AUTEN LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX = TOME XXI Quatrième série : TOME I _ BORDEAUX IMPRIMERIE V° CADORET 12 — RUE DU TEMPLE — 12 1876 ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX GATALOGUE DES BATRACIENS ET REPTILES DES ENVIRONS DE PARIS ET Distribution géographique des Batraciens et Reptiles de l'Ouest de la France; Par Fernand LATASTE Membre correspondant. RAP A Paris, où se donnent rendez-vous les travailleurs de nos départements et des pays étrangers, où il se fait, dans un but de recherches scientifiques, une prodigieuse consommation d'êtres appartenant à toutes les classes du règne animal, une faune géné- rale des environs, indiquant à chacun les ressources dont il peut disposer et la façon dont il doit se Les procurer, serait assurément un livre de la plus hante utilité. Je travaille à cet édifice, dans la faible mesure de mes forces, et suivant la direction de mes études. En attendant la publication d’une Faune herpétologique plus détaillée, on trouvera, dans la première partie de ce mémoire, le simple catalogue des Batraciens et Reptiles que j’ai observés autour de la capitale. Dans une deuxième et dernière partie de ce travail, mettant à profit l'étude que j'ai pu faire de deux faunes assez distantes l’une de l’autre, comme celles des environs de Paris et de la Gironde, — nu À a les résultats de plusieurs voyages qui m'ont permis de visiter les musées des principales villes de l'Ouest de la France, et plusieurs collections particulières, — enfin le bénéfice de relations établies avec MM. Thomas, de l’Isle, Giard, Marion, Lortet, de Follin, Beltrémieux, et divers autres naturalistes qui me pardonneront de passer ici leurs noms sous silence (1); —j’étudie la répartition dans notre patrie des Batraciens et Reptiles de la France occidentale. Cette tâche n’est pas facile, les faunes locales étant encore peu nombreuses en France, et la plupart n’étant que de simples cata- logues dont il est impossible de. vérifier les déterminations trop souvent erronées. Dans l'Ouest, champ de mes recherches et de celles d’herpétologues comme Thomas -et de l'Isle, je crois avoir réussi à surmonter la plupart des difficultés; dans l'Est, l’excel- lente faune de la Suisse de V. Fatio me fournit encore un jalon sûr; mais dans le Midi, dont les faunes locales sont généralement anciennes, où je n’ai pas voyagé et ai moins de relations, je dois laisser bien des points douteux, bien des questions non résolues. J'aurai toujours signalé l'urgence d’une faune nouvelle de ces régions, et soulevé des doutes sur des points où l'erreur se trans- mettait peut-être depuis longtemps sans discussion. Ie PARTIE Catalogue des Batraciens et Reptiles des environs de Paris. Je n’ai pas à décrire ici la façon dont j'ai dirigé mes recherches. Je dirai seulement que l’on peut, pour les Anowres, déterminer avec sûreté, et en une seule année, La liste des espèces d’une con- trée peu étendue, en tenant compte des indications fournies — par leurs habitudes plus ou moins nocturnes, terrestres ou aquati- ques; — par l'époque de leurs amours; — par leur chant de noces; — par la forme de leurs œufs, et par celle de leurs têtards, qui trahissent souvent l'existence d'espèces trop rares ou trop (1) Je les prie d’agréer l'expression de ma vive gratitude. ms 7 ei prudentes pour tomber directement sous l’œil de l'observateur. Les Urodèles passant à l’eau les trois ou quatre mois que durent leurs amours, de février à juin, et y retournant souvent en automne, ne présentent aucune difficulté. La chasse des Reptiles est. moins fructueuse, Les Zézards n’échapperont guère au chercheur qui ne craindra pas les ardeurs du soleil, et saura varier convenablement ses excursions. Quant aux Ophidiens, on les trouve, pour la plupart, si l’on a soin de les chercher, au premier printemps, sur les coteaux pier- reux Ou couverts de ronces, à l’exposition du soleil. Ils viennent alors s’imprégner des rayons de cet astre, à l'entrée de leurs trous, et se remettre de leur torpeur hivernale. Comme ils sont encore affaiblis, ils ne s’écartent guère des lieux où ils ont passé l’hiver, et on lestrouve alors rassemblés dans des localités qu’un œil exercé sait reconnaître. Mais comme leurs espèces sont peu nombreuses en individus, on risque de pécher par omission, si lon n’a poursuivi longtemps ses recherches, ou si l’on n’est aidé par de bons renseignements. Mes recherches ne datent pas de deux ans; mais que le lecteur se rassure sur cette partie de ma tâche. Nos six espèces d’Ophi-. diens sont connues depuis fort longtemps, et, des deux autres espèces de l'Ouest qui nous font défaut, — le Zwménis vert-jaune urait excité l’attention par sa taille et sa beauté, et serait déjà signalé si nous le possédions, — et la Coronelle bordelaise s'arrête trop loin de nos limites pour qu’on puisse espérer de la trouver ici. Ainsi, pour les Ophidiens, je n’ai fait que cataloguer les six espèces que tout le monde connaissait déjà. Pour les Sauriens, je crois avoir été le premier à signaler le Lézard vivipare. Mais c’est surtout sur les Batraciens que j'ai porté mon atten- tion. Des Urodèles, tous étaient déjà connus. Seulement, le Zrifon Aïpestre passait pour rare. On ne pouvait se le procurer qu’à prix d'argent, et la ménagerie du Muséum en recevait de Nantes. Or, dans une seule excursion, il m’est arrivé de recueillir 107 indivi- dus de cette espèce. Quant aux Anoures, j'ai été le premier à signaler la Æ@na . … 5 — agilis sous notre latitude, où elle est fort commune. On l'avait jusqu'alors confondue avec la Rana f'usca, Roësel. Les Hyla viridis, Alytes obsletricans, Pelodytles punclatus pas- saient pour fort rares. Je les ai trouvés très-communs, et j'ai indi- qué des localités où on peut se les procurer en abondance. Enfin, j'ai signalé avec précision l'époque d’accouplement de tous nos Anoures, renseignement utile au collectionneur qui veut profiter de ce moment pour faire ample provision d’une espèce, et au zoologiste qui veut étudier la reproduction et le développement de ces animaux. Un mot à présent de la disposition de ce court catalogue, et de la région qu’il comprend. Le nom de l'espèce est suivi de la désignation des localités où je l'ai observée moi-même. De plus, pour les anoures, je fais connaître les dates où je les ai trouvés accouplés. Pareille indication était inutile pour les Urodèles, puisque tous s’accouplent de février à juin ; quant aux Sauriens et Ophidiens, n'ayant pas d'observations = personnelles à fournir, je n’ai pas cru utile de reproduire ici ce que Ton trouvera ailleurs, notamment dans ma Faune de la Gironde. _ J'entends par environs de Paris la surface comprise par les deux _ feuilles de la carte d'État-major, s'étendant d'Enghien à Ville- _ . neuve-$aint-Georges, et de Saint-Germain, Noisy-le-Roi, Saint-Cyr, à Mitry et Lésigny ; — et j'y rattache comme une île la forêt de ebleau. Sans cette addition, j'aurais dû supprimer de mon catalogue le Lézard vert, la Couleuvre vipérine, et peut-être 1 _ Couleuvre d'Esculape. C’est, du reste, avec cette carte qne jai entrepris et dirigé mes recherches, les quelques herpétologues de la capitale ne m’ayant pas fait profiter de leurs connaissances et de leur expérience. Mais j'étais le plus souvent accompagné dans mes excursions par de camarades que je tiens à remercier publiquement ici; ce sont MM. Jules Hérouard, Raphaël Blanchard et Laurent Lasère. | BATRACIEN S NS ET rm mg BAT RACIENS ee _Urodèles. E TRITON, Laur. £. Tr. rip re — Escessivement ë commun, + Dre : : : 4 À — logie générale prétend que c’est l’espèce la plus commune des environs de Paris; il faudrait ajouter après le 7. ponctué, car celui-ci est répandu partout, tandis que le premier paraît faire défaut dans certaines localités ou y devenir très-rare. J’ai observé cette espèce à Bondy, Romainville, Saint-Germain, Marly, Chaville, Meudon, Levallois-Perret, Fontainebleau. 2. Pr. punctalus, Latr. — On le trouve partout aux environs de Paris, et c’est l’espèce qui se montre la première au printemps. J'ai noté sa présence à La Glacière, Vincennes, Bondy, Romain- ville, Argenteuil, Saint-Germain, Marly, Meudon, Levallois- Perret. 3. Tr. Alpestris, Laur. — Cette espèce est très-commune dans toutes les mares de la forêt de Saint-Germain, où j'en ai recugilli 197 individus en une seule excursion. Je l’ai encore trouvé à Marly, où il devient plus rare, et où il m'avait été indiqué par MM. Carbonnier et Desguez. Il s'étend peut-être jusqu’à Versailles, mais je ne l’ai pas rencontré sur d’autres points de notre région. 4. Tr. marmoratus, Latr. — Je ne l'ai pas trouvé aux environs de Paris. Il faut aller le chercher à Fontainebleau, où M. Carbon- nier me l’a indiqué, et d’où un herpétologue amateur, M. Desguez, le rapporte chaque année en abondance. 5. Tr. cristatus, Laur. — Très-commun. Un peu moins abon- dant, mais aussi répandu que son congénère le 7r. ponctué, dont il partage l'habitat. Je l'ai recueilli à Romainville, Bondy, Argen- teuil, Saint-Germain, Marly, Meudon. IT. SALAMANDRA, Laur. 6.5. maculosa, Laur. — Très-rare, et je ne l'ai jamais rencon- trée. L’Ærpétologie générale en signale une capture au Plessis- Piquet. Je ne l’ai pas encore cherchée à Fontainebleau, où, sans doute, on la trouvera plus abondamment. Anoures. III. Buro, Laur. 7. B. Calamita, Laur. — Excessivement commun. Il paraît pré- férer les terrains sablonneux, légers, qu’il fouit plus aisément; mais il s ’accommode fort bien des carrières, où il se cache sous les = tas de pierres; il s'arrange même des trous de rats. Le Casse et — ]0 — la Rainette emplissent l’air de leurs cris durant les belles nuits d'été J'ai noté sa présence à Bondy, Levallois-Perret (dans les fossés des fortifications), Issy (dans les carrières), Villiers-sur-Marne. Il peut s’accoupler d'avril à septembre. Le 31 mars de cette an- née, à Villiers-sur-Marne, il avait déjà commencé sa ponte; et, le 8 juillet de l’an dernier, je trouvai, dans la même mare, à Issy, des jeunes à peine métamorphosés, des têtards à tous les degrés de leur développement, des œufs fraîchement pondus, et des adul- tes accouplés. 8. B. vulgaris, Laur. — Très-répandu, mais moins abondant que le Calamite. De plus, sauvage et solitaire en dehors du temps du frai, il s’observe moins facilement. Je l'ai trouvé à Bondy, Saint-Germain, Marly, Meudon, Leval- lois-Perret. La ponte du Crapaud commun, bien différente de celle du CaZa- mite, est brusque, ne durant guère qu’une dizaine de jours pour toute l'espèce, et ayant lieu chaque année à peu près à la même époque. J’ai trouvé cette espèce accouplée, l’an dernier, à Marly, le 5 avril, et cette année, le 2 avril, à Meudon. IV. ALYTES, Wagler. 9. À. obstetricans, Wagler.— Très-commun, ainsi que le prouve sa larve que l’on rencontre en toute saison et dans toutes les ma- res. J’ai dit, dans ma Faune de la Gironde, comment il fallait chas- ser cette espèce pour se la procurer en abondance. Je l’ai trouvée à Bondy, Romainville, Enghien, Argenteuil, Saint-Germain, Meu- don, Issy, Fontainebleau. Cet anoure s’accouple du premier printemps à la fin de l'automne, ainsi que je (1) l’ai découvert presque aussitôt que A. de l’Isle (2). Thomas (3) avait déjà indiqué son accouplement d'automne. A (1) Note sur le temps de la reproduction chez le Pélodyte ponctué et chez les Batraciens en général, per F. Lataste, 3 juin 1874, Act. Soc. Linn. de Bor- deaux, t. XXIX, p. CLI. (2) Mémoire sur rai accoucheur et son mode d’accouplement, per A. de l'Isle, Ann. sc. nai., (3) Note sur la pénéstis du Pélodyte ponctué, par M. A. Thomas, Ann. sc. nat., 4° série, t. I. SE — Issy, j'ai trouvé, le 8 juillet 1875, des mâles porteurs d'œufs, des jeunes récemment transformés, et des têtards à tout degré de développement. V. PELODYTES, Fitz. 10. P. punctatus, Daud. — Encore très-commun, un peu moins cependant que l’A/yle. Je l'ai trouvé à Romainville, Bondy, Issy, Villiers-sur-Marne, très-abondant dans ces deux dernières loca- lités. À Villiers-sur-Marne, il était en plein accouplement cette année dès le 31 mars. A Issy, il s’accouplait, l’an dernier, le 2 avril; et, dans la même localité, le 8 juillet, je trouvai des œufs de cette . espèce, des têtards à tout degré de développement, des jeunes récemment transformés et des adultes accouplés. On voit que ses amours durent toute la belle saison, comme ceux de l’AZyée, du Calamite, etc. . VI. BomMBINATOR, Wagler. 11. B. igneus, Laur. — Je n’ai pas encore trouvé cette espèce aux environs de Paris; mais je crois que la seule raison de cet insuccès est que je n’ai pas encore fouillé les terrains qui lui conviennent. Je la porte donc sur ce catalogue, persuadé que je la trouverai sous peu. On la signale, en effet, communément par toute la France, au nord comme au midi de Paris. VII. PELOBATES, Wagler. 12. P. fuscus, Laur. — Rare, ou plutôt restreint à certaines localités. On sait, depuis que A. de l'Isle nous a fait connaître les mœurs du Pelobate cultripède, que ces animaux ont l'habitude de s’enterrer très-profond chaque matin, pour sortir le soir seule- ment de leurs retraites et se livrer à la chasse. Il leur faut donc un terrain très-meuble, et remué par la culture ou dépourvu de végétation, car les racines des plantes les gêneraient dans leur besogne. De plus, leur genre de vie les rend difficiles à trouver en temps ordinaire; et, au moment des amours, leur capture n’est guère plus aisée, car ils aiment les eaux profondes, du fond desquelles s'élève leur chant de noces. Le plus souvent leur chant permet as 19 -0 seul de se rendre compte de leur abondance relative, là où l’on a beaucoup de peine à en prendre quelques-uns. I1 paraît assez abondant à Bondy, la seule localité où je l’aie pris adulte, dans les mares de la rive droite du canal, entre Drancy etla forêt. J’y ai entendu son chant les 8, 11, 23 et 28 avril; j'y ai pris de ses têtards le 6 juin, et d’autres, ayant terminé leur croissance, Le 20 juin 1875. Cette espèce aurait encore été trouvée à Enghien et te, où elle rayonnerait depuis Bondy par la plaine de Saint-Denis. J’ai lieu de croire que son aire s'étend aussi vers le sud-est, par les plaines de Noisy-le-Grand, de Chennevières-sur-Marne et de Lésigny. VIII. RawA, Linné. 13. À. agilis, Thomas. — Commune, surtout dans les localités boisées. On la trouve généralement à terre dans les bois humides, hors le temps des amours. J’ai été le premier à la signaler aux environs de Paris. Je l’ai rencontrée à Bondy, Saint-Germain, Marly, Fontaine- bleau. A Bondy, le 28 mars 1875, elle venait de terminer sa ponte. Cette année, à Saint-Germain, elle était en plein accouplement le 27 février. Sa ponte est brusque, comme celle de la 2. fusca et du B. vulgaris. : | 14. À. fusca, Roësel. — Très-commune. Elle aime les bois, mais s'étend aussi dans la plaine. Elle est moins terrestre que la précé- dente, moins aquatique que la 2. viridis. Je lai trouvée à Vincennes, Romainville, Bondy, Saint-Germain, Marly, Meudon, Issy, à peu près partout où j’ai pêché, en un mot. De tous nos Anoures, c’est elle qui a les amours les plus pré- coces. Dès Le 19 février, l’an dernier, je la trouvais accouplée, à Meudon, sous la glace. Le 5 mars, elle était encore accouplée, à Vincennes, mais c'était la fin de sa ponte. Cette année, sa ponte était à peu près terminée le 27 février; à Saint-Germain, dans la même mare où lAgile donnait carrière à ses besoins sexuels, on trouvait à peine encore quelques Rousses accouplées, tandis que étang était couvert des pelottes d'œufs de cette espèce. + 15. À. viridis, Roësel. — Le plus commun des Anoures. Je Jai. trouvé partout. Je l'ai pris accouplé à Meudon, le 9 mai 1875; lie mais sa ponte commence en avril, et dure jusqu’en septembre. J'ai trouvé à Bondy une jolie variété de cette espèce, plus petite, plus dodue, plus vivement colorée, rappelant celle qui servit à Spallanzani pour ses fameuses expériences sur la généra- tion. Du moins répond-elle fort bien à la courte description de cet auteur. A. de l'Isle croit, avec Spallanzani, que cette forme mérite d’être spécifiquement distinguée, et lui donne le nom de Æana mMmeridionalis. IX. Hyza, Laur. 16. Æ. viridis, Laur. — Assez commune dans certaines loca- lités. Elle s’accouple en avril, mai, juin, et durant cette période, par les belles nuits, elle fait grand vacarme sur les mares qu’elle fréquente. Son chant s’entend de fort loin. On n’a qu’à se prome- per, par une chaude soirée, dans le bois de Meudon, dans la plaine ou la forêt de Bondy, pour être étourdi de sa musique. J'ai pris cette espèce accouplée, à Bondy, le 8 avril, et à Meudon, le 9 mai 1875 Elle m’a paru ici moins abondante que dans le Midi, notamment dans le département de la Gironde. REPTILES Sauriens. X. LACERTA, Linné. ° 17. L. muralis, Laurenti. — Cette espèce est encore assez com- mune sous notre latitude, mais elle est loin d’être aussi abondante que dans les régions plus méridionales. Je l’ai trouvée à peu près partout où je suis allé par un beau temps, à Argenteuil, Saint- Germain, Meudon, Issy, Levallois-Perret, Fontainebleau. 18. Z. viridis, Daudin. — Il faut aller chercher cette espèce à Fontainebleau, sorte d’oasis où l’on trouve encore quelques espè- ces méridionales qui ne peuvent s’accommoder aux rigueurs de notre climat. Elle est très-abondante dans cette localité, et les rochers de Franchard en sont tout aussi peuplés que les coteaux _de la Gironde. Seulement il n’y faut pas chercher sa belle variété à deux raies et à grosses taches brunes, plus méridionale ; encore moins sa variété bariolée, qui n cé signalée que dans l'extrème = _ Sud-Est. ni he : a = = 19. Z. stirpium, Daudin. — Le plus commun de nos sauriens, après le lézard des murailles. J’en ai déterré un grand nombre à Levallois-Perret, contre le talus des fortifications. Il est, paraît-il, plus commun encore à Chaville. Je l’ai encore trouvé à Meudon; mais il habite bien d’autres localités où je ne suis pas allé le cher- cher. 20. Z. vivipara, Jacquin. — Je l'ai trouvé dans la forêt de Bondy. Il doit exister en bien d’autres endroits. Il faut se rappeler que cette espèce fréquente surtout les localités marécageuses dans la plaine. XI. AnGuIs, Linné. 21. A. fragilis, Linné. — Aussi commun aux environs de Paris que dans les départements plus méridionaux. Je l’ai trouvé à Fontainebleau, mais ce n’est pas la seule localité où il se plaise. Ophidiens. XII. Ecaprs, Dum. et Bibr. 22. E. Æsculapii, Host. — On ne le trouve qu’à Fontainebleau. XIII. CoroNELLA, Laurenti. 23. C. levis, Laur.— Assez commune, paraît-il,à Fontainebleau. Elle m’a encore été signalée à Argenteuil; mais on doit la trouver en bien d’autres localités (1). XIV. TropIpoNoTUS, Kuhl. 24. Tr. natrix, Linné.— C’est le plus commun des Ophidiens qui habitent les environs de Paris, où tous les Ophidiens sont rares. Je l'ai trouvé à Meudon. On me l’a signalé à Argenteuil, à Bondy, etc. Il faut le chercher dans les bois ou les prairies à proximité des mares et des cours d’eau. ; 25. Tr. viperinus, Schlegel. — Plus rare que le précédent. J e l'ai pêché à Fontainebleau, dans la mare de Franchard, où ilest très-commun. On me l’a encore signalé à Argenteuil, et, quoique plus méridional que le précédent, on doit le trouver dans d’au- tres localités. (1) M. Desguez vient de me dire qu'il l’a trouvée à Meudon. DISTRIBUTION EN FRANCE DLES BATRACIENS ET REPTILES DE L'OUEST DE LA FRANCE DÉPARTEMENTS OU RÉGIONS DE FRANCE ET PAYS LIMITROPHES SR te eue © ë PAT le à : : = Ê E] | Li e El = = = = © ESPÈCES Ssiletles|les| .s| 2152158408; Ni 0 il 81: AT SÉlLÉ|es|sil ES | S$S|15|ss)safr|sé|ss|S2|25|55|Ss2|Ss|e8$|12%|1s=5: SUISS|IS 222) Li St lis sr leo las ss|ssi|2i|sS| ST rs: Ss|Sd ERP LEE ES + à | à = il + Iris l ss | ssl SS | sÉ SAS 5 |1Se = L = Sul EE 1. 2SISAlS IS I=s" + A Le Sri se 2 de 17 À (1) (2) (3) (A) ï A | £ = & aie Ru PEN PER LAS PER (7) (8) (9) (10) (1) (12) (13) (14) (15) (16) un) us) Batraciens. Urodèles. 1 Triton palmatus, Schneïd. .....,.. + + + PR 2 + L ne Aie . + de + " L 2 MU CO NE £ + + d 4 £ + R + # 3 : ñ $ / + ï 3 re vittatus, Gray D an M En ae M ce fein seu teur ele Se se ele CAC ES CPR CAT DR PR RSS RES VA DATENT. RES PCR ES OR CE s EE de LOL IE NE PA : 4 Loos, DARR.: 41. 10 L + + + + + NA ere + £ : + de ou CA + Re ; ne. 5 se de mar ratus, 7 SORA MTS PUNC: e Me ROC R de à k + £ PRIVE MENT ENS RS ss à es D nl DE ee Due PANNE Me EMI. eue moi Ne LE UT RAS QU Rs OR Pre a pros à 2 LS 5 + Le Le La Re. + + F " gi + & R & + ni. Er E. Er. A ee amandra maculosa, Laur, . ..... + + + + B. & + E + n L L ss. ! ... - - + R + Éa we Batraciens. + Anoures. 9 Bufo calamita, Laur...,..4..... + + M bisia + _ + PU Vin + + + z 1 viridis, Laurie PERS NE RE LR RE ES SN La de S OR ER LR PRE SE + ”? He ”? He me F : à Be. ren et-BIDE.) un rer sé de lt sa Vo RU LP EEE rois Re D D IE a nan. «era else lis os els ee Pi Vo Pen e a 11 Bufo vulgaris, Laur ........... | 4 + + + + + + rc + + nn + ‘É £ + gs Ve 12 Alytes ee Wagler. ART A Le ne RR hu: $ $ ” L FE + + + F. + r” + L 4 k 13 Pelodytes punctatus, Daud.,...... DE LU D x re + + & ARR. : Fes ar ÉUÈES ER RS L 9 L % < à 14 Bombinator igneus, Laur . .. 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Re A À Aa TR os L Re nd. £ + 4 TR patrix, Linné....... + + + + + + CE + + dd | + F L k + a A . + PF: os + 2 + + + + + + + + + 35 Vipera berus, Linoé se + + de + + + + sd. + + ae ER er te ee Æ — aspis, Linné. sonne RR RRT IL eh ..:: + + SE - 4 + + “2 + + + " £ + + a _ sE| 3 = 2? = À RAR = 0 | Æ ao) | (20) + 4 tes k CE DER UE LA LH TES ER) AS ED a L CR CREME - sn si + : + |... +... Le F J 4 NE NES + Se + L 2 + sn ed à À ae PPS à Re Ne + hote + |:4 de CAE AA EL 0. . + + | + R 4 » + L] + Fe, 2. + | + à PEU Lada IAE NOTES (1) Faune du pays du Luxembourg..., par À. de La Fontaine.— Reptiles.— Lux, chez V. Buck, 1870. (2) Faune belge, 1re partie, Mammifères, oiseaux, reptiles, poissons, par Selys- Longchamps, 1842, (3) Baillon. — Catalogue des mammifères, oiseaux.., d'Abbeville, (4) Hollandre. — Faune du département de la Moselle, et principalement des environs de Metz. atalogue méthodique des animaux vertébrés qui vivent à l’état sauvage dans le département de l’Yonne..., par P. Bert. (6) Faune de Maine-et-Loire.…, par P.-A. Millet. — Paris et Angers, 1828, et supplément, 18 7) Thomas, — ce deux espèces de grenouilles en Europe, 1855 ; — Sur la génération du Pélodyte ponctué, 1854. A. de l'Isle.— Note sur le Triton Blasüi, 1862; — De l'hybridation chez les batraciens, 1870, etc. Je me suis servi des Re de ces deux auteurs, des lettres qu'ils m'ont fait l'honneur de m'a r et de leurs communications orales, pour dresser la liste des batraciens me sauriens de la Loire-Inférieure. Moi-même j'ai pu observer de visu plusieurs des espèces de ce département pendant le Congrès tenu à Nantes par l'Association française pour l'avancement des sciences. (8) Études médicales sur les serpents de la Vendée et de la Loire-Inforieure, par le D" À. Viaud-Grand-Marais, 1867-69. (9) Hist. nat. du Jura et des départ. voisins, t. III, zoologie vivante, par le frère Ogérien, 1863 (10) Faune des vertébrés de la Suisse, par V. Fatio, D° Phil., vol. IT, reptiles et batraciens, 1872. (11) Herpétologie de la Vienne..., par M. Mauduyt. — Poitiers, 1844. (12) Catalogue d'une faune du dép. de la Charente-[nférieure, par M. Lesson, Act. Soc. Lin. de Bordeaux, t. XII, 1841. (13) Faune dela Charente-Inférieure, par Beltrémieuæ.— La Rochelle, 1864 ; et supolément, 1868. (14) Catalogue d'une partie des animaux vivant dans le département de la Charente, par Tr. de Rochebrune, Act. Soc. Linn. de Bordeaux, t. XIE, 1841. (15) Erpétologie des environs du Mont-Blanc, par M. Venance Payot, maire de Chamounix, etc. — Lyo Je ne sais si les sninolions méritent plus de confiance que les obser- vations de mœurs; mais ces dernières ne sont qu’un famassis des Fm les plus invraisemblables. On lit dans la préface de ce singulier AU indivi dus mentionnés dans cette notice étant conservés de Muséum de Paris, dans des bocaux qui en renferment souvent plusieurs, re sera facile de les obtenir à des conditions avantageuses, afin d'en faire l’objet d'études plus cir- constanciées. » 11 y a là un manque de dignité qu'il faut flétrir dans un ouvrage à prétentions scientifiques. (16) Catalogue des animaux qui se trouvent dans le Dr Charvet, 1846. (17) Essai d'une faune nn de la __— par F. Lataste, Act. Soc. Linn. de Bordeaux, t. XXX, (18) Essai pour servir à ne des animaux du Midi de la France, par M. de Serres, 1822. Espèces du département de l'Hérault, et particulièrement de celles qui caractérisent la ligne isotherme de 15 à 209. (19) J. Crespon. — Faune méridionale.— Nimes et Montpellier, 1844. (20) Synopsis reptilium Sardiniæ indigenorum, par Jos. Gené, ] le département de l'Isère, par nb Il ne faut pas s’attendre à rencontrer ici sa variété à deux raies, le Trop. chersoïde de Dum. et Bibr., fort commune en Algérie, et remontant jusque dans la Gironde. XV. VIperA, Laurenti. 26. V. berus, L. (Pelias berus, Dum. et Bibr.).— Duméril signale cette espèce dans la forêt de Sénart, où il fut piqué par elle. M. Desguez l’a vainement cherchée à Fontainebleau, où il ren- contre en abondance la vipère aspic. 27. V. aspis, L. — Très-commune à Fontainebleau. Signalée par l’Zrpétologie générale à Montmorency. En résumé, six urodèles, neuf au moins et peut-être dix anou- res, cinq sauriens, six ophidiens, en tout vingt-six ou vingt-sept espèces, réparties en quatorze ou quinze genres, tel est notre avoir en batraciens et reptiles. IE PARTIE Distribution géographique des Batraciens et Reptiles de l'Ouest de la France. _ J'ai dressé pour cette étude le tableau ci-joint dont les lignes horizontales correspondent à nos différentes espèces de batraciens et reptiles, les colonnes verticales aux diverses régions de France ou aux pays limitrophes qui possèdent leur faune locale. Quand une espèce est signalée dans une faune; le trait +, marqué sur la ligne correspondant à l’espèce et dans la colonne correspondant à la faune, indique sa présence. Un ? indique que l’espèce est dou- teuse, deux ? qu’elle est signalée par erreur. Les lettres R ou C, dont j'ai d’ailleurs sobrement usé, marquent sa rareté ou son abondance. Les pays les plus septentrionaux sont placés les premiers, de sorte qu’en lisant une même ligne horizontale on suit une espèce dans ses diverses stations du Nord au Sud. Ce tableau ne reproduit pas brutalement les indications des différentes faunes. C’est une traduction des documents employés, traduction inévitable puisqu'il me fallait ramener à l’unité la ee 5 == synonymie des espèces souvent fort embrouillées (1). Je suis allé plus loin, me permettant de placer un où deux ? là où les auteurs étaient affirmatifs. La lecture du tableau est ainsi plus saisis- sante. Du reste, on trouvera, dans la discussion qui va suivre, le dire de chaque auteur, et les raisons qui m'ont fait révoquer en doute ou complètement rejeter son témoignage. Enfin, il est loisible à chacun de remonter aux sources. . Étudions ce tableau. BATRACIENS Urodèles. T. vittatus. — Laissons de côté le Zrilon viltatus, espèce peu zonnue, qui demanderait à être étudiée avec soin, et qui n’a été ‘usqu’à présent ee que dans la Meurthe et aux environs T. Blasii.— Passons aussi sur le 7rilon Blasii, espèce trop récem- mat décrite par A. de l’Isle pour qu’on ait pu la suivre encore dans son aire géographique. Il ne serait pas d’ailleurs impossible que cette forme, découverte dans un département où les 77. crés- _ talus et marmoralus, cohabitent dans les Miémes | eaux, ne fût un hybride de ces deux espèces, entre lesquelles elle tient le milieu pour le facies et les caractères (2). (1) Cela m'a été quelquefcis impossible, notamment quand les autéurs ont employé les désignations de Buÿô viridis, Rana temporaria, et qu’une descrip- tion nulle ou insuffisante, ou quelque circonstance spéciale ne m’a pas permis de savoir au juste s'il s'agissait dans le premier cas du B. viridis (Laur.), du B. calamita (Laur.), ou dés deux ensemble; dans le second, de la Rana fusca (Roësel), de la Rana agilis (Thomas), ou des deux ensemble. J'ai dû consacrer une ligne spéciale à ces deux dénominations. _ De même pour le Pelobates fuscus. Mais dans ce cas, malgré le vague nom chez plusieurs auteurs, le doute ne me paraissant subsister que pour l’ Jsère, je n'ai pas cru nécessaire d' ajouter une nouvelle ligne au tableau. (2) Il serait intéressant de tenter de reproduire le Tr. Blasii en coin le Tr. marmoratus 6 avec le Tr. cristatus ©, et réciproquement. y a Jong- _ temps que j'aurais nc ces s recherches : si i Th ire nécessaire ne m fait défaut. pe L'A II nous reste cinq espèces à examiner, qui sont, en les classant dans l’ordre d'habitat, de plus en plus méridional : 7riton Alpes- très, punctatus et cristalus, les trois à peu près également septen- trionales ; 7r. palmatus et Triton marmoratus. T. Alpestris. — L’Alpestre, partout signalé au Nord jusque dans la Vienne inclusivement, disparaît au-dessous. Seul, Crespon le mentionne dans sa faune méridionale. On pourrait croire tout d'abord que cette espèce descend aussi bas à la faveur des Alpes ou des Cévennes; mais une erreur de détermination me paraît plus probable. Comment ajouter foi aux déterminations d’un auteur qui, signalant le 7rifon crélé dans le Gard, chose qui me paraît déjà assez extraordinaire, dit qu’il n’y est pas rare, et ajoute que c’est un des plus jolis wrodèles ! Le Crété un des plus jolis dans un pays où doit abonder le Marbré ! Evidemment, Crespon a pris pour le Tr. crété le Trit. marbré & muni de sa haute et gracieuse mem brane dorsale. Ce qui me confirme dans cette opinion, c’est qu’il indique le 77. Gesneri (et il doit désigner sous ce nom le Tr. marbré © ou le & en livrée de terre) comme rare dans la région qu’il décrit. Ce n’est pas d’ailleurs la seule erreur de cet auteur, le seul point où perce son ignorance des reptiles qu’il catalogue. Il indique comme commun le 7riton ponctué, et il n’a observé que deux indi- vidus du Zäissotriton palmatus (il s'agit ici du Zrüon palmé à en amour, le nom de Zässotriton abdominalis Etant réservé à la femelle et au mâle à terre) ! et il les croit jeunes parce qu ‘ils ne mesurent que six centimètres 1! Il faut dire, à la décharge de cet auteur, que son ouvrage date de 1844. T. punctatus. — Le Trilon ponctué, espèce qu’on retrouve en Suède, descend jusque dans le département de la Vienne et la Suisse. Il a été signalé à tort, par Beltrémieux, dans la Charente Inférieure. J'ai pu, en visitant le musée Fleuriau, constater cette érreur ainsi que d’autres, commises, paraît-il, autrefois par d'Orbi gny, et concernant les batraciens. Mais il est signalé dans l'Isère par Charvet, dans l'Hérault par de Serres, dans le Midi par Cres- pon; Dugès lui-même (Rech. sur les wrodèles de France, Ann. sc. nat., 3° série, t. 17, 1852) l'indique à Montpellier, avouant cepen- . dant ei ÿest rare, tandis que le palmé y est commun. | en EE à - NE 2 A En face de si nombreux témoignages, et devant des noms comme ceux de Dugès et Marcel de Serres, on me blâmera peut-être de conserver encore des doutes; d'autant plus que l’urodèle qui nous occupe existe pertinemment dans le nord de l'Italie; Mais dans l'ouest, où j'ai pu le suivre, je le vois si nettement disparaître vers la Loire-Inférieure, la Vendée, la Vienne, fort commun à Paris, totalement absent de la Gironde; D'autre part, il est si facile, si on l’observe hors du temps des amours, de le confondre avec le 7. palme ; et, de fait, je les ai si souvent vus confondus tous deux ; Qu’avant de croire à une pareille irrégularité dans sa distribu- tion, je voudrais de nouvelles recherches. Ce qui augmente mes doutes, c’est que Charvet le dit #rés-com- um, ainsi que le crété, dans l'Isère. Quant à M. de Serres, sa liste date de 1822, époque où la syno- nymie de nos différents Tritons était encore bien embrouillée. Enfin, en lisant attentivement le passage cité de Dugès, je reste convaincu qu’il n’a jamais observé lui-même le 77. ponctué dans le Midi, et qu’il le cite sur la foi de M. de Serres, de Crespon et de l'opinion générale ; car il connaissait fort bien cette espèce, qu’il paraît avoir observée à Paris. _ T. cristatus. — Le Tr. crété est mentionné à peu près dans les mêmes catalogues que le ponctué, et je ferai ici les mêmes obser- vations que précédemment. Je crois cependant qu’il existe, quoique fort rare, dans la Cha- rente-Inférieure, car je l’ai vu au musée Fleuriau de la Rochelle, d’où j'avais, il est vrai, quelque temps avant, reçu, sous le même nom, de simples 7rifons palmes. En revanche, c’est à tort que Tr. de Rochebrune l’a indiqué dans la Charente, et j'ai pu me convaincreen visitant la collection . de cet auteur, aujourd’hui entre les mains de son fils, que l’objet de cette méprise était le mâle du Triton marbré. Désirant avoir des renseignements plus précis sur l'habitat méridional de ces trois espèces, que je crois avoir de bonnes rai- sons de révoquer en doute, je me suis adressé à M. Marion, à Marseille, et voici la réponse que j'en ai obtenue : « Je puis affirmer que nons n'avons pas dans les Bouches-du- Rhône le Triton alpestris ni le Triton cristatus. » Du reste, nos vallées ne sont parcourues que par des eaux m0 rapides, par de véritables torrents, et ce n’est que danslesenvirons de Saint-Rémy, sur le revers nord de la petite chaîne des Alpines, que j'ai pris des Tritons que j’ai considérés jusqu’à ce jour comme des 7. punctatus, d'après les auteurs un peu anciens. Je vous laisse le soin de déterminer s’il faut plutôt les rapporter au paZmatus. » J’ai reçu deux de ces Tritons, qui sont bien des Tritons palmés (1). T. palmatus. — Le Triton palmé, plus méridional que les espèces précédentes, s'étend sans conteste par toute la France et au-delà, du nord au sud, de l’ouest à l’est. A Paris, il est presque aussi commun que le ponctué ; il devient plus rare au nord, plus com- mun au sud. Il reste seul au-dessous de la Vendée et de la Vienne, dans l’ouest, et sans doute aussi dans l’est, comme nous venons de le voir. Le contraire a lieu dans le nord de l'Europe. T, marmoratus.— Plus méridional encore est le 7. marbré. (1) Voulant à tout prix arriver à la connaissance de la vérité sur cette question obscure, je ne me suis pas contenté de la réponse de M. Marion, et j'ai encore écrit à M. le docteur Charvet, le seul survivant, je crois, des auteurs des faunes du Sud-Est de la France. Or, voici ce que je lui disais, à la date du 16 avril : « Pardonnez-moi d’entrer ainsi, sans préambule, en relation avec vous; mais une question qui m'intéresse vivement me force à vous écrire. »> Je crois que vous, dans la faune de l'Isère, M. de Serres, dans celle de l'Hérault, et Crespon, dans la faune méridionale, avez fait la même erreur, et pris le Triton marbré 6 en amour pour le Tr. crété, et une variété du Tr. palmé pour le Tr. ponctué. Dugès, dans ses Recherches sur les urodèles de France, aurait répété l'erreur de M. de Serres et Crespon en ce qui concerne le Tr. ponctué, qu'il connaissait fort bien, lui qui avait pu l'étudier à Paris. » Les deux formes que vous désignez sous ces noms sont communes chez vous. Ne pourriez-vous m'envoyer, par la poste, un individu de chacune de ces formes, pris dans les champs ou dans un flacon d'alcool? Ils m’arriveront des- séchés, peu importe ; mais vite, et c’est essentiel; car je voudrais bien être fixé sur ce point pour le congrès de la Sorbonne, où je dois lire un mémoire sur la distribution des batraciens et reptiles en France. D » Encore une fois, excusez mon indiscrétion , en faveur de l'intérêt de la science. Je me mets à votre disposition... » M. le docteur Charvet a paru ne pas comprendre ma demande, car il m'a répondu | le 19 : « Je viens de mettre àla poste un petit tube contenant un triton palmé CE _ vous arrivera un peu desséché..…… 0) à À partir de la latitude de Paris, où il apparaît pour la première fois, il est signalé sans conteste dans tous les départements français. Il se retrouve même en Algérie. S. maculosa. — Le genre Salamandre ne nous arrêtera pas long- temps. La seule espèce qu’il nous offre dans l'Ouest est partout signalée, en France, en Belgique, dans le Luxembourg; mais elle devient rare vers la latitude de Paris, tandis qu’elle est fort com- mune dans le midi, notamment dans la Charente-Inférieure.et la Gironde, où j'ai pu l’observer. Anoures. Le genre Bufo nous présente trois espèces. La confusion créée par l’Ærpétologie générale, qui réunit sous un seul nom deux > Quant au triton marbre, il est fort rare dans nos environs, s'il y existe,et on y trouve, au contraire, le trifon crété en abondance, surtout au printemps. » Aussi lui ai-je écrit de nouveau le 21 : « Votre triton palmé & en livrée de noces m'est arrivé ES reconnaissable; mais ce n'est point là ce que je vous demandais. »> Les deux formes que vous avez appelées Tr. crêté et Tr. ponctué, voilà celles que j'aurais voulu voir, et que je vous avais demandées. » Je sais bien que le palmé, et à plus forte raison le marbré, se raie dans tout le midi; mais j'ai lieu de croire qu’on y a signalé par erreur les crété ct ponctué. ” » Cette erreur, datant de fort loin, constatée, la distribution géographique de nos Tritons serait bien éclaircie, et cesserait de présenter des irrégularités inexplicables. Une erreur de ce genre ferait bien peu de tache à votre belle sta- tistiquè de l'Isère. J’en appelle d'ailleurs à votre bonne foi, et à votre amour pour la science, et vous réclame de nouveau des renseignements précis à ce sujet. > Envoyez-moi seulement un individu de chacune des formes que vous avez désignées sous les noms de Tr. cristatus et. Tr. punctatus, de provenance bien authentique, et le problème sera résolu. » Pardonnez mon insistance, et croyez bien que je serais heureux de vous rendre pareil service à l'occasion. Recevez aussi... » Cette dernière lettre est malheureusement restée sans réponse. Je ne puis done me prononcer d'une façon absolue sur la question de l'existence des Tr. crêté et ponctué dans l'Isère, Je suis néanmoins plus que jamais persuadé qu'ils ne descendent pas jusqu’à ce département ; qu'en tout cas ils ÿ sont très-rares, et ne le dépassent pas au Sud, — 1% mars. tre espèces bien distinctes, comme les Pufo calamita et viridis, sou- lève ici une nouvelle difficulté. B. calamita.— Le Bufo calamita est signalé par toute la France, qu’il dépasse dans tous les sens. Il devient cependant plus rare dans le midi et dans le sud-est, où il rencontre son congénère le B. viridis. Très-commun à Paris, et plus au nord, il devient assez rare dans la Gironde, mais pourtant se trouve encore à Bayonne, où sa présence m'a été signalée d’une façon certaine. B. viridis.— Dans l'Ouest, le Crapaud vert n’a jamais été obser- vé. La description de Millet ne peut se rapporter qu’au Calamite, et la collection de cet auteur, que M. Pabbé Bardin m’a montrée à Angers, ne contient pas le Crapaud vert. J’en dirai autant de la description de Mauduyt, qui, d’ailleurs, paraît avoir été en relations assez suivies avec Millet, et doit être tombé dans la même erreur que son maître. Enfin, l’animal qui porte ce nom, dans la faune de la Charente- Inférieure, n’est ni plus ni moins que le PéJodyte ponctué, comme j'ai pu m’en convaincre de visu, M. Beltrémieux ayant eu l’obli- geance de m'envoyer en communication le flacon ainsi étiqueté au musée Fleuriau. L'erreur, paraît-il, provenait de d’Orbigny. Dans l’Est, Fatio signale le Crapaud vert sur les limites de la Suisse et de l'Italie. Mais, en France, il est absent des envi- rons de Lyon, d’après des renseignements que m'a tout récem- ment fournis M. Lortet. Fait-il sa première apparition dans l'Isère, ou même plus bas encore, ce qui me paraît plus probable ? C’est ce que je ne puis dire aujourd’hui. Observons seulement que cette espèce est tout à fait méridionale, et fort commune en Algérie. = B. vulgaris. — Le Bufo vulgaris n’a pas à nous occuper. S’éten- dant à l’est jusqu’au Japon, au nord jusqu’en Suède, au sud jusqu’en Afrique, habitant indifféremment toute sorte de terrains, la plaine ou la montagne (il s'élève jusqu’à 2,100 mètres dans les Alpes d’après Fatio), on conçoit qu'il se retrouve partout dans nos départements de France. A. obstetricans. — L'espèce unique du genre A/yte est répandue par toute la France, qu’elle dépasse fort peu, vers le Nord et l'Est. Absente du Luxembourg, rare en Belgique, elle est commune à Paris, plus commune encore dans la Gironde, et je l’ai retrouvée — 22 — P. punctatus. — Le Pélodyte paraît occuper les mêmes lieux que l'Alyte, tout en rayonnant un peu moins que lui. Aïnsi, il est également commun à Paris et dans la Gironde, manque en Belgi- que, manque sans doute aussi ou est rare dans le Luxembourg, manque encore en Suisse, et se retrouve dans le midi où, sans doute, il est rare, puisqu'il est mentionné seulement par Crespon et non par M. de Serres. B. igneus. — Le Bombinator igneus est de toute la France et des pays voisins. Je l’ai trouvé, et en assez grand nombre, dans la Charente-Inférieure, où ni Lesson ni Beltrémieux ne l’avaient signalé. À Paris seulement il paraît faire défaut; mais j'espère combler cette lacune quand j'aurai fait de plus nombreuses recherches. Nous voici au genre Pélobates. Entre ces deux espèces comme entre les 2. viridis et calamita, existe une confusion, datant de loin, et entretenue par Dugès. De plus, ces anoures, demandant des conditions toutes spéciales pour vivre et se reproduire, sont partout assez rares, difficiles à trouver, et présentent de nombreuses lacunes au centre même de leurs aires, P. cultripes. — Le Cultripède commence nettement dans le Maine-et-Loire et se retrouve dans la Loire-Inférieure, dans la Vienne, dans la Gironde, dans les Landes d’où je l’ai recu. A l'Est, il est absent de la Suisse ; mais il apparaît dans tout le midi, depuis Marseille jusque dans l'Hérault et l’Isère; car c’est évidem- ment lui que M. de Serres et Charvet ont désigné sous les noms de Juscus. Ces deux portions Est et Ouest de l’aire du Cyéripède se rejoignent par la Haute-Garonne où de l'Isle a observé cette espèce. P. fuscus. — Le Pélobate brun est signalé dans le Luxembourg, la Belgique, l'Allemagne, et descend jusqu’à Paris dans l’Ouest, jusque dans le Jura à l'Est; car dans la faune d'Ogérien, il s’agit bien du Brun ; la description ne laisse aucune indécision à ce sujet. Il est, comme le CyZtripède, absent de la Suisse. Ainsi, si l’on trace sur la carte de France deux lignes, lune de Paris au Jura, l’autre du Maïne-et-Loire à l'Isère, au nord de la première de ces deux lignes vît seul le Pélobate brun, au sud de la deuxième, seul le Pélobate cultripède. Reste à savoir comment se comportent ces deux espèces entre ces deux limites, si elles se — 923 — rejoignent et vivent côte à côte, ou restent toujours éloignées. - À. viridis. — Du genre Rana, nous pouvons élaguer de suite la Rana viridis, qui, comme le Crapaud commun, se montre fort abondante par toute la France, et s'étend au-delà jusqu’en Dane- mark, au Japon, en Afrique. Quant à nos deux Grenouilles rousses, la délimitation de leurs régions nous présente les difficultés que nous avons déjà rencon- trées à propos des Crapauds vert et calamite, des Pélobates brun et cultripède. Distinguée seulement en 1828 par Millet, décrite sous son vrai nom en 1855 par Thomas, elle n’a guère été connue que par ce dernier travail, et plusieurs Faunes, mêmes postérieures, paraissent l’ignorer. À. fusca. — Plus septentrionale que l’Agile, puisqu'on l’observe en Suède, la Rousse descend jusque dans le Maine-et-Loire et la Loire-Inférieure à l'Ouest, dans le Jura et la Suisse à l'Est, A l'Ouest, je puis affirmer qu’elle ne descend pas plus bas, et que Beltrémieux et de Rochebrune ont désigné l’Agile seule sous le nom de {emporaria ; car je n’ai trouvé que cette espèce, soit au musée Fleuriau, soit dans la collection de M. de Rochebrune. De plus, je n’ai jamais rencontré que l’Agile dans la Gironde, et de nombreux envois que mon ami Dubalen m’a faits, du départe- ment des Landes, ne contenaient jamais que cette dernière espèce de grenouille rousse. I me paraît probable que dans l'Isère, l'Hérault et tout le Sud-Est, c’est encore l’ Agile seule qu’il faut entendre sous le nom de femporaria; il faudrait donc exclure la Rwna fusca de ces départements; mais je n'ai pas actuellement entre les mains éléments suffisants pour trancher la question. R. agilis. — J'ai la même difficulté pour tracer la limite supé- rieure de l’Agie. Cette espèce, qui existe positivement dans tout le midi de la France, est aussi commune à Paris que dans la Gironde; elle est clairement signalée dans le Maine-et-Loire, la Loire-Inférieure, le Jura, la Suisse; mais jusqu'où va-t-elle vers le Nord? Déborde-t-elle la France de ce côté? Son abondance à Paris et son existence jusque dans la région des neiges, dans les Pyrénées, constatée par M. Bureau, ainsi que je le tiens de M. Fischer, me font supposer qu’elle s’étend plus loin qu’on ne l'avait cru d’abord; mais, c’est là tout ce que je or dire en atten- dant de nouveaux documents. se DE sui H. viridis. — Pour terminer la revue des gnowres, il ne nous resterait plus à examiner que le genre Rainette. Mais la seule qu’exactement par le volume, la forme et la disposition des » dents, la pièce de Volterrano. » Dans ma brochure : les Sparoïdes du tertiaire Aquitanien, datée du 6 mars 1873, à laquelle se réfère ma lettre à M. Lawley, je rappelle d’abord que le genre Sphærodus n’a plus aucune raison d’être, que la plupart des dents hémisphériques qui lui ont été attribuées doivent-être désormais rapportées à des Sparoides, et enfin j'y décris plusieurs pièces fossiles se rapportant à différents genres de cette famille, entr’autres un fort bel échantillon prove- nant des faluns de Saint-Médard en Jalle, que je dénomme : Pagrus Oudrianus, cette pièce offrant bien nettement le caractère du genre, c’est-à-dire 2 rangées de molaires seulement et les dents antérieures de forme cylindro-conique. Le n° 6 du tome IV du Journal de Zoologie, qui je feuillette au- jourd’hui 26 janvier 1876, reproduit d’abord la notice de M. Lawley sur le fossile de Volterrano, et contient à la suite, page 516, une note de M. Paul Gervais ayant pour titre : Addition au mémoire précédent. Dans cette note, M. Gervais, confirmant l’opinion que j’émets dans ma lettre à M. Lawley, retire, lui aussi, le fossile de Vol- terrano de la famille des Pycnodontes, pour le classer, comme je l'ai fait moi-même, dans celle des Syparoides; mais au lieu de le placer, comme je l'indique dans ma lettre à M. Lawley, dans le genre Pagrus, M. Gervais l’attribue au genre CArysophris. Ici, je diffère d'opinion avec M. Gervais; selon moi, le fossile de Volterrano n’est pas un Chrysophris, mais bien un Pagrus. Mes raisons, les voici : Le caractère des Chrysophris est d’avoir les molaires rondes, plus ou moins aplaties, en pavé, au nombre de 3 rangées au moins, qui s'élèvent quelquefois jusqu’à 5, avec l’arrière-molaire, ex fève, aux deux mâchoires, dans quelques espèces, notamment, le Chrysophris aurata, ne est la vraie ce de plus, chez les Chrysophris,les dent bustes, très-mousses à leur extrémité qui est be de aussi forte que leur base. Comment le fossile de Volt se présente-t-il ? Il n’a que 2 rangées de dents à la mâchoire nn et on peut presque dire, 2 rangées aussi seulement à la mâchoire supé- rieure; les dents antérieures droites, fortes, à pointe aiguë, sont de forme cylindro-conique; les molaires, au lieu d’être aplaties, comme chez les C'hrysophris, sont de forme columnaire; de plus, caractère qui fait essentiellement défaut chez les CArysophris, toutes les dents, sans exception, les antérieures aussi bien que les molaires, sont cerclées d’un anneau saillant. Or, tous ces caractères nous les retrouvons chez les Pagres et les Pagels qui ne diffèrent entr’eux que par le nombre des rangées de dents, qui est de deux chez les Pagres et de trois chez les Pageïs. En raison donc de l’affinité qui existe entre le fossile de Vol- terrano et les Pagres, je persiste à penser, comme je l’écrivais à M. Lawley, que c’est dans ce dernier genre que doit être placé ce remarquable fossile. À l’appui de mes observations, je ne puis que renvoyer à la pièce fort intéressante du Musée de Bordeaux (un Pagre de la mer des Antilles, )que je citais dans ma lettre à M. Lawley; la similitude qui existe entre cette pièce et le fossile de Volterrano lèvera tous les doutes qui pourraient s’élever sur l'attribution que je donne à l’in- téressant fossile du Pliocène Toscan. es re RL VE RE MR NOUVELLE PREUVE À L'APPUI DE LA THÉORIE DE LA FILIATION ET DE LA TRANSFORMATION DES ESPÈCES TS —— L'étude du règne animal, lorsqu'elle se borne aux espèces vivan- tes, nous met en présence de caractères si tranchés qu’il semble qu'on soit autorisé, tout d’abord, à rejeter l’idée qu'aucun lien de filiation ait jamais pu exister entre certaines espèces, voire même certains genres, nettement séparés aussi bien par leurs formes générales que par leurs mœurs. Ce n’est qu’à l’aide de l'examen attentif des restes fossiles qu’il a été possible de démontrer l'existence de séries animales, consti- tuant une chaîne, rompue aujourd’hui, mais dont les anneaux épars sont retrouvés chaque jour par la Paléontologie; ces anneaux soudés de nouveau à leur place primitive, la chaîne reconstituée, la filiation animale se montre alors dans toute son évidence. L'étude des mammifères ongulés fossiles a démontré, par exemple, que certains Pachydermes Perissodactyles /à système digital impair) ont passé insensiblement aux Pachydermes artio- dactyles {à systéme digital pair) par une transformation gra- duée du système digital; que, plus tard, ils sont devenus de plus en plus bisulques, que même, leurs dents, d’omnivores qu’elles étaient, se sont transformées en dents d’herbivores, et qu’enfin ils se sont modifiés de telle sorte que de Pachydermes ils sont devenus des ruminants. Des recherches récentes sur les carnassiers des Phosphorites ont apporté des preuves nouvelles à l’appui de la théorie de la filiation et de la transformation des espèces (1). À quelle cause attribuer l'extinction de ces animaux, crénisoné (1) Henri Filhol, Biblioth. des Hautes-Études, sect. des Se. nat., t. VII. Un intermédiaires, formant transition entre un type primordial qui s’est maintenu et un type nouveau, qui, lui aussi, devait per- sister; il serait bien difficile de formuler une opinion à ce sujet ; bornons-nous à constater ce fait que les quadrumanes et les ron- geurs comptent peu d'espèces éteintes, qu’elles sont nombreuses chez les carnassiers et plus considérables encore chez les gravi- grades et les ongulogrades. À Aux faits déjà recueillis par la Paléontologie, à l'appui de la théorie de la filiation et de la transformation, un fait nouveau vient s'ajouter; il est fourni par le fragment de mandibule de ruminant que nous figurons ici et que nous désignerons sous le nom de : ELAPHOTHERIUM DOMENGINEI. Delfortrie. Cette intéressante pièce, que nous devons à l’obligeance de M. Domengine, un des chefs de l'inspection de la Compagnie des chemins de fer du Midi, provient des faluns de Bazas (étage aqui- tanien), où elle a été trouvée associée à des restes d’Halitherium, de Palæotherium, crassum, de Suilien, de Chersite, d'Élodite et de Trionyx; la guangue enveloppant encore ces fossiles est pétrie de débris d’Ostrea, osselets d’astéries, Venus aglauræ, Nerita picta, Cerithium bidentatum et Plicatum. Sur quelques fragments de Chéloniens se montrent des Bythinies et planorbes. L’intéressant gisement d’où proviennent ces restes se trouve sur la proprièté de M. Jourdan, appelée la Ferme de l'Église, com- mune de Birac, canton de Bazas. Ce fragment de mandibule, côté droit, vu, par le côté interne, fig. T, pl. I"; par le côté externe, fig. 2, et en dessus, fig. 3, porte 6 dents, 3 prémolaires, la principale et 2 molaires; la dernière molaire dont la place est parfaitement indiquée fait défaut. La 1°° prémolaire est à peine séparée de la 2, celle-ci et la 3° se joignent sans aucun intervalle avec la principale, et cette dernière et les 2 molaires sont tellement serrées l’une contre l’autre qu’el- les se compriment mutuellement. La 1° prémolaire tranchante, latéralement comprimée, est formée de 3 lobes ou pointes, les 2 terminales très-basses, celle postérieure un peu élargie, La 2° et la 3° prémolaires subtrilobées, le lobe postérieur, ou de D de talon, allant s’élargissant de la 2° à la 3° et tendant sur chacune d’elles à devenir bifide. La principale, de même forme que la dent qui la précède, mais avec talon encore plus élargi, bilobé et tendant à prendre la forme d’un 1/2 cône. La let la 2° molaires sont à 2 lobes, chargés de croissants par paire, les plans de la couronne versant de dedans en dehors, les mamelons subconiques en dehors, les foliacés en dedans. La dernière molaire qui manque devait vraisemblablement être à 3 lobes. Ces dents, on le voit, présententexactement Le caractère propre aux ruminants. Mais les animaux de cet ordre, dans nos espèces vivantes, n’ont jamais plus de 6 molaires, et il faut remonter jusqu'aux Pachyder- mes anoplotheriens pour retrouver cette formule dentaire, qui a persisté chez eux, même dans les individus formant passage, des Pachydermesaux Ruminants, comme par exemple l’Anoplotherium gracile (Xiphodon) Cuvier. De ce qui précède, il résulte donc que notre fossile a bien appar- tenu à un ons Lee à ! un Ruminant ayant conservé un lien de fam tt C'est-à-dire avecles Pachydermes. Notre fossile reconnu ruminant, dans laquelle des 3 familles constituant cet ordre doit-il prendre place? On sait que ces trois familles sont les Camélides, les Cervidés et les Antilopes ; sans conteste possible, c’est dans la famille des Cervidés, qui com- prend : Girafes, Élans, Chevrotains et Cerfs ; or, ces derniers ont pour caractères distinctifs : racines des molaires plus longues que le fût, et les molaires ont du côté externe, à la mandibule, un appendice court et pointu placé entre les 2 collines. Ces caractères, nous les retrouvons exactement indiqués sur la pièce qui nous occupe, nous sommes donc en présence d’un cerf; mais comme nous le rappelions tout à l'heure pour les ruminants en général, les cerfs ont pour signe distinctif de n’avoir que 6 molaires. Notre fossile apporte donc une nouvelle preuve en faveur de la théorie de la transformation des espèces, puisqu'il nous offre un exemple saisissant du passage des anoplotheriens qui sont des pachydermes, aux cervidés qui sont des ruminents. Bordeaux, 6 mai 1876. EXCURSION. SUR LE LITTORAL DE GASCOGNE Par M. DULIGNON-DESGRANGES Membre titulaire. C’est au souvenir de cette nature si sauvage, et cependant si belle, qu’ilnousavaitété permis, en septembre de l’année dernière, d’entrevoir lors de nos recherches préhistoriques au Gurp, que l'idée nous vint de faire une excursion, de Soulac au cap Ferret. Nous décidämes donc, MM. Daleau, Motelay et moi, de partir dès les premiers beaux jours du printemps : M. Dufau, géographe, auquel nous avions fait part de notre projet, voulut bien se join- dre à nous; et notre départ fut définitivement fixé à la seconde quinzaine d'avril. Ce point important décidé, nous eûmes à nous occuper, d’abord, du moyen le plus pratique de transporter nos provisions et nos bagages. J’écrivis donc à ce sujet à notre hono- rable correspondant M. Maynieu, de Talais, qui nous procura un cheval du pays, habitué à vivre et à marcher dans les sables des lèdes, et sur le dos duquel nous pûmes installer tant bien que mal tout notre bagage d’excursionistes. Pour rendre notre voyage plus fructueux, notre premier soin au départ fut de régler nos observations d’après les aptitudes de chacun de nous. Ainsi, tandis que M. Motelay s’occupait plus exclusive- ment de botanique et M. Dufau d'observations sur l’état de la mer, M. Daleau et moi relevions la coupe géologique de la côte. Chacun de nous, au moment des haltes, devait faire part de ses observa- tions particulières, et les soumettre au contrôle de tous : en agis- sant ainsi, nous étions presque sûrs d'éviter les erreurs, de mieux voir, et de n’avancer aucun fait qui ne fût exact. Ainsi, bien sou- vent, à un poste de douanes, à une maison forestière, etc., nous nous sommes enquis des ressources de l’intérieur du pays, des choses ORAN qu’il pouvait présenter, de sa topographie, etc. et)j ons rapporté ces renseignements sans nous ètre assurés, de res é bé exactitude. ET Dans presque tous les postes de douanes, nous avons trouvé - une sorte de statistique indiquant, nature du climat, température, règnes animal, végétal et minéral, mœurs et caractères des habi- tants, culture, industrie, commerce, etc., etc.; nous avons pu nous convaincre quesi cesstatistiques étaient exactes à l’époque où elles ont été faites (en 1855); elles avaient cessé de l’être aujourd’hui sur bien des points, de très-grandes modifications ayant eu lieu depuis. Arrivés à Soulac, point de départ de notre excursion, le mer- credi 26 avril, à dix heures du matin, nous fûmes retenus jusqu’au lendemain pour compléter nos derniers préparatifs. Pendant ce repos forcé, dont nous n’eûmes certes pas à nous plaindre, nous pûmes retrouver les traces d’une station préhistorique que nous signala M. Maynieu, qui avait eu la gracieuseté de venir nous serrer la mainavant notre départ. Cette station, située à 150 mètres sud de la passerelle, se trouve au-dessous des sables de la dune. Au milieu d’un sable noir et grisâtrese rencontrent des débris de poteries et de silex-taillés, le tout semblable à ce que nous avions déjà trouvé et devions retrouver encore à la station du Gurp . (Voir à la fin la note explicative ayant trait aux argiles mal reproduites par les clichés.) Profil de la station préhistorique à 150$, de la passerelle des Olives, Du Alios. Sables gris noi 1e Sables gris noir avec silex et poteries. Sables jaunâtres. Id. infiltrés d’eau douce. Traces d’alios. 0 #HBeQwr + Argiles vertes. b] ne ables. La flèche indique le niveau des hautes marées. ES Notre collègue de la Société Linnéenne, M. Henri Artigue, nous avait informé, dans l’une de nos dernières séances, qu’ilavait pu re- connaître des traces de roues de charrettes, pieds d'animaux, etc., visibles sur le littoral, mais seulement aux basses marées et se dirigeant vers la tour de Cordouan : ces traces incrustées dans larg'ile et recouvertes de sable ensuite, puis d’alios, avaient pu se conserver intactes jusqu’à présent; et la mer balayant ces sables dans un jour de colère, vient après des siècles de mettre à nu ces restes irrécusables d’un pays habité autrefois, et assez fer- tile pour avoir pu permettre à une luxurieuse végétation de se LE AD développer librement, Nous tenions donc beaucoup nous-mêmes à constater à nouveau le fait. Or, non-seulement nous avons retrouvé, et suivi ces traces pendant environ 200 mètres, à une distance des dunes variant de 25 à 30 mètres, mais encore nous avons pu nous convaincre que les charriots d'alors différaient peu de ceux employés encore aujourd’hui dans la contrée : comme eux ils étaient à quatre roues, et leur largeur est encore à peu près la même. De là, remontant aux Olives, nous nous rendions à Soulac: et, sur la route qui conduit au Verdon, notre collègue M. Motlny était assez heureux pour retrouver le remarquable Cratæqus lobata (Bosc.) qu'il avait déjà signalé il y a deux ans, et dont un pied existe aujourd’hui, grâce à ses soins, au jardin botanique de notre ville. À notre retour, nous redescendions sur la plage avec l’inten- tion de fouiller la dune, où nous trouvions la station préhisto- rique qui nous avait été indiquée, avec les silex et les fragments de poteries dont j'ai parlé plus haut; notre désir était aussi de faire un relevé exact de la coupe des dunes du rivage (1). Immédiatement au-dessous des dunes actuelles, nous rencon- trons un alios, ou plutôt un sable agrégé plus ou moins ferrugi- neux de 20 à 25 centimètres d'épaisseur ; au-dessous, le sable de Profil pris à 100m ne de la passerelle de Souiae (Les Olives). . Station de bains des Olives: ne rougeà . Sable de la “tune ancienne. . Id, infiltré d’eau douce. Tourbe re avec ossements. see bleues et vertes, able. La flèche indique le nireau des hautes marées. cote al 2 l'ancienne dune d’un noir grisâtre, reposant lui-même sur unecou- che légère d’un autre sable d’une couleur jaunâtre ; à sa base, suin- (1) Pour faciliter l'étude géologique de la côte que nous avons relevée pen- dant 57 kilomètres sans interruption, et aussi pour rendre plus saisissables les observations diverses qu’il nous a été permis de faire, nous avons cru devoir donner quelques profils. Les épaisseurs des différentes couches variant à en instant, nous ne pouvons les donner comme exactement rigoureuses. — 44 — tent de légères infiltrations d’eau douce, qui, là, ne font que donner un peu d'humidité au sol, mais que nous retrouverons plus loin en quantités, relativement abondantes, se glissant presque cons- tamment entre le sable et la couche lignitiforme. Immédiatement au-dessous, nous reconnaissons une sorte de tourbe lignitiforme, qui nous permet de constater l’existence d’anciens marais dans lesquels une végétation splendide s’épanouissait à son aise : cette couche épaisse de 0" 40 à 0" 50renferme, avec quelques légers débris de coquilles que nous n’avons pu déterminer, des restes considérables de plantes, parmi lesquelles nous pouvons reconnaî- tre des débris de joncs, fougères, etc., et des troncs d’arbres encore debout, dont les racines s’étendent au loin. Quelques-uns d’entre eux que nous avons mesurés présentent ("40 et 0" 60 de diamètre. Au milieu de ces détritus de toutes sortes, nous avons pu Cons- tater la présence de dents, d’os entiers ou brisés de bœuf et de cheval. Ces tourbes reposent sur un alios de 0"15 à 0"20 d’épais- seur, et enfin, au-dessous de cetalios, existe un banc d’argilebleue, verdâtre ou grisâtre selon la place qu’elle occupe. Dans cette argile fendillée se voient les racines des plantes de la partie supérieure qui y ont pénétré; et c’est là-dessous que nous retrouvons les traces de charriots, signalées par M. Henri Artigue. Le sable de la plage paraît ensuite à marée basse. La nuit approchant, nous rentrons à l'hôtel prendre le repos dont nous commencions à avoir besoin. Le lendemain matin, à quatre heures et demie, nous partions des Olives par une pluie fine qui devait bientôt cesser et faire place à un temps magnifique que nous avons eu la chance d'avoir, sauf deux jours, pendant le reste du voyage. La côte, jusqu’au 8° kilomètre, n'offre, au moment de notre passage, rien qui mérite d’être signalé. Car c’est le lot de ces pla- ges désertes; aujourd’hui, ancien sol complètement à découvert; demain, sable partout; le caprice seul de la mer nous permet, le matin des études fructueuses, le soir pas un fétu à examiner. La plage elle-même est, en tout temps, dépourvue de presque tout intérêt scientifique : pas une coquille, même brisée; pas une algue, des galets et des épaves; c’est là tout ce que le touriste rencontre. Aussi est-ce à bon droit que les habitants du littoral ont appelé la côte gasconne, la er terrible. Malheur au navire surpris par une saute de vent, ou qui vient à manquer Les passes EE eos de la Gironde; il est perdu sans ressources, aucune chance de salut : aussi, les épaves sont-elles si nombreuses, qu’à partir du 10° kilomètre nous ne parcourons pas 3 kilomètres sans rencontrer les débris d’un navire brisé et ensablé. Aucune végétation sur ces dunes désertes; le gourbet seul, qui, à une certaine époque, y a été planté à la main, y prospère assez et aide, avec la haïe de planches établie depuis le Verdon jusqu’à la pointe du Sud, à retenir un peu les dunes, ou plutôt à leur permettre de se former en monta- gnes qui devront protéger plus tard contre l'air salin de la mer les forêts de pins qui se trouvent sur le versant opposé. Quant aux genêts, bruyères, etc., que quelques esprits fantaisistes y font pousser à discrétion, il n’y en a pas traces, et il faut aller encore assez loin derrière les dunes et dans les lèdes pour commencer à apercevoir ces quelques plantes rustiques. Au 5° kilomètre, nous entrevoyons en passant le château de M. Gourg, à la station des Amélies; cinq ou six gracieux chalets l'entourent; ils ont pour tout ombrage les nombreux piquets fichés de distance en distance, qui sont, nous dit le douanier qui nous accompagne depuis notre départ des Olives, plantés là pour marquer les rues et places que doit occuper une future station balnéaire. Bonne chance et bon courage à ces hardis défricheurs ; mais il est à craindre qu’ils n’aient avant peu le sort de ceux qui avaient eu la même pensée, il y a une dizaine d’années, à quelques kilomètres plus loin, à Z& Pinasse, où nous avons trouvé les deux seules maisons qui y avaient été construites, et dont l’une d'elles est encore garnie de lits, re billard même, d’une carte marine, etc.; ces deux t défoncées, le sable y pénètre tout à la fois par les toits, par les portes et par les fenêtres. Au 9e kilomètre, où nous avons hâte d’arriver, nous relevons une coupe géologique, rencontrons l’eau en abondance, et retrouvons lastation préhistorique du Gurp que nousavions visitée l’année pré- cédente. Là, nous pouvons constater qu’il existe un ruisseau, de peu d’étendue il est vrai, mais qui ne figure pas sur la carte d'État- major; l’eau en est excellente; elle coule dans un ravin qu’elle s'est frayé à travers les dunes et une couche marneuse sur laquelle nous allons retrouver les silex taillés. Une luxuriante végétation entoure cette oasis, et parmi les plantes que nous y rencontrons, outre le gourbet qui semble heureux de se trouver en si brillante compagnie tant il y pousse dru et vigoureux, M. Mote- w ë “ RE lay peut recueillir quelques beaux échantillons de Zwzula campes- tris, carex stricla, psamma arenaria, et enfin plusieurs 7'4mex, rc: et: Il nous tarde de monter sur le plateau, de nous mettre à la recherche des silex, et de voir quels changements ont pu s'opérer dans les huit mois écoulés depuis notre première visite; nous pouvons aussi étudier les couches à silex et poteries bien mieux que nous ne l’avons fait précédemment. Cet hiver la mer est venue mordre la falaise taillée à pic, et des éboulements mar- neux considérables se sont produits sur près de 1 kilomètre d’étendue. M. Daleau et moi, qui avions pu la suivre de près l’au- tomne dernier, avions un point de repère certain; c'était un foyer rémpli de débris de poteries que nous avions fouillé l’année der- nière; alors il était éloigné du pied de la falaise de près de 5 mètres, et c’est tout au plus si aujourd’hui, par suite des éboule- ments produits, il est distant de 1 mètre. Je disais à l'instant que nous avions fouillé, l'automne dernier, ce foyer; nous en avions fouillé aussi plusieurs autres, et dans tous, sans exception, nous avions rencontré des débris de poteries brûlées, mais pas un silex. Aujourd’hui la cause nous en-est bien connue. Cette station préhistorique sur laquelle on rencontre tous les âges, depuis la pierre éclatée jusqu’à l’époque romaine, et où M. Daleau a été assez heureux pour mettre la main sur un intéres- sant fragment de fibule et un demi-disque en bronze, peut-être une monnaie, mais tellement fruste qu’il est impossible d’y rien reconnaître; cette station, dis-je, repose sur un sableagglutinéqui Profil de la station préhistorique : de Gurp, à 9 kil. Sud de Soulas. 3 ne. B. Traces d’alios. C. Couche sablo-cendreuse : pas de “ siee. D. Couche marno-sablonneuse, à la superficie de laquelle se trou- vent Les silex taillés. E. Id. ÉD SR —> F. Tourbe lignitiforme: sol pri - G. Alios. H. Argiles vertes. I. Sable. La flèche indique le niveau des hautes marées. se trouve immédiatement au pieë da la dune sue mais en as LT es arrière d’une cinquantaine de mètres environ, elle est formée par une légère couche d’alios reposant sur l’ancien sable de la dune pri- mitive, couche sablo-cendreuse avec poteries et foyers (dans quel- ques-uns de ces foyers des débris nombreux de coquilles d’huîtres calcinées), mais sans silex; couche marno-sablonneuse à la super- ficie de laquelle se rencontrent les silex. L'épaisseur de cette couche varie de 2 à 3 mètres; l’eau douce filtre au-dessous de cette assise, tourbe lignitiforme de 0"50 à 060 d'épaisseur ; au-dessous couche d’alios de 0"30 à 0" 40 d'épaisseur, et enfin argiles vertes et bleues, mais généralement peu apparentes. Il y a eu là, ainsi . que nous le verrons aussi à la station de la Pinasse, des peuplades qui se sont succédé sans interruption. Étaient-ce des peuples pêcheurs ou des peuples chasseurs ? Question bien difficile à résoudre. Quoi qu’il en soit, immédiatement au-dessus des forêts détruites se rencontre le banc marno-sablonneux qui renferme les silex taillés, tous de petites dimensions, et il ne peut en être autre- ment du reste, car ces peuplades étaient obligées d’aller très-loin jusqu’à la mer chercher les cailloux roulés de la Saintonge appor- tés là par les courants; or, à peu d'exception près, ces cailloux ne sont que pug'ilaires; il était donc impossible aux peuplades d'alors de faire des pièces un peu grandes : les flèches encore informes, les grattoirs, perçoirs, etc., abondent; les flèches mieux finies avec ailerons s’y trouvent aussi, mais en plus petit nombre, ainsi que quelques fragments de haches polies; ce qui tend à prouver que ce premier sol a été habité pendant une longue série d’années, et, parmi tous ces instruments divers, aucun ne se rapproche des for- mes connues pour avoir appartenu aux peuplades ichthyophages; rien qui rappelle le harpon ou tout autre engin du même genre. Tous ceux, au contraire, que nous rencontrons, surtout les grat- toirs, les perçoirs, etc., nous feraient donc supposer plutôt des tribus vivant du produit de leur chasse que du produit de leur pêche. Nous disons que la cause de la petitesse des silex vient de ce que ces peuplades ne pouvaient trouver que sur les bords de la mer, peut-être même d’une rivière, les cailloux pugilaires de la Saintonge, et la preuve de ce fait, c’est que, à l’étang de Lacanau, où il existe aussi une station préhistorique que nous avons pu visiter, les cailloux sont plus petits, et partant, les silex taillés _ne dépassent pas d’une façon générale la demi-grosseur de ceux du = 16 La couche supérieure, c’est-à-dire la couche sablo-cendreuse, montrant un peuple plus avancé dans la civilisation, puisqu'il sait déjà fabriquer de la poterie cuite, a dû se retirer à un mo- ment donné devant l’envahissement des dunes; cette malheu- reuse contrée, autrefois si riche, n'offre plus qu’une nappe de sable qui tend tous les jours, et d’une façon certaine, à prendre pos- session de ce qui reste du pays cultivé, et, si le Gouvernement ne prend des mesures promptes et sérieuses, peut-être dans quel- ques années, les dunes auront-elles traversé toute la contrée qui s'étend jusqu’à la Garonne. Là, les sables ne suivent pas seulement une ligne parallèle, ils arrivent de deux côtés à la fois, et tendent à se rejoindre. Formant un angle aigu qui en- globe les communes de Grayan, Talais et Soulac, dont le sommet serait à la Pinasse, l’un de ses côtés parallèle à la mer marche vers l’est avec une légère déviation vers le nord, tandis que le second suit une direction sud-sud-est ; les deux côtés de ce vaste triangle s’accentuent chaque jour davantage et avec une vitesse telle qu’elle se calcule chaque année par dizaines de mètres. Du Gurp, que nous quittons à regret, nous allons gagner la Pinasse, située entre le 12° et le 13 kilomètre. La station préhis- torique que nous découvrons est en tout semblable à celle du Gurp; mais ici le terrain en diffère sur un point. Au-dessous de Profil de la station préhistorique Pinasse, entre le 12€ et le re. a > A’. Dune avec trace d’alios. B. Couche très-mince sablo-cendreuse av teri poteries. C. 2e sol primitif: troncs d’arbres en p ; D. Couche marno-sableuse : silex taillés à la superficie, E. Marne sableuse avec infiltration d’eau d “ F, 1er sol : Tourbe lignitiforme. G. Alios. . Sable. La flèche indique le niveau des hautes marées. la couche sablo-cendreuse, bien plus noire qu'au Gurp, mais où nous retrouvons les inêmes poteries et foyers, se rencontre un deuxième sol primitif avec troncs d’arbres encore en place; et au- dessousseulement, la couche marno-sableuse renfermant des silex; les argiles vertes ne sont pas apparentes, mais par contre, pour la première fois, nous apercevons au haut de la plage, immédia- sms LT ‘ms: tement au pied des dunes, au-dessous de l’alios, une couche épaisse de fer magnétique sur une longueur de 30 mètres environ. À partir dece moment, nous rencontrerons souvent, plus ou moins abondant, ce fer magnétique, toujours dans les mêmes conditions sans jamais le voir sur le bord de la mer, c’est-à-dire tou- jours hors de portée des marées ordinaires; nous devons reconnaître cependant que, plus tard, nous le retrouverons aussi fin et en tout semblable sur les bords de létang d’Hourtins. Le sable magné- tique vient-il du plateau central de la France, charrié par la Dordogne et autres affluents de la mer, comme l'ont affirmé MM. Linder et Perrier? C’est possible, mais il est pour nous un fait certain et qui ne laisse pas que de jeter du doute dans notre esprit : c’est que nous ne l’avons jamais rencontré que Zà où nous trou- vions l'alios à nu et à sa base, et jamais plus bas, c’est-à-dire à niveau des basses mers. Or, par son poids, sa pesanteur spécifique, n'est-ce pas le contraire qui devrait exister, si réellement il était charrié et transporté là par les courants? Nous n’avons point ici l'intention de discuter et de nier l’effet d’un transport quelconque; nous affirmons seulement un fait observé par nous toutes les fois que nous avons pu voir ce fer magnétique, et laissons à nos savants devanciers le soin d'expliquer ces apports ferreux dans les conditions où nous les avons rencontrés. Les troncs d'arbres debout ont à peu près disparu ensevelis qu’ils sont sous les sables, et c’est là, au 15- kilomètre, que nous rencontrons au pied de la dune la première bedouze ou blouse dont nous avons tant entendu parler, et dans laquelle notre cheval disparaît jusqu’au poitrail; d’autres nous attendent encore, mais nous saurons les éviter, parce qu’elles sont faciles à reconnaître à la couleur plus foncée du sable. Nous arrivons à Montalivet, et là nous allons retrouver la forêt sous-marine dans des conditions telles qu’il n’y a plus à douter de son existence, si doute il y avait. Les arbres debout abondent: nous mesurons un tronc de chêne de 1 mètre de hauteur et de 60 centimètres de diamètre; l’ormeau, le chêne, le pin maritime se rencontrent à chaque pas. Dans un bloc de tourbe, M. Motelay vient de rencontrer une pomme de pin, non pas brisée, mais aplatie tellement par une pression continue, qu’elle ne mesure _ pas plus de 2 centimètres d'épaisseur. Montalivet, station balnéaire très-vivante l'été, nous a-t-on affirmé, ne possède pas un seu Tome XXXI. à se D ce habitant lors de notre passage. Comptant nous y ravitailler, nous y trouvonsheureusement, et par le plus grand hasard, un habitant de Vandays qui va partir, et doit nous faire envoyer des vivres de cette dernière localité. Pour charmer nos loisirs et attendre patiemment l'heure où il nous sera permis de satisfaire nos esto- Macs Creux, NOUS UsOns largement dun Faissant qui traverse cette station, et detouristes, nous Ceruisseau, qui ne figure pas non plus sur la carte de l’État-major, est cepen- dant assez important pour pouvoir fournir l’eau, si elle était captée, en quantité suffisante, relativement au nombre de chalets construits, pour les besoins de la population d'été. Le lendemain matin nous continuons notre routeavec l’intention d’aller déjeuner au poste de douanes de Saint-Nicolas, et nousespé- rons pouvoir du sémaphore, donner de nos nouvelles à Bordeaux, mais une déception nous attend : il n’y a point au 22° kilomètre le sémaphore dont nous avons toujours entendu parler, mais bien une simple balise. En arrivant au poste de Saint-Nicolas, situé comme les autres bien loin du rivage et en arrière des dunes, nous comptions le trouver en forêt, et notre surprise est grande de le retrouver au centre d’une vaste lande sèche et stérile, sur laquelle poussent seulement quelques rachitiques bruyères et de malingres im- mortelles. I1 n’y a pas plus de dix ans, en effet, que, pour dégager le poste, il avait fallu abattre les pins et établir à son entour un garde-feu. Or, aujourd’hui la forêt a disparu; elle est à plus de 150 mètres en arrière, ettend chaque jour à s'éloigner davantage. À quoi tient donc cette disparition brusque des pins, et quels peuvent être les moyens de l'arrêter? L'air salin, dit-on, en est seul la cause. Mais s’il en était ainsi, d’une façon absolue, pour- quoi, il y a dixans, alors que les dunes devaient être moins hautes, et par conséquent l’air salin plus abondant, les arbres avaient-ils pu pousser et prendre toute leur croissance? Pourquoi n’étaient-ils pas rabougris, tordus, tourmentés, semblables à des spectres, comme il nous a été permis d’en voir l’année dernière du côté des épis qui protègent la pointe du Verdon ? Pourquoi encore, si c’est là la véritable cause, pour ma part j'en doute, n’essaierait-on pas d'acclimater d’autres espèces d'arbres qui ne redoutent ni les sables, ni l'air salin des mers? Le figuier, qui aime taut le sable, il n’y a qu’à se rappeler celui d'Afrique, et sans aller chercher A Le aussi loin, voir ceux qui poussent dans les environs de Soulac, du Phare d'Arcachon, de Mouleau, etc., et le Sumac(vernis du Japon), ne pourraient-ils done pas être essayés? Leurs racines s’enfoncent assez profondément, et les rejetons qu’ils donnent l’un et l’autre à profusion, seraient bien suffisants pour remplacer avantageuse- ment le pin. Si comme valeur productive, il n’est pas permis de généraliser ces essences, du moins pourraient-elles être essayées comme barrières protectrices. Quittant Saint-Nicolas, les silex roulés deviennent très-rares sur la plage, mais les quartz et les quartzites abondent. L'eau continuant à suinter tout le long de la côte que nous avons suivie, ne nous fait pas défaut, et c’est heureux; car si nous comptions pour nous désaltérer sur la rivière portée vers le 26° kilomètre sur la carte de l’État-major, nous risquerions fort de nous passer de boire. Cette rivière, en effet, n'existe pas, _ et rien ne nous fait supposer que dans un temps plus ou moins reculé, il ait pu y avoir en ce lieu le plus petit estuaire, si ce n’est cependant une légère dépression des dunes; mais nous les avons déjà vues si souvent capricieuses, tantôt hautes comme des montagnes, un peu plus loin ne dépassant pas les hautes marées de plus de quelques mètres, que cette dépression nouvelle ne nous indique absolument rien qui puisse nous démontrer que là il aitpu se rencontrer à un moment donné le plus petit cours d’eau. En face du 28° kilomètre, nous rencontrons un banc d'argile verte (anciens crassats certainement) pétrie de coquilles marines, brisées, parmi lesquelles nous reconnaissonsles Fragilia fragilis, Lin., assez rare; les Cardiwm edule, Lin., très-commun; Mactra solida, Lin., assez rare; Ostrea edulis, rare et petite; Cerithium scabrum, Olivi, rare; Balanus? Venus? Trochus magus, Lin.; Scalaria clathratula, Mont. Entre le 33° et 34° kilomètre, un peu avant d'arriver au poste des Genêts, la dune s’affaisse brusquement, et dans l’espace de 100 mètres environ qu’elle laisse vide, nous rencontrons un lit de galets en quantité considérable sur une largeur approximative de 20 mètres : c’est le lit d’une ancienne rivière que je puis suivre l'espace de 150 mètres ; elle n’est point indiquée sur la carte, et se dirige sensiblement de l'Est à l'Ouest. _ Nous avions décidé que la halte du soir serait ce dorià au __._._ situé à 1,800 mètres de la côte, et en ee ss : — Notre intention était de le visiter ainsi que l’étang dont il porte le nom. Notre carte nous indiquaitlaroute àsuivre au 41°kilomètre; fort heureusement pour nous, ne trouvant pas un endroit propice pour faire passer et nos bagages et notre cheval, nous remontons la côte jusqu’au 43° kilomètre 500. Après avoir traversé les dunes, nous nous engageons dans la forêt, où nous avons la malchance de nous égarer. Après nombre de détours sans fin, nous parvenons à nous orienter, et arrivons aux phares, harassés de fatigue (1). La plus cordiale hospitalité nous attendait; M. BLANCHARD, le directeur des phares, après nous avoir trouvé des chambres, en- voyait chercher derrière les dunes une partie de nos bagages que nous avions été obligés d'abandonner momentanément. Profitant du reste de jour que nous avions, M. BLANCHARD, se mettant gra- cieusement à notre disposition, nous faisait visiter ces phares magnifiques et leurs dépendances. Quel luxe d’installation ! quel ordre partout! quelle belle tenue! Pour ces habitants isolés pour ainsi dire du reste du monde, rien n’a été ménagé pour en rendre le séjour moinstriste. Les phares, bien assis sur leurs bases, sem- blent défier les tempêtes et les années; l'architecture d’un style sobre et sévère n'exclut pas l'élégance ; et l’ouverture en plein cintre qui donne accès dans la coupole où est établie la lampe est d’une hardiesse infinie. Ces phares, qui sont de premier ordre et à quatre mèches concentriques, étaient éclairés, il y a peu de emps encore, au moyen de l'huile de colza, qui est aujourd’hui remplacée avantageusement par le pétrole. Aux phares chaque jour se font des observations météorologiques consignées soigneu- sement sur un registre 44 oc; et nous avons vu avec plaisir ins- tallés dans leurs dépendances, baromètres, thermomètres, pluvio- mètres, etc. Un railway d’une longueur de 2 kilomètres environ, partant des phares, et construit spécialement pour leur service, conduit directement à l'étang d'Hourtins. C’est là que nous nous embarquions, le dimanche matin, sur le bateau de l'administration, pour visiter ce magnifique étang, sur les bords duquel nous retrouvions, mélangé à l’alios, le fer magnétique des bords du. (1) La véritable route est de remonter au 44° kilomètre, et là, après avoir dépassé quelques lèdes et dunes, un garde-feu conduit directement aux phares. sn littoral. En passant, et près du poste forestier établi sur la rive, M. BLANCHARD nous faisait remarquer la sortie d’un ancien cours d’eau, l’Anchise? qui traversait autrefois l'étang, Cette découverte était d'autant plus précieuse que la direction qu’elleindiquait nous faisait certainement retrouver la rivière dont nous avions reconnu la veille l'embouchure à 10 kilomètres plus haut. Cet étang, d’une superficie de plus de 4,000 hectares, ne devait être autrefois qu’un golfe, et peut-être un bras de mer, dans lequel pouvaient pénétrer les navires (1), et le courant était alors au nord; mais, par suite de l'apport des sables par la mer, les dunes ont barré le passage, et formé l’étang actuel. L'eau cependant continuant à se porter dans la même direction et charriant constamment les sables qu’elle rencontre sur sa route, à fini par hausser cette partie nord de l'étang, de telle sorte que, non-seulement celui-ci est aujourd'hui à 11 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais encore le courant est diamétralement opposé à ce qu’il était autrefois; et, réuni à celui de Carcans, leurs eaux vont rejoindre au Sud celui de Laca- nau, qui lui-même suivant la même direction, va se déverser dans le Bassin d'Arcachon. Du côté Est de l'étang, quelques courants d’eau viennent des iandes se perdre dans l'étang, es nous : avons pu pêcher quelques : Zimnea limosa, Lin.; Limnea inte) , Micb. ; Limnea truncatula, Müll.; PAysa te, Drap. ; Planorbis leu- costoma, Mil. ; Planorbis albus, Müll.; Succinea stagnalis, Gassies ; Pisidium pusillum, Gmel., ete. Comptant sur l’ancienne réputation des lèdes situées entre le littoral et l’étang, M. Motelay espérait faire ample et précieuse moisson de plantes aquatiques; mais notre déception a été grande. Ces lèdes autrefois si poissonneuses, où la tanche, l’anguille, la carpe, le brochet foisonnaient, co ar D PRE Re desséchées. L'eau les a si bien ab que, alors que celle-ci se rencontrait à 2 mètres ou 3 au plus de profondeur, il faut aujourd’hui creuser à 10 et12 mètres au moins avant de pouvoir la trouver, et les crapauds y pullu- laient tellement que tous les soirs, il fallait aux phares leur faire une chasse acharnée ; or, aujourd’hui, ils ont tout à fait disparu. À quoi peut donc tenir le dessèchement du lit de ces lèdes? On (1) Un guindeaude navire y a été trouvé, il ÿ à quelques années, dans laconche ‘ des bahines, — RER TE ELA mb l'a attribué, soit au pin maritime, soit au dessèchement d’une partie de l'étang de Lacanau, alors que par une large tranchée, aujourd’hui à moitié comblée, qui laissait déverser les eaux dans le Bassin d'Arcachon, on avait cru pouvoir rendre à l’agriculture quelques centaines d’hectares de terrains. Or, pour nous, ce n’est pas là la véritable cause. Le pin maritime absorbe, il est vrai, une grande quantité d’eau; mais est-il admissible que la quantité d’eau absorbée soit telle qu’elle ait fini par dessécher le s0l à une profondeur de 15 mètres? $’il en était ainsi, il est hors de doute que partout où le pin a pris un grand développement, la même cause devrait exister, etcependant sur la côte Est de l'étang, où les pins sont aussi beaux et en aussi grand nombre, sinon plus, ceux-ci vivent dans des marais et des flaques d’eau immenses qui ne peuvent même pas aider à diminuer les nombreux canaux qu’on y à creusés et qui déversent leurs eaux dans les étangs voisins. L’abaissement des eaux de l’étang de Lacanau ne peut pas plus être admis. La raison dernière que nous venons d’indiquer contre le pin maritime subsiste aussi bien contre l'étang, et, de plus, par suite de l’ensablement du canal, ou toute autre cause, l'étang a repris son ancien niveau, de telle sorte qu’une partie des terres asséchées est de nouveau sous l’eau, et le peu qui reste forme des marécages qui doivent être l’été une cause d’insalubrité perma- nente pour les habitants du voisinage. C’est donc ailleurs qu’il faut chercher l’explication de ce curieux phénomène, que j'ai lPespoir d’éclaircir plus tard, ainsi que quelques autres points obscurs qui ont frappé mon attention. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas éloignés de croire que l’affaissement des côtes, en bri- sant les argiles et établissant des failles, peut contribuer pour une large part à ce dessèchement des lèdes qui se produit aussi bien sur les lèdes des environs d’Arcachon que sur les bords des étangs. Simple hypothèse, aujourd’hui, c’est possible, mais qui pourra être reconnue vérité demain. En quittant Hourtins, nous allions reprendre notre route sur le littoral, pour le quitter bientôt après d’une façon défini- tive. Après avoir passé le poste de douanes du Truc-Blanc, au 52°,6 00 kilomètre, nous retrouvons en place de nombreux troncs d’arbres debout et couchés, qu’un peu plus loin au 53° kilomètre nous pou- vions suivre jusque sous l’eau. Ici deux époques bien distinctes aie PK apparaissent, car nous rencontrons deux forêts détruites et super- posées. La première, cellequise prolonge dans la mer, était presque exclusivement composée d’essences de chêne; tandis que dans la seconde quise trouve immédiatement au-dessous de la dune nou- velle, le pin maritime domine. Voici quelle est à ce point la dispo- Profil pris à 52k 600. A. Dune. B. 2e sol primitif : troncs d'arbres en place. C. Sable de la dune ancienne. D. Id. avec infiltration d’eau douce. D E. Tourbe lignitiforme. RE NI - jos. S RES a 7 . Sable. La flèche indique la nirean des hantes marées, sition des diverses couches : 1° sable dela dune actuelle: 2 deuxième sol primitif, troncs d’arbres en place; 3° ancienne dune, et au- dessous infiltration d’eau douce ; 4 tourbe lignitiforme; 5° alios noir; 6° et enfin sable. Nous apercevons enfin notre dernière étape sur la côte, c’est le poste du Huga, le seul sur toute la route que nous avons suivie, qui apparaisse des bords de l'Océan. Situé sur un promontoire qui domine la mer d’une hauteur de 10 mètres environ, il n’est pas éloigné de plus de 2 mètres du rivage. Arrivés, le soir, à cinq heures, nous y passons la nuit, et le lendemain après nous être ravitaillés en vivres frais au poste forestier de l’Alexandre, placé derrière les dunes à une distance environ de 1,000 mètres, et pres- que en face le 54° kilomètre, nous partons et traversons la forêt, en compagnie des douaniers qui vont rejoindre leur poste à Laca- nau. Arrivés à l’étang de ce nom, pendant que MM. Daleau et Motelay le traversent dans la barque du garde-général forestier, mise obligeamment à notre disposition, je fais avec M. Dufau le tour de l'étang. Nous espérions pouvoir glaner en route quelques plantes nouvelles ou quelques coquilles dans les flaques d’eau et les marais; mais, malgré nos recherches, nous ne trouvâmes rien de remarquable qu’une route défoncée et pleine d’eau où nous nous enfoncions jusqu’à mi-jambe, et qui est bordée de chaque côté d’une forêt de pins, dans laquelle, malgré notre bonne volonté, nous ne pûmes pénétrer, les eaux croupissantes qui la couvrent — D6 — étant encore plus noires, plus profondes et plus infectes que sur la route Une fois tous réunis à Lacanau, notre premier soin au point du jour fut d’aller visiter le Poujeau des boucs, situé à 500 mètres environ de distance dans l'étang, et ensuite la station préhisto- rique qui se trouve sur ses bords. Le Poujeau des boucs, d’un dia- mètre de 100 mètres environ, n’est qu’un monticule de sable qui n'offre rien de remarquable, et sur lequel végètent seulement quelques maigres ajoncs et carex. Après en avoir fait le tour, nous remontions dans la barque qui nous y avait conduits, impatients que nous étions d’aller étudier sur place les silex taillés qu’on trouve sur certains points en abondance. Ces silex, qui ressem- blent beaucoup pour la plupart parla forme et la facture à ceux du Gurp, en diffèrent cependant par leur petitesse. Bon nombre de ces instruments d’un autre âge sont tellement petits, qu’on est encore à se demander quel pouvait bien être leur usage ; cepen- dant, ils devaient être fréquemment employés, puisque nous les retrouvons en aussi grand nombre que ceux d’un volume supé- rieur. Ces petits instruments, dont beaucoup n’ont pas plus de 10 à 15 millimètres de longueur, ne seraient-ils pas ici des silex préparés pour fabriquer des harpons ? Leur abondance, leur peti- tesse, leur forme aiguë et la proximité de la mer, autorisent largement cette supposition ; etaujourd’hui, après une étude plus approfondie de ces petits silex, je suis tout disposé à croire que ceux-ci, comme ceux du même genre, trouvés dans bien d’autres stations, étaient plutôt des silex taillés pour harpons que des instruments de tatouage, comme le prétendent la majeure partie des anthropologistes. L’étang de Lacanau comme celui d’'Hourtins communique directement à la mer, et l’un et l’autre ne devaient faire qu’un seul et même cours d’eau, car, comme lui, il était navigable, puisqu'il a été trouvé à l’intérieur du chenal une carcasse de navire. La découverte que nous connaissions déjà, du reste, de ces débris dans l'étang de Lacanau, nous fut confirmée par M. Kierkouski, ancien conducteur des ponts et chaussées, que nous eñmes le plaisir ( de rencontrer à notre retour à l'hôtel, et qui habite lepays depuis un très-grand nombre d’années. si: put aussi nous fournir dutiles renseignements, venant pp ia théorie de l'affaissement du s0! du littoral. En 1856, M. R er une preuve de plus à l'appui de ES, mo kouski fit le relèvement d’une partie de la côte, entr'autre au poste de Huga. A cette époque, la plage était séparée du poste de douanes de 16 mètres, tandis qu'aujourd'hui, alors que le sol est ce qu’il était alors, la distance n’est plus que de 2 mètres. Maintenant, étudiant attentivement cette partie du ïittoral que nous venons de parcourir, qui commence vers le 33° kilomè- tre et s'étend jusqu’au Bassin d'Arcachon, en y comprenant la partie située entre les étangs, une chose me frappe, et je me demande si quelqu’île ancienne, d’une étendue assez vaste, ne trouverait pas ici sa place. Il estévident que les étangs d’'Hourtins, Carcans et Lacanau faisaient partie de la mer, puisqu'on y trouve des témoignages irrécusables. Plus bas en descendant vers Arca- chon; et suivant toujours la même ligne, nous rencontrons après Lacanau les petits étangs de Batjin et de Bateurtat, les vastes marais du Porge avec les étangs de Lagrave et de l’Église vieille, le clat de Longauarde, celui de l'Ilot, etc.; de son côté, le Bassin d'Arcachon avait une sortie bien plus grande, puisqu'il y a quelques soixante ans au plus, une vaste passe existait en deçà du Phare, vers le 94° kilomètre. Il est donc permis de supposer qu’à l’époque où Hourtins et Lacanau pouvaient recevoir des navires, la passe du bassin était encore bien plus au nord, et nous savons pertinem- ment que la passe actuelle n’existait pas à une époque plus ancienne; le djokenmædding du matoc avec ses débris de cendres, bois, poteries, etc., en est la preuve irréfutable. Si donc un Bassin existait, il était à La Teste, située alors à quelques kilomètres plus loin au sud, et Arcachon sans dune pour le protéger, aucune passe n’existant alors, faisait partie intégrante de la mer. Or, au 52° kilomètre, nous trouvons deux époques bien tranchées; la plus ancienne, c’est-à-dire celle qui se rapproche le plus de la mer, caractérisée par une forêt où le chêne domine, et la seconde, celle de la dune, caractérisée, elle aussi, par la forêt où le pin maritime a détrôné le chêne. Les étangs d'Hourtins, de Lacanau, etc., le Bassin d'Arcachon, ne devaient donc pas être un simple golfe ou bassin ; mais bien un bras de mer entourant une île d’une assez vaste étendue, ainsi que semblent ledémontrer les restes de végétation dont nous avons retrouvé les vestiges jusque dans l'Océan ; et cette île a dû dispa- raître à la suite d’un grand cataclysme qui a permis au sable du littoral Est de cette île de la recouvrir et de fixer les premières nr assises des sables qui, plus tard, à une époque bien plus récente, quoique très-ancienne elle-même, ont fini par former les étangs d’'Hourtins, Carcans, Lacanau, devenus un golfe seulement alors, le passage Sud ayant été fermé du même coup. En quittant Lacanau, nous prenons enfin une route moins pénible: nous n’avons plus qu’à suivre la route agricole partant de ce bourg et allant aboutir à la station de Facture. Après avoir traversé le Porge, Lège et Arès, nous prenons l’omnibus qui nous conduit à Facture où nous devons rencontrer le chemin de fer de Bordeaux. Sortant des dunes où la nature est si triste et si pauvre, la vue se repose agréablement sur des champs de seigle magnifiques et de riches prairies, abrités des vents salins par les forêts de pins. Les maisons basses, mais toutes en pierres et blanchies à lachaux, sont d’une propreté qui fait plaisir à voir. Tout le pays traversé par la route agricole paraît d'autant plus beau et plus riche qu’il y a peu d'années encore les habitations bâties en chaume et à moitié défoncées respiraient la misère; tandis qu'aujourd'hui, c’est à peine si, de loin en loin, on découvre l’une de ces masures, qui semble n'être là qne pour montrer quelles richesses encore renferment nos forêts du littoral, si elles étaient rendues accessi- bles par de nouvelles voies ferrées, et surtout pardesrailways qu’il est si facile de construire à bon marché dans ces contrées où le terrain n’a pas ou peu de valeur et où les arbres pourrissent en place faute de moyens de transport qui en permettent l’exploita- tion. Dans ce long parcours, la faune a été à peu près nulle : quel- ques rares oiseaux sur le bord de la mer; dans les lèdes, quelques lièvres, mais beaucoup de renards, ainsi que dans la forêt, d’où l’écureuil tend à disparaître chaque jour. Quoique partis huït jours trop tôt pour l’éclosion complète des fleurs, nous avons été un peu plus favorisés de ce côté; et quelques stations nouvelles de plantes sont venues grossir l’herbier de notre collègue M. Mote- lay. Parmi les plantes principales rencontrées sur notre route, nous devons noter l’Erysimum orientale, Browx, dans les sables de Soulac; le Mathiola incana; et à la caserne des douanes, le Smyrnium olusatrum alors en pleine floraison. e$ Au Gurp, le Salix repens, L. (variété argentea), foisonne en mure LE) Se compagnie des Ayosotis versicolor, hispida et Balbisiana, Job. : le Saxifraga tridactyles, L., se distingue par ses feuilles presque toutes simples, et non ici tridactyles ; le Si/ene conica est en fleurs, ". noie ne __. ici avec surprise une plante habitant or- alcaires : c’est l’'Ophrys aranifera, Hups., à labelle suborbiculaire, désigné ordinairement sous le nom de Pseudo-speculum, D. C. Dans cette même station, nous retrouvons aussi le Sagina apetala, L., et le Draba verna, plante excessive- ment multicaule, ainsi que le 7%/læa muscosa, L. Dans les dunes, landes et marais de Vendays, pousse Le Vzoa ca- nina, assez rare dans la Gironde, ainsi que l’Zxia bulbocodium, L., qui y est très-abondant. A Montalivet, nous récoltons le Mathiola sinuatla, et sur les bords du petit cours d’eau que nous avons signalé plus haut, le Montia minor, Pedicularis syloatica, L. Le Thrincia hirta, ROTH., lequel, malgré sa vilaine mine toute velue, est salué par nous avec plaisir, car il doit varier un peu notre ordinaire, et nous procurer de temps à autre une excellente salade. Non loin du Witella capita AGARDH., se voit en pleine floraison et sur les dunes exposées au midi, le Zinaria thymifolia, D. C., ainsi que le Zrifolium sufo- calum, L., dont nous retrouverons à Arès une seconde station, ce qui, en y joignant les deux déjà connues, de la Teste et de Blan- quefort, porte aujourd’hui, grâce à M. Motelay, à quatre localités sa présence dans la Gironde. À Lège, nous pouvons recueillir le Ranunculus hederateus, mais à feuilles plus grandes que de coutume, et non tachées de brun. Au tour de l’église, dans le champ communal, nous pou- vons faire une ample moisson : c’est d’abord le fumaria Boræis qui est très-abondant; le long du mur le Fymaria Bastardi, Bon., le Carex sylvatica et V Anthricus sylvestris ; un peu plusloin, le Cy- noglossum oficinale et le Chelidonium majus; le Saliz Russelliana avec ses fleurs épanouies, ainsi que l’Arenaria montana, dont les belles fleurs blanches apparaissent à chaque instant dans les haies, à côté du Betula alba, L., et non loin du SZeropoa loliacea et des Aira precoz et Caryophillea. Enfin pour couronner cette riche sta- tion, dans les prairies, les champs et les vignes brille le Narcissus s, Cur., dont la quantité considérable prouve bien sa spon- tanéité dans la contrée; il en est de même de l’Ændymion putulus, _ GREN, et G., qui cependant y est en moins grande abondance. 0 — A Arès, notre dernière étape, M. Motelay peut encore enrichir son herbier des Juncus heleronhyllus, Léon Dur, Sperqula pen- tandra, L., de magnifiques exemplaires du Teesdalia nudicaulis, L., du Genista anglica, Prumus cerasus, Polygala depressa, du Salix cinerea, L., à feuilles plus grandes et plus rondes qu’à l’or- dinaire, et enfin nous finirons cette trop longue énumération par les deux extrèmes dela Flore girondine, le Quercus occidentalis, Gay, et le Puccinia malvacearum, qui, là aussi, a envahi le Ha/va Sylvestris, et que nous connaissons tous par l’intéressante commu- nication que nous fit à son sujet, il y a un an, à la Société Lin- néenne, notre vénéré maître et collècœue M. Durieu de Maison- neuve. Notre longue promenade est enfin achevée; mais, avant de terminer notre récit, que M. DucaTeL, sous-inspecteur des Douanes à La Teste, et M. Pourcix, inspecteur des Forêts à Bordeaux, nous permettent de leur adresser tous nos remercîments. Grâce à eux, nous avons toujours pu passer les nuits sous un toit hospitalier, et oublier ainsi le matin les fatigues de la veille, nous réveillant avec la force et le courage nécessaires pour reprendre tous les jours notre excursion avec une nouvelle ardeur. Nora. — Les argiles s'enfoncent plus profondément, et les sables de la plage ne font que les recouvrir ; c’est un malentendu du graveur qui semble les faire arrêter là où commencent les sables, Absent au moment de l'impression, il ne’ m'a plus été possible de faire rectifier ainsi les cinq planches. (Note de l'au teur.) CAPTURE D'UN ORQUE EN RADE DE BORDEAUX NOTE LUE EN SÉANCE GÉNÉRALE LE 21 JUIN Par M. le D' SOUVERBIE, Membre titulaire. PORN on, COTES Depuis notre dernière séance, il s’est produit, au point de vue de la faune mammalogique du département de la Gironde, un fait des plus intéressants, dont nous pensons devoir vous entre- tenir, bien soit, sans aucun doute, déjà connu de la plupart d'entre vous; nous voulons parler de la capture qui vient d’être faite, le 11 du courant, dans les eaux de la Garonne, et aux portes même de Bordeaux (puisque c’est devant Lormont qu’elle a eu lieu), d’un Cétacé, de la famille des Delphinides, dont l’espèce n’avait point encore été signalée sur nos côtes : le Dauphin de Duhamel Lacépède. td (1) Il devient Drésaié superflu ê vous rappeler dans quelles cir- Constances tout à fait exceptionnelles, de lieu (2) et de moyen de pêche (3), s’est opérée la capture de ce cétacé ; ces faits sont pres- que sans intérêt au point de vue scientifique, et, d’ailleurs, les (1) Interruption motivée par cette considération que, lorsque nous donnâmes, à la date sus-relatée, communication de la présente note, nous pensions avoir affaire à une toute autre espèce (le Dauphin épaulard) que celle à laquelle, Par suite de nouvelles études, nous croyons devoir la rapporter aujourd'hui : Ce qui nous amène tout naturellement à supprimer certaines appréciations et Considérations de notre première narration qui n'auraient plus leur raison d'être, sr 28 elles s'appliquaient exclusivement à la première espèce visée. (2) Dans l'eau douce et à 88 kilomètres environ de distance de la mer. (3) Avec un filet tendu à destination de la pêche des aloses. ee Re journaux de la localité (1) vous ont déjà plus que suffisamment édifié à leur égard; mais ce dont nous pensons ne pouvoir nous dispenser en la circonstance, c’est, avant de passer à une descrip- tion de notre cétacé, d’en nommer l’heureux capteur, M. Lavidalie fils, négociant de notre ville, ne fut-ce qu’à titre d'hommage très-sincère rendu au désintéressement avec lequel il s’en est si gracieusement dessaisi en faveur de notre Musée bordelais, après s'être employé lui-même, et cela pendant deux jours consécutifs, à la surveillance de-son exhibition, ax profit exclusif des pauvres de la caisse communale de Bacalan. Cet acte de légitime gratitude accompli envers notre donateur, pour sa double offrande en faveur des pauvres et de la science, nous passons à la description de notre sujet. DAUPHIN DE DUHAMEL ORCA DUHAMELIT (Delphinus) LACÉPÈDE. PI, 3: LU Delphinus Orca, var. 4, Lin., Syst. Nat., édit. XIII (de Gmélin), 4 LD. 251 Delphinus Orca, Schlegel, De Dieven, p. 87, pl. 14. Le Cachalot d’Anderson, Duhamel, Traité généraldes Pêches, t. 4, 2° part., sect. 10, p. 35, pl. 9, f. 1 onu. Delphinus Duhamelii, Lacép., Hist. nat. des cétacés, p. 314. Phocœæna Orca (pars), F. Cuv., in Hist. nat. des cétacés (suites à Buffon), p. 177 (1836). Orca gladiator (pars), Gray, in Catal. of Seals and Whales in the Brit. Mus., p. 279 (1866). Delphinus grampus, Chenu, Encyel. d'Hist. nat. Mammifères, t. 5, p. 286, pl. 8, f. 2. Orca Duhameli, P. Fischer, #x Journ. de Zool., par P. Gervais, : t. 5, p. 148 et 150 (1876). Individu & et jeune (2), et auquel s'appliquent, à de légères Q) Notamment le journal /a Gironde des 12, 13 et 15 juin 1876. (2) Ainsi que le démontrent surabondamment l'état cartilagineux de toutes les épiphyses du squelette, à l'exception cependant de celles du corps des vertèbres, qui, encore, le sont plus ou moins sur leur bord; l'absen complète, aux carpes, de toute trace d'ossification ; l'état d’ossification rudimentaire des phalanges ; et, enfin, tout ce que nous anrons à dire des dents, de la tête, du sternum, ete. PR. Re variations près (relativement à la longuer de la dorsale principa- lement), la diagnose de F. Cuv., Loc. cit., p. 181, et celle de l'article de Gray, Loc. cit. également; observant cependant que, quant à ce qui est des dimensions de la dite dorsale, F. Cuvier parle, même page, d’un individu de %5 pieds de long, chez lequel celle-ci en avait 4 de haut, soit le 1/6 environ de sa longueur totale, alors que chez notre exemplaire, qui mesure 3" 35 de long, elle n’a que 0" 37 de hauteur, c’est-à-dire 1/10 environ (1). CoLorarion : Noir luisant en dessus, avec tout le dessous de la mâchoire inférieure (lèvre comprise), une très-étroite bordure de la lèvre supérieure (mais près de la commissure seulement), la gorge, le dessous du ventre jusqu’à 0”10 environ en arrière de anus, un grand espace sur la partie latérale antérieure de la queue, le dessous de la caudale (moins ses bords) et jusqu’à 8 à 10 centi- mètres plus en avant, et, enfin, une tache allongée en arrière de Pœil, blancs. Cette tache post-orbitaire, ainsi que nous venons de le dire, est, sur notre sujet, assezgrande, constituée par un espace très-nettement délimité, de forme triangulaire, avec ses côtés plus où moins courbes, ses angles plus ou moins irréguliers, et se ter- mine, en avant, à 6 centimètres environ au-dessus de l’œil; son bord supérieur est le plus long de tous; elle mesure, d’arrière en avant, 0" 33 de longueur, et, transversalement, à sa partie moyenne où se trouve sa plus grande largeur, 0"10. Quant à la tache de la partie latérale antérieure de la’queue, elle se confond en des- Sous avec celle du côté opposé, pour concourir à former le grand espace blanc qui règne sous presque tout le dessous du corps. DIMENSIONS : Longueur totale 3m 35 Circonférence. 2 15 Longueur, de l'extrémité antérieure à la commissure....... 0 38 Id. lid. AT ts 0 41 _—. (1) Cette discordance ne donnerait-elle pas à penser, ou que ces dimensions ne s’appliqueraient pas, ainsi que nous le croyons, à des individus de même espèce (les premières pouvant être applicables à l'Orca gladiator Auctorum), ou que, s’il en était autrement, il faudrait alors admettre que le développement de la dorsale n’a pas lieu en rapport proportionnel avec celui de oissance de l'animal; ce qui, après tout, ne nous paraîtrait pas tout à fait invraisemblable. LS dé Longueur, de l'extrémité antérieure à l’évent 0® 47 Id. Id. Évent : en forme d'arc, plus arrondi près de ses extrémités qu’à son milieu, sa corde étant de O0 095 et la longueur de sa fièche de 0 04 de l'extrémité antérieure à la base (en avant) de la pectorale . 0 80 Pectorale : élargie etarrondie, sa longueur étant de et sa plus grande largeur, qui est vers son milieu, de 0 265 de l'extrémité antérieure à la partie antérieure de 1a dorsale de l'extrémité antérieure à la partie posté- _rieure de la dorsale Dorsale : largement falciforme, arrondie à sa pointe, se trouvant située, à très-peu de chose près, au milieu de la longueur totale; sa hau- teur est de 0 37 de la flèche de l’arc formé par l’échancrure de son bord postérieur 0 066 Caudale : formant une grande accolade, sa lar-# geur étant de .. 0 805 avec une profonde échancrure au milieu, dont la distance, du fond de la dite échancrure à la corde qui passerait par les deux extrémités de l'accolade, est de DÉTAILS OSTÉOLOGIQUES (1) AS À: Formule dentaire : —— grosses, coniques, un peu courbes (les supérieures l’étant un peù plus que les inférieures), à incurvation dirigée en arrière et en dedans tout à la fois, s’engrénant réguliè- rement entre elles à partir de la dernière du baset de l’avant- dernière du haut où la dernière reste isolée et libre de tout contact. Elles sont minces, complètement creuses, presque jusqu’à (1) Toutes les pièces ostéologiques de ce sujet sont conservées au Muséum de Bordeaux, où elles sont marquées des lettres O D, suivies du numéro 22, ne (OD22). ins N LIN ÊTÉ x LA SOCI . BORDE. DE me rie | Quatr é S è 1 LIVRAISON. — SEPTEMBRE 4876. 2 DER à D an ce 2 leur sommet, et en cornet (à la facon des dents de crocodile), sans aucun doute, chez notre sujet, par suite du jeune âge, et plus larges dans le sens transversal que dans - sens a 25 era cette plus grande largeur se remarque} racines qui offrent, en outre, une dépression ere assez marquée au milieu de leurs faces antérieure et postérieure, et dont, par consé- quent, la section transversale pourrait être assez exactement représentée, pour la plupart d’entre elles, par un ovale-subtétra- gone, un peu mais largement resserré à son milieu; leurs pointes sont usées horizontalement, et, de plus en plus, à partir de la huitième ou neuvième jusqu’à la première pour celles du haut, et jusqu’à la deuxième (incluse), pour le bas; la première, ici, n’étant point encore entamée, en raison, sans doute, de sa trop récente sortie. TÊTE, principales dimensions. Nota. — Les condyles et les os du nez étaient en partie cartilagineux: ces derniers, ans une masse car- $t 1 non encore soudés aw frontal, se trouvaient, en partie aussi, noyés da tilagineuse qui, en dessus, leur était commune avec celle recouvrant Les os environnants et dont elle représentait la portion non encore ossifiée. La partie des maæillaires supérieurs, qui se montre sous forme de deux triangles Re ou moins allongés entre les mazxillaires au-devant des évents, dont üs limitent, en avant et un peu latéralement, le contour, était également à l’état cartilagineux et manque, par suite, ànotre crâne; îlen est de même, et pour le même motif, d’une portion de la cloison formée dans ta fosse nasale par le vomer, ainsi que de la partie La plus supérieure de la lame par laquelle ce dernier s'insère sur l’ethmoïde Crâne : Longueur, de l'extrémité du bec à la partie la plus saillante des condyles, qui est à leur bord interne. 0"73 Hauteur des condyles 0 105 Largeur id. 0 06 Hauteur du trou occipital (ovalaire, sa partie la plus large étant en haut) aide D 06 Largeur du trou occipital | 0 055 Hauteur au vertex, le crâne reposant sur l’extrémité ee inférieure des occipitaux latéraux 0 32 Profondeur de la cavité crânienne, suivant l’axe médian et à partir du bord supérieur du trou occipital. - 0 217 Largeur de la cavité crânienne {nvthr: +\à région pariétale, mesurée juste eee de ee as écailleuse du temporal Largeur du crâne, à la partie la plus saillante en dehors de la portion zygomatique du temporal... Largeur, prise entre les bords externes des apophy- ses susorbitaires du frontal Longueur des maxillaires {qui ne remontent que jusqu’à 4 1/2 centimètres environ, — par suite peut-être de leur état incomplet d’ossification — en dessous de la suture fronto-pariétale), en ligne droite d’une extrémité à l’autre Largeur des évents Longueur, du bord antérieur (reconstitué) des évents à l'extrémité du bec Longueur du bec, suivant la ligne médiane, du niveau du fond des échancrures préorbitaires du maxillaire à l'extrémité antérieure Largeur du bec, à sa partie la plus étroite (au niveau Des ÉOUANOTUTSS)rmatetinsse 0 2 I. id., à sa partie la plus large(aux tubéro- sités près des échancrures) Id. id., au milieu de sa longueur (au niveau de la 4 avant-dernière dent en- VRON Largeur desintermaxillaires (pris ensemble, l’espace . pour le vomer comptant pour 9 mill.), au niveau de la partie la plus étroite du bec (aux échancrures) Id. des intermaxillaires (pris de même, l’espace pour le vomer comptant pour 10 mill.}, au milieu du bec (au niveau de la 4° avant-dernière dent environ) Id. des intermaxillaires (pris de même, l’espace pour le vomer comptant pour 11 mill.) en avant (au niveau de la 4° dent environ) Longueur du palais, de son bord postérieur, sur la. ligne médiane, à l'extrémité du bec Longueur de l’échancrure qui y existe sur la ligne médiane, au bord interne des maxillaires, et dans laquelle s’interposent les intermaxillaires, de son origine (aa 2 niveau de l'avant-dernière dent) à 07445 58 0 11 0 195 0 108 0 072 0 09 0 43 ACTES DE LA S0C. LINNÉENNE DE BORDEAUX. T.XXXI. PL. L ; Elaphotherium Domenginei. DELFORTRIE. — 67 — l'extrémité antérieure: : 0225 Longueur de la portion visible des Nr dbetratses dans cette échancrure, de leur origine (au niveau de l’antépénultième dent) à l'extrémité du bec, où ils dépassent un peu les maxillaires..…..............…, 0 235 Largeur-de cette même partie visible des iiermeile laires (qui se montrent en pointes divergentes à leur origine) : au niveau de la 3° avant-dernière dent 0 01 Id. id. 5e id. I rrintisies 0 014 Id. id. 2° dent 0 012 en avant de la l'e dent 0 025 d’où elle se termine très-rapidement en pointe en suite. Longueur, du bord postérieur de la dernière dent à l'extrémité antérieure du maxillaire 0 285 Maxillaire inférieur : Longueur totale de chaque branche 0 57 - Longueur, du bord postérieur de la Les dent à l'extrémité antérieure 0 285 Longueur de la symphyse....……. 0 14 Hauteur des branches, prise de l’angle inférieur au sommet de l’apophyse coronoïde -0 165 Hauteur des branches, un peu en avant de son milieu où se trouve sa partie la moins haute, prise au milieu de leur longueur 0 083 Hautesr des branches, prise juste en arrière des 0 085 ire. : au nombre de 51; soit 7 cervicales, dont les deux premières complètement soudées, et la troisième l’étant seulement, du côté gauche, par la partie supérieure de sa portion annulaire, à la face inférieure correspondante de l’axis ; 11 dns 10 lom- baires et 23 caudales. Côtes : 11 de chaque côté, la dernière flottante par l'intermédiaire d’un prolongement cartilagineux la reliant à l’apophyse transverse de la vertèbre (du côté droit, ce prolongement est ossifié mais non encore cependant soudé à la côte, qui se trouve ainsi être _ Composée de deux parties distinctes); les cinq premières (vraies) — 68 — ayant une tête et un tubercule, pour s’articuler, à la fois, sur la même vertèbre, à son apophyse transverse et au bord postérieur latéral de son corps, et leurs prolongements sternaux à l’état osseux ; des six suivantes (fausses), qui s’articulent directement par une tête seulement aux apophyses transverses, les trois pre- mières seules sont munies de prolongements osseux, diminuant progressivement de Longue et S nan. SRECRRET AMIENS l'un contre l’autre: lestroi t dépourvues. Sternum : (eh à assez grande partie cartilagineux) dilaté latérale- ment en avant, bifurqué postérieurement. Il est composé de six os, complètement distincts, concaves à leur bord externe, cartilagi- neux à leurs bords interne, antérieur et postérieur, et disposés en trois séries successives de deux, lesquelles correspondent chacune à l’une des trois parties dont il devra se trouver constitué plus tard, avant, suivant toute probabilité, d'arriver à son ossification complète et définitive; vers le tiers antérieur du bord interne des os de la première série, se remarque, sur chacun d’eux, une petite échancrure, origine de la perforation qui devra, sans aucun doute, persister sur ce point. L'espace cartilagineux qui sépare tous ces os, suivant la ligne médiane, est assez étroit, mais assez large, au contraire, entre chaque série, et plus particulièrement aux dépens de la partie postérieure de chacune d’elles. Il donne insertion : à la 1'° côte, par le bord externe de sa partie antérieure dilatée; à la 2, par le point correspondant à la soudure future de la pre- mière série à la deuxième; à la 3°, par le point correspondant à la soudure de la seconde série à la troisième, sur la partie latérale de laquelle, mais un peu plus en arrière, vient s’insérer la 4°, tandis que la 5° s’articule à l’extrémité de la bifurcation postérieure. Os pelviens : nous avons le regret de ne pouvoir fournir aucun renseignement à leur sujet (1). (1) Nous avions eu cependant le soin de mettre en réserve, à destination de recherches ultérieures, et pour un moment où nous eussions été moins pressé, la portion des chairs et tégumens où nous devions les rencontrer ; mais, malheu- : reusement, par suite d'inadvertance de notre part, et par suite surtout de la précipitation qu'étaient obligés de mettre à nous débarrasser des masses de chairs en décomposition dont nous nous trouvions encombré les aides que nous avions préposés à cet effet, ceux-ci avaient déjà emporté le tout à la voirie lorsque nous nous trouvâmes en mesure 2 pouvoir les examiner. ACTES DE LA SOC. LINNÉENNE DE BORDEAUX. T, XXXI PL.4. Benoist, del ( D'après une phoographue | Lith. Lacoste, B? 0 Explication de la planche 3. 1° La figure principale représente le sujet qui fait l’objet de la note qui précède; en conséquence, on pourra inscrire, sur la bande de papier (encollé), placée au-dessous à cette intention, la légende qui lui convient, et qui est la suivante : DAUPHIN DE DUHAMEL, Orca Duhamelii (Delphinus) Lacépède. 2° Par suite de la nécessité où l’on s’esttrouvé, en photographiant de profil notre sujet, de le représenter avec Za pectorale et la cau- dale vues plus ou moins obliquement et en raccourci (1), il en résulte que leur aspect ne donne qu’une idée fort incomplète de leurs formes réelles; aussi est-ce pour ce motif que nous avons dû donner, en À eten B, Le profil exact de ces organes, représentés vus perpen- diculairement à leur plan. (1) La première en raison de sa position, en quelque sorte forcée, sur le plan sur lequel reposait le sujet, et la caudale, par suite de son renversement, forcé également, mais ici intentionnellement, en vue d'en obtenir la reproduction de la coloration du dessous. ÉTUDE LE GENRE CYPFHOSOMA DANS LA CRAIE DU SUD-OUEST Par H. ARNAUD Parmi les genres d’échinodermes qui peuplent la craie du Sud- Ouest, le plus riche en espèces est, sans contredit, le genre C‘ypho- soma. « Que d'espèces! que de variétés! m’écrivait, l’année dernière, » M. Cotteau; qu'il est difficile de se reconnaître au milieu de » toutes ces formes souvent si voisines! » A part, en effet, quelques espèces bien tranchées, c’est une . tâche laborieuse que la détermination exacte des Cyphosomes du Sud-Ouest; il est peu d’exemplaires dont les caractères soient assez nets pour satisfaire celui qui tente de les déterminer; il semble, quand on les observe en nombre un peu considérable, qu’une chaîne non interrompue unisse les espèces par des variations gra- duelles et ne permette entre elles que des divisions arbitraires. Cherchons donc à préciser les principaux caractères auxquels il convient de reconnaître une importance spécifique. Au premier rang se place la distribution des pores ambulacraires ; la fonction des organes auxquels se rattache leur disposition leur attribue une importance physiologique qui ne saurait être con- testée ; leur distinction en pores simples ou bigéminés correspond- elle toujours à une division spécifique? M. Cotteau, qui place ce caractère en première ligne, s’en est cependant écarté quelquefois (V. Paléont. franç., C. major, C. regulare, C. tenuistriatum, C. Maresi, C. Delaunayi, C. Amelie). T1 cesse, en effet, d’être absolu lorsqu'on l’applique à de jeunes individus; il arrive le plus sou- vent que les pores ne se multiplient qu'avec l’âge, comme les tubercules qui suivent la même évolution; mais ce caractère paraît constant chez les adultes; sa variation pendant le jeune âge a dû et souvent faire rapporter à une même espèce des individus qui, adul- tes, s'en seraient certainement détachés. Par le même motif, il convient de distinguer dans les adultes ceux qui, malgré l’analogie des autres caractères, ont les pores différemment distribués jusqu’à leurs extrémités. La superposition directe ou les ondulations des pores, détermi- nées le plus souvent par le développement variable des tubercules qui les refoulent, n’offrent qu’une moindre importance. La répartition des tubercules (malgré l’importance secondaire de ces organes) présente assez de constance quand on l’observe sur des individus adultes et peut utilement compléter les indica- tions résultant de la disposition des pores ambulacraires. Le second caractère fixe consiste dans la forme de l'appareil buccal; ses fonctions rattachées à la nutrition ont une importance capitale et l’observation démontre la constance de la forme dans la même espèce. Quant à l’appareil apicial, il n’existe presque jamais et les déductions tirées de son développement ne peuvent être qu’approxi- matives. Le renflement plus ou moins considérable de la face supérieure ne paraît offrir qu’une importance secondaire; il présente dans la même espèce d'assez grandes variations pour ne pas constituer un Caractère spécifique suffisant alors qu’il est isolé, Quarante et une espèces de cyphosomes ont été décrites et figurées avec leur test dans la Paléontologie française; ce chiffre pourrait s'élever par l’adjonction d’un nombre assez considérable d’espèces nouvelles découvertes depuis la publication de M. Cot- teau. Nous allons décrire quelques-uns des types nouveaux les plus tranchés. CYPHOSOMA MINUS, Arnaud. Hauteur, 0m0055 à 0m0075; diamètre, 0m0095 à OmO12. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous ; zones porifères droites, formées de pores simples directement superposés, à peine onduleux au-des- sous de l’ambitus. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules scrobiculés, finement crénelés, au nombre de douze à treize par mn LE série; ces tubercules placés au bord des zones porifères, de taille moyenne à l’ambitus, sont alternes sur toute l’étendue de l'aire ambulacraire et diminuent régulièrement de volume vers le sommet. Séries assez espacées pour admettre plusieurs rangs de granules intermédiaires apparents. Aires interambulacraires pourvues de deux rangs de tubercules à peu près semblables à ceux des ambulacres, un peu plus gros au sommet, au nombre de douze à treize par série. Tubercules secon- daires externes opposés aux principaux et plus petits que ces derniers, s’atténuant au-dessus de l’ambitus et disparaissant au niveau des quatre derniers tubercules supérieurs. Zone miliaire large, portant des granules rares, bien détachés et espacés sur quatre rangs, alternes à l’ambitus entre les tubercules principaux et réduits au sommet à deux rangs alternant avec eux. Péristome circulaire, moyen, presque à fleur de test. nm apicial très-petit, subcirculaire. Cette espèce, dont l’aspect extérieur rappelle au premier coup d'œil le C. Verneuilli, s'en distingue par sa forme moins renfiée, ses zones porifères plus droites, ses tubercules principaux moins nombreux, ses tubercules secondaires réduits à un seul rang externe, sa zone miliaire plus nue, relativement moins étranglée au sommet. Elle diffère du C. Rawlini par sa forme un peu plus renfilée, par ses tubercules principaux plus nombreux et plus serrés, en séries presque parallèles, moins renflées vers l’'ambitus, ses ambulacraires très-granuleux entre les deux séries de tubercules; ses tubercules secondaires bien accentués; ses granules interambulacraires espacés et régulièrement distribués jusqu’au — Localités : Royan, Saint-Georges (Charente-[ )}; Médillac, Bazac (Charente) : Dordonien inférieur et moyen. Type décrit : De Chamberlane (Bazac), Charente. CYPHOSOMA COTTEAUT, Arnaud. Hauteur, 0m015 = 0m016; diamètre, 0m028 = 0m034. «M. Arnaud a recueilli, dans la craie de Royan, une variété qui » s'éloigne beaucoup plus du type que celles que nous venons » d'indiquer. Les tubercules principaux sont plus nombreux, plus ss 73 » serrés et diminuent plus brusquement de volume au-dessus de » l’ambitus; les tubercules secondaires sont plus abondants, plus » inégaux, plus irrégulièrement disposés; les aires interambula- » craires sont plus sensiblement déformées vers le sommet: » appareil apicial est plus anguleux, le péristôme plus étroit et » plus enfoncé. Comme nous ne connaissons de cette variété qu’un » seul exemplaire, nous n’avons pas cru devoir, quant à présent, » en faire une espèce particulière, malgré les caractères assez » tranchés qui la distinguent.» (C. Microtuberculatum, Paléontolo- gie française, p. 634.) Cette énonciation doit être rectifiée sur deux points : 1° Le péris- tome, sur les exemplaires non déformés, est moyen et parfaitement à fleur de test; 2° l'indication de localité est due à une transposi- tion d’étiquette : le C'. Cotteaui occupe un niveau très-inférieur à Royan; il est cantonné du Santonien moyen au Campanien infé- rieur. L'observation d’un certain nombre d'exemplaires permet d’en aborder la description : Coquille d’assez grande taille, circulaire, plane ou légèrement renflée au-dessus, plane au-dessous, arrondie sur les bords. Zones porifères droites et larges au sommet, flexueuses et étroites de l’ambitus au péristome, formées de pores fortement bigéminés à la face supérieure, simples jusqu’au péristome à partir de l’ambitus. Aires ambulacraires larges, garnies de tubercules assez déve- loppés à l’ambitus, diminuant vers le péristome, très-petits à la face supérieure, disposés sur deux lignes presque parallèles, au nombre de vingt-un à vingt-deux par série. Tubercules second ai- res petits, formant deux et quelquefois quatre rangs entre les séries principales; granules abondants. Aires interambulacraires pourvues de deux rangs de tubercule $ principaux à peu près semblables à ceux des ambulacres, mais plus espacés, au nombre de seize à dix-sept seulement par série. Tubercules secondaires internes formant deux séries au milieu de la zone miliaire. Tubercules secondaires externes opposés aux principaux, for mant deux séries en lignes horizontales entre les tubercules principaux et les zones ‘porifères, persistants jusqu’au sommet. Fe Zone miliaire très-granuleuse, sauf aux approches du sommet. Péristome moyen à fieur de test : appareil apicial peu déve- loppé. L'un des caractères que nous venons d'indiquer n’est pas absolu; la face supérieure au lieu d’être déprimée, comme dans le type décrit, devient quelquefois plus ou moins renflée vers le sommet. Un exemplaire, par sa forme coniqueet la distribution de ses tuber- cules (hauteur, 0" 005; diamètre, 1"028), se rapproche au premier coup d'œil du C. Arnaudi; il s'en distingue immédiatement par son péristome à fleur de test. Le C!. Cotteaui établit latransition entre le C. Microtuberculatum et le C. Arnaudi; il diffère du premier par le nombre relatif de ses tubercules ambulacraires, beaucoup plus abondants que ceux des interambulacres, par l'inégalité extrême de ses tubercules à l’am- bitus et à la face supérieure. Il se distingue du second par sa face supérieure généralement moins élevée (le €. Arnaudi atteint: hauteur, 0"017; diamètre, 0" 026,5), par le nombre relatif de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires, par le décroisse- ment plus régulier de ses tubercules au-dessus de lPambitus, par son péristome à fleur de test. Localités : Charmant (Charente), banc à O. vesicularis et O. pro- boscidea ; Santonien moyen : Maine-Bardon, Éraville (Charente), Puy-de-Fourches (Dordo- gne): grès à Conoclypeus ovum, Santonien supérieur.— Livernant, Éraville (Charente), Belvès, Marquay (Dordogne), Campanien inférieur. Type décrit : De Puy-de-Fourches. CYPHOSOMA PROPINQUUM, Arnaud. Hauteur, 0m019; diamètre, Om 0385. Espèce de grande taille, circulaire, renflée à la face supérieure, du pourtour au sommet, arrondie sur les bords, presque plane en dessous, Zones porifères droites et larges à la face supérieure, onduleuses à l’ambitus et à la face inférieure, formées de pores fortement bigéminés à la face supérieure, simples de l’ambitus au péristome. Aires ambulacraires larges, garnies de deux rangées de tuber- cules gros à l’ambitus et diminuant graduellement de. volume vers le sommet et le péristome, au nombre de dix-huit à dix-neuf — 74 — par série. Tubercules secondaires sur deux rangs à la face supé- rieure, alternant avec les tubercules principaux et reliés entre eux, de chaque côté de la suture des plaques, par une ligne serrée et sinueuse de granules qui ne se prolongent pas horizontalement entre les scrobicules des tubercules principaux; à la partie de l’ambitus, ces deux lignes se confondent en une ligne brisée et les granules pénètrent à la face inférieure entre les scrobiculesdes tubercules principaux. Aires interambulacraires doubles en largeur des ambulacres, garnies de deux rangées de tubercules principaux égaux à ceux des ambulacres, au nombre de seize à dix-sept par série. Tubercules secondaires internes bien détachés, prolongés sur deux rangs, de la base jusqu’au tiers de la face supérieure. Tubercules secondaires externes, sur deux rangs inégaux en dehors et de chaque côté des tubercules principaux; le plus rap- proché composé de tubercules moyens ex nombre double des tuber- cules principaux; le plus voisin des zones porifères réduit à une ligne sinueuse et serrée le long des lignes des pores. Zone miliaire large, nue et déprimée en se rapprochant du sommet. Péristome moyen, presque à fleur de test. Appareil apicial petit, anguleux. Cette espèce voisine des €. Gérummnense etC. Microtuberculatum, en diffère par sa forme conique régulièrement élevée jusqu’au sommet, par des pores simples autour du péristome, par son péri- procte moins grand, par son péristome plus enfoncé que celui du Microtuberculatum, moins que celui du Girummnense, par le nombre et la disposition de ses tubercules secondaires. Les mêmes carac- tères la distinguent du C. Magnificum. Voisine du ©, Archiaci, elle en diffère par son appareil apicial moins développé, par la présence de tubercules secondaires internes aux interambulacres, par le nombre et la distribution des tubercules secondaires externes. Elle se rapproche du C. carentonianum, dont elle paraît différer par sa forme plus renflée et la disposition de ses tubercules secon- - daires externes. Localités : Talmont (Charente-Inférieure), Campanien supérieur ; Meschers {Charente-Inférieure), banc inférieur à Ostracées, Dor- donien inférieur. Type décrit : De Meschers. — 76 — CYPHOSOMA ENGOLISMENSE, Arnaud. Hauteur, 0% 125 = 0014; diamètre, Om031 = 02 033. Espèce de taille moyenne, circulaire, plane ou légèrement renflée en dessus, plane en dessous. Zones porifères larges et droites à la face supérieure, onduleuses de l’ambitus au péristome, formées de ‘pores ‘fortement bigéminés à la face supérieure, simples de l’ambitus au péristome autour duquel ils se multiplient sensiblement. Aires ambulacraires n’atteignant pas en largeur la moitié des interambulacres, garnies de deux rangées de tubercules principaux bien développés, au nombre de treize à quatorze par série. Tuber- cules secondaires petits, alternant à la face supérieure avec les tubercules principaux, sur deux lignes, réunis par une série de granules; de l’ambitus au péristome, ces deux lignes se réduisent à une seule qui se brise à chaque changement de plaque. Aires interambulacraires larges, portant deux rangs de tuber- cules principaux, sensiblement égaux à ceux des ambulacres au nombre de douze à treize par série; serobicules séparés à la face supérieure par un cercle de ranules, Tubercules secondaires internes, petits, distincts jusqu’au som- met, sur deux rangs dans toute l’étendue de la zone miliaire. Tubercules secondaires externes plus développés, opposés aux principaux sur deux rangs en ligne horizontale vers l’ambitus, réduits à un seul près du sommet et à la face inférieure où ils sont plus serrés et paraissent se succéder en contact immédiat par suite du développement des granules qui les unissent. Zone miliaire large, non déprimée, granuleuse jusqu’au sommet, sauf au bord de la suture des plaques. Péristome assez grand, circulaire, à fleur de test; appareil api- cial assez grand, anguleux. Cette espèce qui offre quelque analogieavecle C. Girummnense en diffère par sa face supérieure plus rm ses tubercules moins nombreux, sa zone miliaire g sa face supérieure plane, son périsiome large et à fleur de test. Elle se distingue du C. carentonianum par sa forme plus aplatie, par ses pores moins géminés à la face inférieure, par ses tu- em bercules moins nombreux, sa zone miliaire non déprimée, granu- leuse jusqu’au sommet. Localités : Angoulème, Cognac (Charente), Pons (Charente- Inférieure), Étage Angoumien inférieur, calcaires gélifs à Periaster oblongus. CYPHOSOMA INFLATUM , Arnaud. Hauteur, 02014 ; diamètre, 02026. Coquille circulaire, subhémisphérique, brusquement renflée au- dessus de l’ambitus, arrondie au pourtour et à la face supérieure. Zones porifères onduleuses jusqu’auprès du sommet, formées de pores bigéminés au sommet et de là simples jusqu’au péristome. Aires ambulacraires szillantes, resserrées, s’élargissant un peu à l’ambitus, garnies de deux rangs de tubercules principaux gros, fortement mamelonnés, au nombre de quatorze à quinze par série; entre les deux rangs de tubereules serpente une série de granules qui envoie un filet horizontal entre chaque scrobicule. Aires interambulacraires pourvues de deux rangs de tubercules principaux fortement développés comme ceux des ambulacres, au nombre de treize à quatorze par série. Tubercules secondaires internes petits, formant dès la base deux rangées qui se prolongent jusqu’au sommet : Tubercules secondaires externes en deux séries nombreuses et serrées serpentant de chaque côté le long des zones porifères et portant, en regard de chaque tubercule principal, un et quelque- fois deux tubercules un peu plus volumineux que ceux qui les accompagnent dans leur série. Zone miliaire granuleuse jusqu’au sommet. Péristome subcirculaire, assez grand, à fleur de test. Appareil apicial peu développé. Cette espèce, que sa forme renfiée et le développement de ses tubercules rapprochent du C. Bowrgeoisi, en diffère par ses pores simples presque jusqu’au sommet et flexueux partout, par la pré- sence des tubercules secondaires internes des interambulacres, par la distribution et le moindre développement des tubercules exter- nes réduits à une ligne sinueuse le long des ambulacres, par son péristome moyen, par l’exiguité relative de l'appareil apicial. Elle diffère du C. costulatum, dont la me re sa forme géné- SR rale et le développement de sestubercules, par ses pores bigéminés au sommet, par ses tubercules plus nombreux, par la présence de deux séries de tubercules secondaires internes, par sa face supé- rieure plus renflée, par son appareil apicial moins développé. Elle se distingue du C. circinatum par sa forme plus renflée, par ses pores onduleux et simples jusqu’auprès du sommet, par ses zones porifères saillantes, par l’existence de ses tubercules secondaires internes, par son péristome à fleur de test. Localilé : Livernant (Charente), Campanien inférieur et moyen. Cette description porte à quarante-sept le nombre des espèces aujourd’hui décrites et connues; sur ce nombre trente et une, c’est-à-dire plus des deux tiers, ont été rencontrées dans la craie du Sud-Ouest. Le tableau suivant, résumant leurs caractères dis- tinctifs, permettra d'opérer, sans trop de difficultés, la détermina- tion des espèces qui y seront recueillies. me 2 + pe . A = $ : 3 4 - 2 3 $ ie S A à : FE] 5 S ë 9 : E * o s : 3 A ; E F $ 4 ä “ a | 4 | + = = Le, « CA re , | m 4 =: ; é: 8 S M k 2 5 _ pe ir. ‘ 2 rs Q S £ à F1 = F : : 5 ê ne A = ä ” . : 4 5 &b 5 e & É a : à : 5 S © 35 &o ; (a) : D ar ä - & Pis lilcislétats tés si lsies. *|S)0 ls s 15 ss | sise jisls|élilalstrils 8 tn L: 3 = © 3 FL = EA 5 = a! 5 é * à 9 É = a © o S 3 a = = = < FA à © & < A o en] E 5 © © Ô ae 2 s « © : 8 £ - 2 £ + D 5 S) S FA D ° £ a Re OÙ £ “ # A 5 a © dr] = : rs à [ 4 £ = =] pe a 9 [a 2 ce s £ + © El a £ 5 = & a g 5 ia = 5 g to A EN fè < Le 5 É 25 its SR ls LAS St ESS SR 1 ile lse | sels las ENS sa |S| sit False lis ls ir er: NRC RS CO _ ee El Bu El a led sl Pal less É:l| Ses ls IT let alt Else ei. LR ISISIR| SRI Fist ls SE 2152) Sr 2 El els sl dE tÆ la tell et Sir. Mind <» 20 4 4. LAIT S Bob BECCEPE Se DELLE 2.0 td nid ES cie Principaux : Deux séries : Nombre par série des 1415/9-10 11-12] 89 10.111516! 10 |9-10/12-17/1415/17-18/1214/9.10 | 12 10211! 10 isa6hgalio-n| 8-9 (11120181616171415| 14 (17-18015-1617:18/16.17/1218/1314| 13 l17:18 ? 1-10 ? ï vais) nternes Nombre des séries ss * sous 0.2 ist: 2 ? a dd rer ‘ 4 2 2 sono) 005 ss. 4 En série inégale continue le long des ambulacres Pilliale | ie RCE 0 9 2 ? [0.2.4 2 Secondaires. / Externes. À NTERAMBELACRES : Tobereales. | ra C0 | Détachés. UE Fr k = L 2 deteste Ppstnit dites 2 sus) ever sous! 050, ons... sronust vosussl revers ésreoe ET Et 2 Chebesl dede usl etes) cu ss | nus ss à _ ds, Alternes avecles principaux : Nombre des stries| …. PA RP ue um denim. ose ge GE ms Léa on à Ra Ÿ Ouverture : Petite : 1. — Moyenne : 2. — Grande : 3 2 1 3 2 9 2 3 9 |1.2 | 9 1 9 2 1 2 ] 2 lo 9 3 2 | PÉRISTOME : à fleur de test 7 NU Co RS ECS SES SSSR ER SR de oO ee Rd SR ae Le RE ue s.. 1 sv... . … ..... 1 1 ] d: LLLETE) 1 1 …... ss. |... ml consul muse “ss... Enfoncé SE © 1 » sors” .... ss... .... vossss| susess | cn, Ce om? the se se 2e: ai rhatsthe M 2 2l1l2l2!sls re PadrEer trs 3 pis lslslstiel2stiinl 0277 1 14 Lao | 10 | 18 luaarl 1 | 10 |5515h516! 19 |25i| 14 1 3 Hauteur en millimètres ve, Ee . 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I, p.20 du Congrès scientifique de France, session à Bordeaux 1861), s'exprime ainsi: « Ils (les sables) pro- » viennent en partie de la côte des Landes, au nord du bassin » d'Arcachon, côte qui a été si profondément rongée, qu’on trouve » à basse mer dans l'Océan des traces incontestables que ce » terrain à été habité pendant longtemps. Nous y avons vu des fon- » dations de maisons, des racines d’aulnes encore en place, des trous » creusés dans la terre d'alluvion par les pasteurs pour y recueillir » de l'eau.» A ces faits si concluants ne pouvons-nous pas ajouter encore celui d'empreintes de roues de chariots retrouvées à basse mer, au large, sur la plage argileuse de Soulac, par M. Henri Arti- gue, notre coilègue de la Société Linnéenne. Devant des observa- tions si nettes, il serait désormais puéril d’attribuer à l’érosion les changements si considérables constatés sur notre littoral. C’est dans le dénivellement du sol qu’il faut rechercher les causes de l’occlusion ‘de l’ancienne baie d'Anchises. Dans une brochure publiée par Beautemps-Beaupré en 1826, sous le titre de : Avis aux navigateurs sur l'état actuel des passes de l'embouchure de la Gironde, nous lisons :. «L'ingénieur Magin qui leva, en 1751 et 1752, le plan de » l'embouchure de la Gironde, indique le banc de la Mauvaise > comme un banc de roche; Teulère, dans le même plan qu’il > dresse en 1800, reproduit non-seulement cette erreur pour la - Mauvaise, mais ilindique la (ivre comme un plateau de roche > de 4,000 toises d’étendue du N.-E. au $.-0. sur 1,400 toises de 4 — » l'erreur de Teulère tire son origine de la carte de Kearney, qui »indique ces bancs comme rochers... SN Lt » Quoi qu’il en soit, Teulère a propagé des erreurs difficiles à » déraciner de l'esprit des pilotes lamaneurs. » ...Nous ne savons pourquoi M. Teulère a représenté le » Taillefer, qui est un banc de sable, cumme un rocher; nous » sommes porté à croire que cet ingénieur l’a confondu avec » une roche dangereuse située près de sa partie méridionale. Cette » roche, dont le sommet vient presqu'à fleur d'eau, se nomme » Barbe grise; elle est située très-près de la pointe de l’anse » du Verdon sur laquelle on débarque. » Ces quelques lignes écrites par un de nos ingénieurs hydro- graphes les plus distingués, par l’auteur du magnifique atlas le Pilote Français, ces quelques lignes, disons-nous, sont peut- être le plus éloquent plaidoyer en faveur de l'afaissement du littoral de Gascogne. En effet, que dirait notre savant hydrographe, si se trouvant en face de cette roche de Barbe grise, qu’il sigoale presque à fleur d’eau dans sa brochure (1824), que dirait-il, si pouvant plonger sa ligne de sonde 50 ans après ses premières observations, il retrou- vait, en 1876, Barbe grise remplacé par un banc de gravier recou- vert par 30 centimètres d’eau à mer basse ? Que dirait-il encore du rocher Saint-Nicolas, qu’il signale comme découvrant de 4 pieds à basse mer et qui, à l'heure qu’il est, ne se montre plus qu'à #ewr d'eau aux grandes malines, c’est-à-dire qu’il a dans un demi-siècle subi un dénivellement qui en sr bite a été d'environ 30 milli- mètres par an (1)? Passant du littoral de Gascogne sur la côte de Vendée, que penserait notre savant hydrographe en constatant que les Roches du Repos, qui se trouvent en vue de Saint-Nicolas-de-Brême, et qu’il indique comme ne courrant jamais, ne sont plus aujourd’hui (1) Le rocher Saint-Nicolas, sis sur la côte entre la Pointe-de-Grave et Soulac, est figuré sur la carte du Pilote Français (1826) par une seule tête de roche; il est représenté de même sur la carte de Raoul (1813), mais avec une étendue bien plus considérable, et enfin sur la carte de Belleyme (1791), ce même écueil est représenté par 3 masses rocheuses sensiblement éloignées les unes des autres. ns HE visibles qu'à mer basse pendant les grandes malines, et touchant les récifs appelés les Barges d'Olonne, formant dix groupes sur l’atlas du Pilote Français, dont deux sont indiqués comme décou- vrant à basse mer de 9 et 6 pieds; que penserait Beautemps- Beaupré en voyant aujourd’hui ces groupes de récifs, réduits à cinq, dont les plus élevés ne découvrent aujourd’hui aux basses mers, savoir : le Cogetles Deux-Frères que de 1" 50 et la Baleine de 050, c’est-à-dire qu’en 50 années ces roches ont subi, comme celle de Saint-Nicolas dont nous parlions tout à l'heure, un dénivelle- ment de 1" 56, soit de 30 millimètres par an (1) ? Croirait-il à l’er- reur ? Non vraisemblablement; mais plus indulgent pour lui qu’il ne le fut pour ses devanciers, également fort distingués par leur savoir, il ne verrait qu'un changement de niveau, s’adresserait à la géologie qui lui en dirait les causes et s’empresserait de rendre justice à Kearney, Teulère et Magin, qui, eux aussi, avaient bien vu lorsqu'ils signalaient la roche, là où 25 ans plus tard Beautemps ne retrouvait plus que du sable. L'erreur dans laquelle est tombé Beautemps-Beaupré, quant à l'appréciation des travaux de Kearney, Magin et Teulère, l'erreur non moins grave dans laquelle tombaient après lui les différents ingénieurs qui signalaient et touchaient du doigt, sans les recon- naître cependant pour telles, les preuves irréfutables de l’affaisse- ment, montrent une fois de plus que la géologie, trop négligée jusqu’à ce jour, est une science indispensable aussi bien à nos ingénieurs hydrographes qu’à ceux des ponts et chaussées chargés du service maritime. ; Il est regrettable de le dire : autant les idées fausses sont accueillies et se propagent avec facilité, autant les idées vraies ont de difficulté à se faire jour. Que de contradicteurs n’avons-nous pas rencontrés lorsque pour la première fois en août 1870 (avenir du port de Bordeaux, Acées de la Société Linnéenne, t. XXVII, 5° liv.), nous soulevions cette grave question de l’affaissement de _notre côte océanique. IL n’a pas fallu moins de six années de dis- cussions, presque de lutte, pour voir ériger en vérité ce qui était d’abord qualifié d'erreur, et encore chez beaucoup les yeux sont-ils (HD, Le Grand Flambeau de la mer (1700) donne, avec la carte de la côte de Vence. un plan spécial des sables d'Olonne, sur lequel les Barges sont repré- sentés par 54 masses rocheuses ne couvrant pas. .- à peine dessillés; l’affaissement existe, nous le reconnaissons, disent-ils, mais il est presque imperceptible: c'est là une grave erreur. Aussi bien dans l'intérêt de la science que dans l'intérêt matériel d lat côtières, nous devions démontrer l’inexac- titude de cette Épprétistion: Aux faits déjà si concluants que nous venons de signaler, nous allons ajouter d’autres preuves non moins palpables, qui vont nous être fournies par des minutes, plans et notes émanant de sources authentiques. Voyons d’abord sous quel aspect se présentait le rocher de Cor- douan, il y a près de trois siècles, alors que la construction de Louis de Foix n’était point encore achevée. En 1595, les jurats de Bordeaux délèguent deux des leurs, Pierre de Brach et Gracien d'Olive, à l'effet de visiter les travaux de la tour; du procès-verbal de cette visite dressé par ceux-ci à la date du 16 septembre 1595 (1), nous extrayons ce qui suit : «Serions arrivés le mardi 19 sur le bout d’un grand banc de » sable porté et laissé par la mer depuis quelques années seule- » ment, distant de la tour de Cordouan d'environ deux mille » pas (2). Vite De là serions venus à un grand pont de bois nouvellement » Charpenté et dressé et monté depuis le bas jusqu’à la hauteur » que la tour est élevée, afin de servir à y monter les matériaux » pour la continuation de sa construction; ledit pont étant soutenu » sur le milieu d’une pile de maçonnerie de pierre de taille, et » porte ladite pile en sa hauteurtrois toises et demie sur la largeur » de dix pieds, et est Le dit pont fortifié et arrêté par en bas d’une » autre pile partie dè maçonnerie et partie de pierres sèches por- » tant six pieds de haut sur la largeur de 10 pieds, et assez près de » là est wn four à chaux bâti tout de nouveau et qui encore n’a » servi. … Ce fait, étant sortis du logis, aurions trouvé rois chevaux » atlelés qui charroient de la pierre de taille auprès de la tour, qui » était prise d’un grand bateau étant à sec au bord de la mer, » etc., etc. » ; (1) Archives municipales de la ville de Bordeaux. (2) Aujourd'hui la tour de Cordouan est à 7 kilomètres de la Pointe-de-Grave. set OÙ Gilles Maupeou, conseiller du roi, visitait aussi les travaux de la tour de Cordouan en 1596. Dans le procès-verbal qu’il en dres- sait à la date du 12 septembre de ladite année (1), nous lisons : « Nous aurions trouvé sept bons chevaux et deux charrettesavec » leurs attelages pour apporter les es{ofes et matières au dit lieu » où se bâtit la dite tour, depuis le désembarquement jusque sur le » bord de la pointe de Cordouan. » Nous aurions aussi vu un maître conducteur de six bateaux » appartenant au dit de Foix, savoir : 2 grands #£bots, 2 palaches, » et 2 gallions et avec iceux 26 mariniers, etc., etc » Plus nous aurions vu sur le bord de la mer, au lieu dit de Cor- » douan, grande quantité de marbre noir que le dit Foix nous aurait » dit avoir fait venir des monts Pyrénées pour l'enrichissement de » latour. » L'examen des pièces suivantes provenant des papiers de Claude Tardy, ancien architecte à Bordeaux, va nous montrer à présent l'état des lieux tel qu’il était encore il y a un siècle environ, c’est- à-dire en 1770. C’est d’abord l'expédition en due forme d’un procès-verbal en date du 21 octobre 1769, dressé par M. Daubenton, commissaire général de la marine à Bordeaux, portant adjudication en faveur de Claude Tardy, architecte, des travaux d’entretien et de répara- tion à effectuer à la tour de re pendant une période de neuf années. Une autre pièce, écrite'de la main de l’architecte Tardy, est ainsi conçue : « Inventaire que je fais tous les ans de la manière accoutumée, » en présence des quatre gardiens de la tour de Cordouan et des » ouvriers qui travaillent dans la dite tour et plusieurs qui se trou- » vent présents. Savoir : de tous les ontils et équipages, matériaux » et autres effets nécessaires pour les réparations de la tour, qui » appartiennent à moi Tardy, entrepreneur des travaux du roi et » de la dite tour de Cordouan. » etc., etc. . Plus trois charrettes garnies de leurs essieux de fer avec so » ae {sic).» (1) Archives municipales de la ville de Bordeaux. UT = Il ressort donc des titres ci-dessus qu’en 1595 une grande partie du rocher de Cordouan ne couvrait jamais, et qu’en 1770, il existait encore aux plus hautes mers, sur ce même rocher, un espace libre assez considérable pour rendre utile et possible l'usage de véhicules destinés au transport des matériaux. Voudrait-on mettre en doute le plus”’ou moins d’exactitude des données hydrographiques fournies par Beautemps-Beaupré, etcon- tester par suite les déductions que nous venons d’en tirer, mais il n’en subsistera pas moins toujours ce fait indiscutable, brutal comme un chiffre, mentionné dans la pièce contenant l'inventaire du matériel de Tardy, c'est-à-dire qu’en 1770 des voitures pou- vaient circuler encore à haute mer sur le rocher de Cordouan; : or, aujourd’hui, le rocher à la haute mer est entièrement recou vert de plus de quatre mètres d’eau à quelques pas de la tour et à plus de trois mètres au pied du mur d'enceinte. En admettant que ce fût là la seule preuve vraiment palpable du dénivellement, et, en basant notre calcul sur le chiffre rond de trois mètres, il en résulterait donc encore que dans l’espace de 106 années le sol se serait affaissé de trois mètres, c’est-à-dire d'environ trente milli- mètres par année, ainsi que nous l'ont déjà démontré les cartes de Beautemps-Beaupré. Voudrait-on nous objecter encore : que rien ne prouve que le dénivellement des écueils de Saint-Nicolas, des Roches du Repos, des Barges d'Olonne et enfin du Rocher de Cordouan ne soit dû à d’autres causes qu’à la friabilité de ces roches, aux influences atmosphériques et à leur usure par le frottement des sables et galets et l'attaque incessante des vagues; nous répondrons qu’il peut, qu’il doit même y avoir désagrégation et usure de la roche, mais dans des proportions à peine appréciables et que la cause du dénivellement est due à l’affaissement ; la preuve, la voici : En 1727, l'ingénieur de Bitry élevait la tour de Cordouan de 22 pieds, portant ainsi les feux à une hauteur de38 mètres au-des- sus du niveau du pavé de la cour. En 1787, c'est-à-dire dans l’espace de 60 ans, l’afrissement avait produit une diminution si sensible de la hauteur des feux, que sur les plaintes réitérées des marins, le maréchal de Castries donnait, le 7 s2ptembre 1787, son approbation au projet de l'ingénieur J. Teulère, qui démontrait l’absolue nécessité d'exhausser la tour _— 88 — de 60 pieds; le célèbre ingénieur s’exprimait ainsi dans son rap- port (1) : « Un bâtiment ne peut apercevoir le feu actuel qu’étant sur les » dangers; en élevant la tour de 30 pieds seulement, les lames des » brisants de la Cuivre et de la Coubre seraient encore plusélevées » que lui de 3 pieds 3 pouces; en portant l'élévation à 45 pieds, un » pilote, à bord d'un bâtiment lorsqu'il apercevrait le feu, ne domi- » nerait que d’un pied les brisants les plus élevés et ne serait qu’à » 6 ou 700 toises des accords du grand banc des Anes, ce qui le » mettrait bien à même de reconnaître les passes, mais ne lui » donnerait pas toutes facilités désirables pour louvoyer, sil ÿ » était forcé par les vents contraires; il est dre essentiel de porter » le surhaussement à 60 pieds. » Teulère mettait la main à l’œuvre le 29 avril 1788; ce travail, considéré à juste titre comme un chef-d'œuvre de hardiesse et d'exécution, était terminé en 1789. Joseph Teulère, ingénieur en chef de la généralité de Bordeaux, en surhaussant la tour de Cordouan y plaçait le feu tournant à éclipse dont il était l'inventeur, et élevait les feux du phare à 58 mètres au-dessus du pavé de la cour (2) et à 63 mètres au-dessus de la haute mer; or, aujourd’hui, alorsque le niveau dela base de la lanterne n’a pas varié par rapport à la tour elle-même, si l’on de- mandait à nos anciens capitaines et à nos vieux pilotes s'ils aper- çoivent à l’heure qu’il est les feux du phare à la même distance qu’ils les apercevaient il y a 40, 30 et même 25 ans, ils répon- draient négativement; la raison en est simple, c’est que les feux qui en 1789 étaient à 63 mètres au-dessus du niveau de la haute mer, ne se trouvent plus être aujourd’hui qu’à une hauteur d’un peu plus de 60 mètres, c’est-à-dire qu’ils ont baissé de plus de 2" 50 en 87 ans, soit de près de 30 millimètres par an. Or, comme ici le plus où moins de friabilité et de désagrégation de la roche de Cordouan nous importe peu, puisque la tour a toujours la même hauteur que lui donnait Teulère, il s'ensuit donc forcément que le roc qui lui sert de base s’est affaissé en moyenne de près (1) Archives départementales de la Gironde, correspond. de la Chambre de _ commerce. (2) Ce renseignement, extrait des papiess de J. Teulère, nous est fourni par M. Fer, arhitate à Agun, ei du célèbre ingénieur ie DD cm de 30 millimètres par &n depuis 1788, somme d’affaissement four- nie par les données plus haut établies. C’est donc une grave erreur, comme on le voit, d’avoir prétendu que l’affaissement de notre littoral se produisait d’une manière si lente qu’à peine il était perceptible. La vérité, si sérieuse qu’elle soit, nous ne devons la taire: elle pourra froisser quelques intérêts présents, mais elle aidera peut-être aussi à sauvegarder ceux de l’avenir. Si, durant un siècle le dénivellement continuait à se produire dans le même sens et dans la même proportion, la configuration de notre littoral éprouverait de biens sensibles modifications. On s’en fera, du reste, facilement une idée en se rappelant : « qu’un » simple relèvement du sol de 100 brasses (180 mètres) suffirait pour » voir disparaître les mers du Nord, d'Irlande, de la Manche, la » mer d'Azoff et l’Adriatique; qu’un abaissement de même » mesure mettrait sous l’eau Paris, Londres, Berlin, Moscou, etc., » etc.: que Prague, Vienne, Dijon deviendraient port de mer ; que » le Danemark et la Hollande auraient complètement disparu, et » que l'Angleterre, la Prusse et la Russie seraient réduites à peu » de chose (1). » Bordeaux, 10 mai 1876. rene (1) Les Montagnes, par Albert Dupaigne. RAPPORT SUB LA 58° FÊTE LINNÉEENNE qui a eu lieu à l’élang de Caseaux le 25 juin 1876; Par M. DULIGNON-DESGRANGES, secrétaire général par intérim, MESSIEURS, Si jamais article de règlement a su convenir et plaire à tous les membres d’une société, c’est bien, pour la Société Linnéenne, celui qui fixe au 25 juin de chaque année l’excursion scientifique qui vient rappeler à tous ses membres la date de la fondation en 1818 de notre vieille et aimée Société Linnéenne, à l'ombre du saule d’Arlac. Chaque année, à la suite de cette fête de famille, un rapport vous est présenté par le secrétaire général; et c’est à un congé de plusieurs mois pris par l'honorable M. Druïlhet-Lafargue, que je dois l'honneur de vous raconter à sa place, avec moins de talent qu’il ne l’eût fait ne les épisodes intéressants de cette trop courte journée. La création du nouveau chemin de fer qui relie La Teste avec l'étang de Cazeaux nous avait engagé à choisir cet étang pour but de notre course. Notre excellent collègue M. Clavaud, l'infati- gable botaniste et habile professeur du Jardin des Plantes, COn- viait en même temps tous ses élèves à cette attrayante excursion. Plusieurs ont répondu à son appel, et nous avons été assez heureux de compter parmi eux des dames qui sont venues, par leur présence, apporter un charme de plus à notre fête. La journée s’annonçait donc déjà sous d'assez heureux auspices, lorsque M. le Directeur de la nouvelle ligne du chemin de fer voulut bien mettre à notre disposition un train de retour, qui nous laissait toutun jour pour explorer l'étang et ses environs. Partis de Bordeaux à six heures du matin et arrivés à La Teste à huit heures, où nous aurions eu . attendre pendant plus En As d’une heure le départ du train de Cazeaux, MM. DE MonTaUGÉ frè- res nous ont offert une hospitalité si généreuse dans leur établis- sement ostréicole de Saint-Joseph à La Teste, que cette heure de loisir a été, pour nous, remplie d’une façon aussi agréable qu’ins- tructive. En descendant du chemin de fer, nous avons trouvé à notre disposition deux omnibus qui nous ont conduit rapidement à l'établissement de ces intelligents ostréiculteurs qui ont su si bien comprendre que, pour exploiter les huîtres, il ne s’agit pas seule- ment de les voir naître et grossir; mais qu'avant tout il fallait étudier la vie, les mœurs, les habitudes de ce précieux mollusque. MM. de Montaugé frères se sont mis résolûment à l’œuvre, seuls, malgré l'indifférence des uns, et, faut-il le dire? la raillerie des jaloux et des ignorants; ils ont marché droit devant eux, sans jamais se laisser décourager ni abattre. Grâce à leur persévé- rance et à leur forte volonté, ils peuvent aujourd’hui commencer à recueillir le fruit de leurs rudes labeurs. Leur établissement, inauguré au mois de septembre 1874, est déjà en pleine voie de prospérité. Cependant ils ne sont pas prêts de s'arrêter dans leur œuvre, et sous peu, des laboratoires d’études etd’observations qui existent déjà, mais à l’état presque embryonnaire, seront installés et mis à la disposition des sociétés et des savants qui voudront en profiter. Différents bassins spéciaux déjà commencés seront cons- truits, les uns pour lacclimatation des huîtres étrangères, les autres pour les observations, etc. En attendant ces utiles installations qui ne tarderont pas à être un fait accompli, laissez-moi vous rappeler, Messieurs, ce qui existe aujourd'hui. En créant l'établissement ostréicole de Saint-Joseph, MM. de Montaugé ont compris que, pour qu'il prospérât, il fallait avant tout éviter le chômage; procéder rapidement, éloigner les chances de perte et de mortalité des mollusques; diminuer la main-d'œuvre, tout en activant le travail, et pour arriver plus sûrement à ces deux derniers résultats, mettre les ouvriers à l’abri des intempéries des saisons. L'exploitation des huîtres, vons le savez, Messieurs, ne se fait que l’hiver, et sur des parcs qui sont presque tous très-éloignés du rivage, de sorte que, pour aller et venir, il faut être à la merci des marées d'abord et du temps ensuite. Aussi partis le matin pour =. revenir le soir où même la nuit, si peu que le temps vienne à changer, les parqueurs sont obligés de séjourner parfois plu- sieurs jours sur les parcs avant de pouvoir revenir; souvent un nombreux personnel, qu’il faut entretenir et payer, se trouve, lui aussi, prisonnier sur le bateau de garde. La place manque aussi sur les pares pour les diverses manipulations des tuiles destinées à retenir la jeune huître à sa naissance, et vous avez pu voir souvent sur la plage des montagnes de ces tuiles qui sont appor- tées là, soit pour le détroquage du jeune mollusque, soit aussi pour être recouvertes de cet enduit, composé le plus généralement de chaux et de sable, et qui a la propriété de se détacher facilement plus tard, lorsque l’huître qui s’y est déposée aura atteint un certain développement. Toutes ces opérations très-longues, qui se font sur la plage, laissent les ouvriers exposés sans abri, au vent, au froid et à la pluie. Les jeunes huîtres une fois détroquées, c’est-à-dire enlevées des tuiles, vont être rapportées dans les parcs; là, le parqueur va avoir à les protéger, non-seulement contre le mauvais temps, mais bien plus encore contre leurs ennemis natu- rels, les murex erinaceus (vulgo cormailleau), les crabes, etc., qui en détruisent la majeure partie. JL fallait donc obvier à ces inconvénients multiples, et voilà comment MM. de Montaugé ont procédé. De l’autre côté de la route, dans les anciens marais qui existent entre la ligne du chemin de fer et la chaussée qui longe la plage, ces messieurs ont construit un vaste bassin divisé en un certain nombre de compartiments. Un canal qui passe sous cette route est assez large pour permettre aux bateaux d’entrer facilement dans le bassin avec la marée. Sur la moitié antérieure de ce bassin, un léger railway a été établi, et les bateaux peuvent venir l’accoster. L’eau de mer pénètre dans les bassins au moyen d’une large vanne, et en sort par une autre plus petite, disposée de telle sorte qu’il s’opère constamment un mouvement de chasse qui sert tout à la fois au nettoyage du bassin et à la santé des huîtres. Un puits d’eau douce qui est au centre du bassin permet de diminuer la salaison de l’eau, et facilite par ce fait l’engraisse- ment rapide de l’huître. Par l'installation du railway sur la partie antérieure du bassin, un seul homme peut transporter très- facilement, dans un magasin qui lui fait face, les huîtres qu’on doit mesurer avant d’être livrées à la consommation: la partie — 93 — postérieure du bassin, c’est-à-dire la seconde moitié, laisse au bateau toute facilité à ses évolutions, et sur ses berges sont instal- lés, en partie du moins déjà, de vastes hangars sous lesquels se font les détroquage, criblage, triage de l’huître, et aussi le blan- chissage des tuiles, la réparation des caisses d’ambulances, les collecteurs, etc. De cette façon, MM. de Montaugé sont déjà arrivés à ce résultat inouï, c’est que, avec un personnel réduit à deux hommes et quatre femmes, ils peuvent manipuler en un jour 60,000 huîtres et même en expédier 20,009 sans fatigue, et encore faut-il d’abord les pêcher, les jauger, les laver, les compter et les emballer. Aussi, ces bassins, dont le fond est en ciment dans les dégorgeoirs et les lavoirs, et en argile calcaire recouverte de gravier de mer dans les bassins de réserve et d’engraissement, sont toujours propres, puisque l’eau s'y renouvelle chaque jour à la marée; ces bassins mettent à l’abri de ses ennemis le délicieux mollusque: ils sont donc le complément indispensable de tout parc à huître. L'été, alors que la campagne est finie, qu’il n’y a qu’à laisser le coquillage frayer tranquillement sur les parcs, ces bassins ne restent pas improductifs; ils deviennent réservoirs à poissons, que la marée se charge d’approvisionner gratis deux fois par jour. Enfin, après avoir visité les appareils ingénieux qui servent aux triages, jaugeages, détroquages, etc., nous avons dû reprendre le Chemin de La Teste pour nous embarquer définitivement pour Cazeaux, où nous sommes arrivés à onze heures. Après le déjeuner qui nous attendait, chacun a pu se livrer à ses études favorites. Quelques-uns d’entre nous, désireux de recher- cher des spécimens des coquilles vivantes quiabondent à Cazeaux, avaient apporté des dragues pour pouvoir retirer des bas-fonds de l'étang les coquillages qui en font leur demeure habituelle; mais l'agitation des eaux ne nous permettant pas de prendre de bateau, il a fallu nous rabattre sur les marais et cours d’eau avoisinant. Si notre pêche n’a pas été aussi fructueuse que nous l’aurions désiré, nous n’avons pas cependant trop à nous plaindre, et, soit dans les marais qui avoisinent l'établissement de MM. de Mon- taugé, soit dans ceux qui entourent l'étang de Cazeaux, voilà com- ment se décompose notre bilan conchyliologique : MARAIS DE SAINT-JOSEPH : Cardin edule, Rissoa labiosa, Rissca parva, Paludestrina acuta, Paludestrina muriatica, T ET on licatus, Cerithium scabrum, Nassa reticulata, Bithinia Baudiniana, Planorbis leucostoma, Lymnea glabra, etc. ÉTANG DE CAZEAUX ET MARAIS AVOISINANTS : Helix aspersa, Helix nemoralis, Helix maritina, Helix intersecta, Helix revelata, Buli- mus acutus, Succinea stagnalis, Physa acuta, Lymnea glutinosa Pisidium pulchellum, Pisidium obtusale, etc. De leur côté, les botanistes, sous la conduite de MM. Clavaud et Motelay, faisaient une ample moisson de plantes de toutes espèces. C’est ainsi, que, au bord de ces mêmes marais de La Teste, ils ont u rencontrer une station nouvelle, pour le département, du Callitricheobtusangula, Legall. Dans ces marais encore, ainsi qu’à l'étang deCazeaux, parmi les plantes les plus remarquables recueil- lies par ces messieurs, nous signalerons les Lo belia Dortmmana, L.; Lobelia urens, L.; Isoetes histrix, Dr., varietas subinermis; Isoetes Boryanna, Dr.; Chara fragilis, Dr.; Elatine hexandra, De.; Carex tri- nervis, Desgl.; Myriophillum alternifiorum, Dc.; Nitella opaca, Ag., forme Pusilla Erica Lusitanica, Rud., avec ses fruits vieux à la vérité, mais très-reconnaissables; Ptychotis Thorei, Js.; Juncus heterophyllus, L. Duf.: Scirpus Rothii, Cop.; Cicendia filiformis, Delorb.; Utricularia m inor, L.; Scirpus savii, Sebast,; Cistus salviæfolius, L. Viennent ensuite les Potomogeton grami- neus, Koch.; P. pusillus, L.; P. natans, L.; P. lucens, L.: Arenaria montana, L.; Carex arenaria, L.; Lotus hispidus, Desf.; Nymphea alba et lutea; Heliantemum guttatum, Mill., ete., etc. J’en passe encore beaucoup, Messieurs, par crainte d’abuser de votre patience, et parce que d’autres questions plus sérieuses réclament toute votre attention. Je dois ajouter cependant que, comme sur les bords de l'étang d'Hourtins et du bassin d'Arcachon, nous retrouvons là le fer magnétique des bords de l'Océan. Par cette longue nomenclature, vous voyez, Messieurs, que si la journée a été bonne pour les botanistes, elle n’a pas été perdue non plus pour les conchyliologistes, et ceux-ci, quoique moins heureux que leurs collègues, se consoleront facilement cependant, parce qu’ils espè- rent bien avant peu prendre leur revanche un jour où l'étang voudra bien se dérider, et les laisser ramasser à loisir les Anodontes et autres coquilles dont il est si prodigue dans ses jours de sérénité. J'ai fini, Messieurs, le récit de cetteexcursion qui s’est seras par un toast porté à La fin du dîner champêtre qui nous réunissait | sm" 06. << le soir sous la tente, par notre honorable président, aux dames d'abord qui avaient bien voulu nous accompagner dans cette réu- nion de famille, et qui n’ont pas hésité un seul instant à affronter jes fatigues d’une journée de marche dans les sables mouvants et les marais; à la Socièté Linnéenne ensuite, qui conserve pieuse- ment le culte du passé, dont elle fête aujourd’hui, comme tous les ans, l’anniversaire par une journée de travail et de souvenir. OCR SUR LA POSITION DE LA FENTE BRANCHIALE CHEZ LE TÉTARD DU BOMBINATOR IGNEUS Par M. Fernand LATASTE. On sait que les têtards de la plupart de nos espèces de batraciens anoures rejettent l’eau qui à baigné leurs branchies par un orifice unique et dissymétrique, le spiraculum, situé sur le côté gauche, à peu près au niveau de la ligne de séparation entre la tête et le corps. Roësel a fort bien vu le spiraculum, et l’a représenté chez les Grenouilles, la Rainette, le Pélobate, les Crapauds, en un mot chez toutes les espèces qu’il a étudiées, le Sonneur excepté; il se contente de dire que le têtard de ce dernier est semblable aux autres. Je dus examiner les choses de près, quand je voulus, dans ma Faune herpétologique de la Gironde, décrire spécifiquement nos différentes formes de têtards. Mon attention se porta de préférence sur les espèces que Roësel n'avait pas connues, et je m’aperçus alors que les larves de deux d’entr’elles, l’'Alyte et le Pélodyte, n'avaient pas le spiraculum situé sur le côté gauche, mais bien sur la face inférieure et sur la ligne médiane du corps, au niveau du cœur. Je me servis de ce caractère pour diviser nos têtards en deux principaux groupes dans le tableau dichotomique placé à la page 212 de ma Faune. Plus tard, mon ami et collègue M. Benoist, qui s'était chargé PA 9 l'exécution de mes planches, me soumit ses dessins. Chez le Son- neur, comme chez l’Alyte et le Pélodyte, il avait indiqué un spiraculum inférieur et médian. Je crus à une erreur de sa part, et une vérification immédiate m’étant impossible (j’habitais Paris et ma collection était à Cadillac), je lui écrivis de vouloir bien rectifier son dessin. Je m'étais néanmoins promis de revoir la chose à la première occasion. C’est ce que j’ai fait tout récemment; j'ai dû reconnaître alors que le dessinateur avait raison. Trop de confiance dans mes pré- décesseurs m'avait entraîné à un examen trop rapide. Ainsi, parmi nos 9 espèces de têtards girondins, et même parmi nos l4 espèces européennes (sauf peut-être le Discoglossus pictus), trois ont le spiraculum situé sur la ligne médiane et inférieure du Corps. On sait qu’en zootaxie un caractère a d'autant plus d’impor- tance qu’il affecte un animal plus jeune; et cela s'explique natu- rellement dans la théorie transformiste, puisque, plus une différentiation est précoce, plus elle indique une origine commune éloignée. Aussi me paraît-il que la position de l’orifice branchial Chez les têtards des batraciens anoures devra être prise en très- sérieuse considération dans la classification de ce groupe de vertébrés. Et la position primitive du spiraculum n’est probablement pas, comme on pourrait le supposer au premier abord, la position im- paire et symétrique que l’on remarque chez la larve de l’Alyte, du Sonneur, du Pélodyte. Les embryons de tous les vertébrés, et no- tamment les têtards de tous les anoures quand ils sont plus jeunes, alors qu’ils ont encore des branchies externeset même un peu après, ont d’abord des fentes branchiales symétriques et latérales. Plus tard, la fente branchiale droite se referme, et le spiraculum devient impair et dissymétrique (1). Pour arriver au spiraculum impair et (2) « L'excroissance correspondante de la peau est développée chez les têtards des batraciens et s'étend en arrière au-dessus des branchies. Ses bords posté- rieurs, d'abord libres, s'unissent ensuite avec la peau du corps derrière les fentes branchiales ; l'union complète a lieu bien plutôt du côté droit que du côté gauche. » : Huxley Elem. d'anat. comp. des an. vert., traduit par Me Brunet... J.-B. Baillière, 1872 Li 07 symétrique, il aura fallu que la fente gauche se refermât après ou en même temps que la droite, et qu’il s’ouvrît simultanément un nouvel orifice au-dessous du corps. Il sera intéressant d’obser- ver le fait, et je me propose de le tenter à la première occasion. Jusqu'à présent, je croyais avoir été le premier à constater l'existence d’un spiraculum inférieur et médian chez des têtards d’anoures. Toujours est-il qu'Huxley, dans le passage précité, paraît loin de soupçonner la chose. Mais je viens de trouver dans la Faune des vertébrés de la Suisse (1), par Fatio, la phrase suivante : «.… L'eau pénétrait alors dans la bouche et ressortait, comme chez les poissons, par des fentes disposées au-dessous ou sur les côtés du tronc... » Dans tout le volume, pas plus aux généralités qu'aux descrip- tions d’espèces, il n’est fait aucune autre allusion à la possibilité d’une fente branchiale inférieure chez les têtards; et j'avais d'abord laissé passer inaperçu ce mot aw-dessous, qui n’est nulle- ment souligné dans le texte. Je n’ai d’ailleurs trouvé rien de plus à ce sujet dans les différents auteurs que j'ai eu jusqu’à ce jour entre les mains. Néanmoins ce mot me laisse, sur mes droits à la priorité dans cette petite découverte, des doutes que je conserverai jusqu’à ce que j'aie fait quelques recherches bibliographiques, impossibles à Bordeaux. Quoi qu’il en soit, j'aurai nettement indiqué chez quelles espè- ces le spiraculum est à gauche, chez lesquelles il est médian; et relevé, ce qui était le but principal de cette note, une erreur que j'avais laissé se glisser dans ma Faune. C’est là une tâche désa- gréable; maïs il vaut toujours mieux la remplir soi-même que l’abandonner à autrui. (1) Vol. III, Reptiles et Batraciens, pag. 276. Toue XXXI CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE LA CHINE FLORULE DU TCHÉ-FOÛ (PROVINCE DU CHAN-TONG) Par M. O. DEBEAUX, Pharmacien-major de première classe, Membre correspondant. AVANT-PROPOS La flore de la Chine est loin d’être connue, et à part quelques travaux publiés par MM. Bunge, Hance, Maximowicz, TurczaninoW, etc., sur la végétation du territoire de Pé-king et du nord-ouest du Pé-tché-ly, ceux de MM. Bentham et de Hance relatifs à l'île de Hong-kong (1) etdu docteur Cantor sur l'archipel de Chû-san (2), nous ne possédons encore aujourd’hui que fort peu de documents sur l’ensemble de la flore de l'empire chinois. J'aiessayé, dansle 2° fascicule de mes Contributions à la flore de la Chine, d’esquisser le tableau de la végétation de Shang-haï et de Wôo-sông (province de Kiang-soû), et de faire ressortir les affinités de géographie botanique des plantes observées dans cette contrée. Comme suite naturelle à ces recherches, je vais m'occuper dans cette notice de la flore de la région montagneuse et littorale du Tché-foù (promontoire du cap Chan-tong), contrée qui, après Shang-haï, fut la deuxième occupée par l’armée française expé- ditionnaire en Chine. Dans ma florule de Shang-haï, j'ai avancé cette opinion, « que » la flore de cette localité n’avait pas de caractère spécial et nelle- (1) Flora Honghongensis, by G. Bentham ; London, 1859, 1 vol. in-8 et sup- plément, auctore Hance. (2) Flora _. Fauna of Chusan, by Dr Cantor, in Annals and magazine of ans history ; London, vol. IX (1842). Lu 99 » ment tranché; que, de plus, la végétation s’y trouvait représentée » par des espèces provenant de toutes les contrées limitrophes, et » qu'enfin le nombre des ubiquistes y était relativement considé- » rable. » Je crois avoir trouvé, en partie, l'explication de ces faits remarquables dans l'examen d’une publication du D' Lamprey sur la géologie du Great-plain de la Chine (1). Dans ce travail, le D' Lamprey s’occupe de la formation et de l'étendue ou aréa du Great-plain (grande plaine), lequel repose entièrement sur le Zoam, ou dépôts successifs de sable et de limon, que les grands fleuves Hiang-tzé-kiang et Hoâng-hô, ainsi que leurs affluents, ont aban- donné dans les vastes plaines de la Chine à lasuite des inondations. Le Great-plain embrasse dans son créa la portion de la province du Pé-tché-ly arrosée par le Pei-h0, celle de la province de Chan-tong traversée par le canal impérial ou Féen-kiang-h6 des Chinois, et le fleuve Tâ-shing-h0, lequel se déverse dans le golfe de Pé-tché-ly. Il s’étend ensuite dans les provinces moyennes, le Kiang-soû et le Kiang-nan en entier, arrosées par le Hiang-tzé-kiang ou #/s de lOcéan et le Hoâng-h0 ou fleuve jaune; enfin nous le retrouvons dans les portions du Hô-nan, du Kiang-si et du Hoû-koûang, que traversent les nombreux affluents du Hiang-tzé-kiang, appelé aussi fleuve bleu. . Le docteur Lamprey s’est assuré par quelques sondages prati- qués à Shang-haï et autres localités du Kiang-soû et du Pé-tché-ly, que le Zoum est constitué par des dépôts de sable et de limon régulièrement stratifiés. Ceux-ci renferment à une profon- deur de 40 à 60 pieds (anglais) des coquilles terrestres et d’eau douce, dont les analogues vivent actuellement dans ces mêmes contrées. De nombreux débris de végétaux (écorces, tiges, racines) ont été trouvés à une profondeur de 140 à 180 pieds. Il est aussi à remarquer que les espèces de mollusques d’eau douce rencontrées dans les dépôts du Zo4m à Shang-haï se retrouvent à l’état vivant dans les cours d’eau du nord de la Chine. Je citerai parmi celles- ci, les Æydrobia striatella, Vivipara lecytoïdes, V. quadrata, Cyrena Largillerti, Unio Osbechii, Anodonta gibba, ete., des dépôts du Zoam, et qui vivent encore aujourd’hui, soit dans le Wam-p0o à Shang-haï, soit dans le Pei-hô et le canal impérial à Tien-tsin. (1) Notes on the geology of the great plain, by Dr Lamprey, in pee - of the nord-China branch of the Royal Asiatic society (1865), — 100 — Enfin on a observé dansles sondages des puits forés du Kiang-soû et à la profondeur de 12 à 13 mètres, des débris de coquilles mari- nes appartenant aux genres Circe, Cardium, Solen, etc., dont les Chinois, voisins du littoral, font encore un grand usage pour leur alimentation. Les dépôts successifs du Zo4m ont eu pour conséquence naturelle d'élever considérablement la surface du sol au-dessus du niveau de la mer, de rendre la végétation uniforme dans toutes les con- tréés inondèes, et de la renouveler, pour ainsi dire, après chaque inondation. Il est donc rationnel d'admettre, dans les provinces de la Chine comprises dans l’aréa du Great-plain, la présence d’une flore d'emprunt et à peu près éZentique. Je n’en excepte pas non plus le territoire du Chan-tong et du Kiang-soû, parcourus par le canal impérial, lequel relie Tien-tsin et Pé-king dans le Pé-tché-ly à Hang-tchéoû-foû dans le Tché-kiang. Les relations journalières du commerce qui s’établissent par la voie du canal impérial, entre le nord et le centre de la Chine, nous expliquent, en partie, la pré- sence à Tien-tsin de quelques espèces : RÆanunculus ternalus, Lepidium incisum, Potentilla supina, Xanthium strumarium, Eritrychium pedunculare, ete., qui sont répandues également beau- coup plus au sud, dans le Kiang-soû et le Chan-tong, à l’extrème limite du Great-plain. Les provinces de la Chine qui possèdent une végétation endé- Mmique, c’est-à-dire qui leur soit spéciale, sont celles qui se trouvent situées en dehors de l’aréa du Greut-plain, et par conséquent non soumises à l'influence des inondations. Ces provinces forment la région montagneuse de la Chine. Le Koûang-tong et le Fô-kien au sud, le Yûün-nan, le Koñei-tchoû, le Tssé-chûen et le Chen-si au centre, le Chan-tong au nord-est, et le Pé-tché-ly au nord-ouest, sont couverts de hautes montagnes, dont il serait fort intéressant de pouvoir connaître la végétation. Malheureusement, nous ne possédons presque pas de documents sur la flore de ces contrées, et nous ne pouvons que souhaiter aujourd’hui de voir se réaliser l’entreprise d’une exploration scientifique, qui aurait pour mission de nous dévoiler les richesses de la faune et de la flore de ces régions qui nous sont inconnues. Déjà un intrépide et savant missionnaire, M. l’abbé David, a exploré avec les plus heureux résultats une partie du Thibet oriental. Son exemple trouvera bientôt n Chine di Fe co So Te à | re — 101 — La province du Chan-tong et celle du Pé-tché-ly qui lui est limi- trophe ont été visitées, depuis longtemps déjà, par un botaniste bien connu, sir Georges Staunton, secrétaire de l'ambassade de lord Macartney en Chine pendant les années 1792 à 1794, et dont il nous à laissé une importante relation (1). On sait déjà également qu'après s'être rendue aux forts de Ta-koû situés à l'embouchure du Pei-hô, à bord des navires de $. M. Britannique Ze Zion et l’In- dostan, et de Ta-koû à Tien-tsin.et Pé-king sur des jonques chi- noïises, l'ambassade anglaise de lord Macartney prit, pour revenir à Chû-san, la seule voie de communication qui existait alors en Chine, et qui n’est autre que le Yun-kiang-h6, ou le canal impérial. Autour des nombreuses villes et villages où l'ambassadeur Macart- ney fut obligé de séjourner dans sa marche de retour vers Hang- tchéoû-foû, sir Staunton recueillait une foule de plantes dont il a publié des listes très-incomplètes. Plusieurs des espèces récoltées par ce botaniste ont été décrites dans le Prodromus de Decandolle, d’autres ne nous sont connues que par les noms Zinnéens (les seuls en usage à cette époque), ou par le seul nom générique, lorsqu'il devenait impossible de leur assigner une place dans la nomenclature du Systema vegetabilium. J'ai été assez heureux de pouvoir me procurer, en 1867, quelque plantes récoltées par Staunuton dans le Kiang-nan et le Chan-tong en 1793 et 1794, et provenant de l’herbier de feu Alphonse Maille. Je me suis assuré, par l'étude de cette intéressante collection, que plusieurs déterminations faites par Staunton, au cours de son voyage, sont des plus exactes, ainsi que les indications des noms génériques. Malgré leur mauvais état de conservation, ces exsic- cata m'ont êté des plus utiles, et j'ai cru devoir les signaler à la Synonymie chaque fois que la récolte en aura été faite sur les rives - du canal impérial, dans la province du Chan-tong. Les plantes recueillies par sir Staunton, et les listes qu’il en a publiées dans le récit de son voyage, ne donnent qu’une idée très-imparfaite de la végétation des contrées parcourues par l’ambassade anglaise. Mais on y trouve déjà l'influence du Great-plain dont je viens de () Voyage de lord Macartney en Chine pendant les années 1792, 1793 et 1794, par sir Georges Staunton, 3° édit. traduite par Castéra. Paris, _—. 4% vol. in-8° et atlas in-4°. — 102 — parler. Ces plantes n’ont aucun caractère local bien déterminé. Au point de vue de leur origine, elles paraissent provenir des contrées avoisinantes, et on les rencontre, en effet, dans les provinces cen- trales et maritimes de la Chine. Plusieurs des espèces signalées dans le Chan-tong sont généralement cultivées dans toute la Chine; d’autres sont ubiquistes et répandues dans l’Asie intertro- picale et tempérée. Mais le plus grand nombre de C'ypéracées, Gra- minées, etc., se retrouvent sur les sables des grands cours d’eau et du littoral de la Chine moyenne. Ainsi que je l’ai déjà fait dans ma f#orule de Shang-haï, je men- tionnerai, pour chaque espèce, sasynonymie exclusivement orien- tale, son habitat et son aréa géographique. J'ajouterai enfin quelques descriptions détaillées ou de simples diagnoses aux espè- ces et variétés nouvelles, et à celles qui offriront quelques parti- cularités remarquables, ou dont les descriptions originales m'ont paru souvent douteuses et insuffisantes. 30 juin 1875. — 103 — $ I. — Aspect physique du Tché-foû. Dès les premiers jours de juillet 1860, je débarquais sur la plage du Tché-foû, point situé vers le milieu du promontoire du Chan- tong, à l'extrémité nord de la baie de Ki-tsen-s00 et à l’entrée de la petite rade de Yan-taï (37° 40° lat. N., 118 30° long. E.), Un monticule peu élevé, entouré de falaises abruptes, et couronné par un fortin quadrangulaire, forme la pointe de Tehé-foû. C’est sur le versant ouest de ce monticule, et sur la plage sablonneuse com- prise entre la rade et la ville de Yan-taï et la baie de Ki-tsen-sô0 que se trouve le campement du corps expéditionnaire en Chine. Le camp du Tché-foû est devenu permanent pendant la durée des opérations militaires sur Pé-king. Sa proximité de l'embouchure du Pei-hô, et la salubrité de son climat en toute saison, avaient fait choisir cette localité pour y installer un hôpital temporaire de 250 lits, et dont j'ai été appelé à remplir l'emploi de pharmacien en chef jusqu’à son entière évacuation en février 1861. Le Tché-foû, que les Anglais écrivent CAë-f60, doit probablement ce nom au voisinage de Zang-tchéoû-foù, ville principale et chef- lieu du district, dont fait partie la ville de Yan-taï, ainsi que le territoire que nous occupions. Cette contrée est limitée au Nord, à plusieurs lieues de Yan-taï, par les eaux du golfe de Pé-tché-ly, à l'Est et au Sud par la mer Jaune, et à l'Ouest par une chaîne de hautes montagnes, dont le nom indigène C'han-tong ou montagnes de l'Orient, sert à désigner la province qu’elles recouvrent, en effet, dans sa partie la plus orientale. Ce massif montagneux prend Daissance à la pointe S.-E. du cap Chan-tong, suit la côte de l'Est à l'Ouest parallèlement au rivage, et s’incline ensuite vers le Sud- Ouest, contournant la portion la plus septentrionale du promon- toire jusqu’auprès de Lai-tchéoû-foû. A partir de ce point, cette Chaîne prend la direction du Sud, et, formant un grand coude, vient se terminer à l’intérieur du promontoire près de la ville de Pin-toû-tchéoû, après avoir parcouru un développement de plus de 250 kilomètres. Unchaînon montagneux, qui ne paraît être qu’une ramification du massif principal et de peu d’étendue, s’avance vers la pointe Nord du promontoire et se termine non loin de Tang-tchéoû-foû, à l'entrée du + de Pé-tché- 2 et en face de | . _ l'archipel de Mia-tâo. — 104 — Il suffit de jeter les yeux sur une carte détaillée de cette contrée pour avoir une idée précise sur le pointde départ et de terminaison du soulèvement du Chan-tong. A l'exception du promontoire, les autres districts de cette province et les contrées avoisinantes, le Pé-tché-ly, le HÔ-nan et le Kiang-soû n'offrent partout qu’un sol plat et uniforme. La pointe N. de Tang-tchéoû-foû paraît devoir se relier par une suite de petits îlots ou groupes d’îles, qui émergent à la surface de la mer et à des distances assez rapprochées dans le détroit du Pé- tché-ly, à la pointe S. (pointe Charlotte), du Léa-tong (Mandchourie chinoise), qui fait face à cette partie du Chan-tong. Dans cette portion du détroit, qui donne accès de la mer Jaune dans les golfes de Pé-tché-ly et de Léa-toug, le fond de la mer se trouve par 10 à 18 brasses du côté de la Chine, et par 20 à 30 brasses en se rap- prochant des côtes de la Mandchourie. C’est vers le milieu du Cap de Léa-tong que se trouve la belle rade de Ta-lien-wân, où l’esca- dre anglaise se tenait à l’ancre avant de combiner ses efforts avec ceux de la flotte française pour l’attaque des forts de Ta-koû. I1 ne peut exister de doute sur l’état primitif du golfe de Pé- tché-ly, qui n’a dû être qu’un grand lac ou mer intérieure, et se trouver séparé seulement de la mer Jaune que par un chaînon montagneux. Ce chaînon, commun à la fois aux systèmes du Chan-tong et du Léa-tong, devait partir de la pointe nord du Chan- tong et aboutir au cap S. du Léa-tong. Les nombreux îlots rocail- _leux, qui se trouvent encore entre ces deux points, indiquent évidemment la direction primitive de cet horizon montagneux, aujourd'hui disparu. Les causes physiques qui ont séparé, lors de la formation des continents actuels, l'Afrique de l'Espagne au détroit de Gibraltar, la Sicile de l'Italie, la Corse de la Sardaigne dans la Méditerranée, ont dû agir de la même manière pour opérer la séparation du Léa- tong d’avec le continent chinois, et, par suite, unir les eaux du Pé-tché-ly à celles de la mer Jaune. Je trouve dans la composition minéralogique des roches du Chan-tong, et celle des îlots rocail- _ leux situés vers le milieu du détroit de Mia-tâo, et aussi dans l'identité des mollusques marins qui vivent dans les baies de Yan- . fai (Chine) et de Ta-lien-wân endetonrieh deux faits qui vien- : nes ka Tche-foû Fe lee - e2 — 105 — ment de micaschistes non stratifiés. Quelques rares affleurements granitiques se montrent parfois à la base ou sur les flancs des montagnes. La constitution physique des roches est identique dans les îles de Mia-tâo, et il y a lieu de penser que les falaises et le soulèvement montagneux du Léa-tong ont la même structure et la même ancienneté ou origine que celles du Chan-tong. Les mol- lusques marins recueillis dans la baie de Ta-lien-wân par les naturalistes attachés à l'expédition anglaise en Chine se retrouvent en grande partie dans la rade de Yan-taï et la baie de Ki-tsen-s00; ce qui est un indice, sinon une preuve, des relations zoologiques qui ont dû exister, et qui existent encore, entre ces deux points du littoral chinois. La plaine du Tché-foû n’est point très-ttendue. Elle comprend dans ses limites extrêmes les sables maritimes et les falaises de Ki-tsen-sôo (petit village situé en avant du camp français et adossé au pied des basses collines), les champs cultivés des envi- rons de Yan-taï avec les nombreux tumulus qui les recouvrent, et enfin l'immense plage sablonneuse qui s’étend au nord entre cete ville et la mer. Yan-taï est loin de mériter en Chine le nom de ville; cest un gros village peuplé d'environ 20,000 habitants, presque tous adonnés au commerce étranger. Il s’y fait un trafic énorme avec les jonques marchandes du Fô-kien, qui viennent apporter dans ce port les divers produits commerciaux du sud de la Chine de la Cochinchine, des îles de la Sonde, de Malacca, des Indes- Orientales, etce., et en exportent en échange ceux du Chan-tong et des provinces voisines. La rade de Yan-taï, quoique peu sûre en hiver, à cause de la violence des vents de N.-Est, possède en tout temps un nombre considérable de jonques, et qui occasionnent dans la ville une incroyable activité. À peine a-t-on franchi la porte nord de Yau-taï, que l’on se trouve sur une plage sablonneuse large de 12 à 15 kilomè- _ tres, qui se relie d’un côté au cap rocailleux du Tché-foû, et se attache de l’autre côté vers l’ouest aux basses collines, lesquelles .$e terminent près du village de Foû-chan-yen. Cette plage, d’abord plate et uniforme, s'élève successivement et forme des dunes de Sable que le vent déplace sans cesse. Au milieu des dunes et de ces Monticules de sable, abrités des vents du Nord et de N.-Est, ds PhROnUS plusieurs petites mares d’eau douce fs “pu . ù 108 der ces localités. Souvent aussi, on rencontre sur la plage de Yan-taï des marécages assez rapprochés de la mer, qui les inonde parfois à haute marée, et l’eau qui en est toujours saumâtre ou salée, devient alors très-favorable au développement de quelques espèces halophytes. Les basses collines qui sont profondément ravinées par les tor- rents, s'étendent depuis X7-{sen-so jusqu'aux dunes de Foû-chan- yen. Elles sont en général ondulées, de formation micaschisteuse près des falaises, et sablonneuses en s’avançant vers le golfe du Pé-tché-ly. Immédiatement situées à la base des hautes montagnes dout les crètes se dessinent à l’ouest, ces collines peuvent être considérées par leur faible altitude (250 à 350 mètres) comme étant intermédiaires entre la plaine et la région montagneuse su- périeure. Sous le rapport de la végétation, je leur ai trouvé en général un caractère nettement délimité, et je les comprends dans la région montagneuse inférieure du Tehé-foû. Les hautes montagnes que j’ai eu l’occasion d'explorer plusieurs fois se trouvent dans le voisinage immédiat du Yau-tai et de Ki-tsen-s00. Celles-ci n’atteignent pas une altitude considérable, car les deux pics les plus élevés du Tché-foû ne dépassent pas 1,000 et 1,100 mètres d'altitude. Leur sommet est entièrement dé- nudé, soit par suite de la neige qui s’y accumule l'hiver et pendant plusieurs mois de l’année, soit par l’action des vents violents du N.-Est ou de la chaleur qui rendent toute végétation impossible. Les rares plantes qui se montrent dans cette haute région ne se rencontrent seulement que dans les ravins ou les grandes fissures des rochers abrités des vents du Nord. La région boisée occupe la partie moyenne de la chaîne montagneuse, c’est-à-dire entre 400 et 600 mètres d'altitude. Celle-ci serait la plus favorable à la végétation, mais le déboisement largement pratiqué par les indi- gènes tend à diminuer de plus en plus les espèces végétales pro- pres à cette station. Le climat du Tché-foû est très-froid en hiver, de décembre à mars, et excessivement chaud pendant les mois de juillet et août. Le thermomètre centigrade s'élève alors jusqu'à ++ 36 à + 38°à l'ombre. Des pluies abondantes surviennent vers le milieu du mois d'août; etindiquent le changement prochain de la mousson- Pen: . Le centig ce Ya à 4 ous ; PoEc D Ah ln sh. . L de > décembre et janvier est d'environ _ 10 — 107 — centig. Cette basse température explique, en partie, pourquoi les végétaux ligneux ou vivaces de la Chine moyenne ne peuvent s’acclimater au Tché-foû, tandis qu'un petit nombre d’espèces annuelles de cette région ou plus méridionales encore sont parfai- tement acclimatées sur les sables maritimes du Chan-tong. Je citerai comme exemplelefait survenu à deux pieds(de5à6ans) de Chamerops Fortunei, palmier qui prospère parfaitement à Shang- haï, où les hivers sont également très-rigoureux (de — 10° à — 12° centigrades), et qui ont été tués dans un jardin peu abrité du Tché-foû par un froid de — 16° centig. pendant l'hiver de 1860 à 1861. Le Magnolia yulan, au contraire, qui appartient aux régions montagneuses et tempérées de la Chine moyenne, a résisté aux rigueurs de l'hiver de cette même année. J'ai eu l’occasion de m’assurer dans une herborisation faite autour de Yan-taï à la fin d'avril 1861, pendant une relâche du transport de guerre /4 Nièvre, sur lequel j’étaisembarqué pour me rendre à Tien-tsin, que la végétation est nulle dans cette localité à cette époque de l’année. Je n’y ai pas rencontré, en effet, une seule plante en fleur, ou qui fut sur le point de le devenir. De plus, la température m’a paru être tout aussi rigoureuse que deux mois auparavant, lorsque nous avons abandonné le camp du Tché-foû. Les mois de juin et de juillet peuvent être considérés comme étant la saison printanière de cette contrée; les prairies sont à ce moment dans tout leur éclat, et partout la végétation se montre en pleine activité, Je dois faire remarquer en passant que dans mes nom- breuses excursions faites au commencement de juillet 1860, je n’ai rencontré aucune espèce en fruits mûrs, ce qui aurait nécessaire- ment indiqué pour ces végétaux une floraison antérieure d’au moins quelques semaines. Un fait intéressant à noter, et qui vient à l’appui de mon opi- nion sur le peu d'activité de la végétation du Tehé-foû d'avril à juillet, c’est la floraison de certaines espèces qui a lieu en Europe dans les premiers jours de mars et d'avril, et qui ne se montre sur le rivage du Chan-tong qu’à la fin de l'été ou au commencement de l'automne. Trois plantés printanières, même dans l’extrème- Orient, m'ont surtout frappé par leur floraison attardée. Ce sont le … Pulsatilla chinensis que j'ai récolté en fleurs et fruits le 10 novem- bre 1860; le Piota Patrinii en fleurs et fruits le 1° novembre, et le Fr: Gelinians en fruits mûrs le août: enfin, j'ai rencontré | a — 108 — fleurs, vers le milieu d'octobre de la même année, le Nurcissus Lazetta var. chinensis, sur les terres incultes des tumulus près du village de Ki-tsen-s00. Comme dernier exemple de floraison tar- dive, citons l’Zmperata cylindrica var. Kenigüi, que j'ai recueilli en fleurs, le 17 mai 1860, sur les sables de l’île de Hong-kong, et dont la floraison n’a lieu sur les rivages du Tehé-foû que dans la deuxième quinzaine de septembre. Tout en tenant compte de la latitude de cette contrée, je ne saurais expliquer ces faits intéres- sants que par l’engourdissement prolongé de la végétation à la suite du froid rigoureux d’un long hiver, et aussi par l’orientation de ce pays, sans cesse exposé à l’action stupéfiante des vents du Nord et de Nord-Est. A l’exception des mares d’eau douce situées au milieu des dunes de la presqu'île de Yan-taï, et des marécages salés alimentés par la mer, il n’existe pendant l'été aucun cours d’eau, torrent ou rivière dans le territoire du Tché-foû. Les fontaines d’eau douce ÿ soni inconnues, et les habitants n’ont d’autre eau potable que celle pro- venant des puits assez nombreux creusés autour des villages; et encore l’eau de ces puits est-elle fort désagréable au goût, à cause des quantités considérables de sels de soude et de magnésie qu’elle renferme. La sècheresse de cette contrée nous expliquera le nombre très-limité des plantes whiguistes quiont pu s’acclimater sur un sol naturellement peu fertile, et celui plus restreint encore des espèces qui vivent au bord des marais ou dans les eaux cou- rantes. L'absence des roches calcaires, et la prédominance de la silice dans la plaine et la région montagneuse du Tché-foû, nous Ont déjà fourni l’occasion de signaler aux naturalistes la pauvreté de la faune malacologique de cette localité (1). $ II. — Apercu de la végétation du Tché-foû. Après huit mois de séjour au camp de Tehé-foû (de juillet 1860 à mars 1861), et pendant lesquels je n’ai pas cessé wn seul jour d'ex- plorer dans un rayon assez étendu le pays où je résidais, je crois . a) Natier sur la méteebtieis de quelques points du littoral chinois. / = Broch. in 8, 2 planches, in Journal de Lean Paris (1863). — 109 — avoir réussi à réunir dans mon herbier les végétaux dont se com- pose la flore de cette partie du littoral chinois. C’est donc le résul- tat de mes recherches personnelles que les botanistes trouveront dans cette florule, pour l'achèvement de laquelle M. A. Franchet a bien voulu m'aider, avec une extrème obligeance, de son savoir et de ses nombreuses observations. Le botaniste, qui après avoir parcouru pendant les mois de mai et de juin les plaines marécageuses du Kiang-soû, arrive en juillet sur la presqu'île de Tché-foû, éprouvera un vif sentiment de curiosité en présence d’une végétation des plus variées, et dont il était loin de soupçonner l'importance et la richesse. Les causes principales qui ont contribué à donner à la flore du Tché-foû un caractère tout à fait local et original à la fois doivent être attri- buées, selon nous, à la diversité des stations botaniques, à la position et à la nature du sol, à l'influence de l'altitude, etc. Trois régions botaniques naturelles, ayant chacune sa végéta- tion spéciale, caractérisent la flore du promontoire du Chan-tong. Ces régions botaniques se trouvent parfaitement délimitées par l'altitude et la configuration même du sol dans cette partie du littoral chinois. Je les nommerai en suivant leur ordre d’altitude : !° la région littorale; 2° la région des basses collines ou monta- gneuse inférieure (de 200 à 500 mètres d'altitude), et 3° la région montagneuse supérieure (de 500 à 1,100 mètres environ). 1° Région littorale. Celle-ci nes’éloigne pas sensiblement des rivages de la mer. Elle Comprenddans son gréa les falaises micaschisteuses de la pointe et du cap de Tché-foû, celles de la baie de Ki-tsen-s00, les sables mari- times formant les plages de Yan-taï et de Ki-tsen-s60, les dunes de la grande baie de Foû-chan-yen, les prairies, les champs culti- vés, les collines sablonneuses dont l'altitude ne dépasse pas 200 à 250 mètres, les marécages saumâtres qui avoisinent la mer, etc. Sur les falaises et les roches micaschisteuses du — on trou- Vera les espèces suivantes : Silene aprice Tur Vicia unijuga A Anpelopsis RTE Bunge. Buplevrum ie Wild, … Rosa rugosa Thumbg. Rubia cordifotia L, Rubus parvifolius L. . Calimeris altaïca Nées. Vivia rapunculus O, Deb. . Bidens bipinnata L. Aster ageratoïides Turez. Artemisia Se Thumb,. mica Thumb. Mu indicum Cass, Foungia sonchifolia Max. Echinops danuricus Fish. Adenophora coronopifolia Fish. Cynanchum pubescensBung. Orobanche ammophila Mey. — 110 — Lycium sineuse Mill. Statice Franchetii O. Deb, Wikstroemia chinensis Meiïs. Mull. Pardanthus dichotomus Led. Securinega obovata Selaginella mongolica Rup. Les sables de la plage du Tché-foû et les terres incultes voisines de la mer sont recouverts d’une végétation des plus intéressantes par le caractère dominant de certains genres, Phellopterus, So- phora, Lespedeza, Crotalaria, Cassia, Tournefortia, etc. et la beauté des fleurs de quelques végétaux herbacés. C’est là surtout que le botaniste récoltera les : Dianthus Seguieri var. dentosus ish, Hibiscus ternatus Car. Abutilon Avi ært Sophora RME Pall, Crotalaria brevipes Champ. mine tomentosa Sieb. richocarpa Pers. Cassia mimosoïdes Potentilla viscosa Phellopterus lifioraiis À. Gray. Stænocelium divaricatum Turc. Artemisia mongolica Dec, Chorisis repens Dec, Xanthium indicum ox Vincetoxicum versicolor Bung. Cuscuta chinensis Lam. Tournefortia argusia Ræm. Seuiellaria scordiifolia Fish. 2 ritezæ incisa Wild Amaranthus sylvestris L. Saisola kali L. tease polymorphum Led. Euphor esula ER Wild. Asparagus Sieboldi Max. Allium tenuissimum L. Cyperus difformis L. dus L, * iria L. Carex macrocephala Wild. Imperata Kænigii P.B. Après avoir franchi la porte Nord de Yan-taï, on rencontre de suite, à quelques mètres du rivage, de nombreux marais salés, le plus souvent inondés à la pleine mer. C’est là que croissent en ‘ abondance quelques plantes 4aZophytes, que Von ne saurait DA SORRSE ailleurs dans un grand rayon autour de Yan-tai : peun enr Planch. orba noie Fish, madensis L. Fr Dotiun care Nées mratsii indica WE. ws brachyotus Dec, ne ne Sur ra s dunes et l'immense plage sablonneuse qui, de la rade &æ. Yan-taï, s'étend jusqu’au rivage du Pé-tehé-ly, et … la né . Fo en, on observe de pes à octobre: ji Vincetoxicum amplexicaule Sieb. Fimbristylis subbispicata Miq- gr anomala Sieud. Equisetum ; Viola Patrinii Bunge, — Gmeliniana Rœm. Lespedeza junrea Pers — triata var. Max. Potentilla chinensis Ser. ythrum virgatum L Turczaninowia fastigiata Dec. RA1+ ’ j ‘ 4 ance, Lactuca amurensis Regel, Asclepias sibirica Bunge. — 111 — Veronica spuria L, Viteæ ovata Thumb Agriophyllum squarrosum Moq. Corispermum Stauntoni Moq. Salix purpurea L. Typha angustifolia L. Fimbristylis Buergeri Miq. Ischæmum barbatum Retz. Phragmites communis var. | Marsilea quadrifolia L. Les prairies sèches ou humides voisines du littoral possèdent, au Mois de juillet, une flore des plus remarquables. Quelques grami- nées spéciales : Chloris caudata, Gymnotryx japonica, y sont telle- ment abondantes en compagnie de l’Æragrostis megastachya, qu’elles forment à elles seules la base du foin du Tché-foû. Au milieu de ces graminées, nous pourrons récolter quelques plantes Caractéristiques des prairies maritimes du Chan-tong : Hypericum perforatum var. Melilotus graveolens Bunge. Lespedeza juncea Pers. Lathyrus palustris L. Potentilla paradoæa Nutt. Mentha arvensis L. Calamintha Men éd: Leonurus sibiricus L. ste Sri, Brown. tala Dub, té ob barystachys B. Euphorbia pehinensis Bois, Seitia chinensis Benth. edum yantaiense O. Deb. — Pseudo-aizoon O. Deb. Galium pauciflorum Bung. Eupatorium Kirilowii Turez. In nula japonica Thumb, Senecio argunensis Turez. Chloris caudata Bunge. Eragrostis megastachia Link. pilosa P. Beauv. Scorzonera humilis var, rase Pauciflora Jacq. _ macrocephala Turez. Etc., etc. La végétation arborescente est loin d’être variée dans la plaine du Tehé-foû. C’est à peine, si on trouve répandus ça et là les Quer- CUS serrata et Pinus Massoniana, qui composent à eux deux, les Parties boisées des basses collines et de la région montagneuse inférieure. Autour des pagodes et des tumulus disséminés dans la Campagne, on remarque un petit nombre de conifères, dont l’Aabi- fat dans ces localités indique évidemment une origine étrangère. Je cite en passant les Biotia orientalis, Cunninghamia sinensis, : Cupressus funebris, qui sont assez fréquents au Tché-foû, ainsi que Ci Abirzia julibrissim de la tribu des mimosées. . Parmi les arbres indigènes cultivés pour servir à l’économie doriestique, ÿ ai noté les Morus nigra et Frcæcaria er qu — 112 — cultive aussi, pour leurs fruits, quelques variétés d’amandier, de pécher, d’abricotier, de pommier et poirier. Les poires du Chan- tong passent pour être supérieures, par leur goût et leur arôme, à celles qui proviennent des autres contrées de la Chine. Un petit nombre d’arbustes et de sous-arbrisseaux se rencon- trent fréquemment dans les terres incultes, les haies des jardins, autour des tumulus, etc. Ce sont les Æ'oonymus verrucosus var. Tchefouensis, Zizyphus vulgaris, Pyrus prunifolia et P. betulæ- folia, Lonicera confusa, Sambucus nigra, etc. Enfin dans les champs sablonneux et les lieux vagues autour des villages, nous trouvons quelques espèces que l’on peut avec raison appeler wbiquistes. Celles-ci s’acclimatent facilement dans toutes les parties du globe, où elles sont importées soit par les échanges du commerce, soit avec les grainés alimentaires ou ser- vant à l’industrie (céréales, légumineuses, plantes tinctoriales et oléagineuses, etc.). Les plus fréquentes autour de Yan-tai et de Ki-tsen-s00 sont : Sisymbrium sophia L. Convolvulus arvensis L. Malva sylvestris L. rerbena offisinalis L. Portulaca oleracea L, Plantago media L. Tribulus terrestris Li. Setaria glauea P. B. Galium verum L. 4 Panicum crus-galli L. Sonchus oleraceus L. étliare Ketz Linaria vulgaris De: nn dactylon L. Le nombre des pos os, de de la région litforale, c'est-à- dire de celles q i à cette région ou aux provinceslimi- trophes ouent _. limité à un dixième environ (26 esp.) du chiffre total observé. Celui, au contraire, des plantes sporadiques ou qui proviennent de diverses régions du globe, mais qui ne sont pas ubiquistes, est beaucoup plus considérable dans les champs voisins de la mer. Les Cypéracées dominent surtout par le nom- bre des espèces qui croissent dans cette région : Carrez macroce- phala,C'yperus fuscus,diformis, rotundus, iria; Isolepis squarrosa; Pimbristylis complanata, subbispicata, Buergeri, etc. Les cultures de la région qui nous occupe sont très-variées, mal- gré la nature siliceuse du sol. A côté de quelques végétaux employés par l’industrie chinoise, ru 26 remarqué une foule : d’autres servant tous à l’ali et des animaux domestiques. Parmi les premiers, j'ai vu au Tehé-foû de belles cultures de _. naar de as indica (plantes À ÿ # 3 ; — 113 — et de Nicotiana tabacum, lequel produit dans la province du Chan- tong, le tabac le plus renommé de toute la Chine. Les plantes alimentaires les plus répandues dans les cultures sont les sui- vantes : Pisum sativum L. Cucumis melo L — fÿepo L. Sesamum orientale L Batatas edulis Choisy. Capsicum longum L Fagopyrum esculentum mg Dioscorea alata Decne. Sor. 7. vulgare anicum one Kunth. — miliaceum L Setaria italica P, — mar ie Spreng. Hordeum vulgare L — annuum L, — Hezastichuwm L. Solanum tuberosum 1. Trilicum vulgare L melongena 1. Zea mays L, Lycopersieum esculentum Mill. Il n'existe aucune culture de riz (Oryza sativa) dans le promon- toire du Chan-tong, ni sur lelittoral du Tché-foû. Cette céréale est cultivée en grand dans la partie la plusoccidentale de la province et dans les terres marécageuses qui bordent le canal impérial. 2° Région des basses collines ou montagneuse inférieure. Si, en suivant les crètes facilement accessibles des ravins, nous nous dirigeons vers le massif montagneux, nous ne tarderons pas à atteindre les premières collines ondulées qui s'étendent depuis la baie de Ki-tsen-s60 jusqu’à la plage de Foû-chan-yen. Ces collines, qui sont micaschisteuses vers le sud du Tché-foû et sablonneuses en se rapprochant du golfe dé Pé-tché-ly, occupent, comme altitude, la partie moyenne entre la plaine et le sommet de la montagne. De rombreux bouquets de Pinus Massoniana donnent à ces collines un aspect tout à fait original, et que rend plus pittoresque encore la présence de quelques temples bouddhiques qui paraissent s’éle- ver du milieu des bosquets de verdure. C’est sur les pentes ondulées de cette région que se trouvent les belles cultures du Sida tiliæfolia, et surtout du Sesamum orien- tale, dont les graines oléagineuses sont journellement employées dans la cuisine chinoise. Les plantations du sorgho commun (Sor- _9hum vulgare Pers.) y sont également de toute beauté. La végt- tation spontanée offre le plus grand intérêt au botaniste qui Parcourt ces localités, au point de vue de l'aréa géographique et. A | | > . L — 114 — de la rareté de quelques espèces propres à la région montagneuse inférieure. C’est là, en effet, que nous trouverons les Siene aprica, Prunus Bungei, Aster ageratoïdes, Leontodon sibiricum, Picris japonica, Platycodon grandiflorus, Scutellaria lanceolaria, Sulvia miltio- rhyza, Andropogon schæenanthus, Anthistiria arguens, etc. Les collines sablonneuses et les bois de pins nous offrent, près de la Pagode Neure, quelques espèces fort intéressantes : Po/ygala sibirica var., Indigofera macrostachya, Lespedeza bicolor, Cratæ- qus pinnalifida, Potentilla discolor et Pot. flagellaris, Umbilicus fimbriatus, Grewia parviflora, Thymus serpillum vax., Lilium tenuifolium, Commelina vulgaris, Pardanthus dichotomus, etc. L’altitude de 350 à 400 mètres m'a paru être la limite extrème de végétation des plantes caractéristiques de cette région. 3° Région montagneuse supérieure. La chaîne de montagnes qui se dirige parallèlement au rivage dans le promontoire du Chan-tong atteint sa plus grande hauteur dans le district de Tehé-foû, c’est-à-dire vers le milieu de sou dé- veloppement. L'ascension des points culminants du massif n’offre, en général, presque pas de difficultés, soit que l’on s'élève par l’arète des contreforts, soit encore en suivant les divers sentiers tracés par les indigènes pour traverser la montagne. Les bois de Quercus serrata, mêlé au Pinus Massoniana, apparaissent, aussitôt que l’on a quitté la région des basses collines, à une altitude de 450 à 500 mètres. Ces bois occupent les flancs des ravins abrités et tendent à disparaître de jour en jour, par suite du déboisement et de la mise en culture du terrain qu’ils recouvraient. Dans les peti- tes vallées de la montagne, le Pinus Massoniana atteint de grandes proportions; c’est alors un arbre superbe, dont la cime forme un vaste parasol, et à l'ombre duquel nous recueillons, entre 500 et mètres, les Zypericum ascyron, Poly gonum bistorta, Polygona- lum oficinale, Selaginella involvens, etc. Le Polygonum bistorta est l’espèce dominante dans les bois de chênes et de pins, et elle n'offre aucune différence sensible avec son analogue des Alpes et des Pyrénées Les bois dons RE à l'altitude de 600 mètres, et la roche gra- | nitique ou micaschisteuse apparaît alors dans toute son aridité. — 115 — Les pentes sont de plus en plus difficiles à gravir, et ça et là nous recueillons dans les fissures des rochers une rare crucifère, le Don- tostemum dentatus, puis le Gypsophila acutifolia var. sinensis. De belles touffes d'Umbilicus fimbriatus et de Pardanthus dichotomus recouvrent les roches dans cette haute région. Parvenu au sommet des mamelons, que l’on atteint non sans peine, et dont l'altitude ne dépasse pas 1,000 à 1,100 mètres, nous trouvons, dans les anfractuosités des rochers, une forme glabre de l’'Ampelopsis kumulifolia. Auprès d’une pagode en ruines, qui cou- ronne un des pics élevés du Tché-foû (1,000 mètres alt.), nous recueillons quelques rares espèces, entr’autres : Clematis angustifolia Jacq. Anandria bellidiastrum De. Thalictrum hypoleurum Sieb. Cirsium tchefouense sp. nov. Geranium nepalense L. Plectranthus chinensis Bunge. TIndigofera macrostachya Bunge. Andropogon pisser L. atrinia scabiosæfolia Link. rianthus insi p. no Artemisia sacrorum Ledeb. Asplenium nipponicum NE Les crètes rocheuses au-dessus de Ki-tsen-s00 sont entièrement déboisées et des plus arides. Les quelques végétaux que l’on y ren- Contre ont un aspect rabougri qui contraste singulièrement avec la végétation des pics boisés que nous venons d'explorer. APPENDICE. — Végétation des falaises du cap Chan-tong. [Il était pour moi de la plus grande importance de savoir si la flore d’un point éloigné du Tché-foû, sur le prolongement méri- dional du massif montagneux, étaitidentique aux deux extrémités dela chaîne. C’est ce qu'il m’a été possible de vérifier en partie, avec le concours actif et empressé du docteur Vesco, malacologiste distingué et chirurgien-major à bord du transport Z’Æwropéen, Le 18 septembre 1860, j'ai pu visiter, en compagnie de ce zélé natura- liste, et avec les cmperpahons montées de l’Æwropéen mises à sa disposition, les falai delà d’une grande rivière nommée Ta-h6, et non loin de la ville maritime fortifiée de N’yin-haï-tchéoû, à environ vingt lieues au sud du camp de Tché-foû. Ces falaises micaschisteuses, qui se terminent à la pointe du cap Chan-tong, suivent les sinuosités du rivage, et sont inabordables Sur tout leur parcours. Les plantes que j'ai recueillies sur ces _ rochers maritimes sont ntqnes pour la Rae à celles Le . _. {16 — falaises du Tché-foû, et sont l’indice certain d’une végétation à peu près semblable dans toute l’étendue du promontoire du Chan- tong. * Liste des plantes récoltées à N'GIN-HAÏ-TCHÉOU : Erodium stephanianum W. Securinega obovata Mull. Calimeris altaïca Nées. Cyperus sanguinolentus Waæhl. Aster ageratoïides Turcz. Isolepis michelianr Rœm Artemisia FRS Thumb. Killingis triceps W. tegrifolia L. : Imperata Kænigii P. B. Se ms indicum De. Chara fœtida L Anandria bellidiastrum Dec. — condensata Wal. Vitex ovata Thumb. Selaginella mongolira Rup. Statice chinensis Gir. E La saison trop avancée ne m’a pas permis de faire de plus amples récoltes dans cette intéressante localité. J'ai lieu de penser que le botaniste y trouverait, deux mois plus tôt, un nombreux contingent d'espèces à ajouter à la liste qui précède. FLORULE DU TCHÉ-FOU RENONCULACÉES Juss. CLEMaATIS Lin. L. C. (Flammula) angustifolia Jacq. Collect. 1, p. 137, et Zcon. plant. rar. tab. 104; Decand. Prodr. 1, p. 7; Ledeb. For. ross. 1, p. 2; Bunge Enum. plant. chin. bor. n° 1; Regel in Plant. Radd. 1, p. 8; C. hexapetala Pallas Ier. 3, p. 226. Var. Tchefouensis O. Debeaux, Msc. et in Herb. (1860). « Sufrutez perennis, bi-tripedalis, caulibus erectis sulcatis, » subglabris; foliis glabris tripinnatisectis, ‘longe petiolatis, » subtus nervoso-reticulatis, segmentis petiolulatis, sæpius lanceo- » latis acuminatisve integerrimis, medio bilobato profunde inciso; » inflorescentia terminali, corymboso-paniculata:; foribus tricho- » tomis folio plerumque longioribus; pedunculis multifioris apice » villosiusculis; sepalis 4-5, genitalia superantibus, margine » revolutis, demum recurvatis, ovato-oblongis, dorso villosis » intus glabratis, pallide lutescentibus; s{aminibus in flore adulto .» Caudas æquantibus; carpellis sat numerosis (10-15), compressis, » Ovato-oblongis, pabescentibus, caudis curtis albo-pilosis, gracil- > lime recurvatis. » Varietas nostra Zchefouensis Clematitis angustifolie a forma typica differt, pedunculis terminalibus axillaribusque, 10-15 floris, Subpaniculatis, habitu humiliore, caulium glabrescentia, etc. Habitat : Hautes montagnes du Tché-foû ; point culminant de la Montagne de Yan-taï {1,000 mètres d'altitude) autour d’une pagode en ruines. Fleurs 20 juillet, fruits 18 septembre 1860. Area géographique : Le type : Daoûrie, Altaï, Mongolie près du fleuve Argun. — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri. — Chine : nord du Pé-tché-ly, — La variété : Tché-foû (Chan-tong). Obs. : Le €. angustifolia est très-mal figuré par Pallas, sous le nom de C. kerapetala, et fort mal décrit par Decandolle et Lede- bour qui lui attribuent des pédoncules uniflores, ce qui n'existe — 118 — : pas dans notre plante. Turezaninow (Catal. plant. Baik. n° 1) lui assigne des pédoncules 1-3 flores subpaniculés. Decandolle avait mieux décrit cette espèce dans son Systema regni veget., en disant: . Pedunculi terminales e dichotomia orti solitarii aut axillares, subpaniculati (foliis), equales aut paulo longiores. L’inflorescence dans la variété Tchefouensis est formée par une ample panicule terminale et axillaire. Chaque pédoncule porte de 10 à 15 fleurs, et les carpelles sont terminés par un appendice très-court supé- rieurement et deux fois recourbé. Je la considère, en un mot, comme une forme #oribonde du C!. angustifolia. | Cette dernière espèce se distingue du C!. orientalis L., de la sec- tion Flammule scandentes, par ses tiges droites non grimpantes, par ses feuilles coriaces, d’un vert sombre en dessous et nullement glauques et dentées au sommet, par ses filets staminaux glabres, par ses styles plus courts à la maturité, et enfin par les sépales non tomenteux sur les bords. Elle diffère aussi du C. soongarica Bunge (Znd. semin. hort. Dorp.1l, 1830) parses feuilles à segments linéaires-lancéolés et non dentés, par le réseau nerveux-réticulé de leur face inférieure, et non simplement trinerviées, par son inflorescence axillaire terminale, et non disposée en cimes trichotomes, par la pubes- cence des sépales, des pédoncules, etc. THALICTRUM L. 2. Th. minus Lin. Spec. 769; Franchet et Savatier Zum. plant. jap. n° 13. Var. Hypoleucum in Miquel Prolusio flore japonice, p. 191; Th. hypoleueum Siebold et Zuccarini For. japon. p. 178, et jam. nal. japon. syn. n° 206. « Caulis striatus, erectus, glaber, fo/iis glabris, segmentis par- » vis obovato-cuneatis, apice trilobatis, subtus glaucis; froribus » erectis laxe paniculatis; carpellis 4-5 ellipticis, obliquis, sulcatis; » sligmalibus primum lato ovatis, subobliquis, dein convolutis » angustatis. » Hab. : Région mont. supér. (de 1,000 à 1,100 mètres d'altitude), dans les fissures des rochers micaschisteux. — FL: et fr. 6 sep tembre. ke: don “ Le ve: Eur. Asie bor., Sibérie, Soongarie, Russie — 119 — asiat., Tauride, Caucase, etc. — La variété h ypoleucum : Chine (Tché-foû) et Japon. Obs. : MM. Franchet et Savatier considérent la variété Æypoleu- cum de Sieb. et Zucc. comme une forme à feuilles plus pâles et plus glauques en dessous du Thalictrum minus. Miquel paraît être du même avis, quand il dit (loc. cit.) : «#o/ia juniora subtus glau- cescentia. Le Th. minus est d’ailleurs une plante qui varie beaucoup pour la forme et la grandeur des folioles. La disposition de la pa- nicule, le nombre et la forme des carpelles sont également très- variables. Je trouve cependant quelques caractères assez stables dans la plante du Tehé-foû et qui justifie la distinction déjà faite par Siébold et Zuccarini du 7%. hypoleucum, sinon comme espèce . légitime, mais comme une forme remarquable du 7%. minus. Ce dernier, de provenance européenne, a les tiges lisses et flexueuses, les segments des feuilles dentés au sommet, et les carpelles allongés-elliptiques aux deux extrémités. Dans la plante chinoise, les tiges sont droites et striées, les folioles entières, et les carpelles oblongs légèrement striés. Malgré ces quelques différences, j’adopte l'opinion de Miquel (Prolusio flor. jap. p. 191) qui considère le Th. hypoleucum comme une variété du 74. minus. ANEMONE L. 3. À. (Pulsatilla) chinensis Bunge Ænum. chin. bor. n° 6, in Méêm. Acad. Saint-Pelesbg.?, p. 76; Regel Tentam. for. USSur. p. 15, tab. 2. « Caulis erectustomentosus, uniflorus, 12-18 centim. altus, pe/io- » lis pedunculis que dense villosis; joliis ternatisectis, segmentis » lateobovatis, supra pilosis, subtus villosis, lobisomnibusobovatis, » profonde incisis; s/ipulis dense lanatis; #oribus magnis quam in » Pulsatilla vulgaris, evectis vel suberectis; sepalis sex, ovato- » Oblongis, subacutis, violaceis; carpellorum caudis 35 millim. » longis, carpellis dense lanatis. ». Hab. : Sables maritimes de Yan-tai et de Ki-tsen-s00, principa- lement autour des tumulus. — F1. et fr. 10 novembre 1860. Ar. géog. : qhine: Chan-tong et Pé-tché-ly, Mongplie chin. — Prov. de l’Uss … Obs. : Je Le remarquer combien est ant Hpuas, de la flo- pe - . * — ]20 — raison de cette espèce. Bunge dit qu’elle fleurit en mars et avril, époque bien éloignée de la floraison de la plante de Yan-taï. MÉNISPERMÉES Juss. Coccuzus C. Bauh. 4. C. Thumbergii Dec. Prod. 1, p. 98; Franch. et Sav. Ænum. jap. n° 82; Miquel Prol. jap. p. 198; O. Debeaux For. Shang-hai n° 5; Menispermum orbiculatum Thumgb. Flor. jap. p. 194 sinice Mou-TONG. Forma #rilobata, foliis præsertim superioribus subtrilobatis, vel rarius subcordatis. Hab. : Rochers du littoral à la pointe de Tché-foû, près du vieux fort ; falaises de Ki-tsen-s00, ete. — Juillet-août. Ar. géog. : Chine et Japon. Obs. : Le Nelwmbium speciosum Wild. ne se rencontre pas à l’état spontané dans la région littorale du Chan-tong, mais il est exces- sivement commun dans l’intérieur de cette province sur les limites du Kiang-nan. Sir Georges Staunton, botaniste attaché à l’ambas- sade de lord Macartney en Chine (1793), signale le MéZumbo sur les rives du lac Wei-châng-hâi, lequel n’est séparé du canal impérial (Fün-léang-hô, où Yu-h6) que par une chaussée assez élevée. Le Nélumbo est également très-abondant dans les terres marécageu- ses qui bordent le canal impérial avant de pénétrer dans la pro- vince du Kiang-son. CRUCIFÈRES Juss. DONTOSTEMON Andrz. 9. D. dentatus Bunge Ænwm. chin. bor. p. 6, n° 33, sub Andreos- kia Ledeb. For. ross. 1, p.175; Maxim. Prim. amur. p. 4; Regel Zent. flor. ussur, p.22. Var. À. {ypica : D. eglandulosus C. A. Meyer, et D. oblongifolius Led. feste Maximowicz. _« Caulis sulcosus, pilis raris adspersus, Joliis solonges lanceola- + ki, es Ju tri] spido Q ; is roseis, chasser np ete se — 121 — Hab. : Région montagneuse du Tché-foû, à 1,000 mètres d’alti- tude; fissures des roches micaschisteuses les plus escarpées. — F1. et fr. 6 septembre. Ar. géog. : Asie bor., Daoûrie près du fleuve Argun (/7wrczan.) — Chine bor.: Pé-tché-ly, montagnes de Pan-shan /Bwnge),Pé-king (Mazim.); — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. Obs. : Cette rare et remarquable crucifère de la tribu des Sésym- brides est très-variable dans sa taille, selon qu’elle croît dans les fissures des rochers ou dans les crevasses renfermant un peu de terre végétale. Jai recueilli au Tché-foû des échantillons n'ayant pas plus de 10 centimètres de hauteur, et d’autres atteignant 40 centimètres environ. SISYMBRIUM L. 6. S. sophia Lin. Spec. 122: Bunge Ænwm. chin. bor. p. 6, n° %5; Ledeb. For. ross. 1, p. 180; Franch. et Savat. Ænum. plant. jap. p. 37; Miquel Prol. flor. jap. p. 6: Regel in Plant. Rad. 1, p. 213; sénice CHOûI-Kié. Forma canescens, tota pilis curtis densis, albo-tomentosis induta. Æab. : Champs sablonneux non loin du littoral, à Yan-taï. — F1. août. . Ar. géog.: Eur. — Afriq. bor. — Asie; Russie arctique, Tauride, Caucase, Arménie, Sibérie, Altaï, Baikalie, Daoûrie; — Chine : Chan-tong, Pé-tché-ly à Pé-king, Mongolie, etc.; — Japon. Obs. : On cultive en grand autour de Yan-taï et dans les plaines à l’intérieur du Chan-tong le PÉ-rsar (Brassica chinensis Lin. Amen. IV, p. 280), dont les graines servent à la fabrication d’une huilefixe employée dansl’économie domestique. Le Lô-PÔ ou LÔô-PÉ (Raphanus sativus Lin.) est fréquemment cultivé pour ses racines dont les nombreuses variétés servent à l’usage alimentaire. VIOLARIÉES Dec. * VioLA L. 7. V. Patrinii Dec. Prodr. 1, p. 293; Regel For. uss. p. 28 et Plant. Radd. reisen 1, p. 230; Ledeb. Ælor. ross. 1, p. 245; LI Turezan. For. Baik. Dahur. 1, p. 181; ae e se 100 … Franch. et Sav, Znwm.jap. p. 41; Maxim. Prim. amuwr. p. 48; Wight et Arnot Prod. flor. pen. ind. or. 1, p. 32; V. chinen- sis G. Don; sinice Tsa-Hoû. Forma A fypica : « Foliis e basi subcordatis vel rotundatis vel » cuneatis-oblongis. Variat magnitudine omnium partium, foliis » plus minus hirtellis, floribus parvis, appendicibus rotundatis » integris, velvix repandis, etc. » Hab. : Sables maritimes au-delà de Yan-taï, baie de Foû-chan- yen, etc. — F1. et fr. 1° novembre. Ar. géog. : Eur. : Russie moyenne, Kasan; — Asie bor. : Sibé- rie altaïque et orientale, Baïkalie, près d’Irkutsk, Daoûrie ; — Chine, Kiang-nan /Séaunton), Chan-tong (O0. Debeaux); — Proy. de Amour et de l’Ussuri; — Japon. Obs. : Le Viola Patrinii, qui paraît être fort peu répandu en Chine, offre une singulière anomalie dans l’époque de sa floraison. M. Maximowiez l’a récolté en fleurs dans la province de l'Amour les 1° et 10 juin 1855, 20 juin 1856, et en fruits Le 29 août 1855. Je lai recueilli en fleurs sur les sables du Tché-foû, le 1° novembre 1860. 8. V. Gmeliniana Ræm. et Schult. Sys£. veget.1, 354; Ledeb. For. ross. 1, p. 256; Turcz. For. Baik. Dahur. 1, p. 181; Maxim. Prim. amur. p. 49; Regel Plant. Radd. reis. I, p. 282; Trautv. et Mey. in Widdend. Ochotsk. n° 52; V. Patrinii var. Gmeliniana Miquel Pro7. jap. p. 84; Franch. et Savat. Fnum. jap. p. 41. _. Forma 4ispida : « Acaulis, radice perenni, subfusiformi, simplici: » foliis longe elongatis, lanceolatis, basi in A pEN Re breviorem » sensim attenuatis, crenulato-dentati latisve » appendicibus rotundatis, haud es calcare incurvato des: » lis breviore ; séipulis elongatis linearibus. » V. Gmeliniane forma hispida (Ledeb. Zoc. cit.) a typica differt foliis petiolis que pilis hispidis, rigidis, plus minusve dense ads- persis, calicibu que basi ciliatis. Hab. : Sables maritimes de la grande baie de Yan-taï. — F1. et fr. le 7 août 1860, Ar. géog. : Asie bor. : Sibérie, Baïkal à Écutols Sibérie orien- tale, Ochotsk, an Dmntries Chine au RER “+ nr Japon: — 123 — 0Bs. : La variété kisrida du V. Gmeliniana n'avait pas encore été observée sur le territoire chinois. La plante de Yan-taï est sur- tout remarquable par ses feuilles longuement lancéolées, presque sagittées à la base et atténuées en pétiole. Miquel la considère comme une forme du V. Patrinii, à éperon plus allongé. POLYGALÉES Juss. POLYGALA L. 9. P.sibirica Lin. Spec. 987 {ex parte); ?. sibirica v. tenuifolia Ledeb. For. ross. 1, p. 269; Regel in P/ant. Radd. reisen, |, P. 276; P. tenuifolia Dec. Prodr. 1, p. 324; Bunge Enum. chin. bor. n° 46; Maxim. Prim. amur. p. 51; Turcznan. Flor. Baik. Dahur. 1, p. 197: Miquel Pro. jap. p. 148?; Franch. et Sav. num. jap. p. 44; sinice YUEN-TCHÉ. Var. Séricta O. Debeaux Mss. et in Herb. (1860). P. stricta 0. Deb. o/im. « Perennis, humilis, caulibus eyectis basi suffructicosis, ciliato- » hispidis, 25-30 centim. altis; fo/iis strictis, angustis sime lineari- » bus, mucronulatis, ad margines ciliatis, racemis axillaribus laxis » paucifloris, ebracteatis; glis scariosis, transverse venosis, ovali- » obcordatis; foribus carneis capsula duplo longioribus; peliolis » inflexis sub flore crassioribus; ovario subsessili stipitato. S'emina » nigra pyriformia, 2 millim. longa, 1 millim. lata, pilis strictis » Curtis, albisque vestita. » ab. : Basses collines micaschisteuses ou sablonneuses au-dessus de Yan-taï, Zoco dicto : Pagode neuve. — F1. et fr. 12 juillet. Ar. géog.: Asie bor. : Sibérie altaïque et transbaïkalienne, Daôurie. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Chine : Hô-nan, Chan-si, Chan-tong au Tché-foû, Pé-tehé-ly à Pé-king, etc.—Japon? Obs. : Notre variété stricta du P. sibirica (P. tenuifolia Dec.) n’a pas encore été signalée, que je sache, par aucun botaniste dans Asie orientale. Decandolle {Prodr. 1, 324) assigne au P. tenuifo- lia des feuilles linéaires-mucronées et des tiges droites et glabres. Dans son étude sur le P. sibirica, Regel passe en revue toutes les formes de cette espèce à laquelle il réunit le P. fenuifolia, qu'il considère comme une variété à tiges et à feuilles glabres ou un peu pubérulentes. Mais il est certain que Regel n’a eu aucune _ Connaissance de la Denise du Tehé-foû, qui est bien distincte _ ï a. a. — 124 — ses tiges ciliées-hispides, et ses feuilles rudes, ciliées sur les bords, et {rès-étroilement linéaires. Notre variété se rapproche beaucoup d'une forme de l'Amour, que M. Maximowicz décrit ainsi : « Planta amurensis tenuissima, foliis linearibus, floribus paucissimis.» L'auteur précité ne fait aucune mention ni. de sa glabrescence ni de sa villosité. SILENÉES Dec. GYPSOPHILA L. 10. G. acutifolia Fischer in Cut. hort. Goren. p. 59 (1812); Dec. Prodr. 1, p. 53; Ledeb. For. ross. 1, p. 295. Var. chinensis Regel in Plante Raddeane reisen in den von ost. sibérien. (Bull. soc. imp. Mosc. 1864, p. 294.) « Planta perennis, glabra, 1-2 pedalis, caulibus erectis, divari- » cato-ramosis ; Joliis carnosis, ovato-acutis, basi semi-amplexi- » caulibus; inforescentia ampla, late diffusa, cymis plurimis » composita, pelalis angustis albidis, calice duplo longioribus ; » capsulis glabris, minutis, subglobosis. » Hab. : Région montagneuse du Tcht-foû (800 à 1,000 mèt. d’alt.), dans les fissures des rochers micaschisteux. — F1. et fr. 6 sep- tembre 1860. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie aust.; — Chine : Chan-tong (Æegél), le Tché-foû /0. Debeaux). Obs. : La variété chinensis du G. acutifolia constituerait plutôt une bonne espèce qu’une simple variété. On peut la caractériser par ses feuilles charnues, ovales, et demi-embrassantes à la base, ete. (A. Franchet 5x Zité.) DIANTHUS L. 11. D. Segnieri Chaix in Villars Dawph. 3, p. 594; Fenzl in Ledeb. For. ross., 1,211; D. Seguieri var. syloaticus Koch Syn.f. germ. p, 105; Regel ent. A. uss. p. 26. Var. dentosus : D. dentosus Fish. in Dec. Prod. 1, 358; Turczan. Flor. Baik. Dahur. p. 197: Karel. et Kiril. Ænum. Soong. 190; Franch. et Savat. Znwm. jap. 187; Miquel Prol. jap; D. Fisheri ieel Cat. pre Hal. (1810); Bunge Ænum. chin. bar. n° 49; — 125 — « Planta polymorpha, perennis, radice crassa, repente, caulibus » cæspitosis erectis, strictis, simplicibus; #oribus 3-10 in paniculam » confertam aggregatis, breve pedunculatis, #racleis calicinis folia- » ceis, ovalibus, acuminatis, mucronulatis, adpressis, margine » membranaceis, tubo calicis subconico, multistriato, multo bre- » vioribus ; petalis inciso-dentatis imberbibus, roseis, unicoloribus » vel rarius purpureo-maculatis aut albidis. Folia lineari-lanceo- » lata, glauca, margine scabra, subtus trinervia. » Hab. : Sables maritimes depuis la pointe du Tché-foû jusqu’au- delà de Ki-tsen-s60. — Très-abond. en juillet et août. AT. géog. : Eur. bor. et or. : Russie arctique et moyenne, Oural, Moscou, Volhynie, Podolie, Kasan, Chersonèse, Wolga. — Asie bor., Prov. caspiennes, Caucase, Sibérie arctique, Altaï, Baïkal, Daoûrie, Mongolie, Sôongarie; Chine(Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon. Obs. : M. Maximowicz adopte pour cette espèce, qui est très- répandue dans tout l'extrême Orient, le nom de 2. dentosus Fish., lequel ne serait, d’après Ledebour, qu’une forme du D. Seguieri à écailles calicinales égalant la moitié du tube, ou plus courtes que lui. MM. Franchet et Savatier pensent /Zoc. cit.) que la plante orien- tale tient le milieu entre le D. Seguieri Vill. etle D. sylvaticus Hoppe in Wild. Znwm. 467, mais qu’elle se rapprocherait davan- tage de ce dernier par ses feuilles linéaires lancéolées, glauques, etc. La plante des sables du Tché-foû ne diffère en rien du D. den- tosus Fish. dont j'ai reçu des échantillons récoltés en 1873 par un botaniste russe, M. G. Clerc, dans la chaîne montagneuse de l’Ou. ral. Aussi serait-il plus rationnel peut-être de désigner la plante de Chine du nom de D. dentosus, ainsi que M. Maximowicz l’a déjà fait Pour la même espèce dans son index flore Pekinensis. SILENE L. 2. S. (Rupifraga) aprica Turezan. Cut. Baik. Dahur. n° 221; Ledeb. For. ross. 1, p. 317; Fish. et Mey. Zndex semin. hort. Petrop. p. 38 (1835); Bunge Ænwm. chin. bor. n° 50; Maxim. Prim. amur. p. 55; sinice HOÛANG-PO-LIEOQ. di... Collines sablonneuses et micaschisteuses au-dessus de . SARL et de Ki-tsen-s00, — F1. 10 jp. | | sn. HS Ar. géog. : Asie bor. : Sibérie, Baikal, Daoûrie. — Chine (Chan- tong au Tché-foû, Pé-tché-ly à Pé-king). — Prov. de l'Amour. Obs.:Le Silene aprica se distingue de tous ses congénères du . groape Æwpifraga par sa pubescence presque tomenteuse, par ses tiges Groites de 35 à 45 centim. de hauteur, par ses feuilles linéai- res oblongues,. par son inflorescence terminale et son calice ovale-cylindrique pluristrié, à divisions allongées, acuminées, recourbées et de même longueur que les pétales; enfin par sa Cap- sule elliptique ég'alant le calice, et ses graines dépourvues d’un sillon dorsal. Ce dernier caractère serait, toutefois, de mince valeur, selon M. Franchet, car on trouve souvent sur le même individu des graines offrant cette dépression dorsale, et d’autres qui ne l’ont pas. LINÉES Dec. Liv EL: 13. L. stelleroïdes Planchon in Hook. Zond. journ. of botany, vol. 7, p. 178; Franch. et Savat. Ænwm. plant. jap. p. 68, n° 276; Maxim. Znd. flor. Pekin. ad calcem Prim. flor. amwr. 460 ; Z. dahuricum Miquel Prol. flor. jap. p. 149, non Schul- tes ét. 6, 752. Var. salsugineum O. Debeaux Hss. et in Herb.(1860). « Planta annua, gracilis, subglabra, bi-tripedalis, caulibus erectis » simplicibus, minutissime striatis; foliis lineari-lanceolatis, acu- » minatis, mucronulatis, subtus tapes caule adpressis; inflo- » rescentia paniculata, corymboso-subdichotoma, ramulis floriferis » laxe paucifloris : #oribus intense violaceis, petalis calice 2-3 plo- » majoribus, sepalis apice acuminatis, 3 exterioribus late-ovatis » supra medium glanduloso-ciliatis, interioribus 2 tenuioribus, » margine membranaceis, capsula subbrevioribus; capsula lævi- . » gata, ovoidea-subglobosax, apice mucronulata. » & Hab. : Prairies saumâtres et inondées à haute mer, au nord de Yan-taï. — F1. et fr. 14 septembre. Ar. géog. : Chine : Tché-foû, Pé-tché-ly à Pé-king /Mazim.). — Japon : Owari et Nippon. + Lure." se Obs. : La variété sa/sugineum se distingue du type par son habitat dans les prairies saumâtres et inondées, par ses fleurs mm, d’un violet fc disposées en une me lot sil — 127 — * dichotome, par ses tiges grêles élevées, atteignant parfois 1 mètre de hauteur. MM. Franchet et Savatier attribuent au Z. s{elleroïdes du Japon des fleurs violacées à pétales longs à peine de 5 millimè- tres, tandis que dans notre plante ceux-ci atteignent de 15 à 20 milli- mètres. Ce dernier caractère serait conforme à la description qu’en donne Miquel dans son Prolusio « Pelala fere semipollicaria. » Mais la station de la plante japonaise «x argillosis siccis (ranch. et Sav.), et in regionibus clivosis (Miquel) diffère notablement de celle du Tché-foû, et c’est ce qui m’a décidé à maintenir comme légitime, la variété sa/sugineum. Il ne nous paraît pas possible, ainsi que l’a fait Miquel (Z0c. cit.), de rapporter le Z. séelleroïdes Planch. au Z. dakuricum Schult., cette dernière espèce étant une plante vivace. MALVACÉES R. Brown. MALvA L. 14. M. sylvestris Lin. Spec. 969; Dec. Prodr. 1, p. 432; Ledeb. Flor. ross.1, p.435; Franch. et Sav. Fnum.jap. p. 62, n° 253; Miq. Prol. jap. p. 208. Hab. : Talus extérieurs des fortifications de Ki-tsen-s00, où il paraît être subspontané dans cette localité. — FL. juillet et août. AT. géog. : Eur. — Afriq. bor. — Amér. bor. — Asie bor. occ. et Or. — Russie asiat., Tauride, Caucase, Arménie, Prov.Caspiennes, Sibérie ouralienne, Altaïque et Baikalienne, Sé‘ongarie, Chine au Tché-foû. — Japon. HYBISCUS L. 15. H. (Zrionum)ternatusCavan. Dissert. 3, p. 172, tab. 64; Ledeb. Flor. ross. 1,p. 438; Fish. et Mey. Zndezx semin. hort. Petrop. p. 10(1839): Regel, For. ussur. 29; Maxim. Prèm. amur. p.61; Franch. et Sav. Znuwm. jap. p. 64, n° 264; Miq. Prol. jap. 207: A. trionum var. ternatus Dec. Prodr. 1, ie À 453; I. vesicarius Besser Znum. Wolh. n° 574. Var. sinensis O. Debeaux Wss. et in Herb. 1860. « Caulibus basi ramosis, quam in forma typica elatioribus, pe seminibus _… utin 4 éernalo echinulatis. » e. » pilosioribusque, jolis magis dissectis, foribus PR bee . ee S. tiliæfolia Fish. Cat.hort. Goren. GNisper pue P | — 128 — Hub. : Sables maritimes de la grande baie de Ki-tsen-s00. — FI. 9 août, fr. 23 septembre 1860. Ar. géog. : Le type : Eur., Russie aust., Podolie, Hongrie; —Afriq. aust., Cap de Bonne-Espérance;— Asie : Asie bor., Astrakan, Tau- ride, Caucase, Arménie — La variété : Chine(Chan-tong et Pé-tché- ly), Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon. Obs. : Notre variété sinensis ne diffère de la forme typique de V’Z. ternatus que par ses tiges plus rameuses dès la base, et beau- coup plus velues, par ses feuilles découpées en lanières plus étroi- tes et ses fleurs d’un vert-pâle. Les graines dans les deux formes sont plus ou moins hérissées à leur surface. Decandolle (Prodr. 1, 453) et Ledebour (Æ/or. ross.) attribuent à l'A. ternatus des grai- nes glabres « semina glabra ». Cette assertion est en contradiction évidente avec les observations faites par M. Franchet et par moi sur les graines d’7. (ernatus provenant de l’Europe orientale, de la. Chine et du Japon, et qui sont toutes échinulées. La plante chi- noise se rapproche de l'A. armeniacus Bouché in Walp. Rep. bot. 1, p.302, par la villosité soyeusedes feuilles et del’involucre, etc.; mais elle s’en éloigne par la forme des feuilles, la villosité des, tiges et des pétioles, et surtout par ce caractère remarquable des graines qui sont Aérissées de points tuberculeux. ABUTILON Gærtn. 16. A. Avicennæ Gærtn. Frwct. et sem. plant. 2, p. 135; Ledeb. Flor. ross. 1, 439; Franch. et Sav. Znwm. jap. p. 63, n° 257; Regel Zent. for. ussur. 30; O. Debeaux For. Shang-haï, » 20 ; Sida abutilon Lin.; Pallas Z£er. 1, p.367 ; sinice TSING-MA. « Caule 1-2 pedali, floribus parvis, carpellis biaristatis, aristis » initio erectis, dein patentibus. » fab. : Sables maritimes et bord des champs voisins de la mer, à . Yan-taï, Ki-tsen-s00, etc. — F1. et fr. juillet-août. à Ar. géog. : Eur. aust. et or. — Afriq. bor. — Asie bor., Astra- “ kan, Wolga, Prov. casp. Kirghis, Caucase, Arménie. — Chine, ; (Kiang-soû, PPS): — Prov. de l’Ussuri. —Japon. _ SIDA L. ik, 470: Don dr ra rt no 55; Maxim. Prin fe 2 PR PRESS | Quatrième série : TOMEI 3° LIVEMSON loute solidarit ‘ler mémoires PUB — 129 — amur. 62; R. Fortune, 2° voyage horticole en Chine (traduc- tion française, dans les Mémoires de la Société centrale d'Agricult. et d'Horticult., ® partie, 1853); Abubilon Avicenne var. B tiliefolium Regel Flor. ussur. p. 30; sénice SIANG-MA, TSING-MA. € Caule 2-3 pedali, floribus fere 1/2 pollicem in diametro attin- » gentibus, carpellis apice birostratis, rostris lanceolato-subulatis, » patentibus. » /Regel.) Hab. : Bord des champs sablonneux à Yan-taï. Cultivé en grand sur les basses collines micaschist. au-dessus de Yan-taï, Ki-tsen- sôo, etc., pour les fibres textiles que l’on retire de ses tiges. — "FL. et fr. août. Ar. géog. : Asie bor., Thibet, Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly à Péking). — Prov. de l'Amour et de l’'Ussuri. Obs. : Le Gossypium indicum Lin. var. herbaceum (G. herbaceum Dec.) est cultivé dans les plaines occidentales du Chan-tong, prin- cipalement dans les terres humides qui avoisinent le canal impé- rial, à Lin-tsin-tchoû, Tong-tchang-foû, Tsin-jin-tchoû, etc. TILIACÉES Juss. GREwIA L. 18. G. parviflora Bunge Znwm. plant. Chin. bor. ne 57, in Mém. acad. St-Pétesb. sav. étrang. vol. 3, p. 83; Miquel Prol. for. jap. 206; R. Fortune Plant. chin. exsic. n° 15. « Suffrutex 1-1 1/2 met. altus, ramosus, caulibus rugulosis, ju » nioribus ramulisque püberulis; /o/iis ovatis, acutis, supra .pu- » bescentibus, subtus plus minusve stellato-tomentosis, canescen- » tibus, trinerviis, ad nervos præsertim hirsutioribus, inæqualiter » serratis; foribus terminalibus axillaribusve, umbellatis, ##- » bella 2-6-flora; sepalis linearibus trinerviis, dorso albo-tomen- » tosis: pelalis albidis; baccis parvis, nigris, glabris, 2-4 lobis. >. Hab. : Région moyenne boisée et basses collines micaschist, au bord des ravins, de 200 à 400 mètres d'altitude. — F1. 12 juillet, fr. 6 septembre 1860. Ar. géog. : Chine : Chan-tong au Tché-foû, Pé-tché- y à ne — Archipel de Corée. | Tomb XXXI — 130 — HYPÉRICINÉES Dec. HypERrICuM L. 19. H. ascyron Lin. Spec. 1, 102; Dec. Prodr. 1, 545; Pallas, Iter. 2, 559; Ledeb. For. ross. 1, 446; Turczan. For. baik. dahur. 1, 150: Maxim. Prim. amur. p. 64; Regel Zent.f. * ussur. p. 32; Franch. et Sav. Ænum. jap. 55; Asciron sibiricum Lam. Enc. mél. 4, p. 147 et 2/7. tab. 642. Var. brevistylum Maxim. (loc. cit.) p. 65. « Ab A. ascyron forma brevistyla differt, sepalis duplo longiori- » bus, stylis usque ad basim liberis, ovario sextuplo brevioribus, Se- » minibus minutulis, rufis, subcylindricis, seriatim punctulatis.» Hab.: Région montagneuse moyenne et boisée du Tché-foû, entre 400 et 600 mètres d’altitude; bois de Pinus Massoniana et de Quercus serrata. — Fr. 6 septembre 1860. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie altaïque, baikalienne et australe, Daoûrie. — Chine: Chan-tong /O. Deb.) et Pé-tché-ly (Maxim.).— Prov.de l'Amour et de l'Ussuri. — Corée. — Japon. Obs. : M. Maximowicz signale la présence de l'Z. ascyron, à la limite inférieure de la région montagneuse de Buraja dans l'Amour, et M. Maak dans les bois de la région mont. du Nippon au Japon. 20. H. perforatum Lin. Syec. 1, 104; Dec. Prod. 1, 539; Ledeb. Flor. ross.1, 447, et For. alt. 3, 364; Karel. et Kiril. num. pl..alt. p. 61; Zolling. Syst. verz. indish. archip. 1. 151. Var. conferliflorum O. Debeaux Mss. et in Zerb. (1860). « Floribus quam in forma typica duplo majoribus densisque, in » corymbum terminalem dispositis. » Hab. : Prairies sablonneuses du littoral, à Yan-taï, près du Camp de Tché-foû, ete. — F1. 15 juillet. Ar. géog.: Eur. occ. et or.: Russie, Esthonie, Livonie, Lithua- nie, Wolhynie, Wolga, Oûral, Ukraine, ete. — Afriq. bor. — Asie bor., Caucase, Tauride, Prov. caspiennes, Arménie, Sibérie nn pur Himalaya, Thibet, Chine au Tché-foû, te. ie mr perforatum de la Übine semble devoir être n oup d'œil de la plante d'Europe, par ses “hs terminal très-serré, et du double . — 131 — plus grandes, par la brièveté des sépales, ete. Cependant on trouve en France et autres contrées de l’Europe des individus analogues quant à la longueur des sépales, et ceux-ci varient beaucoup dans la même inflorescence. L’habitat de cette plante dans les prairies du Tché-foû constitue un fait intéressant de géographie botanique. L’Æypericum perfo- ratum possède, en effet, une aire d'extension très-développée en Europe et dans l’Asie boréale et occidentale. Cet area s'étend d'Europe en Asie par les régions boréales, s'arrête au Thibet sur les confins de la Chine moyenne, et vient se terminer dans la partie la plus orientale du Chan-tong, après avoir traversé la Sibérie bai- kalienne, la Soongarie, etc. AMPÉLIDÉES Kunth. Virie L. 21. V. (Ampelopsis) serjaniæfolia Bunge Ænum. pl. chin. bor. n°70; Walp. Repert. bot. syst. 1, 441; Vilis pentaphylla Thumb. Flor. jap. 105 (ex parte); Miquel Ann. mus. bot. Fam. nat. jap. 406, var pinnatifida; Franch. et Sav. Fnum. jap. p.85, n° 350. « Foliis palmatis quinque-lobatis, foliolis 2 lateralibus, obovato- » trilobatis, 2 mediis ternatis pinvatisve, bi-trijugis, lobis pro- » funde inciso-dentatis, utrinque glabris, margine serralatis sca- » bris; pedunculis subdichotomo-corymbosis; capsula biloculari, » 4-ovolulata. » Forma À Awmilis, caule 22 centim. alto, erecto, simplici, gla- bro, foliolis late inciso-dentatis. Forma B eZatior, caule flexuoso subscandente, ad apicem ramu- 00, 40-50 centim. alto, foliolis triplo brevioribus quam in præcedente, crenulato-dentatis. lab. : Rochers micaschist. du littoral. — Pointe du Tché-foû ; falaises de Ki-tsen-s60. _4r. géog. : Mongolie australe.— Chine (Chan-tong et Pé-tché-1y). _— Japon. _ Obs. : Les formes hwmilis et elatior croissent ensemble dans les mêmes localités. Elles n’ont pas des caractères assez Bi . 0! es être ne comme 3 cg bre «A . — 132 — 22. V. (Ampelopsis) humulifolia Bunge Ænum. pl. Chin. bor. n° 69; Walp. Repert. bot. 1, 44; Cissus humulifolia Regel Tent. fl. ussur. var. typica p. 34. tab. 3 Forma glabra O. Debeaux in Herb. « Caulis humilis, glaber, » erectus, subsimplex ; fo/iis late cordatis subtrilobatis, vel palmato- » 3-0 fidis, pedunculis folia parum superantibus, dichctomo-corym- » bosis; foribus parvis; baccis globosis, 2-3 spermis, maturitate » atro-Cæruleis, apice stylo brevissimo coronatis. » Hub. : Sommet des plus hautes montagnes du Tché-foû, de 1,000 à 1,100 mètres d'altitude, dans les fissures des rochers. — Fr. 6 septembre 1860. . AT. géog. : Mongolie, Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de P'Ussuri. Obs. : Cette espèce a été signalée dans la Mongolie, comme ayant les feuilles pubescentes ou hispides en dessous, tandis qu’elle a toujours les feuilles glabres dans le Tché-foû. Notre plante a de plus, les lobes des feuilles beaucoup plus larges, et * leurs divisions moins profondes que dans les spécimens du nord de la Chine. GÉRANIACÉES Dec. GERANIUM L. 23. G. nepalense Swet. Geran. tab. 12; Dec. Prodr. 1, p. 643; Mig. Prol. flor jap. p.201; Franch. et Savat. Ænwm. Jap: p. 69; G. afine Wightet Arn. Prod. 1,p.133; G. Thumbergÿ Sieb. et Zuccar. Fam. nat. jap. p. 105; G. palustre Thumb. Flor. jap. 268, non Lin. Hab. : Région montagneuse moPeo HE et boisée au-dessus de Yan-taï, de 400 à 800 mètres d'altitude. Pords des ravins près de la vieille pagode, ete. Ar. géog. : Asie centrale, Népaul, Himalaya, Sikkim. — Chine Le — Japon. ERODIUM L'Hérit. 24. E. Stephanianum Wild. Spec. 3, p. 625; Dec. Prod. 1, és Ledeb. For. ross. 1,475, et for. altai. 3, 221; Turczal. en ci ue re Enum. chin. _—. n°. Du “ — 133 — Maxim. Prim. amur. p. 71; Geranium multifidum Patrin. Ined. ex Dec. Hab. : Sables maritimes et falaises près du cap Chan-tong : sables de la rivière 74-46, près de la villedeN’gin-haï-tchéoû. — F1. et fr. 18 septembre. Ar. géog. : Sibérie altaïque et baikalienne, Daoûrie, désert de Kirghiz, Mongolie, Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de Amour. ZYGOPHYLLÉES R. Brown. TriguzLus Tournef. » 25. T. terrestris Lin. Spec. 544; Pallas Z£er., 1, p.372; Ledeb. For. ross. 1, p. 486; Turezan. Cat. Baik. n° 286; Bunge Fnum. chin. bor. n°76; Franch. et Savat. Fnwm. jap.n° 278; Miquel Prol. jap. p. 256; sinice Ki-Ly, KIÉ-Ly-TZÉ. Var, subinermis ; forma hirsutior, carpellis subinermibus, tuber- culatis. Hab. : Sables maritimes du Tché-foû, et champs autour de Yan- tai. — F1. et fr. juillet à août. AT. géog. : Eur. aust. — Afriq. bor., Sénégal, Cap-Vert. — Asie bor. cent. et or. : Wolga, Désert caspique, pays des Kalmouks et des Cosaques, Tauride, Caucase, Arménie, Sibérie ouralienne, al- taïque et transbaikalienne, Thibet, Mongolie. — Chine (Chan- tong, Hô-nan, Pé-tché-ly). — Japon. — Iles de l'Océan indien, Maurice, etc. OBs. : La plante des sables du Tché-foû est velue, soyeuse dans toutes ses parties; les carpelles.sont également hérissés de poils Courts et soyeux. Cette forme, qui est décrite dans le Prodromus Sous le nom de subinermis, serait originaire du Thibet. CÉLASTRINÉES Bart]. EvonyMus L. 26. E. verrucosus Scop. F1. carn. (Hd. 2°) p. 268 ex parte; Ruprecht in P/ant. Maack. p. 538; ÆE. pauciflorus Maxim. Prim. de amur. p. 516; Regel Zent. fl. ussur. p. 41; ; since ee. Var. e Trfmei0. Debeaux, se. ét in Her. 1860. hi — 134 — « Frutex 4-5 pedalis, glaber, parce ramosus, 7amis teretibus, » cinerastentibus, subverrucosis, glabris: joliis ellipticis-oblongis » vel subovato-oblongis, strinque glabris, in petiolum breve atte- » nuatis apice obtusis, crassiusculis, coriaceis, serrulato-crenatis, » serraturis minutis; pedunculis ebracteatis, 3-10-floris, dichotomis, » ex axillis foliorum ramulorumque inferiorum nascentibus, folia » sæpe superaDtibus:; pedicellis lateralibus dichotomo-divaricatis » centrali duplo Jongioribus; capsulis quadrilobis, obtusis, brevi- » bus, lævibus, apteris; arillo ne exsiccatione rugoso- » decolori. » … Hab. : Lieux incultes et iieus autour des tumulus; plaine de Yan-taï et de Ki-tsen-s00. — Fr. 26 septembre 1860. AT. gé0g. : Le type {Æ. verrucosus) : Eur. or., Autriche; Pan- nonie, Carniole, Lithuanie, Livonie, Kasan. — Asie bor., occ. et r., Tauride, Caucase, Arménie, Sibérie de l’'Oural. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — La variété : le Tché-foû dans le Chan-tong. + Obs. : La variété Tchefouensis diffère de l’'Æ. verrucosus (forma Amurensis), par sa taille plus élevée, ses rameaux d’une couleur grise cendrée, par ses feuilles beaucoup plus larges, gla- bres et uon pourvues de poils rares et courts en dessus et beau- coup plus longs en dessous, par l’absence des bractées, celles-ci étant caduques avant l’anthèse dans la plante du Tché-foû, par la présence d’un pédicelle cehtral dans la panicule florale qui est composée de 7 à 10 fleurs, etc. M. Franchet, qui avait d’abord E. cette espèce à l'Æ. Bun- geanus Maxim., est revenu sur cette détermination, parce que; dans notre plante, les rameaux ne sont pas comprimés, et que les fleurs sont toutes disposées en panicules divariquées, ce qui n’a pas lieu dans l’Z. Bungeanus. Les descriptions de l’Z. verrucosus de Un et de M. TA mowicz conviennent en grande partie aux spécimens récoltés au _Tché-foû. Ceux-ci ont, en effet, les tiges à Cpiderme entièrement recouvert de glandes verruqueuses de couleur cendrée, les feuilles = glabres, coriaces, finement crénelées et dentées au sommet, une _inflorescence divariquée, et les pédoncules 3-10 flores; mais à. carse des différences que j'ai déjà signalées, je n'hésite pas regarder cette plante comme une e variété res ettout af RHAMNÉES Juss. Zizyraus Tourn. 27. Z. vulgaris Lam. Dict. 3, 318: Ledeb. F2. ross. 1, 501; Bunge Enum. chin. bor. n° 44; Franch. et Sav. Ænum. jap. n° 351; Miquel Prol. jap. 318; Maxim. Æhammn. asiat. orient. n° 3. Var. À. spinosus Bunge (Zoc. cjt.}, n° 81; O. Debeaux For. Shang- haï, n° 29; sinice Kix-KoUAN-TzZÉ, TSAÔ-TZÉ. Hab. : La variété A spinosus se recontre partout au Tché-fo, dans les lieux incultes, les haies, les clôtures de jardins des envi- rons de Yan-taï et de Ki-tsen-s00, etc. — La var. B inermis n’est point cultivée dans cette partie du Chan-tong. — F1. 10 juillet, fr. octobre. Ar. géog. : Asie temp., Asie min., Syrie, Perse, Prov. casp. Indes-Orient. — Cochinchine, Chine (Kiang-soû, Tché-kiang, Chan-tong, Pé-tché-ly), ete. — Mongolie, —Japon. — Importé pro- bablement de l’Asie dans l'Afrique boréale. Obs. : Dans la var. spinosus, les drupes sont oblongues, petites, et d’une saveur acide. RHAMNUS L. 28. Rh. virgatus Roxbg. For. ind. 2, p.551; Benth. Flor. Hong- kong. 68; R. globosus Bunge Enum. chin. bor. p.14; Maxim... Æhamn. asiat. orient. n° 13; R4. parvifolius Turczan. Enum. Chin. bor. non Bunge; R4. polyinmorphus Turcz. Flor. Baïk. dahur. 1, p. 269; R4. dahuricus Regel Tent. fl. ussur. p. 41. Var. apricus Maxim. (oc. cit.), tab. 1, fig. 24; 4. chlorophorus Dene. in Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, vol. XLIV (1857) €x parte ; O. Debeaux #7/or. Shang-haï, n° 30; sinice Ton-Loû-cHoû. « Forma Tchefouensis fruticosa, interdum nana, squarrosa, foliis > minoribus minutisve, ellipticis vel ovatis, utrinque acuminatis » vel apice subito cuspidatis, serrulatis; floribus parcioribus, la- » ciniis calicinis interdum acutis. » _ Hab.: Lieux incultes, pierreux et micaschisteux des basses. _Collines du Tché-foû. Collines de Yan-taï et de Ki-tsen-s00 es à 250 ne A | _ Mmètr. d’alt.) -- Fr. 21 septembre 1868. # _4r. géo. : Asie cent. et temp. Indes- Orientales. _— - Chine bor., * — 136 — cent. et moy., Hong-kong, Tché-kiang, Kiang-soû, Chan-tong, Pé-tché-ly, îles Lôo-chôo. — Mandchourie, Daoûrie. — Prov. de l'Amour et de l’'Ussuri. Obs. : Le Rhamnus virgatus var. apricus des collines du Tché- foû se rapporte exactement à la description du A. globosus Bunge, et dont l’auteur soupçonnait déjà l'identité avec le 22. virgatus de Roxbg. par cette remarque « an Rk. virgatus Roxbg.?» (Bunge Zac. cit.). Notre plante ne diffère de celle de Shang-haï, que par son aspect plus rabougri et la forme en général plus petite de toutes ses parties, par ses rameaux moins longuement spinescents au sommet, et par ses feuilles pubescentes en dessous ainsi que les pétioles. M. Maximowicz fait observer que cette espèce est très-polymor- phe dans la même localité. Ainsi, dans les bois de la Mandchourie, ce botaniste a vu le 24. virgatus atteignant 15 pieds de hauteur, tandis que dans les lieux rocailleux de la Daoûrie, la même espèce ne dépasse pas un mètre. La largeur des feuilles, la spines- cence et la pubescence des rameaux sont également très-variables. Mais, malgré ces différences qui ne sont dues qu’à l'influence du sol et du climat, M. Maximowicz ne pense pas pouvoir séparer l'espèce chinoise de la plante des Indes-Orientales. Il ne distingue seulement que les deux variétés À sylvestris, des bois de la Mandchourie, que j'ai retrouvée sur les pentes du Pic Victoria à Hong-kong, et la var. B apricus des lieux rocailleux ou incultes du centre et du nord de la Chine. LÉGUMINEUSES Juss. SOPHORA L. 29. S. galegoïdes Pallas, Asfrag. p. 118, {ab. 88: S. flavescens Ait. Hort. Kew. 2, 43; $. flavescens var. galegoïdes Dec. in Prodr. 2, p. 96; Ledeb. F7. ross. 1, 716; Bunge Ænum. chin. bor. n° 89 ex parte. . __« Suffruter valde insignis, perennis, 3-4 nedalis, basi pluricaulis, » caulibus erectis, simplicibus, tenuiter striatis, hirsuto-incanes- + centibus: foZiis imparipinnatis, 8-12 jugis, foliolis ovato-oblongis » basi truncatis, apice obcordatis, breve petiolulatis, margine » sinuato- o-dentatis, ae A EE CE subtus ne pilis Fee |. due » adpressis densis, in sicco albescentibus; s#ipulis integris lineari- » bus, villosis; racemo florifero terminali, foribus lilacinis, dense » spicatis, spicis 10-15 centim. longis, folia duplo superantibus : » calice corolla duplo breviore, bilabiato, obsolete 5-dentato, » hispido-setoso, vexillo carina alisque paulo longiore, reflexo- » unguiculato, apice elliptico-ovato; &/is carinam superantibus, »anguste unguiculatis; Carina in flore aperto subdeflexa. » biphylla, phyllis subconformibus. » Capitulis fructiferis 2 decim. usque longis, junioribus erectis, » demum horizontaliter in petiolo communi incidentibus, puberu- > lis,4-angulatis, apteris, moniliformibus, compressis, in mucronem » bisulcatum, 1-3 cent. longum subito attenuatis; seminibus 24 » ovato-rotundatis, brunneo-fulvis, glabris, tenuiter punctulatis, » hilo 2 millim. longo, concolore, nigricante. » Hab. : Lieux incultes et sablonneux du littoral. — Très- abondant sur les sables de la baie de Ki-tsen-s00, autour des tumulus.— F1. 15 juillet, fr. 14 septembre. Ar. géog. : Asie bor., Daoûrie orient. à Nertschingsk et près du fleuve Argun. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Mongolie. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. Obs. : Cette rare espèce, qui est surtout remarquable par la beauté de son épi floral, est pour ainsi dire caractéristique avec le genre Zespedeza, de la végétation littorale du Tché-foû. Elle se distingue du S. #avescens, auquel Decandolle et Ledebour l’ont réunie, par ses fleurs disposées en un long épiterminal, et toujours de couleur rose-lilas, par la villosité de toutes ses parties, par la forme singulière des légumes qui sont dans notre plante, quadran- gulaires, comprimés sur les faces, aptères, irrégulièrement monili- formes, et longuement acuminés. Le Sophora angustifolia Sieb. et Zucc. (Abhand. Bayer Acad. Ph. class. IV, 2, p. 118) paraît n’être qu’une variété à folioles très- étroites du S. flavescens. Je considère cette variété comme une forme du S. favescens plante spéciale au Japon, tandis que le S. ga- legoïdes serait une autre forme à fleurs rosées de cette même espèce, Mais particulière aux sables maritimes du Tché-foû. Le S. gale- goîdes Pall. constitue une plante ornementale du plus gracieux effet, et mérite de fixer l’attention des horticulteurs. — 12 — CROTALARIA L. 30. CG. brevipes Champ. in Kew. journ. botan. IV, p. 44; Benth. F1. Hong-kong. 74; Franch. et Savat. ÆEnum pl. jap. 24; C. Oldhami Miquel Pro. fl. jap. n° 231. Hab. : Sables maritimes de la grande baie de Ki-tsen-s00. — F1. juillet, fr. septembre. Ar. géog.: Chine littoraleà Hong-kong, Tché-foû, etc. — Japon, Obs. : Le genre Crotalaria, dont on connaît un grand nombre d'espèces répandues dans les régions intertropicales des deux mon- des, est représenté dans l’île de Hong-kong par cinq espèces, dont l'une, le C. brevipes, s'étend jusque sut les rivages du Chan-ton?;, au nord de la Chine, et de l’île Kiû-siû au Japon. Le C'. brevipes est une petite plante annuelle, à fleurs d’un beau bleu azuré. Ses divisions calicinales recouvertes extérieurement de poils longs, soyeu x, serrés et de couleur roussâtre, ses feuilles longuement linéaires-larcéolées sembleraient le rapprocher, pour M. Bentham, du C. sessiliflora, espèce propre à l’Asie intertropi- cale et retrouvée à Can-ton. Mais notre plante s’en éloigne par Sa taille plus courte, par ses feuilles étalées, plus petites et plus larges à la fois, marquées de points transvarents, par ses fleurs sessiles, plus longues que les bractées, par les lobes du calice dépassant à peine l’étendard, par son légume noirâtre, oblong, glabre, et ses graines réniformes de couleur ; jaune- pâle. Le C'. brevipes ne varie nullement au Tché-foû* C’est une espèce parfaitement spontanée dans cette contrée, et non une forme accidentelle du €. sessili- Jrora. MELILOTUS L. 31. M. graveolens Bunge Zum. plant. chin. bor. n° 94, p. 16, in Mém. sav. êtr. acad. St.-Petesb. II, p. 90. + & Planta herbacea, annua aut bisannua, 3-4 pedalis, cautibus e. erectis, glubris, ramosis, ramis longissimis, tenuiter striatis; » foliolis cuneato-oblongis, irregulariter arguteque serrato-denta- » tis, apice truncatis, mucronulatis, mucrone 3-4 millim. long0, » erecto vel recurvato: foribus parvis, dense spicatis, flavis, cali- : + cis dentibus inæqualibus, tubo æquilongis, pedicellis recurvatis, g ÿ , linearibus, longe setaceis ; : me 159 » leguminibus ovatis, 1-2 spermis, glabris, lacunoso-rugosis, nigri- » cantibus, séy/o 5-6 millim. longo, recurvato, apice coronatis. » Semina matura non vidi. » Hab. : Prairies bn tien et marécageuses près de Yan-taï. — F1. et fr. 4 septembre. Ar. géog.: Chine (Chan-tong au Tché-foû, et Pé-tché-ly à Pé- king). Obs. : Le M. grareolens, dont son auteur {Zoc. cit.) n’a donné qu’nne description écourtée, paraît se rapprocher du 47. suaveolens Ledeb. Zndex sem. hort. Dorpat.p.5, 1824, et Flor. ross. 1, p. 536, avec lequel il ést facile de le confondre. Ilse distingue facilement de celui-ci, par sés rameaux plus allongés, par ses pédicelles recourbés, plus longs que le calice ou l’égalant à peine, par son étendard égalant ou dépassant les ailes et non plus court que cel- les-ci, par ses feuilles mucronées à leur extrémité, ete. Cette espèce paraît être spéciale au nord de la Chine. Le M. suaveolens a une aire d'extension beaucoup plus développée, depuis la Sibérie altaïque et la Transbaikalie jusqu'aux provinces de l'Amour, à travers la Daoûrie, la Mongolie et l’extrême-nord du Pë-tché-ly. INDIGOFERA L. 32. I. macrostachya Bunge Ænwm. chin. bor. n° 95, p. 16 du tirage à part; Ventenat Jardin de la Malmaison tab. 41; Dec. Prodr. 2, p. 226. « Suffruticosus, caulibus erectis, 30-35 centim. altis, parce » ramosis, amis gracilibus, caule adpressis, pubescentibus ; » foliis 4-6 jugis, foliolis ovato-oblongis, obtusis, longe mucronu- » latis, supra pubescentibus, subtus venoso-reticulatis, racemis » floriferis axillaribus, 8-10 floris, folio long'ioribus. Flores lilacini, » 6-plo calicem superantes. Legumina non vidi. » Hab.: Région montagneuse sup. (800 à 1,000 mètres d’alt.), dans les fissures des rochers micaschisteux. — F1. 16 juillet. J'ai trouvé une haie composée d’arbustes de cette espèce et d’origine cultivée, dans la région montagneuse inférieure, à 300 mèêt. d’alt. près de la pagode Neuve, Ar. géog.: Chine boréale : Tché-foû @ PÉkIng … (Bunge). — 140 — GULDENSTADTIA Fisher. 59. Cd. stenophylla Bunge Ænum. chin. bor. n° 107, in Mém. san. étrang. acad. St-Petesb. 11, p. 92; Turczanin. For. Baïk. dahur. 1, p.333; Walp. Rep. bot. syst. 1, 684. « Planta perennis, humilis, acaulis, villoso-canescens, radice » longa, extus fusco-brunnea, intus fibrosa, albida, digiti parvi » crassitie, foliis impari-pinnatis, vel lineari-oblongis, obtusis, » petiolisque utrinque canescentibus: in forescentia sabumbellata, » floribus parvis, subsessilibus, ad apicem pedunculi communis » valdeque elongati confertis. Legumina subcylindrica, unilocu- » laria, seminibus reniformibus, parvis, scrobiculatisque. » Hab. : Sables humides aux bords des ravins etdes torrents (à sec pendant l'été) qui se dirigent vers la mer, à Ki-tsen-sôo. — FL. et fr. 23 août. Ar. géog. : Chine bor. (Chan-tong au Tché-foû, Pé-tché-ly à Pé- king). Oës. : Le genre Guidenstadtia a Eté créé par Fisher (Hém. soc. nat. Mosc. IV, p. 170) pour deux plantes, les G. monophylla et @. pauciflora, voisines du ee Mn poome et qui croissent dans les régions tag taïque, la Baïkalie, la Daoûrie, etc. Bunge (Zoc. cit.) en décrit deux autres espèces, les @. multiflora et notre G. sfenophylla trouvées par lui aux environs de Pé-king: Enfin une cinquième espèce, le G. cuneata Royle (JU. Himalay. plant. tab. 200), complète la monographie de ce genre si intéres pe LESPEDEZA Michaux. 34. L. bicolor Turczan. in BwZl. soc. nat. Mosc. 14, p. 60 (1840); Ledeb. For. ross. 1, 715; Maxim. Prim. fl. amur. p. 86 et Syn. gener. Lespedeze p. 30 var. À typica; Regel Tent. À- ussur. 48; Franch. et Say. Znum. jap. n°424, p. 101; Miquel Prol. fl. jap. p. 235. Hab.: Région montagneuse sup. du Tché-foû, de 1,000 à 1,100 mètres d’alt. dans les fissures des rochers les plus escarpés. — F1. 6 septembre. | Ar. géog.: Chine bor. (Chan-tong, Pé-tché-ly). — Prov. Fe : ni . SRE nn Oës. : Petit eau de ” à 50 centim. de hauteur, peu + — 141 — rameux ou seulement au sommet, à feuilles presque orbiculaires mucronulées, d’un vert-foncé en dessus, blanches-pubescentes en dessous, et à fleurs subsolitaires d’un violet pourpré. Identique avec les spécimens récoltés au Japon par M. Savatier. 39. L. tomentosa Sieb. in Scked.; Maxim. Syn.gen. Lesped. 30; Franch. et Savat. Znum. pl. jap. no 434; L. villosa Pers Syn. plant. 2, p. 318 ex parte; Desmodium tomentosum Dec. Prodr.?, p. 337; Hedysarum tomentosum Thumbg. F1. jap. P. 286; ZLespedeza hirta Miquel Prol. fl. jap. 351, non Lin. sub Hed ysaro. « Sufrulex perennis, 3-4 pedale, caulibus erectis, hirsutis, to- » mentosis, ad apices ramorum villosiusculis, parce ramosis, ramis » erectis, adpressis; PT TTUNRES: coriaceis, ellipticis, folio medio » Ovato-obtuso, ibus, subovalibus, supra » glabris, subtus Donne. reticulato-venosis, ad nervos » hirsutioribus; imfforescentia longe spicata axillarisque, spicis » subpaniculatis, gracilibus, 5-plo folia superantibns. Flores fer- » tiles semper apetales, in axillis inferioribus foliorum sessiles, et » quasi verticillum squamatum formantes; flores steriles, albidi, » vexillo alisque roseo-striatis, calice triplo longiores, calicinis » Segmentis hirsutis, lineari-lanceolatis acuminastisve, legumine » longioribus. Zegumen minutum, 2-3 millim. longum, ovatum, » Margine compressum, villosiusculum, monospermum, semini- » bus minutulis, 1 12 millim. latis, subovatis, fusco-brunneis, » versus hilum apice parum recurvatis. » Hab. : Basses collines et sables du littoral à Yan-taï, Ki-tsen-s00, etc. — F1. 1-15 juillet, fr. 15 octobre. AT. géog. : Mandchourie, Corée. — Chine littor. au Tché-foû. — Japon austral et moyen. s.: Dans son Synopsis du genre Lespedeza, M. Maximowicz adopte pour cette espèce le nom déjà donné par Siebold dans ses exsiccata du Japon, réservant celui de Linné (Z. hirta sub Æedy- Saro) qui est le plus ancien, à la plante de l'Amérique boréale. MM. Franchet et Savatier /Ænwm. plant. jap.), à l'exemple de Miquel], n’adoptent pas cette manière de voir, netrouvant aucune _ différence qui puisse légitimer la séparation de ces deux espèces. _ Aussi les réunissent-ils sous le nom le plus ancien | de L villoss Pers. in ne en nd __» viore; Zeg: — 142 — Je trouve cependant, une différence très-importante entre la. plante chinoise et celle de l'Amérique boréale telle qu’elle est dé-. crite par Decandolle (Prodr. 2, p. 359). C’est dans la disposition remarquable des fleurs finfertiles) en un long épi floral de 10-15 centimètres, et des fleurs apétales fertiles placées à l’aisselle des feuilles et quiforment, après la disparition des fleurs corollées, des verticilles superposés entourant presqu’entièrement la tige à la maturité. Ce sont précisément ces fleurs qui paraissent avor- tées, ef qui forment un faisceau écailleux à l'aisselle des feuilles (Persoon), qui sont les fleurs fructifères du Z. {omentosa. On aurait donc, dans le genre Zespedeza, des espèces Lermaphrodiles, et d’au- tres qui paraissent monoïques par suite de l'avortement des fleurs axillaires, et de la stérilité de celles des rameaux supérieurs. M. Maximowicz a également observé cette particularité singu- lière de la présence des fleurs apétales fertiles du Z. fomentosa placées en dessous des fleurs régulières et stériles. Il a retrouvé ce caractère sur 17 espèces de Zespedeza, de la section Æulespedez. Aussi. ce savant monographe at-il jugé néressaire de baser la diagnose de ce genre sur de nouveaux caractères. Celui dont nous parlons, est ainsi décrit par l’auteur : Genus Zespedeza : « Flores apetali sub anthesi, interdum non » facile inventi, statu fructifero statim cognoscuntur vestigio » columnæ subnullo et stylo leguminis sæpissime hamato. » Occurrunt vulgo a racemorum inferiorum parte infima, vel in > axillis foliorum in racemis abbreviatis vel fasciculos collecti, » sed non in quovis individno. et autumno semper frequentiores, » ubi inveniuntur plantæ suos flores gerentes. » 36. L. trichocarpa Pers. Syn. pl. 2, p. 318; Ledeb. For. ross. |, 318; Turez. Cat. Baik. n° 371; Dec. Prodr. 2, p. 34; Hedysarum trichotomum Wild. Spec. 3, p. 1194; Zrifolium dahuricum Pallas Zter. 3, p. 321. Forma A genuina : « Caulibus exectis, foliis breviter petiolatis, » foliolis 35 millim. longis, 12 millim. latis, ellipticis mucrunatis » subtus adpresse-pilosis supra, demum glabriusculis, reticulato- » venosis, venis utrinque eximie conspicuis; racemis floriferis sub- _ » umbellatis shine, subsessilibus; calice corolla bre- U: ellipticis, orbiculatis, parum puberulis. * sa « Cauli ibus ,erectis, € e — 143 — » Jaxe ramosis ; ramis late divaricatis: fo/iis quam in præcedenti »2-3-plo latioribus ; floribus apice ramorum spicatim confertis. » Hab. : Rochers micaschisteux du littoral; falaises de la pointe de Tché-foû, de Ki-tsen-s00, ete. — F1. 10-30 juillet. Ar. géog. : Sibérie, Transbaikalie, Daoûrie, Mandchourie, Mon- golie. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly à Pé-king). 37. L. floripunda Bunge Decas prima plant. nov. Mongholico- Chinensium, in Ann. scienc. natur. vol. 6, p. 59 (1835). « Fruticosa, multicaulis, caulibus basi diffusis prostratisve, » parce ramosis ; peliolis subelongatis; fo/iolis oblongis angustis, » retusis, mucronatis, supra tenuissime puberulis, subtus sericeo- » strigulosis; s'&cemis folium superantibus, 6-8 floris ; calicis Jaci- » niis sericeis, lanceolatis, corolla dimidio brevioribus ; Zeguminibus » Ovatis, acutis, sericeis, calice longioribus. » ab. : Sables maritimes et dunes sablonneuses près de Fou- Chan-Yên, à 10 kilom. N. de Yan-tai. Ar. géog. : Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). OËs. : Cette espèce se distingue facilement du Z. trichocarpa, par ses tiges nombreuses, couchées à la base et diffuses, par ses rameaux courts, par ses feuilles 2-3 fois plus petites (5 millim, long. 3 millim. larg.), étroites, à pubescence plus courte, et à réseau veineux peu apparent, par ses rameaux florifères dépassant à peine les feuilles, par ses légumes ovales-aigus, un peu plus longs que le calice lequel n’excède pas la moitié de la corolle. 38. L. juncsa Pers, Syn. plant. 2, 318; Dec. Prodr. 2, p. 348; Led. F7. ross. 1,714; Turczan. Ælor. Baik. dakur. 1, 349; Bunge Decas prima plant. Monghol. chin. (loc. cit.) p. 10; Maxim. Prim. fl. amur. 86; Regel Tent. ussur. 49; Franch. et Savat. Znum. jap.432; L. argyrea Sieb. et Zucc. Aë4. IV, 2, p. 120; Z. sericea Miquel Prol. jap. 231 non Roxbg.; Æedy- sarum sericeum Thumbg. F1. jap. 281. Hub. : Prairies sablonneuses et grandes dunes de Fou-chan-yên _ (Golfe de Pé-tché-ly). — F1. 4 septembre. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie, Transbaikalie, Daoûrie, Mand- Chourie, Corée, Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Chine (Chan- tong, Pé-tché-ly). — Indes-Orientales, Himalaya. — Japon. — Îles de is indien et austral, Maurice, das Son . - - Li — 144 — 39. L. striata Hook. et Arn. in Bof. voy. Beckey, 262; Benth. For. Hong-hong, 85; Miquel Prol. jap. 231; on et Savat. Enum. jap.n° 431, forma séipulacea; Z. stipularea Maxim., Prim. fl. amur. 85; Hedysarum striatum Thumbg. F1. jap. 289. Var. séipulacea Maxim. « Herba annua, gracilis, caulibus parce ramosis, remis diffusis » prostratisve; foliis breviter petiolatis, petiolis adpresse pilosis, » foliolis obovatis, retusis, mucronatis, margine præterque costam » mediam dense ciliato-pilosis; sfipw/is petiolum æquantibus vel » superantibus, acutis, erectis, adpressis, fuscis, membranaceis, » parallele venosis; #oribus breve pedunculatis, subsolitariis, «axillaribus; calicis laciniis obtusis; Zeguminibus sessilibus, » rotundato-ellipticis, obtusis, tenuiter reticulatis, puberulis, » calice duplo longioribus. Semina conformia, levia, opaca, atro- » brunnea. » Hab. : Sables maritimes de Ki-tsen-s00 ; grandes dunes de Fou- chan-yên. — FI. 10 août. fr. 4 septembre. AT. géog. : Asie littorale bor. et moy., Mandchourie, Corée, Sacchalien. — Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly, Hong-kong). — Japon, îles Bonin-Sima, etc. Obs. : M. Maximowicz a décrit cette plante comme espèce nou- velle dans son Primitie flore amurensis, sous le nom de Z. stipur lacea. L’éminent botaniste de Saint-Pétersbourg est revenu depuis sur cette opinion, dans sa monographie du genre Zespedeza, et il ne regarde plus aujourd’hui son ancien Z. stipulacea, que comme une forme à fruits plus allongés du Z. sériata, auquel notre plante se rapporte-n tout point. VICIA L. 40. V. (Cracca) rapunculus O. Debeaux, Mss., et in Herb. (1860). « Herbacea, perennis, radice fusiformi ut in campanula rapunr « des 36 centim. longa, extus sulcato-suberosa, ad collum » 23 radicantes emittente ; cœwZious » striatis Séblètie ot simplicibus, 50-75 centim. altis, erectis, in » axillis foliorum flexuoso-recurvatis, pilis albidis rarisque indu- » tis; Joliis 4 5 jugis, apice cirrhosis, foliolis distantibus plerumque » a mineur medianis obovatis, a . retusis is — 145 — » obcordatis, inferioribus ellipticis-lanceolatis, margine ciliatis, » utrinque pilis albidis adpressisque præsertim ad nervos ob-itis : » slipulis integris, semisagittatis, peduncu/is multifloris, folio lon- » gioribus; vexillo carina alisque sepala triplo superantibus; calicis » laciniis acutis, subulatis; peliolis hirsuto-pilo:is. Flores amæne » purpurei. » Hub. : Ravins micaschisteux de la pointedu Tché foû, au-dessous du petit fort chinois. — F1. 1° septembre. Ar. géog. : Chine : le Chan-tong. Obs. : Cette espèce nouvelle du groupe du V. cracca, sedistingue au premier abord de ses cong'nères, par ses racines charnues, longues, fusiformes et pivotantes, émettant au collet des rejets stolonifères, d’où naissent ça et là de nouvelles racines semblables à celle de la tige mère. Notre Viciæ rapunculus paraît se rappro- cher du V. japonica A. Gray, et V. amæna Fisher, à côté desquels il convient de le placer. Il rappelle tout à fait par son port le VF. Japonica A. Gray (V. pallida Turez. non Hook.), mais il en diffère : 1° Par la nervation des feuilles. Dans leV. japonica, les nervures latérales se ramifient, et forment un réseau très-apparent dans : lequel les nervilles sont presqu’aussi saillantes que les nervures principales. Chez le V.rapunculus, les nervures seules sont appa- rentes et leurs ramifications sont noyées, pour ainsi dire, dans le parenchyme. 2° Par la forme du calice, dont les dents sont plus allongées, et la division inférieure au moins aussi longue que le tube. 3 Par l’absence des bractéoles à la base des pédicelles, tandis que dans le V. japonica les bractéoles sont sétacées, et à peu près aussi longues que les pédicelles. On distinguera aussi notre espèce du V. ameæna Fish. (in Dec. Prod. 2, p. 355), par ses racines napiformes, à rejets stolonifères émettant à des distances assez rapprochées, des racines d’abord aériennes et qui s’implantent ensuite dans le sol, par ses fleurs de beaucoup plus petites, par ses grappes moins fournies, ses folioles moins nombreuses, ses stipules entières etnon dentées, par la Villosité de toutes ses parties, son port, etc. Le V. rapunculus a des tiges qui s'élèvent en zig-zag, et changent de direction, d’une aisselle de feuille à l’autre. Mais le caractère sur lequel j'insiste le Lie est celui que nous fournit la racine de cette curieuse espèce, nt les stolons, non florifères la première année, émettent des. — 146 — racines adventives napiformes, et dont aucun auteur n’a signalé encore la présence dans le genre Vicia. 41. V. unijuga Al. Braun Znd. semin. hort. Berol. p. 12 (1853); Orobus lathyroïdes Lin. Spec. 1027; Dec. Prodr. 2, p. 311; Ledeb. For. ross. 1, p. 688; Maxim. Prim. fl. amur. 84; Turczan. Flor. Baik. dahur, 1, 351; Regel Tent. ussur. 48. Hab. : Rochers micaschisteux et falaises du cap de Tché-foùû; collines sablonneuses au-dessus de Yan-taï. — F1. 12 juillet, fr. 7 août. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie, Altaï, Transbaikalie, Daoûrie, Mon- golie, Prov. de l’Ussuri. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). Obs.: La Vicia unijuga A. Braun est l’ancien Orobus lathy- roides de Linné; son style velu, et l’æstivation condupliquée des folioles constituent un véritable Vécia. Cette espèce est très-abon- dante au Tché-foû, et recouvre de ses folioles larges et luisantes, et de ses grappes de fleurs violacées, toutes les falaises des abords de Yan-taï. LATHYRUS L. 42. L. palustris Lin. Spec. 1034; Ledeb. For. ross. 1, 686; Turcz. Flor. Baik. dakur. 349; Maxim. Prim. amur. 83; Regel Tent.ussur. 47; Miquel Prol. f. jap. 233 ; Franch. et Savat. Enum. jap.n° 444; L. vicieformis Rupr. Flor. ingr. 1; 285. Forma genuina, omnino glaberrima. Hab. : Prairies humides dans la chaine de Ki-tsen-s00. — F1. 8 septembre. Ar. géog. : Eur. bor., cent. et aust. — Asie bor., Sibérie altaïque . etouralienne, Baikalie, Daoûrié, Kamstchatka.— Prov. de l'Amôur et de l'Ussuri. — Chine (Chan-tong et -Pé-tehé-1y). — Japon. — Le bor. (Hook). CASSIA L. 83. G. (Chamecrisia) mimosoïdes Lin. Spec. 543; Dec. Prod. 2, 543; Benth. #7. ÆHong-hong, 98; Miquel Pro. jap. 242, et ne ind. Batav. 1, 101; Franch. et Sav. Enum. jap. n° 472; Blume ss #61 ocumbens Thumbg. Flor. in. és ina Eu b.mus. Lugd. Batav. etin Des — 147 — cript. prol. f. jap. «Annua, humilis, dense puberula, e basi ramosa, » caulibus prostratis, ramulisque diffusis; foliis 10-12 jugis, fol:o- » lis minutis, linearibus, mucronulatis; pedicellis axillaribus » uni-bifloris, folio brevioribus; foliis sepalis leguminibusque » pubescentibus, caulibus pilosis, pilis flavidulis. » Forma B eZatior O. Debeaux in Æerb. 1860. « Tota puberula, » Caulibus erectis, 60 cent. et ultra altis, in parte superiore ramu- » losis, ramis erectis adpressisqne; foliis 20-30 jugis, petiolo com- » muni recurvato-falcato, foliolis anguste lineari-lanceolatis, » mucronatisque. » Hab. : La var. À puberula, sur les sables les plus arides du litto- ral à Ki-tsen-sd0; — la var. B eZatior dans les pelouses des basses collines au-dessus de Yan-taï, de 200 à 300 mètres d'altitude. — F1. 12 juillet, fr. 24 août. AT. géog. : Afrique intertrop. — Asie tete. Indes-Orient., Ceylan ; — Iles de la Sonde, Java. — Chine bor. et aust., Hong- kong, Chan-tong, etc. — Japon. ALBIZZIA Durazzo. 44. À. julibrissin Boiv. Æncycl. du 19° siècle, 2, p. 32; Miquel Prol. jap. 243; Franch. et Sav. Enum jap. n° 478; Acacia Julibrissin Wild. Spec. 4, 1065; Ledeb. Zor.ross, 1,124; A. nemu Bunge Enum. pl. chin. bor. n° 121: Mimosa arborea Thumbg. For. jap. 229; sinice Ho-KoûaAn. Hab.: Basses collines micaschisteuses au-dessus de Yan-taï, autour des Pagodes et des vieux temples bouddhiques. — F1. 11 juillet. AT. géog. : Asie intertrop. et temp., Asie min., Arménie, Perse, Indes-Or., Népaul, etc. —Chine (Kiang-soû, Chan-tong, Pé-tché-ly). — Japon, Obs : Quelques légumineuses sont cultivées par Les Chinois du Chan-tong, entrautres les Pisum salirum L. ou le HoûanG-TÉou, Phaseolus vulgaris L. var. (Tsian-TÉvu-TZÉ), FaBa vulgaris Mænch. (Tstan-rsâo), etc. ; AMYGDALÉES Juss. Prunus L. 45. P. (Cerasus) Bungei Walpers Repert. bot. syst. 2, p. 9; Prunus : . | — 148 — kumilis Bunge Enum. pl. chin. bor. n° 133; Turczan. Enum. chin. bor. n° 69, non Moris ! + Var. À glabrata Bunge (loc. cit.). s « Fruticulus humilis, 15-20 centim. altus, caule gracili, e basi » parce ramoso, ramulis erectis subglabris; fo/iis oblongo-lanceo- » latis, tenuissime serrato-dentatis, supra glabris, subtus rugosis, » glaucescentibus, nervosis, nervis prominulis: #oribus solitariis, » pedunceulis erectis folia subæquantibus; calicis laciniis campa- » nulatis. » Drupæ eis Cerasi avium. var. sylrestris magnitudine, rotundæ, » supra vix depressæ, atro-purpureæ, carne nucleo adherente, » sapore acidulo. » Hab. : Collines micaschisteuses au bord des ravins, dans la région montag. infér., au-dessus de Ki-tsen-s00. — F1. avril (Bunge), fr. mûrs 1° août {O. Debeaux). Ar. géog. : Chine (Chan-tong au Tché-foù, Mongolie chin. au nord du Pé-tche-1y). Obs. : L’amandier commun (Hyx-Hô-ain), l’abricotier (KIN-GIN), le péch-r (Tâo-@In-Tzk), etc., sont cultivés dans tous les jardins de Yan-taï, de Ki-tsen-s00, etc. ROSACÉES Juss. SPIRÆA L. 46. S. betulæfolia Pallas For. ross. 1, 33, tab. 16; Cambess. #0n. spiræa, in Ann. scien. nat. 1, p. 368, tab. 27; Ledeb. For. ross. 2, 21; Maxim. Prim. fl. amur. 91; Regel Tent. flor. ussur. 54; Miquel Pro. jap., 221; Franch. et Sav. Fnum. jap.n° 4% ; A. Gray Bot. jap. p.386; S. chamedrifolia Cham. et Schlecht. in Zinnea 2, p. 2; Hook. For. bor. amer, }, rte « Suffrutex erectus, 50-75 centim. altus, cowZibus striatis, simpli- » cibus, subglabris; foliis ovato-oblong'is, inæqualiter inciso-ser- » ratis, brevissime petiolatis, supra glabris, subtus pubescentibus; » corymbis terminalibus hemisphæricis, subfastigiatis; ca/icibus » reflexis; capsulis erectis, elongatis, né ts apice mucro- » nulatis, faut. glabriusculis. _ » Folia eis Sp. betulefolie in provinciâ ussuriensi a cl. Regel »lectæ simillima, id est: ovato-acuta, der n eis subtus » pubescentia. Bracteæ etiam pubescentes, panicula carpellaque » glabra. » : Forma A angustifolia : « Foliis augustis, 12 millim. latis, 40 mil- » lim. longiis, supra medium profunde inciso-dentatis. » Forma B /atifolia : « Foliis latioribus, 25 millir. latis, 40 millim. » longs, breviter inciso-serratis. » Hab.: Région montag. supér., au bord des ravins, dans les fissures des rochers, de 900 à 1,000 mètres d'altitude. — Fr. 6 sep- tembre. : AT. géog. : Asie bor., Sibérie orient., Kamstchatka, îles de Chamisso. — Chine (Chan-tong au Tché-foû). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon. — Amér. bor. Obs. : Cette espèce a les plus grands rapports avec le Spirea pubes- cens Bunge(Decad. plant. chin.n° 11), plante qui, d’après sa descrip- tion, a une inflorescence corymbiforme. Mais M. Maximowicz, qui à Connu cette plante mieux que son descripteur original, affirme que les pédicelles du S. pubescens sont en ombelle, ce qui ne Saurait convenir à l'espèce du Tché-foû, que je considère aujour- d’hui comme une forme appauvrie du S. betulæfolia. La figure de Cambessédès convient aussi à notre espèce. Decandolle, Ledebour et Cambessédès la décrivent comme étant tout à fait glabre, mais les botanistes russes Miidendorf, Regel, etc., s’accordent dans leurs diagnoses, et assurent qu’elle est Pubescente, ce qui existe, en effet, dans tous Les spécinens prove- nant de l'extrême Orient. RUBUS L. 47. R. parvifolius Lin. Spec. 707; Maxim. in Æélang. biol. vol. 8, p. 392; Miquel Pro. f. jap. 222; Franch. et Sav. Fnum. jap. n° 524; O. Debeaux Z7or. Shang-haï, n° 38; R. Thum- bergii Blume Bjdraj. p. 1, 109; X. purpureus Bunge, apud Miquel in Journ. bot. Néerl. 1, 121; sinice HiUEN TIAO-TZÉ. Hab. : Rochers micaschisteux du littoral à la pointe du Tché- foû ; ravins des basses collines au-dessus de Yan-taï. — F1. et fr. août 1860. Ar. géog. : Asie subtrop. et temp., Indes-Orient., Himalaya. — Chine littorale, depuis Hong-kong jusqu’au Tché-foû. — Japon. : — 150 — POTENTILLA L. 48. P. viscosa Don. Cutal. hort. Pesth. (1802); Dec. Proûr. 2,581: Lehman Revis. potent. p. 51; Ledeb. For. ross. 2, p.11, et 71. alluïca 2,238; Bunge Enum. plant. chin. bor. n° 141; P.‘hispida Nestler Monog. pot. p. 30; sinice FAN-PÉ- Tsâo. Hab. : Sables du littoral à Ki-tsen-s0o ; dunes de Fou-chan-yên; sables de la grande presqu'île de Yan-taï, etc. — F1. septembre. Ar. géog.: Asie bor., Sibérie ouralienne et altaïque, Baikalie, Daoûrie. — Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly). — Arabie (Lehman). Obs. : Le P. viscosa et le suivant sont tellement abondants à Yan-taï qu’ils forment, pour ainsi dire, des prairies naturelles sur les sables où croissent ces deux espèces. 49, P. chinensis Seringe in Dec. Prodr. 2, 581; Lehm. Rev. potent. p. 69, tab. 23; Maxim. Prim. fl. amur. 91; Kranch. et Sav. Enum. jap. n° 533; P. exallata Bunge ÆEnum. chin. bor. n° 142, sinice Foû-PÉ-rsâo. Hab. : Sables au bord de la mer ; dunes de Fou-chan-yên; grande presqu'île de Yan-taï, — F1. 4 septembre. AT.géog. : Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour. — Japon. 50. P. discolor Bunge Ænwm. chin. bor. n° 149, non Jaquemt. voy. p. 13; Lehm. Rev. polent. p. 35, tab. 12; Walp. Rep. bot. syst. 2, p.38; Franch. et Sav. Fnum. jap. n° 335. «Planta valde insignis, radice perenni, caulibus flexuosis » decumbentibus, mediis erectis floccoso-tomentosis, basi villosio- » ribus; Joliis radicalibus pinnatis, foliolis 3-5 oblongis lanceola- » tis, serrato-dentatis, supra atro-viridibus, subtus niveo-tomen- » tosis, Caulinis ternatis sessilibus; s/ipulis latis semi-amplexi- » caulibus, trifidis; #orzbus dichotomo-pauiculatis, petalis obovatis » sepala albo-tomentosa superantibus. » . Hab.: Règion montag. infér. et basses collines micaschisteuses au-dessus de Yan-taï, près dela gs neuve, 300 à 400 mètres d’ai- titude. — F]. 10 juillet. AT. F gg: Chine bor. Aa et sr — Japon. — 151 — 51. P. flagellaris Wild. ex Spreng. Syst. veget. 2, p. 538; Lehm. Rev. pot. p. 187; Turczan, Flor. Baik. dakur. 1,379: Bunge Enum. chin. bor. n° 151; Maxim. Prèm. fl. amur. p. 97. Forma pilosior Lelim. (Zoc. cit). « Herbacea, perennis, pluricaulis, pilis albidis adpressis omnino » induta, caulibus filiformibus longerepentibus, interdum nodoso- » angulatis; foliis quinatis supra puberulis, subtus ad nervos » præsertim pilosioribus #ec glabris, foliolis ovato-ellipticis, » profunde inciso-dentatis; pedunculis axillaribus unifloris, folio » æquilongis: petalis flavis obovatis, calice subæqualibus ; stipulis » minutis, lanceolatis, integris, vel bifidis. » _ Hab.: Basses collines sablanneuses ou micaschisteuses au-des- sus de Yan-taï, près de la pagode neuve, de 300 à 400 mètres d'altitude. — FI. 10 juillet. A. géog. : Asie bor., Sibérie, Altaï, Daoûrie. — Chine (Chan- tong et Pé-tché-ly).— Prov. de l'Amour. L 92. P. paradoxa Nuttal #ss. in Torr. et Gray For. of north amer. 1, p. 437; P. paradoza et supina Lehm. Rev. pot. p.194; P. * supina Lin. (ex parte) ; Ledeb. For. ross. 2, p. 35; Turczan. Flor. Baik. dahur. 1, p. 391; Bunge F'num. chin.bor. n° 150; P. paradoza Maxim. Prim. f. amur. 97; Regel, Tent j1. USSUr. 56. ; « Herbacea, annua, pubescens, caulibus e basi ramosis, subdi- » chotomis, erectis ; foliis pinnatis, foliolis 5-7 obovato-oblongis, .» inciso-serratis, superioribus profunde incisis, tridentatis; s/ipu- » lis ovatis, plerumque integris; pedunculis florigeris unifloris, » axillaribus, villosis, fructiferisque on deflexis ut in P. supina; » calicis laciniis æqualibus, oblongis, acutis; pefalis obovatis, » integris, receptaculo villoso. » Carpella minutissima, basi rugosula, quasi gibberula. » Hab. : Prairies humides et fossés aquatiques du littoral — FI. et fr. 18 juillet. AT. géog. : Asie bor., Sibérie, Altaï, Baikalie, Daoûrie. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri.— Amér.bor. Obs. : Le Potentilla paradora paraît n’être pour les botanistes russes qu’une forme du P. supina spéciale à l’extrème Orient. JE. Peine à adopter cette manière de voir. Dans la plante chinoise, les — 152 — L3 carpelles sont munis à la base d’un gros bourrelet ridé, qui simule presque une gibbosité: de plus, les pédoncules fructifères ne sont pas défléchis comme dansle 2. supina.Ce sont là des caractères qui se rapportent au P. paradoza réuni à tort par plusieurs auteurs, au ?. supina de Linné. M. Maximowicz a également observé la gibbosité dont nous parlons sur les graines du P. paradora prove- nant de la Chine boréale ou de la Sibérie. Mais cette gibbosité, qui est un des caractères distinctifs de la plante américaine, est très- variable dans l’Asie orientale, selon l’âge ou l'habitat de cette espèce. Le P. paradoza du Tché-foû et de la province de l'Amour a toujours les tiges droites, élevées et non couchées. La plante entière est pubescente, et plus ou moins velue dans ces localités. AGRIMONIA L. se 53. A. viscidula Bunge Z'num. chin. bor. n° 152; Sieb. etZuccar. Abh. IV. (loc. cit.) p.125; Miquel Pro. A. jap. p. 226; À. eupaloria Thumbg. Flor. jap. 195, non Lin. « Tota valde pilosa, caulibus erectis. hirsuto-pilosis, pilis » adpressis; foliis ovatis usque fere ad basim grosse dentatis, » supra puberulis, subtus molliter tomentoso-villosis, ad petiolos » præsertim hirsutioribus: racemis floriferis elongatis, basi laxis, » dein confertis; calicis fructiferi tubo vbconico, profunde sulcato, » demum glabriusculo, maturitate pendulo.» A viscidula medium tenet inter A. ewpatoriam L. et A. pilosam Fish. ab. : Pelouses des basses collines; bord des champs, etc. — F1. et fr. 19-25 juillet. Ar. géog. : Chine bor. (Chat dolce et Pé-tché-ly).— Japon. ROSA L. 51. R. rugosa Thumby. For. jap. 213: Maxim. Prim. fl. amur. 101; Bunge Ænum. chin. bor. n° 156; Sieb. et Zuccar. Flor. _ jap. 1, 66, tab. 28; Miquel Pro/. A. jap. 221; Franch. et ne ie _ Enum. pl. jap. n° 556; À. ARE André PRE Nas TSING-HÔA. amurensis M — 153 — « Suffrutex 2-3 pedalis, aculeatissimus, apice dense ramosus ; » floribus saturate roseis, odoratisque, subcorymbosis. » Hab. : Falaiïses de la pointe du Tché-foû, et roches micaschis- teuses au-dessus de Ki-tsen-s00.— F1. 14 juillet, fr. 16 août 1860. Ar. géog.: Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly x hortis culta). — Prov. de l'Amour. — Japon. Obs. : Le Rosa rugosa, qui est la seule espèce de rosier que l’on trouve à l’état spontané au Tché-foû, se rapporte exactement à la forme décrite par M. Maximowicz sous le nom d’amurensis. Son _ infiorescence est souvent en pseudo-corymbe (par l'avortement des rameaux), et dans cet état, ila été décrit fort mal à propos par André, comme espèce distincte, du nom de À. Regeliana. SANGUISORBA L. 59. S. canadensis Lin. Spec. 169 ; Dec. Prodr. 2, 594; Franch. et Sav. Ænwm. pl. jap. n° 546, sub Poterio; Hook. Flor. bor. amer. 1, 198. Var. latifolia Ledeb. Flor. ross. 2, p. 28; S. media. Lin. ex parte; Regel ent. fl. ussur. p. 55. « Caule erecto-ramoso, 40-50 centim. alto, racemis fioriferis » longe pedunculatis, spicis terminalibus elongatis, cylindricis, » erectis vel cernuis; séæminibus longe exsertis, bracleis calici- » busque glabris: fofiis 3-5 jugis, foliolis radicalibus petiolulatis, » lateovatis ellipticisve, apice mucronatis, basi obcordatis, grosse » Serratis, glabris ; séipulis nullis. » _ Hab.: Marécages salés et prairies inondées à haute mer, dans la presqu'île de Yan-taï. — F1. 4-10 septembre. Ar. géog.: Asie bor. — Iles Sitcha et Unalaska. — Prov. de l'Ussuri. — Japon. — Chine (Chan-tong). — Amér. russe. Obs. : Le S. canadensis, qui est rare dans les marais salés de Yan-taï, se distingue facilement de l'espèce suivante (S. tenuifolia) Par ses feuilles ovales ou ovales-elliptiques, en cœur à la base, et bordées de grosses dents égales. Je n’ai à signaler qu’une différence de peu d'importance, entre la plante chinoise et celle d’origine japonaise décrite par MM. Franchet et Savatier. Dans celle-ci, les folioles seraient longuement pétiolulées, tandis qu’elles sont _ Courlement pétiolées dans la plante du Tché-foû. — 154 — 56. S. tenuifolia Fisher in Æort. Gorenk ex Lin. Enum. hort. Berol. 1,144; Ledeb. For. ross. 2, 28; Maxim. Prim. A. amur. 94, var. A; Regel Zent. fl. ussur. 54; Turczan. For. Baik. dahur.1, 403; Trautv.et Meyer Æor. Ochotsk, p. 35; Miquel Prol. ft. jap. 226; Franch. et Sav. Enum. jap. n° 545. « Caule simplici-erecto, duplo longiore quam in præcedente, » supra medium plurispicato, 95-100 centim. alto; spicis breve » pedunculatis, cylindricis elongative, staminibus exsertis ; Jfoliis » 7-9 jugis, foliolis glabris, anguste lanceolatis, argute serratis, » basi late cuneatis, radicalibus petiolulatis, caulinis sessilibus; » slipulis parvis, ovatis, lanceolatis subulatisve. » Hab. : Marais salés du littoral; dunes et mares de Fou-chan- yên. — F1. 4-10 septembre. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie, Daoûrie, Ochotsk, Kamtschatka. — Prov.del’Amour et de l’Ussuri.— Chine (Chan-tong). — Japon. POMACÉES Lind. CRATÆGUS L. 57. G. pinnatifida Bunge Ænwm. chin. bor. n° 157; Turczan. Enum. chin. bor. n° 4; Maxim. Prim. fl. amur. 101; Regel Tent. fl. ussur. 58; Sinice SHÂN-CHÉ-TZÉ. « Frutex 1-1 1/2 met. altus, diffuse ramosus, inermis, fo/is » late ovatis, profunde pinnatifidis, 3-7 lobatis, lobis oblongis,acu- » tis, grosse serratis, supra glabris, subtus ad nervos pilosulis ; » floribus corymbosis, pedunculis calicibusque basi villosis. » « Poma coccinea eis C. azaruli similia, verruculis albis notafa, » sapore acidulo. » Hab.: Région montag. inférieure; collines boisées, bord des ravins, etc., de 300 à 500 mètres d'altitude. — Fruits mûrs 2 août 1860. ; Ar. géog. : Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de l'AMOUF et de l'Ussuri. Oës.: Les fruits de cette espèce sont recherchés par les indigènes du Chan-tong, et apportés sur le marché des villages. On mange ces fruits confits dans le sirop de sucre. Ceux du Æosa rugosa et : du R. indica ue _— les .—. etes vertes serv ent . — 155 — PYRUS L. 58. P. malus Lin. Syec. 686; Pallas Z{er. 1, p. 16; Ledeb. For. ross. 2, p. 96; Bunge Zum. chin. bor. n° 158; A. Gray in Plant. jap. exped. Perry, p. 311; Miquel Prol. fl. jap. 228. Var. glabra; Pyrus acerba. Dec. Prodr. 2, p. 635 : fructibus parvis, acerbis, foliis germinibusque glaberrimis. Hab. : Haies des jardins et des propriétés rurales à Yan-taï et Ki-tsen-s00, etc. — Fr. mûrs 18 septembre. Ar. géog. : Eur., Afriq. bor.—Asie bor. et occ , Russie arctique, Caucase, Arménie. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Japon. 99. P. (Mulus) prunifolia Wild. PAys. 1, p. 8, et Spec. plant. 2, P. 1018; Ledeb. For. ross. 2, p. 97; Dec. ca 2, p. 605; Malus hbrida Poiret Æncyc. suppl. À p- 5 Æab. : Bord de ravins dans la région montag. hi. et collines mitaschisteuses, de 300 à 400 mètres d'altitude. — Fr. mûrs 20 juillet. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie. — Chine : Chan-tong (0. Debeaut), Pé-tché-1y (Maxim). OBs.: Le Pyrus prunifolia n’est point cultivé dans le Chan- -tong, mais ses fruits glabres de la grosseur d’une cerise ordinaire, et d'un rouge vif à l'extérieur, sont fort recherchés par les enfants chinois, qui s’en font des colliers d’une durée éphémère. Les feuil- les sont longuement ovales-elliptiques, acuminées, finement den- tées, glabres en dessus, un peu velues en dessous, ainsi que les nervures et les pétioles. Les fruits sont couronnés par les divisions Calcinales à leur maturité. 60. P. (Pyrophorum) communis Lin. Spec. 686; Ledeb. For. ross. 2, p. 94; Bunge Ænum. chin. bor. n° 159; Miquel Pro. À. jap. p. 228; Franch. et Sav. Fnum. jap. n° 558; sinice Lr- TZÉ, KAOÛO-TSANG. Var. À Pyraster, Dec. Prodr. 2, 643. « Frutex spinosus, foliis sabrotundatis, coriaceis, acutis, argute » Serratis, utrinque glabris. Poma nucis juglandis magnitudine, » rubro coccinea, glabra, solitaria, subzlobosa, juniora sapôre _ 3 acido, maturitate dulcia, sed non edulia. » . Var. B satire Dec. (loc. cit.). — 156 — Ramis inermibus numerosæ varietates in hortis coluntur. Hab. : La variété À dans les lieux incultes de la plaine et des plus basses colines près de Ki-tsen-s00; la var. B dans tous les jardins. Ar. géog. : Eur. — Afriq. bor. — Asie bor., occ. et or. — Russie arctique, Caucasse, Arménie, Sibérie, ete. — Chine (Kiang-soû, Chan-tong, Pé-tché-ly, etc.). — Japon. Obs. : La forme spontanée et spinescente produitau Tché-foû des fruits aigres avant leur entière maturité. Mais dès l’arrivée des premiers froids, au commencement de novembre, ces fruits devien- nent mous, etont alors une saveur douceâtre. La varité B, cultivée, produit unesortede fruit très-renommé à la Chine, et connu dunom de Poire du Chan-tong. 61. P. (Pyrophorum) betulæfolia Bunge Znwm. plant. chin. bor. n° 161 « Frutex 2-3 met. altus, fofiis coriaceis, utrinque glabris, longe » petiolatis, ovato-rotundatis vel ovatis, apice acuminatis, argute » serrato-dentatis, acumine recurvato; petiolis pedunculis gelür » misque tomentosis; floribus subcorymbosis. » Fructus /Poma) minuti, pisi vulgaris magnitudine, subglabri, » luteoli, cum pedunculo petiolos æquantes, calicis laciniis » deciduis. » Hab. : Bord des champs; haies des jardins et lieux incultes à Yan-taï. — Fr. 2 septembre. Ar. géog. : Chine (Chau-tong, 0. Debeaux, Pé-tché-ly à Pé-king, Bunge). Oës. : Cette rare espèce de poirier, peu connue jusqu'à présent, est remarquable par la petitesse de ses fruits qui ne sont pas plus gros qu’un pois ordinaire. 62. P. cydonia Lin. Spec. 687; Thumbg. #7. jap. 208; Miquel Prol. fl. jap. 228; Franch. et Sav. Enum. jap. p. 138; Cydo- nia vulgaris Pers. Syn. plant. 2, 638; Ledeb. Flor. ross. 2, 101; C. chinensis Bunge FEnum. chin. bor. n° 162; sinice MAÔ-MOU- KOÛA. Hab. : Haies des jardins à Yan-taï et Ki-tsen-s00. Ar. géog. : Asie or. et occ., Tauride, Caucase, Arménie, Min- __. — Chine (Chantong, Pé-tché-1y). — Japon. — Natura s l'E _—. australe, et le nord de l'Afrique. — 157 — Obs. : Les fruits (coings) de l’espèce chinoise sont beaucoup plus petits que ceux de l’Europe australe, mais leur forme est identique. En général, ils sont d’une couleur jaune-pâle, très-odo- rants, et d’un goût très-acerbe à leur maturité. Je n’ai point rencontré dans les jardins du Tché-foùû l’Zriobotrya japonica, qui est répandu et cultivé dans le Kiang-soû. Bunge dit qu'il l’a vu cultivé en serre chaude à Pé-king, mais qu’il n’y murit point ses fruits. Le Grenadier commun, Punica granatum Lin. est acclimaté à Yan-taï autour des temples bouddhiques, des pagodes, etc. ONAGRARIÉES Juss. Trapa L. 63. T. natans Lin. Spec. 175: Ledeb. F1. ross. 2, 114; Maxim. Prim. fl. amur. 273: Regel Tent. f. ussur. 60; sinice LiNG. Hab. : Mares d’eau douce, au milieu des dunes de la baie de Fou-chan-yên. Ar. géog. : Eur. — Asie bor., occ. et or., Russie arctique, Astra- kan, Uralsk, Caucase, Sibérie altaïque, Baikal. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). LYTHRARIÉES Juss. LYTHRUM 64. L. virgatum Lin. Spec. 642; Ledeb. For. ross. 2, 128; Dec. Prodr. 3,83; Karel. et Kiril. Znwm. pl. allaï. n° 345; Miquel Prol. fl. jap. 149; Franch. et Sav. num. jap. 647; L. acuwmi- natum Wild. Spec. 2, 866. Hub. : Mares et marécages d’eau douce, au milieu des dunes de Fou-chan-yên. — F1. 2-12 septembre. Ar. géog.: Eur. cent. et or., Russie bor. et moy., Podolie, . Chersonèse, pays des Cosaques, ete. — Asie bor., oce. etor., Volga, Astrakan, Caucase, Sibérie de l’Oural et altaïque, Daoûrie. — Chine (Chan-tong 0. Debeaux). — Japon. — Corée. CUCURBITACÉES Juss. Cucumis L. : 65, C. melo Lin. Spec. 1436; Ledeb. F7. ross.2,142; Bunge Znum. chin. bor. n° 175; Maxim. Prèm. fl. amur. 11l; noi — 158 — Tent. fl. ussur. 63; Miquel Prol. A. jap. p. 12; sinice K1ANG- KOÛA. « Fructus (Melo) sinensis, ei plantæ amurensis simillimus, par- » vus, rotundato-ovatus, sulcatus, levis, pallide-viridis, carne viri- » descente, sapore fere insipido. » Hab. : Cultivé en grand à Yan-taï, et dans les plaines à Chan- tong de l’autre côté des montagnes. Ar. géog. : Originaire de l'Asie. — Caucase: — Chine (Kiang- soû, Éoie. Chan-tong, Pé-tché-ly, etc.). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon. 66. C. citrullus Lin. Spec. 1435. sub Cucurbita; Seringe in Dec. Prodr. ?, 310; Bunge Ænum. chin.bor. n° 177; Maxim. Prin. À. amur. 111; Regel Tent. fl. ussur. 64; Staunton Plant. Chantong. exsice (1793) ; sinice Tsr-Koû. Hab. : Cultivé dans toute la proviuce du Chan-tong. Ar. géog. : Orig. de l'Asie. — Indes-Orientales. — Chine (Kiang-soû, Chan-tong, Pé-tché-ly).— Prov. de l'Amour et de l'Us- suri. — Japon. PORTULACÉES Juss. PORTULACA L. 67. P. oleracea Lin. Syec. 638: Ledeb. #2. ross. 2, 145; Benth. A. Hong-hong. 121; Bunge Ænum. fl. chin. bor. n° 180; Maxim. Prim. fl. amur. 113; Regel Tent. fl. .ussur. 69; sinice Ma: TCHÉ-YEN. Hab. : Champs sablonneux du littoral, autour de Yan-tai. — FI. août. Ar. géog. : Eur. — Afriq. bor. — Asie: prov. Caspiennes, Cau- case, Tauride, Arménie. — Chine (Hong-kong, Chan-tong, Pé- tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon.— Iles de 12. Sonde, Java. — Natur. dans l’Amér. bor., etc. CRASSULACÉES Dec. UmgiLicus L. 68. U. dubai Turczan. in Bwll. soc. nat. mosc. vol. XVIL, 2, : _ PA; Copies, Amèriaius Hance. in North china ne ù — 159 — Affinis U. malacophylli Dec. cujus habet formam staturamque, sed differt : 1° Foliis ad marginem laceratis, longe mucronatis, nec iner- mibus ; 2° Pedunculis bi-quadrifioris nec simplicibus ; 3° Inflorescentia spiciformi, apice dense pyramidata, floribus lacteis, corolla usque ad basim 5-partita. Hab. : Sur les vieux murs et les toits en chaume de Yan-taï; région montagneuse infér. sur les roches micaschisteuses. — FL. 10 août 1860. Ar. géog. : Mongolie chinoise; Chine, dans les prov. du Chan- tong et du Pé-tché-ly. Obs.: L'Umbilicus fimbriatus se rapproche de l'U. malacophyllus dont il a tout à fait le port et la taille. Mais en l’examinant avec attention, on lui trouve des caractères de premier ordre, qui ne permettent pas de le confondre avec cette dernière espèce. Ainsi dans l’U. fmbriatus, toutes les feuilles sont munies à leur extré- mité d’un #wcron long de 5 à 6 millimètres au moins, triangulaire et spinescent, et sont lacérées sur les bords, ce qui n’existe pas dans PU. malacophyllus dont les feuilles sont inermes. De plus, dans hotre plante, les pédoncules sont tous Di-guadriflores, et non sim- bles uniflores. Cette rare espèce a été retrouvée aux environs de Pé-king par M. l'abbé David et le D' Wells Williams. SEDUM L. 69. S. (Aizoon) pseudo-aizoon O0. Debeaux Hsc. in Æerb. 1860. « Radir repens, perennis, ad collum præsertim crassa, quasi » tuberosa, uni vel rarius bicaulis, cawlibus simplicibus erectis, » firmis, cylindricis, 20-35 centim. altis, glabris; /oliis anguste » lanceolatis, spathulatis, supra medium crenato-dentatis, ad basim » integris, utrinque glabris, suboppositis; foliis involucrantibus » nullis, vel cyma multo brevioribus; foribus luteis, in cymam » terminalem confertamque dispositis; carpellis ad tertiam partem _? coalitis, ex inde patentibus. » Hab. : Prairies sablonneuses du littoral; rivages de la baie de _ Ki-tsen-s00. — F1. 12 juillet. | Ar. géog. : Chine : Chan-tong (0. Debeaux). ge. Natra © du aizoon dd. LE ft É = - — 160 — Il offre quelques rapports avec le S. SeZskianwm Regel et Maak, etle S. Æumtschalicum Fish., par ces capsules soudées jusqu'au tiers et s’étalant ensuite. On peut aussi lui trouver quelques afii- nités avec les S. 4ybridum L. et S. Middendorfii Maxim. par ses cymes florables dépourvues de feuilles involucrales, ou n’en pré- sentant du moins que de très-courtes et égalant à peine le tiers des rameaux. Mais dans ces dernières espèces, les capsules sont très-brièrement soudées à la base et étalées en étoile à la maturité. La plante du Tché-foû a les feuilles semblables à celles du #: Selskianum (ex Icone Regeliana). avec cette différence que dans celui-ci, les feuilles, tiges et pétioles sont hérissés de poils blan- châtres, tandis que le S. pseudo-aizoon est tout à fait glabre, et a les fleurs du double plus grandes. 70. S. (Aizoon) yantaiense O. Debeaux sc. in Herb. (1860). « Radix perennis, multicaulis, plus duplo crassior quam in præ- » cedente, subcylindrica, radicellis rectis nec repentibus, caulibus » 8-10, diffusis, prostratis, vel flexuoso-erectis, gracilibus, 7-10 cen- » timet. longis, cymisque papillis numerosis plus minusve densis » obsitis; fois brevibus, oblongo-spathulatis, supra medium » crenato-dentatis, utrinque glandulosis, glandulis brevibus, foliis » involucrantibus nullis; #oribus auveis, in cymam terminalem » compositam depauperatamque dispositis. » Affinis S. Selskiuni Regel, a quo differt : pubescentia glandu- » losa, basi papillosa ; caulibus diffusis, 6-plo brevioribus, € basi » cæspitosis nec simplicibus; foliis oblongis, ovalibus, spathulatis » triplo-brevioribus ; panicula laxa, pauciflora, nec conferta, etc. » A S. pseudo-aizoon nostro recedit, caulibus brevioribus, difusis, » nec erectis; foliis hispido-glandulosis nec glabris; panicula laxa, » pauciflora, etc. » Hub. : Prairies sablonneuses du littoral, dans la plaine de Yan- taï et de Ki-tsen-s00. — F1. 410 août. Ar. géog. : Chine (Chan-tong au Tché-foû, Yan-taï, etc.). Obs. : Le S. yantaiense croît dans les mêmes localités que l'espèce précédente. Il fleurit un mois plustard, et ne forme aucun hybride avec elle. Ces deux espèces sont bien tranchées dans l’ensemble de leurs caractères, et parmi les nombreux échantillons que j'en ai récoltés, où que j'ai vus sur place, je n’ai point trouvé de formes in qui puissent les rallier l’une à l’autre. . (A suivre) NOTICE SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE ET NATURELLE DES HUITRES dans le Bassin d'Arcachon en 18576; WW Par MM. de MONTAUGÉ frères, La température du printemps de 1876 a été généralement pluvieuse et froide sur le Bassin d'Arcachon ; la mer, à la suite d’un hiver rude, a conservé une certaine agitation, et ce n’est Pas Sans raison que les ostréiculteurs ont cru devoir ne poser qu'au commencement de juillet les collecteurs que, l’an passé, On avait placés aux premiers jours de juin. On se souvient même que les tuiles immergées à la deuxième Maline (1) furent, à cette époque, très-peu chargées de naissain. Le nombre des collecteurs mis à l’eau, cette année, est beaucoup plus considérable qu’en 1875 ; il approchera de cer de 1874, c’est à-dire de 8 millions de tuiles environ. De nombreux essais de perfectionnements sont tentés chaque jour pour arriver à remplacer la tuile enduite par des appareils moins lourds et moins encombrants ; mais, nous avons le regret de le dire, rien de bien satisfaisant n’a conquis la faveur des Parqueurs; et, depuis son apparition première sur les parcs de Me Sarah (Félix) dans le Morbihan, c’est toujours à la tuile que les ostréiculteurs sérieux ont accordé la préférence. Nous devons, cependant, mentionner quelques innovations dont plusieurs tendent à passer dans la pratique et n’attendent que de légères améliorations pour donner de bons résultats. Tel est le collecteur en ardoises de M. Castillon, que M. Boutin a réussi à vulgariser à force de persévérance: il se compose de douze plaques d’ardoise de 25 centimètres de longueur sur 20 centi- (1) Période des fortes marées pendant les sigyzies. . Tous XXXI de n 11 ee ; — 162 — mètres de largeur, superpostes et séparées par des rondelles en bois de 5 centimètres d'épaisseur; un fil de fer galvanisé traverse l'appareil à chaque angle, les quatre liens se réunissent par dessus le collecteur et servent d’anse pour le transporter.On a remédiéau peu d'épaisseur des ardoises par l’application, dessous et dessus, de quatre liteaux qui maintiennent l’écartement des fils de fer et garantissent le collecteur des chocs. Les huîtres se fixent bien sur les tablettes enduites, comme la tuile, de chaux hydraulique ou de mortier; mais, le naissain man- que généralement au milieu. Il semble qu’on doit en conclure que les tablettes en seraient plus chargées si elles perdaient en largeur ce qu’elles gagneraient en longueur. = Les avantages du système sont : une surface considérable sous un petit volume, une légèreté relative, la facilité du détroquage (1) sur des faces planes, un arrimage facile et prompt au moment de la pose et enfin un prix modéré. A notre avis, les ardoises se brisent trop facilement et devraient être un peu plus épaisses. MM. Morel et Marchand ont proposé aux parqueurs un système destiné à imiter,-autant que possible, le collecteur naturel; il consiste à coller la jeune huître détroquée très-petite dans une coquille de Cardium edule, vulgairement appelée Sowrdon, un peu de ciment à prise rapide devait opérer la soudure, et le mollusque lui restant attaché, comme on en voit beaucoup dans la production naturelle, se trouvait convenablement défendu contre la dent du crabe (carcinus mænas), son ennemi le plus redoutable. Ce procédé ingénieux a effrayé les producteurs par la crainte de frais de main-d'œuvre trop considérables. * M. Bonnin, a alors conçu le projet de simplifier cette opération en appelant l’huître à se fixer d'elle-même sur sa cuirasse pro- tectrice; il a cherché à en faire à la fois une défense et un cullec- teur. Son ‘appareil présente un cadre traversé par des fils de cuivre parallèles assez semblables à ces compteurs qui servent AN RE uen (1) L'action du détroquage consiste à râcler les collecteurs avec des outils 5 fer, semblables au ciseau des maçons, pour: en détacher les jeunes mollusques; ce eo me mari panne se par les prés sur ” he : is entrée de l'hiver. 1 ï FF tuiles _ a inv SR EE ES 4 à qui rendent se rands : services à l'industrie. | — 163 — dans les cercles, à marquer les points des joueurs au billard. Au lieu d’être sphérique, le collecteur est une petite pastille en terre cuite en forme de losange polygonal qui porte imprimée, sur chaque face, la marque particulière du parqueur; la jeune huître conserve toujours son tesson régulier et se trouve parfaitement protégée contre le crabe; les voleurs eux-mêmes n’oseront pas s'emparer d’un produit ainsi numéroté et marqué. Au moment du détroquage, les fils de laiton sont coupés, les pastilles s’égrainent comme les perles d’un chapelet, et l’on comprend que, par ce procédé, il n’y aurait point de jeunes huîtres blessées. On peut, en superposant les cadres comme les ardoises Castillon, multiplier les surfaces et doubler les avantages du . système. Nous attendons avec impatience que la pratique ait prononcé son jugement sur le bien fondé de ces ingénieuses combinaisons. Agissant de son côté, M. Daussy, agent-voyer à La Teste, a mis à l’essai un collecteur à peu près semblable, en substituant aux pastilles de terre cuite des rondelles de porcelaine fruste, striées et destinées à être partagées en petits fragments. Ayant visité cet appareil, nous avons remarqué avec regret qu'aucune huître n’était venue se fixer sur les rondelles. Nous croyons devoir attribuer cette privation absolue de naissain, à l'absence d’enduit de chaux, la porcelaine ne lui offrant pas de substance assimilable. Voilà une preuve de plus à ajouter à tant d’autres de la puis- sance d'attraction de la chaux sur l'embryon. Il faut à ce dernier de la chaux ou des matières calcaires assimilables pour la formation de sa coquille; c’est une règle, pour ainsi dire, naturelle et que rien n’est venu affaiblir depuis les premières remarques qu’en firent, à l'Ile de Ré, Hyacinthe Bœuf en 1858, et le docteur Kemmerer vers la même époque. Une autre tentative a été faite aussi pour remplacer les collec- teurs trop fragiles par des engins légers et solides : des tôles, des toiles métalliques enduites ont été essayées; mais, pour les toiles surtout, presque aussitôt leur immersion, l’oxyde de fer a traversé la couche de chaux et celle de l’enduit particulier dont il sera parlé _ Plus loin; il s’est formé des sels dont nous avons demandé l'analyse àla ehitnie, et que nous ferons connaître. Il est constant toutefois qu’ils sont bien nes au nes car ss une asie a — 164 — n’est venue se fixer sur les surfaccs, alors qu’elles ont littérale- ment couvert les cadres en bois des collecteurs. Des essais sont également tentés pour l’amélioration de l’enduit. des collecteurs. On ne pourra juger sérieusement leurs résultats qu’après leur immersion prolongée dans l’eau salée et le détro- quage. Cette année, c’est toujours l’usage du mortier de chaux 1 partie et de sable 3 parties qui domine; un bon nombre de parqueurs ont, néanmoins, conservé le mode de 2 couches de chaux hydrau- lique. L'un d'eux, M. Dignac, nous a signalé un phénomène dont _ nous avons demandé l'explication à la chimie et que nous reproduirons plus tard. La tuile recouverte de l’enduit présente des parties à couleur rousse ordinaire qui se sont bien garnies de naissain, tandis que les autres restées blanches n’ont reçu l’adhérence d'aucune huître. Ce phénomène s’observe sur un vingtième des tuiles posées. Ces effets sont assez fâcheux pour qu’il soit urgent d’en déterminer la cause et de savoir si elle doit être attribuée à la qualité de la chaux, ou à un défaut de manipulation. M. Bailly, propriétaire à Bourg-sur-Gironde, a multiplié cette année, sur le bassin, les essais d’un enduit dont il est l’inventeur. Cet honorable industriel a eu pour but de rendre le détroquage facile, de ne pas blesser la jeune huître, et de la doter d’un plastron très-dur appliqué sur la valve adhérente à la tuile. C’est une sorte de cuirasse contre la pince du crabe, qui lui donne, en même temps, du poids, et la fixe au fond de la claire d'où elle est moins facilement expulsée par le courant et les clapotis. M. Baïlly trempe, d’abord, son collecteur dans une dissolution d'argile additionnée de chaux grasse dans les proportions sui- vantes : Pour 1,000 tuiles à détroquer en octobre et novembre : mA kil. argile, — chaux grasse en pierre. . quand la tuile, “ainsi recouverte d’une chemise très-facile à tà er, est à peu près sèche, on la plonge eme ue. a _ contenant u un enduit ms ainsi ER .. — 165 — Pour 1,000 tuiles à détroquer en octobre et novembre : 125 kil. argile liquide, 65 — chaux grasse en pierre, 25 — ciment Portland ordinaire, 250 — sable de dune sec. Cette méthode ingénisfse a déjà été expérimentée en petit sur le Bassin. Le printemps dernier, M. Bailly a opéré lui-même chez de nombreux parqueurs sur des quantités considérables. Son procédé sera parfait s’il parvient à donner à la première couche d'argile une fixité absolue sur la tuile. Pendant que chez quelques ostréiculteurs l’enduit a bien tenu et se trouve dans de bonnes conditions de réussite, chez quelques autres la chemise se détache en plongeant la tuile à l’eau et la tuile reste complètement écapée. Cet inconvénient nous est arrivé pour un grand nombre de collecteurs qu’il a fallu réenduire. Frappés de ce défaut et l'ayant attribuë au peu d’adhérence du premier bain d'argile qui se fendille avant d’être sec, nous avons eu l’idée d'y ajouter une petite partie de fiente de vache diluée, qui forme une sorte de feutre très-solide tenant parfaitement à l’eau . Ce sera une imitation, moins coûteuse, des couches de papier du docteur Kemmerer. Nous attendons l’époque du détroquage Pour voir si, aux avantages acquis de bien tenir à l’eau, cet enduit est facile à détacher de la tuile par plaques et ne lui est Pas trop adhérent. Voici maintenant (28 août) les résultats connus de ces diverses Opérations : La reproduction est généralement très-abondante ; certaines Parties du Bassin, favorisées par la direction des vents qui ont Soufflé longtemps du Nord-Ouest, présentent une quantité consi- dérable de naissain. On cite particulièrement les crassats de Baouré, du Tès, de La Hume, de la Matelle et de Compriant. Les parages de l’Ile-aux-Oiseaux quiavaient paru insuffisamment dotés à la première maline de juillet ont généralement réparé leur temps perdu, et ont reçu, à la deuxième maline du même mois, une récolte convenable. Quelques parqueurs, dont les collec- teurs placés de bonne heure avaient eu le temps de _. ont : _ _. à se plaindre. — 166 — On signale, comme dans les années précédentes, une plus grande abondance d’huîtres sur les collecteurs placés à des hauteurs mo- yennes. D’après les remarques des ostréiculteurs, le naissain s’est fixé, en plus grande quantité, au commencement et au déclin des malines. Nous attribuons ce résultat à la lenteur plus grande des courants à ces époques, et, ce qui semble confirmer notre appré- ciation, c’est que toutes les couches en bordure des chenaux sont particulièrement plus garnies. Cela proviendrait des remous qui retiennent le naïssain plus longtemps en suspension sur les mêmes points et dans une même direction. Dans les hautes marées, un courant plus rapide et le niveau de l’eau qui s'élève vite, disper- sent le naissain et le portent en masse sur les bords du Bassin où il périt, dans des directions données, plus souvent dans celle ou le vent a chassé la lame. La reproduction naturelle s'annonce bonne sur les crassats. On cite notamment ceux qui forment les huîtrières réservées de l'État. Nous ne saurions nous réjouir assez de cette compensation qui rétablira, dans quelques années, les richesses ostréicoles anéanties par les chaleurs torrides de cet été. Nous ne saurions partager les sentiments de satisfaction que cette perte a fait ressentir à quelques parqueurs qui n’ont vu, dans ce sinistre, que la disparition d'une source où s’alimentait parfois une concurrence frauduleuse et coupable. Quant à nous, c’est dans les temps d’abondance que nous songeons à l’adversité. N’avons-nous pas sous les yeux l'exemple de nos huîtrières naturelles de l'Océan appauvries et taries par une consommation cent fois moindre que celle qui se fait aujourd’hui de nos produits? Celui de l'Angleterre, le pays classique de toutes les libertés commerciales, qui nous a devancés depuis longtemps dans la construction des parcs d'élevage et de réserve? L’Angleterre, sans rivale. pour la production des huîtres de haute qualité, vient d'adopter, cette année, les règlements prohibitifs, c’est vrai, mais conservatoires, du Bassin d'Arcachon. Qu'il nous soit permis de dire un mot, à propos de reproduction, du succès que la Société du Tès et de Saint-Joseph vient d'obtenir dans ses bassins de perfectionnement sur le rivage à La Teste, _succès que nous avons fait constater par M. le Commissaire de la . a. Marine, des notabilités hermi les parqueurs, La LS Dulignon- de Borceaux- … — 167 — Sans nous laisser décourager par des expériences infructueuses nous avions, cette saison, placé dans nos bassins de Saint-Joseph quelques milliers d’huîtres mères, et, disposé auprès, un bouquet de tuiles collecteur, système Wolbock (Morbihan). Grande a été notre satisfaction en remarquant que nos collecteurs avaient recueilli, sur les tuiles inférieures notamment, autant de belles huîtres que ceux que nous avons placés sur nos pares du Zès. Nous croyons devoir cette réussite à l’immixtion d’eau douce que nous avons introduite dans nos réservoirs; et tous nos insuccès passés, à l'excès de sodalisation que l’évaporation développe dans les eaux captives et d’un volume restreint. _ Nous étions partis de cette remarque qui ne supporte guère de contradiction, que les dépôts naturels d’huîtres d'Europe et d'Amérique sont, tous, situés à l'embouchure des cours d’eau. Les tentatives d’acclimatation et de reproduction de M. Coste dans la Méditerannée ayant été faites dans la rade de Toulon ou des étangs privés de cours d’eau, leur échec n’a peut-être pas eu d’autres causes que l'absence d’eau douce et l’excès de sodalisation. Ce qui rendrait cette cause plausible, c’est que cette mer possède à l’état de nature de nombreux gisements naturels sur les côtes d'Espagne, d'Italie, de Tunisie, à Gallipoli même où il existe des bancs très-riches, tous à l'embouchure des rivières. Notre intention est bien d'utiliser le cours d’eau qui longe nos réservoirs à Saint-Joseph et de renouveler au printemps prochain, sur une plus grande échelle, l’essai de reproduction qui a si bien réussi, Si, comme nous l’espérons, l'expérience est satisfaisante, après nous être servi du pèse-sel gradué, nous promettons de dire à quel degré de sel la production s’est opérée, et ainsi se trouvera résolue peut-être la solution tant cherchée de la reproduction dans l’eau Ccaptive sur le rivage. Arcachon, 28 août 1876. 1 ÉTUDES PRATIQUES SUR LA CRATE DU SU D-OUEST DEUXIÈME PARTIE PROFILS GÉOLOGIQUES CHEMINS DE FER DES CHARENTES RÉGION CRÉTACÉE Par H. ARNAUD, # Les chemins de fer des Charentes attaquent la craie du S.-0. par leurs deux lignes principales : par celle de la Rochelle à Limo- ges, entre Saint-Laurent-Fouras (Charente-Inférieure) et Ruelle (Charente): — par celle de Coutras, entre Beillant et Montendre (Charente-Inférieure). Nous y rattachons la ligne de Châteauneuf à Barbezieux (Charente), annexe naturelle de la Compagnie des Charentes qui l’exploite ; elle est entièrement ouverte daus le ter- rain crétacé. La ligne de la Rochelle à Limoges suit, dans un parcours sinueux, la frontière nord du bassin, atteignant des couches d'autant plus élevées qu’elle s’en éloigne davantage. En rentrant à Veil lard (Gensac-Jarnac) dans la vallée de la Charente, elle rencontre un système de bombements jurassiques en arc-de-voûte qui, ne . laissent atteindre la craiequ’aux points de frâcture où l’arc crétacé vient plonger au niveau de la voie : elle abandonne ce système en pénétrant près de Saint-Michel dans la vallée des Eaux-Claires ef en s’écartant des limites N. du bassin qu’elle va rejoindre à l'E. d’Angoulème, près de Pisany ; dans ce parcours, elle suit une direction N.-0 SE. sensiblement parallèle au grand axe du bassin La ligne da Beillant-Montendre le traverse, au contraire, dans le à nnteu — Lunel suivant une > direction voisine du N.-$. quiest LA — 169 — Ces deux directions coupent la série presque complète des dépôts crétacés. Avant d'en aborder le détail sur chacune de ces lignes, il con- vient d'en indiquer l’ordre de succession dans le bassin : cet ordre est tracé par le tableau suivant : CRAIE INFÉRIEURE PREMIÈRE PÉRIODE : CÉNOMANIEN I. Argiles et grès inférieurs lignitifères : A! Argiles lignitifères : A? Grès à orbitolites ; A Calcaire intercalé : argiles lignitifères : A1 Grès supérieur. IT. Calcaire inférieur à Icthyosarcolites 7 B! Calcaire marneux inférieur ; B? Calcaire marneux solide ; B* Calcaire lithographique ; B' Calcaire noduleux ferrugineux. IT. Argiles tégulines, grès et calcaire supérieur à Icthyosarcolites : C' Marne à ostracées ; C? Argiles tégulines; C3 Sables à ostracées ; C' Grès Archiacia Santonensis ; C5 Calcaire supérieur à Icthyosarcolites. DEUXIÈME PÉRIODE : LIGERIEN I. Bancs à Zerebratella carentonensis : D! Marne à O. columba ; D? Calcaire à Z'erebratella carentonensis ; D? Marnes à ©. columba major. IT. Bancs à Ammonites : | E! Marnes à Ammonites Rochebruneï ; E! Calcaires glauconieux à Ammonites et Le pra . Calcaires ep à O. A pere etc. — 170 — CRAIE MOYENNE PREMIÈRE PÉRIODE : ANGOUMIEN I. Calcaires gélifs à Ostrea Arnaudi ; F1 Calcaire blanc gélif à fracture lithographique ; F? Bancs durs noduleux ; F3 Calcaires tendres avec ou sans sea IT. Bancs inférieurs à Sphærulites patera : F1 Calcaire celluleux à Zerebratula striatula, etc. ; F$ Marnes à Spheruliles patera ; F5 Calcaires tendres ou solides à silex. III. Calcaires à Æadiolites lumbricalis : G1 Calcaire dur, pavé; G? Calcaire tendre, pierre de taille; G3 Calcaire dur, irrégulier, chaudron. DEUXIÈME PÉRIODE : PROVENCIEN I. Provencien inférieur : H' Sables, marnes, calcaires tendres : Sp. Ponsianus; H? Calcaires tendres ou solides, coralliens. IT. Provencien me : H3 Sables H+ Calosires Huit ou lithographiques : 24. angeio. des ; H5 Marnes et calcaires supérieurs à Aipp. organisans. II. Provencien supérieur : [! Marnes à Spheruliles sinuatus ; E Poudingue. CRAIE SUPÉRIEURE PREMIÈRE PÉRIODE À. CONIAGIEN K Grès, rharnes, calcaire fnbns à Riyneindl pre | coriensis ; | — 171 — Li Calcaire noduleux ou cristallin : Awmmoniles subtricari- NAUUS ; L? Calcaire se à silex: Pierre de taille de Pipueus. B. SANTONIEN L. Inférieur : Bancs à Bofryopyqus : M' Bancs à Micraster brevis ; M? Bancs à Ammoniles polyopsis ; M3 Bancs à Botryopyqus Toucasanus. IT. Moyen : N' Bancs à O. vesicularis et proboscidea. IT. Supérieur : Bancs à Conoclypeus ovum : N°? Grès supérieur à Spk. Heninghausi, etc; N° Calcaires à Conoclypeus ovum. DEUXIÈME PÉRIODE : CAMPANIEN I. Inférieur : P! Calcaire gélif : Zippurites Arnaudi ; P? Calcaires hydrauliques à silex. IT. Moyen : P3 Calcaire marneux arénacés : Pelemnitella quadrata. HI. Supérieur : P1 Calcaire à O. vesicularis Gigas. P5 Calcaires à Ananchytes Ovata et Gibba. TROISIÈME PÉRIODE : DORDONIEN. Ï. Inférieur : Calcaires glauconieux à Orbilolites media : . Q! Sables et calcaires glauconieux inférieurs ; Q? Marnes inférieures de Royan; Q5 Banc dolomitique à O. vesicularis. Q! Calcaire intercalé à Conoclypeus Leshei ; Q° Banc supérieur à O. vesicularis de Royan; Q5 Calcairearénacé de Puyvigier : O. auricularis, Walh. IL. Banc inférieur à Æippuriles radiosus major, Radiolites Jouan- netti, etc.; 4. R!Marnes et Quiéaire de Beaufort. — 172 — R? Calcaire noduleux à Zemipneustes radiatus, Beaufort: R3 Banc cristallin à silex ; R' Marnes et bancs à Æippurites radiosus, Rad. craleri- formis, etc. ; R5 Calcaires dolomitiques noduleux : R5 Banes à O. vesicularis ou conirostris ; b. R7 Calcaires dolomitiques tendres ; R' Calcaire tendre, pierre de taille, avec silex : ZZem. pru- nella ; R? Banc supérieur à rudistes de Beaumont. III. Grès et poudingue de Beaumont : $! Sables glauconieux ; S? Grès ferrugineux ; S3 Poudingues à rudistes, chames et polypiers : St Grès ferrugineux. La constitution et la puissance de chacun de ces étages varient suivant les points qu’ils occupent dans le bassin. Le Cénomanien, largement développé au N.-0., se réduit gra- duellement dans la direction du $.-E. et vient s’éteindre au point où la craie franchit la rivière de l'Isle, près de Sarliac portes il n’occupe ainsi qu’une partie du bassin. Le Ligérien suit la même évolution; maïs il Hits après la disparition du cénomanien et se ue, avec un décroissement successif, jusqu'aux limites S.-E. du bassin. L’Angoumien occupe une cuvette relevée au N.-0. etau S.-E. et présente vers le centre, d'Angoulême à Périgueux, son maximum de développement. Le Provencien offre la même physionomie avec une légère dévia- tion de l'axe central au S.-E. Le Sénonien inférieur (coniacien, santonien) se développe du N.-0. au $.-E. ; Le apanies du $.-E. au N.-0 ; Le Dordonien du Nord au Sud. — 173 — CRAIE INFÉRIEURE CÉNOMANIEN A. ARGILES ET GRÈS LIGNITIFÈRES Ligne de la Rochelle à Limoges. La superposition immédiate de la craie au terrain jurassique se montre dans les tranchées de la voie au passage à niveau de Saint- Laurent {Charente-Inférieure) et à la tranchée de Florac, près de Saint-Michel (Charente), fig. 13. La craie y débute par une argile schisteuse, noirâtre, At, au sein de laquelle sont noyées à Saint-Laurent des pyrites lenticu- laire passées à l’état de fer oxydé. Cette argile ne peut être détachée des grès qui lui succèdent et avec lesquels elle alterne sur plusieurs points (Piédemont, Fourras- nord, Ile d'Aix). On constate la même alternance dans les tranchées de la voie à Charras (Saint-Laurent-Rochefort), à Rochefort, tranchée de la Gélinerie, à Tonnay-Charente, à Berland (Châ- teauneuf-Sireuil), fig. 1, 2, 11. L’argile offre sur ce dérdiee point cette particularité qu’elle ne devient ligniteuse et succinifère qu’au-dessus des premiers bancs de grès, ainsi qu’il est facile de s’en assurer par la comparaison de la tranchée de Cagnon, route de Champmillon à Sireuil, en face de la coupe de Berland. A? . A la tranchée de Charras, fig. 1, des sables meubles, jaunes, micacés, avec géodes de fer oxydé, succèdent aux argiles du début et supportent, en dehors de la voie, un banc solide de grès calcaire jaunâtre à Caprina adverse. Le grès ferrugineux à Orbitolites, Echinodermes et polypiers, avec géodes de quartz, signalé par les auteurs dans les falaises du littoral a été atteint, entre des argiles schisteuses ou sableuses, noires-ou verdâtres, avec pyrites et lignites, à Rochefort, tranchée _ de la Gélinerie, et à Tonnay-Charente, première tranchée vers Bords, fig. 2. | _ Les sables verts qui se détachent supérieurement de ces pute : sont visibles aux deux nn entre RAT pue: =. — 174 — tonne et supportent des grès calcaires qui passent au calcaire inférieur à Icthyosarcolites, fig. 3. La tranchée de Tonnay Charente, fig. 2, montre, dans le banc de grès bleuâtre, quartzeux, qu’elle traverse, avec les orbitolites caractéristiques des grès inférieurs : Periaster elatus, Terebratella gectita, Caratomus trigonopygus, Caprina adversa, Pyrina Des Moulinsi, C. polyconilites, Holectypus excisus, Ostræa columba, Goniopygus Menardi, Lima semisulcata, Terebratula biplicata, Pecten subacutum, etc. Ce système reparaît dans La Charente, près de Châteauneuf, et sé poursuit jusqu’à Saint-Michel. De Châteauneuf à Nersac, les grès lignitifères se dédoublent; ils sont traversés, fig. 12, par un calcaire marneux, gélif, rougeâtre, A3, avec Spherulites foliaceus, Caprina adversa, C. polyconitiles et polypiers, au niveau duquel s’éteignent les orbitolites qui caractérisent les bancs inférieurs ef que l’on ne retrouve plus, même dans ces premières assises, à l'E. de Sireuil. Quelques échinodermes accompagnent ces grès dans la Charente : ; Cidaris vesiculosa, Florac. G. Menardi, Saint-Michel. Pseudodiadema variolare, Chateliers. Anorthopygus orbicularis, Nersac. Ps. tenue, Saint-Michel, Pygaster truncatus, Nersac : Goniopygus major, Saint-Michel. Hemiaster cenomanensis, Snint-Miebel. A Chateliers (Sireuil-Nersac), fig. 12, la base des grès At, supé- : rieurs au calcaire intercalé, recèle encore des rognons de succin avec : Terebratella Menardi, Rh. contorta, Terebratella biplirata, . Ostræa columba, hynchonella Lamarckiana, Le calcaire moyen A3 ne se retrouve ni à la tranchée de Ber- land ni à l’est de Nersac. A Berland, il paraît représenté par les argiles ligniteuses à succin ; à Florac, par les argiles sableuses verdâtres à Cidaris verionTosé: . A Chateliers (Renardières), les grès supérieurs A4 smart 7 ue. pipe es D et une es <= LL.2 0e 4 7 oui gentil Je Ce) EE: #4 As - ” . DR Pie À ne S CE ee ut LA RES . & N k SAS RS ANS RER Ross 7 L4 ” du me" ms mens D 6 2 0 A Or : us etat ES RER ne CL ue er Mme ee you A RE save CHEMINS DE FER DES CHARENTES + 130 Kilométres. | _. NO ; SE. ï + Ÿ: ! Ë Ÿ Chaken 420 ; 4.25 va sg Fe ; ait e ms. de à CAC TES NN SE . ) SAINT-LAURENT (CHakENTE-INFÉRIEURE) a ANGOULÈME (CHarente) l 1 À À * 5 4 _. 5S 6.15 FX Jlive. y Grande Sete Ds os sn e his ed es en me lee eines 0e + 4 8e ee (5 ue Fey s Tocbhubte 4 PR ue + en Ru Sir ver ex Ki KR —— _— Po il É Dr “ À É je 42.39 enr EAN \ ARTE AR - NN ii * A ne 4 At AN Re À À \ à A AAA \ è \ Lt \ Ÿ Si ae ce \ NS \ \ NN | CAY nù k ! ( ii \ 22.53 À À it VS NT C4 Mo SAmankfiane Chateau Re PERS Le ide de ee CESR NT RER ps ; de ME date, ; È .. LS msrssnoteree ess mie eme es 4810 cer vi sont Le D a à . + Poe £ | ons. None enr “s Lee : rase . é \ Pa Fe ‘ pivrensres norton ces à > à é Jause Faces * à à > $ Mae n ÿ . a e \ = ornements. 4) DÉS EM ; L Lure À. Ü Ro 5e à … » ; ] 4 : à PL VI. CHEMIN DE FER DE BARBEZIEUX A CHATEAUNEUF (CHARENTE} 19 Kilomètres. S.S.0... N.N.E. ; + : ‘. se à ER . LE Ÿ S . S $ à Re dd Ÿ KE SS SS | » k veau de la voies. seau de 7a rer, * + ; * Her D dun Che. — 203 — pseudomorphisme ; cette côte mesure dans son épaisseur 30 milli- mètres, elle est revêtue sur tout son pourtour d’une couche du minéral pseudomorphique ayant une épaisseur de 6 millimètres sur laquelle la structure osseuse a complètement disparu. Certains dépôts marneux auraient donc, par suite de leurs prin- cipes chimiques, la propriété d’altérer complètement les tissus os- seux. Jusqu'à présent, autour de nous, nous ne reconnaissons cette propriété qu'aux deux gisements que nous venons de citer; il serait intéressant de rechercher les différents points où peut se reproduire le même phénomène. Les dépôts marneux de Martignas et de Narosse sont essentielle- ment marins. Serait-ce seulement dans les marnes de cetteorigine que Se produirait le fait quenoussignalons? Dans tous les cas, nous ferons observer que les marnes lacustres du département de la Gironde et du Lot-et-Garonne paraissent, au contraire, avoir la propriété de conserver les tissus osseux et de leur donner tout à la fois, tantôt une couleur de blanc-laiteux ou une teinte rosée presque carnée et quelque chose de savonneux au toucher qui rend ces OS reconnaissables à première vue comme sortant de ces dépôts. Bordeaux, 10 juillet 1876. LA a” y DIAGNOSE ET DESCRIPTION Du Lenzites (Suberose) Warnieri Par MM. Montagne et Du Rieu de Maisonneuve, Mss. Diagnose. — Gigantea, pileo supra deplanato suberoso rigido, Centro inæquabili excrescentiis verrucoso, cæterum lævi glabro, è pallido fuliginæo, postice crasse adnato, margine attenuato albicante zonis griseis concentricis variegato; lamellis latissimis Crassis (in sicco) flexuoso-undulatis, ligneo-fulvis vaccinisve acü Mtegerrimis et fusco- lituratis, dichotomis (vix anas tomosanti- Porosis) ad dichotomias postice remotas sensimque marginem YéTSüS propinquas tumidulas, utraque facie punctis minutissimis . fere inconspicuis exasperata. Contextus ligneo-pallens. - = 208 — Hab. Ad truncos Ulmi in provincia Algeriensi, loco proprio Ferme de Kandouri dicto, a cl. Warniero inventa et ei a nobis libenti animo dicata species pulcherrima distinctissima que. Description.— Le chapeau de ce beau Lenzites représente un seg= ment de cercle d'environ 28 centimètres de rayon, sous-tendu par M une corde de 50 centimètres de longueur. Son diamètre antéro= postérieur est de 20 centimètres. La face supérieure, d’un pâle sale qui passe au fuligineux,estinégaleet couverte dans son centre de petites et nombreusesexcroissances qui la rendent verruqueuse: Sa moitiéantérieure est au contraire lisse, glabre et parcourue d'un côté à l’autre par des zones concentriques grises et rapprochées. Son bord postérieur est droit et adhère au tronc dans toute son -Stendue; il se dilate un peu au centre, où il acquiert une épaisseur de 6 centimètres, mais de là il va en s’amincissant insensiblement de chaque côté jusqu’à la marge, qui est aiguë. La texture de Fhyménophore est serrée, pâle et sa consistance est celle du liége. Ê Les lamelles sont de couleur chamois ou de vaches fauves; elles M irradient du centre, où l’on voit quelques pores sinueux, en ondu- M lant se divisant par dichotomies successives de plus en plus Cour: M tes à mesure qu’elles arrivent plus près du bord. Ces lamelles, M épaisses de plus d’un demi-millimètre, ont uue largeur qui atteint jusqu’à 4 centimètres au centre et près du point d’attache. Leur bord est très-entier et marqué d’un liseré brun, qui tranche Sur la couleur fauve du reste de la lamelle. Leurs deux faces soni ponctuées de points saillants pour ainsi dire imperceptibles, Caf on ne les observe bien qu’à la loupe. 4 On dit ce champignon comestible, mais il nous semble qu’il doit s’être glissé quelque erreur dans l'étiquette, car il est subéreux et . ses feuillets sont coriaces. Il acquiert d'énormes dimensions, @ . qui, joint à plusieurs caractères mentionnés dans la diagnose CE dans la description, dissuade de le rapprocher d'aucun congénèré même du Z belulina avec lequel il a quelque analogie, nous ne disons pas ressemblance. 2 | Nous le dédions au découvreur, M. Warnier, ancien membre de _ Commission scientifique chargée par le Gouvernement de l'ex- ploration de l’Alsérie, commission dont l’un de nous avait l'ho2- neur de faire aussi partie. DE ÉEN ” iTÉ LINN ET LA SOCI TOME I ie La n ième s 1 Quat pa — 205 — FLORULE DU TCHÉ-FOU (Suile.) Par les papilles glanduleuses qui recouvrent les tiges et les feuilles, notre S. yantaiense n’est pas sans analogie avec le S. Ma- Timowiczii Regel in Gartenflora (1866), p. 196, #ab. 513. Ce dernier, est très-robuste ; il a les feuilles larges de plus de 20 millimètres, et ses tiges sont auguleuses. Ce dernier caractère le distingue surtout des autres espèces du groupe gizoon. OMBELLIFÈRES Juss. BUPLEVRUM L.. 71. B. scorzoneræfolium Wild. Znwm. hort. Berol. 300 ; Turczan. FT. Baik. dah. 1, p. 480; Maxim. Prim. fl. amur. p. 1%; B. falcatum var. scorzoneræfolium Ledeb. F1. ross. 2, 266: Regel Tent. fl. ussur. 69; Miquel Pro. f. jap. 246; Franch. et Sav. sub Z. falcato, Enum..f. jap. n° 688. {A Buplevro falcato differt, foliis oblongo-linearibus, involucro ke monophyllo subnullo, umbellisque paucis triradiatis. » ab. : Roches micaschiteuses du littoral: falaises de Ki-tsen- S00, — F]. 1° août. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie altaïque et baïikalienne, Daoûrie, Mongolie, — Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly).— Prov. de l’Amour et de l'Ussuri. — J apon. STENOCÆLIUM Ledeb. 72. St. divaricatum Ledeb. F7. ross. 2, p. 232 ; Turczan. Cat. pl. Baik. n° 529, et F7. Baik. dahur. 1, 494; Maxim. Prim. f. amur. 128; Regel ent. fl. ussur. 71. Æab. : Sables maritimes sur les rivages de la rade de Yan-taï; “aises micaschisteuses de la pointe du Tché-foû.— F1. 2-10 sep- _tembre. : 47. géog. : Sibérie transbaik., Daoûrie, Mongolie. — Chine — 206 — LI {Chan-tong, Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon. Obs. : M. Franchet m'a assuré que cette espèce avait été obser- vée récemment au Japon, quoiqu'il n’en soit fait encore aucune mention dans les ouvrages publiés sur la flore de cette contrée. Le S. divaricatum, de la section des Pachypleure, abonde sur les sables du Tché-foû, et il est probable qu’il sera signalé dans d’autres localités du littoral. CZERNÆVIA Turczan. 13. C. lævigata Turczan. F7. Baik. dahur. 1, 499 ; Ledeb. F7. ross. 2, 29; Maxim. Prim. fl. amuwr. 127; Regel Tent. fl. USSUr. 70. « Radix napiformis, ad collum præsertim crassa, radicellis 2-3 di- » varicatis, caule tripedali, simplici, erecto, striato, apice subsul- » cato ; jolis supra glabris, subtus pilis rariusculis indutis, demum » plerumque glabratis, inferioribus pinnatisectis, segmentis tri- » partitis, superioribus integris, laciniis lanceolatis oblongisve, » argute et inæqualiter serrato-dentatis, serraturis acuminails, >» margine cartilagineis, intermediis minus dissectis ; ##bella mul- » tiradiata, radiis interne pilosis ; umbellulis multifloris, pedicellis » longitudine variis, pilosis glabrisve; floribus albis. — Carpella » non vidi. » : Hab.: Région supèr. montag. etravins boisés, de 600 à 1,000 mètres d'altitude. — F1. 6 septembre. * Ar. géog. : Sibérie transbaik., Daoûrie. — Chine (Chan-tong). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri : Os. : En l'absence de fruits mûrs, il serait impossible d’affirmer que l'ombellifère de la tribu des Angelicee, que je rapporte au C%e7- nevia levigata, soit identique avec l'espèce de la Daoûrie, et décrite par Turczaninow. Cependant la description de Ledebour convient de tout point à notre plante, moins ce qui a rapport aux fruits que je n’ai pu observer. L'époque de la floraison est à peu près la même dans le Tché-foû (6 septembre) et dans la province de l'Amour (du 2 août au 2 septembre). Le caractère tiré des dente- _lures des feuilles qui sont comme cartiz gi la marge et à de leur sommet me paraît avoir une grande valeur. Ce caractère, au- Quel viennent s’adjoindre ceux fournis par la forme des racines, — 207 — des tiges, des feuilles et des ombelles florales, m’a fait adopter pour la plante des montagnes du Tché-foû le nom de Czernevia l@vigata. M. Franchet, qui a vu une échantillon incomplet de cette ombellifère provenant du Tehé-foû, me dit qu’il lui paraît être très-voisin de la plante de Turczaninow. PHELLOPTERUS Benth. 74 P. littoralis F. Schmidt, in Awwr1. und auf der inseln Sacha- lin, p.138; Franch. et Sav. Zum. pl. jap. n° 698; Cymopterus liltoralis À. Gray Bot. jap. 491. — Gleihnia littoralis F. Sch- midt #or. Sachalin. ined. in Miquel Pro. f. jap. 294, et in Annal. mus. Lugd. batar. 3, p. 61. « Caulis in parte subterranea penna anserina paulo crassior, » usque 4pollicibus longus, jolis inferioribus compositis, segmen- » tis trilobis vel tripartitis, petiolatis, terminali lateralibusque » pinnatisectis, lobis infimis passim ternatis, reliquis liberis nune » subpetiolatis, supremis confluentibus, omnibus plus minusve » Obovatis, obtusis vel rotundatis, argute calloso-serratis. » Hab.: Sables maritimes de la baie de Ki-tsen-s500. — FI. 1‘ août, fr. 30 août. Ar. géog. : Chine (Tch£-foû, 0. Debeaux), îles Lôo-ch0o. — Corée. — Sacchalien. — J apon (Yé-s0, Nippon, Nangasaki). OBs. : Le Phellopterus littoralis est une des plantes les plus inté- 'essantes de la flore du Tché-foû. On le reconnaîtra facilement à ses racines longues et pivotantes, à ses tiges florifères étalées sur le sable et recouvertes d’un tomentum laineux dense et roussâtre, | à ses ombelles serrées, à ses fruits ovales-arrondis et munis de six côtes angulaires, entièrement enveloppées d’un duvet laineux, Cette espèce, découverte d’abord sur les sables d'Hakodaté (Yé-s0) au Japon par Ch. Wright en 1855, a été observée par moi-même, au Tché-foû, en août 1860. Elle était retrouvée vers la même époque (septembre 1860) par Gleihn dans l’île Sachalin, et enfin le D: Savatier l’a récoltée en 1867 dans le Nippon au Japon, Os. : On cultive dans la province du Chan-tong, pour l'usage alimentaire, la carotte (HO-L0-pf des Chinois), le persil commun (Hû-rsaï), le céléri Kix-rsaï), la coriandre (Cii-Lo, HONG-YÉ-TZÉ), — 208 — LORANTHACÉES Don. ViscCuM L. 75. V. album Lin. Spec. 1451; Ledeb. F1. ross. 2, 380; Maxim. Prim. fl. amur. 134; Regel Tent. fl. ussur. p. 74; Miquel Cat. fl. jap. p. 99. Hab. : Yan-taï, parasite sur les Pyrus malus et P. communs. — Fr. 13 juillet. Ar. géog. : Eur. — Afriq. bor. — Asie bor., Russie arctique, Caucase, Arménie, Sibérie ouralienne. — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri. — Chine (Chan-tong). — Japon. CAPRIFOLIACÉES Dec. SAMBUCUS Lin. 76. S. racemosa Lin. Spec. 386; Ledeb. For. ross. 2, p.383; Turc- Zan. Flor.Baik. dahur.1, p.518; Karel. et Kiril. Enum. plant. alt. n° 402; Bunge Znwm. chin. bor. n° 93; Regel Tent. fi. ussur. p.14; Miquel Pro/. jap. 153; A. Gray Bot. jap. 303; Franch. et Savat. Ænum. jap. p. 198: Boiss. Flor. orient. 3, P. 3; sinice TcHoû-Foû-HÔ4. Var. À glabra; foliis glabris vel subglabris (Miquel, Loc. cüt.). Hab. : Les haïes et les clôtures des jardins autour de Yan-taï, de Ki-tsen-s00, Si-nen-kô, ete. — F1. juillet-août. Ar.géog.: Eur.—Afriq. bor.— Amér. bor. et occ.— Asiebor.etor. —Sibérie de l’'Oural, Altaïque, etc., Baikal, Daoûrie, Kamtschatka, Îles Si-tcha.— Amour et Ussuri. — Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly)- — Japon (Kiôu-siôu, Nippon). LONICERA L. T7. L. confusa Dec. Prodr. 4, 333; Don. Prodr. f.nep. 446; Miquel Proë. fl. jap. 157; L. japonica Andr. Repert. tab.70; A.Graÿ Bot. jap. 170, non Thumbg. nec Benth.; sinice KiN-YEN- ie | _Hab. : Haies autour de Yan-taï. — F1. 12 juillet. = 000 AT. géog. : Asie subtrop. et temp., Indes-Orient., Népaul.— Chine (Kiang-soû, Fo-kien, Chan-tong). — Japon. OBs. : La plante du Tché-foû se rapporte exactement à la des- cription du Prodromus. Cette espèce paraît être très-répandue sur le littoral de la Chine; mais dans l’extrême-nord, elle y est rem- placée par le Z. chinensis Wats. D’après Bentham (in Flor. Hong- kong.), le synonyme cité par Decandolle (Z. japonica Andr.) se rapporterait au Z. macrantha de cet auteur. Decandolle décrit trop bien ces deux espèces, pour qu'il puisse y avoir quelques doutes sur elles. Le Z. confusa a les tiges pubescentes, les feuilles ovales arron- dies à la base, aiguës au sommet, ciliées sur les bords, et pubescen- tes sur les deux faces, ainsi que les pétioles. Les fleurs sont axillai- res, et la corolle à tube et divisions calicinales pubescents n’at- teint pas 30 millimètres de longueur. Dans le Z. macrantha Dec. les feuilles sont obcordées à la base, glabres en dessus, his- pides-tomenteuses en dessous. La corolle atteint dans cette espèce plus de 60.millimètres en longueur. Le Z. macrantha ne S'éloignerait pas de l'Asie subtropicale, et ne dépasserait pas l’île de Hong-kong et le Koûang-tong dans le sud de la Chine. RUBIACÉES Juss. RuBra L. 78. R. cordifolia Lin. Mant. 197; Ledeb. Flor.ross. 2,405; Bunge Enum. chin. bor. p. 35; Turczan. F1. Baik. dah. 1, 528; Maxim. Prim. fl. amur. 139; Regel Tent. fl. ussur. 76: Miquel For. ind, batar. 2, 337, et Prol. ft. jap. 275; R. cor- data Thumbg. F1. jap. 60; R. mungista Roxbg. F1. ind. 374: sinice TsiâN-Tsâo. Forma A genuina; foliis cordato-oblongis vel ovalibus, acumi- natis, 15-20 millim. longis. Forma B pratensis (Maxim.); foliis cordatis, acuminatis, elon- Satis, 35-40 millim. longis. Bab. : Haies, bords des champs, etc. La forme B pratensis, dans les lieux herbeux du cap de Tché-foû. — F1. 25 août. A7. géog. : Asie bor., moy. et subtrop. — Indes-Orient. —Sibérie transbaïkal., Daoûrie, ee. — Chine En et Pé- — 210 — tché-ly). — Prov. de l’Amour et de l’Ussuri. — Japon. — Iles de la Sonde, Java. GALIUM L. 79. G. verum Lin. Spec. 155; Ledeb, For. ross. 2, 401; Turczan. F1. Baik. dahur. 1, 533; Maxim. Prim. f. amur. 141; Regel Tent..fl. ussur. T1, et de Herder in. Plant. Raddean.reisen in der suden ostsiberien, III, 1, p.33; Thumbg. F1. jap. 58 ; Miquel Pro. À. jap. 271 Forma #maritima : caulibus erectis ramosis, basi glabris, apice hispido-villosis, fructibus glabris. Hub. : La plaine sablonneuse de Yan-taï, bord des champs, ne ries, etc. — F1. 10-12 juillet. Ar. géog.: Eur. bor., cent. et aust., Russie arct. Wolga et pue — Afrique bor. — Asie bor.,occ. et or., Caucase, Arménie, Sibérie, Altaï, Baikalie, Daoûrie, Mongolie. — Chine (Chan-tong, Pé-tché- ly). — Prov. de l’Amour et de l’Ussuri. — Japon. — Amér. bor. 80. G. (Ævaparine) pauciflorum Bunge Ænuwm. pl. chin. bor. n° 199, in Hém. Saw. étr. Acad. St.-Pétesb. IX, p. 109. « Planta gnnua, humilis, e basi ramosa, r'acemnis decumbentibus, » divaricatis erectisve, tetragonis, secus angulos aculeato-sca- » bris, aculeis recurvatis ; foliis quinque, sæpius sex, verticillatis, » Spathulato-oblongis, basi attenuatis, spinuloso-cuspidatis, supra » hispidulis, subtus subglabris, margine spinosis; peduneulis 1-3 » axillaribus, folia vix æquantibus vel brevioribus, divaricatis, » glabris; corollis minutis, obtusis; fructibus parvis, didymis, hir- » sSutissimis, setis uncinatis instructis. » Hab. : Prairies humides et sablonneuses du littoral; plaine de Yan-taï. — FI. et fr. 15 juillet. Ar. géog. : Chine boréale : Chan-tong (0. Debeaux), Pé-tché-ly (Bunge). _ Obs.: Le Galium pauciflorum, dont on ne connaissait jusqu’à _ ‘présent que la seule localité des environs de Pé-king indiquée _ parBunge, est abondant dans les prairies du Tché-foû, et se retrou- vera probablement ailleurs. Cette espèce est voisine du @. 4p4- _rêne L. dont on le distinguera facilement, par sa taille toujours …. petite et ne dépassant Lg M Mécimèire, par l'exiguité de toutes _ ses S a re à par gag fanilla 14 oblongues PSE — 211 — ses pédoncules courts, 1-2 flores, divariqués et non subpaniculés, par ses fleurs très-petites et ses fruits entièrement hérissés de poils recourbés au sommet. MM. Maximowicz, Regel, de Herder, Ruprecht et autres botanistes qui ont exploré les provinces de l'extrême-Orient voisines de la Chine, ne font aucune mention de la présence du Ga/ium pauciflorum dans ces contrées. Celui-ci se trouverait donc exclusivement cantonné dans le Nord de la Chine, et principalement dans le Chan-tong et le Pé-tché-ly. VALÉRIANÉES Dec. PATRINIA Juss. 8l. P. scabiosæfolia Link. Ænwm. hort. Berol. 1, 131 ; Ledeb. Flor. ross. ?, 427; Bunge Plant. Monghol. chin. decas 1, p. 24; Turczan. For. Baik. dahur. 1, 537: Maxim. Prim. f. amur. 142; Regel Tent. A. ussur. 78; Miquel Prol. f. jap. 219; Fedia scabiosæfolia Trev. in Act. soc. cur. nat. 13, 1, 165 p. 165. Hab. : Région montag. supér. du Tché-foû, dans les fissures des rochers micaschist. de 1,000 à 1,100 mèt. d’alt. — F1. 6 septembre. Ar. géog. : Asie bor., Daoûrie près du fleuve Argun, Mongo- lie, — Chine (Chan-ténig; Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri, — Japon. COMPOSÉES Adanson. $ L — CORYMBIFÈRES Vaill. EUPATORIUM L. 82. E. kirilowii Turezan. Znwm. chin. bor. n° 408, in Bull. soc. nat. Mosc. X, 153; Maxim. Prim. fl. amur. 193; Regel et de Herder PJant. Raddeane reisen, etc. II, 2, p. 1 « Planta annua, herbacea, 50-60 centim. alta, cawle simplici, _ > erecto, sulcato, præsertim ad mediam partem valde piloso, pilis * Crispatis, foliis oppositis, ovatis-lanceolatis, sessilibus, trisectis, ” Ségmento medio multo majore, lanceolato, in petiolum attenuato _ ?Ségmentis lateralibus parvis, lineari-lanceolatis, omuibus sub- L there, grosse dentatis, margine Se seal . . — 212 — » costam mediam densius piloso-hispidis; infforescentia terminali, » corymbosa, composita, capitulis numerosis, cylindricis, pauci- » floris ; 2nvolucri squamis paucis (8-12), laxis, imbricatis, ovato- » oblongis, membranaceis, glabris, interioribus hyalinis. » Flores violacei. — Akenia quadricostata, punctis minutissi- » mis, glandulosis, cinerascentibus rarisque instructa (Maæ.). » Hab. : Pelouses sablonneuses du littoral à Ki-tsen-s00. — F1. 19 août, fr. 10 septembre. Ar. géog.: Mandchourie. — Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. ASTER L. 83. A. ageratoïdes Turczan. ÆZnwm. plant. chin. bor. n° 109; Maxim. Prim. fl. amur. p. 144; Regel Zent. fl. ussur. 80, et de Herder in 2/ant. Raddean. II, 1, p. 19. Var. adustus Maxim. (Loc. cit.). « Perennis, radice fibrosa, caulibus simplicibus, 40-50 centim. » altis, sed in siccis humilioribus, strictis, scabris, in parte Supe- » riore hispido-pilosis, ramulosis, angulatis ; fo/iis ovatis, lanceo- » latis, acuminatis, grosse dentatis, sessilibus, subtrinerviis, » venis reticulatis distinctissimis percursis, supra scaberrimis » margineque papillis albidis retrorsum aculeatis notatis, subtus » subglabris, ad venas tantum hispidulis; corymbis paucifloris, » terminalibus seu axillaribus ; capitulis in diametro 1-1/2 centim. » seu duplo minoribus, radiis lilacinis ; avolucri squamis anguste » oblongis, triseriatim laxe imbricatis, adpressis, ciliatis, omnibus » apice fuscis; gkentis sericeo-villosis. » Hab. : Hautes montagnes du Tché-foû, dans les fissures des rochers de 800 à 1,000 mèt. d’altitude, — F1. 6 septembre. Ar. géog. : Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri. TRIPOLIUM Nées. T. vulgare Nées ab Esemb. Asfer. p. 153; Ledeb. For. r055. 2, 471; Maxim. Prim. fl. amur. 145: Séiguet Prol. f. jap. P- ss 200 Aster tripolium Lin.; Turczan. For. Baik. dahur. ?; 4 ce IL, 1, p. 1. en — 213 — Forma salina Dec. Prodr. V, 253: Aster salinus Schrad. Hort. Gorenk. 1, tab. 3. ; « Caule erecto, basi subsimplici; foliis inferioribus lanceolatis » auf lineari-lanceolatis, vix ciliatis, serratis, invo/ucro colorato, » Obtuso ; Zigulis cyaneis, paulo angustioribus quam in forma » typica. » Hab. : Marais salés, dans la grande presqu'île de Yan-taï. — F1. 4-20 septembre. Ar. géog. : Eur. maritim. — Afriq. bor. — Asie bor., occ. et or. — Astrakan, mer Caspienne, Caucase, Arménie, Sibérie oura- lienne, Altaï, Sôongarie, désert de Gobi, Daoûrie. — Chine (Chan- tong, Pé-tché-1y). — Prov. de l'Amour. — Japon. bs. : La forme des marais de Yan-taï n’est autre que la variété Salina de Decandolle. Ses tiges sont grêles, simples, pauciflores, de 20 à 30 centim. de hauteur, et feuillées seulement dans leur partie Moyenne et supérieure. Les feuilles sont linéaires-lancéolées, très- espacées, et les fleurs tantôt solitaires portées sur de courts petio- les, et tantôt disposées en une panicule lâche de 4 à 5 fleurs. Le Tripolium vulgare varie beaucoup, même en Europe, selon sa sta- tion dans des lieux plus ou moins humides. TURCZANINOWIA Dec. 85. T. fastigiata Dec. Prodr. 4, 558 ; Ledeb. Flor. ross. 2, 480 ; Turcz. For. Baik. dahur. 2, p. 16; Maxim. Prim. fl. amur. 145; Regel Tent. ussur. 82, et de Herder in Plant. Raddea. HT, 1, p. 17; Miquel Pro/. jap. 101: Aster fastigiatus Fisher et Meyer in ém. nat. Mosc. III, p. 74, non Lehm. nec. Ledeb.; Calimeris fastigiata Schultz Bipont. in Zollinger Cat. p. 126. Æab. : Prairies sablonneuses du littoral et dunes de Foû-chan- JÈn. — F1. 4 septembre. Ar. géog. : Asie bor., Daoûrie près du fleuve Argun.— Prov. de l'Amour et de l’'Ussuri. — Chine (Chan tong. Pé-tché-ly).— Japon. CALIMERIS Nées. 86. C. altaïca Nées Aster. p.228; Ledeb. Flor. ross. 2, 482; Turcz. Flor. Baik. dahur. 2, 18: Karel. et Kiril. Plant. Séongar. — 214 — n° 420; Aster altaicus Wild. Ænum. hort. Berol. 881: 4. Gmelinii, Tausch. in Flora 1, p. 78 (1839). Var. scabra Lallem. in Znd. sem. hort. Petrop. (1841), p.52; Re- gel et de Herder in Plant. Raddean. reisen III, 1, p. 98; Ledeb. Flor. ross. (loc. cit.). « Caule simplici, supra medium ramoso, 30 centim. alto, hir- » suto-piloso, pilis *entibus adpressis densisque; foliis lineari- » oblongis, basi attenuatis, utrinque pilosis, margine scabris, » serratis, setosis, setis longiusculis, recurvatis; #nvolucri squa- » mis pilosis, biseriatis, erectis, oblongo-lanceolatis, ne. » margine membranaceis. » Formæ diversæ hujus speciei occurunt in provinciis altaïcis. » Nonnullas varietates enumerat elar. Ledebour in FÆZora rossica, » præsentim var. À subincanam, B subvoiridem, © scabram, etc. » Hab. : Falaises micaschit. vers la pointe du cap Chan-tong, et non loin de la ville de N’gin-haï-tchéoû. — F1. 18 septembre 1860. Ar. géog.: Asie bor., cent. et or., Himalaya, Sibérie altaïque et baikalienne, S‘ongarie, désert de Kirghiz, Daoûrie, Mongolie. — Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly). BOLTONIA L’Hérit. 87. B. pekinensis Benth. et Hook. Gen. plant. 2, p. 209; Aséero- mea pehinensis Hance in Ann. sc. nat. (4 série), vol. 14, p- 228; Boltonia indica var. canescens O. Debeaux i Herb. olim. « Forma 7amosa; herbacea perennis, caulibus simplicibus, in » parte superiore plus minusve ramosis, undique cano-tomentosis » erectis, virgatis, 60-80 centim. altis, remis laxis vel confertis; » foliis oblongo-linearibus, acuminatis, parum mucronulatis, inte- » gerrimis, sessilibus, numerosioribusque ; capitulis solitariis, ad » apices ramorum dispositis, corymbum laxum foliatumque effor- » mantibus. Akenia eis 2. indice similia. » Hab. : Pelouses sablonneuses du littoral, et dunes de Foû-chan- Yên. — F1. 4 septembre 1860. Ar. géog. : Chine bor. : Chan-tong au Tché-foû (0. Debeaut), Pé-tché-ly à Pé-king (Swinhoë, octobre 1860). Obs. : La plante du Tché-foû se rapporte exactement à la descrip- _ tion du. fr de Hance (Symbole ad floram simicam. loc. … cit), avec cette différence toutefois qu’elle est plus ou moinsra- — 215 — meuse au sommet, tandis qu'elle a les tiges simples dans les échantillons de Pé-king. Ce caractère de la ramification des tiges esttrès-variable dans le genre Boltonia, ainsi que je l’ai observé à Shang-haï pour le B. indica. L'habitat et la nature du sol doivent d’ailleurs influer beaucoup sur la végétation du ZB. pekinensis. Ainsi, nous-le trouvons indiqué par Hance autour de Pé-king « 44 vias »; tandis qu’au Tché-foû, nous le rencontrons dans les sables humides du littoral, mais dans un état beaucoup plus vigoureux. 88. B. Lautureana O. Debeaux sc. in Herb, 1860. « Caulis subsimplex vel apice parce ramosus, erectus, virgatus, » 70-80 centimet. altus, striato-sulcatus, ad angulos setoso-hispi- » dus, basi subglaber, foliis coriaceis ovato-lanceolatis vel lineari- » lanceolatis, sSuperioribus integris, inferioribus grosse serrato- » dentatis, fusco-brunneis, vel fusco-virentibus, omnibus margine > valde setoso-serratis, supra crebrissime papillosis, subtus gla- » bris, præter costam mediam tantum hispidulis; serraturis » foliorum aculeatis, aculeis retrorsum decumbentibus ; capitulis » terminalibus, solitariis, apice ramorum dispositis, 20 millim. in » diametro latis. » Ligule cyaneæ, involucri squamis cartilagineis ovatis, obtu- » sissimis. Akeniq parva, plano-compressa, marginata, glabra, ? Margine scabra, pilis rufulis minutisque basi connexis coro- » nafa, y» | Hab. : Prairies sablonneuses et humides du littoral de la pres- a de Yan-taï; dunes de Foû-chan-yên. — F1. 2-10 septembre AT. géog. “Chine bor., Chan-tong. . Os. : Le B. Lautureana n’a de rapport qu'avec le B. pekinensis, dont il se distingue par ses tiges scabres presque simples, ses feuilles coriaces ridées vers les bords, papilleuses en dessus, £labres en dessous et non blanches-tomenteuses sur les deux faces. | Il s’en sépare surtout par les écailles de l'involucre qui sont “artilagineuses, ovales, très-obtuses. L’aigrette est beaucoup plus longue que dans les autres espèces de Boltonia, et formée de poils FOUX évidemment soudés à leur base, et égalant à peu près le tiers _ del'akène, Jai dédié cette rare espèce à la mémoire du comte d'Escayrac à de Lauture chargé d’une mission scientifique en Chine à la suite res: subtus molliter prie, basi anguste se ssilibus ; e à — 216 — de l’armée expéditionnaire, et avec lequel j'ai eu l’honneur de faire une excursion botanique pendant son séjour au Tché-foû. INULA L. 89. I. (Bubonium) chinensis Ruprecht, Mss. in Maxim. Prim. À. amur. 149; O. Deb. For. Shang-haï, n° 54; I. Britannica var. chinensis Regel Tent. fl. ussur. 89, et de Herder in Plant. Raddeane, II, 2, p. 29; I. repanda Turczan. Enum. plant. chin. bor. n° 154; sinice SIUEN-FOû-H6A. «Planta sat polymorpha, cawle simplici, apice polycephalo, » foliisque hirto-pubescentibus,. supra parcissime hirtis, subtus » albo-sericeis, inferioribus oblong'o-lanceolatis, superioribus » lanceolatis, sessilibus, semiamplexicaulibus; 2rvolucri squamis » lanceolatis, vel lineari-lanceolatis, margine medioque dorso » pubescentibus, exterioribus discum æquantibus, squarrosis: » akeniis striato-sulcatis, pilosulis. » Hab. : Pelouses saumâtres et inondées, au milieu des dunes dans la presqu'île de Yan-taï. — F1. 23 août et 4 septembre. Ar. géog. : Chine bor. et moy., Kiang-soû, Chan-tong, Pé-tché- 1y. — Prov. de l'Amour et de l’'Ussuri. — Japon. | 90. I. {Bubonium) linariæfolia Turczan. Fnum. plant. chin. bor. n° 1141 in Bull. nat. Mosc. XV, p. 154; Maxim. Prim. ff. amur. 150; Regel Tent. fl. ussur. 85, et de Herder in Plant. Radd. I, 2, p. 30; Z. japonica var linariæfolia Turcz. EX Miq. Prol. jap. 103. « Herba perennis, 1-2 pedalis, cawlibus polycephalis, sæpe rom » sis, ramis valde pubescentibus ; foZis anguste lineari-lanceolatis » acuminatis, superne glabris seu paulo papillosis, subtus arach- » noïdeo-villosis, minute denticulatis, margine plerumque revolu- » to, inferioribus in petiolum longe attenuatis, semiamplexicauli- » bus, mediis superioribusque sessilibus; invo/ucri squamis viri- » dibus, inearibus, glabris, subglandulosis, adpressis, exteriori- » busapice her , Quam intimis brevioribus, subsquarrosisque; » akeniis pilosulis. » Species peculiaris, sensu cl. Maximowiczii a præcedentediffert : caulibus apice valde polycephalis, foliis lineari-lanceolatis, suprè — 217 — capitulis demum plus duplo brevioribus, numerosissimis; foliolis involucri linearibus, glanduloso-pubescentibus, ete. Hab. : Prairies sablonneuses du littoral, au cap de Tché-foû, à Yan-taï et Ki-tsen-s60. — F1. 8-14 juillet. AT. géog. : Chine bor. : Chan-tong, Pé-tché-ly (Kirilow). — Prov. de l'Amour et de l’'Ussuri. — Japon. Obs. : MM. Regel et de Herder, in P/ante Raddeane reisen (loc. cit.), considèrent les Znwla chinensis et linariefolia comme deux variétés à peine distinctes de L’Z. brifannica. Pour M. Maximowicz, au contraire, ce sont deux espèces nettement caractérisées. D’un autre côté, Miquel in Pro/. f. jap. regarde l’Z. linariæfolia comme une forme à feuilles très-étroites de l’Z. japonice Thumbg. I suffit d'examiner avec soin ces deux espèces affines, pour leur trouver des caractères qui semblent les rapprocher. Ainsi la gran- deur ou la petitesse des feuilles, le nombre et la dimension des Capitules, la pubescence plus ou moins prononcée de toutes les Parties de la plante, ne seraient que des caractères de second ordre, Sices espèces vivaient ensemble et dans les mêmes localités ; mais il n’en est pas ainsi au Tché-foû, où chaque plante a un Aabitat spécial, et dans chacune de ces stations l’époque de la floraison est différente. Ainsi, l’Znula chinensis ne se rencontre que dans les Prairies saumâtres et inondées par la mer; sa floraison a lieu du 23 août au 4 septembre. L’Z. Zinariæfolia recherche, au contraire, les Prairies sèches sablonneuses, et voisines de la mer. Celui-ci fleurit au commencement de juillet. Son port tout différent, ses tiges rameuses au sommet, ses capitules disposés en un corymbe serré, sa station botanique et l’époque de la floraison, suffisent Pour le distinguer des Z. chinensis et japonica. ECLIPTA L. 91. E. marginata Hochst. et Steud. in Hohenak. Scked.; Boissier Flor. orient. 3, p. 249: E. prostrata Ledeb. Flor. ross. 2, P. 512; Lin. Mant. ex parte. “ Herbacea, annua, e basi opposite ramosa, ramis sæpius pros- _ ?tratis; foliis pilis Spa DRE eus PNPREEE oblongo- _ lan Ceolatis, utrinq nculi s, capitulo > plo longioribus ie oblongo-lanceolatis, ciliatis, strigosis, .s flosculos duplo superantibus; paleis pe des linearibus, Les — 218 — » hirtis; acheniis læviusculis ad angulos albo-marginatis (Boiss.).» Hub. : Champs sabl. du Tché-foû, près du village de Si-nen-kô, etc. — F1. et fr. août-septembre. Ar. géog. : Caucase à Lenkoran. — Perse (Prov. de Ghilan). — Java (Zollinger). — Chine (Prov. du Chan-tong). Obs. : M. Boissier caractérise l’Z. marginata par ses akènes à peu près lisses, surtout à leur base, et bordés d’une membrane mince et blanchâtre, par ses folioles involucrales lancéolées aiguës, dépassant une fois les calathides. L’Eclipta alba, qui abonde dans les champs cultivés autour de Shang-haï, diffère de l’'Z. marginata par ses akènes verruqueux sur le milieu des faces, dont Lx bords sont épaissis et non mem- braneux. $es folioles invol sont ovales-arrondies au sommet et ne dépassent guère les capitules. Malgré les excellents caractères tirés de l’akène, et à cause de la variabilité bien connue de l’Z. a/ba, M. Boissier élève quelques doutes sur la valeur spécifique de l'Z. marginata, qui pourrait bien n’être qu'une des nombreuses variétés de l’Z. te Quoi qu’il en soit, l’'Z marginata forme , qui paraît être fort peu répandue dans l’extrème-Orient. MM. Franchet et Savatier ne signalent point sa présence au Japon, où cette espèce est remplacée par la forme typique de l’Æ. a/ba. BIDENS L. 92. B. pilosa Lin. Spec. 1166, non Thumbg. ; Miquel ?rol.fl. jap. 105; Benth. For. Hongkong. 183; Dec. Prodr. 5, 591; B. chinensis Wild. ; Sieb. et Zucc. ex Miquel (Z0c. cit.); Sinice KOûEI-TCHEN-TSâO. Forma dissecta, O. Deb. in Herb. 1860. *-Herba annua, caule elato, 60-80 centim. alto, tetragon0; Joliis dd ie 7er v0rious impari-F i s, superioribus trisectis, segmentis » ang SP + nil ne As rto- is, 5 : » ad costam mediam puberulis : ; capitulis corymbum late panicu- » lato-divaricatum efformantibus, radiatis; 2nvol/ucri squamis » lineari-lanceolatis, margine pubescentibus » Akenia linearia, elongata, striato-angulata, hirtella, nigri » cantia, 92 1 , pallide luteis, setosis ; | »setis retrorsumn aculeatis, spinescentibus. » — 219 — Hab.: Champs sablonneux autour de Ki-tsen-s0. — F1. et fr. 28 septembre. Ar. géog.: Amér.-bor., Pensylvanie, Caroline. — Iles de l'Océan Atlantique, Saint-Vincent, Ténériffe. — Afrique cent., Sierra- Leone. — Iles de l'Océan Indien, Maurice, Java, Nouvelle-Zélande. — Chine (Hong-kong, Chan-tong, etc.). — Japon. Obs. : La forme dissecta ne diffère du type, que par ses feuilles divisées en lanières plus étroites, et surtout par ses akènes linéai- res un peu hérissés, munis au sommet de quatre arètes pres- qu’égales, et dont chacune est, ainsi que l’akène, bordée sur les côtés de 3 à 5 paires de soies raides, acuminées, et terminées en une pointe aiguë. M. Bentham in Æora Honkongensi (loc. cit.) rapporte au Bidens Pilosa les B. leucantha Wild., B. sundaïca Blume et B. Wallichi Dec. : 93. B. bipinnata Lin. Spec. 1166; Dec. Prodr. 5, 603; Benth. Flor. Hongkong. 183; Miquel Pro. A. jap. 105; Kernera bipinnata, Gren. Godr. F4. de France, 2, 169; B. pilosa Thumbg. non Lin. ex parte. Hab. : Collines micaschit. du littoral, au cap de Tché-foû; falai- ses de Ki-tsen-s0o, ete. — F1. et fr. 2 septembre. 47. géog. : Amér. bor. — Afriq. cent., Sierra-Leone, Sénégal, cap Vert. — Eur. aust., naturalisé dans la France mérid., en Lombar- die, au Tyrol, ete. — Asie or. : Chine (Hong-kong, Chan-tong). — Japon. CHRYSANTHEMUM L. % Ch. indicum Lin. Spec. 1253; Benth. Hongkong. 180; O. Deb. FT. Shang-haï, n° 60 : Pyrethrum indicum Cass. Dict. 44, p. 109 non Roxbg. Miquel Prol..f. jap. 106; P. sinense Sieb. et Zucc.; A. Gray in Plant. jap. exped. Perry, 314, ex parte: Sinice Ta-k10u-HÔA, HoÂNG-KIÔU-HÔA. _ Æab. : Sur toutes les roches micasch. du cap de Tché-foû, les falaises de Ki-tsen-s0o, les basses collines, ete. — F1. du 15 _ Stptembre au 1°" novembre. D 0. géog. : Asie intertrop. et temp. — Indes-Orientales. — Chine littorale (Hong-kong, Shang-haï, Tché-foû, etc). Pme sg — 220 — ARTEMISIA L. 95. A. (Dracunculus) japonica Thumbg. For. japon. p. 310; Besser Diss. Dracunc. n° 19; Dec. Prodr. 6, 100; Benth. F1. Honghong. 186; Miquel Pro. ft. jap. 107; Sieb. et Zucc. Fam. nat. jap. 2, 62. Var. rotundifolia O. Debeaux Mss. in Herb. 1860. : « Radix crassa, perennis, caulibus 1-2 erectis, 20-30 centim. alûs; » foliis ramorum sterilium bipinnatifidis, floraliumque inferiori- » bus ovato-rotundatis, 3-5 sinuatis, apice vel ad medium grosse » dentatis, vel incisis, basi cuneatis, in petiolum attenuatis, cauli- » nis trisectis, laciniis inciso-dentatis, lobo medio apice trifido, » superioribusque linearibus, supra glabris, subtus puberulis; » capitulis in paniculam spiciformem densamque dispositis, par- » vis, subglobosis; involucri squamis inæquabilus, glabris, En » Ininis perspicue brevioribus, omnibus albido-scarioso-margin8r » tis, medio flavidis, centro fusculis. » Hab. : Rochers micaschit. du littoral au cap de Tché-foû, falai- ses de Ki-tsen-sôo. — F1. 23-30 août. Ar. géog. : Chine (Hong-kong, Koûang-tong, Chan-tong). — Japon. Obs. : Notre variété rofundifolia de l'A. japonica ne diffère du type que par ses feuilles inférieures presqu’orbiculaires et pubes- centes en dessous. Cette forme se retrouve également au Japon. (A. Franchet.) 9%6. A. (Abrotanum) sacrorum Ledebour Flor. altaï. 4, 72, €t Flor. ross. 2, 518; Turcz. Flor. Bai. dahur. 2, 49; Maxim. Prim. fl. amur. 159; Regel Tent..f. ussur. 88; Karel. et Kiril- Enum. pl. altaïc. n° 461; A. santolinæfolia Turczan. Plant. « Herbacea perennis, pluricaulis, odorem suaveolentem redolens, » caulibus 25-30 cent. altis, simplicibus, in parte inferiore nudis; » foliis supra læte-virentibus, subtus villosis incanescentibus, » inferioribus tripinnatisectis, superioribus bipinnatifidis, summis » linearibus; capitulis minutis, pendulinis, paniculam densam * spicatamque efformantibus. » £ à £ ce ] _ Æab. : Haute région des gnes, I rochers, de 900 à 1,000 mètres d’alt. — F1. 6 septembre. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie, Altaï, Baikal., Sibérie-Orient., Daoû- rie près de l’Argun. — Chine (Chan-tong) — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri. 97. À. vulgaris Lin. Sp. 1188, var. mongolica Dec. Prodr. 6, 113: 4. nongolica Besser Diss. Abrotanis, 53; A. vulgaris var. lenuifolia Turczan.: Ledeb. Zlor. ross. 2, 585; Regelet de Herder in PZant. Radd. II, p. 75: sinice N’&A1-vÉ. Hab. : Sables maritimes autour des baies, de Yan-taï et de Ki- isen-s00. — F1]. 12 août. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie altaïq. et Baikal. près de Nerts- chinsk, désert de Gobi, Daoûrie près du fleuve Argun, Süongarie. — Chine (Chan-tong). — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri. %8. A. indica Wild. Sec. 3, p. 1846; Besser Abrotan. p. 34; Dec. Prodr. 6, 114; Sieb. et Zuccar. Fam. nat. jap. 2, 62; A. vul- garis Miquel Proi. jap. 108; Bentham #/. Hongkong. 187 ex parte. Hab. : Prairies saumâtres de Yan-taï, et dunes marit. de Foû- Chan-yên — F1]. 4 septembre. A7. géog. : Asie cent., Indes-Orient., Népaul. — Chine (Hong- kong, Chan-tong). — Japon. Os. : Cette espèce, que Bentham (Z0c. cif.) considère comme identique avec l'A. leptostachys Dec., est réunie par cet auteur à V4. Pulgaris, dont elle ne serait qu'une variété. L'A. indica se distingue des diverses formes asiatiques de l'A. Tulgaris Par ses tiges droites, simples, non ramifiées au sommet, velues-tomenteuses, par ses feuilles à lobes largement trifides, blanches-tomenteuses en dessous, par ses capitules disposés en Petites grappes spiciformes nombreuses, et formant un long épi _ Srèle (25 à 30 cent.), non interrompu, par les écailles de l’invo- . “Ucre recouvertes d’un tomentum très-épais, ete. %. A. integrifolia Lin. Spec. 1189; Besser Aôrofan. n°36; Turezan. _ FT. Baik. dakur. 2, 64; Maxim. ?rim. fl. amur. 166; 4. __ Tulgaris var. integrifolia Ledeb. Flor. ross.2, 585; Regel et de Herder in ?Zant. Raddeane, WI, 2, 5; sinice PÉ, N'Gaï. . À — 222 — Forma Zongifolia : foliis superioribus integris, anguste lanceola- tis, 8-10 centim. longis. Hab. : Sables humides et saumâtres non loin de in ville de N’gin-haï-tchéoû, et de la rivière Ta-hô, près du cap Chan- tong. — F1. 18 septembre 1860. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie arctique, Baikalie, Altaï, Daoûrie près du fleuve Argun, Mongolie.— Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. Obs. : La variété Zongifolia diffère de l'A. integrifolia, forma typica du nord de la Chine, par ses tiges du double plus petites, sa panicule moins fournie, et surtout par ses feuilles florales lon- guement lancéolées. Les feuilles inférieures sont de beaucoup plus étroites, entières, rarement à 3-5 divisions linéaires-lancéolées, toutes d’un vert foncé en dessus, et blanches-tomenteuses en des- sous. 100. A. annua Lin. Syec. 1187; Ledeb. For. ross. 2, 592; Benth. Flor. Hongkong. 187; Turczan. Flor. Baik. dahur. 256; Trautv. Ænum. plant. Sôong. n° 616; Regel et de Herd. in Plant. Radd. WI, 2, p. 85; Sieb. et Zucc. Fam. nat. jap. ?, 62; Miquel Pro1. A. jap. 109; sinice Tsâo-rsâo. Hab. : Champs cultivés et sablonneux près de Yan-taï.— F1. 23 . géog. : Asie bor. et temp, Sibérie orient. près du lac Baikal, , Irkutsk.— Mongolie.— Asie occ., Caucase, Karabagh, Arménie. — Eur. orient., où il est naturalisé, Constantinople, Croatie, France à Marseilles ete. — Chine (Chû-san, Hong-kong;, Chan-tong, Pé-tché-ly). — Japon. 101. A. capillaris Thumbg. For. jap. 309; Kæmpfer Amænil. exot. fasc. N, p. 897; 4. capillaris var. arbuscula Miquel Prol. À. jap. 107; afBnis À. scoparie Waldst. et Kitaib. . &Caulibus 15-2%5 denis altis, erectis, basi subnudis, cæterum » densissime stricteque ramosis et floridis ; foliis ramorum flori- » dorum glaberrimis, sterilium dense “dique villosis (Miquel).» : Roches micaschist. à la pointe du Tché-foû; falaises de Kisen-s60. — F1. 2 septembre. ( Ar. géog. : : Asie intertrop. et temp., Indes-Orient. er Chine ds ongle page de MYRIOGYNE Less. 102. M. minuta Lessing in Zinnea VI, p. 219; Benth. For. Hong- kong. 186; Maxim. Prim. amur. 163; Regel Tent.ussur. 91, et de Herder in PZant. Radd. III, 2, 92; Miquel Prol. fl. jap. 109; Aréemisia minima Thumbg. For. jap. 311: Cotula Minuta Forst. Prodr. p. 30: Centipeda orbicularis Lou- reiro F7. cochinck. ; Miquel F7. ind. bat. 2, 89. Hab. : Champs sablonneux à Yan-taï, et dans l’intérieur de la province du Chan-tong (G. Séaunton). AT. géog.: Asie intertrop. et temp., Indes-Orient., Ceylan, Cochinchine. — Chine (Hong-kong, Chû-san, Chan-tong). — Sôongarie. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon. — Iles de l'Océan indien et austral, Java, les Philippines, Nouvelle-Hollande, Nouvelle-Calédonie, — Amér. mérid. — Chili. LEONTOPODIUM R. Brown. 103. L. sibiricum Cassini Déct. scienc. natur. XXV, p. 475; Dec. Prodr. 6, 276; Ledeb. For. ross. 2, 614; Karel. et Kiril. Enum. pl. Séong. n° 460: Turczan. #or. Baik. dakur. 2, 8]; Maxim. Prim. amur. 164: Gnaphalium leontopodium var. sibiricum Regel et de Herder in ?/ante Raddeane reisen, etc. III, 2, p. 105; G. Zeontopodium Bunge Fnum. pl. Chin. bor. n° 210, ex parte. Var. A sibiricum genuinum de Herder (loc. cit.). Hab. : Roches micaschisteuses des basses collines, et falaises de Ki-tsen-s00. — F1. 30 juillet. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie altaï., Baikal., Daoûrie. —Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour. > OBS. : Cette plante, qui a été réunie par MM. Franchet et Sava- … tier au Gnaphalium leontopodioïdes Wild., n'avait été trouvée que dans la Sibérie, le nord de la Chine et la province de l'Amour. Sa découverte dans les montagnes du Tché-foû et de l’île de Kidu- _ Siôu an Japon, étend considérablement l’aréa de cette rare espèce. . MM. Franchet et Savatier font remarquer que la présence du Leon- _ fopodium sibirieum dans l'ile de Kiôu-siôu, constitue un faitde Séographie botanique, d'autant plus intéressant, qu'on ne lui — VD4 connaît aucune station intermédiaire au Japon, soit dans l’île de Yéso, soit dans celle du Nippon. SENECIO L. 104. S. argunensis Turczaninow or. Baikal. dahur. ?, 9]; Regel Zent. f. ussur. 92, et de Herder in Plant. Radd. WI, 2, p.120; S.Jacobæa Lin. var. grandiflorus, Turczan. in Dec. Prodr. 6, p.350; Ledeb. For. ross.?, 635. « Planta annua, cawle erecto, simplici, supra medium polyce- » phalo, glabro: fofiis omnibus glabris, subtus puberulis, pinna- » tisectis, radicalibus basi attenuatis, longe petiolatis, subglabris, » pinnatipartitis, caulinis sessilibus laciniatis, laciniis lineari- » oblongis vel linearibus, grosse dentatis. » Capitula erecta, magnitudine eis S. Jacobea, pedunculata, in > corymbum laxum disposita, énvolucri squamis linearibus, mar- » gine scariosis, Zigulis diseum duplo superantibus. Akenia omnia » glabra, pappo caduco piloso coronata. » Hab. : Marécages saumâtres du littoral ; presqu'île de Yan-tai. — FI. 4 septembre. AT. géog..: Asie bor., Sibérie altaïque et baïkalienne, Daoûrie, Mongolie. — Chine {Chan-tong, et Pé-tché-lÿ à Pé-king).— Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. Obs. : Dans le S. argumensis des plaines du Tché-fon, les feuilles caulinaires supérieures ont les divisions bien plus étroites que dans la plante des rives de l’'Argun en Daoûrie, mais toutes les deux ont les akènes entièrement g/abres, ce qui est un des carac- tères distinctifs de cette espèce. $ H. — CYNAROCÉPHALÉES Vaill. EcxiNorps Lin. 105. E. Gmelini Ledebour For. altaica 4, 45, et For. ross. 2, 653 non Turczaninuw ; Trautv. Dissert. de Echinope n° 3, P- 14 (1833); Maxim. PR 167; Z. dahuricus Turczan- F1. Baik. dakur. 2, 101; idee: Hart. Gorenk. 31; Dec. : se 08 Var. angustifolius Dec. loc. cit.; Regel et de Herder in ?/ant. Radd. « Lacinis lacinulisque angustioribus. » « Caule erecto, stricto, apice bi-tricephalo, basi pubescente- > hirto, demum tomentoso; fo/iis pinnatifidis, irregulariter denta- » tis, Supra atro-virentibus subglabris, subtus densissime albo- » tomentosis, spinulosis, /aciniis omnibus spina terminatis; Spinis » brevibus tenuibusque; sguamis involucri setiformibus, elonga- » tis, inferioribus glabris setaceo-acuminatis, margine ciliatis, » patulis; p4ppo setoso, setis linearibus vix ciliolatis, basi connatis. » Fleres cærulei, odore suaveolentes. » Hab. : Falaises micaschist. et basses collines rocailleuses au dessus de Ki-tsen-s00.— F1. 20 juillet. AT. géog. : Asie bor., Sibérie de l’Oural et baikalienne, Tobolsk: Daoûrie, Mongolie — Chine : Chan-tong (0. Debeaux). — Prov. de l'Amour CIRSIUM Tourn. 106. C. sejetum Bunge Énwm. plant. chin. or. n° 202; O. Deb. Flor. Shang-haï, n° 65: Dec. in Pror. 6. p. 643; sinice YûN-rcHû, Ta-Kky, SIÂ0-KkY. Hab. : Champs cultivés de la plaine du Tché-foû à Yan-taiï, etc. . Àr. géog.: Chine moy. et bor., Kiang-soû, Chan-tong, Pé-tché-ly. 107, c. (Corynotrichum) Tchefouense O0. Debeaux, #sc. in Herb. 1860 « Radir} is, Crassa, Jib implicibus, eréctis, tricephalis, » 50-60 centim. nits, strinto-suleatis, past subglabris, glandulosis, » apice arachnoïdeo-pilosis ; fo/iis semiamplexicaulibus, supra vi- > rentibus glabris, subtus lævissime ad costam mediam puberulis, ” angustis, sinuato-pinnatifidis, acuminatis, margine dentato-spi- ? nosis; spinis inæquilongis subulatis, terminali atque eis lacinia- > ram longissimis ; capitulis tribus subglobosis, solitariis, nudis, ” erectis, longe pedunculatis ; #nvo/ucri squamis seriatim dense » Spicatis, externis ciliato-glandulosis, lineari-lanceolatis, acumi- ? natis, dorso __ intimis pe ne subspathulatis, apice + SCariosis, fimbr setis pappi nudis, albidis, in clavu- > em parum dilatatis. Flores disci p purpurei. dissis glabra. » : Haë. : : Sommet des hautes ann ne) du Tehé-foû, de 1, 4000 à. DT 1.100 mèt. d'altitude, dans les fissures des rochers.— F1. 6 septem- bre 1860. Ar. géog. : Chine (Chan-tong). Obs. : Notre C. Trhefouense appartient à la section Corynotri- chum, laquelle se compose de trois espèces seulement, dont deux appartiennent à la flqre du Népaul et une à l'Amérique boréale. Il se distingue par la glabrescence de toutes ses parties, par ses capi- tules au nombre de trois, portés chacun sur de longs pédoncules de 25 à 30 centim. de longueur, par les écailles intérieures de l’in- volucre dilatées en un long appendice lancéolé, scarieux frangé ou incisé sur les bords. Le caractère le plus remarquable est celui que fournissent les poils de l’aigrette, lesquels sont nus au som- met et dilatés en forme de petite massue. ANANDRIA Siegesb. 108. A. bellidiasteum Dec. Prodr. 7, 40; Turczan. For. Baik. dahur.?, p. 140 ; Maxim. Prim. fl. amur. 175; Regel Tent. À. ussur. 96; Gerbera anandria Schultz Bipont. in Walp. Repert. bot. syst. 2, 192; Miquel Prol. jap. 118; Perdicium tomentosum Thumbg. F1. jap. 316 (forma autumnalis). Var. B autummnalis Turezan. in Dec. loc. cit.; Tussilago anandrit Lin. Spec. 1813; Ledeb. For. altuïc. 4, p. 89. Hab. : Sommet des hautes montagnes du Tché-foû, dans les fis- sures des rochers de 1,000 à 1,100 mèt. d'altitude; descend le long des ravins dans la région mont. infér. à 400 mèt. d’alt.; falaises micaschit. de N’gin-haï-tchéou au cap Chan-tong. — F1. 6-18 sep- tembre 1860. Ar. géog. : Asie bor. et or., Sibérie altaïque et baikalienne, Sibé- rie orientale près d'Ochostk, Daoûrie à Irkustk, Mongolie. — Chine (Chantong et Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour et de l'Us- _ Suri. — Japon (hautes montagnes du Nippon et de Fakonnat). $ III. — CHICORACÉES Juss. SCORZONERA L. ; 109. austriaca Wild. Spec. 3, 1498; Dec. Prodr. 7, 120; en F1. Baik. dahur. 2, 141; ne Prim . " : te : -— 227 — Var. longifolia O. Debeaux Msce. in Herb. 1860; S. radiata Bunge. Enum. chin. bor. n° 231 non Fisher, nec Dec.; sinice TTEN-MING- TÔNG. | « Radix crassa, collo externo fibrillosa, foiis glabris, multi- » nerviis, plus minusve elongatis latisque, margine undulatis, » 12-20 centim. longis, 20-25 millim. latis, 4-5 plo flores superan- »tibus; copituiis fere acaulibus, solitariis; sguamis involucri » puberulis, elongatis, margine scariosis. » Hab. : Prairies sablonneuses du littoral, plaine de Yan-taï. — F1. 12 juillet. A7. géog. : Le type : Eur. et Asie occid. 0 variété : Asie bor., Sibérie altaïque, Baikal., Daoûrie. —Chine (Chan-tong'et P&-tché-ly). — Prov. de l'Amour. 110. S. parviflora Jacq. Aust. 4, tab. 105; Ledeb. For. allaïca 4, 161 ; Dec. Prodr. 7, 121. Forma eZatior O. Debeaux Msc. in Herb. 1860 ; S. caricifolia Pallas Jier. 3, 131. « Pluricaulis, caulibus 23-30 centim. altis, elongatis, erectis, » gracilibus, puberulis; fo/iis lineari-lanceolatis, glabris, omnibus » conformibus, superioribus flores 3-4 plo superantibus. » Hab. : Pelouses sablonneuses du littoral; plaine de Yan-tai. — F1. 14 juillet. Ar. géog. : Le type : Eur. or. et aust., France mérid., Hongrie, etc.— La variété : Asie bor., occ. et or., Sibérie, Altaï, Sôonugarie, désert de Khirghiz. — Chine, Chan-tong (O0. Debeaux). 111. S. macrosperma Turezan. For. Baik. dahwr. 2, 149; Ledeb. Fior. ross. 2, 795; Dec. Prodr. 7, 121; Maxim. Prim. f. amur. 177; Regel Tent. fl. ussur. 91. Forma angustifolia O.Debeaux Msc. in Herb. 1860. « Hæc species ab omnibus hujus generis valde distincta, akeniis > Ultra semen longe productis, et quasi rostratis, stylisque basi » persistente mucronulatis. » Hub. : Pelouses sablonneuses du littoral, près de Lire et de Ki-tsen-s00. — F1. 12 juillet. AT. géog. : Asie bor., Daoûrie. — Chine (Chan-tong au Tohé-foû). _ — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri. r Oës. : Le S. on ose var. angustifoia du! Tchè-foû, est une . — 228 — simple forme à feuilles beaucoup plus étroites que celles du type décrit par Turczaninow. Cette rarissime espèce est caractérisée par le bec allongé de ses akènes, lequel n’est autre que Za base persistante du style, particularité unique dans le genre Scorzonera. MM. Bentham et Hooker n’ont point connu cette plante, qui n’a été trouvée jusqu’à présent qu’à Irkutsk et à Nerkintsk par Turczaninow, dans la province de l'Amour par M. Maximowiez, et dans celle de l’Ussuri par Regel. PICRIS L. 112. P. japonica Thumbg. #or. jap. 299: Dec. Prodr. 7, 131; Ledeb. For. ross. 2, 800: Turczan. For. Baik.' dahur. in add. XLIT:; Maxim. Prim.f. amur. 177; Sieb. et Zucc. Fam. nat. jap. 2,70; A. Gray in Plant. jap. exped. Perry, 314; Miquel Prol. jap. 120; P. dahurica Fisher in Dec. Prodr. 7, 129; P. kamischatica Ledeb. Flor. altaïca 4, 159. Hab. : : Pélnses sablonneuses et prairies saumâtres autour de la rade de Yan-taï. — Bords des torrents, à sec pendant l’été, au-des- sus de Ki-tsen-s00. — FI. 17 août. AT. géog. : Asie bor., Sibérie baikalienne, Daoûrie. — Chine (Chan-tong). -- Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Kamtschatka. — Japon. LACTUCA L. 113. L. amurensis Regel Zndex semin. hort. Petropol. p. 4 (1857), et Zent. flor. ussur. 97: Maxim. Prim. fl. amuwr. 18: « Planta herbacea, annua, 2-3 pedalis, radice crassa, quasi napi- » formi, collo fibrillosa, coulibus elatis, simplicibus, striatis, » lævigatis; fois polymorphis, caulinis basi sagittatis, sessilibus, | _» grosse dentatis, margine setulosis ciliatis, nunc integris lineari- _ » lanceolatis, nunc pinnatifidis vel runcinatis-dentatis, /obis lineari- , lanceolatie: acuminatis, inæqualiter dentatis, lobo terminali » integro acuminato. » Flores in paniculam longe subspicatam dispositi, pedunculis ” brevibus, 1-3-cephalis; énro/ueri squamis owir-nenminnties . ahenës à in rostrum subito attenuatis. » . Éd je Hab. : Sables marécageux au milieu des grandes dunes de Fôu- chan-yên, marais saumâtres de Yan-taï. — F1. 2-10 septembre. Ar. géog. : Chine : Chan-tong /O. Debeaux), Pë-tché-ly à Pé-king . (Zatarinom). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. Obs. : Plante à feuilles polymorphes, vertes en dessus, glauces- centes en dessous, les inférieures et les caulinaires longues de 15 à 20 centim., les supérieures linéaires-lancéolées et toutes diverse- ment sinuées-pinnatifides. La racine est de la grosseur du doigt, fusiforme, striée et fibreuse au collet. Au Tché-foû, cette espèce ne se rencontre que dans les sables marécageux et voisins de la mer. 14. L. sonchifolia Benth. et Hook Gen. plant. 2, 55; Foungia sonchifolia Maxim Prim. amur. 180; Prenanthes sonchifolia Bunge £num. pl. chin. bor. n° 226, non Wildenowii quæ Zactuca Heyneana Dec. Hab. : Rochers micaschisteux des basses collines; falaises de Ki-tsen-s6o de 10 à 200 mètres d'altitude. — F1. 15 juillet. A7. géog. : Prov. de l'Amour, — Chine : Chan-tong au Tché-foû, Pé-tché-ly à Pé-king où les jeunes pousses de cette espèce, nom- mées Kowtaï, sont recherchées par les Chinois pour l'usage alimen- taire. — Japon (4. Franck. et L. Savatier). Obs. : Le Zactuca sonchifolia Maxim. sub Foungia, qu’il ne faut Pas confondre avec le Prenanthes sonchifolia de Wildenow, auquel Bunge avait rapporté ia plante de Pé-king, se distingue de celle- ci par les caractères suivants : L° Parses tiges peu élevées, de 30 à 40 centim. de hauteur, rameu- ses dès la base, à rameaux subdichotomes, divariqués et glabres: 2° Par ses feuilles roncin ces, étroitement pinnatifides, à divisions dentées aiguës, acuminées au sommet, les caulinaires embras: Santes à divisions également dentées ou entières, et non hérissées ciliées sur les bords ; 3° Par ses fleurs disposées en un corymbe largement dichotome, Paniculé, à capitules petits, isolés, longuement pédonculés, et formant une dichotomie régulière, et non disposées en glomérules Séminés et brièvement pédonculés ; 4 Par ses akènes petits, noirs, linéaires-oblongs, glabres, striés, € dont la moitié supérieure se prolonge en un bec sensiblement . es et terminé, par une aigrette de même longueur que L ÿ 3 à — 230 — IXERIS Cassini. 115. I. repens Dec. Prodr. 1, 157; Choirisis repens À. Gray Bot. jap. 397, et Plant. jap. exped. Perry, 315; Benth. For. Hong- kong. 194; Prenanthes repens Lin. Amen. acad. 2, 360; Lactuca repens Benth. et Hook. Gen. plant. 2, 526; sinice Yû-HOÛAN-LIEN. Hab. : Plage maritime de Ki-tsen-sôo et de Yan-taï. — F1. 1‘ sep- tembre. AT. gé0g. : Énutebathe, îles Kouriles. — Chine (Hong-kong, Chan-tong, et probablement tout le littoral). — Japon. SONCHUS L. 116. S. oleraceus Lin. Spec. 1,116; Benth. or. Hongkong. 19% ; Roxbg. F1. ind. 3, 462 : Ledeb. F1. altaïc. 4, 143; A. Gray Plant. jap. exped. Perry, 315; Miquel. Proi. f. jap. V2: sinice SHONG-TSAÏ. Hab. : Champs cultivés à Yan-taf. Ar. géog. : Eur. — Afriq. bor. et oce., St-Vincent. — Asie bor., occ. et or. — Indes-Orient., Sibérie altaïque.— Chine (Hong-kong, Chan-tong). — Japon. — Amér. bor. Obs. : Cette plante, qui est identique à celle d'Europe, a été pro- bablement introduite dans les cultures du Tché-foû, où elle s’est acclimatée. 117. S. brachiotus Dec. Prodr."7, p. 186; Ledeb. Flor. ross. 2, 818; Maxim. Prime. amuwr. 180; Turezan. Flor. Baik. dahwr. 2, 169; O. Debeaux For. Shang-haï, n° 66; S. uliginosus Ledeb. For. altaï. 4, 142, non M. Bieb. Hab. : Marais saumâtres de la presqu'île de Yan-taï; dunes maritimes de Foû-chan-yên. — F1. 4 septembre. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie, Altaï. — Chine (Kiang-soû, Chan- tong, Pé-tché-1y). — Prov. de l'Amour. — Japon. Ds XANTHIUM L. - 18. X. strumarium Lin. Sec. 1400; Dec. Prodr. 5, 523; Bentb. — 231 — FT. Honghong. 181; Maxim. Prim. amur. 152: Turczan. Flor. Baik. dahur.2. 61; Bunge ÆEnum. pl. chin. dur. n° 339; Sieb. et Zucc. Fam. nat. jap. 2, 61. Var. indicum; X. indicum Roxbg. Cat. hort. calcut. 67 ; Wight _ Contrib. bot. of. ind. p. 177: sinice TsAN-EUL-TsÉ. « Forma indica (X. indicum Auct. asiat.)a X. strumario typico » recedit, fructibus basi ovalibus, longioribus, apice magis elon- » gatis acuminatis; rostris uncinatis nec rectis ; statura humiliore ; > Caulibus simplicibus, parce racemosis, foliis minoribus, etc. Hab. : Sables maritimes sur la plage de Ki-tsen-500. — Fr. août et septembre. : 47. géog. : La var. indica : Asie bor., occ. et or., Indes-Orient.— Chine (Hong-kong, Chan-tong, Pé-tché-ly). — Prov. de l’Amour. — Japon. CAMPANULACÉES Juss. PLATYCODON Alph. Dec. 119. P. grandiflorus Alph. Dec. Monogr. campanul. p. 125, et Prodr.7, 442 ; Sieb. et Zuccar. Fam. nat. jap. 2, 55; Miquel Prol. fl. jap. 123; Ledeb. For. ross. 2, 150; Turczan. F1. Baik. dahur. 2, 180 ; Maxim. ?rim. amuwr. 84; R. Fortune Plant. chin. exsice. n° 149; Campanula grandifiora Lin. fil. Supplem. 140. Var. glaucus Sieb. et Zucc. loc. cit.; Campanula glauca Thumbg. Flor. jap. p. 88 « Foliis caulinis magis approximatis aut subverticillatis, subtus > intense glaucis; floribus magnis, cæruleis, rarius albidis. » Hab.: Basses collines micaschisteuses au bord des ravins, au-dessus de Ki-tsen-s00 (de 100 à 200 mètres d'altitude). — F1. 14 août. 47. géog. : Asie bor., Sibérie, Altaï, Daoûrie, Mandchourie. — Chine (Hong-kong, Tssé-chuen, Hou-pé, Ho-nan, Chan-si, Chan- tong); cultivé dans les jardins à Pé-king et à Shang-haï. — Prov. de l'Amour-et de l'Ussuri. — Japon. Obs. : Le P. grandifiorus, par son long épi floral, à corolles d’un bleu claire, de 3 à 4 ent. de diamètre, par ses tiges simples, hautes de 60 centim. à 1 mètre, constitue une plante d'ornement du plus Sn . sn ADENOPHORA Fisher. 120. A. coronipifolia Fisher A dumbr. gener. adenoph. p.5; Dec. Prodr.'1, 493; Ledeb. For. ross. 2, 893; Turczan. For. Baik. dahur. 2, 189; Maxim. Prim. amur. 185: Campanula coro- nopifolia Ræm. et Schultes Syst. veget. 5, 157. « Planta sat polymorpha, radice perenni, longa, crassa; caulibus » simplicibus striato- laxam efformantibus, nunc parce racemosis, in petiolo communi » 2-3 glomeratis; calicis lobis lineari-lanceolatis, integris, tertiam » partem corollæ haud superantibus, adpressis vel patentibus. » Flores campanulati, azurei, stylo longitudine corollæ. » Var. A latifolia Fisher Loc. cit. : foliis latioribus, ovato-cordatis, anguste serratis, 45-50 millim. longis, 30-40 millim. latis. Var. B angustifolin O. Debeaux in Herb.: foliis radicalibus angustis, subintegris, inæqualiter serratis, 80 centim. longis, 10-15 millim, latis. Hab. : Les deux formes A et B abondent sur les rochers micasch. au bord de la mer; pointe du Tché-foû, falaises de Ki-tsen-s00, etc. — F1, 16 août. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie altaïque, Daoûrie. — Chine (Chan- tong, Pé-tché-ly). si de l'Amour. Obs. : Cette plante est très-polymorphe dans la même localité; on la trouve tantôt à feuilles larges, ovales, profondément cordées à la base, tantôt à feuilles étroites, longuement lancéolées. Son inflorescence est également variable. Dans quelques échantillons, les fleurs sont solitaires, presque sessiles, penchées et disposées en un long épi lâche et terminal; dans quelques autres, celles-ci sont disposées en petits one (de 2à 3) et longuement pédonculées. Les divisions calicinales sont, ou courtes et appli- quées sur la corgiles ou bien à divisions écartées et égalant au pur le tiers de celle-ci se Les doux rariéiés rio et angustifolia de VA. coronopifolia . ie été auss À par M. Maximowicz dans la ee de “à ’ — 233 — Amour. Miquel signale au Japon une autre espèce d’Adenophora (4. verticillata Fish.), qui aurait les deux formes à feuilles lar- ges ovales obcordées, et à feuilles longuement linéaires-lancéolées. 121. A. trachelioïdes Maximowicz Primitie flore amurensis p. 180 (in nota). « Radice perenni, crassa, caulibus simplicibus, apice ramulosis, » Striatis, flexuoso-erectis, ad axillas foliorum angulatis, amis » divaricatis ; foliis alternis, læte virentibus, in petiolum longum » attenuatis, omnibus utrinque glabris, angustissimis, acuminatis, » apice falcatis, grosse crenato-dentatis, inferioribus 15 millim. > latis, 20 centim longis; #oribus paucis (2-3), ad ramulos verticil- » latis, erectis: calicis laciniis lanceolatis, angustis, integerri- > mis, stellatim patentibus, dimidiam partem corollæ æquantibus, » Capsulamque globosam plus duplo superantibus, séylis filiformi- » bus, apice dilatatis, longe exsertis; corolla azurea, 2 centimet. » usque longa. » Forma A cordatifolia O. Debeaux in Herb. : foliis radicalibus angustis, superioribus ovatis, cordatis, acutis. Forma B angustifolia : foliis omnibus angustissimis. Hab. : Falaises micaschisteuses de la pointe de Tché-foû. — F1. 7-20 août. AT. géog.: Chine (Chan-tong au Tché-foû, Pé-tché-ly à Pé- king). Obs. : Au milieu des nombreux spécimens d’4. coronopifolia, que j'ai récoltés au Tché-foû, il s’est rencontré quelques échantil- lons d’un fzcies tout différent, qu’il m'a étéimpossible de rapporter à cette espèce. La description de M. Maximowicz de son 4. érache- lioïdes observé aux environs de Pé-king, convient de tout point à la Plante du Tché-foû. Ses rameaux divariqués, terminés au sommet Par des glomerules de 3 à 4 fleurs, à divisions calicinales toujours étalées en étoile, égalant presque la corolle, ses feuilles longue- Mentacuminées-lancéolées ou ovales-lancéolées, arquées, son style dépassant de beaucoup la corolle dans toutes les fleurs que j’ai examinées, et enfin sa glabrescence, la distinguent suffisamment de VA. coronopifolia. — 234 — APOCYNÉES R. Brown. APOCYNUM L. 122. A. sibiricum Pallas, in R. Brown. Asclepiad. 58 (1819); Ræm. et Schult. Sysé. veget. 4, 415; Ledeb. For. altaic. 1, 235; Bunge Ænum. pl. chin. bor. n° 243; A. venetum Lin. Spec. 311; Dec. Prodr. 8, 440, var. sibiricum; Miquel. Prol. À. jap. 62, ex parte. Hab.: Prairies inondées et saumâtres près de la rade de Yan- taï; dunes marécageuses de Foû-chan-yên. — F1. 15 juillet, fr. 4 septembre. Ar. géog. : Asie bor., occ. et or., Sibérie altaïque.— Chine (Chan- tong, Pé-tché-ly). — Astrakan. — Japon 0Bs. : L’Apocynum sibiricum du Tché-foû ne diffère de la plante décrite dans le Prodromus (loc. cit.), que par ses fruits géminés, longs de 170 millim. au lieu de 110 millimètres. ASCLÉPIADÉES R. Brown. METAPLExIS R. Brown. 123. M. chinensis Decaisne in Dec. Prodr. 8, 511; Maxim. Prim. À..amur. 97 ; Regel Tent. f. ussur. 104; Miquel Prol. jap. 58; Sieb. et Zucc. Fam. nat. jap. 31; M. Stauntoni Ræm. et Schultes Syst. veget. 6, p. 3; Urostelma chinensis Bung®e Enum. chin. bor. n° 247; R. Fortune PJant. chin. exsicc- n° 87. Hab. : Haies et clôtures des jardins, autour de Ki-tsen-500. — Fr. 23 août. Ar. géog. : Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de PAMOUF et de l’Ussuri. — Japon. VINCETOXICUM Mænch. 124. V. versicolor Decaisne in Dec. Prodr. 8, 324; Cynanchum versicolor Bunge num. pl. chin. bor. n° 252. Tab. : Sables maritimes, sur la plage de Yan-taï. — FI. 4S€P- tembre. : … AT. géog. : Chine boréale, Chan-tong, Pé-tché-ly. - — 235 — 125. V. amplexicaule Sieb. et Zucc. Fam. nat. jap. 2, 38; Miquel Prol. flor. jap. 58; Regel. Tent. fl. ussur. 166; sinice Tsan- KIO « Planta perennis herbacea, glaurescens, caule erecto, basi sim- » plici, apice ramuloso, puberulo; foliis caulinis densis, sessilibus, » amplexicaulibus, basi cordatis, obovato-ellipticis, mucronula- » tis vel brevissime cuspidatis, utrinque glabris, subtus venoso- » reticulatis; cymis umbelliformibus pedunculatis, subdichotomis, » folia floralia subæquantibus; corollæ Zaciniis ovato-lanceolatis, » acutis, puberulis ciliolatisve; corolla patente, intus parum » puberula ; coronz staminea phyllis obtusis, carnosis, basi unitis, » dorso depressis : foUiculis plerumque solitariis, inferne anguste » Ovoïdeis, dein longe rostrato-acuminatis, 50 millimet. longis, » erectis, maturitate pendulinis. » ab. : Sables maritimes et marécageux de la presqu'île de Yan- taï; dunes de Foû-chan-yên. — F1. 4 septembre, fr. 2 octobre. Ar. géog. : Chine (Chan-tong). — Prov. de l’Ussuri. — Japon. Obs. : Cette plante se distingue de toutes les espèces asiatiques du genre Vincetoxicum, par ses feuilles coriaces glaucescentes, largement embrassantes à la base. Dans les échantillons de Yan-taï, les tiges sont pubescentes au sommet, tandis qu’elles sont glabres dans ceux de provenance japonaise. 126. V. sibiricum Decaisne in Dec. Prodr. 8, p. 525; Cynanchum Sibiricum R. Brown Asclepiad. p. 48, n° 15; Bunge Fnum. pl. chin. bor. n° 244; Ledeb. Flor. allaï. 1, 279; Asclepias Sibirica Lin. Gmel. Flor. sibir. 4, 11; sinice TSAN-KI0. Forma linearifolia O. Debeaux. Msc. in Herb. (1860) : foliis omnibus anguste lineari-lanceolatis. ab. : Sables maritimes de la presqu'île le Yan-taï; dunes de Foû-chan-yên, — F1. 14 juillet, fr. 23 août. . _ A7. géog. : Asie bor., Sibérie arctique, Altaï, Baïkal., Sôongarie, désert de Kirghiz, Daoûrie. — Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly). Obs. : Le Cynanchum sibiricum, qui paraît être spécial aux ré- _ gions sibériennes, n’avait été trouvé jusqu’à présent en Chine que dans les montagnes au Nord de Pé-king. Cette espèce est abon- _ dante au Tché-foû, et ne diffère du type décrit par Ledebour, que Par ses feuilles plus étroites et longuement linéaires-lancéolées. — 236 — CYNANCHUM R. Brown. 127. C. pubescens Bunge Ænwm. plant. chin bor.n° 248; Decaisne in Dec. Prodr. 8, p. 548. « Herbacea, volubilis, radice crassa, repente, perenni, caulibus » incano-tomentosis, fois oppositis cordatis, acuminatis, longe » pedunculatis, plus minusve pubescentibus; #forescentia corÿm- » bosa, pedunculo communi foliis breviore, apice diviso, duas » umbellulas lateralesqueefformante, pedicellis calicibusque inca- » nis, pubescentibus: corollæ duplicis laciniis seu gy”mostegio » acutis, linearibus, externis decemfidis, lobis alternis ovatis, » acutis ; internis quinquefidis brevioribus, filiformibus; folliculis » semper solitariis, fusco-brunneis, læviter striatis, puberulis, 80 » millim. longis, 8 millim. latis; seminibus apice comosis, ovato- » ellipticis, complanatis, margine membranaceis revolutis, Iævi- » gatis, fuscescentibus. » Hab. : Rochers micaschist. du littoral, au cap de Tché-foû; falaises du Ki-tsen-sôo et difnes de Foû-chan-yên — F1. août, fr. 7 octobre. AT. . : Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). Obs. : Cette espèce rappelle par son facies le C. acutum de l'Europe australe. Ni Bunge ni M. Decaisne ne paraissent avoir connu le fruit de cette plante, car ils en auraient fait mention dans leurs descriptions. C’est une lacune qué j'ai pu remplir. Le C. pubescens à une racine noueuse rampante, de la grosseur du doigt, et émettant des radicelles fibreuses à la face inférieure des nœuds; les tiges grêles et volubiles sont recouvertes d’un duvet fin et blanchâtre. Ses feuilles inférieures sont largement cordiformes à la base, acuminées, les supérieures beaucoup plus petites, mais de forme semblable. L’inflorescence est axillaire dans notre plante; chaque pédoncule commun se bifurque à S0n extrémité en deux pédicelles floraux écartés, divariqués, et sUppOT- tant chacun une ombellule de 6 à 10 fleurs blanchâtres. Les follicules sont allongés, acuminés aux deux extrémités, solitaires dressés, d’une couleur fauve-roussâtre: enfin les graines SOnt aplaties, membraneuses, enroulées sur les bords, d'un brun- . + Dee à et entièrement glabres. On trouve communément le P. rs maritimes du littoral du Tehé-foû. 1 — CONVOLVULACÉES Juss. PHARBITIS Choisy. 128. Ph. nil Choisy Convolo. orient. p. 51 et in Dec. Proër. 9, 343 ; Sieb. et Zuccar. Fam. nat. jap. 2, 24; Ipomea nil Roth. Catal. botan. 1, 36; Bunge Znum. chin. bor. n° 258: I. tri- loba Thumbg. For. jap. 86; Pharbitis triloba Miquel Prol. À. jap. 26; Convolvuius nil Lin. Spec. 219; sinice KIEN-NEÔU- TZÉ. Var. abbreviata Choisy (Zoc. cit.). «Planta humilis, foliis cordatis, trilobatis, lobis acuminatis, » pedunculis brevissimis. » Hab. : Rochers micaschisteux du littoral, falaises de la pointe du Tché-foû, haies autour de Ki-tsen-sô0. — F1. et fr. 25 septembre. AT. géog. : Régions intertrop. des deux mondes. — Asie cent., Indes-Orient., Cochinchine. — Java. — Chine (Kiang-soû, Chan- tong, Pé-tché-ly). — Japon, etc. CONVOLVULUS L. 129. C. arvensis Lin. Sec. 218; Choisy in Dec. Prodr. 9, 406; Bunge Ænum. chin. bor. n° 260; sinice PÉ-TSAN-LIÉO. Var. insignis O. Debeaux #x Herb. 1860. € Planta gracilis, annua, cawlibus simplicibus, prostratis, » 60-80 centim. elongatis et ultra, puberulis; joliis crassiusculis, > breviter in petiolum attenuatis, basi hastato-sagittatis, glabris, » auriculis lanceolatis lobo intermedio elongato, apice elliptico- > Obtuso mucronulato: floribus (1-2) in axillis foliorum nascenti- » bus, longe pedunculatis, pedunculo filiformi folia plus duplo > Superante. » Corolla rosea, ampla, calice plus triplo longior, sepalis ovato- > Totundatis, margine scariosis. » Hab. : Champs cultivés, bords des chemins à Yan-taï, etc. — F1. août. AT. géog. : Le type : Eur. — Afriq. bor. et cent., Égypte, Abys- Synie, Maroc, Madère, îles de l'Océan indien, Maurice.— Asie bor., OC. et or. — Prov. caspiennes, Sibérie, Daoûrie, Mongolie, Indes- Tome XXXI 16 — 238 — Orientales, Arabie. — Chine (Chan-tong, Pé-tché-ly). — Japon. — Amér. bor. et aust., Mexique. — La Plata, etc. Obs. : Notre variété énsignis du C. arvensis est remarqua- ble par ses feuilles hastées-sagittées, ses fleurs longuement pédon- culées, par ses pédoncules naissant à l’aisselle des feuilles et diri- gées du même côté que celles-ci. Cette disposition des feuilles et des fleurs rend la tige entièrement nue d’un côté, celui qui touche le sol. Dans la plante du Tché-foû, les tiges sont couchées, rampantes et non volubiles. CALYSTEGIA R. Brown. 130. G.dahuricaChoisy in Dec. Prodr. 9, 433; Turezan. For. Bail. dakur. 2, 287; Maxim. Prim. fl. amur. 200 ; Regel Tent. fl. ussur. 107; C. subvolubilis Ledeb. Flor. ross. 3, 94; sinice SIÛEN-HOû. Var. pellita Choisy (oc. cit); Conv. pellitus Ledeb. FI. allaïca 1, 223; C. subvolubilis Bunge Enum. chin. bor. n° 259. « Caulibus volubilibus, dense villosis; foZis ovato-oblongis, basi » cordatis, apice mucronulatis, tomentosis ; pedunculis uniforis, » solitariis; corolla magna, rosea; sepalis villosis ciliatisque. » Hub. : Rochers micaschit. et falaises du cap de Tehé-foû, sables maritimes de l’ancien camp français près de Yan-tai. — F1. 12 juillet-4 août. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie altaïque et baikalienne, Daoûrie à Irkutsk. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Chine (Chan-ton3 et Pé-tché-ly). CUSCUTA L. 131. C. chinensis Lamk. Æncycl. 2, 229; Choisy in Dec. Proûr. 9, 457; Engelm. Gen. Cuscutæ spec. n° 21; Wight Jcones 4, tab. 1373; Miquel. Pro. jap. 26; C. sulcata Roxbg. For. ind. 1, 447; Grammica aphylla Loureiro Flor. coch. 1, 212; sinice Tou-TzÉ-rzÉ Hab. : Sables niatitivies du littoral, plage de Ki-tsen-s00 Sur diverses plantes, Hibiseus ternatus, Tribulus terrestris, Cassia mimosoïdes, Crotalaria brevipes, etc. — F1. août. Ar. géog : Asie intertrop. et bor., Ceylan, Indes-Orient., Silhet, . Malebar, Bengale, Mongolie. — Chine bor. : Chan-tong (0. De- — 239 — beaux), Pé-tché-ly sur le Corispermum pungens (Slaunton). — Japon (Wiquel). - Obs. : Le Batatas edutis Choisy (Convolvulus batatas Lin.), sinice HoûanGr-caf et HouaxG-rsaï, est cultivé en grand dans le Tché- foû et toute la province du Chan-tong pour ses racines alimen- taires. (A suivre.) SUR LE PRÉTENDU CHANT DES SOURIS Par M. F. LATASTE Meïbre correspondant. Dans une note publiée dans le journal Za« Nature (1), M. le doc- teur A. Bordier raconte que, par un soir d'été, il entendit «un ? SuSurrus doux et mélodieux analogue à un gazouillement d’oi- ” Seau, et... rappelant à la fois le chant du canari et les notes » limpides et pures que fait entendre le rossignol pendant les plus » belles nuits... » La roulade… commençait piano, puis elle venait en renfor- ? Zéndo, le tout durait environ un quart d'heure; après ce temps, > le bruit cessait et reprenait dans un autre point; c'était deux » notes 507, fa, jetées brusquement l’une sur l’autre, et donnant ” naissance à un suswrrus cadencé qui ressemblait assez au bruit ? que font dans les rues ces marchands ambulants qui imitent le » Chant d’un oiseau en soufflant dans un tube de verre recourbé à ? moitié plongé dans l’eau, » - le docteur A. Bordier attribue {ce chant à des souris, les- Quelles l'aurait appris de canaris qu’il élevait en cage. Je serais Plutôt tenté de supposer que, par les fenêtres de son appartement, TT (1) La Nature, 1876, 2e sem., p. 415. — 240 — cet observateur entendait les chants érotiques de batraciens accouplés dans quelque bassin ou flaque d’eau voisine. Voici, en effet, comment, dans ma Faune herpétologique de la Gironde (1), j'ai décrit le chant du Sonneur à ventre couleur de feu {Bombina- tor igneus) : « Le chant de cette espèce, assez faible et très-doux, se compose » de deux notes plus basses que celle de l’Alyte, la première un peu » plus élevée que la deuxième. Ces deux notes sont émises à la suite » l’une de l’autre, et répétées sans interruption, lentement d’abord, » puis de plus en plus vite. L’onomatopée 4owkow, houhow, houhou… » rend assez bien l'effet produit par la voix de ce batracien. » Le Sonneur est susceptible de varier un peu cette musique » dans certaines circonstances. Un soir, je m'étais avancé vers » une mare, et tout s'était tu à mon approche; mais, après un ins- » tant de silence, j’entendis sous mes pieds s'élever une voix exCes- » sivement faible. C'était un ramage assez varié, une broderie » très-délicate, comme le gazouillement d’un oiseau qui rêve. La » voix sortait bien de la mare; mais une haie était là, tout près, et » j'allais croire ce chant produit par un oiseau endormi, quand, peu » à peu, il se renforça, se modifia et passa avec ménagement aux » Aouhou habituels du sonneur. Je venais d'entendre les préludes » de cet artiste. » Ainsi c’est bien le même chant que nous avons entendu, M. le docteur Bordier et moi, à des époques et dans des lieux différents, tout tend à le prouver : la ressemblance de ce chant avec un ga zouillement d'oiseau, le piano du début et le renforzendo de la fin, la prédominance de deux notes peu distantes et de hauteur dé- croissante (2), la conformité de l'heure et de la saison. Qui de nous deux s’est trompé sur l’artiste? L’erreur ne paraît guère possible de mon côté, puisque j'ai suivi cette musique, à travers des modi- fications graduelles, jusqu’au chant bien connu du Sonneufñ. a a a rs (1) Actes Soc. Linn., t. XXX, p. 471. (2) Les deux notes so/, fu, que faisaient entendre les souris de M. Bordier, rendent fort bien aussi le chant ordinaire du Bombinator. N'oublions pas cepen- dant que, dans une même espèce de batracien, la voix est un peu plus grave chez les vieux individus que chez les jeunes, et que, par conséquent, la hauteur indi- _fuée par la notation précédente exprime seulement une moyenne; mais ces deux notes sont toujours séparées par le même intervalle musical. - CRUSTACÉS OSTRACODES MARINS DES A COTES DU SUD-OUEST DE LA FRANCE Par le D' Paul FISCHER, Membre correspondant. AVANT-PROPOS Les Ostracodes du golfe de Gascogne ont été recueillis avec le Plus grand soin par mon ami M. de Folin, qui les a communiqués, à diverses reprises, à M. George Stewardson Brady, bien connu par ses études spéciales sur ce groupe intéressant de Crustacés. M. Brady, d’après un premier envoi de spécimens du golfe, obte- nus entre Noirmoutiers et l'embouchure de la Gironde, a pu citer l'habitat d’un certain nombre de nos espèces dans son importante Monographie des Ostracodes des mers d’A ngleterre (1); plus tard, il à donné une liste de ces espèces dans les Fonds de la Mer (2). L’exploration de la Fosse du cap Breton a augmenté sensible- Ment le nombre des Ostracodes du golfe, en faisant connaître des formes nouvelles très-remarquables. Je renvoie le lecteur à l’ou- Vrage intitulé Zes Fonds de la Mer, où sont signalées les espèces de cetterégion géographique, ainsi que leur station bathymétrique (3). En rédigeant cette liste, j'ai pris pour guide la publication de M. Brady dont la synonymie est très-bien traitée. Je regrette qu'au- CUn travail de même valeur n'ait été exécuté pour la Méditerra- née. Quant aux déterminations, elles sont l’œuvre de M. Brady lui-même, et elles présentent ainsi tous les caractères d’authenti- cité désirables. Les profondeurs d'habitat de chaque espèce sont mentionnées, à (1) A monograph of the recent British Ostracoda. Transact. of the Zool. Soc, of London, vol. V (mai 1866). (2) Volume IE, p. 11. (3) Loc. cit., vol. IT, passim. …— 249 — d’après M. de Folin, pour les Ostracodes de la Fosse du cap Breton; pour ceux du golfe de Gascogne, nos renseignements sont moins précis; nous savons seulement qu’ils ont été dragués entre 14 et 78 brasses (1), c’est-à-dire, entre 22 et 126 mètres. CLASSIFICATION DES OSTRACODES MARINS DU GOLFE DE GASCOGNE Canoe Pontocypris, Bairdia. ne, Cythere, Cytheridea, Ilyobates, Lozoconcha, Cytherid Xestoleberis, Bylhocythere, Cytherideis, | Paradorostoma, \ Selerochilus. | Philomedes, Cypridinidee..…........…… { Aslerope, | Bradycinetlus. CATALOGUE DES ESPÈCES CYPRIDÆ PONTOCYPRIS G. O. Sans. 1. Pontocypris mytiloides Norman, Ann. and mag. of nat. hist. vol. IX, p. 50, pl. 3, fig. 1-3, 1862 (CyfAere). — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 385, pl. %5, fig. 26-30; pl. 37, fig. 4, et pl. 38, fig. 1 (Ponfocypris). — Les Fonds de la Mer, p. 22. Has. Cap Breton (135 brasses). TU on LL (1) La brasse française vaut 1 624. — 243 — BAIRDIA Mac-Cox. 2. Bairdia Crosskeiana Brapy, Trans. of the Zool. Soc. London, vol. V, 1865, p. 366, pl. 57, fig. 10. — Brady, les Fonds de la Me t2;p.1l Has. Fosse du cap Breton (45 brasses); golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 3. B. inflata Norman, Ann. and mag. of nat. hist., vol. IX, p. 49, pl. 3, fig. 6-8 (Cythere). — Brady, Mon. of recent Brit. ostra- coda, p. 388, pl. 27, fig. 9-17, et pl. 38, fig. 5 (Bairdia). — Les Fonds de la Mer, t. 2, p. 23. Has. Fosse du cap Breton, 45 brasses (de Folin). CYTHERIDÆ CYTHERE MüLLer. 4. Cythere tenera Brapy, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 399, PL. 28, fig. 29-32, — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (de Folin, Brady). 5. C. pellucida Bammp, Brit. entom., p. 173, pl.21, fig.7.— Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 397, pl. 28, fig. 22-26 et 28. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Fosse du cap Breton (de Folin, Brady). 6. C. albomaculata Barmp, Brit. entom., p. 196, pl. 20, fig. 7. — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 402, pl. 28, fig. 33- 39, et pl. 39, fig. 3. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Fosse du cap Breton (25 brasses); golfe de Gascogne (de Folin, Brady). 7. G. convexa Barmn, Brit. entom., p. 174, pl. 21, fig. 3. — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 401, pl. 29, fig. 19-27, et Pl. 39, fig. 4. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (de Folin, Brady). 8. C. oblonga Brapy, Trans. Zool. Soc., vol. V, p. 373, pl. 59, fig. 5 a-d. — Brady, Mon. of recent British ostracoda, p. 400, pl. 31, fig. 14-17. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. — ?244 — Has. Fosse du cap Breton (30 brasses); golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 9. C. Finmarchica G. O. Sans, Oversigt af Norges marine Ostra- coder, p. 41. — Brady, Mon. of recent British ostracoda, p. 410, pl. 31, fig. 9-13. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, ik Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 10. C. villosa Sars, Oversigt af Norges marine Ostracoder, p. 42. — Brady, Mon. of recent British ostracoda, p. 411, pl. 29, fig. 28-32. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p.11. Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 11. C. tuberculata Sans, Oversigt af Norges marine Ostracoder, p. 37. — Brady, Mon. of recent British ostracoda, p. 406, pl. 30, fig. 25-41. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. Il. Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 12. C. teres Brapy, les Fonds de la Mer, t. 1, p. 147, pl. 14, fig. 17-18, et t. 2, p.11. - Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 13. C. Speyeri Brapy, les Fonds de la Mer, t.1, p. 99, pl. 12, fig. 8-10, et t&.2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 14. C.plicatula Reuss, HaIDINGER’s, Abhandl., t. 3, p. 44, pl. 10, fig. 23 (Cypridina). — Brady, Trans. of Zool. Soc. London, vol: V, p. 374, pl. 60, fig. 1 a-c (C'ythere). — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 15. C. fistulosa Barmp, Proceed. of Zool. Soc. London, 1850, p. 256, Pl. 18, fig. 1-3 (Cythereis). — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p.11 (Cyfhere). Has. Fosse du cap Breton (25-45 brasses); golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 16. C. Tarentina Barmn, Proceed. Zool. Soc. London, 1850, p. 255, pl. 18, pu ne - — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p.11. me Golfe de rasCOL __ de ia — 245 — 17. C. laticarina Brapy, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 412, pl. 31, fig. 1-4. — Les Fonds de la Mer, t. 2, p. 21. Has. Fosse du cap Breton, par 30 brasses (de Folin, Brady). 18. C. quadridentata Barrp, Brit. entomostr., p, 173, pl. 21, fig. 2. — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 413, pl. 31, fig. 19-30. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 19. C. antiquata Barrp, Brit. entom., p. 176, pl. 20, fig. 2. — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 417, pl. 30, fig. 17- 20. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Fosse du cap Breton (25, 30, 120 brasses); golfe de Gasco- gne (Brady, de Folin). 20. C. Jonesi BarrD, Brit. entom. p. 175, pl. 20, fig. 1. — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 418, pl. 30, fig. 13-16. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. (Var.) Mate ceratoptera Bosquet, Entom. foss. tert., p. 114, pl. 6,fi HAB. Fosse e cu Breton (45 brasses); golfe de Gascogne (Bra- dy, de Folin). 21. C. semipunctata Brapy, Mon. of recent Brit. ostracoda, p ne. a 29, fig. 33-37. — Brady, les Fonds de la Mer, t. , Has. Fe de Gascogne (Brady, de Folin). 22. C. emaciata Brapy, Brit. assoc. rep., 1866, p. 210. — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 414, pl. 31, fig. 31-37. — Les Fonds de la Mer, t. 2, p. 22. Has. Fosse du cap Breton, par 135 brasses (de Folin, Brady). 23. C. Stimpsoni Brapy, Ann. and mag. of nat. hist., 1869, 4° série, vol. 3, p. 48, pl. 7, fig. 9-12. Has. Fosse du cap Breton, par 45 brasses (Brady, de Folin). 24. C. Bradyi pe Foix, les Fonds de la Mer, t. 1, p. 148, pl.14, fig. Has. Golfe de Gascogne (de Folin). — 246 — CYTHERIDEA BosquETr. 25. Cytheridea elongata Brapy, Monogr. of recent Brit. ostra- coda, p. 421, pl. 28, fig. 13-16, et pl. 40, fig. 6. — Brady, les Fonds de la Mer, t.2, p. 11. C'ythere angustata Baird, Brit. entom., p. 172, pl. 21, fig. 6. Has. Fosse du cap Breton (30-45 brasses); golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 26. C. castanea Brapy, les Fonds de la Mer, t. 1, p. 117, pl. 13, fig. 19-21, et t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). 21. C. similis Brapy, les Fonds de la Mer, t. 1, p. 147, pl. 14, fig. 19-20, et t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). ILYOBATES G. O. Sans. 28. Ilyobates Bartonensis Jones, Tert. entom., p. 50, pl.5, fig.? a-b, et pl. 3 a-b (Cytherideis).— Brady, Mon. of recent osira- coda, p. 432, pl. 34, fig. 11-14, et pl. 40, fig. 5 (Z/yobates).— Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin). . LOXOCONCHA G. O. Sans. 29. Loxoconcha impressa Bar, Brit. entom., p. 173, pl. 21, fig 9 (Cythere). — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 433, pl. 25, fig. 35-40, et pl. 40, fig. 4 (Zoxoconcha).— Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (de Folin, Brady). 30. L. tamarindus Jones, Tert. entom., p. 49, pl. 3, fig. 4a et4b (Cytherideis). — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p- 435, pl. 95, fig. 45-48 (Zooconcha). — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (de Folin, Brady). 31. L. guttata Norman, Nat. hist. Trans. Northumb. and Durham, vol. I, p. 19, pl. 6, fig. 9-12 (Cyéere). — Brady, Mon. of re- — 247 — cent Brit. ostracoda, p. 436, pl. 27 fig. 40-44 (Zoæoconcha).— Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11. Has. Golfe de Gascogne (de Folin, Brady). " 32. L. grisea Brapy, Trans. of the Zoo!l. Soc. London, vol. V, 1865, P. 383, pl. 61, fig. 10 a-c (Normania). — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11 (Zoroconcha). Has. Golfe de Gascogne (de Folin, Brady). 33. L. cuboidea Brapy, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 21. Has. Fosse du cap Breton (30 brasses). Ogs. Cette espèce est purement nominale. Sa description n’a pas encore été publiée, à ma connaissance, par M. Brady. XESTOLEBERIS G. O. Sas. %4. Xestoleberis margaritea Brapy, Trans. of Zool.Soc. London, vol. V., 1835, p. 370, pl. 58, fig. 6 a-d. (C‘ytheridea). — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 11 /Xestoleberis). Has. Golfe de Gascogne (de Folin, Brady). BYTHOCYTHERE G. ©. Sans. 3%. Bythocythereturgida Sans, Oversigt af Norges marine Ostra- coder, p. 84. — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, . p. 452, pl. 34, fig., 35-38. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p.11. Has. Fosse du cap Breton (30 brasses) ; golfe sé Gascogne (de Folin, Brady). 36. B. constricta Sars, Oversigt af Norges marine Ostrocader, P.85.—Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 451, pl. 35, fig, 47-52. — Les Fonds de la Mer, t. 2, p. 21 Has. Fosse du cap Breton (30 brasses). CYTHERIDEIS Jones. 37. Cytherideis subulata Bray, Mon. of Brit. ostracoda, p.454, pl. 35, fig. 43-46. — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p 11. Cythere flavida Baird, Brit. entom., p. 168, pl. 21, fig. 12-12 a (non Cythere flavida Zenker). Has. Golfe de Gascogne (de Folin, Bradyÿ). Meg en PARADOXOSTOMA FISCHER. 38. Paradoxostoma arcuatum Brapy, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 461, pl. 35, fig 37-38. — Les Fonds de la Mer, 12 D 29: Has. Fosse du cap Breton, par 25 brasses (de Folin). SCLEROCHILUS G. O. Sars. 39. Sclerochilus contortus NorMAN, Ann. and mag. of nat. hist. vol. 9, 1862, p. 48, pl. 2, fig. 15 (Cythere). — Brady, Monogr. of recent Brit. ostracoda, p. 455, pl. 34, fig. 5-10, et pl. 41, fig. 7 (Sclerochilus). Has. Golfe de Gascogne (Brady, de Folin}. CYPRIDINIDÆ PHILOMEDES LiILLJEBORG. 40. Philomedes Folini G.S. Brapy, les Fonds de la Mer, t. 2; p. 60, pl. 5, fig. 3. — Brady, Proceed. of Zool. Soc. London, 1871, p. 294. pl. 27. Has. Fosse du cap Breton, par 45, 70, 80, 120 brasses (de Folin}. 41. P.intert ta Bairp, Proceed. Zool. Soc. London, 1850, p. 257, pl. 17, fig. 8-10 (Cypridina) & . — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, p. 463, pl. 33, fig. 10-13, et pl. 41, fig. 3 (Philome- des).— Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 59. Philomedes longicornis Sars, Brady, les Fonds de la Mer, t- 2; p.596. Has. Fosse du cap Breton (Brady, de Folin). ASTEROPE Puicripri. #2. Asterope Mariæ Barr, Proceed. Zool. Soc., 1850, p. 257, pl. 17 fig. 5-7 (Cypridina). — Brady, Mon. of recent Brit. ostracoda, P- 465, pl. 33, fig. 18-22, et pl. 41, fig. 1 (CyZindroleberis).— | Brady, les Fonds de la Mer, p. 59 (Asterope). Has. Fosse du cap Breton, par 90, 120, 140, 250 brasses, et au _8rge (2 milles O.) de l'embouchure de l'Adour (de Folin). — 249 — BRADYCINETUS G. O. Sans. 43. Bradycinetus Brenda BaRp, Brit. entom., p. 181, tab. 23, fig. 1 a-g (Cypridina) 9. — Brady, Mon. of recent Brit. oStracoda, p. 466, pl. 33, fig. 1-5, et pl. 41, fig. 5 (Prady- cinetus). — Brady, les Fonds de la Mer, t. 2, p. 59. Asterope Groenlandica Fischer, Brady, les Fonds de la Mer, 12, p.59 8. Has. Fosse du cap Breton, par 45 brasses (de Folin, Brady). DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE Les 43 espèces du golfe de Gascogne que nous venons d’énumé- rer se répartissent ainsi : l° Formes communes aux mers d'Angleterre et à la Méditerra- née : Cythere pellucida, C.albomaculata, C'. convexa, C. oblonga, C. Finmarchica (1), C. antiquata, C. Jonesi, Loxoconcha guttata, C'ythe- rideis Subulata ; 2 Formes méditerranéennes : Zairdia Crosskeiana, Cythere Speyeri, C. plicatula, C. fistulosa, C. Tarentina, C. Stimpsoni, Xes- loleberis Margaritea; 3° Formes paraissant jusqu’à présent spéciales au golfe de Gasco- gne : Cylhere teres, C. Bradyi, Cytheridea castanea, C. similis, Loxoconcha grisea, L. cuboidea, Philomedes Folini; 4 Formes boréales ou des mers d'Angleterre, non signalées dans la Méditerranée : Ponfocypris mytiloides, Bairdia inflata, Cythere lenera, C. villosa, C. tubercutata, C.quadridentata, C. semipunclata C!. laticarina, C. emaciata, Cytheridea elongata, Ilyobates Barto- nENSiS, Loxoconcha impressa, L. tamarindus, Bythocythere turgida, 2. ConStricta, Paradoxostoma arcuatum, Sclerochilus contortus, Phèlomedes interpuncta, Asterope Marie, Bradycinetus Brenda. Il résulte de cette étude que les espèces boréales sont de beau- COUP Les plus nombreuses. On en compte 20 ; les espèces communes aux mers d'Angleterre et à la Méditerranée ne sont qu’au nombre a - (1) Cette espèce n’a-point été trouvée dans la Méditerranée, mais aux iles du ap Vent... se _. Fer — 250 — de 9; les formes méditerranéennes et Les formes propres au golfe de Gascogne n’atteignent respectivement que le chiffre de 7. Il se peut que ces chiffres soient plus tard modifiés quand la faune des Ostracodes de la Méditerranée sera mieux connue. Nous ne possédons sur ce sujet que quelques courtes notes et listes de MM. Brady et Baird. DISTRIBUTION BATHYMÉTRIQUE Presque toutes les espèces cataloguées ont été obtenues par des profondeurs de 14 à 78 brasses, c’est-à-dire, dans les zones des Nulii- pores (ou des corallines) et des Brachiopodes (ou des coraux). Les Ostracodes qui descendent dans la zone des Brissopsis (de 184 à 175 mètres) sont peu nombreux; nous n’en connaissons que 5 : Pontocypris mytiloides …. 135 brasses (219 mètres), Cythere antiquata 120 — (195 mètres), — emaciala............…. 135 — (219 mètres), Philomedes Folini 120 — (195 mètres), Asterope Marie... 250 — (406 mètres), dont un seul est spécial au golfe de Gascogne: le Phylomedes Folini. La profondeur de 250 brasses n’est peut-être pas parfaitement exacte, puisque la profondeur maximum de la fosse serait de 375 mètres, d’après la plupart des sondages des hydrographes. M. de Folin a discuté les différences qu’il a notées entre son brassiage et les cotes de profondeurs données par Beautemps-Beaupré (les Fonds de la Mer, t. 2, p. 151). Dans le catalogue des Ostracodes des mers britanniques, par M. Brady, les espèces marines signalées sont toutes draguées dans des fonds de'7à 60 brasses, par conséquent dans les mêmes profon- deurs que les espèces du golfe de Gascogne, à l'exception de deux ou trois espèces signalées par 80 et 90 brasses. TABLE DES MATIÈRES Pages a 241 Classification des Ostracodes us. Ehatnibhot: 4 - n hi . LA 9 EU a Fra de ne cs ” hymétrique ; | 250 ÉTUDES PRATIQUES SUR LA CRAIE DU SUD-OUEST TROISIÈME PARTIE PROFILS GÉOLOGIQUES LES CHEMINS DE FER D’ORLÉANS RÉGION CRÉTACÉE Par H. ARNAUD Tableau des principales divisions de la craie du $.-0. CRAIE INFÉRIEURE PREMIÈRE PÉRIODE : CÉNOMANIEN I. GRÈS ET ARGILES LIGNITIFÈRES Al Aa. Lignites. A? Ab. Grès à orbitolites ; At. Calcaire intercalé: argiles lignitifères; Ad: Grès supérieur à Anorthopyqus orbicularis. IT. CALCAIRE INFÉRIEUR A ÎCHTHYOSARCOLITES B B?- Calcaire marneux inférieur ; Bb. Calcaire solide; Be. Bancs lithographiques: Spherulites Villei ; Bd: Zone noduleuse ferrugineuse. . III. ARGILES ET SABLES A OSTRACÉES C1 Ci. Marne à ostracées; Cr. Argiles tégulines ; C? D: Ft F2 — PET Cc: Sables à ostracées: C4 Grès à Archiacia Santonensis ; Ce. Calcaire supérieur à Ichthyosarcolites. DEUXIÈME PÉRIODE : LIGÉRIEN 1. MARNES A TEREBRATELLA CARENTONENSIS Da: Marne à Ostrea columba ; Db. Calcaire à Zerebratella carentonensis. JI. Bancs À O. COLUMBA MAJOR Dc- Marnes à Ostrea columba major. III. Bancs À AMMONITES E2. Marnes à Ammonites Rochebruni ; b. Calcaire tendre avec quelques Ammonites; . Bancs noduleux glauconieux: nombreuses Ammonites; d. Calcaire tendre avec À. Flewriausi. CRAIE MOYENNE PREMIÈRE PÉRIODE : ANGOUMIEN I. CALCAIRES GÉLIFS À O. ARNAUDI Fa. Calcaire blanc gélif, lithographique: O. Diluviana ; F?. Banc noduleux en corniche ; Fe. Calcaire geélif tendre : Periaster oblongus. IT. BANC INFÉRIEUR A SPHÆRULITES PATERA Fd- Calcaire celluleux : Zerebratula lenticularis ; Fe- Marnes à Sy4. patera et calcaire à silex. IT. CALCAIRE À RADIOLITES LUMBRICALIS Gt Pavé à Radiolites Wumbricalis ; G?- Pierre de taille avec mêmes rudistes; Ge Den sr chaudron. — 253 — DEUXIÈME PÉRIODE : PROVENCIEN I. PROVENCIEN INFÉRIEUR H' Ha. Sables, marnes, calcaires tendres: Sp4.Ponsianus, etc. HP. Calcaires tendres ou solides. II. PROVENCIEN MOYEN H? He. Sables ou marnes : SpA. radiosus, etc.; Hd. Calcaires cristallins ou lithographiques : Spä. angeio- des ; He. Calcaire marneux : Æipp. cornuvaccinum, etc. III. PROVENCIEN SUPÉRIEUR I Ia. Marnes à Spheruliles sinualus ; Ib. Poudingue. CRAIE SUPÉRIEURE PREMIÈRE PÉRIODE Coniacien: CoNIACIEN INFÉRIEUR K Grès, marnes, calcaire marneux inférieur : Æhyncho- nella petrocoriensis. CoONIACIEN MOYEN L' Calcaire noduleux ou cristailin : Waldheimia subtama- rindus. CoNIACIEN SUPÉRIEUR né Calcaire solide à silex : Rhynchonella Baugasi.. Tours KXXI + pt _ — 254 — Santonien. I. SANTONIEN INFÉRIEUR M2: Bancs à Micraster brevis ; b. Calcaire gélif à Ammoniles polyopsis ; t. Calcaire plus solide à Bofryopygus. = À If. SANTONIEN MOYEN Na Marnes à 0. vesicularis et O. proboscideu. IIT. SANTONIEN SUPÉRIEUR Nb: Grès à Conoclypeus ovum; - Calcaire avec même faune. À DEUXIÈME PÉRIODE : CAMPANIEN I. CAMPANIEN INFÉRIEUR Pa. Calcaire gélif à Hippurites Arnaudi ; : Pb. Calcaires hydrauliques à Zerebratella Santonensis. II. CAMPANIEN MOYEN Pc Calcaires arénacés : Zemiaster excavatus ; Pd. Marnes moyennes : Belemnitella quadrata. III. CAMPANIENX SUPÉRIEUR Pe. Calcaires marneux à 0. vesicularis major ; pi. Calcaires blancs à à Ananchytes ovala, À. gibba. , TROISIÈME PÉRIODE : DORDONIEN I. DOoRDONIEN INFÉRIEUR Q° Calcaires glauconieux et sables à Orbisolites media, — 255 — QP: Marnes inférieures dolomitiques; Q? Q°: Banc inférieur à O. vesicularis de Royan ; Q1: Calcaire intercalé à Conoclypeus Leskei; Q°: Banc supérieur à O. vesicularis de Royan; Qf Banc arénacé de Puyvigier. IT. DORDONIEN MOYEN R!' Ra Marnes et calcaire tendre de Beaufort, etc.: R?- Calcaire noduleux à Zemipneustes radiatus ; R°- Calcaires durs à silex ; Rd: Calcaire marneux à Zippuriles radiosus major, etc.; Re: Calcaire noduleux ; R© Banc à 0. resicularis ou O. conirostris ; R3:. Calcaires dolomitiques tendres; R?- Calcaire tendre à silex ; Ri Banc supérieur à rudistes de Beaumont. R III. DORDONIEN SUPÉRIEUR S Sa Sables glauconieux ; à Sb. Grès ferrugineux ; St: Poudingue dolomitique à rudistes ; Sd: Grès ferrugineux. Les chemins de fer d'Orléans traversent par trois lignes la craie S.-0. La ligne de Paris à Bordeaux, sensiblement dirigée du N. au S. attaque la craie entre 50° 74 et 50° 25 latitude N.; elle la coupe du Cénomanien moyen B au Dordonien moyen R! inclusivement. La ligne de Coutras à Brives dirigée du S.-0.au N.-E., de Mussi- dan à Périgueux, et de l'O. à l'E. à partir de cette ville, traverse la Craie entre Mussidan et Thenon, de 2° 19 à 1°48 longitude O. Elle est tracée, entre ces limites, exclusivement dans la craie supé- rieure qu’elle coupe du Coniacien moyen L' au Dordonien Moyen, zone supérieure R?- La ligne de Paris à Agen par Périgueux atteint la craie à Négrondes, 50°38, et la quitte à Monsempron, 49042 latitude N. Dirigée sensiblement du N. au &., elle est tracée entre le Ligérien inférieur D et le Dordonien inférieur Q. oi RE CRAIE INFÉRIEURE PREMIÈRE PÉRIODE : CÉNOMANIEN A. GRÈS ET ARGILES LIGNITIFÈRES Le premier terme de la craie dans le bassin du S.-0. ne se mon- tre pas dans les tranchées du chemin de fer d'Orléans; il se trouve au-dessous de la voie sur deux points de son parcours : à Pisany, fig. 1, au nord d’Angoulème, au-dessous du banc marneux à Terebratella Menardi par lequel débutent la craie et le profil de la ligne de Bordeaux; — à Négrondes (Dordogne), près et au-dessous du niveau de la tranchée par laquelle débute le profil de la ligne d'Agen. Les accidents qui, plus au sud et dans le parcours de cette dernière ligne, ont relevé la base de la craie et fait saillir le jurassique, montrent l'absence de ce premier terme dont le dépôt s’est arrêté à une limite plus septentrionale. Les grès visibles à Pisany et Négrondes, en dehors de la voie, annoncent par leur amincissement graduel leur disparition imminente près de cette dernière localité. B. BANC INFÉRIEUR A ICHTHYOSARCOLITES La grande tranchée de Pisany à la Madeleine, fig. 1, ligne de Bordeaux, présente le complet développement de cette assise. On y constate de bas en haut la succession des couches suivan- tes reliées entre elles par une transition graduelle : 4. Calcaire marneux, friable, blanc jaunâtre, à Terebratella Menardi. 6. Calcaire plus solide avec Caprina polyconilites, Ostrea Desori et nombreuses empreintes végétales. c. Calcaire marneux, jaunâtre, peu fossilifère , couronné par un banc à Spherulites Fleuriausi. 4. Calcaire blanc, d'un grain fin, lithographique, avec fossiles spathiques : Goniopygus Men 1rdi, Terebratella Menardi, ha Terebratula biplisata, ma navis, etc a irrégulier, gélif, passant s sup ment à des bancs caverneux, tapissés de géodes calcaires spathi- ques, avec polypiers, lithodomes, foraminifères, chameset caprines. Cette tranchée est la seule qui ait attaqué le banc inférieur à Ichthyosarcolites. Sur la ligne d’Agen, ilest, près de Négrondes, confondu avec les grès qui représentent seuls le cénomanien ; plus au sud, il a disparu avec la suppression de cette période. C. ARGILES, SABLES, GRÈS, CALCAIRE SUPÉRIEUR A ICHTHYOSARCOLITES Ce troisième terme n’est apparent comme le précédent que sur la ligne de Paris à Bordeaux. Argiles tégulines — Les argiles bleues ou noires se montrent à la tranchée de la Madeleine, fig. 1, au-dessus du banc inférieur à Ichthyosarcolites ; elles débutent par un banc marneux gris avec OStracées : Ostren biauriculata, O. flabellata, O. Lesueuri, O. co- lumba, O. Lahayesi, O. lingularis ?, etc. Exploitées pour la tuilerie, elles recèlent, avec quelques nodules calcaires disséminés dans leur partie inférieure, des dents de poissons (Corar, Pycnodus) et des débris pyriteux d’échinodermes et de gastéropodes ; un exemplaire de Sphærulites Villei y a été recueilli. Sables.— Les sables meubles, jaunes, qui succèdent aux argiles avec O. columba, O. biauriculata, O flabellata, et quelques échino- dermes, se montrent à la Madeleine et dans la tranchée de Sillac (Angoulème-La Couronne), fig. 1 et 2. Ils passent graduellementsur ces deux points à des bancs calca- rifères, au sein desquels se recueillent les mêmes ostracées avec Caprina adversa, C. polyconilites, Sph. Fleuriausi, Calopyqus cari- nalus, Archiacia Santonensis, Holectypus excisus, Pseudodiadema Michelini, Nucteolites, etc. Banc supérieur à Ichthyosarcolites. — Le calcaire qui s’isole graduellement de l'élément arénacé donne naissance, au-dessus des grès, à un banc très-riche en empreintes de fossiles que l’on rencontre à Sillac, fig. 2, et, par suite d’un plissement des couches, à la Courade entre La Couronne et Mouthiers. Parmi les fossiles Qui les caractérisent se remarquent avec les Caprines : Trigonia Sulcataria, Capsa elegans, Pterocera polycera, Pterodonta inflata, Sérombus inornatus, etc. | — 258 — DEUXIÈME PÉRIODE : LIGÉRIEN D1. MARNES A TEREBRATELLA CARENTONENSIS Les marnes à Zerebratella carentonensis occupent la base du tunnel d'Angoulême; elles reparaissent sur la ligne de Bordeaux, au-dessus du banc supérieur à Ichthyosarcolites, à Sillac (Angou- lème-La Couronne), fig. 2, et de La Couronne à la tranchée des Brissauds, qui montre dans une coupe verticale le développe- ment complet du Ligérien couronné par l’Angoumien inférieur, Cette zone est constituée à la base par une couche de marne friable à O. columba de 0" 49 à 060; Au-dessus, par un banc plus ou moins solide de calcaire mar- neux bleuâtre ou verdâtre, micacé, généralement gélif avec Ostrea carinata, O. hippopodium, Terebratella carentonensis, Tere- bratula biplicata, Pseudodiadema variolare, Discoidea infera, Strombus inornatus, Nautilus triangularis, etc. On ne la retrouve sur la ligne d'Agen qu’en dehors de la voie, au bord des failles ouvertes par le soulèvement du jurassique : c'est par cette zone que débute la formation crétacée au sud de la rivière de l'Isle. D2. MARNES À OSTRÆA COLUMBA MAJOR Des marnes grises, plus on moins solides, avec O. columba _ Major, succèdent au banc précédent ; elles occupent le tunnel d'Angoulême, les tranchées de l’Escalier (Angoulème-La Couronne), celles des Brissauds (La Couronne-Mouthiers). Dans la Dordogne, elles ne sont représentées que par la tran- chée de Négrondes, ligne d'Agen: on les trouve, en dehors et dans le voisinage de la voie, à Campagne près du Bugue, à Sauveterre, à Fumel, où elles sont constituées par un calcaire blanc, gélif, avec mêmes ostracées E. Bancs À AMMONITES . Les bancs supérieurs des marnes à O. columba deviennent calca- si et anoncent 1 une nouvelle faune; les Ammonites qui Y — 259 — apparaissent peuplent les assises glauconieuses plus solides quoi que gélives qui couronnent le ligérien : l'Ammonites Rochebruni les caractérise jusqu’au sud du bassin. Cette zone n’est apparente sur la ligne de Bordeaux qu’au som- met de la tranchée de Girac (Angoulême-La Couronne) et vers la partie supérieure de celle des Brissauds, fig. 3. L'Amm. Roche- bruni y est accompagné par À. peramplus, A. Lemesiensis, À. Requieni, A. Alphonsi, Nautilus sublevigatus, Pleurotomaria Gallienni, Delphinula acicularis, Myoconcha cretacea, Cyprina lige- rrensis, etc. Sur la ligne d'Agen, la tranchée de Négrondes montre le passage de la zone à O, co/umba à celle qui nous occupe et qu’on ne re- trouve plus sur la voie en dehors de ce point. CRAIE MOYENNE PREMIÈRE PÉRIODE : ANGOUMIEN F1. CALCAIRES GÉLIFS A OSTRÆA ARNAUDI Cette zone, constituée par des calcaires blancs, d’un grain fin, lithographique, éclatant à la gelée, avec rares fossiles à la base, Passant à une roche plus grenue quoique gélive, avec une faune plus abondante, se montre, sur laligne de Bordeaux, à la tranchée du Grand-Guillon {La Couronne-Mounthiers), fig. 4, qu’elle occupe dans son entier et à la partie inférieure de la tranchée suivante, tranchée de Leyraud: on y recueille avec de nombreux bryozoaires : Periaster oblongus, Cidaris perlala, Orthopsis miliaris, Cyphosoma Orbignyanum, Ostrea Arnaudi, 0. cotumba, O. proboscidæa minor, Perna nov. sp., Arca Noueli, Cardium atternatum, Cerithium Galli- Cum, Plerodonta intermedia, etc. Dansla Dordogne, ces calcaires avec même faune ne se montrent Que sur la ligne d'Agen, en dehors de la voie, à Négrondes, Cam- Pagne, Sauveterre et Fumel. F2. Banc INFÉRIEUR À SPHÆRULITES PATERA Des calcaires plus solides, quoique altérables à la gelée, d'un grain moins serré, souvent teintés de jaune ou de vert, succèdent — 200. à la première zone : on les voit, sur la ligne de Bordeaux, en dehors de la voie, près des Brissauds, admettre dans leur constitu- tion un lit de marnes riches en rudistes : Sphæruliles Ponsianus, Spk. patera, Radiolites angulosus, Hippurites Requieni, H. cornu- vaccinum ; et échinodermes : Micraster laxoporus ?, Hemiaster n0v. sp. Ces marnes supportent une assise sableuse couronnée par des calcaires à silex diversement colorés. Cette altération est due au voisinage des sources thermales qui ont modifié la constitution minéralogique et appelé un développement prématuré de la faune Angoumienne. A la tranchée de Leyraud, ce système n’est qu’indiqué près du sommet par un banc marneux, friable, creusé en retraite Sous le banc en corniche à Radioliles lumbricalis. Les marnes y reposent sur des couches assez solides, taillées vers le haut de la tranchée, et recélant avec la plus grande partie de la faune antérieure le Spherulites patera associé à quelques échinodermes. La suppression des bancs à Æudiolites lumbricatis au-delà de la rivière de l'Isle fait apparaître, près de la tranchée de Saint-Cirq, ligne d'Agen (Les Eyzies-Le Bugue), fig. 8, l'équivalent du banc inférieur à Spherulites palera au-dessus des calcaires pro- venciens. Ilest représenté au bord de la voie et au-delà de la tranchée par un calcaire blanc, gélif, avec Spherulites salignacen- sis. G. CALCAIRES A RADIOLITES LUMBRICALIS Les calcaires à Rudiolites lumbricalis se montrent sur la ligne de Bordeaux au sommet de la tranchée de Leyraud ; on les trouve exploités hors de la voie, sur le plateau du Grand-Guillon, et sur les deux rives de la Bohème au-delà de Mouthiers près du Gagnier, fig. 5. Sur la voie, leurs bancs supérieursaffieurent, par suite d'un bombement de terrain, à la tranchée du Gagnier, avec inclinaison au Sud,et plusprès de la gare de Mouthiers avec inclinaisonau Nord. ans la Dordogne, ils occupent la grande tranchée de Chance- lade (Périgueux-Château-Lévèque) dont la base coupe les bancs de pierre de taille et la partie supérieure les bancs cristallins exploi- tés pour dalles et pavés; leur faune uniforme sur ces divers points se traduit par Æadiolites pres Radiolites cornupastoris, .. pee ne Cisma Arch ms Din Près de Négrondes, ils sont indiqués sur la voie par de faibles affleurements. Ils expirent sur la rive de l'Isle, comme le Cénomanien, et ne se retrouvent plus sur la ligne de Périgueux à Agen. DEUXIÈME PÉRIODE : PROVENCIEN H1: CALCAIRES INFÉRIEURS Ligne de Bordeaux. Le Provencien débute sur la ligne de Bordeaux par une assise de marnes jaunâtres, friables, visibles, près du Gagnier (Mouthiers), fig. 5, avec Zemiaster nasutulus et Micraster laxoporus. Au milieu de ce dépôt s’intercale, entre la gare et le viaduc de la route de Blanzac, un calcaire cristallin, saccharoïde, avec Zerebratula énversa, Codiopsis Arnaudi, Cyphosoma requiare, etc. Au-delà du Gagnier, ces assises sont représentées par un calcaire sec, d’un grain fin, d’une structure schistoïde, au sein duquel on peut reconnaître la coupe spathique des échinodermes de la tran- chée précédente. En-deça de Mouthiers, la tranchée du Moulin-Bertrand montre à la base le développement du calcaire saccharoïde, transformé en une roche grenue, avec silex résineux, dont les assises inférieures sont exploitées au-dessous de la voie comme pierre de taille sur la rive droite de la Bohème. Ligne d'Agen. Le Provencien inférieur apparaît entre Château-Lévêque et Périgueux, en dehors de la voie, au point où le chemin de fer quitte la vallée de l'Isle pour s'engager dans celle de la Beauronne; il s’y montre sous l'aspect d'un calcaire grenu, avec grands cérithes, qui repose sur les calcaires cristallins de l’étage précédent. Il reparaît à l'extrémité de la tranchée de Saint-Cirq, fig. 8, sous la forme d’un calcaire jaunâtre, à grains miroitants, avec Acéæo- nella levis, Arca Noueli, Radiolites angulosus, etc. H2. MARNES, GRÈS ET CALCAIRES MOYENS Ligne de Bordeaux. Le Provencien moyen se détache, à la tranchée du Moulin-Ber- — 262 — trand, de la zone inférieure par un banc de grès vert-olive, admettant quelque silex et des géodes calcaires spathiques: ce banc se développe vers l'Est et passe, au début de la route de l’'Étang-Genevrot, à des sables micacés sans fossiles. Le grès est représenté à la tranchée de la gare, au-dessus du calcaire saccharoïde par un banc calcaire finement arénacé et micacé, verdâtre, avec RAynchonella Cotleaui, bryozoaires et rudis- tes siliceux; il ne reparaît pas sur la voie au-delà de ce point. Il supporte au Moulin-Bertrand des calcaires gris, assez durs, gélifs, avec silex cornus que l’on suit sur la route de l’Etang- Genevrot jusqu'aux marnes à Spheruliles sinuatus. Aux Coutaubières, fig. 6, le Provencien moyen, d’une structure uniforme, est constitué par des calcaires blancs, d’un grain fin et serré, très-durs, en bancs résistant diversement à la gelée, et qui occupent dans son entier le côté gauche de la tranchée ; ils sont peuplés de rudistes empâtés dans la roche avec Cérithes, Actæonel- les et Nérinées. Ligne d'Agen. Cette zone se montre à Fongout (Négrondes-Agonac) sous la forme d’un calcaire bleu, cristallin, très-dur, avec ZZippurites orga- nisans, Radiolites angulosus, Spherulites Sauvagesi, Actæoïelles et Nérinées. On en retrouve, par suite d’une faille, l’assise supérieure pétrie de rudistes dans l’affleurement de la voie, près d'Agonac, entre Jarthes et le ruisseau de Chignac. Entre Château-Lévèque et Périgueux, les tranchées ouvertes de la vallée de la Beauronne au Toulon en offrent un magnifique développement, fig. 7. Elle se représente avec une richesse non moins remarquable aux tranchéesde la Roquette et de Saint-Cirq (Eyzies-Le Bugue), fg. 8. Enfin elle reparaît dans ses couches supérieures au Martinet près de Sauveterre, fig. 10. Les bancs supérieurs qui, plus au Sud, sont formés d’un cal- Caire jaune, plus ou moins arénacé, exploité comme pierre de taille dans la vallée du Lot, se trahissent aux alentours de la _ Foie, tantôt au niveau de la vallée près de Cuzorn (La Terrisseh ” Cuzorn-Monsempron, tantôt sur ses flancs (chemin de Bony à Mar- _ tiloque), tantôt à son sommet (Moncen e È que L1 — 263 — I. MARNES À SPHÆRULITES SINVATUS Ligne de Bordeaux. Les marnes à Spherulites sinuatus qui couronnent la craie moyenne ne se montrent sur la voie qu’au sommet de la tranchée des Coutaubières, côté droit, fig. 6, où elles sont difficilement accessibles : elles peuvent être mieux étudiés à une faible distance sur le bord de la route de l'Étang-Genevrot et à Bournet. Au Spherulites sinuatus sont associés : S%4. Coquandi, Sph. Toucasi, Radiolites angulosus, Hippurites organisans, . cornuvac- cinum, Holectypus seriatis?, Cyphosoma Schlumbergeri, Orlhopsis miliaris, Periaster oblongus, P. Verneuilli, Terebratella Nanclasi, Sastéropodes, lamellibranches et polypiers. Ligne d'Agen. Elles sont représentées à Gourd-de-l’Arche (Château-Lévêque- ? érigueux), fig. 7, par un banc de calcaire grenu, jaunâtre, avec Ostrea caderensis, Hemiaster Leymeriei, Anorthopyqus nov. Sp., auquel succède un calcaire marneux bleuâtre lithographique avec Periaster oblongus, P. Verneuilli, Cyphosoma Bourgeoisi, etc. À la Roquette et Saint-Cirq, fig. 8, elles sont constituées par un calcaire bleu noirâtre, irrégulier, avec lits marneux friables, pétri de rudistes avec Goniopygus Marticensis, G. Menardi, Orthopsis Mmiliaris, Periaster Verneuilli, gastéropodes, lamellibranches et polypiers siliceux. Près de Sauveterre, au Martinet, fig. 10, elles sont exploitées pour la fabrication de la chaux hydraulique et formées d’un cal- Caire bleu, lithographique, avec Zerebratula Nanclasi, Epiaster Meridanensis et quelques gastéropodes : elles supportent un banc noduleux, glauconieux, poudinguiforme avec Æemiasler Leyme- riei. - s DA — CRAIE SUPÉRIEURE PREMIÈRE PÉRIODE Cotiacien, K. GRÈS ET MARNES Ligne de Bordeaux. Les grès par lesquels débute la craie supérieure au nord du bas- sin se montrent au-dessus des marnes à Spherulites sinualus au sommet de la tranchée des Coutaubières, fig. 6; on les retrouve à quelques mètres au-dessous de la voie, au-delà du viaduc, à la tranchée des Rousselières. Ils sont jaunes ou verdâtres, de consistance variable et peu fos- silifères; on y recueille quelques exemplaires d’Osfræa plicifera, Catopyqus elongalus, Hemiaster Leymeriei, Holectypus Turonen- Ligne d'Agen. Ils ne se retrouvent plus sur la ligne d'Agen ; la craie supérieure s’y annonce par des marnes bleues ou rousses dont la première apparition se trahit entre Négrondes et Agonac, près de Fontamiel; elles reparaissent à Gourd-de-l’Arche, où elles s'étendent trans- gressivement, par l'effet d'une faille et du dédoublement des cou- ches, sur les diverses assises du Provencien, fig. 7. Elles sont riches en ostractes : 0. Matheroniana, O. cornuaric- tis,O. petrocoriensis, O. vulselloides, O. trigoniformis, O. Saligna@ci, 0. Santonensis, avec quelques brachiopodes : Ækynchonella pelro- coriensis, Terebratula semiglobosa?, Orbicula lamellosa, et dents d’Otodus, de Corax, de Pycnodus, de Ptychodus, etc. Les tranchées de la Roquette et de Saint-Cirq (Les Kyzies-Le Bu- gue) et du Martinet (Villefranche-Sauveterre) les montrent dans la même situation et avec la même faune, fig. 8 et 10. Li. CALCAIRES MARNEUX NODULEUX OU CRISTALLINS Ligne de Bordeaux. bi VE PE qui succèdent aux grès — 265 — occupent dans son entier la haute tranchée des Rousselières et le début de la tranchée suivante ; ils passent à une roche arénacée, altérable, avec Pentacrinus carinatus, Cyphosoma Amelie, Orthop- sis miliaris, Cidaris Jouannetti, Salenia scutigera, Micraster bre- vis, M. laxoporus, Hemiaster slella, polypiers et bryozoaires que Couronne un banc à Ækynchonella Baugasi. Ligne d'Agen. On trouve entre Fontamiel et Jarthes quelques lambeaux de cal- Caire marneux, glauconieux, avec Calopygqus elongatus, Cypho- soma Amelie, Acteonella crassa, Trigonia longirostris, qui corres- pondent aux couches développées à Gourd-de-l’Arche, fig. 7. A la Roquette, à Saint-Cirq, les marnes supportent un calcaire gris glauconieux, d’un grain fin, très-dur, exploité à la poudre et que surmontent des calcaires blancs verdâtres, gélifs, avec silex noirs, les uns et les autres peu fossilifères. Au-dessus de ces roches prend naissance un système complexe de calcaires ; jaunes ou rougeâtres, tantôt tendres, tantôt arénacés et passant à de véritables bancs de grès, tantôt cristallins, et qui Se poursuit de la station des Eyzies jusque près de Miremont. C’est à cet horizon qu'appartiennent les calcaires jaunes exploi- tés comme pierre de taille dans le Sarladais, notamment près de Miremont, à Lortal et au Souffron. Les premières assises de ce Système recèlent quelques céphalopodes : Nautilus subrotundus ?, Ammonîtes tricarinatus, A.nov. sp, avec Terebratula Nanclasi, T. Boucheroni, Rh) ynchonella vespertilio, Anorthopygus nov. sp., Orthopsis miliaris ; dans les bancs supérieurs on trouve Penfacri- RUS carinatus, Rh ynchonella Baugasi, Terebratulina Arnaudi, T. echinulata, Lima granutata, etc. Plus au Sud, le coniacien moyen se confond avec la zone supé- rieure en un calcaire rouge, cristallin, dont la faune ne se trahit que sur les points ravinés par l’action prolongée des infiltrations pluviales, Ligne de Coutras. Les bancs glauconieux poudinguiformes reconnus à Gourd-de- l'Arche, fig. 7, reparaissent en face de ce point, sur la rive ce > l'Isle, avec inclinaison à l'Ouest ; on y trouve la mème NS O. auricularis, Rhynch. Baugasi, Rh.vespertilio, Cidaris Jouan- netti, etc. L2. CONIACIEN SUPÉRIEUR Ligne de Bordeaux. Un banc de silex vineux passant au noir marque, à la deuxième tranchée des Rousselières, le passage du Coniacien moyen au Co- niacien supérieur. Au-dessus de ce banc, la roche prend, à l'abri des agents atmosphériques, une coloration plus uniforme, un grain régulier et devient susceptible d’être exploitée comme pierre de taille: la troisième tranchée la montre au-dessus des silex de la base avec ce caractère ; on y recueille: Pentacrinus carinaius, Cyphosoma circinatum, Orthopsis milinris, Salenia scutigera, Cida- ris Jouannetti, Radioliles Royanus, Spherulites Coquandi, Ostræa awricularis, O. proboscidea, 0. Matheroni, etc. Ligne d'Agen. La zone supérieure du Coniacien est activement exploitée Com- me pierre de taille autour de Périgueux; elle est constituée par un calcaire verdâtre, micacé et arénacé, traversé par des bancs de silex noirs et quelques zones poudinguiformes, avec Micraster brevis, Salenia scutigera, Cidaris Jouannetti, Cidaris pseudopis til- lum, Rhynchonella Baugasi, Terebratula Nanclasi, Ostrea auricula- ris, O. proboscidæa minor, ete. Elle se montre avec ces caractères à la tranchée de Gros (Châ- teau-Lévêque-Périgueux) et en dehors de la voie, sur les bords de PIsle, autour de Périgueux. A Miremont elle est représentée par un calcaire jaunâtre, nodu- eux, très-dur, avec même faune. Au Sud de Villefranche-de-Belvès, au Buguet et autour de Cuzorn par un calcaire rouge cristallin. _Santonien., M1. Bancs À MicRASTER BREvIS Ligne de Bordeaux. Ce banc bien dessiné près de Cognac ne se montre pas dans les | 3; c’est en dehors de la voie et sous le manteau des cultu- . — 267 — res qu’on en peut constater la présence entre les Rousselières et Puygaty. Ligne d'Agen. Il ne se montre pas plus franchement sur la ligne de Limoges (tranchée de Château-Lévèque), bien qu'antourde Périgueux ilsoit facile de le reconnaître dans les bancs bleuâtres, altérables, qui reposent sur la pierre de taille à O. auricularis. On le retrouve à Lesparat (Périgueux-Niversac) et près de la station de Miremont dans les tranchées qui remontent vers Ea Gélie. De la station à Fontvoisine, il est constitué par un calcaire jaunâtre, noduleux, irrégulier, avec zones glauconieuses, poudinguiformes et Rkyn- Chonella vespertilio, Arca Suntonensis, Acteonella involuta, Ostrea Proboscideu, Ammonites Bourgeoisianus, Satenia scutigera, Cidaris Subresiculosa, etc. Au Moulin-Petit, près du tunnel de la Trape, et près de Ville- franche (tranchées de la Pronquière à Saint-Cernin), ilest caracté- risé par un calcaire d’un rouge plus ou moins vif, cristallin, d’un grain très-serré, avec rares fossiles : Rhynchonella deformis, Ra- diolites Royanus, etc. Ligne de Coutras. L'absence de tranchées dans la craie supérieure, du Saut-du- Chevalier à Saint-Astier, ne permet pas d'étudier cette zone sur la ligue de Coutras. M2. Bancs A BoTryoPpyGus Ligne de Bordeaux. Les tranchées de Puygaty et de la Fayolle (Mouthiers-Char- Mant) représentent sur cette ligne les bancs à Botryopyqus; l'échi- noderme qui les caractérise a été recueilli à cet horizon par M. de Nanclas : le calcaire piqué de glauconie, noduleux, gélif, qui les Constitue recèle entr’autres fossiles, avec des spongiaires siliceux et de nombreux bryozoaires : Ammoniîtes polyopsis, A. coniacensis, Nautilus Dekayi, Turritella Bauga, Pleurotomaria Santonensis, P. secans, Conus tuberculatus, Mytilus ligeriensis?, Lyonsia Conda- Myi, Thracia Baylei, Cardita.…. , Spondytus hippuritum, Sp. Co- : | _” Plicatula aspera, Ostree Late à 0. ee 0. ue ‘à ES RE tonensis, O. Matheroniant, O. semiplana, O. proboscidea, O. vesicu- laris, O. Talmontiana, Rhynchonella vespertilio, Rh. Eudesi, Rh. deformis, Terebratula coniacensis, Spherulites Coguandi, Hippuri- tes Sarthacensis, Radiolites Royanus, Radiolites fissicostatus, Cyphosoma magnificum, C. microtuberculatum, Orthopsis miliaris, Salenia scutigera, S. Bourgeoisi, Cidaris subvesiculosa, Pyrina ovulum, Hemiaster nasutulus, Micraster laxoporus, Bowrguelicri- nus ellipticus, etc. Ligne d'Agen. Mal dessinée dans les tranchées ouvertes entre Château-Lévêque et Agonae, la partie supérieure de cette zone est attaquée à la tran- chée du chemin de Thouard (Agonac-Négrondes) avec la faune ci-dessus indiquée. Entre Périgueux et Niversae, elle montre à la tranchée de Saint- Laurent un calcaire grenu, cristallin, lenticulaire, jaunâtre, avec grains de quartz, couronné près du sommet par un banc à silex rougeâtres, avec Ammonites coniacensis, Rhynchonella vespertilio, Catopygus elongatus, Hemiaster nasutulus, Nucleolites minimus, etc. La zone inférieure paraît être entre Niversac et les Versannes et montre un calcaire grisâtre, glauconieux, blanchissant et se déli- tant à l'air, avec quelques rognons de silex et Awmoniles polyopsis, A. coniacensis, Rhynchonella vespertilio, Rh. deformis, Rh. Fudesi, Hemiaster nasutulus, Orthopsis miliaris, ete. Près de Versannes, elle montre à Larcherie l'horizon supérieur constitué à la base par un calcaire gris, schisteux, friable, aré- nacé, et au-dessus par un calcaire compacte jaunâtre, cristallin, exploité à la poudre, avec Bofryopygus Toucasanus, Catopygus elongatus, etc. Entre Miremont et La Gélie, elle occupe les tranchées de Font- voisine à Boussitron. Constituée à la base par un calcaire blanchâtre, marneux, & élif, avec Ammonites coniacensis, Rhynchonella triptera, Rh. Fudest, Terebratula coniacensis, T. Boreaui, Radiotites fissicostatus, Sphe- ruliles Coquandi, elle passe supérieurement à des grès plus ou Moins solides, glauconieux ou ferrugineux, micacés, avec A”M0- _ iles Ribourianus que couronne une roche jaune, solide, avec rains de quartz saillants à l'érosion, et accidentellement exploi mme pierre de taille avec mr te dé …. HN DE DE BORDEAUX - TOME MIX Quatrième série x à : TOME I LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE 5° LIVRAISON. — — 269 — Près de la Trape (Belvès-Le Got), cette zone occupe les tranchées du Moulin-Lescot, fig. 11; elle y est représentée à la base par un calcaire arénacé, jaune, solide, exploité lors de la construction du chemin de fer pour les ouvrages d’art de laligne; on y recueille Botlryopyqus Toucasanus, B. nov. sp., Faujasia Delaunayi, Catopy- gus elongatus, Salenia scutigera, Goniopyqus Royanus, Hippurites radiosus ?, etc. Entre té Got et Villefranche, cette zone n’a pas été attaquée sur la voie. NI. Banc À O. vESL ULARIS ET O0. PROBOSCIDÆA Ligne de Bordeaux. Cette zone qui trace dans le Santonien une ligne de démarcation Constante est représentée près de Charmant par la tranchée qui précède immédiatement la station. Elle est formée d’un calcaire marneux, gélif, gris, accidentelle- ment teinté de vert, au sein duquel les O. vesicularis et O. probos- . Cidæa se sont développées par myriades avec 0. frons, O. cornua- rielis, O. Santonensis, O. tr igoniformis, O. Turonensis, O. Tal- Montiana, O. Matheroniana, Spherulites Coquandi, Cyphosoma Magnificum, C. microtuberculatum, Saleniu scutigera, Micraster Cortestudinarium, Hemiaster nasutulus, Rhynchonella Boreaui, Terebratula coniacensis, etc. Ligne d'Agen. Elle couronne, avec même faune, la tranchée de Thouard entre Négrondes et Agonac. On la retrouve, entre Périgueux et Niversac, à la tranchée de Saint-Laurent et aux Versannes, au-dessus des calcaires durs à Bo- lr'yopygus. Au-delà de La Gélie, elle reparaît à la tranchée de Bous- Sitron, reposant sur les mêmes calcaires dont elle est séparée sur Quelques points par un lit de sables glauconieux et ferrugineux, aquifères, avec Hippurites radiosus ; enfin, entre Belvès et le tun- nel de la Trape, à la tranchée du Moulin-Lescot, où elle est carac- térisée par les mêmes ostracées avec Pyrina ovulum, Spheruliles Coquandi, etc. GG. LI. La partie supérieure de cette zone est parfois traversée de silex, noirs à Charmant, laiteux au Moulin-Lescot. Tome XXX1 _ HU ci Re N2. GRÈs À CONOCLYPEUS OVUM Ligne de Bordeaux. Au-dessus des marnes à Ostrea vesicularis et O. proboscidæa, se développent des sables verdâtres plus ou moins agrégés, qui don- nent naissance à des grès solides : attaqués à la tranchée du Maine-Bardon, ils recèlent une innombrable quantité de Radioli- tes Royanus et d'Orthopsis miliaris, associés à Radiolites fissicosta- tus, Spherulites Coquandi, Sph. Heninghausi, Terebratula Nan- clasi, Rhynchonella rudis, Ostrea Matheroniana, Salenia scutigera, Conoclypeus ovum, Hemiaster nasutulus, Holectypus Turonensis, Cyphosoma regulare, C. Cotteaui, Strombus sessilis, Arca Archiact, Crassatella Marroti, et nombreux bryozoaires. Ligne d'Agen. Les grès sont à peine représentés entre les tranchées de Chauf- our et des Cordeliers (Versannes-La Gélie) par un calcaire blanc, tendre, gélif, finement arénacé, avec C'onoclypeus ovum, Spheru- lîtes Heninghausi, Radiolites Royanus, Terebratula Nanclast, Actæonella involuta, ete. De La Gélie à Miremont, entre les tranchées de Saint-Félix de Reilhac et de Boussitron, le banc à O. vesicularis et O. proboscidæa, couronné par un calcaire glauconieux, très-dur, que traverse un cordon de silex pâles, supporte des grès plus ou moins calcarifè- res, ferrugineux, avec nombreux rudistes : Sp4. Coguandi, Sph. Heninghausi, Radiolites Royanus, R. fissicostatus, Hippurites radiosus. Entre Belvès et la Trape, les tranchées de Las Tuques, du Bost- Noir et du Sout en montrent le développement avec la même faune, fig. 11. Du Got à Villefranche, ils reparaissent entre la station du Got et la tranchée du Verdon: ils montrent à la tranchée du Greffier le banc à O. acutirostris caractéristique de cet horizon et qui ne se trouve pas sur la voie en dehors de ce point. Au-dessus des grès prend naissance, aux Cordeliers et à Las Fe , Crubidias (Versannes-La Gélie), une roche jaune, noduleuse, .. is, Slauconieuse, avec silex noirs ou vineux ; elle a conservé SM la faune des grès qu’elle sépare de l'étage Campanien : le même horizon est représenté à Saint-Félix de Reilhac (La Gélie-Mire- mont) par un calcaire rougeâtre, arénacé et micacé, à silex vineux, que Couronne un calcaire blanc, légèrement verdâtre, gélif, quoique très-dur, pétri de Radioliles Royanus avec Hemias- ler nasutulus, Conoclypeus conicus, Orthopsis miliaris, etc. On retrouve cette assise supérieure avec cordons de silex entre le Bugue et le Buisson, partie inférieure de la tranchée de Perdi- Sat; — entre le Buisson et Siorac, base de la tranchée du Moulin “e Pic ; — entre Siorac et Belvès, tranchées de Raunel au Moulin- Vieux; — enfin entre Belvès et le Got, tranchées de Larzac à Las Tuques. Le principal développement de cette assise peut être étudié hors de la voie autour du Bugue, où l’on suit ces calcaires, des grès qui les supportent (route de Périgueux), aux calcaires hydrauliques tampaniens (rive de la Vézère, route de Bergerac). Ligne de Coutras. Les grès sont représentés près de Milhac, à la tranchée de la ou rgie, à la base, par un calcaire d’un grain fin, bleuâtre, blan- chissant à l'air, pétri de Radiolites Royanus, R. fSSICOSEAUUS ; Supérieurement, par une couche blanche, gélive, irrégulière, avec filets sableux et C'onoclypeus ovum. DEUXIÈME PÉRIODE : CAMPANIEN Ligne de Bordeaux. L’étage Campanien, bien développé dans les tranchées du Maine- Bardon à Montmoreau, se laisse diviser en trois zones. P!. CAMPANIEN INFÉRIEUR l® Horizon : Tranchée qui succède à celle du Maine-Bardon : elle est constituée par un calcaire marneux, gélif, jaunâtre, avec 70nes ferrugineuses : Ammonites Lemesiensis, Ostræa Mathero- Mana, Hippurites Arnaudi, Rhynchonella Boreaui, Orthopsis Miliaris, etc. ; | 2° Horizon : Tranchées du tunnel : calcaire bleuâtre, marneux, gélif, avec silex opaques en rognons, Baculites anceps, Scaphites ss UE de constrictus, Nautilus Dekayi, Cyprea (Cassis) ovula, Phasianella supracretacea, Trochus Marotti, Trochus Girondinus, Delphinula scalaris, Natica Royana, Strombus sessilis, Arca glabra, Venus subplana, Crassatella Marroti, Trigonia inornata, T. limbata, Ostrea Turonensis, O. vesicularis, O. proboscidea, 0. cornuarielis, O. laciniata, Terebratella Santonensis, Rhynchonella globata, Tere- bratula Nanclasi, T. coniacensis, Spherulites Coquandi, Sph. Heninghausi, Radiolites Royanus, Hippurites Arnaudi, Cyphosomt Sœmanni, C. girumnense, C. Amelie, C. requlare, C. magnificum, C.microtuberculatum, C. Cotteaui, C.inflatum, C. Arnaudi, Orthop- sis miliaris, Salenia scutigera, Cidaris subresiculosa, Holectypus Turonensis, Hemiaster nasutulus, Hemiaster Ligeriensis, Micraster glyphus, M. laxoporus, Cardiaster ananchytis, Conoclypeus perova- lis, astéries, bryozoaires, polypiers, etc. P2. CAMPANIEN MOYEN Caicaire blanc, légèrement piqué de glauconie, arénacé, nodu- leux avec zones siliceuses solides et banc marneux alternant : même faune et : Belemnitella quadrata, Baculites nov. sp., Perna not. sp., Hemiaster excavatus, ete. Tranchées de la Caillerie, du Maine, de Saint-Hilaire. P3. CAMPANIEN SUPÉRIEUR Calcaire gris bleuâtre, blanchissant à l'air, en cordons irréguliers avec silex, caractérisé par l'apparition de l’Ostrea vesicularis Ma- jor; même faune avec Toxoceras nov. sp., Emarginula gigantea; Arca Royana, A. cretacea, Waldheimia Clementi, ete. Tranchées de Petingaud et de Tauillard. Ligne d'Agen. Le Campanien se montre entre les Versannes et La Gélie, des tranchées de Las Crubidias à celle de Landrevie, sous forme d’un calcaire blanc grisâtre, marneux, gélif, avec silex opaques et Rhynchonella globata, Micraster laxoporus, Trochus Marroti, Ostrea cornuarietis, etc. 11 reparaît immédiatement au-delà Sr _ funnel de La Gélie avec même faune, Pyrina Petrocoriensis, __ Cardiasler amanchytis, Phasianella supracretacea, Delphinula sca- Il occupe, avec les mêmes caractères, la partie supérieure des tranchées de Perdigat et celles de Beauverat (Le Bugue-Buisson) et celle du Moulin-de-Pic (Le Buisson-Siorac). Les tranchées de Larzac à Fongauffier (Belvès) permettent de suivre au sud du bassin l’entier développement de cet étage. Il est constitué, à la base de la tranchée de Larzac, par un cal- Caire gélif, glauconieux, en bancs alternant avec des zones marneuses, bleuâtres, traversé par des cordons de silex noirs ou laiteux, quelquefois tabulaires. L'apparition des grandes alvéolines, qui n’ont pas remonté au nord, marque la séparation du Campanien et de l'étage pré- cédent. La faune se traduit, entre autres fossiles, par ÆZemiaster nasutu- lus, Cidaris subresiculosa, Cyphosoma Arnaudi, Conoclypeu: Perovalis, C. conicus, Ostrea Matheroniana, Rhynchonella glo- bata, etc. Au-dessus de cet horizon principalement représenté aux tran- chées de Puech -Goudou, la roche prend un aspect plus homogène, devient marñeuse, bleuâtre, blanchissant à l'air avec cordons de silex noir et même faune: Zerebratula Nanclasi, Pyrina nu- cleus, etc. | À Combecave, elle passe à des bancs sableux, ferrugineux, aquifères, qui la séparent du Dordonien : les bancs campanieñs supérieurs montrent déjà l’Orbitolites media qui lutte avec les grandes alvéolines et ne tarde pas à s’y substituer : le bancsableux verdâtre qui inaugure le Dordonien, se montre au sommet des tranchées ouvertes au-dessous de Belvès, à la Grange, à la station et au viaduc de Fongauffier. Ligne de Coutras. Le Campanien apparaît entre Milhac et Thenon à la tranchée des Coulures ; on le retrouve à l’Estang et aux tranchées de la Pinolie qui én montrent la zone inférieure (calcaires bleus mar- neux à silex) avec ÆZemiaster nasutulus, Micraster laxoporus, Cyphosoma Arnaudi, Ostrea Matheronirna, 0. frons, O. Turonensis, O. vesicularis, O. cornuarietis, Trochus Marroti, Nautilus Dekayi, Ammonites nov. sp., ete. | L’extrémité de la tranchée de la Pinolie indique le passage à la — 274 — zone moyenne constituée par une roche arénacée et micacée, ana- logue à celle de la Caillerie (ligne de Bordeaux), et au sein de laquelle a été découvert le Cyphosoma Arnaudi. La faille synclinale qui succède à cette tranchée met fin aux dépôts crétacés qui viennent se heurter contre les terrains juras- siques. Entre Périgueux et Neuvic, leCampanien inférieur ne se montre pas sur la voie; on peut en étudier les premières assises ant S0M- met des collines voisines de Périgueux : Cavillac, Sept-Fonds, Champcevinel, Planchaix, où il est exploité pour la fabrication de la chaux hydraulique avec la faune que nous lui avons déjà reconnue : Æhynchonella giobata, Terebratula Nanclasi, Hippu- rites Arnaudi, Ostrea Matheroniana, Conoclypeus conicus, Micraster laxoporus, Cardiaster ananchytis, Pyrina Petrocoriensis,etc., entre Razac et Saint-Astier, à Montanceix, à Brouillaud, où il est aussi exploité. La zone moyenne échappe également à l'observation sur la ligne de Coutras; en dehors de la voie, on peut l’observer sur la route de Périgueux à Bordeaux, entre Saint-Astier et Neuvic, près de la Massoulie; elle est constituée par un calcaire marneux, gélif, blanchissant à l'air, avec Scaphites constrictus, Ostrea Mathero- niand, Lima maxima, Ananchytes ovata, etc. La zone supérieure affleure sur la voie au-delà de la station de Neuvic, près de Mauriac; elle y est représentée par un calcaire gris blanc, gélif, avec cordons réguliers de silex opaques quelque- fois tabulaires, et qui passe rapidement au Dordonien (calcaire à Orbitolites media). Les profils montrent que le Campanien occupe les principales lignes de faîte du bassin : il les couronne à Livernant, ligne de Bordeaux; à la Pinolie, ligne de Coutras; à La Gélie, ligne d'Agen TROISIÈME PÉRIODE : DORDONIEN Ligne de Bordeaux. Les tranchées de la voie n attaquent qu’un lambeau du Dordo- nien moyen, R', près de Médillac, à l'extrémité sud du départe- ee Ne 18 Charente : Ja roche jaune, très-dure, peu fussilifères : “+ “tre P'us facilement étudiée aux carrières voisines de Grelis un: QD de et dans la vallée de Roche où le calcaire superficiellement altéré laisse reconnaître sa faune : Hippurites radiosus, Radiolites Roya- ms, Ostrea larva, Ostrea vesicularis, Nerita rugosa, Cyphosoma Mminus, Orbitolites media, etc. Ligne d'Agen. Sur la ligne d'Agen, la base seule du Dordonien est atteinte à la tranchée de Combecave: elle est représentée par le banc sableux à Orbitolites media, Rhynchopyqus Marmini, Cyphosoma Delaunayi, Hemiaster nasututus, que nous avons précédemment signalé ; en dehors de la voie, la succession des couches peut être étudiée à la rampe de Belvès ; elle montre au-dessus du banc de sable qui affleure au niveau du viaduc de Fongauffer, des calcai- res bleuâtres, gélifs (Q), avec infiltrations glauconieuses et nom- breux silex opaques ; c’est à cet horizon qu’a été recueilli Le C'ono- clypeus orbicularis. Le niveau de la zone moyenne, R!, se traduit par l'apparition des sources que les marnes forcent à jaillir autour de la ville; cette zone y est caractérisée par des calcaires jaunes, arénacés, noduleux, rougissant à l’air, exploités sur quelques points et dont l'antique usage est attesté par la vieille église de Belvès. Ces deux zones se retrouvent autour du Buisson, sur les rives de la Dordogne età la rampe de Cadouin qui traverse le Dordonien dans son entier. Ligne de Coutras. Q. PREMIÈRE ZONE : CALCAIRES GLAUCONIEUX A Orbitolites media.— DoRDONIEN INFÉRIEUR La première zone est presque entièrement traversée par les tranchées ouvertes des deux côtés de la station de Neuvic, de Mauriac à Planèze : elle consiste en un calcaire blancgrisâtre, gé- lif, piqué de grains de glauconie, traversé de cordons de silex noirs ou caicarifères dans sa partie inférieure, et de cinq bancs à Ostrea vesicularis. La faune de cette zone est représentée par Nautilus Dehayi, Am- Moniles Lemesiensis, Scaphites pulcherrimus, Baculites nov. sp., Na- tica Royana, Phasianella supracretacea, Turritella sinistrorsa, T. Sexcincta, Nerinea bisulcata, Emarginula gigantea, Infundibulum Crelaceum, Pleurotomaria Royana, Trochus Marroti, rt — 276 — nov. sp., Nerita rugosa, Turbo Royanus, Cardium Moutonianum, Arca cretacea, Arca Royana, Corbis striatocostata, Pholadomya elliplica, Ph. Marroli, Mytilus Dufresnoyi, Myoconcha supracre- lacea, Lima mazxima, Ostrea vesicularis, O. Talmontiana, O.frons, O0. Santonensis, O. laciniata, O. decussata, O.Pyrenaica, O.Mathero- niana, Rhynchonella vesicularis, Terebratella Santonensis, Wat dheimia Clementi, Radiolites Royanus, Spheruliles Heninghausti, Sph. alatus, Cidaris subvesiculosa, Orthopsis miliaris, Cyphosoma magnificum, C. Semanni, Goniopyqus Royanus, Hemiaster nasulu- lus, Cyclolites, bryozoaires, etc. La tranchée ouverte près de Valay (Neuvic-Mussidan) recoupe les mêmes bancs avec la faune ci-dessus décrite et C'onoclypeus Leshei. R. DEUXIÈME ZONE : CALCAIRES JAUNES DOLOMITIQUES. — HORDONIEN MOYEN Les calcaires jaunes, dont on constate la superposition aux bancs que nous venons d'étudier, dans la partie du coteau supérieure aux tranchées de Valay et de Neuvic (Puy-de-Pont), sont attaqués à Beaufort (Neuvic-Mussidan) où ils présentent, tant sur la voie que sur le chemin qui la surmonte, leur complet développement, fig. 9. Ils peuvent d’ailleurs être facilement étudiés autour de Mussidan dans les tranchées des routes de Périgueux, Bourgnac et Bergerac qui permettent de suivre dans son entier la constitution du Dordo- nien moyen. C’est à cet horizon que se terminent les dépôts crétacés atteints par les lignes des chemins de fer d'Orléans : le Dordonien supé- rieur, S, ne s’y trouve pas représenté. Nous donnons ci-après la légende des principales tranchées dé- veloppées à l'échelle de 0"002 pour les hauteurs et 0"00002 pour les longueurs FiG. 1. DE PiISANY À LA GARE D'ANGOULÊME ‘ Ligne de Bordeaux. A à ‘ is rue Se ge et sables argileux san$ vert, » irégalir, avec o lignites etsuccin, calca- e & rifère au sommet, avec Caprina adversa, C. polyco- nilites, Spherulites fotiaceus, Sph. trianqularis, Sph. Fleuriausi, Rhynchonella Lamarckiana, Tere- bralella Menardi, Terebratulu biplicata, etc. 3. Calcaire marneux, friable, gris verdâtre, avec même faune. 4. Calcaire cristallin, grumeleux, formé de débris spa- thiques de caprines. 5. Calcaire marneux, gélif, jaunâtre, avec Zerebratella Menardi, Terebratula biplicata, Rhynchonella La- Mmarchkiana, Rh. contorta, Spheruliles foliaceus, Sph. triangularis, Sp. lleuriausi, Caprina adversa, C. polyconilites, C. quadripartita, Chama navis, Chama levigata, Ostrea Desori, O. carento- nensis, O. Lesueuri, O. hippopodium, Pseudodia- dema variolare, Codiopsis doma, Goniopyqus major, G. Menardi, Caratomus trigonopyqus, Holectypus emcisus, Hemiaster cenomanensis, Pygaulus depres- sus, gastéropodes, lamellibranches et polypiers. 6. Calcaire gélif, blanc jaunâtre; banc inférieur à Ichthyosarcolites (v. le texte pour le détail de la couche). 7. Argiles tégulines à ostracées. 8. Sables et grès supérieurs à caprines. 9. Calcaire marneux à Zerebralella carentonensis. F1G. 2. SizLAC-La COURONNE Ligne de Bordeaux. 6. Banc inférieur à Ichthyosarcolites Lidoiaitien: 7. Argiles tégulines | 84 Sable jaune avec nodules de grès ferrugineux con- crétionné: Osfrea columba. O. biauriculata, etc. 8? Grèscalcarifère jaunâtre, avec Archiacia Santonensis, Catopyqus carinatus, etc. * Calcaire blanc jaunâtre, très-dur, d’un grain très-fin, avec nombreux moules de fossiles : : banc ne cp à cn dent co 7 D! + MO 9. Calcaire gris, gélif, avec Terebratella carentonensis, Terebratula biplicata, Discoidea infera, Ostrea carinata, etc. D? .10. Argile gris bleuâtre avec Osérea columba major. D! D1 F! F1G. 3. Les Brissaups ; LA COURONNE-MOUTHIERS Ligne de Bordeaux. 1. Marne friable grise à O. columba. 2. Banc calcaire bleuâtre, micacé, irrégulier, avec Zere- bratella carentonensis, Terebratula biplicata, Ostrea carinata, Strombus inornatus, Nautilus triangularis, Pseudodiadema variolare, ete. Marnes à Ostrea columba major. Calcaire marneux avec quelques Ammonites A. Rochebrunei, Ostræea columba major. 5. Calcaire noduleux, gélif, avec Ammonites Rochebru- nei, A.peramplus, À. Requieni, Nautilus sublæviga fus, etc. 6. Calcaire blanc, gélif, avec Periaster oblongus, Ostræa Arnaudi, etc. 8 - 4. GRAND-GUILLON ; LEYRAUD; LA COURONNE-MOUTHIERS Ligne de Bordeaux. 1. Calcaire blanc, gélif, à facture lithographique, avec Periaster oblongus, etc. 2. Banc noduleux, saillant, avec même faune, Osfræd diluviana. 3. Calcaire blanc, écailleux, gélif, avec quelques grains miroitants : Osérea Arnaudi, O. diluriana, O. c0- lumba, O. proboscidea minor, Spherulites Boreaui, Cardium productum, Cerithium Gallicum, Periaster , Cyphosoma Delaunayi, C. Engolimense, … Orthopsis miliaris, bryozoaires, etc. 4. Calcaire grenu, blanc, compacte avec même faune : _ Pleurotomaria Galienni, etc. | Caleaire aile noduleux ; même faune. F2 H! af “| ” ad bad ÉD nl nd æ “ta se D Calcaire blanc, légèrement jaunâtre, grenu, plus résistant quoique gélif, taillé dans la tranchée, avec quelques échinodermes : Periaster Verneuilli, Nu- cleolites parallelus, C'yphosoma.…, Pyrina nov. sp., et Spherulites patera; bryozoaires. Calcaire marneux, blanc, schisteux, en retrait : Sph. patera, Actæonella levis, Nucleolites paral- delus, etc. Calcaire blanc jaunâtre, cristallin à pavé : Radiolites lumbricalis, etc. Calcaire blanc, tendre, exploité comme pierre de taille, avec Radiolites lumbricalis, Sphærulites Pon- sianus, Sph. patera, etc. F1G. 5. TRANCHÉES DE MOUTHRIERS Line de Bordeaux. Calcaire dur à ARadiolites lumbricalis, Srherulites Ponsianus, Hippurites organisans ; toit de la pierre de taille à Æadiolites lumbricalis. Calcaire grenu, blanc ou jaunâtre, sans fossiles. Calcaire grisâtre, gélif, d’un grain fin, sans fossiles. Marne jaunâtre, friable. Marne jaunâtre, friable, schisteuse, avec ÆZemiaster nasutulus, Micraster laxoporus, entre le Gagnier et la gare, passant au-delà du Gagnier à un cal- caire sec, schisteux, très-dur, avec traces des mêmes échinodernes, et sous la voie, au bord de la Bohême, à un calcaire dur, schisteux, en bancs réguliers. Calcaire blanc, grenu, saccharoïde à la tranchée de la gare, avec foraminifères : Zerebratula inversa, Codiopsis Arnaudi, couronné par un banc de silex tabulaire, passant sur les rives de la Bohème à une roche grenue, tendre, exploitée comme pierre de taille, avec silex résineux au sommet. Calcaire blanc, schisteux, gélif, d’un grain fin, avec Terebratula inversa. SN H? Q0 Calcaire écailleux, jaunâtre, avec ÆAicraster laxo- DOTUS. Sables et grès verdâtres avec zones noduleuses ou cristallines; quelques silex passant latéralement à la tranchée de la gare (7-9) à un calcaire aré- nacé, micacé, très-fin, avec Æhynchonella Cotteaui, bryozoaires et rudistes siliceux : Spherulites an- geiodes, Hippurites cornurvaccinum, Radiolites cor- nupastoris, etc. Calcaire jaunâtre, solide, sans fossiles. 11. Calcaire fragmenté, gélif, à silex cornus, sans fos- siles. + he [ee ) FiG. 6. COUTAUBIÈRES Ligne de Bordeaux. H2 M Calcaire blane, d’un grain fin, s’écaillant à la gelée, avec Spherulites radiosus, Sph. Sauvagesi, Sph. angeiodes, Nérinées, etc. Calcaire grenu, en cordon, avec rudistes: ÆZippuriles cornuvaccinum, etc. Calcaire blanc, gélif (n° 1). Deuxième cordon à rudistes. Calcaire marneux, grisâtre, à Spheruliles sinuatus. Calcaire gris, noduleux, avec quelques échinodermes : Catopyqus obtusus, Holectypus serialis?, Cyphosoma Schlumbergeri, Periaster Verneuilli, P. oblongus, Terebratula Nanclasi, Spheruliles sinuatus, Sph. Coquandi, Sph. Toucasi, Sph. patera, Radioliles angulosus, etc. 7. Calcaire écailleux, blanc, sans fossiles. K 8. Gris jaune verdâtre, irrégulier, sans fossiles. & N pont œ or F6. 7. Gourp-De-L'ARCHE ; CHATEAU-LÉVÈQUE ; PÉRIGUEUX Ligne d'Agen, en pad blanc, dur, grenu, avec Æippuriles Cornu ne , Hippurites organisans, Radiolites angu- | losus, R. ren gro Acteonnella levis, Néri- nées, ete. R w Ce = a © Le] pd © 1] . 12. us Mi Calcaire schisteux, dur, d’un grain fin avec zones marneuses verdâtres : Radiolites angulosus, Srhe- ruliles patera, Hippuriles organisans, A. cornuvac- cinum, Holectypus serialis?, Ostrea vesicularis, etc. Calcaire cristallin, verdâtre à la base, passant supé- rieurement à un calcaire blanc, extrêmement dur, avec fossiles spathiques empâtés : Zippuriles cornu- vaccinum, H. dilatatus, H. sulcatus, H. organi- sans, Spherulites patera, Sph. angeiodes, Plagiop- tychus Coquandi, chames, polypiers, etc. Calcaire bleuâtre d’un grain moins serré, avec quel- ques veines marneuses noirâtres et rares débris de lignite : Hippurites cornuvaccinum, Ostrea Tisnei, Rhynchonella Cotteaui, etc. Calcaire grenu, blanc grisâtre, sans rudistes. Calcaire plus tendre : Æippuriles cornwvaccinum, À. sulcatus, H. organisans, etc. Marnes friables grises : Zippurites dilatatus, Æ. or- ganisans, Spherulites angeiodes, Rhynchonella Coteaui, Terebratula Nanclasi, Ostrea Tisnei, 0. vesicularis, O. caderensis, O. hippopodium, etc. Calcaire jaunâtre, grenu, superficiellement altéra- ble, avec quelques ostracées et quelques brachio- podes : Hippuriles organisans en touffes; Zemiaster Leymerii, Periaster Verneuilli, Codiopsis Arnaudi, Anorthopyqus n0v. sy. Calcaire bleu, blanchissant à l’air, marneux, litho- graphique, avec pyrites : Cyphosoma Bourgeoïsi, Periaster Verneuilli. Ptérodontes, Ptérocères, etc. Marne grise ou rousse avec dents d’Ofodus, de Corax, de Pycnodus, de Ptychodus : Ostrea vulselloides, O. Salignaci, O. Petrocoriensis, O0. Matheroniana, O.trigoniformis,O.vesicularis, O.Santonensis, O.cor- nuarietis, Rhynchonella Petrocoriensis, Terebratula obesa. Orbicula lamellosa, etc. Calcaire marneux, plus solide, avec même faune. Calcaire arénacé, micacé, avec infiltrations rosées Se Ge F2 H! H2 Br on N°7 ” : À 4 Pia nn Calcaire marneux gris. Calcaire cristallin en nodules poudinguiformes em- pâtés de glauconie hydratée : Ammonites Marroti, A. nov. sp., faune de Montignac au Prodrome. Calcaire blanc, compacte, sans fossiles. Deuxième banc poudinguiforme avec veines rosées micacées. Calcaire noduleux, glauconieux. Les couches 10 à 17 ont une faune commune. . 8. TRANCHÉE DE SAINT-CIRQ ; EyziEs-LE BUGUE. Ligne d'Agen. Calcaire blanc, tendre, gélif, avec Cardium allerna- tum, etc. Calcaire noduleux, gélif, en corniche : Sphærulites Salignacensis. Calcaire solide, blanc jaunâtre, subcristallin : Àc/æ0- nella levis, traces de rudistes, passant à : Calcaire roux, marneux, solide, avec Arca Noueli, Ostrea caderensis, foraminifères. Marne bleue, friable, avec lignites et pyrites : Nucleo- lites parallelus. Calcaire noduleux jaune, avec foraminifères : Holec- typus serialis?, Catopyqus obtusus, Echinobrissus similis, Epiaster Meridanensis, etc. Marne sableuse, bleue, friable, murée. Calcaire dur, arénacé, jaune, sans fossiles. Argile bleuâtre, sableuse, passant à : Calcaire jaune, dur, miroitant, compacte au sommet, grenu dans les zones moyennes, lenticulaire et marneux à la base, exploité aux Zymaries COMME pierre de taille, sans fossile. Calcaire arénacé, tendre, d’un grain fin gris, avec Radiolites angulosus, R. cornupastoris, Sphærulites Datera, Hippurites cornuvaccinum, etc. _ Marne sableuse, grise, avec lignites et tarets. | Calcaire blanc, marneux, séparé du suivant par une Rt pi [PA md a ce 1 pd +] desi bd 21. LS) D zone noduleuse : Spherulites angeiodes, Sph. Pon- sianus, Hippurites cornuvaccinum, Radiolites angu- losus, etc. Calcaire jaune, farénacé, ferrugineux, altérable : Radiolites cornupastoris gigas, Hippurites cornu- vaccinum, Spherulites patera, etc. Sable argileux, avec lignites et pyrites, sans fos- siles. Calcaire jaune, arénacé, dur, noduleux, en deux bancs, sans fossiles. Calcaire jaunâtre, en rognons endurcis dans une marne verdâtre friable, sans fossiles. Calcaire bleuâtre, marneux, en deux ou trois bancs traversés par une argile noirâtre : Radiolites angu- losus, Hippurites organisans, Hippurites cornuvac- cinum, Hipp. dilatatus, Spherulites angeiodes, Spk. Coquandi, Sph.sinuatus, Sph. Toucasi, Sph. Martini, Plagioptychus Coquandi, Ostrea diluviana, O. Sali- gnaci, O. Matheroniana, Arca Archiaci, Myoconcha supracrelacea, Venus subplana, Periaster Verneuilli, Orthopsis miliaris, Goniopygus Menardi, etc. Marne grise, friable, séparée du banc précédent par une traînée pyriteuse noire : faune de Gourd-de- l'Arche et de Montignac (Prodrome). Calcaire marneux, gris ou roux, avec veines de mar- nes friables : même faune. Calcaire gris, piqué de glauconie anhydre, dur, homogène, sans fossiles. Calcaire glauconieux, noduleux, gélif, à silex noirs, sans fossiles. . 9. TRANCHÉES pe BeaurorT:; NEUvIC-MUSsIDAN Ligne de Coutras. 1, Calcaire magnésien, blanc, légèrement jaunâtre, tendre, homogène, exploité comme pierre de taille, avec Orditolites media, vera se es Nucleolites malrhko11nrm , Sphæ: 4 CR — 284 — rulites alatus, Sph. Semanni, Hippurites radiosus, Radiolites Royanus, etc. Calcaire magnésien, jaune, noduleux, irrégulier, caverneux, pétri de moules de fossiles : Hosasau- rus..……, Hemipneustes radiatus, Hemiaster Moulin- sanus, Salenia Bonnissenti, Hippuriles radiosus, Spheruliles Semanni,Ostrea larva,O. Santonensis, Venus Royana, Diploctenium subcirculare, etc. Calcaire cristallin, jaunâtre, d’un grain fin, avec Cyclolites elliptica, C. cancellata, Hemiaster nasu- tulus, etc. Marnes arénacées, glauconieuses, pseudo-jurassiques, bleues ou rousses, alternant avec des cordons no- duleux cristallins : traces de lignites : Spheruliles alatus, Radiolites Royanus, Ostrea vesicularts O. cornuarietis, Hemiaster Moulinsanus, Hemiaster, nasutulus, Hemipneustes radiatus, etc. Calcaire jaune, cristallin, avec Pernes, Avicules, Cérithes, Turritelles, Orfhopsis miliaris, etc. Calcaire dolomitique, jaune rougeâtre, noduleux, s’enfarinant à l’abri des agents atmosphériques : Rhynchopygus Marmini, Faujasia Faujasi, He- miaster nasutulus, Rhynchonella vesicularis, Ostræu Ffrons, O. conirostris, etc. Calcaire plus tendre, avec même faune, séparé du suivant par un banc à Osfræa conirostris. Calcaire dolomitique, blanc jaunâtre, tendre, avec Orbitolites media, Hemiaster prunella ; silex fossili- fères : Baculites anceps, B. Faujasi, Cassidulus lapis cancri, etc. [en a à D “a c 2 FiG. 10. SauvereRre-Le MARTINET : SAUVETERRE- VILLEFRANCHE Ligne d'Agen. J. Jurassique : E _ Calcaire blane, fragmenté, gélif, d'un grain fin, avec _ Ostrea columba. alcaire blanc, en nodules à facture Le re de marne blanche ou grise, sans fossiles % F2 H! a EH? Fr" [=r) nl pd Co es Le PO: À Toug XXXI nn Calcaire blanc, gélif, d’un grain moins serré, avec Cardium productum, Arca Noueli, Ostrea Arnaudi, Pleurotomaria Gallienni, Pterodonta intermedia, etc., passant à Calcaire blanc, grenu, miroitant au sommet, avec Spherulites Salignacensis, Catopygus obtusus, po- lypiers, quelques silex pâles. Calcaire rougeâtre, ferrugineux, compacte, en dalles avec foraminifères. Grès meuble argileux, passant supérieurement à un grès calcarifère jaunâtre. Sable jaune, meuble, sans fossiles. Grès calcarifère ferrugineux. Calcaire marneux, arénacé, friable : Periaster oblon- gus ; quelques gastéropodes. Sable argileux, ligniteux. Calcaire rougeâtre, arénacé, dur, perforé de litho- phages au sommet : bryozoaires et foraminifères. Calcaire arénacé, marneux, bleuâtre : Periaster oblongus, Catopyqus obtusus. “Are Jeux, IerrAgineus, très- AIN, en dalles ou len- É , COuronné par un calcaire arénacé, schistoïde, blanc, glauconieux, sans fossiles. Calcaire marneux, bleu, exploité pour la fabrication de la chaux hydraulique : Zyiaster Meridanensis, Terebratula Nanclasi; quelques gastéropodes. Nodules empâtés de marne glauconieuse : Zeriaster- Leymerii. Marne grise friable : Rhynchonelta Petrocoriensis, Or- bicula lamellosa, Ostrea Petrocoriensis, O.vulselloi- nes, O. trigoniformis, 0. Matheroniana, etc. Calcaire marneux, gris, même faune. Calcaire blanc, légèrement glauconieux, cristallin, en plaquettes soudées; quelques grains de quartz : Pentacrinus carinatus, Cidaris Jouannelti, etc. Calcaire jaune, plus tendre, grenu, sans fossiles. Calcaire rouge, d’un grain plus ou moins fin, arénacé, | 19 DE — lardé de gros grains de quartz à la base, très dur, inaltérable : Pentacrinus carinatus. FiG. 11. Du Mouzn-Pertr au Bost-Normm; BELvÈS-LE-GOT M! M° Ni N? qe [A 5 & dr ad 14. Ligne d'Agen. Calcaire rouge, cristallin, en dalles irrégulières ; fossiles spathiques : Radiolites Royanus, Cardium Faujasi, Venus subplana, Nucleolites minor, etc. Calcaire arénacé jaune rougeâtre, plus tendre, avec polypiers spathiques : Zippurites radiosus. | Calcaire noduleux, irrégulier : Réynchonella Fudesi. Calcaire jaune, homogène chargé de grains de quartz saillants à l'érosion, exploité comme pierre de taille avec dents de poissons, Goniopygus Royanus. Salenia scutigera, etc., traversé en @ par un banc à échinodermes : Botryopygus Toucasanus B. nov. sp., Catopyqus elongatus, Faujasia Peluu- nayi, Nucleoliles nov. sp., couronné par un Eanc à kippuriles radiosus. ; Banc marneux à Ostrea vesicularis, O. proboscidea; Spheruliles Coquandi, Pyrina ovulwm, etc. Calcaire cristallin, noduleux, avec même faune. Grès calcarifère, glauconieux, ferrugineux, quelques concrétions siliceuses. Calcaire dur, cristallin, miroitant, avec silex laiteux: Ostrea vesicularis, Ostrea proboscideu. Grès rougeâtre, solide, avec Pentacrinus rosa ; quel- ques zones argileuses : Grès schisteux, ferrugineux, tendre. Grès jaune rougeâtre, dur, en dalles séparées par des joints argileux aquifères. Marne arénacée, bleuâtre, tendre : Crassatella Mar- roti, Lyonsia Condamyi, etc. Grès vert ou ferrugineux, alternant avec des banc sableux, argileux irréguliers : Hippurites radiosus, Radiolites Royanus, R. fissicostatus, Spherulites avec _ Coquandi, Fe Sea Sph. nov. sp.; polypiers si etc FAIRE it: L'ESTUAIRE DE LA GARONNE ET LA PARTIE DU littoral comprise entre la Pointe de la Coubre et la Pointe de la Négade: Par H. ARTIGUE Membre de la Société Linnéenne de Bordeaux. « Les atterrissements fluviaux qui se forment sous nos yeux peu- » vent être comptés parmi les phénomènes les plus importants de » l’histoire du globe. » Les deltas déjà formés témoignent de l'importance géologi- » que des eaux courantes dans la genèse des continents; mais les » recherches faites jusqu’à ce jour ne permettent d'évaluer que » pour un petit nombre de rivières, la marche progressive du tra- » vail qui s’accomplit. » En effet, le problème à résoudreest des plus complexes. D'abord » il serait indispensable de dresser, à intervalleségaux, des cartes » exactes du littoral et des profondeurs sous-marines.» (E. Reclus. La Terre, p. 462). Ces quelques réflexions de notre savant géographe nous ont déterminé à étudier les changements géologiques qui se sont opé- rés dans l'estuaire de la Garonne et sur une partie de notrelittoral de 1825 à 1875, d’en dresser la carte, et d'établir les profils indi- quant les variations du fond pendant cette période. Pour l’exécution de ce travail, nous avons eu recours aux cartes publiées par le service hydrographique de la marine, qui nous ont fourni des données d’une exactitude rigoureuse. Le petit nombre de documents que nous avons pu consulter à loisir ne nous a pas permis d'étendre ce travail au-delà des limites restreintes qui font l’objet de cette étude. Nous n’avons pu nous procurer les cartes qui nous auraient été — 2883 — nécessaires pour faire une analyse approfondie de l'estuaire et en dresser les profils comparatifs. Pour cette partie de notre travail nous avons dû nous borner à des données générales que nous avons puisées, pour la plupart, dansla comparaison sommaire des cartes publiées depuis 1825, ainsi que dans le remarquable mé- moire «sur l'amélioration des passes de la basse Garonne » publié en 1851 par M. l'ingénieur Pairier. Plusieurs autres auteurs, cités dans le courant de cette étude, nous ont également fourni de pré- cieuses données. Cet opuscule est divisé en deux parties. La première partie est consacrée à l’Estuaire et à la recherche des causes de l’envahissèement par les eaux, des terres basses qui lavoisinent. La deuxième partie est spécialement affectée à l'étude des chan gements du littoral. L'ESTUAIRE Recherche des causes de l’envahissement par les eaux des terres : basses qui l'avoisinent. Les lois de la pesanteur, s’exerçant sur tous les corps et particu- lièrement sur ceux en mouvement dans un milieu fluide, ont pour effet la formation constante de dépôts d’alluvion, soit dans les estuaires des fleuves, soit dans les parties basses des plaines que traversent des cours d’eau. C’est aussi un fait remarquable et un corollaire des lois de la pesanteur, que les fleuves tendent sans cesse à combler leur lit _ commençant par la partie la plus basse de leur cours, c'est-à-dire celle qui est la plus voisine de la mer. C’est donc à cette tendance et aux lois de la gravité, que nous devons attribuer l’exhaussement constant du lit de la Garonne ef de celui de la Gironde, qui n’est, à proprement parler, que l'estuaire Commun à la Garonne et à la Dordogne. De là l'imminence croissante du danger de submersion des terres basses avoisinant cet estuaire et de celles placées aux abor _ du lit des deux rivières. | - Dans ces seules conditions, pour les fleuves à marées, re : men nt seraitpresque inappréciable LE — 289 — que celle que nous envisageons (cinquante années), si des causes de retard dans la marche des courants ne venaient augmenter la précipitation des matières en suspension dans les eaux. Les îles nombreuses qui parsèment le fleuve et l'estuaire et qui font presque de ce dernier un archipel, dans une partie notable de son étendue, opposant au courant de jusant des résistances qui le font sans cesse dévier de sa direction normale, obligent les eaux à tourbillonner entre des corps volumineux et solides. Le courant perd ainsi une grande partie de sa force d’impulsion, qui seule peut entraîner les troubles en suspension et délayer les vases du fond. Ces retards favorisent à un haut degré la précipitation des ma tières sur le fond du litet surles berges inclinées de l'estuaire et des îles ; ces dépôts tendant ainsi constamment à exhausser le fond, à agrandir les îles, à rétrécir les passes et à diminuer la pro- fondeur moyenne du profil de débit qui par conséquent s’'augmente en largeur. L'encombrement du lit de la Garonne a Hreers à se faire re- Marquer vers 1780 (1); il n’a faitqu’ ter depuis cetteé les modifications qu'il a apportées dans résine sont considérables. Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer les cartes relevées vers la fin du siècle dernier à celles dressées en 1875. Le résultat de cette comparaison nous indique que les îles ont augmenté en surface et sont aujourd’hui plus nombreuses ; il en est de même des bancs formés par les atterrissements. Ce fait a déjà été constaté en 1851 par M. l'ingénieur Pairier. « De 1752 à 1842, dit-il, c’est-à-dire dans une période de quatre- » vingt-dix années, le nombre et l'étendue des îles ont considéra- » blement augmenté dans la Gironde. Les bancs qui existaient » en 1752 se sont élevés et ont formé de nouvelles îles, tandis qu® » les anciennes augmentaient en surface. » De nouveaux bancs se sont formés et ont remplacé ceux qui » se sont convertis en îles, et depuis 1842, les barres de Monfer- » rand et du bec d’Ambès se sont presque continuellement ac- » crues (2). » (1) De Viviens. Recherches sur les encombrements ts de la Gironde et du port de Bordeaux. Paris, 1825. us Pairier. Mémoire à l'appui de l'avant-projet pour l'amélioration des passes de la basse-Garonne. Bordeaux, 1851. — 290 — Telles sont les causes qui, dans cette période de quatre-vingt-dix années, ont fait émerger plus de six cents hectares de nouvelles terres dans le lit même de l’estuaire. Ces changements ne sont cependant que le prélude de modifica- tions autrement importantes, que produira fatalement la marche régulière des lois que nous indiquons plus haut. Ces modifications ne peuvent cependant nous étonner, si nous tenons compte de la quantité de vases entraînée journellement dans l'estuaire par les rivières qui en sont les tributaires. La Garonne, à Marmande, a un débit moyen de 787,70 mètres cubes à la seconde, contenant près de 16 cent millièmes de trou- bles en suspension (1). Le débit du fleuve en une année sera donc de 24.841 millions de mètres cubes, transportant dans le même temps un volume de vasé de près de 4 millions de mètres cubes. Ce volume ne peut qu’augmenter un peu par le produit des cours d’eau qui se trouvent entre Marmande et le bec d’Ambès. Les eaux de la Dordogne, moins abondantes et plus claires que celles de la Garonne, fournissent aussi leur tribut à l’exhausse- ment du lit de l'estuaire. M. l'ingénieur Pairier fixe l'apport de cette rivière à un quart environ de celui dela Garonne, soit 1 million de mètres cubes, ce qui pour une année, nous donne un volume total d'apport de 5 millions de mètres cubes. Les eaux tributaires de l'estuaire, se trouvant chargées d'une pareille masse de terres en suspension, les atterrissements se for- meraient avec une rapidité effrayante si la marée descendante ne venait en aide aux eaux de la Garonne et de la Dordogne pour entraîner en grande partie cette énorme masse de vase. C’est ainsi qu’une partie des troubles est entraînée jusqu'à un® certaine distance en mer, comme le montre la couleur des eaux. « Mais, malheureusement, la pente de l'estuaire est tellement fai- » ble qu’il doit rester beaucoup de vase à l'embouchure des deux » rivières et surtout dans Za Gironde dont la section est hors de > proportion avec la puissance nettoyante des eaux qu’elle reçoit; dont D nt . (1) Résultat d'obéervations et d'expériences faites par M. Baumgarten de 182 A Id LL. ne c ’ a . . - . * a dot ele À aient été fai tes à ce sujet, * 0 — 21 — » anssi, les bancs et les îles prennent-ils un accroissement » rapide (1). » En dehors des faits déjà cités, bon nombre d’autres nous mon- trent que l’encombremeut de l'estuaire suit une marche progres- sive, même dans les parties les plus voisines de l'Océan. Le banc de Talais, qui ne découvrait pas à basse-mer en 1812, émergeait déjà en 1825 (2), et n’a fait que s’accroître jusqu’à nos jours. Le banc des Marguerites commence à poindre en 1854 et forme aujourd’hui le banc de Talmont, découvrant sur une surface d'environ 48 hectares. Néanmoins, comme nous le disons plus haut, le jeu des marées, si rien n’entravait leur marche régulière, serait un puissant obsta- Cle à la formation rapide des atterrissements. Nous remarquerons, en effet, que les eaux à peu près pures ame- nées par le flot, se mélangeant à celles chargées de troubles ame- nées par les rivières, la proportion des troubles en suspension dans un même volume diminuera en raison directe de l’eau entrée avec le flot. Le mélange se fait parfaitement dans l'estuaire où il entre une quantité d’eau considérable, mais il n’en est pas de même pour la basse-Garonne. Les îles situées au Sud-Est de l'estuaire offrent un obstacle énorme à la propagation du flot en rivière (3); la quan- tité d’eau qui y pénètre en une marée est relativement peu consi- dérable. En second lieu, la marée montant pendant trois heures trente minutes devant Bordeaux (4), et le jusant ayant une durée de huit heures et demie, il s’en suit que les eaux mélangées sont écoulées bien avant la fin de la marée descendante, et que dès cet instant, et jusqu’au moment où le flot remonte, les cours d’eau seuls fournissent au débit et à l'entrainement des troubles. Les faits et les chiffres que nous donnons précédemment Imon- (1) Pairier. Mémoire déjà cité. (2) Rapport fait au Conseil général de la Gironde, le 12 septembre 1849, par M. Denjoy. (3) « Les envasements du port de Bordeaux ne sont dus qu à ce que la marée n’a pas sa libre entrée dans la Garonne. » Teulère. Moyen de déblayer le port de Bordeaux (4) Pairier. Mémoire déjà cité. — 292 — trent assez les effets que produisent une telle économie dans les courants. Le lit de l'estuaire, s’exhaussant constamment, tend à se mettre au niveau des terres basses qui l’avoisinent; il suit de là, que la hauteur des berges décroït en raison directedel’exhaussementdulif. Si, d’autre part, la quantité d’eau amenée par le flot dans l’es- tuaire reste la même, il faut qu’elle gagne en largeur ce qu’elle perd en profondeur, et cela ne peut avoir lieu qu'au détriment des parties basses. Par conséquent, submersion à chaque marée ou danger toujours croissant de submersion pour les parties du terri- toire qui autrefois ne se trouvaient atteintes qu’à des époques exceptionnelles, telles queles marées d’équinoxe. Mais la quantité d’eau amenée par le flot a augmenté dans de fortes proportions depuis un siècle. Ce fait est la conséquence directe de l'érosion de la Pointe-de- Grave. En effet, l'ouverture de l'estuaire qui en 1785 était de 4,700 mètres environ est actuellement de 6,300 mètres. 11 est évident qu’il doit entrer aujourd’hui une plus grande quantité d’eau qu’en 1785, et par conséquent l’immersion doit tendre sans cesse à en- vahir une plus grande surface. C’est, du reste, ce qui ressort de l’observation. Les résultats des différents phénomènes que nous avons indiqués précédemment, ont donné lieu à la théorie de l’affaissement des côtes. Dans les deux cas, on arrive, en effet, aux mêmes résultats apparents (disparition sous les eaux des parties basses avoisinant les rives de l’estuaire), quoique les causes qui les produisent soient diamétralement opposées. En résumé, plus le profil de débit de l’estuaire diminuera €n profondeur, plus il augmentera en surface, et conséquemment, plus l’envahissement des terres basses sera fréquent, tendant à devenir permanent, puis enfin croissant en étendue, offrant ainsi dans sa marche progressive toutes les apparences d’un affaisse- ment du sol. LE LITTORAL rer | nee historiques, es côtes du golfe de Gascogne ont subi d . | Nous: ne Fes les décrire ici d’une façon détaillée, Ce travail — 293 — étant plutôt du ressort de l’histoire géographique de nos côtes, ne peut trouver sa place dans cette étude, bien que ces changements ne soient dus qu'aux phénomènes géologiques qui se sont suc- cédé depuis l’époque de l’émersion de nos contrées. Nous nous bornerons done à indiquer d’une façon générale et à grands traits, ceux qui se rattachent directement à la question que nous traitons et dont les données nous ont été fournies par les Cartes publiées depuis 1585 par différents géographes, En 1585, Géraldus Mercator n’indiquait aucun étang sur le lit- toral, tous les cours d’eau se déversaient directement dans l'Océan. Ce n’est qu’en 1649 que Janson indique un étang entre le hâvre d’Anchise et le bassin d'Arcachon; il le nomme éfang doux de Médoc. À cette époque encore, tous les cours d’eau des Landes avaient leur débouché dans l'Océan, mais les côtes s'étaient déchiquetées et formaient de nombreux estuaires aux débouchés des cours d’eau. En 1733, Bernard Jaillot dresse une carte du gouvernement de Guyenne, sur laquelle nous remarquons que les estuaires ont dis- paru, et que les étangs du littoral occupent à peu près les mêmes positions qu'aujourd'hui. Tous ces changements successifs dans l’économie des eaux du versant Ouest des Landes, n’ont d'autre cause que l’amoncelle- ment des sables sur le littoral et la marche des dunes vers l'inté- rieur. Ce fait étant généralement admis, il serait oiseux de cher- cher à le prouver de nouveau. Outre ces changements généraux de configuration, nous Temarquerons que dans la plus grande partie de leur développe- ment, nos côtes offrent les caractères principaux de l’affaissement, Caractères qui peuvent se grouper ainsi : l° Présence aux basses mers des traces de l'habitation de l'homme, indices incontestables d'anciennes forêts; ? Amoindrissement, ou mieux, disparition de l’île de Cor- douan ; 3° Désagrégation des couches supérieures des sédiments formant le littoral et les plaines des landes ; 4 Abaissement de niveau pour certaines parties du fond de la Mer avoisinant la côte ; 5° Affaissement sypposé du phare de Cordouan. — 204 — En examinant successivement chacun de ces faits, nous démon- trerons qu’ils sont le résultat de causes tout autres que celles de l’affaissement. 1° Sur certains points de notre littoral le reflux laisse à découvert de nombreuses traces de l'habitation de l'homme et les indices incontestables d'anciennes forêts. La présence de ces indices à un niveau inférieur à celui des hautes mers, ne peut nous étonner, si nous tenons compte de l’alti- tude moyenne des plaines de nos contrées voisines de l'Océan. Nous remarquons que ces plaines sont généralement très-basses, à un niveau souvent même inférieur à celui de l’étiage normal des hautes eaux; elles ne sont même à l’abri de la submersion qu’à raison des obstacles que présentent aux flots les dunes qui bordent le littoral et les digues qui protègent les rives de la Gironde. Peut-on supposer que les parties disparues de nos côtes aient été plus élevées à l’origine des temps historiques que les terres restant aujourd’hui? Rien ne vient à l'appui de cette thèse; les écrits de nombreux historiens nous disent que ces contrées étaient des terres basses, souvent inondées par les crues du fleuve ou des rivières et parse” mées de marais très-étendus. De nombreuses salines existaient; nous disent-ils, dans les endroits voisins de la mer (1). Ces asser- tions confirment donc notre hypothèse. Dans leur déplacement vers l'Est, les dunes, dit Brémontier, poussées par les vents, laissent chaque année un nouvel espace : découvert à l'Ouest sur lequel on doit nécessairement retrouver les différents objets précédemment recouverts par les sables choses se passent encore de nos jours de la même façon, mais les dunes se trouvant fixées, les liserés découverts chaque année sont de plns en plus restreints. so Es Ausone. Lattes (Antonin ad Theonem). m. Devienne, Fonds bénédictins. — L'abbé Baurein, pour ses observations personnes à et ê les {traditions se ne dans ses variétés bordelaises: — 295 — La présence des anciens vestiges que l’on retrouve sur la plage n'est pas de longue durée; quelques marées suffisent pour les faire disparaître. Il est à remarquer que ces vestiges ne se rencontrent guère que sur la plage au-dessous des sables d'apport; ils se retrouvent aussi fréquemment en dedans des dunes dans les endroits où le sol primitif est resté à découvert et dans une corrélation constante de nivean avec ceux que l’on rencontre sur la plage. Mais alors même que l’on retrouverait ces traces à une certaine distance en mer, On ne pourrait en tirer aucun élément à l’appui de la théorie de l’affaissement. Les vestiges anciens d’habitat que l’on rencontre sur les bords des étangs des Landes et les nombreuses traces de l’industrie de Phomme que la drague en retire, sont-ils une présomption de l'affaissement du sol? Je ne le pense pas, car il faudrait en ce cas admettre des affaissements locaux relativement très-restreints, chose qui n’est guère probable dans des contrées aussi éloignées de tout volcan. Il ne serait pas plus logique d’attri- buer ces affaissements à des convulsions du sol; ces phénomènes se seraient fait ressentir sur une plus vaste région, et il n’est pas douteux que les historiens nenousen eussent conservé lesouvenir. Nous remarquerons que si la dune se déplaçait encore de nos jours Comme elle le faisait autrefois, les eaux des étangs se trouveraient Chassées dans les terres, leur lit comblé par les sables resterait en- foui pendant un temps plus ou moins long; la progression de la dune vers l’Est amènerait enfin le lit deces étangs à découvert sur la plage, et l’on retrouverait alors les traces de l’industrie de l’homme ou les vestiges d'anciennes forêts que recélait le fond de S. a de ee des conditions tout à fait RIERAQUE à celles dans +; rh 22 l ’hui CES ILICILICS VUSLIS CD « Faudrait il conclure de ce fait qué le sol s’est affaissé? Évidemment bon. Il est donc tout naturel de retrouver aujourd’hui ces vestiges à une faible hauteur au-dessus des basses mers, et rien ne peut faire préjuger qu’ilsaient été laissés sur un terrain d’une altitude supé- rieure à celle où ils se trouvent aujourd’hui. Tout est contraire à cette hypothèse, et la seule certitude que puisse nous donner la présence de ces vestiges au niveau des basses mers, c’est que le : sol sur . on les retrouve était peut-être cn de ar s 08e mais à coup sûr à l’abri de l’envahissement des eaux à l’époque où il fut habité et où il était recouvert de vastes forêts. 20 Amoindrissement et dénudation de l'île de Cordouan. Iest hors de doute que cette île a fait autrefois partie du con- tinent ; nous n’étudierons pas ici les causes qui l’en ont séparée. A l’époque où l’île était encore reliée à la terre ferme, elle devait être un point culminant au milieu de terres basses, la plupart marécageuses et dans une situation analogue aux plateaux de Queyrac, Saint-Vivien, l’île Saint-Martin à Talais, etc., plateaux formés d’une épaisse couche d’alluvion reposant sur les mêmes calcaires que ceux qui forment les roches de Cordouan et de Saint- Nicolas. Lorsque l’île fut séparée du continent, elle était donc dans les mêmes conditions où se trouverait actuellement l’un des points culminants que nous venons d'indiquer, s’il venait à être entouré par les eaux du golfe. L'étendue seule de cette île serait un gage de sa durée, et néanmoins chaque jour son périmètre décroîtrait sous l'assaut constant des vagues, des tempêtes et des pluies, et quel- ques siècles à peine suffiraient pour la réduire aux dimensions que Louis de Foy attribuait à l'ile de Cordouan en 1584; encore trois siècles et il ne restera plus de cette plaine fertile qu'un squelette de roc qui peu à peu disparaîtra à son tour. Nous pensons que la disparition de l’île n’est pas le fait d’un affaissement du sol, mais bien la conséquence des effets météoro- logiques et du phénomène de l'érosion. L’effort des vagues, du reste, suffirait seul à cette tâche. « Dans le golfe de Gascogne si fréquemment visité par les tem- » pêtes, les lames venant de l'Ouest et du Nord-Ouest, s’engout- » frent comme dans une sorte d’entonnoir et se heurtent contre les »rivages avec une force au moins égale à celle de la Manche et » des mers anglaises (1). » Cette force est énorme, ainsi que le prouvent les expériences faites par M. Thomas Stevenson au phare de Bell-Rock et à l'île Skerrivore. — 297 — Au phare de Bell-Rock, ces expériences ont montré que la puis- sance de l’eau projetée contre le phare s’élevait à 17 tonnes par mètre carré. Dans l’île Skerrivore, d’autres expériences ont montré que cet effort allait même à 30 tonnes par mètre superficiel, soit trois kilogrammes par centimètre de surface. Dans les eaux profondes de la mer d'Allemagne, il se produit des vagues dont la force est encore plus considérable. En no- vembre 1817, cette mer abattit d’un seul coup une colonne de pierre de taille, à peine terminée, ayant 36 pieds anglais de hauteur sur une base de 17. La fracture avait 11 pieds de diamètre. M. T. Stevenson ajoute qu'il est certain qu’une masse calcaire de près de 51.000 kilogrammes a été emportée par la mer des Hébrides à Barrahead, et que des blocs de 6.000 kilog. et au- dessus, descellés dans leur carrière, ont été mis en pièces sur le sommet du Boud-$kerry de Whalsea, dans le Zetland, à 70 pieds au-dessus du niveau des plus hautes marées (1). Sur nos côtes, à la Pointe-de-Grave, la violence des lames est telle encore, malgré les bas-fonds qui l’avoisinent, que des blocs Servant à la construction de la jetée et pesant en moyenne plus de 3 tonnes, sont très-souvent déplacés par la rencontre du jusant et du flot de marée et sont entraînés en dérive dans la direction du large. À quelques kilomètres au sud de la Pointe, à l’anse du Gurp, nous avons pu voir au mois de janvier dernier, le brick Ze Muriel], ds Swansee, naufragé sur nos côtes, poussé par les lames de tem- pête, passer sur des bas-fonds de 060 et s’échouer à quelques mètres au pied de la dune, bien au-dessus de la ligne des basses- mers et où la vague l’a brisé en mille pièces. tà Saint-Jean-de-Luz, les] tables. « Pendant l’hiver de 1867 à 1868, dit M. Palaà, des blocs » du poids de 36 tonnes placés à l'extrémité de la digue de Biar- » ritz, ont été projetés horizontalement à 10 et 12 mètres; même » un bloc a été soulevé en plein de 2 mètres, porté sur le brise- » lames, puis renversé et roulé au loin dans la tourmente (2). » ] roi O1 (1) Journal l'Ingénieur, 1857, p. 30-31. (2) E. Reclus. La Terre, t. 2, p. 69. +208 — Le phare de Cordouan lui-même, malgré les soins minutieux qui avaient présidé à sa construction, n’a pas été à l’abri de ces efforts destructeurs. Le mur d'enceinte édifié par Louis de Foy, était en 1780 dans un tel état de ruines qu’on dut le reconstruire en entier. L'œuvre de la mer se continuant sans relâche, il fallut en 1808 remettre la main à l’œuvre. (C’est de cette époque que date le mur actuel, et ce travail est si parfait que l’on croirait le mur taillé dans la roche vive.) Ce sont là, ce nous semble, des preuves très-suffisantes de l’é- norme puissance des vagues. Comment une île, composée de matiè- res alluviales et de calcaire relativement friable, résisterait-elle à de pareils chocs? Ce qui nous étonne, au contraire, c’est que l'ilot de Cordouan soit encore debout. Nous savons que sous les influences météorologiques, les pics les plus élevés, les plus puissantes chaînes de montagnes abais- sent leur niveau et diminuent de volume: on n’attribue cependant pas cette décroissance à un affaissement du sol? Lorsque à ces influences météorologiques vient se joindre l'ac- tion formidable et incessante des vagues, les promontoires les plus solides sont eux-mêmes attaqués, diminuent constamment et finissent par disparaître. Que serait-ce donc d’une île relative ment basse et presque à fleur d’eau? È Nous sommes donc fondé à dire que l’île de Cordouan a dis paru sous l'influence des vagues et des pluies, qui ont balayé toutes les matières qui ne leur offraient pas une résistance suffi- sante; que c’est à cette cause que l’on doit attribuer sa disparition et non à un affaissement du sol. 3 Désagrégation des couches supérieures de sédiment formant le ru littoral el les plaines des Landes. Cette troisième question trouve ici sa place; la désagrégation des couches supérieures de sédiment formant le littoral et les _ plaines des Landes est, pour ainsi dire, le corollaire des faits que __ hous venons d'indiquer plus haut, mais qui cependant ont besoin de développement dans certaines de leurs parties. hoc Re Fe + Pi à ison très-faible qui est en moyenne — 299 — de ce point elle se relève avec une inclinaison de un quinzième jusqu’au pied de la dune littorale, quia un talus de 2 à 3 de base pour 1 de hauteur. Cette légère inclinaison de nos côtes, jointe à l’extrême friabi- lité des couches qui les composent, maintenues à un haut degré d'humidité par les infiltrations constantes des eaux des étangs intérieurs, facilite la désagrégation par les lames des molécules coustituant le sol du littoral. La vague arrivant sur ce sol ainsi préparé doit nécessairement en remanier et en enlever de très-grandes quantités. Pour nous rendre compte de l’effet mécanique de l'érosion, examinons le jeu des vagues sur les plages basses. Nous avons eu très-souvent l’occasion d'étudier par tous les temps, sur nos côtes, le mouvement et la marche de la vague. Nos observations concordent entièrement avec celles déjà faites à ce sujet par M. E. Reclus. Nous nesaurions donc mieux faire que de transcrire ici la description qu’il en donne. Le plan général de notre côte se trouvant légèrement inelinésur l'horizon, il s’en suit que «l'onde venue dela haute mer se déroule » sur unlitde bre en pres us mac de sa Ds et ne de ” » lame d 1+£ » de sa propre épaisseur la cou che d’eau qu’elle recouvre etpar r consé- » quent l’onde quilasuit subit un moindre ralentissement dans sa » force d’impulsion. La deuxième vague gagne peu à peu sur la pre- » mière, elle finit par l’atteindre, en gonfle la crète et seralentissant » àson tour, donne parfois à une troisième vaguele temps de la dis- » tancer aussi. Enfin dans le voisinage de la grève, la masse liqui. »de grossie des flots qui la poursuivent ne peut plus déve- > lopper sa base sur le fond trop rapproché, elle prend en hauteur » tout ce qui lui manque en amplitude, se dresse comme un mur, » replie en avant sa large volute et s'écroule avec fracas en proje- » tant au loin sur le rivage l’eau mêlée au sableet à l’écume (1). L’écroulement de la vague sur la plage en provoque la désagré- gation par percussion : les matériaux arrachés au sol par ces chocs répétés sont entraînés par leseaux dans leur mouvement de recul. Délayées et séparées par les mouvements d’oscillation du flot, les (1) Reclus. La Terre, t. 2, p. 66. = matières les plus lourdes tombent sur le sol et sont de nouveau repoussées vers la dune, tandis que les plus ténues sont transpor- tées au loin par les courants longeant la côte. L’érosion se produit donc sur les derniers dépôts géologiques, les seuls qui se présentent à l’action des flots. Leur disparition offre encore les apparences de l’affaissement des côtes, alors que cette disparition n’est due qu’à l'érosion. 4° Abaissement de certaines parties du golfe. Le plateau formant le fond du golfe, d’une composition géologi- que analogue à celle des plaines basses du continent, se trouvant à une faible distance au-dessous du niveau moyen des mers, le ressac s’y fait violemment sentir et le travail de l'érosion y est par conséquent considérable. « On admettait autrefois, mais sans le prouver, que l’action des » vagues cesse de se faire sentirà une profondeur de 8 à 10 mètres » au-dessous de la surface, D 1 tdes pa >»T : 1: + . fr L une pareil- » le supposition. Fréquemment les navigateurs ont vu les vagues » se briser au-dessus d’écueils cachés à 20, 30 et mème 50 mètres de » profondeur. Dans cecas ces roches invisibles sont donc un obs- » tacle à la propagation du flot sous-marin. » Bien plus souvent encore, on a vu pendant les vivlentes tem » pêtes et même lorsque le vent s'était déjà calmé, l’eau chargée » de la vase et de l'argile soulevée des hauts-fonds à 100, 150 et » même 200 mètres au-dessous du niveau marin. » Enfin, les expériences directes de Weber sur les mouvements » des ondes, ont prouvé que chaque vague propage son action dans » le sens vertical jusqu’à trois cent cinquante fois sa hauteur: » Ainsi tout flot de 30 centimètres seulement remue le lit de ls » mer du Nord profonde d’environ 100 mètres; toute lame océani- _» que de 10 mètres se fait sentir à 3 kilomètres et demi. ne » vrai qu’à ces profondeurs énormes, l’action du flot est pour ain! » direidéale; car au-dessous de la surface elle décroiten proportion > géométrique; mais à 50 ou 100 mètres, les vagues sous-MarinS 1 FAC ŒUAUV LIN que des milliers et des millions d’entre elles sont arrêtées a conservent encore une grande force, et l’on comprend que, l0# — 301 — » quement sur les versants rapides des bas-fonds, il doit se pro- » duire de violents remous (1). » Il est certain que nos côtes sont placées dans des conditions ex- trêmement favorables pour que ces effets puissents’y produire très- énergiquement. Leur faible profondeur au-dessous des eaux, les vents régnants, les tempêtes fréquentes, la lutte des courants qui sillonnent le golfe sont autant de causes souvent combinées, qui agissent pour modifier la conformation du fond de la mer de Gascogne. L’action sous-marine des vagues est, du reste, surabondamment prouvée par les nombreux débris que l’on trouve le long de la côte après les gros temps : algues des hauts-fonds, coquillages, débris de roches, lignites souvent en blocs volumineux. Ces derniers qui abondent dans les environs de Soulac et que l’on trouve épars sur la plage, sont surtout caractéristiques de l’action sous-marine des flots. Ils proviennent certainement de parties de l'Océan éloignées de nos côtes et probablement de parties profondes. Leur composition indique qu’ils ont dû pendant fort longtemps être soumis à une très-forte pression. Que cette pression ait été exercée par les eaux recouvrant ces anciens dépôts de végétaux, ou qu’elle soit due au poids des terres qui les ont recouverts, il n’en est pas moins vrai que les débris qui nous sont apportés par les tempêtes ont été ar- rachés à une masse plus ou moins considérable. Ces faits sont encore une preuve de l’action érosive des flotssur le fond des mers et indiquent ce que peut être cette action sur un plateau sous-marin formé principalement de sables, de vases ou de rochers très-délitables, et dont la profondeur n'excède pas 18 mètres à une distance de plus de 20 kilomètres de la côte. Si donc différentes parties du fond du golfe se sont modifiées Ou se modifient dans le sens d’un abaissement de niveau, ces modifications ne peuvent être attribuées qu'aux causes que nous venons d'indiquer et ces effets seront en raison directe de l’éner- gie des causes qui les produiront. Nous sommes donc fondé à dire encore ici que les apparences de l’affaissement ne sont en réalité que les effets de l'érosion. (1) E. Reclus. La Terre, t, 2, p. 65. | Tome XXXI à 2 . — 302 — 5° À Faissement supposé du phare de Cordouan. Ce fait, s’il était prouvé, sil s’appuyait sur des chiffres ayant une authenticité incontestable, serait d’uneimportance capitale et suffirait à lui seul à prouver l’affaissement de notre littoral, ce serait une preuve irréfutable des faits exposés dans cette théorie et à laquelle, tout le premier, nous nous rangerions. Mais ce fait u’est encore rien moins que prouvé, comme nous allons le voir. « L’affaissement de nos côtes, nous dit-on, doit être de 0" 030 » par année, mesuré sur l’affaissement qui s’est produit dans la » hauteur du feu de Cordouan. Ce feu qui fut porté par Teulère, » en 1789, à 63 mètres au-dessus des hautes mers, ne se trouverait » plus aujourd’hui qu’à une hauteur de 60 mètres, c’est-à-dire > qu’il aurait baissé de plus de 2"50 en 87 ans, soit de près de » Ow 030 par année (1). » Le résultat d’un pareil affaissement aurait eu, d’abord, pour COn- séquence directe l’ensevelissement sous les eaux de la plus grande partie du bas-Médoc, jusqu’à Lesparre tout au moins, de toutes les terres basses avoisinant la rivière jusqu’à Bordeaux et conséquem- ment la disparition sous les eaux des îles de l'estuaire, qui sont à quelques décimètres à peine au-dessus des hautes mers. Dans l'étude de l'estuaire, nous avons vu que les faits que l’on a Cons tatés depuis 1752 sont diamétralement opposés à ceux qu’aurait produits un affaissement aussi considérable. Dans de telles conditions ce ne serait pas un affaissement que nous aurions à constater, mais bien un véritable effondrement, dont les conséquences sont vraiment effrayantes. Les renseignements qui ont servi à établir cette mesure de l’affaissement ont été puisés auprès d'anciens capitaines au long” cours et de pilotes, gens fort honorables, mais dont les dires en pareille matière, ne s’appuyant sur aucun chiffre, n’ont qu'une valeur de contrôle et sont sujets à erreur. Or, pour l'élucidation d’une pareille question, les chiffres sont, je crois, plus convain- quants que des approximations ou des dires à quelque source que lon les puise. _ Le phare fut, en effet, exhaussé par l'ingénieur Teulère € _ () Delfortrie. Act. de la Soc. Lin. de Bordeaux, t. XXXI, année 1876- — 303 — 1788, et la hauteur de son feu fut portée à 63 mètres au-dessus des hautes mers. Par suite de cet exhaussement et de l'application des nouveaux appareils d'éclairage et de réflexion de la lumière dont Teulère est l'inventeur, la projection des feux fut augmentée et le phare put être, dès lors, aperçu à 27 milles en mer, soit 50.004 mètres; c’est encore le chiffre indiqué sur les cartes mari- nes de 1869 et 1875, chiffre qui est le même que celui donné en 1788 pour la portée du feu. Si réellement le phare avait subi l’abaissement indiqué plus haut, et que son altitude ne soit plus que de 60 mètres, il s’ensui- vrait que les feux ne seraient plus perceptibles qu’à une dis- tance moindre de 27 milles. Or, la diminution de portée qu’aurait entraîné l’abaissement de 2"50 aurait réduit la projection du feu de 2.381 mètres ou 1 mille 1/3, d’où la distance de 27 milles se trou- verait réduite à 25 mill. 67. Est-il possible qu’une pareille différence dans la portée d’un feu aussi important que celui de Cordouan ait passé inaperçue prur nos ingénieurs hydrographes, les officiers de notre marine mili- taire, nos capitaines au long-cours et les commandants de navires étrangers ? La perturbation qu’aurait jetée dans la pratique de nos côtes une pareille diminution dans la portée des feux, sans que les cartes en fassent mention, se comprend mieux que nous ne pourrions le dire. Rien ne vient donc à l'appui de la théorie de l'affaissement du phare de Cordouan. Les calculs indiquent que le feu est bien encore aujourd’hui à la hauteur où il fut porté par Teulère en 1788, et que depuis cette époque l'amplitude de projection de ses rayons lumineux n’a pas changé. Nous venons de voir dans ce qui précède combien peu paraît justifiée la théorie de l’envahissement de nos côtes par les eaux de l'Océan à la suite d’un affaissement du sol, que cetenvahissement n’a réellement pour cause : que la faible altitude générale de nos contrées, la friabilité du sol, la marche constante des phénomènes provoquant l’érosion, et enfin pour l'immersion des terres basses avoisinant l'estuaire, l'augmentation en largeur du profil ra de débit, déterminée par la diminution de profondeur. — 304 — C’est donc à ces causes seules que nous attribuons les change- ments qui s’opèrent sur notre littoral. La carte et les profils qui sont joints à ce mémoire indiquent les changements qui se sont produits, depuis 1825 jusqu’à 1875, dans la partie du golfe que nous étudions. Ces cinquante années sont divisées en trois périodes. Chaque période comprend le laps de temps écoulé entre les dates de pu- blication des cartes que nous avons eues à notre disposition. La première période, de 1825 à 1854, comprend 29 années. La deuxième période, de 1854 à 1869, comprend 15 années. La troisième période, de 1859 à 1875, comprend 6 années. PROFILS.— Par chaque minute de latitude, nous avons établi un profil comparatif sur lequel ont été rapportés les sondages corres- pondants relevés à chaque époque, ce qui nous donne exactement la comparaison des fonds du golfe et la position sur la côte de la limite des basses-mers à chacune de ces périodes. Les mouvements généraux qui se sont produits sont cependant assez difficiles à saisir de cette façon; pour les représenter d’une manière plus frappante, nous avons établi les graphiques qui for- ment la dernière des planches jointes à ce mémoire. GRAPHIQUES. — Pour construire ces graphiques, nous avons cal- culé la profondeur moyenne de chacun des profils d’après leur surface. Sur uneligne d’abscisses nous avons porté les temps ou périodes à une échelle de 1 millimètre par année, et en ordonnées les profon- deurs moyennes à une échelle de 5 millimètres par mètre. Si nous observons les graphiques ainsi établis, nous remal- querons que la ligne indiquant les changements survenus dans le golfe suit invariablement, à chaque profil, une progression COD$ tante d’affouillement pendant la première période, indiquant ainsi pour cette période un approfondissement constant du golfe. Pendant la durée de la 2 période, le mouvement est inverse ; _ la ligne des changements remonte vers la ligne du niveau moyen des mers d’une manière constante et générale. Pendant la 3° are le même mouvement se continue à trois : Sr ère 3 ae a a » été toute d'érosion, produisant un arouit . JB: lement moyen de 1"40 pour les 29 années qui la composent, soit 0"048 par année. La ?° période, toute d'apport, produit un exhaussement moyen de ("89 pour ces 15 années. La 3° période, fournit encore un nouvel apport et nous donne un exhaussement moyen de 0"21 pour les 6 années qu’elle comprend. Soit pour ces deux dernières périodes un exhaussement total de 1"10, et ces deux périodes réunies ayant une durée de 21 années, l’exhaussement moyen par an se trouve être de 0"052. Nous re- marquerons que si les apports continuaient à se produire dans les mêmes conditions pendant les 8 années restant à écouler pour parfaire les 29 années de la première période, le fond moyen du golfe serait revenu à très- -peu près à la profondeur qu’il avait en 1825. Les apports qui se sont produits depuis 1854, non-seulement ont surélevé le fond du golfe, mais ils ont été assez considérables pour augmenter sensiblement la surface du grand banc entou- rant l’île de Cordouan. Il doit exister une corrélation directe entre les différents mou- vements que nous venons d'indiquer et la fréquence de certains phénomènes météorologiques qui ont dû se produire depuis 1825. Il est à présumer que la première période a été beaucoup plus troublée que les deux suivantes. Les tempêtes, les vents violents ont dû être beaucoup plus fré- quents, les courants beaucoup plus rapides de 1825 à 1854 que de cette dernière date à 1875 Des recherches dans ce sens seraient très-intéressantes et appor- teraient certainement une grande clarté dans l'étude de la suc- cession des phénomènes d’érosion et d’apports. Nous ne pouvons, à notre grand regret, que signaler ces recher- ches à faire, le temps et les documents nous manquant absolument pour que nous puissions entreprendre et mener à bonne fin un pareil travail. Pour terminer cette étude, un dernier point reste à élucider. Les lais des basses-mers diminuent-ils ow angmentent-ils sur nos côtes ? La comparaison de la partie du tableau raisonné a les changements du littoral, p q js servir à résoudre cette question. PR. de Pour cela nous ne considèrerons que les parties sablonneuses de la côte, faisant abstraction de l’île de Cordouan et des parties rocheuses de l’entrée de l'estuaire auxquelles vient aboutir un de nos profils. Nous relèverons ainsi : 17 augmentations de largeur de la plage, 13 diminutions, 4 stationnements, qui se divisent : Augmentation de largeur de la plage. Avec affouillement au large. | Avec exhaussement au large. 6 | 21 Diminution de largeur de la plage. Avec exhaussement au large. r Avec affouillement au large. 6 Stationnements. Avec exhaussement au large. 3 Avec affouillement au large. 1 Nous constatons en somme sur 34 observations, 21 augmenta- tions et moments stationnaires pour 13 déperditions de largeur des lais, ce qui nous indique clairement, pensons-nous, que nos plages dans la partie des côtes que nous considérons, au lieu de tendre sans cesse à se rétrécir comme elles le feraient si à l'érosion venait encore s'ajouter un mouvement d’affaissement, tendent, au contraire, à augmenter en largeur. Cependant il est à remarquer que la ligne indiquant la configu- ration des plages en 1875 est presque toujours, à peu d’exceptions près, en dedans de la ligne de configuration de 1825. Cela tient évidemment à ce que la quantité de sables enlevés par l'érosion est supérieure à la quantité de ceux apportés par la mer. Il faut encore observer, que c’est sur la plage même que vient déferler la vague de tempête et s’étaler le flot de marée dans les temps calmes; que ces deux effets produisent l'érosion à des _ degrés différents, ilest vrai, mais toujours désastreux pour notre ; littoral ; que les côtes qui nous occupent, se trouvant à l'embou- ure d’un grand fleuve doivent subir, là plus qu'ailleurs, les — 307 — influences des courants et celles résultant de leurs changements de direction dans les renversements de marée. Nous remarquerons, en outre, que les courants portant généra- lement du Nord au Sud, les sables voyagent dans cette direction, de manière à dégarnir la Pointe-de-Grave et toute la côte Nord, et à augmenter de plus en plus les plages et les bancs de la partie Sud du golfe. À l’aide d’un travail analogue à celui-ci, on constaterait très- probablement une forte augmentation dans les lais des basses- mers de la partie Sud du golfe, et cette augmentation serait, à notre avis, très-sensible déjà à la pointe de la Négade. Quoi qu’il en soit, cette tendance à une augmentation des lais des basses-mers est loin de nous indiquer un mouvement d’affais- sement du sol, et méritait, à tous les points de vue, de fixer notre attention. ne LES SALIX alba, fragilis et Russelhana ; Par M. Armand CLAVAUD On sait qu’il y a parfois une difficulté extrème à distinguer cer- taines formes du S'alir Russelliana tant du Salix fragilis que de la variété vitellina du Salix alba. Cette difficulté se comprend sans peine, s’il est vrai que le SaZix Russelliana soit une hybride des deux autres espèces, comme l’affirme Wimmer. Aux caractères distinctifs indiqués, j'ajouterai les suivants, dont le premier surtout me paraît avoir une réelle importance. lo PréreuiLzes. — Les S.fragilis L. et Russelliana Koch offrent de véritables préfeuilles, qui manquent au $. 4/b4. Si l’on étudie des bourgeons ou de très-jeunes scions de chacune de ces espèces, on constate que les premières feuilles, immédiatement envelop- pées par l’écaille, sont vertes et fermes comme celles qui les sui- vent et persistantes comme elles dans le S. 47ba. Dans les deux au- tres espèces, au contraire, elles sont extrèmement caduques, de consistance et de texture spéciale, et d’une couleur autre que la verte, ce qui permet déjà de poser à part toutes les formes du S. alba. Il n’est pas moins facile de distinguer entre elles les préfeuilles des S. fragilis et Russelliana. Les premières sont constamment d’un rose uniforme très-décidé, et leur caducité ne le cède guère à celle de l’écaille qui les enveloppe. Dans le S. Russelliana, elles sont jaunâtres ou d’un blanc jaunâtre, et persistent quelque temps après la chute de l’écaille, prenant même, ce semble, un commen cement d’accroissement ; toutefois elles ne se maintiennent que quelques semaines après la chute de l’écaille, et ne peuvent être dites persistantes. : 2 ÉCAILLES FLORALES ET COUSSINETS. — Les deux autres Carac sont communs aux S. fragilis et Russelliana, mais ils PE — 309 — vent aider à distinguer l’une et l’autre espèce des formes diverses de l’a/ba. Dans cette dernière plante, Les écailles florales sont cou- vertes de poils courts, un peu frisés, de longueur partout égale et moindre que la largeur de l’écaille qui les porte; dans les deux autres formes, les poils terminaux sont allongés, parallèles, soyeux, pénicillés, et toujours plus longs que le diamètre transver- sal de l’écaille. Enfin les coussinets des feuilles et des bourgeons sont bien moins saillants dans le S. alba que dans les deux autres espèces. Ce caractère est constant et plus tranché qu’on ne serait tenté de le croire. Quant à la couleur glauque des feuilles, invoquée pour dis- tinguer le S. Russelliana du fragilis, elle se retrouve dans l’une et l’autre espèce, et constitue, par suite, un caractère sans valeur. SUR UNE PARTICULARITÉ du LEMNA TRISULCA L.; Par M. Armand CLAVAUD Les procédés qu’emploie la nature pour assurer la fécondation des plantes sont aussi variés qu’ingénieux. On eu a signalé un grand nombre, de Conrad Sprengel à Darwin. Personne n'ignore le rôle que jouent les insectes en pareil cas, et l’on peut citer à cet égard le mode de fécondation si curieux des Orchidées, des Sauges, des Violettes et des Aristoloches. On connaît l'importance des asci- dies et des ampoules de diverses plantes aquatiques pour assurer leur fécondation, et l’'étonnante évolution du pédoncule du Vallis- neria est devenue classique. On sait aussi le rôle que joue le vent, après les insectes, dans la fécondation des plantes dioïques. A la liste si variée de ces procédés ingénieux, j'en puis ajouter un qui semble être resté ignoré. Bien que je l’aie observé ily a une — 310 — douzaine d'années, j'ai négligé jusqu'ici, je ne sais pourquoi, d'en faire l’objet d’une communication scientifique. On sait que les Lemnacées ont besoin, comme la plupart des plantes, d'arriver à la surface de l’eau pour y féconder leurs ovules. Leurs frondes passent sous l’eau la première partie de leur vie. Au printemps elles viennent fieurir à la surface, et elles continuent à y végèter jusqu’au moment de leur destruction, qui a lieu aux approches de l'hiver. Voici comment on explique ce fait. Les jeunes frondes, formées d’un tissu compacte, descendent, en automne, au fond de l’eau, après la destruction de la plante-mère, et y passent la froide saison ; mais elles ne tardent pas à devenir plus légères par le développement de leur tissu sous l'infiuence d’une température plus douce, et, dès le mois de mars, on les voit remonter en foule à la surface de l’eau. Cette explication est tout à fait insuffisante en ce qui concerne le Zemmna trisulca, qui se comporte autrement que ses congénères, auxquels il ressemble si peu. Cette espèce ne monte que lentement et par degrés au-dessus de l’eau, etne s’y maintient que pendant la courte période de la floraison. Elle s'enfonce ensuite avec une lenteur extrême, reste longtemps suspendue à diverses hauteurs, regagne enfin le fond, demeurant ainsi submergée pendant la plus grande partie de sa vie. Si, en février et même en mars, on examine au microscope une des frondes au moment où elle repose encore sur la vase, On ÿ voit, dispersées dans la masse du tissu, un grand nombre de cel- lules plus développées que celles qui les entourent, et dont la Ca- vitéest remplie par un faisceau de fines aiguilles cristallines, qui sont des raphides. Ces raphides abondent dans une famille voisine, les Aroïdées, mais on n’en trouve jamais la moindre trace chez les Lemnacées, si ce n’est dans le Zemna trisulca. Si l'on soumet au même examen les frondes qui atteignent en avril la surface de l eau, On voit avec étonnement que ces raphides ont complètement ru. Or, ces cristaux sont constitués par une substance plus loire que males Forte de chaux; tant qu’ils existent, ils main- tiennent les ées : mais lorsqu'ils sont résorbés, le _Lemna, devenu plus léger, hôte en toute liberté. Comme cette . or ne se ne ue Lt à peu, dune façon presque insonsib et. 7. — 311 — et demeurent longtemps suspendues à des hauteurs diverses. Après l’époque de la floraison, il se reforme graduellement de nombreux raphides, et la plante reprend en sens inverse sa lente et insensible progression. Il n’est pas douteux qué ce mécanisme a pour objet de mettre la plante en contact avec le milieu atmosphérique pendant la courte période nécessaire à sa floraison, Ce curieux procédé ne semble pas banal, car cette plante est jusqu'ici la seule à laquelle il paraisse s'appliquer; mais peut-être trouvera-t-on des faits simi- laires en partant de cette première observation. CONCHYLIOLOGIE FOSSILE DU SUD-OUEST DE LA FRANCE Sous forme de monographies et de mémoires indépendant les uns des autres, je compte publier peu à peu les espèces nouvelles, peu connues ou mal des fossiles de nos faluns du Sud- Ouest. J'espère que ces matériaux qui serviront pour l'étude de nos fossiles de la région seront favorablement accueillis en attendant une publication beaucoup plus complète, comprenant toutes les espècesconnues de notre bassin, mais qui, en raison de son impor- tance, ne peut trouver place dans ce recueil. Bordeaux, le 1°" mars 1877. E.-A. BENOIST. MONOGRAPHIE DES TUBICOLÉS, PHOLADAIRES ET NOLENACEES FOSSILES recueillis dans l’étage miocène du Sud-Ouest de la France ; Par E.-A. BENOIST Famille des TUBICOLÈS Cette famille comprend à l’état vivant quatre genres, dont deux Clavagella et Gastrochena se retrouvent à l’état fossile. Quant au troisième Aspergillum cité par d’Orbigny dans son Prodrome, nous ne pouvons reproduire ici les articles publiés à son sujet, Son existence étant contestée. Genre CLAVAGELLA. Lamk. Deux espèces se rencontrent dans les dépôts miocènes des envi- rons de Bordeaux, dont elles caractérisent les couches inférieure et moyenne. Clavagella Cenonensis. Benoist PI. 19, ñg. 1, 2, 3. 1824. CI. cristata. Deshayes. C. vagina brevi, antice subglobosa, tubulis spiniformis echinala ; canali lateraliter compresso. Valva sinistra inclusa ovata, lata subæquilaterali, striis mumerosis, tenuibus; valva dextra, magis compressa : Sinu pallii rotundato. Coquille à tube court, légèrement comprimé latéralement et sphéroïde ovalaire antérieurement. Le côté droit, celui de la valve libre dans le tube, est occupé par une série irrégulière de tubes spiniformes formant plusieurs crêtes courtes entourant un disque légèrement convexe. se Valve gauch | D PR + Sauche FORNERR, E , Sinueuse antérieurement, Dore érieurermr — 313 — Valve droite plus comprimée. Sinus palléal ovale à sommet pointu ; impressions musculaires inégales, l’antérieure allongée, la postérieure circulaire. oc. : Espèce fort rare à Cenon dans les couches moyennes du tongrien. Elle se distingue du CZavagella Des Moulinsi par la position de son disque et ses séries de tubes. Clavagella Brochoni. Benoist. PI. 19, fig. 4. C. vagina brevissima, contorta, clavata ; disco complanato latera- liter angusto; spinis uniserialibus elongatis ; valva sinistra, inclusa ovata, valva dextra compress«. Coquille à tube très-court, contourné et couché, adhérant à la cavité du rocher où il s’est développé ; valve gauche ovale, valve droite libre comprimée légèrement. Bord ventral occupé par une série de tubes spiniformes adhé- rant au rocher. Dimensions : Longueur totale, 15 mill.; largeur, 6 mill. Cette espèce découverte récemment habitait l’intérieur des cavi- tés des rochers. Je n’en possède actuellement qu’un seul exem- plaire bien abîmé, dont les caractères sont cependant bien recon- naissables. Elle appartient à la 3° section et se distingue facilement par le peu de longueur de son tube. Loc. : Mérignac, falun mixte inférieur. J'espère que mon collègue et bon ami Brochon acceptera la dédicace de cette rare espèce, en reconnaissance de la gracieuseté avec laquelle il a mis à ma disposition les matériaux de sa belle collection, unique dans son genre. Genre GASTROCHÆNA. Spengler. Les dépôts miocènes des environs de Bordeaux renferment qua- tre espèces de Gastrochena. — 314 — Gastrochæna dubia. Pennant. PI. 19, fig. 5 à 8. 1847. Gastrochæna dubia. Sismonda. 1852. — — D'Orbigny, Prodr. 27 et no 279. 1855. —— — Hôrnes, Moll. foss. Vien., p. 5, pl. 1, fig. 4. G. testa ovato oblonga, cuneiformi, angusta, tenui, fragili, trans- versim irregulariter striata, antice sinuata ; natibus prominulis, latere antico brevissimo, vagina clavata, ampullacea, inclusa, postice attenuata, intus bicarinata, carinis æqualibus 0ppo- sitis. (Hôrnes.) Coquille ovale, oblongue, cunéiforme, très-inéquilatérale; val- ves baillantes, minces, fragiles, étroites, surface couverte de stries transverses, irrégulières, crochets peu saillants; bord cardinalsim- ple, droit; bord antérieur dépassant à peine les crochets et légère- ment arrondi. Ouverture ovale, arrondie en avant atténuée en pointe postérieurement. Sinus palléal ovale très-profond. Dimensions : : Longueur, 20 mill.; largeur, 8 mill.; épaisseur, 12 mill. Loc. : Espèce rare à Salles et à Saucats dans les couches miocè- nes supérieures à Cardita Jouanneti. Gastrochæna Hôrnesi. Benoist. PI. 19, fig. 9, 10, 11. 1873. Gastrochæna dubia. Benoist (non Pennant), Cat. Saucats, p. 15. G. testa ovata, tenui, fragili, transversim irregulariter striala, antice sinuata; natibus prominulis, non terminalibus ; amtic0 inato. Coquille ovale, mince, fragile, inéquilatérale, baillante. Surface externe striée irrégulièrement. Crochets assez saillants; bord Cardinal simple et droit, bord antérieur dépassant les crochets et terminé en pointe. Ouverture ovale, arrondie en avant. Sinus Pa” léal ovale. | Dimensions: | Longueur, 8 mill.; largeur, 4 mill.; épaisseur, 6 mill. — 315 — Le Gastrochena Hürnesi se distingue de l'espèce précédente par son rostre antérieur et sa forme arrondie. Loc. : Espèce rare à Lariey, commune de Saucats, à Mérignac et à Saint-Paul-les-Dax dans le miocène moyen. (Étage falunien, groupe des faluns mixtes inférieurs.) Gastrochæna intermedia. Hôrnes. PI. 19, fig. 12 à 14. 1838, Gastrochæna cuneiformis Grat., Cat. Gir. 1855. ue intermedia Hôrnes, Moll. foss: Vienne, p. 4, pl. 1, fig. 3. 1873. —_ Benoist, Cat. Sauc., p. 15. G. testa ovato oblonga, tenui, fragili, cleganter striato lamellosa, hiante, Margine antico recto, superne acuminato; umbonibus non lerminalibus. Coquille ovale, oblongue, mince, fragile, ornée de stries lamel- leuses ; bord antérieur baillant, postérieur arrondi. Crochets atté- nués, extrémité antérieure droite, terminée en pointe. Dimensions : Longueur, 20 mill.; largeur, 9 mill. ; épaisseur, 8 mill. Cette espèce se distingue du G. Hôrnesi par sa forme allongée et du G. dubia par son extrémité antérieure terminée en pointe. Loc. : Étage miocène moyen dans les couches inférieures mixtes de h. zone falunienne à Saucats, à Martillac, à Mérignac, à Moras et à Canéjan. Gastrochæna Dufrenoyi. Benoist. PI. 19, fig, 16. 1834. Gastrochæna. Des Moulins, listes à Dufrenoy. G. vagina lacrymose. Testa ovato-oblonga, tenui, fragili, hiante, leviter striato lamellosa; umbonibus non terminalibus. Cette espèce, probablement l’une des plus grandes du genre, atteint presque les dimensions du G. gigantea. Son tube wince se moule exactement sur les parois de la cavité qu’il revêt. Il apré tient une coquille dont le test était très-mince et o en avant. Bord cardinal simple droit, extrémité antérieure .. gée au bec. Crochet court dont le sonxmet n ’est pas lee fait à l'extrémité antérieure. I La surfa | P lacé tout a — 316 — divisée en deux parties par une sorte de bande formant une légère dépression à la surface du moule. La portion postérieure à cette bande est lisse, l’antérieure est couverte de stries ondulées parallèles aux contours et qui semblent coupées transversalement dans le voisinage des crochets par des plis très-légers. Dimensions : Longueur du tube, 5 cent.; diamètre, 21 mill.; longueur de la coquille , 35 mill.; diamètre, 16 mill.; largeur, 18 mill. Cette espèce est probablement celle dont parle Deshayes dans son article relatif au G. Provignii ; elle provient des couches miocènes inférieures de Cenon, près Bordeaux. Famille des PHOLADAIRES,. (Deshayes.) Quatre genres, sur sept qui composent cette famille, se rencon- trent dans les terrains miocènes du sud-ouest de la France; ce sont : Sepiaria, Teredo, Jouannetia et Pholas. Genre SEPTARIA. Lamarck. Une seule espèce fossile récemment recueillie, porte à trois le nombre des espèces connues jusqu’à ce jour. Septaria primigenia. Benoist. PI, 19, fig. 17. S. vagina maxima, tereti cylindracea, crassa terediniformi, radia- tum crystallina. Testa ignota. Tube grand, cylindrique, semblable à celui d’un énorme taret. Sa surface est caractérisée par des rides concentriques d’accrois- sement. Son diamètre augmente insensiblement et la matière cal- caire dont il est composé est cristallisée en aiguilles rayon- Longueur, …. ; diamètre, 3 cent. Loc. : : Cette rare rares a été recueillie récemment à Cérons par — 317 — notre camarade Artigue, et nous avait été communiquée primitive- ment par notre bienveillant collègue et ami Brochon. Le Seplaria primigenia appartient aux dépôts miocènes infé- rieurs. Genre TEREDO. Linné. L'étage miocène de la région aquitanique nous a offert jusqu’à ce jour trois espèces. Teredo Daleaui. Benoist. PI. 20, fig. 1, 2 ab, 3ab. 1873. Teredo Saucatsensis. Benoist, Cat. Saucats, p. 16 (pro parte). T. esta tumida, convexa, utraque forlissime hiante ; hiantu antico triangulato, postico ovato ; angularibus striatis ; subutroque umbone apophysis, margine cardinali recto; umbonibus involutis. Coquille enflée fortement convexe et baillante, ouverture anté- rieure triangulaire, postérieure ovale; oreillette offrant quelques légères stries d’accroissement ou parallèles au bord, et faisant avec la partie médiane un angle de 90°, Celle-ci paraît avoir été tri- lobée à en juger par l'empreinte du sillon médian qui se reproduit à la surface interne de la valve. La partie externe ou postérieure est arrondie et presque lisse. Crochets fortement recourbés, et on remarque du côté antérieur une carène aiguë partant du sommet et aboutissant à l’extrémité aiguë de l’oreillette. Palette calcaire en forme de spatule coupée carrément à la partie supérieure et à la moitié de la palette. Face interne plane, un peu concave au centre, face externe légèrement convexe. Tube calcaire épais, solide, presque lisse. Dimensions : Coquille : longueur, 15 mill. ; largeur, 15 mill. Palette : longueur, 6 mill.; largeur, 5 mill.; longueur du pédoncule, 3 mill. Tube : longueur d’un exemplaire entier, 30 cent.; diamètre du tube, 18 mill. Loc. : Espèce très-rare découverte en 1869 par notre collègue Daleau, à Martignas, dansles ES ASE Cartite soie neti du miocène supérieur. Towe XXXI. — 318 — Teredo Saucatsensis. Benoist. PI. 20, fig. 4. 1873. Teredo Saucatsensis. Benoist, Cat. test. foss. Saucats, p. 16, no3. T. testa tumida convexa, utraque hiante, hiatu antico angulato, postico ovato ; angularibus striatis ; subutroque wmbone apophy- sis, arcuala interna in interiorem valvam præminens, margine cardinali calloso. Coquille enflée, convexe, baillante. Ouverture anguleuse anté- rieurement et ovale postérieurement, valves divisées en trois par- ties bien distinctes. L’antérieure ornée de 60 à 65 stries paral- lèles à son bord, fait avec la partie médiane un angle de 120°. Celle-ci est elle-même trilobée et offre dans la partie externe anté- rieure la continuation des stries de l’oreillette. La partie externe postérieure se recourbe pour joindre la partie ovale qui est simple- ment striée. Apophysestyloide antérieure presque nulle. La postérieure très- développée, mince, tranchante se confond à son extrémité palléale avec le bord. Tube assez épais, solide, lisse. Dimensions : Longueur, 4 mill.; largeur, 4 mill.; épaisseur, 3 1/2 mill. Loc. : Espèce commune dans l'étage miocène moyen dans les couches faluniennes de Saucats à Lagus, plus rare à Cestas dans la couche mixte à Mélanopsis. Elle se distingue de la précédente par l'angle de la partie mé- diane qui est beaucoup plus ouvert. Teredo Artiguei. Benoist. P1. 20, fig. 5ab, T. vagina cylindracea, crassa, recta, nitida et polita. Apertura _Postica bicarinata. Testa ignota. Tube épais, cylindrique, droit, lisse et brillant. Son extrémité postérieure engagée dans la roche montre la cloison divisant le . tube pour le passage des siphons. quille encore à Er — 319 — Loc. : Espèce très-rare dans l’étage miocène inférieur de Bourg et de Cenon, où elle a été recueillie par notre collègue F. Artigue, auquel nous l’avons dédiée. Genre JOUANNETIA. Des Moulins. Ce genre, créé en 1818 par Charles Des Moulins, offre une seule espèce fossile dans le Sud-Ouest. Depuis plusieurs autres espèces fossiles et vivantes ont été dé- couvertes. Jouannetia semicaudata. Des Moulins. PI. 20, fig. 6 à 10. 1828. Jouannetia semicaudata. Des Moulins. 1835. Pholas Jouanneti. Deshayes. 1838. Jouannetia semicaudata. Potiez et Michaud. 1847. Pholas Jouanneti. Sismonda. 1852. — semicaudata. D'Orb., Prodr. 1873. Jouannetia — Benoist, Cat. test. foss. Saucats, p. 16. J. lesta spherica perfecte clausa. Valve æquales inequilaterales, brevis, curve, margine abdominali acute, latere postico, cum testa clausa sit contigue latere antico valde hiantes, oblique striate ; striis ad sulcum disci medium convergentibus ; scuto hialum anticum occludente. Nates vix distincte. Ligamentum mullum appendix septiformis in utraque valva. Impressio pallialis valde Perspicua, profonde postice sinuata. Valve dertra in appendicem caudiformem postice porrecla, appendix triangulari, apice oblusa, exlus rugosa, inlus levi. Coquille sphérique parfaitement close, valves égales, inéquilaté- rales, marginées, à bords épais, extrémité ventrale aiguë et calleuse. L’extérieur des valves est partagé par un sillon profond dans le le sens de la plus grande hauteur. Ce sillon divise la valve en deux parties ornées de stries raboteuses et lamelleuses, descen- dant des bords et convergeant vers le sillon médian. Valve droite. portant un appendice caudiforme qui termine la partie posté- rieure. Pièce accessoire soudée sur les crochets et les couvrant. Lame septiforme soudée aux pièces accessoires des voue et OC- Cupant le tiers de la valve. + Le baillement est clos par un écusson ; celui-ci est lisse, ie ie ss OS et partagé en deux parties inégales soudées chacune au bord anté- rieur d’une des valves. Ils’épaissit sur les sommets et recouvre les crochets. Dimensions : Longueur, 20 mill. ; largeur, 16 mill. ; épaisseur, 11 mill. Loc. : Espèce assez commune caractérisant les couches falu- niennes inférieures mixtes de l’étage miocène moyen à Mérignac, Lariey, Moras, Canéjan et moulin Daney à Léognan. Genre PHOLAS. Linné. Sur les trente espèces fossiles connues actuellement, cinq appar- tiennent à l'étage miocène de l’Aquitaine. Pholas Des Moulinsi. Benoist. PI. 20, fig. 11. P. tesla elongata, inæquilaterali. Antice hiante subrostrala. Cos- lis Squamosis elevatis ornata; postice elongato-striata. Cardine calloso. Coquille allongée, inéquilatérale, subrostrée à chaque extrémité et subconvexe vers le milieu. Valves saillantes et légèrement con- vexes, ne se touchant que sur une certaine longueur lorsqu'elle sont réunies. Stries d’accroissement lamelleuses, coupées transversalement à la partie antérieure par de fines côtes rayonnantes, se terminant sur le bord en dentelures festonnées. Partie postérieure allongée et ornée de simples stries d’accrois- sement. Bord cardinal calleux en avant. Cette callosité est formée d’une lame recourbée sur le dos. Plu- sieurs piliers consolident le repli de cette lame. Dimensions : ï Longueur, 40 mill.; largeur, 13 mill.; épaisseur, 10 mill. Loc. : Espèce très-rare dans les couches mixtes inférieures _ ®t supérieures du miocène moyen à Mérignac, à Saucats et à Pholas dimidiata. Dujardin. PI. 20, fig. 12 à LA. 1845, Photes dimidiata Dujardin, Mém. Tour., p. 254, pl. 18, fig. l. es . er 16. — 321 — P. testa ovato inequivatvis, primo kiante antice, postremo clause ; postice rotundato, dimidiatum sulco dorsale obliquo divisa; parte postica irregulariler striala; antice vero lamellis elevatis crenu- latis confertissimis, sinui teste parallelis exornata. Parte sinum lestæ claudente levissima; callo hinc et inde reflexa, scutello ovalo, Magno pre cardine. Coquille ovale inéquivalve, inéquilatérale, baillante antérieure- ment dans le jeune âge, close à l’état adulte et divisée en deux parties par un sillon oblique. Partie antérieure irrégulièrement striée, couverte de lamelles serrées, festonnées ou crénelées. Partie postérieure arrondie, ornée de stries longitudinales un peu lamel- leuses, surtout à l'extrémité anale. Échancrure antérieure fermée par une pièce ventrale mince presque lisse. Sinus palléal arrondi, cuilleron étroit et recourbé. Callosité formée par deux lames réfléchies’des deux côtés des crochets. Écusson, grand, ovale, formé de plusieurs lames reliées par des piliers. Dimensions : Longueur, 26 mill. ; largeur, 22 mill.; épaisseur, 16 mill. Loc. : Espèce rare dans les couches supérieures faluniennes du miocène moyen à Saucats et à Cestas. Se distingue de la suivante par son extrémité postérieure arron- die et par son écusson ovale. Pholas Branderi. Basterot. &_ PI, 20, fig. 15 à 18. 1825. Pholas Branderi. Basterot, Mém. bord., p. 97, pl. 7, fig. :; 1873. — Benoist, Cat. Saucats, p. 16. 1873. te Branderi. Fischer et Tournouër, Invert. foss. Leb., p. 150. P. testa ovato oblonga, inequivalvis, latere antico hiante; postice subclausa; valve convexe, sulco dorsale obliquo divisa; parte pos- lica striata in duo partibus, minimo sulci divisa; striis paralle- Lis cum margine palliali de sulco decurrens. Latere postico acu- minato. Nates paulum distincte; scutello magno et née Sinu pallii angulato. Coquille allongée inéquivalve, fortement baillante se à ment, presque close postérieurement. Valves convexes os — 322 — deux parties par un sillon partant des crochets et se dirigeant vers l'extrémité postérieure du baillement antérieur. Partie anté- rieure composée elle-même de deux parties, l’une extérieure en forme d’oreillette faisant avec la partie interne un angle obtus. Stries parallèles ornant les deux parties et coupées transversale- ment par des sillons très-fins. Partie postérieure acuminée ornée de stries d’accroissement très-faibles devenant lamelleuses à l'extrémité postérieure. Le bail- lement antérieur est fermé par une pièce ventrale lisse et fragile. Les crochets sont recouverts par une callisité cardinale légère- ment striée. Cuilleron courbe et pointu. Écusson très-grand recourbé de manière à emboîter presque entièrement les deux valves et portant à sa partie médiane ou inté- rieure une lame tordue qui sert à emboîter les crochets et à fixer ainsi les deux valves dans leur position normale. Dimensions : Longueur, 8 mill.; largeur, 10 mill.; épaisseur, 10 mill. Loc. : Espèce commune et caractéristique des couches infé- rieures mixtes de l’étage falunien à Mérignac, où elle a été décou- verte par Basterot, à Saucats, à Moras, à Canéjan et à Martillac. Elle se retrouve aussi à Dax au moulin de Cabannes. Pholas Brocchi. Benoist. PL is 1838. Pholas pusilla. Grateloup (non Poli.), (non Brocchi), Cat. Gir., p- 69. 1873. — Branderi. Benoist, Cat. Saucats, pro parte, p. P. testa elongata hiante; sulco dorsale divisa. Latere antico striato, striis parallelis et sulcis transversis, postico elongato, strisi tamel- lis ornato; nates paulum distincte ; scutello rotundato ; assump- diva valva, elongata angusta. Dente cardine elongata. Coquille allongée, équivalve, baïllante à chaque extrémité. Val- ves convexes divisées en deux parties par un léger sillon. Partie antérieure fortement ré par le baillement. Stries parallèles _ coupées tra sillons crénelés. Ces stries s’éten- : _ dent jusqu’au sillon. Partie postérieure allongée ornée de stries lnmélieusee Fa le sillon et s’atténuant de plus en plus vers Ji — 323 — partie postérieure. Le baillement antérieur estfermé par une pièce calcaire, striée et ornée de plis transverses assez forts. Crochets recouverts par une callosité assez épaisse, striée. Dent cardinale légèrement courbée et arrondie en forme de cuilleron. Écusson assez petit, rond en forme de violon formé de deux lames super- posées et cloisonnées et ne couvrant que la partie antérieure des crochets. La partie postérieure est supplée par une pièce accessoire cal- caire, étroite, allongée, pointue à chaque extrémité etlégèrement courbée, s’adaptant entre les deux crochets et les bords cardinaux postérieurs. Dimensions : Longueur, 21 mill.; largeur, 11 mill. 1/2; épaisseur, 6 mill. Loc.: Espèce très-rare à Mérignac et à Saucats dans les cou- ches mixtes inférieures de l'étage miocène moyen. Pholas vara. Benoist. PI. 21, fig. 5, 6. P. testa elongata, strangulata, flexuosa utrinque, hiantissima, an- lice lruncata, postice subrostrata; extus transversim costulis lamellosis, antice squamosis aculeatis ornata; valva bipartila sulcosa. Umbonibus brevibus, intus incognitis. Coquille allongée, étroite, tordue, fortement baillante à re extrémité, tronquée antérieurement, subrostrée postérieurement. Surface extérieure, fortement divisée par un sillon, et ornée de stries transverses très-fortes, coupées longitudinalement à la par- tie antérieure par un certain nombre de petites côtes, rayonnant du crochet; leur intersection avec les côtes transverses est mar- quée par un tubercule épineux. Les côtes transverses sont peu marquées à la partie raid Dimensions : Longueur, 18 mill.; diamètre approximatif, 16 mill. Loc. : Cette espèce qui appartient sûrement au sous-genre Pho- ladidea provient des couches tongriennes du miocène de rs près Bordeaux, La valve droite seule est connue. — 324 — Famille des SOLENACÉES. Cette famille qui comprend actuellementsept genres, n’en n’offre que cinq de fossiles dans la région aquitanique, ce sont : Solen, Cultellus, Ensis, Polia et Solecurtus. Genre SOLEN. Ce genre est représenté dans nos faluns par deux espèces ; une troisième existe peut-être dans le miocène inférieur, mais le défaut de matériaux nous a empêché de la constater et d’en donner une bonne description. Solen Burdigalensis. Deshayes. PI. 21, fig. 7 à 9. 1825. Solen vagina. Basterot, Mém. géol., p. 69. 1832. — — Des Moulins, Note sur le genre So/en, p. 114. 1838. — — Grateloup, Cat. Gir., p. 68. 1843. — Burdigalensis. Desh., Traité élém., p. 104. 1873 — Benoist, Cat. Sauc., p. 17. S. testa lineari, equivalvi, egregie inæquilaterali, recta; utraque cvtremilate kians ; latere antico brevissimo subtruncato ; natibus minimis, poslico obliquecurvato; cardine unidentato. Impressiones musculares antica ligulata, subumbonen posita, postica rectan- gularis; impressio pallii, recte longissima, sinu pallii triangu- lare. Coquille équivalve, fortement inéquilatérale, à crochets à peine indiqués et antérieurs. Charnière composée sur chaque valve d’une seule dent, forte, triangulaire, se terminant en lamelle à son extrémité libre. Impressions musculaires fortes, l’antérieure lon- gue placée sous le crochet se dirige obliquement vers l'extrémité postérieure et se termine alors en pointe ; empreinte postérieure forte rectangulaire, anguleuse à son angle supra postérieur. Jin- pression palléale parallèle au bord ventral, se terminant en ns à bat extrémité. Sinus palléal triangulaire. Longue, & 120 mill.; ne 22 mill.; épaisseur, 12 à * : — 325 — Cette espèce est bien différente de l’espèce vivante par son empreinte musculaire antérieure et par la direction de sa tron- cature postérieure qui est oblique et surtout par ses proportions. Loc. : Elle est assez commune dans tout l'étage miocène moyen (couches faluniennes) et se retrouve plus rare à Salles dans le mio- cène supérieur. Solen subfragilis. Eichwald. PI. 21, fig. 10 abe. 1831. Solen fragilis Dubois de Montp. (non Desh.). 1853. — subfragilis. Eichwald, in Hôrues. IST: — Benoist, Cat. Sauc, p. 17. S. lesta lineari, angusta, tenui fragili, recta antice truncata, Doslice ovata, dentibus duobus, cardinalibus instructa. Coquille allonzée, mince, fragile, brillante; côté antérieur tron- qué et postérieur arrondi. Dents cardinales fortes portant un sillon qui semble la diviser en deux. Impressions musculaires parallèles au bord ventral. Dimensions : Longueur, 24 mill.; largeur, 5 mill.; épaisseur, 3 mill. Loc. : Espèce très-rare spéciale aux couches aquitaniennes du miocène inférieur à Saucats (La Brède et Bernachon). Genre CULTELLUS. Schumacher. Cultellus ventrosus. Des Moulins. PI. 21, fig. Liabe. 1832. Solen ventrosus. Des Moulins, Note sur le genre Solen, p. 114, n° 15. er — Des Moulins, Descript. et figures de quelques coq. foss., p. 362 C. tesla vix elongata, sublineari, tenui, pellucida, nitidu ; margine superiore recto, inferiore ventroso; ertremitatibus rotundatis, hiantibus ; umbonibus parvulis, parum prominulis ; cardine excentrali bidentato in vatva dertra, tridentato sinistra; impres- siones musculari poslica semilunari. Sinu pallii apice ne Cette espèce très-petite etextrèmement fragile est allongée, assez étroite, ses extrémités baillantes sont arrondies. côté an se _ 7 une légère côte en avant de ” ns au-des —— DD — sus de l’impression musculaire. Le bord supérieur est mince, droit, le bord ventral est arqué. Les valves sont déprimées, baillantes, ornéesde quelques stries d’accroissement et de quelques ondula- tions rayonnant du crochet au bord postérieur. Crochets très-pe- tits, peu saillants. Charnière composée sur la valve gauche de trois dents divergentes, la médiane est bifide; sur la valve droite de deux dents, l’antérieure est presque perpendiculaire au bord dorsal, et la postérieure presque parallèle à ce bord. Impression musculaire postérieure, la seule que j'ai pu observer exactement est oblongue, arrondie d’un côté et coupée en ligne droite de l’au- tre, le long du bord dorsal. Sinus palléal allongé se terminant en pointe. Dimensions : Longueur, 15 mill.; largeur, 5 mill.; épaisseur, 2 mill. L’espèce de Philippi n'étant que de 1836, par droit de priorité le nom de ventrosus doit être maintenu; en outre, un ensemble de caractère la distingue nettement de l'espèce méditerranéenne. C. : Espèce très-rare dans la partie inférieure des couches faluniennes du miocène à Gradignan et à Saucats. Cultellus Cenonensis. Benoist. FPF2r, 18.12, 19 C. esta elongata, angusta, compressa, tenui fragilissima leviter arcuata. Latere antico rotundato, postico recto ; extremitatious hiantibus ; umbonibus parvulis ; cardine excentrali, tridentato m" valve sinistra, bidentato dextra. Moule interne allongé étroit, comprimé ; coquille certainement mince, très-fragile, arrondie antérieurement, tronquée postérieure- ment, baillante à chaque extrémité. Le bord supérieur presque droit est légèrement renversé en dehors à l'extrémité du crochet; charnière composée sur la valve gauche de trois dents dont la postérieure lamelleuse, bord ventral arqué. Di : Longueur, 52 mill.; largeur, 15 mill.; épaisseur, 7 mill. Loc. : : Rare dans les couches tongriennes du miocène de Cenon, . prie Rens — 327 — Genre POLIA. D'Orbigny. La seule espèce fossile dans l'étage miocène du Sud-Ouest paraît spéciale à cette région. Polia Saucatsensis. Des Moul. PI. 22, fig. 1, ?, 3 abe. - 1825. Solen lequmen. Basterot, (non Linné). 1832. Solecurtoides lequmen. Des Moulins, Solen, n° 6. 1838. Solen lequmen. Grateloup, Cat, zool., p.68, n° 816. 1872. Polia Saucatsensis. Des Moul., Note spécifique sur legenre Polia, p.35, 1à5 10 _—_ Benoist, Cat. Saucats, p. 18. P. lesta elongata; magis compressa, levigata, utroque latere rotun- data; sin palliali vix profundiori; costa cardinali, crassiori, breviori, plus minusve incurva, obliqua, ad mediam circiter val- D@ pariem altingente costa transversa, magis obliqua leniori. Cardine subcentrali, bidentato in utroque valra. Coquille très-allongée, comprimée, lisse, équivalve, inéquilaté- rale, baillante à chaque extrémité qui est arrondie, côte antérieur un peu rétréci. Impression palléale pourvue d’un sinus anal assez fort dépassant en arrière l’aplomb vertical de l’impression anale. Trois impressions musculaires : une buccale en forme de ruban, limitée par lacôte cardinale: une anale, triangulaire, petite placée à côté du sinus et une troisième sous les crochets et en face du ligament et contre l’épaississement qui porte la charnière. Celle-ci est formée de deux dents sur chaque valve, divergentes et minces sur celle de droite, parallèles sur celle de gauche. Barre décurrente élargie et comprimée. Côte buccale oblique un peu Courbée dont la convexité est tournée vers le bord dorsal. Nymphes lamelleuses. Dimensions : Longueur, 47 mill.: largeur, 12 mill.; épaisseur, 4 mill. Cette espèce avait été considérée par Basterot comme l’analo- gue de l'espèce vivante. C’est à notre regretté maître Ch. Des Moulins qu’on doit la distinction de cette jolie espèce. Loc. : Elle est rarement entière dans les couches faluniennes de Sr miocène moyen à Cestas, Saucats, pee Re 08. — Genre ENSIS. Schumacher. Ensis Basteroti. Benoist. PI. 22, fig 4 ab. 1832. Solen Ensis. Des Moulins, Solen. 1873. Ensis Rollei. Benoist, Cat. Saucats, p. 18 (non Hôrnes). E. testa lineari, arcuata, compressa, extremitate antica subtruncala intus marginata postice ovata: in valva dextra unidentata, in altera bidentata ; impressiones musculares duo, antica triangu lata elongata, postica ignota, impressio pallii retiuscula ; Cosla transversa lenuiori. Coquille linéaire, arquée, comprimée, extrémité antérieure sub- tronquée, non marginée, postérieure arrondie ? Une dent courbe sur la valve droite et deux sur la valve gauche. Impression MuS- culaire buccale très-allongée, triangulaire. Impression palléale cheminant parallèlement au bord ventral. Loc. : Espèce rare à Saucats dans le miocène supérieur de la Sime, citée par Basterot et Charles Des Moulins à Gradignan. Ensis Rollei. Hôrnes. PI. 22, fig. 5 ab, 6ab. 1855. Ensis Rollei. Hôrnes, Moll. foss. Vien., p. 15, pl. 1, fig. F4: Benoist). E .lesta arcuata lineari extremitate antica curvata, sulco angusto intus non incrassato; in valva dextra unidentata et altera biden- lala; costa interna crassa ad marginem evanescente! Imnpressu0 Muscularis anterior triangulata elongata. Coquille linéaire légèrement courbe, comprimée, baillante à chaque extrémité. L'antérieure arrondie est pourvue d’un léger sillon comme dans les Su/en, mais sans épaississement correspon” dant. Charnière composée sur la valve droite d’une dent courbe et sur la valve gauche de deux dents ; on observe aussi sur chaque valve une forte lamelle partant des crochets et se dirigeant Vers la partie postérieure parallèlement au bord ligamentaire. Impres- Sion musculaire buccale triangulaire, trèsallongée partant de l’épaississement qui porte les dents et se dirigeant vers le bord Ventral où elle s’atténue rapidement en s'élargissant. =. 500 = Loc. : Espèce rare dans le miocène supérieur de la Sime, com- mune de Saucats. Genre SOLECURTUS. Blainville. Le miocène du Sud-Ouest de la France en renferme trois espèces spéciales, chacune à l’un des étages de ce terrain. Solecurtus Basteroti. Des Moulins. PI. 22, fig. 9, 10. 1825. Solen strigilatus. Basterot, Mém. géol., p. 96. 1832. Solecurtus Basteroti. Des Moul., Solen. 1838. — strigilatus. Grateloup, Cat. zool. 1873. — Basteroti. Benoist, Cat. Saucats. S. lesta elongato transversa, æquivalvis, subæquilatera, utruque latere kiante; cardine arcuato, latere antico oblique subtruncato, postico altemuato et incurvato. Impressio muscularis pallii pro- funde dilatato. Striis obliquis, wndulatis in latere postico strigi- lala. Cardo dentibus plerumque duobus in utroque valvis. Coquille allongée, transverse, équivalve, inéquilatérale, bail- lante à chaque extrémité, crochets saillants et courbes, bord dorsal courbe ; extrémité buccale tronquée obliquement, extré- mité anale arrondie, atténuée et comme courbée en avant. Bord ventral un peu rentrant. Impression palléale parallèle au bord ventral. La surface de la coquille est ornée de stries serrées disposées en séries formant un angle suivant une ligne qui part des crochets et se dirige vers l'extrémité anale. Charnière composée de dents divergentes sur chaque valve. Dimensions : Longueur, 58 mill.: largeur, 24 mill.; épaisseur, 18 mill Loc. : Espèce assez commune dans les couches faluniennes du miocène moyen à Saucats, à Mérignac, à Cestas, à Léognan, à Dax, et dans le Gers à Estang, Solecurtus coarctatus. Gmelin. PI. 29,16, 7,5. 1790. Solen coarctatus. Gmelin. DE _ Brocchi. — 330 — 1818. Solen antiquatus. Lamarck. Lee — Ccoarctatus. — 1832. Solecurtus antiquatus. Des Moulins, Solen. 1830. — — Grateloup, Cat. Gir. 1850. Psammosolen coarctatus. Hürnes, Moll. Vien., p. 21. . 1873. Solecurtus coarctatus. Benoist, Cat. Saucats. S. testa ovato transversa, subæquilatera, utroque latere hiante, in medio arcuata, constricta ; cardine bidentato; dentibus sub- æqualibus, compressis, arcuatis, apice integris; Sinu pallii bre- viore, obliquo in medio dilatato. (Hôrnes.) Coquille ovale transverse subinéquilatérale, arrondie et bail- lante à chaque extrémité; valve lisse, arquée qui semble un peu rétrécie dans la partie médiane par un sillon léger. Charnière composée de deux dents sur la valve droite et d’une dent sur là valve gauche. Elles sont comprimées, arquées, terminées en poln- tes. Sinus palléal court, oblique, dilaté dans la portion médiane. Dimensions : Longueur, 30 mill.; largeur, 18 mill. Loc. : Cette espèce qui apparaît dans la partie supérieure de l'étage miocène se retrouve dans le pliocène et vit encore dans les mers d'Europe. ; Elle est assez commune à Salles, plus rare à Saucats; elle existe à Orthez dans les couches de même âge. Solecurtus tenuistriatus. Benoist. PI. 22, fig. 11. 1825. Solen strigilatus. Basterot. 1832. Solecurtus strigilatus. Des Moulins, listes à Dufrenoy. pa — Grateloup, Cat. zool., p. 68. S. lesta elongato transversa, æquivalvis et subequilatera, utroque latere hiante; umbonibus parvulis. Latere antico et postico 70° tundato; margine inferiore convexiusculo, striis numerosis obli- quis undulatis strigillissimis in latere postico. Coquille allongée, transverse, équivalve, inéquilatérale, bail- _ Jante à chaque extrémité. Crochets petits, extrémités arrondies. Bord inférieur convexe, stries nombreuses. obliques, ondulées, . — 331 — Dimensions : Longueur, 50 mill.; largeur, 19 mill.; épaisseur, 10 mill. Loc. : Espèce très-rare semblant servir d’intermédiaire entre le S. Deshayesi et le S. Basteroti, mais bien distincte des deux. L’exemplaire unique a été recueilli à Cenonet à Floirac, près Bordeaux, dans les calcaires de l'étage miocène inférieur au-des- sous du niveau à Crabes. Horizon de Terre-Nègre. {Voir d’autre part le Tableau de ia répartition des espèces.) TABLEAU de la D 'n des espèces composant les trois familles des Tubicolés, Pholadaires t Solenacées dans le Miocène du Sud-Ouest. ÊPE: MIOCÈNE INFÉRIEUR ZBS NOMS DES ESPÈCES SES SK, TONGRIEN hr nus Infér. | Moyen | Sup. | Infér, | _. Cenonensis, Ben. ,..,.. ‘ | A los. | “+ _. Broghont — ,..,., ; A els sd à ohne dubia, Pennant. . sl... Fr. | *.. 4 — Hürnesi, Ben, . ... ls Male. ht: 5 De A Lu a Hürnes SRE A er 6 ae oi . ./ RAR). ae 7 ous ini Ben ee ha RER. | :, 8 | Teredo Daleaui, Ben. .......... F |. 9 — sacs, nn. ki. nie a 0 10 _ D... ? [RrRe| TEE 11 Eee bu... | | re 12 Pholas Des Moulinsi, Ben. . ...... D. |: 13 — dimidiata, Duj.... so lre ; 14 — anderi, Bast.. . ..... : Us 15 _ à ser ni . . 16 DO ads re ce . LC TERRA . 17 | Solen ue. oo DA ei EE 18 subfragilis, Eichw. ..... . HP.) BR 19 | Cultellus ventrosus, Des M. ....... HA SRE 20 Cenonensis, Ben, , . Fu ei | RAR |. 21 Polia. soma Des M... $ o 22 Ensis Bas Han. :, Rae 4 ni , 23 1 Re FT | nn 24 "RTS LAN ON: À: ie. 25 Basteroti, Des Re | 26 tenuistriatus, hs. Fa ir + RRKR . S.-K. AQUITANIEN EE Sup. Mixte infér. RRR MIOCÈNE M on | hais SUP. + FALUN E, HELVÉTIEN Proprement dit | Mxte ne < Infér. Sup. sup. Infér. Sup. L R | el ia | A ‘ | | Le EU Aer ; ... a | "HE AC | ;. nr, .» ÉRICN . | | | . . | . | NS Er à | “tri RER | RR RR | | R ( AR R | | + . ds ds | rs FRERE 67 R | cc | AR |: 2, RRR | . RRR | AC R : ELIOCÈNE | ++ ITALIEN ee NS Actes de la Soc.Lin. de Bordeaux . TomeXXXL PLXIX. permet Benoist ad. nat. del . bith.L.Fassoli Fus Strasba. 12.3. Clavagella Phones: Ben. 9.10. 11, Gastrochæna Hornesi . Ben . 4 Prochoni.. 0 VB. üuudermedia. Horn. 3678. Gastrochæna dubia . Pen. 16. id. Dufrenoyt Ben. 17. Septaria primigenia . Ben. Actes de la Soc.Lin. de Bordeaux. | Tome XXXI. : PLAX. Benoist ad.nat. del. Lith L. Paso Vila Strashh * « 4 s fi 1a 3, Teredo Dakaut , Ben. 6 à 10 Jouannetia semicaudala , Des Moul. 4. id Saucatsensis, Ben. a : Pholas Des Moulinsi, Ben. LE id Artiguei, Ben aff. dd dimidata, Puy. 15 à à 18. Pholas Phare Bast. {Actes de la Soc lin de Bordeaux | Tome XXXI PL XXI. F | Î | | | À 4 | Benvist ad nat. del . Lith L.Fassoli Fus Strashg - j - ; x : è + > 1a 4 l’holas Brocchi, Benoist. 10 *°<: Solen sublragurs ._Eichn. 56° id vara id. 119%. Cultellus ventrosus. Des Moul. Za 9. Solen Burdigalensis. Desh. 19.13. id. Cenonensis. Ben. Actes de la Soc. Linn de Bordeaux 1h 4% 2 8 | + Imp. ARoux,rue Centrale, 21, Lyon Benoist ad nat. del. L. Bidault th. { 2,3, Polia Saucatseénsis. Des. Moul. 7 8 Solecurtus coarctatus, Gmel 4, Ensis Basteroti, Ben. S 19, 40 Basteroti, Des. Moul. il: id. tenuistriatus, Ben 1. Roller Hôrn. Eee 14. ue À QTES LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Hôtel de la Bibliothèque, rue Jean-J2 | FE TOME AN | Quatrième série : TOME I. ee : 1e + SE — 333 um FLORULE DU TCHÉ-FOÛ (S'uile.) BORRAGINÉES Juss. TOURNEFORTIA L.. 132. T. arguzia Ræm. et Schult. Syst. veg. 4, p. 540; Dec. Prodr. 9, p. 512; Bunge Ænum. chin. bor. n° 268; Franch. et Savat. Zum. plant. jap. 1, p. 331; Boiss. For. orient. 4, P. 125; Messerschmidia arguzia Lin. fil. Suppl. 132; Helio- tropium japonicum À. Gray, Bot. jap., p. 403; sinice Tsôu- TSàO. Var. À latifolia : foliis subspathulatis, ovatis, acutis; Var. B angustifolia Dec. (loc. cit.) : foliis omnibus lanceolatis. Hab. : Sables maritimes du Tché-foû, plages de Ki-tsen-s0o et de là baie de Yan-taï. — F1. juillet, fr. août-septembre. AT. géog. : Europe austro-orient., Russie moyenne, Podolie, Cau- Case. —Astrakan. — Asie bor. et occ., Asie-min., Sibérie altaique sur les rives de l’Irtisch, Daoûrie près de l’'Argun, Mongolie. — Chine bor., Chan-tong et P&-tché-ly. — Japon. Obs. : Cette espèce se retrouve en abondance dans la province limitrophe du Pé-tché-ly, sur les rives du Pei-hô à Tien-tsin et autour de Pé-king. Elle varie beaucoup par la forme des feuilles, et la villosité plus ou moins dense de toutes ses parties. Son port varie également dans la même localité, car elle offre des tiges tantôt droites et tantôt diffuses et couchées sur le sol. Les deux formes À et B, à feuilles larges ou étroitement lancéolées, se trou- vent souvent ensemble sur les sables du Tché-foû. BOTHRIOSPERMUM Fish. et Mey. 133. B. kusnetzowii Bunge Zndex sem. hort. Dorpat. (1840), p. 7; Dec. Prodr.10, p. 116; B. chinense Fish. et Mey. Znd. sem. hort. Petrop. (1835), non Bunge. # Planta annua, herbacea, patenti-hispida, seu setoso-pilosa, cau- Tome XXXI. | 2 — 334 — » libus simplicibus suberectis, basi ramosis vel in parte dimidia » superiore ; racemis erectis subflexuosisve; foliis oblongis, supe- » rioribus lineari-oblongis, utrinque setosis, setis basi subtuber- » Culatis; calicibus fructiferis nutantibus, pedicello minoribus, » vel subæqualibus, laciniis lanceolatis conniventibus; nwculis » calice brevioribus, obovoïdeis, ellipsoïdeo-convexisve, minute » granulatis. » Flores cærulei, calicem superantes, juniores ad apices ramo- » rum condensati, inferne laxiores. » Hab. : Bords des champs sablonneux à Yan-taï. — F1. et fr. 20 juillet. Ar. géog. : Chine bor. (Dec.), Chan-tong au Tché-foû (0. De- beaux Oës.: Le B. kusnetzomii paraît très-voisin du 2. secundum Maxim. in Prim. flor. amwr. p. 202. On ledistingue facilement de celui-ci par ses nucules beaucoup plus grandes, et surtout par le nombre des écailles situées à la gorge de la corolle. Ces écailles sont au nombre de dix dans le B. secundum, et de cing seulement dans le B. Ausnetzowii. Le B. chinense Bunge non Fish. et Mey. est une autre espèce affine, et spéciale au nord de la Chine. ECHINOSPERMUM Swartz. 134. E. lappula Lehm. Asperifol. n° 94; Dec. in Prodr. X, p. 136; Bunge Fnwm. chin. bor. n°267; Boiss. Flor. orient. 4, p.249; Franch. et Savat. Fnum.jap. 1, p. 336; Myosotis lappula Lin. Hub. : Champs sablonueux autour de Yan-taï. — F1. et fr. Ar. géog. : Eur. bor., cent. et aust. — Asie bor. et occ. — Armé- nie, Lazistan, Transcaucasie, Perse, Sibérie altaique, Mongolie. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly).— Japon.— Amériq. bor., Canada, Orégon. —Afriq. bor. Obs. : Nos spécimens récoltés au Tehé-foû n’offrent aucune différence avecceux provenant de l’Europe centrale. Le facies en est absolument le même. : SOLANÉES Juss. _ LyCIuM L. : 6. L. chinense Min. Dict. n° 5; Blume Bijdraj. p. 707; Dun- — 335 — in Dec. Prodr. XIII, p. 510; Bunge Znum. chin. bor. n° 276; O. Debeaux or. Shang-haï, n° 79; Benth. For. Honghong. p.245; Sieb. et Zuccar. Abhand. bayer. Acad. phil. class. 4, p. 147; Miquel Pro. jap. p. 282; Franch. et Savat. Zum. jap. 1, p. 341; L.barbarum var. chinense Ait. Hort. ke. 1, p.257 ; L. barbarumThumbg. For. jap. 93; Sinice Koû-kr-T2ÉË, Koû-Ki, Ti-Kkoû-PI. «Suffrutex humilis, parce ramulosus, in axillis foliorum spi- » neScens, spinis brevibus; amis pallide-albidis, acute angulatis, » nunc diffusis prostratis, nune virgatis pendulisque; foiis ternis » vix petiolatis, basi attenuatis, late ovatis, acutis; ca/icibus » subscariosis, 4-5 fidis, laciniis sæpe dentatis; coro/la calice duplo » longiore, flavo-viridescente: staminibus exsertis; #accis ovato- » Oblong'is, rubro-coccineis. » Hab. : Rochers micaschisteux du littoral, à la pointe de Tché- foû et au-dessous du fort chinois. — F1. et fr. juillet-août. Ar. géog.: Chine (Hong-kong, Koñang-tong, Kiang-soû, Chan- si, Chan-tong, Pé-tché-ly). — Japon (Nangasaki, Yokohama). — Cochinch. — Natur. dans l’'Eur. aust., France mérid. à Montpel- lier, Perpignan, etc. NICOTIANA Tourn. 136. N. tabacum Lin. Spec. 258; Dun. in Dec. Prodr. XIII, p. 557; Regel Tent. flor. ussur. p. 110 ; Miquel For. ind. batan.3, P. 560, et Prol. #. japon. 281. Var. attenuatum Dun. (Joc. cit.) : foliis lanceolatis, acutis, basi attenuatis, inferioribus latioribus. Hab. : Cultivé en grand dans la province du Chan-tong. Ar. géog. : Origin. de l’Amér. aust. et cent., d’où il a été importé en Europe, en Asie, en Afrique, dans les îles de la Malaisie, aux Philippines et au Japon. Obs. : Le tabac a été introduit à la Chine vers la fin du 16° siècle, et son usage en fut interdit par les empereurs de la dynastie des Mings. On le cultive aujourd’hui à l’île Formose, et dans les pro- vinces méridionales et centrales de la Chine, ainsi que dans le Chan-tong. Le tabac récolté dans cette dernière province est très-estimé des Chinois, et il s’en fait un trafic considérable dans le petit port de Yan-taï. — 336 — On cultive aussi les Nicotiana rustica L. et N. chinensis Fisher. Cette dernière espèce nommée YÉ-vËN et YÊN-Trsâo est beaucoup moins répandue dans les cultures que le MN. éabacum. Miquel (Prolusio flore japonice, p. 281) signale le N. chinensis comme étant spontané dans l’île de Kiû-siû au Japon. Plusieurs autres solanées alimentaires sont cultivées au Tché- foû. Je citerai principalement les suivantes : Solanum tuberosum L. (sinice Hô-Lan-cHôu et YAnG-cHôu) ; S. melongena L. (sinice Kia-T2É) ; les Capsicum annuum et C. longum L. (sinice Lô-rsrâo) très-fréquemment employés comme condiment dans la cuisine chinoise, etc. SCROPHULARIÉES R. Brown. LiNARIA Juss. 137. L. vulgaris Mill. Dict. n° l; Chavannes HMonog. Antirrh. p.131; Maxim. Prim. fl. amur. 205 ; Regel Tent. ft. ussur. 110; Turczan. For. baik.-dahur. 2, p. 328. Var. chinensis Bunge Ined. in Herb. Dec. « Foliis angustelineari- lanceolatis, lanceolatisve. » ab. : Champs cultivés du littoral, fossés humides autour de Yan-taï. — F1. et fr. septembre. Ar. géog. : Europe, Asie bor., Russie arct., Sibérie altaiq. et baikal., Daoûrie, Tartares Tongoûs, Mongolie. — Chine. — Prov. du Chan-tong (0. Debeaux) et du Pé-tché-ly vers Les limites de la Mongolie et près de la grande muraille. — Prov. de l'Amour et de l'Ussuri. — Amér. bor. à Boston. Obs. : Le Z. vulgaris, dont la station au Tché-foû me paraît être très-intéressante, n’a pas varié dans cette localité. Les nom- breux spécimens que j'ai récoltés à Yan-taï ont tous les feuilles étroites linéaires-lancéolées, et les tiges simples ou peu rameuses au sommet. Il est à présumer que cette plante a été introduite avec les céréales dans cette partie du Chan-tong. MAZUS Lour. 138. M. rugosus Loureiro Æor. coch. p. 385 ; Dec. in Prodr. X ke P- 375; O. Deb. For. Shang-haï, n°80; Franch. et rs | Fm. jep.1 D ele Tan — 337 — Hub. : Champs sablonneux autour de Yan-taï, surtout dans les terres semées de blé noir (Fagopyrum esculentum). — F1. et fr. 1-15 octobre. Ar. géog. : Asie subtrop., cent. et bor., Indes-orient., Birmanie, Himalaya. — Iles de la Malaisie. — Cochinch. — Chine littor., Kiang-soû, Chan-tong, PE-tché-ly. — Japon. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. VERONICA L. 139. V. spuria Lin. Spec. 12; Ledeb, For. ross. 3, p. 251; Turczan. Flor. baik.-dahur. 2, p. 339; Maxim. Prèim. amur. 207; V. paniculata Lin. Spec. 18 (pro parte); Miquel Pro. jap. P. 51; Franch. et Savat. Znuwm. jap. 1, p. 348; G. Staunton Plant. chin. exsice. (1794). Forma A angustifolia Fisher in Cat. horti. Gorin.; Dec. in Prodr. X, p. 465. « Herbacea, perennis, radice fasciculata; caulibus simplicibus, » vel superne parum ramulusis, 50-85 centim. altis, foliisque » adpresse puberulis, plerumque oppositis, lanceolatis, acutis, »irregulariter crenato-serratis, superioribus linearibus, apice » dentatis, basi angustatis; racemis longe paniculatis, panicula » conferta, pedicellis calice longioribus. » Forma B Ztifolia O. Deb. in Æerb. (1860). « Foliis inferioribus 3-plo latioribus quam in præcedente, » serraturis minus profundis, margine ciliato-dentatis. » Hab. : Collines sablonneuses au nord de Si-nen-k0o; pelouses Maritimes sur la plage de Foû-chan-yên. — F1. 7 août. Ar. géog. : Eur. austro-orient., France orient. Italie sup., Hon- grie.— Asie bor., Sibérie altaïque, Baïkalie, Daoûrie, Mongolie. — Chine bor. (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour. — Japon. SIPHONOSTEGIA Benth. 140. S. chinensis Bentham Serophul. indic. p. 51, et in Dec. Prodr. X, p. 538; Hook. et Arn. Bof. voy. Beech. p. 203, tab. 44; Bunge in Bull. soc. acad. St-Pélesb. VII, p. 278; Maxim. Prim. amwr. 208; Regel Zent. fl. ussur. 112; Sieb. et Zuc. Fam. nat. jap. 2, p. 21; Miquel Prol. jap. 53; Franch. et Savat. Znum.jap. 1, p.350; sinice Ligoû-KI-NOÛ, Loû-rsi-xoû. er. 08 en « Annua, herbacea, erecta, 30-45 cent. alta, cawlibus rigidis » puberulis, simplicibus, racemo primario paniculam amplam effor- » mante; fois alternis, apice caulium oppositis, pinnatisectis; » calice auguste tubuloso, sulcato, 10-costato, laciniis lanceola- » tis acutis, integris; corolla lutea, labio superiore incurvato, » inferiore trifido, palato triplicato. » Flores sessiles, vel breve pedunculati, inferiores alterni, supe- » riores Oppositi. » Hab. : Collines micaschist. du littoral à Ki-tsen-s00 ; falaises du cap de Tché-foû. — F1. 10 août. Ar. géog. : Chine bor. etaust. (Macâo, Chan-tong, Pé-tché-ly). — Prov. de l’Amour et de l’Ussuri. — Japon. OROBANCHÉES L. C. Rich. OROBANCHE L. 141. O.ammophila C. A. Meyer in Ledeb. Zcon. plant. flor. ross. el alt. illust. tab. 389; Ledeb. For. ross. 3, p. 320, et For. alt. 2, p. 454; Miquel Prol. jap. 287; Franch. et Sav. Enum. jap. 1, p.353. Hab. : Sur les rochers micasch. à la pointe de Tché-foû et autour du vieux fort, parasite sur les racines de l’Aréemisia capillaris. — F1. 2 septembre. Ar. géog.: Asie bor. et or., Sibérie altaïque près du fleuve Irtysch, S‘ongarie à Irkutsch, désert de Kirghyz. — Chine (Chan- tong et Pé-tché-ly). — Province de l'Amour et de l’'Ussuri. — _ Corée. — Japon. Obs. : Dans l'O. ammophila du Tché-foû, les bractées sont un peu plus courtes que dans la plante de Sibérie et elles atteignent à peine le milieu de la corolle. Sa taille est moins élevée (8 à 10 centim.) et sa villosité moins dense, L'épi florifère est wn peu velu- laineux dans tous nos échantillons. BIGNONIACÉES R. Brown. SESAMUM L. 142,8. indicum Dec. Plant. rar. Genèv. p. 18, tab. 5, et in Prodr. te p- 250 ; ue Prol. jap. 286. en. ID: Forma subindivisa Dec. (loc. cit.); S. orientale Lin. Spec. 883 ; 0. Deb. For. Shang-haï, n° 75 ; sinice Hoû-mà, TOHÉ-MA-TZÉ. Hab. : Cultivé en grand sur les collines sablon. au-dessus de Si-nen-kôo, de Ki-tsen-s0o et de Yan-taï, ainsi que dans presque toute la province du Chan-tong. Ar. géog. : Asie cent., or. et occ., Indes-orientales. — Java. — Chine (Tché-kiang, Kiang-soû, Kiang-nan, Chan-tong, Pé-tché- ly, etc.) — Japon (Kiû-siû). — Afriq. or., occ. et subtrop. — Égypte, Sénégal, Bénin, Fernando-Pô, ete. — Amér. intratrop. LABIÉES Juss. PLECTRANTHUS L'Hérit. 143. P. (/sodon) Pekinensis Maxim. Prim. fl. amur. p. 213. « Herbaceus, radice bisannua ? vel potius perenni; cawlibus > erectis simplicibus, aut superne ramulosis, tenuiter puberulis, » 40-50 centim. altis, racemis subfastigiatis, inflorescentiam » Corymboso-paniculatam efformantibus; foliistriangulari-ovatis, » acutis, inferioribus caulinisque longe acuminatis, in petiolum » medio alatum subito attenuatis, reticulato-venosis, ad venas » utrinque puberulis, grosse crenato-dentatis, serraturis obtusis, » Superioribus subglabris ; bracteis pedunculos æquantibus vel » paulo superantibus, ovato-acutis, integris; cymis 3-5 floris, » pedunculis ramulos subæquantibus; calicis laciniis 5, incano- » pubescentibus, pedicello brevioribus ; corollæ tubo basi deflexo, » Superne gibbo inflato calice duplo longiore, labio superiore » quadrilobato, quam inferior ovali-elliptieum recurvatumque bre- » viore ; séaminibus exsertis; calice fructifero deflexo, aperte » Campanulato, subbilabiato, obsolete striato; #uculis ovato-rotun- » datis, obtusis. Flores roseo-purpurei (Maxim.). Forma À floribunda : caulibus ad medium ramosis ; calicibus pedicellisque dense incanescentibus; Forma B paniculata : caulibus simplicibus, inflorescentia pani- Culata, brevi ; calicibus pedicellisque subglabris vel puberulis. Hab. : Région moat. du Tehé-foû (900 à 1,000) mètres d’alt. dans les fissures des roches granit. ou micasch. — F1. et fr. 16 sep- mbre. Ar. géog. : Chine bor., le Chan-tong /0. Deb.), Pé-tché-ly à Pé- king (Mawim.). 340 — Obs. 1 : Cette rare espèce, dont je dois le nom à l’obligeance de M. A. Franchet, convient de tout point à la description de M. Maximowicz dans sa Flora amurensis. Toutefois, j'ai observé au Tché-foû deux formes bien distinctes qui doivent être rapportées à la même plante : l’une (forma floribunda) à tiges rameuses au sommet, et supportant une belle touffe de fleurs subpaniculées d’un rose pourpré, à calices et pétioles couverts d’un duvet blanc- tomenteux ; l’autre {forma paniculata) à tiges simples et termi- nées par une panicule florale courte, composée de verticilles rap- prochés de 2 à 4 fleurs naissant à l’aisselle des feuilles, et à cali- ces simplement pubérulents. Obs. 2: Il est à présumer qu’une autre espèce de P/ectranthus, le P.amethystoïdes Beuth., et dont je possède un exemplaire récolté par Georges Staunton en 1793 dans le Kiang-nan, sur les limites du Chan-tong, se rencontrera dans la partie occidentale de cette dernière province. En voici une courte diagnose : P. amethistoïdes Benth. Monog. labiat. p. 45 et in Dec. Prodr. XII, p. 61. « Herbaceus, caule erecto pedali, superne ramoso, pubescente ; » foliis distantibus, ovato-rotundatis, crenatis, puberulis, longe » angustatis, petiolo communi cuneato-dilatato; floribus laxe » paniculatis, bracteis ovatis ; calicibus fructiferis cæruleis, erec- » tis,'campanulatis, subglobosis, laciniis brevibns ovatis, acutis, » VenoOsis. An perennis ? » MENTHA L. 144. M. arvensis Lin. Spec. 806, var. owlgaris Benth. in Dec. Prodr. XII, p. 178, et Flor. Hongkong. 216; Maxim. Prim. À. amur. 215 ; Regel Tent. fl. ussur. 114; Miquel Prol. f. japon. 37; sinice Po-H6. Forma chinensis O. Deb. in Herb.; Mentha arvensis var. vulgaris Benth. et Miq. (Zoc. cis.) pro parte. « Planta chinensis præsertim notanda radice repente stoloni- » fera, caulibus simplicibus, 20-50 centim. altis, erectis (nunquam » prostratis), rarius ad medium ramosis, ramis patentibus, oliis » Que plus minus hirsuto-puberulis, foliis utrinque pubescentibus > Supra subglabris, longe petiolatis, basi attenuatis, 45 centim. Le gare 10-15 millim. latis, oblongis vel anguste ellipticis, acutis _» serratisc tis, cæteris sessili- Fe Fons + — 341 — » bus, foribus pedicellatis, pedicellis calicibusque hirtellis, seu » laxe puberulis. » Hab. : Prairies humides du littoral à Yan-taï et sur la plage de Ki-tsen-s00. — F1. 19 août. Ar. géog. : Eur. — Asie bor., cent.et or., Sibérie, Altaï., — Indes- orient. — Ceylan. — Iles Philipp. — Chine bor. et aust. (Hong- kong, Chan-tong, Pé-tcht-ly). — Prov. de l'Amouret de l'Ussuri. — Japon. — Iles de l'Océan atlant. (Madère). — Amér. bor. THYMUS L. 145. Th. serpillum Lin. Syec. 825: Ledeb. For. ross. 3, p. 345; Turczan. For. baik.-dahur. 2, p. 399; Maxim. Prim. amur. 217 ; Regel Tent. ft. ussur. p. 116; Trautv.et Mey. Flor. Ochotsk. 72; À. Gray Bot. jap. 402; Miquel Pro. jap. 38 ; Th. angustifolius Bunge Enwm. chin. bor. n° 290. Var. vulgaris Benth. in Dec. Prod. XII, p. 201 ; Franch. et Sav. Enum. jap. 1, p. 367. « Planta speciminibus indicis simillima, caulibus prostratis, » stolones longissimos efformantibus, dense hirtellis, foliis oblon- » go-lanceolatis, basi ciliatis, infra venosis, venis 3 prominulis, » Calicis laciniis ciliatis. » Hab.: Les basses collines micasch. ou sablonn. au-dessus du village de Si-nen-k0o, près de la pagode neuve (250 à 350 mèt. d’alt.) — FL 12 juillet. AT. géog. : Eur. bor., cent. et aust. — Régions caucasiques et Caspiennes, — Asie bor., cent. et or. — Himalaya, Sibérie alt., Daoûrie, Mongolie. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly). — Prov. de l'Amour, de l’'Ussuri et de l’'Ochotsch ; Ajan. — Japon. — Afriq. bor. ét subtrop. — Abyssinie. — Amér. bor. Obs. : Le Thymus serpillum des collines du Tché-foû est de tout Point semblable aux échantillons provenant du Japon. Miquel fait toutefois remarquer (Joc. cit.) qu’il existe une légère différence entre la plante du Japon et celle de l'Amour, différence qui lui Paraît insuffisante pour constituer une espèce nouvelle. Dans tous les échantillons du 7%. serpillum de Chine et du Japon, les glandu- les des feuilles sont déprimées, et forment une petite cavité à la surface du parenchyme, tandis que ces mêmes glandules sont sail- lantes dans la plante de l'Amour et de l’Ussuri. Ru CALAMINTHA Mænch. 146. C. (clinopodium) chinensis Benth. in Dec. ?Prodr. XIII, p. 233; Maxim. Prim. amur. 217 ; Franch. et Sav. E'num.jap. 1, p. 369; Rob. Fortune PZant. chin. exsicc. À, n° 90 ; Me- lissa repens var. Hook. et Arn. Bot. voy. Beechey, 268 ; Calamintha clinopodium var. chinensis Miquel Pro/. f. jap. 39. « Herbacea, annua, caulibus erectis simplicibus, vel rarius basi » binis, 45-50 centim. altis, pilis albido-fuscis, retrorsum adpressis » præsertim ad angulos instructis; fo/iis ovato-oblongis petiolatis, » grosse crenato-serratis, basi cuneatis, 30-40 millim. longis, 20 » mill. latis, valde puberulis, pube rufescente adpressaque ; verti- » cillastris pedunculatis, multifloris, bracteis subulatis calicem » æquantibus. » Hab. : Prairies sablonu. et humides du littoral; bords des tor- rents qui se déversent dans la mer, près de Ki-tsen-sô0. — FI. 13 août. Ar. géog. : Chine bor. (Chan-tonget Pé-tché-ly). —Iles Lôo-chô0. — Prov. de l'Amour. — Japon. Obs. : Espèce bien différente du C. clinopodium par ses feuilles plus fortement dentées, par ses bractées plus courtes et ses fleurs de moitié plus petites (4. Franchet). SALVIA L. 147. S. miltiorhyza Bunge Zmwm. pl. chin. bor. n° 284; Benth. in Dec. Prodr. XIII, p. 277 ; Sinice TAN-SENG, TAN-SAN. « Planta tchefouensis kwmülis, radice miniata, perenni; caule » herbaceo, simplici, erecto, 20 centim. alto, hirsuto-piloso; jolis » amplis pinnatisectis, segmentis 3, petiolatis ovatis, cuneatis, ul- » timo majore, margine grosse crenato-dentatis, utrinque pubes- » centibus, petiolis hirsutis ; ver/icillis multifloris, in spicam ter- » minalem laxamque dispositis ; caZice campanulato, glanduloso » villoso, tribolo, lobis cuspidatis ; #racéeis lanceolatis, pedicellis » brevioribus ; coroZla magna, cærulea, calicem triplo superante à + ER subvillosa ; slaminibus styloque longe exsertis. Semina . » non vidi. » me Hab. : Collines micasch. au-dessus de Ki-tsen-sôo et de Si-nen- kôo. — F1. 20 juillet. Ar. géog. : Chine bor. et cent. (Chan-si, Chan-tong et Pé-ché-ly). Obs. : La plante du Tché-foû ne diffère de la forme typique dé- crite par Bunge, que par ses tiges hautes de 20 à 30 centim. au plus, et non de 75 cent. à un mètre de hauteur. Le S. miltiorhyza est une fort belle plante, à fleurs grandes d’un bleu foncé, et très-connue des médecins chinois. Ceux-ci attribuent des proprié- tés toniques et reconstituantes à ses racines de couleur rouge- foncée, et qu’ils considèrent comme étant l’une des cinq quintes- sences. Je dois ajouter que ces propriétés dues probablement à la Couleur rouge de la racine sont purement imaginaires. 148. S. plebeia R. Brown Prodr. p. 501; Benth.in Dec. Prodr. XIE, p. 356, et Flor. Hongkong. 277 ; O. Deb. Flor. Shang-haï, n° 84; Miquel ProZ.jap. 40; Franch. etSavat. Fnum.jap. 1, p. 372; S. minutiflora Bunge Enum. chin. bor. n° 285; sinice ToHoûI-rZÉ, KiN-Kkâ. Hab. : Les prairies humides au bord de la mer; fossés autour de Yan-taï. — F1. 16 juillet. Ar. géog. : Asie cent. et subtrop., Indes-orient., Ceylan. — Chine (Hong-kong, Fô-kien, Kiang-soû, Chan-tong, Pé-ché-ly). —Iles Philipp. — Nouv.-Hollande. — Japon (Nippon et Kioû-sioû). SCUTELLARIA L. 149. S. (Séachymacris) macrantha Fisher in Reichbch. Zcon. bot. V, tab. 488; Benth. in Dec. Prodr. XII, p.424; Maxim. Prim. amur. 218; Turczan. F1. baik.-dahur. 2, p. 413; Franch. et Savat. Ænum. jap. 1, p. 371; S. grandifora Adams ex Bunge in Znum. chin. bor. n° 293, non Sims.; S. baikalensis Georgi in Ledeb. For. ross. 3, p. 397; S. lanceolaria Miquel Prol.jap. 43 Var. pubescens O. Debx. in Æerb. (1860). « Herbacea, basi fruticosa, radice crassa perenni; caulibus erec- » tis, simplicibus, superne ramulosis, pube albo-rufescente valde » instructis, 50-60 cent. altis; o/iis oppositis, breve petiolatis » sessilibusve, anguste lanceolatis, acutis, integris, supra atro- » virentibus, hispidis, subtus fusco-pubescentibus, margine cilio- » latis, floralibus caulinisque conformibus; foribus apice ramo- — 344 — » rum aggregatis, oppositis, unilateralibus ; calicibus villoso- » pubescentibus, pedicellos æquantibus, lobis obtusis. » Corolla cærulea ampla, 30 millim. longa, extus puberula; tubo » longiusculo superne dilatato ; lobis lateralibus parvis, lobo me- » dio convexo, galeam subæquante. Antheræ albo-villosæ. Semina » atra, minutissima, subreniformia, granulosa, dorso unisulcata. » Hab. : Basses collines micaschist. et région montagneuse boisée, au-dessus de Ki-tsen-sôo et de Si-nen-k6o (200 à 450 mèt. d’alt.) — FL. 13 août, fr. 6 septembre. Ar. géog. : Asie bor. et or., Sibérie alt., Daoûrie à Nertschinsk près du fleuve Argun.—Mongolie. — Chine (Chan-tong et Pé-tchély près de la grande muraille). — Prov. de l'Amour et de l’'Ussuri. — Japon (Nippon). Obs. : Notre variété pubescens diffère de la forme typique (ex des- cript. Benthamiana) par la villosité plus dense de toutes ses parties, et par les tiges et les feuilles couvertes d’un duvet fin, serré et roussâtre, et non swéglabres. Mais Turezaninow et Ledebour, qui ont mieux connu cette plante, lui atribuent des tiges pubescentes. La description du S. Zanceolaria par Miquel dans son Prolusio lui convient exactement, à l'exception toutefois de la g/abrescence des tiges, des rameaux et de la face supérieure des feuilles qui a été observée dans la plante du Japon. Ce caractère spécial de la villo- sité du S. macrantha dans le Tché-foû ne me paraît pas suffisant pour constituer une espèce distincte. A mon avis, ce n’est qu’une forme locale, et susceptible de variation selon son habitat. Le $. macrantha est une plante vraiment remarquable par ses épis floraux denses, terminaux, et par ses fleurs grandes d’un bleu- foncé. M. A. Franchet m'a assuré (in litteris) qu’il n'existe aucune différence appréciable avec l’espèce du Japon, et celle qui est cul- tivée au Jardin du Muséum de Paris, laquelle provient de graines envoyées par le botaniste Fisher. Le nom de S. Zanceolaria de Mi- quel fait évidemment double emploi avec celui de S. wacrantha de Fisher qui est plus ancien, et qui doit avoir la priorité dans la synonymie, 150. S. scordiüfolia Fisher /nder semin. hort. Petrop. p. 6% Benth. in Dec. Prodr. XII, p. 425; Ledeb. For. ross. 3, . p- 398; Maxim. Prim. amur. 219; Miquel Prol. jap. 42: __ Franch. et Savat. Znwyw. jap. 1, p. 377. — 345 — Forma pubescens Miq. (Loc. cit.). » Caulibus, foliis, calicibus pedicellisque valde puberulis; pilis » albidis, densis adpressisque. » Hab.: Sables maritimes sur la plage de Ki-tsen-sôo et de Yan-taï. — F1]. 30 juillet. Ar. géog. : Asie bor., Sibérie alt., Baikalie à Irkutsk et Selin- ginks, Daoûrie, Mongolie, Kamtschatka. — Chine (Chan-tong et Pé-tché-ly}. — Prov. de l'Amour. — Japon. LEONURUS L. 151. L. sibiricus Lin. Syec. 818; Benth. in Dec. Prodr, XII, p. 501, et #/or. Honghong., 2178; O. Deb. Flor. Shang-hai, n° 87; Franch. et Savat. Ænum. 1, p. 380; sinice TCHONG- KOÛEI-TZÉ, YÉ-MOû-N’GAI, KÉ-KOÛEI. Hab. : Prairies et fossés aquatiques dans toute la plaine du Tché-foû. — F1. et fr. août et septembre. Ar. géog. : Régions intertrop. ettemp. des deux mondes : Afriq. cent. — Amér. cent. — Asie bor., subtrop. et or. — Cochinch. — Chine bor., cent. et aust. — Mongolie, Daoûrie, Amour et Ussuri. — Japon, Malaisie, îles Philipp., Java, ete. —Afriq. occ., Sénégal, Guinée. Obs. : Le Z. sibiricus est très-répandu dans toute la Chine, et varie beaucoup selon ses diverses stations. On le rencontre à feuilles plus ou moins laciniées, subglabres ou pubescentes, ou blanches-tomenteuses en dessous, à verticilles plus ou moins mul- tiflores, lâches ou serrés. Les arètes qui terminent les divisions du calice varient également quant à la longueur de l’acumen, lequel dépasse souvent le tube de la corolle, ou l’égale parfois à peine. VERBÉNACÉES Juss. VERBENA 152. V. officinalis Lin. Spec. 29; O. Deb. Flor. Shang-haï, n° 88; Miquel Pro. jap. 29; Franch. et Sav. Fnum. jap. 1, p. 217; G. Staunton Plant. chin. exsice. (1793); sénice MaA-PIEN- TsâO. Æab. : Champs sablonn. et cult. à Yan-taï. — F1. juillet-août. — 346 — Ar géog. : Eur.—Afriq. bor., occ. et aust. —Amér. bor. et cent. — Asie or. et subtrop. —Indes-orient. — Chine : Amoy, Shang-haï et Tché-foû (0. Deb.). — Japon. VITEX L. 153. V. ovata Thumbg. F7. jap. 257; Benth. #7. Hongkong. 273; Sieb. et Zucc. Fam. nat. jap. 2, p. 28; Miquel Pro. jap. 30 ; Hook. et Arn. Bot. voy. Beechey, p. 206, tab. 17; V. repens Blanco F1. de las filipp. 513; V. trifolia Lin. Suppl. 293; Dec. Prod. XI, p. 683, var. wnifoliata Franch. et Sav. num. jap. 1, p. 260. Hub. : Sables marit, du Tehé-foû; dunes de Foû-chan-yén; falaises micasch. de N’gin-haï-tchéoû au cap Chan-tong. — F1. et fr. 4-18 septembre. Ar. géog. : Asie intertrop. et or., Indes-orient., Ceylan. — Chine bor. et aust. (Hong-kong, Koñang-tong, Chan-tong). — Iles de l'Océan indien, Maurice, Seychelles. — Iles Philipp. — Nouv - Hollande. — Japon (Kioû-sioû). Obs. : Le Vitex ovata de Thumberg qui est considéré dans le Prodromus comme une simple variété #nifoliata du V. trifolia L., constitue, à mon avis, une espèce parfaitement distincte en Chine et au Japon. Celle-ci est nettement caractérisée par ses tiges rampantes couchées sur le sol, à rameaux courts et redressés, par ses feuilles {oyjours simples, obovales-elliptiques, entières, cunéi- formes à la base et atténuées en un court pétiole, vertes pubescen- tes en dessus, d’un blanc tomenteux en dessous, par ses fleurs dis- posées en une panicule terminale courte, de 4 à 6 fleurs seule- ment, etc. 154. V. incisa Lamk. Dict. 2, p. 605; Dec. Prodr. XI, p. 684; Bunge Enum. chin. bor. n° 295; V. negundo Lin. ex Benth. Flor. Honghong., et V. bicotor Wild. Spec. 273, pro parte; sinice Mix-kixe, HoûANG-KIN, TsIN-rs40. Hab. : Sables maritimes et terres incultes, dans la plaine de Yan-taï; sur les nombreux tumulus autour de Ki-tsen-s00. — FL 1-15 août. 47. géog. Chinebor., cent. et aust. : Hong-kong, Koûang-tong, Tché-kiang, Kiang-si (aÿdé David), Chan-si, Hô-nan, Chan-tong, _ Péiché-ly, etc. — Mongolie. — Asie subtrop ex CL. Bentham. — 347 — Obs. : Cette remarquable espèce paraît être répandue dans les provinces boréales et centrales de la Chine. Elle est endémique au Tché-foû, et en si grande abondance, qu’elle caractérise pour ainsi dire la végétation littorale de cette contrée. PRIMULACÉES Vent. LysrMACHIA L. 155. L. (Zphemerum) barystachys Bunge Ænum. chin. bor. n° 298 ; Duby in Dec. Prodr. VI, p. 62; Turczan. Frum. Chin. bor. n° 165; Maxim. Prim. amur. 193 ; Regel ent. f. USSur. 103, tab. 9, fig. 1-3 (optima) ; Miquel. Pro/. jap. 284 ; Franch. et Savat. Znum. jap. 1, p. 301. « Herbacea, annua, cuwlibus erectis, simplicibus, 30-40 centim. » altis, undique foliosis; foliis pedunculisque hispido-puberulis ; » foliis lineari-oblongis vel oblongo-lanceolatis, basi attenuatis, » utrinque puberulis, subtus pallidioribus; #xforescentia termi- » nali, spiciformi; spica densa, in anthesim nutante; bracteis » lineari-subulatis, puberulis, pedicellos superantibus; corolla » albida, laciniis oblongo-linearibus, obtusis, erectis; s/aminibus » brevibus inclusis, filamentis pubescentibus, basi dilatatis. » ab. : Les basses collines micasch. et les pelouses sablonn. dans larégion mont. infér. au-dessus de Si-nen-kôo (200 à 350 mèt. d’alt.). — F1. 13 août-6 septembre. Ar. géog.: Chine bor. (Chau-tong, Pé-tché-ly). — Mongolie, — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon. Obs. : Plante bien caractérisée par son inflorescence en épi court dense, terminal et recourbé-penché vers son milieu pendant la floraison. Son aire de dispersion s’étend depuis le nord de la Chine jusqu’au Japon, par une ligne qui passerait à travers les provinces de l'Amour, de l’'Ussuri et du Chan-tong. APOCHORIS Duby. 156. A. pentapetala Duby in Dec. Prodr. VII, p. 67; Zysima- chia pentapetala Bunge Enum. chin. bor. n° 299. « Herbacea, annua, cawlibus gracilibus, erectis, subglabris, » apice puberulis, 40-50 centim. altis, laxe ramosis; /oliis sparsis — 348 — » linesari-lanceolatis, acutis, in petiolum attenuatis, inpunctatis, » supra glabris virentibus (in sicco pailidioribus); corolla penta- » petala, alba, minuta, petalis distinctis; capsula subglobosa cali- » cem multo superante, stylo maturitate persistente coronata; » seminibus atris, parvis, subglobosis, ruguloso-pluricostatis. » Hab. : Les prairies sabl. du littoral, à Yan-taï, Ki-tsen-s00, etc. — F1. 13 août, fr. 6 septembre. Ar. géog : Chine bor. (Chan-tong et Pé-tché-ly. — Mongolie. — Chine. Obs. : Le genre Apochoris, limité à cette seule espèce, est nette- ment caractérisé par ses pétales séparés et entièrement distincts entr'eux. Dans la diagnose de ce genre, Duby assure {/oc. cit.) que les capsules renferment 5-7 graines membraneuses-ailées, les ailes étant au nombre de trois. Cela existe en effet, dans les capsules dont les graines sont avortées et stériles. Mais dans les capsules fructi- fères fertiles, il n’y a qu’yne seule graine subglobuleuse, à 4-5 côtes fortement rugueuses à leur surface. PLUMBAGINÉES Juss. STATICE L. 157. S. sinensis de Girard in Ann. scienc. nat., série 3, vol. 2, p. 329; Boiss. in Dec. Prodr. XII, p. 642; Benth. F1. Hong- kong. 281; S. Fortunei Lindl. in Pot. regist. (1845), tab. 63; R. Fortune PZant. chin. exsicce. n° 130. Hab. : Marais salés et pâturages saumâtres du littoral, au nord de Yan-taï. — F1. 14 septembre. _ Ar. géog. : Chine marit., Hong-kong, Fo-kien à Amoy, Tché- kiang, Chan-tong, etc. 158. S. Franchetii O. Debeaux Mss. et in Herb. (1873). Icon. nostra, tab. 1. « Herbacea, radice crassa, perenni; cawlibus erectis, 30-50 cen- » tim. altis, glabris, striatis, in parte superiore ramosis, ramis » erectis, laxe dichotomis, corymbum amplum efformautibus, ra- » mulis inferioribus vel ad dichotomias erectis, minutis curvulis, » aut apice furcatis sterilibusque ; fo/is radicalibus obovatis-spa- : thulatis, in petiolum breve attenuatis, margine undulatis, apice __? Cbcordatis, caulinis semiamplexicaulibus, ovato-lanceolatis; spé- L 2 — 349 — » culis bifloris in spicas breves subscorpioïdeas congestis ; bracteis » virentibus, late membranaceo-marginatis, inferiore minima obo- » vata, apiculata, inferiore fere 4-plo longiore oblonga: calicis » tubo piloso, limbo albido, amplo, calice æquilongo, obtuse » 5-lobato, ad costas 10-plicato ; corolla aurea. » Species pulcherrima et valde distinctissima, habitu S. 4ico- » loris,sed differt caulibus cylindricis, glabris, striatis nec angulo- » sis, ramisque glabris, teretibus, subcylindricis necancipitibus. » Hub. : Rochers micaschisteux du littoral, à la pointe du Tché- foû. — Falaises au-dessus de Ki-tsen-s00 et au cap Chan-tong près de N’gin-haï-tchéoû. — F1. 10-30 juillet 1860. Ar. géog. : Chine bor., Chan-tong (0. Deb.); Mandchourie (Swinhoë). Obs. : Notre Siatice Franchetii, l'une des plantes les plus remar- quables du Tché-foû, et que je me fais un devoir de dédier à M.A. Ai es l'un des auteurs de l'Enumeratio PORTER és nie, d mentsur és falaises du Chan- Hé. M. E. Boissier, de Genève, àqui je l’ai communiqué pour avoir son avis, trouve cette espèce fort distincte du S. chinensis, et surtout du S. bicolor avec lequel il serait facile de la confondre au premier abord. Le savant monographe du genre Séalice, dans le Prodromus de de Candolle, attribue (Prodr. XII, p. 642) au S. bicolor des tiges anguleuses et pour ainsi dire à deux faces. Bunge ne mentionne pas cette particularité dans sa description; il dit seulement « ramis interne latere planiusculis.» M. Hance assure, au contraire, que les spécimens du S. 4icolor récoltés sur les rivages de Tà-lien- whân en Mandchourie par M. Swinhoë offrent des tiges arrondies dans toute leur étendue, et ceux-ci doivent se rapporter évidem- ment à notre S. Franchetii et non au S. bicolor. PLANTAGINÉES Juss. PLANTAGO L. 159. P. asiatica Lin. Spec. 163; Ledeb. Æor. ross. 2, p. 479, et Flor. alt. 1, p. 143; Franch. et Sav. Zum. jap. 1, p. 384 ; P. major var. asiatica Decne in Dec. Prodr. XIE, p. 294; Miquel Prol. jap. 283 ; P. exallata Bunge Enum. chin. bor. n° 305, non Hornem. ex Regel; sinice TOHÉ-TSIAN-TSAÔ, Lioû-Loû, Lioû-Kia. Toue XXXI. . Le SÙ > Hab. : Champs sablonneux autour de Yan-taï. — Juillet. AT. géog. : Asie subtrop., bor. et or., Sibérie alt., Baikal, Mon- golie, —Chine (Macâo, Chan-tong, Pé-tché-ly).—Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. — Japon. —Iles de l'Océan indien, Maurice, Java. — Amér. bor. et aust., Bahia, etc. Obs. : Le P. asiatica est considéré par Miquel et M. Decaisne comme une simple variété du P. major. Il est facile de le distin- guer de celui-ci par ses proportions plus grêles, par ses feuilles plus petites, étalées-redressées, et atténuées en un long pétiole, par son épi grêle, lâche à la base, par ses bractées deux fois plus courtes que le calice, celui-ci égalant ou dépassant à peine la co- rolle à lobes aigus acuminés, et enfin par ses capsules fructifères plus petites et arrondies, ses graines moins nombreuses, etc. 160. P. media Lin. Syec. 163 ; Deene in Dec. Prodr. XII, p. 697; Ledeb. Flor. alt. 1, p. 146; A. Gray Plant. jap. Perry exped. 316; sinice Kr-KrA. Hab. : Champs sablon., cultures, décombres autour de Yan-tai. — F1. 14 juillet. Ar. géog. : Toute l'Europe. — Asie bor. et or., Sibérie alt. — Chine (Chan-tong). — Japon à Hakodadé. CHÉNOPODÉES Vent. ATRIPLEX Gtærtu. 161. A. littoralis Lin. Syec. 1494; Moq. in Dec. Prodr. XIII, 2, p.97; Ledeb. For. ross. 3, p. 697, et For. alt. 4, p.31]; Turez. For. baik.-dahur. 2, p. 24; Bunge Ænum. chin. bor. n° 315; Maxim. Prim. amur. 223; Miquel Prol. jap. 126; Franch. et Sav. Znum. jap. 1, p. 387. Hab. : Fossés et sables inondés par la mer, dans la baie de Yan- taï. — Septembre. Ar. géog. : Eur. litt. — Asie bor., Sibérie alt. sur les rives de lIrtysch, Baikalie, Daoûrie. —Chinebor. (Chan-tong, Pé-tché-ly). — Prov. de Amour. — Japon (Decima). — Afriq. bor. AGRIOPHYLLUM M. Bieb. 162. À. squarrosum Mogq. in Dec. Prodr. XIII, 2, p. 139; Coris- PerMum squarrosum Lin. Spec. non Bieb. ; C. pungens Enum. 1, p.17; Agriophyllum arenarium M. Bieb. Flor. ncéierene 3, p. 6, ex Mogq. ! TE > Hab. : Collines sablonneuses et dunes marécageuses au nord de la baie de Yan-taï; plage de Foû-chan-yên. — Septembre. Ar. géog. : Eur. orient., Russie aust. sur les sables du Wolga (M. Bieb.). — Asie bor., Sôongarie sur les rives du fleuve Lepsa (Karel.et Kiril.). — Chine au Tché-foû (0. Debeaux). CORISPERMUM Juss. 163. G. Stauntoni Moq. CAenop. enum. monog. p. 104, et in Dec. Prodr. XIII, 2, p. 140; Staunton P/ant. chin. exsicc. (1793) sub Corispermo..……..… Hab. : Sables maritimes sur la plage de Ki-tsen-s00. — F1. juillet. Ar. géog. : Chine : Prov. du Chan-tong (G. Stanton), le Tché- foû (0. Debeaux). CHENOPODINA Moq. 164. Ch. maritima Moq. in Dec. Prodr. XIII, 2, p. 161, var. A vul- garis ; Schoberia maritima C. A. Meyer in Ledeb. For. alt. 1, p. 400; Bunge Zum. chin. bor. n° 311 ; Franch. et Savat. Enum. jap. 1, p.388; Sueda maritima var. vulgaris Moq. Chen. enum. p. 128; Ledeb. For. ross. 3, p. 186; Chenopo- dium maritimum Lin. Hab. : Fossés saumâtres ou inondés par la mer, et marais salés au nord de Yan-taï. — Août. AT. géog. : Eur. marit. — Asie bor., or. et occ., Sibérie alt., Baïkal. —Chine litt., Kiang-soû, Chan-tong, Pé-tché-ly.— Japon. — Afriq. bor. et or. — Amér. bor. SALSOLA Gærtn. 165. S. kali Lin. Spec. 322; Moq. in Dec. Prodr. XIT, 2, p. 187; Ledeb. For. ross. 3, p.747, et F1. alt. 1, p. 392; Turczan. Flor. baik.-dahur. 2, p. 45; Maxim. Prim. amur. 221. Var. À vulgaris Auct. omn. « Glabra, diffusa, ramosa, ramis inferioribus erectis vel patenti- » bus, ramo primario 30-40 centim. alto, adscendente-erecto; flo- » tribus axillaribus pentandris, solitariis; sepalis acuminatis, » margine membranaceis, nervosis, roseo-coloratis, alas patent » æquantibus. » — 322 — Var. B spicata O. Debx. in Herb. 1860. « Humilior, glabra, atro-viridis, e basi ramosa, ramulis omnibus » prostratis seu prostrato-erectis, 10-15 centim. elongatis, spicam » graCilem apice densam atque sensim clavatam effofmantibus.» Hab. : Sables maritimes, sur la plage de Yan-taï et de Ki-tsen- S00. — F1. 10-30 août. Ar. géog. : Eur. marit. — Afriq. bor. — Amér. bor. — Asie bor. et or., Sibérie altaïque, Baikal. — Chine : le Chan-tong (0. Debx.). — Prov. de l'Amour. Obs. : La forme vulgaris du S. kali n'offre aucune différence avec la plante de l’Europe maritime. Il n’en est pas de même de notre variété spicata, que l’on serait tenté de prendre au premier abord pour une espèce distincte, tant son abifus et son facies difiè- rent de la forme typique. Cette variété spicata est une petite plante rameuse à la base, et à rameaux couchés-redressés qui ne dépassent pas 8 à 15 centimè- tres en longueur. L’épi floral commence à la naissance même des rameaux. D'abord grêle et lâche à la base, il devient plus dense et plus fourni vers le sommet, et se termine en forme de massue. Tous les autres caractères sont ceux du #. 444, dont la plante chinoise n’est qu’une forme remarquable. Sa floraison est d’envi- ron trois semaines plus tardive que dans la variété ow/garis, et dans les mêmes localités. . On cultive dans tous les jardins pour l'usage alimentaire le Spi- nacia oleracea L., sinice Pô-Lix@ et Pô-rsaï, ainsi que diverses variétés de Betteraves Beta vulgaris L., sinice Tà-SONG-LÔ-POU. AMARANTHACÉES R. Brown. CELOSIA L. 166. C.argentea Moq. in Dec. ?ro4. XIII, 2, p. 242 ; Benth. Flor. Honghong. 284; Thumbg. For. jap. 106 ; Sieb. et Zuc. Fam. nat. jap. 2, p. 85; Miq. Pro. jap. 63; Franch. et Sav- Enum. jap. 1, p. 389 ; sinice TSIN-TSIANG, TSIN-HIÔNG-TZÉ- Var. À vera Moq. (20e. cit.) ; C. argentea Lin. Spec. 296 ; foliis nor caulinisque lineari-lanceolatis. Sen. Mog. (Zoc. cit.); C. margaritacea Lin. ; Miquel _ Pral. jap. 63; foliis ovatis vel ellipticis, acutis, basi cuneatis. due Champs d'orge et de panic (Panicum miliaceum), dans > a ES dos grande presqu'île sablonneuse, au nord de Yan-taï. — FI. 4-10 septembre. Ar. géog. : Régions intertrop. des deux-mondes; Asie: Indes- orient., Malabar, Ava, Népaul. —Cochinch. — Chine, Hong-kong, Chan-tong. — Japon. — Iles de la Malaisie, Java, Timor, etc. — Afriq. subtrop., Égypte, Nubie, Nigritie, Saint-Thomas. — Amér. cent. et aust., Maryland, Havane, Bahia, etc. Obs. : Les variétés era et margaritacea ne sont que des formes à feuilles plus ou moins larges de la même espèce, etelles doivent être réunies, ainsi que Moquin et Miquel l'ont déjà fait avec raison. AMARANTHUS Tourn. 167. À. caudatus Lin. Sec. 1400 : Moq. in Dec. Prodr. XIII, 2, p.255; Wild. Monog. amarant. 36; Maxim. Prim. amur. 227; Miquel Pro. jap. 64; Franch. et Savat. Fnum.jap. 1, p. 390. Var. albifiorus Moq. (Zoc. cit.\; G. Staunton, Plant. chin. exsice. (1793); sinice Ma-TcHÉ-vÈN. Hub. : Cultivé dans les jardins comme plante alimentaire, et subspontané autour des habitations. Ar. géog.: Régions intertrop. des deux-mondes. — Asie : Indes- orient. Ceylan, Népaul, Perse, Mésopotamie. — Chine (Chan-tong, Kiang-nan). — Japon. — Afriq. subtrop, Abyssinie, Sénégal, Sierra-Leone. — Amér. tropic. Obs. : D’après les observations de A. Braun et de Bouché, l'A. Caudatus est caractérisé par des graines blanches entourées d’un bourrelet oÿfws et nettement circonscrit. 168. À. paniculatus Moq. in Dec. Prodr. XIII, 2, p. 257; Ledeb. Flor. ross. 3, p. 856; Regel Tent. f. ussur. 123. Var. À sanguineus Moq. (Loc. cit.); A. sanguineus Lin. Spec. ; Wild. Mon. amar. 31. « Spicis lateralibus gracilibus, laxifloris, apice nutantibus, flo- > ribus purpureis. » Var. B sérictus Moq. (Loc. cit.) ; 4. Are Wild. Monog. uma- Tant. 27 ; G. Staunt. PZant. chin. exsi “: Spicis longioribus, gracilibus, ne rigidinseulis, caule : PR floribus viridibus. » Hab. : Les deux variétés qui sont cultivées dans les jardins, se trouvent fréquemment subspontanées autour des habitations. AT. géog.: Asie subtrop., Indes-orient.; — Chine (Chan-tong, Kiang-nan. — Prov. de l’Ussuri. — Afrique occid., Nigritie. — Amér. bor. 169. A. spinosus Lin. Spec. 1407; Moq. in Dec. Prodr. XIII, p. 260; Wild. Mon. amarant. 38; Benth. Flor. Hongkong. 284; O. Debx. Æor. Shang-haï, n° 94; G. Staunton, Plant. chin.exsic. (1793); sinice Kia-YÊN-Tsaï. Hab. : Champs et cultures dans la plaine du Tché-foû. — FI. septembre. Ar. géog. : Régions intertrop. des deux mondes; Asie : Ceylan, Indes-orient; —Chine bor., cent. et aust. — Iles de la Malaisie, Java. — Afriq. occ., Ile Bona-vista (Æ004.), Sierra-Leone, Fer- nando-Pô, Sénégal. — Amér. bor. et cent. 170. A. blitum Lin. Spec. 1405; Moq. in Dec. Prodr. XIII, 2, p.263; Bunge Ænum. chin. bor. ne 307; Maxim. Prim. amur. 227; Regel Tent.fl.ussur. 125. Var. sylvestris Moq.(Zoc. cit.); A. sylvestris Desfont. Cat. hort. par. (1804), ne 44; À. prostratus Maxim. et Regel. Hab. : Champs sablonneux du littoral à Yan-taï, Ki-tsen-s00, camp du Tché-foû. — Fr. 15 octobre. A7. géog. : Eur. or. et cent., Russie aust., Astrakan.—Afriq. bor., gypte. — Canaries. — Asie: Arabie, Indes orient. — Chine: Hong-kong (de Filippi), Chan-tong (0. Debr.); Pé-tché-ly (Maxim. et Bunge). — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. Obs. : On cultive comme plantes d'ornement dans quelques jar- dins les Celosia cristata L., sinice Ki-xoûan-n0a, le Gomphræna globosa, les Amaranthus speciosus Sims., A. melancholicus L. et autres espèces de ce dernier genre. POLYGONÉES Juss. POLYGONUM L. 171. P. aviculare Lin. Spec. 519: Meissn. in Dec. Prodr. XIV, p- 97; Ledeb. For. ross. 3, p. 531; Turezan. Flor. baik.- dau. 3, p. 70; Trautv. et Meyer For. Ochotsk. 76; Maxim. Prèm. amur. 229; Regel Tent. ussur. 127; Bunge Fnum. chin. Ps ©. x ie Flor. Shang-haï, n° 99; Franch. et Say. — 355 — Enum.jap. 1, p. 394; Miq. Pro. jap. 299 : sinice Tomé- CHOûI-TSâO. Forma A erecta Ledeb., Meissn. et Miquel. Forma B difusa Meissn. et Miquel (Zoc. cit.). Hab. : Champs et cultures dans toute la plaine du Tehé-foû, à Yan-taï, Ki-tsen-s00, etc. Ar. géog. : Eur. — Asie bor., occ. et or. — Chine (Kiang-soû, Chan-tong, Pé-tché-1y).— Japon.—Iles de l'Océanie. — Afriq. bor. et aust. — Amér. bor. 172. P. bistorta Lin. Syec. 1506; Meissn. in Dec. Prodr. XIV, p. 125; Turczan. F7. baik.-dahur.; Trautv. et Mey. F1. Ochotsk. 15; Regel Tent. ussur. 124; Miquel Prol. jap. 300 ; Franch. et Savat. Ænum. jap. 1, p. 397; since KIIEN- TSAN, Tsâo-HÔ-TcHÉ. Var. angustifolium Meiss. (Zoc. cit.); P. bistorta var. alpinum Turczan. Mss. in Herb. Dec.:; P. bistortoïdes Boiss. Diagn. plant. 700. 5, p. 40; Miquel (Zoc. cié.). « Caulibus glabris simplicibus, erectis, 60-75 cent. altis, unispi- » Catis; foliis inferioribus oblongo-lanceolatis, basi obcordatis, » longe petiolatis; petiolis 20 centim. longis in parte superiore » Sensim alatis, limbum duplo superantibus ; foliis caulinis lanceo- » latis linearibusve; spica valde elongata, ovato-oblonga, utrin- » Que attenuata. » Hab. : Région moy. boisée du Tché-foû, de 400 à 600 mèt. d’alt , dans les bois de chênes et de pins. — F1. 6 septembre. Ar. géog. : Eur., Caucase. — Asie bor., cent. et or., Sibérie alt., Baikalie, Daoûrie, Mongolie, Himalaya, Asie min.—Chine : Chan- toug, Pé-tché-1y. — Amour et Ussuri. —Ochotsk, Kamtschatka.— Japon (Kioû-sioû, Nippon). — Amér. bor. Obs. : La variété angustifolium, la seule que j'ai rencontrée dans les montagnes du Tché-foû, se distingue facilement du type, parses feuilles inférieures ovales-lancéolées, à pétioles 2 à 2 1/2 fois plus longs que le limbe, les supérieures lancéolées-aiguës ou linéaires, Par son épi cylindrique-allongé atténué des deux côtés. Cette forme est également répandue dans les montagnes du Japon. 173. P. polymorphum Ledeb. For. ross. 3, p. 524; Meissn. in Dec. : Prodr. XIV, p. 139. Var. arenarium O. Debx. in Herb. (1860). — 356 — « Caulibus flexuoso-erectis, simplicibus vel e basi ramulosis, » brevibus, cum spica 20 centim. altis, glabris: foliis ovato-lan- » ceolatis, acutis, in petiolum breve attenuatis, 5-6 centim. longis, » 6-10 millim. latis utrinque glabris, viridibus, crassiusculis ; » spica terminali valde elongata, simplici, laxa, cireiter 8 centim. » longa; bracteis bifloris membranaceis ; akenio breviter exserto.» PR Sables maritimes sur la plage de Ki-tsen-s00. — FI. 10 aoû Ar. ris Chine bor., Chan-tong et Pé-tché-ly. Le type : pue é Asie bor. et cent. Aimé. bor. 06s. : La plante des sables de Ki-tsen-sôo offre quelques ressem- blances avec le Po/ygonum salignum Wild. (P. polymorphum var. Salignum Meissn. in Dec. Prodr. (loc. cit.). Elle en diffère par la pubescence de toutes ses parties, et surtout par son épi terminal grêle, allongé, et parfois interrompu à la base. FAGOPYRUM Tourn. 174. F. esculentum Mænch Method. 290; Meissn. in Dec. Prodr. XIV, p. 143; Ledeb. Æor. ross. 3, p. 517; Maxim. Prim. amur. 236; Regel Tent. usur.; Franch. et Savat. ÆF'aum. Jap. 1, p. 415; Polygonum fagopyrum Lin. Thumbg. For. jap. 169; sinice KiAÔ-me1, CHoûr-FÔ-17É. Hab. : Cultivé en grand dans les terres lègères de la plaine et des collines sablonn. du Tché-foû. Ar. géog. : Origin. de l'Asie centrale, Népaul et Assam, d’où il s'est propagé dans la Sibérie altaïque, la Mongolie, la Chine et le Japon, en Europe et dans l'Amérique boréale. THYMÉLÉES WIiKSTROEMIA Endl. 175. W. chinensis Meissn. in Dec. Prodr. XI, p. 543; W. indica C. A. Meyer (oZim). « Suffrutex humilis, caulibus erectis cinerascentibus, nigro > punctulatis, apice ramosis, 30-40 centim. altis, inferne glabris, » Superne incano-tomentosis: foliis oblongo-lanceolatis, acutis, __ » breve petiolatis, supra atro-viridibus, subtus pallide ferrugineis, _ Ms præsertim ad costas adpresse-ciliatis ; a pa flori- ui sessilibu , Solitariis, cali albo-pilosis; — 357 — » lobis calicinis obtusis, tubo angusto-subeylindrico triplo brevio- » ribus. Flores dilute violacei, demum lilacini. » Hab. : Rochers micasch. à la pointe du Tché-foû et près du vieux fort du camp français; collines au-dessus de Ki-tsen-s00. — F1. 15-30 septembre. AT. géog. : Chine boréale ; le Chan-tong. Obs. : Le W. chinensis, dont on ne connaissait pas encore la sta- tion exacte en Chine, croît sur la falaises herbeuses de la pres- qu’île de Tché-foû, et sur les basses collines micachist. dans la région montag. infér. de cette contrée. Ce petit arbuste produit à la fin de septembre une panicule terminale de 6 à 8 fleurs, d’un bleu violacé etqui mériteraient par leur élégance de fixer l’atten- tion des horticulteurs. Son acclimatation serait d'autant plus fa- cile en France, que le WW. chinensis résiste dans le nord de la Chine à des froids de — 12° à — 16 centigrades. EUPHORBIACÉES Juss. EUPHORBIA. 176. E. humifusa Wild. Znwm. hort. berol. suppl. p. 13; Boiss. in Dec. Prodr. XV, p. 30; Bunge Ænum. chin. bor. n° 329 ; O.Debx. For. Shang-haï, n°102; Æ.pseudo-chamesyce Fisch. et Mey.; £. polygonisperma Gren. et Godr. Flor. franc. ex Boissier ; sinice TA-Kt, TI-KIN. Hab. : Abonde sur les sables maritimes de la baie de Ki-tsen-s00. — FL. et fr. juillet et août. Ar.géog. : Asie bor., Sibérie de l’Oural, Altaï, Baikalie, Mongolie, — Chine bor. et moy. — Corée. — Japon. — Sables de la Corse? 177. E, pekinensis Boiss. Cent. Euphorb. p. 31, et in Dec. Prodr. XV, p. 121. ab. : Prairies marécageuses et fossés saumâtres, autour de Yan-taï — F1. et fr. 10-15 juillet. AT. géog. : Chine bor., Chan-tong, Pé-tché-ly. Obs. : Plante élevée de 35 à 40 centim. droite; tiges simples ou rameuses au sommet couvertes de poils laineux et crépus ; feuilles Ovales-lancéolées, acuminées, sessiles, glabres, glaucescentes en dessus, pubescentes en dessous sur la côte médiane seulement ; om- belle à 5 rayons bi-trifides ; involucre campanulé, à lobes ovales- ss: TE tronqués ; styles bifides, écartés, glabres et épaissis à leur extré- mité ; capsules globuleuses, couvertes de verrues coniques. Cette espèce a le port et l'aspect de l’Z. palustris L., et offre beaucoup d’affinités avec l’Z. Zucorum Rupr. On la distingue de celle-ci par ses tiges droites, ses feuilles entières à peu près gla- brescentes en dessous, par ses capsules globuleuses, et surtout par la forme des verrues qui sont cylindriques-coniques dans V£'. pehinensis, et non triangulaires comme dans l’Z. Zucorum. 178. E. esula Lin. Spec. 660; Maxim. Prim. amuwr.'238, var. Cypa- rissioides Boiss. in Dec. Prodr. XV, p. 161; O. Debx. F1. Shang-haï, n° 103; Æ. cyparissias var. B, Ledeb. F7. alt. 4, p. 180, et Turczan. Cat. pl. baik. p. 16. « Planta in ditione Zcké-fof dicta herbacea, circiter 20 centim. » alta, caulibus floriferis glaucis, apice ramosis ; floribus dense » aggregatis ; foliis brevibus anguste linearibus (20 mill. longs, » 2 millim. latis}, utrinque glaberrimis. » Hab. : Champs et cultures du littoral à Yan-taï, Ki-tsen-s00, etc. — F1. 15 juillet. Ar. géog. : Eur. or.et aust.—Asie bor., Sibérie altaïque, Baikalie, Sôongarie, Daoûrie, Mongolie, — Chine bor. et moy. — Amour et Ussuri. — La forme typique se retrouve dans l'Amérique boréale. 179. E. lunulata Bunge Zawm. plant. chin. bor. n° 330 ; Boiss. in Dec. Prodr. XV, p. 162; sinice MrAÔ-vEN-TsA0, TOHÉ-TIÉ. « Herbacea, glabra, caulibus erectis virgatis, 25-30 centim. altis, » in parte superiore dense ramosis, fo/iis caulinis sparsis, laxis, » anguste lanceolatis, acutis, apice subspathulatis, basi attenuatis » fere sessilibus, glabris, integris, foliis umbellaribus dilatatis, » obcordatis, suborbiculatis, bi-trilobis, lobis inæqualibus ; appen- » dicibus involucri lunulatis ; capsulis glabris, lævibus, trisulca- » tis, rugulosis; seminibus ovatis. » Hab. : Sables maritimes sur la plage de Ki-tsen-s00. — FI: 14 juillet. Ar. géog. : Chine bor. : Chan-tong et Pé-tché-ly. Obs. : Cette espèce se distingue nettement de lZ. eswlæ par les feuilles qui accompagnent les rayons de l’ombelle oZcordées ou Téniformes, bi-trilobées et non entières. — 359 — EXCÆCARIA L. 180. &. sebifera Mull. in Dec. Prodr. XV, p. 1210; O. Debx. F1. Shang-haï, n° 105; Stillingia sebifera Mich.; Benth. FT. Honghong. 302; Sapium sebiferum Roxbg. FI. ind. 3, P. 693; Miq. Pro. jap. 290; Croton sebiferum Lin.; sinice KIû-TZÉ, PI-MA-TZÉ, HO-TIEN-TZéÉ. Hab. : Champs et cultures dans la plaine, et sur les basses colli- nes du Tché-foû. — Fr. octobre. Ar. géog.: Asie intertrop. et temp. — Indes-orient. — Chine (Hong-kong, Koûang-tong, Fô-kien, Kiang-si, Kiang-nan, Kiang- soû, Tché-kiang, Chan-tong, etc.). — Chû-san et Formose. — Co- Chinch. — Les Philipp. — Japon. — Amér. bor. ACALYPHA. 181. A. pauciflora Hornem. Zort. hafn. p. 240 (1815); Bunge Enum. chin. bor. 355; Maxim. Prim. amur. 240; Regel Tent. ft. ussur. 128; Miquel Prol. jap. 291; À. gemina Mull. in Dec. Prodr. XV, p. 866, var. À genuina; À. virgala Thumbg. #7. jap. 268 non Lin.; À. chinensis Roxbg. F1. ind. 3, p. 671. » Annua, herbacea, humilis, caulibus erectis, petiolisque dense » hirtellis ; ramulis patenti-divaricatis; foliis ovatis vel elliptico- » oblongis, crenato-dentatis, supra glabris atro-virentibus, subtus » pallidioribus, ad nervos parce ciliatis. __ » Ad varietatem wmbrosam Maxim. et Regel (Zoc. cil.) ex carac- » teribus supra notis valde refert. » Hab. : Champs sablonn. à Yan-taï et Si-nen-k00, au milieu des Cultures de Cannabis indica et de Fagopyrum esculentum, ete. — F1. et fr. 28 septembre. AT. géog. : Asie intertrop. et temp., Indes-orient. — Chine (Hong-kong, Koñang-tong, Chan-tong, Pé-tché-ly); — Amour et Ssuri. — Japon. — Afriq. occid., Nigritie. PHYLLANTHUS Swartz. 182. Ph. puberus Mull. in Dec. Prodr. XV, p. 307. Var. impubes Mull. (Zoc. cit); Agyneia impubes Lin. Mant. 296; G. Staunt. PJant. chin. exsice. (1793). — 360 — « Suffrutex, ramulis glabris, foliis ovatis ellipticis, junioribus » pubescentibus demum glabratis, subtus glaucis. » Hab. : La province du Chan-tong (G. Séaunt.). Fréquemment cultivé dans les jardins. AT. géog.: Chine moy. et aust. (Hong-kong, Koûang-tong, Kiang-nan, Chan-tong, etc.). Obs. : Je possède deux spécimens du PAillanthus nirwri L. re- cueillis par G. Staunton, dans la partie la plus occidentale du Chan- tong qui avoisine le canal impérial. Peut-être trouvera-t-on cette espèce dans la région montagneuse du Tché-foû. La forme de Chine est intermédiaire entre les var. À genuina et var. B java- nica du P4. niruri. Mull. in Dec. Prodr. Elle est caractérisée par ses racines annuelles, courtes, se ramifiant au collet, à radicelles divariquées traçantes, la médiane bifurquée; par ses tiges ligneu- ses à la base, de 15 à 18 centim. de hauteur, peu rameuses, à rameaux étalés glabres, par ses feuilles ovales-elliptiques acuminées, et glabres des deux côtés, par son calice fructifère plus grand que dans la forme typique. Le P#. nirwri se retrouve dans le Sud de la Chine à Hong-kong et au Japon. SECURINEGA Juss. 183. S. obovata Mull. in Dec Prodr. XV, p. 449; S. abyssinica Rich. Zent. abyss. 2, p. 256; Xylophylla obovata Wild. Enwm. berol. 329 ; Cicca pentandra Blanco FI. de las filip. 486; Phyllanthus virosus Miquel Ælor. ind. bat. 1, p.356, et Baillon Zfud. Euphorb. tab. 26; Fluggea microcarpa Blume Pijdr. 580. Hab. : Rochers micasch. et falaises près de N’gin-haï-tchéoû; sables de larivière Tâ-h6, près du cap Chan-tong.— Fr. 18 septem- bre. Ar. géog. : Région intertrop. de l'Asie et de l'Afrique. — Indes- orient. —Chine au cap Chan-tong (0. Debx.). — Iles Philip., Timor, Java, Australie, Maurice, Madagascar, Les Comores —Abyssinie, Benguela, Nigritie, Guinée, Sénégambie, etc. Obs. : Cette remarquable espèce, qui a été classée dans des genres divers selon sa provenance, a été rangée définitivement par Müller a loc. cit.) dans le genre Securinega. Son area est des plus étendus, _ @t comprend dans ses extrêmes limites au sud, les rivages OCéa- — 361 — niques de l’Asie et de l'Afrique intertropicales. Elle ne paraît pas dépasser au nord les falaises du promontoire du Chan-tong. CANNABINÉES E. Mey. CaNNaBis Tourn. 184. C. sativa Lin. Spec. 1457: Alph. Dec. in Prodr. XVI, p. 30; 0. Deb. F7. Shang-haï, n° 106; Miq. Prol. jap. 65, var. an- gustlifolia; C. indica Lam. Dict. 1, p. 695; C. chinensis Delile Znd. sem. hort. monsp. (1849) ; sinice MA; japonice ASA. Forma À vulgaris Dec. (oc. cit.). Hab. : Cultivé en grand dans toute la plaine du Tché-foû, et au Cap Chan-tong. : Ar. géog. : Asie bor. et cent., Sibérie altaïque, Baïkalie, Sôonga- garie, Kirghyz, Mongolie, Chine bor. et moy. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. —Indes-orient. — Acclim. dans l’'Eur. aust., l'Afriq. bor. et l’'Amér. bor. MORACÉES Lindi. Morus L. 185. M. alba Lin, Spec. 1398; Bureau in Dec. Prodr. XVII, p. 231 ; O. Deb. F7. Shang-haï, n° 109. Var. À vulgaris Bur. (Loc. cit.); M. alba Lam. Dict. 4, p. 373; Roxbg. F7. ind. 3, p. 594; sinice TCHANG, TCHANG-PÉ-TZÉ. ab. : Cultivé dans les basses collines au-dessus de Si-nen-k0o (région littor.). Ar. géog. : Asie intertrop. et temp.—Chine bor., cent. —Japon.— Natur. en Eur., dans l’Afriq. bor., l'Amér. bor. et les îles Philip- pines, Obs. : Le Morus nigra Lin. a été observé par G. Staunton dans les cultures de la région occidentale duChan-tong, et dans la province du Kiang-nan. Au Tehé-foû, qui n’est point un district produisant la soie, le M. alba est peu répandu, et seulement comme arbre d'agrément. CUPULIFÈRES Rich. Quercus L. 186. Q. serrata Thumbg. F2. jap. 176; Alph. Dec. in Prodr. XVI, LE Mn p. 50 non Roxbg.; Sieb. et Zucc. Fam. nat.jap. 2, p. 102; G. Staunt. PJant. chin. exsicc. (1793); sinice TSIN-KAN-TZÉ, FÔ-L1-TZÉ. « Arbor mediæ magnitudinis, foliis autumno deciduis, juniori- » bus lanceolatis, longe acuminatis, dense costatis, superne pu- » bescentibus, adultis elongatis-oblongis, mucronato-serratis, » utrinque glaberrimis; amentis masculis gracilibus, fere filifor- » mibus; floribus pentandris, filamentis basi monadelphis; » antheris imberbibus. » Hab. : La plaine et la région montagn. moy. et infér. du Tché- foû, jusqu’à 500 mètres d’altitude. — Fr. 15septembre. AT. géog.: Chine bor., le Chan-tong (0. Debx.), Kiang-nan (G. Staunt.). — Mandchourie méridion. à Tâ-lien-whân. — Japon. Obs. : Cette espèce de chêne que j’avais confondue avec le Q. casia- neæfolia de C. A. Mey. dans mou Zssai sur la pharmacie et la ma- tière médicale des Chinois, p. 92 (1867), est très-voisine du Q. chinensis Bunge Ænum. n° 347, par son port, son facies général, et surtout par la forme des feuilles qui ressemblent assez exactement à celles du Q. castaneæfolia. Mais on reconnaît le Q. serrata à ses feuilles glabres des deux côtés, et non blanches pubescentes en dessous, ainsi qu’à la forme des cupules. Celles-ci sont hémisphériques, un peu aplaties dans le Q. serrata. Ses écailles sont variables quant à leur forme, les inférieures re- courbées et penchées en dehors, les moyennes écartées divergentes, les supérieures à sommet recourbé et appliqué sur le fruit. Le fruit (gland) est petit et ellipsoïde. Dans le Q. chînensis, les fruits n’arri- vent à maturité que la deuxième année. Les cupules sont subglo- buleuses, à écailles lancéolées recourbées et dépassant de beaucoup le fruit qui est presque sphérique. | Le Quercus serrata est un bel arbre de moyenne grandeur, propre à la région montagneuse moyenne et inférieure du pro- montoire du Chan-tong. On le rencontre disséminé dans la plaine de Yan-taï, formant çà et là quelques bouquets sur les tumulus, OU isolé autour des tombeaux et des temples bouddhiques. CASTANEA Tourn. 187. C. vulgaris Lamk. Dict. 1, 708; Alpb. Dec. in Prodr. XVI, P. 114; C. vesca Gærtn. Fruct. tab. 3; Bunge Ænwm. chin. ss DS bor., Fagus castanea Lin. Spec. an Thumbg ?; sinice PAN- LI-LI, LIEN-TZÉ. Hab. : Répandu çà et là au pied des basses collines, mais peu abondant. — F1. juin, fr. mûrs en octobre. AT. géog.: Eur. mérid. — Asie bor., or. et occ. — Chine bor. et MOY. — Japon. — Afriq. bor. — Amér. bor. Obs. : Les fruits de l’espèce chinoise sont beaucoup plus petits que ceux du €. vulgaris de l'Europe méridionale. Ce caractère me paraît insuffisant pour distinguer spécifiquement le châtaignier qui croît dans le nord de la Chine. SALICINÉES Rich. SALIX L. 188. S, babylonica Lin. Spec. 1473; Anders. in Dec. Prodr XVI, P. 212; Ledeb. F7. ross. 3, p. 599; Bunge Ænum. chin. bor. n° 346; O. Deb. #7. Shang-haï, n° 110 ; Miquel Prol. A. jap. 213; sinice TrAÔ-LrÉOU, LrÉOU-PI. ab. : Cultures autour des habitations dans la plaine de Yan- taï et de Ki-tsen-500. A7. géog. : Asie bor., occ. et or.—Chine bor. et moy., Kiang-soû, Kiang-nan, Chan-tong, Pé-tché-ly. — Mongolie. — Japon. — Natur. en Éur., Afriq., Amér., etc. 189. S. triandra Lin. Spec. 1442; Anders. in Dec. Prodr. XVI, P. 202; S. amygdalina Lin. (pro parte); Maxim. Prim.amur. 242 ; Regel Tent. ussur. 131 ; Ledeb. For. altai. IV, p. 258; Sinice HiANG-LIÉOÙ. Forma submaritima O. Debx. in Herb. « Suffrutex 3-4 pedalis, caulibus erectis virgatis, parce ramosis, » ramis erectis caule adpressis, glabris; foliis lanceolatis vel » anguste lineari-lanceolatis, acuminatis, argute serratis, utrinque » glaberrimis, subtus glaucescentibus. » Hab. : Mares d’eau saumâtre au milieu des dunes de Foû-chan- Yén. — F1. et fr... ; feuilles seulement le 4 septembre 1860. Ar. géog. : Le type : Eur.—Asie bor. et occ. — Régions caspien- nes, Sibérie alt. sur les rives de l’Irtysch; Baïkalie. — Prov. de l'Amour et de l’Ussuri. Obs. : Je n’ai pu observer les fleurs mâles et femelles du Sair — 364 — des sables maritimes du Tché-foû, qui, par son port et ses rameaux feuillés, rappelle le fascies du S. ériandra du midi de la France. Mes spicimens du Chan-tong comparés à ceux du S. ériandra de la collection des Saules desséchés de la Suisse par Seringe (2° cahier, n° 1, 2 et 3) ne me laissent aucun doute sur l'identité de la plante chinoise, qui paraît d’ailleurs être assez répandue dans l’extrême-Orient. CONIFÈRES Juss. (Gymmospermées Lindl. ex parte.) Pinus L. 190. P. Massoniana. Lamb. Pin. (ed. 2°), p. 16; Parlat. in Dec. Prodr. XVI, p. 389 ; Hook. et Arn. Bot. voy. Beech. 271 ; Sieb. et Zucc. F7. jap. tab. 112-114; O. Deb. F7. Shang- haï, n°112; P. sinensis Lamb. Pin. (ed 3°), p. 47; Benth. Flor. Honghong. 337; sinice Ta-s0NG, SÔNG, TSÔNG-TCHOû. Hab. : Région montagn. moy. et infér. du Tehé-foû, jusqu’à 600 mètres d’alt. Répandu au cap Chan-tong et dans la plaine de Yan-taï autour des tumulus. — Fr août et septembre, Ar. géog. : Chine litt., bor., cent. et aust. de Hong-kong à Pé- king. — Se retrouve rss le Kiang-si, Kiang-nan, Tssé-tchûen, Kiang-soû, Chan-si, ete. — Japon. CUNNINGHAMIA R. Brown. 191. C. sinensis R. Brown in Rich. Conif. p. 80, tab. 18 ; O. Debx. FI. Shang-haï, n° 113 ; Sieb. et Zucc. For. jap. 2,p. 7; tab. 103; Belis jaculifolia Salisb. in Trans. soc. Lin. Lond. 8, P. 315 ; sinice CHAN, CHAN-moû. Hab. : Mesiste qu’en individus isolés autour des pagodes et des tombeaux, dans la plaine de Ki-tsen-s00 et de Yan-taiï. Ar. géog. : Chine bor., cent. et aust. — Iles Lôo-chô0. — Japon. BIOTIA Endlich. 192. B. orientalis Endl. Conif. p. 47 ; Bunge Ænuwm. chin. bor. ne 352 ; O. Debx. For. Shang-haï, n 114; Sieb et Zucc. F1. jap. ?, tab. 118; Miquel Prol. jap. 241; Zhuja orientalis | Lin. ; sinice Pé-s0x6, PÉ-CHâN, PÉ-FANG Hub. . . + 154 qu dh < + , Mais plus abon- > tic tort chalet ‘6 RAPPORT SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE du mois de novembre 1874 au mois de décembre 1877; Par M. DULIGNON-DESGRANGES, net a 9 MESSIEURS ET CHERS COLLÈGUES , Les travaux de l’année 1877 sont terminés et votre nouveau Bureau va, dans quelques jours, être installé. Au moment de quitter les fonctions de secrétaire général, que VOUS avez bien voulu me confier, laissez-moi, tout d’abord, vous témoigner ma reconnaissance pour la preuve de sympathie que VOus m'avez accordée. Le fardeau, dont vous m'avez chargé, était lourd pour mes faibles épaules; d'autant plus lourd que, moi qui ne suis venu parmi vous que pour apprendre, je succédais à des collègues dont le savoir et le talent m’imposaient une tradition plus qu'embarrassante. Mais, en m'élevant à cette place d'honneur, Vous n'avez voulu voir que mon zèle et mon dévouement à notre Chère Société Linnéenne:; et, si j'ai accepté vos suffrages, c’est que je comptais bien sur votre aide, à tous, et sur votre indulgence Pour m'aider dans ma tâche. Votre concours ne m’a jamais man- qué, et je suis heureux de voir que votre bienveillance m'est restée acquise encore; car vous venez de m’en donner la preuve en m’ap- pelant à siéger dans votre Conseil d'administration. Je vous en remercie, En cédant ma place à mon estimable et symp "| ' M.Ellÿ Durieu de Maisonneuve, le digne fils de notre cher et vénéré collègue, j'ai encore un dernier devoir à remplir : j'ai à vous faire le résumé de nos travaux pendant l’année 1877 : je vais, chers Collègues, m’en acquitter aujourd’hui. Towe XXXI 24 Ve F4 — 366 — I Mais auparavant, il importe que je comble une lacune regretta- ble dans les comptes-rendus de vos travaux et que je rappelle brièvement quels ont été, depuis le mois de novembre 1874, les ” principales manifestations de votre activité scientifique et les événements qui ont marqué cette période de votre existence. La tâche de vous en entretenir incombait à mon honorable pré- décesseur; mais, éloigné de nous avant la fin de ses fonctions dont il dut, à notre grand regret, se démettre, M. Druïlhet-Lafargue, n’eut pas la possibilité de résumer, comme sans doute il se serait plu à le faire, les matières contenues dans votre XXX° volume. Pendant les années académiques 1874-75 et 1875-76, la Société Linnéenne est demeurée fidèle à ses traditions de consciencieux labeur. Dès la fin du XXIX* volume, elle poursuivait ses recherches sur là question si palpitante de l’affaissement de notre littoral. M. Delfortrie et M. Henri Artigue publiaient des travaux dans le sens de l’affirmative, et notre regretté collègue, M. Lafont, résis- tait pied à pied à leur doctrine. M. Linder, avant de nous quitter, nous avait donné ses impor- tantes observations sur le ferrain tertiaire inférieur de Bourg, de Saint-E stèphe et de Blaye, observations appuyées de coupes et de sondages du plus haut intérêt géologique et qui en empruntait un tout particulier à leur rapprochement avec les communications de M. Tournouër sur le ferrain nummulitique du Vicentin, . M. Benoist, poursuivant ses études locales, vous avait entretenus di gisement de Cestas et du terrain lacustre de Bernachon ; il vous avait, à diverses reprises, fait connaître les espèces nouvelles observées par lui dans vos faluns Girondins. M. Milne-Edwards, lui-même, nous avait fait l'honneur de dé- ps dans nos Actes les crustacés fossiles de notre calcaire à asté- rêes. M:Tournouër avait publié sur Sos ses pe Her observations stratigraphiques. M le comte de Bouillé avait bien voulu nous faire part des spè observées par lui dans le nee de Biar- + — 307 — Enfin, M. Delfortrie publiait sur la paléontologie des phosphates des notes d’une grande importance. La géologie avait donc inspiré parmi vous des travaux aussi sérieux que variés. La malacologie, avec les notes de MM. de Folin, Lafont, Dubalen, Gassies et Souverbie : l’ornithologie avec les communications de M. Dubalen, sur ses intéressantes captures; l’entomologie, avec les mémoires de M. Trimoulet, sur le Phylloxera ; les observations de M. Drory, sur les Mellipones ; la communication de M. Ch. Des Moulins, sur le Doryphora; la note de M. Samie, sur le Zithosia Pulchra, etc; l’herpétologie, avec les travaux considérables de M. Fernand Lataste; la botanique, avec les communications de M. Durieu de Maisonneuve, touchant l’Avena ZLudovicigna; la forme rameuse de certains Zsoetes ; l'envahissement d’une puccinie érotique, etc.; toutes ces branches des sciences naturelles avaient été l’objet de vos études et avaient enrichi vos Procès-verbaux de documents nouveaux et importants. Se C’est dans ces circonstances que vous avez publié votre XXX° volume. MM. Delfortrie, Lataste et Fischer y ont continué leurs travaux : le premier, sur la paléontologie du Sud-Ouest; le second, sur la faune herpétologique de la Gironde, et le troisième, eu publiant ses mémoires sur les Anfhozouires et les Synascidies de la Gironde. M O. Débeaux y a commencé la publication de ses recherches botaniques sur la Chine, et M. Arnaud, ses belles Études géologi- TUES Sur la craie des Charentes. Enfin, M. Trimoulet y a publié ses 3° et 4° mémoires sur la mala- die de la vigne. Ajouterai-je que, dans ce XXX< volume, il a été donné à la Société de publier le mémoire de M. Ch. Des Moulins sur les Cirrhipèdes du miocéne? Hélas! ce travail devait être le dernier de Ceux dont notre éminent collègue devait enrichir nos Actes. Un jour viendra certainement, et il est à désirer qu’il soit prochain, où la Société Linnéenne paiera à son dernier président d'honneur une dette sacrée, en publiant sur la vie scientifique de M. Des Moulins une étude digne de sa grande mémoire : je me bornerai, Pour le moment, à vous rappeler en quels termes touchants il s’é- loigna de votre compagnie pour s’éteindre dans le recueillement # | final de sa belle âme, et qu’eile fut sa joie en recevant de vous la + ” — 368 — médaille commémorative que vous lui décernâtes, en même temps qu’à M. Durieu de Maisonneuve, en souvenir de leur cinquantenaire comme Linnéens. Puisque ma pensée se tourne vers des souvenirs de deuil, per- mettez-moi d'associer au nom de Des Moulins celui de notre re- gretté confrère Lespinasse; ils sont morts presque en même temps. Vous savez quelle amitié les unissait; vous vous rappelez aussi quel était le zèle de Lespinasse pour la botanique : son herbier, qu’il a légué à la ville de Bordeaux, continuera à le faire vivre dans la reconnaissance des botanistes : et sa magnifique biblio- thèque que la ville de Bordeaux a le devoir d'acheter restera comme un monument impérissable de son amour pour la science à laquelle il avait voué la fin de sa vie. Et notre collègue Lafont! et Lambertie! ceux-là aussi nous les avons perdus vers la même époque, et ils ont laissé dans nos rangs et dans nos cœurs un vide et des regrets qui ne sont point prêts de s’effacer. Mais si la Société Linnéenne compte l’année 1875-76 parmi les plus douloureuses ; elle a eu aussi à enregistrer, pendant le même temps, des événements qui lui ont inspiré une légitime satisfac tion. MM. Henri Artigue, Noguey, Moreau et Watebled entraient dans vos rangs : le premier, comme membre titulaire, et les autres, comme membres auditeurs, pour, quelque temps plus tard, passer eux-mêmes titulaires. Enfin, pour clôturer dignement l’année aca- démique 1875-76, vous aviez l'honneur d'ajouter à cette liste; ivin, ancien maître des requêtes au Conseil d'État et. M. Pérez, professeur à la Faculté des Sciences, qui, depuis, dans quelques circonstances, vous a fait part de ses observations mala- cologiques, particulièrement sur le Zones algirus, et dont la Société désirerait vivement publier les travaux. _ Pendant cette année académique, notre éminent collègue, M. Linder, était promu au grade d'ingénieur en chef; M. Clavaud était nommé professeur de botanique de la ville; et l’auteur de ce Compte-rendu, directeur du musée d'Arcachon ; M. F. Lataste de- venait licencié ès-sciences, titre qui lui était conféré après un bril- lant examen; M. Druïlhet-Lafargue, votre secrétaire général, était appelé en la même qualité à gouverner les destinées décentralisa- _ {rices de l'Institut des Provinces. Enfin, votre Société élisait plu LA — 369 — sieurs membres correspondants ; et quelques-uns d’entre eux se montraient empressés à payer leur bienvenue, en lui envoyant des travaux importants, ou en lui faisant des communications pleines d'intérêt : c’est le cas de MM. de Montaugé, Condamy, Paul Brunaud ; vous savez comment M. Arnaud a tenu les promesses de sa collaboration et quels mémoires de premier ordre il a succes- sivement publiés dans vos Actes. Qu'il me soit permis de dire, sans amertume, que quelques autres dont le concours était promis aussi, et nous eût été bien précieux, nous en font attendre encore la réalisation. Je rappelle notamment M. de Lisle du Dréneuf qui, le 11 novembre 1874, nous avait an- noncé « comme salut de présentation » un travail que la Société sera heureuse de publier le jour où il lui parviendra. Quant à mon excellent ami, M. AI. Trémeau de Rochebrune, À 4 le de on désespère, Alors qu’on espère toujours. Ce qui n’empèêche pas qu’il suffit de parcourir les Procès-verbaux du XXX° volume pour voir que, en dehors des mémoires publiés dans les Actes, la Société a largement rempli les années 1874 à 1876. En géologie, M. Benoist vous a entretenus de ses études sur le Pliocène du Sud-Ouest, et il a continué ses communications sur les espèces nouvelles de nos faluns, dont il a figuré un grand nombre. M. Delfortrie imprimait sa note sur un nowveau gisement à Méri- gnac et persévérait dans ses recherches sur le Ry/hiodus. La ques- tion de l’envahissement de nos côtes par la mer donnait lieu à de vives discussions auxquelles prenaient part plusieurs d’entre Vous : de nouveaux travaux venaient enrichir les éléments d’ap- préciation de ce problème encore irrésolu. M. Motelay, dans une lettre adressée par lui à M. Delfortrie, en étendait l'étude à la côte de Biarritz. M. de Folin sen occupait à Saint-Jean-de-Luz; M. Quénault et M. Elysée Reclus lui-même vous envoyaient à ce sujet leurs observations. Enfin, vous enregistriez les conclusions collectives de la commission mixte d'Arcachon au sein de laquelle la Société était dignement représentée. M. Gassies étudiait au point de vue préhistorique la célèbre caverne de Lavison. — 370 — M. Lataste poursuivait, avec un zèle infatigable, ses études hérpétologiques; il ne se bornaït pas à chasser de nuit et de jour aux environs de Paris POBE.£ en cataloguer la faune; il s ‘élevait à des études anatomiques et physiolog'i les têtards des batraciens OS. dont il décrivait les métamorpho- ses. Iltraitait, en maître, le genre Pélias ets occupait desVipères de nos contrées; enfin, il employait l’inconsciente dextérité de ces mêmes têtards à préparer des squelettes, véritables merveilles, dont il vous présentait des spécimens. Dans le même ordre d'idées, M. Thomas, notre nouveau corres- pondant, nous faisait part de ses obserra tous sur la ponte des Alytes, Et notre vénérable collègue, M. de Kercado, se souvenant tou- jours, malgré son grand âge, des liens qui l’unissent à notre Société, nous présentait des œufs de Tortue rh pondus à t Bordeaux. M. Benoist, lui-même, oubliant ses prédilections, chassait avec M. Cabanne et décrivait avec soin la Vipère aspic et le Tropidonote de nos environs. Je vous demande pardon, Messieurs, de ne pouvoir rappeler ici tous vos travaux; mais, j’ai hâte d’en arriver à l'étude de votre XXXI° volume. Pourtant, j'aurais encore bien des choses à dire. Puis-je oublier les communications de M. Durieu de Maisonneuve sur le Vicioria Cruziana, les découvertes de Balanza et cette note sur l’Oricella Gallica, dont il nous avait fait la promesse? Puis-je ou- blier l’heureuse trouvaille du Pancratium maritimum, par M. Henri Artigue,sur notre terrain médocain? Puis-je oublier surtout l’impor- tante spécification, par M.Clavaud, de son Carex pseudo-brizoides? Etles mélanges ornit hologiques de M. Dubalen? Et les observa- tions malacologiques de MM. Gassies, Bailby et Cabanne? Et la note de M. Delfortrie, sur le dépôt préhistorique du centre de notre cité? Et notre excursion à Cazaux, dont je fus le rapporteur? Et les notes deM. Gassies, l’une sur la fossi/isation des coquilles, Vautre sur TÆlephas Meridionalis du Gurp? Et les lettres de notre correspon- dant, M. Oudry? Et les Zépas observés à Soulac par M. Félix Arti- gue? Mais, si j'allais plus loin, je nv exposerais à dépasser les limi- tes de ce travail rétrospect tif. Jer ne dirai Q donc plus qu’un mot avant d’en arriver à la période ui doit faire êee per de mon étude; mais ce mot importe — 317] — à l’histoire de notre Société. J'entends parler de l’évolution vers laquelle elle s’est acheminée dès ia fin de l’année 1874. Notre Société était loin de cette année 1818 où elle fut réguliè- rement constituée; loin de cette année 1812 où, d’après M. l'abbé Lalanne, remonte l’origine de notre association, loin de cette an- née 1813 où, réunis chez Laterrade, ceux qui allaient devenir les premiers Linnéens l’entendaient lire son discours botanico-senti- mental sur «la vie d’une rose » (Procès-verbaux, page LvI, séance du 10 mars 1875). Les temps avaient marché, apportant dans les idées d’invincibles changements. Dès la fin de 1874, la Société Linnéenne, sans renier un passé qui fait son honneur et sa force, éprouva le besoin de remanier ses Statuts et d’asseoir sur de nouvelles assises son règlement adminis- tratif; elle voulut notamment dispenser ses membres titulaîres de l’inutile devoir de présenter au soutien de leur candidature un travail d'histoire naturelle, mais, timide encore dans son esprit de rénovation, elle maintenait à trente le nombre de ses membres titulaires, constitués ainsi en une sorte d’aréopage académique. Vainement, dans la séance du 2 juin 1875, M. Dubalen, plus libé- ral dans ses jeunes aspirations, formulait le vœu que le nombre des membres titulaires fut porté à un chiffre plus élevé : il lui était répondu en propres termes que fort rarement la Société avait eu ving-cinq titulaires et, qu'aujourd'hui, qu’il pouvait y en avoir trente, il y avait neuf places vacantes. (Voir Procès-verbaux, : Page LxL.) La barrière devait pourtant s’abaisser, et c’est à celui qui sera demain notre président, à M. H. Brochon, que nous de- vOns la suppression de l’article 3 de ce règlement provisoire qui n’a fait que servir de transition à nos statuts actuels. En effet, dès le 2 août 1876, la Société a déclaré, sur la proposition de M. H. Brochon, que désormais, à l'exemple de ces deux grandes Sociétés qui ont nom: la Société géologique et la Société botanique de France, elle serait ouverte, non pas seulement à toutes les apti- tudes, mais encore à toutes les adhésions et à tous les bons vou- loirs ; transformation fondamentale qui a ouvert à notre œuvre une ère nouvelle et lui assure une prospérité dont le présent est Le Sage certain, C’est par notre nouveau Règlement, dont certaines ont arrêté un instant la publication, que commencera le XXXII- volume; mais en attendant, je dois vous entretenir du XXXIJ°. — 372 — Il Comme les années précédentes, l’année 1877 vous a valu de nom- breuses communications qui sont venues rendre constamment vos séances intéressantes ; et les sérieux travaux de quelques-uns de vos membres ont continué à faire apprécier au loin la valeur de nos publications; aussi, bon nombre de Sociétés étrangères ont tenu à honneur de correspondre avec nous; et, si nous nous som-* mes vus dans la pénible nécessité de cesser nos relations avec quel- ques-unes de ces Sociétés qui n’impriment que trop rarement, ou ne produisent que des travaux complètement en dehors de nos études, en revanche, nous avons lié des relations nouvelles avec sept autres d’une véritable importance scientifique. Sans entrer dans le détail de tous les travaux que vous avez produits et des communications si variées qui vous ont été faites, permettez-moi d’en esquisser la froide et brève nomenclature. Notre collècœue, M. F. Lataste, en vous adressant son Catalogue des batraciens et reptiles des environs de Paris, l'a accompagné d’une deuxième partie relative à la Distribution géographique des batraciens et reptiles du Sud-Ouest de la France. Ce nouveau mé- moire rédigé avec la conscience et l’amour des études herpétologi- ques qui caractérisent à un si haut degré son auteur, a obtenu le résultat que M.F. Lataste étaiten droit d’en attendre, et les flatteu- ses approbations qu’il a recues des savants qui étudient cette branche de l’histoire naturelle prouvent mieux He je ne saurais le dire la valeur de cette publication. De plus, pendant le peu de temps qu’il est venu passer à Bor- deaux, M. Lataste a bien voulu assister à nos séances, dans les- quelles il nous à fait plusieurs communications intéressantes, notamment sur la position de la fente branchiale chez le tétard du bombinator igneus et sur le prétendu chant des souris. Notre président, M. Delfortrie, a poursuivi toujours, avec le même succès, ses études paléontologiques qui lui ont permis de publier dans nos Actes les articles suivants : : cé quelques dents de formes singulières provenant des faluns ‘ ris ment sur une mâchoire fossile provenant du pliocène — 373 — Nouvelle preuve à l'appui de la théorie de la filiation et de la transformation des espèces. Attération résultant du Sri es dans la structure de certains ossements fossiles provenant des couches marno-sableuses du Falun. Mais ces questions d'histoire naturelle ne lui ont pas fait oublier l'étude à laquelle il s’est livré avec tant de persévérance depuis plusieurs années sur l’envahissemement de notre littoral par l’Océan , et il nous a encore fourni des preuves à l'appui de son Opinion en publiant ses Nouveaux documents sur l'affaissement des côtes de Gascogne. Tandis que, par ce travail plein d’érudition, M. Delfortrie reconfortait avec les données de l’histoire et de la géographie ses démonstrations précédentes, M. H. Artigue en revenait sur sa première manière de voir et publiait dans vos Actes un mémoire intitulé : Ztude sur lEstuaire de la Garonne, travail remarquable que l’auteur a accompagné de cartes patiemment rapportées et qui conclut à l’action unique de l'érosion. Enfin, M. Delfortrie a répondu à M. H. Artigue dans une note qui s'attache principalement à établir l’abaissement du feu de Cor- douan, et qui sera publiée dans le XXXII° volume. Nous n’avons pas à juger ici lequel de nos deux collègues a tort OÙ raison : à ceux qui se sont occupés et s'occupent encore de cette si délicate question, d'approfondir l’une et l’autre théorie, de con- trôler les renseignements, de les peser dans leur sagesse et de se prononcer. Mais de telles controverses ne peuvent que profiter à la science et nous ne pouvons d’ailleurs que louer M. H. Artigue d'avoir abandonné, comme il l’a fait, ses appréciations primitives, Puisque de nouvelles raisons lui ont donné à penser quelles étaient erronées, Ce problème de l’affaissement a été l’un des mobiles qui ont dé- cidé MM. Motelay, Daleau, Dufau et votre secrétaire général à entreprendre, comme Thore le fit jadis, le voyage de la pointe de Grave à Arcachon. J'ai donné dans vos Actes le récit de cette lon- gue excursion de dix jours sur près de 100 kilomètres; elle nous a permis de faire diverses observations, que vous avez bien vouiu accueillir, tant au point de vue géologique et préhistorique, que . l'elativement à la botanique de cette région si rarement explorée. Aun point de vue plus général, notre collègue, M. Arnaud, d’An- _ Soulême, a terminé la première partie dé ses mémoires sur la Craie — 374 — du Sud-Ouest, en vous envoyant, outre son travail swr le genre Cyphosoma, ses Profils géologiques des chemins de fer des Charentes et ses Profils des chemins de fer d'Orléans. Que d'érudition, de temps dépensé, de fatigues surmontées et d'énergie il a fallu à notre savant collègue, pour mener à bonne fin une entreprise pareille! Mais aussi, ses travaux resteront comme un des princi- paux honneurs de vos Actes. Notre collègue, M. Benoist, a continué, lui aussi, ses communi- cations sur les fossiles de La Brède, de Saucats, etc.,et ses descrip- tions d'espèces nouvelles pour le Sud-Ouest. Il a de plus publié la Monographie des Tubicolés, Pholadaires et Solenacées fossiles re- cueillis dans l'élage miocène du Sud-Ouest de la France; espérons que M. Benoist pourra poursuivre rapidement la publication de cet ouvrage, bien vivement attendu, et qui comprendra plus de 150 planches où seront figurées toutes les espèces connues de notre bassin. M. Paul Fischer ne se lasse pas, heureusement pour nous qu’il enrichit de ses études sur le monde marin du Sud-Ouest de la France : vous avez imprimé de lui, cette année, une excellente publication sur les Ostracodes marins du Sud-Ouest de la France. Pour faciliter l'étude et aussi les recherches de ces habitants de la mer, notre dévoué collègue de Paris a eu soin, à la suite de son Catalogue des espèces, d'indiquer les distributions géographique et bathymétrique; c’est une excellente idée qu’il serait bon de voir suivre plus souvent. MM. de Montaugé, vos correspondants d'Arcachon, vous ont, de leur côté, envoyéune Nofice sur la production artificielle des huîtres dans le bassin d'Arcachon en 1876. Ce mémoire qui jette un jour tout nouveau sur l’insuccès constant jusqu’à ce jour, de la repro- duction et l’acclimatation de ces mollusques dans certains parages . de nos mers, ne pouvait être que le bienvenu dans nos Actes, et il sera lu avec fruit, surtout dans notre département, où l'industrie ostréicole tend à prendre une importance de plus en plus considé- rable. Enfin, Messieurs, notre collègue, M. le docteur Souverbie, vous a entretenus de la capture d'un Orque (Orca Duhatelii) dans la rade _ de Bordeaux; et il a donné des détails anatomiques très-précieux …. nya cétacé, ae le famille des Delphinides, dont l’espèce n'avait Jamais et pe ennon côiem L2 — 375 — Je terminerai, chers Collègues, cette énumération succincte de nos travaux en vous rappelant les recherches botaniques de quel- ques-uns d’entre vous : c’est d’abord l’intéressante communication de M. Durieu de Maisonneuve sur la Diagnose et description du Lenziles Warnieri; magnifique cryptogame, dont l’exemplaire unique a été trouvé en Algérie par M. Warnier. M. Clavaud vous a fait connaître, de son côté, les caractères distinctifs qui séparent les Salix alba, fragilis et Russelliana , et aussi le procédé ingénieux qu’emploie la nature pour faciliter la fécondation du Zemna trisulca. La flore de la Chine, par M. Debeaux, est enfin près d'être ache- vée. Ce travail est le résultat de longues et patientes recherches, et les nombreux botanistes qui lisent vos Actes vous remercieront d’avoir publié cette flore qui était si peu connue. J'aurais à vous parler encore de toutes les communications intéressantes, publiées dans vos Procès- verbaux; mais leur souve- nir en est si récent et vos séances ont été suivies par vous avec tant de zèle que je crois pouvoir, sans inconvénient, terminer ainsi ce compte-rendu. Cependant, je vous prie de me permettre de Vous entretenir,en finissant, desintérêts materiels fie notre Société; eux aussi ont bien leur importance. Je ne m’arrêterai pas à vous parler, comme je devrais le faire, de notre sympathique archiviste, dans la crainte que mes éloges ne farissent pas. Je laisserai donc le soin de le louer, comme il le mérite, à la Commission des archives qui, mieux que moi du reste, saura remplir cette tâche. Je me contenterai de dire que votre Bibliothèque contient, soit en publications périodiques, brochures diverses, ouvrages de toutes sortes, plus de 2,000 volumes, aujour- d'hui parfaitement classés et faciles à consulter; et que. toute la Correspondance de la Société, depuis sa fondation jusqu’à ce jour, est en ordre et reliée. Grâce aux dispositions nouvelles adoptées dès le commencement de l’année, les travaux qui vous sont adressés n’on£ plus de longs retards à éprouver pour paraître dans vos Actes et vous pourrez livrer tous les ans un volume qui finira avec l’année. La dernière livraison du XXXIe volume est prête et doit paraître prochaine- ment; vous voyez qu'il n’y a pas de retard. Vos finances! comme les archives, elles sont en voie de prospé- rité. Grâce àla mesure féconde dont j'ai eu déjà à m'expliquer et TUE qui a ouvert vos rangs à tous ceux qui veulent vous apporter le concours de leur dévouement, vous avez eu, pendant l’année, à recevoir plus de vingt membres titulaires, et aujourd’hui la Société en compte, au total, quarante-trois. De là, une augmentation sen- sible dans votre budget, en attendant un surcroît de travaux qui viendront ajouter encore à la ns de la Société Linnéenne de Bordeaux. Mais pourquoi faut-il que ces pensées, qui vous inspirent tant de satisfaction et d'espérance, se voilent de regrets au souvenir de collègues qui vous ont quittés pour toujours! Schultz, le savant botaniste qui était membre correspondant, est mort à Wissembourg. Nous avons aussi perdu notre collègue Bailby.Je n’ai point à” - faire l'éloge de notre si savant et si modeste trésorier ; vous l'avez tous vu à l’œuvre; vous l’avez tous connu, et les regrets unanimes qui l’ont accompagné jusqu’à sa dernière demeure disent assez qu’il comptait dans le sein de la Société Linnéenne autant d'amis que de collègues. Hippolyte Gouillaud vient clore cette triste liste, modeste comme Bailby, dont il était l’ami, bien avant même d’être son collègue à la Société Linnéenne, c'était un artiste de talent sur lequel la Société avait fondé beaucoup d’espoir pour l'exécution de ses gravures. J’ai fini, Messieurs et chers Collègues, et ce coup d’œil jeté sur vos travaux de trois années, me donne, je erois, le droit de vous dire que notre bien aimée Société Linnéenne n’a pas démérité ; qu'elle sait toujours se montrer digne de son passé; et que, pour elle, sa noble devise, Crescam, n’est pas seulement un mot, mais une banuière à l'ombre de laquelle s’évanouissent les passions et la jalousie, pour laisser briller dans tout leur éclat l'union et la con- corde, ces deux sœurs protectrices du travail. Bordeaux, le 25 décembre 1877. ® Personnel administratif de la Société Linnéenne de Bordeaux pendant l'année 4877. Bureau. — MM. E. DELFORTRIE, président. J.-B. GASSIES, vice-président. DULIGNON-DESGRANGES, secrétaire générul. Gusrave NOGUEY , trésorier. Léonce MOTELAY, archiviste. Conseil. — MM. HeNri ARTIGUE, secrétaire. E.-Hexry BROCHON, CHéri COMME. EUGÈNE LAFARGUE. SAINT-MaRrTIN SOUVERBIE Commission des Finances. — MM. ÉMiLE BENOIST. CHért COMME. SAINTE-ROSE SUQUET. . , Commission d’Impression. — MM. ALFRED BALGUERIE. BOIVIN, »%. Léoxarp SAMIE, président. Commission des Archives. — MM. Henri ARTIGUE. ALFRED BALGUERIE. E.-Hexry BROCHON. — 9310 — PERSONNEL DE LA SOCIÉTÉ au 34 décembre 1877. Fondateur-Directeur : J.-F. LATERRADE, directeur pendant quarante ans et cing mois (mort le 30 octobre 1858), maintenu à perpétuité en tête de la liste des membres par décision du 30 novembre 1859. Membres honoraires. — MM. BENEDEN (van), professeur à l'Université de Louvain (Belgique). BLATAIROU (l'abbé), chanoine honoraire. BOUÉ (Awé), géologue, à Paris. CROSSE, rédacteur du Journal de Conchyliologie, Paris. DONNET (S. Em. le cardinal), G.C. #, archevêque de Bordeaux. DUBY (le pasteur), botaniste, à Genève (Suisse). DURIEU DE MAISONNEUVE, %, 0%, O. £}, directeur honoraire du Jardin des Plantes, Bordeaux. FISCHER (D Paur), %, conchyliologiste, rue des Écoles, 42. GAUTIER,, ancien maire de Bordeaux. : LAMBERT (le K. P.), missionnaire apostolique à Nouméa. LANGALERIE (pe), ÿ£, évêque de Belley. LE JOLIS (Dr, à Cherbourg. MANÉS, %, ingénieur en chef des mines en retraite, au Bouscat. MENTQUE (le baron DE), G. O. %, ancien préfet de la Gironde. MONTROUZIER (le R. P.), missionnaire apostolique à Nouméa. NYLANDER, botaniste, à Paris. Membres titulaires. — MM. ARTIGUE (Féux), aide naturaliste du Muséum, 54, rue Traversière. ARTIGUE (Henri), 54, rue Traversière. BALGUERIE (Azrrre»), i ingénieur, 84, cours du Jardin-Public. BENOIST (Eure), 98, cours des Fossés. BOIVIN, %, ancien maitre des requêtes, 1, rue Sainte-Catherine. . - “a (E.-Hexry), ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, 9, place Rohan. ne. _. Cousse. a RD CAPEYRON (L.), à Bègles. CLAVAUD (ARMAND), professeur du cours municipal de botanique, 64, rue de Pessac. COMME, sous-directeur du Jardin des Plantes, 15, rue Belleville. COUTURES (AzserT), 18, rue du Palais-de-l'Ombrière. COUTURES (Grorces), 18, rue du Palais-de-l'Ombrière. , DELFORTRIE, 66, rue de Pessac. DENIS (FERNAND), 2, rue Mautrec. DEPONTAILLIER (Juces), 4, rue Castellane, Paris. DULIGNON-DESGRANGES, 30, rue de Cheverus. DURAND-DÉGRANGE, 28, place Decazes, Libourne. DURIEU DE MAISONNEUVE (EL), 30, rue Maubourguet. FONTANES (F.), 4, rue de Lyon, Lyon. GASSIES (J.-B.), directeur du musée préhistorique, 88, rue du Palais-Gallien.. GUESTIER (Dane), 35, pavé des Chartrons. GODARD (Juces), rue de Paris, Périgueux. KERCADO (Comte DE), %, 159, rue Judaïqne. LABBÉ (Louis), architecte, 17, rue du Temple. LAFARGUE (D' Euc.), 75, rue des Remparts. MANCEAU (l'abbé), curé de Cenon, à Cenon-La Bastide. MARCHAND (Eure), licencié ès-sciences naturelles, à Sainte-Foy. * MENSIGNAC (Enouarp pe), 67, rue de la Rousselle. MOREAU (Fernixanp), 6, rue Castelnau-d’Auros. MOTELAY (Léoxce), 4, cours de Gourgues. NOGUEY (Gustave), 14, rue du Chai-des-Farines. PECCARRÈRE, directeur de l'usine de Mios, 13, rue Saint-Maur. PEREZ (Jean-Marie), professeur à la Faculté des Sciences, 4, rue Lamouroux. PERRET, ingénieur civil, 12, rue Huguerie. PERRENS, professeur à l'Ecole de Médecine, 72, route de Bayonne. ROUBERTIE, essayeur à la garantie, 17, ruc de la Devise. SAMIE (LÉoNARD), préparateur à la Faculté des Sciences, 23, rue des Facultés. SCHUPPLI (Tæéonor), à Herswigswaldau (Silésie-Prussienne). SOUVERBIE (D* Sarnr-Marrix), directeur du Muséum, cité Bardineau. SUREAUD, capitaine au long cours, 53, boulevard de Caudéran. TISNÉ-THALCY, 17, rue de la Devise. TOULOUZE (Avozpme-Berrkan), 31, rue Ferbos. TRIMOULET (A.-H.), 5, place Saint-Pierre. — 380 — Membres correspondants. — MM. MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. ARNAUD, avocat, à Angoulême. ASTIER (Jos.-Emmax.), professeur au collége de Grasse (Var). AYMARD (Aveusre), bibliothécaire, au Puy (Haute-Loire). BACCA-NÉRAC (l'abbé), chanoïñe, 16, rue Rohan, Bordeaux. BARDIN (l'abbé), préfet d'infirmerie au séminaire d'Angers. BATTAILARD (Juzes), greffier, à Audenx (Doubs). BAUDON (le Dr), à Mouy-de-l'Oise (Oise). BAUDOUIN (Juces), à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or). BELANGÉ (le Dr Louis), à la Martinique. BERT (PauL), professeur au Museum, à Paris. BERTOLA (le D'), à Turin (Piémont). BERCHON (le Dr), >X, directeur du Lazareth, à Pauillac. BOMMER, botaniste, à Bruxelles (Belgique). BRADY (le Dr), à Sunderland (Angleterre). BRUNAUD (Pau), avoué, à Saintes (Charente-Inférieure). BUCCAILLE, à Rouen. CAZALIS (Frépéric), à Montpellier (Hérault). CARBONNIER, #4, O. &ÿ, pisciculteur, à Paris. CESSAC (Comte PIERRE De), à Guéret (Creuse). CHABOISSEAU (l'abbé), à Montmorillon (Vienne). . “ CHARBONNEAU, 39, rue des Acacias, aux Termes, Paris. CLOS (Dow.), directeur du Jardin des Plantes, à Toulouse. COLLIN (Jonas), à Copenhague (Danemark). CONDAMY, cryptogamiste, à Angoulême (Charente). CONTEJAN (CHarLes), professeur de géologie à la Faculté de Poitiers. COSSON (Enx.), 7, rue Abatucci, Paris. COTTEAU (GusTavE), j juge honoraire au tribunal te CROSNIER (Juuex), bibliothécaire, à Orléans. DALMAS, à Nice. ue DALEAU (François), à Bodc our Lo D. _ DEBEAUX (0.), #, pharmacien-major, à Perpignan. … DELBOS (J )s professeur à Ja Faculté de Nancy. ESEGLISE (Azr.), bo — 381 — DIVES (px), à Manzac (Dordogne). DOUHET, propriétaire, à Saint-Emilion (Gironde). DRORY, à Vienne (Autriche). DRUILHET-LAFARGUE, secrétaire perpétuel de l'{astitut des Provinces, à Bordeaux. DUBALEN, pharmacien, à Estang (Gers). DUMAS, G. O. %, membre de l'Institut, à Paris. DUMORTIER, botaniste, à Bruxelles. DUPUY (l'abbé), à Auch (Gers). FOLIN (marquis de), %, à Bayonne. FROMENTEL (le D' de), à Gray (Haute-Saône). GOSSELET, professeur à la Faculté des Sciences, à Lille. GRAEILS, professeur, à Madrid. GUILLORY, à Angers (Maine-et-Loire). HENRY (Josgpn), secrétaire général de l'Institut Smithsonien à Washington (États-Unis). _ HIDALGO, membre de l'Académie des Sciences, à Madrid. HUGUES (le pasteur), à Bergerac (Dordogne). HŒURCK (van), naturaliste, à Anvers (Belgique). ” IRAT (Azs.), à Figeac (Lot). JACQUOT, %, inspecteur des mines, à Paris. JARDIN (En.), sous-commissaire de la Marine, à Brest. : JAUVIN, directeur du Jardin des Plantes, à Rochefort. JOUAN, %, capitaine de vaisseau, à Cherbourg. LAGANNE (l'abbé), curé de Saint-Savin (Gironde). LAGARDE, instituteur, à Martignas. LANGE (JoaNNE}, en Suède. : LARTET (H.), professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse. LASÈRE, pharmacien à l'hôpital du Dey, à Alger. LATASTE (Ferxanp), herpétologiste, à Paris. LÉA (L. ), à Philadelphie . LEBEL (le Dr), à Valognes (Manche). LEGALL, conseiller honoraire, à Rennes (Ille-et-Vilaine). LECLERC, capitaine au 31° de ligne. LEMARIÉ, libraire, à Saint-Jean d'Angély. : LESCUYER, ornithologiste, à Saint-Dizier (Haute-Marne). L RE naturaliste, à Nérac (Lot-et-Garonne). tn » professeur de géologie à Ia Faculté ds Sciences de Toulouse. | Le XXXI ” — 382 — LINDER (0O.), O. #, ingénieur en chef des mines, à Alais. LORTET,, directeur du Muséum d'histoire naturelle de Lyon. LUCA (Sax) à Naples (Italie). LYMAN (Taéopore), lieutenant-colonel, à Cambridge (États-Unis). MAIRAUD, membre de l'Académie de la Rochelle. MAILLE, botaniste, 1, rue Madame, à Paris. MARCHAND (le Dr), à Sainte-Foy (Gironde). MARIE, %, sous-commissaire de la Marine, à la Basse-Terre (Guadeloupe). MARISSAL, à Tournay (Belgique). . MAYER (C.), professeur, à Zurich. MICHAUD, capitaine en retraite, à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône). MILNE-ED WARDS, %, professeur au Museum, à Paris. MÉGE (l'abbé), à Villeneuve-de-Bourg (Gironde). MOENCH, professeur, à Copenhague (Danemark). MONTAUGÉ (H. DE), à Arcachon. MONTAUGÉ (P. pe), %, à Arcachon. MORREN, naturaliste, à Liége (Belgique). MULLER, naturaliste, à Copenhague (Danemark). NANSOUTY (général pe), G: C. %, à Bagnères-de-Bigorre (Basses-P yrénées). NARCALLAC (le vicomte DE), à Marvejols (Lozère). NERVILLE (ve), #4, inspecteur des mines, à Paris. NOGUES, professeur, à Lyon. NORDLINGER, professeur, à Stuttgard (Wustemberg). NORMAND, professeur, à Valenciennes (Nord). ODARD (le comte), au château de la Dorée, près Tours. OUDRY, %, capitaine d'infanterie, à Biskra (Algérie). PAPETAUD (l'abbé), curé de Beychac (Gironde). PERRIS, naturaliste, à Mont-de-Marsan. PESLIN, %, ingénieur des mines. PIÉTRY, pharmacien, à Paris. PIRÉ (L.), professeur de botanique, à Bruxelles. PLÉE (E.), naturaliste, à Paris. . POUZY, professeur, à Rome. PREUD'HOMME DE BORRE, conservateur au Museum de RTE Berianké REVEL (l'abbé Josxpn), à Rodez (Aveyron). ROCHEBRUNE (le D° ALp. Trémrau DE), &}, à Angoulême. ROUX (le D'), à Marseille. eg à Ossun à ar) ss MU de SAVATIER (l'abbé), à Beauvais-sur-Matha CR SAUVÉ (le D'), à la Rochelle. SAINTE-ROSE SUQUET, à Paris. SERRES, pharmacien, à Dax. THOMAS, herpétologiste, à Nantes. TIMBAL-LAGRAVE, à Toulouse. TOURNOUËR, conchyliologiste, 43, rue de l'Ile, à Paris. VALLUT (le Dr), à Dijon. VIGNAL,, propriétaire, à La Tresne (Gironde). WATEBLED, lieutenant au 7€ hussards, à Bordeaux. WESTERLUND, professeur à l'Université de Rundbig (Suède). XANTEDESCHI (l'abbé), professeur, à Padoue (Italie). Mouvement du personnel pendant l’année 1877 Sont admis comme membres TITULAIRES. — MM. ALFRED BALGUERIE, séance du 7 février. FERNAND DENIS, — Juces DEPONTAILLIER, — DANIEL GUESTIER, _ Ecre MARCHAND, ps PECCARRÈRE, Hipporyre GOUILLAUD, séance du 7 mars. ADoLPHE TOULOUSE, séance du 18 avril. PERRET, séance du 16 mai. THéonore SCHUPPLI, séance du 16 mai. ErLy DURIEU pe MAISONNEUVE, séance du 6 juin JULES GODARD, séance du 20 juin. SUREAU, ROUBERTIE, séance du 18 juillet. Louis LABBÉ, _ "+, FONTANES, séance du 1°" août. TISNÉ-THALCY, séance du 14 août. Louis DURAND-DÉGRANGE, séance du 21 novembre. Evouarr pe MENSIGNAC, .— PERRENS, ns ee, air Membres décédés EuGÈënE BAILBY, trésorier, mort le 7 avril 1877. Hippozxtre GOUILLAUD, mort le 22 mai 1877. Sociétés correspondantes. SOCIÉTÉS FRANÇAISES. Académie de Brest. Académie de Dijon. Académie de la Rochelle. Académie de Maine-et-Loire. Académie des Sciences et Belles-Lettres de Bordeaux. Académie des Sciences et Lettres de Montpellier. Académie des Sciences de Paris. Académie de Toulouse. Bibliothèque du Muséum. Journal de conchyliologie. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyr. énées-Orientales. Société d'Agriculture, Belles-Lettres et Arts de Poitiers. Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts de la Marne. Société d'Agriculture du département de la Gironde. Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Aube. Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Puy. Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe. Société d'Agriculture, Sciénces, Belles-Lettres et Arts d'Orléans. Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. Société de Borda de Dax. Société Botanique de France. Société Botanique de Lyon. Société centrale d'agriculture de France. . Société centrale d'horticulture. Société d'Emulation d’Abbeville. : nes d'Étude av _—_— _….— de Béziers. sÉ.. 1 © — 385 — Société industrielle et agricole d'Angers. Société Linnéenne de Lyon. Société Linnéenne de Maine-et-Loire. Société Linnéenne du nord de la France. Société Linnéenne de Normandie. Société de Médecine et de Chirurgie de Bordeaux. Société de Pharmacie de Bordeaux. Société Philomathique de Verdun. Société Polymathique du Morbihan. Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille. Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Société des Sciences naturelles de Cherbourg. Société des Sciences naturelles et historiques de Cannes. Société des Sciences de Nancy. Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. Société des Sciences physiques, naturelles et climatologiques d'Alger. Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse. Société scientifique d'Arcachon. Société des Sociétés savantes. Société Zoologique de France. SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES L Académie de Botanique de Brandebourg. Académie de Metz. Académie de Zoologie et Botanique de Vienne. Académie des Sciences de Bologne. Académie des Sciences de Danemark. Académie des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Académie des Sciences de Madrid. Académie des Sciences de Munich. Académie des Sciences naturelles de Chicago. Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. Académie des Sciences de New-Haven. Académie des Sciences de Saint-Louis. Académie des Sciences de Stockholm. Académie des Sciences de Vienne. Association scientifique américaine. Bureau géologique de Suède. Esser institut of salem. Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique. Institut de géographie de Vienne. Institut national génevois. Institut Smithsonien. Lyceum d'histoire naturelle de New-York. Société belge de microscopie. Société Entomologique de Belgique. Société de Géologie de Vienne. Société Géologique de Londres. Société d'Histoire naturelle de Brun (Moravie). Société d'Histoire naturelle de Brême. Société d'Histoire naturelle de Colmar. Société d'Histoire naturelle de’ Metz. Société d'Histoire naturelle de Portland. Société d'Histoire naturelle de Boston. Société Linnéenne de Bruxelles. Société littéraire et philosophique de Manchester. Société Malacologique de Belgique. Société médicale et d'histoire naturelle de Zurich. Société des Naturalistes de Moscou. Société des Naturalistes de Wiesbaden. Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. Société de Physique et de Médecine d’Erlanger. -Société royale botanique de Belgique. Société des Sciences de Liège. Société des Sciences de Saint-Pétersbourg, Société des Sciences naturelles de Neufchatel. Société des Sciences physiques et naturelles de Kænigsberg. Société de Zoologie et de Botanique de Helsingfors. Université des Sciences de Lünd. JT à TABLE DES PLANCHES CONTENUES DANS CE VOLUME () Numéros que les planches portent par erreur Numéros que les planches ” doivent porter | * S © + DL SO 1 — = DS =S Ce Srsseee LÉGENDE DES PLANCHES |Elaphotherium Domenginei Delfortrie. Orca gladiator Gray. Lisez Orca Duñamelii Lacépède. Profils géologiques des chemins de fer des Charentes, fig. 4 à 4. _ — fig. 5 à M. — fig. 12 à 44. 15 | Chemin de fer des Charentes si Beillant à à Montendre, 55 kil. Saint-Laurent à Angoulême, 130 kil. Chemin de fer de Barbezieux à Chtssamout, 49 kil. Plante de la florule de Tché-fo | 5 fig. 45. | fig. 46 à 18. | Chemin de fer d'Orléans, de Négrondes à Trentels, 440 kil. de Mussidan à Thenon, 69 kil. ’Angoulême à la Rochechalais, 64 kil. Tranchées du tie de fer d Orléans, fig- 4 et 2. mr , ? . — fig. 6 et 1 et légende. fig. à, # et 5. — — fig. 40. Carte de l'embouchure de la Gironde, \. Sondages — | in-quarto séparé, ne ] { hes n’é- fossiles 7h (2) Ces plane rbicoés, Pholadaires et Solemacées (2) us se ; é —. si qu'avec le XXXII° vo- RE lume. (1) Par suite du retard apporté à l'exécution des planches de ce volume, il s'est glissé quelques erreurs dans le nunérotage; mais grâce à cette table, le lecteur pourra facilement rapporter aux mémoires les planches qui leur convisnnent. * — 900 — TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME BOTANIQUE Contributions à la flore de la Chine : Florule du Tché-foù (province de Fe ul DR etes deueuars s saua tbe ados Vie Dot sors 8, 205, Diagnose et description du Lenzites suboroe) Warnieri; par MM. d et en 0e a ee aa EEE CE RE TT Les Salix alba, fragilis et béton pie x. À. COMNVAUR...-isneseis crréenian Sur une particularité du Lemna trisulca ; par M. A. CLavauD CONCHYLIOLOGIE Conchyliologie fossile du Sud-Ouest de la France : ue int des Tubicolés, holadaires et Solenacées fossiles recaeillis dans l’ét cène du Sud-Ouest de la France; par M. E.-A. Bexoisr Étude sur le genre Cyphosoma dans la craie du Sud-Ouest ; par M. H. Arxaun… GÉOLOGIE Pages 333 Etudes pratiques sur la craie du Sud-Ouest (2e partie) : Profils géologiques des - chemins de fer des Charentes, région crétacée ; par M. H. ArNaun Études pratiques sur la craie du Sud-Ouest (3e partie) : heu ren des chemins de fer d'Orléans, région crétacée; par M. H. Ar 251, Étude sur l'Estuaire de la Garonne et la partie du littoral comp:ise entre la pointe de la Coubre et la pointe de la Négade ; par M. H ARTIGUE......... Excursion sur le littoral de Gascogne ; par M. Duuexox-De Rouvedus documents sur l’affa'ssement des côtes de Gascoune: is certai- nes fournissant la mesure du dénivellement qui s’est produit depuis 4770 jus- _qu "à ce jour ; par M. E. Decrorrrte : An TELE Altération résultant du pseudomorphisme dans la structure de certains ossements fossiles provenant des couches marno-sableuses du falun; par M. E. DELFoR- ui Éclnircissements : sur une mâchoire fossile provenant du pliocène toscan de Vol. terrann aitribuée par M. Roberto Lawley au genre Sphærodus; par M. E. Dr1- PORN. + Nouvelles preuves à Labpui à la Réee de la flietion et de la transformation e M of par M ‘a Derror severe note vorsteenrese PONT à Art CORRE LLELLL LE — 389 — ZOOLCGIE Capture d’un orque en rade de Bordeaux; par M. le Dr SouverBiE Catalogue des batraciens et reptiles des environs de Paris et distribution géo- graphique des batraciens et reptiles de l'Ouest de la France; par M. F;La- TASTE Crustacés ostracodes marins des côtes du Sud-Ouest de la France; par M. le Dr Fiscaer Sur le prétendu chant des souris; par M. F. La Sur la rie de la fente branchiale chez le ra du Bombinator igneus ; par «y LATASTE. A ET D M CL LL VARIÉTÉS Rapport sur la 58e fête Linnéenne qui a eu lieu à l'étang de Cazaux le 95 juin 1876; par M. Duzienon-DESGRANGES, secrétaire général... È Notice sur la production artificielle et naturelle des huîtres dans le bassin d'Arcachon en 1876; par MM. de Moxraucé frères Rapport sur les travaux de la Société du mois de novembre 1874 au mois de décembre 1877 ; par M. Duziewon-DESGRANGES, secrétaire général ..….…. ; Tableau du personnel de la Société Linnéenne au 31 décembre 1877 Mouvement du personnel pos l'année 1877 a Sociétés françaises Sociétés étrangères j Table des planch Bordeaux, — Ve CanoRer, impr., rue du Temple, 12. è en + À à Pages 61 6 2 nofrpeu 4 $ Ë ‘(puuny) ayenbnz e7 e él ES “UOTTTEPIY "JUOLT-1S *SQUICS *An09v7 O— “o$uog en 127 È 3 à “JOUNIEN E a & —_ ma “yon$ng 97 “opavse] « D L | 0 LL L: ï D [L r, ! 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À Î 1 “aIUrequo 4 "ROBUOT | a © = Ë L2 : ë = Cu : œ L- eHould UT (2 “yeafouurT | ‘Sues9T ‘S9AN[u07 $9T api oiSanog vT "a19neqno't 1 ‘suqw07) : "eteuirpae] Le, Ô 5 SO Ce 8 ë È 0 — 2 LD ô 5 : Lod ‘ 1 CA quainet-1S : “SOU É me) *spuoyidog Ha “juaedso7 “auf 971 | ‘aguey9-1194 97 ‘4 OST # " D ———— PO M oSf 1 “puraoodureys 2 : Fe “snoquy,p-XIO1) À RU # ë È “ t= ; 4 LF af 2 Cr #2 ! + AA £ Pres LRO ‘M ‘osL/T es 1 mA ‘0 Le T4 sa0204 s97 el “aipaeqfa"'} “AtIUA P _ ‘out à É ‘euvosnèog ut. : ù “ojnvag re ‘azguetd © : * [=] [es] ec © es E : uoq-ep-Ênq 4 ‘oxqueres 97 . ’ © , \ LL = a _ FR . > ‘SUHINOL #} = © . AIR N 2. Ê xno1Y 697 # Pl [9 + | ne Sn . £ Ex 2 En LL. d Ex w Cn, « £ C7 Z, 4 à = A Er] pe La 00 CD tn [es =. ee CHEMINS DE FER D'ORLÉANS | F | ANGOULÊME (Charente) àLAROCHECHALAIS (Dordogne) | | ; AE LÉGENDE 64 Kilomètres. : ne e a ; . : ÿ — à 8 1 , = : É $ ne ï £ 5 | Hauteurs _____0,0005 : : N. S. E E à 8 £ |: S [= & Ê à ñ = E 4 2 Eu a À 4 \ : : : e à : Longueurs _6,00001 ds É. 1 2 5 à . & Ë E &. £ =! + > Es à : ; + à = É £ à LL à É F8 È Pi 4 » = £ *À E a Es : 2 Se = = ‘3 & # s EC . Z 3 > Fa + Z = = ë À “M. oi S à £ 3 = x 3 à À 2 1 2 : Diluvium, Alluvions, Eboulis. à à à à # s 8 ä : = ® . = LES - 2 Q = = — 2 ; | * = is = 5 a à à 5 ji m3 -_ bles, Pondingue dolomitique à rudi Me aicaires à Sphærulites sinuat ë Ë £ + ñ É 4: 5 Ë 5 É 3 S sables, Pondingue dolomitique à rudistes de Beaumont de Périgord. 5 arnes et calcaires à Sphœærulites sinuatus. à 5 ê & = Ë È - é Ë = = E ë 3 5 É É ï : a ; 4 € g u E A À æ S ut = & jaunes dolomitiques tendres supérieurs : Hemiaster Prunella. Z $ Calcaires durs à Sph. angciodes, sph. radiosus, ete. Dr: = ë £ ‘& È ms ue Ë 4 & … . = = Ê E E £ È E : Ë ne Rise < D SE # ë + ES Ê 5 È a È ; ä A DA _ à : : ie À . . i dres, grès et marnes, à Sph. Ponsianus. 5e à £ = = dolomitiques solides : Baneinf. a Hipp. radiosus major, Rad. crateriformis, etc: 2 Calcaires teu $ : ; : 5 A 5 a, pb f. a Hipp 7 f : “4 cal os abs lnbri-oh : ë à. : = : Charmant © Ë & es æ. e nn ne. ms : : ilcaires à olites lumbricalis. : à = EC £ : blanc ou jaune dolomitique, à ostracées, du niveau de Royan. a $ HU .. . Fa | 112.576 + . E 3 < Ë Banc inférieur à Sphærulites Patera. = 2@ & « es glauconieux ou arénacés à Orbitolites media. 5 S ; _ Z à C1 Calcaire blanc gélif à Periaster oblongus, 0. Arnaudi, ete. EN < 5 S pe Bancs à Amsmoniles Rochebruni, A. Peramplus, etc. # C Marnes à Ostræa columba major. fs hydrauliques à siiex : Hippurites Arnaudi, etc. t caleaiçe supérieur à Conociypeus ovum, sph. Hæninghausi, ete. |Ostrwa vesicularis et probosridæu. et grès à Botryopygus Toucasanus, B. nanglasi, etc. Calcaires et marnes à Terebrateila carentonensis. Ligérien. Calcaire supérieur à Caprina adversa. Sables et argiles à 0. Columba, 0. biauriculata, 0. flabellata. alcaire inférieur à Caprina adversa. CRAIE INFÉRIEURE. Cenomanien. gélifs à Micraster brevis. \ Argiles et grès lignitifères à Anorthopyqus orbicularis. S | arénacé à silex : pierre de taille de Périgueux, etc. | : SSSR _ | " RSS noduleux ou cristaHins : Ammonites subtricarinatus. | NS NS RSS RKRRE KR SSSR N marnes : Rhynehonella petrocoriensis : Ammonites petrocoriensis, etc. Sie ‘à 4 NN LE 4 RS RER RES \ SUR RUES SU N AS à ASS ve . eq) ee. eme . - Se vu ee seen La Touvre, R. L'Anguienne, R. Les Eaux-Claires, R La Charrau, K. La Bohème, R. La Tude, R. La Tude, R. La Tude, R L) Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. E KAXE — PT VIT. Tranchées de Pisany à la Gare d'Angoulême : A D. ÿ E 42 È = & % E ë - E pi & S 5 | £ Pa S si : { | te | ere ne de. et : . D EU 7 come Tranchée de Sillac : C—Di. ; : . | ee. . ——. > Froremrssme ce se 2 : a : : ÿ F …. D re Le “ser œtéennraren ns, snpessbsrenes scene ter etten est 07 st ET mn mm - D _ ; : or : L a ve - - ie ap Œ. XXXI. — PL VII. Fig.7.— Tranchée de Gourd-de-l'Arche : HIKEA. La Briqueterie. . LA : v: v TV ii r V ASS CFE à LCEEUSS TS >. 3 Sn U : ë : LT! FRE * À À 2 sGN > men À { Fo 1: Ext s LT EAP ë EX 4 .. ff vV a SV y A de Saint-Cirg : F2—Lt. Fig. 9, — Tranchée de Beaufort : R?2. Château de Beaufort. séêts. dot Sansa manette € - ” * er. Fi : - œ a » . ” LE A cl # » * # … - + ” y * , a Fa nas cmpmtnittiess 7 # ee * + — a, po mn : * . PXEXI- PIX . « * le + de AR ” ie + 22 a € \ x du Moulin-Petit au Bost-Noir. Ch. du Bost-Noir au Moulin Lescot. Moulin Lescot. : LEGENDE Hauteurs : 0,002 Longueurs : 0,00092 J'. Jurassique, Dijuvium, éboulis. Parties murées. £ [1 A = = [=] ñ à 5 3 = AN US “ La LL A 7% T. XXXI. — PL X. e des Brissauds : D—Ft, SE dm D nes... | #: en te. ss k ours serie à shine ... US TR en Manu - — LAS T Fig 3 Ÿ ARMÉE s Sa à . + * ss. Le + pe LR Re ire LE hein. PR T en —. ue al dt Mouthiers : G—H12, Gare de Mouthiers. La Bohême, R. Le Gagnicr. 2LIMOANES 9P 2479 à du Moulin- D—L. Sauveterre “ee XII. — PI T. XXXI ACTES DE LA SOC. LIN.DE BORD* FLOR DU TCHÉ-FOU. BL d ACTES DE LA SOC. LIN. DE BORD* FLOR. DU TCHÉ-FOU. Bucguoy et À. Franck del nt Là GG. Toulouse. ! Fimbristylis Stauntoni O.Debx eAFranch. FL. lipocarpha microcephala Steud. IL. Cyperus subfuscus EXTRAITS DES COMPTES -RENLTIS SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Séance du 8 novembre 1876. Présidence de M. DELFORTRIE, président. CORRESPONDANCE Lettre de M. Debeaux, qui adresse à la Société deux brochures qu'il vient de ublier à Perpignan: l’une sur J’Erica decipiens de Saint-Amans, l'autre sur une herborisation qu'il a faite à Casas-de-Peña. M. Boivin, ancien maître des requêtes au Conseil d'État, adresse à la Société un mémoire manuscrit, intitulé : Histoire de la Venus Fimbriata Lin. M. PÉREz, rapporteur. M. Westerlund, de Bonneby (Suède), demande s'il lui serait possible d'acqué- rir certains volumes de nos Actes et Procès-Verbaux qui lui manquent. La Société n'a pas oublié le magnifique envoi des œuvres de Linné que lui fit, il y a deux ans, notre honorable correspondant; aussi s'estime-t-elle heureuse aujourd'hui de pouvoir mettre à sa disposition les volumes qu'il désire; et aussitôt qu'ils lui auront été signalés, M. l’Archiviste est chargé d’en faire l'expédition. En réponse à la lettre de M. le Préfet de = Gironde, la Société souscrit pour un exemplaire à la carte du département au = 5, dont le Conseil général a décidé l'exécution. OSTRÉICULTURE MM. de Montaugé adressent à la Société un mémoire eur la production artificielle et naturelle des huîtres dans le bassin d'Arcachon. MM. PEN SAMIE et DuLIGNON-DESGRANGES, pe” Procès-Vergaux, — Tome XXXI, ÉLECTIONS M. le Président informe la Société que, conformémeut aux statuts, il va être procédé à l'élection des membres qui devront composer le bureau pendant l'année académique 1876-1877. Les membres auditeurs et les membres correspondants ayant le droit de voter (art. 9 du règlement), les divers scrutins donnent les résultats suivants : MM. E. DELFORTRIE .......... Président. J.-B. Gassies Vice-Président. Dürienon-DesGRANGEs Secrétaire général. Euc. Baizsy Trésorier. MoTezay Archiviste. H. Artigue Brochon CORDES. ne Membres du Conseil. Dr E. Lafargue DOUTE IG... serres. COMMUNICATIONS HERPÉTOLOGIE M. Lataste présente à la Société deux batraciens provenant des environs de Paris. Au premier aspect, on croirait avoir sous les yeux deux espècés bien dis- tinctes, tant les deux individus diffèrent l’un de l’autre. L'un, svelte et petit, d’un roux vif uniforme et tirant sur le rouge, rappelle un peu la Rana agilis; l'autre, de grande taille, à proportions massives, est semé sur-un fond jaunâtre de grosses taches irrégulières d'un noir profond. Tous deux eependant, adultes et femelles, appartiennent à la même espèce, la Ran« fusca Reœs., et ne diffèrent du tÿpe que par l'âge et la coloration. Ces faits-là sont fréquents chez les batraciéns et les reptiles. Ces animaux lui ont été envoyés de Paris par un jeune herpétolé- nee Collin de Planey. BOTANIQUE M. CLavauD fait connaître le mode de fécondation du Zostera marina etdis- cute les travaux de M. Hoffineister et des Rpenistos ag ont éorit à ce sujet, REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général, Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, IVe fascicule 1875. Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans, t. XVIII, n° 3. — Mémoire sur la maladie du rond des pins maritimes, par M. le baron Eudoxe de Marogues. Bulletin de la Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse, t. Il, 1874. — Monographie des Cistinées, — Chloris Narbonnensis, par M. l'abbé Pourret. — Rapport sur l'herborisation des environs de Muret (Haute-Garonne), par M. A. Timbal-Lagrave. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, Ie", Il° fascicules 1875-1876. — 1° Fascicule : Catalogue raisonné des coléoptères des Landes, par M. E. Gobert. — Ile Fascicule : Mollusques des Pyrénées et de la Haute-Garonne, par M. Alfred de Saint-Simon. Bulletin de la Société des Amis des sci l*semestre 1876. — Les lépidoptères du département de Ia Seine-Inférieure, par M. Georges Viret. — Note sur quelques plantes nouvellement observées dans le département, par M. l'abbé Letendre. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de laSarthe, ler et 2e trimestres 1876. Bulletin de la Société académique d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts de Poitiers, mai et juin 1876. Bulletin de la Société d'étude des Sciences naturelles de Nîmes, L* y "# 3; 1876. Bulletin de la Société industrielle et agricole d'Angers et du département de Maine-et-Loire, 1‘ semestre 1876. Mémoire de la Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers, t. XVIII ; 1875. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'Orne, l°* et 2° semestres 1875. Mémoires de la Société d'Agriculture, Commérce, Sciences et Arts de la Marne, années 1874-1875. Société de secours des Amis dés sciences. Compte-rendu de la 17 séance publique annuelle tenue lé 8 juin 1876. Bulletin de la Société des Sciences physiques, naturelles € ét cli- matologiques d'Alger, 2° et 3° trimestres 1876. Bulletin de la Société de grd de France, 3 livraisons 1876. ps LE! = | LL. _ VE Association scientifique de France, nes 457, 462, 464, 465, 466, 467, 468, 469, 471, 472. Bulletin des travaux de la Société de Pharmacie de borde. août, septembre, octobre 1876. Journal de la Société centrale d’Horticulture de France, juillet, août, septembre 1876. Société Linnéenne du Nord de la France, août, octobre 1876. Bulletin de l’Institut national Génevois, t. XXI, 1876. Société entomologique de Belgique, n°5 28, 29 ; 1878. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, 2°, 3e, 4°, 5° et 6° livraisons 1876. — 4, 5e et 6° livraisons : la Paléontologie végétale de la Belgique, par C. Malaise. Mitzungsberichte der physikalisch, medicinisch en societat zu Erlangen, 1876. Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zurich, 1876. Bulletin de l'Académie impériale des sciences de Saint-Péters- bourg, t. XXI, XXII, XXII (bis). T. XXII : Diagnoses plantarum novarum Japoniæ et Mandshuriæ, par M. C.-J. Maximowicz. — Les plantes de l'étage oursien, trouvées dans les galets du fleuve Ogour, Sibérie orientale, par M.J. Schmalhausen. — T, XXII (bis) : Sur l’âge géologique du grès houillier jurassique du nord du Caucase, et sur le salpêtre naturel qui s'y rencontre dans la vallée de Kouban, par G. Abich.—— La formation des bourgeons des equisetum; par À. Famintzin. Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique, t. XIV, 1875. — Notice sur le Calepina Corvini Desv., par H. Verheggen. — Note sur la Scrophularia Tinantii, par B.-C. Du Mortier. — Catalogue des plantes observées dans la province de Liége, par P.L. Dossin. — Observations su quelques plantes fossiles des dépôts Dévoniens, par Fr. Crépin. — Note sur l'Andropogon Ischæmum L., par H. Vandenborn. Mémoires of the museum of comparative zoology at Harward college, Cambridge, vol. IT, n° 9. — De quelques difformités chez les insectes, par D. Herma et Hagon, 1876. Bulletin of the museum of comparative zoology at Harward college, ‘Cambridge, vol. IE, n°s 11, 14,15, 16. — Exploration du lac Titicaca : poissons, batraciens, reptiles, par S.-U. Gorman.—Liste des mammi- : fères et des oiseaux, par A, Allen, — Les Crustacés, par Walter Faxon, 1876. Rapport sur la carte À mms des nee sh ” js ss Pure PA | VII Les insectes aident-ils positivement à la fécondation des plantes, par Thomas Mechan, 1876. Proceedings of the american association for the advancement of science : 24e congrès tenu au Détroit, Michigan; août 1875. Bulletin of the Essex institute, vol. VII, 1876. Séance du 6 décembre 1878. Présidence de M, Barzex. ADMINISTRATION La Société décide quel’échange de nos publications sera faite, sur leur demande, avec : La Société de Médecine et de Physique d'Erlangen; La Société zoologique de France. COMMUNICATION M. Lataste fait à la Société une communication sur la position de la fente branchiale chez le têtard du Bombinator igneus (voir les Actes, 3: série, t. I). BOTANIQUE M. Samig annonce à la Société qu'il a eu la bonne fortune d'observer dans sa cave une moisissure qui lui parait digne d'intérêt. Cette mucédinée qu'il n’a pas encore étudiée au microscope existe depuis deux mois sur une surface de deux mètres carrés environ. Elle a pris naissance sur un mur, et, de là, a marché en envahissant une caisse dans laquelle sont des bouteilles vides, qu'elle a à peu près entièrement couverte. Sa couleur est du blanc de neige le plus pur ; sur quelques points ont apparu des taches ferrugineuses, et sur d’autres, des taches Jjäunes; ce sont évidemment les organes de reproduction. M. SAMIE ne les ayant pas encore examinées attentivement, se réserve d'en parler à l'une des prochaines séances, si, comme il le croit, il a sous la main une ou plusieurs espèces nou- “velles. M. Bexoisr présente à la Société la carte géologique que vient de publier M. Raulin, sous les auspices de la Société de géographie; il demande que la Société veuille bien voter l'achat d'un exemplaire, — Adopté. M. Morezay, archiviste, demande qu'une commission soit nommée pour VHI prie. M. Moxezay de vouloir bien préparer lui-même ce travail qui ne peut être fait avec fruit qu'’autant que la nouvelle organisation de la bibliothèque sera achevée. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire gbnéral, Bulletin de la Société zoologique de France, lre, 2e et 3° parties, 1876. — re partie : L'appareil costal, auxiliaire puissant de la locomotion aérienne dans les oiseaux, par M. J. Viau. — Étude sur les arachnides du Congo, par E. Simon. — Faune malacologique des environs de Paris, par le Dr F.Jousseaume. — Études d’ornithologie africaine, par R. B. Sharpe et Bouvier.— 2e et 3° par- ties : Description d'une espèce nouvelle de Cypræa, par le D' F. Jousseaume. — Revue critique de la faune ornithologique de la Sibérie orientale, par L. Tacza- nowski. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1876. — Études sur les Echinides fossiles du département de l'Yonne, par M. Cotteau. Bulietin des travaux de ia Société de Pharmacie de Bordeaux, novembre 1876. - Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Neufchâtel, t. X., troisième cahier. — Présence d'un dépôt glaciaire avec blocs alpins sur le ver- sant septentrional de Pouillerel, par M. Jaccard. — Description de quelques espèces de crustacés décapodes du valanginien, néocomien et urgonien de la Haute-Marne, du Jura et des Alpes, par M. Tribolet. Journal de Conchyliologie de MM. Crosseet Fischer, 3° série, t. XVI, 1876. Journal de la Société centrale d'Horticulture de France, octobre 1876. Nouvelles promenades entomologiques, par M. Edouard Perris, juin 1875. Don de l'auteur. Association scientifique de France, n°« 473 et 474. — Examen des conditions physiques de la terre, par sir William Thomson. Séance du 20 décembre 1876. Présidence de M. DELFORTRIE, président. CORRESPONDANCE ZOOLOGIE M. Dubalen, membre correspondant à Estang, envoie à la Société la note suivante : Sur une Limace d'eau douce. « Il y a quelques mois, je rencontrais dans le courant d'un ruisseau de la commune d'Estang un animal hirudiniforme à l'examen duquel je ne prêtai nulle attention. Continuant mes recherches de divers mollusques en ce même lieu, j'eus bien souvent l’occasion de voir sur la toile métallique que j'emploie pour cet usage grand nombre de ce qui me semblait être de jeunes sangsues. Poussé enfin par une curiosité naturelle, j'examinai quelques sujets à la loupe; je vis alors ces jeunes sangsues posséder des tentacules, leur marche s'effectuer comme celle des Gastéropodes; plus je regardais, plus je voyais s’effacer les caractères et les formes que je croyais voir au début. Je m'empressai alors d'apporter dans mon laboratoire un grand nombre d'individus sans changer sensiblement leur milieu. » Depuis ce moment, je passe des heures nombreuses à observer mes petits pensionnaires. J’ai commencé leur étude au microscope et à la loupe; mais leur corps étant d’une fragilité extrême, j'ai eu et j'ai encore les plus grandes diffi- Cultés de travail, surtout dans les détails de l’organisation. » Tout ce que je puis faire pour le moment, c’est de vous donner de grossiers Caractères du représentant des Acteonia, Alysia, etc., dans les eaux douces. Animal, brun très-foncé, noir, brun clair. » Longueur, 10 à 12 (millim.); largeur, 1 à 1 1/2 (millim.) » Corps uniforme d’une extrémité à l’autre, tête accompagnée de deux tenta- Cules latéraux rétractiles. Pied sub-aigu. Marche accélérée, dépassant de beau- Coup la vitesse de nos Gastéropodes aquatiques. » Extraits d’une lettre de M. le capitaine Oupry, “embre correspondant, actuellement en garnison à Bishkra (Algérie). « Biskra, 18 novembre 1876. > J'aurais voulu répondre plus tôt à votre deruière latirur ot . de en _—. mais, malgré les D PES par le pharmacien d l'hôpita iit: au A bio d quelq di data _- Tome XXXI. ee : 2 x ces animaux, le poil n’était pas assez solide et la peau se déchirait ; aussi d'un commun accord, nous avons décidé, le pharmacienet moi, d'attendre les premiers froids de manière à avoir des sujets convenables. » Si j'avais eu une occasion favorable, j'aurais pu vous expédier deux individus vivants que j'ai conservés plus d'un mois dans une petite cage; mais ne pouvant confier pareil colis à un simple soldat qui se serait fait un malin plaisir de le jeter à la porte de la ville, j'ai dû m'abstenir. Quoi qu'il en soit, il est facile de se procurer des Gundis, et vous pouvez compter sur une dizaine d'individus; il m’ar- rive quelquefois de manger du Gundi, et je vous assure que la chair en est très-délicate, » Il y a ici un rat à trompe assez curieux, et je pourrai facilement vous envoyer quelques sujets ; je ne connais pas le nom scientifique de ce rat, qui n'est point décrit dans l'ouvrage du docteur Seriziat ; il se rapproche de la gerboise. » Quant aux gerboises, elles pullulent dans la plaine d'El-Outaia. Les martes, habitent plutôt Batna que Biskra, et jen’en ai jamais vu ici; quant aux civettes, je crois qu’il n’y en a pas ici. Il y a bien une sorte de putois qui gît entre Saada et Chegga (ce dernier point est le port futur de la future mer intérieure) ; ce putois, très-bas sur jambes est rayé de blanc et noir, ventre blanc, dos noir ; mais je n'ai pas encore pu m'en procurer un sujet. J'ajoute queces putois sentent fort mauvais. Quoi qu'il en soit, je vais m'arranger de manière à vous faire une petite collection de tous ces petits animaux; mais j'attendrai pour cela janvier, afin d’avoir des snimaux à beau pelage. » À Beni-Ferog, 54 kilomètres de Biskra, on trouve une RENE considérable de Caméléons. »... Nous avons ici un fupe délicieux, 25 ser: : c’est Re du dans nos jardins, les orangers, les cit à donner des fruits bien colorés ; c'estun vrai paradis, mais quelledifférence pendant l'été ; les touristes commencent à venir ; ils ne redoutent pas le clou de Biskra, et ils ont ma foi raison; je vous assure que je n’y fais plus attention, et que la vue d'un clou m'était chose pénible il y a deux ans, tandis qu'aujourd'hui je n'y fais pas plus attention qu'aux SCOr- pions dont j'ai une fort belle collection. L’ année passée, M. le docteur Marey en a emporté 10 vivants destinés à M. Claude Bernard, qui en avait besoin pour ses expériences, BOTANIQUE Extrait d'une lettre de M. DEBEAUX, membre correspondant. ne La Flore des Python Orientales occupe mes heures de loisirs me momat, t j'a poux ina die cl 1e jour de nouvelles découvertes à enregis | ns t riche sgétati M. Gautier, de Narbonn a trouvé l'an XI dernier le rare Sisymbrium nanum (binerve) sur les sables maritimes de FE pa près de Salces, espèce que M. MoreLay a découverte également dans 1 ; et M. leD' Companyo, lefils, a rapporté des derniers chaïînons de l’Albère (entre Argelez-sur-Mer et Laroque d’Albère) le trop rare Erica mediterranea var. occidentalis, espèce dont on ne connaissait qu'un seul habitat en France, celui de la lande de Carnade, près de Pauillac (Gironde). J'ai vu hier les pieds vivants que M. le D' Companyo a transportés dans son jardin, et qui vont bientôt se couvrir de fleurse Ces récentes découvertes sont relatées dans mes Recherches sur les plantes des Pyrénées-Orientales, dont la première partie « Plaine et littoral du Roussillon » sera livrée cette année à l'impression dans le bulletin de notre Société scientifique locale. J'ai l'espoir que ces faits de la présence de deux plantes girondines dans les Pyrénées-Orientales pourront intéresser les botanistes bordelais, et c'est aussi pour cela que je m'empresse de vous les communiquer. PALÉONTOLOGIE M. Delfortrie met sous les yeux de la Société le dessin de deux dents fort curieuses provenant de l'Éocène du Véronais, dessin que vient de lui adres- ser M. le baron Achille de Zigno, de Padoue ; ces deux dents présentent une forme à peu près identique, l’une d’elles est au musée de l'Université de Padoue, l’autre se trouve dans la collection de M. de Zigno, qui se demande si ces deux spécimens ne devraient pas être rapportés au genre Zeuglodon. M. DELFORTRIE estime que ces dents ne se rapporteraient pas à un cétacé, mais plutôt à un Sau- rien, voisin des nn chez lesquels certaines dents à racine droite et fusi- forme, avec couronne concavo-convexe, c’est-à-dire en forme de gouje, ee lent assez bien les curieuses dents fossiles du Véronais. SÉLSt M. Duziexon-DescranGes lit le passage d'une lettre que lui a adressée . M. Lièvre, d'Angoulême, au sujet d'un dépôt coquillier que ce dernier a trouvé à _ Jonzac. D'après les renseignements fournis par M. Lièvre, ce dépôt paraît simi- aire à ceux trouvés dans la vallée du Peugue, et sur les bords de la Garonne et pourrait bien provenir d'un mode de transport identique : coquilles d'huîtres val- vées et non valvées, poteries romaines brisées rencontrées en dessous et en dessus du dépôt coquillier, ete. M. Delfortrie fait observer qu'avant de se prononcer d'une façon certaine à ce sujet, il serait bon d'avoir sous les yeux un échantillon ais dés " PR MRRReE. se ‘re à LA va et se avant _. | dé 18: ADMISSIONS Sont admis comme membres titulaires : MM. Georges Coutures, entomologiste ; Albert Coutures, entomologiste. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général, Mémoires de la Société académique d'Agriculture, des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Re de l'Aube, XXXIX® volume, 1875. Société Linnéenne du nord de la France, n° 54; décembre 1876. — Les Hæmonia, par M. P. Montillot.— Notes entomologiques, par M. Carpen- tier. Association scientifique de France, n° 475, 476. Société Entomologique de Belgique, série II, n° 31.— Homoptères nou- veaux d'Europe et des contrées voisines, par M. L. Lethierry. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, t. V, 7° livrai- son. Descriptions of some vertebrate remains from the fort union- beds of montana, by E. D. Cope. Mémoires et bulletins de la Société de Médecine et de Chirurgie de Bordeaux, 3° et4° fascicules 1875. Esquisses astronomiques, par M. Eug. Baizey; l'° série, décembre 1876.— Don de l’auteur. Séance du 3 janvier 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. CONCHYLIOLOGIE Passant à Captieux, où il n'a pu séjourner que quelques heures, M. le lieute- nant WATTEBLED a rencontré, sur la rive gauche du ruisseau de Gouaneyre: près la métairie Mazahant, un falun analogue à celui de Sos, dans lequel il à pu one les coquilles suivantes : XII Corbula carinata, Duj. T'urritella bicarinata, Rich. Venus ovata, Penn. Tellina lamosa, Chemn. Lucina ft: bella, Lk. Venus multilamella. Mytilus on May. Astarte Grateloupi, Fe À Pecten opercularis, Lk. Pecten subarcuatus, Tourn. Arca Turonica, pes Ostrea Delbosi, May. Turitella turris, Bast. Anomya striata, Broch. Subangulata, Broch. Natica Burdigalensis, Rich. I regrette que le peu de temps qu'il avait ne lui ait pas permis d'étudier ce falun plus attentivement qu'il ne l'a fait, afin de donner une note qui eût certainement intéressé la Société. | Au sujet du travail de notre collègue M. Boïsvix sur le genre Corbis, M. Bexoisr fait observer que, dans son dernier ouvrage sur les animaux sans vertèbres du bassin de Paris, Deshayes a adopté définitivement le genre Fimbria, laissant dans la synonymie les noms donnés par Cuvier, Schumacher, Brugière et Vowerby ; il y décrit les caractères du genre, de telle sorte qu'il ne peut plus donner lieu à aucune discussion. M. Benoisr annonce ensuite qu’il a trouvé dans la commune de Léognan, au lieu dit La Rougeat, dans les anciennes carrières de M. de Taffard, un second exemplaire du Clypeaster crassicostatus, Des Moul. Le premier connu, venant du sud-ouest, provenait de la carrière de Puits, où il avait été recueilli par feu Banon, il y a une trentaine d’années. M. Brocxox dit qu’il a recueilli dans les couches endurcies de Mirepé, près d’Abbesse (Landes), une scutelle qui n’y est point rare et qui ressemble beaucoup à la Scut. striatula, Mar. de Serres, notamment par la petitesse relative de ses ambulacres ; M. BrooHon se propose de l’étudier de plus près. Si c'était réellement la Scut. striatula, sa présence dans le Falunien serait un fait doublement intéressant ; d'abord, parce que cette espèce n'a pas encore été rencontrée d’une manière certaine dans le bassin de l'Adour, ainsi que l'a constaté notre éminent collègue, M. Tournouër, dans son recensement des Échinodermes du calcaire à astéries (Actes, t. XX VII, p.279 et 280), et ensuite parce qu'elle sortirait ainsi de l'oligocène dans lequel on la regarde comme cantonnée (Ibid. p. 281), pour arriver à coexister avec la Scut. subrotun- da, Lk. On sait, en effet, que cette dernière espèce, sans être commune au calcaire inférieur de Langon, Saint-Macaire et Terre-Nègre, comme Grateloup l'a dit par erreur (Catal. de la Gironde, n° 858), n'appartient pas exclusivement au dépôt _ molassique de Léognan, et qu'elle est susceptible de descendre jusqu'au — _ de l'Aquitanien, puisque, non-seulement MM. Tournouër et Linder l'on recueillie dans la couche marine sableuse de Sainte-Croix- Mont e ct dans 1 à XIV calcaire de Roaïllan et de Nisam, mais encore que M. Tournouër l'a également trouvée à l’état, il est vrai, de variété à Boulac, sur les bords du Ciron, et à Bazas même (Actes, t. XX VII, p. 281, et Proc.-verb., p. 1v). A propos de la Scutella subrotunda, M. BrocHoN demande à ses collègues à quel niveau ils l'ont trouvée, non plus dans la partie méridionale du départe- ment, mais dans les environs immédiats de Bordeaux. Quant à lui, il ne l'a encore trouvée que dans la molasse ossifère de Léognan où (comme la Scut. striatula dans le calcaire à astéries) elle abonde dans toute l'épaisseur du dépôt, depuis le coquillat juqu’aux couches inférieures des carrières de Puits (Menou) et des sables. Il sait que M. BeNoisr, tout en signalant dans son cata- logue de Saucats cette espèce à Pontpourquey, c'est-à-dire dans un gisement un peu supérieur, la mentionne également dans la couche no 6 (carrière Giraudeau). Mais, descend-elle plus bas ? Notre collègue, M. FÉLIx ARTIGUE, la lui a donnée de Mérignac, où il l’a recueillie dans le lit même du ruisseau en aval du château Laffargue. M. Broomon voudrait être plus complètement fixé sur le niveau où elle se rencontre dans cette commune: Est-ce dans le falun classique de Méri- gnac? Est-ce dans un dépôt supérieur ? (1) M. Benoist répond que la Scut. subrotunda de Mérignac provient du falun lui-même ; il l'y a observée, en compagnie de M. Delfortrie, mêlée à toutes les espèces de ce falun, dans le domaine de Mgr le Cardinal, lors des travaux de défrichements qui y furent faits pendant l'hiver de 1876. Quant aux limites de cette scutelle et de la Seut. striatula, M. BeNolsT considère ces deux espèces comme séparées par la grande formation d'eau douce du calcaire blanc de l na re nais. M. Brochon termine sa communication en disant qu'il tient de M. BenoisT une espèce non publiée d'Amphiope trouvée par son collègue dans lacouche marine sa- bleuse de Sainte-Croix-du-Mont, où elleest commune, et dont M. Benoist a recueilli des débris dans la couche ne4deSaucats, en face du village de Lariey. Cette espèce est caractérisée par la forme longuement elliptique des lunules dont le grand axe est parallèle à l’ambitus. Il paraît que M, Des Moulins l’a nommée, in col- lectione, Amphiope ovalifora (2). M. Brochon exprime son regret que cette (1) Je ne connaissais pas, au moment où j'ai posé cette question, la communication faits à la Socièté par M. Delfortrie, dans la séance du 19 avril 1876(Actes,t. XXX, Proc.-verb., pP. cxLvn). Notre savant président y a donné les détails les plus précis sur le nouveau FR. ve la bonne fortune d'observer à Mérignac, et dont l'étude à la fois con- chy ee PR . ea mo mcm (Note de M. Brochon.) sat . Lt ne M> Dos Moulins avait “distingué cet Anphtope (out). « pe Fe lusior no ” . XY curieuse forme n'ait encore été ni décrite ni figurée, et il souhaite qu'un bon exemplaire puisse être envoyé à M. Cotteau, qui se chargerait sans doute volon- tiers de la publier. Sur la proposition d'un de ses membres, la Société vote l'achat de la carte géologique publiée par M. Raulin, sous les auspices de la Société de Géogra- phie. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Association scientifique de France, n°5 477, 478. — N° 478 : Sur les limites des époques crétacée et tertiaire dans les Montagnes-Rocheuses, par M. Delafontaine. Annales de la Société Linnéenne de Lyon.— Année 1875 : Description d'espèces nouvelles de coléoptères et d'hémiptères. — Larves de coléoptères, par Ed. Perris. Le Nord-Est agricole et horticole; lre année, n° 24. Journal de 1a Société centrale d'Horticulture de France; novem- _ bre 1876. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sar- the ; 3 trimestre de 1876. Bulletin de la Société Royale Linnéenne de Bruxelles; 5° année, 8° livraison. — Paléontologie végétale de la Belgique, par C. Malaise. Bulletin de la Société de Pharmacie de Bordeaux; 16° année, décem- bre 1876. Bulletin de la Société de Botanique de Franco: ; comptes-rendus des séances n° 3; 1376. — Note sur une culture de melampyrum arvense à l’aide du blé, par M. Cornu. — Notice sur quelques espèces rares ou nouvelles de la flore cryptogamique du centre de la France, par M. Riport. Schriften der Physikalisch-okonomischen Gegellschaft zu Ko- nigsberg; 2 livraisons, 1875. Bordeaux-Médical; 31 octobre ; 14, 21, 28 novembre ; 5, 12, 19 décembre; 2 janvier 1877. _ Le Rucher du Sud-Ouest; 1876, nos 11, 12. senti que c'était une espèce nouvelle (Tab. syn., p. 232); car, bien qu’il n’en fit alors que la variété B de sa Scutella bioculata (foraminibus transversa ovati}, il ajoutait : « Mes » échantillons sont en trop mauvais état pour que je puisse affirmer qu'ils ne doivent pas » constituer une espèce nouvelle. » . de M. XVI Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux ; 2° série, t. 1, 3 cahier. — Développement comparatif de l'Asper- gillus glaucus et de l'Aspergillus niger dans un milieu artificiel, par M. Gayon. Carte géologique de la Gironde, par M. V. Raulin. Séance du 17 janvier 1877. Présidence de M. GAss1ESs, vice-président. CORRESPONDANCE M. Théodor Schuppli, de Gerswigswaldau (Silésie prussienne), demande à la Société de vouloir bien l’admettre dans son sein comme membre correspondant. M. Dubalen, membre correspondant, envoie à la Société, sous le titre de : Année ornithologique 1876, la note suivante : Phalaropus fulicarius (B. p.). Un sujet capturé en décembre 1876, à Mau- _pas (Gers), localité distante de 110 à 130 kilomètres de la mer. (Coll. Dupuy de Linclar.) Pelidna minuta (Bois.). Un sujet capturé sur les bords de l'Adour, à Dax (septembre 1876). Larus tridactylus (Linn.). Pendant les violentes tempêtes qui ont sévi sur nos côtes depuis le 20 décembre, des quantités de Goëlands tridactyles ont été poussés par les vents jusque dans notre département du Gers. — Plusieurs per- sonnes les ont pris vivants. Merops apiaster (Linn.). Un nouveau sujet capturé à Saint-Lon, près Dax. (Coll. Coudanne.) Corvus cornix (Linn.). Se rencontre pendant l'hiver jusqu'à Dax, dans les plaines de l’Adour. Platalea Leucorodia (Linn.). Deux sujets adultes capturés dans les marais de Saubusse. (Coll. Coudanne:) Lanius meridionalis (Temk.). Un sujet capturé à Saint-Paul, près Dax. — Il est à remarquer que cette espèce, rare dans les Basses-Pyrénées, les Landes et la Gironde, est beaucoup plus commune dans le Gers. Passer petronia (Degl.). Cinq sujets capturés à Estang (Gers) au mois d'oc- tobre 1876. — Rare dans ces contrées-ci. Pyrrhula vulgaris (Temk.). Depuis le mois de novembre, nous avons dans le Gers une quantité considérable de ces oiseaux, malgré la douceur de la tempérs- Hirundo rustiea (Linn.). Albinisme complet. Otis tetrax (Linn.). Trois ou quatre sujets capturés aux environs de Monguil- lem (Gers). Sur la proposition de M. Cravaun, la Société Linnéenne de Bordeaux émet le vœu suivant, qui devra être adressé à M. le Maire de la ville de Bordeaux : « La Société Linnéenne, » Vu l'intention manifestée par Mme veuve Lespinasse, de céder la bibliothèque de son » mari à la ville de Bordeaux, de préférence à tout autre acquéreur ; » Considérant que cette collection est de beaucoup la plus riche et la plus complète » qui existe en France, en dehors de Paris : » Que la bibliothèque de la Ville et celle des diverses Sociétés savantes sont à peu » près démunies d'ouvrages de cette nature; que l'extension de l’enseignement de la » botanique à Bordeaux, la création d'une École de Médecine et l'agrandissement des » Facullés, mettent la Ville dans l'obligation d'acquérir les éléments d'étude qui lui » font actuellement défaut ; » À l'unanimité des membres présents, . » Émel le vœu que cette précieuse collection soit acquise par l'autorité municipale » pour élre annexée au Jardin des Plantes de Bordeaux. » Sur la proposition de M. DuriGnon-DESGRANGES, la Société décide qu'afin de faciliter les recherches et aussi les études à faire sur les travaux disséminés dans les ouvrages nombreux que possède la bibliothèque de la Société Linnéenne, un appel sera fait à tous ses membres honoraires, titulaires et correspondants pour qu'ils veuillent bien lui faire don de tous leurs travaux originaux, soit qu ‘ils aient été publiés dans nos Actes, soit qu'ils aient paru à part ou dans d’autres publications. Note sur le chant des souris, par M. Lataste (voir Actes de la Société Linnéenne, 4 série, t. I). CRYPTOGAMIE M. Morecay, au nom de M. Du Riu pE MAISoNNEUVE, fait don à la Société de la diagnose et description du Lensites Warnieri, Mont. et Du R. de Mais. Ce magnifique cryptogame, qui ne mesure pas moins de 025 de diamètre, fut trouvé en 1856 par M. Warnier, propriétaire en Algérie, sur le tronc d’un vieil arbre, en face de son habitation. Après l'Exposition universelle, où il avait été présenté, il en fit don à M. Du Rieu de Maisonneuve, et c'est sur cet échantillon ‘unique, car ce champignon n'a pas été encore retrouvé depuis cette époque, que MM. Montagne et Du Rieu de Maisonneuve ont pu en écrire la . sl 4 _… de la Société Linnéenne, 4e série, t. I). | Pool temaus: Tous MEN + XVHI CONCHYLIOLOGIE M. BroouoN, revenant sur la scutelle d'Abbesse, dont il aentretenu la Société dans la séance précédente, dit qu'après l'avoir dégagée en majeure partie du falun dans lequel elle était empätée, il a reconnu qu'elle s'écartait tout à fait du type striatula pour se rapprocher du subrotunda dont elle constituerait tout au moins une très-curieuse variété. Cette variété serait-elle celle trouvée par MM. Tournouër et Linder dans les couches aquitaniennes de Sainte-Croïix-du- Mont, de Roaillan et de Nisan, et qu'ils indiquent comme plus petite que le type? Cela n’est pas à croire, car M. Tournouër ayant dit que la forme observée par lui était plus ronde que l'espèce type, il n'est pas possible d'y rattacher la seu- telle d'Abbesse qui est plus élargie. Mais n'est-elle pas autre chose qu'une variété du subrotunda, et ne faut-il pas y voir une espèce nouvelle? L'état d'empâtement dans lequel est encore l'échantil- lon de la collection de M. Brocuox ne permet pas à notre collègue de répondre à cette question d'une manière certaine. Toutefois, il fait remarquer à la Société, avec les pièces à l'appui, que la scutelle d'Abbesse présente avec le subrotunda d.s différences qui pourraient être spécifiques. Ces diflérences résulteraient des caractères suivants : « Étoile ambulacraire un peu saillante, pétales plus allon- » gés, les antérieurs fermés à l'extrémité, espace intermédiaire entre les deux » zones sporifères au moins égal à la largeur des zones, sillons ARENA > moins profonds et moins ramifiés. » M. Brocxox se propose de continuer l'étude qu'il a commencée quand il aura pu se procurer d’autres individus du falun d’'Abbesse. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire general. Association scientifique de France. Bulletins 479, 480. — N° 479, Note . sur un squelette d'hemiphractus, par M. Brocchi. — Note sur l'appareil électri- que de la torpille, par M. Ch. Rouget. Société Linnéenne du nord de la France, n° 55. à Bulletin de la Seciété royale Linnéenne de Bruxelles, t.V, 9 livrai- son. — La Paléontologie végétale de la Belgique (suite), par M. C. Malaise. | Société de géographie commerciale de ‘Bordeaux. Bulletin nl, années 1874-1975. GARE QU Es ds is 1 Lt D >rt du anni pour comaoartre Rappoi | régional ERP S OS Dee | See An m agni d + ‘de fer de Paris à + 2 et à Ie Méditerranée, 1876. * XIX Excursion sur le littoralde Gascogne, par M. DuriGNox-DESGRANGES. — Don de l’auteur. _ Mittheilungen aus dem naturwissenchañftlichen vereine von Neu- Vorpommern und Rügen, 1876. Acta horti petropolitani. Supplément au t. III; Saint-Pétersbourg, 1876. Bulletin de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Péters- ; bourg, t. XXII, n° 3. — Sur une collection d’Ichneumonides de Silésie, par M. F. W. Voldstedt, Flore du département de l'Allier, par M. A. Mignot.— Don de l'auteur Addition à la flore de l'Allier, par M. A. Mignot. — Don de l’auteur. Le Gourami et son nid, par Pierre Carbonnier. — Don de l’auteur. Essai d’une Faune herpétologi d la Gironde, par M.F.Lataste. S'° 4 — Don de l’auteur. Recherches sur l'alimentation des reptiles et des batraciens de France, par V. Collin de Plancy. — Don de l'auteur. Séance du 7 février 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. . CORRESPONDANCE M. le Président du Club scientifique de Vienne invite les membres de Ja Société Linnéenne qui peuvent être appelés en Autriche à assister aux réunions de cette Société pendant leur séjour dans cette ville. M. le Ministre de l'instruction publique prie M. le Président de la Société Lin- néenne de vouloir bien lui désigner le nom des membres délégués pour la revré- senter à la réunion des Sociétés savantes à la Sorbonne. En réponse à la lettre de M. le Président de la Société d'Agriculture de la Gironde, MM. Sami et TrIMOULET sont chargés de représenter la Société Lin- néenne dans la commission générale du Phylloxera. ADMISSIONS Sont admis à faire — de la Société pa comme membres titulaires : MM. Daniel G: hyliologiste, pré té par MM. Brochon et(rassies. Fernand Desis, gosintdte: présenté par MM. M5 Gi n et XX MM. PEccaRRÈRE, directeur de l'usine de Mios, présenté par MM. Brochon et Motelay. BALGUERIE, ingénieur, présenté par MM. Benoist, Dulignon-Des- granges et Motelay. Jules DeponraiLLier, conckyliologiste, présenté par MM. Benoist et Motelay. Élie MarcHaxn, naturaliste, présenté par MM. Lataste, Pérez et Samie. : La Société Linnéenne vote l'impression dans ses Actes d'un travail de M. Henri ARTIGUE sur les différents niveaux de la mer depuis 1825 et sur la configura- tion des côtes. Notre collègue fait passer sous les yeux des membres présents une série de cartes qui doivent accompagner son ouvrage. Plusieurs de ces cartes, exécutées soit en plan, soit en profil, représentent les divers sondages faits depuis 1825, 1854, 1869 et 1875, et les côtes ont été établies d'après les cartes de Beau- temps-Beaupré et celles de la marine; sur une carte spéciale sont représentées les diverses configurations des côtes depuis 1825 jusqu'à 1875. Ce travail a d'autant plus d'intérêt pour la Société, qu'il est appelé à jeter un jour tout nou- veau sur l’affaissement ou le non affaissement des côtes du littoral. CONCHYLIOLOGIE M. Wattebled complète la liste des fossiles qu'il a recueillis à Captieux, et dont il a donné connaissance dans la séance du 3 janvier. Ces coquilles sont : - Ervillia pusilla, Phil Chama? Cardium papillosum, Poli. Dentaliuin Lamarki, Mayer. Lucina dentuta, Bast, Tornatella? Crassatella moravica, Partsch. Turbo subsulcatus, d'Oxb. Cardita trapezia, Bug. Cerithiuwm ? REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Profil géologique des falaises crétacées de la Gironde. Étude com- parative sur le Dordonien, par M. A. Arnaud. — Don de l'auteur. _ Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége, t. XV, 1860. . ee us Élatérides. iété royale des Sci de Liége, 2° série, t. IV, 1874. — Révision de la RÉ des Élatérides. — Note sur une nouvelle Re de Lepidoptus. 3 | ns. ie des Sciences de Bologne, série III, tomes V_ . eV. . : : XXI Procès-verbaux des séances de l'Académie des Sciences de Bolo- gne, années 1874-75, 1875-76. Mémoires de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, 3° série, t. II. — Renseignements sur l’époque glaciaire miocène de Bourgogne, par'M. J. Martin. Mémoires de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, 3° série, t. III. — Des nodules phosphatées du Gault, de la Côte-d'Or et des conditions particulières de cet étage, par M. J. Martin. — Le groupe Vir- gulo-Portlandien des tranchées de Flacey, par M. J. Martin. Journal de la Société centrale d'Horticulture de France, décem- bre 1876. Journal des Roses, n° | et 2; l'° année. Programme des concours ouverts par la Société des Sciences de Lille pour 1877. Société Linnéenne du nord de la France. Bulletin n° 56.— Notes ento- mologiques, par M. L. Carpentier. Bulletin de la Société zoologique de France, 4° partie, 1876. — Faune malacologique des environs de Paris, par le D" Jousseaume. — Catalogue des Lépidoptères de la côte occidentale d'Afrique, par M. Mabille. — Aperçu de la Faune herpétologique du plateau central de la France, par M. F. Lataste. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, 4‘ année, 1'e livraison. Bulletin de la Société d'Étude des Sciences naturelles de Nimes, n° 1, 3, 4, 1874; n° 3, 1875; no 4, 1876. Bulletin des travaux de la Société de Pharmacie de Bordeaux, janvier 1877. Bulletin de la Société de Borda, 4° trimestre 1876. Association scientifique de France. Bulletins n°° 481, 482, 483. Bulletin de la Société d'Horticulture du Loiret, t. IV, n° 6, 7. Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans, t. XI, n° 3. Études sur la nouvelle maladie de la vigne dans le sud-est de la France, par M. Duclaux. Études d'analyses comparatives sur la vigne saine et sur la vigne phylloxérée, par M. Boutin aïné. Mémoires sur le phylloxera présentés à l'Académie des Sciences en 1876 par M. Balbiani. ae e Bordeaux-Médical, n° 52, 1876; n°5 2, 3, 4, 5, 1877. rm de l'École des Hautes-Études, t. XV. — Note sur les XXII débris d'Icthyosaure des couches Rhétiennes de Saône-et-Loire, par M. G. Sau- vage. — Recherches sur les phosphorites du Quercy ; étude des fossiles qu'on y rencontre et spécialement des mammifères, par M. G. Filhol. On some extinct reptiles and batrachia from the Judith river and for hills beds of montana, par le D' Cope. Proceedings of the literary and philosophical Society of Manches- ter, vol. XIII, XIV, XV. Memoirs of the literary and philosophical Society of Manchester, 3 série, vol. 5; 1876. Les Broyeurs du tertiaire Aquitanien, par M. DezrorrRæE. — Don de l’auteur. Description d'une mâchoire inférieure de Squalodon Grateloupi, par M. DELFORTRIE. — Don de l’auteur. + F LOS YIZ RPC ENT DUT | û SL A rvmitnnian rar M DEL- ‘ 2 72 FORTRIE. — Don de l’auteur. Notice géologique sur le canton de Monségur, par M. DELFORTRIE. — Don de l’auteur. Les Phoques du falun Aquitanien, par M. DecrorTRiE. — Don de l'au- teur. Les Sparoïdes du tertiaire Aquitanien, par M. Deurortrie.— Don de l'auteur. Les gîtes de chaux phosphatée dans le département du Lot, par M. DELFORTRIE. — Don de l'auteur. Un singe de la famille des Lémwriens, par M. DecrortTRiE. — Don de l’auteur. Rhinocéros tichorinus, par M. Decrorrrie. — Don de l’auteur. Les Chéloniens du miocène supérieur de la Gironde, par M. DELFOR- TRIE, — Don de l'auteur. Études sur les restes fossiles de Siréniens du genre Halitherium dans le bassin de la Garonne, par M. Decrorrrie. — Don de l'auteur. Un Squzlodon d'espèce nouvelle dans le miocène supérieur du midi de la France, par M, Decrortrie. — Don de l'auteur. Un Zeuylodon dans les faluns du sud-ouest de la France, pu M. DELFORTRIE. — Don de l'auteur. L’Avenir du port de Bordeaux, par M. Derrorrrie. — Don de l'auteur. Émersion des fonds de la mer sur les côtes de Gascogne, par M. DeLFORTRIE — Don de l'auteur. pipe de la mer sur la d'Arcachon, par M. DELFOR- . — Don de l'auteur. XXII Note supplémentaire sur l’affaissement des côtes de Gascogne, par M. DELFORTRIE. — Don de l'auteur. Nouveaux documents sur l’affaissement des côtes de Gascogne, par M. DELFORTRIE. — Don de l’auteur. Note sur quelques ossements de cétacés de Léognan, par MM. DELFORTRIE et FiscHER. — Don des auteurs. Sur quelques dents de formes singulières provenant des faluns de Saucats, par M. DerFrorrrie. — Don de l'auteur. Séance du 21 février 1877. Présidence de M. Gassies, vice-président. CONCHYLIOLOGIE M. Benoisr fait passer sous les yeux de la Société une Cloisonnaire fossile, nouvelle pour le Sud-Ouest de la France. Notre collègue propose de donner à cette coquille, qui n'a pas jusqu'à ce jour été rencontrée à l'état fossile, le nom de Septaria re. Elle a été recueillie dans l étage miocène inférieur de la Gironde, Cette nouvelle espèce de Cloisonnaire ressemble beaucoup à celle de la Nouvelle-Calédonie. Le fragment de tube que l'auteur doit à la libéralité de M. Brocox mesure 0030 de diamètre et pouvait avoir jusqu'à PP de longueur. Septaria Henrici, penis. Diagnose : S. vagina maxima, tereti chéri terediniformi, crassa, radia- tum crystallina, testa ignota. HERPÉTOLOGIE M. F. Lataste montre à ses collègues des moulages en plâtre de Bufo vulga- ris. Le mâle, la femelle, le jeune ont été reproduits dans la position naturelle de l'animal vivant, ainsi qu'un couple de ces batraciens en rut, le mâle tenant sa femelle étroitement embrassée au creux de l'aisselle. Ï1 fait à ce propos la communication suivante : On sait que le mode d'accouplement des batraciens anoures est pour chaque espèce en rapport avec les principaux traits de sou organisation. Ainsi, parmi les espèces indigènes, chez celles à pupille “horizontale et à vertè- bre sacrée peu ou point dilatée en palette, espèces comprises dans les genres Hyla, Rana, Bufo, le mûle saisit la femelle au creux de l'aisselle; tandis que Lt les genres pcs Atos tes, Bombinator, dont la ar est verti- XXIV cale ou triangulaire, la vertèbre sacrée largement dilatée en palette, il la saisit aux lombes. Les mâles de Rana joignent leurs mains sur la poitrine des femelles, tandis que ceux d'Æyla enfoncent leurs poings daus les aisselles de celle-ci. - Il serait donc important de pouvoir conserver en collection des couples fixés dans leur posture d'accouplement. Si l'on se contente de plonger ceux-ci vivants dans l'alcool, il peut arriver pour les espèces les plus ardentes que les deux sexes meurent sans se désunir. J'ai dans ma collection un couple de Rana fusca mort de cette façon, et l'on en peut voir un autre au Musée de Bordeaux ; mais le plus souvent, l'alcool provoquant de violentes convulsions, malgré toute son ardeur, le mâle finit par lâcher prise avant de mourir. I n'en n’est pas de même si l'on laisse le couple dans l’eau, après avoir introduit une forte pincée de tabac à priser dans la bouche de chaque individu. La mort arrive alors tout doucement ; pas la moindre convulsion, à peine un léger trem- blement des extrémités postérieures. Il faut seulement s'assurer de la mort du couple avant de le plonger dans l'alcool, sans quoi le contact du liquide réveille- r'ait tout à coup son système nerveux engourdi, et amènerait, avec les convulsions, - la séparation des deux sexes. C'est pendant cet état d'immobilité complète qui précède la mort, et qui peut durer assez longtemps, que les batraciens sont faciles à mouler Morts, ils seraient flasques et affaissés: en pleine santé, ils rendraient par leurs mouve- ments l'opération impossible; mais, sous l'influence de la nicotine, il leur reste une certaine tonicité musculaire qui les maintient bien assis sur leurs quatre membres, les poumons gonflés, les yeux saillants, la tête élevée et les narines ouvertes. S'il s’agit d'un couple, le mâle reste en place. C’est sur des animaux immobilisés par ce procédé que M. Getti a obtenu les épreuves que j'ai mises sous vos yeux. Ce couple de Bufo viridis m’'amène à vous entreténir de deux excursions her- pétologiques que j'ai faites sur les coteaux de Cadillac, les 11 et 18 février, la dernière fois en compagnie de notre collègue et de mon ami M. Félix ARTIGUE. Le 11 février, j'ai recueilli entr'autres sujets : 5 paires de Bufo vulgaris accouplés, plus 6 mâles sans femelles; 48 Tritons palmatus, dont 24 5 et242: un têtard de Rana viridis. Le soir, au retour, l'Alyte accoucheur faisait entendre sa note fiûtée comme dans les belles soirées d'été. Le 18, la ponte du Bufo vulgaris touchait à sa fin, mais durait encore; Ses œufs embarrassaient de leurs lourds écheveaux les herbes de l'étang, et, le lou des pr beaucoup de mâles sans compagne nee leur tête hors de l'ea n de femelle gonflés + décn ai t de la fureur avec se - pd ape ét à bo sexuels, RE et vf mr pa troie mile en délire, sk. jantes XXV d’un grand bâton, attirer à terre ce bloc informe qui remuait au large, sans faire lâcher prise aux males, tant ils étaient occupés à leur horrible besogne. Le même jour, M.F. ARTIGUE et moi nous avons recueilli plusieurs batraciens, parmi lesquels je signalerai bon nombre de têtards assez avancés de Pélodytes punctatus. Les résultats de ces deux excursions me suggèrent quelques réflexions que je ne crois pas inutile de faire brièvement connaître à mes collègues. 1° Le Bufo vulgaris s'est accouplé cette année plus d’un mois avant l’époque habituelle. En effet, il s'accouplait, dans la Gironde, le 8 mars en 1873, et le 22 mars en 1874: et à Paris plus tard encore, le 5 avril en 1875, et le 2 avril en 1876. Et même en 1876, je constatai que dans l'Aisne, aux environs de Saint- Quentin, la ponte n'était pas encore terminée le 26 avril. Mais sans aller chercher si loin nos termes de comparaison, puisque la végétation et l'ordre des saisons sont retardés vers le Pr nous voyons qu'il y a loin des 11 et 18 février aux 8 et 22 mars. Ce fait là est d'ailleurs en harmonie avec la douceur exceptionnelle de l'hiver et la précocité du printemps; mais il méritait, je crois, d'être signalé. Car le Bufo vulgaris est une des espèces dont la ponte est brusque, dant, dans une même région, 15 jours au plus pour toute l'espèce. Il en est de même pour les Rana fusca et agilis en France, mais non pour la Rana viridis. M. A. de l'Isle l’a dit déjà, et le têtard de cette espèce, pêché le 11 février, et dont la naissance doit remonter au mois d'octobre dernier, en fournit une nouvelle preuve. 2 Si, chez les Urodèles, les mâles sont à peu près aussi nombreux que les femelles, ainsi que l'établit ma statistique du 11 février, nous avons vu qu'il en était tout autrement pour les Anoures. Et les malheureux mâles, qui n'ont pu trouver de compagne, en arrivent à ces excès qu'on a bien souvent signalés déjà, et dont nous avons vu tout à l'heure un exemple. Je puis en citer un autre inédit. L'an dernier, dans la mare de Trivaux, à Meudon, près Paris, j'ai pris un mâle de Rana viridis accouplé à une énorme femelle de Triton cristatus. Mon smi V. Collin de Plancy m'accompagnait ce jour-là (1). (1) Le 22 fevrier, dans uhe nouvelle excursion, faite dans les gravières du Bouscat par plusieurs de nos collègues linnéens et moi, nous avons recueilli 49 Batraciens anoures adul- | tes ainsi répartis en différentes espèces : 7 Bufo vulgaris, ? Rana apills, 7 Bufo calamita, _ SHyla viridis et 25 Pél dytes punctatus; or, sur ces 49 individus, 3 seulementétaient femel. les, LR. agilis vide, 1 H, viridis pleine, et 1 P. punctatus très-jeune. La : Rainette A ; XXVI 30 Les chants de l'Alyte entendus le 11 février, et les têtards de Pélodyte,. capturés le 18, viennent confirmer ce que nous savions déjà, grâce aux recher- ches d'A. Thomas, d'A. de l'Isle et aux miennes propres, que la ponte de ces deux espèces est échelonnée dans les beaux jours de l’année entière. 4° Enfin il est à noter que, quoique l'automne dernier se soit fort prolongé, ct que les batraciens aient été plongés fort tard dans leur torpeur hivernale (le Bufo vulgaris se promenait encore en décembre), leur réveil et leur ponte n'en ont été nullement retardés. C’est un fait qu’on n'aurait pu affirmer à priori. ADMINISTRATION Au nom de la commission des finances, M. Benoist fait un rapport sur l'état financier de la Société, et présente en même temps le projet de budget pour l'an- née 1877, qui est adopté à l'unanimité. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Bulletin de la Société de Botanique de France, août et octobre 1876. Association scientifique de France, n°s 484, 485. : Bulletin de la Société d'Études des Sciences naturelles de Nîmes, janvier 1877. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sar- the, années 1869, 1870, et Ler et 2e trimestres 1871. Bulletin de l’Académie de Bordeaux, années 1873, 1874 et 1875. Bulletin de la Société des Sciences de Lille, années 1854, 1860, 1871-72, 1873, 1874, 1875, 1876. Mémoires de l'Académie de Metz, années 1819, 1828, 1830, 1831, 1832, 1833, 1834, 1836, 1837, 1841, 1842, 1863, 1872, 1873, 1874, 1875. Solution pratique de la question du Phylloxera, par M. F. Rohart. Annales de la Société belge de microscopie, t. 1, 1875-76. — Etude sur les Foraminifères de la Barbade, par E. Vander-Bræck. — Sur les erreurs d'interprétation ayant spécialement rapport aux écailles d'insectes, par Jaber . Hogg. pler étaient encore en rut, et attendaient à l'eau des femelles qui n'y devaient pas venir. Le ?8 février même, ils n'avaient pas encore perdu leurs illusions, car nous en pêchions eneore Un certain roml is de Cenon. Ainsi il et rien étabi q 1 } 4 A1 5 à ati Aa fomel- Lan Le à. Fr chez le et qui ] lui est Ft peu près égal ; 1 dèles, Sur 41 Fri mt à LR © LL tons s marbrés qu ji és au ù au 3 mars, le 15 RE XXVII ” Société nationale des Sciences naturelles de Cherbourg. Compte- rendu de la séance du 30 décembre 1876. Fauna Europæa molluscorum extra-marinorum prodromus (fasci- cule I), par M. le D' C. Westerlund. — Don de l'auteur. Le Bordeaux-Médical ; 1877, n° 6. Revue scientifique de la France et de l'Étranger, n° 20, novem- bre 1876. — Les animaux éteints de l'Amérique du Nord, par M. Flower. Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, années 1849-50 : Sur la répartition des mammifères fossiles entre les différents étages tertiaires qui concourent à former le sol de la France, par M. Gervais.—T. II, 1854 : Mémoi- res sur le Rhinocéros fossile à Montpellier, par M. Gervais. — Considérations sur les migrations des végétaux, par M. A. Gordon. — Des causes de la plus grande taille des espèces fossiles comparées aux races actuelles, par M. Marcel de Serres. — Description de quelques ossements fossiles de phoques et de céta- cés, par M. Gervais. — T. III, 1857 : Recherches sur les mammifères fossiles de l’Amérique méridionale, par M. Gervais. — Note sur une mâchoire de Ror- qual fossile, par M. Gervais. — Des rapports et des différences des terrains cré- tacés dn nord et du midi de la France, par M. Marcel de Serres. — Sur les mammifères fossiles recueillis dans le département du Gard, par M. P. Gervais. — T. IV, 1858 : Géologie de l'arrondissement de Saint-Affrique, par MM. Rey- nès et de Rouville,— Sur une nouvelle espèce d’hipparion découverte auprès de Perpignan, par M. P. Gervais. —T. V, 1863: Des dépôts marins coquilliers qui se trouvent constamment dans les canaux de Cette, par M. Marcel de Serres. — Sur les empreintes végétales trouvées à Arnissan, par M. P. Gervais. — T. VIN, 3% fascicule, 1876 : Étude histotaxique des Cyperus de France, par M. J. Duval-Jouve. — Étude sur la moule commune, par M. A. Sabatier. Séance du 7 mars 1877. Présidence de M. GassiEs, vice-président. CONCHYLIOLOGIE M. H. Arnaud, membre correspondant à Angoulême, adresse à la Société la suite de ses études sur Ja craie du Sud-Ouest. Cette troisième partie, qui est intitu- lée: Profils géologiques des chemins de fer des Charentes, région crétacée, sera imprimée dans les Actes (voir Actes, 4° série, t. I). + M. E. Benoist pire à la Société une Monographie des Tubicolés, Pho- ladaires et Solér rs fossil illis dans l'ét pins Ces LA L 4 XXVII de la France. Cette Monographie, qui doit faire partie du taÿiilz que prépare notre collègue sur la conchyliologie fossile du Sud-Ouest de la France, est ren- voyée à la commission d'impression. Il présente ensuite une Siphonaire nouvelle trouvée à Mérignac, dont il doit donner sous peu une description complète. ADMISSION Est admis comme membre titulaire : M. G. GouiLLau», lithographe, présenté par MM. Delfortrie, Dulignon-Desgranges et Lataste. ADMINISTRATION Sur l'avis favorable de son rapporteur, la Société décide l'échange de ses publications, à partir de ce jour, avec celles de la Société de Borda, de Dax. HERPÉTOLOGIE M. Laitaste annonce que M. Ellie, de Saint-Savin-de-Blaye, vient d'envoyer à M. le docteur Souversie, directeur du Muséum, trois Seps qu'il a pu attraper à Saint-Savin même. Ce fait est d'autant plus important à noter, que M. Lataste, sur les affirmations de M. François Daleau, avait considéré ces sauriens, dans son Essai d'une faune herpétologique, comme une espèce girondine. Or, en pré- sence du fait actuel, il ne peut plus y avoir doute à ce sujet. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Catalogue synonymique etraisonnédes testacés fossiles recueillis dans les faluns miocènes des communes de La Brède et de Saucats, par M. E.-A. Benoist. — Don’de l'auteur. Sur la position de la fente branchiale chez le tétard du Bombinator igneus, par M. F. Lataste. — Don de l'auteur. Tableau général méthodique et alphabétique des matières conte- nues dans les publications de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg depuis sa fondation ; 1872. Bulletin de l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg.— T: XX» n°8 3 et 4 : Diagnoses des nouvelles plantes du Japon et de la Mantchourie, par M. J. Maximowiez. — T. XXI, n° 2, 3, 4: Des restes de Rhinocéros trouvés en Russie, par M. J. F. Brandt. — T. XXII, n° 4; t. XXII, n° 1. _ Bulletin de la Société d'Horticulture de l'Orne, 1e' semestre 1876. XXIX Bulletin de la Société d’Apiculture de la Gironde, lr° année, n° l'et2. Manuel d’Apiculture mobiliste, n° 1 ; 1877. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, t. V, 10° livrai- son. Le Bordeaux-Médical, n°5 7, 8, 9, 10; i877. Société Linnéenne du nord de la France, n° 57. — De la préhension de la nourriture chez les animaux aquatiques, par M. Vion. Association scientifique de France, n° 486, 487. — Note sur la nidifi- cation de l’Aye-Aye, par MM. A. Milne-Edwards et A. Grandidier. Journal de la Société centrale d'Horticulture de France, t. XI; janvier 1877. Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans, t. XVIII, n° 4. Bulletin de la Société Acaïüémique de Brest, 1'° livraison. — 1871, 1873-74 : Voyage géologique autour de l'Islande, par M. E. Jardin. — 1874-75, 1875-76 : Les côtes de la Guinée méridionale, esquisse géologique, par M. A. Rion. Mémoires de la Société d'Agriculture, des Sciences, Arts et Belles- Lettres de l'Aube, 2 semestre 1861. — Liste des coléoptères de l'Aube, par M. G. Legrand. — Année 1867 : Note sur un affleurement de l'Upper Greensand dans l’Aube, par M. G. Berthelin. Annales de la Société entomologique de Belgique, t. XV, XVI, XIX. Vierteljahrsschrift der naturforschenden Gesellschaft in Zurich ; 1876. Notiser ur saliskapets pro fauna et flora fennica forhandlingar ; 1875. Abhandlungen hevansgegeben vom naturwissenschaftlichen ve- reine zu Bremen, 4 vol.,2° partie.— Notice sur les recherches ornitholôgiques du D' A. Meyer en Nouvelle-Guinée, par M. G. Hinsch.— Sur les Juncacées recueillies en Bolivie par Mandon, par M. Buchenan. — Sur les batraciens et reptiles de la faune de Brême, par M. Buggeman. Bulletin de la Société de Pharmacie de Bordeaux, février 1877. Le Bulletin horticole, n° 2, 3; 1876. Mémoires de la Société Linnéenne du nord de la France, t.3, années 1072, 1873. — Catalogue synonymique et raisonné des Hyménoptères de France. par M. A. Dours. Séance du 21 mars 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. BOTANIQUE Sur le rapport de M. Moreray, la Société vote l'impression dans ses Actes du travail de M. Paul Brunaun, intitulé: Liste des plantes vasculaires et cryp- togames croissant spontanément à Saintes et dans les environs (voir Actes, 4° série, t. I). ORNITHOLOGIE M. Depontaillier, dans une lettre adressée à la Société Linnéenne, fait part d'un fait intéressant qui vient de se passer à Cannes. A la fin de février, une bande nombreuse de Pingouins, var. Alca torda, est venu s'échouer sur la plage de Cannes. Ce fait, très-intéressant à noter, n'est pas, selon MM. Noquey et H. ARTIGUE, aussi extraordinaire qu'il semble le paraître au premier abord, puisque ce palmipède se rencontre fréquemment, non-seulement en Sardaigne et en Corse, mais encore aux environs d'Étretat et de Cherbourg, où il niche même. Il a donc pu, poussé par les vents ou quelque tempête, venir s'échouer aux envi- rons de Cannes, sans avoir eu à fournir une course aussi longue qu'on pourrait le supposer. ADMISSIONS Sont nommés membres titulaires de la Société Linnéenne : MM. l'abbé Maxceau, curé de Cenon-La Bastide, présenté par MM. BENoIsT et DULIGNON-DESGRANGES. Paul CABANNE, naturaliste, présenté par MM. BeNolsT et GASSIES. 4 ADMINISTRATION. Sur l'avis favorable de son rapporteur, la Société vote l'échange de ses publica- tions avec celles de la Société de Microscopie de Belgique. La commission chargée d'élaborer les projets de révision des statuts et rè- glements ayant déposé son rapport dans la séance précédente, la Société en commenve la discussion. | REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire génèral. Étude sur le genre Cyphosoma dans la craie du Sud-Ouest, par M. 4. Arnaud. — Don de l'auteur. XXXI1 Journal de Conchyliologie de MM. Crosse et Fischer, t, XVII, n° 1. Le Bordeaux-Médical, n° 11, 12; 1877, Association scientifique de France, n°° 487, 488. — Composition et origine du sable diamantifère de Du Toit's Pan (Afrique australe). Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, t. V, 11° li- vraison. Institut des Provinces de France. Bulletin trimestriel 1877. la Société Zoologique de France, séances de décembre 1876. — Description de quelques mollusques nouveaux, par M. le D' Jousseaume. — Catalogue des oiseaux du midi de l'Espagne, par M. Saunders. Bulletin de la Société d'Agriculture de la Gironde, l'e année, no + De léchange des gaz dans la caisse du tympan, par M. le D' Læwen- berg. Bulletin de la Société d'Études des Sciences naturelles de Nés février 1877. Mémoires de la Société de Physiq nève, t. XXIV, 2e partie. — Note sur quelques espèces nouvelles appartenant à la classe des Echinodermes, par M. P. de Lariol. Bulletin de la Société académique d'Agriculture, Belles-Lettres et Arts de Poitiers, n° 212, 213, 214, 215. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orien- tales, t. 19 et 22.— T. 19 : Énumération des mollusques terrestres et fluviatiles vivants des Pyrénées-Orientales, par M. le Dr Paul Massat. ls + ANTTiotn! tinalits Zn de Ge- Séance du 4 avril 1877. Présidence de M. Gasstes, vice-président. VITICULTURE M. Godard, membre correspondant à Périgueux, adresse un mémoire à la Société Linnéenne sur le phylloxera. M. SAMIE est chargé d'examiner ce travail et de faire un rapport à ce sujet. PRÉSENTATION MM. Cravaup et MoTeLay présentent, comme membre titulaire, _. Bertrand- Adolphe Toulouse, botaniste. Le Conseil aura à statuer et À présenter son rapport la à prochaine séance. XXXII CONCHYLIOLOGIE Sur la proposition de M. BrocHoN, rapporteur, la Société vote l'impression dans les Actes, du travail de M. Benoisr, intitulé : Monographie des T'ubicolés, Pholadaires et Solenacées fossiles recueillis dans l'étage miocène du Sud- Ouest de la France. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Journal de la Société centrale d’'Horticulture de France, février 1877. — Origine de la pomme de terre et son introduction en Europe, par M. A. Lavallée. — Renseignements pratiques et entomologiques sur l'Eumolpe de la vigne, par M. Maurice Girard. Bulletin de la Société de Borda à Dax, ?e année, 1°" trimestre. — Contribution à la faune malacologique de larégion extrême du Sud-Ouest de la France, par MM. de Folin et Bérillon. Bulletin destravaux de la Société de Pharmacie de Bordeaux, mars 1877. — Destruction du phylloxera, par M. Crouzilles, pharmacien à Oloron. Procès-verbaux des séances de la Société belge de microscopie, nes 4 et 5. Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Péters- bourg, t. XXII, feuilles 12-25. — Rapport sur les recherches géologiques faites de 1872 à 1876 dans les gouvernements de Gradro et de Kourlande pour l'étude des gisements de substances minérales combustibles, par M. Helmenssen. — Diagnoses plantarum navarum asiaticarum, par M. Maximowicz. Société Linnéenne du nord de la France, no 58. — Notes entomologi- ques, par M. L. Carpentier. — Un diptène parasite de l'homme, par M. Michel Dubois. Bulletin de la Société Académique de Brest, t. III, 1875-1876. Bulletin de la Société des Sciences de Nancy, fascicule V, 1876. — Examen tératologique d’un pied de rubus cæsrus, par M. Godron. Journal de vulgarisation de l’Horticulture, n° 1. Bulletin de la Société de Botanique de France, 1876. Association scientifique de France, nos 490-491. Extrait du Catalogue des graines récoltées en 1876 au Jardindes plantes de la ville de Bordeaux. — Don de M. le Directeur. Rapport sur la 58° Fête Linnéenne qui a eu lieu à l'Étang de Cazeaux le 25 juin 1876, par M. Dulignon-Desgranges, secrétaire Sas — - Don de l’auteur. - XXXIII Séance du 18 avril 1877. Présidence de M, Comme, membre du Conseil. CORRESPONDANCE M. le D' Wanlomont, membre de l'Académie de Bruxelles, écrit à la Société Linnéenne pour l'engager à se faire représenter à la manifestation publique qui doit avoir lieu à Louvain au mois de juin en l'honneur du savant professeur de zoologie et d'anatomie comparée, M. van Beneden. La Société Linnéenne de Bordeaux accueille cette demande d'autant plus favorablement que M. van Beneden est l’un de ses plus éminents membres honoraires. CONCHYLIOLOGIE M. le D' Fiscxer nous écrit de Paris : J'ai déjà signalé depuis longtemps sur la plage d'Arcachon, un peu au-delà de la Chapelle, un banc argilo-sableux creusé par des Pholades, découvert en partie à marée basse et surmonté par le sable du rivage. Je suis persuadé que ce banc qui renferme fossilisées plusieurs espèces du Bassin d'Arcachon (mais qui ne vivent que sur les crassats du fond de la baie) : Fragilia fragilis, Lucina lactea, Cardium edule, Littorina littorea, Cerithium scabrum, Tapes aurea, etc., est le fond d'un crassat soulevé, puis recouvert par les dunes. La preuve en est donnée par le sondage du puits artésien de la gare d'Arcachon qui est assez éloigné de la plage. Billot qui forait ce puits m'a montré une couche de sable argileux s'étendant de 5 à 9 mètres de profondeur, et ayant les mêmes caractères que le crassat soulevé de la Chapelle. J'y reconnus les espèces suivantes fossilisées : Trochus cinerarius. _— umbilicatus. Phasaniella pullus. L ina littore Ostrea edulis. ucina lactea. Tapes aurea. ittorina — decussala, Fragilia fragilis. Mangelia rugulosa. ardium edule. Rissoa labiosa. — um. Nassa reticulata. Mytilus edulis. inrassata, Corbula gibba. — pygmæa. Cerithium scabrum. M. Des Moulins ayant eu ultérieurement communication d’une série un peu plus complète des mêmes Fonçhes du puits artésien détermina quelques autres espèces que je n'avais pas vues : Procès-Verpaux. — Tome XXXI. 5 XXXIV Solecurtus candidus. Pecten varius. Bellina solidula. Anomia ephippium.. Tapes virginea. Dentalium Tarentinum. Arca tetragona. Murezx erinaceus En réunissant ces deux listes, on arrive à un total de 27 espèces qui toutes habitent les crassats du fond de la baie. La mer s'est donc étendue assez loin au-delà de ses limites actuelles et le bassin n'a pris sa forme qu'après un soulèvement du rivage où se trouve bâti Arcachon. Quand on continue le trajet de la Chapelle à la Passe du Sud, les bancs soulevés se montrent çà et 1à à Moulleau, au Pilat, aux Trois-Sœurs, ete., mais ils n'ont plus le même aspect, ils sont mélangés de sable aliotique. En outre, sur ces points on trouve des débris végétaux sur l’âge desquels j'attire toute l'attention de la Société. I1 semble, en effet, que, entre Moulleau et le Sud, la plage a été fortement rongée et peut-être même abaissée, à cause de ces débris végétaux existant à la base des dunes et battus par la mer. Il serait urgent de les étudier au point de vue de leur flore. J'ai entendu dire autrefois à Lafont que les quelques empreintes qu’on y avait aperçues indiquaient une flore différente de la flore actuelle des dunes. Avons-nous là l'équivalent de la forêt sous-marine de Cromer ? Examinez donc les cosses de pins de ces lignites et voyez s'ils sont de la même espèce que le pin planté dans la forêt. M. Hameau père avait signalé ces restes d’ancienne forêt; M. Hameau fils vous donnera sans doute à ce sujet d'importantes indications. NOMINATION Sur la proposition du Conseil, M. Adolphe TouLouse, botaniste, présenté par MM. Clavaud et Motelay, est admis comme membre titulaire de la Société Linnéenne. NÉCROLOGIE M. le Président fait part à la Société de la perte douloureuse qu'elle vient de faire en la personne de M. Eug. Baizex, son trésorier. Il rappelle en ne mots les qualités éminentes de cet excellent et regretté collègue. Voici le discours prononcé par M. Gassies, au nom de la Société Linnéenne, sur la tombe de M. Bailby : « Il y à à peine un peu plus d'une année que la Société Linnéenne accompa- gnait à leur dernière demeure quatre de ses membres, à des intervalles peu distants : c'étaient Alexandre Lafont, Jules Lambertie, Charles des Moulins et Gustave Lespinasse. Chargé de péspnssneté nn pc riens sur la tombe es is : it parmi 4 ÿ 4 Fr < a XXXV nous depuis peu de temps. Hélas! nous étions loin de nous attendre que la cruelle qu'elle est n’entendrait pas nos cris et redoublerait encore sans plus s'inquiéter de nos plaintes, de nos douleurs, et qu’elle frapperait encore sans merci sur l’un de nos collègues les plus méritants. » Eugène Baïlby, trésorier de notre Société, est tombé foudroyé par l'apoplexie au moment où, tout occupé de nos finances et du budget, il en préparait l’apure- ment. » C'est en quelques heures, quelques minutes peut-être, que l’impitoyable l'a frappé de sa faulx, alors que la veille encore il s’entretenait avec ses collègues de l’avenir de notre Compagnie dont les progrès flattaient tant sa sollicitude. C'est au moment de voir se réaliser toutes ses espérances qu'il a disparu d'au milieu de nous, laissant une place vide qu'un autre va être appelé à combler, sans espoir de le remplacer, car il était toujours sur la brèche et d’un dévoûment fort rare de nos jours. » Eugène Baiïlby appartenait à la Société Linnéenne depuis une quinzaine d'années ; je fus chargé d'un rapport sur sa candidature et d'analyser les deux mémoires qu'il nous envoya pour l’appuyer ; car, à cette époque, les lois académiques nous régissaient encore, et il était de rigueur de ne pas se présenter sans justifier d’aptitudes réelles pour les sciences » Le premier mémoire datait de 1845; il avait pour titre : Des lois de la perspective linéaire et de leurs applications. » Le deuxième, de 1848, était intitulé : Études sur la composition d'un pro- gramme de dessin linéaire. » Ces deux ouvrages étaient bien suffisants pour ouvrir les portes de notre Compagnie à l'honorable professeur : aussi les conclusions de notre rapport lui furent-elles favorables, et son admission prononcée par acclamation. > Eugène Baïlby a pris sa retraite il y a un an, cherchant dans l'étude des sciences naturelles un délassement que plus de trente années de professorat au Lycée et dans plusieurs établissements enseignants avaient rendu nécessaire. » Pendant sa présence parmi nous, sa collaboration ne nous fit jamais défaut d'un jugement sûr, il éclaira souvent nos discussions, nous fit des communica- tions fort intéressantes, et ne cessa de nous rendre la tâche facile dans toutes les circonstances. De telles qualités le firent nommer bientôt aux fonctions impor- tantes et délicates de trésorier, fonctions qu'il remplit avec zèle, exactitude et la plus scrupuleuse probité. » C'est dans ce poste que la mort est venue le surprendre, alors que rien ne pouvait faire soupçonner une aussi prompte séparation. Aussi c’est le cœur navré que nous nous associons à la douleur de sa compagne, qui, elle aussi, perd e eu ce jour celui que tout le monde aimait et estimait. A see pe sin XXXVI cère de nos regrets adoucir la peine qui l’accable, en pensant que le souvenir d'Eugène Baïlby lui survivra dans tous les cœurs de ses amis et de ses affectueux collègues. » Bailby, adieu! et... au revoir ! » COMMUNICATIONS M. Henri ARTIGUE communique à la Société son travail intitulé : Étude sur l'Estuaire de la Garonne et la partie du littoral comprise entre la Pointe de la Coubre et la Pointe de la Négade (voir Actes de la Société Linnéenne, 4° série, t. I). M. Paul Bruneau, de Saintes, adresse à la Société la liste des plantes phané- rogames et cryptogames croissant spontanément à Saintes (Charente-Inférieure) et dans les environs. La Société Linnéenne décide que cette liste très-intéressante sera imprimée dans les Actes (voir Actes, 4° série, t. I). M. Benoist annonce qu'il vient de découvrir à Saucats un Triton qu'il croit nouveau ; quoique se rapprochant d'un fossile de ce genre décrit par le docteur Grateloup, certains caractères semblent cependant s'en éloigner d'une manière sensible. Notre collègue va donc l'étudier avec soin, et espère, sous peu, pouvoir se prononcer d’une façon positive. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Bulletin de la fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique. — Année 1865 : Flore forestière de Belgique, par M. Alfred Wesmael ; — 1866, 1873, 1874, 1876 : la Théorie des plantes carnivores et irritables, par M. Ed. Morren. Comptes-rendus des séances de l'Académie des sciences. — Tome 67 : Sur quelques mammifères nouveaux découverts dans une caverne près de Verne, par M. Bourguignat ; Notice sur un fruit de Lycopodiacées fossiles, par M. Brogniart ; Mémoire pour servir à la connaissance de l'étage inférieur du terrain crétacé des Pyrénées, par M. Leymerie ; Résultats zoologiques des dra-. gages exécutés dans le golfe de Gascogne, par le Dr P. Fischer. — Tome 68: Flore européenne des algues d'eau douce, par M. Rabenhorst; Sur les Échinides fossiles recueillis par M. Lartet en Syrie, par M. Cotteau; Sur la nature des pigments des Fucoïdées, par M. Millardet ; Têtards de Lissotriton punctatus reproduisant l'espèce, par M. Jullien. — Tome 69 : Recherches sur la craie du nord de l’Europe, par M. Hébert ; Sur l'eccouplement et la ponte des Céphy- siens, par le D' P. Fischer, — Tome 70: Note surle type primitif des mammifères, XXXVII par M. Roujou ; Troisième mémoire sur les mollusques (Acéphales lamellibran- ches), par M. Lacaze-Duthiers. — Tome 71 : Formation de l’alios, par M. Faye; Recherches sur la génération des gastéropodes, par M. Pérez ; Sur les entozoai- res des Dauphins, par M. Gervais. — Tome 72 : Faune des dépôts littoraux de la France, par MM. le D' Fischer et Delesse. — Tome 73 : Sur le terrain crétacé inférieur des Corbières, par M. Cayrol; Sur une disposition remarquable des tomates dans quelques végétaux, par M. Trénel; Recherches sur la génération de l’Helix aspersa, par M. S. Jourdain. Bulletin de l'Association scientifique de France, n°5 492-493. Opportunité des traitements hydriatiques pendant la période menstruelle, par M. le D' Paul Delmas. — Don de l’auteur. Bulletin de la Société d’études des sciences naturelles de Nîmes, mars 1877. Bulletin de la Société zoologique de France, l'° partie 1877. Meddelanden af societas pro fauna et flora fennica, 1876. Archives de la Commission scientifique du Mexique publiées sous les auspices du Ministère de l'Instruction‘publique. — Tome I : Note sur la faune malacologique du Mexique et de l'Amérique centrale, par M. O. Morelet. — Tome II: Notes géologiques sur les frontières entre le Mexique et les États- Unis, par M. J. Marcou; Mémoires et notes géologiques, par MM. A. Dolfus, E. de Montserrat et P. Pavie. — Tome III : Notes sur des ossements fossiles, par M. le D' Weber. Mémoires lus à la Sorbonne, séance de 1867. Bulletin de la Société industrielle et agricole d'Angers, 2° semes- tre 1876. Séance du 2 mai 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. CORRESPONDANCE La Société de botanique et la Société centrale d’horticulture de France invitent la Société Linnéenne à se faire représenter au Congrès qui sera tenu à Paris lors de l'exposition internationale. PRÉSENTATIONS MM. Balgquerie, Delfortrie et Dulignon-Desgranges présentent, comme membre titulaire, M. Perret, ingénieur civil. MM. Dulignon-Desgranges et Motelay présentent, au même titre, M. Théo- dore Schuppli, naturaliste à Herswigwaldau (Silésie prussienne). XXXVIIL Ces deux présentations sont envoyées au Conseil d'administration. ADMINISTRATION Sur le rapport favorable de M. Balgucrie, la Société décide l'échange de nos publications avec celles de la Société de botanique de Lyon. M. G. Noguey est nommé trésorier en remplacement de M. Eug. Bailby, décédé. Sont nommés membres de la commission d'impression : MM. Balguerie, Boivin et Samie. Sont nommés membres de la commission des Archives : MM. H. Artigue, Balguerie et Brochon. ENTOMOLOGIE En attendant le travail qu'il prépare snr les Hémiptères, M. Samie présente une superbe collection de ces insectes et engage ses collègues à lui communi- quer tous ceux, rares OU nouveaux, qu'ils auraient la bonne fortune de rencon- trer. GÉOLOGIE M. Benoistfait part à la Compagnie des nouvelles observations qu'il a faites au Planta, commune de Saint-Morillon, sur la position stratigraphique des couches où notre collègue Delfortrie a recucilli les restes du Rythiodus. Dans son excursion du 15 avril dernier, notre collègue a pu constater l’exis- tence certaine d’un banc de calcaire : 6. Lacustre jaunâtre, avec Bythinia, Limnea Girondica, Planorbis soli- dus, Thomeæ. T. Ce calcaire passe à une marne blanche contenant : Dreissena Brardii et Cerithium plicatum. 8. Au-dessus vient une couche sableuse contenant en abondance : Cerithium Mmargaritaceum, plicatum, bidentatum, lignitarum et subclavatu- latum, équivalent certain du falun de Lariey. Les couches inférieures au calcaire lacustre ont offert la succession suivante dans une fouille faite par le propriétaire. Immédiatement au-dessous du dépôt lacustre, on observe : 5. Sable argileux jaune avec nombreuses : Lucina incrassata, dentata; Cerithium plicatum, incertum; Corbula Tournoueri, Cytherea undata, et restes de Rythiodus . 150 4. Marne sableuse grise, avec Lucina globulosa, incrassata, dentata; Tel- + 5 > lina Aquitanica, Corbula Tournoueri is 0825 è 3. Sables gri ; g 01 ix, avec Nati | et neglecta, Cerithium pli- 4 XXXIX catum, Hemifusus œqualis, Tarbellianus, Pyrula Lainei, Fasciola- ria Tarbelliana, Murex nov. spec., Pleurotoma crispata, Sitrombus trigonus, Buccinum baccatum v. minus, Purpura, Cytherea undata. 054 2. Sable jaune argileux : Tellina Aquitanica, Ostrea cyathula……. Om10 1. Sable argileux bleu : Corbula Tournoueri, Tellina Aquitanica, Cytherea undata, Circe Deshayesi, Lucina globulosa, dentata; Turitella Des- marestina, Pyramidella Grateloupi, Monodonta elegans, Natica compressa, Cerithium calculosum, incertum; Pyrula Lainei, Murex variabilis, scabriusculus, Voluta subcostata et Nerita picta.… Om26 Ces couches semblent reposer sur des marnes blanches qui s’observent sur la route de Cabanac à Saint-Morillon, près des exploitations du calcaire à Astéries. Certaines espèces, telles que : Turritella Desmarestina, Monodonta elegans, Voluta subcostata, semblent avoir sur ce point acquis un développement extraordinaire, ces espèces étant réputées rares dans les différentes localités où elles avaient été observées. Notre collègue nous entretient ensuite d’une observation qu'il a faite à Cenon en compagnie de notre collègue M. Cabannes. On sait que la série de couches observées dans les différentes carrières de cette côte est nettement partagée’en deux par une couche argileuse feuilletée où les fossiles sont complètement écrasés. En De LI LA à À Cette couche argileuse trent dans les puits du quartier É Terre-Nègre a offert à nos RATS une partie superficielle où l’écrasement ne s’est pas fait sentir. Aussi une recherche minu- tieuse leur a-t-elle fourni les espèces suivantes, dont quelques-unes sont nou- velles pour cet horizon : Cardiwm, indèt. Odostomia. Argiope, nov. spec. Trochus, nov. spec. Cytherea, indét. Turbo Parkinsoni. Fissurella. — nov. spec. Phasianella, nov. spec. — sulcatus (an Delphinula), Grat, Delphinula Hellica. Cerithium, nov. spec. — rotellæformis. Et des Otolithes de poissons. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Metz, 13° cahier 1874 : Species des Paussides, Clavigerides, Pselaphides et Scydménides de l'Eu- XL rope et des pays circonvoisins, par F. de Saulcy. — 14 cahier 1876 : Mélanges paléontologiques, par l'abbé Fréven. — Lettres pour servir à l’histoire des insec- tes dela tribu des Carabides, par M. J. B. Géhin. — Notes sur quelques Coléoptè- res et Hémiptères nouveaux ou rares pour le département de la Moselle, par M. A. Bellevaye. Journal de la Société centrale d’Horticulture de France. — 1856, mai, novembre, décembre; — 1857, octobre, novembre ; — 1858, janvier, février, avril, mai; — 1859, mai, juin, novembre, décembre ; — 1860, janvier, février, avril, mai ; — 1861, février, mars, décembre ; — 1862, octobre, novem- bre ; — 1863, février, mars ; — 1864, février, mars; — 1866, mai; — 1868, juin, juillet, août; — 1871, décembre; — 1876, mars, décembre; — 1877, mars. Académie des Sciences, tomes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,21, 22,93, 24, 42, 74, 75, 76, 71, 78, 79, 80, 81, 82. Fünfzehnter Bericht der Oberhessischen Gesellschaft für Natur- und heilkunde, 1876. — Norges flora, par Oxel Blytt., années 1861-1876. Die pfanzenwelt Norvegens : Ein beitrag zur Naturfund culturges chichte Nord-Europas, par le D' F. C. Schübeler, 1875. Association scientifique de France. Bulletins et n°5 494, 495. Le Bordeaux-Médical, n° 16, 17 ; 1877. Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans, t. XIX, n° I. Chronique des Sociétés savantes de France. Publication périodique de l'Institut des Provinces de France, 1877. Bulletin de la Société d'Agriculture de la Gironde, n° 4. Société Belge de Microscopie. Procès-verbal du 29 mars 1877. Journal de Conchyliologie de MM. Crosse et Fischer, t. XVII, n° 2. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, t. V, 12° livraison. Table des Annales et autres publications périodiques de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Commerce du Puy; 1876. XLI Séance du 15 mai 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. ADMISSIONS Sur l'avis favorable du Conseil d'administration, la Société reçoit, comme mem- bres titulaires, MM. PerRer, ingénieur civil à Bordeaux, et Théodore ScauppLi, naturaliste à Herswigwaldau. PRÉSENTATION MM. CLavauD et MoTeLay présentent, comme membre titulaire, M. Élie Durieu de Maisonneuve. La présentation est renvoyée au Conseil d'administra= tion. BOTANIQUE M. CLavauD entretient la Société sur la difficulté extrême que rencontrent souvent les botanistes pour distinguer les Salix Russelliana, fragilis et vitellina du Salix alba ; difficulté qui se comprend sans peine, s'il est vrai que le Saliæ Russelliana soit une hybride des deux autres espèces comme l'indique Wimmer. Notre collègue, aux caractères distinctifs indiqués déjà, en désigne d’autres qui lui paraissent très-importants et qui reposent : sur les préfeuilles, les écail- les florales et les coussinets (voir Actes de la Société Linnéenne, 4e série, t. I). Il entretient ensuite la Société sur la fécondation du Lemna trisulea, fécon- dation peu connue jusqu’à ce jour et qu’il a observée depuis une douzaine d'an- nées (voir Actes de la Société Linnéenne, 4° série, t. I). REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Observations pluviométriques faites dans la France méridionale de 1704 à 1870, par M. Vo Raulin. — Don de l'auteur. Bulletin de la Société d'Agriculture de la Gironde, l'° année, n° 5. Bulletin de l'Association scientifique de France, n° 497. 4 Bulletin de la Société Linnéenne du nord de la France, n° 59. Annales de la Société d’'Horticulture de 1a Gironde, 1875. Chronique des Sociétés savantes de France. Publication de l'Institut des Provinces, avril 1877. Mémoires et Bulletins de la Société de Médecine tés thieiste de Bordeaux, ler et 2e fascicule 1876. _ Procès-Versaux, — Tome XXXI. XLI Le Bordeaux-Médical, n°5 36, 37, 1876; n° 18, 1877. Choix de mousses exotiques nouvelles ou mal connues, par M. J.E. Daby. — Don de l’auteur. Annual report of the trustees of the museum of comparative zoology, at harward college in Cambridge. Boston, 1876. Bulletin de la Société de Pharmacie de Bordeaux, avril 1877. Bulletin de la Société des sciences physiques, naturelles et cli- matologiques d'Alger, 1% trimestre 1877. Congrès des Orientalistes de Marseille, par M. Gassies. — Don de l'auteur. Séance du 6 juin 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. ADMISSION Sur le rapport favorable du Conseil d'administration, la Société reçoit, comme membre titulaire, M. Elie Durieu de Maisonneuve. PRÉSENTATION M. J. Godard, ingénieur civil et botaniste à Périgueux, désire faire partie de la Société Linnéenne comme membre titulaire. La proposition étant appuyée par MM. Hexri ArriGue et DucieNon-DESGRANGES est renvoyée au Conseil d'admi- nistration. COMMUNICATIONS M. Alphonse Trémeau de Rochebrune, médecin en chef de l'hôpital civil à Saint-Louis (Sénégal), présente à la Société une série de dessins sur différents pois- sons qui peuplent le bas du fleuve et les côtes de cette colonie. Sur 220 espèces à peu près qu’il a pu recueillir, plusieurs lui paraissent nouvelles ; il va incessam- ment publier un mémoire à ce sujet qui sera imprimé dans les Actes de la Société Linnéepne. Il donne ensuite des renseignements très-intéressants sur les coutumes, les mœurs et le commerce des nègres du Sénégal. M. Wattebled apprend à ses collègues que, dans son dernier voyage dans le pays basque, il a été à même d'observer une maladie qui sévit sur les bois châ- taigners. | L'arbre au printemps n ne montre rien d'insolite; sa vigueur est celle de tous les autres de même ee. la végétation suit sOn cours normal has au com= XLII mencement de la formation du fruit. À ce moment les feuilles se fanent, jaunis- sent et l'arbre meurt. Voilà plusieurs années que cette maladie a commencé à se développer et des centaines d'hectares de bois châtaigners sont détruits déjà. Une remarque importante de notre collègue, c'est que tous les arbres des ver- sants sont attaqués, ceux qui croissent dans les ravins ne le sont pas. Il arrive parfois que dans un bois quelques arbres seulement sont atteints de la maladie, alors que tous leurs voisins sont dans un état prospère; mais généralement ce sont des zones entières qui disparaissent. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Bulletin de la Société centrale d'Agriculture de l'Hérault, juin, juillet, août et septembre 1876. — Commission départementale de la maladie de la vigne. — Expériences faites à Las Sorrès, 1877. Bulletin de la Société d'Études des sciences naturelles de Béziers, décembre 1876. — Rapport du docteur Théveneau sur la flore des environs de Nissan. Le Bordeaux-Médical, n° 19, 20, 21, 22, 23; 1877. Enquête sur les diverses maladies des arbres résineux et en par- ticulier sur le rond des pinières. Société belge de Microscopie, n° VII — Les Diatomés de Belgique, note de M. Bauwens. Le Bulletin horticole, n° 2 et 3, 1876 ; n° 1, 1877. Un cas de tératologie végétale, par M. Fréminier, de Nimes. — Don de l'auteur. Bulletin de la Société de Botanique de France, 1876, — Revue bibliographique E. Journal de la Société centrale d'Horticulture de France, avril 1877. Association scientifique de France. — Bulletins 498, 499, 500. Société Linnéenne du nord de la France. — Bulletin mensuel, juin 1877, Bulletin de la Société d'Agriculture de la Gironde, n° 6, 1877. Bulletin de la Société d'Études des sciences naturelles de Nîmes, avril 1877. — Sur une nouvelle espèce du genre d'Éphémérines, Oligoneuria trimeniana, par M. Lachlan. Études des phénomènes géologiques qui se produisent depuis des siècles, sans discontinuité, sur le littoral des départements de XLIV la Vendée et de la Gharente-Inférieure, par M. E. DELFORTRIE. — Don de l’auteur. Académie royale de Copenhague. — Bulletin n° 1, 1877. Archives scientifiques de Hollande. — Mémoires de la Société royale botanique de Hollande, 2° fascicule, 1877. Bulletin de l’Académie impériale des sciences de Saint-Péters- bourg, avril 1877. — Les Ichneumonides des environs de Saint-Pétersbourg, par M. F. W. Waldstedt. Société d'Études scientifiques de Lyon, n° 1 et 2,11877. Séance du 20 juin 1877. Présidence de M. Gassies, vice-président. ADMISSIONS , : Q , = : RE . » Q Sur l'avis favorable du Conseil d administration, la Société Linnéenne reçoit, comme membres titulaires : MM. Gonarp, ingénieur civil et botaniste, à Péri- gueux, et SUREAU, capitaine au long cours, à Bordeaux. ADMINISTRATION La Société décide que l'exvursion annuelle de la Société Linnéenne aura lieu cette année à Vertheuil (Médoc). : À la suite du rapport du Conseil d'administration et de la Commission des finances, la Société Linnéenne décide que la bibliothèque sera assurée pour une valeur de 40,000 fr. BOTANIQUE M. Brochon annonce à ses collègues qu'il vient de retrouver ces jours der- niers sur un talus bordant, à gauche, la route qui conduit de Pauillac à Saint- Laurent, le Buplevrum aristatum. Cette plante rarissime dans la Gironde et : même en France avait été signalée dans la première édition de la Flore par M. Larterrane, et depuis cette époque elle n'avait plus été rencontrée. Notre collègue M. Bexoisr fait passer sous les yeux des membres présents une série de fossiles Er du Sa de Mons (Belgique), et donne sur le ter- rain qui les renfer t RO En . DSULYŒILILS +» Les couches heersiennes du ous. synchroniques du calcaire et des sables 1*. és - ait on ue He anciens Re er ee en un “Re: p + & ; MELULYLIAL DUUS do 6 “ LA XLV est de la ville de Mons, au lieu dit faubourg d'Havré, près de la route d'Obourg un dépôt auquel on a donné le nom de calcaire grossier de Mons. Ce dépôt dont la puissance atteint 93 mètres consiste en un calcaire blanc ou jaunâtre, à texture grossière, friable, à parties dures et siliceuses. Il remplit une profonde dénudation du terrain crétacé et repose sur la craie blanche ; au sud- ouest de la ville, sous le village de Cuesmes, il recouvre l’assise supérieure du tufeau de Maëstricht. Ce terrain, qui n'affleure nulle part et qui ne peut être étudié que dans les puits creusés spécialement à cet effet, renferme des richesses paléontologiques considérables; 132 espèces de gastéropodes ont été décrites. La faune aujourd'hui recueillie dans le calcaire de Mons renferme plus de 400 espèces. Beaucoup d’entr’elles sont nouvelles, plusieurs sont identiques avec les espèces des sables de Bracheux, de Cuise et du calcaire grossier de Paris. Plusieurs des espèces nouvelles ont été recueillies récemment par M. Hébert dans la marne strontianifère du conglomerat qui recouvre le calcaire pisolithique aux Mouli- neaux, près Meudon. Le puits exploré en 1874 par la Société géologique de France lors de sa session à Mons (1) avait 1"80 de diamètre et 20 mètres de profondeur. Le creusement a traversé successivement : 150 de sables gris et de gravier à débris de silex et phtanite houiller. 4n 80 de sables glauconieux, vert foncé, argileux à leur base et en contact avec 0m30 de fragments de silex, de craie et de calcaire grossier sous-jacent. 13270 de calcaire de Mons. C’est à la profondeur de 7286, de 14 40 et de 18 mètres que l'on a rencon- tré les couches les plus riches en espèces ; à 14% 40, la couche fossilifère a une puissance de 40 à 50 centimètres ; à 18250, le puits se trouve dans un calcaire grossier contenant des masses de calcaire blanc, à texture presque cristalline, avec géodes remplies par du lignite pulvérulent. Nous devons ajouter que ce puits a été spécialement creusé pour l'étude de ce nouvel horizon sur la propriété de M. Coppée, auquel M. le Président de la Société géologique de France adressa de chaleureux remerciments pour le service qu'il a rendu à la science en autorisant les recherches de MM. Cornet et Briart. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général, Mémoires de la Société des sciences naturelles de Cannes. — Tome I, 1870: Description d'espèces nouvelles de Mollusques terrestres du (1) Compte-rendu, Soc. géol., 2 sept. 1874. XLVI département des Alpes-Maritimes, par M. Bourguignat. — Tome IV, 1874; tome V, 1875 : Étude sur quelques fossiles de l'étage turonien de Vence, par M. Ed. Blanc. Bulletin des travaux de la Société de Pharmacie de Bordeaux, mai 1877. Société des Amis des sciences naturelles de Rouen. — V° année 1869 : Catalogue des oiseaux de la Seine-[nférieure, par M. Lemetteil; Cata- logue des plantes observées aux environs d'Elbeuf, par M. Étienne; Liste des insectes coléoptères récoltés au Marais-Vernier, par MM. Mocquerys et Levai- tens. — VIIIS année 1872. — XIe année 1875 : Plantes critiques ou nouvelles de la flore de Normandie, par M. Malbranche; Note sur les mœurs de quelques espèces de lépidoptères, par M. Frontin. — XIIe année 1876 : Les lépidoptères du département de la Seine-Inférieure, par M. Georges Viret. Les plantes industrielles de l'Océanie, par M. H. Jouhan. — Don de l’auteur Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, 2° semestre 1876. — Note sur le sphinx tête de mort, par M. W. J. Griffith. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, ['° à V° livraisons 1877. Bulletin de la Société d'Études des sciences naturelles de Nîmes, mai 1877. — Le rôle des insectes dans la nature, par M. July. — Indication du Corydalis fabacea, Pers., par M. B. Murtin. -— Note sur l’Anarrhinum re in rosmarinifolium, par M. J. Paradon. PI dans le Sud-Ouest, leur extension, par M. P.-E, Dubalen. — D de l’auteur. Séance du 4 juillet 1877. Présidence de M. GassiEs, vice-président. PRÉSENTATIONS MM. Duuienon-DesGRaNGEs et Morecay présentent, pour faire partie de la Société Linnéenne, comme membre titulaire, M. Roubertie, essayeur à la garan- tie des matières d’or et d'argent à Bordeaux. MM. H. ArriGue et NoGuey présentent, au même titre, M. Louis Labbé, architecte à Bordeaux. _ Ces deux présentations sont renvoyées au Conseil d'administration. M. Moretay, archiviste, rend compte de l'état de la Bibliothèque de la Société XLVII Linnéenne pendant le premier semestre de 1877. Il résulte de son rapport que nous échangeons actuellement nos Actes avec 94 sociétés françaises et étrangères ; que, sans tenir compte des publications périodiques et mensuelles et des ouvra- ges spéciaux qui nous sont adressés à chaque séance, 162 volumes, qui sont rentrés pendant ce semestre, sont venus compléter à peu près les séries de 32 sociétés qui présentaient des lacunes. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Description des coquilles fossiles découvertes dans les environs de Hauterive (Drôme), par M. G. Michaud. — Don de l'auteur. Bulletin de la Société Linnéenne de la Charente-Inférieure, 1% tri- mestre 1877. Association scientifique de France. — Bulletin n° 503. Société belge de Microscopie. — Bulletin n° IX : Note sur les foramini- fères de l'argile des Polders, par M. Vanden Broeck. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, 6° année, VIe livraison. Bulletin de la Société Botanique de France. Session extraordinaire d'Angers, 1875. — Sur le Saponaria bellidifolia Sm. et le Specularia cas- tellana Lang., par M. le docteur Bras. — Catalogue des plantes vasculaires des environs de Campestre, par M. le docteur B. Martin. Verhandlungen der Kaiserlich-Kôniglichen zoologisch-botanis- chen Gesellschaft in Wien, 16e vol. Séance du 18 juillet 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. CORRESPONDANCE M. Goparp, de Périgueux, dont le riche herbier possède de curieux spécimens des plantes qu'il a pu récolter dans les Pyrénées, le Forez, les Alpes, principa- lement au Mont-Blanc, etc., offre à ses collègues, à titre d'échange, les doubles qu'il peut posséder de ces diverses localités. Sur l'invitation de l'Association française pour l'avancement des sciences, la Société Linréenne délègue M. François Daleau, l'un de ses membres, pour la représenter cette année au Congrès qui doit se tenir au Havre. XLVIIL ADMINISTRATION Sur le rapport favorable de MM. BALGUERIE et DuLiGNoON-DESGRANGES, la Société Linnéenne décide qu'à partir de ce jour elle échangera ses publications avec celles de la Soriété d'Études des sciences naturelles de Béziers. ADMISSIONS Suivant l’avis du Conseil, la Société Linnéenne admet au nombre de ses mem- bres titulaires : MM. Roubertie, essayeur à la garantie des matières d’or et d’ar- gent à Bordeaux ; Louis Labbé, architecte à Bordeaux. PRÉSENTATION MM. Benoist et Daleau présentent pour faire partie de la Société Linnéenne, comme membre titulaire, M. F. Fontanes, botaniste à Lyon. Renvoyé au Conseil d'administration. COMMUNICATIONS M. Delfortrie informe la Société de l'envoi important que vient de lui adresser de Biskra (Algérie) M. le capitaine Oudry; cet envoi comprend notamment : 1° Un squelette de rat du co! de Sfa, connu dans le pays sous le nom d’Et- Gundy; 2° Un squelette de rat à trompe; 3 Une tête séparée de ce même individu; 4° Une vipère à corne; 5° Une vipère minute; 6° Petites et grosses couleuvres; T° Lézards des palmiers; 8° Divers insectes; 9 Différents oiseaux, tels que le geai bleu, dit chasseur d'Afrique; 10° Un bloc de sel provenant de la montagne d'Jaël-Melak; 11° Des scorpions; 12 Des sauterelles. Toutes ces intéressantes pièces, à l'exception des n9% 1 et 2, ont été offertes par M. Delfortrie au Musée de la ville, au nom de M. Oudry. M. Pérez dépose sur le bureau une brochure de M. Gaschet ayant pour titre : Observations sur les migrations des Sphyngides et de quelques autres lépi _ doptères. L'auteur réfute l'opinion de M. Boisduval, qui, se fondant sur l'insue- & XLIX cès constant des éducations de ces papillons, dont les chrysalides conservées durant l’hiver n'éclosent jamais, admet que ces animaux ne sont point indigènes dans nos régions tempérées. Ils seraient exclusivement propres aux pays chauds, d'où ils nous viendraient tous les ans, soit que les vents les emportent, soit que leur puissant vol leur permette ces migrations. M. Gaschet, grâce à certaines précautions, a pu voir éclore des chrysalides recueillies en automne et conservées pendant tout l'hiver ; et l'éclosion ne fait jamais défaut selon lui, si, au lieu de récolter ces chrysalides en automne, on les recueille à la fin de l'hiver. A l'ap- pui de l'opinion de M. Gaschet, M. Pérez fait remarquer que la plupart des insectes sont dans le cas des Sphyngides ; il vaut toujours mieux recueillir leurs nids après qu'avant l'hiver, si l'on veut être sûr de ne pas obtenir de déchet dans les éclosions. Le même membre montre à la Société cinq jeunes coquilles de Zonites algirus qu'il a trouvées vides, le printemps dernier, dans une cage où il avait mis un an auparavant un adulte de cette espèce, dont il a précédemment entretenu ses collè- gues. À en juger par la taille de ces jeunes individus, ils avaient dû naître en automne, et ne vivre que peu de jours. Espérant en découvrir quelques autres de vivants, M. Pérez retourna avec soin toute la terre du fond de la cage, sans en voir aucun, mais il trouva un amas de neuf œufs morts depuis longtemps. Ces œufs, ainsi que les jeunes Zonites, provenaient très-probablement de la même ponte. L’isolement prolongé du Zonite rend cette ponte fort difficile à expliquer. On pourrait admettre, sans doute, qu'il venait de s’accoupler au moment où il fut mis en réclusion. Mais comment alors n’aurait-il pondu que 6 ou 7 mois plus tard ? Une telle supposition n'est guère conforme aux habitudes des Hélices qui d'ordinaire pondent peu de jours après s'être accouplées. M. Pérez n’est pas éloi- gné de croire que ce Zonite avait dû pondre sans accouplement préalable, que c'était là un cas de reproduction parthénogénésique. Le nombre relativement considérable d'œufs restés inféconds donne quelque appui à cette hypothèse; on sait, en effet, que chez les animaux à reproduction normalement bissexuée, qui se multiplient exceptionnellement sans fécondation, l'avortement d'un plus ou moins grand nombre d'œufs parthénogénésiques est assez fréquent. Le fait aurait d’au- tant plus d'intérêt que déjà Baudelot, après avoir isolé des Zonites rellarius, n’avait pu obtenir des œufs de ces mollusques. CONCHYLIOLOGIE M. Benoist lit à ses collègues la note suivante : En 1869, étudiant dans un but conchyliologique les diverses assises miocènes qui composent la butte de Cenon, je rencontrai parmi les matériaux extraits par Procès-VerBaux, — Tome XXXI, x à L les carriers plusieurs blocs fossilifères qui m'offrirent un certain nombre d'espè- ces, que depuis diverses explorations m'ont fait retrouver aux environs de Pauillac ou de Blaye. Obligé aujourd'hui par la publication d'une monographie des Tubicolés du miocène du Sud-Ouest de la France d’assigner exactement à chaque espèce sa place dans nos couches miocènes, je fus conduit à examiner à nouveau les cou- pes des carrières du coteau de Cenon, afin d'y retrouver certaines espèces décrites dans cette monographie. Le résultat de cette étude suivie fut la confirmation de l'existence à la base de la coupe de ces carrières du calcaire à Clavagella Des Moulinsi, Desh., de Pauillac, ou calcaire de Saint-Estèphe, existence que je soupçonuais par l'étude des fossiles recueillis en ce point en 1869. La coupe ci-jointe, relevée en collaboration de notre collègue M. Cabannes, permet de diviser les différentes couches qu’on observe dans les carrières de la route de Paris en trois groupes. On observe de haut en bas, en dessous des dépôts glaciaires un premier groupe calcaire proprement dit composé de : 1. Calcaire blanc jaunâtre se désagrégeant facilement à l'air et contenant en quantité Nummulites C., Operculina C., Echinocyamus C., Echino- lampas R. 2. Calcaire plus dur avec Scutella striatula C., Amphiope R., Asterias lœvis C. 3. Calcaire concrétionné avec Turbo Parkinsoni, Cerithium Charpentieri, Phorus, Cypræa. C'est à la face inférieure de cet horizon que serencon- trent rarement les crustacés du genre Palæocarpilius, si commun aux environs de Monségur (Gironde). La puissance de ce groupe calcaire atteint jusqu’à... 1500 Le second groupe calcaire argileux comprend : 4. Argile verte avec Crania C. 5. Calcaire compacte avec Mülliolites. 6. Marne feuilletée avec Turbo Parkinsoni, Crania et Polypiers C. Banc calcaire coquillier subordonné A. 7. Calcaire argileux blanchâtre avee Milliolites, Orbitolites, pre Hemicardiwm Matheroni. Ce banc contient au point B une petite couche d'argile avec lignites et des nodules de fer sulfuré se décomposant à l'air. Ce groupe est surtout caractérisé par la présence du Crania abnormis, des Polypiers, des cet de l'Hemicardium Matheroni et des Milliolites. Sa vui nn 162 00 Le troisième gr up presque c plètement argileux comprend : ANNEE 1827 FL.1. BULL DE LA SOC. LIN DE BORDEAUX. m4 HARAS he: : à - il : . ! A i À à dr ie Dos GR Banoist del, LI 8. Marne brune ou verte bigarée de rouge lie de vin, avec Anomya, Orbitoti- tes et Milliolites. 9. Alternance de couches calcaires grisâtres et argileuses brunes, avec Bulla, Orbitolites, Anomya, Milliolites, Hemicardium, Terebellum. 10. Argile verte compacte à Milliolites, Orbitolites et Anomya contenant dans son épaisseur deux bancs calcaires, avec Orbitolites, Milliolites, Hemi- cardium, Clavagella Des Moulinsi, Desh., Terebellum, etc. Ce dernier groupe s'observe sur une épaisseur de 6230 C'est à ce dernier groupe qu’appartient le petit nombre de fossiles observés et recueillis par moi en 1869 et rapportés jusqu’à ce jour au calcaire à Asteries. Toutes les espèces dont nous donnons plus loin la liste ont été retrouvées dans le calcaire de Saint-Estèphe. Nous voyons, en outre, qu’ils ne se rencontrent point dans le calcaire à Astéries proprement dit, et que, si dans un certain point de la coupe précédente, on observe un mélange, c'est justement dans un horizon géologique dont la position certaine n’est pas encore bien définie. Le Cardium Matheroni qui caractérise le calcaire de Saint-Estèphe et notre groupe inférieur de Cenon, passe, en effet, dans le second groupe calcareo-argi- leux. Ce système, caractérisé dans toute sa hauteur par de nombreux polypiers et des Müilliolites, contient encore à sa base, c'est-à-dire dans les couches n° 7, les Orbitolites que nous avons vues dans le troisième groupe; en outre,nous trouvons là le Deshayesia et des traces de lignites, nous sommes donc là en présence des couches de Lesbarritz de Saint-Lôn, couches rapportées jusqu’à ces derniers temps à l'Éocène et abondantes en polypiers ; tandis que les couches n°* 4, 5 et 6 formant la partie supérieure du troisième groupe offrent surtout comme carac- téristique lé Turbo Parkinsoni et le Crania abnormis, et de plus contiennent encore les Milliolites, mais toutes les autres espèces du troisième groupe sont complètement disparues. Quant au premier groupe, les fossiles caractéristiques communs sont : le Turbo etun Phorus, Natica crassatina. On peut constater la disparition complète des Milliolites, des Crania et du Polypier caractéristique. En outre, apparaît le Pecten Billaudellii, les Cerithium, le Venus Aglauræ, les Lucines, les Crassatelles et les Scutelles. Les couches n°% 4,5 et 6 correspondent aux couches sableuses de Terre- Nègre les n°5 1, 2 et 3 étant le calcaire à Astéries proprement dit. Les espèces éocènes recueillies dans le troisième groupe, argile verte et cal- caire subordonné, sont : Clavagella Des Moulinsi, Desh. R. Solecurtus tenuistriatus, Ben. R. LII Hemicardium Matheroni, May. AC. Modiola, R. Vuisella ; est-ce la Deperdita, Lam. ? Anomya, CC. Orbitolites, C. Milliolites, CC. Bulla, CC., deux ou trois espèces dont une très-grosse. Natica, KR. Delphinula, C. Chenopus, peut-être le Goniaphorus, Bel. R. Cerithium, voisin du Lapidum. Terebellum, AC., qui toutes se retrouvent à Saint-Fstèphe. C'est inutilement que nous avons cherché les traces d'un dépôt d'eau douce entre les couches n% 7 et 8, dépôt semblable à celui de Castillon et de Civrac, points extérieurs d’un bassin marin éocène dont Cenon était probablement une des dépressions comme le prouvent les genres recueillis. En outre, les couches à Ostrea longirostris caractéristiques de la formation miocène sur les rivages de Bourg et de Monségur fait ici complètement défaut. Je crois, en outre, intéressant à mentionner que le point de jonction des groupes 2° et 3° offre au contact supérieur de la couche n° 8 un conglomérat de fragments calcaires et que la surface de cette couche est ravinée et pénétrée en certains points par les polypiers de la couche n° 7. D'après certains indices recueillis, l’éocène de Saint-Estèphe aurait été autre- fois à découvert au Carbon-Blanc et dans quelques carrières voisines de cette localité. M. Watebled signale certaines coquilles fossiles qu’il vient de rencontrer dans une carrière située à 500 mètres de Gajac, entre la Jalle et Saint-Médard, près d'un terrain inculte qui aservi de bivouac à la cavalerie. Ces coquilles sont : Sigaretus aquensis, Grateloup. Natica Aquitanica, Tournouër. — Josephinia, Ris. _Cerithium plicatum. Nerita picta. Turritella terebralis, Lamk. Donazx transversa, Deshayes. Cytheræa undata. — Lamarchi, Agass. Cardium Burdigalinum, Lamk . Lucina columbella, Lamarck. Oliva Dufresnei, Bast. Cardita pinula, d'Orbigny. — subclavula, d'Orb, | FE Ë LIII BOTANIQUE M. Clavaud dit que M. Motelay a rapporté de Vertheuil (Médoc) une plante intéressante, qui est au moins une variété notable du Calamintha Acinos, si elle ne constitue pas un type distinct. La culture permettra de se fixer à cet égard. Voici les caractères différentiels qu’on peut dès à présent signaler : Calamintha acinos 1. Tige peu velue à poils courts et forte- ment réfléchis. 2. Verticelles floraux distants. Inflores- eence générale lâche, 3. Tige et rameaux fleuris terminés par un bouquet de feuilles. 4. Inflorescence générale presque toujours dépourvue de rameaux au-dessus des cimes inférieures, 5. Plante entièrement herbacée. 6. Fleurs des cimes moins nombreuses que dans les plantes de Vertheuil, souvent une, deux, trois au plus. 7. Graines brunes, jamais noires. 8. Plante à rameaux peu nombreux et écartés. Calamintha de Vertheuil 1. Tige très-velue, à longs poils étalés. 2. Verticelles floraux assez rapprochés. Inflorescence générale assez serrée. 3. Tige et rameaux fleuris terminés par des fleurs. 4. Inflorescence générale offrant souvent d'assez nombreux rameaux au-dessus des cimes inférieures. 5. Plante à souche un peu ligneuse, 6. Cimes offrant ordinairement trois ou quatre fleurs. 7. Graines noircissant de bonne heure. 8. Plante très-rameuse, touffue, buisson- nante. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Mémoires de l’Académie impériale des Sciences, Arts et Belles- Lettres de Dijon. — Année 1863 : De la zone à Avicula contorta et du Bone-Bed de la Côte-d'Or, par M. Jules Martin. — 1864 : Note sur les Asté- ries de l'étage Rhætien. — 1865 : Du terrain tertiaire de la gare de Dijon, par M. Jules Martin.— 1866-67 : Mollusques terrestres et fluviatiles de la Côte-d'Or, par M. H. Drouet. — 1868-69 : Catalogue des oiseaux observés dans le dépar- tement de la Côte- d'Or, par M. le docteur Louis Marchand. — 1871-73 : Sur les coléoptères parasites des Vespides, par M. Aug. Rouget. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Colmar, 16° et 17° année. — Catalogue des hémiptères-hétéroptères de l'Alsace et de la Lorraine, par MM. Reïber et Puton. — Note concernant le papillon Apollon observé au fond de la vallée de Schlestadt, par M. N. Nicklès. Verhundlungen des Zoologisch-botanischen vereins in Wien, années 1857, 1858, 1859, 1863, 1865, 1866, 1867. LIV Journal de la Société centrale d’Horticulture de France, mai 1877. Bulletin de la Société de Botanique de France, t. XXIV. —Comp- tes-rendus des séances n° L ; revue bibliographique A. Mémoires de la Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille, 1874. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, 4 trimestre de 1876. Journal d'Agriculture progressive, 22° année, n° 27 et 28, Bulletin de la Société de Borda à Dax, 2 année, 2 trimestre. Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux, t. II, 1°r cahier. Société Linnéenne du nord de la France. — Bulletin mensuel, n° 61. Association scientifique de France, n° 501, 505, 506. Bulletin des travaux de la Société de Pharmacie de Bordeaux, juin 1877. Bulletin des travaux de la Société impériale des naturalistes de Moscou. — Année 1873, n°8 ©, 3, 4 : Énumérations des nouvelles espèces de coléoptères rapportés de ses voyages par feu V. Motschoulski. — Sur un cas de germination des spores des saprolégniées, par M. E. de La Rue. — Maté- riaux pour servir à l'étude des Féroniens, par le baron de Chaudoir. — Année 1874, n% 1, 2, 3 : Supplément indispensable à l’article publié par Gerstaecker en 1869 sur quelques genres d'hyménoptères, par M. O. de Bourmeister-Rados- zkouski. — Notice sur le calcaire de Malowka et sur la signification des fossiles qu'il renferme, par M. le docteur L. G. de Koninck. Nouveaux mémoires de la Société impériale des naturalistes de Moscou, t. XIII, livraisons IV et V. Bulletin de la Société d'Études des sciences naturelles de Béziers, juin 1877. Dictionnaire de botanique appliquée à la médecine, à la phar- macie, à l’agriculture, etc., par Ferd. Cazzuala. Catalogue des pièces du Musée Dupuytren, par M. Hariel, t. [. Les mouvements de la mer, par M. Quénault, 1"° feuille. Observations sur les migrations des sphingides et de quelques autres lépidoptères, par M. A. Gaschet. èe Séance du 1°’ août 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. ADMISSION M. Fontannes, géologue à Lyon, est nommé membre titulaire. PRÉSENTATION MM. CLavauD et MoTELAy présentent pour faire partie de la Société Lin- néenne, au titre de membre titulaire, M. Tisne-Thalcy, botaniste à Bordeaux. Sur la proposition de M. Benoisr, la Société décide qu’une demande sera faite à tous les membres correspondants, afin qu'ils veuillent bien adresser à la Société Linnéenne un exemplaire de tous leurs travaux passés, présents et à venir. COMMUNICATIONS M. Motecay dépose sur le bureau des graines de Calamintha de Vertheuil. Ces graines sont confiées à M. Comme, qui voudra bien les semer et faire plus tard un rapport sur cette plante intéressante. M. Benoist signale la présence de Nummulites dans la partie supérieure des calcaires à Astéries de Cenon; les espèces qu'il a pu déterminer jusqu’à ce jour sont les suivantes : Numimulites Lusasina, Desh, | Nummulites planulata, d'Orb. Nummulites garansensis, Ley. Toutes ces espèces se retrouvent à Gaas, en compagnie des espèces caractéris- tiques de l'étage Tongrien. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Bulletin de la Société botanique de France, t. XXIII. — Comptes- rendus des séances no 3. Bulletin de la Société zoologique de France, 1877. Séances de test avril. — Liste des vertébrés de Pologne, par M. L. Taczanowki. — Note sur une variété de Mésange à longue queue, par M. A. Besnard. Association scientifique de France. — Bulletins nos 507, 508. Procès-verbaux de la Société d'Histoire naturelle de New-York, 2e série, nos 1, 2, 3, 4. LVI Annales de la Société d'Histoire naturelle de New-York.— Vol. X, nes 12, 13 et L4 : Description of a new species of helin, and note on ly Mabi- liana Lea, par Th. Blond.— Vol. XI, nos 1,2, 3 et 4 : Poissons de l’île de Cuba, espèces nouvelles décrites par M. Émile Pacy. — Nos 5, 6 : On a new species Of anasta, and on an Allied Gonus, with a note on the Gonus Adita, par M. Aug. R. Grate. — Nos 7, 8: Notes on Ceraurus pleurexanthemus, Green, par M. C. D. Wulcatt. — Notes on certain Terrestrial mallusks, with description of a new species of the Genus Amphibulima, par Thomas Blond. The spiders of the united states, par Nicolas Marcellus Hentz. Procès-verbaux de la Société d'Histoire naturelle de Boston. — Vol. XVII, 3° et 4° parties; vol. XVIII, 1re et 2° parties. - Procès-verbaux de l’Académie de Davenport, vol. I; 1867 à 1876. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Buffalo, vol. 1, no 3; vol. III, nos 2, 3. Procès-verbaux de l’Académie des Sciences naturelles de Phila- delphie, ler, 2e, 3e fascicules de 1875. Monthly repents of the department of agriculture, années 1875, 1876. Annual report of the board of regents of the smithsonian institu- tion, 1876. Annual report of the united states geological and geographical, sorwey of the territories, embracing Colorado and parts of adja- cent territories, par M. F. V. Hayden. The Quarterly journal of the geological society, 1877, 1re et 2e par- ties. — On new species of Belemnites and Salenia from the middle Tertiaries of south Australia, par M. R, Tate, — On the Cozallian Rocks of England, par MM. Blake et H. Hudleston. Memoirs of the Museum of comparative zoology, et harvard college Cambridge, Mass., vol. IV, no 10. Memoirs ofthe Boston society of natural history, vol. II, 4e partie. Smithsonian contributions to knowbdge, vol. XX, XXI. Le Bordeaux-Médical, 1re année, nos 25, 26, 27, 28, 29. Bulletin de la Société d’Apiculture de la Gironde, l'° année, n° 7. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, 6° année, Te livraison. — Sur les mouvements spontanés et réguliers d’une plante aquati- que submergée, le Ceratophyllum Demersum, par M. E. Rodier. Société belge de Microscopie. — Procès-verbal de la séance du 28 juin : 104. Bulletin de l’Académie impériale des sciences de Saint-Péters- bourg, t. XXIII, feuilles 33 à 36. LVII Revue vinicole et agricole du Sud-Ouest, 2° série, no 1. Manifestation en l’honneur de M. le professeur P. J. van Be- neden. Journal de Conchyliologie de MM. Crosse et Fischer, t. XVII, no 3. Séance du 14 août 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. ADMISSION M. Tisne-THaLcy, botaniste, est élu membre titulaire. PRÉSENTATION MM. G. BrocHon et MoreLay présentent pour faire partie de la Société Linnéenne, à titre de membre titulaire, M. Durand-Dégrange (Louis), botaniste à Libourne. COMMUNICATIONS M. Debeaux adresse à la Société l'observation suivante sur le Dimorphisme des feuilles du SYMPHYTUM oFFICINALE L., selon l’époque de sa floraison. Dans le nord et le centre de la France, aux environs de Paris et d'Angers par exemple, où le Symphytum officinale L. n’a qu’une seule floraison annuelle, les feuilles de cette espèce sont presque toujours, les inférieures, largement ovales- lancéolées, les caulinaires et les supérieures beaucoup plus étroites et lancéolées. Tous les botanistes descripteurs, même les plus récents, s'accordent pour décrire ainsi la forme et les dimensions des feuilles de cette plante. Mais il n’en est pas de même dans le midi de la France, et principalement dans les Pyrénées-Orien- tales, aux environs de Perpignan, où le S. officinale a une floraison double chaque année, en avril et en septembre. Il y a bientôt cinq ans que je l’observe avec soin autour de ma résidence, et je l’ai toujours rencontrée au printemps (du 1er au 15 avril) avec des feuilles (toutes, même les inférieures) étroitement et longuement lancéolées, tandis qu’à l'époque de sa 2° floraison (du 1° au 15 septembre), les feuilles inférieures sont très-largement ovales-lancéolées, et 5 à 6 fois plus larges que celles observées au moment de la première flo- raison, c’est-à-dire au commencement d'avril. La forme du Symphytum officinale à feuilles étroites-lancéolées a été connue certainement par quelques botanistes. De Candolle dans le prodromus, vol. X., | p. 37, décrit une variété + lanceolatum (Weïinm. in Bull. Soc. nat. Mos- cou 87, n° se P- 57), dont pr or ainsi ru « Foliis inferioribus longe ilibus, summis paulo L FE « an À ? FE Procès-Verpaux. — Tome XXXI. 8 LVII : » decurrentibus », se rapporte à la plante vernale de Perpignan. L'auteur précité ajoute aussi, que chaque variété varie à feuilles ovales-lancéolées ou étroites- à | 3 in lancéolées. Mais ce que de Candolle et les botanistes ignoré jusqu'à présent, c’est que la même plante, ou pd être plus exact, le même individu du S. officinale se développe chaque année avec des feuilles tout à fait dissemblables selon son époque de floraison, c'est-à-dire très étroites-lan- céolées au printemps, et très-largement ovales-lancéolées à l'automne. Ainsi que le dit de Candolle, le S. officinale peut varier à feuilles larges ou étroites-lancéolées, mais sur des pieds différents, tandis qu'à Perpignan la varia- tion dans la forme et les dimensions des feuilles est un fait constant, selon l’épo- que de la floraison de cette plante. I1 y aurait donc lieu d'établir la distinction suivante dans les diverses formes du Symphytum officinale. lo Plante à floraison unique. Forma À genuina Symphytum officinale din. et auct. gall. «. ochroleucum Dec. : « Corollis ochroleucis foliis longe decurrentibus, inferio- » ribus radicalibusque ovato-lanceolatis, superioribus floralibusque lanceolatis.» 8. purpureum Pers. corollis roseis, purpureis, cœrulescentibus ve. y- lanceolatum Weïnm. foliis inferioribus longe petiolatis, plus minus an- guste lanceolatis. 2° Plante à floraison double. Forma B vernalis O. Debeaux Mss. 1877. Corollis ochroleucis ; foliis omnibus anguste lanceolatis, Floret 1-15 die mensis aprilis, circa Perpignan. Forma B. autumnalis O. Debeaux Mss. 1877. Corollis ochroleucis; foliis radicalibus late ovali-lanceolatis, superioribus Caulinisque lanceolatis. Floret, 1-15 die mensis septembris, circa Perpignan Galliæ. Forma autumnalis eadem quam variatio vernalis, floratio secundo. M. Broomox a recu de M. Linder, à l'occasion de la communication de M. DeLFORTRIE sur un nouveau gisement observé par lui à Mérignac (t. XXX, page cxLvir des Procès-verbaux) une lettre par laquelle notre émi- nent collègue rappelle qu'il a le premier signalé le caractère de transition de ce falun, « qui, at-il dit (t. XXIX, p. 477), semble être comme un mélange des fau- » nes langhienne (c’est-à-dire de Léognan) et aquitanienne. » Ce caractère que M. Linder a reconnu au falun de Mérignac sur tous les points où il l’a observé, à Saint-Médard (p. 477), à Pessac (p. 481), à Léognan @-. 491), etc., a plus tard été reconnu par M. Tournouër, comme plus tard encore, par MM. Delfortrie et Benoist. Tout le monde est donc d’accord aujourd'hui, pour admettre avec M. Linder que les trois dépôts typiques de Bazas, de Léognan et de Salles « ne passent pas LIX » brusquement de l'un à l'autre, mais que la succession a lieu par transition » graduée » (p. 251); si bien que là « où ils n'existent qu’à l’état de formation » marine, il est impossible de dire à quel niveau s’arrête l’un, à quel niveau com- » mence lesuivant, » (P. 525.) « C'est par ce motif, ajoute M. Linder dans sa lettre, que sur la feuille de la » carte géologique détaillée de la France, qui sera prochainement publiée, on » verra tous ces faluns mixtes des environs de Bordeaux (Bazas, — transition » avec Léognan, — et Léognan), représentés avec la même teinte, mais avec la » désignation (marin), que le calcaire d’eau douce gris de J'Agenais, lequel » comme eux, est compris entre l'étage aquitanien (Bazas) et l'étage lan- » ghien (Léognan). » Notre collègue M. Benoist signale la découverte d'une Clavagelle dans les faluns mixtes de Mérignac (étage miocène moyen). Cette espèce du groupe de la Cristata a le tube très-court, et se loge dans les cavités du rocher. Notre collègue se propose d'en donner la description dans sa Monographie des Tubicolés, et prie notre collègue Brochon de vouloir bien en accepter la dédicace. M. BenoisrT annonce qu'il est aujourd’hui en mesure de donner la description complète des valves du Creusia Rangii, ce qui n'avait pu être fait lors du compte-rendu de l’excursion de Cazeneuve, les matériaux étant insuffisants, de l'aveu de notre regretté président M. Ch. Des Moulins, auquel on doit la con- naissance de cette singulière et rare espèce de Cirrhipède perforant. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Société Linnéenne du nord de la France, n° 62. — Le Ceratophyllum demersum, par M. E. Rodier. — Voracité des reptiles, par M. Pelletier. Carte d'archéologie préhistorique du département de la Gironde, par M. F. Daleau. — Don de l’auteur. Études pratiques sur la craie du Sud-Ouest, 2° partie, par M. G. Arnaud. — Don de l'auteur. Le Bordeaux-Médical, n° 32. Association scientifique de France, n°° 509, 510. Journal de la Société centrale d'Horticulture de France, t. Il", juin 1877. Société de secours des Amis des sciences. — Compte-rendu de la 18° séance publique annuelle. Bulletin des travaux de la Société de Pharmacie de Bordeaux, 17° année, juillet 1877. LX Revue agricole et vinicole du Sud-Ouest, 2° série, n° 3. Journal d'Agriculture progressive, 22° annnée, n° 31. Mémoires de la Société Académique d'Agriculture, des Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de l'Aube, année 1877. Séance du 7 novembre 1877. Présidence de M. DELFORTRIE, président. PRÉSENTATIONS MM. G. BrocHoN, CLavauD, DuLIGNON-DESGRANGES et MoTELAY présentent pour faire partie de la Société, à titre de membre titulaire, M. Perrens, profes- seur de chimie à l'École de Médecine et de Pharmacie. MM. G. Brocmon, CLavaup et MorELay présentent pour faire partie de la Société, à titre de membre titulaire, M. de Mensignac (Édouard), botaniste à Bordeaux. ADMINISTRATION Conformément au règlement, c'est dans cette séance qu’il doit être procédé, pour l’année 1878, à l'élection des membres du bureau, des membres du conseil d'administration et des membres des commissions permanentes. MM. le Président, le Vice-Président et le Secrétaire général remercient leurs collègues de la confiance qu'ils avaient bien voulu leur accorder, et déclarent, en même temps, leur intention formelle de se retirer cette année. A la suite de ces déclarations, il est procédé aux scrutins divers qui donnent les résultats suivants : OFFICIERS pu BUREAU. — MM : Henri BrocHon Président. Alfred BALGUERIE Vice-président. Durtœu de MAISONNEUVE (Élie)..…… Secrétaire général. MoteLay Archiviste. NoGuey Trésorier. CONSEIL D'ADMINISTRATION. —= MM : ARTIGUE (Henri), DELFORTRIE, DuLIGNON-DESGRANGES, CoMMissioN D'IMPRESSION. — MM : Boivin, CLAVAUD, SAMIE. CoMmissioN DES FINANCES. — MM : BENOIST, COMME, PECCARRERE. COMMISSION DES ARCHIVES. — MM : ARTIGUE (Félix), CABANKNE, TRIMOULET. COMMUNICATIONS M. DELFORTRIE, en réponse au mémoire de M. Henri Artigue, intitulé : Études sur l'Estuaire de la Garonne et la partie du littoral comprise entre la pointe de la Coubre et la pointe de la Négade, lit une notice tendant à réfu- ter les opinions émises par notre collègue. Une commission, composée de MM. Brochon, Benoist, Perret et Pérez, est chargée d'examiner ce travail et de donner son avis. Au nom de MM. de Montaugé frères d'Arcachon, M. Dulignon-Desgranges présente une notice sur les Ennemis naturels de l'huître dans le bassin d’Ar- cachon. Une commission est nommée pour examiner ce travail et est composée de MM. Dulignon-Desgranges, Samie et Souverbie. M. Watebled vient de recueillir près de la carrière de M. Etchegoyen, au château d'Olivier, les coquilles fossiles suivantes : Donax enr Desh. Lamellibranches. Tapes vetu Burdigalensis, Desh, Venus re T Lamk . Basteroti, Des Moul. asteroti, Desh. Panopæa Menardi, Desh. — ovala, Penn Sphenia Paulina, Desh. Pleurodesma Moulinsii, Potiez, Corbula carinata, Dujard. Corbula gibba, Oliv. Mactra striatella, Oliv. — triangula, Lamk. Tellina planaia, Lin. — bipartita, Bast. — lacunosa, Chemin. — donacina, Lin. ie Lamarki, se Erycina, Lamk. Sins — Mayer. réa rt Lamk, Mayer. Diplotnts nn Ecite M: trigonula, Bronn. Lucina dentata, — colwmbella, Lamk. — orna 6." Nucula es Hôrn. Scalaria, indéterminable Leda pel Littorina prevostina, Bast. Cardita Hg Bast. Solarium Grateloupi, d'Orb. Astarte Grateloupi, Desh. Pyramidella Grateloupi, d'Orb. Pectunculus ee Bast. Ringicula buccinea, Desh, Arca Girondica. Trochus patulus, Brocch. Pinna Brocchi, d'Orb. Natica, indéterminable. Lima subauriculata, Mont. Sigaretus aquensis, Grat Pect eudant Ceri ind Ostrea, indéterminable Ancillaria glandiformis, Lamk Anomia striata, Brocch. Bullina Lajonkaireana, Bast. Bulla Grateloupi, Mich. Gastéropodes. Céphalopodes Dentalium Lamarcki, Mayer. dise aturé, Calyptræa depressa, Lamk. Turritella terebralis, Lamk. Ranina, ndiss né. andbergeri, Mayer. Osselets d’astéries et dents de squales. Le même membre signale dans les environs de Dax, à Gaas et à Saint-Jean-de- Marsac, la présence d’un insecte, dévastateur de la vigne ; cet animal fait des dégâts considérables et ne s'attaque qu’au raisin mûr. La vigne ne souffre pas, mais l’insecte s’introduit dans le grain du raisin, le vide complètement, passe ensuite à un autre grain et ainsi successivement, jusqu’à ce qu'il se transforme à l'état de nymphe. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Société belge de Microscopie, n° XI, XII et XIII. Société de Pharmacie de Bordeaux, juillet, août et septembre. Société Linnéenne du nord de la France, n° 62, 63, 64 et 65. Journal d’Horticulture de France, juin, juillet, août et septembre. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, t. VI, & et 9e livraison. Verhandlungen desbotanischen vereins der Branderburg,t. XVIII, 1876. Académie de La Rochelle. Annales n° 8, 1866; n° 13, 1876. Tyge Brahes meteorologiska dagbog. 1582-1597, Kjobenhavn, 1876, 1 vol. Bulletin de la Société d’'Horticulture d'Orléans et du Loiret, t. V, ler et 2e trimestre. Bulletin de la Société Académique d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts de Poitiers, n°5 205 à 209 et 216 à 219. Mittheilungen der K. K. geographischen Gesellschaft in Wien, 1876, 1 vol. LXII Videnskabilige Meddelelser fra Naturhistorisk foreninhg i kjo- benhavn for Aaret, 1876, 1 vol. Mémoires et Bulletins de la Société de Médecine et de Chirurgie de Bordeaux, 3° et 4 fascicule 1876. Bulletin de la Société d'Études des sciences naturelles de Nîmes, 1877, n°8 7, 8 et 9. Bulletin de la Société de Botanique de France, t. 24, revue B. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, 11° année, 1876-1877, 1°7 fascicule. Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesselschaft in Zurich, 1877, 2 fascicule, Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 29 vol., 1875, et 31e vol., 1877. The quaterly journal of the geological society, vol. 33, part. 3, n° 131, 1877. Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Orléans, t. 19, n° 2, 1877. Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Marne, 1° vol., 1875-76. Bulletin de l'Académie royale de Copenhague, avril et octobre 1876, n° 2. Bulletin de la Société de Borda, 1877, 3 trimestre. Mémoires de la Société Académique de l'Aube, t. 40, 1876. Mémoires de l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, t. VII, 5° fasc., et t. IX, 17 fascicule, 1876. Bulletin de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Péters- bourg, t. 24, n° I. Mémoires de l’Académie royale de Copenhague, 5° série, classe des sciences, vol, XI, n° 3 et 4. Mémoires de l’Institut national Génevois, t. 15, 1869-1877. Congrès scientifique de France, 42e session, t. ler, Bulletin de la Société d'Agriculture de la Gironde, l'® année, n° 8, 9 et 10. Bulletin de l’A iati ientifique de France, n° 509 à 522. Compte-rendu de la Société de secours des Amis des sciences, 1877. Recueil de la Société botanique du grand-duché de Luxembourg, n°: 2 et 3, 1875-76. Bibliothèque des Hautes-Études, t. 16. Dons D'AUTEURS AnxauD. — Études pratiques sur la craie du Sud-Ouest, 1877, 2e partie FoNTANNES. — A propos de quelques notes prises à Athènes, 1874. — Sur les terrains tertiaires supérieurs du haut Comtat Venaissin, 1876. — Sur les sables miopliocènes du Bas-Dauphiné septentrional, 1875. — Études stratigraphiques et paléontologiques du bassin du Rhône, 1875, 1re et 2e partie. Dumortier et Fontannes.— Description des Ammonites de la zone à Ammonites tenuilobatus, 1876. : Richard. — Étude et histoire des eaux de Bordeaux, 1877. Jardin (E.) — Énumération de nouvelles plantes phanérogames et cryptoga- mes recueillies par l’auteur dans l’ancien et le nouveau continent, 1875. FiscHER (Paul). — Crustacés ostracodes marins des côtes du Sud-Ouest de la France, 1877. HinaLGo. — Moluscos marinos de España, Portugal y las Baleares Entragas, 13 y 14. Daleau. — Carte d'archéologie préhistorique du département de la Gironde. Lataste (F.) — Études sur la faune herpétologique française. DuLiGNON-DESGRANGES, — Stations préhistoriques, du Bas-Médoc, 1877. L'abbé Revel. — Notes et observations sur quelques plantes rares ou nouvel- les du Sud-Ouest de la France, 1877. Séance du 21 novembre 1877. Présidence de M. MoTELAY. ADMISSIONS Sur l’avis favorable du Conseil d'administration, la Société admet au nombre de ses membres titulaires : MM. Durann-DÉGRANGE (Louis), botaniste à Libourne ; DE MENsIGNAC (Édouard), botaniste à Bordeaux ; PERRENS, professeur d'histoire naturelle à l'École de Médecine de Bordeaux. COMMUNICATIONS M. Benoisr fait passer sous les yeux de la Société une série de Mureæ fossi- les, provenant de l'étage miocène du Sud-Ouest. Notre collègue se propose de donner sur ces coquilles un travail qui offrira une table analytique des groupes et des espèces, en même temps qu'un tableau de leur répartition dans les couches miocènes de l’Aquitaine, et les conditions zoologiques concernant les différents types qu'il a recueillis. LXV Notre collègue fait surtout remarquer à la Société plusieurs formes très-rares, telles que: Murex graniferus, M. Sowerbyi, M. cyclopterus, M. Turonensis, M. curvicosta, ou complètement nouvelles pour le bassin du Sud-Ouest, et dont les principales sont : Murex Sismondæ, M. multicostatus, M. Bourgeoisi, M. quadrulus, M. irregqularis et M. scalaris. M. Benoist annonce, en outre, qu’à la suite d’une excursion faite à Salles, en compagnie de deux de ses collègues, MM. H. BrocnoN et F. ARTIGUE, il a pu confirmer quelques observations faites antérieurement, et il se propose de nous donner sur ce sujet un travail accompagné d’une planche de coupes relatives aux couches miocènes supérieures à Cardita Jouanneti. M. PÉREZ annonce qu'il a constaté le procédé employé par le phylloxera gal- licole pour passer des feuilles aux racines. En plaçant une lame de verre enduite de glycérine sur des branches de Clinton chargées de galles, M. PÉREZ a trouvé au bout d'une heure une cinquantaine de phylloxeras englués dans la gly- cérine. Le même membre dit avoir trouvé des œufs sexués, provenant de l’insecte ailé, sur le tronc même de quelques vignes; or, on sait que, d’après M. Boiteau, le phylloxera ailé pondrait exclusivement sur les feuilles. M. CLavauD expose ses idées sur la notion d’Espèce appliquée à la confection d'une flore. Il croit nécessaire d'admettre deux sortes de types : le Stirpe (stirps, souche) désignant les formes plus larges comprenant des formes secondaires persistantes, reliées entre elles par des intermédiaires : exemple, Fumaria capreolata, L., et l'espèce, désignant ces formes secondaires constantes et se reproduisant dans leur identité : exemple, Fumaria speciosa, Jord.; Fumaria Boræi, Jord.; Fumaria Bastardi, Bor., etc., etc., qui toutes sont comprises dans le stirpe capreolata. M. Benoisr fait observer que les études préhistoriques qui préoccupent tant aujourd'hui le monde savant doivent avoir leur place dans les Actes de la Société Linnéenne. Elles touchent, en effet, par bien des points à la géolo- gie, la botanique, la paléontologie, etc., d’une façon telle que souvent elles ne peuvent en être séparées. Mais il serait bon néanmoins de ne pas leur laisser dépasser certaines limites qui tendraient à les faire empiéter, au sein de la Société Linnéenne, sur le domaine de l’archéologie proprement dite. Ces restrictions admises, les membres présents déclarent qu'à l'avenir il pourra être fait des communications de ce genre. Procès-VsRBaux, — Tome XXXI, 9 LXVI REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Bulletin de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, t. VI, Xe livraison. Litzengshevitche der Kônigl. bayer. academie der Wissenschaf- ten zu München. — T.I: 1e", 2e et 3e fascicule. — T. II: 2e fascicule, 1863. — T, I : 4° fascicule.—T. II : 1865.— T. I etIl : 1866.— T.I et II : 1867. _— T.letIl: 1868.— T. I et I1:1869. — T, I et II : 1870. —Fascicules 1, 2et 3, 1871. — Fascicules 1, 2 et 3, 1872. — Fascicules 1, 2 et 3, 1873. — Fas- cicules fl, 2 et 3, 1874. — Fascicules 1, 2 et 3, 1875. — Fascicules 1 et 2, 1876. Abhandlungen der mathematisch-physikalischen classe der Koe- niglick bayevischen academie der Wissenschaften : années 1848, 1850, r851, 1854, 1855, 1857, 1858, 1860, 1861, 1862, 1863, 1866, 1868, 1870, 1871, 1873, 1874, 1875 et 1876. Bihang till Kongl. svenska vetenskaps-akademiens handlinger, Ile vol., 2° fascicule. Ofversigt of Kongl. vetenskaps-akademiens forhandlinger, 1876- 1877. Konglika svenska vetenskaps-akademiens handlinger, 1874-1875. Bulletin de 1a Société royale de Botanique de Belgique. — T. IV, n#2 et 3. —T. V,nol.—T, VI, nos let 3, — T. XIV, no3. —T. XV. Catalogue des pièces du Musée Dupuytren, par M. Hoïüel, t. H. Bulletin de la Société d'Apiculture de la Gironde, ire année, no 1]. Le Bordeaux-Médical, n° 45. Séance du 5 décembre 1877. Présidence de M. TrimouLer. CORRESPONDANCE M. William Doherty, secrétaire de la Société conchyliologique de Cincinnati (Ohio), demande à la Société s’il serait agréable à ceux de ses membres qui s'oc- cupent de conchyliologie de faire avec lui des échanges de coquilles contre des espèces européennes, africaines ou asiatiques ; il enverrait celles qui se trouvent aux environs de Cincinnati, New-York, Tennesse, Alabama, ete. Les espèces qu'il 0 LXVII désire avoir sont les suivantes : des Nélicidæ, Melanidæ, Paludinidæ, Valvatidæ, Ampullaridæ, Cyclostomidæ, Helicinidæ, Unionidæ et Corbicolidæ. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général. Annales de la Société Botanique de Lyon, 2° année, n°5 2 et 3. — Catalogue de la flore du bassin du Rhône, 3° année, n° 2. — Catalogue du bas- sin du Rhône, 4° année, n° 1. — Catalogue du bassin du Rhône. Mémoires de l’Association américaine pour l’avancement des sciences, fascicule I, 1875. — Fossil butterflies, par Samuel H. Scudder. — Fascicule IT, distribution géographique des plantes et des animaux. Mémoires de la Société de Zoologie de Cambridge, vol. V, n° 1. — North american starfishes, par Alex. Agassis. — Don de l'auteur. Procès-verbaux de la Société asiatique du Bengale, n° 1, 2,3, 4 et 5, 1877. Journal de la Société asiatique du Bengale, 2° partie, n° 4, 1876. — Contributions towards akenonledge of the Burmese flora, par S. Kurz. — On the helicidæ collecte during the expedition in to the Dafla hills, Assam, par le major H. Godwin-Austen. — Contributions towards the knowledge of the fossil Flora in India, par Ottokar Feistmantel. — 1'° partie, n° 1, 1877; 2e partie, n° 1, 1877. — List of the mollusca brought back, par J. Anderson. — Sech- zenhnter Bericht der Oberhessischen Gesellschaft für Natur-und heilkonde, 6° livraison, juin 1877. Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° 2, année 1877. — Revue des plantes nourricières des ustilaginées, par A. Fischer, de Waldheim. — Weber kreidefossilien russlands, par H. Trantschald. Le Bordeaux-Médical, n° 46 et 47, 1877. Institut des Provinces de France.— Chronique des Sociétés savantes de France, n° 11, juin 1877. — Congrès scientifique de France, 43: session à Ver- sailles du 17 au 27 mai 1877 : Documents et informations diverses. Mémoires de l'Académie de Stanislas de Nancy, 1876. — Un nou- veau chapitre ajouté à l'histoire des Ægilops hybrides, par D. A. Godron. Société Linnéenne du nord de la France. — Bulletin mensuel n° 65, 1877. Bulletin de la Société belge de Microscopie, 4° année, séance du 25 octobre 1877. Mémoires de la Société des Sciences de Lille, tome II, 1876. — Pro- fil géologique du canal de Roubaix, par M. Flamant. — Tome II, 1877. LX VIII Notiser af sallskapets pro fauna et flora fennica forhandlinger, 1er vol. 1861.— Les Lichens de la Scandinavie, par Wil. Nylander. — XIe vol. 1871. Annales de la Société de Botanique de France, 2° année 1873, n°8 1,2 et 3 ; 3° année 1874-75, n®S 1 et 2 ; 4e année 1875-76, n° 1 et 2. Bulletin de la Société de Botanique de France, t. XXIII, 1876. — Session extraordinaire de Lyon. Rapport de M. F. Lacroix sur l’herborisation faite au Pilat et à Saint-Étienne, le 4 et le 5 juillet. — Don de l’auteur. Mémoires de la Société Philomathique de Verdun, t. VIII, n° 2. — Addition à la flore de la Meuse, par M. Pierrat. Association scientifique de France, n°° 522, 523, 524 et 526, Journal de la Société centrale d’Horticulture de France, octobre 1877. Feuille des jeunes naturalistes, VIIIe année, n° 85. — Notes et ob- servations sur quelques plantes de France et de Suisse, par M. A. Déséglise. Bulletin de la Société d'Études des Sciences naturelles de Nîmes, octobre 1877. Séance du 19 décembre 1877. Présidence de M. TRIMOULET. La Société acceptant les conclusions dela Commission sur la note présentée par M. DecrortRiE et qui a pour titre : Abaissement du feu de Cordouan, réponse à M. H. Artigque, en vote l'impression dans ses Actes. COMMUNICATIONS M. CLavaup dit qu'il a trouvé, il y a quelques années, en 1871, au bord de la Garoune, une composée qui s'y est aujourd’hui naturalisée et qui n’est autre que le Bidens heterophylla Ortéga (Décades). Cette plante insuffisamment décrite par l’auteur de l’espèce, a été encore plus mal figurée par lui, et est tout à fait méconnaissable dans la planche d'Ortéga. M. CLavauD en a fait une figure qu’il propose à la Société d'insérer dans ses Actes, ainsi qu’une description détail- lée de cette planche. Une commission, composée de MM. Brecxon, ÉLLY Durtœu DE MAISONNEUVE et MorTeLay, est chargée d'examiner la note et la planche qui accompagnent cette intéressante communication, et d'en faire l'objet d’un rapport qui sera lu à la prochaine séance. LXIX M. BENoisT fait passer sous les yeux de la Société une série d'échantillons des roches des couches miocènes supérieures provenant des environs du bourg de Salles. Il appelle l'attention de ses collègues sur des échantillons d'une mo- lasse coquillière très-riche en fer et que l’on a plusieurs fois mentionnée comme étant une formation aliotique appartenant aux dépôts quaternaires de la région. Notre collègue a vu ces roches en place et a pu en déterminer les fossiles caractéristiques. Ces roches sont surmontées en plusieurs points par de nouvelles couches de sables fossilifères à Cardita Jouanneti, notamment sur les berges du ruisseau de Largileyre. Il à aussi observé la présence du fer magnétique dans la couche à Pecten opercularis, qui s’observe sur la rive gauche de la Leyre en face des carrières du château. Il ajoute qu’il n’a pas retrouvé ce fer magnétique dans les autres couches miocènes de la localité, supérieures ou inférieures au niveau à Panopæa Menardi. M. BrocHon signale entre Salles et Belin, au lieu dela Lichère, un grès avec un grain comme celui de Barsac et qui semblerait appartenir à l'époque quater- naire. REVUE ET BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Par le Secrétaire général, Mémoires de l’Académie de Metz, 57° année, 1875-76. Mémoires de l'Académie royale de Copenhague, XI° vol., n° 2. — Vol. XII, n° 2 : Études sur les poissons du Brésil, par M. J. Reinherdt. Bulletins de l’Académie royale de Copenhague, n° 2, 1874. — Re- marques sur la troisième et dernière livraison supplémentaire de la Flora Danica, par M. J. Lange. — N° 2 et 3, 1875 ; no 1, 1876. Jahrbuch der Kaiserlich-koniglichen geologischen Reichsans- talt, XXIVE vol., 1874. Verhandlungen der Kaiserlich-koniglichen geologischen Reich- sanstaldt, nos 7, 8, 9, 10, 11 et 16, 1874 Videnskabelige meddelelser fra Naturhistorisk Forening i kjo- benhavn, année 1875. — Contributions à la flore du centre du Brésil, par E. Warming. — Sur les histiaphores à bec arrondi, en particulier l'Aistiapho- rus orientalis, par Ch. Lütken. El queen ares dos Te Pr SU AN eu LS a st AU de ag gi Parti a DEC STE T Donne A ; AE 1-2 Al à dd % Tres Mn LU eu & " : TABLE DES MATIÈRES a BOTANIQUE Le Bidens heterophylla Ortéga; par M. CLavauD Découverte à Pauillac du Buplevrum aristatum; par M. H. BROCHON............ Habitat nouveau du Sisymbrium nanum et de l'Erica mediterranea ; par M. O. DEBEaAux Le Lensites Warnieri Observations sur le dimorphisme des feuilles du Symphytum officinale L.; par M, O. DEBEAUx Sur la notion de l'espèce appliquée à la confection d’une flore; par M. A. Cravaun Sur une nouvelle espèce de Mucédinée; par M. SamiE Sur la difficulté de distinguer souvent les Salixæ Russelliana, fragilis et vitellina du Saliæ alba; par M. A, CLavaun Variété nouvelle du Calamintha acinos; par M. A. CLavaun CONCHYLIOLOGIE Cloisonnaire fossile nouvelle de l'étage miocène inférieur de la Gironde; par M. E. Benoist Clypeaster crassicostatus, retrouvé au lieu dit le Rangeat; par M. E. Benoisr. Coquilles fossiles recueillies à Captieux; par M. WATEBLED XH, Coquilles fossiles recueillies dans un banc argilo-sableux sur la plage d’Ar- cachon; par M. le Dr P. FisCHER Coquilles fossiles recueillies au château d'Olivier ; par M. WATEBLED..., Fossiles du calcaire de Mons (Belgique); par M. E. Benoisr Murex fossiles provenant de l'étage miocène du Sud-Ouest ; par M. E. BENOIST. Observations sur les Scutella striatula et subrotunda; par M. H. BROCHON. x, Présence de Nummulites dans la partie supérieure des calcaires à Astéries à Cenon; par M. E. Bexoisr Triton nouveau découvert à Saucats ; par M. E. BENOIST.....ses.sssesssrsrensese GÉOLOGIE Le calcaire de Saint-Estèphe à Cenon; par M. E. Bexoisr phase ane au dre commune _ dr sm sur la position ; par M. E. Benoist. chssritilohe oué li trandiiie gralsée des terrains de Bazas, de une de Salles; par M. O. Lixper Dépôt coquillier à Jonzac re dt signalé par M. hs. LXXI LVI LXXIT Sur une prétendue formation aliotique dans les dépôts quaternaires de notre région ; par M. E, B£Noisr ORNITHOLOGIE Année ornithologique; par M. DUBALEN Passage de Pingouins à Cannes; par M. DEPONTAILLIER..........,...,.......,,....... PALÉONTOLOGIE Deux dents nouvelles de Saurien, provenant de l’éocène du Véronais; par M. E. DELFORTRIE javais ZOOLOGIE Insecte nouveau dévastateur de la vigne; par M. WaTEBLED Observations sur l’accouplement des Batraciens ; par M. F. Laraste Ponte du Zonites algirus à Bordeaux; par M. PÉREZ Remarques intéressantes sur deux Rana fusca; par M. F. LATASTE Seps rencontrés à Saint-Savin Sur l'acclimatation possible du Zonites algirus dans la Gironde; par M. Pérez, Sur une limace d’eau douce, trouvée à Estang (Gers); par M. E. DupaLenx.……. Squelettes et animaux divers d'Algérie adressés par le capitaine Oupry.... … VITICULTURE Procédé qu'emploie le Phylloxera gallicole pour passer des feuilles aux ra- cines; par M. Pérez unnnves pensions sssengee SUJETS DIVERS XXXVHI, XLIV, XLVI, XLVIW, Correspondance…… sera évetienvi 1 HE, TX AND ARTE, SLR RSENIN MEVE ? VIE, XKVII, XXX, XXXVH, ses 1Y, Maladie nouvelle sur les châtaigniers; par M. WATEBLED.............2. Nécrologie : Discours de M. Gassigs sur la tombe de M. E. Baïzpy Nominations : 11, xu, XIX, XXVII, XXX, XEXIV, XLI, XLH, XEIV, XLVIHH, LV, LVI, Revue et Bulletin bibliographique : 11, v, VHI, XH, XV, XVII, XX, XXVI, XXVIH, XX, XXXI, XXXVI, XXXIX, XLI, LIN, XLV, XLVII, LIN, LV, LIX, LXI, LXVI; LxVII, Vœu émis qu la Société Linnéenne au sujet de la ns Le ci XLVII Lx LXVI XLVHI _ Bordeaux, Ve cos impe rue du Temple, 19 1: