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BULLETIN
du MUSEUM NATIONAL
d’HISTOIRE NATURELLE
4° série
SECTION B
ADANSONIA
Botanique
Phytochimie
Tome 16 — 1994
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, rue Cuvier, 75005 PARIS
BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
4° série, 16, 1994
SECTION B, ADANSONIA
SOMMATRE
BENTOUIL, B., HUBAC, J.-M. & JEREMIE, J. — Notes taxonomiques a propos du genre Ximenia L.........
(Olacaceae) n° 2-4 : 313-319
BIANCHINI, J. P. — Voir VIANO, J.
BOGNER, J. — Voir DE NAMUR, Ch.
BOGNER, J. & KNECHT, M. — A new Cercestis species (Araceae) from the Ivory Coast
n° 2-4 : 331-335
BRETELER, F. J. — Novitates gabonenses 22. Tapura arachnoidea (Dichapetalaceae) a new species
from Gabon n° 2-4 ; 321-323
BUCHNER, R. — Voir PUFF, C.
CoubDERc, H. — Voir Morat, Ph.
DE NAMurR, Ch. & BOGNER, J. — Une nouvelle espéce de Nephthytis Schott (Araceae) en République
du Congo yy hes Mag ag
DEROIN, Th. — Voir MORAT, Ph.
DIALLO, A., SIDIBE, K., KOUROUMA, B. & VASSILIEV, B. — La croissance des rameaux d’une plante
ligneuse de mangrove : Laguncularia racemosa Gaertn. (Combretaceae) n° 2-4 : 337-34
Dos Santos, E. P. — Contribution a la systématique du genre Salvia L. subg. Calosphace
(Benth.) Benth. (Lamiaceae) : description de deux espéces nouvelles du Brésil n° 1: 155-161
Du Puy, D. J., LABAT, J.-N. & SCHRIRE, B. D. — Révision du genre Vaughania S. Moore pre ae 2
Papilionoideae-Indigofereae) ap ie fs
FOsBERG, F. R. ' — A new species of Scleria (Cyperaceae) from New Caledonia n°S 2-4 : 225-226
Gaybou, E. M. — Voir VIANO, J.
Heaps, M. J. — Morphology, architecture and taxonomy in the Hebe complex (Scrophulariaceae) .....
163-191
HuBac, J.-M. — Voir BENTOUILL, B.
JACQUES-FELIx, H. — Histoire des Melastomataceae d’ Afrique n° 2-4 : 235-311
JEREMIE, J. — Voir BENTOUIL, B. ‘
KNECHT, M. — Voir BOGNER, J.
KOUROUMA, B. — Voir DIALLO, A.
LaBaT, J.-N. — Voir Du Puy, D. J.
Luger, C. A. — A new species of Pleurothallis (Orchidaceae) from French Guyana _ n° 2-4 : 231-233
MOLINO, J.-F. — Révision du genre Clausena Burm. f. (Rutacede) ..........0.000++. n° 1 : 105-153
MoratT, Ph., DEROIN, Th. & CoupDERC, H. — Présence en Nouvelle-Calédonie d’ une espéce endémique
du genre Oryza L. (Gramineae) n° 1 : 3-10
NOWACK, R. — Voir VELDKAMP, J. F.
PuFF, C. & BUCHNER, R. — Revision of Danais Vent. (Rubiaceae) in Madagascar and the Comores...
n° 1: 11-64
RAMANOELINA, P. A. R. — Voir VIANO, J.
SCHRIRE, B. D. — Voir Du Puy, D. J.
SIDIBE, K. — Voir DIALLO, A.
SZLACHETKO, D. L. — Eurystyles crocodilus Szlach. (Orchidaceae), a new species from Brazil uty
°1: 103-
SZLACHETKO, D. L. & VEYRET, Y. — Deux espéces nouvelles de Vanilla (Orchidaceae) de Guyane
francaise n° 2-4 : 219-223
TIREL, C. & VEILLON, J.-M. — Six nouvelles espéces de Pittosporum esi a fruits
ornementés de Nouvelle—Calédonie 6 2-4; 195-212
VASSILIEV, B. — Voir DIALLO, A.
VEILLON, J.-M. — Voir TirEL, C.
VELDKAMP, J. F. & Nowack, R. — Vietnamochloa aurea (Gramineae : Eragrostideae), a new genus
and species from Vietnam n°S 2-4 : 213-218
VEYRET, Y. — Voir SZLACHETKO, D. L.
VIANO, J., RAMANOELINA, P. A. R., BIANCHINI, J. P. & GaybDou, E. M. — Caractéres morphologiques
et chimiques des graines de Melaleuca quinquenervia S.T. Blake (Myrtaceae) de Madagascar .....
8 2-4 : 325-330
VILLIERS, J.-F. — Alantsilodendron Villiers, genre nouveau de Leguminosae-Mimosoideae
de Madagascar © 1: 65-70
VILLIERS, J.-F. — Une nouvelle espéce du genre Adenanthera L. (Leguminosae, Mimosoideae) a
Madagascar 8 2-4 : 227-230
hi n° 2-4 : 343-348
. a a
Revue bibliog
Dates de diffusion de la section B, 16, 1994 :
1* trimestre : 30 juin 1994
2°-4° trimestres : 10 mars
ISSN 0240-8937
OKE
BULLETIN
du MUSEUM NATIONAL
HISTOIRE NATURELLE
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
botanique
Z phytochimie
MiSSOUr: na a
GARD DEN UoAAe
SERIE | is 15 1993, Ne ee oS Ce ee
BULLETIN
du
MUSEUM NATIONAL D’HIST OIRE NATURELLE
57, rue Cuvier, 75005 Paris
‘Section B: ADANSONIA (BOTANIQUE)
Directeur : Professeur Pu. MORAT, Laboratoire de Phanérogamie.
Rédacteur : J. JEREMIE. :
ot hotties hag as : M. KEDDAM.
~ Comité de | : J. Bosser, Paris: -E. BourREAu, Paris: i. oe ae Vienne;
Sey Mere ies atte “Washington: =. HALLE, Montpellier ; N. Aue Paris; J.-L. HAMEL,
Paris: V. H. HEYwoop, Reading; L. A. S. JoHNSON, Sydney; S. Jovet, Paris :
ia Raczicay. Leiden; L. wees: Paris; J.-F. Leroy, Paris; A. Le Tuomas, Paris; —
D. Mo.uHo, Paris; R. te oe HI-SERMOLLI, Perugia; P. H. RAVEN, _ St Lo ouis; ;
- SCHNELL, Pa aris; A. TaKHtAsan, "Leningrad: as AN CAMPO, apeaaguai sre
| La revue pubic des ice en frdicske ou en anglais, jouciets aux divers ;
ay spears de la botanique : Sc itan ste re jesse pret ase a
es logic, agen Ae. 5
Recommandations aux auteurs
‘Les m anuscrits doivent étre adressés directement a la Réduction EAdancolis, Labora
Phanéro seal . Muséum national aie? naturelle, 16, rue Buffon, 75005. ~ tél. 40. 79. 33. 53.
Ils sont examinés par r les responsables de la revue, puis soumis a des rapporteurs.
‘Le texte doit étre Gad ontoAe. en double interligne, et se conformer ‘ten strictement que
possible a la présentation de la revue, tout particuliérement en ce qui concerne les tétes d’articles
arr resumes fr. rasa -anglais, —? Aig “citations bibliographiques, les listes de synonymes,
clés.
La nome! omenclature. utilisée devra respecter les as du Code International de Nomenclature
Botanique. La citation: des auteurs doit étre complete et non abrégée. Dans le texte, les références
bibliographiques sont réduites aux noms d’ auteurs suivis de la date de publication, renvoyant
ainsi aisément — la. Ee bibliographig ue de fin d’article. Celle-ci doit ba présentée par ordre alpha-
bétique des noms d’auteurs, et c hronologique Shee les travaux d’un méme auteur. Les références
doivent étre completes auteur(s), date, titre d’article, ouvrage ou ae volume, ‘pages, planches Pah
as Dans le texte, aucun mot ne doit apparaitre en — et seuls doivent — ‘soulignés te
! les groupes de mots que I’ ‘auteur dei faire ressortir en ues. Ee
- Hilustrations : Le format maximal des Atlustcaciane. publica est de 170 x 145 mm. ol dimen-
sions des originaux devront dank étre proportionnelles a celles des illustrations _ imprimées. Les dessins
et les cartes doivent étre réalisés sur bristol blanc ou calque; les photographies seront les plus nettes _
possible, sur papier blanc brillant. Les. figures constituant i éléments d’une méme Planche doivent es
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Tirés a part: 50 tirés A part seront fournis gratuitement par article.
“S’adresser :
2 pour la. REDACTION, a sedaneanes ishouene de Paltopaln, “Muséum national ;
dW Histoire naturelle, 16. rue Buffon, 75005 Paris, tél. 40.79.33.53.
— pour les ABONNEMENTS et ACHATS, au Service de vente hes Publications ee i wastiot
- 38, rue Geoffroy Saint Hilaire 75005 Paris, tél. 40.79.37.0 C.P. Paris 9062-62.
- pour les ECHANGES, 4 la Bibliothéque Centrale du Niacuae national a Histoire. natu- |
__ Felle, 38, rue emir pases 75005 cate tel. O36 =
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Section Zoologie, soot! et eco
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BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
4° série, 15, 1993, section B, ADANSONIA, n® 1-4.
SOMMAIRE — CONTENTS
RaAYNAL-Roqugs, A. — Contribution a la connaissance de la biologie des Striga
(Scrophulariaceae) : types biologiques et phénologie ........................ 3
Contribution to the fee of the biology of Striga (Scrophulariaceae) : biological
types and phenology
BUCHNER, R. & Purr, C. — The genus complex Danais-Schismatoclada-Payera (Rubia-
ceae). Character states, generic delimitation and taxonomic position ......... 23
Le complexe générique si is agai (Rubiaceae). Etats de caractéres, deéli-
mitation générique et position taxonomique
DeEROIN, T. — Espéces nouvelles du genre Ipomoea (Convolyulaceae) 4 Madagascar. . . 75
New species of the genus Ipomoea (Convolvulaceae) from Madagascar.
DIcKIsON, W. C. & MILLER, R. B. — Morphology and anatomy of the Malagasy
genus Physena (Physenaceae), with a discussion of the relationships of the genus. 85
pd ase oe et anatomie du genre malgache Physena (Physenaceae) ; discussion des affini-
s du g
JAFFRE, T., MORAT, Ph. & VEILLON, J.-M. — Etude floristique et phytogéographique
de la forét sclérophylie de Nouvelle-Calédonie. .. .. sis. s ce cece nen pes 107
Floristic and phytogeographic study of the sclerophyll forest of New Caledonia.
ApDEMA, F. — Elattostachys (Blume) Radlk. (Sapindaceae) in New Caledonia..... 147
Elattostachys (Blume) Radlk. (Sapindaceae) en Nouvelle-Calédonie.
153
a i ee ce i apt chan earn Che Ron ke tone bie
Reviews.
MISSOURI BOTANICAL
APR 0 2 1994
GARDEN LIBRARY,
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 15, 1993,
section B, Adansonia, n® 1-4 : 3-21
Contribution a la connaissance de la biologie
des Striga (Scrophulariaceae)
types biologiques et phénologie
A. RAYNAL-ROQUES
Résumé : Plusieurs tyPes Ee ees sont mis en évidence. On distingue i therophytes de
saison des pluies, et ceux de ut de saison seche. 18 des 39 taxons du genre sont vivaces; ce
sont des cryptophytes a racines Rtaberiets ou a rhizome charnu perenne; les Sire vivaces sont
tous africai auf S. masuria; ils ont une activité phenologique qui s’étend sur une grande
partie de l'année. Certaines thérophytes de saison des pluies menacent les cultures vivrieres
annuelles ; mais les espéces les plus redoutables peuvent constituer des populations successives
sur des hétes variés, pendant une grande partie de l’année. Malgre sa diversité biologique, Striga
est considéré comme un genre homogene et naturel. S. fulgens est exclu de la famille des
Scrophulariaceae.
Summary : Several biological types are shown. Two categories of annual species are ehaee
those growing in rainy season, and those growing at the beginning of the dry season. 18 o
Vv
hosts, covering a large part of the year. Nevertheless its biological diversity, Striga is considered
as an homogeneous and natural genus. S. fulgens is excluded of the family Scrophulariaceae.
Aline Raynal-Roques, Laboratoire de Phanérogamie, Muséum national d'Histoire naturelle, 16,
rue Buffon, 75005 Paris, France.
Le genre Striga comprend une quarantaine d’espéces originaires de l’Ancien Monde.
L’aire naturelle du genre s’étend des Iles du Cap Vert, vers l’ouest, a la Chine et a l’Australie,
vers l’est; les deux espéces connues d’Amérique du Nord, trés localisées, sont des adventices
introduites depuis quatre a cinq décennies. Au sein de cette aire, les Striga sont limités aux
régions tropicales chaudes a saison séche bien marquée.
Toutes les espéces sont des parasites épirhizes vivant aux dépens de diverses Angiospermes
herbacées, souvent des Gramineae. Quelques-unes seulement sont holoparasites jusqu’au terme
de leur développement ; la plupart sont hemiparasites au cours de la phase aérienne de leur
développement, qui aboutit 4 la floraison, aprés avoir vécu en holoparasites une phase
préliminaire, souterraine, qui peut durer plusieurs semaines (voir Fig. 1).
Du point de vue agronomique, on peut distinguer les espéces susceptibles de jouer un role
de pestes redoutables dans les cultures vivrieres, et celles qui parasitent exclusivement des
plantes spontanées et ne se rencontrent que dans la vegetation naturelle.
= stock de graines
dans le sol
<<
fructification
floraison
i
i os isthe
PHASE PHASE
AERIENNE SOUTERRAINE
fixation
pénétration
développement
souterrai
le Striga est
holoparasite
evient
hémiparasite
Fig. - — Cycle biologique d’un Striga annuel : Striga hermonthica. La phase d’activité souterraine, du conditionne-
t des graines au début de I’é émergence des jeunes adc dure deux a trois arg le cycle apparent de la plante
ree aérienne), de l’emergence a la dispersion des gr de environ deux ois, parfois un peu plus : les deux
phases biologiques, holoparasite et eanicierastie po ae ‘dur sa peu prés équivalentes Dés leur maturité, les
graines entrent en dormance, état qu’elles conservent Sondant environ 6 mo
Importance de la phénologie dans le genre
Les Striga sont généralement des herbes a port gréle, dressé et raide, dont les tiges
annuelles n’apparaissent que pendant une courte saison. Le genre est bien caractérisé; la
corolle, avec son tube étroit abruptement coudé et ses lobes étalés, les étamines didynames
incluses dans le coude du tube, la petite capsule et les graines minuscules, se retrouvent dans
tous les représentants du genre. Les especes ont toutes des aspects voisins, la méme biologie
hétérotrophe et habitent une région gia bien définie; le genre Striga apparait donc
comme une unite naturelle homog
Cette homogénéité explique As po a une date récente, la définition générique adoptée
Bema | eat
ait été a peu prés calquée sur la description de quelques espéces annuelles, communes et bien
connues puisque agronomiquement nuisibles, comme S. hermonthica ou S. asiatica. Tout
naturellement, on attribuait a l'ensemble des Striga une biologie comparable a celle des espéces
inféodées aux cultures, et J. KuuT (comm. orale, 5th Symposium on Parasitic Weeds, Nairobi,
1991) a pu dire: « as a whole, parasitic plants are perennial; Striga and Cuscuta are
exceptions »».
e que l’on sait de la biologie des Striga exclusivement liés a la végétation naturelle est
limité a quelques observations ponctuelles accompagnant des échantillons d’herbier. Mais
l’étude attentive des échantillons eux-mémes révéle dans bien des cas l’organisation de leurs
parties souterraines et permet de comprendre leur mode de vie. Les observations faites sur le
terrain ont pu étre complétées ainsi par l’étude d’autres espéces venant d’autres régions
geographiques ; c’est ainsi que pres de la moitié des espéces du genre se sont révélées avoir une
biologie pérenne.
oila peu d’années que Yon a découvert la diversite des types biologiques dans le genre
Striga. Crest en 1985 que j’ai mis en évidence le fait que S. baumannii, espéce connue pourtant
de longue date, est vivace (RAYNAL-ROQUES, 1985) ; jusque-la, tous les Striga étaient considérés
comme annuels. En 1987, je décrivais deux espéces nouvelles vivaces, puis une troisiéme en
1989 (RAYNAL-ROQUES, 1987, 1989). Entre-temps, PARKER (1987) faisait état d’une multiplica-
tion végétative chez S. latericea sans toutefois préciser si l’espéce était annuelle ou vivace.
Aucune autre donnée n’a été publi¢e sur ce sujet.
est une premiére approche, étendue avec circonspection a l’ensemble du genre, qui est
proposée ici.
I. LES STRIGA ANNUELS
Les espéces annuelles apparaissent a la saison humide, quand leurs hotes sont en activité
végétative. Les conditions de germination et de fixation de la plantule sur la racine-hdte ont
fait l'objet de nombreuses études portant essentiellement sur les espéces les plus nuisibles a
l’agriculture de subsistance, S. hermonthica, S. asiatica, S. gesnerioides et, A un moindre titre,
S. densiflora et S. angustifolia. Les phases de la germination de la graine sont désormais
connues ; elles comprennent successivement l’intervention obligatoire d’un stimulant chimique
émis par l’hote, les conditions nécessaires a la fixation de la plantule sur son hdéte et au
raccordement des deux systémes vasculaires, et enfin le mode de croissance du jeune Striga et
son développement souterrain au cours de sa phase juvénile holoparasite. Lorsque les tiges
émergent du sol, les plantes deviennent plus ou moins chlorophylliennes et hémiparasites ; elles
croissent, fleurissent et fructifient rapidement.
Hormis quelques indications fragmentaires concernant un petit nombre d’autres parasites
des cultures, aucune étude n’a porté sur le cycle biologique des Striga liés a la flore sauvage.
On peut cependant supposer que leur comportement biologique est tres voisin de celui des
espéces mieux connues. En effet, toutes les espéces des cultures se trouvent a l’état spontané,
intégrées a la vegetation naturelle, dans une grande partie, si ce n’est la totalité, de leur aire
d’incidence; méme dans les régions ou elles sont adventices des champs cultivés et non
spontanées, elles s’observent a la fois sur les plantes vivrieres et sur des herbes des jachéres :
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Etat phénologique des échantilions :
* - début de floraison O - pleine floraison ® - fructitication
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TABLEAU | : Phénologie comparée de quelques espéces de Striga. Les taxons choisis coexistent dans une méme
region (Afrique Occidentale, du Sénégal au Cameroun), et sont donc soumis a des conditions écologiques
générales comparables ; de ce fait, a décalages de périodes de floraison apparaissant entre les espéces
expriment, a peu de choses prés, des comportements biologiques qui leur sont propres.
haque figure représente un échantillon d’herbier ; son emplacement correspond a sa date de récolte sur
lechelle des mois (symbolisés par la lettre initiale de leur nom). Les échantillons dits en début de floraison
portent des fleurs ¢panouies, mais pas de fruits; en pleine floraison, ils portent des fleurs et des fruits: en
fructification ils portent des fruits, mais les fleurs sont toutes fanées ou presque
lle Se
rappelons que les Striga sont généralement polyphages. Toutes les espéces se trouvent donc
dans les savanes et dans les jachéres ou elles parasitent diverses espéces spontanées ; certaines
seulement sont susceptibles de s’installer, en outre, dans les champs cultivés. I] semble
vraisemblable que toutes ont des modalités de germination trés comparables.
a. LES THEROPHYTES DE SAISON DES PLUIES
Les Striga des champs cultivés parasitent généralement des cultures annuelles dont le
développement est inscrit dans la saison des pluies, la maturation des graines s’achevant seule
en saison séche. Ils germent peu aprés leur héte et fleurissent 4 peu prés en méme temps que
lui. Il semble que tous les Striga annuels et leurs hétes, annuels également, se développent ainsi
simultanément.
. hermonthica germe alors que la céréale (sorgho, mil, mais, riz pluvial, céréales secondaires...) est
encore trés jeune. Il fleurit au pic de la saison pluvieuse en septembre (au nord de l’équateur) et termine
son ron sas la céréale fructifie.
S. asiatica, S. aspera, S. peti’ pee an ae d’aott a octobre; ils disparaissent dés la
saison des. hi soretin. Le tablea ucun échantillon de ces espéces n’a été récolté au
mois de novembre; les rares échantiliond reookes entre février et juillet proviennent des régions
méridionales des aires de ces espéces, ou la saison pluvieuse est plus précoce ou dédoublée (régime
climatique des régions guinéo-congolaises)
b. LES THEROPHYTES DE DEBUT DE SAISON SECHE
Certaines espéces annuelles sont susceptibles de parasiter des hétes vivaces. Dans ce cas,
les parasites conservent leur biologie thérophytique mais apparaissent plus tardivement; leur
floraison, encore synchrone de celle des h6tes, intervient d’octobre a décembre, en fin de saison
pluvieuse et au début de la saison séche
ys Spikany: ce s’installer sur les racines de Schizachyrium sanguineum, Gramineae perenne des
sava vant a ns 1000 mm d’eau par an. II montre (Tableau 2) un pic de floraison en septembre-
octibie (Gchantilions: parasites de Gramineae annue lle S, provenant essentiellement des zones de savanes
parasitaient des Gramineae vivaces. Ces phénologies — décalées dans le temps corresponden
donc a des relations avec des hétes biologiquement différ t a des zones géographiques différentes.
S. asiatica et S. hermonthica pataeateait parfois la ee a spit on peut les trouver, dans ce cas, en
dehors de la saison des pluies
S. macrantha et S. klingii sont des espéces annuelles qui parasitent exclusivement, semble-t- des
Gramineae vivaces des savanes, telles que Andropogon pseudapricus pour le premier, Cymbopogon
giganteus pour le second. Sur le Tableau 1, les patengrs ovina ogiques qui les concern sca sont
remarquablement cohérents, ce sont yg tat des espéces cig saison séche; ces deux Striga
apparaissent avec les dernicres pluies, ou juste aprés, mais jane leine saison séche. Leur
développement est lié a la période de Sonainie et donc d’activité biobaaae maximale, de leurs hdtes.
ce. ADAPTABILITE PHENOLOGIQUE CHEZ S. gesnerioides
S. gesnerioides présente un cas remarquable d’ambivalence. C’est une espéce essentielle-
ment annuelle, parasitant des hétes trés variés, Dicotylédones annuelles ou vivaces. Les tiges
=
floriféres sont portées par un gros haustorium établi dés la germination du Striga, au niveau de
la premiere connexion racinaire avec l’héte; le cycle floraison-fructification s *accomplit
rapidement puis ces tiges meurent. Si les conditions générales (climatiques en particulier) et
trophiques (persistance de l’activité métabolique de I’héte) le lui permettent, le parasite peut
parfois survivre a un premier cycle; la plante émet alors de nouvelles tiges floriféres, issues des
bourgeons axillaires de la base de la tige coiffant l’haustorium et effectuera un nouveau cycle.
Il n’est pas rare d’observer une touffe de j jeunes tiges en debut see floraison qui succédent, sur le méme
haustorium, a une touffe de tiges désormais noires et séches, ayant terminé leur fructification. Nous avons
pu de nombreuses fois faire cette observation qui démontre l’accomplissement de deux cycles successifs ;
nous manquons toutefois d’informations concernant a survie plus longue d’un méme haustorium, qui
pourrait éventuellement fonctionner plus d’une ann
Un tel comportement contribue a rendre ce Striga particuliérement redoutable dans les
cultures. Cette virulence a l’égard des hétes est 4 mettre en corrélation avec un comportement
parasitaire qui tend vers l’holoparasitisme puisque les chloroplastes de S. gesnerioides ne sont
que tres partiellement fonctionnels, ainsi que l’indiquent leur structure et la rareté des grains
d’amidon produits (C. TUQUET, comm. pers., et THALOUARN et al., 1991). Il faut admettre que
certains spécimens, au moins, sont inaptes a pratiquer la photosynthése et vivent donc en
holoparasites.
Il. LES STRIGA VIVACES
Les Striga vivaces produisent tous des tiges a€riennes annuelles, issues de rhizomes ou de
systemes racinaires persistants; les tiges souterraines portent des feuilles, réduites a de
minuscules écailles transparentes, dont les bourgeons axillaires se développent en tiges
floriféres fugaces. Il est facile d’observer, dans la nature ou sur les échantillons d’herbier, les
bases desséchées des tiges de l’année précédente auprés desquelles se sont développées les tiges
actuellement fonctionnelles (Fig. 2 et 3)
Toutes ces espéces se classent donc parmi les cryptophytes (ou les géophytes, qui
constituent le méme type biologique puisque dans les deux cas les organes de survie passent la
saison défavorable sous terre) mais leurs diverses organisations permettent de reconnaitre
plusieurs modes de fonctionnement biologique. Les tiges souterraines peuvent étre courtes ou
developpées ; l'appareil souterrain, chargé de substances de réserve et parfois tubérisé, peut
étre racinaire ou caulinaire. Les réserves accumulées dans les souches souterraines permettent
la survie et le redémarrage de la végétation au terme de la saison séche
Le mode de vie géophytique, dans lequel les organes souterrains tubérisés jouent un role
essentiel, s’accompagne ici d’une phénologie bien distincte de celle des Striga therophytiques.
La croissance et la floraison de ces derniers est un phénoméne de saison humide puisqu’ils
fleurissent pendant les pluies ou juste aprés. Au contraire, la floraison des Striga geophytiques
semble étre le plus souvent un phénoméne de saison séche; les tiges annuelles apparaissent
avant les pluies et, chez bon nombre d’espéces, la floraison se poursuit jusqu’aux premieres
pluies. Pratiquement, les Striga annuels et vivaces ne fleurissent pas simultanément dans une
méme région ou, pourtant, les deux catégories d’espéces coexistent.
oe eee
tige florifére pect. floriféres —k) ne
jeune tige (a jeune tige \ Vike
vieilles tiges vieilles tiges V) \)
| Sw)
eA =
eS
Xe —)
c
~ | st
3
3
oo —
a pee :
tiges floriféres
ae SE ete! dos
3°
3
b tee
Fig. — Souches vivaces a racines abeuess : a, Striga masuria (A. Henry 13093, K); b, S. pubiflora (Milne Redhead
F Taylor 8421, K); ¢, S. baumannii (J. & A. Raynal 13055, P). Les bases des tiges des années passées et les jeunes
tiges axillaires non encore dbveloapted sont signalées.
(oo
La floraison des Striga annuels intervient dans une saison bien définie ; au contraire, celle
des Striga vivaces se trouve répartie sur une grande partie de l’année. II y a une relation directe
entre |’étalement de la floraison des Striga pérennes et le fait que ces espéces ont des hétes
vivaces ou ils trouvent a se nourrir alors méme que le sol desséché ne fournit plus rien. IIs
peuvent se développer presque indépendamment de la saison, d’autant plus qu’ils se trouvent
dans des regions relativement humides dont le régime pluvial permet l’existence d’hdétes
el perennes.
Tableau 1 montre que les récoltes de Striga vivaces sont intervenues a peu pres
Meri quand dans l’année, il faut se garder d’en conclure que la floraison d’un méme
individu se déroule sur une longue période. Les tiges floriféres émises par les souches pérennes
sont fugaces ; chacune se développe, fleurit et disparait rapidement. Mais la production de ces
tiges n’est pas simultanée pour une espéce dans une région donnée puisque les floraisons se
succédent au cours d’une période plus ou moins longue; elle répond peut-étre a des facteurs
locaux (inconnus) qui surviennent indépendamment dans des localités différentes et détermi-
nent les phases d’activiteé métabolique des hotes.
L’aire écologique globale des Striga vivaces n’atteint pas les niveaux d’aridité maximale
atteints par l’ensemble du genre. Les espéces qui s’avancent le plus loin dans le Sahel sont
annuelles ; certaines, comme S. aspera, 8 *étendent des steppes sahélo-sahariennes aux savanes
soudaniennes humides ; aucune espece vivace n’a une telle amplitude écologique. Les Striga
pérennes habitent les savanes marquées par une saison séche, mais ou la pluviométrie annuelle
est assez importante; on peut considérer que le seuil inférieur de pluviométrie permettant leur
existence est de lordre de 800mm
es espéces vivaces sont toutes biicrincs. sauf S. masuria, asiatique, qui s’étend de I’Inde
a la Chine et a l’archipel malais.
1. LES CRYPTOPHYTES A RACINES TUBERISEES
La souche pérenne comprend une courte tige souterraine surmontant un groupe de
racines fasciculées tubérisées dont le rdle de réserve est évident (Fig. 2). Ces racines fusiformes,
charnues, longues de quelques eee translucides, teintées de blanc ou de mauve, ne
semblent fonctionner qu’un temps limité; de jeunes racines se tubérisent et remplacent les
racines plus agées, dont les réserves aie de utilisées par la plante. On distingue deux types de
géophytes.
a. LES GEOPYROPHYTES
Dans l’état actuel des connaissances, cette catégorie n’est représentée que par
S. baumannii. Sa biologie est caractérisée par la production alternée de tiges vegetatives (non
floriféres et courtes, ne portant que deux larges feuilles vertes) en saison humide et de tiges
floriféres (a feuilles réduites et fleurs nombreuses) en saison séche ; l’apparition de ces derniéres
semble favorisée par le passage des feux de brousse.
tiges floriféres tiges floriféres
rgeon bourgeons
vieilles tiges
\
vieilles tiges
vieilles tiges
tiges floriféres._
vieille tige
tiges esd
al tiges
NN
(
c
ec
teuilles réduites
a des écailles
5mm
SS a
Fig. 3. — Rhizomes charnus, d’aspect coralloide. a, Striga aequinoctialis (P. Jaeger 9783, P); b, S. lepidagathidis
(H. ae ta 8 i735, PY: €.S: prennges subsp. jaegeri (Adam 14861, P); d, S. linearifolia (Waterlot 1169, P); e,
S. ellenbergeri (El//enberger 892, type, P). Noter : — la succession sympodiale des tiges; — l’apparition de nou-
oe tipi a " Paisselle des feuilles de la base des anciennes tiges actuellement a Les bases des tiges des
nées passées et les jeunes tiges axillaires non encore développées sont signalée
—
Le Tableau 1 montre que tous les échantillons floriféres, 4 l'exception d’un seul, ont été
récoltés pendant la saison séche, entre décembre et juin. Les courtes tiges végétatives n’étant
jamais récoltées a l’état frais puisqu’elles ne sont pas accompagnées de floraison, elles ne
peuvent figurer sur le graphique; il semble toutefois qu’elles n’apparaissent que pendant un
temps trés court, lorsque la pluviométrie est maximale.
Les deux types de tiges ont une durée de vie courte; la plante passe la plus grande partie
de année sous la forme d’une souche souterraine en repos
b. LES GEOPHYTES
Ces espéces ne semblent avoir qu’une seule saison d’activité annuelle, contrairement 4 la
précédente. Elles se trouvent en Afrique orientale et en Asie; ce sont S. junodii, S. pubiflora et
S. masuria.
Les tiges assurent a la fois la fonction trophique (elles portent des feuilles vertes et
développées), permettant le renouvellement des réserves racinaires et la fonction reproductrice
(elles se terminent par un épi de fleurs).
a souche peut comprendre plusieurs racines tubérisées fasciculées, ou une seule
ressemblant alors a un pivot tubérisé et accompagné de racines fasciculées indurées mais peu
€paisses (voir Fig. 2)
2. LES CRYPTOPHYTES A RHIZOMES PERENNES
L’appareil souterrain comprend un rhizome généralement sinueux et ramifié qui se
développe sympodialement ; souvent plus ou moins vertical, il est charnu, épais de 3 4 5mm en
général, blanchatre ou rosé, a entrenceuds courts (Fig. 3).-II s’agit la d’un organe de survie et
de réserve. II porte des feuilles reduites 4 de minuscules écailles obtuses, fines et hyalines, dont
les bourgeons axillaires produisent les tiges annuelles, fugaces et floriféres. Le rhizome et la
base des tiges portent des racines adventives ; chez certaines espéces, celles-ci sont nombreuses,
courtes et crépues, formant un manchon autour des tiges souterraines.
Les tiges dressées sont souvent ténues a leur base, prés du rhizome dont elles sont issues
(Fig. 3); puis elles s'€paississent et atteignent leur diamétre normal prés de la surface du sol.
Elles émettent des racines adventives dans leur partie souterraine (Fig. 3).
Il semble que, au moins dans certains cas, leur partie la plus inférieure (les quelques
premiers nceuds au-dessus du rhizome) n’est pas affectée par la disparition des organes aériens
a la fin de la saison d’activité; cette base persiste, s’épaissit en se chargeant de substances de
réserve et constitue en quelque sorte un prolongement vertical et sympodial (puisqu’axillaire)
du rhizome qui, d’année en année, prend un aspect de plus en plus ramifie et accidenté. Le
rhizome peut alors avoir une physionomie coralloide.
Ce type d’appareil souterrain se trouve chez S. aequinoctialis, S. bilabiata subsp. bilabiata,
subsp. barteri, subsp. jaegeri et subsp. rowlandii, S. elegans, S. ellenbergeri, S. forbesii, S.
gastonii, S. ledermannii, S. lepidagathidis, S. linearifolia, S. primuloides, S. somaliensis.
—
Le classement de S. forbesii dans cette catégorie est cogs par lobservation de certains échantillons
(dont on peut citer Audru 2673, Senegal, P; Musselman 7986, Somalie, K, P; J. & A. Raynal 13240,
n, P; Sacleux 1135, Zanzibar, P) i min one une souche r. amifiée produisant des tiges
successives; en outre, cette souche est toujours épaisse et densément couverte de racines adventives
courtes; ces observations indiquent une biologie pérenne.
Plusieurs de ces taxons doivent étre considérés comme des holoparasites, bien quwils
n’aient fait l’objet d’aucune étude physiologique. En effet, leurs feuilles toujours réduites a des
écailles, leurs tiges et écailles foliaires blanchatres, rosées ou mauves mais jamais vertes,
indiquent une absence quasi-totale de la fonction chlorophyllienne chez les espéces suivantes :
S. gastonii, S. lepidagathidis et S. primuloides; ces espéces marquent le degre extréme atteint
par le genre dans la voie du parasitisme, au-dela de S. gesnerioides qui est, lui, presque
holoparasite mais encore vert.
outes les espéces a rhizome charnu sont africaines. Parmi les 14 taxons énumérés ici,
deux seulement habitent lAfrique orientale (S. elegans et S. somaliensis). C’est donc
essentiellement dans la moitié ouest du continent africain que se rencontrent les Striga a
rhizomes épais.
Leur phénologie (Tableau 1) montre une longue saison d’activité; la plante se rencontre
parfois a peu prés toute l'année. Ce comportement est probablement lié au fait que les hdtes
sont également des plantes vivaces, croissant dans des savanes climatiquement humides ou leur
activité n’est pas limitée a une bréve période.
bilabiata subsp. rowlandii se trouve toute l'année, mais se raréfie en saison des pluies. S.
aequinoctialis, S. linearifolia et S. primuloides, sont des espéces qui apparaissent de la fin de la saison séche
au debut de la saison séche suivante, mais elles se raréfient aussi en septembre-octobre, période la plus
humide dans la région ou elles existent.
orbesii se rencontre pendant une grande partie de |’année, mais est surtout present en saison des
pluies. "Sa phénologie est peut-étre 4 rapprocher de son biotope d’élection, qui est une savane
temporairement humide pour des raisons S ehionas bien que non marécageuse.
3. PERENNITE ET MULTIPLICATION VEGETATIVE
PARKER in MUSSELMAN (1987) a signalé que S. /atericea est susceptible de se multiplier
végetativement par bourgeonnement racinaire. Ce phenoméne n’est connu actuellement que
chez cette espeéce.
es bourgeons, émis par les racines, produisent des tiges souterraines extrémement fines
(leur épaisseur est de ordre de 1 a 1,5mm), hyalines et cassantes (voir Fig. 4, b); sinueuses et
contournées, elles circulent dans le sol sur des longueurs pouvant atteindre 10cm. Elles
donnent naissance a des rameaux verticaux et ténus dont le diamétre augmente au cours de
leur développement (Fig. 4, a) : épais de 1 a 1,5 mm au départ, ils atteignent environ 5mm en
approchant de la surface du sol; ils se ramifient, émettent des racines adventives et forment des
souches ramifi¢es, charnues et verticales, physionomiquement comparables aux souches
décrites plus haut (paragraphe 2).
—
vieilles tiges
tiges floriféres
jeunes tiges souterraines
jeune tige résultant du
développement d'un
bourgeon racinaire
bourgeons adventifs
apparus sur la racine
haustoriums
\ , ae Cs
haustorium
racines du Striga
racines p :
adventives b
Fig. 4. — Tiges souterraines de Striga latericea : a, base souterraine d’une touffe de rameaux floriféres dressés (Gilbert
1122, K); ils se développent a partir d’une sorte de rhizome vertical qui produit des tiges axillaires successives ; des
anciennes tiges actuellement disparues, il ne reste que la base; d’autres, récentes, sont actuellement floriféres ; de
. En outre, elles produisent des
bourgeons qui se développent en tiges souterraines gréles dont la partie inférieure émet des racines adventives
formant a leur tour des haustoriums.
La partie inférieure gréle de la tige souterraine, ainsi que sa connexion avec la racine originelle, trop
fragiles, ne se retrouvent pas en herbier ; les observations relatées ici ont pu étre realisees, sur le terrain, en
» J rs . . > . . . -
éliminant lentement, par lavage minutieux, toute la terre qui entourait l'appareil racinaire des Striga.
Si ces souches viennent a étre isolées par destruction de l'appareil racinaire dont elles sont
issues et qui les relie, elles forment des plants autonomes. La degenerescence des racines
fragiles aboutit, dans les conditions naturelles, 4 la production de populations clonales de ce
Striga.
ee
Cette multiplication végétative a pour corollaire la persistance des populations de
parasites ; indépendamment du caractére pérenne de la souche charnue, les individus résultant
de la multiplication végétative se succédent tout au long de l’année. Ce phénomene est possible
grace a deux faits; d’une part, dans la végétation spontanée, les hdtes de S. /atericea sont des
Gramineae vivaces; d’autre part, l’aire d’extension de l’espéce correspond a une zone
climatique a saison séche modérée dans laquelle les hétes vivaces conservent une certaine
activité trophique toute l’année.
S. latericea parasite parfois la canne a sucre en Ethiopie et en Somalie; cette possibilité de
multiplication végétative, 4 la suite d’un sarclage par exemple, justifierait une vigilance
particuliére 4 ’égard d’un parasite pouvant é¢ventuellement devenir extrémement envahissant
sur des cultures vivaces qui ne présentent pas de période de repos profond.
Ill. TYPES BIOLOGIQUES ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
L’ensemble des espéces du genre est classé, dans le Tableau 2, selon les types biologiques
fondamentaux. La répartition géographique est indiquée bri¢évement pour chaque taxon
Les espéces énumérées sont celles habituellement admises dans le genre; la validité de
certains taxons n’a pas fait l’objet d’une révision critique.
Ces tableaux récapitulatifs appellent quelques commentaires
Exception faite de lasiatique S. masuria et de S. forbesii, espace africaine atteignant
Madagascar, la biologie pérenne dans le genre Striga est un fait africain: sur 32 especes
existant en Afrique, 17 sont vivaces (soit 53%).
Le genre est effectivement constitué d’annuelles en Asie et en Australie, mais tous les types
biologiques sont représentées en Afrique. Cette diversité est un argument qui vient appuyer
Vhypothése selon laquelle la spéciation dans le genre aurait essentiellement été un phénoméne
africain.
Notes a propos de ’énumération des espéces du genre Striga présentée dans le Tableau 2.
Norte 1. — Striga bee aed ae pil sl eee exclue de la famille des Scrophulariaceae.
S. fulgens a été éca e liste. En effet on observe, chez tous les spécimens conspécifiques au
type de Buchnera ie une aps he 5-lobée nea zygomo orphe, des rameaux durs, une souche ligneuse et
une variabilite foliaire classiquement observes chez les Verbenaceae ; leur classement dans le genre Striga
doit donc étre abandonne.
TABLEAU 2 : Types biologiques et repartition géographique des especes de Striga. Tableaux
récapitulatifs (les espéces €numérées n’ont pas toutes été révisées de facon critique).
Définition des unités géographiques distinguées : 1, Continent africain, du Maroc au Cap,
Iles du Cap Vert; 2, Madagascar, Mascareignes, Comores et Seychelles; 3, Arabie et
Yémen; 4, Asie tropicale, Indomalaisie, Philippines; 5, Australie; 6, Amérique du Nord
(Floride et Caroline, espéces introduites).
ee pee
ESPECES ANNUELLES
UNITES GEOGRAPHIQUES
alba Pen
ameustifola (Don) cee oes
a (L.) K
pile “(Willd.) "Bent
densiflora (Benth.) Benth.
gesnerioides (Willd.) Vatke
glumacea A. yn
gracillima Melchior
hallaei A. Rayna
hermonthica (Delile) Benth.
| Engl.
. sulphurea Dalzell ex Dalzell & Gibbs
. yemenica Musselman & Hepper
PiGEeagone Lt mae
-————
KK KR RS
x
ESPECES VIVACES A RHIZOMES
S. bilabiata eri Kuntz
subsp. bilab
subsp. pee (Ena) Hepper
subsp. jaegeri
ee. rowlandii ‘Engl.) Hepper
elega enth.
llenbergeri A. Raynal
nth.
ledermannii i
lepidagathidis A nal
linearifolia (Schum. ne Thonn.) Hepp.
primuloides A. Che
somaliensis Skan
ANMUNNKnAAH
S. aequinoctialis A. Chev. si Hutch. & Dalziel
x
Me MMO OG ee! CE.
ESPECES VIVACES A RACINES TUBERISEES
S. baumannii Engl.
S. junodii Schinz
masuria (Buch.-Ham. ex Benth.) Benth.
5 pubiflora Klotsch
~C
a eee
Ces échantillons se gan a la famille des Verbenaceae, et trés probablement au genr
Chascanum, dont ils ont le calice cylindrique multinervé, et la corolle a étamines incluses et inibe
ae arqueé; ce tu A se termine par 5 lobes lancéolés, peu inégaux, tous divisés jusqu
mpris ceux de la leévre supérieure ong Fig. 5). Une telle corolle est inconnue rin nies ae
La ie courte et ligneuse porte des rameaux durs, sub-ligneux, divariqué
caractéres ne se trouve dans le genre pte En outre, la tige prays et les rameaux Savane sent
toujours, chez les Siriga, terminés par un épi de fleurs, ce qui n’est pas le cas ici.
Les feuilles caulinaires, toujours neg ee linéaires a marges pio varient de simples a lobées-
composées; elles comprennent alors le lobe terminal et un ou deux lobes latéraux (voir Fig. 5).
L’éechantillon Friis et al. 918, K, appartient nettement au taxon nommeé jusquwici « Striga fulgens »;
incontestable. La feuille, chez certaines ie de Striga, porte tout au plus quelques dents marginales,
mais elle n’est jamais lobée de cette man
Les divers specimens pie (Friis et i 918, K, Ethiopie; Goetze 697, K (type), Haarer 1643, K,
Thomson s.n., K, Tanzanie) montrent que Striga fulgens (Engl. ) Hepper, Kew Bull. 38 : 598 (1984), basé
sur Buchnera fulgens Engl., Bot. Jahrb. 28 : 478 (1900) est a notre sens incontestablement une Verbenaceae
et probablement un Chascanum. Elle doit donc étre exclue du genre Striga et de la famille des
pe aan a
5 a
pa
un
3
3
Fig. 5. — Quelques aspects du matériel nommé « Striga fulgens » : la fleur et la feuille ne correspondent pas 4 la
oe du oa Striga, mais ih ba lee la famille des Verbenaceae. a, feuille lobée x 2 (d’aprés Friis et
. fleur x 5 (d’aprés Thomson s.n., K).
—
—
Note 2. — Confirmation de la présence en Afrique de Striga yemenica Musselman & Hepper.
Dés sa description originale (Notes Roy. Bot. Gard. Edinb. 45 : 43-50, 1988), la présence en Ethiopie
de S. yemenica a été signalée; elle est confirmée par la détermination récente (A. R.-R.) de plusieurs
échantillons. L’espéce se trouve, de part et d’autre de la Mer Rouge, sur des hauts plateaux calcaires
couverts d’une végétation herbeuse, entre 2000 et 2600m d’altitude.
TERIEL ETHIOPIEN : De Wilde J.J.F.E. 5486, MO, et 7223, K, MO (cités dans la publication
ao aan: Ellis 272, K; Gilbert 1408, K et 4072, K; Loufty Boulos 10250, K, et 10529, K.
— Lidentité de Striga brouilletii Mielcarek.
Décrite en 1988, oe espéce ne se distingue pas, morphologiquement, de S. bilabiata subsp. jaegeri
dont elle partage, en outre, l’origine géographique (plateaux de Guinée) et l’écologie (savanes latéritiques
et bowé). Bien qu’elle By décrite comme annuelle, tandis que S. bilabiata subsp. jaegeri est une vivace a
—
rhizome, on doit considérer ces deux taxons comme des synonymes; dans le matériel étudié lors de la
description de S. brouilletii, Yappareil souterrain manque.
S. bilabiata (Thunb.) Kuntze subsp. jaegeri Hepper
. brouilletii MIELCAREK, Bull. Jard. Bot. Belg. 58 : 124 (1988), syn. nov.
IV. PHENOLOGIE ET PARASITISME DES CULTURES
La phenologie comparée de quelques espéces fait apparaitre des contingents d’espéces
ayant le méme comportement phénologique. Les therophytes de saison des pluies au sens
strict, telles que S. aspera, S. passargei et S. brachycalyx (Tableau 1) ont un rythme biologique
compatible avec celui des cultures vivrieres a cycle court (céréales majeures et céréales
d’appoint, niébé [Vigna]) et de quelques cultures industrielles annuelles (tabac). C’est donc
parmi ces thérophytes que se trouvent les especes de wiley pouvant étre menagantes pour
Pagriculture des régions séches des tropiques de Il’Ancien Monde.
Mais les plus grands fléaux des cultures, tels que S. ‘berauneied ou S. gesnerioides, ont
une potentialité d’adaptation, une plasticité biologique remarquables qui leur permettent de
« suivre » leurs divers hdtes possibles et les divers modes culturaux hors du maximum de la
saison des pluies. Leur saison d’incidence se trouve ainsi trés augmentée, jusqu’a couvrir
presque l’année entiére (Tableau 1) car des populations se succédent, a la faveur de cultures et
de conditions différentes. Ce phénoméne est amplifi¢é par l’aptitude de ces espéces a parasiter
des cultures pérennes (canne a sucre ou patate douce par Sat i dans les régions ou la
pluviométrie est suffisante pour permettre ces types de culture
Dans ce méme groupe biologique, d’autres espéces sont peut- aoe susceptibles de présenter
un risque potentiel pour les cultures. Etant donnée la flexibilité biologique et écologique des
Striga, ’adaptation aux plantes cultivées d’espéces originaires de la végéetation naturelle est un
phénoméne possible, dont on ne peut actuellement savoir ni s'il se réalisera, ni quand.
Rappelons que, voici une quinzaine d’années, S. aspera, espéce banale des savanes, n’était signalée
qu ‘anecdotiquement sur le sorgho; elle est actuellement en progression rapide dans les cultures, sur le
mais, céréale dont la culture s’étend depuis peu dans la zone infestée par les Striga, plus per méme
que sur — sorgho.
similitudes comportementales de S. aspera, S. hermonthica et S. passargei nous avaient permis,
Roques 22240, P), Pautre au — Faso (G. Hoffmann) ; depuis, les infestations observées, importantes
bien qu’affectant des régions limitées, nous laissent craindre que adaptation de S. passargei aux céréales
cultivées soit en cours d’extension ; pits espéce serait alors en voie de rejoindre progressivement le groupe
des pestes majeures.
S. ig he n’est pas actuellement connu sur les céréales aisles (bien qu'il parasite ‘ cultures
de f eece exilis, céréale secondaire), mais son comportement bi iologique, sembla ble a celui de es
etl du Tableau 1, les tillons récoltés ois de novembre proviennent des savanes
soudaniennes 4 Gramineae vivaces; ceux récoltés entre février out ont été er la partie la plus
meridionale de son émes commentaires s’appli a S. asiatica qui, rique occidentale,
ai
ne parasite pas les céréales (sauf dans une région du Togo); c’est au contraire un bacuite redoutable en
Afrique orientale et en Asie
| eo
La phénologie des espéces vivaces comme celle des annuelles de début de saison seche
permet de considérer comme improbable leur adaptation aux cultures a cycle court pratiquées
dans les régions a bréve saison humide. Toutes ces espéces, originaires des savanes
soudaniennes relativement humides, semblent bien ne pas pouvoir s’étendre vers les zones
sahéliennes. Certains au moins de ces Striga peuvent cependant parasiter les cultures pérennes
(S. forbesii, S. latericea, sont susceptibles de parasiter la canne a sucre, au méme titre que S.
hermonthica et S. asiatica) ou les cultures annuelles, comme le mais, dans les régions a saison
des pluies longue. Mais aucune de ces espéces ne semble actuellement présenter de risque
majeur pour l’agriculture, aucune n’est comparable, de ce point de vue, aux fleaux que sont les
thérophytes a cycle court (telles que S. hermonthica ou S. asiatica) dans les régions arides.
CONCLUSION
Si, jusqu’a une date récente, on a considéré que le genre Striga était entiérement constitué
de thérophytes, une diversite des types biologiques parmi ses espéces est désormais démontrée.
Les différentes stratégies manifestées par ces plantes dans leur biologie et leur phénologie ne
s’opposent nullement a lunite du genre qui conserve son caractere homogeéene
C’est en Afrique que le genre exprime la plus grande diversité dans ses modes de vie et
c’est corrélativement sur ce continent que les espéces de Striga peuvent occuper le plus large
spectre écologique. Le genre présente ainsi une gamme d’adaptations permettant I’extension a
des milieux, a des zones climatiques et a des hotes differents, d'un méme mode de vie
parasitaire, pratique par des especes taxonomiquement tres proches les unes des autres. Cette
diversité, dans ce genre trés naturel, confirme que son berceau originel doit étre considéré
comme africain ; elle apparait comme un facteur d’efficacité biologique remarquable qui éclaire
de fagon inquiétante la gravité de l’impact agronomique du parasitisme des cultures vivriéres
par les Striga dans les régions séches d’Afrique.
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-
ar
- a.
whe,
“a
ry: rm
aot oat
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section B, Adansonia, n° 1-4 : 23-74.
The genus complex Danais-Schismatoclada-Payera (Rubiaceae).
Character states, generic delimitation and taxonomic position
R. BUCHNER & C. PUFF
Sum ne Investigations of various character states clearly prove that the Madagascar-centred
m
clearly and objectively assigned to subfam. Rubioideae (tribe Hedyotideae) nor placed in subfam.
Cinchonoideae because the genus complex contains features which, in part, are typical for one
; Th .
might be a systematic “grey zone”’ between the two subfamilies. Although there is some
justification in tentatively creating a new tribe for the genera (without ere it to any of the
ee it is considered more reasonable to refrain from doing so and rather wait until
more detailed, comparative data become available. — A survey of the ae is Fae it
faclaeles several new combinations and the description of two new species of Payera
Résumé : L’étude de plusieurs états de caractéres montre clairement que les genres de la région
malgache angie Schismatoclada et Payera — Coursiana) sont trés voisins. Ces genres ont été
anterieuremen anges dan Bdifherontns tribus, a savoir les Hedyotideae (Rubiaceae subfam
uels
décrits et discutés, et des SS ae pouvant étre utilisées pour distinguer les genres sont
rendent difficiles la séparation des genres, sont considérés comme Il’expression de leur proche
parent é plutét que le résultat d’une évolution Ep eigh ian nte. L’analyse des états de caractéres
suggére que les genres en question ne peuvent, ni étre clairement et objectivement attribues a la
sous-famille des Rubioideae (tribu ‘Hedyotidede), ni places ans la sous-famille des Cinchonoi-
données oie wales plus détaillées deviennent disponibles. — Un exposé sommaire des taxa
est présenté annexe Polk aici plusieurs nouvelles combinaisons et la description de deux
nouvelles richer de Paye
Ralf Buchner s Christian Puff, Institute of Botany, University of Vienna, Rennweg 14, A-1030
Vienna, Austr
at. ee
I. INTRODUCTION
The initial aim of the present study was to investigate a broad spectrum of character states
of Danais species in order to obtain detailed data for an evaluation of the genus’ correct
placement. Up to now, there has been much debate about the taxonomic (tribal and
subfamilial) position of Danais (see Taxonomic History, below, for details).
During these investigations it, however, soon became obvious that the generic delimita-
tion of Danais is not as clear-cut as thought previously. It was noted that there are sometimes
considerable problems in separating Danais and the Malagasy endemic Schismatoclada which,
like the former, is of uncertain tribal position. Moreover, it surfaced that the monotypic
Coursiana (tribe Cinchoneae, subtribe Cinchoninae), yet another Malagasy endemic, is in turn
very close to the pair Danais-Schismatoclada. Finally, a by-chance discovery brought to light a
previously never thought-of obvious relationship between the Malagasy endemic Payera (tribe
Hedyotideae, subfam. Rubioideae) and the three before-mentioned genera
Consequently, the aims of the study changed : Next to Danais, all other genera of this
obviously allied complex had to be dealt with. The problems regarding their generic
delimitation had to be tackled, and the question of their taxonomic status (i.e., tribal and
subfamilial position) needed to be resolved.
Il. MATERIAL AND METHODS
Material of Danais, Schismatoclada, Coursiana and Payera from the following ge was aloe
BM, BR, K, M, MO, P, UPS, W and WU (abbreviations according to “Index Herbari *, Hot
et al., 1990). A total of neatly 900 sheets was ee it is important to note that nies val sSatecial ‘of
Schismatoclada in herbarium P was tle sro for study.
Moreover, samples pie ed in FPA or 70% anni were available of several taxa for detailed
morphological and anatomical Savedtigition
Illustrations were prepared from the follo owing vouchers (deposited at WU, unless an other
herbarium abbreviation is given; from Madagascar unless stated otherwise; * = preserved material) :
Danais aurantiaca Homolle : Gentry 11271 “Te (Fig. 10, D). — D. coronata (Pers.) Steud. : Decary
10767 (P) (Fig. 11, E-G). — D. fragrans (Lam.) Pers. : Mauritius : Guého s.n. (WU)* (Fig. 1, A-C; 5, E-
F;6; 7, A-D, F-K; 8, A; 15, A-C); Madagascar : Benoist 1217 (P) (Fig. i Ee Lig Add), Jardin Botanique
Tana 3858 (P) (Fig. 15, D-F), Lowry & Randrianasolo 4422 (MO) (Fig. 13, A-D), Schatz 1389 (MO)
(Fig. 4, A from colour slide Schatz). — D. humblotii Homolle : Puff et al. 850824-1/9 (WU) * (Fig. 2, A-
B; 8, C-D). — D. ligustrifolia Baker : Cours 445] (P) (Fig. 17, A-B), Decary 1419] (P) (Fig. 10, C; 11, A-
D:; 12, G). — D. microcarpa Baker : Puff et al. 850824-1/7 (WU) * (Fig. 1, H). — D. pubescens Baker :
Baron 1375 (P) (Fig. 12, E), Puff et al. 850824-1/8 (WU) * (Fig. 1, G; 12, Fi D. rhamnifolia Baker :
Decary 5055 (P) (Fig. 11, A), Perrier de la Bathie 12593 (P) (Fig. 15, J: 17, C-D). — D. volubilis Baker :
Bosser 6616 (P) (Fig. 10, A-B), Jardin Botanique Tana 3861 (P) (Fig. 15, H-D, Puff et al. 850808-1/1
(WU) * (Fig. |, D-F; 5, A-D, G-H; 8, B; 13, E; 15, G; Fig. 4, B-C from colour slides Puff mad-1781 and
mad-1782).
Payera bakeriana (Homolle) Buchner & Puff : SF 22640 (P) (Fig. 14, B-C). — P. coriacea (Humbert)
Buchner & Puff : Humbert 22762 (P) (Fig. 16, C), Humbert & Cours 23823 (P) (Fig. 16, A-B, D), Miller &
—
Lowry 4151 (MO) (Fig. 2, E-F). — P. decaryi (Homolle) Buchner & Puff : Decary 10839 (P) (Fig. 14, E-
F), Paff D) (rig 1/3 (WU) * (Fig. 2, D; 9; Fig. 4, D from colour slide Puff mad-0491), Schatz & Nicoll
1236 (MO) (Fig. 10, J-K). — P. glabrifolia Leroy ex Buchner & Puff : Cours 4930 (P) (Fig. 4, E). — P.
homolleana fCaann) Buchner & Puff: Cours 2756 (P) (Fig. 14, fs
Schismatoclada psychotrioides Baker : Gentry 11856 (MO) (Fig. 2, C), Schatz et al. 1376 (MO)
(Fig. 10, E-H; 14, A). — S. viburnoides Baker : Croat 28889 (MO) (Fig. 16, G), Miller & Lowry 4121
(MO) (Fig. 16, E-F).
eee. used agree with those described in Purr et al. (1993) except for the following supplements
and addition
+ SEM investigations microtome and hand sections, samples from herbarium material were first
reconstituted in a mixture (6: 1) of 10% yore: bis (2-ethylhexyl) sulfosuccinate sodium salt and 98 %
cetone for ca. 6 to 24 cack (modified from PETERSON et al., 1978).
TEM studies of pollen and seeds, s enemy from eee soe 0 embedded in Spurr’s
mixture (SPuRR, 1969) and then ultra-thin sectioned (90 nm). Sections were c asted with uranylacetate
and lead citrate. The polysaccharide test was carried out manually according m ceased (1967) and WEBER
(1989), respectively.
M investigations of pollen, grains were transferred to a mixture of methyl green and glycerine
gelatine according to WODEHOUSE (1935); measurements were made on pollen grains so prepared. For the
determination of pollen nuclear numbers, pollen grains preserved in FPA were stained with acetocarmine.
a)
Go
A
Notes on names used in the present article : In order to avoid confusion, only accepted names are
used in the chapters following the * T axonomic History” section (Danais : see revision of the genus, PUFF
& BUCHNER, in press; Schismatoclada and Payera : see Appendix). Only if absolutely necessary, the
original generic association of a specific name will be given in square brackets, e.g. “‘ Payera [Danais]
bakeriana” for P. bakeriana (Homolle) Buchner & — (syn. el bakeriana Hom olle). Coursiana will
be shown to be congeneric with Payera (see Appendix); to stress the _— generic association of its
only species, “* Payera [Coursiana] homolleana” will Sooaauds be used.
Il. TAXONOMIC HISTORY (Table 1)
Following the descriptions of Danais species in the nineteenth century, M™* HOMOLLE
(1936) published numerous new Malagasy species of the genus, mostly based on material of
BARON and of French collectors such as PERRIER DE LA BATHIE, DECARY, or HUMBERT. New
taxa were added by Cavaco (1965, 1966 and 19685). In one of his publications (CAVvACO,
1966), he included a key to the Malagasy and Comoro Island species he recognized.
Unfortunately, this publication did not give any details on the species and, moreover, also
included some new names which were not formally validated.
The same authors also dealt with Schismatoclada, a genus endemic to the East Malagasy
region (HOMOLLE, 1939; Cavaco, 1964, 1967, 1968a). Both of them accepted the genus as it
was and did not at all discuss the relationships to Danais.
In the most recent overall treatment of the Rubiaceae (ROBBRECHT, 1988), Danais and
Schismatoclada are listed amongst those genera whose taxonomic position is uncertain. In the
past, the two genera have on the one hand been associated with the tribe Cinchoneae (subfam.
Cinchonoideae) and, on the other, been referred to tribe Hedyotideae (subfam. Rubioideae) (see
Table 1). Dealing with the circumscription of the Cinchoneae, ANDERSSON & PERSSON (1991)
provisionally transferred both genera to the Hedyotideae. The arguments that have, over the
years, been brought forward in favour of or against a particular placement of either of the two
genera will be discussed in the final chapter.
TABLE | : Tribal position of Danais, Schismatoclada, Coursiana and Payera (year of esta-
blishment in brackets) according to different authors. — Abbreviation of tribes : Cin :
Cinchoneae; Hed : Hedyotideae; Cin/Hed : intermediate; Cin-C : Cinchoneae-Cin-
choninae; — : not dealt with.
enue Danais | Schismatoclada\| Coursiana Payera
(1799) (1883) (1942) (1878)
ENDLICHER (1838), HOOKER (1873), DRAKE
(1898)), ag aati (1948) Cin — — —
BAILLON (1880) Cin — _ ““Genipeae”’ !
BAKER (1883), HOMOLLE (1939) — Cin _ —
SCHUMANN (1891) Cin Cin = “*Oldenlandieae” ?
HOMOLLE (1942) — — Cin —
BoITEAU (1941) Cin Cin — —
BREMEK AMP on 1966) Hed [Cin] 3 Hed —
VERDCOURT (1958) Hed Hed Hed —
Cavaco (1964, Bt 1968a, 1968) Cin Cin Cin —
ROBBRECHT (1988) Cin/Hed Cin/Hed Cin-C Hed
ANDERSSON & PERSSON (1991) Hed + Hed * Hed + a
1. ann. aie (the latter is now placed in tribe Isertieae; cf. ROBBRECHT, 1988).
Is + He
3. Not speaitwally pete: infers that either the inclusion in Cin was not doubted or that the genus was
unknown to hi tex
4. Provisional transfer suggested.
The genus Coursiana was established in 1942 by M™* HoMOLLe, although she never
specifically mentioned a type species. This was eventually rectified by Cavaco (1968a) by
describing Coursiana homolleana, the only species ever described in this East Malagasy genus.
M'* HoMOLLeE (1942) had made absolutely no reference to Danais and Schismatoclada when
she described Coursiana, although she had dealt with the two genera in 1936 and 1939,
respectively (see above). It is difficult to understand that she should not have been aware of the
close association between these three genera. CAVACO (1968a) did not discuss the relationships
of Coursiana either and uncritically accepted M™* HOMOLLE’s suggestion of placing the genus
in the tribe Cinchoneae (subtribe Cinchoninae).
The tribal position of Coursiana was also accepted by ROBBRECHT (1988), although both
BREMEKAMP (1952, 1966) and VeRDCOuRT (1958) had suggested a transfer to the Hedyotideae.
ANDERSSON & PERSSON (1991) also favoured a position in the latter tribe.
Notes on and attached to herbarium sheets in P indicate that Prof. J.-F. Leroy, former
director of the Paris herbarium, dealt with Danais, Schismatoclada and Coursiana in 1975. It
was he who discovered that the rather ill-known monotypic Malagasy endemic genus Payera is
—
apparently closely allied to the above mentioned complex of genera. It can be reconstructed
from his notes that he initially intended to transfer Coursiana and species of Schismatoclada to
Payera. He later changed his mind and apparently thought that the complex of four genera is
best combined into one genus, i.e., Danais VENTENAT (1799) [= Payera BAILLON (1878),
= Schismatoclada BAKER (1883), = Coursiana HOMOLLE (1942)]. Prof. LERoy, however, never
published his findings.
While Prof. LERoy’s concept of “ Danais s.l.”" is not accepted (see below), his discovery of
the genus Payera being part of this alliance is certainly a highly valuable contribution which,
most likely, would have remained unknown otherwise.
The genus Payera, originally placed in the “ Genipeae”’ (BAILLON, 1880), was considered
to be a member of the Oldenlandieae (which to some extent correspond to the Hedyotideae as
circumscribed today) by SCHUMANN (1891). The ill-known genus was not specifically dealt with
by other authors, and ROBBRECHT (1988) accepted its position in the Hedyotideae.
IV. RESULTS : THE CHARACTER STATES
VEGETATIVE CHARACTERISTICS
1. GROWTH FORM, STEMS
Danais : The entire genus is comprised of woody lianas or climbing shrubs, some of which
may reach considerable dimensions. D. magna and D. ligustrifolia, for example, are reported to
produce shoots which reach ca. 25m into the canopy of rain forest trees. Others are less
extensive; their shoots apparently do not become longer than a few meters.
The lianas of Danais appear to be several - to many - stemmed throughout. According to
field observations by one of us (C. P.), stems are normally rather much-branched above.
Ultimate branches do not twine.
Descriptions of “‘ climbing shrubs” indicate that the basal parts of plants indeed have a
fundamentally shrubby structure (i.e. several - to many - stemmed), from which markedly
elongated and climbing axes arise.
If the main shoots are not yet so long that they can climb up on the surrounding higher
vegetation (younger individuals!), plants may resemble “typical” shrubs. Moreover, plants
growing in surroundings which lack higher vegetation, develop shoots which bend downwards
to the ground and even + creeping shoots (this, has, for example, been noted for D. coronata,
which typically grows in forest edge vegetation). Descriptions on herbarium labels of Danais
species as shrubs probably refer to such situations and are, therefore, somewhat misleading in
that they do not reflect the true situation.
In Danais, younger shoots are either glabrous or somewhat hairy. If present, hairs —
uniseriate and several-celled throughout — are normally rather short; only in a few species
(e.g. D. vestita and D. hispida), relatively long hairs and a dense stem indumentum are present.
Older stems tend to become glabrescent.
— ae
The lianaceous habit separates Danais from Schismatoclada and Payera. The latter are
normally described as either shrubs or small trees up to a few meters tall.
In Schismatoclada, shoots are typically glabrous, while in Payera they are often densely
hairy (at least the youngest parts).
In both, the ultimate parts of twigs often show conspicuous sympodial-dichasial
branching (because of the invariably terminal position of the inflorescences).
2. LEAVES AND STIPULES
a. STIPULES
In all genera dealt with, the interpetiolar stipules are variable in size and shape.
Danais typically has triangular to + deltoid or + rounded stipules (up to ca. 8mm, rarely
to 15mm long). There are few exceptions, e.g. D. andribensis with consistently bifid stipules
and D. vestita with stipules which bear several to many fimbriate appendages; D.
brickavillensis has rounded stipules with laciniate margins.
In both Schismatoclada and Payera, the stipules are either entire or variously divided.
Quite frequently, the stipules of Schismatoclada are + connate at the base; they tend to be
small (to ca. 3mm long) and often entire (e.g. S. viburnoides, Fig. 4, G) but there are also
species with rather large, pluri- to multifimbriate stipules (e.g. S. longistipula, cf. CAVACO,
1967 : Fig. 1, /-2). In Payera, a very clear trend towards large, conspicuous, almost leaf-like
stipules is noticeable (e.g. P. glabrifolia, Fig. 4, E). P. decaryi has elliptic to lanceolate-elliptic
stipules which are to ca. 45mm long. Not uncommonly the stipule margins are laciniate or
bear fimbriate appendages. Within the genus there are, however, also small-stipuled species
(e.g. P. madagascariensis, stipules only a few mm long).
In many taxa of all three genera, the stipules are + persistent and frequently recognizable
as dried, somewhat hardened structures on old shoot portions. Large-stipuled Payera species
appear to be an exception (stipules often disappear together with the leaf-blades).
Colleters are normally present on the inside and on the margins of the stipules. The
conical colleters correspond to the standard type which is known to occur in many other taxa
of the Rubiaceae (cf. ROBBRECHT, 1988).
b. LEAF MORPHOLOGY
In all genera dealt with, decussate leaf arrangement predominates. In a few taxa of
Danais, however, true whorls of three and/or four do occur regularly (e.g. D. coronata, D.
verticillata and D. volubilis ; within D. cernua, both decussate and ternate leaf arrangement was
observed). Also Schismatoclada marojejyensis has leaves arranged in whorls of three.
The leaves are typically petiolate. In Danais and Payera, petiole lengths range from ca. 1.5
to ca. 35mm. In some taxa, e.g. morphs of D. pubescens or P. coriacea, petioles are short
(ca. 1.5-3mm); D. verticillata has subsessile leaves. The longest petioles, to ca. 30-35 mm long,
occur in D. magna and D. decaryi. In Schismatoclada, petioles tend to be very short to short
(i.e., | to 10mm); due to long-cuneate leaf-blade bases leaves may even be subsessile (e.g. S.
humbertiana).
Sizes and shapes of the leaf-blades vary considerably within the genera (and sometimes
also within individual species).
Common are size ranges from ca. 20 to 120mm. Exceptions are P. decaryi, with leaf-
blades to over 300 mm long, morphs of D. pubescens (“‘ D. nummularifolia-forms”’, see PUFF &
BUCHNER, in press) with blades less than 20mm long, and S. marojejyensis. The latter is a
microphyllous species (blades hardly more than 10mm long) occurring in “ericoid’’ high
mountain vegetation.
Obovate, ovate, elliptic, elliptic-lanceolate to linear-lanceolate leaf-blade shapes are
frequent. Apices are often acuminate (very conspicuous, long-acuminate in, e.g., D.
tsaratananensis), shortly pointed or + rounded; emarginate apices (e.g. in morphs of D.
pubescens) are rather rare. The bases of the blades are most commonly (+) cuneate.
Most (or all?) taxa of all three genera appear to have evergreen leaves. While the leaves of
all Schismatoclada species seem to be invariably rather thick and leathery, both in Danais and
Payera, two groups of taxa can be distinguished. One has thick, leathery (distinctly coriaceous)
leaves (e.g. D. fragrans, D. volubilis, D. coronata; P. coriacea). The other has leaves which tend
to be relatively thin (less distinctly coriaceous ; e.g. D. microcarpa, D. ligustrifolia; P. decaryi).
The rather thinnish leaves of some taxa of Payera might be short-lived and deciduous, but this
needs confirmation in the field.
Especially for taxa of Payera it seems to be characteristic that leaves are crowded on the
very terminal parts of long shoots (e.g. P. decaryi, Fig.
In Danais and Payera, there are both glabrous and hairy taxa; in contrast, the leaves of
Schismatoclada tend to lack an indumentum. In hairy taxa, the indumentum, although
invariably comprised of uniseriate, pluricellular hairs, varies in extent and length and shape of
the hairs. The leaf blades are either hairy above and below (e.g. P. homolleana), or only on one
of the surfaces, or only on the midrib below (e.g. P. beondrokensis). Hairs may be short or long
and + curled and dense (woolly to velvety indumentum, e.g. D. vestita, D. pubescens).
Rather frequently, the indumentum varies within taxa, i.e., in essentially “hairy” taxa,
there may be morphs in which the indumentum is only sparsely developed or almost lacking
(e.g. in D. hispida or D. pubescens).
The venation of the leaf blades is conspicuous in some taxa of Danais and Payera. Due to
raised secondary and higher order veins, reticulate venation patterns may either be very
prominent on the upper (e.g. D. aurantiaca) or on the lower blade surface (e.g. P. homolleana).
c. LEAF ANATOMY (Fig. 1-2; Table 2)
— Epidermis, incompletely multiple epidermis; hypodermis
In all three genera dealt with, the lower epidermis is always smaller-celled than the upper.
Without exception, it was found to be one-layered and contains the stomata (leaves of all taxa
are hypostomatic). The stomatal apparatus invariably is of the characteristic “rubiaceous
type” (WILKINSON, 1979). The stomata are sometimes slightly raised (cf. Fig. 1, F; 2, F). Very
markedly and conspicuously raised stomata, as depicted for P. [Coursiana] homolleana
(HoMOLLE, 1942; Fig. 2), were not detected. Wax crystals were rather frequently noted in the
area of the stomata and also elsewhere on the lower surface (e.g. D. fragrans, Fig. 1, B-C).
Fig.
a
agrans; D-F, D. volubilis ; i detail ie We pusecgaer |
; G-H, s es with
1. — A, D- H, soaal — of Danais species : A, D. fra
F, detail of wid ae lower epiderm t ;
B-C, aphs of plo ear i sities of D. Fragrans
sp, spongy
multiple epide
epi- and eee pa tp ri D. pubescens ; HL D. micr a. SEM-gra
showing wax crystals and stoma (C). — ep, epidermis: hd. hypodermis; pp,
mesophyll. — Scale bars: 100um (A = D=G=H; B; E=F); 10um (O.
palisade parenchyma;
~—
As regards the upper epidermis, the situation is heterogeneous. In Schismatoclada and all
but one of investigated Payera species, there is a single layer of large cells (Fig. 2, C-D). In
Danais, there are two groups of taxa. In one (taxa with relatively thin, although evergreen
leaves, D. microcarpa and others, cf. Table 2), a “‘normal’’ single-layered upper epidermis is
present, but below it there is a conspicuous, continuous hypodermis layer comprised of cells
roughly three times as large as those of the epidermis (Fig. 1, G-H; 2, A-B). In the other group
(taxa with thick, leathery leaves, D. fragrans and Others, cf. Table 2), there is an
“incompletely” (i.e., not continuously) several-(normally two-)layered epidermis (Fig. 1, A,
D-E). As opposed to a true hypodermis (for information on the ontogeny of leaf blades and
the origin of hypodermal layers see NApp-ZINN, 1973), the multiple epidermis apparently
comes about by the development of cross walls parallel to the upper-surface. This
characteristic epidermis structure has, by the way, been illustrated correctly for D. volubilis by
DuBARD & Dop (1925: Fig. IV, /, as “ Alleizettea bracteata’’)
The upper epidermis has a cuticle which, particularly in the coriaceous-leaved taxa, may
be very thick and conspicuous. The cuticle of the lower epidermis generally is considerably
thinner.
TABLE 2 : Selected leaf anatomical characters of Danais, Schismatoclada and Payera.
— *= based on the investigation of preserved material (all others : herbarium mate-
rial). — # several hypodermis layers; see text.
Rather small-celled upper epi- Laceec: mostly incomple- | “ Normal” large-celled upper epi-
dermis, large-celled hypodermis | tely multiple upper epidermis; | dermis; hypodermis absen
below it hypodermis absent
Danais aurantiaca Danais : Schismatoclada :
D. cernua D. andribensis S. humbertiana
D. hispida D. coronata S. marojejyensis ;
D. humblotii* (Fig. 2, A-B) D. dauphinensis S. psychotrioides (Fig. 2, C)
D. ligustrifolia D. fragrans* (Fig. 1, A)
D. magna D. terminalis
D. Le peal (Fig. 1, ) D. ost eal
D. ni D. vestita
ms Puhestons (Fig. 1, G) D. volubilis * (Fig. 1, D-F)
D. rhamnifolia
D. verticillata
Payera :
P. decaryi (Fi
P : * (Fig. 2, E-F)# oY)
ayera coriacea* (Fig F) P. [Coursiana] homolleana*
— Mesophyll
In all three genera, the palisade parenchyma is always much less extensive than the spongy
mesophyll. The former is normally made up of two to three layers of elongated, cylindrical
(e.g. D. volubilis, Fig. 1, D-E) to + isodiametric (e.g. P. decaryi, Fig. 2, D), rather tightly
packed cells. Numerons idioblasts filled with raphides tend to present particularly in the
__. a
sv a payee = Pisin yee bt? and hypodermis. — S Schismatoclada
— E-F cea; E, n pidermis and several ermis tases and
afeni mesophyll, lower spliicaile and stoma. —
A;B=D=
Fig. 2. — Leaf sections :
psychotrioides. — D, Pay
vascular bundles with ci Seamer sae bundle shoe: “F part o
C, E- F, ae reconstituted herbarium material. — Abbreviations as in Fig. 1. — Scale bars : 100 um (
sl SP a
palisade layer (Fig. 1, A). The spongy mesophyll is either rather compact (especially in Danais,
e.g. D. fragrans, D. microcarpa, D. pubescens, Fig. 1, A, G-H) or very loose, containing large
intercellular spaces (Danais, Schismatoclada and Payera spp., ¢.g. D. volubilis, S. psychotrioi-
des, P* decaryi; Fig Fs 2-CHD),
— Veins
Major veins (i.e., mid-rib and primary lateral veins) normally interrupt the mesophyll. A
massive bundle sheath is either found above and below the actual bundle, or entirely
surrounds it. The sheath is either sclerenchymatic in the immediate vicinity of the bundle and
parenchymatic towards to upper and lower epidermis (e.g. D. fragrans) or sclerenchymatic and
thick in its entirety (e.g. D. aurantiaca or P. coriacea).
Smaller vascular bundles are normally embedded in the spongy mesophyll; their sheaths
tend to be confined to one or a few layers of parenchymatic or sclerenchymatic cells which do
not extend to the epidermis (e.g. P. coriacea, Fig. 2,
FERTILE REGION
3. INFLORESCENCES (Fig. 3-4)
The basic inflorescence structure of all genera dealt with here is in conformity with the
basic type of Rubiaceae inflorescence” as defined by WEBERLING (1977), i.e., a many-flowered
thyrse or pleiothyrse (or thyrso-paniculate?) inflorescence with an end (terminal) flower.
With regard to the position of the inflorescence in relation to the main axis, the genera
show differences : Schismatoclada and Payera invariably have terminal inflorescences (cf.
Fig. 3, F-K; 4, D-G). In addition to the “main” terminal inflorescence, there may sometimes
also be a few solitary or paired axillary inflorescences arising further below on the main axis,
but strictly axillary inflorescences seem to be entirely lacking.
In Danais, in contrast, there are two groups of species, one with predominantly terminal
inflorescences (e.g. D. rhamnifolia, Fig. 3, E, etc.), the other with predominantly axillary
inflorescences (e.g. D. cernua, D. coronata, etc. ; cf. Fig. 3, A-D; 4, A-C), whereby the latter are
paired or — depending on the leaf arrangement — also whorled. The latter category represents
proliferating inflorescences (sensu WEBERLING, 1977; Fig. 3, A), in which the main axes remain
in vegetative state. Proliferation does, however, not appear to be strictly obligatory in these
taxa; it was sometimes observed that (although normally rather small) terminal inflorescences
may occasionally be produced in addition to the axillary inflorescences.
Axillary inflorescences invariably arise in the axils of foliage leaf-like bracts. Bracts in the
ultimate inflorescence regions are usually small to minute. Only in extensive, terminal
inflorescences, bracts in the very basal portions may still be + foliage-leaf like ; further up they
soon become considerably smaller.
It deserves mentioning that, especially in Danais spp., bracts in the distal inflorescence
portions are often no longer strictly opposite but somewhat displaced (cf., for example, Fig. 3.
The following modifications of the presumably basic, extensive, many-flowered thyrsic or
thyrso-paniculate type occur (Fig. 3):
Fig. 3.
sean OR siete
le cP
Cc Di D2 D3 K
Inflorescences of Danais, Schismatoclada and Payera (schematic) : A, E-F, diagrams of axillary and terminal
cian: systems (IF, inflorescence ; mt, fone leaf-like bract), all others stick diagrams of pele al or bisvate
br, small to minute s). -D, Danais, axillary inflorescences; A, dia
proliferating main yes B, pedu fii asillaty ji inflorescence (e.g. D. hispida); C, + sessile sdiliaey: pretences
: -rnua) ; D,-D,, > coronata, increasingly reduced (i.e fewer-flowered) axillary inflorescences. — E,
rminal infl additional ax pret pronto arising ‘below w (Danais spp., e.g. D. phn a TE :
minal orescence found in all thre G, partial infldvedoanite from (e.g hidbionit
Salted Saalach spp.). — H-I, incr ee ticet is Gs ai er-flowered) in meee (specie pis Pe nigra and D.
terminalis). — J-K, ‘increasing congested and + he ad- like Silionncen eh (especially Sisnctandae and Payera
— Axes mostly not kA i. scale; in n congested inflorescence types, internodes are shown longer than
they actually are; black dots ee flowers, dot diameters indicate opening sequence (a terminal flower of a 3-
flowered cyme is shown as a larger dot than the two lateral flowers). — Further te in the text.
eg < pom
1. Increasing depauperation of a thyrse
In the extreme, the inflorescence is only very few-flowered, and partial inflorescences may
not be more than one-flowered (i.e., consist of the terminal flower only); Danais terminalis
(Fig. 3, J) is an example for this. In Schismatoclada marojejyensis, the entire terminal
inflorescence seems to have become one-flowered : only + sessile solitary flowers are present
(cf. HUMBERT, 1955a: Fig. 10, 13, also reproduced in Cavaco, 1968a: Fig. 3, /0).
2. Increasing congestion of partial or entire inflorescences (due to the shortening of inflo-
rescence axes, i.e., peduncles and pedicels)
In the case of taxa with very extensive terminal inflorescences, this results in the formation
of head-like clusters in the ultimate inflorescence portions (e.g. D. breviflora or P. decaryi,
Fig. 4, D; Fig. 3, /). Less extensive terminal inflorescences may become congested and head-
like in their entirety (e.g. P. glabrifolia: Fig. 3, K; Fig. 4
In Danais species with axillary inflorescences, shortening of all inflorescence axes results in
the formation of sometimes rather dense flower clusters in the axils of foliage leaves (cf. Fig. 3,
C); + stalked, head-like axillary flower clusters result if the basal internodes of an
inflorescence remain largely unshortened (Fig.
3. Change in the branching of the ultimate elements of partial inflorescences
The typical situation is “ normal” sympodial-dichasial branching (three-flowered cymes ;
Fig. 3, D;), but it is not too uncommon that partial inflorescences show a clear trend towards
sympodial-monochasial branching, i.e. towards the formation of scorpioid cymes (cf. Fig. 3,
G); this was noted in taxa of all genera dealt with.
4. FLOWERS
In all genera dealt with here, the flowers are typically 5- (occasionally 4- or 6-) merous and
have a bicarpellate inferior gynoecium. Invariably, flowers are hermaphrodite and show
heterodistyly (also cf. V. Reproductive Biology).
a, (Aye
The calyx is inserted on the roof of the inferior ovary and is mostly comprised of only the
free calyx lobes. Rather infrequently (e.g. D. fragrans; P. conspicua), the calyx lobes are united
below to form a (very) short tubular part.
Danais, Schismatoclada and Payera show general agreement in the shape and size range
variation of the calyx lobes. The latter are ae + triangular, lanceolate to linear-lanceolate.
Sizes range from less than 0.5mm to ca. 10m
In Danais, small, broadly to narrowly aa ee calyx lobes (less than 0.5mm to ca. 3mm
long) predominate; longer, often linear-lanceolate to + filiform calyx lobes are restricted to
few taxa (e.g. D. andribensis and D. volubilis : to 8-9mm long). Calyces of Danais are either
glabrous or hairy on the outer and/or the inner side. The presence of colleters is frequent in the
sinuses between two adjacent calyx lobes (e.g. D. volubilis, Fig. 5, C); less commonly, colleters
also occur to their margins.
Schismatoclada agrees with Danais in calyx lobe sizes and shapes, but the calyces appear
to be always glabrous.
Fig. 4. — A, Danais fragrans, short-styled morph. B-C, Danais volubilis, long-styled morph; note valvate-
reduplicae a pane (thick arrow) and weed part of the corolla tube housing te anthers (thin arrow). — D,
Paye ote c coms bracts (arrows) and compare with F. — E, abrifolia, note large stipules
(arrows). — “T. P. conspicua. — G, Schismatoclada viburnoides. — F-G reproduced Foin DRAKE (1898a : plate 450
and 455, respectively).
pe AM ss
Although calyx structure in Payera is not uniform, there is nevertheless a very clear trend
towards very elongated, narrow (linear-lanceolate to + filiform) calyx lobes, several times as
long as the ovary (cf. Fig. 4, D-F). The calyces are mostly hairy.
b. Disk
Taxa of all genera dealt with are characterized by the presence of a ring-like, slightly to
conspicuously raised disk inserted on the roof of the inferior ovary.
At least in all species of Danais investigated in detail and in Payera decaryi, the upper
surface of the disk is beset with papillae or short hairs. Numerous idioblasts filled with
raphides are found in the interior of the disk (Fig. 5, F). In P. decaryi it was observed, that the
disk tissue also contains sclerenchymatic cells.
c. COROLLA
The entire genus complex is characterized by having a typically 5-merous corolla
comprised of a tubular part of varying shape and size and lobes which are arranged in
a+right angle to the tube or + reflexed.
— Corolla tube
Generally, corolla tubes are broadly to narrowly funnel-shaped or cylindrical. In all
genera dealt with, the lengths range from a few mm (as little as ca. 2mm : e.g. D. breviflora, P.
bakeriana) to ca. 20mm (e.g. D. coronata, S. viburnoides); in Payera and Schismatoclada, tubes
may occasionally be up to ca. 30mm long (e.g. P. coriacea, S. marojejyensis). In general, taxa
with longer corollas always have + strictly cylindrical tubes (also see Reproductive Biology,
below).
It is particularly noteworthy that in several (but not all) species of Danais (e.g. D.
breviflora, D. coronata, D. humblotii, D. rhamnifolia, D. tsaratananensis), Schismatoclada (e.g.
S. humbertiana) and Payera (e.g. P. coriacea, P. decaryi), corolla tubes have basal splits
(Fig. 5, C-D). These short splits (1 mm or less long) are always found near the very base of the
corolla tube and represent gaps between two adjacent, otherwise fused petals.
The occurrence of such corolla tube splits (recorded for the first time for the genera in
question) is also known from a number of other Rubiaceae (see survey of “ basal corolla tube
fenestrations”’ in ROBBRECHT, 1988; compare also illustrations in PUFF & IGERSHEIM, 1991).
In all genera dealt with, the inner surface of the corolla tube is mostly hairy. Especially in
Danais, the indumentum particularly in the region of the throat is often very dense : white or
whitish, rather long, uniseriate and unicellular hairs are present which frequently extend from
the throat and obscure the entrance to the tube (e.g. D. fragrans : short-styled flowers ; see also
Reproductive Biology, below).
As regards the external indumentum of the corolla, there are differences between the
genera. In Danais and Schismatoclada, the outside of the corollas, in general, is glabrous or
nearly so (there are, however, exceptions : e.g. morphs of D. pubescens which may have a
pronounced outer corolla indumentum; S. villiflora, with long hairs on the outside of the
corolla lobes). Payera, in contrast, is characterized by corollas (corolla tubes) whose outside is
‘silvery hairy”, i.e., densely covered with adpressed, silvery-white hairs.
Fig. 5. — Floral anatomy and style and stigma of Danais (E-F, D. fragrans, all reps D. volubilis) : A-D, bud shortly
before anthesis (long- -styled eb ctis sections at aes levels ; A, in the region of the corolla lobes, note valvate-
enon eae iene ; B, approximately mid-tube e filament- like tissue fused to the pales tube (arrows) ; C-
shi ate ae corolla abe splits and fie gis or s (f), the arrow points to as ned colleter (in “a
aga ca); D, detail of C; end section of anther; F, lon ceieont on through ap
oat of ovary (ier be a i antes note disk diy with ee containing idioblasts ibn G, SE ae a “ph
of uppermost part of style and s es (from short-styled morph); H, detail of G, stigmatic papilla
corolla ; st, get — Scale bars : po a =B=C;D=E= E: G); 50um ©. — Further waduenians at in she
text.
fe eee
— Corolla lobes
In Danais and Schismatoclada, the aestivation of the corolla lobes is valvate-reduplicate,
i.e., the margins of adjacent lobes are bent outward in bud (cf. Fig. 4, B-C; 5, A). In contrast,
Payera has valvate aestivation in the strict sense (cf. ROBBRECHT, 1988 for a survey of
aestivation types in the Rubiaceae and their definition).
Corolla lobes, generally oblong or + elliptic- to linear-lanceolate in shape, do not exhibit
any significant differences between the three genera.
d. ANDROECIUM
As all genera dealt with here are heterodistylous (cf. Reproductive Biology), two floral
morphs are present : one with anthers long exserted (stamens with long, filiform filaments), the
other with the entire stamens included in the corolla tube (almost sessile anthers).
It is noteworthy that — below the actual point of insertion of the free filaments to the
corolla — filament-like tissue strands, attached to the inner tube surface (cf. Fig. 5, B), can be
traced all the way down to the base of the tube (as, for example, in Paederia; cf. Figs. in PUFF
& IGERSHEIM, 1991). In taxa with basal corolla tube splits, free strands are again seen
immediately inside the splits (Fig. 5, C-D). In contrast to numerous Rubiaceae, vascular supply
of the filaments is not fully immersed in the corolla tube tissue.
The anthers are elongate (length to width ratio > 2:1) and medidorsifixed throughout.
Anther structure (Fig. 5, £) agrees with that found in the majority of other Rubiaceae. There
are two thecae with two pollen sacs each; the pollen sacs, differing slightly in size and arranged
somewhat asymmetrically, dehisce lengthwise ; conspicuous connective processes are absent.
e. GYNOECIUM
The gynoecium of Danais, Schismatoclada and Payera is, without exception, bicarpellate.
There is always a common (fused) style and two + filiform stigmatic branches.
The two stigma lobes are beset with roundish papillae (Fig. 5, G-H). Due to the presence
of heterodistyly (cf. Reproductive Biology), stigmas and upper style portion are either exserted
or both style and stigmas remain included in the corolla tube.
Microtome sections of both style and stigma tissue of Danais spp. always revealed the
presence of raphide-containing idioblasts and a well developed stylar canal in the basal part of
the style.
— Ovary (Fig. 6, 9)
There is no fundamental difference in ovary structure between Danais, Schismatoclada
and Payera. A massively developed septum causes the ovary to become bilocular. There is a
large, peltate placenta with numerous ovules in each locule. The placenta is inserted on the
septum itself, the area of insertion is long, encompassing at least a third of the length of the
entire septum.
In Payera and Danais, for which detailed data based on either microtome sections or a
combination of both SEM and LM investigations are available, the placenta is + heart-
shaped due to a + V-shaped vertical notch in its apical part (clearly visible the tangential
sections of locules; cf. Fig. 6, A). Corresponding cross sections reveal that the placenta is
Fig
6. — Ovary and fruit of Danais fragrans : A, tangential wee of ovary shortly before anthesis, note the V-like
notch (*) in the upper aay) « hig? Cages near whe B); B-C, same developmental stage as A, cross sections at
different levels, B, fro hird 2 iC; about te middle; D, SEM-graph of removed placenta
covered with ovules ; E- Fi section the third of immature to + mature fruit; note split in the
B=
ese and large, loose pe aS in t pik con (oculcdal ip aa !). — Scale bars : 1 mm (E); 0.5 mm ee
Cc F; D). — Further explanations in
Fig.
— Development of the ovule of Danais fragrans : A-E, SEM- tates fe young ovule from below, the arrow
points to the micropyle; B, same por ape _ as A, side v mature seed from below; D, detail o
seed fro nboy “- Re LM decipiens F-G, longitudinal and tangential
C, showing micropyle; E, mature s
sections of oY ule, same pee gsi ene a “ws ortion of placenta with a few a. note beginning
developm of the g, I, as ail; K, porate ge iit with immature seed felideapetn, en, and embryo not
ake
yet fully differentiated. integuiient Sassi below the exotesta partially still intact). — es, oe - f, funicle; ne,
nucellus; pl, placenta; w, wing. — Scale bars : 1mm (C; E); 0.5mm (K); 100um (A; B; G I: H)
Baste > apace
clearly two-parted in this region (Fig. 6, B); in cross sections made further below this is no
longer present and the placenta shows a uniform structure (Fig. 6, C; 9, B). — As will be
documented below, the placenta of mature fruits will normally split in the region of this cleft
(loculicidal dehiscence from the apex of the fruit downwards; see IV.5. Fruits).
— Ovules (Fig. 7, A-B, F-J)
The ovules are, as characteristic for the Rubiaceae as a whole, tenuinucellate and possess a
very massive integument. At least in Danais (the only genus for which adequate preserved
material was available), the ovules are hemianatropous (Fig. 7, F). The hardly curved embryo
sac is almost perpendicular to the short funicle. The micropylar canal is slightly curved
downwards; Fig. 7, A and F illustrate the position of micropyle in relation to the funicle.
The shape of the ovules changes in the course of floral development. In earlier stages (i.e.,
in bud) they are still + elliptic in side view, as it is characteristic for numerous other
multiovulate Rubiaceae (Fig. 7, F; + angular, probably for spatial reasons, if viewed from
above or below, Fig. 7, A). The ovules soon start developing flattened outgrowths both in the
region of chalaza and at the micropylar end. These outgrowths, originating by local divisions
in the integument tissue, may either be very symmetrical or + asymmetrical (i.e., better
developed on one than on the other side; cf. Fig. 7, H). Ovules with symmetrical outgrowths
may have a shape resembling that of a one-legged table, whereby the “ table leg”’ corresponds
to the funicle of the ovule (Fig. 7, 7; compare with Fig. 7, C, immature seed). At or
immediately after anthesis, the ovules already approach in shape the winged seeds that are so
characteristic for Danais, Payera and Schismatoclada (cf. 1V.6. Seeds).
f. THE CARPEL WALL AND ITS DIFFERENTIATION FROM BUD TO MATURE FRUIT STAGE IN
Danais AND Payera (Fig. 8; 9, A-C)
Already in early developmental stages (i.e., in bud), the carpel wall shows a clear
differentiation into three layers (Fig. 8, A). As they correspond to exo-, meso- and endocarp in
fruit stage, these terms will be used throughout in the descriptions below.
the exo- and mesocarp are comprised of parenchymatic cells which form a + thick
layer. At least the exocarp does not undergo very marked changes during the development
from ovary to fruit (compare, for example, Fig. 8, 4 and B). In some taxa (e.g. D. volubilis),
the mesocarp becomes squashed during fruit maturation (Fig. 8, B); in others, it hardly
changes (e.g. D. humblotii, P. decaryi, Fig. 8, C-D ; 9). The vascular supply of the ovary/fruit is
embedded in the mesocarp parenchyma; the vascular bundles largely run parallel to the
longitudinal axis (i.e. vertically). Per carpel, there are typically a dorsal, two lateral, and
another two marginal bundles. The bicarpellate ovary/fruit, therefore, basically has 10 main
bundles. Due to splitting of bundles, however, their number is very often increased (further
splitting of bundles), the actual number is usually higher. On the border between meso- and
endocarp, an almost complete ring of idioblasts filled with raphides is present from relatively
early stages of development onwards.
The endocarp experiences the most drastic changes during development. In bud stage, it is
still thin but, nevertheless, recognizable as a few layers of sclerenchymatic cells (e.g. D.
fragrans, Fig. 6, A-C; 8, A). With increasing age, the endocarp becomes considerably thicker
(Fig. 6, E-F; also compare sections of immature and mature fruits of P. decaryi, Fig. 9, A-B
ay
ig. 8. — Carpel walls of ong species in flower and fruit : A, D. fragrans, ovary wall at anthesis showing thin
endocarp, meso- and e p (ov, ovule); B, D. ies, wall of immature fruit showing thick endocarp, partly
squashed mesocarp ‘isd sation CD, D. humblotii, wall of + mature fruit; C, note very thick, sclerenchymatic
endocarp and also placenta and winged seeds in the interior of the locule; D, detail of C, 9 oe the thin ewe
region on the dorsal side of ie igi where the fruit dehisce. — Scale bars : ton (C); 100um (A = B; D). —
Further explanations in the t
and C). Eventually, it forms a massive to very massive sclerenchymatic layer which, in fully
ee fruits, may occur up to ca. 50% of the entire carpel wall diameter (e.g. D. humblotii,
g. 8, C). Also parts of the septum become sclerenchymatic during fruit maturation (cf., for
sean Fig. 9, C). The endocarp is not uniformly thickened. In the area, where the wall of
the fully mature fruits of Danais and Payera will split open during dehiscence, i.e.,
dorsal side of each carpel, the endocarp is conspicuously thinner-walled; the cross sections
reproduced in Fig. 8, C-D and 9, C illustrate this very well for both Danais and Payera.
The differentiation taking place in the septum itself is also of interest : from anthesis
onwards, few to only one layers of unthickened, large parenchymatic cells are seen in the upper
half to third of the septum which run at a right angle to its long axis (cf. Fig. 6, E; 9, A). These
Fig. 9. — Fruit development of Payera decaryi : A-C, cross sections; A-B, of immature fruit, showing septum, locule
coated by still thin endocarp, a and placenta with developing (and, in part, aborted) seeds; A, section from upper
third of fruit, note split in the placenta rl hog or — ’ pa sar (loculicidal dehiscence !); B, section
approximately mid-fruit, note uniform placenta and on of almost fully mature fruit, note thick
endocarp (arrow : thinner portion, where the but will Pies ec’ winged seeds; D, SEM-graph of developing
seeds still attached to the placenta (the latter not visible; removed fom a not fully mature fruit), note irregular
= and eer. ag E, patie ge (no wings coe !), from the same rns s D. — Scale
bars: Imm (A = B=(C); 0.5mm (D); m (E). — Further eetlnctions in the
cells will remain thin and parenchymatic during maturation and form the region where the
septum will break during the (loculicidal) dehiscence of the fruits (see also IV.5. Fruits).
The mature fruits of Payera have a conspicuous “beak” (Fig. 10, -K; see also IV.5.
Fruits). Its development is intimately linked with the faith of the endocarp during fruit
maturation, as the beak is essentially an upward extension of the endocarp (cf. Fig. 10, K). Its
growth is correlated with the increase in extent of the actual endocarp during fruit maturation.
For this reason, immature fruits normally do not yet show a clearly discernible beak (thus
ery I
giving the erroneous impression, no beak is developed). It is typically only at a very late stage
of development that a beak becomes conspicuous.
Although detailed anatomical investigations of the fruits of Schismatoclada (also beaked)
are lacking, morphological investigations suggest that there is no fundamental difference.
5. Fruits (Fig. 10)
In all genera dealt with here, the fruits are capsules which are crowned by the persistent
calyx. There are, however, differences in the dehiscence and in details of the fruit structure.
Loculicidal dehiscence is characteristic for the capsules of both Danais and Payera. The
carpel walls break open dorsally (i-e., at right angles to the septum) from the top to about the
middle or to the lower third of the fruit (Fig. 10, A, C-D). At the same time, also the septum
splits from the top downwards; normally, at least parts of the placentas, too, + separate into
two halves.
The two genera also show general agreement in the typically globose or + globose shape
of their glabrous or + hairy capsules. In the relatively large genus Danais, there is, however,
some variation : D. vestita, for example, has rather distinctly invertedly heart-shaped fruits;
sometimes there is a trend to fruits which are slightly wider than long; occasionally, fruits are
somewhat compressed laterally (i.e., at right angle to the septum; e.g. D. vestita), and there
may be + conspicuous constrictions in the area of the septum (e.g. D. volubilis, Fig. 10, B).
Fruits of Payera tend to be small, i.e., often ca. 3-6mm in diam., those of Danais show
much variation in size (sometimes even within species). Diameter or greatest lengths of fully
mature fruits of Danais range from only ca. 2-3.5mm (e.g. D. rhamnifolia, D. microcarpa, or
D. ligustrifolia) to ca. 8-15mm (e.g. D. coronata, D. volubilis).
Only in a single species of Danais (D. aurantiaca), postgenital fusions of immediately
adjacent fruits were noted regularly. Most commonly observed were groups of three fruits
(ultimate inflorescence elements : three-flowered cymes!) which are fused together in their
lower third. Normally, also their pedicels, + woody and flattened in fruiting stage, become
part of this fusion (Fig. 10
Finally, a marked differen between the two genera with loculicidally dehiscent fruits
needs to be pointed out : In Payera, the capsules are distinctly “ beaked”’, i.e., they show a
marked apical projection inside the persistent calyx lobes (cf. P. gear Fig. 10, /-K). In
contrast, fruits of Danais always lack a conspicuous “ beak”’, i.e., the fruit apex is + rounded
(cf. D. volubilis, Fig. 10, A-B).
Septicidal dehiscence is characteristic for the capsules of Schismatoclada. The fruits,
moreover, typically are + strongly elongated (+ ellipsoid or ovoidal); they are often ca. 7-
15mm long and 4-7mm wide and mostly glabrous.
Schismatoclada, like Payera, has ““ beaked”’ fruits (e.g. S. psychotrioides, Fig. 10, E-H). In
dehisced fruits, the beak itself may — especially if it is relatively long — also split and become
bilobed (Fig. 10, G-H). This loculicidal split of the beak is a secondary event : during septicidal
dehiscence of a fruit, the lateral portions of each carpel wall start bending outward, thus
causing the sclerenchymatic, inflexible beak to rupture.
. 10. — Fruits of A-D, Danais, E-H, Schismatoclada and I-K, Payera : A-B, D. volubilis, fin view and from above,
note absence oes oT k”’ and loculicidal dehiscence; C, D srt te D, D. au aru tats i t fruits are fused
gga basally ; E-H, S. psychotrioides, E-F, note septici cidal dehiscence and seeds (sd) ofa
sal view "of carpel, H, ventral view (septum removed), note that the
dee aryi, 1, side view, J, loculicidally dehisced fruit, K, view of inner side of idiinand fruit, note septum ms and
ak. — bk, beak =D=E;
pee ay ee to the bez ; ca, calyx lobe. — Scale bars : 5mm (A =
a m(G = H ).
5
+
6. SEEDS (Fig. 7, E, K; 11-14)
The entire genus complex is characterized by winged seeds. There are, however, marked
differences in wing structure (size, shape, exotesta cells), so that the genera in question will be
dealt with separately.
Danais
The seeds are characterized by having basically + circular to slightly asymmetrical,
elongated-circular wings. The latter are produced around the + centrally located endosperm-
and embryo-bearing part of the seed which, in turn, is compressed-spherical in shape (e.g. D.
rhamnifolia, Fig. 11, A). The hilum is mostly found in a region corresponding + to the
geographic middle of the central endosperm- and embryo-bearing part of the seed (Fig. 7, K;
D. coronata : compare Fig. 11, E and F); sometimes, however, it is shifted to below the middle
(cf., for example, D. ligustrifolia, Fig. 11, C). The actual wing margins are often quite
irregularly shaped and lacerate (e.g. Danais rhamnifolia, D. ligustrifolia, Fig. 11, A-C). The
wings themselves invariably are thin (cf. Fig. 12, D and Seed Anatomy, below!).
There are interspecific differences with regard to seed size, seed wings and shape and size
of the exotesta cells in the wing region; also a certain amount of intraspecific variation was
observed in some species. Exotesta cells in the wing region vary in shape from conspicuously
clongas (+ narrowly rectangular ; most common) to + square and polygonal (cf. Fig. 11, D,
; E); Maa one and the same seed wing, cells not uncommonly do show some
variation in shap
Diameter or ae lengths of well developed (presumably viable) seeds (incl. the wings)
range from only ca. 0.6 to 6mm. D. rhamnifolia is an example for a species with small seeds
(ca. 0.6-1 mm) with relatively indistinct, small wings, D. coronata an example for a species with
large seeds (ca. 4-6mm) with very conspicuous wings (Fig. 11, E-F).
Concerning the seeds and their wing size and shape, the following frequently made
observation is important : aborted, non-viable seeds (usually easily recognized by the poorly
developed, very small central seed area which normally houses the endosperm and embryo)
always also develop wings. Such “ pseudo-seeds”’ tend to be smaller than and also differ in
wing size and shape from viable seeds. Investigation of “‘ pseudo-seeds” can yield very
misleading and distorted information.
Seed anatomy of Danais (Fig. 12, D, F-G; 13)
In mature seeds, the winged portion is thin (Fig. 12, D). Typically, it is only comprised of
the upper and lower exotesta layer. Between them, some crushed remnants of the former
massive integument may be discernible (in immature seeds, the cellular structure of these
integument layers is normally still intact). The radial walls of the exotesta cells have very
prominent secondary thickenings about their middle, which are + round to heart-shaped in
cross section (Fig. 12, F; 13). The other walls of the exotesta cells, mostly + completely
collapsed in fully mature seeds, neither have any conspicuous thickenings nor “ pits”. TEM
sections, however, reveal that there are irregularly spaced thickenings in the outer tangential
walls (Fig. 13, B-C) which, at present, cannot be interpreted; they are not to be seen in the
Fig. 11. — Seeds of Danais scant A, D. rhamnifolia, rs above; B-D, 5 eure B, from above; C, —_
below; D, detail of seed wing; E-G, D. coronata: m below; F, fro ; G, detail of seed Bil a
hk ae ») point to ae te the seeds have broken oir steal the Biieente' — roti bars : Imm (E = F); 100um 7
3 EG).
12. — Seeds of Danais Hrs pt Z ee A, from ; B, detail of A, showing the es of insertion
on bid ape ee ze sr a seed a n from above; D, cross | eotuk of seed, + corres apie
show at nt ot hy central, endosperm ) and ome bearing part is seen on the
on the le oft ie F "D. pubescens ; "E detail of seed wing; F, section he biker cells Spats tei secondar
yack in the radial walls. — G, D. usr, cross section ne the 3 part o not fully mature se iy show
a proembryo in the centre. e bars: 1mm (A); 100um ‘B— =C=E; D): 50um (G); | a (F)
—
light microscope. Microtome sections reveal that the lumina of the exotesta cells of mature
seeds are filled with excretions (most probably tannins), which are stained dark reddish-brown
by safranin; the thickenings of the radial walls, in contrast, appear colour-less (cf., for
example, Fig. 12,
The central part of the seed, + round to elliptic in shape when viewed from above (cf.
Fig. 11, A-B) and elliptic to + hemispherical in section (cf. Fig. 12, G) contains the endosperm.
The latter is comprised of tightly packed cells filled with starch as storage material (oil is
absent). The embryo lies + parallel to the long axis of the winged seed (hemianatropous
orientation of the former ovule; cf. Fig. 12, G). Its length equals about a third of the length of
the endosperm. The radicle points to the region of the former micropyle and is + straight. The
cotyledons are small, i.e., only ca. half as long as the radicle.
Fig. 13. — Details of the exotesta cells of Danais : A-B, D, portions et the seed ying showing upper and lower exotesta
cells and eae seam of paren Pl cela cells AY Bec between (arrow and outer tangential wall of
pap cell); note local, massive secondar y dicate yee in the "padi walls; C, detail of outer
tangential wall ah local cease E, nee of seoheets cell from an immature seed showing outer tangential wall
Cogs ie still rather suid Ser yen of ss ae | (arrow); A-D, D. “Waegnd TEM-graphs; E, D. volubilis,
SE aph. — Scale : 10um (A E); lum (C)
Schismatoclada (Fig. 14, A)
The seeds of Schismatoclada (e.g. S. psychotrioides, Fig. 14, A) are always much elongated
(length to width ratio at least 4: 1). They are distinctly bipolar and often have a + sagittate
appearance. The endosperm- and embryo-bearing part is found immediately above the two
relatively small basal tail-like wings. The latter are produced on the micropylar side, to the left
8. — Seeds of Schismatoclada and Payera species : A, S. akan ey — below; B-C, P. bakeriana, from
ep both from the same collection; D, P. eecary ‘from : abov -F, P. decaryi; E, from below; F, detail of
seed wing. — The arrows eo to where the seeds have broken off from the onus — Scale bars : | mm (A)
mm ( C= Di = Bb) 2100
B= um (F
|.
and to the right of the region of the funicle/hilum. Above the endosperm- and embryo-bearing
part of the seed, which is often + oblong to elliptic in surface view, is the single apical wing-
like appendage. The size ratio of apical wing, endosperm- and embryo-bearing part and basal
wings is frequently 1: 1: 1.
Seeds of Schismatoclada are often ca. 4-Smm long and ca. 1mm wide.
In Schismatoclada, the exotesta cells in the region of the wings are always much elongated
and + is rao Anatomically, seed wings and exotesta cells do not differ from those of
Danais
Payera
The seeds of Payera are + rectangular to + asymmetrical (Fig. 14, B-F). Length to width
ratios of the seeds range from ca. 2 : | to ca. 3: 1. As compared to the other two genera, the
seeds are small, i.e., only ca. 0.5-2mm long and 0.3-1mm wide.
Seeds often do show a certain bipolarity, but this not always very obvious at first sight.
Upon closer examination it can be seen that there are — as in Schismatoclada — two basal
tail-like appendages to the left and to the right of the funicle/hilum which, however, are
inconspicuous (cf., for example, Fig. 14, D). As opposed to Schismatoclada, the apical wing
portion is relatively short and wide; it may be rather irregularly shaped and sometimes show
a + indistinct bifurcation in its uppermost part (cf. Fig. 9, D; 14, B, E). The endosperm- and
embryo-bearing part of the seed is + centrally located. The size ratio of apical wing,
endosperm- and embryo-bearing part and basal wings is frequently 1: 1: 0.5.
The shape of Payera seeds are often rather similar to those of certain Danais species
(compare, for example, Fig. 14, B-E and Fig. 11, B-C, D. ligustrifolia).
The exotesta cells in the region of the wings tend to be elongated-rectangular (Fig. 14, F)
to + square.
In Payera, the seed surface often has a “smoother”? appearance than in Danais or
Schismatoclada. The reason for this is that the outer tangential walls of the exotesta cells are
frequently not completely collapsed, so that the thickened radial walls are not so prominently
projected. The secondary thickenings of the radial exotesta cell walls, however, are the same as
those found in Danais and Schismatoclada. Also the small embryos with their small cotyledons
agree with the other two genera.
ee
V. REPRODUCTIVE BIOLOGY
1. HETEROSTYLY
Heterodistyly occurs in all genera dealt with here. Whether it actually does occur in every
single species is not known because of some taxa only poor material is available. As in the
majority of heterostylous Rubiaceae, distyly prevails. The two floral morphs are distinguisha-
ble at first glance : in long-styled flowers, style and stigmas are conspicuously exserted and
stamens entirely included; in short-styled flowers, the long filaments and the anthers are
— oe
exserted whereas style and stigmas are hidden in the corolla tube. In a rubiaceous context, the
situation is termed ‘“‘complete heterostyly’’ (as opposed to “incomplete heterostyly”’; cf.
ROBBRECHT, 1988).
In addition to these very obvious differences, there are other noteworthy details in which
long- and short-styled morphs differ.
1. Corolla tube shape dimorphism due to heterodistyly
This seems to be very pronounced only in Danais where, in long-styled morphs (especially
of taxa with relatively narrow tubes such as D. volubilis or D. coronata), the tubes are often
conspicuously widened in the region where the anthers are located (cf. Fig. 4, B-C). In short-
styled morphs of the respective species, tubes are continuously cylindrical and lack a widened
upper portion. It, moreover, was observed in most taxa of Danais that the indumentum in the
region of the throat differs a little to very markedly in long- and short-styled flowers. The most
common situation is that, in one and the same species, throats are densely pilose in long-styled
flowers but mostly only sparsely hairy in short-styled flowers (e.g. D. fragrans; D.
xanthorrhoea : VERDCOURT, 1976). An identical heterostyly-linked dimorphism in the corolla
indumentum was also observed in Payera (e.g. P. coriacea) and noted for Schismatoclada
thouarsiana (CAVACO, 1967).
2. Differences in the stigma lobe micromorphology
In all three genera investigated, the stigmatic branches of long-styled flowers are
spreading to recurved and relatively thick. In short-styled flowers, stigma lobes are in close
vicinity to each other, erect and thinnish (cf. Fig. 5, G). It appears that number, shape and size
of stigmatic papillae also differ between long- and short-styled morphs.
3. Pollen exine dimorphism due to heterodistyly
This phenomenon was noted in all three genera investigated and will be dealt with in
detail in chapter VI. Pollen.
2. NOTES ON THE POLLINATION ECOLOGY OF Danais
Although actual field observations are very fragmentary, a number of interesting details
can be reported on species of Danais :
Particularly the long-tubed Danais species, namely D. coronata, D. dauphinensis, D. nigra,
D. pauciflora and D. volubilis (cf. Fig. 4, B-C), appear to be of special interest. They are the
only taxa in the genus in which the cylindrical corolla tubes and the in- and outside of the
spreading to + recurved corolla lobes are whitish to olive green (D. dauphinensis), dark-purple
or -brown, dark brown-olive to almost black (the other four species). These species are likely
to be phalenophilous. According to VoGet (1954), such phalenophilous blossoms are
distinguished from hawkmoth flowers (sphingophilous blossoms), inter alia, by their
inconspicuous colour, smaller flower sizes (shorter corollas) and narrow tubes, in which nectar
is hidden at a depth of ca. 4 to 20mm. All of these characteristics also apply to the five
mentioned Danais species. VOGEL (1954), furthermore, noted that phalenophilous blossoms are
on
to emit a strong, perfume-like scent at night. In D. volubilis, the only species of this group
observed in the field, no obvious scent was noticed, but the population was visited in the
morning (ca. 9a.m.), i.e., at a time when scent production might have already ceased.
The remaining taxa of Danais have flowers in which the upper (morphologically inner)
surface of the mostly spreading to + recurved corolla lobes is yellowish, yellow-orange,
Orange, orange-red as well as pure red (in contrast, the outside of the lobes and the corolla
tubes tend to be more inconspicuously coloured, i.e., greenish-yellow, greenish, etc.). Within
taxa with predominantly orange-red flowers there apparently are sometimes also whitish
morphs. Moreover, changes in flower colour seem to be quite frequent; corollas that are
yellow or yellow-orange at first become markedly darker (orange-red, red) before they drop
off. Within this group, there appear to be both melitto- and sphingophilous species. It is
presumed that species with rather short and relatively wide corolla tubes (e.g. D. fragrans, cf.
Fig. 4, A) are pollinated by bees, while those with relatively longer, narrower tubes and typical
infundibuliform corollas are more likely pollinated by butterflies (e.g. D. vestita). A fragrant
odour has occasionally been recorded on herbarium sheets for several of the presumably
melittophilous species (e.g. D. fragrans, D. ligustrifolia and D. rhamnifolia); no mention is
made of any odours for taxa with presumably sphingophilous species (it should be noted,
however, that information on herbarium labels, in general, is scanty). The distinction between
the two does not always seem to be very clear-cut. Confirmation by field observations is
needed.
Data available on Schismatoclada and Payera are hardly sufficient for an evaluation. In
both, flower colours range from white, yellowish, red to purplish. Corolla tube shapes and
sizes largely agree with the range of variation found in Danais. It might be speculated that
both genera contain at least melitto- and psychophilous, and possibly also sphingophilous taxa
(species with corolla tubes to ca. 30mm long, such as P. coriacea and S. marojejyensis).
VI. POLLEN (Fig. 15-17; Table 3)
The pollen grains of Danais are 3-5-colporate and those of Schismatoclada and Payera 3-
4-colporate. In all three genera, grains are spheroidal to subspheroidal and have relatively long
and narrow colpori.
The sizes of the pollen grains range from 10 to 30um (Wodehouse preparations — cf.
Material and Methods; Table 3); in subspherical grains, P and E values normally only differ
by 1 to 3um. Both Danais and Payera exhibit much variation in pollen grain size (10 to 26ym
and 15 to 30um, respectively); the values for Schismatoclada are + intermediate (18-22 um).
Within Danais, there seems to be some correlation between pollen grain size and the
number of colpori present : taxa with invariably 3- or 3(-4)-colporate grains (e.g. D. fragrans,
D. ligustrifolia, D. rhamnifolia) tend to have smaller grain sizes (ca. 10 to 18 um, less often to
20 um), those species with 4(-5) colpori (e.g. D. volubilis, D. coronata) larger grains (20 um or
more); cf. Table 3 and compare Fig. 15, F and H.
TABLE 3 : Selected palynological characters of Danais, Schismatoclada and Payera. — Colp. :
number of colpori. — Size range of pollen from long- (LS) and short-styled morphs
(SS) : minimum and maximum sizes in ym (since the pollen grains are spheroidal to
subspheroidal, P/E values are not given separately); measurements of pollen from
Wodehouse preparations. — Dimorph. : “ yes’? means that SEM investigations revealed
the presence of heterostyly-linked pollen exine dimorphism (see text!); the question
mark indicates that no SEM data are available
Size range | Size range :
Taxon Colp. (LS) (SS) Dimorph.
Danais :
— species with 3- or 3(-4)-colp. grains
D. aurantiaca 3(-4) 10-14 ?
D. breviflora 3 11-14 =
D. cernua 3(-4) 10-16 12-16 :
D. corymbosa 3(-4) 16-20 ?
D. fragrans 3(-4) 1-14 -18 yes
a “email * | “smal” * 7
Dx 3 12-16 14-16 2
D. ligustrifolia 3(-4) 12-15 13-15 yes
D. microcarpa 3 11-16 15-18 yes
D. pubescen 3 12-16 13-18 ?
D. rhamnifolia 3(-4) 12-14 yes
D. peatrcaiopas 3(-4) 14-20 16-18
D. xanthorrhoe 3(-4) 12-14 12-14 yes
— species with 4(-5)-colp. grains
D. coronata 4(-5) 20-22 20-22 yes
D. nigra 4(-5) 22-26
D. volubilis 4(-5) 22-24 23-26 yes
Danais (total) 3-5 10-24 11-26
Payera :
P. bakeriana 3(-4) 18-22 ?
FP beondrokensis 4 24-28 28-30 ?
P. decaryi 3 15-17 ?
P. [Coursiana] homolleana 4 15-18 yes
F dagascariensis 4 19-21 ?
. mandraren 4 20-26 yes
Payera (total) 3-4 15-28 28-30
Schismatoclada :
S. citrifoli 3-41 “amall”’ 2. |: “small”! ?
humbertiana 3 20-22 ?
S. marojejyensi 4 18-22 :
S. psychotrioides 4 18-22 yes
S. psychotrioides “mostly 3”? | “small”?
“mostly 4”3 “small” >
Schismatoclada (total) 3-4 20-22 18-22
1-3. Data from Lewis (1965); 1 “small”
from long- or short-styled morph; based on measurements of acetolysed pollen. 2-3 refers to long- and short-
styled morphs, respectively. — See also text!
sensu ERDTMAN [“ 1952” = (1971)], ie. 10-25um; not specified whether
Fig. 15. — Pollen of iene species : A-F, fragrans, A-C, short-styled, and D-F, long- styled morph; A,
; view ; C, ‘detail ae polar region ; a detail of mesocapium ; F, polar view, LM- a
yled morph, polar views, SE and LM-graphs; I, shot -styled eg detail of
page og aN a 1a) rhamnifolia short- saved morph, detail “3 matin heen Scale bars : 10um(A = B = D; F
H; G); lum (C= = J).
ig. 16. — Pollen . A-D, — coriacea and E-G, Schismatoclada viburnoides : A-B, short-styled and C-D, long-
styled morphs ; A , C, polar views ; B, D, details of mesocolpium ; E-F, long-styled and G, short-styled morph; E,
polar view; F-G, details of ceaocowhs — Scale bars: 10um (A= C=E); lum (B= D=F=G).
ee ae
In all three genera, the exine is reticulate. SEM investigations reveal that pollen from
short- and long-styled morphs exhibits differences in details of the exine. In pollen from short-
styled flowers, the exine is invariably beset with supratectal verrucae, whereas pollen from
long-styled flowers always has a smooth exine without supratectal verrucae (Fig. 15-16).
An identical situation was recently also noted for various other Rubiaceae (cf., for
example, Purr, 1988 and PurF & ROBBRECHT, 1989) but, in addition, a dimorphism in the
reticulum was reported (reticulum with a rather narrow mesh, 1.e., exine finely reticulate, in
short-styles, and with a wide mesh, i.e., exine coarsely reticulate, in long-styles). Such a
reticulum dimorphism, however, is by no means obvious in any of the three investigated
genera. If present at all, differences in the lumina of the exine are minimal. Differing lumen
sizes in different parts of the grains, moreover, tend to obscure the situation. Lewis (1965) had
reported for Schismatoclada psychotrioides that pollen from short-styled flowers is “‘ ... coars
reticulated’, and that of long-styled flowers “... finely reticulated’’. Such marked differences
in the reticulum pattern were not observed by us.
The present investigations indicate that differences in aperture number as recorded by
Lewis (1965 : Table 2) for Schismatoclada psychotrioides (pollen mostly 4-aperturate in short-
Fig. act — TEM- — of Danais pollen : A-B, D. ligustrifolia, long-styled morph; A, entire Sioned B, detail of the
; C-D, D. opt short- style d morph; C, detail o oo region with sagen _ nt; D, portion vi
sie grain om with supratectal exine elements. — eni, en ; €ci, ectintine ; ae oe go
intine; vc, vegetative oe — A-C, Thiéry- srt Dp, i se aah uranyl acetate pe ane citrate. — Sca
lum (A: B; C=D).
in SEE a
and mostly 3-aperturate in long-styled flowers) may indeed be characteristic for the genus (cf.
Table 3). In contrast, species of Danais might exhibit a heterostyly-linked dimorphism in
pollen grain size. At least in a few taxa, pollen from long-styled flowers tends to be a little
smaller than pollen from short-styled morphs (e.g. D. fragrans: 11-14 vs. 14-18um; ef.
Table 3). A similar difference in pollen grain size was also observed in the only Payera species,
for which detailed data are available (P. beondrokensis : 24-28 vs. 28-30 um; cf. Table 3).
Additional in-depth work, preferably on pollen material from long- and short-styled morphs
of one and the same population, would be required to confirm how stable these differences are.
TEM investigations of the pollen wall structure of Danais ligustrifolia and D. rhamnifolia
(Fig. 17) revealed that a massive, wavy intine is present (ca. 400nm thick) which curves
outward in the region of the colpori, where it bears small ectexine elements. A foot layer,
ca. 80nm thick, follows; above this is the exine (ca. 700nm thick) with short columellae
forming a reticulate tectum. TEM-graphs also very clearly show the supratectal verrucae on
the exine of pollen from short-styled flowers (D. rhamnifolia; Fig. 17, D
The mature pollen grains of Danais are binucleate. The pollen nuclear number in
Schismatoclada and Payera could not be determined as no suitable preserved material was
available.
Vil. PHYTOCHEMICAL DATA
Relevant data about the genera in question are scarce. Nothing at all is known about
Payera. Except for a brief note stating that three species of Schismatoclada are used as a
febrifuge (BOITEAU, 1941), no further information is available on that genus.
There are, however, a few noteworthy reports on Danais : According to personal
observations of one of us (C. P.) and also information given on herbarium labels, some Danais
species (e.g. D. cernua, D. fragrans and D. humblotii) are characterized by the occurrence of an
unpleasant foetid odour which is emitted when tissue is damaged. It is highly probable that, as
in the genus Paederia (Rubiaceae tribe Paederieae), the presence of the iridoid glycoside
paederoside is the cause for this (cf. TAKEDA et al., 1991 for details and further explanations).
Unpleasant odour may be one of the reasons for the plants’ usage in local folk medicine. It
needs to be stressed, however, that foetid odour is not omnipresent in Danais. As observed in
the field (C. P.), it is definitely absent in, for example, D. volubilis. Because of the generally
poor documentation on herbarium labels, it is at present unknown how widespread its
occurrence in Danais is. Foetid odour appears to be universally absent in both Payera and
Schismatoclada; neither personal observations nor data on herbarium labels yielded any
indication for their presence.
Moreover, the anthrachinones danain and danaidin are recorded for Danais (BOITEAU,
1941: HEGNaAuER, 1973, 1990; see there for further references). Both are mostly found in the
stems (bark) and roots. :
In Madagascar, locals use the bark of Danais species as a febrifuge, and the roots against
herpes.
—
Vill. CHOROLOGY (Fig. 18)
Except for Danais, the genera dealt with here are Malagasy endemics centred in the west
Eastern Region (‘East Malagasy Region”, “Région du vent’?; HUMBERT, 1955), 1965;
KOECHLIN, 1972; WHITE, 1983).
Danais is more widespread. Its distribution range extends from Madagascar northwest-
ward to the African mainland and eastwards to the Mascarene Islands (Fig. 18). The majority
of Danais species, however, are Malagasy endemics.
Only one species, D. xanthorrhoea, is truly African (endemic to North East Tanzania). It
is obviously closely allied to Malagasy taxa, namely to D. rhamnifolia. D. xanthorrhoea is
largely confined to the Usambara and Uluguru Mts., two mountain ranges which are
considerably older than the surrounding volcanic high East African mountains (cf. POcs,
1982). It thus seems that Danais may be yet another example for a genus exhibiting an “old”
Madagascar-East Africa connection.
Fig. 18. — Distribution of the Danais-Payera-Schismatoclada complex. All three genera (D, P, S) occur in
Madagascar, only Danais (D) is also found outside.
—_— pao
Another species, D. humblotii, extends from Madagascar to the Comoro Islands; the
somewhat obscure species D. comorensis may be endemic to the Comoro Islands (see PUFF &
BUCHNER, in press for comments).
Only three Danais species occur on the Mascarene Islands: D. sulcata is endemic to
Mauritius and D. corymbosa to Rodriguez; the latter is likely to be extinct and has not been
collected for more than 100 years (VERDCOURT, 1983, 1989). D. fragrans, the most widely
distributed species, occurs in Mauritius, Réunion and Madagascar.
Taxa of Danais appear to be primarily rain-forest inhabitants. This is at least true for the
majority of Malagasy taxa and the East African D. xanthorrhoea.
Like the other genera in question, Danais is largely confined to the East Malagasy Region.
Within this Region, there is a clear ecological differentiation : Danais coronata (syn. D
littoralis), for example, is confined to the lowland rain forest region (“forét orientale” sensu
HUMBERT, 1965) and only occurs from the sea coast inland to an altitude of ca. 300m. Other
species, e.g. D. aurantiaca, primarily grow in “rain forest of medium elevation” (sensu RAUH,
1973). A number of taxa have a distribution range which is largely confined to the Central
Plateau, where they are frequently found at the edge of evergreen forest remnants or in gallery
forest (e.g. D. hispida).
While several Malagasy taxa of Danais have relatively wide distribution ranges within the
East Region which may stretch from the North to the South Eastern tip of the island (e.g. D.
cernua), Other taxa are characterized by restricted ranges (e.g. D. nigra : only in the Northeast).
A few taxa (e.g. D. verticillata) are only known from the type collections made towards
the end of the last century and only very few or even single collections from more recent times.
It is suspected that such obviously rather rare species may meanwhile have become extinct
since, in spite of intensive collecting activities in the last years (by, for example, the Missouri
Botanic Garden), they have not been found again (see also Purr & BUCHNER, in press).
Chorological data as detailed as for Danais are neither available for Schismatoclada nor
for Payera. It, nevertheless, appears that the same general patterns apply. The only difference
seems to be that both in Payera and Schismatoclada some species (e.g. Payera coriacea,
Schismatoclada marojejyensis) also extend to — or are confined to — high mountain areas of
Madagascar (afromontane vegetation).
IX. DISCUSSION
1. CHARACTERS BY WHICH Danais, Schismatoclada AND Payera CAN BE DISTINGUISHED (Table 4)
In Table 4, selected character states of Danais, Schismatoclada and Payera are listed,
including those by which the genera can be distinguished.
An analysis of this table shows that characters often vary within the genera dealt with so
that there is a certain overlap which makes a clear-cut distinction on the basis of a single
character state impossible. If one, for example, looks at the character “calyx lobes”’ it
transpires that long, narrow calyx lobes, although the typical situation for Payera, also do
cgi Wie nue:
TABLE 4 : Comparison of selected character states of Danais, Schismatoclada and Payera
(incl. Coursiana).
Characters Danais Schismatoclada Payera (incl. Coursiana)
Growth form lianas or climbing shrubs | shrubs or small trees, never | shrubs or small trees, never
lianaceous hanaceous
ak,
Stipules small, entire (very seldom | oftensmall,entire, + connate;) often (very) large and with
bifid or plurifimbriate, with | sometimes plurifimbriate | laciniate margins or multi-
laciniate margins, or connate) fimbriate
—
Inflorescence:
— position terminal (plus axillary) ; axil- terminal terminal
lary (plus occasionally also
— shape
— subtended by involucre|
(enlarged bracts)
termina
lax to congested
never
Flowers :
— calyx lobes
— size
— indumentum
<— corolla
— aestivation of lobes
small, seldom large
glabrous or hairy
valvate-reduplicate
ca mm
mostly absent; rarely hairy
(long hairs)
mostly + lax
never
often + congested
often yes
small to + large
glabrous
valvate-reduplicate
a mm
generally absent (rarely out-
side of corolla lobes with long
hairs)
yes
often long, narrow ; occasio-
nally sma
mostly hairy
valvate s. str.
ca. 2-30mm
adpressed hairs (“ silvery
hairy’)
yes
mostly distinctly elongated ;
ose
7-15 mm lon
beaked ; beaks sometimes
bilobed in dehisced fruits
(Fig. 10, E-
septicidal
+ globose ;
never conspicuously elongated
i
beaked ; beaks never distinctly
bilobed i in dehisced fruits
ig. 10, I
ieealcdal
yes
ostly + globose
inever conspicuously elongated
— size ca. 2-15m am.
— apex never cae ke beaked
(Fi , A-B)
— dehiscence loculicidal
Seeds :
— wing + round to a asymmetrical
|— size (incl. wing; diam.
|
|
conspicuous
elongated, + tripartite,
conspicuous (Fig. 14, 4)
+ rectangular to + asymme-
trical, inconspicuous, small
(Fig. 14, B-E)
or greatest length) ca. 0.6-6 mm 4-5 mm 0.5-2 mm
LPaaP ceases multiple epidermis (Fig. 1, £) ‘“*normal”’ epidermis ‘normal” epide rmis
| or epi- and hypodermis (Pig. 2,4.)
‘ie 2, D) or epi- and hypo-
dermis (Fig. 2 es 4
Ratti
occur in Danais but are uncommon in that genus. The presumably convergent developments
make it necessary to use a combination of character states to characterize the genera
The following comprehensive key to the genera demonstrates this :
1. Lianas or climbing shrubs; mature fruits never conspicuously beaked, always dehiscing loculici-
dally, mostly + globose, ca. 3-12 mm in diam.; inflorescences either essentially terminal or predomi-
Dani, Ai, Sie OR GP Cie ae te ieee ee ye Winns 498 ihe bm awremini heat Lan wi Danais
1’. Shrubs or small trees, never strictly lianaceous; mature fruits beaked, dehiscing septi- or loculi-
cidally, either elongated and ca. 7-15mm long or + globose and ca. 3-6mm in diam. ; inflorescence
essentially terminal.
2. Fruits always dehiscing septicidally, mostly distinctly elongated, never globose, ca. 7-15 x 4-
5mm; beaks sometimes bilobed in dehisced fruits; seeds (including the wing) elongated and +
narrowly ovate or elliptic, ca. 4 times as long as wide; aestivation of corolla lobes valvate-redu-
FI he aT Wicd Ct Pedal laaalen sacl UE coitin stb che & nae ace olden vouapiet Schismatoclada
2'. Fruits always dehiscing loculicidally, + globose, never conspicuously elongated, ca. 3-6mm in
diam., sometimes + ribbed; beaks never distinctly bilobed in dehisced fruits; seeds (including
the wing) often + rectangular, only ca. 2-3 times as long as wide; aestivation of corolla lobes
Waves (GME) Seals ids ot Bia ae be eles 8 a amis eemeweals iA ARES RAS Payera
2. NOTES ON THE TAXONOMIC POSITION AND RELATIONSHIPS OF THE Danais-Schismatoclada-
Payera COMPLEX
The above detailed description of the character states of Danais, Schismatoclada and
Payera leaves no doubt that the three genera form a closely related and apparently + isolated
complex which does not seem to have obvious allies in Madagascar.
The tribal (and subfamilial) affiliation of this genus complex, however, is by no means
unambiguous (see also III., Taxonomic History and Table 1) and still poses problems.
ANDERSSON & PERSSON (1991), based on a cladistic analysis, provisionally transferred Danais,
Schismatoclada and Payera (as Coursiana) to the Hedyotideae. According to the senior author
(ANDERSSON, pers. comm.), however, the data set for the genera in question had been
incomplete and possibly not fully reliable (because the data were primarily taken from the then
available literature). It is, therefore, not so certain whether the cladistic analysis had yielded
the same results, had the full data set been used that is now available. There are, in fact,
arguments that could be brought forward against such a transfer to the Hedyotideae (see
w
The principal problem of the Danais-Schismatoclada-Payera complex is that its genera are
characterized by a set of features which are (a) in part typical for the Hedyotideae (subfam.
Rubioideae), (b) in part typical for alliances placed in the subfam. Cinchonoideae and (c) in
part found in both subfamilies.
A few selected examples of this state of affairs are :
— Woody lianas (as in Danais) also occur in the Cinchonoideae (¢.g. Coptosapelta;
Cinchoneae s.1., or Coptosapelteae sensu ANDERSSON & PERSSON, 1991); in the Hedyotideae,
aoe
lianaceous taxa (e.g. Hedyotis spp.) are herbaceous (the tribe as such has predominantly
herbaceous representatives).
— Raphides (as characteristic for Danais and allies) are typical for the Hedyotideae (and
the subfam. Rubioideae), but they also occur in woody alliances of the Cinchonoideae, although
they are less common.
— Foetid odour (i.e., the presence of the iridoid glycoside paederoside, see VII.
Phytochemical Data) is recorded for various groups of the Rubioideae (including some genera
of the Hedyotideae) but apparently absent in the Cinchonoideae.
— Both septi- and loculicidal capsules occur in Hedyotideae and Cinchonoideae
(Cinchoneae s.1., etc.). Rather thick-walled, woody capsules as in Danais and allies are rather
more common in the latter.
inged seeds (diverse in fine structure, size and shape of the wings) are ver
characteristic for many members of the Cinchonoideae. Their presence in Danais and allies has
been one of the main arguments for an alliance with that subfamily and the Cinchoneae in
particular. On the other hand, the opinion had been voiced that in a lianaceous genus like
Danais winged seeds, advantageous for anemochorous dispersal, are merely an adaptation to
its life form and can, therefore, not be interpreted as indicating a relationship to other alliances
(BREMEKAMP’S, 1966, argumentation). Exotesta cells of the Cinchoneae s.\. are characterized by
the presence of reticulate thickenings of the inner tangential walls (BREMEKAMP, 1966;
VERDCOURT, 1958), whereas conspicuous thickenings are lacking in the Hedyotideae. The kind
of exotesta cells observed in Danais and allies (thickenings on the radial walls) fit neither
grou
As a result of this situation, different authors subjectively suggested either a placement in
the Hedyotideae (because they considered character state agreements with that tribe or with the
Rubioideae in general more important), or a position in the Cinchoneae s.\. (because they
stressed characters which the taxa have in common with the Cinchonoideae while, at the same
time, discounting as unimportant features that indicate a link to the Rubioideae).
The conclusion is reached that in spite of the detailed data obtained in the course of the
current study it, at present, is neither possible to clearly and objectively assign the genus
complex in question to a tribe of the subfam. Rubioideae nor to place it in a tribe of the
Cinchonoideae. — The logical consequence of this would be to establish a new tribe for this
alliance, without assigning it to any of the subfamilies. We refrain from doing so and rather
prefer to wait until such a time when more detailed, comparative data become available.
The case of the Danais-Schismatoclada-Payera complex appears to indicate that there is a
systematic “ grey zone” between the two subfamilies and the present study, once again, shows
that the delimitation of the two subfamilies does not seem to be entirely clear-cut, a view
already expressed by ROBBRECHT (1988).
ACKNOWLEDGEMENTS : We would like to thank Mr. J. GuEHO (Mauritius Sugar Research Institute)
and Dr. G. SCHATZ (Missouri Botanical Garden) for providing preserved material and colour slides,
respectively. C. P. wishes to acknowledge support by the Fonds zur Férderung der Wissenschaftlichen
Forschung Project. P8260- BIO).
ee eee
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APPENDIX
TAXA OF PAYERA AND SCHISMATOCLADA ACCEPTED IN THE PRESENT ARTICLE
(INCLUDING NECESSARY NEW COMBINATIONS AND TRANSFERS)
PAYERA Baillon
Bull. Mens. Soc. Linn. Paris 1 : 178 (1878); Hist. Pl. 4 : 458 Ase K. a in ENGLER & PRANTL,
Natiirl. Pflanzenfam. 4, 4: 31 (1891), nom. cons. ypus : Pay onspicua Baillon.
— Coursiana ee [Bull. Soc. Bot. France 89 art 1942) PIhOnE specification of type or Bl
species] ex CA Adansonia, ser. 2, 8: 71 (1968). — Typus generis (ef species sola) :
siana homolleana rayeel [see Payera homolleana, below].
Payera conspicua Baillon
Bull. Mens. Soc. Linn. Paris | : 179 (1878); DRAKE in GRANDIDIER, Hist. Phys. Madagascar 36 [Hist.
Nat. Pl. 6]: tab. 450 (1898).
Typr : Lastelle s.n., Madagascar, without locality (holo-, P!).
OTHER COLLECTION SEEN : “Central Madagascar”, Baron 2578 (K).
—
SPECIES OF Payera ORIGINALLY DESCRIBED UNDER Coursiana, Danais oR Schismatoclada
(NEW COMBINATIONS)
Payera bakeriana (Homolle) Buchner & Puff, comb. nov.
_— yer bakeriana HOMOLLE, Notul. Syst. (Paris) 5 : 281 (1936); Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 :
12 (1941).
Types : Baron 2937, Madagascar, “Central Madagascar” (lecto-, P!, selected here; isolecto-, K!);
Baron 3444 (syn-, BM!, K!, P).
OTHER COLLECTIONS SEEN : Baron 4452, 5017 (both K); Capuron SF 22640 (P); Fosberg 52346 (MO);
Jacquemin 135-J (P).
Payera beondrokensis (Humbert) Buchner & Puff, comb. nov.
— ppeileage aise Bd oa HUMBERT, Mém. Inst. Sci. Madag., sér. B, 6 : 140 & fig. 13, 5-9
(1955); Cav Adansonia, sér. 2, 4 : 191 (1964).
— Danais isis oe fener) Leroy [noted on herbarium sheet].
Type : Humbert 23487, Madagascar, Beondroka summit (holo-, P!).
NOTE : apparently very close to the following species but differing in stipule structure and
leaf margin indumentum.
Payera coriacea (Humbert) Buchner & Puff, comb. nov.
— Schismatoclada coriacea HUMBERT, Mém. Inst. Sci. Madag., sér. B, 6 : 139 & fig. 13, 1-4 (1955);
Cavaco, Adansonia, sér. 2, 4 : 191 (1964).
Type : Humbert 22762, Madagascar, Marojejy massif (holo-, P!).
OTHER COLLECTIONS SEEN : Cours 3485 (P); Humbert & Cours 23823 (P); Humbert & Saboureau 31884
(P); MILLER & Lowry 4151 (K, MO).
Payera decaryi (Homolle) Buchner & Puff, comb. nov.
— Danais decaryi HOMOLLE, Notul. Syst. (Paris) 5 : 282 (1936); Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 :
13 (1941).
ee 10349, Madagascar, Fort Dauphin Distr. (lecto-, P!, selected here); Decary 10382,
jee rea Ft).
OTHER COLLECTIONS SEEN : Homolle D1 (P); Puff 800809-1/1 (WU); Réserves naturelles Mad RN 2633
©); Schatz & Nicoll 1236 (K, MO) [also BR, C, DSM, EA, ERE, G, GH, LE, NY, P, PRE, PTBG, S,
RGH, TAN, US, WAG].
eo ae Se
Payera homolleana (Cavaco) Buchner & Puff, comb. nov.
— Coursiana homolleana Cavaco, Adansonia, sér. 2, 8 : 71 (1968).
— Danais ambatondrazakensis Leroy [noted on herbarium sheets].
Type : Cours 1156, Madagascar, Sahalampy (Onibé), Ambatodrazaka Distr. (holo-, P!).
R COLLECTIONS SEEN : Baron 2616 (P-fragment); Capuron SF 23720 (P); Cours 2756 (P), 4657
iF): ae S773 (FP).
Note : The collections vary in their indumentum from densely hairy (type) to rather
sparsely (Humbert a77ah
Payera madagascariensis (Cavaco) Buchner & Puff, comb. nov.
— Danais madagascariensis Cavaco, Adansonia, sér. 2, 5 : 441 & pl. 1, 1-10 (1965).
— Danais ampasimenensis LEROY, nom. in herb.
Type : Humbert 20577, Madagascar, Manampanihy valley, around Ampasimena (holo-, P!).
Nore : The sheet bears a revision label saying “ Payera madagascariensis Cavaco. Det.
Cavaco, 1967” but gives no indication whatsoever that it is actually the holotype of his own
Danais madagascariensis Cavaco [CAVACO, by the way, has never published this; in none of his
articles he dealt with Payera]. LEROY, obviously not realizing that he had in hand the type of
Danais madagascariensis (in fact, ‘‘ Danais”’ is not written anywhere on the label or on the
sheet), apparently intended to transfer “* Payera madagascariensis Cavaco” back to Danais and
meant (on a revision label dated 22-3-1975) ‘‘ Danais ampasimenensis” to be a nom. nov.
because he was aware that the name Danais madagascariensis already existed.
Only known from the type.
Payera mandrarensis (Homolle ex Cavaco) Buchner & Puff, comb. nov.
— Danais mandrarensis HOMOLLE ex CAVACO, Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, sér. 2, 37 : 718 (1966).
Type : Humbert 14039, Madagascar, mts. between Andohahela and Elakelaka, betw. Imonty and
Tsiotsilo. hill, Mananara basin, tributary of Mandrare R. (holo-, P!).
Only known from the type.
IMPORTANT Norte : The above list of new combinations its possibly incomplete. We
Suspect that a few species which at present are still included in Schismatoclada might need to
be transferred to Payera. — See below (‘‘ Additional taxa described under Schismatoclada’’)
for details.
a
NEW SPECIES OF Payera
Payera glabrifolia Leroy ex Buchner & Puff, sp. nov. — Fig. 4, E.
— P. glabrifolia LEROY, nom. nud. in herb.
P. homolleana affinis sed foliis glabris differt.
Type : Cours 4930, Madagascar, “Itinéraire de Didy a Brickaville”, without date (holo-, P!).
Presumably a shrub, length of the terete stems unknown; young parts with adpressed
greyish hairs. Leaves decussate ; leaf-blades + membranous, lanceolate, gradually narrowed to
the apex and to the base, 130-150 x 15-30mm, glabrous above and below; petioles to
ca. 10mm long, glabrous; stipules foliaceous, lanceolate, 15-24 x 3-5mm, margins laciniate,
pubescent (especially on the meteRe)- pe aia terminal, many-flowered, capituliform,
comprised of much congested cymes, ca. 30mm in diam.; subtended by leaf-like bracts.
Flowers 5-merous, heterodistylous ; pa lobes (linear- lanceolate, ca. 7-8mm long, erect,
pubescent. Corolla colour unknown; tube ca. 2-3mm long, narrowly funnel-shaped to
+ cylindrical, ca. 0.6-0.7 mm wide at the base and ca. 1.2-1.4mm wide above in short-styled
flowers, densely covered with adpressed greyish hairs on the outside; lobes oblong,
ca. 5,5 x 0.8mm, hairy outside. Stamens exserted for ca. 4-5mm; anthers ca. 2mm long;
filiform style plus stigmas shorter than the corolla tube (short-styled flowers; long-styled
flowers not seen). Ovary subglobose, ca. 1mm long, pubescent. Mature fruits and seeds
unknown.
Only known from the type.
Payera marojejyensis Buchner & Puff, sp. nov.
— Danais marojejyensis LEROY, nom. nud. in herb.
P. coriacea affinis sed foliis pubescentibus differt.
Type : Humbert & Cours 23822, Madagascar, Marojejy massif, 4 ’ouest de la haute Manantenina,
affluent pi la Lokoho, 26 Mars-2 Avril 1949 (holo-, P!).
Shrublet, much-branched, ca. 0.5m tall; young part densely covered with rusty- to
golden-brown hairs. Leaves decussate, usually clustered at the apex of branchlets ; leaf-blades
coriaceous, ovate or ovate-elliptic, 20-45 x 12-25mm, acute to +rounded at the apex,
rounded to + cuneate at the base, with rusty- to golden-brown hairs above and below, but
hairs denser and longer below, venation conspicuous above and below (veins raised below, but
sunk above); blades discolorous (dark brown above, rusty- to golden-brown below) ; petioles
to ca. 3-Smm long, pubescent; stipules + rounded, 4-6 x 4-8mm, margins laciniate, with
e
a.
several to + many appendages ca. 1-2 mm long, pubescent. Inflorescences terminal, several —
to + many — flowered, comprised of quite condensed cymes, ca. 10-20mm in diam.;
inflorescence axes pubescent, pedicels somewhat elongated (to ca. 3mm) and becoming
glabrescent in fruit. Open flowers unknown. Calyx lobes of buds linear-lanceolate, 4-6 mm
long, erect, pubescent ; lobes spreading and + equally long after anthesis, mostly broken off
and no longer present in fully mature fruits. Ovary (of buds and after anthesis) subglobose,
ca. 1mm in diam., pubescent. Fruits capsular, loculicidal, with a distinct beak, subglobose,
ca. 5.5mm in diam.; glabrous when fully mature. Seeds dark-brown, 1.6-2 mm in diam., with
an irregularly lacerate, somewhat elongated, + tripartite wing.
OTHER COLLECTIONS SEEN : Cours 3492, Humbert 22705 (both P).
Note : Although clearly related to P. coriacea and its close ally P. beondrokensis, the new
species is very easily recognized by its pubescent leaves with their prominent venation pattern.
It seems very odd that HumBErRT (1955a), when dealing with the Rubiaceae collected in the
Marojejy massif during his 7th expedition to Madagascar (1948-49), did nowhere cite the three
known collections of P. marojejyensis (all of which are from the + same locality).
SCHISMATOCLADA Baker
n. Soc. (Bot.) 20 : 159 eo BoITEAU, Bull. Acad. Malg. 24 : 14 (1941). — TyPus GENERIS :
Schicdeiee psychotrioides Baker
SPECIES WHOSE IDENTITY HAS BEEN CONFIRMED
Schismatoclada citrifolia (Lamarck ex Poir.) Homolle
otul. Syst. ee “e 28 (1939); Cavaco, Adansonia, sér. 2, 4 : 188 & fig. 2, 1-2 (1964) &
1967).
— Mussaenda ee ee ex Porr., Encycl. Méth. 4 : 393 (1797).
— repre rupestris HOMOLLE, Moab Syst. (Paris) 8 : 31 (1939); Cavaco, Adansonia, sér. 2,
189 & fig. 2, 8-9 (1964). Type : Humbert 12218, Madagascar, Ivakoany massif (lecto-, P!;
ed 1964).
Type : Herb. Lamarck nr. 60, Madagascar (holo-, P).
OTHER COLLECTIONS SEEN : Decary 10444 (K) [also P].
Schismatoclada concinna Baker
J. Linn. Soc. ey 407 (1885); Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 16 (1941); Cavaco, Adansonia,
sér. 2, 4 : 186 (1964).
Type : Baron s.n., Madagascar, without locality (holo-, K!; iso-, BMI, P).
OTHER COLLECTIONS SEEN : Baron 376, 4460 (both P); Humbert 24651 (P).
je GE ce
Schismatoclada marojejyensis Humbert
Mém. Inst. Sci. Madag., sér. B, 6 : 142 & fig. 13, 10-14 (1955); Cavaco, Adansonia, sér. 2, 4: 191
(1964).
Type : Humbert 23697, Madagascar, Marojejy massif (holo-, P).
OTHER COLLECTIONS SEEN : Miller & Lowry 4140 (K) [also MO].
Schismatoclada psychotrioides Baker
J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 160 & pl. 24A, 1-7 (1883); HOMOLLE, Notul. rage vee 5 : 32 (19399);
BorTEAu, Bull. Acad. Malg. 24: 15 (1941); Cavaco, Adansonia, sér. 2, 4:
— Schismatoclada tricholarynx BAKER, J. Linn. Soc. (Bot.) 22 : 480 (1 a. gions Bull. Acad.
Malg. 24 : 15 (1941). Type : Baron 3632, Madagascar, without locality (holo-, K!).
Types : Baron 1320, Madagascar, “forests of the province of Imerina” [fruits] (syn-, K!), 1769
[flowers] (lecto-, K!; isolecto-, P; Cavaco, 1964).
OTHER COLLECTIONS oe (selection) : Gentry 11856 (K, MO), HILDEBRANDT 3898 (BM, M, W, WU),
Schatz et al. 1376 (BR, MO).
Schismatoclada purpurea Homolle
Notul. Syst. (Paris) 8 : 31 (1939); Cavaco, Adansonia, sér. 2, 4 : 189 & fig. 1, 2-3 (1964).
Type : Perrier de la Bathie 15355, Madagascar, massif du Tsaratanana (holo-, P!).
Schismatoclada thouarsiana (Baillon) Homolle
sia Syst. (Paris) 8 : 32 (1939); Cavaco, Adansonia, sér. 2, 4 : 191 (1964) & Adansonia, sér. 2, 7:
364 (196
—- A ats thouarsiana BAILLON, Adansonia 12 : 295 (1879).
Type : du Petit-Thouars s.n., Madagascar, without locality (holo-, P).
OTHER COLLECTIONS SEEN : Schatz et al. 1923 (K) [also MO].
Schismatoclada viburnoides Baker
n. Soc. (Bot.) 21 : 407 (1885); DRAKE in GRANDIDIER, Hist. Phys. Madagascar 36 [Hist. Nat.
PA. ee tab. 455 (1898); Borreau, Bull. Acad. Malg. 24: . bye, HuMBERT, Mém. Inst. Sci. Madag.,
sér. B, 6: 143 (1955); Cavaco, Adansonia, sér. 2, 4: 186 (1964).
Type : Baron 3220, Madagascar, without locality (holo-, K!; iso-, P).
OTHERS COLLECTIONS SEEN : Miller & Lowry 4121 (K) [also MO}.
—
ADDITIONAL TAXA DESCRIBED UNDER Schismatoclada
We have not seen the type specimens of the taxa listed below. It is not entirely certain
from the descriptions and/or illustrations whether all species are really correctly placed in
Schismatoclada.
As references to original publications, types, synonyms, etc., on these taxa are given in
CAVACO (1964, 1967, 1968a), this information is not repeated here.
Schismatoclada aurantiaca Homolle (1939). — S. mandrarensis HOMOLLE (1939) [CAvAco,
1964].
Schismatoclada aurea Homolle (1939)
Schismatoclada bracteata Homolle ex Cavaco (1964)
Schismatoclada coursiana Cavaco (1968
Schismatoclada farahimpensis Homolle (1939)
Schismatoclada homolleae [‘‘homollei”’] Boiteau (1942)
Schismatoclada humbertiana Homolle (1939)
Schismatoclada longistipula Cavaco (1964)
Schismatoclada lutea Homolle (1939)
Schismatoclada pubescens Homolle (1939)
Schismatoclada rubra Homolle (1939)
var. brevicalyx (Humbert) Cavaco (1967). — S. rupestris HOMOLLE var. brevicalyx
HUMBERT (1955)
Schismatoclada villiflora Homolle ex Cavaco (1964)
DANAIS
See Purr & BUCHNER (in press) for taxa currently recognized in Danais.
Species originally described under Danais that are to be excluded from the genus : see the
list of Payera species (above) and the following section.
SPECIES TO BE EXCLUDED FROM THE DANAIS-SCHISMATOCLADA-PAYERA
COMPLEX
The following two species are excluded from the Danais-Schismatoclada-Payera complex
primarily because they have unwinged seeds :
Danais aptera Homolle
Notul. Syst. (Paris) 5 : 279 (1936); Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 6 (1941).
Type : Chapelier s.n., Madagascar, “E Coast”, without locality (holo-, P!; iso-, P!).
=. go
The species is a liana with solitary or, less commonly, fascicled long-pedicellate axillary
fruits (no flowers are present in material studied). The fruits, sometimes also on older stem
parts (CAVACO, 1966 : “inflorescences cauliflores’’), do remind of Danais in both their round
shape and in their loculicidal dehiscence, but the small + cylindrical seeds show no sign at all
of a wing. The seeds are attached to the placenta by their short axis.
Danais ? baccata Homolle
Notul. Syst. (Paris) 5 : 280 (1936); BorrEAu, Bull. Acad. Malg. 24 : 14 (1941).
Type : Perrier de la Bathie 12663, Madagascar, [E; alluvions des bords de !’] Itomampy R. (holo-,
P!).
The species is shrubby and has both terminal and axillary inflorescences which are often
3-flowered (sometimes to 5-flowered, occasionally only uniflorous). The fruits, which appear to
be + fleshy at first, dehisce loculicidally at maturity. Dehisced fruits reveal the presence of a
thick, sclerenchymatic endocarp. As in the previous species, the fruits — although showing a
basic similarity to Danais — release small, + cylindrical to + ellipsoidal wingless seeds.
Little can at present be said about the generic alliances of the two species except that, on
account of their similar seeds, they might belong to one and the same genus. Whether this
would be a new or an existing genus must remain unanswered because, firstly, our state of
knowledge of Malagasy Rubiaceae in general is rather poor and because, secondly, the
available material of the two species (only the collections cited above have been seen) is hardly
sufficient for a thorough analysis of their character states and any conclusions to be drawn.
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 15, 1993,
section B, Adansonia, n° 1-4 : 75-84
Espéces nouvelles du genre [pomoea (Convolvulaceae) a Madagascar
T. DEROIN
Résumé : Trois Jpomoea nouveaux des régions occidentale et centrale de Madagascar sont
Sedite' ; AE Sat herpeana, I. perrieri et I. pseudomarginata. Leurs affinités est-africaines sont
— dans la haute vallée de la Mania, présente un syndrome de caractéres communs avec le genre
Stictocardia.
Summary : Three new Jpomoea are described from the western and central regions of
Madagascar : J. herpeana, I. perrieri and I. pseudomarginata. Their East-african affinities are
emphasized. The species /. perrieri, defined on a single — fortunately complete — sample from
the high valley of Mania shows a syndrome of common characters with the genus Stictocardia.
Thierry Deroin, Laboratoire de Phanérogamie, Muséum national d’Histoire naturelle, 16, rue
Buffon, 75005 Paris, France.
La révision des échantillons de Ipomoea, dans le cadre de la Flore de Madagascar et des
Comores, a fait apparaitre de nouvelles espéces dont les descriptions suivent.
Ipomoea herpeana Deroin, sp. nov. — Fig. 1 et 5.
Herba repens, radice non tuberosa, primo caule lignoso, fen gracilibus patente pilosis in juvene
aetate et infra nodos. Folia cum longo petiolo (10-65mm_), limbo ovato vel fere triangulare, 25-45 x 13-
29mm, supra adpresse piloso, infra tantum ad nervos, marginibus iprewidplier dentatis, nervis Wiertibus 4-5
utrinque.
escentiae axillares, 1-florae, pedunculis nullis, bracteis 2 filiformis 1-3mm longis, pedicellis
pee at ibe: e pilosis 10-20mm longis. Sepala inaequalia, obtuse mucronata, limbo cum Ssecretoribus
cellulis ad lineas atone Sepala exteriora ovata 6-7 x 2-3mm, margine ciliata, externe paulo
tuberculata ad carinam. Sepala interiora lanceolata ca. 4 x Imm, margine scariosa, externe conspicue
tuberculata ad carinam. Corolla infundibuliformis 14-20mm longa, ca. 10mm ie iam., limbo malvaceo vel
albo-roseo obscure lobato. Stamina aequalia, filamenta ca. 5mm longa, ca. 2mm supra basin tubi inserta,
basi glabra, antherae sagittatae m longae. Pollinis grana pehinian vetoes ca. 110 um in diam.,
inflata articulatione in medio, stigmate ellipsoideo ca. 050 mm lato. Discus ca. 0,5mm
a : .
parvo i agen rh apicale ewig é bovales, ca. 3,5mm_ longa x lata, ae
pubescentia praedita, i.e. pilis russis adpresse ad latusculos, teste ad raphen, tomentose ad anteriorem
partem, ad rleciey sericeis pachivses pilis ad angulos
—
TyPE : Humbert & Capuron 29185, eee vallée de la Mananara, affl. du Mandrare, bush xérophile
sur Beit cristallins, alt. 50-100m, fi., j. fr., 1-2 mars 1955 (holo-, P!; iso-, K!, MO!, P!).
Herbe rampante peu volubile, a racine non tubérisée. Tige principale lignifiée, plutét
courte. Rameaux gréles pubescents (poils dressés) a l’état jeune et sous les nceuds. Feuilles
longuement (10-65 mm) pétiolées. Limbe ovale ou presque triangulaire, de 25-45 x 13-29mm,
a pubescence apprimée sur toute la face supérieure et sur les nervures a la face inférieure.
Marges foliaires irreguliérement dentées. Nervures latérales 4-5 paires.
Inflorescences uniflores axillaires, sessiles. Bractées 2, filiformes, longues de 1-3 mm.
Pédicelles floraux gréles, éparsement pubescents, longs de 10-20mm. Sépales inégaux,
obtusément mucronés, dont le limbe contient des cellules sécrétrices disposées en files. Sépales
externes ovales, de 6-7 x 2-3 mm, a marge ciliée et a caréne légérement tuberculée a |’extérieur.
Sépales internes lancéolés, d’env. 4 x 1mm, a marge scarieuse, a caréne fortement tuberculée.
Corolle en entonnoir longue de 14-20mm, d’env. 10mm de diam., a limbe mauve ou blanc-
rosé obscurément lobé. Etamines égales, a filets longs d’env. 5mm, insérés 4 env. 2mm du fond
du tube, a bases glabres. Anthéres sagittees d’env. 1mm de longueur. Grains de pollen
échinulés périporés, d’env. 110m de diam., présentant des épines inégales, parfois coalescen-
tes en bouquet. Ovaire globuleux glabre, haut d’env. 2mm, 4-ovulé et presque uniloculaire,
mais divisé au sommet par une cloison membraneuse trés incomplete. Style long de 5mm,
présentant une articulation dilatée en son milieu, stigmate ellipsoide large de 0,5 mm. Disque
haut d’env. 0,5mm
Fruit : capsule sphérique apiculée haute d’env. 5mm, entourée des sépales accrescents
longs de 5-7 mm, les externes toujours trés tuberculés. Péricarpe déhiscent en 4 valves. Cloison
membraneuse incomplete, étroitement falciforme au sommet, ou elle rencontre un petit septum
apical perpendiculaire. Graines 4, obovales, d’env. 3,5 x 2mm, couvertes d’une pubescence
complexe : poils roux apprimés sur les facettes, hirsutes sur le raphé, tomenteux sur la partie
antérieure. Les angles présentent de longs poils soyeux argentés.
Cette espéce est dédiée a notre Collégue et Amie Christiane GRAZIANI-HERPE, Maitre de
Dessin des Plantes au Muséum de Paris.
I. herpeana apparait largement réparti dans les régions occidentales de la Grande Ile
(Fig. 5). Cette espéce est affine de J. verrucisepala Verdc. (1967), endémique dans le sud du
Zimbabwe, dont le fruit ¢galement apiculé n’est connu que d’une récolte (GONCALVES, 1987).
Elle en différe surtout par les entrenceuds beaucoup plus courts, les inflorescences sessiles, les
sépales externes nettement plus grands que les internes, les étamines moitié moins grandes, et
Yovaire non conique. Les corolles sont par ailleurs souvent mauves et non blanches.
AUTRE MATERIEL ETUDIE : Bosser 19372, forét de Zombitsy, ame - mars 1964; Decary 1644,
Maromandia, fl., 5 avr. 1923; 18975 B, 18987, Soalala, fl., fr., 18 avr. 1943; Humbert & Capuron 29499,
plateau Mahafaly, 4 l'ouest de Betioky, 100- ie i fr., 17-20 mars 1955; Palit 4844, km 60 de la R.
N. fév. 1964; 5276, Amborovy, b. fl., fr., 18 juin 1965; Perrier de la Bathie 1261, bois
d’ Ankaladina sur la Betsiboka (Boina), fi., ths 1901 ; - 14682, pres de Majunga, fl., fr., avr. 1922 — tou
Pi.
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rale et
de profil; 4, sépale interne; 5, corolle étalée et androcée; 6, grain de pollen; 7, gynécée et calice partiellement
disséqué : 8, ovaire en coupe longitudinale, cloison membraneuse sommitale en pointillés ; Decary 18987 : 2, detail
de la nervation foliaire ; 9, capsule mire montrant le mode de déhiscence du péricarpe ; 10, cloison incompléte du
1. — Ipomoea herpeana Deroin, Humbert & Capuron 29185 : 1, plante entiére ; 3, sépale externe en vue vent
; drocée ; i é
fruit; 11, graine.
Ipomoea perrieri Deroin, sp. nov. — Fig. 2 et 5.
Arbusculus, caulis striatis cum lenticellis ovatis cinereis, ramulis gracilibus, sarmentosis in crematis
locis, aut frutex scandens in silva fide PERRIER. Folia elliptica, obovales vel raro obcordiformes, petiolo 4-
16mm _ longo, apice supra canaliculato, limbo glabre leviter discolore in sicco, 12-57 x 7-28mm, basi
emarginato, apice emarginato mucronato, nervis mediano et lateralibus utrinque 3- 5 prominentibus in duobus
paginis.
rescentia axillaris 1-flora, pedunculo 3-6 mm longo, pedicello 9-13mm longo, bracteis 2 caducis,
0
m
malvaceo. Stamina inaequalia, filamentis 7-15 mm longis, ca. 5mm supra basin tubi insertis, basi applanatis
margine ee Antherae angustissime sagittatae ca. ro mm longae. Pollinis grana echinata periporata
c am. Ovarium campaniformis, ca. 3mm altum, sd ee tum, 2-locellatum, cum crasso septo,
stylo Poh 35 mm longo, stigmata bilobata. Whee & ca. 0.5mm. altus.
Capsula_ ovoidea apiculata, ca. mm alta, inclusa in iss, Sioa calyce. Sepala - 13 x 8mm,
pom scariosis. Pericarpium gl in 4 valvas dehiscens. Septum pulposum, incisum in ete
dimidia parte. Semina 4, ova d onga, 4mm lata, pilosa hirsute, pte: “i angul
c ae in montibus prope altam nine Maniae honini
: Perrier de la Bathie 12551, Centre-Ouest, Mania, rocailles de quartzite, 1 000m, fl., fr., mars
1919 cr iso-, P!).
Arbrisseau a tiges striées couvertes de lenticelles ovales cendrées, a rameaux gréles
sarmenteux en terrain soumis aux feux, liane en forét d’aprés PERRIER. Feuilles pearl:
obovales, rarement obcordiformes, a pétiole long de 4-16mm, intérieurement canaliculé a
partie distale. Limbe glabre un peu discolore sur le sec, long de 12-57 mm, large de 7-28 mm,
emarginé a la base et au sommet ou il présente un mucron. Glandes noires ponctiformes
présentes 4 la face inférieure. Nervures médiane et latérales (en 3-5 paires) saillantes sur les
2 iaces.
Inflorescence axillaire uniflore, 4 pédoncule long de 3-6 mm et pédicelle floral de 9-13 mm.
Bractées 2, caduques, lancéolées mucronulées, carénées a |’extérieur, longues d’env. 2mm.
Sépales inégaux glabres, 4 sommet tronqué mucroné. Sépales externes orbiculaires ou ovés
d’env. 15 x 10mm. Sépales internes oblongs ou obovés d’env. 18 8mm, couverts de glandes
noires ponctiformes a la base de la face interne. Corolle en entonnoir d’env. 6,5cm de
longueur, a limbe mauve. Etamines inégales. Filets de 7 ou 15mm, insérés 4 5mm du fond du
tube, a bases élargies présentant des marges pubescentes crispées. Anthéres trés étroitement
sagittées d’env. 10mm de longueur. Grains de pollen échinulés périporés d’env. 120m de
diam. Ovaire en cloche, haut de 3mm, a 2 loges biovulées separées par une oe épaisse.
Style filiforme long de 25mm, stigmate bilobé. Disque haut d’env. 0,5m
Fruit : capsule ovoide apiculée, haute d’env. 15mm, incluse dans le saitve accrescent.
Sépales de 9-13 x 8mm, a marges scarieuses. Péricarpe strié déhiscent en 4 valves. Cloison
pulpeuse, incis¢e verticalement dans sa moitié inférieure. Graines 4, ovales, d’env. 5 x 4mm,
pubescentes hirsutes, longuement pileuses sur les angles.
Cette espéce ressemble a celles du genre Stictocardia Hallier f. par la présence de glandes
foliaires et de sepales tronqués + accrescents-apprimés sur la capsule. La cloison du fruit est
13 5 mm . 3,13 Imm 10
_icm 5 tem 11,12
Fig. 2. — a a perrieri Deroin, Perrier 12551 : 1, rameau fleuri; 2, détail de Ia — eps 3, région oe
du peti tiole; 4, bouton floral; 5-6, s let externe et interne; 7, corolle étalée et androcée; 8, grain de poilen
ag et ‘calice partiellement disséqué ; 10, ovaire en coupe longitudinale; 11, capsule et calice ge ones 12. :
méme, débarassée du calice et les 4 valves du péricarpe rabattues pour montrer la cloison; 13, gra
gs
assez charnue, mais (caractére de Jpomoea) la cloison perpendiculaire au septum apical n’est
pas aussi developpee (Fig. 2, /2). Il n’en résulte donc pas une morphologie « en lanterne »,
dans laquelle d’épais dissépiments enclosent les 4 graines. D’autre part la dehiscence du
péricarpe est bien définie par des valves
Les relations entre les genres Ipomoea et Stictocardia ont déja été €voquées a propos de
Ipomoea androyensis (DEROIN, 1993). A la lumiére de la morphologie de J. perrieri, on peut se
demander si les Stictocardia ne seraient pas affines de différentes lignees de Ipomoea, sans qwil
soit possible de préciser s’ils représentent des « pré-Jpomoea » ou si, au contraire, ils en
dérivent. En tout cas, cette espéce démontre que la combinaison : glandes noires + sépales
tronqués est encore insuffisante pour définir Stictocardia (cf. I. lutambensis, in VERDCOURT,
1958 et 1963). Ce genre se distingue mieux de Jpomoea, dés le stade floral, par son ovaire
tétraloculaire (HALLIER, 1893) résultant de l’¢gal développement du septum apical et d’une
cloison perpendiculaire, faisant respectivement face aux nervures synlatérales et médianes.
RE MATERIEL ETUDIE : d’Alleizette s.n., s. loc., fl., fr., s.d.; échantillon semblable et probablement
identique au type (P!
Ipomoea pseudomarginata Deroin, sp. nov — Fig. 3, 4 et 5.
A moea marginata (Desr. in Lam.) Verdc. praecipue differt foliorum limbis constanter oblongis ;
inflorescentiis 1 (raro 2)-floris cum pedunculis multo brevioribus quam pedicellis, bracteis inconspicuis.
: Humbert & Capuron 25906, distr. d’Ambilobe, vallée de l’Ifasy en aval d’Anaborano, 50-
a “ ‘a mars 1951 (holo-, P!).
Liane trés gréle, a écorce beige stri¢ée + torsadée, présentant des poils étalés persistants et
des glandes noires ponctiformes. Feuilles 4 pétioles pubescents longs de 4-20mm. Limbe
oblong, de 40-90 x 8-35mm, discolore sur le sec, souvent glabrescent (pubescence dense sur le
specimen Perrier de la Bathie 9134), A base cordée un peu auriculée et 4 sommet acuminé
mucrone. Marges foliaires éparsement ciliées ou parfois glabres, saillantes dessous. Nervure
médiane saillante sur les 2 faces. A la face inférieure, nervures secondaires 6-8 paires saillantes
et nervures tertiaires en creux.
Inflorescences axillaires uniflores, exceptionnellement (Humbert & Capuron 25872) fleurs
geminées. Pédoncules inflorescentiels presque nuls. Bractées 2, longues de 1mm ou moins.
Pédicelles floraux longs de 17-23 mm, épais d’env. 2mm. Sépales subégaux, oblongs, coriaces,
de 6-8 x 3mm, mucronés, a marges scarieuses et 4 dos + verruculeux selon leur situation dans
le calice. Limbe sépalaire contenant des amas de cellules sécrétrices noires, disposés sur les
nervures et bien visibles par transparence. Corolle en entonnoir longue de 35-80 mm, a tube
brusquement élargi un peu au-dessus du calice, limbe a lobes émarginés. Etamines subégales, a
filets longs de 15-20 mm, insérés 4 15mm du fond du tube, au niveau d’une zone de petits poils
crispés. Cette zone est probablement teintée en pourpre sur le frais. Anthéres sagittées longues,
d’ mm. Grains de pollen sphériques échinulés periporés, d’env. 100 um de diam., a épines
trapues bulbeuses. Ovaire conique haut de 1mm, a 2 loges biovulées (ovules trés allongés).
Style filiforme, torsadé, atteignant 40mm dans les plus grandes fleurs. Stigmate bilobé 4
surface grossiérement absent Disque annulaire haut de 0,5mm, a marge froncée. Fruit
inconnu.
4
a
ao
1cm 13 sea 100 ym cia 8
mm 2 inn, 9, 10
1cm 4,7 500 ym ll
5 mm S6é 1mm 12
Fig. 3. a pseudomarginata Deroin, Humbert & Capuron 25906 : 1, extrémité d’un rameau; 2, detail d’une
portion a tee 3, feuille (face inférieure); 4, pédicelle floral, calice paitiliement disséqué et gynécée ; 5-6, sépales
ne et interne; iu corolle étalée et androcée; 8, grain de pollen; 9, ovaire et disque; 10, les mémes en coupe
ae 11, ovule.
i oe
—gnsen ee
A
Fig. 4. — Repartition, polymorphisme foliaire et ee, fg: Sage - Ipomoea pseudomarginata Deroin
(étoile, 1, A) et ee marginata (Desr. a Lam.) V (points, 2-1
Echantillons (P) : 1, Humbert & ria fe 5906 Gradaeict is Prat re (Céte d'Ivoire) ; 3, Boudet 3924
(Sénégal) ; 4, J. & A. Aa 6326 (Sénégal) ; . ae 6350 (Cameroun) ; 6, Quartin-Dillon & Petit 92 (Ethiopie):
7, Thomson s. n. (Maisor & Carnatie) ; rs Lesche ale 72 $i As te eo Galan ndel) ; 9, Thwaites 1937 (Ceylan); 10,
lias 866/1 (Birmanie et Péninsule malaise); 11, 1954 (Formose); 12, Thorel 40 (Cochinchine).
Repartition reprise de OosTsTROOM (1953) pour a pane orientale.
Cette espéce est trés étroitement apparentée a J. marginata (Desr. in Lam.) Verdc.
largement répandue dans |’Ancien Monde, et souvent encore nommée J. sepiaria Koenig ex
Roxb. (ROXBURGH, 1824; VERDCOURT, 1987; LEJOLY & LisowsKI, 1992). Elle en différe par les
caractéres inflorescentiels (Fig. 4, A et B): nombre de fleurs, rapport dimensionnel des
pédoncules et des pédicelles, taille des bractées, ainsi que par les limbes foliaires toujours
oblongs acuminés. Or, l’examen des échantillons de J. marginata de Herbier de Paris (Fig. 4,
1-12) ne permet pas de retrouver cette forme et, par ailleurs, les feuilles sont souvent tres
variables sur un méme ramea
‘importance de ces différences parait suffisante pour accorder un rang spécifique a ce
taxon + limité a la région du Sambirano (Fig. 5).
UTRE MATERIEL ETUDIE : Bosser 20237, PK 60, route Ambilobe-Ambanja, fl., 18 avr. 1970; Decary
1602, 1607, env. de Maromandia (Beraty), fl., 17 mars 1923; 1773, 1779, 1780, Ankaizina, 1000 m, fl., 11
avr. 1923; 2145, 2156, distr. de Maromandia, vallée de l’Antsahakolany, fl., 10 juin 1923; Hu mbert &
Capuron 25872, distr. Ambilobe, vallée de l’Ifasy en aval d’Anaborano, 50-200 m, fl., 31 mars 1951 (méme
localité _— le pe); Perrier de la Bathie 9134, massif du Manongarivo, env. du Mt. Bevaky, fi., mars
1909 —
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© |. herpeana 3 a(Ds) * |. pseudomarginata + aos)
* |. perrieri
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Fig. 5. — Carte de situation des récoltes (localisation approximative pour /. perrieri)
GONGALVES, M. L
— Les gen
: 388-512.
HALLIER, H.,
S., 1992,
ition "Cetteate (Zaire, Rwanda, Burundi). Fragm. Flor. Geobo
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Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 15, 1993,
section B, Adansonia, n° 1-4 : 85-106.
Morphology and anatomy
of the malagasy genus Physena (Physenaceae),
with a discussion of the relationships of the genus
W. C. DICKISON & R. B. MILLER
Summary : The vegetative and peicgemees: ss aad and anatomy of the ee Malagasy
dicotyledonous genus Physena was studied in an attempt to determine its affinities. The first
detailed descriptions of leaf, axis, nodal, ual: floral, pollen, and fruit perone acpe and
anatomy are provided. A summation of available evidence supports recognition of the family
Physenaceae. The taxon possesses a combination of primitive and advanced character states that
closely resembles cer ae elements of the thealean complex. With no single recognizable category
of close surviving relatives, the most satisfactory A eddccoties of the family in the general system of
classification remains uncer rtain
Résumé : La morphologie et l’anatomie d’organes végétatifs et reproducteurs de l’énigmatique
genre malgache Physena (Dicotyledones) ont été étudiées pour déterminer ses affinités. Les
descriptions detaillées de la morphologie et de l’'anatomie des feuilles, axes, nceuds, bois, fleurs,
bad aceae. Le taxon posséde un son
caractéres primitifs et évolués qui suggére des relations différentes selon l’importance relative
donnée a chaque caractére. Le pollen tricolpé, échinulé, a tectum microperfore, les antheres
basifixes a déhiscence longitudinale dont Vhypoderme du connectif a la structure d’une assise
p a
Hamamelididae isolé dans Vhémisphére Sud. La nervation brochidodrome de la pia la
structure nodale unilacunaire, et l’anatomie du bois a éléments vasculaires isolés des
perforations simples et des petites ponctuations intervasculaires alternes, font penser a eeciaini
éléments du complexe théaléen. Puisqu’il n’existe aucune parenté étroite entre Physena et
d’ natn plantes" NARI le placement de la famille dans le systéme général de classification
demeure incertai
William C. Dickison, Department of Biology, The University of North Carolina, Chapel Hill,
North Carolina 27599-3280, U.S.A
Regis B. Miller, Center for Wood Ana atomy Research, USDA Forest Service, Forest Products
Laboratory, One Gifford Pinchot Drive, Madison, Wisconsin 53705-2398, U.S.A. The Forest
Products Laboratory is maintained in cooperation with the University of Wisconsin.
ae
INTRODUCTION
The woody, dicotyledonous genus Physena Noronh. ex Thouars is currently represented
by two species endemic to Madagascar : P. madagascariensis Tul. and P. sessiliflora Tul.
(CAPURON, 1968). The plant is a shrub or small tree, with simple, alternate, exstipulate leaves.
Plants are dioecious, with unisexual and apetalous flowers. Since its original description, the
relationships of the genus have remained enigmatic. The taxonomic history of Physena are
summarized by CAPURON (1968) and TAKHTAJAN (1987). Various diverse affinities have been
suggested, generally without explanation. BENTHAM & HOOKER (1862) treated the genus as an
anomalous taxon within the Passifloraceae. HUTCHINSON (1967) also regarded Physena to be a
component of Passifloraceae. The interpretation that Physena possesses parietal bien.
led to its inclusion in the on (PAX & HOFFMANN, 1936; WILLIS, 1973) a
Flacourtiaceae (PERRIER,
ERDTMAN (1952) briefly peat Physena pollen and concluded that the genus deviated
considerably from the Capparaceae but showed some resemblances to certain Theaceae (e.g.,
Asteropeia). TAKHTAJAN (1987) subsequently recognized the independent family Physenaceae
that was positioned in the Sapindales. THORNE (1976, 1983, 1992) listed Physena as a taxon
incertae sedis. CRONQUIST (1988) tentatively proposed aligning the Physenaceae with his
concept of Hamamelidae (Urticales), emphasizing their reduced, unisexual flowers, long,
latrorse anthers, and other features.
The recent availability of excellent liquid-preserved materials of Physena madagascariensis
provided an opportunity to describe thoroughly the vegetative and reproductive morphology
and anatomy of the genus for the first time, and assess the role of these evidences in the search
for its nearest surviving relatives.
MATERIALS AND METHODS
study is based upon examination of dried and pirate hs leaves, stems, wood, flowers, and
fruits + Chable 1). Standard microtechnical methods were utilized. Flowers, fruits, leaves, young stems, an
nodes were paraffin-embedded, serially sectioned transversely and longitudinally at 5-10um, and stained
with safranin-fast green (JOHANSEN, 1940). Floral parts were also critical-point dried, sputtercoated with
gold-palladium, and viewed with the scanning electron microscope (SEM).
Pollen was prepared by the acetolysis method outlined by ERDTMAN (1960). Acetolyzed pollen was
vacuum coated with gold-palladium and observed directly with the SEM. For transmission electron
microscopy (TEM), oie grains were washed, transferred to 1 % osmium tetraoxide for 1-2 hours,
dehydrated in a graded alcohol series to acetone, embedded in epon-aralidite, aha sectioned. Thin apaeets
were stained with uranylacetate and lead citrate. Measurements were obtained by measuring 25 grain
mounted in glycerin jelly under oil immersion (ca. x 1000).
Wood samples were boiled in water and cut on a sledge microtome at a thickness of 20 um. Resulting
reset were stained with safranin. Data relating to wood cell length were obtaine d by making
50 m rements from macerations prepared using Jeffrey’s fluid. Cell diameters were measured from
nee sections and included walls. Stomatal patterns were observed in prepared paradermal sections.
—
ne venation was examined using leaves cleared in 5% NaOH at 60°C (Arnott, 1959). All drawings
made from prepared and stained sections with a Wild Heerbrugg camera lucida. In the following
Ameren the extreme and mean values for statistical data are given
TABLE | : Specimens of Physena examined.
SPECIES COLLECTOR AND HERBARIUM TYPE OF MATERIAL!
P. madagascariensis Tul. Service Eaux et Foréts P
de Madagascar 8011 SF (P)
F. Badré 2085 (MO, P) W (MADw 46631)?
i eee et al (MO, ‘ W (MADw 44404)
G. Schatz et al. 2350 (MO, 2 Fl, Fr, L, Lp, $
P. sessilifiora Tul. R. Capuron 8464 (P) P
1. Fl, flower; Fr, fruit and seed; L, leaf; ne hei -preserved; P, pollen; S, stem; W, wood.
2. Abbreviation of xylarium follows STERN (1988).
VEGETATIVE MORPHOLOGY AND ANATOMY
LEAF
Leaves simple, petiolate, exstipulate, and alternate. Petioles short and articulated. Blades
of P. madagascariensis more or less oblong, with an acuminate apex, obtuse base, and entire
margins. Venation of the lamina pinnate. Secondary venation brochidodromous with
secondary veins rather fine (Fig, 1, 7). Tertiary venation reticulate. High order venation forms
an incomplete to imperfect areolation of irregular shape and size. Veinlets simple or variously
branched. The continuous fibrous sheath system along the venation extends to the ultimate
veinlets. Specialized terminal cells thick-walled, irregularly shaped, often dilated, pitted,
tracheoid or sclerotic, and occur as single elements or in clusters (Fig. 2, /0).
PETIOLE
A thick cuticle (8.0 um) covers the surface. Epidermal cells have dome-shaped outer walls
and ground tissue is compact, composed of parenchymatous cells with walls having numerous
pits or pit fields. Many cortical cells contain red-staining or golden brown deposits. Vascular
tissue throughout the petiole in the form of an arc-shaped bundle that becomes surrounded by
a multiseriate fibrous sheath in more distal regions (Fig. 1, 2). Druses and irregular-shaped
crystal deposits are scattered throughout the ground tissues.
oe
LAMINA : IN SURFACE VIEW
Trichomes absent. Adaxial epidermal cells 4-7-sided with straight to slightly curved
anticlinal walls; cells not elongated over the veins. Abaxial epidermal cells 4-7(8)-sided with
straight to curved anticlinal walls; cells not elongated over the veins. Stomata confined to the
abaxial surface, anomocytic; guard cell pairs average 23.0 um in length and 20.5 ym in width
based upon 20 measurements (Fig. 1, 4).
LAMINA : IN TRANSVERSE VIEW
The lamina bifacial (Fig. 2, 9). Adaxial cuticle 4.0um thick, smooth; abaxial cuticle
3.5um thick, up to 10um thick over the midrib, smooth. Adaxial epidermal cells procumbent
or commonly square, and only slightly larger than the procumbent or square abaxial cells.
Epidermal cells over the midrib have dome-shaped outer walls. Epidermal cells are thin-walled
and stomata are level with unspecialized epidermal cells. Guard cells possess small outer
cuticular ledges. The mesophyll composed of one or less commonly two layers of palisade cells
and a spongy region with moderate intercellular space. Cells of the spongy zone commonly
filled with golden brown contents. The lowermost layer of palisade not clearly differentiated
from the spongy zone. The midrib contains an arc-shaped vascular strand surrounded by a
multiseriate (5-6 layers) sheath of sclerenchymatous fibers (Fig. 1, 3). Ground tissue of midrib
parenchymatous. Both major and minor veins completely jacketed by thick-walled, lignified
fibrous elements (Fig. 2, /0). The vein sheath is multiseriate around larger vascular bundles
and does not extend to the surface. Druses are scattered throughout the mesophyll and ground
tissue of the midrib.
YOUNG STEM AND NODE
A cuticle up to 10 um thick covers the surface. Epidermal cells erect, with dome-shaped or
bottle-shaped outer walls in young twigs, rectangular in older stems. Periderm arises in
subepidermal layers. The cortex about 8-10 cells thick, parenchymatous, with some cells
having golden brown deposits. Vascular tissue forms a complete cylinder, with a well-
developed ring (2-3 cells thick) of perivascular sclerenchyma fibers. Secondary phloem is
without mechanical tissue. The secondary xylem is traversed by narrow rays and contains
solitary vessels that are angular to circular in outline. The pith region composed of
parenchyma, with some cells becoming lignified and pitted. Druse and prismatic crystals occur
in the cortex and pith.
Nodal anatomy unilacunar, one-trace, with an arc-shaped leaf trace as viewed in
transection (Fig. 1, 5).
—- oe
2
Fig. |. — Vegetative anatomy of Physena madagascariensis : 1, cleared leaf illustrating major venation; 2, transverse
section through the distal region of petiole showing pattern of vascularization ; 3, transverse section through midrib
at midlength; 4, abaxial foliar epidermis showing anomocytic mature stomatal pattern; 5, transverse section
through the node illustrating unilacunar, one-trace condition. Blackened area = sclerenchyma, stippled region =
phloem, hatched = xylem.
BARK (OF MATURE STEM)
External periderm cracked and composed of thin-walled compressed phellem cells filled
with dark deposits. Secondary phloem abundant, highly sclerified, and composed of sieve-tube
elements, companion cells, phloem parenchyma, abundant sclereids, and is traversed by
narrow rays that become dilated toward the outside. Numerous, large, and extremely thick-
walled brachysclereids (‘stone cells”) irregularly occur as scattered, solitary sclereids or in
—
groups throughout the middle and outer phloem regions. Prismatic crystals occur in the older
regions of the bark.
WOOD
Heartwood light to medium brown (not present in MADw 44404); sapwood light cream
and similar to heartwood color, or distinct from heartwood color. Basic specific gravity
medium (0.40-0.75).
Growth rings indistinct or absent; diffuse-porous. Vessels rounded in outline and
exclusively solitary (Fig. 2, 6); 10-28 per mm? (means : 13 in MADw 46631 and 20 in MADw
44404); 35-100u.m in tangential diameter (means : 47um in MADw 44404 and 82um in
MADw 46631); 160-547 um in element length (means : 302 um in MADw 44404 and 316 um in
MADw 46631). Perforation plates simple (end walls slightly inclined to transverse). Intervessel
pits alternate; circular or oval; 4-6um diam. ; vessel-ray pitting with distinct borders ; similar
to intervessel pits in size and shape; nonvestured. Occasional deposits in heartwood vessels
(mostly yellowish brown). Fibers nonseptate; thin to thick-walled; 614-1097 4m in length
(means : 734um in MADw 44404 and 948 um in MADw 46631); pits simple to minutely
bordered and common in both radial and tangential walls. Vascular or vasicentric tracheids
present (intergrading in size, shape, and pitting with the narrow vessel elements). Paratracheal
parenchyma aliform, or confluent and unilateral paratracheal (Fig. 2, 7). Aliform parenchyma
of the winged type. Axial parenchyma mostly four (3-4) cells per parenchyma strand. Rays |
homocellular, typically with square and/or upright cells, or heterocellular, more than 4 rows of
upright and/or square cells (Fig. 2, 8); 4-12 per mm; 1-2 cells wide (exclusively uniseriate in
MADw 44404 and 1-2, rarely 3, cells wide in MADw 46631); 303-552 um in height (means :
425um in MADw 44404 and 435um in MADw 46631). Storied structure not observed.
Prismatic crystals occasional in upright and/or square ray cells (absent in MADw 44404); one
crystal per cell or chamber.
REPRODUCTIVE MORPHOLOGY AND ANATOMY
GENERAL FLORAL ORGANOGRAPHY AND ANATOMY
Flowers are borne in axillary racemes. Flowers are pedicellate, actinomorphic, apetalous,
and unisexual (Fig. 4, /6, /7, 30). Staminate flowers possess a rudimentary gynoecium devoi
of ovules and have a pair of short styles (Fig. 4, 37). Calyces of both male and female flowers
consist of 5-9 weakly imbricate sepals, some of which are slightly united at lower levels. Sepals
covered internally with numerous multicellular, uniseriate, unbranched trichomes (Fig. 4, /9)-
Sepals have stomata that are particularly abundant proximally on the abaxial surface. Stomata
often protrude above the surface of the epidermis, with the guard cells surrounded by, and
supported on, columns of epidermal cells a single cell high (Fig. 3, 75). Guard cells possess
thickened and highly lignified inner and outer walls as viewed in transection. The sepal
: eo:
A
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cose eS ema dys ® tasty
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. — Vegetative anatomy of Physena madagascar
2
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distribution ; 7, transverse section of wood showing abund
of wood
ared leaf illustrating
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Bar : 0.1 um.
section of |
es
ys; 9; e
and biseriate ra
sclerenchyma ensheathed veinlets and specialized terminal elements.
trating uniseriate,
s
illu
ae =.
epidermis has a thin deposition of cutin on both surfaces. The thickest region of the mesophyll
comprises 6-8 layers of undifferentiated, compactly arranged ground parenchyma. Both
epidermal and mesophyll cells frequently filled with golden brown contents. Irregular crystal
deposits occur infrequently throughout the sepal mesophyll.
Male flowers possess an essentially apostemonous androecium containing 8-25 (mostly
10-14) stamens (Fig. 4, 30). Stamens arise in a single whorl, although one or more stamens
may be positioned outside the cycle. At the very base, the filaments of a variable number of
stamens are united over a short distance. Each stamen is differentiated into a short filament
and an elongated, basifixed anther (Fig. 4, 32, 33). Anthers extend well beyond the sepals.
Filaments circular to somewhat rectangular in outline and composed of an epidermis and
parenchymatous ground tissue. Each anther contains two pairs of marginal sporangia that
dehisce laterally. The thecal lobes protrude below their proximal juncture with the connective.
The anther wall differentiates into an outer epidermis, a fibrous endothecium with lignified
thickenings in the form of bands, and a single layer of tapetum. Epidermal cells are covered
with a striate cuticle and often have golden brown contents. The fibrous endothecium is
located over each theca and is continuous with the connective hypodermis that extends across
the dorsal and ventral sides of the anther. The connective hypodermis is composed of fibrous,
endothecial-like cells (Fig. 4, 40). Before dehiscence, the partition between the two locules of
the same theca breaks down to form a single chamber (Fig. 4, 40).
Female flowers have a superior, bicarpellate, glabrous gynoecium that is sessile on the
receptacle (Fig. 3, //). Carpels are completely fused along the length of their abaxial ovarian
surfaces. A pair of very long (ca. 3mm), solid styles arise from a depression at the top of the
ovary and are free except at the very base (Fig. 4, 16, 17, 29). Elongate epidermal cells project
as delicate, lateral fibrillar appendages around the length of the style (Fig. 3, /2).
At extreme lower levels, the compound, ovoid ovary is two-loculed, and the septum
separating the two chambers is complete. The central portion of the septum is enlarged and
forms the placental region near the center of the ovary. Slightly higher, although still near the
base of the ovary, the enlarged central placental region divides into four distinct placentae and
the ovary becomes unilocular. At midlevel, the partition dividing the ovary into two locules is
lost except for remnants intruding into the chamber from the ovary wall. At the very top of the
ovary, the internal septum again becomes complete and two chambers are formed (Fig. 4, 24-
28). The ovary wall is composed of an outer epidermis of conspicuously upright cells and a
middle zone consisting of compact parenchyma. Patches of cells with golden brown contents
extend around the inner mesophyll zone. Druses are scattered throughout the inner areas of
the receptacle and lower levels of the ovary.
The ovary contains four bitegmic, campylotropous ovules (two per locule) attached near
the center, and floor, of the ovary on axile placentae. Each ovule is borne on a long, upward-
directed funiculus and has a curved body so that at maturity the micropyle is either directed
downward to face the placenta or inward toward the funiculus (Fig. 3, /3). The inner
integument is longer than the outer integument and forms the micropyle. The megagameto-
phyte is situated below the epidermis at the micropylar end and is separated from the
epidermis by one or two layers of subepidermal tissue. The subepidermal layer appears to be
derived from the epidermis, suggesting that the ovule is crassinucellate.
Gaia.
Fig. 3. — Floral anatomy of Physena madagascariensis : 11, side view of female flower, SEM x 15; 12, detail oe ae
Sri rng lateral appendages, SEM x 150; 13, longitudinal section of campylotropous ae ote
ondition. : 0.1 um; 14, transverse section of amphicribral Saliaty trace. Bar : 0.1 um; 15, detail of ata
pies pa pai a numerous raised stomata, SEM x 300.
——, |
FLORAL VASCULAR ANATOMY
A ring of many discrete, closely spaced bundles is present in the receptacle. Sepals of both
male and female flowers receive a single conspicuous trace that arises at a low level in the
receptacle and extends upward and outward through the cortex (Fig. 4, 20-22, 34-36). Each
sepal trace is typically associated with a single interfascicular region, although occasionally
two sepallary traces confront one gap. Sepal traces are initially amphicribral (Fig. 3, /4), but
become collateral and flattened in outline at the calyx base. Median sepal bundles are splayed
and appear to be composed of several spreading strands of tracheary elements (Fig. 4, /8).
Minor secondary and tertiary veins arise in a random manner and follow a very irregular
course. Sepallary veins often terminate in a single irregular-shaped, enlarged and pitted
tracheary element or a cluster of dilated, pitted cells.
Each stamen receives a single trace that originates directly from the central cylinder
(Fig. 4, 37-39). The unbranched stamen bundle extends through the connective and ends at the
upper limits of the anther (Fig. 4, 40). Stamen vascular bundles typically consist of 3 or
4 tracheary elements surrounded, or partially surrounded, by phloem. The residual central
vascular cylinder of the male flower extends upward and vascularizes the rudimentary
gynoecium.
At the base of the gynoecium in pistillate flowers, the central cylinder becomes organized
into an internal vascular core and an outer ring of numerous (ca. 20-30), small to medium-
sized, collateral bundles. The outer complex of bundles subsequently enters the ovary as a
system of anastomosing wall strands that end near the top of the ovary (Fig. 4, 23-24). Each
carpel possesses a somewhat distinct dorsal bundle in the adaxial wall that terminates at the
stigma. Below the level of locule formation, the central vascular system consists of a dissected
ring of phloem with four or five internal xylem patches. Within the enlarged placental region,
the vascular cylinder begins to subdivide into four arcs. Each arc extends as a single bundle
into the adjacent funiculus. As the ovulary trace traverses the placenta and enters the
funiculus, the xylem and phloem become inverted (Fig. 4, 25, 26). This transition may be
accompanied by an amphicribral condition of the bundle over a short distance. The ovular
trace extends through the funicle and divides within the chalaza into several fine veins that
reach the outer integument but do not extend beyond the chalazal region (Fig. 4, 27).
POLLEN
Both species of Physena possess pollen of similar morphology. Pollen solitary, radially
symmetrical, small to medium-sized, tricolpate, circular to slightly semiangular in outline in
polar view, and spherical to prolate-spheroidal in shape, (20.7-)23.5(-27.6)um in polar
view x (20.5-)22.6(-25.3) ym in equatorial view (Fig. 5, 4/). Colpae comparatively short, wide
(ca. 9.2um), meridionally elongated, with nontapering ends, and covered with polymorphic
granules and prominent spinules (Fig. 5, 42). Exine about 0.8-1.0 um thick in the center of the
mesocolpium, becoming thinner near the colpi. Exine differentiated into a tectum, columellae,
footlayer, and endexine. The tectum comprising about one-third of total exine thickness,
Fig.
498e,
C0 DL.
ii jie 1)
ral J ges
4. — Floral morphology and anatomy of Physena madagascariensis : 16, female flower from side; 17, female
flower from above; 18, sepal showing venation; 19, sepallary trichome; 20-29. camera lucida drawings of serial
e:3 da sep
moved showing rudimentary gynoecium; 32, stamen from side; 33, stamen from side; 34-39, camera lucida
drawing of serial cross sections of the male flower from pedicel (34) to just below the level of the anthers (39)
showing major vascular patterns (blackened and stippled areas); 40, transverse section of anther sh wing fibrous
endothecium and endothecial-like hypodermal cells in the connective. DB, dorsal carpellary bundle; OV, ovular
trace; SP, sepallary trace.
06 —
traversed by numerous microchannels, appearing on the surface as perforations (Fig. 5, 42, 43,
45). Supratectal sculpture occurs in the form of small spines or spinules (Fig. 5, 42). The
infrastructure composed of irregular-shaped and widely spaced rods, not all of these extending
from tectum to footlayer (Fig. 5, 43, 44). A moderately thin footlayer present. Endexine
forming a very thin, less electron-dense layer not appreciably thicker in the apertural regions.
The endexine is lamellate in both the aperture and nonaperture regions (Fig. 5, 43-45).
FRUIT AND SEED
Fruits stalked, indehiscent, somewhat inflated, single-seeded, with a tough, dry wall that is
separated from the seed. Sepals persistent; styles are absent. The epidermis is composed of
thick-walled cells upright at right angles to the surface with pointed or curved outer walls. The
fruit wall is relatively little-differentiated and parenchymatous, although cells of the outer
layers have somewhat thicker, weakly lignified and pitted walls. The innermost region of the
wall is lacunate. Numerous vascular bundles traverse the inner pericarp, without accompa-
nying sclerenchyma; small prismatic crystals infrequently scattered throughout the wall.
Seeds exalbuminous at maturity. The embryo is straight and has two cotyledons of
unequal size. The mature seed coat ranges between 16-20 cells in thickness, composed of thin-
walled cells that become filled with a brown, resinous material. A sclerenchymatous
mechanical layer is absent, no distinction between testa and tegmen is evident. At maturity, the
outer seed surface is covered with a thick, tightly packed layer of intertwined, multicellular
processes that are derived from the epidermal layer of the testa. Individual processes
multiseriate and composed of elongate, thin-walled cells.
DISCUSSION
Among dicotyledons, Physena represents a particularly puzzling genus with respect to the
problem of its phylogenetic relationships. A detailed comparative study of both exomorphic
and endomorphic characters of the vegetative and reproductive parts of the genus now permits
a more thorough evaluation of its nearest surviving relatives. Since only limited liquid-
preserved materials were available for study the total range of anatomical variability could not
be determined.
Physena exhibits a suite of reproductive and vegetative characters that appear to negate its
inclusion in any existing family. This unusual combination of primitive and more highly
evolved features includes exstipulate leaves; unilacunar nodes; arc-shaped petiole bundle;
anomocytic stomata ; unisexual, apetalous flowers; a bicarpellate, synovarious gynoecium that
is partly bilocular and partly monolocular ; two long, essentially separate styles ; two bitegmic,
campylotropous ovules on each axile placenta; variable number of stamens in a single cycle;
stamens composed of a long, basifixed anther and short filament ; tricolpate, spinulose pollen;
and indehiscent fruit, each with a single, essentially exalbuminous seed.
‘453
a
Fig. 5. — Pollen morphology of ita pers sessiliflora - 41, equatorial view of tricolpate grain showing wide, granular
furrows, SEM x 720; 42, ail of tectum in the vicinity of colpus. Note supratectal spinules and tectal
microchannels, SEM x 470 O: ‘B, — of pollen a including ape ertural region (arrow). Note tectum is
tion of pollen wall including apertural region (arrow). Note
traversed vy microchannels, TEM = 3600; 44, sectio
granules on colpus membrane, TEM x 3600; 45, oblique sation of pollen wall showing tectal coll aa
akan ee patentee») footlayer, and very thin endexine (En) that appears lamellate, TEM = 13
TABLE 2 : Comparison of vegetative and reproductive characters of Physena and putatively related families.
— Character state absent; + Character state present in most representatives of the family ; (+) Character state
present in a few representatives only; +/— Character state variable, present or absent in several taxa; ? Character
state unknown. Taxa : Ca = Capparaceae; Fl = Flacourtiaceae; Pa = Passifloraceae; Sa = Sapindaceae; St =
Staphyleaceae; Ur = Urticaceae; Ba = Barbeyaceae; Ul = Fagaceae ;
Ulmaceae; Eu = Eucommiaceae; Fa =
Gu = Guttiferae; Th = Theaceae; Bo = Bonnetiaceae; As = Asteropeia.
Physena Ca Fl Pa Sa St Ur Ba Ul Eu Fe. Gu. Th Bo As
Lea aves simple (+) + + - _ + + + + + + + + +
Leaves alternate te + + + €F) (422 ] - + + _ + + +
Stipules absent (+) = ~ Ss (+) (+) + — + _ + + + +
— stomata + - + . (+) - + ~ + ae i ee
Unilac odes + ~ -~ - - + ~ . - + 4 +? +
venation “brochidodromou = - ~ _ - - + (+) + (+) + + + es
Bark +/- = ~ + _ - - ~ ? ee oe =
Vessel —- (He eee (+) + - — — + +/-— (+) + + +
Perforation plate + + + - + + + ze 26 ae x: i =
Intervessel pits shell ( 2 Tm), al-
ternate + toe (+ = (+) + = + “ = ~ + +
Vessel-ray pits similar to above + +h ok + - (+) - +/- + - - +/- - ce
Libri ers + + +/—- + _ + + + — + += _ _ +
Fibers nonseptate = = + — +/- + fee + 5 - + - +
Tracheids p - i ae = - ei ~ “ eet (et) Soe —
Rays mostly uniseriate (some
biseriate im i + - - - — - +/- - paige ee de
Rays primitive! a + + ~ + + Su ee et + of + =
Axial parenchyma atest.
aliform or conflue (+): "= = (+) j-~seet = = _ ~ -
Inflorescence racemose + “(6 4+) (+) (HE ~ + - ~ —- +/- +
Flowers apetalous (4) oe it) (+)i + + + + + a “ a
TABLE 2 (continued)
Physena Ca Fl Pa Sa St Ur Ba Ul Eu Fa Gu Th Bo As
eee eearpeliate,
synov + (+) = — (+) _ - + - — (+) - =
Styles hag separate —t +p o = * aa oe + + gs Og Me eg ae a
Ovules bitegm + + + 2 + + =_ + — + + + +
Ovules Sgriaianota + = = t+) _ = i * - ae: = (+) _ ey
Placentation le o f - ~ = _ - + + + + +
ens numerous, free eh 4 oF )e f+) * = + (+) + + + + + +
Anther long, basifixed (+) +/ ~ - “ fe ay Sie HS 4 =
Endothecial-like connective
podermis = _ * ? + + tae a se =
Pollen tricolpate = ~~ a - _ - ~ - - - - - - -
Pollen spinulose [= Ss - (+) ~ + + +/- + (+) 9 (+) a 4
Pollen columellat + + + + + ? a oF jae + + + ? +
ectum m microperforate (+} - a (+) 2 ? +j/= = # = + 7 a ? 2
Fruit indehisce C+). 2 eae) f+). 44 + + + + A ee Eee oe a
Seed exalbuminous + - - + — _ + + - + + + +
1. Rays sgt aceon Bilin Le square a upright oa or vey more than 4 rows of upright and/or square
Sources of dat A-KUIPERS (1976), BONSEN & WELL ae se “om T & HOEKMAN Cae oo (1981), Dickssow ee 1987),
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—— a) —
The wood of Physena also shows both primitive and advanced character states. It has
exclusively solitary vessels and typically upright or square ray cells suggesting relationships
with relatively primitive families, but many more character states point to relationships with
more highly evolved families. These more advanced features include simple perforation plates
with slightly inclined end walls, small alternate intervascular pits that are the same size and
shape as the vessel-ray pits, short tracheary elements, fibers with simple to minutely bordered
pits, vascular or vasicentric tracheids, and aliform, confluent and unilateral paratracheal
parenchyma.
The following discussion is devoted to the difficult problem of clarifying the relationships
of Physena. Morphological comparisons are made between Physena and putative allies. A
family was considered for comparison if it had been previously suggested as a possible close
ally by other workers, or if morphological characteristics indicated that the group warranted
attention. A summation of available morphological information is presented in Table 2. It
must be kept in mind, however, that some possible closely related families may have been
overlooked and thus excluded for comparison. An additional problem in comparisons of the
type presented is that large families often contain variation in a particular character and some
genera in a family may be similar to Physena while others are not. Comparative data were
obtained from the literature and from original observations.
CAPPARACEAE
In the Englerian system, Physena is associated with the genera Forchhammeria and Stixis
to form the tribe Stixeae of Capparaceae (PAX & HOFFMANN, 1936). In addition to general
features, the following noteworthy resemblances are found between Physena and species of
Capparaceae : racemes, stamens free in one cycle; a mostly bicarpellate, synovarious
gynoecium; campylotropous ovules; seeds with endosperm scanty or absent (endosperm
abundant in a few Capparaceae); unilacunar nodes; multicellular, nonglandular trichomes;
anomocytic stomata ; and development of numerous sclereids (stone cells) in the nonfunctional
secondary phloem. In addition, it is of significance that Physena possesses the capparaceous
(and cruciferous) feature of inverted collateral placental bundles.
However, suggestions of a close affinity between Physena and Capparaceae cannot be
supported. Physena lacks the characteristic gynophore or androgynophore and occasionally
jointed fruit stalks of the Capparaceae, and importantly, there is no evidence of myrosin cells.
Other important differences between these taxa are sepals mostly 5-9 in Physena, perianth only
occasionally other than 4-merous in Capparaceae; sepals one-trace structures in Physena,
sepals 3-trace in Capparaceae ; short stamen filaments in Physena, generally long filaments in
Capparaceae ; anthers basifixed in Physena, anthers most often dorsifixed in Capparaceae ;
pollen tricolpate in Physena, pollen tricolporate in Capparaceae ; axile placentation in Physena,
mostly parietal placentation in Capparaceae ; ovules few in Physena, ovules mostly numerous
in Capparaceae ; styles long and mostly separate in Physena, styles united or short, sessile or
lacking in Capparaceae ; and floral nectary absent in Physena, nectary present in Capparaceae.
Also, few Capparaceae are apetalous and unisexual. Although the partly bilocular and partly
unilocular condition of the Physena gynoecium also occurs in a few capparaceous genera
(Oceanopapaver, Crateva), in the latter, the gynoecium is initially unilocular, becoming
— 101 —
bilocular by fusion of placental protrusions. In contrast, the ovary of Physena has presumably
more primitive axile placentation and is bilocular at the base and apex, becoming unilocular at
midlevel. Furthermore, evidence from wood anatomy does not support a close alliance
between Capparaceae and Physena. Capparaceous woods differ noticeably from Physena in
vessel distribution, ray histology, and distribution of axial parenchyma.
FLACOURTIACEAE AND PASSIFLORACEAE
Available evidences exclude Physena from a position in, or in close proximity to, either
Flacourtiaceae or Passifloraceae. Physena \acks the mostly parietal placentation, non-
campylotropous ovules, trilacunar nodes, stipulate leaves, tricolporate pollen, and albuminous
seeds of these families. Mature stomata of Flacourtiaceae are paracytic or anisocytic. The
wood of Flacourtiaceae is relatively heterogeneous, but the combination of septate fibers, lack
of axial parenchyma, and heterocellular rays with many rows of upright cells delimits the
family. These characters are not present in Physena. HUTCHINSON (1967) cited a personal
communication from C. R. METCALFE that read “on balance the (anatomical) characters
indicate that Physena should be in Passifloraceae”. We do not concur with this opinion.
Passifloraceae typically do not er exclusively solitary vessels, short tracheary elements, and
paratracheal parenchyma. The one passifloraceous genus with exclusively solitary vessels,
Soyauxia, also has scalariform ste plates and opposite intervascular pitting.
SAPINDALES
CAPURON (1968) pointed out apparent similarities in seed morphology between Physena
and certain Sapindaceae. According to TAKHTAJAN (1987), Sapindales are composed of
12 families including Physenaceae. Comparative morphology and anatomy is not in harmony
with this view.
Sapindaceae, the largest family of the order, are structurally homogeneous, typically
having small vessels with radial multiples in a diffuse pattern ; simple perforation plates ; small
alternate intervascular pits the same size as the vessel-ray pits; scanty to vasicentric
paratracheal parenchyma; uniseriate homocellular rays; and septate fibers with simple pits.
This combination of characters does not relate it to Physena. Other families in Sapindales also
differ wood anatomically from Physena.
Furthermore, sapindalean families have a predominantly trilacunar nodal anatomy in
contrast to the unilacunar structure of Physena. Pollen of the Sapindales is fundamentally of
the reticulate, tricolporate (or derived) type. In our opinion, the few similarities in reproductive
morphology are mostly superficial.
HAMAMELIDIDAE
CRONQUIST (1988) concluded that Physena fully merits familial status and, emphasizing its
reduced flowers and long, latrorse anthers, tentatively assigned it a position in his concept of
— 102 —
Hamamelidae (Urticales), which includes Moraceae (sensu lato), Ulmaceae, Urticaceae,
Cannabaceae, and Barbeyaceae. As noted by CRONQUIST, however, Physena differs from this
assemblage in their exstipulate leaves, axillary racemes, and ovary structure with two ovules.
The occurrences of cystoliths and pseudomonomerous gynoecia among urticalean families are
not matched in Physena. The brochidodromous leaf venation of Physena also differs from the
actinodromous venation or straight craspedodromous secondary veins typical of various
hamamelidid grade taxa.
With the exception of the problematic Barbeyaceae, the wood of Urticales generally has
large vessels that are often solitary, but never exclusively solitary; simple perforation plates;
large alternate intervascular pits that are generally larger than the vessel-ray pits ; wide hetero-
to homocellular rays; various types of paratracheal parenchyma; and fibers with simple pits
that are often septate. These characters do not support a particularly close relationship with
Physena. Also, nodes of hamamelidid taxa are mostly tri- or multilacunar.
Barbeyaceae, a monotypic family of uncertain affinities, resembles Physena anatomically
in a number of aspects of xylem structure and the possession of unilacunar nodal anatomy.
However, the gynoecium of Barbeyaceae is uni-(tri-) carpellate, sepals are enlarged in the
fruiting stage, and the pollen wall possesses a granular layer and sculpturing is rugulate (TOBE
& TAKAHASHI, 1990). These are features absent from Physena.
As a result of a general overall resemblance in aspects of gross floral morphology between
Physena and Eucommiaceae, such as unisexual flowers that are devoid of perianth and
staminate flowers having 5-12 stamens with very short filaments and long anthers, direct
comparisons were made of all organs and tissues of these two families. Eucommia, the only
genus in Eucommiaceae, and Physena have similar vessels (exclusively solitary vessels with
similar lengths and diameters, simple perforation plates, and small alternate intervascular pits
the same size as the vessel-ray pits). The only difference is the presence of helical thickenings in
Eucommia that is a reflection of its temperate habitat. The other tissue types are not similar.
Unlike Physena, the fibers of Eucommia have conspicuous bordered pits, ray are homocellular,
2-3 cells wide, with distinctly procumbent cells, and axial parenchyma is apotracheal diffuse
and marginal.
Although nodal anatomy of Eucommia is unilacunar, its unilocular ovary, pendulous,
anatropous, unitegmic ovules, and embryo embedded in copious endosperm document that the
affinities between Physenaceae and Eucommiaceae are very distant. It has been pointed out
recently that Eucommia has spinulose, tricolporate pollen, making the genus highly anomalous
in the Hamamelididae. However, note that the brochidodromous leaf venation of Eucommia,
and Physena, is more like members of Theales (WOLFE, 1989)
Despite the previously discussed comparisons, stamen and pollen characteristics lend
evidence to corroborate the view that Physena has putative hamamelidid connections.
HuFrorD & ENDRESS (1989) concluded that the presence of an endothecial-like connective
hypodermis in the stamens is an important unifying feature of potential phylogenetic
importance among “lower Hamamelididae’’. This condition, that also occurs in Physena and
presumably facilitates the opening of the anther, is present in all members of the “lower
Hamamelididae”’ except Disanthus (Hamamelidaceae). Both Eucommia and Daphniphyllum
also possess an endothecial-like connective hypodermis, suggesting that they, like Physena,
have retained what is probably a plesiomorphic feature of Hamamelididae ancestry (HUFFORD
& ENpRESS, 1989). This feature is absent among Urticales.
—. FR
Lower hamamelid grade taxa have stamens with basifixed anthers and branched stomia
which lead to valvate dehiscence (HUFFORD & ENDpDRESS, 1989); whereas the “higher
hamamelids”’ tend to share the derived stamen attributes of sub-basifixed or dorsifixed anthers
with unbranched stomia that lead to “ linear’? dehiscence. The pollen of lower hamamelids is
basically tricolpate, whereas the derived tricolporate condition characterizes the higher
families. The presence of a tricolpate pollen aperture condition in combination with the
presumably derived features of sculpturing composed of spinules, a tectum traversed by
microperforations, and a columellate or columellate-granular infrastructure, represents a suite
of characteristics that are unique to the Hamamelididae (ZAVADA & DILCHER, 1986). The
occurrence of these stamen and pollen features in Physena are of considerable taxonomic
importance and serve to link the genus with the Hamamelididae, although they do not
convincingly relate it to any particular family or group of families. The transitional aspect of
Physena is evidenced by the possession of basifixed anthers with an endothecial-like connective
hypodermis and linear dehiscence coupled with a primitive tricolpate, prolate-spheroidal
pollen condition that is associated with an advanced tectum traversed by small microchannels
and covered with spinulose sculpturing.
THEALES
Because ERDTMAN (1952) pointed out similarities between the spinuliferous pollen of
Physena and the thealean genus Asteropeia, attention has been directed to the Theales as
putative surviving relatives. Physena approaches many members of the thealean alliance in the
imbricate, aposepalous calyx ; retention of many free, or essentially free, stamens ; syncarpous
ovary with few ovules on each of the axile placentae; essentially distinct styles; exstipulate
leaves; secondary leaf venation brochidodromous; and unilacunar nodes. In Theales,
endosperm varies from abundant to scanty or none and, like Physena, seeds are often arillate.
In Theaceae, each sepal is vascularized by a single trace as in Physena. Physena deviates
markedly from the typical theoid condition in the absence of petals, the presence of tricolpate,
spinulose pollen as opposed to tricolporate, reticulate or derived types of pollen, and in the
partly monoloculate and partly biloculate ovary. Stamen fascicle bundles, tenuinucellate
ovules, and diffuse foliar sclereids, characteristics of many thealean plants are absent from
Physena.
The secondary xylem of many theoid grade taxa is at a conspicuously more primitive level
of structural specialization as compared with Physena, seemingly negating any close
relationships between the two groups. The more advanced xylems of other theoid families,
such as Pellicieraceae and Clusiaceae i are in some instances more comparable to
Physena, although no close affinity is apparen
In contrast, the thealean family pecan, considered by most phylogenists to be
related to Clusiaceae (MAGUIRE, 1972; TAKHTAJAN, 1987) shows strong wood anatomical
similarities with Physena. Following an examination of wood anatomy, BARETTA-KUIPERS
(1976) found that Bonnetiaceae (excluding Kielmeyera) is intermediate between Theaceae and
Clusiaceae (Guttiferae). The wood of Physena and Bonnetiaceae is closely comparable. The
vessels are mostly exclusively solitary with small intervascular pits, and the perforation plates
are simple and transverse in both. The difference in vessel morphology is the vessel element
a
length and vessel-ray pits. In Physena, the vessel elements are short and the vessel-ray pits are
horizontal to vertical. In Bonnetiaceae, the rays are exclusively uniseriate or mostly 2-5 cells
wide and heterocellular with several rows of upright/square cells that compare closely with the
rays of Physena. The axial parenchyma in both are similar, that is, paratracheal (generally
scanty in Bonnetiaceae and aliform to confluent in Physena) and unilateral paratracheal. The
fibrous elements in Bonnetiaceae are septate or nonseptate, long to medium length, with simple
or conspicuous bordered pits, and with or without vasicentric tracheids. Physena has short
nonseptate fibers with simple to minutely bordered pits. These similarities in wood structure
suggest that Physena may be somewhat related to Bonnetiaceae. The same general combination
of wood features also occurs in the monotypic theaceous family Medusagynaceae (DICKISON,
1990).
The wood anatomy of the small genus Asteropeia (Theaceae or Asteropeiaceae) and
Physena (both Madagascan endemics) also provides useful comparisons. Both have similar
vessels, rays, fibers, and axial parenchyma types and distributions. Both have small alternate
intervascular pits with vessel-ray pits similar in size and shape. A notable difference is the
uniseriate homocellular rays composed entirely of procumbent cells in Asteropeia versus the
uniseriate homocellular to heterocellular rays composed mostly of upright or square cells in
Physena.
CONCLUSIONS
The anatomical and morphological results presented here fully justify the exclusion of
Physena from existing families and the establishment of the monogeneric Physenaceae as
initially suggested by TAKHTAJAN. This conclusion has been reached with the understanding
that the multiplication of small families should be recommended only after careful
consideration. Our results show that Physena is characterized by a unique combination of
primitive and advanced character states that appear to occur in no other family. In general,
certain aspects of Physena reproductive morphology, such as pollen morphology, stamen
structure including the presence of an endothecial-like connective hypodermis, and specializa-
tions correlated with presumed wind pollination, are reminiscent of various taxa often assigned
to the Hamamelididae. These features support the view that the Physenaceae are an isolated
Southern Hemisphere family within the Hamamelididae that have no obvious single category
of close surviving relatives. On the other hand, vegetative anatomy is comparable with certain
structurally advanced elements of the thealean complex. The fact that Physena shows
ambiguous connections to families assigned to both hamamelid and theoid lines emphasizes
the complex patterns of relationships that appear to exist and the difficulties of treating such
apparently isolated relics.
The present study points out the limitations of morphological and anatomical data when
dealing with unusually difficult systematic problems. However, it is equally clear that a broad
base of reliable structural evidence cannot be ignored in the search for the relatives of Physena
and in the reconstruction of phylogeny. Anatomical evidence adds to the summation of
evidences that will eventually fully clarify the phylogenetic affinities of Physena by the
= $05 -—
identification of a convincing outgroup and subsequent cladistic analysis. Clearly, the
observations presented here need to be supplemented by additional evidence in order to
ultimately resolve this challenging taxonomic problem.
ACKNOWLEDGEMENTS : We thank PH. Morat and A. Le Tuomas, Laboratoire de Phanérogamie,
Muséum National D’Histoire Naturelle (Paris), and George E. ScHATz, Missouri Botanical Garden (St.
Louis) for providing material of Physena. The assistance of Barbara F. PALSER (New Brunswick) is also
acknowledged with appreciation. This research was partially supported by a grant from the University
Research Council, The University of North Carolina at Chapel Hill. This article was written and prepare
by U.S. Government employees on official time, and it is therefore in the public domain and not subject
to copyright.
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Etude floristique et phytogéographique
de la forét sclérophylle de Nouvelle-Calédonie
T. JAFFRE, Ph. Morat & J.-M. VEILLON
Rés : La forét sclérophylle de la Nouvelle-Calédonie qui recouvrait jadis presque toute la
cote recat entre 0 et m d’altitude sur des substrats variés n’est plus représentée aujourd’hui
que par quelques eeenients isolés d’une surface totale de 350km7?. Sa flore phanérogamique
comprend 379 espéces réparties en 227 genres et 83 familles. Avec 59 % d’endémisme spécifique
et 59 espéces seulement qui lui sont propres, la flore de la forét pnb arte nd colle
moins originale que celle de la forét dense ou des s maqu is, ce qui est confirmé par nce ou la
rareté de certains groupes taxonomiques bien représentés ce La repartition rey genres en
ienne eux
sition selon les méthodes d’analyses utilis D’origine relativement récente, la forét
aie apparait constituée majoritairement cae floristiques finitertiaires et quaternai-
res venus se superposer a quelques rares éléments anciens ante-éocénes ayant survécu au
recouvrement péridotitique généralisé de la Nouvelle-Calédonie.
Summary : The sclerophyll forest of New Caledonia, which covered formerly nearly all of the
st coast up to 300m above sea level on various substrata, is nowadays s only ye by
some isolated fragments ete 350km7?. Its Logon chin c flora comprises 379 species in
227 genera and 83 families. With 59% endemics at the ve cies level, and only 59 ieciss
restricted to it, the flora of ae sclerophyll forest ieee less peculiar than that - the rainforest
or maquis, which is confirmed by the absence or rarity of certain taxonomic groups well
represented elsewhere. The arrangement of the genera into 12 types of ccnavabhical distribution
(from endemic to bance mee that the elements with a wide distribution range are most
e florist is formati i i i sia O
G
the sclerophyll forest appears to contain largely latetertiary and quaternary elements superimpo-
sed on some rare ancient pre-eocene elements that have survived the generalised peridotitic
covering of New Caledonia
Tanguy Jaffré et Jean-Marie Veillon, Centre O.R.S.T.0.M., B.P. A5, Nouméa Cedex, Nouvelle-
Calédonie
Philippe Morat, Laboratoire de Phanérogamie, Muséum national d’Histoire naturelle, 16, rue
Buffon, 75005 Paris, France.
= l08,..—
INTRODUCTION
Le terme de forét sclérophylle a été appliqué pour la premiére fois 4 une formation
végétale de Nouvelle-Calédonie par Morar et al. (1981).
Les auteurs désignent par ce terme l’ensemble des formations forestiéres intactes ou plus
ou moins dégradées qui se développent a des altitudes inférieures 4 300m sur le versant
occidental de la Grande Terre. Jadis beaucoup plus étendues, elles ont considérablement
régressé du fait des activités agricoles et n’occupent de nos jours qu’environ 350 km? (Fig. 1).
Le but du présent travail, qui concerne essentiellement la forét sclérophylle peu
secondarisée (forét sclérophylle « sensu stricto » et forét sclérophylle clairiérée (JAFFRE &
VEILLON, 1991), est de la caractériser sur les plans floristique et phytogéographique, de
comparer sa flore a celles des autres formations autochtones étudiées précédemment : forét
dense humide (MoraAT et al., 1984) et maquis miniers (Morar et al., 1986), ainsi qu’a la flore
autochtone des formations secondaires.
LES CONDITIONS DE MILIEUX
I. LES CONDITIONS CLIMATIQUES
Les foréts étudiées se situent dans des secteurs recevant des précipitations annuelles
moyennes inférieures 4 1200 mm, trés couramment en dessous de 1000 mm et episodiquement
de moins de 800mm (Tableau 1). La saison séche qui s’étend Ie plus souvent de septembre a
novembre devient particuli¢rement longue et sévére lorsque les zones des basses pressions
équatoriales qui apportent de l’air humide et des précipitations violentes en période estivale
(décembre a mars) n’atteignent pas la Nouvelle-Calédonie. Ainsi entre début juillet 1972 et fin
juin 1973, soit sur une durée de 12 mois n’a-t-il été enregistré dans les stations météorologiques
le long de la c6te Ouest de la Grande Terre que 484mm a Tontouta, 271 mm a Boulouparis,
484mm a La Foa, 285mm 4 Bourail, 168mm a Népoui, 234mm a Ouaco et 378mm a
Koumac (DANLOUX, 1987).
Les températures moyennes annuelles a basse altitude sur la cOte Ouest sont de l’ordre de
23°C; les températures moyennes mensuelles varient de 26° C environ pour le mois de février a
20° C environ pour le mois d’aott. Les minima journaliers en saison fraiche (juin a aott) sont
de 12 a 15°C et les maxima en saison chaude (décembre a mars) de 31 a 34°C.
Il. LES CONDITIONS EDAPHIQUES
La forét sclérophylle définie dans la présente étude se développe principalement sur roches
sédimentaires (phtanites, grés, flyschs, calcaires) ou plus rarement sur basaltes d’4ge crétace ou
elle a été presque complétement remplacée par la savane herbeuse. Elle est exclue des roches
ultramafiques dont les formations végétales de basse altitude sont rattachées aux maquis sensu
— 109 —
GOMEN
CAP DEVERT
VOH
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POUEMBOUT ys
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Pic AUX CHEVRES TINA_OVEN TORO
Pic JACOB PARC FORESTIER
TEREKA_KOUMOUROU
meena tie rime tence
Fig. 1. — Répartition actuelle de la forét sclérophylle en Nouvelle-Calédonie.
lato (JAFFRE, 1980; Morar et al., ae en raison de l’influence prépondérante du substrat
edaphique sur la composition floris stique.
Toutefois la forét sclérophylle occupe aussi des sols qui, bien que reposant sur un substrat
géologique calcaire, peuvent étre recouverts d’alluvions anciennes d’origine ultramafique (foret
de Pindai). Dans d’autres cas, en contrebas de massifs miniers, ils sont enrichis en magnesium
(forét de Pobeabauth. Dans ces deux conditions, les caractéristiques des apports ultramafiques
ne masquent pas celles du substrat géologique qui enrichit le sol en phosphore et en calcium
deux éléments qui font défaut dans les matériaux d’origine ultramafique.
Les sols des foréts sclérophylles varient en fonction de la nature minérale de la roche
mére. Les sols sur calcaires fortement saturés en bases, a pH élevé, sont les plus frequents. Les
sols fortement désaturés 4 pH < 5 associés aux phtanites sont moins frequents. Le complexe
d’échange des différents sols est marqué par une prédominance en calcium suivi du
magnesium. Le potassium et le phosphore sont en général moyennement a faiblement
représenteé.
— 110 —
TABLEAU | : Pluviométrie de différentes stations météorologiques de la cdte ouest de la
Weniveties Calédonie (d’aprés DANLOUX, 7).
Stations Nbred’annees | 5, 5 i itati Iles * ) kg années (et Ara sis
(période d’ observations) | d’observations récipitations annuelles * (mm) | vation) en dessous d’un seui
e précipitation
moyenne | maxima| minima) < 800 | < 1000 | < 1300
(écart type) mm | mm mm
Noumeéa (1951-1987) 37 1038 (244) 1587 633 6(6,2) | 13(35,1) | 33(89,2)
| Paita (1951-1987) a7 1165 (311) 1987 $55 3(8,1) | 13 (35,1) | 27 (73,0)
Tontouta (1949-1987 39 973 (301 1754 527 | 10(25,6) | 25 (64,1) | 36 (76,9
p Poe ee oe ee tt = GOIN 25 (4.1) | 30 769)
Bouloupari (1956-1986) 31 921 (327) 1794 426 | 13(41,9) | 23 (74,2) | 27 bh
La Foa (1951-1987) 37 1170(354) | 2056 555 4(10,8) | 13(35,1) | 24 (64, Bee
Bourail (1965-1987) oe 1031 (320) | 1959 437 4(18,2) | 13(59,1) } 18 (81,8)
Népoui (1970-1987) 18 833 (216) 1242 386 8 (44,4) | 14(77,8) | 18 (100)
Pouembout (1961-1987) 26 960 G16) | 1862 511 10 (38,5) | 15 (57,7) | 23 (88,5)
EE GE
Ouaco (1952-1987) 36 781 (247) 1547 284 =| 16 (44,4) | 30 (83,3) | 35 (97,2)
| Koumac (1951-1987) 37 | 989 (323) 1819 507 | 12 (32,4) | 21 (56,8) | 32 (86,5)
* Année pluviométrique : novembré a octobre de l'année suivante.
Le caractére sclérophylle de cette forét n’est pas, comme pour les maquis miniers, li¢ aux
conditions de nutrition minérale (carence en phosphore et en azote) mais au seul deficit
hydrique, ce qui explique que cette formation puisse aussi étre qualifiée de forét séche.
CARACTERES GENERAUX DE LA FORET SCLEROPHYLLE
La forét sclérophylle de Nouvelle-Calédonie appartient aux foréts sempervirentes
tropicales et subtropicales de la classification de UNESCO (1973). Comme quelques arbres de
la strate dominante (Terminalia, Diospyros) perdent simultanément leurs feuilles en période
séche, cette forét posséde manifestement, dans les cas oU ces genres sont prédominants, un
caractére de forét semi-deécidue.
Dans son ouvrage sur la vegetation de la Nouvelle-Calédonie, Virot (1956) assimile la
forét étudiée ici A un ensemble qu'il appelle « Foréts littorales climaciques » ou encore « Bois
des collines littorales ». Cet ensemble englobe aussi les foréts denses des Iles Loyauté qui
doivent en fait étre rattachées aux foréts denses humides sempervirentes, dont elles constituent
un faciés particulier sur calcaire (Morat et al., 1981).
Phyllanthus
érophylle a Terminalia
hylle a
,
aa, 200m); 2, forét scl
bois de forét sclérop
: Mt. M
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sant ouest (Pait
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rrieri et Bothriochloa pertusa, 5 é
unifoliatus (Pindai).
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1, reste d
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2.
a
— 112 —
La forét sclérophylle est une formation fermée dont le couvert ne laisse filtrer qu’assez peu
de lumiére jusqu’au sol. La strate arborescente est plus lache que celle de la forét dense humide
mais le sous-bois est en général plus dense. Les arbres de la strate supérieure, discontinue, ne
dépassent pas 15m de hauteur en moyenne et leur diamétre n’excéde guere 40cm. Parmi les
espéces de cette strate qui varient d’une région a l'autre on citera: Arytera chartacea, A.
collina, Cupaniopsis globosa, Diospyros fasciculosa, Drypetes deplanchei, Dysoxylum bijugum,
Homalium deplanchei, Planchonella cinerea, Sarcomelicope leiocarpa, Euroschinus obtusifolius,
Ficus spp., Vitex sp., Terminalia spp.).
Les arbustes, disposés sans stratification nette, s’étagent du sol a la hauteur des
frondaisons des espéces arborescentes et donne au sous-bois une allure de fourré qui peut étre
plus ou moins dense. Les espéces arbustives les plus abondantes appartiennent aux genres
Eugenia, Austromyrtus, Cleidion (C. peltatum), etc. Les lianes trés nombreuses sont représen-
tees par les genres Alyxia, Capparis, Geinotoplesium, Hypserpa, Melodinus, Smilax, Ventilago...
Les espéces herbacées réparties en taches comprennent des Graminées (Oplismenus
compositus, Ancistrachne numaeensis, Aristida novaecaledoniae...), des Cypéracées (Fimbristylis,
Scleria...) et différentes fougéres comprenant plusieurs espéces des genres Adiantum, Asple-
nium, Pteris, Selaginella... ainsi que Cionidium, genre endémique monospécifique.
Dans les vallons, sur les pentes a éboulis et au bord des cours d’eau temporaires, la
vegetation bénéficie de meilleures conditions d’alimentation hydrique : les arbres (Aleurites
moluccana', Mammea neurophylla, Olea paniculata, Syzygium densiflorum) dépassent 20m et
leurs cimes jointives laissent filtrer si peu de lumiére qu’elles s’opposent au développement de
la strate arbustive. On passe dans ce cas a une forét sclérophylle a caractére mésophile qui
pourrait représenter une forme de transition vers la forét dense humide de basse et moyenne
altitudes
A proxiiniis de la zone littorale exposée aux vents violents, on observe une diminution de
la taille des arbres donnant une forét basse qui prend parfois l’aspect d’un fourré
La forét sclérophylle occupait jadis des surfaces plus importantes. Elle a régressé sous
action des feux et des défrichements et a été trés largement remplacée par des paturages
extensifs. Elle n’est plus actuellement représentée que par des fragments isolés, de taille réduite,
séparés par des formations secondaires (savanes et fourrés divers).
LA FLORE ET SES AFFINITES PHYTOGEOGRAPHIQUES
I. METHODES D’ETUDE
1. LES ESPECES DE LA FORET SCLEROPHYLLE
Au vu de nos connaissances actuelles sur la flore, comme pour les deux études antérieures
consacrées aux formations autochtones de Nouvelle-Calédonie — les foréts denses humides
(Morat et al., 1984) et les maquis sur roches ultramafiques (MorAT et al., 1986) — seules ont
1. Cette espéce dont lindigénat a parfois été mis en doute est considérée ici comme autochtone.
— 113 —
été retenues les phanérogames autochtones considérées comme appartenant au cortége
floristique de la forét sclérophylle non perturbée par l’action anthropique. Ainsi ont été
climinées toutes les espéces pénétrant de maniére fortuite, temporaire ou répétée, a la faveur de
laction de homme ou des animaux (bovins, cerfs).
Si le tri des espéces arborescentes ou arbustives ne souléve pas de difficultés majeures,
celui des espéces herbacées ou sub-ligneuses appartenant aux Graminées, Cypéracées et
Composées s’est révélé plus délicat. Elles sont ici représentées par de nombreuses espéces
communes arrivant a s’implanter de maniére répétée et souvent durablement, soit par la
pénétration du betail, soit au bénéfice d’ouvertures dans les zones de transition entre la forét
sclerophylle formée d’ilots de surfaces restreintes et ses formations de substitution : la savane
et le fourré secondaire. Pour ces trois familles, nous avons convenu de ne retenir que les
espéces aptes a se développer et se reproduire normalement sous ombrage modéré et donc
susceptibles d’appartenir au cortége floristique du sous-bois.
a liste des especes retenues est donnée en Annexe I. Pour chacune d’entre elles est
ieee son appartenance éventuelle au cortege floristique de la forét dense humide (F), des
maquis miniers (M), des formations secondaires (X) englobant les savanes, les végétations
rudérales, différents fourrés secondaires et la végétation des plages et arriere-plages.
Les taxons de rang infra- specifique n’ont pas été pris en compte et le statut donné a
l'espéce regroupe celui des sous-espéces ou variétés qu’elle renferme.
2. LES GENRES DE LA FORET SCLEROPHYLLE
Pour homogénéiser les comparaisons avec la forét dense humide et les maquis miniers et
pour toutes les raisons avancées par VAN —— (1971), le genre a été pris comme unité de
travail dans les analyses phytogéographiqu
Tous les genres retenus (Annexe II) Po ned au moins une espece autochtone dans la
forét sclérophylle.
Dans le cas de Scaevola, nous avons pris en compte la distribution phytogéographique de
la section Scaevola du genre qui nous a paru plus significative.
Il. LES SOURCES D’ INFORMATION
Elles sont de trois sortes : la littérature existante, les herbiers du Centre ORSTOM de
Nouméa et du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, et enfin nos observations
personnelles.
Les ouvrages les plus récents et les plus dignes de confiance ont d’abord ete pris en
considération, a savoir « La Flore de la Nouvelle-Calédonie » dont 24 familles de Phanéro-
games traitées sont représentées dans la flore des foréts sclérophylles : Acanthacées, Apocy-
nacées, Bignoniacées, Boraginacées, Convolvulacées, Corynocarpacees, Sg Tae Euphor-
biacées, Flacourtiacées, Goodéniacées, Hernandiacées, Lauracées, Méliacées, Mimosacees,
Moracées, Myrtacées (Leptospermoidées), Olacacées, Oleacees, Oichidaitbes, vEiaheiaiaaee,
Protéacées, Santalacées, Sapotacees, Solanacées. Plusieurs genres présents en forét sclérophylle
ont fait objet récemment d’une révision complete ou partielle, déja publiée ou sur le point de
l’étre : Ochrosia (Apocynacées), Delarbrea (Araliacées), Sarcolobus, Sarcostemma et Tylophora
(Asclépiadacées), Terminalia pro parte (Combrétacées), Diospyros (Ebénacées, sous presse),
|| eo
Trigonostemon (Euphorbiacées), Ancistrachne et Setaria (Graminées), Captaincookia (Rubia-
cées), Sarcomelicope (Rutacées), Cupaniopsis et Guioa (Sapindacées), Soulamea (Simarouba-
cées, a paraitre), Acropogon pro parte (Sterculiacées).
ceci s’ajoutent les communications personnelles et les déterminations effectuées sur
herbiers par les spécialistes de diverses familles, dont certaines sont en cours d’étude :
Cesalpiniacees, Composées, Graminées, Loganiacées, Ménispermacées, Oxalidacées, Papilio-
nacées, Sapindacées.
La répartition phytogéographique des genres ici présents a pour base de départ, la encore,
le travail de VAN BALGOoy (1971), réactualisé a la lumiére des données nouvelles taxonomiques
et phytogéographiques. Ces derniéres ont été puisées dans les derniers fascicules de la « Flora
Malesiana », les 5 volumes de la « Flora Vitiensis Nova » et les volumes « Pacific Plant
Areas », les observations sur la phytogéographie et la végétation des Nouvelles-Hébrides, des
iles de Norfolk et Lord Howe, ainsi que les derniéres mises a jour sur la flore des iles
Salomons. Pour le reste le « Plant Book » (MABBERLEY, 1987) et le « Dictionary of the
Flowering Plants and Ferns » (WILLIS, 1988) ont fourni une réponse.
III. LES DIVISIONS GEOGRAPHIQUES
Les unités phytogéographiques utilisées pour l’étude de la forét dense (Morar et al., 1984)
ont été rigoureusement conservées par souci d’homogénéité.
IV. REPARTITION
Les types de répartition générique sont définis d’aprés les seules distributions actuelles.
Les données paléobotaniques qui permettraient une appréciation eb juste des répartitions
anciennes manquent malheureusement dans de nombreux territoi
Malgré ces imperfections et pour homogéeneiser les Sia faites precedemment,
nous adopterons les catégories de VAN BALGOoY (1971), modifiées par Morar et al. (1984), en
fonction de l’objectif plus limité du sujet. A savoir :
1. Les genres endémiques (E), dont les limites de répartition ne dépassent pas la Nouvelle-
Calédonie et ses Dépendances (iles Bélep, Yandé, Ile des Pins...).
2. Les genres néocalédoniens ou subendémiques (B), pour lesquels la Nouvelle-Calédonie est
un centre de diversification primaire, c’est-a-dire qu’elle posséde en général plus des 3/4 des
espéces et dont l’aire de répartition ne s’étend pas ou peu au-dela des territoires voisins
(Australie, Fidji, Lord Howe, Norfolk, Nouvelle-Guinée, Nouvelles-Hébrides) : Archidendrop-
sis, Artia, Atractocarpus, Baloghia, Delarbrea, Lethedon, Oxera, Sarcomelicope, Uromyrtus.
3. Les genres pacifiques (L), existant dans un ou plusieurs groupes d’iles du Pacifique et
absents ou presque d’Amérique, d’Australie, de Nouvelle-Guinée, de Malésie ou d’Asie :
Meryta, Scaevola (sect. Scaevola), Ancistrachne.
— M5 —
4. Les genres pacifiques-subantarctiques (J), de répartition disjointe, existant dans les
montagnes des Andes, de la Nouvelle-Zélande, en Australie, Nouvelle-Guinée ou Malésie. IIs
ne sont représentés ici que par les genres Drymoanthus et Lagenophora.
5. Les genres subantarctiques (K), de répartition similaire a la précédente mais s’étendant au
sud de Océan Indien (Afrique du sud, Madagascar, Mascareignes) avec 6 représentants :
Cordyline, Cossigna, Dianella, Soulamea, Turbina, Wahlenbergia.
6. Les genres australiens (H), centrés sur l’Australie : Acronychia, Baeckea, Duboisia,
Pterostylis.
7. Les genres australo-papous (I), dont les centres de dispersion sont l’Australie et la
Nouvelle-Guinée comme : Euroschinus, Desmos, Corynocarpus, Codiaeum, Fontainea, Ryssop-
teris, Austromyrtus, Geitonoplesium, Stenocarpus, Emmenosperma, Geigera, Halfordia, Santa-
lum, Cupaniopsis, Elattostachys.
8. Les genres malésiano-papous (G), dont les centres de dispersion sont en Malésie et
Nouvelle-Guinée essentiellement, avec une extension aux Salomons, Nouvelles-Hébrides, Fidji
et rarement en Australie, représentés ici par un seul genre : Semecarpus.
9. Les genres indo-malésiens (F), centrés sur l’Asie et la Malésie. Ils sont peu ou pas
représentés en Australie et au-dela dans le Pacifique vers l’Est. La Nouvelle-Calédonie ou les
Fidji sont souvent l’extréme limite de leur répartition : Sarcolobus et Trigonostemon.
10. Les genres indo-australiens (D), présents en Asie, Malésie, Australie et éventuellement
dans le Pacifique mais avec trés peu ou pas de représentants en Afrique : Cerbera, Melodinus,
Ochrosia, Parsonsia, Epipremmum, Hoya, Glossocardia, Santaloides, Gahnia, Aleurites, Breynia,
Omalanthus, Fagraea, Aglaia, Dysoxylum, Hypserpa, Pachygone, Maclura, Malaisia, Cleistoca-
lyx, Dendrobium, Geodorum, Luisia, Sarcochilus, Alphitonia, Rhamnella, Dentella, Micromelum,
Alectryon, Arytera, Guioa, Harpullia, Planchonella, Wickstroemia.
11. Les genres paléotropicaux (C), qui existent sur tous les continents-sauf en Amérique.
12. Les genres pantropicaux (A).
RESULTATS
I. LA FLORE DE LA FORET SCLEROPHYLLE
Selon les critéres retenus (Tableau 2) la forét sclérophylle de Nouvelle-Calédonie renferme
379 espéces de Phanérogames réparties en 227 genres et 83 familles.
a comparaison avec les données relatives a la flore autochtone totale, avec celles de la
forét dense humide (Morar et al., 1984) et celles des maquis miniers (Morar et al., 1986)!
montre que la flore de la forét sclérophylle ne posséde que 12,2 % des espéces de la flore totale
et qu’elle est nettement moins riche que celle des autres formations autochtones. Ceci tient
certainement en partie aux différences de superficie des 3 formations. La forét sclérophylle
1. Toutes les données ont été réactualisées a partir des données nouvelles disponibles.
— 116 —
TABLEAU 2 : Comparaison de la flore autochtone de la forét sclérophylle avec la flore
autochtone totale du Territoire, celle des foréts denses humides et celle des maquis
miniers.
oar rit
Especes Genres Familles
nombre | endémiques | % | nombre | endémiques % | nombre | endémiques | %
Flore autochtone 3093 2362 76 749 105 14 165 5 2
Forét sclerophylle 379 243 59 227 11 5 83 0
12,25 30,3 50,3
Forét dense humide | 1792 1562 87 416 83 20 113 5 4.4
57,94 55,46 68,5
Maquis miniers 1082 987 91 306 58 19 87
4 Kad a =
| % 35,0 40,85 ee
résiduelle est en effet peu étendue (350 km?) par rapport aux foréts denses humides (4000 km?)
et aux maquis miniers (4400 km7)
La flore de la forét sclérophylle apparait plus diversifiée a l’échelon familial et générique
qu’a l’échelon spécifique. Ainsi 30,3% des genres et 50,3% des familles de la flore
phanérogamique autochtone totale sont présents en forét sclérophylle pour seulement 12,2 %
des espéces. Aussi les nombres moyens d’espéces par genre et par famille ne sont-ils que de 1,67
et de 4,57 pour la forét sclérophylle alors qwils sont respectivement de 4,13 et 18,7 pour la
flore totale, de 4,31 et 15,8 pour la forét dense humide et de 3,54 et 12,4 pour les maquis.
Avec 223 espéces endémiques, soit un taux de 59%, et seulement 59 espéces lui
appartenant en propre, la flore de la forét sclérophylle apparait moins originale que celle des
foréts denses et que celle des maquis. Ceci est encore plus marqué au niveau générique : seuls
11 genres endémiques a la Nouvelle-Calédonie figurent dans cette forét, 4 savoir Codia,
Bocquillonia, Cloezia, Arthroclianthus, Captaincookia, Oxanthera, Zieridium, Podonephelium,
Leptostylis, Acropogon et Maxwellia. Seul le genre monospécifique Captaincookia, proche du
enre /xora, est strictement localisé a la forét sclérophylle, les 10 autres sont tous largement
representés dans d’autres formations végétales.
L’examen de la composition floristique (Annexe I) montre que plusieurs groupes par
ailleurs bien représentés en Nouvelle-Calédonie sont ici totalement absents (Gymnospermes,
Palmiers, Wintéracées, Eléocarpacées, Symplocacées, Epacridacées, Fagacées) ou trés nette-
ment sous représentés : c’est le cas des Cunoniacées, des Protéacées et des Dilléniacées (1 seule
espéce) et des Pandanacées (2 espeéces). N’y figurent pas non plus la plupart des familles
archaiques de la flore de la Nouvelle- Calédonie : Triméniacées, Sphénostémonacées, Moni-
miacéees, Balanopacées ainsi que les 5 familles endémiques au Territoire.
— 117 —
Les familles comptant au moins 3 espéces dans la flore des foréts oe sont
données par ordre d’importance en nombre d’espéces dans le Tableau 3. Leur importance
relative, d'une part en forét sclérophylle d’autre part dans la flore Sai adicdien totale, est
compareée.
Parmi les familles comptant plus de 10 espéces en forét sclérophylle, les Euphorbiacées
(31 especes sur 206), Apocynacées (22 espéces sur 104), Sapindacées (18 espéces sur 67),
TABLEAU 3 : Importance comparée, en nombre d’espéces, des principales familles en forét
sclérophylle et dans la flore autochtone.
Forét sclérophylle Flore totale
Familles Nombre % Nombre %
d’espéces| du total |d’espéces} du total
Euphorbiacées 31 8,18 206 6,66
Myrtacées 29 7,65 233 ye
Rubiacées 23 6,07 229 7,40
Apocynacées ze 5,80 104 3,36
Sapind 18 4,75 2,17
R 15 3,96 90 2,91
Orchidacées 12 3.17. 200 6,47
Graminées 11 2,90 123 3,98
Papilionacées 11 2,90 61 1,97
Ebéna 11 2,90 40 1,29
Cypéracées 10 2,64 96 3,10
Mora 10 2,64 39 1,26
Verbéna 10 2,64 49 1,58
Asclepiadacees fi 1,85 29 0,94
Solana 7 1,85 13 0,42
Araliacées 6 1,58 102 3.30
Rhamnacées 6 1,58 10 0,32
Sapotac 6 1,58 82 2,65
Acanthacées 5 ‘32 12 0,39
Césalpiniacées 5 1,32 18 0,58
omposees 5 Lae 37 1,20
Flacourtiacées 5 Loe 55 1,78
Pittosporacees a bora 43 1,39
Nyctaginacées be 1,32 6 0,19
Célastrac 4 1,05 31 1,00
Convolvulacées 4 1,05 ie 0,55
Lauracées 4 1,05 46 1,49
Ménispermaceées - 1,05 8 0,26
osacé 4 1,05 20 0,65
Sterculiacées 4 1,05 22 0,71
acé 4 1,05 6 0,19
Combrétacées 5 0,79 8 0,26
Guttiféres 3 0,79 ee) 0,74
Liliacées 3 0,79 13 0,42
éliacées 3 0,79 12 0,39
Myrsinacées 3 0,79 54 L,fa
Diverses familles 61 16,14 889 28,74
— 118 —
Rutacées (15 espéces sur 90), Papilionacées (11 espéces sur 61), Ebénacées (11 espéces sur 31)
et les Moracées (10 espéces sur 39) sont relativement plus riches en forét sclerophylle que dans
la flore totale alors que les Rubiacées, Orchidacées, Graminées et Cypéracées sont au contraire
sous-représentées. Quant aux Myrtacées elles sont sensiblement de la méme importance dans
les 2 cas. Parmi les familles comptant moins de 10 espéces en forét sclérophylle plusieurs ont
au moins la moitié de leurs espéces dans cette formation. C’est le cas des Solanacées,
Rhamnaceées, Nyctaginacées, Ménispermacées et des Ulmacées. Autant de familles qui, avec les
Ebénacées, Sapindacées et a un degré moindre les Euphorbiacees, Myrtacées, Apocynacées,
Moracées et les Rutacées sont parmi les plus caractéristiques de la forét sclerophylle.
La forét sclerophylle comprend 227 genres dont 168 sont représentés par une seule espéce
notamment le genre endémique Captaincookia et les genres Emmenosperma, Trigonostemon,
Turbina et Ancistrachne (accidentel dans le maquis) étroitement li¢és en Nouvelle-Calédonie a
cette formation. Les genres comptant plus de 3 espéces sont rassemblés dans le Tableau 4 ou
TABLEAU 4 : Importance comparée, en nombre d’espéces, des principaux genres en forét
sclérophylle et dans la flore autochtone totale.
Nombre d’espéces | Nombre d’espéces | 4
li |en forét sclérophylle | dans la flore totale -
Eugenia 13 38 34,2
Diospyros 11 40 pH Be
Phyllanthus 10 110 9,1
Austromyrtus 8 24 34.3
icu i 33 oie
Alyxia 7 33 21,2
Parsonsia 6 16 Yee.
Psychotria 6 86 iPS,
Solanum 6 10 60,0
Dendrobium 5 36 13,9
orinda 5 24 20,8
Cupaniopsis = 28 17,9
Pittosporum 4 43 9,3
Aryt 4 6 66,7
Oxera 4 35 11,4
Syzygium 4 29 13,8
Zieridium 4 80,0
Pseuderanthemum 3 5 60,0
Melodinus 3 1] 21,3
Caesalpinia 3 7 42,9
Terminalia 3 6 50,0
Fimbristylis 3 7 42.9
Bocquillonia 3 14 21,4
Cryptocarya E 19 15,8
ianell. 3 7 42,9
Pisonia 3 4 75,0
Jasminum 3 10 30,0
Celtis 3 4 75,0
Vitex 3 9 33,0
— 119 —
sont également donnés a titre de comparaison les nombres d’espéces des différents genres dans
la flore autochtone totale et le pourcentage des espéces de chaque genre dans la forét
sclérophylle. Seuls les genres Eugenia, Diospyros, Phyllanthus, Austromyrtus, Ficus, Alyxia,
Parsonsia, Psychotria et Solanum y comptent plus de 5 espéces. Alors que les genres
Phyllanthus et Psychotria ont moins de 10 % de leurs représentants dans la forét sclérophylle,
le genre Solanum en posséde 60 %, Parsonsia, Diospyros, Austromyrtus et Eugenia plus de 25 %
et toutes les autres, des valeurs proches ou supérieures a 20 %. Parmi les genres représentés par
3 ou 4 espéces, on soulignera l’importance relative de Arytera, Zieridium, Pseuderanthemum,
Terminalia, Pisonia et Celtis dont au moins la moitié des espéces de la flore autochtone se
trouvent en forét sclérophylle.
L’un des caractéres marquants de la flore de la forét sclérophylle est sans aucun doute
limportance des lianes représentées par 41 espéces appartenant aux genres Deeringia
(Amaranthacées), Alyxia, Artia, Melodinus, Parsonsia (Apocynacées). Epipremnum (Aracées),
Gymnema, Hoya, Sarcolobus, Secamone, Tylophora (Asclépiadacées), Caesalpinia, Mezoneuron
(Césalpiniacées), Capparis (Capparidacées), Santaloides (Connaracées), Ipomoea, Turbina
(Convolvulacées), Melothria (Cucurbitacées), Tetracera (Dilléniacées), Dioscorea (Dioscoréa-
cées), Mallotus (Euphorbiacées), Cassytha (Lauracées), Ryssopteris (Malpighiacées), Hypserpa,
Pachygone (Ménispermacées), Maclura, Malaisia (Moracées), Maesa (Myrsinacées), Boerha-
via, Pisonia (Nyctaginacées), Jasminum (Oléacées), Abrus, Canavalia, Derris (Papilionacées),
Passiflora (Passifloracées), Geitonoplesium (Philésiacées), Piper (Pipéracées), Morinda (Rubia-
cees), Smilax (Smilacacées), Oxera (Verbénacées). Les épiphytes sont ici peu nombreux (une
douzaine d’espéces), uniquement présents chez les Orchidacées et les fougéres.
II. AFFINITES DE LA FLORE DE LA FORET SCLEROPHYLLE AVEC CELLE
DES AUTRES FORMATIONS VEGETALES (TABLEAU 5)
1. LES ESPECES STRICTEMENT LIEES A LA FORET SCLEROPHYLLE
Elles sont au nombre de 59, toutes endémiques au Territoire, ce qui temoigne malgré tout
de loriginalité floristique de cette formation. Dans cette catégorie figurent des espéces
pacers pa a des familles variées avec toutefois une predominance des Myrtacées- Myrtoi-
dées : 6 Austromyrtus, 5 Eugenia, 2 Syzygium, 1 Uromyrtus. Viennent ensuite avec 6 espéces
TABLEAU 5 : Affinités de la flore de la forét sclerophylle avec celle des autres formations
vegetales.
Nombre d’espéces strictement liées 4 la forét sclérophylle (L) ou en commun 4a d’autres formations végétales.
(F) forét dense humide, (M) maquis miniers, (X) formations secondaires ou diverses.
Formations végétales L | L-F | L-M|L-F-M| L-X
Ensemble des espéces 379 | 188 | 128 ao 102
Espéces exclusives 4 chaque
roupe de formations 59 | 107 | 63 47 57
— hy —
les Ebénacées (Diospyros) puis les Rubiacées avec 5 espéces réparties en 4 genres, dont
Captaincookia, puis les Euphorbiacées avec 3 Phyllanthus et Trigonostemon cherrieri. Les
espéces restantes se répartissent en 21 familles et 28 genres dont les genres endémiques
(Arthroclianthus, Leptostylis, Oxanthera et Zieridium) ou subendémiques (Atractocarpus) avec
chacun une seule espéce. La majorité des espéces de ce groupe sont arbustives ou arborescentes
basses (< 8m), plusieurs d’entre elles atteignent la votte (Terminalia cherrieri, Albizia
guillainii, Syzygium sp., Arytera collina, Cupaniopsis globosa, Planchonella, Vitex sp.), 7 sont
lianescentes (Alyxia sp., Capparis neocaledonica, Turbina inopinata, Melothria pentaphylla,
Jasminum noumeense, Canavalia favieri, Smilax sp.) et 3 appartiennent a la strate herbacée
Peperomia sp. a affinité saxicole, Ancistrachne numaeensis, graminée a port bambusiforme et
Oryza sp.
2. LES ESPECES COMMUNES A LA FORET SCLEROPHYLLE ET A LA FORET DENSE HUMIDE
Elles constituent un ensemble de 188 espéces soit prés de 50% de la flore de la forét
sclérophylle. Parmi celles-ci, 107 sont strictement liées a ces deux formations et 47 également
aux maquis miniers. Les 34 espéces restantes ont été aussi signalées dans différentes formations
secondaires ou diverses.
La plupart des espéces exclusives aux deux catégories de forét se développent essentielle-
ment a basse altitude; toutefois Corynocarpus dissimilis qui monte a plus de 1000m et
Hernandia cordigera qui atteint 700m font exception. Un grand nombre d’espéces arborescen-
tes communes aux deux catégories de foréts sont largement représentées en forét dense humide
sur substrat calcaire (Schefflera golip, Elaeodendron curtipendulum, Diospyros fasciculosa,
Cryptocarya lifuensis, C. schmidii, Ficus microcarpa, F. oblica, Ellatostachys incisa, Manilkara
dissecta, Mimusops elengi...). Ceci met en évidence le rdle du facteur édaphique dans la
sélection de certaines espéces communes 4 ces deux foréts. II convient toutefois de souligner
que les foréts denses humides sur calcaire se trouvent a basse altitude et principalement aux
Iles Loyauté ou les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 1300 et 1750mm,
ce qui les place dans des conditions de pluviométrie intermédiaires entre celles de la forét
sclérophylle et celles de la plupart des foréts denses humides de basse et moyenne altitudes.
Les 107 espéces liées aux deux catégories de forét appartiennent a 39 familles et 73 genres.
Les familles les plus abondantes sont les Sapindacées avec 10 espéces arborescentes réparties
en 6 genres (Alectryon, Arytera, Cupaniopsis, Elattostachys, Guioa, Harpullia), puis les
Orchidacées avec 8 espéces épiphytes dont 4 du genre Dendrobium, et une espéce terrestre
Nervilia aragoana. On trouve ensuite les Euphorbiacées avec 8 espéces appartenant aux genres
Bocquillonia, Cleidion, Drypetes, Fontainea et Phyllanthus, puis les familles des Apocynacées et
des Myrtacées avec 6 espéces chacune, appartenant aux genres Alyxia (2 espéces) et Parsonsia
(4 espéces) pour la premiere et aux genres Austromyrtus, pae Eugenia et Syzygium
pour la seconde. On citera encore les Ebénacées avec 5 espéces du genre Diospyros et les
Araliacées représentées par les genres Delarbrea, Meryta, ipa et Schefflera.
Les genres endémiques ne comptent chacun qu’une espéce exclusive aux deux catégories
de foréts (Bocquillonia grandidens, Arthroclianthus microbotrys et Acropogon bullatus). Les
genres Zieridium, Podonephelium et Maxwellia renferment chacun une espéce commune aux
deux catégories de foréts et aux maquis miniers.
— 121 —
3. LES ESPECES COMMUNES A LA FORET SCLEROPHYLLE ET AUX MAQUIS MINIERS
Elles sont au nombre de 128, soit prés du tiers du total. 63 d’entre elles sont confinées a
ces deux formations, 53 ont été également recensées en forét dense humide et 12 s’étendent aux
formations littorales (Digitaria montana, Myoporum tenuifolium, Ormocarpum orientale) ou a
diverses formations secondaires (oe collina, Acacia spirorbis, Morinda mollis, Achrony-
chia laevis, Dodonaea viscosa, Baeckea virgata...
Les 63 espéces localisées seulement a la forét sclérophylle et auX maquis miniers sont pour
la plupart essentiellement pees et thermophiles; sur roches ultrabasiques, elles se
développent essentiellement 4 la base des maquis miniers. Certaines ont une distribution
srograp ger assez large cae conferta, Fimbristylis neocaledonica, F. ovata, Eugenia
acognei, E. oraria, Gahnia aspera), d’autres sont limitées a la base des massifs de la cOte ouest
(Cossigna a ae Leptostylis filipes, Sophora sp., Terminalia novocaledonica...). Quelques
espéces, en raison de leur abondance, croissent préférentiellement en forét sclérophylle :
Codiaeum peltatum, Dianella adenanthera, Gardenia urvillei, Pseuderanthemum sp., Psidrax
odorata, Setaria austrocaledonica "autres, au contraire, appartiennent plutot aux maquis
miniers : Casearia ae Codia microphylla, Cloezia artensis, Bocquillonia brachypoda,
Homalium leratior . Les genres endémiques possédent ici 6 espéces appartenant aux genres
Codia, Boohibince, Clockia. Leptosiyits et Zieridium, seul ce dernier ayant 2 espéces.
. LES ESPECES COMMUNES A LA FORET SCLEROPHYLLE ET A DIFFERENTES FORMATIONS
SECONDAIRES OU DIVERSES
Elles sont au nombre de 102 regroupant 57 espéces partagées essentiellement avec des
formations secondaires et 45 présentes également dans d’autres formations autochtones
(maquis miniers ou forét dense humide).
Bon nombre parmi les 57 especes propres a la forét sclerophylle et aux formations
secondaires ou littorales sont largement répandues dans les formations de plages et d’arriére-
plages de la zone. Certaines d’entre elles sont toutefois endémiques (Melodinus scandens,
Terminalia rubricarpa, Paspalidium elegantulum, Dianella plicata, Solanum pancheri).
Les 45 espéces du second groupe rassemblent, outre les nai un nombre important
d’espéces ligneuses secondaires. Quelques-unes sont endémiques a la Nouvelle-Calédonie
(Casuarina collina, Acalypha pancheriana, Glochidion billardiert G. en donicum, Omalanthus
schlechteri, Alphitonia neocaledonica), mais |a plupart ont une distribution plus large (A/eurites
moluccana, Mallotus repandus, Acacia spirorbis, Baeckea virgata, Acronychia laevis, Halfordia
endac, Dodonaea viscosa, Duboisia myoporoides, Melochia odorata, Trema cannabina...).
raminées endémiques, Aristida novaecaledoniae, trés répandu en savane, et
Digitaria montana d’affinité incertaine, appartiennent au second groupe.
Si la majorité des espéces des formations secondaires ou littorales répertori¢es en forét
sclérophylle apparaissent surajoutées pour des raisons de proximité ou suite a des modifica-
tions du couvert forestier, il est presque certain en revanche que quelques espéces communes
aux deux types de formations ont leur origine en forét sclérophylle surtout lorsqu’elles sont
endémiques, telles : Aristida novaecaledoniae, Digitaria montana, Paspalidium elegantulum
(Graminées) ou autochtones bien représentées en Nouvelle-Calédonie comme: Acacia
spirorbis, Baeckea virgata, Streblus pendulinus, Solanum tetrandrum, etc.
— 122 —
Ill. LES AFFINITES PHYTOGEOGRAPHIQUES DE LA FLORE DE LA FORET
SCLEROPHYLLE
Le spectre des répartitions est donné et comparé a celui des autres formations autochtones
(foréts denses et maquis) dans le Tableau 6
TABLEAU 6 : Spectre de répartition des genres de la forét sclérophylle (avec a titre de
comparaison ceux des foréts denses humides, MoraT et al., 1984, et des maquis
miniers, MoRAT et al., 1986)
Forét sclérophylle Forét dense Maquis
i miniers
————
Nombre
de: % % %
genres
Pantropical A 95 41,85 18,9 20,6
Paléotropical G 45 19,82 } 76,65 13,9 > 45,4 13,4 > 44,3
Indo-australien D 34 14,98 12.6 10,3
Indo-malés F 2 0,88 4,7 1,8
Malésiano- Uae cy ial | 0.44 } 1,32 4.9 } 9,6 21 } 3,9
Australien H 4 3,0 9,6
Australo-papou I 15 ms us a 8,37 7,4 } ee Si f 13,3
Pacifique subantarctique J 2 0,88 1,7 1,8
Subantarctique K 6 2,64 {3,52 ee $3.9 3,3 }5,3
Pacifique L 3 £32 a7 4,1 4,1 3,9 3,9
nse a subendémique | B 9 3,96 ees Fl
Endém e| 1 | aes $88! 41 $255 | 916 $277
Les genres a large répartition — pantropicaux (A), paléotropicaux (C) et indo-australiens
(D) — sont (avec respectivement des pourcentages de 41,9, 19,8 et 15,0) les plus abondants. Ils
constituent un ensemble de plus de 76 % contre des valeurs inférieures 4 50 % pour les foréts
denses humides et les maquis miniers. Vient ensuite l’élément néocalédonien (B, E), mais avec
seulement 8,8 % des genres contre des valeurs supérieures 4 25% dans les autres formations
autochtones. L’élément australien (H, I) est représenté par 8,4 % contre 10 % en forét dense et
15 % dans le maquis. Les genres pacifiques-subantarctiques (J), subantarctiques (K), pacifiques
(L) et surtout malésiens (F, G) sont peu nombreux et dans la presque totalité des cas bien
moins représentés qu’ailleurs.
e nombre de genres de la forét sclérophylle partagés par la Nouvelle-Calédonie avec les
differents Territoires sont donnés en valeurs absolues et en pourcentages dans le Tableau 7 en
tenant compte d’abord des genres pantropicaux puis en les omettant.
— 123 —
TABLEAU 7 : Répartition numérique des genres de la forét sclérophylle dans les autres ter-
ritoires phytogéographiques.
S 0 z 3
2 Eg iBronnngis kh
= © n cs 3 & © oO ee o
2 eos 6 Tre HxXN 5 2 ‘h &
= a7) T ay s 2 ro) ! le a Mil
o Oo o § op Se YD so 2 a
Bese eee 6 ee eee FE
ae oe oe Be we ee RC a te eee
Nombre de genres : 227 dont
en commun avec : 144 | 182 | 200 | 195 | 204 | 152/158} 59 | 50 | 43 | 157] 141 | 92 | 124} 99
% 63 | 80 | 88 90 | 67 | 70 | 26 | 22 | 19 | 69 | 62 | 41 | 55 | 44
Nombre de genres :
132 heel ics —
dont en commun avec 52 | 89 | 105) 103 | 112) 74 | 83 | 28 | 22 | 22 | 76.).65:|'39 | 59 | 5
% 39 | 67 | 80 | 98 | 835 | 56 | 63 | 21 | 17 | 17 | 5B 49.130 | 45) 4
Dans les 2 cas, c’est l’Australie, suivie de la Malésie, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, de
l’Asie, des Nouvelles-Hébrides, de Fidji, des Salomons qui a le plus de genres en commun avec
la forét sclérophylle de la Nouvelle-Calédonie.
Avec les genres pantropicaux ces régions précédent |’Afrique, le Pacifique Nord, Samoa,
Tonga, Amérique, la Polynésie, Lord Howe, Norfolk et la Nouvelle-Zélande. En les
omettant, au Amérique occupe le dernier rang et Samoa-Tonga et le Pacifique Nord devancent
PAfriq
La répartition des genres partagés entre la Nouvelle-Calédonie et un seul, puis 2, 3, 4, 5 et
6 autres territoires phytogéographiques est donnée dans les Tableaux 8 a 13. Aller au-dela
n’apporterait rien de plus car les genres signalés sont de répartition de plus en plus large, donc
de moins en moins significative.
Comme pour la forét, et les maquis miniers, en tenant compte du fait que plus l’aire de
repartition d’un taxon est réduite ou limitée 4 un nombre restreint de territoires, plus elle est
significative des affinités floristiques, il a été établi pour chaque unité phytogeographique un
indice de parenté floristique avec la forét sclérophylle. Son mode de calcul, précisé
antérieurement, montre qu'il est proportionnel au nombre de genres partagés en commun avec
la forét sclérophylle et inversement proportionnel au nombre de territoires dans lesquels ils
sont présents, Nouvelle-Calédonie non comprise (MorAT et al., 1984). Les résultats ramenés en
% sont comparés a ceux de la forét dense humide et aux maquis miniers (Tableau 14).
Comme pour les deux formations autochtones antérieurement étudiées, |’Australie
demeure la région ayant les affinités floristiques les plus étroites, mais elle est suivie cette fois
de la Malésie, de la Nouvelle-Guinée, de l’Asie et des Nouvelles-Hébrides. On trouve ensuite
dans l’ordre : l'Afrique, les Salomons, Lord Howe, Fidji, l’Amérique, la Nouvelle-Zélande, le
Pacifique Nord et enfin, avec un pourcentage trés faible (< 2%), la Polynésie, Norfolk et
Samoa-Tonga.
— 124 —
: Genres limités a la Nouvelle-Calédonie et un seul autre territoire (Symboles
utilises, cf. Annexe II).
TABLEAU 8
&
°
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ei
>
2
stUOps|®D-S]19ON = ae é ofMOpeeD-SI19N =
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pSu0] -vOwResS a BSUO [ -BOWRS
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pIoN onbyedg z pIoN onbyneg
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opue[gZ-]I9N ss apueleZ-19N =
HIOJION o HLOJION
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— 1355 ——
M X
Combrétacées
Terminalia
as cherrieri MacKee
novocaledonica Daniker
£ rubricarpa Baker f.
Com
Glossocardia
G. bidens Ay es Veldk.
Lagenophor
EB. billardieri Cass.
L. lanata A. Cunn.
Pterocaulon
P. redolens corded ex Willd.)
Fernandez-V
P. serrulatum ee Guillau-
min
Connaracées
Santaloides
S. vieillardii Schellenb.
Convolvulacées
Dichondra
D. repens Forster & Forster f.
Evolvulus
E. alsinoides (L.) L.
Ipomoea
I. cairica (L.) Sweet
Turbina
T. inopinata Heine
ee
Corynoca
iC. dissimilis Hemsley
Cucurbitacées
Melothria
M. pentaphylla Naudin
Cunoniacées
Codia
C. microphylla Vieill. ex Guil-
laumin
an SR
Bulbosty
“hrbaa (Rottb.) C. B. Clarke
Car
C. ger Thunb.
Cyperus
C. di difformis L;
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F. a (Burm. f.
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Gahni
G. ‘aspera (R. Br.) Sprengel
Kunth
S. neocaledonica Rendle
Dilleniacées
Tetra
f an billardieri Martelli
Dioscoréacées
Dioscorea
D. bulbifera L.
Ebénacées
Diospyros
D. elliptica (Forster & Forster f.)
P:
D. fasciculosa (F. Muell.) F.
impolita F. White
minimifolia F. White
olen Hiern
pancheri Kosterm.
perplexa F. White
hem ee oe eS as. ie
veillon
pavuhensis eels Kosterm.
p. (V.7386)
aoe Gears
z
Erythroxylacées
——_ um
E. novocaledonicum O. Schulz
Euphorbiacées
A ““
pha
ib apg Baillon
Aleurite.
A; moluecana (L.) Willd.
Balog
B. “inophl (Forster f.) P. Green
—
Bre
S bce Baillon
B. grandidens Baillon
B. ae iflora Baillon
reynt
B. disticha Forster & Forster f.
Claoxylon
C. ——— Muell. Arg.
—
C. claoxyloides Muell. Arg.
C. verticillatum Baillon
h
Cleistanthus
Co
Cc. ss gaat (Baillon) Muell. Arg.
diae
c. nc (Labill.) P. Green
Croton
C. insularis Baillon
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Se Se Se Se eee ee
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D. deplanche (Brongn. & Gris)
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pias Baillon
Gs aledonicum Muell. Arg.
a repands (Willd.) Muell. Arg.
= igi
O. ns (Forster f.) Guillemin
O. pore hie Pax & K. Hofm
Phyllanthus
P. aeneus Bai
P. = pst (Baillon) Muell.
P. foguetii Baillon
. pindaiensis M. Schmid
P. ih Oo M. Schmid
Tiemnilon
iy ae Veillon
pomp
Casea
c. cael Sleumer
a hie Schltr
pe ania! Nac Warb.
H. leratiorum Guillaumin
Xylosma
X. pancheri Guillaumin
Flagellaraciées
Flagellaria
F. indica L
Gentianacées
Centaurium
C. spicatum (L.) Fritsch
wie
Scaev
Si a, Labill.
Graminées
Ancistrachne
A, numaeensis (Bal.) S. T. Blake
Aristida
A. novaecaledoniae Henrard
Brachiaria
B. reptans (L.) C. Gardner &
Hubbard
a AMM mMnininm Mm} > min > >
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D. montana Henrard
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oO. amass (E:), Pal.
O. hirtellus (L.) Pal.
Oryz
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Paspalidiu
iE. pein (Mez) Henrard
Setaria
S. austrocaledonica (Balansa)
A. Camus
Sporobolus
S. creber De Nardi
Guttiféres
Garcinia
G. neglecta Vieill.
G. puat Guillaumin
Mammea
M. neurophylila (Schlitr.) Kosterm.
Hernandiacées
Gyrocarpus
G. americanus Jacq.
Hernan
Ht. fakin Vieill.
Juncacées
Juncus
J. pauciflorus R. Br.
Labiées
sehr thus
P. forsteri Benth.
P. parviflorus Willd.
Lauracées
rm.
C. lifuensis Guillaumin
C. schmidii Kosterm.
Liliacées
—
D. Endl.
D. i gate
Loganiacées
i
yee A. Gray
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meee (Forster f.) M. R.
A
— 137 —
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Geniostoma
G. densifiorum Baillon
G. sp. (V.1332)
A oR
Ryssopte
R. mainte (A. DC.) Jussieu
Meéliacées
Aglaia
A. ae (Jussieu) Benth.
Dysoxy
D. eile (Labill.) Seemann
D. rufescens Vieill. ex Pancher
& Sébert
Ménispermacées
Hypserpa
H. neocaledonica Diels
H. vie ree Diels
Pachyg.
iP "Tnpabieitids Diels
P. vieillardii Diels
Mimosacées
Acacia
A, spirorbis Labill.
Albizia
A. guillainii Guillaumin
Archidendropsis
i fournieri (Vieillard) aoe
A. paivana (Fourn.) Nielse
Moracées
Ficu.
F. eo ri Mig
F. rookie Bennett ex See-
microcarpa L. f.
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Maclur
M. preddidaaasl (Lour.) Cor-
ner
Malaisia
M. scandens (Lour.) Planchon
Streblus
S. pendulinus (Endl.) F. Muell.
Myoporacées
Myopor
M. pa Forster & Forster f.
Myrsinacées
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M. novocaledonica Mez
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R. lecardii Mez
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Mbyrtacées
Austrom
A. divest (Brongn. & Gris)
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A. lorie (Vieill. ex Guillanmin)
Bur
ae (V.6578)
sp.2 (V.6853)
¥p.3 i(J.2535)
. sp.4 (V.7039)
. sp. (J.R.2990)
Baeckea
B. i fell (Forster & Forster f.)
Andre
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c. pennel (Guillaumin) Merr.
Cloez
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D. rhytidophyllum F. Muell.
O. orientale (Spreng.) Merr.
Sophora
S. sp. (V.6573)
Passifloracées
Passiflora
P. aurantia Forst
P. barclayi Saale Masters
Philésiacées
Geitonoplesium
G. cymosum (R. Br.) Cunn. ex
Hook.
Phytolaccacées
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P. octandra L.
Pipéracées
——
sp. (V.6429)
pie
ya austrocaledonicum C. DC.
Pittosporacées
Pittosporum
P. gatopense Guillaumin
P. gomonenense i acon
P. pancheri Bro
P. suberosum Pathe ex Brongn.
P. ‘sp, (V.6860)
Plumbaginacées
Plumbag
P. poe L.
Protéacées
Stenocarpus
S. trinervis (Montr.) Guillaumin
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Rhamnacées
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G. ‘decal Schltr.
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Ventilago
V. pseudocalyculata Guillaumin
Rubiacées
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sp. (M
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C. margaretae Hallé
Dentella
D. oo Forster & Forster f.
Garden
G. urvillei Montr.
Geophila
G. repens (L.) I. M. Johnston
Guettarda
G. noumeana Baillon
sp. (V.6915)
Ixora
I. cauliflora Montr.
ip a (Montr.) Beauv.
Mor
M_ citrifotia L;
41192)
M. glaucescens Schltr.
M. mollis A. Gray
Lab
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P. pa Guillaum
P, hg nl (Baillon) Pan-
cher
P. speciosa (Mont) S. Moore
pon sp. (V.7349)
P. ebilia {(Porster 1.) .A.-&.
i arwin
Spermacoce
S. assurgens Ruiz & Pavon
Rutacées
Acronychia
A. laevis Forster & Forster f.
Geijera
G. balansae (Baillon) Schinz &
Guillaumin
G. cauliflora ” Baillon
Halfordia
H. kendac (Montr.) Guillaumin
Micromelum
M. minutum 7 & Forster f.)
t&A
. crenulata Oliver
. paniculata (L.) Jacq.
ella
R. vitiensis (Benth.) A. C. Smith A
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Oxanthera
V.7005) E
S. leiocarpa (P. Green) T. Hartley E
S. =e (Endl.) T. Hate A
Zanthox
e. sea P. Green
Zieridium
ole Baillon
d mealeopa Or Guillaumin
Z. Sp. (V 6872)
Zu Sp2AV 301)
mMimmm m4
Santalacées
Santalum
S. austrocaledonicum Vieill. E
Sapindacées
Alectryon
A. carinatum Radlk.
Allophylus
A. timoriensis (A. DC.) Blume
Arytera
A. arcu Radlk.
ia sis ad Radlk.
A. Bg (Pancher & Sébert)
A, “epi Radlk.
Coss
€. “pifellt (Baillon) Radlk.
ak oe
C. gla
¢ slamertfora Ral
C. grisea Adem
GC. padi Guilenatt
(es nike ro Radlk.
Dodon
D. viscosa (L.) Jacq.
Elattostachys
E. apetala fowiee Radlk.
-
Si oS Mm Mth oO eee a, 6S oe
Se at MS eee hie eee Cee
Gui
G. gene (Pancher & Sébert)
Radlk.
Harpullia
H. austrocaledonica Baillon E
a came
. homei (Seemann) Radlk. E
M. eens (L.) Dubard
Mimusops
M. elengi L.
Planchonella
P. cinerea A aa Royen
P. sp. (V.6585)
mn > mM mm
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io le 3)
"TH
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Simaroubacées
Soulamea
S. tomentosa Brongn. & Gris
Smilacacées
Smilax
S. sp. (V.6882)
Solanacées
—— 1
D. dir R. Br.
Solanu
S. whales Guillaumin
S. Picea red Bitter
S. hugonis Hein
5. pers! Gu His
Sops seuderanthemides "Schltr.
S. tetran fal 3)
Sterculiacées
Acropogon
A. eee (Pancher & Sébert)
water ella
M. lepidota Baillon
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W. indica L.
Taccacées
Tacca
T. leontopetaloides (L.) Kuntze
Thyméléacées
Lethedon
‘be wedu gs Sprengel
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W. indiee (L.) Meyer
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G. ‘renata aaa Schinz &
Guilla
Ulmacées
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Verbénacées
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O. “bélilitoe Dubard
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O. pancheri Dubard
O. sulfurea Dubard
O. sp. (V.6396)
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H. violus (Vieill.) Schinz &
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P. foetida Reinw.
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ee ee Le. Vitacies
V. rotundifolia L. F. x Cissus
V. trifolia L. Xx C. glaucoramea Griseb. ine ee 2 Xx
V. sp. (V.7016)
ANNEXE II
Liste des genres néocalédoniens de la forét sclérophylle
et leur distribution phytogéographique mondiale
SYMBOLES UTILISES : 1, présent dans la région; 2, concentration d’espéces dans la région;
, 9 (dans la colonne Afrique) signifie respectivement Madagascar, Mascareignes,
Seychelles. Lettres (dans la colonne Type de Distribution) : A, Pantropical; B, Neéo-
calédonien; C, Paléotropical; D, Indo-Australien; E, Endémique; F, Indo-Malésien ;
, Malésiano-Papou: H, Australien; I, Australo-Papou; J, Pacifique-Subantarctique ;
K, Subantarctique; L, Pacifique.
L’ordre des genres est le méme que celui de l’Annexe I.
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3 @ 3S
2 5 zg - 28
= a = ° en ae ae
o 22. hse eR ee
o' LeebSey Ss gerne
3 SeBERt So SGEae SS
Sees Te ERL SESE RS
S@eaenweepseesas 5S 35 = & & 6
“H{ N
UV kindly
corrected the Latin diagnosis. The drawings were made by Mr. J. WESSENDO
— 151 —
REFERENCES
ADEMA, F., 1993. — Elattostachys (Blume) Radlk. (Sapindaceae) in Fiji. Pacific Science 47 : 295-297.
GUILLAUMIN, A., 1948. — Flore analytique et synoptique de la Nouvelle-Calédonie. Paris, 369 p.
RADLKOFER, L., 1933. — Elattostachys (Blume) Radlk. In : ENGLER, A., Pflanzenreich 98f : 1258-1268.
SMITH, A. C., 1985. — Flora Vitiensis Nova 3. Lawai, Kauai, Hawaii, 758 p.
geo se ae. |
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Revue bibliographique — Reviews
Gunnar Seidenfaden. The Orchids of Indochina. Opera Botanica 114, Copenhagen, 502 p.,
306 fig., 32 pl. coul. (1992)
L’auteur de pith importante contribution a l’étude des Orchidées d’Indochine (Cambodge, Laos,
Viétnam) est déja connu par ses nombreuses publications dans la série « Orchid Genera in Thailand »
dont certaines seen de véritables monographies. I] a collaboré aussi avec J. J. Woop (1992) a la révision
des Orchidées de la Péninsule malaise traitées auparavant par R. E. HOLtruM (Orchids of Malaya, 1957).
Les Orchidées d’Indochine recensées dans cet ouvrage comprennent 140 genres, dont 2 nouveaux, et
quelque 800 espéces, dont 1
Une introduction retrace Pidariane des collections et des publications antérieures.
Des clés permettent de caractériser les 6 sous-familles (Apostasioideae, Cypripedioideae, Neottioideae,
ila Epidendroideae, Vandoideae) de méme que les genres et les espéces.
hp observations sana cag les sous-familles et les genres sans références bibliographiques
ni syno on eres niveau = par contre, on trouve les isis. la fis nymie, la citation des
collections a“ so t des taire ing téressant les affinités ou l’histoire taxonomique
e rei res asey ri détails au trait (306 figures) ot 22 pla aches en couleur apportent des
complements d'information aux caractéres distinctifs limités décrits dans les clés.
teur n’a donc pas eu la prétention de rédiger une flore détaillée des Orchidées d’Indochine, mais
un oOuvrage critique et sabe permettan t didentifier correctement les collections et les documents
iconographiques se rapportant a sip ate tudié
La tache n’a pas été aussi aisée que pour : Thailande, pote day de l’état es pci constituées
pour la plupart de matériel d’herbier ancien, tandis que l’auteur a pu béné , pour la Thailande,
se
Les 800 espéces recensées ne représentent certainement pas la peg des Orchidées d’Indochine si
lon en juge par le nombre de collections étudiées (env. 4400) alors que pour la Thailande, dont la
superficie est ay Aa 0.000 km? au lieu de .000 km? pour rindochine), les collections disponibles
comptent 12000 a (0 numéros et représentent plus de es
Le se le plus ee parce que os prospecteé, est le Vietnam avec 700 espéces, tandis qu’on en a
recensé 336 au Cambodge et 163 a
L’auteur conclut de ces comparasons de la nécessité de continuer sans relache les prospections en
particulier dans les régions montagneuses afin d’améliorer cet connaissance encore imparfaite des
a EA Indochine et probable , C); stems and leaves finely pubescent, pawn or +
PiMOTOUE cicsk cas bes oh San evreda wwiedeig. seecis peas andribensis
6’. Stipules with numerous fimbriate appendages, the longest 10(-13) mm ate ai ey »); all
parts typically densely covered with long, usually rusty-brown hairs....... estita
5’. Stipules not as above, triangular to + deltoi or + rounded, sometimes with a single, cine
-
7. Stipules apically with a median, often + curved set appendage, ca 2-5 mm long; ¢
inflorescences made up of several- to many-flowered head-Hike flower-clusters . . 35.4. -.-. < |
cies .awtlys wallwen 5 Were CONES wide. ewig» Guus Cates. vu 13. D. capituliformis «) |
7’. Stipules never Couey setose ; inflorescences differe y |
8. Leaves predominantly in whorls s of <_ osesionaly also —— on some, but never on
Lear —vall shoots), leaf- ails thick, coriaceous ; inflorescen stly axillary ; corolla tubes 12- Past
so 20 mm long; fruits 8-15 mm in dia eeds 3-6 m Ana ae
ato x 9. Calyx lobes short, to 1.2(-1.5) mm lene at the ae only in the E Domain, mostly in <
coastal vegetation and immediately inland, + 0-60(?- SO ists ccs 20. D. coronata F ~g) |
9’. Calyx lobes long, (2.5-)3-9 mm ; further inland, to 1600 m.......... 21. D. volubilis ra
8’. Plants not with the above combination of characters (if leaves predominantly opposite but —
sionally in whorls of 3, leaf-blades thinnish, flowers with much shorter corolla tubes, @ ;
and fruits much smaller). :
10. Leaf-blades showing a very a reticulate venation pattern on both or at least “ oo vs
on one surface (Fig. 8, C-D) ; leaves coriaceous. Ae
11. Inflorescence: s predominantly ethan flowers in rather congested to sea: ae
elongated clus he ers in the axils of foliage leaves ; the bases of adjacent fruits (plus th 5 Ps
pe dicels) typically fused (B & P-Fig. 10, D) ; capsules very thick-walled and Sa ae
4-7 AE cag cae ok + RRROEAAIUF COODAD cd U aR Rss oo 11. D. aurantiaca ~*~
11’. Inflorescences essentially terminal, many-flowered and extensive, + rounded,
broader th an high; peduncles to 50 mm long; capsules rather thin-walled, ca. 3-
RN stasis chet Nislicch ns SUEUR WES mks he dale caw’ 9. D. rubra a: al
— ;
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Tey Vee_Aa TRC A ~
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% 91)
yr ¢ a’
oy ef. \r 20 MA
— 16 — ak a.
10’. Leaf-blades not as above, coriaceous to membranous.
12. Inflorescences 7- to 1-flowered, terminal and occasionally also ron ws ram eat (to 10 cm long)
and very lax, ee a ages axis with 3-1 pairs of pedicellate flowers, or only with a solitary
rors: flower (B & P- Dude pinta cels 5-25(-30) m mt long, often with two minute bracts
- = mm leita around ie idle! capsules ca. 8-12 mm in diam. ; poe ca. 2.5-4 mm in
Luin a ain eae Ms ne Seas a aa dae ae Scones ee as eo esa ek es Aas 8 oo
Let ee never with the above combination of characters, fruits and seeds variable in
_-13. Inflorescences essentially terminal but often also additional inflorescences in the axils of foliage
A\ leaves belo
\ «%' 14, Flowers with pedicels to 12 mm long, inflorescences rather lax and + rounded, pedunculate ;
corolla tubes 9-20 mm long.
15. Peduncles 10-50 mm long, inflorescences + many-flowered ; only in the North ..........
NEE ree Sas RA A a a a ae er ee ene een meee er ways 17. D. nigra
15’. Peduncles 7-15 mm long, inflorescences several-flowered ; only in the ofa swaeeeen
«Vee ed alae de aicio bles nee ea ena de dane caSe 40 1aas daa caals 18. D. dauphinens
14’. has with short edicts usually not more than 2 mm long; if pedicels sna
rescences not as abov and/or corolla tubes shorter.
16. "Flow wers + few to wera! in subsessile clusters (peduncles + 0) terminal on short lateral
branches (and occasionally also in the axils of recat leaves below) ; corolla tubes 17-19 mm
long; capsules 6-13 mm and seeds 2.5-4 mm in diam. ................ 22. D. pauciflora
16’. Inflorescences usually ate extensive ; corolla ber 2- 10 mm long ; capsules 2-4.5 mm and
cea 0.6-1.2 mm in diam. (if capsules larger, 7-10 mm in diam., then seeds small, 1-2 ae
n diam.).
17. ‘Corel tubes 8-10 mm long ; i sha 7-10 mm in diam., seeds 1-2 mm in diam. ; leaves
ceous, the veins raised and prominent above an below 16. D. tsaratananensis
ie ‘Corolla tubes 2-8 mm long (if corolla tubes to ae mm long, then leaves not coriaceous) ;
capsules 2-4.5 in diam., seeds 0.6-1.2 mm in dia
18. Corolla tubes 5-8 mm and lobes 2-4.5 mm tone capsules 3-4.5 mm in diam. ; leave
mbranous, mostly glabrous above and below................... 7. D. hu smbloti
18’. Corolla tubes 2-5 mm and lobes 1.3-2.5 mm pee capsules generally gaia 2-3.5 mm
in diam. ; leaves (thinly) coriaceous to + membranous (if membranous, at ee lower
19. Leaf-blades + membranous or occasionally very thinly coriaceous, (20-)40-110 x
— Senate mm, glabrous above or only a few yak on the midrib, lower surface hairy
n the s to glabrescent, venation mostly raised and prominent below, often
distinctly yhintae (paler below than above gies tubes ee Bok and +
25-5 iE OS oln.. eos aie eee 1. D. rhamnifolia
19’. Leaf. e-blades (thinly) coriaceous, glabrous above and below, either smaller or, if of +
equal length, relatively narrower, neither distinctly discolorous nor bags
prominent below and corolla tubes more funnel-sha ped, @-tkOywm
20. oe = to 55 mm long, length to width ratio often ca. 2: 1 "petioles
rmally 1-5 mm long, stipules to ca ng. 4. crocarpa
20’. ‘Leaf-blades to 3 110(. 120) mm long, often par vieiy narrower (length to width ratio
> 2:1), petioles 3-10 mm long, stipules 1-2(-2.5) mm long.
rae “Coro ner only 2-3 mm long, rather widely funnel-shaped ; Rag igh lobes 1-
1.5 NS as soo endian do wettane wo ee POE eee Pee . D. breviflora
21’. Corolla tubes 3-4.5 mm long, not as widely funnel-shaped ; ‘aly lobes to
2.5 MAM. « «+ dV ONAWE AREER aloha cdl) OURE AO. 6 2. D. ligustrifolia
% 13’. Inflorescences Ries Pevccenr os» in the cain of then leaves but occasionally, in wiadition also an
often rather ye pe me terminal inflor
22. Lea ling ubescent above and below or at least entire lower surface finely
pu es t, always coriaceou:
23. Petioles ag 30 mm long, leaf-blades 70-110 = (25-)35-60 mm ; corolla
tube long ; flowers many in rather tight, subsessile clusters in the
a of foliage TORVE 55s ccicwvwrhin cect OL ae ee en oes 12. D. magn
——. oo
23’. Petioles 1.5-15 mm long, leaf-blades 15-80 x 13-50 mm; corolla tubes 5-10 mm long ; several- to
many-flowered, mostly distinctly pedunculate thyrses with + congested partial inflorescences in the
baa of foliage leaves (occasionally also inflorescences terminal on short to * elongated lateral
MGS 3 k's sda ca end.c ooth as equ ed aia tes eee et elites 10. D. pubescens (p.p.)
pa Lesiee pai above and below or only some hairs on the midrib below, coriaceous to
membranous.
24. Capantibe very Wooer Che tiick-walled. 2. 5022 a eee 10. D. pubescens (p.p.)
24’. Capsules rather thin-walled. | 4.5 Gaaved on pry vow
25. Corolla tubes 2-4.5 mm long, calyx with a short basal ibtinls portion (often ca. 0.5 mm hi gh),
ae triangular or tooth-like, mostly ca. 0.1-0.5 mm long; leaves typically thick, coria-
PV ieee el Sei cry aa ee Codeees bau Oke ee Rta ae Oe ia ake OFaW iy be eer ek . fragrans
25. ‘Corolla oe a 4: a ae he without a short basal tubular portion, lobes 0. $2 1 mm long ;
eaves mem nly c S.
26. Leaf- nuda (05. 335. 70(. 00) x 15- 35(-40) mm, petioles 4-10 mm long ; leaves predominantly
ecussate but occasionally also in whorls of 3; calyx lobes often 1-3 mm long; seeds
Tg A os nh aed ae Bk ARIS io bk how BERR 24. D. cernua
26’. Leaf-blades (55-)85-120 x (20-)30-55 mm, petioles (7- )10- 20 mm wg leaves strictl
decussate ; calyx lobes 0.3-0.5 mm long ; seeds 1-1.4 mm in diam.. 25. D. distinctinervia
Eb
Fig. 2. — Stipule types in ae A, the most common types (A, ... A;), found in the i, of species. — B, stipule
hr a connate base (D. lo ngipedunculata). — C, bifid stipule (D. andribensis). — multifimbriate stipule (D.
estita). — E, — with laciniate margins (D. brickavillensis). — Semischematic Fer occ colleters, etc. not
fenbe: scale : 1 mm (approx.).
Species 1-5 form a group of closely allied species (subsequently referred to as “ Danais
microcarpa group”) distinguished by small flowers, fruits and seeds (cf. Fig. 3 and 4) and
essentially terminal inflorescences.
ecies 6 might be loosely linked to the “ Danais microcarpa group” but species 7-9,
although exhibiting certain character agreements (rather small, thin-walled capsules, inflores-
cences), do not appear to show a very obvious and close relationship to the former.
ee) ee
1. Danais rhamnifolia Baker
J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 164 (1883) ; DRAKE in GRANDIDIER, Hist. Phys. Madagascar 36 [Hist. Nat.
Pl. 6] : tab. 454,2 (1898) ; BorTeau, Bull. Acad. Malg. 24 : 10 (1941).
— Danais chapelieri Drake, Bull. Soc. Bot. France 45 : 347 (1898, publ. 1899), in GRANDIDIER, Hist.
Phys. Madagascar 36 [Hist. Nat. Pl. 6] : tab. 451A,J (1900). Types : Chapelier s.n., Madagascar,
without locality (lecto-, P!, selected here) ; du Petit-Thouars s.n. (syn-, P!) ; Humblot 227 (syn-, P!).
Type : Baron 919, Madagascar, “ Central Madagascar’”’ (holo-, BM!; iso-, K!, P!).
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to ca. 15 m long, glabrous or
puberulous when young but soon glabrescent. Leaves decussate ; leaf-blades + membranous
or occasionally very thinly coriaceous, (ob)ovate to elliptic, (20-)40-110 =< (10-)20-55 mm,
shortly acuminate to acute, seldom + rounded at the apex, (gradually) narrowed to the base,
glabrous above or only a few hairs on the midrib, lower surface hairy on the veins to
glabrescent, venation mostly raised and prominent below, blades often distinctly discolorous
(paler below than above) ; petioles (2-)5-12 mm long, glabrous to puberulous ; stipules broadly
triangular to + deltoid, to ca. 2(-2.5) mm long, mostly glabrous.
Inflorescences terminal and also axillary, especially the terminal inflorescences often
extensive, + panicle-like and pyramidal (to ca. 13 x 9 cm), many-flowered ; peduncles and
pedicels glabrous or sometimes puberulous, the former to ca. 30(-80) mm long, the latter often
only 1 mm or less ; ultimate bracts + linear, often < 1mm long. Flowers fragrant, 5-merous,
heterodistylous ; calyx lobes (narrowly) triangular, ca. 0.4-0.7 mm long, erect to + spreading,
often puberulous. Corolla tube greenish- to yellowish-white, lobes orange, red-orange or red ;
tube 2.5-5 mm long, cylindrical and + filiform, ca 0.3-0.5 mm wide at the base, ca 0.5-1.3 mm
wide above in short-styled and ca 0.7-1.5 mm in long-styled flowers, glabrous outside, pilose
in the throat, particularly in long-styled flowers ; base of tube with splits ; lobes narrowly
(ob)lanceolate, 1.3-2.5 x 0.5-1 mm, + spreading, glabrous. Stamens included in long-styled
flowers but exserted for ca. 2-4.2 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 0.5 mm long. Style
plus stigmas 5-8.5 mm long in long-styled flowers, shorter than the corolla tube in short-styled
flowers ; the exserted, filiform stigma lobes of long-styled flowers ca. 1.5-2 mm long. Ovary
subglobose, ca. 0.3-0.7 mm long, often puberulous.
Capsule rather thin-walled, subglobose, ca. 2.5-3.5 mm in diam., glabrescent to glabrous.
Seeds dark brown, 0.6-1 mm in diam., with an irregularly lacerate, sometimes + elongated
circumferential wing. — B & P - Fig. 3, E; 11, A.
Pollen : 3(-4)-colporate ; average diam. : 12-14 um (B & P - Fig. 15, J).
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In eastern lowland rain forest (‘‘ forét orientale”) and also,
at higher altitudes (Central Plateau), in forest with Weinmannia and Tambourissa ; occasionally
in disturbed, secondary sites. — Alt. : 0-1700(-2200) m. — Flowers July, February-May ; fruits
July, October-November, January, May-June.
DISTRIBUTION (Fig. 1, B) : Endemic to East Madagascar and occurring from the North to
the extreme Southeast.
et. WF scsi
CRITICAL REMARKS : D. rhamnifolia is normally readily distinguished from the very close
species pair D. microcarpa-D. ligustrifolia by its larger, mostly + membranous leaves, generally
more extensive inflorescences and its flowers with typically very thin, filiform and often
relatively longer corolla tubes
As already noted by BREMEKAMP (1948), this species is very closely allied to the African
mainland species D. xanthorrhoea.
MATERIAL EXAMINED. - MADAGASCAR : Ankaizinana [S 14.30, E 48.55], Decary 1879 (P) ; Marojejy
., N from Ambatoharana [S 14, 31, E 49.37], pos 628 (K, MO, P) ; Imerimandroso Canton, R.N. III
is. 17 26 c, E 48.35], Réserves Naturelles Mad RN 3772 (P) ; Ambatondrazaka Distr., Manakambahiny Est,
Ankasina [S 17.46, E 48.40], Réserves Naturelles iiss RN 1912 [“ 38”’] (P) ; from ‘Manakambahiny [Est]
to Nonokambo [S 17.46, E 48.42 c], Cours 2352 (P) ; Station Alaotra [S 17.55 c, E 48.20 c], Dequaire 27884
(P) ; Ambatohanaranana, nr. Antsevabe [S 17.58, E 48.32], Cours 4047, 4114 (both P) ; Analamazaotra
forest [S 18.56, E 48.25], Boiteau 127 C (P); Perinet, Peltier & Peltier 3246 (P); Sakamaloto, Service
Forestier Mad SF 3303 (P); Beforona [S 18.58, 48.35], Decary 18026 (P); Ankaratra massif,
Manjakatompo forest [S 19.22, E 47.18], Humbert & ane 30298 bis (P); Anosibe, S of Moramanga
[S 19.26, E 48.13], Decary 18462 (P); Ranomafana, between Fianarantsoa and Ifanadiana, 50 km E of
Fianarantsoa, on Mananjary rd. [S 21.15, E 47.28], Nicoll 108 (K, MO, P), Phillipson 2179 (K, MO);
Fianarantsoa Prov., Ampamaherana [S 21.26 c, E 47.05 c], Service Forestier Mad SF 2069 (P);
Ambalavao Dist., Vohitsaoka Canton, Antaranonby [S 22.02, E 46.43], Réserves Naturelles Mad RN 9337
(P) ; Ivohibe Distr., Bevolombava, Antambohobe [S 22.20, E 46.47], Réserves Naturelles Mad RN 9031
(P); Angondongodona [S 22.24, E 46.53], Cours 5186 (P) ; Ivohibe [S 22.29, E 46.52], Perrier de la Bathie
12593 (P); forest E of Ivohibe, Humbert 3158 (P); Vohibory chain, W of Ivohibe [S 22.34, E 46.43],
Humbert 3134 (P) ; Farafangana Prov., Ivongo [S 22.30, E 47.02], Réserves Naturelles Mad RN 7176 (P ;
atypi E4
10 [S 24.34, i — 55 c], Croat 31802 (MO) ; Fort Dauphin Distr., Ifarantsa Canton, R.N. XI [S 24.56, E
46.52], Réserves Naturelles Mad RN 2910 (P); Fort Dauphin [S 25.02, E 47.00], Cloisel 203 (BM, P;
atypical), aoe Elliot 2638 Ce — Not trac ed : Rance po Scott Elliot 2164 (P ; atypical). — No
locality given (or only “‘ Central Madagascar ”’) : Baron 919 (BM, K, P), 2468 (K x 2, P) ; Chapelier s.n.
©); du Petit-Thouars s.n. (P) ; Somolle 1739 (F); pein te 227 (P); Lastelle s.n. (P); Prince H d'Orléans
n. (P).
2. Danais ligustrifolia Baker
J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 162 (1883) ; Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 12 (1941).
yall 123 bis, Madagascar, Central Madagascar [in the province of Imerina] (lecto-, K!,
ene neh ” Bard 494 (syn-, P!), 1073 (syn-, K!, P!).
Woody lianas or climbing shrubs with branched glabrous stems to ca. 25 m long. Leaves
decussate ; leaf-blades (thinly) coriaceous, elliptic, obovate, ovate to lanceolate-ovate, (32-)40-
100(-120) x 15-40(-45) mm, shortly acuminate to acute at the apex, cuneate to gradually
narrowed to the base, glabrous above and below ; petioles 3-10 mm long, glabrous ; stipules
+ deltoid, to 2(-2.5) mm long, glabrous.
Inflorescences terminal and sometimes also some axillary inflorescences below; the
terminal inflorescences either extensive, many-flowered, rather lax and + (broadly) pyramidal
— =
(to ca. 14 x 10 cm) or fewer-flowered, smaller, more compact and narrower ; peduncles and
pedicels glabrous or sometimes puberulous, the former to ca. 35 mm long, the latter often only
less ; ultimate bracts + linear, often < Imm long. Flowers, fragrant, 5-merous,
heterodistylous ; calyx lobes (narrowly) triangular, lanceolate to almost spathuliform, ca.
(0.5-)0.7-2.5 mm long, erect to + spreading, mostly glabrous. Corolla tube (greenish-)white,
lobes yellowish or orange ; tube 3-4.5 mm long, funnel-shaped, ca. 0.6-0.9 mm wide at the base,
ca. 0.9-1.8 mm wide above in short-styled and ca. 1.5-2 mm in long-styled flowers, glabrous
outside, pilose in the throat, particularly in long-styled flowers ; base of tube with splits ; lobes
oblong, 1.5-2 x 0.8-1 mm, + spreading, glabrous. Stamens included in long-styled flowers but
exserted for ca. (1.5-)2-3.8 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 0.7-0.8 mm long. Style plus
saa 6-8 mm long in long-styled flowers, shorter than the corolla tube in short-styled
wers ; the exserted, filiform stigma lobes of long-styled flowers ca. 1-1.5 mm long. Ovary
rice ca. 0.5-1 mm long, mostly glabrous.
Capsule rather thin-walled, subglobose, ca. 3-3.5 mm in diam., glabrous. Seeds dark
brown, 0.7-1.1 mm in diam., with an broad irregularly lacerate, sometimes + elongated
circumferential wing. — B & P - Fig. 10,
Pollen : 3(-4)-colporate ; average diam. : 12-15 um.
Corolla tube lengths
Fig. 3. — Corolla tube lengths of Danais species. — Minimum, maximum and average lengths in mm ; sequence of
species as in the text (blanks : no data available).
—
A Fruit diameter
Ee
15 15
FRET SS ATE 5 £. ZL F A SOF SOE ENE EE OS I MRA 8
RB Seed diameter
: no data available).
Fig. 4. — Fruit (A) and seed diameters (B) of Danais species. — Minimum, maximum and average lengths in mm;
sequence of species as in the text (blanks
=
ECOLOGY AND PHENOLOGY : Mostly in eastern lowland rain forest (“‘ forét orientale ’’),
sometimes in valleys and ravines ; also in savoka vegetation. — Alt. : 0-1040 m. — Flowers
July, September (October), March-June ; fruits October, February, April, June.
DISTRIBUTION (Fig. 1, C) : Endemic to Madagascar.
CRITICAL REMARKS : D. ligustrifolia is rather variable in its inflorescences, ranging from
extensive, lax and many-flowered to rather compact and fewer-flowered, and in leaf size ; also
the shape and size of the calyx lobes vary considerably. The latter, however, typically are longer
than in the other members of the D. microcarpa group ; D. ligustrifolia is the only species in
the group, in which the calyx lobes are occasionally almost spathuliform in shape.
The species is not only very similar to D. breviflora but also exhibits an undeniable
and close relationship to D. microcarpa. — See the respective species for further com-
ments.
— MapaGascak : from Andapabe to Anosivola [S 14.13, E 49.43], Cours 4447,
at ets gree >? Meike [S 15.30, E 49.46], Schatz 1608 (MO), 2730 (K, MO); Vavatenina Distr.,
Sahatavy Canton [S 17.27, E 49.00], Réserves Naturelles Mad RN 11347 (P); Didy forest [S 18.07, E
48. 32] Catat 1740 (P ; atypical) ; around Anivorano [S 18.44, E 48.58], Perrier de la Bathie 14735 (P) ; La
Mandraka [S 18.55, E 47.46], Herb. Jard. Bot. Tana 3341 (P), Homolle X 1 (P), Dorr et al. 3708 (K, MO;
approaching D. microcarpa) ; Analamazaotra forest [S 18.56, E 48.25], d’Alleizette 927 M (P), Perrier de
_ Bathie 6932 (P ; atypical), coset pe vaeear 773 (P) ; Toamasina Prov., Andasibe (Perinet) [S 18.56,
48.25], Benoist 1215 (P); NNW o uard Graphite Mine, on rd. to Mantady hill [S 18.53, E 48.28],
tad & Schatz 4299 (K, MO); ny of Graphite Mine, Pgs 2123 (K, MO); Antsahatsaka
[Moramanga - Perinet] [S 18.58, E 48.17], Service Forestier Mad SF 3520 (P) ; Beforona [S 18.58, E 48. ,
Decary 20 (P); Sakaleona valley [S 20.35 c, E 48.25 c], Decary 1419] (P), 14328 (P; mixed with D
humblotii) ; Ranomafana, between Fianarantsoa and Ifanadiana [S 21.15, E 47.28], Phillipson 2157 (MO); ;
Ampamaherana, Fianarantsoa [S 21.26 c, E 47.05 c], Service Forestier Mad SF 2076 (P) ; nr. Ambohima-
hamasina [S 21.56, E 47.11], Herb. Jard. Bot. Tana 4524 (P) ; Ambalavao Distr., Sendrisoa Canton, R.N.
V [S 22.00 c, E 46.57 c], Réserves Naturelles Mad RN 3073 (P). — No loc ality given (or only “‘ Central
adagascar”’ or “Central Plateau”) : Baron 494, 894, 5644, 6601 (all P), 1073 (K, P); Hodgkin &
Stansfield 310 (K); Homolle 491 (P); Humblot 221 (K, P; a different collection, not Danais, in W);
Lastelle s.n. (P); Lyall 123 bis, s.n. (both K).
3. Danais breviflora Baker
n. Soc. (Bot.) 20 : 163 (1883) ; DRAKE in GRAND DIER, Hist. Phys. Madagascar 36 [Hist. Nat.
Pl. ay a 454, Z (1898) ; Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 9 (194 1).
Type : Lyall 225, Madagascar, [in the province of Imerina] (holo-, K!).
Presumably a climbing shrub, length of the glabrous, terete stems unknown. Leaves
decussate ; leaf-blades (thinly) coriaceous, obovate, 60-110 x 25-45 mm, acute at the apex,
gradually narrowed to the base, glabrous above and below ; petioles 5-10 mm long, glabrous ;
stipules deltoid, ca. 1-1.8 mm long, glabrous.
Fig. 5. Seeds of Danais species. — icrocarpa, A, from above; B, from below (both : Homolle 93, ». —
C, D. Heese (Decaty 18269, P), oa below. — D, D. pubescens (Baron 1375, P), from below. — Scale bars : 1 mm
(C); 0.5 mm (A = B = D).
a. gee
leaf width (mm)
# microcarpa ;
50 + Aligustrifolia |. -:------ foals kas De taeses Roh aig ee wee , tig ee renin ae
0 ' ' ' vf i
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
leaf length (mm)
Fig. 6. — Leaf-blade lengths and widths of the closely allied species pair Danais li lia and D
is ligustrifolia a - microcarpa
Lengths and widths of individual leaves of different collections ; the diagonal lines (solid line : D. microcarpa ;
interrupted line : D. ligustrifolia) represent the averaged length to width ratios.
Inflorescences terminal and extensive, many-flowered, + pyramidal, ca.90 x 60 mm, axes
puberulous ; peduncles to 20(-30) mm long, pedicels to ca. 1 mm long; ultimate bracts
linear-lanceolate, to ca. 2 mm long. Flowers 5-merous, heterodistylous ; calyx lobes linear-
lanceolate, ca. 1-1.5 mm, glabrous. Corolla colour unknown; tube ca. 2-3 mm long,
funnel-shaped, ca. 1-1.5 mm wide at the base and ca. 1.8-2.2 mm wide above in short-styled
flowers, glabrous outside, densely pilose at the throat ; base of tube with splits ; lobes oblong,
ca. 1.5 x 0.8-1 mm, glabrous outside. Stamens exserted for ca. 2 mm in short-styled flowers ;
anthers ca. 0.7-1 mm long. Style plus stigmas shorter than the corolla tube in short-styled
flowers (long-styled flowers not seen). Ovary subglobose, < 1 mm long, glabrous.
ature fruits and seeds unknown.
Pollen : 3-colporate ; average diam. : 11-14 um.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : No data available.
DISTRIBUTION : Endemic to Central Madagascar.
CRITICAL REMARKS : D. breviflora, only known from the type, is originally described as
a “ forest shrub ”. BAKER may have merely guessed from the branchlets on the type sheet that
= ae
the plant is a “ normal” shrub (the label bears no information on habit). In view of the fact
that many other Danais species described by BAKER as “ shrubs” or even “ trees” have since
been found to be climbing shrubs or woody lianas, it is highly probable that this also applies
to D. breviflora.
The species is undoubtedly most closely allied to D. ligustrifolia and perhaps not
specifically distinct. The only significant difference between the two seems to be that
the only known collection of D. breviflora has shorter corolla and relatively wider
tubes than D. ligustrifolia (D. breviflora has corolla tubes that are shorter than in any
other species of the genus, cf. Fig. 3). Apart from the differing corolla tube length,
several collections of D. ligustrifolia closely approach D. breviflora in their character
States.
4. Danais microcarpa Baker. — Fig. 5, A-B.
J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 163 (1883); BorrEau, Bull. Acad. Malg. 24 : 13 (1941).
Types : Baron 1140, Madagascar, [forest of Andrangaloaka] (lecto-, BM!, selected here ; isolecto-, P!),
Baron 1340 (syn-, K!, P!), Parker s.n. (syn-, n.v.); Bojer s.n., province of Betanimena (syn-, K!, W)).
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to ca. 5m long, glabrous or
sometimes puberulous when young but soon glabrescent. Leaves decussate ; leaf-blades (thinly)
coriaceous, obovate, ovate to + elliptic, 15-55 x 9-30 mm, shortly acuminate to acute, seldom
+ rounded at the apex, cuneate at the base or very gradually narrowed to the base, mostly
entirely glabrous above and below; petioles 1-5(-10) mm long, glabrous ; stipules + deltoid,
usually not more than 1 mm long, glabrous.
Inflorescences terminal and also axillary, especially the terminal inflorescences often quite
extensive (to ca. 8 X 4 cm) and rather many-flowered, + cylindrical to + pyramidal, but
sometimes also more reduced and fewer-flowered; peduncles and pedicels glabrous or
sometimes puberulous, the former to ca. 20 mm long, the latter often only 1 mm or less ;
ultimate bracts + linear, often < 1 mm long. Flowers, 5-merous, heterodistylous ; calyx lobes
(narrowly) triangular, ca. 0.5-1.1 mm long, erect to + spreading, glabrous. Corolla tube
greenish-white to yellowish-green, lobes yellowish or orange; tube 2-4 mm long, narrowly
funnel-shaped to + cylindrical, ca. 0.5-0.7 mm wide at the base, ca. 0.7-1.1 mm wide
above in short-styled and ca. 0.9-1.4 mm in long-styled flowers, glabrous outside, pilose
in the throat, particularly in long-styled flowers; lobes oblong, 1.5-2 x 0.7-1 mm, +
spreading, glabrous. Stamens included in long-styled flowers but exserted for ca. 2-2.5 mm in
short-styled flowers; anthers ca. 0.7 mm long. Style plus stigmas 5-6.5mm long in long-
styled flowers, shorter than the corolla tube in short-styled flowers; the exserted, filiform
stigma lobes of long-styled flowers ca. 1 mm long. Ovary subglobose, ca. 0.5-0.9 mm long,
mostly glabrous.
Capsule rather thin-walled, subglobose, ca. 2-3 mm in diam., glabrous. Seeds dark brown,
0.6-1.2 mm in diam., with an irregularly lacerate, sometimes a little elongated to + triangular
circumferential wing.
Pollen : 3-colporate ; average diam. : 11-18 um.
— po
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In or at the edge of forest remnants of the Central Pla-
teau, also in “‘ dry forest of the western slopes’ over gneiss and quartzite ; garcons ies also
in remnants of eastern lowland rain forest (“‘ forét orientale” Alt. 0 m.
Flowers July-August, November-January, March, May-June ; fruits ie ele ee Decem-
r, April
DISTRIBUTION (Fig. 1, D) : Endemic to Madagascar.
CRITICAL REMARKS : The species is sometimes difficult to distinguish from its close ally D
ligustrifolia. While “‘ typical ”’ collections of either species pose no problems (differing, inter
alia, in leaf size, fruit diameter and calyx lobe length), some specimens show overlaps in certain
character states such as leaves (see below), corolla tube shape and size, etc.
Leaves of D. microcarpa are typically smaller than those of D. ligustrifolia. Moreover, they
normally also show a difference in the length to width ratio. D. microcarpa most often has
leaves that are less than twice or twice as long as wide (on average, the ratio is 2 : 1), those
of D. ligustrifolia tend to be relatively longer and narrower (length to width ratio more than
23 ia rie O).
MATERIAL EXAMINED. — MADAGASCAR : Ankaizinana forest [S 14.30, E 48.55], Decary 1960 (P);
Ambodimanga, Anivoranotely [S 17.25 c, E 49.02], Vigreux 15489 (P); Zahamena, R.N. III [S 17.40 c,
E 48.45 c], Decary 16487 (P ; atypical) ; Lac Alaotra [S 17.50 c, E 48.25 c], Herb. Jard. Bot. Tana 4034
(P) ; Ambaton crak Distr., Ankaroka [S 17.50 c, E. 48.30 c], Cours 167 (P) ; Ambatohanaranana, nr.
Antsevabe [S 17.58, E 48.32], Cours 4098 (P) ; Tampoketsa d’Ankazobe, P.K 181 [S 17.53 c, E 47.03 c],
Jacquemin 1249 ey phen 19290 (P) ; 7 km E Anjozorobe [S 18.22, E 47.52], Schatz et al. 1391 (K, MO) ;
between Fenoarivo [S 18.26, E 46.34] and Miarinarivo [S 18.47, E 46. hie Decary 7649 (P) ; La Mandraka
[S 18.55, E 47.46], asian 1625 (P), d’Alleizette 892 M (P), P. uff, Igersheim ; pay ingents a 850824-1/7 (TAN,
WU) ; Toamasina Prov., Andasibe aes NE of Graphite Ase s 18.53, E 48.28], Phillipson 2119 (K,
MO); An Kahin Yee [S 18.56, E 48.25], Perrier de la Bathie 4005, ame 6929 (all P) ; Befoza nr.
Perinet, Service oe si SF 2645 (P); iapeie aoe forest [S 19.02, E 47.55], Baron 1140 (BM
og Ambatolampy rd., 9 [S 19.10 c, E 47.30], B pal 6145, 6146 (both P); Sof Tananarive,
Tharanandriana, Beheniy 1S 15) 12, E 47.29], Capuron SF 27392 (P) ; Vavavato Seow pr [S 19.22 c, E
47.18c], Perrier de la may ie 13943 (P); Ankaratra, aia yd [S 19.22, E 47.18] Benoist 446,
450 (both P), Bosser 1 5257 (P); river E ‘of A are Sch Perrier de la Bathie 13542 (P); Mania basin
5 19. 5 c, E 45.50 cl, Perrier de la Bathie 12527 (P) ; between Antsirabe and Ambositra, PK 238 [S 20. 25
Betsileo) [S 20.35, E 46.30 c], Humbert 29928 (P); : ROR Matsiatra R., Perrier de la Helle 3916 P)
Ankafana [T: sarafidy canton] [S 21.48, E 47.15], Deans Cowan s.n. (BM x 2). — Not t ced : Pr
tani-mena, Bojer s.n. (K; W, mixed w ith D. cer, wi — No locality given (or any i ide
Madagascar ”’ or “Central Plateau ’”’) : Bardi 1340 (K. P); Blackburn s.n. (K); Campenon s.n. (P);
Hable 93, 1783 (both P).
5. Danais verticillata Baker
J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 164 (1883); Borrgau, Bull. Acad. Malg. 24 : 10 (1941).
Types : Parker s.n., Madagascar, forest of Andrangaloaka (lecto-, K!, selected here); Baron 1307
(syn-, P !).
a
Presumably a climbing shrub with distinctly 4-angular, almost winged, glabrous stems ca.
1.5-2.5 m long. Leaves subsessile, strictly in whorls of 4 ; leaf-blades + membranous to thinly
coriaceous, obovate to obovate-lanceolate, 30-65 x 10-25 mm, shortly to long acuminate at
the apex, cuneate at the base, glabrous ; stipules deltoid, ca. 2-5 mm long.
Inflorescences terminal and extensive, many-flowered, + pyramidal, to ca. 14 x 7 cm;
sometimes, in addition, also smaller axillary inflorescences below ; peduncles and pedicels
glabrous, the former to 25 mm long, the latter ca. 1-5 mm long, thin; ultimate bracts
linear-lanceolate, often < 1 mm long. Flowers 5-merous, heterodistylous ; calyx lobes narrowly
triangular to linear-lanceolate, ca. 1 mm or less long. Corolla colour unknown; tube ca.
4-5 mm long, narrowly funnel-shaped, ca. 0.5 mm wide at the base and ca. 1 mm wide above
in short-styled flowers, glabrous outside ; lobes oblong, ca. 2 x 0.8 mm, glabrous. Stamens
exserted for ca. 2.5 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1 mm long. Style plus stigmas
shorter than the corolla tube in short-styled flowers (long-styled flowers not seen). Ovary
subglobose, ca. 1 mm long, glabrous.
Capsule thin-walled, subglobose, 3-5 mm in diam., glabrous. Seeds brown, ca. 1.2 mm in
diam., with an irregular, somewhat elongated circumferential wing.
OGY AND PHENOLOGY : In eastern lowland rain forest (“ forét orientale’); also in
forests of the Central Plateau ? - No data on altitudes and flowering and fruiting period.
DISTRIBUTION (Fig. 1, EZ) : Endemic to Madagascar.
CRITICAL REMARKS : D. verticillata is one of the most easily recognized and distinct species
of the genus (leaves invariably in whorls of four ; stems angular to almost winged). On account
of its small flowers, fruits and seeds and terminal inflorescences it, however, undoubtedly
belongs to the “‘ D. microcarpa group ”
The species is apparently very rare (and perhaps now extinct ?). A single collection (Cours
4903) is the only record of D. verticillata from the present century.
MATERIAL EXAMINED. scaR : Andrangaloaka forest [S 19.02, E 47.55], Baron 1307 (P),
Parker s.n. (K). — Imprecise cacao: itinéraire de Didy [S 18.07, E 48.32] a Brickaville [S 18.49, E 49.04],
Cours 4903 (P).
6. Danais brickavillensis Leroy ex Puff & Buchner, sp. nov. — Fig. 2, E.
— Danais brickavillensis LEROY, nom. nud. in herb.
D. rhamnifolia affinis sed stipulis marginibus laciniatis et floribus longioribus differt.
: Cours 4538, Se cee ro ge rl Distr., Ambalarondra Canton, Andranampony to
Avabestease 23.IV.1951 (holo-,
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to ca. 5 m long; at least younger
parts densely covered with greyish to brownish long shaggy hairs. Leaves decussate ;
leaf-blades + membranous, broadly elliptic to ovate, 60-120 x 25-55 mm, gradually narrowed
oe
to the apex and to the base, rather densely covered with longish, + curled hairs below
(especially on veins), indumentum less dense and shorter above, venation raised and prominent
below ; petioles 8-12 mm long, hairy ; stipules rounded, mostly hairy, ca. 5-9 mm long, the
margins laciniate, with several to + many colleter-tipped appendages to ca. 2 mm long, stipules
deciduous.
Inflorescences in the axils of foliage leaves and terminal, flowers many in, at first, tightly
congested, + globose pedunculate clusters (usually less dense in fruit) ; peduncles to 40 mm
long, hairy, actual pedicels + 0; bracts + foliaceous in the lower inflorescence portions and
linear-lanceolate above, to ca. 5 mm long. Flowers 5-merous, heterodistylous ; calyx narrowly
lanceolate, 1-2.5 mm long, hairy, + erect. Corolla tube white, lobes lilac ; tube 6-7.5 mm long,
+ cylindrical, ca 0.4-0.5 mm wide at the base and ca. 0.7-0.8 mm wide above in short-styled
flowers, with a few hairs on the outside or + glabrous; lobes narrowly lanceolate, ca. 2-2.2
x 0.7-0.8 mm, with a few hairs on the outside or + glabrous. Stamens exserted for ca. 3 mm
in short-styled flowers ; anthers ca. Imm long. Style plus stigmas shorter than the corolla tube
in short-styled flowers (long-styled flowers unknown). Ovary subglobose, ca. 0.8-1 mm long,
hairy.
Capsule + thin-walled, subglobose, 2-3 mm in diam., sometimes somewhat compressed
laterally, glabrescent to glabrous. Seeds unknown.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In savoka in the eastern lowland rain forest (‘“ forét
orientale”) area ; no further detailed information available. — Alt. : presumably < 100 m. —
Flowers April ; fruits June.
DISTRIBUTION (Fig. 1, F) : Endemic to East Madagascar.
CRITICAL REMARKS : This apparently quite rare species (only known from one flowering
and one fruiting collection) is unusual in the structure of its stipules (Fig. 2, E ; unique in the
genus).
Its placement in the D. microcarpa group is somewhat debatable : while the small fruits
support a placement in the group and the habit suggests a position possibly + near
D. rhamnifolia, it differs from D. microcarpa and its closest allies not only in its stipules (see
above) but also in its characteristic stem and leaf indumentum and in its longer corolla
tubes.
MINED. — MapaGascak : Brickaville Distr., Ambalarondra Canton, Andranampony
to Ambodimangaroa [S 18.27, E 49.01], Cours 4538 (P) ; Sakaleona valley [S 20.35 c, E 48.25 c], Decary
14198 (P).
7. Danais humblotii [“ humbloti ”’] Homolle
Not. Syst. (Paris) 5 : 283 (1936) ; Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 10 (1941).
Types : Humblot 172, Comoro Isl., without locality (lecto-, P!, pelocted here ; isolecto-, BM!, K!)';
Perrier de la Bathie 3850, Madagascar, Manongarivo massif (syn-
1. HOMOLLE erroneously gives “ //72” as collection number.
— eo
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to ca. 8 m long, glabrous or less
often puberulous when young; stems and leaves sometimes foetid when crushed. Leaves
decussate ; leaf-blades membranous, ovate (-lanceolate), elliptic or sometimes obovate, 55-
110 x (20-)25-45(-60) mm, acute to long acuminate at the apex, (gradually) narrowed to the
base, glabrous above and below or, seldom, some hairs on the midrib below; petioles
3-12(-20) mm long, mostly glabrous; stipules triangular to + deltoid, ca. 1-2 mm long,
glabrous.
Inflorescences terminal but often also some smaller axillary inflorescences below,
especially the terminal inflorescences often extensive and rather many-flowered, rounded to
broadly pyramidal (to ca. 8 x 8cm), not uncommonly broader than high ; peduncles and
pedicels glabrous, the former to ca. 30 mm long, the latter ca. 0.5-2 mm long ; ultimate bracts
+ linear, often < 1 mm long. Flowers, 5-merous, heterodistylous ; calyx sometimes with a
short, indistinct basal tubular part, lobes narrowly to + broadly triangular, ca. 0.5-1.1 mm
long, + erect to spreading, glabrous or margins with short hairs. Corolla tube greenish or
greenish-brown, lobes orange or red; tube 5-8 mm long, narrowly funnel-shaped to +
cylindrical, ca 0.4-0.8 mm wide at the base, ca. 0.8-1.4 mm wide above in short-styled and ca.
1.2-1.6 mm in long-styled flowers, outside glabrous, + densely pilose in the throat, particularly
in long-styled flowers; base of tube with splits; lobes oblong, 2-4.5 x 0.8-1.2 mm, +
spreading, glabrous. Stamens included in long-styled flowers but exserted for ca. 3.5-5 mm
in short-styled flowers; anthers ca. 1-1.6 mm long. Style plus stigmas 7-10 mm long in
long-styled flowers, shorter than the corolla tube in short-styled flowers ; the exserted, filiform
stigma lobes of long-styled flowers ca. 2-3 mm long. Ovary subglobose, ca 0.7-1.2 mm long,
glabrous.
Capsule rather thin-walled, subglobose, ca. 3-4.5 mm in diam., glabrous. Seeds dark
brown to blackish, 0.7-1.2 mm in diam., with an irregularly lacerate circumferential wing. —
B & P- Fig. 3, F-G.
Pollen : 3-colporate ; average diam. : 12-16 ym.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In eastern lowland rain forest (“‘ forét orientale ’’) and also,
at higher altitudes (Central Plateau), in forest with Weinmannia and Tambourissa and in
montane cloud forest; sometimes in secondary vegetation such as savoka. Alt. :
(20-)500-1400 m. — Flowers April-October ; fruits May-August, November.
DISTRIBUTION (Fig. 7, A) : Endemic to Madagascar and the Comoro Islands.
CRITICAL REMARKS : Although rather widely distributed, D. humblotii is only moderately
variable in characters of both the vegetative and fertile region ; collections from the Comores
do not exhibit any significant differences to those from Madagascar
The species is well distinguished by the character combination essentially terminal,
frequently quite extensive and many-flowered inflorescences, small fruits and seeds, and rather
thinnish leaves. It may be loosely linked to the D. microcarpa group but there are certain
disagreements (notably its longer corolla tubes).
ee
Fig. 7. — Distribution of Danais species. — A, D. humblotii. — B, D. longipedunculata and D. rubra (*). — C, D.
capituliformis. — D, D. aurantiaca. — E, D. magna. — F, D. pubescens. — In A-D and F the dotted stir
the border bette tween the East and West Malagasy Region, in E the western border of the Eastern Domain of the
East Malagasy Region
ss;
MATERIAL EXAMINED. — CoMorRES : Grande Comore, Boivin s.n. (P), Doutrelepont 1099 le
Anjouan, Benson s.n. (BM), poste s.n. (P). — No locality given : Humblot 172 (BM, K, P).
MADAGASCAR : Massif de pore rey [S 14.00 c, E 48.25 c], Perrier de la Bathie 3850 (P) ; Reatunana
Distr., Mangindrano, R.N. IV [S 14.15 c, E 48.58 c], Réserves Naturelles Mad RN 5270 (P) ; Tsaratanana
Massif, from Mangindrano to Maromokotro, Gentry 11583 (MO); Tamatave Distr., Ambodiriana
Canton [S 17.56, E 49.17], Réserves Naturelles Mad RN 8971 (P); wae a Didy [S 18. 07, E 48.32]
a Brickaville [S 18.49, E 49.04], cours 4914 (P) ; La Mandraka (ca. 22 km Eo Se a [S 18.55,
E 47.46], Puff, Igersheim & atv ses Te fica WU); srs ied Distr., Lakato [S 18.57, E
48.13], Decary 18198 (P); S of Moram , Dec 417 (P); Anosibe Canton [S 19.26, E 48.13],
Réserves Naturelles Mad RN 8022 (P) ; Sabato wiley ses 20.35 c, E 48.25 c], Decary 14209, 14299 (both
P), 14328 (P, mixed with D. ligustrifolia) ; Ranomafana, between Fianarantsoa and Ifanadiana, 50 km E
of Fianarantsoa, on Mananjary rd. [S 21.15, E 47.28], “Nicoll 103 (K, MO, P), Phillipson 2180 (K, MO);
Fianarantsoa, Ampamaherana [S 21.26 c, E 47.05 c], Service Forestier Mad SF 2083 (P). — Not traced :
Prov. Betani-mena, Bojer s.n. (K, M, W). — No locality given : Bojer s.n. (W) ; Service Forestier Mad SF
2620 (P).
8. Danais longipedunculata Homolle. — Fig. 2, B.
Not. Syst. (Paris) 5 : 285 (1936) ; BorTEau, Bull. Acad. Malg. 24 : 8 (1941) [as “* Danais pedunculata ”’}.
Type : Perrier de la Bathie 6930, Madagascar, Analamazaotra (holo-, P!).
Woody lianas or climbing shrubs with much-branched glabrous stems ca. 3 (-?) m
long. Leaves decussate; leaf-blades coriaceous, oblanceolate, obovate to + elliptic, 80-
135 x 30-70 mm, abruptly acuminate or + rounded at the apex, (gradually) narrowed
to the base, glabrous above and below; petioles 10-20 mm long, glabrous; stipules
connate, forming a continuous sheath ca. 1 mm high (also often visible on older parts where
leaves have already fallen), with triangular to + deltoid appendages to ca. 1.5 mm long,
glabrous.
Inflorescences mostly axillary and often paired in the axils of foliage leaves, sometimes
also terminal, several- to many-flowered and often rather lax, rounded to + pyramidal,
individual inflorescences to ca. 14 xX 9 cm, peduncles to 100 mm long, glabrous ; pedicels to
ca. 2 mm long; ultimate bracts minute, + linear, often < 1 mm long. Flowers 5-merous,
heterodistylous ; calyx sometimes with a short, indistinct basal tubular part, lobes triangular to
+ deltoid, ca. 0.5-0.8 mm long, + erect to spreading, mostly glabrous. Corolla tube
greenish-white, lobes orange or red; tube 5.5-6 mm long, narrowly funnel-shaped to +
cylindrical, ca. 0.4-0.5 mm wide at the base, ca. 0.7-1 mm wide above in short-styled and to
ca. 1.2 mm in long-styled flowers, outside glabrous, + densely pilose in the throat, particularly
in long-styled flowers ; lobes + linear-lanceolate, 2-3 x 0.8-1 mm, + spreading, glabrous.
Stamens included in long-styled flowers but exserted for ca. 3.5-4 mm in short-styled
flowers ; anthers ca. 1-1.3 mm long. Style plus stigmas 6-9 mm long in long-styled flowers,
shorter than the corolla tube in short-styled flowers; the exserted, filiform stigma
lobesof long-styled flowers ca. 2.5 mm long. Ovary subglobose, ca. 0.6-0.8 mm long,
glabrous.
Capsule mostly rather thin-walled, subglobose, ca. 3-6 mm in diam., glabrous. Seeds dark
brown to blackish, 0.7-0.9 mm in diam., with an irregularly lacerate, sometimes a little
elongated circumferential wing.
oT ae
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In or at the edge of evergreen forest. — Alt. : 150-1200 m.
— Flowers October-January, March ; fruits March, July.
DISTRIBUTION (Fig. 7, B) : Endemic to East Madagascar.
CRITICAL REMARKS : The species is vegetatively easily recognized by its characteristic
stipules (Fig. 2, B) which are unique in the genus (M™ HoMOoLLE apparently overlooked this
character). These, in combination with the thick, coriaceous leaves and the inflorescences with
their long peduncles, provide a very good set of characters to distinguish D. longipedunculata
from any other Danais species.
ATERIAL — Mapaaascar : Vavatenina Distr., Sahatavy Canton [S 17.27, E 49.00],
Réserves Naturelles Mad RN 9832 (P) ; mt. S of Fotsialanana [S 17, 46, E 48.56], Jacquemin 211 (P) ; from
Fotsialana to Manak[ambahiny] Est and Ampitanoka, Cours 2628 (P); Ambatohanaranana, nr.
Antsevabe [S 17.58, E 48.32], Cours 4054 (P); Acindathazacti [S 18.56, E 48.25], Perrier de la Bathie 6930
Tepe a Amporoforo a 21.29, E 47.47], Service Forestier Mad SF 13903 (P); Esetra forest
[S 24. 28, E 47.12], Jacquemin 1176 (P); 22 km N Ifarantsa and 33 km N of highway 13, border of R.N.
- Andohahsa [S 24.47, E 46.52], Schatz & Nicoll 1264 (BR, K, MO, P). — No locality given : Homolle
33 (P).
9. Danais rubra Puff & Buchner, sp. nov. — Fig. 8, A-C.
P. humblotii affinis sed foliis coriaceis nervulis reticulatis et seminibus majoribus differt.
TyPE : Gentry 11740, Madagascar, road from Antsohihy to Bealanana, 21-23 km E of Antsahabe,
14.V.1974 (holo-, MO!).
Woody lianas or climbing shrubs with branched glabrous stems, length of stems unknown.
Leaves decussate ; leaf-blades coriaceous, obovate to ovate, 40-115 = 20-55 mm, shortly
acuminate at the apex, cuneate at the base, glabrous, reticulate venation pattern prominent
above and below; petioles 5-14 mm long, glabrous; stipules triangular, ca. 1 mm long,
glabrous
Inflorescences terminal (and usually also a few smaller axillary inflorescences immediately
below), many-flowered and extensive, + rounded, broader than high, the best developed to ca.
5 x 10cm; peduncles and pedicels glabrous, the former to ca. 50 mm long, the latter 1 mm
or less long ; ultimate bracts + linear, often < 1 mm long. Flowers 5-merous, heterodistylous ;
calyx lobes triangular, ca. 0.5-0.7 mm long, + erect to spreading, margins with short hairs or
glabrous. Corolla red ; tube 7.5-8.5 mm long, narrowly funnel-shaped to + cylindrical, ca.
0.6-0.7 mm wide at the base, ca. 0.7-1.2 mm wide above in short-styled flowers, outside
glabrous ; lobes oblong, 2-2.4 x 0.8-1 mm, + spreading, glabrous. Stamens exserted for ca.
3-3.5 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1.3-1.6 mm long. Style plus stigmas shorter than
the corolla tube in short-styled flowers (long-styled flowers unknown). Ovary subglobose, ca.
1 mm long, glabrous.
Capsule rather thin-walled, subglobose, ca. 3-5 mm in diam., glabrous. Seeds dark brown,
1.7-2.5 mm in diam., with an irregularly lacerate, sometimes + elongated circumferential wing.
ee, sess
Fig. 8. — A-C, Danais rubra; A, portion of holotype (Gentry 11740, MO); B, fruiting specimen and C, reticulate
venation pattern of the lower leaf-blade surface (both Herb. Jard. Bot. Tana 5429, P). — D, D. aurantiaca, as C,
but upper surface (Gentry 11271, MO). — Scale bars : 10 cm (A = B); 1 mm (C = D).
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In or at the edge of evergreen forest. — Alt. : 1200-2000 m.
— Flowers April-May ; fruits October.
DISTRIBUTION (Fig. 7, B) : Endemic to North Madagascar.
CRITICAL REMARKS : The species is distinguished by the coriaceous leaves with their
prominent reticulate venation pattern (Fig. 8, C) and the essentially terminal inflorescences. Its
relationships are not entirely clear. Inflorescences, flowers and thin-walled fruits remind of
D. humblotii, but the latter has thin leaves and the smaller seeds (cf. Fig. 4, B).
a som
As documented in Fig. 8, D, D. aurantiaca shares with D. rubra a similarly prominent
reticulate venation pattern but it is highly improbable that this is an expression of a closer
relationship. D. aurantiaca is one of the relatively few Danais species with thick-walled, woody
capsules which, in addition, the are partially fused basally ; it, moreover, has essentially axillary
inflorescences.
The alliances of D. rubra are not fully understood. The species appears to exhibit
characters which, on the one hand, are in agreement to those found in the D. microcarpa group
(notably the small, thin-walled capsules) and, on the other hand, similar to those found in
D. tsaratananensis and/or D. dauphinensis (distinctly coriaceous leaves, inflorescences, mode-
rately long corolla tubes).
MATERIAL EXAMINED. — MADAGaSCaR : Tsaratanana [S 14.00 c, E 49.00c], Perrier de la Bathie 16284
(P); from Antsohihy to Bealanana, 21-23 km E of Antsahabe [S 14.47, E 48.31], Gentry 11740 (MO);
Befandriana, py poe [S 15.16, E 48.32], Herb. Jard. Bot. Tana 5429 (P).
Species 10-12 (subsequently referred to as “‘ Danais pubescens group’) form a group of
obviously allied species characterized by rather thick-walled capsules and typically pubescent
stems and leaves.
Species 13 may link up with this group.
10. Danais pubescens Baker. — Fig. 5, D.
J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 164 (1883) ; Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 11 (1941).
— Danais pubescens BAKER fa. glabra CAVACO, jen ae sér. 2, 8 : 387 (1968). Type : Hildebrandt 3809,
Madagascar, Imerina, as miaeaeais hill (holo-, P! ; iso-, BM!, K!, W!, WU!).
— Danais pubescens BAKER fa. brevipetiolata CAVACO, Adayoand nia, sér. 2 8 : 387 (1968). Types : Decary
6967, Madagascar, S of Moramanga (syn-, K!, P!) ; Cours 2010, Analamihilana forest (syn-, P!) ; Cours
2330, Andringitra massif, Ambodipaiso forest near Antsoabe, around Manak West (syn-, P!) ; Cours
2659, between Ananohambo and Manak[ambahiny] Est oe P!); Cours 4449, from Andapabe to
seeatohape (syn-, P!); Homolle 802, without locality (syn., P!).
anais mf gta Baker, J. Linn. Soc. (Bot.) 22 : 481 (1887) ; Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 :
gi —— Types : Baron 3657, Madagascar, without locality (lecto-, P!, selected here); Baron 3841
syn-, P!
— Danais argentea Cavaco, Adansonia, sér. 2, 8 : 386 & pl. 2, 1-4 (1968). Type : Perrier de la Bathie
18341, Matinaiise Mandraka (holo-, P! ; iso-, P!).
— “ Danais owt BAKER ”, nom. nud '.
TYP arker s.n., Madagascar, forest of Andrangaloaka (lecto-, K!, selected here) ; Baron 1375, [top
of Ifody gohbloie (syn-, Pi).
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to ca. 10 m long, mostly pubescent
or puberulous at least when young. Leaves decussate ; leaf-blades coriaceous, variable in size,
shape and indumentum, mostly ovate, obovate or orbicular, 15-80 x 13-50 mm, rounded, with
1. In his key to Danais, Cavaco [Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, sér. 2, 37 : 719 (1966)] includes “* Danais paludosa”
a
without giving an authorship. Several sheets in herbarium P are re evised by Cavaco as “ Danais paludosa BAKER”
name which however was never published by BAKER
Pema, Uaetes
a blunt tip or indistinctly and very shortly acuminate at the apex, mostly rounded to + cordate
or sometimes + cuneate at the base, pubescent above and below but not too uncommonly also
glabrescent, occasionally a few hairs only on the veins or entirely glabrous; petioles 1.5-
15 mm long, often pubescent ; stipules triangular, ca. 1-3 mm long, often pu
Inflorescences in the axils of foliage leaves, occasionally also terminal on short to +
elongated lateral branches, comprised of several- to many-flowered, mostly distinctly
pedunculate thyrses, ultimate inflorescence elements congested, all parts often pubescent, less
commonly glabrescent to glabrous ; peduncles to ca. 20 mm long; pedicels often < 1 mm
long ; ultimate bracts + linear, < 1 mm long, often hairy. Flowers 5-merous, heterodistylous ;
calyx lobes narrowly lanceolate, to ca. 1 mm long, erect to + spreading, mostly pubescent.
Corolla tube brownish, greyish or purplish, lobes yellow, light orange, orange, salmon- or
coral-red ; tube 5-10 mm long, narrowly funnel-shaped to + cylindrical, ca. 0.5-1 mm wide at
the base, ca. 1-1.2 mm wide above in short-styled and ca. 1.2-2 mm in long-styled flowers,
outside glabrous or, occasionally, a little hairy, densely pilose in the throat, particularly in
long-styled flowers ; base of tube with splits ; lobes lanceolate, 3-5 =x 1-1.5 mm, + spreading,
glabrous or a little hairy outside. Stamens included in long-styled flowers but exserted for ca.
3-4 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1.5-2 mm long. Style plus stigmas 8-11 mm long
in long-styled flowers, shorter than the corolla tube in short-styled flowers ; the exserted,
filiform stigma lobes of long-styled flowers ca. 2-3 mm long. Ovary subglobose, ca. 1 mm long,
pubescent or glabrous.
Capsule very woody and thick-walled, subglobose, ca. 5-8 mm in diam., glabrous. Seeds
dark brown, 1.6-2 mm long or in diam., with an irregularly lacerate, often + elongated and
asymmetrical circumferential wing.
Pollen : 3-colporate ; average diam. : 12-18 um.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In or at the edge of forest remnants of forest patches in
protected gullies (Central Plateau), sometimes in disturbed sites ; occasionally also in eastern
lowland rain forest (‘‘ forét orientale”). — Alt. : 500-1600 m. — Flowers October-March,
May-June ; fruits from all year round except November and March.
DISTRIBUTION (Fig. 7, F) : Endemic to Madagascar. Rather widely distributed and
occurring from the Northeast to the extreme Southeast (Fort Dauphin Distr.
CRITICAL REMARKS : The species exhibits considerable variation in leaf size, shape and
indumentum : “ D. nummularifolia’”’ refers to small-leaved forms (leaves not more than 15-20
x 13-15 mm, petioles only ca. 1.5 mm long), “forma glabra” to glabrescent and “ forma
brevipetiolata”’ to short-petioled forms. As all these forms are connected by aectenee
collections, it seems hardly worthwhile to formally uphold D. nummularifolia and the “ form
of D. pubescens. Due to the wide range of variation and overlap in several character nti it
was, furthermore, found impossible to maintain D. pubescens and D. argentea as separate
species.
D. pubescens is undoubtedly rather closely allied to D. aurantiaca (see there for further
comments).
— se
MATERIAL EXAMINED. — MADAGASCAR : from Andapabe to Anosivola [S 14.13, E 49.43], Cours 4449
(P) ; [E of] Lac Alaotra, between Menasaka and Ambodiriana, along Maningory R. [S 17.20, E 48.50],
Homolle s.n. (P) ; Ambatondrazaka Distr., Imerimandroso Canton [S 17.26, E 48.35], Réserves Naturelles
Mad RN 10877 (P) ; Manaka[mbahiny] Est [S 17.46, E 48.40], Réserves Naturelles Mad RN 6971, 10516,
11036 (all P) ; between Ananohambo and Manak[ambahiny] Est, Cours 2659 (P); Ambatondrazaka [S
17.50, E 48.25], Service Forestier Mad [Capuron] SF 1732 (P); Lac Alaotra [S 17.50 c, E 48.25 c], Herb.
Jard. Bot. Tana 3867, 3872 (both P) ; 47 km N of Ankazobe [S 18.05 c, E 47.10 c], Gentry 11430 (MO) ;
Tampoketsa d’Ankazobe, 5-12 km E of highway 31 km N of Ankazobe [S 18.12, E 47.17], Gentry 11842
(MO) ; Anjozorobe, Manganibe Canton [S 18.22, E 47.52], Boiteau 287 (P) ; Manjuga Prov., ca. 3-5 km
NW Ambohitsaratelo-Bebao (NW Tsiroanomandidy) [S 18.46, E 46.02], Barnett et al. 365 [P (ex MO)];
Antananarivo, ca. 5 km NW of Ambohitsaratelo-Bebao (NW Tsiroanomandidy) [S 18.46, E 46.02], Dorr
3618 (K, MO) ; La Mandraka [S 18.55, E 47.46], Barnett et al. 447 (MO, P), Bosser 14249 (P), Herb. Jard.
Bot. Tana 2544, 3344, 3696, 4470 (all P), Perrier de la Bathie 18341 (P) ; ca. a Seek E of Manjakandriana,
Ev Igersheim & Rajemisoa 850824-1/8 (TAN, WU); PK 69, route uae rivo-Toamasina [S 18.55,
E 47.56], Barnett & Dorr 203 (K, MO); Analamazaotra [S 18.56, E 48.25), d'Alleizette 895 M (P);S of
Moramanga [S 18.57, E 48.13}, Decary 6967 (K, P); Andrangaloaka fore [S 19.02, E 47.55], Parker s.n.
(K); Ambalavao Distr., Ambohimahamasina Cant i paige caper aes fon 21.56, E 47.11],
Cours 5002 (P) ; Andringitra massif, Ambodipaiso pa nr. Antsoabe, d Manak West [S 22.12 c,
46.52 c], Cours 2330 (P) ; around Ranotsara, nr. Ihosy [S 22.47, E 46. 38], em 18563 (P XZ): Pita
Louis, around Fort Dauphin [S 25.02, E 46.58], Humbert 5900 ter (P). — No locality given (or only
“* Central Madagascar “Central Plateau’) : Baron 2945, 3534 (both K, P), 3204 (BM, K, P), 3657,
3841 (both P) ; Hodgkin & — 288 oe areas wl : 802, 2659, pooh s.n. (all P), G3 (P ; mixed
with D. andribensis). — : ody ’, Baron 1375 (P); Analamihilana forest,
Cours 2010 (P); coal RRA ig hill, Hildebrand! : 3809 (BM, K, P, W, WU).
S
11. Danais aurantiaca Homolle. — Fig. 8, D.
Not. Syst. (Paris) 5 : 280 (1936); Borrgau, Bull. Acad. Malg. 24 : 11 (1941).
Type : Perrier de la Bathie 6895, Madagascar, Analamazaotra (holo-, P!).
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to ca. 8 m long, mostly glabrous,
occasionally pubescent or puberulous when young but soon glabrescent. Leaves decussate (very
rarely some leaves in whorls of 3) ; leaf-blades coriaceous, (ob)ovate, elliptic to + lanceolate,
30-110 x (10-)15-40(-55) mm, acute to shortly acuminate at the apex, cuneate at the base,
glabrous on both surfaces or a little hairy below, the reticulate venation pattern usually
conspicuous on the upper surface ; petioles 6-12(-20) mm long, glabrous to hairy ; stipules
triangular, to ca. 2 mm long, mostly glabrous.
Inflorescences predominantly in the axils of foliage leaves, flowers several to many in rather
congested to somewhat elongated clusters ; sometimes also a terminal inflorescence present ,
peduncles and pedicels mostly glabrous, seldom pubescent, the former 7-22 mm long, the latter
often very short (1 mm or less); ultimate bracts + linear, often < 1 mm long. Flowers
5-merous, heterodistylous ; calyx lobes narrowly triangular, mostly < 1 mm long, erect to +
spreading, mostly glabrous. Corolla tube greenish-white, lobes orange ; tube (4-)5-9 mm long,
narrowly funnel-shaped to + cylindrical, ca. 0.5 mm wide at the base, ca. 0.7 mm wide above
in short- styled and ca. 1.2-1.4 mm in long-styled flowers, glabrous outside, pilose in the throat,
particularly in long-styled flowers ; lobes linear-lanceolate, (1.5-)2-4 x 1 mm, + spreading,
glabrous. Stamens included in long-styled flowers but exserted for ca. 3 mm in short- styled
flowers ; anthers ca. 1.5 mm long. Style plus stigmas 8-9 mm long in long-styled flowers,
~—
shorter than the corolla tube in short-styled flowers ; the exserted, filiform stigma lobes of
long-styled flowers ca. 2 mm long. Ovary subglobose, ca. 1 mm long, glabrous or pubescent.
ule very woody, subglobose, ca. 4-8 mm in diam., glabrous ; the bases of adjacent
fruits (plus the pedicels) typically fused. Seeds dark brown, 1.7-2 mm in diam., with an
irregularly lacerate circumferential wing. — B & P - Fig. 10, D.
Pollen : 3(-4)-colporate ; average diam. : 10-14 um.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : Mostly in eastern lowland rain forest (‘‘ forét orientale ”’,
occasionally also in forests of higher altitudes (Central Plateau) ; in primary forest but also in
disturbed, secondary sites such as in clearings or in savoka vegetation. — Alt. : 0-1200 m. —
Flowers September-October, January, June ; fruits September-November, January, April.
DISTRIBUTION (Fig. 7, D) : Endemic to East Madagascar.
CRITICAL REMARKS : D. aurantiaca has rather frequently been confused with D. pubescens
with which it indeed shows agreement in certain characters (inflorescence position, corollas,
thick-walled capsules, and fruits and seeds of often overlapping sizes). A good distinction
character to D. pubescens, however, is the partial fusion of adjacent fruits (the pedicels, which
may become quite woody and flattened, are normally included in this fusion ; cf. BUCHNER &
1993 : Fig. 10, D). Another characteristic feature of D. aurantiaca is the conspicuous
reticulate venation pattern of the upper leaf blade surface (Fig. 8, D).
MATERIAL E — Mapaaascar : Between Mandritsara [S ie oi E 48.49] and Andilamena -
[S 17.01, E 48.35], Perrier de la Bath 15474 (P); Sainte-Marie [S E 49.55], Boivin s.n. (P);
Imerimandroso Canton [S 17.26, E 48.35], Réserves Naturelles Mad ae Oael (P); Fenerive Distr.,
Sahatavy [S 17.27, E 49.00], Réserves Naturelles Mad RN 7825 (P); from Manakambahiny [Est] to
Nonokambo [S 17.46, E 48.42 c], Cours 2358 (P); from Fotsimavo to Betampona Nat. Res., ca. 50 km
NW Tamatave [S 17.54, E 49.13], Gentry 11310 (MO); 11 km E of Beforona [S 18.55 c, E 48. 45 cl], Gentry
; dasibe (= Perinet
11271 (K, MO); around An net) [S 18.56, E 48.25], Barnett & Dorr 143, 147 (both MO) ;
N of Tamatave rd., on trail to Analamazoatra, Lowry & Schatz 4268 (K * 2, Perinet, Rout
Nationale 2, Lorence 2021 OQ); Analamazaotra, Perrier de la Bdthie 6895, 6935 (both P);
oramanga - Anosibe rd., km 29 [S 19.08 c, E 48.15 c], Bosser 6728 (P) ; Anosibe, Moramanga Distr.
ae 19.26, E 48.13], Decary 18290 (P) ; Analatery - Ambositra [S 20.31, E 47.15], fee aean. 174 (P;
xed with D. cernua ) ; between Mahanoro [S 19.54, E 48.48] and Mananjary [S 21.15, E 48.10], Perrier
vr Ta Bathie 14248 (P) ; Menaisaey. Perrier de la Bathie 3934 (P). — No locality given : Homolle 154, 1730,
1951, 2358 (all P).
12. Danais magna Puff & Buchner, sp. nov. — Fig. 9.
D. pubescens affinis sed foliis majoribus, petiolis longioribus et floribus brevioribus differt.
Type : Schatz & Carlson 2914, Madagascar, Nosy Mangabe, 2-19.1.1990 (holo-, MO! ; iso-, K!).
Woody lianas with branched stems to ca. 25 m long, younger parts finely pubescent or
puberulous. Leaves decussate ; leaf-blades coriaceous, (ob)ovate to ovate-lanceolate, 70-110 x
(25-)35-60 mm, mostly with an indistinct, blunt tip at the apex, rounded to + cuneate at the
base, + glabrous above and entire lower surface finely pubescent ; petioles (10-)15-30 mm long,
finely pubescent ; stipules broadly triangular, to ca. 5 mm long, hairy.
— To
MISSOURI
BOTANICAL GARDEN
HERBARIUM
. N@ 3767097
Danae magna Putt & Buchner
MADAGAS CAR
RUBIACEAE
Danais
abe. @ $20 hectare island in
TOAMAS INA
Nosy * i
the
f Antonail, 5 km & of Marcoan-
¢
15°30'S 49°46°E 0-330 m
© Canepy; Leave
Fig. 9. — Holotype of Danais magna (Schatz & Carlson 2914, MO). — Scale bar : 10 cm.
— =
Inflorescences predominantly in the axils of foliage leaves, flowers + many in rather
congested, subsessile to shortly pedunculate clusters ca. 30 mm in diam. ; sometimes also a
terminal inflorescence present ; peduncles and pedicels hairy, the former to 7 mm long, the
latter + 0-2 mm; ultimate bracts + linear-lanceolate, mostly < 1 mm long. Flowers 5-merous,
heterodistylous ; calyx lobes narrowly lanceolate, usually < 1 mm long, + erect, hairy. Corolla
tube greenish to whitish, lobes orange ; tube 4-6 mm long, narrowly funnel- shaped
styled and ca. 1.2 mm in long-styled flowers, outside glabrous, + densely pilose in the
throat, erent in long-styled flowers ; lobes oblong, 2.5-3 x 0.8-1 mm, + spreading,
glabrous. Stamens included in long-styled flowers but exserted for ca. 5-6 mm in short-
styled flowers ; sae ca. 1-1.5 mm long. Style plus stigmas 6-9 mm long in long-
styled flowers, shorter than the corolla tube in short-styled flowers ; the fe nt filiform
stigma lobes of long-styled flowers ca. 2-3 mm long. Ovary subglobose, ca. 1 mm long,
airy.
Mature fruits and seeds unknown.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In eastern lowland rain forest (“forét orientale’); plants
climbing 20 to 25 m into the canopy. — Alt. : 0-330 m. — Flowers January-March ; mature
fruits unknown.
DISTRIBUTION (Fig. 7, £) : Endemic to Northeast Madagascar.
CRITICAL REMARKS : In spite of the absence of mature fruits and of seeds, there seenis to
be little sys that D. magna is to be considered a member of the “ D. pubescens group ”’. It
appears to be closest to D. pubescens, from which it differs in its larger, rather long-petiolate
leaves with a somewhat different kind of indumentum, in its often shorter corolla tubes and its
mostly less distinctly pedunculate inflorescences.
MATERIAL EXAMINED. — MADAGASCAR : Sambava [S 14.16, E 50.10], Réserves Naturelles Mad RN
8823 (P); Sdaconttet Antalaha er 15.25, E 50.22], Réserves Naturelles Mad RN 7094 (P) ; Nosy Mangabe
[S 15.30, E 49.46], Schatz et al. 1843 (K, MO), Schatz & Carlson 2914 (K, MO). — No locality given :
Belanger 107 (P).
13. Danais capituliformis Homolle
Not. Syst. (Paris) 5 : 282 (1936); Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 8 (1941).
— Danais ambanjensis Leroy, nom. nud. [on a note attached to the herbarium sheet RN 7372 (P)].
Types : Perrier de la Bathie 15330, Madagascar, Tsaratanana (lecto-, P!, selected here) ; Perrier de
la Bathie 15133, plateau de Mrangaka [HOMOLLE misread the locality as ““ Miangaky ”] (syn-, P!).
Woody lianas, lengths of the stems unknown ; at least the younger parts pubescent. Leaves
decussate ; leaf-blades thinly coriaceous to + membranous, elliptic to ovate, 30-100 x 10-
60 mm, acute to indistinctly acuminate at the apex, cuneate to + rounded at the base, rather
densely pubescent below (especially on the veins), indumentum less dense and shorter above,
i
venation raised and prominent on the lower surface; petioles 3-17 mm long, pubescent;
stipules triangular to + deltoid below, apically with a median, often + curved setose
appendage, ca. 2-5 mm long, often pubescent.
Inflorescences long-stalked, solitary, several- to + many-flowered head-like clusters in the
axils of foliage leaves, or head-like flower clusters terminal on short, branched lateral shoots ;
peduncles ca. 5-45 mm long, hairy, pedicels + 0. Flowers 5-merous, heterodistylous ;
calyx lobes lanceolate to + spathuliform, ca. 1.5-3.5 mm long, hairy. Corolla dark red;
tube ca. 12 mm long, + cylindrical, ca. 0.6-0.7 mm wide at the base, ca. 0.8-0.9 mm
wide above in short-styled flowers, outside hairy ; lobes lanceolate, 3.5-4 x 0.6-0.8 mm,
+ spreading, a little hairy outside. Stamens exserted for ca. 2.5-3 mm in short-styled
flowers; anthers ca. 1.5 mm long. Style plus stigmas shorter than the corolla tube in
short-styled flowers (long-styled flowers unknown). Ovary subglobose, ca. 1 mm long,
pubescent.
Capsule subglobose, ca. 4-4.7 mm in diam., hairy to glabrescent. Seeds ' dark brown, ca.
0.9-1.2 mm long or in diam., with an irregularly lacerate, often + elongated and asymmetrical
circumferential wing.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In scrub (no other data available). — Alt. : ?-1600-2000 m.
— Flowers December-January ; fruits ? October.
DISTRIBUTION (Fig. 7, C) : Endemic to Northern Madagascar.
CRITICAL REMARKS : The type specimens are somewhat heterogeneous : Perrier de la Bathie
15133 not only has smaller leaves with shorter petioles but also more extensive, branched
inflorescences and smaller and narrower calyx lobes than Perrier de la Bathie 15330. The only
other collection known, RN 7372, more closely resembles the latter.
The species somewhat approaches the genus Payera in having hairy corollas and head-like
inflorescences (but a distinct involucre, as is characteristic for species of that genus, is absent ;
cf. BUCHNER & Purr, 1993). The lianescent habit and the axillary inflorescences of
D. capituliformis, on the other hand, are characters which are never found in Payera. —
D. capituliformis issuspected to be distantly related to D. pubescens, some forms of which also
have hairy corollas.
MATERIAL EXAMINED. — a GASCAR : Ambanja [S 13.41, E 48.27], Réserves Naturelles Mad RN
7372 (P x2); Mt. Tsaratanana S14 00 c, E 49.00 c], Perrier de la Bathie 15330 (P) ; Mrangaka plateau
{Ankaizina, NE of Bealanana] rR 14.25 c, E 48.50 c], Perrier de la Bathie 15133 (P).
Species 14-15 appear to be allied. The species pair is characterized by stipules unusual in
the genus (bi- or multifimbriate, respectively), typically hairy stems and leaves, relatively long
corolla tubes (cf. Fig. 3) and long calyx lobes.
From not yet dehisced capsules that were forced open ; the seeds are possibly still immature (seed wings not yet
fully pa inte
— so
14. Danais andribensis Homolle. — Fig. 2, C.
Not. Syst. (Paris) 5 : 279 (1936); Borrzau, Bull. Acad. Malg. 24 : 12 (1941).
TyPE : Perrier de la Bathie 3632, Madagascar, mountain summit around Andriba (holo-, P!).
Small woody lianas with stems ca. 3 (-?) m long, finely pubescent or puberulous when
young but soon glabrescent. Leaves decussate ; leaf-blades thinly coriaceous to + membra-
nous, ovate or ovate-elliptic, 35-70 cx
in short-styled and ca. 1.3 mm in long-styled flowers, glabrous outside, pilose inside ; base of
tube with splits ; lobes lanccolate, 3-4 x 1mm, + spreading, glabrous. Stamens included in
long-styled flowers but exserted up to ca. 4mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1.5-2 mm
long. Style plus stigmas 10-12 mm long in long-styled flowers, shorter than the corolla tube in
short-styled flowers ; the exserted, filiform stigma lobes of long-styled flowers ca. 2-3 mm long.
Ovary subglobose, ca. 1 mm long, glabrous
Capsule subglobose, rather “tii. walled, 7-10 mm in diam., glabrous, sometimes indis-
tinctly ribbed. Seeds dark brown, 1-2 mm in diam., with an irregularly lacerate circumferential
win
g.
Pollen : 3(-4)-colporate ; average diam. : 14-20 um.
OLOGY AND PHENOLOGY : In or at the edge of forest, including in high altitude forest
rich in abies (“ sylve a Lichens’”’) over gneiss and quartzite (Marojejy summit) ; also in
“ bush ” (scrub forest). — Alt. : 1000-2100 m. — Flowers March-April ; fruits March-May.
DISTRIBUTION (Fig. 10, C) : Endemic to North Madagascar ; confined to the Tsaratanana
and Marojejy massif.
CRITICAL REMARKS : The types of D. tsaratananensis and D. humbertii differ in leaf shape
(the latter has broader blades which are + cordate at their base), but other collections are
intermediate in this respect. As there are no significant disagreements in other character states,
the two are best united.
As already noted under D. humblotii, there may be a distant relationship between that
species and D. tsaratananensis.
— MADAGA : Mt. Tsaratanana [S 14.00 c, E 49.00 c], Perrier de la Bathie
nite @): Bealahaaier Distr., Mangin Gara Canton, R.N. IV [S 14.17, E 48. ae peated Naturelles Mad
RN 5 ; Marojejy massif [S 14.27 c, E 49.45], summit, Cours 3509 (P); W of upper Manantenina,
slackers of Lo koho, Humbert 23818 (P) ; - Lohoko valley, Mt. Beondroka, N of Maroambihy [S 14.30 c,
E 49.52], Humbert 23481 (P).
17. Danais nigra Homolle
Not. Syst. (Paris) 5 : 286 (1936); Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 7 (1941).
: Perrier de la Bathie 16277, Madagascar, lower Sambirano [River] (lecto-, P!, selected here) ;
Perrier de la Bathie 3830, Analalava prov., around Loza [River] (syn-, P!).
Woody lianas or climbing shrubs with branched glabrous stems to ca. 8 m long. Leaves
decussate ; leaf-blades coriaceous, ovate to elliptic, 50-120 x (15-)20-55 mm, acute to shortly
acuminate at the apex, cuneate to + rounded at the base, glabrous ; petioles (5-)8-15(-20) mm
long, glabrous ; stipules triangular, to ca. 1 mm long, glabrous.
Inflorescences terminal, rather lax, + rounded, to ca. 10 cm in diam., + many-flowered,
glabrous ; peduncles 10-50 mm long ; pedicels (5-)7-12-mm long ; pltimate bracts + filiform,
to 2 mm long. Flowers 5-merous, heterddistylous ; calyx lobes narrowly triangular to + fili-
form, (0.5-)1-2 mm long, spreading 4 + recurved, glabrous. Corolla black, blackish-brown,
by AN RAS
ec he aye od - aeX Very,
“YN a
2 a oe
lavender, light purple or golden olive (inner surface of lobes also yellow-orange) ; tube (11-)
13-20 mm long, + cylindrical, < 1mm wide at the base, ca. 1 mm wide above in short-styled
and to ca. 1.8 mm in long-styled flowers ; lobes linear-lanceolate, (4-)6-9 = 0.7-0.9 mm,
spreading to + recurved, glabrous. Stamens included in long-styled flowers but exserted for
4-8 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1.5-2 mm long. Style plus stigmas 17-25 mm long
in long-styled flowers, shorter than the corolla tube in short-styled flowers; the exserted,
filiform stigma lobes of long-styled flowers 2-3 mm long. Ovary subglobose, ca. 1-1.5 mm long,
glabrous.
Mature fruits and seeds unknown. — B & P - Fig. 3, H.
Pollen : 4(-5)-colporate ; average diam. : 22-26 ym
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In eastern lowland rain forest (“‘ forét orientale ’’) ; in forest
over sandstone (Sambirano), in dry bush; gneiss hills (Loza R.). — Alt. : 200-550 m. —
Flowers October-November, March-April, June ; mature fruits unknown.
DISTRIBUTION (Fig. 10, D) : Endemic to North Madagascar.
CRITICAL REMARKS : The species apparently occurs in rather diverse environments, ranging
from wet forest habitats to dry bush, e.g. Decary 2136; the latter collection looks rather
depauperate, having rather small, elliptic to lanceolate leaves hardly more than 60 mm long
. é
The relationships of D. nigra remain somewhat obscure because mature fruits are
unknown. It is perhaps allied to other Danais taxa with long corolla tubes and coriaceous
leaves, e.g. the species pair D. volubilis-D. coronata which, however, differs in having essentially
axillary inflorescences. D. terminalis has basically similar (although fewer-flowered, more
reduced) terminal inflorescences, but open flowers of that species are unknown.
ATERIAL EXAMINED. — ee ee: Lower Sambriano [S 13.50 c, H 48.30 c], Perrier de la Bathie
16277 (P) ; Maromandia [S 14. 48. ye Decary 2136 (P); Analalava prov., around Loza [River] [S
14.35 c, E 47.45 cl, Perrier de ps a 830 (P) ; Masoala peninsula, NW coast, ESE of Maroantsetra,
H and §S of Hiaraka village [S 15.30 c, E. 49.54 c], Lowry et al. 4061, 4100 (both K, MO); ca. 3 km NE
of Antalavia, along Antalavia R. [S 15.47, E 50.02], Schatz et al. 2823 (K, MO).
Tentatively included in D. nigra is the following species :
Danais perrieri Homolle
Not. Syst. (Paris) 5 : 286 (1936) ; BorTEAu, Bull. Acad. Malg. 24 : 9 (1941). Type : Perrier de la Bathie
14752, Madagascar, Mt. Andriantantely [S 18.42, E 48.48], N of Anivorano (holo-, P!).
The species, only known from the type, exhibits some morphological differences to D.
nigra. Its leaves not only have shorter petioles (ca. 5 mm) but are also less distinctly coriaceous
than in D. nigra; the calyx lobes are also shorter, not more than 0.5mm long. In other
character states, notably the conspicuous lax inflorescences and the long-tubed flowers with
their long corolla lobes, there is agreement to D. nigra. Although the type specimen was
on
collected in an area that is clearly outside the distribution range of D. nigra (i.e, from much
further South ; cf. Fig. 10, D) the differences do not seem to be substantial enough to uphold
D. perrieri as a separate species.
18. Danais dauphinensis Cavaco
Adansonia, sér. 2, 5 : 439 & pl. 1 (11-15) (1965).
TYPE : Humbert 20350, Madagascar, Manantantely forest, nr. Fort Dauphin (holo-, P!).
Climbing shrub, stems ca. 1 (-?) m long, glabrous. Leaves decussate; leaf-blades
coriaceous, elliptic-lanceolate, 45-95 x 10-35 mm, acute at the apex, cuneate at the base,
glabrous ; petioles 4-15 mm long, glabrous ; stipules triangular to + deltoid, to ca. 1-1.5 mm
long, glabrous.
Inflorescences terminal and also axillary, rather lax, + rounded, to ca. 5 cm in diam.,
several-flowered, glabrous ; peduncles 7-15 mm long; pedicels (2-)4-7 mm long; ultimate
bracts + filiform, < 1 mm long. Flowers 5-merous, heterodistylous ; calyx lobes + filiform,
< 1 mm long, erect to + spreading, glabrous. Corolla whitish to olive green ; tube (8-)9-
17 mm long, + cylindrical, ca. 0.5 mm wide at the base, ca. 1.3 mm wide above in short-styled
flowers ; lobes linear-lanceolate, 4-6 x 1 mm, spreading, glabrous. Stamens exserted for ca.
4 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 2 mm long. Style plus stigmas shorter than the
corolla tube in short-styled flowers (long-styled flowers unknown). Ovary subglobose, ca. 1 mm
long, glabrous.
Capsule rather thin-walled, subglobose, ca. 4.5-7 mm in diam., glabrous. Seeds
dark brown to blackish, ca. 2 mm in diam., with an irregularly lacerate circumferential
wing.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In forest over lateritic clay and granite, also in the transition
zone between xerophilous bush and sclerophyllous forest of the Western slopes [forét basse
sclérophylle ’’]. — Alt. : (?50-)300-900 m. — Flowers and fruits January-March.
DISTRIBUTION (Fig. 10, EZ) : Endemic to Southeast Madagascar.
CRITICAL REMARKS : Some of the species’ character states remind of the North
Madagascan D. nigra : leaf texture, leaf-blade shapes and sizes and also the corollas are similar.
There are, however, differences in the inflorescences (terminal and axillary, not as extensive as
in D. nigra). It remains to be seen whether there are also similarities in the fruits (at present,
the fruits of D. nigra are unknown).
CAR : Mts. between Andohahela and Elakelaka, Mt. Apiky below
MATERI
Sitar aoe is 04. 45. E. E 46. 543, gee 13814 (P); Manantantely forest nr. Ft. Dauphin [S 25.02, E
47.00], Humbert 20350 (P).
— ~
19. Danais terminalis Boivin ex Drake
Bull. Soc. Bot. France 45 : 350 (1898, publ. 1899) ; BorrEau, Bull. Acad. Malg. 24 : 11 (1941).
Type : Boivin 1773, Madagascar, Sainte-Marie (holo-, P! ; iso-, W!).
Climbing shrub, length of stems unknown, glabrous. Leaves decussate ; leaf-blades (thinly)
coriaceous, 40-60 x 25-30 mm, shortly acuminate at the apex, cuneate at the base, glabrous ;
petioles 4-7 mm long, glabrous; stipules triangular to + deltoid, to ca. 1 mm long,
glabrous.
Inflorescences 7- to 1-flowered, terminal on long shoots and sometimes also on short late-
ral branches, occasionally also axillary, elongated (to 10 cm long) and very lax, glabrous ; inflo-
rescence main axis with 3-1 pairs of pedicellate flowers, or only with a solitary terminal flower ;
pedicels 5-25(-30) mm long, often with two minute bracts (0.5 mm long) around the middle.
Open flowers unknown ; calyx lobes of young buds narrowly triangular, ca. 0.5 mm long.
Capsule rather thick-walled, subglobose, ca. 8-12 mm in diam., glabrous, the valves
indistinctly sulcate. Seeds dark brown, ca. 2.5-4 mm in diam., with a broad irregularly lacerate,
sometimes + elongated circumferential wing. — B & P - Fig. 3, J.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In eastern lowland rain forest (“ forét orientale”). — Alt. :
0-100 m. — Fruits September (open flowers unknown).
DISTRIBUTION (Fig. 10, F) : Endemic to East Madagascar (eastern Domain).
CRITICAL REMARKS : The species, although incompletely known (open flowers are lacking),
is well and easily distinguished by its characteristic inflorescence (cf. BUCHNER & PurF, 1993:
Fig. 3, J).
On account of its relatively large fruits and seeds, a loose alliance to the species pair D.
coronata-D. volubilis may be presumed. The latter, however, has essentially axillary inflores-
cences and large, conspicuous calyx lobes and, moreover, is characterized by having tough,
thickly coriaceous leaves.
MATE EXAMINED. CAR : Sainte-Marie [S 16.50, E 49.55], Boivin 1773 (P, Ww);
ee is 19.20, EB 48.5 iy pale ag de la Bathie 14145 (P). — No locality given, Lastelle s.n. (P).
20. Danais coronata (Pers.) Steud.
Nom. ed. | : 263 (1821).
— Danais fragrans (LAM.) PERS. var. coronata Prrs., Syn. Ench. 1 : 198 (1805); Por., Encycl. Méth.,
Suppl. 2 : 450 (1812).
— Danais littoralis HomMoLLE, Not. Syst. (Paris) 5 : 285 (1936); Borreau, Bull. Acad. Male.
24 : 6 (1941). Types : Decary 10850, Madagascar, around Fort Dauphin, Vinanibé (lecto-, P!, selected
here ; isolecto-, BR!) ; Humblot 76, without locality (syn-, K!, P!); Perrier de la Bathie 6943, lower
Matitana[na R.] (syn-, P!); Decary 10767, Soanierana (syn-, P!),
— om
Fig. 11. — Distribution of Danais species. — A, D. coronata. — B, D. volubilis. — C, D. pauciflora. — D, D. fragrans
in Madagascar. — E, D. cernua. — F, D. yom (*) and D. hispida. — In B-F the dotted ve marks a
border between the East and West Malagasy Region, in A the western border of the Eastern Domain of the E
Malagasy Region.
pees
— Danais purpurea HOMOLLE, Not. Syst. (Paris) 5 : 287 (1936) ; BOITEAU, Bull. Acad. Malg. 24 : 6 (1941).
E Perrier de la Bathie 3973, Madagascar, lower Reign R.] (lecto-, P!, selected here) ;
Humbert 5828, around Fort Dauphin, Manantantely forest (syn-, P x 2!).
TYPE : Commerson s.n., Madagascar, without locality (holo-, P!; iso-, BM!).
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to ca. 3(-?) m long, glabrous,
seldom puberulous on youngest parts. Leaves in whorls of 3 (occasionally also decussate on
some shoots); leaf-blades thick and coriaceous, obovate, ovate, elliptic to + lanceolate,
(30-)50-100(-150) = (10-)20-50(-80) mm, mucronate, rounded or + emarginate at the apex,
gradually narrowed to the base, glabrous, shiny above, dull below ; petioles 4-13(-20) mm long,
glabrous ; stipules broadly triangular, < 1 mm long, glabrous.
Inflorescences typically in the axils of foliage leaves (rather uncommonly also a terminal
inflorescence present), flowers + few to several in stalked, rather loose clusters ; peduncles and
pedicels mostly glabrous, seldom puberulous, the former to ca. 15 mm long, the latter often ca.
1-5 mm long ; ultimate bracts linear, < 1 mm long. Flowers 5-merous, heterodistylous ; calyx
lobes triangular, ca. 0.5-1.2(-1.5) mm long, erect to + spreading, mostly glabrous. Corolla
blackish, purplish-black, dark greenish-purplish or (?) deep scarlet ; tube 12-20 mm long, +
cylindrical, ca. 0.5-0.9 mm wide at the base, ca. 1-1.5 mm wide above in short-styled and ca.
1.6-2 mm in long-styled flowers, glabrous outside, pilose in the throat, particularly in long-
styled flowers ; base of tube with splits ; lobes oblong, 3-5 x 1.4-1.8 mm, + spreading, glab-
rous. Stamens included in long-styled flowers but exserted for ca. 2.5-3 mm in short-styled
flowers ; anthers ca. 1.5-2 mm long. Style plus stigmas 16-20 mm long in long-styled flowers,
shorter than the corolla tube in short-styled flowers ; the exserted, filiform stigma lobes of long-
styled flowers ca. 2mm long. Ovary subglobose, ca. 1 mm long, glabrous or, seldom, puberulous.
Capsule rather thick-walled, subglobose, ca. 8-15 mm in diam., glabrous, the valves
sulcate. Seeds (grey-) brown, 4-6 mm in diam., with a broad, circular wing with + irregular
margins. — B & P- Fig. 3, D,-D;; 11, E-G.
Pollen : 4(-5)-colporate ; aioe diam. : 20-22 um.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In coastal forest over sand, coastal dune forest or scrub in
coastal dunes ; in taller forest immediately inland of dune forest ; also in eastern lowland rain
forest (“‘ forét orientale’). — Alt. : 0-60(-300?) m. — Flowers June-September ; fruits August,
October, December-January.
DISTRIBUTION (Fig. 11, A) : Endemic to East Madagascar.
CRITICAL REMARKS : D. coronata is undoubtedly very close the following species, D.
volubilis (see there for further comments).
As indicated by its original description as a variety of D. fragrans, D. coronata shows some
superficial resemblance to the former, notably in the thick, coriaceous leaves and the axillary
inflorescences. Its long corolla tubes and large fruits and seeds (cf. Fig. 3 and 4), however, seem
to exclude a closer relationship to D. fragrans.
MATERIAL EXAMINED. ADAGASCAR : Ambil-Lemaitso, 10 km E Brickaville [S 18.51, E 49.08],
Schatz & d’Arcy 1475 (MO) ; jie seo [S 18.58, E 48.35], Decary 18689 (P) ; lower Matitana{na R.] [S
se Se as
22.26, E 47.55], Perrier de la Bathie 3973, 6943 (both P) ; Vangaindrano [S 23.21, E 47.36], Decary 3879
(P), Geay 6769 (P), Lantz s.n. (P) ; Eroaroa (Erara], border of R.N. XI [S 24.47, E 46.53], Service Forestier
Mad SF 26059 (P) ; Fort Dauphin pref., Lakandava [S 24.58, E 46.58], Dumetz 1243 (MO) ; Soanierana
[S 25.00, E 46.53], Decary 10767 (P) ; Vinanibé, Decary 10850 (BR, P) ; Manantantely forest, W of Fort
Dauphin, Boiteau 3071 B (P), Humbert 5828 (P x 2). — No locality given : Commerson s.n. (BM, P);
Humblot 76 (K, P)
21. Danais volubilis Baker. — Fig. 12, E
J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 161 (1883); Senge Bull. Acad. Malg. 24 : 5 (1941).
— Danais mga DRAKE, Bull. Soc t. France 45 : 347 (1898, publ. 1899) ; ee Bull. Acad.
Malg. 24 : 5 (1941). Type : Lastelle ai, aM adagascar, ‘iggy locality (holo-,
— Alleizettea bracteata DUBARD & Dop, J. Bot t. (Morot), sér. 2,3 : 6 & fig. IIT (1805), “Type : d’Alleizette
, Madagascar, North Imerina, Betsitra par Anjozorobé (holo o-, P!).
— Danais positing Homo tg, Not. Syst. (Paris) 5 : 284 (1936) ; BOITEAU, Bull. Acad. Malg. 24 : 8 (1941).
: Perrier de la Bathie 14076, Madagascar, nr. Brickaville (holo-, P! ; iso-, P!).
— Danais longiflora HOMOLLE, Not. Syst. (Paris) 5 : 284 (1936); BorrEau, Bull. Acad. Malg. pe!
(1941). Type : Perrier de i Bathie 3727, Madagascar, Analamahitso, upper Bemarivo basin ON ‘Pl:
iso-, P!).
TyPE : Baron 1372, Madagascar, [top of Ifody mountain] (holo-, BM! ; iso-, K!, P!).
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to ca. 5 m long, glabrous. Leaves
in whorls of 3 or 4 (occasionally also decussate on some shoots) ; leaf-blades thick and
coriaceous, obovate, ovate, elliptic to + lanceolate, 40-85 = 20-50 mm, shortly acuminate,
acute or mucronate at the apex, (gradually) narrowed to the base, glabrous, shiny above, dull
below ; petioles 5-15 mm long, glabrous, seldom puberulous ; stipules broadly triangular to +
deltoid, 0.5-2 mm long, glabrous
Inflorescences typically in the axils of foliage leaves (occasionally also terminal on short
lateral branches), flowers several to + many in subsessile or shortly stalked, rather loose to +
dense clusters ; peduncles and pedicels mostly glabrous, seldom puberulous, the former to ca.
10 mm long (usually less), the latter often ca. 1-4 mm long ; ultimate bracts linear to lanceolate,
to 5(-7) mm long. Flowers 5-merous, heterodistylous ; calyx lobes narrowly lanceolate to
linear-lanceolate, ca. (2.5-)3-9 x 0.6-2 mm, erect to + spreading, glabrous or with short hairs
on both sides or on the margins. Corolla blackish, (dark) brown, dark violet or dark
reddish-purplish ; tube 14-22 mm long, + cylindrical, ca. 0.5-0.8 mm wide at the base, ca. 1-
2 mm wide above in short-styled and ca. 1.3-1.9 mm in long-styled flowers, glabrous outside,
pilose in the throat, particularly in long-styled flowers ; base of tube with splits ; lobes oblong,
3-7.5 x 1-1.5 mm, + spreading, glabrous. Stamens included in long-styled flowers but exserted
for ca. 2-3 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1.5 mm long. Style plus stigmas 18-20 mm
long in long-styled flowers, shorter than the corolla tube in short-styled flowers ; the exserted,
filiform stigma lobes of Te ae flowers ca. 2 mm long. Ovary subglobose, ca. 1-1.5 mm
long, glabrous or puberulou
Capsule rather thick-walled, subglobose, ca. 9-15 mm in diam., glabrous, the valves +
sulcate. Seeds light brown, 3-6 mm in diam., with a broad, + regular circular wing. — B
P- Fig. 4, B-C; 10, A-B.
Pollen : 4(-5)-colporate ; average diam. : 22-26 um (B & P- Fig. 15, G-J).
=.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In forest over gneiss ; at the edge of forest (remnants) or in
scrub ; in “ dry forest of the western slopes [of the Central Plateau] ” ; in savoka vegetation.
— Alt. : 0-1600 m. — Flowers August-October, April, June ; fruits August-October, April.
DISTRIBUTION (Fig. 11, B) : Endemic to Madagascar.
CRITICAL REMARKS : The long, dark-coloured corolla tubes, the large fruits and seeds (cf.
Fig. 3 and 4), the essentially axillary inflorescences, and the thick and tough leaves mostly in
whorls of 3(4) are characters which provide solid evidence for the close alliance between D.
volubilis and D. coronata. The two species, nevertheless, are easily kept apart by their calyx
lobes (long in the former, small and inconspicuous in the latter). Moreover, there is a clear
difference in their ecology and, to some extent, also in their distribution ranges (compare
Fig. 11, A and B).
D. longiflora and D. latisepala, both only known from the type collections, are included.
The former is considered an oddity (inflorescences both terminal and axillary rather than almost
invariably axillary as in ‘ typical ” D. volubilis) which does not deserve taxonomic recognition,
particularly since it agrees in all other character states. D. latisepala has somewhat wider calyx
lobes than “ typical ’’ D. volubilis, but other features which were originally thought to be
differential characters (calyx lobe length, indumentum) have since also been found in D. volubilis.
D. sulcata, a species endemic to Mauritius, appears to be a close ally of the species pair
D. coronata-D. volubilis. It agrees in having axillary inflorescences, much elongated calyx lobes
as in D. volubilis and rather large fruits.
ATERIAL EXAMINED. ASCAR : Analamahitso, upper Bemarivo basin [S 16.30 c, E 48.15 c],
Perrier de la Bathie 3727 we x ne ftps of D. longiflora| ; Lac Alaotra Is 17.50 c, E 48.25 c], Herb. Jard.
Bot. Tana 3861 (P); Majunga rd., PK 130, along Manankazo R. [S 18.09, E 47.12], Bosser 7922 (P) ;
‘omueuates d’Ankazobe, Ambohitantely (Forest Reserve), W of PK 125, Tananarive - Majunga rd. [S
18.12, E 47.17], Con 1618 (BR), Puff, Igersheim & Rajemisoa 850808-1/1 (TAN, WU) ; Decary 14944
(P) ; “ route d’Anjozorobe ”, Herb. Jard. Bot. Tana 3468 (P) ; North Imerina, Betsitra par ‘Anjozorobe [S
18.22, E 48.00 cl], a Alleizert 1 Py ited! PAlsivette 1209 M (P); Ankazon —_— [S 18.42, E 47.47],
pele 78 B (P); North Imerina, hills N of ‘Ambohimanga, tow. Analahi [S 18.44, E 47. 34], lathetada
. {P) spe: Brickaville [S 18. 49, E 49.04], tyes de la Bathie es (P x 2) [type of D. latisepala] ;
Manca [S 18.55, E 47.46], d’Alleizette s.n. many na emma 8.56, E 48.25], Herb. Jard. Bot. Tana
aVfi CF); pete Pate eae km 15 [S 19.03 c, E 48.15 c], Bosser 6616, 6619 (both P) ; Horombe
plateau, western slopes, tow. Rag [S 22.30 c, E 45.30 c], Humbert 11204 (P); Fort Dauphin Distr.,
Enaniliha Canton is 24, 40, E 46.52], Réserves Naturelles Mad RN 8390 (P); upper Mananara basin,
between Imonty and niekcsdbee ~, ws = us 24.49, E 46. pes Leandri & Saboureau 4301 (P). — Not
traced : “top of Ifody mountain (E o rina)’, Baron BM, K, P). — No locality given :
1372
anon. coll. s.n. (P); Baron 2532 (K x 2, fay 5091 (K) ; Homolle 38, 604 (both P) ; Lastelle s.n. (P).
22. Danais pauciflora Baker. — Fig. 12, C-D
J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 162 (1883); Borrzau, Bull. Acad. Malg. 24 : 5 (1941).
Type : Baron 1298, Madagascar, [forests of the province of Imerina] (holo-, BM! ; iso-, K = 2!, P!).
Presumably climbing shrubs with much-branched glabrous stems to ca. 3 m long. Leaves
decussate (very seldom some leaves also in whorls of 3) ; leaf-blades thinly coriaceous, elliptic
to + obovate, 25-50 x 12-21 mm, acute at the apex, (gradually) narrowed to the base,
glabrous ; petioles 3-7 mm long, glabrous ; stipules triangular, ca. 0.8-1.5 mm long, glabrous.
nflorescences terminal on short lateral branches and occasionally also axillary, flowers +
few to several in subsessile clusters ; pedicels ca. 0.8-4 mm long, glabrous; ultimate bracts
linear, < 1 mm long. Flowers 5-merous, heterodistylous ; calyx lobes triangular, ca. 0.3-
0.5 mm, + erect to spreading, mostly glabrous. Corolla brown; tube 17-19 mm long, +
cylindrical, ca. 0.4 mm wide at the base, ca. 0.8-1 mm wide above in short-styled flowers,
glabrous outside ; lobes oblong, ca. 3 x 0.8 mm, + spreading, glabrous. Stamens exserted for
ca. 3-3.5 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1.5 mm long. Style plus stigmas shorter than
the corolla tube in short-styled flowers (long-styled flowers not seen). Ovary subglobose, ca.
1 mm long, glabrous.
Capsule subglobose, ca.'6-13 mm in diam., glabrous. Seeds dark brown, 2.5-4 mm in
diam., with a broad, + circular wing with rather irregular margins.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : “ premontane rain forest”’; no further data available. —
Alt. : ?-900-? m. — Flowers December ; no data for fruits.
DISTRIBUTION (Fig. 11, C) : Endemic to Central Madagascar.
RITICAL REMARKS : The species, described as a “ shrub’”’, is probably more correctly a
climbing shrub (see also comments under D. breviflora!). It is only known from the type and
a recollection (the first flowering specimen) from 1989.
The long, dark-coloured corolla tubes (probably phalenophilous flowers !), the seed
structure (Fig. 12, C-D) and the large fruits are good indications that the species is likely to
be an ally of the pair D. coronata-D. volubilis, although it differs in having essentially terminal
inflorescences.
MATERIAL EXAMINED. — MapbaGascar : Andasibe [S 18.56, E 48. na Miller & Randrianasolo 4705
(K, ex MO). — Imprecise (ocatity touevins Prov., Baron 1298 (BM, K
Species 23-26 (“‘ Danais fragrans group ’’) form a presumably natural group characterized
by essentially axillary inflorescences, short to moderately long, funnel-shaped corollas (cf. Fig.
3) and rather thin-walled capsules.
23. Danais fragrans (Lam.) Pers.
Syn. Pl. 1 : 198 (1805); GaERTN. f., Suppl. Carp. [Fruct. 3] : 83 & tab. 195 (1806); Porr., Encycl.
Méth., Suppl. 2 : 450 poly [Laom., Ill. (Hist. Nat.] p. 257 : pl. 166, 2 a-m]; DC., Prodr. 4 : 36 61 (1830) ;
Boser, Hort. Maurit. : 164 (1837) ; BAKER, Fl. Mauritius and Seychelles 1 : 137 (1877): en ae FI.
Réunion - 501 (1895) ; nal in GRANDIDIER, Hist. Phys. Madagascar 36 [Hist. Nat. Pl. 6] : tab. 45]
(1898), tab. 451A,2 (1900); BorrEau, Bull. Acad. Male. 24 : 4 (1941); Verpcourt, FI. “tela bi
— Paederia fragrans COMMERS , Encycl. Méth. 2 : 260 (1786) [this volume also issued as :
icieua a alee Méth.] i: oa 50 (1790)
— oo
— ong panier Por., Encycl. Méth., Suppl. 2 : 450 (1812); DC., Prodr. 4: =A (1830) ; Boyer,
. Maurit. : 164 (18 37). Type : Bory, ** ?Tle-de-Bourbon ” [Réunion] (holo-, P
— jjaee pe ae DC., Prodr. 4 : 361 (1830) ; Boyer, Hort. Maurit. : 164 (1837). Edie “in ins. Mauritii
aut Borboniae [Réunion] ... v. s. comm. a Mus. reg. Par.” (holo-, G).
— Danais lyallii Baker, J. Linn. Soc. (Bot.) 00 : 481 (1887). Types : "Baron 3895, Madagascar, without
precise locality (lecto-, K!, selected ede ~~ 1479 (syn-, n.v.), 3894 (syn-, P!); Lyall 122 (syn-,
n.v.) ; Hildebrandt 3004, Nosy-bé (syn-, BM!, P!, W}).
— Danais obovata DRAKE, Bull. Soc. Bot. Aisi 45: 348 (1898, publ. 1899), in GRANDIDIER, Hist. Phys.
Madagascar 36 [Hist. Nat. Pl. 6] : tab. 453 (1898). Types : Boivin s.n., Madagascar, without locality
(lecto-, P!, selected here) ; Humblot 36 (syn-, P!, W!); Humblot 397 (syn-, P!, W3).
— Danais nodulosa DRAKE, Bull. Soc. Bot. France 45 : 350 (1898, publ. 1899); Borreau, Bull. Acad.
Malg. 24 : 13 (1941). Type : du Petit-Thouars s.n., Mauritius (n.v.).
YPE : Commerson s.n., Mauritius [*‘ Ile de France ”’] [holo-, P-LA ; iso-, P, BM!, B-Willdenow 5104
(2 ioe WU-photos!].
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to 12 m long, glabrous or
sometimes with short hairs when young, occasionally lenticellate ; stems and leaves sometimes
foetid when crushed. Leaves decussate ; leaf-blades typically thick, coriaceous, sometimes
thinly coriaceous (to + membranous), obovate, broadly oblanceolate, ovate to almost
orbicular, (oblong-)elliptic or + lanceolate, (40-)50-120 x (20-)25-80 mm, shortly acuminate or
acute at the apex, (gradually) narrowed to the base or sometimes base + rounded ; typically
glabrous above and below, occasionally with short hairs on midrib below ; petioles 5-15 mm
long, glabrous or occasionally with short hairs ; stipules triangular to deltoid, ca. 1-3(-4) mm
long, glabrous or, uncommonly, with short hairs on the margins.
Inflorescences predominantly in the axils of foliage leaves, flowers several to + many in
subsessile and rather congested clusters or in somewhat elongated inflorescences (to ca. 7 cm
in fruit) ; occasionally also a terminal inflorescence present ; peduncles and pedicels glabrous
or occasionally with short hairs, the former to ca. 20 mm long (longer in fruit than in flower),
the latter often only 0.5-2 mm long (sometimes 3 mm or more in fruit) ; the ultimate bracts +
linear, usually < 1 mm long. Flowers fragrant, 5-merous, heterodistylous ; calyx with a short
basal tubular portion (often ca. 0.5 mm high), lobes triangular or tooth-like, mostly ca. 0.1-
0.5 mm long, glabrous or occasionally with very short hairs on the margins. Corolla tube
creamy-white, whitish or yellowish-green, lobes yellow, orange-yellow, reddish-yellow, orange
or red ; tube 2-4.5 mm long, funnel-shaped, ca. 0.5-1.1 mm wide at the base, ca. 1.3-1.7 mm
wide above in short-styled and to ca. 2.2 mm in long-styled flowers, glabrous outside, often
very densely pilose in the throat, particularly in long-styled flowers ; lobes oblong, 1.5-2.7(-3)
x 0.6-1.2 mm, + spreading, glabrous. Stamens included in long-styled flowers but exserted for
ca. 3-5 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1-1.2 mm long. Style plus stigmas 7-11 mm long
in long-styled flowers, shorter ftom the corolla tube in short-styled flowers ; the exserted,
filiform stigma lobes of long-styled flowers ca. 1-2(-2.5) mm long. Ovary subglobose, ca. 0. 6-
0.8 mm long, glabrous or sometimes with short hairs.
Capsule rather thin-walled, subglobose, ca. 4-6.5(-7.5) mm in diam., glabrous oF
glabrescent, the valves + sulcate. Seeds yellowish to dark brown, 1.5-3(-3.5) mm in diam., with
a broad irregularly lacerate circumferential wing. — B & P- Fig. 4, 4; 7, E; 12, A-C.
Pollen : 3(-4)-colporate ; average diam. : 11-18 um. (B & P - Fig. 15, A-F).
—
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In eastern coastal and lowland rain forest (“ forét orientale ’’),
in forests in the transition zone high plateau - Eastern Domain, in or at the edge of forest
remnants of the Central Plateau, in high altitude forest; also associated with dry forest,
including forests of the western slopes of the Central Plateau (dry rocky slopes) ; occasionally
in secondary savoka vegetation. — Alt. : 0-1700(-1850) m. — Flowers July, September-May ;
fruits from all year round except January.
DISTRIBUTION (Fig. 11, D) : Widely distributed in Madagascar, also on Mauritius and
Réunion.
CRITICAL REMARKS : D. fragrans is the most widely distributed Malagasy species of Danais,
occurring in a wide range of rather diverse (although basically forest) habitats. It is also one
of the most variable species in the genus : the variation primarily concerns leaf shapes, sizes
and texture, inflorescences (congested to somewhat elongated), and seed and also fruit size.
Typically, however, the species has thick, coriaceous leaves. Another good characteristic is the
calyx of D. fragrans : it has a short, yet distinct basal tubular part which bears usually short
to very short, often tooth-like lobes.
Malagasy D. fragrans does differ from Mascarene material in some character states.
Notably, the corollas and fruits of collections from Mauritius and Réunion show some
disagreement (the corollas tend to have longer tubes than in Malagasy collections, the fruits are
often smaller). In general, however, the collections are not so different as the measurements
given by VERDCOURT (1989) suggest. A taxonomic recognition of two geographic entities (e.g.
a Malagasy and a Mascarene subspecies) would be a matter of personal taste ; in our opinion,
there is not sufficient justification for it
D. fragrans is undoubtedly rather closely allied to D. cernua; see there for further
comments.
MATERIAL EXAMINED. — MADAGASCAR : Antsiranana Prov., Montagne d’Ambre pre Nat.
Park) [S 12.31, E 49.10], Phillipson 1967 Afonte P) ; Nosy-bé [S 13. 20, E E 48. 15}, Boivin 2067 (P), Hildebrandt
3004 ‘ M. P, W), 3346 (BM, K, M, P, W), Pervillé (“‘ voyage Boivin ’’) s.n. (P), Réserves beapatate
Mad RN 2727 (P) ; Ampasindava peninsula, mt. massif SW of Ambaliha [S P E sep Jacquemin ie
: i .» Mahavavy v:
[S 14.00 c, E 48.25 c], Perrier de la Bathie 3826 (P) ; Ambanja Distr., Marovato Canton, R.N. IV
c, E 48.50 c], Réserves Naturelles Mad RN 4168, 4382 (both P); Beraty, around Maromandia [S 14.01,
E 48.15], Decary 1600, 1608 (both ef N of Maromandia [S 14.10, E 48.06], poy 14855 (P);
Maromandia Distr., Bejofo [S 14.14, E 48. “tee apd 2205 (P); Andapa [S 14.39, E 49.39], Réserves
Naturelles Mad RN 7985 (P x 2); on. Antso o Bealanana, 17-19 km E of Antsahabe [S 14.46, E
48.32], Gentry 11751 (MO) ; Marosaina, roman S 15.25, E 50.22], Réserves Naturelles Mad RN 7093
(P); spite Peninsula, ca. 6 km NNE of Ambanizana [S 15.34, E 50.00], Schatz & Modeste 2891 (K,
MO), 2896 (K); Masoala peninsula, Antalavia [S 15.46, E 50.01], Nicoll et al. 558 (K, MO,
a [S 15.50, E 48.49], Herb. Jard. Bot. Tana 45 (P) ; upper Bemarivo basin, Amberimay [S 16. 30
c, E 48.15 cl], Perrier de la Bathie nig (P); Analamahitso forest, Perrier de = Bathie 3620 (P);
Sainte-Marie [S 16.50, E 49.55], Bernier 143 @), gee 1772 (P), Boivin s.n. (BM, P x 2), Jacquemin sae
(P) ; camp 20 km W of Andilamena [S 17.00 c 8.28 ¢ hers: 1658 (P) ; 4km N of Mahambo, betwee
Fenerive and Foulpointe [S 17.28, E 49.27], poses 11351 (MO) ; Foulpointe [S 17.41, E 49.31], pide
16960 (P) ; Zahamena, R.N. III [S 17.40 c, E 48.45 c], Decary 16512 (P) ; Mangabe, Tamatave Distr. iS
17.44,E 49. 13], Decary 16878 (P) ; Ambatondrazaka Distr. ., Manaka[mbahiny] Canton [S 17.46 c, E 48.40
c], Réserves Naturelles Mad RN 1949, 10469, 11314 (all P) ; Maheriara [S 17.50, E 48.25], Service Forestier
Mad SF 10544 (P) ; Lac Alaotra [S 17.50 c, E 48.25 c], Herb. Jard. he Tana 3837, 3840, 3854, 3858, 3868,
3874 (all P) ; P.K. 181, Tampoketsa [d’Ankazobe] [S re zt E 47.03 c], Jacquemin 1240, 1241, 1242, 1244,
1245 (all P) ; Ambatohanaranana, nr. Antsevabe [S 17. 48.32], Cours 4106 (P); Ro mbevava massif,
[NE of] Bemainty i 3 58, E 48. 7 c], Cours 4156 oy Macca: Nampolitee between Ikopa me
Poey by) [S 18.01, 47.09], Perrier de la song 16854 (P); Manankazo, NE of Ankazobe [S 18.09,
47.12], Perrier de la ar 3862, 3884 (both P); Ambohitantely, NE of Ankazobe [S 18.12, E 47. ce
Perrier de la Bathie 3575 (P) ; Tampoketsa ie obe [S 18.20 c, E 47.15 c], Decary 14374 ©): ; 7 km
S); Analabe, N of Antanarivo [S ae E 47.52) Bosser 5098 (P); Ankazondandy [S 18.42, E 47.47],
Herb. Jard. ri Tana 3678, 3695 (both P), Keraudren 1134 (P); hs km E of Beforona, 47 km W of main
N-S road jet. [S 18.55 c, E 48.50 c], Gentry 11272 (K, MO); es forest PE 18.56, E 48.25],
Boiteau 125 D, 510 (both P), Herb. Jard. Bot. Tana 2150, 3726 ‘ott P) ; Perinet [S 18.56, E 48. i Benoist
1217 (P) ; Befoza nr. Perinet, Service Forestier Mad SF 2614 (P) ; Masse nr. Perit, ee Forestier =
SF 2618 (P) ; Sakamaloto [S 18.56, E 48.25], Service Forestier Mad SF 3287 (P) ; Toamasina Prov.
12 km from Andasibe (Perinet), poe forest (Graphite ane e property) [S 18.53, E 48.27], Puff, pial.
& olga 850823-1/5 Seas! U) ; NE of Graphite Mine, Phillipson 2137 (MO) ; around Moe
[S 18.57, E 48.13), Decary 17907 (P) ; Lakato, Decary 18267 (P) ; ; S of Moramanga, Decay 6916 (BR, P),
— 6940 (W) ; Beforona [S 18.58, E 48.35], Decary aa 4 (P) ; Antanamalaza [S 18.59, E 47.41], Herb.
Jard. Bot. Tana 3527 (P) ; around Antanarivo, PK 22 on rd. to the South [S 19.04 c, E 47.33 c], Bosser
9682 (P) ; Anosibe- -Moramanga rd. [S 19.15 c, E 48.15 oh ran d 7349. (P) ; around Teinjoarivo [S 19.37,
E 47.40], Humbert 11189 (P); Amboan ngy-Imady [S 20.30, E 47.20], phee sorinai o 263 (P); around
48.25 c], Decary 14174 (P) ; Tanala [S 20.43, E 47.26], Deans Cowan s.n. (BM) ; Mananjary [S 21.13, E
48.20], Geay 7233 (P) ; Ranomafana, between SS ei a Hanadiana [S 21.15, E 47.28], Bosser 345,
Phillipson 2177 (K, MO) ; Mt. Vatovavy, Mananjary [S 21. 47.56], Decary 13729 (P) ; Fianarantsoa
Prov., Ampantsakambe PK 474, N7, eosin patti x ent [S 4 Ki E 46.50], Mabberley 1017 (K) ; around
Ambohimahamasina, Inaninoma (?spelling) mt. [S 21.56, E 47.11], Herb. Jard. Bot. Tana 4709 (P);
Ambalavao Distr., Sendrisoa Canton [S 22.00, E 46.57], Réserves Naturelles Mad RN 8505 (P) ; Manakara
Canton, Marofhlala, Belambo forest [S 22.07, E 47. 56), Service Forestier Mad SF 16243 (P) ; Farafangana
Prov., Befotaka [S 23.49, E 46. “Hn ne aed (P) ; Ivakoany stecg a [S 23.50, E 46. ae Humbert 7028,
12152 (both P); a forest [S , E 47.12], Jacquemin 1282 (P); Fort Dauphin D istr., Enaniliha
pcp is 24.40 6.52], hea pone Mad RN 8375 (P); —— [S 24.43, E 47.09], Decary 11058
(P); 22 km N aaa and ca. 30 km N of RN 13, border of R.N. X Di aalaus [S 24.47, E 46.52],
ee et al. 4456 (K, MO); Ifarantsa Canton, RN, XI [S 24.56, E 46.52], Réserves Naturelles Mad RN
5153 (P); Antorendrika R., tenands Bela Venara, ca. 22 km NE Fort Dauphin [S 2 % 52, E 47. 071,
(K, ‘
Manantantely forest, Humbert 20363, 20383 (both P). - — Imprecise loca lities : item de “Didy [S 18.07,
E 48.32] a Brickaville is 18.49, E 49. 04), Cours 4780 (P) ; between Tamatave and Antananarivo, Meller
sn. (K, P). — Not traced: An°miadilobe-Ambalavao, Réserves pine lle s Mad RN 9187 (P);
Imerina-Nord, Se ie forest, it on 7887 (P) ; forest N of Nickelville (2), along Ankotirano R.,
ich 2087 @); ee to Marosika, Deans Cowan s.n. (BM). — No locality given (or only “ Central
agascar ” or “ chiefly from North-West Madagascar ”) : ~~ 1343 (K, P), 2425, 3895, 5290, s.n. (all
K), 3894 ag Boivin s.n pi Boivin s.n. ie meee Chapelier — Decary 1 7001 — Homolle 48,
24. Danais cernua Baker
Bot. (London) 20 : 137 (1882); DRAKE in GRANDIDIER, Hist. Phys. Madagascar 36 [Hist. Nat.
PL. Oe tab. 452 (1898) ; Borreau, Bull. Acad. Malg. 24 : 7 (1941
— Danais gerrardi BAKER, J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 160 (1883). Types : Gerrard 162, Madagascar, without
locality (lecto-, K!, selected here) ; Baron 1464, [nr. A(na)lamazaotra forest] (syn-, P!); Baron 1536,
[between Tankay and the east coast] (syn-, K!).
— Danais ternata Baker, J. Linn. Soc. (Bot.) 20 : 162 (1883). Type : Gerrard 12, Madagascar, without
locality (holo-, K!).
— Danais cernua BAKER var. ternata (BAKER) BOITEAU, Bull. Acad. Malg. 24 : 7 (1941) [not validly
Ebi no reference to basionym].
: Madagascar, chiefly in Betsileo-Land [“ forests of the Tanala country ’’], Baron 189 [holo-,
K Pe "189 ex parte’)! ; iso-, P-fragm.!]; without locality, Gerrard 88 (para-, K!).
Woody lianas or climbing shrubs with branched stems to 3(-?) m long, glabrous or
sometimes puberulous when young, occasionally lenticellate; stems and leaves sometimes
foetid when crushed. Leaves decussate or sometimes also in whorls of 3; leaf-blades
prepreg to very thinly coriaceous, ovate, obovate, oblanceolate or elliptic, (25-)35-70(-90)
x 15-35(-40) mm, acute to (shortly) acuminate at the apex, (gradually) narrowed to the base,
mostly glabrous above and below, sometimes midrid below with short hairs, seldom entire
lower surface a little hairy ; petioles 4-10 mm long, glabrous or sometimes with short hairs ;
stipules triangular to deltoid, ca. 1-2.5(-3) mm long, Pesfouy y}with 2 verysindistinct teeth
at the apex. f
Inflorescences predominantly in the axils of foliage leaves, flowers several to + many in
often subsessile, rather congested clusters (sometimes more elongated in fruit) ; occasionnally
also a terminal inflorescence present ; peduncles and pedicels mostly glabrous, the former to ca.
10 mm long (longer in fruit than in flower), the latter often only 1-2.5 mm long (sometimes to
4 mm in fruit); the ultimate bracts linear-lanceolate, to ca. 1 mm long. Flowers 5-merous,
heterodistylous ; calyx lobes narrowly lanceolate to triangular, often ca. 1-3 mm long,
occasionally < 1 mm long, erect to + spreading, glabrous or, more uncommonly, with very
short hairs on the margins. Corolla tube greenish-white or yellowish (? also mauve), lobes yellow,
orange-yellow, orange or red-orange ; tube (4-)5-9 mm long, (narrowly) funnel-shaped, ca. 0.4-
0.6 mm wide at the base, ca. 1-1.7 mm wide above in short-styled and to ca. 2 mm in long-styled
flowers, glabrous outside, pilose in the throat, particularly in long-styled flowers ; base of tube
with splits ; lobes oblong, 2-3.3 x 0.8-1.5 mm, + spreading, glabrous. Stamens included in
long-styled flowers but exserted for ca. 3-4.5 mm in short-styled flowers ; anthers ca. 1-1.5 mm
long. Style plus stigmas 8-13 mm long in long-styled flowers, shorter than the corolla tube
in short-styled flowers; the exserted, filiform stigma lobes of long-styled flowers ca. 1.5-
2.5 mm long. Ovary subglobose, ca. 0.7-0.9 mm long, glabrous or occasionally puberu-
lous.
Capsule rather thin-walled, subglobose, ca. 4-8(-9) mm in diam., or sometimes somewhat
wider than high (then often laterally indistinctly compressed), glabrous, the valves occasionally
+ sulcate. Seeds brown, 1.7-2.5(-3) mm in diam., with a broad irregularly lacerate cir-
cumferential wing. — B & P - Fig. 3, C.
Pollen : 3(-4)-colporate ; average diam. : 10-16 um.
—.
ECOLOGY AND PHENOLOGY : In eastern lowland rain forest (“‘ forét orientale ’’), in forests
of the Central Plateau, in sclerophyllous forest of the western slopes (over gneiss), in mossy
high altitude forest (“‘ forét 4 mousses ’’) ; occasionally in rocky sites (rocky slopes, deep rocky
gorges with forest remnants), at the edge of swampy areas (E coast), and also in disturbed or
secondary vegetation such as savoka. — Alt. : 0-1500(-1800) m. — Flowers from all year round
except July ; fruits August-September, December-April, June.
DIsTRIBUTION (Fig. 11, EZ) : Endemic to Madagascar. Widely distributed and occurring
from the North(east) to the extreme Southeast (Fort Dauphin distr.).
CRITICAL REMARKS : Like the preceding species (D. fragrans), D. cernua is another
common and widely distributed Malagasy species of Danais. It is fairly variable in vegetative
characters (leaf sizes and shapes; leaf arrangement) and, to some extent, also in fruit size.
Apart from calyx shape and size, floral features are relatively stable.
D. cernua and D. fragrans have frequently been misidentified. The former is, however,
normally easily distinguished by its thinnish, never thickly coriaceous leaves and also by its
larger flowers (longer corolla tubes). Calyx sizes of the two species overlap, but D. cernua
typically has longer lobes and the calyx lacks a basal tubular part.
It has been noted that in some collections of D. cernua the stipules are sometimes shortly
bifid at the apex. Such specimens should not to be confused with D. andribensis ; in the latter
the two apical appendages of the distinctly bifid stipules are much longer. Because of major
disagreements in various other character states (calyx, corolla tube lengths, leaves, etc.), a close
relationship between the two species is rather unlikely.
MATERIAL pment — Mapacascar : Doany Distr., Ambatonaondy [S 14.22, E 49.31], Réserves
Naturelles Mad RN 9095 (P) ; Ambohitralanana Canton, RN. II [S 15.14, E 50.27], Réserves Naturelles
Mad RN 3386, 4950, I ae sae Ps aC omA tso, Pkg Bemarivo oes [S 16.30 c, E 48.15 “
11032 (P) ; Lac san {s 17.50 c, E 48.25 c], Herb. Jard. ms Tana is 7 (P) ; PK 45, route no. 5, between
Tamatave and Fenerive [S 17.45 c, E 49.27 c], eck 32486 (MO) ; Tamatave Distr., Anjiro [S 17.49, E
49. OSI, Réserves Naswelee Mad RN 7711 (P) ; Ambodiriana, right bank of river [S 17.56, E 49.17], Cours
1949 (P) ; NW of Ankazobe, Ikopa valley [S 18.10 c, E 46.58 c], Decary 7579 (BR, K, P) ; Anivorano [S
18.44, E 48.58], Herb. Jard. Bot. Tana 6226 (P); Anivorano, mt. SE of Lohariandava [S 18.48, E 48.41],
Viguier & Humbert 658 (P x fig Menalamba [nr.] Perinet [S 18.53, E 48.23], Service Forests Mad SF 33
(P) ; Mt. Angavokely [S 18.55, E 47. ba eng 20861 (P) ; nr. A[na]lamazaotra fore st [S 18.56, E 48.25],
Baron 1464 (P); Beforon a 18.5 8.35], Decary s.n. (P) ; Hiaranandriana, nr. Behenjy [S 19.12, E
47.29], Herb. Jard. Bot. Tie ae ney ; NW Behen njy, Antananarivo-Antsirabe rd., Dorr et al. 4566
(MO, P); rocher d’Iaranandriana, PK 38, route Ant sirabe- ee Wee et al. 2894 (K, MO, P) ; ca. 8-
12 km W of Sy fgg ap on road to Andramasina [S ae 43], Puff, reat - poner”
850825-1/4 (TAN, WU); around Vatomandry [S 19.20, E 48. sxaves A. villosum
2’. Pennes moins de 10 paires.
3. Pas de glande rachiale hb ad «Wines kee ee ON BE EES fe ir sn 0h SSS eens A. humbertii
3’. Glandes — présentes
be p cent hérissé : NE a i a i has cag as A. pilosum
4’. Limbe fire ¢ ou éparsement pubescent 4a la face inférieure.
5. Rameaux jeunes glabres, Frais ates trés courts, nervation du périanthe non saillante,
RONNIE QIBUNE 6. Sider pero nesgeeree eneues son eees seacts demivewnn easy A. glomeratum
5’. Rameaux jeunes pubescents, brachyblastes longs, nervation du périanthe forte, corolle
DD ach8e8 6. 5-2 i i dt ole a esc a a dk NS ce A. alluaudianum
1’. Pennes 1-2 paires.
6. Pétiole pubescent
. Limbe aoc ig & Ja face inderiourve stulemenit 2.2.0 sc cee et ce A. decaryanum
. Limbe pubescent sur les deux faces.
Nervation exonditie saillante a la face inférieure des folioles................ A. brevipes
’. Nervation secondaire non visible ou 1-2 nervures secondaires basales visibles... A. pilosum
6'. Pétiole UGG 6b Seer hb ee aed e ee eee an cule es Pack eee ert tae A. mahafalense
BIBLIOGRAPHIE
Lewis, G. P. & Extas, T.S., 1981. — Advances in Legume Systematics, part 1 : 155-190, 5 fig.
ViGulgER, R., 1948. — Leguminosae Madagascarienses novae. Not. Syst. 13 (4) : 343-346.
Wicut, R. & WALKER-ARNOTT, G. A., 1834. — Prodromus Florae Peninsulae Indiae Orientalis, 480 p.
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994,
section B, Adansonia, n° 1 : 71-74
Une nouvelle espéce de Nephthytis Schott (Araceae)
en République du Congo
Ch. DE NAMuR & J. BOGNER
Résumé : Description d’une nouvelle espéce du genre Nephthytis ae (Araceae), N.
mayombensis de Namur & Bogner, apparemment A eg dans la forét de Mayombe, au
Sud-Ouest de la République du Congo ; elle est proche d’une espéce voisine a pn N. hallaei
(Bogner) Bogner, et en différe par le limbe des feuilles a étroit, avec 9-15 nervures primaires
latérales de chaque cété, la spathe elliptique, des fleurs femelles plus pistiraleris (28-32), et sa
taille 2-3 fois plus grande.
Summary : Description of an apparently endemic new species of the genus Nephthytis Schott
(Araceae), N. mayombensis de Namur & Bogner, from the Mayombe forest in the southwest of
the Congo Republic ; it differs from N. hallaei (Bogner) non an allied species from Gabon,
by narrower leaf- blades wi ith 9-15 primary lateral veins on each side, an elliptic spathe, more
(38. 32) igi flowers, and the larger dimensions of the nage (twice to three times the size of
N. hallae.
Christian de Namur, Laboratoire de Botanique, Université de Provence, 3, Place Victor Hugo,
13331 Marseille Cedex 3, France.
Josef Bogner, Botanischer Garten, Menzinger Str. 63, 80638 Munchen, Allemagne.
Lors d’une prospection botanique dans le Mayombe congolais, massif forestier situé dans
le Sud-Ouest de la République du Congo, I’un de nous (Ch. DE N.) a eu la chance de découvrir
une nouvelle espéce du genre Nephthytis Schott (Araceae).
La station o0 elle a été repérée (et ou des prélévements de matériaux pour nos études
taxonomiques subséquentes ont été effectués) se trouve dans le sous-bois d’une forét dense
humide, en bordure d’une piste forestiére recemment ouverte. Des plantes appartenant a cette
espéce formaient, 4 cet endroit, un dense peuplement couvrant une surface d’environ 20 m7”.
Malgré les recherches trés approfondies a cet égard, aucune autre station n’a été trouvée dans
le secteur. Cette nouvelle espéce semble donc assez rare, et, de toute evidence, endémique dans
la région, d’ailleurs réputée pour le nombre élevé de plantes endémiques dans sa végétation.
Nephthytis mayombensis de Namur & Bogner, sp. nov.
N. hallaei anc Bogner affinis, si foliorum limbis elongati-triangularibus (longioribus quam
latis) et cum 9-15 nervis primariis in utroque latere gages spa atha elliptica, magnitudine totae plantae
(duplo vel triplo maiore quam in N. halla nell . — N.B.:N. hallaei foliorum limbos late-triangulares ( latiores
quam longos) cum 4-5 nervis primariis tantum in utroque Bes institutis et spatham ovalem habet
Fig. 1. — Nephthytis mayombensis de Namur & Bogner : 1, aspect général, avec infrutescence (dessin de E.J. GNAORE) ;
2, infrutescence. (de Namur 2985, type).
Planta herbacea, rhizomate repenti, ramificato, circiter (5-)8-10 mm in diametro, internodiis brevibus,
circiter 1 cm longis, cataphyllis 7-8 cm longis, membranaceis, petiolis 20-30(-33,) cm longis, vaginis paullo
evolutis, 1-1,5 cm longis. Limbus foliorum anguste-triangularis ad sublobatus in regione basali, interdum
subhastatus, circiter (15-)18-21(-25) cm longus et basin versus (12-) 15-17 cm latus, viridis, nervi secondarii
(9)10-15 in utroque latere, circiter 4-10 mm ante marginem arcuatim anastomosantes ; haec dispositio
nervorum plerumque reticulata superficiei limbi aspectum pustulato-foveolatum confert, costa media valida..
Pedunculus (10-)13-18 cm longus, pallide viridis. Spatha elliptica, circiter 4,5-5,5 cm longa, 2,5-3 cm
late, viridis, basi in pedunculo decurrens, per anthesin et ab initio status fructificationis erecta, deinde leviter
reclinata (partim fructificationis causa). Spadix liber ad circiter 2,5 cm et in hac parte 5-7 mm in diametro,
fertilis usque ad apicem, a stipite 8-10 mm longo suffultus; pars inferior stipitis cum spatha connata ; pars
longa. Flo j } igoni l
as a2c I r
feminini modo directo propinqui. Flos masculus cum stamine sessili, 4-loculare, dehiscentia antherarum a
obus poris apicalibus effecta. Flores feminini circiter 28-32, pistilla in 4-5 annulis inserta, plus minusve
globulosa, stylo brevissimo. Ovarium uniloculare, ovulo singulari basilari, anatropo.
us globulosi, 1,2-1,3 cm in diametro, virides, postremo aurantiaci (in stato maturo). Semen
globulosum, circiter 1 cm in diametro.
Type : de Namur 2985 (holo-, P ; iso-, M, P).
|; ean
Plante herbacée a rhizome rampant, ramifié, d’environ (5-)8-10 mm de diamétre,
entre-neeuds courts environ 1 cm de long. Cataphylles de 7-8 cm de long, membraneuse. Pétiole
de 20-30(-33) cm, gaine peu développée, 1-1,5 cm de long. Limbe étroitement triangulaire a
sub-lobé a la base, parfois sub-hasté, d’environ (15-)18-21(-25) cm de long et de (12-)15-17 cm
de large a la base, verte. Nervures primaires latérales (9)10-15 de chaque cété, se rejoignant en
arceaux a environ 4-10 mm du bord du limbe, celui-ci ayant un aspect gaufré ou un peu bosselé
a la face supérieure, nervure médiane robuste ; nervation réticulée.
Pédoncule de (10-)13-18 cm de long et de couleur vert pale. Spathe elliptique d’environ
4,5-5,5 cm de long et 2,5-3 cm de large au milieu, vert, 4 base décurrente sur le pédoncule,
dressée durant la floraison et le début de fructification puis rejetée legérement en arriére lors
du développement des fruits. Spadice libre d’environ 2,5 cm et 5-7 mm de diameétre, fertile
jusqu’au sommet et porté par un stipe d’environ 8-10 mm dont la moitié inférieure est soudée
a la spathe; partie male d’environ 2 cm de long, partie femelle 5-6 mm de long. Fleurs
unisexuées, sans périgone, les males et les femelles avoisinantes directement. Fleurs males a 1
étamine sessile possédant 4 loges, la déhiscence se faisant par deux pores apicaux. Fleurs
femelles environ 28-32, pistils répartis sur 4-5 anneaux, plus ou moins globuleux, a style trés
court. Ovaire uniloculaire avec un ovule basilaire anatrope.
Fruits globuleux, 1,2-1,3 cm de diamétre, verts puis orangés a maturite. Graine globuleuse,
d’environ 1 cm de diamétre.
ETUDIE. — REPUBLIQUE DU CONGO : Aftims 156, Mayombe (IEC); de Namur 2985,
Naseeie ge au sud ae Kakamoeka, 4°25’S, 12°07'E, 6.11.1983, type (M, P) ; Koechlin 2353, Mayombe
(IEC).
A lendroit ot elle a été trouvée, cette plante formait un tapis assez dense d’environ 20 m?.
Les échantillons récoltés étaient en fruits le 6 novembre 1983 ; ceux qui ont été ramenés ont
fleuri 4 Brazzaville en janvier-février 1984, puis de nouveau en juillet de cette méme année, et
en septembre. Au cours de la floraison nous avons observé quelques petites mouches
(Drosophila s.1.) 4 Yintérieur des spathes.
Cette espéce se distingue assez facilement des autres Nephthytis par la forme étroitement
triangulaire 4 sub-lobée de ses feuilles, particularite la rapprochant de N. hallaei (= Callopsis
hallaei Bogner), voir Sica (1969, 1980), mais dont elle est cependant bien distincte par les
caractéres suivants
N. hallaei N. mayombensis
Pétiole (longueur) 4-11 cm 20-33 cm
Limbe de feuille largement triangulaire, étroitement triangulaire,
5-10 x 4,5-11 cm 5-25 x cm
Nervures primaires latérales 4-5 9-15
Pédoncule (longueur) 3-5 cm 10-18 cm
Spathe ovée, 1,8-3,5 x 1,2-2,3 cm elliptique, 4,5-5,5 x 2,5-3 cm
Spadice (longueur) 1,5-2,5 cm 2,5 cm
Stipe (longueur) 3-6 mm 8-10 mm
Fleurs femelles (2)4-10 28-32
er
BIBLIOGRAPHIE
BoGnerR, J., 1969. — Une nouvelle espéce du genre wre Engl. (Aracées) et considérations
taxinomiques sur ce genre. Adansonia, sér. 2, 9 (2) : 2
BoGngr, J., 1980. — On two Nephthytis species from ei and caianes Aroideana 3 (3) : 75-85.
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994,
section B, Adansonia, n° 1 : 75-102.
Revision du genre Vaughania S. Moore
(Leguminosae-Papilionoideae-Indigofereae)
D.J. Du Puy, J.-N. LaBaT & B.D. SCHRIRE
Rés : Vaughania S. Moore n’était connu jusqu’a présent que par un unique specimen de V.
pease S. Moore. Ce genre est considérablement élargi, incluant 6 espéces placées
précédemment dans Indigofera et 4 espéces nouvelles décrites ici.
Summary : Previously only known from a single specimen of Vaughania dionaeifolia S. Moore,
the genus Vaughania S. Moore has been greatly enlarged in this study to include 6 species
formerly included in Indigofera and 4 new species.
David J. Du Puy et Brian D. Schrire, Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, Surrey, TW9 3AB, England.
Jean-Noél Labat, Laboratoire de Phanérogamie, Muséum national d’Histoire naturelle, UMS 826 CNRS-
MNEN, 16 rue Buffon, 75005 Paris, France
Le genre Vaughania a été décrit par Moore (1920), d’aprés un spécimen unique collecté
a Madagascar par Vaughan THOMPSON et conservé au BM. Cette plante curieuse lui semblait
a la fois proche de Méillettia (tribu des Méillettieae) et de Desmodium, Pteroloma ou
Droogmansia (tribu des Desmodieae). Elle différait de la premiére tribu par les feuilles, les
inflorescences et un étendard relativement plus étroit, et de la seconde par les gousses non
septées.
VIGUIER, dans un travail non publié de 1944 ', plagait le genre Vaughania dans la tribu des
Galegeae, sous-tribu des Indigoferinae, considérant ce genre proche d’Jndigofera, avec I.
depauperata Drake comme espéce de transition possible. Pour POLHILL (1981) Vaughania était
un synonyme d’Indigofera.
VIGUIER (i.c.) divisait les Indigofera de Madagascar en 13 séries. La série 12 comprenait,
entre autres, un groupe d’espéces qui étaient des petits arbres ou des arbustes de 1-10 m de
hauteur, avec 1-5 folioles et souvent des pétioles aplatis transformés en phyllodes
Lors d’une premiére étude pour une analyse cladistique de la tribu des Indigofereae en
Afrique et 4 Madagascar (SCHRIRE, 1991), il est apparu que ce groupe d’espéces avait en
commun avec Vaughania dionaeifolia les caractéres suivants :
Le travail de R. Vicurer sur les Legumineuses de Madagascar devait étre publié dans le numéro 6 des Archives
de miticadas de Caen, mais la totalité de l’impression fut détruite chez limprimeur lors du ary ardement de Saint
L6 en Juin 1944 (pour plus de détail, vee Pavers emt de H. Humpert dans R. Vicurer, Notul. Syst. (Paris) 13(4 3
333-334). Seules deux ux €preuves bas be ont pu étre ane Pi ar R. MESLIN aes se et actuellement a la
bibliothéque du “teen toire de Phan reste du M. t ne permettent pas de considérer ce travail comme
t es S
N.H.N.,
bassin publié. Ains ERT “déeida de publier a titre patie les nouveaux genres e décrits par R.
ams une série Particles intitulée « Leguminosae Madagascariensis Novae » dans la revue « Notul. Syst. (Paris) »,
heres 1949 et 1952.
—
— écorce se déchirant en bandes a la cassure des rameaux ;
— stipules intrapétiolaires, soudées en une piéce unique, bifide ou entiére au sommet ;
— pétioles et rachis souvent aplatis, parfois nettement transformés en phyllodes et se
substituant aux folioles ;
orolle généralement asymétrique et paraissant contortée (caréne enroul€ée en spirale) ;
— tube staminal courbé (habituellement contorté), avec les étamines libres au sommet sur
au moins un tiers de leur longueur ;
— anthéres munies de poils en touffes plumeuses a4 la base et au sommet ;
— stigmate oblique, souvent cratériforme ;
— endocarpe de la gousse sans dépdt de tanin.
Les caractéres de l’écorce, des stipules et de la corolle sont des autapomorphies chez
Vaughania alors que les pétioles aplatis existent parallélement chez quelques rares espéces
d’ Indigofera (comme par exemple chez J. compressa de Madagascar). Les caractéres du tube
staminal et des anthéres sont des synapomorphies avec Rhynchotropis Harms. et le caractére
du stigmate caractérise le grand groupe monophylétique qui inclut Rhynchotropis, Microcharis
Benth., Indigastrum Jaub. & Spach et Cyamopsis DC. Vaughania est le groupe frére
d’ Indigofera, ce dernier étant caractérisé par deux autapomorphies : présence de dépéts de tanin
dans l’endocarpe, et d’une frange proximale de poils le long de la marge supérieure de la caréne.
Dans cette étude le genre Vaughania est trés élargi, avec en plus de V. dionaeifolia Moore
(1920), Pinclusion de :
— six espéces placées précédemment dans Indigofera : I. cloiselii et I. depauperata (DRAKE,
1903), I. perrieri et I. xerophila (VicutER, 1949), I. cerighellii et I. humbertiana (PELTIER, 1965) ;
— re espéces nouvelles décrites ici : V. interrupta, V. longidentata, V. mahafalensis et
V. pseudocompressa.
Le genre Vaughania peut étre divisé en 5 groupes naturels :
— Groupe | : V. pseudocompressa et V. longidentata. Corolles symétriques a caréne droite
et dirigée vers l’avant ; calices, bractées et feuilles de forme variable. Ce premier caractére floral
oppose nettement les deux espéces de ce groupe a toutes les autres. V. pseudocompressa présente
un caractere unique dans le genre : la forme asymétrique du calice dont toutes les dents sont
regroupées sous la base de la caréne.
— Groupe 2: V. cloiselii. Corolles asymétriques ; bractées persistantes ; feuilles avec de
nombreuses folioles ; pétioles et rachis cylindriques. Les corolles ont la méme forme générale
que celles des espéces suivantes. Par contre, cette espéce a en commun avec V. pseudocompressa
le caractére de persistance des bractées, alors que chez les autres espéces du genre les bractées
sont caduques relativement to
— Groupe 3 : V. humbertiana, V. interrupta, V. depauperata, V. cerighellii, V. mahafalensis.
Corolles asymétriques ; bractees caduques relativement tét; feuilles 4 nombre de folioles
variables, avec une tendance a la réduction de ce nombre a Pintéteur du groupe ; pétioles et
rachis aplatis a ailés, parfois transformés en phyllodes ; folioles 4 nervures secondaires peu nom
breuses. V. humbertiana est affin de V. cloiselii par le nombre élevé de folioles. V. interrupta,
sais BF ace
V. depauperata et V. cerighellii sont trois espéces affines caractérisées par la présence de
phyllodes bien développés pouvant assurer |’assimilation chlorophyllienne plus longtemps ou
a la place des folioles, ces derniers étant absents ou caduques relativement t6t au cours de la
période végétative. V. mahafalensis est une espéce intermédiaire entre ce groupe et les deux
suivants, par ses feuilles trés genéralement unifoliolées et ses pétioles aplatis 4 légérement ailés.
— Groupe 4: V. dionaeifolia. Corolles asymétriques ; feuilles unifoliolées ; pétioles aplatis
a ailés, parfois transformés en phyllodes ; folioles 4 10-20 (ou plus) nervures secondaires.
— Groupe 5: V. perrieri. Corolles asymétriques ; feuilles unifoliolées ; pétioles cylindri-
ques ; folioles 4 3-5(9) nervures secondaires.
Le matériel disponible de V. xerophila ne permet pas d’inclure avec certitude cette espéce
dans l’un des groupes précédents. Ce taxon est certainement proche du groupe 3, et en
particulier de V. mahafalensis, par les pétioles plats a la face supérieure, mais également du
groupe 5 (V. perrieri) par les feuilles unifoliolées.
VAUGHANIA S. Moore
Journ. Bot. 58 : 188 (1920).
— [Undigofera série 12 de ViGuiER, Légum. Madagasc. : 347 (1944, unpubl.) p.p.].
— Indigofera L. p.p., POLHILL in POLHILL & RaAvEN, Adv. Leg. Syst. 1 : 291 (1981).
Espéce-type : Vaughania dionaeifolia S. Moore.
Arbres jusqu’a 10 m de hauteur ou plus couramment arbustes, généralement caducifoliés ;
branches nombreuses, rigides, portant souvent de nombreux brachyblastes épais, parfois trans-
formées en cladodes (V. pseudocompressa) ; écorce se déchirant en bandes a la cassure des
rameaux. Poils naviculaires 4 branches + de la méme taille, blancs ou mélangés avec des poils
bruns a noiratres, plus denses sur les organes vegétatifs jeunes et les inflorescences. Corps perlés
présents a la base des feuilles et entre les folioles. Stipules intrapétiolaires soudées en une piéce
unique, bifide ou entiére au sommet, rigide, persistante méme aprés la chute des feuilles. Chez cer-
taines espéces elles forment les brachyblastes, par empilement sans élongation des entre-nceuds.
Feuilles 1-11(-15)-foliolées, ou foliole absente ; pétioles et rachis souvent aplatis, ailés ou parfois
élargis en phyllodes, ces derniers souvent persistants, parfois semblables a des feuilles simples
si les folioles ne se développent pas ou sont rapidement caduques ; stipelles parfois présentes.
Racémes axillaires spiciformes, généralement assez courts et pauciflores, sessiles a
courtement pédonculés; bractées aciculaires 4 deltoides ou ovales-cupuliformes, souvent
coriaces, imbriquées ; bractéoles absentes. Fleurs longues de 4-15 mm, habituellement roses ou
mauves, parfois blanchatres; étendard avec une petite tache basale blanchatre; pétales
rapidement caduques. Calice assez densément couvert de poils strigueux blancs ou plus souvent
noiratres, 4 5 dents généralement plus courtes que le tube et dressées, parfois plus longues ou
toutes regroupees sous la base de la caréne. Corolle généralement asymétrique et paraissant
tordue a cause de la caréne enroulée en spirale, parfois symétrique avec la caréne droite et
dirigée vers l’'avant (chez V. longidentata et V. pseudocompressa); étendard dressé, sub-
orbiculaire, couvert de poils strigueux + denses a la face dorsale ; carene généralement tordue
—
et enroulée en spirale en face de l’étendard, une aile suivant la torsion de la caréne et restant
appliquée contre celle-ci et l’autre s’en éloignant. Etamines de 6-14 mm de longueur ; filets
soudés en un tube sur env. les deux tiers de leur longueur, courbes et habituellement épousant
la forme de la caréne, persistants aprés la chute des pétales ; étamine vexillaire libre ; anthéres
munies de poils en touffes plumeuses 4 la base et au sommet. Ovaire strigueux; style
généralement courbe, renflé a l’extrémité en un stigmate subterminal.
Gousses 1-12-séminées, droites, linéaires, sub-cylindriques avec des sutures legérement
épaissies et un sommet terminé par une pointe constituée par la base persistante du style,
finement strigueuses, déhiscentes en spirale ; endocarpe papyracé, formant des septa entre les
graines, sans dép6ts de tanin. Graines ellipsoides 4 oblongues-ellipsoides, de moins de 4 mm
de longueur, avec un petit hile médian.
Genre de 11 espéces, toutes endémiques de Madagascar, présentes dans les foréts et fourrés
secs et décidus de l’ouest et du sud de J’ile, la plus grande diversité se rencontrant dans le
domaine phytogeographique du Sud.
CLE DES ESPECES
1. Feuilles a (5-)7-11(-15) folioles.
2. Pétioles et rachis larges, page en phyllodes, constrictés au niveau de l’insertion des aie de
folioles ; folioles opposées o sub-opposées ; feuilles blanchatres, couvertes d’un dens e indumentum
strigueux de poils blancs au ion a la face inférieure ; arbuste avec une apparence Tencerecatt
caractéri Whos ee gts br ga oes sees bas ntnoerae® nde PAR mbertiana
2’. Pétioles et rachis a et sub-cylindriques ; eng alternes a ee otal feuilles Fnement
shes scentes ; arbres ou arbustes ne présentant pas les caractéres précédents...... oiselii
1’. Feuilles a 1-5 folinee eh ou réduites a des phyllodes sans folioles
3. Jeunes inp géenéralement aplatis et transformés en clsidndés de 1,5-3(5) mm de large ; calice
symé avec les 5 dents regroupées sous la base de la caréne et un grand ee entre les deux
dents siecle OE... dik ba alte Saige en ee tC red ORY ida adn ed eda 14: E,; eudocompressa
3’. Jeunes rameaux cylindriques ou legerement aplatis mais non transformés en nar ca
pear avec les 5 dents non regroupées sous la caréne et les deux dents supérieures proche l’une
el
4. Corolle symétrique, la caréne et les ailes droites, le tube staminal droit et dirigé vers l’avant ; dents
du calice longues et fines, aussi longues ou plus longues que la partie soudée ; calice long de
EE 5:0 004 sag ew wee Ces bee eer elces dian dearer eee arse aay als inet umcdnsy cornice oneeee 6. V. depauperata
1. Vaughania pseudocompressa Du Puy, Labat & Schrire, sp. nov.
Fruticulus ramosissimus ramulis juvenilibus pluremque applanatis in phyllocladia oneti ave
asymmetricus, omnibus 5 dentibus infra basim carinae approximatis, distantia dentes duos superio
Type : Service Forestier de Madagascar, 20260 SF, Capuron, SW de Madagascar, Plateau calcaire a
rE du Lac de Tsimanampetsotsa, sur la limite N de la Réserve Naturelle X, 12.4.1961, fl., fr. (holo-, P ;
iso-, K, MO, NY, P, PRE, TEF, WAG).
Petit arbuste trés ramifié, de 30 4 200 cm de haut, a feuilles caduques ou aphylle ; jeunes
rameaux généralement aplatis en cladodes, de 1,5-3(-5) mm de large, coriaces, denticulés sur les
bords avec un bourgeon au fond de chaque sinus, vert grisatre, couverts d’une pubescence
dense, strigueuse, blanche ; vieux rameaux jaunatres ou grisatres, cylindriques, sub-glabres ;
brachyblastes absents. Stipules soudées seulement a la base, triangulaires, longues de 1 mm, a
sommet aigu, avec quelques poils bruns sur les marges. Feuilles unifoliolées, rapidement
caduques, parfois absentes, trés variables, parfois subsessiles sur un pulvinus de moins de 1 mm
de long, parfois foliole trés réduite ou absente et feuille réduite 4 un pétiole sub-cylindrique,
jusqu’a 20 mm de long, strigueux, vert. Foliole trés variable, de oblong-obovée a largement
elliptique, 2-17 x 1,5-6 mm, arrondie a obtuse et mucronée au sommet, obtuse a la base,
strigueuse sur les deux faces, mais poils plus denses a la face inférieure, vert grisatre dessus,
grisatre dessous, nervation réduite a la nervure centrale parfois saillante dessous et peu visible
dessus
Racémes courts, longs de 2-13 mm, sessiles; axe épais, sinueux, blanc strigueux,
2-8(13)-flores, issus des bourgeons situés sur le bord des cladodes ; bractée persistante, cachant
le pédicelle court, ovale-cupuliforme, longue de 1 mm, strigueuse, avec une marge scarieuse
pourvue de quelques poils bruns courts. Fleurs longues de 6-9 mm, rose violacé pale, l’étendard
avec une tache blanche a la base. Calice de 2-2,5 mm de long, asymétrique, avec les 5 dents
regroupées sous la base de la caréne, et un grand espace entre les deux dents supérieures, dents
€troitement triangulaires et beaucoup plus courtes que le tube, l’°ensemble densément strigueux,
poils blanchatres a la base devenant bruns au sommet. Corolle symétrique, la caréne, les ailes
et les étamines droites et non spiralées.
Gousses linéaires subcylindriques, de 20-30 mm de long, strigueuses, grisatres. Graines
genéralement au nombre de 3, ellipsoides, 3 x 1,7 mm, brun rougeatre. — Fig. 1.
REPARTITION (Fig. 2) ET ECOLOGIE : SW de Madagascar, de Tuléar jusqu’au bassin du
Mandrare et la parcelle n° 2 de la Réserve d’Andohahela, surtout sur le plateau Mahafaly ;
bush xérophile sur plateaux calcaires, gneiss ou sables dunaires, le plus souvent sur des sols
squelettiques, entre 0 et 200 m d’altitude. Floraison de septembre a avril, le plus souvent trés
peu abondante.
NOM VERNACULAIRE ET UTILISATION : Anjola. Cette espéce constitue un fourrage apprécié
par les bovins et les ovins.
Cette espéce présente une extraordinaire convergence vegetative avec Indigofera compressa
Lam. En effet ces deux plantes présentent le méme aspect général : arbustes trés ramifiés aux
jeunes rameaux transformés en cladodes. Cependant V. pseudocompressa différe de I. compressa
par ses feuilles unifoliolées quand elles sont présentes, ses inflorescences, son calice
asymétrique, ses fleurs relativement grandes et ses fruits caractéristiques du genre. Les corolles,
comme chez V. longidentata, ne sont pas asymétriques, mais les anthéres sont plumeuses, les
étamines légérement courbes aprés la chute des pétales et la partie libre des filets est plus longue
que dans le genre /ndigofera.
MATERIEL ETUDIE. — MapaGascar : Bosser 14154, eget : Erg as He (sur le Menarandra),
3.1960, fl. (P); 19146, plateau peri Lavamono (Sud), 3.1964, fl. (P) ; Cours 5247, poste de Beloha,
canton de Tranovao, district d’Ambovombe, Plateau de Karimbola, alt. env. 120 m, 23.9.1958, fl., j.fr.
(P) ; Decary 9086, sur eect Behara a l’E d’ Ambovombe, 1.8.1931, st. (P) ; 9475, sur pias cristallin,
Behara a ’E d’Ambovombe, 3.12.1931, st. (K, P) ; 9896, calcaires cipolins, entre Behara et Tranomaro,
8.6.1932, bt. (P) ; 16117, dunes fixées, Anakao, district de Betioky, 29.10.1940, fl. (K, P) ; "eines 27330,
~ & MO. "P. TAN); "Du Puy, Du Puy & hahot M442, in somewhat a low woodland- shrubland to
re m tall, on clayey soil over limestone, with Euphorbias, ca. 40 km SW of Ampanihy, road to Androka,
Mahafaly Plateau, 24°54’S, 44°24’E, ca. 220 m alt., 6.2.1990, fr. (K, P, TAN) ; Keraudren 932, piste
Fig. 1. — Vaughania xerophila : 1, rameau pol 2, feuille ; 3, gousse ; 4, graine (Perrier de la Bathie 4373, isotype,
P). — V. pseudocom : 5, rameau florifére ; 6, fleur ; 7, étendard ; 8, 9, ailes ; 10, caréne ; 11, androcée et calice ;
12, étamine (Dequaire 27330, P); 13, rameau feuillé (Service Forestier de Madagasc. car ( Capuron ), SF 20260,
holotype, P).
ae pee
Beloha 4 Ampotaka, 3.1960, fl. (P); Leandri 4471, chemin de Tranoroa a Beloha, 30.11.1960, fl. (P);
Peltier & Peltier 5479, La Table, Tuléar, 14.4.1965, fl. (P) ; vhabliad de la Bathie 19115, Manampetsa (SW),
calcaires, 4.1933, fl., fr. (P); Phillipson & Milijaona 3599, between Ambovombe and Tsiombe, on Route
Nationale 10, 12 km E of Tsiombe, along low calcareous Barron S of road, Province of Toliara, 25°17'S,
45°35’E, 100 m alt., 22.2.1990, fl. (MO, P, TAN); Service Forestier de Madagascar, 20260 SF, Capuron,
type (K, MO, NY, P, PRE, TEF, WAG).
2. Vaughania longidentata Du Puy, Labat & Schrire, sp. nov.
Differt corolla symmetrica carina recta, calyce grandi 4-7 mm longo, dentibus calycis longis et tenuibus,
tubo equilongis vel longiosibus.
Type: Du Puy & Du Puy M397, S Madagascar, dry, spiny shrubland with Decarya madagascariensis,
Alluaudia comosa, A. dumosa, Euphorbia stenoclada and other terete Euphorbias, on sandy lateritic soil,
25 km E of Amboasary, 50 km W of Tolanaro (Fort-Dauphin), 25°01’S, 46°35’E, ca. 180 m alt., 3.12.1989,
fl., fr. (holo-, K ; iso-, MO, P, TAN).
Arbuste bas, étalé a sub-érigé, de 0,3 4 1m de hauteur, a feuilles caduques ; jeunes pousses
genéralement aplaties, couvertes de poils strigueux assez longs, blanchatres ; vieux rameaux
avec une ramification en éventail souvent caractéristique, brun + rougeatre, a écorce lisse
légérement fissurée ou striée longitudinalement et lenticellée ; brachyblastes souvent présents.
Stipules soudées jusqu’au sommet en une piéce triangulaire de 1,5-4,5 mm de long, strigueuse,
rigide, a sommet le plus souvent profondément échancré et marges scarieuses. Feuilles rarement
trifoliolées, dans ce cas les folioles latérales caduques trés t6t, obovées, petites, ca. 2 x 1,5 mm,
et stipellées, le plus souvent unifoliolées, avec deux stipelles aciculaires de moins de 1 mm
de long souvent visibles au sommet du pétiole ; pétiole ailé, parfois trés étroitement, court
(1-6 mm), strigueux. Foliole terminale obovale a largement triangulaire ou deltoide, 3-10 x
2-13 mm, arrondie a échancrée au sommet et obtuse a la base, couverte de poils stri-
gueux courts, généralement blancs, parfois bruns, pubescence plus dense 4 la face inférieure,
verte a vert grisdtre dessus, glauque dessous, nervures secondaires peu visibles sur les deux
faces.
Racémes longs de 8-15 mm, sessiles, assez denses ; axe strigueux présentant une forme
générale en zig-zag apres la chute des fleurs due aux fortes cicatrices protubérantes des
pédicelles et de la base des bractées; bractées ovales cupuliformes, longues de 2-5 mm,
acuminées, caduques relativement tot. Fleurs longues de 6-8 mm, mauves a pourpres, étendard
avec une tache blanche basale. Calice long de 4-7 mm, couvert de poils strigueux blancs et
bruns, vert tacheté de rougeatre, avec 5 dents étroitement triangulaires a aciculaires, plus
longues que le tube, rarement seulement aussi longues. Corolle symétrique ; caréne, ailes et
étamines droites et non enroulées; étendard avec des poils strigueux blancs et bruns en
mélange
Gousses linéaires cylindriques ou legérement aplaties lateralement, de 14-27 mm de long,
brun rougeatre, strigueuses. Graines 3-5 par gousse, ellipsoides, ca. 1,5 mm de longueur,
grisatres 4 brun noiratre. — Fig. 3.
REPARTITION (Fig. 2) ET ECOLOGIE : S de Madagascar, espéce endémique du bassin
inférieur de la Mananara et du Mandrare, dans la parcelle n° 2 de la R.N. XI d’Andohahela
ae ee
eV. pseudocompressa eV. longidentata
45° 50°E 45° 50°E
| l | |
Fig. 2. — Répartition de Vaughania pseudocompressa et V. longidentata.
et ses abords immédiats ; bush xérophile, le plus souvent dominé par des Didiéréacées et des
Euphorbes succulentes, sur les plateaux calcaires entre 180 et 400 m d’altitude. Floraison de
décembre 4 juillet.
P, TAN) ; Humbert 14167, bush xérophile, bassin de réception de la Mananara, affluent du Mandrare, Col
d’Ambato et pentes orientales du Vohipaly, vers 400 m alt., 2.1934, fl. (P); Phillipson 2943, Réserve
d’Andohahela, Parcelle 2, SE of Hazofotsy, 24°51’S, 46°33’E, 200 m alt., 21.12.1988, fl., fr. (MO, P,
TAN); Réserves Naturelles de Madagascar 7452 RN, Rakotosori, Talakifeno, Behara, Fort-Dauphin,
4.5.1955, fl. (K, P, TEF); i
of Réserve n° 11 (Andohahela) near Ambatombo, a village at end of road 51 km NE of Amboasary,
24°50'S, 46°40’E, 18.3.1987, fl., j.fr. (BR, K, MO, P, TAN); Service Forestier de Madagascar 9226 SF,
Capuron, bush aux environs d’Imonty (Réserve Naturelle n° 11), 7.1954, fl. (K, MO, P, TEF).
ee
3. Vaughania cloiselii (Drake) Du Puy, Labat & Schrire, comb. nov.
— Indigofera cloiselii DRAKE in GRANDIDIER, Hist. Phys. Nat. Pol. Madagascar, Plantes, Texte 1 : 146
(1903).
Tyre : Cloisel 54, SE de Madagascar, Fort-Dauphin, fl. (holo-, P).
Arbuste multicaule et touffu ou petit arbre caducifolié atteignant 10 m de hauteur et 10
cm de DBH ; jeunes pousses lisses et couvertes d’une fine pubescence strigueuse blanche ; vieux
rameaux habituellement noiratres et fissurés longitudinalement. Stipules persistantes, soudées
a la base et terminées par deux pointes triangulaires de 1-2 mm de long. Feuilles a 7-11(-15)
folioles alternes 4 sub-opposées ; rachis cannelé ou aplati a la face supérieure, non ailé, couvert
de poils strigueux fins, courts, apprimés et blancs. Folioles généralement elliptiques, parfois
obovees-elliptiques, de (15-)20-40 x 8-14(- 20) mm (la taille des folioles augmentant régulié-
rement de la base au sommet de la feuille), aigués 4 obtuses ou arrondies, rarement échancrées
et mucronées au sommet, obtuses a aigués a la base, couvertes d’une pubescence strigueuse fine
et courte sur les deux faces, genéralement glauques dessous, 4 7-9 paires de nervures
secondaires.
Racemes denses, trés fleuris, longs de 20-60 mm; axe épais, couvert d’une pubescence
velue brune ; pédoncule court, moins de 10 mm de longueur. Bractées ovales cupuliformes.
Fleurs petites, longues de 4-8 mm, roses, rouge violacé, violettes ou mauves. Calice long d’env.
2 mm, velu surtout a la base, souvent brunatre, 4 5 dents triangulaires a peu prés aussi longues
que le tube. Corolle asymétrique. Etamines blanches. Ovaire et style pourpres
Gousses linéaires subcylindriques a légérement aplaties latéralement, longues de 28-
42 mm, noires, finement strigueuses. — Fig. 3.
REPARTITION (Fig. 4) ET ECOLOGIE : SW de I’Ile, aux alentours de Fort-Dauphin et de
Tuléar, dans le domaine aride du Sud-Ouest mais apparemment absente sur le plateau
Mahafaly ; présente également sur les marges méridionales du domaine phytogéographique
Occidental. Cette espéce a été récoltée dans les foréts caducifoli¢es du sud et surtout dans le
bush xérophile a Didiéréacées et Euphorbes du Sud-Ouest, sur sols latéritiques sur roches
méres granitiques, gneissiques, basaltiques ou métamorphiques ; elle est souvent signalée sur les
bords des cours d’eau et des torrents, entre 150 et 900 m d’altitude. Floraisons surtout de
septembre a février, parfois observées dés juillet et jusqu’en avril.
NOMS VERNACULAIRES ET UTILISATIONS : Azombonatango, Hazombatango, Hazomboa-
tango, Hazomby. Le bois est utilisé pour la construction des habitations.
ATERIEL ETUDIE SELECTIONNE. — MADAGASCAR : Chauvet 335, gorges du Fiherehana, 12.8.1962, fl.
(BR, K, L, MO, NY, P, PRE, TEF, WAG) ; Cloisel 54, type (P) ; Phillipson, Du Puy & Labat 3484, Prov.
of Tuléar, between Andranovory pe Tongobory, top of escarpment above Vatolatska, ae 44°17'E,
400 m alt., 12.2.1990, fl. en bie Seen Phillipson & Milijanoa 3512, Province de Taliara, réserve
qd’ Andohahela, 100 m, 17.2.1 0, fl. (MO, P , TAN) ; Peltier & Peltier 3414, km 56 route T silertakarsAa.
15.9.1961, fr. (P) ; Service prise de Madagascar 8504, Capuron, bord d’un cours d’eau aux environs de
Ra ranean route Ambovombe-Fort-Dauphin, 23.9.1953, fl. (K, P, TEF).
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Fig. 3. — Vaughania longidentata , rameau feuillé ; 2, feuille hs extrémité de rameau ; 3, fleur ; 4, calice ; 5, c
6, androcée ; 7, graine (Du Pay et al. — holotype). — V. hum : 8, rameau fructifére — & Peltier
5831) ; 9, rameau fleuri ; 10, fleur ; 11, = 12; carene ; 13, androcée ; 14 éta mine (Montagnac | 2). — V. cloiselii :
me euri ; 16, détail iliccseceitan 17, fleur ; 18, calice ; 19, caréne ; 20, androcée (Phillipson i Milijanoa
oe
4. Vaughania humbertiana (M. Peltier) Du Puy, Labat & Schrire, comb. nov.
— Indigofera humbertiana M. PELTIER, Adansonia, sér. 2, 5 : 429 (1965).
Type : Peltier & Peltier 4946, SW de Madagascar, La Table, Tulear, 26.2.1964, fr. (holo-, P).
Arbustes multicaules 4 feuilles caduques, atteignant 80 cm de hauteur, a aspect blanc
argenté caractéristique ; rameaux souvent décombants ou étalés sur le sol; jeunes pousses
couvertes d’une pubescence blanche, strigueuse et dense; vieux rameaux habituellement
grisatres ou noiratres, glabrescents, avec une écorce finement fissurée longitudinalement ;
brachyblastes généralement présents. Stipules soudées en une piéce subcirculaire acuminée
parfois legérement échancrée au sommet, coriaces et persistantes. Feuilles longues de 2-9 cm,
plus grandes sur les rameaux longs que sur les brachyblastes, avec (5-)7-9(-11) folioles opposées
ou sub-opposées ; rachis et pétioles ailés, parfois jusqu’a 6 mm de largeur, les ailes étant
interrompues au niveau de l’insertion des folioles, couverts d’une dense pubescence strigueuse
blanche. Folioles elliptiques 4 obovées, 4-14(-20)
—
Fig. 8. — Vaughania perrieri subsp. perrieri : 1, rameau feuille ; 2, rameau fleuri ; 3, erased . poils birameux du calice ;
5, fleur de profil ; 6, ieee de face ; 7. étendard ; 8, ailes ; 9, caréne de dos 10 ca de face ; 11, 12, androcée ;
13, étamines ; 14 gynécée; 15, coupe longitudinale de lovaire ; 16, anaes 17, 1 18, 19, gousse (Du Puy et al.
M493 ae
— 100 —
7.8.1931, fl. (P) ; 9561, pentes calcaires, Amboasary, vallée du Mandrare, 22.1.1932, fl., j.fr. (P) ; 10705,
_—— littoraux, Andrahomana, district de Fort-Dauphin, 22.9.1932, fl. (P) ; 1602/, vallée de la Sakoa,
rict de Bétioky, 22.10.1940, fl. (K, MO, P, WAG); 16249, grés, Ankazoabo, region de Tuléar,
30. 10. 1940, fl. (K, P); Du Puy, Du Puy & Labat M442, margin of spiny forest on limestone slope, with
Alluaudia dumosa, A. humbertii and terete Euphorbias, on reddish sand over limestone, ca. 48 km SW of
Ampanihy, road to Androka, Mahafaly Plateau, 24°54’S, 44°24’E, ca. 200 m alt., 7.2.1990, fl., fr. (K, MO
P, TAN); Humbert 3022 (syntype d’Indigofera perrieri R. Vig.), pentes rocailleuses (rochers siliceux),
vallée d’Ihosy, bassin du Mangoky, 800-1000 m alt., 29-30.10.1924, fl., fr. (P) ; 6699 (syntype Indigofera
perrieri R. Vig.), rocailles gneissiques, bassin supérieur du Mandrare (SE) : du col de Vavara 4 la vallée
de la Manombolo, 700-1200 m alt., 20-22.11.1928, fl. (P) ; 1/261, sol sablonneux (grés), forét de Besomaty,
entre le Fiherenana et I Isahaina (Mangoky), 750-800 m alt., 10.1933, fl. (P); 1/688, ravin, Mont
Vohipolaka au N de Betroka (Centre-Sud), 1300 m alt., 11.1933, fl. (K, MO, P) ; 12565, forét séche, vallée
moyenne du Mandrare prés d’Anadabolava, 200-250 m alt., 12.1933, fl. (P) ; 12893, forét d’Ambohitantely
et restes de foréts aux alentours, Tampokestsa au N d’Ankazobe (Centre), vers 1600 m alt., 10.1933, fl.
(P) ; 12986, aux environs d’Isomonon (confluent de la Sakamalio), vallée de la Manambolo, rive droite
(bassin du Mandrare), 400-900 m alt., 12.1933, fl., j.fr. (K, MO, NY, P, PRE) ; 12990, ibid, (P) ; 13347,
Det te vallée de la Sakamalio, affluent de la Manambolo (bassin du Mandrare), 900-1100 m alt.,
12.1933, fl., j.fr. (K, P) ; 13762, bush xérophile, bassin de réception de la Mananara, affluent du Mandrare,
pentes pat Net Bs des montagnes entre l’Andohahela et l’Elakelaka, 500-700 m alt., 1-2.1934, fl. (K, P);
14325, sur basalte et grés, boqueteaux-témoins au S de la forét d’Analavelona au N du Fiherenana et au
S de Miitsinjy, 650-700 m alt., 3.1934, fl., fr. (P) ; 14350, bush xérophile sur coteaux calcaires de la rive
droite de la vallée du Fiherenana a 30-35 km en amont de Tuléar, vers 400 m alt., 3.1934, fl. (P) ; 19634,
forét tropophile sur sol siliceux grézeux-sableux, forét d’Analamarina, vallée de l’Hazoroa (affluent de la
Taheza, bassin de l’Onolahy) au S de Sakaraha, vers 300 m alt., 6-9.12.1946, fl. (K, MO, P) ; 20/22, forét
tropophile et bush xérophile sur calcaire et sables, plateau au S des gorges du Fiherenana, entre
Andranohinaly et Andranovory, 30-400 m alt., 3-4.2.1947, fl., fr. (K, MO, P, WAG) ; 29121, type (K, P);
Humbert 29551, forét tropophile sur calcaire et sables, forét de Beandro 4 55-60 km au NE de Tuleéar,
200-250 m alt., 25.3.1955, fr. (K, MO, P); Humbert & Capuron 29088, bush xérophile sur calcaire,
Andrahomana (Cap Andavaka) au SW de Fort-Dauphin, 1-100 m alt., 25-26.2.1955, fl. (P); Jardin
Botanique de Tananarive 1167, cultivé en pleine terre au Jardin Botaniqu e (provenant du Barrage de
l’Ilempona aprés le radier d’Thosy), 26.10.1935, fl. (P, TAN) ; 4245, Boiteau, cultivé au Jardin Botanique,
Rocaille E (provenance inconnue), 12.1939, fl., j.fr. (P, TAN) ; 5939 (mélange des récoltes Seyrig 65, 65B
& 97) iam ie et fl. (P, TAN) ; Keraudren 820, plateau calcaire Mahafaly 4 3 km au SW du village
de Beomby, 3.1960, fl. (P); Peltier & Peltier 1248, Thosy (montée vers l Horombe km 621), 13.11.1959,
fi. (K, P); i4ii, dans les clairiéres du bush, au S d’Ambatoveve (district de Betioky), Ankalirano,
fl. (P); 2760, Thosy (montée vers YHorombe), 12.2.1961, fr. (K, MO, P) ; Perrier de la Bathie 2187 (syntype
d’ Indigofera perrieri R. Vig.), bois sur gneiss, Mt. Amboloandro, prés Belamboany et Zazafotsy (Betsileo),
vers 900 m alt., 5.1912, fr. (P) ; 12668 (syntype d’ Indigofera perrieri R. Vig.), bords de torrents, Ihosy, 700
m alt., 6.1919, fr. (P); Phillipson 2463, hills E of Sakamena River, valley of Ambinda stream, Beza
M ahafaly Reserve, Prov. de Tuléar, 23°40’S, 44°39’E, 180 m alt., 26.10.1987, fl. (MO, P, TAN);
Rabevohitra 2222, route de Tsiombe 4 aF ort-Dauphin, préfecture de Fort-Dauphin, 22.1.1990, fl., (MO, P,
TAN); pele Haran, s de Madagascar 4881 RN, Rakotoniaina, forét claire séche, Réserve Naturelle
o
‘ ,M
Rakoto J. de la C., Réserve Naturelle n° 5, canton d’Antambohobe, district d'Ivohibe, 22.10. 1953, fl. (P,
TEF) ; 10667 RN, kc oe Behara, district d’ Amboasry, 15.2.1958, fl. (P, TEF) ; 10783 RN, Rakotoson,
Amborinakoho, district de Fort-Dauphin, 29.3.1960, fr. (P, TEF ‘); Service Forestier de Madagascar 20206
SF, Capuron, route de Tuléar a Sakaraha, au P.K. 60 sur Il’ancienne route allant 4 Anjamala, 29.3.1961,
F); 20747 SF, Capuron, route de Tuléar-Sakaraha, _vers les P.K. 55-65 (a PW
dra 7, bord d’u
la vallee de aoe: aux environs d’Ampandrandava, 9. 1942, fl. (P). ors ibid, 10. ‘1942, PRigas gs
eV. perrieri subsp. perrieri eV. xerophila
v_V. perrieri subsp. polymorpha
Fig. 9. — Répartition de Vaughania perrieri subsp. perrieri, V. perrieri subsp. polymorpha et V. xerophila.
11. Vaughania xerophila (R. Vig.) Du Puy, Labat & Schrire, comb. nov.
— Indigofera xerophila R. Vic., Not. Syst., Paris 13 : 367-368 (1949).
Type : Perrier de la Bathie 4373, W de Madagascar, rocailles, basalte, bords d’un torrent desséché,
Hopy (Iopy), Ambongo, 6.1906, fr. (holo-, P ; iso-, P).
Arbuste ligneux de 1-3 m de hauteur, 4 rameaux étalés brun grisatre, fissurés
longitudinalement ; brachyblastes nombreux, lignifiés, épais, parfois ramifiés. Stipules soudées
a la base seulement et terminées par deux pointes triangulaires d’env. 1 mm de longueur.
Feuilles unifoliolées ; pétiole court, long de 2-3 mm, plat a la face supérieure mais non ailé,
Strigueux, présentant au sommet deux petites pointes stipulaires nettes. Foliole oblongue, 15-
— 102 —
256-8 mm, arrondie au sommet, aigué atténuée a la base, couverte de poils strigueux fins
assez denses sur les deux faces, face supérieure verte, l’inférieure glauque ; 3-4 paires de
nervures secondaires bien visibles surtout a la face inférieure.
Fleurs inconnues. Infrutescences sessiles et courtes, de moins de 10 mm de longueur.
Gousses subcylindriques, longues de 40-60 mm, glabrescentes, brun rougeatre foncé. Graines
6-9 par gousse, ellipsoides, d’env. 3 mm de longueur, noiratre. — Fig.
REPARTITION (Fig. 9) ET ECOLOGIE : Connue seulement par le type, W de Madagascar,
Ambongo au S de Mahajunga ; rocailles basaltiques sur les bords d’un torrent asséché.
REMERCIEMENTS : Nous remercions les ate et le personnel de l’Herbier du Royal nah
Gardens, Kew, Londres, en particulier Dr. R. PoLHILt et Mr. G. Lewis de la section des Légumineuses,
et du Laboratoire de Phanérogamie, Muséum Rita d'Histoire Naturelle, Paris, en particulier Prof, Ph.
RAT et Dr. R.D. HOOGLAND hath a traduit les diagnoses latines. Nous remercions les auteurs des
ley tim de cet article, A. BEAUMONT, M. BARRETTO et G. CHyPrRE. Nos remerciements vont également
ommittee for Research and Heplotation » de la « National Geographic Society » qui a financé nos
jecheaches et explorations 4 Madagascar en 1993.
BIBLIOGRAPHIE
Moore, S.M., 1920. — Plantarum Mascarensim eae J. Bot. 58 : 187-190.
POLHILL, R.M., 1981. — Indigofereae. In R.M. PoLHiLt & P.H. RAVEN eds, Advances in Legumes
Systematics 1 : 289-291. Royal Botanic ah Kew.
ScHRIRE, B.D., 1991. — Systematic Seamed in ne dhe Indigofereae (Leguminosae-Papilionoideae). Ph. D.
thesis, University of Natal, Piet
VIGUIER, a , 944. — Les ae z aaa ae Archives de Botaniques, Caen 6 (manuscrit non
publié).
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994,
section B, Adansonia, n° 1 : 103-104
Eurystyles crocodilus Szlach. (Orchidaceae),
a new species from Brazil
D. L. SZLACHETKO
Summ : Description of Eurystyles crocodilus, a new species from Brazil, related to E.
actinosophil (Barb. Rodr.) Schlecht. and E. ananassocomos (Rchb. f.) Schlecht.
Rés Description de Eurystyles crocodilus, une nouvelle espéce du Brésil affine de E.
presen (Barb. Rodr.) Schlecht. et de E. ananassocomos (Rchb. f.) Schlecht.
Garay.
Dariusz L. Szlachetko, Department of aed Ecology and Nature Protection, University of Gdansk,
Al. Legionow 9, PL 80-441 Gdansk, Poland.
The genus Eurystyles Wawra embraces 15 species of neotropical, small, epiphytic orchids
of the subtribe Spiranthinae. In the course of preparing a revision of the genus a new species
of Eurystyles has been discovered. It is described here for the first time.
Eurystyles crocodilus Szlach., sp. nov. — Fig. 1.
Janta E, actinosophilae similis. Labellum auriculis valde reductis supra faciem labelli vix exsertis.
Rostellum viscidiumque nulla. Ovarium perianthiumque glabra.
TYPE arborist & Schieffner s.n., Sued-Brazilien, Hymenopolis bei Sao Paulo, 9.1901 (holo-, WU).
Only known materi
Small epiphyte. Leaves 4, subsessile or sessile, 8-20 mm long, 3-7 mm wide, forming a
basal rosette, lanceolate to broad lanceolate, acute, minutely ciliate on margins. Inflorescence
16 mm long, dense, more or less ovate, set on very delicate, densely glandular axis. Flowers
small, erect, tubular. Floral bracts ovate-lanceolate, acute, ciliate on margins. Ovary untwisted,
glabrous. Perianth segments thin, membraneous, transparent, very delicate, glabrous, with
papillate epidermis at the apices of sepals. Dorsal sépal 3.5 mm long, 0.7 mm wide,
oblong-lanceolate, acute. Lateral sepals 5.6mm long, 0.6mm wide, linear with lanceolate
apices. Petals 3 mm long, 0.6 mm wide, lanceolate-spathulate, acute. Lipe set on broad claw
adnate to the sepaline tube, indistinctly divided into the hypochile and epichile. Basal part 2
mm long by 1.3 mm wide, ovate with knob-like, small, fleshy auricles ; apical part 1.3 mm long
by 1.1 mm wide, rhomboid-ovate, papillate. Gynostemium erect, 2.3 mm long. Column foot
adnate to the ovary. Anther oblong-lanceolate. Stigma narrow, horizontal, forming a
transverse ridge. No staminodes.
a
Fig. 1. — Eurystyles crocodilus Szlach. : a, flower and floral bract ; a pet oe and petal ; c, lateral sepal ; d, apex
of lateral sepal from the outside ; e, lip; f, gynostemium, botto
ETYMOLOGY : crocodilus — crocodile ; the species name refers to the lip form which, in
general outline, resembles a head of this reptile.
Eurystyles crocodilus seems to be rélated to E. actinosophila (Barb. Rodr.) Schlecht. and
E. ananassocomos (Rchb. f.) Schlecht., but it differs from the both in the lip form and
gynostemium structure. The basal lip auricles of E. crocodilus are intermediate in size between
E. actinosophila, in which they are large, and E. ananassocomos which has none. All of these
species are autogamous. Both E. actinosophila and E. ananassocomos have long, linear and
membraneous staminodes, while in E. crocodilus staminodes are completely reduced.
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994,
section B, Adansonia, n° 1 : 105-153.
Révision du genre Clausena Burm. f. (Rutaceae)
J.-F. MOLINO
Résumé : Révision du genre paléotropical Clausena. 4 sections, 15 espéces et 6 variétés sont rete-
nues. Une espéce nouvelle du Vietnam, of poilanei J. F. Mol., est decrite, 6 combinaisons nouvelles
C. anisata (Willd.) Hook.f. ex Benth., considéré comme une espéce asiatique ayant récemment
envahi le continent africain). Des clés sont proposées pour tous les taxa, qui — tous décrits,
typifiés et localisés ; la morphologie florale de la plupart Fant eux est illustré
Summary : The palaeotropical genus Clausena is revised. 4 sections, 15 species and 6 varieties are
recognized. A new vietnamese species, C. poilanei J. F. Mol., is descri d, 6 new combinations
posed, and numerous new sy
C. anisata (Willd.) Hook.f. ex Benth., here considered as an asiatic species which recently invaded
Africa). Keys to all taxa as well as typifications, descriptions, maps and drawings are given.
Jean-Francois Molino, Laboratoire de Botanique, Institut de Botanique, 163, rue Auguste
Broussonet, 34000 li is rere — Adresse actuelle : Centre ORSTOM, B.P. 165, 97323
Cayenne cedex, Guyane Fran
AVERTISSEMENT
Une premiére version es cette révision forme une partie d’une Thése de Doctorat de I’ sie! de
Montpellier 2 — Sciences eens ues du Languedoc préparée sous la ee du Pr. F. HALLE
Tabac de Bota ne — Institut de Botanique) et soutenue en Octobre 199
e these est volonta sirement confident (elle ne sera neat t di Taste am en 1996) et la
fevileae ag elle contient ne peut étre considérée comme effec nt publiée. Tous les nouveaux
taxa ou combinaisons présentés ne oat par conséquent sar hag publiés que dans le présent article.
HISTORIQUE
Les contours actuels du genre Clausena'! Burm. f. (Rutaceae- Aurantioideae-Clauseneae-
Clauseninae) sont ceux définis par OLIVER (1861), qui fut le premier a fusionner Clausena et
Cookia Sonn. La distinction entre Cookia et Clausena, qui était basée essentiellement sur le
nombre de piéces florales (fleurs 5-méres pour le premier, 4-méres pour le second), n’a en effet
pas lieu d’étre.
SWINGLE (1944), utilisant les travaux de TANAKA (1928-1937), réalisa le premier traitement
complet du genre depuis OLIVER (1861), décrivant 23 espéces et ne laissant, pour l’epoque, pas
grand-chose dans l’ombre
1. Selon HuaNG (1959), BURMAN aurait choisi ce nom en hommage a P. CLAus6n, un botaniste danois du 17° s.
— 106 —
Ce travail (réédité en 1967 par SWINGLE & REECE, sans modifications, du moins en ce qui
concerne le genre Clausena), n’a été revu que pour des zones géographiques limitées (la plus
importante de ces révisions étant celle de HUANG (1959) pour la Chine).
Mais, depuis 1944, 7 nouvelles espéces ont été décrites dans ce genre, deux autres sont sous
presse et une dixiéme est présentée ci-dessous. Le travail de SWINGLE est donc rendu en partie
obsoléte en raison de l’augmentation du nombre des collections disponibles.
POSITION SYSTEMATIQUE
Tous les auteurs qui s’étaient penchés sur la taxinomie de la sous-famille des Aurantioideae
avaient noté que Clausena présente un certain nombre de caractéres « primitifs » qui en font
un pole dans ce groupe, a l’opposé du genre Citrus
IGHT & ARNOTT (1834) ont ainsi créé la notion de tribu des Clauseneae, reprise par
ROEMER (1846), puis longtemps abandonnée avant d’étre remise a l’ordre du jour par TANAKA
(1936) (mais sous une forme trés differente des auteurs précédents, puisqu’il n’y maintient que
Clausena et Murraya Koenig ex L., contre, par exemple, 6 genres actuels (sous 12 noms
differents) pour ROEMER (1846). SWINGLE ajouta finalement Glycosmis Corréa, Micromelum
Blume et Merrillia Swingle aux deux genres de Clauseneae (sensu TANAKA).
Aucun changement n’est apporté ici 4 la classification de SWINGLE (1944), qui place le
genre Clausena aux cétés de Glycosmis et Murraya dans la sous-tribu des Clauseninae.
Avant d’étudier les relations entre ces 3 genres, notons que, sur le terrain comme en
herbier, certains Clausena spp. sont souvent pris pour des représentants de Micromelum Blume
(Clauseneae-Micromelinae), et réciproquement. Le port et la morphologie foliaire peuvent en
effet étre trés semblables chez certaines espéces de ces deux genres. Il y a d’ailleurs eu chez
plusieurs auteurs du XIXe s. une certaine confusion entre Cookia et Micromelum (puis, plus
tard, ame Clausena et Micromelum).
sein de la sous-tribu des C/auseninae, le genre Glycosmis est facilement reconnaissable :
les sens rameaux et feuilles (« innovations ») sont recouverts d’une pubescence veloutée de
couleur brun-rouille trés caractéristique (du moins si l’on est déja certain d’avoir affaire 4 une
espece de Rutaceae, car certaines Meliaceae présentent aussi ce caractére...). De plus, les loges
de l’ovaire ne contiennent qu’un ovule (au lieu de 2 chez Clausena et Murraya), et le style est
persistant (on ne retrouve ce dernier élément que chez Clausena excavata Burm. f.).
Par contre, il est difficile de séparer Clausena de Murraya sans observer en deétail
Panatomie florale. En ce qui concerne la morphologie générale, tout au plus peut-on relever
que, quand elles sont terminales, les inflorescences sont en corymbe chez Murraya, alors que
pour Clausena elles sont en panicules allongés et coniques (a l’exception de C. indica (Dalz.)
Oliver, qui présente parfois des panicules peu allongés, corymbiformes).
méme, rien beers i forme, l’aspect, la couleur ou l’anatomie du fruit ne permet de
distinguer ces deux
n revanche, Sorawt (1944) a clairement mis en évidence des différences importantes
dans l’anatomie florale.
La clef de détermination ci-dessous est extraite de celle de la sous-tribu des Clauseninae
(SWINGLE, 1944, p. 153) :
— 107 —
« B. Flower buds globose or broad-ovoid, never long and slender ; ovary usually borne on a glabrous,
i ratacren ees gynophore ; style short and thick ; stigma ‘flattened, scarcely broader than the
went & 8 aleife ode be Me AR tks de wheat eats dale ons Dis is Celta ble ed. cee « Clausena
BB. Flower buds cylindrical or long-ovoid, never subglobose ; style ii and slender, usually much longer
than the ovary ; stigma broader than the style, usually capitate.................. urraya »>
Cette clef est valable pour la plupart des espéces, et met bien en valeur (SWINGLE est le
premier 4a le faire) le caractére taxinomique essentiel qu’est la présence, chez presque tous les
Clausena spp. d’un gynophore bien différencié.
Mais elle est inefficace dans plusieurs cas :
— tout d’abord, le stigmate peut étre trés nettement capité et plus large que le style chez
Clausena (C. harmandiana (Pierre) Guillaumin et C. brevistyla Oliver, en particulier). Ce
caractére ne peut donc servir a différencier Murraya de Clausena.
— d’autre part, il est plus efficace de comparer la longueur du style a celle de l’ensemble
gynophore-ovaire (ou a une 1/2 longueur du pistil entier), plut6t qu’a l’ovaire seul. En effet
(chez C. anisata (Willd.) Hook. f. ex Benth. var. paucijuga (Kurz) J. F. Mol., notamment), le
style peut étre nettement plus long que l’ovaire, ce qui laisserait supposer une parenté étroite
avec Murraya. Mais dans le cas cité, le ain est toujours lui aussi bien développé, et le
style est alors plus court que la moitié du pistil.
Cependant, malgré ces modifications, la ‘clef de SWINGLE n’est toujours pas applicable au
cas de C. lenis Drake.
En effet, cette espéce atypique présente des boutons allongés (jusqu’a 4 mm de long sur
2,2 mm de large), et un style 2 a 3 fois plus long que l’ovaire, et toujours plus long que la moitié
du pistil.
En toute logique, ces deux caractéres devraient donc conduire, selon la clef ci-dessus, a
Classer C. lenis dans Murraya. Mais la présence d’un gynophore, court mais analogue 4a celui
de plusieurs espéces de Clausena, ainsi que la forme des filets, qui présentent la méme structure
genouillée que chez tous les autres Clausena, justifient bien le rattachement a ce dernier genre.
Je propose donc une nouvelle clef pour ces deux genres :
1. Style plus long que 1 ue hauteur de pistil, ovaire parfois un aie stipité mais sans gynophore différencié,
filets des étamin n genouillés et boutons subcylindriques ................+0+..005-
urraya
Y, Style court et reel . Ghblbs long ais 1 /2 ‘aneeut de psi), a boutons globuleux ou/et présence a un
gynophore trés différencié et filets des €tamines genouillés.....................-00005: Clause
CLAUSENA Burm. f.
Fl. Indica : 87 (« Claucena »), 243 (1768) 1; LaMARcK, Tabl. Encycl. 2 (2) : 442, tab. 310 (1793);
VITMA
ITMAN, Summa plant. 2 : 441 (1789), « Glaucena are ee Bina Veg. “lage : 19 (1790),
« Claucenia » ; . ROEMER, Syn. ie Hesper. : 44 (1846) ; OLIVE n. Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 29
(1861) ; ENGL., in ENGL. & PRANTL, Nat. Pflanzenfam. 3 (4) : 188 (1896); ony Le., ed. 2, 19A : 320
(1931) ; relies in WEBBER & BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 158 (1944) & 1 : 209 '(1967).
a graphie Claucena (p. 87) est vraisemblablement le résultat d’une erreur typographique, puisque l’index en fin
d’ wets donne (p. 243) Claufena (c’est- a-dire Clausena), et que la fig. 2 de la pl. 29 porte la legende Clausena rsa
Elle doit donc étre corrigée en Clausena, ce qui du reste est la pratique courante depuis toujours, a de rares exceptio
rés,
— 108 —
Cookia Sonn., Voy. Ind. Or. 2 : 231 (1782) ; CoTHENIuS, Disp. Veg. meth. : 22 (1790), « Cooka » ; BATSCH,
a ing Regni Veg. : 53 (1802), « Coockia » ; PERSOON, Syn. Pl. 1 : 466 (1805), « Kookia »; M.
ROEMER, Syn. Mon. Hesper. : 46 (1846) ; non Cookia J. F. GMELIN (1791) (Thymelaeaceae) '.
Quinaria cok Fl. Cochinch. : 272 (1790) ; M. RoEMER, Syn. Mon. Hesper. : 49 (1846).
).
a S 40 (1845).
Polycyema VoicT, Sumit Suburb. Calcutt. : 141 (1845).
Gallesioa M. ROEMER, Syn. Mon. Hesper. : 33, 45 (1846).
Piptostylis Aneta Kew Gard. Misc. 3 : 33 (1 1851).
ESPECE-TYPE : Clausena excavata Burm. f.
Arbustes ou arbres 0,5 a 15 m, inermes, sempervirents (parfois feuillage caduc en zones
séches ou extratropicales). Feuilles alternes imparipennées, (1-) 5-31 folioles alternes, rachis
rarement ailé sur la plante adulte (mais frequemment marginé (subailé) sur les plantules),
limbes densément ponctués de glandes pellucides contenant des huiles essentielles aromatiques.
Inflorescences terminales ou axillaires, en panicules coniques (rarement pseudo-corymbes)
ou racémes laches (le nombre de niveaux de ramification varie de 2 a 5). Fleurs g (trés rares
cas de stérilite 2). Boutons 3-5 mm de diamétre, globuleux a pyriformes (évasés vers l’apex),
rarement ovoides. Calice a 4-5 sepales soudés, parfois sur plus de la moitié de leur longueur,
rarement presque libres, persistants. Corolle a 4-5 pétales libres, ovales-elliptiques, glanduleux,
membraneux (rarement un peu charnus), a préfloraison imbriquée, tombant rapidement aprés
Yanthése. Androcee a 8 ou 10 étamines sur deux rangs, celles du rang extérieur (opposées aux
sépales) souvent légérement plus longues ; filets insérés sur un disque a la base du pistil, subulés
vers l’apex, épaissis sur le 1/3 ou la moitié inf. et plus ou moins nettement géniculés a la
jonction entre ces deux parties ; a l’anthése, le filet se plie en arriére (jusqu’a 90°) au niveau de
cette articulation, rejetant les anthéres loin du pistil ; anthéres elliptiques 4 subglobuleuses
(rarement 3 a 5 fois plus longues que larges), introrses, dorsifixes, 4 2 sacs s’ouvrant chacun
par une fente longitudinale. Gynophore glabre et lisse 4 sulqué, plus court 4 aussi long que
lovaire, rétréci en son centre et évasé sous l’ovaire, enchdssant parfois la base de celui-ci dans
une sorte de coupe. Ovaire a 4-5 (parfois 3 ou 2) loges et 2 ovules par loge; ovules a
placentation axile, pendulaires, superposés a collatéraux. Style cylindrique 4 sulqué-
obtusanguleux, souvent rétréci a la jonction avec l’ovaire, caduc (rarement épaissi a la base et
persistant au moins sur le jeune fruit), plus court que 1/2 longueur du pistil (rarement plus
long) ; stigmate tres réduit, ou plat et presque de méme diamétre que le style, ou capiteé et
nettement plus large
Fruit globuleux 4 ovoide ou subconique, plus ou moins charnu, glanduleux, rarement
poilu, 0,8 a 2 (rarement 2-4) cm de diamétre ; 1-3 (-5) graines a cotylédons plano-convexes et
tegument lisse et fin, 3-7 mm de diameétre.
DISTRIBUTION ET ORIGINE :
En Asie le genre est naturellement présent depuis le Sud de Taiwan et la Chine
subtropicale (Hubei, Sichuan, Fujian) et tropicale, vers le Sud, 4 travers tout le S-E de 1l’Asie
et la Malaisie jusqu’a la Nouvelle-Guinée et Bougainville et au N-E de 1|’Australie
1. Cookia J. F. GMELIN, Syst. Nat. 2 : 19, 24 (1791) = Pimelea Banks & Sol. ex Gaertner, Fruct. 1 : 186 (1788).
— 109 —
(Queensland) ; vers l'Ouest jusqu’au Népal et a Sri Lanka; en Afrique, au Sud d’un axe
anjul-Mogadiscio, jusqu’au Cap.
Cette distribution est, de loin, la plus large de toute la sous-famille des Aurantioideae. Mais
une espéce (C. anisata) explique une grande partie de cette répartition, puisqu’elle est la seule
présente en Afrique et en Chine centrale. Si on l’excepte, le genre est nettement centré sur I’ Asie
du Sud-Est continentale (du Yunnan 4 la Birmanie et au Sud de la Thailande). Cette région
est sans conteste le centre d’origine du genre.
PHENOLOGEE :
Le feuillage est normalement sempervirent, mais les espéces dont l’aire de répartition
s’étend hors de la zone intertropicale (C. anisata en Afrique du Sud, C. brevistyla en Australie),
ou a des zones a saison séche trés marquée (C. anisata dans des foréts séches du subcontinent
Indien ou d’Asie du Sud-Est ; C. wallichii Oliver en Asie du Sud-Est) présentent des écotypes
ou des variétés) a feuilles caduques. Enfin, C. kKanpurensis, qui est présent uniquement sur les
contreforts Sud et Ouest de l’Himalaya, au Nord du tropique, est apparemment toujours
caducifolié. La floraison, dans presque tous les cas, semble pouvoir intervenir tout au long de
l'année, mais avec un pic important en milieu ou en fin de saison séche (Mars 4 Mai dans
Phémisphére nord ; Septembre a Novembre dans I’hémisphére sud). Les espéces qui franchis-
sent l’équateur (C. excavata, C. anisata, et, dans une moindre mesure, C. brevistyla), ont une
saison de floraison inversée (décalée de 6 mois) dans les parties N et S de leur aire (avec une
situation moins claire sous l’7Equateur (MOLINO, 1991).
POLLINISATION ET DISPERSION :
Les panicules, formés de centaines de petites fleurs (6-8 mm de diamétre) a corolle blanche
et €tamines jaune-orange, sont trés voyants, souvent assez odorants, et frequemment visités par
des insectes pollinisateurs (Hyménoptéres notamment).
Les fruits de Clausena sont de petites baies charnues dont les graines sont entourées d’une
pulpe mucilagineuse sucrée et en général vivement colorée (suivant les espéces, toutes les teintes
entre le rose pale et le violet-pourpre ou méme le noir). Ils sont consommés en particulier par
les oiseaux, mais aussi, probablement, par de petits mammiféres ou méme des insectes,
puisqu’ils tombent rapidement au sol a maturite.
Les graines, dont le tegument est fin, n’ont pas besoin de transiter par le systéme digestif
d’animaux pour germer, ce qu’elles font donc souvent directement, au pied méme de l’arbre.
Corrélativement, elles ont une durée de vie assez courte, et pourrissent ou se désséchent
rapidement si elles ne sont pas dans un milieu favorable a la germination.
NOMBRES CHROMOSOMIQUES :
Seuls 4 taxons ont été étudiés a ce jour, dont 3 a l’occasion du présent ea TE il semble
que le nombre de base, comme pour les autres membres de la sous-famille, soit x
— 110 —
Pour les trois premiéres espéces (C. sanki (Perrottet) J. F. Mol. var. sanki!; C. anisata
(Willd.) Hook. f. ex Benth. var. anisata? et C. lansium (Lour.) Skeels 3), 2n = 2x = 18. Mais
RAGHAVAN & Arora (1958) donnent pour C. anisata var. anisata (C. willdenowii) 2n = 4x =
36.
La quatriéme, C. excavata Burm. f., semble étre tétraploide : 2n = 4x = 36+.
DONNEES BIOCHIMIQUES :
On ne dispose de résultats d’analyse de I’huile essentielle de feuilles que pour trois espéces :
C. sanki, C. anisata et C. heptaphylla (Roxb.) Steudel.
Chez C. sanki, cette essence contient de l’estragole (ou méthylchavicol) ou de l’anéthole
presque purs (98-100 %), ou bien un mélange des deux : environ 90 % d’anéthole pour 10 %
destragole (MOLINO, 1991).
Pour C. anisata, une étude réalisée en Chine (ZHU et al., 1987), sous le nom de C. dunniana
A. Léveillé (un synonyme de C. anisata), ainsi qu’une autre faite au Nigeria (OKUNADE &
OxarrA, 1987) ont toutes deux mis en évidence une teneur trés forte en estragole (supérieure 4
90 %). Il semble cependant que, la aussi, des chémovariants existent, contenant soit de
l’anéthole a la place de l’estragole, soit ne produisant aucun de ces deux composés. Il n’y a pas
de doute sur l’identité de la plante chinoise étudiée (confirmée par HUANG, comm. pers. 1991),
non plus que sur celle de la plante africaine (C. anisata est la seule espéce du genre présente
en Afrique).
En revanche, la situation est moins nette pour le « C. heptaphylla » récolté en Thailande
et étudié par Lockwoop (1984). Cet auteur ne précise pas l’origine de la plante, ni s’il l’a mise
en ehglines ni si le nom qu'il lui donne a été authentifié par un botaniste. De plus, en admettant
e dernier point soit effectif, il y a eu longtemps une confusion entre trois espéces
fhatlandiatecs (C. heptaphylla, C. harmandiana et C. wallichii), qui se traduisait encore
réecemment dans beaucoup @herbiers par une mauvaise identification de nombreux échantil-
lons de référence. Il est donc possible qu’un botaniste, méme expérimenté, s’y soit trompeé.
Plusieurs notes de collecteurs sur des herbiers de C. heptaphylla indiquent cependant que
cette espéce sent trés fortement l’anis. Elle avait d’ailleurs été baptisée temporairement Amyris
anisata par ROXBURGH (ex STEUDEL, 1840). Ceci ne suffit bien sir pas 4 prouver que la plante
de Lockwoop appartient bien a cette espéce, d’autant que cette odeur n’est pas exceptionnelle
chez Clausena, comme on vient de le voir
Les constituants les plus fréquemment isolés de racines ou d’écorces de Clausena spp. sont
des carbazoles (en particulier heptaphylline et murrayanine) ou des coumarines (notamment
clausenine, clausenidine, dentatine, nordentatine et chalepine) (MESTER, 1973, 1977 ; DA SILVA
et al., 1988 ; PRAKASH et al., 1988
1. Comptages racinaires effectués au Centre de Recherche Pernod-Ricard sur des plantules récoltées dans la
Province de Batangas, Luzon, oe (échantillons-témoins : J. F. Molino 201 & 202, MPU), et sur des plantules
vain rtenant au cv. ’Clausanis’ provenant d’Indonésie (échantillon-témoin : J. F. Molino 206, MPU).
2: a, ro et al. (1984), sous le zane de C. willdenowii.
mptages eee effectués chy! eae de Recherche Pernod-Ricard sur des plantules originaires de Cte
d'Ivoire (échantillon- témoin : J. F. Molino igevoh
. D’aprés KRUG (1943) et SINGHAL et st 9 80).
. Comptages racinaires effectués au Centre de Recherche Pernod-Ricard sur des plantules issues de graines
aieoge de “aus (bahicakitinertberen J. F. Molino 205, MPU).
— 1ll —
USAGES :
Deux espéces sont cultivées 4 ce jour. C. lansium est la plus importante, puisqu’elle a été
introduite dans toutes les zones tropicales et subtropicales. Ses fruits sont trés appréciés en
Chine, d’ou elle est originaire, et ol existent plusieurs variétés améliorées. La seconde, C. sanki,
a, pour le moment, un usage trés limité. Elle a ia introduite des Philippines en Chine, ou, selon
HUANG (1959), ses fruits sont consommés, et en Indonésie, ou elle est cultivée expérimenta-
lement pour la production d’huile caaeatielle ys feuilles
D’autres ont des fruits comestibles (peut-étre méme ¢ toutes), mais peu font l’objet d’une
cueillette. Parmi ces derniéres, C. anisata est la principale, puisque ses fruits sont consommés
localement en Chine et en Inde.
C. excavata, C. kanpurensis, C. anisata et C. sanki sont des plantes médicinales (et
magiques parfois) importantes sur tout ou partie de leur aire de répartition. De tels usages sont
également relevés ponctuellement, pour d’autres espéces.
PHYLOGENIE ET CLASSIFICATION DES ESPECES :
A ce jour, prés de 80 espéces ont été décrites dans le genre Clausena. Beaucoup de ces
bindmes sont des synonymes, ou n’ont pas été validement publiés, ou concernent des taxa
transférés a d’autres genres.
TANAKA (1928-1937) et SwINGLE (1944) ont grandement simplifié le probleme en
délimitant correctement le genre par rapport a ses voisins. Le second a limité le nombre
d’espéces 4 23. Mais, alors que sa conception du genre dans son ensemble est cohérente et reste
parfaitement valide, son classement des espéces est obsoléte, au regard des nombreuses
nouvelles oe ee aujourd’hui disponibles.
Igr a description de plusieurs taxa nouveaux depuis cette derniére révision, le nombre
d’espéces ites ici est sensiblement plus faible (15). Ceci pourra paraitre étonnant, mais
traduit surtout une redéfinition de la notion d’espéce dans ce genre, faisant moins appel aux
caractéres végetatifs, et surtout foliaires, que les études anteérieures.
Par exemple, SWINGLE avait déja mis, en 1944, sur le compte du manque de collections son
incapacité a délimiter des variétés au sein de C. anisata en Afrique, malgré la variéte des formes
qu’il avait constatée.
Cinquante ans aprés, en dépit de l’augmentation considérable des récoltes de cette espéce
sur ce méme continent, la variabilité, qui est encore plus impressionnante, est tout aussi peu
analysable en termes d’entités taxinomiques, qu’elles soient spécifiques ou variétales : elle m’a
conduit 4 réduire a C. anisata var. anisata 4 espéces et 7 variétés considérées par SWINGLE
comme distinctes, essentiellement sur la base de caractéres végétatifs.
Ce cas est le plus remarquable, mais il en est de méme, a un moindre degré, pour d’autres
taxa.
Par contre, il est clair que l’identification d’une espéce passe presque toujours par l’€tude
des inflorescences, des fleurs, et surtout du pistil, juste avant ou juste aprés l’ouverture de la
fleur. Toutes les dimensions données ci-aprés pour les piéces florales sont celles mesurées sur
des fleurs a ce stade. Dés la pollinisation et la fecondation, qui est en général suivie de peu par
la chute du style, l’ovaire et le gynophore commencent a se déformer et les caractéristiques
morphologiques importantes disparaissent rapidement a cause de l’augmentation de la
glandulosité, puis de la taille de l’ovaire.
— 112 —
Mais, la aussi, la prudence est de rigueur : certains caractéres autrefois considérés comme
importants pour distinguer les espéces s’avérent hautement variables au sein de presque toutes.
Ainsi en est-il, par exemple, de la position des 2 ovules dans la loge : collatéralité ou
superposition ne sont pas exclusives.
D’autre part, en bordure de l’aire de répartition geographique et écologique du genre, on
trouve parfois des formes anormales qui sont difficilement identifiables : reduction des ovaires
et du style et stérilité femelle chez C. brevistyla (Fig. 2, 14-15), ou reduction du nombre de loges
chez plusieurs espéces en zones a saison séche trés marquée ou en zone extratropicale. Dans
tous ces cas, ces modifications ne touchent qu’une partie des individus de la zone considérée.
Elles ne sont pas corrélées avec d’autres caractéres, sexuels ou végétatifs, et il ne s’agit donc
pas de variétés identifiables, mais plutdt d’écovariants, ou de variants géographiques, d’autant
plus nombreux que !’on s “eloigne du centre d’origine du genre et de l’espéce.
Les affinités entre les espéces et leurs relations phylogénétiques sont difficiles 4 établir,
mais on peut avancer quelques hypotheses :
— C. indica présente beaucoup de points communs avec Murraya : absence presque totale
de gynophore et filets non genouillés (ces deux caractéres sont apparemment trés fortement
corrélés), anthéres subglobuleuses, 4 quoi on peut rajouter la forme presque en corymbe de
l’inflorescence chez certains individus. Les seuls caractéres qui l’en distinguent vraiment sont
la forme du style (court et épais, alors qu’il est long et fin chez Murraya) et celle du bouton
floral (globuleux ici, subcylindrique chez Murraya).
Trés proche de cette espéce, C. austroindica Stone & Nair ne s’en distingue que par des
caractéres secondaires (morphologie foliaire, inflorescence courte et toujours en panicule). Ces
deux espéces peuvent donc étre considérées comme formant le groupe le plus primitif du genre
(section Piptostylis).
outes les autres espéces présentent un gynophore bien développé et des étamines a filets
genouillés et 4 anthéres ovoides a allongées. Elles se répartissent en trois groupes d’inégale
importance
Le premier (sect. Axillanthus) comprend 6 espéces, pour lesquelles le gynophore, quoique
souvent assez allongé n’est pas morphologiquement trés différencié de l’ovaire : il se présente
simplement comme un stipe en forme de sablier sur lequel repose l’ovaire ; il est toujours plus
étroit que la base de l’ovaire, et la limite entre ces deux éléments n’est pas nette.
Les 6 espéces du deuxiéme groupe (sect. Clausena) ont un gynophore bien différencié (la
limite ovaire — gynophore est nette). Dans certains cas, le gynophore forme une sorte de coupe
qui enchasse la base de l’ovaire, l’entourant d’une « lévre » parfois surmontée d’une collerette
de glandes (C. brevistyla). En section, on constate que les loges de l’ovaire « descendent » assez
bas dans le gynophore. Pour d’autres espéces, le gynophore ne recouvre pas la base de l’ovaire,
mais il forme sous celle-ci un bourrelet qui marque nettement la limite entre les deux organes
(C. excavata).
Enfin, la derniére section (sect. Drakanthus) comprend une seule espéce présentant
plusieurs caractéres trés originaux qui la séparent nettement du reste du genre : bouton floral
allongé, pétales charnus, anthéres et style trés longs, fleurs 4-méres mais ovaire toujours 4 2
oges.
— H3 —
CLEF DES SECTIONS
i Gynophore trés court (< 0,2 mm) ou indistinct ; étamines 4 filet aplati vers la base mais sans genou
margue, et & anthéres wubslobulewsed sooo ss. on bik cones cwphcce sta sect. Piptostylis (2 spp.)
1’. Gynophore bien différencié ; étamines a filet genouillé et 4 anthéres ovoides 4 allon ngée niente
Bouton ovoide-allonge, plus de 1,5 fois plus long que large ; petales charnus ; ovaire toujours a 2
loges ; style plus long que l'ensemble gynophore-ovaire ; anthéres 3 a 4 fois lus longues que larges
sin S0Wsididinltds 9 ARMM OMAR. LAU WUlige at ae, Hgy NR SUMING. < POR oul Ceo t. Drakanthus (1 sp.)
2’. Bouton Pees a a pétales membraneux ; ovaire isomére (4 ou 5 leis ou nombre de loges
variables (2 4 4 ou 2 4 5) sur la méme inflorescence sy moins long que l’ensemble gynophore -
ovaire ; anthéres moins de 2 fois plus longues que agi ge Oe ea ar aac 9 die Aas a Pia icin thu 4
3. Gynopho ore renflé sous l’ovaire, ct/ou engainant la base de celui-ci. . t. Clausena 8. spp.)
=e ae en forme de sablier, Rati évasé sous l’ovaire et n venganan pas la b
celui t. Axillanthus 6 2 ic
Ce ee]
TS. TVprnrers Teen RS te ee re eee cake ac eras hep ace GOL Ee ko oe
Gynophore engainant la base de l’ovaire et surmonté d’une collerette de glandes ; style trés court
(Fi, Malaisioe) ci iicnaas a is hich theta aalls Bede yk tad Boe 4b. C. brevistyla var. pee
Ma Pas. [et CATMCERPER TIMODEOIIE 6 55a coi Cesc d eee on eed an oe ose boys mere peRrreT . anisata
. Inflorescences terminales, ou terminale et axillaires sur le méme axe......................005: 3
ae Rachis des feuilles ailé {ales de plus de 1,5 mm de large au ecinet CAE PRCA id cs eae uece
4. Feuilles a folioles trés inégales et peu nombreuses (moins de 10); gynophore non engainant .
4 024. 8 EEE CON CTT ORE ED EET CPTTR RYOTE CORSET ERIS 8 COT IO I uxurians
4’. Feuilles a folioles presque identiques et nombreuses (plus de 13) ; gynophore engainant ‘la base de
IS oc ees a omc wks En eee kk rs eee = ag ke Oe eae oes be kl oct 5. C. poilanei
3’. Rachis des feuilles subailé (ailes de moins de 1 mm de large)................ 0.0... cece ee eee
5. Grosses glandes sur le calice et les loges de l’ovaire, qui sont trés marquées extérieurement ; style
11.
TDG ONE CUE TRIE ace nice ia a4 ve REE saan Ee va ES Pace es a kee TRS wallichii
as Ovaire dew athe noe et ovaire sans grosses glandes ; gynophore trés court 0,2 ean: style
plu: rE Ne VOR eo onto Se cay hn re wedge Mi bbs os we be es eck . austroindica
a Rachis ye eet terete (subailé seulement sur les individus trés jeunes).................+.. 6
MM gf re Be tee ir = ib Rapa: pamipedlgmie So” Mane 6, i yar eS Siena i: He aaa Mp serene nt
7. Boutons silage pétales charnus ; anthéres 3 a 4 fois plus longues que larges ; ovaire poynes
Or FO os is nd a de inte eae aa aE ee beheaded Abeer dass bee 15. ©. ie
yee Pas eg eh ge a aR I On ee La AL: Snare PE NCD ra Demir Er tert ee
8. Fruit globuleux (E. Malaisie et pS) Re Es CT ee ree cree 4. C. brevistyla
2’. Frist alice arise ee as oo vsti gd veces casien e vem ne nes ania es het emaieee a 9
9. Gynophore en forme de sablier, sans bourrelet sous l’ovaire ; 5-11 folioles.............
fas abel
9’. Gynophore formant un bourrelet sous l’ovaire.............-.. eee cece eee eee eee 10
10. Feuilles 4 plus de 15 folioles ; style persistant, au moins sur le jeune fruit...........
pie tcimre. a Ck ele Gale EO 8 Ee, Ew eect ee CSRs SEH Se OES ERE C8 FEO SC Ok ee eee
ee re Ae ee ey ee ee ee ee ee ee ee eee oe Oe a ee ee
10’. viele a Ae 7 se aoe IE CIN die nant wehadcoxdecnenwetwes 2c kanpurensis
6’... Fleare habitat ienent Sabres sb. ied cn yo ei ee SESE Eee ee see see
Ovaire hirsute ; Pica om omide Giamétre 00 plus... fi 5656) ees ag as gener
11’. Ovaire glabre ou peu poilu; fruit de moins de 1,8 cm de diamétre ..................
12. Loges de l’ovaire surmontées d’une gros se glande PETUNIA, 4; cate ese danas eee 0 13
13. Fruit ovoide ou allongé ; ovaire et st ie a a ee re Ree 1a: ©. et
13’. Fruit globuleux ; ovaire globuleux et style court .............- 02. eee e eee eee
—: oo
14. see oT : ovaire engainé 4 sa base par le gynophore, mais débordant celui-ci
Lineman esa Reeeeewers Rare baw el Fie a rKe Wie eeriy xs . harmandiana
14’. Pédicelle oral > > 1mm; gynophore engainant la base de l’ovaire, mais si iain plus
celui-ci, et rmonté d’une collerette de re 4. C. brevistyla
arge q
is doi ‘a piney différenciées au sommet des loges, ou peu apparentes et visibles seulement
pegs Shes Sete SR AAD SAVY LO IRe TT Ue Rais oP eT ee ee bs eed gene 15
15. etobiee trés court (< 0,2 mm); ovaire sphérique, papilleux ; étamines 4 filets non
iform
genouillés et anthéres subglobuleuses ; inflorescences parfois corymbiformes...........
Ue, NRA PEW Ps Be 5 see etc Fa plaid a Ca ae ee Oe aed ed UUs Fae ah 7. C. indica
15’. Gynophore > 0,5 mm; ovaire lisse ou irréguliérement glanduleux ; étamines 4 filets
genouillés a itd ovoides ; inflorescences toujours en panicules..... 10. C. sanki
CLAUSENA Burm. f. sect. CLAUSENA
Inflorescences en panicules terminaux (ou terminal et axillaires sur le méme axe) allonges.
Fleurs tétraméres ou pentaméres, ovaire isomére ou a nombre de loges variable. Boutons
floraux globuleux ou pyriformes (évasés vers l’apex). Pétales membraneux. Etamines a anthéres
globuleuses, elliptiques ou allongées, mais toujours moins de 2 fois plus longues que larges, et
plus courtes que les filets 4 l’anthése. Limite gynophore-ovaire nette ; gynophore renflé sous
lovaire et/ou engainant la base de celui-ci. Style plus court ou au maximum aussi long que
l’ensemble gynophore-ovaire.
Fig. 1. — cae des espéces et variétés de Clausena sect. Clausena : 1a, C. excavata var. excavata ; 18, C. excavata
var. villosa ; 2, C. kanpurensis ; 3, C. lansium ; 4a, Cb piven var. brevistyla ; 4s, C. brevistyla var. papuana ; 5,
C. poilanei ; 6. C. harmandiana.
— 115 —
1. Clausena excavata Burm. f. — Fig. 2, /-7.
Fl. Ind. : 87, pl. 29, fig. 2 (1768) ; M. RoEMER, Syn. Mon. Hesper. : 45 agi k ese hea tf set Soc.
Bot. 5 suppl. 2 : 31 (1861); Hook. f., Fl. Brit. India 1 : 504 (1875) ; Kurz eng. : 44 (3):
133 (1875) ; ENGL., in rat & PRANTL, Nat. Pflanzenfam. 3 (4) : 188, fig. plies (896): GUILLAUMIN,
in se ge FI. Gén Indo-Chine 1 : 661. fig. 70 (8-10) (1911); Backer, Schoolfl. Java : 185 (1911);
t. Bihar Orissa L: 17, (1$2)); RIDLEY, Fl. Malay Penins. 1 : 352 (1922) ; Merr., Enum. Philip.
) E ; > 231 (1926) ; K. . Pl. Ned. -Ind. : 861
(1931) ; BURKILL, Dict. Econ. Prod. Mal. Pen. 1 : 577 (1935) ; Merr., Trans. Amer. Philos. Soc. N. S. 24
(2) : 223 (1935) ; KANJILAL et al., Fl. Assam 1 (2) : 206 (1936); T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 230
(1937) ; SWINGLE, in WEBBER & BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 165, fig. 27A & B (1944) ; ating ae “gee
Pl. Philip. : 457 (1951); C. C. HUANG, Acta Phytotax. Sin. 8 : 86 (1959); BACKER & BAKH. f.,
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EMER, on. Hesper. : 45 (1846) ; non REHDER & WILSON (191
Amyris sumatrana Roxs., Fl. Ind. ed. Carey 2: 250 (1832). gare Fk Ba ? cult. Jard. Bot. Calcutta,
non trouve.
a spend sumatrana (ROXB.) WIGHT & ARN. ex STEUDEL, Nomencl. Bot., ed. 2, 1 : 378 (1840) ; M.
OEME . Mon. Hesper. : (1846).
Coonia sravolens WIGHT & ARN., Prodr. 1 : 95 (1834). Type : « Amyris graveolens » ms. in herb. Buch.
, hon trou
— Gallesioa graveolens (WicHT & ARN.) M. RoEMER, Syn. Mon. Hesper. : 45 (1846).
— Amyris graveolens BuCH.-HaM. ex WIGHT & ARN., Prodr. 1 : 95 (1834), non (KUNTH) SPRENGEL ',
pro syn. —
Clausena excavata Bur. f. var. tomentosa KUNTZE, Revis. Gen. Pl. 1 : 99 (1891). Type : « Cochinchina »,
non trouve.
Clason om , in ENGL. & PRANTL, Nat. Pflantzenfam. 3 (4) : 188 (1896), syn. nov. Néotype
(dési 6 ie): soak 1771B, Lampung, Sumatra, 1880 (BM!).
Clausena iunulata Hayata, Mat. Fl. Formosa 51 (1911) ; Hayata, J. Coll. Sci. Tokyo 30 (1) : 51 (1911).
Syntypes : 7. Kawakami 1665, Koshun, Taiwan, Juil. 1906 et C. Owatari, Koshun, Taiwan, Mars
1898, non vus.
Clausena tetramera HAYATA, Icon. Pl. Formos. 6 : 12 (1916). Type : Z. Katsumada (s.n. ?), Hainan, 1910,
non vu.
reser moningerae MERR., Philip. J. Sci. 23 : 247 (1923). Type : McClure 8995, Tai Wan San Hui,
chow, Hainan, 1922 (LU, G- photo !).
Ctiiesent pete J. F. Gein, Syst. Nat. 2 (1) : 610 (1791), nom. superfl.3; RAEUSCHEL, Nomencl.
Bot. : 108 (1797); B. D. eens N, Ind. Kew. 1 : 553 (1893) « javanensis ».
Murraya are SPRENGEL, Syst. Vew. 2 : 315 (1825) « burmanni», nom. superfl.
1. Amyris arererient (Kunth) nial 3 Syst. Me a (2) : 148 (1827) (Elaphrium graveolens Kunth) = Bursera
graveolens (Kunth) Triana & Planch n. Sci. Nat. sér. 5 (14) : 303 (1872) (Burseraceae).
on a (1959), TARLEA ra aurait fait une nouvelle combinaison : C. excavata ar. lunulata
Hayat) T. Tanaka ; mais celle-ci n’apparait pas dans la référence a ie donne (T. TANAKA, J. Sieg se 68 (1930) :
228), Ay je “4 en ai retrouvé aucune trace dans les Ai de
GME re a tort ce bindme a A. L. de J u (Gen. Plait. 430. 1789), lequel écrit 4 propos du genre
Eviesin: Burm. f . (alors monotypique) « Frutex senilanale »,
— 116 —
LecToTyPE (désigné par T. TANAKA, Meded. Rijksherb. 69 : 6, 1931) : N. L. Burman 29, Java (L —
N° 908.203-1071 ' !).
Arbuste ou arbre sempervirent 1-12 m; modéle architectural de Chamberlain, avec
réitération précoce et profuse. Jeunes feuilles pubescentes 4 tomenteuses, devenant parfois
glabrescentes sur la face sup. des limbes ; 10-40 (-70) cm de long, (13-) 15-31 folioles. Folioles
x 1 cm a 20 x 7 cm, ovales a ovales-lancéolées, a base trés oblique, 4 apex aigu a
aigu-acuminé (rarement obtus) ; marge entiére a crénelée ; pétiolule 1-2 mm.
Inflorescences en panicules terminaux (rarement terminaux et axillaires, ces derniers a
Vaisselle des feuilles situées immédiatement sous l’inflorescence terminale) coniques, dressés,
(7-) 10-45 cm de haut sur 3-15 cm de large ; axes pubescents 4 tomenteux. Pédicelles 0,5- 2 mm,
glabres ou tomenteux. Fleurs en boutons globuleux, parfois pyriformes et tétralobés, 3- 4 mm
de diamétre. Calice glabre 4 tomenteux, 4 sépales 1-1,5 mm de long, aigus a l’apex mais en
général peu différenciés et soudés sur au moins la moitié de leur longueur : sur la fleur
épanouie, le calice vu de dessus forme presque un carré. Pétales 4, ovales, blanc-créme a
verdatre, 3-4 x 1 mm. Etamines 8, a filet fortement géniculé et épaissi a la base, l’articulation
souvent papilleuse vers l’intérieur et fortement concave du c6té externe (excavata), 1,5-3,5 mm
de long a l’anthése. Anthéres jaune d’or, ovoides, 1 mm de long. Gynophore glabre, en forme
de calice enchdssant la base de l’ovaire et la débordant, nettement différencié de celui-ci, 0,5-0,8
mm de haut, 0,8-1,1 mm de diamétre a la base et au sommet, 0,5-0,7 mm 4a I’endroit le plus
étroit. Ovaire ovoide 4 subtétragonal, 0,9-1,2 mm de haut, 1-1,1 mm de diamétre, en général
glanduleux et poilu, et souvent surmonté par 4 poches 4a huile essentielle qui sont les seules
marques de la jonction avec le style ; 4 loges et 2 ovules superposés (rarement collatéraux) par
loge. Style épais, 0,7-1,8 mm de haut, 0,3-0,5 mm de diamétre, cylindrique ou tétragonal,
parfois évasé vers le haut, jamais rétréci a la base, souvent méme un peu épaissi, aussi long que
Povaire (parfois jusqu’a 1,5 fois plus long), persistant au moins sur le jeune fruit, parfois sur
le fruit mar. Stigmate peu marqué, en général aussi large que le style et plat.
Fruit oblong-ovoide, rose pale 4 maturité, 1-2 x 0,5-0,7 cm, contenant 1 (ou 2) graine(s)
vert fonce entourée(s) d’une pulpe sucrée.
DISTRIBUTION : voir Fig. 1.
NOMS VERNACULAIRES : CAMBO! : Cantroc damrey, Sanithroc damrey, arene san hoeut,
K4anhchrouk. CHINE : Son 3 - an, Sea “koi noui tchiou (Canton) ; Kai tan wong, Ka wong pi, Kai lueng
wong kung shue, Tang lu u (Hainan). INbE (Bihar et Orissa) : Agnijhal, Duki | potum, Ote-armu.
NDONESIE : Kekerikan nal Stk rona fe tors Bagal tikus, Bajetah, Cerek hitam, Ki bajetah, Tikusan
(Java) ; Mawulidan, Sumpaga (Célébes) ; Goring-goring, Sangit, Sanggit, Senseng, Sicerek, Temun
(Sumatra). Laos : Kh ouang, Kok ’sa mat, ’Sa mat, San kai tang moc, Tcho kou nhia. MALAIS
Akar cengkeh, Camar, Cemama, Cememar, Cerek hitam, Kemantu hitam, Pokok cerek, Pokok kemantu,
Secerek, Semeru, Semutu, Suntang hitam My Oumg-otung (Sabah). Pumippmes (Palawan) :
Burifigit. THAILANDE : Cha-mat, Mai-mi, Ma-lui, Ma-noi, Hat-sa-khun, Hat-sa-khun-khok, Htat mon,
Oi-chang, Phia-fan, Rui, Sa-mat, Sam-rui, Sam sak Si-som, Ysap-hin. VietNaM : Aluan va tun, Ca, Cam
ae reg cham tlau, Cay gioi, Cay méo, Chum, Dau gia xoan, Dinh, Gioi dat, Matmat, May ray, Sau
1. Et non pas 908.203-1051, comme I’a écrit TANAKA (1931).
mo SEP
CLEF DES VARIETES
1. Feuilles, axes de Pages cusses calice et ovaire densément et simultanément hirsutes ; oe jaunes
dressés ; -pétales: un pet poilus 4 Pextériewr i), 25 64 ZAI A AAS r. villosa
1’. Plante glabre, ou : pilonite difforente de ci-Getineurcic.é. coupaciic-ealtyis 2e6lois var. yee
1 a. Clausena excavata Burm. f. var. excavata. — Fig. 2, /-7.
Pubescence fine et veloutée sur les jeunes feuilles, visible seulement sur le rachis et les
nervures principales des folioles sur les feuilles pleinement développées. Pétales glabres ou
parfois avec quelques poils au dos. Ovaire glabre ou poilu, mais non densément hirsute.
1 b. Clausena excavata Burm. f. var. villosa Hook. f.
Fl. Brit. end | 505 (1875) ; GUILLAUMIN, in LEcomTE, FI. Gén. Indo-Chine 1 : 662 (1911) ; Cram,
Fl. Siam. Enum. : 1 (2) : 231 (1926) ; T. TANAKA, Bull. Mus. natn. Hist. nat. Paris, sér. 2 (2) : 160 (1930) ;
T. TANAKA, Meded. Rijksherb. 69 : 6 (1931) ; T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 231 (1937) ; SWINGLE, in
WEBBER & BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 165, fig. 27A & B (1944).
Clausena excavata BurM. f. var. a : OLIVER, J. Linn. Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 31 (1861). Griffith s.n., Bhoutan
P!
Clausena excavata BuRM. f. var. B : OLIVER, /.c. McClelland 20 (K !).
CTOTYPE (designe «8 MacClelland 20 (« Amyris smithiana» ms.), Rangoon, Birmanie, 1 Feévr.
1854 oe N° 40)!; iso-, K (2) !).
Feuilles, rameaux et inflorescences densément couverts de eee jaunes-dorés hirsutes.
Pétales portant au moins quelques poils au dos. Ovaire hirsute
NotE : Les herbiers portant 4 Kew les N° 38, 39 et 40 présentent tous trois le méme label,
correspondant au descriptif donné ici (McClelland 20, etc.). Seul le N° 40 porte, sur une autre
étiquette plus récente, « McLelland». TANAKA (1931), reprenant cette erreur, donne :
« Rangoon, McLelland 1854, Herb. Kew. Upper Burma ». SWINGLE (1944), a quant a lui
modifié encore la citation de TANAKA en écrivant : « McLelland N° 1854».
2. Clausena kanpurensis J. F. Molino, nom. nov. — Fig. 2, 8-9.
Ampyris pentaphylla Roxb., Fl. Ind. ed. ancl M 247 dag gel Beng. : 28 ay nom. nud.) ; WIGHT
& ARN., Prodr. 1 : 95 (1834) ; STEUDEL, Nomencl ae ae
— Polycyema pentaphyllum (ROxB.) a Hort. saad ‘Cale. : 141 (1845).
— Gallesioa pentaphylla (ROxB.) M. ROEMER, Syn. Mon. Hesper. : 45 (1846).
— Cookia pentaphylla (ROxB.) M. ROEMER, 1 c., pro syn.
— Clausena pentaphylla auct. non DC. : Oxtver, J. Linn. Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 30 (1861) ; Hook. f.,
Fl. Brit. India 1 : 503 (1875); Watt, Dict. Econ. Prod. Ind. 2 : 359 (1899); ENGL., in ENGL. &
NTL, Nat. Pflanzenfam. 3 (4) : 188 (1896); DurHir, Fl. Gangetic Plain 1 (1) : 138 (1903);
J. Ind. Bot. Soc. 16 : 231 (1937) ; SWINGLE, in WEBBER & BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 170, fig. 27-C
(1944).
— ? Limonia? mollis WALLICH ex OLIVER, J. Linn. Soc. Bot. 5 ia tok 2 : 30 (1861), pro syn. Hb.
Wallich 6362, Ayodhya (Oudh), Uttar Pradesh, Inde ; non vu
— 118 —
Lectotype (désigné par T. TANAKA, J. Bot. (Morot) 68 : 228 (1930) et in herb.) : Roxburgh 2484,
Kanpur (Cawnpore), Uttar Pradesh, Inde (BM !).
Arbrisseau ou arbuste atteignant 1,5 m, caducifolié, 4 feuilles tres aromatiques. Rameaux
et feuilles tomenteux, parfois glabrescents sur les parties Aagées. Feuilles 15-30 (-50) cm de long,
1-7 folioles. Folioles ovales-oblongues 4 subrhomboédriques, base oblique a obtuse ou cunée,
apex aigu a acuminé ; folioles de la base du rachis: 4 x 1,5 cma 13 x 5cm;; foliole terminale
6 x 2cm a 27 x 8 cm; marge entiére a crénelée ou ondulée ; pétiolules 2-5 m
Inflorescences en panioules terminaux, 5-35 cm de haut. Pédicelle 1-2 mm, = ienaon
poilu. Fleur en bouton globuleux, 3 mm de diamétre ; fleur ¢panouie, 7-8 mm de diameéetre.
Calice 4 4 lobes peu marqués mais aigus, poilus. Pétales 4, blanc-créme. Huit étamines de 2-3
mm de long; filet 1,5-2 mm, aplati 4 la base, subulé vers l’apex, un peu genouillé ; anthére
ovoide, 0,9-1 mm de long, avec une grosse glande sur le connectif. Gynophore convexe,
enveloppant et débordant la base de l’ovaire, 0,3-0,5 mm de haut, 0,5-0,7 mm de diamétre a
l’endroit le plus large, 0,3-0,4 mm 4 I’endroit le plus étroit. Ovaire ovoide, poilu, glanduleux,
descendant profondément dans l’ovaire, contenant chacune 2 ovules superposés. Style
4-angulaire plus court que l’ovaire, 0,7-1 mm de haut et 0,3-0,35 mm de diamétre, parfois avec
quelques poils, épaissi vers la base mais brusquement rétréci a la jonction avec l’ovaire.
Stigmate peu apparent, a peine plus large que le style.
Fruit oblong, glanduleux, orange-rouge, 1-1,3 mm de long.
DISTRIBUTION : voir Fig. 1.
NOMS VERNACULAIRES : INDE : Ratanjote, Rowana, Teyrur.
Note : Contrairement a ce qu’a imaginé OLIVER (1861), qui n’a sans doute pas pu voir le
type de De CANDOLLE (Roxburgh s.n., G-DC !), Clausena pentaphylla DC. (Prodr. 1 : 538, 1824)
n’a rien a voir avec Amyris pentaphylla Roxb., auquel DE CANDOLLE (1824) ne fait d’ailleurs
pas référence '. STEUDEL (1840) et ROEMER (1846), quant a eux, traitent séparément les
deux espéces.
Par la suite, usage de la combinaison (incorrecte) C. pentaphylla (Roxb.) DC. s’est
géenéralisé, et c’est encore sous ce nom que I’on désigne aujourd’hui l’espéce qui nous intéresse.
L’épithéte pentaphylla ne pouvant plus étre utilisée dans le genre Clausena, il est nécessaire de
proposer un nom nouveau pour Amyris pentaphylla Roxb.
3. Clausena lansium (Lour.) Skeels
US Dept. Agr., Bur. Pl. Ind. eal 168 : 31 (1909)? ; Merr., Enum. Philip. Fl. Pl. 2 : 337 Sat
CralB, Fl. Siam. Enum. 1 (2) : 233 (1926) ; T. TANAKA, Bull. Mus. natn. Hist. nat. Paris, sér. 2 (2
peat ¥ paar P = Aer ves porte 30) ; T. TANAKA, Meded. Rijksherb. 69 : 7 (1931); nea
PRANT Pflanz . 2, 19A : 322 (1931) ; BuRKILL, Dict. Econ. Prod. Mal. Pen
S78 (1935) : ni Thee re Philos. Soc. N. S. 24 (2) : 222 (1935) ; T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc.
. La iene de ce Clausena pentaphylla DC., qui n’est pas une Rutaceae, est en cours, et fera l’objet d’une
sides ultérieur
2
. CRAIB ( 1926), “SWINGLE (1944) et HuanG (1959) donnent par erreur : « 176 : 29».
— 119 —
. 2. — Clausena s < Clausena et sect. ( 1-2). —
c excavata var. excavata : 1, pistil et clic ager a eee ai) - pet ag pes on ; 3-4, filet d’ erat (profil
et dos) ; 5-6, é forse prélevée dans un bouton (profil et dos) (1-6, Mol: 5, MPU): : 7, pistil et calice (silhouette)
aA ° 4 a 1 [a g
d’un cas ext atone : upe
(Wallich s.n., P). — C. brevistyla var. brevistyla : 10, pistil ; 11 et 13, coupes long. et transv. (Havel 9109 NGF, BO
cas extréme a style réduit (Smith 4632, K) ; an a et calice (silhouette) d’un cas de ‘stérilite 2; 15, coupe long.
BO
montrant les loges vides (Brass 8221, ). 16, ~ ard os — eux sépales co upés) et bractées ;
17, coupe long. Van Beusekom et al. 2785 P).; % — a sip cou coupes ‘aie et vomit (Backer 9506,
BO). — C. indica : 21, pistil et calice (un sépale coupé) ; 22, coupe id pote £.n., KR); 23, € ne (Lam 7344,
— 120 —
16: 231 ng SWINGLE, in WEBBER & BATCHELOR, inet Ind. 1 : 168, fig. 27 ~ & I) & 28 oki
UISUMBIN edic. PI. eek 458 (1951); C. C. Huana, Acta Phytotax. Sin. 8 : 88 (1959) ;
& BAKH., FL Java 2 : 104 (1965) ; B. C. STONE, in Dass. & aaa Rev. Handb. FI. Ceyl. 5: 4138 (1985).
/Quinaria lansium Lovr., F1. Cochinch. : 272 (1790) ; M. Roemer, Syn. Mon. Hesper. : 49 (1846)
Voy. = }
5 (1834) ; M. RogMER, Syn. Mon. Hesper. : 46 (1846). Type : « ... les Chinois le cultivent a
Canton dans les petits — », non vu.
— Sonneratia punctata (SONN.) J. F. GMELIN, Syst. Nat. 2 is 675 (1791).
Aulacia punctata (SONN.) RAEUSCHEL, Nomencl. Bot. : 119 (
seni Lic ita pe teen & WILSON, in Bae: Pi. Wils. 2 : 140 (1916), non (Roxs.)
x STEUDEL (1840).
/ Cookia wampi been Fl. Filip, 358 (1837) ; éd. 2 : 253 (1845) ; éd. 3 (2) : 105 (1878) ; M. RoEMER, /.c.
7. : non vu
— | Clausena wampi (BLANCO) OLIverR, J. Linn. Soc. Bot. 5, suppl. 2 : 34 (1861); Hook. f., Fl. Brit
— Bony! 875); Kurz, J. As. Soc. Beng. 44 (3) : 133 (1875) ; ENGL., /.c. 3 (4): 188 (890)
GUI , in LECOMTE, Fl. Gen. Indo-Chine 1 : 664, fig. 70 (1-3) (1911) ; Hamgs, Bot. Bih
Oxiaek cit 171 (1921).
Type : Loureiro s.n., Guangzhou (Canton), Chine (holo-, P-LOUR !).
Petit arbre ou arbuste sempervirent, de 3 4 12 m de haut. Feuilles a 5-11 folioles, 15-40
cm de long, glabrescentes a finement poilues, en particulier sur les rachis et nervures
principales. Pétiolules 2-6 mm. Folioles de taille croissante de la base au sommet du rachis ;
limbes ovales, asymétriques a la base (sauf pour la foliole terminale), acuminés et un peu
émarginés a l’apex ; face supérieure plus sombre et nervures peu visibles ; face inférieure plus
claire et nervures saillantes ; marge enti€re 4 crénelée ou onduleée.
Inflorescences en panicules ou racémes terminaux (ou terminaux et subterminaux), laches,
a axes pubérulents. Fleurs pentaméres courtement pédicellées (1 mm environ); boutons
pyriformes (étroits 4 la base, évasés vers l’apex), avec 5 lobes marqués, formés par les 5 pétales
carénés, ce qui lui donne, en section transversale, une forme en étoile. Sépales poilus a
Vextérieur, aigus 4 l’apex, environ 1 mm de long. Pétales elliptiques, 4-5 mm de long ~*
2-2,5 mm de large, un peu poilus a l’extérieur, membraneux, blanc-créme. Etamines 10, a filets
genouillés de 2-4 mm de long et anthéres ovoides 4 oblongues, 1 mm de long, jaunes.
Gynophore court (0,5-0,7 mm), glabre, renflé a la jonction avec l’ovaire et enveloppant un peu
la base de celui-ci. Ovaire a 5 loges, 1 mm de haut environ, globuleux a ovoide, glanduleux et
couvert de poils jaunes dressés. 2 ovules par loge. Style plus ou moins aussi long que l’ovaire,
épais (0,5-0,6 mm de diametre), cylindrique, peu ou pas rétréci 4 la base, obtusanguleux, caduc.
Stigmate un peu capiteé.
Fruit globuleux, velouté, charnu, 1,5-3 cm de diamétre, jaune-orange 4 rouge, contenant
1-3 graines vertes, ovoides, de 0,7-1,5 mm de long, entourées d’une pulpe translucide, acidulée
ou trés douce suivant les variétés.
1. Plusieurs auteurs (notamment Wicut & ARNOTT, 1834 ; ROEMER, 1846) ont attribué ce bindme 4 RETzrus (Obs.
Bot. 6 : 29. 1791). Une certaine confusion en a résulté, qui a conduit plus récemment CARPENTER & REE CE (1969) a
supposer que « Cookia punctata Retz. » est tata Roxb.). Il n’en est rien
Retzius décrit bien, mais sans citer cet auteur, ~ taxon de SONNERA 3
D’autre part, Cookia punctata auct. non Sonn. : Hassk., Cat. Hort. Bot. Bog. (Alt.) : 215 (1844); Pl. Jav. Rar. :
280 (1848) = Micromelum pubescens Blume.
— 121 —
DISTRIBUTION : voir Fig. 1.
NOMS VERNACULAIRES : CHINE : Wampi, Huang pi, Huang pi chu, Huang pi ho, Huang p’i a Oui
poué kouéi tch’iou, Wong Pei Shue, T’im wong p’i, Sun wong p’i. Laos : Vong pey kouo moc.
PHILIPPINES : Galumpi. Sri LANKA : Rata-karapincha. THAILANDE : Ma-fai-chin, Som bafai. Yisnaa
Cay gioi, Cay gidi rung, Cay sen, Co nguot pa, Quat hong bi.
4. Clausena brevistyla Oliver. — Fig. 2, 10-15.
J. Linn. Soc. Bot. 5, suppl. 2 : 31 (1861); Bentu., Fl. Austral. 1 : 369 (1863) ; ENGL., in ENGL. &
PRANTL, Nat. Pflanzenfam. 3 (4) : 188 (1896) ; ENGL., /.c., éd. 2, 19A : 321 (1931) ; SWINGLE, in WEBBER
& BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 182 (1944).
TyPE : MacGillivray 14, Il6ts Hope, Queensland, Australie, 18 Jul. 1848 (holo-, K !).
Arbuste ou arbre sempervirent (rarement caducifolié) pouvant atteindre 15 m de haut.
Feuilles 15-45 cm de long, 7-15 (-18) folioles, glabres 4 pubescentes, plus claires sur la face
inférieure. Folioles obliques 4 la base (rarement subéquilatérales), ovales-elliptiques a
ovales-lancéolées, 4 apex aigu 4 aigu-acuminé, 3-15 cm de long sur 2-8 cm de large, leur taille
croissant depuis la base jusqu’au sommet du rachis ; marge entiére a crénelée ; pétiolules 2-5
(-7) mm
Inflorescences en général terminales, ou terminale et axillaires en position subterminale sur
le méme axe, ou seulement axillaires, en panicule conique de (5-) 10-30 cm de long. Fleurs
4-méres (parfois 5-méres), portées par des ramifications d’ordre 2 a 4, sur des pédicelles de 1
a 3 mm de long, cylindriques, glabres ou un peu poilus; boutons globuleux, 3-3,5 mm de
diamétre ; fleurs ouvertes 5-8 mm de diamétre. Calice 4 4 (5) lobes glabres ou avec quelques
poils, triangulaires, aigus, 0,5 mm de long, portant une glande au dos. Pétales 4 (5),
blanc-créme, souvent avec une grosse glande au sommet. Etamines 8 (10), a filets genouillés de
1 mm de long dans le bouton, 1,5-2 mm 4a l’anthése et anthéres jaunes ovoides de 1-1,5 mm
de long, portant une glande sur le connectif. Gynophore trés développé (sauf sur quelques cas
de stérilité femelle ; voir pl. 2, fig. 10-11), 0,5-1 mm de haut, cylindrique et de diamétre 0,6 mm
dans sa partie inférieure, le tiers supérieur enveloppant la base de l’ovaire, et couronné par une
collerette de glandes. Ovaire quadrangulaire, 0,8-1 mm de haut et 0,8-0,9 mm de diameétre, a
4 (5) loges trés visibles extérieurement et surmontées chacune d’une grosse glande trés en relief,
portant souvent elle-méme un ou deux longs poils. Style épais et court (0,3-0,7 mm de haut),
quadrangulaire, rétréci 4 la base, surmonté d’un stigmate tres capité et lobé (parfois style trés
réduit et atténué a l’apex, stigmate presque invisible).
Fruit globuleux, rouge pourpre a noir 4 maturité, ponctué, 0,8 a 1 cm de diamétre; 1 a
3 graines vertes.
DISTRIBUTION : voir Fig. 1.
Note : Le nombre de piéces florales est variable chez C. brevistyla : les fleurs sont le plus
souvent 4-méres, mais les cas de fleurs 5-méres ne sont pas rares. L’affirmation d’OLIVER
— 122 —
(1861), selon laquelle les fleurs sont « souvent pentaméres », ne me parait pas fondée, et me
surprend d’autant plus que je n’ai vu aucune fleur 5-meére sur le type.
CLEF DES VARIETES
1. Inflorescences terminales ou terminales et axillaires sur le méme axe ............. var. brevistyla
1°. FTE SIE RR ios nis <> Spann 9 1 ae Heaps! SRS a Mel a be dee ve
4 a. Clausena brevistyla Oliver var. brevistyla. — Fig. 2, /0-15.
Inflorescences terminales, ou terminales et axillaires sur les mémes rameaux.
NOMS VERNACULAIRES : INDONESIE : Leki selok (Timor Est), h.nté’ér-rona (Flores).
4 b. Clausena brevistyla Oliver var. papuana (Lauterb.) J. F. Molino, comb. nov.
Clausena a See LAUTERB., Bot. Jahrb. Syst. 55 : 259 (1919) !.
— Claus na harmandiana ) PIERRE ex GUILLAUMIN Var. papuana (LAUTERB.) T. TANAKA, J. Arn.
Arb. 9: 41 (1928).
Clausena fie ae i Miqg., Ann. Mus. Lugd.-Bat. 1 : 211 (1863), syn. nov.; T. TAN eded.
Rijksherb. 69 : 7 (1931). Lectotype (désigné ici) : De Vriese 4 Ne Sosa S.n. iiiniatiors Niolagues
Indonésie, 1859-60 (L — N° 909.18-548) !; iso-, L (4)!,
— Clausena brevistyla Oiver var. halmaheirae (Mia.) pelted J. Wash. Acad. Sci. 30 : 82 (1940).
Type : Schlechter 18476, « In den Waldern am Fusse des Bismarck-Gebirges, 150 m — bliihend 24
Okt. 1908 », Papouasie-Nelle-Guinée (holo-, B, delet. ; iso-, K !).
Inflorescences toutes axillaires.
NOMS VERNACULAIRES : INDONESIE (Halmahera) : O fafisuku ma gare-garehe.
5. Clausena poilanei J. F. Molino, sp. nov. — Fig. 3.
Species nova ob gynophorum in dimidio superiore dilatatum ovarii basim cingens inter species sectionis
Clausenae ponenda, sed petiolis subalatis et rhachibus conspicue alatis ab eis recedens
Typus : Poilane 24510, Grande forét, alt. 1000 4 1100 m, col de Braian, prés de Djiring, Prov. du Haut
Donai, Annam méridional, Vietnam, 22 Mars 1934 (holo-, P).
Arbuste de 1 4 1,5 m de haut. Feuilles atteignant 40 cm de long, imparipennées 4 15-19
folioles, avec un pétiole subailé et un rachis nettement ailé (la largeur des ailes varie de 1 mm
a la base 4 3 mm au sommet du rachis). Folioles alternes 4 subopposées, 4 base oblique (sauf
la foliole terminale, qui est symeétrique), subsessiles, glabres ou a nervation principale un peu
poilue sur la face inférieure, petites (1,6-2,2 x 3-8 cm); leur taille varie peu entre la base et
le sommet du rachis (seule la paire basale est notablement plus petite que les autres).
1. TANAKA (19306) donne : C. papuana Warb., Bot. Jahrb. 13 : 340 (1891), avec pour type : srs hall 20123,
Seram-laut, Moluques, Indonésie (B). Cet échantillon a aujourd’ hui disparu, et la référence donnée par TAN
fausse : il n’y a rien concernant cette espéce dans l’article de WARBURG qu’il cite
— 123 —
Fig. 3. — Clausena poilanei J. F. Molino : 1, rameau fleuri (1 seule des 5 feuilles est représentée) ; 2, détail du sommet
du rachis ; 3, pistil 4 l’anthése (calice en silhouette) ; 4, le méme en coupe long. ; 5-6, étamine prise dans un bouton
(profil et dos). (Poilane 24510, P).
Inflorescence en panicule terminal bien développé, conique, de 30 cm de haut, dont les
axes sont pubescents. Pédicelles floraux poilus, 1,5-2,5 mm de long. Fleurs petites (3 mm de
diam. en bouton, 6-8 mm de diam. épanouies). Sépales 4, aigus, poilus a l’extérieur et portant
une grosse glande au dos. Pétales 4, blanc-verdatres, ponctués de glandes a essence (et une
grosse glande sommitale), avec quelques poils au dos. Etamines 8 ; filets genouillés, aplatis et
concaves a la base, subulés vers l’apex, 2 mm de long ; anthéres ovoides, 1 mm de long, jaunes,
— on
avec une grosse glande sur le connectif. Gynophore 0,5-0,7 mm de haut, subcylindrique et
0,3-0,5 mm de diam. dans sa partie inférieure, dilate, enchassant la base de l’ovaire et avec
quelques poils dans sa partie supérieure. Ovaire globuleux, 0,7-0,8 mm de haut et 1 mm de
diam., glanduleux, portant quelques poils, a 4 loges biovulées ; chaque loge est surmontée d’une
grosse glande en relief; ovules superposés a subcollatéraux. Style fin et long, sans
épaississement ni rétrécissement a la jonction avec l’ovaire, 0,7-0,8 mm de long et 0,15-0,2 mm
de diam., quadrangulaire, et surmonté d’un stigmate un peu capite de 0,25 mm de diamétre.
Fruit non vu.
Espéce connue seulement par le type, récolté en sous-bois de « grande forét » d’altitude.
Notes : Avec ses feuilles 4 nombreuses folioles, ses inflorescences terminales, ses fleurs
tétraméres et son gynophore engainant l’ovaire, cette espéce pourrait 4 premiére vue étre
rapprochée de C. excavata. Mais le rachis est ici nettement ailé, les lobes du calice sont trés
échancrés et le style est fin et bien différencié de l’ovaire, donc vraisemblablement caduque.
La forme générale du pistil évoque bien plus certains C. brevistyla de Nouvelle-Guinée, de
méme que la présence d’une grosse poche 4a huile essentielle au sommet de chacun des organes
floraux. Mais le style est ici beaucoup plus fin, plus long, non rétréci a la base, le stigmate
moins développé, le gynophore ne présente pas la couronne de glandes caractéristique de
lespéce australe, et le rachis des feuilles est ailé.
Ce dernier caractére n’est présent que chez C. Juxurians et dans une moindre mesure, chez
C. wallichii, qui appartiennent tous deux a la section Axillanthus.
6. Clausena harmandiana (Pierre) Pierre ex Guillaumin. — Fig. 2, 16-20.
Notul. Syst. (Paris) 1 : 219 (1910) ; GumLLAummn, in Lecomte, Fl. Gén. Indo-Chine 1 : 662, fig. 70
(4-5) (1911): CralB, Fl. Siam. Enum. | (2) : 232-233 (1926)!; T. TANAKA, Bull. Mus. natn. Hist. nat.
Paris, sér. 2 (2) : 160 (1930) ; T. Tanaka, J. Bot. ee 68 : 228 (1930) ; T. TANAKA, Meded. Rijksherb.
69 : 7 (1931) ; T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 231 (1937) ; SWINGLE, in WEBBER & BATCHELOR, Citr. Ind.
1 : 177, 182 (1944); BaAcKER & Baku. f., Fl. Java 2 : 104 (1965).
Glycosmis harmandiana Pierre, FI. Forest. Cochinch., p/. 285 (1 893).
Glycosmis cambodiana ae Ce. _ nov. Type : Pierre 832, Knang Krepeuh, 1500 m, Cambodge, 1870
P !, MPU!
olo-, P! ; iso-,
— Clausena cambodiana (PIERRE) PIERRE ex GUILLAUMIN, Notul. Syst. (Paris) 1 : 219 (1910); T.
TANAKA, Bull. Mus. natn. Hist. nat. Paris, sér. 2 (2) : 160 (1930) ; SWINGLE, /.c.
Clausena oliveri KOORD. ex BACKER, Schoolfl. Java : 185 (1911). Lectotype (désigné ici) : Koorders 21863
6, Kelapugung, Puger, Java Est, 1895 (BO! ; iso-, BO (4)!).
Clausena hirta RiD.ey, J. Fed. Mal. Stat. Mus. ‘6 @ 2 8S (1920), syn. nov. Type : Kloss 7035, Tasan,
huket, Thailande, sans date sponse K1}; Sie
Clausena harmandiana (PIERRE) GUIL UMIN var. acta T. TANAKA, Meded. Rijksherb. 69 : 7 (1931).
Type : Horsfield 3, Java, 1802. 1818 erie Kl iso-, K!, BM !).
Type : Harmand s.n. (Hb. Pierre 3875), Cambodge (holo-, P! ; iso-, MPU !).
. CRAIB (1926) traite de C. harmandiana (Pierre) Guillaumin en faisant référence a des échantillons « anormaux »
= a wallichii Oliver (dont les deux syntypes de C. guillauminii T. ig eopaug Kerr 8388 & 8782. BM !, K !), et cite comme
emple de C. heptaphylla un ae de GC; ay gyarty ln (Kerr 9918. Leal SING !). Par contre lexemple de
C. wallichii qu il donne est correct (Kerr 1027. BM!, K!). Ila at laduit hort ur par GUILLAUMIN (1910), ope décrit
en détail des collections de C. wallichii rhs Laos (Stling- Tieng: ‘Thore 1 2158, PI, PNH |, et None Ky: Thorel s.n., P!)
semblables a celles de KERR et les présente comme des formes de C. harmandiana
— 125 —
Arbuste ou petit arbre 1-5 (-8) m, sempervirent. Feuilles glabres 4 densément pubescentes,
15-55 cm de long, 5-13 (-16) folioles inégales (les plus petites 4 la base du rachis, les plus
grandes dans le 1/3 supérieur). Folioles ovales 4 ovales-lancéolées, base peu ou pas oblique,
cunée a arrondie, apex aigu a acuminé, 3 x 2 cma x 15 cm; marge entiére a crénelée,
parfois soulignée de brun ou de noir sur herbier; limbes plus clairs dessous que dessus,
abondamment ponctués par des glandes de taille trés variable (0,05-0,3 mm de diamétre), le
plus souvent de méme couleur que le limbe, mais les plus grosses apparaissent parfois en brun
ou noir (comme la marge, dans ce cas) sur exsiccata ; nervures saillantes sur la face inférieure,
peu visibles et en creux sur la face supérieure (aspect gaufré). Pétiolules 2-4 mm de long,
€pais.
Inflorescences en panicules terminaux, coniques, en général trés étroits et peu ramifiés sur
la moitié supérieure, parfois trés courts et compacts, 3-35 cm de long sur 2-25 cm de large.
Fleurs subsessiles (pédicelles coniques de moins de 1 mm de long, le plus souvent 0,5 mm ou
moins '), portées par des ramifications d’ordre 2 4 5 ; boutons globuleux, 3-4 mm de diamétre ;
fleurs ouvertes 6-8 mm de diamétre. Calice 4 5 lobes glabres ou un peu poilus, 4 marge ciliée,
échancrés sur les 2/3 ou les 3/4 de leur longueur (0,8-1 mm), portant au dos une grosse glande.
Pétales 5, blanc-créme, glanduleux, 3-4 mm de long. Etamines 10, a filets genouillés et anthéres
Ovoides jaunes, avec une glande sur le connectif ; disque trés épais (0,3-0,4 mm). Gynophore
court (0,4-0,5 mm avant I’anthése), lisse et convexe ; la séparation avec celui-ci est trés visible
extérieurement, au moins avant la fécondation, mais peut étre masquée ensuite par le
développement de glandes. Ovaire globuleux, 0,8-1 mm de haut sur 0,7-1,3 mm de diamétre 4
lendroit le plus large (il est parfois plus large que haut), glanduleux, parfois avec quelques
poils ; 5 loges descendant nettement dans le gynophore, souvent renflées au-dessus de ce
dernier ?, chacune surmontée d’une grosse glande trés en relief ; 2 ovules par loge, superposés
a collatéraux. Style court (0,5-0,8 mm), épais (0,35-0,55 mm de diamétre), fortement rétréci 4
la base, S-anguleux, surmonté d’un stigmate capité a 5 lobes
Fruit globuleux 0,8-1 mm de diamétre, rouge-violet 4 maturité, contenant 1 4 3 graines
vertes.
DISTRIBUTION : voir Fig. 1.
NOMS VERNACULAIRES : MALAISIE : Kasai. THAILANDE : Prong Fa.
CLAUSENA Burm. f. sect. PIPTOSTYLIS (Dalzell) J. F. Molino, stat. nov.
Piptostylis Dalzell, Kew Gard. Misc. 3 : 33 (1851).
ESPECE-TYPE : Clausena indica (Dalzell) Oliver.
Inflorescences terminales, en panicules ou en corymbes plus ou moins aplatis au sommet.
Boutons floraux globuleux. Fleurs pentaméres et ovaire isomére ou 4 nombre de loges variable.
Pétales membraneux. Etamines 4 filets non genouillés et anthéres globuleuses a ovoides.
SWINGLE (1944), dans sa description de C. cambodiana, écrit que les pédicelles font 4 a pedicle long. Il a
ce.
manifestement, sur la photo du type qu’il a examinée, pris l’axe ultime de l’inflorescence pour le
. PIERRE (1893), puis Sennen (1944, p. 187) ont cru voir dans ces 5 renflements une rare rangée de glandes.
— 126 —
Gynophore trés court (moins de 0,3 mm de haut) ou indistinct. Style épais et plus court a aussi
long que l’ovaire.
7. Clausena indica (Dalzell) Oliver. — Fig. 2, 2/-23.
J. Linn. Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 36 ape abso Leu oie mene 505 (1875) ; TRIMEN, Handb.
Fl. Ceyl. ve 221 (1893) ; ENGL., in ENGL. & PRAN L, Nat. Pflanz 3 (4) : 188, fig. 108 (L-O) aie
GaMBLE, FI. Madras 1 : 110 (1 915); T. TANAKA, a Bot. (Moros) 68. 238 (1930) ; ENGL., /.c., éd. 2
i fig. 146 (L-O) (1931); T. Tanaka, J. Ind. Bot. Soc 1 (1937); SWINGLE, in WEB ie
BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 171, fig. 27K (1944) ; GANDHI, in cae mi Nicots., Fl. Hassan Distr. 383
(1976) ; B. C. STONE, in Das 5. & FOSBERG, es ‘Handb. FI. Ceyl. 5 : 435 (1985).
Piptostylis indica DALZELL, Kew Gard. Misc. 3 : 33, pl. 2 (1851).
Bergera nitida THWAITES, Enum. Pl. Zeyl. een ace Thwaites 2421, Sri Lanka (BM !,G!,K!, P!).
Type : Dalzell 50, Kanara, Karnataka, sans date (holo-, K !; iso-, K (3) !).
Arbuste ou petit arbre 1 4 7 m. Feuilles 10-30 cm de long, 7-13 folioles. Folioles
ovales-lancéolées, obliques a la base, aigues-acuminées a l’apex, 3 x 1,7 cm a 8 X 3,5 cm,
presque toutes semblables, sauf celles de la base qui sont plus petites; pétiolules 2-4 mm;
marge serrulée a crénelée.
Inflorescence terminale, ou terminale et axillaire en position subterminale, en panicule plus
ou moins allongé, souvent corymbiforme ; axes finement pubérulents; pédicelles glabres,
courts, 1 mm de long, parfois moins. Boutons globuleux a un peu pyriformes, 3 mm de
diamétre. Calice 4 5 lobes échancrés, 1 mm de long, glabres ou ciliés vers l’apex. Pétales 5,
blancs ou verdatres, 3-4 x 1,3-1,6 mm. Etamines 10, a filet aplati vers la base, subulé vers
apex, peu ou pas genouillé, 1,5-2 mm de long ; anthéres jaunes, ovoides a globuleuses, 0,7-1
mm de long (rarement globuleuses et moins de 0,5 mm de diamétre); une glande sur le
connectif. Gynophore trés court, souvent a peine visible, 0,1-0,2 mm de haut. Ovaire globuleux,
papilleux, 0,6-1,4 mm de haut, avec 2 a 5 loges contenant chacune deux ovules collatéraux.
Style épais, anguleux a subcylindrique, 0, 5- 0,6 mm de haut et 0,3-0,4 mm de diamétre. Stigmate
peu différencié, parfois legérement capité
Fruit globuleux, glanduleux, 9-13 mm de diamétre, rose-rouge a
2 graines vertes.
maturité, avec 1 ou
DISTRIBUTION : voir Fig. 4.
OMS VERNACULAIRES : SRI LANKA : Meegong-karapinchee-gass, Migon-karapincha (Cinghalais) ;
Pannai, Purankeiues (Tamoul).
Notes : Cette espéce, dans sa forme la plus caractéristique, est aisement reconnaissable par
ses panicules corymbiformes.
J'ai observé quelques cas pour lesquels les anthéres sont trés réduites, ce qui pourrait
représenter un début d’évolution vers une stériliteé male. La figure accompagnant la dia-
gnose originale de DALZELL montre d’ailleurs des étamines de ce type, qui ne semblent pas
rares.
oi, ED
Fig. 4. — Distribution des espéces et variétés de Clausena sect. Piptostylis : 7, C. indica ; 8, C. austroindica.
8. Clausena austroindica B. C. Stone & N. K. Nair
Nordic J. Bot. (soumis en 1993).
Clausena heptaphylla auct. non (Roxs.) STEUDEL : Gamble, Fl. Madr. 1 : 110 (1915).
TyPE : E. Vajravelu 49378, Siruvani Estate, Palghat Distr., Kerala, alt. 925 m, 23.IV.1977 (holo-,
CAL ; iso-, MH).
Arbuste ou petit arbre sempervirent, 3-10 m. Feuilles 8-40 cm de long, 5-9 folioles, pétiole
et rachis térétes ou subailés (ailes d’au maximum 1,5 mm de large), glabres 4 pubérulents.
Pétiolules 4-7 mm, térétes ou subailés. Limbes glabres, obovales a oblancéolés, symétriques ou
un peu obliques (folioles latérales), atténués a la base, apex obtus a aigu-acuminé, 3-16 cm x
1,5-6 cm ; veines saillantes sur la face inférieure ; marge entiére a crénelée-ondulée.
Panicules cymeux ou thyrsoides, terminaux ou subterminaux, 5-20 cm de long, axes
pubérulents. Pédicelles 2-5 mm, glabrescents. Fleurs 5-méres. Calice 4 5 lobes glabres ou a
marge cili¢e, avec une glande au dos. Pétales 3-5 mm de long, 1,5-2 mm de large, glanduleux,
blancs. Etamines 10, a filets genouillés de 1,5-2,5 mm de long, 4 anthéres oblongues, 1-1,5 mm
de long, avec une glande sur le connectif. Gynophore 0,1-0,3 mm de haut (a l’anthése),
— 128 —
subcylindrique. Ovaire subglobuleux, glanduleux-papilleux, 1-1,5 mm de haut, glabre ou avec
quelques poils; 5 (4) loges biovulées. Style court (0,5 mm), épais (0,4 mm de diamétre),
cylindrique, caduc. Stigmate capité, un peu plus large que le style.
Fruit globuleux, 1,2 cm de diametre, vert (immature ?).
DISTRIBUTION : voir Fig. 4.
Notes : N. K. Nair (comm. pers. 1991) a montré que GAMBLE (1915) a mal interprété
Clausena heptaphylla (Roxb.) Steudel, puisqu’il y inclut plusieurs échantillons des Ghats
occidentaux de I’Inde qui appartiennent en realite a la présente espéce. Par la suite, de
nombreuses autres collections du Sud de I’Inde ont été également identifi¢es de la méme
maniére, par comparaison avec les déterminations de GAMBLE
La morphologie florale de cette espéce est, d’apreés la diagnose et les dessins que m’a
fournis N. K. Narr, identique a celle de C. indica, a ceci prés que les inflorescences sont moins
développées mais jamais en corymbe, et les ovaires sont en général isoméres, alors qu’ils sont
souvent (mais pas toujours) hypomeres chez ce second taxon. En revanche, les feuilles sont
notablement différentes, avec un rachis subailé et des folioles 4 base moins oblique et de taille
tres variable sur une méme feuille.
CLAUSENA Burm. f. sect. AXILLANTHUS J. F. Molino, sect. nov.
A sectione Clausena differt \ inflorescentia elongata, yea terminalis vel racemosa axillaris.
Gynophorum in dimidio superiore non tumidus nec ovarii basim cin
SPECIES TYPICA : Clausena anisata (Willd.) Hook. f. ex Benth.
Inflorescences axillaires ou terminales. Fleurs tétraméres ou pentaméres, et ovaire isomére
ou a nombre de loges variable. Boutons floraux globuleux 4 ovoides, mais jamais plus de 1,5
fois plus longs que larges. Pétales membraneux. Etamines a anthéres globuleuses, elliptiques ou
allongées, mais toujours moins de 2 fois plus longues que larges, et plus courtes que les filets
a antheése. Limite gynophore-ovaire peu nette ; gynophore en forme de sablier, réguli¢rement
évasé sous l’ovaire (sans renflement) et n’enserrant pas la base de celui-ci. Style plus court ou
au maximum aussi long que l’ensemble gynophore-ovaire.
9. Clausena anisata (Willd.) Hook. f. ex Benth. — Fig. 6, J-2.
. Hooker, Niger FI. (FI. Nigmit.) : 256 (1849) « Claussena »} ; ENGL., in ENGL. & PRANTL, Nat.
Pflanzenfam. 3 (4) : 189 (1896) ; ENGL., in ENGL. & DrubeE, Veg. Erde 9 : 758 (1915); ENGL., in ENGL. &
Au début de . piv Nigritiana de J. D. HOOKER & G. BENTHAM, ce dernier précise quel est l’apport de chacun
des ples auteurs a ce vrage. I] en ressort que J. D. HOOKER avait révisé tous les « Ordres » ju ux Legumino
(y compris donc les Ru bth Cependant, dans une note au bas de la page 253 (ot débute le traitement des Meliaceae,
id ‘ -
B.) ». BENTHAM
revendique donc san ne ambiguité, bien que e maniére critiquable quant a la forme (cette note eit da étre
répétée au début du persian de aie ri ata - paternité é du re sur les Rutaceae. Je remercie le Dr. J.
GILLETT, de Kew, qui m’a signalé l’existence de cette note importan
— 129 —
PRANTL, Nat. Pflanzenfam. éd. 2, 19A : 322 (1931); SwWINGLE, in WEBBER & BATCH., Citrus Ind. 1 : 183
(1944) ; Keay, in HUTCHINSO N & Da ALZIEL, Fl. W. Trop. Afr. éd. 2, 1 : 686, fig. 19] (195 8) ; MENDONGA,
Fl. Zamb. 2 (1) : 191, tab. 31 (1963) ; KoKWaRO, Fl. Trop. E. Afr., Rutaceae : 49, fig. 13 (1982).
Aa anisata WILLD., Sp. Pl. éd. 4 oor 337 (1799).
Fagarastrum anisatum (WILLD.) G. Don, Gen. Hist. 2 : 87 (1832), « anisata ».
— raat anisata (WILLD.) OLIVER, Ss Linn. Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 34 (1861), « non Hook. f. », nom.
Amyris pF ian WILLD., Sp. Pl. éd. 4 (2) : 337 (1799), syn. nov. Type : Klein (Hb. Willd. 7293), Inde
(« India orientali ») bg B-W !)!.
— Icica? dentata (WiLLD.) DC., Prodr. 2 : 78 (1825).
— Clausena dentata (WILLD.) M. ROEMER, Syn. Mon. Hesper. : 44 (1846); T. TANAKA, Bull. Mus
natn. Hist. nat. Paris, sér. 2 (2) : 160 (1930) i TANAKA, a Bot (Morot) 68 : 227 (1930) ; ALSTON,
in TRIMEN, Handb. FI. Ceyl. 6 : 38 (1931) ; T. TANAKA Ab Ind. Bot. Soc. 16 : 230 (1937) ; SwINGLE,
in WEBBER & BATCH., Citrus Ind. 1 : 173 (1944); C. i HUANG, Acta Phytotax. Sin. 8 (1) :
1959); G SALD. re) , Fl. :
3 (1) : 203 (1983) ; B. C. Stone, in Dass. & FosBerG, Rev. Handb. FI. Ceyl. 5 : 435 (1985).
— Bergera koenigii auct. non L. (1771) : WALLICH ex WIGHT & ARN., Prodr. 1 : i aca pro oe 2
— Clausena willdenowii WiGHT & ARN., Prodr. 1 : 96 (1834), nom. superfl. : M. R, Syn. M
Hesper. : 44 (1846) ; eriow ‘i Linn Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 32 (1861); Hoox. f "FL Brit. hedia' 1
506 (1875); berags 1. Ceyl. 1 : 222 (1893); ENGL., in ENGL. & PRANTL, Nat.
Pflanzenfam. : Sue tes a 129 6: Gant, Fl. Madras 1 : 110 (1915); EnGk. in ENGL. & PRANTL
Nat. Pflanzenfam. éd. 2, 19A : 322 (1931).
Rhus obliqua ening "FL Cap. 2 : 224 rary « obliquum ». Type : Afrique du Sud, non
Baphrnin ? inaequale DC., Prodr. 1 : 724 (1824). Type : Burchell 3082, région du Cap, Afvighe du Sud
(holo-, G-DC!; iso-, K!, L!, P!).
— Amyris inaequa alis (D Cj SPRENGEL, Syst. Veg. 2 : 218 (1825).
Fagarastrum inaequale (DC.) G. Don, Gen. Hist. 2 : 87 (1832).
— Mryaris inaequalis (DC.) C. PRESL, Bot. Bemerk. : 40 (1845).
— Clausena inaequalis (DC.) BENTH., in W. J. Hoox., Niger Fl. (F/. Nigrit.) : 256 (1849).
Amyris nana RoOxB., Fl. Ind. ed. Carey 2 : 249 (1832), syn. nov. (Hort. oe 28 (1814) nom. nud.).
Lectotype (désigné ici) : Roxburgh s.n., J. B. Calcutta Sage (BM !) 3.
Clausena nana (ROXxB.) WIGHT & ARN., Prodr. | : 95, 96 (1834).
— man es willdenowii Wicur & & ARN. var. nana (Roxs.) Hook. f., Fl. Brit. India 1 : 506 (1875).
ena dentata (WILLD.) M. ROEMER var. nana (ROxB.) BALAKR., Bull. Bot. Surv. India 22 (1-4) :
173 (1980, publ. 1982).
Clausena Diesen Wicut & ARN., Prodr. 1 : 96 (1834). syn. nov. Lectotype (désigné par T. TANAKA, J.
Morot) 68 : 227, 1930) : Wight 328b, Sri Lanka (GGO-GLAM).
a Claes willdenowii WIGHT & ea var. pubescens (WicHT & Arn.) Hook. f., Fl. Brit. India 1:
506 (1
Tevhenn dentata (WILLD.) M. RoEMER var. pubescens (WIGHT & ARN.) T. TANAKA, J. Bot. (Morot)
: 227 (1930) ; T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 230 (1937).
Clausena wightii M. Roemer, Syn. Mon. Hesper. : 44 (1846), syn. nov. Type : Wight 329b. Inde, non vu.
Clausena easy WIGHT & ARN. var. 8 : WIGHT & ARN., Prodr. 1 : 96 (1834).
Cookls dulcis BEDDOME, Madras J. Lit. Sci., ser. 2 (22) : 73 (1861). syn. nov. Lectotype (désigné par
SWINGLE, in Wee & BaTcu., Citrus Ind. 1 : 173, 1944) : Beddome s.n., Mts Anaimalai, Kerala
(K (N° 9)!; iso-, BM !).
1. Cf. note infrapaginale p. 143, 4 propos d’ « Amyris dentata Blum
2. Bergera koenigii L., Mant. Pl. Alter. : 563 (1771) = Murraya koenigi og tn Syst. ie 2 : 315 (1825).
t Amyris nana comme étant une espéce originaire des es (« Amboyna 1798 » dans
-« Hortus Bengalensis »). Mais le seul herbier de ROXBURGH portant ce nom Eaeg ae = Hale retro (le lectotype
sit ici), de méme que les collections de WALLICH du Jardin Botanique de Caleta pareillement identifi may rae 8507,
BM! P ! . 7 ‘
a *?
probablement d’une erreur de ROXBURGH quant a l’origine de sa plante.
— 130 —
— Clausena willdenowii WIGHT & ARN. var. dulcis (BEDDOME) BEDDOME, FI. Sylv. S. India : 45 (1871).
— Clausena dentata (WILLD.) M. ROEMER var. dulcis (BEDDOME) SWINGLE, J. Wash. Acad. Sci. 28 : 532
(1938).
Clausena anisata (WILLD.) BENTH. var. mollis ENGL., Pflanzenw. Ost- iar C : 228 (1895). Type :
Stuhlmann 1162, Bukoba, Tanzanie, 28 Nov. 1890 (holo-, B, delet. ; iso-, K!
Clausena anisata (WiLLD .) BENTH. var. mollis A. CHEV., Explor. Bot. Afrique Oise: Frang 1: 101 (1920).
yntypes - Chevalier 12292, 12513, 12646, 13267bis et 14662, Guinée, 1905, non vus.
Clausena inaequalis (DC.) BENTH. var. abyssinica ENGL., Pflanzenw. Ost-Afrikas C : 229 (1895). Type :
Volkens s.n., Kilimandjaro, Tanzanie, 2700 m ere (holo-, "8. delet. ; iso-, K !).
— Chasen: dissin (ENGL.) ENGL., in ENGL. & Drupbe, Veg. Erde 9: 757 (1915).
Clausena anisata (WILLD.) BENTH. var. multijuga WELW. ex HIERN, Cat. Afr. Pl. 1 : 116 (1896), syn. nov.
ypes : Welwitsch 1320, chute de Capopa, forét de Quilombo Quiacatubia, alt. 650 m, Golungo
Alto, Angols, Nov. 1855 (BM !, P!); Welwitsch 1321, Pedra Cazella, Pungo Andongo, IV. 1857
Clausena anisata (WILLD.) BENTH. var. pubescens ENGL., Bot. Jahrb. te 28 : 413 (1900). Type : Goetze
, Mts Uluguru, 1200 m, Tanzanie, 1898 (holo-, B, delet. ; oe);
Clausena bergeyckiana De WILD. & T. DURAND, Bull. Herb. Boiss., sér. D (1): 743 (1901), syn. nov. Type :
. Gillet 1527, entre Dembo et Kisantu, Zaire, Oct. 1900, non vu
Clausena pobeguinii PoBEG., Essai FI. Guinée SIRO: 3 318 (1906) (« pobeguini »). Type : Pobéguin 118,
imbo, Guinée, 1900 (holo-, P!
Clausena dunniana A. LEVEIL LE, Feddes Repett. if 67 (1912), syn. nov. Lectotype (désigné par SWINGLE
J. Wash. Acad. Sci. 30 phe 82, 1940) : J. Cavalerie 1072, Pingba (Pin-Fa), Guizhou, Chine, 18 Juin
1903 (E; iso-, K!?: . porte deux étiquettes, l'une correspondant au type, l’autre a Cavalerie
1028, récolté le 3 fie ‘1903 au méme endroit).
— Clausena dentata (WILLD.) M. ROEMER var. dunniana (A. LEVEILLE) SWINGLE, J. Wash. Acad. Sci.
40).
: 82 (
Clausena dentata Nabe oe ROEMER var. ale T. TANAKA, J. Bot. (Morot) 68 : 228 (1930), syn. nov.
T. TANAKA, J. Ind . Bot. Soc. 16 : 230 (1937). sigh hae ete é ici) : Henry 11914D, oanan
(K!);s bs mog Henry 13032, Yunnan, non vu (K, fide T AKA).
— Clausena dunniana A. LEVEILLE var. robusta (T. TANAKA) C. fs Huana, Acta Phytotax. Sin. 16 (2):
Clausena dentata (WILLD.) M. ROEMER var. henryi SwWINGLE, J. Wash. Acad. Sci. 30 : 81 (1940), syn. nov.
totype (désigné i ci) : Henry 4122, eee hae Mai 1888 (K!; iso-, BM !); syntypes :
Henry 3127, méme dite Fév. 1887 (K!, BM !, P!); Henry 13028bis, sans lieu ni date — SWINGLE
donne Yichang comme lieu de récolte, mais réchantillon Henry 13028 (K !), qui est un « C. dentata
ILLD.) M. Pera var. robusta T. TANAKA», a été collecté dans le Yunnan, a Simao)
Clausena henryi (SWINGLE) C. C. HUANG, Acta Phytotax. Sin. 8 : 94 i atiencig:
sac odorata C. C, HUANG, Acta Phytotax tax. Sin. 8: 92. » ft. VIT(19S9)...2 : Sino-Rossica
. Prop. Yunn. IV 6086, forét sur le mont Lung-tan, Maikinie-heicn Chalone) alt. 1800 m,
Fonts 1955 oOo,
Clausena vestita D. D. Tao, Acta Phytotax. Yunnan. 6 (1) : 73 (1984), syn. nov. Type: S. W. Yu & Q.
hick ae mae ‘vallée séche en savane arborée, Lijiang Ndagu, alt. 1900 m, Yunnan, Mai 1981
olo-,
Type : Jsert (Hb. Willd. 7292), Ghana (« Guinea ») (holo-, B-W !).
Arbuste ou arbre sempervirent (parfois a croissance rythmique et feuilles caduques en
zones a forte saisonnalité), atteignant 10 m de haut. Feuilles (5-) 9-27 (-37) folioles, (5-) 15-50
(-75) cm de long, glabres a 4 densément poilues (surtout sur la face inf.), souvent trés
aromatiques (parfois 4 odeur anisee). Folioles ovales a ovales-lancéolées, 1,8-15 = 1-6,5 cm,
base oblique, apex obtus a aigu-acuminé, parfois émarginé, marge entiére 4 crénelée ou
subdentée, pétiolules 1-4 mm.
— 131 —
Inflorescences axillaires, (1-) 10-35 cm de long, en panicule le plus souvent assez lache,
parfois racémiforme, plus court ou aussi long, rarement plus long, que la feuille axillante.
Fleurs portées par des ramifications d’ordre 1 a 3, rarement 4; axes pubescents a hirsutes.
Boutons globuleux 3-4 mm de diamétre, fleurs ouvertes de 6 4 8 mm de diamétre, 4-méres
(exceptionnellement 5-méres). Pédicelles longs (2-7 mm), glabrescents 4 densément hirsutes.
Calice a 4 lobes tres échancrés, souvent étroits et entiérement libres, aigus et triangulaires a
obtus, 0,7-1 mm de long sur 0,2-0,4 mm 4 la base, pubescents a hirsutes a l’extérieur. Corolle
a 4 pétales blanc-créme a blanc-verdatres, glabres ou rarement un peu poilus a I’extérieur,
oe elliptiques, glanduleux, 3-6 mm de long. Etamines 8, a filet épaissi 4 la base et subulé
s apex, un peu genouillé, et 4 anthéres jaunes, 0,6-1 mm de long, ovales-elliptiques.
Gee en forme de sablier, 0,5-1 mm de haut, 0,4-0,5 mm de diamétre en son point le plus
étroit. Ovaire le plus souvent quadrangulaire et allongé, parfois conique, rarement subglobu-
leux, 0,9-1,1 mm de haut et 0,7-0,9 mm de diamétre, glabre a densément hirsute, lisse ou un
peu glanduleux ; 4 loges (parfois 3 ou 2), chacune en général surmontée d’une petite glande ;
2 ovules par loge, superposés ou plus ou moins collatéraux. Style aussi long ou plus long que
Povaire, 0,8-1,5 mm de haut et 0,15-0,35 mm de diamétre, quadrangulaire ou cylindrique, sans
rétrécissement a la base, parfois replié en «z» dans le bouton, rarement poilu sur le tiers
inférieur. Stigmate en général de méme diamétre ou un peu capite.
Fruit globuleux 4 ovoide, rouge a violet-noir 4 maturité, 0,8-1,5 cm de long, rarement
parsemé de poils hirsutes, contenant 1 a 3 graines 4 tegument brun-vert.
DISTRIBUTION : voir Fig. Sa.
NOMS VERNACULAIRES : AFRIQUE DU SUD : Basternieshout. CAMEROUN : Nunumba. COTE D'IVOIRE :
Abouvam. ETHIOPIE : Emidtcho, Lemedch. GHANA : Amit(s)i, Ayira, eee Eduasid, Kpadeba tso,
Kpaliba tso, Samandua, Samanobere, Samanyobli, Sesandua, Tontod tso. GUINEE : Soyamba. INDE :
Aanai chedi, Ana elley, Kariveppila, Kattuvaeppila Kattukkari ae a Mor kurangi, Nana, Potti,
Sedemnyok, Terhilnyok. NEPAL : Madanay. NIG : Fulfulde Kachubes hu. SIERRA LEONE : Eyente- SRI
L : Ganda-pana, Weis pins Tikns benbiye TANZANIE : Kilen ngue. VIETNAM : Chuin hdi
NotEs : C. anisata, au sens large défini ici, est le seul représentant africain de la tribu des
Clauseneae, qui est trés centrée sur l’Asie du Sud-Est (il est aussi le seul membre de la
sous-famille des Aurantioideae a étre présent a la fois en Asie et en Afrique
Outre cette étonnante distribution, ce taxon a la particularité d'etre. beaucoup plus
polymorphique en Afrique qu’en Asie.
Ce tableau résulte vraisemblablement d’une invasion récente (au cours d’une des derniéres
périodes interglaciaires) du continent africain', suivie d’une « expansion morphogénétique »
encore en cours
L’épithéte anisata a été préférée 4 dentata (Amyris dentata Willd. et a. anisata Willd. ont
été publiés rae pour des raisons de stabilité nomenclaturale
— Vlusage du binéme C. anisata est généralisé en Afrique depuis longtemps et les
collections penton portant presque toutes ce nom, sont beaucoup plus nombreuses que les
collections asiatiques.
1. Cf. Etc (1931), Car amEa! (1965) et BLasco (1971), 4 propos de élément floristique « Soudano-Deccanien »
ou « Soudano-Rajasthanien »
J
+= 152 —
— en Asie, le bindme C. willdenowii, notamment, a longtemps été utilisé, ce qui a laissé
des traces dans la littérature comme dans les herbiers.
CLEF DES VARIETES
1. Ovaire conique (avant ou a l’anthése), sans séparation visible avec le style, qui est fin et plus long que
Pease “TA CEILS. & sicorreesncen acu madison < pee SRE ieee «hs MEO SC er var. paucijuga
1’. Pistil autrement que ci-dessus ; feuilles persistantes ou rarement caduques........... var. anisata
9 a. Clausena anisata (Willd.) Hook. f. ex Benth. var. anisata. — Fig. 6, /.
Pédicelles floraux atteignant rarement 4 mm de long. Ovaire quadrangulaire (ou rarement
sugloboide, ou triangulaire quand il est 4 3 loges). Loges surmontées d’une glande. Style de
moins de 1 mm de long et de plus de 0,3 mm de diameétre.
9 b. Clausena anisata (Willd.) Hook. f. ex Benth. var. paucijuga (Kurz) J. F. Molino, comb. nov.
— Fig. 6, 2.
Clausena suffruticosa (ROxB.) WIGHT & ARN. ex STEUDEL var. paucijuga Kurz, J. As. Soc. Beng. 44 (3)
133 (1875).
Amyris suffruticosa Roxs., Fl. Ind. ed. Carey 2 : 250 (1832) (Hort. ce : 28 (1814), « Amyris fruticosa »,
nom. nud.). T : cultivé au Jard. Bot. de Calcutta ; non
— Clausena suffruticosa pia WIGHT & ARN. ex STEUDEL, Nomad Bot., ed. 2, 1 : 378 (1840);
M. Rol
on. Hesper. : 44 (1846); OLtver, J. Linn. Soc. Bot. 5 suppl. 2: — (1861) ;
Hook. f., Fl. Brit. oe 506 (1875) ; ENGL. in ENGL. & Phar L, Nat. Pflanzenfam. 3 (4) : 18
(1896) ; ENGL., Le., éd. 2, 19A : 322 (1931) ; T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 231 (1937) ; SWINGLE,
in WEBBER & BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 191 (1944).
Clausena longipes CRAB, Bull. Misc. Inf. 1926 : 340 (1926), syn. iy a took (désigné ici) : Kerr 5486A,
ae Hong Son, Mae Lan, Thailande, alt. 700 m, 1921 sel
— Cla a. ne (WILLD.) M. ROeEMER var. longipes s (CRAB) T , Bull. Soc. Bot. France 5
(4) : 709 (1928) ; T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 230 (1937) : saimete in WEBBER & BATCHELOR,
Citrus Ind. 1 : 174 (1944
NEoTYPE (désigné ici) : Kerr 10468, Wangka, Kambury, alt. ca. 200 m, 8.2.1926 (P!; iso-, BM!, K!,
ah
Pédicelles floraux de 5 a 12 mm de long. Ovaire conique et atténué vers le style dans le
bouton. 2 a 4 loges sans glandes apicales. Style de 1 a 2,2 mm de long et de 0,15 a 0,25 mm
de diamétre. Fruit rose ou orange a maturité.
10. Clausena sanki (Perrottet) J. F. Molino, comb. nov. — Fig. 6, fig. 3-5.
Illicium sanki PERROTTET, Cat. Pl. Intr. Colon. : 33 (1824), « sein », quoad plantam sine Sructu
Cookia anisata Desr., Tabl. Ecole Bot., éd. 3: 235, 406 (1829), syn. nov. Type : Cultivé sous serre au Jardin
u Roy a Paris (« H. p. — Manill. — Cald. »), persia disparu (voir note ci-dess
Cookia pean a ai Fl. Filip. 2g 1 : 359 (1837), « anisum olens » ; BLANCO, FI. Filip. a 2: 7
(1845), « anisodora » ; M. ROEMER, Syn. Mon. Hesper. : 46 (1846), « anisodora ». Néotype :
ge “ ron Hasina ) 1012, Rizal Province, Luzon, Philippines, 1916 (PNH, delet. ; iso-,
BM, Fl).
— 133 —
yas g
so
b
Fig. 5 (a & b). — gen des espéces et variétés de Clausena sect. Axillanthus. a : 9a, C. anisata var. anisata ; 9B,
C. anisata var. pau — 5b: 10a et X (introduit et/ou ap sanki var. sanki ; 108, C. sanki var. mollis :
10c, C. sanki var. calephia Re) C. wallichii var. wallichii ; 118, C. wallichii var. Fhe: 12, C. engleri; 13,
G heptaphylla : 14, C. luxu
— 194 —
— Clausena etopansan (BLANCO) MerR., Bur. Gov. Lab. (Publ.) 17 : 21 (1904); Merr., Sp.
“aay 201 (1918) ; Brown, Dept. Agr. Nat. Res., Bur. For. Bull. 22 (2) : 212, fig. 71 (1921) :
Merr., Enum. Philip. Fl. Pl. 2 : 337 (1923); ENGL., in ENGL. & PRANTL, Nat. Pflanzenfam. éd. 2
19A: ti (1931) ; T. TANAKA, Trans. Nat. Hist. Soc. Formosa 22 : 422 (1932) ; SWINGLE, in WEBBER
& BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 179-181, fig. 27-M (1944) ; Quis., Medic. Pl. Philip. : 456 (1951).
Clausena asi PERKINS, Fragm. FI. Philip. : 162 (1905). Type : Warburg 13370, Batulan, Zambales
Prov., Luzon (PNH, delet
Clausena grandi ifolia MERR., Philip. J. Sei., C (Bot.) 9 : 294 (1914), syn. nov. Type: E. D. Merrill 9544,
Mt. Capuas, Palawan, alt. 800 m, 1913 (holo-, PNH!; iso-, BO!, K!, US).
Clausena todayensis ELmer, Leafl. Philip. Bot. 8 (115) : 2805 (1915). Type : A. D. E. Elmer 10530, Todaya
Mt. Apo), District of Davao, Mindanao, 1500 ft., May 1909 (holo-, PNH !; iso-, BM !, BO!, L!,
Clausena loheri Me_rk., Philip. J. Sci. 27 (1) : 27 (1925). Type : Loher 12110, Montalban, Rizal Prov., Luzon,
sans date (holo-, PNH, delet.) ; paratype : Loher 13286, méme localite, 1915 (PNH, delet., P!).
Clausena seers Quis. & MerR., Philip. J. ny 37 : 154 (1928). Lectotype (désigné par SWINGLE x 944) :
Ramos & Edario 48983 ( Bur. Sci.), Mati, Davao Prov., Mindanao, 27 Apr. 1927 (UC; iso-, BO !);
le paratype Ramos & — 49087 ( Bae Sed ) (SING !) n’est pas un Clausena.
Clausena emarginata C. C. HUANG, Acta Phytotax. Sin. 8 : 93 (1959), pl. VII (2), syn. nov. Type :
Wang & Y. Liu 89323, ee Foo-ning-hsien, Yunnan, alt. 600 m, Mai 1940 (holo-, PE i
Clausena excavata auct. non Buro. f. (1768) : Fern.-Vill., Novis. App. : 37 (1880)
Clausena indica auct. non (DALZELL) OLIVER (1861) : S. VIDAL, Sin. Atl. : 18, tab. a fig. H (1883); C.
. HUANG, Acta Phytotax. Sin. 8 : 91 (1959).
Clausena angled ELMER, Aon biaps a 10 (136) : 3781 ey aie anglic. solum. A. D. E.
r 13147, Mt. Pulgar, o Princesa, Palawan, May 19
Clausena anise slg yen ee Pion Sin. 8 : 92 (1959), nom. aa in commentario sinico pro C.
emarginata C. C. Hua
NEOTYPE (désigné ici) : E. D. Merrill 1791, Benguet Subprov., Luzon, May 1914 (PNH!; iso-, BM !,
BO!, P!, PE!, SING).
Arbuste ou arbre sempervirent, 2-15 m de haut. Feuilles 7-13 (-19) folioles, 20-55 (-100)
cm de long, glabres ou villeuses. Folioles ovales ou ovales-lancéolées 4 lancéolées, aigues-
acuminées vers l’apex, celui-ci etant souvent émarginé ou obtus ; base oblique, marge entiére
a ondulée ou crénelée, 3 x 1 cm a 25 x 10 cm, les plus grandes vers le sommet du rachis,
glabres avec de rares poils sur les nervures principales, ou entiérement villeuses, nervures
proéminentes (et apparaissant rouges sur herbiers) sur la face inférieure, peu visibles et en creux
sur la face supérieure (aspect gaufré), pétiolule 1-5 mm.
Inflorescence en panicule terminal (rarement inflorescences terminale et axillaires, en
position subterminale, sur un méme axe), conique, 6-40 cm de long, lache mais bien ramifieé (les
fleurs sont portées par des ramifications d’ordre 3 a 6), axes pubescents a hirsutes. Fleurs de
6 a 8 mm de diamétre, boutons globuleux 3-3,5 mm de diam. Pédicelles courts (0,3-2 mm),
souvent coniques, glabres ou avec quelques poils ou hirsutes. Calice a 5 lobes courts, 0,5-1 mm
de long, glabres ou un peu poilus ou hirsutes a l’extérieur, échancrés sur plus de la moitié de
leur longueur. Pétales 5, blanc-verdatres, ovales-elliptiques, membraneux, 4-5 mm de long.
Etamines 10, a filet genouillé et anthéres jaunes, ovales-elliptiques. Pistil 2 mm de haut.
Gynophore 0,3-0,5 mm de haut, 0,4-0,5 mm de diamétre en son point le plus étroit (au centre).
Ovaire globuleux ou un peu anguleux (a section pentagonale), 0,9-1 mm de haut et 0,8-1 mm
de diamétre, glabre, lisse ou finement glanduleux, souvent atténué vers l’apex dans le bouton ;
5 loges, chacune surmontée d’une glande en général petite et incluse dans une excroissance de
Yovaire (donc visible seulement en coupe), rarement différenciée de l’ovaire et a paroi
— 135 —
translucide ; 2 ovules par loge, plus ou moins superposés ; style épais, 0,9-1,1 mm de haut et
0,4-0,5 mm de diamétre, rétréci 4 la base, 5-angulaire, souvent renflé en son centre, stigmate
en général un peu capité et a 5 lobes.
Fruit globuleux (rarement ovoide), blanc-vert puis rose 4 maturité, glanduleux, 0,8-1,6 cm
de diamétre, contenant | (-3) graine(s) 4 tegument vert.
DISTRIBUTION : voir Fig. 5b.
Notes : Dans la diagnose originale de J/licium sanki, PERROTTET décrit le fruit de la
badiane (Ilictum verum Hook. f., Illiciaceae, une espéce chinoise), importé et vendu sur un
marché de Manille, et ’appareil vegétatif de C. sanki, cultivé dans des jardins de la méme ville
(ROBINSON, 1908 ; MERRILL, 1923 ; SMITH, 1947 ; MOLINO, 1991).
Il n’y a pas d’herbiers correspondant aux deux éléments décrits par PERROTTET, mais une
enquéte a montré que cet auteur rapporta, en 1821, au moins un Clausena sanki vivant de
Manille au Jardin des Plantes 4 Paris (« Hortus Parisiensis »»), 0 DESFONTAINES le baptisa en
1829 Cookia anisata (MOLINO, 1991). Ce type vivant a aujourd’hui disparu.
Illicium sanki Perrottet bénéficie également de l’antériorité sur J. verum Hook. f., mais
l’anis étoilé est connu sous ce dernier nom dans toutes les pharmacopées et les listes normatives
nationales et internationales. Compte tenu de l’importance économique de cette espéce,
changer ce nom eit causé un trouble certain.
La création de la nouvelle combinaison Clausena sanki permet en outre de désigner pour
cette espéce un meilleur type que celui de C. anisum-olens, qui est stérile et a disparu de PNH.
- Sur holotype de Clausena emarginata C. C. Huang, l’inflorescence que HUANG a deécrite
comme axillaire est en réalité terminale, sur un rameau court défeuille.
CLEF DES VARIETES
1. Feuilles, axes de l’inflorescence et calices couverts de poils jaune-doré hirsutes ....... Ne mollis
i Feuilles, axes de l’inflorescence et calices glabres ou un peu PP Led poils “tine Ct MOUs... ss r
2. Fruit de plus de 1,5 cm de diamétre ; feuilles atteignant 1 m et 19 folioles..... i sipainr
a> Fruit de 1 cm de diamétre ou moins ; feuilles ne dépassant ae "50 cm et 15 folioles. var. sanki
10 a. Clausena sanki (Perrottet) J. F. Molino var. sanki. — Fig. 6, 3.
Plante presque entiérement glabre, avec de rares poils sur les nervures principales des
folioles, l’inflorescence et le calice. Le nombre de folioles est en général de 7 a 13, et atteint
rarement 15. Le fruit atteint 1 cm de diameétre.
VERNACULAIRES : Puitippines : Anis, Cayomanis, Dayap-dayapan, Kalomata, Kamajfigianis,
Sail
Kandulong, Kayumanis, Maisipaisi en Subanun (Lucgon); Salab (Marinduque); Anopop, Danglais,
Donated (Mindanao) ; Gamat salaygan (Mindoro).
10 b. Clausena sanki (Perrottet) J. F. Molino var. mollis (Merr.) J. F. Molino, comb, et stat.
nov. — Fig. 6, 4-5
Clausena mollis MrRR., Philip. J. Sci., sect. C, Bot. 5 (3) : 181 (1910).
Clausena sp. : OLIVER, ‘J. Linn. Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 35 (1861). Cuming 1872, Philippines (K !).
— 136 —
Type : Curran & Merritt 16530 (For. Bur.), Bontoc, Luzon, alt. 1000 m, 21 Jan. 1909 (holo-, PNH!;
iso-, BO!).
Toutes les parties de la plante, sauf les pétales, les étamines et le pistil sont couverts d’une
pilosité dense, veloutée et jaune-dorée. De plus, le nombre de folioles, genéralement de 11-15,
peut atteindre 19.
10 c. Clausena sanki (Perrottet) J. F. Molino var. calciphila (B. C. Stone) J. F. Molino, comb.
et stat. nov
Clausena calciphila B. C. STONE, Fed. Mus. J. 23 : 111 (1978).
Type : Erwin & Paul S. 27430, Bukit Pait, Padawan, a 38 miles de Kuching, Sarawak, 150 m alt., 2
Mars 1969 (holo-, SAR).
Feuilles a 11-19 folioles, trés développées, atteignant jusqu’a 1 m de long. Fruit ovoide,
1,5-1,6 x 1-1,1 cm
11. Clausena wallichii Oliver. — Fig. 6, 6-//.
J. Linn. Soc. Bot. 5, suppl. 2 : 35 (1861) ; Hook. f., Fl. Brit. Ind. 1 : 506 (1875) ; ENGL., in ENGL.
& PRANTL, Nat. Pflanzenfam. 3 (4) : 188 (1 896) ; CRAIB, FI. Siam. Enum. 1 (2) : 234 (1926) ; T. TANAKA,
ENGL., ic. éd. 2, 19A : 321 (1931); T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 231 (1937); SWINGLE, in WEBBER
& BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 188 (1944).
— Bergera wallichii DC. ex Oliver, J. Linn. Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 35 (1861), pro syn.
Type : Wallich 6370 suppl., Mt. Chapa Tong, Mizoram, Inde ! (holo-, K-W !).
Arbuste ou sous-arbrisseau ne dépassant pas 3 m. Feuilles 1-17 folioles, 6-30 cm de long,
glabres 4 pubérulentes. Pétiole teréte 4 marginé, rachis subailé (ailes de moins de 1 mm de
large). Pétiolules articulés sur le rachis. Folioles ovales-lancéolées, base oblique a cunée, apex
aigu-acuminé a aigu ; marge crénelée a subdentée ; limbes ponctués de glandes de taille trés
variable, les plus grosses souvent noires sur exsiccata et atteignant 0,5 mm de large.
Panicules terminaux 2-15 cm. Peédicelles 1-2 mm, glabres. Fleurs en général pentaméres
(parfois 4-méres). Calice a lobes charnus, trés dilatés par la présence d’une grosse glande, aigus
a l’apex, glabres. Pétales blanc-créme, avec une glande a l’apex. Etamines a filets aplatis vers
la base, subulés vers apex, un peu genouillés ; anthéres ovoides 4 oblongues, 1-1,2 mm de
long, portant une grosse glande sur le connectif. Gynophore petit (0,3 mm de haut), étroit
(0,2-0,3 mm de diamétre) et presque cylindrique dans sa partie centrale, s’élargissant trés
rapidement sous l’ovaire. Ovaire glabre ou avec quelques poils longs, 0,8-1,1 mm de haut sur
0,8-1 mm de diamétre ; 5 (parfois 4, ou méme 3) loges trés marquées extérieurement, portant
chacune une tres grosse glande a l’apex, et parfois une deuxiéme a la base; 2 ovules plus ou
moins obliquement superposés. Style aussi long que l’ovaire (0,7-1 mm), assez fin (0,2-0,3 mm
de diamétre), et anguleux. Stigmate un peu plus large que l’ovaire, trés peu capité).
La région du Mt. Chapa — (ou Chapedong) était considérée comme faisant partie de la Birmanie jusqu’
Sie Guerre Mondiale. C’est pourquoi ce pays est donné comme origine de l’échantillon dans tous les aa
antérieurs de C. wallichii.
— 137 —
Fruit globuleux a 1-2 graines, rouge a maturité.
Distribution : voir Fig. 5b.
CLEF DES VARIETES
L.. : Pema 8 S517 FOROS oot Fic eipis'5 ce tet eN Bo ese ee ee es pd var. wallichii
[’., POGUES @. U-TTGGOI «6365 Bi nce « Sohn v oo wee 0b Ra og Ros a var. guillauminii
11 a. Clausena wallichii Oliver var. wallichii. — Fig 6, 6.
Sous-arbrisseau a arbuste de 0,5 4 3 m de haut. Feuilles 4 9-17 folioles. Les plus grosses
glandes sur les limbes ont moins de 0,3 mm de diamétre.
NOM VERNACULAIRE : THAILANDE : Phia fan.
Notes : Sur tous les exsiccata observés, le calice et le pistil étaient noirs.
La photo présentée par SWINGLE (1940, fig. 2 : deux sections microtomales longitudinales
d’un pistil prélevé sur Burkill 30288, CAL !) n’est pas citée ci-dessus en référence, car elle donne
a mon sens une idée fausse de l’aspect extérieur du pistil, pour l’échantillon choisi comme pour
lespéce en général. Elle ne correspond pas non plus avec la description faite par SWINGLE
lui-méme (1944).
11 b. Clausena wallichii Oliver var. guillauminii (T. Tanaka) J. F. Molino, comb. et stat. nov.
— Fig. 6, 7-1.
Clausena guillauminii T. TANAKA, Bull. Mus. natn. Hist. nat. Paris, sér. 2 (2) : 161 (1930); SwINGLE,
in WEBBER & BATCHELOR, Citrus Ind. 1 : 187, fig. 27-L (1944).
LECTOTYPE (désigné ici) : Kerr 8782, Ban Wang Saphung, Thailande, alt. 200 m, 19.III.1924 (K! ; iso-,
BM!, SING!). Autre syntype : Kerr 8388, Chanuman, Ubon, Thailande, 3.11.1924 (BM !, K !).
Petit ligneux émettant des pousses annuelles courtes (moins de 0,5 m) a partir d’axes
souterrains ou a ras du sol. Feuilles a 1-7 folioles. Les limbes présentent des glandes de plus
e 0,3 mm (jusqu’a 0,5 mm) de diameéetre.
NOMS VERNACULAIRES : LAos : Sang fa; THAILANDE : Huat mon, Long fa, Song fa.
——s
N
. Clausena engleri T. Tanaka. — Fig. 6, /2-/3.
Meded. Rijksherb. 69 : 6 (1931); SWINGLE, in WEBBER & BATCHELOR, Citrus Ind. | : 173 (1944).
— Clausena heptaphylla (Roxs.) STEUDEL var. engleri (T. TANAKA) SWINGLE, J. Wash. Acad. Sci.
32 : 26 (1942).
J aes platyphylla MERR., Pap. Mich. Acad. Sci. 1937. 23 : 182 (1939). Type : Rahmat si Boeea 6623,
Asahan, near Huta Bagasan, oy Sumatra, 1935, non trouve
Clausena yunnanensis C. C. HUANG, Acta Phytotax. Sin. 8 : 91, “pl. VIIT-1 (1959), syn. nov. Type :
Sino-Rossica Exp. Prov. em 3723, Longshan, Hekou, Yunnan, VI.1956 (holo-, PE !).
— 138 —
sa yunnanensis C. C. HUANG var. longgangensis C. F. Lianc & Y. X. Lu, Guihaia 10 (2) :
syn. nov. Type : Longgang Exp. 11971, sur colline calcaire, Longrui, Ningmin Xian, aes,
. Avril 1980 (holo-, IBK).
Type : Lorzing 6825, Sibolangit, N. Sumatra, alt. 350 m, 27.VII.1919 (holo-, L!; iso-, BO !).
Arbuste ou petit arbre de 1 4 8 m de haut. Feuilles glabres ou pubescentes, 15-70 cm de
long, 5-11 folioles. Folioles 5 x 2 cm a 30 x 13 cm, ovales-lancéolées a ovales, base oblique
a cunée, apex le plus souvent aigu-acuminé. Pétiolules épaissis, 1-4 mm de long ; marge entiére
a ondulée ou crénelée.
Panicules coniques, terminaux, bien ramifiés (fleurs sur ramifications d’ordre 2 a 5), 15-
45 cm de haut, axes glabres 4 tomenteux. Pédicelle 1-3 mm, évasé sous le calice, glabre 4 un
peu poilu. Fleurs 5-méres ; calice glabre ou avec quelques poils courts, a lobes en général peu
marques sur la fleur ouverte. Etamines 10, 4 anthéres oblongues (1-1,5 mm de long) et 4 filet
genouillé (1,5-2 mm de long). Gynophore 0,3-0,5 mm de long, glabre, concave (en forme de
sablier) mais souvent plissé verticalement sur exsiccata, 0,25-0,3 mm de diamétre a l’endroit le
plus étroit ; il ne déborde pas l’ovaire, et la limite avec celui-ci n’est pas clairement marquée.
Ovaire glabre ou a pilosité rare, étroit a la base et parfois évasé vers le haut, a cause de la taille
des 5 glandes qui surmontent les loges, 0,8-1 mm sur 0,6 mm de diamétre, trés 5-angulaire
(5 loges trés marquées extérieurement) ; deux ovules superposés par loge. Style assez fin et plus
ou moins aussi long que l’ovaire, 0,9-1,1 mm sur 0,2-0,3 mm de diamétre, a cinq angles.
Stigmate trés peu capité, peu différencié du style.
Fruit allongé, 1,3- 1,8 cm de long sur 0,9-1 cm de large, orange-rouge 4 maturité, avec 1
a 3 graines vertes.
DISTRIBUTION : voir Fig. Sb.
NOM VERNACULAIRE : INDONESIE (Sumatra) : Sarindan batu.
13. Clausena heptaphylla (Roxb.) Wight et Arn. ex Steudel. — Fig. 6, 14.
Nomencl. Bot., ed. 2, 1 : 377 tag M. Roemer, Syn. Mon. Hesper. : 44 (1846) ; Oxtver, J. Linn.
Soc. Bot. 5 suppl. 2 : 30 (1861); K. f., Fl. Brit. India 1 : 504 (1875); ENGL., in ENGL. & PRANTL,
Nat. Pflanzenfam. 3 (4) : 188 Hoe: “Gch ee in LECOMTE, FI. Gén. Indo-Chine 1 : 662, fig. 70
(11-12) (1911) ; T. TANAKA, Bull. Mus. natn. Hist. nat. Paris, sér. 2 (2) : 160 (1930) ; T. TANAKA, J. Bot.
aera 68 : 228 (1930) ; T. TANAKA, Meded. Rijksherb. 69 : 7 (1931); KANuILAL et al., Fl. Assam 1 (2)
: 206 (1936) ; T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 231 (1937) ; SWINGLE, in WEBBER & BATCHELOR, Citrus
Ind. 1 : 172, fig. 27D (1944).
Amyris heptaphylla Roxs., Fl. Ind. ed. Carey 2 : 248 (1832) ; (Hort. Bengal. : 28 (1814), nom. nud.) ; WIGHT
, Prodr. 1 : 95 (1834).
Clausena heptaphylla (RoxB.) STEUDEL var. pubescens OLIVER, /.c., syn. nov. athe Rebar sy 6367, « Trogla,
banks of Saluen River » (Thanlwin R.), Birmanie (holo-, K-W!;
— Ghaseed macrophylla Hook. f., Fl. Brit. India 1 : 504 (1875), fie ‘et nom. alt. pro Clausena
heptaphylla (RoxB.) STEUDEL var. pubescens OLIVER
— Cookia macrophylla LINDLEY ex WIGHT & ARN., Prodr. 1: 95 (1834), nom. nud. ;
Nomencl. Bot., ed. 2, 1 : 415 (1840), nom. nud. ; OLIver, HA Linn. Soc. Bot. 5 suppl. 2 : be (1861),
pro syn.
Ampyris anisata ROXB. ex STEUDEL, Nomencl. Bot., ed. 2, 1 : 81 (1840), non WILLD. (1799), pro syn.
— 139 —
OO
OD
thus : piéces florales a l’anthése sur Samrat (sauf 1). — C. anisata
ta v; pon ra 2, pistil et calice
Pl. 6. — aoe t. Axillanth
anisata : 1, gar et atlce ‘an sepale cour) (Molino 207, MPU). —
(Kerr 10468, ae age pt : 3, pistil (Ramos & Edario 48983 Bs, —— _— C. sanki var. mollis : 4, pistil
et calice ; 5, section ayers & Edaro 57876 BS, P). — C. w +6, neh ce calice (un —
coupé) (Wallich 60, = K-W). — C. w es auminii : 7, pistil A calice (un sépale coupé) ; 8, sec
trans. ; 9, pistil et calice ; 10, section — ; 11, étamine de dos. (7, 8, 11, Thorel 2158, P ; o " Tho rel s.n.,
C. engleri : 12, pistil et calice ; 13, sec transv. (Larzing 6825, fo): =C. heptaphylla : 14, pistil (Walch 08,
— C. luxurians : 15, pistil e econ rhe old 15090, CAL). — C. lenis : 16, pistil et calice (un sépale coupé) ;
17-18, sections long. et transv. ie lY’ovaire ; 19, étamine (Garrett 1308, P).
— 140 —
LECTOTYPE (désigné par T. TANAKA, J. Bot. (Morot) 68 : 228 (1930) & in herb.) : Roxburgh s.n., cult.
Jard. Bot. Calcutta (BM !; iso-, BM!, G!).
Arbuste ou petit arbre de 1 4 4 m de haut. Feuilles glabres 4 tomenteuses, 15-40 cm de
long, 5-11 folioles. Folioles 4 x 2 cm a 20 x 7 cm, ovales a ovales-lancéolées, base oblique,
apex aigu a aigu-acuminé ; nervures saillantes sur la face inférieure, peu visibles et en creux sur
la face supérieure (aspect gaufré). Pétiolules épaissis, 1-2 mm de long. Marge entiére a crénelée,
nervures proéminentes (et souvent rouges sur exsiccata) sur la face inférieure des limbes, peu
visibles ou en creux sur la face supérieure (aspect gaufre).
Panicules coniques, terminaux, (fleurs sur ramifications d’ordre 2 a 4), 15-40 cm de haut,
axes glabres a tomenteux. Pédicelle 1-2 mm, évasé sous le calice, glabre 4 un peu poilu. Fleurs
4-méres. Calice glabre ou avec quelques poils courts, a lobes peu marqués, ciliés sur la marge,
portant parfois une petite glande au dos. Etamines 4 filet genouille et anthéres oblongues, avec
une glande sur le connectif. Gynophore 0,3-0,5 mm de haut, glabre, concave (en forme de
sablier), enchadssant un peu la base de l’ovaire, 0,25-0,3 mm de diamétre a l’endroit le plus
étroit. Ovaire glabre (rarement avec quelques poils), étroit et haut (rarement presque aussi haut
que large), 0,7-1 mm sur 0,5-0,6 mm de diamétre, quadrangulaire; loges trés visibles
extérieurement sur toute leur hauteur, surmontées chacune d’une grosse glande ; deux ovules
superposés (rarement subcollatéraux) par loge. Style aussi long ou un peu plus long que
Povaire, 0,7-1,1 mm, étroit, 0,2-0,3 mm de diamétre, quadrangulaire, caduc, surmonte d’un
stigmate a peine plus large.
Fruit allongé, subconique, 4 apex tronqué, 1,1-1,6 cm de long sur 0,7-1 cm de large,
finement glanduleux, orange-rouge a maturité, contenant 1 ou 2 graines vertes.
DISTRIBUTION : voir Fig. Sb.
Re VERNACULAIRES : INDE (Assam) : Arhit-thi, Dieng-siang-mat, Ja-lamri, Kebu-taye, Santhlung-
suirhui.
14. Clausena luxurians (Kurz) Swingle. — Fig. 6, 15.
aa ee Acad. Sci. 30 (2) : 79, fig. 1 (1940) ; SwINGLE, in WEBBER & BATCHELOR, Citrus Ind. 1 :
Clausena wallichii OLIVER var. luxurians Kurz, J. As. Soc. Beng. 44 (3) : 133 (1875).
Type : S. Kurz 1995, Choungmenah, « rare in the tropical forests of the eastern slopes of the Pegu
Vsti y », sans date (holo-, CAL !).
Arbuste a grandes feuilles (30-50 cm de long). Rachis ailé (mais pétiole téréte), ailes de 0,8
a 2,5 mm de large. 5-9 folioles, les plus petites 4 la base du rachis, 5-21 cm de long sur 3-9,5
cm de large ; limbes ovales-lancéolés, 4 base étroitement cunée et legérement asymétrique (sauf
la foliole terminale), obtus a aigu-acuminés a l’apex, 4 marge entiére ou subcrénelée. Nervation
saillante sur la face inférieure.
Inflorescences terminales, courtes, 3-12 cm de haut, compactes. Fleurs 4-méres, entiére-
ment glabres ; pédicelles 1-2 mm, boutons globuleux, pétales blancs. Calice a lobes aigus, avec
une glande au dos. Etamines avec une petite glande sur le connectif ; filet genouillé, 1-1,5 mm
anthére 1,5 mm de long. Gynophore en forme de sablier, 0,3-0,5 mm de haut. Ovaire slobuleux,
a= (P=:
tuberculeux, 0,6-1 mm de haut, 0,7-0,9 mm de diamétre, avec une grosse glande au sommet de
chaque loge. Style 0,8-1 mm de long, cylindrique (0,3-0,5 mm de large) mais rétréci a la base,
caduc. Stigmate peu différencié
Fruit (immature) globuleux, vert, 0,6 mm.
DISTRIBUTION : Fig. Sb.
Clausena Burm. f. sect. Drakanthus J. F. Molino, sect. nov.
A sectione Clausena differt : Flos tetramerus sed ovarium bilocularis. Petala leviter carnosa. Alabastrum
ellipticum vel oblongum, 1,5-2 -plo longius quam latius. Stamina filamentis geniculatis brevibus, antheris valde
longioribus et 3-4 -plo longioribus quam latioribus. Gynophorum ovario brevius. Stylus longitudine pistilli
imidio longior.
SPECIES TYPICA : Clausena lenis Drake.
€ nom choisi pour cette section est bien sir un hommage 4 Emmanuel DRAKE DEL
CASTILLO (1855-1904).
15. Clausena lenis Drake. — Fig. 6, 16-19.
J. Bot. (Morot) 6: = (1892)' ; GuILLAUMIN, in LEC et Fl. Gén. Indo-Chine | : 663, fig. 70 (6-7)
(1911), « laevis » ; T. TANAKA, Bull. Soc. Bot. France, sér. 5 (4) : 709 (1928), « levis» ; T. TANAKA, Bull.
Mus. natn. Hist. nat. oe sér. 2 (2) : 160 (1930), « ae »; T. TANAKA, J. Bot. (Morot) es 228 8 (1930),
« levis» ; T. TANAKA, J. Ind. Bot. Soc. 16 : 231 (1937), « levis»; SWINGL LE, in WEBBER & BATCHELOR,
Citrus Ind. 1 : 190 (1944 ); C. C. Huanea, Acta Phytotax. Sin. 8 (1): 89 (1959).
Clausena kerri Crais, Kew Bull. Misc. Inf. 2 : 67 (1913); Cras, Fl. Siam. Enum. | (2) : 233 (1926);
ENGL., in ENGL. & PRANTL, Nat. Pflanzenfam. éd. 2, 19A : 322 (1931). Type : Kerr 2514, Ban Ta
Kaw, prés de Wiang Pa Pao, N-E. de Chiang Mai, alt. 510 m, Thailande, 9 Mars 1912 (holo-, K!;
iso-, BM !).
LECTOTYPE (désigné par SWINGLE, /.c.) : Balansa 3667, Tu-Phap, Tonkin, Vietnam, Mai 1887 (P!;
iso-, P !).
Arbuste ou arbrisseau de 1,5 4 7 m de haut, sempervirent. Feuilles 30 4 70 cm de long,
11-17 folioles, 4 rachis pubescent. Pétiolules 2-5 mm. Folioles trés obliques, ovales-oblongues ;
sur les feuilles pleinement développées, folioles les plus petites (30cm x 1,5cmaé4 x 2,4 cm),
insérées 4 la base du rachis, suborbiculaires et obtuses a l’apex ; les plus grandes (7 x 3 cm
a20 x 9 cm) insérées dans le 1/3 supérieur du rachis (la terminale n’est pas la plus grande),
Ovales 4 sublancéolées, aigues-acuminées 4 subcaudées a l’apex; face sup. des limbes
glabrescente, brun-rouge sur exsiccata; face inf. pubescente et verte sur exsiccata; marge
entiére a la base, serrulée a serrée sur la moitié supérieure du limbe.
Inflorescences terminales ou rarement subterminales (dans ce cas a laisselle de feuilles
Situées immédiatement sous une inflorescence terminale), en panicules coniques assez denses,
1. L’épithéte Jenis a souvent été interprétée (GUILLAUMIN, 1910, 1911; TANAKA, pred comme une
déformation rebireeer agin ee Palme de ladjectif /evis, ou laevis (« lisse », ou « uni »). Mais rien, sur le comme dans
la diagnose o nser que DRAKE a voulu a appliquer cette épithéte a son espéce. Bien que sa
nale,
sigtification si ‘Sbieate. il re donc nous en tenir a la shoe originale.
—"
plus courts que les feuilles, 6 4 26 cm de haut sur 2 a 8 cm de large, tous les axes pubescents.
Fleurs disposées en pseudo-ombelles de 3 4 10 fleurs insérées sur des ramifications d’ordre
2 a 4. Pédicelles 2 4 6 mm, poilus ; boutons ovoides a oblongs, 4 mm de long sur 2 a 3 mm
de diamétre. Calice 4 4 lobes aigus, 4 marge ciliée, un peu poilus. Pétales 4, blanc-créme,
un peu charnus, devenant rouges et coriaces au séchage, glanduleux, aigus au sommet, 4,5 a
5 mm de long sur 2 4 2,5 mm de large. Etamines 8, 4 filets trés courts (0,7 4 1 mm), subulés
vers l’apex et aplatis vers la base, un peu genouillés ; anthéres orange-rouge, longues et étroites
(3 x 0,7 mm), papilleuses, avec une glande allongée sur le connectif. Gynophore court (0,2-
0,5 mm de haut), rétréci en son centre, engainant un peu l’ovaire. Ovaire a4 2 loges, 1-1,3 mm
de haut et 0,9-1 mm de diamétre, un peu rétréci a la base, profondément bilobé, glabre ou
parfois avec quelques poils, lisse mais avec plusieurs poches a ‘huile essentielle visibles
seulement en section longitudinale, dont deux grosses (une au sommet de chacune des loges)
qui prolongent chacun des lobes de l’ovaire et entre lesquelles est inséré le style ; style long (3-4
mm sur 0,3-0,4 mm de diamétre), cylindrique, caduc ; stigmate peu marqué, de méme diametre
que le style ; 2 ovules par loge, superposés ou collatéraux, pendulaires.
Fruits globuleux, rouge-violets 4 maturité, 8-10 mm de diamétre, glanduleux, contenant |
a 4 graines a tegument noir brillant (sur exsiccata).
DISTRIBUTION : voir Fig. 7.
15
Fig. 7. — Distribution de Clausena lenis.
— 143 —
NOMS VERNACULAIRES : LAOs : Samat dong, T6n ien don ; THAILANDE : Co ho.
Notes : DRAKE donne un autre syntype : Tu-Phap, base du Mt. Bavi, 11. VII.1886, Balansa
3668 (P !)
BINOMES EXCLUS
Clausena chrysogyne Miq., Fl. Ind. Bat., Suppl.1 : 502 (1861) = Walsura chrysogyne (Miq.) Bakh. f. &
Steenis, Blumea 16 : 359 (1968) (Meliace ceae).
ae ReSernuah Me_rk., Philip. J. Sci. 26 : 458 (1925) = Murraya crenulata (Turcz.) Oliver, J. Linn.
, Bot. 5, suppl. 2 : 29 (1861).
sie icbiedtiaeds LINDEN, Cat. N° 98 : 3 (1878), nomen nudum = Murraya crenulata (Turcz.) Oliver,
Le.
Clausena crenulata (TURCZANINOW) F. MUELL., Contr. Phytogr. New Hebrides : 7 (1873) = Murraya
crenulata (Turcz.) Oliver, /.c.
Clausena esquirolii A. LEvEILLE, Feddes Repert. 9 : 324 (1911) = Glycosmis esquirolii (A. Léveille) T.
Tanaka, Bull. Soc. Bot. France 75 : 719 (1928).
Clausena euchrestifolia Sip apay KANEHIRA, Formos. Trees : 97 (1917) = Murraya euchrestifolia Hayata,
Icon. Pl. Formos. 6: 11 (1916).
saueng Ler ueines LC, i Acta Phytotax. Sin. 8 : 86 (1959) = Glycosmis esquirolii (A. Léveille)
Ta ,
Gia hildebrandtii ENGL., shige wees Ost-Afr. C. : 229 (1895) = Fagaropsis hildebrandtii (Engl.)
Milne-Redh., Kew Bull. : 75 (1936).
Clausena Bepeciaie WELW. ex Hiern, Cat. Afr. Pl. 1 : 117 (1896) = Harrisonia abyssinica Oliver, Fl. Trop.
Afr. 1 : 311 (1868) Serene
Clausena javanica M. ROEMER, Syn. Mon. Hesper. : 45 (1846) = Protium javanicum Burm. f., Fl. Ind. :
8 (1768) CM :
Clausena kwangsiensis C. C. HUANG, Acta Phytotax. Sin. 8 : 90 (1959) = Murraya kwangsiensis (C. C.
Huang) C. C. Huang, Acta Phytotax. Sin. 16 (2) : 85 (1978).
Clausena melioides Hiern, Cat. Afr. Pl. 1 : 117 (1896) = Fagaropsis angolensis (Engl.) Dale, in H. M.
Gardn. Trees & Shrubs Kenya éd. 2 : 99 (1936).
Clausena pee Merr. & CHUN, Sunyats. 2 : 251 (1935) = Murraya microphylla (Merr. & Chun)
Swingle, J. Wash. Acad. Sci. 32 : 26 (1942).
Clausena ? ph fe DC., Prodr. 1 : 538 (1824); “perens: Nomencl. Bot. ed. 2, 1 : 377 (1840);
M. ROEMER, Syn. Mon. Hesper. : 44 (1846) =
1. Protium javanicum Burm. f., Fl. Ind. : 88 (1768) (Burseraceae) a été inclus dans les RUTACEAE 4 plusieurs
rises, comme le mo ae = pci e dressée par LEENHOUTS (1955). Mais cet auteur ne cite pas deux bindmes qui
se rapportent égalemen
Amyris dentata a non on Willd, : Blume, Bijdr. 1160 G32).
Le texte de BLUME dit : « Amyris dentata? Willd. », et décrit uw éce a inflorescences axillaires (il n’y a pas, 4 ma
connaissance, de Clausena 4 inflorescences axillaires 4 Java), Sian Me nom ie est « Katos ». Ce nom est donné
pure coincidence si ROEMER ac choi isi la méme epithite phy pon dere Uavancun). Koo IRDERS & VALETON (1896)
avaient déja établi cette synonymie, mais personne apparemment ne les avait suivi
ae FER we:
Clausena . DALZELL, Kew Gard. Misc. 3 : 180 (1851) = Acronychia laurifolia Blume, Bijdr. 3:
245 (18
Clausena timoriensis (DC.) M. ROEMER, Syn. Mon. Hesper. : 44 (1846) = Pleiogynium timoriense (DC.)
Leenh., Blumea 7 : 159 (1952) (Anacardiaceae).
Clausena worcesteri MERR., Philip. J. eae a — 5 (3) : 180 (1910) = Murraya crenulata (Turcz.) Oliver,
J. Linn. Soc., Bot. 5, suppl. 2 : 61).
segue australis : MUELL., Fragm. oie! Austr. 1 (2) : 25 eae Pentaceras australis (F. Muell.)
ook. f., in Benth. & Hook. f., Gen. Plant. 1 : 298 (18
Cookia chooser Biume, Bijdr. Fl. Ned. Ind. 3 : 135 eats Glycosmis chlorosperma (Blume)
Sprengel, Syst. Veg. 4: 162 (1827).
Cookia cyanocarpa BLUME, Ne Fl. Ned. Ind. 3 : 136 (1825) = Glycosmis cyanocarpa (Blume) Sprengel,
Syst. Veg. 4 : 161 (1827
Cookia falcata (LouR.) DC., Prodr. beoor. yas = Micromelum falcatum (Lour.) T. Tanaka, Bull. Mus.
natn. Hist. nat., Paris, sér. 2 (2) : 157 (1930).
Cookia glabrescens Miq., FI. nr Bat. 1 (2) : 524 (1859) = Micromelum minutum (G. Forst.) Wight &
Arn., Prodr. 1 : 448 (1834).
Cookia sonneratii Montr., Mémoires Acad. Impeér. Sci. arts mes Lettres Lyon 10 : 184 (1860), syn. nov.
= Micromelum minutum (G. Forst.) Wight & Arn.,
REMER NTS : Ce — a été en amet partie financé par le Centre de Recherche Pernod-Ricard
(Créteil, Fran a Je remercie pour leur accueil les herbiers suivants : bASy Bey: Mabsley 2a Re
Sieh hy G, et surtout le Tabaritoits ds Phanérogamie du Muséum National d'Histoire Naturelle de
aris
Ma SENSOR xe tout particuli¢érement, pour leur ae pratique et leurs conseils Magy aux Drs
J. B. Gittett (K), R. D. HooGLaANp (P), C. C. HUANG (CANT), J. Jérémie (P), R. KELLER (G ),. M.
KITOKO ri Botanique d’Eala, Zaire), J. MATTHEZ (Institut Botanique, Montpellier) et P. re SCHAFER
(MPU). L’aide du Dr. NARAYANAN Nair K. (DD), avec “et j° . fe ce une correspondance assidue,
m’a été se pour l’étude ee pe du sous-continent
ais c'est au Dr. B. e NE (BISH), ma pccinibabiieess “deosdé en 1994, que vont mes plus
chaleureux remerciements, nt Axis amicalement sh en the. de sa vaste expérience, de la taxinomie
en général, et des ic anadiaciiieds en particulie
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MATERIEL ETUDIE
ABREVIATIONS : ANU = Australian National University ; CHEV. = Herbier Aug. Chevalier (autres collecteurs) ;
CM = Co one Memorial Museum (E. Afriqu e) ; EIC = East India Company ; EASJ = Expéd. Academia Sinica
aux Monts Jinfo; EPIA = Em cad Bierce pee Indigéne en AOF 1940; ESK = Expéd. Szechuan-Kweichow
(Sichuan-Guizhou) 1956; FHI = estry Heshesiin Ibadan (Nigeria) ; FT = Flora of Thailand ; Gaud. = Voyage
de Gaudichaud sur la Bonite 1836: 37. SFRC (SFRK) = Section des Recherches Forestiéres du Cam eroun ; SREPY
= Sino-Rossica Expeditio ad Provincia Yunnanense IV, 1955-56 ; UIH = University of Ibadan Herbarium (Nigeria).
Abiai 7041 (K) = 9; Adduru 235 (K, P) = 10b; Afriastini 1480 (BO, K, L) = 6; nem es (PNH) =
10; Ah Jo 1222 (B) = 3; Aké Assi 8696 (G) = 9; Amarillas 26151 Lee P) = . R. Anderson
9133 (L) = 10c; T. Anderson 98, 106 (CAL) = 9; Ankrah 20092 (K) = 9; An a e s.n., 16.VII.1901
) = 10 (cv. ‘Clausanis’) ; Anonyme s.n. (14.X. 1902) (BO) = 10 (cv. "Siusantis’y Anonyme s.n., (30.
VIII. see (BO) = 10 (cv. cones Wd: Anonyme s.n. (CAL — N° 14308) (BO) = 2; Anonyme s.n. (BO)
= 4b; Anonyme s.n. a = 8 ?; Anonyme s.n. (CAL — N° 76095) = 11; : Anonyme s.n. (Co
paren (G-DC) = 3 ; Anonyme s.n. (L — N° 908.203-1074) = 13 ; Anonyme s.n. i N° 908.203-1 03)
3 ; Anonyme S.n. (EIC — 532/1 ; det. T. Tan. P1721) (P) = 9; Anonyme s.n. (det. T. Tan. P1711) ®)
= 9; "Anonyme s.n. (det. T. Tan. P759) (P) = 9; Anonyme 191 (PE) = 10; Anonyme 3267 (PE) = 15;
Anonyme 11797 (PE) = 10; Anonyme 40890 (PE) = 9; pried 1629 (L) = 10; . Atma s. n. (25.X1.1957) (BO)
= 10 (cv. ‘Clausanis’) ; Backer 9457 (BO, L, SING) ; "949 1, 9506 (BO, K, L); 13371 (BO); 17849 (BO,
Dect 7946, irs: 21153 (BO) ; 24839 (BO, L) = 6; Backer 27974 (BO) = 1; Balansa 3667, 3668 ne
15 ; Balansa 3686 (B) = 3; Balansa 3688 (P) = 1; Balansa 3691 (P) = 12; "Balansa 4668 (K, P) =
Barker & Katik 66765 (K) = 4; erouneise Rulp s.n. (BM) = 1b; Barter 1638 (P) = 9; Barthe s.n. (P .
i OE
10; Bartlett 8430 (G) = 1; Bayliss 5262, 20.X1.1972 (B) = 9; Bayliss rte 1.1.1973 (B) = 9; Beddome
s.n. (BM, K — N° 9) = 9; Beddome 60 (BM) = 1b; Beddome 1040, 1041 (BM) = 7 ; Beddome 1042 (BM)
= 8?; Beddome 1044, 1045 (BM) = 9; Beddome ‘1046 (BM) = 8 ?; Beddome 1047, 1048 (BM) = 9;
potest 1638 (BM) = 13; Bejaud 42, 76 (P) = 11b; Belanger 1022 (G) = 10; Bernardi 139, 8724, 8780,
196 2 ( G) = 9; Bernardi 15257 (G) = 9; Bernardi 15351 (G, K) = 7; Beumée 2907 (BO) = 6; Bick &
Francis (K) = 4; receipe =p 522 (P) = 9; Binuyo 45472 (K) = 9; Birmah s.n. (EIC — 533 3) (G) =
1; Biswas 4956 (CAL) = ; Blake 18705 (K) = 4; Blume s.n. (L — N® 908.204-165 & -184) = 10;
Bon 2082A, 2087, 2682, ce "5654, 5989 (P) = 1; Bor 2611 (K) = 13; Bor 4476 (K) = 9; Borden 1231
) = 10; Borden 1796 (K, PNH, SING) = 10; Borden 3065 (BO, P, PNH) = 10;
8221, 8221A (BM, BO, L) = 4; Brass 28840 (L) = 4; Brenan 9546 (K, P) = 9; Breteler 2948 (P) = 9;
Brick s.n. (BM) = 1b; Britton 158 (L) = 10; Brutt 8519A (K) = 2; Bunchuai et al. 1458 (FT — 46299)
(K, L) = 15; Burchell 3000 (K) = 9; Burchell 3051 (G-DC, K) = 9; Burchell 3082 (G-DC, K, L, P) =
ihr Burchell 3519 (P) = 9; Burkill 30288 (CAL) = 11; Burkill 36774, "36800 (CAL) = 13; Burman 29 (L
908.203-1051) = 1; Buisgen 49 (BO) = 6; Busse 1105 (G) = 9; Buwalda + K, L, SING) =
9 = 1;
Sia ; : li Cae ts Ka ad)
427, 490 (PE) = 9; Cavalerie 1028, "1072 (K ?) = 9; Cavalerie 3337 (K) = 9; rit Ag & Fortunat 179
+ 715 (méme planche) (P) = 9; Cavalerie & Fortunat 1203 (P) = “is Chaffey 979 (K) = 9; K. Y. Chan
1058 (K) = 3; C. E. Chang 1548 (L) = 1; C. E. Chang 3139 (K) = 10; Chapman 3751, 3865, 4116, 4756,
5197 (K) = 9; Chelliah 6936 (L) = 1; Chevalier 6193, 7715 (P) = 4 Chevalier 8107 (G, L, MPU, P)
= 9; Chevalier 8220 (P) = 9; Chevalier 8243 (K, P) = 9; Chevalier 8960, 20137 (P) = 9; Chevalier 20392
) = 1b; Chevalier 21427, 22205, 23375, 23693 (P) = 9; Chevalier 31992, 36968 (P) = ee Chevalier
38318, 38464 (P) = 1; nh 946 oe = 6; K. S. Chow & P. P. Wan 80037 (K, oa -K. S. Chow
& P. P. Wan 80103 (K, PE) = 1; K. S. Chow & P. P. Wan 80367 (PE) = 1; Z. X. 1488 (PE) =
9; .N. K. Chun & C. L. Tso 43512, 44697 (B) = 1; Clark 1715 (PNH) = 10; Clark ot (BO, K, PNH,
SING) = 10; Clarke 6603 (K) = 9b; Clarke 11643A, 11665 (K) = 2; Clarke 12014 (BM) = _ Clarke
19764 (BM) = 13; Clarke 35498 nse A) = 1; Clarke 41119A (BM, K) = “ Clemens 17797 (BO gig
= 10; Clemens 43305 (G, K) = J. & M. s. Clemens 3397, 4449 (G) = 1; Commerson s.n. (G )=
Conklin 17472 (L, PNH) = 10; Gas B586 (G) = 9; Counillon s.n. (det. “4 Tan. P1580) (P) = 1; ae
269 (CAL) = 13; Cramer 4293 (K) = 7; Cremers 1008 (G) = 9; Cuming 1872 (K) = 10b; Curran 4143
(P, PNH) = 1; Curran 4862, 4875, 4926 (PNH) = 10; Curran & Merritt art (BO, PNH) = 10b; Curtis
150 (P) = 1; Dale 3134 (CM — 14371) (G) = 9; D’Alleizette s.n. (L) = 3; D’Alleizette 109 () = 1;
Dailzell s.n. (K) = 9; Dalzell 50 (K) = 7; Dalzell 1644 (G) = ak Daiziel s.n. ae 9; Dang 695 (P) =
S Caeiatnda et al. 120 (FHI — 90235) (K) = 9; Davidse 7910 (K) = 7; De Castelnau 527 (P) = 9;
ecker 2 (P) = 1; Delessert s.n., 1815 (G-DC) = 3; Delessert s.n., 1822, (G-DC) = 3; Demange 2083,
3434 3631 (P) = 9; Descoings 10272, 11000 (P) = De Sigaldy & Dau 80/TS (P) = 9; De Silva
(Wallich 8508, 8508D, 8508E) (G) = 13; De Silva ( ra 8511) (G) = 1; De Silva i Wallich 8513)
(BM, K) = 9b; De Vogel 3017 (BO, L) = 4b; De Vriese (L — N° 908. 205- 531) = 1; De Vriese &
Teysmann s.n. (K ; L — N® ata ye -549 & “550, 908.154-263 & — = 4b; De sone 7784 (B, P)
= 9; De Wilde et al. 10390 (K) = 9; oe et al. 12406 (L) = 12; Wilde et al. 12457 (BM, BO,
K, L) = 12; De Wilde et al. 13944 Bd, Aen ; De Wilde et al. 14476, grees 20132A (L) = 12; Dilmy
1090 (L) = 6: Dobremez (DBR-NEP) 1807 @ = Murraya sp.; Dodd s.n., 13.X11.1976 (K) = ;
Dorgels 3204 r N° 944.234-407) = 6; Dournes s.n. (P) = 1b; Dreger s.n. (ex P) (B) = 9; EASJ 1152
= 9; Eberhardt 2721, 2774, 2781 (P) = 1; Eberhardt 4953, 4969 (P) = 3; Edario 73349 (BO, G)
= 10; Edario 7 75856 (BO) = 10; Edgeworth 281 ( K) = 2; Elbert 3649, 3705, 3930 (L) = 1; Ellis 27073
(L) = 8; Elmer 5961 (BO, G K; P, PNH) = 10; Elmer 6352 (BO, G, K, P, PNH) = 10b; Elmer 10530
(BM, BO, G, L, P) = 10; Elmer 12782 (G) = 1; Elmer 13147 (G) = 10; Elmer 17945 (BM, BO, P) =
10 ; Elmer 20915 (G) = 1; Elmer & poet 3824 (PNH) = 10; Endert 5265, ont (BO, K, L) = ?; Enti
50 (K) = 9; EPIA s.n. (P) = 9; 3178 (K) = 9; ESK 1605 (PE) = 9; Etuge & Thomas 105 (K)
= 9; Eyma 2557 (L) = 4; Eyre s.n. “O. — N° 908. 167-5 22) = 9b; Falconer s.n. “EIC — 335) (K, L—
=
oS
N’ 908. 167-105) = 2; Faurie 428 (G) = Murraya euchrestifolia ; Fay 4363, 6840, 6841 (K) = 9; K. M.
Feng 12020, 13376 (PE) = 9; Fénix 15640 (G) = 1; Fidao s.n. (P) = 9; Fisher 371 sie =7; "Fischer
& Gage 63 (G) = 8; Flanagan 90 (G) = 9; Fleury s.n. (CHEV. — 38937) (P) = - Fontanilla 29451
e€
SING) = 10; Forbes 1655, 1771B (BM) = 1; Foreman & Vinas 60244 (K, D. = 4; Forsten _
VIII.1841 (L — N° 908.204-126) = 4b; Forsten s.n. (L — N° 908.204-16) = 4b; Fox "54 (K) =
— 148 —
Foxworthy 771 (PNH) = 1b; Friedberg s.n. (L) = 1; Friedberg 1247 (L) = 4; Friis et al. 218 (K) = 9;
Friis =
& Vollesen 441 ( =9: ; Fung oy P, $Y H, SING) = 1; Fu g 20073 (G, P, PE)
= 1; Fung 20122 (BM, G, rs = 3 ; Gachathi 480 (B) = 9; A. T. Gage 46 (CAL) = 9b; Gamble 795A,
1837A, 1846A, 16190, "16420 (K) = Gardner 1200 (BM, K) = 7; Gardner 2399 (G) = 9; Garner 409
M) = 9; Garrett 279 (BM) = ie Garrett 1308 (K, P) = 15; Garrett 1431, 1432 (PNH) = 1b;
Gaudichaud 295 (P) = 1; Geerling & Bokdam 2224 (K) = 9; Geesink & Santisuk 5228 bo = | ‘ Geesink
et al. 5646 (K, P) = 15; Geesink et al. 6060, 6438 (L) = 6; Geesink et al. 6858 (K, L, P) = 6; Gilbert
255 ee a5 Aopen & t Jefford 4399 (K) = 9; Gillett 15072 (K) = 9; Goetze 188 (K) = 9; baie 1206
(G, L, P) = y 3571 (BO, K, L) = 4; Griffith s.n. (L) = 8; Griffith (EIC — 531) (G) =
15; Griffith ic — 33 ey (G. P) = 13; Griffith (EIC — 531) (L — N° 908.203-1076) = 1; Griffith (EIC
= 6; Griffith s.n. (EIC — 532) (K, P) = 9; Griffith s.n. (EIC — 533) (P) = 1b; Griffith
2
1808 (G) = ree Groenhard s.n. (BO) = é: Gueinzius 127 (G) = 9; Guinea 1020 (G) = 9; Guinea am:
K nee Guinet 188 (P) = 1b; Haarer 2167 (CM — 9724) (G) = 9; Haerdi 293 (G) = 9; Hakki et al.
135, 6 16 (K ) = 9; Hallier s.n. (L, PNH) = 10b; Hance 21687 (BM) = 13 ; Hansen 11302 (K, L) = 11b;
Hansen 11311 (K, L) = 6; Hansen 11324 (L) = 6; Hansen 11970 (K) = 1; Hansen 12278 (L) = 1;
Hansen et al. s.n. (FT — 31331) )(L) = 11b; Shae et al. 1110] (FT — 31341) (L) = 11; Harmand s.n.
(G, P) = 1; Harmand s.n. (Hb. Pierre 3875) (MPU, P) = 6; Harmand 121 (Hb. Pierre 3887) (L, MPU,
= 4; Hasskarl s.n. (P) = 1; Havel 910 K,-L, SIN & Kongara 17314 (BO, K,
L) = 4; Mi = 1b; Helfer s.n. ( — 531) (K) = 6; Helfer s id (BM, G,
Henry 3127
] ,
(BM, K, P) = 9; Henry 4122 (BM, K) = 9; Henry 8023 (K) = 1; Henry 8090 (K, P)
(G, K) = 1; Henry 11914A (K) = 1; Henry 11914D (K) = 9; Henry 12190 (K, PE) = 15; Henry 13028,
13028bis (KK) = 9; Henty 10597 (L) = 4; Herman 2004 (G) = 9; Herre 1020 (B) = 1; Hiép 595, 796,
899 (P) = 1; : Hochreutiner 2577 (G) = 1; Hoogland 4730 (BM, K) = 4; Hooker s.n. (P) = 1b ; Hooker
7, 132 (K) = 9; Hook. & ae S.n. (det. pk Tanaka H428) (G) = 8; ” Hook. & Thoms. s.n. (K, Li; P)
= 9; Hook. & Thoms. s.n. (BM, K) = 13; Hook. & Thoms. s.n. (K — N° 51) = 9; Hook. & Thoms. s.n.
(P, L— N° 908. 203-1077) = 13: Hook. - Thoms. 442 (K) = 9; Hook. & Thoms. 840 (K) = 13 ; Horsfield
s.n. (BM, K) = 6; Hosseus 478a (P) = 1b; F. C. How 70463 (L, a = 1b; F. C. How 70776 (L) =
b; F. C. How 71620 (G, P; PE) 1 ;:F. C. How 71940 (SING) = 1; F. C. How 72426 (PE) = 1; F.
C. How & N. K. Chun 70088 (B) = 3; hts IM7 (K) = 9; C.C. Haile 10404 (PE) = 10; Z. Huang
43362 (PE) = 9; Huitema s.n. (BO) = 10 (cv. ‘Clausanis’) ; Humbert 17307 (P) = 9; Humbert & Capuron
24407 (G, K) = 1; Hyland 7314 (L) = 4; Iboet 236 (BO) = 1; Inayat s.n. (G) = 2; In
= 2; Inayat 21612C (CAL) = 2; Inayat 21613 (K) = 2; Inayat 3578 (CAL) = 2; Inayat 29305 (MPU)
=2; mie 23, 88/121 (K) = 9; Isert s.n. (B-W — N? 7292) = 9 ; Jacobs 8107 (L) = 1; Jacques-Felix
= 9; Jadin s.n. (MPU) = 4; Jadin 8 (MPU) = 7; Jagarmani 1345 (G) = 13; James 2338
(CM — 8) (G) = 9; Jayasuriya 357 (K) = 7 ; Jayasuriya 362 ( K) = 9; Jayasuriya & Austin 2259 (K)
= 7; seffrey 569, 570 (BO, K, L) = 1; ; Johnson 5 543 (K) = 9; Junghuhn s.n. (L — N° 908.205-235) ; 22
ee 8.203-1216 & -1226); 113 3(L — N° 908.205-226) = 1; Junod 701 (G) = 9; Kanehira s.n.
(P ee ; Kao 9743 (L) = 1; Kasin 186 (BO, L, P, PNH) = 9b; Kasin 187 (BO, G, L, P, SING) =
6; Keay 16037 (K) = 9; Keay & Lightbody 28491 (K) = 9; Keith 7222 (P) = 1; Kerr 1007 (K) = 1b;
Kerr 1027 (BM, K) = 11; Kerr 2514, 5136 (BM, K) 86A (BM) =
(BM, K) = 11b; Kerr 5800 (P) = 1b; Kerr 8388 (BM, K) - = 11b; Kerr 8782 (BM, K, SING) = 11b;
Kerr 9918 Rigel “hee = 6; Kerr 10157 (BM, K) = 6; Kerr 10226 (BM, K, L) = 6; Kerr 10468 (BM,
piers (BM, K, L, P) = 11; Kerr 10870 (BM, K, L) = 6; Kerr 11506 = ©;
= 6; Ker r 18001 (BM, K, L) = 6; Kerr 2084] (BM, K, P) = 15; yo “a vd "5602 ) (L) = 13; ae 264
(BO, SING) = 9b; King 418 (P) = 13; King 476 fete: G, P) = 499 (P) = 13; King 4996
(P) = 1; Kingdon-Ward 18422 (BM) = 9b: Klein s.n. (B-W — N° 7. ect sao 9: Kloss 7035 (K) = 6; S.
P. Ko 52223 (PE) = 1; S. P. Ko 52974, 53731, 5378 89 (PE) = 9; Koechlin 4017 (P) = 9; Koelz 27436
(L )= A Koelz 28197, 29831 sai ae she Koelz 29978 (L) = 9b; Koelz 30081 (L) = 13; Koelz 30356 (L)
= 1; Kondo & Edario 36793 (PNH 10; Koorders 140958, 201748 (P) = 1; : Koorders 215948, 218638,
290088, 200656, 302248, (BO) = - as € V. 1399 (L) = 4; Korthale S.n. (L — N° 908.205-7) = 10;
Kostermans s.n. (Peradenyia, 04/ 1969) (P) = 7; Kostermans 780 (K, L) = 11; Kostermans 4071 (PN H)
= 1b; Kostermans 22050 (BO) = 1 ; Kostermans 22105 (BO, G, L) = 4; Kostermans 23479 (K, L, P) =
—
7; Kostermans 24090A (G, L) = 7; Kostermans 24879 (G, K, L, P) = 7; Kostermans 27004 (G) = 7;
Kostermans et al. 270 (L) = “ a 41 (G) = 9; Krukoff 4018 (G) = 1; Kurz s.n. (BO) = 2; Kurz
s.n. (L — N°? 908.203-1075) = 13 + fruits = 1; Kurz 1995 (CAL) = 14; Lahaye s.n. (Java) (G, G-DC)
= 1; H. J. Lam 7344 (L) = = Lambert s.n. (P) = 13; Larsen 1945 (P) = 1 ; Larsen 3042 (L) = 15;
Fatteen 9054 (K, L) = 13; Larsen 10321 (L) = 6; Larsen et al. 30986 (P) = 1; Larsen et al. 31929 (L)
= 6; Larsen et ‘al. 33823 (P) = 1; Lau 1922, 3602 (P) = 1; Lau 26710 (PE) = " ; Lecomte & Finet s.n.,
: P) = 1b; B. ) :
= 1; Lé Cong Kiét 201 ( ; B. G. Lee 542] (PE) = 9; Leeuwenberg 384. ,P) = 9;
Lehmann 1832 (P) = 9; Lei, C. I. 3 mits Lei) Ci, 399 I. 467 (BO, K,
Me ) = 1; Lely P109 (K) = 9; Léonard 5226 (L) = 9; Léopold & Saikeh 82626 (KLU, L) =
1 i n = 9; Leschenault 52 = 9; Leschenault 276 ? (P) = 6; Leschenault 864 (P) = 9;
Le Testu 2620 (K) = 9; Le Testu 3800 (K, P) = 9; Letouzey 1884, 2951 9; Letouzey 4350 (K,
P) = 9; Letouzey 4350bis (P) = 9; Letouzey 8551 (G, P) = 9; Letouzey 10627 (P) = 9; Letouzey 12121
(K, P) = 9; Lewalle 6076 (G) = 9: Cali 14-40; 517, 557 (PE ) = 9; G. F. Li 64257 (PE) =9;Z. Li
. 600625 (PE) = 9; Z. Li 601850 (PE) = 10; Liang 61597 (B) = 1 : Liang 65437 (P) = 1; Lightbody 26301
= 9; Linsley Gressitt 799, 895 (G) = 1; L. H. Liu 15544 (PE) = 9; T. N. Liu 18564 (PE) = 1; W.
X. Liu 778 (PE) = 10; Loher 195, 197, 226, 5701, 5715, 5721, 5732, 6817 (K) = 10; Loher 13286 (P) =
10; Lérzing 5068, 5567 (20) = 12; Lorzing 6825 (BO, L) = 12; Lorzing 11425 (BO) = 12; Lorzing
12335 (BO, L) = 12; Loureiro s.n. (P) = 3; Lowe 3749 (UIH — 18384) (K) = 9; a gr 543] (G)
= 1; eos io ags 20 (K ) = 1b; MacClure 8995 (LU, G-photo) = 1; fo nents 9735 (K, P, PNH) =
By : Mac n. (P) = 13; MacGillivray 14 (K) = 4; MacRae 27 (BM) = 7; Magnen et al. s.n. (P) = 1b
Maier “i Sarip 13, 118 (BO ) = 6; Makin 150, 265 (BM) = 2; Mann s.n. (CAL) = 13; Marcan 2626 (BM)
= 6; Marcan 2690 (BM, L) = 6; gig 19 (P) = 1; Marmo 294 (K) = 9; M. Martin 87 (P) = 1b;
Mat thew & Beangopal 1952 (K) = 9; J. F. Maxwell 75-499 (L) = 6; J. F. Maxwell 82-64 (KLU) = 1;
Medley Wood 5428 (G, P) = 9; ig te Wood 6491 (G) = 9; Meebold 15090 (CAL) = 14; Meijer 10749
(BO, L) = 1?; Meijer & Noerta 8070 (BO, L) = 6; Meikle 1128, 1263 (K, P) = 9; Mendoza 97843 (L
PNH) = 10; Merpu 651 (K) = 6; Merrill 673 (PNH) = 1b; Merrill 1012 (BM, BO, K, P) = 10; Merrill
1265 (G, bes PNH, P) = 1; Merrill 1791 (BM, BO, G, P, PE, PNH, SING) = 10; Merrill 2509 (BM, K,
ae Merrill 3824 (BM, K, P, PNH) = 10; Merrill 7756 (BM, BO, K, P, PNH) = 10;
) = .
Merrill a (BO, = 10; Meyer 7728, 7928, 8149 (K) = 9; Mezili 67 (P) = 9; Mitchell 1 75
=1; Mooney rie K 13 ; Mooney 3807 (L) = 1b; Mooney 666. , 7755 (K) = 9; Morton A1922
= 9; Morton & Gledhill 1033, 1852 (K) = 9; Moxna Hale M — 9 = 9; Murata et
al. 16294 = 6; Muter 425 (K) = 1b; Nana 17 (SF — 27 9 ; Napier = 9; Nedi
; 8 d
339 (BO) = 4b; Ngameni Kamga 133 (P) = 9; Nicolson 2838 (BM) = 2; Nooteboom 3364 (L) = 9;
Noury (CHEV. — 25606) (P) = 93 Odewo 67121 (K) = 9; Onggib 10587 (P) = 1; H. d’Orléans s.n.
(P) = 1; H. d'Orléans s.n. (P) = 15; Parkinson 1606 (K) = 6; Parry 723 (K) = 1b; Patel 291 (G) =
9; Pedrono 156 (P-V) = 15; Pewitini 77 ( G) = 9; Pételot 396 ( P) = 10 ; Pételot 973 (B) = 3; Phengklai
et al. s.n. (K, L) = 6; Phuso omsaeng 39 (FT — 47621) (L) = 1b; Pierlot 1815 (G) = v Pierre s.n. (P)
= 2; Pierre 832 (P) = 6; Pierre 834 (P) = 1b; Pierre 835 (G, P) = 1; Pierre 1303 (MPU, P) = 1 ; Pierre
1562, 3881 (P) = 1; Pierre 3887 (G, L, MPU, P) = 1b; Pierre 3888 (MPU, P) = 9b; ’ Pierre 3894 (P)
= 1; Pierre 3895 Murraya sp.; Pierre 3896 (P) = 1; Pierre 3898 (M = rre 4002
= ; Pobéguin 118, 236 (P) ; Poilane s.n. (CHEV. — = 1; Poilane 1242, 1649 (P)
= 1; Poilane 1703 (P) = 3; Poilane 1765 (P) = 6; Poilane 3351, 4211, 5814, 6021, 6078, 7306, 1065
sf ;
= 1; Poilane 10864 (P) = 1b; Poilane 11484, 13273 (P) = 11b; Poilane 13326, 16443, 16744 (P) =
1 ; Poilane 18932 (P) = 15; Poilane 19788 (P) = 1; Poilane 20238 (P) = 15; Poilane 21176, 22302 (P)
= 1; Poilane 24510 (P) = 5; Poilane 24841 (P) = 1; Poilane 25365 (P) = 1b; Poilane 26168 (P) = 15;
Poilane 31433, 31566 (P) = 1; Poisson s.n., 03-2-19 (P) = 9; Pole-Evans 3754 (P) = = 9; Pottier 93 (P-V)
= 5.n ;
= 15; Pottier 763 (P-V) 11b; Potts s.n. (B = 1; Powe , = 1; Praetorius s.n. (L) =
Pi rains s.n = rawiroatmodjo et al. 1625, 1681 = 1 dig! 10 (CAL) = 13; Price 633 (K)
= 1; Pullen 3674 (L) = 4; Put 957 (K) = 6; - 1461 (K) = 1; Put 2279 (BM, K) = 6; Put 3582 (L)
a
) = 12; Retiate: 124 (K, L) = 1; Ramos te (BO) = 10; Ramos 7863 (BO, PNH) = 10b; Ramos
13667 (G, PNH) = 10; ea 23346 (BM, BO, K, KLU, P, SING) = 10; Ramos 32788 (SING) = 10;
Ramos 76724 (SING) = 10b; Os on Edario 34153 (K) = 10; eae bat Eda 36677 (K) = 1; - Ramos
& Edario 37876 (L, P) = 10b ; ; age s & Edario 37928 (BO) = s & Edano 44142 (BO, P) =
1; Ramos & Edario 48951, 48983 (BO) = 10; Ramos & Edato ae iSING) = ? (non Clausena) ; Ramos
— 150 —
& Edaro 75558 (SING) = 10; ee 10558 (P) = 9; Reillo 16293 (PNH) = 10; Ribu 725 (CAL) =
; Richard s.n. (P) = 9; Ridsdale 133 (L) = 8; Ridsdale 193 (K, L, SING) = 9; Ridsdale 331 (K, L,
SIN G) = 7; Ridsdale 551 (L) = 8; Ridsdale 1765 (BO, K, L) = 10; Ridsdale & Lavarack 3111] (BO, K,
L) = 4; Riedel s. n. (K) = 1; Ritchie “aire esl = 9; Robert 32 (P) = 1b; Roberty 13084, 13093, 17740
(G) = 9 ‘ sinew 1109 (P, PNH ) = 1; Robins n 1524 (P) = 1; Rodenburg 61 (L) = 9; Rodriguez 2003
(CAL) = 9; F. A. Rogers 28606 ‘Gy 9: Rosenbluth 12613 (PN H) = 10; Rowland s.n. (K — N° 333
= 9; Roxburgh s.n. (G-DC) = ?; : Roxburgh s.n. (BM, B-W — N° 7294, G, K) = 1; Roxburgh s.n. (BM
G) = 13; Roxburgh s.n. (BM) = 9: Roxburgh 2484 (BM) = 2; Royle s.n.(K) = 13; Rudatis 1093 (G)
= 9; Rup Chand 2940, 2985, 3040, 3123 (L) = 1; Rup Chand 4342 (L) = 9b; Rup Chand 4618, 5612,
5718 (L) = 13; P. T. Russell 1854 ea 14; Saldanha 13787, 16739 (K) = 9; Samsuri Ahmad 624
U) = 6; ae 47 (K, L) = 3 Sandu 271, 359, 21295 (PNH) = 10: Sangkhachand 631
(FT — 37381) (K, P) = 6; Scheffler 231 (G, L) = 9; Scheffler 265 (G) = 9; Schlechter 6162 (G,
MPU) = 9; heey 12071 (G) = oR: cients 18476 (K) = 4b; Schlieben 1146A, 1475, 3193, 4307
— = 9; Schlieben 4652 (B) = 9; Schlie ben 5797 (G) = 9; Schlieben 7332 (B, G) = 9; Schmid s.n. (P
lb; Schmut tz 808 (L) = 1; Schmutz 1840 (L) = 4; Schweinfurt 3182, 3469 (K) = 9; Scortechini s.n.
(G, P = 1; Scott Elliott (KK —N ° 345) = 9; K. M. Sebastian 2422 (CAL wie = 9; SFRC 4 4488 (P) = 9;
Sganzin 222 (P) = 13; Shaik Mokim 723 (G) = 1; Shaik Mokim 25 (G) = Sibat ak Luang 23205 (K,
L) = 10c; Sieber 306 (G) = 3; J. K. Sikdar 6978 (CAL) = FE: pi 289 © = 9; Sieber 1826 (G-DC)
= 3; Simond s.n. (P) = 10; Sita 1485 (P) = 9; L. S. Smith 4632 (K, L) = 4; Smith & Pedley 10015
) = 4; Smitinand ita (FT — 36619) (L) = re Snowden 884 (G) = 9; Sohmer & Sumithraarachchi
(P) = 7; ires 800 (G) = 1; E) = 10; E PY
—
344 (PE) = 15; SREPY 769, 2255 (PE) = 10; SREPY 2303 (PE) = 12 ; SREPY 2661, 2672 (PE) = hi ;
SREPY 2711 (PE) = 10; SREPY 306] (PE) = 1; SREPY 3723 (PE) = 12; SREPY 3880 (PE) =
SREPY 6086 (PE) = 9; SREPY 51936 (PE) = 10; ’ Stainton et al. 284 aes = — Stannard & Sands oy
1944 (K) = 9; Stauffer 5219 (G, L) = 9; Sté Comores-Bambao S.n. waa eward & Cheo 476, 1203
(BM, BO, G, P, SING) = 9; Stewart 8888 (L) = 9; Stocks s.n. (K, L nage +4 Stolz 164, 325 (G, L)
= 9; Stolz 882 (B, G, L) = 9; Stolz 1631 (P) = 9; Stolz 1868 G, L) = = 9; Stolz 1952 (G) = 9; Stolz
2229 (L) = 9; Stone 9621 (G) = 1 (b?); Stone 13298 (KLU) = 9b; ‘Stuhlmann 1162 (K) = 9;
9
Subramanian 219 (L) = 9; Sukamto 387 (BO) = 1; Sulit 8486 (PNH) = 10; Sulit 32806 (BO, K, L) =
10; Sulit & Conklin 16879 (PN H) = 1b; Sumitraarachchi 796 (K, KLU) = 9; Sundara Raghavan 80963
(CAL ) = 7; Sundara Raghavan 81116 (CA L) = 9; Sundara Raghavan 9711 a (K) = 7; Sutrisno 40 (P,
NG) = 10 (cv. ‘Clausanis’) ; H. O. Swa 7 (P, SING) = 1; Talbot 247 (CAL) = 7; Talbot 428 (K) =
= Talbot 1208 (K) = 7; Talbot 1210 (CAL) = 9; Talbot 1500 (K) = 9; Talbot 3591 (CAL, K) =
Tamesis 21514 (PNH, P) = 10; Taylor 2496B, 2551A (BO) = 4b; Taylor (NM-II)P262 (K) = 4b;
Teysmann s.n. (BO) = 6; Teysmann 5667 (BO) = 4b ; Teysmann 5764 (BO) = 1; Thomas 325, 4606 (K)
= 9; Thompson 46 (K) = 2; Thomson 82 (K) = 9; Thorel s.n. (Nong Kay) (P) = 11b; Thorel s.n. (Laos)
= 15; Thorel _ et Treng) (K, P) = 1b; Thorel 11 06 (PNH) = 1b; Thorel 1 161 (P) = 1; Thorel
2158 (PNH, P) = ; Thorel 3379 (P) = 6; sy horenaar ie (BO) = 6; Thorne 20021a (L) = 4; Ti "~hwaites
1203 (BM, K, P) = “ee ’ Thwaites 1204 (BM, G, K, P) = bt Thwaites 2421 (BM, G, K, P) = 7; Thwaites
2546 (BM, G, K, P) = 9; Tirvengadum et al. 486 (K, KLU) = 9; chord 1739 (K, pits 9; Tixier
17/3/56-29 (P) = 11b; To & Ts’ang 12880 (BM, P) = 9; H. T. Tsai 53186, 57135 (PE) = W.T. Tsang
5 (LU — 15504) (G, PE) = 1; W. T. Tsang 157 (LU — 16906) (B) = 3; W. T. Tsang 251 Qu — 17000)
(B, vn = 1; W. T. Tsang 657 (LU — 17407) (B) = 1; W. T. Tsang 658 (PE) = 1; W. T. Tsang 27288
) = 1; W. T. Tsang 28979 (P, SING) = 1; W. T. Tsang 29803, 30017 (G, P, SING) = 1; Y. Tsiang
2245 K. ’P, PE, SING) = 1; Y. Tsiang 6834, 7149, 7204, 8507 (PE) = 9; Tso 23027 (P) = 1b; Tsui 576
, L, P, PE) = 9; Vajravelu 48954 (CAL) = 7; Van Balgooy 2999 (BO) = 6; Van Beusekom et al. 2
(L) = 1; Van Beusekom et al. 322 (K, P) = 1b; Van Beusekom et al. 2785 (L, P) = 6; Van Beusekom
et al. 2792 (P) = 1; Van Beusekom et al. 3734 (K, L) = 6; Van Dillewijn & Demandt s.n. (L) = 6;
Vanoverbergh 1753 wer 10; Van peor 436 + 437 (méme planche) (BO) = 6; Van Steenis 18249
(BM, L) = 4; Vaughan 79 (K) = 1; Veldkamp 8062 (L) = 10c; Verheijen 2626 ‘(L) = 1 ; Verheijen
78 (L) = 4: Vesey Fiiecerats 120 ( G) = 9; J. Vidal 1069B (P, oid 1; J. Vidal 1126 (P) = lib:
J. Vidal 1534 (P, P-V) = 1; J. Vidal 1569 (P) = a J. Vidal yi one -V) = 1; J. Vidal 1723 (P, P-V)
= 11b; J. Vidal 4688 (P, P-V) = 1; J. Vidal 531 9 (P) = 1; S. Vidal 142, 144, "1217, 7, 2257 (K) = 10;
S. Vidal 2258 (K) = 10b; Villamil 21377 (PNH) = 10; villas 333 (P) = 9; Volkens 981, 1418 (G) =
9; Volkens 1891 (G, K) = 9; Von Mueller s.n. (1876) (BO, G, K, P) = 4; Waas 1545 (K) = 7; Walker
— 151 —
n. (K) = 7; Walker 190 (G) = aye ich s.n. (P) = 9; Wallich s.n. (Gaud.-532, -553) (G, P) =
Wallich S.n. Gaeas -554) (G, P) = 13; Wallich s.n. (Gaud. “as 7) (P) = 2; Wallich s.n. (Gaud.-558) (G, a
= 1; Wallich 239, 247 (BM) = a Wallich sto (G, K-W) = 13; Wallich 6370 suppl. (K-W) = 11;
Wallich 8309B (P) = 9; Ab 8507 (BM, G P) = 9; Wallich 8508 (BM par, = 13; Wallich 8508D
(G) = 13; Wallich 8509 (BM, G, K) = 9; Witch te (G) = = 9; Wallich 8510 (K) = 9; Wallich 8511
(coll. Dé Silva) (G) = 1; Wallich 8512 M P) = 1; Wallich 8512C (G) = 1; Wallich 8513 are De
mp 8514 (K) = 9b; C. W. Wan gz 3373 1(P) = se 7 W. Wang 73453 (PE) = ‘15; C. W. Wang 73609,
7403 stb = 1; C. W. Aik 74872, 75574, 75737, 76872, 77637 (PE) = 15; C. W. Wang 70854 (PE)
g & Liu 83711, 85006, 85087, 85697 (PE) = 9; Wang & Liu 85732, ” 86046 (PE) = 12; Wang
& Poa 871 74. 89166, 89323, 89527 (PE) = 10; Welwitsch 1315b (G) = ror angolensis Hiern :
Welwitsch 1320 (BM, G, P) = 9; Welwitsch 1321 (BM) = 9 ; White 9605 (K, P) = 4; Whitford 1339 (BO,
G, K, P, PNH) = 10; Whyte sn. (G) = 9; Wiakabu & Kauning 70335 (L) = 4; Wight 328 (G) =
Wight se (G, K, P) = 9; Wight 329 (G, P) = 9; Wight 329a(G, K, P) = 9; Wight 373 (L) = 9; hot
374 (K, L, P) = 9; Wight 379, 574 (K) = ‘9: Wild 1456 (P) = 9; Williams 1029 (K, PNH) = 10; Williams
& pint 8201, 8202 (BM, K) = 1b; Wilson 755 (BM, K) = 9; Wilson 1173 (K) = 9; Wilson 10968
= 1; Winit 4 (BM, K) = 15; Winit 1622 (K) = 11; Winit 1687, 1764 (K) = 11b; Wiriadinata
& Maskuri 686 (BO) = 12; Wisse 8 (L — N° 922.66-555) = 6; Womersley 14206, 19111 (K, L) =
Worthington 2786, 4330 (BM) = 7; Worthington 4584 ~ = 9; Worthington 4808 (BM) =
Worthington 6698 (K) = 7; Wrigley & Melville 571 (K, P) = 9; M. Y. Xiao 56, 120 Wee ) = 10; Xiong
& Zhou 91814, 91836 (PE) = 9; Y. C. Xu 578 (PE) = 10; T. 7 Yu 15924 poly ay sey of Yu 16229
(PE) = 1; T. T. Yu 1685] (PE) = 15; T. T. Yu 17702 (PE) = 9; Zeyher s.n. (G) = ay § Zeyher 37 (G,
9925. 2 : i i
7767, 8731 sth = Me ; Zollinger 167, 447 (G, P) = 1; Zollinger 2658 (BM, BO, G, P) = 6; Zollinger 2878
(BM, K, L, P) =
: pour limiter la longueur de cette liste, de nombreux échantillons de C. anisata africains de P
et K, de C. excavata de BO et de C. lansium de PE, qui ne posent aucun probléme d’identification, ont
été o
INDEX DES NOMS LATINS
Les taxa nouveaux sont en caractéres
Les synonymes sont en italiques.
ACRONYCHIA J. & G. Forster AULACIA Lou
laurifolia Blume, 1 punctata na) Rausch., 120
YRIS P. Br. BERGERA K6Onig ex
anisata Roxb. ex Steudel, 138 koenigii auct. non L., 129
anisata Willd., 129 koenigii L., 129
dentata auct. non Willd.,143 nitida Thwaites, 126
dentata Willd., 129 wallichii DC. ex Oliver, 136
frocks Gan) Spraga n AT"'S BURSERA Jao
ee Roxb., graveolens (Kunth) Triana & Planchon, 115
inaequalis ees ald 129 CLAUSENA Burm. f.
i Roxb., sect. Axillanthus J. F. ~ 113, 128
pentaphylla seh’ 117 sect. Clausena Burm. f., 113, 14
Punctata Rox as a ¥; Mol., 113, 14
smithiana mss. t. Pi (Dalzell) - EF. Mol., 113, 125
suffruticosa aa 132 abit easly En
sumatrana Roxb., 115 ta (Willd.) Hook. o3 io Benth., 113, 128
— 152 —
— var. anisata (Willd.) Hook. f. ex Benth., 132, 133, indica (Dalzell) Oliver, 114, 119, 126, 127
139 indica auct. non (Dalzell) Oliver, 134
— var. mollis ‘: Chev., 130 javanica M. Roemer, 143
— var. mollis Engl., 130 Javensis J elin, 115
— var. —, Welw. ex Hiern, 130 kanpurensis nsis J. F. Mol., 113, 114, 117, 119
— ucijuga (Ku De ns Mol., 132, 133, 139 kerrii Craib, 141
var. pease Engl., kwangsiensis C. C. Huang, 143
anisata (Willd.) Oliver, 7 lansium pats, ayity 113, 114, 118
anisum-olens (Blanco) Merr., 132 laxiflora Quis.
austroindica B. C. Stone & H. K. Nair, 113, 127 lenis Drake hs, 139. 141, 142
bergeyckiana De Wild. & T. Durand, 130 loheri
brevistyla Oliver, 114, 121 Lonsivle Craib, 13
var. brevistyla Oliver, 114, 119, i lunulata Hayata
— var. wher (Migq.) Swingle, luxurians (Kurz) Swine, 113, 133, 139, 140
puana (Lauterb.) J. F. Mol. “113, 114,122 macrophylla st * f.,
cae hila B. c Stone, 136 melioides Hie
4 odiana ane Pierre ex Guillaumin, 124 ahi ee & Chun, 143
pret Nia by rt... ae 134
citriodora Merr vA mollis Met hae sed
corymbiflora Linden, 143 ninge r.,
crenulata (Turcz.) F. Macl, tks nana (Roxb.) Wight & Arn.,129
a Ddocit M. R odorata C. C. Huang, 1
is (Beddome) ‘opiate oliveri Koord. ex Backer, 124
. dunniana (A. Léveillé) evibes: 130 palawanensis Elmer, 134
— var. henryi Si Swingle, 130 papuana Lauterb., 122
— var. longipes (Craib) T. Tanaka, 132 pentaphylla auct. non DC., 117
— var. nana (Roxb.) opi 129 pentaphylla DC., 143
— var. pubescens (Wight & Arn.) T. Tanaka, 129 platyp hy ila owe 137
— var. robusta T. Tanaka, 130 aot Pobég.
dniana a Léveillé, 130 Tecan FR: Mol., 113,114, 122, 123
busta Tanaka) C. C. H , 130 escens Wi ei Ard 129
emarinai c Cc: ine oe nce! a punctata (Rosb.) W ight t & Arn. ex Steudel, 115
anaka, 113, 133, 137, 139 punctata (Sonn.) Rehder & wien , 420
pa atl A “Level ; sanki (Perr.) J. F. Mol., 114, 1
euchrestifolia (Hayata) Kaneh., 143 —— Vat. calciphila (B.C: Ston ; J. F. Mol., LS 136
excavata Burm. f., 108, 113, 115 — var. — (Merr.) J. F. Mol., 133,135,
— var. excavata Burm. f., 114, 117, 119 sanki (Perr.) J. F. Mol., 133, 135, 139
— var. lunulata (Hayata) T. Tanaka, 115 simplicifolia Dalz., 144
— var. tomentosa Kuntze, 115 ie Hsien ee Wight ie ag ex Steudel, 132
ar. villosa Hook. f., 114, 117 a Kurz
excavata auct. non Burm. f., 134 sumatr ana (Rox) Wight & ron ex Steudel, 115
ferruginea C. C. Huang, 143 tetramera Haya
forbesii Engl., 115 timoriensis yM Roemer, 144
grandifolia M 134 todayensis Elmer, 134
guillauminii T. Tanaka, 137 vestita D. D. Tao, 130
halmaheirae Miq., 122 bestow Oliver, 113
harmandiana (Pierre) Pierre ex Guillaumin, 114, 119, 139 r. guillauminii (T. Tanaka) J. F. Mol., 133, 137,
124
— bee contracta T. Tanaka, es luxurians Kurz, 140
— var. papuana (La seated t uk 122 srt wallichii Oliver, 133,136, 137, 139
henryi (Swingle) C e) C. C. Huan cee B anco) Oliver, 120
hintaaky lla auct. non (Roxb) Pate 1, 127 bila gee Et: a
heptaphylla (Roxb.) Wight & Arn. St del, 1 wightii M. Roemer,
138, 139. rom _ ote willdenowii Wight & Arn.,
= engleri (T. Tanaka) Swingle, 137 as bes dulcis (Beddo el Beddome, 130
r. pube. marge aes 138 - nana (Roxb.) ae f., 129
hildebrandtii Engl., pubescens (Wight & Arn.) Hook. f., 129
hirta Ridley, 124 worcester Ha Tay
impuctata Welw. ex Hiern, 143 yunnanensis C. é. Huang, 137
a (DC.) Benth., sap —> Var. ete gangensis Liang & Lu, 138
var. abyssinica Engl., COOKIA Sonn., 108
anisata Desf.,
macrophylla Lindley ex fe & Arn., 138
pentaphylla (Roxb.) M. Roemer, 117
punctata auct. non Sonn., 120
ELAPHRIUM Jacq.
graveolens Kunth, 115
FAGARASTRUM G. Don, 108
anisatum (Willd.) G. Don, 129
inaequale (DC.) G. Don, 129
FAGAROPSIS Mildbr.
angolensis (Engl.) Dale, 143
hildebrandtii (Engl.) Milne-Redh., 143
GALLESIOA M. Roemer, 108
graveolens (Wight & Arn.) M. Roemer, 115
pentaphylla (Roxb.) M. Roemer, 117
GLYCOSMIS Corréa, 106
cambodiana Pierre, 124
chlorosperma (Blume) at 144
cyanocarpa (Blume) Spren
esquirolii (A. Léveillé) T. Tash 143
harmandiana Pierre, 12
HARRISONIA R. Br. ex A. L. Juss.
carvan Oliver, 1
ICICA Aubl
dentata CW 7s DC.,. 129
— 1353 —
ILLICIUM L.
~~ si ag 132
ook. f.,. 135
aa re
flea Lo 115
LIMON
mollis Wallch ex Oliver, 117
RIL 0
um (Forster) Wight & Arn., 144
sik Blume, 120
RRA Onig ex L., 106
burmanii Sprengel, 115
crenulata (Turcz.) Oliver, 143, 144
ga ae oe , 143
koe
aio c. C. Huang) C. C. Huang, 143
microphylla gn : Chun) Swingle, 143
MYARIS C. Presl
nase oa seal C Pr 129
PENTA! ok
Bihan Siem) Hook. f., 144
PIMELEA Banks et Sol. ex Gaertner, 108
PIPTOSTYLIS Dalz., 108
indica Dalz., 126
PLEIOGYNIUM Engl.
timoriense (DC.) Leenh., 144
POLYCYEMA Voi
pentaphyllum (Roxb.) Voigt, 117
PROTIUM Burm. f.
javanicum Burm. f., 143
a Lour., 108
lansium Lour 120
US L.
obliqua Thunb., 129
SONNERATIA L. f.
Ee gto on J. F. Gmelin, 120
p accviaaes seas 5 teks, f. & Steenis, 143
heal 2 fe | rales Se
- dalporssT pines idles) CBee apabearens
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Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994,
section B, Adansonia, n° 1 : 155-161.
Contribution a la systematique
du genre Salvia L. subg. Calosphace (Benth.) Benth.
(Lamiaceae) : description de deux espéces nouvelles du Bresil
E. P. pos SANTOS
Résumé : Aprés un bref apercu historique des classifications du sous-genre Calosphace (Benth.)
a dyin espéces nouvelles de Salvia L. du Brésil, S. longibracteolata et S. hatschbachii, sont
déc
Summary : After the brief classifical history of subgenus Calosphace (Benth.) Benth., two new
species of Salvia L. in Brazil, S. longibracteolata and S. hatschbachii, are described.
Elide Pereira dos Santos (Boursiére du CNPgq-Brésil), Laboratoire de Phanérogamie, Muséum
national d'Histoire naturelle, 16, rue Buffon, 75005 Paris, France.
Dans le cadre de mes recherches sur le genre Salvia L. sous-genre Calosphace (Benth.)
Benth. du Brésil, deux espéces non décrites jusqu’a ce jour ont été reconnues parmi les
échantillons étudiés. Ce sous-genre, représenté par environ 500 espéces exclusivement de
l Amérique tropicale, renferme une soixantaine d’espéces au Breésil.
Avant de décrire ces espéces je donnerai un apergu historique commente des classifications
du sous-genre Calosphace.
HISTORIQUE ET SYSTEMATIQUE DU SOUS-GENRE CALOSPHACE
BENTHAM (1833, 1832-36, 1848, 1876) est le premier a proposer un systéme de classification
pour le genre Salvia L. qu’il subdivise en quatre sous-genres. Dans le sous-genre Calosphace '
il reconnait une unique section Calosphace avec 6 sous-sections définies ainsi :
— Micranthae : corolle jusqu’a 7 mm de longueur; calice généralement la moitié
(rarement moins) de la longueur de la corolle ; bractées petites, caduques.
Type : Salvia coccinea bad a ex SMa in Commentatio Botanico-Medica de Salvia : 23 (1777). Lectotype :
Pith cent. r Dec. ne pl. 2, in Buc’hoz, M. Histoire universelle du regne vegetal. Planches 1 (177 2).
URRAY, J. A. : Observationes as plan ntas aliquot minus cognitas. Co jaa acid Societatis regiae scientiarum
Gottingensis 81 -89, t. q 078) a retenu, par erreur, Salvia coccinea Tussie
+7156, —
— Membranaceae : Fleurs égales a celles de la subsect. Micranthae ou plus longues ;
bractées suborbiculées, persistantes, membranacées, veinées, subégales ou plus longues que le
calice.
— Brachyanthae : corolle 1-1,5 (-2) cm de longueur; bractée petite, caduque avant
l’anthése, rarement persistante aprés la floraison ; tube de la corolle inclus ou peu exsert,
ventriculeux, souvent avec une constriction au niveau de la gorge, lévre supérieure dressée ou
courbée, lévre inférieure plus longue que la supérieure, 4 lobe médian arrondi et émargé.
— Erianthae : feuilles souvent rugueuses ; calice densément laineux ; corolle a lévres
subégales ou la supérieure plus longue, tube exsert, dressé, ventriculeux.
— Macrostachyae : bractée grande, les vertes persistantes, les colorées caduques ; fleur
bleue ou pourpre ; calice généralement la moitié de la longueur de la corolle.
— Longiflorae : corolle 2-13 cm ; couleurs variées.
Ce systéme présente divers défauts car selon BENTHAM (1848) la sous-section Erianthae
regroupe des espéces qui peuvent appartenir aussi bien aux Brachyanthae qu’aux Longiflorae.
En effet il écrit lui-méme « Species corolla formd inter Brachyanthas et Longifloras ambigentes,
et inter se magis affines, exclusis nonnullis quas olim adsociavi». De plus, la sous-section
Brachyanthae renferme des espéces mal placées
Malgre ces défauts, BRIQUET (1897) et FERNALD (1900) ont utilisé le systeme de BENTHAM
pour eerie leurs espéces nouvelles.
Par contre, en 1939, EPLING propose un nouveau systéme pour le sous-genre Calosphace.
Les 468 espéces traitées sont subdivisées en 91 sections (ces chiffres vont augmenter lors de ses
nombreux travaux ultérieurs) en tenant compte principalement de la position des étamines
(incluses ou exsertes) par rapport a la corolle, la présence ou l’absence de papilles 4 P’intérieur
de la corolle et le nombre de nervures dans la lévre supérieure du calice
Le systéme de EPLING est utilisé actuellement par divers auteurs contemporains (STANDLEY
& WILLIAMS, 1973; Woop & HarLey, 1989; pos SANTOs, 1991) qui, néanmoins, contestent
sa validité ; en effet plusieurs sections sont artificielles.
De plus, on peut regretter qu’EPLING n’ait pas suffisamment hiérarchisé les taxons
infragenériques alors que BENTHAM reconnaissait des sections, sous-sections et séries.
Sur la base de mes observations, effectuées aussi bien sur le terrain qu’en herbier, je
considére comme BENTHAM, que les caractéres les plus importants sont : la taille des fleurs, les
proportions entre les lévres de la corolle, la taille et la morphologie des bractées. A ceux-ci
s’ajoutent : la taille de la lévre inférieure de la corolle par rapport au tube et la position des
étamines (incluses ou exsertes) par rapport a la corolle. En conséquence, je peux distinguer
dans le sous-genre Calosphace trois groupes qui correspondent en partie aux sous-sections de
BENTHAM
Groupe 1
Corolle a tube long (plus de 1 cm), a lévre inférieure plus courte que le tube, lévre
inférieure plus courte que la lévre supérieure (rarement de taille égale) ; étamines incluses ou
— 157 —
exsertes dans la lévre supérieure de la corolle ; bractées persistantes ou caduques, généralement
lancéolées, ovées, oblongues mais jamais réniformes ou suborbiculaires, amplexicaules.
Groupe 2
Corolle 4 tube court jusqu’a 1 cm (rarement plus), a lévre inférieure de taille egale ou
jusqu’a 3 fois celle du tube, plus longue que la supérieure (rarement de taille égale), les lobes
latéraux ovés, le médian beaucoup plus grand, arrondi, émargé ; étamines incluses dans la lévre
supérieure de la corolle ; bractées persistantes ou caduques, généralement lancéolées, ovees,
oblongues mais jamais réniformes ou suborbiculaires, amplexicaules.
Groupe 3
Corolle a tube jusqu’a 2 cm, a lévre infeérieure de taille gale ou jusqu’a 3 fois celle du tube,
a lévre inférieure plus longue que la supérieure, a étamines incluses dans la lévre supérieure de
la corolle ; bractées réniformes ou suborbiculaites, amplexicaules, persistantes.
Les deux espéces nouvelles décrites ici appartiennent au groupe 1.
DESCRIPTION DES ESPECES NOUVELLES
Salvia longibracteolata dos Santos, sp. nov. — Fig. 1.
(Sectio Secunda) Frutex 2-2,5 m altus, ramis glabris. Folia petiolo 3-7,5 cm longo, lamina 8-19,5 x
4-7,5 cm glabra ovata, basi angustata, margine serrata, apice acuminato. Inflorescentia terminalis 11-28 cm
longa ; 12-17-verticillastris 8-12-florum 1-1,5 cm distantibus supremis approximatis. Bracteae longissimae
2-4,5 x 1,5-2,3 cm subulatae, reflexae persistentis. Calyx tubuloso-campanulatus glanduloso-pubescens labiis
aequalibus, supero integro mucronato, infero bifido. Corolla rubra pubescens, tubo 11 mm longo, labiis aoe
subaequalibus 3 mm longis. Stamina (2) inclusa supra tubi medium positis, filamento 2 mm lon
pollinatoria 2 mm longa, LH Me 1,5 mm ak 4 oblongo (vectiariae staminum Pad tidinattior connati). Stylus
glaber ; stigma bifidum. Nuculae 2,5-
AS. sargoa Chanam foliis pubescentibu (non glabris) differt ; a S. secunda Bentham /abio
superiore calycis acuto (non mucronato) differt ; a S. confertiflora Pohl laminis subtus tomentellis (non
glabris) calycibus area (non iaiced iaticcdiadiats ) differt ; a iis tres | eee bracteis brevioris
ad 1,3 cm longum ovatis vel lanceolatis acuminatis (non subulatis acutis) differt
Type : E. Santos 2049, B. Flaster 1086, C. Pereira [sic], Brésil : Rio de Janeiro, Estrada para Santo
Antonio ‘8 Imbé, proximo de Santa Maria Madalena, 27.[X.1964 (holo-, R!; iso-R!). Seul matériel
Sous-arbrisseau 2-2,5 m, rameaux glabres. Feuilles : pétioles 3-7,5 cm de longueur, limbe
(8-19,5 x 4-7,5 cm) glabre, ové, acuminé, base atténuée, marge serretée. Inflorescence
terminale (11-28 cm), grappe composée de 12-17 verticillastres 4 8-12 fleurs, distants de 1-
1,5 cm a la base de l’inflorescence, serrés au sommet ; axes pubescents a poils tecteurs simples
— 158 —
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PALE AY
1 D. Slorez
ig. 1. — Salvia longibracteolata dos Santos, E. Santos 2049 :; 1, rameau florifére ; 2, bouton floral ; 3, corolle en coupe
longitudinale ; 4, calice ouvert montrant lovaire ; 5, nucule, vues dorsale et ventrale.
— 159 —
de 0,15-0,2 mm de longueur. Bractées trés longues, persistantes, sessiles, subulées a 2-4,5 x
1,5-2,3 cm, légérement arquées, réfléchies, aigués, 4 marge souvent pubescente a la base. Fleur
a pédoncule de 3-3,5 mm. Calice bilabié, tubuleux-campanulé, pubescent-glanduleux (poils
tecteurs simples 0,15-0,2 mm 4a base élargie, glandes sessiles) ; tube long de 6,5-7,5 mm, lévre
supérieure (2 mm) mucronée, 3-5-nervée, lévre inférieure 2 mm, bifide, 4 pointes longues de 1,5
mm. Corolle bilabiée, rouge, tubuleuse-campanulée, pileuse ; tube 11 mm, exsert, lévres +
égales a 3 mm de longueur, la supérieure entiére, dressée, l’inferieure trilobeée 4 lobe médian
plus grand que les deux latéraux. Etamines (2) incluses dans la lévre supérieure de la corolle,
soudées a la corolle par le filet, lui-méme inséré 4 la base des deux lobes latéraux a la limite
du tube et de la lévre inférieure ; pollinateur long de 2 mm, loge d’anthére (1,5 mm) oblongue,
cuillers claviformes, aplaties, soudées longitudinalement. Style long de 13,5 mm, glabre;
stigmate bifide, inclus, branche antérieure 0,5 mm, la postérieure 1,5 mm. Nucule longue de
2,5-3 mm, oblongue, rugueuse.
Salvia longibracteolata, avec son inflorescence longue et multiflore et sa corolle a lévres
trés courtes et presque égales, doit étre inclus dans la section Secundae Epling. Il se differencie
des autres espéces de cette section principalement par ses longues bractées subulées, arquées,
réfléchies et persistantes.
Salvia hatschbachii dos Santos, sp. nov. — Fig. 2.
(Sectio ra sete ) Frutex 2 m altus. Rami juvenili pilis fasciculatis caducis sparsim ornatis. Folia petiolo
1-2 cm longo, lamina 9-13 x 2,7-4,6 cm glabra, pagina inferiore rubra, ovata vel ovato-lanceolata, basi
rotundata vel wi iia et tial serrata, apice acuminato. loecontia terminalis 5,5-8 cm longa,
4-7-verticillastris bifloris. Bracteis 5-10 mm longis, ie acuminatis, glabris, deciduis. Calyx tubuloso-
campanulatus ruber glan laoepeasiee tubo exserto 8-8,5 mm longo, labiis subaequalibus, supero 4,5-5
mm fate 7-nervis acuminato, infero 4-4,5 mm jineo "bifido. Corolla calyce plus duplo longior vioba: tubo
4,3-4,5 cm longo superne ola labiis subaequali are, ened coset 17-19 — Digs 2 infero 14-17
mm longo lobis reflexis. Stamina (2) inclusa supra tubi is, filam 5-5,5 mm longo,
pollinatoria 11-13 mm longa, loculo 1,5 mm longo oblongo er he te shstdaatves connati). Stylus
glaber ; stigma bifidum exsertum. Nuculae 4,5-5 mm longae
S. sellowiana Bentham bracteis longioris ad 15-40 mm longum oblongo-lanceolatis (non ovatis )
differt ; a Loy iuliana eee 3 Venezuelae inflorescentiae axillaribus (non terminalibus), laminis brevioris 4,5-7
: - 5-2,5 em differt ; a S. benthamiana Gardner folis brevioris petiolo 2-6 mm longo lamina 2-7 x 1,5-
m di iffe rt; aS. ae tari Gardner foliis pubescentibus (non glabris) basi attenuata (non rotundata vel
sie 6 ) d iffert
Type : Hatschbach 49405, Brésil : Espirito Santo, Municipio de Conceigao do Castelo, Ribeirao do
Meio. Mata, base de pareddes rochosos, 14.VI.1985 (holo-, MBM).
: Hatschbach 49985, Brésil : Espirito Santo, Municipio de Conceigao do Castelo, Venda
sea pel ‘Aaitaha a beira de corrego, 20.X.1985, MBM.
Sous-arbrisseau + 2 m, peu ramifié ; jeunes rameaux pubescents a poils tecteurs courts
(0,15-0,2 mm), fasciculés, épars, caduques. Feuilles a pétiole long de 1-2 cm; limbe (9-13,5 x
2,7-4,6 cm) ové ou ové-lancéolé, acuminé, base arrondie a subcordeée, face inférieure rougeatre,
glabre. Inflorescence terminale 5,5-8 cm de longueur, grappe composée de 4-7 verticillastres a
2 fleurs ; axes pubescents a poils tecteurs courts (0,15-0,2 mm), épars, fasciculés. Bractées a
—~' 160 —
Ey. Phorez
Fig. 2. — Salvia hatschbachii dos Santos, Hatschbach 49405 : 1, rameau florifére ; 2, détail de la pilosité d’un jeune
rameau ; 3, corolle en coupe longitudinale ; 4, détail du stigmate ; 5, détail du nectaire et des lobes d’ovaire ; 6, calice
ouvert montrant l’ovaire ; 7, nucule, vues dorsale et ventrale.
— 161 —
5-10 mm de long, ovées, acuminées, glabres, precocement caduques. Calice bilabié, tubuleux-
campanulé, rougeatre, pubescent-glanduleux (poils tecteurs simples au bord des lévres et
glandes sessiles) ; tube long de 8-8,5 mm, lévres inégales, la supérieure longue de 4,5-5 mm,
acuminée, 5-nervee, l’inférieure longue de 4-4,5 mm, bifide, 4 pointes longues de 1 mm. Corolle
bilabiée, rouge, villeuse a poils tecteurs rougeatres, tubuleuse-campanuleée ; tube long de 4,3-4,5
cm, exsert, lévre supérieure entiére longue de 17-19 mm;; l’inférieure trilobée, longue de 14-17
mm. Etamines (2) incluses dans la lévre supérieure de la corolle, soudée a la corolle par le filet
(5-5,5 mm) qui est inséré a la base des deux lobes latéraux a la limite du tube et de la lévre
inférieure de la corolle ; pollinateur long de 11-13 mm; loge d’anthére (4-4,5 mm) oblongue ;
vectiaire 7,5-9 mm ; apophyse (0,5 mm) en forme de dent au-dessous de I’articulation ; cuillers
claviformes, aplaties, soudées longitudinalement. Style long de 5-6,5 cm, glabre; stigmate
bifide, exsert, branche antérieure 2 mm, la postérieure 2,5 mm. Disque a nectaire legerement
plus long que l’ovaire 4-lobé dans l’anthése. Nucule (4,5-5 mm) oblongue, lisse.
Cette espéce, avec ses grandes fleurs a corolle rouge, la lévre supérieure légérement plus
grande que l’inférieure, le calice a lévre supérieure 5-nervée, acuminée, légéerement plus grande
que l’inférieure, doit étre placée dans la section Nobiles Epling, selon la conception de Dos
SANTOS (1991) excluant les espéces mexicaines.
Cette espéce est dédiée 4 Gert HATSCHBACH, botaniste brésilien.
REMERCIEMENTS : Je tiens a remercier le Dr. C. SASTRE qui m’a enseigné la base de la grammaire latine
et la ene pour rédiger les diagnoses et le Dr. R. M. HaRLey pour la lecture critique du manuscrit
et ses conseils.
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Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994,
section B, Adansonia, n° 1 : 163-191
Morphology, architecture and taxonomy
in the Hebe complex (Scrophulariaceae)
M. J. HEADS
Summa ary : Notes on morphology and classification in the Hebe complex are given, together with
a new interpretation of the “ whipcord” shrub habit of several sections of Leonohebe. It is
suggested that shoot systems in these plants represent largely sterilised fie wy and that
the foliage comprises sterile inflorescence bracts. This architecture is compared with that of
ericoid and Sea shrubs.
Résumé : La morphologie et la classification du complexe géenérique Hebe sont présentées, avec
une interpretntion nouvelle de fess arc chitectu ure des arbustes 4 rameaux flagelliformes de plusieurs
sections de Leonohebe. L’auteur suggére que les rameaux de ces plantes correspondent
essentiellement a des inflorescences devenues stériles, et que leurs feuilles représentent des
bractées stériles. Une telle architecture est comparée a celle des arbustes éricoides et divariqués.
Michael J. Heads, Department of Botany, University of Otago, Dunedin, New Zealand. Present
address : Department of Biological Sciences, University of Zimbabwe, Harare, Zimbabwe.
The tribe Digitaleae of Scrophulariaceae is one of the most diverse groups of flowering
plants in New Zealand, where its members are important components of many shrublands.
Problems in understanding the evolution and classification of the tribe in New Zealand have
remained at subgeneric, generic and tribal levels ever since BENTHAM (1846) treated the entire
group (apart from Ourisia) as a single section, Hebe, of the genus Veronica. Five genera are
accepted here for the group in New Zealand, Chionohebe, Leonohebe, Hebe, Parahebe and
Ourisia (Table 1). This paper examines morphology, especially plant architecture, and
taxonomy in the group. Details on nomenclature and biogeography are given in Heaps (1987,
1992, 1993).
TAXONOMIC HISTORY
SUBFAMILIES : THIERET (1967) has argued that the higher level taxonomy of Scrophularia-
ceae “‘ is in a sorry state indeed ” and that satisfactory subfamilies or even tribes are lacking.
The subfamilies proposed by WETTSTEIN (1891) and still in general use to-day are characterised
by modes of corolla aestivation : Antirrhinoideae have the adaxial (“ posterior ’’) corolla lobes
outermost in bud, while Rhinanthoideae have the abaxial (“anterior”) or lateral lobes
outermost. But at least in certain cases this is a feature of little importance (DIELS, 1897;
ro
ARMSTRONG & DouGLas, 1989). For example, Lindenbergia is generally accepted as
Antirrhinoideae, but has the anterior corolla lobes external in the bud (HARTL, 1957), in the
wrong position for that subfamily. Aestivation characters in Ourisia, Leonohebe and
Chionohebe discussed in this paper also threaten WETTSTEIN’s subfamilial divisions, or at least
show interesting incongruence with them.
Tries : Tribal groupings in Scrophulariaceae also remain unresolved. For example, HONG
(1984) used loculicidal (or loculicidal and septicidal) dehiscence as a synapomorphy for a tribe
Veroniceae, even though he included here Hebe sensu lato and Parahebe which have mainly
septicidal dehiscence. This seems unsatisfactory and the larger group Tribe Digitaleae sensu
BAILLON (1888) and WETTSTEIN (1891) is used here rather than the smaller group Veroniceae
in the sense of PENNELL (1921), HONG (1984) and others.
Within Digitaleae, Hebe s.1., Chionohebe and Parahebe were accepted by HONG (1984) as
forming a monophyletic group, with Detzneria and then Veronica as sister groups. Hebe,
Parahebe, Chionohebe, Leonohebe, Detzneria do seem to be closely related, and make up a
‘“* Hebe complex ”’, a term used here in a loose sense and for convenience only. The status and
boundaries of the group remain as unclear as its position within Scrophulariaceae.
I. Hebe Commerson (1789).
Commerson (in DE Jussieu, 1789) described a new genus, Hebe, for a shrub of southern
South America. The species and 26 others from New Zealand and Australia were treated as
Veronica section Hebe by BENTHAM (1846) and WETTSTEIN (1891). PENNELL (1921) reinstated
Hebe as a genus for the American plants, but like most authors did not realise the diversity of
the group in New Zealand. For example, PENNELL described the flowers as “all in axillary
racemes ”, which is not true for many forms treated here in Leonohebe. COCKAYNE & ALLAN
(1927) confused the situation by uncritically transferring many New Zealand species from
Veronica to Hebe. Most authors currently follow ALLAN (1961) who used three genera, Hebe
and two later segregates, Chionohebe and Parahebe, for this complex, but there has been
continuing controversy over the delimitation of these genera. Characteristic of all accounts
from those of BENTHAM and PENNELL through to current treatments, is a large, highly
heterogeneous group Hebe. Possible problems were first hinted at by Moore (1961) who
referred to some plants usually placed in Hebe s.l. as “ difficult to accomodate there ”. Later,
Moore (pers. comm., Jan. 1987) still felt that generic groupings in the complex required revision.
PHILLIPSON (1980) studied taxonomy and leaf surface anatomy in the Hebe complex and
concluded that the generic concepts in the group are “in a confused state” and ‘“ must be
abandoned ”. He found that the group treated here as Hebe is “‘ very homogeneous ”, but still
preferred a larger genus than this group. He also found that “in some ways [Hebe “ group
Paniculatae”” of Moore 1961 and H. macrantha] are more like species of Parahebe in the
surface of their leaves”. PHILLIPSON suggested that H. macrantha (and H. formosa) should be
removed from Hebe and placed in Parahebe, with which I agree. With respect to “‘ group
Paniculatae”’ he noted that the habit, and leaf and shoot morphology are “‘ more similar to
Parahebe than to most other species of Hebe’, but suggested a new genus for the group, which
is not accepted here.
— 165 —
TABLE I : Character combinations in the Hebe complex.
CHROMOSOME
BRACTS LEAF Pairs NUMBER (x)
Chionohebe One pair : opposite, connate. connate, chiasmatic pairs. 21
Leonohebe sect. :
Densifoliae all opposite and connate connate 21
Leonohebe “t connate 21
Connatae ° connate 21
Apiti " connate 20
Flagriformes - connate 20
Aromaticae 7 + connate 21
Salicornioides nd connate (no visible node) val
Buxifoliatae usually connate 21
Hebe Basal adaxial Leaves not connat 20
pair sometimes present, margins coherent until late.
but pairing subsequently
dirempted.
Parahebe not opposite connate or not. 20 or 21
Although BENTHAM’s (1846) delimitation of Hebe. s.1. has remained largely unquestioned
until now, a survey of biogeography and morphology in the group indicates that there are no
characters on which Hebe s.]. can be maintained, either as a subgeneric group (BENTHAM, 1846,
1869 ; HOOKER, 1864; WETTSTEIN, 1891; CHEESEMAN, 1906) or a genus (PENNELL, 1921;
COCKAYNE & ALLAN, 1927; ALLAN, 1961).
While Hebe s.l. must be abandoned, it can simply be replaced by two strongly
characterised groups : Hebe in an emended, narrow sense, and Leonohebe (HEADS, 1987). These
differ in their vegetative architecture, bud morphology, inflorescence structure, chromosome
number (Fig. 1) and largely vicariant distribution patterns. Neither of the groups has been
accepted at any rank in previous treatments. However, Hebe as here conceived has been
referred to, more or less implicitly. HOOKER (1864) discussed 19 species of New Zealand
Veronica among which he felt “‘ it is most difficult to draw any contrasting specific characters,
they appear to present a graduated scale of forms”. This group (apart from V. buxifolia)
comprises the genus Hebe in the narrow sense of this paper. Moore (1961) referred to the same
alliance as “ the more typical species of Hebe ’’, in which “ the two leaves of an opposite pair
do not diverge from one another until they are almost full-grown’’. Later Moore (1967)
depicted the group as monophyletic in a branching phylogenetic diagram.
— 166 —
II. Leonohebe Heads (1987 : 4).
Members of this genus were formerly included in Hebe or Chionohebe. Leonohebe is more
heterogeneous than Hebe or Chionohebe (Table 1), but the opposite and connate inflorescence
bracts in all but one species make determinations straightforward. Leonohebe includes several
striking monotypic or oligotypic sections, and while morphologically more diverse than Hebe
it has fewer species. Leonohebe is related to Hebe through species such as L. odora and H.
pimeleoides, and also to forms of both Parahebe and Chionohebe. Leonohebe petriei, with an
unusual combination of characters, remains difficult to place. The three divisions of MOoRE’s
(1961) “ group Flagriformes ”’ accepted by PHILLIPSON (1980) are also supported here.
III. Chionohebe Briggs & Ehrendorfer (1976).
Three species of cushion plants with distinctive phyllotaxis were separated by HOOKER
(1864) from Veronica s.1. as Pygmea, later renamed Chionohebe by BRIGGS & EHRENDORFER
(1976) to avoid confusion with Pygmaea, a lichen. The genus as accepted here is a very distinct
group of five closely allied species.
IV. Parahebe Oliver (1944).
The group of New Zealand plants later to be named Parahebe was allied with Veronica
s.8. by CHEESEMAN (1925). This seems perceptive, although subsequently differences between the
two have been stressed. Parahebe was allied by FRANKEL & Hair (1937) with Hebe s.|. rather
than with Veronica on the basis of chromosome number. This still seems to be the most reliable
difference between the Hebe group, with x = 20 or 21, and Veronica with x = 7, 8 or 9
(DARLINGTON & WyLig, 1955; BRriGGs & EHRENDORFER, 1968). In addition, ALLAN (1940)
noted that Parahebe and Hebe s.|. share mainly septicidal capsule dehiscence, while Veronica
fruits are loculicidal. Nevertheless, P. cheesemanii, for example, is “* almost entirely loculicidal ”
(GARNOCK-JONES, 1975). GRAYER-BARKMEIJER (1978 ; unpublished data cited in HONG, 1984)
pointed out differences between Parahebe and Veronica in the glycosides and flavonoids
present. Finally, HONG (1984) separated the Hebe group from Veronica on the basis of the
pulvinate leaf-base of the former group, although this structure is more varied than he implied.
Parahebe has in turn been distinguished from Hebe s.l. through the plane of capsule
compression. OLIVER (1944), when naming the new genus, cited difference from Veronica in
chromosome number and difference from Hebe in the laterally compressed capsule. ALLAN
(1961 : 842) noted that the capsule of Parahebe is “ laterally compressed or turgid and always
more or less didymous ”’, while the capsule of Hebe s.1. is described as “‘ more or less dorsally
compressed, occasionally [notably in Leonohebe sect. Leonohebe] strongly laterally compressed
with narrow septum but then never didymous”’’. However, Leonohebe pauciflora has the
capsule laterally compressed and didymous (illustrated by EAGLE, 1982), and L. cupressoides
s a more or less didymous capsule (ALLAN, 1961). Chionohebe also has a laterally
compressed, didymous capsule. Even in Hebe s.s., H. pinguifolia has a more or less didymous
— 167 —
capsule (Moore, 1961), and the capsule of H. pareora is “‘ strongly didymous ” (GARNOCK-
Jones & MOLLoy, 1982). As ASHWIN (1961) warned, although OLIver’s (1944) arrangement
“has been accepted by most recent authors... the shape and dehiscence of the capsule do not
in themselves distinguish Parahebe absolutely from the wide range of species at present
included in Hebe, and there is more diversity in other characters than OLIvER’s brief description
suggests...”’. In the classification adopted here, less weight is given to characters of the fruit,
and more to variation in the inflorescence.
New Guinea plants formerly treated in Veronica and Hebe were placed in Parahebe by VAN
ROYEN & EHRENDORFER (1970). VAN ROYEN (1972) discussed this treatment and wrote that :
“The two grooves along the lines of the septum give all capsules a distinct didynamous
appearance. This detail is nowhere found in Hebe, and this clearly separates Parahebe from
Hebe... Parahebe and Hebe differ mainly by the didynamous and laterally compressed capsule
of Parahebe against the non-grooved and dorsally compressed capsule of Hebe. In the leaves
also the incised margins in Parahebe differ from the entire margins of Hebe’’. As indicated
above, the situation with respect to capsule shape is more complex than VAN ROYEN realised.
In Leonohebe cheesemanii, L. tumida and L. epacridea the ovary has a groove along the line of
the septum and in the first two species is somewhat didymous. Septal grooves are also present
in Hebe s.s. (for example in Hebe pinguifolia and H. pareora). Incised leaf margins are not
restricted to Parahebe but also occur in many forms of Leonohebe, in Hebe diosmifolia and
others. However, VAN ROYEN & EHRENDORFER’S placement of the New Guinea plants in
Parahebe does seem correct, if for other reasons.
In certain Papua New Guinea Parahebe species the floral disc has a very distinct ciliate
margin absent in Chionohebe, Leonohebe and Hebe s.s. and the New Zealand members of
Parahebe sensu OLIVER (revised by GARNOCK-JONES, 1975). VAN ROYEN (1983) describes the
ciliate margin of the floral disc in P. giulianettii. In P. lendenfeldii the disc is described as
“ glabrous ”’, but illustrated as ciliate. Also with ciliate discs are P. rubra and P. diosmoides.
The lax, paniculate inflorescences of P. lendenfeldii and P. giulianettii also resemble those of
the New Zealand Hebe “ group Paniculatae ’’. These Papua New Guinea species are probably
related (VAN ROYEN, 1972), and are all found in the east of the country, disjunct between Huon
Peninsula and the sector : Mt Albert Edward-Mt Kenive. This group shows direct affinities
with the New Zealand Hebe “ group Paniculatae’’, the only related group sharing a ciliate disc
(pers. obs.) and also sharing similar habit and inflorescence. These New Zealand and New
Guinea ciliate-disc plants probably belong with other members of Parahebe.
If Parahebe is thus taken to include the usual species (ALLAN, 1961), plus the several New
Guinea species, plus Hebe “ Paniculatae”’ and finally Hebe macrantha, it forms a group
characterised by lax inflorescences, with spiral bracts like Hebe s.s., but with variable
chromosome number.
Some ten Australian species also appear to belong here. One of these, P. lithophila, is
closely allied to New Zealand species of Parahebe (group A, below), and is retained in Parahebe
by BricGs & EHRENDORFER (1992). According to BRIGGS & EHRENDORFER (1992) eight other
Australian species comprise a group characterised by hairs in the corolla throat. They treat this
group as a genus, Derwentia. The group may be monophyletic, but the character occurs
elsewhere in Hebe s.s. (Chatham Is. and Rapa I. species) and a broader concept of Parahebe
seems to me more useful. Derwentia is accepted here, informally, as a subgeneric group. BRIGGS
& EHRENDORFER suggest that P. formosa of Tasmania and the New Guinean species may form
— 168 —
two more new genera, but because of their inflorescence these are also treated here within a
broad Parahebe, which is more or less equivalent to BRIGGS & EHRENDORFER’s “ Parahebe
clade ’”’.
In her treatment of New Zealand Parahebe, ASHWIN (1961) proposed a “ group A”,
including P. catarractae, the type species, and three others, in which the lateral corolla lobes
are folded around the stamens (cf. EAGLE, 1975, 1982 ; GARNOCK-JONES, 1975, 1976). This
character is not found in other South Pacific Digitaleae, but the folding of corolla lobes around
internal organs in these genera is more widespread than has been reported. For example, the
anterior corolla lobe is folded around the style in Leonohebe sects. Buxifoliatae (HEADS, 1992)
and Flagriformes (see L. hectorii below) and in Hebe brachysiphon, H. albicans, and H. barkeri
(DeLpu, 1988). Such folding seems of little use in delimiting genera, but may be of use
subgenerically, as with ASHWIN’s Parahebe “Group A’”’.
The New Zealand Parahebe birleyi, P. trifida and their allies with very reduced
inflorescences may prove to be better placed in Leonohebe.
«
V. Ourisia Commerson ex Juss. (1789).
Ourisia comprises some fourteen species of North, South and Stewart Is. of New Zealand,
a single species of Tasmania, and twelve species of South America ranging north along the
Andes to southern Ecuador (ArRoyO, 1984). Its relationships are obscure, and at least several
species have the “ wrong ” aestivation characters for the subfamily it is usually placed in (see
below). Ourisia also displays a disconcerting recombination of characters at tribal level, having
the united stigmas of the Veroniceae emend. THIERET but the divaricate anther cells of
Digitaleae emend. THIERET (THIERET, 1967). Further study is required to elucidate the affinities
of Ourisia which appear to be diffuse and complex. HALLIER (1903) even advocated transferring
certain species of the genus to the Gesneriaceae.
MORPHOLOGY OF NEW ZEALAND DIGITALEAE
1. HABIT AND ARCHITECTURE.
The erect shrub form, with all shoots orthotropic, is widespread in the group, and a few
species form trees with distinct, erect trunks. Axis plagiotropy, identified by HALLE et al. (1978)
as a key feature of tree architecture, is also present in the group. Many members develop
prostrate shoot axes which may be woody or herbaceous, and these plants form mats, cushions,
shrubs, or trees with prostrate trunks. Hebe parviflora var. arborea, H. decumbens, H.
buchananii, H. dieffenbachii, H. chathamica and H. insularis all may have a prostrate trunk,
equivalent to the “truncus superficialis” of some African Dendrosenecio (Compositae)
(MABBERLEY, 1986). Similarly, the semi-lianoid Hebe group “‘ Paniculatae ’’ (Moore, 1961) has
sigmoid shoot axes which are prostrate basally, then erect, and distally plagiotropic. In
members of Hebe sect. Subdistichae, especially H. vernicosa, all shoots tend to be more or less
— 169 —
plagiotropic but are not rooting. Plants of most Leonohebe species have at least some prostrate,
rooting stem axes. Leonohebe odora has flowering shoots plagiotropically flexed distally.
Leonohebe sect. Flagriformes has non-flowering plagiotropic long shoots, and flowering
orthotropic short shoots. Finally, plagiotropy is most fully developed in the anisophyllous,
dorsi-ventral shoots of Ourisia glandulosa and O. caespitosa.
COCKAYNE (1912) noted that in New Zealand the plagiotropic (prostrate) habit is
especially common in plants of both coastal areas and subalpine moor and steppe. He also
showed that the plagiotropic shoots of H. chathamica are irreversibly so. Shoots planted
vertically in a pot quickly assumed the horizontal direction.
Apical meristems of orthotropic shoots are more or less circular in transverse section, with
equal growth in the different sectors. If growth in a sector of the circle is reduced or even
suppressed totally, the shoot will grow in a curve. Thus plagiotropy can be interpreted as the
result of elimination of longitudinal growth sectors during evolution of the modern shoot. This
process evidently involved suppression of parts and reduction in symmetry mode, from higher
phyllotactic modes eventually down to 2-fold or bilateral (plagiotropic) symmetry (CROIZAT,
1961
Within the Hebe complex, plagiotropic shoots of prostrate forms generally develop
adventitious roots. Suppression of these roots is more or less complete i in the many species of
Hebe where all shoots are orthotropic, but even here suppression may be lifted by the
application of biosynthetic inhibitors of gibberellins. HORRELL (1987 : Plate 4, 4) has illustrated
treated plants of Hebe aff. salicifolia with dense clumps of aerial roots up to 3cm long
emerging near the shoot apices, recalling the prolifically rooting stems of cushion plants in
Chionohebe.
The more or less woody, hard, cushion sub-shrub is a very distinctive growth form, and
occurs in several species of Chionohebe. ASHWIN (1961) noted that the cushion-forming species
of Chionohebe, with their small, salverform flowers and hairy leaves, are easily confused in the
field with the similar cushions of certain Myosotis species (Boraginaceae). In particular, C.
myosotoides resembles M. pulvinaris, and C. pulvinaris resembles M. uniflora. These ecological
and morphological parallels correlate with the phylogenetic affinities between Scrophulariales
(Scrophulariaceae, Gesneriaceae, etc.) and Polemoniales (Solanaceae, Boraginaceae, Hydrophyl-
laceae, Polemoniaceae, etc.), shown, for example, by the hairs of Scrophulariaceae which often
have a basal cystolith as in Boraginaceae (CRONQUIST, 1981). The architecture of the small, very
tight cushion species of Chionohebe is basically similar to that of larger, looser, cushion-like
shrubs such as Leonohebe propinqua and the Hebe traversii complex.
2. PHYLLOTAXIS.
Phyllotaxis in the Hebe complex is generally decussate, with a trend towards distichy
sometimes seen in plagiotropic shoots (e.g. Hebe sect. Subdistichae). However, HOOKER (1864)
noted that in Pygmea (now Chionohebe, unlike Veronica s.1., ‘The leaves appear to be
imbricated all round the stem, and not opposite ” ASHWIN (1961) described the leaves as
“irregularly imbricated ”. The nature of this “irregularity” has never been analysed but is
very distinctive (Fig. 1, a; photograph in RatkKowsky & RATKOWSKY, 1974) and is the same
in all five species accepted here for Chionohebe. In fact, the leaves are on orthotropic axes in
— 170 —
connate but “ twisted ” pairs, so that the decussate leaf arrangement so obvious in Hebe and
Leonohebe is not evident. The phyllotactic pattern seen in Chionohebe has been described by
CROIZAT in an analysis of phyllotaxis in Helianthus, in which “ decussation tends to be
distorted away from parameters at 90° into a disposition reminiscent of the letter X. A
disposition of the kind — which I will henceforth designate as chiasma — is the rule in a very
large number of plants though often cryptic and so easily overlooked ” (CromzaT, 1961 : 707).
LoIsEAU (1969) also viewed “ bijugation ” as “less rare than misunderstood ’’, and noted its
presence in ferns and gymnosperms as well as in angiosperms. CROIZAT (1961) discussed and
illustrated “‘ chiasmata”’ in Opuntia (Fig. 87, c), Bauhinia (Fig. 93, c), Lotus (Fig. 94, a4),
Epilobium (Fig. 100, b3), Zea (p. 827), Succisa (Fig. 102, b), Mesembryanthemum (p. 852), Pinus
(Fig. 119, b), Ceratopteris (Fig. 147, a2), Gnetum (Fig. 170) and Crassula (Croizat, 1973,
Fig. 11, d). The phyllotaxis of Chionohebe resembles that of succulent plants such as
Pterocactus kunzii, as illustrated by BILHUBER (1933). BILHUBER made HIRMER’s “ bijugy ” the
basis of a study of succulent plant phyllotaxis. His explanation of such “ bijugate” patterns
proposed a derivation from a hypothetical ‘‘ Konstruktion” which had ‘“ unfavourable
utilisation of space... without halving of the divergence angle’’, to the actual system of
“favourable utilisation space... with halving of the divergence angle”. Although this
“* splitting ’’ theory was accepted in the influential work of SInNoTT (1960), it was criticised by
CRoIzaT (1961) who put into question the concept of “ bijugy ”’ on which BILHUBER’s and
many subsequent analyses have been based. CroizaT analysed this sort of phyllotaxis with
reference to the structure of the chiasma and to lines of growing points, and demonstrated that
“ bijugate *’ systems are structurally intermediate between decussate/whorled systems and
spiral systems of the same phyllotactic series. HENSLOW (1876) showed clearly how spiral
phyllotaxis may develop from opposite and decussate systems. Chiasmatic phyllotaxis is shared
by all species of Chionohebe, which are also linked very closely by their solitary, salverform
flowers (Fig. 2, C/).
3. LEAF-BASE AND CORTEX.
The nature of the leaf-base (= leaf-cushion, podarium, soubassement foliaire, etc.) in
Leonohebe (Fig. 1, 5, c, d) is problematic, and has hardly been studied. Hooker (1844)
described this structure in Veronica [Leonohebe] odora as follows : “ each [leaf] is jointed upon
a thickening of the stem, which thickened portion appears like a broad petiole, united to the
branch, and extending from the base of the true petiole to the leaf below, its edges almost
meeting those of a similar thickening below the opposite leaf, but leaving a furrow between,
which is covered with a fine pubescence [the “ bifarious stem pubescence ” of other authors]...
in many, and in most species indeed [i.e. Hebe s.s.], the stem is incrassated below the leaf, but
the thickened portion has not, as here, the appearance of a distinct body’. Like HOOKER,
HonG (1984) was impressed by this “ distinct body ” and used the “ pulvinus ” of the leaf-base
as a synapomorphy for the group : Detzneria, Hebe s.l1., Chionohebe and Parahebe. However,
a descriptive account of this interesting structure, let alone an analysis of its evolution, remains
to be undertaken. Its morphology is more varied than HONG implies — for example, while the
leaf-base of Leonohebe shows the well-marked development noted by Hooker, the leaf-base is
scarcely pulvinate in Hebe.
2
Fig. 1. — Aspects of — Rein in Chionohebe and Leonohebe. — a, Chionohebe ciliolata chr i 7.3.1987,
—_ g Mts.) : ; 2, another shoot shown diagrammatically. — b, Leonohebe | ides (Keogh,
Heads, Tangney & Ppa D. 1.1985, OTA, Mt. Ida). (A leaf has been removed at the patna area). The
zone of the bifarious groove or pubesce
the boundaries of this same zone, thus giving the series : groove (invagination) — hai o (evagination).
c, Leonohebe mooreae (Ritchie, CHR, Te Waewae). The decurrent pu avant saddle-shaped ‘eat — —*
sscars ort ben aly at a bifarious strip which is often pubescent. — d, Leonohebe sect. Salicornio shoot ;
as tra ee stele see Set cortex/leaf : not stippled. No sign of a eis is visible The erate zone
i hete enabaned a a deep groov
— 172 —
The whipcord and ericoid shrubs of Leonohebe sect. Flagriformes have internodes which
are photosynthetic and very similar in appearance to the leaves, while in Leonohebe sect.
Salicornioides the leaf is entirely confluent with the cortex (Fig. 1, d). The absence of any
articulation, and thus the ambiguous nature of any “ leaf” or “ node ”’, is striking. No visible
articulation ever develops even in older shoots, and no “ leaf” ever falls. The ring of tissue
surrounding the vascular cylinder, the “ cortex/leaf”’, is eventually obliterated by secondary
owth. Describing this shoot structure in Veronica salicornioides, HOOKER (1864) wrote :
““ Leaves closely imbricating and closely appressed to and adnate with the branch [cf. his
interpretation of V. odora, above], extremely short, opposite pairs connate throughout their
length, each pair forming a short narrow ring about 1/20-1/10 inch deep around the branch ”.
CHEESEMAN (1925 : 782) described V. propinqua similarly : ‘‘ Leaves... lower part adnate to the
branch ”. However, the structure regarded by HOOKER and CHEESEMAN as the lower, adnate
portion of /eaf is interpreted by AsSHWIN (1961) as stem (cortex), with an unmarked node
(“ nodal joint obscure... the leaf appearing + continuous with internode below ”’). This recalls
the debate over similar structures in Salicornia and other genera of Chenopodiaceae (JAMES &
Kyuos, 1961). In both families “‘ stem ”’ and “ leaf” have been assumed, with no real reason,
to be homogeneous and mutually exclusive categories (HEADS, 1984 ; RUTISHAUSER & SATTLER,
1989 ; SATTLER & RUTISHAUSER, 1990; SATTLER, 1992; SATTLER & JEUNE, 1992).
4. INFLORESCENCE.
Inflorescences of Leonohebe have all floral bracts opposite and connate, but in the
inflorescences of Hebe and Parahebe phyllotaxis is spiral and sometimes complex. Occasionally
the lowest two bracts in a Hebe inflorescence are in an “ opposite pair”, but then these pair
members are not truly opposite, but lie closer together adaxially in a geminate arrangement.
Authors such as GUEDES (1979) consider that such geminate organs do not belong to the same
node and that they indicate “‘ fusions ’’such as hypoclades, well-known in the inflorescences, of
Solanaceae. Racemes of Hebe sp. aff. rakaiensis from Cobb Valley and Mt Peel, northwest
Nelson, are made up of what appear to be pseudowhorls which are more or less disrupted
along the rachis (or “dirempted”, to use Croizat’s, 1961, term), together with many
germinate pairs in a very complex arrangement (pers. obs.). The inflorescence of Hebe may
thus be the end result of a fundamental morphological reorganisation, involving reduction,
recombination and suppression of parts.
5. PERIANTH.
Most contemporary authors (e.g. AIRY SHAW, 1973) use WETTSTEIN’s (1891) classification
of Scrophulariaceae and place Veronica and its allies in subfamily Rhinanthoideae. This
subfamily is characterised by the posterior corolla lobes covered in the bud by one or both of
the lateral lobes. However, in several species of Chionohebe, Leonohebe and Ourisia the
posterior lobes regularly cover the lateral lobes. A specimen of Chionohebe ciliolata (Mark &
Burke, 1967, OTA) has most flowers with the lateral lobes enclosing the two posterior lobes,
but in several flowers one lateral is enclosed by the adjacent posterior lobe. Collections of
Cc 1 2 3 4
Fig. 2. — A. Cross-sections of fruits fe ery pee and not to scale). Axis as circle, bract as triangle : 1, Leonohebe
sect. pre vee pgs nine g's 2, L cupressoides ; 3, L. petriei (“ turgid ’’) ; 4, Hebe (dorsally compressed)
, Outer view showing me reo splitting we ‘Parting in the median line ;
baw view oe one oe eit atarilie with loculicidal dehiscence along the media rt Perianths in the Heb
complex : 1, Salverform flower of Chionohebe ; 2, penemgaee condition a pa
Funnel-form corolla of L. densifolia ; 4, Strong zygomorphy i in Hebe (H. acutiflora, arate eee 1982), with ‘ic
three anterior lobes and the posterior lobe forming two lips.
Leonohebe petriei from the Eyre Mts. (Heads, 7.3.1987, OTA) have some buds with the lateral
corolla lobes enclosing the posterior lobe, while in other buds the posterior lobe encloses the
laterals. Plants of L. densifolia on Mt Buster (Mt. Ida Range) had the posterior corolla lobes
enclosing the lateral lobes in bud (pers. obs.). In buds of New Zealand species of Ourisia and
also in at least one Chilean species the two posterior corolla lobes overlap the lateral lobes
(Moore, 1961). Thus WETTSTEIN’s subfamilies ‘‘ deconstruct ” in these relictual southern forms
with multiple affinities. The position of these genera in Scrophulariaceae is complex, as they
recombine characters of different groups to such an extent that characters of different
subfamilies may appear on the same plant. The group cannot simply be a secondary outlier
derived from Veronica, which in comparison with the Hebe complex appears to have a very
homogeneous floral and carpic structure, as well as habit. A detailed study or perianths in the
group (SAUNDERS, 1934) revealed the complete absence of marginal veins in the sepals of L.
~
ciliolata as “‘ an altogether exceptional case”. Such “‘ exceptions” in southern taxa have
generally been interpreted as secondary developments from the “ normal ” condition, but are
here interpreted as relictual variation, dating back to, or before, the primary differentiation of
the northern and southern groups as such.
The perianth of all Hebe s.s., most Veronica and some Leonohebe and Parahebe species is
unusual in the Scrophulariaceae as the posterior sepal typical of the family is absent, giving four
calyx lobes. In addition, the usual two posterior petals are represented by one large one, giving
four corolla lobes (EICHLER, 1875 ; Airy SHAW, 1973). The androecium is also reduced to two
stamens in Veronica and in the Hebe complex. This led HookER and BENTHAM to include the
whole Hebe complex in Veronica. However, members of the Hebe complex such as Chionohebe,
Leonohebe sects. Leonohebe, Densifoliae and Apiti, L. pauciflora, Parahebe trifida, P. birleyi and
P. planopetiolata have diverse flowers, none of which show any special similarity to those
of Veronica, and 4-merous perianths and 2-merous androecia both occur elsewhere in the
family.
Floral symmetry in the group ranges from regular (Chionohebe and many Leonohebe
species) to strongly zygomorphic (Hebe) (Fig. 2, C). Zygomorphic flowers are usually regarded
as being derived from radially symmetric flowers. For example HENsLOw (1895) regarded the
5-petal flower of Chionohebe as a “‘ probably ancestral form of Veronica’’. Similarly, SAUNDERS
(1934) concluded that Chionohebe, together with the tropical east African V. keniensis and V.
aberdarica (see also HEDBERG, 1957), all have characteristically KSC5 flowers and are thus
‘* primitive types ’’. Here the traditional view that the zygomorphy of Veronica must be derived
neatly contradicts the equally traditional view that South Pacific and African genera must be
derived from “ Holarctic”’ forms such as Veronica. Certainly it is unnecessary to derive the
regular flower from the zygomorphic Veronica or Hebe s.s. type of flower, but equally there
is no need to see the zygomorphy of Veronica and Hebe as derived from radially symmetric
flowers. Both can be interpreted as alternative symmetries attained during the suppression of
parts and reduction of the higher order symmetries of the pre-floral ‘‘ cone ” (CRoIzaT, 1961 ;
Heaps, 1984). This process has led to other manifestations of zygomorphy, for example in
Parahebe linifolia subsp. brevistylis where the suture between the stigma lobes runs at 90° to
the ovary septum, apparently the result of twisting in the style (GARNOCK-JONES, 1975). This
may be compared with developmental and phylogenetic torsions in groups such as orchids,
gastropods and vertebrates. Such differential growth within an apparently unitary structure
reveals the different structural components which predate the existence of the structure as such,
as in a bimetallic strip (FERMOND, 1858). Zygomorphy and torsion are no more or less derived
than is the regular, untorted state (which in fact often reveals a telling trace of torsion).
Likewise in biogeography, there is no need to invoke any lengthy migrations, either from
north to south or vice versa. If a polyphyletic origin of angiosperms on a broad front is
assumed (HEADS, 1984), the ancestral complex of the Digitaleae may already have been
widespread along the northern and southern shores of Tethys when the southern members
and their northern relatives differentiated. These views are in general agreement with HoNG’s
(1984) conclusion that it is not possible to derive the southern Hebe group from the largely
northern Veronica, although both are intimately related and share a common ancestral
complex.
— 175 —
6. BREEDING SYSTEM.
DELPH (1988, 1990) records the majority of species in Hebe s.l. as protandrous. Hebe
group “ Paniculatae”’ is protogynous (Moore, 1973), and so is the apparently unrelated
Leonohebe densifolia (pers. obs.).
DELPH (1988, 1990) records gynodioecy in some species of Hebe sect. Subdistichae and
sect. Hebe, whereas all plants examined of Hebe sect. Glaucae had monomorphic, hermaph-
rodite flowers. Within Leonohebe, sections Buxifoliatae, Flagriformes, Salicornioides and
Aromaticae are united by uniformly monomorphic flowers, supporting the affinities among
them maintained here. Dimorphic flowers only are recorded in Leonohebe sects. Connatae,
Apiti (gynodioecious) and Leonohebe (dioecious), as well as in Chionohebe. Parahebe, Hebe
group “ Paniculatae”’ and Hebe macrantha all share monomorphic, hermaphrodite flowers,
supporting the suggestion made above that these three make up a large Parahebe. Thus there
is a high degree of correlation between the breeding systems and taxonomic groups based on
other characters.
DELPH (1988, 1990) argues that since the family Scrophulariaceae has almost entirely
hermaphrodite flowers, it follows that floral dimorphism is a derived condition in the Hebe
group. This deduction seems unwarranted. The most common extant state is not necessarily
primitive, and in any case the Hebe group is hardly a typical member of the family. As already
indicated, it may well have basal affinities. In fact the prevalence of dicliny and dioecy in New
Zealand plants is generally assumed to be secondarily derived. This is related to the idea that
southern biotas are derived from northern ones, and also to the idea that the first angiosperms
had “ perfect ” flowers. I have attempted to refute both these theories elsewhere (HEADs, 1984,
1989, 1990a). The diclinous condition in angiosperms can be interpreted as inherited directly
from the gymnospermous ancestral complex. The so-called “ perfect”, bisexual flower found
in most angiosperms can then be regarded as a secondary condition.
7. Disc.
The floral disc in the Hebe complex is well-developed. It has been little studied and may
possess taxonomic characters in addition to the ciliate margin, recognised above as a useful
marker in Parahebe. The discs of Chionohebe and Leonohebe seem to be generally larger, in
relation to the ovary, than in Hebe. HooKeR (1864) noted the “rather large” disc of
Chionohebe, and Moore & IRWIN (1978) illustrated the disc of C. pulvinaris extending to just
over half the length of the ovary. In Leonohebe the disc is cupular or ringed in L. petriei, L.
densifolia, L. ciliolata and L. cheesemanii, and L. haastii (KIRK, 1896; CHEESEMAN, 1906 ;
SIMPSON & THOMSON, 1943 ; SIMPSON, 1952). In L. densifolia the disc is massive and doughnut
shaped, spreading laterally, while in L. tumida it is particularly conspicuous and in female buds
may reach 1/3 the length of the ovary. In Leonohebe disc development in proportion to the
ovary is perhaps greatest in L. cupressoides (pers. obs.). The colour of the disc may also vary,
for example in L. epacridea the disc is golden yellow, whereas in L. cheesemanii it is short and
green.
— 176 —
8. OVARY AND FRUIT.
Moore (1961) noted that plants treated here as Leonohebe sect. Leonohebe, plus the
unrelated Hebe macrantha (probably a Parahebe), are “ difficult to accomodate in Hebe... as
the capsules are strongly laterally compressed [Fig. 2, A this paper]. In having the septum
across the narrowest diameter they resemble Pygmea, Parahebe, and Veronica, [and Aragoa]
but the septum is long, not short as in those genera... ». The classification followed here does
not use these capsule characters at generic level. The capsules of Hebe (dorsally compressed
with septicidal dehiscence) and of Veronica (laterally compressed with usually loculicidal
dehiscence) are fairly well-defined, but capsules in Leonohebe and Parahebe are more varied.
For example, capsules in L. sect. Buxifoliatae range from dorsally compressed, with only slight
loculicidal dehiscence, to laterally compressed, obcordate and didymous, with loculicidal
dehiscence extending to at least halfway. Capsule dehiscence in Parahebe can be either
septicidal or loculicidal. As with the perianth aestivation, it is this breakdown of characters
which are elsewhere so useful which makes the group so intractable taxonomically.
Trimerous fruits are found regularly in Leonohebe benthamii (Moore, 1961) and in a single
collection of L. ciliolata (Mark & Adams, 27.12.1967 (OTA) Arthur’s Pass). Elsewhere in the
family, Bowkeria of South Africa seems to be the only genus with a regularly trimerous
gynoecium.
9. CHROMOSOME NUMBER.
Different ploidy levels are found within single species of Veronica (DARLINGTON & WYLIE,
1955), in Hebe diosmifolia (MURRAY et al., 1989) and in Leonohebe odora (HEADS, 1992).
Despite this variation, in other cases chromosome numbers may be very constant in larger
groups. A basic number of x = 21 is present in all Chionohebe, most Leonohebe, and in many
Parahebe species (incl. Hebe group “ Paniculatae”’ and H. macrantha). In contrast, 47 out of
50 species of Hebe s.s. have x = 20 (Hair, 1967, 1970). L. benthamii of the subantarctic
Auckland and Campbell Islands is a very distinctive form with the “ wrong ” number, n = 20,
for its genus and in this case the “ incongruent ”’ cytological differentiation is suggestive of a
standard biogeographic connection. L. benthamii ranges on the southern arc : Auckland
Is.-Campbell Is., Hebe is best represented to the northeast, while the rest of Leonohebe trends
westwards. Thus L. benthamii represents a pivotal form connecting Leonohebe with Hebe
phylogenetically and biogeographically. Although the species clearly lies in Leonohebe through
its inflorescence and foliage, it displays ‘“‘ incongruent” links with Hebe, notably its
chromosome number and its large leaved, orthotropic habit.
THE “ WHIPCORD-SHRUB ” HABIT
Members of Leonohebe sects. Leonohebe, Flagriformes, Salicorniodes and Aromaticae
(together equivalent to Veronica subgen. Pseudoveronica J. B. Armstrong, 1881) form shrubs
— 177 —
with a distinctive habit, similar to that of ericoid shrubs, with small, appressed, scale leaves
(Fig. 1, 5) tate the stems the appearance of plaited leather whipcord.
CHEESEMAN (1914) summed up an interesting aspect of the architecture of these plants :
“ The ‘ipedte Veronicas are remarkable for the extent to which they resemble plants of very
different families. V. cupressoides possibly offers as striking an instance as any, for the manner
in which the branchlets mimic, as it were, those of a cypress never fails to impress even the most
casual observer. We have already seen that V. tetragona, when first discovered, was actually
figured in mistake for a Podocarpus. [Even in modern times expert botanists have identified
sterile collections of Dacrydium biforme (Podocarpaceae) as Hebe ochracea]. V. lycopodioides
has the aspect of several Lycopods with appressed scale-like leaves. Finally, V. salicornioides
was named on account of the likeness of its branches to those of a species of Salicornia. ‘‘ The
habit of different members of Leonohebe is also very similar to that of some Crassula species,
the only real difference being the succulence of the latter and even this occurs in Leonohebe
salicornioides. L. sect. Flagriformes is vegetatively very close indeed to C. lycopodioides of
Namibia, and the habit of L. sect. Leonohebe closely resembles that of C. columella and C.
jacobseniana of Cape Province, South Africa. Similar structures are also found in many
members of Anacampseros (Portulacaceae — southwest, central and east Africa, southern
Australia). BENTHAM (1846) regarded the habit of V. tetragona (here Leonohebe tetragona) as
similar to that of the ericaceous Andromeda and Cassiope. HENSLOW (1895) wrote that the small
appressed leaves of forms placed here in Leonohebe are comparable with those of Californian
and Japanese Cupressaceae, with Tamarix (Tamaricaceae), and with Salsola ( Chenopodiaceae )
of African deserts. Foliar dimorphism similar to that of Leonohebe is also found in
Cupressaceae and Tamaricaceae. Kirk (1879) made the accurate and interesting comparison
between the branching architecture of V. armstrongii and that of certain coralline algae, which
recalls DAUGET’s (1986) comparative analysis of tree and coral architecture.
The meaning of these parallels among seed-plant families such as Cupressaceae,
Podocarpaceae, Ericaceae, Crassulaceae, Scrophulariaceae, Portulacaceae, Chenopodiaceae and
Tamaricaceae has never been explained. It is suggested below that all these plants have
undergone a similar morphogenetic process in which inflorescences, or rather sexualised zones,
have been sterilised in some early phase of seed-plant differentiation, to form secondarily
vegetative shoots with restriction of actually sexual zones to distal sectors. “‘ True leaves” are
present only as occasional “ juvenile ” or “‘ reversion ” foliage, and the scale foliage of most of
the plant is made up of floral bracts deprived of flowers.
1. LONG AND SHORT SHOOT DIFFERENTIATION.
The distinctive architecture of the whipcord shrubs in Leonohebe differs strikingly from
that of the orthotropic, large-leaved plants in Hebe. The whipcords are characterised by foliage
of very small, sessile, connate, scale-like leaves, sometimes with vasculature evident as parallel
“ribs ’, and also by differentiation of plagiotropic long shoots and orthotropic short shoots.
Flowering short shoots, often about 10cm long, tend to arise in two rows on the upper side
of decumbent or arching, non-flowering long shoots (Fig. 3, B). This arrangement of short
Shoots gives the branch complexes a dorsiventral structure which resembles the distichous
symmetry of plagiotropic, anisophyllous shoots of other Digitaleae referred to above, as well
— 178 —
as pinnate structure in many leaves and inflorescences. Long and short shoots in Leonohebe are
often somewhat recurved at the tips. This recurvature is a further expression of plagiotropy,
which in flowering plants is often associated with inflorescence (for example in Boraginaceae
and Solanaceae). COCKAYNE (1909), SIMPSON & THOMSON (1943), SIMPSON (1945) and ASHWIN
(1961) have contributed notes on these dorsiventral shoots, while EAGLE (1982) and MARK &
Apams (1973) provide good illustrations.
2. INFLORESCENCE.
In the whipcords and related plants inflorescences terminate short shoots. This arrange-
ment apparently contrasts neatly with that of Hebe (Fig. 3, A), in which orthotropic,
monopodial branch complexes bear massive inflorescences in lateral position and architecture
conforms to RAUH’s model (HALLE et al., 1978). However, in the whipcords the terminal
inflorescence is very small and simple and the vegetative leaves are very similar to the floral
bracts, unlike the situation in Hebe. This suggests that shoot complexes in the whipcords and
their relatives (i.e. Leonohebe) are largely sterilised, originally many-flowered, racemes and
panicles. As Moore (1967) observed, in the inflorescences of the whipcords and relatives “ the
bracts are opposite and almost as large as the leaves, so that the flowers can almost be regarded
as solitary and axillary [rather than grouped in a terminal raceme] ”. The reduction of the
inflorescence at least hinted at in these plants is seen clearly in those members of Leonohebe
and Chionohebe which have inflorescences of few-flowered spikelets. This set-up appears to be
very different from that of Hebe, with its massive racemes, only because in Hebe the minute
floral bracts differ greatly in morphology and arrangement from the large foliage leaves. If
enough bracts were sterilised basally on the Hebe inflorescence, and the large vegetative leaves
were likewise suppressed and present only as occasional “ juvenile ” or “ reversion ” leaves, the
“reduction” to a 1-few-flowered inflorescence noted by Moore would take place. The
distinction between “lateral” and “terminal” blurs here, and of course every flower or
inflorescence terminates an axis of some sort.
Sterile portions of inflorescences were observed by Moore (1961) in all four species treated
here in L. sect. Connatae. This is especially striking in L. petriei where the lowermost bracts
are sometimes without flowers to a length of 3cm up the axis. In L. haastii var. humilis and
L. ramosissima specimens often have imperfectly developed inflorescences with many empty
bracts. In L. epacridea only the lowest 2-4 flowers of each spikelet are fully developed.
3. DIMORPHIC FOLIAGE.
The strongly dimorphic foliage of plants treated here in Leonohebe was first discussed by
Kirk (1879, 1896). The so-called “ juvenile’’ or “ reversion” leaves in Leonohebe are quite
distinct from the normal scale leaves. (As PoETHIG, 1990, noted : “‘ The use of terms juvenile
and adult for different phases of shoot growth implies that these phases are regulated by
temporal factors, but it would be just as reasonable to describe these as basal and apical
patterns of development... ”’). “ Juvenile” leaves have not been seen in all whipcord species,
but in all cases described are “ spreading, petiolate, membranous, entire or pinnatifidly toothed
— 179 —
Y
) )
. 3. — Architecture in Leono and Hebe eg ta onal Hebe, vegetative axes all orthotropic, with two
or of epee * eer Teves and inflorescence bracts. i ica i phyllota taxis s dirempted fr rom verticillate
into complex spirals ; B. Leonohebe, axes ofen plagiotropic, two kinds of ‘i Bide “reversion” or “ juvenile”
foliage, and inflorescence aeapg the latter mostly sterile. Flowers restricted to ends of branches. Inflorescence
phyllotaxis remains strictly opposite throughout.
. lobed ”’ (Asuwin, 1961). CHEESEMAN (1914) gives an excellent illustration showing the
“reversion” foliage of lobed “ phylloids” in L. cupressoides. In addition, unlike normal
leaves, pairs of “‘ juvenile’ leaves are not connate, and each leaf has a well-marked articulation
at the base. The “juvenile ” foliage thus shows strong parallels with the vegetative foliage of
Parahebe. Indeed, it occurred to ARMSTRONG (1881) that the lobulate leaves of the “ juvenile ”
foliage, “‘ so often absent, are the true leaves, and that the scale-like productions common
called leaves are in reality not true leaves...”’. This idea is supported here. ARMSTRONG
suggested that the scale leaves of the whipcord shrubs are modified petioles, and GOEBEL
(1905 : 353) suggested that they correspond to the leaf-base of the “‘ juvenile” leaves. These
suggestions are not inaccurate, but both ARMSTRONG and GogBEL overlooked the virtual
identity of the ‘‘ scale leaves ” and the inflorescence bracts in these plants. This is in striking
contrast to the situation in Hebe, where bracts and leaves have quite different size, shape,
texture, etc.
—— F380 —
4. SUMMARY OF THE WHIPCORD HABIT.
Evolution in seed plants has generally involved a large amount of sterilisation, with
sporogenous tissue being progressively restricted to distal portions of axes (HEADS, 1984). The
hypothesis that the simple process of inflorescence sterilisation occurred in whipcords accounts
simultaneously for several aspects of their architecture. With respect to the “‘ mimicing ” of
many families, the whipcords may be descended from an ancestral complex which was already
architecturally diverse (HEADS, 1985), but whose members all underwent a similar process of
sterilisation leading to the ericoid facies.
The process also accounts for :
— the presence of empty, sterile bracts either within the inflorescence or extending some
distance down the shoot below the actual inflorescence, as in Leonohebe sect. Connatae ;
— the similarity of the floral bracts and the leaves in Leonohebe (in size, shape, decussate
position and connate arrangement), but not in Hebe ;
— the presence of strongly “ dimorphic ” foliage in Leonohebe but “‘ not’ in Hebe. If the
inflorescence bracts are taken into consideration, then both genera, like many plants, have
clearly “* dimorphic ”, “ heterophyllous ” foliage ;
— the inflorescence being “ terminal ” in most of Leonohebe (six of the eight sections), but
virtually always lateral in Hebe. If enough bracts were sterilised basally on the “lateral”
inflorescence of Hebe and the vegetative shoots were relatively suppressed, at a certain point
the inflorescences would be regarded as “termine ” and the foliage heterophyllous. The
so-called “juvenile”? or “reversion” foliage common in Leonohebe, particularly on basal
laterals, seems to be the remnant of an earlier pre-floral phase of foliage which comprises the
normal vegetative leaves in Parahebe and Hebe.
This interpretation of whipcord and similar ericoid architecture in Leonohebe may also
relate to the architecture of the “ divaricating shrubs ” which are particularly abundant in New
Zealand and Madagascar (HEADS, 19905). In Madagascan Didiereaceae CHoux (1934)
observed structural and morphogenetic parallels between the “‘ cymose ” vegetative branching
of these plants and the inflorescence architecture of otherwise non-divaricating plants.
Investigations along these lines may go some way to accounting for what Dawson (1988) has
accurately identified as “ the small leaved shrub problem ” in the New Zealand flora — how
and why is there such a diversity there of small leaved shrubs with divaricating, whipcord and
ericoid habit? The process described here would explain both the “ whipcord” and
“ divaricate ’’ habits as relictual inflorescence structures. It may also explain why the branch
architecture of L. cupressoides, described by CHEESEMAN (1925) as “ divaricating ”, can be
compared with that of the inflorescence in Hebe divaricata (Cheesem.) Ckne. & Allan.
Inflorescence sterilisation also accounts for the “ericoid” habit, and is compatible with
WATSON’s (1964) interpretation of floral bracts in Epacridaceae as reduced flowers.
In Parahebe ciliata of New Guinea basal rhizome-like shoots occasionally develop (A. F.
Mark, 6.6.1967, OTA, Mt. Wilhelm), bearing minute, scale-like, connate, foliar organs
resembling foliage of Leonohebe. This sterile-inflorescence shoot architecture in basal position
may also be found in the “ juvenile” stage of Eucalyptus (Myrtaceae) and in the divaricating
— 181 —
“juvenile ’stage of plants such as Pennantia corymbosa (Icacinaceae), and may be compared
with fertile inflorescences borne basally on the trunk in plants such as Acrotriche (Epacrida-
ceae), Goniothalamus (Annonaceae) and Ficus spp. (Moraceae), some of the latter with
geocarpic inflorescences on long “ whi
GENERIC AND SUBGENERIC DESCRIPTIONS
CHIONOHEBE Briggs & Ehrendorfer (1976 : 1).
— Pygmea Hook f. (1864 : 217) non Pygmaea STACKHOUSE (Lichenes).
Type : Chionohebe ciliolata (Hook. f.) Briggs & Ehrendorfer.
Subshrubs or perennial herbs + woody at base, forming dense cushions of tightly
compacted stems, or looser cushions or mats. Leaves entire, sessile, imbricated in chiasmatic
pairs, internodes very short. Flowers solitary, sessile or subsessile, lateral near stem tips, with
one pair of connate bracts. Calyx with 5 equal lobes. Corolla small, usually < 5 mm diameter,
salverform, with 5 + equal lobes. Stamens 2, inserted near throat of corolla. Disc annular,
rather large. Capsule obcordate and didymous, slightly laterally compressed, splitting
loculicidally and septicidally into 4 valves. Chromosome number : x = 21 (Harr, 1970).
Fil. 18-24)
HOOKER’s (1864) description and delimitation of the genus were satisfactory, but BENTHAM
& HOOKER (1876) later added Veronica densifolia, rendering the group heterogeneous.
BENTHAM & HOOKER’s decision was followed by ASHWIN (1961) and BriccGs NDORFER
(1976), but not by CHEESEMAN (1925) who maintained Pygmea in the narrow sense of HOOKER
(1864). CHEESEMAN noted that the three species of Pygmea “ differ from Veronica [incl. Hebe
etc.] in the 5- or 6-partite corolla and in the leaves not being quadrifariously arranged ”. Some
East African species of Veronica, as well as species of Parahebe and Leonohebe have 5-partite
corollas, but the observation that the leaves of Pygmea are “‘ not quadrifarious ”’, or “ not
opposite”, as discussed above under “ Phyllotaxis ”, is of taxonomic value.
Morphological differentiation within the genus lies largely in the distribution of hairs on
the leaf. Hairs may be absent, restricted to the margins, or be present on apical and/or basal
sectors (ASHWIN, 1961).
LEONOHEBE Heads (1987 : 4).
Type : Leonohebe ciliolata (Hook. f.) Heads.
Shrubs or subshrubs, foliage small, often scale-like, entire, with varied patterns of
pubescence, pairs connate at base and similar to the floral bracts. “ Juvenile ’or “ reversion ”
foliage sometimes present, often laciniate, pairs not connate, abscission zone well-marked.
Floral bracts opposite and connate throughout the inflorescence (inflorescence architecture of
— 182 —
L. petriei unclear). Corolla zygomorphic or regular, 4-, 5- or 6-lobed. Stamens 2, occasionally
3, rarely 4. Fruit a 2- or 3-celled oe Chromosome number : in 6 sections x = 21, in
sections Flagriformes and Apiti x = 20 (HAIR, 1967). Fig. 1, 2.
Named in honour of the late Dr. Leon Croizar.
1. Leonohebe sect. Densifoliae Heads (1987 : 4).
Type : Leonohebe densifolia (F. Muell.) Heads.
Much-branched subshrubs, stems prostrate and rooting proximally, ascending distally,
sometimes of “ semi-whipcord ” form, producing a dense cushion or loose mat, phyllotaxis
decussate. Leaves dull olive-bronzy green, entire or trifid, 3-7 mm long, surface + glabrous,
margins cartilaginous, lower margins with thick, tooth-like cilia. Flowers lateral, solitary, with
a pair of connate bracts, calyx glabrous or with glandular or eglandular pubescence, corolla
blue or white, tube short, dilated into broad, funnelform, + regular 5-lobed limb, posterior
lobes covered by or covering lateral lobes in bud. Disc cupular. Capsule laterally compressed,
obcordate, didymous, with wide septicidal dehiscence and narrow loculicidal dehiscence to at
least half-way. Chromosome number : x = 21.
Usually on a flowering shoot there is a pair of flowers separated by the apical vegetative
bud. Sometimes there is only a single flower. The “‘ terminal” vegetative bud always develops
concurrently (sylleptically) with the flower or flower pair. BENTHAM (1869) records 6 corolla
lobes in Australian material of L. densifolia.
Plants of L. densifolia on Mt. Buster (Ida Ra.) were found to have protogynous flowers,
with the stigmas protruding from the bud (pers. obs.).
The placement of Parahebe trifida and P. birleyi is problematic. The arrangement of the
flowers, their 5-lobed perianth whorls and the large, funnel-form corollas resemble those of
Leonohebe sect. Densifoliae.
2. Leonohebe Heads (1987 : 4) sect. Leonohebe. Hebe Group “ Semiflagriformes ” Moore
(1961 ; 944).
Type : Leonohebe ciliolata (Hook. f.) Heads.
Low sub-shrubs or loose mats of + strongly quadrifarious ‘“‘ semi-whipcord ” branches
spreading and ascending from a woody base. Leaves small, entire, similar to bracts, drying
black, glabrous on surface, margins with comparatively few, large, tooth - or spine - like cilia,
bases connate. “ Reversion ” foliage (as seen in L. ciliolata) irregularly lobulate or pinnatifid.
Inflorescence of lateral spikelets crowded around vegetative bud of leader, each spikelet of 1-3
(4) pairs of flowers, flowers rarely solitary and axillary, bracts similar to leaves, all opposite
and connate. Plants dioecious. Calyx 4-lobed, corolla white, 4-lobed, + regular (anterior lobe
not narrowed). Stamens 2 or very rarely 4. Disc cupular. Stigma sometimes large and frilled.
Capsule laterally compressed, + aia splitting loculicidally and septicidally into 4 +
equal valves. Chromosome number : x = 21.
— 183 —
The unusual sepal vasculature and occasional 3-merous fruit of L. ciliolata are mentioned
above.
3. Leonohebe sect. Connatae Heads (1987 : 6).
Type : Leonohebe epacridea (Hook. f.) Heads.
Decumbent or prostrate shrubs, trailing or forming loose mats, leaves small, connate.
Inflorescence a terminal head of many spikelets or a simple spike (L. petriei), main leaders
often not flowering. Bracts similar to the leaves, all opposite and connate (except in L. petriei,
where inflorescence architecture remains unclear). Plants gynodioecious. Calyx lobes 4-5, long
and narrow, corolla white, + regular or with the anterior lobe narrowed, tube long and
narrow, limb small, 4-lobed. ne turgid, or dorsally or laterally compressed, sometimes
didymous. Chromosome number : x =
HOOKER (1864) placed Pit haastii and V. epacridea together as his “ Section 5” of
New Zealand Veronica, here treated as the core of Leonohebe sect. Connatae. HOOKER regarded
the alliance as a “‘ most remarkable form of the genus”, and noted the decumbent habit, the
short, broad, rigid, densely imbricating leaves in connate pairs, and the flowers in sessile,
terminal heads. CHEESEMAN (1925) placed the newly described V. petriei in the group and was
followed in this by Moore (1961). This treatment is followed here for lack of any clear
alternative. The species is anomalous in either Hebe or Leonohebe. The wide variation in
capsule morphology of the section is illustrated by EAGLE (1982).
4. Leonohebe sect. Apiti Heads (1987 : 7).
TyPE : Leonohebe benthamii (Hook. f.) Heads.
Shrubs 15 cm-1 m tall. Leaves to 40 mm long, with downy pubescence on margins and
adaxial surface near apex, margins often toothed, leaf pairs connate, “‘ juvenile” foliage
unknown. Inflorescence the largest in the genus, a terminal, unbranched spike of at least
10 pairs of flowers, bracts opposite, connate, similar to leaves but smaller. Calyx 4-6 lobed.
Corolla per azure blue, 5-6-lobed, + regular. Stamens 2-3. Capsule 2-3-celled. Chromosome
number : n = 20.
Apiti is a Maori word signifying something confined ; a friend; to lay a spell on; to
attack ; to put together ; to place side by side ; and to supplement.
5. Leonohebe sect. Salicornioides Heads (1987 : 7).
Type : Leonohebe salicornioides (Hook. f.) Heads.
Shrubs 10 cm to 1 m tall, shoots orthotropic or prostrate and rooting, stems often soft and
fleshy, terete to slightly tetragonous. Scale-like leaves small, connate, nodal joint not evident,
leaf tissue continuous with cortex of “ internode” below. Stem with glabrous, bifarious
— 184 —
grooves. ‘‘ Reversion ”’ leaves rare, larger than ordinary leaves, cuneate-spathulate, spreading,
irregularly lobulate, node clearly marked, leaf-bases not connate but confluent into 2 decurrent
ridges enclosing each stem groove. Inflorescence a terminal head of spikes, each spike with up
to 6 pairs of flowers, bracts similar to the scale-like leaves. Calyx with 2 anterior lobes +
completely fused into broad, obtuse lamina. Corolla white, lilac or mauve, 4-lobed, lobes +
equal, tube short. Disc lobed, to 1/2 length of ovary. Capsule dorsally compressed.
Chromosome number : x = 21. n = 21 in L. salicornioides and L. annulata. L. armstrongii is
tetraploid, and L. ochracea is an aneuploid variant : 2 n =
This distinctive section differs from sect. Flagriformes through the absence of a node, the
fused anterior calyx lobes and the basic chromosome number x =
6. Leonohebe sect. Aromaticae Heads (1987 : 8).
Type : Leonohebe cupressoides (Hook. f.) Heads.
Rounded bushes to 2m high, older branches with dark brown, flaking bark, final
branchlets + 1mm diameter, + glaucous to dark green, releasing a resinous aroma when
crushed. Foliage dimorphic, both kinds with node evident. Scale-like leaves narrow-triangular,
barely connate, internodes much longer than leaves. “‘ Reversion” leaves with irregular or +
opposite lobes, not connate. Inflorescence a terminal, 6-8-flowered spike, bracts similar to
scale-like leaves. Calyx with two anterior lobes fused into a single segment, two posterior lobes
similarly fused. Corolla white or lilac, 4-lobed. Disc yellow, extending to 1/2 length of ovary.
Capsule 2 x 1 mm, se oi laterally compressed, grooved at septum, emarginate at apex.
Chromosome number :n = 21.
HOOKER’s (1864) Varciitea “* Section 4”’ comprised a broad group of “‘ whipcord ” shrubs.
cupressoides was placed in this group, but set apart from all the other species. CHEESEMAN
(1925) followed a similar course, splitting off a group treated here as L. sect. Leonohebe, and
also separating L. cupressoides — ‘“‘a very remarkable species”’ — from the others. Its
distinctive odour, strict orthotropy, slender branchlets, long internodes, glabrous rachis, fused
anterior and posterior calyx lobes, and very small, laterally compressed capsule all distinguish
this plant from L. sects. Flagriformes and Salicornioides. The lateral compression of the capsule
resembles that of L. pauciflora (sect. Buxifoliatae), L. densifolia, Chionohebe and Parahebe.
7. Leonohebe sect. Flagriformes Heads (1987 : 8).
Type : Leonohebe hectorii (Hook. f.) Heads.
Small shrubs, sometimes + cushion-shaped, leaders + oblique to prostrate and rooting
and forming a mat, bearing numerous orthotropic flowering shoots in 2-4 rows on the upper
surface. Foliage often strongly dimorphic : 1. scale-like, similar to the inflorescence bracts,
small, thick, deltoid-subulate, often mucronate and sometimes with parallel longitudinal
vasculature evident as ridges, pairs connate, node evident. 2. larger, spreading, irregularly
lobulate-pinnatifid to laciniate, pairs not connate, node evident. Inflorescences terminal,
— 185 —
simple, 4-14 flowered spikes, bracts all opposite and connate, similar to the scale-like foliage.
Calyx lobes 4, free. Corolla white or lilac, 4-lobed, zygomorphic, anterior lobe often
narrowed. Disc to 1/4 length of ovary. Capsule dorsally compressed. Chromosome number :
x = 20.
Collections of L. hectorii from the Eyre Mts. (Heads, 7.3.1987, OTA) have the anterior
corolla lobe folded conduplicately in the bud, completely enclosing the style prior to anthesis,
as in members of sect. Buxifoliatae.
8. Leonohebe sect. Buxifoliatae Heads (1987 : 10).
Type : Leonohebe odora (Hook. f.) Heads.
Prostrate to erect shrubs to 2m high, final branches dark or bronzy green, sometimes
flexed plagiotropically. Young leaf pairs coherent by the margins until nearly fully grown, or
not coherent, bud sinus broad, shield-shaped or obtrullate-rhomboid, or elliptic with truncate
or cordate base barely connate below, leaf-scar raised on pulvinate base. Irregularly lobed
“ reversion” foliage very rare. Inflorescence terminal or intercalary, of simple spikelets or
branched spikes, each spike with 1 to many pairs of flowers. Bracts opposite and connate
throughout, at least lowermost bracts + leaf-like. Calyx with anterior lobes fused or not.
Corolla white or lilac, 3-4-lobed with anterior lobe absent or narrowed or conduplicately folded
and enclosing style until anthesis, or corolla 5-lobed and + regular with 2 posterior lobes. Disc
present. Capsule dorsally compressed or laterally compressed and + didymous. Chromosome
number : x = 21, some populations of L. odora are tetraploid, L. mooreae is hexaploid and
L. masoniae is aneuploid : n= 59.
This section is revised in HEADs (1992).
HEBE Commerson ex A.L. de Jussieu (1789).
Type : Hebe magellanica J. F. Gmel. (= H. elliptica (Forst. f.) Pennell).
Prostrate or erect shrubs or trees to 12 m tall with trunk to 1 m in diameter. Leaves of each
opposite pair connate in bud by the margins, not diverging until almost fully grown.
Inflorescences many-flowered lateral racemes, bract phyllotaxis spiral, complex, lowermost
bracts sometimes opposite but not connate, whole inflorescence sometimes tending to distichy.
Bracts much smaller than leaves and with different shape and texture. Calyx 4-lobed, anterior
lobes fused or not. Corolla white, reddish purple, or bluish purple, 4-lobed, anterior lobe often
narrow, posterior lobe often forming an erect upper lip with the other three lobes deflexed and
together forming a lower lip. Capsule dorsally compressed. Disc present. Basic chromosome
number x = 20. Aneuploid variants : H. vernicosa (n = 21), H. macrocarpa var. brevifolia
(n = 59), H. topiaria (n = 61). Diploidy (2n = 40) and tetraploidy (2n = 80) occur in all
sections. Hexaploidy (2n = 120) occurs, together with diploidy and tetraploidy, in Ser.
Occlusae and Sect. Subdistichae only.
— 1 —
1. Hebe sect. Subdistichae Heads (1987 : 11).
Type : Hebe diosmifolia (A. Cunn.) Ckne. & Allan.
Prostrate to erect shrubs, leaves rather rigid, small for the genus, generally dark or bronzy
green, sometimes glaucous, phyllotaxis tending to distichous. Sinus between the leaves in bud
long, narrow, acute, petiole distinct and lamina cuneate to base. Inflorescence tending to
branch, lowermost bracts sometimes opposite. Corolla white or pale blue.
Moore (1967) described the “‘ Gothic” arch of the sinus seen laterally at the base of the
leaf pairs. The lowermost inflorescence bracts are sometimes opposite, and also recalling
Leonohebe and Parahebe is Moore’s (1961) report that : “in rather pampered garden plants
of H. colensoi and H. vernicosa... the usually vegetative tip tends to become reproductive ”’. In
this section the lamina is glabrous except for the margins and midrib in H. canterburiensis and
the entire leaf in H. insularis (Three Kings), in which the pubescence recalls that of H.
pubescens (Coromandel-Barrier Is.) (sect. Hebe ser. Hebe) and the Chatham Is. group of sect.
Hebe ser. Occlusae. Several members of the section have a similar habit to that of Leonohebe
sect. Buxifoliatae and the two groups are often confused, sometimes on mixed sheets.
Branching in the inflorescence is very rare in Hebe, but is seen in several species of this
section. It is known elsewhere in the genus only in the Kennedy Bay population of H.
macrocarpa.
2. Hebe sect. Glaucae Heads (1987 : 11).
Type : Hebe pinguifolia (Hook. f.) Ckne. & Allan.
Decumbent to erect shrubs often with a woody stock, leaves glaucous, sometimes fleshy,
leaf bud usually with the sinus totally occluded, inflorescences usually compact or narrow, with
flowers sessile or only shortly pedicellate, lowermost bracts opposite or not. Corolla white, blue
or purple.
The section has been recognised as a group by all authors from the time of HOOKER (1864)
on. Moore (1961) provided a useful division within sect. Glaucae, with one group having
flowers quite sessile and lowermost bracts opposite, and one group with short pedicels and
lowermost bracts not opposite.
The capsules of H. amplexicaulis and H. allanii and H. pareora are didymous (Moore,
1961 ; GARNOCK-JONES & MOLLoy, 1982) — an unusual character in Hebe. The lamina (except
the margin and midrib) of members of the section is glabrous except in H. allanii, treated here
as a form under H. amplexicaulis.
3. Hebe sect. Hebe.
Type : Hebe magellanica J. F. Gmel. (= H. elliptica (Forst. f.) Pennell).
Prostrate to erect shrubs or trees, leaves bright green, not glaucous. Inflorescence a
comparatively massive, many-flowered raceme. Calyx lobes 4, free. Corolla white to dark
purplish blue or red. Disc present.
— 187 —
Moore (1961) observed that in some species of Hebe the leaf-margins of an opposite pair
“remain in close contact throughout their length [sect. Hebe ser. Occlusae and sect.
Subcarnosae], but in those where a true petiole develops early the two leaf bases are separated
in the bud by a distinct gap or sinus ’’. Moor: cites PETRIE’s early use of this sinus as diagnostic
at species level, but her own study is the first to really exploit the possibilities of this character.
In particular her recognition of ser. Hebe (her ‘“ Apertae ’’) distinct from ser. Occlusae is quite
novel. The two groups are difficult to distinguish morphologically, but it should be noted that
the sinus character correlates with vicariant main massings, as ser. Hebe is mainly a southern
group, ser. Occlusae a northern one. The two groups probably include each other’s closest
relatives (cf. Moore, 1961), and are taken here to comprise sect. Hebe. However, ser. Occlusae
warrants further study — a “ Hebe traversii complex”’ may turn out to be a more useful
concept.
Sect. Hebe ser. Hebe.
TYPE : Hebe magellanica J. F. Gmel.
Southern plants with a broad-square or narrow bud sinus.
This series is mixed with ser. Occlusae and sect. Subdistichae by CHEESEMAN (1925) in his
species 1-46. The ‘‘ Gothic” arch of the sinus is shared with sect. Subdistichae. The lamina
(except midrib and margins) is usually glabrous, except in the Coromandel population of H.
pubescens, which usually has the whole undersurface (at least when young) clad in soft, villous
hairs. This can be compared with the pubescence of the Three Kings and Chatham Is. species
of Hebe. Such form-making along tracks near present-day coasts vicariates with inland (to
montane) forms such as H. salicifolia.
Sect. Hebe ser. Occlusae Heads (1987 : 11).
TYPE : Hebe macrocarpa (Vahl) Ckne. & Allan.
Northern plants without a sinus in the bud.
Members of this large group are found mainly in the northeast of New Zealand, while
members of ser. Hebe range to the south and west.
GARNOCK-JONES (1976a) suggested that ser. Occlusae may be divided into two “ sections ”’,
one a group of northern, predominantly diploid species, with large leaves (> 3 x 1 cm) and
the other a group of southern, predominantly polypoid species with smaller leaves. However,
H. stricta and H. macrocarpa, northern large-leaved species, are tetraploid or hexaploid, H.
parviflora includes both diploid and tetraploid forms, and H. traversii (southern, small-leaved)
is diploid. Thus a split along these lines may be possible, but cannot be simple.
ACKNOWLEDGMENTS : This work was funded by a fellowship from the Miss E. L. HELLABy INDIGENOUS
GRASSLANDS RESEARCH Trust. I also thank the Directors of CHR and AK for permission to work
through their collections of Se aprenden and the Directors of ett and WELT for loans of material.
Drs. P. J. GARNOCK-JONES, P. WesTON, J. B. WILSON and the late Dr. L. B. Moore read versions of the
paper and made helpful iicedans
— 188 —
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Achevé d’imprimer le 30 juin 1994.
Le Bulletin des 3° et 4° trimestres de l'année 1993 a été diffusé le 24 décembre 1993.
IMPRIMERIE F. PAILLART, B.P. 109, 80103 ABBEVILLE — (D. 8930)
DEPOT LEGAL : 2° TRIMESTRE 1994,
gig
BULLETIN DU MUSEUM. NATIONAL D'HISTOIRE ‘NATURELLE
Fondé en 1895, le Bulletin du — d’Histoire- Naturelle ‘est devenu_ a partir phe 1907 :
Muséum national d’Histoire naturelle. Des travaux originaux relatifs aux diverses plines :
sentées au Muséum y sont publiés. Ii s' i essentiellement d’études de Systémati ique portant su llections- Jie
conservées dans ses laboratoires, mais a revue af —_ lent ouverte, depuis 1910: SerpoMt = a des ‘travaux traitant .
de Pot aspects de la Science : biologie, écologie, te
a 1 — (années 1895 a 1928) comprend Ze toane par an t. 1 a 34), divise chacun en fascicules regroupant Be
hag a 3
‘ see (années 1929 4 1970) a la méme présentation : un ‘tome (t. af . 42), ‘six. aciecliccas 5
== série (années 1971 4 1978) est également bimestrielle. Le Bulletin est alors divisé en cing Sections et les
sites paraissent par fascicules séparés (sauf pour l’année 1978 ov ils ont été regroupés par fascicules bimestriels
Durant ces années chaque fascicule est numéroté a la ee (n® 1 a 522), ainsi i qu’a- Pintérieur de chaq ue. Seen.
soit : Zoologie n™ 1 a 356; Sciences de la Terre, n* 1 & 70; -Botanique, n® 1435; Ecologie générale, n®
a 42; Sciences physico-chimiques, n me
La 4 série débute avec |’année 1979. be. Bulletin est divisé en. trois Séctions ¢ A: Zoologie, biologie et écolo-
gie animales ; B : Botanique (fusionnée en 1981 avec la revue Adansonia) ; C : Sciences de la Terre, paléontok Lin
patsy minéralogie. La revue est trimestrie elle ; oe agticies: sont paaoe en quatre n oz med par an see cha- fee
e des Sections ; un tome annuel Si ae les. trois Fg tite ees
gE du
entifiques -“repré-- ;
-MEMOIRES DU See re NATIONAL D’HIST. OIRE ‘NATURELLE
. Collection a périodicité i AES Page ‘se PRO Bae ae 1950 en en quatre séries bf lisées : A a
B, Botanique ; c, Scienc ces de la Terre ; dD, Sciences a eae & :
Derniéres parutions dans la Eas B: oe = ny Sete RE ee
T. 29. Kep DAM-MALPLANCHE, se tomates des Gardesites acts) du Gabon Morpholo-
pollen et et les st
gie et tendances Pasig 1985, 109 p., 45 fig., x 16 Pi.
T. 30, ALtorce, L. — Monographie des Apocynacées-Tabernz
= : ras 1 85, 5, 216 p., 76
T. é Poncy, O. — ‘Le genre Ss (Léguminevses, mney en ‘Guyane e franca 1988, 153 Pe» -
1.
E = Sees ERG, C. — Le savoir botanique des Bunag : -pereevoir a lasser dans le Haut t Lamaknen (Timor, :
Indonésie). 350, 304 P-, 61 fig., 20 tabl.
—— ec dc ie ‘des Comores, 94 vol. paras
- — Flore du pon 33 vol.
— Flore du
— Flore du Car ets un, - ee ees parus (les 20 premiers). Kpdumeteiplibie at tag
du vol. 21. he cies a Monsieur le Directeur de l’Her' bier National, ie P. reat, Yaounde)
PUBLICATIONS DE L’ASSOCIATION DES AMIS DES eee PTOGAN os z ADAG)
(Laboratoire de Cryptogamie Muséum, 12; rue Buffon,: 75005 Paris, <: 40.79.31 os -
= tse Cryptogamie, Mpobiogié. (ccP Paris 6.193.02 :
K)
— Cryptogamie, Bryologie et Lichénologie (CCP . Paris 4. 481 43. a1
_— _sypenasnti; pee (cer San’ 14, 522.31 ace
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une
BULLETIN
du MUSEUM NATIONAL
d’HISTOIRE NATURELLE
JBLICATION. TRIMESTRIELLE
SECTION B 2
ADANSONIA —
botanique
phytochimie
a SERIE T. 16 1994, N* 2-4
EDécembn 7994
Barns fo ee ee
— LLETIN
du
ur : Professet Sy ‘MORAT, Laboratoire de Phatsieaniis
JEREMIE. ,
UREAU, Pari EHRENDORFER, Sees
ls Rédaction d’Adansonia, Faboraisire “
PARIS, tel. 90. 79. 33 55.
urs.
que
conce! erne Tes ames ca Particles
es list a ——
BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
4° série, 16, 1994 (publ. 1995), section B, ADANSONIA, n° 2-4.
MISSOURI BOTANICAL
MAY 25 1995
SOMMAIRE — CONTENTS
TIREL, C. & VEILLON, J.-M. — Six nouvelles espéces de Pittosporum (Pittosporaceae)
a fruits ornementés.de Nouvelle-Calédonie .... .. «vndseendaeinednenk s Apne dnnewangves
Six new species of Pittosporum (Pittosporaceae) with sculptured fruits from New Caledonia.
VELDKAMP, J.F. & NOwWACK, R. — Vietnamochloa aurea (Gramineae : Eragrostideae),
a ew penus and. species from. Vietnam... 2.0: sesso le eas We ewe
Vietnamochloa aurea (Gramineae : Eragrostideae), nouveau genre et nouvelle espéce du
Vietnam.
SZLACHETKO, D. L. & VEYRET, Y. — Deux espéces nouvelles de Vanilla (Orchidaceae)
er a ep i nck kd kay He be uae ee
Two new species of Vanilla (Orchidaceae) from French Guyana.
FOSBERG, F.R. | — A new species of Scleria (Cyperaceae) from New Caledonia .....
Une nouvelle espéce de Scleria (Cyperaceae) de Nouvelle-Calédonie.
Vituiers, J.-F. — Une nouvelle espéce du genre Adenanthera L. (Leguminosae,
Bitsy BERGA. ys os ee as oe ne Pens Oo ie hen be a a
A new species of Adenanthera L. (Leguminosae, Mimosoideae) from Madagascar.
Luer, C.A. — A new species of Pleurothallis (Orchidaceae) from French Guyana ...
Une nouvelle espéce de Pleurothallis (Orchidaceae) de Guyane frangaise.
JACQUES-FELIx, H. — Histoire des Melastomataceae d’Afrique .......................
A history of African Melastomataceae.
GARDEN LIBRARY
195
213
219
225
“et
231
PS
— 194 —
BENTOUIL, B., HuBAC, J.-M. & Jérémie, J. — Notes taxonomiques a propos du genre
Ximenia . Olcacan) PE ae ea ce in cea een OT eae & Moa SS
NS
u )
ee
Fig. 3. — ine rum verrucosum Veillon . pees 1, rameau florifére ; 2, apd 3, fleur 5; 4, ged vue nape
5, on de corolle correspondant 4 1 pétale; 6, pistil de fleu to; 7, grande étamine ; 8, fleur J en coupe
Rael 9, pistil de fleur us 10, “petite étamine ; ade fleur 2 a ster partiellement enlevée ; a2 fot is ie vue
de profil avec fente de déhiscence ; 13, capsule, valve ace ; 14, graine ; 15, forme juvenile. (1-8, MacKee 12885 ;
9-11, MacKee 39447 ; 12-14, Miplcrion 5722793; MacKee 128 x ff
a.
longs de 5-5,5 mm ; étamines arrivant presque au niveau de la gorge ou un peu plus courtes
que le tube, a filets de 6,5-8,5 mm, a anthéres oblongues, de 2,5-3 mm ; pistil élancé, dépassant
la gorge, long de 11-13,5 mm, soyeux sur les 2/3, a stigmate non élargi. Fleurs fonctionnel-
lement ° a pédicelle, calice, corolle comme dans les fleurs 3 ; étamines atrophiées, de 3-4 mm ;
pistil 4 stigmate capite arrivant au niveau de la gorge, soyeux sur les 2/3 inférieurs.
Fruits en fascicules + contractés ou ombelles subsessiles, souvent trés denses, au milieu
des feuilles ; capsules globuleuses-ovoides, relativement petites, de 1-1,5 x 1 cm, a style
persistant longtemps, brunes 4 rouge sombre, 4 tomentum d’abord trés dense; 2 valves
bombées, chacune garnies de verrues + accentuées, alignées sur la ligne médiane en un gros
bourrelet ou créte épaisse atteignant 4 mm de hauteur. Graines 24 env., longues de 5 mm env.,
fortement comprimées, brun rouge sur le sec.
P. verrucosum est repandu dans le centre de la Grande-Terre ; on le trouve surtout dans
les foréts humides des massifs schisteux, plus rarement en terrain serpentineux, entre (100-)400
et 900 m d’altitude.
La floraison a été constatée de juin a aot, avec un maximum en juillet ; la a a des
fruits se poursuit tout au long de l’année, jusqu’a l’apparition des nouvelles
Lorsque les fruits sont trés jeunes, on peut hésiter entre P. microdon et a verrucosum ;
mais chez ce dernier, les nombreuses capsules qui arrivent 4 maturité sont plus petites et la ligne
médiane des valves est bien marquée par un bourrelet ou une créte longitudinale. Les feuilles
de P. verrucosum ressemblent surtout a celles de P. poueboense ; par contre, les caractéres des
fruits et des fleurs sont bien distincts.
MaTERIEL ETUDIE : Balansa 249], Canala, 900 m, fr., fe XI1.1869 (P) ; Bernardi 9599, Col d’Amieu,
400-500 m, fl. 3, 12.VII.1965 (P, Z) ; Guillaumin & Baumann 8702, s.loc., j.fr. (P); 8975, Mé Amméri,
700 m, feuilles juv., ee 1950 (P, Z); 10433, 10436, Mé hout 500 m, fr., $.11.1951 (P, Z); Le Rat 72,
Col d’Amieu, fl. 2, juill.1909 (P) ; MacKee 9871, Col des Roussettes, 500 m, fr., 27.XII.1962 (P); 12640,
Col d’Amieu, Mé On cas 500 m, fr., 20.V.1965 (P): 12834, créte entre haute Kouaoua et haute Boghen,
700 m, fl. 3 , 30.VI.1965 (NOU, P) ; "12835, id., feuilles juv. (NOU, P); 12885, type ; 15932, Col d’Amieu,
Mé Ongueé, 600-700 m, fr., 12.X1.1966 (P) ; 21374 Farino, fo ret Mépéou, 400-500 m fe. Rex XII.1969
(NOU, P); 22924, contrefort sud Table Unio, 600- 800 m , fr., 14.X1.1970 (NOU, ri? 33139, Col d’Amieu,
Mé Ongué, 650 m, fr., 12.V.1977 7 Ee 38872, Col des Roussettes, 500 m, fr., 23.III.1981 CF 39239, leg.
Ch ks Bourail, Té éné, 100 m, fl. 2, 19.VI.1981 (P) ; 39447, Katrikoin, 500. m, fl. 2, 7. VIII.1981 (NOU,
P) ; 40956, Col des Roussettes, Porosi, 600 m, j.fr., 19.X.1982 Na 41312, Me Aoui, 7 700 m, fr., 21.111.1983
(N DU, ae 43619, leg. Boulet, La Foa, Ruisseau froid, 600 m, fl. 9 et v. fr., me VII.1987 (P): 45019, leg.
Cherrier, ibid., bout., 27.V11.1990 (P) ; McPherson 5071, Colt kinea, Mt. Rembai, 600 m, fr., 6.XI.1982
(MO, P); 5722, ibid.., fr., 6.VI.1983 (MO, NOU, P) ; 6407, Cascade de Ciu, 650 m, fr., 14.III. 1984 (MO,
P) ; 6539, Col d’Amieu, Mt. Rembai, 650-850 m, fr., 9.V.1984 (MO, P); Schmid 2621, Table Unio,
sommet, fr., 17.VII.1968 (P); Veillon 3938, Mt. Nakada, 750 m, 9 juin 1979 (P); 6705, Table Unio,
versant sud- ouest, 600 m, fr., 22.III.1988 (NOU) ; 7653, Col d’ Amieu, 400 m, fr., 15.1V.1993 (NOU, P).
Pittosporum muricatum Tirel & Veillon, sp. nov. — Fig. 4, 1-9.
Arbuscula 2-5 m alta. oe petiolo bene distincto 2-6 cm longo, lamina 20-32 cm longa, 7-11 cm lat
elliptico-oblonga basi angusta apice acuto vel obtuso apiculatoque, papyraceo-subcoriacea leviter bullata
undulataque, pagina infera pet et rufa + persistente induta.
Planta probabilite er yh vel gynodioecia. mo a etd in parte defoliata ramulorum ae terminales sive
subterminales, in medio foliorum pseudo-verticillis ; glomeruli densissimi bracteis subulatis ca. 5 mm longis
tomentosis ; flores albi pai corolla hipiehter Poreii: Flores 3 (vel 3 Q) sepalis liberis ovato-oblongis
— 205 —
Fig. 4. — Pittosporum muricatum Tire! & Veillon : 1, ney florifére ; 2, base du limbe ; 3, bouton ; 4, fleur 3 ; 5, fleur
g. a or ‘partelment enlevée ; 6, fleur 2 ; 7, fleur 2 a 2 pétales enlevés ; 8, — ule vue de profil avec ‘gpa de
hiscen valve de fa ace. (1, 3-5, Veillon 2958 : DO. ds pra 39249 ; 8, a Veillon 615).— tii
Ae pe tlie florifére ; 11, fleur ¢ ; 12, fleur 3 a corolle pa Seiad te evée ; 13, fleur 2 a genes
uillau
etc enlevée. (10, McPherson 3858 ; 1 12; ” MacKee 35280 ; 13, Veillon 213).
— 206 —
3-4 mm longis pubescentia densa eh indutis, corollae tubo ca. 8 mm longo petalis dimidio superiore tubi
coherenti-connatis lobis ovatis 3-4 mm longis, staminibus grandibus tubum aequantibus vel eo longioribus,
pistillo ca. 10 mm longo. Flores 2 pasa liberis vel ad basim connatis, corolla ca. 10 mm longa petalis dimidio
superiore tubi primum coherentibus ad finem anthesis liberis, staminibus parvis 2-3,5 mm longis, pistillo
inflato ca. 8 mm longo.
Fructus subsessiles, congesti, ramulini an hci 3-3,5 cm longis, valvis 2 acutis tuberculatis vestitis
et utrisque crista longitudinali aliformi instru
ALP. tii foliis basi cuneatis longe satel Aes floribus sepalis brevioribus et staminibus magnis
longioribus differt.
Type : Veillon 2258, Nouvelle-Calédonie, Les Dalmates, fl. ¢ , mai 1971 (holo-, P ; iso-, NOU).
Arbuste pseudo-monocaule ou peu ramifié de 2-5 m. Ecorce des rameaux gris beige.
Feutrage de poils laineux roux sur les extrémités et les jeunes pousses. Feuilles en
pseudo-verticilles peu fournis, bien espacés ; petiole bien individualisé, long de 2-6 cm; limbe
e 20-32 x 7-11 cm, elliptique-oblong, relativement large dans la moitié inférieure, parfois
vaguement lobé-denté, a base aigué, 4 sommet aigu ou obtus et apicule, sur le frais vert foncé
et brillant au-dessus, plus clair en dessous, sur le sec a4 faces concolores et mates, papyracé a
subcoriace, un peu gaufré et gondolé, glabrescent a la face supérieure, a pilosite + persistante
a la face inférieure et sur le pétiole. Nervure médiane trés saillante en dessous, un peu
au-dessus ; nervures latérales 10-12 paires, fines mais bien nettes surtout a la face inférieure ;
réseau de nervilles et arches d’anastomoses souvent visibles, au moins sur le sec.
Inflorescences dans la partie défeuillee des rameaux et/ou terminales et subterminales au
milieu des feuilles de la derniére touffe (parfois aussi dans la précédente) ; bourgeons floriféres
groupes en glomeérules trés denses, chaque bourgeon donnant lui-méme plusieurs fleurs ;
bractées subuléees, longues de 5 mm env., tomenteuses; boutons a sommet obtus; fleurs
subsessiles (pédicelle ne dépassant pas 3 mm), odorantes, a calice brun ou rouge foncé et corolle
blanc créme, 4 pétales connivents ou soudés dans la partie supérieure du tube. Fleurs a grandes
étamines et fleurs a petites etamines observées sur des individus differents. Fleurs fonction-
nellement ¢ (ou 3) a sépales libres, oveés-oblongs, Telativement courts, de 3-4 mm,
extérieurement a dense pilosité rousse ; corolle hypocrat ériforme, a tube de 8 mm env. aux
petales accolés-soudés dans la moitié supérieure, 4 lobes ovés, de 3-4 mm; étamines arrivant
au niveau de la gorge ou, plus souvent, la peda a filets de 6-7 mm, a arithares oblongues,
de 2,5 mm env. ; pistil subcylindrique (de 1 mm d’épaisseur vers le haut), long de 10 mm env.
et dépassant nettement la gorge, velu soyeux dans la moitié inférieure, a stigmate tronque.
Fleurs fonctionnellement 2 un peu plus petites ; sépales libres ou un peu soudés a la base,
souvent inégaux; corolle longue de 10 mm env., a tube relativement large aux pétales
connivents, se séparant sur toute leur longueur en fin de floraison ; étamines atrophiées de 2-
3,5 mm; pistil de 8 mm env., a ovaire renflé, velu, a a stigmate dilaté.
Fruits sessiles a briévement pedonculés, en amas serrés dans les feuilles et le long des
meaux ; capsules eraser longues de 3-3,5 cm, a surface fortement muriquée et couverte
d’un feutrage brun ; 2 valves épaisses, pourvues chacune d’une créte médiane dentée, aliforme,
atteignant 5-7 mm de Katee dans la moitié supérieure, et de gros tubercules pointus, + unis
a la base. Graines 30 env., longues de 6 mm env., fortement comprimées, brun rouge sur le sec.
P. muricatum parait localiseé dans deux secteurs du sud de la Grande-Terre : Col de
Mouirange-Dalmates et Port Boise. On le trouve dans les restes de forét dense, en terrain
ultrabasique, entre 40 et 200 m d’altitude.
— 207 —
La floraison a été observée de mai 4 juillet ; la maturation des fruits se poursuit tout au
long de lannée.
Cette espéce est trés voisine de P. /eratii et s’en distingue en particulier par ses feuilles a
base aigué (décurrente chez P. leratii) et plus larges dans la moitié inférieure, 4 pétiole bien
individualisé et relativement long, par ses fleurs 4 calice pluté6t court (atteignant 7 mm chez P.
leratii) et 4 grandes étamines plus longues (sortant souvent par les fentes du tube chez P.
leratii). Les fruits des deux espéces sont trés semblables.
M L ETUDIE : Huirlimann 784, Mt. Natégou, 200 m, 29.1.1951 (P, Z); MacKee 4935, Col des
Dalmates, 21.VII.1956 (P) ; 39249, ibid., 150 m, fl. 9, 24. VI. 1981 (NOU, P); McPherson 2326, Col de
Mouirange, fr., 18.1.1980 (NOU) ; Pusset 42, Port-Boisé, bout., 8.VI.1977 (NOU) ; Sévenet & Pusset 1292,
Port Boisé, fl. 3 , 5.VII.1977 (NOU); 1302, ibid. fl. 3 , 6.VII.1977 (NOU); Suprin 2009, Col des
Dalmates, fr., 26.VI.1982 (NOU, P); Veillon 615, Col de Mouirange, 200 m, fr., 4.II.1966 (NOU, P);
2258, type ; 3237, Port Boisé, bout., 6.VII.1977 (NOU, P).
Pittosporum aliferum Tirel & Veillon, sp. nov. — Fig. 5, 1-4.
Arbuscula 2-4 m alta. Folia petiolo 1-4 cm longo, lamina 12-20 cm longa, 3-5 cm lata, obovata vel
anguste elliptica basi attenuati decurrenti apice generaliter acuto-acuminato, subcoriacea, utraque pagina
statu adulto glabra.
orescentiae terminales in medio foliorum ci ike ar glomerulatae ca. 10 floribus, bracteis
n
subulatis 5-10 mm longis pileis longis rufis indutis. Fi ke) albi sessiles, sepalis liberis anguste lanceolatis
-6 mm longis pileis rufis instructis, corolla Lspocnicierornt tubo ana -10 mm longo lobis ovatis ca
Fructus glomerulati, 1-2 cm longi (immaturi es valvis 2 complanatis parvis tuberculatis ad lineam vestitis
et utrisque ala longitudinali 5-6 mm lata instru
A P. ornato staminibus corolla aiorentibaly "lis apice acuminatis differt.
TyPE : Veillon 6951, Nouvelle-Calédonie, Poya, Mine Saint Louis, 100 m, végétation paraforestiére
de thalweg, fr., 10.X.1988 (holo-, P ; iso-, NOU).
Arbuste élancé de 2-4 m. Ecorce des rameaux gris beige, presque lisse. Extrémités trés
jeunes garnies de poils roux, apprimés. Feuilles en pseudo-verticilles peu fournis et espaces ;
pétiole plutét trapu, long de 1-4 cm; limbe de 12-20 x 3-5 cm, obové a étroitement elliptique,
a base attenuée-décurrente, 4 sommet généralement aigu 4 acuminé, parfois obtus, sur le frais
a faces concolores ou l’inférieure légérement plus claire, sur le sec brunissant ou décolore,
subcoriace, plan, d’abord garni de quelques poils beige argenté en dessous puis glabre des deux
cétés. Nervure médiane saillante en dessous ; nervures latérales 10-14 paires, assez espacées,
non ou 4 peine distinctes a la face supérieure, fines et peu visibles a la face inferieure ; arches
d’anastomose parfois distinctes, 4 plusieurs millimétres de la marge.
Inflorescences terminales au milieu des feuilles, en glomérules d’une dizaine de fleurs a
corolle blanche et tube gamopétale, sessiles ; bractées subulées, de 0,5-1 cm, garnies de longs
poils roux; boutons arrondis au sommet. Fleurs ¢ (seules connues et peut-étre type floral
unique) a calice cachant la moitié du tube de la corolle, a sépales libres, étroitement lancéolés,
longs de 5-6 mm, extérieurement garnis de longs poils roux ; corolle a tube long de 8-10 mm,
a lobes ovés, relativement courts (3,5mm), ovés et nettement imbriqués dans la partie
inférieure ; étamines n’arrivant pas au niveau de la gorge, a filets de 6 mm env., adhérant a la
—_ 208 —
corolle sur toute leur longueur, 4 anthéres oblongues de 2,2 mm; pistil élancé a stigmate non
dilate, dépassant nettement la gorge.
Fruits sessiles, en glomérules au milieu des feuilles; capsules longues de 1-2 cm
(immatures), aplaties, 4 long style persistant longtemps ; 2 valves pourvues chacune d’une aile
médiane bien développée, de 5-6 mm de largeur, 4 peine ondulée et de petits tubercules alignés
en courtes crétes longitudinales, couvertes d’un tomentum brun-beige. Graines mires non vues.
P. aliferum parait localisé sur le massif ultrabasique du Boulinda ; il a été trouvé en forét
humide et dans la végétation paraforestiére de thalweg, entre 100 et 800 m d’altitude.
Les fleurs ont été récoltées en mai ; la maturation des fruits semble se poursuivre tout au
long de l’année (encore jeunes en décembre).
Cette espéce rappelle P. ornatum dont elle se distingue en particulier par ses fleurs a
étamines adhérant 4 la corolle et par ses feuilles 4 sommet acuminé.
ge ETuDIE : McPherson 2688, Massif du Boulinda, sous le Pic Poya, 800 m, fl., 22.V.1980
O, P) ; Veillon 1274, Massif du Boulinda, 450 m, j. fr., 27.VII.1967 (NOU, P) ; 2227, ibid., 800 m, fr.,
5 XII.1970 (NOU, P); 6951, t
Pittosporum ornatum Tirel & Veillon, sp. nov. — Fig. 5, 5-10.
Arbuscula 1-3 m alta. Folia petiolo 1,5-3 cm longo, lamina 10-30 cm longa, 3-8 cm lata, elliptica vel
qneuste obovato-oblonga basi angusta apice obtuso apiculatoque, + coriacea, inferne pileis rufis + densis
instru
Pia: monoecia vel gynomonoecia vel polygama. Inflorescentiae terminales in medio foliorum
pseudo-verticillis, glomerulatae ca. 12 floribus, bracteis anguste triangularibus 4-9 mm longis tomento rufo ;
flores dilute flavi vel albi, subsessiles, sepalis basi ey ran triangularibus 4-5 oii Peas tomento rufo,
corolla hypocrateriformi tubo gamopetalo. Flores 3 (ve corollae tubo 9-1 longo, lobis
cordiformibus imbricatisque ca . 3mm longi. ep sie sag grandis port leviter brevis, pistillo | 2-13 mm
longo. Flores 2 saepe in arate SE leaii g corollae a. 8 mm longo, lobis 3-4 mm longis, sige as
par vis 3-3,5 mm longis, pistillo tubum aequanti vel pails Flores intermedii fd ee peels as 3-7
ongis.
ructus sessiles ad ramulorum extremitates dispositi usque ad 3 a Pony valvis 2 tuberculis acutis
vestitis et utrisque ala longitudinali undulata usque ad 5 mm lata instr.
P. collino glomerulis minus floriferis, floribus 3 et 2 et nietmetia A, pileis rufis bracteas et
fructus interdum foliorum paginam inferam tegentibus differt.
Type : MacKee 44425, Nouvelle- Calédonie, Bourail, Téné, 250 m, forét basse, terrain serpentineux
rocheux, "B.VL 1989 (holo-, P, 8. Y; mo-, NOU, FP, it:
Arbuste de 1-3 m. Ecorce des rameaux gris beige, presque lisse. Revétement de longs poils
roux sur les jeunes rameaux, les pétioles et les jeunes feuilles. Presence d’étroites cataphylles le
long des rameaux. Feuilles en pseudo-verticilles + fournis et bien espacés ; pétiole assez mince
ou trapu, de 1,5-3,5 cm; limbe de 10-30 x 3-8 cm, elliptique a étroitement obové-oblong, a
base aigué, 4 sommet obtus ou arrondi et apiculé, sur le frais brillant, vert foncé au-dessus, plus
clair en dessous, sur le sec brunissant ou décoloré, + coriace, plan, d’abord garni de poils roux
+ denses a la face inférieure, puis glabrescent des deux cdtés. Nervure médiane trés saillante
en dessous ; nervures latérales 15-20 paires, plut6t serrées, non visibles a la face supérieure,
fines et discrétes a la face inférieure ; arches d’anastomoses presque indistinctes.
— 209 —
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o seme 8 D Sterex. 3
Fig. 5. — Pittosporum aliferum Tirel & Veillon : 1, extrémité Jonker 2, fleur 3; 3, étamines et corolle, vue partielle
et interne ; 4, en (1-3, McPherson 2688 ; 4, Veillon 6951). — P. ornatum n Tirel & Veillon : 5, rameau seal
6, fleur 3; 7, fleur ¢ a corolle partiellement enlevée ; 8, fleur 2; 9, pistil fertile et petites étamines ; 10, fleu
étamines iiteembtiaires (MacKee 44425).
— 21.—
Inflorescences terminales dans les feuilles de la derniére touffe foliaire ; glomérules d’une
douzaine de fleurs a corolle jaune clair 4 blanche et tube gamopétale, odorantes, subsessiles ;
bractées étroitement triangulaires, de 4-9 mm, couvertes d’une dense pilosité rousse ; boutons
arrondis au sommet. Fleurs a grandes étamines et fleurs a petites étamines observées sur le
méme individu. Fleurs fonctionnellement 3 (ou 3) a pédicelle ne dépassant pas 3 mm; calice
a sépales soudés dans la partie inférieure, étroitement triangulaires, longs de 4-5 mm, souvent
inégaux, a dense pilosité rousse ; corolle hypocratériforme, a tube long de 9-11,5 mm, a lobes
relativement courts, de 3 mm env., cordiformes et nettement imbriqués ; étamines n’arrivant
pas au niveau de la gorge, a filets libres de 7-8 mm, a anthéres oblongues de 2 mm env. ; pistil
élancé de 12-13 mm, soyeux dans la moitié inférieure, a petit stigmate. Fleurs fonctionnellement
2 parfois dans le méme glomérule, un peu plus petites; corolle 4 tube de 8 mm, a lobes
relativement longs, de 3-4 mm ; étamines a larges filets longs de 2-2,5 mm, a anthéres de 1 mm ;
pistil atteignant la gorge ou la dépassant légérement, a stigmate dilaté a 2-4 petits lobes. Fleurs
intermédaires en mélange, a étamines inégales, longues de 3-7 mm a Il’intérieur de la méme
corolle, 4 anthéres + développées.
Fruits sessiles groupés au sommet des rameaux, au milieu des feuilles ; capsules ellipsoides,
atteignant 3 x 1 cm; 2 valves pourvues chacune d’une aile ondulée atteignant 5 mm de largeur,
ena développée dans la moitié supérieure, et de fortes verrues ou dents + unies
a base, couvertes d’un feutrage brun roux. Graines longues de 6 mm env., comprimées et
er ot noires.
P. ornatum a été récolté réecemment dans la région de Bourail, en forét, sur terrain
ultrabasique, vers 250 m d’altitude et sur terrain schisteux vers 700 m
specimens en fleurs, prélevé en juin, porte aussi des fruits largement ouverts
provenant probablement des fleurs de l'année précédente.
spéce proche de P. collinum dont elle se distingue en particulier par ses glomérules moins
floriféres, regroupant plusieurs types de fleurs a ovaire non atrophié (ovaire minuscule dans les
fleurs fonctionnellement 3 de P. collinum), par ses feuilles moins coriaces, par la couleur roux
foncé de la pilosité garnissant les fruits, les bractées et souvent la face inférieure du limbe.
MATERIEL ETUDIE : MacKee 39226, leg. Cherrier, Mé Aoui, 700 m, fl., 18.VI.1981 (P) ; 44425, type ;
oe came Téné, 250 m, fl., 13.VI.1989 (NOU, P) ; Veillon 7725, Bourail, Téné, 250 m, fr., 8. VII.1993
CLE PRATIQUE DES ESPECES A FRUITS ORNEMENTES
1. poet ie (dans la partie defeuillee des rameaux) et terminales
2. Espéces de terrains surtout calcaires : Iles Lo es boomy, littoral de la Grande-Terre et bes l'Ile des Aone
cf Capsules ellipsoides- -oblongues, brunes, a forte ornementation : chacune des 2 valves
’une aile longitudinale médiane, souvent aussi i de 2 crétes aliformes iesteaee Gruit a6 ae et
de tubercules pointus + nombreux. Espéce du littoral ouest de la Grande-Terre et de us des
BRIUO sie win neice cig aunt pled kale nec hee et aca a i Ree ae P. suberosum
. Capsules ee ou cordiformes et + aplaties dans le plan de la fente de ” dehis-
ent gi turite,
“a
cence, souvent orange a ma a ornementation bien visible a trés estompée : chacune des
2 valves pourvue ou non d'une créte médiane et de verrues + marquées. meee des Iles
LOGOS oo ccna chan eeeedlns seal ae ee ee obovatum
we 244
Fig. . aoa ee bearer a: de Pittosporum : 1, P. artense ; 2, P. sylvaticum ; 3, 3’, P. poueboense ; 4, P. collinum ;
Pe is P. suberosum ; 7, P. leratii ; 8, P. brevispinum : 9, P. mic crodon : 10, P. echinatum : 11, P.
pine Bo a r ’ JeREMIE
~~ 212 =
2’. Espéces de terrains non calcaires : Grande-Terre et Iles Bele
4. Capsules garnies de dents fines et trés denses, a créte longitudinale discréte sur la ligne médiane
des 2 valves. Feuilles etroitement since, relativement petites, de 4-11 cm de ponvenr.
a... wc. kn el ee re wo + + oe ae is oo ee ge Op brevispin
4’. Capsules garnies de tubercules pointus + nombreux, a créte aliforme ou aile bien individualisée
sur la ligne médiane des 2 valves. Feuilles de 15-35 cm de longue
5. Valves trés aang garnies de petites aspérités. Feuilles glabres................ P. artense
5’. Valves pourvues de forts tubercules pointus. Feuilles pubescentes a la face inférieure.
6. ene iigeaee-obloherce a base aigué, a pétiole bien individualisé atteignant 6 cm de
Ia... os We a ees + i io Wiese eee eens ss cs eae . muricatum
6’. Fe sities elliptiques obovées a base décurrente sur le pétiole court et trapu...... P. leratii
1’. Infrutescences en position terminale ou subterminale (au milieu des feuilles) uniquement.
7. Valves épineuses sans aile ni bourrelet sur la ligne médiane et longitudinale.
8. (oaihiee “néaires-oblongus, Fruits a 2-3(-5) valves, souvent isolés et atteignant 2,5 cm de
WO ooh hg ce ie cee seca ed hc se apt iewiee cscs) bel eeuebuy Cl eras. audouinii
8’. ‘Fouls clptigue ou oboveées. Fruits 4 2(3) valves, en Se agp 9 ou ombelles cieeariee.
Capsules sessiles, couvertes de longues épines croc e S15 mee ay chinatum
9 Capen - onculées, couvertes de courtes pointes ae 3.4 WL Ste . microdon
. Chacune ~ 2 valves pourvue sur la ligne médiane et longitudinale d’un bourrelet ou Fras créte
aliforme/ ai
10. rein sie pourvue d’un bourrelet longitudinal ; fruits pedonculés, de 1-1,5 cm de diam
cs OO ee ye Vahl Rd wk Wes lime rer eee ews Mindy wus deep eye P. verrucosum
10’. Fruits pourvus d’ailes longitudinales, longs de 1,5-2,5 cm
11. Fruits a 6 ailes dont 2 trés larges sur la ligne nediene de chaque valve, les autres sculptures
étant trés are Cain's eo oping SHE ee tp sc db essa eae ov bbe ea y P. sylvaticum
12. Tomentum gris , beige argenté a fauve sur les fruits, les bractées, les pétioles et a la face
inférieure des feuilles ; limbe coriace, 4 sommet obtus-arrondi parfois apiculé . P. collinum
12’. Tomentum brun roux sur les fruits ; limbe + coriace, 4 face inférieure + garnie de poils
roux a
13. Feuilles 4 sommet Obtus OW AION et APICUIE <2... ese cece yest ees P. ornatum
13’. Feuilles aigués-acuminées.
14. Fruits pédicelles, non ou a peine comprimés. Feuilles 4 15-20 paires al nervures
laterales WORT OES «oo svn heats ene oe eee due eri nye ends cytes sense: P. ueboense
[0B AEOS ie + 4 6 0's Sele E_ SIS eS 6 eRe ewe Eee Oe 80) 8 a be 6 8 o 0.6 Hee we Oe eee ese
REME : Nous exprimons notre reconnaissance 4 R.D. HOOGLAND qui a accepté de revoir
les dings tie et a J. JEREMIE qui a photographié les fruits.
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994 (publ. 1995),
section B, Adansonia, n°* 2-4 : 213-218.
Vietnamochloa aurea (Gramineae : Eragrostideae),
a new genus and species from Vietnam
J.F. VELDKAMP & R. NOWACK
Sennen : Description, morphology, and leaf anatomy of a new monotypic grass genus from
Vietnam
Résumé : ee sigh pace acu et anatomie foliaires, d’un genre nouveau monotypique de
Gramineae du Vietn
J.F. Veldkamp and R. Nowack, Rijksherbarium, POB 9514, 2300 RA Leiden, The Netherlands.
A grass collection from Phan Rang, Vietnam, proved to be unidentifiable with various
treatments for S.-E. Asia and beyond. It clearly belongs to Eragrostideae-Cynodonteae in view
of the general leaf histology (Kranz anatomy, absence of midrib, etc.), the 3-nerved lemmas,
the S-shaped palea, and the shape and structure of the caryopsis. The specimen is especially
conspicuous by the paniculate, non-digitate inflorescence with solitary, pedicelled, 1-flowered
spikelets, the 1-nerved glumes longer than the lemma, the presence of a naked rachilla process,
the golden pubescence of the back and margins of the 3-nerved lemma and on the nerves of
the palea, the presence of a sharp, obconical, hairy callus, and the small, straight awn on the
lemma.
DELTA (version May 1991) (cf. DALLWitz, 1980; Watson, DALLWiTz & JOHNSTON,
1986 ; WATSON & DALLWITZ, 1988) is a powerful computer program for comparing genera and
identifying unknown specimens. Running the characters of the specimen in it suggested close
similarity to Gymnopogon Beauv. and less so to some other genera.
The genus Gymnopogon is centred in the New World where it has 14 species. A fifteenth,
G. delicatulus (C.B. Clarke ex Hook. f.) Bor, occurs in continental S.-E. Asia from India to
South Vietnam.
Our specimen differs from material of Gymnopogon in a number of features. The leaves
are aggregated mainly basally rather than distichously spaced along the culm. Their margins
are pectinate, not glabrous. The ligule is not a ciliate-margined membrane but a row of hairs
(although it is possible that the membrane is very much reduced). The inflorescence is a panicle
composed of racemes, although some might consider these as spikes, as the spikelets are shortly
pedicelled, which is also the case in Gymnopogon where the pedicels are even shorter in the
species that we could examine. The spikelets are 1-flowered, while the rachilla extension bears
no trace of remnants of higher florets ; in Gymnopogon there are usually vestiges of lemmas or
awns, but they may be absent in e.g. G. brevifolius Trin., G. burchellii (Doell) Ekman, G.
ces) ee
chapmannianus Hitchce., G. fastigiatus Nees subsp. fastigiatus, and G. floridanus Swallen. The
lemma is dorso-ventrally flattened in our specimen, in Gymnopogon it is flattened laterally. A
conspicuous feature is the golden pubescence of the back and margins of the lemma and on
the nerves of the palea, a kind of pubescence not seen or reported elsewhere. The palea is
distinctly S-shaped, while it is lanceolate in Gymnopogon. The caryopsis in the species of
Gymnopogon is fusiform and dark brown to blackish, while in the Vietnamese specimen it is
obovate and cinnamon ; the embryo in Gymnopogon is 0.25-0.3 times as long as the caryopsis,
it is 0.37-0.5 times as long in our specimen.
Other genera with a lesser degree of similarity to the new taxon include Brachyachne
(Benth.) Stapf, Leptochloa Beauv., and Muhlenbergia Schreb.
rachyachne differs by the digitate inflorescence, subsessile Sprcslets, muticous to
mucronate lemmas, laterally compressed caryopses, and blades that are “nodular” in
transverse section, among other features.
Leptochloa (incl. Diplachne R. Br.) differs by having blades with a distinct midrib and
‘“‘ nodular ” in cross-section, rarely 1-, usually 2-20-flowered spikelets, glumes distinctly shorter
than the adjacent lemmas, an absent to much reduced rachilla-process, and lemmas with a
blunt callus and apex.
uhlenbergia differs in several respects as well, notably a rachilla terminated by a floret,
and a fusiform to ellipsoid, not noticeably compressed caryopsis. No annual species of this
genus are known outside the New World. These, moreover, according to PETERSON & ANNABLE
(1991), all have a membranous ligule which may be short in M. ciliata (H.B.K.) Kunth, M.
pectinata C.Q. Goodding, and M. tenella (H.B.K.) Trin. However, these species are quite
different from our specimen, having very short glumes, long-awned lemmas, etc. Glumes that
are longer than the lemma occur in M. annua (Vasey) Swallen and M. majalcensis P. Peterson,
but ae are quite distinct from the Vietnamese plant by their much smaller spikelets, no awn
at all, e
All ied differences suggest to us that an undescribed genus and species are involved,
Vietnamochloa aurea.
According to M. Scumip (P), Phan Rang has a high rate of endemism because of its
climatological and geographical situation. The coastal area is extremely dry (600-700 mm) and
the sandy and stony interior is semi-arid. Many other Eragrostideae occur here, e.g. Kengia
serotina (L.) Packer.
VIETNAMOCHLOA Veldk. & Nowack, gen. nov.
Lamina anatomia Kranziana gerentia, ligula ciliorum fimbria minuta truncata, inflorescentiis paniculatis
non-digitatis, axe commune bene evoluto, racemis tenacibus, ad solitariis pedicellatis unifloris, supra
glumas frangentibus, glumis 1l-nervatis lemmate lo ‘stl textura plus minusve eadem, processo rachillae
fi iliformi inappendiculato, lemmate 3-nervato dorsaliter secus rasa abus seriebus setis aureis et secus
margines aureo-setuloso, aie acuto obconico hncvailnie apice acuminato, arista subapicali minuto stricto,
palea S-formi nervibus 2, caryopside obovoidea dorso-ventraliter compressa pericarpio adnato cinnamomeo
laevi, mae pee 0.37-0.5-plo longior.
Type : Vietnamochloa aurea Veldk. & Nowack.
— 215 —
Culms distally unbranched. Blades not pungent, with Kranz anatomy. Ligule a short,
ciliate rim. Panicle of loosely flowered tenaceous racemes along a well-developed common axis.
Spikelets solitary, 1-flowered, fusiform, slightly dorsally compressed, breaking up above the
glumes. Glumes subequal, 1-nerved, keeled, longer than the lemma, more or less the same in
texture. Rachilla process present, glabrous, smooth, without apical vestiges. Lemma dorso-
ventrally flattened, rounded on the back, 3-nerved, lateral nerves submarginal, golden setulose
from base, midrib on both sides with a row of golden, stiff hairs ; callus obconical, pungent,
laterally short golden hairy ; apex acuminate, awn subapical, simple, straight. Palea S-shaped,
nerves 2. Lodicules not seen. Anthers 3. Styles 2, free. Caryopsis obovate, dorso-ventrally
flattened, pericarp adnate, cinnamon coloured, smooth ; embryo 0.37-0.5 times as long ; hilum
subbasal, punctiform.
Vietnamochloa aurea Veldk. & Nowack, sp. nov. — Fig. 1, 2.
Annua ad 25 cm alta glabra, foliis praecipue basalibus caulinis 1 vel 2 diminutis, vaginis ad basin apertis
glabris valde nervatis, ligula ca. 0.25 mm longa, laminibus ovato-lanceolatis planis ad involutis 0.5-1 cm longis
1.5-2 mm latis acutis marginibus pectinatibus setis rectis distantibus ad 0.7 mm longis cetera glabris,
pedunculo ad 15 cm longo laevi glabro, panicula laxa angusta 3.5-5 cm longa ca. 1 cm lata, ramis laxe erectis
paucifloris infimis oii pedicellis 0.5-1 mm longis, spiculis 4-4.25 mm longis (arista exclusa), glumis
lanceolatis acutis glabris laevibus viridibus distaliter purpurascentibus, inferioribus 3.5-4 mm_ longis
superioribus 3.9-4.1 mm longis, processo rachillae ca. 1.5 mm longi glabro laevi, lemmata lanceolata 3-
.2 mm longa, setis strictis rigidis ca. 0.2 mm longis, costa a arista subapicali inserta ee
exserta 1.5-1.75 mm longa, callo 0.5-0.75 mm longo, palea c mm longa aureo-setulosis setis ca. 0.
longis, antheribus ca. 1.5 mm longis, caryopside ca. 1.5 mm loa ca. 0.75 mm lata.
Type : Nguyen Van Khiem s.n., Vietnam, Phan Rang, 3.X1.1965 (holo-, L, n° 000201 ; iso-, possibly
in the Herbarium of the Faculty of Science, Saigon).
Caespitose annuals. Culms up to 25 cm high, glabrous. Leaves mainly basal, | or
2 cauline, reduced. Sheaths open to base, glabrous with strong prominent ribs. Ligule ca.
0.25 mm high. Blades ovate-lanceolate, flat to inrolled, 0.5-1 cm by 1.5-2 mm, acute, margins
pectinate with straight, distant bristles of up to 0.7 mm length, otherwise glabrous. Peduncle
up to 15 cm long, smooth, glabrous. Panicle lax, narrow, composed of a few subracemose
spikes, 3.5-5 by 1 cm, branches laxly erect, few-flowered from the base, lowermost ones
solitary. Pedicels 0.5-1 mm long. Spikelets 4-4.25 mm long (excl. awn). Glumes lanceolate,
acute, glabrous and smooth, green to distally purplish. Lower glumes 3.5-4 mm long ; upper
glumes 3.9-4.1 mm long. Rachilla process ca. 1.5 mm long, glabrous, smooth. Lemma
lanceolate, 3-3.2 mm long, bristles straight, ca. 0.2 mm long, midribfaint, awn shortly exserted,
1.5-1.75 mm long; callus 0.5-0.75 mm long. Palea slightly shorter than the lemma, deeply
bilobed in upper part, ca. 3 mm long, golden setulose in the lower 2/3d, bristles ca. 0.3 mm
long. Anthers ca. 1.5 mm long. Caryopsis ca. 1.5 by 0.75 mm.
DIsTRIBUTION : S. Vietnam, Phan Rang, only known from the type.
HasitaT : Dry sandy, clayey soil.
— 216 —
Fig. 1. — Vietnamochloa aurea Veldk. & Nowack : a, habit ; b, leaf blade axial side, note absence of midrib ; ¢, s ae
abaxial ; dys floret, adaxial ; e, lemma, dorsal ; f, palea and rachilla ; g, caryopsis, abaxial. Nguyen Van Khiem
(L). — Sieg UZ.
— 217 —
Fig. 2. — Vietnamochloa aurea Veldk. & Nowack : a, transverse section of leaf showing major bundle with inner bundle
sheath ; b, id., showing two minor bundles without inner bundle sheath. b = bulliform cell, s = sclerenchyma
anchor ; ¢, abaxial epidermis of the leaf blade with intercostals and chloridoid micro-hair (bar is 10 pm) ; d, abaxial
epidermis of the leaf blade with costals and intercostals (bar is 10 ym).
ANATOMY :
Transverse section of leaf blade. — Leaf blades C4, XyMS+. Massive prickle hairs present
on the margin. Microhairs chloridoid, scattered over the ad- and abaxial surfaces. Lamina
abaxially ribbed with grooves between the vascular bundles; adaxially more or less flat.
Stomata scattered over the adaxial surface, abaxially confined to the grooves. Adaxial
epidermal cells more or less oval and flattened; abaxially papillate. One large, adaxial
bulliform cell, flanked by smaller colourless cells between each pair of vascular bundles to form
deeply-penetrating fans (Fig. 2). Mesophyll not conspicuously radiate, possibly compressed due
to drying, without adaxial palisade, not traversed by colourless columns. Blade with distinct,
prominent adaxial ribs; midrib not readily distinguishable, with one bundle only. Vascular
bundles 21 with conspicuous outer bundle sheaths (PCR) of even outline, sheath extensions
— 218 —
absent, accompanied by fairly massive abaxial sclerenchyma girders (‘anchors’) and much
smaller adaxial sclerenchyma strands, separated from the bundle sheath by chlorenchyma cells.
Inner sclerenchymatous bundle sheath only developed in four “ major” bundles. Margin with
a well-developed sclerenchymatous fibre bundle. — P. BAas.
Abaxial leaf blade epidermis. — Costal/intercostal zonation conspicuous. Papillae and
glands absent. Long-cells similar in shape costally and intercostally (broader intercostally) ;
mid-intercostal long-cells rectangular with markedly sinuous walls. Microhairs present,
chloridoid, clearly two-celled, elongated, 24-30 um long, ca. 6 times wide as long, basal cell
18-21 um long, ca. 0.3 times as long as the whole hair, apical cell thinner than basal cell, but
not collapsed, 9-12 by 6 um wide at septum. Stomata common, ca. 15 ym long ; subsidiaries
non-papillate, dome-shaped ; guard-cells overlapping to flush with the interstomatals. Costal
short-cells conspicuously in long rows; intercostal short-cells common but few, mostly in
cork/silica-cell pairs, irregularly dispersed, silicified. Costal silica bodies present and well-
developed, saddle-shaped, present in alternating cell files ; intercostal silica bodies conspicuous,
few, tall and narrow. Prickles and macro-hairs present on the blade margins, only. — A. VAN
DEN BORRE.
ACKNOWLEDGEMENTS : We wish to thank Mr. NGUYEN VAN KuieM for the many interesting
collections he used to send from Vietnam, of which this is one. Ms B. VAN HEUVEN (L) carefully sectioned
and photographed the leaf blades from which Prof. P. Baas (L) prepared a description. Mr. M. SCHMID
(P) gave very helpful advice on Indochinese agrostology. Dr. L. WATSON and Ms. A. VAN DEN BORRE
(Canberra) at ran our description against their latest version of DELTA in our search for a generic
identity. Ms. VAN DEN Borre kindly allowed us to use her description and ono of the abaxial padermuis
of the leaf ba Mr, J. VAN Os (L) i is thanked for making the line-drawing
LITERATURE
Dattwitz, M. J., 1980. — A general system for coding taxonomic descriptions. Taxon 29 : 41-46.
PETERSON, P. M. & ANNABLE, C. R., 1991. — a aan a of the annual species of Muhlenbergia
(Podcdae Bragradtiteaey Syst. Bot. Monogr. 31 : 1-109.
SMITH, ed tals — Taxonomic revision of the genus shee (Gramineae). Iowa State J. Sc. 45:
Watson, L. & DaLLwitz, M. J., 1988. — Grass genera of the world. 45 pp, 5 microfiches, Australian
National University, Canberra.
Watson, L., DaLLwitz, M. J. & JoHNsTON, C. R., 1986. — Grass genera of the world : 728 detailed
descriptions from an ‘automated database. Austral. J. Bot. 34 : 223-230.
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994 (publ. 1995),
section B, Adansonia, n° 2-4 : 219-223
Deux espéces nouvelles de Vanilla (Orchidaceae)
de Guyane francaise
D. L. SZLACHETKO & Y. VEYRET
Résumé : Description de deux espéces nouvelles du genre Vanilla (Orchidaceae) de Guyane
francaise
aualads : Description of two new species of Vanilla (Orchidaceae) from French Guyana.
Darius L. Szlachetko, Department if i Fennaey and Nature Protection, University of Gdansk,
Al. Legionow 9, ‘ 80441 Gdansk,
vonne Veyret, Laboratoire de Phinda: Muséum national d’Histoire naturelle, 16, rue
Buffon, 75005 Paris, France
Vanilla Plumier ex Mill. est un genre pantropical dont les espéces se présentent le plus
souvent sous forme de lianes grimpantes feuillées ; cependant on trouve des espéces aphylles
dans les zones arides et quelques autres offrent un port buissonnant. Chacun des continents qui
abritent des vanilliers posséde ses propres espéces réparties en fonction de leur situation
physico-climatique. Parmi les 119 espéces du genre, 59 sont américaines, dont 17 se trouvent
dans les trois Guyanes (20 environ si l’on considére la totalité du massif des Guyanes hors
frontiéres politiques) et 10 en Guyane frangaise, y compris le V. fragrans introduit.
es Vanilliers sont des plantes assez peu récoltées si bien que les aires actuelles de
repartition ne corrrespondent certainement pas a la réalité ; d’autres espéces sont probablement
encore inconnues. Cependant depuis 1955, date de la parution de l’ouvrage « Le Vanillier et la
Vanille dans le Monde » publi¢é par G. BouriqueT (Ed. Lechevallier, Paris, 1954), le nombre
des espéces nommées, de Guyane frangaise, a triple.
Vanilla porteresiana Szlach. & Veyret, sp. nov. — Fig. 1.
ypecies V. Weberbaueriana Kraenzl. affinis, differt : internodiis longioribus et angustioribus,
play oe 8 longioribus, bracteis floralibus brevioribus ; labello indistincte 3-lobato, lobo apicali plicato, in
te basali press pilorum et callo ciliato bipartito ; columna brevi et solida, infra stigma glabra, quarto
pasali labelli adnat
TYPE : Oldeman 2087, Guyane He eo crique Mulet mort, Sud de Sail, zone basse, 25 fevrier 1966
(holo-, P ; iso-, CAY). Seul matériel con
ne grimpante. Entrenoeuds de 10-12,5 cm de longueur et d’environ 4 mm de diametre.
ae pétiolées ; pétiole de 1-1,5 cm de longueur, en forme de gouttiére ; limbe environ cing
220
fois plus long que large, de 19,5-23 cm de longueur, 4-4,5 cm de largeur, oblong-lancéole,
acuminé. Inflorescences de 9 cm de longueur, relativement denses, portant environ 20 fleurs.
Bractées florales de moins de 10 mm de longueur, ovées-lancéolées, obtuses. Ovaire pédicellé
jusqu’a 2 cm de longueur, dressé, étroit, tordu. Fleurs petites campanulées. Sepale dorsal de
20,5 mm de longueur, 4,5 mm de largeur, oblong-lancéolé ou ligulé, obtus, épais et plutdt dur,
granuleux a l’extérieur, avec des bords minces, membraneux. Séepales lateraux de 19 mm de
longueur, 5 mm de largeur, lancéolés, obtus, épais et durs, granuleux a l’exterieur sous la
nervure médiane, terminés par un appendice charnu en forme de doigt. Petales de 19 mm de
longueur, 5,5 mm de largeur, ligulés-falciformes, obtus, nettement plus minces que les sépales,
glabres, avec une caréne externe médiane, charnue, dure et granuleuse, libre au cinqui¢me de
son sommet. Labelle de 17,5 mm de longueur, 13,5 mm de largeur, soude a la colonne jusqu’au
quart de sa longueur (4,5 mm), de forme générale ovée-rhomboide, charnu, indistinctement
trilobé ; lobe médian plissé a sa partie supérieure, lobes lateraux entiers ; nervures épaissies a
leur partie supérieure dans le seul lobe médian du labelle ; trois crétes charnues le long des
nervures centrales, la créte médiane étant la plus haute et pourvue d’un apex oblong ; dans la
partie basale du labelle, bouquet de poils charnus, soudés sur les deux-tiers de leur longueur,
précedé d’un cal fendu en long, charnu et cilié, jusqu’a la base du bouquet de poils. Colonne
de 9,5 mm de longueur, courte et massive, en forme de S, glabre sous le stigmate, typique du
genre.
L’étiquette de la planche d’herbier mentionne le nom créole de cette espéce : « Vanille
sauvage » et la couleur blanche des fleurs lorsqu’elles sont ouvertes, c’est-a-dire de la face
supérieure des piéces florales.
Espece dédiée 4 Roland PorTéres, directeur du Laboratoire d’Ethnobotanique du
Muséum national d’Histoire naturelle de Paris de 1948 a 1974, qui s’est particuliérement
intéressé, entre autres, au genre Vanilla et a traité la partie systématique-répartition-écologie
dans l’ouvrage de G. BOURIQUET cité ci-dessus.
Vanilla barrereana Veyret & Szlach., sp. nov. — Fig. 2.
Species V. chamissonis nigga affinis, - capil * floribus dimidio minoribus ; labello leviter trilobato,
succulento appendici ad apicem, nervis incra a fasciculo pilorum usque ad basem columnae, pilibus
fasciculi junctis in basem eorum, — aeniites. oe “i isso in medio ; parte basali columnae pabesoant
TYPE : Cremers 4523, Guyane frangaise, Haut Tampoc, Saut Pierourou, sur les a et dans les
petites iles au milieu du saut, 27 mars 1977 (holo-, P; iso-, CAY). Seul matériel con
Liane grimpante. Entrenoeuds de 8,5-9 cm de longueur, ca. 3 mm de diamétre. Feuilles
pétiolees ; petiole d’environ 1 cm de longueur, en forme de gouttiére ; limbe cing a six fois plus
long que large, de 13-15,5 cm de longueur, 2,2-3 cm de largeur, étroit, lancéolé a
linéaire-lanceole, acuminé. Axe de l’inflorescence de 3 cm de longueur, a six fleurs, plutét lache.
Bractées florales de moins de 1 cm de longueur, ovales-lancéolées, subaigués. Ovaire pédicellé,
d’environ 3 cm de longueur, pendant. Sepale médian de 32 mm de longueur, 7 mm de largeur,
lanceole, obtus, epais, dur, granuleux a I’extérieur avec des bords minces, membraneux. Sépales
lateraux de 31 mm de longueur, 6,5 mm de largeur, lancéolés-spatulés, plus larges au sommet,
Fig. 1. — Vanilla Ah grape au Szlach. & Veyret : ; b, pétale, face sgn = coupe transversale du peétale ;
d, sépale dorsal ; e, sépale latéral ; f, labelle ; . a de poils vus de p ; h, apex du labelle; i, coupe
transversale de la siete centrale du labelle ; k, coupe transversale de l’apex ‘da abies (Oldeman 2087, P).
— 222 —
Fig. 2. — a barrereana Veyret & Szlach. : a, port; b, pétale, face externe ; c, coupe transversale d’un pétale ;
d, dee Saal face externe ; e, sepale lateral f, labelle ; g, coupe a rsale de la partie basale du labelle ;
h, bouquet de poils vus de profil ; i, partie basale de ce dernier, vu de face ; k, apex du labelle, vue externe ; 1, coupe
transversale dans la partie médiane du labelle. (Cremers 4523, P).
— 223 —
obtus, durs et charnus, granuleux, a bords minces et portant a leur sommet un appendice
charnu en forme de doigt. Pétales de 30 mm de longueur, 8,0 mm de largeur, spatulés, plus
larges au sommet, obtus, minces, glabres, avec une caréne de texture semblable a celle des
sépales, libres au sommet sur le sixiéme de leur longueur. Labelle de 29 mm de longueur,
23 mm de largeur, soudé a la colonne jusqu’a la moitié de sa longueur (13 mm), de forme
genérale rhomboide, charnu, indistinctement trilobé ; lobes latéraux entiers, arrondis ; lobe
central crénelé sur les bords avec appendice apical, charnu, obtus ; nervures épaissies sauf dans
les lobes latéraux ; cing crétes charnues au-dessus des nervures centrales, la créte médiane étant
la plus haute; a la partie basale, bouquet de poils charnus et libres ; de la base du labelle
jusqu’a la base du bouquet de poils : cal charnu et pubescent fendu en son milieu. Colonne de
19 mm de longueur, pubescente sur la moitié inférieure, dressée, gréle, étroite.
Espéce dédiée a Pierre BARRERE (ca. 1690-1755), médecin botaniste du Roi dans la
premiére partie du xvui* siécle, professeur a a l'Université de Perpignan, qui fut envoyé pendant
quelques années 4 Cayenne, de 1722 a 1725, et y décrivit deux espéces de Vanilliers qui ne
furent valablement nommées que beaucoup plus tard : V. pompona par SCHIEDE en 1829 et V.
palmarum par LINDLEY en 1840.
Note : V. barrereana ressemble a V. chamissonis Klotzsch mais les bractées florales sont
trois fois plus courtes que l’ovaire pédicellé (au lieu de cinq fois), les fleurs plus petites, le labelle
plus court et plus large avec un apex aigu et des nervures épaissies ; le bouquet de poils du
labelle est situé sur le tiers inférieur ; le cal de la base du labelle est plus court et plus étroit et
fendu en deux ; la partie basale de la colonne est pubescente ; tandis que chez V. chamissonis
le labelle est émarginé, le bouquet de poils se situe 4 peu prés au milieu du labelle, le cal a la
base du labelle est preque aussi long que la moitié de la longueur du labelle, les nervures ne
sont pas épaissies.
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Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994 (publ. 1995),
section B, Adansonia, n° 2-4 : 225-226.
A new species of Scleria (Cyperaceae) from New Caledonia
F.R. FOSBERG Tf
Summary : Scleria ovinux, an endemic species of New Caledonia that was discovered and named
but undescribed and unpublished by Jean RAYNAL, is here validly published.
Résumé : Scleria ovinux, espéce endémique de la Nouvelle-Calédonie, découverte et nommée,
mais non décrite ni publi¢e par Jean RAYNAL, est ici validement publiée
F. Raymond Fosberg [died 25 Sept. 1993], Botany Department MRC-166, National Museum of
Natural History, Smithsonian Institution, Washington D.C. 20560, U.S.A.
During routine identification of Pacific Islands plant specimens, a Scleria specimen was
matched by a New Caledonia specimen annotated by Jean RAYNAL as Scleria ovinux Raynal.
I found that the name seemed to be unpublished. Time passed and the specimen disappeared
into my backlog. However, I remembered it as very distinctive and was curious that the name
could not be found. With the help of a promising young French botanist, Mlle Anne-Elizabeth
Wo LF, I contacted RAYNAL’s widow, Mme Aline RAYNAL-ROQUES, and found that apparently
Dr. RAYNAL had annotated sheets in herbaria, but had never prepared a description or
ae the name.
me RAYNAL, herself a botanist working on African plants, informed me that she had no
see of publishing this species, but did not object to my publishing it, ascribing the name
to Jean RAYNAL.
M!” Wo F located a series of Scleria specimens in the Paris herbarium bearing annotations
as “‘ Scleria ovinux Raynal” and these were loaned to the Smithsonian for my study. They are
distinct from S. polycarpa Boeckeler and S. margaritifera Willd., where some had been placed.
They do not key to any species in recent treatments of Cyperaceae by KERN or Koyama in the
western Pacific or South Asia, nor do they match material in our herbarium (US). I am not
a professional cyperologist, but venture to offer this description based on material studied by
Dr. RAYNAL, whose botanical career was cut short by an accident in 1979.
Scleria ovinux J. Raynal ex Fosberg, sp. nov.
Planta herbacea crebre caespitosa, rhizomate brevi crasso lignoso horizontali, caulibus valde trigonis
carinatis, foliis linearibus 5-nervatis spiraliter dispositis in 2-3 pseudoverticillis ; paniculis ramulis spicifor-
picula st spicula pistillata late ovoidea hypogynio trilobato, lobis emarginatis, nuce
ovoidea, laeve alba rariter ravida.
— 226 —
Plant with thick stems caespitosely crowded on a short thick woody horizontal rhizome,
stems strongly triangular carinate, glossy brown, lower exposed portions smooth to very
slightly roughened, this roughness somewhat more pronounced upward ; lower 1-3 sheaths
tending to be bladeless, leaves in 2-3 pseudo-whorls, uppermost leaf solitary, contraligule
low-triangular, its margins hirsute-ciliate, blades linear, to 1 cm wide, with 5 principal nerves,
midnerve strongest, lateral ones rather weaker to prominent, several very minor ones in each
interval, margins antrorsely scabridulous, total length of leaves shorter than stems, under
surface of blades sparsely appressed hirsute; panicles terminal, fastigiate to open with
subpatently spreading branches, becoming pyramidal, to 10-12 cm long, 1-several usually
somewhat smaller lateral panicles at uppermost nodes; staminate spikelets fusiform, dark
chestnut, lateral but tending to be distal on panicle branches, glumes ovate to elliptic, midrib
clear but usually not prominent, somewhat excurrent, protruding apiculus somewhat scabrous,
stamens somewhat exserted ; pistillate spikelets uniflorous, mature pistillate fruiting spikelet
broadly ovoid, closely invested by imbricate, broadly ovate glumes with prominent white
midrib, this strongly excurrent, sides of these glumes pale with dark brown margins ;
hypogynium basally broadly and very shortly stipitate, swollen at base, pale, glossy, strongly
trilobate, lobes brown, narrow, slightly emarginate ; nutlet ovoid, about 2.5 x 2 mm, apex
rounded or obtuse but slightly umbonulate, surface very smooth, white to rarely somewhat
gray, upper half exserted from subtending investing glumes.
Type : MacKee 24376, New Caledonia (holo-, P! ; iso-, P!).
EtyMo_Loecy : Latin ovum (egg) + nux (nut), an allusion to the ovoid nutlets.
Closely allied to Scleria polycarpa Boeckeler, differing principally in the ovoid and very
smooth nutlet, prominent subgibbous hypogynium, scarcely scabridulous leaf-margins. Repla-
cing S. polycarpa in New Caledonia, where S. ovinux is apparently endemic and widespread on
ultrabasic and schistose substrata.
A few specimens from Guam and Palau approach S. ovinux in slightly ovoid nutlets. Such
are McGregor 540, Fosberg 99797 and Anderson s.n. (all US) from savanna areas on Guam,
Marianas, and Salsedo 90 (US) from Koror, Palau.
SPECIMENS EXAMINED : NEw CALEDONIA : Basse Tiwaka, 0-2 m, 8.X.1971, nore 24376 (P, type) ;
Route de Yate, les Dalmates, 150 m, MacKee 32187 (P) ; Pam, 5m n, MacKee 35385 (P) ; Poum : Nomatc
20 m, MacKee ue (P); Poindimié : Povila, 400 m, Ma cKee 2 (P); 200 m, MacKee 32156 (P);
Houailou “ Rigg a, 30 m, MacKee 31962 (P) ; Ba, ” MacKee ty (P) ; Haute Diahot : Paala, 500 m,
MacKee 33076 (P) ; Haus Tchamba, 550 m, MacKee 33027 (P) ; Balade, Vieillard 1460 (P), 1461 (P), 1462
(P), 1464 4
A photo (US) of a specimen in Berlin, very probably destroyed, a fragment of a specimen
from the “C. Sprengel Herbarium” no collector indicated, from Tanna is very likely a
ForsTER collection. It is labeled “‘ Scleria margaritifera Willd. non Gaertner ” and may be S.
ovinux, but critical details do not show well in the photo.
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994 heed 1995),
section B, Adansonia, n° 2-4 :
Une nouvelle espéce du genre Adenanthera L.
(Leguminosae, Mimosoideae) a Madagascar
J.-F. VILLIERS
Résumé : Une nouvelle espéce du genre Adenanthera L. est décrite de Madagascar.
Summary : A new species of Adenanthera L. is described from Madagascar.
Jean-Frangois Villiers, Laboratoire de Phanérogamie, Muséum national d'Histoire naturelle, 16,
rue Buffon, 75005 Paris, France
Le genre Adenanthera Linné regroupe 12 espéces dans les régions tropicales d’Asie et de
Mélanésie (NIELSEN & GUINET, 1992).
Parmi les échantillons collecteés 4 Madagascar, il nous semble possible de définir un
nouveau taxon.
Adenanthera mantaroa J.-F. Villiers, sp. nov. — Fig. 1.
Adenantherae aglaospermae affine sed petiolo et rachidi + pubescentibus, pinnae axe et petiolulo
pubescentibus, foliolis oblongis vel late oblongis-ellipticis, nervis exiliter prominentibus, pedicello, calice,
petalis, staminibus et stylo longioribus differt.
TyP Service des Eaux & Foréts Madagascar 11144 SF, Amindreliby-Mohatalaky, distr.
Pox Fephia ideas Tolagnaro), fl., 16.XI.1954 (holo-, P ; iso-, P, TEF).
Arbre atteignant 20-30 m. Fat 0,4-1 m de diamétre, droit, 4 rhytidome rougeatre plus ou
moins écailleux, tranche de l’écorce rose-brun, fibreuse, poisseuse. Rameaux jeunes éparsement
pubescents. Rameaux Agés glabres, noueux a cause des cicatrices foliaires. Stipules glabres,
coriaces, triangulaires, longues de 1,75 mm, sommet aigu, precocement caduques. Pétiole
faiblement pubescent dessus, long de (2,5-)4-9 cm, face supérieure canaliculée. Rachis
faiblement pubescent dessus, long de (4-)6-22 cm face supérieure canaliculée, face inférieure
terminée par un mucron sublinéaire caduc. Pennes (3)4-6 paires, plus ou moins alternes a
opposées (au moins pour les sommitales). Axe de la penne poilu dessus, long de 6-15 cm, face
supérieure finement carénée, face inférieure terminée Seat un mucron comme précédemment.
Folioles 11-15, alternes ; pétiolule poilu, long d’env. 1 mm; limbe glabre sur les deux faces
(parfois quelques poils sur la base distale), oblong a largement elliptique-oblong, atteignant
30 x 15 mm, base symétrique, sommet arrondi ; nervure primaire médiane, faiblement concave
— 228 —
dessus et saillante avec quelques poils dessous; nervures secondaires 6-8 paires, peu
ascendantes, faiblement saillantes dessus et visibles a faiblement saillantes dessous ; reste de la
nervation peu dense, peu ou pas visible dessous.
Inflorescence en grappe axillaire solitaire ; axe de la grappe glabre long de (5-)10-20 cm.
Bractéole pubescente extérieurement, trés étroitement triangulaire, longue d’environ | mm,
sommet aigu, tot caduque. Bouton floral ellipsoide. Fleur $ et 2, pentamétre, jaune sur le
vivant ; pédicelle long de 2-4 mm, a abscission au-dessus de la base. Calice glabre, obconique
court, long de 1,5-2 mm; lobes libres largement triangulaires, longs d’env. 0,5 mm, marge
parfois faiblement ciliée, sommet aigu. Corolle glabre, longue de 3-4 mm; pétales libres
elliptiques, réfléchis 4 l’anthése, sommet aigu. Etamines 10, longues de 4-5 mm; anthere
oblongue longue d’env. 0,5 mm. Pistil 4 court stipe long de 1 mm; ovaire glabre, étroitement
oblong, long d’env. 3,5 mm, a 15 ovules ; style long d’environ 3,5 mm, terminé par un stigmate
tubuleux.
Gousse déhiscente par deux valves, glabre, étroitement oblongue-falciforme, (10- -)20- -30 x
1,5 cm; base cuneiforme plus ou moins asymetrique stipitée ; bourrelets suturaux épaissis ;
faces bosselées au niveau des graines, s’enroulant a la dehiscence ; sommet aigu ; endocarpe
jaune soyeux. Graine a teguments trés durs, rouge orangé dans la moitié micropylaire et noire
dans le reste, elliptique comprimée, 8-11 x 6-8 mm; aréole centrale oblongue 4 elliptique.
A. mantaroa parait assez proche de A. aglaosperma Alston, connu du Sri Lanka;
cependant il peut se reconnaitre par plusieurs caractéres :
A. mantaroa A. aglaosperma
Pétiole, rachis, axe de la penne pubescents Pétiole, rachis, axe de la penne glabres
Pétiolule pubescent Péetiolule glabre
Limbe oblong ou largement oblong-elliptique Limbe plus ou moins asymétriquement ovale-elliptique
Nervation des folioles trés peu saillante Nervation des folioles proéminente
Fleurs jaunes Fleurs roses a rouge vineux
Bractéole longue d’env. | mm Bractéole longue d’env. 0,5 mm
Pétales longs de 3-4 mm Pétales longs de 2,3-2,5 mm
Style long d’env. 3,5 mm, droit Style long d’env. 0,5 mm, courbe
A. mantaroa est endémique de Madagascar : son aire est limitée au Domaine oriental
depuis Sambava jusqu’a Fort-Dauphin au Sud ainsi qu’au Domaine du Sambirano. Le genre
Adenanthera L. a une aire asiatico-australienne et mélanésienne ; A. mantaroa est la seule espéce
connue hors de cette zone
C’est un arbre des foréts denses humides de basse altitude et submontagnardes jusqu’a
1000-1100 m en altitude. Il est genéralement peu frequent, mais il peut étre assez abondant
localement comme par exemple aux environs de la baie d’Antongil.
MatTERIEL £TUDIE : Capuron 8921 SF, env. baie d’Antongil entre Tenina et Anandrivola, S. de
Rantabe (fr., janv.), P, TEF ; 1/437 SF, massif du Bekolosy, Mangari rivo (fl., nov.), P, TEF ; 20310 SF,
pres village Ankaraha, km 100 route Tananarive-Moramanga, prés valleée du Mangoro (fr., aout), P,
TEF ; 22098 SF, W. Foulpointe, Mangalimaso (fl., nov.), TEF ; 28844 SF, ile Sainte Marie, forét
d’ Analalava, S. e Lokin nssy (fr., mai), P, TEF ; Humbert 20602 ter, vallee de la Manampanihy, env.
Ampasimena, P ; Louvel in Perrier de la Bathie 1 4898, cote Est (fl.), P; Perrier de la Bathie 4193, env.
— 229 —
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Fig. 1. — Adenanthera mantaroa J.-F. Villiers : 1, feuille et inflorescences ; 2, bouton floral ; 3, fleur ; 4, fleur ouverte ;
5, pétale ; 6, 7, anthére ; 8, fruit; 9, graine. (1-7, Service des Eaux & Foréts Madagascar 11144 SF ; 8-9, Capuron
8921 SF).
— 230 —
Fig. 2. — Distribution d’Adenanthera mantaroa J.-F. Villiers.
Antalaha (fl., sept.), P ; Service des Eaux & Foréts Madagascar 1392 SF, Menalamba, Périnet (fl., déc.),
P, TEF ; 4/9] SF, Bemangidy, Manantenina, Fort-Dauphin (fl. nov.), P, TEF ; 6312 SF, Antanamala,
Ambila-Lemaitso (fl., oct.), P, TEF ; 6484 SF, Ambila-Lemaitso (fl., déc.), P, TEF ; 7255 SF, Tanifotsy,
Ambila-Lemaitso (fl., déc.), P, TEF ; 11144 SF, Amindreli 7a Fort-Dauphin (fl., nov. ), P, TEF ; 19196 SF,
Morarano, distr. Faranfagana (fl., mai), P, TEF; s. col. 138-R-16, Mandena, TEF.
BIBLIOGRAPHIE
NIELSEN, I. & GuINET, Ph., 1992. — Synopsis of Adenanthera (Leguminosae-Mimosoideae). Nord. J. Bot.
12(1) : 85-114, Fig. 1-17.
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994 (publ. 1995),
section B, Adansonia, n° 2-4 : 231-233
A new species of Pleurothallis (Orchidaceae) from French Guyana
C. A. LUER
ary : A new species of Pleurothallis is described from French Guyana. It is distinguished
by the small habit ; a short, few-flowered raceme at the base of a narrowly elliptical leaf ; acute
sepals with the laterals free at the apex and forming a mentum at the base below th
column-foot ; and an obovoid, unguiculate lip.
Résumé : Description d’une nouvelle espéce de Pleurothallis de Guyane frangaise. Elle se
distingue par sa petite taille ; un racéme court, pauciflore, situé a la base d’une feuille elliptique
étroite ; des sépales aigus, les latéraux libres au sommet et formant un menton a leur base sous
le pied de la colonne ; et un labelle obvoide onguicule.
Carlyle A. Luer, 3222 Old Oak Drive, Sarasota, FL 34239, USA. — Research Associate of the
Missouri Botanical Garden, St. Louis, USA.
Of approximately 1,200 species of Pleurothallis R. Br. known in the American tropics,
only about 40 have been recognized from the Guianas, and only about 26 have been recorded
from French Guyana. There is little doubt that more species of the genus known to occur
elsewhere will eventually be discovered in these regions.
The present species adds one more to the list. It is a member of section Brachystachyae
of subgenus Acianthera which is distinguished by an usually short raceme of fleshy flowers
borne from the base of a thick, sessile leaf. The lateral sepals are more or less connate ; the
petals are more or less denticulate ; and the lip is thick and bicarinate, with erect, more or less
lobed margins.
Pleurothallis barthelemyi Luer, sp. nov.
r species sectionis Brachystachyae subgeneris Aciantherae, species haec habitu parvo, racemo
aus folio anguste elliptico breviore, sepalis roseis glabris acutis lateralibus base mentosis, petalis acutis
minute denticulatis et labello obovoideo apice rotundo minute denticulato base unguiculato distinguitur.
Tyre : C. Luer, J. Luer & D. Barthelemy 12241, French Guyana, epiphytic in tall, rain forest, Piste
St. Elie, alt. 100 m, 13 May 1986 (holo-, MO).
Plant small, epiphytic, caespitose ; roots slender. Ramicauls slender, erect or suberect,
1.5-3 cm long, with a tubular sheath below the middle and 2-3 others at the base. Leaf erect,
thickly coriaceous, narrowly elliptical, acute, 4.5-5.5 cm long, 0.8-0.9 cm wide, narrowly
cuneate below into the sessile base.
— 232 —
Fig. 1. — Pleurothallis barthelemyi Luer : A, habit ; B, flowers ; C, sepals and petals ; D, lip, column and ovary, side
view ; E, lip, front view.
— 233 —
Inflorescence a crowded, simultaneously 2-4-flowered raceme, ca. 1 cm long including the
peduncle 5 mm long, from a spathe 3 mm long at the base of the leaf ; floral bracts 2 mm long ;
pedicels 0.75 mm long; ovary 1 mm long; sepals rose, fleshy, glabrous, the dorsal sepal
linear-oblong, acute, 6.5 mm long, 1.6 mm wide, 3-veined, essentially free from the lateral
sepals, the lateral sepals connate 3.5 mm to above the middle into a bifid lamina, 6 mm long,
4.5 mm wide, with acute apices, forming at the base a deep mentum below the column-foot ;
petals rose, glabrous, linear-oblong, acute, minutely denticulate, 2.8 mm long, 0.75 mm wide,
1-veined ; lip rose, thick, obovoid, slightly arcuate, 3.5 mm long, 1 mm wide unexpanded, 4 mm
long, 1.75 mm wide expanded, the apex broadly rounded, minutely denticulate, the sides erect
and broadly rounded at and above the middle, the disc with a low pair of denticulate carina
within the sides above the middle, the base narrowed, unguiculate, truncate, with minute,
rounded, basal lobes at the angles, hinged to the base of the column; column stout, terete,
2 mm long, the apex short, irregular, with the verruculose tip of the anther-cap protruding, the
anther and stigma ventral, the foot stout, 1 mm long.
Only a single plant of this little member of section Brachystachyae was found fallen from
a tall tree in a coastal forest of French Guyana. A prolonged search failed to produce a second
plant. Therefore, this species is probably a dweller in the tops of tall trees which accounts for
its apparent rarity. It is distinguished from the other members of the section by the small habit ;
a very short, few-flowered raceme of rose-colored flowers borne at the base of a narrowly
elliptical leaf; acute sepals, the laterals with a prominent mentum below the column-foot ;
acute, minutely denticulate petals ; and a thick lip with a low pair of minutely denticulate
carinae within erect, rounded margins above the middle, and unguiculate below the middle.
Pleurothallis barthelemyi is most closely allied to the relatively frequent and variable P.
brunnescens Schltr. that is widely distributed from Central America into the Andes. From the
later, P. barthelemyi is distinguished by a prominent mentum at the base of the lateral sepals,
and a lip widest above the middle with much smaller crests, and clawed below the middle.
= species is named in honor of Daniel BARTHELEMY of the Botanical Institute,
Mistioaliee France, co-discoverer of this species.
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Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994 (publ. 1995),
section B, Adansonia, n° 2-4 : 235-311
Histoire des Melastomataceae d’ Afrique
H. JACQUES-FELIX
Résumé : I. La découverte des Melastomataceae a été beaucoup plus tardive en Afrique qu’ en
Amérique et Indo-Malaisie. Un bref historique en relate les principales périodes et remémore
ceux qui en furent les initiateurs
ns Ce retard a entrainé celui des recherches pluridisciplinaires, de sorte que la connaissance de
us les caractéres reste 4 approfondir. Cependant, une étude de I’androcée, développée
ici-méme, démontre que les caractéres stables de la morphologie staminale sont préférables a
ceux des états évolutifs i fluctuants de l’hétérostemonie. La réhabilitation des genres de
Memecyleae a été explicit
III. En l’absence des fesse et Astronieae, le concept de deux familles, Melastomataceae
et Memecylaceae, serait sans Sit aR Il aurait ’avantage de rendre leur homo énéité a ces
derniéres, et d’en recentrer l’origine dans une région afro-malgache. II n
a regrouper OsbeckieasThuuthinéar et ” Sane ril ap-Deeriglonieisa Toutefois, une objection est
faite quant a une réunion des Miconieae et Dissochaeteae. Jne tribu _ des Feliciadamieae est
Antherotoma. a genre "Otek, surtout tig bijed ier en Afrique par 4 especes,
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nsem : 7 tribus, enres p
Un statut générique pour les Dissotis subg. Dupineta et Heteotis subg. Argyrella, serait
souhaitable.
. La flore initiale est assurée : a) par un element paléotropical et un élément Cater as pie
b) par un faible élément néotropical : un Chaetolepis (= Nerophila) et un Guyonia, tous deux
tibouchinoides. Une seule allogéne, Clidemia hirta, est abet ts en Afrique orient fa
V. Les aires de distribution de certains groupes ont facilité le concept de genres homogenes.
. La position ae centres secondaires de développement confirme la double origine de la flore ;
elle revele la vreté de l’Ethiopie, du bassin congolais et de l’Afrique du sud, en
caldbandenitniee
VII. Les Melastomataceae n’ont guére développé de taxa xérophiles. C’est surtout par néoteénie
que quelques thérophytes sont adaptées aux minima pluviométriques. L’aire générale, limitée pa
Pisohyéte 500 mm, est Laeans vers le sud par le climat saharien. Malgre u ne plus large tolérance
au facteur thermique nous n’avons pas, en Afrique, d’éléments mésothermes qui auraient pu se
développer hor es topiaues ae fe été éliminés de la zone subtropicale nord, et n’ont
Ee all unre xistés e€
VIII. Le manque de docu ments fossils rend hypothétique une paléohistoire des Melastomata-
ceae africaines. La tran nsgression crétacée serait la premiére cause de la separation des
poDanons Est et Ouest, ainsi yond - la Aiaiocton de quelques phylums paléotropicaux.
flore mésotherme tertiaire. — La position de la zone équatoriale sur le nord du
Coniwans: dés ceeamg attestée par les fossiles européens iocéne, autorise le postulat
d’une flor otherme, analogue a celle de I’Asie, sur le nord oy Afrique, avant le Quaternaire.
Son anéanti peat ae les phases glaciaires du Quaternaire, expliquerait le deficit floristique
des Prmrreneneaia de l’Afrique, comparativement a celles d’Indo-Malaisie.
— 236 —
Summary : I. Melastomataceae were discovered later in Africa than in America and
Indo- —— A brief historical record relates the principal periods and recalls those who were
the initiator
II. This eine led to that of pluridisciplinary researches, so that the knowledge of all the
characters remains incomplete. Nevertheless, a study of the androecium, developed here, proves
that the stable characters of staminal pena an ogy are preferable to the varying and evolutive
states of heterostemony. The rehabilitation of the genera of Memecyleae i is explained.
latter, and of placing their origin in an afro-madagascan Region. Ther o difficulty
in uniting Osbeckieae- pe sshd and ee ae. However, a on is made
as to the reunion o nieae and Dissochaetea tribe Feliciadamieae is proposed for
Feliciadamia. The sh ‘of genera and species, see on heterostemony, involved a taxonomy
constantly modified. Staminal morphology, ta s a distinctive character, eliminates the
problem of the pseudo-complex Osbeckia-Dissotis-Antherotoma. The genus Osbeckia, mainly
Asiatic, remains represented in 4 spe while Antherotoma, long considered as
Africa by :
notypic, includes 11 species, formely attributed either to Osbeckia or to Dissotis. Some
neotenic and osbeckioid ame rem main difficult to classify. The current census is : 7 tribes, 36
genera, ca. 320 species. A generic statute for Dissotis subg. Dupineta and Heterotis subg.
IV. The sag toile is compos sed of : a) a SRE ay ym o, east african-madagascan
element ; b neotropical hoe a Chae Gs ) and a Guyonia, also
tibouchinoid yy gle allogeneous species, fiereia ean is Baba tae in Eas
The areas of dist re) e groups make the t of homogeneous genera easier
flora ; it tek the poverty of Ethiopia, of the Congolese Basin and of South Africa, in
palaeo-endem
VII. The Meloni have developed few acopows ne an is mostly by neoteny that
some theron yee are adapted to the pluviometric minima. The general area, limited by the 500
mm isohyet, is deplaced t pene the south by the Saharan aienate. A larger tolerance to the
thermic factor, should have favoured a mesothermic flora, which does not ein in Africa. It has
been roar pa from the north subtropical zone ; and probably never existed in the south
subtropical zo
VIII. For lack “Of fossil Goren. the palaeohistory of African Melastomataceae is hypothetic.
The cretaceous transgression would be the first reason for the separation of East and West
populations, as well has s for the Retactian of some palaeotropical phyla.
ic tertiary flora. — The position of the equatorial zone on the North of
Gondwanaland as far back as the Eocene, attested by European fossils of the peas
authorizes the postulate of a mesothermic flora, analogous to those of Asia, in North Afric
before the Quaternary. Its destruction by the glacial periods of the Quaternary would ee the
floristic deficit of the African Melastomataceae, compared to that of Indo-Malesia
Henri Jacques-Félix, Laboratoire de Phanérogamie, Muséum national d’ Histoire naturelle, 16, r
Buffon, 75005 Paris, France. Les demandes éventuelles d’extraits sont a adresser au eight is
Laboratoire. — Adresse privée : 25, rue de St Quentin, 94130 Nogent/Marne, Fran
AVANT-PROPOS. — Ce travail résulte de ce qu’un Premier Symposium, qui a réuni les
principaux spécialistes mondiaux des Melastomataceae, s’est tenu les 26 et 27 aoait 1991 a
Washington, en commémoration de la magistrale Monographie d’Alfred COGNIAUX.
L’Afrique n’y fut représentée que par ma seule contribution, elle-méme réduite 4 un
Résumé.
Il m’a semblé qu’une mise au point plus substantielle, sur ’état de nos connaissances,
serait utile 4 ceux qui vont relancer |’étude de cette belle famille.
— 237 —
Pour ce qui fut fait au cours de ce dernier demi-siécle, je tiens 4 rendre hommage au
Professeur Abelio FERNANDES et 4 Madame Rosette FERNANDES, dont les travaux conjoints
furent un bel exemple de dévouement et de compétence consacrés aux Melastomataceae
africaines.
Je suis redevable a de trop nombreux correspondants, qui m’ont adressé leurs travaux et
tous autres renseignements, pour qu'il me soit possible de les citer. Ils sauront se reconnaitre :
je les remercie ici.
La nature elle-méme a donné a ces plantes une si
étonnante et si capricieuse variété de formes, qu’il
semble d’abord impossible de diviser leur ensem-
ble en groupes rationnellement — és.
ana (1872).
Absentes des lieux les plus accessibles, sans intérét économique, les Melastomataceae ne
figurérent que tardivement dans les premiéres récoltes faites en quelques points cOtiers de
l’ Afrique occidentale et du Sud-Est. Leur histoire, longue et difficile, peut se présenter en trois
périodes, jalonnées de quelques publications, significatives mais non exhaustives.
I. INVENTAIRE FLORISTIQUE
PREMIERE PERIODE : 1783-1891
A. — 1828. A. P. DE CANDOLLE (1778-1841). PREMIER MEMOIRE SUR LA FAMILLE DES
MELASTOMACEES.
C’est probablement a Augustin Pyramus DE CANDOLLE que l’on doit le premier
recensement raisonné des Melastomataceae du globe,. publié a la suite de son Prodrome.
A cette date, l’Amérique est créditée de 50 genres et 633 espéces ; les terres continentales
et insulaires d’Indo-Malaisie rassemblent 10 genres et 85 espéces; la région malgache
(Madagascar et Mascareignes) compte 3 giitks et 4 espéces ; enfin, on ne connait de l’Afrique
que 8 espéces réparties en 2 genres, non endémiques.
Il est bien évident qu’une telle Reventon: résultait du retard des récoltes, limitées a
quelques régions cétiéres de Sierra Léone, aux embouchures du Niger et du Zaire, et au sud-est
africain. En réalité, les espéces connues étaient un peu plus nombreuses, environ 14, car
quelques-unes, citées dans le Prodrome, furent omises et quelques autres furent mal localisees.
C’est ainsi que la premiére Mélastomatacée africaine parvenue en Europe fut Amphi-
blemma cymosum (Schrad. & Wendl.) Naud., décrite dés 1796, au titre de Melastoma, sur un
spécimen cultivé dans les serres de Hanovre, puis citée et figurée a plusieurs reprises dans divers
magazines. Comme « on ne préte qu’aux riches », cette belle plante fut facheusement attribuee,
durant plusieurs décennies, a la flore américaine. Cependant, également cultivee 4 Kew, elle
avait bien été décrite entre-temps (1806) par Sims, dans son « Botanical Magazine », comme
— 238 —
Melastoma corymbosa, avec indication exacte de son origine. Cette information avait été
également reprise par D. DON en
e fut encore la mésaventure du Melastomastrum capitatum (Vahl) A. & R. Fern., que
P. Isert (1756-1789) découvrit au Ghana vers 1783-84. Comme ce voyageur n’était rentré en
Europe qu’aprés un détour par les Caraibes, sa récolte fut intercalée parmi les espéces
américaines, et décrite comme telle par VAHL (1797) dans ses « Ecologae americana », sous le
genre Melastoma.
Enfin, ce furent les péripéties du Dissotis princeps (Kunth) Triana, relatees par A. & R.
FERNANDES (1955, 1962b)!. Ce beau Dissotis a probablement été récolté en Angola, vers
1783-85, et déposé au Jardin botanique de Lisbonne. C’est alors qu’intervinrent les autorités
napoléoniennes d’occupation. Toujours promptes aux méthodes expéditives, elles ordonnérent
le transfert de ces collections, ainsi que d’autres provenant d’Amérique, au Muséum National
d’Histoire Naturelle de Paris, o les Melastomataceae furent jointes a celles de BONPLAND.
C’est ainsi que cette plante fut décrite par KUNTH? en 1823, comme Rhexia, américain
évidemment. A.P. DE CANDOLLE lui-méme (1828) en fit bien un Osbeckia, sans en suspecter la
provenance. C’est seulement NAUDIN (1850) qui suggéra une origine africaine ; puis TRIANA
(1872) qui en établit l’identité avec une espéce sud-africaine deja deécrite : Osbeckia eximia
Sond. (1850)
— A. Arzetius (1750-1837) eT = PALISOT DE BEAUVOIS (1752-1820) INAUGURENT
L’HISTOIRE DES MELASTOMATACEAE AFRICA
La contribution d’AFzeELIus, de 1792 a 1796, fut beaucoup plus importante qu'elle
n’apparaissait au premier recensement de A.P. DE CANDOLLE. On lui doit au moins 23 espéces,
souvent des types, appartenant a 13 genres et 4 tribus, ce qui constituait un excellent
échantillonnage de la famille. Discerner toutes ces espéces, en distinguer 4 chez les Memecyleae,
dénotait les grandes qualités de ce botaniste, éléve de LINNE.
Quant a PALISOT DE BEAUVOIS, arrivé au delta du Niger en 1786, il explore les environs
de Wari; fait un petit tour d’un mois a I’Ile du Prince ; quitte le delta aprés un séjour de
15 mois ; expédie un herbier en France, en laisse un autre qui sera détruit en 1791 par fait de
guerre ; herborise aux escales du Ghana et du Sierra Léone, ou il récolte le Melastomastrum
cornifolium (Benth.) Jac.-Fél. ; fait un détour de 10 ans aux Caraibes et en Amérique (sa santé
ayant été éprouvee au Niger, ce voyage de « convalescence » lui était imposé, car il était proscrit
et ne dut qu’aux interventions de A.-L. DE Jussieu d’étre gracié) ; rentre en France en 1798 et
subit, encore une fois, la perte de ses récoltes par fait de guerre. En 1806 il publie la « Flore
d’Oware et de Bénin», ou sont décrits et figurés Heterotis decumbens (P. Beauv.) Jac.-Fél.,
Tristemma hirtum P. Beauv., dont il sut reconnaitre les affinites avec T. mauritianum J. F.
Gmel., que l’on supposait alors endémique des Mascareignes
insi, PALISOT DE BEAUVOIS put surmonter toutes ces difficultés et terminer une belle
carriére de botaniste. Combien d’autres explorateurs scientifiques, tout aussi valeureux,
Dans une a version, A. & R. F IDES (1 t attrib tt Ite 4 Manoel Galvao Da SyLvA,
paso rs Mozambiq aaas ils estimérent nt419623) qu a: provenait = piers Pet d’Angola et qu’elle était
due 2 ein er José DA
Sir
e bindme est ator atere attribué 4 BONPLAND, alors que la description en fut faite par KUNTH (WICKENS,
— 239 —
succomberent sous les épreuves, comme ce fut le sort des malheureux compagnons de
lExpédition du Zaire (TUCKEY, 1818).
Ce fut a l'un d’eux, le jeune et talentueux botaniste Christian SMITH (1785-1816), que l’on
doit la découverte du deuxiéme Tristemma africain, T. mauritianum J. F. Gmel. C’est a cette
occasion que R. BROWN insista sur le mode d’estivation des étamines (voir p. 253).
P. THONNING (1775-1848), au cours de son séjour au Ghana de 1799 a 1803, ow il devait
étudier les plantes utiles, a également récolté quelques Melastomataceae, décrites par lui, ou
avec SCHUMACHER (1827) : Heterotis prostata (Thonn.) Benth. (= Melastoma prostata
Thonn.) ; Tristemma hirtum P. Beauv. (= Melastoma sessilis Schum. & Thonn.).
George Don (1798-1856) a herborisé de 1822 a 1823 au Sierra Léone, d’ou il devait
rapporter des plantes d’agrément. Les Tristemma albiflorum et T. coronatum ont été décrits
d’aprés ses spécimens. Il a surtout étudié les Memecyleae et en a récolté ou nommé 5 espéces
(Gen. eee Bot., 1832).
recherches s’étendent vers le sud. L’ Angola est visite, de 1783 a 1805, par le botaniste
Toaqeiel pr DA SILVA (TEIXEIRA, 1962), a qui l’on doit probablement la recolte du Dissotis
princeps, dont Vhistoire fut bien mouvementée.
Enfin, si David Don ne voyagea pas en Afrique, il redigea une importante Monographie
(1823) ou il revint 4 une conception élargie des genres. C’est ainsi qu'il nomma, comme
Melastoma, un Tristemma endémique récolté par son frére George : T. involucratum Benth.
(1849).
Il convient de citer ici l’intervention accidentelle de RAFINESQUE ! dans la systématique des
Melastomataceae d’ Afrique. Ne craignant pas de remanier la taxonomie d’aprés les publica-
tions, il attribua un nom nouveau pour chacun des Osbeckia décrits par SMITH sur les
specimens d’AFZELIUS (Sylva telluriana, 1838). Ses propositions, qui furent ignorées par la suite,
dénotaient cependant un sens analytique évident, et certaines furent opportunément reprises
par A. & R. FERNANDES pour quelques subdivisions du genre Dissotis.
Ne quittons pas cette époque sans rappeler que |’explorateur, solitaire et clandestin, René
CaILLif, a qui fut dédié le genre Cailliella, a observé et figuré le beau Dissotis grandiflora
Benth., lors de son passage en Guinée en 1827 ?.
C. — 1849. G. BENTHAM : FLORA NIGRITIANA; 1849-1853. CH. NAUDIN : MELASTO-
MATACEARUM, Ann. Sci. Nat. (Paris), ser. 3, 12-
Les récoltes restérent limitées aux régions cétiéres, mais s’étendirent du Sénégal a l’Afrique
du sud. Le brillant et infortuné Th. VoGeL (1812-1841), pour les éléments forestiers ; J.
HEUDELOT (1802-1837) pour les éléments submontagnards du Fouta-Djallon ; S. PERROTTET
(1793-1837) pour le Sénégal, apportérent des unités nouvelles qui conduisirent independam-
ment BENTHAM et NAUDIN 4 rejeter les concepts démesurés des genres Osbeckia et Melas-
toma.
1. NESQUE, Constantin-Samuel (1784-1840), d’origine frangaise, a surtout fait carriére aux Etats-Unis, ou il a
— une — on de botaniste fougueux... et surtout trés brouillon, donnant beaucoup de « fil a retordre »
x nomenclat
2. GE. pppoe H.,1963. — Contribution de René Camu a l’Ethnobotanique africaine. J. Agric. Trop. Bot.
Appl. 10.
= 6
BENTHAM établit les genres Dissotis et Heterotis, avec de bonnes sections, aux dépens de
plusieurs des Osbeckia de !’Ouest africain ; il nomme une nouveauté : Dinophora spenneroides,
rapportée de Fernando-Po par Th. VOGEL.
NAUDIN crée les genres suivants :
1. Amphiblemma, pour Melastoma cymosum, et le restitue a son origine africaine.
2. Argyrella, pour un Osbeckia d’ Afrique du sud (O. canescens, qui avait été décrit en 1840,
d’aprés un spécimen cultivé dans les serres d’Edimbourg).
3. Melastomastrum, pour le Tristemma erectum Guill. & Perr., qui dut étre mis en
synonymie de Melastoma capitata Vahl, dont nous avons vu que le type avait été récolté par
IsERT au Ghana.
4. Osbeckiastrum, sur une plante d’HEUDELOT, mais celle-ci était identique au Dissotis
grandiflora, ainsi que BENTHAM I’avait suggeré !.
Il nomme encore deux genres pour des nouveautes :
5. Guyonia tenella ;
6. Nerophila gentianoides?, rapportées du Djallon par HEUDELOT, qui avait atteint ces
régions en remontant la Falémé, affluent du Sénégal, et est decedé au cours de ces voyages.
Enfin, ces deux auteurs maintiennent le genre Spathandra de GUILLEMIN & PERROTTET,
publié et illustré dans leur « Florae Senegambiae Tentamen » (1830-33). Ils le distinguent du
genre Memecylon, soit en raison de ses feuilles 3-nerviées et d’un embryon un peu different
(BENTHAM) ; soit en raison de ses inflorescences terminales (NAUD
Cette étape fut donc enrichissante, tant par la qualité des récoltes que par le
renouvellement de la taxonomie, grace a deux botanistes de talent : George BENTHAM et
Charles NAUDIN.
HOOKER F., IN OLIVER : FLORA OF TROPICAL AFRICA (F.T.A.);
1871 hee rela TRIANA : Les MELASTOMACEES.
Bien que ces auteurs se fussent concertés, il y eut quelques malentendus de priorité 3. Cette
étape fut trés importante pour la taxonomie, car Il’influence de la F.T.A. auprés des botanistes
africains, allait imposer les concepts définis par le « Genera Plantarum » : Melast. t.1, 1867. En
effet, HOOKER, qui était chargé des Melastomataceae de cet ouvrage, avait déja, dans une
intention pragmatique, regroupé, sur la seule base du dimorphisme staminal, les genres
Argyrella, Melastomastrum et Dissotis. C’est-a-dire que les seules Osbeckieae homostaminées
étaient maintenues comme Osbeckia. Ce fut la cause de bien des difficultés en raison de la
variabilité de ce caractére.
La critique a été souvent faite que l’ceuvre de NAUDIN se trouvait tronquée pour n’ avoir étudié que le materiel
de Pai apes: il a seulement cité les Osbeckia, décrits par J. E. Smitu, qu’il ne connaissait que par le Prodrome de DE
CANDO!
2. Exactement desert Lapin at (Naud.) Jac.-Fél., p. vile
TRI ésen travail dés 1867 devant la Linnean Society. La publication, datée de 1871, ne fut
efisiatocment: lietie: on en pv "1872, apres le vol. II de la F.T.A. "Guillet 1871).
—
Fig. 1. — Chaetolepis : haut, Ch. gentianoides (Naud.) Jac.-Fél., d’Afrique ; bas, Ch. alpina Naud., d’ Amérique. D’aprés
NaupIn, 1849-50. Voir texte p. 272.
oo
La démarche de TRIANA fut presque inverse. Aprés un examen critique de la morphologie
staminale, et prenant pour critére le moindre allongement du connectif, il fit passer tous les
Osbeckia africains dans le genre Dissotis.
En marge de ces débats, les vaillants et sagaces Ch. BARTER (....-1859), puis G. MANN
(1836-1916), explorent les sommets de l’Ouest africain : Cameroun, Fernando-Po, San Tomé,
etc., et en rapportent - Calvoa, Dicellandra, Medinilla, ainsi que des espéces nouvelles de
Dissotis, Memecylon, etc. HOOKER reconnait un nouveau genre pour une belle Osbeckiée
arbustive des récoltes pees Dichaetanthera echinulata (Hook. f.) Jac.-Fél. (= Sakersia
echinulata Hook. f.). Ce sont encore des espéces d’Afrique orientale et du sud qui enrichissent
le genre Dissotis de formes nouvelles. Enfin, TRIANA démontre lidentite du Dissotis eximia
(= Osbeckia eximia Sond.) d’Afrique du sud et de l’Osbeckia princeps, supposé d’Amérique,
qu’il rend ainsi a son origine (p. 238) et en rétablit la nomenclature exacte.
Avec 13 genres et 53 espéces, la « Flora of Tropical Africa » donnait déja une bonne
representation de la famille.
joutons encore l’importante contribution didactique de BAILLON (1879).
E. — 1891. A. CoGNiaux, IN A.C. DE CANDOLLE, MONOGRAPHIAE PHANEROGAMARUM :
7, MELASTOMACEAE.
Cette période de 20 années n’a guére apporté de matériaux inattendus. COGNIAUX précise
lui-méme qu'il n’a eu a établir que quelques genres, dont un seulement pour l’Afrique :
Barbeyastrum, qui detent synonyme de Dichaetanthera que \’on supposait alors exclusive-
ment malgache.
En revanche, il nommera un bon nombre d’espéces qu’il dédiera tant a des explorateurs
de la stature de WELWITSCH qu’aux accompagnateurs ou résidents de l’Angola, du Gabon et
du Congo : Dissotis welwitschii; D. brazzae!; D thollonii; D. hensii ; Heterotis (Dissotis)
buettneriana ; Amphiblemma soyauxii, etc. Il nomme aussi un Amphiblemma acaule, rapporte
ultérieurement aux Cincinnobotrys.
En conclusion, en ce qui concerne l’Afrique, la grande ceuvre d’Alfred COGNIAUX se
trouvait close a ’@poque méme ou l’exploration profonde du Continent préparait une nouvelle
étape.
DEUXIEME PERIODE : 1891-1950
Ce fut toujours l’aspect utilitaire qui motiva la présence, parfois jugée encombrante, de
botanistes auprés des missions d’exploration. Puis, avec la période coloniale, ce motif devint
prioritaire et ce fut souvent des botanistes qui dirigérent les missions.
F. — 1898. E. GILG IN MONOGRAPHIEEN AFRIKANISCHER : II. MELASTOMACEAE.
Cette €poque est surtout marquée par les contributions des explorateurs et botanistes
allemands (WALTHER, 1965), qui rassemblent un matériel de choix : STUHLMANN, l’heureux
1. Dédié a Jacques S. pe BRAzza, frére de Pierre. A également récolté Tristemma mauritianum.
| ee
prospecteur des Mts. Uluguru en Tanzanie ; PREUss, DINKLAGE puis ZENKER '!, au Cameroun
(LETOUZEY, 1968) ; Soyaux au Gabon, etc. Ils découvrent les Gravesia (= Orthogoneuron),
Cincinnobotrys, Preussiella, Ochthocharis (= Phaeoneuron), Medinilla (= Myrianthemum
mirabile), auxquels s’ajoutent nombre de Memecylon et beaux Dissotis, qui seront décrits par
east
uvrage de GILG, en s’appuyant sur les publications de KRAssER ( in Nat.
intanietaa, 1893), de TAUBERT (in Pflanzenwelt Ostafrikas, 1895), et sur le Supplément du
Pflanzenfam. (1897), fut un événement majeur dans la connaissance des Melastomataceae. Le
progres fut considérable. De sorte que, avec 23 genres et 230 espéces, et malgré quelques
réductions ultérieures, la physionomie de cette famille en Afrique était nequiee. Cette
onographie en est restée la référence obligée pour tout le Continent : il n’y en aura pas
d’autre.
G. — 1898-1950. Les SPECIMENS AFFLUENT DANS LES HERBIERS D’EUROPE.
Ce sont d’abord des Missions lourdes, conduites par des professionnels, qui sillonnent
PAfrique : A. CHEVALIER trace son itinéraire du Gabon au Tchad (1902-04); J. MILBRAED
traverse la forét équatoriale de part en part (1907-08), pour ne citer que ces deux exemples.
Puis, les expéditions seront souvent plus circonscrites : massifs montagneux, parcs naturels,
territoires administratifs, etc. Parfois l’objectif sera ouvertement économique et spécialisé :
inventaire des bois utiles, plantes 4 caoutchouc, etc.
Enfin, ce sont des résidents, botanistes d’inclination, qui seront des collectionneurs
efficaces en prospectant hors des itinéraires et en furetant dans les stations-refuges a la
recherche des endémiques. Citons, par exemple, la découverte du Dissotis leonensis par Ch. E.
OOLE, officier forestier au Sierra Léone. II] n’est pas possible de nommer tous ceux qui
ont enrichi les collections des Melastomataceae. Beaucoup d’entre eux ont eu leur nom associé
a celui des espéces qu’ils ont découvertes. L’un d’eux, correspondant du Professeur CHEVALIER,
tout en poursuivant ses activités dans les Services agronomiques, se spécialise dans la recherche
des Melastomataceae de Guinée a partir de 1932. Il découvre un Cincinnobotrys (= Bourdaria),
dont l’aire est trés éloignée de celles des autres espéces ; puis une Osbeckiée, paleoendémique
trés localisée, type du genre Cailliella.
Plus facheusement, cette €poque fut celle de publications hatives par des membres de
différentes nations occupantes : listes de récolte, descriptions d’espéces sont dispersées dans des
compte-rendus de mission, des catalogues régionaux, des périodiques, etc., E. de WILDEMAN
décrit ainsi les nombreuses espéces de Melastomataceae qui lui parviennent du Congo. C’est
encore trop tét pour les monographies, de sorte que les espéces s’ajoutent dans certains genres
qui sont au comble de la confusion.
Cependant, quelques Flores régionales d’une certaine ampleur, comme la « Flora of West
Tropical Africa » (1927-1936), rétablissent un peu d’ordre et réduisent quelques noms
superflus. Les premiéres révisions font apparaitre des genres de liaison entre Madagascar et
PAfrique : Dichaetanthera = Sakersia, par exemple.
A poursuivi ses récoltes, avec une bonne représentation des Melastomataceae, dans le S. W. du Cameroun,
piston en 1922.
re Ph
TROISIEME PERIODE : 1950-1991
H. — LES CONDITIONS ET METHODES DE TRAVAIL S’AMELIORENT. DES SPECIALISTES
INTERVIENNENT.
La création d’herbiers régionaux, animés par des botanistes africains, le désir des
gouvernements de disposer de Flores nationales, la participation accrue de chercheurs de
nationalités diverses et l’amélioration de leurs rapports sous l’égide de A.E.T.F.A.T. |, etc.,
ont favorisé l’etude des Melastomataceae.
Les prospections sur le terrain apportent encore de précieuses nouveautés : plusieurs
petites Sonerileae, qui seront regroupées dans le genre Cincinnobotrys; Feliciadamia Bull.
(= Adamea Jac.-Feél.), decouvert par J. G. ADAM (p. 277); Dionychastrum A. & R. Fern.,
découvert par H. J. SCHLIEBEN, a qui l’on doit de belles récoltes d’Afrique orientale ; Pseu-
dosbeckia A. & R. Fern. Et aussi de nombreuses especes chez les Amphiblemma, Dissotis, etc.
Toutefois, cette période a surtout été marquée par les travaux de taxonomie de A. & R.
FERNANDES et de JACQUES-FELIX, ainsi que par les tardives recherches pliridiscipliaires.
Avancement des Flores. — La parution des Flores régionales est trés inégale. Les retards
les plus facheux, pour ce qui nous concerne, sont ceux de l’Afrique Centrale (Zaire), dont
l’inventaire est cependant trés avancée, et de la Guinée équatoriale, que l’on peut considérer
comme mal explorée. Nous n’avons cité ici que les ouvrages les plus intéressants pour les
Melastomataceae. Un excellent historique de l’exploration botanique de |’Afrique 2, ainsi que
les references des Flores récentes, ont été publiés par LEBRUN & SToRK (1991, Vol. I).
II. CONTRIBUTIONS A LA CONNAISSANCE
DES CARACTERES NOUVEAUX ET CLASSIQUES
En raison de leur recensement tardif, les Melastomataceae d’Afrique n’ont guére été
concernées par les premiéres études d’intérét général : anatomie, caryologie, embryologie, etc.
Le méme constat de carence s’applique également a la morphologie « traditionnelle », dont une
connaissance sommaire ne suffit plus aux exigences de la classification.
C’est ainsi que SERINGE (1828), dans une présentation didactique de l’organographie ne se
référe a aucune espéce africaine. LIGNIER (1887), dans ses minutieuses recherches d’anatomie,
ne cite qu’ Amphiblemma cymosum, grace a ce que cette espéce figurait dans les serres. Dix ans
plus tard, PALEZIEUXx (1899), qui a pourtant étudié la structure foliaire de 140 espéces, n’en
mentionne que 11 d’origine africaine, dont 2 Memecylon sur 9. Enfin, pet auteurs
(PFLAUM, Jacob DE CORDEMOY, etc.) se sont consacrés 4 des groupes non afric
Le plus souvent, les botanistes ne se preoccupaient guére d’appliquer mae fdacift i a la
systematique des genres et espéces. C’est 4 VAN TIEGHEM (1891a) que revient le mérite d’une
1. Association pour Etude Taxonomique de la Flore d’Afrique Tropicale.
ps r des récits plus détaillés sur exploration botanique de |’Afrique : C .R. IV° Réunion A.E.T.F.A.T., 1961.
Junta. Invest. Ultramar, Lisbonne (1962).
—
premiere classification anatomique. Elle était basée sur le mode de distribution des méristéles !
et entrainait des bouleversements qui n’eurent pas l’agrément des systématiciens. COGNIAUX
l’exécute in extremis (1891 : 1196), laconiquement mais sans détour : « je dois conclure que les
caracteres anatomiques, loin d’étre toujours en accord avec ceux qu’il nomme caractéres
extérieurs (...), présentent frequemment avec ceux-ci une contradiction absolue »
L’enthousiasme de VAN TIEGHEM le conduisit, il est vrai, 4 considérer ces caractéres comme
primordiaux. De plus, quelques résultats furent faussés par la technique, comme j’ai eu a le
montrer a propos des Dichaetanthera (1955), dont les méristéles corticales sont précocement
évacuées par le phellogéne. En conclusion, la mésostélie des Melastomataceae n’est pas un
caractére négligeable. VAN TIEGHEM (18915), toujours dans ce méme esprit d’anatomiste
classificateur, a proposé une classification des Memecyleae, d’aprés la structure des feuilles,
ont le mérite a été reconnu par VLIET (1981) et autres auteurs.
La meilleure contribution a une connaissance approfondie des Melastomataceae est celle
de ZIEGLER (1925). S’il n’a observé que trois espéces africaines : Heterotis rotundifolia,
Melastomastrum segregatum, et Calvoa orientalis, il a apporté sur chacune d’elles des résultats
essentiels sur le développement et les structures de la fleur et de la graine (p. 253).
Par la suite, les études portent généralement sur des sujets plus précis.
CARYOLOGIE
C’est de 1952 a 1983 que le Professeur Cl. FAVARGER, s’est intéress¢é aux Melastomataceae
d’Afrique. Dés sa premiere contribution (1952) il a élargi le cadre de ses recherches a la
cytologie générale, a la biologie des germinations de quelques espéces, complétant ainsi les
résultats de ZIEGLER, ou en apportant de nouveaux. En caryologie, il n’a pas seulement publié
ses comptages chromosomiques, mais il a lui-méme fait ceuvre de classificateur hardi et
perspicace. Ses propositions, surtout pour les Osbeckieae, ont conforté les taxonomistes dans
leur décision de démembrer le genre Dissotis.
Enfin, FARRON & FAVARGER (1983-84) ont encore ajouté quelques résultats importants :
caractére subbimodal du caryotype chez Amphiblemma ciliatum et A. cymosum ; nature
probablement hybride du Dissotis glaberrima, etc
uant aux Memecyleae, non seulement les observations de FAVARGER furent trés restreintes,
mais i caryologie est 4 reprendre entiérement sur la base de nouveaux concepts génériques.
EMERGENCES ET INDUMENT DE L’HYPANTHE
Certes, les premiers anatomistes ont bien inventorié les differents élements du trichome des
organes végétatifs et parafloraux, mais les espéces africaines n "étaient guére concernées.
L’ornementation de l"hypantho-calice, telle qu’elle est habituellement décrite, comporte
deux sortes de productions : 1, les émergences appendiculaires, qui sont propres a l’hypanthe
et peuvent étre elles-mémes indumentées (Fig. 2, A); 2, ’indument épidermique également
présent sur les organes végeétatifs.
1. ae i ee : Figgas vasculaires, baseia ou non, qui se détachent des trajets habituels, pour passer dans
Pécorce la I nnu 4 types de structure : adesme, myélodesme, dermodesme
de coseeidihedaaies ony al peli arco i méristéles corticales qui déterminent lalature des tiges.
in 2G
Fig. 2. — A, émergence hypanthiale de Dissotis leonensis (d’aprés FrtssLy, 1964). — B, schémas : 1, fleur « onagroide »
de Feliciadamia ste stenocarpa ; 2, détail montrant xegpoayn ie absolue ; 3, hypogynie chez Medinill
4, estivation imbriquée du calice chez Warneckea adagascariensis Jac.-Fé al. ; 5, type ae aton le plus waa
chez les Memecylon ; 6, estivation imbriquée et obinivabiionic ¢ chez Lijndenia barteri. (S, lobes sépalaires ; SP,
stylophore).
Cette distinction a été confortée par CHADEFAUD (1955), qui a homologue les émergences
a des sépalules. C’est-a-dire : qu’elles sont en disposition cyclique et que le nombre des
verticilles est souvent constant chez une méme espéce ; que leur formation est basipéte, les
intersépalaires étant les premiéres et les plus développées, tandis que ce sont celles de la base
qui disparaissent lorsqu’il y a réduction évolutive de leur nombre. Toutefois, on peut penser
que les émergences annulaires des Tristemma échappent a cette définition.
FEIssLy (1964) a inaugure Putilisation de ces caractéres pour l’étude de quelques
Osbeckieae. Aprés avoir précisé la structure et la morphologie des principaux éléments
(€mergences, poils massifs ou glanduleux), et décrit les modalités de leurs arrangements, elle a
donné de bonnes conclusions sur le classement et la phylogénie de ces quelques taxa. Sans
connaitre le travail de CHADEFAUD, elle a également fait le rapprochement entre les émergences
des Melastomataceae et celles de certaines Rosaceae (Agrimonia). Pour cet auteur, la profusion
des émergences est archaique, tandis que la glabrescence est evoluée.
Nous-méme (19765) avons ajouté quelques précisions sur les émergences annulaires des
Tristemma et avons surtout attiré l’attention sur la variabilite de leur nombre chez plusieurs
espéces. En 1981 (a : 414) nous avons proposé trois principaux types d’indument chez les
Osbeckieae.
ee
CARACTERES FOLIAIRES
A. — SCLERITES.
Ce n’est qu’en 1978 que RAO, spécialiste des sclérites, et JACQUES-FELIX, ont étudié ces
particularités vasculaires chez les Memecyleae. La distinction de trois types a conforté
JACQUES-FELIx dans le rétablissement de genres qu’il avait antérieurement distingués sur
d'autres bases. Les Warneckea sont souvent dépourvus de ces productions, ou ne présentent,
selon les espéces, que quelques sclérites dispersées. Lijndenia et Spathandra sont respectivement
bien caractérisés, tandis que les Memecylon examinés ne sont pourvus que du seul type de
sclérites filamenteuses. Toutefois, l’observation sommaire d’une espéce inédite, permet
d’assurer qu’il existe d’autres types de sclérites chez les Memecylon africains, comme c’est le cas
pour ceux de Madagascar et d’Asie.
B. — NERVATION. — LES MEMECYLEAE ONT UNE NERVATION ACRODROME OCCULTEE.
La nervation est souvent utilisée en priorite dans les clés de détermination des
Memecyleae. Or, les expressions utilisées ne sont pas toujours conformes aux structures réelles
masquées par lopacité des feuilles. Ainsi, la plupart des auteurs opposent la nervation
acrodrome des Melastomatoideae 4 une nervation qui serait pennée, ou, au mieux, brochido-
drome, chez les Memecyloideae, alors que cette nervation est également acrodrome. C’est
LIGNIER qui fit cette premiére remarque sur l’unité de structure chez ces deux sous-familles
(1887 : 320). «... Dans ce cas les petites nervures marginales de la feuille du Memecylon
clausiflorum ' seraient homologues des léres nervures principales latérales des Mélastomées ».
ette opinion a été confirmée (JACQUES-FELIx et al., 1978) par les études de la
vascularisation réelle des feuilles éclaircies et de l’anatomie des pétioles. Les nervures acropétes
ne procédent donc pas du bouclage des nervures transversales étagées sur la médiane, comme
c’est le cas chez les brochidodromes, car leur origine caulinaire est confirmée par leur présence
dans les pétioles. Cette structure initiale peut se diversifier et conduire a4 autant de types
secondaires de nervation.
L’expression par laquelle nous indiquions que le type acrodrome évoluait vers le type
« brochido-morphe » avait attire cette juste remarque de JOHNSON & BriGGs (1984) qu’en
phylogénie, c’est le type penné, ou brochidodrome, qui est le plus ancien. Nous en sommes bien
d’accord. Mais le processus évolutif que nous invoquions n’implique que deux états d’un méme
type. Nous voulions dire que le type acrodrome évident des Warneckea et Spathandra est
primitif, tandis que le type des Memecylon, supposés « uninerviés», en est dérivé par
Wee occultation, des nervures marginales.
onfirmons l’unité d’une nervation acrodrome chez les Memecyleae africaines, dont
les ultimes pervs sont toujours paralléles 4 la marge entiére (JACQUES-FELIX et al., 1978
p. 4)
Plus récemment, KLUCKING (1989), qui n’a apparemment pas eu connaissance du travail
précédent, ne trouve pas non plus de difference majeure entre les nervations des deux familles :
1. Memecylon cumingianum Presl., des Philippines ?
=
« Most of the species of Melastomataceae and Memecylaceae have acrodromal secondary
venation » (p. 268). Ce n’est que pour deux Memecylon qu'il propose un type particulier dont
les acrodromes sont particuliérement ténues et peu ou pas visibles
Ce gros atlas semble surtout destiné aux paléobotanistes désireux d’identifier les
empreintes fossiles. La typologie en est trés poussée : 4 types principaux, subdivisés en une
cinquantaine de catégories secondaires. Comme |’auteur en convient lui-méme, on peut y
relever passablement d’erreurs, ou d’approximations, inhérentes a toute étude aussi vaste, basée
sur du matériel d’herbier dont l’étiquetage n’est pas toujours irreprochable. Cela pour conclure
qu’une typologie foliaire des espéces africaines, intégrant les differents caractéres : nervation,
sclérites, inclusions, indument, etc., reste a établir.
C. — POUR UNE TYPOLOGIE GLOBALE DES CARACTERES FOLIAIRES.
C’est ce qu’ont entrepris MENTINK & Baas (1992) qui ont étudié 179 espéces de
Crypteroniaceae, Memecylaceae et Melastomataceae. Ils ont sélectionné 33 caractéres portant
sur les types de stomates, les inclusions, les sclérites, la structure des faisceaux vasculaires, et
surtout l’indument dont ils ont distinguée 14 types, deécrits et figurés (dessins et photos). Les
Memecylaceae (concept proposé par les auteurs) se remarquent par leur glabréité générale, a
l'exception de Votomita (genre néotropical). Rappelons que Spathandra blakeoides (non vu par
les auteurs) est indumenté sur les organes parafloraux et que la var. fleuryi, de Céte d’Ivoire,
porte ce méme type d’indument (poils unisériés) sur les nervures foliaires (JACQUES-FELIX , Bull.
Mus. Natl. Hist. Nat., sér. 2, 8 (2) : 148-150, 1935 ; JacQuUES-FELIx & MouTOoN, 1980: pl. IID) ;
analogie qui n’implique aucun rapprochement avec Votomita. Le travail préliminaire de
MENTINK & BAAS, qui ne porte que sur une quinzaine d’espéces africaines, ainsi que celui de
WURDACK (1986) sur les espéces américaines, montrent la valeur systématique du trichome
hypanthial et foliaire. Une telle étude serait a faire en Afrique, ot les Disssotis offrent une
gamme étonnante de l’ornementation des hypanthes, ainsi que cela apparait aux illustrations
de WICKENS (1975 : pl. 8 a 12).
SEMINOLOGIE
Des études appréciables ont été faites par ZIEGLER (1925) et FAVARGER (1952) sur quelques
especes seulement. La morphologie, en tant que caractére, a été utilisée trés t6t par les
classificateurs. DE CANDOLLE (1828) la mettait au premier rang pour diviser les Melastomata-
ceae en deux groupes seulement :
1. Graines cochléaires, hile orbiculaire, embryon courbe.
2. Graines ovales ou anguleuses, hile oblong, embryon droit.
Nous en sommes restés 4 ce niveau sommaire, alors que la diversité des types est beaucoup
plus importante. Ainsi, les graines d’Osbeckieae ne sont pas toutes cochléaires ; celles de
certains Heterotis sont manifestement arillées, etc. Enfin, 4 part quelques exceptions,
lornementation du tegument séminal n’a été l’objet d’aucune recherche méthodique malgré son
intérét pour la classification ' (Fig. 3).
1. Selon l’exemple de WHirFIn & Toms (1972) pour les Melastomataceae a fruits capsulaires du Nouveau Monde.
Figs 3: Détail du tegument séminal d’Osbeckia togoensis (photo LEUENBERGER; d’apreés 2 sea FELix &
LzUENRERGER, 1980). La précision de cette structure fait comprendre l’interét des caractéres séminau.
BLASTOGENIE
Les caractéres morphologiques de la plantule (embryon) et de son déploiement germinatif,
n’ont jamais été étudiés pour une application a la systematique.
En ce qui concerne les Memecyleae, par exemple, on ne faisait que de simples allusions a
ce caractére, jugé négligeable. Or, nous avons montré (1977b) que 4 types de plantules
permettent de réhabiliter autant de taxa qui, préalablement établis sur d’autres bases, avaient
été confondus dans le genre Memecylon.
Quelle est la valeur systématique de la blastogénie ?
La plantule, étape transitoire du développement chez les Sporophytes, pose de difficiles
questions d’ordre général. Non seulement, sa diversiteé morphologique échappe au cadre d’une
évolution orthodrome, mais aussi elle conduit a l’existence de plusieurs types au sein de familles
— 250 —
réputées homogénes. Certes, il y a chez les Melastomataceae, quelques caractéres unitaires :
graines sans albumen, position accombante des cotyledons deés que la plantule est courbe, etc.
C’est probablement cette derniére particularité qui est a l’origine de l’inégalité evolutive des
cotylédons, dont les conséquences peuvent étre considérables chez les espéces cryptocotylaires
(Fig. 4
Cependant, selon VLIET et al. (1981), les caractéres xylologiques des Memecyleae d’ Afrique
ne justifieraient pas leur subdivision. Cela n’est pas une raison suffisante. Car, si les caractéres
conservateurs du bois confirment ’homogénéité de cette tribu (ou famille), les caractéres des
plantules confirment l’homogénéité respective des genres distingués dans cette tribu. C’est le
« credo » des systématiciens, selon lequel un bon genre ne doit inclure qu’un seul type de
plantule
XYLOLOGIE
Les Melastomataceae africaines sont correctement représentées dans les diverses contri-
butions de VLIET, puis VLIET et al. (1981), dont les conclusions s’accordent assez bien avec la
classification traditionnelle (voir Ochthocharis, p. 278), bien qu’elles ne confirment pas nos
subdivisions chez les Memecyleae.
Le liber inclus, qui n’est souvent qu’un caractére spécifique chez certains autres groupes,
est plus significatif pour notre famille, en raison de la régularité de sa distribution : 1, toutes
les Memecyleae ont ce caractére ; 2, toutes les autres Melastomataceae en sont dépourvues
(Viet & Baas, 1985: Fig. 5). En fait, les Memecyleae sont également caractérisées « par leurs
fibres non cloisonnées, a Bectesepees aréolée et par leurs vaisseaux isolés en grande majorité
ou en totalité » (DETIENNE, ag & A 8
Liber inclus chez une Osheckieae. — Dissotis leonensis fait exception a la régle ci-dessus.
C’est dés 1952 que D. NORMAND, anatomiste réputé des bois tropicaux, a reconnu, sur le
specimen 555] (C.T.F.T.), identifié 4 Dissotis leonensis par comparaison avec Jacques-Félix
412, «la presence de liber intraligneux sous forme d’ilots allonges tangentiellement et pouvant
atteindre 650 ym ». Malheureusement cette observation n’a jamais été publiée. Selon JoHNSON
& BriGGs (1984) ce n’est pas facile de reconnaitre le sens évolutif de ce caractére. Mais,
puisqu’il est apparu trés tot chez les Memecyleae (VLIET et al., 1981), elles-mémes primitives,
il serait plesiomorphe '. En conséquence, Dissotis leonensis serait un taxon relictuel (p. 303).
PALYNOLOGIE
Les difficultés qu’éprouvent les botanistes du Quaternaire, et autres utilisateurs, a
identifier les pollens des Melastomataceae, tiennent 4 ce qu’ils ne disposent pas d’une étude
palynologique exhaustive et critique de cette famille. En effet, hormis les observations
spécialisées de Gurrs (1969, 1971, 1974) qui concernent la plupart des genres, il n’y a que
quelques examens incidentiels.
A. L’état plésiomorphe du liber inclus serait confirmé par la comparaison entre bois fossile et actuel d’une méme
lignée d’Ombellifére (DECcHAMPs, R., 1977). Un cas intéressant d’évolution entre une espéce fossile arborescente et son
correspondant actuel : Steganotenia araliacea (Ombel.) in Sympos. Inter. Ombell., Perpignan : 207-212.
— 251 —
AMERIOUE AFRIQUE ‘ MADAGASCAR INDO-MALAISIE
MOU RIERIOTDES
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MEMECYLON
Fig. 4. — Plantules de Memecyleae : le type mouririoide, le plus primitif, caractérise les Mouriri néotropicaux et les
Warneckea ape Ne caux. memecyloide, 4 cotyledons + accombants et foliacés, est exclusivement de
pani monde (A.M.). La ances sin droite est inspirée oa BrEMER, 1981. Ces représentations de coupes sagittales
ont nécessairement trés schématiq
PATEL et al. (1984) n’ont étudié que 3 espéces africaines (Dissotis brazzae, Tristemma
littorale, Memecylon normandii), intégrées dans leur étude générale sur les
Selon ces aitireents travaux les Melastomataceae africaines se rangent en deux groupes
fondamentaux
1. Pollens hétérocolpés avec colpi subsidiaires alternes. Rassemble toutes les Osbeckieae
examinées, ainsi que les Dissochaeteae (Medinilla et Ochthocharis) et les Memecyleae. PATEL et
al. (1984) ont insisté sur cet apparentement entre Memecyleae et Melastomataceae souvent
proposées comme familles distinctes. Mais il faut ajouter que ce sont les pollens de ce groupe
qui sont également difficiles 4 separer de ceux des Combretaceae. Cependant, selon BONNEFILLE
et al. (1991 : 319) la distinction est possible.
2. Pollens heterocolpes avec vallécules alternes. Rassemble toutes les Sonerileae étudiées,
dont le Calvoa qui se distingue par ses grandes dimensions (GUERS, 1974).
En conclusion, une étude plus complete et plus app profondie, en rapport avec les
propositions systématiques récentes, reste 4 faire. Elle serait 4 comparer avec celles des autres
régions, de Scr surtout, dont plusieurs genres sont communs et dont la palynologie est
plus avancée !
KusitZzkI, K., 1965.— Palynologia Madagassica et Mascarenica. Pollen et spores 7 (3) : 491-507. Straka, H.
& Beecin B; 1984.— Microscopie électronique 4 balayage et add. in Palynologia Madagassica et Mascarenica. Add.
und Rem :
— 252 —
PALEOBOTANIQUE
La récapitulation récente de PINGEN & COLLINSON (1991) révéle linsignifiance de nos
informations sur les Melastomataceae fossiles du continent africain. Les sites fossiliferes étudiés
sont peu nombreux et, a ce jour, aucun n’a été signalé hors de l’aire actuelle '. La carence est
absolue en ce qui concerne les bois et, malgré une remarquable impulsion donnée aux
recherches palynologiques, les résultats en sont décevants pour nous. En effet, de nombreux
relevés ne citent méme pas la famille, de plus, a une exception prés, les déterminations ne
distinguent pas les Melastomataceae des Combretaceae 2. Ainsi, GOETZE (1983) indique un
pollen de type « Combretaceae-Melastomataceae » pour le Miocéne d’Afrique du sud, de méme
que MALEY & LIVINGSTONE (1983) pour une époque plus récente (Holocéne-Pléistocéne) au
Ghana. Cependant, SALARD-CHEBOLDAEFF (1978) a pu rapporter quelques pollens tertiaires du
Cameroun au palynogenre Heterocolpites, décrit d’ Amérique du sud. Un seul de ces pollens,
present de l’Eocéne a l’Oligocéne, peut étre affirmé comme mélastomatacéen.
Les seuls renseignements précis sont ceux de BONNEFILLE et al. (1991) relatifs a une
tourbiere du Bouroundi. Il en ressort qu’une espéce, Dissotis trothae, présente sur le site depuis
+ 20 000 ans B. P. s'est variablement déeveloppée par la suite et existe toujours sur ces
alana d’altitude.
En résumé, l’absence répétée de pollens de Melastomataceae de certains relevés est
manifestement due a des insuffisances techniques, et ne peut étre prise en considération dans
la paléohistoire de cette famille.
.B. : Les résultats des paléobotanistes sont un peu déroutants pour les phytogeographes actuels.
Fréquemment, ils signalent des types de végétation identiques, aux mémes époqu des régions trés
aison de la rapide dee nealien ie ls Liha acai de la forét au Sahara. Mais si l’on considére
P hémisphare sud, on constate que la Région zambézienne, on ex., s’étend sur plus de 20° de latitude, ce
qui apparait aussi aux aires de nos ga th pag (Fig. 2 2).
CARACTERES DE L’ANDROCEE (MORPHOLOGIE, HETEROSTEMONIE), PRINCIPALE-
MENT CHEZ LES OSBECKIEAE
Les caractéres staminaux sont la « langue d’Esope » des Meélastomatologues. Utilises
empiriquement pour une speciation immédiate, ils peuvent, tout aussi bien, conduire a d
bonnes comme a de mauvaises classifications. Choisir, par ex., l’un des états de l’hétérosté-
monie comme caractére distinctif, ou associatif, permet indifféremment de distribuer les
specimens d’une méme espéce dans des genres différents, ou de rassembler des lignées distinctes
dans un méme genre.
1. La présence d’un « Melastomites » au Fayoum (Egypte), citée par SCHNELL (1976), n’a pas été confirmée. Ce
m de « Melastomites» a été Lc a plusieurs empreintes foliaires du tertiaire européen, ne se rapportant pas
rene sh a des Me, last tomatace eae
a el
pour nous : de nombreuses Combretaceae pouvant occuper des régions séches,
interdites aux Melastomataceae.
— 253 —
Cette situation résulte des antagonismes et corrélations de nécessité qui s’exercent entre les
differents organes floraux. D’une part, il y a tendance générale de soudure entre !’ovaire et
l’hypanthe ; d’autre part, les étamines sont infléchies dans l’alabastre. Méme lorsque celles-ci
sont dites épigynes et logees au-dessus de l’ovaire, elles sont cependant plus ou moins
comprimées entre l’ovaire et ’hypanthe. Lorsqu’elles sont périgynes, leur développement est
concomitant et antagoniste de la soudure ovaire-hypanthe ; elles sont alors : soit profondément
invaginées par l’ovaire, l’hypanthe et les cloisons interstaminales ; soit interrompues dans leur
croissance.
Ces conditions ont pour conséquences : 1) de modifier la structure méme de I’anthére par
dégradation de l’assise mécanique (endothécium) qui impose une déhiscence poricide (ZIEGLER,
1925; FAVARGER, 1952); 2) de modeler l’anthére qui est : soit subulée avec un apex
rostré-uniporosé ; soit tronquée-biporosée ; 3) d’exiger un levier d’extraction au moment de
l’antheése ; 4) de favoriser des anomalies de croissance aux points de courbure ; 5) d’intervenir
sur les rapports entre les deux verticilles et accentuer, éventuellement, leur dimorphisme.
Ces deux aspects du probléme : a) morphologie staminale ; b) héterostémonie, n’ont été
Pobjet que de rares études en Afrique.
Cependant, pour une fois, c’est d’aprés une espéce africaine, Tristemma mauritianum J.F.
Gmel. (= T. incompletum R. Br.) que R. BROWN, in TUCKEY (1818), a attiré attention sur
Pinterét de l’estivation infléchie des étamines. TRIANA (1872) a fait des critiques constructives
sur les caractéres staminaux. WILSON (1950) a proposé une phylogénie des Melastomataceae
basée sur la structure des étamines. ZIEGLER (1925), puis LEINFELLNER (1958) ont contribué a
une connaissance plus approfondie de l’androcée chez plusieurs espéces africaines. Enfin, la
valeur systematique des caractéres staminaux a été discutée par A. & R. FERNANDES (1954a)
et JACQUES-FELIx (1935-1981)
A. — PRINCIPAUX ELEMENTS DE MORPHOLOGIE (Fig. 5, 6, 7).
1. APPENDICES.
Nous confondons habituellement sous ce terme, diverses productions du connectif,
rarement (Calvoa) du filet. En réalité, ni le pédoconnectif, ni le deépassement de l’articulation par
V’excurrence du pédoconnectif, ne sont appendiculaires.
Position des appendices. — Les appendices, rarement absents, ne sont que des excroissan-
ces qui se développent, soit sur le dos du connectif, au niveau de l’anthére (Memecyleae, par
ex.), soit sur le pédoconnectif (Calvoa, Heterotis rotundifolia, par ex.), soit bien plu
pis aaa sur la partie proximale du connectif. Dans ce dernier cas, il sont situés :
a) immédiatement sous l’anthére lorsque le connectif est sessile ; b) ou au niveau de l’articulation
pédoconnectif-filet ; c) ou encore, éventuellement, en position terminale de l’excurrence.
Déterminismes. — Selon WILSON (1950), ces productions seraient les vestiges d’androcées
polystaminés comme il en existe chez d’autres Myrtales. De sorte que les espéces pourvues d’un
appendice dorsal vascularisé, seraient les plus primitives. Cette opinion s’oppose a celles de
plusieurs auteurs, pour qui les appendices sont de simples innovations dues au butinage
(p. 256).
Si nous nous reportons aux schémas de la Fig. 5, nous constatons que ces appendices sont
toujours situés aux points de courbure de |’étamine soit, le plus souvent, aux articulations
~~ S55
connectif-filet. Si l’on ajoute l’exemple du Calvoa (Fig. 5), dont l’appendice frontal semble bien
issu du filet, on peut penser que le déterminisme est essentiellement topographique. Pour nous,
que ces proliférations soient appendiculaires ou axiales, elles résultent, ainsi que l’allongement
médian du pédoconnectif, de l’inflexion staminale qui contrarie une croissance polaire normale.
Cela se vérifie particuliérement bien chez les étamines a « talon », comme celles d’ Heterotis
rotundifolia (Fig. 5, 7), par ex.
2. ARTICULATION CONNECTIF-FILET.
TRIANA (1872 : 6) fut le premier a se préoccuper de ce caractére :
« Les étamines des Mélastomacées, incomplétement observées jusqu’ici, n’offrent qu’une
apparente similitude, et sont réellement construites sur deux plans distincts, qui peuvent se
rapporter 4 deux types organiques principaux. Tantot le connectif de l’anthére, plus ou moins
prolongé en dessous des loges, se termine a la naissance du filet, en appendices simples ou
doubles, de forme et de grandeur trés vari¢ées. Tantot, ce méme connectif, peu ou point
prolongé, se termine en appendice toujours simple, postérieur 4 l’insertion du filet... Dans le
premier cas, le filet plus ou moins éloigne de l’anthere est inseré au dos du prolongement...
Dans |’autre cas, le filet contigu, ou trés rapproché de l’anthére, est inséré sur la face antérieure
du connectif... »
Cette derniére interprétation n’était certainement pas correcte, car ce que TRIANA qualifiait
de connectif, n’en est qu’un appendice, bien que frequemment vascularisé.
tamines basifixes. — Chez les espéces de ce type, Memecyleae principalement, ainsi que
chez toutes celles dont le connectif n’est pas appendiculé, ou est seulement épaissi, ou
« talonné », ou appendiculé de part et d’autre, etc., le filet est bien en prolongation axiale avec
le connectif.
2. Etamines dorsifixes. — En revanche, chez les étamines dont le pédoconnectif est
dépourvu de proliferation dorsale notable, l’articulation du filet donne bien l’impression d’étre
dorsifixe, comme l’avait remarqué TRIANA. LEINFELLNER (1958) lui-méme, en décrivant le
pédoconnectif comme étant anthériforme, considérait ces étamines comme dorsifixes. Pour
nous, les étamines ne seraient dorsifixes que lorsque le pédoconnectif est excurrent lui-méme
et est savage emargine, lobé ou bifide.
Certes, ces distinctions sont subtiles, mais c’est bien leur observation minutieuse qui
facilite la pine ah des Osbeckieae.
B. — DIPLOSTEMONIE ET HETEROSTEMONIES.
La diplostémonie étant le caractére général des Melastomataceae, et la tendance vers
Vhaplostemonie n’étant pas moins générale, tous les états intermédiaires d’hétérostémonie
peuvent exister, depuis les fleurs homostémones jusqu’a celles dont le verticille interne est
rudimentaire ou nul. Ce terme ultime est exceptionnel en Afrique : nous ne le connaissons que
chez Cincinnobotrys speciosa, ou il nest d’ailleurs pas constant. En revanche, il est
suffisamment établi chez une dizaine d’espéces néotropicales pour qu’elles soient rassemblées
dans la tribu des Cyphostyleae.
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EXCURRENCE EXGROISSANCE
Fig. 5. — Appendices staminaux : 1, chez Heterotis sega ois ba ZIEGLER, 1925); 2, chez Calvoa orientalis
(d’aprés LEINFELLNER, 1958) ; 3, etvaton chez Mi sp. (sch rae Me estivation chez Osbeckia sp. (schéma) ;
5, étapes du déploiement chez Hr tundifolia, X ¢ gies , au mém tade d’ estivation, de chacun poe Virrg
(es, épisépalaire ; ep, épipé ralniee) ;. 6, pened = eewndioes ieee et des lobes de l’excurrence (schémas).
— 256 —
La différenciation des verticilles peut concerner l’anthére, le connectif ou le filet ; toutefois,
cest par le développement du connectif (pédoconnectif) qu’elle atteint les états les plus
spectaculaires. Elle peut étre seulement dimensionnelle, ou morphologique et chromatique,
avec ou sans réduction fonctionnelle.
1. HETEROSTEMONIE « ORDINAIRE ».
Méme chez les espéces typiquement homostemones, surtout chez les inférovariées, on
observe souvent de légéres differences dimensionnelles de l’anthére ou du filet. Il s’agit donc
d’un caractére évolutif, qui implique aue de bons taxa puissent étre constitués d’elements
homo- et diversement hétero-stemones
2. HETEROSTEMONIES CHEZ LES ESPECES A ETAMINES PERIGYNES : INTERVENTION DU
PEDOCONNECTIF
C’est, en effet, chez ces espéces que l’hétérostemonie atteint ses plus hauts degrés. Chez
eaucoup de nos Osbeckieae, par ex., Vinvagination profonde des anthéres exige qu’ un
dispositif d’extraction intervienne au moment de l’anthése. C’est alors que, par le méme
processus de croissance invoqué pour les appendices, il y a allongement au niveau de la
courbure et déploiement du pédoconnectif, qui est a l’étamine ce que le « long bec emmancheé
d’un long cou» est aux échassiers... si cette image m’est permise.
On comprend alors, que le moindre décalage chronique entre l’initiation respective des
deux verticilles, puisse accentuer leur dimorphisme latent. Gagnées de vitesse par la soudure
ovaire-hypanthe, les étamines internes ne peuvent s’accroitre 2. Cela est confirmé, a contrario,
par quelques autres Osbeckieae, Dissotis (Dupineta) tubulosa, par ex. chez lesquelles |’accres-
cence de Il’hypanthe aménage une chambre staminale qui permet l’égal développement des deux
verticilles.
Les consequences de ces rapports antagonistes gynécée-androcée peuvent étre modifiées
ar les conditions extérieures et favoriser, soit une évolution progressive, soit des états
régressifs, de la morphologie florale.
a) Hétérostémonie progressive : entomogamie.
Nous avons qualifié cette évolution de progressive (1981a) car, relativement a une fleur
homostémone, elle consiste davantage en un plus grand développement du verticille externe
qu’en une réduction de l’interne. Ce processus, exposé plus haut, atteint sa perfection chez les
espéces manifestement entomogames, exposées a une intense activité du butinage
Les mélastomatologues de la flore américaine ont accordé beaucoup d’ intérét a ce sujet.
RENNER (1984a) a fait remarquer que le type floral des Melastomataceae, tout en s’opposant
a l’autopollinisation, ne facilite guére davantage la récolte du pollen. D’autres auteurs (cités par
BAUMGRATZ, 1989) recherchant quels sont les palliatifs de cette situation, ont avancé que ce
A A
age re omostemones présentent un caryotype uniforme, tandis que les hétérostemones ont un c pe bi pods “f
de ong investigations seraient opportunes pour bien des espéces ambigués : Dicellandre " desebinesll
polar palaner se etc.
2. Cet argum dante est certainement valable. Cependant, c’est plus souvent par le pédoconnectif que par l’anthére que
se réalise le dimorphisme, ainsi que la Fig. 7, 5 en donne un exemple.
— 257 —
Rousseauxia : 1, R. Leela taedee O, type Osbecki
chinensis, 5’, var. ‘pusilla ; 6 iO: cochinchinensis 2770 pera 8, : ic 7
— A, type Antherotoma 11, A audinii ; 12, A. hide enuis ; A,
S.A: ‘phaeotricha, | ge 3 onbeckiode 16, 4. oe oe - a; ve densi iflora ; 18, A
ra 20, 21, 22, 23, 24, A enegambien D, types divers : 25, Ca ilielta
praerupticola ; 26, Vicadindeckia swynnertonii ; 4 ‘27, Dissot a oe Dissoti lense : alet © var. greenwayi (4,
d’aprés LEUENBERGER, 1980 ; 5 a 10, d’aprés HANSEN, 1977 ; “B. 16, 26, 27, d’aprés A. & R. FERNANDES, 1956,1969).
— 298 —
serait le butinage lui-méme qui déterminerait la production d’appendices et ’héterostemonie.
Les appendices seraient d’abord attractifs, puis serviraient d’appui aux butineurs, qui
pourraient ainsi récolter ais¢ment le pollen des étamines courtes, tandis que celui des étamines
externes assurerait la pollinisation. Il y aurait donc hétéranthérie stricte, au sens de MULLER ',
c’est-a-dire spécialisation fonctionnelle des deux verticilles, adaptée aux besoins des butineurs.
Cette version, oe avec réserve par ZIEGLER (1925), demande verification.
Nous manquons absolument, en Afrique, d’études de biologie florale. Toutefois, selon
quelques A ae a sur les pollens de miel récolté en forét gabonaise (AMBOUGOU ATISSO,
1990), nous savons qu’une seule Mélastomatacée, Dissotis (Dupineta) multiflora, est représen-
tée parmi une quinzaine d’autres espéces ot predominent les Euphorbiacées. Bien que trés
insuffisants, ces résultats sont exemplaires des conditions habituelles de l’entomogamie. A
savoir que si une abeille ne visite qu'un seul type floral au cours d’une sortie? (soit,
éventuellement, plusieurs espéces de Melastomataceae, selon RENNER, 1984a), la colonie est
polylectique et exploite, par efficacite et convenance, des types floraux trés différents quant aux
bstances offertes et a la fagon de les récolter. En l’occurence, nous pouvons admettre que les
abeilles s’accommodent du type floral mélastomatacéen, comme elles s’accommodent des
autres types.
Pour notre propos, nous pouvons dégager quelques notions sommaires des études
consacrées a ce sujet complexe. Il apparait que ce sont les insectes, pour lesquels le butinage
est d’une impérieuse nécessité, qui sont spécialisés pour ce genre de vie, tandis que les hdétes
vegetaux ne développent leurs attributs, attractifs ou nourriciers, que dans le cadre de leurs
caractéres respectifs. Méme les cas les plus remarquables de « coadaptations » 3, consistent
davantage a rendre obligatoire une pollinisation, sans laquelle l’espéce végétale concernée serait
vouée a l’extinction, qu’a faciliter la tache du butineur. Une plante entomogame n’est pas
nécessairement entomophile. Les butineurs peuvent étre leurrés par une belle enseigne pour peu
de profit (Melastomataceae ?) ; ou, plus facheusement, étre piéges par un nectar attirant, dont
la récolte s’avere meurtriére (Asclepias).
e butinage n’est pas organogéne. Certes, nous assistons a une entomogamie extensive,
manifestement avantageuse pour les deux parties associées : populations florissantes des
Melastomataceae-hdtes et des insectes palynophages et melliféres. Chez nos plantes, l’évolution
rp ique se manifeste : a) par amplification des organes floraux, particuliérement de la
corolle, souvent dotée d’une couleur complementaire : : le pourpre ; b) par lhetérostémonie,
avec Ou sans hétérochromie, avec ou sans régression fonctionnelle du verticille interne, etc.
Dans quelle mesure ces attributs, reputés entomogames, sont-ils des caractéres primitifs ou des
innovations ?
Appendices. — Pour nous (p. 253), ce sont des elements précis de morphologie staminale.
Déterminés préalablement et indépendamment de toute action extérieure, ils restent sous le
controle de facteurs génétiques au cours de leur croissance : ce ne sont pas de simples
innovations proteiformes qui seraient déclenchées par le butinage. II suffit de comparer les
appendices de deux espéces également entomogames : Dissotis chevalieri (Fig. 7, 5) et Heterotis
1. MULLER, F., 1881. — Two kinds of — with pany erage in the same flower. Nature 24.
2. Cette remarque ne s’applique ences t pas a tous les but
3. Nous ne parlons ici que de Il’entomogamie, qui est un fait iisleeinae ee Nous ne nions pas l’existence de
quelques structures florales fort fies adapteées a la visite de divers prédateur
HA
Fig. 7. — Types staminaux : D, type Dissotis sensu lato : 1, Dionycha bojeri ; 2, Dionychastrum schliebenii ; 3, eee
pau uciflora ; 4, Dissotis elegans ; 5, Dissotis cba 6, Dichaetanthera eee — T, Dissoti G)
Ls yee tho llonii ; 8, autre forme a —— libres ; 9, Dissotis glaberrim re type Disso subg. Dupinet a:
10, D is brazzae; 11, D. he orate — HE, begs Heterotis : 12, ied: pou ey es J a ifolia ; 14, H.
sys 15, H. cinerascens. — HA, type Heterotis subg. Argyrella : 16, H. canescens ee) H linearis (1, i aprés
, 1951; 2, d’aprés A. . R. FERNANDES, 1956).
— 260 —
cinerascens (Fig. 7, 15), pour s’en convaincre. D’une maniére générale, l’extraordinaire diversité
des appendices chez les Melastomataceae est le meilleur argument que l’on puisse opposer a
Vidée d’un déterminisme extérieur unique.
Hétérostémonie et Hétéranthéries. — I] n’apparait pas, 4 défaut d’etudes expérimentales,
qu’une hétéranthérie prononcée, avec régression fonctionnelle et suppression a terme du verticille
interne, soit plus avantageuse aux butineurs qu’un type floral homostémone a étamines
groupées. Comment expliquer alors que la sélection entomogamique conduise a ce type floral,
particuliérement représenté par nos Dissotis ? Nous en avons déja expliqué le mécanisme :
Chez nos espéces a étamines périgynes, il suffit d’un plus grand allongement de l’ovaire,
consécutif 4 une meilleure séminogenése, pour que les conséquences en soient aggravées :
allongement et invagination plus profonde des anthéres, confirmation de leur déhiscence
poricide ; accroissement du pédoconnectif et differenciation morphologique des appendices ;
préséance accentuée du verticille externe et regression corrélative de l’interne
En conclusion, appendices staminaux et hétérostemonie sont les états de caractéres
typiquement mélastomatacéens, que le butinage contribue seulement a sélectionner.
b) Homostémonies régressives.
Des spécimens d’espéces, normalement hétérostemones, présentent parfois des réductions
staminales pouvant aboutir a ’uniformisation des deux verticilles. Ces « anomalies » resultent
probablement de deux processus distincts : l’un qui serait d’origine génétique ; l’autre qui serait
conditionne par les facteurs extérieurs.
mostémonie récessive : osbeckioidie. Les cas qui furent plus précis¢ment evoques par
radhied Cen JACQUES-FELIX (1935), A. & R. FERNANDES (1954a), concernent des spécimens,
issus de Populations hétérostemones, dont les fleurs sont, d’emblée, rudimentaires, homosté-
mones, a anthéres tronquées. Selon A. & R. FERNANDES (1954a) il s -agirait de sujets recessifs,
repassant de l’état évolué des Dissotis a Vétat primitif des Osbeckia (p. 267). Ce sont ces
« anomalies » que nous avions qualifiées d’« osbeckioides », en raison de ce que de telles fleurs
simulent celles des Osbeckia '. Strictement comprises, elles ne sont guére embarrassantes pour
le systematicien, car elles peuvent passer inaper¢gues, ou étre facilement rapportées a leur unité
de base
— Homostémonie de carence; involution néoténique : les thérophytes. Nous (les
hotaniates) utilisons souvent le terme de néoténie 4 la limite de son acception par les
zoologistes. C’est-a-dire que nous l’appliquons a des espéces, ou individus, atteignant
rapidement leur maturité sous une forme réduite, bien qu’aucun caractére essentiel ne soit
modifié. Cependant, chez certaines de nos Osbeckieae, les reductions florales affectent bien les
caractéres morphologiques. Chez Antherotoma irvingiana, par ex., bonne espéce de référence,
les specimens types ont de grandes fleurs, 5-méres, spectaculairement hétérostemones, et des
étamines externes a anthére longuement subulee-rostrée et appendice ayant bien acquis ses
caractéres. Par contre, les specimens aberrants ont des fleurs souvent 4-méres, de taille réduite
(jusqu’au 1/5 de la normale), a anthére tronquée, pédoconnectif et appendice obsolétes sur les
deux verticilles (JACQUES-FELIX, 198la : fig. p. 409)
1. 1935. — Bull. Mus. natn. Hist. nat., ser. 2, 7 : 370.
— 261 —
Nous attribuons ces états au développement accéléré de plantes croissant dans des
conditions défavorables : les antagonismes androcée-gynécée, d’une part, la concurrence entre
les deux verticilles, d’autre part, n’ont pas a s’exercer : il y a homostémonie de carence.
— Des accommodats aux taxa. En conséquence, les phénotypes dont les populations se
perpétuent sous des conditions contraignantes d’une certaine extension, peuvent, par des
processus dont nous n’avons pas a nous préoccuper ici, devenir de bons taxa ou, du moins, se
comporter comme tels.
Ainsi, Antherotoma naudinii est le parfait exemple d’une thérophyte néoténique stable
adaptée a des substrats pauvres. Nous sommes habitués a le considérer comme se
représentant du genre, alors que bien des espéces, présentant ou non des homostémonies
régressives, devraient lui étre rattachées (p. 268).
C. — IMBROGLIO NOMENCLATURAL.
Ces potentialités évolutives de la famille font que dans certains groupes, particuliérement
chez les Osbeckieae, la redondance d’états homo et hétéro- stemones, stables ou fluctuants,
pose des problémes a différents niveaux des unités taxonomiques.
Nous pouvons avoir :
1. De bons genres dont les espéces peuvent étre diversement homo et hétéro-stemones ;
2. De bonnes espéces dont les variétés peuvent présenter cette méme diversité.
Ce sont seulement les caractéres morphologiques des étamines, dont nous avons
approfondi l’examen, qui peuvent clarifier la classification des Melastomataceae en général et
des Osbeckieae en particulier.
D. — TyYPOLOGIE SOMMAIRE DE L’ANDROCEE CHEZ LES OSBECKIEAE.
(Les caractéres des appendices sont toujours ceux du verticille externe (Fig. 6, 7) !.
A. Etamines basifixes : filet axial.
I. Homomorphes, ou faibles inégalités dimensionnelles.
1. Sans iaberacresat fptpananins (connectivum continuum) : Rousseauxia.
. Sa ed ectif ni appendice : Osbeckia praviantha.
x Pédoconnectif rebacitte rectiligne, sans appendice : Osbeckia chinensis, O. decandra, etc.
4. Connectif avec appendice irréguli¢rement og gl (collerette rabattue) ; secteur dorsal
toujours présent : nombreux Osbeckia asiatique
5. Connectif avec talon dorsal aigu et deux el latéraux linéaires : Cailliella.
Sipe arrinneites obsoléte, tronqué par un talon court + échancré, et deux appendices lateraux :
Pseudosbec
f £5 Connectif aepanive de talon, pourvu de deux appendices wa c linéaires :
e pédoconnectif : Dionycha bojeri, Dissotis elegan
b. Dadponmntctit court : Dionychastrum, Dissotis winter
Les deux a AShatiehaneany de chaque espéce portent le méme n°. Celui-ci est affecté du signe ’ pour les
felis « osbeckioides e grossissement est de 6 pour toutes les espéces. Lorsque la taille de l’étamine ou un détail
Vexige, le sieulanaiast a marqué du signe x ».
— 262 —
II. Hétéromorphes, surtout par inégalite du pédoconnectif.
8. Pédoconnectifs courts, peu inégaux, tronqués par un talon et appendice frontal, variablement
bipartite ou bilobé : Dissotis thollonii, D. glaberrima
2; desea yee i souvent trés inégaux ; deux aes 2 latéraux :
alon encore évident (nul chez Dissotis polyantha); lobes courts, claviformes ou
asvatne Dissotis subg. Dissotidendron
b. Pas de talon évident ; appendices latéraux linéaires ou subulés : Dichaetanthera ; Dissotis
subg. Dissotis
B. Etamines dorsifixes : filet articulé sur le dos du pédoconnectif excurrent, parfois de fagon peu évidente
sur le verticille interne et les états osbeckioides ; mais, en aucun cas, l’articulation n’est tronquée par un
talon.
III. Trés diversement homomorphes ou hétéromorphes.
10. Lobes du calice persistants.
a. Pédoconnectif claviforme ou lobé : Heterotis.
b. Pédoconnectif plut6t 3-cuspide : Argyrella.
11. Lobes du calice caducs.
a. Pedoconnectif + + cylindrique, 2-lobé ou 3-cuspide : Dissotis subg. Dupine
b. Pédoconnectif laminé, émarginé ou 2-cuspide ; nombreux cas de néoténies : A sone
AUTRES CARACTERES FLORAUX ET VEGETATIFS
Nous attirons ici l’attention sur les tendances évolutives des organes floraux chez quelques
espéces.
A. — SYMPETALIE.
Nous avons deja signalée (19810 : 124) que chez les Calvoa, qui se distinguent également
par leur pollen, (p. 251), les pétales, 4 onglet large, sont cohérents entre eux et avec les
étamines. De sorte que c’est l’ensemble de la corolle et de l’androcée qui se détache en entier
aprés fécondation. Cette particularité est probablement en corrélation avec l’exposition précoce
de la corolle hors de ’hypanthe. On note aussi que les etamines sont homomorphes.
B. — ANGIOCARPIE.
Les Melastomataceae présentent une gradation étendue des états allant de ’hypogynie, par
laquelle l’ovaire est libre dans la coupe hypanthiale, a l’epigynie, par laquelle l’ovaire est trés
diversement soudé a Vhypanthe : soit sur une hauteur variable, soit par des cloisons
interstaminales. C’est cette diversite qui contribue a la richesse taxonomique de la famille.
Méme dans les cas les plus habituels d’hypogynie, le vertex de l’ovaire, conique, plan ou
déprimé, est toujours libre. Or, il y a quelques espéces chez lesquelles le recouvrement est total.
C’est le cas du Medinilla mirabilis (Dissochaeteae) dont ’hypanthe est soudé au vertex de
Yovaire et a la base du style avant d’étaler son limbe réceptaculaire. Cette singularité chez un
Medinilla de Ouest africain montre comment se fait l’évolution geographique des caractéres :
En Orient les quelques 350 espéces sont toutes avec un ovaire relié a l’hypanthe par des
cloisons.
— 263 —
A Madagascar (PERRIER DE LA BATHIE, 1932) 14 espéces sont avec cloisons, 56 sont a
ovaire adherent.
En Afrique, 2 espéces de grande extension _ a ovaire adhérent, l’espéce endémique du
Cameroun-Gabon est hypogyne absolue (Fig.
En 1977 nous avions rapporté M ais mirabile Gilg au genre Medinilla. Toutefois,
il conviendra d’apprécier ultérieurement si cette structure justifie le rétablissement du
Myrianthemum.
L’autre cas est celui de Feliciadamia stenocarpa, endémique de Guinée. La fleur est
« Onagroide » par son ovaire linéaire, simulant un pédicelle, entiérement soudé a l’hypanthe
dont le réceptacle ne s’étale qu’au sommet en une fausse coupe hypanthiale (Fig. 2).
Ces structures réalisent donc une hypogénie absolue, préludant a l’angiocarpie '.
C. — OBDIPLOSTEMONIE.
Ce caractére, par lequel le verticille des ¢tamines épisépales est a l’intérieur de celui des
épipétales, est caractéristique des Mouriri, selon Mor ey (1953). Nous ne lui avons guére
accordé d’attention pour les Memecyleae afro-malgaches. Cette disposition des verticilles
semble assez variable. Beaucoup d’espéces sont normalement diplostemones ; d’autres sont
méta-obdiplostémones (tétracycliques) ; enfin, certaines sont bien obdiplostemones (Fig. 2). Ce
caractére est évidemment évolué, mais n’a probablement pas de sens général.
D. — ESTIVATION DU CALICE.
Les Memecyleae sont habituellement décrites comme ayant un calice peu développé, a
lobes obsolétes, ou, pour le moins, valvaires. Chez Memecylon normandii, par ex., le calice est
presque nul et la corolle largement découverte dans l’alabastre ; chez les Memecylon sect.
Mouririoidea, par ex., le calice est trés recouvrant, charnu, et se divise a l’anthése en 4 lobes
valvaires; chez Memecylon polyanthemos, par ex., le calice est également recouvrant,
membraneux, et se déchire a l’anthése, en 4 lobes + réguliers.
Il y a cependant des exceptions, avec des calices dont les lobes sont plus développés et
imbriqués, ce qui correspond 4a un état primitif (JoHNSON & Briccs, 1984). Il s’agit donc d’un
caractére important (p. 265), mais qui est souvent négligé par les descripteurs... et les
dessinateurs. Il est trés flagrant chez les Warneckea malgaches (Fig. 2), tandis quil est plus
atténué chez les espéces africaines, et doit étre observé sur l’alabastre.
E. — ANISOPHYLLIE.
Cette particularité est fréquente, 4 des degrés divers, sauf chez les Memecyleae. Surtout
évidente chez les Sonerileae, elle n’a été l’objet d’aucune étude critique en Afrique ?.
G. MANGENOT a attiré l’attention po cette tendance oy chez les Angiospermes. « Données élementaires
sur ’Angios rmie », Ann. Univ. Abidjan, sér. E, 6 (1) : 162 (1973).
Bg on - Pee ‘1894. — Studien fiber ie Anisophyllie tropischer Gewachse. Sitzungsber. Kaiserl. Akad. Wiss.,
POS 2 po icin Cl, Abt.1 103. (Non vu
—
Ill. CLASSIFICATION
La présente classification (Tableau p. 273) résulte des mises au point successives et des
ultimes corrections présentées ici. S’il est peu probable que de nouvelles découvertes viennent
la bouleverser, elle souffre encore d’une connaissance insuffisante des caractéres, tant classiques
que pluridisciplinaires, d’un manque de hardiesse dans la critique des anciens concepts
genériques, de l’insuffisance des révisions floristiques de régions entiéres fort importantes.
Quant aux améliorations au niveau spécifique, elles sont 4 attendre de l’etude des populations
sur le terrain.
LES CONCEPTS
A. — FAMILLES OU SOUS-FAMILLES ?
L’absence des quelques genres asiatiques, Astronia, Pternandra, etc., dont les combinaisons
des caractéres s’accordent mal avec celles des autres groupes, fait qu'il n’y a jamais eu
d’ambiguité entre Memecyloideae et Melastomatoideae en Afrique. De sorte que, si nous avons
maintenu ces deux sous-familles, nous aurions pu, tout aussi bien, les considérer comme
familles distinctes.
appui de leur reunion, on peut invoquer qu’elles sont également pantropicales et ont
les mémes aires de répartition, du moins par certains de leurs éléments. En faveur de leur
separation, il est évident qu’elles ne procédent pas l’une de l’autre, et qu’elles sont depuis
longtemps différenciées par des caractéres essentiels. Avec JOHNSON & BRIGGS (1984) nous
pensons que la conception de deux familles distinctes est préférable a celle d’une famille unique
qui rassemblerait des elements trop differents, comme les Crypteroniaceae par ex., (VLIET et al.,
1981). Enfin, en admettant avec RENNER (1993) que les Memecylaceae ne sont constituées que
des seules Memecyleae, la situation est définitivement clarifiée pour l'Afrique qui apparait
comme en étant le berceau (p. 275).
B. — TRIBUS CLASSIQUES OU CORRIGEES ?
Le concept de commodité, selon lequel aucune tribu, sauf celle des Memecyleae, n’était
commune 4a I|’Ancien et au Nouveau Monde (A.M et N.M.), avait pour inconvénient d’ignorer
de réelles affinités, et était depuis longtemps critiqué. Dans sa nouvelle classification, RENNER
(1991a) reunit les Tibouchineae (N.M.) aux Osbeckieae (A.M.), les Bertolonieae (N.M.) aux
Sonerileae (A.M.), et encore les Dissochaeteae (A.M.) aux Miconieae (N.M.). Ces quatre lignées
fondamentales seraient donc pangondwaniennes. Nous réservons notre opinion en ce qui
concerne la reunion des Dissochaeteae et Miconieae (p. 279).
Cependant, la conception classique n’était pas sans argument, car si quelques phylums
initiaux étaient déja d’extension gondwanienne, les genres se différenciérent de part et d’autre
de la fracture atlantique, a l’exception de quelques-uns qui furent disjoints (p. 274-5
En conclusion, bien que notre travail ait été rédigé dans le cadre des tribus classiques, il
s adapte sans difficulté a la nouvelle classification.
— 265 —
C. — GENRES.
Ce sont les concepts génériques, base de la nomenclature, qui sont les plus défectueux.
Notre conviction est que ce sont des genres homogénes, basés sur des caractéres distinctifs
précis, plut6t que sur des caractéres associatifs, qui sont les meilleurs garants d’une
classification binominale stable.
JUSTIFICATION DE NOUVEAUX CONCEPTS GENERIQUES CHEZ LES MEMECYLEAE ET
QUELQUES OSBECKIEAE
A. — MEMECYLEAE.
La réhabilitation de plusieurs genres, antérieurement confondus avec Memecylon, est
explicitée ici par comparaison de leurs principaux caracteéres.
Quelques caractéres évolutifs chez les Memecyleae
Mouriri' | Warneckea | Spathandra | Lijndenia | Memecylon
1 i 5-mére P
Fleur 4-mére E E E E
5) hi pluriloculaire P , P
Ovaire uniloculaire E E E E
3 Pees imbriqué P P Fr
Calice valvaire E E E E E
4 nae non glandulifére P r P
Etamine glandulifére E E E E E
5 (iRise mouririoide * P P
oe om 3
Plantule mémécyloide E E E
6 suis egaux Fr P P iy 4
Cotyledons inégaux E
7 eakaae acrodrome P P P r
Nervation acrodrome occultée E E
Sclérites nulles, ou rares et FP
8 i différenciées |
Sclérites + différenciées E E E E E |
8 7 6 Seg ere 8 eee 7
P. Etat primitif
E. Etat évolué
1. Pour le genre ng et satellites, voir Si nae (1953, 1989, etc.).
2. Pas d’hypocotyle ; cotylédons de réserve ; germination cryptocot tylai
3. Hypocotyle + ped iar cotyledons cedcuiinaeaes: germination Sabet ile
— 266 —
Me plan floral de Mouriri est resté primitif avec Sagan exemples seulement de fleurs 4-méres,
tandis que c’est le cas général pour tous les autres genr
2. Mouriri conserve également un ovaire pluri(4-5)- Npadiis tandis que les genres paleotropicaux sont
uniloculaires, ou parfois avec des cloisons vestigiales : 4 chez Memecylon sect. Mouririoidea ; 2 chez
arneckea
3. Les "Warecked (sect. Warneckea) ont un calice manifestement imbriqué-amplexé (Fig. 2), ce qui
semble en corrélation avec un esr vestigial 2-loculaire ; chez les espéces africaines (sect. Strychnoideae),
ce caractére s —— e et ne peut étre décelé que sur lalabastre. Enfin, a Madagascar, les Memecylon des
sect. Capuronia et epee sete pi conservé un calice imbriqué
4. ieee la présence genéralisée de la glande staminale ! pe les Memecylon africains, javais
supposé que ce caractére était plésiomorphe (1984, 1985). En réalité, il s’agit d’une acquisition récente,
variable selon les igs chez Warneckea, ou caractéristique sul certains groupes chez d’autres genres.
Ainsi, les Lijndenia n possédent en Asie, mais en sont dépourvus 4 Madagascar ; quant a la principale
espéce africaine, L. barter, elle présente une glande obsolete. Chez les M Memecylon, ‘les sections malgaches
Capuronia, Humbe tocylon, Prememecylon et Clavistamina, ainsi que la section afro-malgache Pseudo-
naxiandra, n’ont ole de glande. C’est donc environ la moitié des Memecylon malgaches qui ont une
étamine primitive.
5. Les types de plantules séparent les Memecyleae en deux groupes bien distincts.
6. L’évolution des cotylédons s’est faite e par hétérocotylie dans le type mouririoide, et par
cerenition des aig tien dai le type mémécyloide (Fig. 4).
7. La nervation acrodrome typique s’est maintenue chez Warneckea?, Spathandra, Lijndenia et
quelques yaar (sect. Afzeliana). L’ensemble des Mouriri, et la plupart des Memecylon, n’ont plus
qu at nervation acrodrome dégradée par évanescence des nervures latérales
8. On peut adme ‘ipa que, initialement, le mésophylle n’était pas « cacoates » de sclérites de plus en
plus différenciées. C’est encore le cas des Warneckea malgaches qui en sont tous dépourvus. Le caractére
est inconstant chez hin Pits a africaines, sous forme de sclérites dispersées et peu différenciées.
Stomates. — Malgré le faible nombre des espéces examinées, on peut avancer, d’aprés
MENTINK & Baas (1992), que Warneckea, Mouriri et Memecylon auraient un type primitif de
stomates (paracytique), tandis que Lijndenia (L. capitellata, asiatique) présenterait plusieurs
types évolueés
Obdiplostemonie. — Caractéristique des Mouriri (MORLEY, 1953), cette disposition des
étamines peut s’observer chez certaines espéces (p. 263)
Caryologie. — Selon FAVARGER (1962) les nombres chromosomiques de base seraient
differents chez Warneckea (x= 12) et Spathandra (x=7).
Types végétatifs. — On peut encore citer cette différence entre Mouriri et Memecyleae
d’Afrique : la croissance des Mouriri est immédiatement sympodiale, CREMERS (1 ibis tandis
que celle des Memecylon et autres est monopodiale jusqu’a constitution du houpi
En résumé, parmi les genres paléotropicaux c’est Warneckea qui parait le is asitr
avec des tendances évolutives évidentes. Puis c’est Memecylon qui est le plus riche en caractéres,
tant primitifs qu’évolués. Lijndenia est peu diversifié malgré sa large extension geographique.
La seule espéce de Spathandra présente surtout des caractéres récents, auxquels on peut ajouter
la pubescence des organes parafloraux, ce qui est exceptionnel dans la famille.
1. Ces glandes ne sont pas nectariféres mais oléiféres. Elles sont cependant visitées par les butineurs (RENNER,
1984a).
: Une vine acrodrome réelle peut étre masquée chez les espéces sclérophylles.
” . En dong oe on peut ainsi distinguer en forét les jeunes sujets de Memecylon de ceux des Strychnos (A. J. M.
plies
— 267 —
B. — OSBECKIEAE.
Nous avons déja evoqué comment plusieurs des propositions pertinentes de BENTHAM
(1849) et de NAUDIN (1849-50) concernant les Osbeckieae, furent négligées (Genera Plantarum,
1867) au profit d’une classification horizontale, basée sur les états du dimorphisme staminal.
Pour se disculper des incessantes péripéties nomenclaturales entre les genres, Osheckia, Dissotis
et Antherotoma, les auteurs ont d’abord invoqué I’existence d’un « complexe » qu’ils ont ensuite
qualifié de « phylum ».
Ainsi, A. & R. FERNANDES (1954a), qui restituérent opportunément aux Dissotis de
nombreuses formes homostémones classées chez les Osbeckia, justifiérent leur démarche par
cette séduisante hypothése, selon laquelle les Osbeckia seraient les éléments primitifs d’un
phylum, dont les Dissotis seraient les éléments évolués. De sorte que certaines formes
homostémones seraient, soit récessives, soit destinées a l'hetéromorphie.
FAVARGER (1952 : 40) avait déja présenté cette méme opinion : « La cytologie confirme
Yidee que le genre Dissotis constitue en quelque sorte l’avant-garde évoluee du genre
Osbeckia ». Yavais moi-méme supposé une souche Osbeckia d’ou seraient issus les differents
groupes de Dissotis que nous connaissons.
Or, en utilisant conformément a nos observations (p. 252 & seq.), la morphologie
staminale comme premier caractére pour l’établissement des genres d’Osbeckieae, nous réfutons
absolument une telle filiation : il n’y a pas de complexe Osbeckia-Dissotis-Antherotoma. En
revanche, nous démontrons la parfaite autonomie de ces trois genres et en rechercherons les
origines respectives.
1. LE GENRE OSBECKIA L. (1753). TYPE : O. chinensis L.
HANSEN (1977), qui avait fait une étude exhaustive des Osbeckia asiatiques, et ramené leur
nombre 4 une trentaine, estimait que l’effectif africain était de méme importance, sans qu'il y
ait d’espéces communes. Selon d’autres spécialistes (A. & R. FERNANDES ; JACQUES-FELIX), il
n’y aurait que quelques espéces africaines (4, pour nous), les autres étant classées comme
Dissotis. La divergence est d’importance et dénote des concepts différents.
Morphologie staminale. — Le moindre allongement du connectif, jugé suffisant par les
auteurs africains contemporains pour opposer les Dissotis aux Osbeckia, n’est pas décisif. En
effet, c'est également un élément de la diagnose du genre Osbeckia d’aprés l’espéce-type
O. chinensis (Fig. 6, 5) : « ...connective prolonged into a small collar» (HANSEN, 1977 : 51).
Chez la plupart des autres espéces asiatiques, cette collerette est plus ou moins développée et
rabattue, diversement lobée, etc.
e type staminal des Osbeckia peut présenter les états suivants : 1) articulation sans
pédoconnectif, ni appendices; 2) pédoconnectif obsoléte sans appendices; 3) connectif
directement appendiculé par une collerette toujours présente du cété dorsal et sans appendices
frontaux linéaires ; 4) articulation parfois perceptiblement distancée de l’anthére, simulant un
pédoconnectif comparable a celui de Dissotis thollonii (Fig. 7, 7). De plus, HANSEN (1977) cite
quelques exceptions : O. aspericaulis a une articulation sessile avec 2 lobes frontaux bien
définis ; O. thorellii est modérément hétérostaminé par inégalité des filets.
En résumé, toute excroissance basale du connectif est toujours au moins représentée sur
le cété dorsal, ce qui implique une articulation axiale et une étamine basifixe selon notre
— 268 —
définition (p. 254). Aucune de ces modalités morphologiques n’est observable chez les Dissotis
(sensu-stricto).
Origine. Si nous postulons que les Osbeckia a4 connectif sans appendices ni
épaississement sont les plus primitifs, c’est en Afrique que nous les trouvons, ou ils sont
représentés par O. porteresii, par ex., dont quelques autres caractéres sont inhabituels :
ypanthium sans émergences, mais pourvu de poils glanduleux ; pétales jaunes, etc. Les autres
Osbeckia africains ont également des étamines peu évoluées : O. decandra, que SMITH (1813)
rapportait assez justement 4 O. zeylanica; O. praviantha, de type végétatif banal, mais a
étamines primitives ; O. togoensis, aux étamines un peu inégales mais homomorphes.
En conclusion, les Osbeckia africains sont parmi les moins évolués du genre et les moins
susceptibles d’étre confondus avec les Dissotis ou les Antherotoma.
2. LE GENRE ANTHEROTOMA Hook. f. (1867). Type : A. naudinii Hook. f.
Nous rapportons a ce genre, consideré longtemps comme monotypique quelques espéces
dont les attributions, soit aux Osbeckia, soit aux Dissotis, n’ont cessé d’étre controversées. Ce
sont des plantes néoténiques, dont nous avons souligné la variabilite de toutes leurs parties
(p. 260).
Morphologie staminale (Fig. 6). — C’est une étamine dorsifixe, dont le pedoconnectif est
rigoureusement dépourvu de talon et dont l’excurrence, si réduite soit-elle, est toujours
présente, bilobée ou bipartite, parfois apparemment bituberculée lorsque la réduction de
croissance est extreme. Ce type staminal est absolument original et ne peut étre confondu avec
ceux des genres Osbeckia et Dissotis.
rigine. — C’est ici que nous pouvons reprendre l’idée de A. & R. FERNANDES (1954a),
selon laquelle les specimens osbeckioides de certains groupes, seraient les états récessifs d’un
type ancestral. Celui-ci devrait étre frutescent, homostémone et du type staminal requis. A
défaut de ce modéle, nous avons retenu A. debilis, bien qu'il soit presque toujours
hétérostaminé.
En conclusion, ces plantes, qui furent longtemps considérées comme des maillons entre
Osbeckia homostémones et Dissotis hétérostemones, appartiennent, tant par leur type staminal
que par la position de leur centre d’origine (Fig. 12), a une lignée d’Osheckieae absolument
indépendante.
3. LE GENRE DissoTis Benth. suBG. DISSOTIS.
sect. Dissotis. — Type: D. grandiflora Benth.
sect. Macrocarpae A. & R. Fern. — Type: D. speciosa Taub.
Une particularité, souvent €voquée dans les noms de genres : Dionycha, Dichaetanthera,
Dissotis, etc., pour ne citer que des Osbeckieae, est la production, sur la base du connectif, de
deux appendices, diversement linéaires a subulés. En réalité, on a souvent confondu, et attribué
aux Dissotis, plusieurs des types staminaux que nous avons décrits plus haut (p. 261). Nous
revenons ici au concept initial défini par le seul type staminal dont les appendices sont géminés,
non associés a un talon dorsal, ce qui le distingue, sans ambiguité, tant des Osbeckia que des
Antherotoma.
—~ 269 —
Origine. — Est a rechercher parmi les Osbeckieae arborescentes, dont les étamines, encore
homomorphes, ont bien le type staminal caractéristique. Les plus représentatifs sont Dionycha
et Amphorocalyx, de Madagascar ; puis, en Afrique, Dionychastrum enclenche le processus de
Pallongement du connectif qui se poursuivra, indépendamment, chez les Dichaetanthera et les
Dissotis.
Parmi les Dissotis homostemones, il convient de citer tout d’abord l’énigmatique Dissotis
pauciflora (Bak.) Jac.-Fél., considéré jusqu’alors comme unique représentant du genre
Rhodosepala, paleoendémique de Madagascar, ou il serait en voie d’extinction (PERRIER DE LA
BATHIE, 1932 : 224, 239). Les espéces africaines qui lui sont alli¢es : D. /ebrunii, D. elegans, etc.,
sont également orientales. Comme l’évolution des Dissotis s’est faite sur le continent, on
pourrait penser que D. pauciflora serait une réintroduction dans l’ile. Sans étre téte de lignée,
c’est bien une paléoendémique.
Les Dissotis sect. Macrocarpae, souvent frutescents, sont surtout orientaux, ou ils offrent
une gamme étonnante de l’ornementation hypanthiale (WICKENS, 1975 : Fig. 9-12). Ils ne sont
représentés a l'Ouest que par quelques espéces de liaison et paléoendémiques isolées. Méme la
sect. Dissotis, typifiée par le D. grandiflora occidental, est mieux représentée dans toute la région
zambézienne, de la Tanzanie a!’ Angola, que dans la région symétrique soudano-guinéenne.
Conclusions. — La souche des Dissotis est représentée par quelques genres arborescents
zambezo-malgaches, dont le type staminal est caractérisé par un connectif, ou pédoconnectif,
curve sur le dos, sans talon, et pourvu de deux appendices latéraux. Le centre de
différenciation est zambézo-tanzanien, avec extensions sur les régions péri-congolaises.
4. CONCLUSIONS SUR LE PSEUDO-COMPLEXE OSBECKIA-DISSOTIS-ANTHEROTOMA.
Nous réfutons absolument l’hypothése phylogénétique, selon laquelle les Osbeckia seraient
les éléments primitifs homostémones d’une lignée dont les Dissotis, hétérostaminés, seraient
dérivés, avec des espéces intermédiaires inclassables.
Les trois genres que nous avons distingués d’aprés leurs caractéres staminaux sont,
eux-mémes, diversement homo ou hétéro-stémones : les Osbeckia entre des limites extrémement
étroites ; les Dissotis et Antherotoma selon une gamme beaucoup plus étendue
Ils se sont différenciés indépendamment dans des foyers largement séparés. Les Osbeckia
sur la periphérie septentrionale de l’aire générale, dont le foyer initial ne peut étre déterminé,
mais ont une aire résiduelle ouest-africaine ; . Dissotis sont issus du foyer oriental
zambézo-tanzanien ; les Antherotoma sont apparus sur la périphérie méridionale de aire
générale, avec un centre actuel zambézo- ibesanord (p. 282 et Fig. 12, 21).
Il est remarquable de constater que les Antherotoma, que !’on supposait les plus proches
des Osheckia par leur aspect végétatif et leurs osbeckioidies fréquentes, en sont nettement
distincts. S’il est vrai que ces trois genres partagent le méme nombre chromosomique (n= 10),
ce qui les séparent des Melastomastrum (n=17) et Heterotis (n=16), ils n’ont d'autres
caractéres communs que ceux communs aux Osbeckieae.
Les faux Dissotis asiatiques. — Notre rejet d’une filiation Osbeckia-Dissotis confirme
Popinion de A. & R. Panetta (1954c) selon laquelle les Melastomataceae de la péninsule
indochinoise, décrites comme Dissotis, ne sont ni apparentées ni disjointes du genre africain et
sont d’origine in situ. Leur souche est a rechercher parmi les Osbeckieae asiatiques
homostémones.
— 270 —
NOMENCLATURE
Antherotoma (Naud.) Hook. f.
Gen. Pl. 1 : 745 (1867).
— Osbeckia L. sect. Antherotoma Naup., Ann. Sci. nat., sér. 3, 14 : 55 (1850); Melast. Mon. 1 : 188
(1850).
— Dissotis BENTH. subg. Osbeckiella - = R. Fern. sect. Osbeckiella, Bol. Soc. Brot., sér. 2, 43 : 285
(1969). Type : D. debilis (Sond.) T
— Dissotis BENTH. subg. Osbeckiella i“ & R FERN. sect. penance Jac.-FéL., Adansonia, sér. 2, 20 (4):
425 (1981). Type : D. senegambiensis (Guill. & Perr.) Tria
ESPECE-TYPE : Antherotoma naudinii Hook. f.
1. Antherotoma senegambiensis (Guill. & Perr.) Jac.-Feél., comb. nov.
— Osbeckia senegambiensis GUILL. & PERR., Fl. Seneg. Tent. 1 : 310 (1833).
— Dissotis senegambiensis (GUILL. & PERR.) TRIANA, Trans. Linn. Soc. 28 : 58 (1872).
Type : Leprieur s.n., Senegal, mai 1826 (holo-, P).
2. Antherotoma phaeotricha (Hochst.) Jac.-Fel., comb. nov.
— Osbeckia phaeotricha Hocust., Flora 27 : 424 (1844).
— Dissotis phaeotricha (Hocust.) Hook. f., Fl. Trop. Afr. 2 : 451 (1871).
Type : Krauss 201, Afrique du Sud (holo-, B, delet. ; iso-, BM, K).
3. Antherotoma naudinii Hook. f.
Gen. Pl. 1 : 745 (1867).
— Osbeckia antherotoma NavuD., Ann. Sci. Nat., sér. 3, 14 : 55 (1850).
SYNTYPES : Bojer s. n., Madagascar (K) ; Boivin 3418, Comores (K, P).
4. Antherotoma debilis (Sond.) Jac.-Fel., comb. nov.
— Osbeckia debilis SonD., Linnaea 23 : 47 (1850), non Naup. (= O. zeylanica).
— Dissotis debilis (Sonp.) TRIANA, Trans. Linn. Soc. 28 : 58 (1872).
TYPE : Zeyher 539, Afrique du Sud. (holo-, S; iso-, BM, K).
5. Antherotoma irvingiana (Hook. f.) Jac.-Fél., comb. nov!.
— Dissotis irvingiana HooK. f., Bot. Mag. 85, tab. 5149 (1859).
SYNTYPES : Irving 119 (K), Barter 1025 (K), Nigeria.
. Selon WICKENS (1975) est synonyme de A. ntsc na Pour nous, les formes osbeckioides (accidentelles)
d’A. teint ne sont pas comparables a A. senegambiens
— 271 —
6. Antherotoma gracilis (Cogn.) Jac.-Fél., comb. nov.
— Dissotis gracilis COGN., Mon. Phan. 7, Melast. : 366 (1891).
Type : Welwitsch 921, Angola (holo-, G; iso-, BM, COI, LISU, P).
7. Antherotoma densiflora (Gilg) Jac.-Fél., comb. nov.
— Osbeckia densiflora GitG, Mon. Afr. 2, Melast. : 8 (1898).
Type : Buchanan 487, Malawi (lecto-, K).
8. Antherotoma tisserantii (Jac.-Feél.) Jac.-Fél., comb. nov.
— Dissotis tisserantii Jac.-FévL., Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., sér. 2, 10 : 633, tab. 3 (1938).
TYPE : Tisserant 1256, Centrafrique (holo-, P ; iso-, BM).
9. Antherotoma angustifolia (A. & R. Fern.) Jac.-Fél., comb. nov.
— Dissotis angustifolia A & R. FERN., Bol. Soc. Brot., sér. 2, 28 : 181, tab. IT (1954).
TyPE : Barbosa 2073 (holo-, COI ; iso-, LMA).
10. Antherotoma tenuis (A. & R. Fern.) Jac.-Fel., comb. nov.
— Dissotis tenuis A. & R. FERN., Bol. Soc. Brot., sér. 2, 43 : 291, tab. I (1969).
Type : Edwards 802 (holo-, COI ; iso-, SRGH).
11. Antherotoma clandestina Jac.-Fél.
Adansonia, sér.2, 11 (3) : 545, tab./ (1971).
Type : Jacques-Félix 8672, Cameroun (holo-, P).
Observations : Quelques autres espéces de la Région zambézienne se rapportent
probablement a ce méme genre, mais ne sont pas suffisamment connues pour étre l’objet de
présentes combinaisons.
Dissotis pauciflora (Bak.) Jac.-Feél., comb. nov.
— Rhodosepala pauciflora Bak., J. Linn. Soc. Bot. 22 : 475 (1887) ; CoGNiaux, Mon. Phan. 7, Melast. :
338 (1891) ; H. PERRIE R, Mem. Acad. Malgache 12 : 9 (1932) ; FI. Madag., fam. 153 : 8 (1951). Type:
Baron 4909 (holo-, K: iso-, P):
— Rhodosepala procumbens CoGn., Mon. Phan. 7, Melast. : oa (1891).
— Rhodosepala erecta CoGNn., Mon. Phan. 7, Melast. : 339 (189 1).
— Diver hildebrandtii KRAENZ., Vierteljahrsschr. Naturf. Ges. Zrich 76 : 15 (1931). Type : Hildebrandt
3903 (holo-, Z).
— Dissotis senegambiensis sensu Jac.-FéL., Adansonia, sér. 2, 17 (1) : 77 (1977); non D. senegambiensis
(GuILL. & PERR.) TRIANA.
— 272 —
Lorsque, en 1977, j’avais identifié cette espéce au D. senegambiensis, je n’avais pas encore
apporté toute l’attention désirable a la stricte morphologie des étamines (1981a). C’est un
excellent Dissotis homostémone (Fig. 7, 3), tandis que je range D. senegambiensis avec les
Antherotoma.
Heterotis sylvestris (Jac.-Fél.) Jac.-Feél., comb. nov.
— Dissotis sylvestris Jac.-FéL., Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., ser. 2, 10 : 632 (1938) ; Keay, Fl. W. Trop.
Afr., ed. 2, 1 : 256 (1954).
Type : Jacques-Félix 2088 (holo-, P).
Osbeckia decandra (Sm.) DC.
Prodr. 3 : 143 (1828).
— O. zeylanica var. decandra Sm. (1813) ; GitG, Mon. Afrik. 2, Melast. : 7 (1898) ; Keay, Kew Bull. 1952:
164 (1952), clarifie la question en confirmant la synonymie . afzelii et en affirmant sa distinction
a’ Antherotoma naudinii ; KEAY, FWTA, éd. 2, 1 : 249 (1954). Type : Afzelius s.n. (BM).
legerement au-dessous des loges des anthéres, c ce qui éloigne la plante du genre Osbeckia »
— Antherotoma decandra (SM.) A. & R. FeRN., Bol. Soc. Brot. 28 : 70 (1954) : « Nous ne croyons pas
existence de fleurs pentaméres et le manque d’appendice dans le Pag aecanrpe chez O. decandra
(Sm.) DC. puissent se considérer comme des caractéres suffisants..
— Osbeckia afzelii (HooK. f.) CoGN., Monogr. Phan. 7 : 330 (1891) ; aes Mon. Afrik. 2, Melast. : 6,
tab. 1C (1898), pi ce taxon, mais fait remarquer qu’il est trés probablement établi sur le méme type
que celui d’O. decandra ; JACQUE S-FELIX, Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., sér. 2, 7 : 370 (1935), rappelle
existence de ce Sao omis in FWTA. ed. 1 (1927) ot O. decandra n’est lui-méme cité qu’avec doute,
es specimens étant confondus avec Antherotoma naudinii.
Chaetolepis gentianoides (Naud.) Jac.-Fél., comb. nov.
— Nerophila gentianoides Naup., Melast. Mon. Tent. : 211, in Ann. Sc. Nat., sér. 3, 13 : tab. 8
(1849), 14 : 120 (1850) ; TRIANA, Trans. Linn. Soc. 28 : 55, tab. 4 : 38 (1872) ; CoGNIAUX, Monogr.
Phan. 7: pee: (1891) ; GiLG, Monogr. Afr. 2, Melast. : 4, tab. 1, f (1898) ; Keay, FWTA, éd. 2, 1 : 246
(195: ee oe re sa) FERNANDES, Garcia de Orta 2: 277 (1954) ; Jacqugs-FELIx, Icénes Plant. Afri-
can.
Type : Heudelot 668 (holo-, P).
NAUDIN, apreés avoir établi (p. 211) et figuré (tome 13, pl. 8) le genre Nerophila, nomme
quelques pages plus loin (p. 232) et figure (tome 14, pl. 5) le Chaetolepis alpina, sans remarquer
Pidentite genérique entre ces deux plantes. Exactement, il a bien mentionné et figuré les soies
intersepalaires chez Chaetolepis, mais a omis ce détail dans la diagnose et lillustration du genre
Nerophila. Ce n’est que dans la description spécifique qu’il cite ce caractére parfaitement
présente par le specimen de HEUDELOT (fig. 1).
ette attribution de deux espéces affines 4 des genres différents, par un auteur
particuli¢rement sagace, temoigne de ce que prévalait alors la conviction qu’un méme genre de
Melastomataceae ne pouvait étre commun 4a |’Ancien et au Nouveau Monde.
— 273 —
MELASTOMATACEAE DU CONTINENT AFRICAIN :
LEURS RAPPORTS AVEC CELLES DES AUTRES REGIONS.
Amérique Afrique egio Indo-
Malgache Malaisie
A. MEMECYLOIDEAE
I. Memecyleae
1. Memecylon 0 + 50 + +
2. Warneckea 0 24 + ?
3. Lijndenia 0 2 + +
4. Spathandra 0 1 0 0
B. MELASTOMATOIDEAE
Rox RR i eer eS ee ete et
5. Chaetolepis + + 1 0 0
6. Guyonia 0 2 0 0
III. Miconeae a oo
? Leandra ++ 1? 0 0
TV: Osheekiese = eclierccy ci nites te spk tle Seb Sap E Pe Pes OEE PE aS HP
7. Osbeckia 0 4 0 he eh he
8. Antherotoma 0 11 + 0
9. Dissotis 0 + 120 + 7
10. Heterotis 0 14 0 0
11. Melatomastrum 0 6 0 0
12. Cailliella 0 1 0 0
13. Tristemma 0 15 a 0
14. Dichaetanthera 0 8 ++ 0
15. Dionychastrum 0 1 0 0
16. Pseudosbeckia 0 1 0 0
V, Feliciadamicae:.2) co.cc ising ie ety cote see eee ee
17. Feliciadamia 0 1 0 0
V]. Soneriléae:: =f ees eee ieee i Sr ee Be
18. Amphiblemma 0 13 0 0
19. Cincinnobotrys 0 7 0 0
20. Calvoa 0 19 0 0
21. Preussiella 0 2 0 0
22. Soncccoriongs 0 3 0 0
23. Gra 0 5 +++ 0
VII. siete her ae aol
24. Medinilla 0 3 +++ ++4+4+
25. Ochthocharis 0 0
26. Dinophora 0 te 0
Le signe + sae . L ggeers du gen
ique y a une so lank
Les tirets indiquent Sa de la tribu.
—
Le bilan des Melastomataceae d’Afrique, tel qu'il se présente un siécle aprés la
Monographie de COGNIAUX, est de : 7 tribus, 26 genres, environ 320 espéces. Le constat est
cruel. Ce peuplement reste bien en arriére de celui de l’Empire néotropical et de celui des
Régions indo-malaises. Nous verrons plus loin pourquoi.
IV. PEUPLEMENT DU CONTINENT AFRICAIN : LES SOUCHES INITIALES
Les exigences des Melastomataceae font que leur extension est limitée aux climats
équatoriaux chauds et humides (plus rarement 4 quelques régions subtropicales et tempérées
non arides). Elles y occupent principalement des formations fermées ou protégées : forét,
a eae etc. De plus, leurs diaspores ne sont généralement guére aptes a des transports
ointain
js ey avec un contingent de quelque 5000 espéces, elles s’étendent sur l'ensemble des
terres émergées de cette zone intertropicale : continents américain et africain; franges
continentales et terres insulaires de l’Indo-Malaisie. Cette vaste répartition est surtout bien
traduite par les Memecyleae qui, bien que constituées d’essences ligneuses, a diaspores lourdes,
sont néanmoins tial dans toutes les foréts néo- et paléo-tropicales, depuis l Amérique
jusqu’aux Philippine
Non seulement srk famille est ainsi morcelée entre plusieurs régions phytogeographiques
que des barriéres oceaniques séparent, mais aussi, certains taxa, de rang tribal, générique ou
spécifique, sont eux-mémes disjoints.
Comment cette situation a-t-elle pu se développer, alors qu’elle suppose qu’aucune
discontinuité géographique importante ait pu l’entraver? A. & R. FERNANDES (1954) pour
lAfrique, NAYAR (1972) de fagon plus approfondie pour I’Indo-Malaisie, se sont rallié a
Vhypothése de la dérive des continents, selon laquelle les Melastomataceae se seraient étendues
et differenciées en groupes initiaux sur le vaste continent du Gondwana, avant qu'il ne se
disloque. C’est cette conception que nous faisons notre.
En effet, en raison de sa propre position, l’Afrique est souvent prise comme référence par
les paleogéographes eux-mémes, de sorte que la composition floristique de ce Continent est un
excellent argument dans la discussion de la thése wegenerienne.
Notre tableau (p. 273) permet déja de distinguer : d’une part, les taxa plurirégionaux et
disjoints et, d’autre part, ceux dont l’aire est restée cohérente, c’est-a-dire exclusivement
africaine. Apres avoir développé ces particularités chorologiques actuelles, nous essaierons de
les corréler avec les événements paléogéographiques qui ont affecté le Continent.
ELEMENT NEOTROPICAL
A. — LES ABANDONNES DE WEGENER.
Nous citons ici les représentants de groupes dont les centres de développement sont
manifestement américains (Fig. 8).
— 275 —
MADAGASCAR
#1
Piiadgias
Fig. 8. — Foyers gondwaniens présumés : 1, du genre Chaetolepis; 2, des Memecyleae primitives : Mouriri et
Warneckea ; 3, des Memecyleae paléotropicales évoluées.
1. CHAETOLEPIS GENTIANOIDES.
Deja, en 1955, j’avais eu a reconnaitre que le Nerophila gentianoides Naud. se rapprochait
des Chaetolepis américains, et WURDAK (in litt.) partageait cette opinion. Je pense, aujourd’hui,
que la combinaison s’impose (p. 272).
Il s’agit bien d’une espéce qui temoigne de la disjonction d’une aire guyano-africaine du
genre Chaetolepis. Malgré sa prolificité évidente, son extension reste limitée 4 quelques biotopes
de Guinée-Bissao, de Guinée et Sierra Léone. Il est remarquable que les grés cambriens de
Guinée sont, a la fois, le refuge du Pitcairnia feliciana (A. Chev.) Harms & Mildbr., ancré sur
les falaises, et du Chaetolepis sur les replats tourbeux. Il est probable que ces stations
immuables ont permis le maintien de paléoendemiques au travers des vicissitudes subies par
Afrique occidentale ; transgression marine Bénoué-Tchad ; fluctuations climatiques, etc.
2. GENRE GUYONIA.
Malgré une vaste extension sur toute la Région guinéo-congolaise ainsi qu’en Ouganda et
Tanzanie, ce genre n’a que 2 espéces, que l’on pourrait, tout aussi bien, réduire a une seule '.
Tant par leurs caractéres que par leur biologie, ces petites plantes fragiles n’appartiennent pas
aux Osbeckieae (sensu-stricto). TRIANA (1872 : 164) rapprochait déja Guyonia d’Aciotis. La
graine elle-méme se rapporte mieux au type « tibouchinoide », décrit par WHIFFIN & TOMB
(1972), qu’a celui des Osbesca Cependant, comme les Aciotis sont tous parfaitemnt
homogénes par leur fleur 4-mére et leur ovaire 2-loculaire, ils ne peuvent intégrer Guyonia, qui
est reguliérement 5-loculaire et, normalement, 5-mére.
1. L’espéce-type, G. tenella Naud. est moins répandue que G. ciliata Hook. f.
— 276 —
FAVARGER (1962) a reconnu que le nombre chromosomique n=9 est commun aux
Nerophila et Guyonia, et correspond également au nombre de base des Tibouchineae. II ajoute :
« Il est hors de doute que ces deux genres représentent en Afrique une petite phalange d’espéces
primitives qui a pris naissance a une époque ou Afrique et Amérique du Sud étaient reliées
entre elles ».
En conclusion, nous considérons que les Tibouchineae (sensu-stricto) sont cependant
représentées en Afrique
B. — LEs FANTOMES.
Leandra quinquenervia (DC.) Cogn. (= Miconia africana Jac.-Fél. : WURDACK, Phytologia
20, 1970), a bien été récolté en Guinée Equatoriale par GUIRAL. Ce spécimen a été déposé a
Paris (P) en 1885, avec un lot de 80 espéces, parmi lesquelles se trouvait Tristemma hirtum P.B.,
labellé : « Guiral s.n., Exploration du Bénito, dans la forét prés de la mer (a.1884) ». En 1938,
javais pense un peu vite qu’il s’agissait de la disjonction d’une des espéces du genre Miconia,
qui en compte un millier en Amérique. En reéalité, du fait que la récolte africaine correspond
exactement a l’espéce américaine (WURDACK, 1970), et qu’elle a été faite dans une station
littorale, on peut penser qu’il s’agit d’une introduction passive, imputable au trafic maritime,
a une date post-colombienne. Ce serait un exemple parmi d’autres.
Cependant, cette plante n’est pas une rudérale, et n’a pas davantage le comportement des
amphiatlantiques que nous connaissons. En conclusion, malgré notre ignorance de son
maintien dans un biotope naturel, nous considérons sa présence en Afrique comme probable.
C. — LES INTRUSES.
Quelques Melastomataceae américaines ont été introduites en Afrique, de maniére
accidentelle ou intentionnelle. Tibouchina viminea (DC.) Cogn., s’échappe parfois des jardins.
Heterocentron subtriplinervium (L. & O.) A. Braun & Bouché, est dans ce méme cas (WICKENS,
1975). Bellucia axinanthera Triana, introduit antérieurement a 1914 dans quelques localités du
Cameroun et du Zaire, se maintient toujours dans ces stations. Quant au facheux Clidemia hirta
(L.) D. Don, introduit passivement en Afrique orientale (via I’Indo-Malaisie?), il tend a
devenir pantropical.
ELEMENT PALEOGONDWANIEN ? Rapports Mouriri-WARNECKEA (Fig. 8).
En raison de leur ancienneté et de leur homogénéité de groupe peu évolué, les Memecyleae
sont les seules dont l’extension Ancien-Nouveau Monde n’a jamais été contestée. On pourrait
s’étonner alors de ce qu'il n’y ait pas de genre commun. Méme aprés discussion approfondie,
Mor ey (1953) a admis que les genres Mouriri et Memecylon (sensu-lato) sont bien distincts '.
Depuis cette époque, la rehabilitation du genre Warneckea, dont la plantule est du méme
type que celle des Mouriri, repose la question. Ce caractére primitif, et quelques autres,
1. CHEN CHETH (1991). — On the delimitation ie piekiaers and Mouriri (Melastomataceae : Memecyloideae ). First
Intern. Melastom. Symposium, Washington. Non
— 277 —
rapprochent effectivement ces deux genres de la souche méme des Memecyleae, dont l’aire se
situait 4 l’ouest du Gondwana ; cela rejoint l’idée de MorLey (1953), pour lequel les Memecylon
(sensu lato) seraient dérivés des Mouriri et seraient apparus sur le continent américain.
Cependant, il est évident qu’ils se sont différenciés antérieurement 4 la fracture atlantique,
et ont evolué differemment. Quant a la lignée plus récente, dont l’origine se trouvait plus a
Est, elle a produit les genres paléotropicaux.
ELEMENTS PALEOTROPICAUX.
Les rapports de l’Afrique avec I’Indo-Malaisie et Madagascar sont beaucoup plus
complexes. On peut en reconnaitre quatre types : 1) ceux qui concernaient l’ensemble
paléotropical, Madagascar et Inde (aires des Memecyleae, par ex.) ; 2) ceux qui sont intervenus
a une latitude excluant Madagascar (aires des Ochthocharis, par ex.) ; 3) ceux qui ont eu lieu
dans la zone mésotherme nord par la voie sindienne; 4) ceux qui furent exclusifs avec
Madagascar, certaines aires ayant méme été communes
A. — MEMECYLEAE.
Seules représentantes des Memecyloideae (ou Memecylaceae selon la classification
actuelle), leur histoire est entiérement recentrée sur la région afro-malgache. Trois genres sont
disjoints : Memecylon et Lijndenia, paléotropicaux ; Warneckea, afro-malgache ; Spathandra,
exclusivement africain.
B. — OSBECKIEAE (+ TIBOUCHINEAE).
Selon la conception classique, c’est en Afrique qu’elles sont le mieux représentées :
13 genres pour la région afro-malgache, contre 4 seulement pour |’Indo-Malaisie, Osbeckia
étant le seul qui soit commun et disjoint. Si Pon y ajoute les quelques 28 genres de
Tibouchineae, cela rend encore plus évident que cette lignée pantropicale s’est surtout
développée a l’ouest du continent gondwanien. II convient de préciser que le caractére invoqué
pour distinguer ces deux tribus, est que l’ovaire est libre chez les Tibouchineae (c’est le cas des
Guyonia), tandis qu’il est plus ou moins soudé a ’hypanthe chez les Osbeckieae.
C. — SONERILEAE (+ BERTOLONIEAE).
Les Sonerileae proprement dites occupent toute l’aire paléotropicale, depuis I’Indo-
Malaisie, o0 elles atteignent leur maximum aux Iles de la Sonde (130 espéces), jusqu’a l’Afrique
occidentale. L’adjonction des Bertolonieae ne modifie pas le mode de répartition en quatre
centres indépendants de développement : asiatique, malgache, ouest-africain, ameéricain.
L’absence de genres disjoints afro-asiatiques est donc a noter ; seul Gravesia est afro-malgache.
D. — FELICIADAMIEAE.
Une nigme. — En juillet 1949, J.-G. ADAM, collecteur intrépide et botaniste éprouve,
récoltait nicer les éboulis gneisso-granitiques de piedmont du Konosso en Guinée, une
— 278 —
Mélastomatacée que j’ai décrite en 1951, sous le nom d’ Adamia stenocarpa ', sans pouvoir lui
trouver une tribu d’accueil.
ar son isolement géographique et génétique, par son type biomorphologique peu
compétitif, cette plante ne pouvait étre qu’une paleoendémique d’une lignée plus représentative.
Nous avons donc pensé, soit 4 Sonerila, qui comme elle posséde un ovaire 3-loculaire, soit
surtout aux Bertolonieae, dont elle se rapproche davantage par son anisomérie.
En réalité, la structure « onagroide » du gynécée la détache de ces deux tribus, ainsi que
de tous les autres taxa que nous connaissons. C’est en raison de ce caractére, sur lequel il
convient d’attirer l’attention, que nous proposons une tribu particuliére, comme cela a été fait
pour quelques espéces haplostémones néotropicales (Cyphostyleae). Paradoxalement, ce taxon
paléoendémique présente une structure florale évoluée.
E. — DISSOCHAETEAE.
Tout autre est histoire des Dissochaeteae qui sont essentiellement asiatiques, avec les Iles
de la Sonde pour centre. Elles ne sont représentées en Afrique que par 3 genres, peu diversifiés.
1. DINOPHORA, GENRE PALEOENDEMIQUE.
Ce genre ne compte qu’une espéce, D. spenneroides (+ subsp. montana Troup.), qui égaie
les sentiers forestiers de toute la région guinéo-congolaise, et est d’une apparence insolite parmi
les autres Melastomataceae. Son nombre chromosomique n= 12 (FAVARGER, 1952), son fruit
bacciforme, permettent d’attribuer ce genre aux Dissochaeteae et serait le seul exclusivement
africain. BENTHAM, qui en fut le descripteur, pensait a une alliance avec les Spennera (Aciotis)
néotropicaux, tandis que VAN TIEGHEM (1891a) le rangeait parmi les Bertolonieae. Son aire est
identique a celle des Ochthocharis africains.
2. OCHTHOCHARIS, GENRE DISJOINT AFRO-INDONESIEN (Fig. 9).
Les 7 espéces d’Ochthocharis (HANSEN & WICKENS, 1981) sont eo dispersées :
surtout fréquentes a Bornéo, elles manquent significativement aux Indes a Madagascar,
tandis que 2 sont connues de la région guinéo-congolaise. Ces derniéres, nommeées antérieu-
rement Phaeoneuron, ont toujours été classées chez les Dissochaeteae par les auteurs africains,
tandis que les espéces asiatiques étaient attribuées « traditionnellement » aux Oxysporeae.
Celles-ci, étant rattachées aux Sonerileae selon RENNER (1991a), il se trouverait que les
Ochthocharis figureraient, inexactement selon nous, parmi les Sonerileae. Nous maintenons ce
genre chez les Dissochaeteae : le fruit indéhiscent, les caractéres du bois (VLIET, 1981 : 417) etc.,
s’accordent avec cette position.
3. MEDINILLA, GENRE ASIATIQUE.
Non seulement les Medinilla se sont intensément diversifiés sur les archipels asiatiques,
mais il est probable que leur foyer initial se situait egalement sur la partie orientale de l’aire
gondwanienne. Avec 350 espéces environ en Asie, une cinquantaine 4 Madagascar, le genre
serait allogéne en Afrique avec 3 espéces seulement, a l’exception, peut-étre, du M. mirabilis.
1. Le nom d’Adamia étant invalide, il a ete corrigé par BULLOCK (Kew Bull., 1962).
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Fig. 9. — Aire disjointe des Ochthocharis (d’aprés HANSEN & WICKENS, 1981).
Miconieae et Dissochaeteae sont-elles un méme phylum? — La pauvreté du continent
africain en Dissochaeteae ne plaide guére en faveur de la proposition de RENNER (1993), a
moins d’imputer a des destructions préquaternaires, la bipolarité actuelle de ces deux
importantes tribus (p. 301).
ELEMENTS AFRICAINS HORS D’AFRIQUE
La seule Osbeckiée malgache que l’on pourrait supposer d’origine africaine est Dissotis
pauciflora (Bak.) Jac.-Fél. (= Rhodosepala pauciflora Bak.). Il est plus probable que cette
espéce s’est différenciée sur la limite orientale de l’aire des Dissotis et a été isolée par la fracture
du Mozambique (p. 269
Bien que la chronologie des découvertes ait fait que Tristemma mauritianum et
Antherotoma naudinii ont été décrits de Madagascar et des Mascareignes, ce sont bien des
espéces africaines, largement répandues sur le continent. Leur extension a ces deux iles est
banale et imputable a la zoochorie. De toute fagon, Madagascar a davantage donne que regu
dans ces échanges avec le continent.
— 280 —
Les émigrées. — A l’époque contemporaine, plusieurs espéces alli¢es du genre Heterotis
(H. rotundifolia, H. prostata, H. decumbens) ont été introduites, passivement ou volontaire-
ment, 4 Madagascar, aux Mascareignes, en Indonésie et 4 Hawai. Selon la description qu’en
donne BAKHUIZEN (1946), l’espéce introduite 4 Java est bien H. rotundifolia (sensu-stricto). Elle
est fréquente dans les palmeraies de village d’Afrique occidentale, et a pu benéficier des
transferts concernant le Palmier 4 huile, d’Afrique en Indonésie. C’est bien cette méme espéce
qui est signalée par ALMEDA (1990) comme étant introduite et naturaliste 4 Hawai.
Vv. CHOROLOGIE AFRICAINE
Ce pourrait étre un beau chapitre traité en rapport avec les differents types biomorpho-
logiques. Mais nos données sont trés superficielles et une cartographie généralisée de la
distribution des espéces ne serait qu’approximative, en raison de l’insuffisance des inventaires
et de l’imperfection de notre classification. Toutefois, une chorologie critique des princi-
paux genres nous permettra : 1) de situer leurs centres de differenciation, de fagon a déceler
ceux qui sont hétérogénes; 2) de reconnaitre les conditions passées et actuelles de leur
extension.
Notre traitement sera trés inégal. Il portera principalement sur les groupes a probléme et
en négligera d’autres, soit de moindre intérét, soit mal connus.
MEMECYLEAE
C’est précisement le cas des Memecyleae, pour lesquelles nous ne pouvons pas
cartographier la distribution des espéces, mais dont la répartition des groupes nous permettra
d’avancer des hypotheses sur leur histoire (p. 296).
A. — MEMECYLON.
e peuplement africain est assuré par une cinquantaine d’espéces appartenant surtout au
groupe banal paléotropical. Nous avons distingué : une section Afzeliana occupant surtout les
foréts les plus humides ; une section Polyanthema supportant des conditions plus séches ; une
section Mouririoidea, plus originale par les cloisons vestigiales de l’ovaire, limitée 4 la région
occidentale, de la Guinée a l’Angola ; une section Pseudonaxiandra, orientale, avec une aire
disjointe Tanzanie-Madagascar (Fig. 10).
B. — LUNDENIA.
Le peuplement africain est réduit 4 2 espéces, dont l’une, L. barteri, occupe toute l’aire.
Il n’y a également que 2 espéces en Indo-Malaisie, tandis que les 6 espéces de Madagascar sont,
de beaucoup, les plus differenciées.
— 281 —
Fig. 10. — Aires disjointes afro-malgaches de Memecyleae : 1, aire des Memecylon sect. Pseud a i” aire des
Warneckea age Veer et Carnosa. Aucun Meme cylon sect. Pseudonaxiandra n’a été s iles
tanzaniennes | Warneckea sanzibarensis a été récolté 4 Zanzibar et a ae le sud de la Somalie, rag pelea iles
ont été aeatiblonnclianiett omises ; le peuplement des Cotictiss n’est pas nu.
C. — WARNECKEA.
Les 3 sections existent sur le continent. Warneckea sansibarica, seul représentant de la
section Carnosa, la plus primitive, s’étend : 1) en Afrique, du sud de la Somalie (FRus et
al.,1990) au Mozambique, avec quelques intrusions au Malawi et en Zambézie; 2) a
Madagascar sur les régions cétiéres Nord et N.N.E. La section Warneckea est également
afro-malgache et méme quelques espéces sont représentées de part et d’autre du canal du
Mozambique (Fig. 10). Bien qu’étant de l’ouest africain, W. fascicularis, est rattache a cette
section. Mais ce sont les espéces de la section Strychnoidea, dispersées sur toute laire, qui
assurent le peuplement africain.
— 282 —
D. — SPATHANDRA.
La seule espéce de ce genre africain, S. blakeoides, est connue du Sénégal a l’Angola, sans
s’écarter beaucoup du versant atlantique.
OSBECKIEAE
A. — OSsBECKIA (Fig. 11).
A la suite de notre mise au point (p. 267), nous avons ramené le nombre des espéces
africaines a 4 seulement, nettement opposées aux Dissotis.
Chorologie. — Ainsi compris, le genre est bien paléotropical et disjoint. Selon les travaux
de NAyAR (1972) et de HANSEN (1977), la distribution des 30 espéces asiatiques est
caractérisée : 1) par une transgression des limites tropicales vers le Nepal, la Chine, le Japon,
etc. ; 2) par une vaste extension sur toute la région indo-malaise, jusqu’au nord de |’ Australie ;
3) par la présence d’O. chinensis, sur toute cette aire ; 4) par une densité des espéces plus forte
en Inde et au Sri Lanka que vers l’Est.
On peut en déduire : qu'il s’agit d’une extension récente (geologiquement parlant) ; que
quelques espéces sont mésothermes ; que la diversification est surtout occidentale (Inde).
NayAR (1972) précise que la présence du genre en Australie est postgondwanienne.
Centre de développement. — Inversement, en Afrique, l’existence de 4 Osbeckia seulement,
bien distincts entre eux, et rassemblés sur un territoire restreint, indique qu’ils sont relictuels.
Comme ils sont également parmi les plus primitifs (p. 268), on peut supposer que le Centre
d’origine du genre est africain. La position relative des deux aires disjointes, africaine et
asiatique et l’absence du genre des autres régions favorables d’Afrique et de Madagascar,
laissent supposer qu’il s’est différencié sur la zone septentrionale de l’'aire gondwanienne. Quant
au caractére résiduel de l’aire africaine actuelle, on peut probablement l’imputer aux conditions
post-tertiaires qui ont sévi sous ces latitudes.
En conclusion, bien que nous manquions de preuves fossiles, les Osbeckia devaient figurer
dans une région saharo-sindienne aujourd’hui aride (p. 302)
B. — ANTHEROTOMA (Fig. 12).
Les différentes espéces que nous avons rapportées 4 Antherotoma sont d’un méme type
biomorphologique. Ce sont des néoténiques, variablement frutescentes ou annuelles, s’ac-
commodant de substrats pauvres et de conditions saisonniéres minimales : pluviométrie réduite,
température modérée, etc.
Chorologie. — Strictement exclues des formations forestiéres, quelques espéces pénétrent
cependant dans la Région guinéo-congolaise, soit a la faveur de pointements rocheux, comme
A. irvingiana ; ow bien sont seulement « de passage » sur quelques iles ou berges du Congo,
comme A. senegambiensis, venue probablement des hauts plateaux du bassin.
En revanche, rapidement prolifiques, plusieurs espéces se sont étendues sur les moyens
plateaux de part et d’autre de la forét €quatoriale, depuis la zone soudanienne, jusqu’au Cap.
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Fig. 11. — Foyer présumé et aires du genre Osbeckia : 1, foyer présumé sur la péripherie nord de l’aire tertiaire ; 2, aires
disjointes actuelles; 3, aire des sites fossiliféres euro-sibériens (d’aprés PINGEN & COLLINSON); 4, centre de
développement himalaya-yunnan (d’apres rol En médaillon : position des Osbeckia africains : 1, O. porteresii ;
2, O. decandra ; 3, O. praviantha ; 4, O. tog
L’une d’elles, A. naudinii, a atteint les Comores et Madagascar. Ses limites en Afrique,
définissent celles de l’aire générale.
Centre de développement. — La distribution des 15 espéces recensées (nombre approxi-
matif) est assez confuse : 3 occupent toute l’aire; 3 sont souvent soudaniennes; 9 sont
zambéziennes, dont quelques-unes remontent jusqu’a la région soudanienne orientale. Ayant
choisi Antherotoma debilis, d’extension zambézienne, comme représentative de la souche, nous
admettons que le genre s’est développé sur la périphérie méridionale de l’aire gondwanienne,
avec une zone secondaire de diversification sur la périphérie septentrionale.
C. — DISSOTIs.
Nous avons renoncé a dresser une carte générale de distribution des Dissotis, dont la
connaissance n’est pas suffisante. Nous avons seulement donné quelques indications sur
Yorigine probable des Dissotis subg. Dissotis, sect. Dissotis et sect. Macrocarpae, a exclusion
des sect. Squamulosae A. & R. Fern. et sect. Sessiliflorae A. & R. Fern. de définition imprécise.
En revanche, parmi les autres sous-genres, nous traiterons celui des Dupineta, dont la
chorologie devrait inciter 4 lui accorder ultérieurement le statut de genre.
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Fig. 12. — Répartition des Antherotoma : 1, A. naudinii ; 2, A. debilis ; 3, A. phaeotricha ; 4, A. senegambiensis ; 5, A.
irvingiana ; 6, A. gracilis ; 7, A. densiflora ; 8, A. clandestina ; 9, A. tisserantii ; 10, A. angustifolia; 11, A. tenuis.
DissoTis subg. DUPINETA.
Les 6 espéces affectées 4 ce sous-genre sont bien définies par leur type staminal (p. 262 et
Fig. 13). A Vexception de D. tubulosa, espéce annuelle produisant facilement des formes
néoténiques, toutes les autres sont des frutescentes des habitats subforestiers : lisiéres, clairiéres,
successions végétales des recris forestiers. Ce ne sont donc, ni des savanicoles, ni des réfugiées
de niches intraforestiéres.
Chorologie. — D. brazzae est répandu sur toute la périphérie de la Région guinéo-
congolaise, avec intrusion jusqu’au lac Victoria ; D. multiflora est associé aux seules formations
forestieres occidentales de la Guinée au Gabon. Trois autres taxa subforestiers ont des aires
plus restreintes : D. hensii et D. pauwelsii sont connus des provinces occidentales du Zaire, du
Gabon et de l’Angola ; D. loandensis est plus méridional et endémique de |’Angola ; enfin,
D. tubulosa est soudano-guinéen. En Guinée, il prolifére sur toutes sortes de substrats : toitures,
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Fig. 13. — Répartition des Soe hoes Dupineta : 1, D. brazzae ; 2, D. multiflora ; 3, D. tubulosa ; 4, D. hensii; 5,
D. pauwelsii ; 6, D. loandens
troncs de palmiers, etc. ; on a relevé sa présence « Bien abrité sous des auvents de rochers » au
déme granitique de Kédili, dans la plaine du Tchad (H. GILLeT : J. Agric. Trop. Bot. Appl.
10 : 80, 1963).
Centre de développement. — Bien que ces espéces soient inégalement hétérosteémones, et
que D. tubulosa soit méme presque homostémones (p. 256), aucune d’elles ne peut étre désignée
comme proche de la souche. En revanche, la chorologie indique clairement que cette lignée est
occidentale et ne peut avoir que des rapports lointains avec celle des Dissotis (sensu-stricto),
dont elle différe également par le type staminal.
D. — HETEROTIS.
BENTHAM lui-méme avait subdivisé ce genre en 4 sections. Nous n’en retenons que 2 qui
constituent le sous-genre Heterotis : 1) la sect. Heterotis dont l’ornementation hypanthiale
— 286 —
différe peu de celle des autres Osbeckieae, et dont le nombre chromosomique est de n = 15
(d’aprés H. rotundifolia); 2) la sect. Cyclostemma, dont lhypanthe est pourvu de pieces
caliculaires, ou est glabrescent par évolution ; le nombre chromosomique est de n = 16 (d’apreés
H. jacquesii). Leurs types staminaux sont légérement differents. Quant aux sections Leiocalyx
et Wedeliopsis, elles ont été rapportées, comme espéces, au genre Melastomastrum Naud.
HETEROTIS subg. HETEROTIS (Fig. 14).
Chorologie. — Plusieurs des espéces de la sect. Heterotis sont des pionniéres, d’extension
plurirégionale et se sont méme naturalisées dans d’autres régions (p. 280). Nous avons tracé
(Fig. 14) une aire commune pour H. rotundifolia, H. prostata et H. decumbens, que les auteurs
ne distinguent pas toujours, et qui constituent un complexe evident. Ce sont des herbes vivaces,
étalées, héliophiles. Quelques autres espéces sont plus ou moins endémiques (H. fruticosa au
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Fig. 14. — oo des Heterotis : 1, aire des H. antennina, H. jacquesii, H. sylvestris, ie humilis, H. pygmaea
Z, cola; 3, H. entii; 4, H. fructicosa; 5, H. buettneriana; 6, H. cogniauxiana ; 7, H. glandulosa ; 8, H.
phepue 9, H. cinerascens ; 10, H. seretii; 11, H. arenaria ; 12, contour général du iliplaas H. rotundifolia, H.
prostata, H. decum
— 287 —
Nigeria ; H. cogniauxiana en Angola), et sont manifestement plus frutescentes dans leurs
stations. Quant a H. buettneriana, apparenté a H. prostata, il s’est différencié dans le milieu
forestier par des fleurs réduites et homostémones.
es especes de la sect. Cyclostema sont les plus originales parmi les Osbeckieae. Elles se
sont surtout diversifiées dans le domaine guinéo-libérien, ou plusieurs sont endémiques. Les
autres sont également stationnelles, parfois avec des aires morcelées, comme H. rupicola, par
ex. Ou encore, elles forment une chaine de vicariantes, avec H. pobeguinii, H. cinerascens, H.
seretii, var. seretii et var. gracilifolia, qui se succédent de la Guinée a la Tanzanie par la zone
de transition soudano-guinéenne, ou elles restent cependant limitées aux prairies de moyenne
altitude. Ces praticoles sont souvent des cryptophytes par leur souche tubéreuse. D’autres
produisent des tubercules vrais, renouvelés chaque saison, qui leur permettent de se développer
dans une poignée de terreau, comme H. antennina, H. humilis (Fig. 15), etc. Enfin, H. jacquesii
peut passer la saison séche avec des bourgeons crassulescents (JACQUES-FELIX, 1935).
En conclusion, a l’exception d’H. glandulosa, qui est zambézien, et bien que quelques-uns
soient devenus plurirégionaux, tous ces Heterotis, et plus particuliérement ceux de la sect.
Cyclostemma, sont originaires des domaines atlantiques, de la Guinée a l’Angola. ;
Fig. 15. — Heterotis humilis. Endémique de Guinée : les tubercules se renouvellent chaque année dans les failles des
rochers gréseux.
— 2388 —
Centre de développement. — Ces deux sections : sect. Heterotis (type H. rotundifolia), et
sect. Cyclostemma (type H. antennina), sont trés probablement des lignées distinctes, pour
lesquelles nous ne reconnaissons pas d’espéces qui seraient proches de la souche. En revanche
leur chorologie indique clairement que leur foyer est distinct de celui des Dissotis.
HETEROTIS subg. ARGYRELLA (Fig. 16).
Le genre Argyrella Naud. (1850), rattaché au genre Dissotis malgré un type staminal bien
différent, en fut distingué comme sous-genre par A. & R. FERNANDES ; puis, nous l’avons
adjoint au genre Heterotis, avec lequel il est mieux apparenté. Toutefois, nous allons rechercher
si son origine plaide ou non en faveur de ce statut. Ce taxon, qui avait déja fait objet d’une
premiére étude (JACQUES-FELIX, 1953 : 975-986), est constitue de 5 espéces homogénes,
normalement frutescentes, ou chaméphytes lorsqu’interviennent des agents destructeurs.
Chorologie. — Mésothermes, ces espéces occupent les étages montagnards intertropicaux
et subtropicaux non arides. Hygrophiles, elles affectionnent les sols humides, peu profonds, qui
les protégent d’une vegetation concurrente et leur permettent d’atteindre quelques biotopes
planitiaires, ou enclavés en zone séche. L’aire générale inclut donc tous les plateaux qui
entourent la cuvette congolaise. Elle est pratiquement ininterrompue vers le sud et l’est, tandis
qu’elle est fractionnée vers le nord par les depressions du Haut Nil, du Tchad et du Niger. La
repartition s’est donc faite en trois aires distinctes :
1. L’aire zambézienne est occupée par H. (Argyrella) angolensis, endémique de quelques
plateaux du sud-ouest de Angola, tandis que H. (Argyrella) canescens s’étend sur toute la
région, avec concentration sur le Transvaal, et oe tant vers le sud jusqu’au Cap, que
vers le nord jusqu’a l’Ouganda et méme I’Ethiop
2. L’aire soudanienne est assurée : a) par fs (Argyrella) angolensis disjoint en deux
populations : var. angolensis sur le sommet le plus septentrional du Cameroun; var.
bambutorum sur les massifs du sud, mieux arrosés; b) par H. (Argyrella) canescens, dont
extension est limitée au nord par le Sahel, a l’ouest par la vallée du Niger, a l’est par le Haut
Nil. Cette population est donc séparée de celle de la chaine orientale.
3. L’aire djalonnienne est isolée des précédentes et concerne 3 espéces endémiques.
Centre de développement. — L’aspect apparemment classique de cette répartition, selon
laquelle une espéce de grande extension aurait différencié des satellites périphériques, est un
piége a éviter. Bien au contraire nous désignerons H. (Argyrella) angolensis comme étant la plus
proche de la souche. C’est l’espéce la plus mésotherme ; ses caractéres sont les plus primitifs
(lobes caliculaires en surnombre, et homostémonie chez la var. bambutorum) ; sa disjonction
paléogéographique la désigne comme étant la plus ancienne. Inversement, H. (Argyrella)
canescens est une espéce dérivée, moins orophile et adaptée aux plateaux de moindre altitude,
sans qu'il y ait isolement géographique. Au Cameroun on peut l’observer jusqu’a l’étage d’H.
(Argyrella) angolensis var. bambutorum. En Angola A. & R. FERNANDES (in Conspectus Florae
Angolensis, p. 147, 1970) ont signalé des formes intermédiaires.
Un autre argument chorologique qui confirme l’origine dérivée et récente d’H. (Argyrella)
canescens, est qu’elle est resteée homogéne, du Cap a l’Ethiopie, sans différencier de formes
nouvelles malgré les multiples biotopes offerts tout au long de la chaine orientale.
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Fig. 16. — Répartition des Argyrella (Heterotis subg. Argyrella) : is fer canescens ; 2, A. angolensis ; 3, A. angolensis var.
bambutorum ; 4, A. linearis ; 5, A. amplexicaulis ; 6, A. sess
En resume, la lignée des Heterotis (Argyrella) mésotherme s’est différenciée sur la
périphérie nord-ouest de l’aire générale, et a été disjointe par les vicissitudes paléogéographi-
ques. Elle est indiscutablement différente de celle des Dissotis, tant par ses caractéres que par
son origine. Elle serait plus proche de celle des Heterotis (sensu-stricto), par la persistence du
calice, le type staminal et le nombre chromosomique. On pourrait, a la rigueur, le considérer
comme un sous-genre submontagnard héliophile des Heterotis subforestiers et planitiaires.
Cependant, la meilleure issue nomenclaturale serait probablement de rétablir le genre de
NAUDIN.
E. — MELASTOMASTRUM (Fig. 17).
C’est un genre défini par son type staminal et surtout par ses fleurs involucrées de
plusieurs paires de bractées.
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Fig. — Répartition des Melastomastrum et localisation de Cailliella : 1, M. capitatum ; 2, M. segregatum ; 3, M.
UP ; 4, M. autranianum ; 5, M. cornifolium ; 6, M. afzelii. — 7 "Cailliella praerupticola.
Chorologie. — La distribution des 6 espéces a déja été représentée (JACQUES-FELIX, 19745).
Si tous les Melastomastrum ont sensiblement un méme type végétatif, leurs exigences sont
différentes. M. capitatum s’'accommode de substrats divers sous une humidité suffisante. Son
extension est importante a la faveur de stations intrazonales des régions soudanienne et
zambézienne. M. segregatum forme souvent des peuplements permanents dans les biotopes
marécageux et rivulaires ensoleillés de la région guinéo-congolaise ; c’est ainsi que, limité
vers le nord, il atteint les rives du Zambéze vers le sud. Grace a ses puissantes racines
tubéreuses, M. theifolium occupe des stations rupestres sous une pluviométrie suffisante ; bien
qwheliophile, il peut pénétrer dans la zone foresti¢re (Cameroun et Gabon) par auelaies
pointements rocheux. Les trois autres espéces sont des hygrophiles dont les aires sont plus
reduites.
— 21 —
Centre de developpement. — A l’exception du M. autranianum, qui occupe le bassin
inferieur du Congo, tous les autres Melastomastrum sont représentés dans le domaine
guinéo-libérien, ou leur distribution, au gré des differents biotopes, et leur variabilité, ont déja
été explicitées (JACQUES-FELIX, 19745).
Souche. — Non seulement la lignée des Melastomastrum s’est développée dans ce
Domaine, mais il semble bien qu’elle en soit également originaire. Si nous recherchons parmi
les Osbeckieae un modéle représentatif de la souche (méme type d’androcée mais homomor-
phe), nous pouvons désigner le genre monotypique mysies paléoendémique, étroitement
localisé sur les crétes des falaises gréseuses du Benna en Guinée. Selon ce postulat il est facile
de comprendre les processus évolutifs qui auraient conduit a es différenciation des 6 espéces de
Melastomastrum.
n conclusion, le genre Melastomastrum, tant par sa souche probable que par son aire de
développement, se distingue absolument du genre Dissotis.
F,. — TRISTEMMA (Fig. 18).
Chorologie. — La distribution des Tristemma a été développée dans une monographie
consacrée a ce genre (JACQUES-FELIx, 1976). Grace a la zoochorie (aviaire) dont béenéficient
plusieurs espéces, l’aire générale s’étend non seulement sur le continent, du Sénégal a la cOdte
orientale, mais inclut également Madagascar et les Mascareignes, de l’Océan Indien, et les iles
biafreennes, de Océan Atlantique, jusqu’a Annobon qui est la plus isolée.
n ne peut assurer que 7. mauritianum soit représentative de la souche, mais c’est la plus
conquérante. Elle occupe la presque totalité de l’aire et n’est remplacée, vers le nord-ouest, que
par T. albiflorum. De plus, on peut lui attribuer quelques espéces satellites tres proches, comme
T. hirtum, par ex., ou des néoendemiques insulaires comme T. schliebenii 4 Mafia (Océan
Indien) et 7. oreothamnos a Annobon (Océan Atlantique).
Les autres groupes sont moins étendus. Les 3 espéces du groupe «albiflorum » se
succédent du domaine guinéo-libérien (T. albiflorum), au domaine biafréen (T. /ittorale) et au
domaine congolien (T. leiocalyx). Les 2 espéces du groupe « involucratum » sont endémiques :
T. involucratum du domaine guinéo-liberien; 7. vestitum du domaine gabonien. Leur
disjonction laisse supposer une paléo-translation. Enfin, le groupe « coronatum » ne réunit
également que 2 espéces : T. coronatum limité au domaine libérien, tandis que T. oreophilum
est plus dispersé, et méme disjoint, avec une population biafréenne, du Mt. Cameroun a
V’embouchure du Congo, et une autre sur le versant occidental du Kivou.
Centre de développement. — En conclusion, sur 15 espéces admises, 6 sont représen-
tees dans le domaine guinéo-libérien, dont 4 sont endémiques; puis on en compte
pour l’ensemble libéro-biafréen, dont 2 sont endémiques. De sorte que, a l’exception du
T. schliebenii, neoendémique issu du T. mauritianum, aucune espéce n’est originaire d’Afrique
orientale. De plus, ce sont certaines des espéces du domaine guinéo-libérien qui semblent les
plus primitives par leurs fleurs solitaires étroitement involucrées, et dont hypanthe est
densément indumente. Si le genre est trop homogéne pour que I’on puisse présenter l’une de
ces espéces comme souche, on peut assurer que son foyer est bien guinéo-libérien.
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Fig. 18. — Répartition des Tristemma > 1, T. mauritianum ; 2, T. albiflorum ; 3, T. littorale ; 4, T. leiocalyx ; 5, T. hirtum ;
, T. coronatum ; 7, T. akeassii 8, T. involucratum ; 9, r. oem: 10, F. demeusei : 11, T. camerunense ; 12, T.
vestitum ; 23, T. schliebenii ; 14, T. oreothamnos ; 15, rub
G. — DICHAETANTHERA (Fig. 19).
Ce genre afro-malgache est intéressant comme représentatif de la souche des Dissotis
(sensu stricto) p. 269. Surtout diversifié 4 Madagascar, avec env. 25 espéces, il en compte 8 en
Afrique.
Chorologie. — Deux espéces sont planitiaires et foresti¢res : D. africana, diffus dans la
partie occidentale de la région guinéo-conglaise; D. strigosa limité 4 quelques marécages
intra-forestiers occidentaux du Congo, du Gabon et de l’Angola
Les autres espéces sont héliophiles, submontagnardes 4 montagnardes (jusqu’a 1950 m),
souvent saxicoles et xéromorphes (D. schluilingiana en est le meilleur exemple), et exigent
cependant une pluviomeétrie suffisante, ce qui les écarte de la région soudanienne. Plusieurs sont
endémiques du Haut Katanga et du domaine zambézo-tanzanien. L’une d’elles, D. corymbosa
s'est étendue par lEst sur toute la périphérie du bassin congolais, de l’Angola au Cameroun,
ot elle occupe les galeries forestiéres, les tétes de vallons en moyenne altitude. Elle est surtout
— 293 —
Page
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Fig. 19. — Répartition des Dichaetanthera : 1, D. echinulata ; 2, D. strigosa; 3, D. verdcourtii; 4, D. erici-rosenii 25,
D. rhodesiensis ; 6, D. schuilingiana ;7, D. africana ; 8, D. corymbosa. (Les limites de ces deux derniéres espéces sont
seulement figuratives). — Localisation de : 9, Dionychastrum schliebenii ; 10, Pseudosbeckia swynnertonii; 11,
Dissotis barteri ; 12, Dissotis splendens.
abondante sur les versants occidentaux du Kivou et du Rouwenzori. Enfin, sensiblement isole,
le D. echinulata, également saxicole, se maintient sur quelques stations rupestres de Guinée et
de Sierra Léone.
Centre de développement. — La chorologie des espéces africaines de ce genre afro-
malgache, implique une extension ancienne a partir du foyer zambézo-tanzanien (p. 298).
SONERILEAE (Fig. 20)
Les Sonerileae ne posant guére de probléme, et les differents genres ayant déja fait objet
de monographies, nous abrégerons ce chapitre. Essentiellement foresti¢res, ou localisees en
stations-refuges, elles s’assortissent a trois types de distribution.
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Fig. 20. — bs aie des Sonerile:
Gra
5,
eae : A, aires des genres
— B, (hee des espéces de Cincinnobo:
: 1, Preussiella ; 2, Dicellandra ; 3, Amphiblemma ; 4 , Calvo
, détail pour les illes saab importance des yn (4) est figurée par la gee des ol
aulis
C. felicis ; 2, C. letouzeyi; 3, tA Cos
Cc. oreophila ; 6, C. pulchella ; 7, C. ranarum. — tacieaae ‘ Vellcindaubs ° 8, e sree rpa.
es.
a ;5,
— 295 —
A. — ELEMENT OUEST-AFRICAIN.
Les 4 genres de cet élément sont concentrés a l’ouest de la région guinéo-congolaise.
Preussiella (JACQUES-FELIX, 1977a) ne compte que 2 espéces, dont I’une n’est connue que par
une seule récolte gabonaise. L’autre est elle-méme étroitement limitée aux foréts montueuses
des domaines libérien et camerounais atlantique. Amphiblemma (JACQuES-FELIX, 1973), avec 14
espéces, est également trés occidental et est pratiquement absent de la cuvette congolaise. II est
surtout diversifié au Gabon, ou plusieurs des 8 espéces sont plus ou moins frutescentes et sont
bien différentes de celles des domaines libérien et camerounais. Les Dicellandra (JACQUES-FELIX,
1974a) sont mieux répartis : ils figurent dans toute la Région guinéo-congolaise et atteignent
la créte des Grands lacs, sans la transgresser. Les espéces se présentent sous des formes
vegétatives varices, dont l’étude expérimentale serait nécessaire. Le genre Calvoa (JACQUES-
FELIX, 1981) est surtout remarquable par sa concentration sur les iles biafréennes. Ainsi, il y
a une espece a Annobon, 5 a San Tomé, 3 a Principe, et 3 4 Fernando-Po dont 2 sont
également continentales. Plusieurs de ces espéces insulaires sont de grande taille, et bien
différentes de celles du continent. Nous avons noté (JACQUES-FELIx, 19815) l’anomalie
chorologique du C. sinuata, connu depuis 1871 sur I’Ile du Prince, et reconnu sur le continent
ou il constitue des peuplements rivulaires sur le Congo. Plusieurs indices portent a croire qu’il
s’agit d’une introduction contemporaine. Les Calvoa sont généralement confinés sur des
biotopes refuges : terreau sur rocher en sous-bois, pointements rocheux ensoleillés, etc. ; leurs
populations sont fragmentées, avec des variations geographiques dont l’étude est a parfaire.
Les aires moins discontinues sont probablement celles des épiphytes (C. hirsuta, C. trochainii),
mais on en connait mal les limites. C. orientalis est une exception dans le genre : c’est une espéce
un peu anthropophile, occcupant les friches culturales, de sorte que c’est la seule a franchir la
ligne des Grands Lacs et atteindre la Tanzanie.
B. — ELEMENT PALEO-AFRICAIN.
La distribution des Cincinnobotrys (JACQUES-FELIx, 1976) pose des questions quant a leurs
origines, génétique et geographique. Du point de vue des affinités, quelques espéces, et surtout
C. acaulis, de la forét congolaise, se rapprochent des Amphiblemma. D’autres, d’Afrique
orientale, se rattachent plut6t aux Gravesia de Madagascar. La chorologie montre des
disjonctions importantes : 4 espéces se sont différenci¢es en Tanzanie; une seule, la plus
répandue, assure le peuplement congolais ; puis, trés isolées, C. letauzeyi des Mt. Okou, au
Cameroun, et C. felicis, en Guinée, a la limite de la région guinéo-congolaise. Bien que ces
plantes, trés peu compétitives, soient dépendantes de biotopes discontinus, il est evident que
leurs disjonctions ne sont pas d’ordre écologique mais géographique et que les C. felicis et C.
letouzeyi sont des paléoendémiques. En conclusion, il s’agirait d’une lignée ancienne des
Sonerileae déja differenciée lors de la migration de la forét équatoriale tertiaire (p. 303).
C. — ELEMENT MALGACHE.
Le genre Gravesia fait exception parmi les Sonerileae africaines par son origine allogene.
Alors que plus de cent espéces se sont differenci¢es 4 Madagascar, il n’est représenté que par
6 espéces en Afrique dont la distribution est significative : 3 en Tanzanie ; 2 au Zaire, soit sur
— 296 —
la créte des Grands Lacs, soit dans la cuvette (au moins une autre espéce sera a décrire de cette
region) ; une seule au Gabon
Centre de développement. — Hormis cet exemple du genre Gravesia, il apparait que le
domaine guinéo-libérien a été un centre important de différenciation et de conservation des
Sonerileae. Non seulement tous les genres africains y sont représentés, mais c’est aussi dans ce
territoire occidental que s’observe le genre Feliciadamia. Bien qu’aucun d’eux ne soit
amphiatlantique, on remarquera que les Bertolonia américains efit symétriquement les
régions cotiéres atlantiques du Bresil (BAUMGRATZ, 1990).
VI. CENTRES DE DEVELOPPEMENT
D’aprés nos relevés chorologiques, il est possible de situer les régions privilégiées qui ont
permis, soit a plusieurs lignées de se diversifier, soit 4 des taxa paleéoendémiques ou disjoints
de se maintenir. Leurs emplacements ne préjugent pas de ceux des foyers initiaux, pour lesquels
nous en sommes réduits a des hypothéses.
CENTRES DES MEMECYLEAE
A. — FOYER PRIMAIRE, AFRO-MALGACHE, DES MEMECYLEAE PALEOTROPICALES.
La presence des Warneckea les plus primitifs sur la cte orientale, la richesse de caractéres
des Memecylon malgaches, la présence des Lijndenia dans ces mémes régions, autorisent a situer
le centre de différenciation des Memecyloideae (ou Memecylaceae) dans une région gondwa-
nienne zambeézo-malgache (JACQUES-FELIx, 1985 : 400), concernant partiellement le bloc indien.
B. — CENTRES SECONDAIRES DES MEMECYLEAE AFRO-MALGACHES.
Ultérieurement a la formation des genres, et avant que Madagascar ne soit écarté du
continent, des unités subgénériques se sont développées sur les deux territoires et sont
aujourd’hui disjointes. Nous soulignons cette particularité, car elle suppose, entre I’Ile et le
Continent, des rapports tardifs, corroborés par la distribution d’autres végétaux, et impliquant
plusieurs positions de I’Ile le long du Mozambique (H. WiLp, 1975. — Phytogeography and
the Gondwanaland position of Madagascar. Boissiera 24 : 107-117).
. Centre tanzano-malgache (Fig. 21, 2). — Nous avons signalé l’existence du groupe
pmee s sect. Pseudonaxiandra, de caractére primitif, dont l’aire est disjointe (Fig. 10). Une
espéce est méme commune sans que l’on puisse invoquer un transfert fortuit (JACQUES-FELIX,
1985 : 400).
2. Centre du Mozambique (Fig. 21, 3). — Résulte d’une jonction Ile-Continent plus récente
et sous un climat plus sec. Elle concerne plusieurs espéces apparentées du genre Warneckea ;
Pune est identique, de part et d’autre du canal du Mozambique, ce qui peut résulter d’un
transport direct.
— 297 —
Fig. 21. — Centres de développement et barriéres geographiques : 1, région gondwanienne afro-malgache ; 1’, Centre
primaire des Memecyleae paléoafricaines ; 2, centre secondaire des Memecylon sect. Pseudonaxiandra ; 3, centre
secondaire des te oe ea ro-malgaches ; 4, sanctuaire guinéo-djallo nien ; 5, centre libéro-biafréen ; 6 , eee
mbézo-tanzanien ; 7, centre bézo-transvaalien. (X, vide éthiopien ; Y, transgression crétacée ; Z, lignes
fractures et du sn aig de la chaine orientale).
CENTRES DES MELASTOMATOIDEAE
A. — CENTRES GUINEO-CONGOLAIS.
1. Sanctuaire guinéo-djallonien (Fig. 21, 4). — Il bénéficie de plusieurs facteurs favorables :
proximité de la fracture atlantique ; permanence d’un socle rocheux ; moyenne altitude qui
assure une certaine mésothermie ; relief tourmenté avec de nombreuses niches écologiques ;
pluviometrie encore satisfaisante, bien que situé a la limite nord-ouest de la région
aise.
peut lui attribuer : 1) une espéce du genre néotropical Chaetolepis; 2) un
Dichaetanthera et un Cincinnobotrys disjoints de l’aire; 3) un Calliella endémique, souche
— 298 —
présumée des Melastomastrum; 4) un Dissotis (subg. Paleodissotis) et un Feliciadamia,
endémiques, de classification incertaine ; 5) la population résiduelle des Osbeckia africains ; 6)
une population disjointe d’ Heterotis (Argyrella) mésothermes ; 7) plusieurs especes endémiques
des aoe Melastomastrum, Heterotis sect. Cyclostemma, de tendance soudanienne, dont on
peut penser qu’ils ont eu une extension plus importante, puis réduite par les avancées
quaternaires du climat sahélien '.
2. Centre libéro-biafreen (Fig. 21, 5). — Ce centre procéderait du précédent, ou lui aurait
été commun a des époques antérieures. Mais tandis que le premier a été conservateur et recéle
des paléoendémiques, le second a été le centre de différenciation des principales lignées
africaines : toutes les Sonerileae, a Vexception des Cincinnobotrys; puis les Osbeckieae :
Tristemma, Heterotis, Dissotis subg. Dupineta, etc., qui caractérisent surtout les domaines
occidentaux de la région guinéo-congolaise.
B. — CENTRES ZAMBESIENS.
La région zambézienne, située au sud du bassin du Congo, ayant eu des rapports avec
Madagascar, et dont les limites trangressent la zone tropicale du Capricorne, apporte des
elements differents.
1. Centre zambézo-tanzanien (Fig. 21, 6). — C’est essentiellement un centre d’altitude,
établi initialement sur une aire gondwanienne afro-malgache. Il en a conservé : 1) des
Osbeckieae, plutdt tropophiles, a une période relativement séche ; 2) des Sonerileae réduites a
quelques Gravesia, a une période plus humide ; 3) des Memecyleae 4 chacune de ces périodes.
A partir de ces éléments s’est développée une flore submontagnarde (+ 800 m) et montagnarde
(jusqu’a 2500 m). Méme des espéces allogénes, normalement planitiaires, se situent ici en
altitude : ainsi, Antherotoma senegambiensis atteint 2700 m, Tristemma mauritianum 1950 m,
etc. Il y a davantage de Memecyleae dans les régions basses, bien que quelques-unes soient
également montagnardes, comme M. myrtilloides (2000 m), M. deminutum (2200 m), etc., alliées
a des espéces microphylles et montagnardes de Madagascar.
C’est ce centre qui a produit le plus grand pourcentage d’Osbeckieae arborescentes
tropophiles, souvent protéranthées. Son rdle a été primordial dans la diffusion des Dissotis
dans les régions périforestiéres, surtout zambéziennes.
2. Centre zambézo-transvaalien (Fig. 21, 7). — Il présente de l’intérét par sa position sur
la périphérie sud de l’aire générale. C’est un centre secondaire auquel on peut attribuer le
développement de quelques espéces néoténiques, du genre Antherotoma principalement, qui ont
acquis la faculte de se disperser sur les substrats sélectifs. Toutefois, malgré la présence d’une
paléoendemique (Pseudosbeckia swynnertonii) et Yaccueil de quelques autres orophiles (Dissotis
princeps, Heterotis (Argyrella) canescens) on peut surtout le citer comme exemple, a contrario,
de l’inexistence d’une réelle flore mésotherme de I’hémisphére sud.
1. Pour les Melastomataceae épiphytes de ce sanctuaire, voir JOHANSSON (1974 : 42 et fig. 64).
— oo
LE VIDE ETHIOPIEN
La position des divers foyers présumés met en évidence la pauvreté surprenante du massif
éthiopien en Melastomataceae. On n’y recense que 5 espéces non ligneuses, toutes banales, de
grande extension, dont la présence est probablement récente (postquaternaire), et aucune
Memecyleae. Cette situation négative, qui contraste si nettement avec celle du sanctuaire
guineéo-djallonien, pose des questions.
En effet, ce massif, avec ses quelques sommets satellites, est un véritable carrefour
floristique dont les éléments, selon leur position en altitude, sont d’origines trés diverses (FRUS
et al., 1990). Quant a la flore tertiaire (forét) elle est bien connue grace 4 de nombreux travaux
sur les bois fossiles, dont les résultats ont été récapitulés par Gros (1992). Les foréts ont été
surtout importantes au Miocene (31 genres, 49 espéces) et au Pléistocéne (51 genres,
86 espéces), avec des représentants diversement ombrophiles et tropophiles. Les conditions
étaient donc favorables a l’existence de Melastomataceae.
n peut probablement évoquer trois causes a4 ces lacunes : 1) méme en absence de foyer,
il y aurait bien eu des Melastomataceae au cours du Tertiaire, mais elles auraient été anéanties
par les mémes conditions qui ont permis l’installation des holarctiques au cours du
Quaternaire ; 2) il n’y a probablement jamais eu de Memecyleae pour les raisons citées ailleurs,
(p. 302); 3) depuis le Quaternaire le massif éthiopien est isolé de l’aire générale, du foyer
tanzanien surtout, par la dépression désertique du Turkana (= lac Rodolphe).
Vil. CONDITIONS ACTUELLES ET HISTORIQUES DU PEUPLEMENT
CONDITIONS ACTUELLES (Fig. 22)
L’aire générale, axée sur la zone équatoriale, est sensiblement déplacée vers le sud.
C’est-a-dire qu’elle ne déborde pas de la région soudanienne vers le nord, tandis que, vers le
sud, elle occupe toute la région zambézienne et s’étend au-dela du tropique du Capricorne
jusqu’au Cap. Le facteur hydrique est déterminant, de sorte que les limites sont définies par
quelques espéces annuelles les moins exigeantes, dont le type est Antherotoma naudinii. En
hémisphére nord, la limite est trés en retrait de l’isohyéte 500 mm, sauf quelques exceptions
dues a4 des microclimats marins (Sénégal, Somalie, par ex.). En hémisphére sud, l’écart est
moins important et les transgressions plus nombreuses, parce que, pour ces régions
extratropicales, une température plus modérée réduit le taux d’aridité.
D’une maniére générale, on peut estimer qu’en hémisphére nord, les espéces frutescentes,
méme tropophytes, sont limitées par l’isohyéte 800 mm, sauf conditions édaphiques particulié-
res. Les Melastomataceae sont ainsi exclues de trois importantes régions du continent : 1) Toute
la zone désertique du Sahara, de l’Atlantique 4 la Mer Rouge; 2) la région désertique de
Somalie ; 3) les déserts de Namibie et du Kalahari en hémisphere sud.
Malgré ces conditions défavorables, on pourrait s’étonner de ce que les Melastomataceae
n’aient pas différencié davantage de geophytes du type Dissotis grandiflora, par ex., mais plus
xériques et pouvant occuper les régions soudaniennes, sinon sahéliennes. C’est qu’il faut bien
Fig. 22. — Aire générale des Melastomataceae, surtout définie par celle d’Antherotoma naudinii : 1, isohyéte 500 mm ;
2, limite de Yaire. En hémisphére nord la limite reste genéralement trés en retrait des 500 mm, sauf ah ae ba cas
de biotopes intrazonaux. En hémisphére sud I’aire transgresse yéte, probablement
en raison d’une température plus basse et d’une moindre aridité.
admettre que, génétiquement, les Melastomataceae n’ont aucune tendance a la xérophilie et que
c’est par involution néoténique chez quelques groupes, qu’elles ont pu gagner de nouveaux
territoires. En revanche, une plus large tolerance thermique aurait di permettre, a des éléments
mésothermes, d’étendre leur aire a des régions tempérées chaudes, comme cela existe en
Amérique, surtout par le genre Rhexia, et en Asie des moussons ou une telle flore représente
18 % des Melastomataceae asiatiques (NAYAR, 1972).
Or, en Afrique, nous n’avons rien de semblable, sinon par quelques orophiles. Dans
Phémisphére sud, a l’exception de 1 a 2 Memecylon endémiques, nous avons vu que le
uplement se limite 4 quelques espéces de grande extension. Dans |’hémisphére nord, l’aridité
actuelle du Sahara exclut toute transition thermique entre le climat tropical et le climat
méditerranéen. Toutefois, la question reste posée de savoir si cette region n’hébergeait pas de
mésothermes a l’€poque préquaternaire.
— 1 —
CONDITIONS HISTORIQUES
Les quelques propositions de ce chapitre sont nécessairement trés sommaires et
i ci Elles ne reposent que sur la chorologie actuelle et ne sont pas l’ceuvre d’un
speécia
ei? les differents facteurs qui empéchérent les Melastomataceae africaines d’égaler la
magnificence de celles d’Amérique et d’Asie, évoquons seulement celui que nous supposons
d’ordre génétique : nous n’avons pas eu de genres comme les Miconia (Amérique) et les
Medinilla (Asie), qui ont eu la faculté de se diversifier par des modifications mineures de leurs
caracteres, sans qu’il y ait eu nécessité d’adaptation a des milieux variés, ni besoin de
compartimentages écologiques. Les véritables causes sont celles qui ont également affecté
d’autres familles végéetales. Depuis longtemps, des phytogéographes (RAVEN & AXELROD, 1974 ;
SCHNELL, 1976; etc.) ont attiré lattention sur ce fait que certains groupes, largement
représentés, de part et d’autre, dans d’autres régions florales, sont appauvris, ou manquent
absolument en Afrique. Ces lacunes sont imputées, le plus souvent, aux bouleversements
geographiques et climatiques qui ont particuliérement éprouve le continent.
ous n’avons pas a nous préoccuper du foyer initial des Melastomataceae, puisque, dés
le Crétacé, les grands groupes biomorphologiques : Memecyleae constitutives des foréts ;
Sonerileae (+ Bertolonieae) sciaphiles des sous-bois ; Osbeckieae (+ Tibouchineae) héliophiles
des formations plus ouvertes, s’étendaient déja sur le Gondwana, lequel, en raison de son
étendue, quelle que soit sa position latitudinale, et malgré la continentalite, offrait les
conditions nécessaires au développement de ces premiéres lignées. Cette vaste extension est
attestée par les répartitions actuelles et par les palynogenres crétacés, communs a |’Afrique et
a Amérique (SALARD-CHEBOLDAEFF, 1978).
Quant aux lignées africaines, bien que nous soyons démunis de documents les concernant,
nous pouvons en esquisser I’histoire grace aux nombreux travaux sur les bois et pollens fossiles,
qui nous donnent une représentation suffisante des environnements tertiaires.
A. — SEPARATION DES FOYERS DE L’OQUEST ET DE L’EST.
Dés la fracture atlantique, d’importantes transgressions marines vont fagonner la
physiographie actuelle : la Haute Afrique orientale; la Basse Afrique occidentale, d’ou
emergent seulement le Hoggar, au centre, et le massif libéro-djallonien a l’ouest. En
conséquence, les lignées sont isolées sur leur centre de développement : celles de laire
afro-malgache d’une part, celles du sanctuaire libéro-djallonien d’autre part. Ce qui suppose
que des groupes planitiaires ont pu étre détruits.
B. — POSITION NORD-AFRICAINE DE LA FLORE INTERTROPICALE.
A l’Eocéne, le continent africain a recouvré son unité; mais, en raison de sa position
latitudinale, c’est sur la région septentrionale que s’est déeveloppée la flore intertropicale : soit
la forét équatoriale, bordée de part et d’autre des foréts tropophiles. En conséquence, la zone
subtropicale nord se situe hors du continent, soit sur la Téthys, soit sur le sud de l’Europe.
Quant aux zones méridionales, elles sont occupées par la flore paléoafricaine dont les éléments
— 302 —
sont plus ou moins xériques ou montagnards. C’est dans cette zone, probablement trés étendue,
et dés cette Epoque, que certaines Osbeckieae orientales ont pu progresser vers l’ouest.
Le cas des Osbeckia. — On peut penser, d’aprés les aires actuelles, que les Osbeckia se sont
développés sur la periphérie septentrionale des foréts tropophiles. A l’Oligocéne la Tethys ne
devait guére s’opposer a leur passage si l’on en juge par la facilité de leur propagation sur les
terres dispersées de l’Indo-Malaisie. On peut donc admettre : d’une part, qu’ils ont atteint les
Indes par la voie saharo-sindienne ; d’autre part, qu’ils ont pu s’établir sur le sud de l’Europe,
avant méme la conjonction Euro-Sibérie. Il se pourrait ainsi que cette lignée soit 4 lorigine des
populations miocénes d’Osbeckieae étudiées par PINGEN & COLLINSON (1991).
En Afrique, les Osbeckia auraient di suivre la migration générale ; or, nous ne connaissons
que quelques paléoendémiques du sanctuaire djallonien. I] est probable que s'il y a eu des
populations attardées, soit en Ethiopie, soit au Hoggar, elles ont été anéanties au cours du
Quaternaire.
C. — LA MIGRATION.
Les événements paléogéographiques des époques ultérieures, au cours desquelles la
translation du socle vers le nord a imposé une migration de sens inverse des flores zonales, ont
concerné les Melastomataceae. La migration des centres orientaux et occidentaux s’est surtout
produite par des voies paralléles sans éechanges latéraux importants.
1. Développement et isolement du centre zambézo-tanzanien. — La chaine des Grands Lacs
(fractures d’abord, puis surrections volcaniques) a été une barriére efficace contre l’extension
vers l’ouest de la flore d’origine afro-malgache. En revanche les conditions nouvelles ainsi
créées sur le versant indien, ont permis la diversification, tant d’élements ombrophiles en
altitude que d’éléments tropophiles sur les plateaux de la région zambézienne
2. Extension méridionale de la flore du sanctuaire guinéo-djallonien. — A |’ouest, a la faveur
de régions de moyenne altitude, les elements du centre guinéo-djallonien sont passés sur le
centre secondaire libéro-biafréen d’ou il se sont diversifiés dans la région guinéo-congolaise.
D. — ECHANGES AMPHI-EQUATORIAUX.
Bénéficiant de conditions locales, des éléments paléoafricains ont été débordés et sont ainsi
passés dans les zones septentrionales de l’aire générale.
1. Le cas des Memecyleae. — Il est tellement surprenant qu’aucun bois de Memecyleae ne
figure parmi les fossiles des foréts tertiaires de l’hemisphére nord, que !’on peut douter de leur
présence. En effet, les Memecyleae étant d’origine plutot méridionale, il est possible qu’elles ne
soient parvenues que tardivement sur les zones septentrionales des foréts intertropicales, grace
a la conjonction de leur propre extension vers le nord et de la progression inverse de ces foréts
vers le sud.
Tandis que nous connaissons de nombreux genres forestiers de familles diverses qui ont
égrené leurs espéces vicariantes du Sahel a la forét equatoriale, on n’observe rien de semblable
pour les Memecyleae sempervirentes (tout au plus sclérophylles ou microphylles), toujours
maintenues sur la zone guinéo-soudanienne par leurs besoins en eau. Ainsi, pour le
— 303 —
Centrafrique, BOULVERT (1977) indique l’isohyéte 1300 mm comme limite des Memecyleae
régionales. A titre d’exception rappelons que Warneckea sansibarica atteint Visohyéte 700 mm
en Somalie. Ce manque d’adaptation xérique est particulier 4 ’hémiphére nord, ainsi que cela
est confirmé, a contrario, par l’existence de tropophiles au sud du tropique du Capricorne, en
Afrique et surtout 4 Madagascar (JACQUES-FELIX, 1984-1985).
On doit donc écarter l’idée d’un passage direct de Memecyleae africaines vers l'Europe. De
sorte que la présence d’un Memecylon miocéne en Allemagne ne pourrait se justifier que par
une Origine asiatique, comme cela est envisagé par PINGEN & COLLINSON (1991).
2. Le cas des Antherotoma. — Parmi les espéces amphiéquatoriales non forestiéres, on peut
citer les Antherotoma, probablement d’origine méridionale, mais qui ont quelques endémiques
dans la région soudanienne, et aussi quelques espéces trés largement répandues (p. 282).
3. Le cas des Argyrella. — Nous supposons que cette lignée, plus mésotherme et
montagnarde qu’Antherotoma, serait d’origine septentrionale et aurait suivi la migration
occidentale par les sommets Djallon, Cameroun, Angola, puis |’Afrique du sud (p. 288).
E. — AIRES TRANSAFRICAINES MORCELEES.
On peut cependant citer quelques exemples d’extension latitudinale.
1. Le cas des Cincinnobotrys (Fig. 20). — Les Sonerileae, tant en Afrique, qu’a Madagascar
(PERRIER, 1932) et qu’en Asie (NAYAR, 1972), sont, certes, ombrophiles, mais la plupart —
des habitats-refuges plus ou moins discontinus. Ainsi, nous avons déja évoqué (p. 295)
Pisolement du C. felicis de Guinée et du C. /etouzeyi du Cameroun.
Quelles furent les conditions qui permirent le rapprochement de ces stations geographi-
quement éloignées ? On peut penser qu’elles étaient réunies lors de l’installation de la forét
équatoriale sur les sommets Djallon, Atacora, Baoutchi, Adamaoua, hauteurs Congo-Nil, qui
offraient des relais suffisamment rapprochés de niches-refuges ; cette hypothése suppose la
destruction de ces petits peuplements, sinon de taxa, intermédiaires.
2. Dissotis et Dichaetanthera (Fig. 19). — Si, selon notre conception, les Dissotis (Dissotis)
sect. Macrocarpae sont exclusivement issus du centre zambézo-tanzanien, quelques espéces
endémiques occidentales temoigneraient de rapports Est-Ouest antérieurs a l’invasion des
Dissotis savanicoles. Ce serait le cas du D. barteri (Ile du Prince et quelques sommets du
Gabon) ainsi que du D. splendens des grés de Guinée. Toutefois, le Dissotis (Paleodissotis)
leonensis, également endémique du sanctuaire guinéo-djallonien, peut étre également proposé
comme souche du genre. Cela conduirait 4 évoquer une aire gondwanienne transafricaine de
Dissotis ancestraux, ultérieurement submergés par la forét congolaise.
e serait aussi l’histoire des Dichaetanthera, sauf que quelques espéces se sont adaptées a
lombrophilie.
F. — QUATERNAIRE
On peut supposer qu’au Pliocéne le peuplement des Melastomataceae était sensiblement a
Vimage de la situation actuelle dans les zones équatoriales et de "hemisphere sud. Par contre,
il est probable que l’aire était plus étendue dans ’hémisphére nord et accueillait des elements
—
tropophiles et mésothermes. En effet, bien que non reconnues parmi les pollens fossiles de la
flore tertiaire du Sahara (MALEY, 1983), nous avons admis, a propos des Osbeckia, que des
Melastomataceae de tendance mésotherme se seraient différenciées sur la périphérie nord et
auraient été détruites lors des phases froides et arides du Pléistocéne, a l’exception (peut-étre)
des Argyrella.
Il ne restait donc, logiquement, aucune de ces Melastomataceae d’arriére-garde parmi la
vegétation qui, au cours de |’Holocéne, a reconquis le sud du Sahara et dont les espéces ont
été identifiées par MALEY (1983,1989). Pour nous, les quelques populations intrazonales
sahéliennes que nous connaissons, ne sont donc aucunement résiduelles et ont été assurées par
les moyens ordinaires de dispersion (zoochorie) d’espéces soudano-guinéennes actuelles.
Nous manquons pareillement de documents fossiles sur les Melastomataceae de la région
guinéo-congolaise. Toutefois, rappelons (p. 252) que pour un site en altitude, BONNEFILLE et al.
(1991) ont reconnu la permanence du Dissotis trothae depuis l’Holocéne a nos jours. En ce qui
concerne |’environnement forestier, BENGO & MALEy (1991) ont montré qu’il n’y avait jamais
eu d’interruption absolue au cours des phases de refroidissement. Enfin, DECHAMPsS et al.
(1988) ont identifié de nombreux représentants d’une forét mi-Holocéne du littoral gabonais.
Encore une fois, aucune Memecyleae n’est citée, bien que Spathandra blakeoides soit une
essence assez répandue dans ces régions.
conclusion, malgré le manque de document, on peut penser que le Quaternaire n’a pas
provoqué de modification qualitative parmi les Melastomataceae forestiéres.
VIII. CONCLUSIONS
En résumé, hormis son décalage sur I’hémisphére sud, le peuplement africain est
caractérisé par sa double origine apparente et la pauvreté de sa flore comparée a celle des deux
autres empires floraux.
1. Extinction, en Afrique, de lignées paléotropicales ombrophiles.
Nous avons vu que toutes nos Sonerileae sont, soit d’origine ouest-africaine, soit d’origine
malgache, sans aucun genre gondwanien disjoint. Chez les Dissochaeteae, si nous admettons
que nos quelques Medinilla sont un ultime élément de liaison, Ochthocharis est le seul exemple
de genre afro-malais. Compte tenu des rapports prolongés entre |’Afrique et l’Indo-Malaisie,
nous supposons qu'il s’agit de lacunes accidentelles et qu’elles remontent a la transgression
paléocéne. II est peu probable que nous puissions disposer un jour de fossiles temoins, mais i
est évident que cet évéenement géographique est la cause d’une séparation durable entre les
foyers occidentaux et orientaux du continent.
2. Postulat d’une Flore mésotherme méditerranéo-sindienne au cours du Miocéne.
Deux arguments autorisent cette hypothése : a) l’existence d’une aire fossilifére euro-
péenne, étudiée par PINGEN & COLLINSON (1991); b) l’existence du centre Himalaya-Yunnan,
étudie par NAYAR (1972). Il est donc trés probable qu’une flore mésotherme s’est développée
sur ces régions et se raccordait a la flore tropicale, soit, pour nous, sur le nord du continent,
ou nous avons situé l’origine des Osbeckia.
— 305 —
La composition floristique de la flore asiatique mésotherme est, pour nous, botanistes
africains, un réel sujet d’étonnement. Nayar (1972), qui en a fait un inventaire détaillé, a relevé
128 espéces. Si les Sonerila, Osbeckia et Memecylon y sont largement représentés, il y a aussi
plusieurs genres de Sonerileae et Oxysporeae qui sont exclusifs de ces régions.
Certes, une flore miocéne d’Afrique du nord ne pouvait étre déja aussi diversifiée, mais on
peut penser qu’elle recelait quelques éléments qui nous sont aujourd’hui inconnus. L’existence
de Sonerileae, par ex., nous raménerait, peut-étre, a l’histoire de certains Cincinnobotrys et du
Feliciadamia de Youest africain. Remarquons que les Oxysporeae, bien représentées a
lHimalaya-Yunnan, manquent en Afrique.
Qu’une telle flore ait ete radicalement détruite, non seulement en Europe, mais aussi en
Afrique, s’explique aisement par les glaciations du Quaternaire, destructions devenues
irrémédiables par l’aridité actuelle de l’axe saharo-sindien, tandis que le centre Himalaya-
Yunnan a béneéficié de la mousson.
Aucun argument ne plaide en faveur d’un centre floristique mésotherme sur la périphérie
sud de laire.
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— 310 —
INDEX DES TAXA CITES (synonymes exclus)
Les nouveautés nomenclaturales sont en caractéres gras
I. Espéces africaines
AMPHIBLEMMA Naud.
ciliatum Cogn., 245
cymosum (Schrad. & Wendl.) Naud., 244, 245
soyauxii Cogn., 242
ANTHEROTOMA (Naud.) Hook. f.
angustifolia (A. & R. Fern.) Jac.-Fél., 257, 271
clandestina Jac.-Fél., 257, 271, 284
debilis (Sond.) Jac. -Fél., 270, 283, 284
densiflora (Gilg) Jac. -Fél,, 257, 271, 284
(Cogn.) Jac.-Feél., 271, 284
irvingiana (Hook. f.) Jac.-Fel., 270, 284
naudinii Hook. f., 257, 270, 279, 284
phaeotricha (Hochst.) Jac.-Feél., 257, 270, 284
pee arr igsa om & Perr.) Jac.-Feél. 270, 284
tenuis (A. rm.) Jac.-Feél., 257, 271, 284
tissera ntii ae a Jac. -Fél., 257, ahi 284
CAILLIELLA Jac.-Fel.
praerupticola Jac. :.-Fél.,
CALVOA Hook. f.
hirsuta Hook. f., 295
orientalis Taub., 245, 255, 295
sinuata Hook. f., 29
trochainii Jac. -Fél., 295
ppc si (DC.) M
gentianoides (Naud.) fon wR.
CINCINNOBOTRYS Gilg
acaulis (Cogn.) Gilg, 294, 295
ero (A. Chev.) Jac.-Feél., 294, 295, 303
letouzeyi Jac.-Feél., 294, 295, 303
oreoph la Gilg, 2
pulchella (nica) Jac.-Feél., 294
ranarum Pocs, 294
speciosa (A. & R. Fern.) Jac.-Fél.,
DICELLANDRA Hook. f.
descoingsii Jac.-Fel., 256
gees ETANTHERA Endl
257, 290
241, 272, 275
254, 294
rymbosa
echinulata pe f.) Jac.-Feél., 242, 293
erici-rosenii (R. E. Fries) A. & R. Fern., 293
rhodesiensis A. & R. Fern., 293
schuilingiana Duvign. : aggre 293
verdcourtii A. & R. , 293
DINOPHORA Benth.
spenneroides as 240, 278
DIONYCHASTRUM A. & R. Fern.
schliebenii A. & R. Fern., 259, 293
DISSOTIS oe
subg. mae
bart HT ook: {5 293, 303
iar Gilg, 258
elegans (Rob. "7 Lawal.) A. & R. Fern., 261, 269
glaberrima A. & R. Fern., 245, 259, 262
phages Benth., 239, 240, 269
lebrunii (Rob. & L awal.) . & R. Fern., 269
pauciflora (Bak.) Jac.-Feél., 259, 269, 271, 279
princeps (Kunth) Triana, 238, 239
splendens A. Chev. & Jac.-Fel., 293, 303
thollonii Cogn., 242, 259, 262, 267
i 304
Si
i Hook. f. var. greenwayi (A. & R. Fern.)
re & R. Fern., 25
subg. Dupineta 259, 284, 285
brazzae Cogn., 242, 251, 259, 285
Hens: Cogn., 242, 2 , 28 85
loandensis Excell, 285
cose Sp nie Triana, 258, 285
pauwelsii Jac.-F
rap aya (Sm ith) 5 oe 256, 285
subg. Paleodissotis, 298
oipuas Hutch, & Dalz., 243, 250, 303
FELICIADAMIA Bulloc
stenocarpa (Jac.-Feél.) a, 263, 294
GUYONIA Naud.
ciliata Hook. f., 275
tenella Naud., 240, 275
Surg Sto ere
se nance
na Sa eee 259, 286
pea Jac.-Fel., 286
— Sit —
buettneriana (Cogn. ex Buett.) Jac.-Fél., 242 MEMECYLON L.
cinerascens (Hutch.) Jac.-Fél., 258, 259, 286 normandii Jac.-Fél., 251, 263
decumbens (P. Beauv.) Jac.-Fel., 238, 286 polyanthemos Hook. f., 263
entii (J. Hall) Jac.-Feél., 28
glandulosa (A. & R. Fern.) Jac.-Fél., 286, 287 | OCHTHOCHARIS Blume, 273, 278, 279
jacquesii (A. Chev.) Aké Assi, 286, 287
prostata (Thonn.) Benth., 239, 280, 286
gmaea (A. Chev. & Jac.-Fél.) Jac.-Fél., 286 <= = hs a cen
rotundifolia (Sm.) Jac.-Fél., 255, 259, 286 ee ae
rupicola (Gil Bnei.) Jac.-Fal. 286 praviantha Jac.-Fel., 257, 261, 268, 283
ge oe ee) ee t is Leuenberger, 249, 257, 283
seretii (de Wild.) Jac.-Fél., 286, 287 Se te te
var. gracilifolia Wickens, 287 PSEUDOSBECKIA A. & R. Fern.
sylvestris (Jac.-Fel.) Jac. Fal, 272, 286 tonii A & R. Fern.. 257
subg. Argyrella, 259, 288 siiconeceibinie sieseia ae
amplexicaulis (Jac.-Fél.) Aké Assi, 289 SPATHANDRA Guill. & Perr
angolensis (Cogn.) Jac.-Fél., 288, 289 blakeoides (G. Don) Jac. Fal, 248, 282
var. bambutorum (Gilg & Lederm. ex Engl.) TRISTEMMA Ju uss
Jac.-Feél., 288,
keassii Jac.-Feél.,
canescens (E. Mey Graham) Jac.-Fél., 259 .
linearis (J a ac. Ra). tac -Fél., 2 albiflorum (G. Bon) ent, 239, 292
sessilis (Hutch. ex Bren. & Keay) Jac.-Fél., 289 camerunense Jac.-Fel., 292
coronatum Benth., oe 292
LEANDRA Raddi demeusei de beletiy
quinquenervia (DC.) vats 276 hirtum P. Beau oa. 239, 276, 292
LIJNDENIA Zool. & M involucratum oni , 292
leiocalyx Cogn
barteri (Hook. f.) hi "6, 280 aeseuks Benth. 5 51, 292
MEDINILLA Gaudich. mauritianum J. F. Gmel., 238; ‘253,279, 292
mirabilis (Gilg) Jac.-Feél., 262, 278 oreophilum Gilg, 292
oreothamnos Mildbr., 292
MELASTOMASTRUM Naud. rubens A. & R. Fern., 292
afzelii (Hook. f.) A. & R. Fern., 290 achfistionti Markgrat, 292
Senet Coe ) 6 738 a vestitum Jac.-Fél.,
cornifolium (Benth.) Jac.-Fél., 238, 290 WARNECKEA Gilg
segregatum (Benth.) A. & R. Fern., 245, 290 Tasted rete 4 ex Benth.) Jac.-Fél., 281
theifolium (G. Don) A. & R. Fe ern., 290 sansibarica (Taub.) Jac.-Fel., 281, 303
II. Espéces allogénes, naturalisées ou adventices
BELLUCIA Neck. ex Raf. LEANDRA Raddi
axinanthera Triana, 276 quinquenervia ae ) Cogn., 276
CLIDEMIA D. Don TIBOUCHINA A
hirta (L.) D. Don, 276 viminea (D. Hor Gaval 276
HETEROCENTRON Hook. & Arn
subtriplinervium (L. & O.) A. Braun & Bouché,
276
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Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, 1994 (publ. 1995),
section B, Adansonia, n° 2-4 : 313-319.
Notes taxonomiques a propos du genre Ximenia L. (Olacaceae)
B. BENTOUIL, J.-M. Husac & J. JEREMIE
: A la suite d’une étude biosystématique du genre Ximenia L., un nouveau statut est
établi dott X. parviflora var. glauca endémique de Basse Californie Sud (Mexique), et une espéce
de Madagascar, X. perrieri, est réhabilitée.
Summ oe a biosystematic study of Ximenia L., a new rank is established for X.
pariiflos ora var. glauca which is endemic to Baja California Sur (Mexico), and a malagasy species,
X. perrieri is rls roe
Boualem Bentouil et Jean-Marie Hubac, Laboratoire de cae Végétale Appliquée, Muséum
national d Histo oire sea 61, rue Buffon, 75005 Paris, Fra
Joél Jérémie, Laboratoire de Phanérogamie, Muséum national Z’ Histoire naturelle, 16, rue Buffon,
75005 Paris, France
Une étude biosystématique du genre Ximenia L. effectuée par BENTOUIL (1993), faisant
appel a des observations macro- et micromorphologiques, cytogénétiques, phytochimiques et
biogéographiques, a permis de mieux définir les caractéres taxonomiques importants pour ce
genre et la délimitation de certains taxons. Chez l’un d’entre eux, Ximenia parviflora Benth.,
endémique du Mexique, scindé en deux variétés par DEFILipps (1969) en raison de la forme et
de l’aspect des feuilles, plusieurs autres caractéres distinctifs nous sont apparus déterminants
et nous conduisent a proposer la séparation de ce taxon en 2 espéces bien distinctes. De méme,
les caractéres morphologiques du Ximenia perrieri Cavaco & Keraudren, espéce trouvée dans
des milieux xériques de Madagascar, apparaissent nettement differents de ceux du Ximenia
caffra var. natalensis avec lequel il a été mis en synonymie par DEFILIPPs, ce qui nous autorise
a proposer sa réhabilitation.
I. UN NOUVEAU STATUT POUR XIMENIA PARVIFLORA VAR. GLAUCA
L’étude de plusieurs spécimens rattachés par DEFILIPPS aux 2 variétes de Ximenia
parviflora (var. parviflora et var. glauca) a permis de mettre en évidence, pour ces 2 taxons,
divers caractéres distinctifs qui n’ont pas été pris en considération auparavant (Tableau 1). Ces
differences nous ont paru suffisamment importantes pour justifier l’elevation de la varieté
glauca au rang d’espéce.
a lagged.
TABLEAU | : Principales differences entre les taxons « parviflora » et « glauca »
« parviflora » « glauca »
Tiges et feuilles non glauques Tiges et feuilles glauques
Feuilles elliptiques, oblongues ou Feuilles obovales 4 orbiculées
spatulées (1,7-3,2 cm de long) (1,1-2,3 cm de long)
Stomates hémiparacytiques Stomates paracytiques
longueur moyenne = 33,6 um longueur moyenne = 29,6 um
largeur moyenne = 24,4 um largeur moyenne = 21,5 ym
Inflorescences en cymes Inflorescences fasciculées
Etamines des fleurs 2 réduites 4 Etamines des fleurs 2 bien
des staminodes développées, mais stériles
Distribution : Sierra Madre occidentale Distribution : Basse Californie Sud
Habitat : montagne humide Habitat : désert aride
Ximenia glauca (DeFilipps) Bentouil, stat. nov.
— Ximenia parviflora BENTH. var. glauca DeFiipps, Trans. Illinois State Acad. Sci. 62 (4) : 350-355 (1969).
TYPE : Carter & Reese 4534, Mexico, Baja California Sur, Sierra de la Giganta, W Llanos de San
Juan, alt. 120-200 m, 31.V.1963 (holo-, UC! ; iso-, STU!).
Arbuste glauque, glabre ou pubérulent, de 1,5-2,5 m de hauteur. Epines longues de 1-2 cm.
Feuilles de 1-2,3 x 0,7-1 cm, obovales ou orbiculaires, rétuses ou obtuses au sommet avec ou
sans mucron (0,4 mm de long) ; pétioles longs de 2,3-4,1 mm. Inflorescences 2-3-flores, fasci-
culées, a pédoncules longs d’env. 2 mm, ou fleurs solitaires. Pédicelles des fleurs solitaires longs de
3,5-7,5 mm avec, a la base, 2-3 bractéoles de 0,5-2 mm. Fleurs fonctionnellement unisexuées ;
sépales longs de 3,5 mm, avec des cils épars ; 4 pétales rouges, longs de 4-6 mm, velus intérieure-
ment a 1-2 mm de l’apex ; 8 étamines 4 filets longs de 1,8-3 mm et anthéres de 1,8-2,8 mm ; ovaire
des fleurs fonctionnellement femelles long de 2,2-3,4 mm 4 style de 1-1,5 mm; ovaire des fleurs
fonctionnellement males long de 2-2,4 mm, depourvu de style. Drupes rougedtres, subglobu-
leuses, de 1,5 cm de long et 1,3 cm de diamétre ; graines subglobuleuses, de 1,3 x
Le Ximenia glauca est communément glabre ; la pubescence, lorsqu’ elle est présente, est
usuellement limitée aux tiges et aux feuilles. Cependant le spécimen Johnston 3718 est
densément pubescent au niveau de la tige, de la feuille, du pétiole, du pédicelle et du calice.
Selon DEFILIPPs (1969) ceci suggeére l’existence d’une relation avec X. pubescens Standl., bien
que chez cette derniére espéce la surface externe du pétale soit aussi pubescente.
L’examen du spécimen Johnston 3718 nous a montré que, mis a part la pubescence, il est
parfaitement comparable au type de Ximenia glauca (Carter & Reese 4534). BENTOUIL (1993)
a noté également |’existence de quelques caractéres macromorphologiques communs a X.
pubescens et X. glauca mais, sur la base de differences nettes au niveau de |’appareil
reproducteur, il exclut l’existence d’une étroite relation phylogénétique entre ces 2 taxons.
— 315 —
Fig
. 1. — Ximenia parviflora : A, rameau stérile ; B, inflorescence. — X. glauca : C, rameau stérile ; D, rameau fleuri.
(A, B, Hubac 9151; C, D, Hubac 9161).
MaTéRIEL ETUDI£. — MExico : Baja California Sur, Sierra de la Giganta : Carter 4469, Cerros de
Naucajoa, alt. ca. 525 m, 24.X1.1962 (UC) ; Carter & Ferris 3973, Région de Gua, N-W Loreto, alt. ca.
250 m, 26.I1I.1960 (UC) ; Carter & Ferris 4702, S Punta San Basilio, alt. ca. 5 m, 2.X.1964 (UC) ; Carter
& Reese 4532, Cuesta de Naucajoa, alt. ca. 500 m, 31.V.1963 (UC) ; Carter & Reese 4534, type ; Carter
& Reese 4535, W Llanos de San Juan, alt. 120-200 m, 31.V.1963 (UC) ; Hubac 9161, Région de Gua, N
Loreto, alt. ca. 110 m, 15.VI.1990 (P) ; Johnston 3718, San Nicholas Bay, 6.V.1921 (UC).
— 316 —
REPARTITION GEOGRAPHIQUE ET ECOLOGIE. — Ximenia glauca est endémique de la Basse
Californie Sud (Mexique) et limité au flanc Nord-Est de la Sierra de la Giganta (individus
essentiellement glabres) et a la région cétiére adjacente au Golfe de Californie (individus
densément pubescents). Cette espéce est remarquable par son aire géographique extrémement
réduite et la présence de caractéres morphologiques inexistants chez les autres Ximenia
mexicains. Elle vit dans des conditions d’aridité extrémes au sein d’une végétation xérophytique
caractérisée par des espéces de Bursera et de Jatropha, avec entre autres : Bursera microphylla
A. Gray, B. hindsiana Engl., Jatropha cinerea Muell., Fouquieria splendens Engelm., Opuntia
cholla Weber et Pachycereus pringlei Britton & Rose.
X. glauca est probablement le Ximenia le plus isolé et le plus rare; il est bien adapté aux
conditions climatiques de la Sierra de la Giganta ot les pluies sont trés peu fréquentes,
aléatoires, et peuvent méme faire défaut pendant plusieurs années consécutives.
Ximenia parviflora Benth.
Plantas Hartwegianas imprimis Mexicanas 28 : 7 (1830).
Type : Hartweg 28, Mexique (holo-, K ; iso-, P!, B, BM, GH, LD).
Ximenia parviflora Benth., endémique du Mexique, est trés repandu dans la Sierra Madre
occidentale ; il a été signale dans les états suivants : Chiapas, Guanajuato, Hidalgo, Jalisno,
Michoacan, Nayarit, San Luis Potosi et Sinaloa. Les informations relevées sur les specimens
@herbier montrent que cette espéce est présente dans les foréts mixtes de pins et de chénes, sur
les collines calcaires et les crétes montagneuses a (1500-)2000-2400 m d’altitude. Les specimens
recoltés par J.-M. Husac au mois de juin 1990 proviennent d’individus clairsemés vivant sur
sols siliceux d’origine volcanique, prés de Guadalajara (Jalisco), a environ 1550 m d’altitude,
associés 4 des Gramineae. La floraison a lieu de février a mai; les fruits sont murs de juin a
aout. X. parviflora est une espéce buissonnante, sub-ligneuse, de petite taille (0,3-0,5 m) et peu
productive de fruits.
MATERIEL ETUDIE. — MEXIQUE : Arsene 2447, Etat de Michoacan, Morelia, Cerro sae alt. ca.
1900 m, 11.IV.1929 : Diguet 53, Etat de Jalisco, Barranca du Rio Santiago, IV.1912; Hartweg 28,
j i ilqui : +a: Hubac 9151, Etat de ait NE de
Guadalajara, alt. ca. 1550 m, 5.VI.1991 ; Labat 53, Etat du Michoacan, Municipio Churintzio, Las Pomas
Zimeparo, alt. ca. 2180 m, 4. VIII.1984 ; Linden s.n., Etat de er ait eng arides de Comitan ; Pringle
3729, Etat de Jalisco, Guadalajara, collines rocheuses, 26.1V.1891. us P.
_
Il. REHABILITATION DU XIMENIA PERRIERI Cavaco & Keraudren
Ximenia perrieri a été décrit par CavACO & KERAUDREN (1955a, b) d’aprés 3 spécimens
provenant du Sud-Ouest de Madagascar. Ces auteurs ont note que cette espéce, de méme que
X. madagascariensis Cavaco & Keraudren, était fonctionnellement unisexuée, les fleurs males
étant pourvues d’un ovaire rudimentaire.
— 317 —
Fig. 2. — Ximenia caffra var. natalensis : A, rameau stérile ; B, inflorescence. — X. perrieri : C, rameau steérile ; D,
inflorescence. (A, B, Capuron 28627 ; C, D, Chauvet t 134).
DeFiuipps (1968) a estimé que les spécimens rattachés 4 X. perrieri par CAVACO &
KERAUDREN étaient en réalité des échantillons d’individus males de X. caffra Sond. var.
natalensis Sond., taxons d’Afrique et de Madagascar, et les a mis dans la synonymie de cette
variéte.
L’examen du matériel malgache rattaché au genre Ximenia conservé dans |’Herbier du
Muséum de Paris a permis de mettre en évidence plusieurs caractéres differentiels, de nature
spécifique, justifiant la reconnaissance de 2 taxons, X. caffra var. natalensis et X. perrieri
(Tableau 2).
— 318 —
TABLEAU 2 : Principales differences entre X. caffra var. natalensis et X. perrieri
X. caffra var. natalensis X. perrieri
Ramification monopodiale Ramification sympodiale monochasiale
Rameaux inermes ou faiblement épineux Rameaux fortement épineux
Rameaux et feuilles pubescentes Rameaux et feuilles glabres
Feuilles généralement elliptiques Feuilles genéralement sub-orbiculaires
Feuilles de 2,4-7,3 x 1,1-2,4 cm Feuilles de 0,8-2,7 x 0,8-1,6 cm
Inflorescences fasciculées Inflorescences : fleur solitaire
De plus, X. perrieri est localisé dans le quart Sud-Ouest de Madagascar, région aride
caractérisée par une végétation xérophytique, alors que X. caffra var. natalensis vit
essentiellement dans le versant Est de l’ile, caractérisé par un climat beaucoup plus humide.
MATERIEL MALGACHE ETUDIE :
— Ximenia “ var. natalensis : Capuron 18391-SF, Centre, route de Tananarive 4 Moramanga,
vallée du Mangoro, 5.XI.1957; 28335-SF, Est (Sud), Vinanibe, prés de Fort Dauphin, 9.IX.1968 ;
38627-SF 28628- SF. Est (Sud), 'W Fo rt Dauphin, 7.XII.1968. — Tous P.
— Ximenia perrieri : Bosser 10322, Sud, lac Anony, oct. 1956 ; Capuron 6936-SF, E de Tuléar, avr.
1953 ; 18655-SF, Sud-Ouest, E Bevovoha, 2.VII.1958 ; 20704quater-SF, Ouest (confins Sud-Ouest), haut
bassin de la Sakoa (route Betioky-Bekily), 14.1.1962 ; 22282-SF, Sud-Ouest, au PK 45, route de Tuléar a
Sakaraha, 12.X1I.1962 ; 27936-SF, Sud (Ouest), ibid., 8-12.X1.1967 ; 28277bis-SF, Centre, 4 ?Ouest de
Ranohira, 16.1X.1968 ; 28549- SF, 28550-SF, Sud : Cap Ste. Marie et environs Nord du Cap, 17.XII.1968 ;
Chauvet 134, Tuléar, PK 35, route de Tananarive, 26.X.1961 ; Decary 16101, entre Anakao et Betioky,
25.X.1940, type; Humbert 20206, vallée de l’Onilahy prés de Tongobory, 4 Ranomay, alt. 80-200 m,
6-8.11.1947; Humbert & Perrier de la Bdthie 2567, env. de Tuléar, 10-200 m, 14-26.IX.1924;
Keraudren-Aymonin & Aymonin 24758, Sud, bush entre Ampanihy et Ambovombe, 17.X.1970 ; Leandri &
Ratoto J ime ih nv. de Tuléar, alt. 0-200 m, 6.XI.1960 ; Perrier de la Bathie 19030, Manampetra,
avr. 1933. —
CIEMENTS : La mission de J.-M. HusBAc au Mexique a is goa dans le cadre des Grandes
Missions du Muséum. Nous remercions le Professeur J. RZEDOWSKI, Directeur du Centro Regional del
Bajio a Patzcuaro ; Messieurs R. RAMIREZ DELGADILLO et A. Book exe CARTRERAS de I’Universidad de
Guadalajara qui ns facilité la récolte du Ximenia parviflora 3 le Dr. A. OrTEGA ine son accueil
chaleureux au Centro d’ Investigaciones Biologicas de La Paz ainsi que José on si la Luz et J. CANCINO
qui nous ont des soit la récolte du Ximenia glauca. Nous tenons égalemen mercier cies responsables
des herbiers de MEXU, P et UC qui nous ont autorisé 4 consulter leurs soliocHiGle et fait parvenir du
matériel en prét.
BIBLIOGRAPHIE
BENTOUIL, B, 1993. — Le Ximenia L. (Olacaceae) un genre unique dans le régne végétal. Approche
biosystématique, cytogénétique, phytochimique et biogéographique. ay espéces a protéger. These de
Doctorat du Muséum National d’Histoire Naturelle, 255 p., Pari
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Cavaco, A. & KERAUDREN, M., 1955a. — Sur les Ximenia (Olacaceae) de Madagascar. Une espéce
nouvelle d’Olax. Bull. Soc. Bot. France 102 : 117-119.
Cavaco, A. & KERAUDREN, M., 19555. — Olacacées. Flore de Madagascar et des Comores, 59e fam., Paris.
DeFiuipps, R., 1969. — New taxa in Ximenia (Olacaceae). Trans. Ill. Acad. Sci. 62 (4) : 350-355.
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Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, pe as 1995),
section B, Adansonia, n° 2-4 :
Novitates gabonenses 22.
Tapura arachnoidea (Dichapetalaceae) a new species from Gabon
F.J. BRETELER
Summary : Tapura arachnoidea, a new species from Gabon, is described vos illustrated. his the
7 African species of this genus 6 occur in Gabon which stresses once again its impor sa
centre of biodiversity. The Tapura sp. of the Flore du Gabon has been identi fied.
Résumé : Tapura arachnoidea, une espéce nouvelle du Gabon, est décrite et illustrée. Des 7
especes africa aines du genre, 6 sont présentes au Gabon, ce qui accentue son raekty ance comme
centre de biodiversité. Le 7: apura sp. de la Flore du Gabon a été identifié
F. J. Breteler, Herbarium Vadense, Postbus 8010, 6700 ED Wageningen, Nederland.
The Lastoursville region of Gabon, though relatively well explored by Le Trstu
(BRETELER, 1990), has nevertheless yielded a new species of Tapura recently collected for the
first time. The botanical inventory of this country is thus far from complete, and its importance
in terms of biodiversity can only be properly understood after much more exploratory work.
Tapura arachnoidea Breteler, sp. nov. — Fig. 1.
Tapura nemoute N. Hallé & Heine affinis, sed praesertim differt foliis majoribus nervis lateralibus
instructis, floribus majoribus circulo pilorum in tubo ornatis et staminodio annuliformi cupulatoque ad
infimum pistilli munitis.
Type : Breteler, Jongkind & Wieringa 11165, Gabon, ca. 30 km E. of Lastoursville, ca. 0°40’S,
13°00’E, "29.1V. 1992, fl., fr. (holo-, WAG ; iso-, BR, C, COI, EA, HBG, K, LBV, MA, MO, P).
Shrub or treelet up to 2.5 m tall. Branchlets subappressed-greyish-short-hairy ; branches
hairy as branchlets glabrescent with age. Stipules narrowly triangular, 1-4 mm long, hairy as
branchlets. Petiole subterete, grooved to canaliculate above, (3-)4-10(-15) mm long, hairy as
branchlets ; blade papery to thinly coriaceous, oblong-elliptic to obovate, (12-)14-20(-22) x
(3-)4-8(-10) cm, 2-4.5 times as long as wide, cuneate to rounded at base, gradually to abruptly
acuminate at apex, the acumen acute to obtuse, (0.5-)1-2.5(-3) cm long, glabrous above, the
midrib slightly impressed, arachnoid beneath, the margin, the midrib and the (8-)9-10(-11) pairs
of main laterals subappressed-grey-hairy, glabrescent with age, the arachnoid indumentum
disappearing first, glands beneath only, small (< 0.3 mm diam.), crateriform, more or less in
2 rows, one at each side of the midrib, at sub-equal distance between margin and midrib or
closer to the margin.
Fig. 1. — Tapura arachnoidea Breteler : 1, reno, branchlet x '% ; 2, detail of leaf indumentum beneath x 4; 3, as
2 x 20; 4, top of estates i infloresce x 2 (1 = reduced leaf; b = terminal bud; s = stipule) ; 5, flower
x 4; 6, staminal tube inside x 4; 7, as 6, wiices indomentim x 4; 8, pistil x 4; 9, fruit x 1. (Breteler et al.
11165). — Drawing by HANS DE VRIES.
ot B23 * 8
Inflorescence a subsessile to very shortly stalked, indistinctly branched, axillary, subglo-
bose head, at the end of the leafy shoot, seemingly terminal, up to ca. 20-flowered, hairy as
branchlets ; peduncle up to 3 mm long, more or less adnate to the petiole of the supporting leaf
which may have a strongly reduced blade (see Fig. 1, 4); bracts and bracteoles narrowly
triangular to oblong, 1-2 mm long. Flowers 7-8 mm long, pedicel subappressed-short-hairy, 1-
2 mm long, jointed, the upper part 0-0.5 mm long. Sepals subequal in length, erect, firmly
appressed, thick, cucculate, elliptic-oblong in outline, 5-6 = 3-4 mm, arachnoid outside,
glabrous inside. Petals 5, with the 5 stamens united into a ca. 4 mm long cylindrical tube, apical
parts free, ca. 3 mm long, tube sparsely short-hairy outside, inside with a distinct ring of
tomentose hairs above the ovary, the free parts glabrous except for the apex inside of the sterile
stamens ; large petals 2, bicucculate apically, the 3 narrow petals with a sublanceolate entire
apical part. Stamens 3 fertile, 2 without anther, the fertile ones very slightly shorter than the
large petals, the two lateral ones at one side (proximal to narrow petals) provided with a small,
hairy filiform lobe, anthers ca. 1 mm long, with a distinct connective, sterile stamens narrowly
triangular to filiform apically. Basal staminodes united into a cup-shaped glabrous disc, 0.5-
1 mm high, with entire or lobulate margin. Pistil 3-merous, as long as the stamens ; ovary
3-locular, velutinous, style completely subappressed-hairy, apically “ attached ” to the hairy
apices of the sterile stamens ; lobes 3, < 0.5 mm long, glabrous.
Fruit ellipsoid in outline, 1-3-seeded, lobed when more than 1-seeded, 1.8-2.2 x 1.4-
1.7 cm, shortly velutinous ; mesocarp 1-2 mm thick ; endocarp firmly pergamentaceous, slightly
rugose outside, smooth, glossy and glabrous inside. Seed ellipsoid, ca. 17 x 13 mm, testa
brown, glossy.
HABITAT. — Rain forest.
PECIMENS EXAMINED. — GABON : ca. 30 km E. of Lastoursville (fl., fr. April), Breteler, Jongkind
& Wieringa 11165 (BR, C, COI, EA, HBG, K, LBV, MA, MO, P, WAG), type ; ibid., 11188 (BR, K, LBV,
A, MO, P, WAG).
Tapura arachnoidea is most closely related to T. neglecta N. Hallé & Heine from which it
differs by its larger leaves with more lateral nerves and a distinct arachnoid indumentum
beneath, its larger flowers with firmly appressed cucculate arachnoid sepals, its flower tube
with a distinct hairy ring inside, and by an annular glabrous disc.
The Tapura sp. of the Dichapetalaceae in the Flore du Gabon (BRETELER, 1991 : 214) has
been identified as belonging to Thecacoris leptobotrya (Mill. Arg.) Brenan of the Euphorbia-
ceae. With a minor ae the key to the Ti Tapura species in this Flora (p.196) can now be
adapted to accommodate Tapura by changing the first 3 lines of the key as follows :
. Pédoncule de co non ou a peine soudé au pétiole ou l’inflorescence sessile ou subsessile a
Paisselle de la
2. Feuilles avec “g. o. 10(-11) paires de nervures lattrales .......0.6sc0rccecves Tapura arachnoidea
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BRETELER, F. J., 1990. — Gabon’s evergreen forest : the present status and its future. Mitt. Inst. Allg. Bot.
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BRETELER, F. J., 1991. — Dichapetalaceae. Flore du Gabon 32 : 1-221.
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Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, 4° sér., 16, i ses 1995),
section B, Adansonia, n° 2-4 :
Caractéres morphologiques et chimiques
des graines de Melaleuca quinquenervia S.T. Blake (Myrtaceae)
de Madagascar
J. VIANO, P.A.R. RAMANOELINA, J.P. BIANCHINI & E.M. Gaybou
Résumé : Les graines de quatre chémotypes de Melaleuca en provenance de
Madagascar ont été étudiées sur le plan morphologique et chimique. Des investigations au
ologi
1
L’ensemble des résultats n’a pas révélé de differences significatives 4 valeur diagnostique entre
les quatre chemotypes établis 4 partir de la composition chimique des huiles essentielles.
Summary : Seeds of Melaleuca quinquenervia from Madagascar were analysed for their
morphological and chemical crgainlos eho with S.E.M. precised morphological
sage in ae for seed-coat ornamentation. Lipids and fatty acid compositions were
also det . These different ie were discussed i in leon to the four chemotypes already
Scene | fallawiain the chemical composition of these essential oils
Josy Viano et E. M. Gaydou, Laboratoire de Phytochimie, Faculté des Sciences et iag vane de
Saint-Jérdme, Avenue Escadrille Normandie-Niemen, 13397 Marseille Cedex 20, Fran
A. Ramanoelina et J. P. Bianchini, Département IAA, ESSA, Université Fiat
FP. ;
BP 175, 101 Antananarivo, Madagascar
Compte-tenu de l’intérét représenté par l’extraction de l’huile essentielle des feuilles de
Melaleuca quinquenervia S.T. Blake, communément appelé « Niaouli», il nous a paru utile
d’étudier la fraction lipidique des graines qui pourrait constituer un sous-produit valorisable.
Cette étude chimique nous a amené 4 préciser la definition des caractéres morphologiques
de ces graines (forme générale, dimensions, ornementation du test). L’analyse de ces criteres
taxonomiques a été réalisée notamment par des investigations au M.E.B. L’existence de
4 chémotypes révélée par nos recherches antérieures sur les huiles essentielles (RAMANOELINA et
al., 1992) justifiait l’approfondissement de nos recherches dans le domaine de la Taxonomie.
MATERIELS ET METHODES
CARACTERES MORPHOLOGIQUES
Les graines ont été prélevées sous loupe binoculaire a partir de fruits capsulaires murs de
plusieurs chémotypes récoltés 4 Madagascar (Fig.1).
— 326 —
w
—
Oo
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<
N
fe)
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Ww
Q
wl
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ze
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v
Toliary Domaines de la forét humide
(= Zones a niaouli)
_ @ Li 'échanti
Fort-Detighin eux de pet = —
—_——
Fig. 1. — Localisation des échantillons étudiés de Melaleuca quinquenervia dans l’ile de Madagascar.
Ces graines ont ensuite été nettoyées par immersion dans l’alcool, séchées, conservées a
Vabri de la pollution atmosphérique, puis collées sur une bande de scotch double face sur des
plots (environ 15 graines par plot). Les échantillons ont ensuite été métallisés 4 lor rouge
pendant 4 minutes.
Les microphotographies ont été réaliseées sur un microscope électronique 4 balayage JEOL
— JSM 35 CF du Centre commun de Microscopie électronique de la Faculté de Médecine de
Marseille.
TENEUR EN HUILES
Vingt-quatre échantillons de graines appartenant aux quatre chémotypes ont été analysés.
La teneur en huile des graines a été déterminée par extraction au Soxhlet avec de I’hexane
suivant la norme NFT 03.905 (Afnor, 1988). Les teneurs en acides gras et insaponifiable ont
— 327 —
Fig. 2. Graines de Melaleuca quinquenervia : 1, chémotype I, vue d’ensemble * 2, chémotype I, detail du test
a a zone centrale x 1000; 3, chémotype 1, détail du grim x 1000; 4, imbatbote II, vue d’ensemble 94
5, chémotype III, vue d’ensemble de 2 graines x 46; 6, chem IV, vue d’ensemble = 130 xe eon IV,
détail de la zone du plateau x 260; 8, chemotype IV, detail z la région moyenne = 1000
— 328 —
été déterminées suivant la norme NFT 60.205 (Afnor, 1988) : aprés saponification de I’extrait
lipidique, l’insaponifiable est extrait 4 "hexane de la solution savonneuse. Les acides gras
régénérés par acidification du milieu sont transformés en esters méthyliques suivant la méthode
utilisee par notre laboratoire (VIANO & GayDOou, 1984). La separation des esters meéthyliques
a été réalisée en utilisant un appareil de chromatographie en phase gazeuse Girdel 30 éequipe
d’un détecteur a ionisation de flamme et d’une colonne capillaire en silice fondue de 25 m (d.i.
0,32 mm) imprégnée de Carbowax 20M (épaisseur de plan 0,15 um). Les températures étaient :
four 190°C, détecteur et injecteur 220°C. La pression d’helium a l’entrée de la colonne était de
0,6 bar. Pour Videntification des esters méthyliques, des huiles vegétales connues ont éte
utilisées comme références. Les longueurs de chaines équivalentes (LCE) sont en accord avec
celles trouvées précédemment (BIANCHINI et al., 1981)
RESULTATS ET DISCUSSION
Les graines 4 embryon droit sont enfermées dans une capsule loculicide. Ce caractére de
type de fruit capsulaire permet de définir la sous-famille des Leptospermoideae a laquelle
appartient le genre Melaleuca.
L’ovaire semi-infére formé de trois carpelles concrescents avec le receptacle est plurilo-
culaire avec des ovules anatropes a placentation axile. La paroi de l’ovaire est fortement
pubescente.
Les graines sont appliquées l’une sur l’autre comme des tuiles se recouvrant partiellement
de haut en bas. Il en résulte un certain écrasement qui modifie la forme de la graine. Les graines
sont en forme de pyramide tronquée (Fig. 2, J, 4, 7, 8). A la base de la pyramide, on observe
un plateau a surface plus ou moins plane. La forme de la graine est constante chez les 4
chémotypes examinés.
Les graines sont petites, longues de 1 mm et larges de 0,2 4 0,4 mm. Les faibles variations
de dimensions ne peuvent étre prises en consideration pour établir des critéres taxonomiques
valables entre les divers chemotypes.
oint de vue de l’ornementation, le test des graines est 4 surface lisse, formé d’un
reseau de cellules rectangulaires 4 paroi épaissie avec une partie centrale profondément
déprimée (Fig. 2, 2, 3, 5, 6)
Il serait interessant de mener une étude similaire au M.E.B. sur d’autres especes de
Melaleuca, car a Vheure actuelle, il est difficile d’attribuer une valeur taxonomique 4a ce type
d’ornementation.
Les résultats concernant la teneur en lipides neutres des graines sont rassemblés dans le
Tableau 1. On peut noter que celle-ci est faible (1,3-1,6 %) et varie peu d’un chémotype a
l'autre. Dans tous les cas, la fraction lipidique obtenue est de couleur marron a fond vert foncé
et elle se présente sous une forme concréte a la température ambiante.
La trés forte teneur en insaponifiable (50-53 %) constitue un point remarquable de ces
lipides. En effet, les extraits lipidiques de ee a usage alimentaire ont une teneur en
insaponifiable qui est comprise entre | et 3% m um
Les différents acides gras de la fraction ee aioe ont été séparés et dosés sous forme
d’esters méthyliques en utilisant une colonne capillaire imprégnée de Carbowax 20 M. Ils ont
—~. 329 —
été identifiés 4 partir de leurs longueurs de chaines équivalentes (LCE) suivant une méthode
classique (BIANCHINI et al., 1981; ViaNo & Gaypou, 1984). Les résultats obtenus pour 24
échantillons appartenant aux 4 chémotypes sont rassemblés dans le Tableau 2. Ces acides gras
vont de l’acide myristique (14 : 0), a état de trace dans tous les échantillons, 4 l’acide
lignocérique (24 : 0) dont la concentration moyenne ne dépasse pas 2,3 %. Parmi les autres
acides gras saturés, les acides palmitique (16 : 0) (13,5-17,7 %), stéarique (18 : 0) (4,0-5,0 %),
arachidique (20 : 0) (1,2-1,4 %) et béhénique (22 : 0) (1,7-2,5 %) sont les plus importants. Les
acides mono insaturés principaux sont les acides palmitoléique (16 : 1 n-7) (0,7-2,0 %) et
oléique (18 : 1 n-9) (14,0-15,7 %). Parmi les acides gras polyinsaturés, c’est l’acide linoléique
(18 : 2 n-6) qui est de loin l’acide gras majoritaire avec 51,8-60,0 %, l’acide linolénique (18 :
3 n-3) ne représentant que 1,9-4,3 %. Nous avons noté la présence de I’acide isostéarique (i 18 :
0) a de faible concentration (0,7-1,2 %).
L’étude statistique des compositions en acides gras ne révéle pas une différence
significative en fonction des 4 chémotypes observés a partir de la composition chimique de
Phuile essentielle. Ces huiles fortement insaturées se rapprochent de la composition en acides
gras de lipides de graines comme celles de mais ou de tournesol qui sont généralement fluides
a température ambiante. L’état solide que nous constatons, dans le cas des lipides neutres des
graines de niaouli, est di probablement a la forte teneur en insaponifiable. L’étude de cette
fraction fera l’objet d’un prochain article.
TABLEAU 1 : Teneurs en lipides, acides gras et insaponifiable des graines de Melaleuca
quinquenervia étudiées.
CHEMOTYPE EXTRAIT LIPIDIQUE* ACIDES GRAS? INSAPONIFIABLE”
I 132 +-0.57 48,0 52,0
Il 1,53 + 0,484 46,6 53,4
Ill 1,50 + 0,42° 50,3 49,7
IV 1,57 + 0,63° 49,5 50
a. Exprimé en % pondéral par rapport aux graines séchées
b. Exprimé en % pondéral par rapport a l’extrait lipidique
c. Moyenne de 11 échantillons
d. Moyenne de 3 échantillons
e. Moyenne de 5 échantillons
CONCLUSION
L’examen approfondi du test des graines au M.E.B. a permis de préciser l’ornementation
et de définir ainsi un caractére taxonomique fiable pour la détermination du Melaleuca
quinquenervia de Madagascar. L’étude comparative des graines des quatre chemotypes observes
4 partir de la composition chimique de lhuile essentielle n’a toutefois pas abouti a
l’établissement de critéres taxonomiques nécessaires a leur identification.
TABLEAU 2 : Composition en
— 330 —
acides gras des 24 échantillons de graines de Niaouli étudiés*
Acides gras © CHEMOTYPE I° CHEMOTYPE II° CHEMOTYPE III* CHEMOTYPE IV?
min. max. moy. ec-ty min. max. moy. ec-ty min. max. moy. ec-ty min. max. moy. ec-ty
16:0 12,44 27,40 17,30 4,83 11,60 14,60 13,50 1,37 12,90 22,80 16,00 3,51 14,80 22,80 16,90 3,00
16: 12-7 ° 0,69 2,28 1,30 0,51 °0,64: 0,79 0,70 0,06 ‘0,89 2,17 1,330,350 0377 3,12°°2,04 0,77
il8 : 0 0,35 1,45 0,86 0,40 0,40 1,28 0,83 0,36 0,14 2,02 0,71 0,69 0,58 1,82 1,21 0,48
18:0 2,89 5,14 4,06 0,69 3,06 5,05 4,27 0,87 3,67 4,80 4,18 0,46 4,67 6,14 5,14 0,53
18:1 n-9 8,83 22,10 14,60 3,34 11,60 16,50 14,00 1,98 13,60 16,80 14,90 1,08 12,20 20,10 15,70 2,90
18:2 n-6 26,70 66,60 51,70 13,80 55,50 65,10 60,01 3,82 39,90 62,10 53,80 8,85 37,70 59,30 53,02 7,80
18:3 n-3 1,20 16,11 4,36 3,91 1,44 4,58 3,08 1,28 0,88 10,87 3,78 3,66 0,93 3,69 1,94 0,96
20:0 0,69 2,51 1,38 0,48 0,99 1,72 1,28 0,31 0,85 1,80 1,24 0,32 0,84 1,56 1,21 0,27
22:0 1,09 6,74 2,51 1,45 1,25 4,33 2,58 1,29 0,85 3,38 1,87 0,88 0,84 3,28 1,68 0,83
24:0 0,40 6,24 2,24 1,45 0,54 1,60 0,93 0,47 1,05 4,15 2,32 1,07 0,87 2,27 1,29 0,52
Pourcentage relatif des surfaces des pics obtenus par chromatographie en phase gazeuse sur colonne capillaire
(Carbowax 20M)
b. Mo
oyenne de 11 échantillons
c. Moyenne de 3 échantillons
d. Moyenne de 5 échantillons
L’étude de la fraction lipidique des graines a révélé une forte teneur en insaponifiable qui
est sans doute a l’origine de la forme concréte de cette huile. Sa composition en acides gras a
ainsi été mise en évidence. L’étude comparative de la composition chimique des graines des
quatre chémotypes n’a toutefois pas révélé de différences significatives.
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A new Cercestis species (Araceae) from the Ivory Coast
J. BOGNER & M. KNECHT
ry : A new species of Cercestis (Araceae), C. taiensis Bogner & Knecht, described here,
differs from all other species of this genus by entire, ovate leaf-blades with a cuneate to cordate
base, parallel primary lateral veins, very long, linear secretory canals, and a campylotropous
ovule.
Résumé : Description d’une nouvelle espéce du genre Cercestis Schott (Araceae), C. taiensis
Bogner & Knecht. Elle différe des autres espéces du genre par les feuilles dont le limbe est entier,
ove, rétréci ou cordé a la base, avec des nervures primaires latérales paralléles et des canaux
sécréteurs linéaires trés longs, et par un ovule campylotrope.
Josef Bogner, Botanischer Garten, Menzinger Str. 63, D-80638 Munchen, German
Marianne Knecht, Ambio, Bernenareee ea in angewandten ecicliaiaaschalie See-
feldstr. 120, CH-8008 Zurich, Switzerlan
Cercestis taiensis Bogner & Knecht has been known for over 30 years, but was never found
in flower in nature, although one of the authors (M. K.) visited the locality near Tai at different
times over a period of six years; this locality was first discovered by Christian de NAMUR.
Living plants were also cultivated in a greenhouse in the Ivory Coast and in several botanical
gardens in Europe. One plant flowered 1984 in the Botanischer Garten Miinchen, after
treatment with gibberellin. The other known collections by AkE Asst (n°* 5728 and 12853) are
all sterile and this raises the question, do the plants flower in nature ? The cultivated plants in
Miinchen have never flowered again.
Cercestis taiensis Bogner & Knecht, sp. nov.
b omnibus speciebus generis Cercestis Schott adhuc cognitis differt foliorum laminis integerrimis basi
cuneatis vel cordatis, nervis primariis lateralibus parallelis, canalibus secretoriis linearibus longissimis, ovulis
campylotropis.
Typus : Knecht S 11-R 57, Ivory Coast, near Tai (holo-, M ; iso-, K).
Plants creeping, rarely climbing up to 4 m. Roots stiff, brown, when climbing, young roots
reddish. Foliage leaves 4-5 in rosettes ; petiole 4-10 cm long and ca. 2 mm in diameter, dark
green, petiolar sheath short, up to 2 cm long ; leaf-blade ovate, always entire, base cuneate to
cordate, 10-16 cm long and 4.5-6.5 cm wide, dark green, somewhat glossy, middle vein strong,
5-7 primary lateral veins on each side, parallel, running towards the apex, with numerous long,
linear secretory canals between them, lateral veins of second and third order reticulate ;
— 332 —
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Fig. 1. — Cer aiensis Bogner & Knecht : 1, whole plant with flagellum x 0.5 ; 2, lower aah of nae a Tight
side with pee pau canals x 1.5 ; 3, spadix x 1. All from Knecht S 11- R 57. Drawing : E. J.
<= 333 —
Fig. 2. — Cercestis taiensis ca vf pagiaten ee Lech ae specimen in cultivation in Botanischer Garten Minchen
Knecht S 11-R 57 ; 2, inflor opened to show the spadix, Knecht S 11-R 57; 3, part of terrestrial
population near Tai ; 4, the rare aggre rates sherobsiel taken near Tai. (1, 2, photos J. BOGNER ; 3, 4, pho
M. KNECHT).
secretory canals of different length, mostly from 1-4 cm, shortest ca. 0.3 cm long, longest up
ong. Cataphylls membranous, persistent, 3-6 cm long, green, soon drying and
becoming brown. ronnie leaves slightly reddish. Flagella developing after 4-5 leaves, 20-100 cm
long and ca. 2 mm in diameter, green ; internodes 4-20 cm long, with a cataphyll at each node,
these persistent, 1.8-2.0 cm long, green, drying soon and becoming brown ; flagella with a few
short roots, 1-10 mm long. Peduncle 3.0-3.5 cm long and ca. 0.5 cm in diameter, thickened
towards apex, dark green. Spathe ca. 5 cm long, thick, slightly constricted, outside dark green
below and lighter green above, inside purplish basally and yellowish green above. Spadix ca.
ee
5.5 cm long ; female part ca. 1 cm long and ca. 0.8 cm in diameter, male part ca. 4.5 cm long
and ca. 0.6 cm in diameter below, becoming thinner towards the apex, acute, cream. Flowers
unisexual, naked. Pistils ca. 3 mm long; ovary depressed globular, sometimes squeezed, light
green, ca. 2 mm in diameter, unilocular, with one ovule ; ovule campylotropous, ca. 1 mm
long ; placentation sub-basal ; style very short to subsessile (ca. 0.2 mm) ; stigma subcapitate,
ca. 2 mm in diameter, whitish, papillose. Stamens prismatic, more or less irregularly formed,
in view from above angular, sometimes rectangular, occasionally polygonal, 1.5-2 mm long and
1.1-1.8 mm wide ; thecae lateral, opening apically ; pollen grains inaperturate, ellipsoid, 25-
30 x 20-25 um, exine smooth. Chromosome number : 2n = 42.
DISTRIBUTION
The three known localities form a triangle of about 180 km per side. The species is very
localised, occurring in large populations in the southwest of Ivory Coast. This part of the
country has many endemic species.
MATERIAL STUDIED : Ivory Coast : Aké Assi 5728, from Pata-Idié, cultivated at the Botanical
Garden of Adiopodoumé, 23.VIII.1960 (UCJ) ; Aké Assi 12853, Mont Nié nokou ué, Parc National de Tai,
15.11.1975 (UCI); Knecht 1141, Polé-Oula, near Tai, forét primaire, 19.X1.1980 (UCJ). — All these
herbarium specimens are sterile. The only fert ile specimens, Knecht S 11-R 57 aa K), were originally
collected near Tai, and flowered later at the Botanischer Garten Miinchen in 1984
ECOLOGY
Dense populations of Cercestis taiensis occur near Tai, where there are more than one
hundred thousand plants in an area of about 1/2 ha on shady places in tropical rain forest. The
soil is a sandy loam and moderately coarse textured ; pH 4.3. Nearly all plants were creeping
and linked together by flagella ; only three or four climbing plants have been seen, reaching a
height of 3-4 m (Fig. 2, 4). As has been mentioned earlier (KNECHT, 1983), these plants are not
very good climbers and tend to fall down when the weight of the leaves gets too heavy (more
than four leaves).
Cercestis congensis Engl. and C. sagittatus Engl., may also form dense terrestrial
populations, but these two species form also many climbing plants. The terrestrial growth
pattern, with the formation of rosulate plants and flagella, is also retained in the climbing
phase in Cercestis stigmaticus N. E. Br. and C. ivorensis A. Chev. Other species, for instance
C. afzelii Schott, have a continuous climbing growth ; they also produce flagella, but the foliage
leaves are on shoots with elongate internodes and not in rosettes. As Cercestis taiensis has
never been seen in flower at its natural habitat, the population could developed from a single
plant.
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DISCUSSION
Cercestis taiensis is characterized by its parallel primary lateral veins, differing from all
other species of the genus where the venation is completly reticulate. C. taiensis has somewhat
tough leaf-blades and on fresh leaves the venation type seems to be completly parallel,
especially since second and third order veins are inconspicuous. This appearance is further
enhanced by the conspicuous long, linear secretory canals running between the primary lateral
veins, especially visible on the underside of the leaf-blade. In dried material it becomes
apparent that there are reticulate secondary and tertiary lateral veins between the primaries.
These are much thinner and form a stretched network. The linear secretory canals can be easily
distinguished from the veins by their transparent appearance when the leaf is viewed against
the light. This venation type is unique to C. taiensis and, with the exception of the secretory
canals, resembles the venation found in members of the tribe Monstereae, in particular the
genus Rhaphidophora Hassk. Secretory canals or glands (dots) are found in other species, the
linear type, although shorter than in C. taiensis, for instance in C. ivorensis or the punctiform
type as in C. camerunensis (Ntépé) Bogner. They are absent in other species, i.e. C. stigmaticus,
C. sagittatus.
The ovate leaf-blades with cordate base in Cercestis taiensis are found otherwise only in
the juvenile stage of C. camerunensis, a species with dots and producing laciniate leaf-blades in
the adult stage. C. taiensis always has entire leaf-blades throughout its life cycle.
rding ovule type, all other Cercestis species have anatropous to hemianatropous
(micropyle directed sidewards and not downwards) ovules, but C. taiensis differs in having a
campylotropous ovule.
ACKNOWLEDGEMENTS : We like to thank very much Christian de NAMUR, ORSTOM Brazzaville,
Congo, whe showed M. “KNECHT yee ou aroid in the Tai forest, further the Swiss Research Foundation
for its financial support, L. AKE bidjan, Ivory Coast, for his useful information, E. J. GNAORE,
Abidjan, Ivory Coast, for the ek drawing and H. Herne, Mannheim, Germany, for the translation
of the diagnosis into Latin
LITERATURE
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