BULLETINS L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. WIERDA 311 "711:111:18' 34 2፲ዛል-ያ7/38 LUE LA vum BULLETINS DE L'ACADEMIE ROYALE DE BELGIQUE. TRENTE-CINQUIÈME ANNÉE. — Ze: SÉRIE, T. XXI. e i ` I- ን | 4 Ab! / SE 1/[0[0፪1: Mo. Bot. Garden, 1206. BRUXELLES. M. HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE. 1866. BULLETIN L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. 1866. — No 1. CLASSE DES SCIENCES. Séance du 5 janvier 1866. M. NERENBURGER , directeur, M. A. QuereLer, secrétaire perpétuel. MM. d'Omalius, Wesmael, Stas, De Koninck, Van Be- neden, Ad. de Vaux, le vicomte B. du Bus, Gluge, Mel- sens, Liagre, Duprez, Brasseur, Poelman, Dewalque, Ern. Quetelet, Spring, Maus, Gloesener, Candèze, Eng. Coemans, membres; Lamarle, Aug. Kekulé, Catalan, associés; Donny, Montigny, Morren, Malaise, Bellynek, Louis Henry, correspondants. ' 2”* SÉRIE, TOME 531. 1 (2) CORRESPONDANCE. M. le secrétaire perpétuel donne suecessivement lecture des lettres de remereciments adressées à l’Académie, pour leur nomination récente, par M. Chapuis, membre de la classe; par MM. Brialmont, Henry, Bellynck, Malaise, correspondants; et par MM. Catalan et Davidson , associés. — La Société impériale des naturalistes de Moscou et le Musée de cette ville, l'Observatoire de Berlin, ete., remer- cient l'Académie pour l'envoi de ses publications. — M. le Ministre de l’intérieur fait don, pour la biblio- thèque de l’Académie, d'un exemplaire des Annales de pomologie belge et étrangère, 8° année (1860). M. le Ministre des Pays-Bas fait parvenir les feuilles n” 6, 10 et 25 de la carte géologique du royaume des Pays-Bas. Le directeur du Musée d’antiquités à Leyde transmet également la 25" livraison des Monuments égyp- tiens. M. le D’ Schaub, directeur de l’Institut impérial hydro- graphique d'Autriche, fait hommage du tome HI et der- nier de la partie nautico-physique du voyage de la frégate Novara autour du monde. L'Académie recoit encore les ouvrages suivants qui lui sont adressés par ses membres : L'Annuaire de l'Observatoire est pour 1866, in-18; (5) Recherches sur les Squalodons par M. Van Beneden, in-#° ; Des dégagements instantanés de gaz dans les travaux de houillères, par M. Ad. de Vaux, in-8°; Histoire naturelle des insectes : GENERA DES COLÉOPTÈRES, par M. Th. Lacor- daire, tome VII, in-8°. Des remerciments sont votés pour ces différents dons. — M. D. Leclercq, agrégé à l’université de Liége, et M. Michel, chef gardien du phare d'Ostende, transmettent les manuscrits de leurs observations météorologiques faites pendant le cours de 1865. — M. Alp. De Senessart, professeur à Bruxelles, pré- sente le manuscrit d'une Théorie nouvelle des parallèles. Les commissaires nommés pour l'examen de ce travail sont MM. Lamarle et Brasseur. ÉLECTIONS. La classe procède à l'élection de son directeur pour 1867; M. le vicomte Bernard du Bus, après trois épreuves, est élu et vient prendre place au bureau en qualité de vice- directeur pour l'année courante. M. d'Omalius, directeur pour l'année 1866, avant de prendre place au fauteuil, propose des remerciments à M. Nerenburger, le directeur sortant : des applaudissements répondent à cette proposition. (2) RAPPORTS. | | | ፤ À | | M. Lamarle donne lecture de son rapport sur la 7° série du travail de M. Plateau, intitulé : Recherches expérimen- — tales sur une masse liquide sans pesanteur. Il indique l'importance de ces recherches et en propose la publica- tion dans le recueil des Mémoires in-4°. MM. Duprez et Ad. Quetelet, deuxième et troisième commissaires, adhèrent aux conclusions de ce rapport, et l’impression du travail est ordonnée par la classe. La classe vote également l'impression : 1° Dune note de M. Catalan, associé de l’Académie, sur l'intégration d'un système d'équations homogènes; 2" D'une note de M. De Wilde, relative à l’action de l'hydrogène sur lacétylène, sous l'influence du noir de platine. | Sur les silex ouvrés de Spiennes, par M. C. Malaise. Rapport de M. De Koninck. e Dans le nouveau travail que M. le D" Malaise vient de | soumettre à l'appréciation de l’Académie, lauteur a eu principalement pour but de fixer, d’une manière définitive, | la position géologique des silex ouvrés que l’on rencontre si | abondamment aux environs de Spiennes, et dont A. Toilliez | avait formé une collection magnifique. ; L'Académie n’a peut-être pas oublié que c'est à la suite d’une lettre de ce savant ingénieur des mines, dont nous déplorons vivement la mort, que je me suis abstenu de Se poursuivre les recherches que je comptais entreprendre relativement à la place occupée dans la stratification , par ces premiers vestiges de l’industrie humaine. Dans cette lettre, dont j'ai communiqué un extrait à l'Académie, en 1860 (1), Toilliez, répondant à un doute que je lui avais soumis, me disait qu'il avait positivement reconnu la superposition, sur le limon hesbayen, du lit superficiel de cailloux mélés de silex travaillés. Bien que cette manière de voir ne fùt pas d'accord avec mes propres convictions, j'avais trop de confiance dans les lumières et l'esprit d'observation de mon savant contradic- teur pour la mettre en doute et pour ne pas la croire d'une parfaite exactitude. ; Etpourtant M. Malaise, par suite de recherches nouvelles, faites sur les lieux que Toilliez considérait comme lem- placement d’un immense atelier de fabrication de haches(2), vient de prouver que celles-ci ne peuvent provenir que d’une assise située au-dessous du limon hesbayen et par conséquent du terrain quaternaire. En effet, en faisant plusieurs excavations tantau sommet des plateaux, où les silex abondent, que sur les versants où ils sont beaucoup plus rares, il les a trouvés en place et mè- lésaux cailloux roulés dont une couche plus ou moins épaisse recouvre la surface ravinée du terrain tertiaire inférieur. C’est done une preuve directe de l'existence de l'homme avant le dépôt du limon hesbayen et de sa contempo- ranéité avec l'Elephas primigenius et les autres grands mammifères qui ont accompagné celui-ci. Mais ce qui n’est pas moins remarquable, et ce que le (1) Bull. de l'Acad. royale de Belgique, 5”* série, t. X, p. 515. (2) Ibid. (6) travail de N. Malaise fait ቁቁ ressorlir, Cest que tous les silex travaillés, trouvés en place, possèdent la nuance ordinaire des silex en roche dont ils proviennent, et que leurs arêtes sont vives, tranchantes et nullement écornées , tandis que la plupart des silex trouvés à la surface du sol sont plus ou moins frustes et caractérisés par une nuance blanchâtre provenant de lexistence d’une faible croûte, acquise depuis leur fabrication, et que l’on a comparée à la patine antique des médailles et des statues en bronze. D’après lui, cette patine serait due à l’action prolongée des agents atmosphériques auxquels les silex auraient été exposés, tandis que ceux qui ont conservé leur eouleur naturelle en auraient été préservés par la couche de limon dont ils ont été couverts. La découverte de M. Malaise est donc des plus impor- tantes : elle peut servir à confirmer les observations faites aux environs d’Abbeville et d Amiens par MM. Boucher de Perthes Prestwich et Lyell, contre lesquelles on a souvent présenté des objections. Je suis d'avis que la Notice de M. Malaise figurera avan- tageusement dans notre Bulletin, et je demande que l'Aca- démie l’engage à continuer ses recherches et à les étendre aux autres localités de la Belgique où des fragments de l'industrie humaine primitive ont été recueillis. Je pense qu'il serait utile que les planches qui accom- pagnent la Notice fussent ombrées et accompagnées d'un texte explicatif, » Rapport de M. Van Beneden. « Je me rallie complétement aux conclusions de notre savant confrère M. De Koninck, et je demande à à la classe la permission d'y ajouter quelques mots. e Dr Comme on vient de le voir par lintéressant rapport de M. De Koninck, il s'agit de savoir si les silex ouvrés de Spiennes se trouvent au-dessus du limon hesbayen, comme le prétendait feu l'ingénieur Toilliez, qui s'est occupé, pendant de longues années, de cette importante question, ou si ces silex se trouvent au-dessous et appar- tiennent à une époque qui a précédé ce dépôt (1). ላ cause-du haut intérêt qui s'attache à cette question, je me suis rendu sur les lieux, et M. Malaise, ainsi que M. l'ingénieur Cornet, qui vient de se faire connaitre si avantageusement à l'Académie par d'importantes décou- vertes sur les terrains tertiaires inférieurs, ont bien voulu m'y accompagner. Nous avions à voir à Spiennes : 1° Les puits d’où l’on extrait aujourd'hui les silex; Æ Les endroits où M. Malaise a fait creuser le sol; 5° Le chemin creux où M. Malaise a trouvé une hache en place; Ar Le champ dit des cailloux. Arrivés sur le terrain, nous nous sommes rendus au puits où les ouvriers étaient encore à à l'ouvrage. Ils en ex- traient un silex noir qui est employé dans les fabriques de faïence. Ces ouvriers gagnent de bonnes journées. — Ils connaissaient M. Malaise. (1) C'est l'opinion de M. Ch. Le Hardy de Beaulieu : Un fait doit surtout attirer l'attention des géologues, disait , il n'y a pas longtemps, M. Ch. Le Hardy de Beaulieu, en parlant du limon hes- bayen et des dépôts arenacés et caillouteux qui leur sont subordonnés, c'est 18 présence d'objets façonnés par l’industrie humaine que l'on trouve dans ces sédiments , surtout vers leur base, mêlés à des ossements de mammifères de races éteintes. Guide minéralogique et paléontologique dans le Hainaut, in-&. Liége , 1861 , p (8) A la première question, s’ils n'avaient rien trouvé d'in- téressant, ils nous répondirent par une exhibition de silex ouvrés, en forme d'amandes, de 15 à 16 centimètres de long, sur 5 à 6 centimètres de large et 5 à 4 centimètres d'épaisseur, d’un morceau de bois de cerf, excessivement friable et un certain nombre d’oursins fossiles de la craie (Ananchites). ን Il est à remarquer que l’on a trouvé, tout autour du puits que l’on exploite, d'anciens puits abandonnés et qui sont généralement comblés. Ces silex ouvrés ont une couleur grisâtre; leurs arêtes sont vives, comme s'ils sortaient des mains des ouvriers; leur surface est poudreuse et leur aspect intérieur, en les cassant, ne diffère pas de la surface. Par là ils sont tout différents de ceux que l’on trouve si abondamment dans les champs. Ces silex ouvrés sont-ils authentiques? Nous avons eu un instant des doutes à cet égard, mais ces doutes se sont promptement dissipés. Nous avons pris tous ces objets, en donnant aux ouvriers quelques centimes de pourboire, et si ces pierres avaient été un produit de leur industrie, ils ne se seraient certes pas contentés d'un pareil salaire. Ces silex proviennent réellement des anciennes galeries ainsi que le bois de cerf. 8 ላ côté de ces silex, les ouvriers ont trouvé dans une des galeries, avec divers ossements, un crâne humain; ils ne ont malheureusement pas conservé. C'était un Sarrasin , disaient-ils. Ils désignent sous ce nom tous ceux qui ont - précédé les chrétiens. [15 avaient reconnu que les parois du eràne étaient fort épaisses, qu’il y avait une espèce de ` bosse entre les veux (orbites), ce sont leurs expressions, et qu'il était fort allongé d'avant en arrière. [[ n’y a, nous | js TT ae À (9) semble-t-il, aucun motif de douter de la contemporanéité des os et des silex. - Sur notre prière, un ouvrier est descendu dans le puits, un flambeau à la main, et en descendant il nous a montré les diverses couches qu'il traversait, ainsi que l'ouverture des anciennes galeries. La disposition de ces couches comme leur puissance relative s'accordent parfaitement avec la description que M. Malaise en 8 donnée. Autour du puits se trouvait un tas d'éclats de silex qui sortaient des anciennes galeries. On aurait pu en charger des charrettes. Ces éclats proviennent évidemment de la fabrication des anciennes haches; le prix de la journée des ouvriers est trop élevé pour autoriser la supposition qu'ils se soient amusés à casser ces pierres. Celles qu’ils extraient sont envoyées entières à la fabrique. On les retire du puits pour les charger immédiatement sur des charrettes. Nous voyons donc là des galeries creusées par des hom- mes qui y ont laissé leurs os, et qui y ont eu des ateliers dont nous trouvons les instruments et les débris. Nous avons visité ensuite les lieux où M. Malaise avait fait ses sondages; les trous en étaient déjà comblés, mais on voyait encore à la surface que la terre avait été frai- chement remuée. Nous nous sommes rendus également au chemin creux, à l’ouest de Spiennes, où M. Malaise a trouvé une hache en place, au-dessus du gravier et en dessous du limon hes- bayen. On y voit assez bien la coupe des divers terrains. Au niveau du chemin, on reconnaît le sable glauconifère, qui correspond an landenien de Dumont; puis un lit de cail- loux arrondis qui est recouvert par le limon hesbayen. M. Malaise nous a montré, entre le cailloutis et le limon , la place où se trouvait la hache qu'il a figurée pl. 1, fig. i (10) Nous nous y sommes arrêtés pour fouiller, mais Pon com- prend aisément que nous n’ayons pas mis la main sur des silex ouvrés, au bout de quelques minutes. Nous nous sommes rendus après cela au champ des cail- loux, à la droite de la rivière : il n'y 8 aucune exagération à dire que pour y collectionner il faudrait y aller avec une charrette. On n’a qu’à ramasser. En faisant abstraction des éclats, tous ces silex ouvrés ont une même forme, une même couleur et un même facies. Les arêtes sont toujours couvertes de rouille; cela ne se voit pas sur ceux qui sor- tent des galeries et qui n’ont pas été exposés à l'air. Ce sont sans doute ces haches trouvées à la surface du sol ou à peu de profondeur qui ont fait croire à M. Toilliez que ces instruments de l’industrie primitive de l'homme sont plus récents que le limon. M. Toilliez préférait, pa- rait-1l, la tranquillité du cabinet à la fatigue des courses et n'a pas vu assez par lui-même. Nous partageons complé- tement lavis de M. Malaise au sujet de l’origine de ces haches; elles se trouvent aujourd’hui en abondance à la surface, par le travail de la charrue et l’action constante de la pluie. En résumé, je suis convaineu de la parfaite exactitude des observations de M. Malaise, que les anciens puits et les objets qu’ils renferment, ainsi que les silex onvrés des champs, sont antérieurs au limon hesbayen et qu’à Spien- nes, comme dans la vallée de la Somme, il y a en des ateliers d'instruments en pierre. Mais si nous placons l'an- tiquité de ces outils à une époque antérieure au dépôt du limon hesbayen, nous ne trouvons, à Spiennes du moins, aucun motif de les rapporter à l'âge du Mammouth et du Rhinoceros tichorhinus. 2 Je pensais faire suivre ce rapport de la description de - E EE ያ (11) quelques os humains , également de l'âge de pierre, trouvés dans un conglomérat crayeux qui remplit les ravinements à la surface de la craie blanche sous le limon hesbayen, . - les uns, à Waudrez, lez-Binche, les autres à Strepy, et d'un os frontal humain de la vallée du bois d’Angres, près de Tournai, mais j'en ferai l’objet d’une communication à | la séance prochaine. | Je dois la connaissance des premiers objets à M. lingé- nieur Cornet et la communication de l'os frontal du bois d’Angres à M. l'abbé Carnoy, qui va bientôt jouir de la bourse de voyage que le gouvernement accorde aux doc- teurs qui passent leurs examens avec la plus grande ` distinction. Je le répète donc, je suis persuadé de la parfaite exac- litude des observations contenues dans le travail de M. Malaise, et j'appuie la proposition de M. de Koninck de demander l'impression de cette communication dans les Bulletins de l'Académie. » cn Dé dt bm Bite à Lu ወኀ: E A La classe décide, conformément aux conclusions pré- sentées par MM. De Koninck et Van Beneden, que eette notice prendra place dans le recueil des Bulletins ainsi - que les planches qui l'accompagnent. ጽድ ችንም do ESS SR - ላ la suite des rapports, lus par MM. De Koninck et Van Beneden, M. Dewalque fait connaître qu'il ne par- tage pas l'opinion de M. Malaise , approuvée par les com- missaires, sur l’âge du dépôt caillouteux où M. Malaise a recueilli des haches. D’après ses propres observations, déjà anciennes, ce limon avec dépôt caillouteux à la base est postérieur au vrai limon hesbayen. ምች? ዎው E E ሌው ቸው dE à EN ሎምን TE ንሮ EN à ኤ + ee (12) COMMUNICATIONS ET LECTURES. መመ Sur les étoiles filantes du 10 août et du mois de novem- bre 1865, observées aux États-Unis. Lettre de M. New- ton, de New-Haven, à M. Ad. Quetelet. Pendant la nuit du 10 août de cette année, le ciel était couvert à New-Haven, de sorte qu'on ne put apercevoir de météores périodiques. Durant la nuit précédente, du 9 au 10 août, j'observai pendant une demi-heure; deux heures à peu près avant le jour, je comptai dix étoiles filantes, dont les deux tiers partaient de Persée. Le ciel était pur, mais il y avait pleine lune. | Dans la nuit du 11 au 12 août, je vis, pendant une heure avant minuit, quatorze étoiles filantes. La moitié à peu près se mouvaiten partant de Persée. Le ciel était pur et la lune brillante. Pendant la nuit du 15 au 16 du même mois, six obser- valeurs ont compté, dans l’espace de trois heures, finissant ፡ environ vers deux heures, 172 étoiles filantes. J'en vis six qui ne furent point observées par les autres; et sur dix-sept ` autres rencontres , Pun des observateurs crut voir une ` étoile filante, mais sans en être sûr. ` . Dans la matinée du 13 novembre, nous observàmes au nombre de quatre observateurs, MM. les professeurs W.-D. Whitney, C.-G. Rockwood, J. Pierson, et moi- même; nous nous mimes en observation, pendant une : | heure et cinquante minutes, en commençant cinq minutes | ገ ር Ae EE ርር. ለ መ አ gd ሰም ባንም EE ge dE Ser, Lorie eh, mit ét défilé ES (13 ) avant quatre heures. Nous 2 les météores comme réguliers; ils se mouvaient dans des trajectoires qui, si elles avaient été prolongées en arrière, pouvaient être estimées passer à travers laire limitée par les étoiles 7, Y, &, x et e du Lion. Voici quel fut les résultats observés De 5h 55m à 4h Om, c'est-à-dire en 5,2 réguliers; 14 irréguliers dë 4 15 » 5, 10 » 4 15 4250 » 15, 7 » 57 D 4 50 443 D 15, 15 » 65 » 4 45 5 0 » 45.7 » 59 ” 5:9 à 15 » 15,13 » 57 ዞ 5 45 3 50 » 15, 12 » 45 » 5 30 5 45 » 15, 6 » 54 » Torat en 110”, ፲0 réguliers; 360 irréguliers. Le total de 450 donne 255 météores par heure. Nous comptions à haute voix pour éviter les doubles. Le ciel était très-pur au-dessus de nous, excepté pendant un temps assez court vers cinq heures; mais des nuages éloignés se montrèrent dans le nord et couraient pendant les obser- vations. Environ un cinquième du ciel était caché dans cette direction; la lune brillait pendant tout le temps : elle se trouvait, alors, trois jours après son quartier. Pendant la dernière demi-heure, le crépuscule se levait rapidement au-dessus de nous. Des soins tout particuliers furent pris pour observer la place du point rayonnant ` C'était, paraît-il, plutôt une petite surface qu'un point. Le centre de cette surface était très-près de 148° A et + 25° de déclinaison. Son étendue ne put être exactement déterminée; mais elle était proba- blement moindre que 5°. ( 14) M. F.-W. Russell, dans la même matinée, en veillant seul à New-Haven, vit entre 5" 55" et 5 heures du matin, c'est-à-dire en 85 minutes, 105 étoiles filantes. Pendant les dix dernières minutes, des nuages se présentèrent el la lune brillait de tout son éclat. À Philadelphie, M. B.-V. Marsh observa : De 1" 20m à 4b 40m, c'est-à-dire en 20", 16 météores. 0 FE À » 71 4 et a r PR ` ES 28 » 26 15 » 249 «5 45 » 26 2 » TRS SEC DE ET d 16 9 » ToraL en 96m, 66 météores. Presque tous ces météores étaient brillants. La place du point rayonnant était marquée avec soin et déterminée comme étant à 148 R, et + 2% D. M. Marsh observait d’une face NE. du bâtiment. Il estimait que s’il avait été en plein air, il en aurait vu à peu près deux fois autant: ce qui revient à dire e pour un seul observateur, le nombre eût été de 7 M. Lewis Swift, à SS New-York, a vu 47 mé- téores entre 5" et 5" 45", Le jeudi matin, 14 novembre, le ciel, à RA E était entièrement couvert. A Philadelphie, M. Marsh , avec quelques observateurs # a veillé jusqu’à trois heures; le temps était bon, dit-il, et nous vimes peu de météores, mais lamas du Lion était évidemment beaucoup plus répandu. Presqu'autant rayon- naient du voisinage du Zénith que du Lion , quoique le dernier groupe fût représenté de manière à ce qu'on ne pût s'y méprendre. ላ Cleveland (Ohio), MM. W.-H. Palmer, E.-A. Palmer ` (15) et LJ. Dockstader observèrent dans la même matinée; ils aperçurent : De 12h Om à 12h 50", 16 météores. 12 50 >» 1 0 22 » 2 ew "ek » 5 259»-ች5 0- -40 » Toraz en deux heures, 114 météores , pour trois observateurs. Dans ła nuit suivante, c’est-à-dire le 13 novembre , M. W.-H. Palmer et M. H.-P. Boyden virent, entre 1 h. et 2 h. avant midi, 59 étoiles filantes. A New-Haven, dans la même matinée, douze étudiants, sous ma direction, observèrent pendant trois heures, de 12h. à 5 ከ. du matin : ils comptèrent en tout 186 météores ; 70 de ces étoiles filantes pouvaient être considérées comme régulièrement belles. Il est évident, d’après toutes les observations qui pré- cèdent, que le temps propre à l'averse météorique de no- vembre était plus près de la matinée du lundi que de celle du mardi. Une bonne partie des 70 météores réguliers , qui furent vus à New-Haven, peuvent être considérés comme n'appartenant pas aux météores sporadiques. Les observations que nous venons de rapporter comme prises dans la nuit du 15 au 16 août „et celles de la nuit du 14 au 45 novembre, peuvent fournir des éléments de réponse à la question : « Combien de fois le nombre des étoiles filantes , vues par un seul observateur, est-il visible 1 une même place”? » Quoique ces valeurs ne fournissent pas une solution complète du problème, elles donnent des facteurs constants pour comparer les nombres recueillis Var un groupe d’observateurs à ceux recueillis par un (16) autre groupe. 1] peut être intéressant, par suite, de pré- senter complétement le résultat de nos études. Dans la première nuit, il y eut sept observateurs chez ` nous:M. G.-L. Woodhull regardait vers le nord ; M. B.-S. Par- . dee du sud à lest; M. A.-W. Gates, du sud à l’ouest; M.J. Avery, vers l’ouest; M. A. Van Name, de l’ouest vers le nord, et M. C.-G. Stowell, vers le Zénith. Nous étions | au sommet d’un bâtiment élevé qui offrait une vue non in- terrompue du ciel. Un ou deux des observateurs s’abri- taient sous la coupole; mais je pense que cela n'eut pas | d'effet sensible sur leurs observations. Pendant la dernière partie du temps, M. Pardee rentra sous la coupole et ob- serva par la fenêtre ouverte. Quand un météore était vu, ceux qui le voyaient l'an- nonçaient, et je rappelais leur nom. Quand je n'étais pas occupé de cette manière (ce qui arrivait pendant la moitié | du temps), je regardais vers les différents points du ciel, afin d'apercevoir, à mon tour, des étoiles filantes. Lorsqu'on voyait une faible étincelle de manière que ` l'observateur půt douter si c'était bien réellement une . étoile filante, j'avais soin de le marquer dans les notes. Dans plusieurs cas, ces météores soupçonnés étaient vus | aussi par d’autres. Les trainées douteuses ou suspectes ` étaient indiquées dans le résumé par l'initiale soulignée du ` nom de l'observateur. Je ne donne dans le tableau suivant que cette lettre initiale, en même temps que l'heure et la 7 minute du phénomène. - Le ciel était très-clair, excepté vers la በበ de la veillée : il s'éleva alors un brouillard. Vers 12 ከ. 40 m., la lune parut et depuis cet instant le nombre de météores vus doit avo diminué un peu par l'effet de sa lumière. Bientôt apr 2 heures, le brouillard se dissipa entièrement au-dessus de nous. "EE ባጤ (17) Étoiles filantes vues pendant la nuit du 15-16 août 1865, a New-Harven. gd ergeet Ce e a — W = Woodhull (G.-L.). 2% SÉRIE , TOME XXI. | | እ | TEMPS. ፳ teurs (1]).| Am | TEMPS. | Observateurs. | | ከ. m. h m 1 | 11 4 P. S. 11 26 P 2 4 V. 27 28 v 5 5 6 28 - P. 4 8 V.N 29 29 G.P. 5 8 vV 5 32 SE 6 SSC LI 51 33 A 7 41. LCR 32 52 W. 8 11 G 35 53 S. 9 12 ASV. | 54 35 P 10 12 ኮ | 55 54 ኮ 11 15 AS? | 56 55 ላ.ኛ. 12 14 G. | 37 SA EE -43 14 Y. 58 56 S.V 14 15 ነ. | 39 37 A.S. V 13 (81 | ኛ. 40 10 G. N.P. W 16 17 Y. | 41 41 ነ 47 Lis | 42 AU, | ሺ 18 19 KG 45 12 G.N. P. 19 D P 44 45 A. G. N. P. S. V. 20 20 ኛ. 45 41 A. V 21 27፡ | AGP 46 44 A. G. V. 22 25 A. V. ያ 44 P.S 25 25 ላ S.V. | 48 45 GP 24 2411, | AGS.v. Ka 451, | AS.V 25 | 55 W | 30 461}, | G.P. (1) Le A = Avery (J.); — G = Gates (4.-W.); — N = Newton; — P = Par- || (48) Nos | TEMPS. Observateurs. | N° | TEMPS. Observateurs. | ። ከ. m. h. 51 | 11 47 5. 81 | 12 15 52 4814, | 5.6. 82 15 53 30 እ 83 165}, 54 51 N 84 16 5/, 55 51 P 85 17 56 53 N.. 86 17", 57 55 | A.G.N.S.V. | 87 17:L 58 5317, | A.N V. 88 20 39 54 vV ‘89 HÄ Lon 55 | A.N.V. 90 21. Le séin | W. a| 22 Lo 56", | A.G. 9 22 Le 57 G. 9 ga}, 16 37 ዛ, | S.V.W. ai 271} Le 58, | S.W. 95 28 66 | 12 2 ላ.5.ኛ. 96 32 67 5 P. 97 521/, 68 4 A.V. 98 56 69 4 A 99 Eu 70 LE SV 100 58 '/, 71 ው à 101 40 ሃ, 72 4 | W. 102! Ht 75 6 W. 103 45 |, 74 8 V. 104 46 73 8 S. 103 48 76. 8 G. 106 48 gr 5:4: GPS 107 50 | 78 40ኔ | AN 108 521, 79 (Mäe À 109 521}, 80 492. Vi W.N. 110 | 55 (19) | | NET. | | ወፍ ህዝ: | Res TEMPS, | Observateurs, \ 1254 |s.v.w. 140 | 15 11 | AGR 53 P. W. 141| 11 v. 55 ነ 4,3| 111, | w WSL le 145 12 A 57 G 144 12 Pp b73, 8 145 1514, | V 58 vs 146 16 CNS 587 | G 147 17 G 591, |P 148 17 G 0 A.V 149 18 ነ UA 150 18 Gu P 151 19 G.P.S 2 ላ 152 CH CR 21, | G 155 25 ነ 2 S. 154 25 G.P. S. W. 3 È 133 26 G.S. W. 3i N.P.W. [456 2617, | G.P.S.W. 4 Ga 157 27 y 4 GS 138 agi | 5 4፤ 159 50 G SL. 160 51:}, | NS 5! 161 E 8 6 .S. W. 162 52 A. 61}, | ለ.6.5.5.ነ.%ዥ 165) = A. G. P.S. V. 7 64| 55 A.S. V 165! 33 A.V ዥ (wi . 35% |.8 ( 20 ) Nos | TEMPS. Observateurs. || Ans | TEMPS. Observateurs. h. h. ፲0. 169 | 13 57 "/, W. 185| 13 46 e Ee 170 TRE G. 184 48 P 171 5 1, 183 50 ት 172 59 S. 186 50 N 175 59 G. 187 51 KR 174 39 1/, G 183 53 NV. F1 PB 189 54 N.S 47 42 A.N.S. V. 190 55 À 177 42 GS 191 58 G.S. 178 42 G 192 58 S 47 45 ለ. 495| 44 0 S 180 44 G. 194 oh S 181 45 AN. 195 ES G SW 182 45 th G. D'après ces observations, on demande de retrouver la partie proportionnelle de tous les météores, vus par cinq observateurs sur le nombre des six observateurs. Pour ma part, mes observations jointes à tous les cas douteux peuvent être négligées, ce qui ne laisse que 172 étoiles | filantes aperçues certainement par les six observateurs. Marquons maintenant par le symbole (P S ነኝ) le nombre | de celles aperçues par les trois observateurs Pardee, ` Stowell et Woodhull, et de même pour les autres sym- boles, nous aurons les équations suivantes : (A GPS V) = 165. (AGPS ነነ) = 148. (AG P VW) = 156. (AGSVW) = 158. (APSVW)=152 (GPS VW) = 161. En prenant la moyenne de ces six nombres, c’est "TT "TTT TEE ST ምች ምሻ ውት TE (21) dire 156,55, nous ohtenons. un peen SES très- rapproché des particul uelles des observateurs. Nous avons done la proportion : re vu Sa cinq observateurs ` nombre vu par six observateurs = 156,5 Pour trouver le nombre vu par un seul observateur, nous avons les équations, (A) = 45, (G) = 65, (P) = M, (S) = 61, (V) = 38, (W) = 27. La moyenne de ces six valeurs est 49,5; de là, la pro- portion : Nombre vu par un observateur : nombre vu par six observateurs = 49,5 : 172. Quand deux observateurs comptent le nombre des étoi- les filantes, ils regardent généralement le ciel en sens op- posé. Quand nous désirons connaître la proportion vue par deux observateurs, nous devons alors choisir aussi deux observateurs placés dans des directions diamétralement contraires. Ceci exclut l’observateur regardant vers le Zénith, M. Stowell. Comme le nombre des météores qu’il a aperçus et qui n’ont pas été vus par les autres est de 16, ce qui est à peu près la moyenne (15,67) du nombre corres- pondant pour six observateurs, il parait valoir mieux con- sidérer seulement les cinq autres observateurs , et prendre les 156 météores vus par eux. La figure suivante : እፎ ኮ montre les parties du ciel vers lesquelles les différents observateurs étaient tournés. En prenant les couples tour- (2) nés dans des directions opposées, nous obtenons : (WA)= 71 (P V)= 97 (GW)= 82 A 82 በ Dis 115. Ici nous avons les cinq observateurs entrant symétri- quement dans les équations. Par là les particularités sont à peu près éliminées. La Keier? de ces nombres est 89,4; d'où : Nombre vu par deux observateurs : nombre vu par cinq 0556918197: | = 89,4 : 156. | Par des raisons semblables à celles 11166: ፤ il vaut 58 mieux éliminer l’observateur vers le Zénith en calculant ` — le nombre proportionnel vu par trois où par quatre per- sonnes. Nous trouvons ainsi : à | (V P G= 134 (WGA)— 110 (P A V}= 1145 (GRW)— 198 (YW P= o La moyenne est = 117,6. Les cinq observateurs sont symétriques entre eux, cha- | cun étant dans trois équations. Nous avons alors : 7 Nombre vu par trois observateurs : nombre vu par cinq observateurs 2 117,6: 156. De la même manière : (AGP W}=.. 197 (AGVW)= 140 (APY W)= 130 (GPYW)= 444 La moyenne est = 137,4; d'où: Nombre vu par quatre observateurs : nombré vu par Gg observateurs == 39፤ 4 : 156. "TTT" (25) Le meilleur type de comparaison parait être le nombre de météores vu par quatre observateurs regardant aux quatre quartiers du ciel, en supposant qu'en un temps donné quatre observateurs voient 1,000 étoiles filantes. Alors, d’après ce qui précède, cinq observateurs verraient 1,000 x 156 — 137,4 (= 1156) dans le même temps : trois observateurs verraient 1136 X 117,6 -- 156, ee qui donne 856, et ainsi de suite. Ces différents nombres sont none dans la co- lonne A de la table suivante. Si, au lieu de rejeter tous les cas d’une vision douteuse , on les avait employés tous dans le calcul, les résultats qu’on en aurait déduits auraient été à peu près les mêmes, Ils sont donnés dans la colonne B. A. B. Nombre d'étoiles filantes vues par une personne : 339 558 » » deux » 651 646 y » trois » 856 833 ' » quatre » 1000 1000 » » Cinq » 1156 1159 » » 1249 1258 Mes propres observations ont été mises de côté : de 25 météores que j'ai apercus, 19 avaient été vus par d’autres. Ces nombres sont trop petits pour présenter des dédue- tions valables. Mais, pour nous, ils démontrent que les six observateurs n’ont vu environ que les trois quarts des météores visibles. Il ne faut pas oublier que ces résultats sont basés sur un nombre modéré d'observations; qu'ils sont affectés par l’état de l'atmosphère, par l'effet brillant des météores et leur uniformité d’apparences, par la vision des observa- teurs et par le placement des groupes de deux, trois, quatre et cinq observateurs non disposés symétrique- ment par rapport au ciel; leur exactitude, en général, est cependant constatée par des phseryatious semblables (24) qui ont été faites pendant la nuit du 15 au 16 novembre. — Quant aux observations faites pendant la nuit du 14 au | 15 novembre, douze étudiants wont aidé à faire des obser- vations analogues à celles discutées ci-dessus. Elles étaient entreprises pour reconnaitre leur direction sur le ciel, alors généralement clair quoiqu’un peu brumeux vers l'horizon. Durant trois heures, de 15 h.à 5 ከ. du matin, ils virent 186 étoiles filantes. Parmi celles-ci, 74 étaient vues par un seul observateur seulement, 34 par deux , 50 par trois, 20 par quatre , 19 par cinq, 5 par six, et 4 par sept. Une diseussion semblable à celle qui précède donne la table suivante; comme précédemment le nombre vu par quatre est pris comme base. paid PPT 55 » » trois » 834 » » quatre » 1000 » » cinq » 4114 ን D ] » 1200 » » sept » 1279 » » huit » 1542 » » neuf » 1404 » » dix » 1456 » » onze » 1508 H » douze 8 1560 WA S ] ] ገ... ገ. ሚሪ UALIC ያኔ ፣ፒንላ 2 vateurs ver: ront pendant ce temps trois fois autant qu'un seul. Quelle M est la limite vers laquelle approche ce chiffre, c’est ce qu'il « n’est pas aisé de savoir. Sans doute un nombre indéfini de personnes verra plus que deux fois autant que quatre per- sonnes, ou plus que six fois autant qu’un simple observateur. Depuis que j'ai écrit la première feuille, j'ai recu du profes- seur Kirkwood de Bloomington la note de ses observations. Dans la matinée du 12 novembre, il vit seul, penda 30 minutes, entre 4 h. 50 m. et 5 ከ. 10 m., 25 météores dont 22 se mouvaient du point rayonnant placé dans | 4 i 3 j | Nombre des étoiles filantes vues par un observateur ` 525 . » deux » 65 / y: (2) Lion, Dans la soirée suivante, de huit à neuf heures, il vit avec quelques autres personnes 55 météores. Entre 9 et 10 heures, il en compta 51; mais le ciel se couvrit ege? que les observations freit abandonnées. 431 l'espoir d'obtenir encore d’autres documents sur les apparitions de novembre, je les attends de différentes places tellement distantes que les lettres n’ont pas eu le temps de parvenir jusqu'à moi. - Note sur l'intégration d’un système d'équations homo- gènes; par M. E. Catalan, associé de l'Académie. 1. Pour intégrer les équations simultanées EE >... ae ` ae SE dans lesquelles les dénominateurs P, Q, R, S.,.. sont des fonctions, homogènes et du premier degré, des varia- bles x, y, 2, #,..., 08 peut opérer comme il suit : Chacun des rapports (1) est égal à ፆፆዖ adx + }'dy + Adz + X”du + AP QO AR aS + (3 À, À, À", À"... étant des facteurs quelconques, indépen- dants des variables. D'ailleurs, le rapport (2), que l’on peut mettre sous la forme ; rr adx + Xdy + dz + X”du +- — 0 Le +L'y + L’z zwa" se simplifie, si l’on dispose des indéterminées À, /' A. de manière que (26) | s étant une inconnue auxiliaire. En effet, d’après ces der- — nières égalités, la fraction (3 ) devient | 1 አደሎ MY 372 Hu): 4 3 = መመ ንየ በርክ ማን AOS Fhe) 1 eem — (IE ጉ Ent AIS kack UE? SÉ E Vy E KACHEN 5 E Sei k ሠ) IM. Pour plus de clarté, supposons que les variables soient au nombre de quatre, auquel cas P ss A + By +Cz + Du, 0; es Al. cb Bau + Cy tr Du, / 8 =ለ”2 + B’y + Cz + D'u, 5 =A” r+ 8”ዝ + 6””2 + Du; 4 G = )À q Y'A’ = 3 "ዲ” + 2 es Le e 7 Lib -.፡185 ጉኔ እ + SCH (7) E G a C y r ada e ከ ` አያ መት 3 xD’ T 327” Æ dd 1 a Les équations (4), homogènes en }, x, 2", ST" donnent, par l'élimination de ces inconnues, 0. : En général, le nombre des valeurs de s, tirées de cette équation symbolique, est égal au nombre des variables (`) : dans le cas 5 particulier que nous considérons, il y aura donc (*) Je laisse de côté le cas où l'équation carac PA ማክ (8) aurait des ` racines égales : il ne saurait offrir de véritables difficultés S (27) quatre valeurs de s, et, par suite, quatre systèmes de valeurs pour les auxiliaires À, X, X, X”. HI. Soient d CORRE PRE ጋ "e s racines de l'équation (8); soient À, Ain, Ain, À 45 22, Jes valeurs correspondantes des auxiliaires; nous avons, par la formule (5) : | 1 “መጁ Fus, ; PEE M PIETEI it ይ | D Lu 10 32+2 rer aleet (A+ Her u) | Der les intégrèles des équations (1} sont : d 1 un SC (Ar YYA = a, [23 + ፡ ህተ እ ac + ge? VI k, (10) 1 ኣም + d'y + A sët Aa" ኣጅ-- ሪች ይረ እሄ 1 ። 3 ኋ/ ፥ A ፥ ፥ ፥ == ; k; k, ki, ka, kz, ką étant quatre constantes arbitraires (`). V. Comme application, je prendrai les équations | dx ës du ጩ yi du Se . ሀቭ H = u ቋ [1 en résulte, pour les équations (4), 2 y Er +7 1 19 አ gie Ee MD 2) ro ( › (©) Ainsi que cela doit être, ces quatre constantes sont réductibles à trots; car l’on peut faire (28) puis, par l'élimination des auxiliaires , Si sl. Conséquemment, 4= + 4, Ss: = — 1, 83 == EV], Ce, Tee On satisfait aux équations (12) par les systèmes de valeurs suivantes : = + 1, à= + LY4= +14, 3 ሄጭ=)ት wé +41: : 83=— 1, Ass 4-1, 3';==--1, v= +1, "=; © = + VV T, — ee rk SV Just L Ave +|" ---1, = —1,) E, Cer Les équations (10) deviennent donc : LA EU E GEERT E — Y+ z—u l ይወ ው... ብዬ EE re k 5 ዬ Sé Pr Ce iK (3 A ዓድ “መድፎች ኃይ Lee? ኸው ምው ላ t —z— u 1 E Pour simplifier ces équations intégrales, je suppose : 1 EE k=1, ben, -=።« +V — 1, cr — 1. k; k; J'obtiens : e + y +2z+u)=ly— l(x — y +z — u) = |"---1/[[2---2። +(y—u)b +(x—z2) BV —1—(y— uja Z1 — VA (x as +ሀ --#ይ--(፦ጋይዬ”---1-4- (y—u)a A (29) puis, en prenant : (x —z)a+(y—u)8 .) PAC e VUS -ጮ › 3133 y . ሮ-3ሙሀ-፦»። R [(16). ክ5=(ዖ+ ls ef ሀ] /መ-+ህ +5 + 99መ፻ፖ”፦፤(ሯ፦ሄቼ + 5-9») ጨሎ E EE SC የንን ሽነ VOIR + ek — Us —V —1[iR— V1]. La dernière équation exige que R = 1; donc TEE EE E (16) D'ailleurs, si l'on remplace les constantes arbitraires z, 5 par deux constantes o, 9, telles que l'on ait : 1 Fi 2 = — COS 93 ኃ == si; ። ዖ on change les équations (14) en (x — z) cos0 + (y—u) sino | COS es , P BEE :፡. (x — z) sin 6 — (y — u) cos 4 \ e siné — (e—a + (y MË been (18) l'équation (18) est une des intégrales des équations don- nées. Les deux autres intégrales sont, d'après les équa- tions (16) : (x+ f — (y+ u= 9. + .ዲ..ጧዒጊ (19) l+ y + z+ መ፦ፃየ፡ ፡ - (20) (50) les constantes arbitraires sont 7: p, 9; et la fonction auxi- ፲ liaire ọ est déterminée par les formules (17). Si on.les | ` résout, on trouve : | ፡ ፡ ሪ2=#- arctg. MTI M G ነነ ጩጨ P 68 sorte que les intégrales du système (11) sont, finale- ment : À ef rt (y Më . d Wie (18) (æ + WE (y muy, 2 2,009) Lx +y+z+u) + aretg. 7 G ፎ9.. . :(24) o Ep effet, si l’on différencie ces trois dernières équa- tions et que, dans les différentielles, on remplace dx, dy, dz, du respectivement par y, z, u, x, on trouve des iden- Dies, «1 | ጓ. Remarque. — Si on voulait intégrer les équations (11) par la méthode ordinaire, on devrait, par exemple, com- meneer par éliminer y et z. Cette élimination conduit à l'équation du troisième ordre : Pi ,መጩ ኔታ dx dx አ መጠ‹መጩው T መ me ሙ See x du? o du du? pr du dr qu'il serait peut-être difficile d'intégrer directement. Quoi qu'il en soit, on peut prendre, pour intégrale de cette équation, le système des équations (18), (19) et (24) : 0, y, 8 sont les trois constantes arbitraires, tandis que y ét 2 sont alors deux fonctions auxiliaires. | mn | (51) Action de l'hydrogène sur l'acétylène sous l'influence du noir de platine; par M. P. De Wilde, professeur à lIn- stitut agricole de l'État, à Gembloux. La propriété si curieuse que possèdent le noir et la mousse de platine de fixer de l'oxygène sur un grand nombre de corps organiques et inorganiques m'a amené à tenter quelques expériences avec le noir de platine. Me fondant sur le pouvoir absorbant de ee corps pour lhy- drogène et me rappelant qu'au moyen du noir de platine 31. Debus était parvenu à transformer l'acide cyanhydrique en méthylamine (Ann. der Chem. und Pharm., t. CXXVIII, p. 200), j'ai pensé que peut-être il serait possible d'ajouter de l'hydrogène à beaucoup de composés! organiques ct notamment à ceux qui, dans ces derniers temps, ont pu subir des additions semblables par des procédés que tous les chimistes connaissent, Mes premières expériences ont porté sur le gaz acétylène que M. Berthelotia déjà trans+ formé en éthylène par l’action simultanée du zine- et de l’ammoniaque sur l’acétylure de cuivre. "l Dans une. cloche graduée et placée sur la cuve à mer- cure, j'ai introduit un volume déterminé d'hydrogène, puis un fragment de noir de platine comprimé, gros comme un petit pois. Au moment de l'introduction du noir de platine, on remarque une légère absorption et la formation d’un peu de vapeur d’eau à cause de la petite quantité d'oxygène que retenait le noir. Au moyen d’un fil de platine tourné en spirale, on soulève alors le fragment de noir de platine, puis on introduit dans la cloche un volume mesuré d'acé- tylène. Aussitôt une absorption très-rapide a lieu et au bout ` (32) d'une demi-heure elle est complète. Des expériences exécutées avec beaucoup de soin me permettent d'affirmer que chaque fois que l'hydrogène est employé en excès, un volume d'acétylène: absorbe texactément? deux volumes d'hydrogène, que l'odeur de l'acétylène disparaît complé- tement et qu’il est impossible de décéler encore sa présence par le protochlorure de cuivre ammoniacal. Il semblerait done qu'il se forme de lhydrure d’éthyle. En effet CH? + 2H? = CS Hê 2-91 + 4 vol= 2 vol. Le gaz ainsi obtenu est privé d’odeur, il brûle avec une flamme éclairante , ከ681 pas absorbable ni par l'acide sul- furique fumant, ni par le brôme. Ce n’est done pas de l’éthylène. Des analyses endiométriques me font croire du reste que ce gaz renferme réellement € 2 Hr. Mais les chiffres obtenus ne me paraissent pas suffisamment con- cluants pour les consigner ici; il y a donc lieu de procéder à de nouvelles analyses. Si lon fait la même expérience avec moins de deux vo- lumes d'hydrogène pour un volume d'acétylène, dans ce cas il ma semblé qu’il se formait de léthylène; mais je ne veux pas conclure définitivement; de nouvelles recherches me paraissent indispensables. J'ai fait encore quelques essais sur d’autres corps orga- niques et, dans plusieurs cas, 181 pu constater une absorption d'hydrogène; mais jusqu'à présent le temps m'a manqué pour déterminer avec certitude la nature des composés qui prennent naissance dans ces réactions. (55) CLASSE DES LETTRES, < =- Séance du 8 janvier 1866. M. GRANDGAGNAGE, directeur. M. ላሀ. QUETELET, secrétaire perpétuel. Sont présents : MM. le baron de Gerlache, Gachard, Bor- gnet, le baron J. de S'-Genois, P. De Decker, Haus, M.-N.-J. Leclercq , Baguet, Ch. Faider, Ed. Ducpetiaux , le baron Kervyn de Lettenhove, Chalon, Ad. Mathieu, Thonissen, membres; Nolet de Brauwere Van Steeland, associé; Th. Juste, Defacqz, Guillaume, Alph. Wauters, Félix Nève, correspondants. M. Alvin, membre de la classe des beaux-arts, assiste à la séance. CORRESPONDANCE. D M. le Ministre de l’intérieur fait connaître que Sa Majesté a désigné comme président de l’Académie, pour l’année courante, M. Charles Faider, directeur de la classe des lettres. — MM. Vandenpeereboom, Frère-Orban, J. Bara, J. Van- 2m° SÉRIE , TOME XXI. S 5 Î (34) derstichelen et Chazal , Ministres , remercient l’Académie pour l’envoi de l’ouvrage Li Roumans de Cléomades, d'AbENEZ, édité par M. André Van Hasselt, membre de la commission chargée de la publication d’une collection des grands écrivains du pays. — La Bibliothèque royale de Rio de Janeiro remercie l'Académie pour l'envoi du tome IN de la Chronique de Flandre, qui lui 8 été adressé par les soins de M. le Minis- tre du Brésil à Bruxelles. L'Académie royale des sciences de Lisbonne , le Comité d'histoire nationale de Turin, la Société d'histoire ét d'archéologie de Chälons, etc., adres- sent aussi leurs reméréiments à l'Académie pour les diffé- rents envois qu’elle leur a faits. — M. le Ministre de l’intérieur fait parvenir pour la bi- bliothèque : 1° un exemplaire des recueils des procès-ver- baux des séances des conseils provinciaux, session de 1865; 2" les annexes aux exposés de la situation administrative des provinces de Hainaut et de Liége; 5" un exemplaire du 7° rapport triennal sur la situation de l'instruction pri- maire en Belgique; 4° un exemplaire des notes explicatives fournies à l’appui du projet de budget de son département pour 1866. — M. Gruyer, correspondant de l’Académie, fait parve- nir l’ensemble de ses œuvres en priant la classe de vouloir bien les faire déposer dans la bibliothèque. Il lui sera répondu que 18 Compagnie reçoit ee présent avec d'autant ` plus dé plaisir et d'intérêt, qu’elle a trouvé que la moitié d’un des volumes se compose d'un manuscrit inédit, ae l’auteur a bien voulu confier à sa délicatesse. - (35 ) M. Gachard, membre de l'Académie, dépose un exem- plaire du tome IV de l'Inventaire des archives des cham- bres des comptes, formant le 6° volume de la collection des inventaires des archives de la Belgique, publiés par ordre du Gouvernement. Ce volume est.édité par 31. Alexandre Pinchart, chef de section aux Archives ee du royaume, Le même membre présente encore, le tome (o de la, Ta- cernant l'histoire del: መወ ይል mise, en: ordre, et er par 31. Alphonse, Wanter. Cet ouvrage est édité par les soins de la Commission royale d'histoire. 31. ላ. Borgnet, membre de l’Académie fait, de son côté, hommage de son Histoire de la révolution liégeoise. La classe adresse des remerciments aux auteurs pour les ouvrages précédents. ÉLECTIONS. Aux termes du règlement, la classe choisit, dès à à oft sent, son directeur pour 1867 : M. Roulez obtient la sé rité des suffrages. M. Ch. Faider qui , d’après l'élection de l'année précé- dente, doit diriger les travaux de la classe pendant l’année actuelle, propose de voter des remereiments à M. Grand- gagnage, le directeur sortant. La classe témoigne; par ses applaudissements, ses sentiments d'amitié et de déférence à M. a =M, Leclereq: demande qu'on augmente le nombre des membres qui doivent former la commission chargée de (36) présenter le programme pour le concours annuel de la classe. D’après les propositions faites, la commission se composera de cing membres au lieu de trois. Ces: einq membres seront : MM. Leclereq , Thonissen, ማን Ga- chard et Mathieu. — Un membre fait observer que cette année est 19 cinquantième qui s'est écoulée depuis la réorganisation de l’Académie. M. le président propose de célébrer cet anniversaire, qui Coïncidera avec l'époque de la séance publique du mois de mai : il demande qu'on nommé une commission mixte, prise dans les trois classes, afin d’ar- rêter les mesures requises pour cette solennité et de les soumettre à la Compagnie. On décide que cetie commission se composera du pré- sident de l'Académie, du secrétaire perpéiuel, et: d’un membre qui sera choisi dans chaque classe. M. Gachard est désigné par la classe des lettres. CONCOURS DE 1866, D’après le programme du concours de cette année, le terme fatal pour la remise des Mémoires , servant de ré- ponse aux questions, est fixé au 1°" février 1866. M. le se- crétaire perpétuel fait connaitre qu'aux manuscrits déjà reçus dans les séances précédentes (octobre et peer il faut joindre encore les suivants : Sur la première question concernant l'influence exercée par les colonies saxonnes, 18. classe a reçu un mémoire fla- (37) mand portant la devise ` Jupiter et rebus nox abstulit atra colorem. (NirG.) Sur la deuxième question traitant des relations qui ont existé entre la Belgique et le comté de Bourgogne, il est parvenu un mémoire flamand portant la devise : Van waar komt al die druk Daar ieder zoekt geluk....? Il a été reçu depuis un supplément; à ce travail. Sur la quatr ième, question , relative à l'influence exercée il est parvenu un Mémoire avec la devise : Groote gaper wat zal het zijn ? Veel beloven, en ijdele schijn. Les commissaires du concours seront nommés dans 13 prochaine séance. COMMUNICATIONS ET LECTURES. Notes sur quelques manuscrits des bibliothèques d Angle- terre; par M. le baron Kervyn de Lettenhove, membre de l’Académie. erter PARTIE. ) Thomas Walsingham nous 8 laissé ce ው portrait d'Édouard 11] : « Il était, entre tous les rois et princes du » monde, glorieux, bénigne, elément et magnilique. On » lavait surnommé le Gracieux, à cause de la gràce sin- » gulière par laquelle il surpassa tous ses prédécesseurs. 11 » était doué d'un cœur magnanime et triompha dans tous ( 58 ) 165 combats auxquels il prit part; il se montrait doux pour tous, pour les étrangers comme pour ses sujets, affable dans ses discours, généreux plus que personne dans 868 bienfaits et dans ses présents. Sa figure était belle comme celle d'un ange [1], et l'on croyait qu'il suffisait de la voir ou même d'en rêver pour que cela portàt bonheur. Jusque chez les nations barbares, on disait que jamais aucun pays n'avait possédé un roi si noble et si fortuné, et qu'après lui on ne le retrouverait jamais (2). » Jean le Bel lappelle : « lé noblé roy Édowart qui fut plain dè toute noblesse et gentil- lesse (3).» Froissart ajonte ` « De sa mort tout le pays et royaume d'Engleterre fut durément désolé, et ce fat raison , car il leur avoit esté bon roi. renge n’eurent tel puis le temps lé roi Artus... Si tost que le roy Charles de France sut la mort du roy Édowart, il dist bien que noblement et vaillamment avoit régné et que bien devoit estre nouvelle èt mémoire de luy au nombre des preux (4). » Édouard 11], issu de la dynastie normande, fils d’une sœur de trois rois de France, était un prince non moins français qu’anglais (5). J'ai vu des lettres qu'il écrivait en SEN EENEG E ሚሩ a .ኛ ዛረ On (1) Voyez le portrait d'Édouard IH dans le MS. du British Museum, add. 6728. (2) Th. Walsingham, éd. 50 e Keele (5) Vrayes chroniques, tome 11, (4) Le commencement de cette citation se trouve dans l'édition Buchon, tome er, p. 709. Les dernières lignes sont tirées d’une rédaction inédite. (5) C'est en français que furent rédigées les mercuriales de Londres sous Édouard 111 (Proclamatio de pretio victualium), Bririsa MUSEUM, Cotton, Nero, ላ. VI La langue française dominait à ce point autour de lui, que dans les chartes royales on faisait usage des dénominations géogra- phiques françaises. Canterbury devenait Cantebrugge; York, Éverwick. ( 39 ) français à son précepteur, Richard de Bury, l'auteur du Philobiblion, et son adversaire Philippe de Valois ne les eût pas mieux dictées (1). Së Une pièce de vers français, ajoutée à un psautier qui est conservé à Oxford, commence ainsi : Edward, entendez bonement, et elle est désignée dans le catalogue. de la, Bodléienne par ce titre : Instructio, regis ad filium, Edwardum (2). Ce psautier aurait-il appartenu: à Édouard, I? Ces instruc- tions, rédigées sous 868 yeux par quelque poëte de sa cour, seraient-elles adressées au Prince Noir ? Quoi qu'il en soit, lorsque le Prince Noir, frappé par une mort préma- turée, fut enseveli à Cantorbéry, ce fut une inscription en vers français que l’on plaça sur sa tombe (5). IL n’y avait alors en Europe aucune cour qui pût être comparée à celle d'Angleterre. e Là régnoient, dit Froissart, ፈ toute honneur, amour, largesse et courtoisie (4). » Jamais on ne vit damoiselles plus gentes, ni plus frisques, et jamais fêtes plus splendides ne leur, permirent d'étaler tous leurs charmes et parfois aussi d’exagérer tous leurs caprices (5). -- 0፡0 ከከከ ና መጨ (1) Le MS. 2086 de la Bodléienne renferme trois lettres importantes .d'Édouard 111, l'une sur son débarquement à la Hogue, les autres sur les batailles de Poitiers et de Dunelm. Je ne sais si elles sont inédites. Voyez aussi les lettres d'Édouard 111 , contenues dans le n° 3308 de la Bod- léienne. * 2) Bodl., 2525. Je reviendrai sur ce document. (5) Le testament du Prince Noir se trouve dans le MS. Harley, 6148. (4) Un auteur anglais de ce temps s'appuie sur quelques versets de l'Évangile pour chercher à démontrer qu'au paradis la meilleure place est réservée aux dames. Oxford, Bodl., 2067 (3) Voyez à Oxford , Bodl., 8508 , un vieux poëme français sur la toilette des dames. Les mots : rubans et taffetas (fa/féla), se rencontrent dans les (40) On montre à Oxford quelques feuillets d’un précieux marus- crit de Jean de Wavrin, que l'archevêque Laud, selon une note marginale, racheta à des matelots lors des guerres de Flandre, (1), et, par hasard, ee sont précisément ceux où une, élégante, miniature représente la comtesse de Salis- bury assise près du roi au tournoi de Windsor, Il est inté- ressant, በር remarquer les brillantes toilettes des dames, leurs riches parures , leurs merveilleux ornements. a Les » dames, dit un ancien auteur anglais à propos de ces 5 mêmes fêtes à Windsor sous Édouard 111, sont vêtues H » 81 étroit. par, le haut que leur taille ressemble à une » queue, de renard, 51 large par le bas que leurs robes » gênent et cachent leurs pieds, Cet orgueil, ces déguise- > ments, con ntribueront peut-être à beaucoup de calamités » dans, le royaume d'Angleterre (2), » Les coiffures. né- taient pas moins étranges, témoin ces vers de Gower : LT Gad Aire dés Uaes ol Vénént À festes? -1101191 Ees unes des autres avisant lès testés | Portent 16 bosces comme cornues bestes (5). Mais ce mest pas à l’époque où triompha Édouard HE, où brilla la comtesse de Salisbury, qu'éclatèrent les በኤዐሁ comptes de la maison d'Édouard HI. Un MS. de la Bodléienne (2755) ren- ferme un traité ህዳ) la danse, telle que l'usage la réglait au XIVe siècle- (1) Oxford, Bodl., (2) So streyte gh vat vey lete hang ffoxe tayles , so wyde benittie within forth her cloves: forte hele and hyde her artes, the which disgy- singes and pryde per aventure afterwards brougt forye and encaused many Pr and mischiefes in ye reaume of Engeland. Oxford, Bodl., 2 (5) die Bodl., 5896. Gower reproche aux dames de trop jangler eu chambres. Le mot jangler se trouve dans Froissart , édit. Buchon, H, p. 578. Il est remplacé par le mot deviser dans le MS. de Mons. (41) dres qui avilirent un grand règne : ils appartiennent à la vieillesse d'Édouard HI, alors qwAlice Perrers, usurpant une autorité tyranique , siégeait à côté des juges pour leur dicter leurs arrêts à ce point qu’elle fit jeter en prison sir Peter de la Mare, qui avait eu Fhonneur de présider le parlement (1). Tant que la reine Philippe de Hainaut vécut, elle exerça sur tout ce qui l’entourait une done et sereine influence. « N'ayant jamais fait, ni pensé ehôse par laquelle elle dust » perdre la gloire des cieux » elle tempérait les plaisirs par sa charité et ses vertus , et le goût même qu’elle mon- trait pour les lettres tendait à associer aux pompes mon- dainés de plus pures jouissances et un éclat plus durable. On comprend aisément que Froissart, poëte et chroni- queur, ait été généreusement accueilli sur les bords de la Tamise. Nous possédons à Bruxelles la Court de May composée pour la reine Philippe; j'ai vainement cherché, à Londres, ses autres ballades, mais 11 ne faut pas renon- cer à l'espoir de les retrouver dans les nombreux recueils de vieilles poésies françaises disseminés dans diverses bi- bliothèques (2). Si je n’ai pas rencontré de narration histo- rique écrite par Froissart en Angleterre, narration dont je n'ai cessé de nier l'existence, j'ai eu du moins sous les yeux des textes précieux des chroniques dictées à Les- tines, les uns aussi anciens que le MS. de Leyde , les autres modifiés, il est vrai, par des copistes, mais reproduisant également des rédactions inédites; jai en même temps (1) British Museum, Harley, 980, 50. (2) Je mentionnerai les MSS : British Museum, Lansdown, 380; add. MSS. 15224; Cheltenham , 3645, 3645, 8823 , 9615, etc. Je n'ai vu qu'un petit nombre de ces MSS. (42) étudié ce qu'on pourrait appeler le Froissart anglais, mais ce qui west néanmoins qu’un Froissart interpolé et mutilé. Toutes les notes qui se rapportent à ces questions trouve- ront: Jour place dans un travail général sur les MSS. de Froissart. Je me bornerai aujourd’hui à quelques recher- ches sur les témoignages recueillis en Angleterre par le clere de, Valenciennes, sur la valeur qu ils présentent, sur 13 [01 qu’ils méritent, Il est notamment entre Jean le Bel et Froissart, qui ont tous les deux loué Édouard HI, un dissentiment si pro- fond sur un point de leur récit, que ces éloges, si Jean le 3361 38811 raison, devraient disparaître, et Froissart lui- même, qui proteste qu'il ne.veut pas colorer l’un, plus que l'autre በ6 serait en cette hypothèse que 16 flatteur com- plaisant d’un prince violent et corrompu. C'est avec un sentiment በ6 curiosité, et pourquoi ne l’avouerai-je, point? avec le désir, de justifier à 18 fois Froissart, Édouard IH et la comtesse de Salisbury, que j'ai soumis ces assertions opposées à une enquête poursuivie en quelque sorte jour par jour à l’aide des documents offi- ciels et contemporains. J'ai trouvé d’abord dans un MS. du British Museum (ll les lignes suivantes, qui se rapprochent du récit d'Hollin- shed et des anciens pedigrees : S « ላ Besham, près de Marlowe, dans le Berkshire, repose 1 » le corps de dame Catherine Montagu, comtesse de Salis- - » bury; fille de messire Guillaume Grandison , né en Bour- » gogne, d'une noble famille de ce pays, alliée à l'empe- » reur de Constantinople et au roi de Hongrie. Le comte » Edmond de Lancastre le conduisit en Angleterre et lui (9) Add. MSS,, 5585. (45) » fit épouser Sybille Trégoz, dame d’une noble famille et » possédant de grands biens en Angleterre, en Normandie » ci en France. Eeur fille Catherine épousa Guillaume, » comte de Salisbary. Hs fondèrent l’abbaye de Besham. » Lorsque je visitai, au mois de septembre dernier, la ma- gnifique cathédrale de Salisbury, on m°y montra la tombe du célèbre Guillaume Longue-Épée et celles de plusieurs Montagu, ornées de leurs insignes héraldiques où l'aigle éployée rappelle Pécu de Dugueselin ; mais on ne put me dire où reposait Guillaume de Montagu, premier comte de Salisbury, et dame Catherine, sa compagne. T serait “inutile aujourd’hui de chercher leur sépulture. L'abbaye deBisham , qui reçut les restes de la beanté la plus célèbre du XIV” siècle n'existe plus, et ce fut Henri VHE, de sombre et galante mémoire, qui fit jeter sa cendre au vent à l’époque où il téndait une main Sanglante à Anne Boleyn pour la placer sur le trône de Catherine d'Aragon. Étrange rapprochement! quelques années plus tard, Bisham forma le douaire d’une de ses épouses SICH zing % Clèves. Notre tâche se borne aujourd’hui à doper ባኪ la mention que nous citions tout à l'heure et qui supplée à lépitaphe détruite de la comtesse de Salisbury. Lorsque, vers 1294, le comte Edmond de Lancastre fut chargé d’entrainer dans une confédération dirigée ‘contre Philippe le Bel, le roi des Romains, le due de Bourgogne, le comte de Bar et d’autres barons voisins de FEmpire, Guillaume et Othe de Grandson ou de Grandison, selon l'or- thographe anglaise, s'attachèrent à la fortune d'Édouard ም et se EH dans son gend (1). (1) Pai cité, dans une notice précédente, les quelques chevalier ($1 j Guillaume et Othe de Grandison, fils de Guillaume de Grandison et de Blanche de Savoie, étaient issus par leur mère de Thomas de Savoie qui fut pendant quelques an- nées comte de Flandre. Us deséendaient par leur aïéule de Simon de Montfort, le célèbre comte de Leicester. À (ር titre les Grandison n'étaient pas tout à fait dés étrangers en Angleterre. dé Je ne sais en quelle année l’une des filles de Guilläume በ6 Grandison (1), nommée Catherine, épousa Guillaume de Montagu, mais Froissart se trompe assurément quand il rapporte dans le MS. d'Amiens que ce mariage ent lieu ቦክ 1537, lorsqué Guillaume de Montagu fut créé comte de Salisbury. Catherine de Grandison , sélon ce qui est le plus probablé; ‘est née vers 1500 et s'est mariée vers 1390 : ce qui lui donne quaranté ans à l’époque où elle jouissait ` de toute la renomméé de sa beauté. Bérénice avait le même ፡ âge quand Titus mit à ses pieds empire du monde. Guillaume de Montagu, fils du sénéchal d'Aquitaine, et | d’Alfrithe, fille et héritière d’Olaüs, roi de Man, apparte- — bourguignons qui s’allièrent à Édouard 111, au moment où il allait entre- prendre la guérre contre Philippe de Valois. On trouve dans les Acta de D Rymer (avril 1358), d'autres engagements da même genre. J'y voisteités ፻ Hugues de Joinville, seigneur de Gray, et Gauthier de Vienne ; seigneur de Mirebel. L'Anglet it inscrit dans la longue liste de ses feudataires de bourse le nom du compagnon de saint Louis et celui du défenseur de Calais. (1) En 1550, Guillaume de Grandison vivait encore, Car comme exécu- teur du testament de Blanche de Lancastre, reine de Navarre ; il prêta au roi d'Angleterre 2000 mares que cette princesse avait déposés chez les Frères-Mineurs de Londres. Patent rolls (Rym. Acta, 11, 11] , p.57). Dans le même rôle se trouve la mention d'un don fait par le roi à l’'hospice de la Trinité à Bruges. (45 ) nait à une famille normande qui avait bâti un château sur un rocher et ayait pris de là le nom de Montagu. Les notes les plus anciennes où je l'aie trouvé cité, re- montent à 1350 et rappellent un: dramatique événement. On racontait que la veuve d'Édouard 11, après avoir détrôné son époux et tout au moins toléré son assassinat, favori- sait dans Mortimer un amant depuis longtemps adultère. Édouard [1, ému de ces rumeurs, enge inopinément dait sa mère et. y fit ር dass s sa chambre Roger de Mortimer qui résista l'épée à 19 main (1). Un parlement s'assembla aussitôt pour condamner, Mortimer au dernier supplice , et là les prélats et les barons, citant. Guillaume de Montagu comme celui qui par son courage avait le plus contribué à venger l'honneur de da, maison royale, sollici- tèrent pour lui une récompense de mille livres de terre en revenu (2), a C'est à Guillaume de Montagu, dit Édouard IH » dans une charte de cette époque, que nous avions révélé » le secret de notre cœur; ce fut lui qui par notre ordre, » aidé de quelques-uns de nos féaux serviteurs , saisit lu- » surpateur de notre autorité (3) ». Le prix de cet éclatant service fut le vaste domaine de Dynebeg ou Denbigh dans le pays de Galles, domaine dont la destinée était de passer tour à tour dans les mains des favoris les plus célèbres, depuis Spencer , depuis Mortimer, depuis Montagu , jus- (1) Hugues de Turpleton et Richard de Monmouth parent tués en dé- fendant Mortimer, Patent rolls (Rymer, Acta, 11,5, p- (5) Voyez le récit de ዝን édit. Riley, 11, (2) British Museum, Harley, 715. Jean de Nevil, ES avait re aussi à Parrestation de Mrtiméh, ge les biens dont on dépouilla Jean de Mautravers, l'un des meurtriers d’Édouard 11. (5) Patent rolls (Rymer, Acta, 11 , 5, p. 72). + (46) qu'à Leicester qui le reçut en apanage de la reine Élisa- beth. Au mois d'avril 1351, Édouard MI quitte l’ Angleterre pendant quinze jours pour aborder sur les côtes de France, dans un! lieu qui n’est pas désigné, vraisemblablement à Notre-Dame de Boulogne : il veut accomplir un vœu qu'il a fait dans un grand péril, pro implendo;quodam voto quod in quodam periculo: constitutus emiseral; mais Cp vn n'est peut-être qu'un prétexte, cat il 86 rend A Saint- Christophe-en-Hallate, où il reconnait (ce qu'il avait con- testé, en 1329, à Amiens) qu'il est tenu d'hommage Ir vis-à-vis de Philippe. de Valois. Guillaume de Montagu accompagne Édouard 111 dans ce voyage trop peu remar- qué par les historiens (1). . be ) ገሻ : En 1532, Catherine de Grandison „femme de Guillaume de Montagu (2), est chargée de distribuer à Woodstock les présents, faits, par 18 reine d'Angleterre. aux. dames. el damoiselles de la cour. La reine lui donne, au mois de juillet, à l’occasion de ses relevailles, une robe de drap de Malines (3). Pendant la même année, la reine lui fait d’autres dons, entre autres celui d’un manteau avec un capuchon et d’un corset vert en drap de Louvain. Parmi les comtes et barons qui reçoivent aussi des robes, on nomme Guillaume de Montagu, de même qu’on cite parmi les chevaliers Chandos et Wulfart de Ghistelles. On men- መመመ ው ው. te aa (1) Patent rolls (Rymer, Acta, H, 5, p. 62). (2) Comment expliquer que Jean le Bel ait pu écrire ([, p. 267) que Édouard IHI la rencontra neuf ans après pour la première fois « puis les » noces quant elle fut mariée? » (5) Acoleti coloris. Ducange 3 interprété l'adjectif acoletus comme indi- quant une sorte de drap, J'ignore quelle est cette couleur. (47) tionne de plus, comme prenant part à ces libéralités, Guil- laume, fils de ዊብ de Montagu, et does son frère (1). De 1553 à 1355, les Patent rolls constatent Welten, dons faits par le roi à Guillaume de Montagu (2). En 1335, ses droits sur File de Man sont reconnus (3), et de ce chef il peut aussi bien qu'Édouard HE porter le titre de roi; il est nommé le premier dans la liste des feudataires royaux (4). En 1554, Édouard IH charge Guillaume de Montagu de faire réparer, au château de Woodstock, la chambre de la belle Rosemonde (5): On ne dit point quelle était la prin- cessé, quelle était la dame qui devait l’occuper. En 1555 , Guillaume de Montagu , comme le rapporte Froissart (6), combat vaillamment en Écosse, depuis le #1 juin, jour où il s’est présenté à Newcastle avec trente- quatre chevaliers, jusqu’au 9 du mois de septembre (7). Le roi lui témoigne sa gratitude (8) en lui confiant la garde de ła tour de Londres et en lui donnant successivement les manoirs de Wodeton, በ6 Whitefeld et de Merswood- (1) British Museum, Cotton, Nero, C. VII. (2) Les dons de domaines à Guillaume de Montagu se succèdent chaque année dans les Patent ፍኮና depuis 1554 jusqu'en 1341. Je n’en mention- uelques-uns en ayant soin d'indiquer, en citant les Patent rolls, quels sont les documents insérés dans les Acta de Rymer. (5) Patent rolls (Rymer, Acta, II, 5, p. 99). (4) British Museum , Cotton, ማሚ C. VII. (5) Patent rolls (Rymer, Acta, 11, 5, p. 120). (6) Ed. Buchon, t. Ier, p. 55 (7) British Museum, Cotton, Nero, € ር. d (8) À ae ie grandi circa nosirorum et regni negotiorum directionem non absque expensarum onere suslinuil. (48) vale, ainsi que les forêts ët et de Selkirk, situées en Écosse (4). "E | En 1556, Édouard HI lui accorde de plus l'autorisation de chasser un jour par an dans toutes les forêts royales. Dans cette dernière charte, il appelle Guillaume በ6 Mon- tagu vir in armis strenuus, providus in consiliis, ei in cunclis agendis pronus, utilis et fidelis (2). En 1357, ዘ le crée sénéchal de Chester (5). Cependant un plus large horizon s'ouvrait à la politique anglaise. Une alliance allait bientôt se former. ayec les 4 princes dont les États s'étendent du Rhin à la mer, et tout ` | annonçait qu’on ne larderait pas à combattre Philippe de Valois. Dès le 14 janvier, Guillaume de Montagu ayait reçu le commandement de la flotte anglaise በ68 cinque ports el des autres cités maritimes à l’ouest de la Ta- mise (4). Lorsque, le 15 avril, Édouard [11.16 charge d'al- ler avec l'évêque de 11 et le comte d'Huntingdon, négocier en Flandre, il ajoute à son nom le titre de comte de Salisbury. Ce fut vers la fête de saint Grégoire en carème(12 mars), (1) Patent rolls. Cette même année 1555, Gauthier de Mauny reçut d'Édouard 111 le manoir de Binchindon, qui avait appartenu au comte d'Athol. On trouve cités dans les Acta de Rymer comme ayant en 1225 combattu 165 Écossais, les sires de Karendon, de Walcourt , de Licherolles, chevaliers du comté de Nam (2) Patent rolls mu ርፎ 11, 5, p. 137). (5) Patent rn (4) Patent SA (Rymer, H, 3, p. 157). Édouard IH comprit mieux qu'aucun de ses prédécesseurs combien la domination de la mer était liée à la puissance de l'Angleterre. Voyez The bible of English policy, exhor- tation to keep the see in old english verse. Bririsn Museum, Cotton, Vi- tellius, D. X., 27. (49) selon Ranulf Hygden de Chester (1), qu'Édonard TII créa cinq nouveaux comtes dont Dun fut Guillaume በር Mon- tagu : e La plus grande gloire dés princes! difaït-il dans » 13 charte qui conférait ep titre , consiste በ885 Te granu » nombre hommes éminents et 83665 qui les éhtoufént. » C’est pourquoi nous avons jugé ütile d'accroître lè nom- » bre des comtes. Considérant done le courage intrépide et » la profonde prudence de notre cher et fidèle Guillaume » de Montagu, ainsi que lés' labéurs, lés détpenses ei les » périls auxquels il s'est spontaémeri Exposé dans Lëmtes » les occasions, el “espérant qu'en ajoutant aux honneurs v dont il jouit, nous développerons aussi son courage, nous » avons résolu, à la demande des prélats, des grands et dés » Communes réunis en parlement à Westminster, de le » créer comte de Salisbury par l'investiture du glaive » (2). Froissart ne rapporte pas seulement que lé roi Édouard créa Guillaume de Montagu comte de Salisbury au momént 8998 8 2. (1) Les 3158. de cette précieuse chronique sont nombreux en Angleterre (British Museum, Harley, 655. Oxford, Bodl., 1578 , 1802, 2455, 4103. ር Bal., 883; Coll. reg., 925 ; Coll. Lincoln; Coll. S. Mar. Magd., 2210; mbridge, Caius coll., 58, etc.). La bibliothèque de Bourgogne en possède aussi un fort bon texte , n° 9890 (2) Sciatis quod cum nuper dténaintis decus principum in sapien- tium et sublimium potissime consistere multitudine subditorum; ac providere volentes numerum comitum adaugere, considerantes pr talem strenuam et providentiam circumspectam dilecti et fidelis nostri V. de Monte-Acuto, nec non labores, sumptus èt pericula quibus pro nobis et nostris gratanter in opportunitalibus se submisit, ac sperantes quod honoris adjectio probilati suae gratum መ. incrementum , ad requisitionem praelatorum el procerum ac communitatum regni nostri in instanti parliamento nostro apud guten ium convocato conve- nientium, ipsum in comilem Sarum praefecerimus ac per cincturam gladii, etc. Bririsn Museum, Cotton, Julius, 8. 5 L 2° SÉRIE, TOME XXI. 4 Mo. Bot. Garden, 1896 ( 50 ) de son mariage (t). D’après le MS. d'Amiens, il lui aurait _ rendu alors le comté de Salisbury qui appartenait à la com- tesse, madame Alix, mais qu'il retenait en sa main. 11 ya ici une autre erreur et une élrange confusion. 1] y avail, en 1537, deux Comtesse de Salisbury, l'une chargée d'an- nées, veuve d’un prince martyr et déja vénéré comme un saint; l’autre, belle, puissante, ne connaissant de 18 vie, que 168 joies et les ue compagne de l'ami du roi, de son confrère d'armes, car Édouard avait voulu que ! Mon- tagu portât un cimier semblable au sien. Comment est-il arrivé que Froissart, ne distingnant point entre la pit mière et la seconde, te soil trémpé sur l'âge, sur le rang sur 18 famille, même sur les noms ? Voici ce que Froissarl eut dù savoir : Une partie des domaines du comté de Salisbury avaient été „transférés à à Hugues Spencer le 46886, par Édouard If, el avaient été ` confisqués lors de son supplice : c'est ce qui se trouvait, en b'main d'Édouard ፲[[. Le reste appartenait à Alix, femmė de Thomas de Lancastre, comte de Kent, et lle d'Henry de Lacy, comte de Lincoln et de Marguerite de Salisbury. Édouard HI obtint de la comtesse de Salisbury, qu’elle renonçàt à 865 droits ou à ses prétentions (2). , Etait-ce seulement pour récompenser les services de Guil- | laume de Montagu? Était-ce aussi parce qu’il croyait qu'au- cun autre titre ne pouvait être mieux porté par la belle Catherine, aimable fille de Guillaume de Grandison? Au እቨ' siècle, Harvise de Salisbury fut si célèbre par ses charmes que le comte de Perche, en la voyant, oublia son (1) Ceci ne se trouve pas dans Jean le Bel. (2) Patent rolls, 24 avril 1 1538. (51) serment de ne pas se marier, et après lui un frère du roi de France s'empressa de rechercher sa main. Quoi qu'ilen soit, dans les chroniques de Froissart comme dans le Fon du Héron, Catherine de Grandison s’appellera désormais madame Alix de Salisbury. | Peu de jours après, Édouard II donne le château de Sherbourne, dans le comté de Dorset, et d'autres domaines à son cher et féal Guillaume de Montagu, créé récemment comte de Salisbury (nunc comiti Sarum), à Catherine, sa femme, et à leurs enfants nés de loyal mariage (1). Dans une autre charte, Édouard , rappelant qu'il a donné à Guillaume de Montagu le nom et le titre de comte de Salisbury, en le ceignant du glaive, lui assure un revenu de mille mares sur les issues de la monnaie (2). On sait combien l'ambassade du comte de Salisbury fui féconde en résultats. Le roi lui avait permis de payer outre- mer pour ses besognes urgentes et secrètes une somme de cing mille marcs à certaines personnes (3). Le nom du comte de Salisbury se lit dans tous les traités conclus avec le due de Brabant, le comte de Hainaut, le marquis de Ju- liers et d’autres seigneurs. A la fin de juin, il revient en Angleterre, et au mois d'octobre il est chargé de traiter de la paix avec les Écossais (4). — (1) British Museum, Cotton, Julius B., XII. Le comte de Salisbury, de son côté, prêtait de l'argent au rot ` De domino Willelmo de Monte-Aculo comite Sarun, in: denariis per ipsum mutuatis. Compte de Guill. de Northwell , 1337. (2) Patent rolls (Rymer, Acta, 1I, 3, ኮ-406ጮውቅ፦--- (5) Certis personis pro expeditione quorumdam urgentissimorum et secrelissi n negotiorum nostrorum. Patent rolls (Rymer, Acta, 11, 5, p. 166). (4) Patent rolls (Rymer, Acia. II, 3. pp. 171 et 194). (52) Mais voici qu'au milieu de ces témoignages d’une faveur constante, nous rencontrons un document d'une nature bien différente : c’est une charte de 1338 (1), par laquelle le roi remet à Guillaume de Montagu certaines félonies dont ñ s’est rendu coupable. Quelles étaient ces félonies? Rien ne les indique, et je ne sais s'il s’agit ici d'un démélé avec l’évêque de Salisbury qui réclamait le chàteau de cette ville, démêlé qui ailait se terminer par un duel en champ cios entre Montagu et le champion du prélat, vêtu d’une cotte d'armes blanche, lorsque le roi intervint pour faire reconnaitre son autorité souveraine (2), Rien np annonce, du reste, que l'influence du comte de Salisbury se soit affaiblie, Quand Édouard [1] s ‘embarque pour Anvers, au mois de juillet 1338, le comte de Salisbury Faccompagne avec vingt-six. chevaliers, parmi lesquels ‹ on remarque Jean de Sully, Pierre de Montfort et Jean de Copeland qui, quelques années plus tard, fit le roi d’ Écosse prisonnier (3). Le 20 septembre 1338, Édouard 11 crée, à Anvers, le comte de Salisbury, maréchal d'Angleterre (4). (1) Patent rolls (Rymer, Acta, 11, 3, pp. 171 et 194). (2) Édouard HT, dit Walsingham , venérait et honorait les ministres de l'Église, S'il eut ው (ጠበ eg géie démñlés ges ST aime de Gantor- béry, Philippe de Y | tre le clergé de son royaume dès à premières années des son règne. 11 réunit, à Paris le 4er septembre 1329, l'assemblée générale des barons et des prélats 46፡8 le but, disait-il, de réprimer les usurpations du clergé. Lé évêque de Sens ` répondit à ces plaintes, mais dans une séance qui se tint à Vincennes Pierre de Cugnières insista dans un langage acerbe sur les griefs du roi La quéstion fut déférée au pape. La relation fort intéréssante dé cette assemblée se trouve dans le MS. 1590 de la bibliothèque Bodiéienne d Oxford. Cf. rs impériale de Paris, fonds latin, ges (5) Patentrolls (Rymer, Acta, I, 4, p.27 (4) ያዛ።.- ቂቂ Ibid., p- p. 35). (=) L'année suivante, au mois de mars, le comte de Salis- bury reçoit le manoir de Mertok enlevé à Jean de Fiennes qui avait embrassé la Cause de Philippe de Valois (4). C’est aussi à Anvers que, le 4 décembre 1359, Édouard, prêt à retourner en Angleterre, déclare laisser comme otages de ses engagements vis-à-vis du በክር de Brabant, le comté de Derby et le comte de Salisbury (2). Cependant, au milieu de ces honneurs, un Sombre pres- sentiment s’émpare de l'esprit du comte de Salisbury. I veut sé réconcilier avec les’ Spencer dont l'héritage a été en partié confisqué pour ‘étendre Ses domaines, et bien que le Pape eût exprimé là crainte que F fianice des Montagu et dés Spencer né créât en Angleterre une puissance redoutable et pleine dé menaces pour la royauté, il persé- vérait dans sa résolution de faire épouser sa fille Élisabeth à Hugues Spencer (5). En même temps, il s’adressait au Pape pour qu'il approuvât la fondation du monastère de Busham ou Bustleham qu'il avait fait élever avec une rare magnificence (aptaè pulchritudinis). Là devait s'élever sa tombe (4). Le comte de Salisbury craignait-il de trouver la mort dans les combats? Croyait-il qu'il pùt y avoir pour un chevalier quelque chose de plus à redouter que la mort? Nous répondrons que le seul pressentiment qui pùt l'agiter en ce moment, c'était la crainte de voir son épée brisée ou 70). p. 38). En 1539, Édouard lI donne à Gauthier de Mauny le domaine በ" d dans le pays de Galles. (5) Patent rolls (Rymer, Acta, 11, 4, p. 71). 4) Sur le monastère de Bisham , voyez ` Monast. an glic., VE, p. 527. (1) Patent rolls (Rymer, Acta, 11, 4, p.7 (3) ( lbid.. (84) tout au moins enchainée dans la lutte de deux grandes nations. Quelques'jours après, le comte de Salisbury tomba au Buvoir des Français, qui lui avaient tendu une embüche près de Marquette, et fut conduit au Châtelet à Paris. Dès le 26 octobre 1340, le roi lui donna le corps du comte de Murray, fait prisonnier en Écosse, afin qu'il püt conclure un | échange corps contre corps. Le 8 février 1341 ,1l rend même la liberté au comte de Murray pour qu'il puisse aller négocier lui-même cet échange en France. Il permet de plus la vente, en Flandre, de deux cent quarante sacs de laine pour aider le comte de Salisbury à se racheter. 7 À lafin de l'année 1241 appartient Pinyasiomdes Écos- — | sais. Édouard IH, qui était à Westminster le 28 octobre, ፒ. se trouve le 4 novembre à New-Castle, du 10 au 20 à Stanford, le 3 décembre de nouveau à New-Castle, le 27 à Melros. ላ la fin de janvier, il est à Morpeth; le 14 février, il est rentré à Westminster (1). Ce fut donc au milieu des glaces de l'hiver, qu'Édouard I, accouru pour délivrer Ja comtesse de Salisbury, se sentit, selon le récit de Jean le Bel et de Froissart, atteint « d’une étincelle de fine amour ». Comment la comtesse de Salisbury se trouvait- elle alors aux frontières d'Écosse? S'était-elle chargée de défendre la poétique forêt በ'ጀከነእ? (2) (1) Voyez diverses chartes dans les Acta de Rymer. Les articuli itineris Edwardi II, Beirisu Museux, Cotton, Otho, XI, 26, sont perdus. (2) Je ne sais quel est le Guillaume de Montagu, fils d’une sœur du comte de Salisbury , dont parlent Jean le Bel et Froissart ; Mais je trouve dans cette guerre la mention de Pi le Grandison (frère de | tesse?) et d'Édouard de Montagu, frère du comte de Salisbury. Patent rolls (Rymer, Acta, H, 4, p. 116). (55) Du reste, Édouard 11] ne fit rien pour prolonger Tab- sence du comte de Salisbury, car dans une charte du 20 mai 1542, où il déclarait qu'il désirait du fond du cœur 58 délivrance (deliberationem ipsius comitis corditer affec- tans), ሽ lui permit d'accepter la condition rigoureuse que l'on mettait à sà rançon , celle de ne plus faire la guerre à Philippe de Valois (1). Bien plus, 16 1“ mai 1544, il de- mända an parlement de confirmer et de déclarer irrévo- cable le don du comté de Sale d Guillaume de Mon- tag afin de rec publiq it 805 services et ses périls Eé 461p 4499 zuch 9b ob Le comte de Salisbury, mis èn liberté à Vincennes, le “4 juin 1542 (5), ne crut pas que son serment s'opposait 806 qu'il soutint en Bretagne les droits de Jeanne de Montfort, et au mois d'août 1549 il S'embarqua avec Ro- bert d'Artois. Peu de jours avant, aurait eu lieu une joûte à Windsor (4), sil faut en croire Jean le Bel qui affirme que Robert d'Artois et le comte de Salisbury y assistè- "pont. et ep serait (toujours en ajoutant foi au récit de (1) Patent roUs (Rymér, Acta, 1, 4, (2) Nos ad obsequia placida nobis per RASE comitem Sarum tam laudabiliter quam fideliter impensa et ad magnum locum quem idem comes nobis tam in partibus iransmarinis quam cismarinis tenuit, et specialiter ad hoc quod idem comes in servitio nostro in parlibus Fran- ciae de guerra captus extitit et alia diversa damna et gravamina quae E éier servitii ፡ ቂና non ARE gravissimis corporis Sui peri- , Cotton, Julius, 8.3.[. ei Charte aux archives de l'empire, à Paris Sr Je trouve dans les documents officiels la mention DN une joùte à : ኣና indsor, mais ils la placent à la fin du mois de janvier 1544. Jeanne de Montfort se trouvait vers cette époque en Ang leterre. SC rolls (Rymer, Acta, 11, 4, pp. 157 et 164). 7 (56) Jean le Bel), immédiatement après cette joûte, c’est-à-dire avant des premiers jours d'octobre, date du départ du roi Doug In Bretagne; que 86 86፲311 accompli’ e le villain cas»: ባ86 Jean 16 Belialretracé avec deysithonteux détails, et: phe. Piiskar: 4. démentisavec une:indignation si émue. 91 ique; 16 2 mars 4545; Édouard 111. revint. de Bretagne. በዛር | comte; de Salisbury mais il est impos- sible do retrouver dans 168) actes de eette: époque Ja trace de'cette Scène dramatique où Jean 16 Bel nous montre le Comte "dr Salisbury reprochant.au roi 88 trahison, lui ren- Ge Zegpeee OU n Ro de hu et. lui adressant un éternel 0 la mort au milieu des Sarrasins de: Greriade (4). iot 91 , 9ኸ[ጠዓ1]ባ5።2 € | |11፡[ከ814 interroger: SC nouveau les: ማመ officiels: Le: 20 mars 15343, 15 roi réclame le titre በር ርከርናበከር፲ ብቦ PHépital pour Guillaume de Northwood, «. ponsin de notre cher et féal Guillaume, comte de Salisbiiry {Asio vgl: Le pGmllet de cette même année; Édouard ilke envoya, enambassade vers le pape; Henri de Lancastre, comte de Derby ;mais lorsque le comte de Derby arriva.en Francé,il ።ይቅ90 ባዛ ‘une croisade) à laquelle le saint-siége promettait desi s’étaitorganisée pour chas- ser sn Maures de Ee il crut. pouvoir ajourner sa (1) Jean le Bel n’est pas plus exact quand il donne, en 1543, l’âge de douze ans au fils du comte de Salisbury. Celui-ci, qui reçut des présents du roi dès 1 552, qui fut créé chevalier de l'ordre de la Jarretière en 1344, et qui, vers la même époque, commanda une armée anglaise en Irlande, devait être bien plus âgé. Il faut reporter l'époque de sa naissance et le mariage de sa mère vers l’année 1520, comme je l'ai fait remarquer plus aui. ፣፡ ብ. . (5) Patent rolls (Rymer, Acta, IL, 4, p. 142). (57) mission et alla rejoindre l’armée du roi de Castille (1). Le comte de Salisbury se trouvait avec lui. Était-il parti le même jour de l'Angleterre? l'avait-il rejoint en France? l'avait-il précédé en Espagne? 1] serait difficile de le dire, mais il suffit, poùr combattre l’assertion de Jean le Bel, de citer quelques lignes d’une lettre d'Édouard IH au roi de (38816 (50 août 4545): « Nous prions Votre Majesté de » vouloir bien traiter de la paix entré ses sujets et les » nôtres avec nos ርከ6፻5 et fidèles Henri comte de Derby » et Guillaume comte de Salisbury qui se trouvent avec » vous በ885 votre expédition et qui ont récu de nous à cet » ëffet les pouvoirs nécessaires (2) ». Dans d’autres lettres, portant 18 date du 2 septembre, le roi, plein de con- fiance dans la fidélité et dans la sagesse de ses chers et féaux Henri de Derby et Guillaume de Salisbury, les auto- rise à conclure un traité d'amitié perpétuelle entre l'An- gleterre et la Castille (5). « 1 n’est pas sans intérêt de recourir en ce qui touche la fin de la vie du comte de Salisbury au récit d’un témoin oculaire, Juan Nunez de Villasan (4). H rapporte que le roi de Castille fit grand accueil au comte de Derby, issu du sang royal d'Angleterre, et au comte de Salisbury, célèbre par le courage qu'il avait montré dans beaucoup de ba- tailles. Le comte de Salisbury était malade lorsqu'il quitta (1) Le roi d'Angleterre avait déclaré lui-même qu'il voulait aller débar- quer à Saint-Jacques de Compostelle et s'associer à la conquête d'Algé- siras, Patent rolls (Rymer, Acta, II, 4, p. 165). š Patent rolls (Rymer, Acta, 11, 4, p. 151). id. ( bid - p. 1514). ጩዉ Cette narration a été ETUA pour la ሮመ ቺ à Lesch en se Elle a été réimprimée à Madrid, en 1787, d'ap de l'Escurial, par les soins de D. Francisco Cerda y በልክ ( 58 ) le roi de Castille, mais apprenant, à Séville, qu’une armée de Maures venait d'aborder à Gibraltar, il voulut se faire porter dans une barque qui aurait remonté le Guadalquivir “afin de réjoindré la flotte dés chrétiens, mais ses forces ከ6 lui permettaient plus un pareil effort. Les généalogistes anglais rapportent toutefois qu'il regagna l'Angleterre où il expira peu après’ son retour, le 30 janvier 1344. || Dans une charte du 24 mars 1544, le nom du comte d'Arundel est substitué à celui du comté de Salisbury dans les pouvoirs pour traiter aver le roi de Castille (1). Le 6'octobre 1244, le roi Édouard adressa à la comtesse : dé'Salisbury la lettré suivante ` « Sachez que des fiefs che- St väleresques (de feodis militun) > Qui appartinrent à Guil- » Jaume de Montagu récémment décédé et qui reposaient KI Ge à tête le jour ዕስ ዘ est mort, et qui par Suite በር 58 > mort sont réntrés ennütfe main, nous avons assigné ceux » qui seront métitionnés ci-après à notre chère Catherine qui » a été l'épouse dudit comte, vie (2). v Autre preuve que Jean le Bel s'est trompé dans le récit où il affirme que le comte dé Salisbury, prêt à partir pour l'Espagne, rendit au ` roi (685 les fiefs qu'il tenait de lui. ` Froissart s’indignait done bien légitimement quand il s'écriait ` « J'ai moult repairiet en Engleterre en l’ostel » dou roy, mais oncques je n’en oy parler en nul villain » 038... Il ne fait mie à croire que uns si haus et si vail- » lans hommes que li roy d’Engleterre est et a esté, se መሖጥ፡-ባዱ-“።#ውቸጥሞ- (8) Patent rolls (Rymer, Acla IL, 4, p. 164). (2) Sciatis quod de feodis ዘክ ፒ quae fuerunt IW. de Monte-Aculo nuper comiles Sarum defuncti, qui de nobis tenuit in capite die guo obiit, et ere occasione mortis ejusdem tony መመ. sunt in manu nostra ignavimus dilectae nobis Katherinae quae fuit uxor prac- dicti ማል feoda subseripta, etc. PATENT ro (59) » daignast ensognyer de déshonorer une noble dame et un » chevalier qui si loyaument le servit toute sa rie (1). » Peut-être avait-il connu lui-même la comtesse de Salis- bury qui aurait retrouvé le nom des sires de Grandison dans ses chroniques et qui, issue d’une maison alliée aux sis de Joinville, parlait sans doute la langue « où l'on fait fleu- » rir.les paroles douces et belles (2).» Tout au moins tal dans son voyage en Écosse, à ce ባ8 nous. raconte lui- même (3), la comtesse de Fife, Marie de Monthermer, qui put protester contre de calomnieuses rumeurs, trop aisé- ment accueillies à Liége. La maison de Monthermer était intimement liée à celle de Salisbury. En 134, le comte de Salisbury était tuteur de Marguerite de Monthermer que son fils épousa plus tard. Ce fut pour Denise de Monther- mer (la mère de la comtesse de Fife qui accueillit Frois- sart?) que Gauthier de Biblesworth composa un traité des règles et des élégances de la parlure française (4), dent je grois avoir vu à Londres une copie pleine d'intérêt? (5) Ge texte n’aurait-il pas été rédigé sous les yeux de la com- tesse de Salisbury? N'y aurait-il pas lieu d'y rechercher le secret de ce « doux admonestement », de ce gracieux tan- gage qui, selon Froissart, ajoutait à ses charmes un charme de plus ? (1) MS. d'Amiens. (2) Chron., IV, 56 (5) Froissart, à ce qu'il nous apprend dans le MS. du Vatican, voyagea aussi avec Hugues Spencer. Y aurait-il quelques données intéressantes recueillir dans le MS. du British Museum, Cotton , Nero, C. 111, 6 : sé terae Hugonis Spencer de suis itineribus? ` (4) e 1 cité par Bernard dans son catalogue des MSS. anglais, [,» S ው Museum. ( 60 ) Voiei quelle fut la postérité du comte et de la comtesse de Salisbury : Guillaume, fort jeune encore, obtint 19 main de la jolie fille de Kent : tel était le nom que l’on donnait A 18 fille du comte, de Kent, décapité, en 1350, et d'Alice qui avait xenoncé.en faveur du sire de Montagu au comté de Salis- bury. La gente damoiselle avait toutefois accepté déjà un autre époux, Thomas Holland, qui invoqua ses droits près du pape Clément VI; mais elle devait, malgré ces aven- tures; devenir un jour la compagne du: Prince Noir etda mère d'un roi d'Angleterre; Quant à Guillaume, ilse con- 5019. 6 t Élisabeth, fille de lord Mohun, C’est à lui que: se rapporte 19 mention, suivante inscrite sur la Bible historiaus enlevée au roi Jean ` « Cest livre fust pris ove » le roy, de France, A la bataille de Peyters: et le 008 » ር098(6 de Saresbirs, William. Montagu, le.aeheta pur 8 Cent marc et le dona à sa compaigne Élisabeth la bone » countesse (1). », | 5በ Uni tragique événement marquaila fin de la vie de Guil- laume de Montaigu. Dans un tournoi donné dans ce même château de Windsor 08 sa mère avait présidé à d'autres tournois, | joûta contre son propre fils et eut le malheur de le tuer. : Jean; autre fils du comte de Salisbury; épousa Margue- rite de Monthermer, fille de Thomas de Monthermer, tué à côté d'Édouard HI à la bataille de PÉcluse, petite -fille de Raoul de Monthermer, comte de Glocester, qui avait enlevé Jeanne, fille du roi Édouard ["" et d’'Éléonore de Castille. (1) British Museum , MSS. reg., 19, D. IL . ne en Ss (61) Après la mort de Guillaume de Montagu, le comté de Salisbury passa à un fils de Jean, nommé Jean eomme lui, qui conspira contre Henri TV ët ji er en Poe vue Wee OU" | ‘Thomas, quatrièmé comté de ፀባን épousa Elër- noré, fille du comte de Kent qui; élle ‘aussi, eùt mérité d’être appelée ta jolie fille de Kent, carde due Philippéide Bourgogne né put la rencontrer à Paris sans Ss'épréndre d'elle (2), et lé comté de Salisbury jaloux'etlirrité aurait péutéétre porté! la ፪ክ6፻የቦ dans les États de Philippe le Bon g'il ment 6! au siégé d'Orléans. | Wl piis vint ጳቨቦቦ, héritière de la maison de Salisbury, qai épousa Richard Névil et donna le jour au fameux merde sara de Warwick. “Hélas! le faiseur de rois ne fut pas plus heureax'que toüs ces Montagu dont la mort fat sanglante. Au milieu de ses triomphés, 68141 le-pressentiment'de ses revers? Enten- dit-il retentir la voix qui, dans les drames de Shakespeare, effraie lé sommeil des tyrans'sur lesquels la main dé Dieu S'appésantit ? J'ai rencontré à la Bodléienne, sûr un volitme ayant appartent à la maison በቦ Neil. quelques ግም tra- በ) Ġest à ce comte de Salisbury que fat attaché l'anteur anonyme du poëme sur Ja déposition de Richard 11, et ille one en 005 termes ` Moult largement donnoit et de preulx dons, Hardi estoit et fier comme Iyons, | Et si faisoit balades et chansons, Rondeaux el lais, Très-bien et bel... ; ëme a été publié par M. Buchon : il yen a un précieux MS. orné Be miniatures au British Museum, me 2) Voyez le récit de Pierre de Fenin (62) cées d’une main tremblante: In my bed lying on Cristus day half slepyng, sigh a wondrous having a voice of haid thus spekyng : Remember that thou shall dye, et au-dessous la signature de Richard (1). Cette voix creuse et funèbre , qui trouble tous les rêves, même ceux de la puissance cl de la fortune, west autre que celle du remords. Ibne me reste qu'à ajouter peu de mots sur quelques chevaliers anglais qui doivent leur célébrité aux relations qu'ils eurent avec Froissart, je veux parler de Barthélemy ` de Burghersh, de Richard Stury et de Guilliume de Lisle. Barthélemy de Burghersh, tour à tour amiral, maré- chat d'Angleterre et chambellan du roi, est cité à chaque page des Patent rolls parmi les principaux conseillers d'É- douard HT: ፲(1 681 le prix que l’on attache à 868 courage qu'en 1537 le roi d'Angleterre, prêt à commencer la guerre contre Philippe de Valois, supplie Te pape de dispenser Barthélemy de Burghersh du vœu qu'il a fait de né plus tifer l'épée avant d’avoir fait un pélérinage à Jérusalem (2). Leipère de Richard Stury était maire des marchands ` d'Angletérre; un de ses oncles, miles hostiarius aule regis (3). Il avait eu lui-même l'honneur d’être armé chè- valier, aux portes de Paris, par Édouard HI. Froissart avait rencontré Richard Stury à la cour du በከር Wenceslas de Brabant, et nous lisons son nom au dernier feuillet d’un MS. de la Bibliothèque de Bourgogne qui paraît remonter à cetle époque (4). Lorsqu’à l’avénement de Richard HF les anciens conseillers d'Édouard TH furent éloignés et (1) Bodléienne , fonds Laud, 550. (2) Patent rolls (Rymer, Acta, D. 5, p. 162). (5) British Museum , Cotton, Nero, ር. VIII (4) Biblioth. de Bourgogne, n° 9420. DE PP D (65) disgraciés, on condamna Stury à un exil perpétuel comme complice des dilapidations d'Alice Perrers (1). Cependant Stury revint à la cour, et il fut, dit Froissart, un dés sages chevaliers de la chambre, du roi restés avec Int après 18 fuite du due d'Irlande, qui calmérent leur maitre profondé: ment irrité (2). Néanmoins le comte d’Arondel, qui était! l’un de ceux qui venaient de présider à cette révelution, reprocha à Richard Stury. de lui être hostile (5). 11-Faceusa : de plus de partager les erreurs. በ6 Wicleff (4). Richard: Stury vivait encore ርክ 1595 (8). Il termina peut-être‘lsa: vie en prison ( ou tout au moins dépouillé de ses biens, et ርቦ fut un, des oncles du roi, un des complices du comte d Arondel qui recueillit ses livres. On lit en effet dans un vieux MS. du Roman de la Rose, conservé. au! British. Museum (6) : Cest livre est à Thomas, fis. aw roy, duc de Gloucestre, achaté des exécutours monsieur Richard Stury: Guillaume de Lisle avait, lors du dernier voyage de Froissart en Angleterre, raconté à notre chroniqueur les merveilles du purgatoire. de saint Patrice. Seize ans plus tard, Guillaume de Lisle conduisait à Windsor Jean በር ` Hangest chargé de réclamer la veuve de Richard H, pauvre enfant qui « baisoit » l'ambassadeur français en le char- geant « de supplier son seigneur et père qu'il la voulust » oster de là où elle estoit (7), » (4) Walsingham , édition de M. Riley, 1, p. 520. (2) Froissart, édit. Buchon, H, p. 625. ነ Walsingham , édit. de M. SE > ንን : Se (4) Ibid. Ibi (5) Ibid. ag ` 6 ም” et 217. (6) British Museum , reg. 19, 5. እ111. (7) Relation de Jean à Hangest, Archives de Lille. (65) Le jeune prince, dont Froissart avait salué la naissance à Bordeaux, s'était éteint dans les ténèbres d’une prison et peut-être de la même mort qu'Édouard F : dates som- bres et douloureuses qui commencèrent et achevèrent le XIV" siècle en laissant entre elles les pompes et les gloires de la plus mémorable époque que l'histoire anglaise ait à retracer. M. Ad. Mathieu, membre de la classe , lit une pièce de vers intitulée : Les Vieux. L'Académie en demande l'im- pression dans le Bulletin actuel, mais l’auteur désire 19 revoir. D'après le désir exprimé par la classe M, Mathien veut bien réserver celte pièce pour en faire lecture à la prochaine séance publique. ደ ጨው ድ e Er | MINT i j ፡:1'4 /ዘ|እ፡)ክ10(1 GA 29}; + 6] hh 9415 el DK j3 | CLASSE ቴኗ: BEAUX- SRE iola aal ja 2ባ4በ8)ቫ 291 ።9ህ3. vpn 1በ62፡|6| በዓ ales °/1Z vislonc ባበ]ሠ(በ1 sup ዓለጎክ0ባነ ዓዘ[8'በሸሾነብበ AIT 8] ዓከ ‹ዓባዓ8ኘ፤ባ1 Séance du 14-janvier 1866. , 31. Evm. DE Bussoner, directeur, ` M bt M gt SEHD . 8 ፡፡ RS: A Wa, የሚ ቤል perpétuel. ` Son présents. MM. Alvin, De Keyzer, F. Fétis, G. Geefs, 118008 , Navez, Eug. Simonis, Van Hasselt, Eug. Verboeck- hoven, Jos. Gcefs, Fraikin , Partoes, Ed. (GA Portaels, Balat, Payen, le EECH de Burbure , Franck, De Man, membres. CORRESPONDANCE. M. Charles Nelson, secrétaire de l’Institut royal des architectes de Londres, remercie la classe pour l'envoi des derniers volumes des publications de l’Académie. e Je suis chargé, dit-il, de vous assurer que nos artistes ont une haute appréciation de l'intérêt que vous daignez prendre à leurs efforts pour avancer les progrès de l'architecture et dont vous daignez leur donner une preuve si flatteuse. » ፦ M. Alex. Pinchart annonce qu'il ne tardera pas à ren- 2"° SÉRIE, TOME XXI. 5 ( 66 ) voyer son manuscrit couronné sur l'Histoire de la tapisse- rie de haute lisse, que la classe a bien voulu lui confier. Il fait en même temps hommage de deux volumes sur les anciens peintres flamands, leur vie et leurs œuvres par J.-A. Crowe et G.-B Cavalcaselle, ouvrage traduit de l'anglais par Delepierre ,et publié avec des documents iné- | dits par Al. Pinchart et Ch. Ruclens. | La classe adresse des remerciments aux auteurs pour 3 ie don de cet ouvrage. ÉLECTIONS. ee? M. le directeur de la classe fait connaître que l'Académie célébrera, cette année, le cinquantième anniversaire de sa réorganisation. D’après une proposition faite dans la classe ` des lettres par M. Ch. Faider, président actuel de l'Aca- démie, il a été convenu que l'organisation de cette fête sera renvoyée à une commission de cing membres; à cet effet, trois membres, dont un serait choisi dans chacune des trois classes, se réuniraient au président et au secré- taire perpétuel. Les membres désignés par les classes des beaux-arts et des lettres sont MM. Gachard et Alvin. La classe des sciences sera invitée à nommer également son délégué. — La classe passe ensuite à l'élection de son directeur pour 4857. M. Balat est désigné par la majorité des suf- frages. M. De Busscher, directeur pour l’année courante, invite ses collègues à remercier M. Alvin ,directeur sortant , pour (67) tous les soins qu’il a donnés à la classe pendant l’année qui vient de se terminer ; des applaudissements accueillent cette proposition. ሙ M. Alvin est ensuite appelé, par l'unanimité des voix, à remplacer dans la commission administrative, M. De Bus- scher, qui, par sa qualité de directeur, fait nécessairement partie de la même commission. — M. De Man est également appelé à remplacer, comme membre de la caisse centrale des artistes, M. De Busscher, qui en est devenu, de droit, le président. — La classe s’est occupée ensuite de nommer aux places devenues vacantes par la mort de MM. Braemt et Dema- net : dans la section de gravure, au premier tour de scrutin, M. Jurien LeccercQ obtient la majorité des suffrages; 1 en est de même de M. Apozpne SIRET, dans la section des sciences et des lettres MM. Leclercq et Sirét sont, en conséquence , proclamés membres; leur nomination sera soumise à ee royale. Comme associés de la classe, ont été nommés successi- vement, en remplacement de MM. Franz Kügler, Duret et 155. Dans la section de sculpture : MM. Francois JouFFRoY, membre de l’Institut de France, et Frénéric DRAKE, sta- tuaire à Berlin; Dans la section des sciences et des lettres : la majorité des suffrages a désigné M. Kare Scuxaase de Berlin. ( 68 ) | OUVRAGES PRÉSENTÉS. Commission royale d'histoire de Belgique: --- Table chro- nologique des chartes'et diplômes imprimés concernant lhis- toire de Ja Belgique, mise en ordre et publiée par Alphonse Wauters: Tome 1%. Bruxelles , 1866 ; in-8°. De Vaux (4.3) -፦ Des dégagements instantanés de gaz dans les travaux des houillères ct des dangers qui pue en être la conséquence: Bruxelles , 1863 ; in-8°. "Kan Beneden: (Puijo Recherches sur les Bechet “Extrait des mémoires de D Académie), Bruxelles; 4865; in-4°. “+! Invenlaïres des Archives dé Jo Belgique, publiés par ordre "du Gouvernement, sous 18 direction de M.'Gachard, archiviste général du royaute. Tome: 15, par Alexandre Pinchart. Bruxelles; 1865, in-4°. | 10 net Lid = Histoire de la révolution liégeoise de 1789 (1785. A 4795), d'après les documents inédits: Liége, 1865; 2 vol. in-8°. Lacordaire (Th.). — Histoire naturelle des insectes. Genera des éoléoptères: Tome VIE Paris, 1866 ; in-8°. S . መሥ(-4- — Méditations critiques, ou examen appro- ` fondi de Sangen መ sur l’homme et sur Dieu. Paris, 1847; in: ‘Gru ec TA 24.) huile gäier Bruxelles, 1851. — Observations critiques sur le livre intitulé : Des “causes Mes et de አት በወፍ des tdées, ou de Ven- hainement naturel des de l'âme; avec les réponses de P auteur: Paris. 1846. — Rapport sur Fintroduction à la théorie de la méthode pure, par M. Bara, avocat 8 Mons. Bruxelles, 1855. — Congrès de Bruxelles. De (69) la propriété artistique et littéraire. Observations d’un inconnu. Bruxelles, 1858; in-8°. Gruyer (L.- 4). ፦ Principes de, philosophie physique pour servir de base à la métaphysique de la nature et à la physique expérimentale. Paris, 1845; in-8°. Gruyer (L.-A.). — Métaphysique de Descartes, rassemblée et mise en ordre avec appendice. Bruxelles, 1838 ; in-8°. Gruyer (ይ.--4.)› — Morceaux supprimés, ou non reproduits dans 165 principes de philosophie physique et dans des opus- cules : Opinion de Condillae-sur 18 durée, — Résumé de.quel- ques hypothèses physiques. — Des fluides impondérables. — Mémoire sur l'espace et le temps. Bruxelles, 1በ- 8*. (Le dernier ር est un manuscrit de la main de Fauteur.) er-(L.-A.). — Des causes conditionnelles et produc- trices as idées, ou de lenchainement naturel des propriétés et des phénomènes de l'âme. Paris, 1844. — Système des fa- cultés de l'âme; par D. Laromiguière, extrait de ses lecons de philosophie, avee des notes critiques; in-8°, Gruyer (L.-A.). — Essais philosophiques. Nouvelle édition , comprenant toutes ses publications antérieures, revues , cor- rigées, augmentées et disposées dans un ordre méthodique. Paris, 1855; 5 vol. in-8°. — Le tome V renferme: Examen de diverses doctrines sur le principe de la vie organique. Bruxelles, 1865. — Observations sur le Dieu-monde de M. Va- cherot et de M. Tiberghien, suivies de la lettre de M. Tissot. Paris, 1860. Commissions royales d'art et d'archéologie, à Bruxelles. Bulletin, Am: année, octobre et novembre 4865. ser 1865 ; in-8°. Annales de pomologie belge et étrangère, ስከክሁ፡-ዩ par la Commission royale de denge, 8"* année. Bruxelles, 4860; in-4°. -Docq (A.). — Examen des théories relatives à la nature des agents physiques. Rotterdam, 1865 ; in-#°. (70 ) [Hody (le baron)]. — em épigraphique sur lc monument érigé à Bruxelles en 1848, à la mémoire de Godefroid de Bouillon. Bruxelles , 1866; in-8°. Crowe (J.-A:) et Cavalcaselle (G::B.). --- Les anciens Pei: tres flamands , ee vie et leurs œuvres, traduit de Panglais, par O. Delcpierre, annoté et augmenté de documents inédits par Alex. Pinchart et Ch: SOSEN Bruxellés, 4865; 2 vol. in-8%, i; [Capitaine ን — Nécrologie liégeoise pour 1861. — Table générale des dix premiers volumes de la collection, eont- prenant les années 1854-1860. Liége, 186: ; 2 vol. in-12. Koene (C.-J.). — Instruction populaire concernant. le eho- 128, le typhus des:steppes, 165 ` épidémies en général et la marche à suivre prévènir ops | maladies ` mortelles. Bruxelles, 186: ; mn. gr. Le Pas (Auguste). — A laBelgique à à l'occasion du 21 juil- let: 1860, dédié au Roi. Bruxelles et Leipzig, 48804 in-8°. ' “Le Pas (Auguste): Léopold 1"", béopold H. An Roi dés Belges! et à la Belgique: Bruxelles, 1865: in-8°. “De Crombrugge (M la baronne): Causeries populaires, recueil de causeries faites aux soirées populaires de Saint- Josse-ten-Noode. Bruxelles, 1866 ; in-8°. Cercle archéologique du pays H Waes à Saint- በሄጃጠዬ፡› — Annales, tome 11, 2% livraison. Saint-Nicolas, 4865; 4n-8°,; "Journal historique et littéraire, tome XXXIL, ዘነ. 9. Bruxelles, 1866; in-8e. Annales d Ee 28"° année, Dm: et Ge ier, Bruxelles ; 1865 ; in-8°. Société de médecine d'Anvers. = Annales, 26"° année, de de novembre et décembre. Anvers, 1865 ; in-8°. Geologische kaart van Nederland , vervaardigd door doktor ጓኝ.-.-ኽ. Staring, uitgevoerd door het topographisch bureau van het Departement van oorlog. Blad 6 : Texel, blad 40: | | | i] (A) Kennemerland, blad 93. Peel. S'Gravenhage, 1865; 3 feuilles 1በ-ዱ" oblong ና ው der nederlandsche letterkunde: te Leiden: - Handelingen en mededeelingen over het jaar 1865. ---- Levens- berichten der ere medeleden. Leide, 4865; 2 vol. in-8°. Re Provinciaal irechtéche sci van kunSten en weż tenschappen. — Aantekeningen, 1860-1864; 4 cah. in-8%= Verslag | 1862-1865; Ge cn: 18-8". Säi ስ RE — Bijdragen tot de zoet planariën, Utrecht, 4865; in-4 2e Harting ni ያ épisternal des oiseaux. Utrecht, 1864; in-4°. Société philotechnique de Paris. — Annuaire, année 1 865, tome ኒነ 11. Paris, 1866 ; 10-12. Institut historique de Paris. -- Ulm ት መራ pami annéé, 571”" ከነ፲81508. Paris, 186); in-6°. Parent (Auguste). Siége de Jotapata, épisode de Li révolte des juifs (66-70 de notre ère). — Paris-Bruxelles, 18663 in-8°. Ismaël-Effendi-Moustapha. — Recherche des! coefficients de dilatation et étalonnage de l'appareil à mesurer les bases géodésiques | appartenant au ሸውክ re መው 1864 ; grandin-8°. * i zuk Corblet (l'abbé J.). — Exposition de EE anciennes au Musée Napoléon (d'Amiens). Arras, 1865 ; in-8°. Landrin (A). — Lettres de la Quintynie sur la culture des melons. Versailles; in-8°, Landrin (A.): — Quelques monstruosités végétales et čata- logue des cas de proliférie observés. Versailles, 18653 in-8°. Landrin (A Fmand) = Notice historique etanalytique-sur les travaux relatifs à la coloration des végétaux: Versailles; in-8°, Landrin (A.). — Coquilles nouvelles: Versailles eg, Société pour la recherche et la conservation des monuments (72) historiques dans le grand-duché de Luxembourg. — Publica- tions, tome XX, année 1864. Luxembourg, 1865; in-#°. De Colnet d'Huart, — Mémoire sur la théorie analytique de la chaleur, Luxembourg , 1865 ; in-8°. Société vaudoise des- sciences naturelles, à Lausanne. — Bulletin, tome VHI, n° 55. Lausanne, 1865; in-8°. Favre (Alph.). — Sur la structure en éventail በህ Mont- Blane. Genève, 1865; in-8e. Geographischer Anstalt aus Justus Perthes zu Gotha. — Mittheilungen über wichtige neue Erforschungen auf dem Ge- sammtgebiete der Geographie, von Dr ላ. Petermann. Ergän- zungsheft, n° 17. Gotha, 1865 ; in-4°. Akademie der Wissenschaften zu Wien. — Math.-naturw. Classe : Denkschriften , XXIV Band, 1 vol. in-4°. — Sitzungs- berichte, 1"" Abth., 1864, Nov. und Dee., 1865, Januar bis Mai, 2 Abth., 1864, Dee., 1865, Januar bis Juni. 10 cah. 16-87. — Register zu den Bänden 45 bis 50, 1በ-8", — Philos.-histor. Classe : Denkschriften, XIV Band; 1 vol. in-4°. — Sitzungs- berichte, 186%, Nov. und Dec., 1865, Januar bis Mai. 5 cah. in-8°, — Fontes rerum austriacarum, 1" Abth., VI Band, 1] Abth., XXII Band. 2 vol. in-8°. — Archiv, XXII find: 1“ und Ce Hefte > XXIII Band, 1°“ und 3" Hefte. 2 vol. in-8°. — Al- - manach, XV Jahrgang, 1865; in-12. — Atlas der Hautkrank- heiten , H Tafeln. In-folio Orlandini (Cesare Claudio). — Antropologia e cosmologia , declamazione filosofia. Bologne, 1865; in-8°. Rossi (Guglielmo). — Sulle istituzioni di istruzione prima- rie nella Lombardia e in particolare nel circondario di Monza, allocuzione 5101100-518 158168. Milan, 4866; in-4°, BULLETIN DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. 1866. — No 2. CLASSE DES SCIENCES. መው ው Séance du 5 février 1866. M. D'Owauius, directeur. - M. An. QueTELET, secrétaire perpétuel. Sont présents : MM. Wesmael, Stas, Van Beneden, Ad. de Vaux, Edm. de Selys-Longchamps, le vicomte B. du Bus, A. Nyst, Gluge, Melsens, Liagre , Duprez, Poelman, Dewalque, Ern. Quetelet, A. Spring, M. Gloesener, Can- dèze, Eug. Coemans, membres; Th. Schwann, Lamarle , Aug. Kekulé, E. Catalan, associés ; Montigny, L. Henry, Al. Brialmont, Malaise, Bellynck, correspondants. 27° SÉRIE, TOME XXI. (74) CORRESPONDANCE. - Une lettre de M. le Ministre de l’intérieur fait connaitre que 8. M. le Roi a agréé, en qualité de membre titulaire de la classé, M. Félicien Chapuis, récemment nommé dans la section des sciences naturelles. Une autre lettre de M. le Ministre transmet, pour être distribués à MM. les membres de la classe des sciences, cinquante exemplaires d’un nouveau rapport de M. Ed. Du- pont, relatif aux fouilles ን exécutées dans les cavernes des bords de la Lesse. — M. R.-W. Bunsen, professeur à l'Université በሸር delberg, écrit à la classe pour la remercier de sa nomina- tion récente d’associé. --> L'Académie des sciences de Munich, la Société hollan- daise des sciences de Harlem, l’Académie impériale de Metz, la Société des sciences physiques et médicales de Wurz- bourg , remercient l'Académie pour l'envoi de ses dernières publications. Il est, en même temps, donné connaissance que M. J.-G. Forchhammer, secrétaire de l'Académie royale des scien- ces de Copenhague, est décédé le 14 décembre dernier. — Le secrétaire perpétuel dépose les résultats des ob- servations des phénomènes du règne animal, recueillies pendant l’année 1865, à Melle, près de Gand, par M. Ber- nardin; à Ostende, par M. Ed. Lanszweert; à Bruxelles, | ጅ ጨመ ከመ ሚኪ Ÿ ፌ.ጠ 1... በኛም... --.- Dës $ $ l — FR wë (75) par MM. J.-B. Vincent et fils; et à Dolhain-Limbourg , par M. H. Husson , directeur de l'École moyenne. — La classe recoit les ouvrages manuscrits suivants : 1" Sur la transformation de l'aniline en azobénéide, par M. ን Glaser, docteur en sciences naturelles, 2° Synthèse de l'acide anisique et de Pun de ses homo- logues, par M. le docteur ላ. Ladenburg. «7 9° Sur l'histoire du chrome, par M. L. Henry. Les commissaires, nommés pour l'examen de ces trois notices, sont MM. Stas et Melsens. ፥' Un Mémoire avec planches, par M. Van Beneden, renfermant des Recherches sur la faune littorale de la Bel- gique (poLyrEs). (Commissaires ` MM. le vicomte du Bus et Edm. de Selys-Longchamps.) 5" Étude sur le terrain quaternaire des vallées de la Meuse et de la Lesse dans la province de Namur, par M. Ed. Dupont. (Commissaires : MM. d'Omalius et Van Beneden.) ~ RAPPORTS. Description minéralogique, géologique et paléontologique de la Meule de Bracquegnies, par MM. Briart et Cornet, ingénieurs civils. Rapport de M, Dewalque. « La roche à laquelle les mineurs des environs de Mons ont donné le nom de meule est une des plus remarqua- du terrain crétacé du Hainaut ; c’est un grès passant (76 ) an sable, glauconifère et opalifère, qui atteint parfois plus de 180 mètres d'épaisseur. La silice hydratée et soluble dans les 81816 qu’il renferme en forte proportion, le dis- tingue de toutes les autres roches de ce terrain et le rapproche de la gaize du département des Ardennes, dont la composition est la même. Néanmoins, cette assise si remarquable est à peine con- nue, son âge mal déterminé, et Ton n’y avait trouvé presque aucun fossile ; il est vrai de dire que, sauf deux ou trois affleurements très-restreints, on ne la rencontre que par des travaux de mine. Dumont la plaçait à la par- tie supérieure de son système hervien, admettant un étage moyen d'argile glauconifère et un étage inférieur , le gompholite ou tourtia de Tournay et de Montignies- sur-Roc. Sans nous préoccuper des rapports de ce sys- tème avec le hervien type, du massif du Limbourg , nous ajouterons seulement que , pour Dumont, ces trois étages correspondaient respectivement au gault , au grès vert inférieur et à l'étage néocomien, les sables et argiles à lignites , sans glauconie de son système aachénien repré- sentant la formation d'eau douce du Weald. Or, le tourtia de Tournay, célèbre chez les paléontologistes, est rap- porté par tous au système cénomanien; et nos données actuelles sur les rapports du tourtia et de la meule sont si incomplètes qu’il règne beaucoup d'incertitude à l'égard de tout ce système. Le Mémoire de MM. Briart et Cornet est destiné à faire faire un grand pas à cette question. Après avoir rapporté succinetement les opinions des savants et avoir déerit les caractères minéralogiques de cette roche, les auteurs nous montrent la meule recouvrantle système aachénien etcom- mençant par une couche mince (1,20 à 1",80) de sables WT DEE dd ሚሻ ble ሻዋ ። be, f ሻገ ን ጋ. E EE ዎ (77) très-argileux et très-glauconifères , avec nombreux galets de phthanite et de quartz. Dumont aurait-il vu là son sys- tème nervien complet ? Il est difficile de le dire; mais cette manière de voir ne doit être repoussée qu’à bon escient. Les auteurs exposent ensuite la composition détaillée de ce système, telle qu'elle résulte de deux puits ou fora- ges qu'ils ont observés près de Bracquegnies; ils le suivent dans tout le Hainaut, en donnant la puissance très-varia- ble qu’on lui a reconnue, depuis Bracquegnies à l'est jusqu'à Bernissart à l’ouest; ils lui assignent ses limites géographiques probables , et enfin le font voir recouvert en discordance de stratification , dans la partie orientale de la province , par les assises du système nervien. Trois coupes transversales, extrêmement intéressantes et fort bien exécutées, représentent la meule et les autres étages néozoïques sur le terrain houiller de cette province. Elles sont à l’échelle de 1/2000 et de 1/2500, la même pour les longueurs et les hauteurs (1). Les espèces fossiles, que les auteurs ont recueillies dans ies deux puits de Bracquegnies, sont au nombre de quatre- vingl-treize, dont quarante et un gastéropodes , cinquante et un lamellibranches et une serpule. C’est là un accrois- sement très-important pour notre faune crétacée. Il y a absence presque complète de brachiopodes et de cépha- lopodes : ce fait, rapproché du caractère minéralogique, nous fait présumer que ce dépôt s’est effectué à une pro- fondeur assez notable et à quelque distance des côtes. À un autre point de vue, cinquante et une espèces déjà (1) On doit à MM. Gille et Harzé, ingénieurs au corps des mines, à Mons, trois feuilles de coupes fort intéressantes des morts-lerrains du Hainaut. (78 ) connues nous permettent des rapprochements fondés. Sur ce nombre, cing espèces seulement se retrouvent dans le tourtia de Tournay et de Montignies-sur-Roc, huit dans le système cénomanien de Rouen, treize dans celui de la Sarthe etquarante-deux dans le green sand de Blackdown. En outre, une espèce appartient au gault et deux se ren- contrent à la fois dans le gault et le grès vert de Blackdown. La ressemblance de cette faune avec celle de Blackdown est surtout remarquable. Malheureusement, le green sand des collines de ce district est un horizon qui est 101] d’être sans défaut: en effet, ce système y forme un massif détaché, qui n’est recouvert par rien et qui repose sur des systèmes beaucoup plus anciens; et l’on n’ignore pas que sa faune présente plus d’une particularité embarrassante (1). Après avoir passé en revue les différents caractères de ce système, les auteurs ont donné la description détaillée de toutes les espèces et ont accompagné ce travail de sept planches in-4° où toutes sont représentées. Les descrip- lions paraissent faites avec soin et les figures ont été parfaitement dessinées par M. Briart. J'en at comparé plu- sieurs à des échantillons que je tiens de la libéralité des auteurs, et jai pu m’assurer de leur exactitude. La classe des sciences de l’Académie, qui a donné une impulsion si vive et si fructueuse aux études géologiques et paléontologiques dans notre pays, ne peut que s'ap- piandir de ts de See travaux, qui continuent si t commencé il y a quarante ans. Aussi C'est avec plaisir que nous nous faisons un devoir de DRE (1) Sir Ch. Lyell s'est rangé à l'opinion de M. D. Sharpe, qui est dispose à voir dans les grès de Blackdown la forme littorale et sableuse des dépôts de l’époque du gault. b › (79) lui proposer d'adresser des remerciments aux auteurs et de publier leur travail dans le recueil de ses Mémoires avec les planches qui l'accompagnent. » Rapport de M. d'Omalius. e Le rapport que la classe vient d'entendre lui a fait connaitre l'intérêt que pouvait présenter une bonne descrip- tion du système de roches crétacées que les mineurs du Hainaut nomment Meule de Bracquegnies ou de Bernissart et comment il était satisfait à ce besoin de la science par MM. Cornet et Briart, déjà si avantageusement connus par la découverte du calcaire grossier de Mons. Je me bornerai, en conséquence, à faire remarquer à la classe que les renseignements, si précis, que ces ingé- nieurs donnent sur le gisement de la Meule appuient la théorie qui attribue à des éjaculations de l'intérieur lori- gine d'un grand nombre de dépôts formés dans les eaux. En effet on voit, dans ce travail, que la Meule, au lieu de présenter une nappe uniforme, constitue une bande étroite qui repose en stratification transgressive sur les dépôts antérieurs et dont l'épaisseur, très-irrégulière, varie de 4 à 183 mètres. Je me joins à mon savant confrère, M. Dewalque, pour féliciter MM. Cornet et Briart de leur beau travail et pour demander à la classe d'en ordonner la publication dans ses Mémoires. » ( 80 ) Rapport de M, De Koninck. o N'ayant pas le temps d'examiner en détail le Mémoire de MM. Briart et Cornet, je me borne à adopter les conclu- sions de mon savant confrère, M. d'Omalius, tout en faisant mes réserves sur quelques-unes des opinions émises par les auteurs et sur la détermination de quelques-unes des espèces fossiles qu'ils ont décrites. Ces réserves n’ôtent rien au mérite incontestable du travail, que j'estime très- digne des.encouragements de l'Académie. » Conformément aux conclusions de ses trois commis- saires, l’Académie ordonne l'impression du Mémoire de MM. Briart et Cornet. / Note sur la rotation du soleil; par M. F. Dauge , professeur à l’Université de Gand. Rapport de M. Schaar. « Des observations faites récemment par MM. Carrington et Spôrer ont fait connaitre certaines inégalités qui affec- tent les mouvements des taches du soleil. Ces observateurs ont reconnu que les vitesses angulaires des taches dimi- nuent à mesure que leur latitude croit, et qu’en outre elles ont un mouvement en latitude qui a paru tantôt croissante, tantôt décroissante. Plusieurs explications ont été données de ce phénomène : Le père Secchi, qui rapporte lobservation d’une tache dont le mouvement 3 paru se ralentir notablement à me- eege mg ጋማ (81) sure qu'elle se rapprochait du bord du limbe, a attribué ce phénomène à l'effet de la réfraction solaire. M. Dauge a cherché à démontrer, dans le travail dont 191 à rendre compte à 18 classe, que toutes les inégalités observées peuvent être expliquées par la même cause. -Il établit, en conséquence, que la réfraction solaire a pour effet : 1" D’augmenter le diamètre apparent du soleil; 2" D'augmenter la durée apparente de la rotation du soleil ; > 5° De ralentir le mouvement apparent de rotation d'une tache à mesure qu’elle se rapproche du bord du disque ; 4 De faire croître la durée des révolutions des taches avec leurs latitudes; 9" De donner aux taches un mouvement apparent en latitude. M. Dauge a cherché à appliquer ses formules à la dé- termination des inégalités du mouvement qui dépendent de la latitude des taches. En faisant une hypothèse parti- culière sur la réfraction solaire, il arrive à des résultats qui ne diffèrent que très-peu de ceux que lobservation 3 fournis à M. Carrington. Il parait done très-probable que la réfraction solaire est une des causes principales des effets observés. La notice de M. Dauge me parait digne de figurer dans les Bulletins de l'Académie, et j'ai l'honneur de proposer à la elasse de vouloir bien en ordonner l'impression. » Après avoir entendu MM. Liagre et Lamarle, ses deux autres commissaires, la classe adopte les conclusions de ce rapport. (82) COMMUNICATIONS ET LECTURES. Sur létat de l'atmosphère, à Bruxelles, pendant l'annee 1865 ; par M. Ernest Quetelet, membre de l'Académie. La météorologie est une des sciences les plus complexes qui existent. Dun côté, elle touche à l'astronomie, et, de l’autre, à toutes les théories les plus délicates dont traite la physique proprement dite : théorie des corps élastiques, hygrométrie, distribution et propagation de la chaleur et de la lumière , électricité. Elle dépend aussi de la chimie, qui commence seulement à ና prendre le rang qui lui est réservé; l'ozonométrie, en particulier, paraît appelée à rendre des services réels. Quant à la constitution chimique des hautes régions de l'atmosphère, on en est encore ré- duit aux conjectures. Les ballons, qui ont transporté de hardis observateurs, ne peuvent guère s'élever au-dessus de la partie agitée qui constitue la première couche atmo- sphérique, et dont l'épaisseur est bien petite relativement à la hauteur totale (1). Ce qui contribue à rendre cette science si difficile, cest #1) Je citerai ici [9 mémorable ascension de Glaisher, du 5 septembre 1862; dans cette ascension , ce savant a dù être porté à une hauteur d'en- ` viron treize kilamèires (sept milles anglais). Le Done n laceusait plus qu'une ፪ [ ture était tombée à vingt-cinq degrés centigrades au-dessous de: Zéro. Aussi les aéronautes faillirent-ils périr. D ` ee d :::-ም.ታ፦› (85) qu'il est impossible de reproduire les phénomènes au moyen d'expériences faites dans des circonstances favorables; on doit se borner à enregistrer 165 faits observés dans toute leur complication, et c’est ensuite le talent de l’observa- teur qui doit, au milieu de tous ces faits, choisir les plus saillants, pour en trouver l’enchainement, puis la cause probable. C’est ainsi qu’on a déjà découvert quelques lois, mais malheureusement elles sont encore en petit nombre. Et cependant envers quelle science l’homme est-il plus exigeant ? Il a un tel intérêt à connaître les lois qui régis- sent cette mer gazeuse dans laquelle il est plongé, qu'il voudrait qu’on lui prédit longtemps d'avance les phéno- mènes qui peuvent mettre en danger son existence ou seulement son bien-être. Le problème de la météorologie, posé d’une manière géné- rale, est insoluble aujourd’hui. La surface de la terre n’est pas encore acces$ible à l’homme dans toutes ses parties ; . 08 ne connait pas encore la constitution des hautes régions de lair; enfin, élément des plus importants, on n’a jus- qu'à présent que des notions très-vagues sur l’intérieur du globe et sur les effrayants orages qui doivent s’y produire. Cependant l'essor est donné. L'intérêt et la curiosité des hommes ont formé, dans plusieurs pays, de vastes asso- ciations, et si une solution complète ne peut pas être at- tendue encore, au moins peut-on espérer de voir établir quelques faits généraux, qui serviront à préparer cette solution tant désirée. i On doit espérer que, d'ici à quelques années, il n’exis- tera pas un degré carré sur la surface du globe, qui m'ait son observatoire météorologique. Même à la surface des mers, on trouvera sans doute moyen d'établir des obser- t ( 81) vatoires flottants, reliés entre eux et aux terres par des (05168 télégraphiques. A chaque orifice volcanique, une vigie devra surveiller sans cesse l’intérieur du volean et fournir immédiatement de précieux renseignements; au- cun dérangement ou tremblement de la croûte terrestre n'échappera plus à l'attention de l’astronome et du physi- cien ; enfin, les limites des glaces fixes vers les pôles seront relevées, été et hiver. C’est seulement quand tous ces phé- nomènes seront suivis et étudiés avec soin, que le pro- blème de la physique de notre globe approchera de sa solution. Il faudra cependant que tous les savants s'entendent pour donner à ces résultats si nombreux la forme la plus simple possible, et que, sur toute la terre, il n’y ait qu'une méthode uniforme d’observation , de mesure et de calcul (1); autrement ces documents, qui auraient pu être si précieux, ne conduiraient qu'à un véritable chaos. En attendant que ces progrès se réalisent (ce qui ne parait pas être malheureusement aussi prochain que pour- raient le désirer ceux qui s'intéressent à l'avenir de la météorologie), il est du devoir des observatoires el des associations scientifiques de tirer tout le parti possible des documents qui existent. (1) plusieurs associations scientifiques se sont prononcées sur cette question en Angleterre, en France et en Allemagne, et des ouvertures ont été faites à la Russie. On s’en est aussi occupé au congrès maritime qui s’est tenu à Bruxelles, en 1855, et dans les différentes sessions du Congrès international de statistique, à Bruxelles, Londres, Paris, Vienpe et enfin à Berlin, où › adoptant es conclusions du ra pport t du célèbre Dove, l'as- semblée se p un système uniforme mére x $ (85) L'Observatoire de Bruxelles possède aujourd'hui trente- trois années d'observations régulières. Mon père , dans son grand traité Sur le climat de la Belgique et dans plusieurs Mémoires qui ont été présentés à l’Académie, a déjà dis- cuté une partie de ces observations. Il 8 déterminé, avec une grande approximation , les constantes météorologiques de cet établissement scientifique, ainsi que la plupart des variations périodiques, dont plusieurs ont déjà pu être réduites en équations. Je pense qu'il compte très- pro- chainement compléter cet important travail, en y faisant concourir les trois décades annuelles, qui sont calculées aujourd’hui et qui donneront aux résultats une haute pré- cision. Mais à côté des éléments moyens constants et des va- riations périodiques, dont on peut prédire le retour avec une certaine précision, se présentent les variations qu'on peut nommer anomales, parce qu’on n’a pas encore re- connu leurs relations avec d’autres phénomènes naturels, dont le retour amènerait aussi celui de la perturbation météorologique. A mesure que la science progressera, les variations anomales diminueront de plus en plus, en allant enrichir progressivement les variations périodiques. C'est ainsi que, dans la mécanique céleste, lorsqu'on 3 corrigé les observations de toutes les perturbations produites par les corps secondaires, on doit arriver à l'orbite normale autour du corps central. Et si, les corrections faites, on trouve encore une orbite troublée, c’est un indice que toutes les perturbations n'ont pas été éliminées et qu'il faut chercher une nouvelle force perturbatrice. C’est en suivant cet ordre d'idées, que j'ai eu l'honneur, Dan dernier, de présenter à la classe une note, avec plan- ( 86) che, sur l’état de l'atmosphère, à Bruxelles, See l’année 1864. Le travail que je présente aujourd’hui, et qui se rapporte à l'année 1865, est exécuté sur le même plan, avec cette exception que j'ai cru devoir y ajouter quelques nombres, pour faciliter les comparaisons avec les années précédentes; les courbés tracées à la même échelle sont directement comparables à celles de l’année 1864. SERRES SE aux 4 l’année 1865. — Cette année a ts. Le commencement a été sombre et froid; > février surtout présente un assez fort minimum. Avril et mai ont ensuite offert des chaleurs exceptionnelles avec de nombreux orages. Juin est plus froid; le vent se maintient avee une grande persistance dans la région du nord. En juillet, deux grands maxima de chaleur sont suivis d'orages nombreux et de fortes pluies, qui se prolongent pendant tout le mois d'août. Septembre redevient sec et chaud; puis avec la grande dépression barométrique d'octobre reparaissent les forts coups de vent et les pluies. L'onde de novembre, quoique bien earacté- risée, a été moins puissante que celle de 1864; mais une onde remarquable s’est présentée en décembre. Le mini- mum intermédiaire de la fin de novembre a été , comme à l'ordinaire, accompagné d’une période chaude. L'air a été excessivement sec pendant l’année 1865. L'électricité statique, accusée par l'électromètre de Pel- tier , a été très-faible. Les orages ont été fort nombreux. Les époques caractéristiques de l'année 1863 sont : 14 janvier Plus ee dépression barométrique , température la pl ው ሇው premier trimestres; plus fort coup de vent de ድፈ e oe "TEE ..87 --፦. (87) 11 février. Pression barométrique la plus élevée du commencement l’année. 15 — Plus grand froid. 50 mars. Dernière neige. 4 avril. Dernière gelée. Plus grande chaleur relative de l'année par rapport à la température normale de P GC 24 — us grande sécheresse de l'air. 16 juillet. E ይር n absolue. 23 — us forte p 19 octobre. Déier ሰ barométrique de l'arrière-saison. 14 novembre, Première gelée 11 décembre, Plus forte pression barométrique. Pas de neige à la fin de l’année. Pression de l'atmosphère. — On sait que le moment de la journée le plus favorable pour déterminer, à Bruxelles, la pression moyenne du ] Jour, au moyen d'une seule ob- servation du baromètre, se présente entre midi et une heure (1). C’est pour ce motif que les courbes et les tableaux ont été basés sur les observations faites à midi. La pression moyenne absolue déduite des observations faites chaque ; Jour à midi, pendant l'année 1865, est 736"”,6. Mais afin de pouvoir apprécier si cette pression est grande ou petite pour Bruxelles, j'ai inscrit dans le tableau sui- vant la pression moyenne déduite des observations de midi pour toutes les années depuis 1833. Ces pressions sont corrigées des erreurs instrumentales. AT ET EE EE (1) Voir l'ouvrage Sur le climat de la Belgique, Te: partie : De la pression atmosphérique, page 10. ( 88 ) | PRESSION TEMPÉRATURE | HUMIDITÉ EAU | ANNÉE. moyenne an- Ser moyenne de pluie nuelle, de en à midi, l'année. de lair. | millimèer, ` | mm, | ASS. à : ። 755,5 10:2 » 762 | 1834 5 ር 2 759,3 12,1 » 511 | 835 . Se 757,2 10,6 » 618 | 1856. . ጻ ፻፥» 755,3 10,6 y 828 | 1857 756,8 9,8 ? ፻40፡/(/( 1838 754,8 8.1 » 395 1859. 755,6 10,6 » 778 1840. Ke . KE Ka E v Co. 10911... ZF 7642 10,5 » 780 በለም. 5.1. . 757,4 10,2 0,781 629 4835. =. . ን 755,7 10,2 0,816 803 1844. $ Ea 735,6 9,1 0,804 801 H een ARA E RAE. 755,2 8,8 A 899---1 EM 755,3 11.0 0,775 634 4847... አ ር 56,5 9,6 0,771 611 Me. p « 754,8 10,6 0,789 795 1849 SR ። 756,5 10,4 0,791 685 1830 ቁር: በጋ S 757,2 9,8 0,809 857 11851; 757,1 10,3 0,802 772 1852 753,3 11,3 0,786 889 1853 754,7 9,7 0,82 662 1854 1 757,6 10,4 0,798 725 55 2 j 755,8 8,9 0,804 664 5886 150), ረ 736,0 10,4 0,796 796 RE dires E 757,6 11.3 0,799 459 | 8686. ..፡.፡.. ፲3፡1 10,1 0,777 505 3 TT ge 756,4 11,2 0,797 756 l t ተ. CA 754,5 9.5 0,825 806 ES: tout e Sie 757,0 10,4 0.812 795 d 756,1 11,1 0,780 652 ; 1863. , ét 757,5 11,1 0,755 589 1864. . ire 757,0 9,3: ,740 447 ! 1865 . 3 536,6 11,0 0,726 keet, Movexur, .. ., | 756,28 10,26 0,790 694. | ። ማም aii ez "SEN IE M E TEEN, e d ZS (89) La pression moyenne à midi, qui diffère très-peu de la pression moyenne normale, est donc 756"",25 et lon voit que la pression de 1865 est un peu supérieure à cette moyenne, En elassant les années d’après la grandeur des pressions, on trouve d’abord 1834, qui est une année tout à fait exceptionnelle, puis 1858; 1865 n'a que le qua- torzième rang; 1864 avait le dixième. Si l’on cherche le rang des années 1864 et 1865 par mois, On trouve : [ i Gran P | | s | 515 ረ ሻው ር” Ki =|521|1ዳ1|ዳ! ANNÉE, |ዊ|ጆዊ|,;|.ሬ BE Eu EE EE EE Do Le ፡ 2 3CaERRAE-AESKZ o jog EI > = ፦ = = m= | gei = ፔን 5 21 5|ፎ |ጅ |ቭ= |=ጆ |=2 => |= |ወዉ |= |ጆ |=| | 1864 2 ፲:44.1 50 8፥40!፥፣፲ 1 13 | 18 | 24 45 | 1565 33 | 45 | 2 6 9 4 45 | 28 41 33) 45 5 Ainsi, 18653 a offert la plus forte pression moyenne ob- servée jusqu'ici pour les deux mois de juin et de septembre et la plus faible pour janvier et octobre; 1864 avait offert pour le mois d'août une pression maximum. Je terminerai ce qui concerne les pressions moyennes en donnant, dans le tableau suivant, la pression normale par mois, puis les pressions moyennes mensuelles les plus fortes et les plus faibles observées jusqu'ici, en indiquant en même temps dans quelles années ces valeurs extrêmes se sont présentées. ኣ”* SÉRIE, TOME XXI, ፲ g Si SI , S | # LEE 21% !|'፣ |% 1 4! Slide Eee = dër = ፦ '= = = => Ze | + e | © Sleda raa lé] $,l.é 15.1.5 pe mm mm.| mm mm. mm) mm) mm.| mm.| mm.| mm.| mm. ge Press. normale . |756, 4|756,5 725,8|755,5| 7ኃ8,ጾ|፻56,5| 06,8| 756,4. 756,7|754,9| 55.1 757,9 Press. mensuelle la plus forte. . |766,2|766,6|765,9|ፐ61,5|760,5|761,9|"60,0| 759,1| 763,5 |761,8 760,6| 767,9 H H ? H Année du maxim. | 1858| 1863| 1854| 1834| 1833| 1863| 1865! 1864| 1865| 1856| 1857| 1845 . mensuelle és ads faible: . |747,2/747,5/748,5|749,4/752,0|752,1|753,2/751,8)751,4/747,4 748,0|748,9 Année du minim, | 1865| 1843! 1848| 1849| 1856| 1852| 1861| 1860| 1839| 1841| 1838| 1860 Différ. entre les በሽ deux extrêmes . | 19,1| 19,5| 17,4| 11,9) 85)| 9,8| 6,8| 7,3] 12,1) Ich 12,6! 1% | Le mois dont la pression moyenne varie le moins est done celui de juillet, et février a offert les plus grandes variations; le rapport est presque comme un à trois. On remarquera de plus que les écarts de la moyenne en plus eten moins ne diffèrent pas sensiblement. La plus forte dépression barométrique de l'année s’est présentée le 14 janvier, à 5 !/, heures de l'après-midi; le baromètre est descendu à ፲225"",በ. C'est un état tout à fait exceptionnel pour Bruxelles et qui a été accompagné du plus fort coup de vent de l’année. ላ la fin de janvier se présentent encore deux dépressions considérables, mais de peu de durée. Une chute barométrique assez forte pour la saison mar- que la fin des vents froids, qui ont régné, pendant tout le mois de juin; la pression est descendue à 740"",4 le 30 1818, vers 7 heures du matin, Enfin, deux chutes baromé- triques assez considérables ont eu lieu en octobre et dans la dernière décade de novembre ; celle d'octobre surtout à été de longue durée , accompagnée de fortes pluies et de ND PR VS -= de A ፡ መመ... ` eg (91 _vents violents; elle a atteint son point le plus bas (751"",4) le 19, vers 5 ፤/3 heures de l'après-midi. Un maximum de pression se présente le 7 janvier; un autre plus prononcé atteint 771"",0, le 11 février, à 9 h. du matin. Des pressions assez fortes se présentent ensuite en juin et en septembre, le 10 novembre, puis enfin en décembre. Cette dernière onde offre les plus fortes pres- sions de l’année; elle s'étend depuis le 4 jusqu’au 29. Le 15 décembre, vers 1 ከ. après minuit, la pression était 774,9. L'onde de novembre, assez accidentée, va du 30 octobre au 22 novembre. Une onde très-large, mais peu saillante, va du 23 août au 9 octobre , en couvrant tout septembre. Une belle onde s'étend du 2 au 50 juin. Enfin, au commen- cement de l’année, on a eu deux fortes ondes, mais de moins de durée, l'une a ን au 14 janvier, l'autre du 14" au 17 février. Température de lair (1).— Dans la troisième colonne du premier tableau général, on trouve la température moyenne de chaque année corrigée des erreurs instrumentales. La moyenne de ces trente-trois valeurs donne la température normale 10°,26, qui diffère peu de celle 10°,22, que mon père a déterminée d'après les vingt années 1835-1852. La température moyenne annuelle n’est pas sortie des limites 12° ,1 en 1834, et 8°,8 en 1845. L'année 1864 8 été plus froide qu’une année moyenne de tout un degré et l'année 1865 a été plus chaude de sept dixièmes de degré. Si l’on classe les années d’après la quantité de chaleur, 1864 3 le vingt-huitième rang sur trente-trois places 61 1865 3 le septième rang. Le tableau qui suit présente le rang de 1864 et 1865 (1) Les observations météorologiques en 1865 ont été faites par M. Hoo- reman et par mo -y Ee (92) sous le rapport de la température, en distinguant les mois: D | ። gl 5-1: af ፔ|፻|<| ANNÉE: ዌ | Siek e kadan E | 21 5|1፪ዌ ERR 215 ፳|21|፡5|2|5|5| ኩ|15|2 15 =: 5,155 =|5|ሜ>|ሜ |ሟሚ|2 || ሯ |ጆ | ue Led | | 4864 . . . . | 95 | 2% | 10 | 2 TT [26 | 20 | 29 | 12" | 29 | 29 | 99 109 120 18 | 25 | 51 1 | 22 5 | 20 45146 5 | 20 | | | RE Ainsi, septembre 1865 est au premier rang pour le ther- comme pour le baromètre. 11 est de plus au pre- mier rang pour le thermomètre, en avril et en mai, 61 il a | une place très-favorable pour le baromètre. Sous le rap- port de la température, 1864 à presque partout une très- mauvaise place. Dans le tableau suivant, j'ai réuni d’abord les tempéra- 5 tures normales par mois, puis les températures moyennes | mensuelles les plus grandes et les plus petites, qui ont été observées pendant trente-trois ans, avec l'indication de l'année pendant laquelle ces extrêmes se sont présentés. : 51 = DN A -= ወ = =- ነ = | .5 : — ፳-ተ.ፎ 1. ; = ኡ ሯ = Ss Së = = e 2 = ችው: አ... = .: | ይ... 1. ይ ጫ | ጫጨ | መ | = |መ Ts e së ተል ኮዎጅምም?”“” Tempér.moyenne | normale. 252) 3:5 SR 8:3| sl ai 18:2| 17:9! 13:0| 11:9| eu Si Tempér. moyenne |” | | | ; Jens torte, - | "Zä: 25247 Däi? -47,4.--84,51-84,84- 21,1|.18,0| 13,0! 10,4] 8,0 Année du maxim. | 1854! 1833| 1836! 1863| 1865) 1858| 1852! 1842! 1863| 1863| 1852/1852 ስ moyenne | | s faible . | -5,8| -5,6 "7 5,9) 40,9) 15,0! 15,5! 15,0! 12,7} 8,4) 2,0 24,1 e D du minim. | 4838| 1855) 1845) 1837| 1845| 1841| 1841| 1844! 1847| 1850| 1858/1855 | Différ. entre 165 ; extrêmes › | 15,1| 40,1| 9,9| "Al 6,2) 6,5] 6,5! 6,1] Sal Aë 8.ዛ 10,4 ( 95) C’est donc octobre dont la température moyenne varie le moins, 61 janvier qui a les variations les plus fortes. Je pense qu’on verra encore avec intérêt un tableau, qui présente par mois læ température absolue la plus élevée et la plus basse qu'on a constatée depuis trente-trois ans. | T £ = E Janvier. Février Septembre. Novembre. | Maxim absolu. . | 15:3| 18:3| al 35:7| 38:።] 5:2 | Année du maxim. | 1846 4846| 4841| 1841| 1841| 18581 4846| 1857] 155ኔ| 1854| 1855 | Minim. absolu . . |--18,። --16,6--15,0| -4,1| 0,8): 4,0| 7,5] 5,9] 28|- 1,4 | Année du minim. | 1838/1855! 1845| 1857| 1850| 1857| 1857| 1853| 1857| 1856| 1858 25,9| 24,8] 129,4 | deux extrêmes. | 32 % al 54,8| 52,9| 29,ጾ| 28,0| 50,2| 20.31 88, Ici encore, comme pour les moyennes mensuelles, ዐር> tobre offre la plus petite variation, etc est en février qu'on trouve la plus forte. Si l’on prend les différences entre les moyennes normales des différents mois et les maxima et minima absolus, on ` trouvera les écarts suivants : be g 9686! ፦ = . ፡ KREE? = 5 i - 3 ፥ 5. TU € > z n e d E SC - -> © S Ei = ሦ ፦ = .- »= መረ “= = = «<= = 5 = - = = EN 3 Ei = z Diférenceentrele maxim, 6118 tem- perat. normale . |+11:2 ; | +16:5| +15:7 | +12:214415:1 414: ` entrele | | ፡ 20181. etla tem- | t, normale . |-51,0|--19,9|--18,5|--15,4|-12,7|--፤12,2| -10,7|-12,0 e EES e ECH | i (91) On voit que le maximum s'écarte plus de la moyenne que le minimum depuis avril jusqu’à septembre ; d'octobre à mars, le contraire à lieu. Le plus grand écart des deux parts se présente en juin et janvier. * Il en résulte que les températures n’oscillent pas autour de leur valeur moyenne comme Pindiquerait le calcul, si toutes les chances en plus et en moins étaient égales ; mais il existe, pendant les mois chauds, et particulièrement en juin, une cause spéciale puissante, qui pousse les extrêmes de chaleur bien au delà des limites qu’atteignent de l'autre côté de la moyenne les extrêmes de froid, tandis que, pen- dant les mois froids, mais particulièrement en janvier, il y à une cause spéciale encore plus puissante de refroidisse- ment qui pousse les extrêmes de froid à dix degrés plus bas d’un côté de la moyenne que les extrêmes de chaleur ne montent de l’autre côté (1). Il est très-remarquable que l’année, qui a eu la tempé- rature moyenne la plus élevée pendant trente-trois ans, a présenté en même temps une pression atmosphérique qui est de beaucoup la plus forte de toute la période. Ce fait assez curieux m'a porté à chercher comment variait le ba- romètre quand la température s'élevait d’un degré. La comparaison faite de différentes manières 3 toujours con- duit à ce résultat que, quand la température moyenne an- nuelle s'élève, la pression moyenne augmente aussi dans le rapport de trois à six dixièmes de millimètres pour une variation d'un degré de température. Ce résultat pourra (1) Voyez à ce sujet le Mémoire sur les variations périodiques et non périodiques de la lempérature, par Ad. Quetelet, tome XXVIH des Mé- moires (le l'Académie royale de Belgique (95 ) paraître étrange, et je ne le donne ici que sous toutes ré- serves; car trente-trois ans sont un intervalle de temps bien court pour traiter une question aussi délicate (1). Les deux grands maxima de chaleur de l’année ont eu lieu: le premier, le 6 juillet, qui a atteint 30°,1 et le second le 15, qui s'est élevé à 31°,8. Ces deux maxima, qui cor- respondent à des vents du sud, sont séparés par un minimum assez prononcé; dans l'intervalle, en effet, le vent a fait une fois le tour du ciel en séjournant pendant près de vingt-quatre heures dans la région NO. Avrilaété ivement chaud. La températuremoyenne surpasse de quatre degrés la moyenne normale , comme 11 a déja été dit, et Sa température, le 17, s'est élevée à 93° 1, surpassant ainsi la température moyenne normale du jour de près de dix-sept degrés, tandis que le maxi- mum de juillet ne s'écarte pas de plus de quinze degrés de la moyenne normale du jour. Après les ondes thermiques de juillet et celle qui embrasse tout le mois d'avril, il con- vient encore de citer celles de mai, de septembre, du 10 janvier et du 26 novembre. Ces deux dernières ont été accompagnées de dépressions barométriques , et les autres d’un état barométrique assez élevé. Le plus grand froid de l'année s'est présenté le 15 fé- vrier. 11. a atteint 12,4 sous zéro qui donne, par 53 (1) Si un certain parallélisme était reconnu entre la marche des tempé- ratures et celle des pressions, ce fait pourrait servir à expliquer au moins partie la diminution de la pression atmosphérique dans les hautes lati- tudes t celle qui a été ensuite reconnue par Maury pour les hautes latitudes sud et vérifiée au moyen de plus de cent mille observa- tions à la mer par l'amiral Fitz-Roy; on sait que, d'après Maury, une des de cette diminution de pression serait l'humidité plus grande de l'air. rance ( 96 ) Comparaison avec le principal maximum, une oscillation ique de 44°,2 pendant l’année. La température avait commencé, le 8, son mouvement descendant ; et c’est dans la nuit du 14 au 15 qu'elle est tombée 81 bas. Elle 8 pré- S senté avec la moyenne normale dn jour un écart de près de dix-sept degrés. En mars, on a eu encore quelques jours de froid assez vif; dans la nuit du 20 au 21 , la tempéra- ture est descendue à 7°,7 sous zéro. Ce froid a été amené par un vent d'est violent, qui a commencé à souffler dans la matinée du 19 et a continué jusque dans la soirée du 21. Les plus forts coups de vent ont eu lieu le 20, entre 8 ከ. du matin et midi. Un centre de froid parait avoir existé à cette époque sur l'Allemagne. Le 11 juin, la température,qui s'était maintenue élevée, 9 baissé brusquement de six à sept degrés et l’on 8 eu une période froide d'une dizaine de jours. La fin de l'année 8 été douce. On 3 eu trois périodes de petites gelées en no- vembre et décembre, mais elles n’ont pas duré et il n’est pas tombé de neige. Sur la planche qui accompagne celte note, j'ai repré- senté les anomalies de la température plutôt que les températures absolues. Outre l'avantage d'occuper moins de place, on peut ainsi voir plus exactement de combien la température d’une époque surpasse ou reste en dech de la moyenne de cette époque, et l'on peut comparer plus facilement les anomalies des diverses saisons. Mais, pour beaucoup d’autres recherches, il est nécessaire d’avoir la _ température absolue. C’est pour faciliter ces recherches, - que je présente ici la température moyenne pour chaque , jour de l’année 1865. Elle est déduite des maxima et des minima relevés chaque jour à midi et corrigés des erreurs instrumentales, (97) | Températures moyennes pour l'année 1865. x die) 8 wm og | gl ` OERKAK i GG = ፖ = ር = ፍው = = SE % © du mois. SIS ፡ Eis SIS p3 =|= 2 | .2 = = = < = = = < E ር5ኬ571 E LA 1 -9:1| 64! 6:8! Sei ፳:0| 145:6| 15:6| 19°1| (äi 14:0| 4017| 634 2 —4,6| "Zb 6,5! ,5,7|.15.2| 19,1| 44,1] :14,5| 17,5) ፡=2,0| "| GR 5 -8,0| 7,0! 5,5| 5,9! 16,4| 18,1! 16,8| 15,8| 18,8] 15,5] Bäi 4,2 A 041 5,2! 5,7| 5,8] 19,0! 16,7] 19,2! 14,0| 1።,8| 15,6] 6,7| 8,5 5 2,7! 0,4| Bäi 8,9118,6! 16,9! 21,6] 1446! 20,5! 12,4! 16,9] Bi 6 5,8| 92,5] SA 11,9| 19,6! 17,9]; 23,0], 15,6| 80,5| 1051 Al 6,0 ፐ 5,8| 3,5| 5,0! 11,1| 145,5| 49,9| 24,9) 17,0| 20,6) 10,8| 6,4! 6.5 4,9| 4,0! 5,9| 40,8! 17,3! 17,1! 20,2| 17,8! 22,0| 12,4! 7,2! 5,8 9 3,7| Lët 5,1| 15,5), 21,1| 18,0! 20,0| 16,8! 22,4| 16,5| 7,2| 3,1 10 5,4| 2,9! 9,9! 14,1] 17,6! 19,1! 19,5| 47,8] 20,1] 16,9] 6,0! 0,» 11 Sal -5,4| Sal 15,6! 16,6| 19,7| 16,1| 81,1| 80,5| 14,5! 7,2| 5,1 12 5,41 4,9) 5,1| 9,6! 12,5! 13,5| 14,5! 90,0! 17,5} 14,1|° 8,4! 5,9 15 5,8 -፲,4| 2,5| 15,5! 42,8} 13,9| 14,8} 90,6! 16,5) 12,5] 5,8] -0,9 | 14 6,5| -6,0| 1,8| 14,9| 15,8! 15,9| 19,8! 18,7} 16,6] 11,4] :2,9| -2,0 ) 15 4,2! -8,1| 1,8| 45,7| 17,5| 14,5| 21,8! 18,4! 17,2] 11,4! 7,5! 2,6 16. 3,8! -3,5| :1,4/ 15,2) 15,2! 15,9} 25,9| 18,4) 17,5! 10,1! 6,4! 5,6 17 3,5| 2,4| 1,8! 47,7| 14,2] Lët 25,5] 47,0) 18,9) 11,8 Säi. Bä 18 Lal 2,5! 3,5| 20,1| 16,5| 14,2| 25,2| 16,2| 20,1] 12,5] 10,4| 6,5 19 0,7) 4,4] 1,5| 17,2! 13,7| 15,7| 81,፤| 45,2] 15,9) 45 7,5| Sa 20 4,8|' 2,1} -1,2| 17,5| 15,61 15,7] 20,7! 46,41 15,4! 9,5]| 7,8} 4,4 2 1,5! 0,5] -5,8| 17,7| 19,0! 17,5] 20,9! 19,5] (Al 9,4} 110,5): -5,4 22 -4,4| 0,1! -1,8| 17,5! 21,0! 18,0] 20,6] 17,2] 18,8] 11,4] 10,8| 3,6 ነ 23 1,1! 8,6| 0,7! 16,7! 19,9! 18,9] 20,0! 17,9! 16,9! 41,7] 11,7] 1,2 % 0,5! 4,8) 1,8| 17,7| 49,5) 21,2] 19,5! 17,5) 14,0! 10,4! 12,4) -1,5 25 0,8! 5,0! 1,7! 16,9! 16,4| 15,0! 19,4! 16,5] 15,8} 11,2] 10,4) 0,4 26 1,9] 5,8| 3,2! 12,7! 17,0! ፤6,0| 80,8| 16,2] 14,8! 9,6! 11,7} 1,6 27 6,8. Sai aal 14,8! mn 15,6| 20,5] 17,5] 16,1) 11,6] 8,5] 2,5, 28 ai) 4,7 oui 15,6! 21,2) 35,0| 21,3) 22,0! 13,8] 10,1! 7,8] 2,5 29 1,7 0,2! 12,0! 19,7| 16,7| 17,6| 22,4) 16,6! SA 9,2} 5,1 20. 1,8 1,4| 6,7] 2(,9| 20,9) 18,5) 16,3] 13,0! 10,1! 6,5! 6,6 Eu 5,7 2.1 16,5 NEN 49532 5,0 Movexne . | 2,92} 1,8| 3,4| 13,2| 17,1| ፤6,7| 19,8! 17,5) 17,7) !1.8| Belt 5.8 Nues . | aal 8,ኔ| 8,5| 25,1| 27,2| 26,9| 51,8| 27,8] 27,4| 20,5| !5,1| 11,2 Mmmm . | -8,31-13,4| -7,7| -0,1| 0,9! 7,4] 10,9! 10,8| 7,8| 2,1 -4,8] -4,4 | Humidité de Pair. — L'humidité de l'air a été observée avec soin depuis l'établissement de l'Observatoire; maison | 3 ር 98 ነ ፡ a employé d'abord l'hygromiètre à cheveu de Saussure , et ce n’est qu'à partir de 1842 qu'on a observé, d’une manière suivie, le psychromètre d'August. On trouve dans le ta- bleau qui 8 été donné à l’article de la pression atmosphé- rique l'humidité moyenne annuelle de Pair, d’après les observations faites régulièrement quatre fois par jour. Jusqu'en 1859, on peut voir que cette humidité ne sort pas des limites 0,77 et 0,83, le maximum étant repré- senté par 1. En 1860, elle aété très-forte, mais depuis lors elle 8 été décroissant d’une manière assez régulière, et les années 1865 et 1864, mais surtout 1865, sont remarqua- bles par une sécheresse extraordinaire de l'atmosphère. Il sera intéressant de connaitre si c’est un phénomène local 08871 s'étend sur une certaine portion du globe, et aussi de voir si cette décroissance continuera pendant l’année 1866 ou si un relour se manifestera. On sait déjà qu’en Écosse et en Italie on a eu, cette année, des périodes de grande sécheresse (1). Les périodes les plus sèches se sont présentées à la fin d'avril et au commencement d'octobre à la suite des deux principales périodes sans pluie. Le 24 avril, à 3 heures, l'humidité de lair, par 25 degrés de température, a été trouvée seulement de 0,260, la saturation étant prise pour unité et, le 6 octobre, par une température de 47°, [ ከዘ! dité relative était de 0,278. Eau tombée. — La quantité d’eau tombée, en 1865, a été un peu au-dessous de la moyenne; celle de 1864, par contre, a été extraordinairement faible. Jamais, depuis 1852 , on n'a recueilli aussi peu d’eau à Bruxelles. La seule année qm approche de 1864 est 1857. Dans un des tableaux mes (1) Journal of the scottisch meteorological society; Bulletins météoro- logiques mensuels de Mr: Scarpellini et du père Secchi pour Rome, Mat- teucci, Francesco de Bosis pour Ancône , Cacciatore pour Palerme, etc. | cédents, on trouve 19 qu (99) antité d’eau recueillie, chaque an- née, sur la terrasse de l'Observatoire pendant trente-trois ans. Si l’on compare 1852 à 1864, années où l’on a recueilli le plus et le moins d’eau ,on verra que le rapport est à peu près exactement du simple au double. Le tableau suivant présente par mois la pluie tombée pendant les trente-trois dernières années. Les hauteurs d’eau sont données en millimètres, TS | ef we - Een e = 4. kend — ANNÉES. | © ea | à | = ፤ 2 CH GAR E d ሯ | = | .2 = 8 .።ሮ.1. መ.|-ይ.ሙ 1... Eor = >= = < | = = | = =|ጩሪ © | 7 =] | | lasshrhoet 1835 . En TI, | 95! 82 | 1 43 | 87 | 38 | 90 | 59 | 85 | 16 1834 . 115 16 | 58 | 20 | 96 | 59 | 89 | 69 ፐ 85 | 26 | 27 1833 , 55 |, 67 | 66 | 24 | 65 | 59| 1 23 | 89 | 135 | 53 | 2 1856 70 | 38 1135 | 40 | '44 | 86 | 'ጾ 85፡1 ገ፣ |፤!66- | -58:1 :T 1857 se | 71 | 23 | 74 | 65 | 88 | 65 | 94 | 46 | : 128 | 55 1838 . 5 | 925 6 | 54 | 52 | 120 | 45 | 76 | 55 | 46 | 61 | 18 1859 . 86 | 73 | 63 | 38 | 22 | 180 | 28 | 63 | -69 | = | 46 |.75 1840 . 85 | 34 | 93 | 10 | 74 | 61 | 76 | 49 | 104 | 684 79 ፥ 1841 . 18 | 23 5-1 28 | 651 283:)13291 8 42 | ‹ 76 | 87 1842 . 16 | 26 | 1145 | 35 | 50 | 57! 74 | 69 | 16 |” 67 | 20 1845 . 99 | 91 | 92| 54 | 55 KL 50 |:35 12 87 ) 1844 . ét | 86 | 85 | 46| 81 | 33 | 161 1 12061] 497 25] 71 ) 1845 , 45 | 46 | 42 | 58 | 140 | 56 as, 79 | 62 | 152 1846 . 85 40 | gn kg BIF rro 41 | 56 4847 55 | 56 | 40 | 52 | al 55 | 2114501 58 |. 54 | ህ 1848 , ገ | 89 | 89 | 105 | 22 | 72 | 56 | 154 | 54 | í 70 | 55 1849 . 52 | 55 | 28 | 68 | 58 | 25 | 86 49 s; | 48 | 88 1850 72 | 65 | 56 | 47 | 28 | 44 | 110 | 206 58 ) 1851 34 | 95 | 95 | 105 | 76 | 65| 7 74 ›| 6 108 | 5 1852 . 75 | 75 | 55 ə | 110 | 85 | 55 | 125 | 84 | 116 | 57 | 55 1853 . 80 | 40 | 16 | 89 8 | 99 | 52 | 76 | 85 | ፤2 8 d 1854 . 52 | 59 5 | 65 | -85 | 108 | 68 | 30 | ፥ 78 | 60 | 1( 1855 58 | 56 | 40 19 | 90 vg | 86 | 50] 14 | 1551 15! 88 1856 51 | 32 | 15 | 59 | 426 | 51 | 46 | 130 | 95 | 25} 9 | € 1857 58 45 | 51 471.80 | 55 | 52 18 | ነ 53 | 26 1858 4% 9 26 | 52 | 25 | 86 | 91 | 35 | 29 | 19 ] 1859 547 | 45 | 45 | al 27 | 149 | 51| 32 | 62 | 80 | 64 1860 él ai sl 67| 50.1 ዕድ 7321 RE: 82 | 56 | 42 1861 . 35 | 36 48 | 78 | 128 | 95 | 27 |129 1 | 124 | 59 1862 . 66 | 341 51 | 58| 47 | 78| 95 | 36 | 28 | 80 | 49 | 59 4865. . | 50 | 16 | 37 | 22} 68 | 68 | 26 | 64 | 85 | 25 | 55| T 865 . . | #4 | 929 | 56 6! 5 52 | 140 ! 60 | 74 56 | 56 J 1865 . . | 60 | 79 | 47 6] 621 FF 709 ) | 108 | 25 ፡ Dors - | 55 | 47 | 50 | 47 | 57 | 65 | 68| 72| 61| 66] 359} 55 re | 115 | 81 | 125 | 105 | 136 | 180 | 141 | 206 1209 | 171 128 | 164 wiss . | hi St sie}: | E miw iini bj 5 ( 100 ) ge Les trois dernières lignes donnent la quantité de pluie mensuelle moyenne, puis le maximum et le minimum d’eau tombée pendant chaque mois pour cette période de trente- trois ans. On remarquera que pendant les mois froids le maximum est à peu près double de la valeur moyenne. Avril et septembre aussi ne s'écartent pas beaucoup de cette proportion, mais en juin et août le maximum 681 presque triple de la moyenne. Pendant cette période de trente-trois années, aucun mois n’a été entièrement privé d’eau de pluie , quoique la quantité en ait été quelquefois très-faible. - Un seul mois pendant les années 1864 et 1868 a offert un maximum d’eau, c'est juillet 1865, pendant lequel l'eau de pluie 8 atteint, comme ርክ 1844, la hauteur በ6141 mili mètres. Mais plusieurs mois ont offert un minimum : ce | sont, en 1864, avril et juillet et, en 1863, avril et juin. | Plusieurs mois se sont, en outre, beaucoup approchés du minimum. GES Une pluie -très-remarquable s’est produite le 22 juillet 1865. On 8 recueilli ce jour-là እ0"",5 d’eau: la presque totalité est tombée le 21 entre 8 et 11 heures du soir: la pluie avait commencé à 6 1 heures et s’est terminée à | minuit; elle a été accompagnée d’orages. Cette pluie est Ka survenue €inq jours après le maximum de température de EI l’année. LS Le 10 octobre, on a encore recueilli beaucoup d'eau, et |. à la በበ d'octobre, on 8 eu une période de fortes pluies et SS de coups de vent. Quatre périodes presque sans pluie ont nettement par- tagé l'année : ce sont les périodes d'avril, de juin, de sep- tembre et enfin de décembre. Les trois premières ont été les plus remarquables. Toutes correspondent à une forte amer min à een ( 401 ) pression barométrique. De plus, avril et septembre corres- pondent à des périodes chaudes. Direction du vent. — Un des tléments les plus impor- tants de la météorologie est la direction du vent. Le dépla- cement de l'air, occasionné par l'inégale distribution de la chaleur à 19 surface du globe, devient à son tour la cause d'un grand nombre de phénomènes météorologiques. J'ai réuni dans le tableau suivant, par année, le nombre de fois que les seize vents principaux ont été observés, à Bruxelles, dans les couches inférieures de l'atmosphère. Au bas du tableau se trouve la moyenne de chaque colonne et enfin la fréquence relative de chaque vent pour un total de mille. Direction du vent d ‘après l'anémomitre d'Osler. ANNÉES. 5. | 850.| 50. | 086, 0. | 0እ0.| NO. | NNo. | | ES: 229) 427| 735| 547|: 244! 156 At 797| 78 | 286| 325| 484| 563| 251| 197| 253 8| 263| 473| 741| 456| 284| 194| 253 | | | 254! 440| 719} 661| 283 54| 102! 167| 134| 66 ( 102) Les vents dominants sont d’abord ceux compris entre le S. et O., puis les vents dE et PENE. J'ai représenté graphiguement la rose des vents pour 1864 et 1865. Sur chaque rayon du cercle a été portée, à Rose des vents de 1864. partir du centre, une longueur proportionnelle au nombre de fois que l’on a observé la direction correspondante du Re SES ag ፤ | | | ( 405) vênt. En joignant les extrémités de ces rayons par une suite de lignes, on a la rose de l’année. Sur les deux des- sins, on a reporté en pointillés.la rose moyenne conclue des vingt-quatre années, afin de servir de comparaison. On voit ainsi de suite qu’en 1865 le vent OSO. a manqué ct que la région comprise entre le እ. et le NO. 8 été trop prépondérante. En 1864, toute la région des vents hu- mides est ቦክ défaut : le N. l'emporte un peu, mais les vents secs d'E. et TENE. sont très-prépondérants. On sait qu'au- cune année n’a encore fourni aussi peu d'eau. Pour mieux montrer encore l'influence de la direction des vents sur la quantité de pluie, je choisirai l’année 1852, qui a fourni le plus d’eau. D’après sa rose, qui est tracée ci-dessous, on voit combien sa forme diffère de celle de la rose moyenne: Dans aucune autre année, en effet, on n'a compté autant de fois le vent de SO. Rose des vents de 1852. ( 104 ) En 1864, on 8 trouvé que le vent 8 fait dix-huit fois le tour du ciel; en 1865 son mouvement giratoire a été un peu moins veier il n'a tourné que seize fois et demie environ. Le célèbre ቀ de l'Observatoire royal de Green- wich, Airy, en relevant le nombre de fois que le vent a tourné depuis 1841 , a trouvé cette suite remarquable : Années. Révolutions, 1841 4:54 1842 e 484 1845 + 20,7 OR. + 21,7 1845 (10 !!, mois) + 8,9 Fe ou E + 1,8 1847 + 11,0 1848 + 12,1 1849 + 9255 1850 + 139 1851 + 19,1 1852 ጭ-: 8.8 1835 — 1,9 1834 FeS 1855 + 10,8 1856 + 16,1 1857 + 14,7 EE + BÄI Ee EE ie PE 440 El E e a E Les années 1846, 1855 et 1860 sont tout à fait ano- males, et sont peut-être les termes extrêmes d’une période septennale, comme 16 remarque ce savant astronome. L'Observatoire de Bruxelles possède aujourd’hui une série de vingt-quatre années d'observations non interrom- pues de la direction du vent, au moyen d'instruments enre- gistreurs. Je me propose d'examiner soigneusement cette série, et il est bien à désirer que des observatoires, placés plus à l'intérieur du continent, fassent un examen sem- ( 105 ነ blable. Cela apportera sans doute des lumières nouvelles sur 13 marche des courants atmosphériques polaires et équatoriaux , et sur les lois de Dove et de Fitz-Roy. Quoique je maie pas en ce moment le loisir de traiter cette question d’une manière complète, j'ai voulu cepen- dant voir si l'anomalie, observée, en 1860, à Greenwich, s'était fait remarquer aussi à Bruxelles. Elle a eu lieu éga- lement, quoiqu’elle soit moins prononcée. Je donne dans le tableau suivant le nombre de révolutions du vent, par mois, pour les années 1864, 1865 ct 1860 : ፲ ] | ፡ e ei | j e ANE: | ANNEES. | .= E Gi 2: ከ81 8.55: 3 = E LS ftorni > = ሯ SE se = ው = p- N eg, -A E. | | እ 16.81 :- 51 S | S:| 21 | e lb IS | ispa ja |ማሟ|ወ | Les | A | | | | [ | | | | A | t864 . |+ Laut SH 4,0|+ Läit 2,54 5,614 1,914 4,914 1,51--0;8|+ 4,5|-- 0,5|+18,0 1865 . |- 0,7!+ 1,11-- 0,8|+ 2,5|+ 2,8|+ 1,6|+ 4 T 0,5|ቶ 1,6|+ 1,4 ai 5,0+16,4 4 | d 1860 . f+ 01+ 1,1[- PE 1,5|+ 1,54 0.1- 0,t|- 0,1|+ 0,014 0,9 0,0 + 0,51+ 2 52 | | | | | | 1 i 5 ህ Le nombre de révolutions du vent est donné en nom- bres entiers et première décimale. Le signe + indique que la rotation est directe ou dans le sens N-E-S-O-N; le signe — que la rotation est rétrograde ou dans le sens N-0-S-E-N. On voit que le vent, qui, en 1864 et 1865, a accompli seize et dix-huit révolutions dans le ciel, n’en a fait qne deux en 1860. L'anomalie porte principalement sur les mois chauds. Si l'on prend les sommes pour avril-septembre , on trouve en effet : R R- R + 15,4 + 12.4 + 1,0 2° SÉRIE, TOME XXI. 8 ( 106 ) ce qui donne presque la même anomalie que pour l’année entière. Si la direction du vent à une très-grande influence sur la quantité de pluie, elle en 8 aussi une grande sur lhu- midité de l'air. Cependant, cette dernière influence est moins saillante que la première. Ainsi, en 1865, les vents humides sont plus nombreux qu’en 1864 ; cependant, 188 est plus sec. Cette sécheresse exceptionnelle de l'air, mise en rapport avec le minimum de pluie de l’année 1864, fait naitre l’idée que la quantité de pluie tombée, une année, peut avoir quelque influence sur l'humidité de l'air de l'année suivante. Les années humides, en effet, comparées aux années sèches, présentent moyennement, pour l'année qui précède, une quantité d’eau assez notablement plus forte; mais ce fait demande confirmation. S'il était vrai, on devrait en conclure que, toutes choses égales d'ailleurs, l’année 1866 devra être plus humide que 1863, puisque la pluie de 1865 3 surpassé celle de 1864 de deux cents miilimètres. Le mouvement giratoire le plus remarquable du vent 3 commencé le 26 juin et s’est prolongé jusqu’au 20 juillet. Pendant cet intervalle de temps, le vent a fait six fois le tour du ciel, d'un mouvement direct; ensuite est survenu un mouvement rétrograde avec la grande chute d’eau du 21 juillet. Du 3 au 10 septembre, on constate deux tours directs, puis le mouvement est devenu fort lent jusqu'au 11 décembre. Du 11 au 26 décembre, le vent a fait trois révolutions. Force du vent. — J'ai inserit ici la force moyenne du vent, par mois, depuis 1861. L'année 1863 manque, parce que les calculs n’en sont pas encore terminés. en GRR Ai | | 8 E STEEN ANNÉES. | 5 | 5 i E hl EK = ፎ Siss 1 et -= d ” = © 515181፡1]2 858151ን]?ምጅ)2፡ 15141 ei = = A E t =|5ፄ5 | |= | |ጋጫ |ጫ l ::::.....674ህሁ Il ne parait pas y avoir eu d'influence bien marquée. Peut-être, néanmoins, pendant les trois dernières années, l’inclinaison est-elle plus forte de une à deux minutes que ne l'indique la loi de continuité des trois années précé- dentes. Mais il faudra encore quelques années d’observa- tion pour éclaircir ce point. La déclinaison absolue s'observe également, chaque année, dans le jardin, vers l’équinoxe du printemps, et (1110) on note en même temps les indications du magnétomètre de Gauss, qui est à l’intérieur des bâtiments, afin d'éli- miner l'effet des perturbations. Chaque année fournit ainsi une équation, et sachant qu’une division du magnétomètre vaut 413977, il est facile de traduire en arc une indication quelconque du barreau. J'ai done cherché, d’après Toma. tion de chaque année, quelle était la valeur angulaire de la division 70 du barreau. Ces valeurs devaient être à peu près les mêmes si aucun changement m'avait eu lieu. J'ai trouvé pour les six années : ...መሮ un ste Lë ጨይ.ፌ ER ta ek .ዳ 18 59 25 ROZ Gpeg 15 ES 18 59 50 801033 1-2 len Sie 18 50 50 AO us a E 18 51 24 LORS rs actes 18 51 52 On voit que si l’on partage ces arcs en deux groupes, on obtient des résultats satisfaisants, mais qu’il est absolu- ment impossible de concilier entre eux les deux groupes. Restait à savoir quelle station avait été influencée. Or, voici les moyennes annuelles du magnétomètre de Gauss exacte- ment corrigées. TEE el 1861 . . 6280 1862 65,66 1865 . 68,49 1864 . 71,02 (442) La marche de ces nombres est fort régulière, C’est done la station du jardin qui a été influencée, ce qu’on pouvait prévoir, puisqu'elle est beaucoup plus voisine de 18 grille que les barreaux de l'intérieur. Le déplacement de Vai- guille 8 été, de 8' 149'' dont. il faut corriger une des deux ` séries magnétiques pour la rendre com parable à Pautre. En rapportant tout à la série de 1860, voici la marche normale de la déclinaison de aiguille : | 1860 1 19* 25' 27"" ouest. 1861. 4 19 16 p 1862. S 19 9 | 1865 SE 49 2 58 . ፻865 LE een ` WC ብ 1865. 18 50 54 et 18 valeur de 1866 sera probablement 18°44 0", d'où, en appliquant les corrections relatives à la variation annuelle et à la variation diurne, on peut trouver la décli- naison approchée pour toute époque de l’année. Cepen- dant, il ne faut pas oublier que ces nombres sont relatifs à la station magnétique du jardin de l'Observatoire et que, pour les environs de Bruxelles, ils doivent être diminués de 50° 2”. On doit done prendre pour déclinaison magné- tique moyenne, aux environs de Bruxelles, pendant lan- née 1866, le nombre 18° 14 et pour inclinaison magné- tique 67° 17. Perturbations magnétiques. — Les aiguilles magnétiques ont été forl agitées en 1865. La plus forte perturbation s'est présentée le 3 août; les périodes de plus grande agi- gorme E 115 ) tation des aiguilles sont ensuite janvier èt février, octobre et novembre. Pour permettre de juger de la grandeur des perturba- tions, je donne ici la déclinaison moyenne, par mois, d'après l'échelle du magnétomètre de Gauss et l'intensité magnétique horizontale moyenne déduite du bifilaire et réduite à 50° F., également par mois. J'y ai joint les nom- bres relatifs à l'année 1864. MAGNÉTOMÈTRE. BIFILAIRE. MOIS. -ጨ--- TS 6 SEP 9 1864. | 1865 1864. | 1865 d. d. d. d. Janvier 5 : 69,90 72,17 15,75 14,39 Pario o ea 70,05 72,48 15,79 14,40 Mars 69,99 12,83 15,60 14,49 Avril 70,44 75,24 15,70 14,25 Mai 70,95 73,51 13,87 14,28 Juin 70,96 75,64 15,58 14,50 Juillet 71,29 75,85 13,74 14,20 Août . 71,24 73,74 15,78 13,54 Septembre 71,56 74,68 13,71 15,84 Octobre 71,82 75,01 15,95 15,7: Novembre, . . . 72,00 75,50 14,18 14,21 Décembre. . - 72,11 5,63 1. 14,53 14,97 Moyennes . . . 71,02 75,84 15,85 | 14,22 | On voit, d’après le bifilaire , que la force magnétique a été grande depuis la fin de 1864 jusque vers juillet 1865 ; ensuite est arrivée la grande secousse magnétique du 5 ( 114) aoùt, après laquelle la force est tombée assez bas pendant près de trois mois ; puis, vers le milieu de novembre, elle a de nouveau augmenté. Je donnerai maintenant un tableau des perturbations ma- gnétiques principales en y joignant les phénomènes simul- tanés observés dans les autres pays et qui sont venus à ma connaissance. Je ferai remarquer que toutes les observa- tions sont corrigées de la variation diurne et que les lec- tures du bifilaire sont toutes réduites à 50° F. Dans ce tableau, on n’a pas tenu compte des faibles perturbations qui n’atteignent pas la grandeur d’une division de l'échelle dans lun ou l’autre instrument. Les principales sources où j'ai pu puiser pour les rensei- gnements sur le magnétisme, les aurores boréales et les tremblements de terre sont : Une lettre de Hansteen, adressée à mon père et insérée dans les Bulletins de l Académie. Le Bulletin météorologique de l'Observatoire impérial de Paris. U.-J. Le Verrier. Les comptes rendus de l'Institut de France. Wochenbericht der königlichen Sternwarte. München. 4. Lamont. Bullettino meteorologico dell Osservatorio del Collegio romano. P.-A. Secchi. Wochenschrift für Astronomie, Meteorologie und Geo- graphie. Münster. E. Heis. Journal of the Scottish meteorological society. Alexander Buchan. Observations météorologiques d'Ostende. J. Cavalier. | | | ( 115) Tableau des principales perturbations magnétiques de 1865. [ DATES. Heures. | Magnétomèt. | Biflaire. Observations. Janv. 5 3 -፦ 5447 Le 2 et lez ተህ aurores boréales observées en Ecos 4 Midi ፦ 15,65 5 71910 5 95 14,59 12,32 | ቪር 5 ር1 16 7, aurores boréales à Stock- holm. 7 Midi 75,45 Es 9 9 m. 12,71 | Le 9, grande perturbation à Rome. Midi 10,18 12,87 Le 11, aurore boréale à Stockholm. 12 5 75,10 =- Le 12, SS boréale en Écosse ; le 13, à Müns 16 | Midi. 71,05 ፦ 5 70,76 — 9s. 75,28 11,87 Le 17, aurore boréale observée à Müns- ter, entre 5 ከ. 20 m. et 9 ከ. 20 m, du soir. 17 9 m. 13,30 | Le 17, perturbation à Rome. 95 77,59 La perturbation, reconnue à Brux elles à l'observation de 9 h. du soir, a 66 en eg Sege 810፤*2ከ. 18 3 Ka 13,52 19 96 71,11 Le 24, vs aurore boréale e Suède. Elle vue à Müns እ. ፡ Ss entre 6 (9ከ. Pa soir. 25 | Midi 71,06 SE Depuis le 15 jusqu'au 29, ት" ጋ urores 2 ን boréales ont été observées chaque soir 3 5 68,19 = በ en Ecosse, les plus «splendides étant 9s. 74,39 — le 28, le 16, le 24et le 26 9m. == 13,33 | Le 27, aurore boréale observée à Paris, dans le 28 5 70,46 — Les, Erde aurore boréale, à Hapa- randa. 95 13,25 51 | Midi. 70,24 — Le 51, grande aurore boréale à Stock- olm. Du {er au 3 février, perturbation à Rome. 1 Févr, 2 3 — 13,35 | Le 1er, aurore boréale à Haparanda. 95. 74,07 - 4 9 m. 70,34 13,51 | Le4, ያሰ op à Rome ; le bifilaire est faible comme à Bruxelles. ( 116 ) DATES, Heures. |Magnétomèt,| Bifilaire. Observations. Févr. 6 5 74152 ፦ Du 5 au 6 février «48 à Rome. 15 95. 77,9% ፦ La perturbation du 15 a été reconnue à 17 Midi 71.0፤ Se echt xelles, à 9 h. du soir. Le déclinai- S 1 50 très- faible à à ce moment , 8 aug- 95. 69,99 ፦ menté ile] እ191/ h.;la force, un peu faible 89ከ. i e diminué irrigare a 101/2 | h., moment l'on > d'ob- | server; elle mesurait alors 124 a | déclinaison, à midi e h., avait é | ei em, supérieure à la valeur nor- | 3 5 67,58 = Le 15, forte Leg mere à Lisbonne et aurore boré n Éco 20 95. = 134,04 | Le 15, perturbation à ከዕፀ: bifilaire faible mme à Bruxelles; se calme 3 98. 70,99 Sé Le: aurore boréale à St-Pétersbourg SES Ges wich et à Münster Midi. 71,11 e? Du Wei = det le bifilaire est faible à Brux 5 70,07 - 95. 75,62 13,23 | Le 21, aurore boréale à Hernôüsand et à | ünster. 2 3 LE 13,51 Be: Le wë «68 boréale en Suede et en 23 95. 73,59 ፦ | መሎ) aurores boréales ont été observées | en Écosse, tous les soirs, du 17 au 26, sauf le 24, qui n’est pas sign a 25 3 73,51 Ges | Le 26, belle aurore boréale à Hernôsand. | Onwa pas observé ce -a jas ie reaux à Bruxelles, apres midi Le 2 mars, ore Lo en Écosse rès le 13, aurore boréale en Ecosse, presque chaque soir. Les plus remar- de furent vues 5 20 et le 21. Mars 15 | Midi. 71,59 ፦ Le 17, perturbation à Paris; aurore | boréale e i | 15, grande 66፡46ፃር du bifilaire à ome. 20 Midi. 71,53 ፦ ጋ 20, ተቹ à Paris; aurore bo- 3 69.69 Se KL ‘réale à St-Pétersbourg , Haparanda : Kam ብዚ Stockholm. Li aurore ege a élé 9s. — 12,47 vue à Münster entre 81/2 61 10 2h. du | | soir. À Rome, le ክፎ re est faible et | | la déclinaison fort | 21 98. | ም | 15,42 | Le 21, aurore boréale à Hernôsand. 95. 71,84 | - 24 | Midi. Se | 15,17 | Le mage ; (“የፍ furieuse aux | በው ከክር l'océan Pacifique (117) ; DATES Heures. |Magnétomèt.| bifilaire. Observations. Mars 27 95 GN? ፦፦ Le 27 mars, aurore boréale en Suède. Perturbation à Paris. e 29 , aurore boréale en Suède et en Russie Avril 1 5 ፦ 15436 E et le 2 avril, aurores boréales en 12 | Midi 72,18 Écosse. 5 71,87 15,30 | Aurores boréales du 13 au 16 en Écosse ; ce wend Sc SE été plus généralement 9s 74,41 ፦ Le D au soir, et le 14 au malin, sog n des : à Par 16 9m. ፦ 12,45 SE Rome, du 15 au 16. Midi. 71,14 = Le 16 ር Ba faible aurore boréale a Mon 17 Midi 71,04 - 17, au soir, et le n au matin, per- | ተበ tion à Livourn 18 95 74,67 - Le Si aurore boréale en Écusse. 19 nu ፦ 12,41 Le 19, aurore boréale ፡ bras, ; ር / Le 20, aurore ይ cosse 1, perturbati Le 26 611 28, aurores ተከር do Écosse. Mai 6 9፡6, 74,57 — Du 7 au 9 mai, perturbations à Rome. 8 9 m. 72,45 DE | 11 95 74,83 መ ! 15 3 72,42 - / 95 75,50 ፦ | 14 9 m. 12,57 1 Midi 71,62 ፦ 6». 76,59 ፦ Le 14 et le 15, aurore boréale à Aber- en. | 15 9 m. 74,90 12,92 1 Midi -፦ 15,20 SE | ET | 3 — 13,22 | Perturbation à Rome, du 12 au 19, avec 4 repos le 17. | 17 95. 74,95 ፦ | 20 DÉI 74,75 26 3 15,60 Petites perturbations à Rome , le 26 et e 27. Juin ዱ | Midi. ፦ 15,50 ( 418 ) DATES. Heures. |Magnétomèt.| Bifilaire. Observations. Juin 14 9 m. 71955 10983 | La perturbation du 11 dé in a été recon- Midi. SE 12,94 nue à 9 h. du matin; à partir de ce moment, la déclinaison, qui était ን 72,03 12,90 forte, s’est rapprochée de son état nor- |} m WE fi ree erte diminuer jus- uà e mesurait alors 104,10 de Décke, ensuite elle a re- esch monté. 12 2? 15,65 Le 11, perturbation à Rome. Le 10 et 23 0 Se 13,25 le 11, perturbation à Livourne. 26 95. 15,08 Juillet 7 9 m. 72,72 ፦ Le 6 juillet, perturbation à Rome. 5 72,60 = 3 72,26 SE 13 9m. ፦- 13,08 44 16 Midi. — 12,83 | Le 16, “ሚር des barreaux magné- 1 48 9. = 12,76 | Le18, la AS naison , ዓል faible à 3 74,94 SE 9 ከ. du soir, s'est ensuite rapprochée de sa valeur Hs, 95 (Tt ፦፦ Le 18, à 10 ከ. du soir, ea tremble- ment de terre en Sicile. Bourgade de Fondo de Macchia ተረጨ Plus de cent personnes tuées ou blessées D’après la différence des longitudes , ce phénomène parait ር ete ( la pee de 9 ከ. du 8 Bru o Les 6. e 8 aurore boréale à Münster. Aoùt 2 San ë G en 15,54 | Le 2 août, aurore boréale à Münster et Midi. 15,59 à Magdebou shak 5 72,45 15,92 5 9. Sne 3,06 | La gg du 5 fait plus loin lob- Midi amen spécial. P ግ sea Les 5, Sie lignes télégraphiques ont été 5 70,00 CS en défaut. A Christiania, traces d'au- 95 76 ror Prat entre 7 e h. du soir. 5. ,46 10,53 Perturbations à Christiania, Green- wich , Paris, Rome, Lisbonne , Li- 3 | 9 vourne et le Helder. S m. 68,37 9,43 5, 8 l'observation de 9 h. du matin, Midi. 71,84 9.85 s eaux ont en uves g S ቻ troublés; la déclinaison était très-forte = 12,45 ient, mais st SR 6 ፡ graduellement ; la force, assez petite, 9m. ac? 12,25 a diminué ju squ ህ'3 Sun vers 11 h.; ensuite elle s’est relev $ W-E ”.90 (119) "Bëbee Steet DATES. Heures. |Magnétomét.| Bifilaire. Observations. Août, 6 Midi = 12939 10 3 0081 14,95 41 9 m. 72,56 - Le 11 août, perturbation à Livourne, 12 9 m. - 12,42 | Le 12, aurore boréale à Stockholm Midi 12,31 14 95. ፲2,04 15,143 | Le 14, aurore boréale à Münster. 16 3 £a 12,37 19 5 75,10 ፦ Le 19, + marne. trouvée faible à9h. du so augmenté e ensuite 95. 76,05 ፦ Le 19, à É du soir, aurore boréale ob- servée à Münster. Le 20, ቄው à Christiania , et apparences d wes boréale vers 21 Car ".። 11,60 | Le 21, perturbation à Christiania. Le 22, faible aurore boréale à Stock- holm et Haparanda. Le 24, aurore sata à Stockholm. Le 25, 37 apparences d au- rore le à Christiania, à 10 ከ. 27 9m. 72,29 Ee Le 26, e 9 h. minuit, auro boréale à 3 Münster e à Ostende ማፍ አስከ au Helde Le 26 turbation urore boréale, à 10 ከ. du soir, D Christiania. Le 28, aurore à Stockholm. Sept. 6 5 73,01 16,12 7 | Midi 75,25 12,08 8 9 m. K 12,85 Midi, 73,61 SC 95. 15,10 9 95. 75,71 12,67 12 9 m. 735,59 =. 95. 14,82 16 9. 75,69 14,70 | Le 16 septembre, aurore boréale à Münster. Le 17, partban i -፡ faible aurore E . boréale à Christia Midi. መጨ 12,68 | Le 18, perturbation à i Christiania. 95. 75,89 ዴ 20 | Midi. 73,61 ፦ Le 0, aurore boréale à Stockholm. ( 120 ) DATES. Heures. |Magnétomèt.| Bitilaire. Observations. Sept. 21 95. 76176 ፦ we? e E Asp ኣንው፣ zé nn አ: 22 9 m. -73,56 ፦ ርር e ». wie och. à t Stockholm ‘et Hernôsa ssi à Mü 9. 75,80 ፍሬ ሩታ = paasi et faible aurore bo- à Chr 26 9 m. 75,79 ae Ti a. aurore eege à Hernôüsand et à ockholm. Midi, 15,68 = e 26, perturbation et arc d'aurore boréale à Christiania, vers 10 h. 9s 75,89 12194 27 9 m. 73,17 Le 28 54፡2” et are d'aurore bo- réale, le pee 28 9m. 73,56 — Le 28, aurore 5 éale Mere :- Le 29, perturbation à Christiar 1 5 75,08 SS Le 1er octobre, perturbation au | Bah Oct. 5 Midi — 12,55 | Le 5, le Les de à midi, s’ S መመ ን un nouveau mi- 95 8,81 We, Wat nimum ብ le. መው vers 8:: Hits déelinaison , très-faible le soir, a Gong in maximum vers 11 b.: 814,00, u matin, la déclinaison étai js "76 40; elle s'est remise nsuite. 6 Midi. 76,29 12,21 Ke 5 , aurore à Haparanda. Aurore éela- tante à Nai 9s 73,51 -፦ Le 5, nier a M à Rome, 9 9 m 75,15 = Le ፈፈ à midi, très-violent ቁሬርታ me Li- ourne ; chute de 2 u vers SE midi, 1 perturbation magnéti que 10 | Midi. 75,11 12,14 Le a déclina Pë trouvée faible 391] soir emise ensuite 95 77,01 Ke 10, ie daeog à i Stockho Im. ii 9m, 75,75 12,23 Le 10, per Gamer Se belle aurore bo- Midi. 73,84 réale i à Christia 15 9 m. 73,12 + 14 Midi. 73,84 12,36 Du 10 au ker , perturbations à à Rome, avec repos le 15 988). 13,29 Lu e 14, fo ge perturbation ፡ à Christiania, principalemen nt après midi, et le soir urore ý 13 et le 14 ፡ es boréales à Münster. 16 5 ፲9,5፲ T Zo 15, pensent on à Christiania. 18 95. 76,01 ek Le 16, perturbation à Christiania et traces d’aurore boréale à l'horizon nord, ው መመ ሚል: HO 19/72 ዓ.ም ርቁ rares ie no (1421 ) Observations. DATES. Heures, |Magnétomit.| Piflaire. | 065. 19 Midi, 75:87 7 ፦ 5 78,09 95. ፲2,65 13300 25 25 D 15,20 26 | Midi, 15,08 3 72,74 ጅ 95 77,45 መ 29 Midi. 76,22 ማ፦ | 30 | Midi. = 15,43 3 72,79 ፦ መክ See 12,71 | 51 | 3 - 75 ) | PE TAO — e | Nov. 1. 9m. 72,97 12,84 | Midi 75,61 11,26 2 | 9 m. -= 12,6፥ | Midi. 74,29 — Sch si 5 75,41 A | Midi. መሙ 12,84 ፥ 5|| na | 78,94 — | | 9 | Midi. - 13,10 11 9 m 74,25 12,78 Midi. - 12,84 12 9 m. 74,16 - 31101. | 77,47 - Le 19 ስ. ን lg a da D SN 5 h., que eint un maximu 4 ከ., puis Du 19 a au SN ቀመ አከር à Rome. Le 26, la déclinaison, 296) ፈኖ ከ. በህ soir, a augmenté a s Le bifilaire a ege e un minimum vers 9 1/2 ከ. du s Le 26, Las gt n à Christiania; apres 6 ከ. du soir, forte aurore boréale co- lorée. Se 87, perturbation à Chris- iania. Le 26, perturbation à Rome. Le ጠራ perturbation à Rome jusqu'au 3 vembre ; maximum le {ee D rm P Mon ssent se prés enter que sai “ses ነና tôt qu'a Rome. ke #5 et le 51,, aurore boréale à Mün- Le 21 octobre et les 2etz Gelee perturbation à Liv Le 1er novemb., perturbation au Helder. | Le 5, ድ. pers très-faible à 0 ከ du so remise ensuite. > bifi- res aire a a dar par un maximum, vers | Le 7, ous boréale à Hernôsand. Le 8, aurore à Haparanda el à Valentia. Le 9, ሻሽ. ብዜ niste iaria reses pes 122 ) Observalions. ከ A | F DATES. | Heures. | Nov. 14 95 | 16 9 m. | Midi. | 5.1 21 9 m. | s | 22 9s 25 9 m. | 27 9 m 28 9 m 5 Déc, 8 9 m 8 95 9 55 15 95 18 31101 20 95 29 GE Magnétomèt.| Bifilaire. = 11132 72495 13,14 74,19 s 16,57 13,05 - 45,52 ፦ 15,39 13,5% 12,19 ድ ፦ 15,35 73.98 - ፦ 11,55 == 15,91 — 13,95 18,06 15,67 77,51 15,9% - 15,77 — 14,03 76,66 -፦ | Le 14 nov embre, le bifilaire, treurt ble à 9 h. du soi ብ a ensuite remonté jus- qu’à 10 ከ ; 18 "déclinaison a à passé par un minimum à # 451.6: 4,99. Le 15 , aurore à Stockholm, ተብ e à Münster. set "# 16 ee? un en faible à 9 h. omg Een é par un minimum vers 9 ከ. ፲0. Le 28, aurore à Haparanda et en Lapo- nie. Le 13, aurore boréale à Stockholm et à Hernôsand, Si l’on forme deux groupes comprenant l’un les déeli- naisons anomales trop fortes, et l’autre les déclinaisons trop faibles, on trouve le résultat suivant : NOMBRE 9 heures d Midi. 5 heures. anomales matin | Trop fortes 22 24 20 Trop faibles . ኔ 5 8 | Ainsi, les observations faites pendant le jour présentent généralement (quatre fois sur cinq) une déclinaison maâ- gnétique trop forte et, à H heures du soir, l'effet de la per- ኣ ኝካቸ ው t Gw (125 ) turbation est au contraire de diminuer l'angle de la décli- naison. Mon père a déjà signalé, dans le Traité sur la physique du globe, que c'est à 9 heures du soir, que par suite des perturbations la déclinaison est la plus petite et que c'est à 8 heures du matin que l'effet inverse est le plus prononcé. On voit qu'il suffit d'une année pour mettre ce fait en évidence. Si l’on classe de la même manière les observations ano- males de la force , on trouve : ! | j Nombre de fois | 9 peures | | 9 ከፍ | ሞና ; | du | Midi 5 heures. E L INTENSITÉ MAGNÉTIQUE | S SCH matin. | soir a été trouvée ` | | Trop forte . | ነ ፐ | 9 | ; | | | | | ! | | | ። | D | " | | ? | Trop faible, . . | 23 | 17 | 11 | 17 | Ici, à toutes les heures, l'effet moyen des perturbations est de diminuer la force horizontale. A trois heures de l'après-midi, seulement, il y a à peu près égalité entre les deux nombres; mais, le matin, l'écart est extrêmement fort. Perturbation magnétique du 5 août 1865. — Cette per- turbation a été reconnue, à Bruxelles, à l'observation de 9 heures du matin. ላ ce moment, la déclinaison et surtout la force magnétique étaient très-faibles. La déclinaison a diminué encore jusqu’à 9 h. 15 m., mais à 9 h. 20 m. elle était déjà revenue à sa valeur normale, qu’elle a ensuite beaucoup dépassée. C’est à 9 ከ. 20 m. qu’on a observé la force magnétique la plus petite. La force s’est relevée ensuite et a atteint un maximum à 9 ከ. 40 m. ; puis elle a diminué de nouvean jusqu’à 10 ከ. 15 m. pour remonter alors d’une manière plus décidée. Entre 9 h. 15 m. et 10 h. 55 m. du matin, la déclinaison a varié de près d'un demi- ር ለ አ ል ሰሴ ሱኢአኢእሲእሲእስችችችጵ።፣ ani 1 eg mee ዕውምች one EC “የ i 6700 le | ቷል: > horizons Déclinaison magnétique, le 3 août 1865. 122 ( 124 ) Je donne ici les deux courbes déduites des observations Intensité magnétique. (125) du magnétomètre et du bifilaire faites entre 9 heures du matin et 3 heures. Ces courbes sont corrigées pour Ja variation diurne et pour la température; elles sont à la même échelle verticale que les courbes de la planche; les lignes horizontales représentent les moyennes annuelles. D'après les observations du bifilaire faites par Hansteen à Christiania, le plus grand écart a eu lieu le matin entre 9 ከ. 15 m. et 9 ከ. 50 m., temps moyen de Christiania. A celte époque , l'échelle ne pouvait plus s’observer dans la lunette, tant la déviation était considérable. Ensuite cet écart a diminué et, à 2 heures, les limites de l'échelle étaient déjà dépassées dans le sens opposé. Cette perturbation a été observée avec soin, à Munich, par Lamont. L’exeursion de l'aiguille de déclinaison a été de 50’ le 5, et l'intensité horizontale a eu une variation de 0,0269 ou, en mesure absolue, de ~; de la force. A Munich comme à Bruxelles, la perturbation a été suivie d'une di- minution de l'intensité qui a duré plusieurs jours. On a déjà remarqué qu’à Bruxelles cette diminution s’est pro- longée pendant plusieurs mois. La perturbation avait déjà commencé, le 2, à Munich. D’après le père Secchi, la descente du bifilaire commença à Rome, le 2, un peu après midi. À Bruxelles, au contraire, le bifilaire fut trop fort jusqu’à 3 heures ; mais à 9 heures du soir, il était tombé au-dessous de la valeur normale. Ces différences sont utiles à noter, car elles pourront plus tard jeter du jour sur les causes de ces perturbations. Le 4 fut plus calme à Rome comme à Bruxelles ; mais le 5, la perturbation recommença, quoique moins fortement que 16 3. Notes météorologiques sur la ville de Gand. - M. Duprez qui, depuis plus de vingt-cinq ans, étudie avec autant de eme EEN ( 126 ) talent que de persévérance le elimat de la ville de Gand, 8 bien voulu me communiquer quelques-uns de ses résultats qu’on lira avec intérêt. Voici les minima thermométriques de février 1865, ob- servés à Gand et comparés avec ceux de Bruxelles : Genre rs 1:9 --8:0 -9°4 —6°2 --10:6 --8:1 -125 --8:7 -159 -016 +257. Bruxelles. . 1,5 —5,5 -9,1 -5,4 —-10,5 -7,9 -12,4 -7,8 +1,0 +0,6 +2,8. 5 ላ Ostende, le 45, M. Michel a observé — Or 2. et M. Ca- i de Pour le minimum de mars, on 8 : Gaid i. 6- -69 -851 -7:5 -5:0 -2°7 -5:1 --0:8 --1:8 --8:0 -69 -1:9 0:0. Bruxelles . 0,0 -6,7 -7,6 -5,4 -2,5 -1,0 —1,7 40,8 --1,2 -2,9 --4,5 -0,5 0,0. À Ostende le minimum à été observé, comme à Bruxelles t à Gand, dans la nuit du 20 au 21; M. Michel a trouvé -— 5°,7 el M. Cavalier — 2,7. Le maximum de température s’est présenté, à Ostende comme à Bruxelles, le 15 juillet, après midi; M. Cava- lier a observé 52°,5 (1). ላ Gand, le 15, M. Duprez a ob- servé 32,1, mais le maximum de l’année s'était présenté dès le 45 juillet; il s’est élevé à 35°,2. Un centre local de chaleur paraît avoir existé à Gand à cette époque. . La plus grande chaleur d'avril a été à Bruxelles de 257.1; à Gand de 26°,0 ; à Ostende de 24°,0. J'ai dit que la dernière gelée du printemps et la pre- mière de l'automne ont été observées à Bruxelles le 4 avril et le 14 novembre. A Gand, la dernière gelée a eu lieu le 4 avril également, mais la première gelée በር Fhiver s’est e (1) Ce nombre est peut-être un peu fort, à cause du rayonnement pro- duit par un mur assez rapproché. 2992” ም . (427) présentée dès le 29 octobre. ላ Ostende on 8 observé, dans l'intérieur de la ville, une petite gelée, le 14 novembre. Le minimum barométrique de janvier a été observé à Gand, le 14, à 5 ከ. de l'après-midi, presque au même mo- ment qu'à Bruxelles; il a atteint 727,0. ላ Ostende le minimum observé aussi le 14, 8 été trouvé, par M. Michel, égal à 726,35 et par M. Cavalier à 726,2 (4). La plus grande hauteur barométrique 8 été 16 13 dé- cembre, à Bruxelles, de 774°",9, à Gand de 777"",8 et à Ostende de 777"",9, d’après M. Michel, et de 779%,6, d'a- près M. Cavalier. Mois de janvier 1866. — Le mois de janvier qui vient de finir mérite ici une mention à cause de sa température exceptionnelle. Une seule année 8 présenté un mois de janvier plus chaud; mais c’est l'année extraordinaire 1854. La température moyenne de janvier, en 1854, a été de 7°,9. Cette année-ci, elle a atteint 6°,2. La plus haute tempéra- ture ensuite 8 été de 3°,8, en janvier 1833. Mais 1854 et 1866 présentent cette particularité que ce sont les deux seules années pendant lesquelles on n'a pas constaté de gelées en janvier. Aussi le Galanthus nivalis et le Crocus vernus ont fleuri dès le 34; 1846 est 19 seule : année qui ait présenté une floraison plus hâtive. Sur les trente-trois années dont la température a été enregistrée à l'Observatoire de Bruxelles, il s’en trouve dea pour lesquelles la température de janvier s'élève au-dessus de la moyenne. Or, pendant ces dix-huit années, février a offert quinze fois une température supérieure à la moyenne et trois fois seulement une valeur inférieure à (1) Le baromètre de M. Duprez est à 21 mètres au- -dessus du niveau de la mer, ceux de MM. Michel et Cavalier, respectivement, à 5 mètres et à 9 mètres. 128 ነ cette moyenne. 11 est donc assez probable qu’à Bruxelles il _ y 8 une cause qui relève la température de février, quand celle de janvier a été relevée, Au contraire, quand on com- pare les hautes températures de janvier avec celles de mars, op trouve une indépendance presque complète. Ce moyen de comparaison, qui n’a pas été souvent em- ployé par les météorologues, peut conduire quelquefois à des prévisions douées d’une probabilité assez grande, mais (je me hâte de le dire) qu’il faut soigneusement se garder de confondre avec la certitude, comme cela arrive trop souvent. CONSTRUCTION DES COURBES. EN Le premier jour de chaque mois est représenté par un trait fort, tracé du haut jusqu’au bas de la feuille, En outre, le 11 et le 21 sont distingués par des traits forts interrompus. Pression de l'atmosphère. — La cuvette du baromètre est à 56,56 au- dessus du niveau moyen de 18 mer. La ligne horizontale représente 13 pression moyenne 756 millimètres; les oscillations de la colonne baro- métrique sont données en grandeur naturelle. Anomalies de la température. — Sur l'ordonnée de chaque jour, on a porté : um et le minimum de température observés à midi. La tem- moyenne normale du jour est prise pour point zéro sur la ligne መ et les ordonnées représentent la différence entre cette va- leur normale et le maximum et le minimum du jour à l'échelle de deux millimètres #9 un degré centigrade. Hum idité de l'air. — Deux axes horizontaux distants de vingt millimètres e inférieur, la la sécheresse meet le ወቹ re la ons ጤ አንቢ. Les observations faites à à 9 heures Jamain, midi, sm et9 heures ክፍ ይሸ, ዳይ réduites ec e Klee ER ፍመ seg les “a A es, On 13 journée. E (129) Eau tombée. — La hauteur de l'eau tombée est représentée, en grandeur | naturelle, par un petit rectangle placé à la gauche de ordonnée du and la quantité d'eau a été très-faible, Ta hauteur du pelit rec- tangle a toujours été portée à un demi-millimètre Direction du vent. — La direction marquée api le vent qui a do- miné entre deux midis. Quand le vent, dans son mouvement tourbi]- lounant, passe de l’ouest à 1651 par le nord, la courbe qui sort par le haut du tableau y rentre par le bas Force du vent. — La force du vent est représentée par une ordonnée marquant le plus fort coup de vent arrivé d’un minuit au minuit sui- | vant; በክር hauteur de trois millimètres EE E un kilogramme de | pression par pied carré anglais de surface ] Sérénité du ciel. — Un rectangle blanc, ቁ à la gauche de l'ordonnée du jour, représente un ciel à peu près serein; un rectangle sombre repre- sente un ciel à peu près couvert. La quantité plus ou moins grande de blanc de chaque rectangle, indique la sérénité du jour mg de l'air. —L ne s'observe à midi, au moyen d’un élec- | r e de Peltier. L’axe ntal inférieur donne le zéro,ou une élec- | tricité at: l'axe supérieur représente la capacité de l'instrument ou d la plus forte charge qu'il puisse recevoir, eu égard à la puissance de Fai- mant. Chaque ordonnée donne l'électricité du jour. On a représenté les | arcs observés à raison de quatre degrés pour un millimètre de hauteur. H Les ደ Ee en ne eme hs ‘il y a eu ce jour, à Bruxelles, des y 228ቸቋው፡ de la déclinaison tique. — L'axe horizontal SS w: | léclinaison magnétique moyenne de Fanni › 1563. Quand les observa- E e: faites quatre fois par jour, ont été corrigées de la variation diurne, ከ a marqué sur l ordonnée, à partir de l'axe, le maximum et le mini- mum du jour, en comptant deux millimètres pour une minute d'arc. En temps de perturbation , on y a joint les écarts observés en dehors des | heures régulières d'observation. : Variations de la force magnétique horizontale. — Les observations on variation diurne. Le maximum et le minimum m observés ont été p sur chaque ordonnée, en comptant cinq millimètres pour une divisio de l'échelle de l'appareil. On a eu aussi égard aux emgeet weg? horizontal représente sur cette courbe la force | de l'année, t été réduites à une même température moyenne, puis corrigées dela ês n ናየ ( 130 ) Note sur la température de janvier 1866, à Gand; par M. Duprez, membre de l’Académie. La douceur exceptionnelle de la température du mois de janvier qui vient de s'écouler m'a engagé à comparer cette température à celle que j'ai déduite de mes obser- vations faites, pour le même mois, pendant les années antérieures. D’après ces observations, qui s'étendent à une période de vingt-sept années, de 1839 à 1865, la [ርጠ- › pérature moyenne générale de janvier est, pour Gand, de 1°,8 centigrades. Les années où se sont présentés les plus grands écarts sont les suivantes : TEMPÉRATURE ANNÉES. moyenne MAXIMUM, | MINIMUM. de janvier. EE ፡. a de Ke 13:4 - 3,5 ASE es 4,5 41.55 > 2,9 1... er. 4,2 122 — 3,1 .. መመን ክ.፣ 5,2 10,4 - 1,4 ዝ086፡. :....፡. 42 41.2 > 1,6 FOR :-:::::: -2,2 6,4 -14,5 1800: .. 320 8,0 14,0 Et ....::፡5 -2,6 8,7 -17,5 D'après ces mêmes observations, il y a moyennement, en janvier, dix-sept jours où le thermomètre descend au- dessous de zéro, et, pendant toute la période des vingt- sept années, il n’est arrivé qu’une seule fois, savoir en (151) 1855 , où le nombre des jours de gelée, en janvier, n’a été que de trois. La température de janvier 1866 a oscillé entre 11°,2 et 19,9; sa moyenne 8 été 5°,7, et surpasse, par consé- quent, de 3°,9 la moyenne générale du même mois; elle est même un peu supérieure à la moyenne générale de mars, laquelle, d’après mes observations pour Gand, ne s'élève qu'à 5°,5. Comme en 1855, trois fois seulement le thermomètre 8 marqué une température inférieure à zéro, et, sous ce rapport, on peut dire que la température a été bhis douce qu’elle ne lest ordinairement en mars, piis- qu’on compte en moyenne, pour ce dernier mois, jusqu'à onze jours de gelée. Une remarque qui explique peut-être , jusqu'à un cer- tain point, l'élévation de la température moyenne du mois de janvier de cette année, c'est le peu de variation qui s'est présenté dans la direction des vents correspondant à ce mois; les vents ont presque constamment soufflé de la même région entre le sud et louest; un seul jour la direc- tion, à Gand, a été autre, celle du nord-ouest. Sur le bassin et le fimur d’une Balénoptère, extrait d’une lettre de M. W.-H. Flower : à M. Van Beneden. Lon- dres, 29 janvier 1866. «..... Vous savez que les deux os de Balaena mysticetus ont été considérés par MM. Eschricht et Reinhart comme le fémur et le tibia. Je pense qu'il n'y en 8 qu’un seul dans le squelette de Bruxelles, comme dans le nôtre. Dans le Megaptera on n’a trouvé qu'un seul de ces os. Eschricht à vainement cherché cet os dansle Balaenoptera ( 132 ) rostrata. J'étais fort curieux d'examiner le bassin de la grande Balénoptère, que l'on vient de trouver en mer. Le côté externe de l'os principal du bassin montre un carti- lage, attaché par des ligaments, d'une forme ovale d'un pouce et demi de long et à peine de plus d’un pouce de large. Ce fémur cartilagineux aura, par sa petitesse et son état complétement énossifié (uNossiriEp), échappé à latten- tion de ceux qui ont disséqué cet animal. 11 doit facilement se dérober à la vue quand l'attention n’est pas spéciale- ment attirée sur lui. Je remarquerai, en passant, que la forme des os du bas- sin de cette espèce est bien différente de ceux du squelette qui est conservé au Jardin zoologique d'Anvers, mais ils correspondent parfaitement avec ceux d’un individu de la même espèce, qui a échoué, il y a environ trois ans, près de Falmouth... » Faut-il terminer les paratonnerres par des pointes ou par des boules ? Lettre adressée par M. Peltier à M. Ad. Que- telet. L'Académie, depuis quelque temps, s’est occupée d’une manière toute spéciale de la forme à donner aux paraton- nerres et de la disposition la plus avantageuse pour ce genre d'appareils. Cette question a pris chez nous une importance plus grande, par les demandes que nous a faites naguère la régence de Bruxelles pour prémunir, par ces précieux préservatifs , l'hôtel de ville des ravages de la foudre. C’est pour jeter quelques nouvelles lumières sur cette question importante que M. Peltier, fils du ( 1455) célèbre physicien, qui avait associé ses travaux aux nôtres, et qui avait consacré toute sa vie à l'étude de l'électricité et aux moyens d’en préserver les bâtiments, a bien voulu m'adresser une lettre, que les savants qui se sont occupés de ce genre de phénomènes, particulièrement chez nous, ne liront peut-être pas sans mtérêt. Quoique son opinion soit en désaccord avec les opinions généralement admises, je pense néanmoins qu'elle sera consultée avec intérêt. L'auteur s'appuie sur plusieurs opinions des physiciens les plus exercés, qui peut-être , aujourd'hui , sont trop perdues de vue. a Si à l'aide des paratonnerres, dit M. Peltier, on espère neutraliser l'électricité d’un nuage. orageux, il ny a pas de doute: il faut terminer les paratonnerres par des pointes; mais si on veut attirer la foudre passant dans le voisinage | poar la conduire dans le réservoir commun, il n’y 8 pas Eee de doute non plus, il faut les terminer par une boule. » En effet, lorsqu'un nuage orageux passe au-dessus d'un paratonnerre terminé par une pointe, il attire l'élec- tricité de nom contraire du réservoir commun dans l'appareil. Cette électricité, arrivée dans la tige du para- tonnerre, s'écoule par la pointe qui la termine, au fur et à mesure qu’elle y arrive; elle va se combiner avec une à portion équivalente de l'électricité du nuage orageux et la neutralise ; mais par cela même qu’elle s'écoule par 18 pointe au fur et à mesure qu'elle arrive dans la tige , elle ne peut exercer aucune attraction sur 808 voisinage, puis- | qu'il n’y a que l'électricité en repos ou statique qui exerce une attraction, et que l'électricité en mouvement ou dyna- |1 -. mique n’en exerce pas. | » Lorsque, au contraire, le nuage orageux passe au-des- sus d’un paratonnerre terminé par une boule , il attire de ( 454 ) même l'électricité de nom contraire du réservoir commun dans l'appareil. Mais cetteélectricité arrivée dans la tige du paratonnerre ne peut pas s'écouler au dehors, puisque cette tige est terminée par une boule au lieu de l'être par une pointe. Conséquemment , elle stationne dans cette boule, dans la tige qui la supporte, elle s’y établit, s’y accumule et exerce dès lors une attraction puissante sur tout son voisinage. » En raison même des propriétés des pointes, lélec- tricité du réservoir commun ne peut que très-diflicilement s'y arrêter et seulement si ke conducteur est insuffisant; conséquemment, sa puissance attractive y est à peu près nulle. > En raison même des propriétés des boules, lélectri- cité du réservoir commun $y arrête nécessairement, S'Y établit, siv accumule, et par suite exerce une puissance attractive très-grande sur tout le voisinage. » Je le répète donc : si l’on espère neutraliser l'électricité d'un nuage orageux, il faut terminer les paratonnerres par des pointes, mais si l'on veut, comme cela me parait bien plus rationnel, attirer sur les paratonnerres la foudre passant dans le voisinage pour la conduire dans le réser- voir commun , il faut les terminer par une boule. » Cette opinion n’est pas nouvelle; elle a été émise et soutenue à la fois , en Angleterre, par Wilson , et en France, par l'abbé Nollet, dans le courant du siècle dernier. » On leur objecta une expérience de Beecaria. La voici, telle que la rapporte M. Louis Figuier (Principales décou- vertes scientifiques modernes sur le paratonnerre, tome 11, page 215). » Élevant à peu de distance l’un de l'autre deux para- tonnerres, l’un en pointe et l’autre en boule, munis cha- émet ne D ce ር ፡ A ( 455 ) cun de leur conducteur, Beccaria démontra que, sous l'in- fluence de la même électricité aérienne, le conducteur du paratonnerre à tige pointue donnait des étincelles quand 08 pratiquait d’une manière convenable une légère solu- tion dans sa continuité; tandis que, disposé de la même manière, le paratonnerre en boule ne donnait que de très- faibles manifestations électriques. » A partir de ce moment, continue M. Figuier, il ne fut plus question de paratonnerres en boule; ainsi se termina ce singulier procès, elc., etc. » L'expérience de Base ne prouve rien , selon moi. » Dans le paratonnerreterminé par une pointe, l'électri- cité montait par suite de la puissance attractive des nuages superposés; elle montait, montait toujours, puisqu'au fur et à mesure qu'elle arrivait dans la pointe elle en sortait ; quand, dès lors, on pratiquait une solution de continuité dans la tige , l'électricité qui se trouvait l'instant aupara- vant dans la pointe s'était écoulée au dehors. Conséquem- ment, il n’y avait plus de tension électrique dans le bout supérieur; conséquemment, l'électricité qui arrivait du réservoir commun dans le bout inférieur tendait à passer sur le bout supérieur devenu libre et débarrassé de toute électricité, et il y avait étincelle. » Dans le paratonnerre terminé par une boule, au con- traire, une fois que la boule et la tige qu’elle terminait ren- fermaient toute l'électricité qu’elles pouvaient contenir, 08 avait beau pratiquer une solution de continuité, rien ne montait plns et il n’y avait pas d’étineelle possible, puisque rien n’était sorti du bout supérieur et que les deux bouts, en conséquence, se trouvant avoir conservé la même ten- sion , se trouvaient toujours en équilibre. » ቭ y avait étincelle dans le premier cas, parce que la ( 436 ) tension électrique des deux bouts de fil était devenue dif- férente, l'électricité du bout supérieur s'étant écoulé par | la pointe, [n’y avait pas étincelle dans le second cas, parce que la tension électrique était restée la même dans les | deux bouts, l'électricité du bout supérieur étant restée dans la boule. » Je me demande d’ailleurs, comme M. Duprez, si l'on n’a pas attaché trop d'importance à l’action préventive des paratonnerres et si cette action, bien qu'évidente dans nos expériences de cabinet, ne se réduit point à des propor- tions extrêmement minimes en présence de la quantité énorme d'électricité dont sont armés les nuages orageux et de la distance qui les sépare des tiges des paratonnerres. » En résumé, selon moi, les paratonnerres doivent à leurs pointes une action préventive de bien minime valeur, et ils auraient une action préservatrice bien plus grande si, au lieu d'être terminés par des pointes , ils étaient ter- minés par une surface arrondie. » Sur la période postdiluriale et sur le renne dans le Meck- lembourg; par M. le docteur G. Lisch, archiviste à Schwerin. — Extrait d’une lettre adressée à M. Spring. L'intérêt qui se porte de plus en plus sur les temps compris entre la période du diluvium et les âges histori- ques, période pendant laquelle le renne et l'élan ont com- mencé leur retraite vers la Scandinavie, m'engagent à com- muniquer à la classe l'extrait suivant d'une lettre que j'ai reçue du docteur G. Lisch , à Schwerin, dont les recher- ches et les écrits sur les antiquités du Nord sont généra- het PNA LR PP PEN TEE | ኞችና ፣ ችዎችዎቿ ች ካፓ ሮው ጊስ DS SG Rd és . : - ( 137 ) lement appréciés. Cette communication me paraît d'autant plus opportune que mon respectable correspondant déclare — espérons qu'il se trompe — ne plus pouvoir, à cause de son âge avancé, poursuivre activement les travaux entrepris dans cette direction : « Les ossements enfouis dans le diluvium présentent un aspect particulier, un caractère distinct de décomposi- tion. Nous n'avons pas de cavernes dans le Mecklembourg, écrit M. Lisch, mais des collines formées par du limon et de la marne, et, en dehors ben rien que des plaines sablonneuses. » On rencontre parfois, dans les couches de marne, des restes d'animaux antédiluviens; ainsi, nous possédons une dent d’éléphant et plusieurs autres fossiles de ce genre. Tout récemment, nous avons déterré , dans une marnière, une vertèbre lombaire humaine , solidement incrustée de calcaire. Lorsqu'il y a cinquante ans, on avait procédé à une Gpération qui consistait à répandre de la marne sur toutes les terres du Mecklembourg, on avait trouvé un très-grand nombre d'ossements et de coquilles fossiles, dont cependant malheureusement rien n'a été conservé. » Les ossements des habitations lacustres de l'âge de pierre, qui appartiennent sans doute aux premiers peuples sédentaires, dans le Mecklembourg aussi bien qu’en Suisse et en Italie, présentent des caractères tout autres. His sont bruns, et contiennent encore de la graisse et de la sub- stance organique; ils sont si bien conservés qu'on peut ieur rendre de l'éclat en les frottant avec de la laine ou avee d’autres matières de ce genre. » ቨ y a donc deux périodes à distinguer, entre lesquelles se trouve une troisième , très-longue, pendant laquelle l'Europe, ou peut-être une partie de ce continent, n'était ° SÉRIE , TOME XXI. ( 138 ) probablement pas habitée par l'homme, mais bien par des animaux survivant au déluge. Je voudrais désigner cette période sous le nom de Première période post-diluviale. » Car il se trouve chez nous, dans les tourbières et dans les marais consolidés, des ossements de plusieurs espèces très-anciennes, qui ne sont ni bruns, comme ceux des ha- ` bitations lacustres, ni aussi poreux, comme les os anté- diluviens, mais blanchâtres ou blanes jaunâtres, sans graisse ni substance organique, pénétrés souvent des substances de leur gangue , pétrifiés, comme on dit communément, et parfois sonores. Les caractères de ces os sont constam- ment tels, alors même qu’on les rencontre dans d'anciennes tourbières où les ossements de la période des habitations lacustres se seraient certainement teints en brun. Hs ap- partiennent sans doute à des animaux noyés ou engloutis, car les squelettes sont souvent entiers, ce qui exclut l'idée de déchets de cuisine. » [ est remarquable que le nombre des espèces rencon- trées est très-restreint, et que ce sont toujours les mêmes dans les mêmes conditions : l'awrochs (Bos primig d'une taille énorme; l'élan, souvent très-grand aussi, et le renne. Nous avons, en outre, il est vrai , quelques restes de cheval ; mais on ne peut décider, à leur égard, s'ils appar- tiennent à la période antédiluviale ou à la période post- diluviale. » Autrefois, on avait douté qu'il eût été possible au renne de vivre sur le continent, où les conditions extérieures, croyait-on, lui manquaient. Pour ce qui me regarde, j'avais depuis longtem ps contesté cette manière de voir, alors que, pour la première fois, je fus assez heureux d'obtenir un bois de renne incrusté de chaux, et extrait d’un dépôt de calcaire d'eau douce (wiesenkalk) et de tourbe, c’est-à-dire En ርይ ( 439 ) d'un ancien lac. A la suite d’une publication que je tis à ce sujet, il me fut remis , en peu de temps, au delà de douze bois de renne trouvés dans des conditions identiques , au fond de tourbières, et plusieurs autres, jusque-là mal dé- terminés, furent reconnus comme tels dans des collections privées. » Ces animaux et ces bois datent, sans aucun doute, d’un temps plus ancien que celui des habitations lacustres et plus récent que l'âge du diluvium. Les espèces de ርር temps sont depuis longtemps éteintes en Allemagne. Le bœuf gigantesque (Bos primigenius) a été réduit à la do- mesticité, déjà à l'époque des habitations lacustres. L'élan est depuis longtemps circonserit dans un petit espace; on le trouve cependant encore dans les habitations lacustres; tandis qu'il wy a absolument aucun reste de renne ni dans ces habitations sur pilotis ni dans les tombes. » Il me semble important de diriger l'observation, d'une manière plus précise que cela n’a eu lieu jusqu'à présent, sur cette période intermédiaire qui remplit certainement un espace de temps énorme. » Sur une tète de castor trouvée à Donck (province de Lim- bourg); par M. Spring, membre de l’Académie. J'ai l'honneur de mettre sous les yeux de la classe une belle tête de castor, déterrée récemment, en même temps qu'une grande quantité de bois d'orme, de chêne et de sapin, aux portes de Haelen, commune de Donck, | vince de Limbourg, près du confluent de la Herek et dé Démer, à l'intérieur du Delta. Elle m'a été obligeamment + ( 140 ) cédée par M. Schuermans, procureur du roi à Hasselt, dont on connaît le zèle et les lumières mis au service des anti- quités du pays. Bien qu'il y ait un certain intérêt à relever toutes ies stations où le rongeur-artiste , en ce moment presqu'éteint en Europe, a vécu autrefois, j'avoue avoir été décidé à cette communication plutôt par le désir d'appeler latten- tion sur une localité qui me semble promettre encore des découvertes d'un autre genre. Il me parait qu'il n'est pas téméraire d'avancer que si jamais on découvre en Belgique des traces d'habitations lacustres, cela pourra être sur les bords des tourbières du Limbourg. Je dois, du reste, à l'honorable M. Schuermans la description des lieux et les autres renseignements qui suivent : « Ce lieu, m'écrit-il, où pourtant les abbés de Saint- Trond avaient bâti une église et quelques habitations au commencement du XII? siècle, est marécageux, et ainsi décrit dans les actes de l'abbaye, année 1119 : Locus in quo ecelesia de Donck sita est, solitarius est et amoenus, circumfluente eum aqu& navigifera. Dans la partie fouillée, on a retrouvé les fondations de la domus dominicalis, de lhorreum et du claustrutum, dont parlent les mêmes actes de 1119, fondations placées à environ cent cinquante mè- tres de l’église, vers le NE. de celle-ci. » La plaine en question fait aujourd'hui partie de vastes pâturages désignés sous le nom de Schuelensbroek. Hs sont élevés de vingt-cinq mètres au-dessus du niveau de la basse mer à Ostende, et s'étendent de Lummen à Zeelhem; c'est en creusant des fossés pour l'irrigation qu'on a trouvé la tête de castor. » Voici ce que dit de cette plaine M. Gerardt, professeur à l'athénée de Hasselt , dans un travail intitulé : Étude sur (141) le sol de la province de Limbourg (1) : « Remarquons que » le Démer recoit ses principaux affluents, tels que la » Herck , la Gête, la Velpe, la Mangelbeck et la Zwart- water, dans un espace très-restreint, vers sa sortie de 18 province. La dépression du sol à cet endroit et l’espace considérable qu'occupent les alluvions font supposer que, dans des temps reculés, cette contrée formait un véritable lac, et qu'une rupture, qui s’est établie entre Zeelhem et Zelek, a permis aux eaux de s'écouler, en transformant le fond du lac en ces belles prairies si unies qui forment le Schuelenbroek. La tradition locale et le résultat de quelques fouilles viennent confirmer cette supposition. On y 8 trouvé, en creusant le 01, une barque d’un travail grossier, ainsi que de grands amas d'ossements et de cornes de cerf et d’autres ruminants, qui ne peuvent s'être accumulés en cet endroit que par le fait du charriage des eaux. 11 est probable aussi que les premiers habitants du pays : les Celtes, Keltes ou Galls, avaient établi leurs demeures autour de ce lac, qui devait être très-riche en poissons et dont les bords étaient très-giboyeux. » » M. le major Malaise a recueilli, dans les environs de Schuelen, plusieurs haches en silex, dont une est en la possession de M. le procureur du roi Schuermans (2). » M. Schuermans ajoute qu'à l'endroit où la tête de castor x y ሯ v ሯ ሯ = Si y ሯ WW WW: ww Www (1) Societé des Mélophiles : BULLETIN DE LA SECTION LITTÉRAIRE. Has- selt, 1864; vol. 1, p. 74. (2) M. Schuermans rectifie ce passage en ce sens que M. Malaise mau- rait trouvé là qu’une seule hache enfouie dans un dépôt de terre glaise , et, fait singulier, à côté d’une toute petite bouteille en verre de deux à ን (142 ) a été ramassée, le sol tourbeux est rempli de coquilles, dont quelques-unes, recueillies par lui, ont été reconnues par un amateur pour des coquilles paludéennes. On sait que le castor 8 habité également les bords des petites rivières des Flandres, à l’époque où aurochs y vivait encore en compagnie de plusieurs espèces de cerfs actuellement éteintes, de loups, de chiens, de loutres et de chèvres, et que des ossements humains de la même époque, à ce qu'il paraît, ont été rencontrés dans les tour- bières de ces provinces. Feu Charles Morren, qui 8 con- sacré un intéressant travail à ces restes (1), a dit, dans une autre occasion, que les ossements de castor, dans les Flandres, ne reposent pas précisément sur la tourbe, mais sur le sable qui sert de lit aux dépôts tourbeux (2). -- Note sur la rotation du soleil, par M. Dauge , professeur à l’Université de Gand. La réfraction de la lumière dans les atmosphères des astres donne lieu à des phénomènes intéressants, parti- culièrement en ce qui concerne les positions apparentes des taches solaires. Soit S Je centre du soleil ; SA le rayon de la photosphère, SE celui de la surface supposée sphérique qui limite l'at- mosphère de lastre extérieurement, T l'œil de l’observa- teur. — Si l’on mène une tangente TA à la sphère du rayon SA, on obtient SE STA qui serait le demi- (1) Mém. sur les ossements humains des tourbières de la Flandre. 1832. Gand, (2) Bulletin de la Société géologique de France; 1832, tome 11, ሀ. 26. an EN nn à i ና WEE Been በክ... T A ANN N HE 7 0 Lá (145 ) diamètre apparent du soleil si l'atmosphère n'existait pas ; à cause de la réfraction le rayon lumineux qui arrive à l'œil dans la direction AT west pas celui qui part de A, mais bien d’un point a situé entre A et C. Le rayon visuel TA ne rasera done pas en A la surface du soleil; un autre rayon TE, extérieur au précédent, touchera cette surface en F, après avoir décrit la trajectoire curviligne EF. Le demi-diamètre apparent de l'astre sera donc l'angle STE au lieu de STA ; il en résulte qu'un premier effet de la réfraction est d’augménter le diamètre apparent du ‘soleil. Si l’on imagine que la figure tourne autour de ST, le point F engendrera un petit cercle projeté en FG, qui limitera la partie visible de la surface du soleil. Si de plus on abaisse la perpendiculaire SI sur la tangente TE, et que l’on décrive la sphère de rayon SI, ce sera la surface que l’on attribuera à lastre; enfin le petit cercle IN, per- pendiculaire à ST formera contour apparent sur cette surface et le petit cerele qui se trouve réellement en FG sera vu en IN. En désignant par 2D le diamètre apparent, tel que nous l'observons , l'on 3 D = STI = ISB. Soit K le point d'intersection des tangentes EK, FK aux deux extrémités de la trajectoire lumineuse EF ; l'an- gle LKT sera la réfraction horizontale R à la surface du soleil ; d’ailleurs les angles FSI et LKT ayant leurs côtés respectivement perpendiculaires, l'on a FSI =R FSB—R—D. | I en résulte que, tandis que l'observateur ne croit voir ( 144) de la surface du soleil qu'une zone engendrée par Tan qui mesure l'angle TSI 90° — — D, ዘ peut en réalité aper- cevoir la zone engendrée par lare qui mesure l'angle TSF —90° —D + R Dans ce qui va suivre , nous supposerons pour simpli- fier que le plan de la figure coïncide avec l'équateur so- laire, et que la terre reste en T dans la ligne des nœuds. Soit en C une tache tournant autour de S, et supposons que l'on observe le temps $ qui s'écoule depuis l'instant où elle est vue en C , au centre du disque, jusqu'à celui où elle disparait à son bord occidental au point F; à ce der- nier instant l'observateur la croit en 1, et par suite il lui attribue un déplacement angulaire TSI —90°— D dans le temps 9. Si lon appelle - la durée apparente d'un quart de révo- lution, l'observateur trouvera donc 90° 90° — ዐ” Mais en réalité dans le temps 9 l'angle de rotation est CSF = 90° + (R — D); done, si T est la durée vraie d'un quart de révolution Së 90° E TR D et par conséquent Ton a BN” 90° +- (R — D) 90° — D La durée apparente ፥ surpassera donc la durée vraie T, et par conséquent un second effet de la réfraction est d'augmenter la durée apparente de la rotation du soleil. TER Zeen, Kiemen ( 145 ) Si l'on pouvait reconnaitre la tache avec certitude à l'instant de sa réapparition en G, au bord oriental du limbe, en désignant par 27,, le temps qu’elle aurait mis à parcourir l'are FHG, l’on aurait RD :፡::# EE E ees ce qui donnerait ክ — 90° = “መ ቁ 3) 2 i et l’on connaitrait par cette formule la réfraction horizon- tale à la surface du soleil. Lorsque la tache se trouve en C, au centre du disque, la réfraction n’influe pas sur son mouvement apparent , puisque, dans la direction normale TC , la lumière n’est pas déviée; et comme la durée totale d’une demi-révolution se trouve accrue, lon peut conclure qu'un troisième effet de la réfraction est de ralentir le mouvement apparent de rotation d’une tache à mesure que, partant du centre du disque, elle se rapproche du bord. Considérons enfin une tache dont la latitude vraie à la surface du soleil soit égale à À et décrivant le parallèle pro- jeté en MPQ; elle disparaîtra au bord occidental du disque en P, et reparaîtra au bord oriental en Q. Cherchons la position V que l'observateur lui attribue sur le contour apparent NI, alors qu'en réalité elle disparaît en P. — Projetons la figure sur le plan SB, perpendiculaire à ST, et que nous appellerons plan vertical de projection, le plan de l'équateur solaire étant considéré comme le plan horizont: D ( 146 ) La photosphère est coupée par ce plan vertical suivant le cercle BIO dont le rayon 5'8)' égale SB. Le parallèle MOP est projeté verticalement en MOD et le point P en P’. Le contour apparent du soleil sera le cercle projeté ho- rizontalement en FN , verticalement en ['ጓ'እ'. Pour trou- ver le point de ce contour où est vu PP’, remarquons que F étant vu en 1, l’on n'a qu’à faire tourner la courbe FE, avec sa tangente ET, jusqu'à ce que F vienne en P. Le point I se relèvera donc dans le plan S'P’ perpendiculaire au plan vertical, et par conséquent viendra en VV’; c’est là que l'observateur croit voir la tache à l'instant où elle dis- paraît au bord occidental du disque. Faisons l'angle PSB — 5. et BSV= z. On pourra dé- terminer ces angles comme suit : On a d’abord SR SFsin(R—D) SIC he nt Le NT P ; so Or, CPR aT cos › donc, sin D — sin (R—D) z SAE ር05 À On a d'autre part ' SU UI tgD RS cotg 8 RP os VIS = — Ge RS cotg. (R — D) SP | | | | (147) done, tg tga = LA Eer ፍና emgoen i Enfin si nous désignons par 5 le temps observé pendant lequel la tache passe de M en P, pendant ce temps l'ob- servateur croit la voir tourner d'un angle MSV == 90° ---ሟ tandis qu'en réalité elle tourne d'un angle MSP—90°+6. La durée +! d’un quart de révolution, conclue e lob- servateur , est done i 90° ns H — EEN 905 ---'2 d tandis que la durée vraie est 90° T = f ——— ' 90 +8 d'où '—T 90 + 8 CR Comparant cette dernière formule avec l'équation (1), on aura enfin Ps 9ሦ+ፋ8ክ- " ዜቤ OT eaa 90—D Les formules (2) et (2) montrent qu'à l'équateur 5—R-D et «=D; mais qu'à mesure qu'on s'éloigne de celui-ei eh se dirigeant vers les pôles, les angles G et æ croissent in- définiment avec 7. Dans la formule (4) =’ croît done aussi indéfiniment; d'où l’on peut conclure comme quatrième effet de la réfraction, que les durées apparentes des révo- lutions des taches croissent d’une manière continue avec la latitude. \ ( 1448) Les formules (2), (5) et (4) expriment la loi de cet ac- croissement. | Cette quatrième conclusion est d'accord avec un phéno- mène observé par M. Carrington et M. Spôrer, qui ont reconnu qu’en effet les vitesses angulaires des taches diminuent à mesure qu'on s'avance de l'équateur vers les pôles du soleil. Un cinquième effet des réfractions est un mouvement apparent en latitude des taches solaires. Considérons en. effet un point quelconque xz’ du paral- lèle MP, M'P’; et déterminons sa position apparente sur le disque du soleil. A cet effet rabattons le plan [52 autour de ST sur le plan horizontal; le point 22' se placera en 60’; et le rayon visuel dirigé vers ce point au lieu de suivre la direction TÊ sera tangent en y à l'extrémité de la courbe 6y qui résulte de la réfraction ; Cette tangente coupe la surface apparente du soleil en 3, et c'est en ce dernier point que l'œil croira voir celui qui se trouve en 2. Comme tout est symétrique autour de TS , en faisant tourner la figure autour de cette droite, 5 engendrera un petit cercle 22 de 13 surface appa- rente; c'est dans les divers points de ce petit cercle que observateur voit ceux qui se trouvent réellement sur le petit cercle 25 ; or, si on relève le point BE’ en az’, le point 9" viendra en e. Un point quelconque ai du disque so- laire est done déplacé d’une certaine quantité 2'፡' dans le ~ sens du rayon. On à pour la valeur de ce déplacement ፤ 2፡= 2፻ ሯ== ጋል ሙ= ው. ፤ ` | S a RE TR ትታ መው ie + + ከመው”. ( 449) elle dépend donc à la fois des angles STE, 2ፐነ, et des rayons SB, Sò, et pour la calculer il faudrait connaître la loi des réfractions dans l’atmosphère du soleil; mais ce cal- cul n’est pas nécessaire pour connaitre le sens dans lequel varie la grandeur en question. On sait en effet que les ré- fractions croissent rapidement avee les distances zénitha- les; or, si l’on suppose que le point z se meuve vers P, ኃ se mouvra vers F; la distance zénithale ZOT ira constam- ment en augmentant, et par suite l'angle 2ፐ2), ainsi que le déplacement ai? qui en résulte, croîtront rapidement. La tache décrira done en apparence la courbe VT au lieu de la droite M'P’; sa latitude semblera décroissante depuis le bord oriental du limbe jusqu’au point milieu , et crois- Sante depuis ce dernier point jusqu'au bord occidental, en V. Les observations de MM. Carrington et Spôürer ont fait voir qu’en effet les taches solaires ont des mouvements en latitude; et les latitudes ont paru aux observateurs tantôt croissantes et tantôt décroissantes. Si l'on observe la vitesse angulaire du soleil pour un parallèle dont la latitude est À, l'on trouvera une valeur moindre lorsque la tache approchera du bord du disque, que lorsqu'elle sera voisine du centre; peut-être faut-il attribuer en grande partie à cette circonstance les anoma- lies assez considérables que présentent les tableaux des vitesses angulaires correspondant aux diverses latitudes, qui ont été donnés par M. Carrington et M. Spôrer. — Un autre fait qui semble pouvoir s'expliquer de la même ma- nière est la différence constante qui parait exister entre les vitesses de rotation trouvées par M. Carrington et celles obtenues par 31. Spôrer. (450 ) Ces différences, attribuées par M. Faye (‘) à des varia- _tions périodiques de la vitesse angulaire du soleil dans son ensemble, pourraient bien résulter simplement de ce que M. Spürer a étendu ses observations à de plus grandes distances du centre que M. Carrington, et a dù par con- | Séquent trouver des mouvements plus lents. La même cause rend difficile la comparaison de la loi que j'ai établie plus haut avec les vitesses angulaires con- clues des observations par les deux astronomes. Cette 101 _en effet s'applique aux mouvements des taches qui traver- sent complétement le disque d’un bord à l'autre, et les | observations ne sont pas faites dans ces eonditions. On trouve cependant, en faisant une hypothèse sur la valeur de R,que ces formules représentent la loi du phénomène | observé avec toute l'exactitude désirable. Nous prendrons pour + la valeur moyenne trouvée par M. Carrington pour les latitudes 0° et 1", soit 4 r= 25 jours 50; sous 5 supposerons R— D = 25°; en outre, comme le | facteur © Ge "ne diffère que très-peu de l'unité, nous en ferons abstraction: les erreurs qui peuvent résulter de là tombent beaucoup en dessous des différences qui existent _entre les valeurs fournies par les observations et par le calcul, et sont par conséquent négligeables. Nos formules deviendront ainsi : CS sin opre 90° ኹ- Si: Lése cos À 115" sin 8 = Au moyen de ces formules on peut former le tableau suivant : Ed () Voir les Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences de Paris du 4 et du 17 septembre 1865. (151) Rotations MOYENNES. sus በ. otat LATITUDES. Recht 22] gen ger aro oE e | ሸም Rotations | calculées. | M. Carrington. | Latitudes. batter, | Jours. Jours. Jours. ! 0° 25,09 | Oe 25,50 25,30 ሺ” 25,50 ; 2 25,90 | 5 5,20 | | 5 + || ከ 25,52 52, 24,52 | | | TRE 25,06 8 . 25,12 | » . 25,06 >» 10 25,29 10° 25,20 25,53 | 11 i 25,23 | | 12 25,29 j 15 25,44. ! | 14 25,50 | 13 25,50 15 25,51 25,30 | 16 25,53 | | 17 2558 | | 18 25,56 | | 19 25,74 | 20 25,71 À = 20° 25,73 25,68 | - 1” 25,87 | , 22 25,78 | | 55 25,96 | | 24 እ ረረ 25,90 | r e A 25,96 ) à = 95e 25,90 23,92 26 | 26,09 | | | 9 j 7 : | 26,41 | ( 1452) 1 | Don | MOYENNES. | Fe LATITUDES ርም መመመ ው መመ. “መመ ss | Rotations | calculées. | M. Carrington. | Latitudes, irian | | | Jours. | | Jours. | Jours. 28 | 26,54 | | 29 | 26,47 / | 30 26,21 | ;=35ሁ | 2654 | 26,22 2 26,02 | | | 32 26,67 | | | | 55 26,44 | | | 26,77 | | E " » ,:=32 | 26,92 | 2680 56 96,97 | 37 27,52 | | ፡ 450 28,15} | | 500 97,45 | A 4705! 9796 | 9853 | | On sait que les taches sont très-rares vers 43° de lati- tude; aussi les observations pour 45° et 50° ne méritent- elles pas une très-grande confiance. Diverses explications du phénomène découvert par M. Carrington ont été données, entre autres par M. Faye (`); mais il parait probable que les réfractions doivent y entrer ‘au moins pour une bonne part. Le soleil, en effet, est en- touré d’une atmosphère considérable, et qui, d’après les découvertes récentes, doit avoir probablement une grande densité. I} parait très-difficile néanmoins de déterminer () Voir notamment les Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences de Paris du 27 janvier et du 24 avril 1865. H G . Bull. de l Acad. Roy. tone AYZ 2° seite I TT NS US ONE éent I TS ል... [.ጤቁ+ምም” መመ ፡፡፡ሸጤቁ፡፡?እ፡ኝ ንጌ፡ማ፡ማ፡ማጭቄ፡ፆ” (155) exactement son influence sur les mouvements apparents des taches, à cause du grand nombre d’inconnues que ren- ferme le problème. Je me proposais d'étudier plus complétement la ques- tion lorsque tomba sous mes yeux une lettre du P. Secchi, contenue dans le n° 1553 des Astronomische Nachrichten, et qui me déeida à hâter la rédaction de la présente note. Le P. Secchi rapporte une observation d'une tache dont le mouvement lui a paru se ralentir notablement à mesure qu'elle s'approchait du limbe. « Ce phénomène, » dit le sa- vant professeur, « ne me parait pas isolé. M. Spôrer, dans les » Astronomische Nachrichten, n° 1527, p. 254, à remar- » qué qu'une tache paraissait avoir un mouvement dans » un sens près de l’un des bords, 61 en sens contraire près > de l’autre bord. Je crois que ces phénomènes peuvent » être tout simplement l'effet de la réfraction de latmos- » phère solaire qui dilaterait les ares diurnes près du cen- » tre et les rétrécirait près des bords, comme il est aisé > de se convaincre que cela doit arriver pour un objet » environné d'une couche réfringente. Je ne donne pas cetle conclusion comme suffisamment établie, mais seu- lement pour un aperçu et pour prendre date. » Cette conclusion est la troisième de celles auxquelles j'étais arrivé moi-même; mais je crois que l'influence des réfractions sur le phénomène découvert par M. Car- rington n’a pas encore été remarquée , et elle me paraît mériter l'attention des astronomes qui s'occupent de l'ob- servation du soleil. ሯ ሯ 2”* SÉRIE, TOME XXI. 41 (154) Sur les silex ouvrés de Spiennes; par M. C. Malaise, correspondant de l’Académie. On trouve sur les plateaux au sud-est de Mons, entre Spiennes, Nouvelles et Harmignies, différents débris d’une industrie des plus primitives en silex grossièrement ouvrés, mais non polis, appartenant à l’âge de pierre (1). Comme la détermination de la position qu'ils occupent offre une certaine importance, je vais essayer de la fixer : Il y a quelques années, j'ai eu l'honneur de soumettre à l'Académie le résultat de recherches que j'avais faites dans une caverne à Engihoul où j'avais rencontré des dé- bris humains (2). J'ai mentionné les traits de ressemblance que je croyais exister entre les silex ouvrés de Spiennes et ceux d'Abbeville, Amiens et d’Engihoul , ressemblance fondée sur la similitude de’ formes qui existent entre les haches d’Abbeville, d'Amiens et de Spiennes, et entre les éclats et couteaux de cette dernière localité et ceux de nos cavernes (5). Mais il ne suffit pas en géologie de se baser me (1) Feu Désiré Toilliez et après lui feu Albert Toilliez, ingénieurs des mines à Mons, ce dernier surtout, avaient réuni une collection assez nom- breuse de ces instruments grossiers, taillés de la main de lhom (2) Note sur quelques ossements humains fossiles et sur የ silex taillés, par (ር. Malaise. (Bull. de l'Acad. royale de Belgique, Am: série, s p. 558. (5) Dans une exploration plus récente que ፲ 31 faite de la caverne d'En- gihoul, j'ai trouvé uncouteau (fig. 5, pl. 11) et un éclat de silex et, en outre, des traces de foyers : cendres , débris de bois carbonisés, argile rougie et cuite; le tout en dessous d’une couche de stalagmite, à une profondeur de 0w,60 dans du limon jaunâtre et dans les mêmes conditions que les ossements humains. ( 455 ) sur une analogie de forme pour conclure à une identité ; car si l’on admet que les silex grossièrement ouvrés, mais non polis, sont d’une époque très-ancienne, ce n’est pas à cause de leur aspect extérieur, mais bien à cause de leur situation stratigraphique. L'âge d'un débris quel- conque est déterminé géologiquement, non par sa forme, mais par la position qu'il occupe dans la série des terrains. Au moment où j'envoyais mon travail, M. ላ. Toilliez écrivait à M. De Koninck, Tun des rapporteurs : « qu'il » a positivement reconnu la superposition, sur le limon hesbayen, du lit superficiel de caillonx mélés de silex travaillés. Ce lit, ajoute-t-il, est donc bien différent du dépôt caillouteux inférieur du limon, qui contient les restes de Rhinoceros et d'Elephas. Pour moi, ce lit superficiel, quoiqu'il couvre, sur deux collines, environ une cinquantaine d'hectares, d’une manière plus ou moins complète, n'est plus que l'emplacement d’un immense atelier de fabrication de haches de silex, ce- lui-ci étant très-abondant dans le voisinage (1). » La mort étant venu surprendre ce savant ingénieur, avant qu'il eût pu fournir la démonstration de ce qu'il avançait, je me suis rendu à Spiennes à deux reprises, pour tàcher de découvrir la position des silex bem taillés. Je dois dire tout d’abord que je suis arrivé à des résul- tats tout différents de ceux donnés par M. Toilliez; pour lui, les silex de Spiennes provenaient d'un dépôt posté- Ki Ki v Ki ኃ ሣህ ሯ Ki ሯ (1) Rapport de M. De Koninck sur une note M. C. Malaise, intitulée : Note sur quelques ossements humains fossiles et sur quelques silex taillés. Lettre de M. ላ. Toilliez à M. De Koninck. (Bull. de l'Acad. royale de Belgique, Ze: série, 1. X, p. 515.) ( 156 ) rieur 88 limon , et pour moi ils sont plus anciens que ce imon. Je vais essayer de donner une idée des lieux où j'ai fait mes recherches. La Trouille coule au village de Spiennes, dans une vallée qui sépare deux plateaux recouverts de limon et ayant à peu près la même élévation. C’est sur les parties de ces plateaux , au sud et au sud-ouest de Spiennes, que l’on trouve surtout les silex taillés. Voici quelle est la constitution géologique des parties que j'ai explorées el où j'ai fait des fouilles. La partie du plateau de la rive droite, à environ 800 mètres au sud de Spiennes, est tellement couverte de fragments de silex qu'eile est désignée sous le nom de champ des cailloux (Camp des cayaux) dans la localité. Le limon est argileux, jaune brunâtre , et dans trois sondages que j'ai faits, j'y ai trouvé une puissance de 0",30 , 0",50 et 0",80 ; l'épaisseur augmente du sud au nord. On trouve souvent à la base un petit dépôt caillouteux d'environ 0",10 et en dessous craie blanche fortement ravinée. Le dépôt caillouteux est formé de fragments quartzeux angu- leux ou arrondis, mélés à des silex taillés; au-dessus le limon, assez argileux , renferme de nombreux silex à l'état d'éclats et taillés, et quelques rares cailloux arrondis. Les cailloux se trouvent surtout à la base du limon, et ils y sont, ainsi que les silex taillés, beaucoup plus communs qu'à la surface. La pointe de lance (fig. 2, pl. ዘ) a été trouvée tout à fait à la base, à 0,80 de profondeur au voisinage de la craie. Les recherches que j'ai faites, sur la rive gauche de la Trouille, ont eu lieu à environ 6 à 700 mètres au sud- ouest de Spiennes. On exploite sur cette rive, au moyen d'un puits, les silex noirs de la eraie blanche pour les be- ነ (157) soins de la faïencerie: ici on trouve, à partir du terrain crétacé : 1° Des sables glauconifères tertiaires, environ 0",30; 2" un dépôt caillouteux d'environ 0™,80 de puissance formé de cailloux arrondis et de silex anguleux et réniformes, dominant à la partie supérieure ; j'y ai rencontré les éclats figurés, pl. 11, fig. 8, 9; 5" du limon, 0",70. J'ai fait des sondages au sud de ce point; le plus éloigné (sondage n° 1, rive gauche) m'a donné : 1° deux mètres de limon jaunâtre très-calcareux ; 2° silex fragmentaires et ouvrés à la base (fig. T, pl. 1); 5° crétacé fortement raviné. Dans une autre fouille (sondage n° 2, rive gauche), j'ai eu : 1° 2°,50 limon jaune brunâtre et argileux à la partie supérieure , gris jau- nâtre et très-calcareux à la partie inférieure, contenant à deux mètres de profondeur des concrétions calcaires, ou plutôt calcaréo-sableuses; 2° dépôt caillouteux formé de silex anguleux et réniforme et débris ouvrés (/ig. 6, pl. 11) በ",15; 3° sables tertiaires 0",30; 4° terrain crétacé. En remontant à quelques centaines de mètres à l'ouest de Spiennes, le chemin creux qui va de Par de là l'eau à la Terre du prince et à Ciply, on trouve, un peu en des- sous du point où ce chemin creux se mel de niveau avec les terres : 4° environ 0",50 de sables tertiaires glauconi- fères à partir du niveau de la route; 2" dépôt caillouteux à cailloux arrondis 0,50, avec silex anguleux, roulés et ouvrés, à la partie supérieure de ce dépôt d'où j'ai retiré la hache, fig. 1, pl. T; puis 1",50 de limon (4). En résumé, le limon que l'on trouve Sur Ces deux pla- teaux a une puissance variable; il est ordinairement argi- (1) Voir Ja coupe de la rive gauche de la Trouille. ( 158 ) leux et jaune brunâtre à la partie supérieure; calcareux et gris Jaunâtre à la partie supérieure, et contenant quelque- fois des concrétions ealcareuses (1). ላ sa base, on trouve souvent un dépôt caillouteux, et, à la partie supérieure de ce dépôt caillouteux, un mélange de silex ouvrés, frag- mentaires et réniformes. Ce limon est le limon hesbayen de Dumont , et correspond probablement au Loess et au Lehm (2). Le dépôt caillouteux , c'est le diluvium. Les silex ouvrés en place sont inférieurs au limon; ils reposent sur les dépôts caillouteux lorsque ceux-ci exis- tent, et, lorsque ce dépôt manque, ils forment avec les silex en rognons et en débris anguleux une couche assez mince, qui se trouve également à la base du limon. Les silex ouvrés sont done antérieurs au limon hesbayen de Dumont et démontrent que l’homme a existé avant la . formation de ce limon. Jai fait surtout mes sondages à une certaine distance des bords des plateaux, pour éviter les dépôts remaniés et les éboulis. Les champs sont d'autant plus couverts de débris de silex que la couche limoneuse est moins épaisse ; ainsi, sur le plateau de la rive droite de 18 Trouille, le limon est peu puissant et les silex sont fort abondants; sur celui de la rive gauche, les silex sont beaucoup plus rares et le limon y acquiert une plus grande épaisseur. La charrue en amène d'autant plus à la surface du sol que la couche limoneuse TEE መል R ብክ... (1) Vy ai rencontré également quelques coquilles d’eau douce. (2) Quoique différentes observations, faites dans le Brabant et le Hai- pour [6 moment, admettre des assimilations que des recherches ultérieures permettront d'établir, mais qui 3 } Sei EE 5 Dr. Geier $ Kë MT, E (139 ) est moins épaisse ` c’est ce qui explique le prétendu dépôt -saperliciel de cailloux, mêlé de haches dont parle M. Toil- liez; ces cailloux et ces haches proviennent de la base du limon et sont amenés à la surface du sol. Je crois aussi devoir rappeler que Drapiez parle d'os- sements recueillis à la surface du sol, à Ciply, localité voisine de Spiennes; ossements appartenant aux genres Elephas, Rhinoceros et Ursus, et engloutis dans la couche alluvion (1), a au milieu des galets roulés , des fragments » bréchiformes, de toutes espèces de roche, empâtés sans » liaison dans une argile sablonneuse. ን Je ne crois pas qu'on puisse admettre que ces ossements devaient se trouver dans une couche superficielle, et sont postérieurs au limon, parce qu'on les rencontre à la sur- face du sol. Puisqu'ils se trouvent dans une position analogue à celle des silex travaillés, n’y a-t-il pas de grandes probabilités qu'ils sont de la même époque? Les silex ouvrés que j'ai trouvés à Spiennes varient sous le rapport de la forme et sous celui du fini; on en voit de complétement achevés et d'autres qui sont seulement ébauchés. M. F. de la Cuadra, élève à l'institut agricole, a eu l'obligeance d'en dessiner quelques-uns , qui m'ont paru être les plus remarquables. On y trouve des blocs-matrices ou nuclei (/ig. 2, pl. I}, d’où on détachait probablement les couteaux, grattoirs, ete.; des haches en amande (fig. 1, pl. Il), des haches allon- gées, etc. (fig. 1, pl. I), toutes d'un travail très-gros- አቀደ መወ 41) M. Drapiez, Coup d'œil minéralogique sur le Hainaut, pp. 144 à 148 (Estrait des Mémoires Be B couronnés de £ Académie royale de lgique. ( 160 ) sier et sans trou pour y adapter un manche, ainsi que d’autres types observés dans le diluvium d’Abbeville et de Saint-Acheul; des couteaux, les uns à quatre faces et à coupe transversale trapézoïdale, d’autres à coupes trian- gulaires (/ig. 6, 7 et 8, pl. 11) : formes que l’on rencontre dans nos cavernes à ossements (fig. 5, pl. H); des grattoirs de modèles variables ; des espèces de pointes ou de têtes de lance convexe sur les det faces (/ig. 2 et 4, pl. 11), ou à une face presque plane et l’autre convexe (/ig. 5. pl. 11) : ils sont taillés à petites facettes et à bords plus ou moins festonnés; des éclats ayant dû servir à divers usages ` poinçons , etc. Ces instruments sont faits en silex noirs de la craie blanche, très-peu sont en silex gris bleuâtre ou blonds. Les silex travaillés que j'ai trouvés en place diffèrent de ceux que l’on trouve à la surface, parce qu’ils ne sont nul- lement altérés et ne présentent pas cette sorte de pa- tine antique ou altération superficielle, blanchâtre de la surface, accompagnée souvent de traces d'oxyde de fer qui caractérise les silex de la superficie, et que l’on dit être un indice de leur ancienneté (1). Je ne puis m'empêcher de transcrire ici deux observa- tions de es relatives au degré d’aitération des en _ (4) Je viens de rencontrer en compagnie de M. le docteur ን au bois de la Garenne, entre Feluy et Nivelles, des silex travaillés, disséminés la surface du sol en petite quantité: ils se trouvaient mêlés à 46. wich romains, débris de briques, tuiles, vases, poteries, que M. Cloquet y avait déjà signalés, (Lettres sur des antiquités trouvées à Feluy et aux environs, par le docteur እ. Cloquet. Extrait du tome IV des Annales du Cercle archéologique de Mons, pp. 8 et 9.) Ces silex, dont les formes ana- 5 se retrouvent à Spiennes et dans les cavernes, sont représentés DER H, fig. 40, 11, 12 et 15. Quelle est leur origine? የ d’une couche plus profonde ? 66 trouvaien ms là av Se l'établisse romain, ou n’y ont-ils été ጅጅ “ዱ ዓካጋጋ HEI H gw ui nos ሯ ( 161) silex travaillés et aux arguments qu'ils fournissent rela- tivement à lexistence de l’homme, à une époque anté- rieure à la nôtre. Dans le chapitre où il traite des débris travaillés de la main de l'homme, il signale surtout les silex taillés de forme régulière (4). « Ce qui prouve, dit-il, que ces silex ont été longtemps exposés aux influences atmosphériques, avant d'avoir été enfouis dans les ca- vernes, c'est qu'ils sont tous couverts d’une croûte blanchâtre , qui, dans quelques-uns que j'ai brisés, ne dépasse pas l'épaisseur d’une ligne, tandis que le centre est un gris bleuâtre. » Et plus loin , « comme j'ose garantir qu'aucune de ces pièces n’a été introduite après coup, j'attache un grand prix à leur présence dans les cavernes; car, si même nous n'avions pas trouvé des ossements humains, dans des conditions tout à fait favorables pour les considérer comme appartenant à des espèces antédiluviennes, ces preuves nous auraient été fonrnies par les os taillés et les silex façonnés. » Mes observations concordent avec celles de Schmerling , pour ce qui concerne l’altération des silex ; ceux de la su- perficie ont été altérés par suite de leur exposition plus ou moins prolongée aux influences atmosphériques, tandis que ceux que j'ai trouvés en place n’ont pas de ces traces d’altération , la partie tranchante des éclats et des cou- teaux est conservée intacte; en un mot, ils sont dans un état qui fait bien supposer qu'ils ont été enfouis sur place et pas entrainés loin des lieux où ils avaient été fabriqués. Ils ont été préservés par le manteau plus ou moins épais w y ቼ ሯጩ SS e L A ኤሪ v ኤሪ ሯጭ 4 PC. Schmerling, Recherches sur les ossements fossiles découverts dans les cavernes de la province de Liége. Liége, 1833, t. H, pp. 178-179. -Fexte. ( 462 ) de limon qui les recouvre. Les silex noirs, identiques à ceux qui ont dû servir à leur fabrication, sont encore extraits sur les lieux mêmes. Pour ce qui concerne la seconde citation, on voit que Schmerling , dont les beaux travaux et les idées avaient en quelque sorte devancé, il y a plus de trente ans, l’époque de leur émission, tirait des silex travaillés par l’homme les mêmes conclusions que celles auxquelles on arrive au- jourd’hui. J'ajouterai, pour terminer, quelques renseignements qui me paraissent avoir certaines relations avec les silex ouvrés. Le puits que Ton trouve sur la rive gauche de la Trouille a une profondeur d'une quinzaine de mètres et aboutit à des galeries d’où l’on extrait les silex de la craie blanche. En exécutant leurs travaux, les ouvriers ont rencontré un ancien puits, rempli en partie de silex travaillés : haches, couteaux, éclats, ete. M. Arnould , ingénieur au corps des mines à Mons, à visité et reconnu comme tels ces anciens travaux, en ር01ቡ- ` pagnie de MM. Dejaer et Harzé, sous-ingénieurs des mines à Mons. Ces messieurs ont remis à M. ላ. Toilliez les objets ouvrés qui en provenaient et qui ne différaient de ceux trouvés à la surface que par l'absence d’altération superficielle. Plusieurs charretées de ces débris ont été envoyées à la faiencerie de Nimy. Ces vieux puits, au dire des ou- vriers, ne sont pas très-rares, les débris de silex y sont très-abondants, et ils les soutirent par la partie inférieure. Le propriétaire de la carrière m’a assuré qu'on en avait trouvé une vingtaine depuis deux ans. ouvriers m'ont remis, comme provenant de la par- tie inférieure d’un de ces anciens puits, et mélangés à du Ram A Fee ( 465) crétacé remanié, des bois d'un grand cerf, une partie de cubitus de cerf, une portion de cubitus et des ደመ de côtes d'homme. Ils m'ont dit avoir trouvé, en déblayant un de ces vieux puits, un crâne humain dont le volume leur a paru très- considérable ; ils ont surtout été frappés de l'épaisseur de ses parois. Beaucoup d'os se trouvaient près de ce crâne; i malheureusement ils ont été déposés dans une galerie actuellement remblayée. Ces anciens puits, remplis de débris, n`ont-ils pas servi à l'extraction des silex bruts dont on a fait ces haches? Les restes humains n ማቸው dev oi pas aux tailleurs de ces silex? '>. KS | EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE 1. |). Chemin de Par de la l'eau. à la terre du prince et à Ciply. — * 2%, Bloc matrice; ‘2 grandeur. Rive gauche de la Trouille (2) — 2, Coupe suivant AB. — 5, Hache. Rive droite de la Trouille. Figure 1. Hache allongée; 13 grandeur መሙ . Coupe suivant AB. — 4 Hache. Rive pr de la Trouille. — 4b. Coupe suivant AB. — mm. Couteau. Caverne d'Engiboul. d. Coupe suivant CD. Re --- — ለ8 See rive እ piii; , silex trouves à 18 surface du sol. (164) Figure 6, Couteau en partie à coupe trapézoïdale ct en partie à coupe triangulaire. Sondage n° 2. — 8". Coupe suivant AB. PLanGe 11. ፦ Figure 1°. Hache en amande; !', grandeur. Rive gauche. — 15. Coupe suivant AB. — 2ዔ Pointe de lance. Sondage de ia rive droite. 2*. Coupe suivant AB. SC la proposition de son ክሪ la classe a dési- gné M. le général Nerenburger pour la représenter dans la commission qui sera chargée de préndre les mesures | requises pour fêter, au mois de mai prochain, le cinquan- à ar anniversaire de la réorganisation de l'Académie.