ACTES SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. TOME V. A BORDEAUX, Chez TH. LAFARGUE, Imprimeur de la Société Linnéenne, Rue du Puits Bagne-Cap , N.° 4. 1832. Mo. Bot. Garden, 1597. ACTES SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. n° 25.— 15 FÉvaen 1832. is BOTANIQUE. À Anprrions à la Flore Bordelaise. Attendu qu'il existe sans doute , dans le département de la Gironde , un certain nombre de plantes qui n’ÿ ont point encore été observées, et qui par conséquent ne sont point décrites dans la Flore Bordelaise , la Société a dé- cidé que celles qu'on y découvrirait à l'avenir seraient mentionnées dans ses Actes, pour servir de supplément à cette Flore. En vertu de cette décision , on signale ici les espèces qui ont été découvertes ou reconnues depuis la publication de la 3.me édition de cet ouvrage. Chaque ar- ticle est daté et signé par le membre qui l’a fourni. N.° 1.— Panicum DiGrTariA, var. à épis rameux, Laterr. Flore Bordelaise , 3,me édit., page 103. Cet échantillon à épis rameux a été cueilli ce matin en Queyries , par un de mes enfans, le jeune Louis Later- Tr ade. $ * (4) Ces épis rameux sont une nouvelle preuve de l'analogie - qui existe entre l'espèce Digitaria et le genre Panicum dans lequel je l'ai placée. Du reste mon opinion à cet égard est partagée par notre honorable Dieu et savant graministe, M. Gay. ( Voyez la note qué j'ai mise après la genre Cynodon. Flore Bord., p. 104 }. C'est à la demande de mon honorable ami et sotliiée ; = M. Ch. Des Moulins qui le premier a ‘observé le Panicum Digitaria aux environs de Bordeaux, et qui a été témoin de la découverte de cet échantillon ; que je le dépose sur le bureau pour faire partie de l’herbier de la Société. * (Mote de M. 3.F. Later, 6 Août 1820 ). Ne 2.— Pancrariuw manrteuwt, Linn. spec. 418: Lam., FL Fr. 3, p. 389. Liliac. 1. n°8, t. 8. Cav. ic. = 56 , excl. syn. Mill. J'ai trouvé cette plante dans le sable d’une très-petite dune , sur le bord de la mér , entre la tour et le poste principal de la Douane de St-Palais , à environ une lieue &t demie de BU Elle ÿ est assez abondante. Sa bulbe, i e e celle du Scilla maritima ; e, à peu as x déve pieds de profondeur. Le jour que je découvris cette belle liliacée , je parcou- rus une très-grande étendue de dunes > depuis Royan ; Jus qu'au dé-Rà du vieux fort de St-Palais , toujours assez près de la mer, sans en rencontrer un seul individu ailleurs qu’au premier endroit où je la récoltai. Gette plante fleurit en Août jusqu’en Septembre, Sa jolie fleur , d’un beau blanc , a une odeur très-suave. Elle mé- riterait bien honneur de la culture dans nos parterres et en on dues 2 s'il était Due de l 4 accli- ranteri 55 (Note de H, Mo 29 Août 1829. )- (5) No 3.— Caenororum marrrmmum. Linn., spec. 321. Lam. Dict. p. 197, FL Dan. t. 480.— Lob. ic. t. 394; fig. 2. Salsola sativa. Aubry. morb. progr. X, p. 26. Salsola salsa. Vill. Dauph. 2, p. 560. J'ai recolté cette plante, qui porte vulgairement le nom de blanchette , au village de l'Aiguille ( deux lieues de Royan ) dans la vase et dans l’eau des marais salans qui bordent la Seudre et qui sont alimentés par cette rivière. Elle ÿ est très-commune, Elle est de moitié plus petite que le Chenopodium fruticosum, qui croît aussi dans la même localité, mais sur les talus des marais , et est plus étalée proportionnellement, Elle a les feuilles beaucoup plus char- nues et presque cylindriques. Elle fleurit en Septembre, Je crois avoir trouvé aussi , il y a trois ans, le Chenopo+ dium maritimum dans les marais salans du Verdon. Mais la plante n'était pas assez développée ; aucuns boutons à fleur ne en encore ; 5 ( “he Lions les pes bus d’Août }, et il me fut imp de la déterminer. ( Note de M. Moxtrau , 6 Septembre 1831 ). N.c 4.— ScropauLarrA scoporn. Hoppe., exs. Pers. ench. 2, page 160.— Duby, Botan. Gall. pars 1.2 p. Au DC. FL Fr. T: 6, suppl. N.° 630.2 p. 406. Var. B. glabra. Wydler , monogr. scroful. ( ipso teste ).. Bordeaux.— Je ne puis en indiquer la localité précise, parce que je ne sus pas d’abord la distinguer du $. nodèsa, Mais M. Wydler la reconnut dans mon herbier, où j'en conserve , depuis plusieurs années , un échantillon de la Gironde. . C'est à Limoges que jai trouvé pour la première fois (6) cette plante. Elle y croît en shondanes près sis pont, au bord de la Vienne. Fleur d’un jaune verdâtre. Capsules obtuses , assez res- semblantes à celles de l'aquatica. ( dote de M. Cn. nes Mouuxs , 7 Août 1829 ). N.c 5.— Mono: LUTEA , Pers. On doit joindre aux espèces de phanérogames qui croissent ponton men dans le département de la Gironde une plante * que j'ai considérée pendant long-temps comme une variété du Myosotis annua des auteurs modernes , mais que des recherches plus attentives et faites dans un lis grand nom- bre d'ouvrages me font rapporter au WMyosotis lutea , Pers. syn., plant., pars 1, p. 156, qui paraît être une espèce bien distincte. Je n'avais d’abord trouvé mentionnée la coloration jaune des corolles que dans la traduction du système sexuel des végétaux , de Linnée , par Jolyclerc , ( an VIT), qui dit seulement dans une note , en parlant du Myosotis scorpioïdes , que Les fleurs sont F un jaunê élégant entremélées de quelques fleurs bleues. Cette note doit faire penser que le 77. lutea est le plus commun ou même existe seul, dans le lieu où le traducteur à fait ses observations. Notre plante n’offrant cependant pas une identité parfaite avec les descriptions , äl est utile de mentionner les diffé. rences qu’elle présente , afin de mettre les botanistes à même de juger Si elle appartient réellement à l'espèce décrite par Persoon. Les caractères que lui assigne ce dernier auteur, se rencontrent quelquefois dans certaines variations du Æ£, annua , et sont par conséquent moins positifs que ceux consignés dans la description suivante que M. Duby en donne dans le Botanicon gallicum : caule herbaceo erecto simplici, folis oblongo-lanceolaüs alternis pilosis, (7) inferioribus Spathulatis , calycibus campanulatis 5- partitis hirsutis tubo corollæ subbrevioribus, nucibus tri- quéetris pellucidis lævissimis........…. FT. lutei. Dans les individus que j'ai observés , qui ont 7 à 8 pouces de hauteur, et portent, comme le dit Jolyelere , des fleurs jaunes entre- mêlées de quelques fleurs bleues, la tige est très-rarement simple ; en avancant en âge , elle pousse ordinairement , à Vaisselle des feuilles supérieures, quelques rameaux peu nombreux et qui n’acquièrent que peu de hauteur. Les divisions du calice sont, comme il est dit dans la descrip- tion , un peu plus courtes que le tube de la corolle, tandis que dans le A7. annua elles sont plus longues, Mais les graines ne présentent point trois côtés et par conséquent 3 angles comme indique le mot friquetris. Elles sont à peu près cordiformes, lisses, très-luisantes , d’un brun marron- foncé, beaucoup plus larges qu'épaisses et présentent deux faces convexes, séparées par un rebord saillant. Une extré- mité est pointe, l'autre est arrondie. Sur plusieurs de ces graines j'ai vu que lune des faces était éparée en deux portions égales par une saillie longitu . C'est sans doute d’après ce caractère que Von a dit cite triquetris. La plupart des autres botanistes et principalement Loise- leur-Deslongchamps dans son Flora Gallica, et le diction- naire des sciences naturelles, ne décrivent point de variétés du M. annua ; ils ne mentionnent que des variations dé- pendantes des circonstances dans lesquelles se trouve placée la plante , mais parmi lesquelles aucune ne présente même des corolles entièrement jaunes. Persoon et M. Mérat décri- vent seuls une variété qu'ils nomment wversicolor et à laquelle il est impossible de rapporter notre plante. Cette variété doit même rentrer dans le rang des nombreuses _ variations de l'espèce , comme on peut en juger par la des- -cription qu'en donne lé savant auteur de la Flore Pari- (8) | sienne , qui dit que cette plante qui a été observée dans les lieux arides des environs de Paris par MM. Vaillant et Guettard , offre une « tige d’un à deux pouces ; à fleurs les » unes toujours jaunes en vieillissant , les autres bleues ». J'ai recueilli cette espèce, que M. Duby n'indique qu'aux environs de Lyon, dans une prairie de la commune de St- Vivien ( Bas-Médoc ) , où croissait également le Myosotis annua, et qui est environnée d’autres pièces de terre dont la nature du sol , l'exposition et le genre de culture étaient les mêmes, mais où je ne rencontrai que la dernière espèce. Elle a aussi été trouvée , par M. Monteaud , dans une prairie nouvelle près Rocroy , ( Ardennes ). L'échantillon qu’il m'a montré est parfaitement identique avec ceux que je pos- sède. ( Note de M, H. Gacuer. ) N.0 6.— Menzrzra Daseocr. Le Menziezia Dabeoci, Decand., Flore Francaise, n.° 2799 ( Erica Dabeocii et Andromeda daboecia de Linné ) Octandrie mOnOgEnÉS famille des Ericinées , croît naturellement à Gensac , près Libourne , ( Gironde ) où elle a été cueillie, peu après la publication de ma Flore , par deux de mes anciens disciples : MM. Barraud , D.-M. et Sudre , Pharmacien. Ces Messieurs eurent la Rs de m'en envoyer un échantillon que je présentai à la Société Linnéenne , dans sa séance du 22 Octobre 1830. (Note de M. J.-F. Latennane , 20 Janvier 1832 ). W. B— M. le Dr as a trouvé cette plante en abondance sur les montagnes calcaires du Paye Vesqne ; (à Cambo , à Ustaritz, Mont-d'Avin ), où elle fleurit en Mai, et où Tournefort l'avait observée et indiquée, C9) N.o 7.— Pyrus communis. Linn., Sp. 686.— Var. à. Lu -vestris. DC. , FL Fr., V. p. 430. Var. À. Achras. Wallr. sched. , p. 213.— DC. » Prodr. IL. p. 634, n° 71. ; J'ai trouvé cette variété, reconnaissable à ses feuilles pointues et au duvet qui couvre ses pousses de l’année , dans les haies de l’Entre-deux-Mers, commune de Saint- Caprais près Cambes à trois lieues de Bordeaux , le 20 de ce mois. (Note dé M. Cu. Des Mouus , 27 Décembre 1831 ). Var. B. Pyraster. Wallr., sched., p. 214.— DC. L c. Dans l’excursion faite le 7 Avril 1831 par la commission composée de MM. de Kercado, Legrand et du rappor- teur , j'ai trouvé abondamment , dans un taillis de chênes appartenant à M. de Kercado , et situé sur son domaine de Lestonac , commune de Gradignan , la variété dont il s’a- git, reconnaissable à sa parfaite glabréité et à la rondeur de ses feuilles finement dentées en scie. La coupe régulière du taillis empêche les jeunes poiriers de prendre l'accroissement dont ils sont Rene ; aussi ces individus, peu vigoureux , n’ont-ils que deux pieds de haut tout au plus. Ils ne fleurissent pas. Le terrain est sablonneux et humide. M. Laterrade a annoncé depuis cette excursion , qu'il a rencontré le Poirier sauvage à Arlac, peu de jours après la découverte qui en a été faite à Gradignan par la com- mission. Reste à savoir laquelle des deux variétés il a ren- contrée. (Note de M. Cn. Des Movrrms , 18 Avril 1831 ). N.0 8.— Ovornyems surwa. DC. F1. Fr, {057.— DC. Prodr, N.° 5.— Duby, Bot. Gall. p. 149, n.0 3. Hedysarum supinum. Vi, Daupb. 3, p. 394. (ro ) H. herbaceum. Lapeyr.— H. pallidum. Schleich. : J'ai trouvé cette espèce, en pleine floraison, en Juillet 1825 , sur les côteaux crayeux, très-arides , des environs de Mortagne , département de la Charente-Inférieure , à 6 lieues de Royan, dans l'arrondissement subsidiaire de la Société Linnéenne. Mes échantillons ne dépassent guère g pouces de hauteur. Comme ils ne présentaient pas de fruits mürs , je voulus m'assurer, mieux que je n'avais pu le faire avec mes livies , de la justesse de la détermination spécifique. En conséquence, j'en envoÿai des échantillons à M. Duby , en 1826, pour les faire vérifier. Ce savant botaniste a cité dans son Botanicon , la locälité où je les recueillis : in pratis et ruderatis.…. Santonie. ( Vote de M. Cu. Des Mouuss 17 IVov. 1831 ), N.° 9.— Dorrexvuw recrum, Seringe , in DC. Prodr. T. I, p. 208. N° 1. Lotus rectus, Linn.— DC. FL Fr. 3939.— Cette plante se trouve assez abondamment auprès de la route de Blaye à Plassac , où je l’ai recueillie en pleine florai- son à la fin du mois ——— Elle croît au pied du côteau, dans un terrain argileux mêlé de débris calcaires. Elle forme ordinairement de larges touffes de 3 à 4 pieds de hauteur, dont les rameaux très-branchus portent des fleurs disposées en tête arrondie. Selon M. de Candolle, chacune de ces têtes est composée d'environ une vingtaine de fleurs ; ce nombre était beaucoup plus grand dans tous les échantillons que j'ai observés, ainsi que sur les divers pieds de la même plante qui se trouvaient au jardin bota- nique de Bordeaux à la même époque. Ces derniers , aussi élevés que éeux que j'avais vus à Blaye , étaient , soit par effet dè la culture , soit par celui de la nature du sol, beaucoup moins robustes dans toutes leurs parties. Leurs Qu) folioles étaient moins grandes et leurs tiges beaucoup plus ge ( Dote de M. H: Gacarr.) N.o 10.— Trirouum Lappaceum. Linn.— Lam. , F1. Fr., 2, p. 606.— DC. , F1. Fr., 3869.— DC., Prodr., n.° 14.— Duby , Bot. Gall., p. 130, n.° 8.— Barr., ic. 871.— C. Bauhin, 2, p. 378, ( Jalsù notata AO LS. Cette jolie plante, Te: distincte de toutes les autres espèces du département , a été trouvée dans les en- virons de Libourne, mais j'ignore dans quelle localité pré- cise. Elle me fut envoyée, il y a quelques années, par M. Hercule de Rabar, qui ne crut pas pouvoir la faire ajouter à la Flore, parce qu'il doutait de sa spontanéité , n'ayant pas recueilli la plante lui-même. Mais cette espèce est trop commune dans les départemens qui nous entourent , ( Dor- dogne , Lot-et-Garonne , Landes), pour que nous puissions douter encore de son existence réelle dans le nôtre. Je l'avais recue de Con ; d M. Thomas, Se ‘nom de Tr. ciliosum , Thuill. ( Tr. difflusum , Ebrh.— DC. Prodr. , n.° 49 ). Mais un autre échantillon, provenant aussi de la Corse, et qui m'a été envoyé depuis lors par M. Duby , fait disparaître tous les doutes , et fixe la place de notre espèce sous la domination Linnéenne de Tr. lappaceum. : - ( Note de M. Cu. Des Mouuns , 19 ZVov. 1831 ). N.o 11.-— PoLyGaLa moxspezraca. Lin. , sp. 987.—DC. FI. Fr. 3, p, 457, n.° 2384.— DC. ic. rar. 1,p. 3, t 9-— DC. Prodr. I, n.° 47.— Duby, Bot., p. 70, n.° 4.— Desf. atl. 2, p. 129.— Magn. Monsp. 208. Non P, monspeliaca. AIL. nec Vill. (12) P. vulgaris , var. c. Lam. FL. Fr.,2, p, 453. Var. B. ramosa. Nobis. C'est dans les Lètes , ou vallées des Dunes, plutôt sèches qu'humides , aux environs de la Teste et au mois de Juin, que j'ai trouvé cette plante. Les fleurs sont d'un rose clair. Le facies de ce Polygala le distingue fort bien du ?. amara, var. austriaca, sous-var. à fleurs très-blanches qu’on trouve aussi dans les Lètes. Ses ailes à trois nervures vertes et d’un quart plos lon- gues que la capsule, fixent sa place dans l'espèce Mons- peliaca , dont nous n'avons pe encore reconnu le type dans notre département. : * Jétablis une var. B. ramosa, pour ma | plante, parcequ’elle diffère du type par sa tige très-rameuse. Cette circonstance pourrait être due aux bestiaux qui auraient coupé la tige primitive, car les quatre échantillons que je possède sont ainsi tronqués, et ont donné des branches latérales nom- breuses. La racine est presque sous-ligneuse ; mais je crois bien qu'elle est annuelle. CR Ca. Drs Mouuss , 7 Mai 1831 ). N° 12.— tres sATIVA , Lam. F1. Fr. T. Il, p. 496.— DC. syst. T. Il, p. 637.— DC. Prodr, T. I, p.223. — Duby , bot. p. 53. Brassica eruca, Linn. sp. ge DC. F1 Fr. 4121.— Lob. icon. pl. 204, fig. 1. J'ai découvert cette belle crucifère, en 1823 ou 1824, au bord d'un chemin, dans la commune de Caudéran, près Bordeaux. Je ne sache pas qu'on la cultive dans les potagers des environs de notre ville, en sorte que j'ai lieu de la croire spontanée. Les individus en étaient nombreux et d'un beau développement. Le terrain sablonneux , mêlé * (13) dé gravier. C’est en Juin que j'ai récolté cette plante; elle était en fleurs et en fruits. Je ne suis pas retourné depuis lors dans cette localité, ét j'ai omis de rappeler ma découverte à M. Laterrade lors de la publication de sa 3.me édition. D’autres travaux m’em- péchaient alors entièrement de m'occuper de Botanique. M. Duby se contente de dire que la plante dont il s’agit varie beaucoup. La forme que j'ai rencontrée se __— à la var. À. (DC. Prodr. ) ainsi caractérisée : Flore albo , fructibus glabris. - C’est par conséquent le Brussica eruca de Blackewell, betb. pl. 242. : (Note de M. Cu. »xs Mouuws, 20 Avril 1831 ). No 13.— Brassica campesrris , Linn. sp. 031.— Var. 4. oleifera. (Colza) DC. syst. T. II, p. 588.— DC. Prodr. T. Il, p. 214, n.0 2. — Duby, Bot. Gall. p. 50. nice oleracea , var. A. (.Colza ). DC. F1. Fr. N.0 4118. : … Brassica napus | ! Lau FL. Bord. Le Lg: 333: + Il ÿ a cinq ou six ans au moins qu’un examen approfondi ma fait reconnaître, au moyen du Prodrome de M. de Candolle , le véritable nom de cette belle plante. Mais M. Latérrade n'ayant pas cru devoir se rendre à mon opinion , et lui ayant conservé le nom de Brassica napus , je ne la ferais pas figurer au nombre des additions à la Flore Bordelaise , sije ne me trouvais dans le cas de publier le dessin et la description d’un individu monstrueux de cette espèce. I devient dès lors indispensable qué je désigne la plante qui en est le type sous le nom que je fegarde comme le sien, sauf à rectifier mon erreur , dans le cas où je vien- dbisbieh:cec ani dei sida (14) Quelques botanistes qui ont vu la plante en question, et M. de Saint-Amans, dans sa Flore Agenaise, partagent l'opinion de M. Laterrade. Un agriculteur distingué du département , M. Guyet de Laprade , membre de l'Académie des Sciences de Bordeaux , m'a dit qu'à sa connaissance , le colza se trouve à l’état sau- vage , aux environs de notre ville. Cette plante, que je persiste à nommer B, campestris, > croît de préférence dans les terres fortes et paluviennes des bords de la Garonne. Elle s’écarte pourtant quelquefois de: la rivière et je l'ai trouvée par exemple, à Lormont, dans les prairies de Bacalan, à Gradignan, etc. {Mots de M. Ca. pes Mouuws ,18 Avril 1831 . N.0 14.— Turasr: arresrre. Var. B. arenarium , Duby, Bot. Gall. p- 38. | Thlaspi alpestre. Linn. sp. 903:— Smith, Engl. bot. pl. 8r.— DC. F1. Fr. 4255.— DC. syst. T. NL, p. 380.— DC. Prodr. , T. EL. p. 176. | Thlaspi cæœrulescens , Presl. FI. cech.— Thlaspi pniiute IT. Clus. hist. 2, p. 131. ic.— 7'hlas- pi montanum. Huds. angl, 282.— ( Non Linn. }— lan præcox. Schleich. cent. 3, n.° 68, — (Non Wulf. in Jacq. }— An. Thlaspi PR an ? Var. montanum, Later. , FI. Bord. , 3.e éd., p. 323. -Je dois commencer par avertir que je trouve entièrement inexact un caractère assigné au Thlaspi perfoliatum pax M: de, Candolle dans le Prodrome, par M. Duby dans le Botanicon , et par M. Laterrade. Selon ces auteurs, les pétales seraient égaux en longueur au calice { petalis ca lyci æqualibus ). Les échantillons de Bordeaux , du Péri= gord , et d'Orléans qui sont dans mon herbier , tn . €) pétales visiblement. plus, longs que le calice , bien que la différence soit moindre que dans les autres espèces du mé- me groupe. Le Thlaspi perfoliatum n’est donc , sous. ce rapport, bien décrit que par M; de Candolle , dans sa Flore Française, où il s'exprime ‘ainsi : « Les pétales sont n blancs, très-petits et cependant plus grands que le » calice. ». Maintenant existe-t-il une variété de. cette pèse > les pétales seraient égaux au calice? Je: serais tenté de % croire, parcequ'elle formerait le type du Thlaspi perfo- liatum de M. Laterrade , qui aurait sppliqué le synony- me de Thl. montanum ; Linn., à la variété à pétales plus longs que le calice. En effet, il ne me semble pas possible. que 2e de la Flore Bordelaise ait pu prendre le Thlaspi qui fait l’objet de cette note, pour .une simple variété du. perfo- liatüm ; dont il diffère à tant d'égards ( par la forme et la consistance des feuilles, par la grandeur de la plante , par les proportions du.style, par le. nombre des graines , par la grosseur de la silicule , et surtout:par la forme très-caracté- ristique du petit nombre de feuilles qui garnissent les ra- meaux ). D'ailleurs il, indique .cette. variété montanum à Bouillac et à Libourne , localités qui diffèrent totalement , par la nature du terrain, des bois sablonneux des Landes , où jusqu'ici seulement j'ai rencontré le T'h/aspi alpestre. : Quoiqu'il en soit, cette dernière plante ne fut indiquée , ily a une dixaine d'années, par M. Dargelas, comme eroissant à la lande d’Arlac ; mais nous en ignorjons alors le nom l'un et l'autre. Nous la recueillimes, en très-petite quantité, dans un bois de pins , dans le sable presque pur. Ce fut, je crois, M. de la Pylaie qui, le premier , la dé- termina sous le nom de Thlaspi montanum, Quelques années après ; m'étant adonné plus spécialement à l'étude (16) des crucifères, je reconnus que les anthères de mon es- pèce étaient purpurines et non jaunes. D’après ce seul ca- ractère ( car je n'avais pas encore pu me procurer de sili- ques adultes ), je crus devoir la rapporter, de préférence , au Thlaspi alpestre. Ce fut donc sous ce nom , mais en- core avec hésitation , que je l’envoyai à M. Duby, pen- dant qu'il travaillait à la rédaction de son Botanicon. Il l'y a établie sous le nom de Th. alpestre , var. B. are- narium , avec cette caractéristique : Scapo subnudo , pe- dicellis inferioribus elongatis. In sylvis sabulosis agri syrtict repertit Des Moulins. (v.s.) Le 7 de ce mois, la commission d’excursion dont je faisais partie avec MM. Legrand et de Kercado , a retrouvé éette plante dans un bois très-sablonneux , près du moulin d'Ornon, appartenant à M. de Kercado ( commune de Gradignan ). Elle y est non seulement très-abondante, mais elle présente des échantillons extrêmement grands et qui ont jusqu’à six tiges. La silicule , développée , est fort grosse, les graines sont larges, et le style est alors plus court proportionnellement que ne le dit M. de Candolle dans la Flore Française. Se (Note de M. Cu. Drs Mouuns , 20 April 1831 ). \. o E (hs). — Comparaison des TuHLASPi PERFOLIATUM , MONTANUM €£ ALPESTRE. Plus une Buiille est naturelle, plus les genres dont elle est formée sont naturels , plus aussi il est difficile de distin= guer dans ces genres certaines séries d'espèces , si rappro- chées les unes des antres que leurs caractères spécifiques essentiels sont établis sur des formes, des dimensions res- pectives des rapports peu faciles à saisir , moins faciles en- core à exprimer ; de telle sorte ne ban des caractères d'identité _—_—_—_— sur celle des caractères es (37) c'est surtout, dans l'état de fraîcheur, par ce factes que des yeux observateurs apprécient bien, mais que les meilleurs botanistes ne sauraient définir, qu'on les distin- gue. Aussi pour peu qu'on ait mis d'intervalle dans la ré- colte de ces congenères, on a de la peine à les distinguer lorsque ensuite on les compare dans l'état de siccité. C'est ce qui m est arrivé relativement aux Th/aspi perfoliatum , montanum et alpestre , que j'hésiterais encore à regarder , si elles n'étaient Linnéennes , comme des espèces distinctes. Dans la 1.re édition de ma Flore ( 1 }, je n'indiquai que le Th. perfoliatum qui sans être commun n’est pas bien rare aux environs de Bordeaux où je lai cueilli dans les terres un peu sèches, quelquefois dans les bois. Dans la 2.e éd. p. 294 et dans la 3."e p. 323, j'ai cité le montanum qui croît dans les terres argileuses de Bouliac et du Libour- nais , mais en le regardant avec le savant de Lamarck ( F1. Francaise , T. II, p. 464) comme une variété du perfo- liatum. Mais depuis, notre honorable collègue , M. Ch. Des Moulins , ayant fixé mon attention sur Va alpestre qu'il a trouvé à Gradignan près d'Ornon , et que j'avais moi-même recueilli autant que je me le rphiélte sur les sables humides d’Arlac , j'ai comparé ces espèces dans mon herbier. IL résulte de cette comparaison faite sur un assez grand nombre d'individus de chaque espèce qu’on peut établir avec assurance les caractères différentiels suivans : Th. perfoliatum. Tige rameuse dès la base, feuilles caulinaires sensiblement bastées et dentées ; pétales égaux au calice. Th. montanum. Tige simple, vébaaliement solitaire ( c'est une espèce de hampe ); feuilles caulinaires un peu (x) Flore Bordelaise, page 173. (18) charnues , entières, un peu hastées , faïblement dentées ; pétales plus longs que le calice. Th. alpestre. Tige multiple , simple ou rameuse ; feuilles caulinaires hastées, presque entières ( les pétales me parais- sent plus longs que le calice } ; silicules ovales-cordiformes. ( Mote de M. 3. F. Larennws, 21 Octobre 1831 ). ; N.0 15.-— Lunaria sexmis. Mænch. méthod. 126.— DC., Prodr. L, p. 156, n.0 2.— Duby, Bot., p. 33. Lunaria annua. Linn. sp. o11.— DC., syst. Il, pag. 282.2 Lunaria inodora. Lam., F1. Fr., IE. p. 255. En 1817 ou 1818, je trouvai cette plante dans les bois du Loc, domaine appartenant à M. Daste, près St-Vivien, en Bas-Médoc ( Gironde ). Je ne sais comment je ne fis pas attention à son omission dans les premières éditions de la Flore Bordelaise, et je ne la communiquai pas à M. Laterrade, lors de l'impression de sa 3.e édition. D'ail- leurs, comme il y a quelques jardins dans le voisinage, il serait possible le quel ‘elle provint : de quelque ancienne culture, Mais elle vient d'être retrouvée aux environs de Bordeaux par M. Raymond Vignes, membre de l’Académie des Sciences de cette ville, qui, ne l’ayant jamais cultivée, la remarquée dans les terres d’une de ses métairies, ( com- mune de Cestas ), et l'a montrée à notre collègue M. de Kercado. Celui-ci a conduit sur les lieux la commission de Y excursion du présent mois d'Avril, et nous avons recueilli cette belle crucifère en pleine faner Le terrain est sablonneux, mêlé de cailloux. L'espace resserré où la plante croît, est entre un bois et une vigne, et a été planté en Lauriers-cerise, qui ont péri jusqu’au pied dans lavant-dernier hiver ; en sorte que la Lunaire , se 19 ) me trouvant maintenant exposée à toute l’ardeur du soleil , s’é- lève peu, est très-velue, etse fait remarquer par la peti- tesse de ses feuilles, comparativement aux individus cultivés et à ceux qui, sauvages, croissent dans les lieux brisés et frais que la plante affectionne. (Note de M. Ca. »es Mouuxs, 18 avril 1831 ). N° 16.— Ranuxcuzus oPmiocrossirouus , Vill. Dauph. 4, p- 732, T. 49.*— DC. F1. Fr. suppl. p. 639.— D.C. syst. 1, p. 248.*— D. C. Prodr. 1, p. 43, n.° 146.— Duby , Bot. Gall. p. 13, n.° 42.— Poir. dict. 6, p. 103 ; excl. patr. R. flammula, var. F. Biria, ren. 37.— R. ophioglos- soïdes , Willd. sp. 2, p. 1320.“— R. cordifolius, Bast. FI. Main. et Loir. 207. — R.fistulosus , Brign. fase. rar. pl. Forojul. 25.*— Æ. uliginosus, Ten. 1.0 Le type de cette espèce a été recnéilli au bord des fossés, à Bruges par M. Laterrade, qui a reconnu, depuis la inbleatos de la 3.*e édition de sa Flore Bordelaise , la nécessité de considérer le R. ophioglossifolius com ie de tinct du #/ammula. H a bien voulu me confier l'échantillon qu'il possède , pour que j'en fisse mention en présentant la description de la variété nouvelle dont je vais parler. 2.9 Var. B. prostratus, Nob. La variété dont il est ici question ne se distingue guère des variétés couchées du À. flammula que par un seul caractère ; mais il est de premier ordre pour la distinction des espèces, puisqu'il réside dans les carpelles, lisses, glo- buleux et réticulés dans le lammula, ovales, applatis et tuberculeux dans l’ophioglossifolius. Cette variété est aussi plus molle , plus faible et plus couchée que celles du //am- mula qui lui ressemblent. Elle croît, peu abondamment (20 ) dans les bois sablonneux des Landes, vers les bords des chemins humides et peu couverts. Je l'ai découverte , en fleurs et en fruits , le 1.er Juillet 1823, dans le domaine de Carbonnieux , commune de Villenave d Ornon. ( Vote de M. Cu. Drs Mouiss, 3 Mai 1831 No 17.— Ranuvcurus nemorosus, var B. pauciflorus , DC. syst. 1, p. 284.— DC. Prodr. 1, p. 37, n.° 94. — Duby, bot. p. 12, n.° 30. R. polyanthemos , var. B. Wallr.! sched. 291, non Linn. nec DC.— R. aureus , Schleich! pl. exsicc.— À. villosus , Saint-Amans! F1. Agen. 227. bouq. pl. 5. (ipso teste in speciminibus ). Cette belle espèce , qui dépasse quelquefois 18 pouces de hauteur, croît dans les bois sablonneux et un peu humi- des du Médoc, où je l'ai découverte, en Mai 1825, dans le domaine de Langoa, près St.-Julien de Pauillac. ï Je l'ai retrouvée aussi à la Bastide, et il est probable qu'on pourra la recueillir dans tous nos environs , lorsqu'on s’appliquera à la Lo ngReE des. ee grêles du Ranun- culus acris. Sa fleur est ide , son port re et délié, ses car- pelles applatis et lisses. (Note de A. Ca. Des Mouuxs, 3 Mai 1831 ). (21) IL. Norice sur les Végétaux Fossiles des schistes argilo- calcaires des environs de Lodève ( Hérault ); par M. Marc DE SERRES, EE a E à Montpel- lier. Il existe à une demi-lieue au Sud-Est de Lodève ( né- rault ) une montagne nommée la Tuilerie où depuis des siècles l’on exploite des calcaires schisteux noirâtres ; qui se divisant facilement en plaques peu épaisses, sont em ployées comme les ardoises à couvrir les maisons. Ces schis- tes quoiqu'en lits souvent très-minces , ont cependant une grande solidité : les toits qu'ils recouvrent n'exigent du moins aucune réparation pendant un grand nombre d’an- nées. Ces schistes offrent parfois des poissons et jusqu’à des insectes à respiration aérienne , S'il faut en croire ceux qui se livrent à leur exploitation. Nous nous bornerons dans cette notice , à faire connaître les végétaux. empreints sur les schistes de Lodève, ainsi qu'à fixer l'époque de formation des roches d te on les découvre. Lodève ; bâtie sur la rive droite kr l'Ergue, se trouve disposée d’une manière assez pittoresque , au fond d’une vallée resserrée mais riante. Cette vallée entourée de tous les côtés , par des montagnes plus ou moins élevées, est bornée vers le Nord par les monts calcaires dont le soulè- vement a produit le plateau du Larzac, aussi remarquable par son étendue que par son élévation. A l'Ouest, de nom- breux pitons volcaniques dont l’Escandolgue est le point culminant , la bornent, tandis qu’elle l'est vers le Sud et à l'Est par des montagnes soit schisteuses soit calcaires , for- mations souvent mêlées de filons ou de pitons volcaniques. C’est dans cette dernière direction qu'est placée la mon- tagne de la Tuilerie é celle où les schistes à empreintes “ (22) végétales sont exploités. Cette position et la présence des roches volcaniques inférieures aux schistes à impressions végétales, peut faire présumer quelle cause a pu porter ces schistes à 500 mètres environ au dessus du thalweg de la vallée. Pour mieux l’apprécier , tracons la route qu'il faut sûi- vre pour parvenir jusqu'a ces excavations faites dans la montagne de la Tuilerie , à l'effet d’en extraire ces schis- tes précieux à raison de la facilité de leur division. En quittant Lodève , l’on se dirige vers le Sud-Est , et l’on suit pendant peu de temps la grande route de Mont- pellier ; on l’abandonne bientôt pour gravir le flanc méri- dional de la montagne de la Tuilerie. Un sentier escarpé, mais assez bien tracé à travers les rochers calcaires , s'élève graduellement et permet de reconnaître les diverses for- mations qui composent cette montagne, Ces roches calcaires ont une texture compacte et semi-cristalline ; lon n’y dé- couvre pas de traces de corps organisés, comme dans les schistes qui leur paraissent superposés. Elles offrent par- fois : surtout vers la base de la montagne , une forme pris- 1e à celle que présentent les basaltes, pro- Dee par suite du redressement que leurs masses ont éprouvé. On les voit ça et là recouvertes, principalement vers le flanc de la montagne , par des conglomérats ou des gompholites monogéniques formés de galets calcaires d'un petit volume, réunis par un ciment de la même nature. Ces conglomérats d'une date récente , ont du reste fort peu d'épaisseur. On est étonné d'observer entre les masses Se , des coulées de laves , dont les plus puissantes ont surgi au-des- sus des premières roches ; elles 7 ont produit de petits pitons remarquables par leurs formes prismatiques et pyramidales. Au dessous des calcaires paraissent exister des schistes en (23) grandes masses , dont certains les ont percé, tandis que d’autres soulevés peut-être par une force moins intense, se montrent encore recouverts par les mêmes carbonates. Les premiers de ces schistes, tout-à-fait verticaux , rappèlent assez bien par leurs formes, la disposition des prismes ba- saltiques. Des filons de baryte sulfatée et de quartz traversent dans toutes sortes de directions les masses schisteuses ; parfois les fissures de séparation qui existent entre les lits de ces mêmes schistes sont garnies de baryte sulfatée à cristallisa- tion confuse. Cette baryte s’effleurit et s’altère à l'air à tel point, que lorsque cette substance a été quelque temps exposée à l'influence des agens extérieurs , il est diflicile de la reconnaître. Nous avons cherché des empreintes végé- tales sur ces schistes calcaires blancs-jaunâtres qui compo- sent la plus grande partie de la masse de la montagne de la Tuilerie ; il nous a fallu assez de temps pour y en décou- vrir. Les ouvriers employés aux carrières , nous ‘ont égale- ment assuré que ces empreintes y étaient rares ; leur dire s’est trouvé d'accord avec nos propres observations. Ces schistes offrent au contraire une grande quantité de dendrites qui par leur réunion , imitent assez bien la forme de certains végétaux , ou ressemblent en quelque sorte à des paysages fantastiques. C’est dans un de ces schistes , que nous avons observé un Carpolithe qui semble se rapprocher de ceux que l’on observe sur les tiges des astérophyllites , et que M. Brongniart a figuré sous le numéro 1 dans ses planches 46 et 47. Ces schistes blanchâtres sont recoierhs dans la partie supérieure de la montagne par des psammites calcaires ou quartzeux accompagnés de brèches schisteuses, qui comme les gompholites superposés aux calcaires, n’ont pas une grande puissance. Il en est de même des brèches schisteuses ( 24) ( pliée, Brongniart ) et des psammites que l'on observe en filons peu épais dans diverses parties de la montagne où l’on découvre des schistes à empreintes végétales. Les excavations destinées à l'exploitation des schistes se trouvent tout-h-fait au sommet de la montagne de la Tui- lerie. Elle n'ont guère plus de 16 à 17 mètres de profon- deur. Les ouvriers dépassent peu le premier banc de schistes noirâtres à empreintes végétales. à Les couches mises à déconvert dans l’excavation la plus profonde , s’y succèdent dans l’ordre suivant : 1.0 Terre végétale argilo-calcaire d’un roux jaunâtre assez tenace, quoique légère, d’une épaisseur moyenne d’envi- ron 0," 50. 2.0 Marne argileuse ou argile lithomarge tenace d'un jaune roussâtre en feuillets plus ou moins distincts. 3.° Schiste argilo-calcaire compacte jaunâtre dit pavé par les ouvriers, Ge schiste se présente en lits distincts d'une épaisseur d'environ 0," 20 à 0," 30. Quant à la puissance totale de ces schistes”, elle est d'environ 7 à 8 mètres. Les schistes noirâtres, ceux où abondent les empreintes végétales , se trouvent au dessous dés premiers. Leur épais- seur est de 5 # 6 mètres. Jls se divisent en lits ou en feuillets peu épais, souvent au dessous d'un centimètre. Les végé- taux dont les impressions signalent l’ancienne existence , ont dû se trouver entre ces lits schisteux ; car leurs empreim- tes se montrent à la fois sur les feuillets supérieurs et infé- rieurs qui appartenant à des lits distincts reposent l’un sur l'autre. Des traces de charbon d’un noir brillant existent souvent dans les parties schisteuses , sur lesquelles les végé- taux ont été fixés. Au dessous de ces schistes noirâtres légèrement carburés et pailletés , Von découvre de nouveau les schistes jaunà- tres à dendrites , auxquels succèdent les premiers | mais en (25) feuillets plus épais et par conséquent peu favorables aux üsa- ges auxquels on les destine. Les schistes durs , blanchâtres , nommés par les ouvriers , pavés, se rencontrent encore de nouveau ; ils paraissent constituer le massif de la montagne. Les traceurs ne descendent pas plus bas, n'ayant point retrouvé à une plus grande profondeur, les schistes noirà- . tres à empreintes végétales, les seuls dont ils tirent parti. En suivant la montagne vers le NordOuest, on reconnaît que les schistes qui composent celle de la Tuilerie , sont liés à des calcaires compactes d’un bleu-noirâtre , lesquels appartiennent aux formations secondaires les plus inféri- eures. Ces calcaires à cassure conchoïde et brillante, ne renferment aucune trace de corps organisés ; ils forment des rochers verticaux, dont les flancs sont abruptes surtout à l'Est des monts Fignols et Soumont , où cette roche se prolonge. Les effets du soulèvement sont aussi manifestes relativement à ces calcaires, que par rapport aux schistes avec lesquels ils se montrent en relation. = D'après ces faits, il paraît que la m le la Tuil ainsi ge celle de Er et ti £ Souons STE la ire n'est qu'une continuation, se rattache aux formations se- condaires inférieures, ou terrains dits de transition. Les détails dans lesquels nous allons entrer relativement aux végétaux dont on y découvre les empreintes , confir- . ment cette supposition ; car les plantes fossiles de la mon- tagne de la Tuilerie ont les plus grands rapports avec celles que l'on rencontre dans les terrains schisteux de transition ou les formations schisteuses des terrains secon- daires inférieurs. On a signalé, en effet, dans cet ordre de formation ; 1.0 des Agames de la famille des Algues et da genre Fu- coïdes. (26) 2.0 Des Cryptogames vasculaires de la famille des Equi- setacées du genre Calamites. 3.0 Des Cryptogames vasculaires de la famille des Fou- gères, et des ane Sphænopteris , Cyclopteris et Pe- copteris. D'un autre côté, l’on découvre dans les formations schisteuses de la Tuilerie : 1.0 Des Agames de la famille des Algues et du genre Fucoides. ° des pisse vasculaires de la famille des Fou- = , baillante aux deux extrémités, dont l'antérieure est plus large et plus arrondie , la posté- rieure plus ou moins atténuée et carénée ; sommets sub médians, peu saillans ; charnière formée par une ou : deux petites dents cardinales ; ligament épais, bom- bé, porté par des nymphes saillantes et le plus sou- vent larges et calleuses. Deux impressions musculai- res distantes., l’antéricure alongée , pyriforme , courbe, la postérieure sub-arrondie : impression palléale très- profondément. sinueuse en arrière et se prolongeant linéairement jusqu’au de là de l'impression musculaire postérieure. SOLÉCURTE. Coquille équivalve, sub-équilatérale , ova- le-alongée , à bords presque droits et parallèles ; les extrémités très-baillantes, presque également arron- dies et comme tronquées ; les sommets très-peu mar- qués ; charnière médiane , formée d'une à deux dents sur chaque valve, l’une ou l'autre valve devenant, quel- quefois édentule par avortement. Ligament saillant , bombé , porté sur des callosités nymphales épaisses ; deux impressions musculaires distantes , la postérieure sub-arrondie, l'antérieure pyriforme, courbe, plus ou moins étroite et alongée ; impression palléale très- profondément sinueuse en arrière , el se prolongeant linéairement jusqu'au de là de l'impression musculaire postérieure. Point de barre intérieure décurrente. SoLenx. Coquille équivalve , souvent extrémement iné- quilatérale; sommets à peine indiqués, antérieurs, sub-antérieurs ou sub-médians ; charnière composée d'une ou deux dents , quelquefois sub-édentule par avor- tement. Ligament bombé , assez longt Deux impressions musculaires fort distantes; l’antérieure presque tou- jours très-longue, horizontale et étroite, ( sub-pyrifor- ( 107 ; me et oblique dans les espèees larges ); la postérieure sub-anguleuse ou ovalaire. Impression palléale fort longue , linéaire , parallèle aux bords antérieur et ven- tral, terminée en arrière par une courte bifurcation. Dans la première section on trouve toujours une barre intérieure décurrente. Ici devrait se terminer cette notice, si je ne croyais utile de résumer tous ces remaniemens de genres dans une liste générale des espèces citées par les auteurs , et disposée aussi exactement qu'il me sera possible , dans les trois genres limités comme ci-dessus. Je ne ferai entrer dans cette liste que les synonymes indispensables et quelques observations. Je ferai précéder chaque nom d’espèce par le point de certi- tude , lorsque j'aurai pu étudier la coquille par moi-même et par des figures ou des descriptions exactes, par le point de doute lorsque je ne serai pas certain de sa place dans le genre. L'absence de l’un et l’autre de ces points indiquera que je n’ai pas tous les renseignemens désirables, mais que je n’ai aucune raison de douter de la justesse de Fe classifica- tion que j'adopte. 1. Genre.— SOLETELLINA. UN.0 1.— S. rapiaTA. Blainv. Man. de malac. p. 568, pl. 77, fig. 5.— S. rostrée. Blainv. Dict. se. nat. T. 49, p. 440.— S. rostrata. Desh. Dict. class, T. 15, p. 489. — Solen diphos. L. Gmel. p. 3226, n.° 13.— Solen rostratus. Lam. n.° 21.— Enc. pl. 226, fig. r, ? N.o 2. S. vioacea. Blainv. Dict. sc. nat. T. 49, p. 440, Solen violaceus , Lam. n.° 20. Je ne connais pas la coquille, et il n’en existe pas de fignre. Serait-ce lanalogue venant du Psammobia Labordei de M. de Basterot ? L'espèce vivante et la fossile ne Æ pas rostrées posté rieurement. (102) ?N.0 3. S. Cervexsis. Blainv. Dict. se. nat. T. 49, p. 440. — Solen diphos chinensis. Chemn. conch. T. 1, p. 200, tab. 108, fig. 1933, cité par Lamarck? an. s. v. T. 5, p. 456. ( icon. non vidi ). [No 4. S. occmexs. Desh. Dict. class. T. 15, p. 489.— Sanguinolaria occidens, Lam. n.0 1.— Blainv. Man. de malac. p. 568, pl. 78, fig. 4.— Blainv. Dict. sc. nat. T. 47; p. 276.— Solen occidens. L. Gmel. p. 3228, n.° 21.— Enc. pl. 226, fig. 2. ! La “5. S. rosea. Desh. loc. cit. in pag. 489, passim ; ( voir aussi son art. Sanguinolaire, même vol. p. 124).— Sanguinolaria rosea, Lam. n° 2.— Blainv. Diet. sc. nat. T. 47, p. 276.— Solen sanguinolentus. L. Gmel. p. 3227, n.° 17. Espèces fossiles. ! N°6. S. Lasorper. Desh. loc. cit. in p. 489.— Psam- mobia Labordei, Bast. Mém. géol. Bord. , p. 95. n.0 1. pl. 7: fig. 4. a. b. ? N.0 7. S. errusa. Nob.— Solen effusus. Desh. coq. foss. Paris. T. 1, p. 27, ne 5,3: » fig. 24, 25. D'après Lam., Ann. du Mus.” La figure n’exprime pas l'impression palléale. 2? N.08.S. TeuuwEzLA. Nob.— Solen tellinella. Desh. coq. foss. ibid. n.° 7, pl. 4, 1; 5 Malgré ses rapports avec le $. appendiculatus , je crois que cette espèce doit trouver place ici, à cause de son pli postérieur sembla- ble à celui des Tellines. Je ne connais pas la coquille. N.° 9. S. ovaus. Nob.— Solen ovalis, Desh. coq foss. ibid. n.° 8, pl. 2, fig. 26-27. ( 103 } La figure ne semble laisser ancun doute sur la place de cette espèce, bien qu’elle n’exprime pas l'impression palléale. ! Ne 10. S. Lamarcxir. Nob.— Sanguinolaria Lamarcki. Desh. coq. foss. ibid: n.° 1,pl. 10, fig. 15, 16, 17, 18, 19.— L’impression palléale est assez bien marquée dans la figure pour ne pas me laisser de doute sur la place de cette espèce. 2,me Genre.— SOLECURTUS. No 1. S. srcicarus. Blainv. Man. de malac. p. 569, pl. 79, fig. 4, et Blainv. Dict. sc. nat. T. 49, p 420.— Desh. Dict. class. T. 15, p. 483.— Solen strigilatus. Lam. n.° 18.— Solen. Le Golar ? Adans. Sénég. p. 257, pl. 19, fig. 2. (Je crois que cette fig. se rapporterait mieux au $. a/bus ). !N.02,— S. areus. Blainv. Dict. sc. nat. T. 49, p. 420. Solen candidus. Renieri, in Desh. Dict. class. T. 15, p 483.— Solen strigilatus. Auct. angl. omn. et Gerville, catal. des coq. du Calvados.— N.03.——S. Domreu. Blainv. Dict. sc. nat., T. 49, p. 420. — Solen Dombeii , Lam. n.° 12.— Enc. pl. 224, fig.r a. b. c.— [No 4.— S. camwzæus. Blainv. Dict. sc. nat., T. 49, p. 420.— Solen Caribœus, Lam, n.° 14.— Enc. pl. 225, f. 1.— Glycimère rousse? Daudin, Bosc , coq. , T. 3. pl. 17, f. 3. (Ex fide celeberr. de Blainville , L c., p. 421 ).— ÏN.05.— S. racas. Blainv. Dict. se. nat., T. 49 , p. 421. — Solen. Le Tagal, Adans. Sénég., p. 255, pl. 9. fig. 1.— M. de rasé pense que cette les pourrait bien ne pas dif- férer du S. Caribæus, Je serais tenté de le croire. J'en possède une (104) valve en assez mauvais état, trouvée sur la côte de la Teste, {Gi- . ronde ) par M. Richard , membre de la Soc. Linn. de Eord.— UN.06.— S. anriquarus. Blainv. Dict. sc. nat., T. 49, p. 421.— Solen antiquatus. Lam. n.° 15.— Mat. et Rack. cat. of Brit, Test., p. 46, n.e 7.— Solen Jragilis. Pulten. Dorset.— Solen antiquatus et fragilis. Montagu , Test. Brit. —"Solen cultellus. Penn. Zool. Brit.— Anal. vivant du $. coarctatus, Lam., n.° 17.2? — $. coarctatus. Lin. , Gmel. , p. 3227, n.° 16 ( mon. cl. M.el de Fe } Cu espèce est une des plus difficiles à débrouiller, à Pétat vi- vant comme à état fossile. Maton et Rackett lui donnent pour sy- uonyme certain le Molan d’Adanson, Sénég., p. 258, pl. 19, fig. 3. M. de Blainville croit, et je pense qu’il a raison , que le Molan est notre S. legumen.— Maton et Rackett donnent comme syno- nyme douteux du $. antiquatus , le coarctatus de Linné, qui est celui de Brocchi, quoique Lamarck n'ose affirmer s’il y a identité entre celui de Brocchi et le sien.— M. Michaud , d’après M. Mar- cel de Serres, nomme l'espèce vivante de Cetie, qu'il m’a en- voyée , $. coarctatus. M. Marcel de Serres lui-même m'a envoyé son analogue fossile sons le même nom. Enfin, je possède la même coquille, ou tout au plus une variété, trouvée dans le banc de falun de Gradignan près Bordeaux.— M. Defrance ,( Dict. sc. pat., T. /9-p 435) , regarde comme identiques les Solens que Lamarck , Linné et Brocchi nomment coarctatus ; et cependant M. de Blain- ville , à la page #32 du même volume , dit qu'il ignore ce qu’est le S. coarctatus de Linné , repris par Schroétter , Flusconch., T. 9; fig. 17; et il ajoute que ce pourrait bien être un Unio. Cela ne paraît pas probable et je crois que, dans l’érat actuel de nos connaissances sur les $. coarctatus et antiquatus , il est nécessaire comme une seule et même espèce , vu que les ca- ractères donnés ne différent pas. * Si j'airaison, ce Solen devra reprendre le nom Linnéen , coarcta- tus. Il vivrait aux Iles Nicobar, (Lin. }), dans Adriatique, (Renieri), à Cette, et sur les côtes d'Angleterre. Enfin , on le trouverait fos- sile dans le Plaisautin, au val-d’Andone et à Bor ( 105 }) 2N.07.—S. Javanicus. Blainv. Dict. sc. nat. T. 49. p. 42r. Solen Javanicus. Lam. n.° 13.— ( non figuré ). ? N.0 8. — S. consrricrus, Blainv. Dict. se. nat, T. 49. p. 21: Solen constrictus. Lam. n.° 16.—{ non figuré). Espèces fossiles. No 9. — S. srricinarus. Blainv. Analogue fossile , bien positif , de l'espèce vivante de la Méditerranée. Je ne le possède que d'une seule localité , Banyuls- les-Aspres, Millas ou Neffach, où il se trouve dans le falun brun à grains de fer silicaté. Les au- tres variétés indiquées appartiennent , selon moi, à d’autres espèces , dont je vais faire connaître les caractères distinctifs. Ÿ N.o 10. — S. Basrerornr. Nob, Solen strigilatus. var. Basterot, Mém. géol. Bord. p. 96. n.0 1. — Desh. Dict. class. T. 15. p. 483. — Solen candidus. Brocchi, T. 2. p. 495. n.e 4. M. Deshayes a reconnu que Brocchi cite à tort l’espèce vivante de Renieri comme analogue de la sienne, et la sienne comme iden- tique avec l'espèce fossile de Paris. Mais M. Deshayes , qui trouve dans le S. strigilatus de Lamarck 3 espèces, { S. strigilatus et can- didus , tous deux vivans, une 3." espèce qu’il ne nomme pas, fossile à Paris, puis le strigilatus proprement dit fossile en lialie, et une variété de la même espèce fossile à Dax , Bordeaux et Vien- ne), n’a pas assez examiné les individus fossiles de Bordeaux, dont M. de Pasterot fait aussi une simple variété. Je fais de ceux-ci une espèce distincte , parce que je dois croire que M. Deshayes s’est assuré de leur différence réelle avec le $. albus (candidus de Re- nieri }, que je ne possède pas. Mon $. Basterotii est bien plus alongé et moins haut propor- tionnellement que le strigilatus ; ses crochets sont plus saillans et Plus courbés , son bord dorsal plus courbe. Le vrai S strigilatus , ( 106 j ‘eomme l’a fort bien remarqué M. de Basterot , a moins de stries, et elles sont plus espacées. Il est tronqué aux deux extrémités , tandis que le $. Basterotii en a une tronquée obliquement et l’autre atté- duée, presque arrondie et recourbée vers le bas de la coquille. La seconde espèce a le bord ventral rentrant, ce qui n’existe pas dans la première, et surtout elle est sensiblement plus inéquilatérale , plus plate et moins baillante. Enfin , et c’est là le principal carac- tère , l'impression palléale est de forme différente dans les deux espèces. Dans le strigilatus , elle descend de l'impression muscu- laire jusqu’au fond du sinus ; dans le $. Basterotü, ce trajet se fait parallèlement au bord ventral : donc , le sinus est plus large dans la seconde espèce que dans la première. Je donnerai des figures exactes et une dessription plus détaillée dans mon ouvrage général sur les fossiles de Bordeaux ; mais le facies suffit, si on compare exactement les deux espèces , pour les distinguer. PN.0 11. — S. Desnayesur.. Nob. Solen..….. (sp. distinct. } Desh. Dict, class. T. 15. p. 433 Solen strigilatus. Desh. Coq. foss. Paris, T, 1. p. 27. 0 6. pl. 2. f. 22-23.— Cette espèce à laquelle je suis forcé de donner un nom, parce que M. Deshayes ne l’a pas fait dans le Dictionnaire classique , où il l'a déclarée distincte, se distingue principalement de la précé- dente par son impression palléale qui, en partant de l'impression musculaire postérieure , remonte vers les sommets pour aller for- mer le fond du sinus , qui se trouve ainsi placé plus vers le bord dorsal de la coquille que dans les deux autres espèces. Toutes les trois , sans doute , se lient l’une à l’autre d’une manière fort intime ; mais si on passait par dessus la dissemblance d’un caractére aussi essentiel que l’impression palléale , il n’y aurait plus de limitation possible pour les espèces. IN.012.— S. avriquarus. Blainv. loc. cit. « Var. Nob. ). — Solen coarctatus ? Lin. Gmel. p. 3227, n.° 16.— Brocchi, T. 2, p. 497, n.0 3.— :Solen coarctatus, Lam, n.° 15.— M. de Lg ( ex Specim. ab ipso miss, ). . Les individus fossiles du banc de Gradignan près Bordeaux sont un peu plus petits que ceux de la marne de Caunelle près Mont- pellier , envoyés par M. M.! de Serres. Je les trouve plus minces que l’espèce vivante : enfin , ils présentent quelquefois deux traces de rayons saillans vers le bord ventral. Néanmoins, je crois devoir les considérer comme sub-analogues , et dès lors je ne puis en faire qu’une simple variété. 2? N.0 13.— S. nrpressus. Nob. Solen depressus , Risso, hist. nat. Europ. Mér. L'és p- 275.— Defr. Dict. sc. nat. T. 49. p. 435. ( Non figuré ). Cette espèce m’est totalement inconnue : je la place ici au hazard, tar la description de M. Defrance est beaucoup trop vague pour en donner une idée. ÜN.o14.— S. appexpicurarus. Nob. Solen appendiculatus, Lam. Ann. du Mus. T. 7. p- 228. n.0 5. T. 12. pl. 43. fig. 4. a. b.— Desh. coq. fos. Paris. T. 1.97 p. 27. n.° 4. u 4. fig. 5-6. N.o 15.— S. pseupoTAGaL. Nob. Je possède 3 espèces du genre Solen de Lamarck, qui appartien- nent à la formation crayeuse, (couches à Sphérulites ). Je les ai mon- trées dernièrement à M. Élie de Beaumont, qui les a regardées comme le premier exemple connu de la présence de ce genre dans la craie. Je les décrirai en détail dans mou grand ouvrage. Celle-ci a de très-grands rapports de forme avec les $. strigilatus et tagal sur- tout. Elle est de la craie de Royan. Je n’en ai qu’un échantillon en assez mauvais état. N.0 16.— S. puzrus. Nob. ” Celui-ci est de la craie de Royan et de celle du Périgord , où il est beaucoup moins rare. Il serait rigoureusement possible qu’il me différät pas du précédent. Cependant, je les crois distincts par la position du sommet et la courbure du disque. La 2.me espèce est plus inéquilatérale que la 1.r4 ( 108 ) 3.me Genre.— SOLEN. 1e section. SoLecurToïines | Nob.— Sommets sub= médians. Ons.— Dans cette seule section, il y a toujours une barre intérieure décurrente. Les valves ont plus de hauteur pro- portionnelle , en général, que dans les Solens ordinaires. Enfin, la bifurcation postérieure de l'impression palléale a ses branches plus longues que dans les autres sections , ce qui prouve que les tubes sont plus longs et plus voisins de ceux des Solécurtes. On pourrait, à la rigueur, faire un genre distinct pour cette section ; mais alors, pour être conséquent, il faudrait en faire deux autres pour les deux autres sections du genre Solen, qui diffèrent à peu près autant entr'elles qu'elles diffèrent de celle-ci. Le fera qui voudra : mais , à moins que mes idées ne soient considéra- blement modifiées , ce ne sera pas moi. UN. 5, — S. rapiarus. Lam. , n.° 19.— Ene. pl. 225, fig. 2. — Solecurtus radiatus , Blainv., Man. de Malac, , p. 569. — Blainv. Dict. se. nat. , T. 49- p- 419- _ Cette belle espèce est celle dont l'impression palléale a les bran- ches de sa bifurcation postérieure le plus longues et le plus arquées. C’est donc celle qui se rapproche le plus des Solécurtes. Mais la base de la bifurcation n’est guère qu’à mi-distance du bord térieur aux sommets, Son épiderme, que M. de Bläinville n’a x eu occasion de voir , est mince et jaunûtre. ! S. N.o 2. — squama. Nob. Solecurtus squama. Blainv. Dict. sc. nat. T. 9: p. 419. (non figuré ). belle espèce , qui est encore excessivement rare dans les collections, et dont j'ai recu plusieurs individus de Terre-Neuve, acquiert des dimensions plus fortes que celles indiquées par M. de { 09 ) Blainville, qui là décrit d’ailleurs parfaitement. Mon ples gränd ta dividu a 35 lignes de long sur 16 de haut. Celui de M. de Blaiuvillé était sub-édentule par avortement. Il y a sur la valve droite , uné longue dent lamellaire sub-transverse , puis une dent verticale et courte qui est reçue dans hou as de deux dents pareilles : sur la valve gauche. UN.0 3.—S. Ninanresis. Nob: — Jolie espèce, que M. Hæninghaus m’a envoyée, et qui frovienit de la presqu’ile de Nahant, état de Massachnsets. Elle est vioz letie en dedans et en dehors ; sous un épiderme d’un verd jaunâtré très-clair et légèrerhent iridescent surtout dans les j jeunes indiviz dus ss sont d’un fanve rosâtre. te espèce a une barre intérieure décurreñte ; ellé est foit voi: sine H la précédente; surtout par son système de charnière. Mais elle se "distingue facilement du $. squama, parce qu’elle est plus courte et non rostrée postérieurement , et que son bord ventral ësé droit et non convexe. Longueur, près de 2 pouces. Hauteur , iolig: 1 N.0 4.— 5. mivmvs. Lin. Gmel. p. 8227. n.° 14:—Solez curtus minimus , Blainv. Dict. sc. nat. T; 49: p. 420 Je ne connais ni la coquille, ni auéune Éguré qui la représentés ._ Îe la place ici, à cause de sa barre intérieure décurrenté. No 5.— $. ceéumex. Lin. Gmel. p- 3224. n. o À.— Ené: pl. 225. fig. 3.— Solecurtus légimen ; Blainv: Dict. sc. nat. T. 49. p. 419.— Blainv. Mat; dé nralac. p.560. pl. 80. Gig. 1.— Desh. Dict. class: Toi p-483.— Solen. Le Molan, Adans: Sénég: p- 258. pl. 19: fig. 3 Jai décrit plus haut son impréssion palléale ; et quéiqu’én dise M. de Blainville, je lui trouve bien plus le facées d’un Solen que. telui d’un Solécurte Espèces fossiles Ne G;—$. récumex. Fusterot; Mémi: géol. Boid. p. ÿ%r nie Ge : 4 { tio0 } M. de Basterotde dit fossile à Bordeaux : je-ne. l'ai jamais tu PN.o 7.5. paryraceus. Desh. coq. foss. Paris. T. r. p: 26. n.° 3. pl. 2. fig. 18-19. Je ne connais pas cette petite espèce ; qui est rarissime ; mais sa place est fixée par sa barre intérieure décurrente. 2.me section. CurrerLus, Megerle, — Sommets un peu écartés du bord antérieur. E N.o 8.5. pranus , Lam. n,°9.— Enc. pl. 223. fig. 5.— Blainv. Dict. sc. nat. T. 49. p. 427.— Solen mazximus , Lin. Gmel. p. 3227. n.° 15. Je ne connais pas la coquille. La fig. de nome semble indiquer un léger rudiment de barre intérieure see à {No g.— S. cuzreurts, Lin. Gmel. p. 3224. n° 5.— Lam. n.° 8.— Enc. pl. 223. fig. 4. a. b,— Blain. Man. de malac. p. 570. pl 79. fig. 3.— Blainy. Dict. sc. nat. Æ, 49+ p: 428: : [N.o 10.— S. PELLucUS, Pennant, Brit. zool. T. 4. tab. 46. fig. 23. (icon. non vidi ).— Solen minutus , Montagu.— $. pyrgmœus, Lam, n.° 6. : IN.o11.— S. ammiuus, Lam. n° 7.— Blainv. Diet, sc; … pat. T. 49. p. 428. ( Figuré seulement à l'état fossile ). Je partage l'opinion de Lamarck , qui er cette espèce dans sa 2.° section, tandis que M. de Blainville la met dans la section Vagina. J'en possède un bel individu , et je crois positif qu’elle est Vanalogue vivant de l’espèce fossile de Paris qu’on a appelée sr E — M. de Blañiville a reconnu que le $. minutus de La+ ER est une Hiatelle. Espèces Fossiles, {Ne 12#— 8. ammiuus. Lam. n.°7.— 9. vagina. (oss. } . Ann. du Mus., T. 7. p. 423, et T.12, | {iii ) pl. 43. fig. 3.— Defr. Dict. sc. nat. de Â9- P- 433.— Desh. coq. foss. Paris, T, r. p- 25. n. 8 1. pl. 2. f. 20—21. C’est positivement l’analogue de Pespèce vivante, ou tout au plus une légère variation, ce que je ne puis aflirmer, faute de posséder l'espèce fossile ; mais elle est , à coup-sûr , très-différente du vrai vagina, que nous avons fossile à Bordeaux. Au reste, c’est à MM. Deshayes et Defrance que ce rapprochement est dù.— EN 13.— S. arrixis. Sow. Min. conch. Tone pois, tab. 3. (icon. non vidi ).— Def, Dict. sc. nat. T. 49. p. 436.— : = le place ici cette espèce, que je ne connais pas, à cause Fs ses rapports avec le S. pellucidus , dont elle paraît être Ste gue, d’après M. Sowerby.— : ENo14.— S.. rraciuis. Lam. Ann, du Mus,_T.-9.-pe 4a8. et T2, pl6à-f2. à. he: fragilis 2? Desh. Coq. foss, Paris. T. 1. : 26. n,° 2, pl. 4. gp Ce n’est pas la différence de taille Gui me fait etes de llenc tité des espèces de ces deux auteurs , mais bien la différence ab- solue des deux figures.citées. Celle de Lamarck a le hord dorsal concuve comme le #. cultellus. Celle de M. Deshayes a le bord dorsal convexe. Il y a donc ici deux espèces toutes différentes, bien évidemment , à moins que le dessinateur de M. Deshayes ne se soit amusé à indiquer < sommets sur le bord ventral. Je né tonne que M. Defrance et M. Deshayes lui-même n'aient pas se connu et signalé ces PR inconciliables, No 15.— S. venrrosus. Nob, Espèce très-petite et très-fragile , fossile du banc de Gradignan près Bordeaux. Serait-ce là le $. legumen de M. de Basterot ? C’est possible, si cet auteur n’a vu que des échantillons dont la char- ñière füt brisée, car alors il aura pu croire les sommets médians, tandis qu’ils sont près du bord autérieur: (314) Berait-ce be S. affinis de Sowerby ? l’analogue du S, pellucidus de Peunant? Je ne le crois pas, parce ‘que ces espèces passens pour un peu arquées : la mienne est droite, fort haute pour sa longueur , arrondie aux extrémités. Le bord dorsal est droit, le bord ventral très-bombé, d’où son nom spécifique. Ce petit Solen est fort rare, à cause de son excessive fragilité. Deux fortes dents bifides sur la valve gauche. Deux fortes dents non bifides sur la yalve droite. Y N.0 16.— S. scurrrus. Nob. Belle et curieuse espèce de la craie du Périgord , excessivement alongée , droite, ressemblant un peu à une cosse de haricot com- mun, arron ie aux deux extrémités ; la postérieure ornée > SU. on valve, de rayons profondément sculptés qui partent du sommet. Un pareil caractère est bien rare dans lens. Je ne puis distinguer ni les impressions ni les dents de la charnière, mais la forme suffit pour fixer sa place: 3.me section.— Vaciva , Megerle. — Sommets tout-à-fait antérieurs. EN. 19.— 5. Eexsis. Lin.— Lam. n.° 5. — Blainv. L. c. etc. L’impression palléale est tout-à-fait parallèle au bord antérieur. ÏN.0 18,— S, sixiqua. Lin.— Lam. n.0 4.— Blainv. L. ec, etc. ; et$. novacula. Montagu, Test. Brit. p. 47. — Mat. et Rack. cat. p. 44. n.° 3.— Blaimv. I. c p: 430. ( non figuré). Les dents sont si sujeties à avorter dans le genre Solen et même à y varier de forme et de direction , qu’il est impossible de se servir de ce caractère pour limiter les espèces. Aussi, puisqu'il est le seul qui serve à distinguer le $. novacula du &$. siliqua , il m'est impossible d'admettre deux espèces. Dans le $. siliqua , l'impression palléale descend en ligne absolu- ment droite du sommet au bord, e& là elle se courbe à angle droit pour cheminer vers le côté postériear de la coquille. FRS 19.— S. vacwvoïnes, Lam. n.° 3.— Blainv. loc. cit, « (Non figuré ). Cette espèce m'est inconnue. * (113) Ï No 20.— S. Corweus, Lam. n.° 2.— Blainv. loc. eit, ( Non figuré ). Il m'est inconnu. PNoa1.—5$. CEYLONENSIS , Leach, Miscell. 1. p. ot. tab. Ti (icon. non vidi). — Blainv. loc. cit. p. 430. # Il m'est inconnu. M. de Blainville demande si ce ne serait pas un $. vagina. FN.022.— $. vacixa, Lin. Lam. n.° 1.— Blainv. loc. cit. (Exclude var. B. Lam. et Blainv. ) Dans cette espèce , il y a un pli extérieur et creux en forme de gouttière, qui répond à la-convexité du bourrelet marginal intérieur du bord antérieur. ( Il est possible Le ce bomtrelss représente la Ja Li barre intérieure décurrente de la premi ). L’impression léale ne part pas du coin antérieur de Es ea musculaire antérieure. Elle part d’un point plus reculé de son bord ventral. De R , elle se dirige obliquement vers la partie inférieure du bord anté- rieur , en sorte qu’il y a une distance entre le bourrelet et l'impres- sion palléale. Cette distance forme la base d’un triangle scalène trés-aigu. L’impression palléale remonte vers les crochets , puis se dirige vers le côté postérieur de la coquille, où sa branche ven- trale redescend obliquement d’une longueur ant: à celle du coude antérieur. Ces détails sont minutieux sans doute, mais nécessaires pour prouver la différence. spécifique du vrai Solen vagina et de Hespèes suivante. Une bonne figure la ferait comprendre de suite. . vagina se trouve dans l’Océan, dans la Méditerranée , æt A 3.me var. de Lam. dans les mers des deux Indes. Je ne connais pas cette dervière. Le S. vagina varie beaucoup. YN.o23.— S. currus. Nob. Solen vagina. Var. B. Lam.— Ençycl. pl. 222. fig. 1. a, b. €. ( C'est la seule qui soit figurée dans cet ouvrage. Le vrai $. vagina ne l'est pas. ) J'ai recu , dans mon enfance, deux individus de cette espèce, de Cette : je n’en ai conservé qu’un. Son test est d’un violet clair en dedans , d’un fauve rosâtre en dehors , ( comme le Cytherea chione ). Elle est courte et un peu plus haute proportionnellement que le vrai S. vagina, Comme celui-ci, elle a unc dent sur chaque 114 } valve , et un bourrelet intérieur au bord antérieur ; mais il n’ÿ 4 pas , à l'extérieur , de sillon creux qui réponde à celui-ci. Le carac- tère réellement important existe dans l'impression palléale qui, au lieu de partir d’un point plus reculé de l'impression muscu- laire antérieure , comme dans le #. vagina ; pärt de son coin an- térieur, et deseend en droiie ligne en côtoyant étroitement le bourrelet, sans laisser entr’elle et lui le wiangle scalène qu'on re- marque dans le S. vag'na. Dans le reste de son étendue , elle est conformée de la même manière dans les deux espèces. Enfu, dans le S. curtus , le bord postérieur de la coquille est presqu’arrondi , ét non pas manifestement tronqué. La figure citée de lEncyclo- pédie rend assez bien ces divers détails. ÆEspèces fossiles. N,0 24, — S. vacixa: Var: À. Lam.— Blainvs. — Brocchi ? T. 2. p. 406. n.° 1.— Basterot 'MeRE géol. Bord. + 07. à.0 1. — Celui-ci a exactement tous les caractères que j'ai assignés au Vrai $. vagina , mais il est un peu plus mince. Ce serait tont au plus une légère variation. Il est fossile de Saucats, près Bordeaux, commun, mais très-fragile. ÜN.025,—S$, siiqua. Lin.— Lam.— Blainv. ete.— Marcel de Serres , géogn. p. 151. Fossile de Banyuls- -les-Aspres , d’où il m’a été envoyé par M. Farines. Les échanti sont assez grands , mais toujours brisés, bn SE. PEER Petite espèce de Banyuls-les-Aspres, reçue avec la précédente. Elle est si légèrement courbe qu’elle semble exactement intermé+ diaire, sous ce rapport, aux S: siliqua et ensis. Elle me parait différer de l’un et de l’autre par un petit sillon creux au côté anté- rieur de chaque valve. Mais ne pouvant examiner ses caractères intérieurs, je n’ose ni assurer que ce soit réellement une espèce distincte , ni lui i imposer un nom. ! N°27. — $. sus. Lam. -— Élinv. Brocchi, T. 2. p. 497. n.° 2.— Defr. Dict. sc. nat. T. 49. p- 435.— _ Fossile du banc de Gradignan, près de Bordeaux. Je ne ly a uuvé que rès-petit et d’une excessive fragilité. {(mu5) . Nora. Je regrette qu'il me soit impossible eri ee mometit de joindre des figures au mémoire qu'on vient de lire. Elle auraient abrégé les descriptions en les rendant bien plus élaires. Je figurerai les espèces fossiles dans mon ouvrage général , et quant aux espèces vivantes sur lesquelles portent spécialement mes observations, elles sont heureusement très-communes dans les collections. J'espère done que cha- cun pourra , sans peine , s'assurer de la vérité des faits que je viens d’énoncer. Bordeaux , 27 Janvier 1832. F Cu. Des Mouuns. MAMMALOGIE. X. De la Licorne ; par M, J.-F, Laterrar , Directeur. Il y a déjà quelque temps , car c'est dans la séance du 8 Juillet 1826, que jeus l'honneur de vous présenter une notice en réfutation de la non-existence de la Licorne. Cette notice a été insérée dans vos Actes, ( Bul. d'hist. nat. de la Soc. Linn. de Bordeaux , tome 1, p. 89. Année 1826 ). . Depuis cette époque , j'ai UE deux observations qui viennent à l'appui de l'opinion qué j'ai émise dans ma no tice. J'ai cru devoir les recueillir pour vous en faire part: Les voici : 1.° Un marin a dit à l'un de vos corréspondans, mon fils Théophile , qu'il avait vu sur les côtes de Madagasear ; ün quadrupède plus gros que l'âne et plus pétit que le che- val, qui avait sur la tête ‘une corne plus longue que la jambe d’un homme. J'ai cru devoir me servir à peu près . des expressions de cet bomme pour ne rien ôter à leur Hopnae. Gi 3 M; Bruguière ; évêque de Capse , écrit de Bangkok (116) { Royaume de Siam ), en 1829 , à M. Bousquet , vicaire= général d’Aïre ( 1 } , qui lui avait demandé quelques notions sur le pays où cé prélat se trouvait alors : io Je suis témoin oculaire du plus grand nombre des faits que renferme cette relation » : « On trouve encore daris ces bois { aux environs dé Chantobon ), la gazelle ; le bouc ët le taureau sauvage, ke buffle , l'ours. Il y a deux espèces d'ours : celui de la prèmière espèce , etc. Il y a aussi des sangliers, des rhino= téros et des licornes. Le rhinocéros est après l'éléphant le plus gros et le plus fort de tous les quadrupèdes ; sa tête est semblable à celle du cochon, elle est armée de deux cornes , dont l’une est placée presque à l'extrémité de son nez; il en a une beaucoup plus petite que l’autre. La li- corne, s'il faut en juger par la tête que les chasseurs ap portèrent à Ruang , il y a quelque temps , est beaucoup plus grosse qu'un bœuf : elle diffère du rhinocéros par sa forme et par la manière dont sa corhe ést placée ; elle est sur le front et se dirige en haut. Cet aimal court toujours én ligne droite, la roideur de son cou et de tout son corps ne lui permet guère de se tourtier par côté ; il peut même difficilement s'arrêter quand il a pris l'élan ; il renverse avec sa corne ôù £oupe avec les dents les arbres de médiocre grosseur qui gènent son passage. Ainsi la licorne n’est pas ün animal fabuleux ». Présenté à la Société Linnéenne, dans sa séance du 18 Novembre 1831. J. F. EaTerrant. (x ) Annales de lAssociation de la Foi. Recueil périodique. To< te 5, page 63. An 1831. CH. Des Mouus, Prés. de In $oc., Éditeur responsablés Legreans del. Lhhs de Carl Semi. NN. 30. Cjeaot , notamment à M. Legrand qui. s'occupe spécialement de cryptogamie , qui a bien voulu faire la description dé ce champignon et le dessin que j'en publie aujourd'hui ét qui sort des presses lithographiques de M; Gaulon.. Ce champignon qui est representé sur la planche , dans sa grandeur naturelle, croît dans les terrains ssblonneux et ombragés. Je n’en ai laissé cueillir que sept à huit indivi< dus. en ° at SHARE FA - Cet article destiné aux Actes de La Société Linnéenne de Bordeaux , ne pouvant y. être inséré au moment où je le rédigeai je le publiai le 1er Juillet 1880, dans l'Ami des Champs , journal | d'Agriculture et de, Botanique du département de la Gironde ,. Tome NII sp. 20. Aujour . dhui, je rétablis pour ainsi dire 4 article dans les Actes en y ajoutant.les mr sufvahfes : Le-Geastrum coliforme de Persoon ,. synops. ; meth. plant. ; p. 135,4 n.%,1 (qui est le nôtre), est cité dans l'Encyclopédie méthodique > Sous Je. nom. de Lycoperdon. coliforme, Vesce-loup en quenouille ; 25,° espèce du gen re; Comme croissant en Es sue les gazons., dans hé bois. C’est donc avec ralscià que hoûs avons ner re dans article publié en Juillet 1830 , cette espèce comme nou- * velle pour la Franée.. Depuis cette publication i “elle a été placée ds le Bo- tanicon Gallicum de M. Duby , pars 24; p. 853, sous la dénomination de Myriostoma col time. ben: ; ( 220 ) indiquée dans les lieux sablonneux aux environs de Bor- deaux ,oùilparaît que M. Bory de Saint-Vincent l'a aussi Rrse C'est le Zycoperdon ee de Dicks, es T, 3; ” te 22 Murs 183. : J.-F. Larekrans. Pr pes ZOOLOGIE, ENTOMOLOGIE, XI. biais sur le cri du Sphinx Atropôs ou Très de Mort; par M. Tremgau DE Rocakunune ; ere pondant, Le cri du Sphinx atropos où tête de mort avait depuis long-temps fixé l’attentiôn des naturalistes. Réaumur Vl'at- tribuaît au frottément de là trompé contre les palpés ; Lo- rey , ancién chirurgien des atmées , à l'air qui s'échappe par la trachée qui existe aux deux côtés dé l'abdomen. Selon M. le D Passerini, éonséryätéur du Muséani W'histoire naturelle à Florence ; le cri que fait entendre ce Sphinx sort de l'intérieur de la tête, c’ést-h-dire d'une cavité qui communiqué avec lé Hal Sbhduit de la trompe , à laquelle sont placés des muscles qui s’abaissent et s'élèvent successi- vement, de matière que le premier mouvement fait éntref l'air dans cette cavité et l’autre l'en fait sortir. Les expériences que j'ai faites pour vérifier les obser- vations de Réaumur, de Lorey et dé M. Passerini , m’ayañit ‘conduit à adopter une opinion différente de celles qui ont été émises par ces trois auteurs , sur la cause du cri du Sphinx atropos » je crois devoir les faire sonnaïtre ; afin (‘21 } que les zoologistes puissent être fixés sur la partie organi- que qui produit le eri singulier du papillon dont ik s’agit, 1.° Je tourmentai un Sphinx vivant pour lui faire rendre son eri. La trompe était immobile : je la lui étendis pour qu'il n’y eût aucun frottement contre. les Du ; le cri continua à se faire entendre. 2.° Je fermai exactement la trachée dan Sphinx avee de la eire molle : le eri continua avec la même force. 3.0 J'enfoncai une épingle dans la tête et au-dessous de la trompe d’un autre Sphinx; le cri cessa tout-à-coup. 4. Après avoir enlevé le sinciput d'un autre Sphinx vivant, je vis le jeu des muscles qui s'élevaient et s’abais- saient à chaque cri. Je les paralÿsai avec. un instrument tranchant ; le cri cessa aussitôt. L'intérieur de la tête m’of- frit , de chaque côté, deux petits corps cornés, transpa- rents , de forme atongée., ayant dans le milieu de leur lon- gueur une forte crête sur- la partie convexe. 5.° Une chrysakide d’atropos-que je tirai de la terre quel- ques instans avant la naissance du papillon , ayant fait en- tendre un petit cri assez faible lorsque. je la pressai entre les doigts , je pensai que. ce eri ne pouvait être produit ni par le frottement de la trompe contre les palpes ( car ces organes ainsi que je l’ai observé sur le papillon au moment où il éclot, sont étendues sur la poitrine entre la première paire de pattes et restent assez long-temps dans cette po- sition après la sortie de la chrysalide), ni par Fair qui s'échappe par là trachée , ni par celui qui est chassé de la cavité qui communique avec le.faux-conduit de la trompe, ( puisque l’insecte ne peut aspirer qu’une très-faible quan- tité d'air et que les stigmates qui, dans les, premiers jours de la métamorphose , lui sont nécessaires , se ferment successivement de bas en haut, de manière qu'il ne reste que les derniers qui lui suflisent; et qu’enfin l'appareil res- ( x22 ) iratoire n’a aucune communication avee la trompe } ; mais par. l'action des museles sur.les deux corps eornés dont j'ai parlé. Le cri du Sphinx éte de mort ne me paraît pas produit par l'ai chassé de l’intérieur de la tête , parce que la trom- pe , roulée sur elle-même , ne laisse dans cette. position que très-peu ou point de passage à l'air, et que malgré qu'elle soit fortement comprimée , le eri continue. On peut faire cesser le cri et paralyser les muscles en introduisant une - épingle horizontalement et au-dessous de la trompe, ce qui amnoncerait aussi que ces muscles , dans leur mouve- ment d'ascension et d'abaissement , occupent toute la ca- vité de la tête , ei que leur emploi n’est point de faire en- rer _et chasser air; mais d'agir sur un corps particulier propre à, rendre un son. Les corps cornés qui se trouvent dans Pitérieur et aux deux côtés de la tête du Sphinx atropos sont-ils un at- tribut du mâle, comme les timbales dont sont pourvus les orthoptères mâles ? c'est ce que je serais porté à croire, mais que je me ee de vérifier par de nouvelles obser- vations. La chenille du Sphinx téte-de mort fait entendre ; lors- ‘qu'on l'rrite , um eri léger que je crois venir de la tête ; et non du frottement des mandibules lune contre es . comme on pourrait le croire ; car ce cri n’a point cessé quoique j'eûsse écarté les mandibules, Une seule chenille, que je réservais pour en obtenir un papillon destiné à con- tinuer mes observations, ne m'a pas permis de fs plus. ns mes recherches. : ass , 8 Murs 1832. + À. Lo ges DE ROCHEBRUNE, Fes -(:323:} MALACOLOGIE. XII. Note sur l'épiphragme du Planorbis leucostoma. Ainsi que je l'ai fait connaître dans mon canioRe des Mollusques terrestres et fluviatiles du département de la Gironde { voir le Bulletin LE la Soc. Lin. de Bord., T. IT, pag. 39 et suiv.), c'est à M. Du Rieu de Méonire que nous devons la décéuverte, dans ce département , du Planorbis leucostoma, Millet. Parmi les individus recueil lis par mon savant et laborieux ami, j'en distinguai un certain n nombre qui avaient leur coquille fermée par un épi- phragme. Cette circonstance , si insolite chez les Mollusques aquatiques, me parut mériter d'être mentionnée ; néan- moins , je ne le fis, dans ce même catalogue, qu'avec Pex- pression du doute , parce que je n'étais pas encore parfai- tement assuré de la nature réelle de la cloison qui fermait la coquille. ( loc. cit., p. 58 ).— Récemment, dans un mémoire sur les moyens d’'empé- cher la corruption de l'eau où Fen conserve des animaux vivans ( voir les Actes de la Soc. Linn. de Bord. , T. IV. p-:257 et suiv. }, jai fait mention d’une observation qui m'a paru de nature à établir la nature réelle de la cloison * dont il s’agit. Je l'ai donc considérée comme un véritable épiphragme, et j'ai hazardé quelques conjectures sur le but de son existence dans certaines espèces tandis qu'il manque chez d’autres. (loc. cit. p. 263 , en note ).— Ces conjectures me paraissent au pinareiens pleinement confirmées par les détails suivans. — M. Du Rieu de Maisonneuve , aussi heureux qu'infatigable dans ses recherches , a retrouvé le Plänorbis leucostoma dans un fossé du bois de Burée, près Ribérac , départe- ‘ment de la Dordogne. Ce. fossé était à sec, à sa çonnais- (134) sance , depuis 6 à g mois , et c'est sous les feuilles mortes et humides, parmi les détritus qui tapissent le fond du fossé , qu'il trouva les Planorbes wivans , mais tous barti- cadés par un épiphragme. C'était pendant l'automne , et le fossé ne devait se remplir d'eau que pendant les pluies de hiver. Le 15 de ce mois ( Avril 1831 )» jai recu de M. Du Rieu la lettre dont je transcris ici un extrait : : » R y a environ un moi, lors de la réception de votre » dernière lettre , dans laquelle yous me fesiez connaître » le dénuement où vous étiez de Planorbis leucosto- » MA , j'entrepris sur le champ un voyage à Burée et » traversai le bois dans lequel se trouve le fossé qui en ren- » ferme. Les grandes pluies du commencement de Mars, » l'avaient humecté , mais cependant il ne contenait point » d'eau. Les Plhncb se promenaient $ sur la terre ‘hu- » mide des parois du fossé (1). Je vous en envoie une » petite provision. Lorsque je les ai recueillis, aucun d'eux » n’avait d'épiphragme , mais à présent ils en ont tous. Je » Le leur ai fait pousser en les mettant dans un plat sans » eau où il y avait quelques feuilles pour es tenir au frais. » Ainsi je ne doute pas “qu'ils ne soient vivans ‘quand ils » vous parviendront. J'ai revu ke fossé ce matin ; il est com- » plettement desséché ( 13 Avril ); il n'aura un peu d'eau » que vers là fin de Décembre , et pour la conserver seu- » tement un petit nombre de jours. D'ici À, les Planorbes » vont vivre tranquillement sous la croûte de feuils mortes. » qui tapissent le fond du fossé ». Les Planorbes qui accompagnaient cette lettre étaient enveloppés dans du papier gris bien sec , entouré lui-même de mousse sèche. En regardant la ac à contre-jour , : (1) Ce fait est entiérement nouveau dage l'bi-+- ire du geure. AS TRs fÉti sn LE D OT SS PA So a ET TE BREST OT TE FOTO RSR A US |) TRE SR OA LEA D 0 À 24 4 De A Le y Fig. 2. AT Rochebrune def” se Cp erné dl Leur hit, de LA ogpos ou Cd Mt Zik de Pnulen : 2 À (125) on voyait, au centre du tortillon , la couleur purpurine, vive et limpide ; qui indiquait l'état de vie de l'animal. Jen mis deux dans un flacon plem d’ eau et de jeunes confer- ves et lentilles d’eau; le lendemain matin, ils parcou- raient le flacon en tous sens, et je les conserverai probable- ment jusqu’à l’an prochain. : Huit jours après, je mis dans le même flacon les indi- vidus qui me restaient, et que j'avais laissés dans mon ca- binet , sans feuilles fraiches pour les protéger , et simple- ment posés dans une boîte de carton sans couvercle. Pres- que tous sont revenus comme Jes premiers ; l'un d’eux mé- me avait l'ouverture de sa coquille toute brisée. Les autres avaient sans doute été tués par cette exposition trop pro- longée à l'influence d’un air sec. Le 29 Avril, j'ai posé sur une plaque de verre , à Pair libre , dans mon cabinet, un PL. leucostoma et un PI. spi- rorbis bieu vivans et sortant de l'eau. Le lendemain , ils s'étaient retirés très-profondément dans leur coquille, mais sans construire d’é épiphragme : la sécheresse de l'air les avaient saisis : ils seraient certainement morts si je ne les eûsse pas remis dans l'eau. Ces divers faits ‘m'ont paru assez intéressans pour être portés à la connaissance des malacologistes. : Bordeaux , 30 Avril 1831. é Cu. Des Mouzrss. CONCHYLIOLOGIE., XIV. Descawrios ‘d'un genre, nouveau de coquille , ap- pelé Néritopside; par. M. jrs membre ho- noraire: En étudiant dernièrement les Monodontes fossiles des environs de Dax , je fus frappé des caractères singüliers ( 126 ) que m'offrit une coquille qui avait été jusqu'ici regardée comme l’analogue de la Monodonte canalifère de Lamarck, et à laquelle je trouvai de grands rapports axec les Nérites sillonnées. Afin de m'assurer de la véritable détermination , mon em= pressement fut de recourir aux lumières de mon honorable et obligeant ami M. Ch. Des Moulins , qui pensa que des caractères aussi étranges devaient la faire séparer des Mo- nodontes et même du genre Nérite , dans lequel, à Ja ri- gueur, cette coquille aurait pu être en quelque serte ra- menée. Pour éluder tout embarras ; ce savant m'engagea à créer un genre et à lui donner le nom de Neritopsis (1); à raison de sa ressemblance avec Les Nérites. Ne pouvant rien faire de mieux que. er suivre les conseils d'un conchyliologue aussi éclairé, je vais donner la descrip- tion de ce genre nouveau, ainsi que de l'espèce fossile qui en est le type, tout en rendant compte des motifs détaillés de son établissement. GENRE NOUVEAU. NÉRITOPSIDE.— NERITOPSIS. Caractères. Testa sub-globosa , solida , neritoïdea , spiré brevi. Apertura patula , integra, sub-rotunda ; columella ar- cuata medio latè emarginata , supernè in canalem bre- vem desinens ; labrum dilatatum , acutum. Rima umbi- licalis. Operculum ? -- Coquille sub-globuleuse , solide , de forme néritoïde , à spire peu élevée. Quverture évasée, entière , sub-arrondie ; la columelle arquée , ayant au milieu une assez large : (+) Du grec opsis ; et du latin Merte. (127) échancrure , et se terminant supérieurement en un canal court ; le bord droit dilaté, tranchant. Une fente ombili- cale. Un opercule ? OBSERVATIONS. La coquille qui sert à instituer le genre que je propose est très-voisine des Nérites, ainsi que je viens de l’énoncer. À sa forme extérieure et vue surtout par le dos, il serait difficile de ne point la rapporter de suite à ce genre. Elle s'en éloi- gne cependant par des caractères assez tranchés , tirés de son ouverture. Son bord gauche ou columellaire n’est nul- lement septiforme comme dans les Nérites : il est au eon- traire très-arqué et continu inférieurement avec le bord droit, ce qui donne à l'ouverture une forme sub-arrondie, tandis que celle des Nérites est essentiellement semi-lunaire. En outre, les caractères propres à ce nouveau genre , sont ne d'une assez large échancrure en forme de sinus , située au milieu du bord columellaire ; 2.2 celle d’une sorte de petite tromesture où renferment qu ‘on observe au sommet du même b droite , ce qui donne à cette portion de. la botithe Ésppateñce d'un petit canal, circonstance qui n’a point lieu dans les Nérites. La Néritopside offre aussi des rapports avec quelques Monodontes et certains Turbo globuleux. Néanmoins ce n'est pas une Monodonte , car la columelle , bien qu’elle soit arquée , n’est nullement tronquée à la base et ne pré- sente aucune saillie dentiforme. Ce ne peut être non plus ‘un Turbo, puisque son ouverture n’est pas complettement ronde et que ses bords ne sont pas du tout désunis supérieu- rement. Il y aurait peut-être encore un léger ent) à éta- blir entre ce genre et ceux des Natices ou des Ampullaires , si l'on n'avait égard qu’à l'ampleur et à la forme arrondie de ( 128 ) son ouverture, à la réunion de ses bords, à la trace d’un ombilic ; mais ces caractères sont d’une faible yaleur , eu égard à ceux tirés de la columelle, lesquels sont tout-à-fait étrangers aux Natices et aux Ampullaires décrites, Ces différentes considérations conduisent à faire présumer- que le Mollusque gastéropode qui habitait cette coquille devait nécessairement offrir des différences d? organisation qui V'éloigneraient un peu de l'animal des Nérites , en. le rappro- chant en même temps de celui des Naticesou nt En effet si l'on refléchit à l'épaisseur du test, à sa forme subglobuleuse et spirale, à l'évasement de sa bouche, il.est aisé de juger que l'animal devait être globuleux , spiral, muni d'une tête assez large et surtout pourvu d'un pied robuste, rond, ou ovale. E’échancrure particulière de la columelle permet æ pen- ser aussi qu'elle pourrait être le résultat d’une forte impres- sion musculaire dépendante probablement d’attaches très- solides d'un opercule épais et arrondi, En définitif, sit est rationnel de conclure que le genre. Néritopside appartient à la classe des Gastéropodes de Cuvier ( Trachélipodes , de Lamarck), ordre des Pectinibran- ches, et à la famille des Trochoïdes de la classification de M. Rang, ne conviendrait-il pas de le placer de suite après le genre Nérite, immédiatement avant les Ampullaires, ou bien si l’on suit à méthode de Lamarck , de le ranger entre les Nérites et les Natices ? Dans la supposition où ce genre serait maintenu, ’abandonne cette question à des natura- listes plus versés que je ne Le suis dans cette branche de la | ee Maintenant , je vais passer à | la description de l'espèce de Na d D Jax. (129) 5 æipéees ni #cAS Nénitoisne momtifoRmE, Veritopsis monili Pile ; Nobis. Olim Moñodonta canalifera , fossilis. Nob.— Affinis Neritæ Acherontis , Brong: Vic. p. 60. pl. 2. fig. 13. a. b. N.o 411 du cabinet d'hist. nat. de Dax. N. Testé crassd, ætate imperforaid transversim sul- cato-cingul} ford ; sulcis æqualibus , tenuîiter lamello- sis ; cingulis confertis, moniliformibus ; labro ele= vato, margiñato, àd märginèm plicato , intus striato. : Drscmwriow: Cette charmante coquille , confondue pendant long-temps dans les collections avec la Monodonte canalifère de La- ” marck, ( figurée dans l'encycl. pl. 447 fig. 5),etquia bien plus d’ analogies avéc certaines Nérites sillonnées ( Vid. Lister , conchyl, tab. 507, fig: 9, 10 ), varie de grandeur , ais consérve dans ses moindres dimensions les caractères Néndriqués déjà signalés ; son test est constamment épais, composé de deux couches dissemblables, dont l’extérieure est comme cornée, de forme sub-globüleuse , mais surtout remarquable par de nombreux sillons transversés très-fine: ment lamelleux et par des cordons parallèles , rapprochés F symétriques et élégamment granulés ; les granulations sont contigues ; arrondies et lisses aù sommet. On compte de 2o à 22 cordons au grand tour de spire dans les plus grands individus , et 14 à 15 dans les plus petits. L'ouverture de la coquille est grande, évasée , entière, ovale , presque arrondie. L'échancrure colemellaire a près de deux lignes e large dans les individus qui ont près d'un pouce de hau- teur, et/envitén une li > dans les médiocres. La lèvre externe est élevée ; Plissée sur ses bords, tranchante , inté= rieurement marginée , lisse et TR rie. OÙ aper= ( 136 ) coit dans les jeunes individus les traces d’un ombilic peu profond ; il s’efface entièrement avec l’âge. La spire, quoi- que courte, est proéminente , à sommet obtus. | 3 tours */, de spire. Hauteur des plus grands individus, 1 pouce à 11 lign. Grand diamètre t'fnsversal...…..... idem, Hauteur de l'ouverture, 8 à 9 lignes, Son diamètre , 7 à 8 lignes. | bee du à test dans les plus grands individus, pr ès d'une li Feat. Fossile à nn. dans les couchés moyennes de calcaire marin tertiaire friable ( calcaire moëllon ; falun ) de la commune de Saint-Paul : au moulin de Cabanes , à Mandillot ; à au Mainot, quartier de Castetcrabe , à quelques minutes du fleuve de l’Adour ; à Vielle, dans les sables marins fossiles jaunes. CC. Se trouve également dans le falun coquiller de Martillae près de Bordeaux. (M. Des Moul. j}. . REMARQUES; Cette coquille a de la ressemblance avec la Nérité de lAchéron , décrite par M. Al. Brongniart, qui a été trou- vée à to dans le Vicentin. Elle en diffère pourtant en ce qu elle ne présente point lé caractère essentiel du genre Néritopside , et c’est une vraie Nérite sillonnée et grannlée, M. Charles des Moulins possède dans sa riche collection une coquille marine, vivante, exotique , qu'on prendrait volontiérs pour une Natice , et qui cependant sé rapproche davantage de l'espèce que je viens de décrire. Elle en diffère néanmoins en ce que son test est beaucoup plus mince et que sa surface est presque lisse ou faiblement striée, La columelle est arquée comme dans notre coquille ; mais en place de l’échancrure qui constitue un des principaux carac- ( 13r } tères du gente Néritopsis, elle offre urie assez forte dépres- sion surle milieu, Cette irnpression peut-elle être regardée comme l'équivalent de Véchäncruré dont -il s’agit ? Du reste, cette espèce vivante, qu'il est asséz difhcile de clas- ser, soit parmi les Nérites, soit parmi les Natices, ne devrait-elle pas préférablement rentrer dans le genre que j'ai établi ? Ce serait assez l'opinion de M. Des Moulins, et on connait toute sa sévérité dans les déterminations con- ee Alors , sur ce rapprochement , le rang que j'ai assigné à mon nouveau genre se trouverait plus ration- nellement étayé , puisque cette nouvelle espèce présente plus d’analogies avec les Natices que céllé de nos terrains, laquelle à son tour a bien plus de rapport avec les Nérites. We re Nénirorsme MONILIFORRE , de And naturelle , vie du côté de louverturè. 1 7 Fig. 2. La même coquille vue par dériière. Fig, 3. Un fragment gressi pour montrer les lamelles des sillons et les tubercules arrondis des ve inter- médiaires. +. 21 Mars, 1832. (132 j XV. Taszrau (suite du) des coquilles fossiles gw'on ren- contre dans les terrains calcaires tertiaires ( Faluns} des environs de Dax, dans le département des Lan= des ; par M. GrarELour , membre honoraire: 4." Article.— 16 Mars 1832. Ordre III ( suite de l). TRACHÉLIPODES: E Tunsinacés. Coquilles éonoïdes ou türriculées , à ouverture arrondie ou oblongué , tion évasée ; ayänt les bords désunis: r Coquilles marines , operculées à | Caract. Coq: orbiculaire ; en cône déprimé, à ombilic ouvert, crénulé où denté sur le bord interne des tours dé spire. Otivertii presque quadrangulaire. Columelle nulle: Genre XXXVI.— ROTELLA:— ROULETTE. ( Lam. ): Caract. Coq. orbiculairé ; ; luisante , à spire très-aplatie ; sub-conoïde ; à face inférieure convexe et calleuse: Ouver- ture semi-ronde, EEE “(Gore Hélisine. Deshres) Genre XXXVIL.— TROCHUS.— TROQUE. ( Lin. ): Caract. Coq. conique, à pire élevée ; quelquefois sur- baissée ; à pourtout plus ou moins anguleux , souvent mince et tranchant. Ouverture déprimée trausversalement ; à bords désunis supérieurement. Columelle arquée , plus où moins saillante à sa base. Un opercule. ( Lihacons à bouche aplatie. Lin: ). : 2 Obs. Ces Coquilles sont la plupart nacrées à l’é état vivant et à l'état fossile : pneus | offrent des côtes longitudinales ; (133 ) ce qui les distingue des Turbos. La base est ordinairement plate ou concave , rarement convexe. Genre XXXVIIL.— MONODONTA.— MONODONTE. ( Lam. ). Caract. Coq. ovale ou conoïde. Ouverture entière, arrondie , à bords désunis supérieurement. Columelle ar- quée , tronquée à sa base, formant dans l'ouverture une saillie dentiforme. Un opercule. Genre XXXIX.— TURBO.— TURBO. (Lin. ). Caract. Coq. conoïde ou sub-türriculée , solide, à pour- tour arrondi et jamais comprimé ni tranchant. Ouverture entière , arrondie , à bords désunis supérieurement. Colu- melle arquée , aplatie, sans troncature à sa base ni saillie dentiforme. Un opercule. { Limacons à bouche ronde , nacrés. Lin.) * Genre XL.— PLANAXIS.— PLANAXE. ( Lam. ). Caract. Coq. ovale, conique, s sélidé: Oaverture ovale, un peu plus longue que large. Columelle aplatie et tron- quée à sa base, séparée du bord droit par un sinus étroit ; face intérieure du bord droit sillonnée ou rayée , et une callosité courante sous son sommet. ( Coquilles petites , sillonnées transversalement ). Genre XLI.— PHASIANELLA.— PHASIANELLE. ({ Lam. } Caract. Coq. ovale ou conique , solide. Ouverture en- tière, ovale, À os ne en a à bords désunis supé- t, non réfléchi. Columelle lisse, comprimée , atténuée à sa ne Un opercule, 2 (134) ( Coquilles la plupart lisses et brillantes ). Genre XLI.— TURRITELLA.— TURRITELLE. ( Lam. ). Caract. Coq. turriculéé , non nacrée. Ouverture arron die, entière , ayañt les bords désunis supérieurement : le bord droit muni d’un sinus. Un opercule. ( Coguilles la plupart munies de stries où de varènes tränsverses ). I Turbinacés. Genre. XXXV.— SOLARIÜM.— CADRAN. $. Lævigatæ. 176.— SoLarrum carocozLaTum. C. carocollé.— Lam. An. 8. vert, t. 7. p. 6. n.° 7. fossil. — De Bast. foss. Bord. p. 34. ne 1. pl. 1. fig. 12.— Defrance, Dict, sc. nat. t. 55. p. 487 S. Testà oxbiculato-conoïdeà , depressà ; transversè sul= cosà, longitudinaliter striatà ; anfractibus crenulatis, ultimo acutè angulato vel ad periphæriam bisulcato ; une pervio, crenis crassis obvallato, Cette espèce varie dans sa grändeur. Hauteur : 3 à 8 lignes, Diamètre transversal : 6 à 14 lignes. Loc. Les faluns jaunes de Saint-Paul, CC. ; les faluns argileux bleus de Saint-Jean de Marsac, de Saubrigues , près Dax. ©. Se trouve aux environs de Bordeaux. Var. b. Testà sub-granulosà.— An Solarium variegatum ? Lam. n.° 6.— Solar. umbrosum ? Brocc. pl. 2. fig. 1 Loc. Ke... jaunes sablonneux de Tuco et de Laberna- dère, à Saint-Paul , aux environs de Dax. A. (135 ) ® Var. ©. Testà majore , sulcosà. Loc. Faluns bleus de Saint-Jean de Marsac. B. +77: ShLAXGS PÂTOLUN, C, évasé. = Lam: 7- p. 5. (fôss }. n.° 1.— Velins dû mus. n.° 15. fig. 9.— Ann. du mus. t. 4. p. 53. n.° 1. et tome 8. pl. 35, fig. 3.— Sowerb. miner. conch. pl. 11.— En- cy rl. pl. 446. fig. 4. — Defrance, Dict. “: nat. 5. p. 485 S. Testà —. ahfractibus planulatis, sub: Levibus ; umbilico agno, Ste: iamètre : 6 lignes. Loc. Faluns jaunes ” Saint-Paul. Se trouve à Parnes, à Grignon (Oise ), à Highgate en Angleterre: 178. Socanum coxoïneum. C. conoïde, Nob. S. Testà érbiculato-conoïdeà , subtùs lenté radiaûm striatà ; ültimo anfractu ad ängülum unisulcato ; sulco pro- fando ; anfractibus supremis versus suturam _— umbilico pervio, érenulato. x Hauteur : 3 à 4 lignes. Diamètre : 4 à 6 lignes. Loë. Faluns jaunes arénacés dé St-Paul. R. ï79. SoLartuM suLCATUM. C. sillonné.— Lam. , loc. ëit. ; h.0 2.— Ann. Mu. ES Pal dict. sc: nat, 55,p. 485. S. Testà orbiculato-convexà, subtùs radiaôm sulcatà ; anfractibus lævibus margine bisulcatis; umbilico mediocri fornicäto ( Lam. } iamètre : 6 lignes: Loc. Faluns de Saint-Paul , au Minot. À Grignon ( Seine-et-Oise ): (136) &. II. Granosæ. 180. SoLariuM DELPmNULUM. C. Dauphinule. Nob. S. Test orbiculato-conoïdeà , undiquè granulosà ; um bilico profundo , patulo , eleganter crenulato. Hauteur : 5 lignes. Diamètre : 7 lignes. * Loc. Faluns jaunes, arénacés, de Cabanes à St-Paul. À. 181. SOLARTUM CANALICULATUM. C. canaliculé.— Lam., 1. c., p. 5, n.°3 ( fossil. }— Id. Ann. Mus. , n.° 3, p. 104.— Türbo , Brand. foss. Hant., p. 10, t.1, fig. 7-8.— hsles canaliculatus , Brocc. 2, p- 359, n.° 14.— Soldani, ; Sag. tab. 10, ” fig. 61. H. L (mala). S. Testà orbiculato-convexà , suprà infràque sulcis trans- versis granosis ee umbilico crenato ad latera canali- culato. ( Lam. ) Loc. Faluns de St-Paul. R.— Se trouve à Grip , (Lam); dans le Plaisantin ( Brocc. ); aux environs de Montpellier , ( Marcel de Serres ) ; à Hauterille ; à Es à Acy, ( Oise ). 182. SOLENARIUM PLICATUM. €. plissé.— Lam. , loc. cit., p- 5, n.9.4 ( fossil. }— Id. Ann. Mus, 4. p. 53, n.° 4.— Desh. fossil. Par. pl. 24, fig. 16—17. — Velins du Mus. , n.° 15, fig. 5.— Dance, Dict. sc. nat. t. 55, p. 485. S. Testà hbeet: depresssiusculà , sic : umbilico mediocri, plicis grossis crenato. Var. a. granulis majoribus. Hauteur : 3 lignes, Diamètre : 6 lignes, ee Var. b. granulis minoribus PR Sol, plicatum. Desh. (137) Hauteur : 2 lignes. Diamètre : 5 lignes. Loc. Faluns sablonneux du Mainot et de Mandillot , à Saint-Paul. R. Se trouÿe à Grignon et en Tourraine. 183. Socantum DEPRESSUM. C. primés Nob. , affinis S. plicato. S. Testà orbiculato-depressâ, granulosà, subtilissimè transversimque striatà ; umbilico patulo ac canaliculato, Hauteur : 2 ee Diamètre : 4 li Loc. Faluns bleus de aies à St-Jean de ÉE C, S. III. Subcarinatæ. 184. Sorarium PLANULATUM. C. aplati , Nob. S. Testà complanatà subtüs concavä , undiquè subtilise simè striato-granulosà ; anfractu majore obliquè planulato ; aperturà sub-quadratä. Hauteur : : ligne. Diamètre : 3 lignes. Loc. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. À, 185. SoLantum sicARATUM. C. bicaréné , Nob. S. Testà planulatà versùs periphæriam angulato-bicari- natà ; supernâ facie convexiusculà , transversim striatà ; um bilico Pen Éne triganatà. : 1 ligne. Dane 2 lignes :/, Loc. Faluns de Saint-Paul. A. 186. SoLartum quaprirascratum. C. à 4 bandes. Nob. S. Testà minutà , orbiculato-planulatà , quadrifasciatà , supernè convexiusculà , substriatà, infra levigatä; umbi- lico patulo ; aperturà sub-quadratà. (138 ) Hauteur : près d’une higne. Diamètre : 2 lignes. Zoc. Fakans sablonneux du Mainot et ss Mandillet x à Saint-Paul. À. 187. SoLarium nanuM. C. nain. Nob. L3 S. Testà minimâ omnind lævigatà ad periphæriam sub- tri-angulatà , supernè convexà , infernè concavà ; aperturà sub-trigonà. © Hautêur : 1/2 ligne. Diamètre : 1 ligne. Loc. Sables marins fossiles de Saint-Paul. C. Genre XXXVI. ROTELLA.— ROULETTE. 188. Rorezza Derrancu. R. de Defrance.— De Bast. FeNTT. pl. 1. fig. 16. Affinis Helicine dubie. — Desh. 2. p. 58. pl. 6. fig. 14-15. R. Testi minimà nitidè lævigatà , infernè sub-callosà ; aperturà semi-ovatà ; spirà inconspicuà. Les dimensions sont constamment plus petites que celles de la précédente. Loc. Les sables marims fossiles de St-Paul. Cabanes, Mainot, Mandillot, Tuco, Hon-de-l'Aulan à Quillac, près Dax. C. C. Se trouve aux environs de Bordeaux. Genre XXXVII.— TROCHUS.— TROQUE. 189. Trocaus Bewerrix. 7. de Benett.— Sowerb. His, * conch. tab. 08, fig. 4-2.— Brong. Vic. pl. 6, (139) fig. 3, a. b.— Trochus Benetti, de Bast. n.° 1. P. 32, affinis Froch. agglutinanti. Lam. T: Testà conicà, corpora varia agglutinante ; anfracti- bus planis suprà et infrà striis obsoletis Sabre se Um- bilico nullo. ( Brong. ) Hauteur 18 à 24 lignes. Diamètre de la base : 20 à 27 Hignes. La bouche est très-lisse et très-luisante intérieurement. Loc. Fossile à Dax. Les faluns bleus de Saubrigues , de St-Jean-de-Marsac. C. Se trouve à Bordeaux, en Italie, en Piémont , et à Stub- bington en Angleterre. 190. Trocaus cumucaxs. T. cumulant., Mess vic. pl. 4, fig. L. à. b, c., aflinis Troch. Benettiæ , Sow. affinis 7roch. agglutinanti , Lam. T. Festà depresso-conicà, corpora varia agglutinante in suturis anfractuum ; anfractibus externè rudibus; basi plicatä, undulatà D stris pole cancellatis ; RES nullo. ( Brong. ) Hauteur et Diamètre à peu près ceux de la obiate. Cette coquille ne,paraît être qu'une variété de l'espèce de Benett. Loc. Les faluns bleus de St-Jean de Marsac. C. Se trouve à Castelgomberto dans le Vicentin ( Brong), 191. Trocaus acezuriwaxs. 7. agglutinant , Lam. t. 7, suppl. p. 558, n.° 8 (fossil. ).— Annal, du Mus. t. 4.p. 51, n.° 8.— Velins du Mus, n,° 15. fig.8. Trochus umbilicaris. Brand. ne Hant. t, 1. fig. 4-5. 2 Le Le en Del dilatatà, sub-concavà ; anf gularit rt, areis ve lapid Hf test pl : umbilica pondre: | d LARIPALLN : - OÙ AL (140) - Hauteur : 6 à 8 lignes. Diamètre : 10 à 12 lignes. 6 à 7 tours de spire. Loc. Les faluns jaunes de St-Paul. C. C. "Se trouve à Grignon, à Montpellier, dans le Re en Piémont , en Toscane. 192. Trocnus Mayor. 7. majeur. Nob. : T. Testà majore depresso-conicà , umbilicatä, ad basim concavà, anfractibus convexis versüs marginem sub-acutis ; aperturà oblongo-depressä. 5 à 6 tours de spire. Hauteur 2 pouces. | Diamètre de la base : 2 pouces. Loc. Les faluns bleus de Montfort, près du Château de Montpribat. À. On ne trouve cette espèce qu'à état de pétrification cal- caire. Le test tombe en décomposition. 193. Trocaus Lariosus. 7°. labre , Grat., Bull. Soc. Linn. de Bord. t, 2. p. 13, n.° 12, Trochus vorticosus ? Brocc. pl. 5. fig. 14. An Troch. carinatus ? Brong. Vic. pl. 4 , fig. 5.— Borson , Oryct. Piem. n.° 9. pl. 2* fig. 2? T. Testà conico-crassà ; anfractibus planis propè suturam obtusè carinatis ; rugis obliquis ; aperturà ovali, patulà ; labio columellari tumido , splendente. 6 tours de spire. ; Hauteur : 9 à 12 li Diamètre de la base : 5 à 19 lignes. Loc. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac , de Sau- brigues. CC. 194. Trocaus mowurer. 7°, à collier. Lam, t. 7. p.556. ( fossil. ) n.° 2.— Annal. du Mus. t. 4. p. 48. n.° (14) 2.— Sowerb. Miner. conchyl. pl. 367.— Trochus nodulosus , Brand. foss.— Hant. p. ro. t, 1. f. 6. T. Testà conicà , imperforatà , basi paululùm coarctatà, planulatä , in orbem striatà , anfractibus planis ; sericbus gra- norum ternis ; columella truncatà ; apertura sub-quadratà , intùs sulcosà. 9 à 10 tours de spire. Hauteur : 10 à 13 lignes. Diamètre : 10 à 12 lignes. Cette coquille diffère un peu de celle des environs de Paris. celle-ci présente quatre rangs de tubercules et n'est point sillonnée aussi profondément dans l'ouverture. Loc. Les faluns blancs de Lesbarritz à Gaas, à 2 lieues Sud de Dax. C. Grignon ( Lam. ). Louvres ( Defr. ). Midi de la France ( Marcel de Serres ). 195. Taocaus aucosus. T°. rugueux. Nob.— Affinis Trocho Lucasiano.— Brong. Vic. pl.2. fig. 6. T. Testà conicà, crassà, rugosà, ad basim striatà ; an- fractibus planis ; serie duplici tubercülorum versùs suturam ; aperturà sub-quadratà , internè sulcosà ; labio collumellari tuberculoso. Umbilico nullo. 8 à 9 tours de spire. Hauteur : 18 lignes. , Diamètre de la base : 16 lignes. Cette espèce diffère du Trochus Lucasianus de Castel- gomberto avec lequel on pourrait le confondre par le peu de saillie de ses tubercules. Loc. Les faluns jaunes de Casteterabe à Saint-Paul. R. 106. Trocnus soscianus. T. de Bosc. Brong. Vic. pl. 2. fig. 11.— De Bast. n. 3. p. 33.— Defrance, Dict. se. nat. 55. p. 479. 142) T. Testà conicà transversim striatà ; suturis cingulà tuber- eulatà bifidä cireumdatis ; anfractibus excavatis. : 9 à 10 tours de spire. Hauteur : 10 à 11 lignes. Diamètte : 7 à 8 lignes. La bouche est lisse, nacrée , la she extérieure de fa coquille marquée de des violacées. * Analogue de l'espèce de Castelgomberto. Loc. Les faluns bleus argileux de Gaas, de Cazordite. €. C: Vicentin ( Brong. Y: 197. Trocaus Lasarum. T. oriflamme. De Bast. p. 33. n.° . pl 1. fig. 23.— Defrance, loc. cit. p. 479.—" Affinis Trocho Basteroti.— Brong. (fide Defr. ). — Affinis Trocho cingulato.— Brocc. ( monente de Basterot ). : T. Testà conicà , transversim striatà, maculis vinosis de- pictà ; anfractibus infernè tilhgonlis confertè lineatis. 9 tours de spire. Hauteur : ro à 11 lignes. … Diamètre : 7 à 8 lignes. Loc. Les marnes bleues de Tartas à Gaas. CC. 198. Trocaus Aupssarni. 7. d’Audebard. De Bast. p. 34. 7 n.e7. pl 4. fig, 11.— Affinis Trocho duplicato. Sowerb. Miner. conch. tab. 181. fig. 5. (fid. Bast ). : T. Testà conicà transversim sub-striatà ; anfractibus con- cavis, carinatis ; striis duobus vel tribus versus suturam ; ultimà strià crenulatà ; labio columellari calloso ; aperturâà obliquè sub-tetragonà intùs levigatà. 7 Tours de spire, Hauteur : 9 ligues. ( 143 Grand diamètre transversal : 8 lignes. Loc, Les faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. A. Identique à celui de Bordeaux. Il a des rapports avec le Trochus duplicatus de Sowerby qu’on trouve à Little Sodbury en Angleterre. 199. Trocaus DarceLasir. 7°. de Dargelas. Nob.— Affinis Trocho Aubebardi. T. Testà conoïdeà , transversim sulcosä ; anfractibus pla- nis sub-excavatis ad suturas eleganter bifariàm granulatis ; aperturà obliquè tetragonà internè lævi. 6 à 7 tours de spire. Hauteur : 6 à 7 lignes. Diamètre : 6 lignes. Je dédie cette jolie espèce à mon estimable ami M. Dar- gelas , professeur de Botanique , membre de plusieurs So- ciétés savantes. Loc. Fossile à Lesbarrits , à Gaas. À. - 200. Trocaus ELEGANS. 7°. élégant , Nob. T. Testà conoïdeà ; anfractibus planis quadrifariam for- mosè tuberculatis ; ultimo carinato ad marginem sub-spinu- loso ; aperturà rotundatà intüs lævissimà ; labio columellari calloso. 5 Tours de spire. Hauteur : 6 lignes. Diamètre : 6 lignes. Ce Troque diffère des deux espèces que je viens de dé- crire par le nombre plus considérable de rangées de tuber- cules , par son bord caréné sub-épineux ; par sa bouche ar- rondie. Loc. Les faluns de Lesbarrits avec la précédente espèce. R. 201. Trocnus Lævicarus. 7° lisse | Nob. ( 144) T. Testà conico-Levigatà ; anfractibus sub-ventricosis : majore ad suturam acuto , basi convexo , striato ; aperturà sub-rotundà intùs multisuleatà, 4 Tours de spire. Hauteur : 7 lignes. Diamètre : 7 lignes. Cette espèce a quelque ressemblance = forme avec la précédente. Loc. Faluns jaunes de St-Paul. 202. Trocaus Bucxranpi. 7°. de Buckland , De Bast. p. 34,n.°6, pl. 1. fig. 21.— Defrance, dict. sc. nat. 55. p. 480. T. Testà conicà , subtilissimè transversim striatà, sub- umbilicatà ; anfractibus planulatis; ultimo angulato, basi convexo ; aperturà quadratà , internè lævissimè margarita- ceà. 6 à 7 tours de spire. Hauteur : 5 lignes. Diamètre : 4 lignes. Loc. Les faluns bleus argileux de Gaas avec le Turbo. Parkinsont , les Trochus labarum et Boscianus. CC. Identique avec l’espèce qui se trouve à Terre-Nègre dans le calcaire marin , aux portes de Bordeaux , où il est fort commun. 203. Trocaus rurGIDuLUS. 7”. enflé , De Bast, p 33, ne 5, pl. 1. fig. 20.— Brocc. n.° 4. pl. 5, fig. 16? — Lister , t. 616. fig. 2. ét t. 62», fig. 8? T. Testâ turgido-conicà , nb anbligiés transversim suleatä, longitudinaliter suhtilissimè striatà vel cancellatà ; aperturâ sub-quadratà , marginatà , intus lævigatà. 5 à 6 tours de spire. _. “5 4 lignes. Diamètre : 4 lignes. (145) Var. b. Striis approximatis , eleganter #milonis mo- ailiformibusque. Loc. Les faluns jaunes de St-Paul. CC. Les marnes bleues de Gaas. Identique de l'espèce fossile de Bordeaux. Je ne sais si c'est, bien la même que celle d'Italie : je Let à cet égard le doute de M. de Basterot, 204. Trocnus cinGuLatus. 7. cerclé, Brocchi, n.°2, pl. 5, fig. 15. T. Testà minore conicà, transversè ac longitudinaliter striatà , granulosà ns sub-umbilicatà , maculis vi- nosis depictà ; aperturà quadratà ; marginatâ. 6 Tours de spire. Hauteur : 2 lignes. Diamètre : 2 lignes. Var. b. Anfractibus carinatis. Loc. Les marnes bleues de Gaas. C. Se trouve dans lé Plaisantin , à Nice. 205. Trocnus maGus. 7°. mage, Lam. t. 7. p. 15. n.° 21. — Lion. Gmel. n.° 9. p. 3567.— Chemn. conch. 5. tab. 171. fig. 1656-1660.— Séba, mus. 3. tab. 41. fig. 4—6.— List. conch. tab. 6h. fig. 32. — Knorr. vergn. 6. tab. 27. fig. 4.— Gualt. tab. G2. fig. L. Troch. tuberculatus. Da Costa , Brit. eonch. p. 44. tab. 3. fig. 11 TT. Test conoïdeà , crassiuseulà , transversm striatà ; an- fractibus supernè tuberculis nodiformibus coronatis , infernè lineà elevatà cinctis ; infernà facie convexà latè ac pro- fundè umbilicatä. : Diamètre : 6 lignes. 146 ) - Cette coquille est parfaitement identique avec ‘celle qui vit dans la Méditerranée. Elle n’en diffère que par sa taille plus petite. Loc. Fossile dans les faluns bleus de Cazordite. R 206. Tnocnus srriarus. Î. strié. (1) Linn. Gmel. n° 58. p- 3579.— Brocch. suppl. p. 661. tab. 16. fig. 4. Gualt. tab. 61. fig. N.— An Trochus granu- latus ? Dé Born.— ( 1 ) Bosc , tom. 4. p. 167.— Chemn. conch. 5. tab. 162. fig. 1527-1528. T. Testà conicà , striatà; anfractu infimo sub-angulato ; aperturä obovatä. ÿ à 6 tours de spire: Hauteur : 6 à 7 lignes. Diamètre : idem. Loc, Les faluns bleus de Saint-Jean de Marsac: Fossile au val d’Andone. L'analogue vivant dans la Médi: terranée ( Linné ) l’Adriatique ( Renier. }, 207. Trôcaus suicarus. T. sillonné. Lam. 7. suppl. pi 556. n.° 3. ( fossil, ).— Annal. du Mus: t. 4. p. 49: n.° 3:— An Trochus sulcatus ? Brocch. 2. p: 661: pl 16. fig. 5- T. Testà conicà , depressà, sub-umbilicatà , transveräm eleganterque te ; margine inferiore dhoïiinetit. Loc. Fossile dans les faluns jaunes dé Saint-Paül. À. Se trouve à Grignon , à Pontchartrain ( Lam.) dans le Plaisantin , aux environs de Vienne , dans le val d’Andone ({ Brocchi | et à Bordeaux. 208. Trocaus Tuonwus. 7°. de Thore. Nob. T. Testà pains ; might umbilicatà ; transversim ctriat®s eh 3" CE s'Mperturh sub rotundà , sub-marginatà. | (147) 4 Tours de spire. Hauteur : 2 lignes. Diamètre : 2 idem. Je dédie cette espèce à M. Thore de Dax, naturaliste distingué , comme un faible témoignage de mon estime. Loc. Fossile dans les faluns jaunes de Saint-Paul. À. Se trouve aux environs de Bordeaux. 209. Trocuus rriconosromus. 7°. bouche-trigone. Nob. T. Testà conicà , umbilicatà , transversim striatâ , anfrac- bus planulatis, time un an apertur trigohâ ac mar- ginatä. 4à5 tours de spire. Hauteur : 2 lignes :/,. Diamètre : idem. Loc. Fossile dans les faluns bleus de Gaas et les faluns jaunes de Saint Pa Se trouve aux environs de Bordeaux. 210. Trocuus #eLiGnus. 1°. hélicin. Nob. T. Testà minimà ,* conoïde4 , sub-lævigatä , umbilicatä; anfractibus convexiusculis, ultimo carinato, angulato aperturà sub-coïdatà ; columella callosà. 4 à 5 tours de spire. Hauteur : 1 ligne :/ Diamètre : 2 lignés. Cette jolie petite espèce ressemble un peu à l'Aekr ele : gans de Draparnaud. Elle a beaucoup d’analogie aussi avec le Troque de Thore dont je viens de donner la description. Loc. Fossile dans les faluns bleus de Gaas. C. Se trouve à Bordeaux. 211. Trocaus paTuzus. 7”. élargi. Brocchi, 2. p. 356. n.° 10. tab. 5. fig. 19.— De Bast. pag. 33. n.° 2.— (148) Knorr, Petrif. 2. pl. B. VI. fig. 19.— Bon. V. pars. IL. p. 168. tab. IL. fig. 2.— Turbo striatus, Defrance. ( fid. Brongn. ). T. Testà convexo-depressà, conferim transversè striatà ; striis scabris granulosis ; ultimo anfractu majore , basi planu- lato ; aperturâ patulà ad marginem acutà; umbilico sæpè clauso. : 6 tours de spire. Hauteur : 5 à 7 lignes. Diamètre : 6 à 9 idem. Cette espèce est identique avec celle des environs de Bordeaux , mais ayant des dimensions moins grandes. espèce qui se trouve en Italie, à Vienne , est également plus grande, mais c’est eos la même que celle de Dax. - Loc. Fossile dans les faluns jaunes de Saint-Paul, LG banes, à Tuco, au Mandillot, au Mainot, C.C. et dans les marnes bleues de Gaas , de Saint-Jean de Marsac , etc. C. Se trouve dans le Plaisantin » à à Bologne ( Brocc. ) et à Bordeaux. 212. Trocaus PR T. d'Amédée.— Turbo Amedeï. Brong. Vic. pl. 6. fig. 2.— An varietas Trochi patuli ? T. Testà convexo-depressâ , umbilicatà, transversim striatà , maculis vinosis depictà ; anfractibus convexiusculis ; aperturà patulà crassiusculà Sep umbilico sub- clauso, 5 à 6 tours de spire: Hauteur : 3 lignes. Diamètre 6 lignes. * C’est à raison de la grande analogie de cette coquille avec la précédente que j'ai cru devoir ranger plutôt dans le genre ( 149 ) Trochus que dans celui des Turbo. Peut-être mêine n'est ce qu'une variété du Trochus patulus ; mais ses dimensions sont constamment plus petites. Les tours de spire sont aussi plus rentrans et un peu plus convexes. Sa surface a des taches colorées que n'offre jamais le Troque élargi. Loc. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. CC. La colline de Turin , ( Brong. ) le Viceniin, le Plaisantin, les environs de Bordeaux. Genre XXXVHII.-— MONODONTA.— MONODONTE. 213. MonopowTa soLaris. M. solaire. — Trochus solaris. Linn. Gmel. n.° 15. p. 3569.— Lam, 7. p. 10. n.° 3.— Brocc. n.° 12. p. 357. tab. 5. fig Ré Bonan. mus. 3. fig. 359-360,— Chemn. conch. 5. tab. 173. f. 1900-1701.— Séba, mus, 3. t. 59. fig. 1+4.— Knorr. Vergn. 4. t. 8, fig. 2.— Favan. conch. pl. 13, fig. C. 1. Delphinula solaris. Marcel de Serres. M. Testà depresso-condideà, transversun striatà ; tubercu- losà ; anfractibus margine eleganter spinoso-radiatis ; ulti- mo majore acuto , basi convexiusculo ; aperturâ semi-cor- dat intùs sulcosà. 6 à 7 tours de spire. Hauteur : 4 lignes. Diamètre : 5 id. Charmante espèce qui me paraît appartenir davantage au genre Monodonte qu’au genre Troque, attendu qu'elle est pourvue d’un tubercule arrondi à la base de la columelle. Loc. Les faluns jaunes libres de Saint-Paul. R. Identique de celle qu'on trouve dans les sables marins fossiles de Martillac près de Bordeaux. C'est probablement l’analogue de l'espèce d'Italie ; mais je n'ose pas l'aflirmer , ne la connaissant que æ la figure de Brocchi. Fe {150 : he Cette coquille est vivante dans l'Océan Indien. ( Linn. } 214. MonoDONTA ELEGANS. A]. élégante. De Bast. n° 1. p. 3: ph «1. sg 22.— Fauj. mém. du mus. 3. pl 10. fig. M. Testà crassà , “obiculato-concides , tuberculosà ; an: fractibus excavatis quadrifarihm tuberculis obtusis, cinctis ; aperturà rotundatà intüs sulcosà ; columellà unidentatä, 6 tours de spire, Hauteur : 10 à 12 lignes. Diamètre : 12 à 13 1d. Far belle espèce est remarquable par l'épaisseur de son test, par les quatre rangées circulaires de tubercules arrons dis à chaque tour de spiré ; paï sa basé convexe fortement sillonnée et granuleuse, fee Fossile dans les faluns jaünes tie du Mai- hot, à Castetcrabe. C'est absolument l'identique de celle qué l’on trouve à Martillac et à Léognan près de Bordeaux. 215, MoxonowTa araonis, M. d Araon. De Bast. n.° 3. p: 32. pl. 1: fig, 27. Monod. Turoniensis. Defrance, collect. — Affinis Monod. Pharaonis. Lam. M. Testà orbiculato-conoïdeà ; transversim striatà , gra nulosâque ; singulis confertis granulosis ; anfractibus con vexis ; umbilico erenulato ; columellä obliquâ , unidentatà }; labro suleato, 5 tours de spiré, . Hauteur : 3 à 4 lignes, Diamètre : 4 à 5 id. Loc. Fossile dans les marnes bleues de Gaas et les faluns jaunes sablonneux de St-Paul. C. | Se trouve à Léognan, à Mérignac , près de Le { 151 ) L'analogue vivant est, dit-on , dans la Méditerrannée. On trouve des individus fossiles qui ‘ht conservé des ta: ches colorées lie de vin. 216. MosonowtA Mouuvsu. M. de Des Moulins.— Grat: ull. Soc. Lin. de Bord: t. 2. p.12. n 11, M. Testà ventricôso-6blongä , sub-turrità , tranëversini sulcato-granosà ; anfractibus convexis ; suturà Fr ; aperturâ fôtundâ ! labrô striat6 , incrassato ; colümellà Cre- natà ; tidentifoiii, basi bébés 6 tours à spiré: Hauteur : 6 lignes: Diaïnètre : 4 id, 7 Cette élégante espècé; une des plus remarquables dü genre , offre deux rangs différens de ÿranulations ,. l’un plus grand que l’autre. Loc. Fossile dans les marnes Bin dé Gaäs , avec le Turbo Parkinson; les Trochus Pôscianus , tuée ‘ tt, 217. Moxônoxti MoDütus. À. rnodule. Lari. ÿ. p. 34. n.6 8.— Linn. Gmel. p. 3568. n.° 8.— De Bast. p. 32, n.° 5:— Seba, Mus. 3. tab. 55. fig. 17.— Lister ; conch. t. 653. fig. 52.— Sclirôet. Einl. in conch. 1. P- 656. t: 3. fig. 11.— Trochus lénui2 cularis: Chemn. 5. t i71: fig! 1665: M. Testà sub-orbiculari ; depress tranisversim striatà ; longitudinalitér obsoletè plicatä ; infimâ facie convexius- eulà, concentricè sulcatä , sub-umbilicatä. Cette espèce est la même que celle de Lamarck et dé M: de Bastérot. Cepéñdarit la 1 coquille dé Dax Est plus ramias: sée , sa spire est plus brève: Selon Gmelin , l’analogué vivant existé dans là mer Roit: ge; ct selon Lister, dans les mers de la Barbade: (152) Loc. Fossile à Saint-Paul. CC: 218. Moxopoxta Cereem. M. de Cerbère, ns Vic: n.° 1. pl. 2. fig. 5.— Défrance , Dict. sc. nat. 82: jp. 475. M. Testà depresso-conoïdeà , longitudinaliter sulcosä ; aperturà ellipticà utrinque sub-unidentatä , marginibus con- nexis. ( Brongn. ) Loc. Les Faluns sablonneux de Saint-Paul. R. Se trouve à Ronca dans le Vicentin, ( Maraschini }. Genre XXXIX. 7URBO.— TURBO. |. 219. Turso serosus. 7°, cannelé, Linn. Gmel. p. 3594: n.° 23.— Lam. 7. p. 42. n.° 10.— Bosc. 4. pag. 130.— Encyl. pl. 448. fig. 4.— Gualt, tab. 64. fig. B.— Rumph. Mus. tab. 19. fig. GC; — Chemn. 5. tab. 181. fig. 1795-1796. T. Testà sub-ovatà, ventricosà , imperforatà, crassà, transversim sulcosà , flammis rufo-flavescentibus depictà ; : sulcis profundis subtilissimè striatis; anfractibus rotundatis ; fauce orbiculari argenteà intüs lævigatà ; labro crenato ; labio basi in caudam brevem reflezum explanato. - 5 tours de spire. Hauteur : 24 lignes. Diamètre transversal : 20 lignes. Cette belle espèce paraît être l’analogue fossile du Turbo cannelé de Linné qui vit dans l'Océan Indien. Loc. Fossile dans les faluns sablonneux de Vielle, à Saint-Paul. À. 220, Turso Parxwson. T°. de Parkinson. De Bast. p. 26. n° 1. pl. s. fig..1. sw Le. ,crassissimâ conico-ventricosà aliquandè de- ilicat: ? transyersim FRE bre RS Sr fasciis vinosis longitudinaliter sub-quadratis dhiotà, costis prominentibüs rotundis , rugosisque , interdüm ad suturam tuberculosis ; sulcis patulis obliquè seriato-lamellosis ; umbi- lico , patulo , profundo ; labro plicato ; fauce orbiculari, margaritaceà. 5 à 6 tours de spire. Hauteur : de 8 à 16 lignes. Diamètre : 13 à 18 lignes. Cette superbe espèce varie beaucoup. On trouve des individus ayant la spire déprimée au sommet et même pres-. que rentrante, Ce caractère pourrait constituer une variété. Loc. Les marnes bleues de Gaas. EC. 21. Turso merracnis. 7. méléagre. Grat. Ball. cit. 2. p- 10.— An varietas 7”. Parkinsoni ? T. Test conico-elongatä , umbilicatà, profundè trans- versimque sulcatà ; suleis remotis , intüs seriato-lamellosis ; fascis purpureis sub-quadratis eleganter pictà ; fauce ba orbiculari , margaritaceà ; umbilico excavato. 7 à 8 tours de spire. Hauteur : 16 lignes. Diamètre : 12 lignes. Ea forme constamment alongée de cette coquitle m'a déterminé à la regarder comme distincte de la précédente malgré ses étroites analogies. Elle a aussi deux tours de spire de plus qu'elle. Loc. Les faluns bleus de Gaas. €C. 222. Turso vanumtis. P variable. Grat. Bull. < cit. p. tr. TE. Testâ ovato-conoïdeà , ventricosà, imperforatà , cras- siuseulà , subtilissimè striatà ; striis transversis longitudi- näliterque intertexüs ; anfractibus rotundatis aut angulatis , carinatisve ; fauce argenteà valdè orbiculari ; callo semi-cir- eulrri ad marginem columellarem. (154) 5 à 6 tours de spire. Hauteur : 12 à 15 lignes. Diamètre 11 à 14 lignes. Variétés. 4.— Anfractu majore triangulato. Turbo Fittoni, De Bast. pl. 1. fig. 6. B.— Anfractu mayjore ‘rotundo. C.— Anfractibus angulato-tuberculatis. Ds Anfractibus carinatis. - Très-sonvent la bouche est munie de son opercule, Loc. Les faluns bleus de Cazordite. CC. 223. Turvo murricannarus. 77. multicaréné. Nob.— Afk- nis Zurb. variabili. T. Testà ovato-conoïdeà , imperforatà , transversim pro- fundè sulcosà , multoties carinatà , longitudinaliter sub- tilissimè striatà ; labio. calloso basi F uncato ; fauce orbicu- Jatà intùs argenteà. Sulcis angustatis. 5 à 6 tours de spire. Hauteur : 10 à 14 lignes, Diamètre : 10 à 12 lignes. €e Turbo se rapproche beaucoup par la forme et la taille de l'espèce précédente ; mais les nombreux sillons profonds, çt anguleux qui couvrent sa surface et qui lui donnent un aspect multicaréné, sont des caractères suffisans pour en faire une espèce distincte. Loc. Les faluns blancs de Lesbarrits, de Gaas. À. 224. Turso Asmoprt. 7. d'Asmodée. Brong. Vic. pl. 2. = Gg. 3. T. Testà sub-globosà, umbilicatä, transversim jucundè, suicatà ; sulcis ‘approximatis granosis >sæpè a ad suturam sub tuberculosis : fauce rotundata. $ (285) 5 tours de spire. Hauteur : 4 à 6 lignes. Diamètre : id. Cette jolie coquille est mince et fragile. Elle ressemble. à un Cyclostome. Loc. Marnes bleues. de Gaas. €. On trouve cette espèce aux environs de Bordeaux. Elle existe dans le Vicentin, dans le Val Sangonini. ( Brong. }. 225. Turso LÆVIGATUS. Le lisse, Nob. T. Test conico-sub-globosä , lævigatä , longitudinaliter subtilissimè striatä ; umbilicatä ; anfractibus rotundis ; spirà. ad apicem pulcherrimè crenulatä.. 4 tours de spire. Cette charmante espèce a de grands rapports avec- la. précédente, mais elle n’est point sillonnée. Le sommet de. la spire, très-obtus, est orné de petites crénelures agréables ,, pareilles à celles qui couronnent la spire.de certaines. Dau= phinules. Loc. Mêmes localités. €: Genre XL.— PLANAXIS.— PLANAXE, 226. PLanaxis sTRIATA, 2. siriée, Nob. P. Testà turrità , imperforatà , transversè striata , striis. subtilissimis ; aperturà ovatÀ ; aufractibus convexiusculis. Loc. Faluns jaunes FR de Saint-Paul. €. 227. PLaxaus missoipes. P: rissoide. Nob. (156 ) P. Testà turrità , imperforatà , transversim à sulcosk ; aper- tura ovali; anfractibus convéxiusculis. Cette espèce n’est pas aussi mince que la bite. Sillons très-apparens. Loc. Mêmes faluns. 228.— PLanaus Puxcrara. P. ponctuée. Nob. P. Testà oblongo-turrità , imperforatà , lævigatà , ad suturam punctatâ ; anfractibus convexis ; aperturà ovatà ; libro intüs striato. à 6 tours de spire. * Hauteur : 3 lignes. Diamètre : 1 ligne ‘3 Cette espèce ressemble à un pêtit Buccin. Loc. Faluns de Saint-Paul. À. Genre XLI. PHASIANELLA.— PHASIANELLE 229. PuasiANELLA ANGuLIFERA. P. angulifère. Lam. 7. p. 54. n.° 10.— List. conch. tab. 583. fig. 37-38. LR Tai oblongo-conicà , basi ventricosà, transversim striatà ; maculis flavescentibus inæqualibus i in fundo albido ; ultimo anfractu angulifero ; spirà apice acutä. 7 à 8 tours de spire. Hauteur : 8 lignes. Diamètre : 5 lignes. Loc. Fossile dans les faluns jaunes de Saint-Paul. CC. L'analogue vivant habite l'Océan des Antilles. ( Lam. ) 230. Pnasuanezza Turonvoines. P. turbinoïde.— Lam. 1. c. +p- 560. n.° 1 ( fossilis ).— Annal. du Mus. t. 4. P- 296 et tom. 8. pl. 60. fig.1.—De Bast. P- 38, ie à (157) P. Testä ovatà , variè pict ; anfractibus ommibus lævi- bus, convexis ; aperturà ovatà. 5 tours de spire. Hauteur : 3 lignes. Diamètre : 2 li Cette coquille est absolument lanalogue de celle qui se trouve à Grignon , mais elle est plus petite. On ÿ observe comme dans celle-ci l'apparence d’un ombilic qui a été. recouvert, et les traces de son ancienne coloration. Loc. Faluns sablonneux de Saint-Paul. CC. Se trouve aux environs dé Bordeaux. 231. PrasanezLa Prevosrixa. P. de Prévost. De Bast. p. © 38. ne 2. pl. 1. fig. 18. ( Grossie ).— PBulimus varicosus. Defrance , Collect. P. Testà oblongo-elongatà, sub-lævi ; anfractibus com- planatis ; varicibus raris ; aperturà ovatä. 4 tours de spire. Hauteur : 2 lignes /, Diamètre : r ligne. Loc. Mèmes faluns. À. Se trouve aux environs de Bordeaux. ( De Bast. ). 232. PnastanELLA sprRaTa. P. spirée. Nob. P. Testà oblongà , spirata , fragili, kevigatà ; arfractibus rotundatis , ultimo ventricoso ; labro acuto ; aperturà oblon- gà ; spirà acutissimä. 7 tours de spire. Hauteur : 4 à 5 lignes. Diamètre 2 à 3 lignes. Cette espèce a l'aspect d’une petite Ampullaire. Loc. Fossile dans les sables des faluns jaunes de Castet- crabe à Saint-Paul. R. ( 158 }, - Genre XLH.— TURRITELLA.— TURRITELÉE: Turbo.— Linné.— Brocchi. 233. ŒURRITELLA TEREBRALIS. T. térébrale. Lam, m, pe 59. 9. 1. ( fossil.) — De Bast. P. D, n° pre fig. 14.—Defrance , Dict. sc. nat. t. 56. p. 160.— Turbo n.0.455. 5 cabinet de Th. — An Turri-. tella terebra : ? Lam,— An varietas Turrit. tere-. bellatæ ? Lam. ( mouente Defrance ). re _Testà elongato-turrità transversim subtilissimè striatà ; anfractibus medio convexis, basi et apice depressis ; suturis infra marginatis. 16 à 18 tours de spire., ongueur : 5 pouces. Diamètre de la base : 14 lignes . Variété b.— Testà minore , fragili. Turritella as Due. Coll. 18 tours de spire. Longueur : 3 pouces Diamètre : 8 lignes. Loc. Ces deux Turritelles sont très-abondantes dans les. faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. Se trouve aux environs de Bordeaux , en Jtalie, dans le. Midi de la France. ( De Serres }. _ Elle diffère de la Turrit. terebra qui vit dans la Médi-. terranée. à 234. TuraTELLA TEREBRA. 7. arrière. Lam. 7. p. 56. n.° 2.— Encycl. pl. 449. fig. 3.— Turbo tere- bra. Lin. Gmel. n.e 81. P- 3608.— Brocchi, p- 364. pl. 6. fig. $.— Scba, Mus. de, te 00: = ._12-18-25-/40.— Gualt. t, 58. fig. A.— Lister, - conch. t. 590. fig. 54.— Adans. t. 10. fig. 6. Ligar.— Martini, conch. 4. t. 151. fig. 1415-1419, | (159) — Bonanni, Recr. 3. fig. 115.— Knorr., Vergn. 1.t. 8. fig. 6.— D'Arg. conch. pl. r1. fig. D.— D’Arg. Zooph. pl. 4. fig. F.— Favan. conch. pl. 30. fig. E et pl 71. fig. P.— Lin. fn. suec. 2171. — Mus. lud. Ulr. 662. n.° 360*.— Rumph. mus. t. 30. fig. M.— List. an. Angl. t. 3. fig. 8.— Column. aq. t. 53. fig. 2 7” T. Festà elongato-turrità, née suleatä ; anfractibus convexis , sulcis numerosissimis æqualibus, spirà apice acutà. 13 à 15 tours de spire. Longueur : 2 pouces. Diamètre : 4 lignes 2. : £Loc. Les faluns libres de Saint-Paul. À. Cette coquille sensiblement différente de la précédente offre tous les caractères du Turbo terebra de Linné qui habite l’Adriatique , la Méditerranée + les mers d'Afrique et de l'Inde. ( Gmel. ) Fossile dans le Plaisantin ( Brocchi) et dans le bassin tertiaire du midi de la France. ( De Serres ). ss 235. Turwreuta sururaus. T°. suturale. Nob.— An Tur- ritella cornea? Lam. n° 57.—Encycl. pl. 449. fig. 2.— Affinis Turrit. terebræ. Lam. T. Testà turrito-acutâ, lævissimè nitidà ; anfractibus - 6mninÿ convexis ; suturis maximè coarctatis. 15 tours de spire et plus. Longueur 18 lignes. Diamètre 5 lignes. Espèce remarquable que je n'ai trouvée qu'a Fétat de moule calcaire recouvert de | quelques débris du test. Les tours de spire sont tellement détachés par l'intervalle que la suture laisse entreux , qu'ils forment une spirale très-élé- gante, très-lisse , très-luisante. { 160 ) Cette coquille a les plus grandes analogies avec la Turri- tella cornea de Lamarck. On pourrait regarder te comme son analogue vivant. Loc. Les faluns de Gaas ; la Lande de Cazôrdite dépen- dante de la métairie du Tartas. €: 236. TurriTELLA cATHEDRAUIS. 7. che. Brong. Vic. p. 55. pl. 4. fig. G.— De Bast. p. 29. n° 6.— Defrance, Dict. cit. p. 164.— Affinis Turbini tornato. Brocchi, tab.— Proto, Defrance, 6. fig. 11. T. Testà turrità ; anfractibus planis, margine superiore inflatis , sulcatis ; sulcis circiter 6-7 ; inferioribus magnis ; aperturà dilatatà , auriformique. 14 à 15 tours de spire. Longueur : 4 pouces 1/2. Diamètre : 13 lignes. Varietas b. Testà sub-lævigatà. Les sillons sont à peine marqués dans cette variété : elle. à les mêmes dimensions. Varietas c. Anfractibus bicarinatis ; suturis marginatis. Turritella proto. De Bast. n.° 7. pl. 1. fig. 7 Les dimensions de cette variété sont GE plus petites. M. Defrance la regarde comme une variété de la T. vermicularis de-Brocchi. ( Dict. cit. p. 158 ). Loc. Fossile à Dax dans les faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. CC. La première et la troisième variété sont abondantes à Saucats , à Léognan près de Bordeaux. Se trouvent dans les marnes bleues du bassin tertiaire du Midi de la France ( Marcel de Serres ) et dans celles d'Ita- lie, dans la colline de Turin. ( Brongniart ). ( 164 ) * 237. Turarrertza Quanripucata. 7, à 4 plis. De Bast. 29: n26;:pl 1. fig. 13.— Turrit. cathedralis ? | varietas.— Varietas Turr. vermicularis. Brocc. ( monente D. Defranée ). T. Testà subulatà , turrità ; anfractibus planis, quadri- sulcatis ; suturis marginatis 15 à 16 tours de Le Longueur : 2 pouces :/, Diamètre : 6 à 7 lignes. Cette espèce ressemble beaucoup : à la variété €. de la Turritella cathedralis. Seulement les sillons ne sont jamais au-delà de quatre à chaque tour de spire , tandis qu'ils sont plus nombreux dans la précédente variété. Loc. Très-commune, mais toujours brisée, dans les faluns de Saint-Paul. Dax. Se trouve aux environs de Bordeaux, et dans le bassin tertiaire du Midi de la France { De Serres ). Ressemble à une espèce vivante qui habite les côtes du Chili. 238. RS TRIPLICATA. Tr. à trois plis, Brocchi, p. 369. n.° 9. pl. 6. fig. 14.— Turritella vermi- cularis. Var. fide Defrance, dict. cit. 56. p. 158.— Mercat. met. p. 301. fig. 1-2-6-9. T. Testà subulatä , turrità ,.subtilissimè transversim stria- tà ; anfractibus carinis tribus obtusis ; intermedià crassiore , infimà obsoletä. ( Brocc. ) 15 tours de spire. Loc. Faluns . de Saint-Paul. Fossile à à San-Miniato en Toscane. ( Brocchi. ) { 162 ) 239. TunaiTezca tushiCaTaria. 7. émbricataire. Län. p: 561. n° 1 ( fossil. }— Anhal du Mus. t. 4. pi 216. n;° 1; et tome 8. pl. 37. fig. 9: Si dom, dict. sc. nat. tom. 56. p. 156. . Turbo imbricatarius. Brocchi , 2 p. 370. n.° 10, pl. 14 Turbo imbricatus ? Linn. Gmel. n.e 76. P- 3606.— Séba, mus. 3. tab 56. fi ig. 26-31. Martini ; Conch. 4. tab. 552. fig. 1422 _T. Testà subulatà, turrità ; spiræ anfractibus planis ; transversim striatis , sursüm subimbricätis ; striis interme= dis subtilissimè granulatis. i5 à 16 tours de spire. Longuëur : 16 lignes: Diamètre : 2 lignes. Farietas b. Test. anfractibus sub-imbricatis , striis trans: _ versis subtilioribus ; carinis 3-4 obtusis.— ( Brocchi, tab: 6: fig. 12 } Cette espèce a les plas grandes analogies avée le Turbé imbricatus de Linné qui vit dans l'Océan des us Lamarck pense néanmoins qu'elle en est distincte. = Loc. Fossile à Dax dans les faluns jatnes sablorineux dé Saint-Paul. CC. Se trouve dans le Plaisantin ( Brocchi ) ; aux environs de Bordeaux, à Grignon , à Courtagnon , à Parnes, à Fon< teriai SS. Pères ; à Hauteville, à Betz et à Monheville ; ( Oise ). M. Marcel de Serres l'indique dans les marhes argileusès bleues du bassin tertiaire du midi de la France: en pour REPLICATA, T!, torse, Brocchi, 2. p- 3654 pt 6.68. 9. An Turr. — var: Brocch: ? ( 163 ) Turrit. imbricataria , Lam. ar. ( ide Défrance, Dict. 56. p. 159 ).— Affihis Turrit. Turri. Bast. Turbo replicatis. Lin. n.è #5. p: 3606.*— Müs.. Lud. Ulr. 661. n.° 357.— Bonanni. Recr. et mus. 3. fig. 24. — Scill. var, sp. tab. 16 ( fossilis VF Knorr. vergn. 6. t. 25. fig. 3? — D'Argens. Conch. t. 11. fig, E.— Martini, conch. 4: t. 151. fig. 1412.— Petiv. gaz. t. 129. fig. 6. Türritella réplicata: Lam. 7: n° 4: p. 57. T. Testà lævi, turrità; anfractibus sursüim imbricatis, ténuissinè transversim stratis ; aperturâ ovali. 15 à 16 tours de spire: = Longueur : 2 pouces, Diamètre : 5 lignes, Loc. Fossile dans les marnes dé Gaas: C. : Je ne l'ai trouvée qu'à l'é so de moule ayant quelques débris de test. On la trouve à Sienne et en Calabre (1 Brocchi. } L'analogue vivant habite la mer de Tranquebar. ( Linn. ) fr, Tunnittuca asrénuzà. T°. àspérule, Brong. Vic: p 54. pl. 2. fig. 9.— De Bast. p. 29. n.° 3. Türitella imbricataria , var. Defrance, Dict. se. nat: "56. p. 157. An Turritella vermicularis. vai. b. Brocc.? T. Testà turrità ; atifractibus planis, transversim _. striis circiter sex , puhctis élevatis ärcuatis. 16 à 18 tours de spire. ‘Longuëur : 2 poucés et plus. . Diämétré : 6 lignes. Var. b. Anfractibus rnultisulcatis. Dans cette variété les tours de spire entrent les uns dans lés auttes. Les striës paraissent plutôt être de véritables sillons. ( 164 ) Je ne pense pas que cette variété puisse être une es- pèce distincte; car la T'urritella asperula passe _insensi- blement par dégrés dus adultes. ; Loc. Très-commune dans les faluns blanichâtres de Gaas. Se trouve à Ronca dans le Vicentin, ( Maraschini , Brong. } \ à cet état, surtout dans les indivi- 242. Œurnrreiza ‘rurmis. 7. tour, De Bast. p. 29. n.° 4. pl. 1. fig. r1 Turrit. imbricataria. Lam. var. Defrance , Dict. 56. p- 156. Turrit. vermicularis, var.b. Brocch., affinis Turbo replicato Brocchi. Turbo. n.° 465 du Cabin. de Dax ; affinis Turrit. tricarinatæ. Brocc. ( fide de Bast. ) T. Testà turrità, transversim lineatà ; lineis tribus ele- _watioribus ; anfractibus planiusculis. ( De Bast. ) 18 à 20 tours de spire. Longueur : 2 pouces 3 lignes. Diamètre : 6 à 7 lignes. Loc. Très-comtmune dans les faluns jaunes libres de ee vivant est dans le Golfe de Gascogne ; selon M. TS On la trouve sur les bords de la mer à la Rochelle. ( D'Orbigni ). Fossile dans le calcaire moellon et dans les marnes ar- gileuses bleues du bassin tertiaire du midi de la France. ( De Serres ). 243. Turrwrezra Arcuimenis. 7. d’Archimède , Brong. Vic. p. 55. pl. 2. fig..8.— De Bast. p. 28. n.° 2. Turritella sub-carinata. Lam. var. ( fide Defrance, . Dict. cit. p. 159 ). + Test turià , transverim profandè sulcatä; an { 165 ) fractibus supernis maximè angulatis, unicarinatis , infimis bi-vel ti-carinatis ; interstitiis subtilissimè striatis. 16 tours de spire. Longueur : 18 lignes. Diamètre : 5 lignes. Varietas à. Carenis angustis. | Varietas b. Carenis obtusis. Loc. Fossile dans les faluns bleus de Saint-Jean de Mar- sac. CC. Se trouve à Ronca, à Bassano , en aa ' à Bordeaux , à Montpellier. 244. TuraiTezLA vermicurans. 7’, vérmiculaire , Brocchi, cit. p. 158.— Affinis T. imbricalariæ ,; Lam. aë T. quadriplicaiæ , ejusd. T. Testà subulato-turrità ; anfractibus convexiusculis ; vingulis 4-5 élevatis ; suléis intermediis excavatis. 15 à 18 tours de spire. Longueur : 18 à 20 lignes, Diamètre : 6 lignes. Loc. Fossile à Dax, dans les faluns bleus de Saint-Jean de Marsac. CC, Se trouve à San Miniato, à Sienne; aux environs de Turin ( Brocc. ), à Nice, à Saint-Paul-Trois-Châteaux , à La Valduc près Marseille, ét dans les marnes argileuses bleues du bassin tertiaire du Midi de la France: ( Marce] de Serres }: 245. TusriTÉLLA MarGwALIS. 7! nérgtsale. Brocch. n.v 13. p. 373. pl. 6. fig. 20:— Turrit. imbrica- taria. var. Defrance. T. Testà turrità , subulatà , anfractibüs de sub ( 166 ) imbricatis lævibus, vix transversum striatis; carinà unicà acutà , marginali. { Brocc. ). 15 à 16 tours de spire. Longueur : 18 à 20 lignes. Diamètre : 5 à 6 lignes. Loc. Les faluns bleus de Saubrigues. Fossile à Sanèse { Brocchi }, à Montpellier. ( Serres ). R, 246. TurRITELLA GiNGULATA. 7. cerclée. Nob.— An va- rietas 7. marginalis ? T. Testà turrità subulatà ; anfractibus sub-planis trans- versim sulcatis ; cingulis 7-8 Leman 15 tours de spire. Longueur : 2 pouces, Diamètre : 6 lignes. Zoc. Saint-Jean de Marsac. R. Cette coquille , pour la forme et les dimensions, ressemble assez à la précédente. Elle en diffère par ses nombreux sillons très-prononcés. 247. TuRRITELLA PUNCTULATA. T. ponctuée. Nob.— An variet. 7, vermicularis ? Brocc. | T. Anfractibus convexiusculis , multisulcatis ; longitudi- HRbIee undula@m striatis ; sulcis profundis punctulatis. 16 à 18 tours de spire. Longueur : 18 lignes. Diamètre : 5 lignes. Loc. Saint-Jean de Marsac. R. Cette espi, * a quelques rapports de ne avec la Turri- [la laris de Brocchi et pourrait peut-être n’en être qu'une variété ; cependant les points qu'on remarque dans les Sillons sont un Rd os assez particulier eh (167) 248. TurniTELLA mucrisuzcara. T°. multisillonnée. Lam. 7- p: 562. ( fossil. } n.° 5.— Annal. du mus. t. 4. p- 217. n.0 5.— Vélins du mus. n.° 17. fig. 4.— Defrance , Dict. cit. 56. p. 159. T. Testà conico-turrità ; anfractibus sub-convexis trans- versim sub-æqualiter multisulcatis ; sulcis tenuissimis. 10 tours de spire. Longueur : 15 lignes. Diamètre : 4 lignes. Loc. Fossile à Dax dans les faluns bleus de Saint-Jean de Marsac. À. Se trouve à Grignon CC. ( Lam. }) et dans les marnes argil. bleues du bassin tertiaire da Midi de la France. ( De Serres ). Elle à des rapports avec les T. ésléériidhe Lam. et T. variabilis, Defrance. 249. TurRITELLA sURLAMELLOSA, 7, sub-lamelleuse, Nob. — Affinis 7. sulcosæ. Lam. 7. p. 561. n° 2... T. Test conico-turrità , transversè sulcatà ; anfractibus planis quadriplicatis , acutis, sublamellosis. 12 tours de spire. Longueur : 8 lignes. Diamètre : 3 lignes ‘2. Loc. Fossile dans le calcaire tertiaire friable de Gaas. À. 250. TuRRITELLA BISTRIATA. 7. bi-striée. Nob. Proto , Defrance. T. Testà turritâ , subulatà ; anfractibus out trans- versim éé striatis. 14 à 15 tours de spire. Longueur : 14 lignes. Diamètre : 3 lignes. Loc. Fossile à Dax dans les faluns libres de Saint-Paul. C. # (168) 251. Tunarrecta aAcutavcuca. T, acutangle.— Turbe. acutarigulus. var. Brocc. 2. p. 368. n.° 7. pl. . fig. 10.— An Turbo acutangulus ? Linn. Gmel. n. 8. p- 3607.— Bonnan. Mus. 3. fig. 117.— List. conch. tab. 591. fig. 59.— Turri-. tella acutangula. Defrance , Dict. cit. p. 162. — Aflinis Turb. unicarinato, Broce.— Var. b.-exigua. Nob. T. Testà subulato-turrità ; anfractibus sub-convexis , lævi« gatis, unicarinatis. 14 à 15 tours de spire. Longueur : g à 10 lignes. Diamètre : 2 lignes. Loc. Fossile à Dax dans les faluns bious de Saint-Jean de Marsac. C. Analogue de l'espèce de Brocchi, quoique plus petite. Plaisantin , Sanèse, Reggiano , La Trinité près de Nice, 292. TurrrrezLa wcisa. 7°. incisée. Brong. Vic. p. 54. pl, fig. 4.— An Turritella elongata : ? Sowerby. — Affinis Turritellæ terebellatæ. Eau ( Fide * Brong. ) TT. Testà turrità, elongato-subulatà ; anfractibus con- vexiusculis , transversim maultistriatis ; striis majoribus æqua- bbus , striis minoribus interstitialibus, ; 14 à 15 tours de spire. Longueur : 16 lignes. Diamètre : 5 lignes. Cette coquille m'a semblé être la même espèce que celle de Ronca, si bien caractérisée par M. Al. Brongniart. C'est encore un exemple d’analogue fossile de Dax et du Vicentin, Loc. Les fins bleus de Saint-Jean de Marsac. A. ce regarde cette a cs comme une variété de ( 269 ) là Turritella terebellata de Laïmarck. ( Dict. éit. 56. n.e 160 ). 253. TuRRITELLA CANCELLATA. T°, treillissée. Risso. hist. nat. de l’Europe Mérid. t. 4.— Defrance, Dict. cit, 56. p. 1 T. Testà subulatà ; anfractibus sub-convéxis éancellaûm reticulatis. | 12 à 14 tours de spire. Longueur : 18 lignes. Diamètre : 3 lignes :/. à . Cette charmante espèce est fort rémarquable à raison des stries transversales et longitudinales qui , pa leur croise- ment , lui donnent un aspect réticulé. C'est certainement la même que celle que Risso a trouvé fossile à Magnan aux environs de Nice. Loc. Faluns sablonneux d'Abesse ét de Viclle à Saint- Paul près de Dax. €. 254. TurnrreLLA srRanGuEaTA. 7° étranglée. Grat. Bull, soc. Lin. Bord. t. 2. p. 14. n.° 13.— An Turrit. imbricäta ? Lam. n.0 3.— Differt À Turbine im- bricatorio. Brocc. 2. pl. 6. fig. 12 T. Anfractibus valdè imbricatis seu invaginatis, surstm concavis ,. declivibus , infrà et versus marginém dilatato- rotiuidatis ; striis transversis obscurè granulosis , longitudi- nalibus undulatis. +8 à 20 tours de spire. Longueur : 4 à 5 pouces. Diamètre transversal : 14 à r6 lignés. Grande et belle espècé très-bien caractérisée par les tours de spire déprimés , étranglés vers le sommet, paraissant rentrerles uns dans les autres , tandis que , vers la base, ils ont un large bord arrondi ét saillant. k (150) Elle a des rapports avec la T'urritella imbricata. de Lamarck, mais elle en diffère en ce que les tours de spire ne sont pas applatis comme dans celle-ci. Loc. Les faluns de Gaas. CC. 255. TuRRITELLA IMBRICATA. 7°. mire Lam. 7. pag. 57. n.0 3, ? — An T'urbo imbricatus ? A var. °— Potiüs varictas Turr. strangulatæ. Grat. T. Testà turrità , transversim sulcatä ; anfractibus sub- explanatis valdè imbricatis , sursüm sub-strangulatis , infrà paululim dilatatis ; spirà apice acutissimà. 16 à 18 tours de spire. Longueur : 2 pouces ‘a. Diamètre : 7 à 8 lignes. Loc. Fossile dans les faluns blanchâtres de Gaas. CC. Cette espèce est un peu douteuse. Il serait possible que ce ne fût qu'une variété de la Turritelle étranglée , à un âge un peu moins avancé; du reste elle a de très-grands rap- me avec la Turritella imbricata de Lamarck dont analogue vivant habite l'Océan des Antilles. 256. Tuanrvesa Desmanesrina. T. de Desmarest, De Bast. p- 30. n.° 8. pl. 4. fig. 4.— Defrance, Dict. cit. 56. p. 164.— An Turbo varicosus ? ? Brocchi. pl 6. fig. 15. T. Anfractibus imbricatis, planulatis medio carinà tu-= berculosà carinatis ; inferioribus plicatis. à 18 tours de spire. Longueur : 2 pouces ‘/2. Diamètre : 10 à 11 lignes. Cette belle espèce, originaire des terrains faluneux de Dax, a été très-bien caractérisée par M. de Basterot, dans son intéressant mémoire géologique des environs de Bordeaux. C'est la seule Turritelle , observe-t-il, qui offre des tuber- (171) eules ou des épines. Ce caractère singulier , mais rare, éta- blit le passage des Turritelles au genre Cérite. Loc. La métairie du Tartas à Gaas. C. Elle à quelques rapports avec la 7. strangulata ; et de plus grands encore avec la Turritella varicosa, Brocc. 257. TuriTeLLA varicosa. T°, variqueuse. Defrance, Dict. cit. p. 163.— Turbo varicosus. Brocchi, 2. p. 374. pl. 6. f. 15— An varietas 7. Desmares- : tinæ ? de Bast. Re T. Testà turrità, subulatä ; anfractibus pe rugo- sis, transversim striatis, varicosis. 17 à 18 tours de spire. Longueur : trois pouces, Diamètre : 8 lignes. Loc. Fossile à Le , dans les faluns bleus de Saint-Jean de Marsac. À. Se trouve dans le Paisantin ( Brocchi ) et à Sanèse. 258. TurarreuLa smpuex, T° simple. Nob.— _— Tur- . rit. varicosæ. Defr. T. Anfractibus complanatis, transversim striatis ; stris confertissimis. 16 tours de spire. Longueur : 2 pouces ‘/. Diamètre : 8 lignes. * Loc. Fossile à Dax, dans les faluns Jeu de Saint-Jeaz de Marsac et de Gaas. À, : Mars 1832. : GRATELOUPr. (172 ) GÉOLOGIE. XV. Mémomr géologique sur le Bassin de Toulouse ; par M. Nérée Boutée , correspondant. La coupe géognostique du puits foré à Toulouse ; la coupe géologique et topographique des environs de cette même ville, et le tableau des terrains supérieurs de Véchelle géologique , que j'ai l'honneur de présenter à la Société Linnéenne de Bordeaux, sont à proprement parler l'analyse ou bien les conclusions d’im travail très-étendu que j'ai entrepris sur le bassin de Toulouse , qui est bien loin encore d’être terminé , mais dont j'ai dû soumettre néanmoins les premiers résultats à l’Académie des sciences de ma ville natale. Je ne puis offrir encore à la Société Linnéenne de Bordeaux ce travail encore incomplet : et je n'aurais non plus osé lui présenter ces trois pièces isolément et séparées du mémoire dont elles font la base, si je n'avais eu la confiance que l'intérêt qu’elle porte aux recherches géologiques ferait accueillir avec quelque indulgence cet exposé des faits observés dans un des bassins limitrophes de celui de la Gironde. Toutefois , pour suppléer un peu à l'insuffisance de ces tableaux , je vais retracer ici sommairement les faits que j'ai observés et les conclusions auxquelles j'ai été amené. ” Le bassin de Toulouse est tout entier de formation post- diluvienne. I ne présente que trois terrains ; ce sont les derniers de l'échelle. | 1.0 Le terrain d'alluwion moderne. M est le long des rivières et me dépasse pas la hauteur des débordemens actuels. Il se compose d'argile grossière, de sable et de cailloux roulés, dans lesquels on reconnaît toujours lés (18) roches ét les minéraux des pays que parcourent ces rivières. Ce terrain est caractérisé par de nombreux débris d'arts humains ; par beaucoup de coquilles fluviatiles et terrestres parfaitement identiques avec celles qu'on trouve vivantes dans les lieux que parcourent ces eaux, et par des débris de divers autres animaux et de végétaux encore identiques. 2.0 Le terrain de transport post-diluvien. Celui-ci se trouve le mieux caractérisé sur les coteaux les plus élevés, ainsi que dans tous les lieux que les débordemens actuels ne peuvent plus atteindre. Ce sont encore des sables et des graviers qui composent en grande partie ce terrain , dont Ja disposition démontre , partout où l’on le trouve, le lit ancien de grandes eaux, qui depuis les temps historiques ont cessé de couler, L'on trouve dans ce terrain des débris de grands animaux du groupe paléothérien : mais je n’ai pu encore rencontrer aucune trace d'arts humains, ni rien autre chose qui atteste que les hommes aient pu exister dans nos pays, lorsque les grandes eaux charriaient ces débris de nos mon- tagnes, J'ai seulement reconnu, par la nature des cailloux roulés, les localités de nos montagnes d’où ils ont été arra- chés, et je me suis positivement assuré que les eaux ancien- nes coulaient dans la même direction que celles d’au- jourd'hui, et que leurs sources partaient des mêmes points ; ou plutôt que les eaux anciennes ont creusé les vallées que suivent incontestablement aujourd'hui les filets d'eau qui ont succédé à ces torrens anciens, 3.0 Diluviun Toulousain. C'est ce terrain qui occupe et remplit tout notre bassin, depuis la partie la plus pro- fonde de notre forage (7ao pieds au-dessous du sol ) jusqu’à la partie la plus élevée de nos collines ( {00 pieds au-dessus du sol), Sur cette épaisseur de plus de 360% tout notre terrain ne présente que sables, argiles et marnes diver- sement modifiés, qui se reproduisent sans cesse les mêmes, (174) formant ainsi un très-grand nombre d'assises à pape semblables , et qui ne diffèrent l'une de l’autre qu'en ce qu'elles inédit la collection plus on moins complette des modifications des trois roches signalées et représentées dans mon tableau. Les sables et les argiles sablonneux sont presque toujours micacés , et renferment , à diverses profondeurs , de petits galets de roches anciennes. Des rognons ou nodules quelquefois très-petits de calcaire mar- . neux compacte très-dur , sont disséminés plus où moins abondamment dans un très grand nombre de couches, et c'est ordinairement dans les argiles ou dans les marnes. Celles-ci sont en outre très-souvent remplies de filets cra- yeux, comme le sable dé transport. Ce terrain parait être très-pauvre en fossiles. Y'ai trouvé des ossemens et des dents de carnassier et de Pachydermes dans le grès argileux de- mi-dur des assises supérieures. L'on y. a trouvé aussi des poissons d’eau douce dans les marnes calcaires ; enfin quel- ques hélices dans le calcaire argileux supérieur : mais ces débris y sont très-rares. Et sur les 363 échantillons donnés par le forage , le 217." est le seul qui m'ait offert quelque trace de corps organisé : c’est un fragment de plante mo- nocotylédone indéterminable. Par ces caractères et par la texture de toutes ses marnes dures, et de ses calcaires marneux , le Diluvium Tou- lousain est bien évidemment un terrain d’eau douce. Mais en outre, l'absence de gypse, de silex d'aucune espèce, de strontiane, de soufre, en un mot de tout minéral d’origine et de cristallisation contemporaine , l'ab- sence de calcaire proprement dit, et la présence du fer hydioxidé pisolitique , me paraissent le séparer irrésisti- blément de tous les terrains tertiaires connus, et le carac- térisèr éme un terrain de transport. Enfin sa position e détermine sa place dans l'échelle. Il repose, (195) dans le plus grand nombre des points de limite que j'ai pu reconnaître jusqu’à présent , sur le terrain d'eau douce su- périeur , celui qui termine la séric des terrains tertiaires , ct après lequel a eu lieu la grande catastrophe diluvienne, Ce terrain d’eau douce à Cologne , à Agen, à Gaillac, à Auriac, et dans les environs de Castelnaudary , m'a é senté l'identité la plus parfaite. ( V. le tableau ). D'après les observations que j'ai pu recueillir depuis 6 ans dans les Pyrénées , j'ai cru devoir conclure que, de- puis le terrain de transition jusqu’à la craie, et jusqu'aux terrains tertiaires , la mer n’a pas laissé de couvrir notre pays : qu’à cette époque eut lieu le soulèvement des Pyré- nées ( Elie de Beaumont ), qui , séparant l'Océan de la Mé- diterranée , mit à découvert le nord de l'Espagne et le midi de la France ; mais que tout notre pays devint alors un lac immense d'eau douce, alimenté par les eaux des Pyré- nées, et limité par le cordon de craie et de terrains ter- tiaires marins inférieurs des Landes de la Gironis, et des deux Charentes; que dans ce bassin se. ‘lens tement tous ces terrains tertiaires supérieurs qui s cooiEns toute cette vaste étendue , et la couvrirent de leurs couches horisontales ; qu'aussitôt après leur formation eut lieu lir- ruption diluvienne qui a laissé tant de preuves dans nos montagnes, et dont les eaux , en se retirant , dûürent creu- ser notre bassin , enlever et balayer sur leur passage pres- que tout ce terrain d’eau douce nouvellement formé , et creuser ainsi dans notre pays, un nouveau trou , un nou- veau bassin qui fut, après leur retraite, un nouveau lac d’eau douce que les eaux de nos montagnes comblèrent de leurs débris, comme le lac de Genève se remplit aujour- d’hui lentement des débris charriés par les eaux. Notre lac, qui devait avoir pour limites les restes du terrain d’eau douce , ou les terrains plus anciens là où il ne restait plus LI (156 ) rien de celui-ci, fut comblé jusqu'à Ta haütetr de sori ia veau déterminé par ses limites. Notre- pays fut alors une plaine haute , à la hauteur de nos collines de Peclidavid , du Castera, etc. ; sur laquelle les eaux roulèrent une cou- che de gravier. Des inondations produites par l’effusion des lacs de nos montagnes , creusèrent cette haute praine jus- qu’au second niveau de nos collines ( St:Orens , Pujaudrau ; etc. ), et cette nouvelle plaine fut bientôi couvérte par des cailloux roulés. De nouvelles inondations ont creusé de nouveau le terrain jusqu'à la profondeur actuelle , mais à plusieurs reprises. Leurs efforts successifs sont attestés par les divers échelons que l’on voit dans la vallée de la Gaz ronne , ct qui prouvent autant de modifications dans le lit et dans la masse de notre fleuve. Alors seulement l'homme a pu venir habiter nos contrées , et l'histoire n’a pu ainsi conserver auëune de ces inondations post-diluviennes. Une foule d’objections se présentent naturellement eon- tre ces idées conjecturales, et semblent d’abord les com battre invinciblement. Je regrette de ne pouvoir exposer ici les faits et les considérations sur lesquelles je les appuie ; ct qui détruisent toutes les objections : j'en aï développé le premier cadre dans un trop long mémoire dont la lecture a occupé cinq séances de l'Académie des Sciences de Tou- louse. Lorsque ce travail sera terminé, a Société Lin- néenne , jose l'espérer , me permettra de le lui offrir. Paris , Février 1831. - Nenée Bourée. Fe PR Ce. Des Movuuws, Prés. de: ln does Kditeur-respotéhle, D) », . LA vb) FA 4 7224 4 6: Pot de galege a Pare membre dela Soc“ y rolohique > de France de celle 14 _— date du melre au /e mikmetre / 72 a/ 73 0 pi NE PAC AE / + = æ dés cnmbens eue: du métre au Ctntimer EE cf 1 7. livieute Pouf fr V4 D ue ed NS” à VIE À *4ÿ , t Pad # 1 lice 77 LMD A De: lil A un Po LC’ 17) Hi C domeshque de... / + ñ 74 k d'économie « NACRE IT … De. % os! jeee Ossemens Me L3 EL conbygeyd pi ommune my pm 27777777 nb esnpln ". AIIDIPND ou. , compil Ut gue né tits ve slt 2209 HT Hp tubp to1sse4b 216 2rmnogns muy amenée pps çpf— anenogrs xreplir AN) à : “2240 € — p.12 #23 » xmpbly 90e À #9pn0.4 110) } ID 1210 0.44 £Fr. uorvmppr pinssosh ph st “oppabès 2414 PT eh 1% Ya du se RAR EU D # À pruer. 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Argile marneuse , marne argileuse , marne cal- caire , calcaire argileux sab Gravier , sable grossier , sable argileux fn, ar- gile sablonneuse , argile plastique lonneux 5.me ÉPOQUE. — Terrain de transport diluvien.…...… FA TRES Tennis diluviens. Graviers , sables et argiles des cavernes Cavernes à ossemens , brèches osseuses, brè- ches ferrugineuses. Gravier métallifère, blocs erratiques, fer hy- droxidé pisolitique. Aérolites (Grenade, Ver- dun }). Ch. catb. crayeuse en Sins, sable argilo-calc. gnodl; fer lin loneux, Sa- onheux. Ûb. cab. impide, lami- mir et crs tallisée r hydroxidé soi ve , Mange bydrox “3 Sur les rives de la Garonne et de pres- ue toutes ns rivières , dans le bas es ville Plaines coteaux inaccessibles aux eaux uelles Crète es. on, Tout le bassin Je ner ds les tranchées de eaux. Penchdavit. Le long de la Édronne et l’Arriège. * Terrain de transport anti-diluvien.…..… {me ÉPOQUE. Terrain d'eau douce supérieur. MARNES. Calc. siliceux Toniee droaies. Grès marin supérieur et molasse.. Galets, blocs , sable riches, graviers gemmi- ères , poudingues , grès argileux be. Calcaire compacte , calcaire marneux fétide , calcaire celluleux ; argile smectique ; marne gypseuse ; grès et poudingues Concrétions argileuses et calcaires très-variées. Fer hydroxidé géodique. Grottes d’ rt a re Éga _ Pyrénées s la Monta “pe Du de “Montpellier, de Narbo Montpls Er ee Sue Vallées et pentes des Pyréné Concrétioss, fer pisolitique. Silex corné. | Ch. sulfatée lenticulaire. Silex variés. Cols et vallées des Pyrénées. Auriac , ra Agen , Gaillac. Castelnaudar Narbon Gypse palæothérien.… .…....., Strontiane sulfatée. pu Proven [8 lcaire grossier ssssersse Ch sulfatée. Mar nr Saint-Martory. “rade plat —. Soufre natif , etc. Les Landes, la Gironde. Craie Les landes et les Cévennes. Jura. Lias. . me 4 TE. n eŸ =? 3.me ÉPOQUE Marnes irisées. Tennams secondaires. Calcaire conchylien. Grès bigarré. Les Pyrénées sur les deux versans. Le Rouergue. 2.m0€ ÉPOQUE. “FrrnarNs (lertiédiarres. 1.7e ÉPOQUE. Tennanxs primitifs. Calcaire Alpin. Terrain houllier. Cramaux , près Alby. Porphyres Es Les Pyrénées. Culcaire de transition. Es ns : . Grawaques. s Le Montrgne-néires— "00 Caicaire primitif. + ses les Pyrénées , la Montagne- Schistes talqueux. oire Amplhibolites. Phyllades. Granites. Castres. * Ceterrain, que je placeàlar p ; se trouve aussi à des ét RE 1F ] ; les éts Ed Vilombreuse Del. i 3 Éd. Legrand, acras DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. ° 28.— 15 Jui 1832. BOTANIQUE, CRYPTOGAMIE: XVII. Dario d'une nouvelle espèce de la f * tribd ( Cynôphallus } dù genre PuALLus , Subord. 1. Phali lodei , des Gastéromycètes angiogastres ; par sr Er. LécrAn ; $ec.re-gén:\ de la Soc. Linn. de Bordeaux, Pa. vuzersus. ( Nob. fig. ) Capitulo stipit contiguo , ova- 10, tubercaloso ; pervi ; rubro. Ce champignon prend naissancé sur dés morceaux de bois pourris formant sur la terre un humus de 5 à 6 pouces. Il se forme sur ces boïs tine base bissoïde , épaisse , d’un blanc de lait , d’où partent les fibrilles radicales. Les unes se dirigent en s’enfonçcant pour s’attactier à d’autres mor- céaux de bois ou restent libres; les autres prennent une direction opposée et tendent à s'élever, Elles sorit exvessi< vement rameuses ; entre-croisées ; de 3 à 4 ponces d'étens due soit en profondeur , soit en largeur ; blanches, (138 ). - Aussitôt que les racines ont commencé à se développer , se forme un champignon globuleux, tès-petit, allant en croissant jusqu’au moment où il sort de terre. Il a alors la forme et la grosseur d’un œuf de pigeon aminci à la par- tie inférieure , d'un beau blanc, ( voy. fig. 1 ). Ordinaire- ment solitaire, il arrive parfoisque deux individus sont sou- dés ensemble. Souvent de norabreux individus prennent naissance sur les racines de ceux déjà développés et for- ment par suite des groupes. Vozva : Il existe deux volvas, l’une extérieure , l’autre intérieure. La première est remplie d’une gelée transpa- rente , d'un jaune très-clair , épaisse , glaireuse comme le blanc d'œuf, ( voy. fig. 2 }, entourant tout le champignon. Cette gelée , vue au microscope ; parait composée en entier de légers filamens éloignés les uns des autres , non entre- croisés et n’affectant aucune direction particulière, ( voy. Gg. 3 ). Elle parait destinée à favoriser le développement du champignon et à lui fournir sa noutriture , car à mesure que le Phallus croît, la gelée diminue , et, si .on l’enlève avant l'accroissement total du Phallus , il meurt presque aussitôt, Nous avons fait cette expérience sur plusieurs in- dividus. La volva extérieure s'ouvre au sommet pour donner pas- sage au capitule , en se déchirant em 3 ou 4 lanières qui restent attachées sur le stipe, ou du moins qui ne se ren- versent que lorsque la plante entre en décomposition et … toute la gelée est absorbée par le champignon. La volva intérieure est blanche , renfermé tonit le cham- pignon avant la rupture de la volya externe ( voy. fig. 2), forme un étranglement à la séparation du stipe d'avec le capitule , persiste lors de l’entier développement de l'indi- Yidu, et entoure alors la base du stipe, ( voy. fig. 6 ). Vue au Re volva interne est spongieuse, ie (1%) flamenteuse , floconheuse ( voy. fig, 4 ). Il n’existe pas de gelée entre la volva interne et le stipe. STE : creux à l'intérieur ; de 4 à 5 lignes de diamètre ; renfermé dans la volva, il a l'apparence de la chair de melon , est d’une couleur orangée, ( voy. fig, 2 ), et con- tient une liqueur incolore , éclaire. Lors de la rupture de la volva , il s’alonge d’une manière élastique et atteint dans l'espace d’une ou deux heures toute sa hauteur, 2 à 4 pouces , ( voy. fig. 5). I se courbe légèrement lorsqu'il avance en âge. Le stipe est composé de cellules polygones soudées les unes sur les autres. Ces cellules existent dans le principe , mais né peuvent paraître , étant trop comprimées. — Observations microscopiques. Cellules intérieures pro- fondes, (voy. fig. 10), composées elles-mêmes d’une grande quantité de petites cellules. Cellules extérieures ( voy. fig. 11). Les petites cellules qui composent les cellules inté- rieures ne paraissent pas, probablement parce que l'air les rapproche trop, pour qu'il soit possible de les distinguer. Les grandes cellules sont séparées les unes des autres pe des filamens déliés, Carrrure : creux à l'arbre: renfermé dans la volva , il acquiert tout son développement , 6 à 9 lignes de haut sur 4 à 5 de diamètre ; d’un béau rouge , tuberculeux, contigu avec. le stipe dont il est le prolongement; chair ferme. Ce capitule est muni d’un pérvium sans rébord , d’une tite dimension, mais très apparent. Quelquefois l'extrémité du: capitule se divise en deux pärties qui alors ont ten un pervium distinct. L'intérieur du capitule , au lieu d’être mamelonné comme l'extérieur ; est formé de cellules poly- gones profondes , les pee plus larges que les cellules. Le pervium est rempli d'une gelée blanche analogue à celle renfermée dans la volva externe, — Observations microsco- piques. Dans la partie interne du capitule ( voy. fig. 7 ), les ( 180 ) cellules, très-profondes, sont garnies d'une matière d'un blanc argenté et transparente. Dans la partie externe, (voy. fig. 8) les mamelons sont munis au sommet d'un . pore très petit, qui correspond avec les cellules intérnes. De ces pores sort une matière entièrement semblable à celle renfermée dans les cellules internes. SPORANGES ET SPORIDIES : formées dans les cellules inter= nes du capitule. Les sporanges sortent par les pores des ma- melons et sont entourées d’une substance floconneuse. Cha. que sporange contient 3 à 5 sporidies. Des asques se font voir cà et là; ils ne sont pas entièrement fermés. De ces mie s’échappent aussi des sporanges, mais il ne paraît pas nécessaire qu'elles soient d’abord reufermées dans des asques , qui n’en sont à proprement parler que des rudi- mens, Marière vERDATRE : Le capitule , lorsqu'il est dans la volva , est entouré d'une matière verdâtre , muqueuse, très- épaisse , enveloppée dans une pellicule mince formant une espèce de sac auxdlessus du capitule. Cette matière ne correspond en aucune manière avec le capitule , puisque là pellicule l'enveloppe à l'intérieur comme à l'extérieur, ( voy. fig. 2 ). La pellicule subsiste lors même que le cham= pignon a atteint son plus grand développement, et alors la matière verdâtre se sèche sur le capitule, ou se fond en une liqueur gluante selon que l'atmosphère est sèche ou humide. Souvent la matière verdâtre abandonne le capitule à l'instant de la rupture de la volva , souvent aussi elle sub- siste , la pellicule se contracte , laisse apercevoir le pervium et un anneau d'un beau rouge à la base du capitule, ( voy. fig. 12 ).— Observ. microsc. | Voy. fig. 9 ). Filamens qui s'enlacent les uns dans les autres sans être adhérens ou 1 La matière verdâtre n’est nullement séminulifère comme le prétendent presque tous les auteurs , puisqu'elle est seu- lement appliquée sur le capitule et en est séparée par une pellicule. La pellicule interne est souvent , il est vrai, char gée de sporidies , mais ce sont alors celles qui sont sorties des pores du capitule, qui ÿ adhérent et qui ne pénètrent en aucune manière dans l4 matière verdâtre elle-même. Cette matière nous paraît destinée à protéger le capitule , à y entretenir une humidité favorable , et à se charger peut- être du dernier RE eds des sporidies, mais bien certainement elles n’y prennent pas naissance et sortent des pores du capitule. Le grand nombre d'échantillons que nous avons eus entre les mains nous ont permis de faire à ce sujet des observations positives. Hisr. Ce Phallus a été trouvé dans le vallon des mous- ses près Bordeaux par la Société Linnéenne de Bordeaux Je 1er Juillet 1830, jour de la fête Linnéenne. L'atmo- sphère était chargée d électricité depuis plusieurs jours, et dans la nuit il y avait eu un orage excessivement violent, En 1829, M. Laterrade en avait trouvé un individu, mais en si mauvais état qu'il a été impossible de le déterminer ; depuis , nous l'avons fréquemment observé, mais dans cette seule localité. Après être sorti de terre , il reste de 1 à 3 jours avant de rompre sa volva, et lorsqu'elle est rompue ; son existence ne va pas. au-delà de deux jours. . Fries divise le genre Phallus en quatre tribus. Les trois premières ont pour caractère commun un capitule libre ct, muni d'un pervium. Notre Phallus ne peut donc en au- cune manière appartenir à une de ces trois tribus, ayant le capitule soudé au stipe. La 4.me tribu , celle des Cyno- phallus, a le capitale soudé au stipe , mais n'est pas munie d'un pervium. Ferons-nous rentrer notre champignon dans. cette tribu en changeant un caractère , ( celui de n'être pas {182 ) muni de pervium ) ou en ferons-nous une tribu distincte ? Les deux tribus des Zthyphallus et des Lejophallus ne diffèrent entre elles que par le capitule qui est réticulé, dans la 1.re et lisse dans la seconde. Cette différence est- elle plus importante que la présence on l'absence d’un pèr- vium ? Nous pensons que non, et nous nous étayons de opinion de M. Durieu de Maisonneuve , savant crypto- gamiste francais et de celle de M. Gachet mon cellabora- teur et mon ami, qui, tous les deux, pensent que le per- vium est le caractère le plus important. Cependant, craignant autant que possible de créer une tribu après celles établies par le célèbre Fries, nous pro- posons de faire rentrer notre champignon dans les Cyno- Phallus , en supprimant de la phrase de Fries tout ce qui a rapport au pervium et ne laissant subsister que le caractère du capitule contigu qui sépare éminemment cette tribu des trois premières, La phrase serait alors : capitulum süpite contiguum , tuberculosum , nudum. La seule espèce de la tribu des Cynophallus est le Phal- lus caninus , auct. Mais tous lui donnent pour caractère principal un capitule contigu privé de pervium Notre Phallus ne peut rentrer dans cette espèce , des auteurs nombreux n'ayant pu ne pas apercevoir un pervium aussi apparent , et ce caractère étant, sans aucun doute , assez important pour former une espèce distincte. Nous le sépa- rons donc du Phallus caninus , et lui imposons le nom de Puarzus vuzemus, Nob. , avec cette phrase caractéristique : capitulo stipiti contiguo ovato, tuberculoso, PERvIO, rubro, qui le distingue parfaitement du Puarius camnus, que l’on définit : capitulo stipit contiguo , ovato , tuber- culoso ; > IMPERVIO , rubescente. Bordeaux , pire. 1830. (183 ) EXPLICATION DE LA PLANCHE: ee —— È Fig. 1. Phallus vulpinus dans sa volva. 2. Coupe perpendiculaire de la volva. 3. Gelée renfermée entre les deux volvas , vue au mi- croscope. ; 4. Volva interne vue au microscope. Phallus dans tout son développement. Coupe perpendiculaire du Phallus développé. Partie interne du capitule, vue au microscope. Partie externe du capitule, vue au microscope. Matière verdâtre , vue au micriscope. Partie interne du stipe, vue au microscope. 11. Partie externe du stipe, vue au microscope. 12. Capitule conservant la matière verdâtre. a ES ——— ZOOLOGIE. MALACOLOGIE ( 2 À 5 © us © XVIIL. Cararocue pescripTiF des STELLÉRIDES vivantes et fossiles , observées jusqu'à ce jour dans le départe- ment de la Gironde, dans l’arrondissement subsi- diaire de la Société Linnéenne de Bordeaux-(Cha- rente-Inférieure } e£ dans le département de la Dor- dogne ; auquel on a-joint la description de deux espèces d’Astéries fossiles de Dax et Paris; par M. Cuanses Des Mouuns, président. ( Décembre 1831 ). -(: )-G'éetpentsétrehrtont que: j'emploie ce mot pour une autre étude que celle des mollusques proprement dits. Mais les animaux (184) AVERTISSEMENT. Ce mémoire est le premier de ceux que je destine depnis long-temps à l'étude de nos testacés vivans et fossiles. Il a pour objet spécial la connaissance de nos Stellérides. M sera suivi de celui relatif à nos Echinides, dont la rédac- tion ; très-avancée , a été forcément interrompue par l'état de ma santé. Viendront ensuite et successivement les Anné- lides , les Cirrhipèdes et les Mollusques, disposés suivant la méthode ascendante , que Î le Luné Fraxcais a employée dans tous ses ouvrages , que la Société Linnéenne de Bor- deaux a résolu de suivre dans ses études et ses publications, et qui, à vrai dire, est la seule méthode réellement natu- _relle, s'il peut en exister une losqu' on est astreint à la série linéaire: Le tnémoire que je pue aujourd'hui est rédigé sur le même plan que je suivrai dans les autres publications rela= tives à ce travail général. Trois séries différentes , A, B, C, contiendrant les diverses espèces vivantes, fossiles des. terrains tertiaires, fossiles des terrains crayeux, Il ÿ aura pour chaque groupe d’animaux, ( Stellérides , Echinides, Cirrhipèdes ; Mollusques } un numéro d'ordre pour les genres, et deux numéros d'ordre pour les espèces. Le premier se rapportera aux séries que je viens d'indiquer, et montrera le nombre total d'espèces décrites dans cha- oune d'elles ; le: second se rapportera seulement au genre, et montrera le nombre d'espèces décrites, pour ce genre, dans la série. Ces deux numéros seront en chiffres arabes, le premier plus petit que le second. dont il est loi question sont presque toujébté étudiés par les mêmes naturalistes; ils sont mous , et ils ont’ des parties solides, suscepti- bles de RS Je … qu'il vaut mieux np la sigaifi= *: Palin mA * (185) La première série À , ( espèces vivantes ), contiendra les espèces trouvées sur Les côtes du département de la Gironde , - (y compris le rocher de Cordouan ) et sur celles du _ tement de la Charente-Inférieure depuis la Gironde jusqu’à la Seudre. La seconde série B, (espèces fossiles du terrain tertiaire ), se rapporte uniquement au département de la Gironde. La troisième série G, ( espèces fossiles du terrain cra-. yeux ), contiendra les espèces trouvées accidentellement dans le département de la Gironde , ( où la craie ne se mon- tre nulle part à la surface ), celles du département de la Charente-Inférieure depuis la Gironde jusqu'à la Seudie, et celles du département de la Dordogne. L'identité presque parfaite de ces espèces avec celles de la craie de Royan m'a engagé à les comprendre dans mon travail, et M. Jouannet a bien voulu m’autoriser à y faire entrer bles qu'il a seul été dans le cas d'observer en Périgord. J'avertis de plus que tous les caractères, soit génériques , soit spécifiques , que j'emprunte à un auteur quelconque, sont imprimés en italique : le nom de l'auteur est cité au bas de la description ; toutes les expressions que j'ajoute aux caractères donnés par cet auteur sont imprimées en romain. Par ce moyen, on verra toujours, de prime-abord, ce que j'ai emprunté à mes prédécesseurs, et ce que j'ai oru devoir y ajouter pour tot les caractères soit des genres, soit des espèces. J'aurai toujours le soin d’avertir par ces mots : icon. non vidi, lorsque je citerai une figure sur la foi d'autrui, sans avoir pu la vérifier moi-même. Après ces explications préliminaires et générales , je dois avertir, relativement au mémoire que je publie aujourd'hui, que j'y ai compris deux astéries fossiles qui ne sont pas de ( 186 ) nos terrains. Mais aucune espèce fossile de ce genre n’ayant été jusqu'ici nommée ou décrite , j'ai dû citer , comme terme de comparaison, l'espèce que je possède des environs de Paris, et M. le docteur Grateloup m'a ie d'y joindre celle qu'il a découverte à Dax. STELLERIDEZÆ. Lam. , Brarnv. Genre Asterras.— Linnœæus.— Bruguière, et auct. plur. veter. Les Asrémes. ({ Zoophytes échinodermes pédicellés ).— Cuvier, Regn. an. 2.me édit.— { Additis Crinoï- dis. Miller ). Caractères | génériques. a. Stilasteritæ. Goldfuss. Petref.— Ë Craie darum pars. Miller ). 1.7 Genre.— PENTACRINITES. Miller. . Columna quinquangularis , canali tereti perforata. Trochitarum facies glenoïdalis areis quinque petaloï- deis stris radiantibus circumdatis.— Brachia columnæ auxiliaria verticillata.— Pelvis articulis quinque.— . Costales primarü quinque cum illis alternantes , secun- dartis quinque his impositi— Scapulæ quinque costa- libus secundariis impositæ.— Brachia decem , bimana , manibus digitatis, digitis tentaculatis. Gozpruss. Petrefact. p. 168. b. ne hberi. Goldfuss. Petref. 2.% Genre.— OPHIURA.— OPHIURE. Lamarck , an. s._v. T. 2.— Dosc. nouv. dict. d'hist. nat. T. 23. . Eudes Deslongehamps , diet. encyel. T. 2. partie.— -2,me (187) ; Ophiurus. Blainv. dict, des se. nat. T. 36. p. 211— .Æsteriæ species. Linn. Mull.— Bosc. nouv. dict. d'hist. nat. T. 3.— Planches de l’encyel. éd —Du- vernoy. dict. des sc. nat. T..3.— Stella et Rosula. Lanck. stell. mar. ; Corps arrondi, déprimé , quinquépartite , couvert d'une peau coriace, et pourvu dans sa circonférence de rayons, presque constamment au nombre de cinq, écailleux , très-longs , très-gréles, articulés, simples, soit nus , soit papillifères ou spinifères sur leurs côtés, sans sillon li. Bouche au milieu de cinq y fentes or courtes ‘bornées par la base des rayons, et bordées de ventouses papilli- formes. Point de tubercule labyrinthiforme sur le dos. Dr Branv. Dict. des sc. nat., T, 36. art. Ophiere Past. Ors. En 1816, Lamarck avait cité quelques Libres comme appartenant aux mers d'Europe. En 1825, M. de Blainville , dans le Dict. des sc. nat., art. Ophiure, an- nopca qu'on en trouve dans toutes les mers, ce qui fut répété par M. Eudes Deslongchamps ,.dans le Dict. class. d’hist. nat., art. Ophiure, en 1827. M. de Blainville pa- rait néanmoins avoir concu quelques doutes à ce sujet, puisque dans l’art. Ste/lérides du Dict. des sc. nat., im- primé dans cette même année 1827 , il dit que les Stellé- rides paraissent appartenir presque exclusivement aux mers des pays chauds, et que l'hémisphère boréal contient à peine quelques petites espèces d'Ophiure; dans la Médi- terranée. Je puis en citer trois du Golfe de Gascogne, et ce fait ne me parait pas sans intérêt pour la distribution géographique des animaux marins. (188) La première est l'Ophiura lacertosa, Lam. n.° 2. var, 2. qui fut trouvée vivante, en assez grande quantité, par M. de la Pylaie, à Biarritz près Bayonne en 1822 ou 23. J'en possède un bel individu que je dois à l'amitié de ce zélé naturaliste. It me parait bien probable que cette jolie espèce sera rencontrée un jour sur les côtes du départe- ment de la Gironde. La seconde et la troisième font l'objet des descriptions que je vais présenter ; ct appartiennent, bien à notre dépar- tement. ; Ce genre est si peu travaillé que la langue scientifique est à créer pour la description exacte de ses espèces. Le Jfacies des deux surfaces du disque doit donner de bons caractères. Ja appelle écailles buccales (Squamx succaLes ), les 5 grandes plaques qui alternent avec les rayons autour bouche. 3.me Genre.— ASTERIAS. — ASTÉRIE. Lamarck , loc. eit.— Blainville. — Lamouroux, Dict. de lEncycl. méth. T. 2. 1.re part. p. 112.— Lamoureux , Dict. class. d’hist. nat. T. 2. Asteriæ species.— Einn.— Brug. planches de l'Encyct. méth.— Bosc, nouv. dict. d’hist. nat. T. 3.— Du- vernoy, Dict. des sc. nat. T. 3.— Grew.— Retz. — Soland. et Ell.— Petiv.— Gmel.— Mull.— Séba. — Rumph. Astérie ( foss. ) Defrance, Dict des sc. nat. T. 3. Suppl. p. 68. ns hs ere Panadié} borditére — neck. Stell. m Valgairement Ent ” mer. Corps sub-orbiculaire , déprimé , divisé dans sa cir- conférence en angles, lobes ou rayons disposés en (189) êtoiles , couvert d'une peau coriace papillifère ou spinifère. Face inférieure des lobes ou des rayons, munie d’une goutière longitudinale bordée de chaque côté d’épines ou de papillés mobiles, et de trous pour le passage de ventouses papilliformes faisant l'office de pieds. Bouche inférieure et centrale, ronde, grande, au point de réunion des sillons inférieurs. Un tubercule labyrinthiforme sur le dos, près du bord, entre les bases de deux rayons, Lam. loc. cit. DESCRIPTION DES ESPÈCES. À: Première série. ( Espèces vivantes ). 4. Genre. OPHIURA. HN. 1.— Ovnrura TExTurATA.— Lam. loc. cit. no 1.— Eud. Deslongch. loc. cit. n.° 1.— Plainv. loc. cit. n° 1.— Encycl, méth, pl. 123. fig. 2-3. mediocr.— Stella lacertosa. Linck. stell. p. 47: tab. 2, n.° 4, { icon. non vid. ) Var. 2. minor, albida. Lam. loc. cit, O, Disco squamoso rotundo ; radis quinque tereti-su- bulatis lævigatis ; dorso subcarinatis , squamis quadrifariis, in dorso unicà serie instructis , in inferné superficie tri- plici serie contexts ; papillis laterum paucis, minimis ; adpressis ; disci dorso assulato , glabro ; ventre squamu= loso imbricato ; squamis buccalibas magnis , exteriüs rotun= üs triangularibus. datis, interiùs triangularib Diamètre du disque : 13 mill. Longueur des rayons : {o mill. | Has. Les mers de l’Europe , l'Océan Atlantique ( Blainr, Lam. ). td 6h). © Trouvée sur la côte sablonneuse du Person et du vieux Soulac. À. Lorsque la mer la rejette morte sur le rivage, elle de- vient toute blanche. Lorsqu’au contraire elle est bien frai- che , elle n’est blanche qu’en dessous ; la surface supérieure est d’un gris rosâtre clair , assez semblable ? à du gris. de lin pâle. 2.— No 2. — OPnturA ricronmis ? PI. 1.6, fig. 1. a. b. c: d. e.— Lam. loc. cit. T. 2. p. 516, (3. ‘espèce . non étudiée par lui ).-- Eud. Deslongch. Dict. Enic. p. 582. n.0 14. Encycl. méth. pl. 122. fig. 1: 2. 3. malæ. Asterias fili ie. Mull. zoel. Dan. t. : 59. (icon. non vidi }. An nova species mm. ” Ô. Disco squamoso , rotundo ; radis quinque filiformi- bus : dorso planis, aculeatis, squamis utrinque unifariis ; aculeis lateralibus ferè latitudine radii , æqualibus , co+ nicis, brevibus, divergentibus, 2 vel 3 farüs haud ad- pressis ; disci dorso squamis confertis glabris. rotundisque instructo , ad basin radiorum nigro 5 - maculato ; ventre squamuloso i imbrieato ; squamis buccalibus subvondifarsais" _bus.— Color luteo fuscescens. Lam. loc. Fr Diamètre du disque : 2 mill. Td. des S à leur base : 1/2 millim., ss compris les é épines étalées, Longueur des rayons :...… Has. Inconnue, suivant M. Eud. pe ; les mers du Danemarck , suivant Muller j si son espèce et la mienne sont identiques. — Trouvée, parmi les Jucus, en * Septembie 1829, sur les roches de Cordouan , par M. Monteaud , membre de la Société Linnéenne de Bordeaux. ({ 101) | Cest, j je pense, un individu très jeune : il était vivant, mais n'ayant pas été remarqué au moment où il fut re- cueilli , ses rayons se sont brisés, Gette espèce est-elle bien l'O. filiformis de Muller? je n'ose l'aflirmer, La figure citée de l'Encyclopédie, la seule que j'aie vue , est mauvaise ; si j'en peux juger par les épines qui sont représentées comme rameuses en forme de pluies unilatérales, chose qui n'existe pas dans les Stellé- rides de cette division. Mon individu ne présente pas les 5 crénelures marquées sur la ee C'est peut-être à cause de son extrême jeunesse. Quoiqu'il en soit, cette espèce se distingue des O. tex- turata et lacertosa par ses rayons plats et non cylindriques et par ses épines divergentes et non couchées > presque aussi longues que le rayon est large. Son disque écailleux la rapproche de VO, texturata et V'éloigne de l'O. lacer- tosa, dont le disque-est hérissé de points graniformes. Mais la surface inférieure de ses rayons, garnie d’une seule ran- gée d’écailles , la rapproche de l'O. lacertosa ét l'éloigne de l'O. texturata. Enfin , elle se distingue de toutes deux par un facies particulier , dû principalement à ce que ses rayons sont réellement filiformes et non à or à la base. .° Genre.— ASTERIAS. 3.— N.o 1.—— Asrenias RUBENS. Linn.— Lam. n.° 28.— Lamouroux, dict. de l’'Encycl. méth. loc. cit: ne 28.— Gmel. syst. nat. p. 3161. n.v 3.— Linck, stell. mar. ( Beaucoup de figures sont citées ; mais je : ne les ai pas vues ; il ést possible qu’elles se rap- Dict. des sc. nat. T. 3: p. 261. ne 5.— Bosc, ( 192 ) : nouv. dict. d'hist. nat. T. 3. p. 31:— Cuvier } tabl. élém. n.° 1:— Fabric. Faun:, Groenland ; n.° 362, À. Sub pelle rubente validè retieulata, radiis subqui- nis , lanceolatis ; papilloso-echinatis ; papillis dorsi parvis, sparsis et subseriatis ; camaliculis baseos latis ; papillis omnibus brevibus sub-truncatis , lutescentibus. Lam. loc. cit: Var. À. Nob: Major , rubra , papillis aculeiformibus lon- gioribus minüs numerosis. Diamètre du disque , 35 à 4o rill. Longueur des rayons, 6o à 80 mill. Has. Les côtes sablonneuses de la Teste. R. . Var. B. Nob. Minor , _— rubens , papillis obtusis perpars is numerosissimis. | _Encycl. méth. pl. 113. fig. 1: 4 Diamètre du disque : 15 à 25 mill: Longueur des raÿons : 30 à 60 mill. Has: Les côtes sablonneuses de la Teste. CC. Oss. Je ne trouve point ici la variété à rayons courts ; peu réguliers et très-élargis , Ah est figurée dans l'Encyo: méth. pl, 112: fig. 3. 4. Ma variété À semble , au premier éoüp-d’œil , être uné espèce distincte ; mais Soleddait très-peu d'espèces de ce genre si beau et décrit jusqu'à présent avec si peu de dé: tails, je n'ai pas osé la séparer de l’Astérie commune, faute de caractères réellement tranchés. Elle forme un passage presque insensible de cette dernière à la grande espèce trouvée à Biarritz par M. de la Pylaie, et d'après laquelle les fig 1. et 2: de la pl. 112 de l'Encycl. méth, parais sent être faites. Ces fig. portent le nom d’4. rubens , mais M. Lamouroux pense qu’elles pourraient appartenir à une - grande var. de l4; seposita , Lam. 30. _{Voy: l'explie: ee EST. L des pl. de l'Encyèl. méth. p. 140 ). Ma var. À devraite elle être rapportée à cette espèce , dont je he connais pas de figure authentique ? Y a-t-il même ici deux espèces ? L’A. rübèns , couverte dé sa peau, n'est nullement réti2 culée : quand elle est morte et nettoyée par la Mer, c’est ün réseau non interrompu , tout blane , très-rude , à mail< les très-fortes, Quelle différericé essentiellé réste-il alôrs en2 tre elle ét l’4. séposita ? Nota. Les Astériés communes sont nommées F ifotles dans le département du Calvados. Elles forment un exi cellént engrais , tès-ättif, mais ellés sont peu äbondantes, On les enfouit dans la térte en laissant entre chacune d'elles un espace d’un pied au moins, et lorsqu’elles sont grosses ; on les divise: (Mém. de la Soc: Roy: d’Agr. ét de Comm. de Caen , 2.e vol. p. 52 }: je troüve déut variétés de couleur dans dés Asierias rubens qui m’oht été envoyées , bien fräîches ; de la côte du vieux Soulaë. 1:9 L’uné est d'uñ beau rougé vineux violacé eh dessus ; 3.0 l’autre d’un beau rouge safrané tirant Bur le jaune vers les bords. Toutes deux sont d’uh blanc jaua hâtre eri dessous. / Juillét ): 4. — No9.— Àsremas Araxcrica. Linn.— Mull. zoo, dan. 3. p. 3. tab. 83. fig. 1-2-3 (icon. non vidi )a Lam. n° 31.— Lamouroux: diet. dé l’encycl: méth. loc. cit. n.0 31. À. aurantiaca ; Lamouroux ; dict. class d'hist. sat, +2 D: 38.— Seba, mus: 3. tab. %. fig. 2: et tab. 8. fig. 6-8 (icon. non vidi ja Gmel. syst: hat. p- 3164. n.0 8.— Linck. stell. mar. ( Beau2 éoup de figures sont citées, mais je ne les ai pas vués , et ellés se faphortEt probablement à plu= : sieurs espèces }. 2 ( 194 ) Encycel.. mêth. pl. 110. fig. 4-5. bonæ. A. rosea, disco mediocri; radis quinis depressis , : medio carinatis, lanceolatis, marginatis ; dorso papil- lis truncatis brevissimis tecio ; margine valdè promi- nente ,.articulato, aculeisqüe ciliato. Sulcus profundus inter radios et marginem. Tuberculi sex, quorum unus medius, in dorso disci. Aculei radiorum laterales ad- pressi , biseriati, breves , complanati, acuti. Nos. Nota. Je suis obligé de refondre entièrement la descrip- tion de Lamarck, Le cit. Diamètre du disque : 22 mill. Longueur des rayons, 33 mill. : Has. La plage sablonneuse de l'entrée du Bassin d’Arca- chon. R. Juin.— Cordouan et la côte sablonneuse de Sous lc, (M. Gachet ). C. Je ne cite pas les figures de la pl. 111 de l’encycl. méth. ; et dans la pl. 110, je n’en cite même que deux, parce- qu’elles sont les seules qui se rapportent avec quelque exac- titude à la seule variété de cette espèce que j'aie rencontrée sur nos côtes. Il paraît certain que plusieurs espèces ont été confondues avec celle-ci. C’est aussi par la même raison que je ne cite, pour l'espèce en général, aucune localité autres que celles où j'ai observé la yariété que je décris. Je n'ai pas cru devoir citer, au nombre des auteurs qui mentionnent cette espèce , M. Duvernoy ; Dict. des se. nat. T. 3. p. 261. , quoiqu'il cite les mêmes figures que M. de Lamarck , parce qu'il comprend son 4. arantiaque parmi les ER simplement anguleuses , tandis que mon espè- , qui est bien celle de Linné et de Muller, est réellement rayonnée. 5.— N° 3.— Asrenus maurissmta. Nob. pl. 1.r, fig. 2. a. b. e. d. . ts}. . À. pallidè carnea, disco lato , radis qüinis brevibus datis obtusis papillosis , dorso cost& notatis } canali= vulis baseos latis ; papillis omnibus brevissimis , albidis: ; oB. Diamètre du disque : 3 mill. Longueur des rayons : 3 mill, Has. Dans le bassin d'Arcachon, où j'en ai trouvé un individu flottant sur une feuille de Zostera marina. Trois ans après, l'ayant perdu par äccident , la manièré dont je l'avais rencontré à M. Laporte aîné , membre de la Société Linnéenné de Bordeaux , qui allait faire à la Teste une excursion scientifique. Les recherches minutieuses et pénibles qu'il eut la complaisance de s'imposer lui en firent découvrir un autre individu parfaitement semblable au pre- mier , et fixé , comme lui, sur une feuille flottante de Zos2 ter: Le station , la forme , la couleur et la taille | communes à ces deux Hdiiions, les side qu'on ait recueillis jusqu’à cé jour, la largeur proportionnelle des rayons , et le diamètre proportionnel du disque , plus remarquable encore , m'ont déterminé à considérer cette jolie Astérie comme une espècé distincte de toutes celles décrites dans les ouvrages que je possède. Les deux individus dont je viens de parler ont été trouvés en Mai et Juin. B. Secomde série. ( Espèces fossiles du terrain tertiaire): - 1. Genre.— ASTERTAS: Nous ne trouvons jamais, dans nos terrains tertiairés où crayeux, que des débris presque informes qui aient appar- tenu à ce genre; ce sont de petits osselets plus où moins obscurément parallélipipédiques , toujours changés en spath calcaire , comme le test des oursins, et épars dans la pâte de nos rochers ou dans le sable de nos faluns. Possédant très-peu d’Astéries vivantes, je n’ai pu recher- ( 196) &her que sur uné seule espèce ({ Asterias rubens );3 quelle partie du corps de ces animaux ont pu provenir des osselets semblables. J'en ai retrouvé les analogues , mais beaucoup plus petits, vers l'angle que forment deux rayons à leur base. Il est possible que ces pièces osseuses, plus solides et plus fortes que les autres articulations des rayons, remplacent en quelque facon les mâchoires dont la large boache dés Astéries est dépourvue. Quoiqu'il en soit, et proportion gardée , les osselets fossiles que nous trouvons doivent avoir appartenu à dés espèces énorrnes. - M. Defrance , dans le Dict. des se. nat. T. 3, suppl. p. 68 ; et feu eos: dans le Dict. de l’encycl. méth. T, 2. 1e partie, P p: Lééx ainsi que dans le Dict. class. d'hist, nat, T. 2. art. Astérie , disent qu’on trouve de ces osselets d’Astéries à Grignon , x Valognes , à Caen , dans le calcaire coquillier des environs de Paris, dans le Jura et en Italie. Ils n'ont point déterminé d'espèces , mais commé ces petits corps ne sont point semblables dans les divers terrains ni dans les diverses localités d'où proviennent ceux de ma collection , je crois devoir en indiquer les différences , et, pour qu’on puisse s'entendre , leur donner des noms. . Et d'abord, j'établis l'espèce suivante qui fournira le plus facilement un point de comparaison ; c'est celle du terrain tertiaire de Grignon et probablement de quelques autres localités des environs de Paris. J'en possède 12 osselcts, . Ë 2:— No 1. Asrenras porrroïbes. Nob. pl. 2. fig. 3. a. b. À. Ossiculis majoribus elongatis , minoribus latiuscu- dis, dorso hinc rotundaio, punctato , punctis impressis alveolas Poritam æmulantibus , alicubi lævigatis ; pa- rielibus lateralibus superiàs marginatis. Nos. “Longueur des Le ss osselets, selon M. Defrance , { loc, cit, } 13 millim C1 ( 197 ) Les osselets de cette espèce sont hexaèdres lorsqu'ils sont alongés ; l’un des petits côtés est coupé obliquement de des- sus en dessous, ce qui fait que le dos est plus long que la partie inférieure. Le côté opposé au côté oblique se con- fond avec le dos px une courbe égale résultant de l’effa- cement de l'angle, Les osselets moins allongés , et par conséquent plus élar- gis, sont pentaèdres , c'est-à-dire que deux pans obliques partent des extrémités du plan courbe et viennent se réu- nir en coin à l’onposé du dos. 2.— N.° 2. Asrerras Lævis. Nob. pL 2. fig. a. b. ce. d. e. A. Ossiculis undique lavigatis : partetibus laterali- bus superits marginatis. Nos. Longueur des plus grands osselets : 10 millim. 48... À l’état spathique , dans le calcaire grossier su- périeur du département de la Gironde ; à la Roque-de- Tau, à Cambes, etc. CC.— Je n'ai jamais trouvé cette espèce dans les faluns libres ; on n'y rencontre que la sui- -vante. Les osselets de cette espèce, lorsqu'ils sont bien con- servés , sont hexaédriques comme ceux de Grignon, mais ils sont moins alongés et plus élargis, souvent roulés, et presque tonjours moins réguliers naturellement que ceux de Grignon. La forme parallélipipédique y est par conséquent plus obcure. Sur 64 de ces osselets que je possède, il n'Y en à que 6 à 8 dont les formes soient pures. L’arrondisse- ment d’un des angles existe comme dans l'espèce de Gri- gnon , et, comme dans cette dernière localité , on en trouve quelquefois de pentaèdres. Le rebord des faces latérales, du côté du dos, est très-marqué sur les osselets non roulés. — Ce qui les distingue éminemment de ceux de Grignon, outre leur fücies généralement irrégulier , c'est l'absence. ( 198 ) complette , sur le dos, d'aivéoles snblibes- aux étoiles d'un Porite roulé. 3,— No 3. Astertas apriaTica. Nob. pl. 2. fig. a. b. c. re A, Ossiculis lœvibus, lateribus depressissimis , pa- rietibus lateralibus carind eminentissimd, margint su- periori parallelé, instructis. Nos. Longueur du plus grand osselet : 4 millim. Has... Foss. des faluns libres de Saucats près Bordeaux, R.— Cette petite espèce , dont les proportions se rapprochent entièrement de celles de nos Astéries vivantes, est fort distincte par les côtés comprimés de ses osselets, et par la forte carène qui partage en deux moitiés presque égales leurs parois latérales , en suivant exactement la direction du bord supérieur. La forme générale de losselet est à peu près triangulaire. J'ai trouvé, dans le sable coquillier de Rimini, dans VAdriatique , des osselets. un peu plus petits que nos fos- siles, mais du reste presqu'absolument semblables. J'en donne ici le dessin, pour servir de point de comparaison. (PL 3. Gg; 5: a, b. c. d. e. £. ). Je les regarde même comme spécifiquement identiques , parce que leurs diffé- rences ne me paraissent pas caractéristiques 3 € qu’on ne trouve jamais deux osselets parfaitement semblables. Si done mon opinion est fondée, VA. adriatica aurait son analogue vivant , probablement connu et décrit. Mais he pouvant savoir à quelle espèce se rapportent les osselets _vivans que je possède , j'ai été forcé de donner un nom à _ nos fossiles , et celui que je leur impose indique leur ana- Se avec une” des ee né nourrit la mer Adriatique, ( 199 ) C. Troisième série. ( Espèces fossiles du terrain crayeux }. 1. Genre.— PENTACRINITES (a). ee N.o 1.— PenracrniTes..………… Les Crinoïdes de Miller ( Encrinites de Lamarck }, ne sont représentées dans notre terrain crayeux , à Ma CONNais— sance , que par une seule espèce qui, jusqu’à ce moment, me paraît indéterminable. J'ai trouvé quelques très-petits fragmens de sa tige ou de ses rameaux dans la craie de Royan, et j'en conserve deux. L'un, qui a 6 millim. de long , est composé de 6 articulations ; l’autre n’est formé que de cinq. Ces articulations sont pentagones ; le diamètre de leur surface est de près de 4 millim. Le dessin des stries et des compartimens qui couvrent cette surface est en grande partie effacé par l’action de l'atmosphère ; mais on peut aflirmer avec certitude que ces articulations appartiennent au genre Pentacrinite. Leurs côtés ne sont pas rectilignes, mais chaque articulation est taillée en biseau en dessus et en dessous , ce qui rend la tige ( ou rameau } comme cré- nélée , à dent-de-loup. Non seulement M. Goldfuss ne décrit aucune espèce qui semble se rapporter à celle dont je parle, mais même il ne cite le genre Pentacrinite que dans les formations inférieures à la craie. J'ignore s'il a été trouvé dans cette formation avant que je ne l’ÿ eusse rencontré ; et, dans le doute, ainsi que dans l'impossibilité où l'état des échantillons me met de donner un dessin correct de la surface plane des articulations , je n'ose décrire ni nommer l'espèce dont il © (a) Article intercalé depuis que j'ai reçu la 3. livraison du Petrefacten de M. Goldfuss. ( 20 Janvier 1832 ). - { 200 ) Je me borne prorhoicenent à la mentionner à sa place, Les deux échantillons que je possède sont empâtés dans la craie, et mis en relief, en partie, par l’action de l’atmos- phère sur la gangue. Les articulations sont à l’état spathique. 2,me Genre.— ASTERIAS, — No 1.— Asrenus srratirera. Nob. (PI. 2. fig. 6. ca: b. © d;) A. Ossiculis abbreviatis undiquè lœvigatissimis ;-pa- rietibus lLateralibus medio excavatis, undiquè mar- ginatis ; ; dorso tabuld externé lœvi angustiore et breviore contecto. Nos. Longueur des plus grands osselets : 7 à 8. millim. Have... à l'état spathique , dans la craie ( mes cra- yeuse ) de Royan“, et de Lanquais ( Dordogne ). À Les osselets de cette espèce sont généralement plus petits que ceux de lAstérie du calcaire grossier : ils sont aussi moins alongés proportionnellement et encore plus lisses. Les plus gros sont ve carrés. J'en possède 9, qui sont tous pentaèdres ; mais je n'ose donner ce caractère comme distinctif, puisqu'on le retrouve sé dans ceux du ter- rain tertiaire : il est probable qu'on en trouverait d’hexaè- dres dans craie, mais je n'en ai pas encore vu. Le carac- ière qui dainses éminemment ceux de ce dernier terrain consiste, 1.0 dans cette plaque posée comme une selle ou plutôt comme une housse, { stratum ) sur la convexité du dos qui la déborde de toutes parts; et 2.° Gans le rebord qui accompagne de tous les côtés les deux faces latérales, et qui fait paraître leur milieu comme creux. … Obs. Jai donné à cette espèce le nom d'A. stratifera, . parce que je ne connais pas celle que M. Brongniart cite dans la craie supérieure des environs de Paris ( Descrip. { 207 ) géol. nouv. éd: 1822. p. 15 }. Si j'eusse été sûr de l'iden- tité d'espèce dans les deux bassins de Paris et du Sud-Ouest de la France, j'eusse préféré le nom d’A. cretacea, at- tendu que cette espèce est la moins rare dans nos craiés, J'ai trouvé dans la craie de Lanquais un débris de corps erganisé qui m'a paru être une réunion de ces osselets d’Astéries posés de manière à présenter l'apparence d'un rayon , mais écrasé et tourmenté, Si cette apparence ne m'a pas trompé, l'espèce devait être fort grande, Je n'ai pu recueillir ce morceau, en sorte que je ne puis assurer s’il se rapportait à mon À. stratifera. 3,— N.0 2.— Asrentas cucæora. Nob. PL. 2. fig. 5. a. b. A. Ossiculis abbreviatis , dilatatis , dorso poris rotun- dis immarginatis Hnumerallibus pertluso , margise 0s- siculi angusto minutissimè poroso circumdato , alioquin lœvigatis ; pariete unä rectè truncaté undiquè margi- nat , aliis obliquis immarginatis. Nos. Longueur : 16 millim. ( près de 7 ss }. Largeur : 14 millim. 1/2, Has... A l'état spathique, dans la craie de PAPE LS près l'émbouchure de la Gironde. RR. : _ Je ne possède qu’un osselet de cette espèce, et je n’au- rais pas considéré sa forte taille comme un caractère suffi- sant pour le distinguer de mon 4. stratifera , s'il n'était accompagné de earactères bien plus importans. L'espèce que je décris présente, comme celle du ter- rain tertiaire de Grignon , ( #. poritoides, Nob. }, une surface supérieure toute couverte de pores ; mais ces pores ne se ressemblent pas du tout dans les deux espèces. Dans celle de Talmont , ils sont beaucoup plus petits, quoique Vosselet soit. infiviment plus gros ; ils sont aussi plus ré- guliers et n’ont pas de rebord saïllant, ce qui fait qu'ils 202 ne ressemblent point aux étoiles d'nn Porite. En outre, au lieu de s'étendre jusqu'aux bords du dos, ces pores s'arrêtent à une petite distance , et font place à un très- petit rebord non saillant , marqué d’une infinité de pores encore plus petits et bien plus serrés. L’A. chilipora diffère également de V4. stratifera par la présence de ces pores, par l'absence de la lame lisse qui couvre le dos des osselets de celle-ci , et par Pabsence d’un rebord autour de toutes les faces latérales : une seule en est pourvue. La forme générale de Vosselet diffère peu dans ces deux espèces. #£.— N.03.— Asreris PuNCTULATA. Nob. OL. a: fig- 7. a be... À. Ossiculis elongatis angustiusculis, dorso hinc ro- tundo punctulato, (punctulis sine acri lente vix conspi- cuis, latis. minimèque excavatis sub irregularibus ), alicubi lævigatis ; parietibus lateralibus undiquè \mar- ginatis. Nos. Longueur : 12 millim. ( 5 lignes 1/4). Largeur : 4 1/2 à 5 millim. Has. A l'état spathique , dans la eraie chloritée de la commune de Louer, aux environs de Dax. M. Grateloup m'a communiqué le seul échantillon qui existàt dans sa collection. La différence de forme qui se fait remarquer entre cet _osselet et celui que je possède de l’4. chilipora n'aurait point sufhi pour me le faire considérer comme une espèce distincte , si la surface n’eût présenté des caractères bien distincts ; et, dans ce genre , c'est cette partie qui fournit les métis. _ La surface dorsale est couverte de pores, comme dans les 4. poritoïdes et chilipora ; mais ces pores ne ressem- Ch Darmantier del. Lilh. de Gaulon . : HU Lam® (rt abids) re ie. Des M (Pig Sub ed. ) ( 203 ) blent point à ceux de ces espèces. Ils sont infiniment plus petits. Ils n’ont point de rapport de forme avec ceux de la seconde espèce qui est du terrain de craie. Ils en au- raient beaucoup plus avec ceux de la première , qui est du terrain tertiaire ; mais ils sont beaucoup moins nettement - dessinés, moins exactement circonscrits , beaucoup moins profonds proportionnellement , et moins réguliers. C'est à tel point qu’en les examinant à la loupe , on sait à peine si on doit considérer cette surface comme marquée d’ur- céoles , ou comme relevée de petits points tuberculeux. + Enfin, dans les interstices de ces petits enfoncemens, la surface supérieure , vue à une loupe extrêmement forte, parait comme quadrillée de petites stries tellement fines qu'il m'a été impossible de les rendre par le dessin, même en employant un grossissement considérable. L’A. punctulata se rapproche par sa forme , de l'A. poritoïdes plus que de toutes les autres que j'ai décrites ; mais outre qu’elle en diffère très-essentiellement par le terrain où on la trouve , elle s’en distingue encore par la dimension relative et la configuration de ses porés , ainsi que par le rebord de ses faces latérales, qui est très-marqué partout , tandis qu'il ne l’est sensiblement, dans l’4. pori- toïdes , qu’au bord dorsal. EE EXPLICATION DES PLANCHES. Praxcue 1.re : Fig. 1. OpPuiura ritironmis. Lam.— a. Vue en dessus, très-grossie.— b. Vue en dessous, id.— c. Vue en dessus, grandeur naturelle.— 4. Vue en des- sous , id.— e. Portion de rayon, vue en dessus, extrêmement grossie. (204) Fig. 2. Asreras minuTissima. Nob.— a. Vue en dessus, très-grossie.— b. Vue en dessous , id.—c. Vue en dessus , grandeur naturelle.-- 4. vue en dessous, id. PLrancue 2.me Fig. 1. Osselet d’Astérie..….. ( vivante ) de la mer Adria- tique.— a. b. De grandeur naturelle. — 4. e. très- grossi, vu par ses faces latérales. — c. De grandeur naturelle. f. très-grossi, vu en dessus. Fig. 2. Osselet d’Asrentas apriatica, Nob. ( foss. ) a. B. Double de la grandeur naturelle. — 4, e. Très grossi, vu par ses faces latérales.— c. Double de la grandeur naturelle. f. Très-grossi, vu en dessus, Fig. 3. Osselet d’Asrertas porrroïpes, Nob. ( foss. ). Grossi de près du double.— a. Vu obliquement pour laisser voir le dessus.— D. Vu obliquement du côté opposé, pour laisser voir le dessous. Fig. 4. Osselet d’Astegras Lævis. Nob. ( foss. ). Un peu grossi.— a, b. Vu par ses faces latérales. — c. Vu chliquement , par dessous.— 4. Autre osselet de la même espèce , vu en dessus, — e. Id. vu en dessous. Fig. 5. Osselet d’Asrerras cmrtpora. Nob. ( foss. ). Un peu grossi.— 4. Vu en dessus.-- b. Vu en dessous.-- * Fig. 6. Osselet d’Astertas srRaTiFERA. Nob. ( foss. ). Un peu grossi.— a. Vu obliquement en dessus.— 2. Id. en dessous.— c. Autre osselet de la même espèce , vu en dessus.— d. Id. en dessous. Fig. 7. Osselet d’Asterias puxcruara. Nob. (foss, ). Grossi de près de moitié.— a. b, Vu par ses faces latérales. — c. Vu en dessous. Bordeaux , 30 Novembre 183x. FI. @. 4e À.4. Le |_ 4e. R. Des Moulins ad nat. del. (Cut . AT ns À TT hbies Lilhog.de Gaulon 204) POST-SCRIPTUM. Lé mémoire qu’on vient de lire étant terminé, ainsi qué les figures qui doivent l'accompagner , depuis le 30 Novem- bre dernier, et prêt à être livré à l'impression, je recois la 3.me livraison du bel ouvrage du D." Goldfuss. [ Petre- Jacten, etc. ). Deux espèces d’Astéries fossiles seulement ; [ 4: güinque- loba, Goldf. , p: 209, pl: 63, fig. 5 a—r, et 4: juren- sis, Munst., p. 210, pl. 63, fig. 6 a—h.), présentent des osselets voisins de ceux què je viens de décrire: : Ce sont ceux que M: Goldfuss nomme assülæ margi- nales , fig. 5, b-h, i-n, suu; et fig. 6, b. c. d. J'ai dû rechercher sil me fallait y rapporter quelqu'’uné de mes espèces. La seconde de celles de M. Goldfuss ; / 4. jurensis , fig: 6. ) doit être exclue, 1.° parce qu'elle. appartient à la for: mation jurassique ; tandis que toutes les miennes sont de la craie ou des terrains tertiaires ; 2.0 parce que les faces laté- rales de ses osselets sont grenues, tandis qu'elles sont lisses dans toutes mes espèces. La première espèce de M. Goldfuss / 4: guitjuelshe, fig. 5. ) appartient à la craie, comme mes À; chilipora, stratifera et punctulata. De plus , les faces latérales dé . ses osselets sont lisses, comme dans mes espèces; ce qui les en rapproche beaucoup. Mais mon 4. stratifera ayant la partie dorsale de ses osselets parfaitement lisse , tandis que cette partie , dans l'A. quinqueloba , est éouverte de points enfoncés, doit être exclue de la comparaison. Restent mes 4. chilipora et punctülata, qui, par ce dernier caractère ; se nd Ho étroitement de l'4. __— queloba. { 206 } J'observe cependant , 1.° que la lame dorsale de l'osselet ; dans l’4. quinqueloba, (fig. 5 b ) reste beaucoup plus éloignée des bords , que dans mes deux espèces ; 2.° que les points enfoncés de mes deux espèces sont proportion nellement beaucoup plus petits que dans V4. quinque- loba. Ainsi, et sans tenir aucun compte de la différence de taille et de forme, puisqu'elles varient nécessairement dans chaque paire d’osselets, les deux raisons que je viens d’énoncer m’empêchent de rapporter aucune de mes espèces à l’4. quinqueloba de M. Goldfuss. Restent enfin les letires s,#, w de la fig. 5, que M, Goldfuss désigne comme étant des osselets d'espèces voisines de son 4. quingueloba , ( assulæ marginales specierum affinium ); mais il ne donne pas de nom à ces espèces. Celle représentée aux lettres 4, , est granuleuse six le dos de ses osselets ; done , elle s'éloigne des deux miennes. Celle représentée à la lettre s est piquetée comme les mien< nes, et rien n'empêche de croire qu'elle appartienne à mon À. punctulata où à mon 4. chilipora ; mais je suis loin d'en avoir la certitude , plus loin encore de mot la rap porter à l’une plutôt qu'à l’autre. ( 20 Janvier ‘1852. ) | Cuarzes Des Mouuxss. cr dm— ERPÉTOLOGIE. XIX. Notre sur La nature des alimens dont se nourris sent certaines espèces de reptiles Sauriens ; par M. H. Gacuer. Les reptiles Sauriens se nourrissent Epéoéralenent de sub- stances animales, et le plus souvent de proie vivante : les _ eroeodiliens séuls noient leur proie et ne la dévorent que : ( 207 ) lorsqu'elle est en putréfaction. Quelques-uns mangent les œufs des reptiles ou des oiseaux. Mais un fait qui paraît assez surprenant , c'ést que certaines espèces vivent de substances végétales, ou de ces dernières conjointement avec des sub- stances animales. On en trouve plusieurs exemples dans le Règne animal de M. Cuvier , qui dit, en parlant de plu- ‘sieurs d’entr'eux , qu'ils se nourrissent de fruits, de noyaux, de graines , de feuilles, etc. ( 1 ). Le même naturaliste ne s'exprime pas d’une manière aussi affirmative à l'égard de quelques autres, car il dit seulement qu'il a trouvé des baies dans l'estomac du grand Anolis à crête { An. velifer, Cuv. ), et'en parlant du Porte-crête / Lac. amboinensis , Gmel. }, après avoir dit qu'il mange des graines et des vers, il ajoute qu'il a trouvé des feuilles et des insectes dans son estomac. Je suis bien éloigné de vouloir contester qu'il y ait quelques Sauriens dont la nôurriture soit exclusifement végétale, comme il paraît que cela est, Lars les indica= tions de M. Cuvier. Mais quelques faite que: j'ai recueillis me portent à croire que dans plusieurs cas la présence des substances végétales dans l'estomac de ces reptiles, est accidentelle. - En disséquant un Anolis que jai rapporté à lAnolius ve- lifer , Cu. , je trouvai l'estomac rempli d'insectes , ce qui serait en contradiction avec l'observation de M. Cuvier, si toutefois je me me suis pas trompé dans la détermination de l'espèce ( 2 ). IL en serait alors de même pour celui-ci (1) Tels sont les Lyriocephalus margaritaceus Merr, Iguan. tuberculata , Laur., Lacerta basiliscus , Linp. etc. ( 2 ) Cet individu que je dois à M. Laporte, qui l’avait reçu de Marie-Galante ; est long de 7 pouces :/, d'un gris cendré uni- forme, un peu bleuâtre dans quelques endroits, et ne présente vers le museau et sur les flancs, aucune trace des points bruns, { 208 ) que pour les. äutres reptiles de ce genre, dans l'estomac desquels j'ai toujours trouvé des animaux articulés. Mais cé fait n’est pas le seul sur lequel se trouvent appuyés les doutes que j'élève : plusieurs autrés mont été foutnis par des Batra- ciens. Le premier est trèsremarquable , c'est celui d’un très-gros crapaud épineux ( B: spinosus ; Bosc. ) dont les organes de la digestion étaient remplis de petits cailloux , méêlés aux : débris de divers insectes. Un sécond m'a été présenté par une grenouille rousse ( À. temp. ) que j'exami- nai il y a peu de temips, et dont l’estomac renfermait avec une hélice et plusieurs petits coléoptères, des fragmens de feuillés de chiêné, mortés ; mais très-reconriaissables. Il est bién positif que les deux reptiles que je viens de citer né peuvent se nourrir de certaines des substances que j'ai ren- vontrées dans leurs organes digestifs, et voici comment jé me sus expliqué leur. présence , chez des animaux qui ne se nourrissent que de proie vivante et éxécütant des mouve= mens. Les Batraciens anoures s’émparent de l'animal qui doit leur servir de noutritüré eni dardaïñit leur langue sur lui ; souvent à une très-grände distance, et cet organe apporté aussitôt dans la gueule le petit animal qui s'y trouve collé: Cette langue étant extrêmement visqueuse , il est tout tia- turel de penser qu’elle doit rapporter souvenit avec l'animal destiné à servir d’aliment, le corps sur lequel il était placé ; si eelui-ci: est libre et peu volumineux. C'est sans doute ce qui est arrivé à la grenouille rousse que j'ai citée, et que l'on peut supposer se nourrir en même temps de feuilles sèches et d'animaux vivans. i est probable que le petit 4 Le En | qui joints à la couleur du fond, caractérisent le petit Avoïis à à crête. Il est probable que le rhum dans lequel cet animal était conservé depuis peu de temps; n'aurait pas pu lés faire disparaître tota* | _ (28) Le = Tmacon éu les coléoptères se trouvaient placés sur def feuilles au moment où ils ont été pris. Le mode de pré2 hension des alimens , chez les Batraciens anoures , doit aussi faire pensér que si l’on peut trôuver plus ou moins fréquem- ment dans leur estémac des parties de végétaux, ce séra presque toujours des pértions sèches et librés, parce que la ténacité du liquide visqueux qui enduit léur langue ; n’est certainement pas assez grande pour détacher une feuille ou toute autre partie adhérente, Quant à la présence des. cailloux que j'ai trouvé dans les organes digestifs du cräpaud épineux , elle me semble pouvoir s'expliquer facilement On sait que les Batraciens ne se noutrissent que d'animaux vi- vants, mais une condition indispensable pour qu'ils les pren- ment , est l'existence des mouvemens ; jamais ils ne s’em- parent de ceux qui sont immobilés, aussi est-il facile de les tromper en agitant auprès d'eux des cadavres d'insectes ou seulement des fragmens d'animaux plus gros, comme il m'est souvent arrivé de le fairé, pour ceux que j'ai élevés, lorsque je ne pouvais pas leur procurer des inséctes vivants en assez grande quantité. Cette circonstance de la vie des Batraciens peut; il me sernble ; rendre raison du fait dont il s'agit. J'avais rencontré ce crapaud dans le bässin d’une fon- taine creusée dans un terrain graveleux. N’est-il pas proba- ble que dans les divers monvements qu'exécutait cet ani mal, peut-être en essayant de grimper sur les bords de la fontaine, les graviers étaient détachés par léau ou par le crapaud , et que celui-ci les apercevant pendant qu'ils rou- laient pour gagner lé fond, les avait bien vite happés? Une étplication analogue pourrait rendre raison de la présence des baies dans l'estomac des $Sauriens où l'on ei a trouvé : on pourrait penser que l'animal se trouvant placé tout au= près de la plante qui fournit ces fruits ; ceux-ci ont été dé- tachés par l'effet du vent ou de touté autre cause, . le reps (210 ) tile les apercevant avant que le mouvement qui leur avait été imprimé par la ehûte fut terminé , s’en emparait et les avalait. Le mode de préhension des alimens explique d’une manière moins conjecturale , la présence des feuilles mêlées à des insectes dans l'estomac de quelques-uns de ces ani- maux , comme M. Cuvier l’a observé sur le Lacerta am- boinensis , Gmel. Les Sauriens saisissent leurs alimens avec les mâchoires, et tout le monde connaît la force et Fobstination avec lesquelles ils serrent le corps qu'ils ont ainsi saisi, surtout si ce corps exécute des mouvernens. Ce fait fautorise-t-il pas à croire que ceux dont il s’agit, ont ” apercu les insectes sur les feuilles de quelque plante, qu’en s'élançant dessus, ils ont saisi la feuille avec Vinsecte, et que leurs mouvemens brusques et répétés , pour se rendre maître du petit animal , ont coupé ou détaché cette feuille , ui a été ensuite avalée avec lui ? : _ Cependant ,; dans plusieurs de ces cas, i faudrait sup poser que le goût fut assez obtus chez les reptiles pour leur permettre d’avaler ainsi un certain nombre de baies ou d’autres corps sans s’apercevoir que leur nature est si diflé= rente de celle de leurs alimens habituels. Aussi, je ne con- teste point , je le répète, qu'il y ait quelques reptiles Sau« riens dont la nourriture soit uniquement végétale ; je fais seulement connaître les doutes qui résultent de certains faits. C’est à l'observation seule qu'il appartient de ea dé- truire où de les convertir en vérités ( 1 ). Octobre 1831. H. Gacaer. (1) Lorsque j je communiquai cette note à la Société Linnéenve , dans une de ses séances du mois de Mai 1831 ; M. Grateloup cita quelques observations qu'il avait faites. I] dit qu’il avait trouvé des débris de nèfle dans l’estomac du lézard vert de nos contrées, et : qu'il avait vu souvent dés. animaux de cette espèce ronger des {art} XX. Nôrk sur les eaux jaillissantes du puits foré pra= tiqué chez M. Bancal , à Celle-Neuve près Montpel- lier ; par MM. Mancxe de Serres , correspondant à Montpellier, Lexruermie et Bararp, La note que l’on va lire est le résultat de recherches faites en commun par MM. Marcel de Serres, Lentherie et Balard. La Société Royale et Centrale d'Agriculture de Paris, ayant manifesté le désir de connaître par quel procédé M. Bancal avait obtenu des eaux jaillissantes dans sa campagne, MM. Marcel de Serres, Lentherie et Balard se sont empres- sés de remplir sés desirs et de répondre aux questions sui2 vantes qui leur ont été adressées. On désirait savoir : 1.0 Quels avaient été les instrumens employés dans lé forage ? 2.9 Quels étaient la nat i ue , l'épaisseur rela+ tive, le degré approximatif de darèté, + nés ou de consistance des différens terrains et roches traversés par la sonde ? 3. La nature des difficultés que l'opération avait pu éprouver suivant la dureté des couches traversées ; 4.5 Le nombre de jours qui a été nécessaire pour terminer le sondage ; ; 5.0 La profondeur à laquelle l’eau avait été rencontrée ; soit à partir de la surface du sol, soit au-dessus on au+ dessous du niveau de la mer et de u rivière la plus voisine ; 6. La hauteur à laquelle le jet s'était élevé au-dessus de la surface du sol ; 7° La quantité d’eau qu'il fournissait dans vingt-quatre hentess ; »: pommes et des poires. Je n'ai jamais eu V'ovcssièn d'observer de pareils faits. RES 8.0 Les qualités physiques de l’eau et particulièrement sa température à la sortie de terre ; 9. Les usages auxquels elle était RS En répondant à ces demandes, nous aurons l'honneur d'observer , 1.° que relativement aux instrumens employés dans le sondage , ils ont été fournis par M. Farel, que l’un de nous a signalé comme l’agronome de nos contrées méri- dionales qui sest occupé avec le plus de zèle du forage des puits ætésiens. Ces instrumens avaient été fabriqués en grande partie dans les ateliers de M. Farel; les tiges seules avaient été adressées à ce dernier, par M. Flachat. 2.0 Quant à la nature minéralogique du sol, que M. Bancal a traversé dans les diverses tentatives qu'il a faites pour obtenir des eaux jaillissantes , elle a déjà êté indiquée par l’un de nous dans une notice sur les puits artésiens insérée en grande partie dans les bulletins de la Société d'Agriculture de l'Hérault. Mais pour mieux faire comprendre cette nature minéra- logique , nous ferons remarquer que la campagne de M. Bancal, située daus la grande vallée du Lez au centre de laquelle Montpellier est bâti, se trouve séparée de celle de la Mossop par une colline tertiaire assez élevée , colline dont la diretion coïncide en quelque sorte avec celle de la rivière de la Mosson. C’est au pied de cette colline et à son revers oriental que surgissent les eaux remontant de fond qui alimentent le grand canal de M. Bancal, et les eaux jaillissantes sur lesquelles nous deyons porter notre attention. Au revers opposé de cette même colline, coule la belle source de Bionne, éloignée de la rivière de la Mosson d'environ 300 mètres. Il n’est point à craindre que les eaux jaillissantes de la campagne de M. Bancal fassent éprouver la moindre diminution à celle de la source de Bionne , quoique le niveau des premières soit plus élevé. | a (13 ) Le niveau du sol duquel sortent les eaux jaillissantes du puits foré de M. Bancal est de 55" 50 au dessus du niveau de la Méditerranée , tandis que celui de la source de Bionne est seulement de 28m 44 au dessus de ce même niveau; d’où la différence est de 27" 06 en plus pour le point d’où sortent les eaux jaillissantes. Enfin le niveau de la rivière de la Mosson est de 48m, au dessous du niveau he pois foré , ou dé 7 50 au RER #++a de la Méditerranée. ] rivière, parce UE est la plus approché du puits foré de. M. Puits et que la Société d'agriculture recommande ex- pressément de lui faire connaître la différence de niveau qui existe entre celui des rivières et le sok d’où jaillissent les eaux obtenues par le forage. On a pu saisir d’après ce premier apercu , que les eaux jaillissantes , et remontant de fond , de la campagne Bancal , avec celles provenant de la source de Bionne , doivent avoir leurs réservoirs dans la même colline tertiaire. C’est aussi des flancs de la même colline que s’échappent les eaux dont nous nous occupons ; nous ajouterons que toutes ces sour- ces, soit celles que l'art a fait obtenir, soit celles qui s'épan- chent naturellement au dehors , sont des eaux superficielles et que l'un de nous a désigné sous le nom général d'eaux d'infiltration. Aussi, ces eaux, comme celles qui sont alimentées par les pluies, offrent des intermittences fré- quentes de crue et d’abaissement déterminées par les phé- nomènes atmosphériques. Ce que la théorie que nous avons admise annoncait, s’est trouvé vérifié par les phénomènes observés depuis le jaillissement des eaux obtenues dans. la campagne de M. Bancal. En effet , leseaux qui ont sun l'hiver de 1831 , ont set pendant la saison des F5 jusqu'à Fépoque de grandes sécheresses , 21,000 litres. { 214) d’eau par vingt-quatre heures. Aujourd'hui 17 Juillet 1831, elles n'en donnent plus que deux litres par minute, ou 120 litres par heure , ce qui ferait 2,880 litres par vingt- quatre heures ; mais comme les résultats de nos observa- tions peuvent être un peu faibles , en évaluant cette quantité à 3,000 litres, on s'éloigne probablement peu de la vérité. Ainsi l'écoulement des eaux du puits foré aurait diminué des 6/3mes dans l’espace de quelques mois ; à la vérité, il est probable qu'il reviendra ce qu'il a été lors de la saison des ee Cette différence paraît donc ne: de la dust des saisons , et de çe que les réservoirs intérieurs , recevant moins d'eau pendant la sécheresse de l'été, ne peuvent, par cela même , déverser au dehors une aussi grande quantité d'eau. Du reste nous ferons observer, que les sondages pra giqués jusqu’à présent dans le midi de la France n’ont point encore fait pénétrer au-dessous des terrains tertiaires ; aussi les seules eaux remontant de fond , que l’on ait obtenues, sont toutes des eaux d’infiltrations , plus ou moins superfi- cielles. Celles du puits foré de M. Bancakle sont tellement , qu'elles ont été rencontrées à la faible profondeur de 15- D au-dessous ss sol. Kane pa ce n’est donc arrivé couches a terrains lits, et dont v eine au dehors a lieu avec une constance et une abondance que présentent rarement les eaux qui proviennent des terrains tertiaires. Le sol traversé lors du sondage opéré chez M. Bancal, a présenté au-dessous de la terre ne , dont l'épaisseur, est ee om, 49 : + Une couche très-irrégulière de Lhbién formé de a cailloux roulés , pour la plupart pugillaires , disséz minés dans un: it de gravier. L'épaisseur de ces dépôts dilu+ viens varie de 5 mètre à 2»,50. Les cailloux roulés qui font (275 ) . partie de ce diluvium , appartiennent pour la plupart à dés calcaires d’eau douce , caractérisés par de nombreuses tubu- lures, ou à des calcaires d’eau douce siliceux, d’une cou- leur blanchâtre toute particulière. Quelques-uns e sont entièrement siliceux où quartzeux , et ne se rattachent pas aux terrains d'eau douce ; d’autres enfin dépendent de ces calcaires marins supérieurs désignés depuis peu , sous le nom de calcaire moëllon. Ces derniers y sont les plus rares, probablement en raison de leur peu de ténacité ; cette faible ténacité ne leur ayant pas permis de résister au choc et au transport que les uns et les autres ont éprouvés. 2. Sables marins tertiaires jaunâtres en banes plus ou moins épais, renfermant de nombreux cailloux roulés. Ces cailloux pour la plupart calcaires , appartiennent en géné- tal aux formations d’eau doucc. Les sables marins sur lesquels reposent les dépôts diluviens ont une assez grande puissance dans la partie supérieure de la colline au pied de laquelle coule la grande source de Bionne , et d’où s'échap- pent les eäux du puits foré de M. Bancal ; mais 1l n’en est pas de même auprès du puits foré, car dans cette cet) ces sables ont à peine un mètre de puissance. 3.0 Marnes calcaires jaunâtres marines tertiaires , doût l'épaisseur moyenne est de 4 mètres. 4. Marnes je. es marines pres ces marnes , ana logues aux #b-appennin couleur bleuâtre. Elles ont paru séparées des marnes a. tres également marines par des lits peu épais de graviers calcaires charriés probablement par les fleuves dans le bassin de l’ancienne mer, où toutes ces couches, à l'exception des dépôts diluviens, ont été évidemment précipitées. Comme les eaux du puits foré ont été rencontrées. à environ 15. mètres au-dessous du sol, Fon juge aisément que d'après ( 216 }. la grande épaisseur que ees marnes présentent, on est loin d'être parvenu à l'extrémité de leurs couches. Le sok supérieur de cette partie de la. vallée du Lez n'offrant pas des bancs du calcaire pierreux qui repose ordi- nairement sur les marnes argileuses bléuâtres , on n’a pas _trouvé d’obstacle réel dans le forage du puits de M. Bancal. Aussi le travail a t-il été terminé dans l’espace de six jours. Dans les premiers moments du jaillissement des eaux, celles-ci s'élevèrent jusqu'à 2,599 { 8 pieds } au-dessus du sol; mais plus tard et lorsque les autorités locales furent pe le point où les eaux s’élevaient sans effort, on ne estima que de 1,624 ( 5 pieds ). Le 17 Juillet 1831, lorsque nous nous sommes rendus à la campagne de M. Bancal , les eaux du puits foré ne séleyaient plus qu'à 0m,45 idee du sol(r}). Il est à remarquer qu’à la distance de quatre mètres du trou foré, il existe un puits construit d’après les procédés ordinaires , dont l’eau n’est qu’à om 65 au-dessous du sol, ensorte qu'il n'existe entre les deux niveaux qu'une diffé- rence d’un mètre. Les réservoirs qui alimentent les deux courans, quoique très-rapprochés, ne pins pas être les mêmes » puisque le niveau du puits ordinaire n’a nullement varié. depuis ascension des eaux jaillissantes. On arrive à la même conséquence en considérant là na- ture et la température des deux sources , qui sont loin d'être égales entr'elles. En effet, nous avons trouvé le 17 Juillet 1831 , la température de l’eau du puits foré de 15° 55 et _gelle du puits ordinaire de. 17° 5o, d’où la différence 1° 55, la température de l'ai variant de 25° à 26°, 10 du ther- (x) Du reste, l’on n’a point placé “ tuyaux &! fonte dans le puits foré de M. Bancal; pa conséquent ; # est à sp qu'u.e - grande partie d 4 (217) momètre centigrade. Quant à la température de la source de Bionne , elle était egalement plus élevée que celle du puits foré, et à peu près d’un degré , car elle se maintenait vers 16° 2. Aussi les habitans du village de Celle-Neuve regardent-ils l’eau du puits foré comme la plus agréable et la meilleure de toutes celles qui les entourent indépen- damment qu’elle est la aus pes Les épreuves chi sur l’eau du puits foré , jus- tifient la préférence he lui donnent les habitans de la cam- pagne de M. Bancal. Soumise à une analyse d'indication, cette eau s'est montrée tout à-fait analogue à celle de la source de St-Clément qui alimente les fontaines de Mont- pellier. Comme cette dernière , l’eau du puits foré contient des proportions assez notables d’acide carbonique , de car- bonate de chaux et d’hydro-chlorate de soude. Elle ne renferme qu’une très-petite quantité d’hydro-chlorate de chaux et des traces à peine appréciables de sels magnésiens ; mais ce qu'il importe de faire remarquer , c’est qu'elle est *_eñfièrement dépourvue de sulfate de chaux. Les proportions de sels magnésiens ( hydro-chlorate et sul- fate ), ainsi que d’hydro-chlorate de chaux, paraissent beau- coup moindres dans l’eau du puits foré que dans celle de la source de St-Clément: La première est donc d’une qua- ité ure à celle-ci, qui passe cependant pour la meilleure es eaux qui sourdent dans les environs de Montpellier. L'eau de la source inférieure de Bionne, présente , lors- qu'on la traite par les réactifs, les mêmes phénomènes que l'eau du puits foré , ce qui justifie ce que nous avons dit sur Vorigine des deux sources. En résumé , les eaux séillimasteschletines par M. Bancal, sont sans contredit les ss ie et a pures de tou- nalloe nur lon 14 nt d tes celles q jusq daus les en- ( 218 } virons de Montpellier. Ces eaux doivent avoir leurs réservoirs au moins à trente mètres au dessous du sol, puisque leur température est à peu près égale à celle de la température moyenne annuelle de Montpellier. Quoiqu'il en soit, on me saurait rer que M. Bancal n'ait rendu un véritabie ser vice à son pays en se livrant à un genre de recherches où il a seul réussi. Les travaux qu'il a entrepris pour obtenir des eaux jaillissantes méritent d'autant plus d’être encouragés, que les tentatives multipliées et infructueuses faites dans nos contrées pour arriver à ce but, avaient persuadé à la plu- part de nos agronomes ; que lon ne pouvait pas espérer de réussir même daxis nos bas-fonds , à raison de leur éloigne- Détruire une pareille supposition, est tonjouts. une chose utile, même lorsque , relativement à la position où les eaux jaillissent, elles ne peuvent être employées qu'à l’abreu- vage des bestiaux et aux besoins des habitans d'un village. C'est en effet à ces seuls usages que l’on a employé les eaux du puits foré de M. Bancal; mais l’on ne doit pas. perdre de vue , que les eaux fraîches et salubres ne sont pas extrêmement communes dans les environs de Montpellier , et que par conséquent leux découverte y a plus de prix qu'aieurs. I ne nous reste plus maintenant qu'à établir quelques distinctions relatives aux puits forés on puits artésiens considérés en général. Dans le langage ordinaire, on en- tend par puits foré, les trous ou canaux verticaux prati- qués dans la terre , trous dont le diamètre ne dépasse guère æn décimètre , et qui ont pour but de faciliter l'ascension des eaux souterraines. Ces eaux jaillissent parfois au-dessus. du sol, ou bien remontant de fond, elles s'élèvent plus ou moins dans les tuyanx du trou futé: sans cependant surgir sidrssus du niveau duterain dit lequel le puits a été: Lo (219) creusé, Ces dernières ne sont utilisées que lorsque les eaux obtenues par ce moyen, quoique ne s’élevant pas au-dessus du sol, ont cependant un niveau supérieur à celui de la plus grande partie des terrains qui s’en trouvent rapprochés. Mais pour les mettre à profit, il faut nécessairement cons- truire des canaux qui puissent en faciliter l'écoulement au dehors. Les eaux remontant de fond , et que l’on obtient à l’aide d'un trou foré, sont encore utiles, lorsque ce trou a été pratiqué dans un puits construit selon les procédés ordi- naires ; car alors elles augmentent la masse de celles qui y existaient. Quant aux eaux jaillissantes , et qui s’écoulent par l’ouver- ture du trou foré, elles paraissent être entretenues par les infiltrations qui s’opèrent dans les terrains les plus superfi- ciels , ou être alimentées à la fois par ces infiltrations et les nappes d'eaux souterraines. Celles-ci semblent les restes des anciennes eaux qui ont tenu en suspension les matériaux secondaires ; aussi ne se trouvent-elles que dans les terrains ammonéens ou au-dessous de ces mêmes terrains, Nulle part l’on n’est encore parvenu jusqu'à ces nappes d’eau dans nos contrées méridionales, les tentatives exécu- tées pour obtenir des eaux jaillissantes n'ayant point fait pénétrer au-dessous des terrains tertiaires. En effet, on est loin d'être parvenu au-dessous de ces terrains , puisque l’on n'a pas même traversé les marnes bleues sub-appennines nappes d’eau u logées . Le mi masses des terrains secondaires. ( 220 } En résumé , comme l'épaisseur de nos terrains tertiaires paraît très-considérable , le procédé du forage n’est avan- tageux dans nos contrées méridionales, que pour obtenir des eaux remontant de fond , et améliorer les puits prati- qués selon les procédés ordinaires. Du moins , des eaux jail- lissantes n'ont été rencontrées que dans deux seules localités du midi de la France ; localités dont la position fesait pré- sumer que l'on pourrait avoir quelque succès. Cependant , de nombreuses tentatives ont été faites de tous côtés, dans l'espoir de voir surgir d’abondantes eaux souterrames. C’est . donc à ce but que doivent tendre les efforts de nos agro- nomes , et dans des pays comme le nôtre , où l'eau est d’un si grand prix, cet avantage vaut bien la peine d'être re- MarCEL DE SERRES. RE XXI. Anvirion à la Notice Sur Les Végétaux fossiles des schistes argilo-calcaires des environs de Lodève ( Hérault ); par M. MarceL DE SERRES. ; t ee dans le N.e 25 des Actes de la Saciété Linnéenne. de Bordeaux ). Ayant eu l’occasion , depuis Fimpression de. notre notice sur les végétaux fossiles des environs de Lodève , de faire de nouvelles recherches dans Les lieux où on les rencontre , “nous y avons recueilli quelques faits qui nous paraissent propres à complèter nos observations. Un de ces faits offre un véritable intérêt ; c'est celui qui se rapporte à la pré- sence, Sur certains rameaux ou tiges de Lycopodites; de leurs sommités florales ou fructifères, - (a 7 Jusqu'à présent ; ces sommités florales (iSpiéé ; Linné ), s'étaient présentées à. nous entièrement séparées des autres paties avec lesquelles elles sont en rapport , en sorte que nous n'avions pu apprécier leur véritable position que par analogie. Il n’en est plus de même aujourd'hui, puisque nots les avons trouvées adhérentes aux tiges et aux rameaux. Cette découverte nous fait de plus en plus espérer de rencontrer le fucus hypnoïdes de M. Adolphe Brongniart , qui nous paraît être un véritable Lycopodite , avec ses sommités florales, comme les autres Lycopodites des environs de Lo dève es Nous avons encore observé dans les schistes argilo-cal- taires des environs de Lodève une fougère du genre Cy2 clopteris ; assez bien caractérisée pour n'avoir plus de dou- tes sur la présence de ce genre dans nos terrains. Les em- _preintes que nous avons recucillies étaient assez entières pour avoir pu en déterminer l'espèce. CRYPTOGAMES VASCULAIRES. 1." famille.— Fougères. FN Gênre,— CYCLOPTERIS. N.0 1.— Cycrorrenis osmiqua.— ( Ad. Brongniart, recher- ches sur les végétaux fossiles. V.° livraison, pag. 221. et IVie Liv. pl. LXL. fig. 3 ). - Voici l’ensemble des caractères que nous pouvons tracer sur notre échantillon. Folis obliquis ; nervis tenuissimis , dpproximatis , è basi dichotomis , frabellam ee mt inflexis. : qu'il nous a été impossible de vérifier sur nos empreintes. ( 222 ) Fotia oblonga, sub-elliptica, basr intæqualiter cop data, altero Llatere sub-auriculata. M. Brongniart cite pour gissement de cette espèce les terrains houillers du Yorkshire en Angleterre. ame Génre.— SPHENOPTERIS, N.o 1. Spuenopz£ris DENTICULATA. ( Ad. Brongniart , pag: 188. pl. 56. fig. 1 ). Nous avons déjà indiqué cette espèce, comme se trou vant dans lés schistes argilo-calcaires des environs dé Lo- dève. Depuis, nous en avons observé d’autres individus, les- quels présentent leurs pinnules beaucoup plus distinctes que celles que nous avons remarquées aux figures que M. Brongniart a donné de ses Sphenopteris. Cés pinnules sont divisées jusqu’au bas de la feuille dans certains de nos échantillons ; mais comme dans d’autres, il n’en est pas tout-à-fait de même , et qu'il existe à cet égard une infinité de nuances , nous ne balançcons pas à les rapprocher de l'espèce décrite par M. Brongniart sous le nom de Sphe- nopteris denticulata. N.0 2.— Sphenopteris elegans. Notre espèce paraît sé rapporter au Sphenopteris décrit et figuré par M. Bron- gniart-, IV.e livraison, pag. 172. pl, LUE, fig. 122, sous le nom que nous venons d'indiquer. Nos échantillons semblent pourtant avoir les nervures plus profondément gravées que l'elegans de M. Brongniart , et à raison de ce caractère , ils se rapprocheraient du Sphe= nopteris obtusifolia du indie auteur , si la forme de ses folioles ne l'en éloignait complètement. 3. me Genre.— NÉFROPTERIS. No 1.— Maures Qerran. — Folis oblongo-lanceolatis , pinnatis , glabris ; rachi- ( 223 } bus tenuibus sub-flexuosis ; pinnis oblongis , ae libus , obtusis integerrimis $ approximatis ; superiore majore , obtüsiore ; nervis distinetis, sub-simpticibus. Le nom spécifique que nous avotis donné à cette espèce rappelle assez la ressemblante qu'ont ses feuilles avec celles des Quercus et particulièrement avec celles du Q. robur de Linné. La foliole terminale de notre Nevropteris quercini diffère des autres folioles où des latérales. Il en est de même dans le Nevropteris heterophytla , avec cette différence tepen- dant, que dans notre nouvelle espèce , la foliole terminale est plus large et plus courte , tandis que dans celle décrite par M. Brongniart sous le nom dheterophylla , cette foliole est au contraire plus étroite et plus longue. Dans cette der- nière espèce , la feuille entière va en diminuant de la base au sommet, l'inverse a lieu dans celle du Vevropteris quercini. Lès nervures des folioles de notre Nevropteris sont du reste très-finés et très-déliées. Comme nous ne possédons qu’un seul échantillon de ce Nevropteris remarquable par la forme générale de ses feuilles, nous ne dirons rien sur sa taille et les autres affi- nités qu’on pourrait lui trouver avec nos fougères vivantes, Outre ces différentes espèces de fougères, que depuis notre premier travail, nous avons observé dans les schistes de Lodève , nous y avons reconnu une espèce de Sphe- nopteris sur laquelle nous ne sommes pas fixés, Cette éspèce est assez rapprochée du Sphenopteris Schlotheimii de M, Brongniart , mais elle en essentiellement eu ce que ses lobes sont entiers comme dans le Sphenopteris latifolia du même auteur. Aussi aurions-nous pu la rapporter à cette * dernière espèce , si ses feuilles avaient été décurrentes. (224 ) ame Famille. — Lycopodiacées. 1. Genre. LFYCOPODITES. 1 Ordre.— Lycopobrres à sominités floräles ou fruttifes res plits larges que les rañeaux qui Les supportent. Nous nous sommes bornés jusqu’à présent à indiquer les sommités florales ou fructifères de nos Lycopodites, sans les rattacher à la forme et à la disposition des rameaux aux quels elles sont fixées. Mais étant parvenu à en trouver de réunies à ces rameaux ; nous les caractériserons , afin de pouvoir les rapprocher par la suite de nos différentes espè- ces; nous ne leur donnerons pourtant pas de noms parti- cie. à raison de l'incertitude qui règne encore sur leurs rapports avec telle ou telle de nos Lycopodites. Nous les indiquerons donc seulement par dés numéros différens, ét par des phrases propres à faire juger de l'en: semble de leurs caractères. “N:° 1.— LycoPoDrrEs............, Foliis sub-patulis, subulatis, acutis, sub-incurvis #picis oblonigo-linéaribus obtusis ; floralibus foliis cau= Zinis sub-æqualibus , nuherosissimis , densè imbricatis ; lineari-subulatis. No 2.— LyGoPonrres...s,:,:,.1 Foliis........; spicis linearibüus, elongatis ; floralibus foliis numerosissimis imbricatis, subulatis basi dilu- tatis. N. 0 3. Re LyGoPoprfes..….:,...:.. Foliis.......; spicis linearibus , sub-angustis ; flora= ribus Foliis approximultis , sub-simbricatis subulatis ; incurvis intricatis: (225 ) N.0 4.— Lycoponrres. Foliis...…..... ; spicis majusculis , oblongo-linearibus ; floralibus foliis paucis , patulis, subulatis, sinuosis. I. Ordre.— Lycoponrres à sommités florales ou fruc- tifères plus étroites que les rameaux qui les sup- portent. N.o ER LycopopiTes......., Foliüs patulis, subulatis acutis incurvis ; spicis an- gustè linearibus obtusiusculis ; floralibus folus caulinis minoribus, numerosis , approximatis, sub-patulis , su- bulatis , vix incurvatis. Les dernières sommités florales que nous venons de carac- tériser ont les plus grands rapports avec celles d’un Lyco- podium que l'on observe aujourd'hui dans les Indes Orien- tales. Cest le Lycopodium phlegmaria. Mais nous n’en- tendons point dire par là que notre Lycopodite est sembla- ble ou même analogue à ce Lycopodium , car il y a trop d'incertitude lorsqu'on est réduit, pour faire de pareils rapprochemens , aux caractères tirés d'empreintes plus ou moins incomplètes. Nous avons déjà fait sentir que l’on pourrait facilement se méprendre sur les empreintes que nous considérons comme les sommités florales ou fructifères de Lycopodes, car l’on pourrait les comparer à des bourgeons de sapin ou d’autres conifères , si le rétrécissement qui se trouve à leur. base , ainsi que l'imbrication et la nature des folioles , n'éloi- gnaient entièrement cette analogie. On aurait encore pu les assimiler à des rameaux entiers de Lycopodes semblables à ceux qui composent nos espèces vivantes et particulière- ment le Lycopodiun selago. Mais depuis que nous les (226 ) avons trouvé fixées à des tiges, cette supposition.est deverue tout-à-fait madmissible. En résumant les faits que nous venons d'exposer, il en était donc de nos Lycopodites comme de nos Lycopodes actuellement vivants ; certaines espèces avaient , comme les Lycopodium dendroides ; selago et en. leurs som- mités florales ou fructifères plus larges que FE tiges , tandis que d’autres les avaient au contraire plus grêles, comme les Lycopodium plumosum, phlegmaria et com-— planatum. Les nouveaux détails que nous venons de donner sur les xégétaux dont on découvre les débris à Lodève, prouveront sans doute, que le nombre d'espèces y était plus considé- rable qu’on n'aurait pu le supposer , d’après le peu d’éten- due des eouches calcaires qui jusqu’à présent ont été mises à découvert. Montpellier, Mai 1832. MARCEL DE SERRES. Cu. Des Movuzixs ; Prés. de la Soc., Editeur responsable. ACTES SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. N.° 29.— 15 SEPTEMBRE 1832. BOTANIQUE. XXII. Nore sur quelques espèces et une variété inédites Champignons ; par M. H. Gacner. Cette note est destinée à faire connaître quelques espèces de champignons , que nous croyons n’avoir pas encore été décrites , et qui appartiennent à des genres très-répandus. Nous signalons aussi une variété que nous regardons com- me assez distincte pour pouvoir être séparée du rang de ces variations sans nombre qu'éprouvent les groupes d’uré- dinées , et qui ne sont dues qu'à la structure de l'organe ou de l'espèce de végétal sur lequel elles croissent. Enysieré pu cuêse.— Erysiphe Roboris. Nos. Bifrons ; hyphasmate effuso, albido, pulverulento ; capillitii filamentis longis, apice simplicibus acuts , basi bulbosis , albidis ; receptaculis majoribus , nume- rosis, prémà luteis, dein rufi3, tandem nigris. In utrd- que foliorum Quercûs roboris pagind. Circà Burdiga- am. (-228 } Cette espèce croît sur les deux faces des feuilles du Quer- cus robur , mais non en égale quantité. Elle est très. abon- dante à la face inférieure , tandis qu'on ne voit sur la face supérieure qu’un petit nombre de tubercules disséminés , entourés d'un kyphasma à peine apparent, Les récep- tacles sont très volumineux relativement à ceux des autres espèces que je connais ; ils sont à peu près 3 à 4 fois aussi gros que ceux de la var. a ( coryli ) de lErysiphe guttata , Linck. D'abord jaunes , puis roux , et enfin noirs, et à sur- face un péu chagrinée , ils se dBrdoppent sur de taches ( hyphasma ) étendues , blanches , byssoïdes , formées par des filamens tellement courts qu’elles ont un aspect tout-à- fait pulvérulent ; le capillitium est composé de 10 à 12 fila- mens, blancs , assez longs , présentant à leur base un ren- flement globuleux assez considérable , se dirigeant presque horizontalement et se perdant dans l’Lyphasma. Leur ex- trémité est simple et aigue. Dans un âge avancé , le som- met des réceptacles se détruit , alors ils sont un peu ap- platis et blanchâtres en dessus. Ce champignon paraît nuisible aux chênes sur lesquels il se développe, car le feuillage des arbres qui en étaient atteints offrait une couleur rousse qu’on ne voyait point sur les autres. Toutes les feuilles couvertes de cette plante étaient mortes ou moribondes , et un grand nombre déjà tombé ; les autres étaient vertes et vigoureuses. Je l'ai trouvé à Bègles, pendant le mois de Novembre * dans un bois placé dans un terrain très-see. M. Durieu de Maisonneuve l’a aussi recueilli en Périgord. Unépo pu caanme.— Uredo Carpini. Nos. Ra RTE maculis suprà aurantiacis ; acervulis > numerosis , conferlis , croceo-aureis ; Re epidermide tectis , demüm confluentibus ; spori- ( 229 ) düs longiter pedicellatis , ovato-oblongis, nonnullis sub-pyriformibus. In foliorum paginé inferiore Carpini betuli. Circà Burdigalam. Il se développe à la face inférieure des feuilles du charme où il forme des pustules très-petites, nombreuses , arron- dies , qui , après la rupture de l’épiderme , deviennent sou- vent confluentes. Elles laissent alors échapper une poussière d’une couleur orangée très-vive , qui quelquefois recouvre entièrement le dessous de la feuille. Cette poussière est com- posée de sporidies longuement pédicellées , ovoides-allon- gées , quelquefois presque pyriformes , et présentant dans le centre un point brun par transparence. La face supérieure de la feuille est parsemée d’un grand nombre de taches d’une couleur jaune orangée qui correspondent aux pustules de l'autre face. Les feuilles ne paraissent point souffrir de la présence de cette urédinée. J'ai trouvé cet Urédo à Rolle. vers la fin de Septem- bre, dans un bois nouvellement coupé » sur les jeunes pous- ses sorties d’une e spyobe de charme. Je l'ai aussi vu dans une collection de p lli Nantua, et Sr à la Société Linnéenne par M. Bernard, membre correspondant. M. Dargelas l’a retrouvée en au- tomne , à Mérignac. aux environs de Urépo BOURSOUFFLÉ. — Uredo . Nos. -Hypophylla maculis sp luteis ; acervulis nume- rosissimis , sub-rotundis aut irr bus, convexis, _flavescentibus , epidermide bullaté tectis , aliquoties in centro destructä; sporidiis copiosissimis ,minimis , sessi- libus , miniato-aurantiacis , transluscentibus , ovato- oblongis , ferè sub-cylindraceis aut sub-pyriformibus, ( 230 } In paginä inferiore foliorum Populi balsamiferæ. In agro Pretrocoriensi legit cl: Ch. Des Moulins. Cet Urédo soulève l'épiderme et forme sur la plupart des feuilles des pustules dont les unes sont grosses et les autres très-petites. Sur quelques-unes.elles sont toutes très-grosses. Ces pustules sont très-rapprochées les unes des autres , con- vexes, arrondies, où plus ou moins irrégulières suivant leur position plus ou moins rapprochée des nervures de la feuille, jaunatres et recouvertes par l'épiderme , de manière à en à des boursoufflures du parenchyme. Sur quelques-unes de ces pustules, l'épiderme est détruit dans le centre. On ne peut mieux comparer le mode de déve- pere de cette espèce qu'à celui de l’Uredo candida. Si on enlève l'épiderme, on voit que chaque pustule est formée d'ine immense quantité de sporidies très-petites , d'une couleur orangée très-vive, translucides, sessiles , ovoïdes , allongées , même presque cylindriques, quelques- unes presque pyriformes. À Ja face supérieure des feuilles, existent de nombreuses taches d’un jaune-rougeâtre , dont chacune correspond à un groupe de champignons placés sur l’autre face. Il croît à la _ inférieure des feuilles du Poputus balsamifera. ” Cette espèce a été trouvée en Périgord par M. Ch. Des Moulins | pendant l'automne de 1830. Unépo DE L'ÉGLANTIER, — Lredo Dis canine. Non. Maculis Supra Hbhs : acervulis crassis, Petits ; tonvexis , rubro-aurantiacis ; sporidiis minimis', sessi- dibus , globosis. In Rosd canint. Circà Burdigalam. * 11 forme à la face inférieure des feuilles de l'églantier des pustules charnues , épaisses ; orbiculaires , convexes, d’une : SAN ge oi ets de ligne de diamètre , d’ane cou- leur orangée très-vive, auxquelles correspondent sur la face { 553 supérieure des taches rouges et arrondies. Celles qui sont placées sur les pétioles sont ovales et plus ou moins allon- gées. Les sporidies sont très-petites , sessiles et sphériques. J'ai recueilli à Bouillac, pendant le printemps, cette plante qui est très-voisine de l’Uredo pinguis, mais qui me paraît devoir en être séparée à cause de la forme eons- tamment spérique de ses sporidies, de la couleur des pus- tules , et des taches rouges qu’elles occasionnent sur la face supérieure des feuilles. . Uréno pu useron.— Uredo Convalvuli. Non. Acervulis rufo-fuscis , epidermide primà tectis de- müm rupté cinctis; sporidis minimis sub-globosis , sessilibus , aut breviter pedicellatis. In caulibus, pe- tiolis , et inferiore paginä foliorum Convolvuli sepium. Circà Burdigalam. Les pustules que cette espèce forme, sont groupées , pe- tites et d’abord recouvertes par l'épiderme. Après la rup- ture de ce dernier dont les lambeaux persistent, elles lais- sent échapper une poussière d’un roux brun, composée de sporidies très-petites et d’une forme sphéroïdale plus ou moins régulières : quelques-unes sont courtement pédicel- lées. IL croît à la face inférieure des feuilles , sur les pétioles et les tiges du Conv. sepium. Sur les liserons que j'en ai vu affectés , quelques feuilles étaient vertes et bien portantes ; les endroits seuls où se téonnaient Faus les ms D coin étaient altérés = d'un Aneene:F'ant sil ssiltesient nhgs ee conservé leur couleur verte seulement dans l'endroit où existait le champignon. Je l'ai Ro dans une lande des environs de Bordeaux. ( 232 ) Unéoo rüsironme.— Uredo fusiformis. Nos. Hypophylla ; maculis circà flavescentibus ; acervulis parvis , confertis , rufis, pallidis ; sporidiis sessilibus , Jusiformibus. In foliorum Pruni domesticæ paginä in- Jeriore. Circà Barsac. Il se développe à la face inférieure des feuilles du pru- nier domestique. Il y forme des pustules très-petites, pul- vérulentes , arrondies , peu saillantes , rapprochées les unes des autres, d’un roux très-pâle et qui occasionnent dans l'endroit où elles sont situées la décoloration du parenchy- me , d'où résultent des taches jaunes qui se remarquent aussi en dessus où quelques-unes deviennent rougeûtres. Les sporidies sont sessiles , fusiformes plus ou moins allon- gées, transparentes avec un point brun irrégulier dans le centre. : Je l'ai recueilli dans un jardin de Barsac ( Gironde ), pen- dant le mois de Juillet, Je ne le rencontrai que sur deux feuilles où il était mêlé avec la puccinie de la même plante. 11 n'occupait qu'une petite partie de la face inférieure , vers l'extrémité de la feuille. Var. de l'Uredo fabæ des auteurs. Cet Urédo qui est l’un des plus abondamment répandus, m'a présenté une variété qui paraît bien tranchée et que j'ai distingué daus ma collection par l’épithète de annulatæ: Elle diffère du type de l'espèce par des caractères assez nombreux ; ainsi dans FUredo fabæ , les pustules sont pe- tites, très-rapprochées , souvent confluentes, couvrent quel- quefois toutes les parties de la plante , et ne produisent pas de taches sur les feuilles. Dans la variété que je nomme ennulats:, les pustules sont plus rares , plus larges , très- les unes des autres , s'ouvrent sur les deux faces de la fewlle, et sont situées dans le centre d'une tache 233 ) blanchâtre et orbiculaire , formée par la décoloration du parench yme. : . Elle se rencontré sur les feuilles du vicia faba. Quelque- fois on la trouve mélangée avec la variété la plus commune, mais je l'ai vue aussi très-souvent recouvrir seule plusieurs pieds. H. Gacuer A D ZOOLOGIE. ERPÉTOLOGIE. XXII. Norice sur le Lézard de Schreïibers / lacerta Schreibersiana , Milne-Edwards , annal, des se. nat. , t. 16, 1829, p. 68, 83, pl. 5, fig. 5.) ; par M. H. Gacuer. M. Milne-Edwards a décrit le premier ce reptile, pour lequel il donne cependant comme synonime douteux le Lac. fusca de Daudin , dans le tome 16 des Annales des sciences naturelles , d'après plusieurs individus qui avaient été envoyés de Vienne au jardin du roi, par M. Schreibers. Un peu plus tard, M. Dugès constata son existence aux en- virons de Montpellier , et depuis, je me suis assuré, en communiquant quelques individus à ce dernier naturaliste, qu'un lézard, que nous rencontrions en abondance dans certaines localités des environs de Bordeaux, appartenait à cette espèce. Aussi m’a-t-il été facile de recueillir quelques faits qui pourront contribuer à mieux la faire connaître , et à en << gap une eee one RES USE _—— un eee fau RASE calquée sur celles que M. Dugès a données dans son Mémoire sur les espè- ces indigènes du genre LacenTa ( 1 ), serait celle-ci : (1 ) Ann. des sc. nat. , t. 16 ( 1829 ). (234) Taille moyenne ; six rangs. de lamelles abdominales , dont les deux externes marginaux ne garnissent guères que es flancs ; lamel- lamelles ; plaque occipitale petite , très-irrégulière , tantôt trapé- zoïde , tantôt presque triangulaire ; linterpariétale pentagene ; la frontale aussi large en arrière qu’en avant, avec l’angle antérieur peu saillant, et le plus souvent arrondi ; dents trifides ; couleur brune plus ou moins rousse en dessus avec des lignes jaunâtres et des taches noires ; dessous du corps noir-bleuàtre clair dans le jeune âge, plus clair avec un reflet rousseâtre et un grand nombre de points d’un noir foncé chez l’adulte ; tout le corps luisant. La longueur ordinaire de ce lézard est de 4 pouces à 4 pouces et demi; fréquemment il devient plus grand et atteint jusqu’à 5 pouces et demi. Il à la tête courte, le crâne convexe, les tempes renflées, et le museau comprimé laté- ralement ; son cou est au moins aussi large que la base du crâne ; et quelquefois un peu plus ; le corps est fusiforme ; ’abdomen n’est guère plus volumineux que les autres parties du tronc. La queue qui est très-aigue à son extrémité ne s’'amincit pas aussi promptement que dans la plupart des autres espèces , elle conserve beaucoup de volume à sa sépa- ration du tronc. Les pue sont courtes proportionnelle- ment. Voici les dimensions de l’un des plus grands individus : longueur de la tête, 4 lignes et demie ; largeur du bouclier suscranien , 3 lignes ; longueur du cou mesuré de l’extré- :mité du museau au cellier, 7 lignes; longueur du tronc mesuré du collier à l'ouverture du cloaque, 18 lignes ; longueur de la queue , 3 pouces 5 lignes; longueur totale, 5 pouces 1/2. Longueur des pattes postérieures , 8 lignes a; longueur des pattes antérieures 6 lignes. Dans cette espèce de lézard, le membre antérieur étendu en avant arrive à lue moyenne de l'espace qui sépare (235) les yeux du bout du muscau ; le membre postérieur atteint l'extrémité de l’antérieur couché en arrière sur le corps. Le pouce est le plus court des doigts, il est même très-cowt; viennent ensuite le 5.me, le 2.me, puis le 3.me qui est cepen- dant à peine plus court que le 4."e Le pied est plus long que la jambe ; les doigts vont en croissant du premier au genre ; le cinquième ou externe étendu en ayant dépasse à peine le plus ordinairement le niveau du DEPHEE. Ils sont courts et non noueux. La plaque occipitale est très-petite , irès-irrégulière , quel quefois trapézoïde , d'autrefois presque triangulaire , souvent remplacée par plusieurs plaques très-petites, ou divisée en plusieurs portions par des lignes plus ou moins profondes, La plaque frontale est grande , à peu près aussi large en arrière a ‘en avant , et présente des angles peu saillants; l'interpariétale est pentagone , mais offre rarement des côtés bien distincts , elle se rapproche le plus souvent de la forme ovalaire. En général les plaques du bouclier suscranien offrent dans cette espèce de nombreuses anomalies ; elles sont sauvent divisées par des sillons profonds et irréguliers, et l'on voit fréquemment quelques-unes d’entr'elles rem- placées par phases plus petites ; assez souvent aussi une portion de l’une d'elles paraît manquer et se trouve rem placée par une petite plaque que lon ne peut mieux com- parer pour l'aspect qu'aux os wormiens. Toutes les plaques du bouclier suscranien sont unies. Les grandes plaques qui embrassent la base de la mâchoire inférieure sont au nombre de 5 de chaque côté. Les tempes sont recouvertes d'écail- les plus ou moins larges suivant les individus , arrondies ou anguleuses , en un mot de forme et de grandeur variables. Il n'existe pas de disque massetérin , du moins je n’en ai vu . dans aucun des nombreux individus que j'ai observés, mais M. Milne-Edwards dit qu’elles sont recouvertes de petites (236) écailles, et garnies en général d'un disque massetérin. Celles qui recouvrent la gorge sont arrondies, presque imbriquées et croissent d’avant en arrière jusqu’au demi collier, qui est bien distinct. Ce demi collier est crénelé sur son bord libre , et composé de 7 à g écailles dont une médiane im- paire , et les autres imbriquées de dehors en dedans. L’écaille impaire est quelquefois remplacée par deux écailles situées une de chaque côté de la ligne médiane. Le triangle tho- racique n’est composé que de 5 à 6 lamelles. Celles qui sont situées sur l'abdomen forment six rangées dont l’externe ne recouvre guère que les flancs. Elles sont quadrilatères avec les angles arrondis. Chaque série médiane est composée de 26 à 30 lamelles plus petites que les autres, s’arrondissant et devenant paraboliques vers les extrémités ; celles de la seconde rangée sont plus larges que hautes. La lame pré- anale est large , sans écaille impaire au devant d’eHe , arron- die à son bord libre qui est quelquefois échancré vers la partie moyenne. Depuis la nuque jusqu'au niveau des pattes antérieures la face supérieure du corps est recouverte de granules , mais à partir de ce point ces granules s’allongent, une saillie longitudinale se manifeste | ainsi qu'une pointe à l'extrémité libre , et vers ke milieu du ai elles forment des écailles ovales , un peu ent recouvrement , carénées , inéqui- latérales , et déni la carène saillante est cependant arrondie. Dans celles situées sur la ligne médiane , la portion placée de chaque côté de la carène étant très-étroite , elles parais- sent pliées en deux, former une gouttière renversée. À me- sure qu'on les examine plus près de la queue on les voit s’allonger peu à peu , et présenter une extrémité trianga- laire. Cet allongement est si gradué et les écailles du tronc étant à peu près disposées par bandes transverses comme _celles de la queue , il est assez difficile de distinguer en dessus où commence celle-ci, qui d’ailleurs est très-grosse ( 237 à son origine. J'ai compté de ; à 80 verticilles sur les queues entières. Chacun des premiers verticilles distincts sont composés de 20 à 24 écailles, carénées en dessus , sans carène en dessous où elles ne commencent à offrir une saillie qu’en approchant de l'extrémité, Comme dans les au- tres espèces , la queue est très-fragile, car j'ai remarqué que chez plusieurs de ceux que j'ai sous les yeux, cette partie avait été rompue , et remplacée par une portion de couleur différente comme cela arrive ordinairement. La partie an- térieure des membres est recouverte de 2 rangs d'écailles en recouvrement. Les pores fémoraux sont au nombre de 11 à 12. Les dents sont trifides, ainsi que Fa constaté d’abord M. Dugès. Voici ce que me disait ce savant natura- liste dans la lettre qu'il eut la complaisance de m'écrire, relativement à cette espèce dont je lui avais yé plusieurs individus , en le priant de les examiner : « Mais un caractère » important que M. Edwards n’a pas connu et que je n’ai » constaté que depuis l'impression de mon travail, c'est que » le L. de Schreibers a les dents trifides comme l’ocellé » ce qui le Re | du Z. mu- » ralis, etc., Dans le c corps sd’ une femelle que je disséquai au printems, les ovaires contenaient une multitude d’ovules dont les plus gros avaient environ deux lignes de diamètre. Ils étaient jaunes et recouverts d’un lacis vasculaire très-fin et très- serré qui les faisait paraître rouge-orangé. Les couleurs de ce lézard varient suivant l’âge, pèse le sexe, et diverses autres circonstances. que dans les nuances et leur degré d'intensité qu'on = ces différences , car il était facile de retrouver toujours les mêmes dessins sur la robe de tous ceux que j'ai eu entre les mains. Néanmoins , la couleur générale de la face infé- rieuré du corps m'a paru devoir en faire distinguer deux . variétés. ( 238 ) : +8 première que-je nomme var. a. fusca, est la plus commune ; c'est elle que j'ai prise en abondance dans nos marais. Dans le jeune âge, le fond de la couleur de sa robe est beaucoup plus foncé ; elle est en-dessus d’un brun noi- râtre , et les lignes, bandes et taches que présente l'adulte sont bien moins distinctes. En dessous le corps est d’un noir- bleuâtre clair parsemé de taches plus foncées. Les yeux sont noirs et portent les traces d’un large cercle doré qui était sans doute coinplet dans les premiers temps de l'existence. À mesure qu'il avance en âge sa couleur devient plus claire, prend une teinte rougeâtre , les lignes et les taches devien- nent plus tranchées, Chez l'adulte, le dessus du corps est d’un brun rougeâtre ; une ligne noire partant de la nuque , suit la ligne médiane et se termine à l'origine de la queue. Sur les parties latérales de cette face du corps, une ligne large , d’une couleur jaunâtre tirant un peu sur le roux , ac- compagnée en-dessus d’une rangée de petites taches noires , en-dessous d'une bande noire , étroite, peu distincte , règne depuis l’origine de la queue , jusque sur les côtés de la base du crâne ; on en suit même ordinairement des traces sur les côtés du bouclier suscranien , jusque sur la plaque palpé- brale antérieure. Au-dessous de cette triple ligne existe une large bande marron-foncé , s'étendant depuis le museau jusqu'à l'extrémité de la queue, portant sur son bord inférieur des taches noïres peu marquées et irrégulières, et au niveau des pattes antérieures quelques vestiges de taches blanchä- tres arrondies , et à peine apparentes. Sur la queue ; cette bande ne se fait ordinairement remarquer que par une teinte un peu plus rougeâtre que celle de la face supérieure. Le flanc, dans le reste de son étendue, est mêlé de brun et de rougeâtre foncé. Le dessus de la tête est d’une couleur un peu plus rougeâtre que la face dorsale du tronc , et offre __— noirâtres plus où moins nombreux et irrégulière- { 239) ment disséminés. Toute la face inférieure du corps et des membres , le devant des pattes, et les côtés de la queue Tone couleur beaucoup plus claire que dans le jeune âge et présentent un reflet roussâtre. Les lamelles thora- ciques et abdominales ; les écailles de la partie antérieure des pattes, du dessous et des côtés de la queue, sont mar- quées la plupart d’une tache noire plus ou moins arrondie, entourées d’un auréole rouge-brun : sur certaines écailles , la tache est entièrement de cette dernière couleur. À la face inférieure de la queue et sur les côtés elles sont irréguliè- rement éparses. Souvent les plaques labiales, les sous-ma- xillaires et plusieurs des one du sac offrent des taches semblables. Les yeux sont noirs avec un cercle doré formé par une ligne très-étroite, L'intérieur de la bouche est d’un bleuà- tre foncé. La langue est brune. Les ongles sont courts, très-épais à leur base , plus où moins bruns. Tout le corps, excepté le dos, est très-luisant. J'établis la seconde variété, que je désigne sous la dénomination de var. b. Her ; d'après deux individus dont l'un a été pris par notre collègue M. Laporte aîné , dans une prairie humide. Chez ces deux lézards qui parais- sent adultes, le dessus du corps est d'un brun plus foncé, Les lignes gere point er Puméos par des points confluents de la même c vers le tiers de ” LES Es Lens noires sé ai inter éunion d'un grand nom- US points. La bande natite dir cagebtre ; qui existe sur les côtés, porte une rangée médiane de points. d’un blanc jaunûtre , très-petits , is au niveau ppt sont re PEN PE OT de 4 RE 2 larges, ri ee 7 ; | S à 4. ti + a. sd res. Toute js face inférieure FRE hs: AE Lu Gorge: qù qui ( 240 )- a un reflet d'un rouge cuivreux ; le dessous de la queue et des pattes, est jaune orangé. Sur chacune des lamelles et des écailles qui recouvrent ces diverses parties, se trouvent une, ‘ deux ou trois taches d’un noir foncé , presque toujours con- fluentes lorsqu'il y en a plusieurs sur la même écaille. A la base de la queue, ces taches semblent d’abord tendre à former des bandes, mais plus en arrière elles se réunissent irrégulièrement et forment une sorte de marbrure. Les pla- ques qui recouvrent la base de la mâchoire inférieure offrent des taches semblables mais moins étendues. Sur la gorge, elles sont beaucoup plus petites et moins nombreuses. Yeux entièrement noirs. Paupières brunes bordées par une ran- es de pentes écailles d’un rouge cuivré pâle. D'après cette + Ds as on voit que plusieurs des carac- tères que m'a offert la variété b. du Lézard de Schreibers, doivent être considérés comme individuels , et quelques- uns peut-être comme dépendants de l’âge. Aussi n'est-ce point sur eux que j'établis cette variété, mais seulement sur la couleur différente de la face jbéfienre du corps , et sur le nombre et la disposition des taches que portent les lamelles. Cependant ces caractères ne seraient pas sufisans pour établir une variété , si on ne rencontrait pas en plus grand nombre les lézards qui les portent, ou si l’on obser- vait des nuances intermédiaires à ces deux variétés. _: C’est dans les marais des environs de Bordeaux qu’on rencontre ce lézard en très-grande quantité, principalement sur les troncs de saules. Il paraît différer des autres autant par son naturel que par ses caractères physiques. Ses formes ne sont pas dégagées comme les leurs. La grosseur de son cou et d’une partie de sa queue, qui sont presque aussi volumineux que le reste du corps, et la briéveté de ses pattes, lui donnent une physionomie toute particulière. 1 n'a ni la vivacité, ni la légèreté des autres espèces ; il ne {zhi) paraît point curieux comme elles ; lorsqu’il court, ses pattes ne peuvent presque pas, à cause de leur peu de longueur, l'élever au-dessus du sol, aussi paraît-il appliqué sur le plan où il est placé. Il a si peu de vivacité qu’on le prend facilement , et il paraît peu colère. Sa couleur brune assez analogue à celle du sol dans le pays qu'il habite, jointe à ses formes, _ ôtent tout ce que les autres ont de gracieux et d'intéressa On voit LE cette ue , que les caractères que j'assigne au Lac. Schreibersiana, diffèrent de ceux que lui donne M. Milne-Edwards. Mais il est bon d'observer , d’abord que plusieurs d’entr'eux ne pouvaient être les . mêmes : ce sont ceux trés des couleurs, qui, comme on le sait , varient beaucoup dans les lézards , et qui devaient d’au- tant plus différer , que la description de M. Milne-Edwards a été faite d’après des individus conservés dans l'alcool, et que la mienne l'a été d'après des individus vivants. Quant aux autres différences , elles existent sans doute réellement . chez certains Sére. puisqu’à mon tour je nai dit que tuberculis irregularibus. 12 tours de spire. Longueur : 20 lignes. Diamèire : 8 lignes. Cette chamante Cérite se rapproche par sa forme, sa taille, son aspect, de la Cérite bidentée , mais elle n’a ni plis à la columelle ni dents à la lèvre droite : cohséquem- ment elle constitue une espèce bien distincte. Je la dédie à M. de Basterot , | membre de la Société d'Histoire Naturelle de Paris, de la Société géologique de Londres , auteur d’un mémoire très-intéressant sur la con- chyliologie fossiie des terrains tertiaires de la Gironde , le priant d’agréer ma dédicace comme un faible hommage de ma haute estime. Loc. Fossile à Dax ; les faluns jaunes de Saint-Paul. À. 276. Cerrratum somtanum. C. de Bory. Nob. Affine Cerith. basterotino. C. Testà asperatà , varicosA , transversim striatä ; anfrac- tibus convexiusculis , verticaliter plicatis ; cingulis quaternis tuberculiferis : tubercalis supremis sub-acutis, alïis sub- rotundis ; aperturâ ovato-añigustà ; labro expanso , incras- sato , extüs foliaces ; columellà uni vel biplicatä. 11 à 12 tours de spire. Eongueur : 20 lignes, Diamètre : 7 lignes. Je dédie cette jolie Cérite-qui me paraït nouvelle, à mon illustre ami M. le baron Bory de St-Vincent , membre de (271) l'Académie Royale Sciences de Paris, it d'ouvra- ges fort importans sur l’histoire naturelle, . Quoique cette coquille ait des rapports avec la précé- dente espèce, elle en diffère par les plis columellaires et plusieurs autres caractères. Loc. Fossile à Dax , dans les couches des faluns blan- châtres de la riche localité de Lesbarrits , à Gaas. 277. CERITHIUM BIDENTATUM. C. bidentée. Defrance, Collec. n.° 477. du cabinet de Dax. Affine Cerith. ampulloso. Brong. C. Test turritâ, solidà ; anfractibus longitudinaliter ac obliquè plicatis transversim quadrisulcatis ; cingulis tuber- culosis ; labro expanso ; incrassato extüs crenulato, intüs bidentato ; columellà uniplicatà. 14 à 15 tours de spire. Longueur : 2 pousses. 10 lignes. Diamètre : 10 Gette coquille est es ds nos terrains calcaires grossiers jaunes et désagrégés. Loc. Saint-Paul. CC. Mérignac , Saucats, près de Bordeaux. 277 bis. Cerrrmium ampuzrosum. C. renflée. Brong. Vic. pag. 71. pl. 3 fig. 18.— De Bast. p. 55. n.° æ Affine Cerith. corrugato. C. Testà longitudinaliter corrugatà , lineis transversis elevatis circiter 6; rugis tuberculatis circiter 16. Anfrac- tbus planis; basi valdè -sulcatà ; a a 4. Plicatà. ( Brong. } Loc. Les faluns jaunes de Saint-Paul. :. Se trouve-aux environs de Bordeaux ; à en Italie ( Brong. ); aux environs de Vienne en Autriche ( 272 ) ( Prévost ); dans le bassin tertiaire du midi de la Francë ( Marcel de Serres ). 278. Cenrrmium cisserosum, C. bossue. Nob. Affine Cerith. bidentato. C. Testà turrità, crassiusculà, Sibbetosà , anfractibus convexis transversim multi striatis; costis vel plicis vertica- libus confertis sub-arcuatis. Labro incrassato intüs dentato ; columellä uniplicatà. 15 tours de spire, Longueur : 2 pouces, Diamètre : 8 lignes. ‘ Variété A. spir obtusd. Dette. k. LR acuté. Car , par son abondance , des marnes ne leuses bleues ( fsfans bleus ) de la Rs Loc. Fossile à Gaas, au Tartas, CC, 279. CeriTHIUM corRuGATUM. C. ridée. Brong. Vic. p. 70. pl. 3 fig. 25.— De Bast. p. 54. n.v 2. C. Testà turrità, polygonà ; anfractibus convexiusculis transversim quadri vel quinqué sulcatis ; costis longitudi- nalibus paululùm arcuatis. Columellà biplicatä. 12 tours de spire. Longueur : 15 à 20 lignes. Diamètre : 6 à 8 lignes. Loc. Fossile = Dax. Les faluns jaunes désagrégés de St- Paul. €. Ronca dans le Vicentin ( Brong. ), les environs de Bor- deaux ( Bast. ) et de Saint-Séver , dans les Landes ( Duf. ). 280. CemiTarum iNcoxsTaxs. C. inconstante. De Bast. p. 55. n.° 3. pl. 3. fig. 19. Cerith. _—— jee ( monente D. Marcel de (273) C. Testà turricülà ; anfractibus planis transversim striatis ; “ingulis 2 vel 3 tuberculosis ; 1 vel 2 lœvibus ( de Bast. ). 15 à 16 tours de spire. Longueur : 16 à 17 lignes. Diamètre : 4 lignes. Cette coquille a de frappantes analogies avec le Cerithium plicatum au point que M. Marcel de Serres assure que c'est la même espèce. Cependant elle offre quelques carac- tères différentiels , entr'autres les stries inférieures de chaque tour qui sont lisses, tandis que les supérieures sont granu- leuses. Loc. Mèmes faluns de Saint-Paul. CC. Environs de Bordeaux et de Montpellier. 281. Cerrrmum puicatum. C. plissée. Lam. p. 81. n° 18. Fan — Annal. mus. p. 345 n.° 18.— Velin me 14 fig. es vic. p. 71. pl. 6. fig. 12. — De Bast, p. 55. n Cerith. sulcatum. Brug. fide , Marcel de Serres. C. Testà turrità , sub-cylindricà ; anfractibus longitudi- naliter plicatis, transversim tri vel quadri sulcatis ; cingulis granulosis. Labro crenulato. 15 tours de spire. Longueur : 16 à 18 lignes. Variété B. plicis profundioribus. Cerithium plicatum. Brug. encycl. tom. 1. p. 488. n.° 21. Loc. Faluns de Saint-Paul, CC. Environs de Berdeaux , de Montpellier , de Paris, de Mayence. À Castelgomberto dans le Vicentin ( Brong. ). 982. Cenrmum wrortum. €. tordue. Nob. Afline Cerith. plicato. (274) C. Testà turrito-fusiformi, scaberrimä , sub-varicosà , transversè striatà ; vertice acutissimo intorto ; anfractibus FN Ë TE Ÿ des Es 5 Le + + H sub Le ? Lez Le] 15: à 16 tours de spire. Longueur : 1 pouce. + Diamètre : 3 lignes. Loc. Fossile à Dax. Les couches des faluns bleus de Saint-Jean de Marsac. CC. Se trouve aux environs de Saint-Séver , dans une argile marneuse ( communiquée par mon ami, M. Dufour ). 283. Cerrrarum ricrum. C. peinte. De Bast. p. 57. n° 11. pl. 3. fig. 6.— Defrance. collect. Affine Cerith. plicato. | - C. Testà turrità , asperà ; anfractibus transversim sulcosis ; cingulis duobus vel tribus granulosis ; fasciüs pluribus au- rantiis longitudinalibus. 9 à 10 tours de spire. Longueur : 6 à 8 lignes. Diamètre : près de 3 lignes. On reconnaît aisément cette espèce aux lignes orangées longitudiriales qu’on remarque à sa surface. Loc. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. CC. - On ne la rencontre jamais dans les marnes bleues. Mérignac , Saucats près de Bordeaux. ( de Bast. ). Environs de Vienne en Autriche ( M. Prévost ). 284. CEnTRUm PuPoEroRME. C. maillot. De Bast. p. 58. n.0 17. pl. 3 fig. 18. : C. Testà parvâ , turrito-plicatà , cingulis tribus granu- losis ; columellà teetä. ( de Bast. ). 7 à 8 tours de spire. Longueur : 5 lignes. rm 2 lignes. (275) Espèce douteuse, mal caractérisée , ayant de grandes analogies avec la précédente. Loc. Faluns libres de Saint-Paul. R. Environs de Bordeaux. 285. Cerrrmum Tuiara. C. thiara. Lam. p. 80. n.° 14. Annal. mus. p. 343. n.° 14. | C. Testà turrità ; anfractibus infrà planis, suprà tuber- euloso-coronatis, transversè striatis ; basi canali brevissimo. ©" gà ro tours de spire. Longueur : 9 lignes. à lignes PR , © Variété B. anfractibus supremis costato-striatis. Variété C. anfractibus vix striatis. Cette petite Cérite se rapproche du C. pictum. Elle s’en distingue en ce qu’elle n’a qu’un seul cordon tuberculeux qui couronne chaque tour de pire. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes _de Saint-Paul. C. Faluns bleus de LATE ARS Pi 2. "Se trouve à Bordeaux ; à Grignon , Courtagnon ; Betz ( Lam. ). Elle est identique avec celle de Paris. 286. Certraium rmareLza. C. thiarelle. Nob. Affine Cerith. Thiaræ. Lam. C. Testà turrità, acutissimà ; anfractibus costellato-stria- ts AE supremis sub-granulosis. à 15 tours de spire. Lomt 8 à 9 lignes. tre : 2 lignes. Cette espèce a la spire élancée et très-aigué , tandis que celle de la Cérite thiare est plus conique et plus obtuse. Loc. Faluns jaunes , avec la précédente, C. 287. Cenraium TurmiTecLa. €. turritellé. Nob. C. Testà turrità sub-cylindricä , transvérsim costato- sul- cosà ; anfractibus tri-costatis ; striis exilissimis parallellis in sulcis. 4 ( 276 ) 12 tours de spire. Longueur : 14 lignes. Diamètre : près de 4 lignes. Variété B. testà breviore ; anfractibus supremis sub- £: ranos is. ® Loc. Fossile à Dax. Les Sachs superficielles et moyen- nes du calcaire grossier coquillier de Saint-Paul. R. 288. Cenraium nversum. C. inverse. Lam. p. 87. n.° 50. . — Annal mus. p. 438. n.° 50.— Vélin. n.° 9. fig. 8.— Defrance, dict. des sc. nat. 7. p. 521. C. Testà turrità , subulatà , sinistrorsà anfractibus carinis tribus transversis , striisque Ro» 3 sub-obliquis cancel- latis ac granulatis ( Lam. ), 20 tours de spire. Longueur : 4 lignes. Diamètre : 1 ligne. Loc. Faluns bleus de Gaas. C. Se trouve aux environs de Paris, et dans le Plaisantin. -289. CErITRIUM PERvERSUM. C. perverse. Lam. n.° 36. P- 77. tom: 7. ( variété ). C. maroccanum ? Brug. dict. encycl. n.° 34. Murex granulosus. Brocc. n.° 77. P- 449. tab. IX. fig. 18. , Cerithium granulosum. de Bast. n.° 18. p. 58.—. Soldani, Test. L. tab. 8 fig. 64.— Chemn. tab. 112. fig. 958. ( mala ). C. Testà contrarià , cylindraceo-subulatà gracili, trans- versim SERRE anfractibus planulatis , cingulis tribus moniliformibus , obliquè spiralibus. 18 à 20 tours de spire, ; 3 Longueur : 7 à 8 lignes. Diamètre : 1 ligne. Loc. Fossile à Dax dans les faluns argileux bleus + Caes et de Cazordite. R. (297) Se trouve à San-giusta, près Volterra ({ Brocc. ). L’analogue vivant existe sur les côtes du royaume de Maroc ( Chamnitz ), dans la Méditerrannée ( Soldani) et dans la mer Adriatique ( Renier, Olivi. ). _… 290. Cerirarum TuRRELLUM. C. tourelle. Nob. C. Testà minore , turrito-c ylindricà , transversim profundè sulcatà , anfractibus quadrisulcatis ; strüs subulissimis verti- calibus airs: in sulcis. 12 tours de spire. Longueur : 6 lignes. Loc. Fousile des faluns he de Gaas. RR. 291. Cerrrmum scaser. €. rude. Olivi. zool. adriat. Murex scaber. Brocc. p. 448. n.° 76. pl. 0. fig. 17. Cerith. lima. Brug. encycl. n.° 33.— Lam. p. 77. | n.0 55. ( fossilis ). C. Testà parvulà , turrito-subulatà transverim striato- granulosà ;_anfractibus tri, quadri striatis, granulis minimis punctiformibus. Longueur : 3 lignes. Diamètre : environ 1 ligne. Var. B. cingulis quinque punctato-granosis. Au Cerith. ferrugineum ? Brug. Loc. Faluns jaunes de Saint-Paul. C. Se trouve fossile dans l'Ile d'Ischia ( Brocc ): L’analogue vivant existe dans l'Océan Américain , _ An- tilles , ( Brug ), PAdriatique ( Olivi ). L’analogue de la variété B. vit dans la étianée { Brocc }). 292. Cemrrmrum parvuLum. C. parvule. DE Affine Cerith. scabro. C. Testä minutissimà , taitito-ubufiet anfractibus pla- niusculis , striatis, teuuissimè decussato granulosis, (278) 9 à 10 tours de spire. C’est la plus petite, la plus SE du Genre. Son aspect est cancellé. Loc. Faluns bleus de Gaas. 293. CeniTmium sur-cravosum. C. branle Lam. n.° 47 p. 86 ( fossile ). An C. semi-granosum. Lam. Ann. mus. n.° 47. C. Testà turrità, varicosä ; anfractibus striis se et verticalibus écris sub-granosis ; aperturà snb-rotundà ; canali brevissimo. 10 tours de spire. Longueur : 3 à 4 lignes. Diamètre : 1 ligne. Les tours de spire sont légèrement convexes. 4 stries à chaque tour. Loc. Dax. Fossile des faluns jaunes de Cabanes , de Cas- tetcrabe, à Saint-Paul. 294. CERITRIUM CLATERATUM. C. cancellée. Nob. Affine Cerith. sub-granoso. Lara. C. Testà conico-turrità , clathratà, anfractibus convexius- culis, transversim longitudinaliterque striato-lamellosis ; tri- bus strüs. Canali incurvo. 10 tours de spire. Longueur : 5 lignes. Diamètre : 1 ligne. Loc. Faluns bleus de Gaas. R. 295. CenrTuum semi-cranosum. C. semi-granuleuse. Lam. P- 72. n.° 18. { vivante }.— Lam. Descript. des fossil, de Paris p. 92. n.° {7.— Vélin. n.° 9. : fig. cesser _. _ fig. &. | 2: Put Van ( 279 ) C. Testà fusiformi-turrità , apice acutâ , transversim te- nuissimè striatà et sulcato-granosà ; anfractibus planis su- pernè sulcis duobus granosis cinctis ( Lam. ) Longueur : 16 lignes. Diamètre : 4 lignes. Loc. Fossile des faluns jaunes de Saint-Paul. C. L’analogue vivant habite 1 mers de la Nouvelle-Hol- lande ( Lam. ). 296. Cerrrmium marcarrraceum. C. perlée. Brong. Vicent. p- 72. pl. 6. fig. 11.— Bast. p. 54. n°1. - Brocc. p. 447. pl. 9. fig. 24. Cérith. cinctum. Defrance, dict. des sc. nat. p. 523 (non Lam.) Cerith. marginatum. Brug. dict.— Marcel de Serres, géolog. pl. 3. fig. 5. 6. C. Testà turrito-conicà ; anfractibus transversim sulcosis ; cingulis confertis moniliformibus ; aperturà , sub-tetragonà, labro alato, plicato. ( Bast. ). 15 à 16 tours de spire. Variété A. Brong. pl. 6. fig. Variété B. cordon sutural crénelé. Variété C. granulations petites. Loc. Dax. Faluns libres de Saint-Paul. CC. Environs de Bordeaux; de Sienne ( Brocc. }; de Ma- yence ( Brong. ). 297. CErtTaium cixcrum. €. cerclée. Lam. p. 8. n.° 17. (fossilis ).— Lam. fossil. de Paris , p. 84. n.° 17. _—Anmal. mus. p. 345. n.° 17.- Bast. p. 55. n.° 6. C. Testà conico-turrità ; anfractuum tribus cmgulis sub- æqualibus tuberculosis ; suturis canaliculatis sub-crenatis. Columellà uniplicatà. ( 280 } 15 à 16 tours de spire. Longueur : 24 lignes. Diamètre : 8 lignes. Loc. Faluns jaunes de Saint-Paul et faluns bleus de Gaas et de Cazordite. CC. Se trouve à Bordeaux ; aux environs de Paris ( Lam. ) et de Montpellier. ( Marcel de Serres ). 298. CERTHIUM PAPAVERACEUM. €. graine de pavot. Bast. 8. p. 56. An pu tricinctum. ( murex) Brocchi, n.° 74: p- 446. pl. IX. fig. 23. C. Ta turito-elongatà triplici granulorum serie ; gra nulis regularibus invicem concatenatis ac rotundatis ; 75 circiter in singulo anfractu. 20 à 24 tours de spire. Longueur : 2 pouces 1/2 à 3 pouces Grand diamètre : 7 lignes. Cette espèce a quelque affinité avec le C. margaritaceum; mais elle est beaucoup plus élancée, ses cordons sont plus réguliers, ses tubercules plus arrondis. Loc. Fossile à Dax, dans les faluns. jaunes sablonneux de Saint-Paul. CC. - Se trouve à Mérignac dans les couches superficielles de calcaire marin grossier ; friable, Les faluns de la Touraine ( Basterot ). . Les Marnes argileuses bleues du bassin tertiaire du midi de la France ( Marcel de Serres }. 299. Cerrrmum Drisour. C. du Diable.— Brong. Vic. p. 72. pl. 6. fig. 19.— Bast. p: 57. n.° 14, C. Testà pyramidatà ; anfractibus planis transverim sul- cosis ; cingulis tribus tuberculoso-clathratis ; aperturä parv& subtrigonà , labro expanso ; columellà uniplicatä. is > (28r) 19 à 20 tours de spire. Longueur : 24 lignes. Loc. Fossile à Dax. Les fluns bleus de Gaas. CC. Montagne de Diablerets près Bex en Suisse. ( Brong. ). 300, Cerrrmum Terevezzum. C. terebelle. Brocchi ; D 444. n.° 72. tab. 0. fig. 22. (optima ). Murex terebella. Linn.— Bonanni, Recr. fig. 327. €. Testà turrità , elongatà ; aafractibur supernè canali- culatis , serie duplici nodorum instructis; cingulis suturali- bus Ris cum tuberculis majoribus. 18 à 20 tours de spire. . Longueur : 2 pouces 1/2. Loc. Fossile à Dax. Faluns . de Gaas. CC. Les environs de Sienne { Brocc. ). L'analogue se trouve dans la mer des Indes ( Bonanni ).. 301. CERITRIUM BISERIALE. C. EE Nob.. ) C. Testà turrità | conicà ; anfractibus planis ; cingulis tribus tuberculosis, duobus inferiobus moniliferis ; superiore crassiore valdè crenulato , transversim bi vel tri striato ; striis undatis ; colamellà. émiplicaté. 15 Tours. nn 20 lignes Diamètre :-8 lignes. Loc. Fossile à à Dax. Faluns se à fes CC. 302. Cerrrmum 1Emmiscarum. C. rayée. Brong. Vic. p. 71. -pl. 3. fig. 24:— Fortis, Du T. _— — Bast. p. 56, n.°6..... Affine C. cincto. Brug. fide D. “Masoél de os C. Testà conico-turrità ; brevi, acutà ; anfractibus planis, transversim sulcosis; Jotigltidivsaliter: undula@imque striatis ; inque cingulis inæqualibus confertis ; ‘infériori sub-lævi- gato , funiculato , alüs tuberculatis. ( 282 ) 16 Tours.— Longueur : 3 pouces. Diamètre : 15 lignes. Loc, Fossile à Dax. Les faluns bleus de Gaas. CC. Se trouve à Ronca ( Brong. ). 303. CErRITHIUM CHARPENTIERI. C. de near De Bast. p- 56. n.° 5. pl. 3. fig. 3. C. Testà , turrità, elongatà , apice acutissimà , solidà ; anfractibus Slis transversim sulcosis ; cingulis quaternis eleganter tuberculosis ; tuberculis ad cingulum superum RS, intermediis minoribus. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Gaas. CC. 304. Cenrrarum Pseubo-O8ELiscus. C. faux-obélisque. Nob. ©" Affine Cerith. charpentieri C. Testà conico-turrità , solidà , transversè sulcosâ ; an- fractuum suleis duobus htéretdis granulatis , ionique maximè tuberculatis ; columellà sub-biplicatä. ; 20 Tours.— Longueur : 4 à 5 Fee Diamètre 16 à 20 lignes. Loc. Faluns jaunes de Saint-Paul. À. Se trouve aux environs de Bordeaux. 305. Certrurm MuTaBie. C. changeante. Lam. loc. cit. (fossil.). n° 15. pl k - Affine C. chitræ, æÆ: Testà turrità ; fficibes transversè ti-striatis : inf- morum strià supremà na Longueur : 5 lignes. _: *. * Diamètre : 2 lignes. 1/2, :: 14 Loc: Stan les mêmes faluns C. … __.Se:trouve à Grignon ( Lam. ); et dans le bassin tertiaire du midi de la France ( Marcel de Serres ). GRATELOUP. ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE : DE BORDEAUX. Pr N.* 30.— 1. DÉCEMBRE 1832. BOTANIQUE. XXVII. Note sur une espèce de champignon, nouvelle pour la Flore Française ; par M. H. GAcneT. Au nombre des champignons croissant spontanément en Europe , et dont l'existence n’a pas encore été signalée en France , se trouve une espèce que j'ai observée , depuis plu- sieurs Années , aux environs de Bordeaux , et qui appartient à un genre très-remarquable : c’est le Rhizina lœvigata, Fries, Syst. myc. p. 11, p. 32. Le célèbre auteur du Systema mycologicum assigne à ce champignon les caractères suivans : Orbicularis, lævis -fusca , margine prominente , subtàs granulosa fibrisque pallidis.— Quin prioris (R. undulata ) congener sit, nul- lus dubitet., potiùs de specificé differentiä. Jàm ab initio magis convexa, constanter lœvis, uncians vix supe- rans. Margo prominens huic faciem magis pezizoïdeam tribuit. Ad terram arenosam macram apricam. Au- æumno, (v. 8.) (284) Les individus que j'ai étudiés m'ayant offert quelques ca- ractères différens de céüix indiqués dans la description que je viens desciter , je dois, pour mieux faire connaître le nou- vel hymenomycète , en donner ici une description détail- lée , qui sera d’autant moins déplacée, que Fries n’a pas vu l'espèce vivante. C’est vers le milieu du mois de Mai, et non pas en au- tomne , que je rencontrai ce champignon , à la lande d’Ar- lac , non loin de Bordeaux , croissant dans le sable , auprès de tronc de pin coupé. La face supérieure du Re paraît seule au dessus du sol dañs lequel les bords sont à demi enfoncés. Sa forme est celle de la moitié irrégulière , sinueuse et un peu appla- tie d’une sphère. Son épaisseur est tout au plus de deux lignes , excepté vers les bords où elle est beaucoup plus considérable : de 3 à 4 lignes. © La face supérieure est convexe , sinueuse , veloufée, d’une couleur marron foncé , bistrée dans quelques endroits. Cette face doit sa couleur et son aspect à un kymenium épais d'un quart de ligne environ , assez ferme , presque coriace, et composé de ce mêlées à une immense quantité de paraphyses. La face inférieure, que l’on ne peut voir qu’en détachant le champignon du sol , offre une concavité correspondant à la convexité de l’autre face. Gette face inférieure est jaunâ- tre , très-inégale , et offre un très-grand nombre d’éminences fort irrégulières , plus ou moins volumineuses , dont la ma- jeure partie donne naissance à des filamens blancs , d’un as- pect cotoneux, qui se réunissent les uns aux autres, de, manière à former une espèce de grillage qui soutient le ré- ceptacle ,.et un faisceau de 8 à 10 lignes de diamètre dans la partie la plus éloignée. Ce faisceau sert à fixer la plante au sol auquel il est adhérent par une multitude de fibrilles { 285 ) blanches et entrecroisées. Vers les bords, cette face infé… rieure ne présente, dans certains endroits, ni éminences ni mamelons , mais elle est zonée par des lignes un peu saillantes, La substance jaune , qui, recouverte par l’hyme- “nium > conStitue le r'écepeucle , est charnue, demi-subé- reuse ; contient une assez grande quantité de suc aqueux , et paraît au microscope composée de globules transparents, ovoides-alongés, dont quelques-uns sont un peu étran- glés, mais qui tous conservent entr'eux les plus grands rap- ports de forme. Le bord de ce champignon est mince , retourné en des- sus , blanchâtre et arrondi. = Rhizina lævigata est presque entièrement inodore ; sa saveur est nulle lorsqu'on le mâche cru. Fries sans, in- diquer si les champignons de ce genre sont vénéneux, dit seulement que jusqu’à ce moment ils n’ont pas été employés corame aliment : in cibartis hactenüs non receptis. Celle-ci a , comme les autres espèces du même genre, une consistance qui la fait durer encore quelque temps après sa mort. Pendant l'été de la même année, je retrouvai dans le mème lieu plusieurs individus desséchés , comme subéreux , noirâtres, mais ayant conservé leurs formes. Il n’en reparut pas en automne. Comme le fait observer le célèbre mycologue que j'ai cité, cette espèce a une très-grande analogie avec le RA. undulata , mais en est distincte selon lui, en ce que dès le ‘commencement elle est plus convexe , constamment lisse, que sa taille dépasse à peine un pouce, et que son bord relevé lui donne davantage l'air d'une pezize. Tous ces caractères se rencontrent dans notre champi- gnon, à l'exception de celui tiré de la taille, qui semblerait devoir le faire regarder comme appartenant à l'autre espèce; car Fries dit , dans la description du R4. undulata : .% ( 286 ) adulta verd vconvexa undulata différmis , 2-3 unc. lata, mais il ajoute : absque margine prominente , et, dans la phrase caractéristique, on trouve ces mots margine inflexo, ce qui nous donne la conviction que c’est bien le Rh. lœvi- gata qué nous avons trouvé ; la seule différence, qui pour fait élever quelques doutes , ne résidant d’ailleurs que dans ün caractère d'assez peu de valeur pour les hymenomycètes, dont on voit chaque jour la même espèce offrir des dimen- sions extrêmes. Aussi, le plus souvent , n'est-ce qu'après avoir vu une très-grande quantité d'individus qu'on peut dire que telle MALE voisine est plus grande ou plus petite que telle autre. Quelques autres caractères joints à ceux déjà signalés peuvent concourir à faire distinguer cette espèce. D’après MM. De Candolle ( 1), Mérat (2), Fries (3), et Duby (4), le Rhizina undulata est brun ou noirâtre en dessus ( spadicea ), tandis que l'espèce que nous décrivons ici est marron foncé ou d’une couleur bistrée, fusca selon Fries { loc. cit. ). Le premier est, d’après l’auteur de la Flore Française, d'une couleur rousse en dessous, le second est jaunâtre ; et cette couleur acquiert plus d'intensité par la dessication. Cette espèce est la seule du genre que l’on ait observée jusqu’à ce moment dans le département de la Gironde. C'est par erreur que le Ah. undulata a été signalé dans la Flore Bordelaise ( 5 ) sous le nom d’AHelvella acaulis. Nous nous sommes assurés que le champignon, d’après lequel elle a été mentionnée , était un individu difforme et presque par- {1 } Flore Française (2) Nouvelle Flore de Paris, 1821. : 3) Systema mycologicum , p. 11. Botdnicon Gallicum , 1830. (5) 3. édition, à Es (287) faitement acaule de l'Helvella mitra , recueilli à la Brède au pied d’un pin, par l'un de nos collègues. Quoiqu'il en soit, le genre n’en fait pas moins partie de cette Flore, et il est probable qu'on trouÿera dans nos environs l'Æelvelle acaule , qui paraît être assez généralement répandue. N. B. La figure qui accompagne cette note, représente un individu de la plus grande taille. — 00 — XXVIH. Apprrioss à la Flore Bordelaise. N.o 18.— Helianthemum eriocaulon. Dunal , mon, ined. — DC, Prodr., 1. p. 271. n.0 27.— Duby, Bot. P: 59. n.° 7.— F. guttati variatio. Bentham , cat. p. 83. J'ai recueilli cette espèce , il ÿ a plusieurs années, dans les Landes , et, autant que je puis m’en souvenir, dans cel- les de Bazas. Mais elle est si voisine de l’Æ. guttatum , ( si même elle n’en.est pas une simple variation, comme je serais porté à le croire avec M. Bentham ), que je ne l'ai point remarquée en la récoltant ; ce n’est que dans mon herbier que je l'ai distinguée. Un seul caractère la sépare de l’Æ. guttatum : il réside dans les deux sépales externes, qui, au lieu d’être de moitié plus courts que les trois internes, sont plus longs qu'eux, rigides et linéaires. M. de Candolle dit, mais avec doute, que les pétales sont à peine tachés. La tache de la base est très-grande dans la seule fleur que je possède. M. Bentham réunit quatre espèces , admises comme dis- tinctes par M. de Candolle, à l'Æ. guttatum : ce sont les H. plantagineum , eriocaulon , inconspicuum et punc- tatum. WU n’en considère que deux comme variétés, ( plan- LL ( 288 ) tagineum et inconspicuum) : les deux autres ne sont , selon lui, que des formes ou variations de la même plante. M. Duby dans son Botanicon, pense que M. Bentham a peut- être raison d’en agir ainsi : « conjungit..…... forsän non » immerild ». | ae Puisque la Société Linnéenne est à même d’examiner cette plante sur le vivant , je pense qu'il sera bon de la re- chercher avant de se déterminer à l’admettre au rang d’es- pèce. - Bordeaux , 4 Mai 1831.Cu. nes Mouuns. N.o 19.— Ænawree Lacuexarn. Gmel. F1. bad. 1. p. 678. — Var. a. (typus ), DC. Prodr. n.° 2.— Duby , Bot. gall. n.e 5.— Æ. pimpinelloïdes. Poll. (non Le. }— Æ. Rhenana. DC. F1. fr. suppl.— Æ. Megalopolitana. Wild. Berl. mag. Æ.. gymnorhiza. Brign. pl. forojus.— Æ. Jordani. Ten. add. 1827 ?— J'ai été bien des années sans pouvoir déterminer cette plante qui est commune à Libourne , d’où elle m’a été en- voyée sous les noms d’'Æ. pimpinelloïdes ? et crocata ? et plus commune aux environs de Bordeaux , dans les vases de la Garonne , à l'ombre des saules. Elle est caractérisée principalèément par la forme de ses fibres radicales et je celle des lobes ‘de ses feuilles infé- rieures. Je l'envoyai , en 1823 , à feu M. Regnier , de Lausanne, LS me mit sur la voie de sa vraie détérmination , mais je n'ai pu m en assurer que lorsque j'ai eu occasion de recueillir la racine, ce qui n’est pas facile dans les fossés et les vases “où la plante se plaît. Elle acquiert des dimensions très-con- sidérables. | {Note de M. Cu. Drs Movuss, 16 Février 1832 ). (289 ) N.° 20.— Sewecto ERucærozivs. Huds. angl. 366. (non Lion. ? ).— DC. F1. fr. T. 4. p. 164. n.0 PAS Duby , bot. gall. p. 262. n.° 7. Il y a bien des années que j'ai trouvé cette plante au bord des fossés, à Bassens ( une lieue de Bordeaux }: Oh ne peut, pour peu qu'on létudie , la confondre avec.le 5. Jacobæa, dont elle diffère par la forme et la villosité de ses feuilles , ainsi que par son facies. La variété que je désigne “loi, se fait remarquer seulement par la forme de ses feuilles i iafédioues ; qui sont très-peu découpées : quelques-unes sont même presque entières. Le bas de la tige est sous- ligneux. * Cette belle plante se trouve à Orléans, d'où elle m'a été envoyée par M. Dubouché. Je Fai recueillie à Bonneville en Savoie, en 1820 ; et depuis lors, j'ai vérifié la détermi- nation des échantillons de Bordeaux dans l’herbier de France de M. De Candolle , au Jardin du Roi. Les échantillons de cet herbier proviennent du département de la Lozère, Enfin, j'ai envoyé ma plante à M. Desvaux , qui a approuvé ma détermination en me faisant remarquer que la plante est identique avec son S. neglectus , si ce n'est pourtant qu'elle est velue, tandis que la sienne est glabre. | ( Note de M. Cuarues pes Mouuxs, 22 Février 1832 A N.o 21.— Arrcex prosrraTa. Boucher, F1. abb. 76.— DC. F1. fr. T. 3. p. 387. n.° 2251.— Duby, bot. gall. p. 398. n.° 8. Cette espèce , découverte par M. Boucher dans les lieux maritimes des environs d’'Abbeville , le long du Canak de _ Saint-Valery , a été retrouvée par M. de Candolle lui-même aux enivrons du Hâvre. M. Duby dit qu'on la rencontre aussi jusqu’à la Rochelle, { 290 } Je l'ai recueillie en abondance, au mois de Septembre 1828 , dans les dunes pures de Royan. Ma plante, déter- minée sur les échantillons d’Æ. prostrata qui m'avaient été précédemment envoyés par M. Boucher lui-même , a , de plus, été vérifiée par M. Duby. © (Note de M. Cu. Dis Mouus, 31 Murs 1832). N,° 22.— CnENoPODIUM MARITIMUM. Linn. Quoique mon honorable collègue , M. Montaud, ait pu- blié une note ( Actes de la Soc. Linn. de Bord., Tome V. page 5), sur la localité de eette plante qu’il annonce avoir trouvée dans l'arrondissement subsidiaire de la Flore Bor- delaise et de la Gironde, je dois ajouter ici une nouvelle note sur la localité de cette espèce, puisqu'elle m'a été envoyée par notre zélé correspondant , M. Chantelat qui la cueillie à la Teste, au commencement du mois d’Août 1832. En 1821 , j'avais indiqué cette plante dans la 2.me édition de ma Flore, page 167, comme croissant spontanément dans le département de la Gironde ; mais comme elle ne se trouvait pas dans mon herbier, lorsque je rédigeai la 3.me édition , et que je ne rappelai pas sa localité , je crus de- voir la supprimer. Aujourd'hui, que tous mes doutes sont levés à l'égard de cette plante que j'ai examinée vivante , je m'empresse de la rétablir dans ces additions que nous . publions à la tête de ce cahier. ( Note de M. 3.-F. Larrnsanr , 7 Septembre 1832). N.0.23.— HERACLEUM SPHONDYLIUM. L’Heracleum sphondylium de Linné est encore du pe- tit nombre des espèces qui, placées dans la 2.me édition de mia Flore, ont été supprimées dans la 3.me, parce qu’elles ne se sont pas trouvées dans mon herbier , lors de la publi- 1) eation de mon dernier travail , ce qui prouve du moins que je l'ai fait en conscience. Mais peu de temps après, en me rendant dans le département du Lot-et-Garonne, avant de quitter celui de la Gironde, je m’arrêtai , le 29 Mai 1830, à Bazas , et c'est aux environs de cette ville , que j'ai re- cueilli, dans les prairies des lieux secs et un peu élévés, l'Heracleum sphondylium. Fheurs d'un blanc verdâtre tirant sur le jaune. ( Note de M. J.-F. Limiasse: 7 Septembre 1832 ). N.0 2/4.— Pyrus communis. Linné. Je réponds à la note publiée, dans ce volume de nos Actes , page 9, par mon honorable collègue , M. Ch. Des Moulins, que le poirier sauvage que j'ai rencontré à Arlac, Je 14 Avril 1831, en pleine floraison , est la variété Beta , PIRASTER , si toutefois cette variété est bien distincte de l’Achras , ce dont je doute , puisque mes échantillons ont les feuilles ovales comme dans la première , et finement den- tées comme dans la seconde. (Note de M. J.-F. Lungaase, 7 Septembre 1832). N.o 25.—- Aurnæa narsoxewsis. DC. Prodr., p. 1 , p. 436. — FL Fr., 4. p. 832.— Duby, bot. gall. p. 92. Cette plante a été rencontrée une seule fois sur les bords de la Garonne par M. Dubroca , médecin à Barsac. Il est probable que la graine avait été apportée par les eaux du fleuve , ainsi que celles de beaucoup d'autres espèces que le même naturaliste a observées dans les terrains qui sont submergés chaque année. C’est à qu'il nous à fait cueillir en outre l’fjuga genevensis, le Sysimbrium pyrenaï- cum , etc. (Note de M. H. Gacuer. ) ( 292 ) ZOOLOGIE. XXIX. Norice sur le Triton marbré, { Tr. marmoratus, Laur. , salamandra marmorata , Latr.); par H. GacueT. | L'histoire particulière des Tritons est encore généralement peu connue , et l’un des principaux inconvéniens de ce manque de documens est sans contredit la difliculté qu'on éprouve à bien distinguer les espèces les unes des autres, Ayant recueilli un assez grand nombre de faits sur l'une des plus belles de ce genre , nous allons soumettre à l'exa- men des naturalistes le résultat de nos observations, dont plusieurs nous semblent propres à jeter quelque jour sur les phénomènes que présente , à certaines époques de son exis- tence , le reptile dont il s’agit. La salamandre marbrée ( 1), qui est extraordinairement abondante aux environs dé Bordeaux , acquiert 5 à 6 pouces de longueur ; je ne l'ai jamais vue atteindre la taille de 8 à 9 pouces, comme le dit M. H. Cloquet ( 2 ). Le corps est, en dessus , d’un vert plus ou’ moins foncé, parsemé sur la tête et le dos de taches; et, sur les flancs , de marbrures d’un brun rougeâtre , d'autrefois d’un noir foncé. Le dessous du corps est tout entier d’un brun rougeûtre, plus clair sous la gorge et autour des organes génitaux, piqueté de points blancs plus ou moins rapprochés , sou- vent conne , offrant tous dans le centre un point noir. Ces points bl fluents sont quelquefois si abondants sur la F5 abdominale , qu'ils Fothent de taches plus ou moins. tr Cette espèce est connue aux environs de Bordeaux, ainsi que les autres Tritons et les Salamandres, sous le nom de scorpion. (2) Dict. des se. nat. , t. LV, p. 371. | FT larges. Sur la face dorsale et les flanes | sont disséminés de nombreux tubercules, petits , arrondis, noirs et verts , avec un point noir sur les taches vertes des flancs, Au printemps , le mâle porte une crête qui se prolonge , depuis la nuque, sur la ligne médiane de la face dorsale du tronc, et le bord supérieur de la queue. Cette crête est ondulée; dentelée inégalement, mais peu profôndé- ment, verdâtre et coupée verticalement par de petites bandes d’un jaune pâle , ayant une légère teinte orangée. Après le printemps, lorsque la crête a disparu, on né voit à sa place qu’une bande noire entrecoupée de distance en distance par des taches orangées très-inégales, Dans la femelle , il existe , au lieu d’une crête, une bande de cou- leur orangée vive qui part de la nuque et se termine à lo- rigine de la queue , qui au printemps porte deux larges tran+ ches membraneuses, La queue est marbrée de brun et de vert, traversée longitudinalement par une bande d’un blane brillant et comme argenté , peu apparente dans la femelle. Le bord supérieur est garni, au printemps , d’un prolonge- ment de la crête chez le mâle, et d’une tranche membraneuse chez la femelle ; il devient ensuite chez cette dernière droit et noir : chez elle , le bord inférieur est rougeâtre , et les faces latérales offrent, en dessous de la bande argentée , un grand nombre de granulations blanches. Les yeux sont noirs, entourés d'un cercle doré. : La face plantaire des pieds est d’un brun plus ou moins foncé , et recouverte de granulations noirâtres qui existent aussi, mais en moins grand nombre et de moindre volume, à la face palmaire des mains qui d’ailleurs est Tune cou- leur plus claire. Les couleurs de cet io sont su o ou moins vives, sui- vant l'époque où on l’observe. Si c'est au printemps , elles sont beaucoup moins prononcées. Ce triton habitant alors { > eonstamment dans l’eau , son 15 semble être imprégné d'une certaine quantité É ce liquide : la peau est molle et lâche , les teintes vertes sont très-pâles, les tâches et marbrures noires sont d'un brun-grisâtre ; tandis qu’au contraire, lors- que l’époque de la reproduction est passée, que la salaman- dre marbrée a quitté l’eau | pour aller vivre dans les bois, sous Les pierres , etc., ses couleurs deviennent très-pronon- cées ; la peau est ferme ; le dessus du corps est marbré de noir foncé et de vert brillant, et la ligne orangée que por- tent les femelles prend une teinte plus vive. Je n'ai jamais rencontré, sur la grande quantité de tritons marbrés que j'ob- serve chaque année , aucun individu chez lequel la couleur verte de la face supérieure du corps fut remplacée par une couleur cendrée bleuâtre, comme M. Latreille dit que cela existe quelquefois ( 1 ). Ce reptile ne cherche qu’à fuir lorsqu'on l'inquiète. Il m'est arrivé cependant très-souvent que, lorsque je pre- nais par la queue certains des individus que je conservais dans des vases remplis d’eau, ils se rétournaient brusque- ment, saisissaient mes doigts , qu'ils serraient fortement entre leurs mâchoires. : Cette espèce semble douée d’une sorte de voix. Il arrive fréquemment , lorsqu'on la prend avec la main et qu'on la * sort de l’eau , qu’elle fait entendre un son qui, comme chez le triton palmipède , paraît être le résultat de l'expulsion for- cée de l'air pendant les mouvemens de l'animal, mais qui cependant chez celui-ci ressemble beaucoup plus à une voix. La salamandre marbrée est excessivement commune aux environs de Bordeaux : on la trouve ordinairement, dès les premiers jours du mois de Mars , dans l’eau des fossés et des réservoirs , qu’elle quitte tout-h-fait au commencement du dx ) Hist. wat. des Sal. de France, Paris 1800. { 295 ) mois de Juin, pour aller vivre à terre jusqu’au retour du prin= temps suivant. Cependant, en automne , quelques-unes repa- raissent de nouveau dans les eaux avec tous les attributs qui annoncent l’époque de la reproduction. Pendant tout le temps qu’elles habitent hors de l’eau , elles ne sortent de leur retraite que dans la nuit ou les jours sombres et pluvieux. M. Cloquet a donc mentionné une observation inexacte lorsqu'il a dit (1 ) que ce triton vit habituellement dans l’eau et qu’il en sort quelquefois le soir, lorsque le temps est chaud et orageux. Pendant le printemps , j'ai toujours touvé dans Veau un plus grand nombre de femelles que de mâles. Ce triton se nourrit, comme les autres , de petits animaux vivans et én mouvement : dans l’eau, il vit de mollusques testacés , crustacés , etc. ; À terre, sa nourriture consiste en larves, fourmis , etc. J'en ai conservé pendant long-temps dans des bocaux où je les nourrissais avec des vers de terre vivans. La reproduction de la salamandre marbrée à lieu au prin- temps : dès les premiers beaux jours, elles se rendent dans les eaux tranquilles, où doit s’accomplir cet acte important, Mais ce n’est, selon M. Latreille, qu'après l'équinoxe du printemps que les deux sexes se réunissent. Le même na- turaliste décrit ainsi ( /oc. cit. ) la manière dont les œufs sont fécondés dans les salamandres aquatiques , ce que plu- sieurs autres naturalistes ont aussi signalé, et qu'il a observé lui-même sur l’espêce dont il s’agit ici : « Le mâle , dit cet » habile observateur , redresse , agite sa crête , un des apa- » nages distinctifs de son sexe ; il place sa tête au-dessus de » celle de sa compagne , ou il rapproche son museau du sien, » ÉRves même , Fe est nécessaire , aux herbes du riva- » 8e q : qu nene e dans une agitation 2 ) Diet. de sc. nat., t. 55, p. 371. » continuelle , se plie tortueusement , et bat avec la dou » ceur de la volupté les flancs de sa femelle ; les deux corps » réunis antérieurement , s’écartent vers le bas , et forment » ainsi un angle plus ou moins aigu. Un jet abondant d'une » liqueur blanche et épaisse s'élance des organes de la gé- » nération du mâle , et atteint ceux de la femelle ; ils sont » très-gonflés dans l’un et dans l'autre ». Telle est la ma- nière dont la fécondation des œufs, descendus dans les ovi- ductes , a lieu, Ces œufs sont extrêmement nombreux dans les ovaires , car le tissu de ces organes semble lui-même constitué par une multitude de petits globules hyalins , de diverses grosseurs , outre lesquels se voient des ovules plus développés , d’un jaune sulfurin pâle, et conservant cette même couleur lorsqu'ils se détachent de l'ovaire. Leur plus grand diamèêtre est d’une ligne ( y compris l’espèce de gelée qui les environne }) et ils sont entourés , aussitôt leur arrivée dans les oviductes , d’une certaine quantité de matière sem- blable à une gelée un peu ferme , qu'ils conservent après la ponte , je n'ai observé celle-ci que dans des bocaux où cha- que œuf était rendu isolément. M. Ch. Des Moulins les a vu déposés en paquet, sur des branches plongées dans l'eau (1), C'est à l’obligeante amitié de ce naturaliste que je dois la connaissance du têtard de la salamandre marbrée, qu'il a eu occasion d'observer à divers âges. Ces têtards sont très- allongés , et ressemblent beaucoup à ceux de la salamandre terrestre. Leur couleur est un gris très-clair tirant sur le jaune-verdâtre, avec de petites taches plus foncées. Leur tête est ovale ; leurs branchies , fort élégantes, sont com- posées de trois panaches très-longs et très-rouges. Ces petits © (x) Les divers faits que M. Ch. Des Moulins a observés et ‘que je cite, ont été recueillis à Lanquais Ce }, où le Friton _marbré se trouve abondamment. (297 ) j: | animaux se remuent très-lentement ; ils nagent par secous- ses, ne s'approchent jamais du bord, mais se tiennent toujours en pleine eau , et demeurent très-long-temps, près de la surface, sans bouger. Au moindre mouvement imprimé à l'eau, ou à l'approche d’un corps qui les inquiète , ils s’enfuient et plongent avec une grande rapidité. Il paraît que ces têtards acquierrent une très-grande taille avant de se métamorphoser , et qu'ils ont, à l'époque de la perte de leurs branchies , les couleurs caractéristiques de l'espèce. Ces assertions reposent sur l'examen d'un tétard que m'a donné M. Ch. Des Moulins , qui l’a pris dans le même lieu où il les a observés dans le premier âge. Il est long de deux pouces et demi, et porte encore les tiges des panaches bran- chiaux entières, mais dépouillées de tous les prolongemens capillaires qui les garnissaient dans un âge moins avancé. Le dessus de la tête, du corps et des pattes est mélangé de vert et de brun foncé ; mais cette dernière couleur ne forme encore que des taches arrondies plus ou moins irrégulières et étendues. Toute la face inférieure du corps est blan- châtre. Sur la ligne médiane de la face dorsale, règne une . bande orangée continue’, ce qui me fait présumer que c’est une femelle. La queue est très-comprimée et très-large ; le bord supérieur est orangé , la tranche inférieure est blan- châtre. On peut conclure de ce que je viens de dire du triton marbré , que M. Latreille était dans l'erreur, lorsqu'il présu- mait que les petites salamandres fauves en-dessus et rouges de brique en-dessous , qu'il avait remarquées dans les mêmes lieux où il observait la salamandre marbrée, étaient le jeune âge de cette espèce. J'ai souvent rencontré aux environs de Bordeaux , mais jamais dans l'eau, de petites salamandres à peu près pareilles , et je les ai rapportées au Tr. abdo- minalis. Nous aflirmerons également que cette espèce est ( 298 ) bien distincte du T°. cristatus , quoique M. Cuvier dise ( 1 ), en parlant de la salamandre marbrée : son mäle est, dit- on, la Sar. crérée. Leurs couleurs sont très-différentes, leur crête n’a pas la même forme , et si la dernière existe aux environs de Bordeaux , elle y est du moins fort rare, car je ne l'ai jamais rencontrée , et la première y est telle ment commune , qu'on ne trouve pas au printemps un trou plein d’eau qui ne soit habité par quelqu'un de ces animaux. La reproduction. de cette espèce a lieu, ai-je dit, au printemps , mais il paraît qu'elle a lieu également en au- tomne pour un certain nombre d'individus. J'ai pris plu- sieurs fois les deux sexes dans l’eau pendant cette dernière saison , et c'est aussi à cette époque que M. Ch. Des Moulins a observé les têtards dont je viens de parler. Je dois cepen- dant faire ici. une remarque , c’est que le printems est la saison la plus favorable à l’accomplissement de cet acte important, car c’est alors qu'on rencontre ces animaux en foule dans nos eaux tranquilles ; tandis que je ne les ai jamais vus qu’en beaucoup plus petit nombre pendant l’au- tomne. Ce triton, comme la plupart des Batraciens , multiplie prodigieusement. J'ai compté, dans les ovaires de deux femelles qui avaient déjà pondu , plusieurs centaines d'ovu- les : dans l’une, j'en trouvai 416, et dans l’autre 478. Outre ceux-là, qui avaient acquis une certaine grosseur , il y en avait une multitude d’autres qui, sous la forme de petits grains , paraissaient constituer le tissu de l'ovaire. Chez ces deux femelles , l'ovaire gauche contenait un beaucoup plus grand nombre d'ovules que le droit. Cet organe offre un phénomène particulier : lorsqu'il demeure exposé à l'air, après avoir été extrait du corps de l'animal , les ovules, à. (x) Règn. anim. , 2. édit. , T. 11, p. 100. ( 299 ) qui étaient d’un jaune pâle, deviennent , au bout de quel- ques heures, d’une jolie couleur vert-tendre. Séparée du tronc à sa base , la queue de ce reptile con serve encore pendant long-temps la faculté de se mouvoir. Elle continue pendant plusieurs heures à exécuter des mou- vemens latéraux, comme le fait en pareil cas celle des lézards ; mais avec cette différence, que la queue de ce der- mer s'agite avec une grande rapidité , rapidité qui ést en rapport avec la vivacité de l'animal auquel elle appartient, tandis que celle du Triton se meut beaucoup plus lente- ment, de la même manière que lorsqu'elle est encore fixée à l'anitnal, et qu’on inquiète celui-ci. Deux heures environ après sa séparation, ce n’est plus que lorsqu'on la froisse où qu'on à touche, qu’elle reprend son mouvement , qui est alors beaucoup plus faïîble , mais cependant susceptible de durer encore long-temps. Des cryptes nombreux appartenant à la peau versent abondaniment à sa surface un fluide, non blanc et épais comme éelui de la salamandre terrestre, maïs demi trans- parent, très-visqeux , et d’une odeur vireuse très-forte. Ce fluide ne paraît pas agir avec autant d'activité sur les petits lézards que celui du reptile que je viens de citer. Je fis mordre, aa printemps, la région parotidienne ( 1 ) d’une sala- mandre marbrée , adulte, mâle, que je venais de retirer de l'eau, par un lézard agile , et au même moment je fis jaillir, en comprimant cette partie, une petite quantité de liquide qu'elle fournit , dans la gueule du Saurien. Quelques minutes (1 ) Quoique lun des caractères des Salamandres soit de n’être point pourvues d’un bourrelet parotidien comme les crapauds , il n’en est pas moins vrai cependant que les organes sécréteurs du fluide laiteux , répandus sur toute la peau, sont accumulés en plus grand nombre dans cette région , surtout chez la Salamandre ter- restre. { 300 ) -après, sa respiration se faisait avec quelque difficulté, €# n'avait lieu que par moments , dans l'intervalle desquels le thorax paraissait resserré. Il dardait continuellement sa lan- gue et la relevait contre le bout du museau. Un quart- d'heure après , il s’agitait de côté et d'autre en contour- nant son corps de diverses manières , puis il reprit sa posi- tion naturelle ; sa tête et son corps s’appliquèrent contre le sol, et il demeura dans le plus parfait repos. Si on l’inquié- tait, il se traînait avec beaucoup de difficulté sans pouvoir élever son corps sur ses pattes. Au bout de 25 minutes , il paraissait avoir repris sa vigueur et son agilité ; tous les symptômes précités avaient disparus. Je le renfermai dans un bocal, où je le trouvai mort le lendemain matin. Plusieurs substances sont des poisons mortels pour ce tri- ton , ainsi que pour beaucoup d’autres reptiles. De ce nom- bre sont surtout l'hydrochlorate de soude et le tabac. Ils agissent d’une manière différente suivant leur nature , et selon la manière dont ils sont employés. Leur action est beaucoup plus énergique , ils déterminent la mort beaucoup plus promptement, lorsqu'ils sont appliqués à la surface de la peau , que lorsqu'on les met dans la gueule de la salaman- dre marbrée. Dans ce second cas , le sel commun n’a dé- terminé la mort qu'après 30 heures , tandis que dans le pre- mier, un quart d'heure a suffi pour que la vie fut détruite dans toutes les parties du corps ; le tabac ne donne ordinaire- ment la mort qu’au bout d'environ une demi-heure, tandis que 10 minutes suffisent pour faire disparaître tout signe de vie lorsqu'on a appliqué la poudre de cette plante à la sur- face de la peau. Il détermine en outre des convulsions , ce qui n'a guère lieu dans l’empoisonnement par l’hydrochlo- rate de soude. Dans ces divers cas, le cœur, séparé du corps de l'animal après sa mort, a continué de se contracter encore pendant long-temps. | (301) Je termine cette notice en rapportant, avec quelques détails, quatre observations d’empoisonnement de la sala- mandre marbrée, qui donnent la preuve de ce que je viens d'avancer Le tabac en poudre, mis dans la gueule du triton marbré , lui donne ordinairement La mort au bout d’une demi-heure. Au commencement du printemps, je mis une pincée de tabac dans la gueule d’une femelle adulte qui n'avait point encore abandonné l’eau : aussitôt elle agita sa tête de côté et d'autre en reculant , et ouvrant la bouche autant que possible , ce que j'attribuai seulement à la saveur âcre du tabac. Environ une demi-minute après , sa bouche se ferma , sa tête se pencha contre le sol; sa queue s’agi- tait violemment en exécutant des mouvemens latéraux. Les muscles de la région dorsale du tronc se contractaient avec force, et offraient un mouvement vermiculaire très-appa- rent ; ils formaient ensuite des saillies très-prononcées. Le tronc qui était devenu inflexible en dessus et en dessous , se courbait avec promptitude tantôt sur un côté et tantôt sur l’autre. Peu à peu les membres, qui d’abord étaient demeurés écartés du tronc et les doigts tendus, s'en rapprochèrent et s’appliquèrent contre lui , les doigts seuls exéeutaient encore quelques mouvemens de flexion et d’ex- tension qu'ils perdirent bientôt , de sorte que, 7 à 8 minutes environ après l'injection du tabac, tout le corps était roide et légèrement courbé en arc sur le dos et le côté gauche ; les paupières étaient demi fermées et immobiles, ainsi que le globe de l'œil. Sa main droite exécuta seule , encore pendant environ 10 minutes, des mouvemens de flexion et d’exten- sion , puis elle nés RES ce n’est qu’en la touchant PERTE PR | 5 Lévot PE, qui n'avait point lieu FE é autres membres qui conser- vaient leur igmobilité : la sensibilité animale paraissait être ( 302 } anéantie chez eux. Au bout d'une demi-heure, ces trois membres, la queue, le tronc , et, quelques instants plus tard, la main droite , perdirent leur roideur et devinrent tout-à-fait inertes, ce qui indiqua la mort de l'animal. La gorge de cette Salamandre était gonflée et distendue par de l'air et des mucosités qui la remplissaient, Aucune portion de tabac n'avait été avalée. Dix minutes suffisent pour faire disparaître tout signe de vie chez le triton marbré , lorsqu'on applique sur sa peau du tabac en poudre. Soupoudrée de tabac, une femelle adulte , très-vigoureuse , qui n'avait point encore quitté l’eau et fuyait avec vitesse dès que je l'en eus tirée , demeura aussitôt tranquille. Deux minutes après elle mar- cha mais lentement, et se retira dans un coin. Une minute plus tard, des convulsions violentes agitèrent le corps , le courbèrent sur le côté , durèrent 30 secondes, après les- quelles tout le corps demeura en repos, à l’exception de la queue qui offrait un mouvement ondulatoire latéral très-pro« noncé. Quatre minutes après l'application du poison sur la peau, immobilité complette et totale ; le cerps était courbé sur le côté gauche. Vers la septième minute , son état était le même ; je la touchai , et cela occasionna quelques mouve- mens obscurs dont l'unique résultat fut l'augmentation de la courbure du corps , et le plus grand rapprochement des pattes. Les yeux étaient fermés. Les muscles du dos, forte- ment contractés, formaient des lignes saillantes, Deux minu- tes plus tard , le corps était roide ; si on le courbait du côté opposé à celui vers lequel il était depuis le commencement de l'empoisonnement , il reprenait peu à peu sa première position. Cette roideur était le seul signe qui indiquait que le reptile n'était pas mort. Quelques instants après, la vie labandonna , et ce moment ne fut annoncé que par la cessation des contractions musculaires permanentes qui maintenaient la roideur du corps. ( 303 } L'hydrochlorate de soude en poudre, mis dans la gueule de la salamandre marbrée , ne lui donne la mort qu’au bout de 30 heures environ. À 4 heures 54 minutes, je mis une pincée de sel commun réduit en poudre grossière dans la gueule d’une femelle adulte, encore dans l’eau , et privée de toute nourriture depuis trois semaines. Elle mar- cha d’abord, mais quelques instans après, son corps se ren- versait à chaque pas d'un côté et de l’autre, comme si ses pattes eussent été trop faîbles pour le soutenir pendant la progression. À 4 heures 56 minntes , la démarche était plus lente et plus difficile. À 4 heures 58 minutes, progression presque impossible. À 4 heures 59 minutes , elle avait cessé ; le corps était appliqué contre le sol ; la queue seule exécu- tait quelques mouvemens ondulatoires peu prononcés et très lents. L'œil droit était agité de légers mouvemens con- vulsifs. À 5 heures 3 minutes, elle se mit de nouveau en marche, mais avec la plus grande difficulté. A 5 heures 5 minutes, elle demeura immobile dans un coin obscur où elle était parvenue à se retirer. On remarquait seulement quelques mouvemens ondulatoires latéraux de la queue ; mouvemens plus forts que ceux qui avaient eu lieu àu commencement de l'empoisonnement. À 5 heures 10 minu- tes, je la transportai dans un lieu éclairé où e’le demeura dans le même état. À 5 heures et 12 minutes, mouvemens de là queue moins fréquens et beaucoup plus faibles. À 5 heures 13 minutes, contraction des muscles de la queue à peine apparente. À 5 heures 16 minutes , immobilité totale ét complette. À 5 heures 17 minutes, l'ayant mise sur le dos, un mouvement brusque la replaca sur ses pieds, où elle demeura immobile. À 5 heures 35 minutes , l'ayant touchée elle marcha de nouveau assez facilement mais avec üun peu de lenteur. À 5 heures 37 minutes, je coupai l'extré- mité de sa queue , afin de la reconnaître, et la mis dans un (30f} vase plein d’eau où se trouvait une grande quantité d'indi- vidus de la même espèce. Elle Fe au fond malgré les mouvemens | 1es et Mtinhiés A ealimandrac rot L Ventouraient. Un moment après, je la placçai sur une petite planche flottante afin qu’elle püt respirer , et je l’'abandon- nai. À minuit, je la trouvai au fond du vase, où elle était à peu près immobile : elle n'exécutait quelques légers mou- vemens de natation, que lorsque les autres reptiles, placés dans le même vase, la fatiguaient beaucoup. Sa gorge et son abdomen étaient très-distendus. Ayant comprimé la pre- mière , il sortit par la bouche une certaine quantité de mu- cosité sanguinolente. Le lendemain matin à 10 heures, elle était comme morte au fond de eau : la gorge e le corps étaient très-gonflés. En l'excitant par d on apercevait quelques légers mouvemens des die et de la queue. Je la sortis de l'eau , et la section de la queue laissa échapper une assez grande mue de sang très-fluide. À 3 heures de l'après-midi, elle était à la même place, et avait rendu , outre le sang , une assez grande quantité d’eau. Après l'avoir maniée violemment, elle marcha en trainant son corps sur le sol et se retira dans un coin obscur où je je Fatanlaunai: = 5 ns ele ne avoir plus de force uoique t ile dans le coin ss où elle s'était retirée. L’ayant prise se la queue avec des pinces, elles s’agitait assez vivement , se retournait et ouvrait la gueule comme pour mordre. L'ayant lâchée , elle se-mit à marcher de nouveau, et le soir je la trouvai morte dans le coin où elle s'était réfugiée. L'intérieur de sa gueule offrait dans certains endroits des vaisseaux fortement injec- tés ; ilen était de même de la plupart de ceux de l'intérieur du corps qui étaient reinplis d'un sang très-liquide. L'esto— mac était pâle, ee d'une mucosité très-épaisse , mêlée d'un peu de sang. (305) L'hydrochlorate de soude, appliqué sur la peau de La salamandre marbrée , détermine ordinairement la mort au bout d'un quart d'heure. Je saupoudrai ( Avril, 1831) une femelle adulte , très-vigoureuse , qui n’avait point encore quitté l'eau, avec du sel commun réduit en poudre fine. Elle marcha aussitôt, mais avec une vitesse qui n’est pas ordinaire à ces animaux. Peu à peu , sa démarche devint plus lente, parce que ses membres postérieurs agissaient d’une manière incertaine, etsemblaient ne pouvoir pas presser assez fortement le corps en avant. Au bout de { minutes environ, elle s’arrêta, ses yeux se fermèrent , ses membres se fléchi- rent et demeurèrent contractés au-dessous du tronc ; la respiration cessa ; sa queue et son corps se courbèrent dans diverses directions et elle demeura dans cette position. Les muscles du dos offraient seuls des contractions isolées , brusques , instantanées, et fréquemment répétées. Un quart d'heure après , elle semblait morte ; lorsqu'on la touchait son corps qui conservait un peu de roiïdeur se courbait obscuré- ment d’un côté ou de l’autre. Quelques instans après, elle avait cessé de vivre. L'estomac et les intestins étaient disten- dus par une grande quantité de gaz. La promptitude d’action de ce poison sur les salamandres aquatiques , avait été obser- vée depuis long-temps , puisque Gmelin dit ( 1 ), en parlant du Zacerta aquatica : à sale commini insperso intrè tria minuta moriens. : ENTOMOLOGIE. XXX. Onservarion pour servir à l’histoire de quelques espèces du genre Acarus de Linné ; par M. H. Gacner. La lecture du mémoire qu’a publié M. Léon Dufour dans _ le cahier du mois de Mars 1832, des Annales des sciences nn. | (1) Syst. nat., édit. 13, Lugd. , 1789, p. ro66. ( 306 ) naturelles , sur tn nouveau genre d'Acaridie qu'il nomme Tetranychus , m'a engagé à étudier de nouveau une mite ‘que j'observe par milliers chaque année, et qui se trouve au nombre de celles que ce savant naturaliste présame avoir été placées à tort par M. ide dans le genre Gamasus. Le résuitat de Il a confirmé les doutes de M. Léon Dufour. En faisant connaître, dans ce mémoire, les caractères que m'a présenté cette arachnide, je rappor- terai quelques observations que j'ai recueillies à différentes époques, sur diverses espèces appartenant à la même tribu. L'Acarus telarius est excessivement commun à Bordeaux et dans les environs, où je observe , chaque année, non- seulement sur le tilleul, mais encore sur une foule d’autres plantes, depuis le commencement de l'Été jusqu'aux pre- miers froids de l'Hiver. Cette mite est très-petite , elliptique, d'un blanc verdâtre, d'autrefois jaunâtre ou rouge , et porte deux grosses taches brunes dont:la forme est très variable ; ces taches sont à peine apparentes chez les individus très jeunes et chez ceux de couleur rouge. Son corps et ses pattes sont recouverts de poils clair-semés , longs et roides. L'enveloppe tégumentaire est molle, et Fon w’observe point de tête, mais dans le lieu où elle devrait se voir, se remar- quent deux mandibules saillantes, susceptibles de s’écarter un peu l'une de l'autre et de s'alonger. Elles m'ont paru aigües au sommet , légèrement crochues, et un peu recour- bées en dessous, ce qui, lorsqu'on regarde l'animal de profil, leur donne l'apparence d’un bec. Ces mandibules portent nu petit nombre de poils, qui quelquefois ressem- blent à des palpes. Le corps ne présente aucune trace de segment ; seulement à à mesure qu'il maigrit , sa peau se ride et laisse alors voir, sur les côtés, des échancrures pareilles à celles qui indiquent les articles des insectes. L'extrémité (807 ) : de l'abdomen porte dans le centré une éminence conique et aigüe, .qui est sans doute l'organe destiné à filer la toile que forme cette espèce. Les pattes sont d'égale grosseur : les deux paires antérieures sont écartées des pos- térieures et dirigées en avant pendant le repos , tandis qué les dernières le sont en arrière. Les tarses sont terminés par quatre ongles à peu près cylindriques presque droits , à som met obtus ou un pen recourbé , supportés par une tige com- mune , réunis deux à deux, et dont les internes sont les plus longs. Les œufs de cette espèce sont exactement sphériqués, d'un blanc verdâtre , déposés sur les filamens dont l'animal . a garni le dessous des feuilles, et éclosent le sixième jour sans avoir présenté d’autres changemens que d’être devenus un peu transparents dans le centre. La jeune mite divise presque totalement l'enveloppe de l'œuf ‘en deux portions. Elle a le corps à peu près globuleux, demi-transparent , et sans taches. Elle ne porte que trois paires de sl. c'est la troisième qui manque. : Cette espèce éprouve une ou ssdéitis mues comme l’at- testent les nombreuses dépouilles qu’on observe , sous la forme de pellicules d’un blanc brillant , sur la face inféricuré des feuilles où elle vit, et qui sont plus ramener entassées sur les côtés des nervures. L’Acarus telarius vit, comme je l'ai déjà dit, sur an assez grand nombre de plantes. Il habite la face inférieure des feuilles où il fabrique une toile composée de fils extrê- mement ténus , peu nombreux et qui n'ofirent point cette couleur d’an blanc brillant que présentent celles de certaines autres Arachnides. Les feuilles sur lesquelles ces petits ani- maux se sont établis, perdent promptement leur couleur verte et leur vigueur ; il s’y forme une multitude de taches blanchâtres qui en envahissent bientôt la totalité, et sont ( 308 ) le résultat de la décoloration du parenchyme blessé par le grand nombre de ces animaux qui, sans doute, vivent à ses dépens, et pour cela le percent et le sucent : elles ne tardent pas à se déssécher et à tomber. À mesure que leur nombre augmente , ils se répandent sur le pétiole, et alors on distin- gue facilement leur toile qui s'étend des _— de la feuille à son support. Cette mite marche très-vite, et quoique elle semble être immédiatement placée sur la feuille , il n’en est pas moins vrai qu'avec une bonne loupe , on voit qu'elle se tient cram- ponnée à des filamens très-ténus , qu’elle parcourt avec beaucoup de facilité, et sur ne elle sn ses œufs toujours à la face inférieure, Les descriptions de cette Arachnide que lon trouve con- signées dans les livres, paraissent différer beaucoup les unes des autres, mais cependant se rapportent toutes parfaite- \ ment à celle dont nous venons de parler. Fabricius et M. Latreille la disent rouge ou rougeûtre. Le premier la décrit ainsi : acarus rubicundo hyalinus , abdomine utrinque macula fusca ; Degur l’a caractérisée de la manière sui- vante : acarus oblongus albo-virescens seu flavescens , pedibus omnibus æqualibus. Pendant plusieurs années , je n'avais observé que des individus jaunâtres où d'un blane verdâtre , ce qui me faisait douter que ce fut la même espèce dont avaient parlé Fabricius et M. Latreille. C’est seulement pendant le mois d'Octobre dernier , que je ren- * contrai un certain nombre de mites rouges mélées indistinc- tement à celles de couleur différente, mais offrant du reste les mêmes caractères organiques. Les unes n’offraient qu'une légère nuance se a ; les autres étaient d’une belle eou- leur rouge-clair. .. Ces divers faits nous donnent la preuve que, r.° la mite que j j'ai observée est bien l'Acarus telarius des auteurs ; ( 309 ) 2.° que cette espèce ne peut demeurer dans le genre Gamase de M. Latreille, puisque elle ne porte point de palpes ; 3.° que les caractères qu’elle présente , la font rentrer dans le genre Tetranychus établi par M. Léon Dufour , où l'on peut lai conserver son nom spécifique : le corps de cette espèce est plus alongé que celui du T'etranychus lintea- rius , ses mandibules sont plus larges, les ongles sont plus robustes, et la tige qui les supporte, est LA pins lement plus courte et plus épaisse. Quelques-uns de ces mêmes faits, ainsi que des observa- tions recueillies sur diverses autres espèces de mites , nous à convaincu , contradictoirement à l'opinion émise par plu- sieurs naturalistes , que la forme des œufs de ces petits ani- maux , leur couleur, et l’époque de leur éclosion, ne sont pas les mêmes dans toutes les espèces. Degur prétend que ces œufs éclosent au bout de huit jours, et Olivier dit qu'ils sont ovales , très-blancs , trans- parents. Nous avons vu déjà que ceux de l’Acarus telarius , sont exactement sphériques, d’un blanc verdâtre , deviennent un peu transparents , puis éclosent le sixième jour. Ceux de l'Acarus gallinæ et de lAcarus farine ne s'éloignent pas moins des descriptions données par les auteurs que je viens de citer. Les œufs de l’Acarus gallinæ sont elliptiques, opaques, blancs et très-luisants. Environs 30 heures après avoir été pondus , ils deviennent translucides à une extrémité et dans l'étendue d'environ un tiers. L'éclosion a lieu le sixième jour. Les jeunes mites n’ont que 3 paires de pattes et sont entièrement blanches. Je dois cependant faire observer que l'éclosion des œufs a vraisemblablement été retardée par la température à laquelle ils étaient soumis, et qui se trou- vait nécessairement moins élevée que celle qui aurait agi > LL (310) sur eux , s'ils eussent êté déposés sur le corps ou Les plumes de la poule, Cette différence devait être d'autant plus grande, que j'ai fait mes observations à la fin du mois de Sep- tembre ( 1828 ). L'Acarus farine pond des œufs elliptiques, jaunâtres et presqu'entièrement opaques. Le second jour , après la ponte, ils présentent , dans le ceñitre ; un espace diaphane échancré d'un côté. Cette diaphanéité augmente d’étendue jusqu’au moment de l'éclosion qui a lieu le 5.me jour. L’enveloppe qui demeure ; est constituée par des lambeaux d’une pelli- cule transparente. Les jeunes mites ont une forme à peu près ovoïde ; l'extrémité postérieure n’est point échancrée comme chez l'adulte ; la petite extrémité , formée par la tête, est pointue. Elles sont blanches ; la tête et les pattes sont à peine colorées. Comme les deux espèces précédentes , celle-ci naît avec 3 paires de pattes seulement. RE, MALACOLOGIE. XXXI. Poxre de l’Ancylus fluviatilis, Drap.— ( Extrait de deux lettres adressées à M. Ch. Des Moulins , correspondant, par M. Boucear», naturaliste , à Boulogne-sur-mer ). Je conserve par votre procédé, une partie des mollus- ques fluviatiles de notre pays ; plusieurs d’entr’eux ont pro- pagé , et de ce nombre est l’Ancylus fluviatilis. Permettez- moi, Monsieur, de vous entretenir de quelques observations que j'ai faites sur ce mollusque ; observations qui , je le pense , tendent à prouver la dextrorsité de sa coquille , quoiqu'il ait les organes de la génération , ( sa verge est très-forte, blanchâtre, diaphane , aplatie , triangulaire ; large de dé trois millimètres à sa base’et longue de sept mil { 311) limètres ; elle est située au-dessous du tentacule gauche : l'organe femelle , également au côté gauche , est placé au tiers postérieur }, et l'anus au côté gauche. Mais, comme vous le prouvez fort-bien dans votre mémoire sur le genre Planorbe, ce n’est point une raison pour considérer sa co- quille comme sénestre, on pour s'étonner de ce qu’elle est dextre ; tandis que les orifices ne le sont pas. Le 21 Mai dernier, ayant mis une vingtaine d’Ancylus dans un bocal, je les trouvai, deux heures après, tous en mouvement ; le lendemain, une partie était accouplée deux à deux. ( Les ayant toujours observés ainsi , je voulus m'assurer s'ils étaient, ou non hermaphrodites ; pour ce, jen pris plusieurs remplissant la fonction de mâle , et je les mis séparément dans des flacons , sur les parois desquels Jobservai , deux jours après , des œufs). L'Ancyle qui doit remplir la fonction de mâle , ranipe et se place sur le côté gauche de l'autre individa ; Rà , il développe sa verge, et, la passant sous le bord gauche de la coquille de ce dernier, ( qui le soulève u n peu ), il Pintroduit dans son oviducte. Ils restent ainsi acco uplés environs deux heures. Le 23, ils furei it constamment en mouvement, et conti- nuèrent à s’accout ler. Le 54, à six lieures du matin, je remarquai plusieurs œufs, qui avaient été pondus dans la nuit sur la paroi du bocal, opposée :in jour ( ce qu'ils ont continué à faire jusqu'à la fin de La ponte ). Désirant eonn#ître le nombre d'œufs que pouvait pondre an Ancyle, jen pris six aussitôt après l'accouplement , et je les isolai aussi dsins des flacons : jobtins, dans le premier et le second, sept ç eufs, dans les 3.me, {.me et 5.me; huit, et, dans le dernier, dix. Il en résulte donc que chaque indi- vidu , peut pondre de sept à dix œufs, sans être fécondé plus d'une fois. L'i iervalle, entre la ponte de chaque œuf {Six est.de trois.jet quatre jours. Ces œufs contiennent depuis uu jusqu'à six fœtus, rarement ils dépassent ce nombre, puisque, sur plus de cent soixante que j'ai observé, deux seulement le dépassaient : un en contenait 7, et l’autre 8. Iinmédiatement après la ponte, ces œufs sont orbicu- laires, de trois millimètres environ de diamètre ; ils con- tiennent une matière albumineuse incolore , qui entoure uue albumine très-fluide et ambrée , aussi -orbiculaire , d'environ deux millimètres de diamètre , mais divisée en autant de triangles qu’il y a de fœtus ( voyez fig. 1 ). Cha- que triangle contient un jaune globuleux d'environ 1/10 de millimètre , sur lequel on voit bientôt le fœtus se développer. Pendant les six premiers jours après la ponte, le fœtus est toujours en mouvemement , il se contracte ,,se développe, et enfin tourne de gauche à droite. Le 7.me jour, la matière qui donnait une teinte jaunâtre à bunmne , s'en sépare et forme un globule d’un jaune de succin très-vif, qui recouvre le fœtus ; cejglobule est destiné à former la coquille. Le 8.me jour, oies devient laiteuse. Le 9." jour, le globule jaune commence à avoir un petit point plus foncé, situé au tiers postérieur du côté droit ; l'albumine devient plus dense , et se retire vers le centre ( fig. 2). Le 10. jour, l'albumine s'est encore contractée et épais- sie ( fig. 3. ). Le 11.e jour, on distingue parfaitement l'animal, ses yeux et ses tentacules : la coquille ( qui a à peu près la forme d’une petite Natice sortant de l'œuf }, ne recouvre que la partie postérieure de son corps ( fig. 4. ). Le 12.me jour, la tête et le cou seule ment ne sont point couverts par la coquille ; le sommet de celle-ci est moins marginal, mais est toujours situé au côté droit ( fig. 5. )- ( 3x3.) Le 13.me jour , la coquille est rayonnée ; ses rayons pren- ment naissance au sommet, et s'étendent en s'élargissant vers ses bords. La tête de l'animal n’est pas encore couverte, on distingue parfaitement les mouvemens de sa bouche. Le 14.me jour, la coquille a la forme qu’elle doit con server ; sa spire est disparue , son sommet est obtus et posté- rieur : elle couvre entièrement l'animal ( fg. 6. ). Le 15.me jour, la matière albumineuse servant de nour- titure fœtale étant absorbée , l'œuf se déchire, et les jeunes Ancyles rampent sur les parois du bocal : ils ont à cette époque, un millimètre de long sur 9/10.+ de large. Au- jourd'hui ces Ancyles ont trois millimètres de long sur deux et demi de large. ( 14 Août 1831 ). M. Ch. Des Moulins , ayant demandé à M. Bouchard la permis= sion de publier dans les Actes de la Société extrait qu’on vient de lire , et qui, remplis de faits eutiérement neufs et couscieusement observés , prouve évidemment que M. de Férussac aeu raiso loigner les Ancyles des Scutibranches , pour les placer parmi les Limnéens ( voy. Férussac, Diet. class. d'Hist. nat. T. Ler p. 345 et 346 ), en a recu, avec cette autorisation, les explications sui- vantes qu'il avait demandées , sur ie mot œuf employé par l’auteur. Quand au mot œuf dont je me suis servi pour désigner le produit de chaque ponte de lAncyle, je ne l'ai fait que pour mieux exprimer la manière de pondre de ce mollus- que, qui ne ressemble pas à celle des Limnées et des Pla- norbes, puisque les œufs de ces derniers sont plus ou moins globuleux , plus ou moins nombreux , séparés, mais agglo- mérés par une matière visqueuse, qui existe encore après léclosion ; que ces masses d'œufs n'ont point de formes constantes ; que chaque fœtus vit isolé jusqu'à l'éclosion. L'Ancyle au contraire fait sa ponte en huit ou dix fois; entre chaque ponte il y a un intervalle fixe de trois ow (314) quatre jours. Ce que je nomme œuf a une forme constante ; au lieu de matière visqueuse , il y a qu’une pellicule qui , à la vérité , recouvre le plus souvent de quatre à six fœtus, qui ne sont séparés que par l’albuminé qui leur sert de nourri- ture fœtale ; lorsqu'ils sont un pen développés , ils vivent en commun et sous le méme toft jusqu’à Féclosion. 26 Septembre 1832. Boucnanp. Eh CONCHYLIOLOGIE. XXXITL. Tasceau (suite du ) des coquilles fossiles qu'on rencontre dans les terrains calcaires tertiaires (fa- luns ) des environs de Dax , département des Landes ; par A. Grarerour, membre honoraire. G.me ARTICLE, Genre XLIV. PLEUROTOMA.—PLEUROTOME. Lam. Caract. Céquille turriculée ou fusiforme , terminée infé- fieurément par un canal droit, plus ou moins long. Un sinus vers la partie supérieure du bord droit de l'ouverture, 306. PLEUROTOMA TRANSVERSARIA. P. transversaire. Lam. , Anim, sans vert. 7. pag. 98. n.° 11.— Annal. du Mus. t. 3. p. 166. n.° 6. ( fossilis ).— Defrance, Dict. des sc. nat. t. {1. p. 389.— Pleurotoma Jusus, Hœningh. catalog. P. Testà fusiformi , sub-ventricosà , transversim sulcosä , longitudinaliter striatà , infernè decussatà; striis arcuatis, fle- xuosis ; anfractibus sub-carinatis ad suturas compressis ; sinu maximo ; caudà prælongà ; apice crenulato. 12 tours de spire. Longueur : 2 pouces 1/2. Grand diamètre : 9 ligues. (315) Loe. Fossilé aux environs de Dax ; les faluns bleus de Saubrigues , de Saint-Jean-de-Marsac. Cette espece se trouve à Betz près Crepy ( M. Defrance }, à Grignon. ‘est l’analogue de ces localités, 307. PreuroToMA LonGirosris. P/. à long rostre. Pleurotoma oblita ? Defrance. An Mürex oblitus ? Brand. Aflinis PL. transversariæ. Lam. P. Testà fusiformi, turritä , lævigatà ; anfractibus eon< vexiusculis , medio subcarinatis ; caudà rectà , prælongatä , acutà ; sinu maximo. 11 à 12 tours de spires Longueur : 18 à 20 lignes. Diamètre : 6 lignes. Cette espèce est caractéristique de nos faluns jaunes sa- blonneux. Loc. Fossile à Dax. Dans tous les dépôts de la commtne de Saint-Paul. CC. Se trouve dans les faluns jaunes des environs . Bor- deaux. 308. PLeunoroma Fusus. P, Juseau: Nob. Pleurotoma virgo ? Lam. loc. cit. p: 94. n.° 16.— Encyclop. pl. 439. fig. 2 ? ( vivant ).— Martini, Conch. 4. p. 143. vign. 30. fig. B. An Pleurotoma striatulata ? Lam. n.° 1. (fossilis ). P. Testà fusiformi-turrità , transversim sulcosà , infernè decussatà , longitudinaliter striatà ; strüs undosis ; anfracti- bus subconcavis, marginato-subearinatis ; caudà elongatà ; sinu maximo ; vertice acuto. 12 tours de spire: Longueur : 2 pouces et davantage. Diamètre : 8 lignes. { 316) Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de St-Jean-de-Marsae, de Soustons, de Saubrigues. C. 309. PLeuroroma Bonson. P. de Borson.— De Basterot , fossil. de Bord. p. 64. n.° 5. pl. 3. fig, 2. ( op- tima }). An Murex oblitus ? Brand. fossil. hant, f. 41, — Defrance , Dict. cit. p. 388. Aflinis és semi-marginatæ. Lam. n.° 2. Affinis Pleurot. Claviculari. Lam. fide de Bast. P. Testà subfusiformi-turrità , sublævigatà transversim basi striato-decussatà ; anfractibus planulatis ; suturis mar- - ginatis vix striatis ; caudà incrassatà. 12 tours de spire. Longueur : 3 pouces. Grand diamètre : près d'un pouce. Variété B. Anfractibus supremis crenulatis. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. CC. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac pour la variété B. Se trouve à Bordeaux ; à Thorigné près d'Angers. ( M. Defrance ). 310. PreurotTomA succwoïnes. P. buccinoïde. _ Fusus buccinoïdes. De Bast.-n.° 2. p. 62. An Buccinum subulatum ? Defrance. Affinis fuso subulato. Brocchi. P. Testà fusiformi, subulatà , basi transveräm leviter sulcosà ; aniractibus sub-planulatis , longitudinaliter trans- versimque substriatis ; striis longitudinalibus suprà inflexis ; libro intüs lævissimo , caudà adscendente canaliférà ; colu- mellà infernè callossà subfoliaceà ; spirà acutissimà ac striatà. 10 à 12 tours de spire. . Longueur : 20 à 24 lignes. Diamètre : 7 à 8 lignes. Loe, Fossilé à Dax. Les faluns bleus de Saint-Jean-de= Marsac. C. Environs de Bordeaux, 311. PLEuRoTOMA sEmI-marGnnATA. P. Semi-marginé, Lam, 1. c. p. 96. n.° 2. j fossilis ). Affinis Pleurotomæ oblitæ. Defrance. Affinis Pleurotomæ Borsoni. De Bast. P. testà fusiformi-turrità ; anfractibus lævibus riinien dentibus : supremis supernè infernèque marginatis , sub« concavis , inferioribus planulatis ; caudâ tenuiter striatà. à 12 tours de spire. | Longueur : 16 à 20 lignes, Diamètre : 6 à 7 lignes. Variété À. Anfractu majore , basi rotundo. B. Anfractu majore , basi unicarinato. C. Testé graciliore. D. Anfraciu concavis suprà et infrà marginatis, E. Anfractu majore bi-carinato. F. Anfractibus majoribus sub-spinosis. G. Anfraciu basi tricarinato. Loc. Fossile à Dax. Les faluns bleus. CC. Environs de Bordeaux. 312. PLeuRoToMA carinirerA. P. carénifère, Nob. Affinis Pleurotomæ Borsoni. Bast. Affinis Pleurotomæ semi-marginatæ. Lam. P. Testà Cho poesie basi transveräm A striatà f, ë earinà acuta :- ; anfractu midi bi-carinato. 12 tours de spire: Longueur : 12 à 14 lignes. Diamètre : 3 à 4 lignes. (318) : Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes sablonneux de Castet- crabe. C. Se trouve aux environs de Bordeaux, Saucats, ni 313. Preuroroma vuLcarissma. P> très-commun. Nob. Affinis Pleurotomæ semi-marginatæ. Lam. Affinis Pleurotomæ bicatene. Lam. Pleurotoma pulchra ; in Catalog. Hæœningh. P. Testà fusiformi-turrità , transversè basi tenuiter striatà ; anfractibus sub-concavis supernè ac infernè juxtà suturam marginato-tuberculatis. 10 tours de spire. Longueur : 10 à 12 lignes. Diamètre : 3°à 4 lignes. Variété B. Testa prœlongä. Loc. fossile à Dax. Les Faluns bleus de St.-Jean de Marsac. CC. 3:14. PLEURoTOMA CONGATENATA. P. enchaîné. An Pleurotoma turbida? Lam n.° 5 (fossilis ).— Encycl. pl. 439 fig. 7. P. Testà sub-turrità , lævigatà , basi cancellaûm sulcosà ; anfractibus medio concavis , infernè angulatis ; angulo no- dulifero ; caudâ brevi. à 7 tours spire. Longueur : 8 lignes. Diamètre : 3 à 4 lignes. Loc. Dax. Faluns jaunes de St.-Paul, À. 315. Preunoroma GLaserrimA. Pl, très-glabre. Nob, Affinis Pleurotomæ bicatenæ. Lam. _ An Pleurotoma catenata ? Lam. P. Testà fusiformi-turrità , transversè striatà , basi sul- cosà ; decussaüim granulosâ, anfractibus sub-concavis, marginatis , ad suturam biserialm granuliferis. (319) &0 tours de spire. Longueur : 7 à 11 lignes. . Diamètre : 2 à 3 lignes, Variété B. Basi non decussat. Loc. Fossile à Dax; faluns bleus de Saint-Jean-de- Marsac. C. 317. PLeurotTowA sicatena. P. double-chaîne.— Lam. 1. c. p. 99. n.° 17. ( fossilis ). — Ejusd. Annal. du Mus. L. c. p. 168. n.° 12. P. Testà fusiformi-turrità , transversè striatà ; anfractibus supernè biseriatim nodosis ; nodis marginalibus minoribus. 10 tours de spire. Longueur : 9 lignes, Diamètre : près de 3 lignes. Zoc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. C. Se trouve à Grignon. 317. Pzeuroroma moixe. P, perlé. Broechi, conch. subap. 2. p. 432. n.0 57.— pl. 8. fig. r5. Pleurotome perlé. Defrance , dict. p. 391. . An Pleurotoma marmorata ? Lam. 19. ( vivant ).— Encycl. pl. 439. fig. 6? Bonanni , Recr. 3. fig. 46. ( mala ).— Martini, conch. tab. 143. f. 1334— 1335. P. Testà fusiformi , basi transversim latè sulcatä ; anfrac- tibus carinatis, infernè convexiusculis, uni, bi-striatis, supernè excavatis, regulosis ; carinà papillis obtusis coro- nata ; caudâ prælongi. 10 tours de spire. Longueur : près de 2 pouces. Diamètre : 7 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saubrigues, de Saint-Jean-de-Marsac, CC. Se trouve dans le Plaisantin. ( Brocchi. } ( 320 ) L'analogue vivant existe dans l’Adriatique et sur les côtes du Portugal. ( Bonanni). 318. PLeunoroma nenricuLA. P. denticulé.— De Bast. |. c. p- 63. n.° 3. pl. 3. fig. 12. (optima).— Defrance, Dict. cit. p. 396. P. Testà fusiformi-turrità , transversim sulcosà ; anfrac- tibus uni, seu bi-carinatis ; cingulà moniliformi in singulo anfractu. 10 à 11 tours de spire. Longueur : 8 à 9 lignes. Diamètre : 2 à 3 lignes. M. De Basterot dit que cette espèce est voisine du Pleu- rotoma crenulata, de Grignon. Loc. Fossile à Dax.. Les faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul et les faluns bleus de St-Jean-de-Marsac. CC. C'est absolument l'identique de celui des environs de Bordeaux, Saucats , Léognan, Mérignac. Il se trouve aussi en Tourraine. ( Defrance }). 319. PLeurotoma Turmis. P. tour. Lam. 1. €. p.97. n.° 4? (fossilis).— Pleurotome Tour de Babel y de Blainv. pl. 15. fig. 3.— Encycl. pl. 441 fig. 8. P. Testà fusiformi-turrità, transversim sulcato-rugosà ; striis longitudinalibus tenuissimis , undulatis , anfractibus ex- cavalis , infrà medium subangulatis , propè suturas margi- nato-granuliferis. 12 tours de spire. Longueur : 18 à 20 lignes. Diamètre : 5 lignes. Variété B. Sublævigata. : Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de- Marsac. €, Se trouve aux environs de Sienne, en Italie. ( Lam. } (3) 320. PreuroTOMA rurnicuza. P. turriculé. Murex turricula. Brocc. p. 435. n.° 6r. pl. 9. fe. 20. An Pleurotoma tuberculosa. Bast. var. mutiea ? An varietas Pleurotomeæ turris ? Lam. Affinis Pleurotomæ asperulatæ. Lam. P. Testà turrità, transversim striatà basi sulcosà ; striis remotis undulatis ; anfractibus subecarinatis ; carinâ in apice spiræ leviter crenulatà. 12 tours de spire. . Longueur-: 30 sas Diamètre : 9 ligne Loc. Dax. Les faluns bé à Saint-Jean-de-Marsac. C. 321. PLeurotToma RusTicA. P. rustique. Murex rusticus. Brocc. p. 428. n. 53. pl. o. fig. 4. An varietas PL. tuberculosæ ? Bast. n° 1. Pleurotoma turris ? Lam. An varietas PL. asperulatæ ? Lam. P. Testà turrità, rudi; sulcis transversis tuberculatis undèquoque exasperatà ; anfractibus in medio leviter exca- vatis ; caudà abbreviatà ; spirà acutà. 12 tours de spire. Longueur : 16 lignes. Diamètre : 5 lignes. n existe une variété de ce Pleurotome entièrement treil- lissée à la base. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saubrigues et de Saint-Jean-de-Marsac. CC. Se trouve à San-Miniato et à Palascio, en Toscane. { Brocchi }. 322. PLEuROoTOMA aAspeRuLATA, P, aspérulé. Lam, L. C+ . p.97. n.° 3. (fossilis ). Pleurotoma tuberculosa. Var. B. Bast. n.° 1. p. 63. pl. fig. 11.— Defrance, dict. p. 392. ( 322) An varietas Pleurotomæ Prevostinæ ? Defr. PI. sub-spinata , in catalog. Hæœning. P. Testà fusiformi-twrità , transverim suleatâ , tuber- culatis acutis muricat ; arifractibus plano-concavis , supernè angulato-tuberculatis ; ultimo sulcis scabris distincto ; suturis moniliferis ; granis inferioribus sæpè bifidis. 10 tours de spire. . Longueur : 20 lignes. Diamètre : 6 lignes. Variété B. Testé basi plicato-clathratd. … Loc. Fossile à Dax; les faluns bleus de Saint-Jean-de Marsac. C. La variété B. dans les faluns jaunes de Saint-Paul. Se trouve à Bordeaux. 323. PLeuroToma penraTa. P. dentée. Lam. I. c. p. 99. n.v 13. var. b. (fossilis ).— Annal. mus. 5. pl. 13. fig. 1. n.° 8. p. 167.— Defrance, dict. tom. 41. p. 395. An Murex exortus ? Brand , foss. pl. 20. fig. 32. Pleurotoma exorta. Sowerb. pl. 146. fig. 2. An Murex macilentus ? Brand, L c. f. 33. P. Testà fusiformi , transversim striatà , strüs tenuissimis subundatis ; anfractibus carinatis, nodosis ; caudà prælongâ. 10 tours de spire. Longueur : près d’un pouce. Diamètre : 4 lignes. - Loc. Dax; faluns jaunes de Saint-Paul. R. _Se trouve à Grignon , Hauteville, Saint-Felix , Orglan- des, La Chapelle, Monneville. Se trouve dans Les terrains tertiaires du Plaisantin, du Pié- — de Sienne, , de Nice, SR Enie et de l'Angleterre. ( 323 } 324. PLeurotToma spinosa. P. épineux. Defrance, Dict, p. 395. Pleurotoma tuberculosa , var. a. Bast. pl. 3. fig. 11. ( optima ). P. Testà conico-elongatà, turrità, infernè transversim sulcosà , longitudinaliter plicatà ac decussatà ; plicis asperis, tuberculiferis ; anfrartibus sub-concavis , supernè angulato- carinatis; carinà tuberculis majoribus acutis cinctà ; vertice monilifero. 11 tours de spire. Longueur : 20 lignes, Diamètre : 7 lignes. Variété B. Plicis arcuatis , decussatis. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Mar- sac , et faluns jaunes libres de Saint-Paul. Environs de Bordeaux. 325. Preuroroma caLcaRATA. P. éperonné. Nob. Affinis Pleurotomæ spinosæ. Defrance. Aflinis Pleurotomæ tuberculesæ. Bast. P. Testà subfusiformi, sub-lævigatà , calcaratà ; anfrac« tibus plano concavis, supernè acutè muricatis ; ultimo angu- lato; caudà prælongâ. 12 tours de spire. Longueur : 20 lignes. Diamètre : près de 7 lignes. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. RÀ. 326. PLevroroma rot. P. tordu. Brocchi, 1. c. p. 427. n.o 51. pl. 8. fig. 17. Defrance , Dict. p. 389.— Pleurotoma muricatä? MA de Serres, géolog. pl. 2. fig. 3.-4.— Pleurotoma farinensis. M.! de Serres. P. Testà turrità, reticulaüm striatà; anfractibus bi- (324) partitis, supernè excavatis ; carinâ nodosâ vel tuberculosä : caudà brevissim. 8 à 9 tours de spire. Longueur : 2 pouces. Diamètre : 10 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de St-Jean-de-Marsac.R. Se trouve dans les marnes bleues du Plaisantin ( Brocchi ); et dans celles du bassin tertiaire du midi de ha France. ( Marcel de Serres ). 327. PLeurorToma caTapmnacra. P. cuirassé.— Brocchi, 1. c.p. 427. n.0 52. p. 8. fig, 16. ( optima ).— De Past. p. 65. n.e 11.— Defrance , Dict. p. 390. Affinis Pleurotomæ muricatæ. Marcel de Serres. - P. Testà turrità, asperulatà , transversim striatà ; striis granulatis , moniliformibus cinctà ; anfractibus bipartitis , supernè excavatis ; carinà crenulatà ; caudà brevi ; colu- nec lævigatà , sub-uniplicatä. 10 à 11 tours de spire. - Longueur : 20 à 22 lignes. Diamètre : 8 lignes. Variété : B. Testiomnind eleganter abs. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-Marsac. CC. La variété B. à Lesbarritz , à Gaas. Se trouve dans le Plaisantin , à Parlascio , à nur. , cano , aux environs de pige et de Sienne, dans le Val-d’Andonne ( Brocchi ). Environs de Bordeaux. ( collect. de M. Jouannet }. 328. PLeurorToma cLavicuLaris. P. claviculaire.— Lam. L c. p. 98. ne 8. ( fossilis ).— Annal. du Mus. p- 165. n.° 3.— Encycl. pl. 440. fig. 4. ( mala ). Affinis Pleurotomæ filosæ. Lam. PL. clavicularis. var. vicentina. Brong. vic. p. 73. P. Testà fusiformi-turrità , subglabrà, basi transversè (3%: soleatà ; marginibus anfractuum striato-marginatis ; caudâ abbreviatà sub-umbilicatà. 9 tours de spire. Longueur : 18 lignes. Diamètre : 7 lignes. Loc. Dax ; les faluns bleus de Saint-Jeau-de-Marsac. C. Se trouve à Grignon, ( Lam. }), à Betz, près Crepy, (M. Defrance ). 320. Pt rinosa. P. à filets. Lam. 1. c. p. 97: 6. ( fossilis ).— Annal. du mus. vélin n.° 7. se 9.— Defrance , se p. 389.— Encycel. pl. 440. fig. 6. P. Testà FER , turrità , transversim sulcosà ; lineis transversis elevatis distinctis cinctà. 9 tours de spire. Longueur : 9 à 12 lignes. Diamètre : 4 à 6 lignes. Loc. Dax. Faluns blanchâtres de He TR à Gaas. À. Sub-analogue de lespèce de Grignon, $ Hauteville. 330. PLeuroToMA marcinaTa. P. marginé. Lam. |. c. p. 98. n.° 10. ( fossilis ).— Annal, du mus. p. 166. n.° 5. vélin, n.° 7 fig. 8.— Defrance, dict. p. 89.— Encycl. pl. 440. fig. 9. a, b P. Testà fusiformi , glabriusculà , basi transversim sul- catà ; sulcis anfractuumque marginibus impresso-punctatis ; aperturà angustatà ; caudà brevi, sub-umbilicatà. * 9 à 10 tours de spire. Longueur : 9 à 12 ur Diamètre : 3 lignes 1/2 à 4 1/2. Loc. _— de Dax. Les Faluns blancs de Gaas, Les- Co barritz Re Hauteville, Orglandes. Ce st absolument l'ana- logue de l'espèce fossile des environs de Paris : elle est cependant plus grande et moins lisse, ( 3:6 ) 331. PreuroTOMA vermicuLanis, P. vermiculaire. Nob. - P. Testà turrito-subulatä ; transversim sulcosà basi leviter decussatà ; sulcis profundis Iævibus ; anfractibus explanatis, supremis granulosis, caudà prælongà. 12 tours de spire. … Longueur : 16 lignes. Diamètre : 5 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Sens Marsac ; faluns jaunes de Saint-Paul. À. 332. PLeuroroma ramosa. P. branchu. De Bast. p. 63. n.° 4. pl. 3. fig. 15. (optima ). = Delanc, dict. — he ? Brocc. pL. 9. fig. 12. Affinis Pleurotomæ decussatæ. Lam. n.° 30. ( foss. ). — Annal. mus. p. 267. n.0 25. P. Testà fusiformi-turrità , decussatà , anfractibus cari- hato-nodulosis transversim striatis, supremis tuberculatis, striis undulatis ; rugis longitudinalibus furcatis sub-ramosis. 10 à 11 tours de spire. Longueur variable : celle des plus grands indi- vidus : 2 pouces. Diamètre : 6 lignes. Variété À. Scabriuscul& longitudinaliter plicatd. B. Anfractibus muticis. Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. Se rencontre dans les faluns bleus mais fort rarement. Se trouve aux environs de Bordeaux ; à Thorigné , à Saint-Clément près d'Angers ( M. Defrance ); en Fouraine ; en Toscane , à Sienne ( Brocchi ). 333. Pueuroroma prmmiara. P. poli. Brocchi, p. 431. n.° 56. pl. 8. fig. 18. {optima )— Com. Bonon. t. 2. pars 2: p. 296. tab. 16, fig. 2. fossilis ). | (327) P. Testà fusiformi leviter transversim striatà ; anfractibus carinatis infernè convexiusculis supernè excavatis ; carinà papillis acutis coronatà ; caudà elongatà sub-erectà. 10 à 11 tours de spire. Longueur : 20 lignes, Diamètre : 5 lignes 1/2. Loc. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. CC. Se trouve dans le Plaisantin , à Reggiano , aux environs de Boulogne, à Crete Sanesi. { Brocchi ). 334. Pzeunotoma AQuENsis. P. de Dax.— Affinis Pleu- rotomæ crenulatæ. Lam. P. Testà fusiformi-turrità , sub-lævigatä , longitudinaliter costatà; anfractibus supernè excavatis medio carinatis ac crenulatis ; caudâ incurvatà. 11 à 12 tours de spire. Longueur : 16 à 18 lignes. Diamètre : 4 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de- Marsac. CC. 335. Pieuroroma crenuLaTA. P. crénulé. Lam. loc. cit. p. 99. n.° 16. ( fossilis ).— Annal. Mus. p. 168. n.° 17. P. Testà fusiformi-turrità, tenuiter, transversè striatà, Longueur : Diamètre : 3 lignes. Variété B. meridionalis. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. CC. 336. PLeuroroma PuicaTuLA. P. plicatulé. Nob. P. Testà fusiformi-turrità , transveräim obsoletè striatà, * ( 328 ) longitudinaliter plicatà ; plicis tortuosis ; anfractibus coh+ vexiusculis , snb-carinatis ; caudà elongatä. 10 à 11 tours de spire. Longueur : 13 lignes. Diamètre : près de 4 lignes, Loc. Dax. Faluns bleus. R. 337. Preuroroma puicara. P. plissé. Lam, p. 100. n.° 19. (Jossilis ).— De Bast. p. 14. n.° 6.- Annal. Mus. p- 169. n.° 14. vélin, n,° 44. fig. 1.— Defrance, Dict. p. 395. P. Testà fusiformi-turrità ; striis transversis , exiguis ; cos tellis longitudinalibus plicæformibus , curvulis. ; 7 à 8 tours de spire. Longueur : 4 lignes. Diamètre : 1 ligne. Loc. Dax. Faluns jaunes. R.— Se trouve à Grignon. 338. PLreuroToma PusTULATA. P. pustuleux.— Brocchi, 1 c: pl. 9. fig. 5 ?— Aflinis Pleurotomæ multi- node. P. Testà fusiformi, transversè striatà, longitudinaliter valdè nodosà ; nodis obtusis ; suturis sub-margiuatis, caudà prælongä. 9 tours de spire. Longueur : près d’un pouce, Diamètre : 4 lignes. Loc. Fossile à Dax ; faluns blanchâtres de Gaas , à Les- barritz. C. 339- PceuroToma muLtINODAa. P. multinode. Lam. 1. c. : p- 99- n.° 15? (fossilis ).— Anal. mus. p. 167. n.® 10. vélin n.° 7. fig. 14 ?— Defrance, dict. . p: 393.— De Bast. L. c. p. 64. ne 8, Varietas meridionalis. De Bast. ( 329) P. Testà fusiformi-turrità , transveräim striatà longitu- dinaliter plicatà ; plicis elevatis, obtusis , nodosisque ; an fractibus supernè marginatis. 12 tours de spire. Longueur : 16 lignes. à Diamètre : 3 à 4 lignes. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. CC. Bordeaux , Grignon ; Emenonville. 340. PLeurotToma TEREBRA. P. vis. De Bast. p. 66. n.° 13. pl. 3. fig. 20. An Pleurotoma oblonga ? Brocchi. Non Pleurotoma terebralis. Lam. n.° 25. P. Testà fusiformi-elongatà , turrità, glabrâ ; anfractibus dongitudinaliter plicatis vel costatis transversè striatis ; suturis marginatis ; rostro brevissimo, ZLoc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. CC. Bordeaux ; la Tourraine ; le Plaisantin ; les environs de Rome. 341. PreurorTomA. o8LonGA. P. oblong. Brocchi, 1. c. p. 429. n.e 54. pl. 8. fig. 5.— Ejusd. supplem. p- 664.— Gualt. tab. 52. fig. H. P. Testà turrità , elongatà , transversim exquisitè striatà ; anfractibus convexis longitudinaliter costatis , sapernè exca- valis, glabris ; suturà marginatä ; caudà ES. adscen- dente. 9 tours de spire. Longueur : 9 lignes. Diamètre : 2 lignes 1/2. Loc. Dax. Mêmes terrains que le précédent, CC. Bordeaux, le Plaisantin. Vivant daus PAdriatique. ( Renier ). ( 330 } 342. PLreuroroma sueucara. P. subulé. Defrance , dict» cit. p. 394. « 3 Affinis Pleurotomæ terebræ. var. RAC LD Varietas B. parvula. Nob. P. Testà turrità, subulatà , transversim ténaiter striatà , longitudinaliter plicatà ; anfractibus convexiusculis immar- ginatis. 7 à 8 tours de spire. Longueur : 3 à 4 lignes. Diamètre : 1 ligne. Loc. Dax. Faluns jaunes. CC. Le plaisantin, le Piémont. 343. PLEuroTOMA Faltax. P, trompeur. Nob. finis Pleurotomæ panno. De Bast, P. Test fusiformi-turrità , transversim striatà, basi cla- thratä; anfractibus medio-crenulatis; suturis marginato= cancellatis ; caudà brevi. 10 tours de spire. Longueur : 6 lignes. Diamètre : près de 2 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. ec 344. PLeuroroma oRnaTa. P. orné. Defr. , dict. cit. p. 390. P. Testà fusiformi-turrità , clathratà ; striis transversis ru- gosis, granulosis ; striis longitudinalibus undatis; anfrac- übus convexiusculis, supernè granis numerosis minutissimis ornatis, infernè nodulosis. 10 tours de spire. Longueur : 6 lignes. Diamètre : 2 lignes. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean de Marsac. Se trouve à Thorigné. 345. PLruRoTOMA GeANULATA. P. granulé. Lam. p. 101: o 26? ( fossilis ).— Annal. mus. p. 170. n° 1437) at. pl. 13. fig. 4.— Vélin, n.° 8. fig. RE Dict. p. 392. P. Testà sub-turrità undiquè granulatä, basi decussatà ; granulorum seriebus transversis in anfractuum medio eleva- tionibus ; caudà brevissimà. 9 à 10 tours de spire. Longueur : 5 à 6 lignes. Diamètre : 2 lignes. Loc. Dax. Les marnes bleues coquillières de Saint-Jeams de Marsac. C. Grignon , Parnes. 346 Preuroroma pannus. P. toile. de Bast. p. 63. n.° 2: P. Testà fusiformi-turrità, asperulatà; stris transversis Dumerosis, minutis ; striis undulatis incrementi decussatis ; caudà prælongi. 10 tours de spire. Longueur : 10 à 11 lignes. Diamètre : 3 lignes. Loc. Dax. Faluns bleus, ibid. C. Faluns jaunes des environs de Bordeaux. Thorigné ( M. Defrance ). 347. Preuroroma uxpata. P. ondé. Lam. p. 99. n.° 14. ( fossilis ) ejusd. Fossiles de Paris, p. 71. n.° 9. — Annal. Mus. p. 167. n.° 9. vélin , n.° 8. f. 13. — De Bast. p. 64. n.° 7.— Defrance , dict. p. 393. P. Testà fusiformi-turrità , transversim striatà ; spirà cos- iells undato-dreuatis crenulatf ; maculie luteis undaûm us. 11 à 12 tours spire. Longueur : 1 pouce. Diamètre B. Testé glabraté , asperulatä. ( 332 ) Loc. Fossile à Dai. Faluns jaunes , et fans bleus pour la variété B. se Preuroroma Tuner. P. tourrelle.— Lam. p. 102. m.028. (fossilis ).- Ejusd. Foss. de Paris, p. 75* n.0 23.— De Bast. p: 64. n.° g. variété B.— Defrance, Dict. P- 390.— Annal. Mus. p. 267. # = n.°.23. vélin , n°6. 88.3 P. Testà sub-turrità , transversim costellato-sulcosà ; cos- tellis “lævigatis ; sulcis verticaliter tenuissimè spoer sr striatis ; anfractibus sub-carinatis ; rostro brevi. Loc. Fossile à DE Faluns ; paies. C.— Gites > glandes. +. 349. Pceuroroma nEcussaTa. P. treillissé. Lam. p. 102. 5 p.° 30? ( fossilis ).—Annal. Mus. p. 267. n.° 25? Afinis Pleurotomæ textili. Brocchi , pl. 8. fig. 14. ” Varietas B. carinata. Nob. P. Testà fusiformi=turrità ; striis transversis longitudina- libusque decussatà ; anfractibus sub-carinatis nodulosis ; caudà brevi. 8 à 9 tours de spire. Longueur : 6 lignes. -3#+ + Diamètre : 1 ligne 1/2. Loc. Fossile à Dax. Faluns sans C.— Grignon ? 350. PiEunoromx cosTezLa. P. à petites-côtes. Lam. p. 100. n.° 18. (fossilis be Ejusd. Fossiles de Paris, p- 7 73. n.° 13.— Annal. Mus. p- 168. n,° 13. vé- lin, n.°7—$8 , fig.— De Bast. p. 66. n.e 14. pl. “E fig. 24.— Defrance, Dict. p. 395. Aflinis Pleurotomæ Pas. Lam. P. Testà ovato-fusiformi, transversum striatà ; costellis Jongitudinalibus ; candà brevissimä. Varictas À. testé majore , carinaté. (333 } D tours de spire. Longueur : 1 pouce. Diamètre : 4 lignes. Varietas B. testi minore , sub- -levigaté. 8 tours de spire. Longueur : 8 lignes. Diamètre : 3 lignes. Loc. Fossile à Dax. CC. Faluns bleus pour la varieté a Faluns jaunes pour la Sims B. 351. Preuroroma vuzrecura. P, vulpécule. Brocchi. p. 420. n.° 4o. pl. 8. fig. 10. PR ais Pleurotomæ harpule. Broc Ré 7 Testà s sub-turrità , done obliquè plicatà ; plie acutis ; striis transversis tenuibus ; anfractibus con- vexiusculis 9 tours de spire. Longueur : 8 lignes. Diamètre : 3 lignes. ; : “ Loc. Dax. Faluns bleus de Gaas. R. Se trouve à Parlascio en Toscane et dans le Plaisantin. { Brocchy ). * L'analogue vivant dans l'Adratique ( Renier ). 352. : ee osrusAneuLa. P. à angle-obtus. Brocc. ; P- faacne 42. pl. 8. fig. 19. (optima ). P: Test. minut, ovato-turrità, obtusè longitudinaliter costatà, transversè conferûm striatà ; ses carinatis. 6 tours de spire. Longueur : 2 lignes. Diamètre : 1 ligne. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. À. Se tonte en _— aux environs de Bologne. ( Brocc. ). « (334) 353, PLeuroroma accuua. P. aciculin. Nob. P. Test fusiformi , subulatà , transversim tenuiter striatä, longitudinaliter costatà ; anfractibus convexiusculis ; spirà supernè Lævissimà , splendente. 7 tours de spire. Longueur : 3 lignes. : Diamètre : près d’une ligne. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. AR, 354. Pueurotoma corpiert, P. de Cordier, Peraudeau. … Pleurotoma pupurea. De Bast. p. 65. n.° 12. pl. 3. fig. 13. (optima ). Murex purpureus. Montagu. { vivant ). P. Testà bucciniformi, ovatä, decussaüm plicatä ; plicis lougitudinalibus arcuatis ; striis transversis ; con- vexis. 6 tours de spire. Longueur : 5 à 6 lignes. Diamètre : 2 à 3 lignes. Variété B. parvula. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes. À. . Léognau , près de Bordeaux ( De Bast. ). 355. PLeuroroma cueiLotoma. P. cheilotome. De Bast. p. 66. n.° 15. pl. 4. fig. 3.— Defrance , dict. P° P. Testà RE muriciformi , transversè rugosà , longi- tudinaliter costatà ; costis ns rugis undulatis ; labro incrassato , intùs multidentato 6 tours de spire. Longueur : 6 lignes. Diamètre : 3 lignes. Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. C. : Environs de Bordeaux. (335) Genre XLV.— TURBINELLA.— TURBINELLE. Law. Caract. Coquille turbinée ou sub-fusiforme , canali- culée à sa base. 3 à 5 plis transverses à la columelle. Un opercule sub-orbiculaires Espèces. 356. TurowerLa pucnranis. 7”. aigrette. Lam. tom. +. p- 104. n.° 5, (vivante ].— Defrance, dict. t. 56. p- 85. Turbinella capitellum. Encyel. pl. 431. bis.* fig. 3. (optima ).— Knorr, Vergn. 6. t. 35. fig. 1.— Martini, conch. 3. t. 00. f. ne Lister, conch. t. 810. f. 19.— Vulg. l'aigrette. T. Testà turbinatà , umbilicatâ , crassâ , ponderosà , trans- versim sulcatà , tuberculiferà ; ultimo anfractu supernè infernèque tuberculis majoribus conico-acutis muricato ; columellà quinque plicatà ; plicis inæqualibus ; umbilico obtecto. £oc. Fossile à Dax. Faluns sablonneux de Lesbarrits à Gaas. À. L'analogue vivant habite l'Océan des Antilles. ( Lam. ) 357. Turonerza carrreutum. T. muriquée. Lam. L c. p- 106. n.° 9. (vivante ). Turbinella muricata. encyct. p. 431. bis." f. 4.— Poluta capitellum. Lin. Gmel, p. 3462. n.° 100.— Seba, mus. 3.t. 49. f. 76.— Gualt. test. t. 37. f. A.— Martini, conch. 3. t. 99. f. 947-948.— . Chemn. conch. IL. t. 179. f. 1723-1724-— Bonan- ni, Recr. 3. f. 270.— Knorr, Verga. 6. t, 35. (336 ) 1] + fa; D'Argenv. conch.. pl. a5.f. K.— Defrance, dict. eit. P- 86. = Tr-Testà ovato-sub-fusiformi , umbilicatà, longitudi- maliter costatà ,: suleis __. st tuberculis acutis muricatissimà ; anfractibus tuberculis se armato E conicà , nd: ; cétumell triplicati ;æmbilico. iceloe BTE 8 + did 8 tours de spire.…. Longueur : près de 3 pouces. Æ£ 8 *<4+Grand diamètre: 2 pouces 3 lignes. Loc. Dax: Mêmes terrains. RAR. L'analogue vivant habite l'Océan indien, + 358. TuremeLLa INTERMEDIA. 7°. intermédiaire. Nob. “ Affinis Turb. muricatæ. encyel. p.431. bis fig. 4- An varietas Turb. capitelli ? Lam. PT. Testt ovato-sub-fusiformi , umbilicatà , longitudi- cite costatà , transversim sulcatà , tuberculis obtusis muri- gatà ; columellà , 3-4 plicatà ; Labro intus tenuiter sulcoso. 8 tours de spite. Longueur : 17 lignes. Diamètre : 11 lignes. © “Loc. Fossile à Dax. Faluns jatmes de Saint-Paul. R. 359- ToneixELLA PLEUROTOMA. T. pleurotome. ob. Turbinella SseS Defr. diet. P- 90... © T. Testà fusiformi-turrità , crassiusculâ , sub-umbilicatÀ, transversim bifariam striatà ; anfractibus leviter excavatis “sursm vix nodosis : Habro intüs striato ; columellä triplicatà ; ee vertice obtusà ; caudà abbreviat. nee. Gitôtiés de spire. Sail Re Diamètre : prêt de: Slighes: > Lo ras à Dax. Mêmes faluns. C, (337 ) Genre XLVI. CANCELLARIA.— CANCELLAIRE. Law. Caract. Coquille ovale , ou globuleuse, ou | turriculée : >: réticulée, à spire élevée , pointue ; ouverture échan- sa base ; colwnelle à à plusieurs “ crée ou urhaiée à plis saillans ; bord droit tranchant , sillonné à d'intérieur ; É opercule. = ( Eoquilles marines ). De Bast. 360. Caxcutanta ACUTANGULA. £. acutangle. p- 45. n° 1.— — Faujas , miém. du Mus. 5 pl. 1e. F8 1,.— Desh. , ; encyel. Dict. 2, P- 158. LES Écritetlarié PEN Lam. 7: p.. a 16. no 2. (fossilis C. Testà ovato-acutà , ventricosà, shisiniilieatt : trans versim striatà , dsdisélitee ac obliquè costatà anfracti- bus supernè angulatis , suprà planis , ad ns dentibus AM 3 çolumellà. bi-vel-subtriplic atâ. is 216 à 7 tours de. spire. LE à Longueur : 18 lignes. Es be -Grand diamètre : 11 Jignes. RU a : Var. B. spird. Dre » » Acutrtimd. Ac: F ossile ? à Dax. Faluns ja jaunes € de Saint-Paul, GC. di Se trouve aux 4 gavions de. Bordeaux... os - 361. Canceutania rocutranis. C. cabestan. ne nie cit. pl. 10. fig. 2.— Lam. E c:psi + h16; n.9 1.— De Bastäp. 46. ru. Sig Desh. Dict: encycl. p. 189. n.° 22. + De Ten. arhorcheneR | venticost. en umbilicatà , costis 1 ; obliquis , ob- colamellà icte ; anfractibus ee valdè. canalieuat; bi-plicata ; spirà abbretial"- DSC AT mn Svko: (338) 6 tours de spire. Longueur : 18 à 20 lignes. Grand diamètre : 25 lignes. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean de Marsac. À. Les environs de Bordeaux, dans une marne bleue co- quillière. Saucats. C. 362. CanceLLaria DEstayesana. C. de Deshayes. Cancell. acutangula. var. b. mutica. Bast. C. Testà ovato-acutà , rugosà , transveräim striata , lon- gitudinaliter costatà ; striis numerosis , sub-granulosis ; costis obliquis , integris ; anfractibus muticis supernë sub-canali- culatis ; maximè plicato ; columellà biplicatä. 6 tours de spire. lignes. Loc. Dax. Palisns j jaunes de Saint-Paul. C. Environs de Bordeaux. 363. CancezLaria conTorTa. C. tordue. De Bast. p. 47. n.° 6. pl. 2. fig. 3. ( optima ).— Desh. dict. encycl. t. 2. p. 186. n.° 15. C. Testà ovato-ventricosà , sub-umbilicatà , obliquè con- . tortà , longitudinäaliter costatà, transversim rugosä ; costis obtusis ; anfractibus rotundatis; apertura sub-tetragonà , obliquatä ; columellà triplicatâ ; labro sub-crenulato , intüs striato. 7 tours de spire. Longueur : 11 lignes. À Diamètre : 6 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. R. Les individus qui se trouvent aux en virons de Bordeaux, sont beaucoup plus grands. On la trouve en Italie ( Defrance ). ( 339 ) 364. CancetLarta piscatonia. C. des pécheurs. Brocchi, p- 308. n.° 8. pl. 3. fig. 12?— Buccinum pis+ catorium ? Linn.— Martini, conch. fig. 1151— 1151.— Lister, conch. tab. 1024. fig. 80. €. Testà oblongâ , sub-umbilicatä, glaberrimâ , costatâ, furicatà , transversim sulcatà ; costis angulatis, obliquis ; spinuliferis ; anfractibus con vexis, medio sub-carinatis , aperturà sub-quadrangulari ; labro incrassato , intüs striato ; columellà triplicatä. Diamètre : 6 lignes. Loc. Fossile à Dax ; faluns bleus de Saint-Jean-de- Marsac. R. Le Plaisantin , le Piémont , la Toscane ( Brocc. ). L’analogue vivant habite l'Océan indien. ( Linn. ) 365. CanceuLania cancecLaTa. C. treillissée. Lam. pag. 113. n.0 6. ( vivant } Voluta cancellata. Linn. Gmel. n.° 30. p- 3448.— Brocchi, 1. c. p. 307. n. 4.— De Bast. p. 47. n.° 7.— De Born. mus. tab. 9. fig. 7. 8.— Knorr. Vergn. 4. tab. 5. fig. 5.— Gualt. tab. 48. fig. B. C.— Le Bivet, Adanson , Sénég. p. 133. pl. 8. fig. 16.— Mitre, Encycl. pl. 374. fig. 5. 6. {Sossilis ). C. Testà ovato-acutâ, valdè ventricosi, cancellatä, sub-umbilicatà, longitudinaliter et obliquè plicatà , trans- versun striatà ; costis sub-spinosis ; convexis ; spirà brevi; columellà triplicatà ; hotiek oblongà , intùs sulcosà ; labro ad marginem crenulato. 6 tours de spire. Longueur : 14 lignes. Diamètre : 11 lignes. (340 ) Loc. Fossile à Dax ;.les sables jaunes coquilliers de St Paul. (MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont ). À.: = Environs de Bordeaux. Salles. C.— Le Phitentin le Piémont , les environs de Sienne (Brocchi }. L’analogue vivant habite les mers du Sénégal ( Adanson ), dans lAdriatique ( Glivi), l'Océan africain ( Linné }. : 366. CaxceLLania varicosa. C. wariqueuse. Desh. dict. encycl. n°7 #olua varicosa. Brocc. p. 311. n.° 10.— Var. b. sub-umbilicata. C. Testà sub-turrità , sub-umbilicatà , transveräim argutè striatà , bétodnilités obsoletè costatà ; anfractibus cari- nas ; carinà tuberculis sub-acutis minimis , raris exaspe- ratà ; columellà triplicatà, basi integrà , labro suleato. . = Loc: Dax. Les marnes bleues de Saint-Jean-de-Marsac. R.— Les terrains tertiaires de l'Italie: ( Brocc. ) 367. Cancerranra Gest. Ce Geslin. — De Bast, no 4. P- 46. pl 3. fig. ni C. Testà ovato-acutà , sub foliosk; costis. oil, acutis ; -costis transversis elevatis, undulatis ; ; anfractibus sû- prà planis. ad. angulum tubereulis. coronatis ; aperturà sub- tigonà ; labro sulcato , columellà biplicatä. . 6 tours de, spire. FE -Énacrorste Det … Longueur : "A! lignes. 5 de Diamètre : 6 lignes 122. Loc. Fossile ? à Dax. Les sables ; jaunes os de. Su Paul. R.— Environs de Bordeaux, PS te 368. Cairn VOLUTELLA. Ce Al Nes ses = 117 n°. 6?— Ann. mus: 2. p. 63..m.0,22) Varietas B. Columellatriplicatas Nob.. : ” FE 3) PCSTestà turrità , Varicosh ? costis erébris Toit is ie aise stef caudà brévi ; columellà triplicatà. pe à 5 tours de spire.… - Loc. Dax. Mêmes terrains. R.— Grignon. (Défuncé). 360. CaxcezLAra sucanurA. C. buccinule. De Bast. n.0 5. p- 46. pl. 2. fig. 12. Lam. n.0 5. p. 117. (fossil.). C. Testà ovato-conicà , sub-ventricosà , longitudinaliter tenuiterque ;costatà , transversè striatä, cancellatà ; ‘anfrac- tibus convexis ; suturis coarctatis ; aperturà owali, columellà triplicatà. _ 5 tours de spire. Longueur : 7 lignes. Diamètre : 5 lignes 1/2, Loc. Dax. Faluns j jaunes. Fee Environs de Crepy dans le Valois , et dans les sables fossiles des environs de Bordeaux. 370. CanceLLanu TURRICULA. ri tourelle. Lam. P-. 116. n.° Sonetas B. ie striato. Nob. C. Testà -°blongo-turrità, infernè Re longitu- dirialiter costatä , transversim ac tenuissimè striatà, tuber- culis_minimiis “asperatä ; ae convexis ; | éolamel biplicatà ; labro striato, E bei, 6 tours de spire. : Longueur : 7 lignes, Diamètre : 3 ne _ Loc. Dax. F aluns bleus. R— Se trouve à Florence. 537 Canceutarsa, Laurens. c. de Laurens. Nob. é C. Testà sub-fusiformi-turrità ; striis longitudinalibus gr a (5427 transversisque cancellatà ; anfractibus conréris; aperturé. oblongà ; labro acuto intüs striato, columelllà triplicatà. 5 tours de spire. Longueur : 7 lignes. Diamètre : 3 lignes. Loc. Dax. Faluns bleus de Saubrigues. R. Je dédie cette charmante Cancellaire à mon excellent ami M. Eugène de Laurens Hercular, capitaine d'infan- terie, chevalier de la légion d'honneur. 372. Cancezrarta Durourn. C. de Dufour. Nob. C. Testà oblongâ , imperforatä , costellis longitudina- libus , transversisque eleganter reticulatà , asperulatà ; an- fractibus convexiusculis supernè angulatis suprà sub-con- vexo-planis ; labro incrassato , crenulato intùs sulcato ; columellà tri-plicatä. 5 à 6 tours de spire. Longueur : 8 lignes. Diamètre : 4 lignes. Je dédie cette élégante espèce à mon illustre et honorable ami M. Léon Dufour, docteur en médecine , correspondant de l'institut de France , comme un bien faïble hommage de mon attachement. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. R. 373. CancezLariA spiirera. C. spinifère. Nob. Non Cancellaria spinulosa. Brocc. Aflinis Cancellariæ piscatoriæ. Brocc. C. Testà ovato-ventricosà , acutä , latè ac tnt umbi- lieatà , longitudinaliter costatà, transversim sulcatà; costis obliquis , angulato-spinosis ; anfractibus sub-convexis su- pernè angulatis , suprà planis ad angulum ; spinis coronatis ; aperturà parvä , trigonatà ; labro crassissimo sub-marginato intüs sulcato ; columellà 3 vel 4 plicatà. (343) * 6 à 7 tours de spire. me Longueur : 1 pouce. Diamètre : 9 lignes. Loc. Dax. Mêmes faluns. CC. 374. Cancezcaria sururauis. C. suturale. Nob. An Cancellaria umbilicaris ? Brocc. C. Testà ovato-ventricosà , acutà , lat et profundè umbi- licatä ; anfractibus convexis scalariformibus canaliculatis, longitudinaliter valdè costatis, tenuiter sulcatis vel striatis ; costis elevatis distantibus , obliquis ; umbilico plicato ; aper- turâ sub-trigonâ intüs lævigatà ; columellä biplicatà. 6 tours de spire. Longueur : 14 lignes. Diamètre : 10 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saubrigues. R. 375. CanceuLaria vmBiricamis. C. perforée. Brocc. p. 312. n.° 11. pl. 3. f. 10-11.— Desh. encycl. p. 190. n.° 27. Varietas B. RE Ro C. Test ovato-ventricosà , acutà , anfractibus scalari- formibus sub-canaliculatis , Res costatà , trans— versè sulcatâ, umbilico patulo ; labro angulato ; columellä triplicatâ. 6 tours de spire. Longueur : 1 pouce. Diamètre : 7 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns jagnes de Saint-Paul. CC. Le Plaisantin. ( Brocc. ). 376. CancerLarta srnomBoines. €. stromboïdes Nob. An Cancellaria cassidea ? Brocc. Affinis Cancellarie cancellatæ. Lam. C. Testà sub-globosà acutè sub-umbilicatà , sub-cau- 344 ) datä , longitudinaliter ac obliquè costatà, transversim sul- catà atque decussatà ; anfractibus convexis leviter medio angulatis ; labro incrassato , sub-marginato intùs sulcato ; solumellà triplicatà ; caudà brevi incurvatä. 6 tours de spire. Longueur : 8 lignes. Diamètre : 5 lignes 1,2. so Le Frossile à Dix: Faluns bleus” de nn de Marsac. C. : - 377. Caxcezrans PAPYRACEA. C. papyracée. Nob. - An Cancellaria : ? An Cancellaria doliolaris : juvenilis : ? Bast. Affinis Veritæ costatæ. Brocc. C. Testà parvulà , ovato-ventricosà , sub-umbilicatä fra- gili, transversim costatà ; sulcis obliquè striatis sive puncti- feris ; spirà sub-canaliculatà. 3 à 4 tours de spire. Longueur : 2 lignes 1/2. Diamètre : 2 lignes. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. = GRATELOUP. Fe GÉOLOGIE. XXXIL. Note sur de nouvelles cavernes à ossements, découvertes dans les environs de Mialet, près An- duse ( Gard ); par M MarceL DE SERRES. Nous croyons avoir prouvé que les cavernes à ossemens avaient été en général remplies par suite de phénomènes de mème ordre, que ceux qui ont dispersé les dépôts dilu- Jiens. Aussi avons-nous considéré le remplissage des cavités 345 souterraines , et des ferites des rochers calcaires, comme le résaltat de causes géologiques , qui ont agi de la même manière et à peu près aux mêmes époques. Ce remplissage dépendant d'une cause générale , a dû s'exercer sur un grand nombre de lieux : en effet, à mesure que les observa- tions se multiplient, l’on reconnaît que partout ; où les cavités souterraines offrent des dépôts dilnviens, elles recè- lent en même temps des ossemens. Ces ossemens y sont d'autant plus nombreux, que l'abondance de ces dépôts est plus considérable. Les circonstances géologiques de ce phé- nomène , comme celles relatives au remplissage des fentes . où se sont formées les brèches osseuses , sont généralement uniformes : en effet , on les retrouve partout les mêmes , quelle que soit la date des continens où on les observe. C'est ce qui vient récemment de se vérifier pour le plus récent des continens , la Nouvelle-Hollande ; quoique cette contrée offre d’ailleurs de nombreuses particularités ,; et présente une SRE et Es Be mé aussi distincte que sin- gulière. ++ Les faits, que nous allons paille semblent une preuve nouvelle de ce que nous avons précédemment soutenu, car ils annoncent également la régularité et. l'uniformité d’un phénomène que l'on aÿait cru aussi rare que restreint. La caverne à osseméns, connue dans les Cevennes sous le nom de grotte du rocher du fort, est située à deux petites lieues au Nord d’Anduüze (Gard), près du village de Mialet. Elle a long-temps servi de refuge aux camisards ; aussi existe-t-il encore à son entrée des traces de muraille et même des flancs ou fmbtaisres, par lesquels ces infortunés tiraient sur ceux qui venaient les assaillir dans leurs sauvages retraites. La caverne de Mialet était donc connue depuis long-temps , et si MM. Julien et Buschet n'ayaient pas eu Yidée d'en faire fouiller le sol, nous ignorerions encore ( 346 ) que, comme celles rapprochées des hautes montagnes , elle recèle une grande quantité d'ours, dont les espèces sem= blent perdues. MM. Julien et Buschet de Mialet, ayant re- cueillis une assez grande quantité de débris de ces quadru- pèdes , et entr'autres plusieurs têtes presqu’entières, instrui- sirent M. le docteur Teillier, de leur découverte. Ce der- nier , nous en ayant fait part, se joignit à nous ainsi qu'à M. Dumas de Sommières, pour la visiter en détail. C'est donc de concert , avec ces deux habiles naturalistes, que j'ai essayé de rendre compte des observations que nous avons faites en commun. La cavèrne de Mialet, ouverte dans la dolomite compacte grise , se trouve à peu de distance du Gardon et sur sa rive gauche. Cette dolomite , qui se rattache au système du lias, a un aspect semi-cristallins ; sa texture est imparfaitement granulaire , et ses nuances sont celles du gris-noirâtre. Nous n'y avons pas apercu de traces de corps organisés. En grand, elle constitue des montagnes à flancs très-abruptes, et qui par suite de la verticalité de leurs pentes, sont peu favorables à la végétation, quoique généralement les roches dolomitiques , qu’elles appartiennent au calcaire jurassique ou qu’elles se rattachent au système du lias, se désagrègent facilement. L'ouverture de la caverne de Mialet , élevée d'environ 35 mètres au-dessus du Gardon, se trouve à l'Est de cette rivière et regarde l'Ouest. Pour ÿ parvenir, la montagne est telle- ment à pic, que l’on n’a pas d'autre point d'appui que la légère saillie des couches dolomitiques. Gette ouverture forme une voûte à plein cintre de 8 mètres de hauteur. Elle se prolonge en un vestibule, dont Îa largeur est d'environ 4 mètres. À mesure que l’on s’avance dans ce vestibule, qui s'étend en ligne droite pendant environ 9 mètres, on voit le sol s'élever, et à tel point que les corridors qui lui succè- {3479 dent, ont à peine 3 Rene de hauteur , et finissent pag avoir au plus 1",50 à 2», Ces corridors sont sinueux et fort-irréguliers, très-surbaissés ; on ne les parcourt pas sang quelques diflicultés, On peut en distinguer deux principaux , placés l'un sur l'autre, Le plus supérieur formant comme pue espèce d'entresol , relativement au premier. - Le corridor, qui sucçède au vestibule, offre à nne,distance d'environ 15 mètres de l'entrée de la caverne , un glacis stalagmitique d’une épaisseur moyenne de trois à quatre centimètres. Ce glacis calcaire dur et solide , ne peut être rompu qu'à l’aide d’instrumens en fer ; au dessous de cette couche calcaire, qui s'étend sur toute a largeur du vesti- bule, l'on découvre les premijers ossemens. Ceux-ci, en grand nombre, se rapportent pour la plupart à notre espèce : ces ossemens humains , généralement peu altérés et qe ment recouyerts d’incrustations calcaires , sont mêlés à ossemens de cerf, de mouton et de bœuf, Tr et des races domestiques. On les voit comme noyés dans le dimon sableux en partie dolomitique , offrant des cailloux roulés de roches primitives et secondaires. Aussi ce limon paraît=“il différent de celui que charrie encore le Gardon. .Ce même limon , inférieur au glacis stalagmitique , offre #galement xn grand nombre de fragmens de poteries gros- sières qui ont appartenu à l'enfance de Fart , quoique cer- #ains présentent, sur leur ui extérieure, des traces de dessins. Il est remarquable , et cette circonstance mérite d’être notée , que les poteries. découvertes dans les cavernes à ossemens , sant à peu près toutes de ia même nature ;. et semblent :se rattacher à une même époque. Celles de la caverne de Mialet sont, les unes, sans au- cune trace de dessins , et faconnées de la manière la plus grossière ; à peine les terres qui ont servi à les confection- mer, ont-elles été lavées avant d'être employées ; she a c38) : de ces pateriès annohcent tellement lenfance de l'art , que l’on paraît s'être borné à Les faire durcir au soleil : d’autres , ‘au contraire , semblént avoir été faconnées avec quelque soin , car on peut suppôser qu’elles ont été tournéés. Celles- ci présentent par fois des dessins linéaires , bizarres ct irré- guliers. La plupart de ces fragmens offrent des traces d’une mäâtièré noirâtre comme charbonneuse , ce qui ferait pr ee ont servi x des usages dodbtiuér En fouillant le sol du corridor qui suceède au Yesibulé , on découvre un Timon un pou différent de celui qui est dans Ja première pièce : il est plus gras; plus tenace, plus con- pacte et plus coloté ; il est également. moins meuble que celui du véstibule dans Lequel l'on découvre les premiers ossemens humains ; ossemrens beaucoup moins brisés et moins fracturés qué ceux du cortidor dont nous parlons. Quant aux cailloux roulés, ils sont tout aussi abondans que dans le limon du vestibule, et leur nature est la même: C’est dans le limon des corridots, que l’on a découvert les ossemens des trois espèces d'ours des cavernés , c’est-à- dire , les Drsus Pitorrii, speleus et arctoideus. Ces osse- mens y sont confusément mêlés à des os de cerfs, de che- “vaux, d’aurochs ct, par intervalle , à des fragmens de pote- ries peu nombreux et des ossemens humains également peu abondans, Cependant , dans un enfoncement profond du corridor inférieur, MM. Buschet et Julien ont découvert ‘deux têtes humaines ,; entourées d’ossemens d’oùrs , et des ‘autres mammifères terrestres que nous avons déjà énu- mérés. Jaloux de vérifier ce point de fait : nous avons fait creuser sous nos yeux les limions qui se trouvaient amoncelés dans ere E pe ans après Lie es recherches , nous fragmens d'os humains et de nom- Bou débris de ‘des cavernes. Ces os ; ee ( 349 ) brisés et fricturés , happaient fortement à la langue , malgré l'humidité dont ils étaient imprégnés. Ce qu'il y a de plus remarquable , c’est qu'à peu de dis- tance de l'enfoncement dont nous venons de parler, MM. Buschet et Julien ont déterré une petite statue romaine, si bien caractérisée , que les antiquaires et les peintres, aux- queis elle a été montrée, ont supposé qu’elle pouvait repré- senter quelque sénateur ou un personnage analogue. Enfin, vers l'extrémité du corridor principal, on a égale- ment rencontré , dans le limon, à la profondeur d'environ un pied , six bracelets en cuivre chargés de verd-de-gris. Ces bracelets paraissaient avoir été entraînés les uns à côté des “ antres, car la pioche les ramena presque tous à la fois. Nous nous sommes assurés que ces bracelets étaient en cui- vre rouge fondu , et que probablement ils étaient de fabri- -que romaine. Les uns, plats et unis , offraient des impressions assez profondes faites au burin ; les autres, grossièrement faconnés , imitaient une torsade. Ces bracelets non fermés ont paru assez semblables à ceux que portaient les anciens esclaves romains ( 1 ). L'on a encore trouvé, dans les mêmes limons , des os et des dents d'animaux travaillés de main d'homme. Les dents paraissent avoir servi d'amulette , tandis que les os semblent avoir été faconnés en instramens de table. Nous avons éga- lement détaché du rocher plusieurs ossemens , qui ÿ avaient été fixés par un ciment stalagmitique très-dur, analogue à celui que Von voit dans les fentes où existent des brèche, osseuses. RS tautes nos recherches nous n'avons pu découvrir (2) Depuis P üe où RS di ur à Mialet , on y a découvert une lampe antique en terre cuite, et d’autres objets d’art qui semblent de fabrique romaine. { 350 ) dans les limons à ossemens, qu'un fragment d'une valve . d'Unio margartifera ; ce fait nous a peu surpris, parce que même aujourd'hui les coquilles fluviatiles et terrestres vivan- tes sont des plus rares dans cette localité : à peine rencontre- t-on quelques Felix hortensis et hemoralis et encore y sont-elles en petit nombre. Des anciennes alluvions auraient donc transporté , dans un exemple remarquable , Messieurs , dans les circonstances qui viennent d’avoir lieu. Votre Société avait suspendu sa marche , et les regards tournés vers les commotions poli- tiques , vous cherchiez à lhorison léclair de tranquillité qui vous était nécessaire. Aussitôt que vous l'avez entrevu, vous vous êtes rappelés que vous étiez naturalistes, et vous vous êtes livrés avec activité aux recherches dont vous vous êtes fait un besoin. | Vos travaux dirigés par un zèle éclairé ont été répartis sur toutes les branches naturelles ; vous vous y êtes adon- nés avec la plus grande suite , et je dois , Messieurs , m’ef- forcer de mettre rapidement sous vos yeux, les nombreux résultats qui sont dûs à votre constante et laborieuse assi- duité, RS AGRICULTURE. Quoique ne faisant pas, à proprement parler, partie de l'histoire naturelle, puisqu'elle n’a trait qu'aux végétaux qui ont perdu pour la plupart leurs caractères primitifs , l'agriculture occupe cependant un rang distingué parmi les connaissances humaines , et le naturaliste manquerait à ses devoirs si son but n'était de perfectionner des choses utiles. Vous n'avez donc pas, Messieurs, négligé cette branche importante et plusieurs de vous, en ÿ consacrant tout leur temps, avez obtenu des résultats avantageux pour le pays. M. le baron de Vallier* vous a communiqué des expé- riences faites sur le blé de Rével, vous en avez apprécié Jes avantages , ainsi que ceux résultant d'observations sur le blé noir. Ces deux végétaux forment la nourriture prin- cipale des habitans des campagnes d’une grande partie de Ja France, et l’on ne peut trop attirer Peut sur la ma- nière de les cultiver ; ; c'est çe que se sont proposé Les au- teurs des deux mémoires. ( M. Housset vous a indiqué combien le chêne tauzin pros- -pérait dans les Landes et de quelle utilité il peut devenir, quand on s’occupera sérieusement du défrichement des terrains compris entre Bordeaux, Bayonne et la mer. M. Saintourens en vous faisant connaître l'importance des forêts de pins a fixé votre attention sur le même objet et il s’est plus particulièrement appliqué à la fixation des dunes dans un mémoire très-intéressant sur le pinus australis qu'il voudrait substituer au pinus maritima , comme étant pour la construction d’une beaucoup plus grande utilité. M. le colonel de Gallois, parfaitement placé pour faire des expériences , vous a fait part d’un mémoire sur Îe lin. Non-seulement il vous a indiqué la meilleure culture, mais encore il n’a abandonné son sujet que lorsque le lin était devenu un tissu. C'est avec regrets que nous le disons, mais si M. Villars vous à démontré que dans les années mdassabtes , on pouvait cultiver l'olivier dans notre département, il n’a peut-être pas assez réfléchi que ces années étaient très- rares, ce qui par suite met un obstacle insurmontable à ses projets. Il n’en est pas de même de la betterave, car vous avez sous les yeux plusieurs ‘usines qui tirent leurs matières pre- mières de nos landes. M. Petit-Lafitte qui a employé plu-. sieurs aunées à chercher des résultats agricoles, vous a fait passer en revue tous les genres de culture de ce précieux végétal et vous a fixé d’une manière invariable sur celui qui convient le mieux. : Messieurs , cette année a offert dans son commencement des orages très-violents. Plusieurs ont ravagé notre départe- ment et des communes entières ont vu leurs récoltes anéan- ties. M. de Kercado, en agronome expérimenté, a cher- ché les meilleurs moyens de remédier au mal ; il vous les a (4) indiqués et les propriétaires qui ont suivi ces conseils n’ont eu qu'à s'en féliciter. M. Laterrade à la suite d’un été extré- mement sec, a recueilli des faits intéressans sur les effets de cette sécheresse et il vous les a fait connaître dans un résumé où il n’a rien omis. Plusieurs de vous, Messieurs, avez communiqué à la Société vos expériences agronomiques. Elles forment un corps d'observations intéressantes que vous mettrez un jour sous Les yeux des agriculteurs. | Histome NaTureLze. Botanique. Messieurs , vous avez continué à vous occuper active- ment de l'étude de la botanique. Tous les mois vous ayez entendu les rapports de vos commissions d'herborisation , où quelquefois vous avez eu à vous féliciter de la décou- verte de plantes nouvelles pour Ja Flore Bordelaise et vous les insérerez comme supplément dans le 5."° volume de x05 Attes. Vous ne vous êtes pas bornés à découvrir ces plantes ; vous les avez décrites avec soin et ne les avez nommées qu'après une critique judicieuse faite dans le sein de la Société. De cet examen vous avez fait jaillir des discussions änstructives et des conférences qui se sont prolongées pen- -dant plusieurs séances. Vous avez successivement entendu les savantes dissertations de MM. Des Moulins, Grateloup, Laterrade , Monteaud et des autres botanistes de la Société. Vous avez été plus loin ; et revisant vos herbiers vous avez cherché à établir toutes les variétés qui ne sont pas décri- es dans la flore du département. Vous avez eu soin de dé- poser sur le bureau les individus types de l'espèce et des nt Le manière que la société se formant cn Jury ua * , (5 admis comme espèces nouvelles et comme variétés recon- nues , que les plantes sur lesquelles il y avait unanimité d'opinion. Il est à désirer dans l'intérêt de la science que vous continuiez ces travaux importants, et vous pourrez par suite, offrir une série d'observations certaines et une flore aussi complète que possible, MM. Des Moulins, Laterrade et Gachet vous ont com- muniqué plusieurs monstruosités du genre Brassica , ainsi que les descriptions des individus, dont orbns ont été insérées dans l’Ami des Champs. Vos correspondants vous ont envoyé un grand nombre de mémoires sur la botanique, Vous en avez apprécié l'importance et vous les conservez dans vos archives pour les consulter au besoin. Vos correspondants ne se sont pas bornés à cela, ils ont accompagné leurs mémoires d'enyois de plantes. Vous avez parmi ces envois remarqué celui de M. Follet, de Bour- bon, un herbier de Buenos-Ayres par M. RTE 2 ils A TT un nombre considérable de belles plantes. Je dois plus particulièrement attirer votre attention sur l'envoi que vous a fait M. Bojer, correspondant à Maurice. Ce naturaliste distingué a adressé à la Société 122 espèces ni 25 fougères. La a tt des plantes ne laisse rien à désirer ; elles sont nommées avec le plus grand soin et 20 sont entièrement nouvelles. Les fougères surtout sont admirables et vous ne ‘pouvez trop remercier votre savant correspondant. Une partie de cet envoi est composé de végétaux de Madagascar. “Vous avez décidé qu'il serait formé un herbier spécial des plantes de la Gironde. Cet herbier d'étude indépen- dante de votre herbier général , s'accroît tous les jours et vous devez espérer qu'avant peu , il sera complet. Vos ex- cursions mensuelles doivent y concourir et plusieurs de vous, Messieurs, avez fait don à la Société, des plantes que vous possédiez. M: Des Moulins surtout a puissam- ment contribeé à l’enrichir. Quelques-uns de vous , Messieurs , travaillez également à former la cryptogamie départementale. Zoologie. Les mammifères vivans de notre département vous sont "connus en grande partie , par suite des travaux de M. Ga- chet, qui plus tard seront insérés dans vos Actes. Il n’en est pas de même de ceux à l'état fossile, et chaque année des espèces nouvelles vous sont présentées. M. de Kercado en a découvert dans les calcaires grossiers de Quinsac et les a soumis à votre examen , ils font partie de vos collections. M. Cazenavette vous a également communiqué des osse- “mens d'hyène trouvés à St-Pierre de Causse. M. Tournal fils a envoyé à la Société un mémoire très- intéressant sur les ossemens humains fossiles. Vous avez remarqué un mémoire de M. Léa sur un nouveau genre de mammifère fossile trouvé à New-York et auquel il a imposé le nom de tétracaulodon. A la suite d’une descrip- tion et d'observations très-intéressantes, M. Léa abandonne ce sujet pour parler d'un reptile fossile du nord de lA- _mérique qu'il vous fait connaître sous le nom de saurodon. Sur la demande de la Société, M. Dordet vous a envoyé plusieurs variétés de la vipère commune. Les échantillons ont été remis à M. Gachet, spécialement chargé de cette partie de la zoologie. Ce membre distingué (M. Gachet } vous a lu ses observatious sur la manière dont se nour- rissent quelques reptiles. . Vous avez admiré le superbe squelette d’une baleine ; vous J'avez visité à plusieurs reprises et les anatomistes de 7 votre Société vous ont fait un rapport sur ce colossal cétacée. M. de Kercado a fait don à la Société de divers aie. tillons ornithologiques du département. M. Laterrade poursuit ses recherches Fe et vous communique le résultat de ses observations. Vous avez écouté avec le plus grand intérêt un mémoire de M. Marcel de Serres sur le genre cloisonnaire , aiusi que ceux de M. Michaud sur les genres Aissoa et terrebra. Ces mémoires doivent être insérés dans vos Actes. L'un de vos savans collègues , M. Billaudel , vous a entre- tenus de ses théories sur la reproduction des animaux dans direrses localités. Vous l’avez vu l’attribuer , tantôt au cours régulier des fleuves, tantôt aux débordemens et admettre en principe , qu'en général les eaux sont une des causes principales de la présence d’ animaux c de même espèce dans des localités différentes. s MinÉRALOGIE ET GÉOLOGE. L'une des Sociétés les plus savantes de France, le muséam d'histoire naturelle de Paris, vous a envoyé une superbe collection d'échantillons des terrains des environs de Paris. Vous devez compter cet envoi au nombre de vos plus pré- cicuses richesses, car tout est nommé par les célèbres natu- - ralistes qui composent cette Société et dont plusieurs sont vos correspondans. Billaudel vous a fait don de nombreux échantillons de cailloux roulés pris dans le département. Un mémoire accompagnait les échantillons et vous y avez remarqué les savantes recherches de M. Billaudel qui est remonté à l'o- rigine de ces cailloux, chose d'autant plus difficile que la plupart présentaient des fossiles marins et que quelques-uns offraient des Lymnées et autres fossiles d’eau douce. (8). © Vous avez apprécié divers mémoires de M. Boubée sur la géologie pyrénéenne , ainsi que l'importance des travaux de ce naturaliste. Vous avez écouté avec le plus vif plaisir une notice sur les puits artésieps par MM. Marcel de Serres, Lantherie et Balard. Ce mémoire était accompagné de la coupe d’un puits artésien foré dans les environs de Toulouse. MM. Grateloup et Des Moulins vous ont entretenus à diverses reprises de la Géologie du département, de leurs découvertes en ce genre ét des travaux auxquels ils ne ces- sent de se Fire avec le zèle le plus infatigable. ds DE LA SOCIÉTÉ. Vous avez terminé la publicatiou du 4. volume des Ac- tes de la Société Linnéenne et les nombreux matériaux que vous avez entre vos mains, vous donnent l'assurance de l'in térêt qu'offrira le 5.e volume dont vous avez voté l’impres- sion , et qui n'attend pour paraître que le commencement de l’anné CoNFÉRENCES. Messieurs , les grands résultats que vous avez obtenus les années précédentes en soumettant aux lumières de la société les sujets qui vous paraissaient offrir matière à dis- cussion, -vous ont engagés à continuer vos conférences: Vous avez discuté et approfondi plusieurs points importans en histoire naturelle, et par là vous avez mis en commun les travaux de chacun de vous en particulier. Locaz. Dépuis long-temps vous souhaitiez un local qui vous per- init de travailler à vos collections et ‘de mettre en ordre les _ richesses qui sont en votre possession ; vous l'avez obtenu 9 cette année, grâce à l'amour de M. de Kercado pour les sciences. Ce membre éclairé vous a donné chez lui un appar- tement tel que vous pouviez le désirer et vous lui devez, Messieurs , les plus grands remercimens. CORRESPONDANCE. Votre correspondance à été très-active. Presque tous vos membres correspondans ont envoyé à la Société des lettres pleines d'intérêt renfermant des observations qui sont de véritables mémoires. Vous avez entretenu vos relatioris avec les sociétes savantes de France, d'Angleterre , d’Allema- gne , des États-Unis et des Colonies fiancaises. Plusieurs de ces sociétés vous ont demandé l'échange de vos publi- cations et des produits de votre département contre ceux du pays qu elles explorent. Vous avez accueilli avec empres- sement des échanges a: aussi avantageux pour la science. Ouvraces Imprimés. Un grand nombre d'ouvrages vous sont parvenus, je ne citerai que les principaux, pour éviter une trop longue no- menclature. Vous avez remarqué 1.° les mémoires de la Société cen- trale du Nord; 2. le bulletin botanique de M. Seringe ; 3.v le catalogue raisonné de botanique de Parme par M. Yan ; 4.° le bulletin de la Société géologique de France ; 5,0 les mémoires de la Société d’Abbeville ; 6.° la Flore dé la Côte-d'Or par M: Lorey ; 7.° les courses géologiques de M. Boubée ; 8.° divers pamphlets sur l'histoire naturelle par M. Porter de Philadelphie ; ; 9-2 Annals of the lyceum of natural history of New-York ; 10.2 deux volumes du voyage de la corvette l'Astrolabe autour du monde; 11.° et un grand nombre d’ouyrages et de journaux que vous recevez tous les ans. (10) Memeres ADMIS. Messieurs, les sciences naturelles deviennent tous les jours un besoin pour la Société. Partout on voit cet élan que rien ne peut arrêter, et les nombreux adeptes de la science de la nature cherchent à se mettre en contact avec les sociétés savantes pour y trouver la nourriture nécessaire à leur esprit. Vous en avez annuellement la preuve, Mes- sieurs , dans le grand nombre de demandes d’admissions qui vous sont adressées. Cette année vous avez admis au rang de vos membres titulaires deux de vos membres honoraires , MM. Billaudel et Péry qui ont voulu se mettre en rapport plus direct avec vos travaux et vous communiquer le fruit de leurs longues et savantes recherches. MM. Boisset et Dumoulin aîné membres auditeurs ont obtenu à juste titre le grade de titulaires. Vous avez également recu M. Roussel possesseur d’une très-belle collection conchyliologique et M. Dumou- lin jeune a été admis membre auditeur. M. Petit-Lafitte ‘ancien titulaire, mais depuis long-temps en voyage est rentré dans le sein de la Société. Le premier magistrat du département, M. Le Comte de Preissac est devenu l'un de vos membres honoraires. : Plusieurs naturalistes étrangers à notre département ont sollicité l'honneur de votre correspondance. Parmi eux vous ayez recu : MM. Cordier, membre de l'institut et président du mu- séum d'histoire naturelle. Virey, membre de l'académie de médecine. Nérée Boubée , professeur de géologie, à Paris. * : Vau, professeur de botanique à Parme. _ Lorey, auteur de la Flore de la Côte-d'Or. (ur) MM. ee Botaniste, D.-M. De Basterot, membre de la Société d'histoire natu- relle de Paris. De la Jonkaire , idem. idem. Bertrand Geslin, idem. idem. La Société Philomatique de Verdun. Le musée d'histoire naturelle de New-Fork. La Société Philosophique Américaine de New- Fork. L'Académie d'histoire naturelle de Philadelphie. NÉcroLOGIE, A côté de toutes ces brillantes acquisitions vous avez fait des pertes sensibles ! Vous avez vu disparaître du sein de la Seciété M. Hercule de Rabar correspondant à Libourne. Cet orni avait créé une superbe collection des oiseaux du département, collection d'étude qui ne laissait rien à désirer et qu'admiraient à juste titre les savans voyageurs. M. Hercule de Rabar n’était pas seulement un naturaliste distingué , il était aussi un homme de bien et ses amis ont pleuré et pleurent encore sa mort. M. Dupuy pharmacien à Saint-Macaire a été arrêté dans ses savantes recherches sur la botanique , au moment où il allait les mettre au jour. Lui aussi est descendu dans la tombe , et c’est avec le cœur plein de tristesse que je remplis le pénible devoir de vous rappeler, Messieurs, tous les services que ces deux naturalistes ont rendu à la science et tous les charmes que leurs nombreux amis trouvaient dans leur intimité et leur correspondance. Ici se termine , Messieurs , le précis de vos travaux pen- dant l'année 1831. Alternativement vous y avez vu figurer les diverses branches de l’agriculture et de l'histoire natu- (2) relle ; vous y avez vu comment au milieu as commotions politiqüés vous avez su réprendre vos travaux, de quels fruits précieux ils ont été suivis, et éombien doit donner d'espérance aux naturalistes la paix quise prépare et qui vous permettra , Messieurs, de consacter tous vos instans à l'étude des sciences pavilelless à Bendoux > le 4 Novembre 183r. Le Secrétaire - Général , Ep. LeGranp. s mrerst Lin dnécipspèrer c-rp A BORDEAUX, Bu ca: TH. LAFARGUÉ, Fa dé là Sociélé -H. 5. Æinhéènre ; Rüë du Puits BagnéCa