; il ressemble beaucoup, au contraire, à celui du Br. inclinatum : des dents pâles avec une base rouge, et des plaques ventrales parfaitement simples et régulières. Cette espèce doit donc être exclue de notre premier groupe. Le Bryum Warneum lui appartient au contraire sans aucun _ doute, J’en ai observé de nouveiux échantillons venant de J'Angleterre, de la Suède et de la Norwège, et tous m'ont présenté exactement la même structure que ceux d'Allemagne el de Normandie. Je n'ai trouvé d'exception que dans une plante qui m'avait été envoyée sous ce nom par M. Géheeb, et qui avait été récoltée par le docteur Sanio à Lyck (Prusse orientale). Dans ce Bryum, les dents sont bien encore oran- gées et adhérentes au péristome interne, qui est dépourvu de cils; mais leurs plaques ventrales pâles forment des rectangles réguliers et nettement limités, avec des lamelles hyalines en _ demi-ellipse, sans aucune trace de division. Ge caractère, que _ je considère comme le critériam le plus sûr, ne permet pas _ de rattacher cette plante au Bryum Warneum; elle en diffère d’ailleurs par sa capsule plus courte, assez semblable à celle du Bryum lacustre, par ses dents moins longues, ne mesurant guère que 0"*, 25, enfin par ses feuilles plus étroitement lan- céolées. Ce dernier caractère est surtout très-apparent dans les rameaux stériles, qui, à l’état sec, sont dressés, raides et aigus, les feuilles étant appliquées contre la tige : ces feuilles se terminent par une pointe fine et assez longue, vivement dentée, qu’on ne rencontre pas ordinairement dans le Bryam Warneum; leur lissu est aussi composé de cellules plus étroites et plus allongées. On pourrait appeler cette plante Bryum strictum. Le Bryum Brownii, dont M. Kawrin m'a envoyé divers échantillons, a les dents conformées comme le Bryum War- neum, et doit être placé tout à côté ; mais les limites de ces deux espèces me semblent toujours difficiles à fixer. En coraparant les deux descriplions du Synopsis, on trouve que le Bryum Brownii se distingue ; 1° par ses feuilles à bords REVUE BRYOLOGIQUE. PS plus réfléchis et moins dentés, presque entiers; 2 par sa capsule plus étroite et moins entlée; 3° par le péristome in- terne plus parfait, muni de cils bien développés. Si ces trois caractères étaient bien constants, les déterminations seraient assez aisées; mais on les trouve rarement réunis dans les mêmes exemplaires. Le plus apparent est la forme dé la capsule ; mais il faut remarquer que même dans les touffes qui appartiennent incontestablement au Bryum Warneum, au milieu de capsules largement ventrues, on en trouve qui sont plus étroitement ovales. Les feuilles de cette espèce m'ont. paru généralement un peu plus larges ; leur pointe est souvent courte et à peu près entière, par exemple, dans les échantillons de Bärwalde et dans ceux de Normandie ; dans d’autres échantillons, elle est assez longue et visiblement dentée, mais elle ne l’est pas plus, elle l’est au contraire moins que dans la plupart de ceux qui m'ont été envoyés sous le nom de Bryum Brownii, Quant aux cils du péristome interne, rien n’est plus inconstant : à côté d’une capsule où ils sont bien développés, on en trouve d’autres où ils sont restés très-courts ou manquent tout à fait. J'ai sous les yeux des échantillons récoltés par Moë près de Lom, en Norwège, et que Schimper lui-même a rapportés au Br, Brownii : la capsule est étroite et allongée; les feuilles, même celles des rameaux, sont bordées d'une marge épaisse, colorée et large, formée de plusieurs rangs de cellules ; elles se lerminent par une pointe épaisse, assez longue, et vive- ment denlée; celles des rameaux sont tout à fait planes sur les bords, celles de la tige fertile sont légèrement réfléchies dans le bas; le péristome interne est orangé, bien adhérent, - les processus étroils et presque entiers; les cils plus ou moins développés, lantôt courts et rudimentaires, tantôt longs et filiformes ; mais, même dans ce cas, ils demeurent ordinai- rement attachés aux dents, à travers lesquelles on les aperçoit par transparence; les dents elles-mêmes sont un peu plus longues qu’elles ne le sont habituellement dans le Bryum Warneum, avec une pointe plus elfilée et lisse ; les cellules ventrales présentent de nombreuses cloisons accessoires, Les échantillons récollés par M. Karin dans les monts Dovre, à Opdal et à Jerkin, ont les mêmes caractères.” Au contraire, la forme que j'ai trouvée mêlée au Bryum calophyllum, récolté par M. Kindberg à Jerkin, a les feuilles beaucoup plus étroitement marginées, et réfléchies sur les bords dans presque toute leur longueur ; leur pointe est plus mince et enlière; le péristome interne est moins adhérent, plus pâle, les processus plus larges et bien ouverts sur la he carène, les cils généralement bien formés, longs et quelque- fois appendiculés ; les dents ont toujours la même structure, Ces caractères s'accordent mieux avec la diagnose de Schim- € 20 | REVUE BRYOLOGIQUE. per; il dit en effet des feuilles : « margine anguste reflexo ï angustissime limbata », « costa in subulam brevem sublævem : producta »; « ramulina haud limbata »; et du péristome : « processus pluries pertusi. » Il semble donc avoir eu sous les yeux, en faisant sa description, des échantillons semblables. Rob. Brown disait d’ailleurs dans la diagnose originale : « foliis integerrimis margine recurvis. » à Ces échantillons représenteraient donc le type primitif du Bryum Brownii; les autres constitueraient une série de ee formes intermédiaires entre ce type et le Bryum Warneum, qui a d’ailleurs été récolté par M. Kaurin dans les mêmes _ localités. La forme décrite par M. Limpricht sous le nom de 1: Bryum stenocarpum semble se distinguer surlout par ses ne dimensions plus petites et ses feuilles à peine marginées, a étroitement réfléchies; elle a dés cils quelquefois appendi- culés ; ses dents sont papilleuses dans leur partie byaline, et elles sont du reste conformées comme dans le Bryum Warneum. è Bayum Mot Sch. — Il faul encore ranger dans notre, pre- mier groupe le Bryum Moei Sch., dont j'ai pu observer un _ échantillon récolté par Moë lui-même, et communiqué par M. Kaurin. C’est une très-belle espèce, voisine du Bryum pendulum , mais très-bien caractérisée par sa taille plus grande, ses feuilles longuement acuminées et longuement cuspidées, atteignant 4 à 5 millimètres, à bords largement marginés et moins réfléchis; en outre, la capsule est plus pâle et plus molle, formée de cellules hexagovales à parois non épaissies; l’opercule plan-convexe; les dents du péris- tome, d’un orangé plus clair avec une base très-foncée, ont aussi une consistance plus molle et plus délicate; mais, du _ reste, les plaques ventrales présentent une structure sem- blable ; elles sont divisées, à partir du tiers supérieur, par des cloisons accessoires : vers le-milieu de la dent, une seule cloison, placée sur la ligne médiane ; un peu plus bas deux cloisons, l’une au milieu, la seconde à droite ou à gauche, assez près du bord; plus bas encore, il y a au moins trois divisions, Ces cloisons sont ordinairement perpendiculaires aux articulations principales; sur la coupe transversale, les _ lamelles hyalines sont partagées par des lignes verticales qui leur correspondent ; plus rarement ces lignes deviennent obliques ou courbes, sans présenter toutelois de crochets anchoriformes. Enfin, je placerai à côté du Bryum Moei une dernière - espèce, qui, quoique beaucoup plus petite, s'éloigne cepen- “dant par des caractères analogues du Bryum pendulum. Cette espèce a été récoltée par M, Kaurin en Norwège, sur _ Jes bords de la rivière Olma, REVUE BRYOLOGIQUE. A Bryum KAURINI species nova. — Monoïque. Tiges longues de 7 à 8 millimètres; feuilles comales nombreuses et serrées, étroitement lancéolées linéaires, «cuminées, se terminant par une longue pointe filiforme à peu près entière; fortement révolutées sur les bords, avec une marge formée de plusieurs rangs de cellules étroites; le tissu est d’ailleurs semblable à celui du Bryum pendulum : longueur 2"%,50, largeur 0"®,65 ; la pointe dépasse souvent 0,75. Cette longue pointe carac- téristique persiste jusque dans les folioles intimes des fleurs mâles : ces bractées sont courtes, ovales, colorées, et la pointe est à peu près deux fois aussi longue que la bractée. Dans le Bryum pendulam, au contraire, les folioles intimes des fleurs mâles n’ont qu’une pointe très-courte, denticulée, et la nervure finit souvent avant le sommet. Pédicelle long d’un centimètre 1/2. Capsule régulièrement ovale, longue avec l’opercule d’environ 2"",95, large de 1"%,95; le coltrès- court (0"",40 à 0,50) ne se distingue pas à l’état humide; il devient plus étroit et plus apparent à l’état sec. La capsule est très-pâle, avec un opercule orangé plan convexe, dont le centre fait saillie en une pointe mousse. Spores deux fois plus petites que celles du Bryum pendulum; lenr diamètre égale environ 0,02, Péristome long 0%",30 à 0®®,35; l’interne très-adhérent ; processus assez larges, avec de grandes ouvertures sur la ca- rène ; les dents, d’un orangé clair avec une base très-rouge, régulièrement acuminées en une pointe hyaline et papilleuse, sont munies de lamelles d’une longueur médiocre qui se rattachent par leurs extrémités à la membrane puis aux cils mal formés et non séparables du péristome interne. Lears plaques dorsales forment des rectangles orangés, à ponclua- tions bien visibles, dont la largeur dans le bas égale une fois et demie la hauteur; plus haut elles sont exactement car- rées. Les plaques ventrales sont pâles et incolores quoique assez épaisses, mais conformées commune dans le Bryum pen- dulum ; leurs divisions sont seulement un peu moins nom- breuses et se rattachent plus souvent à la ligne médiane : sur la coupe transversale elles sont partagées en compartiments irréguliers par des lignes très-obliques, divergentes et sou- vent recourbées en arcs de cercle. : Cette plante est évidemment très-voisine du Bryum pendu- lum, mais la forme remarquable de la capsule, sa couleur pâle, tranchant avec l’opercule orangé, la brièvelé du col, les spores beaucoup plus petites, la pointe des feuilles plus lon- gue, et surtout les bractées des fleurs mâles longuement cuspidées, forment un ensemble de caractères suffisants pour constituer au moins une sous-espèce. ". ; à + rang de variétés. - 92 REVUE BRYOLOGIQUE. (GROUPE DU BRYUM ARCTICUM. Le Bryum arcticum est une espèce très-étendue, compre- nant beaucoup de formes subordonnées. M. Kaurin m'a envoyé un grand nombre de ces formes, qu’il a récoltées dans les monts Dovre, et qu’il considère comme de simples variétés, notamment celles que M. Limpricht a appelées Bryum arcuatum el Bryum micans. Si l'espèce est, comme je le crois, non pas une nature absolument fermée ei invariable, mais simplement une collection de formes plus ou moins semblables, dérivées probablement d’une source commune, mais qui peuvent acquérir avec le temps des différences plus ou moins considérables, jusqu’à ce qu'elles s’éloignent assez les unes des autres pour constituer des espèces nouvelles, la question se réduit à savoir quelles sont, parmi les nombreuses races auxquelles le Bryum arcticom a pu donner naissance, celles qui présentent des caractères assez tranchés pour être décrites à part comme espèces ou sous-espèces, et quelles sont celles qu’il convient mieux actuellement de maintenir au Je considère comme représentant le type de cetle espèce Ja forme à feuilles de teinte rosée, à capsule pâle et mate, avec un opercule rougeâire ou orangé, légèrement courbée, médiocrement renflée dans Ja partie correspondante au spo- range, et s’allongeant en un col plus étroit. Ceite forme est celle qui paraît être la plus répandue dans les mon- tagnes de la Norwège; c’est celle aussi que l'on trouve dans le Jura : j'en ai va un échantillon recueilli par Reuter au sommet de la Dôle; enfin, c'est celle que M. Breidler a trouvée sur plusieurs points dans les Alpes de Salzbourg. : Un grand nombre de variétés se groupent autour de cette forme centrale, les unes à feuilles révolutées sur les bords et bien cuspidées, les autres à feuilles brièvement mucronées et presque planes, J'avais cru pouvoir rapprocher ces dernières du Bryam Lindgreni Sch., la description du Synopsis ne con- tenant rien qui s’opposât à cetle assimilation. Mais j'ai reçu depuis de M. Kaurin un échantillon authentique du véritable Bryum Lindgreni, récolté par Lindgren lui-même en Suède, près de Lidkôping, et j'ai pu constater que dans cette espèce le péristome a une structure très-différente, Les plaques ven- trales des dents sont en effel parfaitement simples et régu- lières, avec des lamelles semi-elliptiques nettement hyalines, _Sans aucune trace de division. Les plaques dorsales forment des rectangles allongés d’un gris jaunâtre, dont Ja base, dans les articles inférieurs, égale trois fois la hauteur; les deux rangées formées par ces plaques alternent entre elles, de manière à se joindre au milieu par des angles, et non par une Jigne droite verticale, comme dans le Bryum arcticum ; enfin REVUE BRYOLOGIQUE. = 23 ces plaques sont marquées, dans le tiers inférieur de la dent, de stries horizontales très-apparentes, semblables à celles que l'on observe dans les Hypnacées. C’est là un caractère remar- quable, très-rare dans les Bryacées. Je n’ai observé une tendance semblable que dans certaines formes du Bryum purpurascens, particulièrement dans celle que M. Limpricht a appelée Bryum autumnale; mais là les stries sont moins nettes et ne se montrent que sur un espace plus court. Dans le Bryum purpurascens typique, les plaques ventrales sont également simples avec de larges lamelles hyalines formant presque un demi-cercle, et les plaques dorsales s'unissent aussi par des angles, mais, au lieu de stries, elles présentent des ponctualions nettes et élégantes. En somme, le Bryum Lindgreni est très-voisin de celte espèce, et leurs limites demanderaient à être étudiées de plus près; M. Brotherus a récolté à Nyborg, sur les bords du golfe de Varanger, une forme remarquable, qu’il m'a envoyée sous le nom de Bryum purpurascens, et qui a les plaques dorsales des dents striées exactement comme dans le Bryum Lindgreni; la forme, la couleur et le tissu des feuilles sont aussi à peu près les mêmes, l’opercule plan convexe esl sarmonté d’une pointe assez allongée : cette forme devrait peut-être être rapprochée du Bryum Lindgreni, plutôt que du B. purpurascens. Revenons au Bryum arcticum. Il ne varie pas seulement dans la forme des feuilles, mais aussi dans leur couleur et dans leur tissu; il varie encore dans l'aspect de la capsule, qui devient quelquefois luisante et brunâtre avec un opercule concolore : dans certaines variétés, le sporange se renfle considérablement, en même temps que le col devient très- court, Les caractères les plus constants sont ceux du péris- tome : l'interne est toujours bien adhérent, très-imparfait, avec des processus très-étroits et presque entiers, sans trace de cils; les plaques dorsales des dents sont toujours oran- gées, presque carrées, ou du moins bien rectangulaires, n'étant jamais coupées par des angles obliques ; enfin, et c’est là le point essentiel , les plaques ventrales sont toujours divisées par une cloison placée vers le milieu. Mais, du reste, la longueur des dents, le nombre de leurs articulations, leur pointe lisse ou papilleuse, les nuances variées de leurs éléments présentent des différences nombreuses. Enfin, les dimensions de la plante et de toutes ses parties varient dans _ des proportions très-considérables. Au milieu de cette extrême variabilité on rencontre des formes plus saillantes, présentant un ensemble de traits plus arrêtés, et qu’on peut regarder comme des espèces ou des sous-espèces. Telle est celle que M. Limpricht a ‘appelée Bryum arcuatum, qui se distingue par sa grande taille et par la forme de ses feuilles ; celle que j'ai appelée Bryum callis- CE REVUE BRYOLOGIQUE. _tomum, remarquable surtout par les détails curieux de son péristome ; le Bryum micans Limpricht, caractérisé par ses petites dimensions, par la forme et la couleur de sa capsule. Il en est d'autres que l’on ne peut guère considérer que comme des variétés notables ; celles mêmes que l'on a éri- _gées en espèces n’ont pas toutes une valeur égale, el il n’est pas toujours facile d’en séparer les formes intermédiaires qui s’en rapprochent plus ou moins. Peut-être y a-t-il là aussi beaucoup de faits d’hybridalion. Je décrirai cependant encore aujourd’hui quelques formes nouvelles, l’une qui se distingue par des caractères très-essentiels, les autres qui sont dignes d'attention en ce qu’elles marquent la transition entre Île groupe du Bryum arcticum et les groupes voisins. BRYUM PURPUREUM spec. nova. — Dioïque. Plantes d’un beau rouge, enlacées à la base par un feutre radiculaire abondant, longues d'un centimètre 1/2. Feuilles rouges, ovales lancéo- lées, brièvement acuminées ; 2m, 50 sur 4", plus rarement Bu, sur 1%M,95 ; la nervure dépasse en une petite pointe. Bords très-entiers, marginés, largement et assez lâchement _ révolutés jusque vers le sommel ; la marge repliée se com- pose de deux couches de cellules étroites, colorées, formant chacune deux rangées; le reste du tissu est composé de cel- lules larges, hexagonales, à parois épaisses et rougeûtres, dont la longueur égale à peine une fois et demie Ja largeur, exceplé dans le bas de la feuille, où elles deviennent plus allongées et rectangulaires, Je n'ai vu que des plantes femelles : dans les périchèzes on ne trouve jamais d’anthéridies, et les inflorescences, souvent très-grosses, qui terminent les innovations contiennent seu- _ lement de nombreux archégones avec de nombreuses para- _physes. édicelle long de deux on trois centimètres, ou même quel- quefois un peu plus. Capsule d'un jaune pâle et mat, ovale- oblongue, un peu courbée ; col assez court, n’égalant pas la _ moilié du sporange ; exoderme formé de cellules pâles, dont les parois ne sont ni colorées ni épaissies ; opercule, étroit en Cône aigu, à peu près de même couleur, surmonté d'une _ pointe épaisse et bien saillante : longueur de la capsule 3"® ; longueur du col 1°", Spores petites, n'égalant pas tout à fait 0°",02, rouges, très-opaques, couvertes de tubercules saillants, Péristome assez court, 0°®,30 au plus; l’interne orangé, bien L adhérent, très-imparfait ; membrane basilaire courte ; proces- sus étroits, à peu près entiers ; cils nuls. Dents extérieures d’un _ jaune fauve, concolores dans toute leur étendue, peu lamelli- _ fères. Les plaquesdorsales forment des rectanglesallongés, mais : coupés bien carrément, de couleur orangée grisâtre, finement _chagrinés, dont la base égale souvent trois ou quatre fois la REVUE BRYOLOGIQUE, 25 hauteur. Les articles intérieurs sont jaunes et épais; dans la moitié supérieure de la dent, ils sont dépourvus de lamelles et se terminent en avant par une surface obtuse et arrondie ; dans la moïlié inférieure, les plaques épaisses et compactes sont surmontées de lamelles courtes, membraneuses et diri- gées vers le bas, qui vont se rattacher obliquement au péris- tome interne. Vues sur la face de la dent, les articulations ventrales paraissent sinueuses el sont reliées entre elles par des cloisons accessoires obliques, placées sur la ligne médiane ou sur un point rapproché : il n’y a jamais qu’une seule de ces cloisons pour chaque plaque. Sur la coupe transversale, on voit les lamelles peu saillantes partagées vers leur milieu par une ligne courbe, sinueuse, et plus ou moins oblique, qui part du corps de la plaque. Cette espèce se trouvait mêlée à des touffes de Bryum arcticum, récoltées par M. Kaurin à Opdal le 93 juillet 1883. Elle a l’aspect et l’inflorescence du Bryum pallens et du Bryum æneum, avec le péristome du Bryum arcticum; elle est par conséquent très-bien caractérisée, et ne peut être confondue avec aucune autre. Le Bryum arcticum et toutes les formes voisines ont des fleurs synoïques, el les spores deux fois plus grosses. Le Bryum pallens et le Bryum fallax ont le péristome interne libre et bien développé, de larges processus et souvent des cils; le Bryum æneum a les deux péristomes beaucoup plus pâles, l’interne libre avec des pro- cessus bien plus larges que dans notre espèce, les plaques dorsales des dents non colorées, les spores un peu plus grandes, d’un jaune verdâtre et presque lisses; enfin, dans ces trois dernières espèces, les plaques ventrales des dents sont simples et régulières, sans aucune trace de division. En somme, c’est entre Bryum æneum el le Bryum arcticum que le Bryum purpureum doit se placer. Les deux espèces que je vais décrire se placent au contraire entre le groupe du Bryum pendulum et celui du Bryum arcticum. BRYUM VIRIDE species nova.—Synoïque. Touffes bien vertes ; la plante tout entière, composée des tiges fructifères et des innovations de l'année, n’atteint pas tout à fait un centimètre. Chaque innovalion, longue de 5 à 6 millimètres, se termine déjà, en juillet, par un groupe d'archégones en parlie ouverts, mêlés d’anthéridies et de paraphyses. La tige, brunâtre et parsemée de radicelles dans sa partie inférieure plus an- cienne, devient verte dans sa moitié supérieure, qui est couverte de feuilles nombreuses et serrées. Sur la tige et vers le bas de la touffe terminale, les feuilles sont ovales, brièvement cuspidées, longues de 1°" à 1"*,50 et larges de O®,90 ; dans l’intérieur de la touffe, elles deviennent plus ne = grandes, 20,50 à 22,75 sur 1"",65, la largeur égalant tou- 26 ___ REVUE BRYOLOGIQUE, jours plus de la moitié de la longueur; elles sont alors briè- _ vement acuminées. la nervure dépassant en une pointe assez courte. Elles sont loutes très-concaves, très-vertes, entières, très-étroites à la base, qui n’est presque pas décurrente ; la nervure, verte et épaisse, est très-saillante sur le dos; la marge étroite, non épaissie, concolore, formée de deux rangs de cellules allongées sur une seule couche, disparaît vers la base et vers le sommet; elle est plane dans le haut, lâche- ment réfléchie dans la partie inférieure sur une longueur plus ou moins grande, de manière à former avec le limbe un “angle droit ou oblus, sans jamais venir s'appliquer conire lui, Le tissu est formé de cellules rhomboïdales assez courtes, la longueur égalant à peine une fois et demie la largeur. Dans les tiges fructifères, les feuilles ont pris une teinte jaune paille, qui ne passe jamais au rouge; elles sont devenues lus molles et semblent ainsi moins larges et moins concaves. Pédicelle long à peu près d’un centimètre 3/4 Capsule obovée, un peu courbée, munie d’un col étroit, et fortement renflée dans la partie sporangifère ; elle mesure environ 4 mil- limètres en longueur avec l’opercule, et atteint en largeur qum,95 à 478,50; le col (1"®,50 à 1,60) n’égale pas tout à fait la longueur du sporange. Exoderme d’un gris jaunâtre mat, formé de cellules pâles à parois non épaissies. Opercule co- nique étroit, de même couleur que la capsule. Anneau pâle assez large, Spores très-grandes, alleignant 0"®,04 à 0%®,05 en diamètre. Le; deux péristomes, longs de 0,35, ont une couleur jaune orangée ; l’interne très-adhérent ; processus étroits, li- néaires, fendus sur la carène, demeurant attachés aux dents ; cils nuls. Les dents bien concolores à la base, deviennent blanchâtres et papilleuses dans le quart supérieur. Les pla- ques dorsales forment des rectangles d’une belle couleur _ orange dont la longueur égale au moins trois fois la hauteur dans les artiles inférieurs; elles semblent tout à fait lisses ; leurs deux rangées alternent entre elles et ne se joignent pas au milieu par une ligne droite, comme dans le Bryum arcticum, mais par des angles obliques, comme dans le Bryum purpurascens, Les plaques venirales, d’un jaune pâle byalin, au nombre de 25 environ, sont toutes munies de la- melles bien saillantes qui viennent se rattacher au péristome interne. Ces plaques sont simples dans la moitié supérieure dé la dent, mais dans la moitié inférieure elles sont toujours divisées par des cloisons accessoires. Les articles les plus rapprochés du milieu ne présentent qu'une seule de ces cloisons, placée. sur la ligne médiane, et plus ou moins oblique; mais plus bas chaque articulation montre ordinai- rement deux ou trois cloisons, l’une sur la ligne médiane, et les autres à droite et à gauche, qui relient ainsi toutes les : KEVUE BRYOLOGIQUE. : plaques entre elles et dont l’ensemble forme un réseau élé- gant. Sur la coupe transversale, les lamelles irrégulières et à peu près de même teinte que le corps de la plaque, sont parlagées dans les articles du milieu par une seule ligne verticale ou oblique ; dans ceux du quart inférieur, elles sont divisées en plusieurs compartiments de formes diverses par des lignes obliques ou recourbées, tantôt divergentes en partant du milieu, tantôt convergentes en partant des bords : de là des ciselures variées, analogues à celles du Bryum Warneum, avec cette différence que dans celui-ci, le corps de la plaque étant beaucoup plus opaque, les dessins qu'il forme tranchent nettement sur la lamelle, tandis qu'ici ils sont indiqués d’une manière plus obscure par des épaississe- ments dans une masse d’un jaune citron uniforme. Cette espèce a élé récollée à Kongsvold, en juillet 1880, par M. le pasteur Kaurin, qui me l’a communiquée sous le nom de Bryum arcticum. Elle est caractérisée d’abord par la couleur bien verte de toutes ses parties, qui ne passe jamais au rouge, comme dans le Bryum arcticum ; puis par la forme de sa capsule obovée et fortement renflée, avec un col al- longé. Elle se distingue des Bryum arcuatum et callistomum par ses feuilles brièvement concaves, ovales, à marge étroite. Son péristome est surtout très-remarquable, d’abord par la grande longueur de la base dans les plaques dorsales, carac- tère que nous avons déjà trouvé dans le Bryum purpureum, mais qu’on ne rencontre jamais dans le Bryum arcticum ni dans les formes voisines; ensuite, et bièn plus encore, far la struciure de ses plaques ventrales : sous ce rapport elle relie le groupe du Bryum arcticum a celui du Bryum pendulum. Dans le B. arcticum et dans les espèces qui lui sont alliées, les plaques ventrales des dents ne présentent jamais qu'une seule division et une seule cloison accessoire placée sur la ligne médiane : ici au contraire on trouve vers le as de la dent plusieurs cloisons accessoires et plusieurs compartiments irréguliers dans chaque plaque : c’est la première ébauche de ce dessin curieux qui atteint son plus haut degré de com- plication dans le groupe du Bryum pendulum. . J'ai observé une structure du péristome à peu près sem- blable dans une seconde espèce, qui, par suite, doit se placer aussi entre nos deux premiers groupes, mais qui me parait bien distincte par la forme de ses feuilles et de sa capsule. PHILIBERT. (A suivre.) Deux Mousses nouvelles. Bryum naviculare Card. 7 : Toutes noirâtres, encombrées de sable dans le bas, Tige _ REVUE BRYOLOGIQUE. : s - grêle, filiforme, simple ou parfois dichotome, longue de 1 à e 3 cent. Feuilles disposées à peu près uniformément sur la tige, dressées-imbriquées , incurvées par le sommet, ovales- lancéolées, largement et brièvement acuminées, superficiel- lement denticulées vers le sommet, ou presque entières, non marginées, planes aux bords, très-concaves , carénées, cym- biformes, pourvues d’une forte nervure noirâtre s’arrêtant très-loin du sommet; long. environ 4 millim., larg. 1/3 à 1/2 millim. Tissu lâche et délicat, formé de grandes cellules bexagones-rhomboïdales, 3 à 4 fois aussi longues que larges ; les basilaires plus courtes, subrectangulaires. — Inflorescence et fructification inconnues, _ Cette curieuse espèce a été récoltée au mois de septembre 1884, par M. le D' Bernet, de Genève, et par M. Payot, au sominet de l’Aiguille de la Glière (Aiguilles Rouges), près de Chamounix. Il serait à désirer qu’on en découvrit un jour la fructification, qui seule, permettrait de lui assigner la place qu’elle doit occuper dans la série des espèces. Pour le mo- ment, on ne peut guère la comparer qu’au 2. Marratii, qui s’en rapproche par ses feuilles concaves et un. peu navicu- laire, mais qui en diffère d’ailleurs, au premier abord, par son port plus robuste, ses feuilles beaucoup plus grandes, “obtuses, moins concaves, entières, pourvues d’une nervure s’arrêtant immédiatement au-dessous du sommet, elec, Homalothecium sericeum var. fragile Card, à Diffère du type par ses loufles compactes, délicates, par ses petites dimensions, par la fragilité de ses tiges et par ses feuilles très-étroites, pourvues d’une nervure moins longue. Cette plante, de même que la précédente, m’a été com- muniquée par le Dr Bernet, qui l’a récoltée en 1884, à la base . de troncs de Mélèzes près de Finhant (Suisse). En l'absence des fructifications on ne peut guère y voir qu’une forme al- pine et appauvrie de l'A. sericeum. J. CARDOT, Sur le Bryum catenulatum Sch. Grâce à l’extrême obligeance de M. Hobkirk, j'ai reçu un échantillon authentique de cette mousse, récolté au Ben = Lomond par le D" Stirton, et j'ai pu examiner aussi un petit brin provenant de l’herbier même de Schimper. De cet exa- _ men, il resulie pour moi que le B. catenulatum n’est qu’une simple forme du Webera commutata. Schimper avait lui-même prévu la possibilité de ce rapprochement, puisque, après avoir = donné la description de sa plante (1), il ajoute en note : « Diflert a Webera commutata toliis latioribus brevius acumi- REVUE BRYOLOGIQUE. 29 « natis, margine haud reflexis, minus distincte serrulatis, sic- « cilate incurvis, retis areolis brevioribus, ita ut potius ad « genus Bryum quam ad genus Weberam pertinere videa- « tur. » Il suflira de faire remarquer que les caractères cor- respondants sont sujets à variations dans le W. commutata : les feuilles sont souvent entièrement planes aux bords, la denticulation est plus ou moins distincte, les mailles da tissu - plus ou moins allongées. M. l'abbé Boulay a déjà établi, dans son excellent ouvrage sur les Muscinées françaises, p. 279, que le B. filum Sch., de Chamounix, n’est qu’une forme e/ongata du Webera commutata. La plante du Ben Lomond est presque identique à celle de Chamounix, dont elle diffère à peine par ses tiges un peu moins grêles ; les feuilles sont absolument semblables dans les deux plantes pour la forme et le tissu. J. CARDOT. Bibliographie. Beschreibung der Harpidien welche vornehmlich von Dr. Arnell während des Schwedischen Expedition nach Sibirien im Jahre 1816 gesammelt wurden, von DR. C. Sanio.—(Bihang till. : K. Svenska Vel.-Akad. Handlingar. Band. 10, n° 1). — Stockholm, 1885. 64 pages. * L'auteur donne d’abord quelques détuils sur le voyage de l'Expédition suédoise, en Sibérie (1876). Le terrain exploré est divisé, d’après le prof. Sahlberg , en 4 zones : 1 Territo- rium montosum ; 2. T. silvosum ; 3 T. arcticum, et 4 T. frigidum. Vient ensuite une liste des localités explorées avec leur latitude (du 58° 20/ jusqu'au 70° 30‘). L'auteur aborde ensuite la description des espèces et variétés dans l’ordre suivant. I. Hurpidia exannulata. h) Arnellii San. , e Rotae (De Not.). 4. Hypaum fluitans L. ont ; 6 exannulatum (Gümb.). HI. Harpidia intermedia. a) typicum San. 2, HypnumintermediumLdb. *** fumigatum San. a verum San. Fe 8% purpurascens Sch. ** arclicum San. FREE cuspidatum. *KkF# Cossont Sch. b\ acutum San. 8 revolvens (Sw.). *? assumile San. + fuscum San, 8 orhophyllum Milde. ++ brunneum San, falcatum Sch, -_ +f+ violascens San. à amphibium San, Minis édis €) palndosum San. II. Harpidia adunca, +++ pennulosum San. | 3, Hypaumuncinatum Hedw, LP mEtREr le fe x 4 Pi PS Te : ARE 5 30 REVUE BRYOLOGIQUE. - æ snetum San. b) vulgare San. ** medium San. c) Sendineri Sch. +f fuscellum San. * Jatifolium San. *#* plumosum Sch. ** {riviale San, £ plumulosum Sch. ç Schimperi San. + Arnellii San. a) capillifoliium Warnst, +++ tenue San. 5. Hypnum fycopodioides ** implezum San. Schw. à drepanioides San. « genuinum San. 4. Hypoun aduncum L. ** Japponicum Lindb. a Blandowii San. ++ Sahlbergii San. a) pungens H. Müll. #* majus Lindb. c) polycurpen Bland. ++ Holleri San. d) intermedium Sc. 6 vernicosum (Lindb.) ##*# Jaxum Sch. y Hampei San. IV. Harpidia hybrida. c) Aneïffi Sch. ++++ gracile San. 4. Hypnam fluilans X adun- d) tenue Sch. cum San. ##* filiforme Bergg. a paludosum San, #8 Jensum San. ++ alpioum San. ++ sciurum San. y valgare San. +++ julaceum San. à exannulatum San. FE pobustius San. 2. Hypnum lycopodioides X f) percurrens San. fluitans San. . à molle San. 3. Hypoum intermedium X ** Holleri San. vernicosum San. *** binerve San. 4. Hypnom badium X Wil- € legilimum San. soni San, Un tableau indique la disposition des variétés de Harpidium sur le Jenisei dans les 3 zones: Territ. sylvosum, T. arcti- cum et T. frigidum. L'ouvrage se termine par un catalogue des Harpidia d’Eu- rope, ce qui rend facile la comparaison avec ceux de Sibérie. Le D' Sanio s’est consacré à l'étude de cette section du G. Hypnum. Ses travaux sont trop connus pour qu'il soit besoin de faire l'éloge du livre dont je viens de donner une analyse. F. GRAVET. R. BrarruwairTe. The British Moosflora, part, IX (p. 213-244, t. 33-36). Prix : 4 shill. (5 francs). Cette 9° livraison, faite avec autant de soin que les précé- dentes, contient la description et la figure ‘des espèces sui- vantes : Tortula cuneifolia , T. Vablii, T. marginata, T. ca- nescens, T. muralis, T mucronata, T. subulata, T. angustata, T mutica, T. papillosa, T, lævipila, T, montana , T. ruralis, T. princeps, Pleurochæte squarrosa, Mollia crispa, M. multi- En REVUE BRYOLOGIQUE. 31 _eapsluaris, M. Milteniüi, M. rostellata, M. microstoma, M. squarrosa, M. tortilis, M. viridula, M. rutilans, M. tenuis, M. calcarea, M. æruginosa, M. verticillata, M. crispula , M. litoralis. ; : RoBerT Du BuyssoN. — Æ'tude sur les caractères du genre AMBLYSTEGIUM et description des espèces. Mémoires de la Soc. Nat. d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers, tome XXV, p. 161. Tirage à part in-8° de 23 p., 1 fr. 50, chez l’Auteur, au Vernet par Brout-Vernet (Allier). C’est une 2° édition de l’essai analytique du genre Amblys- tegqium du même auteur; 12 espèces et un grand nombre de variétés et de formes y sont décrites, au nombre desquelles une espèce nouvelle l'A. Cashi des environs de Manchester. J. CaRDOT — Quelques mousses nouvelles pour la Flore belge. Compte-rendu des séances de la Soc. Bot. de Belgique, 1884 et 1885. Ces deux notices contiennent les espèces suivantes : Tre- malodon ambiguus, Campylopus polytrichoides, Fissidens rüfulus, Trichostomum flavovirens , Tortula membranifolia , Rhacomitrinm patens, Messea tristicha, Hypnum revolvens, Campylopus paradoxus, GC. brevipilus var. elatus et var. compactus, Ulota crispa var. intermedia, Plagiothecium sylva- ticum var. rivulare, Atrichum undulalum var, minus, Neckera crispa var. falcata, Hypnum Kneiflii var. pungens, J. Carpor. — Les mousses des Ardennes. Bulletin de la Soc. Bot. de France, 1885. L'auteur donue la liste des espèces les plus intéressantes de ces montagnes. Le Grimmia atrata descend à une altitude de 130 m. entre Revin et Fumay. J'allais faire une analyse de la partie muscologique du bel ouvrage de M. W. BanBey, indiqué dans le dernier nu- méro de la Revue, lorsque j'ai reçu du D" Bernet le compte- rendu ci-dessous. J'ajouterai que tous les botanistes liront avec intérêt la traduction française du Journal du voyage de Schweinfurth en Sardaigne en 1858 et la courte biographie de F. Müller qui fut envoyé en 41827, en Sardaigne , par l'union itinéraire d'Esslingen. Il rapporta un assez grand nombre de mousses, dont plusieurs nouvelles qui furent étudiées par Bruch. ; .N L'excvlent ouvrage de M. W. Barbey « Floræ Sardow Com- pendium + contient la liste complète de tous les végétaux, tant phonérogames que cryplogames, observés jusqu’à ce _ 32 | REVUE BRYOLOGIQUE. jour en Sardaigne. Pour ce qui concerne la bryologie , . M. Barbey a réuni avec soin les indications qu'il a trouvées dans la littérature. L’Epilogo della Briologia Italiana de G. De Notaris (1869) a servi de base à cette partie de son travail, qui a été complété en outre par le résultat des her- borisations de MM. Schweinfurth, Magnus, Reinwhardt, Gen- nari, Marcucci, Bornemann, de Sardagna, elc. Ce catalogue comprend l’énumération de 175 mousses et de 35 hépatiques, accompagnées d’indications diverses, de loca- lités, de Rédhcice, etc., pouvant servir à l'étude de leur distribution géographique. Ce sont en partie des espèces typiques de la région méditerranéenne et un nombre notable d'espèces apparlenant à la région silvalique. Dr BERNET. Em. BESCHERELLE.— Mousses nouvelles de l'Amérique australe. Bulletin de lu Soc. Bot. de France, 1885, in-8° de 16 pages. Cette brochure contient la description de 39 espèce non- velles récoltées par MM, Savatier, Hyades, Hahn et Hariot ce sont : Dichodontium paludella; Dicranum australe, D. Harioti, D. rigens ; Campylopus laniger, C. flavissimus, C. orthocomus, C. Saddleanus, C. crassissimus; Blindia Chu- ruccana ; Leptodontium matucanense; Barbnla Arenæ, B. Savatieri; Grimmia austro-leucophæa; Zygodon Hyadesi; Schlotheimia gracillima; Macromitriuur Harioti, M. Saddlea- num; Orthotrichum Lebruni; Ulota Savatieri ; Tetraplodon fuegianus; Hymenocleiston magellanicum; Breutelia bra- chycoma ; B. aureola, B. Hariotiana ; Stereophyllum fuegia- num; Thamnium decumbens ; Ptychomnium subaciculare ; Sphagnum falcatulum, S. bicolor, T: & Nouvelles. Les ouvrages suivants seront analysés dans le prochain n° : R. SrRUCE, — Hepaticæ amazonicæ et andinæ ; 600 p. et 27 belles planches. London, Trübner, Ludgate-Hill ; le prix sera indiqué au n° 3. Je ne connais aucun auteur qui ait fait d'aussi nombreuses découvertes et publié un ouvrage aussi important, LimPricar. — Kryplogamen-Flora, die Laubmoose, 4° livr. BESCHERELLE. — Florule bryologique de Mayotte, 46 p. LeracQ. — Recherches sur quelques muscinées de l'Orne, Le D° Remann vient de publier les n° 425-680 de ses Musci austro-africani, | # N3 13 Anne 1886. REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais Sommaire du N°3. Bryum oblongum. Linogerc. — Riella Battandieri. Trapur. — Bar buia Buyssoni. PaiLt8erT. — Récoltes bryol. du frère Gasilien dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. Canoor. — Bryum argenteum et espèces voisines, KinpuerG — Une excursion à la gorge de Salvan. Berner, — Le n° 742 des Musci G. ArxeLL, — Bibliographie. — Nouvelles. Bryum oblongum. Dioicum, parvum, eum innovationibus 1 cm. altum et in pe- richælio 1,5 mm. crassum, cæspites in solo sepultos, parvos, : humiles et sat laxos formans vel gregarium vel aliis museis _intermixtum, inferne fusco-brunnescens, superne pallidius, innovationibus læte viridibus et subnitidiuseulis:; caulis ad 5 mm. usque allus, in planta matura foliis totis, excepta nervo, putredine plus minusve dissolutis, innovationes ejus- dem altitudinis singulas-ternas, rigidas, strictas, fere fili- formes, parvifolias et vulgo teretes, obtusas procreans, fuscus, usque in perichætio densissime et longissime subnigroradi- cosus ; /olia accrescentia, non decurrentia, plus minusve pro- funde concava, inferiora remotissima, minima et squamæ- formia , erecto-palentia, lale ovata, oblusiuscula, plane marginata, nervo crasso, rufo, brevi, superiora patenti-erecta, _Ovalo-elliptica, obtusissima-obtusa, margine dextro a basi fere ad apicem recurvato, non limbato, integerrimo, nervo in apice dissoluto ; eadem innovationum sat densa, suberecta, vulgo imbricata, ovalo-elliptica, obtusa, margine plano, sub- cymbiformi-concava ; celluue rmagnæ el vix incrassatæ, basi- lares rectangulares, 0,065-0,03 ””. longæ et 0,02, Jatæ, roseolæ, mediæ quoque restangulares, 0,035 mm, longæ et 5 0,02 mm, Jatæ, virides, superiores irregulariter subrectan- gulares — oblongo-hexagonæ , 0,0285-0,025 ®", longæ et A MR RU à DENT RTE Sr TPE en BR EN 2 Ne 5e UE 0,02-0,0465 "%. latæ , densæ chlorophyllophoræ ; éracteæ perichætii erectæ, exteriores triplo longiores quam folia, _ oblongæ vel sublingulatæ, obtusæ vel indistincte apiculatæ, _ valde concavæ, apice leniter cucullatæ, marginibus, excepto _ in apice, revolulis, nervo crasso in summo apice dissoluto, _ intimæ duæ parvæ, e basi ovata longe acutæ, nervo subcon- _tinuo; cellulæ eisdem foliaribus simillimæ, parum laxiores, basilares tamen plures intensinsque roseæ ; sela 5-16 mm. alla, erecta, flexuosula, crassiuscula, apice summo abrüptis- sime cygnea, fusco-parpurea, lævissima, sicea non torta ; _ theca 1,75 %, longa et 0,75 crassa, perfecte pendula, regu- laris, rufo-, collo fusco-purpureo, ælate purpureo-nigra, ni- tidiuscula, pyriformis, sicca, præserlim in collo ad setam rotundato, rugosa et sub ore magno non constricta, pachy- dermis; cellulæ exothecii magnæ, bene et conformiter incras- __ satæ, valde variæ, subrotundæ —oblongæ et quadratæ-rec- tangulares, lævissimæ, stomata superficialia in collo copiosa, parva, fusca; annulus latus, triplex, operculo adhærens, vix revolubilis; peristomium magnum et altum, rufo-pallidum, depresso-semiglobosuam, apiculatum, totum papillulosum ; exostomii dentes parum in sicco divergentes, dolabriformes, acutissimi, apice ultimo obluso, extusa linea mediana alter- patim flexuosula notati, intus dense et alle trabeculati; endos- _ tomium perfecte liberum, ejusdem altitudinis, corona basilaris dimidia tamen altitudine dentium, sedecimplicata, processus in Carina profanda validissime perforati, cilia bina vel terna, … basi laliora et planiuscula, superne tereli-filiformia, optime _ appendiculala ; spors 0,02%%, viridulo-flavi, lævissimi, a chlo-. _ rophyllo et gutta magna oleosa farcti; operculum magnum, _ rufum, nilidum, e basi depresso-semiglobosa robustius api- Culatum ; calyptra cucullata, basi expallida, superne rufo- _ purpurea, lævissima, nitida. _ Masculæ plantæ eisdem femineis intermixtæ, multoties mi- nores, ramosiores, pro more parvifoliæ ; androecia magna ; bracteæ circiter 8, erecto-patentes, parum concavæ, ovalo- oblongæ, obtusæ, marginibus planis et a cellulis elongate _rectangularibus in duplici serie Himbatis, nervo brevi, intimæ € basi subrotunGa apiculatæ ; antheridia 5-8, cucumerina, pa- raphysibus sat paucis, filiformibus, robustis, longioribus, roseolis, REVUE BRYOLOGIQUE, Bryum oblongum Lindb. apud Soc. F. F1 fenn. die 3 dec. 1881 ; in à med SF. FL f, 9, p.127, n°9 (1889). _ HaB. Fünlandia. In vicinitate urbis Helsingfors, loco de- _ presso argillaceo-arenoso, vere ab aqua obtecto et æstate plus _ Mminusve exsiccalo, ad Fredriksberg, aliis Bryis, ut Pr. pal- A lente, argenteo, intermedio, lacustri et serotino, et bepaticis, ex gr. Riccardiis incurvata el fuscovirente, Jungermania Limprichtii, Rte Scalia Hookeri, Fossombronia incurva et Blasia associatum (4 et fr., primum oct. 10, 1880, S. O. L.). Provincia Ostro- bottnia borealis, paroecia Turlola, in margine viae argillosae ad pagum Pello (forma minuta, e. fr., junii 28,877, R. Huzr). Norvegia Provincia Buskeruds Amt, Skonger prope opp. REVUE BRYOLOGIQUE. Drammen (c. fr., junii 1884, B. KaaLaas). Provincia Sondre Throndhjems Amt, paroecia Opdal, in prato pastoris ad rivum Sjordala, allit. cire. 700 m. (c. fr., aug. 6, 1881), et arena. tenuissima aquæ nivalis vere defluentis causa sensim dela- bente (s. d. Landlobet) in regione alpina montis Olmberget (c. fr., primum julii 42, 1882, Car. KauRiIN). Provincia arctica Hedemarken, in fossis argillaceis prope praedium Nyborg ad sinum varangerfjord (c. fr., aug. 20, 1885, v. F. BROTHERUS). Species valde peculiaris et quasi inter Br. erythrocarpum (vel bicolor), argenteum et cyclophyllum medio; cum Br. Blindii nihil commune possidet. Helsingforsiae, die 17 sept. 1885. S. 0. LINDBERG. Riella Battandieri Sp. nov. Monoïca , erecta, vix ramosa, 20-25" longa; ala basi calcarata mox lata undulata bi-pluriloba, lobo superiore ro- tundato falcato ; costa deorsum in radicellas soluta, superne foliata , foliolis obtusis sparsis dein confertis ; fructibus 1-4 secus nervum seriakis, involucro ovalo acuminato, capsula glabosa sat longe pedicellata, sporis echinatis; antheridiis 3-12 ovoideo ellipticis, in sinu inter lobis alæ ordinate nidu- lantibus. Hab. ln fossis hieme inundatis cirea vicum Maison-Blanche Alger dictum ubi martio 1885, ineunte ab amicissimo socio Battandier detecta fuit. EXPLICATION DE LA PLANCHE. . Un individu de grandeur naturelle. Etat jeune, formation du 1° lobe ?. Plus avancé, éperon. . Apparition des anthéridies et des archégones. . Fruits développés. 6. Groupe d'anthéridies. 7. Un archégone avec le début de l’involucre. 8. Fruit. ; 9, Spore. OR ON TRABUT, 1 REVUE BRYOLOGIQUE ” _ Barbula Buyssoni Sp. nov. Monoïca, pusilla; folia diversiformia, mox apice obtuso _ rotundato mutica, mox breviter mucronata, sæpius pilifera ; margine pleramque recto, subinde leviter recurvo, nunqguam incrassato; cellulis in parte dimidia inferiore rectangulis longis hyalinis, in parte superiore quadratis opacis papilli- geris, marginalibus subhyalinis vix papillosis paulum elon- gatis. Theca oblonga, cum operculo breviter rostrato sub- obliquo , annulo latiasculo diu persistente coronata ; _ peristomium omnino nullum, sed operculi cellulæ spiraliter contortæ. Sporæ minutissimæ læves. Flores masculi termi- nales. Tiges courtes, ne dépassant guère 3 millim et formant de petites touffes dispersées ; feuilles oblongues ou ovales, de forme et de grandeur très-variables, longues de 4 à 2 millim., _ ordinairement 4" 1/2, larges de 0""40 à 0,70, quelquefois _ Am; sur certains points, surtout vers la base des tiges et sur les jeunes rameaux, elles sont obtuses, arrondies et mutiques; _ sur d’autres poinis elles sont brièvement mucronées, le plus souvent elles se terminent par un poil de longueur variable, mais dans celles mêmes qui sont pilifères le limbe est tantôt arrondi au sommet et tantôt acuminé, La marge est le plus souvent tout à fait plane, plus rarement elle se recourbe _ légèrement par places, mais sans devenir jamais révolutée, et en demeurant partout mince; elle est toujours moins colorée que le reste du tissu, présentant sur un ou plusieurs rangs des cellules presque transparentes, un pen allongées, et quelquefois courbées en arc, lisses on parsemées de rares papilles, tandis que celles du limbe, dans la moitié supérieure de la feuille, sont petites el carrées, bien vertes, très-opaques et très-papilleuses; dans la moitié inférieure les cellules deviennent longues, rectangulaires et hyalines. Pédicelle long de 4 à 6 millim, Capsule oblongue, brune, égalant, sans l'opercule 1* 1/2; lopercule légèrement oblique, mesure de 0" 40 à 0,60. Coiffe très-lisse, longue de 1" 4 /2. L’anneau assez large s'élale au bord de la capsule après la chûte de Jopercule. J'ai observé un grand nombre de plantes sans pouvoir découvrir la moindre race de péristome. L'opercule _ présente à sa base trois on quatre rangées de pelites cel- lules très-courtes ; le reste est formé de cellules très-lon- _gues el lrès-étroites, linéaires, disposées en spirale, de telle sorte que celles de deux faces opposées, vues par transpa- rence, paraissent se croiser selon des angles d'environ 45 _ degrés. Les spores sont d’une extrême petitesse et parfaite- ment lisses, Les fleurs mâles naissent sur les ramifications des mêmes REVUE BRKYOLOGIQUE. TR: : de plantes qui portent les fleurs femelles, et elles sont égale- ment terminales; souvent plusieurs périgones sont gronpés sur une seule lige, qui a le même aspect que les tiges fertiles; quelquefois un petil rameau mâle naît au-dessous de la fleur femelle. Les anthéridies sont courtes et ovales, les feuilles qui les entourent ont à peu près la même forme que les autres, Malgré l'absence constante du péristome, celle espèce ne peut guère être placée que dans le genre Barbula; par son aspecl et la structure de ses feuilles, elle est évidemment voisine des Barbula muralis, Wabhliona, marginala, mais elle s’en distingue par des caractères cerlains. Dans le Barbula muralis, la marge des feuilles est toujours bien révolutée et forme une sorte de bourrelet; dans le Barb. Wabliana elle est plane, mais composée de cellules opaques et carrées, très- fortement papilleuses; enfin, dans le Burb. marginata, elie est épaissie et formée de deux couches de cellules allongées, irès-distincles et disposées sur plusieurs rangs. Ces trois espèces ont toujours d'ailleurs un périsiome bien développé. D'un autre côlé, la forme et la torsion des cellules de l’oper- cule, et l'extrême petitesse des spores ne permellent pas de rapprocher notre plante des Pottia. Elle est en quelque sorte intermédiaire entre ces deux genres, dont elle prouve une fois de plus l'aflinité; on serait tenté de la regarder comme un hybride, surtout en considérant la grande variabilité des feuilles, mais ce serait alors un bybride du second degré, les plantes étant produites elles-mêmes par des spores nées dans des capsules hybrides. ee Cette espèce curieuse a été découverte au Mont-Dore, par M. du Buysson, qui a déjà fait dans ces montagnes plusieurs trouvailles remarquables, entre autres celles de lAndræa alpina et du véritable Grimmia plagiopodia, bien distinct, à mon avis, du Grimmia arvernica de Clermont. Le Barbula Buyssoni croît sur des rochers trachytiques, au sommet du pic de Saney, et près de la grande cascade. PHILIBERT. Note sur les récoltes bryologiques du frère Gasilien : 2 dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. 0 Depuis plusieurs années , le frère Gasilien me communique toutes ses récoltes bryologiques dans le massif du Plateau Central. J'ai trouvé dans ses envois bon nombre d'espèces fort intéressantes , quelques-unes même nouvelles pour la France. En attendant que cet excellent et infatigable obser- valeur nous gratifie d’un travail sur les Mousses de sa région, _ REVUE BRYOLOGIQUE. _ j'ai pensé que l'indication de ses principales trouvailles pour- __ pait intéresser les lecteurs de la Aevue bryologique. Les localités le plus souvent citées dans la liste suivante sont, pour le Puy-de-Dôme : les environs de Clermont et ; d'Ambert, Chansert (1,400 m.), Valcivières (1,400 m.), Pierre- : sur-Haute (1,600 m.), et pour le Cantal : Roc des Ombres _ près Salers (1,600 m.), Roc du Merle (1,300 m.), Puy Chava- roche (1,600 m.), Puy Violent (1,500 m.). Je donne ces alti- = tudes d’après les étiquettes du frère Gasilien. J'indique par un astérisque les espèces nouvelles pour le Plateau Central, et par deux astérisques les espèces nouvelles pour la France. * Hypnum umbratum Ehrh. —Chansert près Pierre-sur-Haute. oo Ÿ © — sarmentosum Wabhl. — Pierre-sur-Haute, abondant, . Valcivières près Ambert. — cordifolium Hedw. — Ambert. — ochraceum Turn. — Valcivières. — éugyrium Sch, — Valeyre près Ambert. — molle Dicks. - Labourlhonne près Ambert. — — var, dilatatum Boul. — Valcivières. — crisla-castrensis L. — Roc des Ombres près Salers. ES — callichroum Brid, — Tbidem., ue = vermicosum Lindb. — Ambert. nn — revolvens Sw. — Ibidem. — intermedium Lindb. — Tbidem. = — pseudostramineum G. Müll. — La Tour Goyon près = Ambert, — Obs. — La description publiée dans le Synopsis, 2° édit., p. 736, s'adapte parfaitement aux échantillons _ Stériles que j'ai sous les yeux. Ainsi que l'a déjà fail remarquer M. Renauld, cette plante paraît plus voisine = seet. Harpidium). _ * Hypnum radicale P. B. — Bords de l'Allier à Mezel près Clermont. | — trichophorumR. Spr. (Plagiothecium piliferum B.S.). — Valcivières près Ambert. — pulchellum Dicks. — M Dômes, — strigosum Hoffm, — Royat près Clermont, — — var. præcox Wahl. —Montagne de Ran- LS danne. tu — var. diversifolium Lindb., — Plateau de Gergovie, —. reflexum Slark.—Les Pradeaux près Ambert. — nttens Schreb.— Laroche près Ambert, Pierre-sur- . près Ambert, fructifié. … Heterocladium heteropterum B. S. — Env. d’Ambert. _ du Z. Kneïffii que du A. fluitans (Cfr. Renauld, Rev. de la 5 . _ Haute, Le * Thyidium delicatulum Lind. (verum !). — Bois de la Volpie REVUE BRYOLOGIQUE 9 * Heterocladium heteropterum var. fallax Milde.— La Forie près Ambert. : PR Leskea attenuata Hedw. — Durtol près Clermont. - eu Pterygophyllum lucens Brid. — Le Lioran, Cantal. “ Fontinalis squamosa L.—Env. d’Ambert, plusieurs localités. Polytrichum gracile Dicks. — Les Pradeaux près Ambert. — strictum Banks. — Jbidem. La Oligotrichum hercynicum Lam. et DC.—Pierre-sur- Haute. ee * Diphyscium foliosum Mohr. var. acutifolium Boul. et Card. — Labourlhonne près Ambert; stérile. Tetrodontium repandum Schw. — Puy-de-Dôme. #*_ Dhilonotis seriata Mitt. — Pierre-sur-Haute , marécages. — Obs, — Je ne connais pas la description originale de cette plante, publiée dans les Musci Indiæ Orientalis, mais les échantillons communiqués par le frère Gasilien répondent exactement à la description donnée par M. Venturi, dans ses Considérations sur le genre Philonotis (Rev. bryol., 1882, p. 46), d’après des spécimens d’Ecosse et du Grand St-Bernard, ainsi que la description publiée dans le Synopsis of the British Mosses de M. Hobkirk, p. 131.—M. Lindberg considère le Ph. seriata comme une bonne espèce ; M. Venturi n’y voit au con- traire qu’une simple variété du PA. fontana. Sans vouloir me prononcer sur la valeur de cette plante, qui constituerait en tous cas une forme très-remarquable, je me contenterai d'en donner ici une description sommaire, afin d'attirer sur elle l'attention des bryologues : Plante ayant l'aspect d’une forme très-robuste du PA fontana. Tiges radiculeuses. Feuilles très-rapprochées, 1. CARE: briquées, disposées en 5 lignes spirales très-dislinctes (dispo- sition qui donne à la plante un aspect très-remarquable et rappelant celui du Grimmia funalis), falciformes, sensible- ment plus élroites que dans le Ph. fontana, révolutées à K base, légèrement plissées, dentées sur tout le contour, Ner- vure très-épaisse, rougeâtre, hérissée jusqu’à la baèe, de même que le limbe, de papilles nombreuses el très-saillantes. * Tissu plus ferme que dans le PA. fontana, formé de cellales plus petites et plus étroites, les basilaires ovoïdes, les autres linéaires, allongées, 4 à 8 fois, les supérieures jusqu’à 12 fois _ aussi longues que larges. — Les échantillons récoltés par le _ frère Gasilien sont stériles. : A *# Philonotis fontana Brid. var. laxa Vent. Rev. br. 1882, p. 45. + — Pierre-sur-Haule, rochers ombragés hu- mides. LA — cæspitosa Wils. — Ambert, la Tour Goyon, Pierre- sur-Haute. es Bartramia Halleriana Hedw.— La Volpie, près Ambert. “ — Œderi Schw. — Pay-Chavaroche,. ri Meesea uliginosa Hedw. — Bois de Nerome près Salers. LD M, REVUE BRYOLOGIQUE. __ Bryum pendulum Sch. — Royat près Clermont. _ — polymorphum B. S. — Roc du Merle. its — lepitostomum Sch. — Puy-de-Dôme. = Entosthodon ericetorum Sch. —" Bois-St-Jean près Mauriac. ** Pyramidula tetragona Brid. — Gravenoire près Clermont. Schistostega osmundacea W.et M. — La Forie près Ambert, Orthotrichum obtusifolium Schrad. — Fertile à Ambert. — Huichinsiæ Sm. — Labourlhonne, Valcivières, la Volpie près Ambert, — Ludwigii Brid, — Valcivières. Zygodon Mongentii B. S. — Bien fructifié au Puy-Chavaroche. . * Coscinodon cribrosus Spr. — Montagne de la Lozère au Het Chambon. Rhacomitrium fasciculare Brid. — Chansert près Pierre-sur- Haute ; Roc des Ombres. — sudelicum B. S, — Pierre-sur-Haute; Roc-des- Ombres, Se Protensum À. Br, — Chansert près Pierre-sur- Hante, . ® L . Grimmia montana B.S.— Environs de Clermont et d’Ambert ; | a Mont-Dômes; Puy-Chavaroche. Rue — alpestris Schleich. — Royat près Clermont. _ — Donniana Sm. — Puy-de-Dôme. = 7 palens B.S$S. — Pierre-sur-Haute, Puy-Chavaroche. * — elatior B. S. — Environs d'Ambert. . — lorquata Grev. — Chansert, Pierre-sur-Haute; Roc des Ombres. — funalis Sch.— Roc des Ombres; Roc du Merle; Puy- _ Chavaroche, — @rvernica Phil. — Beaumont près Clermont. — Conferta Funck. - Env. d’Ambert : Roc des Ombres ; | es Roc du Merle ; Puy-Chavaroche, col de Nerome. ne — sphwrica Sch. — Gravenoire près Clermont; plateau 7 se de Gergovie. Barbula canescens Bruch. Ambert. _* Leptotrichum glaucescens H pe. — Roc des Ombres. _ * Didymodon tenuirostris Wils. — La Forie près Ambert. … Dicranum Bergeri Bland. — Les Pradeaux, Pierre-sur-Haute. — undulatum B, S.— Le Monestier, bois de Dourlioux s#" à “près Ambert. EUR TT fuscescens Turn, var, fexicaule B. S. — Pierre-sur- Haute. — ‘ Starkei W. et M. — Pierre-sur-Haute. . =: BlyuüB.S. — Ibidem. Un échantillon unique, un . Peu Malgre et rabougri, mais très-bien caractérisé par ses feuilles étaiées en tous sens ou à peine homotropes, el sur- lout par ses fleurs mâles terminant un rameau spécial. Ce dernier caractère, le seul’ sérieux et qui puisse permettre bi SLA STAND (Sè 4 LS 20, . TL de maintenir à celte plante son autonomie et de ne pas en faire une simple variété du D. Starkei, n'avait pas encore élé constaté sur les échantillons de provenance française que l’on a rapportés à cette espèce, mais qui ne sont proba: blement que des formes du D. Starkei. Dicranum Sauteri B. S. — Chansert près Pierre-sur-Haute. — strictum Schleich. — Montagnes des Pradeaux. REVUE BRYOLOGIQUE. de A — montanum Hedw. — Fructifié à Labourlhonne près Ambert. — squarrosum Schrad. — Froclifié à Job et à Valci- vières près Ambert. — curvatum Hedw. — Job. La Rodarie près Ambert. * Fassidens exilis Hedw. — Bo:ds de la Dore à Ambert. ins pusillus Wils. — Lacassière près Aydat. Brachyodon trichoides Fürn. — Puy-de-Dôme, La Volpie et La Rodarie près Ambert. ï Weisia denticulata Brid. — Puy-de-Dôme ; Labourlhonne près Ambert ; Chansert près Pierre-sur-Haute. * Ancœæctangium compactum Schw. — Puyÿ-Chavaroche, fert. ; Puy-Violent, st. Andreæwa rupestris Rolb. var. falcata Lindb. —La Volpie, Ver- tolaye près Ambert. * — crassinervis Bruch. — Roc du Merle. * Sarcoscyphus sphacelatus N. (4). — Pierre-sur-Haute. — commutatus Limpr. (S. densifolius Auct. non Nees). — Puy-de-Dôme ; Roc des Ombres. * Alicularia compressa Gots. — Pierre-sur-Haute ; Puy Violent. * Scapania subalyina Dum. — Roc du Merle. Jungermannia alpestris Schl. — Pierre-sur-Haute. — lycopodioides NW. -— Ibidem. TT multiflora Spr. — Ibidem. Mastigobryum trilobatum N. — Chansert près Pierre-sur- Haute. ie .deflexzum N. — Ibidem. Ptilidium ciliare N. — Pierre-sur-Haute. *_ ARadula commutata Jack.— Puy-Chavaroche. J. CARDOT, #“ Bryum argenteum et les espèces suivantes. Si l’on regarde la capsule de quelques espèces de Bryum avant la sporose, elle semble très-remarquable par l’opercule très-épais et par l’absence d’un col distinct. Ces caractères m'ont paru suflire à distinguer un nouveau genre, Argyro- (4) La plupart des Hépatiques ont été déterminées par M. Stephani, RE bryum (Kindb. Bryineæ). Je ne veux pas actuellement insister sur ce genre comme distinct du Bryum, parce que la capsule, après la sporose et la chute de l’opercule change vraiement la fornie pour faire voir un col court ; mais je pense qu'il est utile de maintenir les caractères, que je viens de citer, pour séparer une section de l’ancien genre Bryum, de sorie qu’elle comprenne les espèces suivantes, trouvées en Suède- Norvège. . EL Fleurs dioïques, (Cils du péristome interne plus ou moins appendiculés. Spores petites.) t. Bryum argenteum L. (Argyrobryum Kindb., 1. c.), Commun en Suède-Norvège, 2. Bryum virescens Kindb. (Argyrobryom virescens Kindh., be ie espèce n’est trouvée qu’en état stérile, sur les pierres humides de quelques ruisseaux alpins près de Kongsvold et d'Opdal, en Norvège. 3. Bryum Blindi Br. Sch. (Argyrobrynm Kindb., 1. €.). Norvège, Dovre, assez rare (#ryum lœtum Lindb.). À. Bryum Kiœærii Lindb.. Musei scand, Diflère de l’espèce précédente par les feuilles ovales et brièvement acuminées, brillantes d’un éclat doré, mais les cils du péristome interne sont souvent appendiculés. Norvège, Dovre, très-rare, ro 5. Bryum bicolor Dicks., Lindb. (Areyrobryum bicolor Kindb,, L c., Bryum atropurpureum Br, Sch.). - Suède, très-rare; trouvé en Scanie (Skane) et près des - villes de Linkoeping et Norrkoeping. 6. Bryum versicolor Al. Braun, _ Norvège, Opdal, très-rare. IL Fleurs monoïques. Cils du péristome interne non appen- diculés ou manquants. Spores grandes. 7. Bryum calophyllum R. Brown, Très-rare : Suède, un lieu an bord du lac Verern en Vester- goetland ; Norvège, littoral près de Frondhyem et en Fin- marken, la région alpine de Dovre dans les lieux humides. 8 Bryum Maratti Wils. “ As __ Très-rare : Suède, littoral oriental des iles Œland et _ Gottand, ds REVUE BRYOLOGIQUE. Linkoeping, 5 mars 1886, N. Conn. KiNDBERG. Une excursion à la gorge de Salvan. Une localité bryologique des plus intéressante, est sans doute la gorge de Salvan, dans le Valais, à quelque minutes : de la station de Vernayaz. Le botaniste qui fait son excursion _ de Chamounix revieni en général par le Col de Balme et Martigny ou par Salvan et Vernayaz. Le phanérologue pré- fèrera le Col de Balme, tandis que le bryologue choisira la route de Salvan, où il pourra récoiter mainte espèce recher- chée dont plus d’une nouvelle pour cette région. Entre fins-Hauts et Salvan, le long du sentier, dans la forêt, au pied des mélèzes on trouvera en abondance une mousse regardée comme nouvelle par les botanistes auxquels elle à été communiquée et qui a recu de M. Cardot le nom d'Homalothecium sericeum var. fragile. Cette plante croît en toutfes denses, elle est remarquable par son éclat doré et la fragilité de ses rameaux. Je l’ai récoliée le 20 septembre 1884, au retour d’une course à Chamounix. Plus loin, quelques minutes avant d’atteindre Salvan, à droite de la route existe une dépression de terrain entourée de roches moutonnées; il y a là un petit marécage dans le- quel on fera une ample collection de Sphagnam. L'on y trouve d’abord à côté de l’Hypnum fluitans L,, une forme spéciale du Sphagnum cyrbifolium Ebrh, C’est une forme inondée, à tige dénudée et dont les rameaux sont réunis à l'extrémité de Ja tige en un gros capitule sphérique. Je l'ai soumise à M. G. Cardot, et nous l'avons appelée Sphagnum cymbifolium var. macrocephalum ; dans le même localité et quelquefois mélangée avec le précédent croît en abondance une variété intéressante du Sphagnum subsecundum Nees. On arrive enfin à Salvan à une altitude de 900 mètres environ. De là la route descend à Vernayaz (470 mèt.) en décrivant 42 lacets dans une gorge ra- pide, a l’ombre d’une forêt de mélèzes, de hêtres et de châ- taigners el en coupant en maint endroit un torrentécumeux. C’est cette gorge que je recommande à l'amateur de musci- nées, il y trouvera entre-autres : Coscinodon cribrosus Spruce, f, (8 à 900 m.). Grimmia tergestina Tomm., f. Barbula latifolia Br., f. Frullania Jackii Gottsche. Radula commutala Gottsche. . Jungermannia Dicksoni Hook. = Reboulia hemisphærica Raddi, : en compaguie de Sarcoscyphus emarginatus B., F. Scapania undulata Dum., f. Pellia calycina Nees, Mastigobryum de- flexum Nees, Lejeunia serpyllifolia Lib. : Vis-à-vis de Vernayaz, sur les pentes abruptes des Fola- terres existe la localité classique du Fimbriaria fragrans Nees, découverte par Schleicher, Elle y est encore abondante et je l'ai retrouvée ce printemps (1885), accompagnée de Targionia hypophylla L.,*., de Reboulia hemisphærica Raddi et d'une Riccia qui attend encore sa détermination. REVUE BRYOLOGIQUE. | M | NH. REVUE BRYOLOGIQUE. Plusieurs de ces espèces ont des aliaches méridionales ou méditerranéenues très-marquées. Ceci correspond bien à la distribution des phanérogames dans cette partie du Valais où l’on rencontre à des altitudes de 600 mètres le hêtre, le mélèze et le châtaignier réunis, Le Dr Christ, dans sa Flore de la Suisse, caractérise ainsi cetle région chère aux bota- nistes, « La végétation est alpine el se compose d’un mé- lange de lypes méridionaux et de types du Nord. D' BerNer. Musci Galliæ, n° 742. On the moss, published under the named numero, prof. _ Philibert has given a note in Æev. Bryol. 1885, p. 23-24, asserting it to belong to Hypnum fluitans or H. exannulatum, not to H. Kneiïffi, [n bis last paper on Sibirean Harpidia (confer Æev. Bryol. 1886, p. 29-30). Doctor C, Sunio, in page 4T names the very same moss H. fluitans-exannulalum-auu- tum-violascens ; in some specimens from 1877 of this moss D" Sanio has found bastard-fruits with the peristomium dis- playing intermediate characters of H, exannulatam and. H. aduncum. Sd Lam very glad thus Lo see that the {wo learned bryologists partake of the same opinion that I have more privately nou- vished myself, my chief aim with publisbing the moss in . Musci Galliæ being to subject it Lo the examination of more experienced bryologists, as I did not feel myself satisfied with tbe name given it in 1883 by D' Sanio. W, ARNELL Bibliographie. _ R. Srauce, — Hepaticæ Amazonicæ et Andinæ. — 1 vol. in-8° de 800 pages et 22 pl. — 24 shill. (26 fr. 25); Trübneret Ci, Ludgate Hill, 57, London. ; Je n’ai fait qu'indiquer dans le dernier numéro le titre de _ cet important ouvrage, voici lénumération des genres et sous- genres décrits avec le nombre des espèces. Les hépatiques de l'Amérique équatoriale décrites par l'au- teur sont au nombre de 560, toutes, à l’exception d'une demi- douzaine , recueillies par lui-même. De ce nombre, 283 sont Jubuleæ, 255 Jungermanieæ, et les 22 qui restents ont Marchan- tiaceæ, Ricciacew et Anthocerotaceæ., Elles sont réparties entre 50 genres, dont 8 nouveaux, de la manière suivante : REVUE BRYOLOGIQUE. se 45 Subordo 1. — JUNGERMANIACEÆ. Tribus 1. JuBULEX. | + Gen. T. Frullania Raddi. . . . . 47 Sp. nee. Subg. 1. Chorantelia . . 21 Sp. 2. Trachycolea. . 4 Thyopsiella. . . . 43 3, Homotropantha 1 Diastaloba . . . . 4 Gen. H-dobola Dim, 1 Sp. Gen. JII. Lejeunéa Lib. .°,. . .… . 934Sp. $ 1. Æobostipæ S2 Schizostipe. Meleoriopsis . . . 4 D Ot à Suby. 4. Stictolejeunea . 2 Sp. | 418. Prianolejeunea. , 40 Sp. 2. Neurolejeuneu. 1 19. Crossotolejeunea. 3 no 3. Peltolejeunea . 1 20. Harpalejeuneu . . 20 ne 4, OmphalanthusN. p.p. À 21. Trachylejeunea . 6 & 5. Archilejeuonen . 7 22. Drepanolejeunea. 8 6, Ptychanthus N. 1 23. Leptolejeunea . . 6 7. Masligolejeunea 3 24. Ceratolejeunea. . 17 7 Thysananthus N, 3 25. Taxilejeunea. . . 45 é 8. (Dendrolejeunea).(? 0 26. Macrolejeunea . . 2 : 9. Bryopieris N.p.p. 4 27, Otigoniolejeunea, 5 10. Acrolojeunea, . 2 28. Hygrolejeunea . . 13 & (Phragmicoma Syn. p. p.). 29. Euosmolejeunea . 6 FE 14. Lopholejeunea. 4 “ nn : à 12. Platylejeunea . 5 he At ses dis rie à 43. Anoplolejeunea 1 A Se enneNr F4 33. Eulejeunea, . . , 30 14. Brachyolejeunea, 3 31. Microlei sr (Phragmicoma Syn. , p. p.) À. 4, MICroicjJeunea . , 1 35. Cololejeunea. . . 11. 36. Diplasiolejeunea . 2 Phragmicoma Syn., p. p.). 16. Done 4 37. Colurolejeunea. , 2 47. Odontoleieunea 10 934 : On He Myriocolen nov. gen; | . . . .,. ,. . 1 Trib. 2. JUNGERMANIEZ. ie Subtr. 1. Radulewæ, | “ _. IV. Radula Dnm. . . . RS de dE se Subtr. 2. Porellecæ. - ee Fe. V. Porella Dili. our Poe D du ls x = SUD, 3. | patidion: 2 G: sr. saine Mitt, . . 4 | G. VIE Herberla Gray. . 4 145. Homalol ejeunea k Æ 4) Asiatica ; nulla species americana, a ee Ye DE à or TER y Mare 16 te REVUE BRYOLOGIQUE. ; (Sendinera Syn. H... G. X. Leiomitra Lindbh. . 4 G. VII. Lepicolea Dum. . 1 (Trichocolea Syn. p. p.). IX. Chætocolea n. g. . 1 Subtr, 4. Trigonantheæ, G. XI. Arachniopsis n. g 3 | G. XIV. Micropterygium XII. Lepidozia Dum.. 41 EF RE XII. Bazzania Gray . 19 XV. Mytilopsis n. g.. 1 Gen. XVI Cephalozia Dum. Re ne Subg. 4. Protocephalozia S, 5. Eucephalozia S. . . 4 2. Pteropsiella S.. 6. Cephaloziella S. . . 1 1 1 3. Zoopsis Hook. . , 1 | 7. Odontoschisma Dum.. 5 4. Alobiella S.. 4 453. G. XVII. Adelanthus Mitt. 3 | G. XIX. Kantia. . . . 10 XVII Anomocladan.g. 1 (Calypogeia Syn. H.). Subtr, 5. Scapanioideæ. Gen. XX. Scapania Dum. Subtr, 6, £'pigoniantheæ. G. XXI. Lophocolea Dum, 19 | G. XXIV. Leioscyphus XXII. Clasmatocolean.g. 2 Mit. re. | XXII. Chiloscyphus XXV.CalypogeiaRaddi. 2 Corda.. . . 1 (Gongylanthus Syn. H.). . Gen. XXVI, Plagiochila Dum, , 69 $ 1. Spinulosæ., . , 44 $ 4. Frondescentes, , 9 $ 2. Grandifoliæ, . . 16 SS Crise 2° 2 $ 3. Heteromallæ, , ‘13 69 G. XXVSI. Syzygiellan.g. 2 | G. XXIX. Symphiomitra XXVHE, Tylimanthus FMI ao = ne DUR. >. 5: 1 XXX. Liochlæna Nees. 2 Gen. XXXI. Jungermania Rupp. . . . . . . . . 42 Subg. 1. Aplozia Dum . . 4 | 3. Anastrophyllum S 2. Lophozia Dum. , 5 3 42 Gen. XXXII. Nardia Gray (Alicularia Syn. p. p) . . . 4. 2 "4 1 LA Sub. 4. Eunardia S. 0 | 3. ApothomanthusS. . —, +.buvalvx Ldb. .... -2 Gen, XXXIIT Acrobolbus Nees . Subtr, 7. Fossombroniee. S 4 Typice, S 2. Leptothecee, 6. XXXIV. Fossombronia R, 4 ! XXXVIL. Symphyogyna Mont. 4 # + REVUE BRYOLOGIQUE. | a 47 e _& XXXV. Noteroctada Tayl, 4 | XXXVHI. Pallavicinia Gray. 1 (Androcryphia Nees). (Blyttiu Syn. H.) XXXVI Scalia Gray. . 1 | XXXIX. Monoclea Hook . 1 (Haplomitrium Nees). Subtr. 8. Metzgerieeæ. G. XL. Areura Dum. . 144 | XLI. MetzgeriaR. . . . 8 Subordo I. MARCHANTIACEÆ. G. XLII. Marchantia . . 4 | XLV. Aitonia Forst. . . 2 XL Finabriaris Nas 3: (Plagiochasma Syn. H.). : . | XLVI. Clevea Lindb. . . 1 Subordo I. RICCIACEZÆ. Gen ALVIL-Riocis Mieb 5, "1. Siam... à Subordo IV. ANTHOCEROTACEZÆ. 6. XLVII. Dendroceros Nees 2 | L. Notothylas Sull . . 4. XLIX. Anthoceros Mich. 5 F L'auteur adopte partout la terminologie qu'il a déjà indi- quée dans ses mémoires sur le « Cephalozia » (Malton : 1882) et sur |” « Anomoclada » (Journal of Botany, 1876); c. a. d., il appelle « facies antica » la face antérieure ou supérieure — celle-là qui regarde le ciel ou le spectateur — d’une tige, _ feuille, ou périanthe ; « postica » la face inférieure — celle- la qui touche ou regarde la terre. Ainsi les stipules, ou amphigastres, sont pour lui « folia postica » ou « foliola » ; il nomme « bracteæ » les feuilles involucrales et la stipule involucrale (où il y en a) « bractea postica » ou bracteola. » F. STEPHANI. —Hepaticorum species novæ vel minus cognitæ. Celui qui s'occupe des hépatiques exotiques et qui veut déterminer ses plantes, se trouve en face de difficultés insur- montables ; il n’y a pas d’herbier qui contienne toutes les espèces, et même les herbiers les plus riches contiennent un _ grand nombre de déterminations fausses ; il n’y a pas aussi de livre qui conlienne toutes les descriptions détaillées, car le Synopsis Hepaticarum est devenu très-incomplet, ses des- _criplions sont souvent très-courtes et ne prétendent pas donner toutes les diagnoses d’une manière suffisante ; sou- _ vent ses auteurs n’ont même pas vu les plantes dont ils reproduisent les descriptions. Les nouvelles espèces qui ont été décrites depuis sa publi- _ Cation, sont dispersées dans un grand nombre de livres et de _ journaux. Souvent un auteur n’a pas eu connaissance des _ publications d’un autre, et il y a tout un nombre de plantes | _ très-diverses qui portent le même nom, comme il y a des * ‘espèces nouvellement décrites qi sont connues depuis long- ie er 3 REVUE BRYOLOGIQUE. k 18. temps sous un auire nom. 1 à Hors de cette synonymie il y a encore d’autres diflicultés, on a placé des plantes dans des genres auxquelles elles n’apparliennent nullement, et, en négligeant entièrement la texlure des feuilles, on a donné le même nom à des espèces très-diverses. Une révision est devenue très-nécessaire, c’est ce travail qu'a entrepris M. Stephani, en commençant par le genre Radula et en continuant par le genre Mastigobryum qui est en cours de publication dans l’Æedwiqia. Les descriptions en lalin sout faites avec beaucoup de soiu el les planches repré- sentent les caractères des espèces décrites. — Il n’y aura pas de tirage à part, il faut s'abonner au journal de cryptogamie l'Hedwigia du D' Winier, qui paraît tous les deux mois par cahier de 48 p.; 8 m. (10 fr.), librairie C. Heinrich, à Dresde. < FE. 4 D'° RôLL. — Zur Systematik der Torfmoose (Sep. Abd. aus Flora, 1885, n. 32 und 33). L'auteur traite en délail, de la variabilité des caractères dans les Sphaignes : il examine tous les caractères employés pour la distinction des espèces, et les trouvant tous variables, il rejette le principe de l'espèce. F. GRAVET. L. Rabenhorsts kryptogamen-Flora von Deutschlaad, Oester- reich und der Schweiz, — Die Laubmoose von G. Limenicur, — 3. Lieferung : Sphagnaceæ, Andreæaceæ, Archidiaceæ, Bryineæ. P. 129-192. Gg. 51-73. Cette livraison contient la description des espèces sui- vantes : Sphagnum cuspidatum, recurvum, riparium, Pylaiei. _Andrewa petrophila, sparsifoïia, alpestris, crassinervia , _ anguslata, Huntii, Rothii, frigida, nivalis. Archidium phas- = Coïdes. Nanomitrium tenerum; Ephemerum serratum, co- hærens, Rutheanum, Flotowianum , sessile ; Ephemerella recurvifolia ; Physcomitrella patens, Hampei. Acaulon mu- licum, lriquetram. Phascum Floerkeanum, euspidatum, pili- ferum, curvicollum, rectum, Mildeella bryoides, on 1 D Nouvelles, Vient de paraitre : La 4° livraison du Muscologia gallica (32 p. et 10 pl), con- tenant Ja fin des Barbula, les Cinclidotus et la première partie des Grimmia. Guide du Bryologue dans les Pyrénées, par JEANBERNAT et RENAULD, 184 p. | Nh AS NE : 186. REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou eu anglais. Sommaire du N° 4. Sur la Morphologie des Mousses. S,-0. LapperG. — Voyage de Richard Spruce dans l'Amérique équatoriale. — Bibliographie. — Nouvelles. + Sur la Morphologie des Mousses. = Avant 1848, on n'avait pas de notions bien claires con- cernant l’évolution des sporophytes supérieurs. En cette année parut l'ouvrage monumental du comte polonais J. de Leszczyc Suminski, intitulé : Zur £Entwicklungsgeschichte der Farrnkräuter, où l’auteur fit part aux botanistes de ses décou- vertes importantes au sujet du mode de fécondation des fou- gères. La théorie émise par lui, et appuyée de démonstra- tions positives, eut à subir de la part de certains savants une opposition opiniâtre et en partie exagérée ; mais, étant une vérité, basée sur la nature même, elle put facilement sup- porter l’examen rigoureux de tous ceux qui voulaient voir de leurs propres yeux sans avoir de parti pris. Elle fit donc son chemin à la gloire de l’auteur et pour le plus grand bien de la science. Par ces découvertes de M. Suminski, continuées avec un succès inattendu par d’autres morphologues, on en vint à constater l’existence d’une double reproduction chez + les sporophyles supérieurs. Ainsi, l’on a clairement démontré que les spores des fougères donnent naissance à un proem- bryon (gamothallium) (4), qui chez les différentes familles et leur subdivisions peut posséder une forme et une direction différentes, mais qui est toujours petit, aphylle et muni d’or- (M) Pour le distinguer du prothallium des sphaignes, etc., qui a un carac- __ tère morphologique tout différent, cet organe a été nommé par nous gama= | thallium (V. Ofrers, Kongl, Vetensk.-Akad. Fürhandi., 4862,p.155, obs. 45). 50 REVUE BRYOLOGIQUE. | ganes générateurs des deux sexes ou de l’un d’eux. Après fécondation préalable, ces pistillidies, souvent fort nom- _ breuses, donnent naissance à la forme pleinement développée de la plante qu’on appelle vulgairement « fougère » et qui est pourvue de racine, de tige, de feuilles et de fruits, con- tenant des spores. Cette fougère est maintenant fécondée une fois pour toutes et forme annuellement de nouvelles spores, _ce qu’elle continue à faire dans certains cas probablement pendant des siècles. Ces deux actes séparés de la vie des fougères sont ordinairement appelés « générations », ce qui n’ést pas tout à fait juste, car, dans la langue commune, le mot « génération » a une signification tout autre. Si l’on emploie le mot génération, il est synonyme de métamor- phose, terme dont on se sert pour désigner les changemenis considérables, ayant lieu à certains intervalles, auxquels sont exposés les arthropodes, et qui sont spécialement remar- quables chez les lépidoptères, aphides et autres dans leurs états de larve, de nymphe et d’insecte complet; nous passons sous silence nombre d’autres exemples du règne animal. Le développement des fougères se compose done de deux actes très différents, dont l’un, le gamothallium (la plante sexuelle) est de durée très courte (il existe un mois au plus pour disparaitre ensuite complètement); el dont l'autre (la plante sporifère) est vivace et a la même fonction annuelle que le fruit des spermophytes ; c’est pourquoi on pourrait le nommer un fruil vivace avec racines, tronc (soit souterrain, soit aérien) et feuilles, organes qui sont tous nécessaires pour la reproduction de l'espèce, continnée pendant des dizaines ou des centaines d’années. Germination el évolution des mousses. __ L'évolution des mousses est presque la même que celle des fougères, car on à pu, chez elles aussi, distinguer deux périodes bien distinctes. Ainsi, le proembryon des fougères. est tout à fait analogue à ce qu'on appelle vulgairement «la mousse », qui se compose d’une tige plus ou moins prolongée, ou de l'an d'eux (plante sexuelle des mousses). La fougère, uu contraire (c'est-à-dire la forme ultérieure produisant des spores) est analogue au sporogonium des mousses, qui se _ compose de la calcéole, du pédicelle et de la capsule con- 4 _ tenant des spores (4). Pourtant l'évolution chez les mousses (1) H est à remarquer que chez le Pleuridium caldense (découvert au Brésil par mon frèrei, espèce voisine du PL axillare, j'ai trouvé une fois le sporungium développé tout autrement que d'ordinaire, C'était une petite plante à tige bien marquée, munie vers le sommet de quatre feuilles pelites, muistout à fait normales, C’est un fait d’un grand intérêt morphologiqne, portant des feuilles et des organes génératifs des deux sexes "RE REVUE BRYOLOGIQUE. les Mousses vraies (1). Chez le premier groupe des mousses, les HÉparTiQues, le produit de la germination des spores correspond le plus à celui des fougères ; une spore n’engendre qu’une seule plante. Cnez les genres Marsilia (Pellia) et Noteroclada, le premier RE est bien plus compliquée que chez les fougères. Nous allons donc en entreprendre une description détaillée, dans laquelle nous considérerons à part les Hépatiques, les Sphaignes et très commun dans le nord, le second occupant une zone correspondante au sud de l'équateur, la spore se transforme immédiatement en une plante nouvelle, de sorte que ce ne serait pas sans raison qu'on établirait une comparaison entre leurs spores composées (pluricelluleuses) et l'embryon globu- leax des spermophytes. Dans ces genres, la spore est un corpuscule oviforme, dont l’une des extrémités est amincie et composée d’un segment globuleux, une cellule transpa- rente, granuleuse et jaunâtre, qui diffère des autres cellules contenant de la chlorophylle, sous le rapport de la forme, de la grandeur et de la couleur. Cette cellule terminale unique s’allonge immédiatement pour constituer la racine ; les autres sont déjà les cellules mères du tronc et donnent, en formant d’autres cellules, naissance au tronc thalliforme plat et ho- rizontal. Chez les autres hépatiques thallifères, il se forme pourtant d'abord un corpuscule celluleux à limites plus ou moins déterminées, qui loutefois est souvent placé au sommet d’une cellule cylindrique (le Keëmfaden des allemands), issue de la spore même, et qui à son tour donne naissance au nouveau tronc thalliforme. Les formes foliifères, au contraire, nous montrent trois sortes de productions primaires de la _ spore : chez les Frullaniées il se forme un petit disque platet rond au bord duquel se développe un bourgeon, qui forme ensuite le tronc muni de feuilles et de sexes ; chez les _ Jungermaniacées vraies à feuilles entières et rondes, c’est une _ masse celluleuse épaisse, ronde et plus ou moins eylin- _ drique, qui se transforme immédiatement au sommet sans limites aucunes en tronc; chez les Jungerm. homogames & feuilles fendues, c'est un fil (protonéma) iong, mince et ra- _ mifié, en quelque sorte un chapelet de cellules, qui produit un Corps nu, à limites bien accentuées. Ge corps nu engendre = à son lour le tronc pluristrale et grossier, Celte dernière _ forme se rapproche beaucoup de celle des Mousses vraies, _ Comme nous le verrons plus loin, quoique, chez ce dernier _ groupe aussi, la loi qui veut que d'une spore il se formeune seule plante soit rigoureusement suivie. = Les SPHAIGNES ont un protbhallium qui est ordinairement (Sournal of the Linnean Society, Botany, vol. XIII, p, 488-205, 4872), tr” _. (1) Comp., quant aux relations de ces groupes, notre article: On Zoopsis j M. | REVUE BRYOLOGIQUE. _ semblable au tronc thalliforme stérile de plusieurs genres _ d’hépatiques, par exemple Anthoceros et Riccardia, surtout de l'espèce À. latifrons. I est plat, plus ou moins horizontal, __ multifide à bouts tronqués ou comme coupés en travers; mais il n’émet des filaments radicaux qu’aux bords les plus droits. Ces filaments existent aussi en très petit nombre à la partie inférieure. Au bord rapproché de la base il y a un bourgeon tendant à former une plante nouvelle, En outre, il se forme quelquefois sur les racines du protballium, lors- qu’elles se sont allongées et divisées, des protubérances plu- ricelluleuses qui, dans des circonstances favorables, peuvent donner lieu chacune à une plante, L'évolution normale a lieu de cette manière, lorsque là spore tombe en terre humide. Dans l’eau, au contraire, celle-ci n’engendre qu’un filament conferviforme (protonéma), qui se divise en plusieurs ra- meaux, et qui, par places, forme des nœuds, dont la plupart n’ont point la faculié de se développer davantage. Chez les Spbaignes, plusieurs plantes naissent donc d'une seule spore. = Les Mousses vrAïES sont, sous ce rapport, beaucoup plus uniformes que les Hépatiques. Car leur spore produit d'abord un protonéma, qui chez quelques-unes est fortement déve- loppé et subsiste très longiemps ; il y a même des cas où il est vivace et analogue au rhizome des herbes vivaces (par _ exemple: Polytrichum subrotundum, nanum, etc., Discelium, ‘Ephemerum, eic.). Le protonéma apparaît souvent sous la _ forme de surfaces minces et vertes d’une largeur de plusieurs pouces, sur les racines d'arbres, à la base des murs et d’autres places ombragées et humides. Ces surfaces vertes étaient appelées autrefois, avant qu’on eût reconnu leur vraie nature, « la matière verte de Priestley. » Souvent on les décrivait . comme espèces spéciales du genre Con/erva. Çàù et là, sur le _ tissu intriqué, se forment des bourgeons plus où moins nom- breux, destinés à la reproduction; on peut en conclure la manière dont se forment les touffes chez les Mousses vraies, en ce qu’une spore crée plusieurs individus, On en a certai- nement observé plusieurs modifications, et il est certain qu'il en reste encore beaucoup à découvrir; mais le sujet est si peu étudié, qu'il y a de grandes familles dans lesquelles l’évolation n’a pas été étudiée chez une seule espèce. Parmi _ citer que, daus le genre Andreæa, le protonéma se transforme _ pur division longitudinale des cellules en formations larges et thalliformes, d’où naissent de nouvelles plantes. La spore de Georgia pousse d’abord un protonéma, qui émet des prothal- les exceptions les plus remarquables à cette règle, on peut lium spatulés ; plus tard, il se développe à la base de ceux-ci : des bourgeons peu nombreux. : À diffère de celle des Fougères de la manière suivante : 4) chez . Donc, en général, la germination et l’évolution des Mousses nes HRVUE BRYOLOGIQUE. . les premières Ja plante sexuelle ne se forme pas immédia- tement de la spore ; elle est, presque sans exception, pré- cédée d’un ou deux « états de nourrice » (ce qui se voit surtout Chez les mousses vraies, probablement à cause de leur reproduction sexuelle et de leur tendance à former des touffes) ; 2) la plante sexuelle est vivace, souvent d’une durée illimitée (de plusieurs siècles ou même de milliers d'années), et 3) la plante sporifère se forme de nouveau chaque année après reproduction préalable et est donc, tout comme le fruit des spermophytes, de nature caduque, car l’évolution n’en dure qu’un an. Nous voyons donc qu'il y a une différence essentielle entre les ordres ci-dessus mentionnés et que la durée des deux actes de vie est en raison inverse chez les Fougères et les Mousses ; il va de soi que la différence de durée est accompagnée de différences notables de structure et de richesse d'organes chez les deux « générations. » Chez les fougères, la plante sexuelle est éphémère et aphylle, tandis qu'elle est, chez les mousses, vivace et douée d’or- ganes secondaires bien développés ; la plante sporifère des premières vit pendant des dizaines d'années et est douée de racines, de tige et de feuilles ; celle des secondes, au con- traire, est annuelle, arhize et aphylle, mais douée de tige (1), à ds considère comme telle le pédoncule et la columelle u fruit. La racine. Les racines des mousses sont de simples filaments cellu- . eùux. Chez les hépatiques, elles sont formées d’une seule cellule, qui, dans quelques cas, se fend en rameaux plus où moins nombreux ; chez les mousses vraies elles se com- posent, au contraire, de plusieurs cellules, qui adhèrent l'une à l’autre par des parois obliques (les parois doubles des fils du protonéma forment un angle plus ou moins droit avec l’axe longitudinal da fil) ; les sphaignes n’ont pas de racines, si ce n’est sur le prothallium et sur la plante sexuelle très récente. Les racines sont à la base du tronc ou à sa partie inférieure, quand celui-ci est horizontal; parfois elles gar- nissent le tronc d’un feutre épais ; souvent elles naissent de Ja nervure de Ja feuille des mousses vraies, surtout quand _ les feuilles sont fragiles. Dans ce cas, elles émettent parfois des rameaux, qui se transforment directement en protonéma _ secondaire, donnant naissance à des individus nouveaux; _ parfois même, elles développent des calathides mâles mi- : (4) Chez la monstruosité ci-dessus citée du Pleuridium caldense, la tige de la plante qui tenait lieu de sporogonium ressemblait en effet complètement un eepec nent. au sommet il y avait les quatre feuilles nerviées, de forme HOUR ; . se it REVUE BRYOLOGIQUE. croscopiques sur la plante femelle des mousses vraies dioïques, dont la plante mâle est très rare on tout à fait _ inconnue (plusieurs Dicrana, tels que D. undulatum, ela- * tum, elc., Thyidia, etc.). Sur la coiffe du Schistophyllum julianum, qui se sépare facilement de l’opercule, surgissent des racines, et de celles-ci un protonéma et de petites plantes nouvelles ; la plante sporifère, découpée en morceaux, peut également servir à la reproduction de l’espèce. Les racines des mousses, à l'exception de celles qu'émet la nervure de la feuille (un faisceau cambial d’une organisation inférieure), ne sont, au point de vue anatomique, que des formes d’épi- derme ou des trichomes. Les cellules radicales des Marchan- _ tiacées, munies à l’intérieur d’épaississements claviformes, qui sont mêlés à d’autres plus gros et tout à fail lisses, sont très étranges ; on n’en connait pas la fonction ; il n’en existe pas chez les autres groupes, de sorte qu’elles caractérisent : Spécialement cette famille, la première parmi toutes les _ mousses. La tige. Celle-ci est, chez les mousses, tantôt souterraine, tantôt aérienne. La première de ces formes est beaucoup plus rare et apparaît surtout comme rhizome, lequel est bien caractérisé : Chez Polytrichum, Catharinea, Climacium, ete. (1). Le proto- _néma vivace, qui produit chaque automne de nouvelles _ plantes sexuelles, forme une transition entre la racine aérienne et le rhizome. On trouve le rhizome principalement _ chez les mousses vraies, mais il ne fait aucunement défaut _ chez les hépatiques. Les genres Scalia et Rhopalanthus en ont un coralliforme, qui rappelle fort celui de l’'Aypopitys, et les Plagiochile, ele. en montrent souvent un qui est bien marqué. Une forme de tige très extraordinaire, ce sont les Tameaux (geocladia) qui, croissant de haut en bas et munis de filaments radicaux, naissent des aisselles stipulaires de la partie postérieure de la tige. On' en trouve chez nombre d’hé- patiques thallifères et folüfères (certaines Riccieæ, Jungerma- _ Maceæ opistogamæ, telles que Zepidozia, Cephalozia, Kantia, __ etc., et Anthoceros dichotomus). Seulement, il est à regretter _ que la nature de ces formations géotropiques positives en Question n'ait pas, jusqu’à présent, élé étudiée à fond. On sus L, Il en est de même de l'Equisetum ainsi que de quelques REVUE DRYOLOGIQUE. doit pourtant admettre que chez quelques-unes des musci- nées citées, elles servent à multiplier la plante (spécialement . Riccieæ et Anthoceros. re La tige aérienne est beaucoup plus commune dans tous les : ordres, et apparaît presque toujours comme tronc, rarement comme tige (chez. les espèces annuelles). Lorsque l’accrois- sance n’est pas interrompue par la formation d’inflorescences, elle se prolonge sans cesse par le sommet et se fane par la la base, tout à fait comme les palmiers et d’autres monocoty- lédones arborescentes. Comme exemples très remarquables, nous pourrons citer les Sphaignes et l’Amblystegium glaucum, qui peuvent alteindre un âge illimité; car les mêmes exem- plaires de Sphaignes, qui couvraient les extrémités du pont que Jules César jeta sur le Rhin pour pouvoir pénétrer dans les Gaules, existent encore de nos jours et ont conservé les restes du punt comme un monument de l’architecture de ces temps, quoique la mousse se soit élevée de quelques pieds. Quant à l'Amblystegium glaucum, on peut le suivre à travers une couche de tuf calcaire jusqu’à une profondeur de plu- sieurs mètres. La tige thalliforme vivace, dans la plupart des cas, quoique de moindre durée que le trone, est commune chez les hépa- tiques et est foliifère (Zlasia, Metzgeria) et stipulifère (Calycu- laria), tantôt aphylle (Riccardia, Anthoceros). Son plus haut _ état de développement se rencontre chez les Marchantiacées, où le tronc thalliforme est composé de couches différentes, munies d'épiderme des deux surfaces, et divisé à l’intérieur en une multitude de chambres, dont le plancher est pavé de cellules opuntiiformes, situées très près les unes des autres = et remplies de chlorophylle, et dont le toit est au milieu _ percé d’an grand orifice (stoma). La surface inférieure (pos- térieure), au contraire, est garnie d’écailles pourpre-foncées, nombreuses et opposées, très minces et ordinairement ca- duques; elles sont placées en deux rangs, quelquefois en quatre. I serait, nous semble-t-il, téméraire de vouloir, de prime abord, les expliquer comme des formes d’épiderme ; # elles paraissent êlre quelquefois de nature dilférente (à la fois feuilles et stipules?). La résolution de ce problème serait d’un intérêt morphologique très grand. +. La ramification et l'innovalon sont dichotomes, c’est-à-dire sympodiales, comme chez nombre d’hépatiques (Bryopteris diffusa, plusieurs Plagicchilæ, etc.), ou unilatérales, c'est-à- dire monopodiales, chez les mousses vraies, ce qui semble dépendre, à quelque part au moins, de l’arrangement des feuilles (voir plus loin). Les rameaux latéraux sont dispersés _ chez toutes les mousses, à l'exception des Sphaignes, chez lesquelles ils sont réunis en faisceaux. do . La tige rst construite de cellules longues et polygones à | REVUE BRYOLOGIQUE. bouts plus ou moins transversaux ; les cellules centrales sont plus grandes et ont des parois plus minces; vers la péri- phérie, les cellules s’amincissent et deviennent plus foncées ; les parois de ces dernières se font plus épaisses. IL y a sou- vent, au centre, un faisceau de cellules très minces, qui passe ordinairement sans limite au tissu environnant, et qui doit être considéré comme un faisceau cambial primitif (4). Les Polytrichées, par exemple, Polytrichum commune, en possè- dent plusieurs disséminés, qui forment aussi la nervure de la feuille; c’est pourquoi l’organisation de la tige rappelle celle des fougères el des monocotylédones. Ledit faisceau cambial est à son apogée de développement chez les hépa- _ tiques, surtout chez le genre Dilæna, chez lequel il est com- _ posé de vaisseaux rayés (?) d’une organisation primitive et isolé par une limite bien définie da parenchyme de la tige ; les Hymenophyton et Symphyogyna tropiques et subtropiques, _ approchent beaucoup de cetie construction. Les Sphaigves _ ont cela de particulier, que la surface proprement dite de la _ tige est recouverte de plusieurs (rarement une seule) couches _ de cellules grandes, courtes et à parois minces, que nous _ devons regarder comme une forme d’épiderme (et non comme _ écorce), analogue au liège ou au velum radicis chez les orchi- _ dées épiphytes. Il sera bon de mentionner, en même temps que la tige, les _ bourgeonnements qui se rencontrent chez les hépatiques et _ les mousses vraies, et qui sont tantôt thalliformes (Marchantie, _Sandea, Lunularia, Lejeunea, Georgia, etc.), tantôt des corps nus, pluricelleux (Sphærocephalus, Drepanophyllum , Mnio- _ malia, etc.), lantôt des cellules simples où accouplées (plu- sieurs hépatiques, telles que Æiccardia, etc.). De véritables bulbilles se rencontrent dans les aiselles de quelques mousses vraies, Ïls sont typiques chez les espèces du genre Pohiia, surtout P. annotina. De très petits rameaux, resserrés et _ caduques, naissent, presque loujours des aiselles des feuilles chez les plantes stériles des #issidens sciuvoides, Entodon palalinus, Leskea nervosa, ete. D'autres modifications pour- _raient encore être mentionnées, si nous ne voulions éviter d'élargir le cadre de ce modeste article, Toutes ont la fonction d'organes reproducteurs assexués de l'espèce. La feuille. | Les feuilles des mousses sont tantôt purement végétales, _ {antôt elles appartiennent aux inflorescences (bractées). Les (4) Les cormophytes sont les spermophytes, les fougères et les mousses. 11 n'est pas logique de les appeler vasculaires, car si les deux premières classes ont des vaisseaux bien évidents, il n’en est pas ainsi des mousses, qui se con- REVUE BRYOLOGIQUE. Jar hépatiques en possèdent des catégories plus nombreuses et des formes plus variées que les sphaignes etles mousses vraies, chez lesquelles la feuille est beaucoup plus uniforme, quoique d’une organisation plus haute. IL faudra donc traiter sépa- rément les feuilles chez chacune de ces sous-classes. Chez les HÉpariques, les feuilles sont disposées en trois rangées, deux latérales el une troisième à la surface posté- rieure de la tige ; les feuilles latérales sont plus grandes; les feuilles postérieures, plus petites, sont appelées, quoique à tort, stipules ou folioles ou amphigastres. Les deux espèces peuvent se ressembler beaucoup, mais diffèrent dans la plu- part des cas, sous le rapport de la forme et de la grandeur. Elles sont lantôt elliptiques ou rénilorme, tantôt oblongues ou lancéolées ; parfois entières, elles paraissent parfois aussi divisées en fins poils, qui peuvent encore se diviser presque dichotomiquement, dans ce cas, leur base rappelle fort un _pétiole (7richocolea, Leiomitra). Elles sont très rarement lim- bées et sont formées, sans exception, d’une seule couche de cellules ; toutefois, on en observe quelquefois deux ou trois à la base. Souvent, eiles sont pliées en double et incrassées à l'angle même, ou bien elles sont munies à leur partie pos- térieure d’un ou deux petits appendices (Pleurozia, Frullania, Polyotus, etc.) ; parfois, elles présentent, à la surface anté- rieure, des lamelles rehaussées et parallèles, ou une seule lamelle dans la ligne médiane (Schistochila). Jamais elies ne montrent des traces de nervure, excepté Diplophyllum allr- cans, Bazzania viliala et quelques rares Zejeuneæ, chez les- quelles elles sont traversées par une large bande de cellules oblongues et transparentes, qui ressortent fortement des pelites cellules rondes et opaques qui forment le reste de la feuille. Cette bande médiane ressemble à la nervure de la feuille des mousses vraies, mais en diffère en ce qu’elle n’est composée que d’une seule couche de cellules (1). Chez un grand nombre des hépatiques, le contenu des cellules consiste en de grandes masses irrégulières de quelque stéaroptène ou d’une sorte de campbre, qui donne à ces plantes leur odeur et leur goût singuliers. La position réciproque des feuilles varie beaucoup; ainsi, elles sont, chez quelques 2 espèces, alternes et libres, chez d’autres, au contraire, elles sont opposées et réunies non-seulement l’une à l’autre, mais _ encore aux feuilles postérieures (certaines Lophocoleæ, Chei- … doscyphi et Plagiochilæ, Southbya fenrica, etc.). I n’y a que tentent de cellules séveuses, T1 sera plus juste de leur donner le nom de végé- taux cambiaux, car le tissu primordial du faisceau (cambium) leur est _ commun à tous, mais non les Lissus qui s’en forment, A NE = (1) On trouve même chez les mousses vraies une nervure aussi mal déve _ Jloppée, savoir dans les bractées femelles du Hypopterygium japonicum, ) 8 ue REVUE BRYOLOGIQUE. chez les Scalia et Rhopalanthus, où l'on ne puisse remarquer une disposition tristique des feuilles; elles sont, chez ces _ genres, répandues irrégulièrement autour de la tige verticale et cylindrique. Dans les formes à fruits terminaux, les brac- __ tées femelles sont semblables aux feuilles végétalives, de sorte = qu'il n’y a entre eux aucune limite bien définie ; pourtant, les premières diffèrent souvent par leur grandeur et encore plus par ce fait qu’il ne se développe point d'innovations à leur aisselle, à laquelle, au contraire, des anthéridies sont souvent fixées ; la position de la bractée est la même que celle des feuilles végétatives. Les bractées des hépatiques qui émet- ; tent leur rameau femelle des aisselles postérienres sont, en Comparaison, mieux caractérisées par leur forme différente. Au-dessus de ces différentes sortes de feuilles, on observe le plus sonvent un verticille de bractées au nombre lypique de trois, réunies entre elles el formant ainsi un involucre (inv. gamophyile), appelé à tort calice ou périanthe, qui entoure comme un tube l'inflorescence femelle, même quand celle-ci est stérile, Le vrai calice (gynochlamys, perianthium), tel qu'il se montre chez Marchantia, Chomocarpon, Asterella, S phcærocarpos, Fossombronia, Durieua et autres genres, a été jusqu’à présent confondu avec cet involucre, mais il faut le considérer comme _ Un organe tout différent. Car le calice ne se forme autour de _ Chaque pistillidie que quand celle-ci a été fécondée, et n'est … formé que d’une seule couche de cellules ; quant aux pistil- … lidies stériles, elles restent dénudées. Les bractées mâles sont toujours libres et semblables aux feuilles végélalives. Enfin, on observe quelquefois des filaments plus ou moins foliiformes (paraphyses), mêlés aux organes mâles, comme chez les _ Martinelhæ, les Jungermanie barbatæ et d'autres. 4 _ Les feuilles des SprA1G@nEs sont toujours rangées en spirale et plus o moins ovales. Elles sont toujours libres et entières, quoique parfois dentées au sommet, ou rarement garnies de poils conrts ou en scie; mais elles ne sont jamais incisées, Les feuilles caulinaires et les raméales diffèrent chez le plus grand nombre d'espèces; les bractées femelles ressemblent aux premières, exceptionnellement aux secondes. Elles sont _ toutes énerves et composées de deux espèces de cellules : il ya _ des cellules grandes, vides, plus où moins lancéolées, à parois minces, percées de trous en dehors et munies à la surface inté- _ rieure de la membrane de fils épaissis en spirale où en anneau, Il y en a d’autres qui sont courtes, étroites et qui renferment de la chlorophylle ; leur membrane est partout plus ou moins _ épaissie, sans trous et sans filaments en spirale ; ces cellules entourent comme un cadre les cellules vides et doivent être _ Gonsidérées comme les vraies cellules de la fenille, tandis que les autres ne font que remplir la fonction générale des _ Sphaignes dans la nature. Il n’y a pas de masses huileuses, REVUE BRYOLOGIQUE. | A compactes et irrégulières (chez les mousses vraies elles man- quent également); ces deux sous-classes sont par conséquent privées d’odeur et de goût. Nous ne rencontrons ici aucune formation d'nvolucre ou de périanthe; les organes sexuels sont seulement mêlés à quelques filaments (paraphyses) fins et fortement ramifiés, ce qui n’a même pas toujours lieu. Dans lafgrande sous-classe des Mousses VRAIES on n'observe que des feuilles végétatives, des bractées et des paraphyses. Elles sont, sans exception, disposées en spirale et entières , jamais opposées et encore moins réunies ; jamais non plus on n’en trouve qui soient pliées et tranchantes ou munies d’appendices. Quelquefois elles présentent des lamelles aux surfaces supérieure et inférieure. Ces lamelles partent surtout de la nervure et se trouvent chez quelques espèces en assez grand nombre; elles atteignent aussi une certaine haateur et une certaine densité (Polytrichaceæ, quelques Tortulæ, des espèces des genres Syrrhopodon, Campylopus, Grimmia, ete.). La moitié supérieure de la base de la feuille de Schistophyllum paraît avoir été formée par la réunion d’une stipule avec la ligne médiane de la feuille latérale, fixée presque verticale- ment à la tige. Parfois les feuilles sont disposées en rangées droites ou tordues au nombre de 2, 3,5 ou 8, rarement en deux rangées latérales qui diffèrent par la forme et la gran- deur de la rangée située à la partie antérieure de la tige (Epipterygium, Mittenia, Hypoptérygium, etc.) ou à sa partie postérieure (l’Æelicophyllum monotypique). Schistostega seula des feuilles (mais non pas ses bractées) dressées el cohérentes quelque peu à la base, de sorte qu’elle a Pair de porter des phyllodes ou d’être thalliforme. Pourtant on trouve des feuil- les lobées dans la superbe famille des Splachnées, surtout chez Tayloria laciniata et chez quelques Fabbroniæ et Thelie. Passant de la forme ronde à la forme linéaire, elles sont souvent entourées d’un bord épais et enflé, muni parfois de dents en scies grossières, disposées souvent deux à deux; elles sont non rarement formées de plus d’une couche de cellules (jamais plus de trois); quelque grosses el quelque coriaces qu'elles soient elles manquent toujours d’orifices _ épidermiques. Leurs cellules, tantôt rondes, tantôt très-al- longées, et amincies, émettent parfois des radicules, ce qui a lieu surtout pour les cellules voisines du bord. Chez les Leuco- bryeæ presque seules celles qui forment le bord même et unis- trate de la base sont percées en dehors; le reste de la feuille est formé de la nervure dont les cellules montrent des trous dans les parois doubles, mais non en dehors. La ner- _ vure est chez les Mousses vraies la partie la plus caractéris= tique de la feuille. C’est une ramification du faisceau cambial de la tige, ce qui le rend très important pour la reproduction . non sexuelle de l'espèce, La structure en est remarquable. 60 REVUE BRYOLOGIQUE. _ Dansles différents groupes, la structure est à un tel point _ différente que l’on peut souvent par l'examen de la nervure, _ vue en coupe transversale de la feuille, juger de la place à donner aux mousses stériles dans le système naturel, Cet organe reçoit sa plus haute organisation chez les Polytri- chacées, tandis qu’il est très pen développé chez les Grim- miacées, les Andreæacées et dans les familles pleurocarpes. Dans la feuille, la nervure est toujours sans rameaux Jlaté- raux, quoique souvent fourchue. Non rarement elle surpasse de beaucoup le sommet de la feuille sous la forme d’une longue pointe capillaire incolore. Chez le Leptostomun macro- carpum celte pointe est ramifiée, et chez le Macromitrium … caducipilum je poil est séparé du sommet de la feuille par une jointure, en dehors de laquelle il est gros, massif et cadnc. Ii est évident qu'il sert à la reproduction de l’espèce, absolu- _ ment comme les bourgeons variés {gonidies) qui se déve- _loppent en si grande quantité dans certains groupes, surtout _ chez les Syrrhopodonteæ et qui naissent presque exclusive- _ ment de la pointe de la nervure, très rarement des cellules _ de la feuille même, comme chez les hépatiques. Les bractées _ sont toujours alternes et différentes des feuilles végétatives chez les mousses vraies qui ont des inflorescences axillaires, _ c’est-à-dire chez les pleurocarpes. Chez les acrocarpes, elles __ s’en séparent par des caractères mentionnés dans ce que _ nous avons dit des hépatiques. Pourtant, aucune mousse vraie n’a des bractées aussi bien marquées que le genre _acrocarpe Helicophyllum, voisin du Seklotheimia. Dans ce _ genre Ja bractée femelle (l’inflorescence mâle est encore in- connue) ne correspond pas du tout à la feuiile latérale; elle a, au contraire , la plus grande ressemblance avec les feuilles postérieures végétatives, qui sont ponriant d’une grandeur, d’une forme et d’une structure toutes différentes de celles des feuilles latérales. Les paraphyses ne manquent qu’excep- _ tionnellement aux inflorescences tant mâles que femelles, et __ fournissent souvent d’excellents caractères pour déterminer _ la famille, Elles sont le plus souvent filamenteuses et sans _ ramification aucune ; chez les Polytrichaceæ il y en a de deux espèces dans la même inflorescence mâle ; leur nature de _bractée apparaît alors clairement. Il en est de même chez Neckera (Paraphysanthus) undulata et les espèces voisines. (À continuer). S.-0, LINDBERG, REVUE BRYOLOGIQUE. 61 _ Voyage de Richard Spruce dans l'Amérique équa- : toriale pendant les années 1849-1864. a L'auteur de l'ouvrage « Hepaticæ Amazonicæ et Andinæ (1) » se trouva, au mois de juillet 1849, à l'embouchure de la grande rivière des Amazones, dans le but de consacrer quelques années à étudier et recueillir la végétation des forêts, tant de l’Amazone même que de quelques-uns de ses fleuves tributaires. Cette végétation est, comme on le sait, principalement—en quelques endroits presque entièrement— arborescente ; les herbes, où il y en a, soit phanérogamiques, soit cryptogamiques, croissent sur les troncs, les rameaux, même sur les feuilles vivantes des arbres, et, depuis la chute de ces dernières, sur les troncs pourris, plus rarement ?n © ipsissima terra. Après trois mois passés dans l'exploration des environs du Gran-Para, il remonta l’Amazone jusqu'à Santarim, au confluent an Tapajoz, qui fut son point de départ jasqu'au mois de novembre 1850, et d’où il fit une excursion au Rio Trombétas, explorant son affluent l’Aripecuru jusqu’au . bout de sa navigation vers la frontière de la Guyane an- # glaise, Remontant encore l’Amazone il arriva à Manaos, sur | le Rio Negro, un peu plus haut que son embouchure, et s’éta- blit là, pour presque toute l’année 1851, explorant les forêts et les rivières de tous côtés. De là, il a pu mettre à exécution un projet qu’il avait formé avant de sortir de l’Europe: c'était d'explorer le Rio Negro et l'Orénoque presque à leurssources. L'époque des bâtiments à vapeur n’élant pas encore arrivée pour l’'Amazone, où il fallait voyager péniblement en canot, il fit préparer un baleau assez grand pour y travailler à son aise, dessécher et conserver ses collections, chemin faisant, et non pas trop grand pour pouvoir vaincre (comme ilespé- rait) les cataractes du Rio Negro. Parti de Manaos, le 14 no- vembre 1851, voyageant lentement et recueillant en route grand nombre d'arbres et lianes riparianes fleuries, il n'arriva a Sao Gabriel — village situé en lat 0°7°S., vers le milieu des cataractes qui s'étendent, par une distance de vingt milles, formant une série de rapides et de chutes d’eau de peu d'élé- ‘ yation, entre roches et ilots granitiques, qui rendent la navi- gation assez difficile et dangereuse — que le 15 janvier de 1852, Son séjour ici dura sept mois, toujours en travaillant, non sans péril presque journalier, puisque les chemins ÿ étaient tous en canot, sur les eaux furieuses des calaracles. En septembre, il se mit encore en voyage, dans son bateau,et passant par le haut des cataractes entra dans le Rio-Uaupés, (4) Voir Revue Bryologique, 1886, n° 3, 62 REVUE BRYOLOGIQUE. Je plus grand des affluents du Rio-Negro, ayant son origine _ dans la Nouvelle-Grenade et sa course de l’ouest à l'est, quel- _ ques milles au nord de la ligne équatoriale. Dans le village de Panuré, au pied de la première cataracte de l'Uaupés, il s'établit, pour d’autres sept mois, explorant tous les alentours et poussant ses recherches à quelques jour- nées de voyage sur la rivière, par le haut, C’est là qu'il fit la plus riche moisson de nouveautés phanérogames, spéciale- ment des arbres forestiers et des arbrisseaux, presque toutes les espèces étant inédites et même plusieurs genres entière- ment nouveaux, surtout dans les Leguminosæ. En outre, les fleurs des arbres les plus élevés furent souvent d’une beauté extrême, membres des familes Vochystaceæ, Tiliacew, Bom- baceæ, Lecythideæ, Rhizoboleæ, Rubiaceæ, etc. Vers la fin de l'année les pluies (qui n’y manquaient jamais entièrement) commencèrent à être plus abondantes. Les arbres alors pour la plupart défleuris murissaient leurs fruits, mais en quelques _ endroits le sol même des forêts se voyait émaillé de milles _ petites plantes curieuses, pour la plupart aphylles mais por- tant des fleurs délicates des plus vives couleurs, c'était des espèces de Voyria, Burmannia, Ptychomeria, des Triurideæ, etc. Entremélés avec ces fées végétales se voyait une foule de Fungi hymenomycetes, dont quelques-uns, notablement ceux du genre Marasmius, croissant sur des feuilles et des rameaux morts, ne cédaient point en délicatesse et en teintures vives _ de violet et d’un rouge éclatant, aux plantes à fleurs. Dans _ cette rivière des Uaupés l’auteur a ramassé environ 200 es- _ pèces de Fungi, et c’est le seul endroit dans l'Amérique équa- _ toriale où il a rencontré ces plantes en quelque abondance. Sortant enfin de Panuré et du Rio-Uaupés, le 8 mars 1852, J'auteur montait encore le Rio-Negro, s’arrêtant quelques _ jours à Marabitanas, dernier village Brésilien, pour changer _ l’équipage de sa piragoa, avant de suivre pour la frontière de Venezuela et à San-Carlos (lat. 4° 53 1/2 N.), le premier pueblo de cette république, qui devrait être son centre d'opé- rations pour près de vingt mois. D'ici, outre l’exploration des forêts du Guainia (c'est comment on appelle le haut Rio- Negro), il parcourut le Casiquiari — ce grand canal naturel _ qui réunit l’Orénoque au Rio-Negro — en toute son extension. _ l'était vers la fin de l’année qu'il arriva à la bifurcation de l'Orénoque, précisément à la « basse-marée» de cette rivière, _ et le pen de profondeur des eaux ne lui laissa pas monter _ en sa piragoa plus haut qu’à Esmeralda; mais il explora son _ petit affluent boréal, le Cunucunuma, jusqu’au pied de la troisième cataracte ; ensuite, rentrant dans le Casiquiari, il a _ pu explorer son principal tributaire, le Pacimoni (aux eaux noires) jusqu’à ses sources dans les monts Iméi, _ Le plus terrible obstacle que rencontre le voyageur dans le PA REVUE BRYOLOGIQUE canton del Rio-Negro (1) c’est la difficulté de se procurer des munitions de bouche. Le poisson n’est jamais abondant dans les eaux noires, et quand les fleuves sont pleins de bord à bord il disparaît presque entièrement. À la même saison le gibier se retire aux profondeurs de la forêt. La population indienne et créole est extrêmement éparse, et la culture se réduit presque à un peu de manioc et de banane, qui sufità peine pour ses propres besoins. On conçoit facilement le temps que doit perdre le naturaliste en cherchant de quoi vivre. L'auteur ayant fait l'expérience de cet état de choses pendant une année entière se résolut à poursuivre jusqu'aux calaractes de l’'Orénoque, où commencent les Zlanos gramineux et les _ paturages de bélail, pour y acheter un bœuf et faire saler la chair. Partant de San-Carlos le 26 de mai 1854, il monta 'e Guainia jusqu’à la limite de navigation pour sa piragoa, et de Jà il arriva en canot et par terre à Javita, à la tête de la navi- Su - gation de l’Atabapo, tributaire de l'Orénoque. S’embarquant encore à Javita il arriva à San-Fernando, chef-lieu du canton; puis, descendant l'Orénoque, il vint débarquer à Maypures (lat, 5° 14° N.), à la têle des grandes cataracles, le 19 de juin. C'était malheureusement la saison des grandes pluies pour l'Alto Orinoco, et il lui coûta infiniment pour faire préparer son charqui, au milieu de tempêtes et de déluges, pour ne pas parler des multitudes de mouches qui assaillirent la chair pour y déposer leurs œufs. Plus grand malheur encore, il tomba malade d’une fièvre rémittente qui le tenait pros- terné à San-Fernando près de deux mois, et quandil putse mettre en voyage, remontant l’Alabapo en canot, il lui fallut se faire porter en hamac en travers la Montaña de Javita(le Portage de Pimichin de Humboldt), pour revenir encore au Rio-Negro.— Il a su se consoler de ce contrelemps, comme de plusieurs autres inévitables qui lui sont arrivés, par la ré- flexion qu’en dépit de tout il avait pu augmenter sa collection d’un grand nombre de plantes intéressantes et nouvelles. San-Carlos même est un des points les plus humides de toute la plaine équatoriale. Les jours où il n’y tombe pas d’eau sout fort rares et incertains, de sorte que les habitants, pour exprimer l'humidité excessive de son climat, ont cou- tume de dire que des douze mois de lan il en pleut treize! Les mêmes conditions climatiques s’observent sur toute la course du Guainia, mais, une fois arrivé à l’Orénoque, on trouve les saisons mieux différenciées ; l’hiver (comme on appelle le temps des pluies) y est sans doute bien orageux, (1) Ce canton embrasse toute la partie australe du Venezuela, ayant pour terres limitrophes, à l’est la Guyane Anglaise, au sud le Brésil, et à l'ouest la Nouvelle-Grenade, 1] correspond à peu près aux anciennes Hisiones del Alto Orinoco, | dE : . REVUE BRYOLOGIQUE. _ mais pour les trois ou quatre derniers mois de l’année on peut d'ordinaire compter jouir d’un assez beau temps. La végétation de toute cette région humide et granitique est extrêmement riche et variée. L'auteur y a pu retrouver plusieurs des espèces et même des genres (e. g. C'assupa, - Buchia, Platycarpum, etc.) que personne depuis Hamboldt et Bonpland n’avait vu vivantes, en outre d’une foule d’espèces inédites. D’un nouveau genre, Henriquezia Spruce, voisin du Platycarpum, et intéressant surtout parce que presque inter- médiaire entre les Rubiacées et les Bignoniacées, les quatre espèces embellissent les bords des rivières Negro et Atabapo. Qu'on se figure un arbre de quatre-vingt-dix pieds, les lon- gues feuilles et les rameaux verticillés, tout recouvert de fleurs rose-pourpre, qui par leur forme et leur grandeur rap- pellent les fleurs du Digitalis purpurea': c’est le Henriqueztia verticillata S. I a pu s'assurer aussi d’avoir recueilli toutes les mousses découvertes par les deux savants voyazeurs dans la même région, Des touffes énormes du beau Â/ydropogon __ fontinaloïdes (Hook.) Brid. se rattachaient aux roches et aux rameaux baignés des eaux du Casiquiari et de l'Orénoque, _ précisément comme elles le faisaient au temps de Hum- boldt (1). Dans l'angle que fait le Casiquiari avec le Rio _ Negro, au confluent des deux rivières, ii y avait des endroits où le sol des forêts et les rameaax morts répandus çà et là, se voyaient recouverts dans l’espace de quelques hectares avec l'élégant Hookeria pallescens Hook., par le blanc-vert de son feuillage, paraissant de neige quand le soleil brillait là- dessus par les intervalles des cimes des arbres. Les feuilles de cette mousse sont très concaves et pour ainsi dire spha- _ gnoïdes, et chaque cellule porte sur sa face une ligne de _ papilles saïllantes, Ce caractère et la structure de la capsule _ pendante, engageaient l’auteur à en constituer un nouveau _ genre ou sous-genre, Hylotapis : désignation que les bryolo- _ gues ont adoptée. Les Muscinées n'abondaient pas plus dans les forêts de la Venezuela australe que dans les parties limitrophes du Brésil, et plusieurs espèces étaient communes aux deux con- trées; mais sa résidence prolongée à San Carlos a donné lieu à l'auteur d’y faire des recherches plus soignées, et c'est là qu'il a réussi à trouver quelques espèces en fruit, _ qu'aux cataractes de Rio Negro et Uaupés, il n'avait va _ qu'en élat stérile. De grandes plaques da beau Leucobryum (4) Dans les eaux noires du Pacimoni, l'Hydropogon se trouve remplacé par une grande Hypnacée flottante, le Potamium pacimonense S., qui croit en telle nce qu’il serait facile d'en charger un canot; dans celles des Rio Negro et Uaupés por le Potamium deceptioum Min, et le Lejeunea ie, inundala S, var, fontinaloïdes, À Se s FES SE REVUE BRYOLOGIQUE. * 18 Martianum, sa couleur blanche de neige relevée par ses péri- chèses d’un vif rouge-pourpre, revêtaient les troncs d'arbres pourris, souvent en compagnie des formes variées du Lopho- colea Martiana, de deux espèces de Micropterygium -— un des plus élégants des genres d'Hépatiques— et d'une foule d’es- pèces d’Aneura. Quelques Hookeria aussi se plaisaient à végéter sur du bois putrescent. Des coussinets d’Octoblepharum, de plusieurs espèces nouvelles, en outre de l’ubiquiteux O. albi- dum, ses feuilles linéaires polies comme faites de cire blanche ou rose, se perchaient sur les arbres, comme les Orthotrichum chez nous, se La chose qui avant toute autre frappe les yeux du bryologue dans les forêts de l’Amazone et de l’Orénoque, c’est de voir comment les hépatiques croissent en abondance sur les feuilles vivantes et encore rattachées aux arbres, surtout dans les lieux humides et ombrageux. Ce sont presque toujours les Lejeunea qui choisissent tel habitat, et l’on trouve souvent deux ou plusieurs espèces réunies sur une seule feuille d’arbre, les espèces minuscules ordinairement parasites sur les grandes comme par exemple les Drepanolejeunea, alliés de notre Lejeunea hamatifolia, sur les £ulejeanea (flava, ete.). Qu'il lui soil permis d'anticiper un peu en racontant que dans la regio sylvatica inferior du Chimboraço, l’auteur a recueilli sur une seule feuille longue-ligulée d'un Myristica, vingt espèces de Lejeunea, la plupart d’elles fructifiées ou au moins avec des périanthes. ; Mêlé aux Zejeunea et leur ressemblant par le faciès, les = tiges pinnées et les feuilles oblongues étroitement appliquées à la surface des feuilles d'arbre, se voyait souvent un Æadula (R. foliicola Mst. — R. flaccida L.eet G.?) : l’unique espèce foliicole de son genre. Il y avait d’autres hépatiques qui, commençant à végéter sur les rameuux d’un arbre, s’éten- daient bientôt aux feuilles, e-g. certains Lophocolea, Plagio- chila, Metzgeria, etc. Des mousses foliicoles étaient plus rares, mais ne manquaient pas entièrement, spécialement sur les feuilles des palmiers et des fougères; et le Hookeria (Lepi- dopilum) Patrisiæ, espèce remarquable par ses feuilles d’un beau vert luisant (qui n’a pas changé pendant longues an- nées dans l’herbier), se voyait rarement en d'autre habitat. Quelques Lejeunea ramicoles, surtout du beau sous-genre que l’auteur a nommé Archilejeunea, ont un mode de naître qui ne se voit presque jamais chez les hépatiques de l’Europe. D'un tronc, ou caudex, qui rampe le long d’an rameau d’arbuste, sortent des tiges rameuses élalées en deux rangs horizontaux et opposés, et en deux ou plusieurs couches serrées, de manière qu’à chaque côlé d’un ramulus qui n'a _ peut-être pas plus d’un demi-pouce de diamètre, elles for- _. ment une frange de deux pouces de large, La même mode . 66.‘ REVUE BRYOLOGIQUE. de croître se voit chez quelques Plagiochila, ceux surtout de la section Cristatæ (i. e. Pl hypnoides et ses aliiés), et chez plusieurs mousses du genre Lepidopilum. — On peut remar- _ quer en passant que, bien que les différences entre Hookeria = (iypica} et Lepidopilum ont à peine une valeur générique, _ et que les espèces des deux groupes abondent dans les forêts de l'Amazone et des Andes, l’auteur n’a jamais vu un Lepidopilum sur du bois pourri, mais toujours ou sur les __ arbres vivants ou sur les rochers ; tandis que les vrais _ Hookeria se trouvent assez souvent sur les arbres abattus et _ semiputrides. est singulier qu’à côlé de l'abondance des ZLejeunea, les _ Frullania de la plaine Amazonienne, quelque peu d'espèces _submaritimes et deux nouvelles de l’'Orénoque exceptées, se - limitent à quatre ou cinq (c. a. d. les . F. squarrosa, gib- = bosa, etc.) qui paraissent suivre l’homme dans ses migrations, _ etnese trouvent jamais loin des habitations, s’établissant par _ préférence sur les arbres domestiques, tels que le Crescentia _ cujete, le Guilielmia speciosa, etc. Les Bazzania (Mastigobryum Syn. Hep.), fort rares dans les forêts qui bordent l’Amazone, sont représentées sur les Rio Negro et Uaupès par plusieurs belles espèces, croissant sur les roches granitiques et au pied des vieux arbres. Les _ espèces d’un autre genre, Xantia Gray (Calypogeia Syn. Hep.), __ voisin du Bazzania par sa végétation et par ses fleurs ‘hypo- __ gènes, mais séparé par ses fruits pendants en forme de sac, _ se plaisent à croître sur les troncs putrescents ou sur la terre humide, et, pour la plupart, évitent les rochers. Des dix _ espèces de Xantia — toutes apparemment nouvelles — qu'il a trouvées en Amériquê, six habitent le Rio Negro et ses affluents. : Les hépatiques cependant les plus intéressantes et nou- _ velles du Rio Negro et de l’Orénoque sont, les unes types de _ genres nouveaux, voisins du Cephalozia ; les autres, que _ l'auteur a rattachées au Cephalozia, comme sous-genres. De : cés dernières est le Protocephalozta ephemeroides S., plante à minuscule qui, par son protonema, paraitrait une mousse phascoïde, tandis que ses fleurs des deux sexes et ses fruits différent à peine de ceux de notre Cephalozia bicuspidata L.; et le Pteropsiella frondiformis S., ayant aussi la fructification du Cephalozia, mais, aa lieu d’une tige couverte de feuilles, . une fronde linéaire comparable à celle d’un Metzgeria. Des _ nouveaux genres, le plus remarquable est l'A romoclada, déjà = décrit par l’auteur (avec une planche) dans le « Journal of = Botany » pour l’année 1876. M Ses travaux achevés dans le sud du Venezuela, l’auteur des- _ cendit le Rio Negro jusqu’à son confluent ayec l'Amazone, arrivant encore à Manaos le 23 décembre de 1854, depuis A une absence de près de trois ans. Là, il s’occupa principale- ment pendant trois mois à arranger ses collections et à les expédier en Europe, variant cette occupation par une excur- sion de quelques jours sur le petit fleuve Taruma, qu'il n'avait pu visiter dès son premier séjour à Manaos. Maintenant il lui restait à se mettre encore en voyage sur l’Amazone supérieur pour l’exploration des Andes du Pérou et de l’Ecuador. S'em- barquant à Manaos, le 15 mars, et remontant l’Amazone jus- qu'au confluent du Huallaga, puis suivant par ce dernier fleuve, qui court du sud au nord, au-delà des premiers ra- pides et cataractes (e/ Pongo y los malos pasos de Chasuta), il arriva à son affluent, le Mayo, par où entrant quelques lieues, un trajet par terre d’un jour le conduisit à Tarapoto (lat, 6° 30° S.), ville de 6 à 7,000 habitants, indiens et mes{izos; rendez-vous qu'il avait choisi en avant, et qui fut sa résidence principale pendant près de deux ans. Située dans une grande pampa, ou plaine, à la hauteur de 330 mètres au-dessus de la mer, environnée de tous côtés de montagnes pittoresques, rocheuses et boisées, dont nulle ne dépasse 2,000 mètres de hauteur; arrosée d’une multitude de ruisseaux bruyants qui presque tous débouchent à la pampa par des gorges à parois perpendiculaires, appelées pongos ou cañones, la ville se trouve au milieu d’un véritable et grandiose amphithéâtre, Dans les montagnes, les tempêtes de pluie et de tonnerre sont fré- quentes — en certains endroits, presque journalières — mais à Tarapoto même le climat est délicieux, chaud certainement, mais assez supportable, et aux mois de juin et de juillet sou- vent à s’appelér frais; l'humidité aussin'est jamais excessive. On peut dire en passant que la formation géologique est la Triassique, que le sel abonde eu quelques endroits et que des couches calcaires n’y manquent pas ; mais comme on n'a pas vu là une seule hépatique qui parût préférer une habitation calcaire ou saline, et que presque toutes aiment mieux croître sur les arbres, y compris les feuilles vives, les roches v'y comptent pas pour beaucoup. _ La première chose qui frappe les yeux du botaniste à Tara- = poto, c'est l'abondance et la variété des fougères. Ces plantes sont, comme on le sait, par préférence, ou marilimes ou mon- tagneuses. Sur les côtes du Brésil, on en trouve un assez grand nombre d'espèces; mais, dans l'intérieur du continent et de la plaine Amazonienne, bien que les fougères n’y man- quent point, les espèces ne sont jamais nombreuses, et plu- sieurs d’entre elles reviennent presque à chaque pas, jusqu’au ied même des Andes. On peut juger donc de la richesse de la cordillera orientale du Pérou en fougères, par le fait que M _ là, dans un cercle de moins de 50 milles de diamètre, l'auteur a trouvé 250 espèces de fougères et d’autres ptéridophytes, dont plusieurs nouvelles, surlout des fougères arborescentes, me REVUE BRYOLOGIQUE. Comme il y avait à Tarapoto une plus grande extension de _terres cultivées—d’où les arbres forestiers avaient en grande _ partie disparus—que nulle part sur l’Amazone, ce n’était que dans les lieux retirés et incultes et sur les pentes rocheuses _et escarpées, que se rencontrait la belle végétation arborigène en perfection. La localité qu’il trouva la plus riche, est une _ montagne, ou groupe de montagnes, appelée La Campana, à trois journées de Tarapoto et à deux de Moyobamba. Dans _ celte montagne, il s'établit à deux reprises, chaque fois pour _ quelques semaines, et de là il se retira avec une fort riche _ Moisson, tant de plantes à fleurs que de fougères et d’autres : ARR. ; ., Parmiles plantes de cette région les plus intéressantes depuis les fougères, on peut nommer les Rubiacées, dont il recueillit 98 espèces, un petit nombre déjà connu par les travaux de Ruiz et Pavon, de Pœæppig et de Matthews, mais la plupart nouvelles. Il est possible qu’il se plaisait plus à rencontrer pour la première fois sous l'équateur quelques petites plantes Qui le faisaient ressouvenir des fleurs familières de sa jeu- _resse ; par exemple, vers mille mètres d’élévation, il a re- trouvé son premier enoncule (R. Hagelliformis Sm. , espèce . semblable à notre À. hederaceus par ses feuilles, mais aux _ fleurs jaunes); de même qu’un ARubus (2. urticæfolius Poir.), un Hydrocotyle (H. pusilla Rich.) , un Samicula, un Stellaria, _ nn Xubia, et deux espèces de Valeriana. Quelques genres de _ Mousses, absents de Ja plaine, commencèrent à paraître dans Ja zona sylvatica inferior des Andes; e. g. ces superbes mousses les Phyllogonium, les Rhacopilum et les Hypoptery- _ÿium, qui toutes, par leurs feuilles primaires distiques, dans les derniers genres accompagnées de folioles stipulaires, pa- raissent au premier coup d'œil plutôt des hépatiques que des mousses, D’autres genres de mousses rencontrés aux Andes Péruviens, qui ne descendent jamais à la plaine, sont Helico- = Phyllum , Distichophyltum , Cryphæa, Pterobryum , Entodon , Fabronia, ete. Les Tortula, représentés sur l’Amazone , et fort rarement, par le seul F. agraria, commencent à être moins rares; de même que les Bryum, dont le Br, coronatum _€t une forme stérile du Br. albicans sont les seules espèces Amazoniennes. Quant aux hépatiques, tandis que les Lejeunea Sont presque aussi abondantes que sur l’Amazone, et qu’elles dés arbres, les Frullania de la S Thy EF. lamarisci) y paraissent pour | autres genres des Andes oriental montrent encore la même préférence pour les feuilles vives REVUE BRYOLOGIQUE. 69 _par une espèce microscopique, voisine de notre L. selacea, trouvée une seule fois à l’état stérile, vers l’embouchure du Rio-Negro, se rencontre dans les monts de Tarapoto, sous la forme de grande et d’élégantes espèces. Pour se transporter du Pérou à l’Ecuador, deux chemins se ; présentaient : 4° il pourrait traverser les Andes par la voie de Chachapoyas et Cajamarca pour arriver à la côte l'Océan Pa- cifique et de là s‘embarquer pour Guayaquil ; 2° il lai faudrait descendre le Huallaga jusqu’à sa confluence avec l’Amazone (ou Maragnon, comme on l'appelle au Pérou), puis remonter ce dernier et son tributaire boréal le Pastasa. Arrivé au confluent du Pastasa avec le Bobonasa (ou Bombonasa), il prendrait par cette petite rivière jusqu’au village indien de Canelos. Resterait un trajet par terre d’une quinzaine pour arriver enfin à Baños, premier village civilisé de l'Ecuador, du côté de l’est. Deux commerçants espagnols, à Tarapoto, se préparaient à aller à Guayaquil, pour leurs négoces; il s’en- gagea à faire le voyage avec eux, leur laissant aussi la déter- mination de la route, Leur choix fut finalement pour la voie des rivières et de la Moñtana de Canelos (i. e. la Forêt de la Canelle), et les voyageurs partirent de Tarapoto, le 23 mars 1857, puis, s’embarquant à Chasuta sur le Huallaga, en deux canots, lui et son domestique dans l’un, et les deux espagnols dans l’autre, avec sept indiens de rameurs dans chaque canot, ils commencèrent un voyage, qui devait durer cent et un jours. : à A la Lagana del Gran Cucama, vers l'embouchure de l'Huallaga, ils tenaient à changer leur équipage ; puis, remon- tant le Marañon, ils trouvèrent que les petits pueblos, épars ‘ çà et là, sur les bords du fleuve, jusqu’à Santiago de Borja, avaient élé tout récemment désertés en conséquence d’une incursion des féroces Huambisas, nation d’infieles qui habitent les forêts des Andes orientales, au nord du Marañon, el qui, … depuis plus de 300 ans, les colons espagnols n'ont jamais pu _subjuguer. Ce fut de même pour le petit village de Santander, au dedans du Pastasa, et de quelques plantations solitaires sur cette rivière; les habitants, que les voyageurs avaient compté y trouver, tous, ou tués par les sauvages où en fuite. Ainsi, il leur fut nécessaire d’être toujours à l'alerte, et, chaque nuit, les trois blancs de la compagnie, bien armés, faisaient la sentinelle tour à tour. Depuis près de trois semaines qu'ils naviguaient, depuis La Laguna, ils n'avaient rencontré personne. C'était la saison des pluies, quand les indiens del monte (c’est-à-dire de la forêt), ne cherchent presque jamais les bords des grandes rivières, vu qu’alors le poisson et le gibier sont difficiles à y trouver. Échappés du péril des sau- _vages, les voyageurs faisaient peu de cas des orages journa- liers et de la peste de moustiques qui, jour et nuit, ne 7 | REVUE BRYOLOGIQUE. cessait pas. Au vingtième jour, ils arrivèrent au petil village indien de Pinches, où ils trouvèrent quelques gens, et au vingt- _ troisième jour depuis, à Andoas, dernier village Péruvien, du _ côté du nord. Là ils avaient à changer encore l'équipage des _ canots et à faire provision pour le reste du chemin par eau. __ Partis d'Andoas, ils laissèrent le Pastasa et entrèrent dans le Bobonasa, qui vient le joindre à la rive gauche, En quelques jours de voyage, ils se trouvèrent déjà dans les premières ondulations des Andes. Les cailloux, qui manqueni entiè- rement sur les rivages du Pastasa inférieur, commencèrent à _ paraître sur le Bobonasa, d’abord petits, ensuite plus grands, un peu plus haut, de vrais blocs erratiques de granit aux veines quartzeuses. Plus haut encore, la rivière faisait, sur quelques points, de pelites chutes, sur une roche molle et arénacée, par où il fallait traîner les canots à la main. Le 21 mai, ils arrivèrent à Paca-Yacu, petit village situé sur une hauteur qui domine la rive gauche du Bobonasa (1). _ Canelos, village plus considérable, autrefois siège d’une mis- _ sion des Franciscains, n’était qu’à trois jours de voyage plus __ baut, mais les canots que jusquà Paca-Yacu ils avaient levés depuis Chasuta, ne les serviraient plus ; il faadrait, dès lors, user de canois très petils, plats, et d’un bois léger. Ils ap- _ prirent aussi que les indiens de Canelos s’en étaient allés tous à chercher de l'or dans les sables aurifères d’un affluent du Curoray, lui-même tributaire du Napo, qui prend sa source dans le volcan Cotopaxi. De Canelos, il fallait laisser la rivière et faire à pied ce qui restait du chemin pour arriver à Baños, dans la sierra. Voyant alors le nombre de cargueiros (por- teurs), indispensable à faire transporter ses effets et des vivres, et que le peu d'hommes disponibles à Paca-Yacu n’y suflirait pas; ils se déterminèrent à se séparer. Les deux espagnols, pressés pour arriver à leur destination, partirent en avant, et l’auteur envoya le gouverneur indien à un autre pueblo (Sara-Yacu), à deux journées de distance, pour lui procurer les cargueiros dont il avait besoin, s’occupant lui- même, dans l'intervalle, à faire provision pour le chemin, à chercher des mousses et à faire une collection des beaux coléoptères qui y abondaient à un degré extraordinaire, Enfin, le voilà parti de Paca-Yacu, et le 44 juin de Canelos, chemin faisant à pied dans la forêt, grimpant les hauteurs _ glissantes, "longeant les précipices, passant à gué un grand _ nombre de rivières el de ruisseaux, gonflés par les pluies qui - tombaient journellement, et dormant les nuits sous un toit improvisé de feuilles de palmiers, sur un poncho de caout- chouc qui le garantit de l’humidité du sol. Sa compagnie consistait en 16 personnes, lui, son domestique ét 14 indiens (1; Allitudes prises à Paca-Yacu : village, 425 mètres : rivière, 352 mètres. _cargueiros, dont la moitié portaient des provisions pour deux semaines, parce que c’est une forêt où le gibier manque presque entièrement, et les habitations se limitent à 3 ou 4 ranches d’indiens sauvages (Jibaros), vers le milieu du chemin, où le voyageur peut se pourvoir de quelques bananes et peut-être d’un ou deux poulets. Après avoir été plus d’une fois arrêté sur les bords des rivières en crue, espérant que les eaux se baissassent, ils approchèrent, le 26 juin, au plas grand et rapide affluent du Pastasa, le Topo, qui tire son origine des monts de Llanganati, groupe de volcans entre le Tunguragua et le Cotopaxi, bien connu des académiciens français, mais qui, rarement, se trouve sur les cartes ordi- naires. Le bruit de ses eaux, dans un lit plein de rochers, s'était fait entendre plas d’une heure en avant, et, arrivés sur les bords, ils voyaient un grand fleuve, aux vagues écu- mantes et blanches comme la neige, qui, jusqu'où s’étendait la vue, en haut, et en bas jusqu’au Pastasa (qui n’était pas loin), ne laissait pas apercevoir le moindre espace d’eau tran- quille. Ici, il ne fut plus question de faire le passage à gué; l'usage était de jeter quatre ponts en ligne, de la rive gauche à trois roches saillantes du milieu, puis à l’autre côté. Le matériel fut le grand bambou (Guadua angustifolia), qui ercis- sait là en abondance, dont 3 ou 4 troncs, amarrés côte à côte, avec de la liane, formèrent un pont, et les extrémités des ponts venaient se reposer sur les rochers susdits, Mais, à leur grand chagrin, les voyageurs trouvèrent la roché cen- trale couverte de l’eau, montrant son sommet seulement quand les flots se retiraient par moments. Évidemment, il fat impos sible de faire rester un pont là-dessus, pendant que la rivièr ne baissait pas, et il n’y avait d'autre remède que d'attendr cette circonstance. Ils passèrent trois nuits sur les bords de cette triste rivière ; le temps ne s'améliorait pas, et les eaux ne s’abaissaient pas. Au point du quatrième jour, l'auteur vit que ses vivres étaient presque épuisés. Les indiens murmu- paient, disant que « le blanc » les avait trainés dans cette _ forêt pour les laisser mourir de faim, et il voyait bien que, s’il restait là encore une nuit, le jour suivant, il se trou it solus. Dans cette funeste extrémité, il parcourait le rivage, comme il l'avait déjà fait dix fois, cherchant quelque lieu par où il fût possible de traverser le fleuve, A près d’un kilomètr plus haut, il put voir deux grandes pierres saillantes du mil e des eaux, par où, si elles ne se trouvaient trop éloignées, ils pourraient peut-être passer de l’autre côté, au moyen de trois ponts. Les bambous avaient été déjà coupés et préparés, et les indiens ne tardèrent pas à en faire l'expérience. Le pre- mier pont fut facilement placé ; puis, ayant choisi trois bam- _ bous des plus longs et forts, ils réussirent à les mettre “rester sur les deux pierres, mais l'intervalle fut si grand, : _ REVUE BRYOLOGIQUE. qu’ils n'y reposaient que sur les pointes mêmes, et, quand un homme essaya de traverser ce pont, long et flexible, son poids le faisait plier sous lui, de manière que, vers le milieu, il avait l’eau jusqu'aux genoux, et il fut bien évident qu'avec _ le poids additionnel d’ane des caisses, le pont, avec lui, aurait été abimé. Cependant, la vie est précieuse, et des coups de tonnerre annoncèrent une prochaine tempêle, Sans perte _ de temps, le troisième pont fut fixé, et l’auteur, portant son __ revolver, et avec quelques doublons noués dans sa ceinture, __ ses compagnons, chargés de son matelas, un change de vête- ments et le petit reste des vivres, tous traversèrent ces frêles : ponts, un par un, sans accident. Mais ses précieux effets, — ses livres, — ses manuscrits, — son microscope et télescope, etc., etc., tous furent abandonnés. Il est vrai qne ses gens avaient mis les caisses à l’abri d’une espèce de toit fabriqué _ des feuilles molles et périssables d’an Anthurium, vu que les __ palmiers manquaient entièrement en ce lieu, ayant été abattus _ par des voyageurs précédents. Au second jour, après avoir träversé le Topo, l’auteur arriva à la première habitation d'hommes civilisés, — une _ hacienda de canne à sucre, — à la confluence d'une rivière appelée Verde avec le Pastasa; et, en deux autres jours, _ au village de Baños, le 1* juillet, Là, un de ses premiers soins, fut de chercher des cargueiros pratiques, et de les en- _ voyer, avec son domestique, au Topo, où ils attendirent _ encore onze jours avant que la rivière fût assez basse pour _ leur permettre de jeter des ponts; de sorte que, près de trois semaines s'étaient écoulées depuis l'abandon de ses effets, _ avant qu’il réussit à les recouvrir. Les cargueiros trouvèrent _ les feuilles du toit pourries et tombées sur les caisses, dont _ Ja couverture en cuir, saturée de l’eau des pluies, s’étail _ transformée en une espèce de saucissé, pleine de larves des _ mouches sylvestres ! Malgré cela, le contenu des caisses n'avait souffert que d'être un peu moisi. _ La Moñtana de Canelos n’a pas de limites fixes. Elle s’étend entre les parallèles de 1° à 2°, lat. S., et entre les méridiens 71° à 78° 1/2 à l'ouest de Londres, dépassant un peu ces limites en quelques endroits. Dans celte étendue, sont com- prises les sources de plusieurs tributaires du Pastasa et du Napo, et une partie du cours supérieur de ces fleuves mêmes. Elle est bornée, à l’ouest, par les volcans Cotopaxi, Llanga- nati et Tunguragua ; et, à l’est, elle s’abaisse insensiblement à la plaine Amazonienne, vers le milieu du cours du Bobonasa. I! va sans dire, qu'à moins des petites plantations des indiens, . tont est forêt primitive. C’est dans celte forêt de Canelos, et _ sur les bords du Cararay et du Napo, que Gonzalo Pizarro __erra pendant plus de deux années, cherchant toujours des _ cités aussi riches que celles du Pérou, qu'il s'était imaginé % REVUE BRYOLOGIQUE. De. Ce devoir y exister ; espérant d'ailleurs découvrir ce grand fleuve qui, réunissant tous les fleuves de la cordillère, courait du coucher au levant, pour se jeter dans l'Océan Atlantique : honneur qui lui fut dérobé par son lieutenant, Orellana. Il était sorti de Quito, en décembre 1539, avec 350 espagnols et 4,000 indiens ; il y retourna avec 80 espagnols seulement, ayant perdu presque tous les indiens, ou par la mort, ou par la fuite. : Deux cent trente ans plus tard, M”° Godin des Odonais, femme d’un des savants collaborateurs de M. de La Conda- mine, voulant rejoindre son mari à Cayenne, choisit la voie de l’Amazone. Sortie de Riobamba, ville des Andes de Quito, vers la fin de l’année 1769, elle était arrivée à Canelos sans accident. Là, elle irouva le village déserté, à cause d’une épidémie de petite vérole. Les indiens de la sierra, chargés jusque-là des effets de Mw Godin, craignant la contagion, retournèrent incontinent sur leurs pas. Restèrent avec elle, ses deux frères et six gens de sa suite, tous inaccoutumés à la navigation. Ne trouvant pas de canot à Ganelos, ils cons- truisirent -une espèce de radeau ; mais, ignorants de sa ma- nœuvre, le second jour, il fut bouleversé, et ils perdirent presque tous leurs effets, les vivres inclus. Essayant ensuite de suivre, à pied, les bords du Bobonasa, ils s’égarèrent dans le bois, où, après avoir erré quelques jours, ils succombèrent un par un, à la faim et la fatigue, de sorte que, bientôt, M: Godin, seule, resta en vie. Mue, plus par la nécessité de s’écarter du triste spectacle de ses frères morts, que par quelque espoir de se sauver, elle suivit encore, dans la forêt, et, heureusement, elle put trouver quelques œufs de tinamou et des fruits sauvages suflisants pour se soutenir. Le matin du dixième jour, depuis la mort de ses compagnons, elle se trouva sur les bords de la rivière, au moment même que deux indiens allaient s’embarquer dans un canot, Ces bonnes gens la secoururent et la conduisirent à Andoas, d’où elle put suivre à La Laguna, et de là descendre dans l’Amazone, jusqu’à Cayenne, où l’espérait son mari. Pendant le temps qu’elle errait, égarée dans la forêt de Canelos, ses cheveux s'étaient entièrement blanchis ; et, jusqu’à la fin de sa vie, elle ne pouvait jamais parler, ni même penser à ces Jours sl funestes pour elle, sans frémir, — L'auteur, chaque fois qu’il se rappelle des calamités dont celte pauvre dame fut acca- blée, trouve que ses propres souffrances, dans la même région, ne furent que fort peu considérables. : à Pour traiter maintenant de la végétation, il ne croit pas se tromper beaucoup quand il réclame pour la forêt de Canelos le titre de la plus riche localité cryptogamique sur la face du globe. Les arbres mêmes, en certains endroits, ne paraissent pas servir d’autre but que d’y faire pendre des fougères, des mousses et des lichens. Les fougères épiphytes, qui abondent le plus, sont principalement des Æymenophylleæ et des Poly- podium (dans le sens le plus large). Entre les fougères ter- restres, il y en a qui alteignent une hauteur presque gigan- _tesque : elles appartiennent aux genres Maratiia, Hypolepis, _ Liütobrochia, etc. ; imais les espèces vraiment arborescentes, cèdent en variété à celles de Tarapoto. Entre les mousses, les genres Æookeria et Lepidopilum occupent la première place, et il put les enrichir de plusieurs espèces nouvelles, Parmi les espèces déjà connues, on peut nommer le superbe Hookeria pendula, découvert par Humboldt et Bonpland dans la Nou- velle-Grenade, et le Hemiragis aurea (Lam.) Brid., qui ornait _ les troncs d’arbres avec ses grandes touffes, et par ses /o/a = dongissima lineari-subulata hamato-secunda pluristriata ad apicem fere usque bicostata paraissait plutôt un Æarpidium, voisin de VA, uncinatum, qu’un Lepidopilum ; et, par ses autres carac- _ tères, il mérite bien d’êlre regardé comme sui generis. Connu _ depuis longtemps par des échantillons rapportés des Antilles, par Richard, il semble que sa coiffe mitriforme était restée _ inconnue avant que l’auteur la trouvât èn sifu, puisque La- marck et G Müller l'ont pris pour un Æypnum; Bridel et _ Schwaegrichen pour un Leskea (sous-genre Hemiragis Brid.), et Hornschuch pour un Dicranum ! Deux belles Fissidentées inédites, par leur port et leurs tiges pinnées et applaties rappelant les Veckera, croissaient, l’une au sommet du mont _ Abitagua (2,000 mètres, le point culminant du chemin de _Canelos) sur les troncs des palmiers (C'eroxylon) en compagnie de l’unique Scapania que l’auteur ait trouvé aux Añdes, et elle constitue le type d’un nouveau genre, Sorapilla (Spruce et Mitt.), distinct par ses périchèses axillaires quasi-hypnoiïdes, sa petite coitfe conique et écailleuse, et Les dents de son péris- _ tome entières, ou tout au plus un peu perforées,—jamais dicra- _ noïdes. L’autre (Fissidens hydropogon Spruce), par son habitat sur les branches des arbres arrosées par les eaux du Bobo- nasa, faisait rappeler le Hydropogon fontinaloides de l'Oré- _ noque; par sa ramificalion et par les dents du péristome _ fendues en deux, non-seulement au milieu, mais presque - jusqu’à la base, il pourrait bien constituer au moins un sous- _ genre de fissidens. Un nouveau genre d'Hypnoïdées, Syrin- … gothecium.Mitt., dont le péristome intérieur dépasse l'extérieur, _S’approchant, par ce Caractère, du Éhegmatodon, mais, par * d’aatres, bien éloigné de lui, fut trouvé en bon état, mais en très pelite quantité. Des mousses acrocarpes, celles qui lui. _plaisaient le plus, furent les beaux Acidodontium , ayan! Jes … feuilles et les grandes capsules pendantes des Bryum, mais le __ péristome des Bartramia, qui croissaient en grandes touffes _ sur les rameaux des arbres, comme les U/lota de nos hois. ” Les hépatiques les plus précieuses sont souvenli, comme on le sait, très minulieuses; pour leur recherche, il faut un examen scrupuleux, fait sans hâte, tel que les circonstances ne lui permettaient de le faire. Malgré cela, il en recueillit plusieurs nouveautés, et, entr’elles, un genre inédit, le Myrio- colea irrorata, figuré sur la tab. XXII de son livre, qui est peut-être la plus intéressante hépatique qu'il ait jamais trou- vée. Elle croissait sur des arbustes arrosés des eaux du Topo, unique souvenir agréable qu'il conserve de cette rivière. — Toutes les hépatiques recueillies dans la vallée du Pastasa, entre 4,700 et 300 mètres d'altitude, c'est-à-dire de la cata- racte d’Agoyän en bas, appartiennent à la forêt de Canelos, et, comme on verra par son livre, elles sont assez nom- breuses. ll n'a pas dit plus haut, qu'à cause du mauvais temps, la forêt, en certains endroits, était devenue un bourbier, et que, par conséquent, les indiens se plaignaient du poids des caisses, surtout de l’une d'elles, remplie de papier à sécher des plantes. Vers le milieu du chemin, pour alléger les cargos, il se résolut à abandonner tout ce papier el faire nne nouvelle réparlition du restant de ses effets, ne se doutant point qu’une fois arrivé à Baños, il pourrait renouveler son papier. Poursuivant alors dans la forêt, il fut rédait à empaqueter ses mousses dans les grandes feuilles des Âaranta et des Héliconia, les liant avec les racines filiformes aériennes des Carludovica et d’autres épiphytes. Les nuits, il faisait sécher ces paquets, suspendus d'un cordon en compagnie de ses vêtements trempés, à la fumée d’un grand feu. Son espoir, cependant, de trouver à Baños du papier quelconque, fut trompé, et, faute de mieux, il acheta dans la seuie boutique un rouleau de toile de coton, qui lui servit à faire dessécher ‘quelques plantes, jusqu’à qu'il réussit à faire apporter du papier de Guayaquil. Plusieurs semaines s'écoulèrent avant de recevoir ce papier, vu que la saison des pluies avait à peine cessé sur la descente occidentale de la cordillère, et que les mulets chargés ne pourraient presque encore {ra- verser ces pentes raides et glissantes (1). Baños se trouve au pied même du mont Tunguragua, et, sur ses flancs boisés, a y avait en abondance de quoi s'occuper, mais il ne laissait pas de songer aux belles fougères qu'il avait vues au-delà da Topo, et aussitôt que le papier lui parvint, il fit ses prépa- ratifs pour pénétrer encore dans la forêt. Avec quatre car- gueros, son servant et des vivres pour douze jours, il prit le chemin de Canelos, le 6 octobre. Mais les plaies ne se modé- raient pas encore à l’est de la cordillère, et, arrivé au Topo, il le trouva impraticable. Deux nuits il attendit sur les bords; le jour fut orageux, mais la seconde nuit il ne plut pas, et il M ; | (4) Baños: lat, 4° 27° $,, alt., 4,818 mètres. REVUE BRYOLOGIQUE. _ voyait avec joie, le matin du troisième jour, que les eaux _ s'étaient abaiïssées. Il ne larda pas à faire jeter les quatre _ ponts, et il prit soin de les faire bien solides et de les amarrer _ de manière à faire d’enx un seul pont continu, espérant le trouver à son retour. Mais, bien qu’ils ne restèrent pas plus de trois nuits au-delà du Topo, en revenant sur les bords, le quatrième jour, vers le couchant du soleil, le pont n’y était plus, ayant été enlevé la nuit antérieure par des orages ter- _ ribles qui durèrent douze heures, inondant la ranche des _ voyageurs et éteignant son feu, de sorte qu’au point du jour, _: ils se trouvèrent tout mouillés, assis sur les fardeaux, et les . pieds dans l’eau. Heureusement, pendant la journée, le Topo __ s'était abaissé assez pour découvrir les têtes des rochers; ainsi, des bambous furent abattus, arrangés sur les rochers, _ etils purent les traverser aux derniers rayons du crépuscule. — ]1 apprit trop tard que c'était seulement pendant les trois mois de décembre, janvier et février, qu’on pouvait espérer trouver les rivières de la forêt de Canelos assez basses pour _ être traversées facilement et sans péril. — Maintenant, il se _ contenla d’avoir pu consacrer un jour entier au mont Abi- tagua, en outre de que sur tout le chemin il allait recueillant _des plantes intéressantes; et il retourna à Baños, ayant en- _ richi sa collection de fort belles choses. Il ne serait pas possible , dans les limites de cette Revue, de tracer seulement le réseau des routes suivies par l’auteur pendant plus de trois années de voyages dans les Andes de Quito (ou de l’Ecuador). Les montagnes qu'il a pu explorer pour les Muscinées avec quelque soin sont les suivantes : _ Tunguragua, El Altär, Guayrapata, Azuay, Pichincha et -_ Chimborazo, surtout le premier. Entre les genres de mousses qu'il trouva sur les hauts Andes, mais qu'il n’avait pas vus ni dans la plaine, ni dans les Andes inférieurs du Pérou, on pent nommer Astomum, Mielichoferia, Splachnum, Tayloria, Strep- topogon, Orthotrichum, Anæctangium, Eriopus, Daltonia (dont les touffes aiment à se percher sur les derniers brins des bambous), Hedwigia, Prionodon, Lepyrodon, Ærobryum, Lin- _ digia, Porotrichum, ete., etc. Les Tortula, fuyant les bois, se __ montraient en grand nombre et variété dans les lieux décou- verts et même arides des zônes montagneuse et subalpine. _ Les Bryum , aussi nombreux que les Tortula, préféraient les _ roches et les terres ombragées et humides, surtout dans le _ voisinage des sources thermales et dans les ravins profonds . et étroits sillonnés par les pluies dans les terrains volcaniques. Plusieurs d’entre eux étaient nouveaux, mais aucun n'était plus abondant que le Br, julaceum Sm. et son allié le 2r. _ semiovalum Brid., tout les deux richement fructifiés. Les … Neckera, représentés dans la plaine et aux pieds des Andes REVUE BRYOLOGIQUE. 71 par seulement deux espèces ripariales, le AN, disticha et le N. undulata , existaient dans la regio sylvatica superior sous la forme de plusieurs grandes et belles espèces. k Des hépatiques de la même région, les premières à frapper la vue par leur grandeur et leur variété sont les Frullania, celles surtout des sous-genres Chonanthelia et Thyopsella. Deux espèces du sous-genre Meteoriopsis, les F. atrata GS et atrosanguinea Tayl. pendent des arbres en grands festons d’un demi-mètre de longueur, et en masses qu’on pourrait à peine embrasser ; leur couleur sombre, souvent relevée par un mélange du feuillage argenté d’un Phyllogonium et du beau vert de quelques Meteorium, dont les tiges sont aussi longues que celles des /rullania. Le Tunguragua est le paradis des Plagiochila, surtout de la section Grandifoliæ (foliis magnis oppositis, basi postica dilatata persæpe recurvo-cristalis, caule apice fructifero, postea semel bisve, raro pluries, inno- vando-furcato), et des Æeteromallæ, dont presque aucane espèce ne se trouve plus bas que 1,500 mètres d'altitude. Elles croissent sur les arbres, les rochers trachytiques, les pierres vomies par d'anciennes éruptions du volcan, et sur la terre même, à l'abri et entre les feuilles mortes d’arbustes de la famille des Éricacées (Gaultheria, Vaccinium, T. hibaudia, ete.), souvent accompagnées de grands coussinets du beau Jung. colorata et d'élégantes espèces de Porella et Thuidium. Sur le même volcan, eroissent plusieurs Lepidozia, en grandes touffes sur les troncs d'arbres ou tapissant le sol à leurs pieds, souvent en compagnie de trois ou quatre espèces de Leio- mitra (Lindberg)—genre ou sous-genre qui ne diffère presque pas du 7richocolea que seulement par la calyptre non soudée à l’involucre — par sa couleur blanchâtre, paraissant de loin comme des flocons de laine attachés aux arbres, Les genres d’hépatiques qui se trouvent aux Andes de Quito, mais qui ne furent jamais vus par l’auteur, ni dans la plaine, ni dans les Andes du Pérou, jusqu’à la hauteur de 2,000 mètres, sont les suivants : Jubula, Myriocolea, Isotachis, Lepicolea, Chætocolea, Chiloscyphus, Calypogeia, Liochlæna, Jungermania ($$ Aplozia et Anastrophyllum), Nardia, Acrobolbus, Fimbriaria, Attonia, . Clevea. Des neuf espèces de Metzgeria recueillies, deux sont des Andes Péraviens, lés sept autres des Andes de Quito, dont une seule descend dans la plaine. La zone alpine des Andes est aussi pauvre en hépatiques que celle des Pyrénées, et l'espèce qu'il a vue monter le plus haut, c'est le Jung. cor- difoha Hook., qui est assez commune aussi dans les mon- tagnes de l'Europe. La mousse qu'il recuëillit le plus près de la neige éternelle du Ghimboraço — ou vers la hauteur de la Ü cime du mont Blanc — est le Distichium capillaceum, en belle . fractification, ne montrant pas la moindre différence de l’es- pèce Européenne, Ainsi, la mousse et l’hépatique qu'il a vues, a+ TB REVUE BRYOLOGIQUE. à la plus grande élévation dans les Andes, sont deux espèces répandues sur toutes les montagnes de l’Europe. D'ici dépend un problème de géographie botanique, dont la solution est recommandée aux lecteurs de la Revue bryologique. Pendant près de onze années de voyages et de travaux incessants, l’auteur avait souvent souffert des maladies com- munes aux pays tropicaux, surtout d’une diarrhée chronique, parfois dyssentérique, qui, pour des années entières, ne le _ quittait pas ; mais il se persuadait que les jambes ne lui man- _queraient jamais. Cependant, le jour était près où il devait payer pour avoir exposé durant de longues années à des tra- vaux durs et inusités, un corps qui n'avait jamais été des plus __ forts, Le matin du 29 avril 1860, quand il voulut se lever de son lit, il ne put se tenir debout, et la tête lui parnt appar- tenir à un autre corps. Le jour antérieur, il avait fait un trajet à cheval de plus de trente milles, et, au milieu du _ chemin, il mit pied à terre pour herboriser quelque temps sur le sommet boisé du Guayrapata — montagne en face du _ Tanguragua, et séparée de lui par la vallée"profonde du Pas- __ tasa — dont il est fait fréquemment mention dans son livre. II _ tombait une pluie fine toute la journée, et il s'était retiré la nuit, se sentant un peu refroidi, mais pas fatigué. Pourtant, une espèce de béri-béri (comme on l'appelle au Brésil) s'était emparé de lui, que, depuis ce jour, il n’a jamais pu secouer. = Quelque temps avant cet accident, il s'était engagé à pro- curer des graines et des jeunes plantes de la précieuse quin- quina rouge (Cinchona succirubra Pavon) pour le gouver- _ nement anglais, qui se proposait de faire des plantations de _ Cinchona aux Indes-Orientales. Douteux de son habileté à _ remplir cet engagement, mais se voyant vers la fin de juin un peu rétabli, quoiqu'il lui fût encore très pénible de monter à cheval, et qu’il ne pouvait se promener à pied que pour de _ très courtes distances, à l’aide d’un bâton, il résolut d’entrer dans les forêts qui produisent ce Cinchona, qui occupe une zone entre 4,000 et 2,000 mètres au-dessus de la mer, sur la déclivité occidentale du Chimboraço. Là, en effet, il s'établit pour presque tout le reste de l’année, dirigeant les opérations _ et veillant journellement sur le progrès des semences à ma- turité. En novembre, il put expédier une bonne récolte de semences mûres, et, le dernier jour de l'an, il réussit à faire embarquer, à Guayaquil, les jeunes plantes, déjà bien éta- blies dans ses caisses, grâce aux soins de l’intelligent jar- dinier, M. Robert Cross, qui l’aida, et qui, dès lors, ne se sépara point des plantes jusqu’à ce qu’elles fussent transplan- tées sur les monts Nilghiri, de l'Inde. Là, tant les semences comme les plantes, ont prospéré, constituant ainsi le nucleus des grandes plantations de Cinchona qui, aujourd’hui, existent dans ce pays, e REVUE BRYOLOGIQUE. Mais la vie active de l’auteur fut finie. Son séjour dans cette forêt humide avait fait accroître la torpeur du corps, et, comme on lui recommanda de faire l'épreuve du climat sec du voisinage de la mer Pacifique, il fit sa résidence, premiè- rement, pour deux années, sur la côte de l’Écuador, puis, pour seize mois, sur la côte du Pérou. Tout fut en vain, et bien qu'il ne cessât point de recueillir l’éparse végétation à sa portée, les cryptogames n’y entraient presque pas, et trois hépatiques qu’il ramassa, en 1882, sur la plaine de Guayaquil,e furent les dernières de la famille qu’il rencontra en Amé- rique, — Quelque lecteur sympathique lui pardonnera ces détails personnels. es Retourné dans son pays vers la fin de mai 1864, il voulut, après s'être reposé un peu, entreprendre l’examen et la des- cription de quelques-unes de ses plantes, mais après un court =. essai, il dut y renoncer, plus épuisé que jamais. Ainsi, it lui > a fallu confier à d’autres mains l'élaboration de la majeure parlie de ses collections. M. Bentham qui, depuis le commen- cement de son voyage, s'était chargé de nommer et distribuer. les exsiccata phanérogamiques, en a décrit un assez grand. nombre ; d’autres ont été décrits par les rédactenrs de la continuation de la #lora Brasiliensis de Von Martius. Les fou- gères ont été décrites par MM. Hooker et Baker ; les mousses, par M. Mitien; les lichens, par M. Leigbton, et les fungien partie par M. Berkeley. Dans ces derniers temps, cependant, il a trouvé qu’il pouvait travailler au microscope à de courtes reprises, se reposanl les intervalles, sur son sofa, à marquer ses observations ; et il se croit heureux d’avoir pu, dans le soir de sa vie, revenir à ses premières amours, les hépatiques. Bibliographie. C. Wanxsronr. — Die Schimper’schen Mükrosporen der Sphagna (Sep. Abd. aus Hedwigia, 1886). re Dans celte nolice, l’auteur donne le résultat de ses re- cherches sur les microspores des Sphaignes, qu'il a observées dans les capsules de plusieurs espèces : ainsi, l'existence de ces microspores ne peut plus être mise en doute, C’est la première fois qu’elles ont élé revues depuis que Schimper les a fail connaitre en 1858. Elles ont élé confondues avec les granulations que contiennent les spores et qu'on observe souvent en grand nombre; mais ces granulations sont sphé- riques et beaucoup plus pelites que les vraies microspores _ dont il est facile de les distinguer. F. GRAVET. _ JEANBERNAT et RenauLd.— Guide du Bryologue dans les Pyré- nées et le Sud-Ouest de la France, Un vol. in-8° de 494 p. 0 = REVUE BRYOLOGIQUE. = (Ext. des Mém. de la Soc. des Se. Nat. de Cherbourg, 1885), 3 fr., chez l’un des auteurs, F. Renaud, à Aurillac, Cantal, Cet important ouvrage, résultat de longnes études et de nombreuses recherches, ne peut être analysé en quelques 2 ligaes, nous ne ponvons que donner les titres des chapitres : . Avant-propos. Description sommaire. Géologie. Climat. Régions | bryologiques. Recherches des Mousses. Appendice. E. BESCHERELLE. —Florule bryologique de Mayotte (Ann. des * Sc. N., 1885, p. 82-98). Cette florule contient 53 espèces, dont 19 nouvelles décrites en latin, LerTaco. — Observations sur quelques mousses de Vimoutiers, département de l'Orne (Barbula sinuosa, B, latifolia, Didymodon luridus. Campylopus paradoxus. Phil. fontana, Aul, palustre polycephalum. Hyp. irrigatam, Sphagnum Girgensobnii). Bull, de la Soc. Linn. de Norm. — Tirage à part, 12 p., 1 fr. chez l’auteur à Ticheville (Orne). Hour. — Thamnium augustifolium sp. nov. — Une page et une planche (Journal of Bot. for March. 1886). Trouvé sur des rochers avec le T. alopecurum dans le Derbyshire. JACK. — Monographie der Lebermoosgattung Physiotium (Hedwigia 1886, I[, Il]). Tirage à part, 39 p. et 40 pl. Cette monographie contient les caractères du genre et les descriptions très soignées des 10 espèces (dont 2 nouvelles) qui sont figurées dans les 40 pl. L. GRONVALL. — En ny art af slägtet Orthotrichum. — . Description en latin et figure d’une nouvelle espèce d’Ortho- trichum, YO. Gevaliense. . PiRé ET CaRDOT. — Les Muscinées des env. de Spa (Ball, de la Soc. Bot. de Belgique, t. XXIV, 1885. Tirage à part de 29 p. ne Ce catalogue contient l’énumération de 204 espèces avec l'indication des localités, du terrain et l’époque de la fructi- fication. CARDOT. — Quelques mousses nouvelles pour la flore belge _ (.,t. XXII) et Notice sur quelques mousses de Belgique 19. : | t XXIV). ee de CARDOT, — Contribution à la flore bryologique de Belgique (Id., t. XXV). Tirage à part de 6 p. — Contient un grand nombre de localités nouvelles pour la flore belge. Nouvelles. M. Marie (rue Christine, 1, Paris), offre aux botanistes, = au prix de 30 fr, la centurie, les mousses qu'il a récoltées à = Mayotte et à Nossi-Bé, : Lis N°5 | 13° axNee : 1886 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEux Mois Les Manuscrits doivent être éerits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N°5. Études sur le Péristome (swite). Paizigenr.—Sur la Morphologie des Mousses (suite). Linpgerc. — Bibliographie. — Nouvelles. + Etudes sur le Péristome. © (5° article) (1). NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LE GENRE BRYUM (suife). BRYuM INFLATUM species nova. — Synoïque, et, de temps en temps quelques fleurs uniquement femelles. Touffes d’un brun rougeâtre, enlacées de nombreuses radicules dans leur partie inférieure, d’un vert passant au jaune paille dans le haut, longues d’un centimètre 1/2. Tiges rouges; feuilles d’un vert plus pâle que dans l'espèce précédente, plus lon- gues et relativement moins larges, lancéolées, moins concaves, longuement déeurrentes : 227,50 à 3°%,25 sur IR Au, 50, la largeur n'’atteignant jamais la moitié de la lon- gueur ; la nervure, rouge à la base, puis verte, bien saillante sur le dos, dépasse en une pointe assez longue, entière on obscurément dentée ; la marge large et épaisse, formée de trois rangs de cellules, est ordinairement réfléchie dans toute l'étendue de la feuille, excepté vers le sommet où eile _ devient plane; dans les feuilles inférieures, l'étendue de cette partie plane est un peu plus grande. Le tissu assez lâche (4) Voir Rev. Bryol. ; 44° année, p. 49, 65, 84 ; 42° année, p. 67 et 81; _ 13° année, p. 49. l . M | REVUE BRYOLOGIQUE. est formé de cellules rhomboïdales, plus allongées que dans l'espèce précédente. Pédicelle long de 2 centimètres 1/2. Capsule courte et large, d’un jaune foncé passant au brun, à sporange très enflé, presque sphérique, avec un col court et étroit : lon- gueur totale de la capsule 2°”, 50 ; longueur du col 0"",60 ; largeur du sporange 1", 50 à 1"",60. Opercule très étroit et très court, en cône très aplati. Les spores, un peu moins grandes que dans l'espèce précédente, n’atteignent pas tout à fait 0®",04. Péristome de couleur rouge brique, ne dépassant guère Om=,30; l'interne très adhérent, orangé dans toute son étendue ; processus très étroits, filiformes, étroitement fendus sur la carène; cils nuls. Dents bien concolores à la base, hyalines dans la partie supérieure. Les plaques dorsales orangées, presque lisses, sont à peu près exactement carrées ; la base, même dans les articles inférieurs, égale à peine une fois et demie la hauteur. Les plaques ventrales, daus la partie colorée de la dent, sont toutes divisées, la plupart par une seule cloison accessoire, quelques-unes vers la base, par plu- sieurs cloisons; sur la coupe transversale, les lamelles, plus saillantes et plus pâles que dans le Bryum viride, présentent, les unes une seule ligne mince qui les partage en deux moi- tiés, les autres, moins nombreuses, deux ou trois lignes sem- blables, placées généralement à égale distance les unes des autres, et presque verticales, légèrement courbées ; quelque- fois cependant plusieurs lignes divergentes partent du milieu de la plaque, et quelquefois aussi deux lignes, partant des bords, convergent pour se joindre vers le milieu. Ce sont à _peu près les mêmes détails et les mêmes accidents de struc- _ ture que dans l’espèce précédente; mais la substance des plaques el des lamelles est plus claire, plus hyaline, les lignes qui les coupent sont moins épaisses, et l’aspect général est plus semblable à celui qu’il a dans le Bryum arcticum, tandis que le Bryum viride ressemble davantage sous ce rapport au Bryum Warneum. Cette espèce a été récoltée par M. Kaurin en deux endroits différents des montagnes de Norwège, à Nestadvolden et à Kundsho ; il l'avait considérée comme une variété du Bryum _ arcticum, mais la forme de la capsule et la structure du _ péristome, l’inflorescence polygame, l'aspect et le tissu des feuilles, qui rappellent plutôt le Bryum pendulum, doivent l'en séparer. Ces deux espèces, placées aïnsi sur la limite des deux groupes que nous venons d'étudier, sont intéressantes à deux points de vue : d’un côté, elles semblent indiquer une parenté originelle entre la série du Bryum pendulum et celle da _Bryum arcticum ; et d’un autre côté, elles montrent que la . 83 multitude des variétés qui établissent en quelque sorte une suite continue de degrés entre toutes les formes de Bryum, ici comme dans les autres sections du genre, n’esi pas une raison suffisante pour réduire le nombre des espèces qu’elles semblent ainsi relier. Si l’on voulait, en effet, réunir en une seule toutes les espèces entre lesquelles on trouve une sem- blable série de formes intermédiaires, on serait amené à ne faire qu’une seule espèce de toutes celles qui composent nos deux premiers groupes, et même il faudrait en ajouter d’autres des groupes voisins. Sur la limite opposée du groupe du Bryum arcticum, on rencontre, en effet, d'autres espèces dans lesquelles la division des plaques ventrales du péristome tend au contraire à s’effacer et disparaît presque complètement. J'ai déjà signalé, sous ce rapport, celle que j'ai appelée Bryum Kindbergii ; M. Kaurin m'a envoyé de nouveaux échantillons de cette espèce, récoltés aussi à Kongsvold, comme les premiers qu'avait trouvés M. Kindberg ; elle n’est donc probablement pas très rare dans ces montagnes. D'un autre côté, j'ai récolté moi-même dans les Alpes vaudoises, au-dessus de Bex, une autre forme qui, quoique distincte du Bryum Kindbergii, s'éloigne cependant du Bryum arcticum par des caractères du même ordre. REVUE BRYOLOGIQUE. BRYUM HELYETICUM species nova. — Synoïque. Plantes d'aon rouge vineux sombre; chaque tige, longue de 6 à 7 milli- mètres, porte des feuilles espacées et un feutre abondant de radicelles rouges. Feuilles longues et très étroites (3° à 3", 25, sur Om", 40 à 0,50), entières, linéaires, longuement acuminées en une pointe très fine, qui à la fin est formée seulement par la nervure amincie, légèrement décurrentes ; nervure rouge, large et peu saillante ; tissu lâche, formé de cellules molles, assez larges, mais surtout très longues : la - longueur égale trois ou quatre fois la largeur; marge bien distincte, large, mince et colorée, formée de deux à quatre rangs de cellules étroites et jaunâtres sur une seule épaisseur ; elle est ordinairement plane ou légèrement recourbée, plus rarement réfléchie par places. Les feuilles inférieures de la tige et celles des rameaux stériles sont un peu plus courteset moins acuminées. Pédicelles inégaux : leur longueur varie de 4 centimètre à 7 2 cent. 1/2. Capsule oblongue pyriforme, assez étroite , très courbée; sa longueur varie de 2 à 3 millimètres; sa plus grande largeur atteint à peine 4"”; le col, rétréci à l’état sec, est presque aussi long que le sporange ; en somme, la forme est à peu près la même que dans le Bryum arcticum typique, mais la couleur est plus foncée, d’un brun rougeâtre ; le tissu . . est formé de cellules rectangulaires inégales très allongées, la longueur égalant souvent trois où quatre fois la largeur, à | REVUE BRYOLOGIQUE. parois assez épaisses. Le bord de la capsule est d’un rouge foncé, et il est formé de quatre rangs de cellules très petites, arrondies, dont les parois sont beaucoup plus épaisses encore. Opercule conique aigu, étroit (0,45 en diamètre), de même couleur que la capsule. Spores mesurant 0», 04, d’un jaune verdâtre : elles ont la même grosseur et le même aspect que dans le Bryum pendulum. Péristome long de 0", 35 ; dents régulièrement acuminées de la base au sommet, d’un jaune fauve avec une base rouge orangée, devenant hyalines dans la moitié supérieure. Péris- tome interne très adhérent et très imparfait; Ja membrane courte est d’un jaune orangé ; les processus blanchâtres, très étroits dès leur base, entiers, deviennent complètement fili- _ formes et semblables à des cils dans leur partie supérieure ; ils sont presque toujours plus courts que les dents, et ils man- quent souvent par places. Les dents, dans leur partie colorée, sont munies de petites lamelles dorsales papilleuses , et de lamelles ventrales assez courtes, qui adhèrent à la membrane du péristome interne ; dans leur moitié supérieure elles sont complètement lisses , sans trace de lamelles : les plaques ventrales forment , dans toute cette partie de la dent, une surface obtuse, arrondie, et continue , le long de laquelle les plaques dorsales dépassent de chaque côté en une marge plus transparente, Dans la partie colorée, les plaques dorsales sont orangées , presque carrées, assez épaisses, finement ponctuées : quand on les examine sur le côté, on voit que leur épaisseur devient plus grande au point d’intersection de leurs articulations verticales et horizontales, et c’est ce qui fait qu'elles semblent se relever en ce point en une petite lamelle, Dans cette moitié inférieure de la dent, les plaques ventrales sont d'un jaune pâle et géné- _. ralement simples ; cependant leur structure n’est pas encore absolument celle que l’on peut considérer comme normale - dans le genre Bryum ; elle semble encore avoir une légère tendance à se rapprocher de celle du Bryum arcticum. Dans les Eubryum et même dans le plus grand nombre des Cladodium , les plaques ventrales des dents présentent une masse homogène, de teinte plus ou moins foncée , avec des lamelles plus pâles, le plus souvent hyalines, et d’une _ nuance pure, sans irrégularités intérieures. Dans le groupe du Bryum pendulum, ces plaques sont, au contraire , décou- _ pées en plusieurs compartiments et comme ciselées; dans celui du Bryam arcticum , elles sont partagées en deux moi- liés par une ligne plus où moins oblique , et, en outre , leur masse devient irrégulière et inégalement épaissie par places. Ces épaississements irréguliers se montrent aussi dans notre espèce, mais ils sont le plus souvent très obscurs, de telle Sorte qu’il est impossible de distinguer aucune véritable divi- APE ME Ve REVUE BRYOLOGIQUE. - 85 sion. Quelquefois, cependant, il semble que l’on aperçoit sur certains points des lignes obliques et peu nettement tracées, qui joignent ensemble deux articulations voisines ; quelque- fois aussi, sur la coupe transversale, on voit le corps de la plaque, qui se distingue de la lamelle par une nuance un peu plus opaque, émettre vers son milieu un petit prolongement ; mais cet appendice demeure presque toujours court et obtus très rarement il s’allonge davantage , de manière à partager la lamelle en deux moitiés par une ligne très obscure. La tendance à la structure caractéristique du Bryum pendulum existe donc encore ici, mais à un degré très faible, ne se ma- nifestant que rarement, d’une manière très irrégulière et très inégale. Le Bryum helveticum se rapproche, sous ce rapport, du Bryum Kindbergii ; il en diffère par ses dents rouges à la de base, rappelant par leur aspect celles du Bryum pendulum, ne et dépourvues de lamelles dans leur moitié supérieure ; par 5x les processus internes plus pâles, plus étroits, non fendus “ sur la carène ; par la courbure très prononcée de la capsule, F5 qui est au contraire très droite dans le Br. Kindhergïi ; enfin par ses feuilles étroites et linéaires, d’un rouge vineux et non d’un jaune paille. La forme, la couleur et le tissu des feuilles l’éloignent aussi du Bryum arcticum, dont on pourrait encore le distinguer par la teinte brune uniforme de la capsule et de l’opercule, et par la grosseur des spores, s’il n’en était avant tout séparé par la structure du péristome. J'ai trouvé cette espèce dans la vallée de Nant, au-dessus de Bex, à une altitude de 45 à 1,600 mètres, dans les in- __ terstices des roches calcaires. Je n’ai, d’ailleurs, jamais observé dans cette région aucune autre forme de ce groupe : l'espèce la plus voisine qu'on y rencontre est le Bryum pendulum. ns C'est là, à ce qu'il me semble, un fait digne d’attention: car si dans les monts Dovre la coexistence d’une si grande mulli- tude de formes appartenant à cette série permet de supposer qu’elles sont nées en partie les unes des autres, soit par des variations spontanées, soit par voie d'hybridation, ici au contraire la présence isolée de cette espèce ne peut s'expliquer par des transformations récentes ; elle doit remonter au moins à l’époque où l'extension des glaciers a permis aux __ formes arctiques de se répandre dans les Alpes. Aucune autre espèce européenne, parmi celles qui ont été décrites jusqu'ici, ne parait appartenir à nos deux premiers groupes ; le Bryum dovrense Sch., dont je n'ai pu voir le péristome, et le Bryum imbricatum (Schwægr.), qui m'est tout à fait inconnu, pourraient seuls faire exception. Les Bryum Lorentzii, paludicola, longisetum, lacustre, ho REVUE BRYOLOGIQUE£. appartiennent à la série du Bryum inclinatum ; il en est de même du Bryum archangelicum Sch. el du Bryum Holm- greni Lindberg. Le Bryam serotinum Lindberg, quoique mieux caractérisé, peut cependant encore être placé dans cette série, si du moins les échantillons qui m'ont élé en- _voyés sous ce nom par M. Kaurin, et qui ont été récoltés par M. Brotherus en Finlande, appartiennent bien à cette espèce. Le Bryum calophyllum À. Brown présente, dans la struc- ture de ses plaques ventrales, une particularité remarquable : _ces plaques ne sont pas divisées par des cloisons accessoires, comme dans les Bryam arcticum et pendulam ; elles sont, au contraire, creusées, sur la ligne médiane, d’un sillon vertical plus ou moins profond ; sur la coupe transversale les lamelles sont très régulières, indivises, et présentent la forme ordi- naire d’une demi-ellipse ; mais le corps de la plaque est plus ou moins profondément émarginé à son milieu, souvent même il est partagé en deux moitiés qui prennent la forme de deux arcs de cercle juxtaposés. Mais, du reste, ce sont toujours les dents pâles avec une base rouge qui caractérisent la série du Bryum inclinatum. M. Brotherus a trouvé sur les côtes de la mer glaciale une belle espèce, Bryum acutum Lindberg, qui est voisine par Son aspect du Bryum calo- phyllnm, mais où les plaques ventrales des dents ont la structure normale, et qui peut aussi être rattachée au même groupe. Le Bryum purpurascens (R. Brown) est le type d'un groupe Spécial qui comprend les Bryam Lindgrenii Sch., autémnale el opdalense Limpricht, et auquel on peut rattacher aussi le Bryum luridum Æuthe. Un autre groupe, assez voisin du précédent, comprend à la fois le Bryum pallens et le Bryum fallax Milde, æneum Blytt, uliginosam (Bruch). Dans le Bryum Marratii Wilson, les dents ont un aspect Spécial, dû à la couleur foncée des lamelles. Enfin, M. Kaurin a découvert récemment une espèce très curieuse, Bryum Limprichtii Aaurin, qui, avec le système végétatif du Bryum argenteum, a le péristome d’un Cladodium. On voit, du reste, que plusieurs de ces groupes naturels _ Comprennent à la fois des Cladodium et des Eubryum; le Bryum inclinatum est lui-même très voisin des Bryum cirrha- tum, cuspidatum, intermedium, etc. ; il ÿ a à une nombreuse série de formes, dont les vraies limites sont encore bien _ difficiles à fixer. PRILIBERT. REVUE BRYOLOGIQUE. Sur la Morphologie des Mousses (suie). L'inflorescence. On appelle celle-ci encore de nos jours « fleur », à notre avis sans cause bien fondée. Déjà, en 1788, dans la troisième partie de ses intéressants Beiträge, p. 159, n. 25, M. F8. Euruarr, botaniste de génie, s’il en fut, dit: « Die Arten von Heowics Webera sind Hermaphroditen wie die Carices andro- gynæ ; deren Müänner an der Bavis, die Weiber an der Spitze der Aehren sitzen, kurz und mit einem Wort, Plantæ androgynæ Lin. », et p. 163,, n. 47: « Was HepwiG Flores disciformes, capituliformes, gemmiformes und clavæformes heisst, sind michts anders, als Species Inflorescentiæ, und diejenigen seiner Generum, welche bloss wegen diesen Inflorescentiis zu Generibus geworden, gehôren alle zu denjenigen, die Linné Genera ficla nennt, und wovoi man in seiner Philosophia botanica, n. 164, 167, 194, 209, u. s. w, ein mehreres findet, » Ces paroles si vraies ne furent pas appréciées à leur juste valeur par les savants du temps, occupés de recherches purement descrip- lives. Pourtant, quelques-uns des plus grands érudits de notre siècle, parmi lesquels nous voulons citer MM. C.-A. AGARDH et G.-W. Biscuorr, ont rejeté la nature de fleur des inflores- cences des muscinées. Le premier dit, dans son Lärobock i Botanik, H (4830-32), p. 406: « Il faut nous figurer cette col lection d'urnes réunies d’une inflorescence ou d'un groupe de plusieurs fleurs à peu près comme le calathide des com- posées. Les feuilles périchétiales correspondent donc à ces bractées. Les fleurs sont donc sans pédoncule comme chez les composées. « Le second se sert presque des mêmes expres- sions dans son excellent Handbuch der botanischen Terminologie und systemkunde, tome II (1842), p. 658, E, Bemerk. 17: « Der Blüthenstand der Moose wird fast allgemein für eine einzeine Blüthe (Flos) genommen, was aber eben so unrichtig ist, als wenn man Z. B. den Kopf der Seabiosen oder das Blüthenkôrbchen für eine einzige Blüthe ansicht. » Enfin nous avons dans Ofvers. V.-Ak, Férhandl., tome 49 (1862), p. 153, et au neuvième congrès des naturalistes scandinaves en 1863 à Stockholm (v. Férhandlingar, p. 318-375) émis la même idée, sans savoir qu’elle avait été énoncée depuis longtemps. Nous allons expo- ser brièvement les principes sur lesquels nous fondons cette opinion, ‘ c* Péi nous prenons pour point de départ la forme la plus dé- veloppée parmi toutes les mousses, le Marchantia polymorpha, en premier lieu son inflorescence mâle, nous voyons que toutes ses anthéridies sont, pour ainsi dire, plongées dans la * __ Jamelle axile plate et courtement rayonnée. Elles sont, à dis- tances égales, séparées l’une de l’autre par le parenchyme 88 | REVUE BRYOLOGIQUE. _ du disque mâle et par ses cavités remplies d’air et contenant _ des cellules opuntiüformes ; le tout rappelle fort l’inflorescence du genre Dorstenia de la famille des Urticacées ou le « pistil » des Nymphéacées avec ses carpelles recouverts par l'axe. Toutes les anthéridies sont donc complétement isolées et se _ développent dans une direction centrifuge; elles représen- tent ainsi chacune une fleur. Le rameau femelle, au contraire, est composé d’un manche long et mince, aplati au sommet et partagé au bord en rayons cornus au nombre typique de 9; du côté inférieur du milieu non divisé 8 inflorescences atiernent avec les cornes. Chacune d’elles a son propre invo- lucre bilabié ; cet involucre contient 4 à 6 organes femelles et chacun de ceux-ci a son périanthe particulier (v. plus haut), de sorte que dans chaque inflorescence il y a autant de pé- _ rianthes que de pistillidies. Ces organes mürissent l'un après - l'autre en commençant par le plus extérieur, qui est aussi le plus grand. Donc, la même loi règne dans l’inflorescence mâle et dans l'inflorescence femelle : chaque organe sexuel est indépendant et correspond à une fleur. Il en est de même _ de toutes les Marchantiacées, même le groupe inférieur des Ricciées, petites étoiles thalliformes, croissant sur la terre plus ou moins humide , chez lesquelles les organes sexuels sont cachés et isolés dans la fronde ei mürissent dans une direction centrifuge , ce qui prouve que le centre de l'étoile _est plus vieux que le bord. Des cas semblables existent aussi __ dans les deux autres familles des Hépatiques. La « fleur » _ mâle des Hépatiques folifères et des Sphaignes est, au con- _traire, un chaton, parfois long d’un pouce, à bractées nom- _ breuses, lequel, chez les premières, est souvent percé par la _ pointe végétative de la période de végétation suivante. Si nous passons aux Mousses vraies, il faudra également _ concentrer notre attention sur leurs formes les plus dévelop- : pées , les Polytrichacées et particulièrement sur leur inflo- _ rescence mâle (Andrœæcium). Cette dernière est formée de _ plusieurs entre-nœuds, entre lesquels sortent des bractées en spirale ; des anthéridies assez nombreuses, les unes mûres, les autres jeunes, sont fixées aux aisselles de ces bractées. _ Le tout forme donc une inflorescence composée, percée au LA centre par le sommet de l’axe portant des feuilles végétatives; _ cet axe développe l’année suivante une nouvelle inflores- cence mâle, qui est perforée à son tour et ainsi de suite. C’est pour cela que l’on compte sur la tige simple du Polytri- dum juniperinum et d’autres espèces, surtout sur des échan- tillons provenant des régions polaires jusqu’à treize inflo- rescences différentes, séparées l’une de l'autre par les parties _* stériles de la tige appartenant aux différentes années. Il en est de même du Timmia austriaca. Chez l'espèce voisine Ca- tharinea undulata, le bourgeon annuel donne d’abord nais- REVUE BRYOLOGIQUE. 89... sance à un andræcium, lequel émet au centre une pousse végétative haute souvent d’un pouce et se terminant au som- met par une inflorescence femelle (1). Les exemples cités, quoique peu nombreux, donnent, nous semble-t-il, des preuves suffisantes à l'appui de notre opinion opposée complètement à la théorie en vogue de « flos musco- rum, » Car l’on pourrait avec autant raison prétendre que le fruit de l'ananas dérive d’une seule fleur surmontée d’an rejeton stérile qui émet une fleur l’année suivante ou appeler fleurs l’épi des Callistemon ou un cône qui s’allonge stérile- ment et d’autres (2). Fa Après avoir décrit brièvement la nature générale de l’in- florescence , nous décrirons en détail les différentes formes qu'elle revêl dans les sous-classes. Nous venons de dire que la fronde des Marchantiées émet un rameau qui croit à une certaine hauteur pour se trans- former ensuite au sommet en un disque muni en-dessous de plusieurs inflorescences femelles ; nous avons nommé le pé- doncule commun Cephalopodium , et l’agglomération de fruits Carpocephalum. Ce qui montre bien la nature raméale du pédoncule, c’est qu’il a, à sa partie postérieure, un ou deux profonds sillons contenant des cellules radicales nombreuses munies à l’intérieur d’épaississements claviformes, et qu'il est muni à sa partie antérieure (Marchantia, etc.) d’orifices épidermiques qui servent de canaux aux petites cavités rem- plies d’air et eontenant des rangées de cellules opuntiüformes, qui se trouvent à l’intérieur. I} en est ainsi quand le rameau fertile part du sommet de la fronde ; mais s’il part de la ligne médiane de la surface antérieure (supérieure) de la fronde, le pédoncule commun est arrondi et manque de sillons, de cel- lules radicales, de stomates et de cavités (C/evea, etc.). On peut expliquer ce fait en supposant que, dans le premier cas, le rameau a sa source dans toutes les couches de la fronde, tandis que, dans le second, il part de l’épiderme antérieur. Ce sont donc deux formations essentiellement différentes, Le : disque commun du carpocéphale est plus ou moins de la forme d’un cône et divisé en 4-9 rayons, où bien entier (Æepañica conica). Ces rayons sont ordinairement largement bilabiés; les lèvres deviennent très minces vers les bords et forment comme un involuere. Chez Targionia et Cyathodium il n'y a qu’une seule inflorescence fixée au sommet de la fronde, mais à sa surface inférieure. Elle est entourée d’an invo- lucre bivalve. Tessellina, Sphærocarpos , etc. ont au con- (4) Cette mousse possède, en outre, toujours dans la même touffe, des plantes femelles sans trace de mâles sur la même tige, à (2) Rappelons, à ce sujet, la spirituelle réponse d'Emnaant à Linné, à propos de la « flos compositus » de ce dernier : « On pourrait aussi bien __ appeler une compagnie de soldats homo compositus. » ; as + où | REVUE BRYOLOGIQUE. _ traire, une multitude de pistillidies dispersées sur la fronde, _ chacune couverte d’un périanthe particulier. . Chez Riccia et Thallocarpus, ces organes sexuels sont aussi séparés les uns des autres, mais complètement enfoncés dans la fronde et n’ont pas, par conséquent, d'autre enveloppe que la masse de l'axe. Les Jungermaniaceæ ont l’inflorescence fe- melle située au sommet ou partant comme un rameau propre des aisselles postérieures, Elle est composée d’un axe et de pistillidies (14-100), chez la plupart, toutes entourées d’un involucre. Quelquefois elles ne montrent point de traces de ce dernier, mais chaque organe femelle a rarement son petit périanthe propre (Fossombronia, etc.). Chez les Antho- cerotaceæ, elles sont enfoncées et disséminées dans l'axe, sans être entourées d'organes foliacés. Les Sphaignes ont leurs in- florescences femelles fixées au sommet de petits rameaux très courts et cachés parmi les stériles de la tige, tous res- serrés ensemble au sommet de celle-ci ; l’enveloppe des pistillidies se compose seulement de quelques bractées. L'in- florescence (femelle et synoïque) est la même chez les mousses | vraies, mais varie quant an point de situation. Chez quelques unes elle est acrocarpe, c’est-à-dire elle forme le sommet de la tige, qui finit ainsi par les organes femelles et leurs brac- tées ; chez d’autres elle est pleurocarpe, c’est-à-dire elle se montre sous la forme de petits bourgeons, situés à l’aisselle des feuilles ; l’axe ordinairement court, dans ce dernier cas, atteint parfois des dimensions assez considérables (musci cla- docarpi). Buxbaumia n’a point, ce qui est spécialement re- marquable, d'autre plante sexuelle que l’inflorescence femelle avec ses bractées, mais aucune trace de tige végétative, ni de feuilles. Quant à l’inflorescence mâle, son développement est ana- Jogue à celui de l’inflorescence femelle. Chez les Marchan- tiacées, c’est un disque plat, dans lequel sont enfoncées les anthéridies ; il est muni ou privé de pédoncule, rayonné ou entier, dioïque ou situé sur les rameaux latéraux de la fronde ou derrière les pistillidies. Les genres, les moins développés, ont, au contraire, les organes mâles disséminés dans le pa- renchyme de la fronde et ne forment pas, par conséquent, _ d’inflorescence bien définie ; chez Sphærocarpos chacun d'eux 8 son périanthe propre, organe qui est à peine visible chez les autres genres de la famille. Les Jungermaniacées foliifères _ Ont les andrécies plus ou moins de la forme de châtons ; chez les espèces Duilories les organes mâles sont disséminés dans la masse de l'axe. Chez les Anthocérotacées, ils sont’ réunis en petits groupes circonvallés par la substance cellu- _ laire de la tige thalliforme, Les Sphaignes portent des ch4- tons mâles, qui forment des rameaux particuliers dans le _ faisceau raméal. Cette forme d'’inflorescence ne se retrouve HKEVUE BRYOLOGIQUE. jamais chez les Mousses vraies ; chez celles-ci l’andrécie est en forme de calatbide ; il est recouvert au sommet par les pointes des bractées ou, s’il est ouvert, ces pointes sont tour- nées en dehors et dépassent de très peu les mâles. Buxhaumia constitue une exception très remarquable ; chez elle, les anthéridies naissent (d’après M. ZuxaL) isolées et dénudées du protonème ; si ce fait est exact, il faut considérer chaque organe mâle comme une plante sexuelle, ce qui corres- pond à un certain point avec ce que nous dirons plus loin de la plante sporifère des Ricciées. | Les organes sexuels. Ceux-ci sont ou bien femelles (pistillidia, archegonia), ou bien mâles (antheridia ). Les premiers sont des corps élargis à la base et formant un germe à plusieurs couches de cellules; an sommet, ils ont un long style unistrate en forme de trompe, qui s'ouvre par la séparation des cellules apicales (epigonium BISCHOFF ) Le style est percé d'un canal central, qui se transforme dans le germe en une cavité contenant la cellule centrale, qui est une masse de protoplasma sans membrane. Cet organe cor- respond donc à un nucelle, dont le sommet est allongé en longue pointe tubuleuse et dont le sac embryonal est rem- placé par le protoplasma nu, qui est analogue aux corpus cules embryonaux des spermophytes. Chez les Mousses vraies et les Sphaignes, les pistilidies sont munies d'un court pédicelle ; chez les Hépatiques, au contraire, elles en sont non rarement privées, ou bien elles ont une large base fixée sur le disque, de sorte que la cavité centrale est en partie renfermée dans ce dernier. La seule exception que l'on connaisse est constituée par les Anthocérotacées. Dans celle famille, la cellule centrale naît dans la masse de la tige thalli- forme ; la rangée droite de cellüles suivantes esi ensuite sujette à une résorption et forme ainsi un canal pour l'entrée des spermatozoïdes. La différence principale est donc qu il n’y a pas d’épigone propre autour de la cellule centrale (si l’on ne veut point regarder comme tel les cellules de la paroi du canal, ce qui nous semble impropre), ce qui fait qu'il n'y a pas non plus de coiffe, : — L'organe mâle se compose d’une grande anthère remplie de cellules de spermatozoïdes (les spermatozoïdes eux- mêmes sont des protoplasmas tordus en spirale, à extrémité postérieure grosse et à extrémité antérieure rétrécie et munie de deux cils vibratiles) et supportée par un filament. Tous deux varient quant à la forme et à la structure. Dans te sous-classe des Hépatiques, l'anthéridie est chez les mot chantiées un corps elliptique à substance corticale unistrale évidente ne renfermant point de matières fécondantes et le filament est presque nul. L’anthéridie des Ricciées est sphé- rique en forme de cône, il n’y a pour ainsi dire pas de filament et dans les formes thallifères des autres familles, il en est presque de même. L’anthère des Hépatiques folii- fères a une forme analogue à celle des Marchantiées ; mais elle est sphérique et supportée par un filament composé de 1 à 4 rangées de cellules et souvent plus long qne l’anthère elle- même. La couleur en est grisâtre on blanchâtre, excepté chez les Fossombroniées, les Durieuées et les Anthérotacées, où les cellules de la couche corticale contiennent une matière vivement orangée. L’organe mâle des Sphaignes ressemble complètement à celui des Hépatiques foliacées. Les anthères de toutes les mousses énumérées ici jusqu’à présent s'ouvrent par la séparation des cellules du sommet, lors de la maturité. Chez les Mousses vraies , elle a la même forme et la même structure, excepté que le filament est toujours très-coart et _ que l’antbère est plus ou moins allongée et oviforme et jamais de couleur orangée; sa couche corticale (unique ) consiste en cellules plus longues et solidement réunies qui ne se séparent pas, mais elle s'ouvre par un trou apical. Ce trou se 5 fait de la manière suivante. Le sommet de l’anthère est formé d’une seule cellule cupuliforme plus mince que les autres et ne contenant point de granules. Elle cède à la pression du contenu de l’anthère et reste enfin attachée comme un tube déchiré transparent et sans stracture au sommet des cellules placées dessous en verticille, Le bord de l’anthère vide est, Par suite, entier, égal et quelquefois replié, tout à fait comme _ sicelle-ci se fut ouverte au moyen d’un opercule circoncis - (excepté, suivant le Bryologia europæa , chez le Buxbaumia, où les cellules minces se séparent aux jointures comme chez les Hépatiques et les Sphaignes ). Les organes génératifs ne se développent jamais simulla- _ nément, mais peu à peu, de sorte qu'il se passe quelquefois _ peut-être jusqu'à deux mois avant que le dernier ne soit mûr. C'est une loi générale pour toutes les mousses, qu'il est facile d'observer surtout quand ces organes se trouvent en grand nombre dans les inflorescences. Nous avons cependant _ essayé en vain de trouver un certain ordre dans leur matu- ration {pourtant la maturation, dans quelques cas au moins, Sinon toujours, nous semble centrifugale). Cela nous a néan- Moins réussi chez les Hépatiques, où ils sont ou bien cachés, ou bien munis de leur périanthe propre: dans ces cas, on _trouve qe leur âge relatif correspond à celui de la partie de us Ja fronde à laquelle ils sont fixés; tv'est-à-dire leur matura- _ tion est centrifugale. ; __ Îest très important de connaître le groupement réciproque des deux espèces d'organes sexuels, C'est très indispensable REVUE BRYOLOGIQUE. ET. x REVUE BRYOLOGIQUE. 93 dans la détermination des espèces voisines, surtout parce que l’on à observé que les combinaisons différentes sont, en général, très coustantes. Si les organes mâles sont mêlés aux pistillidies en dedans des bractées intérieures, l’inflorescence est SYNoÏQuE (1), comme chez beaucoup de Mousses vraies. Chez les Hépa- tiques, cette inflorescence a été trouvée seulement dans quel- ques espèces des genres Marsupella et Cesia, où elle n’est cependant pas constante. Elle n’existe jamais chez les Sphai- gnes. — Si les pistillidies sont isolées au sommet de l’axe et entourées de bractées propres et que les mâles soient nus et fixés aux aisselles des bractées inférieures, nous nommons cette espèce d’inflorescence paRoÏQuE. Elle est assez commune chez les Mousses vraies (Pohliæ, etc.) et les Hépatiques (Radula complanata, Jungermania sphærocarpa, Kantia tricho- manis, etc.), mais n'existe jamais chez les Sphaignes. — Si les organes mâles et femelles forment des inflorescences iso- lées sur la même tige, nous avons donné à cette combinaison le nom d’auroïque (2). Elle est commune dans toutes les familles. — Parfois on trouve en même temps deux, rarement toutes les trois inflorescences susdites chez une mousse. Alors l'espèce est HÉTÉROÏQUE (synoico-paroica ; synoico-autoica ; paroïco-autoica ; synoico-pa roico-autoica). Pohlia cruda montre les trois et est en outre dioïque— Si les sexes se trouvent sur des plantes différentes, celles-ci sont dites dioîiques. — Cette inflorescence peut se trouver réunie à une des précé- dentes. Ainsi certains Astrophylla sont synoïques et dioïques, Chomocarpon quadratus, Radula Lindbergii, nombre de Spha- gna et Dicranella crispa (Eurk.) sont autoïques et dioïques, Bryum pallescens est synoïque, autoïque et dioïque, Pohlia cruda est à la fois synoïque, paroïque, autoïque et dioïque, (4) Parfois, les mâles mûrissent beaucoup plus tard, de sorte qu’ils ne peuvent servir qu’à la fécondation des femelles d’une inflorescence suivante ; les inflorescences sont alors protogynes. De ce qui a été dit plus haut, que chaque organe sexuel forme une fleur particulière, il résulte qu'aucune mousse ne peut être hermaphrodite dans le sens que l’on donne à ce mot chez les spermophytes. Même l'inflorescence synoïque est donc monoïque ! Le (2) L’inflorescence autoïque se divise en trois formes qui ne peuvent point pourtant être séparées par des limites précises : 1) CLADAUTOÏQUE lorsque lan- conrauroïque lorsqu'elle est fixée dans une grêle, composé quelquefois uniquement de l'inflorescence, est réuni au rameau femelle au moyen du rhizome vivace, Cette dernière forme passe souvent à la forme dioïque, lorsque le lien disparaît (Discelium, Ephemera, certains petits Schistophylla, etc,). Dans les espéces vraiment dioïques, la plante mâle est pourtant tout à fait indépendante de la plante femelle, et possède, en général, _ Ja même grandeur et le même aspect. Si la plante male, ne se développant | jamais, est remplacée par les andrécies secondaires sur la tige femelle, l'inflo- rescence est dite pseupoauroïque (Dicranum undulatum, etc,). ee A REVUR BRYOLOGIQUE. _ P. acuminata paroïque, autoïque et dioïque : c’est ce que l’on appelle l’inflorescence POLYOÏQUE. La coiffe. Après avoir’ été fécondée , la cellule centrale de la pistil- _ lidie développe une masse celluleuse (endogonium Biscorr), qui constitue, après la maturité, la plaute sporifère (sporo- gonium). Pendant l'accroissance , l’endogone est revêtu du tube pluricelluleux (epigonium) qui entourail la cellule cen- trale et qui forme en haut le style et le stigmate de l'organe femelle. Chez les Hépatiques, cet épigone reste entier et fermé jusqu’à maturité complète de la plante sporifère, qui ÿ est renfermée, et n’est divisé que plus tard, lorsque le pédi- celle pousse la capsule en l'air, après quoi l'organe reste, quoique irrégulièrement déchiré, comme une gaine à la base du pédicelle. Cette gaine est appelée coiffe (calyptra). La capsule des Sphaignes n’est divisée que plus tard, après le _ développement complet, en une partie supérieure (la coiffe), qui couvre l’opercule , et une partie inférieure , souvent plus grande, qui reste attachée au sommet de l'axe. La base disci- forme de la plante sporifère est cachée dans cette partie infé- rieure (vaginula), L’épigone des Mousses vraies se sépare déjà - plus tôtcirculairement en direction transversale en deux mor- ceaux, en bas un tube ou vaginule, où est attachée la base du pédicelle, et qui est parfois assez grande (Dorcadion, Leer- sia, etc.), en haul une partie en forme de cône, la coiffe, qui, à mesure que le pédicelle s’allonge, le suit pour en protéger le sommet, qui développe peu à peu la capsule. La coiïtle sert donc de couverture à la plante sporifère, surtout à la capsule. L'importance en est très grande, car si on l’éloigne , la jeune _ capsule meurt, n’étant plus protégée contre le soleil, la séche- resse et le froid. La coiffe est un organe spécial aux mousses. = Tons les autres groupes de végétaux en manquent, excepté les fougères, chez lesquelles l’épigone très petit est presque de nulle importance après la fécondation de la cellule cen- trale. Plus la localité est sèche, plus la coiffe est grande et _ persistante {par exemple Zerrsia, Pyramidula Coscinodon , certaines Grimmiæ, etc.). Elle est, an contraire, petite et _ caduque chez la plupart des mousses aquatiques (Meesea, Cinclidium, Amblystegia, Splachna, ete.). Chez Archidium et = Nanomitrium, dont la capsule est sessile, l’épigone se déchire irrégulièrement et la coitte pend d’un côté de la capsule, sou- vent fixée encore à la base de celle-ci. (4 continuer). S.-0. Linpperc. REVUE BRYOLOGIQUE. | Bibliographie. E. Gonse. — Catalogue des Mnscinées de la Somme (Mé- moires de la Soc. Lin. du Nord de la France, 1 IV, 1884-85). Tirage à part de 70 p. Le département de la Somme n’a que des collines d’une faible hauteur et est complètement dépourvu de rochers cal- caires ou siliceux, un certain nombre d'espèces de la flore parisienne et de Ja flore normande doivent lui faire défaut. Il n’y avait que l'arrondissement d’Abbeville qui eût élé exploré avant les recherches de M. Gonse et de quelques autres botanistes qui ont porté le nombre des Muscinées à 212, L'époque de Ja fructification, le degré de rareté, la station et les localitées y sont indiquées avec beaucoup de soin, voici quelques-unes des espèces les plus rares : Ephemerella recurvifolia, Gyroweisia tenuis , Fissidens exilis, Seligeria subcernua , Didymodon flexifolins, Orth. obtusifolium, Lept. piriforme, Meesea uliginosa, Atrichum angustatum, Hypnum Sommerfeltii , Jungermannia nigrella, Riccia natans, etc. — Le Æiccia nodosu Boucher n’est que le R. fluitans d’après un exemplaire de l’herbier du Museum de Paris (Goitshe). . C. MASSALONGO. — Aepertorio della epaticologta italica (Es- tratto dal vol. II, fase. 2° dell’ Ann, dell’ Ist. bot. di Roma, 1886). Tirage à part : un vol. in-4° de 71 p. et 3 pl, 6 fr. Depuis la publication, en 18359, des Primitiæ Hep. ital. de De Notaris, aucun récensement général des Hépatiques d'Italie n'avait été fait. M. Massalongo énumère 211 espèces avec leurs stations et localités. Dans les trois planches sont figurées avec soin : Southbya stillicidiorum (tophacea), S. alicularia, Jangermannia nigrella, J. bicalyculata, J. dentata et Grimaldia carnica sp. nov. — Un certain nombre d'espèces sont l’objet de notes importantes qu'il serait trop long de reproduire ici. Le Southbya alicularia se distingue, dit l'au- teur, du S. tophacea : < per un abito un poco diverso, Spe- cialmente per la colesula subglobosa e sollanto per un breve tratto inferiormente saltada colle foglie dell’ involucro : negli altri caratteri offre la massima analogia colla S. stillicidiorum colla quale in difetto della fruttificazione puo con molta faci- lita scambiarsi, » Une autre espèce voisine, le Jung. nigrella est décrite avec beaucoup de détails, etc. PE à À W.-H. Pearson. — Æepaticæ Natalenses a clarissima domina Helena Bertelsen missæ (Christiania Videnskabs-Selskabs For- handlinger, 1886, n° ? Tirage à part de 20 pages et12belles planches contenant : Lejeunea hamatifolia, L. flava var. con- Le REVUE BRYOLOGIQUE. vexiuseula, L. Helenæ , L. gracillima, Lepidozia chætophylla var. tenuis, Cephalozia connivens var. flagellifera , C. hete- Fe romorpha, Kantia arguta, Plagiochila corymbulosa, P. Nata- lensis, Notoscyphus lutescens, N. variifolius. 15. J. Carnor.— Les Sphaignes d'Europe, révision critique des espèces et étude de leurs variations (Bulletin de la Soc. bot, de Belgique, t. XXV). Tirage à part de 120 p. et2 pl ; 6 fr. chez l’Auteur, à Stenay (Meuse) ou chez F. Savy, à Paris. La préface de cet important ouvrage contient une analyse des publications récentes sur les sphaignes et les classifica- tions des auteurs ; on trouve ensuite : but et division de l’ou- vrage. Question de l’espèce; valeur des caractères; variétés et formes. Remarques sur quelques termes employés dans ce . travail. La description des espèces et l’étude de leurs variations sont traitées avec beaucoup de détails et d’après l’examen d’un grand nombre d'échantillons, Une clef dichotomique facilite la détermination des 13 espèces admises par l’auteur et des sous-espèces. Un tableau synoptique résume les carac- tères des principales variétés de l’Europe occidentale, Quel- ques pages sont consacrées à la distribution géographique des sphaignes el à l'indication des localités de l’Europe occi- dentale, Les 2 planches représentent les coupes transversales _ et le tissu des feuilles raméales des $, cymbifolium, medium, _papillosum, Austini et affine. 4H, P. DELOYNES. — Les Sphagnum de la Gironde (Actes de la Soc. Lin. de Bordeaux, 1886). Tirage à part de 12 pages. Dans le midi de l’Europe les sphaignes sont beaucoup moins abondantes que dans le Centre et le Nord, et ces plantes y ont été moins étudiées. M. Delognes indique 7 es- _ pêces dans ce département ; la clef dichotomique qui termine ce mémoire contient aussi 2 autres espèces, les S. tenellum et fimbriatum, dont l'existence dans la Gironde est très pro- bable. Le A. GEHEEB, — Bryologische fragmente (Flora, 1886 , n° 22). Tirage à part 15 pages. Cette brochure contient des notes sur diverses mousses _ d'Europe, de Madère, etc. Nouvelles. M. E. Correns, actuellement en voyage en Suisse, désire échanger des mousses de la Haute-Engadine pour des espèces _ rares de l’Europe et de l'Amérique du Nord. Son adresse sera, à partir de la fin d'octobre, Heustrasse 20 A, Munich. | N° 6 13° ANNÉE 1886 D RE A de RTE 0 D es REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 6. Hépatiques insectivores. Srepsant. — Sur la Morphologie des Mousses (fin). Linosenc. — Bibliographie. Graver, Husnor.— Nou- velles.— EÉrrata.—Table des Matières. Hépatiques insectivores. Ceux des lecteurs de la Revue Bryologique, qui s'occupent aussi de l'étude des plantes phanérogames, savent qu'il y a un nombre de plantes, qui sont munies d'un appareil pour attraper des insectes, etc. De ces plantes, le Drosera est la mieux connue; elle habite les lieux marécageux en société d'espèces de Carex, de Sphaignes et d’autres mousses. ; Cette plante possède entr’autres la faculté de tirer de la nourriture des insectes, en décomposant leurs entrailles et rejetant leur carapace plus dure. Un appareil de capture se trouve aussi chez un genre d’'Hépatiques, le Physiotium; c’est un piège d’une perfection étonnante, que M. Jack avait le premier reconnu et dont il avait parlé à l’occasion de la distribution du Physiolium cochleariforme dans les : « Hepaticae europaeae », par Gottsche et Rabenhorst Decas 52-54, n° 633. Fe Dernièrement, dans la monographie du genre Physiotium, publiée par M. Jack, il en parle plus amplement ; mais comme ce travail est écrit en allemand et latin, je crains que beau- coup de lecteurs n’en laissent échapper la partie la plus inté- ressan{e ; c’est pourquoi je me suis proposé d'empêcher que cette chose tombe en oubli. Les espèces du genre Physiotium sont pour la plupart des | : _ habitants de l'Asie et de l'Océanie, où on les trouve dans les REVUE BRYOLOGIQUE. forêts ombragées et humides sur les troncs de vieux arbres; une seule espèce seulement se trouve aussi dans l’ouest de l'Irlande. Je ne veux pas entrer ici dans une description détaillée de ces plantes et de leurs organes; on la trouve dans ladite monographie de M. Jack. Je m'occuperai seulement des feuilles, qui nous intéressent tout particulièrement. Quelques-unes des espèces de ce genre portent des feuilles caulinaires normales; la plupart les ont munies d’un sac (fig. 1, e) qui est attaché à la base de leur bord ventral ou comme on dit maintenant souvent et de préférence « posti- cale » (fig. 1, d). Toutes ces figures se rapportent au Physio- tium cochleariforme). Ledit sac contient l'appareil pour attraper de petits insectes, dont on a trouvé quelquefois tout une collection dans son intérieur, principalement de petits Crustacés. Atlaché par sa moitié inférieure à la tige (fig. 1 et 2, f), il porte sur sa partie supérieure et libre une forte plissure courbée (9); on pourrait.la prendre pour les plis d'une feuille enroulée ; comme on voit dans la figure 3, qui montre la partie supérieure da sac détachée par une coupe transversale, celui-ci est entièrement fermé. Supposons qu’un insecte se trouve sur la surface du sac et donne dans cette plissure, il se trouvera facilement, en cher- chant l'issue ou peut-être aussi l'abri — au point, que j'ai marqué dans la figure 2 par la lettre k; ici la plissure est percée par une fente, qui—prenant la place la plus profonde de la plissure , engagera l'animal d'entrer; le chemin est désigné dans la figure 2 par un poil # passé par celte fente. L’insecte, une fois dans l’intérieur du sac ne trouvera plus de retour ; car chacun des deux bords de la fente porte une pelite feuille ovale (1) qui donne dans l’intérieur du sac et y est suspendue librement; ces feuilles sont opposées, de gran- deur égale, l’une attachée solidement, l’autre pourvue à sa base de cellules longues et étroites (fig. 4, a), parallèles à la = fente, qui permettent un mouvement semblable à celui d’une = porte à charnières. L’insecte peut facilement lever cette feuille, qui après son passage retombe sur l’autre feuille, l’autre partie du piège et en ferme l'entrée. L'appareil n’est pas le même chez toutes les espèces ; le _Physiotium giganteum, par exemple, a la plissure en forme de cercle ; c’est un piège plus perfectionné , car l’insecte y trouvera le retour encore moins facilement ; errant dans ce cercle ; il arrive à un trou dont le bord s'allonge en une sorte de petite trompette à bouche oblique ; l'animal est pris après l'avoir passée, la bouche étant dilatée et fermée par une Le ses feuille à charnières, semblable à celle que j'ai déjà dé- + REVUE BRYOLOGIQUE. 99 À Pour montrer combien la nature est pleine de précaution, j'ajouterai que cette feuille est plus petite que la bouche de la trompette et ne peut donc être levée si l'animal retourne, parce qu’en retombant après le passage de l’insecte, elle se place un peu dans l’intérieur de cette bouche dilatée; il n’y a donc pas de danger qu’elle reste ouverle et chaque lenta- tive du prisonnier de forcer le passage, en tâchant de l’en- foncer, conduira à la serrer encore plus solidement dans les parois de la trompette. .… Ge sont les deux formes principales de cet appareil, le seul jusqu’à présent connu chez les Muscinées, autant que je le sais. Quant à la manière dont ces plantes disposent de leurs pri- sonniers, je ne puis rien dire; j'ai vainement examiné les sacs de presque toutes les espèces de ce genre dans l'espé- rance de trouver quelque signe d’un appareil de digestion ; la plante vivante seule pourra résoudre cette question ; je ne doute pas pourtant que ces insectes soient décomposés de quelque manière par la plante, qui certainement! ne porte pas cet appareil inutilement. Explication des Figures. Fig. 4. a. Feuille caulinaire 30/1. b. Partie dorsale de la feuille, descendant la tige. c. Bord dorsal. d. Bord ventral. e. Le sac appendiculaire. Fee f. Partie inférieure du sac (détachée de la tige et appa- raissant donc ouverte). + ; g. La plissure. Fig. 2. Le sac seul 60/1. Fe parties intérieures et visibles seule- ment après l'ouverture du sac sont pointillées). d. Petit reste du bord ventral de la feuille. e. f. g. Comme dans la figure précédente. h. La fente de la plissure. ii. Les deux feuilles du piège. kk. Un poil passé par la fente. Fig. 3. Partie supérieure du sac, détachée par une coupe transver- sale, montrant le cours de la plissure 60/1. Fig. 4. Partie basilaire d'une feuille de piège, montrant les cel- lules longues et étroites, parallèles à la fente 500/1. F. STEPHANI. REVUE BRYOLOGIQUE. Sur la Morphologie des Mousses (suite). Ainsi qu’il a été montré plus haut, le germe des Hépa- tiques est souvent court et fixé à l'axe au moyen d’une large base. Souvent on peut regarder le disque même comme _ formant la partie inférieure de la pistillidie, en ce qu’il entoure plus ou moins la cellule centrale, Chez les Hépa- tiques dont le germe est arrondi vers le bas et muni d’un court pédicelle, toute la cellule centrale est enfermée dans l'organe femelle même. C’est pourquoi on appellera leur. coiffe coiffe femelle (calyptra gynogena). Mais dans le pre- mier cas, il vaudrait mieux la nommer coiffe thalamogène , son évolution étant toute différente, Les extrêmes sautent aux yeux, mais en général la limite est très difficile à tracer. _ La coiffe thalamogène ne se trouve que chez les Jungerma- niacées, Comme exemples de coiffe femelle, nous voulons citer les genres Lejeunea et Frullania, et comme exemples de coiffe thalamogène Riccardia, Lepidolæna » Schistochila et Trichocolea. Chez celie dernière l’inflorescence femelle est acrocarpe, d'abord petite et courte, et de tous côtés couverte _ d’un duvet de bractées petites, filiformes, ramifiées et intri- quées, sans point d'attache, ni direction ni forme bien défi- nies. Le disque femelle convexe est recouvert aussi de ce feutre ; pourtant, les bractées sont ici plus petites et confer- viformes (paraphyses), Entre ces fils feutrés, il ÿ à un grand nombre d'organes femelles à différents degrés de maturité, ceux du centre se développant en premier lieu. Dès qu’un de ces organes a été fécondé, il augmente en grandeur non seulement la cellule centrale de la pistillidie, mais encore _ davantage le disque de l’axe ; la fécondation exerce donc _ une irrilalion constante et « whi irrélatio, ibi affluxus. » L'épigone de l'organe fécondé avec le style et le stigmate est soulevé en même temps que les autres organes femelles (stériles), et la jeune plante-sporifère se trouve enfermée dans un sac en forme de figue ou de cône renversé, formé par le … disque, considérablement grossi, dont la surface supérieure . Supporte non seulement les pislillidies stériles mais encore l’épigone de la pistillidie dont la cellule centrale a développé, après fécondation préalable, la plante sporifère dans la masse de la tige. Lorsque celle-ci est arrivée à pleine maturité, le _pédicelle s’accroît rapidement, chasse en haut Ja capsule du sac et soulève le toit du sac (le sommet convexe du récep- tacle de l'inflorescence), qui, sous forme d’un disque circu- . Jaire portant à sa surface supérieure les organes femelles et _les paraphyses, est placé sur la Capsule pour en tomber bientôt. Toutes les Hépatiques, munies d’une coiffe thalamo- _ gène normale, qui est toujours pluristrate, sont privées d’in- .. ARR REVUE BRYOLOGIQUE. assez à couvert. Par contre, les Mousses vraies ont sans exception une coiffe femelle toujours unistrate, de même que les Sphaignes. Le seul exemple de mousses sans une espèce de coiffe se ren- contre dans la famille singulière des Anthocérotacées (genres Dendroceros, Anthoceros et Notothylas), et cela parce que chez elles il ne se développe pas d’épigonium, la fronde elle-même en faisant fonction, ce que nous avons déjà décrit dans le chapitre sur les organes sexuels. Ce serait élargir le cadre de ce modeste article que d’entrer dans plus de détails au sujet de la coiffe. Nous passons donc immédiatement au contenu, c’est-à-dire à la plante sporifère. Il sera pourtant utile de mentionner que la coiffe des Hépati- ques el des Sphaignes est lisse, excepté la coiffe thalamogène de Riccardia, qui est velue et écaillée. La coiffe des Mousses vraies présente souvent des lamelles, des poils, des feutres, des plis, etc. La plante sporifère. Celle-ci se compose de quatre parties distinctes : le calcéole, qui, enfoncé dans le disque de l’inflorescence, sert à fixer la plante sporifère et à absorber la nourriture qui vient de la plante sexuelle ( c’est donc ane sorte de racine), le pédicelle (seta } et la capsule (theca) avec son contenu de spores (spori). Nous décrirons séparément pour les trois sous-classes l’en- semble de ces parties. Chez les HÉParTiQues, l’inflorescence femelle ne produit qu'une seule plante sporifère ; le contraire est un fait très anormal. Le calcéole est, par comparaison, fortement déve- loppé ; c’est ordinairement une masse sphérique ou un cône renversé papilleux ou velu à l'extérieur {Anthocerotaceæ) et 40 volucres et n’en ont pas besoin, puisque, même sans celui-ci, la plante sporifère, entourée par l’axe de tous côtés, est bien séparé du pédicelle, qui est, en général, beaucoup plus étroit, — Le pédicelle a déjà dans la coiffe toutes ses cellules et ne s'accroît très rapidement (1) que par l'allongement de ces éléments, lors de la maturité complète de la capsule, à cause que le pédicelle et la capsule se développent simultané- a ment chez les Hépatiques. Le pédicelle est cylindrique et lisse, très fragile et passager. La couleur en esi argentée et transparente. Il est succülent, compacte à l'intérieur (chez Marsilia il est creux ) et d'un tissu uniforme, Il alteint sou- vent une hauteur considérable (plusieurs pouces) ; pourtant il est assez court chez toutes les Marchantiacées. — La {4} Dans une lettre (du 29 décembre 1874), J. ne Noramis nous écrit à ce. #3 Fa _ sujet: « J'ai fait la remarque que l'allongement du pédoncule de plusieurs Jungermaniacées est presque instantané (l), à peu près comme le pédoncule de Phaltus et de Tulostoma, » REVUE BRYOLOGIQUE. capsule varie entre les formes sphérique et linéaire-subulée ; elle est courte, mais chez les Anthocérolacées haute de deux à trois pouces; toujours lisse et arrondie, jamais rude ou anguleuse. Elle est composée d’une paroi, formée de deux (parfois d’une seule) à six couches de cellules ; lorsque la paroi est de deux à plusieurs couches, la couche intérieure montre par dedans de beaux dépôts annulaires, mais seule- ment sur les cloisons et sur la partie intérieure libre de la membrane, jamais sur la partie extérieure, rarement, au contraire, autour de toute la surface intérieure des cellules. La paroi se comporte différemment quant à l'épanouissement, D'ordinaire elle se divise longitudinalement en quatre valvu- les de grandeur égale jusqu’à la base, quelquefois seulement au milieu (1). Ensuite les valvules ressortent les unes des autres sous forme d’une croix plate, si la division est com- plète, Quelquefois elles sont plus nombreuses (Riccardia, ete}, ou bien la capsule s’ouvre très irrégulièrement (Fossombronia, nombre des Marchantiacées, etc. }; rarement elle se découd unilatéralement par une fissure longitudinale ( Monoclea ) (2), où la paroi est, au moyen d’une incision circulaire, munie d’an opercule convexe (Asterella et Grimaldia ), ou bien le sommet de la capsule est fendu en huit dents dressées, dont les cellules sont épaissies en forme d’anneaux (Cyathodium ) ; elle ressemble alors beaucoup à la capsule à péristome d’une mousse vraie. Quelques genres, Par exemple: Corsinia et Durieua (3) ont des capsules nuciformes, qui ne s'ouvrent que par la pourriture de la paroi. Les Anthocérotacées ont une silique linéaire-subulée, qui se divise en deux valvules égales partant d'en haut ; celles-ci sont les seules, dans là classe des (4) La partie inférieure, non fendue, de la capsule, ne peut être comprise comme hypophyse, car, chez le Lejeunea cavifolia vivant, la cavité sporogène _ de la capsule sphérique s'étend jusqu’au fond de celle-ci, beaucoup plus bas donc que l’incision des valvules: qui atteint aux 3/4 ou aux 4/5 de la hauteur de la capsule, La paroi est aussi, près du pédicelle, composée de plus de deux encore moins chez Cyathodium spurium Linos, cavernarum Kunz.), chez lequel la paroi capsulaire est Parlout unistrate, dents du bord de la capsule, —1} est à remarquer que chez Lejeunea cavifolia, tout le contenu globulaire de spores est, lors de la malurilé, expulsé de la | capsule instantanément, tout à fait comme d’un mortier, (2) Ce genre se compose de deux espèces ; l’une, le vrai Monoclea Forsteri Hook. (Hygropyla dilatata -H. Fr. T. M, dilatata Lerre.) de la Nouvelle- Zélande ; l'autre, M. Gotischei Lixvs, (M. Forsteri Gorrscu. dans Bot, : 1858) de la côte occidentale de l'Amérique du Sud. REVUE BRYOLOGIQUE. | + AU Hépaiiques, qui portent des stomales, ici très nombreux et parfaits. Cette famille est encore une exception en ce que Ja capsule müûrit de haut en bas et donnent successivement de nouvelles spores jusqu’à ce que la première gelée lue celte production en même temps que la plante entière. Il n’y a pas d’anneau ( annulus ) chez les Hépatiques. Une columelle existe dans la silique des Anthocérotacées; elle est ici quadrangulaire ou un peu-plate et atteint le sommet de la capsule, sans y adhérer pourtant. Chez À, punctatus et quelques autres, la coupe transversale de la columelle est composée de 16 (4-4) cellules, ce qui rappelle le péristome des Mousses vraies ; une columelle rudimentaire se rencontre chez Lejeunea, Frulla- nia, etc. — La cavité capsulaire est remplie entièrement d’élatères et de spores ; les premiers sont de longues cellules cylindriques à membrane très mince et munies à l’intérieur d’épaisissements en spirale sous la forme de 4 à 6, ordinaire- ment 2 fibres ; ils sont rudimentaires dans la capsule de Durieua et chez les Riccieæ qui portent la capsule sur la fronde ; Aiceia et Thallocarpus n'en ont point. Les élatères sont formés, dans la famille étrange des Anthocérotacées, de plusieurs cellules, avec ou sans épaississements en spirale. Ils sont ordinairement libres. Quelquefois ils adhèrent pourtant au fond de la capsule ( Marsilia etc.) ou à la surface inté- rieure des valvules (Frullania, Lejeunea etc.) ou à leur sommet ( Lunularia, Metzgeria, Riccardia etc.). Les spores des Hépa- tiques montrent des formes plus variées que celles des autres sous-classes, Tantôt elles sont grandes et munies de forts appendices sur la cuticule, telles que: aiguillons, bordures, lamelles, filets, elc., ce qui les rend souvent absolument né- cessaires pour la détermination de l’espèce ( Fossombronia, Durieua, etc.) ; les plus grandes existent chez les Marchan- tiées et quelques Hépatiques frondescentes; tantôt elles sont petites et lisses, comme chez les Hépatiques caulescentes et un petit nombre des H. frondifères. Elles sont formées ordi- nairement d’une cellule unique, mais dans les genres Mar- silia et Noteroclada et chez Porella platyphylla et platyphyt- loides, Lejeunea calcarea et cavifolia (1) le nombre des cellules va jusqu'à vingt-cinq. — De toules les mousses Ricciæ et Thallocarpus ont la ‘plante sporifère la moins développée ; celle-ci est, savoir, réduite à sa partie intérieure la plus nécessaire, c'est-à-dire aux spores. Pourtant on observe sur le jeune sporogone une mince paroi capsulaire unistrate, qui disparaît plus tard, de sorte que les spores mûres se trouvent dans la coiffe, dont la surface intérieure conserve encore (1) Les spores de Lejeunea cavifolia sont formées de 4 à 3 cellules, chez L, calcarea de plusieurs; les Porellæ ont des cellules très nombreuses, et cela sur des échantillons recueillis en Mai, Juillet et Décembre, Leur germination est malheureusement jusqu'ici inconnue, sommet du rameau femelle. plus bas) en un opercule plu tome et les élatères manqu jeune capsule est remplie au de l’ajr devient très grande ; expulsées violemment, — M. _qu’uue inflorescence femelle MOUSSES VRAIES, mais seule _ genre Campylopus il est reco esl gros et obconique, etc. — (t) Wardia est incontestahl crépitement distinct, le spora " REVUE BRYOLOGIQUE. quelquefois des petits restes de la paroi capsulaire ; mais ordinairement celle-ci ne laisse aucune trace. La plante sporifère des SPHAIGNES a un calcéole très déve- loppé, enfoncé comme un disque compact et grossier dans le- Le pédicelle est presque nal. La capsule forme un corps sphérique, oviforme à la base. Elle se divise par une fente annulaire située au sommet (rarement s ou moins plat et en une capsule sporifère à paroi pluristrate. La paroi extérieure est composée de ceilules radiales, épaissies, brunes. Les cellules des cou- ches intérieures sont plus grandes, tangentielles, très minces et incolores ; chez les espèces dont les fruits sont au-dessus de l’eau, elle est, presque jusqu’à l'embouchure, munie de nombreux stomates petits mais normaux. L’anneau, le péris- ent et sont remplacés, dans leur fonction de disperser les spores, de l’arrangement suivant : La dedans et au-dessous du sporan- gium cupuliforme par une columelle spongieuse el hémisphé- rique; celle-ci est excluse par le sporangium de toute com- munication avec l’opercule, Lorsque la capsule vieillit, toutes ses parties se dessèchent et, à la maturité, la columelle est ‘racornie au fond de la cavité capsulaire. Il est très probable qu'un vide se fait alors dans cette cavité et que la pression car l’opercule est rejeté avec un ngium crève et les spores sont SCHIMPER prétend que les spores sont dimorphes. Pourtant, on n’a pas réussi, malgré des re- cherches réitérées, à en trouver plus d’une espèce uniforme _ et de grandeur égale chez toutes les Sphaignes : elles sont _ petites, tétraëdriques et quelque peu rudes. Comme nous l'avons dit plus haut, c’est un fait anormal chez les Hépatiques, et sans exemple chez les Sphaignes, produise plus d’an sporangium. _ Par contre, c’est un phénomène nullement rare chez les ment chez les acrocarpes, par exemple les genre C'atharinea, Astrophyllum et Dicranum; au- cune espèce pleurocarpe n'a cette particularité. — Leur cal- _ céole est, en général, moins développé que dans les sous- classes précédentes. Cet organe est pourtant long, étroit et aigu chez Sekra, Wardia (1), Fontinalis et Hedwigia ; chez le urbé en crochet dans la vaginule _ Ce-qui rend l’adhérence plus forte ; chez les cleistocarpes il Le pédicelle croît et mûrit de bas et aigu, l’absence des stomates, e _ encore vu le péristome parfait, ni la Ltrès voisine de Fontinalis par l'aspect, _ l'odeur, la structure des feuilles et des bractées, le calcéole extrémement long te. Malheureusement, nous n’avons pas coiffe, ni la plante mâle. kHEVUE BRYOLOGIQUE. 105 en haut (le sommet est donc le plus jeune ; il devient peu à - peu brun-foncé et brillant ; sa hauteur va jusqu'a 15 centi- mètres, mais est quelquefois presque nulle. Il est ordinaire- ment lisse, mais chez Æriopus, Chœætomitrium, Trachypus bicolor et d’autres il est muni de soies resserrées et raides ou de proéminences grossières ( Buxbaumia, Hypnum rutabulum, prælongum etc. ); parfois il est recourbé à la manière d’un cou de cygne, souvent tordu et plus ou moins hygroscopique ; à l'intérieur, il est compacte. Ordinairement il ÿ a au milieu un faisceau cambial rudimentaire qui passe dans la columelle de la capsule. En haut, il n’y a généralement pas de limite. bien marquée entre le pédicelle et la capsule, comme chez les Hépatiques et les Sphaignes; ces parties se confondent insensiblement. Les Polytrichacées d'organisation supérieure, par exemple: Polytrichum commune, chez lesquelles il y a un anneau épais au passage du pédicelle à la capsule, font exception à cette règle. — Chez Splachnum rubrum, luteum et melanocaulon nous trouvons un appendice ombrelliforme, remplacé chez d’autres espèces par un col moins distinct et chez Oedipodium par un tube long, étroit et creux etc. Cet organe (hypophysis) est muni de stomates, ce qui prouve qu’il forme la base de la capsule et n'appartient nullement an pédicelle. La capsule présente les formes les plus variées; tantôt elle est droite et dressée, tantôt recourbée en crochet et presque horizontale; depuis étroitement cylindrique jus- qu’à moins élevée que hémisphérique, depuis la forme ar- rondie jusqu’à presque alato-quadrangulaire où parallélipipé- dique, tantôt lisse, tantôt fortement sétifère ( Chaetomitrium acanthocarpum, Symphyodon Perrottetit), tantôt grossièrement papilleuse (Polytricha etc.), tantôt munie de crêtes élevées (acrocarpes et pleurocarpes nombreuses)etc. La paroi exté- rieure est chez la plupart formée de cellules épaissies et a, dans ce cas, surtout au col, qui constitue le passage au pédi- celle, des stomates recouverts par le sommet des cellules en- vironnantes (jusqu’à ce jour retrouvés seulement chez les Astrophylla et chez le sous-genre Calyptoporus du Dorcadion ) ou nus. Au contraire, les capsules à parois minces sont pri- vées de ces orifices. A l’intérieur de la paroi polystrate exlé- rieure, il y a un court tube respiratoire, communiquant avec l'atmosphère par les stomates de la base ou de la surface entière de la capsule et traversé horizontalement par des =. . filaments conferviformes et ramifiés. L'extrémité intérieure de ces filaments est fixée à la paroi extérieure du sporangium, qui est ordinairement de même hauteur que le tube respira- toire ; le sporangiam est également tubuleux et non cupuli- forme comme chez les Sphaignes, étant, dans toute sa hauteur, percé par la columelle grosse et arrondie, qui remplitle centre de la capsule à l’intérieur du sporangium et qui adhère he. DE - REVUE BRYOLOGIQUE. paroi intérieure de celui-ci. Chez les Polytrichacées il ya entre le sporogonium et la columelle un second tube respira- toire, muni comme l’autre extérieur de nombreux fils hori- zontaux de cellules. La columelle est un allongement immé- diat du tissu central du pédicelle, adhérent en baut à l’oper- cule (Scouleria, Blindia cœspiticia, Tortula Heimii, Tayloria Hornschuchit, Climacium et d'autres); chez la plupart des mousses vraies il s’en détache. Parfois le sommet est élargi en un disque plat et horizontal (epiphragma), qui ferme comme une peau de tambour l'embouchure de la capsule et “est réuni à la circonférence au sommet des dents s’il ya un péristome (Polvytrichacées), ou au bord supérieur de la cap- sule (le groupe /Zymenostomum du genre Mollia) ; dans la cap- sule d’Archidium, la columelle a disparu complètement. La capsule est presque toujours couronnée d’un opercule cir- concis plat, convexe ou étroit et rostré, droit ou oblique, souvent recourbé. A l'embouchure (os, stoma) de la capsule sur la paroi extérieure il y a très souvent un anneau (annulus), un singulier organe de cellules collenchymateuses de 4 à 3 couches , lequel, par sa faculté hygroscopique, repousse l’opercule. Il est quelquefois persistant , parfois il se rouie en Spirale el tombe; chez quelques espèces, il adhère au bord de l’opercule, chez d’autres, il manque complètement, Rarement la capsule est entière et fermée ; cela a lieu chez les formes le moins développées (s. d. cleistocarpes) dans dif- férentes familles acrocarpes et chez nn seul genre monoty- pique pleurocarpe (Pleurophascum). Ce fruit nuciforme manque de péristome et ne s'ouvre qu’en pourrissant. Chez le genre anormal Andreæa il y a une capsule qui se fend par 4 à 6 fissures longitudinales en autant de valvules. Ces valvules ne forment pas une croix comme chez les Hépatiques ; elles sont réunies à l’opercule supporté par la columelle ; elles adhèrent donc tant en baut qu’en bas. — Dans certains groupes de 2 à 6 cellules, à l’intérieur de l’opercule immaturé des mousses vraies, au milieu ou aux angles des membranes, surgissent des épaississements foncés et durs qui se correspondent d’une cellule à l’autre même dans le sens de la longueur de l’oper- cale. Si l’on fait une coupe iransversale d’un opercule de cette nature, on observe que les épaississements forment des lignes ou points en cercle, au nombre de 16 ou de 8, quelquefois 32, exceplionnellement 4 ou 64. Souvent on voit à l’intérieur du dit opercule un autre cercle, dont les éléments sont du même nombre ou, fait rare, deux fois moins nombreux que _les éléments extérieurs et allernent avec ceux-ci. Ils sont plus minces, plus pâles et plus confluents. Le cercle qu'ils constituent est très souvent plissé et muni, vers la cir- conférence de la coupe, de 16 pointes aiguës correspondant aux distances qui existent entre les groupes extérieurs. C4 107 Ce cercle intérieur est ainsi de même origine que l’autre, mais il est formé dans les couches intérieures de l’opercule. Quand la capsule et l’opercule mürissent et dessèchent, les parties non épaissies de ces cellules disparaissent, mais les épaississements durs persistent inlacts et isolés. Après la chute de l’opercule, ces groupes d’épaississements se mOon- trent au-dessus de l'embouchure de la capsule sous Ja forme d’un ou deux verticilles d'organes pugioniformes ou filiformes, nommés dents ou, dans leur ensemble, péristome, simple ou double. Chacune de ces dents est composée en bas de jusqu'à 6 cellules, situées dans le même plan, en haut de 2 ou 8 ; elles sont parfois percées de trous ou fissures. Le péristome en question est un des organes qui caractérisent le mieux les Mousses vraies, quoi qu'une partie des acrocarpes en soient complètement dépourvues (les pleurocarpes sont presque sans exceplions munies de périsiome, lequel est chez elles bien plus uniforme }, et possède une forme et une structure diffé- rentes chez la plupart des différents genres. C'est pourquoi une connaissance approfondie du péristome est nécessaire pour ceux qui s'occupent de bryologie systématique, quoiqu'il faille avouer que l'importance en a été exagérée pendant la période artificielle de la science. Le péristome sert à la dispersion des spores et possède pour ce but une cerlaine irritabilité et des mouvement propres, sans doute causés que par des propriétés hygroscopiques, qui sont très distincts chez Tayloria splachnoïdes, Hypna, Brya, etc. Le périsiome exté- rieur (exostomium) se compose de dents pourprées, brunes ou jaunes et opaques, au nombre typique de 16. Ces dents sont entre elles le plus souvent libres dès la base, pugioni- formes, non rarement creuses vers la base, plates ou arron- dies vers le haut et munies à leur surface postérieure de trabécules resserrés, constitués par les larges épaississements des membranes horizontales des cellules de l’opercule, Ces dents sont très rarement connées, ce qui arrive parfois au péristome intérieur (endostomium). Celui -ci possède une plus grande variété de formes que l'exostome. Il a la même hauteur que ce dernier, mais est le plus souvent transparent, plus mince et plus pâle (exc. les Mniacées) et tubuleux à la base, surtout chez les familles pleurocarpes, Eubria et Mnia- ce. Ainsi il est formé, ou bien de filaments capillaires el libres, parfois deux fois moins nombreux que les dents exté- rieures (beaucoup de Dorcadia), ou bien de larges filaments dentiformes. Le plus souvent l’endostome est formé d’une membrane basilaire tubuleuse, pliée en 16, qui atteint Ja moitié de la hauteur de l'exostome et qui se divise ensuite en 46 processus. pugioniformes et carénés , alter- nant avec les dents extérieures, et, en outre, en un ou plusieurs poils opposés à ces dents. Rarement les processus REVUE BRYOLOGIQUE. ; | REVUE BRYOLOGIQUE. _ sejoignent et constituent une belle coupole (Cinclidium et Dorcadion callistomum), où l’endostome est tout transformé en une tente conique, perforée au sommet, ou bien percée par- tout dès la base de grands trous rectangulaires (Fontinalis et Dichelyma), ou bien entière et plissée en 16 (Webera) ou en 32 (Burbaumia). C'est de cette manière qu'est formé le pé- ristome double, mais le simple n’est pas toujours exostome ; il apparaît quelquefois comme endostome ; dans le premier cas c’est l’endostome et dans le second l’exostome qui ne s’est pas developpé. Il y a beaucoup de formes aberrantes, par exemple chez les Polytrichacées incl. Dawsonia, Buxbaumia- cées, Georgiacées, etc. Nous ne mentionnerons que les _Polytrichacées, comme représentant un grand groupe formé des Mousses vraies les mieux organisées du monde, et non quelques espèces seulement. Comme nous venons de le voir, e péristome normal est formé de cellules verticalement 2 superposées, Chez les Polytrichacées, au contraire, ces cellu- les sont minces, pleurenchymatiques, réunies jusqu’au nombre de 25 dans le même groupe; il y a 64 ou 32 de ces groupes ( dents). Les cellules sont repliées en fer à cheval et contribuent avec une moitié à former une dent et avec l’autre à former Ja dent la plus voisine, ce qui fait que l’une des extrémités de la cellule est au sommet de la dent sui- vanle et le milieu dans la vallée située entre les deux dents. Celles-ci sont toujours linguiformes et grosses, plates à l'extérieur, en crête à l'intérieur, ce qui rend la coupe trans- versale triangulaire, Parfois ( Polytrichum, sous-genre Pterygodon) quelques-uns des sommets des cellules de la crête sont libres et infléchis, ressortants en ramure, aplatis anx côtés et latéralement adhérents à deux des appendices mammiformes qui pendent de la surface inférieure du iympan _ (epiphragma) près du bord du disque et qui remplissent les orifices situés entre les dents dans la capsule non encore mûre. Lorsque la capsule mürit, la columelle se dessèche. Le sommet (le tympan horizontal) de celle-ci, dont la périphérie adhère insolublement aux sommets des 64 dents, ne s’en détache pas, mais le cylindre central dressé de la columelle est violemment déchiré du lympan. En même temps les _ appendices mammiformes de celui-ci se racornissent, se = Séparent des ramures des dents et montent en j’air comme _ des stores, Ils découvrent ainsi les interstices des dents. Le _ Sporogonium quadrangulaire crève et les spores sont alors libres de sortir.—Les spores ne sont pas dimorphes (1); elles _ Sont toujours unicellulaires. Ordinairement petites et très eu (4) Comp. un arlicle. « Remarks on Mesotus, Mrrren », publié par nous : (872) Journal of the Linnean Society, Botany, vol. XII, pp. 182-185 a REVUE BRYOLOGIQUE. 41®@- nombreuses, elles deviennent, chez Gigaspermum et Archidium, très grandes (0,2"m). Chez le dernier de ces genres, il y en a 46 à 20 dans une même capsule. La surface est le plus souvent lisse ; chez Leersiæ et d’autres, elle est rude. On n’a, jusqu’à présent, découvert des élatères chez aucune Mousse vraie. S.-0. LINDBERG. Bibliographie. RICERCHE BRIOLOGICHE NELL' ISOLA D’ELBA. Con una nota sul : FISSIDENS SERRULATUS Brid, — Tesi di laurea in scienze naturali di Antonio Bottini.—Pisa, 1886, 46 p. a Ricerche briologiche.— Cette partie contient des détails sur la géologie et le climat de l'Ile d’Elbe , et le catalogue des espèces observées dans celte île, au nombre de 105. L'espèce la plus remarquable est le Rhaphidostegium Welwitschii, qui, en Europe, n'était indiqué qu’en Portugal. Il Fissidens serrulatus Bridel, le sue forme e la sua diffusione. — Description des formes du Fissidens serrulatus, et indica- tion des localités où elles ont été observées. L'auteur examine ensuite les différentes causes dont dépend la distribution géo- graphique des mousses ; il les divise en causes actuelles eten causes antérieures, Les causes actuelles se subdivisent en causes externes et en causes internes ; les antérieures en causes premières, qui échappent à notre appréciation, et en causes géologiques. Ges dernières sont d'une étude difficile, et M. Bottini est le premier qui les ait prises en considération dans les travaux de bryo-géographie, en les appliquant au Fissidens serrulatus. F. GRAVET. KRYTOGAMEN-FLORA VON DEUSTCHLAND ; OESTERREICH UND DER Scuwerz. Die Laubmoose von LIMPRICHT. 4° livraison, p. 193- 256, fig. 74-96. Cette livraison contient la fin des Cleistocarpes et le com- mencement des Acrocarpes avec un tableau analytique des familles. C. Barnes. Analytic key of the genera of Mosses (Perdue University, Bulletin n° 1, July 1886). — Brochure de 12p. contenant la clef analytique des genres de mousses de l’'Amé- rique du Nord du Manuel de Lesquereux. | C. Jensen. Mosser fra Novaia-Zemlia, Samlede paa Dijm- phna-Expeditionen 1882-83 af Th. Holm. Kjebenbhavn 1885, 10 p.—Ce catalogue contient 43 espèces. : C. Jensen. Fontinalis longifolia nov. spec., trouvée à l’état stérile dans l'île de Helga, par Feddersen ( Botaniska Notiser, 1885). ee oi | REVUE BRYOLOGIQUE. _ F. BrorTuerus. Botanische Wanderungen auf der Halbinse Kola. Botanisches Centralblatt, 1886. Tirage à part de 15 p. M. Kaunix a publié, dans le Botaniska Notiser, la descrip- tion d’un Bryum nouveau, le Bryum Limprichtü, qu'il a dé- couvert dans les monts Dovrefjeld. P. Voici. Sur les homologies des mousses. In-8° de 59 p. et 40 fig., sans date. Cet ouvrage est divisé en trois parties. 4% partie : Comparaison de la tige feuillée des mousses et des plantes vasculaires, comparaison des organes sporogènes des mousses et des cryptogames vasculaires, comparaison des organes sexuels des mousses et des cryptogames vasculaires, embryologie comparée des muscinées et des plantes vascu- laires. 2e partie : homologie des mousses et des plantes vascu- _ laires (valeur du sporogone, structure du sporogone), homo- _ Jogie des mousses et des thallophytes. 3° partie : la place des mousses dans le règne végétal. Canpor. Note sur l'Orthotrichum Sprucei, espèce nouvelle pour la flore belge (Bulletin de la Société Bot. de Belgique, t. XXV, 1886, Canpor. Les mousses des Ardennes (Bulletin de la Soc. Bot. de France, 1885). Tirage à part de 3 p.—Les espèces les plus rares signalées par M. Cardot dans ce travail sont : Schistostega osmundacea, Fissidens osmundoides, Grimmia atrata, à uné altitude de 130 m. seulement, liyocomium fla- gellare, Hypnum ochraceum, Fonlinalis squamosa, alicularia compressa, Orthothecium intricatum, Atrichum tenellum, Sporledera palustris. Ricaanp. Liste des muscinées recueillies dans les quaire déparlements du Poitou et de la Saintonge (Vienne, Deux- Sèvres, Vendée, Charente-Inférieure). — Bull, de la Soc. de Statistique, Sciences et Lettres des Deux-Sèvres. Tirage à part de 26 p. Jusqu'ici, un seul travail spécial avait été publié sur les mousses de cette région et ne comprenait que les environs de _ Saintes (Liste de M. Brunaud). Il faut savoir gré à M. Richard _ d’avoir réuni dans ce catalogue tout ce que l’on sait de cette - - contrée encore bien incomplètement explorée, A: À Nouvelles. Un botaniste très connu des cryptogamistes, M. Édouard Lamy de La Chapelle, est décédé à Limoges, le 23 septembre, dans sa quaire-vingt-troisième année. M, Lamy s'est occupé de botanique dans sa jeunesse et dans sa vieillesse, les affaires de banque le forcèrent à négliger l’histoire naturelle pendant un assez grand nombre d’années, « Lorsque je devins banquier, m'écrivait-il en 1883, je « donnai mon herbier phanérogamique à M. Boreau, d’An- « gers, et, comme à cette époque M. Duby avait bien voulu « réclamer mon faible concours pour une seconde édition de « son Botanicon gallicum, je m'empressai de lui faire don de « tous mes livres et de toute ma collection de cryptogames. « Il reçut avec reconnaissance mon magnifique présent, qui « pouvait remplir un grand chariot, mais il ne donna pas « suite à son projet de publication, ce qui me coniraria, « parce que mon herbier possédait beaucoup de choses inté- « ressantes et inédites. » Aucun de ceux qui ont connu M. Lamy ne s’étonnera d’une telle générosité ; c'était l'homme le lus obligeant que J'on puisse trouver. Il s’empressait de souscrire et de collaborer à toutes les publications; si ma publication du Musci galliæ a marché très rapidement les premières années, je le dois principalement à l’activité et à la générosité de M. Lamy. Principales publications eryptogamiques de M. Lamy de la Chapelle : 4° Simple aperçu sur les mousses et les hépatiques du Mont-Dore (Revue bryologique, 1875; tirage à part de 19 p. in-8°) ; 29 étisses et hépatiques de la Haute-Vienne (Revue bryo- logique, 1875 ; tirage à part de 53 p. in-8°); 3° Supplément aux muscinées du Mont-Dore et de la Haute- Vienne (Rev. bryol., 1876; tirage à part de 8 p. in-8°) ; 4° Simple aperçu sur les mousses et les hépatiques du Mont-Dore et de la Haute-Vienne, second et dernier supplé- ment (Xev. bryol., 1878; tirage à part de 41 p. in-8°) ; 8° Catalogue de lichens du Mont-Dore et de la Haute- Vienne (Bulletin de la Soc. bot. de France, 18890 ; tirage à part de 200 p. in-8°).—Supplément, 1881. ° Exposition systématique des lichens de Cauterets, de Lourdes et de leurs environs (Bulletin de la Soc. bot. de France, 4884 ; tirage à part de 132 p. in-8°). T. 4: retiens M. le baron F. de Thuemen, à Gôrz (Autriche), s’occupant d’un travail sur les cryptogames de la vigne, désirerait con- naître les noms des mousses qui ont été trouvées sur la vigne, rm REVUE BRYOLOGIQUE. AM |ERRATA DU ne ‘4 oise de Borica), Page 61, fo + pour Saniarits lisez ETES 68 », 5, pour arborigèné lisez aborigène, » 15, après nombre insérez entr’elles, » 38, pour albicans lisez argenteum, VU ‘excursion à gorge de Savon. so B Br ess M ses des environs de St-James. — Deux mousses nouvelles . . .,...,, —Récoltes bryologiques du fre Gaston | Re GEHEEB.— Bibliographie. . . . . . . .. A : RAVET, — Bibliographie. . . . 42, 29, at, 18, %, 409 Pr Ribiographie. ji 1. 0 0.40 00 44, 49, 95, 10 KINDBERG .—Bryum argenteum et re voisines. Hein ne Las G.—Bryum oblongum. . A sort Sur la morphologie éc: xosese; Fe LISTE dé bryologues (2° supplément) . ; ; DU Nopay.—Notes bryologiques.… s ERT.— Barbula Buyssoni.…. CRE —Etudes sur le péristome.. Nes SPRUCE. —Voyage dans l'Amérique Eiatoriae. STEPHANI. —Hépatiques insectivores. Fat =Riels Battandieri. St N°1 | A ANRE | 1887 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 1. Mousses récoltées dans les îles de Jersey et Guernesey. J. CaRbOT. — Enumération des Muscinées récoltées par le D' Delamare, à l’île Miquelon (Amérique septentrionale), F. RENaULD, J. CarDoT. — Notes bryologiques sur Amélie-les-Bains et ses environs.H.DUTERTE. Etudes sur le Péristome (suite). Pæirisent.—Mousses et Hépa- tiques nouvelles d'Algérie. L. Tragur.— Note sur Ja Riella Battan- dieri Trabut. Victor Scurrrner.— Bibliographie. —Nouvelles. Sn Mousses récoltées dans les îles de Jersey et Guernesey. Au mois de septembre 1885, j'eus l’occasion de passer plusieurs jours dans les îles de Jersey et de Guernesey, et j'en profitai pour y récolter quelques mousses. Mais la bryo- logie n'étant pas le but de mon voyage el presque toutes mes excursions ayant été faites en voiture, mes récoltes ont été bien insignifiantes et méritent à peine d’être signalées. Si je me décide à en parler, c'est uniquement dans l’espoir de décider quelque confrère à explorer plus attentivement et d’une façon plus complète ces îles si pittoresques, dont la flore bryologique, encore inconnue, me semble être assez riche, à en juger du moins par le peu que j'en at vu, Je citerai parmi les espèces les plus caractéristiques, le Trichos- - tomum littorale Mitt., abondant, sous différentes formes, à Jersey et à Guernesey, sur les murs el les talus, et le Grimmia marihima Turn., que j'ai trouvé à Jersey sur presque tous les rochers baignés par l'embrun des vagues (1). (4) J'ai aussi récolté cette espèce à St-Malo, sur les rochers du Grand-Pé, au-dessous du tombeau de Châteaubriand. A Granville, j'ai trouvé le Trichos=. tomum littorale, avec quelques autres espèces : Barbula squarrosa, B. ru- raliformis, Pterogonium gracile, elc. Au Mont-St-Michel : Hypnum circina= tum et H, tenellum. HE Re _ REVUE BRYOLOGIQUE. Les îles sont entièrement granitiques, sauf la partie orien- tale de Jersey, qui appartient aux terrains de transition moyens. Leur climat est très doux; les gelées y sont à peine connues. Les Myrthes, les Lauriers, les Fuchsias prospèrent en pleine terre et sans aucun abri; à Guernesey, dans Je fond d’un ravin descendant à la baie du Moulin- Huet, une plante introduite du Chili, le gigantesque Gunnera _Scabra, forme de véritables fourrés, d’une vigueur extraor- dinaire. = Si ces îles peuvent offrir quelque attrait au botaniste, elles charment le simple touriste, tantôt par la grandeur, tantôt par la grâce de leurs paysages: à l’intérieur, des vallons pleins d'ombre et de fraicheur, de jolis chemins creux, cou- verts d’une épaisse voûte de verdure, des pâturages plantu- eux, de riants cotlages cachés parmi les arbres; sur les ôtes, de formidables falaises, bizarrement déchiquetées et creusées de cavernes et de fissures profondes, dans lesquelles mer s’engouffre avec un bruit de tonnerie. ici la liste de mes récoltes par localités. Cetle énumé- ration comprend environ G0 espèces, 1. JERSEY. Gallows Hill (Saint-Hélier). Weisia viridula Brid. Barbula fallax Hedw. Caratodon purpureus Brid. _ — gracilis Schw. Didymodon rubellus B. S. _— convoluta Hedw. Trichostomum litiorale Mit. — revoluta Schw, Barbula ambigqua B. S. ? Grimmia pulvinata Sm. (an B, rigida Schuliz?). Bryum capillare L. arbula muralis Hedw. Hyprum resupinatum Wils. _ unguiculata Hedw. not Fort Régent (Saint-Hélier). Pottia truncata B.S. Trichostomum littorale Mit. Didymodon luridus Hseh. (plusieurs formes). " (petite forme). Orthotrichum anomalumMedw. Barbula muralis Hedw. Homalothecium sericeum B. S. _ revoluta Schw. re de ee Gorey, château de Montorgueil, “+ Barbula intermedia Brid. Polytrichum juniperinum Hedw. ë to de Pterogonium gracile Sw. Hypnum circinnatum Brid. — Cupressiforme L. Madothece platyphylla Duw _ Entre Gorey et Rozel bay: Trichostomum littorale Mitt. Rozel bay. Weisia viridula Brid. Grimmia leucophæa Grev. Fissidens bryoides Hedw. Zygodon viridissimus Brid. Trichostomum flavovirens Branch. (troncs d'arbres et murs). Barbula canescens B. S. Orthotrichum affine Schrad. — . unguiculala Hedw. — tenellum Bruch. Grimmia maritima Turn. sé Princess Tower. er Hypnum serpens L.(forme grèle) Hypnum chrysophyllum Brid. Leca. +. Trichostomum littorale Mitt. Grimmia maritima Turn. (forme à feuilles courtes). — montana B.S?. Barbula inclinata Schw. Plémont et Grosnez. Campilopus brevipilus B. S. Zygodon viridissimus Brid. (forme rabougrie). var. rupestris Sch. Trichostomum nilidum Sch. Mnium hornum L. u — littorale Mit. Hypnum resupinatum Wils. Grimmia maritima Turn. te a ue | Pointe Corbière. | Ceratodon conieus Lindb. Campylopus fragilis B. & : Trichostomum flavovirens Bruch. Hyprum resupinatum Nils. is ee ditiorale Mit. ru pe (plusieurs formes). a Saint-Aubin. Grimmia maritima Turn. 2. GUERNESEY. F'ermain bay. Grimmia montana B. S.? Hypnum circinnatum Brid. | Stokesii Turn. pumilum Wils. silvaticum L. _ Campylopus polytrichoides De Not. Trichostomum littorale Mitt. Bryum Mildeanum Jur. _ Ceratodon purpureus Brid. ) — conicus Lindb. Bryum. . ... REVUE BRYOLOGIQUE. — serpensL.(formegrèle) 3. SERCQ (1). | Trichostomum mutabile Bruch. Hypnum cupressiforme L. — molluscum Hedw. (forme). Lejeunia serpyllifolia Lib. Fossombronia. . . . . Metzgeria furcata Dum. Baie du Gouffre, Hypnum resupinatum Wils. Saccogyna viticulosa Dum. Frullania dilatata Dum. Polytrichum piliferum Schreb. — juniperinum Hedw. Hypnum resupinatum Wils. Jungermannia Starkei Nees. J. CaRpor. _ trionale). - Dicranella cerviculata Sch. D. heteromalla Sch. Dicranum montanum Hedw. D. longifolium Hedw. . elongatum Schw. D. tenuinerve Zett. fuscescens Turn. _v. flexicaule, D. Miquelonense Ren. et Card. D. Scoparium Hedw. battante, ce qui expli : Enumération des Muscinées récoltées par le _ D' Delamare, à l’île Miquelon (Amérique septen- En attendant la publication du mémoire que nous prépa- rons avec le D' Delamare, sur la florule des iles Miquelon, nous croyons devoir donner aujourd’hui la simple énuméra- tion des mousses récoltées par notre confrère et ami, afin de Jui assurer la priorité de ses découvertes. La liste des hépa- tiques sera publiée ultérieurement. (4) J'ai passé seulement quelques heures dans celte petite ile, et par une pluie explique la pauvreté de mes récoltes. v. cCompactum Ren. v. spadiceum Zett. D. pallidum C. Müll. : v. sulcatum Ren. et Card. D. majus Turn. DAS D, undulatum B.-E. D. Schraderi Schw. V. COMmpaclum. v. lortaosum Ren. et Card, Leucobryum glaucum Sch. | REVUE BRYOLOGIQUE. Ceratodon purpureus Brid. Barbula tortuosa W. et M. Grimmia maritima Turn. G. apocarpa Hedw. Racomitrium aciculare Brid. R. fasciculare Brid. R. lanuginosum Brid. v. terrestre Ren. et Card. U. Drammondii Brid. Tetraphis pellucida Hedw. Splachnum ampullaceum L. Fanaria hygrometrica Hedw. Webera nutans Hedw. Bryum inclinatum B. E. B. bimum Schreb. B. Davalii Voit. B. pseudo-triquetrum Sc. B. cirrhatum H. et H. Mnium cuspidatum Hedw. M. afline Bland. v. insigne Mitt. M. hornum L. M. punctatum Hedw. v. elatum B.-E. Aulacomnium palustre Schw. Philonotis fantana Brid. Atrichum undulatum P.-B. Polytrichum gracile Menz. P. formosum tledw. P. piliferum Schreb. P. juniperinum Hedw. P. strictum Menz. P. commune Lin. Pogonatum capillare Sch. Fontinalis. .. + » . . Anüitrichia eurtipendula Brid. _Thyidium Blandowiüi Sch. Climacium dendroides W. et M. Brachythecium reflexum Sch. B. Novae-Angliae Sull. __v, Delamarei Ren. et Card. B. rutabulum Scb. B. rivulare Sch. _B. latifoliom Lindb. Spha Brachythecinm Starkei Brid. verum !haud B. curtumLdb. B. plumosum Sch. Eurhynchium prælongumSch. Raphidostègium recurvans Sull. Plagiothecium turfaceum Lindb. P. denticulatum Sch. P. elegans Sch. P. Sullivantiæ Sch. P. Mühlenbeckii Sch. de Amblystegium serpens Sch. Hypnum stellatum Seh, H. fluitans L. v. gracile Boul. v. stenophyllum Wils. y. tenellum Ren. v. filescens Ren, uncinatum Hedw. v. orthothecioïdes Lindb. reptile Rich. y. subjulaceum Sch. imponens Hedw. cupressiforme L. v. filiforme Brid. v. ericetorum Sch. curvifoliuro Hedw. aveuatum Lindb, H. crista-castrensis L. H. eugyrium Sch. H. cuspidalum L. v. pungens Sch. H. Schreberi Wild. H. purum L. H. stramineum Dicks. Hylocomium splendens Sch. Hi, umbratum Sch. H. brevirosire Sch. H. triquetrum Sch. H. loreum Sch. june Andreæa petrophila Ehrh. Sphagnum. ee gnum cymbifoliam Ehrh. v. brachycladum Warnst. v. compactum Schliep. et War. Fa . y. fuscescens Warnst. vw. atro-viride Schliep. 6 Fait Warnst. *S. papillosum Lindb. v. confertum Lindb. *S. Austini Sull, v. imbricatum Lindb, S. rigidum Sch, __ v. compactum Sch. __ v. squarrosum Russ, S. molluscum Bruch. S. subsecundum N. et H, forma livens Cerd. S. Pylaiei Brid. forma viride, forma rubrum. forma nigrum., S. squarrosum Pers. _S. fimbriatum Wils. _S. acutifolium Ehrh. v. luridum Hub. v. deflexum Sch. us REVUE BRYOLOGIQUE. = *Sphagnum medium Limprt. + v. congestum Schliep. et v. gracile Russ. v. elegans Braithw. v. alpinum Milde. v purpureum Sch, v. rubellum Russ. v. tenellum Sch, v. fuscum Sch. v. robustum Russ, v. congestum Grav. v. capitatum Anest. v. flavicomans Card, *S. Girgensohnii Russ. v. squarrosulum Russ. v. strictum Russ. S. recurvum P.-B, v. pulchrum Lindb. v. brevirameum Card, *S. cuspidatum Ebrb. _ v. majus Russ. v. falcatum Russ. S. Lindbergii Sch. F. RENAULD. — J. Canpor. raire à Alençon. _ Notes bryologiques sur Amélie-les-Bains et ses _ environs, par H. Duterte, pharmacien hono- à k Ayant eu l’occasion de passer l’hiver de 1883-86 à Amélie ré j'en ai profité pour faire quelques excursions botaniques qui m'ont fourni un grand nombre d’espèces intéressantes dont _ quelques-unes n'avaient jamais été signalées dans le dépar- - tement (1). A _ Acaulon triquetrum C. Müller. Amélie, sur la terre, dans les champs. Anomodon attenuatus Hart. Amélie, dans les bois. Amblystegium irriquum B. E. Arles-s.-Tech, murs humides. de [luviatile Sch. Arles et Amélie, ruisseaux. Barbula gr s Brid. Amélie où il est abondant et bien fruc- tlifié. | — Squarrosa de Not. Amélie, sur les schistes. ai. _— membranifolia Hook. Amélie et Arles, sur les schistes. —. a) 36 n'hidique due lès cibèdes rares ou: ped Con DE cela par or . cape ne pacte rs | pee Barbula Brebissonii Brid. Amélie, an bord des ruisseaux, fruc- tifié. Fu Le | + nr Obs. Cette plante se trouve aussi à Amélie, sur des schistes très arides mais toujours stérile dans cette dernière station. Barbula inermis Bruch Amélie et Collioure, sur les murs. — recurcifolia Wils. Amélie, où il est fort rare. Brachythecium populeum Sch. Amélie, sur les murs. — salebrosum Sch. Arles-s.-Tech, rochers. Bartramia calcarea B. E. Amélie, bords d’un ruisseau. | —— marchica ? Brid. Amélie, Arles-s.-Tech , rochers humides, Le — stricta Brid. Collioures, sur les rochers. Bryum roseum Schreh. St-Laurent-de-Cerdans, haies.” — torquescens B. E. Collioure, coteaux arides. on Campylopus polytrichoïdes de Not. Amélie, Arles, rochers bu- mides. un ie Coscinodon pulvinatus Spr. Prate-de-Mollo, Collioure, rochers Diphyscium foliosum Mobr. Amélie, bois et bruyères. Dicranella varia Seh. Amélie, sur la terre argilo-calcaire. Didymodon rubellus B. E. Coustouges, sur les pierres. Dichodontium flavescens Lindb. cum fructu, Prats-de-Mollo, dans les bois, alt. 850" environ. me Obs. Celte plante n'avait pas encore été signalée en fruit en France, du moins à ma connaissance. e L'ucladium verticillatum B. £. Amélie, rochers cale. humi Eurhynchium prælongum B. E. Amélie, lieux frais, — circinnatum Sch. Amélie, rochers. Fe — pumilum Sch. Amélie, dans les bois. Encalypta ciliata Hedw, Prats-de-Mollo, rochers. Fissidens pusiilus Wils. Amélie, sur la terre calcaire. Gsmondoïdes Hedw. Arles-s.-Tech, rochers humides. grandifrons Brid. entre le village du Tech et Prats- de-Mollo, rochers humides. Se incurvus Schw. Amélie, bords d’un torrent. algarvicus Solms-Laub. Amélie, bords d’un torren Obs. Cette plante se trouve mélangée aux Fissidens pusill incurvus, mais elle est extrèmement rare à Amélie, où je n'ai pu en trouver que quelques toutfes. Funaria calearea Wahl. Amélie, Arles-s.-Tech, sur la terre ER He OUR 0 PS — convexa R. Spr. Arles-s.-Tech, sur les murs. Obs. Cette plante est très rare à Arles et toujours mélangée au : Funaria calcarea, dont elle n'est, je pense, qu'une forme Grimmia leucophaea Gre. Amélie, sur les roches. mnostomum rupestre SChWg. ats-de-Mollo, rochers h num arcuatum var. elatur Prats-de-Mollo, : REVUE BRYOLOGIQUE. rugosum Ebr. Amélie, dans les bois de terr. cale. commutatum Hedw. Amélie, rochers humides, — var. trrigatum Zeit. Amélie, roch. hum. Obs. Cette plante n’est, je pense, qu'une forme du commut. due à Ja station ; tous les échantillons sur lesquels l'eau tom- bait en douche étaient d’un beau vert, très allongés (25-30 centim.); ceux qui croissaient dans des rochers où l’eau ne faisait que suinter étaient jaunâtres ; longs seulement de 10 à 15 centimètres, c’était alors le type. … Leptotrichum glaucescens Hampe. Amélie, dans les bois. Alt., 350%, _Potiia cavifolia Ehr, Amélie, sur la terre calcaire. — inlermedia Fern, Amélie, sur la terre calcaire. — Starkeana C. Muller. Amélie, sur la terre. . Plagiothecium sylvaticum Sch. Amélie, lieux ombragés. : Rhynchostegium murale Sch. Amélie, sur les murs. — megapolitanum Sch. Amélie, sur la terre, au pied des murs. — Teesdalii Sch. Amélie, sur les pierres dans un torrent. | Trichostomum tophaceum Brid. Amélie, murs calcaires. Ni — {lavo virens Bruch. Amélie, rochers. ‘e —- rigidulum Sw. Prats-de-Mollo, sur les rochers. e — crispulum B. E. Amélie, sur les pierres humides, = Webera carnea Sch. Amélie, sur la terre argilo- calcaire. HÉPATIQUES. . Aneura Dinpuis Dm, Amélie, bord d’un ruissean, lerr. arg.-c. Calypogeia trichomanis var. fissa Raddi. Amélie, dans les bois. : Chaloseyphus polyanthus Corda. Amélie, bords d’un ruisseau. . - — var, rivularis Lindb. Arles-sur-Tecb. Jungermannia alicularia De Not. Amélie, au bord d'un ruisseau. | a _quinquedenta T. Amélie, sur les rochers. — Wilsoniana Nees. Amélie, au bord d’un ruisseau sur la terre argilo-calcaire, humide, Lis serpyllifolia Lib. Amélie, dns les bois. ssh manor Nees. Amélie, sur la terre dans les bois, — — var, erosa Nees. Même station. Pellia calycina Nees. Amélie, berds d'un ruisseau. Plagiochila asplenivides var. minor. Amélie, dans les bois. Rebuullia hemisphæsrica R. Amélie, Collioure, etc. outhbya hyalina Husnot. Amélie, bords d’un ruisseau. a dei hypophylla L. Amélie, sur la terre. REV UE BRYOLOGIQUE. Etudes sur le péristome. 5° article (Appendice). BRYUM GLANDICUM Sypecies nova. Plus on étudie le genre Bryum, plus on est élonné de l’innombrable diversité de formes que l’on rencontre dans chacune de ses sections. Le groupe da Bryum purpurascens, le gronpe voisin qui comprend les Bryum pallens etuligi- nosum, renferment chacun une multitude de variétés qui se relient les unes aux autres comme par une chaîne continue ; celles qui se rattachent aux Bryum inclinatum et cirrhatum sont encore plus nombreuses et plus difficiles à ramener à un système limité d'espèces. Dans la section qui comprend le Bryum pendulum et le Bryum arcticum, la structure du pé- ristome fournit des caractères plus tranchés qui permettent généralement de distinguer les espèces avec plus de cer- titude. Je viens de reconnaître une nouvelle espèce de cette: _section dans une mousse récoltée par M. Kindberg sur les sables maritimes de l'ile d'OEland, le 11 juin 1886, et qu'il m'a envoyée sous le nom de Bryum Warneum. Cette plante a bien en effet, au premier abord, l'aspect du Bryum War- _ neum; mais quand on l’examine de plus près, on trouve que ses caractères sont très différents. Elle forme des toutfes lâches d’un rouge clair et rosé à l’état jeune, passant au brun avant l’âge, mais jamais vertes. Les tiges, plus ou moins rapprochées , mais ne formant pas de gazons serrés, longues d’environ 6 millimètres, sont en partie enfoncées dans le sable; leur moitié inférieure est couverte ordinairement d’un feutre noir de radicelles , qui cache quelques feuilles squamiformes ; la moitié supérieure porte une large touffe de feuilles rougeñtres ou rosées. : Ces feuilles sont largement ovales, irès entières, concaves, non décurrentes, longues de 2 millim. à 2mm,25, sur nt. Ge 4wm,75 de large; la nervure dépasse en une pointe courte et _ épaisse ; le tissu lâche et gonflé est formé de cellules courtes. Les bords sont bien réfléchis et munis d’une marge étroite _ de deux rangs de cellules au plus. Les feuilles inférieures de Ja tige et celles des rameaux stériles sont planes et dépour- vues de marge; les périchétiales sont un peu plus étroites, légèrement acuminées, et leurs bords deviennent plans vers le sommet, sans cesser d'être entiers : rarement une où deux dents sur la pointe. date s SUR _ Inflorescence monoïque : point de fleurs bermaphrodites. Les tiges et leurs branches se terminent, les unes par des * mn fleurs mâles, les autres par des fleurs femelles. La flenr mâle terminale est grosse, composée d’un grand nombre d'anthé- _ ridies et de paraphyses; la tige qui se termine par celte fleur porte ordinairement vers son milieu des rameaux plus pelits, les uns mâles, les autres femelles. Souvent aussi deux branches égales, dont l’une se termine par un bouquet d'ar- chégones, l'autre par un bouquet d’anthéridies. Enfin, les tiges fertiles portent ordinairement des rameaux stériles plus .gréles. Pédicelle long de 2 à 4 centimètres. Capsule ovale enflée, bien régulière, d'un gris jaunâtre pâle; opercule de même couleur, en cône oblus très régulier, presque hémisphé- rique; longueur de la capsule de 3 à 4 millimètres; largeur _ de 4%%,50 à 14%",75; le col égale environ la moitié du spo- _ range. Anneau large; spores grosses, 0",01, verdâtres, à _ peu près lisses; exoderme composé de cellules pâles, à parois _ peu dilatées. __ Péristome long de 0"%,50 ; dents orangées. puis hyalines dans le quart supérieur, très lisses dans toute leur étendue, fortement adhérentes au péristome interne, et difficiles à ‘isoler; quand on parvient à les en séparer, on voit qu’elles = sont bordées d'une marge hyaline striée-poncluée. Les plaques _ dorsales, qui forment celte marge, sont au contraire, dans leur partie adhérente aux plaques ventrales, orangées et _ presque complètement lisses : c’est à peine si. avec nn fort grossissement, l'on peut apercevoir des ponctuations extrê- mement fines; elles forment des rectangles dont la base égale en moyenne deux fois la hauteur. La couche ventrale pré- _ sente des articulations nombreuses et serrées ; ses plaques _ sont très régulières, presque toujours sans trace de divisions, d’une couleur jaunûtre transparente ; les lamelles, très _saillantes en demi ellipse, semblent tout à fait hyalines quand _elles sont isolées ; mais sur la face latérale de la dent, elles paraissent de même couleur que les plaques, et elles se pro- Jongent jusqu'à la membrane du péristome interne, à laquelle _ elles sont intimement soudées. Rarement on trouve dans le = bas de la dent une ou deux plaques dont les lamelles pré- _ sentent une ligne transversale oblique qni les partage en _ deux moiliés. Enfin, la base même de la dent est formée par _ un article plus large, d'une nuance légèrement plus foncée; dans cet article, l’épaississement des plaques, qui dans le reste de la dent s'arrête à la marge hyaline, semble s'être prolongé jusqu’à la limite extérieure de cette marge. de Le péristome interne est aussi d’une belle couleur oran- _ gée et bien développé; la membrane basilaire dépasse la _ moitié de la hauteur des dents; on y distingue aisément le _ réseau dorsal, formé de rectangles étroits et allongés, cor- respondants aux plaques ventrales des denis extérieures, et REVUE BRYOLOGIQUE. REVUE BRYOLOGIQUE M1 Je réseau ventral composé de mailles trapézoïdes plus hautes et moins larges. Les processus sont bien conformés, assez étroils, percés sur la carène, et dans chaque intervalle on distingue très neltement la base de trois ou quatre cils, or- dinairement soudés entre eux et peu allongés ; tout cet ensemble adhère fortement à la partie colorée des dents, qui ne deviennent libres que dans leur pointe hyaline. Cette structure du péristome éloigne notablement notre . espèce du Bryum Warneum. Celui-ci a toujours les plaques ventrales des dents divisées par plusieurs cloisons acces-. soires, comme le Bryum pendulum, el il en est de même du Bryum Brownii: ce caractère persisle dans les stations les plus éloignées les unes des autres; j'ai encore reçu récem- ment de M. Brotherus, sous le nom de Bryum stenocarpum Limpricht, un échantillon de Bryam Brownii, récolté à Bumansfjord, en Laponie, et qui présente exactement la _ même structure. Notre plante se distingue en outre du Bryum Warneum par ses feuilles entières, bien révolutées sur les bords, et toujours rouges ou rosées. Son péristome se rapproche davantage de celui du Bryum arcticum; dans ce groupe, les plaques ventrales ne présentent plus qu’une seule division, et même dans certaines espèces que nous avons décrites, celte division ne se montre que rarement et seulement dans les, plaques inférieures. Mais ces espèces, les Bryum Kindbergii et helveticum, ont un péris- tome interne beaucoup plus imparfait, sans trace de cils; elles sont d'ailleurs synoïques, et s’éloignent en outre du Bryum œlandicum par la forme de la capsule et par d’autres caractères. L'espèce dont le péristome externe serait le plus voisin est le Bryum mamillatum Lindberg ; mais là le péris- tome interne est complètement libre et de couleur pâie. Notre plante semble aussi avoir quelque rapport avec le Bryum purpurascens et les formes voisines ; mais les espèces de ce groupe sont synoïques, ou du moins polygames; les plaques ventrales de leurs dents sont toujours simples ; les plaques dorsales sont plutôt grisâtres et couvertes de grosses ponetuations, elles sont même striées dans le Bryum Lind greni; le péristome interne est à peu près libre. ? Enfin, la forme des feuilles et celle de la capsule, l’adhé _ rence des deux péristomes et les plaques ventrales, quelque- … fois divisées, séparent notre plante du Bryum uliginosum. _ Ainsi, de toute manière, cette espèce paraît une des” _ mieux caractérisée, et elle ne peut être confondue avec _ aucune autre. PHILIBERT. à & | REVUE BRYOLOGIQUE. Mousses et Hépatiques nouvelles d'Algérie. RIELLA COSSONIANA. — Sp. nov. Dioica, dense gregaria, frons erecta, simplex, alata 20 —30 milliw. longa. Ala membranacea, undulata, bracteolis oppo- sita. Fructus 2. — 6, secus costam seriati. Involucrum subs- phæricum, octangulatum, angulis lale alatis, Calyptra sphæ- rica. Capsula globosa, pedicellata. Sporæ aculeis brevibus obiuso-truncatis echinaiæ. Antheridia ovoideo-ellipsoidea in margine libero frondis ordinate nidulantia. _ Fructiferam legimus, aprili iueunte, in stagno, prope fon- tem El Kreider, provinciæ oranensis austro-occidentalis. _ Nous dédions cette espèce à M. le D" Cosson qui l'avait déjà vue en 1854 ; mais qui, n'ayant que des échantillons très incomplets, l'avait rapportée au 2. helicophylla Mont. Cette plante n’a pas encore été rencontrée en dehors de la localité précitée. FOSSOMBRONIA CORBOULÆFORMIS. — SP. nOY. Magna, caule simplici crassiusculo. Folia bina, connata, septa perpendicularia pagina interiori 6—9, gerentia. Perian- thum campanulatam, plicatum. Capsula globosa, irregulariter quadrivalvis. — Sporæ fovrolato-reticulatæ, murgine mem- branaceæ, 50mier diametrantes, antheridia inter septa libera, rara. | ae ‘ In pinetis umbrosisque circa Alger sat frequens, Mustapha, _ Hydra, Sidi-Ferruch. _ Gette hépatique, par la disposition si insolite de ses organes _ de végétation, s'éloigne tellement des Fossombronia connus _ qu’elle doit constituer, sinon un genre à part, au moins une _ section spéciale dans le genre Fossombronia. EXPLICATION DE LA PLANCHE (l). L Riellu Cossoniana. = 1. Protonema et début de la fronde grossis: 2. La même plus avancée, grossie; 3, Individu mâle, grossi; 4. Individu femelle, grossi ; _ 5. Fruit, grossi ; 6. Capsule, grossie ; 7. Spores, grossies ; 8. Aïguillons de la spore, très grossis. ‘ (1) Cette planche a été jointe au n° 5 de 4886 ; le manuscrit m'est parvenu : _trop tard pour le n° 6 où il devait être publié {T. H.) HEVUE BRYOLOGIQUE. 13. II. Fossombronia Corbulæformis. 9. Plante de grandeur naturelle ; 10. Plante grossie, avec l'allongement du pédicelle; : 11. Coupe longitudinale grossie ; 12. Plante jeune grossie ; 13. Capsule ouverte grossie ; 14. Spore très grossie. ENTOSTHODON MUSTAPHÆ. — Trabut , Atlas Flore d’Alger, pl. VIL Dense gregarius, simplex. Folia laxe texta, moilia, in comam patulam conferta, late ovato-lanceolata, acuminala, margine nullo, costa usque ad medium continua. Capsula pyriformis. Pedicellum gracile, longum, strictum. Sporan- gium subglobosum, dimidiam capsulam vix implens. Calyptra vesiculoso-cucullata, longirostris. Operculum parvum, de- presso-convexum. Peristomii dentes brevissimi, obtusi. Sporæ 40 mix. diametrantes, verruculosæ. Ad margines viarum in rupibus calcareis formationis « calcaire de Mustapha » dictæ. ni Cette mousse ditfère de l'E. Duriæi par le port, par les feuilles aiguës en rosette; de l'E. commutatus par le spo- range ne remplissant que la moitié de la capsule et par son peristome rudimentaire: : pOTTIA CHOTTICA. — Trabut, Atlas Flore d'Alger, pl. VII. Humilis in cœspitulos incanos congesta, divisa vel simplex. - Folia oblongo-lanceolata, valde concava, apice argute ser- rata. Costa lamelligera, in pilam longum denticulatum exiens. Capsula immersa obovato-sphærica, deopereulata subhemis- phærica, gymnostoma. Calyptra eucullata vix infra oper- culum producta. Operculum, basi convexo-conica, oblique et breve rostratum, Sporæ verruculosæ. 45 m'*. diam.— Aprili. In paludosis prope fontem el Khreider, provinciæ Oranen- sis australis, ubi copiose crescit. | nr Ce Pottia est très voisin du P. cavifolia dont il diffère sur- tout par le poil denticulé qui termine les feuilles, par les feuilles plus étroites, légèrement dentées au sommet. | L. TRABUT, Note sur le Riella Battandieri Trabut. is Dans une lettre à mon très révéré ami M. L Freyn, M. Bat- tandier fait part au nom de son collègue, M. Trabut, quele dessin et la descriplion que j'ai donnés dans le « Botan. Cen- / oi __ REVUE BRYOLOGIQUE. tralblatt 1886, n° 34, 35, » du Riella Battandieri, ne sont pas entièrement exacts, parce que les folioles dessinées par moi __nese trouvent pas à la marge de l'aile ; j'examinai ainsi encore _ une fois les échantillons reçus par la bonté de M. Battandier et je peux assurer que mon dessin d’après l’exemplaire est tout à fait correct et qu'il n’y a pus de doute que ces folioles _ Se trouvent non-seulement chez celui-ci, mais aussi chez un _aulre échantillon, Que cela n’advienne pas toujours, je l’ai expressément remarqué dans ma description. D'ailleurs, les dessins et les notices données de M. Trabut et de moi sur ladite espèce concordant dans tous les points essentiels, cette note serait superflue, mais je dois me défendre du soupçon _ d’avoir mal observé. Il me semble aussi être de grand inlérêt Pour la morphologie, que les dites folioles se trouvent parfois à la marge de l’aile. _ Cette notice est seulement un éclaircissement et ne _ doit pas être prise poar une polémique contre l’illustre et _ très estimé connaisseur de la flore algérienne. M. Trabut, qui _ avait à sa disposition des matériaux d'observation mille fois = plus riches pour l'espèce en question, Victor SCHIFFNER, Bibliographie. D Zu Systematik der Torfmoose, von D' RGLL in Darmstadt. (Sep. — Abd. aus Flora, 1886). 108 P. _ Cet ouvrage contient le groupement des séries de formes de sphaignes, d’après les principes exposés par l’auteur dans la première partie de son travail ; les séries sont classées selon le système du D K. Schliephacke ( Beit. zur Kentn. à. sphagna, 1863). I faut faire remarquer que, pour ce spha- _ gnoôlogue, il existe des types spécifiques, tandis que le D” RôII ne les admet pas. Les différentes séries de formes Sont distribuées de la manière suivante : 2 = E Sphagna acutifolia Sehl. 1. Sph. Schimpen; 2. S. Schliephackeanum ; 3. S. acutifo- _ lium; 4 S. Wilsoni; 3. S. plumulosum ; 6. S. fuscum; 7. S. Warnstorfi; 8. S. robustum : 9. S. Girgensohnii; 10. S. fim- briatum ; 11, S. Wulfii. re Fo ee II. Sphagna cuspidata Schl. 1. Lindbergii; 2, S. riparium ; 3, S. Limprichtit; ral 5. S. intermedium ; 6. S. cuspidatum ; 7. S, fonum. bé : UT. Sphagna squarrosa Schl. _ 1. 8. teres; 2 S. squarrosum. = IV. Sphagna rigida Lindb. a 1.8. rigidum; 2. $. molle ; 3, S, Angstrémii. REVUE BRYOLOGIQUE. V. Sphagna mollusca Schl. 4. S. tenellum. VI. Sphagna subsecunda Scki. 4. S. laricinum ; 2, S. subsecundum ; 3, S. tortum ; 4. S, tur- gidum ; 5. S. platyphyllum. VIL Sphagna cymbifolia Lindb. 41. S. medium ; 2. S. glaucum ; 3, S. cymbifolium ; 4, S. sub- bicolor ; 5. S. papillosum ; 6. $. Austini. Un tableau montre les aflinités des 7 groupes de sphaignes. L'auteur décrit un grand nombre de variétés et de formes : son ouvrage est très utile à consulter pour l'étude des sphaignes. F. GRAVET. = Zur Frage über die Bedeutung der bei Moosen vorkommen- den Zweierlei Sporen, von C. WaRNSTORF (in Abh. d. Bot. Ver. fur d. Prov. Brandenburg, XVII), 2 pages. Dans cette nolice, l’auteur examine quel peut être le rôle des microspores des sphaignes. Comme on les observe le plus souvent dans les espèces dioïques, il pense qu’elles sont destinées à produire des plantes mâles, tandis que les macros- pores donneraient naissance à des plantes femelles. D'autre part, les spores polyédriques ayant été trouvées dans le . Sph. acutifolium, qui est ordinairement monoïque, le Spha- gnologue allemand est porté à admettre trois sortes d'inflo- rescence dans les sphaignes : monoïque, dioique et polyoïque. Toutefois ce n’est qu'une supposition qui a besoin d’être con- “ea _firmée par des essais de culture. L'auteur a, le premier, trouvé les microspores des Hépa- _ tiques, dans les capsules du Blyttia Lyellii ; elles existent peut-être aussi dans les mousses. : Se © M. Warnstorf a observé les spores polyédriques des Sph. acutifolium , acutiforme , cuspidatum el cymbifolium dans des capsules séparées, et, en mélange avec les macrospores, dans les grosses capsules du Sph. Girgensohnii. J'ajouterai que Jar _ aussi récolté, près de Louette-Saint-Pierre (Belgique), les petites capsules du Sph. recurvum ne contenant que des mi- | crospores, F. GRAvET. _. = Découverte du Pseudoleskea catenulata Br. et coup d'œil eur > la F1. bry. des env. de Han-sur-Lesse, par H. VAN DEN BROECR. . (Comptes-rendus de la Soc. bot. de Belgique, nov. 1886), _ 2 pages. e ous _ Judication du Pseudoleskea catenulata aux environs de Han- _ sur-Lesse. Cette mousse est nouvelle pour la Belgique. La notice contient en outre une liste de quelques Muscinées. peines | CT à Nr GMT. REVUE BRYOLOGIQUE. à BarranDier et TRABUT. — Atlas de la Flore d'Alger. — Ico- _ nographie avec diagnoses d'espèces nouvelles inédites ou critiques de la Flore Atlantique. Phanérogames et crypto- _fames. — 1* fascicule contenant 16 pages et 11 planches lithographiées par le D' Trabut. — Alger 1886. Cette importante publication est appelée à rendre de grands services aux botanistes qui étudient la Flore de l'Europe mé- ridionale et l'Afrique septentrionale, La planche 2, annexée ‘au n°5 de la Revue bryologique de 1886, contient le Riella Cossoniana et le Fossombronia corbulæformis, la planche 7 l'Entosthodon Mustaphæ et le Pottia chottica, la planche 8 le Riella Clausonis. Les autres planches représentent des phané- rogames. DEBAT. — Catalogue des mousses croissant dans le bassin du Rhône. In-8° de 92 p. Lyon 1886. Cet ouvrage contient l’énumération méthodique de toutes les mousses trouvées jusqu’à ce jour dans le vaste bassin du Rhône, depuis les Vosges jusqu'aux côtes de la Méditerranée. Toutes les localités connues sont indiquées avec soin pour les espèces rares ou assez rares. V. PayorT. — Florule bryologique ou Guide du botaniste au - Mont-Blanc. In-8° de 78 P., 1886. C’est un catalogue, avec indication des-lacalités, des nom- breuses espèces récoltées par M. Payot, depuis près de 40 ans, dans la chaîne du Mont-Blanc. Nouvelles. M. Eindberg m'écrit que le Fossombronia corbulæformis est _ un Petalophyllum et qu’il considère le Bryum leptostomum comme étant la plante fertile du B. concinnatum. RE Les publications suivantes seront analysées dans le pro- _ chain numéro : _ BESCHERELLE ET MassaLonGo. — Hepaticæ novæ americanæ- australes, V. ScniFrNen. — Observationes de exoticis quibusdam He- _paticis. ; . V. ScuIFrNEr. — Beitrâge zur Kenniniss de Moosflora Béhmens. as V.Scmrrner er Scamnr.—Moosflora desNôrdlichen Béhmen. Ve W. ARNELL. — Bryologiska notiser fran det Smändska : : = hôglandet. és landska … L'ouvrage de M. Borrit (Ricerche Briologiche nel’ Isola ; _d’Elba) se vend chez l’auteur, à Pisa, vià San Martino, 30, au . prix dé 9 fr. 50 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 2. De planta mascula Pleuroziae purpureae. S.-0. LinpserG. — Hepa- ticæ novæ lusitanicæ. S.-0. Lixrgerc. — Didymodon subalpinus. Carpor.—Bryum paviculare. Carpor.—Bryum Corbieri. PHILIBERT. —Catalogue des muscinées du Mont-Dore. BERTHOUMIEU et DU Buysson. — Bibliographie, — Nouvelles. de De planta mascula Pleuroziae purpureae. Haec species, inter omnes hepaticas europaeas facile prin- ceps, jam 1690-96 a cl. Z. Lihoyd (alias Lloyd) in montanis Cambriae detecta et in Ray. Syn..meth. st. brit., 2 ed., p. 40, n. 4 (1696), sub nomine : Muscus trichomanoides purpureus, alpinis rivulis innascens descripta est, cujus specimen arche- typum in Buope. AHort. sice., vol. 2, fol. 16, n. 43, ipsi vidi- mus. Postea ab auctoribus, ut ab ill. Dillenio et al., cum aliis plusminusve purpureis formis, præsertim Cum varr,. Martinelliae undulatae, male confusa fuit, ut veram descrip- tionem ejus primum in LiëaTroor. F1. scot., 2, p. 7178, n. 13, exel. plerisque synon. (1777) inveniamus, Sola tamen = « planta adulta » Limrroori nostra est, ut ex his verbis _ intelligere possumus : « Zhe leaves in the adult plant are roundish, or obtusely oval, convezx on the upper side, concave on the under, densely imbricated, embracing the nerve at their base, and deflex’d in such a manner over the nerve as to make the stalks appear almost round, or at least semicylindrical. Between these leaves, at their base, on the under (1) side, may be disco- _ vered other lesser leaves, or auricles, nearly of the same shape avith the larger ones. In the young plants the leaves are round, plain, alternately and more thinly set, very variable in size and” without auricles. The fructifications we have never yet been able to discover. In bogs, rivulets, and cascades, by the sides of the iggland mountains abundantly. » Planta « junior » Liear- FOOTII tamen ad hepaticam (vel hepaticas) plane aliam (an Martinelliae el Marsupellae species?) sine dubio pertinet, et synonyma ibi data valde maximam partem falsa vel sallem maxime incerta restant. Sub Jungermanta albicante, compa- rationis causa, eadem pagina ab auctore dicitur ; « On the upper (l) side of the stalk, is a small scale, or auricle, hardly visible without a microscope, but none on the under side. » Qua _ causa illud nomen retineri et planta Pleurozia purpurea _ (Lieurr.) Lino. Monogr. Metzgeriae, p.27 (1877) appellari nobis debet. CL Weiss. PL. crypt. fl. gotting., p. 123 (4770), suam Jun- germ. cochleariformem, sed male et nullo modo recogniscibi- Jiter, describit, dicens se eam « in silva inter Cammerborn et Nienover » Hercyniae legisse; banc germanicam tamen _stirpem Marsupellam emarginatam var.robustam (DE Nor.) simul et verisimillime alias hepaticas commixtas esse valde suspi- camus; res inextricabilis, quum stirps WeEissir praesente tempore nullibi, quantum scimus, conservala reperiatur. _ Specimina contra, in Bructero Hercyniae a cl. WaALLROTH . (confer ejus #4. crypt. Germ. , 1, p. 19, 1831) lecta, auctori- late samma ab ill. Nees (in G.L. N., Syn. Hep., fase. 2, __p. 235, 1845), ad veram Pleuroziam purpuream dueuntur. = Semper ad hunc diem vestigiis ullis el organum generali- vorum et gonidiorum carens, quo modo propagari sane mira- bile est, praesertim quum partibus occidentalibus Scotiae uberrima proveniat. Lis Ne Ut seandinavica primum, in HARTMAN, Skand. Fl.,2ed., p. 357, n. 49 (4831) interpretalur, eam etenim in paroecia Lyse prope Stavanger, oppidam Norvegiae meridionali-occi- dentalis, detexisse cl, N. O. AuxFezr ibi enarralur, specimina cujus tamen nune non adsunt, ut incendio vasto oppidi : Carlstad in Suecia consumpta. Anno nuper praelerito tandem iteram Pleuroziam purpuream perfortunato B. KaazaAs duobus locis in eodem tractu Norvegiae, nempe in alpe Udbursfjeld in Fossan (Julii 49, planta mascula) et, socia Martinellia plani- folia, ad Andersaaen in Lyse (Julii 24, perfecte sterilis), ob- servare contigit. Quum in illis speciminibus androecia obser- aremus, descriptionem eorum dare volumus. ee Planta mascula ad 14 cent. usque alta, arcuato-adscendens, oliis minoribus apiceque magis ad posticum incurvatis, ut ubteres, nullibi illa organa tubulosa et inania nec gonidia cellulosa gerens. Androecia 2% longa et 0,75" crassa, 2-6 adem planta ad basim vel in medio ejus perfecte lateralia et axillaria, sed non in ipso medio axillae lobi antici, ut mar- gini postico ejus propinquiora, omnia ju axillis proximis ejus- dem vel utriusque lateris in caule, lobum anticum non vel indistincte superantia, ad latus posticum leniter curvala, OLOGIQUE. ET: e caule patentia, directionem lobi antici, a cujus marginibus, praesertim in sicco, inflexis circumvelata, sequentia, sim- plicia, sessilia, lurido-flava. opaca, oblongo-cylindrica, obtusa, 2 leniter complanata, 14-20 juga. Practeae densissimae, pa- tenti-erectae, profunde canaliculato-concavae et basi saccatæ, Fe monandrae, summae in axilla inanes, ad medium plusmi- nusve bifidae, angulo angustissimo, lobis canaliculatis et margine planis; /obus anticus elongate ovato-triangularis, fere ad medium bilobus, angulo sat lato et rotundato, lobulis … triangulari-subulatis , acutissimis, arcuato-incurvis et apice plusminusve conniventibus, integerrimus , excepto apice utroque, ubi valide 3-3 dentatus; lobus posticus quadrato- semirotundus, oblique truncatus et intus irregulariter dense- que sensim sensimque crenato-dentatus, angulum incisurae in lobo antico vix superans, rectus; cellulae ut in foliis, optime collenchymaticae et laevissimae. Antheridium singu- lum, magnum, globosum, lurido-flavidum, stipite aequilongo, e caule patente, stricto, cellulis biseriatis, quae series a cir- citer 10 cellulis formantur ; paraphyses nullae. Planta mascula nunc detecta, forsitan fructifera quoque stirps in Norvegia vel in Britannia detegenda sit, licet oculos lynceos bryophilorum adhuc usque evitaverit. | Jam antea androecia dioicae PL, articulatae nostrae e Nova Hollandia in opusculo : « Mya mossor » (vide Ofvers. Finsk. Vet.-Soc. Forhandl., 12, p. 81, 1869), et autoicae PL. Fe: ganteae (Wes.-F.) Lips. (Physiotii sphagnoidis) in AÆep. scand. exsice., fase. 1, n, 5, in nota (1874) publica dedimus. Helsingforsiae, die 18 febr. 1886. S.-O. LINDBERG. Ne Hepaticæ novæ lusitanicæ. 1. Marsupella profunda LinDs. $ Paroiçi cæspites ad 3 mm. alti (sporogonio excepto), densi _ olivaceo-fusci, sieci fere nigri sine aitore; caulis primarius rhizomaceus, in substratu repens, intrieato-ramosus, slolo- _ nifer, fragilis, ramos fertiles leniter arcuatos, erectos, flexuo- __ sulos emittens ; folia densa, valde accrescentia, inferiora _expallida , superiora tola brunnea, et 0,6 circuitus caulini _ exeuntia, non decurrentia, jam ex ipsa insertione patentia, _ late elliptico-ovata, plano-canaliculata, 0,4 — 0,5 lobata, _ angulo incisuræ acutissima, lobis triangulari-ovatis — semi _ellipticis, obtusissimis, incurvalis et concaviusculis, margi nibns perfecte planis ; éracteæ 2 vel 3, cum M nou | e basi angustiore et saccatula plus minusve ovales _ REVUE BRYOLOGIQUE. _ acute incisæ, lobis semiovalibus, magis incurvis et concavis, melius rotundato-oblusis, intima earum elliptica, incisura obtusiore, lobis sublingulatis ; cellule sexangulares, lævis- simæ , bene ad angulos incrassatæ, lumine rotundo, infe- _ riores 1/40 — 1/45 mm., superiores 1/55 — 1/60 mm. : _antheridia 2 vel 3 in quaque axilla bractearum, ovalia, gri- _ seola, hyalina, stipite fere æquilongo, a cellulis circiter 8 uniseriatis, paraphyses nullæ ; pistillidiu ad 19, parva ; colesula immersa, apex ejus liber brevis, conico-tentoriiformis, plicatulus, irregulariler plurifissus post exsertionem sporo- _ gonii, margine crenulatus, orificio majusculo, tenerrime _ textus ; calyptra libera, pyriformi-obovala, in angulo ad _basim ejus pistillidia sterilia ; seta ad 5 mm. alta ; theca glo- 4 bosa, et intus et extus ad parietes connatos cellularum : _ noduloso-incrassata , sed nullos annulos gerens ; sport mi- nuti, brunneo-flavi, lævissimi ; elateres angustiores quem _ spori, longi et flexuosi, obtusi, duabus spiris, fusco-brunneis et arcte convolutis. Hab. In rupe calcareo-micacea ad Povou de Lenhoso mense _ Martii 1882 detexit cl. CoucerRo (communicavit clar. anicus J.-A. HENRIQUES). Ex proxima M. ustulala SpRuCE magnitudine, foliis pro- funde lobatis, lobis oblusissimis, etc., etc., sine dubio optime est diversa. 2. Anthoceros constans Lino. __ Paroïicæ frondes ad 2,5 cm. latæ, imbricatim cæspitosæ, _ rigidæ, crassæ, pallidæ, in statu sicco fere immutatæ, nt nec collapsæ, nec nigrescentes, facillime emollitæ, intus maxime _et irregulariter cavernosæ ; involucrum ad 6 mm, altum et À mm. crassum. adscendens, cylindrico-tubulosum, siccam rigidum et perfecte immutalum, pallidum, nitidum, ad _ apicem spatio longo brunescenti-emareidum, intus maxime cavernosum ; {heca 1,5 em. alla, érassiuscula ; sport distincte _ minores, multo dilutius nigri et magis pellucidi, papiilis humilioribus sed densioribus, vulgo bi-vel trifurcis, raro. indivisis vel quadrifurcis ; elateres longiores (ad longitudinem septuplam spori) et angustiores (solam quintam partem latitudinis spororum habentes), magis recti, rarius ramosi, . cellulis 2-4 elongaüs, spiram nullam includentibus, compositi. : .. ni Hab. Ad opp. Porto invenit amiciss. J. NewToN. Me Eam ex A. punctato L. structara frondis et involucri, in sicco immulatorum, spori et elateres bene distingeunt. 3. Anthoceros multilobulus LanvB.… HR ce Paroïica frons ad 2,5 cm. longa et 6,5 mm. lata, valde pellucida, viridissima, sicca, viridi-lurida et oleoso-nitida. assez fortement et inéga REVUE BRYOLOGIQUE. a tenuis. flaccida, difficillime emollita, supra nullas cristas gerens, lineari-lanceolata, obtusa, margine in lobis, magni- tudine et forma variis, obtusis, creberrimis, interdum denuo lobulatis dissoluta, intus compacia, exceptis antris masculis, quæ in tota longitudina mediana frondis remote dispersa ; involucrum prope apicem frondis unum vel bina seriata, ad 5 mm. altum et À mm. crassum, lævissimum, cylindrico- tubulosum, truncatum, ore integerrimo, maxima indistincte bilabiatnm, intus compactum ; fheca ad 2 cm. alta et vix 1/3 mm. crassa, angustissime linearis ; spori magnitudine A. punctati, sed magis deplanati, hyalini et fere perfecte incolores, ut solum indistincte griseoli, papillis multo den- sioribus, altioribus et acutis, sæpe bi-vel trifurcis ; elateres quoad formam, magnitudinem et compositionem eisdem A. punctati simillimi, sed luteoli. Hab. In terra ad Matta d'Alcarraques prope Coimbra vere 4878 invenit cl. A. MoztEr. de Notis datis ex A. punctato L., sententia noslra, optime _distincta est species. : Theca scrutata matura, ut ad duas paries jam ab ipsa natura aperla fuit. S.-0. LINDBERG. Didymodon subalpinus (De Not.) Mon excellent ami, M. H. Yan den Broeck d'Anvers, m'ayant envoyé, il y à quelque temps, des mousses récoltées en Suisse par lui et par un autre botaniste belge, M. Dens, j'y remarquai nne espèce indéterminée qui me parut être le Didymodon subalpinus Vent. et Bott. (7richostomum De Not. Leptodontium Lindb.). M. Venturi, qui a pu examiner l'échan-. tillon original de De Notaris, et à qui j'adressai un spécimen de ma plante, confirma ma détermination. no Le Didymodon subalpinus élant une des espèces d'Europe les plus rares et les moins connues, je crois devoir en donner ici la description, rédigée sur les échantillons que j'ai reçus de M. Van den Broeck. _ ie es = Touffes robustes, brunâtres à l'intérieur, d'un vert plus où moins vif à la surface. Tiges vigoureuses, dichotomes, attei- mètres de longueur, garnies dans le bas bées à l’état bu- gues-lancéolées, lanes aux bords, le quart supé- rieur; nervure disparai dessous dt sommet, Cellules basilaires lisses, allongée ubrectang _ mide, dressées | _acuminées, très aiguës, S 22 REVUE BRYOLOGIQUE. laires, 4 à 10 fois aussi longues que larges: les autres très _ pelites, mais bien distinctes, subarrondies, à parois épaisses, _ surmontées de papilles très saillantes; au sommet de l’aen- men, au-dessus de l'endroit où disparait la nervure, on trouve quelques cellules lisses; la cellule terminale est allongée et presque hyaline. La nervure est couverte sur le dos, dans la _ moitié supérieure, de papilles très saillantes, semblables à celles du limbe. — Je n’ai pas pu constater le mode d’inflo- rescence. Les échantillons ne portent qu'une seule capsule, déoperculée et déjà avancée ; pédicelle court (5 millimètres), _ rougeâtre. Capsule étroite, cylindrique, très légèrement ar- _ quée, plissée à l’état sec, péristome formé de 16 dents jau- _ nâtres, probablement bifides, assez larges à la base, à peine _ papilleuses, striées transversalement. Cette plante n’a d’analogies avec aucune des espèces d’Eu- rope, mais par son port et surtout par la forme et le tissu des feuilles, elle se rapproche beaucoup d’une espèce de l'île _ Bourbon, le Trichostomum epunctatum C. Müll. Toutefois, chez _ cette dernière espèce, les feuilles sont plus fortement dentées dans le haut et révolutées aux bords de la base jusque vers le milieu, le pédicelle est beaucoup plus long, la capsule lisse, rétrécie à l’orifice, enfin les dents péristomiales sont plus étroites à la base, D'après les renseignements qu’a bien voulu me commu- niquer M. Venturi, le Didymodon subalpinus n'était connu que par un petit échantillon pourvu d’une capsule, figurant dans l'herbier de De Notaris et provenant des Alpes du Piémont. La découverte de cette espèce en Suisse constitue donc une trouvaille du plus haut intérêt. C’est au Rigi, sur des blocs _ de rochers dans une forêt de sapins an-dessous de Kaltbad, au bord du sentier qui descend vers Waeggis, à une altitude _ d’environ 4,400 mètres, que MM. Van den Broeck et Dens ont _ fait cette belle récolte, le 2 septembre 1885. à J. CARDOT, Æ propos du Bryum naviculare Card. M. Braithwaite ayant eu l’obligeance de me signaler que Je nom de Bryum naviculare était déjà occupé par une mousse du Brésil, décrite et nommée par Hampe en 1877, je suis obligé de changer le nom que j'avais imposé à la plante dé- couverte par le D° Bernet, aux Aiguilles-Rouges, laquelle _ s’appellera désormais Pryum cymbuliforme. Elle figure déjà _ sous ce nom dans le Catalogue des mousses du bassin du Rhône de M. L. Debat, p. 52. Seulement, c’est par erreur qu’elle est indiquée dans cet ouvrage comme croissant sur les bords ns : d. Cannot. | REVUE BRYOLOGIQUE. Bryum Corbieri Species nova. M. Corbière m'a envoyé récemment un Bryum, récolté par lui dans les marais de Gorges (Manche), sur Ja tourbe, le29 juillet 1886, qu'il rapportait avec doute au Bryum bimum. Cette mousse présente des caractères bien tranchés, quila séparent nettement, à mon avis, des nombreuses formes de cette série, et qui doivent la faire considérer commeune espèce distincte. rt Plantes courtes et trapues, formant des touffes rameuses d’un brun rougeâtre, ne dépassant guère 5 à 6 millimètres; les innovations, à peu près nues dans leur moitié inférieure, se terminent par un groupe de feuilles nombreuses et ser- rées. Feuilles lancéolées-linéaires, d'’égale largeur à peu près dans toute leur longueur, obtusément acuminées au. sommet, la nervure dépassant en une petite pointe, lon- gueur 2025 à 9wm 75, largeur 0v"40 à 060, Les bords sont tout à fait plans dans les feuilles inférieures; dans les feuilles moyennes et dans les périchétiales ils se réfléchissent à la base jusque vers le milieu; la moitié supérieure, qui demeure plane, présente surtout près de la pointe, des dents fortes et saillantes. Ces feuilles sont munies sur tout leur Contour d’une marge bien distincte plus colorée que le reste du tissu, formée de deux rangs de cellules allongées sur une seule couche, d’ailleurs nullement épaissie, plus mince même _ que le limbe. Leur couleur est d’abord luride, puis rougeä- _ tre; leur tissu est composé de grandes cellules hexagones rhomboïdales, la longueur égalant trois ou quatre fois la largeur, qui est elle-même assez considérable. Fe L'inflorescence est franchement polygame : j'ai observé, en nombre à peu près égal, des fleurs uniquement mâles, des fleurs simplement femelles, et des fleurs hermaphrodites, contenant à peu près autant d'anthéridies que d’archégones. Pédicelle long d’environ 2 centimètres 1/4. Capsule large, _ d’un rouge brun, nullement resserrée après la sporose, lon- _gue d’à peu près 4 millimètres, avec un col de 1""14/4 à _ 44/2; {issu de l’exoderme très compact, formé de cellules rouges à parois très épaisses. Spores très petites. Dents du __ péristome d’an gris couleur de chair, avec une base d’un _ rouge très foncé, longueur de 0""45; 22 articulations bien régulières. Péristome interne très parfait, cils appendiculés. Par son inflorescence polygame, el par le sommet des _ feuilles plan et denté, cette plante semble se rapprocher du Bryam provinciale ; mais elle à un tout auire aspect, et ses _ caractères, examinés de près, sont aussi très différents, Les provinciale sont ovales, élargies vers le … feuilles du Bryum pro REVUE BRYOLOGIQUE. milieu, d’un vert clair dans leur jeunesse, et ne devenant _ jamais rouges; leur tissu est fin et serré, composé de cellules beaucoup plus petites que dans notre espèce ; leurs bords sont largement réfléchis dans les 3/4 ou les 4/5 inférieurs, _ de telle sorte que leur marge est complètement cachée et _ semble nulle au premier abord, quoiqu’en réalité elle soit formée de deux ou trois rangs de cellules allongées. Cette marge disparaît dans la partie plane du sommet, qui est dentée superficiellement, tandis que chez le Bryum Corbieri _ elle se continue jusqu'à la pointe, les bords étant d’ailleurs plans sur une étendue beaucoup plus grande et plus profon- dément incisés. En outre la capsule du Bryum provinciale est plus étroite, d’une couleur plus claire ; les denis du péristome sont plus longues (0w" 60), composées d’ar- icles plus nombreux (35 environ); leur base est moins colorée et moins distincte. L'inflorescence est aussi moins nettement polygame : on trouve sur la même plante des fleurs mâles et des fleurs femelles en assez grand nombre ; sais les fleurs hermapbrodites, qui leur sont mêlées, ne _ contiennent ordinairement, les unes qu’un très pelit nombre d’archégones avec de nombreuses anthéridies et les autres qu'une ou deux anthéridies avec de nombreux archégones, de telle sorte que cette espèce semble placée sur la limite de l’inflorescence monoïque. Enfin le Bryum provinciale babite sur des coteaux calcaires très chauds et irès secs, souvent dans les bois de Pinus halepensis, tandis que le _Bryum Corbieri croît dans des lieux humides, sur la tourbe _ des marais. ju di = Les Bryum bimum, cuspidalum, cirrhatum, intermedium, espèces d’ailleurs assez mal délimitées, ont un caractère commun, qui, sans parler de leur inflorescence synoïque, les sépare au premier abord de notre plante : leurs feuilles _ sont bien révolutées sur les bords dans toute leur longueur. Dans les formes typiques de ces espèces ce caractère est rès tranché; mais il existe d’autres formes, plus rares et moins connues, où il s’atténue singulièrement, et l’on pourrait en tronver qui se rapprocheraient sur ce point du Bryum rbieri : tel est, par exemple. le Bryum pycnodermum pricht, espèce norvégienne, bien caractérisée d’ailleurs par la marge des feuilles, plane aussi, mais très large. paisse et formée de deux couches de cellules, par sa grande taille et surtout par la grande longueur du pédicelle, par l'épaisseur des parois de la capsule, enfin par la grosseur s] qui est plutôt celle d’un Cladodinm que d'un REVUE BRYOLOGIQUE. | Catalogue des muscinées du Mont-Dore. Pendant deux années consécutives nons avons entrepris d'explorer au point de vue bryologique les environs de la station thermale du Mont-Dore. Le temps que nous avons consacré à ces deux excursions a été malheureusement trop court; aussi notre champ d'exploration ne s’est pas étendu au-delà de 6 ou 7 kil. autour dela ville. Malgré cela nous nous estimons heureux d’avoir pu découvrir environ 75 espèces qni n’ont pas été signalées par M. Lamy de La Chapelle, dans les catalogues publiés par la AÆevue dans les années 1875-76 et 78. Sans doute, même dans l'espace que nous avons exploré, il peut y avoir encore quelque chose à trouver ; mais ne sachant s'il nous sera donné de revoir ce beau et riche pays, nous publions ici le résultat de nos recherches ; ce qui, joint aux trouvailles de M. Lamy de La Chapelle, forme un total de 234 mousses et de 67 hépatiques. On y remarquera une espèce absolument nouvelle, et plu- sieurs autres nouvelles pour la France. V. BERTHOUMIEU. R, pu Buyssox. Gymnostomum rupestre Schw. — Val d'Enfer. R. / Eucladium verticillatum B. £. — Grande-Cascade, val d'En- 4 jen AC, 3 Weisia viridula, var, amblyodon Seh, — Val d'Enfer. C. — — var. gymnostomoïdes Sch.— Croix-Morand. * Dicranoweisia cirrata Lind. — Rochers de la plaine. À. R. | — Bruntoni Sch., — Grande-Cascade, Capucin. | Digranella curvata Sch. —- Grande-Cascade , Marais de la Dore. P. C. : Dicranum falcatum Hedw. — Rochers au marais de la Dore. Dicranodontium longirosire B. E. —Marais de la Dore. CG Leptotrichnm flexicaule Hpe. — Grande-Cascade. C. Trichostomum tophacenm Brid. — Val d'Enfer. P. C. Desmatodon latifolins var, brevicaulis Br. —Sur les rochers. c. Barbula Buyssoni Phil. — Sancy et Grande-Cascade. ne Cette espèce a été décrite dans la Æevue, 1886, ch _ — mueronifolia Schw. — Base du Sancy. R. a — cyliadrica Sch., c. fr, — Grande-Cascade. R kR; —— icmadophila Sch. — Grande-Cascade où il abônde. _— ruralis Hedw. forma gracilis. — Sancy. immnia plagiopodia Hedw. — Val d’Enfer. R. _ pulvinata Sm. — Çà et là. . Schaltzii Brid. — Capucin, sie. Hedwigia ciliata Ehr, — Dans la vallée. C. REVUE BRYOLOGIQUE. ychomitrium polyphyllum B. E.- — (Grande-Cascade où il abonde. Amphoridium lapponicum Sch. — Val d'Enfer, Croix-Mo- rand. R. Orthotricham fastigiatum Br. — Sur les arbres du parc. Rogeri B.E. — Même loculité. pallens B. E. — Mêlé au stramineum, C. leucomitrium Bruch. — Arbres du parc. Ulota crispula Breb. — Bois du Capucin. R. Hiealypta vulgaris Hedw. — Val d'Enfer. P. C. streptocarpa Hedw. — Val d'Enfer. P. C. w bera annotina Schw. — Croix-Morand. commuütala Sch. — Marais de la Dore. R. — albicans var, glacialis Sch. — Cà et là. an filiforme Dick. — Base du Sancy. R. — Funckiü Schw. — Grande-Cascade. R. Mnium affine BI. — Gapucin. hornum Lin. — Cà et là. — punctatum var. elalum Sch. — Marais de la Dore. Aulacomniun audrogynum Schw. — Grande-Cascade. _Philonotis marchica Brid. #. — Grande-Cascade. _ Buxbaumia indusiata Brid. — Bois du Capucin. À. C. Pseudoleskea atrovirens, v. filamentosa Boul. — Gde-Cascade. . Le. tectorum Milde. — Grande-Cascade, val d'En- er. Thuidium decipiens de Not. — Grande Cascade où il sonde. B chythecium salebrosum Sch. — Bois du capucin, C. à _glareosum Sch.— Vallée du Mont-Dores P. G populeum Sch.— Çà et là. plumosum Sch. — Grande-Cascade. C ” Starkii Sch. — Sancy. R. Eurbynchium strigosum, var. diversifoliom Lind Val d'Enfer: - tbynchostegium rusciforme Sch..— Câet là. | 'Jagiothecium denticulatum, var. tenellam Sch, — ne ee Sprucei Sch. — Val d'Enfer. R. : # irrigaum Scb. — Source de la Dogne. P. c. pnum stellatum Sch. — Grande-Cascade. R. à _ crista-castrensis Lin. — Sancy. P. CG. hamulosum Scp.— Grande-Cascade. upressiforme, var. subjulaceum Mol. — . Croix Morand. is ochraceum , var. faccidum Milde. — _ Dore. ne | REV RYOLOGN - Paso Marrosettit Lesq. — Ja. _Gymnomitrium confertum Limp, — “Rochérs au marais s dé la ._ Dore. R. : . Sarcoscyphus adustus Spr. — Rocbers, ‘Sancy et Crois-Mo- : rand. R. — Spracei Limp.— Rochers au marais de la 1 |; 4 — ‘ sphacelatus Nees. — Même localité. R. Une forme à tiges molles, grêles, déprimées, pote rait être appelée var, gracilis Nob. À Scapania irrigea Dum. — Marais de la Dore. R. _Plagiochila interrupta Dum. — Capucin. FM Jungermania albicans var. taxifolia Nees. — Marais. + michauxii Web. —- Le Capucin.R,. : — minula Cran. — Marais de la Dore. Capucin. ee tersa Nees. — Capucin. R. e cœspititia Lind. — Grande-Cascade. R. — bicrenata Lind. — Sentiers du Sancy. — Starkii Necs. — Marais de la Dore. — bicuspidata var. uliginosa Nees. — Marais. — ee var. Lamersiana Necs. — UE à : cascade. . Radula germana Jack. — Le Capucin. B. * Fours palmata Dur, — Bois du pose + 76 Espèces signalées D M. Lamy: ’ Hypaum triguetrum , loreum, squarrosum, splendens, my . Ssuroïdes, reflexum, velatinum, rugosum, rivulare, cras _ nervium, cuspidatem, purum, Schreberi, rugosum, luscum, callichroum, commntatum, filicinam , fluitans _ exanulatum, uncinatum, cupressiforme, ochraceum, dila- _ tatum, palnsire, nitidulum, silesiacum, pe denti- culatum, serpens, nitens. Thuidium tamariscinum. _ Pseudo-leskea atrovirens. Heterocladium dimorphum. _Leskea mutabilis, sericea, myura.. Myurella julacea. Climacium dendroïdes. RM AN D ci _Neckera erispa, pumila, complanala. So e Pierogonium filiforme, gracile. Antitrichia curtipendula. ucodon sciuroïdes. Pier ‘gophylum lucens. : ; entte pres mn, getratam, ire. sise l , argenteum, ne SES pseudotrique Schleicheri REVUE BRYOLOGIQUE. te bons, albicans, elongatum, crudum, nutans et ar. uliginosum, polymorphum, et var. brachycarpum _ et gracile, pendulum. Mielichoferia nitida.—Est à peu près disparue du Val d ‘Enfer, se trouve abondamment à la Cascade-du-Serpent. Aulacomnium palustre. Bartramia fontana, Halleriana, ithyphylla. Amphoridium Mougeotii, Polytrychom commune, formosum, juniperinum, strietum, _ piliferum. Pogonatum alpinam, urnigerum, aloïdes, nanum. ligotrichum hercynicum. Atrichum undulatum, tenellum. Barbula raoralis et var, æstiva, subulata, lævipila, muralis, tortuosa. chostomum latifolium, homomallum. Ceratodon purpureus. Didymodon Lamyi, rubellus, capillaceus. Dicranum Bergeri, scoparium, fuscescens, elosgatum, Starkii, _ longifolium, Santeri, montanum, flagellare, strictum, po- lycarpum, subulatum, squarrosum, pellucidum. Blindia acuta, type et var. breviseta. _ Weisia crispula, fugax, denticulata. _Gymnostomum tenue, microstomum. Encalypta ciliata. ee rthotrichum Bruchii,, crispum, Ludwigii, leiocarpum, dia- phanam, rupestre, affine, fallax, Braunii, alpestre, strami- . neum, Ccupulatum, Sturmii, anomalum, speciosum. _ Fissidens decipiens. Dipbhyscium foliosum. Splachnum ampullaceum. etraphis pellucida. ; etrodontium repandum , se trouve sur tous les rochers _ élevés. Brachyodus lrichodes, aussi répandu que le précédent. Campylostelium saxicola. * Rhacomitrium lanuginosum, heterostichums canescens, fasci- culare, aciculare, protensum. sudeticum, patens. mmia Mulhenbeckii, torquata, funalis , cuntorta, Hart- ani, leucophea, montana, alpestris, sulcata, ovata, Don- iana, apocarpa, conferta. | Funaria bygrometrica. reæa petrophila, alpestris, rupestris. : m cymbifolium, papillcsum, acutifolium, rte et var. compactum, subsecundum, molluscum, >hnii, recurvum fimbriatom, cspidatum, teres. riur co cinna u coralloides. À mitrium patens, elliplicum, aciculare, protensum, sndeticum _ valgare, Franzonianum, ætnense), Siurmii, levigatum. “REVUE BRYOLOGIQUE. 29 Alicularia scalaris, et var, gracillima. cn Plagiochila asplenoïdes. | : : Scapania undulata, uliginosa, irrigna, nemorosa, intermedia, umbrosa. ; Jungermania albicans, obfusifolia, exsecta, obovata, byalina, crenulata, nana, pumila, subapicalis, inflata, connivens, Mülleri, ventricosa, porphyroleuca, alpestris, incisa, atte- nuata, quinquedentata, Flœærki, lycopodioides, bicuspi- data, trichophylla, julacea. Lophocolea bidentata, minor, heterophylla, Hookeriana. Ghiloscyphus polyanthus. Calypogeia trichomanis, Ptilidium ciliare, Lepidozia reptans. Mastigobryom deflexum. Radula complanata. Madotheca platyphylla, rivularis. . Lejeunia serpylifolia. Frullania dilatala, tamarisei. Blasia pusilla. Metzgeria pubescens, furcata. Marchantia polymorpha. Preissia commutata. Fegatella conica. Bibliographie, MUSCOLOGIA GALLICA (descriptions et figures des mousses de France et des contrées voisines). 5° livraison, p. 129-160 et pl. 37-44. — 5 fr. franco par la poste. Mes Cette livraison contient : Grimmia alpestris, salcata, mon- _tana, ovata, commutata, unicolor, elongala, atrata, torquala, funalis, apiculata, arenaria (curvula), orbicularis, pulvinata, trichophylla, Hartmani, incurva, Schultzïi, elatior, — Rhaco- = heterostichum, microcarpum, fasciculare, canescens, lanugi nosum.—Hedwigia ciliata, imberbis, sciuroides.—Coscinoden _ cribrosus, humilis. —Ptychomitriam polyphyllum, nigricans, _pusillum. — Glyphomitrium Daviesii. — Amphoridium lap- _ ponicum, Mougeotii. — Zigodon viridissimus, Stirloni _ conoïideus, gracilis, Forsteri. — Ulota Drummondii, Ludwig _ Bruchii, calvescens, crispa, intermedia, crispula, phyllantha = curvifolia, Hutchinsiæ.—Orthotrichum rupestre (var, ovatum 7 _anomalum (var, commune, suxatile, detluens, pellucidum), Venronr + a re rger de cette importante monographie qui com- tous les Ortbotrichum de l'Europe; celte livraison ne tient que le commencement, la fin sera publiée dans la ivraison, qui paraitra àu mois de mai. ; Fourth Cnbibéin to the Knowledge of. Künsas Mosses, Ey EUGENE A. Raw (in Bulletin of the Washburn College Labo- atory of Nat. History, vol. E, n° 6. Topeka, Kansas, july 1886 ). à La plupart des matériaux qui ont servi de base à cette otice, ont été recueillis par M. J. Henry, de Salina. Outre espèces non encore signalées dans le Kansas, ce botaniste rouvé un Barbula, que E. Rau décril comme nouveau ur la science, sous le nom de Barbula Henrici n. sp., voisin _chloronotos. Cette notice porte le nombre des mousses d Kansas à 56 espèces et variétés. "> F. GRAVET. - ei Artentypen der Sphagra aus der Acutifolinmgruppe. -WARNSTORF (Sep. -Abdr, aus Hedwigia, 1886. Heft VI), pages. M. Warnstorf admet que un formes du groupe du Sphagnam acutifolium peuvent êlre considérées comme. espèces distinctes , au même titre que certaines formes d’autres groupes, p. e. les Sphagnum cuspidatum el ripa- m dans le groupe du cuspidatum, les Sph, laricinum, latyphyllum et contortum dans celui ‘du subsecundum, etc. Al est donc persuadé que deux variétés du Sph. acutifolium Ebrh. doivent être élevées an rang d'espèces : ce sont les riétés quinquefarium Braithw. et robustam Russ., qu’il écrit sous les noms de Spb. quinquefariam et de Sp : ussowii W. Il divise le jn du sie acutifolium de ‘ : manière suivante : ; . Écorce de la tige munie de pores. 1. S. Girgensohnii Russ. 2 S. fnbriatum Wils. “+ s. Russowii W. 4. S. quinquefarium W. B. Écorce de la tige presque toujours sans s pores. 3. acutifoliam Ebrh. 6. S. aeutiforme Scbliep. et S. molle Sul. opuscule se termine par un examen critique de lou u D' Rüll: Zu ur Sy ermnn der ais (Flora, 1886). : | pers ; Les auteurs décrivent dans ce travail 49 espèces : Gottsché … pachyla var. ambigua ; Plagiochila patagonica, P. circinnalis _var., P, Savatieriana, P. subpectinata, P. Hyadesiana ; isotachys madida var.; Leioscyphus? abnormis, L. repens var., L. fuegiensis, Chiloscyphus notophytloides var, devexi- folia et var. elatior; Lophocolea gottscheaides, L. Novæ- Zeelandiæ var, biloba, L: muricata var.: Lepidozia Saddlensis: Lejeunea fuegiana, L. Savatieriane, L decurvicuspis; Po- lyotus ? Hariotianus. he V. ScnmIFFNER. — (Observationes de exoticis quibusdam _ Hepaticis. — Botanisches Centralblatt, n° 34, 33, 1886, Tirage à part de 9 p. et 4 planche. iv Cinq espèces sont décrites et figerées dans celte brochure, ce sont : Lejeunia repanda, L. perforala; Phragmicoma Haenkeana, P. sphærophora ; Riella Battandieri. T. 4. . H. W. Annezz : Bryologiska notiser frän det smäländska bôglandet. (Sep. Abd.). — L'auteur & découvert pour la Suède-Norwège : Philonotis molis Ventori (prope Boarp); pour la province Smäland : Amblyst. (Hyp.) elodes Spr., A (H.) Richardsoni (Mitt.), A. Juratzkae Sch, Grimmia affinis (Sebleich.) ce. fr, Dorcadion (Osthotr.) pallens (Br.). Astro phyllum pseudopunctatum {B. S.) €. fr. Cephalozia ohtusiloba Lindb. ce. fr. Harpanthus Flotowi (Nees), Hors de cela sont nommées encore beaucaup d’autres espêces rares, ; rex V. SCHIFFNER. _ T. Cnazumnsxr. — Ænumeratio muscorum fondosorum | tatrensium. — Warzawa, 1886. Un volume in-#° de 208 p. et une carte, 40 fr. chez Gebetner et Wolff, Varsovie. Hs . Cet ouvrage important n’est pas, comme son titre l'indique, _ une simpie énumération de mousses avec leurs localités. Un _ assez graud nombre d'espèces sont accompagnées de noles = importantes contenant la description de leurs principaux _ caractères et les différences qui permetlent de les distinguer _ des espèces voisines. — Le nombre des espèces trouvées jusqu’à ce jour dans les monts Tatra est de 422. 6, pu Nopay. — Catalogue des mousses des environs de Josselin (Morbihan). — Bulletin de la Sac. d’études scientifi- ques du Finistère, 4886. Tirage à part de 16p. M. du Noday avait précédemment publié un catalogue des mousses des environs de Josselin et un supplément. Ces deux notices sont réunies dans cette brochure, et l'auteur y a _ ajoaté ses nouvelles découvertes. nn . _ J. Amaws. — Supplément au Catalogue des mousses du Sud- Quést de la Suisse. — In-8° de 17 p., 1886. . Ce catalogue contient 60 espèces nou-indiquées dans il de l'auteur ; elles ont été trouvées pour la par M. Philibert. , : * s SN» À Flora der Insel Jan Mayen. —Gesammelt von D°F. Fischer, irbeitet unter Mitwirkung von Dr Th, Kries, Prof. Ed. ackel und D" F. Hauck von D: H. W. ReicnarpT. Separat bdr. aus : « Die internationale Polarforschung 1882-1883 ». ien 1886. La flore de Jan Mayen n'était jusqu’à nos temps que bien peu connue. Elle est très pauvre en espèces ayant un carac- ère seulement arctique. Excepté l’indigène Lecidea dilabens h.Fries, toutes les autres sont communes aux territoires arc- tiques voisins. La partie des mousses contient les espèces sui- ntes : Grimmia apocarpa (L.) Hed., Racomitrium microcar- on (Funk) Brid., R. lanuginosum (Hed.) Brid., Tetraplodon mnioides (L.) Br. Sch. (8) compactus Berggr., Bryum pseu- dotriquetrum (Hed.) Schwgr., Polylrichum juniperinum d, (8) strictum Br. Sch., P. striatum Menz., Hypnum unci- natum Hed. cum var. (6) orthothecioides Berggr., H. sar- mentosum Wablenb. — En plus d'une synonymie et d’une citation des localités détaillées, l’auteur nous donne aussi la distribution de chaque espèce dans les autres territoires arctiques, V. SCHIFFNER. _ R. Barnes. — 4 Zevision of North American Species of Fissi- _ dens. Botanical Gazette, January 1887, p. 1-8. _ Cette première partie contient la description du genre, la clef analytique des 20 espèces et la description des 4{ pre- _mières : F. limbatus, F. bryoides, F. Closteri, F. hyalinus, F. Ravenelii, F. Garberi, F. Donnelli, F. obtusifolius, F. osmundoides, F. rufulus, Nouvelles. Le fascicule 16 des Musci Galliw (n°% 751-800), contenant 50 espèces ou variétés de diverses contrées de l'Europe, paraîtra le 1° avril. a | _ Le prix de l’intéressant catalogue de M. Debat { voir le ernier n° de la Revue) est de 3 fr. 50 chez l’auteur, au dit Lyonnais, à Lyon. existe duns l’herbier Lenormand un Æiella, récolté en 867 et 1869 dans les mares de Roquehaute, près de ntpellier, portant le nom de Æiella qailica Bal. , leg. Theveneau ou un nom lui ressemblant, les dernières _élé décrite et quel est le nom de l’auteur Bal. Ce Riella fut retrouvé il y a 40 où 12 ans par le D' Goulard et dernièrement par le professeur Planchon, T. H. Fe s étant peu lisibles. Je désirerais savoir si celte espèce N° 3 14 ANNÉE TI | REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N°3, Les variations analogues dans les Sphagnacées. Jensen.— Cinclidotus ous KinogerG — Bibliographie. Scandinavian bibliography. — ouvelles. Les variations analogues dans les Sphagnacées, Par C JENSEN. Ouvrage traduit du danois avec la permission de l'auteur, Par F. GRAVET. AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR. M. J. Jensen est le premier qui ait étudié, d’une manière spéciale, l'influence des agents extérieurs sur la formation des variations dans les Sphaignes. Il a consigné ses obser- vations dans un mémoire intitulé : Analoge Variationer hus Sphagnaceerne, et qui a été publié dans le #otanisk Tidskrift, bind 13, 4883 (Journal de Botanique, tome XIII, Copenhague, 1883). Je crois faire chose utile aux amateurs de Sphagno- _logie en publiant une traduction française de cet opuscule. F. GRAVET. Dans aucun autre genre de mousses, la tendance à varier : et la dissemblance des formes d’une même espèce ne sont aussi grandes que dans les Sphagnacées. Il n’est pas tou- _jours possible de reconnaitre les causes de ces variations; 34 cos REVUE BRYOLOGIQUE. = cependant l’eau paraît exercer la principale influence ; _ viennent ensuite la lumière et l'ombre, et, dans quelques cas, _ la température et le sol. Comme les espèces de ce genre ont beaucoup d’aflinité entre elles, on doit s'attendre à ce que, dans la plupart des espèces, les mêmes influences extérieures produisent les mêmes séries de variations. C’est ce qui a lieu, comme le prouve clairement un coup d’œil sur l’ensemble de leurs formes. Qu'il existe des analogies entre les formes de chaque . espèce, c’est un fait qui à été constaté depuis longtemps par plusieurs observateurs, tels que Schimper, Lindberg, Warn- storf et Braithwaite : ce dernier auteur, dans son remar-- quable ouvrage sur les Sphagnacées de l’Europe et de lAmérique du Nord, met en évidence la double série de _ variations que l’on observe dans la plupart des espèces, à savoir les formae compactae et squarrosulae. Le professeur Lindberg a surtout aitiré l'attention sur l’analogie bien caractérisée qui existe entre les formes des Sph. subsecundum et laricinum. On trouve aussi d'importantes données dans l’ouvrage de Warnstorf sur les Sphaignes d'Europe. Dans les pages suivantes, j'essaierai de donner un résumé comparatif de ce sujel. Les organes de la plante, qui sont le plus exposés à varier, sont d’abord et surtout les feuilles, ensuite les rameaux, soit fructifères, soit stériles. Si la plante croît entièrement dans _ l’eau, elle prend un aspect particulier et anomal. Toutes les _ parties deviennent plus grandes et plus longues; la tige croît jusqu’à la surface de l’eau et devient souvent très longue; les rameaux, qui, dans la plupart des espèces, pendent le long de la tige et la recouvrent, perdent plus ou _ moins cette propriété et finissent par ressembler aux autres. _ Les feuilles caulinaires deviennent souvent plus grandes et _ leurs cellules hyalines sont entièrement ou en partie garnies _ de pores et de fibres annulaires et spiralées; elles arrivent ainsi à ressembler aux feuilles raméales, et celles-ci de- viennent plus longues et moins imbriquées. Les rameaux fructifères s'allongent considérablement et prennent naissance à des intervalles plus ou moins éloignés du sommet de la ige. Par suite de l'allongement de celle-ci, les fascicules de rameaux s’éloignent les uns des autres et souvent même on n’observe plus de capitule bien distinct : ce sont les formae mmersae. ie REVUE BRYOLOGIQUE. 35 les espèces et qui se distinguent par leurs touffes serrées et peu élevées, par une tige généralement basse et par des rameaux courts, dressés et garnis de feuilles densément imbriquées. Dans les formes arctiques cette série de varia- tions est surlout bien caractérisée et concorde ainsi avec beaucoup de formes arctiques d’autres plantes : ce sont les formae compactue et strictae. Si la plante croît à l’ombre, elle devient plus robuste ; elle prend une couleur d’un vert plus frais : les rameaux fructifères naissent quelquefois, comme dans les formes aquatiques , au-dessous du sommet de la tige, et alors ils sont un peu allongés. Les feuilles deviennent , en général, plus ou moins squarreuses : ce sont les formae squarrosulae. Parfois, il se produit des formes dont les rameaux, surtout ceux du sommet, sont courbés-falciformes : ce sont les {ormae falcatae. On trouve encore une autre série de variations dans plu- sieurs formes, qui croissent dans les endroits plus ou moins secs : leurs feuilles caulinaires, sous le rapport de la forme et de la strucinre, ressemblent presque ou complètement aux feuilles raméales ; elles rappellent ainsi le groupe des Sphagna extra-européens que Lindberg a réunis sous le nom de Homophylla (1): ce sont les formæ homophyllue. Ce genre de variations se rencontre aussi quelquefois dans les formes aqualiques. ; Dans la plupart des espèces, il se produit des formes plus grêles et plus élancées : ce sont les formae tenellae. + Dans toutes les espèces, on rencontre des individus dé- pourvus ou munis seulement d’un petit nombre de rameaux ; ils se trouvent mêlés avec d’autres formes ou, ce qui est rare, ils forment des touffes séparées. Ils ne peuvent être considérés comme des variétés, mais comme de jeunes plantes incomplètement développées. Cependant, on ne doit point y rapporter certaines formes voisines des Sph. subse- _cundum et laricinum, qui sont souvent assez robustes, quoi- qu'elles ne portent qu’un très petit nombre de rameaux; en outre, elles sont parfois fertiles et paraissent être constantes, Tel est le Sph. Pylaisii, espèce bien distincte, tandis quele Spb. ecyclophyllum Lindb. peut à peine prétendre à l'auto- nomie : Ja capsule petite, hémisphérique après la chute de l'opereule, que Lindberg (2) lui attribue, me parait un ca- _ ractère insuffisant pour le distinguer comme espece , encore moins pour en faire le type d’un groupe particulier. Comme il fructifie sous l’eau, on peut chercher dans ce fait la cause (4) Torfmossoruas byggnad, utbredning och systematiska uppstallning, p-154. Lo Dur cn (2) Lindberg : Europas och Nordamerikas Hvitmossor, 4882. 6: : REVUE BRYOLOGIQUE. _ de la forme de la capsule ; car, dans d’autres formes aqua- _ tiques, on trouve des capsules sphériques, qui, quelque temps après la chute de l’opercule , deviennent hémisphé- riques, et, en général, le fruit est aussi plus petit, Je suis porté à chercher la cause de la production de ces formes dans les conditions naturelles particulières où elles croissent. Dans les contrées arctiques, on trouvera, sans doule, cette cause dans la durée de la période de croissance qui est courte ; ailleurs, le développement de ces formes peut être arrêté par l’influence d’un climat très chaud ou très sec. Des conditions aussi défavorables contribuent sans doute aussi à la rareté de la fructification et à la dimension des capsules. Dans le Sphagnum cuspidatum (Thal.) Ehrh., qui com- _ prend trois sous-espèces : les Sph. laxifolium C. Müll., Sph. _ intermedium Hoffm. et Sph. riparium Angstr., on rencontre, _ très bien caractérisées, plusieurs des formes que je viens de _ nommer. Aux formae immersae appartient la variété plumosa Sch., qui croît entièrement sous l’eau dans les fossés pro- fonds des tourbières : elle peut être considérée comme type de cette division. La variété submersa Sch. se trouve dans des endroits semblables et a plusieurs analogies par exemple _ dans les Sph. subsecundum , laricinum et cymbifolium. Par de nombreuses formes de transition, on arrive à une forma falcata ; c'estla var. falcata Russ., très bien caractérisée dans les fossés des tourbières exposés aux rayons du soleil. La forme la plus commune du Sph. intermedium est très voisine de la var. major Angstr. et peut être considérée comme type, analogue aux formes des Sph. acutifolium, Wulfii, subse- et le port. De nombreuses formes établissent la transition aux formae tenellae, parmi lesquelles on compte la var. tenuis Klinggr., la var. gracilis Gravet et la var. squamosa _Angstr.; ces deux dernières offrent une ressemblance frap- _ pante avec les formes correspondantes du Sph. acutifolium. I n'existe aucune limite bien tranchée entre l’intermedium _ et le laxifolium. Le premier, en croissant sous l’eau, change _ peu à peu d’aspect et ressemble davantage au laxifolium; _ les caractères anatomiques s’effacent graduellement et l'on voit apparaître les notes distinctives du dernier. La var. _ brevifolia Lind. se rapporte à ces formes de transition. cundum et lariciaum, qui lui ressemblent par la grandeur REVUE BRYOLOGIQUE. L a en Le trouver réunies : c'est la var. squarrulosa mihi. On trouve aussi, dans le Sph. riparium, une forme qui, par la gran- deur, répond au type du Sph. intermedium. Le Sph. Lindbergiïi, sous plusieurs rapports, se comporte comme le Sph. intermedium : il est souvent aussi robuste: il produit de même une forme plus petite et plus grêle, var. tenella Limpr., et, en outre, une forma squarrosula , var, Squarrosula Limpr., et une forma immersa var. immersa Limpr. ; les feuilles de cette dernière ont une tendance à la Sqnarrosité, Gravet a établi une var. congesta que je ne connais pas. 5 Dans le Sph. Walfii, qui, d'après Lindberg, croît de préfé- rence dans les marais ombragés des forêts de pins, la pointe des feuilles raméales est presque toujours un peu recourbée en dehors ; on trouve aussi une forme dont les feuilles sont settement squarreuses, var. squarrosula Russ. Cette variété, d’après Russow, produit une forme compacte, f. congesta Russ., et une forme plus lâche, f. remota Russ. Dans le Spb, aculifolium, les formae tenellae et compactae sont Surtont richement représentées. Parmi les premières, on peut citer comme très bien caractérisées les var, fusea Sch., * tenuis Braithw., rubella (Wils.), et gracilis Russ., et parmi les dernières les var. arcta Braith., congesta Gravet et Schimperi Warnst. : celle-ci se présente en même temps _ comme une forma homophylla, et alors elle peat être facile- _ ment confondue avec le Sph. molle Sulliv. Aux formae com- pactae se rattachent les formae strictae, qui sont bien : _ représentées par les var. stricta et strictiformis Warnsi. En outre, il se produit, quoique plus rarement, les formae immersae, auxquelles se rapportent les var. plamosa Milde et immersa Schleich. Certaines formes, par exemple, les var. rubella (Wils.) et secunda Warnst., peuvent, comme la var. falcata du Spb. laxifolium, avoir les feuilles courbées-homo- __ tropes, surtout dans les rameaux supérieurs dont la pointe _est également courbée. Les formae squarrosulae sont repré- _ sentées par la var. squarrosula Warnst. La forme typique de _ Schimper, qui habite principalement les contrées monta- _ &neuses, répond, par sa grandeur et son habitus, aux formes semblables des Sph. Walfii, intermedium et laricinum. _ Quelques formes robustes et plus lâches, telles que les var. patula Sch. et laxa Warnst., ne manquent pas d’analogues dans la plupart des espèces. Les formes du Sph. acutifolium sont loin de différer autant de la forme typique que celles = du Sph. cuspidatum, quoiqu’elles soient très nombreuses : _ cela doit être attribné à une habitation plus sèche, où se produisent toutes les formes compactes, qui manquent presque complètement dans le Sph. cuspidatem. Le Sph. strictum Lindb., très voisin du Spb. acutifolium, à 38 REVUE BRYOLOGIQUE. des formes correspondantes, mais moins nombreuses, telles sont les var. densa Gravet et pumila Angstr. parmi les formae compactae, et la var. squarrosula Russ. parmi les formae squarrosulae. La var. laxifolia Warnst. mérite d’êlre citée comme exemple de forma laxa. On trouve aussi une forma siricta très bien caractérisée ( var. stricta Russ. ). Le Sph. fimbriatum varie encore moins que le précédent ; du moins, on n’en connaît que deux formae strictae, la var. arctica mihi et la var. stricta Gravet, une forma squarrosula var, squarrosula H. Mül]. et une var. flagelliformis Warnst., que je ne connais pas, mais qui est, sans doute, analogue à la var. laxifolia du précédent. La forme la plus commune du Sph. teres Angstr. répond aux formae typicae des espèces précédentes. Le Sph. teres _ habite de préférence les marais découverts et abondants en eau; dans les endroits ombragés, il se produit, comme dans _les autres espèces, une forma squarrosula : c’est la var. _ squarrosula (Lesq.), qui tantôt a élé regardée comme une espèce distincte, tantôt comme une var. du Sph. squarro- sum, mais qui se rattache au Sph. teres (1) par de nom- breuses formes de transition; on connaît aussi une forma compacta, var. compacta Warnst. Le Sph. squarrosum peut être considéré comme type de toutes les formes à feuilles squarreuses ; son habitat dans les endroits ombragés des marais répond aussi complètement aux conditions nécessaires au développement de ces formes. C’est dans les endroits très ombragés qu'il devient le plus squarreux ; il porte alors des fruits qui naissent assez loin en dessous du sommet de la tige el sont portés sur des rameaux _ allongés : ce qui a lien principalement dans des stations très humides, var. ëmmersa Beckm. Dans les marais décou- verts et exposés au soleil, la squarrosité n’est pas aussi prononcée, mais en général les fruits sont nombreux et __ naissent dans le capitule sur de courts rameaux fructifères. _ Cependant, cette espèce n’a pas toujours les feuilles squar- _ reuses; elles sont parfois étroitement imbriquées comme dans la var. imbricata Sch., qui croît dans des endroits plus secs et ainsi forme quelquefois des touffes compactes, var. compacta Warnst, et f. stricta Warnst, Ce que j'ai vu du Spb. squarrosum du Groënland et du Spitzberg se rapporte en général à la f. stricta. (4) On sait que la var. squarrosula (Lesq.) n’a pas encore été trouvée en fruit normalement développé. 11 y a quelques années, je l’ai observée fruc- _tifiée d’une manière intéressante et très remarquable. Les fruits, qui étaient _ très petits, ne se trouvaient pas chacun au sommet d’un rameau particulier , _ mais sur de courts pédicelles; les anthéridies, au nombre de 9, une par _ feuille, se trouvaient dans la partie moyenne d’un rameau tout à fait normal et garni de feuilles squarreuses. is . Les Sph. cuspidatum, Lindbergüi, Walfii, acutifolium, strictum, fimbriatum, teres et squarrosum sont réunis par Lindberg dans le groupe de Sphagna cuspidata, caractérisé surtout par les feuilles raméales à pointe étroite. ; Les Sph. subsecundum Nees et laricinum Spruce peuvent être étudiés comme s'ils ne formaient qu’une seule espèce, puisque leurs formes offrent l’analogie la mieux caractérisée, On peut admettre comme formes principales celles qui, par la grandeur et l’habitus, répondent à la forme typique du Spb. acutifolium ; elles sont aussi, dans les deux espèces, les plus communes en fructification Dans l’une et l'autre, on trouve les formae tenéllae, à savoir : dans le subsecundem, la var. gracilis C. Müll., et dans le laricinum, la var. gracilis Warnst. Le Sph. subsecundum contortum {Schullz) est, en outre, analogue au laricinum var. teretiuscula Lindb.; ces deux variétés, en croissant dans les eaux profondes, se lrans- _ forment en /ormae immersae, contortum f. fluitans Gravei et teretiusculum £. fluitans mihi, qui sont complètement ana- logues aux var. submersa et plumosa du Spb. cuspidatum. Le Sph. subsecundum var. obesa Wils., selon la nature de la station qu’il habite, se présente comme une forma im- mersa et une forma emersa, avec de nombreuses formes intermédiaires : toutes deux peuvent être classées parmi les formae homophyllae, à cause de la forme et de la structure de leurs feuilles caulinaires. La forma emersa est analogue à certaines formes du laricinum, qui se rapportent à la var. platyphylla Lindb. de ce dernier. Le Sph. subsecandom var. auriculata (Schimp.), qui se distingue par des oreillettes très grandes, peut, en partie, être rapporté aux formae REVUE BRYOLOGIQUE. homophyllae , et répond aux formes à grandes oreillettes du Sph. laricinum var. platyphylla. Les /ormae compactae et strictae se trouvent aussi représentées, dans le Sph. subse- cundum, par la var. rufescens f. stricta Gravet et la var, Jensenii Warnst.; dans le laricinum, je n’ai observé qu’une forma compacta. Dans le Spb. subsecundum, il y a une forma squarrosula var, squarrosula Grav., et probablement aussi dans le laricinum, pe Entre toutes les espèces, les Sph. subsecundum et Jar cinum se distinguent par la grande abondance de leurs formes et la dissemblance qui existe entre ces formes, ce qui a donné lieu à en considérer plusieurs comme espèces distinctes. ‘ Le Spb. tenellum Ebrb. est sujet à beaucoup moins de _ variations que les Sph, subsecundum et laricinum, dont il est. _le plus voisin; ces variations sont aussi bien moins dissem- _ blables entre elles. En général, cette espèce est plus petite à _et plus grêle que les autres espèces européennes; ainsi, da forme principale répond , pour la grandeur, aux formae REVUE BRYOLOGIQUE. _ tenellae, et la var, robusta Warnst. aux formae typicae des _ auires espèces. La var. immersa Schimp., qui est une forma immersa bien caractérisée , a quelquefois, selon Warnst., les rameaux supérieurs arrondis et légèrement courbés. Cette espèce a une grande tendance à former des touffes basses et compactes, f. compacta mihi et var. longifolia Lindb. : cette dernière est en même temps une forma homophylla. Les Sph. subsecundum, laricinum et tenellum, constituent le groupe des Sphagna subsecunda, à feuilles obtuses, très concaves, et, en général, courbées-homotropes. Il n’est pas douteux que le Sph. Pylaisii doive être rapporté à ce groupe. .. Le Sph. compactuom DC., comme son nom l’indique, croît ordinairement en touffes compactes : ce sont aussi celles qui fructifient le plus souvent. Dans les endroits ombragés, il se . produit fréquemment une forma squorrosulu bien caracté- _ risée : c’est la var. squarrosa Russ. Dans les stations très _ mouillées, cette forme devient une forma immersa, avec des rameaux fruclifères allongés, et, dans ies endroits plus secs, c’est une Forma stricta, var. stricta Warnst. Dans les bruyères humides, il se produit une forma compacta bien ca- _ractérisée (Sph. rigidum var. compacta Schimp. ). Le Sph. molle Suiliv. croît presque toujours dans des localités assez sèches, et, par suite, se rencontre le plus souvent en touffes serrées qui ne varient pas beaucoup. _ Braithwaite mentionne une var. tenera (Sull. et Lesq.), qui comprend les deux formes de l'Amérique du Nord, les Sph. _ tabulare et tenerum ; elle peut être considérée comme la _ forme compacte la mieux caractérisée de cette espèce, et _ répond à la var. compacta Schimp. du précédent. Si le Sph. __ molle croît dans des endroits plus humides, ses touffes de- _ viennent plus lâches, et alors on le trouve quelquefois avec _des feuilles squarreuses, var, squarrosula Grav. On rencontre aussi une forma stricta bien caractérisée. Comme les deux espèces précédentes, le Sph. Angstroemii _ C. Hartm. croît en touffes serrées, mais dans l’eau même : ce qui porterait à croire que ses formes sont plus nom- _ breuses, mais il n’en est pas ainsi. La forme principale a les _ rameaux très rapprochés et parfois un peu courbés; mais il _se produit aussi une forme plus lâche, dont les feuilles sont _ trouve une forma stricta. pacta Lindb., se distinguent surtout par des touffes compactes, _faides, arrondies et peu étendues : ce sont les moins va- _ riables des Sphagnacées. les plus différentes, depuis les broyères presque sèches jusque dans les eaux profondes des tourbières, C’est pourquoi il _ légèrement squarreuses, Dans les stations moins humides, on Ces trois espèces, qui forment le groupe des Sphagna com- ke Le Spb. cymbifolium Ehrh. peut croître dans les stations … REVUE BRYOLOGIQUE. M varie beaucoup, mais sans limites bien tranchées entre les formes. La var. media (Limp.) est. en général, une forma compacta, var. compacta Schimp.; mais elle se produit aussi comme forma immersa, c’est la var, immersa Warnst. Les var. pycnoclada C. Müll. et laxa Warnst. sont d’autres formae immersae, La var. squarrosula Russ. est une forma squarrosula bien caractérisée, et la var. Hampeana Warnst. est une forma homophylla. En général, la var. compacla existe en même temps qu’une forma stricta. . Le Sph. papillosaum Lindb. forme des touffes étendues dans les endroits plus ou moins humides et éclairés par le soleil, Dans les bruyères humides, on rencontre une forma compacta, et dans les marais, ombragés, une forma laxa. D’après Braithwaite, la var. stenophylla Lindb. serait ana- logue à la var. squarrosula de l'espèce précédente. : Le Sph. Austini Sulliv. éprouve les mêmes variations que le Sph. cymbifolium, dont il est très voisin. La var. imbricata Lindb. peut être considérée comme type; dans un sens, il produit une forma compacta , var. congesta Warnst., et dans un sens opposé, une forma laxa , qui a parfois les feuilles squarreuses. Ces trois espèces, avec le Sph. Portoricense Hamp., et, _ selon Braithwaite, le Sph. Herminieri, constituent un groupe très naturel, qui est caractérisé par des feuilles larges, ovales, arrondies et concaves, par des cellules hyalines grandes et larges, et surtout par les cellules fibrillées de la couche corticale de la tige. Ces espèces, à l'exception du Sph. cymbifolium, présentent un caractère intéressant : ce sont les _ papilles plus ou moins longues qui recouvrent les parois la- térales des cellules hyalines des feuilles. D’après Lindberg, on trouve aussi des papilles dans le Spb. teres. Le tableau suivant montre clairement la distribution des formes dans chaque espèce et dans chaque groupe : ainst,. l’on trouve les formae compaclae, squarrosulae et immersae dans presque toutes les espèces; les formae homophyllae se è produisent surtout dans les Sphagna subsecunda, les formae ss tenellae et falcatae dans les subsecunda et les cuspidata , ie mais non dans les autres groupes. | . On remarquera plusieurs lacunes dans ce tableau; sans doute, elles pourront être comblées dans an avenir prochain, car, dans ce genre de mousses, le nombre des formes paraît être illimité. On a déjà décrit environ 150 formes d’espèces européennes; près d’un cinquième de ces formes appartient au Sph. acutifolium. Ce n’est donc pas sans motif que = Warnstorf l'appelle le Protée des Sphaignes ! Vs d cu REVUE BRYOLOGIQUE. TABLEAU Des variations analogues dans les Sphagnacées. Fa S |,2s 8 |. À À = |SSs| 88 | 88) 2£2 126 ë ESPÈCES. EME El me es" lReSs [es Fes les Le £ © à Se = = £ Sphagnum laxifolium C. Müll. ? A — intermedium Hoffm. Het ?. | +0 — riparium Angstr. +| + È — Lindbergii Schimp. ? +1 #3 E — Wulfi Girg. + +: F3 o nine Fi Ê — acutifolium Æhrh. HIHI + Li ++ : = — strictum Lindb, ss 4:20 — fimbriatam Wils. —— AIR —. -teres Angstr, + + ie — squarrosum Pers. + + | 40 5 = subsecundum Nees. | | +L|+| + + | + . : E] 8 — laricinum Spruce. es 2e : a mn 2 — tenellum Ebrh. + | + d- 1 A R 5 — compactum DC. - Ti 4 © " ; : à | — molle Suiliv. = L à a 8 | — Angstroemii C. Hartm. + 1 1 _. — cymbifolium Ehrh. | + | + es DE CRE NTI ‘He — papillosam Lindb. + Éi. . Dé — Austini Sulliv. | + | Lt À -. Les espèces contenues dans cette notice sont: Grimmia REVUE BRYOLOGIQUE. 43 Cinclidotus falcatus Kindb., n. sp. Tiges longues, de 8-15 centim., radiculeuses et pas dénu- dées à la base, très rameuses, avec des rameaux souvent allongés et incurvés, en grosses touffes lâches d’un vert foncé. Feuilles falciformes, linéaires-subulées aiguës; cellules lisses et chlorophylleuses, pour la plupart carrées, les infé- rieures (plus grandes que celles du €’. aquaticus (H.) B. E.) à parois hyalines, nervure pas ou à peine excurrente, à la base occupant au moins le tiers de la largeur de la feuille. Fleurs et capsules inconnues. Grèce, près d’Argos « in fonte Erasini (nunc Kephalovupi) ad radices montis Chaon, 25 septembre 1886 : D" Th. de Heldreich, qui a bien voulu me communiquer de bons échantillons. Cette forme a bien le port du Cüinclidotus aquaticus, mais elle me paraît distincte surtout par le tissu des feuilles plus lâche, la nervure non excurrente et plus large à la base, la ramification des tiges plus diffuse. Linkoeping, Suède, 15 novembre 1886. N. Conr. KINDBERG. Bibliographie. C. Barnes. — À Revision of the North American Species of Fissidens (The Botanical Gazette, February 1887). : Ce n° de la Gazette Botanique contient la fin du genre Fissidens, commencé dans le n° précédent ; ce sont les F. polypodioides, subbasilaris, taxifolius, Floridanus, decipiens, adiantoides, grandifrons, Julianus, Hallianus.— Cette révision se termine par des remarques sur plusieurs espèces el la description d'espèces douteuses ou exclues. ; R. Spruce. — Lejeunea Holtit, a new hepatic from Killarney ; (Journal of Botany, Feb. 1887, p. 33-39 and 72-82, t. 4} PS La description très détaillée de cette espèce est suivie de la diagnose des L. erectifolia Spruce, L. ulicina Tayl., L. diver- siloba Spruce, L. concinnula Spruce et Steph., L. cucullata _Nees, L. lucens Tayl, — Dans la seconde partie, l’auteur _ énumère les espèces anglaises au nombre de 13 et étudie leur distribution géographique. La planche représente le L. Holtii de grandeur naturelle et les diverses parties grossies. C. H. BainsrEAD. — Some rare mosses in Westmorland (The ee Naturalist, March 1887, p. 65-66). REVUE BRYOLOGIQUE. TE à à anodon, G. commutata, G. anomala, Bryum Mühlenbeckii, _ Cinclidium stygium, Hylocomium umbratum. L F. STEPHANIL — Hepaticarum species novae vel minus _ cognilæ (Hedwigia 1886, p. 233-249 et 2 planches). M. Stephani décrit et figure dans cette livraison : Mastigo- bryum speciosum, M. subfalcatum, M. Sumatranum, M. Ste- phaniüi, M. strictum, M. Sumbavense, M. Tocutianum, M. Wiltensii, M. Wrightii. L'auteur termine ce mémoire par une énumération alphabétique de tous les Mastigobryum, des _ remarques sur quelques-uns et une classification méthodique de toutes les espèces. STEPHANI. — Ueber einige Lebermoose Portugals (Hedwigia 1887, p. 1-6 et 1 pl.). Deux espèces nouvelles, le Frullania calcarifera et le = Lejeunea Molleri, sont décrites et figurées. Les descriptions _ sont suivies de notes sur le Radula Lindbergiüi, le Madotheca _ Thuja et l’Anthoceroas dichotomus, _ J. DEDEGEK. — Die Lebermoose Bôühmens (Prag bei Fr. Rivuac 1886). Cet ouvrage, bien digne de notre attention, contient dans l'introduction un abrégé de la morphologie des hépatiques, un aperçu historique sur les recherches hépaticologiques en _ Bohême, suivi d’un exposé du système fondé sur les plus _ nouvelles recherches de Leïtgeb et d'autres auteurs. Vient _ ensuite la description de 124 espèces, dont les plus rares sont: = Notothylas fertilis, Riccia sorocarpa, R. ciliata, R. Bischofhi. Grimaldia fragrans, Fimbriaria pilosa, Davalia rupeslris, Môrckia norvegica, M. hibernica, Madotheca rivularis, Har- _panthus Flotovii, H. scutatus, Plagiochila interrupta, Junger- _ maunia Michauxii, 3. Halleriana, J. saxicola, J. Wenzelii, _ J. ntermedia, J. Juratzkana, J. Menzelii, J. rubella, J. Zey- beri, J. sphærocarpa, Sarcoscypbus alpinus, S. densifolius, _ S. Sprucei, Gymnomitrium coralloides, G. adustum, Haplo- _mitrium Hookeri. D Il manque dans cet ouvrage Fossombronia Dumortieri, Aneura pinnatifida, A. multifida et Marchantia Sikoræ qui n’a été observé qu’en Bohême. Les localités, réunies avec grand soin, sont pourtant fort incomplètes. J’observe encore, en finissant , que le Riccia natans y est séparé comme genre à part (Ricciocarpus Corda), et que le genre Haplomitrium y _ forme une famille. V. SCHIFFNER. ; . … SCANDINAVIAN BIBLIOGRAPHY (continued) (4). — Conpyioine | fragilis var. densus = C. densus Schpr. syn.? — Folia basi (4) Confer. Revue Bryol., 1845, p. 13. REVUE BRYOLOGIQUE. 45 obtusata, apice longiore non fragile ; cæspites fusei parum sericeo nitentes, ad apices usque innovationum tomento rufo compacte intertexti ; sterilis. Polytrichum piliferum var. alpestre. — Caulis simplex vel semel bisve furcatim ramosus, pollices c. 2 metiens. Folia ad apices innovationum versus sensim majora, appressa, inte- gerrima in pilum brevissimum eminentia. Seta unum pollicem longa, apophysis turquiformis, capsula minuta cæterum nor- malis, — Habitat supra limitem salicum in monte Storskarven par. Rôraas, Sündre Frondkjems Ami. Some species the author has gathered for the first time in fruit in the Scandinavian peninsula, viz. Hedwigidium im- berbe, Breutelia arcuata, Neckera pumila and Thamnium alopecurum. 53. WuLrsBerG, N., Mosliste fra den nordligete Bôgeskov (Bot. Notisr., 1877, p. 72-82, in Norwegian). The most northern European beech wood is to be seen a little in north of Bergen in Norway (60°,37/ n. lat.); it is almost 3-400 hectars large only one halfth of the area however, being clothed with what may properly be named a wood. From this locality the author enumerates 127 musci veri and 44 hepaticæ, the mossvegetation having nearest an english caracter. Hylocomium brevirostre, H. ochraceum, Plagiothe- cium undulatum, Pterogonium gracile, Hookeria luceus, Fontinalis dalecarlica; Breutalia arcuata, funaria Abnfelti, Anomobryum julaceum, Ulota Drammondii, Orthopus bre- vifolius, Campylopus 4 species, Sphagnum 8 species, Jun- germannia Dicksoni, J. sphærocarpa, J. orcadensis, Masti- gobryum trilobatum c. fr. etc. are the most interesting species mentioned. In the same paper a new citizen of the Scandinavian mossflora is introduced, viz Glyphomitrium Daviesii Brid., detected in Nordfjord (Norway). si 54. ZerrensTenT , J. E., One vegetationen vid Altenfjord (Ofversigt af k. Sv. Vetenskaps-Akademiens Férdhandlingar, 4874, Stockholm, p. 33-51, in Swedish). AU À record on the vascular plants and mosses in the men- tioned northly part of Norway (70° n. lat.). The mosses the author found not to be very rich in species; this is attributed to : 1) the absence of woods of abies excelsa ; 2) the sunlight through the whole day in summer, on which account there is no proper shadowed side in the mountains ; 3) the absence of dew in the warmest part of the sammer, as the temperature in this season is very much the same all the day round ; 4) the rounded forme of the mountains, in which on this account caverns, fissures or more shadowed places are rare. The mosses in different bryological situations are enumerated. 53. Zerrensrenr, J. E., Musci et Hepaticæ Finmarkiæ cir 46 REVUE BRYOLOGIQUE. sinum Altensem crescentes (K. Svenska Vet. Akademiens Hand- lingar, Band 13, n° 13, Stockholm, 1876, 42 p. in latin). See Rev. Bryol., 1876, p. 93-95. IV. PUBLICATIONS ON THE BRYOLOGY OF FINLAND. 56. BRroTHERUS, V. F., Musci Fenniæ exsiccati, Helsingfors. Four fasciculi of this beautiful collection have already appeared, viz. fase. 4 (nris 4-50) in 1871, fasc. 2 (nris 51-100) in 1872, fase. 3 (nris 101-150) in 1876 and fasc. 4 (nris 151- 200) in 1882. Among more interesting mosses in the collec- tion may be mentioned, in Fasc. 1. — Fissidens decipiens, Discelinm nudum, Lampro- phyllam nutans 6. bicolor (B, S.), Fontinalis gracilis, F. di- chelymoides, Brachythecium erythrorrhizon, Hypnum inter- medium, H. cuspidatum var. fluitans Lindb., Hylocominm _subpinnatum, Sphagnum Augstroemii, S. Wulfi, etc. Fase. 2. — Dicranum molle Wils, D. viride, Seligeria diver- sifolia Lindb., Ditrichum tortile, D, tortile 6. pusillum, Bryum Marratii, B. mamillatum Lindb., B. turbinatum, Thuyidium decipiens, Orthothecium rubellum, Eurhynchium hians (Hedw.), Hypnum polygamum var. maritimum Lindb., H. uncinatum orthothecioides Lindb., etc. Fasce. 3. — Grimmia contorta, Orthotrichum Rogeri, Mnium Drummondii, M. Blyttii, Polytrichum commune cubicum _ Lindb., Brachytbecium salebrosum turgidum (Hartm.), Hyp- num polare Lindb., etc. Fasc. 4. — Sphagnum Lindbergïüi, Bryum cyelophyllum, B. oblongum Lindb. (1), B. fallax Milde, B. Lacustre (Bland.), + Splachnum luteum, Dicranum brevifolium Lindb.. D. conges- tum f. flexicaule (Brid.), Dorcadion pallens (Bruch), D. microblephare (Shimp.), Grimmia arenaria, G. flaccida, . Amblystegium Richardsoni, Neckera Besseri, Fontinalis hyp- noides, elc. The collection becomes the more important as all names are revised by professor Lindberg. 57. BROTHERUS, V.F., Anteckningar tia Norra Tuavastlands flora (Notiser ur Sällskapets pro Fauna et Flora Fennica = frbandlingar, XII, 4872, Helsingfors, p. 485-217, in swedish). After some introductory remarks an enumeration is given _ ofthe vascular plants and mosses of the named district ; the number of mosses is 232 species, amongst which Hypnum erythrorrhizon, H. rusciforme, H. subpinnatum , H. badium, = Fontinalis gracilis, Polytrichum Swartzii, Conostonum boreale, Zygodon rupestris, Dicranam fragilifolium, Andræa crassi- _ nervis, Sphagnum Angstroemii and in the first hand the new species Fontinalis dichelymoides Lindb. may be mentioned. (4) As for this moss see Rer. Bryol., 1882, p. 23. HEVUE BRYOLOGIQUE. 47 58. BroTerus, V.F., Utdrag ur bref fran magister V.F.. Brotherus till lektor J. E. Zetterstedt (Bot. Notiser, 1872, p. 129-133, in swedish). In 1872 the author visited the Kola-peninsula on a subscri- bed journey for collecting vascular plants and mosses. The 2 most interesting plants found are mentioned in this letter; as . for the mosses see next paper. The subscribers for mosses got a fine collection of 200 specimens, the more welcome as there were many rare species and as all names bad been revised by professor Lindberg. 59. BroTuerus, V. F., Nagra exkursioner omkring Panoj (Bot. Notiser, 1873, p. 14-81). Vascular plants as well as mosses are treated. Cephalozia islandica, Hypnum revolutum (Miti.), Encalypta brevicolla, E. affinis Hedw., Dicranum molle Wils., Brachythecium her- jedalicum, Orthothecium rubellum (Mitt.), Campylopus bre- vifolius, Cinclidium subrotundum, Sphagnum Angstroemii are the rarest mosses mentioned. 60. Hurt, R., Férsôk till analytisk behandling of växt for- Le (J. CG. Frenckell and Son, Helsinglors, 1881, p. 1-155). This paper gives the results of a journey in 1877 to the northern parts of Osterbotten and the western parts of Kemi Lappmark, the region visited extending from the polar cirele in the south to 67° 438 n. lat. inthe north, and from the rivers of Muonio and Tornio in the west to the river Ounasjoki in the east. The author calls attention only to those vascular plants and mosses that are more common and so frequent as to form an essential part of the vegetation. According Lo their height the plants are divided in 7 strata, the lowest stratum rising only 3 cent. over the ground, the second stratum reac- hing a height of 1 decim., etc. From 76 different places or situations the plants ofeach stratum as well as their frequency are enumerated, the mosses, of course, all belonging to the first stratum. The plants of one stratum are according to their habitus or general physiognomy divided in forms; as for mosses the author speaks of Sphagnum form, a Polytrichum form, a Hylocomium form, an Amblystegium form (A. fluitans and resembling, not systematically allied, mosses that seem Lo thrive together) and an Astrophyllum form. Forms that are found in the same place constitute a formation. Of for- mations a great many are distinguished and named, the name being derived from the forms constituting the formation and, not from the kind of station in which the formation usually occurs, as the same formation may often be found in different situations. As example of some of these formations may be mentioned Abiegna-hylocomiosa , Pineto-betuleta-hyloco- _ miosa, Betuleta-muscosa, Sphagneta-myrtillosa, ete. REVUE BRYOLOGIQUE. With these few intimations I have only wished to give some _ poor hints of the contents of the interesting paper, that treats the geography of plants from a point of view, that has hitherto been very little adopted by scientists, but which, tracing, as + it does, îts origin back to Humboldt, Grisebach and Kerner k (Das Pflauzenleben der Donaulaender, Innsbruck, 1863), if more cullivated, is sure in a future time to spread a good deal of new light over the physiognomy of the vegetation in the different countries of the world, W. ARNELL. (To be continued). Nouvelles. M. J. Cardot, à Stenay (Meuse), désire échanger un certain _ nombre de mousses exotiques (environ 150 espèces) bien déterminées, contre d’autres espèces exotiques également __ déterminées. Envoyer et demander liste d’oblata. Vient de paraître : Musei Galliæ, fascicule 16 (n° 731-800), publié par Amann, Arnell, de Brébisson, Corbière, Culmann, Delamare, Gravet, lHusnot, Hy, Kindberg, Mühlenbeck, Payot, Philibert, Renauld, Trabut, Venturi. Prix : 8 fr. 50 franco par la poste. — Ce fascicule contient : Dicranum bre- vifolium, Campylopus paradoxus, Fissidens crassipes var. Philiberti, Seligeria pusilla var, brevifolia, Didymodon ruber, D. rufus, Trichostomum littorale, Desmatodon Laureri, Bar- bula Fiorii, B. cæspitosa, Grimmia atrofusca, G. streptophylla, Ulota intermedia, Encalypta commutata, E. apophysata, Tetraplodon urceolatus, Leptobryum dioïcum, L. minus, Webera annotina, W. commutata, Bryum purpurascens, B. carinatum, Philonotis rigida , Polytrichum formosum var. _ pallidisetnm, Philonotis squamosa var. latifolia, F. Ravani, _ Neckera oligocarpa, Plaitygyrium repens , Orthothecium rubellum, Plagiothecium denticulatum var. myurum, Amblys- tegium Sprucei, Hypnum chrysophyllum, H. Kneiffi, reptile, fastigiatum . curvicaule , alpestre, turgescens, flylocomium _ Splendens var. gracilius, Sphagnum acutifoliom flavicomans, : = S. acutifolium robustum, S. recurvom pulchrum, S. cuspida- tum majus, S. Lindbergii, S. contortum, S. contortum Squarrosulum, S, Pylaei, S. cymbifolium brachycladum, S. = S. papillosum confertam, S. papillosum abbreviatum. À vendre une magnifique collection de mousses de la Nouvelle-Zélande, récoltées en 1886, par M. ZX. Helms et déterminées par M. le D° Ch. Müller Hal , s'adresser au | frère du voyageur, M. Ahwin Helms, à Hamburg-Eimsbüttel, … Emilienstrasse , 47. La collection est composée d’environ : 50 espèces avec plusieurs espèce est 0,5 marc d’Alie magne, A. Genges, nouveautés, le prix de chaque Ne À 48 Avr 1887 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 4. La fructification du Grimmia Hartmanni. ParriBerr.—Contributions à la flore bryologique de la Grèce. KinpBerc. — Bryum labrado- rense. PBiciBerT. — Musci exotici. — L’0. Rogeri. VENTURI, — Bibliographie. — Scandinavian bibliography. ARNELT.. e La fructification du Grimmia Hartmanni. Le Grimmia Hartmanni Schimper est une espèce assez répandue dans les forêts de presque toutes les montagnes de l'Europe, mais elle y fructifie très rarement : jusqu'ici Juratzka était le seul bryologue qui en eût observé quelques fruits. J'ai récolté de nombreuses fructifications de celte mousse dans les montagnes de la Corse, près de la Foce de Vizzavona, où elle est abondante et où on la trouve souvent .couverte de capsules. Elle se reconnaît aisément, même à l’état stérile, à ses tiges allongées, et à ses feuilles légèrement homotropes, terminées par un poil très court ; le Rhacomitrium sude- ticum, dont l'aspect est assez semblable, s’en distingue bien nettement par le tissu des feuilles. Ce tissu, dans ce Rha- comitrium, est opaque et d’une couleur luride ; toutes les cellules de la moitié inférieure de la feuille sont linéaires, étroites et allongées, très sinueuses ; elles sont disposées en séries rectilignes très régulières, dans lesquelles les parois et les cavités des cellules forment deux bandes parallèles alternantes, très étroites, de nuance différente, dont les bords sont festonnés en zigzags nombreux et serrés. Dans le Grimmia Hartmanni, le tissu est moins opaque et plus lâche, jaunâtre et assez pâle ; les cellules sont plus larges et surtout 4 _ REVUE BRYOLOGIQUE. beaucoup plus courtes, jamais linéaires: leur forme d’ailleurs varie assez notablement. On trouve des feuilles dont toutes _les cellules sont carrées, à peu près aussi larges que longues, ‘nullement sinueuses : à peine quelques cellules un peu plus _allongées vers le milieu de la base, D’antres feuilles, au contraire, prises non seulement dans des échantillons diffé- _ rents, mais quelquefois sur les mêmes tiges, présentent dans _ leur partie inférieure une zône assez étendue de cellules rec- tangulaires translucides avec un noyau plus foncé, qui est souvent sinueux ; mais ces cellules sont loujours plus courtes et moins étroites que celles du Rhacomitriom sudeticum, et on n’y observe jamais ces longues séries linéaires, ces _ Zigzags nombreux et serrés qui font reconnaître au premier abord le tissu de cette dernière espèce. J'ai pu comparer, grâce surtout à l’obligeance de M. Husnot, de nombreux échantillons du Grimmia Harimanni, récoltés dans des localités très diverses, en Suède, en Angleterre, en Bohême, en Franconie, en Thuringe et en Bavière, dans l'Orne et dans l'Isère, dans les Alpes-Maritimes, dans les _ Pyrénées, enfin dans la Savoie, dans le Tyrol et sur diffé- rents points de la Suisse : je n’ai trouvé entre eux aucune différence de quelque importance. Cette espèce ne présente donc que des variations très légères : les plantes sont plus ou moins robustes, la couleur plus ou moins verte ou jau- _ nâtre, le poil terminal plus ou moins long ; il y a même des variétés où il manque complètement ; dans des échantillons récollés par M. Schmidt, près de Leipa, en Bobême, toutes les feuilles sont absolument mutiques. La plante de Corse est absolument identique à celui des échantillons récoltés dans les monts Rhôn par M, Geheeb. : J'arrive maintenant aux caracières des fruits : n'ayant pu voir Ja description de Juratzka, je me bornerai à exposer _ ce que j'ai observé moi-même. : à _ Caulinaires ; seulement leur base est un peu plus engaînante, et le tissu, dans la partie inférieure, est composé de cellules _reclangulaires plus lâches et plus transparentes, à parois rectilignes. Il n’est pas rare de voir deux fruits sortir du ême périchèze, Le pédicelle, long de trois à quatre milli- mèlres, est tordu en spirale et généralement dressé à Fet sec; à l'état humide, il est légèrement sinueux et courbé en arc, de telle sorte que la capsule est alors penchée, fai- Sant un angle d'environ 45 degrés avec la verticale; mais _elle ne devient jamais horizontale, et à plus forte raison n’est jamais renversée, Elle est ovale-oblongue, très lisse, pâle avec un bord rougeâtre, longue, sans l’opercule, de 17°, 50 à 1°*,70, avec un diamètre de 0»,75. Opercule est semblable aux formes moyennes de l'espèce ; son aspect _ Les feuilles périchétiales ont Ja même forme que les feuilles” REVUE BRYOLOGIQUE. re conique subulé, un peu obliqne, long d'environ Om", 83. Coiffe conique , longue et étroite, fendue en 5 à 6 lobes : dans la partie qui dépasse l’opercule ; elle mesure environ jmm A0. Anneau ordinairement persistant, composé de lon- gues cellules linéaires toutes semblables entre elles, et pâles dans toute leur étendue. Le péristome mesure de 0,25 à 0,30. Dents lancéolées- linéaires, obtuses, entières, d'un rouge orangé assez pâle, très-lisses dans les deux tiers inférieurs ; le tiers supérieur, légèrement papilleux, présente assez rarement quelques tra- ces de fentes. On n'aperçoit aucune ligne médiane ; les arti- culations dorsales, qui sont seules visibles, sont nombreuses et serrées, environ 18 : trois ou quatre fois aussi larges que hauts dans la partie inférieure, les articles deviennent moins étroits vers le sommet de la dent, mais sans que leur hauteur dépasse jamais la moitié de leur largeur; ils présentent, dans toute la partie lisse de la dent, des lamelles aignéës, très saillantes sur le dos; ces lamelles deviennent par degrés plus courtes et finissent pas disparaitre dans la partie papilleuse, Les dents sont légèrement adhérentes entre elles dans le bas sur une petite hauteur, mais sans que l’aspect et la structure de cette partie basilaire diffèrent de la partie libre. Les deux couches dont ces dents sont formées sont diffi- ciles à séparer. Quand on parvient à les isoler, les plaques dorsales se montrent comme des rectangles étroits, à base très large, simples et ne formant qu'une seule rangée, rou- geâtres, très lisses et très épais dans les deux tiers inférieurs de la dent, irrégulièrement dilatés à leurs articulations en larges lamelles, La couche ventrale, mince et hyaline, est formée de deux rangées de plaques trapézoïdes ou presque carrées, à bords irréguliers, trois fois plus hautes en moyen- ne que les plaques dorsales, lisses ou très légèrement pape _leuses, très planes, nullement épaisses à leurs articulalio les lignes qui les séparent sont au contraire très fines, très n55 ténues, quelquefois à peine visibles : les deux articles adja- cents sont souvent très inégaux, leur ligne de démarcation étant placée assez rarement au milieu de la dent, et bien plus ordinairement plus près d'un des bords; quelquefois alors la plaque qui commence sur une dent se continue sur la dent voisine : c’est par là, à ce qu’il semble, que les dents = adhèrent un peu les unes aux autres dans le bas; plus haut _ ces plaques communes à deux dents contiguës se détachent de l’une d'elles et font saillie sur les bords de l’autre. Dans le tiers supérieur de Ja dent, les plagues ventrales conservent _ la même forme et le même aspéct, mais les plaques dorsales deviennent moins étroites, leur base n’égalant plus que le = double de leur hauteur; elles deviennent en même temps .. moins épaisses, dépourvues de lamelles, papilleuses, et quel x: REVUE BRYÔLOGIQUE. _ quefois elles se percent en fentes entre leurs articulations en face des lignes de division de Ja couche ventrale, C’est en somme la structure ordinaire du genre Grimmia, dans les espèces où les dents sont indivises. Par là, le Grim- mia Hartmanni s'éloigne considérablement du Rhacomitrium sudeticum. Dans celui-ci les dents sont toujours plus longues de Own, 35 à 0,45 ; elles sont d’abord confluentes à la base en une membrane assez haute, pâle et lisse, d’une structure particulière ; puis, presque immédiatement au-dessus, elles se parlagent en deux branches longues et étroites, bien colo- rées, souvent inégales et irrégulières, . plus ou moins cohé- rentes aux arliculations où tout à fait libres ; plus rarement on observe trois branches dans quelques-unes des dents. Les articles de ces branches sont allongés dans le sens vertical ; leur hauteur dépasse souvent de beauconp leur largeur: ils sont ordinairement très papilleux; dans certaines variétés pourtant ils sont seulement marqués de stries verticales ou _ obliques. L’anneau est aussi bien plus complexe, formé de cellules inégales et diversement colorées. En somme cette espèce, qui ressemble au Grimmia Hartmanni par l'aspect de ses tiges et de ses fruits, en diffère profondément par ses ca- ractères microscopiques. C'est donc parmi les véritables Grimmia, non loin du Grimmia contorta Waäl. (Grimm. incurva Schwaegr.) qu'il faut placer le Grimmia Hartmanni. C’est dans les grandes forêts de hêtres de la Foce, sur des _ rochers granitiques, que j'ai trouvé cette mousse fructifiée. Les plantes mâles croissent là à côté des plantes fertiles, quelquefois mêlées dans les mêmes touffes. Elles sont tout à fait semblables aux plantes femelles. Les fleurs terminent les tiges et les rameaux; elles sont entourées extérieurement de feuilles semblables aux feuilles caulinaires : à l’intérieur ces feuilles deviennent plus engaiînantes, et leur limbe di- minue progressivement ; le tissu de la partie inférieure de- vient de plus en plus lâche, et se colore peu à peu; les fo- _lioles intimes sont ovales, mutiques, bien colorées ; au cen- tre, de nombreuses anthéridies, longues, orangées, sans _paraphyses. Je n'ai jamais rencontré d’ailleurs sur la plante __ de Corse ces petits tubercules reproducteurs que l’on observe Souvent dans les autres localités. PHILIBERT, Contributions à la flore bryologique de la Grèce. Quant à la bryologie, ce pays classique est presque in- LPO . + s _ connu. L'auteur de cet article a voulu actuellement publier tout ce qui est venu à sa connaissance, grâce à la bienveil- * REVUE BRYOLOGIQUE. 53 lance du D" 74. de Heldreich, à Athènes, qui a communiqué … aussi des échantillons de mousses de la « Flore de l’ile de Céphalonie par Th. de Heldreich, Lausanne, 1882. » à On doit à MM. A.-D. Mazziari et D" Fr. Unger les pre- mières recherches bryologiques, mais un très petit nombre (2 ou 3 espèces) en est cité par Schimper dans Synops. musc. eur. « L'herbier de M. Mazziari a été acheté par Tommasini et fait maintenant partie du musée d'histoire naturelle de la ville de Trieste. Malheureusement, les indications des loca- lités dans l’herbier et les collections distribuées par Mazziari ne méritent pas toujours entière confiance. Dans les Ver- handlungen der zoologisch-botanischen Gefellschaft in Wien , Bd. XL, 1861, pag. 411-430, et Bd. XVIII, 1868, p. 425-428, ont été publiés deux catalogues des Cryptogames de l’herbier Mazziari », Heldr., |. c., p. 10. Prof. W. G. Orphanides et D' Heldreich sont d’ailleurs pro- bablement les seuls botanistes qui aient récolté des mousses en Grèce. Dans l’énumération suivante, j'ai marqué les es- pèces, dont j'ai examiné des échantillons, avec le signe d'exclamation. J. PLEUROCARPES. Neckera pumila H.; Neckera turgida Jur.; Neckera pla- nata (L.) vor. cephalonica Ung. ; Leucodon sciuroides (L.), var, cylindricus ; Pterogonium gracile (L.); Eurbynchium _circinatum (Brid.); Seleropodium illecebrum (Schw.). — Cephalonie : Unger. Rhynchostegium confertum (Dicks.). L'ile de Syros : Or- phanides ! cs Rhynchostegium megapolitanum (Bland.), var. meridio- nale. — Aitica : Orphan. ! Rhynchostegium rusciforme (Weis.) et var. inundatum.— Peloponnèse : Heldreich ! ee Homalothecium sericeum (L.). — Attica: Orphan.!; Ce phalon. : Ung. ie Campothecium aureum (Lag.). —Attica : Orph, !; Cephal.: Ung. Amblystegium riparium (L.) et var. longifolium. — Pelo- _ponnèse : Heldr. ! on, Hypnum purum (L.). — Attica : Orph. ! | Hypnom uncinatum, var, plumulosum. — L'ile d’Andros Heldr. ! Fe . - Hypnum filicinam L. — Thessalie : Heldr. ! co Fontinalis Heldreichii C. Müll.e— Thessalie : Heldr, 0 Cette nouvelle espèce, déc M ” _ parait être distincte par les feuilles très courtes et dilatées, découverte en état stérile en 1882, 84 REVUE BRYOLOGIQUE. _ Plus encore que chez Fohlinalis giganté Sulliv,, äuqüel elle _ fessémble par lé port. Il, AGROCARPES, Pogünatum alpinüm (L.), — Thessalie ; Heldr, ! Bryum alpinum L. var, gemmiparum (D. N.). -= Attica : Schimp. Synñ, m, e, _ Bryumi torquescéns B. E, — Syros : Orpbh. ! Bryum Scbileicheri Schw., var, latifolium, = Thessalie : Heldr, ! Bryui pseudotriquetrum (H.). — Atolie : Heldr. ! Bryumi murale (?) Wils, = Attica : Orpbh. ! Fañaria bygrometrica (L:): — Altica : Orph. ! Dicrähum strictum Schl. — Thessalie : C. Müll. Deutschl. _ Moose. _. Grimmià pulvinata (L.); Grimmia apocarpa (L;) ; Grimmia _trichophylla Grev: — Géphal, : Uig. Cinélidotus falcatus Kindb., n. Sp, — Argos : Heldr, ! == Décrit dans le derniér numéro de la Revue Bryologique. M. Heldreich l’a trouvé, le 95 septembre 1886, près d’Ar- 808 : « Fonte Erasini (nunc Kephalovupi) ad radices montis Chaon. » Orthotrichum Lyellii H. T. — Laconie : Orpb. ! Orthotrichüm Rôgeri Brid. = Attica : Orph: ! rthotrichum cupulatum Hoffm, ; Orthôtrichum speciosum Esenb, ; Orthotrichum leicocarpum B, E, : Encalypta vul- __ &aris H. ; Zygodon viridissimus (Dicks,). = Céphalonie : Unger. Phascum rectum Sm. = L'ile de Sÿros : Orph,! Gyroweisia tenuis (Schrad.). — Cephal. : Ung. Barbula ruralis (L.). — Thessal, : Heldr, ! ; Geph. : Ung. Barb. rigida Sehultz ; B. aloides (Koch); B. inclinata Schw.; _ B. cuneifolia Dicks, ; B. cähescens Br, = Aïltica : Orpb: ! .. Barb. ambigua B. E. : B. fallax H.; B, unguiculata H. — L'ile de Syros : Orph; ! = Barb. subulata (L.); B. inermis Br.; B. vinealis Brid, — Cephal, : Ung. . . Barb. muralis (L.). — Attica : Orph. !; Ceph. : Ung. ; var, incanña ; Cepli. Ung. | _ Trichostomum anomalum (B. E.). — Aitica et Syrost Orph.! : = Philonotis calcarea B, E. — Achaia : Orpb. ! nu N. Conr. KinpBEenG. Linkoéping, Suèdé, b mai 1883. KEVUE BRYOLOGIQUE. Bryum labradorense, species nova. M. Cardoi ayant bien voulu me confier la détermination des Bryacées récoltées récemment au Labrador par M. Gremann, j'ai trouvé dans cette riche collection d'échantillons un nambre assez restreint d'espèces, les mêmes en général qu’on observe dans lé nord de l’Europe; en revanche plusieurs de ces espèces sont représentées par des variétés nombreuses et remarquables, particulièrement le Bryum purpurascens: une de cés variétés au moins devra sans doute être distinguée spécifiquement, Mais uu milieu de ces formes plus ou moins rapprochées des formes connues, j'ai trouvé une espèce très bien caractérisée, très différente de toutes celles qui ont été signalées jusqu'ici : c’est celle que je décris aujourd’hui sous le nom de Bryum labradorense. _ Plantes rameuses, réunies en touffes serrées et compactes, enlacées de radicules, profondes souvent de plus de deux centimètres. Feuilles d’un vert pâle, rosées dans le bas, ovales-lancéolées, avec une base large et embrassante, dé- currentes, acuminées en une pointe assez courte ; l’apicule, formé par la nervure, est souvent flexueux et présente deux ou trois dents; le feuille est entière dans tout le reste de son étendue. Les plus grandes mesurent environ 3 milli- mètres en longueur et 1"",40 en largeur, Les inférieures sont planes et à peu près dépourvues de marge ; les supé- rieures sont munies d’une marge peu distincte, non colorée, formée seulement de deux rangs de cellules allongées, qui disparaît près du sommet; leurs bords légèrement réfléchis dans le bas, demeurent plans à peu près dans la moitié de leur longueur. Le tissu fin et serré, formé de petites cel- lules rhomboïdales à parois mirices, est toujours très pâle et devient tout à fait hyalin dans les feuilles anciennes ; ilres- semble assez à celui du Bryum inclinatum, Here Intlorescence polygame : j'ai observé des fleurs synoïques, _des fleurs femelles fertiles, et des fleurs mâles. via Pédicelle long de deux à trois centimètres. Capsule d’un gris jaunâtre ou fauve mat, ovale, légèrement atténuée à la base en un col court, large et obtuse dans le haut, longue de _ 24/2 à 3 millimètres, avec un diamètre d’un peu plus d'un _ millimètre. Opercule concolore, plan convexe, avec une petite pointe à peine saillante. ne Péristome externe remarquable par sa brièvelé, égalant à peine 0"®,20, nettement orangé dans sa partie moyenne, avec une base d’an ronge foncé et une pointe hyaline courte; _ dents largés el régulièrement atténuées, de forme triangu- _ Jaire dans leur ensemble; articulations peu nombreuses, 10 à 42 dans la couche ventrale, Les plaques dorsales ont un us 0. REVUE BRYOLOGIQUE. pect remarquable : tontes les articulations, verticales et ho- rizontales, par où elles se joignent sont relevées en trabé- cules très visibles, qui forment un réseau bien apparent sur le dos de la dent, présentant chacune l’aspect d’une ligne granuleuse double ; séparées les unes des autres, ces plaques forment des rectangles orangés, dont la largeur égale envi- ron une fois et demie la hauteur, et qui paraissent bordés sur trois de leurs côtés d’un cadre plus pâle distinctement granuleux, tandis que le reste de leur étendue semble lisse ; c’est à peine si l’on peut y apercevoir des ponctuations ex- trêmement fines. Ses plaques ventrales sont régulières , assez épaisses, peu colorées; elles présentent des lamelles semi-elliptiques médiocrement saillantes. Péristome interne adhérent et imparfait; membrane peu élevée ; processus étroits, linéaires, de largeur égale dans _ toute leur longueur, bien percés entre leurs articulations; _ cils nuls. __ Spores très grosses, mesurent de 0"®,03 à 0®®,04. Anneau _très large, bien coloré, atteignant presque la moitié de la hauteur des dents. Pär la forme et le tissu des feuilles, cette espèce se rap- proche uu peu du Bryum inclinatum ; le périsiome a, au con- traire, la même couleur que dans le Bryum pendulum, mais a une toute autre structure. La forme de la capsule et de l’opercule rappelle le Bryam archangelicum ; mais celui-ci, qui est d’ailleurs beaucoup plus petit, a des feuilles autre- - ment conformées, et surtout un péristome très différent anu- _ logue à celui du Bryum inclinatam. PHILIBERT. Musci exotici. M. le D' K. Müller, de Halle, et M. le D' F. Stephani, de _ Leipzig, ont déterminé (21 juin 1887) deux collections de … Mousses et d’Hépatiques, recueillies récemment par MM. Th. _ Savès et B. Balansa, à Nouméa et au mont Afso ( Nouvelle- _ Calédonie), ainsi qu’au Paraguay (Brésil), 4884-1886. En _ attendant que les diagnoses nouvelles des auteurs paraissent _ dans le journal « Natur », de Halle, nous publions la liste _ de ces deux collections, qui doivent compléter la première _ détermination de MM. Bescherelle et Müller sur la végétation _ spéciale de ces contrées (1). : = (4) Les deux collections, comprenant 72 numéros, seront expédiées, franco par la poste, en échange d’un bon de poste de 35 fr. au nom du Directeur _ dela Kevue Mycologique, rue Riquet, 37, à Toulouse, ou échangées par le … dépositaire contre des collections analogues. | dre REVUE BRYOLOGIQUE. I Musci FRONDOsI. 1. Paraguaienses Balanse. N° 3708. Æ'phemerum ligulatum n. sp. 3707. Prothallius alicujus algae. 3692. Æypnum (Aptichus) circinicaule n. sp. 3695. — — nanum C. Müll. 3680. — — turgidicaule n. sp. 3693. — — percicinale n. sp. 3673. — (Tumariscella) subnudum n. sp. 3679, — — — var. 3687. — (Helicodontium) tenuirostre var. Schw. 3686. Brachythecium cylindraceum C. Müll. 3675. Schlotheimia Paraguensis Besch. var. 4256. Octoblephrum albidum Hedw. 3678. Entodon agyreus Besch. — (Erythrodontium) denticulatum n. sp. 3677. Rhacopilum tomentosum Brid. 3681. Dimerodontiom Balansæ C. Müll. 3702, .— ‘— var. 3699. Fissidens stenocarpus n. Sp. 3689. Hookeria (Callicostella) Paraguensis n. sp. 3700. Hymenostomum Balanseanum Besch. 2. Musci frondosi Novæ-Caledoniæ (Th. Savès). Nes 31. Æypnum (Microthamnium) mucidum n. sp. oi À — — rano-operculatum n. Sp. 6. — —— — var. 15. — (Thamniella) porotrichoides Beschr. 5. — (Aptichus) cuspidatulum n. sp. 44. — (Eurkynchium) Novo-Caledonicum n. sp. 34. — (Aptichus Pungentella) Savesianum n. sp. 21. — (cupressina) distichellam C. Müll. 22. — — peranguslumn. Sp. 8. Rhacopilum convolutaceum C. Müll. 47. Trematodon Novæ Caledoniæ C. Müll. 23, — — var. 19. macromitrium mucronatulum n. sp. 36. Schlotheïimia rhystophylla n. sp. | . 2, Angstræmia (Dicranella) austro-exiqua n. Sp. 24. — _ giauca Besch. 32, — —— tenuisela n. Sp. 29. Dicranum (campylopus) subpolyanthus n. sp. PAR 2e _— — var. _ 20. Fissidens perangustus n. Sp. 48. Bartramia (Phinolotula) angustissima n. sp. 25. Barbula goniospora n. sp. (Tortella). REVUE BRYOLOGIQUE, CRUE À HEPATICE DETERMINA TE 4 Fr STEPHANI LIPsIÆ. 4. Noumea « Mont Àtso. » N®1. Zejeunia Caledonica n. Sp. À 3. Lophocolea truncata n. sp. 4. Lejeunia trifaria Nees, 9. Metzgeria conjugata Ldbg. 10. Riccia Numeensis n. sp. 12. Plagiochila corrugata Nees. 13 — longistipula n. sp. 14: — corrugata Nees. 16. Frullania squarrosula Tayl. 26. Lejeunia corynephora Nees. TT — canalyculatan, 8p, FE ma - pellucida Meismer, Pur “une LL, NA — Na 28. Bryopteris diffusa Nees. 33. Symphyogyna picta # n. sp. 35. Metzgeria conjugata Ldbg. 37. Symphyogyna picta & n, sp. 2. Paraguay. N°*4006. Marchantia papillata Raddi. 3715. Radula amazonica Spruce. 3716. Lejeunia glaucescens Gotisch. 3720, —- — var. _ 4335, Kautia amazonica Spruce. 3710. Symphyogyna sinuata M. a N. 3711. Dumortiera hirsuta Nees. 3709. Oxymitra pyramidata Bisch. 3713. Lophocolea diaphäna Spruce. 3714. — mn Di à 4245. Aneura tenuicaule Sprüce. 3721. Lejeunia drymophylla Spruce, L’Orthotrichum Rogeri Prid J'ai eu enfin l'occasion de voir l’exemplaire original de + _ l'O. Rogeri de Brid, Bryol Univ, et l’examen de cette éspèce ma porade que M. Boulay s’est trompé dans sa description de l'O. Rogeri, que le n° 264 des Musci Galliæ n’a riën à faire avec l'O. Rogeri Brid,, et que ce dernier n'est gent chose que l'O, ticinense De Nol., O, subalpinutn Limpr,, © REVUE BRYOLOGIQUE. _ 89 stramineum var. crispatulum mihil La synonÿmie de cette espèce doit donc être indiquée de la manière suivante : Orthotrichum Rogeri Brid., Bryol. Un. et Schpr. Sÿn., éd. Il; O, auridens Schpr.; Bryol: Eur.; O. stramineum var. crispatulum Venturi in shedulis; O, subalpinum Limpr. Excel. 0. Rogeri Bouläy et Musci Galliæ. Là confrontation dés échanlillons authentiques de l'O; tici- nénse De Not, et l'O. subälpinam Limpr. avec l'O; Rogeri com- inuniqué par M, Schimper ne laisse pas de doute qu'il s’agit de la mêmé espèce dans sa formé typique. Les différences _ dans la conformation de la pointe des feuilles toujours très variable, dans la couleur plus ou moins rouge des denis, dans la forme des cils et la crispabilité plus où moins prononcée des feuilles à l’état sec ne peuvént absolument justifier une distinction en variélés Suivant l'indication de M. Ch. Müller dans son Synopsis Mosc. et dans les Moose Deutschl., le véritable O. Rogeri Brid. aurait pour trait caractéristique la base des feuilles excavée et presque cochléariforme à la manière de la base de certains Ulota ét Macromitria Je dois à l’obligeance dé M. Ch, Müller on petit échan- tillon de ce qu'il regarde comme le véritable O; Rogeri Brid,, mais, après un minutieux examen, j'ai trouvé que là capsule, dans tous ses délails, correspond parfaitement au fruit de l'O; ticinense où subalpinum, de sorte que les stomates sont très profonds et couverts par les celltiles environnantes, les spores ont le même diamètre et Îles feuilles ont bien l’exca- vation dé la base telle qu’elle est signalée dans le Sÿn. Musc., mais le tissu ne diffère point du tissu de la base des aütres Otthotrics voisins (0. stramineüm, pallens, tenellum, pumi- lum) et n’a rién de commun avec le tissu particulier de la partie moyénue de la base d’un Ulota ou d’un Macrothitrium. Il y a de plüs que l’excavation de la base des feuilles peut _plus où moins évidemment être constatée dans les échan- Fe tillons que j'ai trouvés en plusieurs endroits des énvirons de Trente, dans un échantillon original de M. Limpricht, et dans . l'échantillon original de M. de Notaris récolté à Locarno. on doit aussi rerdarquer une instabilité de ce caractère dans la _ même plante, et c'est pour cela que je regarde l’excavation dé la base des feuilles, non comiie une marque caractéris= 4 tique qu’on püisse invoquer pour distinguer une espèce, mais plutôt commé une apparition individuelle plus fréquente dans l'O. Rogeri que dans d’autres espèces congénères, a: Les échäñtillons que je possède proviennent de Bergen (Schimiper), dù Danémark (Grénwall). de plusieurs endroits _des envirohs de Trente (moi), de la Bohême (Limpricht), de la moñtagne de Gimalmotto près de Locarno (De Notäris), de . Ja Suisse (Pfeffer). PU Rs 60 REVUE BRYOLOGIQUE. A cette espèce ainsi bien caractérisée par les stomates, les spores et la conformation de la capsule, on pourrait ajouter la variété suivante : Var. defluens (O. stramineum var. defluens mihi in Hed- wigia, 4872, O. defluens mihi in Shed.). — Les stomates et la capsule correspondent à ceux de l'espèce; les spores n’ont qu’un diamètre de 10-15 mm.; les feuilles, plus raides à l’état sec, ont les cellules munies de papilles plus saillantes; enfin, la coiffe et la vaginule portent quelques poils. — Cette variété a élé trouvée à Heilingenbluth par Lorentz, et à Montgarry dans les Pyrénées espagnoles (Husnot). L'espèce la plus voisine de cette variété est l'O. tenellum var. decipiens, qui n’a pas les dents orangées ; la coiffe est _ conique-allongée, la capsule à l’état sec n’est qu’insensible- ment resserrée et la vaginule est toujours nue. VENTURI. Bibliographie. R. BRAITHWAITE. — The British Moos-Flora ; part X, price 40 sh. (12 fr. 50). Published by the Author, at 303, Clapham Road, London ; Paris, F. Savy. Cette livraison, qui termine le premier volume des mousses acrocarpes, contient les espèces suivantes : Mollia brachydontia ('Trichostomum mutabile), M. lutes- cens, M. tenuirostris (Didymodon cylindricus), M. (Barbula) bibernica, M. (Trichostomum) flavovirens, M. nitida, M. in- clinata, M. tortuosa, fragilis. Leptodontiom (Didymodon) flexifolium, L. gemmascens, L. recurvifolium. Barbula (Gym- nostomum) curvirostris, B. (Didymodon) rubella, B. lurida, B. brevifolia (Trichostomum tophaceum), B. fallax, B. reflexa _(recurvifolia), B. spadicea (Trichostomum rigidulum), B. ri- gidula, B. acuta (gracilis), B. cylindrica, B. sinuosa , B. ornschuchii, B. revoluta, B. convoluta, B. unguiculata, Tortula suberecla (Desmatodon obliquus). Cinclidotus fonti- naloides. Leersia (Encalypta) alpina (E. commutata), L. exs- tinctoria (E. vulgaris), L. laciniata, L. rhabdocarpa, L. contorta (E. streptocarpa), Webera sessilis (Diphyscium fo- liosum). — Un supplément comprend : Leucobryam minus, _ Trematodon ambiguus, Blindia trichodes, Dicranum undu- latum, Oncophorus crenulatus, Acaulon mediterraneam. — Une revue des Fissidens anglais, déjà décrits; une table alphabétique et une table méthodique terminent le premier volume de cet important ouvrage contenant 305 pages et 45 planches et dont le prix est de 2 1. 10 sh. (62 fr. 50). ie | À W. H. PEARSON. — Blepharosloma palmatum Lindb. Journal of Botany for July 1887. Tirage à part de 3 p. et 1 pl. ht REVUE BRYOLOGIQUE. Voici la diagnose de cette espèce nouvelle pour l’Europe : Plantæ dioicæ, pusillæ, decumbentes, flavo-badiæ. Caules simplices furcative; ramis lateralibus. Folia succuba trans- versave, superiora imbricata, subopposita, complicata, ad angulum 53° palmatim, quadrifida, segmentis subulatis spi- nosis ; inferiora dissita , alterna , subquadrata, quadrifida ; segmentis subulatis, integris, celluloso-articulatis ; basi- obsoleta nullave. Cellulæ parvulæ, quadratæ oblongæve. Foliola magna, foliis æquimagna et conformia. Bracteæ brac- teolæque foliis supremis similes nisi majores. Perianthia obconicæ, subtrigona, faciebus planis unistriata, basi con- stricta, ore truncata, laciniato-spinosa. Caules & minores, tenuiores, folia secunda, amplexicaulia, monandra, antheridia globosa, brevi stipitata. Habitat. — Otago, New Zeeland, inter Hypnum rutabulum, 1863, n. 13; Hector (Herb. Lindberg). Cambewarra, near Moss Vale, New South Wales; collected by M° C. Harris, Sept. 1885. C. MAssALONGo. — Appunti statistici sull’Epaticologia italica con relative indicazioni fitsgrafiche. In-4° de 15 p. L'auteur indique d’abord les espèces qui croissent dans les différentes stations : dans l’eau, dans les terrains calcaires, dans les terrains siliceux, sur les détritus végétaux et les bois en décomposition, les rochers humides et aux bords des ruisseaux, sur la terre nue des lieux cultivés et les espèces qu’on trouve dans des stations très diverses. Vient ensuite la distribution des hépatiques par rapport à l'altitude : région des plaines, région des collines, région montagneuse, région alpine. — Des listes d'espèces existant en France, en Allemagne, Autriche, Suisse, en Scandinavie et dans les Iles Britanniques et qui n’ont pas encore élé trouvées en Italie. — Des listes d’espèces qui ne sont connues que dans quelques localités d'Europe et qu'on trouve en Italie et des espèces spéciales à l'Italie. : M. Massalongo termine cette brochure par une description des organes de la végétation et de la reproduction des hé- Ro patiques, au point de vue de l’étude et de la distinction des espèces. A. Borrinr. — Muscinee raccolle alla Gorgona. — Brochure de 8 p., extraite des procès-verbaux de la Soc. d'Hist. nat, de Toscane, mai 1887. Ce catalogue contient 39 mousses, 5 hépatiques et une 6 espèce nouvelle pour la flore d'Italie, le Fissidens rivularis. A. Borrint. — Appunti di briologia toscana. — In-8° de 8 p. (Estraito dalla Malpighia). ue Catalogue de 41 mousses rares de Toscane avec des ob- servations sur les caractères de quelques espèces : Weisia REVUE BRYOLOGIQUE, _ Wimmeriana, Eurbhynchium Teesdalei, Rhynchosteginm curvisetum var. litoreum (R. mediterraneum Jaratz.). _ A, BOTTINI, — Quali siano le condizioni attuali della geo- graphica crittogamica in Lalia e quali i mezzi che potrebbera _ migliorarle. — Parte 1 Muschi., — In-8° de 8 p, (Estratta _ dagli Atfi del Congresso nazionale di botanica crittogamica in Parma 1887). L'auteur indique ce que l’on sait jusqu'ici des mousses des diverses contrées de l'Italie. h P, Worzmi. — L'appareil relnisant du Schistostega osmun- dacea. Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1887, p. 18-30 et 1 planche contenant 11 figures. L'appareil reluisant dn Schistostega ne constitue pas la partie essentielle du protonéma , celle sur laquelle naissent les tiges feuillées. Il végèle pour son propre compte, il per- pétue l’espèce dans des circonstances où le protonéma ordi- naire, auquel il se substitue, aurait des chances de périr ou de ne pas s’aceroître assez pour nourrir une plante sexuée, etc. SCANDINAVIAN BIBLIOGRAPHY (continued). 61. NorRuin J. P., Bidrag till sydôstra Tavastlands Flora (Notiser ur Sällskapets pro Fauna et Flora Fennica f6rband- lingar, XI, Helsingfors, 1871). According to Bot. Notiser 1871, p. 98, this paper contains an enumeralion of vascular plants, mosses and lichens from _the said district Of mosses 302 species are ennmerated ; new . to Finland are Physcomitrium sphæricum, D, Müblenbeekii, Grimmia montana, G. decipiens, Anomodon apiculatus, Di- _ Cranum viride, Mastigobryum deflexum and Angstroemia longipes. 62. Nornuin J. P., Æerditelse à anledning af en à Torne Lappmark verkställd naturkistorish resa (Ibid, XIII, 1873, _ p. 249-269, in Swedish). 63. Norrun J, P,, Ofversigt af Torne {Muonio) och apgrän- _ sande delar af kemi Lappmarkers mosses och laËvar (Ibid,, 1873, p. 271-349). | ni = Both these papers contain the results ofthe authors journey in 4867 up the rivers of Torne and Muonio to the lake of = Kilpesjärvi, where the limits of Sweden, Finland and Norway _ meet, From the many interesting notes in the first paper, = {here only will mention that the number of mosses found in = the different regions was ; in the “agen of Abies excelsa 212 (68 common, 30 pretty common, 114 rare), in the region of Pinus silvestris 209 (71 com., 27 pretly com., 11 rare), in REVUE BRYOLOGIQUE. : 63 the region of Betula glutinosa 186 (61 com., 28 pretty com., 97 rare), and in the alpin region 133 (33 com., 26 pr. com., 74 rare). : The enumeration in the second paper contains many mosses of the greatest interest, as for instance : Hypnum sarmentosum-fontinaloides, H. glaciale, H. trachypodium, H, erythrorrhizon, H. saleorosum-turgidum, H. enerve, H. decipiens, H. curvicaule, Thedenia suecica var, compacta, Leskea pulvinata, L. papiliosa, nervosa-laxifolia, Cinclidiam subrotundum, Bryum klinggraeffi, B. uliginosum, B. purpu- rascens, B. arcticum ; Splachnaceæ 7 species. amongst which _$. melanocanlon and S. Wormskjoldii, Polytrichum hyper- boreum, P. capillare, Catharinea lævigala, Trichostomum zonatum, Dicranum fragilifolium, Trematodon brevicollis, Andreæa obovata var, acuminata, Sphagnum 13 species, Gymnomitriom suecicum, Surcoscyphus sparsifolius, Junger- mannia Wenzelii, J. rigida var. grandis, and 4 by professor Lindberg in this paper described forms, viz.: Bryum bulbifolium Lindb., nov, sp. — Caulis brevissimus, dense et bulbiformiler folialus, innovationibus brevibus, jula- ceis ; folia brevia, ovata, maxime concav, obtusiuscaula, breviter recurvato-apiculata, margo ad medium revoluta, superne planis et indistincte serrulatis, nervo sub apiculum dissoluto, cellulis brevibus rhombiis, valde incrassatis ; theca pachydermis, ore lalo et peristomio magno ; synoïcüm, — This species was detected near to Wuontisjarvi in tbe region of Pinus silvestris ore fine, somewhat proist and clayey, naked sand on a riverbank ; it is scarcely one half inch high, — This species is not mentioned in Schimper’s Synopsis, ed. 2, nor in Gravet’s Enumeratio Musc. Europ. À Orthotrichum speciosum Nees fuscum Lindb., nov. subsp. — Distinguitur minglie omnium partium, colore fusco, foliis obtusiuseulis et vix papillosis, theca minus ermersa, breviore et elliptica, calyptra breviore, campanulata et profundius pli- cata, fusca, nitida minusque ramentacea : Lindb. in sehed, — Detected in two places in tbe region of Pinus Silvestris on eriodically inundated birches.—At 1he meeting of, Soc. pro auna anû FI. Fenn. in May 1874 professor Lindberg consi- ders this mass lo belong io Dorcadion elegans (Schwægr,), = which moss in not mentioned in Schimper nor ir Gravel, = Orthotrichum brevinerve Lindb., nov. sp. — Ex 0. Micro: blephare differt : foliis basi haud plicato-striatulis, obtusis minus profunde carinatis, nervo longe infra apicem dissoluto _ cellulis superioribus regularibus, rotundis, duplo minoribus, . minus et humilius papillosis, thecæ collo in setam sensim _ abeunte, dentibus optime regularibus, longis liberis, acutis, __ omnino ciliis nullis, sporis subduplo minoribus, calyptra fusco- brunnea : Lindb. in shed. — Detected at Kilpiskoski on stones REVUE BRYOLOGIQUE, and rocks in or at the side of the cataract. — This species is not mentioned in Schimper nor in Gravet. Jungermannia divaricata France. var, latifolia Lind. — Folia caule multo latiora, cordato ovata, ut et bract. Qintegerrima, cell. rotundis, angulatis, sat magnis, spatiis trigonis dis- tinctis, amphig. nullis, bract. Q foliis simill., @ cire. 8-10, # singula in axilla braet. remotarum, sive paraphysibus. An sp. propria ? : Lindb. in shed. — Detected on moist soil in the environs of Kilpisjärvi. 64. Norruin, J. P., Nagra anteckningar till mellersta Finlands (n. v. Tavastlands) flora (Ibid., XIII, 1874, p. 419-436). In pages 430-432 new habits are given of some rarer mosses, as for instance Hypnum turfaceum Lindb., Splachnum 5 spe- cies, Dicranum fragilifoliam, Sphagnum Wulfii. S. insulosum, Sarcoscyphus sphacelatus, Jungermannia Halleri, etc. Note. — My list of papers on Finnish bryology 1 am cons- cious nof to be complete, but these are only papers that have been accessible to me. Itis to be hoped that some of the many bryologists that Professor Lindberg has fostered up in this country will be found to be willing to add what may deficient. V. PUBLICATIONS OF SCANDINAVIAN BRYOLOGIsTs ON EXTRA- SCANDINAVIAN COUNTRIES. Foi H. W., Journey to Sibiria (Revue Bryol., 1877, p. 31-41). In Bihang till K. Svenska Vel. Akad° Handlingar, Band 4, n°11, 4877, p. 59-61, a shorter record in swedish is given of the bryological results of the same Journey. 66. BERGGREEN, S. On {he mossvegetation of Spitzhergen (Bot. Noisr 1873, p. 91-95). On the 9% of April 1873 Doctor Berggreen read a note on the mossvegetation in Spitzhergen at the meeting of the Fysiografical Society at Lund. The speaker held forth the importance of an exact examination of the occurrence and habitus of each species in polar regions. By examining each species, its individual frequency, its luxuriency or depaupe- ration, its occurrence in a barren or in a fertile state, the species accompanying it, ils peculiar habitus in these regions, etc. We learn not only that the species lives in these regions, = but also how it lives there ; we also from such researches get information of the natural centrum of each species. The | mosses are on account of their great power of resistence as well as on account of their sticking toughly to the spot where “i they were borne very instructive as to the origin of the _vegetation in a country, even though they do not so cleurly as phanerogamous plants display the finer variations in the caracter of a landscape. (To be continued.) ARNELL. 5. A4 ANNEE REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en iatin ou en anglais. Sommaire du N°5. : Notes Bryologiques sur Alençon et ses environs. DurTerTe. — Didy- modon subalpinus. Weger. — Bibliographie. — Nouvelles. Notes Bryologiques sur Alençon et ses environs ou catalogue des mousses et hépatiques obser- vées à Alençon, ou dans un rayon de 20 kilom. Par H. DUTERTE, pharmacien honoraire, à Alençon. Alençon, en raison de sa constitution géologique, en raison aussi de ses nombreuses tourbières et des forêts qui l’envi- ronnent, est une des bonnes localités de France pour le _ botaniste. Si Dans mon Catalogue des plantes phanérogames et cryptogames Semi-vasculaires, croissant spontanément à Alençon, ou dans un rayon de 20 kilom., j'ai énuméré onze cents En Dao sans compter les variétés. Ce chiffre est certainement cobsidérable en raison ‘de: ra faible étendue du terrain exploré.—Alençon est certainement aussi riche au point de vue brynlogique qu’au point de vue : _ Phanérogamique , malheureusement aucun botaniste, avant _ moi, ne s’est occupé sérieusement de bryologie à Alençon, _ de sorte que je ne puis He dans ce catalogue, que les _ plantes découvertes par moi (à l'exception d’une dizaine , Se _iñdiquées par MM. du snol, Brébisson, aie À Réchin et … Desportes). Il restera donc beaucoup à glaner après moi. Pr suivi est gelui Aa Fo du Nord-Ouest % REVUE BRYOLOGIQUE. PHASCUM L. 4. P. muticum Schr.— À. C. — Sur la terre nue, dans les champs et les bruyères. 2. P. cuspidatum Hedw. — C. C. — Dans les champs et les jardins. 3. P. subulatum L.— C. C. — Sur la terre sablonneuse, dans les champs et les bois. ARCHIDIUM Brid. À. phascoïdes Brid, — A, C. — Dans les chemins frais, les champs et les bruyères humides. SYSTEGIUM Sch. S. crispum Sch.—P.C.—Bords des chemins des terrains _ calcaires, — Bourg-le-Roi à Coniau. GYMNOsrTomMuM Hedw. 6. G. microstomum Hedw. — A, C, — Bruyères, champs et fissures des rochers. ; WEIsIA Hedw. W. viridula Brid. — C. C. — Bords des chemins, champs "et bois. er + W. viridula var. stenocarpa. — P. C.—Maupertuis près Alençon, sur des pierres. | 9. W. cirrhata Hedw. — C. — Sur les rochers siliceux. DICRANUM Hedw. - D. Bruntoni Sm. — P. C. — St-Léonard-des-Bois, St ._ Cénery, etc. ee ne 41. D. varium Hedw.- A. C.—Sur la terre argileuse humide. 2. D. heteromallum Hedw.—C.—Sur la terre dénudée, dans les champs et les bois. D. scoparium Heäw.—C, C.—Sur les rochers, la terre et les arbres. : ne ! D. palustre Lap.—A, C.—Tourbières. CAMPYLOPUS Brid. ue 5. C. turfaceus Br. E. — P. C. — Glatigny près Lonrai, les _ Aulnaies, Hesleup, etc. je ds C turfaceus var, fragilis.—P. C.—Les Aulnaies, Hesloup. ms : : LEUCOBRYUM Hampe. à | . é . as _L. glaucum Hampe.— À. C.— Sur la terre, les souches FISSIDENS Hedw.. F, SL Hedw. — C. — Lieux ombragés. F. exilis Hedw.—R. R. Sur la terre dans les bois, — Les Aulnaies près Alençon. F. crassipes Wils.— R. R.— Macé près Sées. f. taxifolius Hedw.—C.— Sur la terre argileuse au bord des chemins et dans les bois. F. adiantoides Hedw. — C. — Bois et prairies marées _ geuses, bords des ruisseaux. pPOTTIA Ebr. P. minutula Br. E.—P, C.—Alençon, au bord des routes, _Vervaines, etc. ; P. minutula var. rufescens.—P. C.—Mêmes localités. P. truncata Br. E.—C. C.—Champs. bords des chemins. P. truncata var. major.—A. C.—Alençon et environs. P. lanceolata C. Muller. — P. C. — Arçonnay, Alençon, Valframbert, elc. DIDYMODON Hedw. on D. rubellus Br. E. — P. C. — Courteilles, Mesnil-Erreux, Arçonnay, elc. CERATODON Brid. €, purpureus Brid, — C. C. — Partout. TRICHOSTOMUM Hedw. Tr homomallum Br. E.—R. —Chailloné près Sées.. à T!. flexicaule Br. E.—A. G— Bords des chemins, vieilles _ souches, T. pallidum Hedw.—P. C. — Butte Chaumont, forêt de Perseignes an Buisson, etc. ve lophaceur Brid, si Viager, Le Perrou BARBULA Br. Eur. B. énijue BEC Le les murs, ,les rochers “ ux bords des sr A ‘bords dés éhémins, e _B, papillosa Wils, —R. — ‘sur les arbres ds camp e __ foire d'Alençon. B. fallax Hedw. — R : Alehgon. . vinealis Brid. Rouessi-Fontai REVUE BRYOLOGIQUE. “p, nooluta Hedw.— A. C.—Sur la terre, les murs, dans les endroits où on a fait le charbon. . B, squarrosa De se — R. — Bourg-le-Roi, Arçonnay. Hart Slérile. _ 42. B. cuneifolia Brid. ar — Assé-le-Boisne, dans le bonrg. _ 43. PB. muralis Hedw.— C. C. — Sur les murs, les rochers et les toits. 44. PB, subulata Hedw.—A. C. — Sur les arbres, dans les haies Rire et aux bords des chemins. _ 45. B. lævipila Brid. —C. — Sar les arbres. _ 46. B. ruralis Hedw.— C. C. — Sur la terre, les toits, les rochers et les arbres. 47. B. ruralis var. rupestris. — A, C.—Sur les murs. 48. B. ruralis var. ruraliformis Besch. — A. C. ne sur es murs, j B. Brebissoni Brid.—R.-Sur les pierres, au bord de la Sarthe, depuis St-Cénery jusqu’à St-Léonard. 8. unguiculata Hedw.—C.C.—Champs, bords deschemins. Aiençon , CINCLIDOTUS Pal. Beauv. À 51. C. fontinaloides Pal. B. — À. C. — Sur les rochers et les bois inondés. re GRIMMIA Ebr. . G. apocarpa Hedw. —C. C.—- Sur les rochers et les murs. . G. apocarpa var. gracilis.—A, C.—Sur les murs. . G. apocarpa var. rivularis. — A, G.—Bords des ruisseaux. . G.crinita Brid.—P. C.—St-Paterne, Le Chevain, Alençon- ” aux-Chatelets, Damien v. de G. orbiculuris B. E. — P. C, — Bourg-le-Roi, Lonrai, Le _ Chevain, Alençon, etc. . G. pulvinata Sm.—C. C.—Sur les murs, les rochers et _ les taits. G. pulvinata var, longipila —A. C.--Sur les murs. è . G. Schultsit Wils. — PC.— Alençon, St- -Cénery , St- __ Léonard, sur les rochers siliceux. Li 60. G. trichophylla Grév.—R. - La Moinerie près Alençon, EG: feucophiea Grév. —R.—St-Léonard- ns à RHACOMITRIUM Brid. È R. aciculare Brid, —R. — Les Gostés: près Alençon, St- # _ Cénery, La Ferrière-Béchet. _ 7. . R. heterostichum Brid.—P. C.—Hertré près Alençon, St- : . Cénery, ele À R. Var Brid. — R.— ra on et StLéonard- ‘ AH. ciliata Hedw.—C. G.—Sur es A à à do. H. ciliata var. leucophæa.—A. C.—Mèêmes stations, PTYCHOMITRIUM - Br. E. P. polyphyllum B. E.—R.— Maupertuis près Aienco La Carlière, route de Fresnay. ZYGODON Hook. et Tayl. 2: nus Brid.—C. _gté srile.—Fructifié au Moul 1- des-Vallées et au Bnhot près Sées. : ORTHOTRICHUM Hedw. O. Bruchii Wils. — P. C. — Bois de Chaumont, forêt de Perseigne., Nenilly-le-Bisson, etc. 0. crispum Hedw. - C.—Sur les arbres. O. crispulum B. E. —R. —Neuilly-le-Bisson, forêt de Per- _ seignes, sur les arbres. F O. phyllanthum B. E.-R.—Sées (Hommey). O. cupulatum Hoff.—R.—Essai et Sées, sur les murs 0. anomalum Hedw. — C.— Sur les murs, les rochers à la base des troncs d'arbres. O0. sazatile Wood.— A. C. — Sur les rochers siliceux. . O0. Sturmii H. et .—R. - ru sur les pierres au bord de la Sarthe. Sées. ©. obtusifolium Schra Le ER de — Macé scie (Hommey et ipse). ’ és ä O, fallax Sch.—P. C. —Alençon, sur I arb du Mans, de Fresnay el de Bretagne, etc. ke pumilum Sw.— P. CH - Alençon , Sur ts arbres _ différentes routes. 5 . O0. pumilum var. molle Vent —P:C— Alençon, arbres du champ de foire et des routes. . 0. tenellum Bruch.—R. Let les arbres du chaï P sis oire d'Alençon. Rire GT Sur REVUE BRYOLOGIQUE. _ ENCALYPTA Schr. 89. £. vulgaris Hedw.—C.—Sur les murs, les roches etaux : abords des chemins creux. 90. E. streptocarpa Hedw.—P,C.—Chaumiton, Sées.—Stérile. PHY SCOMITRIUM Brid. en piriforme Brid. — P. C. — Le Pont-du-Fresne, bois ; _ Hébert, Condé-sur-Sarthe. +92. P,éricetorum. B. E.—P, C.— Environs des Rabelais et du : Mostier, Hesloup. _ 93. P. fasciculare B. E.—P. C.— Alençon, Courteilles, etc, est arg. et siliceux. FUNARIA Schr. m F. hygrometrica Hedw. — C. C. __ Murs gt bords des Hheriue. = BRYUM É. 95. B. carneum L. — P. C. — Voschoune. Le Chevain, | Champfleur.—Terr. arg. 96. B. bimum Schr. — R. R, — Doucet près Sées. — Bois ou. ROMIdes 97. 2. erythrocarpum Schw. —R. — Sées (Hommey). . B. murale Wils.— P. C.— — Alençon, Valframbert, sur les murs. 99. «D: alpinum L.—P. C. —Vervaines près Alençon, La Fer- _ rière-Bochet. _B. cæspititium L. — C. C. — Sur les murs, les rochers et la terre dénudée. . . B. argenteum L.—C.—Murs, bords des chemins, coteaux pierreux. : 102. B. capillare L.—C. C.- Sur les rochers et les murs, sur _la terre, les arbres. : 03. B. roseum Schreb.—R, R.—Sées (Hommey). MNIUM L. . M DD datent Hedw. ae c. —Sur la terre et les roche _ ombragés. ; 105. M, undulatum Hedw. LC. . Lieux ombragés et humidéns 06. M. rostratum Schw. — P, C. — Le Pont- du-Fresne, les Aulnais, Cerisé. . hornum L. —C. — Bois ombragés, rochers bumid ë bord des ruisseaux. -R. R.—Sées (Homme). _C.— Alençon, St-Lé onard-des-Bois, : AULACOMNIUM sb. 110. À. palustre Schw.—A. C. --Marécages et tourbières. BARTRAMIA Hedw. LB. fontana Brid.—P. C. — Les Gastés près Alençon, st Léonard-des-Bois, etc. 112. B. pomiformis Hedw.—C. C.—Sur la terre et les fissures des rochers. 113. 2, pomiformis var. crispa.—-C.—Mèmes stations. ATRICHUM Pal. B. 114, À. Hoi Pal. B.—C. C, — Bords des chemins, bois k et murs. : POGONATUM Pal. B. 115. P, nanum Pal. B.— C. C.— Bruyères et bords des che- à mins. — Terr. silic. 116. P. aloïdes Pal. B. nes Bruyères et bords des chemins. — Terr. silic. 417. P. aloïdes var. defiuens Brid.— P. C, — Bois de l'Ile on Alençon. 118. P, urnigerum Ræbl. —P. se” Les Gastés près Alençon, Sées, POLYTRICHUM L 119. P, commune L. — G, — Tourbières, bois el bruyère ue marécageuses. 10 re Haute Hedw. — é cc — Bois, bruyères et bords 1 des chemins. . 421. P. piliferum Schr. — C. — Bruyères, rochers , . sablonneux. 4122. P. Juniperinum heu S C.— — Bruyères, bords des s che mins, murs. 153. P. strictum Menz.—R, R,—Sées (Hommey). - Li 2 CDPRYSOUM Monr. F 2h. D. flou Mob. h —Sées (Horamey). | BUXBAUMIA L. 1 1. B. cphyta Hall. À. R. Ses (Hommes). CRYPHÆA Morh. €. bone Mohr.—P. LE Chevain et Vetrièns _ près Alençon. NECKERA Hedw. 128. N. pumila Hedw.— R. -— Les Gastés près Alençon, St- __ Paterne, sur les arbres. Fe 29. _N. crispa Hedw. — P. C. — Fresnay-sur-Sarthe, Assé-le- Boisne, St-Léonard-des-Bois. 430. N. complanata B. E. — C, C. — Sur les arbres et les rochers, HOMALIA Br. FE, 431. A. trichomanoïdes B. E.— A, C.—Sur les vieilles souches, la La et les rochers. ‘ | LEUCODON Schw. 32 | L soinroïdes Schw. — Gi Stérile. ss - Fructifie à ncé Vo op Sées. ANTITRICHIA Brid. 133. A. curtipendula Brid. — P. C.— Les Gastés, Beauséjour apte Alençon, Neuilly, PTERYGOPHYLLUM Brid, 2. hé Brid,—P. Css - Forêts d'Écouves et de Persei- _gnes, aux —. des ruisseaux, | LESKEA Hedyr. 35 . sericea Fou A C. _ Sur les es. les murs 1 _ les rochers. polycarpa Ebr.— A. C. — A la base des troncs d’ar- br es et sur les rochers, dans les ne frais. ee | ANOMODON H. et ( A ‘viticulosus H. et T.—A. Gi -Sur es vieux murs, troncs Pacte Re PTEROGONTUN Sr este Bu Es — Fresnay-sur-Sarthe et St- à aire > La il tre ia) : REVUE BRYOLOGIQUE. ISOTHECIUM Brid. 1. myurum Brid. — C. — Au pied des arbres et sur les ue rochers. HYPNUM L. H. tamariscinum Hedw.—C.—Sur la terre et les rochers dans les bois humides. ds A. delicatulum L.—P.C.—Belle promenade près Alençon. . H. abietinum L.—P. C.— Belle promenade près Alen- ; con, Chaumiton. F H. lutescens Huds.—C.— Au bord des chemins, haies et. bois. + H. glareosum Br. — P. C. — La Sablière près Alençon, bois de Malèfre, Boitron où il fructifie. H. albicans Neck.—R.—Sées (Hommey). A. velutinum L.—C. — Sur la terre, les rochers, les ra- cines et les souches. H. rutabulum L. —C. C. — Sur la {erre, les pierres. les racines d'arbres. se H. populeum Hedw.— P. C.— Les Auinaies, Vervaines, la Fuie, etc. ue HA. plumosum Sw.—P. C.—Les Gastés près Alençon, SE Léonard-des-Bois. à de H. illecebrum Schw. — R. — Le Surtoit près Vingt. ; Hanaps. : H. myosuroides L.—A. C. — Sur les rochers, la terre et les racines d’arbres. . . H, striatum Schr.—C. C.—Sur la terre et les pierres. 2. piliferum Sch. — P. C. —- Bois Hébert, la Noë de Gesnes près Alençon. AH. prælongum L. — R. — Si-Barthélemy près Alençon, dans un chemin frais. H. Stokesii Turn.—A. C.—Dans les bois, les haies, au pied des arbres. H. flagellare Diks.—R. R.— Les Gastés près Alençon où il fructifie. _ s.—J'ai le premier trouvé cette Hidits fructifiée en Ness, 459. 160. 461. 462. . Æ. confertum Diks.—P. C. Les Chatelets, Ja Fuie près Alençon. : H. rusciforme Weis. — -C- — “Sur les pierres et les bois inondés. ÆH. alopecurum L. LP, € —bes Aulnaies, bois de Ma- _ lèfre.—Fructifie dans ces deux localités. A. denticulatum L.—P. C.—Les Gastés près Alençon. AH. sylvaticum L.—P, GPS les Aulni _ Vervaines, etc. 7 REVUE BRYOLOGIQUE. 463. A. undulatum L. —P.C.—La Verrerie-du-Gast, les Gastés. _ 164. A. serpens L. — C. C. — Sur la terre, les pierres, les racines d'arbres. 165. 1. irriguum Hook et Wils. — P.C.— La Fuie près Aiençon, Cuissai. 166. 2. riparium L. — À. C.— Sur les pierres et les bois pourris submergés. 167. A. stellatum Schr. — P. C. — Tanville , Bellevue près Alençon. 168. /1. stellatum var. protensum.—P. C.—Hauterive. 169. F1. aduncum Hedw.—P, C.—Sées. . 470. 1. fluitans L.—P. C.—Tanville, Doucet près Sées. 474. A. exannulatum Gumb.—R. R.—Doucet près Sées. 172. 1. commutatum Hedw.—P. C.— Bourg-le-Roi, St-Longis. 173. H. filicinum L.—A. C.—Sur la terre, les pierres et les = bois pourris au bord des ruisseaux. 174. A. rugosum Ehr.— R.— Fresnay-sur-Sarthe, Assé-le- = Boisne, Chaumiton.—Stérile. * 175. 1. cupressiforme L.— C. C. — Sur les arbres, les murs, les rochers ei les toits. 176. /1. cupressiforme var. mamillatum.— P. C. — Les Gastés _ près Alençon. : 177. A. arcuatumLind.—P.C.—_Carrière en face des Aulnaies. 178. H. molluscum Hedw. — À. €. — Stérile. — Fructifié au es bois de Malèfre. | FAR 179. A. cordifolium Hedw.—P. C. — Neuilly-le-Bisson près la __ gare, Vingt-Hanaps où il fructifie. : _ 480. /1. jiganteum Sch.—P. C.—Vingt-Hanaps.—Stérile. 181. 71. cuspidatum L.—C.—Prairies humides. : _ 182. /1. Schreberi Wild.—A. C.—Stérile. — Fructifié au bois de Chaumont. 183. H. purum L.—C. C.—Partout. 184. HA. pars Diks. —R, — Si-Léonard-des-Bois (Anju- ault). 485. 71. scorpioides L,—R.—Louzier, entre Assé et Fresnay- no sur-Sarthe. : | 186. /1. splendens Hedw.—C. C.—Bois et bruyères, _ 187. Æ. brevirostrum Ebr. —R.— Bois de Chaumont près Alençon. 188. 1. squarrosum L.—C. C.—Stérile.— Fructifié à Sées. _ 489. 71. triquetrum L.—-C. C.—Dans Jes haies et les bois. _ 490. A. loreum L.—P, G.—Les Gastés, St-Cénery. | SPPHAGNUM Dill, 0 acutifolium Ehr. —C.— Tourbières, bois et prés ma- Mn To or ee: : $: cuspidatum Ehr.—R.—Sées (Hommey). ; "493. S. intéraiediuns Hoffm.—R, che Vans do-Gau. 194. S. squarrosum Pers. —R.—-La Vérrerie-du-Gast. "198..5: da ve Sch.—R.— La Chapelle près Sées (Hommes et ipse). 196. S. subsecundum N. et H.—R.-Tanville. F 197. S. cymbifolium Ehr. - C. — Bois et prés marécageux, - tourbières. HÉPATIQUES. SARCOSCYPHUS Corda. S. emarginatus Boul.—P. C.—Vervaines près Alençon. PLAGIOCHILA Dum. P, spinulosa Dum.—R.—Les Gastés près Alençon.” P. Spinulosa ‘var. tridenticulata Hook. —R. — Les Gastés près Alençon. P. asplenioides Dum. — C. — Sur la terre et au pied des arbres, dans les née À les forêts. SCAPANIA Dum. S. ue Dum. — LE à — Les Gastés près Alençon, "Rage S. undulata var. minor Lamy. —P. C.— Forêt d'Écouves. S. nemorosa Dum.— P. C.— Le Buisson, Vervaines près Alençon. JUNGERMANNIA L. d: albicans L rh Sur la terre du bord des chemins e les rochers dans les bois. J. ventricosa Diks. — A. C. — Sur les rochers siliceux. J. ventricosa var. porphyloreuca Nees. — Les Gastés as Alençon. : J, ventricosa var. gemmipara, —A . Fe : attenuata Lindenb.—-P. C. —Les Gustés près Aenioe. A sinquedentata Thed.—P. C.—Les Gastés près Alençon icuspidata L. — E — Eu la se dens les endr: frais. tie ” a. .. SPHAGNOECETIS ; Nees. % “ s. communis Nees. —La Chapelle près £ Sées. | LOPHOCOLEA Du. CHILOSCYPHUS Corda. ed C: anis Corda.-P; C. L.—-Les Aulnaies près Alençon, bois argileux. CALYPOGEIA Raddi. 19. C. trichomanis Corda. — À. C. — Sur la terre, dans les sentiers des bois. 20. C. trichomantis var. fissa Radaï. PR près Alençon 21. C. trichomanis var. propagulifera. — À. C.— Mèmes sta- : lions Lee le te LEPIDOZIA Pts. 22. L. reptans Dam. æ AC — Sur les troncs pourris, ee So oner et Ja terre. | MASTIGOBRYUN Nees. ; Plata! Nees. — R. — - Forêts d'écouves et de Pe ac ar : L | TRICHOCOLEA Düts. 2. T. tomentella Dam. —P. C. — Les Gastés, Forêt 8 Per- seignes près La Fresnaye. © PTILIDIUM Nees. P. ‘ciliare Nees.— -R—Les Gastés pré Alençon, sur k _ rochers. | ir © RADULA Dum. > Re 26 R complunata Dum. << C.— Sur les troncs d'a arbres et re rochers. “ no. ee MADOTHE A . Dum. 1. M. nn. Dum.--P. C. — Les Aulnaies près Alençon, le Buisson, etc. 28. M platyphylla Dum. - . € POAERE à ‘serpyllifolia Li près Lis ANEURA Dum. 34. A. pinguis Dh — Forêt de P REVUE BRYOLOGIQUE. 3 Didymodon subalpinus (De Notaris) Dans le n° 2 de la Revue Bryologique de 1887, M. J. Cardot - à publié la description du Didymolon subalpinus (De Not.), découvert aa Righi par MM. Van den Broeck et Dens. Je suis allé le 14 août chercher cette mousse intéressante et j'ai été heureux de trouver des capsules de l’année dernière et de celte année, M. Limpricht, à qui j'ai envoyé des échantil- lons, a trouvé que le péristome est double, que par consé- _ quent il faut ranger cette mousse dans le genre Zygodon et Qu'elle est identique avec le Zygodon gracilis Wils., Musci brit. exs., n° 200: Z. viri- _ dissimus var. saxicola, Mol., Rav. Schliersee, p. 96 (1862) ; … Didymodon gracilis Schpr. in Molendo Unio itin. crypt. (1863); Leptodontium gracile De Not., Epil., p. 278 (1869) ; Zrichos- tomum gracile Mol., Bayerns Laubmoose, p. 75 (1873) ; Zygodon Nowellii Schpr., Syn. ed. 2 (1870). _ En effet, les exemplaires du Righi ne se distinguent que par la grandeur des exemplaires anglais qui se trouvent dans ma collection. La plante suisse est un peu plus robuste, les dents des feuilles sont plus grandes. D'ailleurs, la description de M. Cardot ne s’accorde pas à celle de De Notaris Epil. et aux recherches anatomiques que M. Lorentz à publiées dans le Fiora de 1869 et enfin, vu la description exacte de M. Cardot, il est impossible que la plante de MM. Van den Broeck et Dens diffère de la mienne. J, WEBER, Bibliographie. MuscOLOGIA GALLICA ; 6° livraison, p. 164-192 et pl. 43-59, prix 5 fr. — Cette livraison contient la fin du genre Ortho-. trichum par M. Venturi : O. nudum (riparium et Rudolphia- uum), Sardagnæ, urnigerum (Schubartianum, perforatum), Venturi, lejocarpum, Schawii, Lyelli, vladikavkanum, acu- _ Mminatum, speciosum, Killiasi, O. elegans, affine, fastigiatum, _ arcticum, microblephare, brevinerve, Biytti, Sommerfeltii, _Caucasicum, rivulare, Sprucei, Schimperi, pumilum, micro- Carpum, Braunii, stramineum (patens), alpestre, tenellum, Rogeri (ticinense, auridens, subalpinum), paliens, leucomi- _ trium, pulchellum, Winteri, diaphanum, obtusifolium, _ gymnostomum, De Lovnes.— Essai d'un Catalogue des Hépatiques de la Gironde et du Sud-Ouest. Extrait des actes de la Soc. Linnéenne _ de Bordeaux, 1887. Tirage à part de 49 p. +. = La flore hépaticologique de la Gironde était jusqu'ici très REVUR BRYOLOGIQUE. peu connue, quelques espèces seulement avaient été indi- quées dans divers ouvrages; les recherches de M. Deloynes en ont porté le nombre à 76. — Les localités sont indiquées avec beaucoup de soin, c’est un catalogue très bien fait. Citons les espèces les plus rares : Dour Southbya tophacea ; jungermannia obtusifolia , Schraderi, cordifolia, Wilsoniana, intermedia, connivens, dentata, Turneri, setacea ; Liochlæna Janceolata ; Mastigobryum trilobatum, Trichocolea tomentella; Madotheca platyphyl- loidea, Porella ; Pellia calycina ; Aneura pinguis, pinnatifida, palmata ; Fimbriaria flagrans ; Targionia bypophylla; Sphæ- rocarpus terrestris ; Riccia bifurca, sorocarpa, minima, Crys- tallina, natans. Ajoutons le Dilæna Lyellii trouvé aux envi- rons de Bordeaux par M. Merlet. Quant aux indications empruntées à l'ouvrage de Grateloup, quelques - unes paraissent fort douteuses. FH. _ J. Cannor. — Révision des Sphaignes de l'Amérique du Nord. — Société Bot. de Belgique, tome XXVI. Tirage à part de 23 pages, 1887. M. Cardot, qui s’est occupé plus spécialement des Sphai- nes, continue ses études sur les espèces de l'Amérique du Nord. Toutes les espèces européennes se retrouveni dans cette contrée, à Fexception du S. Angsiroemii ; la partie mé- ridionale possède plusieurs types qui n'existent pas en Europe et les espèces européennes y revêtent souvent des formes spéciales. — Les Sphaignes des Etats-Unis que l’on ne trouve _ pas en Europe sont : S. portoricense, S. Garberi, S. Fitzge- raldi, S. macrophyllum, $. floridanum. | © J. Carnot. — Contribution à la flore bryologique de Bel gique. — Soc. Bot. de Belgique, tome XXVI. Tirage à part de h p. 1887. C'est un catalogue des espèces les plus intéressantes que M. Cardot a récoltées aux environs de Spa en 1886. SCANDINAVIAN BIBLIOGRAPHY (continued). 67. Bencenen, S., Musci et Heputicæ Spitsbergenses (K. Sv. _ Vet. Akad° Handlingar, Band 43, n° 7, Stockholm, p. 403), _ See Rev. Bryol., 1877, p. 70-75. Ne 68. BERGGREN , S., Undersükning af mossfloran vid Disko- bugten och Auleitsivik fjorden à Grônland (Ibid., n° 8, 1875, D A6) 7 | * See Rev. Bryol., 4877, p. 69-70. HE 69. BERGGREN, S., Zn botanisk exkursion pi Nya Zeeland = (Bot. Notsr 1875, p. 102-110, in swedish). ; .. = The excursion described was made in the North Island _ 80 a. | REVUE BRYOLOGIQUE. with the Bay of Plenty as starting point, the phanerogams _ being treated in the first place. In moist and shaded ravines or in dense woods the most luxuriant moss-vegetalion was seen; amongst the mosses of such situation are mentioned Calomnium lætum, Hymenodon proliferus, species of cryp- _iopodiom and Symphyogyna. On moist vertical banks of earth there occurred Dumortiera hirsuta, many species of Hookeria, Symphyogyna, Lophocolea, Cyatophorum, Lepi- dozia, etc., on mouldering trunc species of Racopilum, Hypopterygiam, Omalia, Hypnum and Gottschea were thri- _ ving. Common are species of Isothecium, Plagiochila and Lejeunia. On trunes and branches species of Macromitrium, Frullania, Radula, Meteorium, Cyrtopus selosus, and Zoopsis argentea Were banging, the last species in many forms, each _ form having its proper region of distribution. On moist places _ near to the lake of Toupo species of Hypnum, Thuidium and Campylopus were the most common mosses. In higher pla- = teaus Polytricha, Tortulæ and some new hepatics occurred. _ At the limit of all vegetation in the high mountain Rua- paha mosses belonging to the genera Andreæa, Rhacomi- trium, Polytrichum, Leptotrichum, Distichium, Conostomum, Gymnomitrium and Jungermannia were gathered, here those occurring in similar situations in Europe. (To be continued.) W. ARNELL. F5 4 Nouvelles. La Société Botanique de France tiendra à Paris, le 45 oc- ee _tobre et jours suivants, une session cryptogamique, plus _ particulièrement mycologique. Alexandre Pérard, né à Aïraines (Pas-de-Calais), en 1835, est décédé à Montluçon, le 16 juin. Lorsqu'il eut terminé ses études au lycée de Moulins, il dut abandonner la carrière de l’enseignement qa’il voulait prendre pour entrer dans la _ banque, muis il ne cessa de consacrer à l’étude de l’histoire naturelle tout le temps dont il pouvait disposer. Plus tard, là maladie le força à quitter la banque, et il fut nommé pro- fesseur au lycée de Montluçon. Il préparait depuis longtemps une flore du Bourdonnais, et il avait publié divers mémoires sur les phanérogames et les cryptogames de cette contrée. * Le D° G. Winter, auteur de plusieurs publications myco- _ logiques et rédacteur de l’Hedwigia, est décédé le 17 août. Un botaniste belge très connu, Louis Piré, est décédé le _ 46 juillet; nous donnerons une notice biographique dans le _ prochain numéro. apr Po 6 PS DA —. 1887 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 6. Études sur le péristome (6° article). Pariserr. — Nouvelles contributions à la flore bryologique de la Grèce. KiNDBERG. — Bibliographie. Carpor, Husnor.— Nouvelles. — Table des matières. Etudes sur le péristome. Ge Article. Le Péristome interne : son type général. Les différences les plus ‘essentielles entre les mousses dépendent, à mon avis, de la structure du péristome externe, qui, dans un petit nombre de familles (Nématodontées) se compose de filaments continus sans articulations tranver- sales, et dans le plus grand nombre (Arthrodontées), de dents articulées; ces dents elles mêmes présentent tantôt une double rangée de plaques à l'extérieur avec une simple rangée à l’intérieur (Diplolépidées), et lantôt, au contraire, une seule rangée de plaques dorsales avec une double rangée de plaques ventrales (Aplolépidées). : Le péristome interne ne s’observe jamais dans les Aplolé- _ pidées; il se montre au contraire dans presque loutes les familles de Diplolépidées, quoiqu'il manque assez souvent dans certains genres ou dans certaines familles. Dans presque _ toute l’étendue de ce groupe il est construit sur un type très constant, que l’on retrouve sans changemeuts notables, dans le plus grand nombre des genres, chez les Pleurocarpes aussi bien que chez les Acrocarpes ; les éléments de ce type peuvent, il est vrai, s’amoindrir progressivement, jusqu’à _ disparaître à la fin dans certaines espèces, mais ils conser- vent toujours entre eux les mêmes rapports; plus rarement, _ dans des familles assez restreintes (Fontinalacées, Timmiées, _ Cinclindiées), cette structure se modifie de manière à déter- +. | REVUE BRYOLOGIQUE. _ miner des formes en apparence assez diverses, mais qui ne supposent, en réalité, qu’une légère déviation du type _ général; c'est seulement dans les Funariacées qu’on trouve une disposition vraiment distincte, quoique avec des éléments toujours semblables. Quant aux Encalyptées et aux Buxbau- miacées, elles représentent probablement un stade primitif, dans lequel le péristome des Arthrodontées n’avait pas encore atteint les formes déterminées et précises qui devaient plus tard devenir normales. Le péristome intérieur se compose, comme l'extérieur, de deux lames membraneuses, ou, en d’autres termes, de deux couches de plaques; mais ces plaques sont, en général, moins épaisses, plus molles, difficiles à séparer, el souvent difficiles à bien distinguer ; cependant, dans beaucoup d’espèces, les lignes qui les limitent, forment deux réseaux bien visibles. _ Les plaques qui sont placées sur la face dorsale, du côté du _ péristome externe, correspondent aux plaques ventrales des _ dents; elles sont en même nombre et placées exactement en _ face; il y a ainsi à chaque degré de la hauteur du péristome interne, un cercle de 16 plaques, qui appartient, dans l’ori- gine, à la même couche de cellules que les plaques ventrales du péristome extérieur ; elles représentent les cloisons verti- cales intérieures de ces cellules, dont les plaques ventrales des dents sont les cloisons extérieures, et dont les cloisons horizontales sont représentées par les lamelles saillantes aux articulations ; dans certaines espèces (1), ces lamelles des _ dents demeurent adhérentes au péristome intérieur, et les _ cellules primitives restent ainsi entières, excepté sur leurs _ faces latérales, où les cloisons ne s’épaississent que très rarement. La membrane périsitomiale interne, qui demeure _ ordinairemeni indivise dans sa partie inférieure, montre ainsi __ un réseau dorsal formé de 16 lignes verticales équidistantes, et d’un grand nombre de lignes horizontales, parallèles et généralement lrès rapprochées les unes des autres, qui des- _sinent des rectangles très allongés dans le sens transversal et très étroits dans le sens de la hauteur. Ce réseau dorsal _ est donc toujours constitué de la même manière et d’une _ manière très simple; la couche ventrale, qui adhère inti- _ mement à cette lame dorsale, et que l’on aperçoit par trans- _ parence, présente un réseau plus compliqué, plus irrégulier et plus variable ; c’est principalement de ses variations que _ résultent les différentes formes du péristome interne. = Le type que l’on rencontre le plus communément est celui que l’on observe dans les genres Mnium, Bryum, Hypnum, et _ dans les nombreuses familles qu'on peut leur rattacher. Prenons pour exemple le Mniam orthorrynchum, où les re Études sur le péristome, 4° article. Bryacées. LES Hit REVUE BRYOLOGIQUE. 83 deux réseaux sont faciles à distinguer. Si l’on examine, même à un grossissement médiocre, la membrane du péristome interne dans cette espèce, on aperçoit d’abord les 16 plis carénés, aliernes avec les dents, marqués chacun d'une ligne médiane verticale qui correspond exactement au milieu | de l'intervalle de deux dents contigües, puis on distingue bien nettement les divisions de la lame ventrale, dont les lignes de séparation sont épaisses et dessinent un réseau assez irrégulier. Les mailles de ce réseau ont à peu près la forme de trapèzes, plus allongés dans le sens vertical que dans le sens horizontal. Ces trapèzes forment dans l’inter- valle de deux carènes, c’est-à-dire dans l’in‘fervalle corres- pondan à chaque dent, trois, ou quelquefois quatre rangées verticales opposées à la dent ; en outre, de chaque côté, il existe une autre rangée qui appartient en partie à l'un des intervalles et en partie à l'intervalle voisin ; les trapèzes qui la composent paraissent coupés par la ligne carénale en deux parties plus ou moins inégales. La ligne carénale, en effet, n'appartient pas à cette lame ventrale; elle appartient à la lame dorsale ; elle représente exactement la ligne de démarcation des cellules qui composaient la couche com- mune aux deux péristomes. De cette carène partent de cha- que côtè des lignes horizontales bien parallèles qui partagent la lame dorsale dans toute sa largeur en rectangles étroits et allongés, Ces rectangles sont exactement en même nombre que les plaques ventrales des dents, etils ont aussi la même hauteur; mais ici, comme il arrive fréquemment dans les Bryacées et dans les Hypnacées, ils sont un peu plus longs. Ordinairement, en effet, la cloison cellulaire qui forme cha- que plaque ventrale de la dent ne s’épaissit et ne persiste que dans une portion de sa largeur, de telle sorte qu’elle est dé- passée de chaque côté par les plaques dorsales, et souvent aussi les dents sont séparées les unes des autres par un cer- tain intervalle. Les rectangles du péristome interne se pro- longent au contraire jusqu’à la ligne carénale, alternant sur cette ligne avec les rectangles de l'intervalle voisin. Les lignes qui les limitent sont en général moins épaisses que celles de la lame ventrale, et dans certaines espèces elles sont difii- ciles à apercevoir ; mais ici elles sont bien nettement tracées. On voit aisément par transparence comment elles coupent les trapèzes du réseau ventral: chacun de ces trapèzes est ainsi traversé par trois ou quatre de ces lignes horizontales. C’est là ce que l’on peut observer dans la moilié inférieure du péristome interne. Si maintenant l’on examine ia moitié supérieure, on voit que les trois rangées de trapèzes opposées _ à chaque dent se rétrécissent peu à peu, ei bientôt se séparent les unes des autres pour constituer chacune un des _ cils, tandis que la rangée placée sur la carène s’élargit au 84 REVUE BRYOLYGIQUE. contraire pour former les processus alternes aux dents. Dans les Mnium, comme dans la plupart des Bryacées, ces proces- _ sus sont percés de larges trous sur leur ligne médiane : ces _ sortes de fenêtres, et les lignes de séparation des plaques où elles se produisent sont une dépendance de la lame ventrale, * de même aussi que les articulations noduleuses des cils ; les lignes de la lame dorsale, beaucoup plus rapprochées les unes des autres, deviennent ici peu visibles ; on peut cepen- dant de temps en temps les apercevoir avec un peu d’atten- tion, au moins sur les processus : on compte alors deux où trois de ces lignes plus ténues entre deux articulations de la lame ventrale. La partie supérieure du péristome interne, constituée par les processus el les cils, a donc au fond la même structure et la même origine que sa partie inférieure : toute la diffé- rence, c’est que l’épaississement, au lieu de se produire, comme dans le bas, sur tonte l’étendue de la membrane, s’est produit ici seulement sur la partie médiane des quatre ou _ cinq rangées de trapèzes dont la lame ventrale se compose : les trois ou quatre rangées de trapèzes opposés aux dents qui étaient devenues déjà progressivement moins larges, ne se sont épaissies que sur une zône étroite vers leur milieu, et le reste s’est résorbé : de là sont résultées ces lanières filiformes que l’on appelle les cils ; la rangée alterne avec les _ denis, qui chevauche sur la ligne carénale, élait au contraire _ devenue plus large à mesure que les autres se rétrécissaient, _et elle a conservé en grande partie cette largeur en formant ce _ qu'on appelle le processus ; elle s’est pourtant aussi découpée sur son contour, surtout vers le sommet ; en d’autres termes, _ l'épaississement a manqué sur une partie de ce contour: ila manqué aussi sur une portion de la surface médiane , déterminant ces ouvertures arrondies ou oblongues, ces sor- _tes de fenêtres que l’on voit entre les articulations. Il arrive _ même quelquefois que des ouvertures de ce genre, dues à un _ défaut d’épaississement, se rencontrent dans la membrane _basilaire : on en observe constamment, par exemple, dans le . Moium cuspidatum. Ce défaut d’épaississement porte ordinai- rement à la fois sur les deux couches du péristome:; il yades cas pourtant où il n’atteint que l’une des deux, et c’est alors la couche ventrale qui manque, la couche dorsale se conti- nuant régulièrement dans toute son étenduc : j'ai observé ce fait dans le Mnium rostratum. Dans les Eubryum et dans un certain nombre d’hypna- _cées, les articulations des cils se prolongent en avant par des appendices filiformes souvent assez allongés. Ces appendices partent toujours des articulations de la lame ventrale, et ils paraissent 4 agen ua reste de cloison analogue à celui qui constitue les lamelles ventrales des dents exérieures, La REVUE BRYOLOGIQUE, . lame ventrale du péristome interne est constituée, en eflet, par des cloisons extérieures d’une seconde couche de cellu- les, placée au-dessous de celle qui est commune aux deux péristomes, les cloisons intérieures de cette seconde couche ou bien sont résorbées, ou bien demeurent adhérentes à la columelle, Mais on comprend que ses cloisons horizon- lales peuvent persister en partie, comme cela a lieu pour le péristome externe ; et, en effet, chez les Mnium, en particu- lier, on voit souvent le réseau de la lame ventrale se relever en trabécules plus ou moins saillantes. Les appendices des cils représentent quelques-unes de ces cloisons horizontales, épaissies sur une plus grande longueur, et devenues très étroites comme les cils eux-mêmes; j'ai même vu quelque- fois dans certaines espèces les appendices d’un eil perpendi- culaires à sa direction verticale se prolonger à leur extrémité par un petit coude redevenu parallèle à celle direction, ce _ qui semblerait représenter un vestige d’une cloison opposée à celles qui forment le cil. Si mainteaant nous revenons au Mnium orthorrhynchum, _etsi, au lieu de considérer le péristome interne vu de face, nous examinons une coupe transversale de la capsule en- core jeune, un peu au-dessus de l’origine des deux péristo- mes, nous les voyons se dessiner, non pas comme deux cercles concentriques et continus, mais comme une série de 16 ca- vités closes en forme de demi-cylindres aplatis, séparés les uns des aulres par des carènes aigües. Les 16 denis, en effet, sont bien placées sur la circonférence d’un cercle extérieur, à une certaine distance les unes des autres ; mais la mem- _ brane interne forme en face de chacune de ces dents un are de cercle un peu aplati, qui se termine de chaque côté à la ligne carénale, et entoure ainsi la dent, cette ligne venant se” placer à peu près sur la circonférence du péristome externe. Dans l'intérieur de ces cavités on voit les lamelles ventrales des dents s’avancer horizontalement, en forme de plaques semi-elliptiques, sans arriver pourtant à toucher la membrane qui les entoure : entre elles et cette membrane il y a toujours un intervalle, plus ou moins grand, suivant les espèces, et qui ne devient nul que dans le cas où les deux péristomes sont adhérents, Nous avons donc ici sous les yeux les 16 ran- ‘ gées de cellules primitives dont les deux péristomes se sont formés: mais, par suite de l’épaississement inégal de leurs _ divers éléments, les deux systèmes de plaques qui en sont _nés ont cessé d’adhérer entre eux et sont devenus libres. = Cette structure du périsiome interne esi essentiellement la _ même dans toutes les familles qui composent l'ordre si vaste des Hypnobryacées, en comprenant sous ce nom ioules les é Bryucées de Schimper, et à peu près toutes les Pleurocarpes qui ne diffèrent en rien sous ce rapport des acrocarpes. C'est : A HR REVUE BRYOLOGIQUE. même une chose étonnante que de voir combien la structure _ d’une hypnacée est rigoureusement semblable en ce point à _celle d’un Mninm. Que l’on examine, par exemple, le péris- _ tome interne de l’Eurhynchium striatum ou de l'Eurhynchium meridionale, on y retrouvera exactement les mêmes rangées de trapèzes sur la lame ventrale, les mêmes rectangles allon- gés de la lame dorsale, correspondant aux plaques ventrales des dents, la même disposition des carènes, des processus et des cils : les dents extérieures sont d’ailleurs construites absolument de la même manière, avec une double rangée de plaques dorsales minces, et une rangée unique de plaques ventrales épaisses, munies de lamelles semielliptiques. Que l’on prenne indifféremment une autre espèce d'Eurhynchium, ou bien une espèce de Brachythecium, d’Amblystegium, d’Hypnum, on retrouvera toujours les mêmes éléments, de forme semblable, et semblablement disposés. Et même dans les autres tribus qu'on a distinguées parmi les Pleurocarpes, dans ies Leskeacées, dans les Neckeracées, dans les Hooke- riacées, il y a des genres qui offrent encore exactement la même structure : le péristome d’un Thuidium ne diffère pas de celui d’un Eurhynchium, et celui d’une Homalia en diffère à peine, en ce que les cils sont un peu moius développés. En étudiant les genres exotiques qui semblent au premier abord les plus éloignés, commele genre Hypopterygium, on est surpris de retrouver, jusque dans les plus petits détails, les deux péristomes d’un Hypnum. Cette ressemblance si parfaite d'organismes d’ailleurs très _ complexes, paraît manifestement indiquer une parenté origi- nelle de toutes ces familles. Si le péristome des Hypnacées s’était organisé par degrés, indépendamment de celui des Bryacées, on ne comprendrait _ pas comment ces deux développements, partant d'origines distinctes et marchant séparément, auraient pu aboutir à des formes presque identiques ; pour le péristome :interne _ surtout, dont les élements sont moins réguliers et plus iné- _ gaux, cette uniformité dans l'inégalité même des parties de __ses deux réseaux, dans Ja disposition des processus et des _ cils, cette constance des plus petits détails, ne peut s’ex- _ pliquer qu’en supposant à ces deux séries de mousses une souche commune; et celte souche a dû être indépendante _ d’assez bonne heure de celles des autres ordres, particuliè- _ ment de celle des Aplolépidées, où les éléments du péristome sont disposés dans un ordre inverse et affectant de tout autres _ formes. On voit, il est vrai, dans plusieurs genres appartenant à ces _ mêmes familles, les éléments de celte structure s’amoindrir _ Ou disparaître en partie, quelquefois même totalement. Le _ Leucodon sciuroïdes et le Leptodon Smithïii, n’ont que le REVUE BRYOLOGIQUE. 87 péristone extérieur ; les genres Anacolia et Bartramidula sont absolument gymnostomes. Les Cladodium et les Webera, parmi les acrocarpes, les Neckera et les Anomodon, parmi les pleurocarpes, présentent tous les degrés de l’amoindrisse- ment du péristome interne. Mais, tout en s’amoindrissani ainsi progressivement, les éléments de ce type conservent toujours, tant qu'on peut les apercevoir, la même situation, les mêmes rapports entre eux, les mêmes formes essentielles. Cette diminution se produit, d’ailleurs, d’une manière analogue dans toutes ces familles, chez celles qui diffèrent le plus par leur système végétatif; et ainsi elle devient elle-même une preuve de leur affinité. Les appendices des cils semblent disparaitre les premiers : parmi les acrocarpes, ils semblent propres aux deux genres Bryum et Leptobryum ; c'est même un fait remarquable que les Webera, si voisins d’ailleurs des Bryum et dont les cap- sules ont si souvent le même aspect, aient toujours leurs cils dépourvus d’appendices. Parmi les pleurocarpes, au con- traire, les espèces où l’on observe ces appendices des cils, semblent disséminées indifféremment dans les principaux genres. ; | Un autre amoindrissement assez fréquent, consiste dans la diminution du nombre des cils: on n’en trouve plus qu'un ou deux dans certaines espèces et le nombre des rangées de trapères tend à diminuer en même temps. A un degré infé- rieur, les cils s’oblitèrent et disparaissent, et souvent la membrane basilaire diminue en même temps de hauteur; les processus deviennent alors ordinairement plus étroits, souvent entiers : les Neckera, les Cylindrothecium et beau- coup d’autres pleurocarpes, le Webera acuminata parmi les Bryacées, en offrent des exemples. Dans les Bartramiées, au contraire, en même temps que les cils tendent à disparaître, “ _ les processus s’élargissent et tendent à se partager jusqu’à leur base en deux moitiés, qui deviennent souvent indépen- dantes. Parmi les pleurocarpes, le genre Climacium nous offre l’exemple le plus parfait de cette division des processus: On croirait voir 32 dents intérieures placées par paires entre les dents externes; mais, au fond, la structure est la même. : Là, comme dans les Bartramia, la membrane basilaire pré- sente toujours ses deux mêmes réseaux, tels que nous les avons décrits dans les Mnium, et sur chacune de ces deux moitiés de processus, l’on distingue toujours d’abord les lignes transversales des articulations ventrales, plus épaisses, _ plus saillantes et plus éloignées les unes des autres, et,entre elles, d’autres lignes parallèles, plus rapprochées et plus _ fines, qui sont celles du réseau dorsal, et qui correspondent _ aux articulations ventrales du péristome extérieur. uvs : Fm e REVUE BRYOLOGIQUE. donc ancune différence essentielle entre cette structure et celles des autres hypnacées. En général, dans ces formes amoindries comme dans les _ formes normales, la stucture du péristome a toujours la même origine et le même type primitif: les différences tiennent à ce _ que les éléments de ce type, quoique tous présents dans la capsule jeune, disparaissent souvent en partie avant la ma- _ turité du fruit. Le réseau du péristome interne, ses processus et ses cils _ résullent du dépôt d’une matière accessoire, plus épaisse et plus solide, sur les cloisons contigües et soudées entre elles, _ de deux couches de cellules, dont l’une appartient par ses _ cloisons opposées au péristome externe et l’autre au tissu de la colamelle. Avant cet épaissississement, le réseau formé par _ces cloisons est très mince, très ténu, hyalin, difficile à dis- _ tinguer des tissus voisins. Tantôt l’épaississement porte éga- lement sur tous les éléments du réseau primitif; c’est ce qui a lieu pour la membrane basilaire dans les genre Mnium, - Brym, Hypnum; tantôt il se produit seulement sur des points _ déterminés et limités de ce réseau. Les processus et les cils résultent de ce second mode de développement : là, en etfet, l’épaississement a porté seulement sur la partie médiane de chaque rangée de cellules trapézoïdes : les points par où ces cellules adhéraient latéralement les unes aux autres n’ont pas été épaissis et se sont résorbés ; il s’est formé aiasi des la- _ nières indépendantes; dans les cils, l’épaississement ne se _ produit que sur une portion très étroite de la largeur des _ cellules. Il est maintenant facile de concevoir que dans d’autres genres l’épaississement a pu être limité à une partie plus res- _ treinte, et quelquefois beaucoup plus petite, du réseau pri- _ mitif. Dans beaucoup d'espèces, les rangées placées sur la _ ligne carénale, qui constituent les processus, se sont seules _ épaissies, tandis que les rangées opposées aux dents ne __ laissent pas de traces, et de là l'absence des cils; souvent, dans ce cas, la rangée carénale elle-même ne s’épaisissait que sur une Zzône étroite; les processus devenaient alors _ linéaires ou même filiformes ; enfin, à un degré inférieur, l’épaisississement de la membrane basilaire elle-même ne portait plus que sur une petite hauteur à lu base : c’est ce qui arrive, par exemple, dans les Neckera. re En observant de jeunes capsules, on parvient quelquefoi à apercevoir cette couche primitive de cellules à réseau mince et continu, dans laquelle s'opère le dépôt de la matière épais- _sissante, et l’on peut alors distinguer les points où ce dépôt commence à se produire; plus rarement, on retrouve dans la capsule müûre quelques vestiges de cette membrane hyaline sh Fagacg. ; REVUE BRYOLOGIQUE. Les choses se passent au fond de la même manière pour le péristome externe : là aussi ce sont deux couches de cloisons cellulaires d’abord très minces qui s’épaississent progressive - ment pour former les dents. L'épaisississement porte ordi- nairement ici sur toute l’étendue de ces cloisons, excepté sur les bords latéraux aux points où les dents se séparent lesunes des autres : pour qu’en effet deux dents contiguës deviennent indépendantes, il faut bien qu’une petite portion longitudinale du tissu où elles prennent naissance se résorbe entre elles; cette zône, non épaissie, a souvent même une certaine lar- geur, puisque les dents laissent souvent entre elles des vides assez notables. Il n’est pas rare, dans ce cas, que l’on puisse : apercevoir cette portion du bord de la dent qui ne s’est pas épaissie, sous la forme d’une membrane hyaline et très ténue : les traces de ce tissu sont assez visibles, par exemple, dans le Timmia. Assez fréquemment il arrivé que les plaques dorsales se sont épaissies sur une plus grande largeur que les plaques ventrales, et alors elles dessinent une véritable marge, plus ou moins transparente : dans l’Hylocomium tri- quetram, par exemple, les plaques dorsales dépassent ainsi très largement les plaques ventrales. Assez souvent aussi cerlaines parties du milieu même des dents ne s'épaississent pas et disparaissent; de là résultent ces fentes ou ces trous plus ou moins étendus dont elles sont percées dans ceriaines espèces, tantôt disposés régulièrement et d'une manière constante, tantôt irréguliers ou accidentels. Mais c’est surtout dans les Aplolépidées que les dents sont souvent ainsi divi- sées en branches régulières, et quelquefois découpées en un grillage élégant. Enfin, les dents elles-mêmes peuvent ne se développer que sur une partie de la hauteur du tissu où elles prennent naissance, el qui adhère primitivement au péris- tome interne : c’est ce qui arrive, par exemple, dans les” Meesea. _ En tenant comple de ce mode de formation des deux péris- tomes, il est facile de s’expliquer tous les amoindrissements du type primitif que l’on observe dans certains genres d'Hÿp- . nobryacées. Là même, en effet, où certains éléments de la structure normale semblent disparaître, la forme et la situa- tion de ceux qui persistent, demeurent exactement les mêmes, et surtout on peut constater que les éléments qui manquent “ dans le fruit mûr, existent cependant dans la capsule plus jeune, ou du moins les tissus dont ils devaient se former se montrent à la même place, de telle sorte que leur absence n’est due qu’à un défaut d’épaississement de cermines por- tions de ces tissus, c’est-à-dire à un arrêt de développement. Ces formes imparfaites peuvent donc être considérées comme dérivées des formes plus parfaites que l’on observe _ dans les mêmes familles, et toutes ces familles elles-mêmes REVUE BRYOLOGIQUE. 90. doivent probablement s'être détachées d'une souche com- : _ mune, qui présentait déjà ce type normal du péristome, tel _ qu'il s’est conservé si durable, avec des détails si précis et si constants, dans toute l’étendue du groupe. On peut donc supposer, avec beaucoup de vraisemblance, que ce type du péristome hypnobryacé s’est organisé dans des âges très anciens, antérieurement même à l’époque où les pleurocarpes se sont séparées des bryacées acrocarpes. Ce n’est, en effet, qu'après cette séparation, que chacun de ces deux groupes a pu se diversifier pour produire d’un côté les formes de péristome moins complexes ou plus modifiées que l’on observe dans quelques-uns de leurs genres, et pour donner naissance en même temps aux modifications si mul- tiples et si variées du système végétatif qui distinguent les nombreuses familles de ces deux séries de mousses. Il nous restera maintenant, après avoir caractérisé ce type _ primitif, à monirer comment il a pu, sans déviations consi- _ dérables, donner naissance aux formes en apparence assez _ éloignées que l’on remarque dans certaines familles, Nous _arriverons ensuite au type spéciàl des Funariacées. PHILIBERT. Nouvelles contributions à la Flore bryologique de la Grèce. Je viens de recevoir de M. le D' Th. de Heldreich les espèces suivantes non indiquées dans mon dernier article : Hypnum commutatum Hedw., H. falcatum Brid., H. cu- pressiforme L., Anomodon viticulosus H. T., Bryum capillare L., B, pallescens Schleich., B. atropurpureum W. M., We- bera carnea B. S., W. cruda B. S., W. albicans B. S., Mnium stellare Reich., M. undulatum L., Distichiom capilla- ceum B. E., Dicranella varia Sch., Grimmia commutata Hüb., Barbula tortuosa W. M., B. intermedia Sch., Eucladium verticillatum B.E., Pottia Starkei C. Müll., P. minutula B. E. Plusieurs de ces échantillons ont été récoltés par le D” _ Aphentules. —Le nombre des espèces atteint actuellement 73. : de profite de l’occasion pour corriger deux fautes typogra- _ phiques dans le n° 4, p. 53 et 54 : _ Neckera planata pour NW. pennata; fons Kephalovupi pour Kephalovrysi. Le ee _ Linkoeping (Suède), 15 oct. 1887. do. » N. C. KiINDBERG, Sn | Bibliographie. Le. Rasenonsrs Arypiogamen Flora. — Die Laubmoose von CYR K. Gusrav LimpricuT. — 6. Lieferung, 1887. Preis : 2 Mark 40 PF. (3 france). Cette livraison se compose des pages 321 à 384 et des figures 115 à 124. Elle contient la description des Dicranella rufescens, humilis, varia, subulata, curvata, cerviculata, heteromalla. — Dicranum fulvellum, falcatum, Blyttii, Star- kei, spurium, Bergeri, undulatum, Bonjeani, majus, scopa- rium, neglectum, Mübhlenbeckii, congestum, fuscescens, Sendtneri, elongatum, gronlandicum, montanum, flagellare, strictum, scottianum, fulvum, viride, longifolium, Sauteri, albicans, — Campylopus Schimperi, Schwartzii. | 7. Lieferung, 1887.— Pages 385-448, fig. 125-143. — Con- tient : Campylopus subulatus, adustus, turfaceus, flexuosus, fragilis, Mildei, atrovirens, polytrichoides, brevipilus. — Dicranodontium longirostre, aristatum, circinatum, — Metz- leria alpina, — Trematodon ambiguus, brevicollis. — Leu- cobryum glaucum. — Fissidens rivularis, bryoides, incurvus, tamarindifolius, Bambergeri, pusillus, crassipes, Mildeanus, rufulus, Arnoldi, exilis, osmundoides. REVUE BRYOLOGIQUE. A. Bortini. — Muscinee dell’ isola del Giglio (Nuovo Gior- vale Botanico Italiano, vol. XIX, p. 265-275. L'auteur indique dans cette île 73 mousses et 14 hépa- tiques, avec les localités où elles ont été récoltées. Quelques espèces sont accompagnées de notes. W. H. PraRsoN. — Hepaticæ Anysnanæ sive Hepaticarum in regione capensi « Knysna » Africæ australis a fabro ferrario Hans Iversen lectarum Recensio(Christiania Videnskabs-Selskabs Fordhandlinger, 1887, n° 9. Tirage à part de 16 p. et 6 pl. Cette collection se compose de 17 hépatiques, dont 5 nou- velles décrites avec beaucoup de détails : Lejeunea pluripli- cata, Cephalozia Kiæri, C. denudata var. africana, Leioscy- phus Iverseni, Tylimanthus africanus. — 8 espèces sont figurées dans les 6 planches dessinées par l’auteur et litho- gra phiées avec soin. Ourvrer pu Nopay. — Notice bryologique sur les environs de 6 p. ds Les Mic récoltées par l’anteur dans un rayon de8à 10 kil., sont classées d’après leurs stations. +1 © Kanz Muiser. — Sphagnorum novorum descriptio. Flora, 4887, n°° 26 et 27 ; tirage à part, 20 p. de Hi + Dans un avant-propos de 4 pages, écrit en allemand, - l’auteur expose ses opinions personnelles sur le genre de Nice (Revue de botanique, tome VI, 1887. Tirage à parl sh _ REVUE BRYOLOGIQUE. Sphagnum. Contrairement aux idées acceptées maintenant par la plupart des sphagnologues, l’illustre bryologue de Halle soutient que les Sphaignes sont soumises, au même degré que les mousses et les autres végétaux, aux lois de la distribution géographique, et que, par conséquent, les formes exotiques et surtout tropicales que l’on rattache à nos espèces européennes, sont en réalité des espèces bien dis- tincies. — Il recommmande de tenir compte de tous les Caractères, car même la direction el la forme des rameaux peuvent fournir des notes suffisantes pour distinguer une _ espèce d’une autre; ainsi, par exemple, le S. molluscoides C. Müll. (S. Mülleri Seb.) se distingue déjà suffisamment par ses rameaux pendanlis, du $. molle Sulliv., qui a les rameaux _ dressés. On comprend que, d’après ces principes, le nombre _des espèces admises par l’auteur soit considérable : il se _ monte en effet à environ 120 espèces, tant exotiques qu’eu- ropéennes. | _ Les espèces nouvelles décrites dans ce travail, toutes exo- tiques, sont au nombre de 30, qui se répartissent en 7 _ sections, de la manière suivante : 4. Platysphagnum (Sphagna eymbifolia }, 8 espèces. — 2. C'omatosphagnum (Sph. subsecunda), 4 espèces. — 3, Acis- phagnum (Sph. cuspidata ), 3 espèces, — 4. Malacosphagnum _ (Spb. rigida), 7 espèces. — 5. Pycnosphagnum (Sph. acuti- _ folia), 2 espèces. — 6, Acrosphagnum (Sph. mucronata), 3 espèces, — 7. Acocosphagnum (Sph. sericea), 1 espèce. se Les deux dernières sections sout exclusivement tropicales. . L’anteur admet de plus deux autres sections, qui ne sont pas représentées dans ce mémoire : la section Anacamptosphagnum fondée par lui-même pour le S. squarrosum, et la section Isocladus créée par M. Lindberg pour le S macrophyllum, de l’Amérique du Nord. : _ Les descriplions des espèces sont écrites en latin. La pré- sence ou l'absence de fibres dans les cellules hyalines des feuilles caulinaires, y est encore considérée comme un ca- ractère spécifique; par contre, il n’y est pas fait mention des caractères fournis par la coupe transversale des feuilles raméales. : 3 CARDÜT. Karz MuLLer. — Erpodiaceæ quatuor novcæ. — Flora, 1887, 28, tirage à part 5 pages. he Freins _ La petite famille si naturelle des Erpodiacées comprend seulement 3 genres : £rpodium Brid., Aulacopilum Wils., et Venturiella C. Müll. Toutes les espèces, au nombre d’une vingtaine environ, sont tropicales ou subtropicales. Les 4 es- pèces nouvelles décrites dans ce mémoire sont : Aulacopilum Balansæ, du Paraguay (Balansa, n° 3643) ; Erpodium Tricher- REVUE BRYOLOGIQUE. Ré podium) Hodgkinsontæ, d'Australie (mrss Hodgkinson); £rpo- dium (Leptangium) Balansæ, du Paraguay (Balansa, n°° 3645 et 3645 a.); Erpodium (Leptanqium) Schimperi. d'Abyssinie (W. Schimper), J. CARDOT. Karz Muicer. — Reitrôge zur Bryologie Nord-Amerika’s. (Flora, 1887, n° 14, p. 219 à 225). Description de 12 espèces nouvelles : Andrecæa parvifolia, Bryum (Eubryum) stenotrichum, B. (Eubr.) acutiusculum, B. (Sclerodictyum) bullatum. Dicranum (Oncophorus) dipteroneuron et Hypnum (Illecebrina) Krausei, de l'Alaska (Krause); Barbula (Argyrobarbula) Manniæ, du Colorado (miss Martha Mann) ; Larbula (Eubarbula) Egelingi, du Tennessee (D° Egeling); Orthotrichum bullatum et Grimmia (Eugrimmia) Manniæ, de Californie (miss M. Mann); Hypnum (Brachythecium) Fitzge- raldi,, de Floride (Fitzgerald), et enfin Fontinalis maritima, _ du territoire de Washington (D° Eggers). Toutes ces espèces ont été nommées par M. Muller, sauf le Zarbula Egelingi, qui est de M. Scbliephacke. L’auteur fait observer avec raison que la flore bryologique de l'Amérique du Nord nous réserve encore bien des nouveautés, principalement dans les Etats du Pacifique. J. CARDOT. Scandinavian bibliography (continued). 67. BErGGREN, S., Musci et Hepaticæ Spitsbergenses (K. Sv. Yet. Akad* Handlingar, Band 13, n° 7, Stockholm, p. 103. See Rev. Bryol. 1877, p. 10-75. 68. BerGGREN, S., Undersôkning af mossHloran vid Disko- bugten och Auleitsivitfjorden à Grônland. Ibid , n° 8, 1875, p. 46. See Rev. Bryol. 1877, p: 69-70. Fa 69. BercGren, S.. Æn botanisk eskursion p4 Nya Zeeland (Bot. Notsr 1875, p. 102-110, in swedish). En The excursion described was made in the North Island with the Bay of Plenty as starling point, the phanerogams being _ Lreated in the first place. In moist and sbaded ravines or in __ dense woods the most luxuriant moss-vegelation was Seen; _amongst the mosses of such silualion are mentioned Ca- _ Jomnium lætum, Hymenodon proliferus. species of Cryplopo- diom and Symphyogyna. On moist vertical bank of earth © there occurred Damortiera hirsuta, many species of Hooke- _ ria, Symphyogyna Lophocolea, Cyatophorum, Lepidozia, etc.; _ On mouldering trunc species 0 Racopilum, Hypopterygium, _ Omalia, Hypnum and Gottschea were tbriving. Common are = species of Isothecium, Plagiochila and Lejeunia. On truncs and branches species of Macromitrium, Frullania, Radula, É: 94 REVUE BRYOLOGIQUE. _ Meteorium, Cyrtopus setosus and Zoopis argentea were han- _ ging, the last species in many forms, eacb form having its _ proper region of distribution. On moist places near to the lake of Toupo species of Hypnum, Thuidium and Campylo- pus were the most common mosses. In kigher plateaus Poly- tricha, Tortulæ and some new hepatics occurred. At the limit of all vegetation in the bigh mountain Ruapaha mosses belonging to the genera Andreæa, Rhacomitrium, Polytri- chum, Leptotrichum. Distichium, Conostomum, Gymnomi- trium and Jnngermanniæ were gathered, here those occur- ring in similar situation in Europe. 70. BLyTT A. Bidrag till Kundskaben om vegetationen paa Nowaja Semlja, Woigatschôen og ved Jugorstraedet (Vidensk.- Selsk. - Fordhandlinger, 1872, Christiana, p. 1-13, in norwegian). Student Aagaard, that in 1871 visited the named artic countries, delivered his collection of plants (vascular plants, mosses, lichens and algæ) to the botanical museum of the University of Christiana. Of mosses there was in the collec- tion 24 species, àämongst which Splachnum Wormskjoldii, Hypnum Heufleri, H. Bambergeri, H. sarmentosum var. fus- cescens J. Vahl (in Flora Danica, tab. 2748), perhaps are the most interesting. 71. BrorHenus F., Excursions bryologiques en Caucase (Rev. Bryol., 1880, p. 49-58). 72. ELFviNG TR., Anfeckningar om vegetationen kring floden Svir (Meddel. nor Soc. pro Fauna et Flora Fenn. F6handir, 2, 1878, p. 113-170, in Swedish). The author in 1875 visited the environs of the river Svir in Russia. Many interesting introductory notes are given on the landscape, its vascular plants, mosses and lichens. At the mouth of Svir the coast of Ladoga is low and plain, con- sisting of moorlands and further off from the coast covered with neddlewoods. A swedish mile ap the river the banks = becomes drier and higher and are clothed with Pinus silves- tris or with leaved woods and Salices. When the small town __ Ladejnoje Pole has been passed, the landscape is more va- _ ried; a great many hills ornamented by young birchwoods, _ meadows, fields and numerous villages form a fine picture to the passersby on the river. Six miles from Onega the ca- _ racter of the landscape changes once more, the banks are _ plain and covered with fine woods to the greatest part con- sisting of Populus, Tremula and Pinus Abies; further to the _east there are to be seen wide moor lands with few dispersed trees of Pinus silvestris. Near to the Onega the author in his = journey for the first time saw a small rock of primitive origin; = in tbe lower parts of the river red sandstone at times was REVUE BRYOLOGIQUE. noted in denudated banks of the river ; in the environs also Ke diorit is to be found at times. Rocks are, however, rather rare in these regions, on which account the mosses must be comparatively poor in species. 192 species of mosses are enumerated from these hereto fore bryologically unknown regions. The greatest interest atiract Pylaisia intricata and Thuyidium minutulum; other rare mosses are Riccia Lesquerenxii Aust., Cephalozia my- riantha, Riccardia latifrons, Martinellia subalpina, Junger- mannia antumnalis c. fr., J. lurida, J. heterocolpos, J. Helleri, Waulfi, Hypnum Haldanii c. fr., Amblystegium fluviatile, Plagiothecium turfaceum c. fr., Fontinalis gracilis €. fr., F. dalecarlica c. fr., etc. (To be continued.) ARNELL. Nouvelles. M. Amann, pharmacien à Davos (Grisons, Suisse), désire échanger des espèces rares qu’il possède en provision (telles que Weisia Wimmeri, Campylopus Mildei, Grimmia atro- splachnacées, Mielichhoferia nitida, Leskea tristis, Habrodon, etc.) contre d’autres espèces qui manquent à sa collection. . Bruxelles, Chevalier des ordres de Léopold et du Lion néer- un des membres fondateurs de la Société royale de botani- impulsion aux idées bryologiques qui, avant lui, étaient _ Flore de cette intéressante localité. _ de botanique depuis qu'il Nardia hyaliua c. fr., N. obovata, Sphagnum Angstræmii, S. fusca, G. fragilis, Ptychomitrium pusillum, Merceya, diverses Louis Piré, né à Bruxelles, en 1827, est décédé à lcelles- Bruxelles, le 16 juillet 1887, à l’âge de 60 ans, après une : cruelle maladie. Ancien professeur des athénées royaux de : landais, décoré de la Croix civique de 1”° classe, membre du Comité de surveillance du Jardin botanique de l'Etat. Hfut . que de Belgique, dont il fut président et vice-président. Au- teur de nombreux travaux botaniques, il donna une vive _ complètement négligées en Belgigue. C'est c’ertainement grâce à lui et aux élèves qu’il a formés que ce pays est maintenant un des mieux explorés au point de vue bryolo- _ gique. Depuis 3 ans, il s'était retiré à Spa, en pleine B. _denne, et il consacrait tous ses loisirs à l'élaboration d'une Le 3 octobre décédait à Alençon un des rédacteurs de celle = Revue, dont le dernier numéro contient le Catalogue des | mousses des environs d'Alençon. M. Henri Duterte, pharmacien honoraire, n’était âgé que de 40 ans. Il s’occupait avec succès avait quitté la pharmacie ; ce qu'il REVUE BRYOLOGIQUE. ve publié jusqu'ici faisait espérer des travaux plus impor- ints. M. Duterte avait publié dans le n° 1 de cette année es {Votes bryologiques sur Amélie-les-Bains ; on lui doit aussi in Catalogue de plantes phanérogames et cryptogames semi-vas- culaires, croissant spontanément à Alençon ou dans un rayon de 20 kl. Né à Fyé, département de la Sarthe, il commença _ l'étude de la pharmacie dès l’âge de 16 ans ; il entra comme interne à l'hôpital Necker, en 1870, et obtint le diplôme de.” pharmacien à l’âge de 24 ans 1/2. Il s'établit à Alençon, et sa maison devint bientôt la plus importante de la ville. La aladie de cœur, dont il est mort subitement, le força à se retirer des affaires en 4880 ; ce fut, à partir de cette époque, qu’il s’occupa activement de botanique. FT: H, a : P q e BLE DES MATIÈRES DE LA 14 ANNÉE (1887) | PAR NOMS D'AUTEURS. _ | ARNELL.— Bibliographie. . . . . . .. BALANSA et SAvËs.—Musci exotici . . . . . 4 | _ BERTHOUMIEU et DU BUYSSON. — Catalogue des Muscinées du - Mont-Dore. enr pe JU Re ide ARDOT.—Mousses de Jersey et de Guernesey _» —Didymodon subalpinus . . rh » —Bryum cymbuliforme. . He ie: HiDNOgraphiés "5" tm dan, © DurerTe.—Notes bryologiques sur Amélie-les-Bains.. . : . __ —Notes bryologiques sur Alençon et ses environs PRANET--Bibliogréphiés; :..", Un, HusNorT.—Bibliographie . . . JENSEN et GRAvET.—Les variations . . . . . PEUT mr "52, 90. LINDBERG. LA AU er. pinus . .. N°1 45 ANEE dr REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou eu anglais. Sommaire du N° 1. ; Liste des Bryologues (3° supplément). — Remarques sur quelques formes du genre Orthotrichum. GRoNvaL. — Etudes sur le péris- tome (suite). Pairisxrr.— Un Zygodon et une Fontinale. Carpor. — Bibliographie. —Nouvelles. Liste des Bryologues du Monde. | 3 Supplément (1). 1° ADDITIONS. Fr. Amable de Jésus, rue des Corroyers, 58, Amiens. J. Arcangeli, Istituto botanico, Pisa, Italie. | L. Bailly, professeur au lycée, Carcassonne, Aude. C.-R. Barnes, Madison, Visconsin, Etats-Unis d'Am. D. Bergevin, rue de la République, 116, Rouen. Cros, professeur au lycée, Montpellier. He D: Delamare, médecin de la marine, ile Miquelon, Am. du Nord. NE A. Delamare, hôtel du Lion-d’Or, Bernay, Eure. L'abbé Dequevauviller,Remiencourt par Ail ly-s.-Noye,Somme, L'abbé Deshayes, directeur au grand séminaire, Le Mans. ins … L'abbé Dupont, Ciral, Orne. Fr ne. K. Goebel, Marburg, prov. Hessen-Nassau , Allemagne. : L. Gohon, au château de Vaux par Belhomert, Eure-et-Loir, D' J. Hagen, Fredrickstad, Norvège. Rä Hampden G. Tameson, 6, college Road , Eastbourne, An- gleterre. A. Henry, chez M"° Papillon, rue de l’Eventail, Le Mans. (1) La liste a été publiée dans le n° 5 de 1882, le 1°* supplément dans le n° 1 de 1884, et le 2e dans le n° 4 de 1886, s RU a Ds 0 REVUE BRYOLOGIQUE. _C. Houlbert, professeur au collège d’Evron, Mayenne, _ F. Kern, Losshstrasse, 95, in Breslau. E. Lemoro, rue Guichard, 2, Passy-Paris. RH. Lett, Aghadery Glebe, Loughbrickland, Ireland. Maurel, instituteur à Floure, par Capenda, Aude. R.-H. Meldrum, Cherrybank, Perth, Ecosse. _ A. Nadot, rue de Lille, 43, Paris. _ H. de Poli, avenue Carnot, 21, Paris. _ Comtesse L. Rasponi, via Cavour, Ravenna, Italie. D" A. Reyer, Glacistrasse, 69, Graz, Styrie. O. Richard, ancien magistrat, rue Magenta, 31, Poitiers. J. Richard, rue Ballainviers, 68, Clermond-Ferrand. _ Bienaïimé Riomet, institnteur aa Grand-Wé, par Esquehéries, Aisne. _V. Schiffner, professeur au Jardin botanique, Prague, Au- triche, GC. Vercey, rue Cazotte, 41, Dijon. P. Vuilmin, à la Faculté de Médecine, Nancy. 20 CHANGEMENTS D’ADRESSE, J. Amann, pharmacien à Davos, Grisons, Suisse. L'abbé Barbiche, curé à Pontoy par Solgne, Lorraine. E. Bescherelle, rue Thiers, 14, Clamart, Seine. Billiet, percepteur, rue de la Poudrière, 1, Clermont-Ferrand. _ L. Chartier, rue des Etudes, 25, Carcassonne. _ L'abbé Chevallier, Bazouges, Sarthe. _P. Culmann, rue de Longchamps, 18, Paris. _Debray, professeur à l’école des Sciences, Alger. L'abbé Donnot, Percy-le-Petit par Prauthoy, Haute-Marne. Comte Estève, rue Serviez, 15, Pau. | J.-B. Forster, Columbusgasse, 67, Wien, Autriche. C. Kaurin, Sande Jarlsberg, Norvège. E. Lhioreau, St-Prix par St-Leu, Seine-et-Oise. long. Mazzuchelli, Novi Ligure, Cotinificio Raggio, Ilalie. N. Merlet, pharmacien, St-Médard-de-Guizières, Gironde. H. Pearson, Eccles near Manchester, Angleterre. à A. Poli, prof. nel fstituto Tecnico, via S.-Antonino, 21, Pia- _cenza, Italie, , À. Rehmann, Ormijanska, 30, Lemberg, Autriche. Remarques sur quelques formes du genre si Orthotrichum. At Dans l'important ouvrage bryologique, publié par M. T. Husnot, sous le titre de Muscologia gallica, 5° et 6° livraisons de celle année, se tronve une monographie de tous les Or- à diverses espèces et formes élablies par moi ainsi qu'à d’autres, un avis auquel je ne puis acquiescer, je me per- mettrai ici, pour en faire juges d’autres bryologues , d’expri- mer mon opinion différente sur quelques points. ke Dans quelques publications que j'ai faites sur diverses formes de ce genre (1), je me suis proposé, en cas de doute, de distinguer plutôt que de réunir, et si par hasard j'ai quel- quefois le tort de trop diviser, M. Venturi ne s’est sans doute pas rendu moins coupable de la faute apposée, en donnant parfois trop d’étendue aux espèces, ce qui lui a fait réunir des formes qui ne doivent guère êlre réunies, procédé qui pourrait bien faire courir plus de risque à la science que le procédé contraire. L'Orthotrichum pallens Brucb. est une espèce collective qui comprend un grand nombre de formes plus ou moins diffé- rentes. Dans mon premier mémoire, j'ai détaché de cette _ espèce quatre formes sous les noms de l'O. Arnellii, latifo- lium, aurantiacum, et pallidum. La séparation des deux pre- - mières n’est peut-être pas d’une grande importance, quoique dans la dernière, les stomates, plus immergés et plus cou- verts sont assez remarquables, Les deux autres formes, au contraire, me semblent si caractéristiques qu'elles ne doi- _vent pas être laissées hors de compte. Quand on ne voudrait -pas les reconnaître, cumme des espèces autonomes — et j n’y tiens pas,—toujours est-il que M. Venturi accepte comme des espèces des formes beaucoup moins caractéristiques (telles que, par exemple, O. brevinerve et microcarpum) ; et en tous cas, les deux formes en question auraient dû être _ adoptées comme des variélés, pour ne pas trop empiéter sur | l'espace, je me bornerai à renvoyer le lecteur à la descri . tion que j'en ai déjà fait (Bidrag, etc., p. 15, 16). Toutefoi je ne puis m'empêcher de rappeler encore ce que j'ai dé fait observer (Nya bidrag, p. 8), que dans l'O. pallidum les cellules des feuilles sont plus épaissies qu’elles ne le son ordinairement dans l'O. pallens. D RENTE ie. __ L’0. pumilum Sw. comprend, selon M. Venturi, une grande _ multitude de formes, au nombre desquelles se trouve aussi _ Ja forme que j'ai nommée l'O. obscurum. Ici je ne suis pas (1) « Bidrag vil kannedomen om de nordiska arterna af de bâda lofmoss- . slagtena Orthotrichum och Ulota och Nya bidrag till kannedomen om de nor- diska arterna af slagtet Orthotrichum, » — Reconnaissant que je suis de = l'approbation, dont M. Venturi a bien voulu honorer mes études, je lui au: été encore plus obligé, s'il avait eru devoir apprécier plus haut les résultats _ ou, en d’autres termes, s’il avait été moins prompt à condamner certaines _ REVUE BRYOLOGIQUE. d’accoyd avec lui, car non seulement par tout son aspect général, mais aussi par la réunion de plusieurs caractères particuliers ; les feuilles plus étroites et plus papilleuses, la capsule aux parois plus minces, la coiffe plus courte et les cils dont le nombre s'élève quelquefois à seize, elle se dis- tingue nettement de l’O. pumilum. Ainsi, ne pouvant pas non plus êlre rangée dans aucune des autres espèces, il faut bien qu’elle jouisse du droit d'espèce que je lui ai accordé. A plus forte raison il me faut protester contre l'avis de M. Venturi sur la forme à laquelle j'ai donné le nom de VO. scanicum (= O. leucomitrium Bruch— scanicum Grénv., « Nya bidrag », etc., p. 11, 12). L’unique exemplaire de cette forme sur lequel j'ai eu l’imprudence de fonder une espèce nouvelle a été présenté à M. Venturi. Bien que cet exemplaire soit un peu défectueux, il suffit pourtant pour faire distinctement paraître plusieurs caractères qui lui assi- gnent une place bien différente de celle que lui veut altri- buer M. Venturi. : Par exemple, M. Venturi a-t-il jamais vu dans un 0. pu- ilum un tel péristome ; les dents extérieures distinctement fendues (1), les cils au nombre de 16, papilleux et presque de longueur égale, — ou bien une capsule qui a les bandes aussi fines et qui, nouvellement évacuée aussi bien que dans l’état plus avancé, n’est guère rétrécie sous le péristome, etc.? Plus tard, j'ai eu cependant l’occasion de corriger mon avis sur cette forme, en trouvant au même tronc d'arbre où J'avais trouvé le premier exemplaire quelques touffés plus mplètes qui gardaient encore les coiffes et les opercules, qui appartiennent évidemment à cette forme. Un examen plus scrupuleux de ces exemplaires a clairement prouvé qu'ils doivent être rangés dans l’O. leucomitrium , quoique, Sous cerlains rapports, ils semblent différer un peu de la forme typique de cette espèce. Voir « Nya bidrag », elc., Si M. Venturi avait dûment remarqué ce que j'ai dit, je suis sûr qu'il se serait douté de s’être trompé dans son observa- ion, et que, par ce moyen, il aurait évité son erreur appa- nte. Après ce que je viens de faire observer, cette erreur le saurait autoriser à douter du simple fait que l'O. leuco- uitrium a véritablement été trouvé en Scandinavie, si ce st que sous une forme un peu différente et dans une anlité peu considérable, et que par conséquent le droit de é dans celte flore lui est dû. La variélé de l'O. Schimperi que j'ai nommée major (— 0. | REVUE BRYOLOGIQUR. à . lui, elle est « basée sur l'émergence plus qu'ordinaire de la capsule. » Cette asserlion n’est pas exacte. M. Venturi n’a-t-il pas remarqué ce que j’ai dit aussi de la forme de la capsule ainsi que du péristome ? J'ai vu des exemplaires de cette forme provenant de plusieurs endroits, et je lai tou- jours trouvée assez distincte, de sorte que je penche àlui attribuer le rang d’une espèce autonome. Dans sa descrip- tion de l'espèce en question ainsi que de quelques autres, il semble avoir commis la faute de ne pas se rendre bien compte de ce qu’elles ont de lypique et de ne pas s’y rap- porter surtout, faute qùi amène de la confusion. Je ne puis non plus appronver avis de M. Venturi sur la nouvelle espèce que j'ai établie sous le nom de l'O. Geva- liense ( « Botaniska Notiser », 1886, p. 41-43), qu'il veut identifier avec l'O. microcarpum De Not. Gette identification me semble manquer de fondement. Une comparaison entre la description fidèle que j'ai donnée de celte forme et celle . qu’a donnée De Notaris de son 0. microcarpum, fait voir que ces deux descriptions ne peuvent point se rapporter à la même forme. Ainsi, par exemple. sans parler d’autres carac- . tères, De Notaris décrit les cils de la manière suivante (« Epil. », p. 306): « cilia octo e basi dilatata subulata, _tenuia, dentibus breviora », caractère qui ne convient pas à _mes exemplaires où ils sont plutôt assez grossis et larges, souvent composés de deux rangs de cellules jusqu’à la pointe et quelquefois de la longueur des dents extérieures. Cepen- dant je ne conteslerai pas qu'il ne soit difficile de déterminer l'affinité la plus proche de cette forme. C'est surtout la con- figuration des stomates qui me fait lui trouver le plus de parenté avec l'O. pallens. Fo Lay 2; cr _ Je saisis aussi l’occasion de dire quelques mots sur l'espèce très contestée de l'O. Rogerti Brid. Tout en recon- naissant la manière méritoire dont M. Venturi ayant eu l'occasion d'examiner le spécimen original de Bridel, a con- tribué au débrouillement de la synonymie de cette espèce, je ne puis accepter son avis sur cette même espèce. Il me semble que M. Venturi lui donne une étendue qui en em- brouille le type caractéristique. Ainsi, il groupe comme ‘variété une forme : var. defluens qui évidemment n’a rien de commun avec cette espèce, et qui très vraisemblablemen “appartient à l'O. stramineum , comme le prouve aussi } description qu’en donne M. Venturi lui-même. Cette dernière _ espèce est incontestablement essentiellement différente de = VO. Rogeri, el ces deux espèces n'offrent guère de transi- tion entre elles, pourvu qu'on réduise l'O. Rogeri à des limites raisonnables. Pour ma part, j'ai peine à comprendre _ comment, en partageant l'opinion de M. Venturi sur ce _ matières, il sera possible de tracer les limites des espèces. REVUE BRYOLOGIQUE. genre. Autant vaudrait alors franchir le pas en rejetant peu près tout ce qu’il y a de caractères (1). e M. Venturi ne veut accorder à l’O. patens Bruch que le rang modeste d’une variété de l'O. stramineum. Ici nos opi- mions ne s'accordent pas non plus, vu que pour moi je n'ai jamais trouvé de difficulté à distinguer cette espèce d’une forme quelconque de l'O. stramineum. Quant aux caractères de l'O. patens, je ne sais pas si M. Venturi a remarqué ce ue j'ai dit relativement aux champs des stomates (2), dont la configuration semble différer un peu de celle des mêmes rties de l’O. stramineum. “Te Enfin, je ne puis m'empêcher de m’étonner que M. Venturi uit tout à fait passé sous silence la forme très remarquable que j'ai désignée par le nom de l'O. erythrostomum ( « Nya bidrag », etc., p. 12). Comme je l'ai prouvé, les particula- és de celte forme empêchent de l'identifier entièrement, t'avec l'O. speciosum, soit avec l'O. elegans auxquels du elle ressemble beaucoup. ir Quoique je sois bien tenté de me prononcer encore sur elques autres formes de ce genre, je suis cependant obligé y renoncer à présent, mais je me réserve d’y revenir plus tard. Je finis par ajouter que, si quelque bryologue désire se former un jugement indépendant sur ces questions, en examinant mes exemplaires originaux des formes dont il s’agit, je me ferai un plaisir de les mettre à sa disposition. ue. + sx é A.-L. GRONVAL. = Mailm6, 23 octobre 4887, “Etudes sur le péristome. 7e Article. Le Péristome interne : ses varialions. Le péristome interne est toujours construit sur le type éral que nous avons décrit, excepté dans les Funaria- s ; il présente cependant dans les divers genres, et même ns leurs espèces, des différences assez nombreuses, mais "eu importantes, et qui n’altèrent pas son plan primitif. Le dorsal esl toujours le même, quoique plus ou moins xemplaires de l'O. Rogeri provenant de Scanie sont sons aucun bles, ce dont M. Venturi convient aussi dans une lettre qu'il a 'esser, Au contraire, je suis sûr de n'avoir jomais envoyé à ) nt d'un autre endroit de la Scandinavie q REVUE BRYOLOGIQUE apparent; mais les mailles du réseau ventral varient de nombre et de forme. Cette forme, en général, approche plus ou moins de celle d’un trapèze, mais leur contour est souvent pentagonal ou hexagonal; dans certaines espèces elles sont beaucoup plus hautes que larges, c'est ce qui a lien ordi- nairement dans le genre Hypnum; dans d’autres espèces, la bauteur diminue, jusqu'à devenir quelquefois plus petite que la largeur; dans le Myrinia pulvinata, par exemple, les mailles sont très allongées dans le sens transversal, dans le Leskea polycarpa, elles sont à peu près carrées. Le nombre des rangées correspondant à chaque dent est aussi très variable : de quatre ou cinq dans le genre Mnium, il descend” à trois ou quatre dans la plupart des Hypnacées, et se réduit encore davantage dans les espèces à capsule dressée et à péristome moins parfait; dans le Leskea polycarpa, où ce réseau est très visible, on ne trouve ordinairement qu’ane seule rangée de mailles entre celles qui chevauchent sur la ligne carénale ; le nombre des rangées de la couche ven- trale interne est donc ici seulement double du nombre des dents. Mais ce nombre est d’ailleurs sujet à varier dans une même espèce; c'est ainsi que dans ce même Leskea on trouve de temps en temps deux rangées intermédiaires, au lieu d'une, entre celles qui sont placées sur la carène, D’au- tres différences résultent de l'absence ou des faibles dimen- _sions de certains éléments de la structure normale : les cils sont plus ou moins nombreux ou manquent tout à fait; dans certains genres, la membrane basilaire est courte, ou même presque nulle, tandis que dans les genres plus parfaits, elle dépasse souvent la moitié de la hauteur des dents; dans cer- | taines espèces, les processus sont larges et percés de trous sur la ligne médiane ; ailleurs ils sont seulement fendus su la carène, tantôt en partie, tantôt complètement, comme dans les genres Climacium et Bartramia; ailleurs, ils sont entiers, et mêmes dans certaines espèces, leur carène est épaisse et solide, par exemple, dans le Myrinia; dans plu- sieurs familles ils deviennent étroits et filiformes; dans d’autres, ils sont rudimentaires ou disparaissent entièrement. Ces différences s'expliquent aisément , nous l'avons montré, en tenant compte de ce fait, qu’une partie des éléments du réseau primitif peut se résorber ou s’amoindrir avant Ja ma- turité du fruit. Mais dans un certain nombre de familles _on observe des modifications plus considérables qu'il est nécessaire d'examiner de plus près. à _. MÉÉSÉES. = Parmi les formes de péristome qui, tout en s'éloignant e apparence du 1ype général des Hypnobryacées, peuvent 8 1 REVUE BRYOLOGIQUE cependant s’y ramener sans difficulté, celni des Meesea est _ un des plus intéressants à étudier. = Les dents des Meesea sont en général courtes, obluses, et comme tronquées; dans certaines espèces elles peuvent se ‘réduire à trois ou quatre articles, par exemple, dans la forme typique du Meesea uliginosa ; elles ont jusqu’à 14 ou 45 articulations ventrales dans le Meesa longiseta. Les pla- ques dorsales sont minces et disposées sur deux rangs : elles sont en général pâles et à peu près lisses, excepté dans le Meesea alpina, où on les trouve souvent bien colorées , _ ornées de ponctuations distinctes et quelquefois même de stries horizontales. La couche ventrale se compose d’une _ seule rangée de plaques épaisses, munies de lamelles peu saillantes. Le péristome interne est toujours plus long que les dents, ila souvent une hauteur plus que double. Il se compose d'une membrane basilaire très courte, formant 16 plis ca- _ rénés, et de 16 processus étroits, linéaires, fortement épaissis. . Examinons de plus près un de ces péristomes, par exemple, celui du Meesa triquetra. A la base chaque dent adhère for- tement par ses bords aux deux carènes qui lui sont adja- _ centes; elle forme ainsi avec la portion de la membrane qui lui est opposée, et qui est d’ailleurs bien plus courte que la dent elle-même, un tube semicylindrique complètement fermé. En examinant une coupe horizontale de ce tube, on _ reconnaît que ces enveloppes sont formées, en arrière, par la couche ventrale de la dent, en avant par la couche dor- sale du péristome interne, et sur les côtés, à droite et à gauche, par une série de petites plaques carrées ; tout à fait à la base, ces plaques ne laissent aucun intervalle, aucun vide entre elles; mais un peu plus haut, elles semblent adhérer seulement par leur bord à l’extrémité des lamelles ventrales des dents qui leur est contiguë, de sorte qu'il reste une petite fente entre la plaque latérale et le corps de la dent. Il n’est pas très diflicile de s'expliquer l'existence de ces pelites plaques. Ici, en effet, comme dans toutes les Bryacées, la couche ventrale des dents forme dans l’origine vec la couche dorsale du péristome interne, une série de cellules closes. Dans plusieurs espèces de Cladodium, les cloisons horizontales de ces cellules, persistant en forme de lamelles, unissent exactement entre eux les deux péristomes. lei cette adhérence a lieu encore, mais d’une autre manière : Jes lamelles sont courtes, et elles s'arrêtent dans l'intérieur 1 tube bien avant d’atteindre le péristome interne ; mais en revanche, les cloisons latérales des cellules primitives, qui paraissent prompiement dans les autres genres, se sont ici épaissies et consolidées : ce sont ces cloisons qui déter- minent dans les Meesea l’adhérence de la membrane interne REVUE BRYOLOGIQUE. avec les dents, Ces cloisons sont d’ailleurs beaucoup plus étroites que le diamètre du tube pris vers son milieu ; en effet, la membrane qui forme en face de chaque dent unesaillie convexe, se replie sur les carènes et se reporte en arrière près des bords de cette dent ; c’est de cette ligne carénale que partent les petites plaques qui forment le tube sur chacun de ses côtés. La membrane basilaire, quoique très courte, a d’ailleurs la même structure que dans les genres Mnium et Bryum ; elle présente d'abord un réseau dorsal formé de lignes pa- rallèles qui correspondent aux articulations ventrales des dents extérieures; lorsqu'on parvient à dérouler le tube fermé que nous venons de décrire, en laissant un de ses côtés intact, on voit très nettement que ces lignes de Ja couche dorsale de la membrane continuent exactement la direction des lamelles externes. Dans le réseau ventral on distingue quatre séries de trapèzes pour chaque dent; une rangée plus large de chaque côté, qui est parlagée vers son milieu par la ligne carénale, et trois séries plus étroites , opposées à la dent, qui se terminent très promptement parles _ rudiments de trois cils. Chacune des rangées placées sur les lignes carénales se termine, au contraire , par un processus allongé, linéaire, qui présente deux rangs de lignes trans- versales obliques, à droite et à gauche, et en outre sur sa face dorsale, des bosses épaisses et saillantes ; ce processus est limité de chaque côté par une ligne droite verticale. Ce sont là les seules parties du réseau primitif qui se soient consolidées ; mais ecs parties bien visibles sont souvent reliées entre elles par une membrane continne, mince et fugace, _ beaucoup moins apparente, et cependant parsemée quel- quefois de grameaux épars. Celte membrane est le résidu, à moitié résorbé, du tissu primitif dans lequel se sont dé- posés les deux péristomes ; elle comprend les portions de ce tissu qui ne se sont pas épaissies. Voici done comment on peut se représenter le péristome entier d’un Meesea dans sa première origine : lrois couches de cellules à parois minces et délicates forment une sorte d’enveloppe cylindrique entre l’opercule et la columelle; la _ plus extérieure est composée de 32 rangées de cellules égales _et régulières, la seconde de 16 rangées seulement de cellules semblables, enfin la troisième de cellules moins régulières, _ inégales, trapézoïdes, disposées dans le Meesea triquetra _à peu près sur 64 rangs, mais pouvant, dans les autres espèces du genre, se réduire à un plus petit nombre. Telle est Ja constitution primitive du tissu péristomial , _iei comme dans le groupe des Hypnobryacées. A mesure _ que la capsule mürit, une partie de ces éléments s’épaissit _et se consolide, tandis que les autres s’atrophient ou seré- 40. REVUE BRYOLOGIQUE. _ sorbent. Les cloisons extérieures de la première couche _ disparaissent toujours ou demeurent adhérentes à l'opercule; _les 32 cloisons intérieures qui leur sont opposées s’épaissis- _ sent au contraire, du moins dans la partie inférieure du _ cylindre, pour constituer les plaques dorsales des dents ; cet _ épaississement s’arrêle à une hauteur plus ou moins grande, . suivant les espèces; mais en observant une capsule jeune, on - peut encore quelquefois apercevoir, même dans la partie _ supérieure, la ligne médiane qui sépare les plaques dorsales de chaque dent; cette ligne se prolonge an-delà des dents, et partage encore le tissu hyalin placé plus haut, Il en est de même pour les cloisons extérieures de la seconde couche _ de cellules ; elles s’épaississent, mais seulement dans la partie _ inférieure du cylindre, et deviennent les plaques ventrales des dents. Quant aux 16 cloisons intérieures de cette seconde _ couche, elles se consolident sur une hauteur plus grande, _ mais sur une portion seulement de leur largeur, à droite et _à gauche, de manière à constituer, en se joignant à celles de la rangée voisine, la lame dorsale des processus; leur partie médiane demeure hyaline et ténue, on bien elle se résorbe, excepté tout à fait à l'extrême base, sur une hauteur. bien plus petite encore que celle des dents ; là, la membrane = basilaire montre sa structure ordinaire, et son réseau dorsal est formé par les lignes parallèles qui limitent ces cloisons, _ tandis que son réseau ventral est constitué par les cloisons extérieures de Ja troisième couche. Il y a là environ 64 ran- _ gées de cloisons trapézoïdales qui s’épanouissent toutes à l'extrême base ; mais plus haut ce sont seulement les 16 ran- _ gées placées sur la carène qui se consolident pour constituer … la couche ventrale des processus. Enfin, les 64 rangées in- _ térieures de Ja troisième couche de cellules sont complète- . ment résorbées ou demeurent adhérentes à la columelle. _ C’est là le plan normal de Ja formation du péristome ; mais les choses ne se passent pas toujours d’une façon aussi régu- lière ; souvent dans les parties du tissu qui sont destinées ordinairement à disparaitre, la matière épaississante se dépose accidentellement, consolidant une cellule ou une autre, et produisant çà et là par places de petits gromeaux sur la membrane fugace qui relie entre eux les processus ; les bosses saillantes que l'on observe assez généralement sur les processus eux-mêmes, dans la partie de leur longueur qui dépasse les dents, résultent aussi d’an dépôt plus abon- dant de cette substance compacte, et peut être pourrait-on conjecturer que c'est ici précisément la matière qui, dans les vraies Bryacées produit les plaques ventrales du péristome externe, et qui dans les Meesea n'a pas trouvé son emploi ordinaire, la formation des dents s'étant arrêtée plus bas. Quelquefois aussi, sur l’un des processus, à côté des deux. _ compartiments séparés par la ligne carénale, on en voit se _ dessiner un troisième; c’est sans doute qu’une des rangées verticales de trapèzes qui demeurent ordinairement lrès courtes et se terminent par le rudiment d'un cil, s’est pro- Jongée accidentellement sur l’un des côtés de la rangée cs” rénale. Quelquefois enfin les processus sont reliés entre eux dans leur partie supérieure par des appendices irréguliers; cela arrive surtout fréquemment dans l’Amblyodon dealbatus, dont la structure diffère peu de celle des Meesea; c'est que les cellules du réseau placées entre ces processus se sont accidentellement épaissies et consolidées. Arr 2 Le péristome des Meesea a donc exactement la même origine que celui des Mnium et des Bryum, et ses éléments sont disposés primitivemeut tout à fait sur le même plan; toute la différence tient à l'inégalité de l’épaississement de _ ces éléments primitifs. Le Supposons maintenant que la membrane basilaire diminue encore de hauteur, jusqu’à devenir à la fin à peu près nulle, etque les processus deviennent encore plus étroits: nous aurons la structure des Orthotrichs. 18 ORTHOTRICHACÉES. _ Le péristome externe des Orthotrichs ressemble à celui des Bryacées en ce que leurs dents soni composées aussi de _ deux rangées de plaques dorsales et d’un seul rang de plaques ventrales ; il en diffère par le développement inverse _ de ces deux couches : tandis que dans les Bryacées la couche ventrale simple est plus épaisse que les plaques dorsales et plus fortement Jamellifère, dans les Orthotrichacées, au co: traire, c’est la couche dorsale qui est toujours la plus épa _ quelquefois munie de lamelles, tandis que la couehe ven- __ trale est mince, ordinairement hyaline, et toujours parfaite _ ment plane. Leur péristome inlerne, quand il existe, 8 réduit à des lanières étroites et filiformes : ces lanières que l’on désigne vulgairement par le nom de cils, ne sont en ‘aucune facon les homologues des cils des Brynm et des _Hypnum ; ils correspondent au contraire à ce qu’on appell dans ces familles les processus ; ils sont placés, en effet, en face des lignes de séparation des dents, tantôt 16 alternant ‘avec les 46 dents, lantôt 8 seulement, placés alors sur le prolongement des directions verticales des 8 rangées stries dont la capsule est ornée. Quoique bien différent en apparence de celui des Hypno- bryacées, ce péristome est cepe mn, par une membrane REVUE BRYOLOGIQUE. _ continue sur laquelle il est appliqué dans toute son étendue : _ cette membrane est composée également d’une lame dorsale, qui fait partie de la même couche de cellules que les plaques _ventrales des dents, et d’une lame intérieure ou ventrale, qui se lie primitivement au tissu de la columeile. En disséquant _ une capsule jeune, on parvient quelquefois à isoler celle membrane, qui se montre alors très mince et très molle, hyaline, sauf sur les points où apparaissent déjà les rudi- ments des cils. Ces cils résultent du dépôt d’une raatière plus solide et plus compacte, quelquefois colorée, sur certaines portions de la membrane primitive : les deux James dont elle est formée s’épaississent à ces endroits, et plus tard les élé- ments ainsi consolidés persistent seuls, tandis que les autres sont détruits. Le lieu de cet épaississement est généralement déterminé par les lignes verticales de la lame dorsale, qui _ correspondent aux intervalles des dents : c’est le long de ces _ lignes, sur une petite largeur de chaque côté, qu’il se pro- _ duit; mais il porte à la fois sur les deux couches, et même plus fortement sur la couche ventrale, dont les articulations sont en général les plus apparentes et souvent les seuls vi- sibles dans les cils. (A suivre). PHILIBERT. Le Zygodon du Righi. Grâce à l’obligeance de M.J. Weber, j'ai pu examiner _ le péristome de la mousse découverte au Righi par MM. Van der Brœæck et Dens, et que j'avais rapportée au Didymodon subalpinus. à Le péristome est en effet celui d’un Zygodon, mais je me _ demande.si cette plante est bien, comme le pense M. Lim- pricht, le Z, gracilis Wils. ou Z. Nowell Sch. = Les échantillons du Righi sont 2 ou 3 fois plus robustes _ que les exemplaires que je possède du Z, gracilis, de pro- _ venance anglaise; ceux-ci ont en outre les feuilles moins aiguës et moins fortement dentées. Enfin Schimper (Syn. ed. II, 297) décrit ainsi le péristome de son Z. gracilis : « Peristomii dentes 8 bigeminali, latiuseuli, solo apice bi- parliti. » Notre mousse, au contraire, a le péristome formé de 16 dents (nullement cohérentes 2 à 2), tronquées et bi- fides au sommet et percées d'ouvertures sur toute la ligne visurale. Je n’ai pu apercevoir qu’un seul cil; j'ignore donc quel est leur nombre normal. Si la description de _Schimper est exacle, notre mousse pourrait bien être une espèce différente; je ne connais malheureasement pas la fructification du vrai Z, gracilis. e + “ CARDOT. k< : : REVUE BRYOLOGIQUE. tee. 413 Note sur une Fontinale du Rhône. M. le D: Bernet m'a communiqué, il y a quelques années, une Fontinale très-intéressante récoltée par lui sur des blocs” de nagelflue au bord du Rhône, près de Genève. Cette plante est restée longtemps indéterminée dans mon berbier, mois j'ai reconnu dernièrement qu’elle appartient au Fon- tinalis seriata Lindb. Elle est, en effet, complètement iden- tique aux échantillons originaux de celte espèce que je dois à l’obligeance de M. Warnstorf et de M. Brotherus ; k peine a-t-elle les feuilles un peu plus larges. es Le F. seriata n’est connu qu’à l’état stérile. Il se distingue de tous ses. congénères européens par l'étroitesse de ses feuilles, caractère qui le rapproche de certaines espèces américaines. | #1 L'existence aux environs de Genève de celle espèce de Scandinavie constitue un fait curieux el intéressant. J. CARDOT. Bibliographie. à BEITRAGE ZUR MOOSFLORA NoRweGEens. Von WARNSTORF _(Hedwigia, 1887, H. I). ns * Énumération des muscinées récollées en Norwège par le © D: Arthur Krause, comprenant 19 Hépatiques, 6 Sphaignes et 93 mousses. L'auteur décrit comme espèce nouvelle le Bryum laxifolium W., voisin du B. cyclophyllum et une va- riélé inédite du Æypnum uncinatum Hedw., la var. subsulca- tum W. is . GRAYET. BnyoLoGiscHE FRAGMENTE. Von D' C. Sanro. (In Hedwi- gia, 1887. H. II). SE Eu 4. Bryum laxifolium W. ié 4 | L'autenr considère cette espèce comme une variété du B. cyclophyllum qu'il divise en B. cyclophyllum veram, 2e laxifolium, y Lyccense San. DR. 9. Die Meeseen von Lyck. ui es _ Les Meesea des environs de Lyck sont les espèces suivan- tes : M. vliginosa Hedw, M. Albertinii Br. et Sch. M. lon- _ gisela Hedw. et M. triquelra (L.). L'auteur décrit deux va- _ riétés nouvelles de cette dernière espèce, la var. timmioides San. et lavar. gigantea San. usé WE : 3. Die Metamorphosen von Hypnum vernicosum Liadb. : : Le D' Sanio a vu des toufes de H. vernicosum passant au REVUE BRYOLOGIQUE. ycopodioïdes, de sorte que l'étage inférieur sppatieale premier et le supérieur au dernier. Il cite encore d’autres faits de ce genre. Cet article se lermine par des observations critiques sur les variétés <. hamatum et <. giganteum du H. aduncum établies par Schimper. - 4. Beitrag zur Kenniniss des Hypnum aduncum <. Schimperi Description détaillée de la fructification de cette variété. LU . | BavOLoGISGHE FraG@mentTe II. Von Dr c. Sanio (in Hedwi- : gia, 1887 H. IV. V). 8. Neue Harpidien. 5 Depuis la publication des Harpidies de Sibérie (C. Sanio eschreibung der Harpidien, elc., Stockolm, 1885*), le nom- re des variétés s’est considérablement accru : le Dr. Sanio a donc jugé ulile de les décrire et d'exposer les changements ila dû faire subir à son système par suite de ces nouvel les découvertes. Voici la disposition systématique mt par le célèbre hypnologue allemand. we [. HARPIDIA EXANNULATA SAN. %; -Hypnum js ai es *XX TUSCUM SN. | ii *44* coffeatum Sn. obsoletum Sn. | X%xkx violascens Sn. vittatum Sn. é FRERE gi hot RARE ide xx Kaurini Sn. Y. aurantiacum Sn. ‘ b. Holleri Sn. | a. falcatum Schpr. ©, pseudostramineum H, | ** tricolor Sn. Müil. : | XX4 robustum Sn. kkplumulosumSn. 6. alpinum Schpr. d. Brotheri Sn. 1 pennulosum Sn. __** violaceolinctum Sa. | ** anglicum Su. 8. exannalatum (Gümb.) Sn; à. amphibium Sn. a. typicum Sa: | a. condensatum Sn. *X occultum Sn, _{ *X tenerrimum Sn. *** fumigatum Sn. | 6, paludosum Sn. **** obscuratum Sn. k terrestre Sn, *** purpurascens Schpr. #ff auriculalum Sn. . em. SN, 2 1 COURS #+ Ganderi Sn. | ** setaceum Sn. + Renauldi Sn. _ d, serratum Milde. ss e, rigidum Sn. Êé submersum Schpr. XX Schulzei Sn, yt recioides Sn. . Rotae (De Not.) Sn 7 xx viride Sn. FE _h. dolichoneuron Sn. _** striatum Sn. i. Arnellii Sn. II. HARPIDIA See, Sn. XXkXX purpureum sn. . XXXX4kX Cossoni Schpr. ++ rufescens Sn. ++ arcticum Sn, +++ giganteum Limp. Ltt remotiusculum Sn. 8. revolvens (Sw.) Sn. _ +tit rigidius Sn. +) + fuscust Sb. __ #* falcatum Sn. | Tt brunneum Su. ++ Warnstorfii Sn. tft violascens Sn. +tt latius Sn. **x Becmanni Sn. *** alpinum Sn. _ tt foliginosum Sn is REC Sn. - ee Le 2, Hyprumintermedium Lindb. a. verum Sn. III. HARPIDIA DISTINCTA SN. tri tenue Sn. < | ven tit gracilescens Schpr a. subjulaceum Schpr. | A4*kimplexamSn. 6. suetum Sn. | *** contiguum Nees. Te orthothecioidéé Lind. | Sbinerve Sn xx medium Sn. | a. fertile (Sendiner). + b. - drepanioides Dec ** alienum Sn NE Molendoanun ; Hypnum uncinatum Hedw. | en Fa + Arnellii Sn. j > ” robuslius Sn. : Ie Hanru ADUNCA SN. EM. Ru on n { ieheebit = *** suspiciosum Sn. b. Venturii Sn. - ** viride Sn. _X4X acuitum Sn. e. Kneïflii Schpr. ft varians Sn. tt aurescens Sn. tif gracile Sn. _d. tenue Sn. ** dubium Sn. **% filiforme Bergg. *X4x* densum Sn. +1 sciurum Sn. Fit julaceum Sn. _ XX%4X robustius Sn. _e. percurrens Sn. f. unculus Sn. _ #X circinatum Sa. g. angustifolium Sn, ** obversum Sn. à molle Sn. a. Wilsoni (Schpr.). * brevifolium Lindb, 1 funale Sn. ** Berggreni Sn, *** Holleri Sn. tt Jeniseience Sn. __ X*4XX commune Sn. vanies. _ 8. augustifolium Sn. y. julaceum Sn. 16 | REVUE BRYOLOGIQUE. à - ** homæophyllum Sn. tt frigidum Sn. *4k4XXX4 Pseudo-Sendtneri Sn *X*4#4% hamatum Schpr. b. binerve Sn. c. turgescens (Schpr). s legitimum Sn. a. gracilescens Schpr. b. vulgare Sn. tt varians Sn. - XX robustum Sn. c. Sendineri Sch, * latifolium Sn. XX {riviale Sn. d. giganteum Schpr. Sn.em. s. Schimperi Sn. 2 ** Warnstorfii Sn. **X silesiacum Sn. h. Linbergii Sn., ce, pseudointermedium Sn. 6. Hypnum lycopodioides Schw 4. genuinum Sn, *X lapponicum Lind. tt Sahlbergii Sn. _***X majus Lindb. ++ Holleri Su. 8. vernicosum (Lind. em.) Milde. 6. UEBER DIE SECTION SCORPIDIUM Schpr. der Gattung Hypnum. Description du Hypnum scorpioides L. et des variétés sui- ** fuligineum Sn. *XX robrotinctum Sn. F. GRAVET, “mières années au: prix Nouvelles. _ Les botanistes, qui voudraient compléter leur collection de la Revve Fr mp per se procurer les dix pre-. mIere dûit de trois francs chacune, en s'adressant directement à T. Husnot, ARC RE © REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 2. Catalogue des Hépatiques du Mont-Blanc. Payot. — Études sur le péristome (suite). PHILIBERT. — Ceratodon dimorphus. PHILiBenT, — Nouvelles. Catalogue des Hépatiques du Mont-Blanc et des Alpes-Pennines. Le catalogue des Hépatiques que je présente aux Bota- nistes est le résultat d’une longue série d'années de recher- ches et d’explorations attentives sur celte vaste et grandiose chaîne qui n’avait encore été que peu explorée en dehors des excursions classiques des touristes; aussi la plupart des lo- calités indiquées ont été visitées à des époques différentes par l’auteur et celles en très petit nombre qu'il n’a pas par- courues sont soigneusement indiquées. Ces persévérentes recherches ont nécessité des sacri- fices de toute nature pour celui qui n'avait que son inflexible volonté pour tout bien de ce monde, et ia éprouvé des difficultés que nul ne peut se figurer. Sice tra- vail n’est pas absolument complet, il représente néanmoins de minutieuses et persévérantes pérégrinations surtout Sur son revers septentrional, la partie de celte chaîne qui re- garde l’est serait la moins explorée ; malgré son éloignement, les fatigues, les privations à supporter, ces localités ont eu leur part et n’ont pas été infructueuses du moment qu’elles ont enrichi la science d'espèces ou de variélés nouvelles pour la France, que cette florule a pour but de faire connaitre; complétant ainsi les Muscinées des limites de notre domaine floral qui ont eu la faveur du contrôle des plus éminents spécialistes, comme MM. Boulay, Davies, elc., eic., etc, | REVUE BRYOLOG]QUE. ainsi que les exsiccatas de M" le D" J. Müller; auxquels je m’empresse de leur témoigner toute ma reconnaissance. - _ J'ai lieu d'espérer qu’un indulgent accueil sera accordé pour toutes les imperfections que le travail renferme, ce _séra la satisfaction que j'éprouverai du succès de mes efforts, d’avoir recueilli 423 espèces d’Hépatiques et presque autant de variétés dans un espace de 100 kilomètres ou à peu près de terre végétale, puisque plus de 200 kilomètres sont oceu- pés par des glaciers ou des neiges éternelles ou des rochers sur lesquels aucun corps organique ne s'attache. Cela repré- sente en moyenne uné espèce etjuue variété par kilomètre. __ GYMNoMiITRIUM concinnatum Corda. — Sur la terre siliceuse au col de Bérard et sur toute la chaine des Aiguilles-Rouges, de 2000 à 2400 m. — Var. procumbens Nees, au sommet du _ col du Brévent (Bernet et Payot). — Var. vwiride Bernet, même localité. — Var, rufum Bernet, sommet des Aiguilles- _ Rouges sur Plampraz. _ G. coralloides Nees. — Sur toute la chaine des Aiguilles- Rouges revers méridional, autour du lac Blanc à 2200 m. G. confertum Limpr.; Mardia Funchii var. decipiens ; adustum. — Revers méridional du Mt-Blanc, val d’Aste, _ Aoste, Courmayeur, les Aiguilles-Rouges, sur la Flégère. . G. suecicum Limp. ; Jungermania decolorans. — Sur la vase de l’ancien lac du Tacul, Mer de Glace, 2000 m. Espèce nou- velle pour la France. _ SarcosGyenus emarginatus Boul.; Jungermania emarginata, | var. aquatica Nees.— Sur les deux revers des Aiguilles-Rou- ges, Ste-Marie, au Fouilly, Contamines, ele. — Var. aqua- tica Nees, souûs l’Aiguille de la Loriaz, vers la cascade de Bérard, au revers nord des Aiguilles-Rouges. — Var. #470r, Barberine, autour de la Pierre-à-Bérard. — Var. gracilis autour de Chamonix, au Bouchet. | $. £hrarti Var, robustus ; S. robustus. — Sur les rochers _ inondés autour de Pierre-à-Bérard. _ $. alpinus Gotische. = Sur les deux versants des Aiguilles- Rouges, au-dessus du lac Blanc, entre le col Gormet et Ar- levé, aux abords du lac Cornu, — Var, Payoti Bernet, plante très grêle. — Var. heferophyllus Gottsche, du Brévent aux Aigailles-Rouges, | | 2 _#. tus Limpr. ; S. sparsifolius ; S. pectinatus Limpr. _æ Sur les rochers autour du lac Blanc, sur la Flégère. — Var. ergthrorhynchus Limp. se | $. densifolius Nees. — Sur la terre et les rochers autour du _ lac Brévent, Carlaveyron, entre la cime et les Aiguilles- _ S. commutatus Limpr.; S. densifolius var. fascicularis REVUE BRYOLOGIQUE. 49. 5 8. Frunckii Nees; Nardia Funckii Carringt. — Entre les Châlets de la Balme et d’Arlevé, au bord du lac Cornu, etc. - — Var, major Nees, aux Gaudenays près Chamonix. — Var. | obtusifolius ; Grand-St-Bernard et Aiguilles-Roages. — Var, minor Nees; revers nord des Aiguilles. | S. Sprucei Limpr.; $. adustus ; Nardia adusta Carringt. ; Gymnomitrium adustum Nees. — Sommet des Aiguilies-Rou- ges, enlre Bel-Achat et le Brévent. —+ NARDIA compressa Garringt. — Autour de Ja Pierre et de la : cascade de Bérard, les Aiguittes-Rouges sur Arlevé. FE -__ ALICULARIA scalaris Gorda. — Forêts des Contamines, du Brévent, canton de Chamonix, etc. — Var. major, les Ai- guilles-Rouges, — Var, minor, Bouchet, Chamonix.— Var. ri- gida, la Jorace. À. geoscyphus de Not., var. suberecta Lindb. — Revers nord des Aiguilles-Rouges, au Petit-St-Bernard, Conrmayeur, la ns Thuile, col de la Seigne. F A. Breidleri Limpr. — Col de Bérard, Plan de l'Aiguille, À Aiguille du Plan, sur Chamonix, SouraByA /ennica Lindb. — Au bord du lac de Combal, Allée Blanche (Carestia). ® PLAGIOCHILA asplenioides Dum. — Commun autour de Che monix. — Var. major, Chamonix le Bouchet, etc, — Var, minor, au Châtelard, Ste-Marie, etc. — Var. humilis, forêts des Pellerins, autour de Pierre-à-Bérard. P. spinulosa Dicks. — Moraine droite de la Mer de Glace, : rochers du Scez. P. interrupta Dum. — M'-Lachat, Pavillon de Belleval, bois” de la Jorace, 1500 m. SCAPANIA compacta Roth ; S. resupinata Hook. — Sur qe sa ble siliceux au Bouchet, pont Peralottaz, etc. — Var, carinata, . aux Pellerins. c# S. subalpina Nees, - — Aiguilles-Rouges, sur Arlevé, routiers : des Montées. — Var, purpurea Nees, entre les châlets d'Ar- levé et de Balme (D° Bernet et Payot). — Var. Aumilis Nees, entre les châléts de la Balme et Arlevé, le lac Cornu, les _ Aiguilles-Rouges, rochers humides aux Montées. — Var. spe- _ æiosa Nees, Contamines, M'-Blanc. — Var. minor, Aiguilles. _ Rouges, — Var. gracilis, entre les châlets inférieurs et supé- rieurs de la Pendant. — Var. faccida, col Cormet ou du = Brévent, base de la Floriaz. — Var. major, la Jorace, les - Pellerins. — Var. ambigua, Valorsine, — Var. tenuirostra, : ci Valorsine et Amossou. 20 SE are ME — - Sur la terre siliceuse au méme: . au o d-S'-Bernar - 8. irrigua Nes. - — Bouchet de Chamonix. REVUE BRYOLOGIQUE, S. nemorosa Dum. — Sommet de Songeonaz. — Var. inter- media, le Bouchet. S. umbrosa Dum. — Sur la terre et fente des rochers, les e lerins, le Bouchet et les Aignilles-Rouges. S. curta Mart. — Le Bouchet, les Aiguilles-Rouges, Sixt (Müller). — Var. fenuis Nees, le Bouchet. _$. apiculata Spruce.— Bouchet et Jorace. S. resupinata Dam, — Lelong du Nant du Dard, et des Pel- derins. — Var. spectosa Gottsche, derrière les Thynes et le torrent de Praz, le PARC ef. —- Var, major, torrent du Nant Profond. - S. œquiloba Dam. — Sur la terre, le Bouchet, le Nant Pro- fond, ete. — Var. dentata Carr., la Pendant. — Var. inermis - arr, Sixt (Müller). — Var. erosa Thanneverge sur Sixt (Müller). IPLOPHYLLUM a/bicans Dum. ; Jungermannia albicans L. — ommun. — Var. vitata major Nees, Ghâlelard .près la Tête oire (Bernet). D. Dicksoni Dum.; J. Dicksoni Hook. _ Las Montées, Vau- dagne et sous Salvan (Bernet). JuxGERmaNNIA obtusifolia Hook. Sur la terre an Bouchet, en montant au Brévent par Plampaz, au-dessus de Chamonix | ; Bernet,. —— J. exsecta Schmid.—Ste-Marie, le Bouchet, la Jorace, Sixt cu J. minuta Crantz. — Les Matiuethel le Mt déért, ete. — ar, abbreviata, le Planet. — Var. prostraia, la der 2 ae ongata, le Châtelard. J. ohovata: Nees. — Arlevé au bord da sentier r (Bernet et. Payot). J. crenulata Sm. — Salvan et Chamonix. J. hyalina Lyell. — Le Bouchet. me J. nigrella De Not. — Sur la terre argileuse en montant au ol de Balme, sur le hameau du Tour, J. Taylori Hook. — Lelong de la Moraine gauche du gla- cier d’Argentière. J. subapivalis Nees.— Bois dela Jorace, St-Marie,an Fouilly.… J, Schraderi Mart. — Sommet de Songeonaz. | paria Tayl. — Bois de la Jorace, Montanvert,. les amps au Biolet. — Var. potamophylla J. Müll. au bord de Arve au Bouchet, en allant au col de Balme, vallée de la Mase, les Re les em — nes à e-Marie, £ FTP au à Mont Vautir au Lorzet aux Pelerise à aux Aig AR REVUE BRYOLOGIQUE.. 2 du Scez, le Bonchet, — Var. major, Alpes de Sixt et entre Aoste et Turin (J. Müller. en x ee ee J. sphærocarpa Hook. — Nant des Praz, forêts du Brévent. — Var. rostellata Hub.— Sur la terre aux cols de la Seigne et de Ferret (Carestia). ES J. tersa Nees. — Au Bouchet, au Grandvenays, au M'-Vau- tier, au bord de Ja Diozaz, Fes J. cordifolin Hook. — Aiguilles-Rouges. se J. riparia Tayl. — Bassin inférieur de l’Arve (Müller). x J, pumila Wils. — Cascade du Nant de Sixt (Müller). J, inflata Huds. — Bassin inférieur de l’Arve (Müller). _— J, albescens Hook. — Les Aizuilles-Rouges, Ste-Marie bord du glacier de la Tour, col de la Balme, le Bouchet. Le J. moschatellina, var. gracillima. — Bouchet de Chamonix. J. acuta Lind. — Col du Praz, la Jorace, Nant Profond et Nant do Dard. — Var. obtusior, Chamonix. — Var. minor, = vallon de Tacconnay et Courmayeur (J. Müller), re 2 J, Muelleri Nees. — Bord de la rivière de Châtelard (Ber- net), Mont-Blanc, Contamines (Müller), Aranthon (Puget), la Jorace (Payot). rs A J. bantriensis Hook. — Le Ghâtelard (Bernet), la Jorace, _ sous le Montanvert. ; J. orcadensis Hook. — Le Bouchet de Chamonix. RSR _J. Wenzelii Nees. — Tête-Noire, Ste-Marie, Nant du Dard le Bouchet, Chamonix. : Fo Suis J. ventricosa Dicks. — Le Bouchet, rochers de Scez. Ste: Marie, Nant Profond. De. : Ce _ J. alpestris Seleich. — Col du Brévent, Aiguilles-Rouges, vers le lac Cornu, bois de la Jorace. | J. bicrenata Lindenb. — Les sentiers au Bouchet, aux Ai- guilles-Rouges, moraines des Bosons, rochers de Scez. ” J. intermedra Lindenb. — Sur la terre au bas de la Jorace col d’Antherme (J. Müller). — Var. major Nees, les Conta mines (Müher). + FSine J. socia Nees. — Val d'Aoste (Müller). = J, barbata Schreb. ee Po Var. Schreberi Nees, cimes de Fonfrêtes-sur-Trient, glacier s bois, etc. — Var. quinquedentata Nees, M' Vautier et Sle- tr, attenuata Lindenb., La Jorace et cascade du Floerkei Nees, aux Contamines (Müller), aux _ Pellerins, à la Par a Jorace, Valorsine, la Flégère. — Ver. _ squarrosa, col de la Seigne (Carestia). — Var. opodioides ., Courmayeur, chapelle de Berryer, etc. . isci Hook. — Aux Montées, aux Chavans. Barberine, Montcontant.—Var. byssac orge (Müller), Courmayeur à la Jorace, le Bouchet, etc. | _ REVUE BRYOLOGIQUE. . connivens Dicks. — Alpes de Sixt (J. Müller). Turneri Hook. — Alpes de Sixt (J. Müller). J. setacea Web. ; Var. sertularioides Hüb., Notre-Dame-de-la-Gorge (Müller). … J. trichophylla L. — Aiguilles-Rouges, la Lioraz, lac Cornu, Barberine, Ja Jorace, M'-Blanc (Müller). _ J. julacea I. — Alpes de Cogne (Müller), col du Brévent, col de Bérard, M'-Lachat, etc. — Var. gracilis, Aiguilles- Rouges (Bernet et Payot). — Var. genescens, Chamonix. — ar. Juratzkanum Limpr., Chamonix. J. lanceolata Nees; Liochlæna Dum. LoPHOcOLEA bidentata Nees. — Le Bouchet, les Contamines. - L. minor Nees, var. erosa. — Mt-Blanc, Contamines. L. heterophylla Dum. — Bouchet el Contamines (Müller). HARPANTHUS seufatus Spruce. — Bouchet et Aiguilles JugeB. si à : + SHILOSCYPHUS po/yanthus Corda.— Entre la Balme et Arlevé. — Var. rivularis, Salvan et le Bouchet. — Var, pallescens, Montcoutant, Nant-Profond, Allée-Blanche (Müller), Gorges _ mystérieuses sous Tête-Noire. — CALYPOGEIA Trichomanis Corda. — M'-Joly (Müller). ——. Lepipozia reptans Dum. — Contamines, M'-Blanc (Müller), Monticoutant, les Montées, an Bouchet et au La'”s, MaAsTiGoBRYuM frilobatum Nees. He SR PURES — M. deflezum Nees. — Ste-Marie, aux Montées. — Var. implezum forma frigida, au pied de la Filliaz, Montanvers, Nant-du-Dard, couloir des Fœux, etc. — Var. tricrenatum ces, les Montées, Ste-Marie, le Chatelard, vers Salvan Bernet). HER AU : BAZZANIA triangularis Carr. — Sommet de Songeonaz. . TRICHOCOLEA tomentella Dum. — Les Montées, M'-Vautier, Chatelard, Servoz, Ste-Marie, au Fouilly. mu — Pricprum ciliare Nees. — Fréquent autour de Chamonix. - Var, Wallrothiana Nees, aux Montées, Chamonix (Parla- tore).— Var. commune, fréquent. — Var. pulchrum, fréquent. r. ericetorum, val Lantey, près Courmayeur (Müller). RapuLa complanata Dum. — Autour de Chamonix, — Var. qulifera Hook., Finshauts (Bernet}, + germana Limpr. — Aux Aiguilles-Rouges, autour de - re-à-Bérard. ren RU D PR ot - Commutata Gotts. — Autour de Chamonix, REVUE | BRYOLOGIQUE. : a à thuya, Chamonix et Courmayeur, vers la chapelle de hareyae Var. minor, Chamonix et Courmayeur, - M, rivularis Nees. — Chatelard et M'-Vautier, : _— LeeunA serpyllifolia Libert. — Rochers du Sces, Chae monix, les Montées, Nant-Profond, entre les châlets de Balme et d’ Arlevé. _— L, calcarea Lib. — Chamonix. - FauLtANIA dilatatu Dum. — La Filliaz, Ste-Marie, etc, F. Jackii Gotische. — Zigzag de Salvan (Bernet), Fins lauts. ee _— F, fragilifolia Tagl. — Env. de Courmayeur. _ __ F. Tamarisei Dum. — Les Pellerins, Songeonaz, eic. KanTiA arguta Lindb, — Aux abords de la Batiaz, Mar- tigny. FossomBRonA angulosa Raddi, — Autour de Chamonix. : F. pusilla Dam. — Autour de Chamonix. He __— Bryrria Moerckii Nees. — Col du Brévent sur Plampraz, dans la Combe à gauche (Bernel et Payot). % Pezua epiphylla Corda. — Fréquent. 5 P, calycina Nees, — Bouchet et Montées des Thynes, __ Brasra pusilla L. — Abonde dans toute l'étendue du pa : _ chet de Chamonix, sur le sable siliceux, in _—— ANEURA pinguis Dum. — Fréquent. Fe —— À, palmata Dum. — Zigzag de Salvan, Bouchet de Cine Da ronberETioNt —— M. pubescens Raddi. — . Barberine, Tête-Noire, les Gorges de la Dioza, M'-Vautier. —— M. conjugata Lindb. — Rochers humides, les Montées, Ste-Marie, au Fouilly. LunwüLartA vulgaris Mich, — M'-Vautier, Servoz. _ SAUTERIA alpina Bisch. — Martigny, près Chamonix. | Ueri Gottsche. — Val de Cogne, Gourmayeur 8, hyalina Lindberg. — La. Batiaz, Martigny (Berneb). = MARCHANTIA polymorpha L.— Fréquent. ru |Paarssra commutata Nees. — Comme le précédent. — Les Monlées, M-Vantier,. ne AR REVUE BRYOLOGIQUE. GRIMALDIA dichotoma Raddi.—La Batiaz, Martigny (Bernet). À FimBriariA flagrans Nees. — Avec le précédent. _ Æ. Lindenbergiana Corda. — La Batiaz, aux Marques-sur- Martigny, route de Chamonix (Bernet). TARGIONIA hypophylla L. — La Batiaz, Martigny. RiccrA glauca L. — Mines de Ste-Marie, Fouilly. À. minima L. — Bassin moyen de l’Arve. _R. sorocarpa Bischoff. — Autour de Chamonix et de Cour- _ mayeur. V. Payxor. Etudes sur le péristome. Septième article (suite). Le péristome interne : ses Se variations. L'aspect de ces cils varie d’ailleurs beaucoup suivant les espèces. Dans l’Orthotrichum leiocarpum chacun d'eux se _ compose ordinairement de deux rangées d'articles saillants _ alternativement à droite et à gauche : ces articles appartien- nent à la conche ventrale; deux rangées de trapèzes de cette couche, placées près de la ligne de séparation des dents, pa- _ raissent s’êlre épaissies à peu près dans toute leur étendue. Quelquefois cependant les deux séries d’articles sont rem- placées par une seule, soit sur toule la longueur du cil, soit sur une portion seulement de cette longueur; c’est _alors qu’une des rangées de trapèzes de la couche ventrale "est trouvée placée sur la ligne carénale et s’est seule épaissie. Dans cette espèce, les articles des cils semblent avoir conservé Ja forme primitive des polygones trapézoïdes de la lame ventrale avec leurs côtés et leurs angles ; quel- Ques-uns sout presques carrés, la plupart constituent des hexagones irréguliers à angles saillants en dehors; il ne sont pas renflés sur leurs bords; ils présentent, au contraire, une surface uniformément papilleuse dans toute leur étendue ; la lame dorsale est devenue d’ailleurs tout à fait indistincte, et l’on n’aperçoit point de ligne carénale. Dans d’autres espèces, par exemple, dans les Orthotri- chum pallens, stramineum, alpestre, les cils, beaucoup plus troits, ont leurs bords rectilignes, el ne présentent en gé- ral qu’un seul rang d'’articulations saillantes ; ces articula- ons, assezéloignées les unes des autres, appartiennent encore à la lame ventrale : elles coupent le cil dans toute sa largeur par une ligne droite et continue, à peu près horizon- ile. Mais en observant par transparence, on parvient sou- vent à distinguer une ligne verticale qui partage le cil dans toute sa longueur en deux moitiés : c’est la ligne de démar REVUE BRYOLOGIQUE. 25 cation des plaques dorsales , celle qui forme la carène dans les Bryacées, et qui même ici est quelquefois carénée ; et. alors on aperçoit en même temps d’autres articulations trans- versa es plus fines, qui partent, à droite et à gauche, de cette ligne verticale, alternant entre elles, aussi bien qu'avec celles de la lame ventrale, et coupant chacune seulement une moitié de la largeur du cil : ce sont les articulations de la couche dorsale du péristome interne, correspondant à celles de la couche ventrale des dents. ES. L'Orthotricham affine lient le milieu entre ces deux types. Les cils de cette espèce ne présentent souvent qu’une seule rangée de plaques ventrales, dont les articulations bien ap- parentes, et même saillantes en trabécules sur leur face inté- rieure, les coupent dans toute leur largeur : c’est ao - qu’une seule rangée de trapèzes, chevauchant sur la ligne carénale, s’est épaissie dans son milieu; quelquefois d’un côlé du cil, sur une partie de sa longueur, l’on remarque des lignes obliques et sinneuses, de même aspect et de même épaisseur que ses articulations, qui les relient entre elles, et qui dessinent ainsi l’un des bords des mailles tra- _pézoïdes ou hexagonales qui composaient en ce point le réseau ventral : au-delà de ce bord épaissi, la largeur da cil _se prolonge encore un peu, coupée verticalement par une ligne droite, et par conséquent une petite portion d’une __ seconde série de trapèzes adjacente à la première s’est _ aussi conservée ; enfin, d’autres cils, pris sur la même plante et souvent dans la même capsule, montrent deux séries d'articles représentant chacun la moitié d’un trapèze, séparées par des lignes sinueuses, comme si un réseau sem- _blable à celui de la membrane basilaire d’un Bryum avait été découpé sur une zône étroite dans toute sa Jongueur : _ c’est que la ligne dorsale carénale s'était trouvée placée à peu près vers le point de séparation de deux rangées œ __ trapèzes ventraux ; ces deux rangées se sont alors épaissies également dans ane portion de leur largeur. a Plusieurs autres espèces ressemblent sous ce rapport vs = J'Orthotrichum affine, leurs cils présentant tantôt deux, tan- _ tôt une seule rangée de plaques ventrales ; dans quelques- unes, par exemple, dansl'Orthotrichum speciosum, le nombre _ deces rangées est plus constamment double, mais les cils diffèrent toujours de ceux de l'Orthotrichum leiocarpum, en ce que leurs articles sont séparés les uns des autres par des lignes courbes et saillantes, et limités au contraire sur les bords par des lignes droites non épaissies, ce qui indique _ qu’une portion seulement de chaque trapèze primilif s'est -COHsSrvée: Ra” pe M Les cils de l’Orthotrichum Lyellii sont plus voisins par leur _ aspect de ceux de l'Orthotrichum leiocarpum ; ils sont com- F 926 REVUE BRYOLOGIQUE. posés d'articles couris et nombreux, papilleux, de couleur _rougeâtre, à contour irrégulier, saillant à droite et à gauche, _ mais séparés les uns des aulres par des articulations horizon- __ lales et rectilignes ; chacune de ces articulations, vue de face, présente une double ligne épaissie, et sur le côté veniral du cil elle forme une double lamelle assez saillante. Ces articles appartiennent par conséquent à la couche ventrale du péris- tome interne. Ils sont disposés assez ordinairement sur un _ seul rang, mais souvent aussi ils forment, au moins par _ places, deux rangées, séparées par des lignes obliques de même aspect que les articulations horizontales. Quelquefois le cil, simple et assez étroit dans sa partie inférieure, devient “ brusquement plus large dans le haut, et montre alors deux rangées d'articles plus ou moins cohérents entre eux et sou- vent plus épais vers leur milieu que sur leurs bords LL: semble, et c’est ce que paraît confirmer l’examen d’une Cap- sule jeune, gos l’épaississement ait commencé à la fois vers le milieu de deux rangées de trapèzes adjacentes à la ligne carénale, dans la partie supérieure de la membrane primitive, et qu'il ne se soil pas toujours continué égale- ment jusqu’à la base, ni étendu uniformément jusqu'aux bords des mailles. É L'Orthotrichum obtusifolinm présente des faits analogues avec un aspect et des détails différents, Ses cils, de couleur rouge comme les denis, sont composés ordinairement de deux séries d’articles reclangulaires, minces et plans, qui _alternent entre eux; mis souvent ces deux séries d'articles sont séparées l’une de l’autre à la base du cil, et ne se rejoi- gnent que plus haat: uelquefois même elles demeurent _indépendanies l’une de Tien dans toule leur longueur. I faut voir là sans doute deux rangées de la couche ventrale, dont les mailles ne se sont pas épaissies loujours sur toute leur largeur, tout en conservant cependant une forme ré- gulière. : =. Dans l’Orthotrichum rupestre l’épaisissement est très inégal et très inconstant : tantôt les cils sont bien dévelop- pés, tantôl ils manquent par places ou tous à Ja fois: quel- L'dage on aperçoit les traces d’un réseau primilif hyalin, dans les cellules duquel se sont déposés des grumeaux de forme variable, souvent isolés, disséminés comme au hasard sur toute la surface du péristome, tantôt se joignant pour former des cils ou des lambeaux de cils, tantôt demeurant les. > REVUE BRYOLOGIQUE. k plètement. Plüs rarement, comme dans l’Orthotrichum acu- minatum, ce sont les dents qui demeurent au contraire très courtes, tandis que les cils sont bien développés. C’est alors ; que la membrane extérieure, celle qui produit les dents, et qui dans le principe est constituée comme la membrane interne, mais avec des éléments disposés dans un ordre in- verse ne s’est épaissie que dans sa partie inférieure, sur un petit nombre de ses articles : dans cette espèce ce sont les plaques ventrales, formant une rangée simple pour chaque dent, qui restent seules apparentes, tandis que les plaques _ dorsales, bien plus épaisses que les ventrales dans les autres Orthotrichs, laissent à peine ici quelques lraces. Enfin dans certaines espèces, par exemple, dans l'Ortho- trichum leucomitrium, on observe assez souvent des appen- dices laléraux, ou même des branches horizontales qui re- lient entre eux deux cils voisins, la partie de la membrane qui existait dans l'origine entre ces cils s’élant épaissie sur une zône transversale étroite, probablement le long d'uné des lignes horizontales de la couche dorsale : c’est comme un rudiment de l’évolution si remarquable qui caractérise les Fontinales. Ê . En résumé, le péristome interne des Orthothrichs ne s"6- | loigne pas notablement de celui des Neckera, du Webera acaminata, des Cylindrothecium, et des autres Hypnobrya- cées où la membrane basilaire devient très courte et les pro- cessus très étroits. Ici, il est vrai, cette membrane manque à peu près complètement ; l'on en trouve cependant de temps en temps quelques traces : dans l’Orthotrichum leiocarpum, par exemple, l’on aperçoit quelquefois, entre les bases de deux cils contigus, une ou deux rangées de trapèzes épaissis et papilleux, semblables à ceux qui forment les cils, et qui les joignent entre eux sur une petite hauteur ; dans l'Orthotrichum pulchellum le cercle entier de la membrane __est quelquefois visible sur une hauteur aussi très faible. Le _ plan d’ailleurs est toujours le même : le réseau primitif est toujours composé, sur la lame dorsale, de seize rangées _ de rectangles opposés aux plaques ventrales des dents, et sur la lame ventrale, de trapèzes moins réguliers, formant des rangées plus nombreuses. Quel est, en général, le _ nombre de ces rangées dans les Orthotrichs? Il semble qui _ y uit ordinairement {rois rangées de trapèzes pour chaque _ dent : c’est ce que l’on peut assez bien constater dans l'Or- thotrichum leiocarpum. Tantôt, une seule rangée se trouve - coupée par la ligne carénale vers son milieu, comme cela a jeu constamment dans les Bryacées ; tantôt, an contraire, rangées se trouvent adjacentes à celle ligne carénale. situation varie d’ailleurs dans une même espèce, à plus raison, d’une espèce à l’autre ; le nombre des rangées 28 REVUE BRYOLOGIQUE. doit aussi varier souvent, comme il arrive dans les Mnium et dans les Bryum. Dans les petites espèces d'Orthotrichs, il est probable qu’il n’y a souvent que deux rangées pour _ chaque dent, l’une opposée à la dent. et l’autre placée entre deux dents voisines, = Cette structure du péristome interne ne diffère done pas essentiellement de celle des Bryacées. Dans le péristome ex- terne le développement inverse des deux couches des dents conslitue sans doule une différence plus importante : leur couche ventrale devenant ici très mince, et ses lamelles _ nulles, il en résulte que le cercle du périsiome interne est _ Continu, nullement plissé, et appliqué presque immédiatement contre celui des dents. Ces différences pourtant n’ont qu’une signification assez restreinte, puisque nous voyons une Fa- broniacée, l’Anacamptodon splachnoides, imiter entièrement Sous ce rapport les Orthotrichs. L'identité à peu près com- ; 2e de la structure péristomiale dans ces deux genres, dont l’un appartient aux pleurocarpes, et l’autre aux acro- _ Carpes, nous oblige à supposer que cette structure des Or-. thotrichs est un type dérivé, qui a dû naître avec le temps _ de celui des Bryacées, tandis qu’une évolution parallèle par- _ tant des Hypnacées, aboutissait à la structure si semblable … de l’Anacamptodon. (À suivre.) PHILIBERT. Ceratodon dimorphus species nova. Plante formant de petites touffes lâches, irrégulières et fragiles, bautes tout au plus de 6 à 7 millimètres ; rameaux _ stériles très étroits, julacés, filiformes, couverts de petites _ feuilles serrées et imbriquées, ‘apprimées à l’état sec et se re- dressant légèrement à l’état hamide. Ces feuilles sont ovales _ etrelativement assez larges, longues de 0240 à 02 30, _ Concaves, à bords minces et parfaitement plans; elles s’ar- _ rondissent au sommet pour se terminer brusquement par une pointe saillante, formée par la nervure ; elles sont d’abord bien vertes, mais deviennent assez souvent lurides avec l’âge. Leur tissu se compose, dans toute leur étendue, de petites cellules carrées, égales et uniformes, lisses et presque transparentes, à parois minces, formant un réseau bien dis- inct et saillant. _Inflorescence dioïque. Les tiges mâles ont le même aspect que les rameaux stériles ; leur sommet est obtus et un peu renflé, et là on trouve, au milieu d’un bourgeon de feuilles _ normales, semblables aux précédentes, quelques folioles ar- rondies et mutiques qui entourent les anthéridies. ie _Les tiges fertiles portent aussi dans toute leur partie infé- : É 9 rieure des feuilles exactement semblables à celles des ra- meaux stériles; mais en approchant du périchèze, ces feuilles deviennent progressivement plus grandes, plus acuminées, et elles s’épaisissent légèrement sur leurs bords, de ma- nière à ressembler un peu en petit à celles du Ceratodon purpureus, tout en conservant le même tissu que les feuilles inférieures ; la pointe de ces feuilles moyennes est ordinaire- ment assez longue ; mais plus haut les à ou 6 feuilles qui en: tourent immédiatement le pédicelle sont an contraire large- ment engainantes, mutiques, plus ou moins aigües, et même souvent obtuses et comme tronquées; leur tissu devient lâche, hyalin. formé de longues cellules rectangulaires. Pédicelle d’un rouge pâle, long de 5 à 6 millimètres. Cap- sule petite, dressée, étroitement ovale-oblongue, rouge et presque toujours lisse, quelquefois obscurément plissée à l’état sec, elle mesure environ 1"" 20, en y comprenant l’oper- cule, qui forme un cône subulé long d’à peu près 0°" 40. Coiffe longue, descendant souvent au-delà de la base _ de la capsule. Anneau large ; spores égalant à peu près celles du Ceratodon purpureus. Péristome rouge-orangé, long de 0"" 30 à 0" 35: dents confluentes à la base en une membrane assez courte, puis divisées en deux branches subulées, très régulières, cohé- rentes aux articulations, finement papilleuses , nullement bordées. REVUE BRYOLOGIQUE. | quantité et bien fructifiée, vers le col du Simplon, sur un mur de la route, près de l’hospice ; elle se rencontre d'ail leurs sur d’autres points du même col, et elle doit probable- ment être disséminée dans toutes les Alpes siliceuses du Va- | Jais; je l’avais déjà observée, mais en mauvais état, dans mn: “val d’Anniviers ; il est probable qu’elle ne se développe bien que dans les stations les plus élevées : le col du Simplon dé- passe 2,000 mètres, ; | Elle se distingue au premier abord par un aspect très spé- cial, qui pourrait la faire prendre pour un Weisia. Le Cera- todon purpureus, dont les dimensions sont toujours bien plus grandes, ne présente, dans toute la longueur de ses tiges et de ses rameaux, que des feuilles lancéolées et pro= gressivement acuminées, beauconp plus longues, fortement _épaissies et révolutées sur les bords, très étalées à l'état hu- _mide, contournées et flexueuses à l’état sec. Leur tissu a aussi un tout autre aspect ; il est formé de cellules à contour | pacte. Le Ceratodon corsicus a le même tissu que le Cera- é _todon purpureus, avec des feuilles encore plus étroites, plus allongées et plus acuminées. Il se rapprocherait un peu de J'ai trouvé cette mousse le 29 juillet 1887, en assezgrande _plus arrondi et à parois épaisses, de telle sorte que souvent _. on croirait voir des cavités creusées dans une masse com- REVUE BRYOLOGIQUE. _ notre plante par la forme des folioles engaînantes de _ son périchèze; mais c’est là du reste un caractère incons- tant et d’une valeur douteuse, On trouve souvent, surtout dans la région méditerranéenne, des variétés du Ceratodon purpureus où ces folioles sont aussi obtuses et mutiques, ce _ qui les a fait quelquefois confondre avec le Cerat. corsicus, Cette dernière espèce est en réalité très rare, même en Corse, où le Cerat. purpureus est au contraire commun. Parmi les échantillons que j'ai pu voir, les seuls qui appartiennent vé- _ ritablement au Ceratodon corsicus sont ceux qui ont été ré-. æcoltés par M. Goulard dans les montagnes des Maures près _ de la Garde-Freinet; ceux qui ont été rapportés par le _ même bryologue de Ste-Lucie de Tallano en Corse, repré- sentent simplement une variété du Cerat. purpureus à feuilles périchétiales obtuses; j'ai observé à Cannes une forme _ semblable, et M. Venturi m'a envoyé cette même plante, _récoltée sur ie Vésuve, et confondue par Schimper lui-même avec le Cerat. corsicus. Même dans le Nord, on rencontre _ quelquefois le Cerat. purpureus avec des feuilles périchétiales complètement engainantes et mutiques ; j’ai reçu de M. Lind- berg une forme de ce genre qui croît à Helsingfors en. Finlande. La capsule plus ou moins dressée, sa longueur et son épaisseur, les feuilles plus ou moins étroites, sont aussi des caractères variables ; de telle sorte que la structure du | péristome reste, comme l’a déjà remarqué M. Boulay, la. seule différence qui distingue sûrement le Geratodon corsieus. = Le péristome des Ceratodon appartient à ce type général que j'ai appelé aplolépidé : chacune des 16 dents se compose _ d’une seule rangée de plaques dorsales et d’une double série de plaques ventrales. Les deux couches sont minces, et. l'épaisseur des branches est toujours plus petite que leur largeur, tandis que dans les genres Barbula et Trichostomum elles sont généralement aussi épaisses ou même plus épaisses que larges. La couche extérieure est la plus colorée, et elle s’épaissit à ses articulations, qui font saillie sur la face dor- _sale, comme cela a lieu le plus souvent dans les Grimmia- _ cées ; dans les Dicranacées au contraire el dans les familles voisines, c’est la couche ventrale qui devient la plus épaisse t qni présente une double série d’articulations saillantes à l'intérieur, Les dents des Ceratodon se partageant d’ailleurs rès promplement en deux branches, c’est seulement en exa- minant la membrane basilaire, où elles sont indivises, qu'on Fa bien se rendre compte de leur stractnre. C’est dans le Ceratodon corsicus qu’il est le plus facile de l’observer : là, en effet, les plaques dorsales, dans la partie inférieure de la dent, sont presque aussi hautes que larges; elles forment des reclangles peu allongés on à peu près carrés, encadrés par des lignes rouges légèrement épaissies, mais presque trans- | REVUE ÉRTOLOGIQUE. SL. arents à l'intérieur ; l’on peut ainsi apercevoir aisément les ignes verticales de la couche ventrale, qui paraissent couper chacun de ces rectangles en deux moitiés, tantôt presque égales, tantôt plus inégales. Dans le Ceratodon purpu- reus ces rectangles de la couche dorsale sont beaucoup plus étroits dans le sens vertical, de telle sorte que leur largeur égale souvent plus de quatre fois leur hauteur ; les lignes rouges qui les séparent sont très épaisses et très dilatées, et elles cachent à peu près complètement les plaques ventrales; c'est à peine si l’on peut apercevoir de temps en temps une ligne verticale très obtuse, correspondant à leurs divisions, Quand on parvient à séparer les deux couches, ce qui est du reste assez difficile, on reconnaît que la couche ventrale, jaunâtre, mince et à peu près plane, se compose d’une double rangée de plaques presque carrées; le réseau dorsal est formé au contraire, à la base de chaque dent, de 7 ou 8 mailles _ rectangulaires, étroites, disposées sur un seul rang. Dans le Ceratodon corsicus la membrane basilaire est plus courte, et ses articles dorsaux étant plus allongés dans le sens ver- tical, il n’y a ordinairement que deux de ces rectangles dans la partie indivise de chaque dent. Au-dessus de cetle mem- brane les dents deviennent indépendantes, et elles se par- tagent chacune en deux branches égales et subulées. Dans le Ceratodon purpureus ces deux branches demeurent encore adhérentes entre elles à leurs articulations, au moins dans une grande partie de leur hauteur, et elles paraissent bor- dées dans toute leur longueur d’une marge plus pâle. Il est facile de s'expliquer cette apparence. Dans la membrane basilaire les mailles simples de la couche dorsale s'étaient épaissies et consolidées dans toute leur étendue, quoique plus fortement sur leur contour; mais plus haut l’épaississe- ment a porté seulement sur les articulations transversales _ de ces plaques et sur une zône verticale étroite vers le milien = de chaque branche; li lame ventrale, au contraire, s'est épaissie uniformément et a persisté dans toute son étendue, excepté sur les intervalles qui séparent les dents les unes des autres, et, dans l’intérieur de chaque dent, sur la ligne ver- ticale qui partageait la couche intérieure en deux rangées de plaques, et qui a formé la ligne de séparation des deux bran- ches. Il résulte de là que dans chacune de ces branches il _ existe une zône médiane étroite où les deux couches ont | persisté, et cette zône est bordée de chaque côté par une _ marge plus pâle où la couche ventrale subsiste seule ; les ar- ticulations transversales de la couche dorsale s'étant d’ailleurs épaissies sur toute leur largeur, même dans les branches, or continuent d’unir entre elles les deux moitiés de la dent. Le hs es = Les choses se passent d’une autre manière dans le Cera- REVUE BRYOLOGIQUE. don corsicus : là les deux couches s’épaississent sur une largeur égale, de telle sorte que les branches des dents ne montrent point de marge et sont libres dans toute leur Jon- gueur. Elles diffèrent en outre de celles du Ceratodon pur- pureus par leur couleur d’un gris pâle et par les longues pa- pilles dont elles sont hérissées. = Le péristome du Ceralodon dimorphus tient le milieu entre ces deux struclures ; il a à peu près la même couleur et le _ même aspect, que dans le Cerat. purpureus, mais avec des _ proportions moitié moindres ; sa membrane basilaire est com- _ posée aussi de rectangles dorsaux étroits dans le sens de la _ hauteur, séparés par des lignes horizontales rouges et épais- _ ses; mais on ne compte guère que trois ou quatre de ces. _ rectangles à la base de chaque dent , et immédiatement _ après la dent se divise en deux branches, qui ne contiennent ordinairement chacune que quatre articles très allongés ; ns le Ceratodon purpureus ces articles de la couche dor- sale des branches sont plus nombreux, et leur longueur ‘augmente que par degrés ; enfin les dents du Ceratodon di- morphus sont complètement dépourvues de marge. _ Ces différences du péristome ne pourraient pas à elles seules séparer notre mousse du Simplon des espèces voisines, d'autant plus qu’elles semblent s’atténuer quand on examine certaines variétés du Cerat purpureus à péristome moins bien _ développé, particulièrement celle que Hampe avait appelée Trichostomum conicum (Ceratodon conicus Lindberg). Ma en joignant à ces différences celles du système végétatif, l’as- pect spécial de notre plante, sa petitesse dans toutes ses par- ties, et surtout la double conformation de ses feuilles, qui dans les tiges mâles, les rameaux stériles et la partie infé- rieure des tiges femelles, s’éloignent si considérablement de celles des Ceratodon purpureus el corsicus , pour s'en rap- procher seulement dans la partie supérieure des tiges fertiles, on a un ensemble de caractères bien suflisants pour la dis- tinguer des aulres espèces du genre, PHILIBERT. Nouvelles. É. inviron 250 espèces de mousses de Scandinavie et des Pyrénées, provenant de la collection de doubles de feu mon mari, sont en vente au prix de 45 à 22 centimes l’exemplaire; adresser à M. le D' W. Arnell, à Jonkôping (Suède). ë. se eat Mn° ZETTERSTEDT. NS 15° Annte ee ; 1888 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 3. Hepaticæ in prov. Rio Janeiro a Glaziou lectæ. Spruce.—Hep. Para- guayenses, Balansa lectæ. Seruce. — Bryum Reyeri. BREIDLER. — Fructification de l’Ulota phyllantha. Renauzr et Caroor.— Etudes sur le péristome. Paiziserr.—Bryum carinatum et B. naviculares ‘ Husnor. — Bibliographie. — Nécrologie. — Nouvelles. EEE Hepaticæ in prov. io Janeiro a Gloziou leciæ ,a R. Spruce determinatæ. Frullania Riojaneirensis Raddi, n° 9188, 9190. ” atrata (Sw.), 6347, 9100, 11755. » Brasiliensis Lindenb. var., 7225. ._ » … Brasiliensis Ldb. var., 7407. Lejeunea (Omphalanthus) filiformis (Sw.), 7403. » (Archilejeunea) xanthocarpa L. et L., in Frulla- niis parasitans. : ee » » Selloviana St. mst., in Herberta 7133 parasitans. ne s (Bryopteris) tenuicaulis Tayl. var., 9201, 11757. . » tamariscina R. S., nov. sp., 1427. Acrolejeunea) polycarpa N., 7399. Rs (rech poiet) Mebiue N., 7410, 7404 p.p. Lophoiej.) sp. ster., 7230. (Digranoie].) languida N., 9204. … (Odontolej.) Glaziovii n. sp., 1404. + (Harpalej.) lignicola n. sp., 9295. _(Hygrolej.) cerina L. et L., 9191. a DIU) ster., in Micropterigio parasitans. _ (Euosmoleg.) trifaria N. (= L. longifolia Tayl.), BIO Ra à Re (Eulejeunea) symphoreta n. sp., 1400, 9232. » Re Vs sv «€ s © ÿ . ee. geophila n. sp., 9189. 3 | REVUE BRYOLOGIQUE. Lejeunea (Eulejeunea) flava (Sw.), 7181, 7226, 9199, 9245. At " flava var. manca S., 9200. (Microlejeunea) lucens Tayl. var. ? 7425. » holostipa S., Hep. Am., 7133 para- ". sitica. Isotachys serrulata (Sw.), 11756. _» conduplicata Lindb., 11753. = Herberta chilensis De Not. ? 7133. Trichocolæa (Leiomitra) flaccida S., Hep. Am., 1098. Lepidozia plumæformis n. sp., T135. » inæqualifolia Lindng., 11738. _. » capillaris (Sw.), 7468. . Micropteryqium leiophyllum S., Hep. Am., 9208... pe. = Odontoschisma Sphagni (Dicks.) vars., 7227, 7231 , 11760, 2 Lophocolea Paraguayensis n. sp., 1230. Chiloscyphus scaberulus n. sp., 9099. lagiochila subplana Lindng., 9192. _». Trichomanes n. sp., 9203, s thamniopsis n. sp., 9198. RS Guilleminiana Lindb., 9194. HAE = Notoscyphus argillaceus Nees (sub Jung. el Gymnomitrio), 9193. Fr = Fossombronia sp., 7232. - Noteroclada confluens Tayl., 7224. Symphyogyna Hymenophyllum (Hkr.), 9098. ur 0 iemnéla (Sn), 7230; Aneura sp. (sterilis), 42325. __ » latissima S., Hep. Am., 1233. __» multifida Linn.?, 7475. » digitiloban. sp., 1228, 9262. __ » prebensilis H. et Tayl. aff., 7069, Metzgeria dichotoma (Sw.), 9196. » albinean. sp., 1318. ss planiuscula n. sp., 1394. Marchantia chenopoda Nees ? sterilis, 12324. Fimbriaria sp. (sterilis), 7402. Dumortiera hirsuta Nees, 7234, 7235. 4 ns 4 OCR -SERUCE |: paticæ Paraguayenses, Balansa lecte, n _ RE. Spruce determinatæ. REVUE BRYOLOGIQUE. Lejeunea (Taxilejeuneu) terricola n. sp., 1282. rk (Eulejeunea) trochantha n. Sp., 3TA8, 3719. » polycephala n. sp., 4250: » glaucescens Gottsche, 3716, (Microlejeunea) qlobosa n. sp., 3722. ” cephalandra n. sp., 3120. (Cololejeunea paucifolia n. sp., 3122! Radula aurantii n. sp., 1284, 3715, 4248. Porella Brasiliensis Gottsche, 4253. Lophocolea coadunata (Sw.), 3714, 3721. » Paraguayensis n. sp., 4252. Fossombronia . ...., 4251. Symphyogyna Brasiliensis Nees, 31705. » sinuala (Sw.), 3710. Aneura cataractarum n. sp., 3104, 4245, 4246. Metzgeria planiuscula n. sp., 4334. Marchantia papillata Raddi, 4006. _ Dumortiera hirsuta Nees, 3711. » hirsuta N. var., 3620. Aitonia, 4254 ? Oxymitra pyramidata (Raddi) ?, 3709. Riccia crystallina Linn. var., 3708. » stenophylla n. sp., 3106. » Paraguayensis n. sp., 1280. » (sp. sterilis), 3724. Authoceros tenuis n. sp., 3103. 21 Dec. 1887. Bryum Reyeri n. sp. Caespites densi, tumescentes, Superne virides vel olivacei rufo-variegati, subnitentes, inferne fusci vel atro-rubentes, _ Caules validi, rubiginosi et atro-rubiginosi, 3—12 cm. alti, pluries dichotomo-ramosi, usque ‘apicem versus lomento radiculoso atro obtecti, hic illic ex foliorum axillis ramulos graciles, laxe- et minute-foliosos emittentes. Folia ad basin : innovationum remota, minuta, 0.5 —-0.6 mm. longa, 0.33— 0.45 mm. lata, omnino rubentia, late-ovata, obtusa vel aculiuscula, margine plano, costa in vel sub apice evanida, ascendendo sensim majora ; superiora et comalia conferta, “recto-patentia, 2.5—3.5 mm. longa, 1—1.3 mm. lata, e basi angustata decurrente, oblongo- et ovalo-lanceolata, breviter et acute-acuminata vel apiculata, mollia, concava, hicillie _ leviter plicata, margine subflexuoso, inferne latiore, superne usque apicem versus inæqualiter angustissime reflexo, integro 136 REVUE BRYOLOGIQUE. __ vel apice obsolete serrulato, costa plus minusque flexuosa, rnbente et atro-rubiginosa, in statu juniore inferne rubente, superne viridi, semitereli, dorso prominente, ad basin crassa, 0.07—0.1 mm. lala, in medio folii 00.3—0.04 mm. lata, _ apicem versus valde attenuata, 0.01—0.015 mm. lata, saepe vix visibili, in apiculo acuto, rubente, quandoque leniter _ recurvo excurrente, vel sub eodem dissoluta; siccitate rugulosa, varie flexuosa, ereclo-patentia vellaxe accumbentia; _cellulis basilaribus rubiginosis vel vinoso-rubentibus, - hexagono-rectangulis, valde incrassatis, 0.035—0.08 mm. longis, 0.013—0.023 mm. latis, hic illic in parietibus _ Jongitudinalibus porosis ; cellulis superioribus angustissimis, _inæqualibus, elongato-rhomboïdeis et sublinearibus, hic illic plus minusque flexuosis, 0.033—0.1 mm. longis, 0.006—0.012 mm. latis ; marginalibus paalum angustioribus, ælate provecta rubentibus, limbum angustissimum, quandoque indistinctum, formantibus. Flores dioici; feminei crassiusculi. Bracteae perigynii exteriores, foliis comalibus similes ; intimæ minutæ, plerumque rubentes, 0.6—1 mm. longæ, 0.3—0.4 mm. latæ, elongato-triangulares vel late-lanceolatæ, aculæ, margine ‘integro, haud limbato, anguste-recurvo, costa in apice evanida., Archegonia numerosa, rubiginosa, 0.5—0.6 mm. _ longa. Paraphyses copiosæ, archegoniis æquilongæ, flavido- _ aurantiacæ vel rubentes. Flores maseuli et fructus ignoti. : - J. BREIDLER. _ Cette espèce, voisine du B. pseudotriquetrum, a été trouvée Eu D' Reyer, près de Taufers en Pusterthale, dans le irol. > | La fructification de l’Ulota phyllantha Lan. REVUE BRYOLOGIQUE. De Feuilles périchétiales très allongées, légèrement sinuées-_ crénelées aux bords. Archégones assez nombreux. Paraphyses rares et très courtes. Vaginule nue. Pédicelle long de 4 ou 5 millimètres. Capsule ovale-oblongue, non resserrée à l’orifice, plissée à l’état sec, pourvue d'un col longuement atténué ; stomates superficiels. Péristome double: 8 dents bigéminées, pâles, tronquées et un peu lacérées au sommet, paraissant ne pas se renverser à l’état sec ; 8 cils plus courts, larges, formés de 2 séries de cellules. Coiffe peu velue. Oper- eule conique-acuminé. Spores vertes, très finement ponctuées. Nous avons pris, à la chambre claire, le dessin d’un fragment du péristome, dessin que nous tenons à la disposition des bryologues qui désireraient en avoir communication. - M. Th. Howell a récolté ces échantillons fertiles de P'Ulota phyllantha sur des petits troncs d’arbres, dans le voisinage de la mer, associés à l'Orthotrichum papillosum Hpe. Il est à remarquer que, malgré leur état fructifère, la plupart des tiges portent au sommet des feuilles supérieures des amasde propagules, comme les échantillons stériles. F. RenauLo, J. CARDOT. Etudes sur le péristome. Septième article (suite). Le péristome interne : ses variations. ne CINCLIDIÉES. Le genre Cinclidium est nn de ceux où le péristome interne présente l'aspect le plus singulier, É ee Pris dans son ensemble, il a la forme d’un cylindre creux, fermé en haut par un dôme hémisphérique. Sa moitié infé- rieure a la même apparence, la même couleur et la même structure que dans le genre Mnium. Avant la parfaite maturité _ de la capsule, les dents extérieures, qui sont beaucoup plus _ courtes, sont appliquées sur ce cylindre ; elles sont larges, _obtuses, d'une nuance jaune pâle, qui tranche sur la couleur fauve ou rougeâtre de la membrane interne, Au moment de la sporose, ces dents, qui sont bygroscopiques, tendent à s’écarter, et elles se séparent du cylindre, entrainant avec elles la portion de la membrane qui leur était opposée, et. qui leur demeure attachée en lambeaux plus ou moins “irréguliers ; il ne reste que 16 piliers étroits, représentant les portions de la membrane qui étaient placées entre les _ denis : ces piliers soutiennent une coupole entière et continue, ui constitue la partie supérieure du péristome interne, et ils _38 REVUE BRYOLOGIQUE. laissent entre eux des espaces vides, correspondant à la place _ primitive des dents. = Les dents ont d'ailleurs la structure ordinaire des Mniacées, en se rapprochant par leur forme de celles des Meesea. Leurs _ articulations sont peu nombreuses et assez éloignées les unes des autres. Les deux rangées de la couche dorsale sont très minces, hyalines, difficiles à apercevoir ; les plaques ventrales sont au contraire épaisses et très apparentes. Leur forme varie un peu suivant les espèces. Dans le Cinclidium arcticum, quand on examine une coupe transversale des deux péris- _ tomes, ces plaques ventrales des dents se montrent comme des arcs de cercle très épais, convexes en dehors, concaves en dedans, de couleur jaunâtre ; elles ne se prolongent pas horizontalement en lamelles solides et compactes, mais seulement par une membrane ténue, hyaline, qui va se rattacher au périslome interne, et qui lui adhère par tout son contour. Ceite membrane représente une des cloisons horizontales de la couche de cellules commune aux deux _ périsiomes, qui ici ne s’est pas épaissie et a conservé Sa consistance primitive. La structure intime du péristome interne est d’ailleurs, pour toute cette partie opposée aux dents, rigoureusement semblable dans tous ses détails à celle du genre Mnium. En face de chaque dent la membrane interne forme une saillie convexe et arrondie, dont les bords se reportent eñ arrière et viennent se placer dans les _ intervalles des dents, en déterminant ces plis profonds que l’on appelle les carènes. Les deux lames qui la composent se ‘distinguent assez facilement: la lame ventrale est d’une couleur orangée, la lame dorsale d'un jaune plus clair. On aperçoit par transparence les lignes horizontales du réseau dorsal, qui viennent se raltacher de chaque côté à la ligne verticale des carènes, et qui alternent sur chaque carène avec les lignes homologues de l'intervalle voisin ; ces lignes dorsales sont ici moins rapprochées que dans les’ autres Mniacées, les articulations des dents auxquelles elles corres- pondent étant moins nombreuses et plus distantes. La lame _ventrale montre trois, ou quelquefois seulement denx rangées de trapèzes opposées à chaque dent; une quatrième rangée chevauche sur la ligne carénale, et c’est elle qui forme le ilier correspondant, mais par une portion seulement de sa rgeur, celle qui n’adhère pas à la dent. Les dents, en etfet, arges et linéaires, ne laissent entre elles que des intervalles étroits: chacune d’elles est rattachée, par les cloisons horizontales hyalines, non seulement à toute la portion de la membrane qui correspond aux rangées de trapèzes qui lui sont opposées, mais aussi de chaque côté à une partie de la igée alternante, et lorsqu'elle s’écarte du cylindre ntraine tout ce qui lui était adhérent. Chaque REVUE BRYOLOGIQUE. Ra pilier comprend ainsi deux zônes étroites de la couche dorsale, séparées par la ligne carénale, et une zône de la lame ventrale, découpée vers le milieu d’une de ses rangées de trapèzes. | Se Cette structure de la membrane basilaire se continue sans interruption dans la partie supérieure du péristome qui _forme la coupole : on y distingue les mêmes lignes er otes et les mêmes rectangles horizontaux de la couche dorsale, les mêmes rangées de trapèzes de la couche ventrale ; le nombre de ces trapèzes diminue cependant à mesure que . l'espace devient plus restreint, leur forme est alors souvent presque carrée ; les dimensions de tous ces éléments dimi- nuentaussi par degrés, leur consistance devient pluscompacte, et les plaques des deux couches peuvent quelquefois être séparées les unes des autres. : Les choses ne se passent pas autrement dans le Cinclidiam stygium. Les plaques ventrales des dents sont ici un peu plus pâles; chacune de leurs articulations se continue horizontalement par une lamelle assez courte, puis par une membrane hyaline, qui va aussi se rattacher au péristome interne. La structure de la membrane basilaire est exactement celle d’un Mnium; son tissu se continue avec celui de la coupole, sans qu’on remarque aucun changement, sauf que ses éléments diminuent progressivement de dimensions et de nombre, à mesure que l’espace qu'ils doivent occuper devient plus étroit. On distingue assez bien sur le dos de la coupole les lignes carénales qui, continuant les piliers, convergent : vers le sommet, comme les méridiens d’une sphère, et Jes lignes horizontales de la couche dorsale, qui relient ces lignes carénales, alternant sur chacune d’elles avec les lignes homologues de l'angle suivant. A travers cette lame extérieure on distingue le réseau ventral, dont le dessin superposé sur le réseau dorsal, le croise de toutes manières, en demeurant indépendant ; il forme vers la base du péristome quatre rangées de trapèzes, qui se réduisent par degrés à trois dans la partie moyenne et à deux dans la partie supérieure. L'épaississement d’ailleurs n'est pas toujours parfaitement régulier, et l’on observe ordinairement, dans toutes les _ régions de la membrane et de la coupole, des places amincies _ plus pâles, ou même des ouvertures irrégulières, comme LE: arrive dans les différentes espèces de Mnium, La coupole ne m'a jamais paru ouverte à son sommet, mais terminée quelquefois par une pointe plus pâle, dans laquelle tous les éléments normaux de ses deux couches se continuent en se _ rétrécissant graduellement et en se serrant les uns contre les” autres; souvent aussi elle se termine en un dôme parfaitement __ plein: le sommet de ce dôme esi alors formé par un petit cercle hyalin, où l'on distingue une plaque centrale avec 40 REVUE BRYOLOGIQUE. cinq ou six plaques hexagonales rangées autour; plus bas un cercle de huit hexagones inégaux colorés, qui passent _insensiblement aux trapèzes du réseau ventral. La structure du péristome interne est donc au fond la . même dans le genre Cinclidium et dans le genre Mnium : ce _ sont toujours les mêmes éléments semblablement disposés. _ Toute la différence, c’est que dans les Cinclidiées l’épaissis- _ sement s'étend sur toute la surface du cylindre péristomial, et jusqu’au sommet de la calotte qui le termine : tous les éléments de ce tissu se consolidant à la fois demeurent soudés intimement les uns aux autres en une membrane continue, et aucune portion du réseau ne peut se séparer _ pour constituer des lanières indépendantes, des processus et _des cils, comme dans les autres Mniacées. La capsule serait ainsi demeurée complètement close, et les spores n'auraient pas pa se disperser, si les dents n’avaient pas entraîné avec elles la portion de la membrane qui leur était opposée pour ouvrir ainsi des sortes de fenêtres entre les piliers. Dans le Cinclidium subrotundum on observe une disposition un peu différente, qui tend à se rapprocher de celle des Fontinales. La coupole en effet n’est plus constituée dans _ cette espèce par une membrane solide et entière; les piliers - verticaux qui la soutiennent se prolongent, en demeurant distincts les uns des autres, presque jusqu’à son sommel ; seulement, dans la partie située au-dessus des dents, ils sont _ reliés entre eux par des appendices latéraux. Ces branches latérales et les piliers eux-mêmes sont d’une belle couleur _ rouge; les uns et les autres semblent découpés dans la double membrane du péristome, Remarquons d’ailleurs qu'ici les choses ne se passent pas tout à fait comme dans la partie inférieure: dans le bas, les intervalles vides du réseau viennent de ce qu’une partie du péristome interne a été entraînée par la réflexion des dents ; dans le haut, ils résultent au contraire d’un défaut d’épaississement ; la membrane qui forme la capsule ne s’est épaissie que sur les points corres- _pondants aux branches et aux piliers, et le reste a été résorbé. Tout à fait au sommet, cette disposition devient plus obscure, et l’on aperçoit seulement quelques plaques verdâtres, oarses et irrégulièrement reliées entre elles, _ Cette structure singulière, qui n’est ici qu’ébauchée, atteint admirable développement dans la famille des Fontinales. « FONTINALACÉES. péristome interne des Fontinales est une espèce de filet à mailles, en forme de cône allongé, composé de 16 colonnes verticales, étroites et filiformes, qui sont reliées entre elles par des branches horizontales nombreuses et à peu près équi- REVUE BRYOLOGIQUE. A distantes. Ce filet semble complètement indépendant des dents extérieures, qui sont elles-mêmes, dès leur base, tout à fait isolées les unes des autres. Ces dents forment de longues lanières linéaires, composées chacune de deux rangées de plaques dorsales et d’un seul rang de plaques ventrales. Les -- articles, surtout les extérieurs, sont plus allongés dans le sens vertical qu’ils ne le sont généralement dans les Hypna- cées ; les plaques dorsales, médiocrement épaisses, de couleur rouge ou orangée, ne montrent pas les stries horizontales quis’observentsisouventdans les Pleurocarpes,maisseulement de grosses papilles ou des lignes irrégulières; les plaques ventrales, plus fortement colorées et plus épaissies, sont munies à leurs articulations de lamelles saillantes. Cette structure du péristome externe rentre évidemment dans le type général des Diplolépidées, et elle s'éloigne moins des Hypnacées véritables que celle des genres Anacamptodon et Fabronia. La structure du péristome interne, quoique plus différente en apparence, peut cependant aussi se ramener assez aisément au type normal. Représentons-nous une membrane en forme de cône allongé creux, composée, comme la membrane basilaire d’une Hypnacée, de deux lames à réseau différent ; imaginons qu’on ait dessiné à l'extérieur 16 lignes verticales, reliées par des lignes horizontales à peu près équidistantes ; à l'intérieur imaginons un second dessin, formé d'hexagones trapézoides disposés en 40 ou 50 séries verticales. Supposons maintenant que l’on découpe cette membrane en suivant les lignes du réseau extérieur, en ne conservant qu’une bande très étroite le long de chacune de ces lignes, et en retranchant tout ce qui se trouve à l'intérieur des rectangles : nous obtiendrons ainsi un filet parfaitement semblable à celui d’une Fontinale. Il suffit done, pour expliquer la formation de ce filet, de concevoir qu’à l’origine l’enveloppe cylindrique constituée par l’ensemble des dents était doublée, comme cela a lieu dans les Hypnobryacées, d’une membrane continue très | mince, représentant les rudiments du péristome interne; celte membrane était composée, comme dans tous les autres genres du groupe, sur le côté dorsal, de 16 rangées de cloisons” _ opposées aux plaques ventrales des dents, et formant avec _ elles 16 séries verticales de cellules; sur le côté ventral, de 40 à 30 rangées de cloisons trapézoides, appartenant à une ‘autre couche de cellules qui faisait partie de la columelle. A _ mesure que les dents s’épaississaient el se consolidaient, _ une portion de cette membrane intérieure se consolidait _ aussi, la malière épaississante se déposant le long des lignes verticales et des lignes horizontales de Ja lame dorsale, sur des bandes étroites, tandis que les portions de la membrane _ placées en dehors de ces lignes, dans l'intérieur des rec- 42 REVUE BRYOLOGIQUE. tangles, restaient minces et ténues, et bientôt se résorbaient. - Ce sont donc les lignes da réseau dorsal qui ont déterminé la direction et le lieu de l’épaississement; mais d’ailleurs sur _ tous les points où cet épaississement s’est produit, les deux _ lames se sont consolidées en même temps, et dans les _ branches du treillis, à l’état de maturité, elles sont intimement _ soudées et difficiles à distinguer. Un examen plus détaillé du filet dans les différentes espèces = prouve que c’est bien ainsi que les choses se sont passées. _ Les 16 colonnes verticales, qui alternent avec les dents extérieures, correspondent évidemment aax 16 lignes verti- cales du péristome interne normal, celles qui dans les _Bryacées et les Hypnacées coïncident avec les carènes; les branches latérales qui relient entre eux ces piliers, corres- _pondent aux lignes transversales de la couche extérieure de la membrane, celles qui sont opposées aux articulations _ventrales des dents, et qui dans les Hypnobryacées dessinent _les rectangles étroits de la lame dorsale : ces lignes, dans les _ Fontinales, sont plus éloignées les unes des autres qu’elles ne le sont ordinairement dans les Hypnacées, parce que les articulations ventrales des dents, auxquelles elles corres- _pondent, sont aussi plus distantes. Les branches laiérales de chaque rangée alternent, sur chacun des piliers, avec les . branches de l'intervalle voisin: nous avons vu qu'il en est toujours ainsi pour les lignes horizontales de la lame dorsale, tandis que les trapèzes de la lame ventrale coupent la ligne carénale par des lignes droites non interrompues. Le filet des Fontinales représentent donc simplement le réseau dorsal du péristome interne hypno-bryacé, épaissi et consolidé sur toutes les lignes. Mais il fant remarquer qu'ici la structure de la membrane péristomiale doit rester jusqu’à son sommet ce qu’elle était à sa base, sans qu’il se produise aucune trace de la différenciation habituelle, celle qui donne naissance aux processus et aux cils: c’est quelque chose _d’analogue à ce que l'on observe dans les Cinclidiées, plus particuliérement dans le Cinclidium subrotunduw. _ Quant au réseau trapézoide de la lame ventrale, qui se trou- vait superposé à ce réseau dorsal dans la membrane primi- live, il se trouve avoir à pen près complètement disparu, r suite de la résorption de toutes les parlies de la membrane tuées à l’intérieur des mailles. 11 n’a pas disparu pourtant ns laisser de traces, et naturellement ces traces se trouvent aux points où les lignes de ce réseau ventral coupaient les lignes du réseau dorsal qui ont été conservées. Si l'on examine les branches latérales du filet particulièrement dans le Fontinalis antipyretica, on voit qu’elles présentent chocune deux ou trois appendices plus ou moins allongés, placés i nt sur leur longueur. Ce sont les points où elles REVUE BRYOLOGIQUE. "M rencontraient les trapèzes ventraux. Il y avait, dans le réseau ventral, à peu près trois rangées de trapèzes pour l'intervalle correspondant à chaque dent, sans que ce nombre eût rien de bien fixe, et la situation des trapèzes n'ayant d’ailleurs aucun lien régulier avec celle des rectangles dorsaux ; il en résulte que les lignes de ces trapèzes coupaient celles des rectangles en des points très variables, sans aucun ordre constant. Quand on examine une coupe transversale des deux péristomes dans le Fontinalis antipyretica, on voit très bien ces branches du filet interne former des arcs de cercle convexes en face de chaque dent, absolument comme dans les Bryacées ; les piliers du filet sont placés exactement entre les dents, sur la même circonférence; et dans chacune des branches qui partent d’an de ces piliers pour se porter à l’autre en entourant la dent, on distingue nettement une couche intérieure continue, appartenant à la lame dorsale, tournée vers la dent, et une couche ventrale, qui est au COn- traire interrompue aux poinls où naissent les appendices : à l'entrée de chaque appendice celte ligne ventrale devient double et se continue ainsi plus où moins longuement en se portant en avant vers la columelle en forme de double cloison. Et en effet, elle représente en réalité une coupe horizontalé de deux cloisons cellulaires verticales dont les . bords accolés se prolongeaient primilivement dans le tissu de la columelle. Pour bien comprendre ce fait, représentons- nous ici le plan normal du péristome interne, tel qu'il est réalisé ordinairement dans les Hypnobryacées ; chacune des lignes parallèles dorsales coupe à peu près trois rangées de trapèzes ventraux, et chacun de ces trapèzes est primitive- ment la paroi d’une cellule attenant à la columelle ; imaginons que cette cellule, au lieu d'épaissir seulement la partie de son contour qui est enchassée dans la membrane péristomiale, épaississe aussi une portion de ces parois latérales, celles qui entrent dans le tissu de la columelle ; et enfin imaginons, comme nous le faisions précédemment, que le système ainsi épaissi soit coupé horizontalement suivant une tranche mince: nous aurons précisément ces deux lignes accolées qui constituent chaque appendice des branches. En réalité cette structure de l’appendice résulte ici de cetle circonstance que les parois de la couche ventrale ne se sont épaissies que _ sur les points où elles touchaient aux lignes de la lame dorsale. … Quelquefois cependant il arrive, particulièrement dans le Fontinalis antipyretica, qu’au lieu des appendices ordinaires, | _ dirigés en avant vers la columelle, il se développe aucontraire _ des ramifications verticales qui joignent entre elles deux _ branches voisines : c’est alors qu’un épaississement s’est _ produit le long des cloisons ascendantes des trapèzes de la _ couche ventrale. Fu di ME à 0 ae A4 REVUE BRYOLOGIQUE. ë Ces te dé réseau ventral devaient d’ailleurs conper aussi les piliers principaux, mais d’une façon très irrégulière et en des points qui n’ont rien de fixe; la trace de ces inter- sections se montre aussi quelquefois, mais elle est ordinaire- ment peu apparente, parce que les piliers sont en général bien plus épaissis que les branches, et peu translucides. (À suivre). PHILIBERT. _ Bryum carinatum et B. naviculare. Je dois à l’obligeance de l'abbé Boulay des exemplaires de son Bryum carinatum. De l'examen de ces échantillons et de celui du Zryum naviculare que m’a donné M. Cardot avec des :ssins des feuilles et de lenr tissu, je conclus que le B. naviculare ne diffère pas du type da B. carinatum. Si la des- cription des feuilles données dans les Muscinées de la France paraît ne pas convenir exactement au B. naviculare, c'est _ parce que l’auteur a compris dans la description de son ee espèce une forme allongée fructifiée se rapprochant beaucoup du B. cucullatum, J'avais reçu de M. Payot, il y a une quin- zaine d'années, cette même plante sous le nom de Webera cucullata var. nova (déterminée par Schimper probablement), -et effectivement elle est très voisine du W. cucullata qui pré- sente assez souvent, sur les tiges stériles, des feuilles sem- blables à celles du 2. carinatum. Voici, à mon avis, la syne 5 nymie de ce Bryum : Te "Bryum carinatum Boulay, Muscinées de France, 1884, p. 280; Musci Galliæ, n° 772. Z. naviculare Cardot, Rev. Bryol., 1886, 27. 8; cymbuliforme Cardot, Rev. Bryol., 1887, pe 22. re cucullata var, nova Herb. Payot. T. HusNoT. Bibliographie. Bots ue fragment III. Von Dr. C. SANIo (Sep. -Abd, aus edwigia 1887, H. V. VI). | LÉ Harpidien- Bastarde. "re voir cité quelques cas d'hybridité dans les mousses, décrit son Dicranella heteromalla X cerviculata . Milde Bry. ne % se Il expose ensuite les caractères qui distin l nana les Harpidies, el les difi- r r Ja di d pèces pu REVUE BRYOLOGIQUE. | c Il décrit, dans l’ordre suivant, les formes hybrides qu'il a - observées : 1. A. fluitans Xaduncum San. a. amphibium. * viride. # filescens Ren. **#* dolichoneuron San. *##* pseudo alpinum San. #* dorsale San. . dubium San. (H. fluitans (alpinam) Xaduncum). . paludosum San. ** a]lpinum San. (A continuer). +} cæspitosum San. à, Pseudo-Kneiflii San. £. exannulatum San. ** purpurascens San. {. vulgare San. b. violascens San. n. polycarpon San. 6, orthophyllum San. Fe 2. H. lycopodioides X fluitans San. s b. exannulatum San. F, GRAYET. Dr. E. Russow, über den gegenwärtigen stand seiner seit dem Frühling 1886 wieder aufgenommenen. Studien an den einheimischen Zorfmoosen. (Sep. Abzug aus der Sitzungsbe- richten d. Dorpater Naturf.-Gesell., 1887). En 1865, le Dr. E. Russow publia un ouvrage bien connu : É Beiträge zur Kenniniss der Torfmoose. Depuis celte époque, : . l’auteur avait abandonné l'étude de la Sphagnologie, étude qu’il vient de reprendre avec beaucoup de succès. Dans ce nouveau travail, le Dr. Russow expose les faits nouveaux qu'il -a observés: il admet 22 espèces de Sphaignes européennes, qu’il groupe de la manière suivante : ME M a. porosa : S. fimbriatum Wils., Girgensohnii Russ., Rus- sowii Warnst. b. tenella : S. Warnstorfii Russ., tenellum Klingg., fuscum Klingg. c. deltoidea (oxyphylla) : S. quinquefarium Warnst., subnitens Warnst. et Russ., re Pr exp. : IL. Papillosa. ns megalophylla : S. squarrosum Pers., teres Angstr. : l +. = b. microphy a : S. Wulfianum Girg. _ NH. Cuspidata. a, laciniala : $. Lindhergii Sch. __b. erosa a riparium Angstr. : _e. triangularia : $. cuspidatum Ehrh. à. tenerrima : $, molluscum Brch. (avec 4 ou 5 sous- FE . S es | REVUE BRYOLOGIQUE. . IV. S'ubsecunda. Spb. cavifolium Warnst. ‘a. heterophylla : 1) subsp. subsecundum (N. ab. E. _ ex p.) Russ. : 2) subsp. laricinum (Spruce) Russ. 8. hemiisophylla : 3) subsp. contortum (Schuliz) Russ. : À) subsp. platyphyllum (Warnst.) Russ. V. Truncata. _a. mollia (megalophylla) : $. molle Sulliv. (= Mülleri Schp.) 6. rigida (microphylla) : S. rigidum Sch. _e. tenera (fimbriata) : S. Angstrdmü C. Hart. VI. Cymbifolia. a. variabilia : 8, palustre L. Subsp.: 1. cymbifolium (Ehrb.) Russ. ; 2. medium (Limp.) Russ. ; 3. intermedium Russ. ; 4. papillosum (Lindb.) Russ. | de | +. LES : $. Austini Sull. (— imbricatum [Hornsh.] uss.) Les variétés et les formes des Sphaignes sont généralement désignées par des noms lalins : l’auteur propose de les remplacer par des dénominations empruntées, à la langue grecque, qui se prête très bien à la formation des mots | composés. eu Le D" Russow donne quelques détails sur les pseudoñbrilles, le plissement — dans la plupart des espèces — de la mem- brane des cellules hyalines qui se trouvent à la base des _ feuilles coulinaires, et la possibilité de l’hybridation dans les Sphaignes. Ces faits n’avaient pas encore été mentionnés . dans la littérature sphagnologique. | = Le Dr Russow donne une description détaillée du S. Warns-_ torfii Russ. (—S. acutifolium var. gracile Russ.), et les prinei- paux caractères du S. Russowii Warnst. et du S. Girgensohnii AUS: - F. GRAVET. Das Mikromillimeter, von KARL SCHLIEPHACRE (in Flora, 1888, Nr. 3), 12 pages. Le Contient des observations sur le micromètre et son emploi dans l’étude de la bryologie. OF. GRAYET. Kryptogamen- Flora von Deutschland, Oesterreich und der. chweiz.—Die Laubmoose von LimPricaT. & livraison, p. 449- 519, Gg. 145-157, Prix : 2 Mark 40 P£ (3 francs) _Cette livraison contient les espèces suivantes: Fissidens adiantoides, F. decipiens, F. taxifolius, F. grandifrons. Octo- ceras Julianum. Seligeria Doniana, S. pusilla, S. calcarea, REVUE BRYOLUG:QUE. 47 S. tristicha, S. recurvata. Trochobryum carniolicum. Stylos- tegiam cæspiticium. Blindia acuta, Brachydontium trichodes. Campylostelium saxicola. Ceratodon purpureus, C. conicus, C. chloropus. Trichodon cylindricus. Ditrichum zonatum, D. tortile, D. nivale, D. vaginans, D. homomallum, D. flexicaule, D. glaucescens, D. pallidum, D. Knappi, D. Breïdleri, D. astomoides. DELAMARE, RENAULD el Carpor.—#lora Miquelonensis (Flore de l’île Miquelon, Amérique du Nord). Un volume in-8° de 80 pages, 1888. Prix : 2 fr., chez les auteurs F. Renauld, commandant du Palais, à Monaco, et J. Cardot, à Stenay (Meuse). On trouve dans cet ouvrage une description de l’île et une énuméralion systématique avec notes descriptives des Pha- nérogames, Cryptogames vasculaires, Mousses, Sphaignes, Hépatiques et Lichens. La partie bryologique comprend 96 Mousses, 11 Sphaignes et 37 Hépatiques, avec un grand nombre de variétés et de notes très intéressantes. Fa N. C. Kinpgerg. — Enumeratio Muscorum (Bryineorum et Sphagnaceorum) qui in Groenlandia, Islandia et Færoer occurrunt. In-8° de 14 pages, 1858. L'abbé Hy. — Quatrième note sur les herborisations de la - Faculté des Sciences d'Angers. In-8° de 20 pages, 1887. Les recherches consignées dans celle note se rapportent au Barbula Guepini, qui serait probablement une hybride, et aux Schistosteqa osmundacea, Dilæna Lyelli, Thuidium reco- goitum, Hypnum crassinervium, anomodon attenuatus, Rha- comitrium protensum, Scapania uliginosa, Jungermannia inflata, J. anomala, Sphagnum rigidum, Atrichum augus- tatum, Jungermannia connivens, J. setacea, Sphagnum mok- luscum, Ptychomitrium polyphyllum, etc. A. Borrinr. — Appunti di Briologia Toscana, seconda serie (Nuovo Giornale Bot. Iial.; 1888, vol. XX, n° 2, p. 298-303. — Enumération de 44 mousses avec l'indication des localités où elles ont été récoltées. is P. Pia e A. Borrini. — Prime Muscinee dell appennino Casentinese (Nuovo Giornale Bot. 1 vol, XX, n°2, D 327 | 399. — Ce Mémoire contient 73 mousses et 12 hépatiques, “aucune sphaigne. | +5 . Notice nécrologique. : _ La bryologie francaise vient de faire une perte sensible dans le bas, sans que le nombre des divisions correspondant à chagne rangée de rectangles dorsaux ou ventraux paraisse | avoir rien de fixe, et même le nombre total ües branches et des dents semble aussi difbcile à bien déterminer. C’est sur- tout par cette indétermination du nombre des divisions péris- tomiales que ce genre se distingue des Barbula, où la strue= ture est la même, mais avec un nombre constant de 32 bran- ches bien régulières. Même dans le Barbula Brebissoni qui est peut-être plutôt un Cinelidotus, le nombre des divisions … du péristome n’est pas rigoureusement égal à 32, et elles = sont d’ailleurs aussi anastomosées. D'un autre côté, dans certains Grimmia, par exemple dans le Grimmia tergestina. les dents sont partagées en branches irrégulières et anasto- mosées, de nombre variable, Il semble donc que le genre … Cinelidotus représente nne transition entre le type des Grim- _ miacées et celui des Barbulaicées. Fu De toute manière, il n’a, non plus que le genre Scouleria, aucune afBnilé naturelle avec les Fonlinales, et une classifi- cation qui réunirait loutes ces mousses dans un même groupe serait purement artificielle. REVUE BRYOLOGIQUE. TimMrACÉES. Toutes les formes de péristome interne que nous avons examinées jusqu'ici se composaient essentiellement des _ mêmes éléments disposés dans le même ordre, mais diverse- ment et inégalement épaissis, de manière à caratériser = structure des différentes familles : dans quelques-unes, pa exemple chez les Orthotrichacées, ces éléments, considéré dans le fruit mur, constituent des lanières, libres dès leur base, qui alternent avec les dents; dans le plus grand nom- bre, dans presque toute l'étendue du groupe Hypnobryacé, ils demeurent soudés entre eux sur une hauteur plus 0 _ moins grande en une membrane continue, la partie supé- _ rieure seulement se divisant en lanières alternes avec les ” denis et en cils qui leur sont opposés ; enfin dans les Cincli _ diées et les Fonlinalacées la structure de la partie basilaire _ prolonge jusqu’an sommet, soit que tous les éléments d _ péristome interne demeurent réunis en une membrane con- _tinne, soit qu’ils se résorbent par places pour former un treillis à mailles ouvertes; mais en somme, malgré ces appa rences si variées, le plan primitif n’était pas changé. | nous reste à étudier deux familles où la disposition éléments du péristome semble davantage se modifier, les ï REVUE BRYOLOGIQUE. di Are sitèdties aux dents disparaissent tout à fait, pour ne plus laisser subsister que celles qui leur sont opposées. Ce changement n’a encore que peu d'importance dans les Timmiacées. Dans cette famille, en effet, la membrane basi- laire, bien développée, demeure encore exactement ce qu’elle est dans les Bryacées ; la partie supérieure du péristome est seule modifiée. Le péristome externe, du genre Timmia est semblable à celui du genre Mnium. Les dents, grandes et larges, laissent pendant entre elles des intervalles, dans lesquels on peut souvent apercevoir les vestiges des cloisons hyalines dont elles se sont formées; l’épaisissement de ces cloisons, qui à donné naissance aux plaques de chaque dent, s'étant arrêté -en effet un peu avant la carène qui limite deux dents voisines, _les laques se continuent latéralement par un bord mince et byali in qui se prolonge jusqu’en face de celte carène et se termine là par une ligne verticale opposée à la ligne corres- pondante du périsiome interne. Les articulations” de la cou- che ventrale des dents sont nombreuses ct très rapprochées ; aques simples, épaisses et bien lamellifères. Les pla- ques dorsales, disposées sur deux rangs, sont couvertes, dans la moitié inférieure de la dent, de ponctuations fines, peu distinctes dans le Timmia austriaca, plus saillantes et plus visibles dans les Timmia mega politana et bavarica, où elles paraissent assez souvent former des stries horizon! ales; la noilié supérieure des dents est blanchâtre, hérissée de sses papilles très saillantes et disposées en lignes ver- ventes, Le péristome interne présente dans sa moitié inférieure e membrane constituée comme celle des Bryacées. Sur la me dorsale 16 lignes verticales bien distinctes forment les carènes, et des lignes horizontales très longues, bien paral- èles, vont d’une carène à l'autre, alternant sur chaque ligne icale avec les lignes homologues de l'intervalle voisin. ignes horizontales sont ici très rapprochées, parce que articulations des dents auxquelles elles corresponden it nombreuses et serrées. : réseau ventral présente une certaine diversité dans les spèces du genre. Chez le Timmia bavarica on distingue, “intervalle de deux carènes, quatre rangées de tra- lus FéRulBres qu’elles ne le sont ordinairement dans : les lignes verticales qui les limitent ne son s sinueuses ; celles de ces lignes qui sont placées carènes demeurent néanmoins distinctes de ln ligne continue de couper une des rangées de s souvent tout près d’un de ses bords. Ces trapèzes s verticalement, deux où {rois fois aussi hauts cs leurs lignes horizontales sept ou huit rectangles de la couche dorsale. À mesure que l'on approche du haut de la mem- brane basilaire, ces quatre rangées semblent devenir de plus en plus régulières et égales entre elles, et chacune d'elles se prolonge ensuite en un cil; les quatre cils ainsi formés se placent généralement en face de la dent à des distances égales les uns des autres ; chacun d'eux semble formé par le milieu d’une des rangées verticales de trapèzes, qui s'est épaissi, tandis que ses bords, de chaque côté, étaient ré- sorbés. ee Dans le Timmia austriaca, les rangées de trapèzes, surtout. vers le bas de la membrane, semblent plus irrégulières et plus inégales. Dans le Timmia megapolilana, on ne trouve souvent, en face de chaque dent, que deux rangées, dont chacune paraît produire ainsi deux cils, découpés à droite et à gauche dans sa largeur. Ces cils, d’ailleurs, sont toujours disposés de la même manière, quatre en face de chaque dent, _ mais il semble que les deux cils qui sont nés d’une même rangée de trapèzes, aient une tendance à s’unir entre eux à leurs articulations. ie Ces cils sont composés, comme la membrane, de deux couches, qui s’épaississent considérablement, surtout vers le milieu de leur largeur, à mesure que celle largeur devient plus petite. La couche dorsale est hérissée de grosses papilles la couche ventrale est lisse, Dans le Timmia ausiriaca, elle : creuse à ses arliculalions, pour se relever entre elles en un _ sorte de tranchant parfaitement uni. Dans les Timmia mega- - politana et bavarica, ses articulations sont nodulenses, mais, _ en outre, on observe entre elles des appendices plus où mo allongés. Ces appendices sont dirigés du côté opposé à cel de la dent; on en compte ordinairement deux ou t entre deux articulations coutiguës. Dans le Timmia megapo- __ Jitana et dans les variélés alpines du Timmia bavarica, ils sont très développés, rameux à leurs exlrémilés, et l’on voit quelquefois les rameaux de deux appendices voisins $’uni entre eux, de manière à conslituer des mailles fermées. Je _ observé, dans la forêt de la Ste-Beaume, en Provence, un _aûire forme, voisine du Timmia bavarica, où ces appendic sont, au contraire, courts et simples, semblables à des épin __ cette forme se distingue, en outre, par ses dents, munies da leur partie inférieure, de papilles plus grosses et plus sa Japtes, sans aucune trace de striee. … Quoiqu'il en soit, ces appendices REVUE BRYOLOGIQUE. qui semblent propres à ce genre, ont cerlainement une aulre origine que ceux dt genre Bryum, puisqu'ils ne parlent pas, comme ces derniers des articulations de la couche ventrale des cils. Il faut pro bablement les considérer comme des vestiges d’un tissu spé- cial, composé de cellules plus petites et plus serrées, qui Do REVUE BRYOLOGIQUE. tendrait à se développer, en dehors du péristome, dans l'in- térieur de la troisième couche dont il s'est formé. Nous avons éjà constaté l'existence de cloisons accessoires du même genre dans les dents des Splachnum et dans celles du Bryam pendulum et des espèces voisines ; mais elles se dévelop- paient alors dans la couche de cellules commune aux deux _péristomes, tandis qu’elles semblent se produire ici dans Ja couche plus intérieure qui fait partie de la columelle. . Mais, en dehors de ce fait, dont la signification esl encore obscure, et, en considérant simplement le péristome du Timmia austriaca, on voit qu’il diffère de celui des Mnium par un seul point essentiel : les lanières qui se forment dans la partie supérieure du péristome interne, au lieu de venir se placer, les unes, plus larges, dans les intervalles des dents, les autres, plus étroites, vers leur milieu, deviennent au con- traire égales, équidistantes, disposées régulièrement quatre quatre en face de chaque dent. En somme, le iype peut ncore être considéré comme le même que celui des Hypno- yacées, puisque la membrane basilaire et les dents conser- nt exactement la même structure. # FUNARIACGÉES. La différence devient bien plus marquée chez les Fanaria- cées. Là, du moins, à la maturité du fruit, l’on ne trouve plus dans le péristome interne, ni membrane basilaire, ni ènes saillantes, point de processus alternant avec les dents, int de cils analogues à ceux des Bryacées, mais seulement 6 lanières, de forme généralement triangulaire, opposées aux dents, et libres à peu près dès leur base. te M Les dents extérieures sont, d'ailleurs, construites sur le même plan que celles des Bryacées et des Hypnacées, quoique l’aspect et les détails soient assez différents : une seule rangée e plaques ventrales, larges et généralement assez hautes, u serrées, assez épaisses el munies de lamelles bien sail- ntes ; deux rangées de plaques dorsales, plus hautes encore, rticulations plus distantes, assez minces, et souvent ornées ou rnes FM et, dans le haut, elles deviennent ordinairement filiformes. : Si, maintenant, l’on examine de plus près la structure de ces _ lanières, l’on reconnaît qu’elles sont formées, comme dans les autres familles, de deux lames soudées emre elles, dont le réseau est plus ou moins visible suivant les espèces. Le réseau dorsal est semblable à celui des Bryacées : il se com- pose de lignes horizontales, correspondant aux lamelles des. dents, qui dessinent des bandes parallèles étroiles en même nombre que les articles ventraux du péristome extérieur ; seulement, l’on ne voit pas ici ces lignes se ratlacher à des carènes verlicales; elles sont coupées obliquement par les = bords de la lanière, et les bandes qu’elles limitent diminuent ainsi progressivement de largeur, Le réseau ventral, qui, dans __ plusieurs espèces, par exemple, dans le Funaria calcarea, est souvent le plus apparent, se compose de deux rangées de mailles, plus hautes que les mailles dorsales, qui ne sont pas séparées par une ligne médiane droite et continue, mais qui _alternent entre elles d’une façon assez irrégulière. Dans cette espèce, on peul compter dans chacune des deux rangées ver- ticales 6 à 7 mailles ; dans le tiers inférieur de la dent, elles ont la forme de rectangles trapézoïdes, plus larges que hants, les deax rectangles adjacents étant ordinairement très iné- _ gaux, et celte inégalité alternant d’un étage à l’autre de telle sorte que la ligne divisurale du premier étage se trouve assez _ éloignée de celle du second, et ainsi des autres ; ces lignes _ sont d’ailleurs généraiement obliques; dans la partie moyenne, les articles deviennent plus bants que larges, en forme de tra- pèzes triangalaires, les lanières se rétrécissant rapidement ; et, enfin, dans la partie supérieure, il n’y a plus qu’un seul rang d'articles filiformes. A travers ce réseau, on aperçoit, par transparence, les lignes horizontales de la lame dorsale plus fines, plus rapprochées les unes des autres, bien paral- lèles, qui coupent la lanière dans toute sa largeur: ces lignes = sont opposées aux articulations ventrales du périsitome exté- _ rieur, et, si l’on examine une capsule encore fermée, l'on voit souvent les lamelles des dents se rattacher par leurs exiré- _ milés aux lignes dorsales des lanières internes. = Dans le Funaria hygrometrica les articulations des dents = sont plus nombreuses, et les lignes dorsales du péristome interne sont par suite plus rapprochées ; mais le réseau ven tral est toujours le même, formé de deux séries de lignes __ horizontales allernantes, qui se continuent et se relient entre _elles par des lignes verticales sinueuses; et en somme ce _ réseau ressemble singulièrement au réseau dorsal du péris- _ tome extérieur, de telle sorte qu’en relournant une des dents on obtiendrait une structure tout à fait analogue à celle _ d’une des lanières internes. Par leur aspect et leur consis- tance ces lanières sont d'ailleurs souvent très semblables REVUE BRYOLOGIQUE. 58 REVUR BRYOLOGIQUE. _ aux dents extérieures, elles présentent aussi assez souvent des stries verticales ; il serait par conséquent assez naturel de les appeler des dents intérieures, en réservant le nom de processus pour les divisions des Hypnobryacées, dont la structure est au contraire très différente de celle des dents, et qui occupent une tout autre place dans le plan du péristome. = Letype du péristome interne dans les Funariacées semble = donc bien distincte de celui des Bryacées, quand on consi- _ dère le fruit à l’état de maturité; mais si l’on examine une capsule plus jeune, et si l’on remonte à l'origine même de cette structure, on reconnaîtra qu’on fond le plan primitif n’a pas changé. Prenons, par exemple, une jeune capsule de . Funaria hygrometrica : les deux péristomes sont constitués _ par deux enveloppes coniques en voûte surbaissée, qui enfer- nent 16 rangées longitudinales de cellules closes; qu'on opère une coupe horizontale vers leur base : on apercevra, comme dans les genres Mnium et Bryum, un cercle de 16 grandes cellules en forme de cavités elliptiques. La circonfé- ice extérieure qui les limite est formée par les 46 dents, rges et déjà colorées, qui laissent entre elles des intervalles étroits; mais chacun de ces intervalles est rempli par une _ membrane hyaline et ténue, qui continue latéralement cha- que dent et qui la rattache à une ligne verticale bien visibl placée au milieu de cet intervalle; de cette ligne verticale partent de petites lignes horizontales qui continuent la direc- lion des lamelles ventrales ; enfin sur le dos de la dent il est souvent facile de distinguer le réscau de la couche dorsale, formé de lignes transversales alternantes, que relient entre clles des lignes médianes. En face de la ligne verticale xterne, à une distanee très rapprochée, et se confondant presque avec elle, se trouve la ligne verticale correspondant du péristome interne, à laquelle le cercle intérieur vient se rattacher, formant ainsi 16 plis en carènes peu prononcées n face de la dent la membrane interne présente une con vexité légèrement saillante, les deux cercles ne s'écartant jamais beaucoup l’un de l’autre. Dans la cavité tubulaire si formée, l’on apercoit les lamelles horizontales des nts, qui viennent se rattacher aux lignes dorsales du péri me intérieur, Celte charpente, très visible à la base de ux périsitome, se conlinue , mais d’une manière plus seure, dans toute leur longueur : il y a donc originaire- 1, dans toute l'étendue du cône péristomial, deux enve- »ppes membraneuses, reliées entre elles par 46 plis curéné par 16 séries de cloisons horizontales. Mais tous les él ments de cette charpente membraneuse ne s’épaississent pa REVUE BRYOLOGIQUE. Du ment égale à peu près dans les deux tirs inférieurs; une bande étroite sur les bords démeure seule hyaline et ténue, pour se résorber à la fin ; plus haut cette bande non épaissie augmente de largeur, tandis que la partie colorée et conso- lidée se rétrécit progressivement, Mais il se produit alors un fait assez remarquable : les lamelles, qui représentent les cloisons horizontales des cellules primitives, épaissies et sou- dées à la dent, ont dans la partie inférieure une largeur égale à celle de la dent elle-même ; mais dans la partie supé- rieure elles continuent de s’épaissir à peu près sur toute leur largeur, alors même que les cloisons verticales qui forment Je corps de la dent ne s’épaississent plus que sur un étroit espace ; il en résulte des appendices latéraux, très saillants dans cette espèce, mais visibles aussi dans plusieurs autress tout à fail au sommet ces appendices demeurent souvent attachés les uns aux autres, reliant ainsi les dents en un petit cône terminal, Pendant ce Lemps, le cercle opposé, qui. constitue le périslome interne, s’est épaissi de son côté, mais seulement sur une partie de la largeur de chaque série de cellules : à la base l’épaississement à porté sur toute l'étendue de cette largeur ; mais la zône épaissie se rétrécit graduellement de bas en haut, et à la fin elle se réduit à une languette filiforme : tout le reste est résorbé. La lanière ainsi consolidée, de forme triangulaire dans son ensemble, con- tinue encore pendant longtemps d’adhérer aux lamelles de la dent qui lui est opposée; dans les Funaria hygrometrica _et calcarea, on peut aisément constater cette adhérence, en observant des coupes de la capsule jeune ; à la fin cependant les deux péristomes se séparent, et c’est seulement che quelques espèces, comme Îles Funaria æquidens et micros _loma, que leur adhérence persiste jusque dans les capsule mûres. HS | Le plan primilif du péristome est donc le même ici dans son ensemble que chez les Bryacées; il esl aussi à peu près le même dans les détails. Les plaques et les lamelles des dents sont disposées exactement de la même manière. Le réseau dorsal du péristome interne est conslitué égalemen par une série de rectangles opposés aux plaques ventrale des dents et qui leur correspondent régulièrement dans _ l’origine. Son réseau ventral est composé de deux rangées de trapèzes placées en face de chaque dent, et représentan les cloisons extérieures des deux séries de cellules columel- Jaires; ces deux rangées de trapèzes se terminent de chaque _ côté à peu près sur la ligne carénale, où du moins sur des points très rapprochés de cetle ligne ; en examinant le péri _ lome près de sa base, on peut quelquelois apercevoir les _ lignes qui limitent ces trapèzes, placées lont à fait à côté de __ Ja carène dorsale; mais plus haut toute la partie de ces REVUE BRYOLOGIQUE. mailles trapézoïdes qui se Lrouvait près des carènes a dis- , ainsi que les carènes elles-mêmes, et l’épaisissement n'a porté que sur la zône médiane, ne consolidant ainsi qu’une portion de plus en plus étroite des deux rangées, de chaque côté de la ligne serpentine qui les sépare, jusqu” à ce u’enfin près du sommet il ne se conserve plus qu’une seule rangée, la seconde ayant complètement disparu : la lan- guette filiforme qui termine ainsi la lanière interne se trouve ordinairement placée sur un des côtés de la pointe de la dent correspondante, sur le côté opposé au sens de la pirale : la torsion semble diminuer en effet de Fextérieus à l'intérieur. é (A nt ines PHILIBERT. Cynodontium S'chisti (Wahlenb. ) Lindb. en Lie oilà une préciense nouveauté pour la flore bryologique ongrie. J'ai découvert cette espèce associée aux Junger- annia exsecta SCHMID. gemmipara, pl. et® et Zrichostomum tenuirostre (Hook. et TAYL.) Lis. c. fr., sur la terre qui recou _vrait un tronc de sapin pourri, près de Palota-flva (Maros . Porda) alt. 610%, le 20 juil. 1886. D'après ce que je sais, c’est la station la plus orientale où cette mousse ait été observée dans l'Europe centrale.—Aux stations indiquées par M. Lim- RICHT dans RABEnHorsT's Krypt.-Fl., 2° éd., IV, p. 282, il faut en ajouter encore une, savoir : Styrie méridionale : St. lichael près de Prassberg en d’alt.), 25 avr, due 4e BREIDLER. ; A es 26 janv. 1888... Ch. DENETER. | Bibliographie. numeratio Érpéieuron exoticarum ‘quam alphabetice d La a N. C. KINDBERG. Linkœæping, 1888. | : L'ouvrage, comme son litre l'indique, doit contenir v n ération par ordre alphabétique des mousses exotiques, a nbre d'environ 6,500 espèces, L'ouvrage complet coût —= 16 sh. — 16 mks.). Il n’en sera publié que cent plaires. — Ci eZ Ds Fred. PAR ERS é ge REVUE | BRYOLOGIQUE. MR jo Le célèbre sphagnologue allemand expose d’abord ses principes sur la valeur des espèces dans le genre Sphagnum, principes qui l'ont amené à admettre le démembrement du Sphagnum acutifolium d’'Ebrbart, Il classe les espèces dece groupe de la manière suivante : A. Partie supérieure des feuilles caulinaires à membrane cellulaire entièrement résorbée. 4,8. fimbriatum; 2, S. Girgensobnii, ns B. Feuilles caulinaires ne présentant pas de membrane cellulaire complètement résorbée et par suite ordinairement dentées au sommet. 3, S. Russowii ; 4, S. fuscum ; 5, S. tenellum; 6,$S. Warn- storfit; 7, S. quinquefarium; 8, S. acutifolium; 9, S. subni- -tens; 10, S. molle. L'auteur donne ensuite la synonymie et Ja description très détaillée de ces espèces, L'ouvrage est accompagné de deux planches représentant des coupes trans- _ versales de feuilles raméales et les feuilles caulinaires et raméales des espèces décrites. F. GRAvET. WARNSTORF, C. E’uropæische Torfmoose, série 1, 1888. Sous ce litre, M. Warnstorf publie une collection de sphai- gnes d'Europe qui, sous tous les rapports, ne laisse rien à _ désirer. Les échantillons sont parfaitement préparés et placés _ dans des enveloppes de papier. Les étiquettes contiennent _ non seulement le nora el la description des différentes formes, _ mais encore des dessins de feuilles et de coupes transver- _ salles de feuilles raméales, Cette première centurie renferme de nombreuses formes des espèces suivantes : S. fimbriatum Wils., Girgensobnii R., Russowii W., fuscum Ki,, tenellum KI, Warnstorfi R., guinquefarium W.; acutifoliom Ebrb. A P., subnitens R. et W., riparium A., obtusum W., recur- vum P. B., laxifolium C. M, squarrosum Pers., teres A, _laricinum Spr., platyphyllum Sull., Pylaiei Brid., cymbifo-_ Jium Ehrh. incl. papillosum Lindb., medium Lips. et. imbricatum Hornsch. Chez l’auteur, à Neuruppin (Allemagne). Prix de la Ar sé A rie : 25 m. ou 31 fr. 25. : F. GRAVET. nu ae Abatounte. resp. physiologischen sd ie _ Anatomie der Torfmoose von D° E. Russow. (Mit 5 ROBE _ Tafeln). Dorpat 1887. : Voici un ouvrage très important, contenant beaucoup de _ données enlièrement neuves, dont les limites de cette Revue ne me permettent pas de donner une analyse aussi détaillé que je le désirerais. Dans un mémoire précédent, le D' Rus- _ sowavait indiqué ses principales découvertes dans le domaine de la Sphagnologie. Ici il entre — des _ — re - REVUE BRYOLOGIQUE. il nous montre le rôle des Sphaignes dans la nature, il décrit la structure des cellules hyalines, des feuilles caulinaires et périchétiales, des pores et des celluies chlorophylleuses, et il fait voir que celte organisation est admirablement appro- ed aux conditions extérieures d'existence de ces plantes. n chapitre est consacré à la systématique des espèces d’Eu- rope que l’auteur classe de la manière suivante : L Inophlæa. < 4. Palusiria (cymbifolia), safe : a. Nariabilia, Spg. palustre L. Subsp. 1 eymbifoliom brk.); 2 intermedium R, ; 3 medium (Limp.) ; 4. papillo- m (Ldbg). | D. pectinala. Sph. imbricatum (Hornsch.) R. IL. Litophlæa. A. Triphagia. _. b. Exopleura. 3. Papillosa (squarrosa). AN an ec ton a. megalophylla, S. squarrosum Pers. ; S.teres Angst. . microphylla. S Wulfianum Girg. eue. CSI, AU PS Te _ æ. laciniata. ZLindbergit Sch. | ; _ Ê. erosa. S. riparium Angst ne — Y- lriangularia, S. cuspidatum Ehrh. e. p. subsp. (4 — 5?) _ Ê. tenerrima. molluscum Brch. w. es P, Dipiegids 0 + ne : 7" PENSE, - . Rigida. S. rigidum Sch. 6. Acleista. % runcata. S. Angstroemit Hart. . Cavifolia. S. Cavifolium W. subsp. belerophyl candum (N. ab. Ph 2 laricinum (Spr.); hemi a : 3. conlortum (Schltz) ; 4. platyphyllum ( Warnst.) Russow a ajouté à son ouvrage 5 planches dont les sont d'une grande exactitude et d’une exécution i REVUE BRYOLOGIQUE. nt Voilà un bon catalogue fait avec beaucoup de soin ; il con- tient l’énumération méthodique, avec l'indication des loca- _lités, de toutes les mousses récoltées jusqu’à ce jour aux environs de Genève, 465 espèces et 114 variétés, Par environs de Genève, l'auteur comprend, outre le canton, tout le département de la Haute-Savoie, puis cette portion du dépar- tement de l'Ain qui comprend les principales sommités du * Jura depuis le Crédoz jusqu’à la Dôle, et quelques-unes 008 - localités du Jura suisse visitées par Lesquereux. a L'auteur, qui habite Plainpalais près Genève, a oublié, de même que beaucoup d’autres auteurs, de m'indiquer le prix de cette intéressante brochure. Pie N. C. Kinosené. — Ænumeratio Bryinearum Dovrensium Christiania Videnskabs-Selskabs Forhandlinger 1888. n° 6.) Tirage à part de 30 p. in-8°, Christiania 1888. Cette énuméralion contient 309 mousses avec l'indication _ des localités et la description de deux espèces nouvelles : … Bryum flavescens et Grimmia alpina. V. F. Brormenüs. — Musci novi transcaspici (Botanisches Centralblatt, n° 14, 1888). Tirage à part de 4 p. ee # L'auteur décrit dans ce mémoire les 4 espèces suivantes: Tortula desertorum, T. transcaspica, T. Raddei, Barbula excurrens. | du, B. CarnNGron and W. H. Pearson. — Lis! of Hepaticæ col-. _ lected by M. Thomas Whitelegge in New south Wales, 1884-35. From. Vol. 11. (Series 2nd) of he « Proceedings of the _ Linnean Society of New South Wales » (December 28 th, 4887) p. 1025-1060 and pl. XXHI-XXXVIL. | + eh Cet important travail comprend 50 espèces, dont 16 nouvel- les dessinées à divers grossissements et avec beaucoup de détails dans les 16 planches qui ne contiennent chacune qu'une espèce ou variété. Les espèces nouvelles décrites sont : Frullania cinnamomea ; Lejeunea subelobata, L. gra- cillima ; Isolachys grandis ; Lepedozia gracillima ; Lembi- dium dendroides ; Chiloseyphus fissistipus var. longifolius eb var. tenerrimus, €. limosus var lævigalus, Jungermannia hiteleggei ; Symphyogyna interrupla, Riccardia minima ccia marginata, R. bullosa var. vesiculosa, R. asprella. ® Pour paraître le 45 juillet: . ot . Huswor, Muscologia Gallica, livraison VIL p. 193-224 "53-60. SR ES Prix : 5 francs. A, REVUE BRYOLOGIQUE. - Cette livraison contient la description et la figure des espèces suivantes : Orthotrichum diaphanum, O. obtusifolium, 0. gymnostomum. Encalypta commutata, E. vulgaris, E. rhabdocarpa, E. ciliata, E. apophysata, E. longicolla, E, streptocarpa. Schistoslega osmundacea. Ædipodiam Grifi- _thianum. Dissodon Frælichianus, D. splachnoïdes. Tayloria serrata, T. splachnoïdes, T. Rudolphiana. Tetraplodon angus- tatas, T. mnioïdes, T. urceolatus. Splachnum sphæricum, __ S. vasculosum, S. ampullaceum. Ephemerum serratum, ÆE, teneram, E. stellatom, E. Rutheanum, E. cohærens, : E. stenophyllum, E. recurvifolium. Physcomitrella patens. Discelium nudum. Pyramidula tetragona. Physcomitrium _ sphæricum, P. acuminatum, P. piriforme. Entosthodon erice- torum, E. fascicularis, E. Templetoni, E. curvisetus. Funaria calcarea, F. pulchella, F. hygrometrica, F. microstoma. Mielichhoferia nitida. Orthodontium gracile. Leptobryam piriforme. Anomobryum filiforme, A. sericeum, A. concin- natum. Plagiobryum Zierii, P. demissum. LATE ALExaNDRE MazsRaNGue, bien connu des botanistes par ses _ nombreux travaux sur les Lichens et les Champignons, es décédé à Rouen le 16 mai à l’âge de 70 ans. Il récolla ausst des mousses et publia le Catalogue des environs de Roue beaucoup plus complet que le Muscologia Rhotomagensis de _Béhéré, qui date d’ailleurs de 1826. M. Malbranche fut d’une grande bienveillance pour tout le monde et principale- ment pour les débutants qu’il ne cessait d'encourager par conseils et par les nombreux échantillons qu’il était heareux de leur distribuer. Ses fonctions de secrétaire perpétuel de ’Académie de Rouen lui procurèrent l’occasion d’être util à un grond nombre de naturalistes. C'est une grande perte pour la science. Pres CHarLes TROUILLARD est décédé à Saumur (Maine-et-Loire), Je 30 avril à l’âge de 66 ans. 11 est l’auteur d'un Catalogue des mousses des environs de Saumur, imprimé en 867. orsqu'il apprit que j'allais publier une Flore du nord-ouest, | s'empressa de m'adresser une 2° édition manuscrite de son Catalogue et de nombreux échantillons, Trouillard avait he borisé beaucoup, c'était un des botanistes les plus assidus x excursions annuelles de la Société botanique de France vait donné, il y a quelques années, son herbier eryptoga- à la Faculté des Sciences d'Angers. Be Ne 5 - {Bt Ame 0: 168 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES Deux Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N°5. Etudes sur le péristome, Pririperr. — Notice sur une fontinale de l'Auvergne, RenauLD. — Notice sur quelques mousses de l’Amé- rique du Nord, RenauLp et Carpor. — Bibliographie, — Scandi- navian bibliography (continued), ARrnerz. — Nouvelles. | EEE Etudes sur le Péristome. Septième article (suite). Le péristome interne : ses variations. En définitive ce réseau ne diffère originairement de celui des Bryacées qu’en un seul point : il n’y a sur la lame ven- trale que deux rangées de trapèzes pour une rangée de la lame dorsale, et elles se trouvent placées à peu près exacte- ment en face de chaque dent, au lieu d'allerner avec les deux dents voisines. Mais il faut remarquer que dans les Hypno- bryacées le nombre et la situation de ces rangées ventrales varie suivant les genres et les espèces; dans les Orthotri- chacées la ligne de séparalion de deux de ces rangées trapé- zoïdes coïncide même assez souvent avec la ligne carénale. La différence des péristomes complètement développés résulte donc surtout de la manière dont les éléments ainsi _ disposés s’épaississent à mesure que le fruit mürit: dans les Hypnobryacées l’épaississement porte principalement surles portions de la membrane primitive qui alternent avec les dents, et dans les Orthotrichacées il porte à peu près exclu- sivement sur ces portions ; dans les Fuæariacées au contraire" il porte uniquement sur les parlies de cette membrane qui se trouvent placées en face de chaque dent, et surtout en face du milieu de la dent. fe FA TR RE _ Gette différence est importante sans doule, et elle sépare assez nettement la famille des Funariacées des autres Diplo- * ME 7 REVUE BRYOLOGIQUE. _lépidées; on comprend néanmoins comment dans la série des évolutions qui ont donné naissance aux différentes famil- les un passage a pu s’effectuer d’une de ces structures à l'autre. Peut-être pourrait-on considérer comme intermé- _ diaire le péristome interne des Bartramiacées ; là en effet les processus alternes avec les dents sont généralement partagés, dès le moment où ils commencent à s’épaissir, en deux lobes _ indépendants, et la membrane elle-même se fendant souvent _ le long des carènes jusqu’à sa base, il en résulte en face de _ chaque dent une sorte de lanière complexe, entière dans sa moitié inférieure, et plurifide en haut, qui semble préparer, d’un côté, la structure des Timmia, el, de l’autre, celle des Funaria. À un autre point de vue, les espèces de Funaria où les deux péristomes demeurent adhérents rappellent la struc- _ ture si curieuse des dents dans le genre Splachnum. Il y a _ sans doute une différence considérable en ce que, chez les = Splachnum, la dent est rattachée à la membrane intérieure = qui la double, non seulement par des cloisons horizontales, mais par plusieurs rangées de cloisons verticales. Pour trouver des cloisons verticales analogues dans l’intérieur des grandes cellules péristomiales, il faut arriver au Bryum pen- dulum et aux espèces voisines : entre ces espèces et les autres sections du genre Bryum, il semble qu'il y aurait à peu près le même rapport qu'entre le péristome des Splach- nom et celui des Funaria. Mais un autre fait, sur lequel il importe surtout d’insister _ ici, c’est l'analogie que présente le péristome interne des _Funariacées avec le péristome simple des Aplolépidées ; de part et d’autre, ce sont les mêmes éléments semblablement disposés : 16 divisions composées chacune d’une seule rangée de plaques sur la face dorsale et de deux rangées sur la face _ ventrale. Que l’on prenne, par exemple, les dents d’un Dicranum : les plaques dorsales, disposées sur un seul rang, ont la forme de rectangles étroits dans le sens de la hauteur et larges dans le sens transversal, séparés par des lignes horizontales bien parallèles, en un mot absolament semblables aux rectangles de la lame dorsale dans le péristome interne _des Bryacées, des Hypnacées, des Funariacées, Si maintenant l’observant dans une capsule jeune, avant l'épaississement des cloisons, nous y trouvons des mailles trapézoïdes, limitées par des lignes sinueuses, les unes horizontales, les autres erticales ou obliques, et dessinant dans leur ensemble un réseau tout à fait semblable à celui de la lame ventrale dans la membrane interne des Diplolépidées. Il n'y a ordinaire- ment, dans la plupart des Dicranacées, que deux rangées de mailles trapézoïdes pour chaque dent, et les bords ex- 1rs de chacune de ces rangées disparaissent généralement nous examinons la couche ventrale du Dicranum, surtouten REVUE BRYOLOGIQUE. © 67 en même temps que la ligne verticale qui séparait les plaques dorsales, par suite de la résorption, sur une bande étroite, de la portion de la membrane primitive placée entre les dents: or c’est précisément ce qui arrive pour les lanières internes des Funaria. Dans quelques espèces de Dicranum, par exemple , dans le Dicranum fuscescens , on observe trois, ou même quelquefois quatre rangées de trapèzes ventraux pour une seule dent, et alors il arrive ordinairement que les limites de ces rangées ne coïncident pas avec celles de la dent et de sa lame dorsale : une même rangée se trouve souvent par- tagée entre deux dents voisines, el coupée plus on moins près de son milieu par leur ligne de séparation: le réseau ressemble alors singulièrement à celui de la membrane interne dans les genres Hypnum et Bryum. Plus tard, à la maturité du fruit, l'aspect de ce réseau, dans les Dicranacées, est un peu modifié par suite de l’épaississement plus marqué des articulations horizontales de la couche ventrale; en outre les dents devenant bifides dans leur moitié supérieure, leur ressemblance avec les lanières internes des Funaria se trouve ainsi dissimulée. Cette ressemblance devient plus frappante quand on considère certaines espèces à denis en- tières, comme le Blindia acuta, les Grimmia leucophæa et alpestris : le plan de Ja structure parait alors rigoureusement le même. : AE Si maintenant l’on examine le péristome de certaines Barbula, particulièrement celles où il forme à la base un tube allongé, on pourra le comparer au péristome interne des Timmiacées. En observant ce tube dans une capsule jeune de Barbula subulata ou inermis, avant que l'épaissis- sement de sou tissu et le développement des papilles ne l'ait rendu opaque, on y distingue denx réseaux tordus en _ spirale : l’un, le réseau dorsal, formé de 16 rangées de rectangles, approchant de la forme du carré, disposés Lrès _ régulièrement et encadrés par des lignes qui s’épaississent très rapidement ; l’autre, le réseau ventral, formé derec- tangles trapézoïdes beaucoup plus étroits en largeur, et plus allongés au contraire en hauteur, de telle sorte que = le nombre de leurs rangées est à peu près double de celui _ des rangées dorsales, les lignes plus fines qui les limitent ne coïncident pas d'ailleurs avec celles du réseau extérieur, mais coupant au contraire d’une façon irrégulière et variable les carrés de ce premier réseau. Puis en suivant les réseaux de ce tube basilaire jusqu’au point où il donne naissance _ aux dents, on verra que chacun des rectangles dorsaux produit en général deux denis, ou ae parler plus exacte- _ ment deux branches : toutes ces branches sont d’ailleurs | égales, équidistantes, et la forme de l’ensemble rappelle tout à fait le péristome interne des Timmia, avec celle difé= Un Hé REVUE BRYOLOGIQUE. _ rence qu’il n’y a ici que 32 branches au lieu de 64 cils; les trapèzes du réseau ventral sont aussi généralement moins _ nombreux; mais en somme les deux structures demeurent _ bien voisines l’une de l’autre : l’on sait d’ailleurs que dans les Cinclidotus, si voisins des Barbula, le nombre des branches devient plus considérable. j CONCLUSION. En définitive, et tout bien considéré, nous sommes amenés __ à cette conclusion : que le péristome simple des A plolépidées a plus d'analogie par sa structure avec le péristome interne des - Diplolépidées qu'avec leur péristome externe. Qu'on supprime _ par la pensée les dents extérieures dans un Funaria : les 46 lanières internes qui resteront représenteront exactement le péristome d’un Blindia ou d’un Grimmia. Il serait donc rationel de considérer le péristome unique des Aplolépidées comme correspondant au péristome interne _ des familles qui en ont deux : là se trouverait l'explication toute naturelle de ce fait « que les mousses qui n’ont qu'une seule rangée de plaques sur la face dorsale de leurs dents n’ont jamais de second péristome à l’intérieur de ces dents. » A Le plan normal et complet du péristome dans les Arthro- dontées se compose essentiellement de 16 rangées de . cellules disposées en cercle entre l’opercule et la columelle : les cloisons dorsales de ces cellules forment le péristome externe en s’associant chacune avec deux séries de plaques _ extérieures, et les cloisons ventrales forment le péristome _ interne en se joignant à deux autres séries de plaques intérieures. L’une ou l’autre de ces deux parties du plan primitif peut avorter et disparaître dans certaines familles où dans certaines espèces: le péristome interne disparait, par exemple, dans la plupart des Splachnacées, dans les genres Dissodon, Tayloria, Tetraplodon, dans plusieurs Orthotri- - chum; chez les Aplolépidées c’est au contraire le péristome _ externe qui disparaît, pour ne plus laisser subsister que _ linterne; mais la situation des éléments du plan normal _ n’est pas changée. + Pour expliquer l’origine des familles aplolépidées, il sufli- rait de supposer que dans une structure analogue à celle des” Funaria les dents extérieures aient avorté, ne laissant sub- sister que le péristome interne, qui aurait pris alors dans la suile des temps un plus grand développement et des formes plus variées. Ce n’est là qu’une hypothèse plus ou moins vraisemblable à priori; mais il y a pourtant un fait qui semble venir à l’appui de cette conjecture, c’est l'organisa- tion si remarquable du genre Encalypta, dans lequel on ouve à la fois des espèces à péristome diplolépidé et double, REVUE BRYOLOGIQUE. | 69 d’autres à péristome simple et aplolépidé, et d’autres enfin qui par la structure complexe de leurs dents semblent se rapprocher des Buxbaumiacées, des Tétraphidées et même des Polytrichacées. Ge genre, d’ailleurs si naturel, nous aurait donc conservé la trace de l’évolution qui aurait donné naissance à ces structures diverses; il représenterait encore aujourd’hui le stade primitif et probablement très ancien où les diverses formes de péristome dans les mousses ne s'étaient pas encore bien séparées les unes des autres. 22 mai 1888. : PHILIBERT. Notice sur un Fontinalis de l'Auvergne. Stirps * Fontinalis arvernica Renauld. (sub. F. antipyretica L.) Habita F. antipyretica gracilior, caulis tenuis elongatus (10-30 cent.) longe et longissime denudatus. Folia remota, erecto-patula, plus minus flexuosa, ovato-lanceolata et lan- ceolata, longe acuminata, versus apicem dentibus 2-3 instructa vel subintegra, plana rarius carinata, carina haud curvata. Rete elongato. Folia perichætialia apice demum lacera. Capsula oblonga vel cylindracea (long. 2-2 ÉRRPR HE LE + sub ore paulo constricta, sicca pro more sulcata (sectione transversali obtuse angulosa). Peristomium altum Emme dentes externi auguste lineali, trabeculis numerosis (30-40) validis, linea divisuralis sat distincta, apicibus sæpe adgluti- palis, verruculis oblique seriatis; cilia perfecte clathrata valde muricata. À F. antipyretiea et F. gracili folis longius acuminatis denticulatis, capsula minore, a F. Duriæi Sch. habitu robus- tiore, foliis majoribus nonnunquam carinatis, ab utroque _capsula cylindracea, sicca sulcata sat facile recognoscenda. Forma lacustris F. antipyreticæ esse videtur, in aquis fluen- tibus haud reperta. ; me Hab. In aquis profandis lacus « Pavin » Arverniæ (alt. = 1,200".) ubi anno 1886 legi. Serius, anno 1887, ex eodem loco specimina fertilissima amic. R. F. Héribaud retulit. 6e ne Bee F. RENAULD. Notice sur quelques mousses de l'Amérique du: : : + Nord. < se _ Parmiles espèces ou formes qui font le sujet de cet article, les unes sont restées depuis plusieurs années inédites dans nos collections, les autres nous sont parvenues récemment. REVUE BRYOLOGIQUE, Beaucoup de mousses américaines offrent relativement à leurs homonymes ou aux espèces voisines d'Europe les dif- férences légères, mais constantes et qui doivent par cela _ même être prises en considération. Mais les descriptions, si _ parfaites qu’on les suppose, sont, dans bien des cas, impuis- _sanies à faire ressortir avec une précision suflisante ces ca- racières légers qui ne peuvent être bien fixés que par le _ dessin. Or, le cadre de celte revue ne comportant pas de _ figures, nous nous bornerons à de courtes diagnoses, en _ renvoyant le lecteur au « Botanical Gazette » où seront pu- bliées plus tard des descriptions plus complètes acompagnées _ de planches, . Weisia viridula var, nitida Ren. et Card. _ Gapsula augustata, cylindracea, sicca profunde sulcata, __ nitida, sicut vernicosa. | … Hab. Florida (Fitzgerald). Louisiana (Langlois). _ Dicranum hyperboreum Gunn, var, papillosum Ren, et Card. _ Folia dorso papillosa, costa valde rugosa. Hab. Groenland. Dicranum Howellii Ren. et Card, Dic. scopario habitu graciliore, foliis anguslioribus, setaceis, costa basi dilatata, capsula sicca sulcata. Monoicum; flores masculi in ramalo tenui e caule femineo nascentes. Ramuli masc. e perichætio innovantes. __ Hab. Orégon in sylvis. Jam anno 4882 specimina circa ; Portland lecta amic. Lesquereux misit; serius mense Martio 1888 Th. Howell legit, Pr Dicranum sabuletorum Ren. et Card. Dic. spurium var. condensatum Lesq. el James, non Die. _ condensatum Hedw. — Dic. arenarium Ren. et Card. _ mss. in litt. el sched. dre À Dic. spurio proximo differt colore læte viridi, cæspitibus _ densioribus, foliis angustioribus non undalatis, supe- = rioribus haud in rosulam congestis. Perich. apice . truncata. : na. … Hab. In arenosis siccis meridionalibus Sull, et Lesq. Musci = boreali americani exsice. Florida (Fitzgerald, Sawyer). Louisiana (Langlois). Carolina (H. À. Green). : Trichodon (?) flexifolius Ren. et Card. PR . À Tricb. cylindrico differt foliis valde flexuosis, sensim augustatis, cellulis brevioribus et inflorescentia monoïca Hab. Florida. Beauclerc in arenosis (Sawyer 1887) cum DERNIER et Card. REVUE BRYOLOGIQUE. era = LE Jongiore (13-20), calyptra 2-5 lobata, asymmetrica, in uno latere omnino fissa. Hab. Louisiana : Pointe à la Hache, socio PAysc. pirif. typico (Langlois 1885). New-Jersey (H. A, Green 1882). Bryum Sawyeri Ren, et Card. Dioïcum 2, capillari sal simile, folia margine plana obscure limbata. E. foliorum superiorum axillis fila rufa, aggre- gata, erecta, articulata nascuntur. Capsula oblonga, rufo-purpurea. Hab. Florida : Beauclerc in trunco putrido (Sawyer 1886). Louisiane : Pointe à la Hache (Langlois 1885). Webera Cardoti Renauld. Web. commutata haud dissimilis sed crassior ; habitu, colore _ læte vel pallide viridi, ramis turgidis clavatis, foliis sub integris, capsula augustiore, e pedicello arcuato erecta, operculo obtuse conico, peristomio minore, dent. exter. pallidissimis parce et remote trabeculatis diversa. Dioica, flores masculi turgide gemmiformes. Folia perig. apice patula. Rs Hab. In montibus circa Portland — Orégon — socio Poly- tricho sexangulari. Sub nomine Mielichhoferiae nitidae _anno 1882 communicatum. Le Fontinalis antipyretica var. Oreganensis Ren. el Card. CAE Tenella, mollis, superne lutescenti-nitens. Caulis gracilli- mus, pinnatus. Folia caulina remota, distiche-divaricata, lanceolata, inferiora (basi haud denudato) tenerrima, ramulina imbricata, unde ramuli cuspidati. Rele denso delicatulo, cellulis longissimis. te Forma valde peculiaris a planta enropæa typica melius quam #, californica Sull. diversa. An potius subspecies ? Hab. Orégon (Th. Howell). : Ah Stirps* /'ontinalis Delamarei Ren. et Card. (sub. F. squamosa). Habitu F. squamosa simillima. Differt capsula minore an- gustiore, sicca sulcata, peristomii externi dentibusdimidio brevioribus, parce et laxe trabeculatis (trab, 12-15), - Jinea divisurali vix et solum basi nolata, haud pertusa. : Hab. Ya rivulis insulae Miquelon (Tabaron, Anse à la Ga- ronne) pulchre fructificans. In honorem beat. amic. D° Delamare insulae scrutatoris denominata. In opusculo nostro Flora Miq. sub nomine F. squamosa indicata. Alsia californica Sull, var. fingellifera Ren. et Card. À planta typica differt habitu multo graciliore, ramulis flagellis filiformibus numerosissimis instructis. à . Hab. ad truncos. Monterey California. Miss Martha R. citer. me da pos Plagiothecium denticulatum var, microcarpur Ren. el Card. Ke: REVUE BRYOLOGIQUE. Repens, capsula brevis (1 "") turgida, e pedicello crasso, .__ flexuoso, basi sæpe geniculato, horizontalis. Hab. Idaho, in ligno putrido, misit Ch. R. Barnes. Amblysteqium riparium var. Floridanum Ren. et Card. Exiguum, corticibus arcte adhaerens, folia minora, remota, disticho-patula , angusla, tenuiter acuminata. Capsula abbreviata vix 1-1 1/2 "”" longa. Hab. Florida (Garber). Louisiana ad cortic. Taxodii distichi (Langlois). Eurhynchium strigosum B. E. var. Barnesi Ren. et Card. A planta {ypica europæa differt foliis longius et tenuius accuminatis ereclo-patulis, perichætialibus distincte ner- vosis et perichætio radicante. : Hab. Idaho. Commit Ch, Barnes. Stirps* Æypnum symmetricum Ren. et Card. (sub. A. uncinato). Formis gracilioribus H. uncinati simile, folia parce plicata _ integra vel subintegra, capsula semper omnino erecla, _ exacte symmetrica, Hab. Orégon (Howell). Idaho (Watson). In regionibus occi- dentalibus americæ bor. diffusam videtur. F, RENAULD, — J, CARDOT, Bibliographie. _ H. BERNET, — Catalogue des Hépatiques du Sud-Ouest de _ Ja Suisse et de la Haute-Savoie, Un vol. in:8 de 133 p. et 4 pk, _ Genève 1888, librairie Georg, prix 6 francs. Sous ce titre beaucoup trop modeste le D° Bernet vient de publier un ouvrage des plus intéressants qui doit faire partie de la bibliothèque de tout bryologue, | . L'introduction comprend l’histoire de l’hépaticologie suisse, _des observations sur la clasification adoptée et la synonymie, la définition de l’espèce et des formes, des notes sur leur distribution géographique, ete. Viennent ensuite nn tableau synoptique et l’énumération méthodique des genres et des espèces; beaucoup d'espèces sont suivies de notes descriptives et critiques très utiles à consulter. — Dans les 4 planches _sont figurées les variétés potamophila et salevensis de l’Aplo- zia (Jungermannia) riparia, l’Apl. pumila, l'A. atrovirens var, Scheichleri et var. riparioïdes, le Jungermannia Mülleri rma paroïca et le Jung. obtusa. LE: + R. FARNETL. — Muschi della provincia di Pavia (seconda cenluria). Milano 1888, 35p. A 2 : : dogue contient ‘énumération de 100 mousses avec REVUE BRYOLOGIQUE. 1 . l'indication des localités. Nous y tronvons la description de plusieurs variétés nouvelles: Grimmia apocarpa var. longe- dentata (Folia ovato-lanceolata tertio superiore sinuato-dentata, apiculata), Rhacomitrium canescens var. uliginosum (Caulis ramulis lateralibus brevibus acutiusculis. — Folia acumine pellucido longissimo), Anomodon viticulosus var. rivularis (Maxime robustior. Dense cæspitosus ; cæspites superne et inferne saturate virides ; folia humida undique patentia). Ozrvier pu Nopay. — Notice bryologique sur les environs de Josselin (Morbihan). Brochure de 7 p., extraite de la Revue de Botanique 1888. L'auteur donne une description des environs de Josselin qui avaient déjà été explorés, il y a une quinzaine d’années, par un jeune botaniste, A. Legall, décédé à l’âge de 25 ans. Les espèces sont groupées par zones et par stalions. Scandinavian bibliography (continued). 73. LinpserG, S. O., Contributio ad floram eryptogamam Asiæ boreali-orientalis (Acta Soc. scient. Fennicæ, Hel- singfors 1872, p. 221-280, in latin). | This important paper contains : ü 4° Musci Japonici, collected by C. Maximoviez in 1862- 1865 : 33 species are enumerated; described as new are Porella vernicosa, Mnium Maximoviezii, M. japoniceum. M. acutum, Trachypus humilis, Isothecium (Dolichomitra) cymbifolium, Climacium japonieum, Plagiothecium longi-- setum. 99 Musci Sachalinenses, collected by P. von Glehn in 1861 and by F. Schmidt in 1860 ; 74 species are enumerated ; described as new are Porella grandiloba, Diplophyllum pli- catum, Mylia verrucosa, Polytrichum contortom Menz. var. pallidum. Dicranella heteromalla (L.) Schpr. var. curvipes, Rhacomitriom brevisetum, Thuyidinm sachalinense, Lesque- reuxia (Adelphodon) robusta, Hypnum (Brachythecium) auricolatum, Hylocomium parietinum (L.) var. lævigatum and _ var, elongatum, Entodon scabridens, Stereodon {Drepanium) __ plicatolus, Stereodon (Heterophyllium) adscendens, Pylaisia © robusta, P. intricata (Hedw.) B. Schpr. var. crassipes. Important notes are besides given on Georgia geniculala (Girg.), Trachycystis flagellaris (S. L.), Pseudoleskea riges- __ cens ( Wils.) [this species is only found in British North- _ America] and the species of the genus Climacium. s 3° Musei Amurenses, collected by C. Maximoviez in 1854 74 co REVUE BRYOLOGIQUE, 4855 and by F. Schmidt in 1862 ; 96 species are enumerated; _ described as new are Jungermannia fertilis, Polytrichum grandifolium, Thuyidium longinerve and Leucodon pendulus. | Important notes are further given on Jungermannia lyco- _ podioides Wallr. and allied species, on the colour of the -_ spores of the european species of Sphagnum, on the carac- ters that are to be won from the fruit in the genus Encalypta, and on Myurella (Achrolepis) concinna (Wils). In connection with the last species some more or less allied species are __ treated ; two new antarclic genera are established, viz. : Lembophyllum Lindb. nov. genus antarcticeum, Hypnum vagum Horusch., divulsum H.-F, W., clandestinum H.-F. W., cochlearifolium Schw. et aff. includens, statim differt ramis _ € rhizomate erectis, arcuato-decurvatis, irregulariter pinnatis, foliis patentibus, quam maxime cymbiformi-concavis, angulis _ fere semper excavatis, raro apiculatis, nervis binis vel sub- _ nullis, cellulis angularibus distinctis, ceteris vulgo oblique seriatis, valde incrassatis, ovalibus-prosenchymaticis, brac- teis perichætii luteis, binervibus vel subenervibus, cellulis angustis et valde incrassatis, etc. Fe Ptilocladus Lindb. n. gen. antarcticum quoque, Isothecium arbuscula (Sm.) H.-F, W. et gracile H.-F. W., elc., amplec- tens, affinitatem remolissimam solum ostendit, ut diversom ramis e rhizomate arboriformibus, regulariter simplici-vel = bipinnatis, foliis ovatis vel suboblongis, minus concavis, = breviter binervibus, cellulis angustissimis, brevi-prosenchy- maticis, vix incrassatis, lævissimis, bracteis perichætii du- teolis, enervibus, a cellulis prosenchymaticis angustis el incrassatis formalis, peristomio perfecte hypnaces, etc, 74. LiNoBerG, S. O., Bryological notes (Journ. of Linn. Soc., - Bot., XII, n° 66, 1872, p. 66-72). = Descriptions of Hypnum (Eurhynchium) Teesdalii Sm., H. _ (Rhynchostegium) curvisetom Brid., Fabronia Schimperi De - Not. and F. pusilla De Not. together with a history of the named species as well as of Clasmatodon parvulus (Hämpe) Sull., CI. perpusillus (De Not.) Lindb, and Cl. Bertrami (Schpr.) Lindb. Accordiug to the author’s opinion Hypaum Smithïi Dicks. does not, as D' Moore has supposed, belong to ‘the genus Leptodon Mohr, but is the lowest form of the genus Alsia Sull. | Fa 75. LioBerG, S, O., Remarks on Mesotus Mitt (Ibid., 1872, p. 182-185). Mr . 76. LinpBerG, S, O., On Zoopsis, H. f, and T. (Ibid., 1872, PORN): 0 fon e # 17. LinpserG, S. O., Observations on Splachnobryum obtusum Grevillea, I, fasc. 2, p. 28-29, 1872). rs ae 7 78. Linpseré, S. O., Conspectus of the european Orthotricha _ rigida Lindb., nov. sp. (Polynesian Islands). NS. V, 7, 1878, p. 55). p. 40-44). -proceræ (Ibid., p. 77). 2 97-99). | : REVUE BRYOLOGIQUE. 15 79. LinpperG, S. O., The mosses of Buddles « Hortus siceus » (Ibid. V, 3, 1874, p. 36-47). 80. LINDBERG, S. O., On a new moss ‘from Tasmania (Ibid. V, 4, 1875, p. 167-168). SL. LINDBERG, S. O., Hepaticæ in Hibernia mense Julii 1873 lectæ (Acta Soc. sc, fenn., X, Helsingfors 1875, p, 467-559). er “as Bryolog. 1875, p. 112-1144 and Rev. Bryol. 1876, P. 4 82. LinpserG, S. O., Cinclidium latifolium nov. sp. (Bot. Not. 1877, p. 43-44, Hodwigia 1877, p. 77 and Rev. Bryol. 1877, p. 68-69). 83. Linsene S, O., Monographia Metzgerie (Acta soc, pro Fauna et Flora Fennica, FE, 1877, p. 1-47, in latin). ie This genus and its 11 species are, as we are accustomed to find in Professor Lindberg’s papers, very exhaustively des- _ cribed with numerous synonymes as well as notes on their _ geographical distribution. The species described are : : Sectio I. EvmerzGeriA Lindb. — A, Scorpioideæ-ramos® : 1, M. pubescens (Schrank) Raddi (Europe, North-America, Sonth-Asia) : 2, M. frontipilis Lindb., nov. sp. (Antarctic - America) ; 3, M. filicina Mitt. (Tropical America) — B. Dicho- tomæ : 4, M. Liebmanni L. G. (Tropical America); 5, M. di- chotoma (Sw.) Nees (Tropical America) ; 6, M. myriopoda Lindb., nov. sp. (North and Tropical America) ; 7, M. bamata Lindb., nov. sp. (Europe, North, Tropical ‘and Antarctic America, South Asia, Polynesian Islands) : 8, M. conjogata _ (Ray Lindb. nov. sp, (Europe, North America, South Asia and Polynesian Islands); 9 9. M. furcata (Buddi., L.) Dum Lindb. (Europe, Australia) with *subundulata Aus. (Tropical America) and * crassipilis Lindb. (North America); 10, M. : Sectio II. SczerocauLoN Lindb. — 11, M. linearis (Sw. } Austin (Tropical America). À 84. LinpserG, S. O., Riccia bicarinata, nov. sp. (Rev. Bryol. 1877, p. 41-42). ré Linpsene, S. O., rs Riceia spuria Dicks. (Journ. Bot. : 86. ? LINDBERG, 6. 0, Tortula lingulata, n. sp. (Rev. Bryol 87. LINDBERG, S. O., De peristomio Ercalyptæ streptocarpee et Ts 00: LINDBERG , S, O., Distincho Scapaniæ carinthiacæ e Se. apiculata (Ibid. p. 77-18}. : 89. ss Se 0; LfasA fe a __. n. Sp, Rise p 2 quid, 1882 1 etp. 1 6 LS REVUE BRYOLOGIQUE. C2 91. LinpBerG, S. O., Novæ de speciebus Timmiæ observa- _tiones (Ibid., p. 24). . - 92, LinpeerG, S. O., Monographia præcursoria Peltolepidis, _ Sauteriæ et Cleveæ (Acta Soc. pro Fauna et Flora Fenn., tom. IT, n° 3, 1882, p. 1-15, in latin). See Rev. Bryol., 1882, p. 47. 93. LinpserG, S. O., Sandea et Myriorrhynchus nova Hepa- _ licarum genera. At the meeting of Societas pro F. et F1. Fenn, on the 4th of … April 1882, a paper with this litle was delivered to be printed in the society's Acta. ns 94. LiNpBERG, S. O., £'uropas och Nord Amerikas Hvitmossor :_ (Sphagna)jämte en inledning om utvecklingen och organbildnin- gen inom mossornas alla tre hufvudgrupper (Promotionsprogram, and Helsingfors, 1882, XXX VIII 88 p. in-4°). _ See Rev. Bryol. 1882, p. 64. L _. _. 95. OcoserG, R, Wosses of the district of Columbia (p. 25-27 in Flora Columbiana or Catalogue of plants growing without _ Cultivation, collected by members of the Potomac-side Natu- ralists club Washington, the Columbia press, 1876). 126 species of mosses are enumerated with their different _ Stations. Remarkable are the few species of Dicranum, only _à species, viz. D. varium, D. heteromallum and D. scoparium, and of Polÿtrichum, only P. commune and juniperinum; _ on the other hand the species of Phascum are comparative _1y numerous, 7 species, P. cuspidatum, alternifolium, su- bulatum, Sullivantii, cohærens, sessile and triquetrum. _ 96. Zerrensrenr, J. E., Hepaticæ Pyrenaicæ circa Luchon crescentes (Ofversigt of K. Vet.-Akad. Fôrbandlingar 1875, n° 2, p. 13-28). _ See Revue Bryol. 1876, p. 93, 97. ANGSTRÔM, J., Férteckning och beskrifning 6fver mossor, samlade af Professor N. J. Andersson under Fregatten Eugenies verldsomsegling aren 1851-1853 (Ibid., 1872, n° 4, p. 3-29, and 1873, n°5, p. 113-151). | See Revue Bryologique, 1876, p. 93. 98. ANGSTRÔM, J., Primæ lineæ muscorum cognoscendorum, t'ad Caldas Brasiliæ sunt collecti (Xbid., 1876, n° 4, p. 3-55 and n° 7, p. 77-92). See Rev. Bryol., 1877, p. 15-16 and 47-48. VI. PUBLICATIONS OF SEANDINAVIAN BRYOLOGISTS ON GENERAL id du BRYOLOGY. Fe 99. ARNELL, H. W., £n iakttagelse af befruktningen hos mossorna (Bot. Notiser, 1875, p. 33-33). . 400. ARNELL, H. W., An ation of the fecundation in ses (Rev. Bryols "4816, pi 4RA4ES). © =, eu 00 01. Anneuz, H. posal of phænological observations REVUE BRYOLOGIQUE. 27 in eue (Rev. Bryol., 1878, p. 17-22, and Greviliea, 1878, p. 27-31). In Rev. Bryol. some of the dates that refer to the flowering on account of the printers blunder are a little wrong ; the dates are corrected in Grevillea. Thus at Hernôsand Grimmia apocarpa, Hedwigia ciliata, Ceratodon purpureus, Hypnum Scheberi and Hylocomium triquetrum are in flower about the 7% of July (not the 4 of July); Barbula ruralis, Pottia truncata, Dicranom undulatnm and D. fuscescens are in flower about the 93% of July (not the 15 of July) and Hypnum crista-castrensis, H. cordifolium and H. cuspidatum bloom in the same place about the 15 of August (not the 5 of August). | 102. BERGGREN, S, Om proembryots utveckling och byggnad hos slägtena Diphyscium och Œdipodium (Bot. Notiser, 1873, p- 109-112, in Swedish). 2 In most mosses the proembryo is confervalike. In Sphag- num, Tetraphis, Tetrodontium and Andreæa the proembryo at times forms a flatly expanded plate of tissue ; the author in this paper describes and pictures simular flat proembryos in Diphyseium and Œdipodium. In Diphyscium the proem- e bryo in its form very much resembles a Cantharellus Ra amongst the Fungi or the fruit of a Buxbaumia. In OEdipo- dium the author found gemmæ together with antheridia amongst the topleaves; the germinating gemmæ produce à flat proembryo ; in these respects Œdipodiam thus very much resembles Tetraphis, in which moss the gemmæ also produce a flat proembryo. #5 PTE 103. Exstrann, E. V., Om groddbildningar hos de bladiga . lefvermossorna (Bot. Notiser, 1879, p. 33-36, in Swedish}. os Some cases of vegelative reproduction in Hepatics are _… described, viz. gemmæ consisting of one or many cells in the perichaetium of Frullania dilatala ; gemmæ in the {op of the stem enveloped by some partly a litle transformed leaves in Cephalozia bicuspidala and Jungermannia cæspl- _ticia, The organs of vegelative reproduction in Hepaties the author divides in :. LE és 4° Gemmæ simple orin two parts, united to feebly coherent masses, which when pressed give rows of cells. The gemma _are naked or as in the Lwo above-mentioned cases enveloped by leaves. MORE EN RS 2 Papillæ of one or more cells in the perichætium of - Frullania dilatata. , “ AN 3 Flats of propagation of numerous, tigbtly connected cells as in the margin of the leaves of Radula complanala. 4° Branchbuds as in Frullania fragilifolia. ir 104. Exsrrann E. V. , Antechningar ofver Skandinaviska Lefver- © mossor(Ibid., 1879, p. 36-42, 1880, p. 44-49, 65-71,in Swedish). 18 see REVUE BRYOLOGIQUE. This paper contains several different notes, viz. 4° Jungermannia (Lophozia) Hornschuchiana Nees is pa- _ rœcious, not, as was formerly asserted, dioecious ; the anthe- ridia are naked! 2 Odontoschisma denudatum Dum. (Sphagnæcetis com- munis $ macrior Nees) is not a proper species, but is to be joined with O. Sphagni to one species. 3° On thick cells walls in some hepatics. ; 4 On apparently connated female flowers in Nardia hæ- = matosticta (Nees) Lindb. 5° The inflorescence in Lophocolea cuspidata is autoecious, __ L. heterophylla is paroecious, L. bidentata and minor are _ dioecious. In Loph. bidentata the female flowers always are = terminal in primary shoots ; ir the three other species female _flowers are also io be found at the end of special small fertile branches from the ventral side of the stem. _ pallescens Nees. In one colesula the author found two young _ Sporogonia ; their pedicells appeared partly and their ca- _lyptræ totally common. When the preparate was subjected 10 a gentle pressure, the seemingly simple calyptra divided in two lo two thirds of its length, the lowest third part, however, thas is formed by the stem, being common ; the pedicells were found to be free from each other even to their root, although hardly pressed to each other on account of being so near to each other. 7° Strange male branches in Harpanthus Flotowianus Nees. The place of the male flowers is in this moss at the end of special small branches from the ventral side of the stem ; in these branches there usually are no leaves to be seen but 1-5 bracts; in some specimens the author found the male branches longer and provided with leaves, the bracts more distant and less convex and the antheridia not so well en- veloped. 8° A strange mode of branching in Jungermannia cœæspi- ticia Lindb. Within the colesula the author in specimens from Smaland found a number of young shoots together with pistillidia ; in one colesula there were even 15 shoots al the side of 11 pistillidia, two of which were fertilised. _ 405. ExsrranD, E. V., Om blommorna hos Skandinaviens bladiga lefvermossor ( Jungermanniaceæ foliosæ } ( Bihang till K. Sv. Vet. Acad‘ Handir., Band 6, n° 1, Stockholm, 1880, P. 1-66, in swedish). is _ Through years some the author has studied the flowers the foliosæ Jungermanniæ ; it is rather to be deplored that the resalts of these toilsome and timewasting researches have been published in a language that is not understood the greatest part of Bryologists. The subjects treated in 6° Two seemingly connated calyptræ in Chiloseyphus - more of its contents. NÉVUR BAVGLODIOUE. the paper are the female flowers, the pistillidium (arche- gonium) before, during and after the fertilisation, the cole- sula (calyx}, the female bracts (folia perichætiala), the situation of the female flowers, the male flowers, the anthe- ridium, the male bracts (folia perigonalia), the paraphyses, the male inflorescences, the situation of the male inflores- cences, the distribution of the sexual organs, and the blooming-time of the Jungermanniæ foliosæ. 106. Linnpeng, S. O., Om et nytt fall af acrosyncarpi (Ofversigt of Finska vet. Soc. forhandir., XIV, Helsingfors, 1872, D. 43-45, in Swedish). Jr Mniom medium the author has observed an interesting case of what be names acrosyncarpia monochætica ; one fruit was supported by two pedicells. 107. LanpBenG, S. O., Pidrag till mossornas morfologi och inbôrdes systematiska stälining (bid., p. 46-48, in Swedish). A very interesting paper. Necker’s old name colesula 18 proposed for what bryologists generally name calyx or perianthiom in Hepaties. As for the formation of the calyptra in Hepatics there are two different cases to be seen; ina part the calyptra (c. gynomitriea) is formed exclusively out of the pistillidium (archegonium) ; in other Hepatics, as f. i, in Trichocolea, the apex of the stem takes an impor- : tant part in the formation of the calyptra (c. thalamomitriea). The situation of perichætia (female flowers) and androecia . (male flowers) are discussed. | — Further the author gives his opinion on the systematical _ arrangement of mosses. The Hepatics stand on a higher degree of development than Bryineæ. Amongst Hepatics Marchantiaceæ are to be placed in the first room ; the Anthocerotaceæ on the contrary in the last room. Amongst the Bryineæ the acrocarpous mosses are higher developed than the pleurocarpous mosses ; the Polytrichaceæ being the highest, the Andreæaceæ the lowest amongst ‘the _acrocarpous mosses. Amongst the pleurocarpous mosses the genus Thuyidium is considered as best developed ; these _ mosses are, however, rather monotonous, on which account their systematical arrangement is very dificult. He = The author’s systematical opinions are backed up by a _ great plenty of facts that make the paper very interesting ; Jam sorry not here to have leisure nor space to reproduce 408. Linopeng, S. 0., Hepaticologiens utveckling fran Gldsta tider till och med Linné (Program, Helsingfors, J. C. _ Frenckell et Son, 1877, p. 51, in-4°, in Swedish). Hu As the oldest authors that have promoted our knowledge _ of the Hepatics are mentioned Aristoteles, Theophraslos, _ Plinius secundus major, F. Colonna (1616), Gaspar Bauhin 80 REVUE BRYOLOGIQUE. (4620), Chr. Merreit (1667), H. Malpighi (1679), R. Sibbald (4684), J. Ray (1690), Léon Plukenet (1696, 1705), Tourne- fort (1698, 1700), James Petiver (1698, 1699), Bobart [Morison] (1699), Dillenius (1747, 1718, 1724, 1741), H. B. Ruppius (1726), Seb. Vaillant (1727), J. C. Buxbaum (1728), = Micheli (1729), Linné (1735, 1745, 1753, 1755), Gronovius [Clayton] (1739), Haller (1742), J. Hill (1751), Hudson (1762). The years after each name denote the years in which the bryological papers of the different authors were issued. The Hepatics treated in each paper are mentioned. The paper ends with an enumeration of all Hepatics described by the named authors ; this enumeration contains no smaller number than 96 species. After each species the year in which it was first established’ is indicated. 109. LinpeerG, S. O., Uthast till en naturlig gruppering of = Europas bladmossor med toppsittande frukt | Bryineæ acro- _ carpæ] (Program, Helsingfors, J. C. Frenckell et Son, 1878, _ p. 39, in-4°, in Swedish). See Revue Bryol., 1878, p. 78-80. It is very much to be deplored that this paper, in which the author has treasured ‘up s0 great an amount of his intensive bryological knowledge, . is wrillen in a language accessible but to a small part of bryologists. The author declares hemself to use as starting point in nomenclature. Déllenius : Catalogues pl. c. Gissam sp. nasc. (1718) and thé same author’s 3% edition of Ray's Snopsis method. stirp. brit. (1724). H. W. ARNELL. Nouvelles. + fascicule 7 des Hepaticæ Galliæ paraîtra au mois d'oc- tobre. M. BucuinGer, très connu des vieux botanistes, est décédé à Strasbourg, à l’âge de 83 ans. Il créa et dirigea le Comptoir _ d'échanges de Strasbourg, qui fonctionna avec succès pendant. 20 ans; un grand nombre de phanérogames et de cryplo- games intéressantes furent distribuées par ses soins, Il rendit aussi de grands services aux botanistes français à une époque où les communications n'étaient pas aussi faciles qu'aujour- _ d’hui. C'était avec la plus grande bienveillance qu’il servait d’intermédiaire entre la France et l'Allemagne; obliger _ quelqu'un, c’était pour lui son bonheur. Le D' Dezawane est décédé dans l'Amérique du Nord. On lui doit l'exploration de l'ile Miquelon; ce son! ses nom- _ breuses récoltes qui ont permis à Renauld et Cardot de publier une flore de cette île, J'ai donné dans les Musci Galliæ quelques mousses récoltées par lui et qu'il me trans- ci mettait par l'intermédiaire de mon ami Renauld, T. H N° 6 15e ANNÉE 1888 REVUE BRYOLOGIQUE PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. Sommaire du N° 6. Méthodes de préparations microscopiques. AManx. — Causerie bryologique. Amanx. — Notice sur une collection de Mousses de : Maurice. Renauzp. — Etudes sur le péristome (suite). PHILIBERT. — Bibliographie. — Table des matières de la 15° année. Méthodes de préparations microscopiques pour | l’étude des Muscinées. sr Les indications qui suivent pourront peut-être rendre quelques services aux bryologues. J'emploie ces méthodes” depuis quelques années pour une collection de préparations microscopiques des mousses d'Europe, destinées à servir à l'étude des propriétés optiques de la membrane cellulaire chez ces végétaux et comprenant à l'heure qu'il est déjà plusieurs centaines de spécimens. ES 4° Préparation du péristome et des feuilles pour l'examen | microscopique. On obtient des images d’une très grande netteté et d'une : clarté admirable en plaçant les deux moitiés de la capsule humectée et divisée dans le sens de sa longueur dans une goutte d’un mélange de parlies égales de glycérine pure ls et d'acide phénique concentré. On recouvre d'un verrelet et “on chauffe jusqu’à l’ébullition sur une petite flamme (lampe à alcool ou allumette). Ce traitement a pour but de chasser l'air contenu dans les cellules et de rendre les parois capsuiaires plus transparentes. Il offre en outre l'avantage de redonner aux parties déformées par la dessication, leur forme primitive. Cette méthode s'applique aussi aux feuilles et autres parties vertes, en ayant soin de diluer la gouttelette de 82 REVUE BRYOLOGIQUE. glycérine phéniquée avec une gouttelette d’eau pure et évitant de chauffer pour ne pas déformer les cellules à parois minces et délicates. _ La couleur naturelle des parties vertes ainsi traitées se conserve parfaitement. 2° Préparations à conserver. Les préparations montées dans la glycérine phéniquée peuvent se conserver, sans autre manipulation, pendant plusieurs années lorsqu'elles sont gardées dans une boîte ad hoc, à l'abri de la poussière. Il faut seulement avoir soin de remplacer le liquide qui s’évapore pendant les premiers jours; plus tard, la glycérine se concentre assez pour ne plus s’évaporer du tout. Si l’on veut monter la préparation d’une manière plus stable, on commence par lui faire subir le traitement décrit plus haut, puis, on la place dans une gouttelette de gomme phéniquée, sur le porte-objet, on couvre d’un verrelet et on laisse la gomme se dessécher. Ce mode d'inclusion me paraît préférable à celui ordinairement employé dans la gélatine glycérinée en ce qu’il permet d’opérer à froid, ce qui pour les parties vertes est bien préférable, Voici la formule de Ja gomme phéniquée que j'emploie : gomme arabique en morceaux choisis et blancs, 5 grammes ; eau distillée, 5 grammes; après dissolution, ajoutez glycérine phéniquée, 10 gouttes, et chauffez légèrement pour obtenir une liqueur limpide. | 3° Coupes. __ On attribue maintenant à l'étude des coupes microscopiques des feuilles, de la capsule et de la tige une importance si considérable, qu’un bryologue consciencieux est constamment appelé à en exéculer. Il faut une certaine habileté pour _ réussir ces coupes. Si l’on veut être sûr d’en obtenir de très _ minces, on emploiera les méthodes d’inclusion dans la _ paraffine molle pour les parties solides et épaisses (capsule, _pédicelle, etc.), dans la gomme arabique glycérinée pour les parties délicates : feuilles, spores, etc. Si l'on est pressé, on se contente de placer l'objet à couper dans deux plaques comprimées de moelle de sareau. Je n’emploie que rarement ces méthodes, Avec un peu d'exercice on arrive à obtenir de fort bonnes coupes en | par tout simplement l’objet à couper humecté d’eau, sur _ l'ongle du pouce de la main gauche et imprimant au rasoir _ le mouvement alternatif d’un couteau à hacher (4). : __ (4) Je pose uné ou plusieurs feuilles, ordinairement un rameau, sur une lame de verre que je place sur la platine d’un microscope de dissection, REVUE BRYOLOGIQUE 83 On porle ces coupes dans une goutle de glycérine phéni- quée placée sur le porte-objet entre deux verrelets et on recouvre d’un troisième verrelet dont les bords sont supportés par les deux premiers. Il est facile alors de faire rouler les coupes sous le microscope de manière à les placer dans une position convenable pour l'examen. La glycérine phéniquée est préférable pour ce but à l’eau pure, vu sa consistance plus épaisse. Ces préparations de coupes peuvent être mon- tées dans la gomme glycérinée comme ci-dessus, on donne alors au verrelet comme soulien, de petites bandes d’élain en feuille, collées sur le porte-objet, ou de bitume bien sec, Je n’ai trouvé l'indication de ce petit « truc » dans aucun traité sur la matière, quoiqu'il soit sans doute d'un usage assez général chez les bryologues. 4 Réactifs. Jusqu'ici, l'emploi des réactifs microscopiques a été com- plètement négligé par les bryologues. Is pourraient cependant leurs rendre de bons services. C’est ainsi que je me sers, depuis longtemps, d’une solution très diluée de perchlorare de fer {Perchlorure liquide officinal, 4 partie; eau distillée, 9 parties) pour rendre plus visible les détails de structure du péristome et pour différencier bien nettement certaines parois cellulaires, remarquables par leurs caractères optiques. Les méthodes de tinction employées par les microscopisles sur une si grande échelle à l'heure qu'il est, pourraient peut-être aussi présenter quelque utilité pour l'étude de l'anatomie de nos petits végétaux. Je fais, depuis quelque temps, des essais de tinction sur le péristome et je me réserve de rendre compte des résultats obtenus dans un article ultérieur. - Amann. — Davos (Suisse). Causerie bryologique. La méthode d'exposition suivie jusqu'ici par les auteurs classiques dans les ouvrages de bryologie systématique Je maintiens l'objet avec une aiguille tenue de la main gauche et, avec un petit scapel, je fais les coupes de la main droite ; avec un peu d'habitude, on arrive à faire très promptement de bonnes coupes et plusieurs à la fois si l'on a pris un rameau garni de feuilles. Avee un doublet un peu fort on a l'avantage de voir immédiatement si elles sont faites convenablement et on ne ) pas de temps à porter sous le microscope composé une préparation inutile, Il faut que l’objet soit mouillé, mais il ne faut pas trop d'eau : à sec, _ les coupes sautent souvent en dehors de la lame de verre ou sont emportées __ par le moindre courant d'air; s’il y a trop d'eau, elles sont plus difficiles à faire et elles nagent et voyagent dans le liquide. — Si l’on n’a pas de microscope de dissection, on peut se servir d’une loupe montée. og St su rer, T. Husnor. 84 REVUE BRYOLOGIQUE. offre le grave inconvénient de présenter au commençant sur un seul et même plan des espèces de valeur relative très différente. M. l’abbé Boulay, dans son excellent ouvrage « Muscinées France », a fait un premier pas dans une voie nouvelle, en indiquant par un astérisque et une impression en caractères plus petits, les noms des espèces de moindre valeur. Sans être dans tous les cas particuliers de l'avis de cet éminent bryologue qui réunit parfois, à titre de sous- _ espèce ou même de simples variétés, des choses fort diffé- rentes, je considère celte innovation comme très heureuse, Mais ces sous-espèces sont loin elles-mêmes d’avoir la même importance : Barbula aciphylla Br. E., Campylopus turfaceus Br. Eur., Dicranum Mubhlenbeckii Br. Eur. , Fissidens crassipes . Wils., Hypnum Vaucheri Lesq., Orthotricham alpestre Horns. _ sont des sous-espèces si l’on veut, mais à coup sûr des _ sous-espèces d’autrement plus de valeur que Barbula pul- vinata Jur., Dicranum spadiceum Zett., Fissidens decipiens han Hypnum dolomiticeum Milde, Orthotrichom saxatile _Brid. Pensant qu'il serait utile d'indiquer cette valeur relative de ces espèces qui ne diffèrent d’autres espèces voisines mieux caractérisées que par des caractères légers, mais assez = constants cependant pour qu’on y voie plus que de simples _ variélés, je propose de leur attribuer un numéro d'ordre indiquant cette valeur et de les sabordonner aux espèces de premier ordre bien caractérisées à titre d’espèces de 2°, 3°, _ 4° ordre, suivant la valeur relative et la quantité dé leurs _ caractères distinelifs. Ge rang pourrait être indiqué par un chiffre romain placé cer le nom. Un exemple fera mieux comprendre ce dont _ ils’agit: = La section naturelle Cratoneuron du genre Hypnum est - formée pour moi par deux espèces européennes de 1°" ordre: À Hypnum filicinum L. et ! Hypnam commutatum Bridel. _ Comme espèces de 2% et 3° ordre subordonnées à la _ première, je distingue : I Hypnum Notarisii Boulay (Thuidium decipiens de Not.). HT Hypaum Vallis-Clausae Brid. (Hypn. Formianum Fior.). On est libre, suivant les opinions, de faire de cette plante une simple variété. Et comme espèces de 2 ordre subordonnées à la seconde : IT Hypnum falcatum Bridel. I Hypn. irrigatum Zeit. 1 Hypn. sulcatum Schpr. Si l'on lient à conserver le II subsulcatum Schp. comme espèce, on le subordonnera au II H. sulcatum à titre d'espèce de 3° ordre. he ie a Puis viendront les variétés désignées comme jusqu'ici par 85 des lettres grecques. Les sphagnologues et les barpidiologues seront libres d’y ajouter à leur gré les sous-variétés, les formes, les sous-formes, les variations et les sous-variations qui font leurs délices et qu’ils désignent par les vingt-cinq lettres de l'alphabet latin renforcées de croix pelites et grandes et d'étoiles de toutes grandeurs. L'importance et le numéro d’ordre que l’on attribuera aux espèces varieront, cela va sans dire, suivant les opinions individuelles (dont ces numéros seront l’expression) sur la valeur relative des caractères qui distinguent ces espèces, selon par exemple que l’on attache le plus d'importance à ceux fournis par le péristome ou à ceux tirés de l'appareil végétatif. _ Je crois, avec M. Philibert, qu’en définitive ce sont les premiers qui doivent décider sur les affinités naturelles et les rapports ontogéniques des espèces entre elles. J'ai été con- verli aux idées de cet excellent bryologue par l'expérience, en voyant quels caractères distinctifs précieux décèle souvent l'examen minutieux du péristome chez des espèces voisines. Voyez par exemple les Bryum pendulum Horn. et inclinatum Br. E. : il suffit de jeter un coup d’œil sur la lame ventrale des dents du péristome de ces deux espèces que Schimper et Boulay disent très voisines el difficiles à distinguer, pour voir qu’on a à faire à deux plantes foncièrement différentes et que les véritables affinités du Br. inclinatum sont ailleurs. Consulter à ce sujet les « Etudes sur le péristome » de M. Philibert qui ont paru dans cette Revue. 4: L'importance secondaire des fonctions du péristome dont l’organisation est à la fois si complexe et si stable, n’est pas une raison pour qu'on soit en droit d'attribuer une valeur moindre aux caractères qu'il fournit pour la classification. L'application logique de ce principe que la valeur d’un ca- ractère dépend de l'importance des fonctions que remplit l'organe dont il est tiré, exigerait que l’on prit comme base de toute classification les caractères tirés des organes de reproduction, anthéridies et sporogones, chargés de remplir le but final de tout être vivant : la reproduction de l'espèce. Mais c’est là le principe qui est la base de la classification de Linné et sa classification n’est pas naturelle ; quelque chose d’analogue appliqué aux mousses n'aurait pas même le mérite du système de Linné, celui d’être pratique. Et puis du reste, pouvons-nous dans l'état actuel de la science, mesurer si exactement l'importance des fonctions que sont appelés à remplir les organes de nos pelits végé- taux ? Savons-nous par exemple quel rôle, peut-être capilal, jouent pour l'assimilation à l'intérieur de la cellule, les papilles en forme de petites lentilles qui couvrent les feuilles chez les espèces. qui vivent sur le roc nu, exposées en REVUE BRYOLOGIQUE. SN __ REVUE BRYOLOGIQUE. plein soleil? Savons-nous à quoi sert le long poil hyalin qui se trouve à l'extrémité des feuilles de beaucoup de ces _mêmes espèces, poil qui tend à s’atrophier et à disparaître dans les individus qui végètent plus à l’ombre? Savons-nous _ pourquoi les parois cellulaires de certaines parties de la feuille présentent des propriétés optiques différentes, déno- tant une composition chimique et une constitution molé- culaire différentes aussi ? Je crois que nous n’arriverons en bryologie à une clas- sification vraiment naturelle et satisfaisante, que lorsque nous connaitrons mieux, dans tous ses détails, l’organisation _de nos petits végétaux et les fonctions physiologiques de leurs organes. Un jour viendra où cette classification naturelle _ s’imposera d’elle-même comme une résultante naturelle des faits acquis. Tous nos systèmes actuels fondés exclusivement sur un examen superficiel de quelques organes, ont forcé- ment un caractère artificiel qu’il est impossible de mé- connaître. AMANN. — Davos (Suisse). Marchantia Bescherellei St. n. sp. Frons late linearis, usque ad 8°" Jonga, repetito furcata, 1°" lata, plana, tenera, anguste alteque costata, margine _lenui (in sectione unicellulari) 4 cell. lato, cellulis valde _æqualiterque incrassatis formato. Stratum aeriferum humile, filis ramosis dense repletum ; cellulae epidermidis 0,050: 0,035"; pori hyalini valde prominentes, ore 0,070 : 0,090%%, pororunm pars inferior (subepidermalis) tubulosa, ore interno cellulis sex inflatis quasi stellato, vix angustato. . Stratum solidum rubro-fuscum, in alis humillimum (in sectione 1 cell. altum) in frondis medio abrupte incrassatum ; cellulae at in congeneribus, in medio minores æquilateræ, in alis magis elongatæ. _ Squamae ventrales utroque latere biseriatæ ; in serie costali semilunares, valde curvatim insertae, remotae, alter- ntes, purpureae, appendiculo apicali ovato acuto, murgine angulato vel uno alterove dente munito ; squamae seriei _sectndae mullo minores, cum squamis costalibus alter- nantes, ligulatae, integrae. . Capituli pedunculus excentricus, 3°" longus, compressus, profunde sulcatus varieque lamellatus, ventre bicanalicu- latns, dorso lamellis duabus dilatatis bilocularibus instructus, celerum tota superficie minute multirimosus ut in sectione s pat appareat, basi nudus, medio paleis brevibus sparsis, ' " ÿ pitulo magis aggregatis, obsilus. REVUE BRYOLOGIQUE. “ae 87 Capitulum femineum viride, medio convexiusculum, ad 1/3 quinquelobatum (semper?) lobis rotundatis, medio breviter incisis, plano-patulis, tenuibus, pulchre reticulatis. Involuera cum lobis allernantia, magna, rubescentia, tenacia, conchaeformia, usque ad baëin apicemque fere fissa, margine breviter ciliata ; pistilla 8; perianthia magna, cam- panulata, ad medium quadriloba, lobis ovatis apice subito angustatis, obtusis. Calyptra robusta, fusca; capsula sphaerica, bulbo parvo inserta, pedunculo nullo, irregulariter rnmpens, parietibus tenuibus pellucidis; cellulae 0,017: 0,050” appendiculis dentiformibus longe in lumen prominentibus. Elateres 0,070°" bispiri, fusco-brunnei, spiris anguste torlis ; sporae 0,025 pallide-flavescentes, ad carinas erosulae, ceterum glabrae. Seypbula capitulaque mascula hand visa. Hab. Rio Janeiro, leg. Glaziou, n° 6348. Herb. Bescherelle. F. Srepuanr. — Leipzig. Note sur une collection de Mousses de l’île Maurice. On sait que les mousses récoltées en 1876, à Maurice, par le D: de Robillard, ont été envoyées par ce botaniste, d'une part à M. Geheeb qui les a soumises à l'examen de K. Müller, d'autre part au D° Duby qui donna la description de trois espèces nouvelles dans les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Genève (1876). ACT Toutefois, il restait à M. Duby une caisse d'échantillons non étudiés qui, à la mort de ce dernier, ont été acquis par M. Motelay et communiqués, en 1886, à M. Bescherelle. Le savant auteur de la Flore bryologique de La Réanion ayant bien voulu, pour mon instruction personnelle, me confier l'étude de ces échantillons, je erois utile de faire connaître quelques résultats intéressant la bryologie de Maurice, non sans avoir préalablement remercié M. Bescherelle qui, pour faciliter mon travail, a bien voulu, avec sa générosité habi- tuelle, enrichir mon berbier des précieux 1ypes originaux de la région. PariccariA Borviniana Besch. in Fl. Réun. La plante de Maurice, récoltée par Boivin et dont je possède l’échantillon original, est identique à celle de la collection de Robillard et se retrouve à Bourbon. Ce | Dans cette même collection se trouve un autre Papillaria voisin du P. Boiviniana Bescb. et que j'avais appelé P. Mau- ritiana Ren., ignorant alors que M. C. Müller avait déjà - 88 REVUE BRYOLOGIQUE. donné ce nom à un Papillaria de Maurice, M. Bescherelle, à qui j'ai communiqué ces échantillons, a été amené à revoir les espèces de son herbier et est arrivé aux conclusions suivantes : 4° Le Papillaria Maufitiana C. M. in hb. Geheeb est iden- tique au P. Boiviniana Besch., ainsi qu’il ressort de l'examen de l'échantillon authentique communiqué par M, Geheeb. 9 Afin de ne pas apporter de confusion dans la nomen- clature, le P. Mauritiana Ren. re peut conserver ce nom et devient P, Renauldi Besch. in litt. 3 Parmi ces Papillaria de Maurice, M. Bescherelle a reconnu un autre espèce nouvelle qu’il a nommée P. acinact- folia Besch. et en me communiquant une courte diagnose de ces espèces, il m'a engagé à rédiger des descriplions plus complètes. Celles qui suivent sont donc établies d’après les … échantillons originaux. - = PapiczartA BorvinrAna Besch. in FL Réunion, pag. 123, Dioica. Caulis teres filiformis inferne distichus, superne remote-ramulosus, ramis brevibus simplicibus viridibus vel aetate fusco ferrugineis, inferioribus attennalis, ceteris viri- dibus vel citrinis patentibus plerumque obtusis gracilibus vix 5-10 mill. longis. Folia madida erecto patentia sicca appressa, caulina concava late rotundato-auriculata basi ad auriculas ob excavationem biplicata cordalo-ovata plane acuminala marginibus sinnosis integerrimis, costa ultra medium evanida, _ cellulis basilaribus e costa ad medium usque folii rectan- _ gularibus subellipticis fere pellucidis vix papillosis; folia _ramea bastata angustiora minus cordata longius cuspidata, _costa pallida marginibus valde papillosis, cellulis medio folio _ obscuris. Cetera desunt. _ Cette espèce se distingue de la suivante par le port plus grêle, par la tige filiforme, par les fenilles appliquées à l’état sec, plus petites, moins dilatées à la base et par les oreilleites non marginées, crénelées par la saillie des papilles mais non denticulées. PapizcartA RenauLot Besch. in litt. Spec. nov. — Dioica. Præcedenti similis sed paulo robustior. Caalis subteres flexuosus inferne sat dense superne remotins ramulosus, rami patuli 5-10 mill. longi. Folia madida erecto-patentia sicca Jaxe appressa subcontorta symmetrica e basi denticulata latis- sime rotundato-auriculala et biplicato-undulata raplim acu- minata, costa pallida ultra medium continua, cellulæ mediæ fere indistinctæ ellipticæ, parietibus irregulariter et grosse papilloso-incrassatis, basilares subpellucidæ, e costa ad me- _dium folii rhomboideæ sublæves, laterales anguste-ellipticæ, oblatæ, papillosæ semicirculatim serialæ, margine denticulato r cellulis 2-3 elongatis flavidis (parietibus haud incrassalis) ere semper compostto: REVUE BRYOLOGIQUE. 89 Flores feminei (hand evoluli) minusculi in caule et in ramulis obsili. Fol. exter. ovato-rotundata ecostata intima oblongo-lanceolata basi denticulata superne repandula, ultra medium costata, inferne limbo flavido submarginata. Rete basi laxiore pellucido, cellulis elongato-subrectangulis epapil- losis, superne papilloso subobscuro cellulis anguste ellipticis, papillosis. Archegonia parva pauca 5-8, paraphys. longiora. Cetera desunt. 5 Cette espèce voisine du P. Boiviniana s’en distingue par sa taille plus robuste, par ses feuilles non exactement appliquées, … un peu confournées à l’état sec, plus grandes, plus élargies à la base et par les oreillettes marginées et denticulées. PAPILLARIA ACINACIFOLIA Besch. in litt. Spec. nov. — Dioica, lutescens, caulis inferne denudatus superne distiche ramosus, rami patuli 3-10 mill. longi. Folia sicca haud appressa laxe subspiraliter contorta asymmetrica acinaciformia e basi abrupte auriculata longe acuminata, marginibus planis. Costa debilis solum basi notata. Rete fere æqualiter subobsenro, cellulæ mediæ elongatæ sublineares, parietibus hand vel parum in- crassalis, papillæ (e media cellula et e parietibus) sparsis, minutissimis, cellulæ basilares melins conspicuæ e costa ad medium elongate-subbexagonæ, laterales angnste ellipticæ semi circulatim seriatæ papillosæ. Flores masc. numerosissimi gemmacei in ramis obsiti. Flores feminei in caule oriundi. Perichætium (evolutum) capsula immersa semel longius. Fol. extern. breviora (2 mill.) e costala, lanceolala, intima longissima (5 mill.), anguste lanceolata cuspidata longe costata, plicata. Rete elongato basi pellucido epapilloso superne breviore paulo papilloso. Gapsula, in pedicello brevi, e collo abrupto oblonga. Cette espèce est à peu près de la même taille que le P. Renauldi, mais les tiges sont moins flexueases et plus régulièrement pinnées snpérieurement. Elle s'éloigne d’ail- leurs des deux précédentes par ses feuilles asymétriques acinaciformes, par sa nervure courte et par le tissu. M. Bes- cherelle la croit assez commune à Maurice mais rarement fertile. Enfin, je dois encore mentionner une espèce du Cap: Papillaria africana C. M. qui offre une certaine analogie avec les P. Boiviniana et P. Renauldi. Elle se distingue de la première par la taille plus robuste et le port plus raide, par les feuilles deux fois plus grandes involutées aux bords, et de la seconde par ce dernier caractère ainsi que par les oreil- Jettes crénelées aux bords par la saillie des papilles, mais ni imarginées ni denticulées. Ecrnororuecrum Bescuerecer Renauld. Spec. nov. — Monoi- cum. Rabustum ; cespites molles pallide vel aureo-lutescentes intricati, longe lateque extensi. Caulis repens radiculosus, 90 _ REVUE BRYOLOGIQUE. 10-12 cent, longus sat regulariter et dense pinnaltus, rami __ patuli 5-10 mill. longi. Folia dorso convexa apice falcatula, 4 4/2-1 3/4 mill. longa, lateralia ovato-oblonga breviter acu- _ minata basi oblique truncata, asymmetrica (in uno latere fere recta, in allero valde curvata) tenuiter bicoslata, integra vel apice repandula; rete laxo cellulis elongato-rhombeis, vacuis, pellucidis composito. Folia media longius cuspidata angustius et longius areolata. Flores masculi gemmacei in caule ad _ femineas siti. Perich. radicante, Perichetialia interna sub _convoluta, e basi ovato-oblonga raptius in acumine eroso- denticulalo courctata, ecostata, externa breviora obtusa. Capsula in pedicello flexuoso 12-18 mill. longo apice subito arcuato, pendula vel subpendula, madida ovato-globosa, collo _ turgido, sicca sub 6re plas minus constricta. Peristomii dentes externi siccitate intus reflexi (0,6 mill. longi) superne eroso- papillosi, linea divisurali vix conspicua, membrana interna _ lutea, processus dentibus ‘ext. breviores, superne hyalini _ valde muricati, crasse articulati, carina rimosi vel in laminas _ passim agglutinatas producti. Cilia ? Operculum late convexum, apiculatum. Cette espèce se distingue à première vue de ses congé- nères de Bourbon et de Maurice par son port plus robuste, sa _ couleur d’un jaune doré, et par ses feuilles fortement asymé- _triques, plus grandes. Elle semble assez abondante à Maurice, si l’on en juge par la quantité des échantillons reçus. # (A suivre.) F. RENAULD. Etudes sur le Péristome. Huitième article. Différences entre les Nématodontées et les Arthrodontées ; transilions entre ces deux groupes. Dans une partie précédente de ces études, j'ai essayé de déterminer le plan général du péristome chez les mousses artbrodontées. Il se compose essentiellement de 16 rangées verticales de cellules, formant une enveloppe cylindrique ou conique entre l’opercule et la columelle ; les parois tangen- lielles qui limitent ces cellules sur leur face dorsale, associées à un nombre double de cloisons qui leur sont appliquées en dehors et qui font partie originairement d’une couche de cellules plus extérieure, constituent la trame du périsiome exlerne, tandis que les parois intérieures qui leur sont oppo- sons, en nombre variable, mais générale- . ui adhèrent à leur face ventrale. Lorsque REVUE BRYOLOGIQUE. 91 toutes les parois membraneuses qui composent ce système primitif se consolident en s’épaississant, et persistent à la maturité du fruit, les eloisons horizontales et les parois laté- rales étant d'ailleurs presque toujours résorbées, le péristome est double et réalise le type normal que nous avons appelé diplolépidé. Quand le péristome est simple el que chaque dent présente deux rangées de plaques dans sa lame dorsale avec une seule rangée dans sa lame ventrale, c’est encore le type diplolépidé, mais amoindri, le péristome interne ne s'étant pas développé, ou ayant disparu dans le fruit mür. Enfin quand un péristome simple présente an contraire dans cha- cune de ses 16 dents une seule rangée dorsale avec deux ou plusieurs ventrales, c’est alors le type dérivé que nous avons appelé aplolépidé, et nous admettons que dans ce cas c’est la membrane interne qui s’est développée seule, tandis que le péristome externe avortait, =. Quelquefois le nombre des rangées principales de cellules devient double, par exemple, dans le genre Scouleria, et il y a alors 32 dents; quelquefois au contraire, comme dans le genre Octoblepharis, l’épaississement ne porte que sur la moitié des 16 rangées primitives, et le péristome aplolépidé ne montre alors que 8 dents, par un fait analogue à celui qui se produit souvent dans le péristome interne des Orthotrichs. Mais toutes ces anomalies peuvent être considérées comme de simples déviations du plan général, et l’on peut ainsi assez aisément ramener à un type unique toutes les formes du péristome arthrodonté. + “+ Quand on arrive au contraire aux mousses que M. Mitten a appelées le premier Nématodontées, on observe une structure du péristome absolument ditférente ; les dents sont construites sur un tout autre plan. . POLYTRICHACÉES Examinons, par exemple, dans le Polytrichum juniperinum, une coupe transversale d’une dent, prise près de sa base: cetie coupe a la forme d’un triangle isocèle très aplati, dont le sommet est tourné en avant; on y distingue des cavités cellulaires, ovales vers le milieu de la dent, presque linéaires sur les bords : on compte à pen près six ou sept rangs de ces cavités dans le sens de l'épaisseur, leur nombre devenant plus grand dans la partie médiane, Si maintenant l'on exa- - mine Ja dent dans le sens de sa longueur, on reconnaît que chacune de ces cavités observées sur la coupe, correspond à _une cellule étroite et très allongée, qui se continue, sans se _eloisonner, de la base au sommet de la dent, en se courbant _ en are à ses deux extrémités. Ces cellules forment ainsi, en | se joignant aux cellules semblables de la dent contigüe, des 92 REVUE BRYOLOGIQUE. arceaux superposés et emboités les uns dans les autres, Dans cetie espèce elles demeurent blanchâtres, et leurs parois, du moins dans leur partie inférienre, sont souvent assez minces ; _ plus haut, elles s’épaississent davantage, d’une façon d’ail- leurs assez irrégulière, et la dent s’aplatissant de plus en plus, leurs cavités se rétrécissent et semblent à la fin s’obli- térer presque entièrement. Au-dessous des dents le péristome se continue en une membrane indivise, plus épaisse, com- posée de plusieurs couches concentriques de cellules ; là les cavités cellulaires deviennent plus nombreuses, plus larges et moins allongées, de forme prismatique; on distingue des cloisons horizontales aussi bien que des cloisons verticales, et l’ensemble constitue un tissu compact. = Dans d’autres espèces, par exemple, dans le Pogonatum aloïdes, les dents sont plus épaisses et plus colorées; on _ compte, sur une coupe horizontale, cinq ou six rangées de _ cellules en largeur sur quatre couches en épaisseur, du moins - vers le milieu de la dent ; les deux couches postérieures sont pâles, les deux antérieures d’un rouge-brun; sur les bords les deux couches rouges disparaissent et les couches pâles subsistent seules. Les cellules ainsi colorées en rouge ont leurs parois très épaisses, et constituent des fibres à peu près pleines. De là le nom de Nématodontées ; mais la différence essentielle qui sépare ces dents de celles des Arthrodontées n’est pas tant dans la forme allongée et dans l’épaississement de ces fibres ; elle est surtout dans ce fait que chaque dent, _ au lieu d’être formée simplement de deux lames accolées, _ représentant seulement des parois épaissies, comprend plu- _ sieurs couches de cellules entières réunies en un tissu. = Les mêmes choses se passent dans toute la famille des . Polytrichacées ; il n’y a de différence que dans les détails: les dents sont plus ou moins longues, et plus ou moins aplaties; le nombre des couches et des rangées de fibres est _ plus ou moins grand, les fibres elles-mêmes sont plus où _ moins colorées. Dans une section du genre Polytrichum (Pterygodon Zindberg), on observe une particularité remar- quable, qui a été bien décrite par M. Lindberg ; chaque dent porte sur le milieu de sa face ventrale une où deux cellules _hyalines, qui font saillie en forme de crête. = La couronne busilaire est aussi plus ou moins développée suivant les espèces. Sa structure est particulièrement bien caractérisée chez lPAtrichum undulatum. Là, la couche su- _perficielle qui revêt la capsule en dehors, est séparée du cercle des dents par un tissu épais et régulier, composé de quatre ou cinq couches concentriques de cellules, qui forment, en s’élevant obliquement jusqu'aux fibres dentaires, cinq ou six élages. En examinant cette couronne de face, on voit u’il y a, dans le sens de la circonférence, à la base de chaque REVUE BRYOLOGIQUE. 93 dent, deux rangs de cellules régulièrement superposées le long des cinq ou six étages que l’on compte en hauteur; les lignes verticales qui limitent ces denx rangées correspondent l’une au milieu d’une dent, l’autre à la limite de deux dents contigües ; en bas, ces cellules, vues ainsi de face, ont l’aspect de rectangles très réguliers, plus larges que hauts, dont les bases sont exactement horizontales ; plus haut, elles deviennent obliques et forment un angle dont le sommet est dirigé du côté opposé à la dent; enfin dans les fibres den- taires, cel angle est remplacé par un arc de cercle continu, et il n’y a plus alors de cloisons horizontales : de chaque côté de la ligne médiane, le limbe aplati de la dent, courbé à sa base, s’élève ensuite verticalement jusqu’à son sommet arrondi. Il semble que dans l’origine chaque moitié de Ja dent soit formée d’une cellule simple, qui se partagerait ensuite, par des cloisons verticales, dans les deux sens de l'épaisseur et de la largeur. On compte ici environ 12 à 15 de ces cellules ou fibres dans chaque dent, formant à peu près cinq rangées en largeur sur trois ou quatre couches en épaisseur, du moins vers le milieu, où elles sont plus nom- breuses, et où leur coupe de linéaire devient ovale; ces fibres sont les unes blanchâtres et crenses, avec des parois épaisses, les autres pleines et colorées en rouge, surtout sur la face ventrale. Dans le Polytrichum sexangulare on trouve aussi à la base du péristome une couronne épaisse, bien saillante au-dessus du bord de la capsule, et dans laquelle on peut aisément observer ces étages réguliers, nombreux, qui précèdent et préparent graduellement les arceaux emboités des dents. Dans d’autres espèces la couronne basilaire devient au con- traire très courte, et sa structure beaucoup moins régulière : dans le Pogonatum nanum, par exemple, on voit simplement les filaments rouges des dents descendre dans le tissu infé- rieur, en s’enchevêtrant irrégulièrement, et en se divisant par des cloisons horizontales. Mais sans insister sur les détails particuliers à chaque espèce, il sufbt de s'attacher aux traits essentiels pour cons- tater que celte structure du péristome ne ressemble ni par son plan, ni par son origine, à celle des autres mousses. En dehors des Dawsonia, qui sont évidemment alliés aux Poly- trichs, et sur lesquels nous reviendrons, on ne trouve quelque chose qui s’en rapproche, el encore d'assez loin, que dans la famille des Tétraphidées (Géorgiacées Zindberg). . (4 suivre.) PHILIBERT. 94 REVUE BRYOLOGIQUE, Bibliographie. HEPaATICÆ GALLIÆ, fascicule VIE (n° 150-175 et une plan- che); prix 5 fr. pour les souscripteurs à toute la collection, quelques exemplaires à 6 fr. pour les personnes qui n’ont pas la collection. = Ce fascicule contient : Sarcoscyphus sphacelatus. Junger- mannia Taylori, J. fluitans, J. orcadensis, J. obtusa, J. curvi- folia. Sphagnoecetis communis var. macrior. Lophocolea Hookeriana. Sendtneria Sauteriana, Mastigophora Woodsii. = Madotheca rivularis. Fossombronia pusilla var. ochrospora, __F. angulosa. Dilæna Lyellii. Blasia pusilla. Sauteria alpina. _Asterella pilosa. Authoceros Husnoti. Riella helicopkylila, = R. Battandieri, R. Cossoniana. Oxymitra pyramidata. Ciara E. CumminGs — Catalogue of Musci and Hepaticæ of North America, North of Mexico. Natick, Massach., 1885, price 35 cts. — L'auteur a suivi la classification du Manuel des mousses de Lesquereux et du Catalogue descriptif des hépatiques de Underwood. Il exprime le désir de faire des échanges; adresse: Wellesley College ; Wellesley, Massach. = Les SPnalGnes D'EuRore. — Étude critique et description de ces végétaux, par C. Wannsrorr. Ouvrage traduit de l’alle- . mand par l'abbé A. Leraco. Un vol. in-8° de 101 p., 1888. Prix 4 fr., chez l'abbé Letacq, à Ticheville (Orne). _ Une analyse de l’édition allemande à été publiée, par M. Gravet, dans la Revue Bryologique de 1881, p. 85, il serait _ peu utile de la reproduire aujourd’hui. Depuis la publication _ de cet important ouvrage, M. Warustorf a changé complète- _ ment sa manière de voir : en 1881, il n’admettait que 13 es- pèces européennes et actuellement il en reconnait une trentaine. V. F. BroThEnus. — Musci Novi exotici (Botanische Cen- tralblatt, Band XXXVI, n° 3, 1888). Tirage à part de 4 p. — L'auteur décrit 5 espèces nouvelles : Arthrocornus africanus de Madagascar (leg. Marie), le Splachnobryam Baileyi d’Aus- tralie (leg. Baïley), le Breutelia Wainioi du Brésil (leg. Wainio), le Papillaria Baileyi d'Australie (leg. Bailey), lisopterygium robustum d’Australie (leg. Bailey). , D" C. MassaLONGO. — Osservazioni critiche sulle specie e _varieta di Epatiche Italiane create dal De Notaris (Extrait de l'Annuaire de l’Institut KHoyal Botanique de Rome, vol. I, Tirage à part de 45 p. in-4° el une planche), asc. 2. REVUE BRYOLOGIQUE. 98 Les botanistes trouveront dans ce mémoire des notes très intéressantes à consulter pour l'étude de 31 espèces et quelques variétés d’hépatiques: Nardia emarginata var. minor et aquatica, N. robusta, N. sphacelata var, media, N. compressa var. pachyphylla, N. scalaris, N. geoscyphus. Southbya stillicidiorum, S. nigrella. Scapania undulata var. prolixa, ambigua et æquatæformis, S. irrigua v. luxurians, S. Carestiæ v. minor, S. Franzoniana, S. nemorosa v. densa et aconiensis, Jungermannia riparia v. minor, J. Hornschu- chiana v. Mülleri, J. collaris. Lophocolea beterophyila v. erosa, L. flagrans. Porella platyphylla, P. Thiya v. torva. | Radula Notarisii, R. ovata. Frullania Cesatiana, F. Tamarisci v. blanda, sardoa, chorella et mediterranea, F. calcarifera. Riella Notarisii. Rupinia italica. Asterella Bonjeanni, A. ele- gans, Riccia paradoxa. Anthoceros cæspitilius. — La planche contient: Jungermannia collaris, Lophocolea flagrans, Po- Ë rella platyphylla var., P. Thiya v. torva, Radula ovata, Frullania calcarifera, Riccia paradoxa. F. Srepnanr., — Calycularia crispula Mitten (Hedwigia 1888, p, 250-252), — Note concernant une hépatique des Indes décrite par Mitten. ; RENAULD ET CARDOT. — New mosses of North America {Bo- tanical Gazette, 1888, n° 8, p. 197-203, and plates XIH-XX). — Les espèces décrites et figurées dans ce mémoire sont: Dicranella Fitzgeraidi, Campylopus Henrici, Rhacomitrium Oreganum, Webera camptotrachela, Polytrichum Ohioense, Fontinalis Howellii, F. flaccida, Camptothecium Amesiæ. C. HoucBERT — Catalogue des cryptogames cellulaires de la Mayenne ; Muscinées, p. 7-48 (Extrait du Bulletin de la Société d'Études scient. d'Angers 1888). — Ce catalogue _ contient l’énuméralion méthodique de toutes les espèces _ trouvées jusqu’à ce jour dans la Mayenne avec l'indication des stations et des localités. L'auteur s’est servi principale- . ment des nombreux matériaux amassés par M. Duclaux. A. Hozcer. — Die Moosflora der Ostrachalpen. Ein Beitrag zur Bryogeographie des Algau (S. A. aus XXIX Bericht des naturwissenschaft, p. 219-270. Augsburg 1887). Le D: Hoiler donne, dans l'introduction, un aperçu de Le catalogue mentionne avec soin les localités et les altitudes _ de 293 mousses et de 62 hépatiques, dont un assez grand _nombre ont été découvertes par l’auteur. l’histoire de la bryologie et de la géologie de cette contrée. ; Ps | REVUE BRYOLOGIQUE. Nouvelles. ME. Britton a trouvé, dans l'herbier de Schimper con- _servé au jardin de Kew, un échantillon d’Ulota phyllantha portant plusiears capsules, récolté en Irlande. Désirant publier une deuxième édition de la liste des Bryologues du monde, je prie les botanistes de m'indiquer très lisiblement les noms et adresses des bryologues qu'ils | _ connaissent. T. Husnor. LA TABLE DES MATIÈRES DE LA (5° ANNÉE me AMANN. — Méthodes de préparations microscopiques. 81 — =-Cadserie brologique 1. 0 ARNELL. — Scandinavian bibliography . . . . . . 73 BREIDLER. — Bryum Reyeri. . 4. + À 4: 9% | GARDOT. — Le Zygodon du Righi : . 0 0 à: — — Une fontinale du Rhône . item Demerer. — Le Cynodontium Schisti . Rd ons _ GRAVET. — Bibliographie, . . . . , 18, 14, 44: 60 GRONVAL. — Remarques sur le genre Orthotrichum ., , 9 HUSNOT. — Bryum carinatum et B. noviculare . . | ee — = PibHOgraphos., .. -, : 46, 61:74 M, _ Lisre des Bryologues du monde (3e supplément). , 2.1. : Payor. — Catalogue des Hépatiques du Mont-Blanc. 17 PuiciBesr. — Ceratodon dimorphus ., , . . . . . . 98 À É — Etudes surle péristome. 6, 24, 87, 50, 65, 90 _RenauLz». — Notice sur une Fontinale de l'Auvergne. . 69 =. — — Note sur une collection de Mousses de ie Maübiens ts fur tiee SNt _ RenauLD et CarDOT, — Fructification de l’'Ulota phyl- à À Rentba sr RS RE. 1 2 _— — Notice sur quelques Mousses de l'Amérique } No TL, un _ SPRUCE. — Hepaticæ in prov. Rio-Janeiro et Glaziou ; lécte à: RS as nn — — Hepaticæ Paraguayenses a Balansa lectæ . 34 STEPHANI, — Anthoceros Husnoti. A nn ele d'ores ie 4U _ — .: . — Merchantia Bescherellei : , . . .