ACTES /”. SOCIÉTÉ HINNÉENNE ‘DE BORDEAUX. * A BORDEAUX, De cuez TH.re LAFARGUE, Imrnmeër de La Société Linnéenne , RUE DU PUITS BAGNE-C4P , N.° 4. M DECC XXXV. Mo. Bot. Garden, 1897. ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. a N.° 38.— 25 FÉVRIER 1835. SECTION DE GÉOLOGIE. toi I. Précis des Travaux Géologiques de la Société Lin- néenne de Bordeaux, depuis sa fondation jusqu'à ce jour , et Résumé des progrès et des découvertes qui ont été faites en Géologie et en Zoologie fossile, spécialement dans le département de la Gironde et : quelques autres départemens du Midi; par M. le : Dr Grarezour , Membre honoraire , etc. LU Aux SÉANCES Des 6 &T 14 FÉVRIER 1835. Messreurs, Les études qui se rattachent à la Géologie, à cette science qui, comme on l'a dit, lie les phénomènes de la physique générale à l'histoire naturelle de tous les âges , sont deve- mues_de nos jours , d’une si haute importance ; elles se sont montrées avec un attrait si séduisant, qu’elles occu- pent presque exclusivement les savans de toutes les nations. La plupart des grades cités ont créé des Sociétés Géolo- giques ou né Naturelle : des chaires de Géogénie + Rs Fe : { 4 ) æ, ont été spécialement fondées pour favoriser l’enseignement et les progrès de cette savante étude. Non seulement des associations de Provinces , mais aussi des congrès scienti- fiques destinés à en propager le goût , s’assemblent annuel- lement et entreprennent des voyages lointains, dans l’objet nat les contrées et les terrains insuffisamment con- . Des fouilles dirigées avec art; des sondages artésiens aus sur divers points du globe, ont permis de dresser des coupes géométriques d’une grande exactitude et de bien étudier la puis et le nature des couches. Des cartes chorographiques et géognostiques des dé départemens et des districts ; des descriptions géologiques et paléontolo- giques des bassins des différens pays; la conchyliologie … fossile des formations d’eau douce et des terrains marins des | diverses é époques ; des figures d’une rare perfection publiées avec économie , grâces à la lithographie et à la gravure sur acier ; l'esprit d'ordre et d'analyse qui préside aux compa- raisons Dansniques et différentielles , entre les corps orga- iles et les espèces vivantes; ces collections innom- ds de ces curieux débris d'animaux et de végétaux, appartenant aux époques dites anté-diluviennes , et mises à la portée de tous les yeux ; cette impulsion vive , soute- nue, générale des esprits, pour répandre l'amour des sciences physiques , géologiques et naturelles, tout en caractérisant notre siècle, ne permettent-ils pas de présager qu'il jaillira de cet ensemble d’études et de travaux, des résultats immenses , qui ne pourront manquer d'agrandir et d'éclairer l’histoire physique de notre planète et d’influer beaucoup sur l'avenir et la civilisation de l'homme ? - Votre Société Linnéenne n’est pas demeurée en arrière , Messieurs! Elle a suivi cette impulsion philosophique. Elle n'a point oublié que limmortel Linné était , pour son épo- que , un savant géologue , un minéralogiste profond mais LS lle a compris aussi tout le prix de cultiver soigneusement cettebranche de l'histoire naturelle , qui nous donne la con- naissance des terrains, et qui va à la recherche des causes -qui ont bouleversé la surface de la terre. Déjà plusieurs de vos Membres ,- tant résidans que cor- respondans , s'étant livrés d’une manière plus suivie à ces études, ont pu se distinguer par des ouvrages et des dé- couvertes d'un véritable intérêt, sur la Géologie en général, et sur celle qui touche de plus près les bassins de la Gi- rondè , et ceux qui leur sont contigus. Vous devez plus particulièrement de la reconnaissance à vos honorables et laborieux Collègues MM. Jouannet, Billaudel, Des Moulins , Guilland , Roulland, etc. , quiont enrichi vos Actes de savantes publications et ae découvertes. Je vais, Ms. dans ce précis de vos Travaux, vous offrir le réue général des Ouvrages , Mémoires et que vous avez publiés sur la Géologie, depuis la féndation de votre Société, et vous présenter en même tems, les pro- grès que les sciences Zoo-géologiques ont faites dans votre propre contrée. Afin de suivre un.ordre méthodique, je diviserai cette notice en deux grandes sections. &r La 1.7 sera consacrée à la Géologie proprement dite, tant de la Gironde , que des autres départemens ; La 2.me sera spécialement destinée à la Zoologie fossile, ou à l'exposition des découvertes qui ont été faites dans ce département et les pays circonvoisins , sur les débris orga- niques pe réçcèlent les Sifférentes couches. où _ : < æ Æ (6) SECTION j,.7e GÉOLOGIE PROPREMENT DITE. A. css de la Gironde. Antérieurement aux vaux de MM. Ami Boué et de Basterot, vos estimables correspondans , la constitution géognostique du Sud-Quest de la France était, pour ainsi _ dire , à peine connue. C’est sans doute aux soins . ces deux habiles géologues, que le pays est redeyable d’avoir tracé la voie qu'il fallait suivre, pour acquérir la connaissance des terrains qui entrent dans la formation du bassin de la Ga- ronne ; mais c'est néanmoins plus spécialement aux labo- rieuses recherches de MM. Jouannet et Billaudel, que la Géologie de la Gironde doit ses progrès et ses plus intéres- santes découvertes. $ po ruek free =... COUP-D'OEIL SUR LA GÉOLOGIE _ Dee DU DÉPARTEMENT DE LA GIRONDE. Une courte notice , intitulée Coup-d’œil sur La Géolo- gte de la Gironde (1), dont M. Billaudel vous fit hom- mage en 1826, donne. non-seulement une idée générale des terrains superficiels de la contrée, mais elle établit exactement aussi la différence qui existe entre la conseni tion des deux rives de la Garonne. » La rive droite, observe l'auteur, est composée de roches. » de calcaire grossier marin à stratification horizontale et » pétries de nombreux débris de noyaux de coquilles, ayant _» au-dessus des bancs les: terrains d’alluvion { sables, argiles, » marnes ), dont les couches sont d'une grande épaisseur ». (1) Actes de'@: Soc. Linn., tome EL. p. 99—113. « Sur la rive gauche du fleuve, au contraire , règnent » ces vastes dépôts de faluns, renfermant ces espèces de » coquilles fossiles décrites par M. de Basterot, et ces amas _» énormes de cailloux roulés qui constituent le diluvium de » Buckland, ou alluvion ancienne, désignée dans la contrée » sous le nom de Graves , et si propices à la prospérité de » la vigne ». C'est donc à M. Billandel qu'est due la remarque qui fixe nettement les limites des faluns au-delà de la rive droite de la Garonne. Ces dépôts n’ayant point franchi le fleuve et occupant sur sa rive gauche les parties les plus déclives , le long des rivières et des ruisseaux , paraîtraient donc s'être formés postérieurement à la formation du cal- caire grossier de la rive droite, malgré l'identité qui règne æntre les corps organisés des deux formations. CARTE GÉOLOGIQUE DE LA GIRONDE. M. Billaudel est le premier géologue, aussi, qui ait dressé une carte géologique du département (1) : quoiqu'incom- plète, elle servira de type aux naturalistes qui, dans la suite , voudront achever cet intéressant et utile travail, - -Gette carte indique par des teintes différentes , les affleu- remens des principaux terrains du bassin de la Gixende , qui se reduisent à trois; . 1.° Une large couche , pole Far e olsstisnue , au-dessous du lignite et de la molasse ; s'étendant dayan- tage du N. au S.; sur la rive gauche de la Garonne; et ensuite sur la rive droite de la Dordogne , en circonscri- ant par une sorte de ceinture , les limites du département de la Gironde au N. E. d'avec celui de la Charente.et.de (a ) Recueil de l’Acad., 1828. DÉS" He FA (8) la Dordogne , et au S. O. d'avec ceux s Gers, du Eot- et-Garonne et des Landes. * 2.0 Une bande de lignite, ei sur une grande éten- due, particulièrement le long du littoral de l'Océan , dans la direction du N. au S., et qui suit en outre le cours des vallées de la Dordogne ét de la Garonne. 3.° Un banc considérable de calcaire marin grossier , formant la couche supérieure du système des formations du bassin de la Gironde, et occupant le centre du départe- ment ie banc se dirige du N. ©. au S. E. COUPE HYPOTHÉTIQUE DE LA VALLÉE DE LA GARONNE. Vous devez encore à ce savant auteur, une Coupe géo- gnostique de la vallée de la Garonne , prise entre Saint- Macaire et Langon, qu'il a jointe à la suite d’un Mémoire, sur la curieuse découverte qu’il a faite dans le département, d'une caverne ossifère, et dont j'aurai l'honneur de vous rendre compte dans la section zoologique. Cette coupe très-instructive , publiée dans vos Actes (1), donne la connaissance des couches suivantes, que je crois nécessaire de transcrire pour ne point en affaïblir la vérité, « 1.9 Banc de lignite de l'argile plastique, au-dessous » de la molasse , à la Grave près, de Libourne, et sous le » grès calcaire à Béliet , à Salles, dans les landes ». « 2.° Couche très-épaisse de molasse paléothérienne à » Blaye et à la Grave, sur les bords de la petite rivière = » l'Ile ». « 3.0 Calcaire grossier marin, d’une vie pistes à la » Roque-de-Tau , et sur toute la rive droite de la Garonne (1) Actes, t. 1. 339. (9) » et de la Dordogne ( Gironde ) ; à Saint-Médard en Jalle ; .» à Salles ». « 4.e Calcaire FE douce , avec Den: ; Planorbes, » Lymnées. ( Bazas , Saucats ) ». « 5.° Couches gypseuses , à Castel-jaloux , ( Lot-et-Ga-- » ronne } ». « 6.° Marne d’eau douce superposée au gypse ». «7. Diluvium ou alluvion ancienne formée de galets, » de sables , sur la rive gauche de la Garonne et de la Dor- » dogne ».. « 8.° Au-dessous de cette couche et au-dessus des bancs » du calcaire grossier , dépôts de faluns à coquilles marines , ». ( Saucats , Léognan, Gradignan, Mérignac , etc. ); Bancs » d'huîtres ( Bazas , Saint-Aubin, Sainte-Croix-du-Mont h». « 9° Alluvium. Alluvions modernes dont est formé le » sol de la plaine ». COUP-D'ŒIL SUR LA GÉOLOGIE DES LANDES DE LA GIRONDE. ( Grande alluvion marine arénacée ). La chorographie et la géologie de la région , qui com- prend les landes de la Gironde , a été aussi le sujet des soins de M. Jouannet, l’un de vos membres honoraires, les plus distingués , à qui les Sciences naturelles et l’Archéologie du pays sont redevables d’un grand nombre de travaux, on ne peut plus précieux. ; Dans une courte notice, mais fidèle, (1 }-ce savant donne une idée rapide de ce vaste plateau, situé entre la rive gauche de la Garonne et l'Océan , et qui s'élève doucement en am- phithéâtre , dans là direction du N.-O. au S.-E. Il en fait ( :) Musée d'Aquitaine, tom. 1 p. 80. (10) connaître la configuration , l'étendue , les ondulations du terrain , les points les plus culminans, les ruisseaux et les rivières qui le traversent. Son élévation au-dessus du niveau de la mer est d'environ 80 mètres. La Leyre, formée de deux branches , qui se confluent vers le centre des landes , est la principale rivière qui coule dans l’intérieur et va se jeter dans le magnifique bassin d'Arcachon. La nature du sol des landes est essentiellement sablon- neuse. La couche ielle est une une nappe d’un sable quartzeux , très-pur ; véritable alluvion arénacée , » d'origine marine , que la violence des vents, et celle de courans d'eau douce, ont distribué sous une apparence presque uniforme , mais néanmoins fort inégale, lorsqu'on en ex- plore soigneusement les couches. Ces sables reposent généralement sur un lit d’une grande étendue d’une sorte de Tuf ferrugineux, de consistance variable , d’un brun noirâtre , appelé 4/lios dans la contrée, et alternant souvent avec des couches argileuses. M. Guilland a ajouté à cette connaissance générale du plateau des landes , une description géognostique particulière de Castelnau-de- Ms 5 dans le Bazadais { 1 }, comme dépendante de ce Plateau. I y a découvert le terrain paléo- thérien et l'argile plastique. RÉSULTATS DES COUPES ET DES FORAGES ARTÉSIENS. Il est bien reconnu que ce sont les coupes qui enseignent, beaucoup mieux que toutes sortes de recherches , là véritable {1 ) Recueil de l’Académie de Bordeaux, 1822. (ui) RTE géognostique des terrains = leur capsaton : à l'égard des uns et des autres. Aucun géologue ne s'était occupé dans le département avec un plus grand zèle, que les deux premiers naturalistes que je viens de citer, à recueillir ces utiles observations. Si les sondages artésiens , entrepris sur différens points du département , et à des distances assez éloignées entr'elles , n'ont pas obtenu le but pour lequel ils ont été tentés, du moins ils ont été d’une utilité certaine , pour mieux appré- cier la nature et la profondeur des couches, qui entrent dans la structure du bassin de la Gironde. En général, vous dit M. Jouannet « Ils ont appris que » le calcaire marin supérieur alterne avec. des couches de » marne calcaire et de marne argileuse , mêlées de lignite, » vers le fond , tandis qu’en d’autres endroits , le calcaire-est » suivi d’une Fee série de marnes argilo-sableuses , mica- » .cées , qui paraissent représenter la molasse. Plus bas, on »_.a-découvert un banc calcaire blanchâtre, dur , à milio- » Jites, reposant sur une couche puissante de sable mêlée » de gravier. Ensuite vient une argile -noirâtre ligniteuse , ». puis un, calcaire gris, compacte; fétide,. au-dessous ».. duquel on est entré dans um terrain qui paraît cré- » tacé (1,)». Il eût été bien à désirer, que lhabile observateur , qui nous a conservé des détails si intéressans , et qui a si par- faitement indiqué les rapports des terrains perforés, nous en eût donné des coupes figuratives. Ce qu'il wa point fait, j'ai erû utile de le faire, d’après ses propres observations, et de le joindre à la suite LE ce À apr ( 1 } Actes de la Société Linnéenne, + : sas ( (12) * CLASSIFICATION GÉOLOGIQUE DES TERRAINS DU BASSIN DE LA GIRONDE. Jusqu'ici, Messieurs , vous avez vu que MM. Jouannet et Billaudel ont fait faire un très-grand pas aux connais- sances géologiques générales de votre département : mais une étude plus approfondie de tous ses terrains ; une dis- tribution surtout beaucoup plus régulière et plus lumineuse, étaient réservées aux talens du premier de ces géologues. Sous le titre trop modeste de Considérations générales sur les Terrains tertiaires du département de la Gironde , ce Savant vous a fait hommage d’un travail important sur la distribution géologique de tous les terrains du bassin de la Garonne ( 1 ). Cet ouvrage, le plus complet qui ait paru fusqu'à. ce jour sur la constitution géognostique du département , fait con- naître les diverses couches de ces terrains, leur position respective à l'égard des autres formations. L'auteur a adopté l’ordre établi par le célèbre Alexandre Brongniart, dans son Tableau des-Terraïns qui composent l'écorce du globe. Les terrains ÿ sont distribués en quatre classes , lesquelles se rattachent aux deux grandes périodes de formations admises par les géologues ; la 1.7e post-dilu- vienne , appelée Jovienne ou historique ; la 2.° anté-dilu- vienne , nommée Saturnienne ou géologique. M. RES a le soin d'indiquer, pour chacun des groupes des terrains, les localités où ils existent, ainsi que les superpositions et la puissance. C'est ainsi qu'il passe en revue : (1) Actes, tome #. p. 171—226, (13) 1.0 Lesterrains alluviens modernes (a/luvium, Buckland.} des vallées de la Gironde , de la Garonne, de la Dordogne et autres rivières du département. Ce groupe comprend les tourbes , les alluvions fluviatiles , les aterrissemens sablon- neux et caillouteux. 2.+ Les terrains lysiens, qui renferment le calcaire concré- tionné moderne ( incrustations , travertin ) , dans lequel a été trouvé le prétendu anthropolithe de Salles ; les variétés de fer limoneux alluvionnel. A l'égard de la grande couche d’Alios , roche de nature essentiellement arénacée, ferrugineuse , existante au-des- sous de la couche superficielle du sable des Landes, c’est avec quelque doute que M. Jouannet la rapporte dans cette classe de formations. 3.° Les terrains clysmiens , comprenant le diluvium de Buckland , ou grande alluvion caillouteuse ancienne, qui semble lier les temps historiques avec la période géologique. Cette couche plus ou moins puissante de cailloux quaït- zeux , roulés , avec ses blocs erratiques , qui recouvre le sommet des côteaux et d’une certaine portion du plateau des Landes , occupe , dans le bassin de la Gironde, une zône d’une assez grande étendue. : C’est dans les couches argilo-sableuses, qui appartien- nent à ce groupe anté-diluvien , que se sont rencontrés les débris osseux de ces grands mammifères, dont quelques-uns sont éteints ( Mastodontes ) et d’autres ne vivent plus dans nos climats ( Eléphans , Tapirs , Rhinocéros , etc. ). C'est également dans les terrains clysmiens , mais dans le groupe clastique , qu’il faut rapporter, d’après M. Jouannet, les cavernes à ossemens, découvertes dans le département. 4. Les minérais de fer hydraté, pisiforme et en roche, communs dans la partie méridionale de la Gironde , sont rangés dans le groupe des terrains plusiaques. M. Jouannet, (14 cependant, n'étant pas bien fixé sur leur véritable origine, c'est par réserve qu'il n'a pas voulu adopter l'opinion de M. Guilland , qui les rapporte à une date récente. 5.° Les terrains thalassiques où de sédimens marins. Dans cet ordre viennent se ranger le groupe du calcaire Tacustre avec ses marnes à Planorbes, le calcaire siliceux et les couches de silex meulières, pénétrés de coquilles d'eau douce, assez répandues dans le Blayais, le Baza- dais , Saucats :et l'Entre-deux-Mers, etc. Au sujet du calcaire marin grossier, M. Jouannet ad- met deux séries, d’après la coupe des puits forés; l’une supérieure et l’autre inférieure à la molasse , quoique ap- partenant peut-être , observe-t-il , à la mème formation. Dans la 1.re série, se range le calcaire moëllon, que M. Jouannet nomme calcaire coquillier de Bourg, et qui forme la base des côteaux des vallées de la Garonne et de la Dordogne , ainsi que les nombreux dépôts faluneux , si riches en coquilles marines fossiles, et si répandus sur la rive gauche de la Garonne, véritable limite de ces dépôts ; les molasses avec ses terrains palæothériens du Fronsadais ét d’ailleurs, dans le département, si intéressans par les débris fossiles d'Hippopotame , de Palæothérium , de Gavial , et de grandes Tortues d’eau douce , qu'ils renferment. | la 2.me série se trouvent les calcaires marins infé- rieurs avec leurs sables et grès tritoniens, reposant sur l'argile plastique et des couches de lignite, au-dessous de la molasse ; terrains situés probablement au-dessus de la craie. M. Jouannet vous a fait part dans cet excellent Essai , des divers sondages artésiens qui ont eu lieu dans le dépar- tement. Ces sondages, mesurés avec soin, ont É établir la coupe de la constitation géologique du bassin de la Gi- ronde , dont voici le résamé que j'emprunte à l’auteur. (15) » Les terrains de la Gironde se présentent dans l’ordre suivant, en allant de bas en haut v : » 1.° Craie ; » 2.9 Argile plastique et lignite ; » 3.0 Calcaire marin inférieur ; » 4.° Terrain paléothérien ; » 5.° Molasse ; » 6,° Calcaire marin supérieur ;. » 7.° Calcaire lacustre ; » 8.° Diluvium ; » 9. Terrains alluviens ». ALLUVIONS MODERNES. ( Alluvium }. Parmi les produits alluviens récens du département , je citerai les localités où M. Jouannet ( 1 ) a reconnu l'exis- tence des tourbes ( Blanquefort, Ambarès , Saint-Julien ;, Monferrand , Bruges, Macau, Arveyres, le bassin d’Ar- cachon, le littoral, ete. }; et un terrain remarquable qu'il cite dans le bas Médoc, entre Saint-Vivien et Jau. Ce terrain consiste en un dépôt de coquilles marines altérées , ét dont les analogues vivans se trouvent sur nos côtes, lesquelles coquilles sont mélangées au milieu des terres semi - tourbeuses et disposées par couches horizontales , pet avec des lits de ces terres limoneuses. ” Une coupe des terrains alluviens de Queyries, rive droite de la Garonne , fera connaître la disposition de ces allu- vions ( 2 ). (1) Actes, #4, p. 179. Ce. p. 18 3 + (16) MINÉRAIS DE FER DES LANDES. ( Fer limoneux alluvionnel ). Le sol ferrugineux des landes de la Gironde, a été pour M. Guilland l’objet de méditations géologiques. Un mémoire intéressant sur les minérais de fer de cette contrée , adressé à l’Académie Royale des Sciences de Bor- deaux, en 1824 ( 1 ) explique l’origine et fait connaître les gisemens et les caractères minéralogiques de ces minérais, dont une bande assez large règne au-dessous de la grande alluvion arénacée des landes, le long du littoral. Il résulte, des recherches et des observations de M. Guil- land, que ces minérais se réduisent au fer hydraté limoneux, partagé en fer limoneux en grain et fer limoneux en roche, ce dernier disposé par couches horizontales , quelquefois de 1 à 2 pieds de puissance. L'auteur du Mémoire envisage ensuite la formation de ces minérais, comme étant d’une origine très-moderne. Les rapportant, à l'instar de M. Daubuisson ( 2), à un terrain d’alluvion martiale , il les fait dériver des sucs ferrugineux provenant des sables et grès ferrifères contemporains du calcaire supérieur , dont M. Guilland suppose l'existence dans de pourtour des élévations qui bordent le grand bassin des landes. : DILUVIUM DE LA GIRONDE. Dans le récit que je viens d'exposer il a été question du terrain diluvien ; mais comme M. Billaudel s'est occupé sérieusement de ce grand dépôt dans le département de la Gironde, je vais vous faire part du résultat de ses recherches. ( 1 ) Recueil de l'Académie 1824, p. 18. Rapport. { a ) Traité de géognosie , tom. 2. p. 45%. Ÿ -* {39 ) C'est principalement sous le rapport d'utilité dans notre économie civile, que cet estimable géologue a envisagé la - question du diluvium et des aterrissemens modernes. Ingé- . nieur en chef de ce département, bien mieux que personne, il pouvait judicieusement en apprécier les heureuses appli- cations , et il faut le dire , il a accompli cette tâche avec un véritable intérêt. Son travail qui porte le titre d’Essai sur le gisement, la nature , l’origine et les usages des cailloux roulés de la contrée (1 ), est une savante dissertation, pleine de . vues et de remarques curieuses et utiles sur ce terrain. Non seulement il a le soin d'indiquer toutes les localités impor- tantes où se rencontrent ces couches diluviennes , dans les- quelles sont empreintes les preuves les moins irrécusables de la dernière catastrophe, qui a donné à nos continens la forme que nous leur connaissons, mais encore il en fait connaître la position , la puissance, les limites et les rap- ports géognostiques avec les autres formations collatérales ou inférieures. La nature des cailloux généralement quartzeuse ou sili- ceuse , renfermant des corps organisés fossiles, ou marins ou lacustres , jointe à la considération de leur gisement sur le sommet des côteaux et des plaines élevées, beaucoup au- dessus des plus hautes eaux que pourraient atteindre les fleuves du département, conduisent l’auteur à examiner l'origine et les causes de ce diluvium. Ses conclusions sont, » qu'il ne saurait être attribué qu’à des courans d’eau douce » considérables et violens qui ont régné dans ce pays, après » la retraite lente et graduelle de l'Océan , alors que les » vallées de la Dordogne et de la Garonne n’existaient pas». ( * ) Actes, tom. 4, p. 227-255. ( 19 Les motifs sur lesquels il se base; et les conséquences nombreuses à l'appui de cette origine , sont on ne peut “plus solides. Il faut les lire dans l'ouvrage. M. Billaudel , frappé du grand nombre de corps orga- nisés fossiles dont l'empreinte est demeurée gravée sur les cailloux des couches diluviennes, a recherché avec soir d’en connaître les espèces. Aidé des lumières de M. Charles Des Moulins , il est parvenu à les classer et à reconnaître qu'il existe, dans le bassin de la Gironde , deux diluvium , l'an doses marine et. l’autre d'origine d’eau douce. existe que dans le bassin de la Dordogne. Les ee ne contiennent que des empreintes de fossiles marins appartenant à la formation crayeuse du Périgord. ( Sphérulites , Echinites , Polypiers , Trigonies , etc. ) Le second occupe le bassin de la Garonne. Jamais dans celui-ci on ne rencontre des cailloux provenant de la craie. Les espèces fossiles dont ils ont conservé l'impression , sont toutes d’origine d'eau douce. ( Palidiuas > Planorbes : Lrnnces s etc. ). est sur le promontoire , qui partage les Faits se La Dordogne et de la Garonne, dans l'Entre-deux - Mers, qu’on trouve le mélange des cailloux roulés provenant de la craie et ceux qui résultent d’une formation lacustre avec empreintes de gyrogonites , de végétaux fossiles et de co- quilles terrestres et fluviatiles. Tous ces faits intéressent vivement la géologie du dépar- tement. ; Examinant ensuite avec détail la question de l'emploi qu'on peut retirer des cailloux, tant du diluvium que des dépôts alluvionnels des vallées retativement aux localités et à la nécessité des approvisionnemens , M. Billaudel fait ressortir les immenses avantages, et surtout économiques, dont ils sont à l'égard de la construction et de l'entretien des routes et des chemins de la contrée. Én . est ici, Messieurs ; où déjà vous voyez briller une de. ces heureuses applications des connaissances Sorpiiee eu égard à l'utilité publique. Je ne suivrai pas l’auteur dans ses raisonnemens , mais les distinctions qu'il établit au sujet des différentes sortes de diluvium , relativement à leur nature minéralogique , et aux choix qu'il convient de faire dans les couches supérieures des deux bassins de la Dordogne et de la Garonne, sont loin d'être indifférentes ; et c'est encore dans cet important Mémoire. qu'il faut puiser les motifs de préférence de tes matériaux. = _ SABLIÈRES DE TERRE-NÈGRE ET DE CAUDÉRAN. ( Diluvium ;. Les sablières de Terre-Nègre au N.-O. de Bordeaux ont été observées par M. Jouannet ( 1 ),-et celles de Caudéran par M. Billaadel ( 2 ). Les ‘unes etes autres font partie de la portion de la zône diluvienne qui règne entre les landes de la Gironde et la vallée de la Garonne. Au-dessous de ‘la couécliede,sable ét de gravier , dont l'épaisseur varie entre 15 et.30 pieds., à Terre-Nègre , se trouverle banc de.calcaire marin coquillier. Tout démontre , . d’après même les observations de M. Jouannet, et la pré- sence de certains fossiles , que ce calcaire appartient à étage du calcaire infériéur on parisien. On y a découvert Jles fossiles suivans : Cardium porulosum, LK. Lucina lämellosa : LK. Delphinula scobina , Brongn. Turbo parkinsoni , “Bast., Trochus Bucklandi, Bast. Crania..unc espèce ; Terébra=. Re 1826, p. 67. + . à \é2 HF Aa, Hé 65 pi. Si 4 (20 ) tuba... ? deux très-petites espèces; Spatangus ornatus Brong. Miliolites ; Cristellaria; Emarginula clypeata ? Defr. Renulites opercularia. LK. Plusieurs Polypiers. Les gravières de Caudéran méritent une attention parti- culière selon M. Billaudel. Elles offrent, dit-il , le passage évident des cailloux roulés aux sables des landes. Son opinion serait de regarder les deux dépôts comme ayant la même origine et appartenant à la même époque. C’est au diluvium d’eau douce qu'il rapporte les sables et graviers de Caudéran , attendu qu'il a constaté de nombreuses em- preintes de coquilles fluviatiles parmi les cailloux répandus au milieu des couches sablo-graveleuses de cette commune, et pas une seule de coquilles marines. TERRAIN LACUSTRE. ( Calcaire d’eau douce ). M. Boué est, je crois , le premier qui constata l'existence des calcaires lacustres dans le bassin de la Gironde ; peu après M: Jouannet en étudia soigneusement les caractères et les divers gisemens qu'il s’empressa de faire connaître ( 1 ). C’est dans le Blayais , à Ste-Lucc , à Plassac , x Motitusé, à Vil- leneuve ; dans l'Eutre-deus-Meré à Raids et à St-Aubin ; ; et ensuite sur la rive gauche æ la Garonne , à Bazas, à Violes, Labrède, Saucats , etc. , qu'il l’a observé ( >). COUPE GÉOGNOSTIQUE DU CALCAIRE LACUSTRE DE SAUCATS. L'intéressante localité de Saucats au S. et à 4 lieues de Bordeaux » Si célèbre par ses richesses conchyliologiques (x ) Actes cit. 1. p. r24. { 2) Actes, t. 4, p. 198. (m) fossiles, ayant attiré l'attention de votre correspondant M. Guilland , il vous a communiqué une notice géologi- que, pleine d'intérêt, accompagnée d’une coupe du terrain de cette commune ( 1 ). Cet estimable savant a très-bien signalé un fait remar- quable que présente ce terrain et qui consiste dans une alternance successive de couches de calcaire lacustre et de calcaire marin. La coupe de Saucats offre ES systèmes d'après l’auteur. Dans le 1.er système , qu’il appelle supérieur ou formation lacustre , on trouve une couche de 2 à 3 pieds de sables argileux à coquilles marines ; une couche de 2 pieds de marne argileuse avec Paludines, Lymnées, Planorbes ; une couche d’un pied de marne calcaire à Cérites ; une couche de 1 à 3 pieds de marne argileuse bleuâtre ayant au-dessous un calcaire compacte bréchitique , renfermant des coquilles d’eau douce. Le second système , désigné sous le nom d'’inférieur ou de formation marine , consiste dans une série de couches de marne blanche avec coquilles marines et d’un calcaire gros- sier coquillier , dur et compacte, agglutinant un grand nom- bre de coquilles marines. Le même observateur a découvert un banc de pareil cal- caire d’eau douce à Castelnau-de-Mêmes , surmonté d’un dépôt marin ( 2). Ces faits tendent à démontrer que la mer aurait couvert, au moins à deux reprises différentes , cette portion du conti- ment , lors de la dernière catastrophe qui a abandonné les terrains tertiaires les plus récens. (a) Actes, tom. s. p. 133- 143. ( 2 ) Musée d'Aquitaine , tom. 2, p. 279- (22 ) CALCAIRE MARIN GROSSIER. La géologie de la Gironde doit à M. Jouannet une obser- vation d'un grand intérêt encore qui justifierait cette consé- quence , même à l'égard du calcaire marin inférieur. I s’est convaincu que les calcaires grossiers dans le bassin de la Gironde, étaient séparés par une énorme couche de molasse intermédiaire : qu'il existe par conséquent deux étages dans la formation calcaire ; l'une supérieure, reposant immédiatement sur la molasse; et l’autre inférieure , xepo- sant sur des couches marneuses calcaires , dégénérant insen- siblement en argiles ligniteuses plus ou moins sablonneuses , qui précèdent et font partie de l'argile plastique. Nous avons déjà vu cette disposition des couches infé- rieures du calcaire grossier dans la coupe de la vallée de la Garonne et dans Lx classification des terrains de M. Jouannet. FALUNS. Ces vastes dépôts de calcaire marno-sablonneux ou argi- leux, le plus souvent désagrégés, renfermant avec une grande abondance non-seulement des débris de coquilles marines , mais encore des coquilles d’une parfaite conservation, se rencontrent dans le bassin de la Gironde, toujours sur la rive gauche de la Garonne , et plus spécialement vers la partie des terrains bornés au N. E. par le fleuve, et au S. S. O. du département. Ces terrains, appartenant aux couches supérieures du cal- caire marin grossier, ont été aussi le sujet d’une étude suivie qu'en à fait M. Jouannet. Il en à indiqué les divers gise- mens , fait connaître leur affleurement ; l'épaisseur des couches , leur composition et leur utilité comme engrais ( 1 ) a (1) Musée , t. 1. p. 122—127. (23) Une courte notice de ce laborieux géologue { 1 ) désigne, à la suite , toutes les communes dans le département où il a constaté la présence de ces faluns coquilliers. ( Terre-Nègre , Chartreuse , Mérignac, Léognan, Saucats, la Brède, Gradignan, Martillac, Salles, Illac, Martiguas, Balizac Bazas , Saint-Médard , Cestas , etc. ) MOLASSE: { Terrains paléothériens ). M. Boué paraît être le premier qui ait observé que les molasses de la Gironde se montrent à l'extérieur , à la Réole et à la Grave près Libourne ( 2). , C'est aussi à ce célèbre observateur, qu’est due la remar- * que que ce terrain est surmonté d’un calcaire marin supé- rieur : mais M. Jouannet , à qui rien d'important n'échappe, a depuis, si soigneusement exploré cette formation, qu'il s’est convaincu que le calcaire marin , dont parle M. Boué, est entièrement semblable à celui des côteaux de la Giron- de f calcaire-moëllon ), et que les molasses occupent tout le Fronsadais , depuis Guîtres sur VIlle , jusqu’à Cadillac sur Dordogne (3). Il a indiqué encore les différentes loca- lités où elles paraissent, ( Peujard, Marcamps, Madrigues , entre Bourg et la Roque , dans le Blayais ; à Sainte-Luce : etc. ). C’est à son infatigable zèle que nous devons surtout d’avoir bien fait connaître les rapports géognostiques que ce terrain établit avec les terrains qui l’avoisinent. Il nous à appris que la molasse s'incline et disparaît au dessous du . {1 ) Recueil de PAçadémie, 1822. p. 65. nn (2) Ann. des Sc. Nat. t. 4. p. 128. * {3} Actes , 4. p- 102. (24) calcaire marin, dans le Fronsadais, sur Ja rive droite de l'Ile, et que toute l'épaisseur du banc de molasse est inter- callée, ainsi que je lai dit , entre les deux étages du cal- caire marin sr du CR CE À l'égard , je dois avertir que ce n’est point un ie différent de celui qui vient d’être désigné. M. Jouannet a fait voir que c'est dans la couche inférieure qu'ont été découverts les nombreux débris osseux de plusieurs espèces de Paléothère et d'Emyde décrits par Cuvier. M. Billaudel dans sa carte géologique , et M. Jouannet dans sa classification des terrains de la Gironde, ont dési- gné l'étendue conjecturale du banc de lignite , et indiqué, les localités où les affleuremens de ce terrain se montrent. ( Cestas, Eysines, Bélin, HelGE le littoral Océani- que, etc.) (2). Des coupes prises dans ces communes, et les forages arté- siens, ont permis d'apprécier l'importance de cette formation. I paraît qu’elle occupe généralement les couches inférieures du calcaire marin qui précèdent les argiles plastiques. ARGILE PLASTIQUE. Nous avons déjà vu, d’après les observations des deux géologues que nous venons de citer, que la formation d’ar- gile plastique existe dans le bassin de la Gironde : comme dans le bassin Parisien , au-dessous du calcaire grossier inférieur. Quoique le terrain crétacé n’y ait pas été bien démontré, ( x ) Actes t. 1, p. 23. (2) Ibid, t. 4. p. 218. Le Loh ‘pi ne ‘den de à Mass __sedtiol ié dilué dé dE (25) tout porte à croire néanmoins que l'argile plastique sépare ce-terrain immédiatement, dans l'échelle géognostique de notre département. La craie , comme on sait, borde au N. la ceinture du bassin de la Gironde , et on la retrouve au S. à l’autre extrémité du grand bassin des landes, au-delà de la rive gauche de PAdour. C’est principalement dans les vallées de la Dordogne , de la Garonne , de l'Ille et du Drot, qu'on a pu observer l'épais- seur approximative, quoiqu'imparfaitement , de l'argile plas- tique. Les autres localités où elle existe à nu, dans des escarpemens naturels, sont à Bieujac, Caudrot, Lormont, Arveyres, Saillant, Fronsac , Blaye, etc. Ici, Messieurs, se bornent les travaux de vos Membres sur la Géologie propres dite de votre département. Je crains que vous n'ayez pu suffisamment juger du degré d'impor- tance qu’ils méritent, par l'analyse incomplète que je viens de vous en donner ; mais vous aurez pu au moins aperce- voir, que la plupart des découvertes qu intéressent la géo- logie du pays, sont dues aux 5 soins et à l’habileté de MM. Jouannet et Billaudel. Vous aurez pu conclure, _ que de grandes catas- trophes sont venues plusieurs fois. déranger l’ordre naturel des choses ; que l'Océan a séjourné et s'est retiré à diffé- rentes reprises , dans votre propre contrée ; que de grands courans d’eau douce y ont régné ensuite pendant long- temps ; et qu’en cela, comme au sujet de plusieurs autres faits, votre bassin Ranec à à la plupart de ceux de l'Eu- rope, principalement à celui de Paris, quoiqu'il ne récèle pas en entier les mêmes matériaux. Permettez-moi de placer maintenant sous vos yeux, la partie géologique des départemens étrangers au vôtre. He est le résumé des divers Mémoires qui vous ont été a par plusieurs de vos zélés et honorables es (.26 ) B. GÉOLOGIE DES DÉPARTEMENS. 1.9 DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE. M. Roulland , vous a fait connaître dans une notice in- sérée dans vos Actes ( 1}, la profondeur des deux princi- pales sources de la rivière de la Touvre , à Angoulême. Il a trouvé que celle qu’on appelle le Dormant,.est de 23 mètres et quelques centimètres , fond de gros sable cal- caire ; et celle nowmée le Bouillant, de 16 mètres 60 centimètres. Leur température ordinaire est de 10.0 À. au-dessus de o. Le sol de la vallée dans laquelle coule cette rivière , est couvert de crevasses et de rochers sail- lans, dont la nature n'est point désignée dans le mémoire. 2.9 DÉPARTEMENT DU GERS. Le même savant vous a fait hommage d'une MWotice géologique sur le département du Gers. Dans cet apercu * il fait observer que les nombreuses collines , couronnées par des bancs d’huiîtres, dont cette contrée est couverte, ne sont que les dernières racines des contreforts de la chaîne des élévations , qui ‘partage les eaux de l’'Adour de celles qui se jettent dans la Garonne. Il fait remarquer en- core, que la constitution géognostique de ce bassin consiste dans des aterrissemens de sable, de cailloux roulés, des dépôts de grès calcarifère ou quartzeux, de quelques cou- ches de gypse et des bancs étendus de calcaire tertiaire compacte et de calcaire lacustre à Hélices. Ce qu'il y a de remarquable , c'est que la portion orien- tale de laschaîne des collines de ce département, offre des (a) Aétes C2; p. 205: (2) Actes , tom. 3: p. 39. (27) débris Re psicionens gigantesques ( Mastodontes , Palæoterium ) , tandis que la-partie occidentale présente au contraire des dépôts de fossiles marins , ( Ostrea virgi- niana , Lk., Peignes , Polypiers divers , etc. ). La Baïse _paraît former la limite occidentale des fossiles terrestres ou du terrain paléothérien, et le Gers, la limite orientale des fossiles marins ou du terrain calcaire grossier. 3.2 DÉPARTEMENT DES LANDES. Le département des Landes , limitrophe de celui de la Gironde , offre avec lui des points de contact si multi- pliés ; il existe une si grande conformité dans leurs terrains tertiaires marins et les nombreux fossiles qu'ils renférment , qu'il n’est pas possible de parler de lun sans faire men- tion de l’autre, sous le rapport géologique. Cependant, le département des Landes , dans sa portion méridionale , présente des différences frappantes , surtout à partir de la rive gauche de l’Adour. Une Notice géognostique sur les. Roches de asie à près de Dax (1), qui vous a été offerte , FAR que le sol crétacé, culminant de toute part , dans cette portion du bassin des Landes , va s’adosser sur le us jurassique, au versant N, des monts Pyrénées. Cette notice rapporte aussi que Fophite ( Diorite }, roche plutonique , y surgit sur une grande ligne | accompagnée de ses gypses et marnes irisées salifères, et d’un grand nombre de sources thermales , dont l'origine paraît provenir des feux souterrains, encore en activité à de grandes pro- fondeurs , dans cette contrée. L'auteur , décrivant avec détail la chaîne des roches cra- Yeuses qui s'élèvent verticalement sur les bords de l’Adour, (1) Actes , tom. 6. p. 72. (28 ) près de Dax, dans la direction du N.E. au S. O., s'est livré à quelques réflexions sur l'existence de certaines couches douteuses, qu'il serait tenté de rapporter à la formation jurassique. Le redressement perpendiculaire des couches de ce sin- gülier systèmé ayant attiré plus particulièrement son atten- tion , il en a recherché les causes et croit les avoir suffisam- ment trouvées dans l’action des volcans , qui ont jadis bou- leversé et soulevé ces terrains. Cest vers l'époque de l'apparition des Diorites dans ce bassin, que ce redressement aurait eu lieu. Il paraît que cet événement a du sopérer immédiatement après la période des terrains marins supérieurs , durant la dernière retraite de l'Océan. Ainsi, le surgissement de l'ophite serait posté- rieur à la formation tertiaire et se rapprocherait de très-près des temps historiques. 4.° DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-GARONNE. Bassin de Toulouse. Dans un mémoire très-instructif sur la géologie du bassin Toulousain , accompagné de la coupe géognostique du puits foré qu'on y a récemment pratiqué ; de la coupe géo- logique et topographique de ses environs et d’un tableau de classification des terrains supérieurs , M. Boubée , un de vos habiles correspondans, vous a offert l'analyse d'un ouvrage fort important, qu'il a entrepris sur le bassin de a tement ( r.). Ses recherches l'ont amené à . reconnaître que trois sortes de terrains, appartenant tous à la sixième époque , ou à la formation post-diluvienne , savoir : {x ) Actes, tom. 5. p. 172. (29 ) 1.0 Le terrain d’alluvion moderne, formé d'argile, de sables , de cailloux roulés, renfermant des débris de l’indus+ trie humaine et des coquilles terrestres et fluviatiles identi- ques avec celles qui vivent. 2.0 Le terrain de transport post-diluvien, couronnant le sommet des côteaux les plus élevés et consistant en dépôts de sable, de graviers et autres débris des montagnes voi- sines , avec des ossemens paléothériens. + La disposition de ces terrains démontre , selon l’auteur , le lit ancien des grandes eaux. 3. Le diluvium que M. Boubée appelle Toulousain et qu'il rapporte à la formation d’eau douce. Ce terrain rem- plit tout le bassin de Toulouse. Il a une épaisseur de plus de 360 mètres. Il ne présente que des couches de sables, d'argiles et de marnes calcaires, diversement modifiées et parmi lesquelles on rencontre aélsits rares débris de car- nassiers, de pachydermes et de poissons d’eau douce. , 5.2 DÉPARTEMENT DES PYRÉNÉES ORIENTALES. Vous devez à M. Farines, de Perpignan , votre estimable associé , une intéressante notice sur les lignites des terrains de transport du département des Pyrénées orientales ( 1 ). La couche de lignite. d'Estavar, en Cerdagne , est très- puissante , observe-t-il. Elle est inclinée du N. O. au S. E. vers la pente des, terrains qui plongent sur la rivière de la Segra. Recouverte d’un terrain lacustre, limoneux et sa- bleux ; imprégné de coquilles fluviatiles cs les analogues sont vivans , M. Farines ÿ a reconnu les Lymnæa stagna- lis, palustris, auricularia ; Paludina impura ; Valvata piscinalis , etc., ce qui démontre son origine moderne. P Ca ) Actes, tom. 6. p. 68. : ( 30 LÉ Un autre dépôt de lignite, découvert à Serdinya et encore . d’origine alluvienne , a paru à l’auteur beaucoup plus ancien. Il l'attribue à la période. tertiaire , quoiqu'il n'y ait point constaté de corps organisés. Le terrain dans lequel ce lignite se trouve est fort incliné. Il repose sur un diluvium de la formation phylladienne ét paraît avoir subi des bouleverse- mens volcaniques considérables , d’après les observations de ce savant géologue. 6. DÉPARTEMENT DE L'HÉRAULT. Sous le tite dé Nüte sur les eaux jaillissantes du puits _foré, pratiqué à Celleneuve ; près Montpellier, MM. Marcel de Serres, Lentherie et Balard ( 1 }, vous ont donné Les résultats géologiques que ce forage leur a fait connaître. C'est à la base d’une éolline tertiaire assez élevée, près de la petite rivière de la Mosson , située dans la vallée’ du er 3 que ce puits a été percé. Le sol traversé a offert la coupe suivante ; - 2.9 Une couche irrégulière de diluvium lacustre, formé de nombreux cailloux roulés, de 1 mètre 5o cent. d’épais- seur , au-dessous de la terre végétale. : 2.9 Des bancs de sables marins tertiaires , d'environ 1 mètre d'épaisseur. 3.° Une couche de marne caléaire marine de An mètres d'é = -0i - Une couche de marnes argileuses bleuâtres marines re ; düalogues atix marnées sub-appenuines. à æ Les auteurs du Mémoire auxquels j'ai emprunté ces dé. tails, râpportent que les eaux ont jailli de fond ; à 8 pieds au-dessus du sol , aussitôt que ces dernières couches 0 LE été traversées. f (x ) Actes, tom, 5,'p. 211-290. Ve (31) s, 7.° DÉPARTEMENT DE VAUCLUSE. * M. Marcel de Serres, que je viens de citer , auteur d'un grand nombre d'ouvrages, d'un haûüt intérêt, sur la Géologie et l'Histoire Naturelle , vous à fait hommage aussi d’une notice géologique sur Vaucluse ( 1 ). Ce savant distingué remarque que le calcaire marin de cette célèbre fontaine , appartient à la formation jurassique. Ce calcaire constitue des murailles verticales, d’une si grande élévation, que le sommet du principal rocher, d’où jaillit la source, égale une hauteur de 1024 pieds au- dessus du niveau de la mer. Laësource elle-même est élévée de 304 pieds au-dessus de la Méditerranée ( 2 ). Ces rochers perpendiculaires forment en ce lieu , un vaste bassin semi-circulaire , en forme de cirque , autour de la source de Vaucluse, la plus considérable de l’Europe. Quelques Ammonites se font remarquer dans là substance de ce calcaire, qui d’ailleurs est uniforme et assez pur, d'après les observations de M. Marcel de Serres. La formation d’eau douce lui est adossée, dit-il, vers les parties les plus déclives de la vallée. Dans la ie supé- rieure qui est de consistance marneuse , on y distingue un grand nombre de débris de végétaux féisiles et des coquilles lacustres, parmi lesquelles l'auteur du mémoire a reconnu des Paludines, des Néritines, des Lymnées et plusieurs espèces de très-grandes Mélanies. Dans la couche inférieure, de nature compacté à gräin fin, on n’ÿ rencentre que fort peu de corps organisés. On y apercoit à peine quelques Mélanies de très-petite dimension , et des Paludines, Plu- sieurs lits de silex pyromaque altérnent avec ces deux cal- caires et offrent aussi des Mélanies et des Lymnées. ++ ee, tom. à. D: 110, Gi (32) SECTION 2.°° ZOOLOGIE FOSSILE. : Je ne suivrai point dans éette section le même plan que celui que j'ai adopté à l'égard de la Géologie, bien qu'il existe un très-grand rapport entre la Zoologie fossile et les études. géologiques. La diversité des objets m’exposerait à de trop fréquentes répétitions. IL m’a paru bien plus conve- nable de suivre un ordre scientifique qui s’accommode beau- . coup mieux avec les travaux variés des auteurs , dont j'ai à vous entretenir. Je m’efforcerai néanmoins à faire ressortir dans le tableau analytique, que je vais vous offrir, ce qui appartient plus spécialement à la Zoologie fossile du bassin de la Gironde , sans négliger ce qui provient des autres bassins contigus ou étrangers. A. OSSEMENS FOSSILES. Anthropolithe. Votre Société a eu connaissance de la découverte qui ‘avait été faite dans une excavation, au milieu des couches du calcaire grossier marin de Salles , à 10 lieues de Bor- deaux , d'une tête humatile fossile. Cette tête a été soigneusement observée par MM. Jouan- net et Billaudel. Elle est dans le cabinet de M. Dutauzin, Juge de Paix de la commune de Bélin {1 ). La description exacte qu’en donne M. Billaudel ne laisse aucun doute qu’elle n’appartienne évidemment à l’homme ; (3 ) Actes, tom, 1. p. 334. (3) mais le prestige disparaît, en apprenant par M. Billaudel lui- même, ensuite par M. Jouannet ( 1), qui ont visité les lieux , que le rocher dans lequel étaient empâtées cette tête et des débris de son squelette , est étranger à la formation du calcaire grossier ; que cette gangue est simplement un cal- caire d’incrustation , un véritable travertin, ce qui détruit entièrement l'origine anté-diluvienne de ce fossile, d’ail- leurs fort intéressant. CAVERNES OSSIFÈRÉS DE LA GIRONDE, . Ossemens du Terrain Diluvien. C'est en 1826, que M. Billaudel fit la découverte d'une caverne à ossemens fossiles dans le calcaire marin grossier, .._ à l’Avison » près Saint-Macaire , sur la rive droite de la Cet à 2), à 25m d'élévation au-dessus des basses eaux du fleuve, et à 6o" environ au-dessus du niveau de l'Océan. Dans le savant Mémoire que l’auteur vous a communiqué sur la Rsscription des nombreux ossemens fossiles , appar- tenant à une grande quantité d'animaux vertébrés » que renfermait cette caverne , il y à joint des figures lithogra- phiées , très-fidèles ,» des dents et des têtes des diflérens genres de ces animaux (3). Ces ossemens appartiennent aux genres iniraité » selon M. Billaudel , et proviennent du diluvium de-la Gironde : Insecrivores. Taupe ; Musaraigne ? Os maxill. inférieur 2 bumérus. 1 } Musée d'Aquitaine , lom. 2. p. 42 et 280. (2 ) Actes , tom. 1. gr 115 à 129 ; 319 à 341. Ibid., tom. 4. p.1 (3) Actes, tom. 1. pl. 1 et pl. 2. cire (34) De Canmvores.. Blaireau : mâch. infér.; os des extrémités , pl. 1. fig. Æ.— Marte; Chien : dents, pl. 2. fig. 5.— Hyène : mâch. sup., dents, pl. 1. fig. 27. fig. 1-8.— Chat des caver- nes ( Felis saqu Guv.):tête, pl. 2. fig. 1-2. | Ronceurs.... Rat des cavernes, rh Campagnol des cavernes, ( Mus arvalis, Cuv.): mâch. sup., dents, pl. 2. dE 6-9.— Lièvre des cavernes , Cuv. Pacuyperues. Cochon fossile , (Sas scrap, _. ) : dents molaires, os maxillaire. Sozwkpes. … Cheval , ( Equus adamiticus Guv, ) : dents malaires. Rummans..… Bœuf fossile, Cuv. Dents et divers ossemens. — Cerf fossile, Cuv. : dents molaires. Oiseaux. …. Caille fossile? ( Coturnix, Cuv. ) : fémur. - M. Jouannét (1) mous apprend qu'une autre caverne à ossemens fossiles, bien plus anciennement connue dans le département , fut trouvée en 1712, dans la commune de Haux , près de celle de Langoiran , située sur la rive droite de la Garonne. Elle était creusée aussi dans le calcaire grossier ; au pied du côteau , à r7 pieds au-dessus du sol, et renfermait de nombreux ossemens , parmi lesquels on constata des dents de Bœuf, de Cheval , et d’autres ani- maux qui demeurèrent indéterminés. D’autres découvertes d'ossemens fossiles, au mileu des couches diluviennes de la Gironde , ont été faites Re 4 sieurs naturalistes. { {x) Actes , lora. 4. p. 192. (35) Cuvier a décrit dans son célèbre ouvrage (1), une mâchelière d’'Eléphant fossile, ( Elephas primigenius ; BLumexpacu) , qui. avait été trouvée dans une argile dilu- vienne, à 12 pieds de profondeur du sol, dans la com- mune de Bonsac , rive gauche de la Dordogne. . Deux mâchelières pareilles d’Eléphant ont été décou- vertes , il y a peu d'années , par M. Jouannet, dans une couche argileuse du diluvium de Terre-Nègre, aux portes de Bordeaux (2). MM. Alexandre pu et Guilland citent des dents du petit Hippopotame ( Æ. minutus , Cuv. ), trouvées dans le diluvium des landes de la Gironde. Une molaire de Palæotherium minus, a été trouvée dans le même terrain des landes de Bordeaux. Thore cite des débris de squelette de Tapir gigantesque fossile, ( Tapirus giganteus. Cuv. ) découverts par M. de Dai au milieu des couches diluviennes des mêmes landes KI} M. Guilland a découvert dans de aréilles couches, à Cas- telnau-de-Mêmes , près de Bazas, des fragmens de Rat des cavernes , Cuv. ; et des ossemens d’un Rhinocéros fossile, aux environs de Bordeaux. L CAVERNE À OssEMENS DE MIaLET { Gard ) pans LA: DOLOMITE. M. Marcel de Serres, dans une notice sur la nouvelle caverne à ossemens fossiles ( 4 } découverte dans les Ceven- nes, aux environs de Mialet, près d’Anduze , vous a donné (1) Ossemens pts >: 3-me édit. tom. 5. part. 2. = io. (2) Recueil de l'Acad. de Bord. 1826. p. (3) Thore, rar sur les côtes du Golfe de Gascogne. (4) Actes ; tom. 5, p. 344. m ( 36 ) connaissance de la nature de la roche dans laquelle elle existe, ainsi que des races d'animaux qu'on y a reconnu. Cette caverne , très-spacieuse , est ouverte , observe l’au- teur, dans une dolomite compacte, qui se rattache au systè- me du Lias, laquelle constitue le massif des montagnes abruptes, situées sur la rive gauche du Gardon. Les ossemens appartiennent à des mammifères terrestres. Parmi les carnivores, M. Marcel de Serres a distingué des débris de l'Hyène et de trois espèces d'Ours , / Ursus arcoïdeus, Cuvier; U. spelœus, Blam ; U. pütorri # Marcet de Serres, Il y a trouvé en outre des fragmens a à 54 Lièvres / Lepus timidus et L. cuniculus ); au Cheval (Equus cabalus. L. \; au Cochon / Sus scropha. L.}; au Bœuf (Bos urus. Gmel. }, à l’Antilope, à la Chèvre , au Cerf. Ces ossemens étaient mêlés dans un limon terreux dans lequel on a trouvé plusieurs têtes humaines de la race.cau- case ;, et quelques autres ossemens humains joints à des frag- mens de poterie , ainsi que quelques pme terrestres et fluviatiles. sus Ces découvertes intéressantes asmobtt que cette ca- verne n'est point anté-diluvienne. Elles prouvent cependant que d'anciennes alluvions y auront transporté les ossemens qu’on y a trouvés accumulés. ET SURTOUT DES SABLES MARINS COQUILLIERS DE LA GIRONDE, I est bien constaté que les dépôts des faluns, les sables marins fossiles , les couches de calcaire grossier compact, du bassin de la Gironde , renferment en assez grande abon- | | À + ke Î (37) dance des débris osseux, appartenant à différentes familles d'animaux , soit marins , soit terrestres et mêrne d’eau douce. M. Guilland a rencontré des dents molaires du Masto- donte à dents aigües { Mastodons angustidens. Cuv.) dans les couches calcaires sablonneuses de Castelnau-de-Mêmes. Il existe dans le cabinet de M. le D." Arnozan de Bor- deaux deux beaux fragmens de mâchoire inférieure , ayant quelques dents, du Gavial, ( Gavialis longirostris , Cuv.), qui ont été trouvés dans les sables marins fossiles de Léo- gnan. . | M. Jouannet a découvert de grands débris de carapaces de Tortue de mer ( Chelonia Cuv.), dans ces derniers ter- rains. Un grand nombre de dents, de vertèbres et de fragmens de côtes et autres parties de mammifères marins { Cétacés ) tels que Delphinus , Lamantin , Epaulard , Baleine , ainsi que de grands poissons chondroptérigiens ( Requins , Squales , etc. ), ont fréquemment été trouvés dans les couches des faluns libres de Salles, Saucats, Léognan, Capian , Gra- dignan ,etc., et dans celles du calcaire grossier compact , de Barsac, Langoiran, Saint-Macaire, etc. ; OSSEMENS DES TERRAINS PALÉOTHÉRIENS DE LA GIRONDE. (. Couches inférieures de la molasse ). C'est spécialement dans les couches de ces curieux ter- rains du bassin de la Gironde interposés aux limites des deux étages du ealcaire marin grossier, qu'on a fait les découvertes Les plus intéressantes en Zoologie fossile. Cuvier a décrit avec un intérêt particulier les différentes espèces de Palæotherium et de Tortues d’eau douce , qui ont été trouvées dans les molasses de la Grave , sur les bords | (38) de la rivière de l'Ile, appartenant au domaine de M. le : duc de Cazes ( 1 ).. : Un très-grand nombre d’ossemens appartenant aux Pa- lœotherium magnum , Cuv. P. medium, Cuv. P. minus, Cuv. et P. crassum , Cuv. découverts par MM. Billaudel et Jouannet, dans les molasses inférieures de la Grave et au Saillant près Montaigu , ant fait le sujet d’un Mémoire très-intéressant que M. Billaudel .a offert à l’Académie Royale de Bordeaux, en 1829 (2 ). \ M. Jouannet a trouvé des dents d'Hippopotame / Æ. mi- nutus, Cuv. ) et des débris de Paléothère, dans une cou- che paléothérienne du côteau de Sainte-Luce, près Blaye, à 20 pieds de profondeur du sol. C’est probablement cette espèce de Paléothère dont parle Cuvier , qu'il dit être plus petite que le Cochon ordinaire (3)et dont il a figuré les dents et les mâchoires dans son grand ouvrage. Parmi les reptiles fossiles découverts dans les molasses paléothériennes du Fronsadais et de la Grave en particulier, je ne dois pas omettre de parler de cette quantité prodi- gieuse de fragmens de grandes Tortues d’eau douce / Emys , Cuv. ) (4) dont j'ai déjà dit un mot. Il existe une de ces Tortues presque entière dans le cabinet de feu M. le marquis de Rabar, au château de Bomale » près de Libourne. MM. Jouannet ét Billaudel en ont recueillis également des morceaux très-bien caractérisés. Cuvier cite aussi des ossemens et des carapaces de Trio- nyæ des molasses { Tortues molles ) qui ont été décou- verts dans les mêmes localités (53. 2 (1) Ossemens fossiles, tom. 5 : part..2. (2) Recueil de l Acad. de Bord. 1829 , p. 213, (3) Cav.t. r, p. 333, pl. 7. f. 12-00, (4) Cuv. t. 5 p. 2 pl. 15. f. In (5) L: ce, t. 5. P.2..p. 224. (39 ) | M. Jouannet a trouvé des fragmens osseux de Tortue de mer dans la molasse de la Grave et dans celle de Blaye. M. Guilland en cite dans les couches paléothériennes de Castelnau-de-Mêmes. On est redevable à M. Jouannet d’avoir découvert dans les mêmes couches de Blaye une nouvelle espèce de Cfo- - codile que Cuvier a nommé Crocodile de Blaye ( x ). Cuvier parle encore d’une autre espèce de Crocodile pro venant de la même localité , ayant de 8 à 10 pieds de lon-— gueur ( 2 )-- ’ LICORNE FOSSILE ? Bien que jusqu’à présent, la Licorne dont parlent les an- ciens soit regardée comme un animal fabuleux ; j'ai pensé que vous deviez une mention honorable à votre laborieux et savant directeur , M. le professeur Laterrade , pour s'être livré à des recherches très-instructives tendant à démontrer la possibilité que la Licome a pu réellement exister. La notice dont il vous a fait hommage sur ce sujet est pleine de sages réflexions (3 . Il cite à l'appui du récit des auteurs anciens sur la Licorne ; la découverte mentionnée par le -célèbre Leibnitz , qui fut faite dans un calcaire grossier de la montagne de ARE (4), des ossemens fossiles d’un grand quadrupède , dont la. tête portait au front une corne pointue d'environ 10 pieds de longueur. Ce squelette pourrait être Ja Licorne fossile dont ice (1 ) Cuv. tom. 1. pr 2. p. 333. (2 } Id. tom. 5. part. 2. p. 169. (3) Actesyt. 1. p.89. Le ds de M. si a été traduit - ps en anglais, dans le From sillimans Journal, art. FE “ res Protogée, p. 63. x as Ù + Gmelin { Unicornu fossilis) selon notre estimable collègue ; et considérant le respect que l’on doit pour les anciennes traditions il invite les naturalistes à juger , dans le doute, avec une extrême réserve , sur l'existence de ce singulier quadrupède , dont le genre pourrait être éteint à l'exemple de tant d'autres mammifères, tels que le Mastodonte , le Paléothère ; etc. , etc. Depuis ces observations , M. Marcel de Serres vous a communiqué un Mémoire , plein d'intérêt , dans lequel il cherche à prouver , d’après les lois de l’analogie , basées sur l'anatomie , que la Licorne , telle qu’elle a été désignée par l'antiquité, comme un quadrupède à pieds fourchus , n’a jamais pu exister ; une corne placée au front , sur une su- ture , ne pouvant tenir. Néanmoins , l’auteur ne rejettant pas entièrement la possibilité de l'existence d’un quadrupède unicorne ; et tout en convenant qu'elle a au contraire quel- que chose de réel , puisque les Antilopes en fournissent des exemples , il inclinerait à penser qu'une espèce d’Antilope, qui nous est maintenant inconnue , aurait pu être regardée par les anciens comme la Licorne ou Monoceros( 1 ). La Société Linnéenne ayant appris , lorsque le Mémoire de M. Marcel de Serrés lui parvint, qu'il avait été publié dans un journal périodique, a eu le regret de n'avoir pu le faire insérer dans ses Actes. B. CONCHYLIOLOGIE FOSSILE. Je vais, Messieurs , vous exposer dans cette division 200- logique , les divers travaux qui vous sont parvenus sur les dépouilles fossiles des animaux invertébrés, qui ont jadis (1) Nora. M. Laterrade a recueilli de nouvelles observations qui prouveraient l’existence réelle de la Licorne. Voyez Actes de la U Société Linnéenne , tom. 5. p 15. (4) vécu dans nos bassins. Cette étude , non moins intéressante que la précédente , est celle qui sert bien mieux qu'aucune autre , à caractériser les terrains déposés, pendant la dernière série géologique et même ceux qui lui sont antérieurs. Je la sous-diviserai en trois sections. Dans la r.re il s'agira des coquilles fossiles des terrains tertiaires marins ; dans la 2.me je parlerai de celles des calcaires lacustres ; dans la 3.me enfin , je ferai mention des ouvrages sur les fossiles de la craie, dont quelques-uns de vos Membres ont enrichi vos Actes. $. I COQUILLES FOSSILES DES TERRAINS TERTIAIRES SUPÉRIEURS. 1.° Du bassin de la Gironde et des Landes , en général. M. de Basterot a publié il y a déjà long tems ( 1825 } un excellent ouvrage sur les coquilles des bassins tertiaires de la Gironde et des landes ( 1 ), dans lequel il a décrit d’après la méthode Linnéenne 330 espèces. Sur ce nombre, ilindique 45 espèces, dont les analogues existent dans l'Océan, la Méditerranée et l’Adriatique ; et parmi les analogues fossiles ; 91 espèces se trouvent dans le bassin d'Italie, 66 dans celui de Paris, 24 en Angleterre et 18 dans les environs de Vienne. D'où il est aisé de conclure que les analogues sont d'autant plus multipliés dans les bassins, que ceux-ci sont plus rap- prochés de celui de la Gironde. à 2.9 Du Bassin de l Adour , en particulier. Une notice contenant la description de plusieurs espèces de coquilles provenant des terrains de sédiment supérieur (x) Description géologique du bassin du Sud-Ouest de la France , insérée rs les Mém. de la Société d'histoire mes À Paris, tom. 2. 42 ) des environs de Dax, vous a été communiquée en 1827 ( 1 ). Plusieurs découvertes y sont consignées , entr'autres celle d'une Hyale fossile { Hyalea aquensis ); celle d’un genre nouveau dédié à M. de Férussac ( Ferussina ) ; celle de quelques curieux Nautiles de grande taille ( N. sypho , N. Borde, N. Hoœninghausü, N. carinatus ), et celle d’un assez grand nombre d’autres coquilles univalves , fossiles , particulières aux terrains tertiaires du bassin de l'Adour. CONCHYLIOLOGIE FOSSILE DU BASSIN TERTIAIRE DE L'ADOUR. Ce n’est pas sans quelque hésitation , Messieurs , que je me vois forcé de vous entretenir de mes faîbles essais. Accoutumé à votre généreuse indulgence, j'ose compter que dans cette occasion , vous daignerez ne point me la refuser. C'est dans vos Actes que vous m'avez permis d'insérer la publication du Prodrome de mon ouvrage sur la Géolo- gie et la Conchyliologie fossile du Bassin tertiaire de l’Adour (1). Vous me dispenserez , Messieurs, de vous donner l’analyse de ce travail ; mais j'ai cru nécessaire d’a- jouter à ce précis de vos travaux géologiques ; quelque, notions sur les résultats auxquels la partie conchyliologique déjà imprimée, renfermant les Mollusques univalves, a donné lieu | comme en étant le complément. Le nombre des Univalves décrits dans le Tableau con- chyliologique de ce grand bassin, s'élève à 672 espèces. Elles ont été rencontrées dans les divers dépôts de calcaire marin grossier désagrégé , ( Faluns libres, Marnes coquil- liéres , Sables marins fossiles , etc.), répandus dans la contrée (4) Actes, tom: 2: p. 3. (2) Actes , tom. 2. pages 72, 123 et 192. (43) - trée des landes , depuis l'étang de Cazeaux au N. , jusqu'à l'embouchure de l’Adour, à Saint-Esprit près Bayonne, au S., sur toute la ligne de l’ancien littoral océanique , que j'appelle Tansezzien ( Golfe de Gascogne ) ; et plus par- ticulièrement dans l'arrondissement de Dax, ( Aquæ Au- gustæ Tarbellicæ ), en entier , tant sur la rive droite de l’Adour , que sur la rive gauche du fleuve , jusqu'aux rives du Gave de Pau, dans la direction du N. E. au S. O. Il résulte de ce - Tableau ; que sur les 672 espèces uni- valves fossiles , réparties dans 77 genres, dont 60 marins, contenant 610 espèces ; 8 genres fluviatiles, renfermant 4o espèces , et 9 genres terrestres, contenant 22 espèces ; j'ai.constaté 208 analogues vivans , parmi lesquels figurent 4o espèces océaniques , 76 espèces méditerranéennes ; ; 116 espèces des mers intertropicales ; 16 espèces lacustres euro- péennes et 8 espèces terrestres de France. Sur ce nombre général, de 672 espèces d’univalves du Bassin Adourien, 407 espèces ont été signalées comme ayant leurs analogues fossiles dans les divers bassins ter- tiaires d'Europe : 265 espèces par conséquent , sont propres au bassin de l’Adour et la PRE appartiennent à des espèces nouvelles. D’après ce résultat statistique des Mollusques monovalves, qui ont vécu dans les parages du bassin de l’Adour , lors de la période anté-diluvienne tertiaire , voici de quelle ma- nière sont distribuées les {o7 espèces analogues fossiles , parmi les bassins méridionaux et septentrionaux , voisins ou éloignés de celui de l'Adour : 298 espèces dans le bassin de la Gironde ; ; 209 dans celui de l'Italie ; 131 dans celui du midi de la France ; 48 dans le bassin de la Loire ; (44) 133 espèces dans le bassin Parisien ; 21 En Anjou; 23 En Autriche ; 42 En Angleterre ; 24 dans le Plateau Wolhyni-Podolien. GENRES NOUVEAUX FOSSILES UNIVALVES. FÉRUSSINE. Une singulière coquille terrestre fossile, voisine des Cy- clostomes , découverte au milieu des faluns bleus de Dax, m'a fourni l’occasion de créer un genre que j'ai offert à M. le Baron de Férussac , célèbre naturaliste francais ( 1 ). Ses caractères ta consistant dans la simplicité, l'intégrité et la rétroversion de l'ouverture du côté du som- met de la spire, comme dans l’Anostome.{ Tomogera rin- gens), placent ce genre entre les Hélices et le genre Cyclos- toma. : Une espèce unique a été décrite en 1827, c’est la Ferus- sina anostomæ formis . Depuis lors , deux nouvelles espèces ont été ajoutées à ce genre, ce sont Ferussina striata , (Strophostoma striata. Desh. ) trouvée dans le calcaire d’eau douce de Bouxveillers en Alsace , par M. Deshayes (2 ) et Ferussina lapicida , décrite et découverte par M. Leu- froi, provenant aussi du calcaire d’eau douce de Mont- pellier ( 3 ). NÉRITOPSIDE. Un autre genre ( 4 ) a été fondé aux dépens d'une coquille univalve des terrains de sédiment supérieur de (1) Actes , tom. 2. p. 5 et pag. 256. (4) Actes, tom, 5. P- 125. 45) Dax. Sa forme est néritoïde. Son caractère essentiel consiste en une large échancrure vers le milieu du bord columellaire. Ce genre que j'ai désigné sous le nom de Neritopsis , fait partie de la famille des Néritacés et vient se ranger naturel- lement entre les Nérites et les Natices. Une espèce unique a été décrite : c’est le Neritopsis mo- niliformis , accompagnée d’une figure très-fidèle , litho- graphiée ( pl. 1. f. 1-3). Nue Cette jolie coquille a son analogue vivant dans les mers de l'Inde. Elle se trouve fossile dans les faluns jaunes libres de Dax et de la Gironde. COQUILLES FOSSILES BIVALVES DES TERRAINS TERTIAIRES DE LA GIRONDE. La Conchyliologie fossile et la plupart des branches de l'histoire naturelle de votre contrée sont redevables, Mes- sieurs, à votre honorable et ancien président , M. Charles Des Moulins, dont le nom nous est si cher, d'un grand nombre d’excellens travaux et de découvertes précieuses. Vous connaissez le charme et l'intérêt qu'il sait répandre dans tous ses ouvrages. Ceux-ci sont d'autant plus remar- quables qu’ils joignent le mérite de la nouveauté à une rare exactitude et à une extrême modestie. Ses principales études ont pour but, la revue générale des fossiles que renferment les différens terrains du grand bassin géologique de la Gironde. il vous en a indiqué le plan. Il a déjà commencé ce savant ouvrage par la description de plusieurs coquilles bivalves. Ses descriptions sont des mo- dèles de clarté. Elles rappellent la précision et la sévérité du célèbre Bruguière. F-. (Mi. GENRES NOUVEAUX. LA GRATELUPIE. 2, JOUANNETIE. C'est dans le tome 2."e de vos Actes , que M. Des Moulins a publié deux nouveaux genres de coquilles fossiles, de la classe des Acéphales , provenant des faluns des environs de Bordeaux. 1.° Le genre Gratelupie , que je dois à son amitié ; 2.0 le genre Jouannetie , dédié à M. Jouannet ( 1 ). Le genre Gratelupie a été fondé aux dépens d’une coquille bivalve, maine, voisine des. Cythérées , dés décrite par caractère principal consiste dans une charnière composée sur chaque valve de 3 dents cardinales divergentes , et de 3 à 6 dents cardini-sériales , convergentes vers les sommets lamelleuses et à bords finement dentelés et situées sous le ligament. La Gratelupie est rangée entre les genres Donace et Tel- line, dans la famille des Conchacés , ordre des Lamelli- branches , de la classification , de M. Rang ( 2 ). Une espèce seulement a été décrite et figurée par M. Charles Des Moulins, Gratelupiæ Honaciformis PES fig. 1-5. Elle provient des faluns de ET ; près Bordeaux et se trouve abondamment dans ceux de Dax. Une seconde espèce de Gratelupia a été découverte dans les calcaires tertiaires d’Alabama dans l'Amérique sépten= tionale, par M. Isaac Lea de Philadelphie. Il lui a donné le non de Gratelupia Moulinsi ( 3) (1) Actes ,tom. 2, p. 2 - fig. (2) Manuel de Donchylintogie 3 P: 307. {3 ) Contributions to geology , p. 5g. plat. 2. f. 33. Le genre Jouannetie ( x ) est extrèmement remarquable. C'est une coquille perforante, globuleuse, cunéiforme ; équivalve , inéquilatérale , largement baillante en avant, n'ayant ni ligament ni engrenage , mais composée de pièces accessoires soudées, Sa place est fixée entre le genre Phol- lade et le genre Taret, dans la famille des Tubicolés , de Lamarck. _ Une seule espèce a été définie ; par M. Des Moulins. Elle porte fe nom de Jouannetia semi-caudata. Elle a été par- faitement figurée avec tous ses détails d' organisation ( pl. 3. fig. 1-13 ). C'est dans l'intérieur des Madrépores, des Millepores et des cailloux calcaires roulés fossiles , qui abondent parmi les faluns de Mérignac , qu’elle a été découverte. CLAVAGELLE COURONNÉE. Desu. M. Des Moulins vous a communiqué aussi sous le titre - de Monographie de la Clavagelle couronnée ( 2) de M. Deshayes, la description la plus détaillée et la plus précise de cette remarquable espèce trouvée fossile dans le calcaire grossier à Miliolites qu'on observe à Pauillac, à Ste Estèphe et à Blaye. La parfaite conformité de cette coquille bivalve de la famille des Tubicolés, dans le calcaire de Pauillac , avec celle du calçaire grossier Parisien de Lisy près Meaux, et de plusieurs autres coquilles telles que Cardium avicu- lare LK., Terebellum convolutum ; LK.. etc. , établie par M. Des Moulins, a paru à cet habile observateur, un motif suffisant pour regarder le calcaire à clavagelle du Médoc et (a). Actes, 1. e. p. 244-255. 5 _ (2) Actes, tom. 3. p. 239. pl. fig. 2-5. Bu ÉR (48) . de Blaye , comme analogue à celui de Paris. Ce fait de Zoo-géologie prouve avec bien d’autres, que le bassin de la Gironde aurait les différens étages de la formation tertiaire. SOLEN, SOLECURTA, SANGUINOLARIA et SOLETELLINA. Branv. Dans un Mémoire fort étendu (1),le même naturaliste expose la répartition des espèces connues dans les genres Solen , Solécurte, Sanguinolaire et Solételline de M. de Blainville. Après une exposition discutée des caractères de ces genres, l’auteur donne la liste des espèces vivantes et fossiles avec leur synonimie. En voici le Résumé : Genre SOLETELLINA. 5 espèces vivantes. 5 espèces fossiles : 4 du bassin tertiaire de Paris etui des faluns de Bordeaux. * Genre $ OLECURTUS. 8 espèces vivantes. 8 fossiles : 2 espèces de la craie de Royan , et 2 des faluns de Bordeaux , ayant leurs analogues vivans. Genre SOLEN , divisé en 3 sections. 1.re Sect.— SoLEcuRTOIDES. 7 espèces vivantes, ‘ 2 fossiles , dont. 1 sualogne vivant , de Bordeaux. . 2.8 $ect.— er 4 espèces vivantes. 5 fossiles : 1 de la craie de Pgo ; 2 des faluns de Bordeaux. (x) Acles , tom. 5, p. 92—115. DO ORUMS ge LS ST NE, TR NE = PNR RE ( 49 ) 3.e re. Vacina. 7 espèces vivantes. 4 fossiles : 3 analogues vivans , et 2 des faluns de —. deaux. Cet intéressant apercu, distribué avec méthode , peut servir de fondement à une bonne monographie de ces di- vers groupes, qui ont entr'eux des liaisons naturelles qui les caractérisent. COQUILLES UNIVALVES FOSSILES DE LA GIRONDE. Genre SPIRICELLE, Raxc. L Vous devez aussi à M. Sander Rang, un de vos plus habiles correspondans et auteur d’un grand nombre. d’ou- vrages d’une haute importance , la communication qu'il vous à faite d’un genre nouveau de l’ordre des Inférobran- ches, auquel il a donné le nom de Spiricelle ( 1 ). C’est pour une très-petite coquille fossile très-applatie , très-fragile , ayant de grands rapports avec les Parmopho- res et surtout les Cabochons, qu'il a établi ce genre. Son caractère essentiel consiste dans un sommet spiral , sénestre, contourné horizontalement , situé en arrière et à gauche, et ouvert à la face antérieure. Ce genre se trouve naturellement rangé dans la famille des Semi-Phyllidiens de LK. , entre les genres Ombrelle, LK. , et Siphonaire de Sowerby , avoisinant de très-près ordre des Tectibranches. | M. Rang n’a décrit qu’une seule espèce , c’est la Spiri- cella unguiculus. ( pl. 1. fig. 1-5). (1) Actes , tom. 2. p. 226—235, 6g. ER: Mo. Bot. Garden, 1897. (50) Elle provient des faluns de Mérignac, aux environs de Bordeaux. Geure SEPTARIA, Law. s Nous devons à M. Marcel de Serres des observations intéressantes sur le genre Cloisonnaire , mollusque de la famille des Tubicolés (x). Ce genre, regardé jusqu'à présent comme provenant de l'Océan indien , habite la Méditerranée , d’après là dé- couverte de M. Jules de Christol. Il se trouve également fossile mue les terrains marins de sédiment supérieur, M. Marcel de Serres décrit trois espèces : 1.° ours arenaria ; Lx.; trouvée fossile à Montpellier, et vivant sur la côte de Marseille ; 2. Septaria cylindracea, M. de Serres ; existe dans les marnes argileuses de Neffach, ( Pyrénées-Orientales }, et en Italie ; 3.° Septaria tuber- culosa , Br.; des terrains tertiaires d'Italie. $. IL— COQUILLES FOSSILES DU CALCAIRE LACUSTRE. Les découvertes des coquilles des terrains d’eau douce se bornent à un petit nombre de genres et d'espèces dans le bassin tertiaire de la Gironde, et il ne vous est point parvenu non plus d'ailleurs aucun ouvrage spécial sur ces corps organisés. | Je vais me borner seulement à cles ici le nombre d'espèces terrestres et fluviatiles fossiles qui se rencontrent dans certaines localités de la contrée. (1) Actes, tom. 5. p. 75. (51) 1. Helix nemoralis , Dasr. Calcaire lacustre de Saucats. ( Jouanner. ) 2. Helix variabilis, Drap. . . . .. he. - (a. ) 3. Planorbis rotundatus , À. Browc. id. , ( Basr. ) 4. PL, cornu. Diluvium d'Ambarès. , .. .. ( Er DA ARR 5 cr hrs ue à à 6. PL. indéterminé , gr. esp. Cailloux hé ais ht ) 7- Lymnea palustris, var. Drar. Calcaire de Saucats. 8. L. costaria , Cu. Des M. (inéd. ) Cailloux de Béche- velle. ( Bicx.) - L. longiscata. Bronc. Diluvium d’Ambarès. (1d.) 0. L. peregra? Fénuss. . . . .. PPS PIRE D ( Zd. ) 11. Cyclosioma Lemani. Basr. Calcaire de Saucats. 12. Paludina ( plusieurs espèces ). Calcaire de Bazas. 13. P. helveaca. Der. Diluvium d’Ambarès. ( Bizz ). 14. Neritina fluviatilis. Bas. Faluns de Mérignac. 15. N. virginea. Fénuss. Bazas. 16. N. picta. FEr. Martillac, Léognan , Mérignac , etc. ET $. HF. COQUILLES FOSSILES : DE LA CRAIE. Le terrain de craie ne se montre nulle part à nu, comme nous l'avons déjà observé, dans le bassin de la Gironde. Ce n’est qu'à Talmont et à Royan ( département de la Charente-Inférieure ), près de l'embouchure du fleuve de la Gironde qu'il commence à paraître. Aussi, y a-t-il peu de fossiles de cette formation à citer. Ceux dont nous allons parler proviennent des bassins circonvoisins. Je dois les men- tionner parce que leur connaissance vous à été commu niquée par vos collaborateurs résidans ou correspondans. - M. Charles Des Moulins vous a fait hommage d’un im- portant traité sur les Sphérulites, RE À de 10 plan- ches parfaitement lithographiées ( 1 ). Personne avant lui n'avait certainement étudié l’histoire de la famille des Rudistes avec autant de soin et aussi com- plètement. On peut regarder ce Mémoire , intitulé avec : beaucoup trop de modestie, Essai sur les Sphérulites, comme une savante monographie de ces fossiles caractéris- tiques de la craie , dans laquelle sont consignées des recher- ches extrêmement précieuses et des faits d’un intérêt, d'autant plus grand , que l’auteur a pu les vérifier dans une des plus nombreuses collections connues et dont il est pos- sesseur. Après avoir jetté un coup-d’œil général sur l’histoire de ces corps organisés, M. Charles Des Moulins indique les obstacles qui s'opposent à ce que le sujet soit amené à une classification définitive. Il examine ensuite avec un très- grand détail la classe des Rudistes , telle que le célèbre Lamarck l'avait établie. Passant en revue les caractères des genres Sphérulite, Radiolite, Jodamie, Calcéole , Hippu- rite , il démontre que le genre Birostrite de Lamarck , ayant été formé aux dépens d’une portion du genre Sphérulite , ( le moule intérieur }, il doit être effacé. Cet examen lui a démontré encore que les Radiolites et les Jodamies ne sont que des Sphérulites. Ainsi, son genre Sphérulite , tel qu'il l'a circonscrit, embrasse non seulement les’ Birostrites , les Radiolites et les Sphérulites de Lamarck , mais aussi les Jodamies de M. Defrance. : (1) Actes, tom, 1, p. 148-303... avec planches. ( 53 M. Charles Des Moulins recherchant en outre la véritable place que doit occuper la famille des Rudistes, dans l’ordre naturel, c’est surtout ici, qu'il a développé avec un talent supérieur la question de Porganisation présumée de l’ani- mal de ces fossiles, en la déduisant de l’organisation par- ticulière de leurs tests. Ses observations lui permettent de conclure que les Rudistes, ayant une structure voisine de celle des Cirripèdes et des Ascidiens , doivent s'éloigner des Lamellibranches et des Brachiopodes, et se ranger parmi les. Bivalves où Acéphales de Cuvier, dans les familles infé- rieures des Conchifères, entre les Hétérobranches et les Cirripèdes. | , Cet intéressant ouvrage est terminé par la description de toutes les espèces connues de Sphérulites , de Calcéole et d'Hippurite. Je crois utile, afin de compléter cette courte et imparfaite analyse, de joindre l'extrait du tableau synop- tique de la classe des Rudistes, en suivant les coupes établies par l’auteur. CLASSE DES RUDISTES. Famille des Caleéoles. Genre SPHÉRULITE. 1.7 Coupe.— ESPÈCES CRATÉRIFORMES. F5 Sms et CRATERIFORMIS. Des Moulins , Actes, p. 241. pl.:1,2et6. Fossile de la craie de Royan et du Périgord. 2, Spn. souanneTu. Des Moul. L. c. p. 246. pl. 3, f. 1. 2. Craie du Périgord. 3, Spu. sonamia. Des Moul. I. c. p. 247. _Jodamia castri. Defr,— Craie de Mirambeau: ” (54) 4. Spu. roriacea. Lam,— Des Moul. I: c. p. 250. _Radiolite | Bosc.— Craie de l'Ile d'Aix, 2,me Coupe. — ESPÈCES CYLINDROÏDES. 5. SPsÆruLiTES cyinpricea. Des Moul. 1. e. p- 254. pl. 4. F 12 8. Fossile de la vallée de la Couze ( Dordogne ). M. Roulland a donné dans vos Actes une superbe plan- che représentant les valves supérieure et inférieure de cette belle espèce. ( tom. 4. P- 166, pl. 3. fig.,1. 2, ) 3.me Coupe.— ESPÈCES DUPLOCONOÏDES. (Radiolites. Lam. + 6. Spx. RoruzArIS, Des M. P. 258.— Ostracite Lapeyrouse. (Fossile des Pyrénées ). | 7- SPu. venrricosa. Des Moul. P. 259.— Ostracite. Lapey. ( Même localité ). 8. Spa. TuRBINATA. Des Moul. P- 259.— Ostracite. Lapey. (Ibid. et département de la Dordogne }) 4.%e Coupe.— rspèces CUNÉIFORMES. 9- SPH. CRISTATA. Des Moul. p- 262. ( Fossile du départe- ment du Var ). ; 10. Sp. BOCULATA. Des Moul. p. 262 pl. 5. (Même local. )- 11. SPH. IMBRICATA. Des Moul. P- 263. ( Même localité }. 12, Ses. HeNINGHAUS, Des Moul. p- 265. pl. 6. f. 2. etpl. 7. Craie de Royan, de Talmont, du Périgord. 5.me Coupe.— Espèces CALCÉOLIFORMES. 13. Sox. Gens. Des Moul. p. 269. ( Royan ; Talmont ) 14. SP&. BOURNONI. Des Moul. p. 297. ( Ibid. ). 15. SPx Dixarata: Des. M. p. 275. pl. 8, £. 1,2,3, (Ibid, ). (55) 16. Sen, carcroroïpes. Des Moul. p. 297. pl. 9. f. 1. 2. ( Fossile du département de la Dordogne }. Genre CALCEOLA. 1. CaLcEoLA mererocirrA. Defr.— Blainv.— Des Moul. p- 283 ( Local. ? ). 2. G. saxpauina. Lam.— Blainv.— Des Moul. p. #85. ( Allemagne , Westphalie, ete. }, Genre HIPPURITES. 1. Hipr. rapiosa. Des Moul. p. 288. pl. o. f. 2. ( Périgord ). 2. H. nHbHmmdu FH. corNu-PpastTonis. Des Moul. p. 288. pl. 10 f. 1. 2. 3. ( Dordogne ). RUGOsA. Lam.— Des Moul. p. 290. ( Pyrénées ). curvA Lam.— Des Moul. ibid ( Ibid. } RESECTA. Defr.— Des Moul. p- 291. ( département de la Drôme }). coenucoria. Defr, Des Moul, p. 291. ( Naples ). sTRIATA. Defr.— Des Moul. ibid. ( Berne ). succara. Defr.- Des M. p. 292. Orthoceratites. Lap. DILATATA. Defr.— Des Moul. ibid. id. mocuLaTa. Lam.— Defr.— Des Moul. ibid. id. ristuLæÆ. Defr. Des Moul. p. 293. oRGANISANS. Des Moul. ibid.— Batolites. Montf. Féruss. ( Fossile des Hautes-Alpes ). RAPHANISTES? Des Moul. p. 294.— Raphanistes. Montf, ( Fossile de Montbard ). 14. H.? amezexus, Des Moul, p. 293. — Orthoceras. Féruss. ICTHYOSARCOLITES. De curieuses recherches sur l’organisation des jethyose- colites et des Hippurites, fossiles également se ( 56) du sol crayeux, qui abondent aux environs d'Angoulême, ” où ils vivaient en familles nombreuses , vous ont été com- muniquées par M. Roulland ( 1 ). L’estimable auteur pense que lespèce qui lui à été dédiée ( Spherulites Roullandi ) est une vraie Icthyosar- colite et non une Sphérulite. Après s'être assuré que les Icthyosarcolites sont des co- quilles essentiellement striées à l’intérieur ; que leur struc- ture est fibro-lamelleuse au lieu d'offrir des traces de con- camérations , il a vu aussi que les petits cylindres calcaires qui ont ‘donné à ces fossiles l’a apparence d’une texture tuber- culeuse résultaient du travail de la cristallisation. Il s’est convaincu en outre, après un examen soigneux de l'orga- _nisation des Hippurites , que parmi ses caractères essen- tiels, on devra admettre l'existence des stries concentriques d’accroissement qu’on observe à l'intérieur de la valve infé- rieure , ainsi que le syphon marginal double qui y existe, comme formant [à un appareil particulier autour de la ca- rène , et rejeter les cloisons ou feuillets calcaires dont cette valve paraît formée , parce qu’elles sont un produit. acci- dentel dû à la pétrification, et non un caractère dépendant de la structure naturelle de ees fossiles. GENRE NOUVEAU DE LA CRAIE. POLYCOLITE. ec Vous devez encore à M. Roulland de es io tions qu'il a consigné dans vos Actes sur l’organisation des Icthyosarcolites { 2 }. (x) Actes , tom. 3, p. 197. ï {2 ) Actes tom. 4. p. 164. figures. à Ayant mieux étudié ces fossiles, ses recherches lui ont prouvé que les Icthyosarcolites n'étant que des débris déna- turés d'Hippurites et de Sphérulites , il croit nécessaire de supprimer ce genre, et propose sur de nouveaux caractères de créer le genre Polycolite, pour une coquille de la craie -qu'il croyait être une espèce d’Icthyosarcolite. Deux plan- ches supérieuremment dessinées par l’auteur , représentant la Polycolite operculée , et le birostre de cette espèce qu'il a décrite et découverte , terminent cet intéressant Mémoire. STELLÉRIDES. Lam. ( Zoophites échinodermes pédicellés ). Sous le titre de Catalogue descriptif des Stellérides vivans et fossiles observés jusqu’à ce jour dans les départemens de la Gironde et de la Dordogne (1),: M. Charles Des Moulins vous a présenté un Mémoire dans lequel il définit rigoureusement les genres Ophiure , Pentacrinite et Astérie. Ensuite il donne la description des différentes espèces qui se sont offertes à son observation. Il résulte de ce travail que sur deux espèces d’Ophiures vivantes sur nos côtes, l’auteur n’en a rencontré aucune à l’état fossile : mais parmi neuf espèces d’Astéries citées dans ce mémoire , trois espèces vivantes proviennent du bassin d'Arcachon et six espèces sont fossiles. Sur ces six toutes inédites, que M. Des Moulins fait connaître, deux ont été trouvées dans le calcaire grossier de Bordeaux , une dans celui de Paris, et trois dans la craie , l’une de Dax et les deux autres de Royan ou du Périgord. (1) Actes, tom. 5. p. 183, pl. 1 et2. ü ape ATETE4 (58) CONCLUSIONS. Je viens de parcourir , Messieurs, les différens travaux géologiques et paléonthologiques de votre Société. Si par la disposition des terrains nous avons démontré avec certi- tude que la mer à fait différentes irruptions sur notre con- tinent , cette section zoulogique vous a prouvé aussi cette vérité. Ainsi , vous le voyez , la Géologie proprement dite, et la Zoologie fossile | tendent vers les mêmes conclusions. Mais votre surprise aura été grande, en comparant ces temps , si éloignés de nous, avec les temps actuels , alors que vivaient ici même, ces énormes mammifères , ces Pachydermes étonnans, ces Mastodontes, ces Paléothè- res, dont les races sont éteintes ; ces Eléphans, ces Rhi- nocéros , ces Tapirs gigantesques , ces Hippopotames , ces énormes reptiles, ces Hyènes, ces Tigres, etc., qui se plaisaient dans votre propre contrée , puisqu'ils y ont été ensevelis !.… Quels changemens dans l’ordre des choses ?.… Combien nos climats ont été modifiés ?.… Combien la tem- pérature y était jadis élevée et combien elle s’est abaissée ? À quelles causes faut-il attribuer de pareilles révolutions ?.. à quelle époque ont-elles eu lieu ?..… Ici la raison se tait… et demeure confondue !.… Mais , Messieurs , vous n'aurez pas moins été frappés en entendant la lecture de cette dernière section , du zèle et de activité de vos Correspondans et de vos Membres regnicoles, Les progrès des connaissances géo-zoologiques se montrent eux-mêmes dans votre département. Si je ne vous en ai point assez clairement exposé les découvertes , c'est à moi seul que vous devez en attribuer la faute. Avant de terminer ce discours , permettez-moi, Mes- sieurs, de vous exprimer combien je prends part à la résolution que vous avez prise, tout récemment , dans une de vos séances générales , de donner une #8 grande ex- tension à vos travaux géodésiques. En créant dans votre sein une commission de Géologie appliquée à l'Agriculture et aux arts industriels, vous vous êtes imposés des devoirs que vous saurez accomplir, parce que vous en avez mesuré l'étendue et calculé les difficultés. Ne voulant vous attacher qu'à des recherches bien plus profitables que spéculatives, l'exécution sera simplifiée. D'ailleurs, Messieurs , les Autorités , toujours bienveillantes et protectrices , vous ont promis leur appui. Nous pouvons donc espérer d'heureux résultats. Les entrailles de la terre récèlent des trésors : c'est à leur découverte qu'il convient de s'appliquer. s Des recherches bien dirigées dans le bassin de la Gironde * pourront faire découvrir de nouvelles sources abondantes d’eau potable ou d’eau minérale. Des dépôts de tourbe et de lignite | substances si pré- cieuses pour remplacer les bois de chauffage , dont le prix devient de plus en. plus élevé, parce qu'il devient rare , pourront certainement se renconter dans certaines localités où l'exploitation en sera facile. Tout autorise à croire que le sol des Landes renferme de riches minérais de fer à découvrir, peut-être supérieurs en qualité à ceux qui sont en usage dans le pays. La découverte de bonnes argiles figulines, des argiles réfractaires , des chaux hydrauliques ne peut être difficile, au milieu d’une contrée , où déjà des couches puissantes et multipliées de ces matières entrent dans la composition de son bassin. Il en est de même des pierres de construction. Des fouilles dues au hazard , ou entreprises dans des communes privilégiées , feront découvrir très-positivement des terrains capables d’amender le sol stérile ou peu pro= ductif, A (60 ) £ L'usage bien entendu des faluns coquilliers et des marnes, si répandus dans le département , mais malheureusement | ignoré ou négligé, finira par prévaloir, et vous verrez Messieurs , les services que ces engrais, que la nature offre à chaque pas, rendront à l’a griculture et contribueront , j'oserai le dire, à en changer la face sur plusieurs goïbis de la contrée. En un mot, Messieurs , tout ce qui pourra être avanta- geusement utilisé sera l'objet de vos sollicitudes. Des expé- riences agricoles et des essais dans les arts, ne seront pas Tel est le point de vue sous lequel la Société Linnéenne de Bordeaux veut envisager ses études géologiques. C’est, . Je le repète, en les rendant utiles à l’agriculture du pays, aux arts industriels, au commerce : du département et à nos usages économiques. C'est ainsi; comme l’a déjà exprimé, il y a déjà long- tems, un de nos plus honorables et savans collaborateurs, M. Billaudel, qu'il importe de démontrer comment la Géo- logie peut et doit contribuer, aussi bien que les autres sciences, aux progrès des arts et de la civilisation. GRATELOUr. (61) EXPLICATION DES COUPES DES TERRAINS DU BASSIN DE LA GIRONDE (1 }. Æ. FORMATION ALLUVIENNE. ( Ælluvium ). Fiqure 1. Coupe DU LIT DE La GaRoONNE, au Pont de Bor- deaux. a. Limon.— b. Sable.— c. Cailloux roulés. Fic. 2. Coure Des Quevris , commune de Cénon-la-Bas- Fc. 3. tide , en face de Bordeaux. a. Terre végétale et limon.— à. Limon, avec dé- bris d'arbres décomposés.— c. Sable , gravier ; ( eau des puits ). Couvre DE BELLEvILLE, faubourg de Bordeaux, à l'O. des Flèches de Saint-André, chez M. Gaullieur Hardy (2). a. Terrain de transport , avec débris de briques, etc. b. Couche de tourbe herbacée peu ancienne. c. Couche d'argile verdâtre , friable. d. Couche d'argile bleuâtre , agglutinante, très- humide , avec troncs d'arbres décomposés, ( eau des puits). On a découvert dans cette (1) W.: Ces coupes, empruntées presque en entier à M. Jouan- net , sont extraites soit des Actes de la Société Linnéenne , soit du Recueil de l’Académie de Bordeaux , soit du Musée d’ Aquitaine. Quelques-unes d’entr’elles ont des couches qui varient de puis- sance : telles sont les coupes du terrain elluvien et diluvien. -(2) Je dois les renseignemens de cette intéressante ee à — de M. Gaullieur l'Hardy. 62 argile une ue ste plusieurs pièces de mommaies romaines , en cuivre, complète- ment oxidées. B. FORMATION DILUVIENNE. ( Diluvium ). Fic. 4. Coure De Terre-Nècré, faubourg de Bordeaux , au N.-O. de la ville, ( antique cimetière des Bituriges-Vivisques }. a. Terre végétale , sable et gravier. — b. Sable quart- zeux mêlé de gravier , ( on a trouvé dans cette couche des dents molaires d'Eléphant k=— €, Argile brune agglutinante. — d, Calcaire marin marneux , coquillier , madréporitique , à Cranie , Miliolites, Nummilites et très-petites Térébratules. (Calcaire parisien ) . Fic. 5. Cours DE La SaBLiÈRE DE L'ORme , à Caudéran , près a. Terre végétale Lu gravier diluvien. b. Couche de sable ochracé et de gravier. _c. Sable presque pur , quartzeux , mêlé de quelques petits cailloux de quartz blanc laiteux et de. artz hyalin limpide. d. Couche de sable bleuâtre , argileux, humide. C. FORMATION DU CALCAIRE TERTIAIRE. ( Calcaire marin grossier ). Fic. 6, Coupe ARTÉSIENNE DE CauDÉRA» , près Bordeaux , chez M. le D. Mabit , à l'O. de la ville. a. Terre végétale , sable et gravier. b. Calcaire marin coquillier , gris-blanchätre. c. Série alternante de couches de marne grise, et de calcaire marin, coquillier, d. Couches de marne argilo-ligniteuse et de calcaire marneux. (63 ) à Gdssie marneux blanchâtre, HA Marne calcaire blanchätre , lignite. Fic, 7. Coupe ARTÉSIENNE DE BécaeveLcze , en Médoc au N. N.-0O. de Bordeaux. a. Terre végétale , sable et graviers diluviens. b. Couches alternantes de calcaire marin coquillier et de marne grise. c. Série multipliée de couches de marne argileuse , verdâtre , micacée avec fossiles, alternant avec des marnes grises calcaires. d. Calcaire blanchâtre à Miliolites et coquilles ma- rines. e. Couches de calcaire marin alternant avec des cou- ches argileuses , grises , ligniteuses. J. Calcaire marin compacte , très-dur , avec grains de quartz hyalin, disposé par couches d'environ 2 pieds ‘/, g- Série de couches d'argile noirâtre , avec ip et de couches de sable quartzeux et de gravier, mêlées d'argile , de lignite et d'huîtres, h. Banc de calcaire gris, verdâtre , intercallé d’une couche argileuse à lignite. 5 Fi. 8. Coure DE ViccanprAUT , arrondissement de Bazas, à 10 lieues, et au S. de Bordeaux. a. Couche superficielle et sable. b.— Argile jaunâtre. — ce. Argile grise.— d. Couche calcaire.— e. Ar- gile agglutinante.— f. Argile noire avec lignite. —g. Couche de calcaire avec Ostrea longirostris. h. Série alternante de couches d'argile et de sable, avec veinules de calcaire moellon. Fig. 9. CourE Du CÔTEAU CALCAIRE DE LA RÉOLE , au S.-E., et à 12 lieues de Bordeaux. a. Terres marneuses adventices.— b. Gravier äiluvien. ( 64 ) — c. Sable quartzeux micacé , avec Huîtres.— — d. Argile marneuse micacée.— e. Calcaire marneux coquillier avec veinule de — ochracé. --f. Série d hes alt t bleuâtre et de calcaire marin bleuâtre coquillier, dur.— g. Couches de calcaire marin sableux, coquillier , à Miliolites vers la partie inférieure. D. FORMATION DU CALGAIRE LACUSTRE. Fic. 10. Coure pe Saucats, arrondissement de Bordeaux, au S., et à 5 lieues de la ville. a. Terre vépftale et sable.— b. Coüthe de marne blanchâtre pulvérulente avec coquilles marines. — c. Marne blanche avec Planorbes et Lymnées. — d. Calcaire d’eau douce , compacte , bréchiti- que , avec Planorbes et Lyÿmnées.— e. Calcaire marin coquillier. E. TERRAINS A LIGNITE. Fic. 11. Cours pe Cesras, à 4 lieues, S. de Bordeaux. a. Sable et gravier diluvien.— b. Argile noire avec débris d'arbres et Pyrites.—c. Argile noirâtre avec lignite et Pyrites.— d. Argile bleuâtre agglutinante et Pyrites. Fic. 12. Couvre pe BéLIET , au S.-S.-O., et à 10 lieues de Bordeaux. a. Terre végétale. — b. Sable.— c. Tufferrugineux { allios ).— d. Couche de sable blanc.— e. Li- gnite terreux ( réduit en partie à l'état de Terre d'ombre ).— f. Argile grise et brunâtre. Fix. 1.-L. LAPORTE, Éditeur responsable. 1 ju War la LE 14 > FD … ’ 2 - = 66 4. HOT ; Luis be x Le 2 2 ds . “4 AE ; 3... ep, rs. : LA. PR 2 « re CN LM LG He ! His DE LM A y LAIT : ES FE Fu # ‘ ‘ ï ' « , ELa) ‘ , PR * ( il L) L “ LL : . , . , Le * ‘ * L he “ , Lt Cortnad , , , hommes _— ee SRE RER SET "RÉSEAU - > _ ei N ox rs , . , ‘ , . , , . * ’ , , , * 4 sa 66 “%r. CE] ? A: Jig. Li sus. L , C4 . OLA ÆTIT, 22274 f Lt LA TT LA pp + Zur st + D E- Jus L Æ&. . , br ar hrespense LE , dr ht pi Ce . d 2) #2 io , A Léa EL #° Ÿ y Lt", AL à # 2% der er. < s à : . : * tt2CONMULLE ; 0 LU ’ ’ ' . 1 . 4 = : Le DE x à : = LCR . Q - « . + € rs PAS « : 4 ’ Ÿ + ‘ Éte . . Ne : F * * e . . , à É. ë PE Si . : ‘ L # . = = 3 - « Le - : & ë been £ . € : se * . 4 L: : é$30. vme d'os ee + NU D Ale ne USS à » © CC } - | 2 6 Se L ARS Ve _. PE, ER oe ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE f :. { DE BORDEAUX. N° 30.— 15 AvRIL 1935. BOTANIQUE. A. Norice sur des graines trouvées dans des Tombeaux. Romains , et qui ont conservé leur faculté Etrmi native ; Pr M. Cu. Des Mouiss , cor + Au printemps mn” cette année (1834), un propriétaire de la commune de la Monzie-Saint-Martin , canton de Laforce , arrondissement de Bergerac ( Dordogne), M Géraud de Marcillac , en faisant défricher profondément une pièce de terre pour y planter de la vigne, découvrit un nombre assez considérable de tombes dont la plupart . présentaient cette particularité remarquable , que la tête du squelette qu’elles renfermaient , reposait sur un amas de graines en apparence très-bien conservées. M. de Marcillac, voyant que la continuation des travaux détruisait nécessairement ces précieuses constructions, eut la précaution éclairée de faire suspendre le défticheméé et donna avis de sa découverte à M. l'abbé Audierne , vicaire général de Périgueux , à qui lArchéologie de ce départe- {66 } ment est déjà sde EE # un grand nombre de travaux importans, M. l'abbé Audierne ; dont le zèle ne pouvait rester inactif dans une telle circonstance , annonça sa pro- chaine visite aux sépultures reconnues et recommanda spé- cialement que le premier tombeau dont l'existence serait décelée par la pioche fût laissé, jusqu’à son arrivée , dans un état complet d’intégrité. | Ilne m'appartient pas, étranger que je suis à ce genre d’études , d’entrer dans les détails purement archéologiques d’une BR découverte ; et d’ailleurs, cette tâche a déjà été remplie, dès le premier moment, par M. l'abbé Audierne lui-même, dans le journal /’Echo de Vésone, qui s’imprime à Périgueux ; maïs je dois insérer ici, tels que je les aï recueillis de la bouche de ce savant archéologue , ceux de ées détails qui sont indispensables pour établir l’an- tiquité des tombeaux dont il s’agit, et pour donner par Rà tout l'intérêt botanique dont elle est susceptible , à Fobser- vation qui constate la snmaien des graines qu'ils ren fermaient. 7 Les sépultures de la Monzie ont von trois sortes de tombes : 1.° Tombes en pierre , d’une seule = rétrécies vers les pieds , et ne renfermant point de graines. 2.9 Tombes en briques , renfermant des graines. Elles avaient environ six pieds de long sur vingt-un ‘pouces de large , mais avec un léger rétrécissement vers les pieds. Quatorze briques de 22 pouces en carré, à peu près, les’ ‘composaient. Chacun des côtés et le couvercle étaient for- més de trois briques ; deux autres étaient placées aux ex. trémités ; et les trois qui, complétant le nombre 14, for- maient le fond du cercueil, reposaient sur du ciment. À l'endroit de la tête, qui n’était point soutenue par un chevet (67 ) particulier, un trou rond , en forme de godet, ménagé dans le ciment , contenait environ deux poignées de graines sur lesquelles reposait , comme sur un coussin , l’occiput du squelette.— Les briques, d’une très-belle pâte fort supé- rieure à celle des fabriques actuelles du pays, sont sans : rebord et sans marque de fabrique, mais telles que nul antiquaire ne peut leur refuser le titre de briques ro-- maines, : 3.° Tombes en moellon , plus spacieuses que les précé- dentes, et renfermant également des graines. On a trouvé, dans le même champ, une brique isolée , marquée des trois lettres LVP , de dix lignes de hauteur environ ; une pierre tumulaire en marbre blanc, portant le monogramme du Christ ; un anneau , une médaille, des restes de lacrymatoires , et un poids de romaine. Les tom- beaux ne contenaient point d'armes : aucune tradition populaire ne s'attachait à ce cimetière resté complètement inconnu jusqu’au défrichement ; mais un aqueduc et des mosaïques ont été trouvés autour du champ. Ces diverses indications , jointes à la fabrication évidem- ment romaine des briques, à la beauté de leur pâte et à leur dimension , signes certains d’une antiquité supérieure à l’époque où on les faisait plus étroites et moins fines, à la forme rectangulaire et un peu rétrécie vers les pieds, de l’auge sépulcrale , et enfin à l'absence du chevet relevé, ont conduit M. l'Abbé Audierne à rapporter les tombeaux = il est question , au troisième ou quatrième siècle de ère chrétienne , c'est-à-dire à l'époque de la domine romaine dans nos contrées. Arrivé sur les lieux, M. l'Abbé Audierne procéda à l'ouverture du tombeau dont, suivant ses instructions , l'investigation lui avait été scrupuleusement réservée. Il était de la seconde espèce , c’est-à-dire en briques. M. (68) sillme ÿ trouva les graines dans une position absolument semblable à celle qu’elles occupaient dans les tombeaux fouillés , avant son arrivée, par les ouvriers, Il recueillit avec soin toutes celles qui se trouvaient dans la tombe qu'il ouvrit lui-même , tant au-dessous qu’au-dessus de la brique qui supportait la tête du mort. Elles paraissaient appartenir à un petit nombre de végétaux différens ; mais, faute d’avoir à sa portée quelqu'un qui püût les déterminer , M. Audierne se proposa de les conserver jusqu'à ce qu'il se présentât une occasion favorable. Cependant , au bout de deux jours, il s’apercut qu’un nombre considérable de ces graines com- mencaïent à germer dans le papier dont il les avait enve- loppées. Il se décida donc à les faire semer immédiatement dans deux pots à fleurs et dans une platebande préparée à cet effet, dans le “jardin du S.* Rousseau, pépiniériste à Bergerac. IL revint dans cette ville vers le 10 Août , et trouva un grand nombre de graines levées : quelques pieds même étaient en fleurs et en fruits. Il s’y trouvait : 1.9 Des Heliotropium europæum , dont un individu , à tige très-forte et très-rameuse, dépassait seize pouces de haut ; il était couvert de fleurs et de fruits : M. Audierne “en dessécha quelques sommités Re qu'il a eu la bonté de me donner. 2.9 Un grand nombre de Medicago lupulina , qui ne donnèrent que de petits individus : jen recus, entr'autres, de M. Audierne , deux fleuris, dont l’un portait apnée fruits. À 3.0 Un seul pied de Bluet sauvage / Centaurea cyanus ) : je ne l'ai point vu. ee 4° Un seul pied, qui n'a pas fleuri, et que je n’ai pas. vu non plus, d’une plante qui n’a pas été reconnue par le jardinier. | | ( 69 ) Le 16 Août, M. l'abbé Audierne me conduisit dans la pépinière du sieur Rousseau , et j'en rapportai le grand pied d’Heliotropium europæum sur lequel avaient été cueillis les échantillons et les fruits que M. Audierne m'avait déjà remis. Je vis encore , dans la platebande , un certain nom- bre de pieds très-jeunes de Medicago lupulina : ils étaient sans fleurs , et n'avaient chacun que 3 ou 4 feuilles. Sans doute , il est bien à regretter qu’une observation aussi précieuse n'ait pas été faite avec toutes les précautions susceptibles d'établir irrécusablement son authenticité. Ainsi, il eût été très-utile de faire déterminer les graines avant de les confier à la terre ; car on peut croire, au premier apercu , que celles semées par M. Audierne n'ont pas levé, et que les plantes récoltées par nous , au lieu de provenir immédiatement de plantes-mères dont la fleuraison a eu lieu il y a 15 à 1600 ans, proviennent simplement de se- mences récentes conservées dans la terre du jardin. Mais je ferai observer, 1.° que s'il est vrai que l’Æelio- tropium europæum et le Medicago lupulina croissent abondamment dans les jardins soigneusement cultivés, il: n'en est pas de même du Bluet, qu’on ne trouve générale- ment que dans les champs. 2.9 Que la majeure partie des graines recueillies dans le tombeau présentait une teinte verdâtre , et que les graines d’'Héliotrope , entourées de leur calice , que nous ayons recueillies , M. Audierne et moi, sur le pied dont j'ai parlé 3 ont été reconnues par le S.r Rousseau comme pareilles à celles qui avaient été semées. 3.0 Qu’une portion de ces graines ayant été semées en pots pour éviter toute méprise , les plantes des pots et celles de la platebande ont été les mêmes : dès-lors , ilest plus. que probable que toutes provenaient réellement du semis, : 0) - 4° Enfin , en supposant que ces indications fussent fau- tives, et qu'aucun des individus récoltés ne soit provenu des graines semées par M. Audierne , le fait principal, le seul important en ceci, celui de La germination , n’en _ demeurerait pas moins dans tonte son intégrité, dans toute son authenticité ; car M. Audierne n’a été conduit à confier toutes ces graines à la terre , que parce qu'il ne pouvait es- pérer de les conserver telles qu'elles étaient , puisqu'elles germaient précipiiamments depuis qu elles avaient été ex- posées au contact de l'air. I reste donc prouvé par les faits qu'on vient de lire , que certaines espèces de graines , complètement. garanties de action des agens nécessaires de la végétation , ou plu- tôt garanties de la combinaison d’influences indispensables à la germination, peuvent conserver leur faculté germina- tive pendant 15 ou 16 siècles, et la manifester de nouveau à la réapparition des conditions exigées. J'ai dit combinaison d'influences nécessaires à la germi- nation ; car le calorique et l'humidité ont été indubitable- ment suffisans , dans cette position, pour développer la faculté germinative des graines , laquelle n’a pu être para- lysée que par l'absence de la troisième condition, qui con- siste dans le contact de l’air atmosphérique. On doit conclure de cette réflexion que les faits de cette nature doivent être beaucoup plus communs qu’on ne le croit en général, et que l'observation seule nous manque sur ce pan comme sur beaucoup d’autres. La théorie des Silos est, à la vérité ; basée sur ce principe ; mais comme il s’agit, R, d'une conservation artificielle , opérée par l'emploi rationnel d’un grand nombre de précautions , il paraît qu'on à cru long- temps que des faits analogues ne se présentaient que rare- ment dans la nature. Cependant , en 1824 , M. Dureau de la Malle , dans son important Mémoire sur l’ Alternance, 4 # ‘ AR { Anmal. des Sc. Nat., 17° série , T. 5, p. 353 et suiv.), a détruit cette erreur par la citation de faits nombreux qui présentent tous la même combinaison de circonstances que celui que je publie aujourd'hui , savoir : présence , au degré suffisant, de la chaleur et de l'humidité ; absence d’une quantité suffisante d'air (a ). Il résulte des observations du savant que je viens de nommer , que la faculté germina- trice des Bouleaux , Trembles, Ajoncs, Genêts , Digitales, Senecons , Airelles , Bruyères , se conserve naturellement sous la terre , ( où même sous de grands dômes de ver- dure ?? }, pendant un siècle au moins , et que sous l’eau même, où la condition de l'absence de l'air est moins rigou- reusement possible que sous une couche épaisse de terre, le Bouleau et la Moutarde conservent cette faculté pendant vingt à trente ans. ( Loc. cit. p. 373-374 ). On sait aussi que des graines de plantes de certaines familles, prises , il y a peu d'années, dans l'herbier de (a ) IL faut bien remarquer ici que ce m’est pas une absence ab- solue d’air , telle qu’on l’obtiendrait par la machine pneumatique qui est nécessaire à la conservation des graines , car elle ne complète que dans les couches pierreuses ou très-inférieures du. globe On peut , même sans prendre la peine de le prouver par le cal- cul, affirmer que la chaleur existait au degré suffisant , dans les. ‘ tombeaux de la Monzie, comme dans les localités citées par M. Dureau de la Malle. Quant à l'humidité; les éxpériences de M. Théodore de Saussure sur le Desséchement dés Graines ( Annal. des Sc. Nat. 1827, 1xe série, T. 10. p. 68 et suiv. ), prouvent évidemment que , get dans les tombeaux de la Monzie, le des- échement t bien loin du terme qu’il devrait atteindre pour que la faculté germinative fat détruite, au moins en ce qui concerne les Légumineuses et les Composées; ; en ce savant n’a opéré sur aucune Borraginée. ss (72) Tournetort, ont levé ; eten effet, dès l'instant où il est prouvé que l’action vitale peut être suspendue pendant un laps de temps si prolongé, sans pourtant être détruite dans son principe , il n’ÿ a pas lieu de se refuser à croire que ce phé- nomène de conservation puisse durer autant que la réunion des circonstances qui ont retardé la germination au-delà de l'époque ordinaire. Mais encore une fois, ce n'est que dans certaines famil- les que la suspension de l’action vitale peut avoir lieu sans que sa destruction s’ensuive. après -un temps déterminé, parce que les principes chimiques qui existent dans plusieurs d’entr'elles , agissent dans l'intérieur des graines , indépen- damment du concours des agens extérieurs. Il faudrait donc que ces actions chimiques fussent enchaînées pour que la suspension de l’action vitale (ou la léthargie des graines ) fut complète. Ainsi , les semences oléagineuses , qui sont sujettes à se rancir,.ne doivent jouir que d’unc faculté limitée de conservation : ainsi encore les Sos doivent , comme ils le font en effet , présenter de fréquentes chances d'insuccès , puisque les amas fortuits de céréales qu'on a eu occasion de découvrir, (Camps de César , à Clermont , et ailleurs) , ne renferment jamais, du moins je le crois, que des blés com- plètement carbonisés. à Quoiqu il en soit, qu'on porte à L à deux siècles si l'on veut, la limite assignée jusau’ci à la conservation de la faculté germinative de certaines graines; qu’on conteste même le degré d’antiquité attribué par M.-l'Abbé Audierne aux tombeaux de la Monzie , it ‘m'en restera pas:moins évi- dént , d’après les détails! que j'ai donnés ci-dessus , que je publie aujourd'hui l'exemple le plus remarquable qui -soit S connu de cette sorte de longévité. Je crois, de plus, qu'il résulte des réflexions que. j'ai présentées, plus haut, qu'il n'a rien d’incroyable. On eût pu:,-ce me semble , arriver, 7 à priori, à démontrer sa possibilité : je suis heureux de me trouver à portée de constater sa réalité. On a pu se flatter un moment de voir la faculté germi- native ‘se manifester dans des graines d’une antiquité bien supérieure à celle des tombeaux de la Monzie. M. Kunth, dans ses Recherches sur les Plantes trouvées dans les Tombeaux Egyptiens par M. Passalacqua ; ( Annal. des Sc. Nat. 1826, 17e série , T. 8. p. 418 et suiv. ) , cite des graines de Palma-Christi ( Ricinus communis, Linn:), reeues de M. Jomard, et qui étaient si bien conservées qu’il crut. pouvoir tenter sur elles des essais de germination au moyen du chlore; mais ce fut sans succès. IL est à remarquer que cette graine d’Euphorhiacée est fortement oléagineuse. ms Parmi les vingt plantes antiques reconnues par M. Kuntbh, il ne se trouve pas de Borraginée. La séule Légumineuse inscrite pe présentait que des fleurs ( Mimosa Farnesiana, Linn. ). Sur ces vingt plantes , neuf présentaient des grai- nes distinctes ; l'état de conservation de sept d’éntrelles ( y compris le Ricin ) était si parfait, que M. Kunth put voir leur organisation , et même sur quelques-unes l’em- bryon : il ne dit pas si celles de Palima-Christi présentaient seules quelques chances probables de réussite au moyen du chlore. J'ignore quelle était la position de ces graines dans les tombeaux ; mais si elles étaient dans Fintérieur des cer- cuéils de momies , n'est-il pas possible que les émanations du bitume , ou cette substance elle-même, dont elles ont pu être impregnées ; aient limité la durée de leur fo germinative ? Un fait a été cité récemment , qui , s'il est toit * sérait plus extraordinaire encore que la vitalité de graines antiques ; puisqu'il s'agirait ici de la plante elle-même. Je veux-parler -de cet ognon commun , trouvé dans la main L d'une momie , et dont M. Houlton a naguère annoncé à la Société Médico-Botanique de Londres, ( voir l'Echo du Monde savant, 1834, n.° 17. p. 66 , 2.° colonne ), la vigoureuse végétation après deux mille ans de léthargie ; mais je ne connais ce fait si remarquable que par la courte citation de l'Echo , et j'ignore sila offert des garanties suffisantes contre les ruses de certains habitans de l'Egypte moderne : on les dit bien habiles à la fraude en matière d’antiquités. Au résumé , le seul exemple authentique , à ma connais- sance ; d’une vitalité aussi prolongée dans des graines , est celui que m'a révélé M. l'Abbé Audierne. Mais , de la cré- dibilité du fait, prouvée par les observations citées et par le raisonnement , il faut aussi se garder de tirer des consé- quences exagérées pour le cas particulier qui nous occupe. La forme véritablement antique des tombes , leurs maté- riaux de fabrication antique , l'absence totale de traditions locales , pourraient conduire à ajouter quelques siècles en- core à l'âge que M. l'Abbé Audierne leur assigne. On me permettra peut-être d'insérer ici un petit nombre de ré- flexions qui me semblent de nature . à faire penser que les tombeaux dont il s’agit sont des tombeaux Chrétiens. Jem- prunte aux Recherches sur les Sépultures nationales , par Legrand d’Aussy, les dates et les documens qui ser- viront de point de départ à cette discussion. L'usage de brûler les corps fut conservé chez les Gaulois pendant plus de deux siècles après Jules-César, C'est à la ces- sation de cette coutume combinée avec celle me rss 3 que l’auteur que je cite place le sième âge des sépultures ( celui des collines sans ustion ). Il cite comme type de cet âge , li colline de Crécy , près Abbeville , fouillée en 1787 , et qui contenait deux sarco- phages ( dont il n'indique pas la forme }, composés chacun Fr (495 } de plusieurs pièces en argile cuite, ( loc. cit: p. 76-77 ). Plus loin (p. 91 et 106) , maïs sans indiquer l'âge auquel il les rapporte , il parle encore de quelques exemples de cercueils construits totalement en briques (1 à Vic-le- Comte , 9 à Rheims, 1 à Auxerre , 1 à Barsac , près Bor- deaux, découvert en 1725, et 3 à Strasbourg). Celui d'Auxerre, vu et décrit par l'Abbé Lebcuf , était formé de 26 briques , d’un pied et demi de longueur sur une largeur presque égale. On peut donc ,ce me semble, malgré l'absence de tumulus, s'étayer de ces circonstances pour rapporter les tombeaux dont il s’agit, au même âge à peu près que ceux de Crécy( troisième âge de Legrand d’Aussy }, c’est-à-dire à la fin du second ou au commencement du troisième siècle de notre ère. Or, à cette époque, le Christianisme avait depuis long-temps pénétré dans les Gaules , puisque la seconde persécution de Marc - Aurèle avait déjà fait couler, en 177 , le sang de Saint Pothin » premier évêque de Lyon. D'après le sentiment commun, ce saint Martyr avait été envoyé dans les Gaules, en 187 , par Saint Polycarpe , disciple de Saint Jean lEvangéliste ; et il est très-probable que ce fut vers cette dernière époque que la lumière de la Foi fut apportée dans nos contrées austro-occidentales , et notamment dans le territoire pétrocorien par saint Front , premier évêque de Périgueux. En effet , la tradition cons- tante du pays , d'accord avec plusieurs chroniqueurs , iden- tifie.cet Apôtre du Périgord avec le rhéteur Fronto, pré- cepteur de Marc-Aurèle , et ce prince revêtit la pourpre en 161 a # res (a ) Cette tradition n’est point incontestée : on l'a RE par deux côtés tout opposés. Les uns ont fait de St. Front; supposé natif du Périgord, un soldat de l’armée d’Hérode ; Ér dans son pays natal, il l'aurait évangélisé vers le milieu du premier siècle ; ‘Les - a. | 56) On peut donc conclure du rapprochement de ces dates avec les époques caractérisées par Legrand d’Aussy, que l'usage de brûler les corps , usage qui tenait essentiellement au paganisme , diminua successivement et finit enfin par être détruit à mesure que le Christianisme fit des progrès dans les Gaules. Dans toutes les religions , tout ce qui tient aux usages du culte a sa racine dans le dogme, et chez tous les peuples qui ont une religion quelconque , les funérailles font partie du culte. Le Christianisme qui retint, en les sanctifiant , l'eau lustrale et d’autres rites que ses dogmes ne repoussaient pas, dut proscrire l’ustion des corps. Nous voici donc conduits, en adoptant la tradition locale, à rapporter les tombeaux de Ia Monzie à une époque inter- médiaire à la fin du règne de Marc-Auzèle ( 180 ) et au autres ont été jusqu’à nier son apostolat. Cette seconde partie de la discussion est étrangère à mon sujet. Il me suffit de faire res- sortir la justesse d’une remarque de M. de Taillefer ( antiquités de Vésone ) : « S. Martial étant regardé comme l’apôtre du Limousin, » du Bordelais et de l’Agenais , il en résulte que le Périgord , région » intermédiaire , était nécessairement chrétien avant cette époque ; » car, sans cela, S. Martial serait regardé comme l’apôtre de ces » quatre provinces ». Or, il est historique que S. Martial, premier évêque de Limoges , y fut envoyé par le pape S. Fabien, sous le règne de Dèce, vers le milieu du troisième siècle , en même temps que S. Denis à Paris, S. Saturnin à Toulouse , S. Trophime à Arles, etc. Donc, le Christianisme ne s’est pas établi dans le Périgord plus tard que Pan 250, ce qui met deux siècles seulement entre les limites extrêmes des hypothèses relatives à l’époque de son établis- sement dans notre province ( voir les détails de cette discussion dans l'ouvrage cité de M. le comte de Taillefer, T. LE p. 428 à 431, et particulièrement les notes au bas des pages ). Par consé- quent, les conclusions que je présente dans ma notice ne peuvent | recevoir, dans tous les cas, qu’une extension ascendante de 100 à 130 ans au plus: ,: ; (97) milieu de celui de Clovis { 500 }; ainsi, leur nées ne peut varier: qu entre treize et seize siècles. Qu'on me permette une dernière réflexion , quoiqu elle s'écarte un peu de la spécialité de mon sujet. Dons quel pe ; peut-on dire, ces graines ont-elles été renfermées dans les tombeaux de la Monzie ? Je réponds que j'y vois une induction , j'ai presque dit une preuve de plus en faveur de l'opinion qui donne, ? à ces tombeaux, des habitans chrétiens. De tout temps, l'Église a accueilli avec bienveillance les allégories pieuses, les symboles qui ne portent aucune atteinte à ses dogmes sacrés : à plus forte raison a-t-elle dû x accorder sa faveur et son approbation complette à ceux qui ont ces dogmes mêmes pour base. Or, il est évident que la déposition des graines dans le cercueil , renferme un | symbole de ce dernier genre. En peut-il exister , en effet, qui rende présent à l'esprit, d’une manière plus sensible et plus vive , le dogme fondamental de la résurrection , et par suite celui de l immortalité de l'âme ? C’est ainsi qu’on a mille fois établie, avec une parfaite justesse , une com- paraison entre le chrétien mourant et ce faible ver qui res- sort ; brillant et léger, du linceul temporaire avec lequel il a revêtu toutes les apparences de la mort. Mais le sym- bole des graines ne renferme pas seulement une compa- raison juste , une pieuse allégorie d'invention humaine : c’est le Sauveur du monde, c’est Jésus-Christ qui l’a pro- : posé à notre foi, lorsqu'il a dit en parlant de lui-même : Nisi granum frumenti cadens in terram mortuum fuerit, ipsum solum manet; si autem mortuum fuerit, multumr fructum affert (Joann. XIL. 24, 25); donc il revivra, car il faut avoir vie pour porter du fruit. L'Eglise a appli- qué cette parole divine à tous les chrétiens : « Nous sommes _le grain de froment , et nous avons un germe de vie caché en nous-mêmes » ( Bossuet, Méd. sur l’Evang. T. I. p.28). 8) Je ne vois donc rien de plus vraisemblable que l'intro- duction , dans certaines contrées , dans certains temps de . persécution surtout , d’une coutume pieuse qui consistait à déposer dans le tombeau quelque symbole de la foi du mort et de sa famille ; car alors le genre humain était encore bien loin de ce temps où on a osé se vanter de ne tenir à aucune. Le but que je viens d'indiquer était d'autant mieux rempli par les graines trouvées dans le tombeau fouillé par M. Audierne ( car je n’ai aucune connaissance de l'espèce des autres ) qu’elles proviennent de plantes plus insigni- fiantes et plus insipides, car cette adoption indifférente des espèces les plus vulgaires, qu’on trouve sous sa main dans le premier champ venu , me semble exclure toute autre interprétation allégorique. L'Héliotrope , le Bluet , la petite Luzerne , ont été placés là en leur qualité de graines, et voilà tout. C’est là l’idée première , parce que c’est celle qui tient à la forme la plus simple et la plus fondamentale du dogme ; elle a dû se présenter avant toutes les autres : et si ( ce qui est fort incertain ) , les autres modes de dépo- sition de végétaux dans les tombes chrétiennes, se ratta- chent à cette idée première , c’est de bien plus loin et par une filiation qui n’est point immédiate. Ainsi, dans le tom- beau de Childéric I et de sa femme Bilihilde, à S. Ger- main-des-Prés , on trouva dans chacun des deux cercueils un bâton de coudrier : je ne sais pas reconnaître à quelle . intention on peut attribuer la présence de cette baguette ; seulement , ce n’était pas la représentation du sceptre , puis- qu'il y avait en outre un sceptre dans le cercueil du roi. On trouva aussi, dans celui de la reine ; un faisceau d'herbes aromatiques sur lequel sa tête reposait comme sur un cous- sin, et quelques parcelles de ces mêmes herbes , éparses autour du corps : ici, les explications, soit naturelles , soit allégoriques où symboliques ; ne manquent pas. Ainsi enfin, # presque partout, la couronne virginale aceompagne au tombeau les personnes non mariées , mais les usages de détail varient avec les lieux : à Bordeaux, on la jette dans la fosse avec les premières pelletées de terre, ou bien on la rapporte à l’Église, et on la conserve auprès d'un des autels ; en Périgord on l’enferme , à l'instant de l’inhuma- tion , dans le cercueil qui reste décloué. Je dois dire qu'avant de m'arêter définitivement à V'in- terprétation que j'ai donnéé et qui me semble pourtant si natnrelle , j'ai fait toutes les recherches en mon pouvoir sur les vertus attribuées par les anciens à notre Héliotrope sau- vage , à la petite Luzerne ; au Bluet, et sur les usages aux- quels ils les employaient. Je n’ai absolument rien trouvé qui fût applicable à la déposition des graines de ces plantes dans les tombeaux ( a ); et si je ” considère comme prises (a)Fai étudié soigneusement les paroles de Pline ( Lib. 22. cap. 21 ) au sujet de son Heliotropium , dont il distingue deux espèces. La seconde, qu’il nomme Helioscopium , est plus que pro- bablement , d’après sa description passablement complette, notre Rens helioscopia, qui est sa véritable herba verrucaria, quoi- w’il attribue aussi la vertu de détruire les verrues à sa première Ces d’'Héliotrope , qu’il désigne sous le nom spécial de Tricoc- cum. C’est celle-ci que la plupart des auteurs modernes croient retrouver daus notre Heliotropium europæum. Cette analogie ne me paraît fondée que sur la figure de queue de scorpion formée par les rameaux floriféres de cette plante, et que Pline dit être la cause du nom de Scorpiuron , que les anciens lui donnaient aussi, Tous les autres caractères, la fleur bleue, la taille, le nom surtout de Tricoccum , me semblent tout-à-fait inapplicables 2 à notre Hélio- itope ; et il faut même remarquer que Pline dit : Semen ei est effigie scorpionis caudæ , ce qui me fait penser que toute cette description se rapporte à une plante fort différente. On a cité aussi une antre Borraginée dont l’infloreseence est semblable et qui du . moins à da fleur bleue ({ Myosotis scarpioïdes ) , et une Euphor- ré & 80 }) + indifféremment , en leur a qualité de graines , je ne puis non plus découvrir, dans les dogmes payens , aucune explication qui tende à faire considérer cette déposition comme allégorique ou symbolique. RE nr ge ( Dordogne ) , 9 Décembre 1834. CHaRLes pes Mouzws. Post-Scriptum. — Long-temps après avoir terminé la Notice qu’on vient de lire , et dont l'impression à été retar- dée par des circonstances indépendantes de ma volonté , j'ai appris que M. Jouannet , de l'Académie de Bordeaux, publiait , dans le Calendrier administratif de la Dordogne pour 1835, un Mémoire sur le même objet. C’est donc à son travail qu’il faudra recourir pour tous les détails archéo- logiques de cette précieuse découverte. Un article du Pulletin médical de Bordeaux , dont j'ai Ju la substance daris le n.° 46 de l’Écho du Mondé savant ( du 13 de ce mois), me désigne comme ayant recueilli les graines dont il s’agit dans les tormnbeaux de la Monzie. Yai dû écrire de suite au rédacteur de l’£cho pour rectifier cette inexactitude. Je n'ai jamais été à la Monzie , et c’est de M. l'Abbé Audierne seul , que j'ai recu les communications qui ont servi à la récolté de mon travail. F’ ajoute, enfin, le Bulletin médical à substitué au nom du Medicago D qui est résulté du semis, celui de Trifolium. MINIMUM , qui n'appartient à à aucune plante européenne. 519 Février 1855. CuarLes pes Mouzins. * biacée ( Croton tinctorium ) , qui justifierait du moins le nom de Tricoccum. Peut-être Pline a-L’il confondu trois plantes , et plus seleur- encore. Au résumé, « il est fort incertain », dit M. Loi Deslongchamps ( Dict. des Sc. Nat., art. Héliotrope , T. XX. p. 476 ), « qu'aucun de nos Héliotropes soit celui des anciens ». Je crois qu'il a toute raison. se A F (81). GÉOLOGIE. LL. Ossenvarions sur les Puits artésiens , destinées à répondre à celles publiées dans le n.° 56 de l’Institut ou du 25 Octobre 1834 / par M. Mancez De Serres. Les observations que nous avons publiées sur les puits artésiens , ont été l’objet d'une critique assez amère , pour exiger de notre part une réponse , moins nécessaire pourtant dans notre intérêt , que dans celui de la vérité. En effet, l'auteur d’une notice sur de nouveaux puits artésiens prati- qués dans le département des Pyrénées orientales, notice insérée dans le n.0 56 de l’Institut ( Journal du 25 Octobre 1834), tout en traitant d’erronné ce que nous avons avancé sur la théorie du forage , finit cependant par en reconnaître l'exactitude. Nous n’aurions donc , qu’à opposer l’auteur à RE ete lui-même , pour prouver combien peu ses assertions sont L'on juge aisément qu'il ne s’agit pas, dans de pareilles questions , de petits intérêts de vanité, mais de savoir comment il convient de les résoudre ; c’est donc sur le fond d'une question qui mérite toute l'attention des agronomes, et qui se lie d’une manière directe à la géologie , que nous croyons devoir appeler l'attention des savans. Nous ne suivrons pas l’auteur de la notice, dans ce qui si dit sur les nouveaux forages pratiqués à Bages et qui comme les précédens ont été couronnés d’un succès complet ; nous attendrôns , pour asseoir notre opinion à cet égard, d’avoir pu visiter les lieux où ces puits ont été ouverts. Nous nous bornerons , dans ce moment, à rechercher, s'il est réelle- ment constant , ainsi que nous l'avons avancé , que les eaux que l’on y a découvertes se trouvent au dessous de la tota- lité des terrains tertiaires ; et en second lieu , si lon peut supposer, qu'elles soient les restes de celles qui ont tenu 2 ( 82 ) en suspension ou en dissolution les terrains de sédiment. Ces points fixés ; nous verrons si, comme l’admet l’auteur de la notice qui nous a combattu , ces eaux ne sont que le résultat des infiltrations , résultat des deux grandes riviè- ,; la Têt et le Tech qui traversent le ne des Paéuée orientales de l'Ouest à l'Est. Nous concevons très-bien, Lu celui qui n'a vu qu'une seule localité et qui n’a suivi qu’un ou deux forages, puisse avoir une pareille opinion ; mais il n’en est pas de même, de ceux , qui ont étudié les phénomènes qui s’y rapportent dans EE ensemble et leur généraïité. Il est en effet une infinité de localités fort éloignées de tout cours d'eaux, où il existe pourtant des eaux jaillissantes abondantes, obtenues par le procédé du forage. Mais avant tout , voyons comment l’auteur de la notice prouve, que les eaux des puits de Bages sont alimentées par la rivière du Tech qui n’en est pas très-éloignée. Cette hypothèse se déduit, dit-il, « de ce que les terrains de » sédiment se continuent sans interruption, jusqu'au dessus » de Prades dans la vallée de la Têt et jusqu’à Arles dans » celle du Tech ». Nous ferons d’abord observer que, parmi ces terrains de sédiment , il faut distinguer ceux qui | arms à l'étage supérieur ou aux terrains tertiaires 7: de ceux qui dépendent des étages moyens-et inférieurs , et. qui comprennent les terrains secondaires. Quant à ces derniers , il n’est pas probable que ce soit parmi eux , que l’auteur veuille trouver ces couches de sable dont il parle et. qui sont, même d’après lui, les seules perméables. Ces couches se trouvent uniquement dans les terrains tertiaires ; et ceux-ci, loin de s'étendre jusqu'à Prades dans la vallée de la Têt, ne dépassent pas Ille, tandis que les mêmes formations ne vont pas au-delà de Ceret. dans la vallée du Tech. I existe bien, à-la-vérité, . (83) d’autres formations teitfalééi dans le Roussillon , même à de plus grandes distances de la Méditerranée ; mais celles-ci généralement peu étendues , dépendent des terrains ter- tiaires émergés qui n'ont rien de commun avec les sables marins ét les marnes argilo-sableuses des formations immer- gées de ce même bassin , les seules formations de cet ordre, que la Têt et le Tech traversent. Ces points de fait ainsi rétablis, il s’agit de déterminer, si des rivières, dont les lits sont nécessairement dans les points les plus bas des vallées qu’elles parcourent, peuvent par leurs infiltrations , produire ces amas d'eaux sonter- raines que l’on découvre à peu près partout, et dont l’ascen- sion est aussi variable que la quantité qu’elles en deversent au dehors. Si ces eaux devaient leur origine à une pareille cause , leur ascension serait d'autant plus considérable, qu'elles seraient plus rapprochées des points où le niveau de ces deux rivières est le plas élevé ; on ne les découvri- rait pas non plus dans des lieux , où leur niveau inférieur est au-dessus de celui que présente l’un ou l’autre de ces cours d'eaux, près de ces mêmes localités. Remarquons encore, que de pareilles infiltrations ne semblent possibles , qu’à travers des terrains perméables ; dant, ce n’est presque jamais dans de pareils terrains que l’on rencontre des eaux courantes, mais uniquement au-dessous des formations imperméables , telles que les marnes ou les argiles. Sans doute, l’on découvre bien aussi des eaux souterraines dans des couches sablonneuses ; celles-ci loin d'être abondantes, comme les plus profondes , produites par des infiltrations superficielles, sont fugitives et pour ainsi dire, passagères , comme les causes auxquelles elles doivent leur origine. Du reste , les couches meubles et sablonneuses sont géné- ralement superficielles ; dès-lors , elles ne peuvent recevôir à (8). que les infiltrations qui s'effectuent à la surface du sol. Ces couches ont aussi une faible puissance dans les terrains compris depuis les primitifs jusqu'aux tertiaires. Ce n’est aussi que dans ces derniers, et dans ceux qui leur ont succédé , que ces couches acquièrent à la fois une grande étendue et une grande épaisseur. Ce fait s’observe aussi bien dans le Roussillon que dans les autres contrées, et prouve que si partie des eaux de la Têt et du Tech, s'infil- tre réellement dans le sol qu'elles traversent, ce qui du reste est peu probable, ce ne peut être qu'à partir du point où elles rencontrent des couches perméables , telles que celles qui appartiennent aux formations tertiaires > ou à celles qui leur sont postérieures. Ces formations ne se montrent pourtant, ainsi que nous l'avons déjà fait obser- ver, qu'à partir d'Ille pour la vallée de la Têt, et de Ceret pour celle du Tech ; dès-lors, l'on ne peut pas supposer que les infiltrations de ces rivières commencent au-dessus de ces deux points. Mais pour faire admettre, que leurs infiltrations produi- sent les eaux intérieures , que l’on découvre dans diffé- rentes parties de ces vallées , à l’aide de la sonde , il fau- drait prouver d'abord : 1.° qu'elles traversent constamment des terrains perméables ; ce qui est peu probable, du moins aux yeux de ceux qui connaissent la composition du sol du Roussillon ; 2.° que le niveau inférieur de ces mêmes eaux, nest pas plus élevé, que celui de ces deux rivières dans les points qui en sont les plus rapprochés. Or , ce sont là des questions , sur lesquelles on aurait dû, ce semble, donner quelques éclaircissemeus , avant de traiter d’inexacte et d’erronnée une théorie que nous n’avons du reste pro- posée , en nous fondant sur l’ensemble des faits convus, qu'avec cette circonspection , que commande l’objet “rss elle s'applique. .( 85} Quant à la position des eaux souterraines abondantes, elles nous paraît être au-dessous des terrains tertiaires , soit dans le bassin du Roussillon, soit ailleurs ; et quoique l’au- teur ait traité ce point de fait d’inexact , il paraît pourtant qu'il en a lui-même reconnu plus tard la réalité, puisqu'il termine son travail, en disant avec nous, « qu'il est per- » suadé que, si l’on parvient à traverser la totalité des ter- » rains tertiaires ou de sédiment supérieur , on obtiendra » des eaux jaillissantes ». Lorsque nous avons avancé ce point de fait, nous l’avons appuyé sur l’ensemble de nos connaissances sur la position des eaux souterraines et principalement sur les puits arté- siens, dont le Roussillon nous donne lui-même un bel exemple : la source de Salces. Nous avons cru, par cette observation , éclairer les agriculteurs qui, dans le midi de la France , se sont livrés avec un zèle digue de plus nom- breux succès , à une pratique, qui, dans la plupart des cas, n’est utile, dans nos contrées , que pour améliorer des puits, en déversant , dans leurs bassins , une plus où moins grande quantité d’eau remontant de fond, et rarement pour obtenir des eaux jaillissantes et abondantes. Une exception remarquable, à l'utilité dont le procédé du forage peut être dans nos contrées méridionales , nous est fournie par le département des Pyrénées orientales ; et cette exception est trop frappante pour ne pas en recher- cher la cause. Ainsi, en examinant avec attention la nature dés couches que la sonde a traversées à Bages , couches qui avaient été recueillies par M. Fraysse ainé ; dont l'intelli- gence est bien connue des membres de la Société, à la- | quelle j'ai l'honneur de soumettre ces observations , j'ai cru reconnaître , que les dernières couches qui avaient été en partie percées par la sonde , appartenaient aux terrains de transition. Dès lors, j'ai dû croire que, si lon avait obtenu : ( 86 ) des eaux plus abondantes à Bages que dans les autres loca- lités du Roussillon, cette circonstance devait tenir, à ce que l’on y avait traversé la totalité des terrains tertiaires, et que là , seulement , existaient ces grands. réservoirs d’eaux intérieures , dont la fontaine de Vaucluse nous fournit un si bel et si magnifique exemple. Nous ne pouvons nous empêcher de, nous demander, si c’est bien sérieusement que , tout en convenant de l'inéga- lité d'épaisseur des terrains tertiaires , l’auteur de la notice ait cherché à révoquer en doute ces faits, parce que le maximum de profondeur , atteint à Bages et à Rivesaltes, n’excéderait pas quarante-huit mètres tandis qu'à Taxo, on était descendu jusqu’à quatre-vingt deux , au Mas-Deu à cent vingt-sept, et à l’Esplanade de Perpigns , à cent soixante sept mètres, et cela sans succès. Tout ce que ces faits prouvent, c’est que les formations tertiaires y ont une plus grande épaisseur qu’à Bages et à Rivesaltes , où l’on a obtenu des, eaux jaillissantes abon- dantes. On pourrait bien trouver d’autres raisons non moins déterminantes dans la position relative de Taxo et du Mas- Deu à l'égard de Bages et de Rivesaltes, ainsi: que dans quelques circonstances géologiques du bassin de Perpignan ; mais les détails dans lesquels nous serions obligés d'entrer pour ces nouvelles preuves , exigeraient une étendue. beau- coup trop considérable, comparativement au. but que nous proposons, dans ces observations. Un fait récent obseryé-à à Pregny, dans les environs de Genève, presqu'anx horde du lac, confirme puissamment ce que nous venons de dire, sur le peu d'influence. des infiltrations , pour produire des eaux jaillissantes et abon- dantes, et en même temps , sur la nécessité de traverser la totalité des terrains tertiaires ou de sédiment supérieur, _pour en obtenir de pareilles. Jamais des circonstances n’ont ( 87 paru plus favorables à la présence de pareilles eaux que celles qui se sont présentées à Pregny. En effet, situé au pied. de montagnes élevées et aux bords d'un des plus grands lacs de nos régions. tempérées, cette localité sem- blait par sa position devoir faire espérer des eaux jaillis- santes et abondantes. Cependant , quoique l'on y. ait creusé un puits artésien jusqu'à la profondeur de 682, pieds ou de 383 au-dessous du niveau du lac , le sol supérieur étant élevé de 299 pieds. au-dessus de ce même niveau , l’eau que l’on ÿ a-rencontré: n'a nullement jailli. Elle s’est constamment maintenue à 30. pieds au-dessous de l'orifice du trou foré, et n'a point fourni de véritable jet. Cette circonstance tient, d’après les auteurs , auxquels nous empruntons ces faits, à ce que l'on n'y est point parvenu jusqu'au sol secondaire , c'est-h= dire , jusqu’au calcaire jurassique , dont l'inclinaison , dans le bassin de Genève, est. extrêmement considérable ( 1 ). Or, la télasion: naturelle de ces faits, ainsi que de. ceux que nous avons consignés dans nos différens Mémoires; sur. les puits artésiens , n'est-elle pas qu'il faut arriver jus- qu'aux terrains secondaires pour obtenir. des eaux jaillis- santes @& abondantes ; et en second lieu , que les infiltra- tions ; quelque considérables qu'elles soient, ne le sont : pourtant jamais ‘assez pour deverser au ddhiors: des eaux intarissables , comme les sources dont elles proviennent. N'est-il pas encore naturel de supposer que ces grands réservoirs intérieurs, dont les sources de Vaucluse, de Nismes, de Lez et de Salces nous fournissent de si beaux nie pour ne parler que de ceux que nou$ présentent nos contrées méridionales , quoiqu'entretenues jusqu'à un œrtain Pere les eaux CRCENRIES tirent Re _ dd E 1) es universelle de Genève.— Mai 1836, LS _ (88) principale origine de celles qui ont tenu en suspension , ou en dissolution , les terrains de sédiment et dont tous les faits géologiques démontrent l’ancienne existence. Les eaux ont été, en effet, beaucoup plus étendues et beaucoup plus die aux époques géologiques que pendant la pé- riode actuelle ; et où trouver cet excédent , Si ce n’est dans les profondeurs du globe. Elles ont dû s’y éfondrer d'autant plus facilement , que les couches de sédiment les plus rap- prochées de la surface du globe , offrent des fentes et des ruptures extrêmement nombreuses. Aussi ces eaux intérieures et profondes sont-elles beau- coup plus indépendantes des causes extérieures , telles que les pluies, les infiltrations , la fonte des neiges, que les eaux superficielles qui en sont au contraire le résultat, Elles fournissent également au dehors, de plus grandes masses d’eau , et peut-être ; sont-elles les seukes qui en donnent de jaillissantes et de pérennes. Leur température , ‘leur abondance et leur force ascensionnelle est enfin d’autant plus considérable , qu'elles dérivent de plus bas. On doit, done , d’après*ces faits distinguer les eaux sou- terraines, 1.° en superficielles ou accidentelles ; 2. en pro- _ fondes ou constantes, Les premières , les plus rapprochées de la surface du sol, uniquement alimentées par les pluies et les infiltrations F4 sont accidentelles et rarement pérennes. Leur température et leur pureté sont extrêmement variables. Cependant, leur chaleur est peu souvent supérieure à la température, mo- yenne annuelle du lieu oùelles se trouvent. Quant aux substances. qu’elles tiennent en dissolution, elles sont, en général, en rapport avec la nature des terrains qu’elles par- courent. Les sources qui en proviennent fournissent peu d’eau _et par suite , lorsqu'elles sont atteintes par la sonde , elles n'en deversent au dehors qu'une petite quantité rarement jaillissante | mais remontant plus ou moins de fond. Les secondes donnent , au contraire généralement , des eaux jaillissantes , dont l'abondance et l'ascension sont pro- portionnelles à la profondeur et à l'étendue des réservoirs qui les entretiennent et les alimentent. Nous ne pourrons , avant de terminer ces observations, nous empêcher de remercier l’auteur de la notice qui a rejetté notre manière de voir, d’avoir appelé nos réflexions sur un sujet lié d’une manière aussi immédiate aux progrès de notre agriculture. En fesant connaître aux agronomes, le résultat de nos recherches , nous n'avons pas su leur taire la vérité, quelque pénible, qu’elle pût leur paraître ; elle a été et sera toujours le but constant de nos efforts. MARCEL DE SERRES. Li IV, Norice sur les Ossemens fossiles recueillis en 1833 __et1834 dans la commune d'Aillas, Département de la Gironde ; par M. Bic LAUDEL , Ingénieur des Ponts et Chaussées, Membre résidant. Vers la fin de l'année 1833, lAduinistrotion: dés ponts el: chaussées a fait exécuter des travaux assez considérables pour létablissement d’une route départementale de la Réole à Bazas. On a ouvert une tranchée dans les terres et dans les rochers, pour former une pente praticable aux voitures auprès du bourg d’Aillas situé à environ trois lieues au N. de Bazas, chef-lieu du 4.° arrondissement de la Gironde. _ Les déblais ont été descendus à 30 ou {0 mètres de pro- fondeur au-dessous de la superficie du sol cultivé; on a. traversé plusieurs couches de terrains dans lesquels se sont rencontrés des ossemens fossiles. Ces débris d’animaux ont été d'abord brisés ét dispersés par les ouvriers, mais bientôt MM. Ft, Ingénieur des ponts et chaussées , Vignolles + ( 90 ) et Moussillae , employés très-éclairés de la même adminis- tration , et enfin M. Jouannet , connu par plusieurs Mémoires sur la Géologie du département , ont réussi à sauver un assez grand nombre de fragmens qu'ils ont eu la complaisance de mettre à ma disposition. J'ai, moi-même, fait une récolte assez. abondante de fossiles dans mes visites sur les lieux, et Je suis parvenu, après de nombreux rapprochemens, à reconnaître plusieurs classes d'animaux , et entr'autres un genre caractéristique dont on n'avait ‘pas encore découvert , dans ce a a me un SSP A aussi complet C le genre Rhinocéros ). La Société Linnéenne ayant bien voulu. m'exprimer le désir qu'une notice sur cette découverte fut insérée dans le Bulletin d'histoire naturelle publié sous ses auspices, je me fais un devoir de déférer à sa demande et de présenter l'exposé de mes recherches et des apercus auxquels elles m'ont conduit. Mon examen portera sur trois points : Caractères physiques et zoologiques des ossemens, famil- les ou genres auxquels ils appartiennent ; ._ Gisement des fossiles, succession des couches, eu;rochers qui les recouvrent ou qui les recèlent ; Conséquences géologiques déduites de né des faits. et, des observations qui précèdent. DÉTERMINATION DES OSSEMENS. ES ossemens, recueillis sont, à l’état calcaire L-sbcgbéte de chaux}, donnant une-légère effervescence ( cachonate avec les acides ; et n’offrant aucune trace de pétrification. Leur aspect, physique les a fait partager d’abord den, pois catégories ;, De très -grotses dents dont l'émail est poli et Fes avec une teinte d’un brun clair, des condyles. volumineux dont (gr) les oué sont de couleur ocracée et offrent der nom- - breuses cellules ; des germes de dents « qui annoncent un ou plusieurs j jeunes animaux à côté d’autres individus beaucoup plus âgés : enfin des proportions qui excèdent de beaucoup les pièces correspondantes dans l'anatomie du bœuf. Tel est l'aspect des ossemens de la première série. Deux fragmens de mâchoires, un tibia, une omoplate dont la substance. est blanche, mince , fragile, plus lisse que celle des débris précédens, avec des proportions qui se. rapportent à un jeune quadrupède dont la taille est au- dessous de celle du bœuf. | Des os plus petits, extrêmement compactes et lisses, dont, les formes se rapportent à deux genres,au moins d'animaux , de proportions inférieures , ou égales au plus à celles du mouton. La première classe d’ossemens, me semblait assez bien caractérisée par «par: le rapprochement que j'en ai fait. avec les figures THNENGES dans le. grand ouvrage de Guvier sur les ossemens fossiles ( édition de 1812 ). Mais comme des figures gravées, plus ou moins correctes; ne sont. jamais qu'un terme de comparaison incomplet , j'ai cherché un moyen de: détermination plus précis, et je. me suis reporté sur une petite ,: mais précieuse collection de moules ‘en plâtre que je. dois à la bienveillance de cet illustre naturaliste. Je ne saurais dire avec. quelle satisfaction j'ai reconnu dans cette collection une molaire de Rhinocéros, et deux germes de molaire supérieure du même genre, qui ont des formes: et des proportions, identiques avec celles de trois dents de. la côte d’Aillas. Cette détermination a, sur le champ, donné, une place certaine à plus de vingt dents de rhinocéros qui sont entre mes mains , et à un très-beau fragment. de mä- choire. inférieure , dont la pièce symétrique est restée dans le cabinet de M. Jaquemet. Auprès de ces dents.se-sont ( 92 } rangés sans difficultés des fragmens volumineux d'omoplate, d'humerus , cubitus, métacarpe, fémur, tibia, vertèbres, etc. On est done autorisé à penser que le squelette entier d’un Rhinocéros était rassemblé dans le même gisement , et qu'il y avait même des individus d’âges différens , à en juger par les nombreuses dents à l’état de germes, mêlées aux mo- laires compactes à couronnes usées. Quant aux os du sque- lette | comme leur substance était fort fragile , soit parce qu'elle a été imprégnée d’une liqueur ferrugineuse , soit per qu'elle appartenait à de jeunes animaux , ils ont dû être brisés plus promptement que ceux des quadrupèdes moins volumineux placés dans leurs interstices. Ce sont aussi les plus gros ossemens qui ont donné le plus de prise à l'outil des ouvriers. Les ossemens de la seconde catégorie appartiennent à un genre de la famille des ruminans. Deux branches de mâ- choire inférieure portant l’une et l’autre trois molaires et qui appartenaient au même animal, sont de la proportion de nos Cerfs. Ces molaires sont formées de demi-cylindres à pointes saillantes , sans aucune usure , ce qui annonce un sujet fort jeune ; ces dents ne sont en effet que des dents de lait , ainsi que le prouvent le nombre des croissans et les observations de M. Cuvier ( tome IV, page 5). À cette mâchoire de Cerf , se rapportent une côte , un cubitus , une omoplate et des vertèbres dont la matière fragile est fort distincte des ossemens de Rhinocéros. Les os de la troisième catégorie ne m’avaient offert d'a- bord aucune indication suffisante pour opérer leur classe- ment. Un fragmént de carapace de Tortue, isolé, me lais- sait à déterminer si cet animal était habitant de la mer ou des eaux douces. Mais une nouvelle récolte de fossiles à ranimé ma persévérance , et j'ai vu sortir de mes compa- raisons réitérées : Une mâchoire inférieure d’Anoplotherium ; espèce moin- dre qu’un mouton , Anoplotherium medium , ( voyez Cuvier, tom. III, 2.me Mémoire , pages 35, 44 et 46 ). Cette mâchoire contient la dernière molaire d'un animal encore jeune , dont les dents n'ayant pas long-temps servi, ont toutes leurs pointes : celle-ci est à trois croissants comme dans l'espèce ordinaire. Comme preuve, je cite en- core les plâtres qu'a bien voulu me donner M. Cuvier ; j'y ai trouvé une mâchoire inférieure d’Anoplotherium d’une taillé supérieure au sanglier, et dont la dernière molaire contient trois cylindres et trois pointes semblables à ceux de notre fossile. C'est aussi d’après ces plâtres-modèles que j'ai reconnu dans un autre fragment la moitié d'un radius qui a dû ap- partenir au même Anoplotherium. Parmi les débris que j'ai recus de plusieurs mains, il s'en est trouvé trois qui , étant isolés, m’avaient paru diffi- ciles à déterminer: Mais par leur rapprochement ils se sont expliqués naturellement , ils consistent : Dans un morceau de carapace dont la surface pe des saillies ondulées et légèrement chagrinées ; Dans un autre morceau dont le dessus est plus usé , tan- dis que la face inférieure est traversée par un grand nom- bre de cellules longitudinales ; Dans un troisième fragment ayant un pouce et demi de longueur et portant six à sept dentelures telles qu’on en voit dans la figure 5, pl. 1.re et 6. ( Mémoire sur les Tortues , tome 4.— Cuvier. ). D’après les observations de M. Cuvier, à la page 3 du, même Mémoire , ces débris ont appartenu à une Tortue de mer ou à une Tortue molle ( Trionyx). La comparaison avec un moule de ma collection et avec quelques morceaux provenant du domaine de la Grave 94 ) m’aütorise à ranger décidément cet individu parmi les Trionyx , où Tortues d’eau douce. . Le dépôt fossile d’Aillas offre donc, comme résultat in- éontestible , la réunion des ‘genres : Rhinocéros , Cerf , Anoplothérium , Trionyx , cs animaux habitant la terre sèche ou les eaux douces. La plupart de ces restes organiques n'ont pas dû être long-temps roulés par les eaux , puisque les arêtes et les pointes de dents très-fragiles , sont intactes. Cependant , quelques os portent évidemment la marque d’un frottement qui a arrondi leurs aspérités naturelles. Leur transport à dû se faire parmi les couches d’un sable siliceux mêlé d'ar- gile qui a pénétré dans les cavités des ossernens sans y contracter une adhérence sensible. L'action prolongée des eaux a dissous ou décomposé la matière animale ; car la flamme du chalumeau n’a développé aucune odeur empy- senmatique et n'a produit qu'une teinte rougeûtre (1 ). GISEMENT dise DES ROCHES OU COUCHES DE TERRAINS, ? Le gisement des fossiles d’Aillas est exprimé sur la coupe géologique que je crois nécessaire de rapporter ici dans toutes ses variétés sur une hauteur de plus de 100 pieds. La couche n.° 11 doit être élevée de 30 mètres au moins au- dessus des eaux de la Garonne, à Langon. ( x ) I n’est pas inutile de rappeler que les os fossiles de PAvi- son, appartenant au diluvium , manifestent, par l’action du feu " une odeur animale prononcée et une couleur noire de charbon. ( Bulletin de la Société Linnéenne , tom. Ï. pag. 117). Aussi le anis est-il ee ga bien enr par rapport aux mo- lasses. = ie DE ; (95 ) N.c 1. Terre végétalé compacte et argileuse, épaisseur. N.v 2. Gravier terreux ou cimenté Fe un suc ferrugineux, .%.........,....... N.v 3. Roche calcaire avêe empreintes ie coquilles ( marines } N.° 4. Couche argileuse ‘caractérisée par des amas tuberculeux et marneux dont - la cassure offre une cristallisation rayonnée et fibreuse N.o 5. Pierre calcaire dure et propre aux constructions , avec empreintes de coquilles (marines ) N.0 6. Couche d'argile analogue au n.° £: mais plas friable Ne Es een inarneux ; avec emprise + N.o 8. Tuf Er N.° 9. Banc marneux dont les parties sans adhérence ressémblent à une pâte calcaire remaniée par les eaux... N.0 10. Couches de sable, à grain plus ou moins fin, et qui sont superposées comme à la suite d’alluvions pério- diques , avec ossemens fossiles... N.o 11. Couche de sable micacé d’une épais- seur indéterminée et dans laquelle se sont arrêtées les fouilles. On a recueilli de très-beaux troncs d’ar- bres dicotylédons silicifiés dans les sables du même vallon, au niveau de la couche ossifèré ; maïs je n’ose assurer qu'ils lui appäartiénnent.. f 2 p-ds 4 pcs 3, 7 6. [ES] > * es \ | - (9%) | Les remarques que suggère cette coupe de terrain, se résument en peu de mots : Alternats des bancs calcaires, et des couches sablonneuses; Caractères physiques qui annoncent des terrains remaniés par des courans dont les dépôts étaient variables et comme périodiques ; Empreintes de coquilles qui ont été reconnues d’origine marine ( 1 }; Superpositions de ces couches marines aux bancs qui contiennent les ossemens fossiles provenant du sol conti- nental ; Toutes ces circonstances sont précisément celles qui ont été remarquées dans les fouilles faites au domaine de M. le Duc de Cazes, à la Grave, sur les bords de l'Isle ; Des ossemens de Paléothérium , Anoplothérium, Tortues, Trionyx, Crocodiles , etc. , empâtés dans un sable siliceux et mêlé aux argiles de la molasse ; par dessus ces molasses une succession de couches alternatives de calcaires marins et d’argiles sablonneuses ; en un mot une identité parfaite de formation avec le terrain d’Aillas ( voyez dans le Recueil de l’Académie de Bordeaux , Août 1829, ma notice sur le Paléothérium du Saillant ). Les Paléothériums au milieu des argiles ont aussi été observés par M. Jouannet sous les rochers calcaires de la citadelle de Blaye , sur la rive droite de la Gironde, M. Guil- land , capitaine d'artillerie , a retiré , des sables exploités à la (1 ) M. Ch. Des Moulins, ayant bien voulu à ma prière explorer la pâte de ces roches calcaires , y a constaté la-présence des genres Cérithe , Cardium, Modiole , Balane , Flustre et Néritine , et d’un grand nombre de Miliolites. M. Des Moulins observe que le Veri- tina picta , déterminé par ses soins, est précisément la variété si . abondante dans le falun remanié PEN p et n'avait été trouvé que là jusqu’à ce jour dans nos environ (97 ) forge de Castelnau-de-Mesme sur le Ciron , au N.-E. de Bazas, une dent d’'Hippopotame et des débris de cunpaces de Tortue. Nous voyons donc reparaître , dans toute la ceinture sep- tentrionale du département de la Gironde, vers les limites du calcaire grossier , la même couche ossifère, produite sous les mêmes dépôts marins et d’eau douce. Mais ces dépôts eux-mêmes se sont-ils opérés tranquillement sous les eaux, ou à la suite de transports torrentiels ? Annoncent- ils l’envahissement .et la retraite périodiques de la mer ? Appartiennent-ils à la même époque géologique que le calcaire grossier proprement dit, dont les bancs puissans sont exploités dans les carrières de Saint-Macaire sur la Garonne et de Saint-André de Cubzac, et Saint-Émilion sur la Dordogne ? Pour lever ces doutes, consultons les observations faites dans des fouilles qui ont atteint une grande profondeur. J'ai donné dans le Recueil de l'Académie de Bordeaux ( année 1828 ) une coupe des terrains traversés dans le cô- teau de Cénon , chez M. Deschamps , jusqu’à 1 20 pieds de profondeur. On y compte plus de douze bancs alternatifs de calcaires marins , de marnes, et d’argiles ou sables siliceux et micacés. M. Jouannet a rapporté dans le Bulletin de la Société Linnéenne ( année 1830 ) plusieurs coupes observées dans divers puits forés jusqu’à 3 et 400 pieds de profondeur.— Toujours la même superposition alternative des calcaires marneux et des argiles sablonneuses et micacées. Au Saillant , sur la rivière de l'Isle, j'ai signalé les mê- mes terrains au-dessus de la couche d'argile qui recélait un Paléotherium ( Recueil de l’Académie de ve . 4829 ). M. Guilland avait déjà fait les mêmes remarques à Cas - telnau-de-Mesme sur le Ciron, et à Saucats. Dans cette # dernière localité, depuis long-temps étudiée par M. Jouan- net, les coquilles d’eau douce et marines, sont non-. seulement placées dans des couches contigües, mais même empâtées dans le même fragment du rocher calcaire. Les faits qui précèdent sont corroborés par les obser- vations analogues qui ont eu lieu dans un grand nombre de carrières où l'on extrait de la pierre pour bâtir, de l'argile pour les tuileries ou du moellon pour Ja chaux. Mais je ne dois pas passer sous silence les opérations de percement de deux puits, dont la proximité des fossiles d’Aillas éclaire la description de ce gisement. On pourrait croire que les sables ossifères. ne sont placés qu'à l’affleure- -ment et non au-dessous des roches calcaires , qu'ils ont été déposés sur la déclivité du côteau , à droite du ruisseau nommé la Bassane. Or, le premier puits dont je veux parler a été percé au lieu appelé Zes Minjollets dans la même _eommune d’Aillas, sur la rive gauche de la Bassane , à une demi lieue de distance environ de notre gisement de fossiles. Ce puits, descendu jusqu'à rr0 pieds de profon- deur , a offert des couches d'argile, de marne, de terre. sablonneuse roussâtre, et de pierre calcaire jusqu’à 84 pieds de profondeur , puis 25 à 30 pieds de sable contenant des ossemens. Dans la commune de Poussignac , à une lieue de dis- tance de Bazas, un puits de 106 pieds de profondeur , a donné des terrains argileux , puis marneux , puis calcaires , puis sablonneux colorés par le fer, ensuite un rocher de 15 à 16 pieds d'épaisseur, et enfin 20 à 25 pieds de’sable dans lequel ont été recueillis des restes d’animauvw fos- siles. He" (99 ). CONSÉQUENCES GÉOLOGIQUES. Nous pouvons donc admettre comme bien prouvée, l'exis- téncé du terrain d'eau douéé au-déssous d’un rocher cal- caire contenant dés débris érganiques d’origine marine. Toutes ces roches n’ont ni la compacité , ni l'homogénéité, . qué présentent les bancs du calcaire grossier qu'on exploite sur là rivé droité dé la Garonne et de la Dordogne, à Saint-Macäiré, à Saint-André de Cubzac, etc, etc. Ceux- ci sont situés à peu près à 20 ou 30 mètres au-dessus ou même au niveau dés eaux du fleuve; ils s’abaissent sur la rive gauche de la Garonne au-dessous des faluns et des marnes ; ils paraissent, enfin, être les résultats d'un dépôt tranquillé dans des eaux qui étaient fortement saturées de carbonate de chaux ( 1 ). Les cristallisations y sont abon- dantes : le test des coquilles est souvent remplacé par des cavités géodiqués tapissées de cristaux. Ce caractère phy- sique sé montré au contraire raremént dans les bahcs cal- cairés qui surmontent les molasses ou sables à ossemens. Deux hypothèses ont été imaginées pe: expliquer ces ältérnats multipliés de terrains matins et d’eau douce. Les premiers naturalistes qui ont étudié le à de Paris, oût supposé que les mers ont envahi, puis abandonné le con- tinent à plusieurs reprises ; on a même admis que le sol avait pu successivement s'élever ou s'abaisser par une espèce dé mouvement d’articulation d dans la juxtà-position des par- ties de la croûte terrestre. ‘À L'opinion qui semble prévaloir de nos jours, satisfait davantage l'esprit, parce qu ’elle donne une explication sim- 5 + ple des phénomènes. Elle est due à M. Constant Prévost et . (2) Voyez la Coupe de Terrains figurée pl. Il Bx/l. de la Soc. Linn., 1829, p. 340 4. ( 100 } se trouve énoncée dans la notice sur le Paléothérium de Saillant { Recueil de l’Académie de Bordeaux 1829 ). Elle a été reproduite avec des développemens et appuyée de nouvelles preuves par M. Jouannet dans le Bulletin de La Société Linnéenne , ( tome 4 , 1830 ). Cette opinion repose sur l’idée que le département de la Gironde formait un bassin méditerrannéen dont l'enceinte était limitée par la formation crayeuse ; et que dans ce golfe se sont formés les calcaires grossiers et la molasse , et successivement plusieurs couches de terrains que dépo- saient les eaux douces et salées dans le combat des fleuves et de la mer. Te re _ On conçoit, dans cette hypothèse comment, les fossiles des deux origines ont pu se succéder et quelquefois se fon- dre dans la même gangue calcaire ou argileuse. Aux exem- ples de ce mélange déjà cités ( tels que Saucats ), j'ajoute que j'ai ramassé , dans le bassin de la Dordogne, un moëllon portant plusieurs empreintes de corps marins , tels que des Oursins , des Flustres , etc. Dans cette pierre était engagée “une portion de mâchoire avec plusieurs dents molaires qui ont appartenu à l’Anoplothérium ou au Paléothérium. Cette observation , faite il y a 7 ou 8 ans , est corroborée par toutes celles qui ont été le fruit des recherches de M. Robert dans l'examen du calcaire grossier parisien. Si donc les bassins de Bordeaux et de Paris out été remplis à des époques ou dans des circonstances différentes, ils ont cela de commun que la formation des terrains supérieurs : à la craie, représente une seule période géologique pendant laquelle se manifestait tour-à-tour la prédominance des eaux courantes et des eaux marines. : Bordeaux , le 20 Mars 1835. Buraupez. de + A tm à | 2 { 107 ) _ P.S. Cette notice était écrite et re per Doprer sion lorsque j'ai recu deux Mémoires importans qui conce la Géo ologie du département de la Gén: Le premier, inséré dans les Annales des Mines ; ( tom. 6 , Décembre 1834), est dû à M. Dufrénoy dont le nom fait autorité dans cette science. Le second mémoire, contenu dans Ja livraison de Février de ces Actes , est un précis de M. Grateloup , à qui la Société Linnéenne doit de précieux catalogues de coquilles fossiles. Ces deux Mémoires , si riches de faits, conduisent aux mêmes conséquences géologiques que je n'ai exposées qu ’avec doute. Il appartenait à leurs savans auteurs de tirer des conclusions plus formelles. Je regrette de n’avoir pu profiter de leur travail pour diriger le mien. Les coupes dont ils ont enrichi les Annales et le Bulletin ,; et l’'énumé- ration des fossiles qu’a faite M. Grateloup , rendent superflu et m'engagent à supprimer le tableau zoologique que je m'étais d’abord proposé de joindre à cette notice. —se— CONCHYLIOLOGIE FOSSILE. V. Taszeau / suite du ) des Coquilles fossiles qu'on ren- contre dans les terrains tertiaires grossiers ( faluns } du bassin géologique de l Adour ( Landes ); par M. Le D. Gratezour, membre honoraire. 12.M€ ARTICLE. ë Genre LXXII. CONUS.— CONE. Lin. Caractères. Coquille épaisse , solide , turbinée ou en _ cône renversé ; spire peu ou point élevée; ouverture longi- tudinale , étroite , non dentée , versante à sa base ; oper subspiré. née ( 102 ) Espèces. 616. Conus ALprovaxni.— Cône d’Aldrovande. Brocc. n.o 3. p. 287. t. 2. fig. 5.— Aldrov. Mus. pl. 471. fig. 1.— Encycel. pl. 332. fig. 5? AMffinis C. Betulini. var. f. Lam. n.° 88.— Encycl. ph -488..£:8 7 — Martini , 2. t. 61.4. cuis Seba, Mus. 3.1. 45.f. 6? C. Testà turbinato-conicà ; Supernè latissimà ; basi trans- versim striatà ; ultimi anfractus angulo sé date:: spirà convexo-acutà , de à Longueur : 3 pouces. — Grand diamètre ; 23 lignes. Le Cône tine ( Conus betulinus, Linn. ) serait-il l’ana- logue vivant de notre espèce fossile ? ? Celle-ci est bien l’analogue de l'espèce d'Italie. Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. C. Environs de Bologne en Italie. ( Brocc. ) 617. Conus RENTE — C. antique. Lam. loc. cit., n.° 1. P- 527. (fossile ). — Ann. Mus. te 15 pb. ‘439 + n° 1,— Procc. n.° 2. p. 286.— Encycl. pl. . f. 6? GC. Testà turbinato-conicâ , supernè dilatatä , basi ob- soletè rugosà ; spirà sub-planà , shout Jabro arcuato. Longueur : 3 pouces.— Diamètre : : pouce 10 - Diamètre de l’ouverture : 3 lignes. Le Cône. antique offre quelque analogie avec le Cône Linée ( Conus guercinus , Lam. ), qui vit dans l'Océan indien. Loc. Dax. Fossile des fin: jeunes de Saint-Paul. €. ), Le Piémont ( Brocc. 618. Conus TARBELLIANUS. — Ce iarbellin Nob. ( 103 ) Conus virginalis. Brocc. n.° 8. p. 290. pl. 2. f. 10. Affnis C. rt Lam. n.° 49. — Encycl. pl. 325. ‘ fig. 1-{. Affinis C. Maldivi. Lam. n.° 48.— Encycl. pl. 325. C. Testà turbitiaté éonieh , élongatä , transversim tenui- ter striatà , basi subacutà undula@m sulcatà ; spirà planius- eulâ , marginatâ, canaliculat ; apice acuminatà ; colamellà ” basi uniplicatà. É 10 à 12 tours de spire.— Longueur : 3 pouces 4 lignes. Diamètre : 1 pouce 9 lignes. Diamètre de l'ouverture : 3 lignes. Cette espèce rare est caractéristique des marnes bleues _subapennines des environs de Dax , et est le véritable. ana- logue de l'espèce fossile d'Italie connue sous le nom de. Cône virginal. Loc. Dax. Fossile des faluns bleus de Saubrigues de Saint-Jean-de-Marsac. CC.— Le Plaisantin, ( Brocc ). 619. Conus TESSELATUS. — C. mosaïque Var. b. Lam. n° 48 ?— Seba, 3. tab. 55. fig. 7:— Encycl. pl 326. f, 9? ' Affinis C. litterato. Lam. n.° 46.— Encycl. pk: 323. fig. 1-2? C. Test turbinatà , lævigatà ; spirà planà, obtusä ; an- fractibus subcanaliculatis. Longueur : 2 pouces 3 lignes.— Diamètre : 15 lignes. Ce Cône a une grande ressemblance avec le Cône mo- saïque de Lamarck : malgré cela, je n'ose pas affirmer qu'il soit son SRE Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. €. 2 Conus Mercari.— C. de Mercati. Brocc. n.° 4. p. 287. pl. 2. fig. 6.— De Bast. ne 3. p. 4o.— Mercat. Metall. p. 303: fig. 3. 3 (104) | Affinis C. papillonacei. Var. b. Lam. n.° 71.— En- cycl. pl. 330. fig. 5? C. Testà oblongo-conicà , turbinatä , crassâ , ponderosà, . basi sulcatâ ; punctis maculisque subquadratis , transversim seriatis ; spirà elevatà , convexo-obtusa. Longueur : 2 pouces 2 lignes.— Diamètre : 16 lignes. Cette espèce paraît être l’'analogue du Cône de Mercati d'Italie , décrit par Brocchi. Il serait possible que le Cône _ papillonacé de Lamarck fut son analogue vivant. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul, C. Colline de San-Miniato. ( Brocc. } Environs de Bordeaux. ( De Bast. ). G2r. Conus nicogaricus.— C. de Nicobar. Lam. loc. cit. n.° 4. p. 444? — Encyl. pl. 318.fig. 0 ? Affinis C. nocturni. Var. b. Lam. n.° 3.— Encycl. pl. 318. fig. 2? 8. | C. Testà turbinatà , Iævigatà , transversim obsolè striatà, supernè dilatatà ; spirà obtusà , depressä , tuberculis rotun- datis coronatà. Longueur : près de 2 pouces.— Diamètre : 16 à 17 lig. Ce Cône me semble avoir une si grande ressemblance avec l'espèce vivante qu'il peut en être regardé comme l’analogue. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes. Æ. Le Cône de Nicobar vivant habite les mers des grandes Indes. 622. Conus zonanius.— C. zône. Non Conus zonatus. Lam. n.° 6. Affinis C: testudinario. var. a. Lam. n.° 102. — Encycl. pl. 335. f. 6? Affinis etiam C, striato. var. d. FÆ n.° 142.— Eng pl. 340. f. 3. { 105 ) C. Testà cylindraceo-turbinatà transversim tenuiter et ” obsoletè striatà longitudinaliter rugosà ; spirà obtusiusculà subcanaliculatà circinatm sulcosâ. Longueur : 2 pouces 10 lignes.— Diamètre : 18 lignes. Cette espèce n’est point celle que Lamarck a désigné sous le nom de Conus zonatus. Elle a quelque analogie de forme et de dimensions avec le cône peau de serpent du même: auteur. . Loc. Fossile ? à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. A. 623. Coxvs PSEUDO-TEXTILE.— €, faux-drap-d'or. Nob. An varietas C. se ? Lam. n.° 178.— Encycl. pl. 344. f. 5 Affinis Le variet. b. Lam. Encycl. pl. 345. La, C. Testà cylindraceo-ovatä, transversim valdè striatà vel costatà ; spirà convexà obtusiusculà. 10 à 12 tours de spire.— Longueur : 3 penoes TA Diamètre : r9 à 20 lignes. Ce Cône a de l’analogie par sa forme avec le Conus tex- ile , de Lamarck. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. À. 624. Conus PoNDERoOSUS.— C. pesant. Brocc. n.° 11. p. 293. pl. 3. f. r. G. Testà oblongo-ventricosà , crassiusculà , ponderosà, rugosà ; spirà conicà ; anfractubus convexiusculis transver- sim leviter striatis. Longueur : 2 pouces ‘/: — Diamètre 18 lignes. Ce Cône est l’analogue de l'espèce fossile qu’on trouve dans le Plaisantin. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes. &, Parlascio en Italie. { Brocc. }. 625. Conus wrenmenius.— C. moyen. Lam. n.° 5: p. 528, (fossile ]. ( 106 ) Afinis C. Dents: Lan. : ‘CG. Testà conico-turbinatà , lævi, basi transversim jé: “anfractubus non striatis ; spirà brevi convexiusculà , sub- acuminatà. Longueur : 1 pouce ro lignes. Diamètre : 1 pouce. Ce Cône est bien le même que celui que Lamarck à décrit sous le même nom. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. C. Environs de Bologne en Italie. 626. Conus pererprrus.— C. perdu. Brug. Dict. n.° 80. p. 591. ( fossile ).— Lam. Anim. s. v. n.0 6. p. 528. ( fossile ).— Lam. Fossil. de “Paris, n, 2. p. 18. pl. 7. f. 1.— Annal. mus. . n.0 6. p. 441. ettom. 1. p. 386. n.° 1. et tom 7. pl. 15. f. 1.— Defrance, Dict.t. 10. p. 261.— De Bast. Fossil. Bord. n.° 1. p. 39.— Al. Brongn. Vie. p. 61. pl. 3. f. 1.— Deshayes, Dict. class. d’hist. nat. t. 4. p. 388 Conus cingulatus. Schloth. — D'Arg. Conch. pl. 29. — Favan. Conch. pl. 66. f. G. Conus cancellatus. Lam. n.° 128. ( vivant De — Encyel. pl. 338. f. 1.— - Brug. Dict. n. 107. C. Testà conico-turbinatà , transversim striatà , basi sul- catà, integrâ ; spirâ scalariformi acutà , canaliculatà , cir- cinaüm striatà sub-decussatä. | Longueur : 15 à 24 lignes.- Diamètre : 7 lignes à 1 pee Variété b. Testà valdè transversim striatà. Lam. Ce Cône est en identique avec ceux de Paris et d'Italie ; il n’en diffère par aucun caractère. : D'après Bruguière , analogue vivant du Cône perdu est le Cône treillissé qu’on trouve dans l'Océan pacifique sur (107) les côtes de l'ile Otaïti. Lamarck, Brocchi et MM. De- france , De Basterot et Deshayes paraissent convaincus de l'identité des deux coquilles. Loc. Fossile à Dax. Calcaire parisien de Lesbarritz à Gaas. CC. Les couches du calcaire de Lesperon reposant sur la craie ; les faluns jaunes de Saint-Paul. CC, Abondant dans le calcaire coquillier des environs de Paris : Grignon, Courtagnon , Pontlevoye ; à Montebourg (Manche }; aux environs de Soissons ; à Betz { Oise 7: environs de Bordeaux. ( De Bast.) En Italie, en Piémont / Brocc. ). Montagne de Turin / Brongn. ). 627. Conus PELAGICUS.— C. pélagien, Brocc. n.° 7. p. 289. pl. 2. fig. 9.— Defrance , Dict. t. 10. p. 262. é Affinis C. mediterraneo. Brug. ( fide Brocchi ). bebe à: conico-subelavatä transversim subcostellatà ; spirâ prominente convexo-acuminatà. Longueur : 21 lignes. — Diamètre : 11 lignes. Cette espèce est bien V’analogue de celle d'Italie. Elle a de la ressemblance avec le Cône méditerrannéen de Bru- guière. ( Brocc.) Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. Plaisantin ( Brocc. ). San-Miniato. Sienne. 628. Conus FIGULINUS.— C. minime. # Var. b. Lam. n.° 89. p. 485. — Encyel. pl. 332. f. 9. C. Testà minimà , turbinatà , supernè ventricoso rotun- datà , longitudirialiter rugosà ; labro acuto ; spirà ur ; mucronatà. Longueur : 15 lignes. Diamètre : 9 lignes. Cette petite.espèce paraît se rapprocher de la variété. b. du Conus figubinus de Lamarck, voilà pourquoi je Jui ai ( 108 ) | conservé le même nom , Quoique je n'ai point l'assurance _ que ce soit son analogue. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Soustons. R. 269. Conus AVELLANA.— C, noisette. Lam. n.° 4. p. 528. (fossile ).— Ann. Mus. n.° 4. Affinis C. mercatori. Lam. n.° 86.— Encycl. pl. 333. f. 72 : C. Testà brevi, turbinatà , basi substriatà ; spirà con- vexiusculà subacuminatà. Longueur : 16 lignes.— Diamètre : 8 lignes. Variété b. Anfractubus suberenulatis. Analogue de l'espèce fossile d'Italie. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean de Marsac. C. 630. Conus pyruLa.— C. pyrule. Brocc. n.° 6. p. 288. pha ER C. Testà turbinatà subcylindraceä , transversim basi striatà ; anfractubus planiusculis vel convexiusculis ; ; spirà brevi peracutä. Longueur : 12 à 16 lignes.— Diamètre : 6 à 9 lignes. Ce Cône paraît être l’analogue de l'espèce d'Italie décrite par Brocchi. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saint-Jean de Plaisantin , Piémont. ( Brocc. ) 631. Conus TRiGoNULUs. — C. trigonule. Nob. Affinis C. luzonico. Lam. n.° 118.— Encycl. pl: 338. f. 6 C. Test conico-turbinatà supernè dilatatà transversim tenuissimè striatà, basi sulcatà ; spirà apice acuminatà ; anfractubus planiusculis circinatim striatis , subRnaCu latis. Longueur : 14 lignes. — Diamètre : 9 ii ( 109 ) Cette espèce me paraît nouvelle : elle a quelque analogie avec le Cône velours de Lamarck. Loc. Fossile à Dax. Faluns de Saint-Paul. 2. : 632. Conus srromseLus.— C. strombelle. Nob. Affinis C. monacho. var. a. Lam. n.° 76.— Encyct. pl. 329. £. r. C. Testà oblongo-turbinatà , sub-ovatà , basi transversim striatà, supernè tuberculis subcoronatà ; spirà conico-elevatà obtusiuseulà ; anfractubus subtuberculosis. Longueur : 17 lignes. — Diamètre : 8 lignes :/, Au premier abord , on prendrait ce Cône pour une espèce de Strombe. Il offre de la ressemblance avec le Cône moine de Lamarck. Loc. Dax. Fossile ds faluns jaunes de Saint-Paul. À. 633. Conts cofatiTiEE C. cotellé, Nob. | Affinis Cedonulli martinicani. var. e. Brug.— Lam. n° 11. p. 448. var. e.— Encycl. pl. 316. f. 3? C. Testà turbinatà , oblongo-elongatä, transversim æqua- - liter costellatä, supernè rotundatà ; costellis linearibus , submoniliformibus , distantibus ; spirà rasé conico- obtusä ; anfractubus planulatis. Longueur : 15 lignes. — Diamètre : 8 Ds. Cette coquille a quelques rapports avec le Cedonulli martinicanus de Brugnière. Je n'ose pas croire que ce soit son analogue fossile. Loc. Dax. Faluns de Saint-Paul. R. 634. Conus ruxcricuLaTus.— C. pointillé: Lam. var. a. n.° 114. p. 495.-— Annal. Mus. n°1 14. — Encycl. pl. 331. f, 2. LÉ: Testé _turbinatà basi striatâ , seriebus approximatis punctorum fulvorum cinctà ; spirà convexo-obtusà. - ( 110 ) Longueur : 11 sl: à Diamètre : 7 lignes. Variété b.— Encycl. pl. 330 f. 4. An Conus mediterraneus. var. a.— Lam. n.° 113. Cette espèce paraît être l’analogue du Cône pointillé de Lamarck qui vit sur les côtes de la Chine. La variété b est plus allongée. Elle a une grande res- semblance avec la variété a du Cône méditerrannéen de - Lamarck. Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. C. 635. Conus macuLosus.— C. tacheté. Nob. Aflinis C. punctulati, var. b. Lam.— Encycl. pl. 331. f. 8? S C. Testà turbinatà basi sulcatà supernè rotundatà , albâ “aurantiaco-maculatà ; maculis parvulis quadratis depictà ; spirà brevi mucronatà. Longueur : 16 lignes. — Diamètre : 6 lignes. VA Variété b. maculis irregularibus flavo-fuscentibus. Ce charmant petit Cône a conservé la vivacité de ses cou- leurs. Il ressemble assez à la variété à du Cône pointillé de Lamarck. Serait-il son analogue ? Loc. Dax. Faluns bleus d'Orthez sur urié hauteur d'en- viron 800 pieds au-dessus du niveau de VOuéer 636. Conus cLavarus.— C. en maÿsue. Lam. 1. c. n.° 3. p. 525. { fossile ).— Annal. Mus. t 15. p. 440. n° 3.— Knorr, Petrif, pl. 101. f. 3. et pl. 43. f. 4 Affinis C. distanti. Lam. n.° 35. C. Testà turbinato-clavatà , ponderôsà ; striis longitu- dinalibus areuatis ; pl elevatà subacutà;. anfractubus conv exis. 9 à 10 tours de spire. — RE a 3 pouces et plus. Diamètre : 1 à # pouces. , 2 {art ) Lamarck a décrit ce Cône fossile comme provenant des environs de Dax. Il observe avec raison qu'il se rappro- che par sa taille et son aspect général du Cône memnonité ( Conus distans , Lam. n.° 55 ), mais il fait remarquer que sa spire n’est point couronnée comme la sienne > ce qui éloigne l'identité, , Loc. Dax. Faluns bleus. CC. et jaunes C. Environs de Bordeaux: 637. Conus noë.— C. de Noë. Brocchi, ne 12. p. 293. pl. 3. f. 3.— Brong. Vic. pe 6x: pl. à £a C. Testà fusiformi , turbinato-subclavatà , basi transversè sulcatà ; spirà, conico-elongatàä, mucronatà : anfractubus convexiusculis circinaûm obsoletè striatis. Longueur : 2 à 3 pouces.— Diamètre : 12 à 16 lignes. Ce Cône a de l’analogie avec le posées. et aveë le Cône anté-diluvien qui suit. C’est l’analogue de l'espèce d'Italie. Loc. Dax. Faluns bleus. C. et faluns jaunes de Saint- Paul. C. Le Plaisantin, ( Brocc. ) 638. Coxus anri-piLuvianus.-C. anté-diluvien. Brug. Dict, n.° 37. / fossile. }:— Lam. 1. c. n. ñ p- 529. ( fossile ).— Ejusd. Fossil. de Paris, n.0 s. p- 18.— Annal. Mus. n.° 7. p. 442.— Brocc. n.° 9- p- 291. pl. 2. f. 11.— Encycl. pl. 347. f. D Com. Bonon. IL. p. 2. pl. 206. £. 1. CG. Testà oblongo-turbinatà, subfusiformi, coronatà, transversim striatà, basi sulcatà ; pi elev ato-acutà , ter- tiam partem æquante. Longueur : 3 Rte — Diamètre : 14 lignes. Variétés. a. Testà splendente lævissimä. NE ( 112 ) D. Testà minore scalariformi. ( Brocc. pl. IL. fig. 11. d. ) Ce Cône est l’analogue parfait de celui des environs de Paris , et de l'espèce d'Italié. Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saint-Jean de Marsac , de Saubrigues. CC. Courtagnon ( Lam. ). Le: re ; Monteregioni, Sanminiato, Parité (Brocc. ). 639. Conus ALsiosus.— C. froid. AI. Brong. Vic. p.61: pl. 3 f.:3.— De Bast, n°2 phor- | | | Conus anti-diluvianus. var. Broc. pl. 2. fig. 11. Junior. C. Testà subfusiformi nitidè lævissimà , basi transverim striatà ; spirà elevatà , conicâ , acutissimà ; anfractubus mar- ginatis scalariformibus subcarinatis ad angulum crénulatis. Longueur : 10 à 13 lignes. — Diamètre : 4 à 6 lignes. Il me semble que ce petit Cône est la variété très-jeune du Cône anté-diluvien que Brocchi a figuré pl. 2. f. 11. d. Du reste c’est bien l’analogue de celui de Ronca dans le Vicentin. Loc. Dax. Fossile des marnes bleues vopee de Saint-Jean-de-Marsac , de Saubrigues. CC. Environs de es ( De Bast ). Ronca / Brongn. }. 640. Conus rurricuza.— C. turriculé. Brocc. n.° 5, p. 288. pl. 2. f. 7 Conus turritus. Lam. n.° 8. p. 530. Id. Lam. Fossil. de Paris ; n.° 3. p. 19.— Ann. Mus. n.0 8. C. Testà oblongo-conicà , subfusiformi , basi transversim sulcato-punctatà ; spirà elevato-acutà ; anfractubus angu- lato-marginatis, obliquis, circinalm tenuiter striatisque. Longueur des grands individus : 16 lignes. Diamètre : 6 lignes. 3 LRTRAT ES dd ( 113 ) Cette espèce se rapproche beaucoup du Conus alsiosus. Il est même à croire que M. de Lamarck a confondu les deux espèces en une seule. Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul: CC. au Mainot. Courtagnon. ( Lam. ). Environs de Sienne. ( Brocc. ) 641. Conus srromnomes.— C. stromboïde. Lam. n.° 9. p. 530 (fossile ).— Annal. Mus. n.° 9. — Lam. fossil. de Paris, pl. 7. f. 2.— Ejusd. Mém. * _s: les Foss: de Paris, n.° 4. p. 19. *C. Testà oblongà subfusiformi, transversim subtilissimè striatà ; spirà elevatà , acutà, obsoletè nodosà ; anfractubus obtusis , margine subplicatis. Longueur : 5 lignes.— Diamètre : 3 lignes. Analogue de l'espèce parisienne. Loc. Dax. Fossile des faluns jaunes de Saint-Paul. C. Gros (Tam. d é Conus STRIATULUS.— €, HAS Brocc. n.° 13. p. 294. pl. 3. à 4. An varietas C. stromboides ? Lam. C. Testà oblongà , subfusiformi , transversim .lævissimè striat ; spirà elevato-acutà ; anfractibus convexiusculis ; marginatis non nodulosis. ; Longueur : 6 lignes.— Diamètre : 3 lignes. Cette petite espèce ressemble un peu au Cône strom- boïde , mais il n’est nullement tuberculeux, Elle paraît être l'identique de celle d'Italie. Loc. Dax. Fossile des faluns jaunes de Saint-Paul. C. Le Plaisantin. ( Brocc. ) 643. Conus cRanuuirerus. — C. granuli ifère. Nob. Affinis C. striatulo. Brocc. Affinis etiam .C. stromboïdes. Lam. + dent.) C. Testà oblongà fusiformi, transversim striatà ; striis minutè granulosis ; spirà « elevatà , acutà ; anfractibus phanin culis. Longueur : 5 lignes.— Diamètre : 2 lignes. Ce petit Cône a quelques rapports avec le Cône striatule d'Italie. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. À. 644. Convus seruuioïnes.— C. bétulinoïde. Lam. n.° p. 527 ( fossile Y—Annal. Mus. t. 15. p- 440. n.° 2.— Knorr. Petrif. 2. pl. 103. fig. 3. Affinis "ns betulino. Lin. Gm. n.° 20.— Encycl. pl. 333. f. 8? C. Testà maximà , oblongo-turbinatà , RS latissimà , basi sulcis transversis, obsoletis distantibus ; spirà convexà , mucronatà , basi rotundatà. Longueur : 4 à 5 pouces. — Diamètre : 2 à 3 pouces. Ce Cône se présente avec des dimensions considérables au milieu des couches de nos faluns. C’est absolument l’a- nalogue de l'espèce d'Italie. Loc. Dax. Fossile des faluns de Saint-Paul. À. Plaisantin , Piémont. ( Lam. ) Fin des Univalves.. GRATELOUP. J.-L. LAPORTE, Éditeur responsable. s L ge LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. N.° 40.— 20 Juin 1835. GÉOLOGIE. A Monsieur le Secrétaire-Général de la Société Ein- … néenne de Bordeaux. : Perpignan, 22 Avril 1835. MoxsIEUR , J'ai lu dans la 2.%e Livraison du T. VII, des Actes de la Société Linnéenne , des observations de M. M.! de Serres , sur les puits artésiens , en réponse à un article dont je suis l’auteur ; je vous serais bien obligé d'insérer la répli- que ci-jointe dans la prochaine livraison des Actes. Puisque la Société a accueilli la réponse de M. de Serres, je crois que, dans l'intérêt de la question , il serait see que les lecteurs des Actes connussent l’article qui a motivé cette réponse : en Fe né Monsienr , j'ai l'honneur de voùs le transmettre sous ce J'espère , de la loyauté et de l'impartialité des rédacteurs des Actes de la Société Linnéenne , que la faveur que je réclame me sera accordée ; mais si la publication, de mon rapport dans l’Institut était invoquée pour en écarter Pinser- & gs tion dans les. ie la réponse de - M. de Serres n ré ce u té, puisqu'elle a été insérée dans l’Institut n.0 du mois de “Frévrier dernier ( 1 ). 1/7 Ù à P pipes pee D £TI RES, Se PE: Fous À ER aux; : Puits vartésiens… ce département des Pyrénées Orientales; par M. Faunes. m ({ Lu à la Société Philomathique, à de Perpignan ). «4 Nous avons pensé qu'en vous faisant le rapport, que vous nous avez demandé , sur le Mémoire de M. Marcel de Serres, nous ne devions pas nous borner à reproduire les princi- L paux faits contenus däns cet ouvrage , et vous faire part de-notre opinion sur son mérite. Nous avons cru que cet » objet était d’une assez haute importance poutsl'industrie tgreole » pour exige un examen plus approfondi ; et en même temps qu'il était convenable de vous. RUTR nos idées sur ce sujet. Depuis les _belles réussites des ar de Bages et de flivesaltes , ) nous en. avons deux : autres, à 2 à signaler : : toutes o + + er PAP LS Æi "Non saisissons lle occasion , pour joe encore que la Société “Linnéenge de nier n’insère __—. ses’ Dep ge dec M 55. de. réel ‘admini if nus invite les mon âne pass exposer trés di one. par l’envoi : de manuscrits raient été publiés dans d’autres Bulletins scien- tifiques, ou Fe à en même “ps à d' autres sociétés qui pour- raient les insérer dans leurs Mémoires. à Pour le cas actuel , la Société a doûé été Surprise ; et sä es lui fait un devoir d'accéder à la’ demande de M. Farines: ; source se Là É {s7 ) deux. ont eu lieu à _Bages, qui semble être pour,le Roussil- lon ce. que l'Artois est pour la France. C'est aux frais de la commune , par les soins de ses, administrateurs > et sous 1 la direction des frères Souvras-Manjolet, servuriers de Pers, pignan, que. ces sondages ont été, faits; tous. deux: ont été pratiqués au;S.-O. de. la commune , à environ 250 mètres de ceux qui existaient déjà. Le premier a été terminé. en quatorze jours : à 39 mètres de profondeur, on a obtenu une, Source, jaillissante de.2 pouces. de diamètre ; set, s'éle- vant, à 65. centimètres par sa seule force ascensionnelle; Cette eau est très-pure , très-propre aux besoins. éconoemi- ques ét excellente pour la,boisson elle marque 16° 5-cen- tigrades à sa.sortie.: cette fontaine, a été çonsacrée , aux usages, domestiques: des. habitans ;de, la commune , .et.un second, forage fut entrepris. immédiatement à 33 mètres de. FRIE ait déc di. le cas lab “ble s< la | préoédqntesjalirat à ar même pro- pires : mais = - douze ; ir de TAB à # une dépense même } à x mere: et. . Lean jaillit : avec Fe, as sonde fat promptement retirée , .et fut remplacée Een jet d'eau de 4. pouces, et.demi de diamètre , Ayant une. force. ascension nelle de plus d'un, mètre, és A ; Une chose digne de remaique ; est qu'aussitôt api se fut manifestée, la précédente : diminua de. ; moitié On.a expliqué, diversement, ce phénomène ; notre, | 9pinion M ces se sources prayiennsets de Ja même couche ge EF 1951 vement. ei de. la. dernière, » a obstrué air fissure ati. donnait. passage à l'eau qui. alimeutait. la IP: mière.,, d'où il s'en est nécessairement : suivi, une £ LR dans ue cb Hn d'ysaurait ri rien de srprepapl du, reste, disapes » REY servi aux besoins agricoles. Dans ch, Pés | { 118 ) que cette fontaine recouvrât non-seulement son premier jet , mais encore qu’elle donnât plus d’eau par la suite. De cette opinion résulte naturellement le rejet de celle de M. Marcel de Serres sur l’existence des bassins intérieurs, résultant d'un reste des eaux qui ont tenu en suspen= sion ou en dissolution les terrains de sédiment, et l'admission de la théorie que nous avons proposée, à savoir que les eaux qui alimentent les sources artésiennes - dans le bassin du Roussillon , proviennent généralement de la rivière de la Tet , quoiqu'il n'y ait pas de raison pour que les autres rivières, particulièrement le Tech , ne puis- sent fournir les mêmes résultats. Cette hypothèse: se déduit de ce que nos terrains de sédiment se continuent sans inter- ruption jusqu'au dessus dé Prades par la vallée de la Tet, et jusqu'à Arles par la vallée du Tech ; que nous voyons les eaux de ces deux rivières se perdre dans les couches alluvialles et entrelles et les roches secondaires qui leur servent de support, à des hauteurs bien supérieures au maximum d'élévation des sources ärtésiennes du pays. Les terrains de sédiment étant formés de couches d'argile plus ou moins pure, et de couches de sable, tantôt à grains fins , tantôt à gros grains, et ces déchire seules donnant passage à l'eau , puisque:les argileuses sont imper- méables , il en résulte qu'on peut trouver des sourcés: montantes , au-dessus de la sutface du sol dans toùs Îles lieux et à toutes les profondeurs , et que la même couche perméable peut fournir des sources jaillissantes à Fr pro- fondeurs différentes , inêine dans le éas où deux forages seraient très-rapprochés. Nous croÿôns qué les deux sources de la commune de Bages sont dans ce cas: mais comme les dépôts d’alluvion, soit marins, soit fluviatiles ; ‘ont des puissances très-variables , souvent dès ididéoné dé continuité , il pouira arriver que la sonde dépassera sur à ä * ( 119 ) divers points les couches aquifères sans résultat, parce - qu’elle aura passé sur un point où la couche perméable sera interrompue. M. Marcel de Serres dit , dans sa Notice , que pour ob- tenir des sources jaillissantes , il faut traverser la tota- dité des couches tertiaires , comme on le fait dans la plaine du Roussilon. Ce fait est inexact, et capable de détourner les personnes qui voudraient tenter des forages dans les contrées où les conches tertiaires ont une grande puissance , et dont l'épaisseur est inconnue. Malgré le respect et la profonde estime que nous professons pour ce savant, nous ne pouvons nous dispenser de relever cette erreur , qui a été commise, nous en sommes persudés , d'après quelque faux renseignement. Les couches tertiaires ne peu- vent avoir été traversées en totalité dans les forages qui ont eu lieu à Taxo on est EE aq Ba mètres sans en voir la fin ; au Mas-Deu on est à 127 mètres , et on continue le forage. A l'Esplanade de Perpignan , on perce , dans ce mo- ment, dans une couche d'argile noire et onctueuse , à 167 mètres de profondeur. Si, dans les forages quisont réussi , Ja sonde , lorsqu'elle est arrivée dans la couche qui a fourni Veau jaillissante , s'est enfoncée d'elle-même , on ne doit pas en inférer que c’est là que finissent les terrains de sédi- ment ; mais bien que l'instrument , étant dans une couche de sable délayé dans beaucoup d’eau , n’a trouvé aucune résistance et. a traversé cette couche sans obtacle , et que certainement , et nous en avons la preuve , cette aquifère repose sur une couche argileuse qui est suivie à peu près du même système de stratification de terrains que celui que nous avons observé dans tous les forages qui ont eu lieu dans le oui: So ei ( 120 } | Quoiqu'il en soit, nous sommes persuädés que si lon parvient à traverser la totalité des terrains de sédiment sü- périeur , on Aie des sources jiissantes. J. N. Free TO VIT. Osservarions sur les Puits artésiens du Roussillon, : destinées, à répliquer à celles de M. MARCEL pe : SERRES, insérées dans. les Actes de la. Société Lin- er ER ŒÆ: _—— — 8r : — M.Famises. tonus nous fûmes chargés de faire un rapport sur la notice dé M. de Serres, nous crûmes ne pas devoir nous borner à à présenter. un RAR de ce travai qui n'aurait offert aucun intérêt nouveau, mais bien nôtre opinion sur es idées’ qui y étaient émises , et en même tems des obser- “vations ‘qui noûs étaient propres , et qui pouvaient être utiles x avancement de cette branche d ‘industrie agricole. Le talent et la réputation de l’auteur , loin-d'être ün obsta- cle à notre: e critique , nous parurent au contraire dévoit être ‘un motif de sévérité de notre part, “par cela seul que son _—. devait exercer une plus grande influence :: ‘ainsi Fr 7 nous appesantir particulièrement sur ‘an où inéwact, ‘avancé comme ‘une vérité y et _… ‘sément ‘avait déjà porté ses fruits , e c'es las, l'opinion émise dans cé mémoire : que Dour: obtenir des Sources faïllissantes ; üL: faut travérser ‘LA TOTALITÉ des couches tertiaires | comme on le fait dans la plaine du Roussillon , que la Société d'Agriculture, du département .de l'Hérault » à déclaré que les cultivateurs'de ce: = tement ne devaient Ps espérer de retirer du forage, de À : RE # (on ) mêmes avantages que les agronomès du: Roussillon (1 ). Certes il ne nous aurait:pas-été difcile de prouver que les terrains tertiaires n'ont été traversés. EN TOTALILÉ DANS aucux rorAGE du département des Pyrénées Orien- tales ; mais, par une condescendance que nous sommes presque tentés de nous reprocher aujourd'hui, nous avions voulu ménager la susceptibilité de ce savant , en lui facili- tant le moyen de Zaisser croire qu'il avait été mal informé. Cependant , comme non-seulement il ne nous tient aucun compte: de notre ménagement ; et que même il en prend texte, pour réfuter, sans fondement , ce que nous avons avancé, nous nous permettrons d'exposer qu'indépendam- ment des raisons que nous avons données sérieusement, nous invoquons le témoignage des sondeurs et de ceux qui ont fait sonder, et tous diront, qu'après avoir trouvé _couche de sable , ils ont trouvé une couche -d qu'ils n’ont fait qu'entamer ; et cela a eu dhen à Bafes; tout comnie à Rivesaltes ; et une chose qui étonnera sans doute, c’est que la lettre de M. Fraissé, l'eau dans dans laquelle M. de Serres, ( comme il avoue lui même ) a puisé une partie des documens dont il s’est servi dans son travail, contient formellement , qu'après lavoir obtenu l'eau jaïillissante (à Bages } il fit remettre la sonde et qu'on en retira de l'argile. ‘ La notice de M. de Serres sur les puits à réf du Rous- sillon , ne nous est connue que par un extrait inséré -dans le Bulletin d'Agriculture de l'Hérault, et par un autre plus exigû encore , dans le Bulletin de la Société géolo= gique de France , où j'ai remarqué le passage suiva É: (x) Bulletin de la Société d'Agriculture da département d l'Hérault , Octobre 1833, p.333 £re 63 mn. ; 4} ( 122 } sr « La plaine du Roussillon est- formée de terrains » tertiaires recouverts par des masses de diluvium. Le » forage y est des plus facile lorsque l’on a enlevé le terrain » le plus superficiel ; composé de dépôts diluviens , parmi » lesquels se montre une immense quantité de cailloux roulés. » Les essais faits sur la Place Royale de Perpignan , n’ont » été infructueux que parce qu’on n’enleva pas entièrement » ce dépôt , de cailloux roulés, et qu'on appliqua immédia- »: tement la sonde, qui s'y engagea de telle manière qu'on » ne put la retirer ; et que les travaux furent tout-à-fait » abandonnés » -( 1). Je demande: si c’est sérieusement que M. de Serres a écrit ces lignes : je ne le pense pas ; car en vérité ; il fau- drait supposer les habitans du Roussillon , et particulière- ment l'autorité municipale de cette époque , qui fesait opérer le sondage , bien ignorans, pour n'avoir pas su dégager la sonde engagée dans une couche superficielle de cailloux roulés. H suffisait de prendre une pioche et la faire jouer pendant quelques minutes, mais, pour honneur des sondeurs et même des Perpignanais , il y avait bien d’autres difficultés à vaincre : 1.° Nous ferons observer qu'il n'était pas nécessaire d'enlever les cailloux roulés, parce qu'il n'y en avait pas dans cet endroit; 2.0 qu’on n’appliqua pas immédiatement la sonde puisqu'on creusa un puisard de 15 pieds de profondeur ; 3.0 qu'enfin la sonde ne pouvait s'engager dans une couche qui n'exis tait pas. D'ailleurs tout le monde sait que le forage de la Place Royale fut très-bien conduit jusqu'à 135 pieds de profondeur, d’où une portion de. la sonde cassée par accident , ne put être retirée. (1) Bulletin de la Société Géologique de France, T. 4, page 213. ( 125 ) Quand à la partie théorique ; nous ne l'avons pas taxéc d'inexactitude comme le prétend la réponse de M. de Serres. Nous avons pris la liberté d’avoir une opinion différente de la sienne : c’est un. droit qu'il ne nous contestera pas; mais, puisque nous n'avons pas été bien compris, nous demandons la permission de développer faxantage notre manière de voir à ce sujet, Avant de reproduire notre théorie , il est nécessaire de rétablir quelques points de faits sur lesquels M. de Serres se donne gain de cause ; il prétend qu’il n'existe point de couches des ables dans nos terrains tertiaires , et que, s'il en existe , elles ne sont que superficielles. Il est vrai que , dans la détermination qu'il donne des terrains provenant du son- dage de Bages , il n'en est pas fait mention : cela prouve que , sans doute distrait par l’étude des phénomènes géné- raux., il ne s’est pas occupé des faits particuliers , c'est-à- dire qu'il, n’a pas songé que, dans nos sondages où le trou de sonde est constammant rempli d’eau jusqu'aux premières assises de sable, celui-ci nest remonté par la sonde qu’au moyen de l'argile supérieure que l'introduction de l'instrument y mêle, et d’où il résulte un mélange que ceux qui n'ont pas étudié nos forages peuvent attribuer , comme M. de Serres, à une couche de sable argileux ; mais tous ceux qui connaissent la composition du sol du Roussillon, savent très-bien que nos terrains tertiaires se composent de couches d'argile plus ou moins pure, alter- nant avec des couches de sable ; que tous les forages prati- qués jusqu'ici ont démontré cette vérité, et que toutes les. eaux jaillissantes ont été rencontrées dans des couches de sable que nous avons désignées, il y a déjà quelques années, ‘. par le nom de couches aguifères. Les terrains tertiaires du bassin de Perpignan , ne finissent pas à Ille ; ils se continuent évidemment jusqu'au dessus + We de (524 ) de Prade ; et il sufiit de faire le voyage de Perpignan à Prade, en diligence pour s’en convainere ; mais serait-il vrai que les terrains de sédiment supérieur n'arrivent qu’à Ille, la théorie des infitrations n’en serait pas moins soute- ie: En eflet, mon opinion est que les eaux des rivières du bassin du Roussillon , et particulièrement de la Tet, s'infiltrent à travers les couches sableuses des dépôts ter- tiaires qui font partie” du comblage ; que ces dépôts occu- pent plus où moins régulièrement l'étendue du bassin, mais non pas entièrement, puisque leur irrégularité , leur solution de continuité, dépendent d’une foule de circonstances géo- logiques et accidentelles , et c’est à ces causes qu'il faut attribuer la non réussite de quelques forages sur divers points, Ainsi, j'admets que la couche aquifère qui alimente les fontaines artésiennes de Rivesaltes, peut provenir des infiltrations de la Tet, entre Néfeait et Ille, puisque ce point est à une élévation de beaucoup supérieure au ma- ximum de niveau des sources jaillisantes actuelles ; que celles qui alimentent la petite source de Bages et celle de M. Fraisse, quoique appartenant à un étage supérieur , pro- viennent d’infiltrations plus rapprochés du point de sortie; mais nous n’admeltrons pas que ces sources soient dues à des infiltrations supérieures et surtout qu’elles soient J'ugi- lives et passagères ; car on ne peut raisonnablement donner cette qualification à la fontaine artésienne de Sou- langes , qui n’a pas varié depuis 1829, pas plus qu’à celle de Bages qui depuis qu’elle existe n'a Le aucune gel . cation naturelle. - De la théorie des nétsitious riveraines , se déduit natu- relement cette hypothèse , que si l’on parvient à traver- ser la totalité des couches de sédiment supérieur , on obtiendra des eaux jaillissantes. Et c’est parce que nous avons admis comme probable une chose sur laquelle il (425 ) w'existe aucune preuve ;'et que M: de Serres a avancée , lui, comme un fuit existant, qu'il prétend qu'il n'a qu'à nous opposér à nous mêmes , pour prouver:que ce qu'ii à avancé est une vérité. Bien certainement personne ne verra dans cette phrase soulignée la preuve que nous partageons sa manière de voir, d'ailleurs cela n'infifmerait point que son ‘assertion ne soit ineracte , puisqu'il est suffisamment prouvé que la totalité ‘des terrains tertiaires n’a été traversée dans aucun Forage du Roussillon. Je répète que c’est une grande distraction de a qué nous svons traité une théorie d’inexacte , 1 suffit de lire notre rapport pour réstér convaineu que cette épithète méritée n’a été appliquée qu'à un fait matériel. Mais puis- qu'on nous attire dans l'arène de la théorie ; nous y entre- rons avec plaisir ; et quoiqueinous ayons de l'éloignement pour, polétinne > nous .nela refusons pas 288 nous sommes Casipntés Appt une. théotie. à à une théorie ; dé actualité nous oblige à examiner la valeur de celle proposée par M. de Serres , qui consiste à admettre des bassins inté- rieurs , restes des eaux qui ont tenu en suspension ou en dissolution les terrains de sédiment. Ces nappes dit-il, sont donc intarissables , comme les sources dont “elles proviennent ( 1). Puisque ces bassins sont des restes d'eaux , la cause qui les a produits a cessé, d’où il résulte qu'ils ne sont plus alime JE que dès lors, au lieu d’être intarissables , ils seraient au contraire. farissables. La fon- taine Extramer , près de l'étang de Salces, que M. de "Serrés eite comme un exemple naturel de l'existence de bassins souterrains est ; suivant moi, un exemple irrécusa- ble: : non a. —_ ces rss en effet, ceux me ont tite + (Te ds 21) Bali et Société Géologique de France, T4, p: 216. (126 ) LL. étudié la marche de ds fontaine , savent très-bien que son volume. varie avec hu saisons. Ainsi quoique , en tout temps, elle donne beaucoup d’eau ; pendant les étés secs , elle en donne beaucoup moins que quand ils sont pluvieux ; qu'en automne elle est beaucoup plus abondante que dans les autres saisons ; et que toutes les fois qu'il pleut, elle augmente proportionnellement à la quantité d’eau tombée. Tous ces faits prouvent jusqu'à l'évidence que cette fon- taine est sous l'influence des infiltrations de plusieurs petits bassins et particulièrement de ceux d’Opol et de Périllos, qui communiquent par des crevasses ou fissures de la mon- tagne , et dont la fontaine de Salces est l’égoût par où viennent s’épancher au dehors les eaux qui s'y réunissent de tous les points environnans plus élevés. : Nous pourrions nous étendre davantage sur ce sujet, et donner de plus grands développemens en faveur de”notre système ; mais ce que nous avons dit nous paraît suffisant pour démontrer la vérité et la bonne foi de notre rapport, et détruire là mauvaise impression produite par l'erreur de M. de Fe J. N. Fanines. ce — VIE. Exeticarion de l’aigmentation subite de l’eau _ d'une source artésienne située à Rivesaltes, dépar- tement des Pyrénées Ornhaes:s par M. ET of Pharmacien, à Perpignan. Un phénomène des plus remarquables se eee le: 15 Février dernier, à la fontaine artésienne syngla ; on re- marqua que l'eau de cette source. s'était troublée subite- ment, qu'elle avait considérablement augmenté de volume, et qu'elle rejettait au dehors un quantité prodigieuse de : (im) sable avéc graviers et des fragmèens d'argile ; le lendemain l'eau était très-limpide , elle charriait encore, mais beau- coup moins que la veille , et cet eflet diminuait progressi- vement. Un énorme tas de sable qui avait comblé le bassin _ dans lequel coulait l’eau de la fontaine, avait‘été retiré , et une nouvelle couche de trois pouces d'épaisseur s'était déjà forinée. Ce sable à grains très-fins et homogènes ; composé de quartz, de mica et de marne coquillière, contenait de petits cailloux extrêmement usés dont quelques-uns excé- daïentle poids d'une once, des f'agmens gros comme une noix de calcaire coquillier , quelques parcelles de bois fos: sile et une quantité très-notable de débris de coquilles marines | parmi lesquelles j'ai reconnu les genres Ostrea , Pectunculus , Cardium, Chama, Pecten', Buccinum, Rissoa, Natica, Cerithium » Turbo , Murex. La réunion de césrhatières, caractérise les couches de sables marins , ; tertiaires, et c'est de GE SE surgit l'eau montAñtE ; ; mais , à quoi attribu subite de l’eau de cette source , et le limon TS qui lui donnait l'aspect ‘rougeâtre lors des premiers effets de. l'éruption ? J'ai déjà eu occasion d'avancer, dans un:travail ue sur les puits artésiens, que, dans les sondages qui ont eu lieu jusqu'à présent dans ce département , les parois du trou de sonde étaient recouvertes de haut en bas: d'une couche d'argile sableuse fortement e par le passage de l'instru- ment ,et que c'est cette de tuyau qui s’oppose aux éboulémens ; en effet , s'il n'en était pas ainsi , bien cer- tainemént on ne pourrait pas opérer des sondages sans placer des coffres dans toute la longueur du puits, puisque les dépôts tertiaires du bassin du Roussillon , sont composés défitatés dltérnatives d'argile et de sable ; et comme celles- ci qui sont perméables sont généralement aquifères:;; elles produiraïent nécessairement des éboulemens qui arrêteraient *. æ ( 128 } tion à. Ainsi, la couche la la plus inférieure | quiet celle. q si er #3 d'eagmontante ; était en: partie tapissée d'argile qui s’opposait au déversement d'une, partie de l'eau dé,cette couche,dans. le trou de sonde; jce tuyau argilo-sableux ,.ayaut.enfin cédé.aux efforts de l'eau. qui le minait sabs -cesse._du. côté opposé au jet, a, livré, passage au liquide qui s’est précipité au dehors et a: entraîné avec lui toates les matières qu'il avait détachée.et, délayées par l'effet du tournoiement. qu'il opérait depuis. le, barrage : des infiltrations. »«eest-à-dire, de depuis. l'existence, du sondage et qui était,sollicité. par l'obstacle qui s'opposait à la cireu- lation de l’éau dans les, veines infiltrantes, de,cette.couche;; l'argile ; partie. constituante du tuyau étant la première jetée dans le puits, a dû.aussi être. la, première expulsée au. dehors: et-être: !la manifestation des premiersr effets .de l'augmentation de, l'eau de cette fontaine en, lui donnant l'aspect rougeâtre; cet état n'a ,eu, que, peu, de durée... ét aiété suivi de l'émission des. soie etsautres, bRSAREES com posant la couche... _Geétte. “bise art Fr. DS HUE: * que d'après: le. classement qué; j'ai. fait des terrains, retirés: de ce sondage, j'ai trouvé que la couche de sable, de laquelle à surgi leaë montants 2,54 mèfreside, prafondeus. friae mètres de: PÜissande.:; nSil 3h dhHoynoos Juno Get fontaine. jaillissante dans son. premier États. donnait (350. litres. d’eau spas, minute: ; dans. l'état. actuel. elle, en ‘donne 630 ,.où 37,800;litres. pas beurei;.elle marque, 17:° + éentiguades à à salsortie pres quan de, 0,08 mètres sa mètres s&tle est d'une halls FACTOR F5 is composition: chimique rest analogue. aux, meil- leures. eaux: res = selle est, top à. tous, les usages Rennes ti bpbans ans la m CHE RERUE IS FEMIRT à rage #é TES à &: N. Fatos. - 4 ( 129 ) BOTANIQUE, nus de : ‘ oh nn ot hi HR ÉILTE + * sr vit 1 de ri Dh y 2 FREE gene À IX. Anprrions à la Flore Bordelaise.. anale à dés Hate ibn ATITET nœ | Prodromus { 1818 ). + x. Sc. gracilis , Koch, in Salzm. Enûn: plant ‘ga. NT austr. rar. (1818 ), p. 9-.—- Je ne puis accuser que moi de l'introduction :si tardive , dans la Flore Bordélaise ;de cette-intéressante. Cypéracée ; qui n'est mentionnée ni dans le. Botanicon Gallicum. de M. Duby , ni dans les quatre Lise à ou dddenda dont il est suivi. Recueillie dans les. g de la Gironde a Mai.et Juin 1825 ; je-ne puis. indiquer sa lôcalité pré- aise; parce. que. je l'ai toujours. confondue avee:le Sc. se- taceus ;.L., qu'on'y trouve partout. Enfin ; un échantillon reçu , cette année, de'M.-Gay, m'a mis dans. le cas. d'en: lyser soigneusement tous.mes échantillons de i$c. setaceus , parmi desquels j'ai trouvé ‘une-ou deux «petites : toufles : de l'espèce:qui fait l'objet de. cette note. Ma longue erreur ne doit pas porter à croire que-ces deux plantesine.soient dis- .tinctes: que: par. des: caractères’ légers. et aimbigus : il est les que par ; 6 gu impossible , il est vrai, de rencontrer deux espèces plus . 1 ; 17 7 . ; & / étroitement: liées l'une à l’autre, plus identiques pa la taille, le, port ; la couleur; la/station ; et cependant , heu- reux les: botanistes , sils pouvaient toujours -établir les L] espèces sur. caractères aussi tranchés, aussi solides! Je ne pois mieux faire connaître ceux de la plante dont il s'agit, qu’en transcrivant une note de M. Gay jointe à un échantillon déposé par lui dans l’herbier de feu le profes- El LES { 130 ) seur Desfontaines (a }, où j'en pris copie, je crois, en 1822. La plante y porte le nom de Sc. gracilis. « Proximus Sc. setaceo. Diflert vaginis aphyllis , cul- » mis monostachyis , foliolo involucrali spiculam non » æquante , nucibusque impresso-punctalis , non longi- » tudinaliter striatis ». » Cueilli à Sionville ( dép * de la Manche , sur la côte, » entre les caps de Flamanville et de Jobourg), dans un » chemin creux , le 30 Août 1820. Il a été trouvé pour la » première fois , dans les Basses-Cévennes , par Salzmann , » en 1816 ou 1817». : L'échantillon que M. Gay m'a envoyé, et qui à servi à la vérification des miens , a été cueilli en Juillet 183x, dans les pâturages maritimes , près Suint-Germain-sur-Ay, { Manche ). I doit être impossible , au premier aspect , Fe FE le $c. Savii du Sc. setaceus , si ce n’est par la longueur de la feuille involucrale , qui dépasse de beaucoup l’épillet dans la seconde espèce : encore faut-il que l’épillet soit bien développé , car celui du Sc. Savii. est un peu dépassé par cette feuille, lorsqu'il est jeune. Le caractère des gaînes aphylles et fort peu apparent, et celui des épillets n'est pas ue , Car j'en trouve deux sur un des chaumes de échantillon de M. Gay ; il arrive d’ailleurs très-fréquem- ment que les chaumes du Sc. rasareus n'en Lg qu'un. seul. Reste dénè le dernier caractère différentiel d'une impor- tance fondamentale, mais. dont l'observation exige une forte loupe. Les graines du Sc. Setaceus sont relevées de fortes stries ou côtes longitudinales et profondément séparées. + (a) Depuis la mort du vénérable professeur é son herbier a été acquis par un savant Botaniste anglais, M. Webb. T #81 } Cellès du $. Savi ; semblables par leur forme générale ( peut-être un peu plus courtes et ventrues ), sont sans côtes saillantes, mais marquées d’une innombrable quantité de très-petits points enfoncés , disposés sur des lignes longi- tudinales , très-fines et très-serrées. (Note de M. Ca. Des Mouuns ; Life ( Dordogne }de 25 Mars 1835 ). et ——— X. De quelques espèces nouvelles pour la Flore Borde- - laise-et de la Gironde , présentées à la Société Ein- néenne , Le 22 Mai, 1835. Messœurs , Depuis le 7 Mars 1834, où j'eus l'honneur de vous.com- muniquer une note sur trois espèces de graminées : Crypsis schænoïdes , Crypsis alopecuroïdes , Trachynotia stric- ta, non comprises dans notre Flore { 1 on les . is DE COTES - EST le ER PR ER quelques-uns de nos collègues celles que j : même ou que j'ai fait faire par deux de mes fils, Louis et Charles , m'ont procuré plusieurs plantes qui avaient encore échappé à nos recherches et que je suis heureux de pou voir mettre aujourd'hui sous yos yeux dans cette séance ordinaire de la Société. Plusieurs de ces espèces , au moins parmi les phanérogames , se rapprochent assez de leurs congénères décrites dans la Flore, pour qu'un examen attentif et même des observations multipliées en aient retardé la publication. æ Ù PHANÉROGAMES. 1.0 Cyperus Mori. Linn. Cette belle « péracée , si remarquable par ses épis Jon- guement pédiculés , par ses épillets alternes, linéaires, (+ ) Voyez le T. VI des Actes de Société, L- 33 # SEU ( 132 ) allongés et bien distincts, en un mot par sa riche panicule, a été trouvée à Bègles, parmi les roseaux qui bordent la rivière , après les Douze-Portes , le 29 Septembre dernier, par mon fils Louis. Depuis, elle a été recueillie dans les mêmes lieux où elle est abondante , par plusieurs botanistes auxquels elle manquait. 2.° Mrrium veRNALE. Bieb. Jolie et élégante graminée qui n’est encore indiquée en France que dans la Corse où elle a été recueillie par So- leirol. EE Elle a été trouvée ici, à la fin de Mars, presque en même temps , par M. Testas , pharmacien , et Louis Later- terrade , dans une seule localité , sablonneuse et sèche, de la commune de Mérignac. Depuis, cueillie à Caudéran. M. vernaLe ( Bieb. Canc. 1. p. 52) : angustis lineari- bus planis brevibus , ligulä oblong , denticulaté , pa- niculä angustä , subcoarctatä , pedicellis semiverticil- latis erectis spiculis dispersis lœvibus , glumæ valvulis ovatis obtusiusculis, perigonio glabro nitido longio- ribus. Secùs vias in Corsicä , Aprili, ( À. Soleirol ).— Vix 2 pedalis.— Duby, Batanicon , pars prima , p. 1035. Elle est annuelle. M. Duby ne l’a vue que sèche. 3.° BROMUS MADRITENSIS. Z. Le 1a Juin 1834, j'ai rapporté ce Brome , de la plaine d’Arlac où je venais de faire une excursion avec M. Woods, de la Soc. Linn. de Londres. Cette graminée a le facies du Bromus sterilis avec lequel je l'avais probablement con- fondue jusque-là. Ce même Brome a aussi été trouvé à la hartreuse , dans une excursion que je fis avec mon hono- rable ami et collègue , M. Ch. Des Moulins. (133) 4° AvENA SrRicosa. Schræber. C'est aussi le 12 Juin 1835, que j'ai recueilli à Arlac, dans les lieux secs, l'Avena strigosa qui ressemble à l'A. Jfatua , mais qui a les épillets constamment biflores et quiest plus maigre dans toutes ses parties. Je ne doute pas qu’on ne la trouve dans plusieurs autres localités de ce départe- ment où elle aura été confondue avec la folle avoine. Ces trois graminées portent à 145 , le nombre des espè- ces de cette famille , observées dans le département de la Gironde ; puisqu'au lieu de 140 , il faut lire 142, ‘dans le + B.me vol. des Actes , p: 185, ligne 10. 5. Luzuza Forstrerr DC. Che plante. me fut apportée le 8 Mai 1834 , par mon fils Louis , qui venait de la cueillir dans un fossé herbeux de la 7. d'Arlac. J'examinai cette joncée dans toute sa fraîcheur et dans tout son développement , et elle m'offrit les caractères du Luzula Forsteri dé M. de Candolle, caractères qui diffèrent bien peu de ceux du Luzula fla- véscens , de Gaudin ( Flore Bordelaise , page 222 ), que j'ai indiqué sur les lieux montueux de l'Entre-deux-Mers. Aussi, cette Luzale est-elle une véritable addition ou une simple substitution à faire dans notre Flore. C'est sur quoi je n'ose prononcer encore. Il est même possible que ce ne soit ni l’une ni l’autre , si comme je suis porté à le croire, de nouvelles observations prouvent que le Forsteri rentre dans le flavescens , opinion que paraît partager M. Luby, puisqu’après avoir décrit successivement dans son Bota- nicon, page 478, le L. Forsteri et le L. flavescens ; il ajoute : An satis à priore distincta ? ; (134) 6. OROBANCHE EPITHYMUM. DC. Dans la 3.me édition de ma Flore Bordelaise | publiée en 1829 , j'ai dit, page 317: « Malgré le travail intéressant et les observations multi- pliées de M. Vaucher , il ÿ a encore beaucoup trop d’ana- _ logie entre la pläpart des Orobanches dont la même espèce croît souvent sur diverses autres plantes. J’assurerais presque que l'O. major vient aussi sur l’'Ulex nanus ; et j'aflirmerai positivement que l'O. minor se trouve non-seulement sur le Trifolium pratense, mais aussi sur le repens, le sub- terraneum’, sur l'Ornithopus compressus et sur deux syn- genèses , etc. Quand on aura travaillé davantage , d’après les observations de M. Vaucher, il est probable qu'on découvrira d’autres Orobanches dans nos environs ; par exemple , l'Epithymum, qui croît sur le Serpolet ; mais personne encore , que je sache, ne l’a observée dans le département ». Depuis, et en Mai 1834, mon fils Charles , m'a à Ôboé d'Artigue ou de Traisse ( Entre-deux-Mers }, une Oroban- che , recueillie par un de mes élèves qui herborisait avec lui , mais l'élève un peu éloigné de mon fils, coupa l’Oro- banche sans prsqher sa plante nourricière. Cinendent les échantillons que j'ai vérifiés, et notamment celui que je possède dans mon herbier, et qui provient du même pied, _ne laissent aucun doute sur l'espèce qui est l'Orobanche epithymum de M. de Candolle. 7. LaiNprRNia PyxIDARIA. Æ4//, \ Je dois cette jolie personnée à mon ami et collègue, M. le docteur Moyne , président de la Société Linnéenne de Libourne, C'est en 1833.qu'il m'a envoyé ce Lindernia qu'il a trouvé en abondance sur lé limon des bords de la 135 ) Dordogne , aux confins des palus de Moulon et de Génissac , arrondissement de Libourne qu'il a si bien exploré sous le rapport de la botanique. » 8,° AMARANTHUS ALBUS L. Cette Amaranthe remarquable par le blanc un peu jaunà- tre de ses tiges longues et grêles ; et par ses petites feuilles oblongues, d’ailleurs assez délicates dans toutes ses parties, fleurit en Août dans les lieux herbeux des bords de la Garonne , à Lassouyes , d'où elle m'a été rapportée pour la première fois, en 1834, par mon fils Louis. On la trouve aussi à Bacalan et à Pessac. 9. CAREX TOMENTOSA. C. Ce Carex que j'avais indiqué dans la 2."° édition de ma Flore , page 389, et sur la détermination duquel j'avais eu ‘tant de doutes que je l'ai supprimé dans la 3,"° édition , | doit y être rétabli puisqu'il m'a été envoyé par notre corres- pondant , M. Chantelat , pharmacien, qui l’a trouvé à la Teste où il n’est pas commun. Il porte à 53, le nombre des Cypéracées de notre Flore. 10. RUBUS NITIDUS. J'avais recu de mon ami, feu le Marquis de Rabar, notre correspondant à Bomale , arrondissement de Libourne, un superbe rubus qu'il croyait être le corylifolius de Smith. Malgré quelques doutes , et ne pouvant trouver mieux , M. Ch. Des Moulins et moi, adoptâmes l'opinion de M. de Rabar, et je publiai cette rosacée, sous le nom de Aubus corylifolius , dans la 3." édition de la Flore bordelaise ét de la Gironde, page 277. Cependant M. Gay, consulté ans notre correspondance , sur cette plante ; refusa positi- (136 ) vement d'adopter le nom sous lequel nous la désignions, quoiqu'il ne pôt alors y en substituer aucun autre. * Les choses en étaient Ià, lorsqu'en Février dernier, M. Ch. Des Moulins se hâta de m'écrire dans une note les lignes suivantes que j'en extrais : » M. Durieu a rapporté de Metz une belle suite de Rubus authentiques , nommés d’après la monographie des Rubus d'Allemagne de Weihe et Nees d’Esenbeck , et il m'a donné l’un d'eux, qui se trouve précisément le nôtre : » Rubus nitidus ! Weïhe et Nees d’Esenbeck, Monogr. Ruborum pere , 19t. 4.— De Candol. Prodr. T. 2. p.563. n. ( Espèce nouvelle pour la France, car Duby n’en re . mention dans le Botanicon galli- cum ). _ » Vous trouverez donc sa description dans le Prodrome, et vous verrez parfaitement , à la loupe, l’aiguillon court et blanc qui est placé sur la base mênie du calice ». Cette note me fit d'autant plus de plaisir que je venais de recevoir dans un euvoi de plantes de la Moselle, que je dois à M. Léo , le Rubus nitidus. Ainsi j'ai pu non seule- ment vérifier le Rubus de Bomale , mais encore constater son identité avec les échantillons de la Moselle. Enfin M. Durieu de Maisonneuve étant passé à Bordeaux en Avril dernier, où se trouvait aussi alors M. Ch. Des Moulins , nous fimes le 23 , une excursion à Arlac , et nous eûmes le plaisir de rencontrer tous les trois dans les bois qui sont un peu au-delà et à la gauche du Pont, le Rubus nitidus. Î n'était pas fleuri, mais on ne pouvait le mécon- naître à son facies et à ses feuilles nullement blanchâtres en dessous, J'ajoute ici lindication de nouvelles localités pour quel- ques plantes rares de la Flore. (137) Anagailis crassifolia , observé par M. le D. Grate- loup, sur les bords du chemin sablonneux , d’Étalier à Sougon vis-à-vis et à la droite du village, dans le Blayais. Anethum graveolens.— Latresne. Dianthus carryophyllus.— Blanquefort. Juneus bulbosus.— Cenon. Tribulus terrestris.— Bruges. Ranunculus lingua. — Saint-Germain-de-la-Rivière , palus de la Dordogne, sur la rive droite , après la jonction de cette rivière avec celle de Lille— Observée, par M. Gilbert. Lepidium latifolium.— Blanquefort. Trifolium irregulare. var. Bastandianum .- Lassouyes. Viola lacifolia.— Blanquefort. Geranium sanguineum.— Blanquefort— Trouvé par M. Roussel. La variété Autumnalis du Centaurea calcitrapa , Duby, Botanicon p. 292, a été trouvée à Bruges, chemin de la Vaché , par M. Testas. eh —— M. le D.r Dubroca a publié dans le Bulletin médical de Bordeaux , 21 Mars 1835 , une note de plantes rares qu'il a trouvées dans le rayon du canton de Podensac. Sur les 24 espèces, citées par l'auteur, deux seulement ne sont pas indiquées dans la Flore bordelaise , 3.° édition. Ces deux espèces sont l’A/thæa narbonensis et le geoglossum viscosum. Mais ces deux espèces très-rares sur les terrains littoraux où les a observés M. Dubroca et où elles ont été, c’est son opinion, apportées par les débordemens de la. Garonne , sont-elles assez naturalisées dans notre départe- ment, pour les comprendre dans nos additions ? Je crois cependant que la dernière peut y être comprise. ( 138 ) CRYPTOGAMES. 11. ÂANACALYPTA mETENODONTA de Brebisson, inédite. Sous les voûtes humides, aux bords des eaux vives.— Arlac elle fructifie en Juin.— Trouvée par M. Durieu. 12. MaRCRANTIA CRUCIATA. L.— Au Tondut, etc. 13. JUNGERMANNIA CRENULATA. Hook.— Les bords de la Garonne : à Bègles. ; 14. PanvaRiA PLUMBEA. Dar Léognan.— Trouvée par Charles Laterrade. 15. PaxNaRIA RUBIGINOSA. — Mérignac. — Trouvé ee M. Cb. Des Moulins. 16. Uzva picrrara. DC. pare par M. Chutèlet. 17. ULva pavonia. L. £. 18. Poryrorus umprinus. Pers.— Sur le Charme : à Bacalan. ‘ 19. LycoPernon ExCIPULIFORME. Scop.— Sur la terre : à Gradignan. Ces 2 espèces ont été trouvées par Louis Laterrade. 20. AGARICUS LATERITIUS. Schœffer.-— Sur la terre et sur les troncs coupés : à Caudéran, etc. 21 ÂAGARICUS PHYLLOPHYLUS. Pers. — Sur la mousse. Aux fus ns ces FRAGRANS, SOW.— Caudéran.— Ces trois Fr ont été trouvés par M. Testas. 23. Srieum nicrum. Schrad.— Sur le tronc coupé des vieux pins. — Aatomnal.— Trouvé par Louis Laterrade. 24. ERINEUM ILIGINUM. 25. Ureno quercus. Brondeau. J. F. LaTERRADE. ( 139) * XI. Norte sur une Monstruosité du Coquelicot sauvage, - ( Papaver rhæas. L. ) Les Archives de Botanique , T. IL. p. 529, contiennent l'extrait d’un mémoire de M. Turpin , intitulé : Examen d'une Cloranthie où Monstruosité du Saule Marceau, etc. , et publié dans les Annales de la Société d’Horti- culture de Paris, T. 13, Août 1833. Le savant auteur de ce mémoire l'a enrichi de la description et de la figure de diverses monstruosités observées et dessinées par lui, et qui présentent plus ou moins de rapports avec celle qui fait l'objet spécial de sa notice. Il cite entr'autres celle du « Pavot à bractées / Papaver bracteatum , Lindl.—— DC. » Prodr. n.° 18), où un assez grand nombre d’étamines, » celles qui sont les plus voisines de Povaire , se changent » souvent en ovaires supplémentaires , et par suite en péri- » carpes uniloculaires. Dans ce cas , ce sont les filets des » étamines qui deviennent ovaires , et les anthères se cris- » pent de manière à imiter les stigmates sessiles de Fovaire. » central » (a ). Je ne connais ni le mémoire original ni les is publiées par M. Turpin, mais je crois qu'il n'est pas inutile de signaler une monstruosité absolument analogue » qui s’est offerte une fois à moi , sur un pied de Coquelicot sauvage ( Papaver rhæas, L. ), cueilli à Lanquais, dans un lieu sec et chaud , le 6 Juillet 1832, au milieu d’une multitude d'individus LEE 2 ce curieux échantillon est conservé dans mon herbier : en voici la description. À la fleur centrale a succédé une capsule parfaitement (a) M. Turpin cite aussi, comme due à une métamorphose analogue , la monstruosité très-commune , mais plus masquée, qui constitue la variété corniculée de la Bigarrade d Citrus Bigarradia corniculata | Duham. ). (140) normale et d'assez grande taille ; entre sa base et un cercle ‘étamines normales aussi, se trouve un verticillé complet de capsules irrégulières, contournées , portées sur de longs pédicelles applatis et soudés par paires jusques vers le milieu de leur longueur ou même plus haut ; ces capsules anor- males n’atteignent pas la hauteur de la capsule centrale. Les pédicelles , continus avec le corps des capsules supplé- mentaires , ont, comme elles, la même consistance mem- braneuse et chartacée que la capsule normale ; ils sont élar- gis à leur base , où Von voit un sillon vertical qui se pro- longe jusqu’à | la bifurcation. Quelques-uns d’entr'eux sont irrégulièrement trifurqués ; un autre est renflé jusques près de sa base. Ils sont au nombre de 10 : leurs bases , souvent soudées entrelles , reposent sur un bourrelet rss plus considérable que celui qui supporte ordinairement les cap- sales du Coquelicot sauvage. Les disques membraneux qui supportent les stigmates des capsules supplémentaires sont très-irréguliers , souvent décurrens sur ces capsules, beancoup plus amples et plus sinueux sur leurs bords que dans l’état normal. Les stigmates eux-mêmes sont aussi fort irréguliers , tant par le nombre que par la direction de leurs rayons qui sont hérissés de poils noirs et crépus. Les capsules supplémentaires ( cueillies avant leur matu- rité ) sont pleines de graines ; elles n’ont qu'un seul pla- centa intervalvaire , en forme de cloison incomplette et brunâtre comme les cloisons normales { a ). Je n'ai trouvé aucun passage de formes entre les étamines normales et les capsules supplémentaires ( b )} qui me paru- {a ) Je dois dite que je n’en ai ouvert qu’une, pour ne pas dété- riorer cet échantillon précieux. M. Turpin dit aussi qu’il n’a pu prouver, par des passages intermédiaires , l’identité originelle qu'il suppose aux anthères des fleurs stériles du Saule Marceau et aux ovaires monstrueux de ses fleurs fertiles. » # (14 rent dès-lors , bien évidemment , des étamines métamor- phosées. Les observations de M. Turpin n'ont été publiées que plus d’un an après ; leur lecture m'a rappelé celle que j'avais faites et les notes que j'avais prises sur la plante fraîche. Jouvris un Di très-avancé qui se trouvait sur la même ge. Le calice, la corolle , les étamines et la capsule étaient parfaitement normaux ; mais un verticille complet de capsules supplémentaires existait déjà, absolument sem- blable , en petit, à celui de la première fleur. J'avais crus d’abord que les pédicelles étaient formés par les filets des étamines, et les capsules supplémentaires par les anthères, ce qui aurait expliqué la bifurcation du pédi- celle par la transformation en capsule distincte, de cha- cune des loges de l’anthère : mais, 1.° cette bifurcation n'est pas constante , puisque plusieurs pédicelles sont tri- furqués ; donc, chacun d’eux est composé de deux où plu- sieurs filets soudés : 2.0 les pédicelles sont continus avec les capsules ; donc , ils proviennent du même organe , et en effet, l’une de ces cavités capsulaires s'étend presque jusqu’au bourrelet, de manière à rendre son pédicelle à peu près nul; de plus, dans une monstruosité analogue , celle du Saule Marceau , les ovaires anormaux observés par M. Turpin sont portés sur des stipes ou podogynes qui proviennent , comme eux, de la déformation du style : 3.0 enfin , si les anthères déformées avaient été changées en capsules , celles-ci auraient dû manquer de stigmates : les stigmates proviennent done de la métamorphose des anthè- res , comme dans le cas observé et expliqué par M. Turpin. Lanquais ( Dordogne }) , 25 Mars 1835. Cnantes Des Mouuins , Correspondant. (142) ZOOLOGIE. CONCHYLIOLOGIE. XIT. Description de quelques Mollusques terrestres et fluviatiles de la France , nouveaux ou peu connus ; par M. Cuarces Des Mouuns, correspondant. N.° 1.— LIMNEA GLUTINOSA. Drar. ( Voyez PI. L., fig. À 1-5 ). Ce Limnée , rare et fort recherché dans les collections } fut trouvé près de Bordeaux , dans le ruisseau du Peugue, à la lande d’Arlac, en 1824, par M. Du Rieu de Maison- neuve : ce n'est qu’à l'époque des grandes chaleurs qu'on l’y apercoit , et souvent même on l'y cherche inutilement. Cette localité était la seule qui nous fût connue , même dans les départemens voisins , lorsque M. À. G. de Dives retrouva l'espèce dont il s’agit, en abondance , dans la ville même de Bergerac ( Dordogne }, où elle vit dans les fossés d’une tannerie , et m'en apporta à Lanquais, vers le 20 Février de cette année ( 1835 ) une vingtaine d'individus vivans , de tailles diverses. -. On sait généralement ( Bruguière, Encycl. méthod., Vers, T:.1., p. 306, Art. Bulime, n.° 16), que le manteau ou collier de ce mollusque est tellement ample , quil recouvre habituellement , presqu’en entier , la coquille (4) qui est proportionnellement aussi délicate que celle (a) M. Millet { Mollusq. terr. et fluviat. de Maine-et-Loire ), fait observer que c’est ce qui a fait eroire que la coquille était couverte d’un enduit visqueux. Plusieurs auteurs, qui n’avaient 143 ) d’une Vitrine ; mais [à se bornaient nos connaissances sur cet animal curieux , et un auteur a même dit qu’on serait peut-être obligé , quand on le connaîtrait mieux , d'établir pour lui un genre distinct. J'ai donc pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de prouver , par une description détaillée et par des observations faites sur l'animal vivant, qu'il est absolument irapossible de le séparer du genre Limnée, malgré les caractères singuliers qui le distinguent de ses congénères. Enfin , comme il n’en existe aucune figure , à ma connaissance , je joins ici un croquis de l'animal vivant, et quelques détails grossis. Parmi les espèces de Limnées que je connaïs , il en est une dont l'animal est, quant à ses formes , et exception faite de l'ampleur du collier , extrêmement voisin de celui qui nous dccupe : c’est le Z. ovata. S'il est permis de conclure par analogie, le Z. auricularia, dont je ne connais pas l'animal , mais dont la spire, moins élancée que dans l’ovata , l'est davantage que dans Te glutinosa , doit être plus voisin encore , par les caractères de son ani- mal , de cette dernière espèce. Quoiqu'il en soit , l'animal du £. glutinosa est énorme, velouté et presque gélatineux, très-élargi, obtus à ses extrémités. Sa couleur, jaune-verdâtre dans les parties minces , est d’un gris verdâtre dans les parties plus épaisses. Il est tout parsemé de très-gros grains calcaires d'un jaune doré , non également répartis’dans les diverses parties de la peau , mais agglomérés en paquets irréguliers et fort écartés les uns des autres. Dans les intervalles qui séparent ces pas observé par eux-mêmes , ont répété celte assertion erronée ; parmi eux, on peut compter Draparnaud, qui n’eût pas manqué de parler de l'organisation remarquable du manteau, Es eût eu l’occasion d'étudier Panimal dont il s’agit. (144) paquets , on n’apercoit pas un seul grain isolé. Ceux dont le collier est parsemé sont plus petits et moins irrégulière- ment dispersés que ceux du corps et du pied surtout. Le pied est énorme , excessivement large et tronqué en avant ;, de moitié moins large et très-obtus en arrière , où il forme une queue très-plate qui dépasse la coquille de la moitié au moins de la longueur de celle-ci , pendant la marche. La tête, triangulaire , a ses trois angles excessivement obtus , ( surtout celui du milieu ) : elle est plus étroite que la partie antérieure du He qu'elle es de beaucoup , en avant. à pointe mousse , est assez relevé et se détache bien du plan de la tête : il est accompagné de deux lobules latéraux , assez saillans, qui dépendent de la lame tentaculaire , et qui portent les yeux, très-petits et très-noirs, en forme de larmes, dont la pointe est en Le mufle, triangulaire arrière ( forme constante dans le genre Limnée , et qui ne se retrouve pas chez les autres Limnéens ), visibles en des- sus comme en dessous. Les tentacules sont extrêmement minces et transparens, légèrement et irrégulièrement veinés de gris-clair. Leur forme normale, qu'on ne rencontre presque Jamais » est triangulaire |, démesurément large à la base, courte, et un peu pointue au sommet ; mais cette forme est si sujette à varier que, sur le grand nombre d'individus que j'avais sous les yeux , il n’en existait pas un, je crois, dont les deux tentacules fussent similaires. Ils sont presque toujours ou tronqués, ou fourchus , ou diversement lacérés. La masse buccale interne est rose et très-grosse. La bou- che fermée présente la forme d’une fente en Y, comme dans tous les Limnées , mais plus grande que dans les au- tres espèces que j'ai étudiées. Ses deux lobes latéraux, 7 (-appendices labiaux ou lèvres ), sont minces et gris, bor- dés de blanc. À l'œil nu, on n’aperçoit. que la fente en Y; mais avec une bonne loupe, et pendant les mouve- mens de la masse buccale, on reconnaît de plus petites fentes ou plis , ainsi qu’on le voit dans la figure très-grossie de la bouche fermée ( pl. L. fig. À 4). Comme chez les autres Limnéens, la bouche s'ouvre et se ferme très-fréquemment, même hors de l'acte de la manducation , et surtout pendant la marche. Ce mouvement de léchement ( car je ne saurais lui donner un autre nom}, s’opère même sur les parois du bocal le plus propre et le plus dégarni de toute matière nutritive , comme aussi à la surface de l’eau quand l'animal s’y tient renversé. Il est bien connu de tous ceux qui ont observé ‘un Limnéen quelconque à l'état vivant, et l’on sait que dans tous les genres , il consiste dans l'écartement des deux lèvres latérales ; entre les bords desquelles se fait jour une grosse langue rose , ereusée en gouttière ou plutôt en cuilleron , qui va racler le plan contre lequel l’animal rampe : au moment où la langue commence à se retirer au dedans , le lobe charnu supérieur , dont le bord inté- rieur porte la dent , S’abaisse de manière à couper la sub- stance alimentaire , s'il y en a ; au moment de la rencontre de la dent et du bord antérieur de la langue qui rentre dans la bouche par un mouvement de bas en haut. J'ai représenté ( pl. L fig. À 3), la bouche ouverte du L. glu- tinosa, très-grossie. Sa dent, cornée et en forme de crois- sant comme dans ses congénères , est brune et bien plus forte que dans les autres espèces qui me sont connues , à hr à l'exception du Z. palustris dont le corps est cependant re visible à cause de l'extrême Fans de la coquille , est d'un vert de bouteille foncé , ;. de belles et grandes taches oculiformes , ovales, nent confluentes , dorées et très-brillantes. _ (146) Ce n'est noise par des lobes du manteau que là coquille èst recouverte , mais bien par une simple dilatation de son bord qui est très-entier et très-contractile , et qui, sans fente quelconque , est poussé de toutes parts à la fois de manière à renfermer la coquille toute entière dans un véri- table sac. Lorsque l'animal est mort , toute cette chair , et même son énorme pied , rentrent dans la coquille ; mais tant qu'il est vivant , le bord externe, la partie venträle du dernier tour , et toute la spire, sont toujours recouverts. La protection accordée au test par le manteau est presque toujours complette , sous l’eau , dans les jeunes individus, parce que la fragilité de la coquillé la rend plus nécessaire. On ne voit alors, sur la partie dorsale de cette masse charnue, qu’une légère et courte fente oblique , fermée à ses deux bouts. Les gros individus au contraire , lorsqu'ils sont au soleil et dans une eau pet profonde, laissent presque tôu- jours sur la partie dorsale de leur test, un espace non recouvert par le manteau , rond, ovale ou irrégulier , qui permet de voir les taches du tortillon ( pl. I. fig. A-1). Si lon inquiète l'animal en touchant les bords de ce sac , il fait tous ses efforts pour les rapprocher et couvrir entière- ment sa coquille. C'est aussi ce que font presque toujours jes individus adultes, lorsqu'ils sont dans une eau pro- fonde ; et surtout quand le temps est couvert. Ces animaux ne peuvent ni marcher librement ni même vivre hors de l'eau , car ils n’en sortent jamais volontaire- ment. L'un d'eux, mis à sec dans une soucoupe, parais- sait fort malade au bout d’un quart d'heure : il avait répandu un mucus blanc-jaunâtre ; et presqu’entièrement retiré son manteau de dessus sa coquille. On voit que sa chair est trop gélatineuse pour s’accommoder d’une atmosphère sèche ; car , mis au soleil, avec très-peu d’eau dans une assiette , il y paraît à l'aise et conserve son activité, mais il a tou- (147) jours soin de’retirer son manteau de toute la 2 de la coquille qui dépasse le niveau de l’eau. Le manteau n'est pas très-exactement appliqué sur la coquille ; il forme , tout à l’entour, un gros bourrelet qui dépasse le bord du pied , et qui est relevé de rides et de boursouflures plus ou moins fortes , selon que le manteau s'étend plus ou moins loin sur le dos de la coquille. Il est à remarquer que l'extrême ténuité de celle-ci lui donne de grands rapports avec certaines coquilles réellement inté- rieurés { Sigarets, Aplysies ). La faculté d'extension des bords du manteau est un don de la Providence , pour contrebalancer la minceur et la fragilité du corps pres teur des viscères. L’orifice respiratoire est placé et protégé par un ob charnu, comme dans les autres Limnées ; l’acte de la respi- ration est lent. Placé à la surface de l'eau , J’animal forme, avec les bords repliés de son pied, qui repoussent l'eau de toutes parts, un entonuoir au fond duquel est le tube aéri- fère d’abord fermé, puis qui s'ouvre lentement : il est rond, très-grand , et reste long-temps ouvert ; enfin il se renferme avant que l'animal ne détruise l’entonnoir au moyen duquel il en avait écarté l’eau. _ Je n’ai point vu ces animaux nager comme le L. palus- tris , mais seulement ramper , soit à plat, soit en pliant leur pied en gouttière lorsqu'ils s’attachent à une tige aquatique. Ils sont presque toujours en marche , surtout au soleil ; mais leur marche n'est pas rapide. Ils glissent fort bien, renversés , à la surface de l’eau , qu'ils rendent promptement gluante et filante lorsque sa quantité n’est pas suffisante. Quand la coquille séjourne dans l’eau après la mort de : l'animal , elle perd sa transparence et sa belle opleuis de DT 5 succin. | (148) I faut que mon bocal ait offert à ces Limnées une nour- riture suffisante , car leur défécation , sous la forme de filets gris et assez gros , était abondante ; mais je n'ai pu les voir avoir avaler des Lemna ntinor , malgré tous les efforts qu'ils faisaient pour cela. Il paraît qu’ils ne peuvent ni pres- ser, ni ralentir le mouvement de leur bouche: en sorte qu'ils ne réussissent pas à placer la lentille convenablement pour son introduction. Peut-être en raclent-ils quelques parcelles qui suffraient à leur nourriture , et je crois bien les avoir vu casser et avaler des portions de racines de Lemna : c'est vraisemblablement pour cela que ces plantes ont péri promptement, tandis que 1e elles se multipliaient dans mon bocal. Je regrette de n’avoir pas essayé de faire manger, par ces Limnées, des feuilles de laitue, aliment avec lequel j'apaise maintenant la faim très-modérée du Planorbis corneus et du Physa acuta, et dont il me faut fournir une grande quantité à la voracité insatiable du Lim- nea palustris. J'ai cru devoir, en passant, noter cette observation , remarquable en ce qu ‘elle se rapporte à trois genres essentiellement aquatiques (a 7 Je crois pouvoir , avec toute sûreté, attribuer au ZL.. glutinosa les paquets d'œufs, en forme de trochisques ou de saucissons , dont j'ai dessiné un ( pl. I. fig. À 5. a. b.), quoique je n’aie réussi à voir ni l’accouplement, ni la ponte. Je n'avais avec ces Limnées , dans le bocal, qu'un Physa fontinalis malade, quatre ou cinq Planorbis mar- ginatus qui ÿ avaient passé l'hiver , un 1. leucostoma et ) Le Z. palustris” sort volontiers de Veau : j'en ai nourri deux individus als à sec, sous une cloche de verre avec de la laitue pommée, re ils rongeaient de préférence la côte, pen- dant pe jours ; au bout de ce temps, je les remis dans mon bocal, parce que lun d’eux paraissait malade ou même mort; mais il en est promptement revenu ( 149 ) des Ancylus lacustris. Or , ces paquets d'œufs sont énor- mes ( la fig. « est de grandeur naturelle } et n’ont pas la forme en gâteau qui appartient à ceux du P/. corneus (le seul dont j'aie vu la ponte), mais au contraire celle d’un saucisson , comme dans L. ovata. Les œufs du L. gluti- nosa sont disposés, dans le paquet, sur deux rangs qui s'imbriquent lun sur l'autre ( fig. à grossie ); mais la Ion- gueur des paquets, et par conséquent le nombre d'œufs dans chacun d’eux , sont variables. La mucosité incolore qui les lie ne permet de reconnaître leur forme, qu'au moyen des ombres ou des reflets irisés. Le premier pa- quet fut pondu , au plutôt , le 6 Mars ; le 7 , il y en avait deux ; le 13, huit ou neuf; ce nombre augmenta pen- dant quatre ou cinq jours encore , puis resta stationnaire. Le 30 Mars, les embryons n'avaient que bien peu grossi , et aucun autre changement n’était appréciable à la loupe. J'eus l'imprudence de laisser le bocal exposé à la violente chaleur qui se fit sentir pour la première fois de l'année : tous mes Limnées moururent ( mais non les Planorbes ). Les œufs parurent avoir parfaitement résisté, mais je partis peu de jours après pour Bordeaux, ce qui m'a mis dans l'impossibilité de constater leur éclosion. N.o 2.— ANCYLUS LACUSTRIS. Dear. ( Voyez PI. EL, fig. B. 1-2. ). Cette espèce , rare et recherchée dans nos collections, n'a pas encore été trouvée dans le département de la Gi- ronde. Les soigneuses recherches de M. de Dives, que j'ai cité plus haut, la lui ont fait découvrir , aux environs de Bergerac, de une es mare où elle vit avec le Grelee calyculata. _ Ces Ancyles y sont en abondance, et se tiennent de ( 150 préférence sur les feuilles mortes des châtaigniers qui. pour- rissent au fond de la mare, et auxquelles ils adhèrent si fortement qu’on déchire souvent la feuille en voulant les en détacher. M. de Dives m'en apporta, le 20 Février dernier, un assez grand nombre d'individus vivans. Draparnaud , Cuvier et M. de Férussac ont eu raison, ce me semble, de reporter, parmi les Limnéens , l'Ancyle que Geoffroy , Montfort et Lamarck placent auprès des Patelles, M. de Blainville auprès des Haliotides , et M. Rang dans les Inférobranches (a ); mais je crois qu'une description détaillée ( quoiqu’encore incomplette ) de l’ani- mal vivant, et le croquis que je joins à cette notice ( pl. I. fig. B. 1-2), auront tout le mérite de la nouveauté. Il me reste toujours le regret de n'être pas dessinateur plus habile, et de ne pouvoir donner ici l'anatomie de ce genre intéressant. L'Ancylus lacustris est, pour moi comme pour M. de Férussac ( Dict. class. d'Hist.. Nat. T. 1. p. 345 et 346), un vrai Limnéen , plus voisin du Planorbe que du Limnée, à cause de ses tentacules cylindriques , non applatis. L'animal est, tout entier, d’un gris uni et très-clair , à moins qu'on ne l’examine au soleil, par transparence , avec l'aide d’une forte loupe ; car alors on voit qu'il est tiqueté de points noirs ou plutôt de linéoles longitudinales d’une - petitesse excessive. Ce pointillé est surtout abondant dans la substance du manteau , qui tapisse toute la cavité de la (a) M. Deshayes (Encycl. Méthod. Fers , T. 2. p. 47 [1830 ]) ne s’est pas prononcé définitivement sur cette question si contro- versée ; il paraît cependant incliner du côté de l’opinion de M, de Blainville, Mais, dans le même volume ( p. 363, Art. Limnéens }, il annonce que de nouvelles observations rendent SE incontes- table le classement des Ancyles pee les Pulmoné L2 151 | coquille et en dépasse très-légèrement le bord. Le manteau n’a aucune bordure de cils ou de franges ; il est parfaite- ment entier. ‘Le côté le plus large de la coquille est l’antérieur ; la spire , vue en dessus ,:se courbe vers la gauche de l’animal marchant ; donc il est dextre, comme celui de lAncylus fluviatilis (voyez les Observations sur la ponte de cette dernière espèce, par M. Bouchard, Act. Soc. Linn. Bord. , TV. p. 310 et suivantes ). Le tortillon est d’un fauve ferrugineux très-clair. Le se - presque tronqué en avant et très-obtus en arrière, est sus- ceptible de se creuser en gouttière pour faire le vide, et alors cette gouttière est bordée de tous côtés par un fort bourrelet. La tête est arrondie, moins large que le pied : le voile est légèrement émarginé en avant, et, dans l’état de repos, ne dépasse que peu , ou même point , le bord La bouche fermée se présente sous la forme d’une longue fente blanche : les deux branches supérieures de V'Y:, si visibles dans les Limnées, sont ici nulles, ou pres- qu'imperceptibles. Il n'existe pas de pointillé noir autour -de la bouche, et l’on voit, en dessus comme en dessous, par transparence , l'énorme masse buccale rose qui sort, absolument comme dans les Limnées , à chaque mouve- ment de léchement qu’exécute animal : ce mouvement est presque aontinuel quand il marche. La bouche ouverte est plus régulièrement ovale que celle du Limnée , sans étranglement à la partie supérieure , mais il n’y a aucune autre différence dans sa forme ni dans le jeu de la langue, Un rayon de soleil dans une direction favorable, m'a permis, ce me semble , de voir une fois la dent brune , en croissant comme celle des Limnées, bordant la a supérieure de l’orifice buccal. #8 ( 252 ) FU Les yeux sont sessiles, très-gros, très-noirs , si auguleux qu’arrondis. Lorsqu'on regarde la tête en dessus, on ne les voit que par transparence à travers lés tentacules, à la base antéro-interne desquels ils sont placés. On conçoit que ces yeux seraient complettement inutiles s'ils étaient au-dessus dés tentacules et non au-dessous, car l’abaissement constant de la coquille en empêcherait l’action. Les tentacules sont cylindriques, obtus, peu contractiles, et paraissent blancs à cause de leur excessive ténuité ; mais avec une forte loupe et la lumière solaire, on voit qu'ils sont faiblement tiquetés de noir. Ce sont les seules parties de l'animal qui soient susceptibles de dépasser un peu, dans la complette extension du corps , le bord de la coquille (a ). Dans ce cas, le test se trouvant soulevé surtout en avant 3 pour favoriser la locomotion, on voit assez facilement les yeux, en regardant l’animal de côté. Dans l'état de repos, le corps n’occupe que les deux tiers environ de la longueur de la coquille. | La cavité pulmonaire,me paraît se montrer au côté droit et postérieur de l'animal , sous la forme d’une gibbosité non pointillée de noir, où rampent des vaisseaux comme dans les Hélices; mais il faut, pour les distinguer , une forte loupe et la lumière solaire. L'un de ces vaisseaux est le rectum : il est dirigé en arrière. Le trochisque fécal, fii- forme , délié, d'un beau vert brillant ( ausoleil ) et d’ap- parence grenue , sort lentement du rectum ? sous la co- . quille, pendant que l'animal marche : à mesure que le bord { a ) Aussi, la figure de d’Argenville ( Zoomorph. pl. 8. fig. 1. }, qui représente toute la tête de lanimal en dehors du bord antérieur de sa coquille , doit-elle être considérée comme toute de l’inven- tion du dessinateur, en ce qui concerne la faculté d’extension de mollusque. ( 153 ) postérieur de la coquille rue sur _ce filet fécal et le dé- passe ; il.se brise. Je présume que la abs était terminée quand M. de Dives m’apporta ces Ancyles , car je les ai observés pendant près de six semaines sans voir leur accouplement et sans trouver d'œufs. J'ai vu sur l’un de mes individus, pendant plusieurs jours , en ‘arrière du tentacule droit , une grosse papille courte , obtuse, blanchâtre , tiquetée de noir à sa base : appartiendrait-elle à l'appareil générateur (a)? II me semble du moins que son immobilité empêche de l’assi- miler à ces vers blancs , parasites des Limnées , des Planor- bes, des Physes et des Ancyles eux-mêmes, malgré la petitesse de ceux-ci et l’exacte clôture que leur Se la forme de leur test. Je n'ai jamais pu voir ‘s'effectuer l'acte de la respiration, qui paraît ne leur être que très-rarement nécessaire , bien que ces animaux aiment assez à se tenir, dans une com- plette immobilité, au bord de l'eau : ils y restent fort long- temps, et les bords de leur coquille touchent de tous côtés la paroi du bocal. On ne doit tirer de cette remarque aucune conclusion favorable au rapprochement des Ancyles et des Patelles, car s'il est vrai que la respiration est d’une fré- quence notable chez les Limnées , l'observation nous montre qu'elle est beaucoup plus rare chez les Planorbes et surtout chez cextaines Physes. (a ) Est-ce là ce que M. de Blainville ( Manuel de Malacol. p. 503 ) appelle appendice foliacé placé au côté externe pes io cules ? Maïs, outre que cet appendice n’a pas une form - je ne le vois que d’un seul côté au lieu des deux, et, es de le : ones constamment sur tous les individes , je l’ai recherché inuti- sur plusieurs autres , lorsque je l’eus découvert sur ne je detsinsis ( je ne lai pas marqué dans le dessin. ). (154 ) 3e; n'ai _. voir non + relativement à la nourriture de mes Ancyles : ils ne se tiennent point au milieu des lentilles d'eau , et la couleur de leurs excrémens me porte à croire qu'ils se contentent de racler la matière verte qui s'attache aux corps submergés et aux parois du bocal. L'Ancylus lacustris est très-actif, très-hardi , se remet en marche dès qu'on cesse de l'inguiéter, et glisse. assez vite, comme les Planaires, avec une parfaite apparence d'immobilité dans le plan locomoteur, mais en tournant souvent la tête à «droite et à gauche sous sa coquille. quefois lun sur l'a autre dans leurs courses, mais sans aucun signe d’accouplement. Ils ne sortent jamais de l’eau et sont, de préférence , lucifuges : aussi, le coup de soleil qui tua tous mes Limnea glutinosa , fit périr en même temps la moitié de mes Ancyles. Pour les étudier avec un peu de facilité, il faut les poser renversés. à la surface d’une petite quantité d’eau , dans une soucoupe blanche. Ils se développent alors se pos | ment et font de grands efforts, mais sans succès , pour se retourner ou pour se couler à End. , Car ils ne savent pas marcher dans cette position comme le font les Physes et les Limnées, On peut aussi les poser renversés au fond de la soucoupe : mais alors , après d’assez longues contorsions qui permettent de les étudier sous toutes les faces , et qui semblent les fatiguer beaucoup , ils réussissent toujours à se retourner , et se remettent aussitôt en marche. No. Lu PALUDINA DENTICULA. Nos. { Voyez PE IT. fig. F 1-3.) P. Tesiä minimé , > nitidissimé, vix pi acerrimé. lente substriaté, ventricoso-conicé ; apice obtusiusculä ; ( 155 ): añfractibus quinquè convexis ; ultimo anticè posticèque subdepresso ; latere ‘sinistro leviter dilatato ; suturä simplici , rimé umbilicali vix conspicud ; aperturä parvd , ovato-rotundaté ; obliqué , supernè angulatà et unidentatä ; peristomate simplici , subefjuso. Longueur : 2 */, millim.— Diamètre : 1 ‘/, millien.. Has. Fossile dans les lits très-minces de calcaire feuilleté d’eau douce du petit Puy-Blanc, près Aurillac ( Cantal ), mêlée avec les P. Dubuissoni, Bouill. Coq. foss. du cale. d'eau douce du Cantal , p. 9. pl. L. fig. 14, 15, et P. vitræa | Drap. [ antiqua | ,( P. diaphana antiqua , Bouill. 1. c. p. 10, pl. I. fig. 16). Elle y est beaucoup plus commune que la seconde de ces espèces, mais ue cs moins que la première. J'ai découvert dix-sept individus de cette charmante petite Paludine dans un bel échantillon géolngique qui m'a été envoyé cette année par M. Bouillet, si connu par ses nombreux et savans travaux sur l'Auvergne. Pensant qu'il la comprendrait dans la publication de l'ouvrage général qu'il prépare sur les mollusques de cette riche province, j'ai dû m'empresser d'appeler son attention sur la coquille dont il s’agit; mais, aussi généreux que zélé naturaliste , “ M. Bouillet a eu la bonté de m'autoriser à publier moi- même , par avance , cette heureuse découverte ; dans les Actes de la Société Linnéenne , dont il est membre. La Paludine que je décris na aucun rapport réel avec celles qui me sont connues, soit en nature, soit par des figures ou des descriptions , bien que sa taille et son pre- mier aspect , à l'œil nu , la rapprochent de quelques espèces raccourcies et notamment du P. globulus ; Desh.; mais elle se distingue fortement de cette dernière espèce par. la petitesse remarquable de son ouverture qui est toute déjetée en dehors de l'axe de la coquille, et par la dent. plus (156 ) ile encore qui se trouve constamment à l'angle supérieur de l'ouverture : ce dernier caractère est si sail- lant , parmi les Paludines , que j'ai cru qu'il devait servie de base au nom spécifique que je m'étais permis de propo- ser à M. Bouillet. Un autre caractère insolite dans les Paludines, se trouve dans une dilatation légère, mais constante , qu'on remar- que au côté gauche du dernier tour de la coquille , et qui la fait paraître déprimée , en lui donnant une certaine res- semblance avec les genres Scarabe et Ranelle, Parmi les 17 individus que je suis parvenu à extraire de cet échantillon de calcaire du Cantal , sans pourtant l'en- dommager , il s’en trouve un très-jeune ; dont le péristome n’est pas encore formé , en sorte que la dent y: manque ; mais on aperçoit déjà, sur le dernier tour , une tendance à la gibbosité latérale , qui ne permet de le confondre. ni avec le P. vitræa dont la forme est élancée et presque tur- riculée , ni avec les jeunes sujets du P. Dubwssonü dont l'ouverture est très-ample et la forme générale bien plus renflée.. F N° 4.— PUPA FARINESII Nos.(a ). ( Voyez PL IL fig. E 1-3). P. Testä cylindraceo-cenicé ; plus minüs elongaté (a } Ma notice étant terminée et déjà livrée à Vimpression , je viens de voir, dans la collection de M. de Grateloup , quelques individus de ce Pupa, wouvés ; il y a plus de deux ans, dans la vallée d’Aspe ( Pyrénées) ; par M. Léon Dufour , qui. les ne à M. de Grateloup. Ainsi, il paraît que c’est M. Dufour qui, à premier , aurait récolté cette espèce : mais comme il ne Va “e publiée et que, d’ailleurs , M. Farives Va réellement découverte de son côté, le nom que je lui impose et qui a été ca _ M. Farines , n’a rien d’injuste et doit être wmaintens. _ (157) striatà , fuscé ; anfractibus 6-7 convexiusculis , suturd profundé ; aperturd subovali, edentuli ; peristomate albido , simplici nec reflexo ; umbilico patulo , virgulæ- Jormi. Longueur : 6-6 !/, millim.— Diamètre : 2 millim. Ejusdem var. Abbreviata ; magis conica. 7—Hbongueur : 5 millim.— Diamètre : 2 millim. , Har. Mélé au P. megacheilos , Jan et Crist., sur les caleaires, derrière les bains thermaux, à la Preste , ( Pyrénées-Orientales }, où il a été trouvé en Juillet 1834 _ par M. J. N. Farines, de Perpignan ; vallée d’Aspe ( Pyré- nées ), trouvé par M. Léon Vuious , correspondant de l'Institut. Je ne puis décrire plus exactement ce curieux Pupa, qu’en disant qu'il est absolument semblable au P. avena, Drap., sauf ces deux caractères de première valeur : 1.° ouverture complettement dépourvue de dents; 2.0. péris- tome non réfléchi. , Cet énoncé suffit pour prouver surabondamment que l'espèce que je décris est absolument nouvelle pour la France , car tous nos Pupa du groupe des grenailles , auquel celui-ci appartient incontestablement par son facies et sa consistance , ont l'ouverture garnie d’un ou de plu- sieurs plis dentiformes ( a ). Je la crois même entièrement (a ) Parmi les espèces de ee groupe mentionnées ( sans descrip- tions ) par M. de Férussac dans ses Tableaux systématiques , la seule dont l’habitation soit certaine aux environs de la France, et que je ne connaisse pas , est le P. hordeum , Stud, ( de la Suisse ) , nom qui iodique une étroite LE At avec les autres du même groupe. J’ignore si elle pp d ue je décris ( serait-ce un nouveau synonyme du P. prie 7» ) ; mais son introduetion parmi les Spore conduit à présumer LE ouverture est dentée abs a Use ( 158 ) nouvelle pour la science , aucun des ouvrages que je pos- sède ne renfermant u une déchets susceptible de lui être comparée. Sans doute , le Pupa fragilis, Drap. , se rapproche de mon espèce sous le rapport des deux caractères que j'ai ” signalés comme essentiels ; mais son aspect et sa consistance Sont tout autres , et il appartient d’ailleurs au sous-genre Cochlodine de M. de Férussac , tandis que le mien ne peut pas être éloigné des grenailles qui font E du sous- genre Cochlodonte. Je dois convenir que , parmi les cinquante-sept mdivi- dus que j'ai sous les yeux, et qui sont presque tous parfai- tement adultes, il s’en trouve deux où l'on aperçoit, à l'angle supérieur de l'ouverture , un petit dépôt de matière calcaire blanche et brillante ; mais il n’a point la forme d’un pli ou d'une lame , et sa rareté prouve qu'il est accidentel. M. Farines , correspondant de la Sociéte Linnéenne de Bordeaux , à qui je dois ce précieux envoi, m'a accordé, avec la plus généreuse obligeance , l'autorisation de publier moi-même cette nouvelle espèce dans les Actes de la Société. Je me fais un devoir et un plaisir de lui imposer le nom de ce zélé naturaliste , auquel on doit la connaissance la libérale communication de la majeure partie des richesses paturelles du Roussillon. N.05.— PUPA MEGACHEILOS. Jan er DE Crsror. : ( Foyez PI. IL. fig. A. B. C. D.) Quoique cette belle et remarquable espèce existe depuis quelques années dans un grand nombre de collections fran- caises , il n’y a pourtant que bien peu de temps qu'elle est reconnue et publiée comme distincte ; et attendu , d’ailleurs, qu'il n’en existe, à ma connaissance , aucune figure ; jai k (159) | œu utile d'en publier des dessins avec la synonymie très- embrouillée dont les divers collecteurs l’ont surchargée. Je ne sache pas que le P. megacheilos ait été trouvé, en France, ailleurs que dans la chaîne pyrénéenne , mais il paraît répandu sur toute. son étendue , car M. N. Boubée, qui vient de le publier, pour la première fois en France, sous son véritable nom , dans le Bulletin d'histoire natu- relle de France, 3.° sect. p. 29, n.° 70, le cite dans seize localités des Pyrénées françaises. Ces localités sont réparties dans les cinq départemens pyrénéens ( Pyrénées- Orientales , Arriège , Haute-Garonne , Hautes-Pyrénées, Basses-P yrénées) ; M. Boubée annonce également qu'il est abondant dans les Pyrénées espagnoles ; M. le D." Jourdain l'a rapporté de Barcelonne : enfin , il habite la chaine des Apennins. Le célèbre géologue ; M. de Charpentier , paraît l'avoir découvert le premier , vers 1815 , aux environs de Bagnères de Bigorre où il est très-abondant : M. de Grateloup l Y recueillit aussi en 1820 et le communiqua à M. de Char- pentier, qui lui répondit qu'il l'avait jugé nouveau , et lui avait imposé le nom de Pupa Bigorriensis. Mais comme ce nom n’a été publié nulle part, à notre connaissance , l’antériorité reste à la première publication réelle , c’est-à- dire , à celle de MM. Jan et De Cristofori, de Parme , ainsi que je l'ai fait observer à M. N. Boubée qui a adopté mes conclusions. J'insiste sur cette observation , parce que si Von n’admettait pas l'identité de l'espèce apennine avec la pyrénéenne , ou du moins avec certaines de ses variétés , c'est moi seul qu'il faudrait accuser de les avoir confon- dues : mais je ne crois pas que cette identité doive être constestée, malgré les différences très-notables que présen- tent divers individus. ( 160 ) D’après le peu d'échantillons d'Italie (8 ou 9 ) que j'ai été à même d'examiner , cette belle espèce y offre plusieurs variations dans son degré d’alongement , dans la force de ses stries, dans sa taille, dans sa coloration et même dans l'angle inférieur de l'ouverture. Des variations analogues se retrouvent dans le grand nombre d'échantillons pyrénéens que j'ai eus sous les yeux : ceux des Pyrénées-Orientales sont plus grands, plus foncés, plus aigus à la base que ceux des Hautes-Pyrénées ; ceux qui forment ma seconde variété se distinguent par un extrême alongement qui les rapproche des Clausilies ; tous , italiens comme francais, présentent également ce caractère saillant (la largeur du bord blanc et évasé du péristome ) d’où MM. Jan et De Cristofori ont tiré l’excellent nom spécifique du P. megs” cheilos ( grand-bord ). J'arrive à la synonymie. Au premier rang doit se placer le nom donné par M. de Charpentier , resté inédit ( si je ne me trompe), et qui n’est pas fort regrettable , puisque l'espèce habite des lieux si éloignés l’un de l’autre. P. Bicorrrensis. Charp. Depuis lors , on m’apporta cette espèce des Pyrénées : je la confondis avec …... P.secace. Drap. Elle fut mentionnée dans un mémoire lu devant une société savante de Paris, sous le nom d’une espèce dont elle dif- fère considérablement...…................... P. FRUMENTUM. Drap. var. Lire sm Deux naturalistes, mes correspon- dans, me l'envoyèrent ou m'en parlèrent dans leurs lettres, sous les noms successifs et également erronés de P. avexa, Drap. L ‘var. major. ( 161 ) et de. ne re, P. PYRENÆARIA, Mich. Compl. + M. Michaud avait eu l'idée, qu'il ne mit pas à exécution , de la publier comme nouvelle sous le nom dé P. Farinesr. M. Farines, de son côté , la proposait aussi, comme distincte, sous celui de... P. pYRENaïcA. Je commis la faute de l'en détourner , préoccupé que j'étais alors de l'identité imaginaire de cette espèce avec le P. secale. Si l'un ou l’autre de ces deux derniers naturalistes avait ‘ alors effectué son projet, il aurait eu la ess sur le aom de megacheilos. Vint enfin la publication de ce draièe nom, publication consommée par les catalogues et les étiquettes imprimés qui accompagnent les collections de mollusques italiens -mises en ventes par M. le Professeur Jan et M. De Cristo- fori, de Parme ( Cat. sect, 2. Fascic. 1. Gen. 12. sp. 13). Jugée nouvelle par quatre naturalistes qui tous ont voulu l’établir comme telle, ballotée successivement et à tort entre quatre autres espèces voisines mais distinctes, la légitimité, ou pour parler avec l’école moderne , l'auto- nomie de cette espèce me paraît inconstestable. Voici la description provisoire que je propose pour elle, en la comparant aux espèces voisines : P. Testà fusiformi vel subpyramidaté , oblique striatä , corneo-fuscä, anfractibus 7-10 convexius- culis, suturd profundü ; aperturà subovatä 6-8-plicaté , basi plus minùs angulaté ; peristomate albo , patulo, latè reflexo ; umbilico magno , profundo , subro cames carind eminentissimé crassä cincto. Long.,.9-13 millim.-- Diam., 2 3/4 — 4 millim. ( 162 ) . Deux des dents sont sur le dernier tour, au haut de l'ouverture ; deux autres sur la columelle ; 2-4 ( ordinaire- ment 3 ) au dedans de la lèvre externe, et la plus supé- rieure de ces dernières se lie au péristome par une gibbosité plus ou moins saillante , qui complette le contour testacé dans lequel vient se développer l’orifice respiratoire. La longueur de l'ouverture , dans toutes les variétés , est égale au plus grand diamètre de la coquille. Cette espèce , comme toutes ses congénères , offre pre- mièrement , dans presque toutes les localités , une variation plus alongée et une autre plus courte. Mais de plus, elle présente des variétés très-remarquables ( peut-être même : une ou deux d’entr'elles seraient-elles susceptibles de former des espèces distinctes ? ) dont j'ai indiqué plus haut quel- -ques-unes. Je vais caractériser plus catégoriquement celles qui me sont connues. Var. a. ( typus ) Coquille grosse, solide, d’un brun rou- geâtre , tantôt subfusiforme , tantôt subpyramidale, à stries presqu'obsolètes. 8-9 tours de spire. Péris- tome épais , très-rabattu.— Long. , 9-10 millim.— Diam. , 3 '/,-4 millim.— Italie boréale. — ( Voyez pl. 2. fig. 78 L Var. b. ( elongatissima ). Réfihquable par son alonge- ment, son aspect fusiforme, l’ étroitesse de son ombilie ( suite de cet alongement ) et par la peti- tesse des tours de la pointe , caractères qui la ren- dent semblable à une Clausilie. Son test, plus transparent que dans la variété d'Italie, est plus solide que dans les variétés suivantes. Son péris- tome , épais et rabattu presque à plat comme dans celle d'Italie, présente les mêmes variations quant à l'angle inférieur de l'ouverture : la grandeur de Ps. E celle-ci est égale à celle de l'ouverture de la var. a, d'où résulte une différence de proportion irès- caractéristique de la variété. 9-1 o tours de spire.— Long. , 12-13 millim.— Diam. , 3 ‘2-4 millim.— Pyrénées, d’où le célèbre entomologiste et liché- nologue , M. Léon Dufour, en a rapporté quatre individus à M. de Grateloup : mais la localité précise nous est inconnue.—( Voy. pl. 2. fig. B. ). Var. c. ( ténuimarginata ). Très-brune , moins solide est . moins alongée que la précédente , plus petite et plus striée que la var. a, offrant les mêmes variations quant à l’angle inférieur de l'ouverture , mais ayant le rebord du péristome plus mince , plus tranchant, ; et rabattu moins à plat. 7-8 tours de spire.— Long., 8-9 millim.— Diam. , 3 millim — Pyré- nées-Orientales , communiquée par M. Farines. C’est celle que M. Michaud avait voulu publier sous le nom de P. Farinesi ; et M. Farines sous celui de P. pyrenaïca.— ( Voy. pl. 2. fig. C. 1-4). Elle offre une sous-variété de couleur cornée très-claire , transparente , fragile , très-striée ( Bärcelonne ).— Voy. pl. 2. fig. C. 5-8 ). Van. d. (pusilla ). C’est cette coquille qui a recu de M. de Charpentier le nom de Pupa Bigorriensis. Elle est plus petite que la variété précédente ; son péristome est moins élargi, et son ouverture, dont l'angle inférieur est presqu’effacé, est moins alon- gée. L'effacement de cet angle inférieur perd toute importance vraiment caractéristique , par son mé- lange avec le type dans les quatre variétés égale- ment. Il ne constitue qu'uné variation individuelle qui domine le type à Bagnères de Bee tandis cd À ( 164 ) | que c'est le type qui la domine à la Preste (Pyr Oriental... — Long. , 7-8 millim.— Diam. , 2 34 | . millim.— IQ nes centrales.— { Xey- dk 43 fig. D. ). i ? Explication des Planches. N. B. Je dois à l’inépuisable complaisance de mon savant ami M. de Grateloup, les charmans dessins à la plume qui qui accompagnent mon travail. Il a fait, d'après nature, . tous ceux qui se rapportent au genre Pupa. L'état de ma- ladie de l'habile dessinateur de la lithographie de M. Gaulon | l'ayant empêché de copier , sur la pierre , les dessins ombrés . du Limnée, de l'Ancyle et de la Paludine , que j'avais faits d’après nature, M. de Grateloup a eu la bonté de les repro- duire au simple trait, afin qu'ils pussent être a à ; à la plume, par un autre artiste. : PI. L Fig. À. 5. Limnea glutinosa, grandeur naturelle ; gros individu marchant, vu en dessus. 2. Le même, vu en dessous, mais où j'ai : figuré d’autres variations de forme des tentacules. © + Bouche ouverte du même , | très-grossie» à . Bouche fermée , très-grossie. ee . a. Paquet d'œufs du L. glutinosa , de graudeur naturelle , contenant 18 œufs. b. 2 œufs de ce paquet, très-grossis. ot B. 1. Ancylus lacustris, vu en dessous, ayant la bouche ouverte ; très-grossi. 2. Le même, cherchant à se retourner quand on a renversé sa coquille , et mon- trant par conséquent le dessus de sa tête “et son pied plié en gouttière ; |très-grossi« F "été LE Ar, 4 ET ir A B. Gœulon Luk de La S L. ABCD Lagéroes 0 fière = CZ CE” TT 24 AP Ge Er ps À ( 165 ) PI. I. Fig. À. 1. Ba megacheilos , var. a. ( typus $ de l'Italie boréale ;. grandeur naturelle. 2. Le même, très-grossi. B. 1. Pupa megacheiïlos , var. b. ( elongatis- _ sima ), des Pyrénées; grandeur naturelle. 2. Le même, très-grossi. C. 1. Pupa megacheilos, var. c. ( tenui- rarginate ), de la Preste Ée Orient. }; grandeur naturelle. 2. Le même, très-grossi. 3. Le même, très-grossi, vu par derrière. 4. Même variété, même localité ; individu jeune , très-2rossi. ] ; 5 Même variété, sous-variété de Barcelonne ; red. » 26: Ouverture er très-grossie. ee ïid., id., vue par dérrière. 8. Ouverture d’un autre individu ; méme sous-variété , même localité, très-grossie. . D. 1. Pupa megacheilos , var. d. ( pusilla ), de Bagnères de Bigorre ; grand. nat. 2. Le même, très-grossi. a E. 1. Pupa Farinesü, Nob., grandeur nat. 2. Le même, très-grossi. 3. Même espèce , individu jeune. F. 1. Paludina denticula, Nob. ( fossile ), très-grossi. 2. Le même, vu par derrière. 3. Le même, grossi du double seulement. Bordeaux, 30 Mai 1835. Cuarces Des Mouais. J.-L. LAPORTE , Éditeur responsable. NE DES TRAVAUX Fr : + t DE LA SOCIÈTE LINNÉENNE DE BORDEAUX, , + " PENDANT L'ANNÉE 1834 ; Por AM. A Pa) Laporte, Officier de marine, secvétaire-général, et membre de plusteurs académies et sociêtés savantes, nationales et étrangères. Re IMPRIMERIE DE G. VILLENEUVE, Chäüssée de Tourny, LD D Cho ,2 3. ANALYSE DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX ‘ PENDANT L'ANNÉE 1834. Messieurs, Dix-sept ans se sont écoulés depuis la fondation de la Société Linnéenne , et chaque année , fidèles à votre régle- ment, vous vous réunissez à l'époque qui vous rappelle le nom du naturaliste, de l'homme iminortal que vous avez choisi pour guide. C’est dans cette réunion solennelle que vous, faites connaitre à vos concitoyens le résultat de vos EE cho: et je vous distribuerez désormais les par ceux qui auront traité, d'une émiére satfaisaète : les sujets qne vous proposerez. Au milieu du mouvement universel de notre époque vers le progrès , et surtout en présence des efforts que font au- jourd'hui les hommes placés à la tête du gouvernement et de nos administrations, vous deviez redoubler de zèle pour marcher vers le but commun des Sociétés académiques. Ce but, qui n'est autre qué l'amélioration du sort des masses, à laquelle on arrive par les progrès des sciences et des arts, est trop important pour que tous les amis de l'humanité ne s’empressent à prendre part au mouvement général. Poussés par ce besoin de vous rendre utiles à vos semblables, vous êtes parvenus à Le Rp la somme des moyens que vous pouviez mettre en œuvre. En effet, Messieurs, c'est avec la plus vive satisfaction que nous avons vu nosrelations se multiplier cette année ; c’est aussi A) avec la plus profonde reconnaissance que nous avons reçu de M. le Ministre la promesse de fournir à la Société les moyens de donner une plus grande extension à nostravaux. Déjà aussi, et depuis trois années , grâce au zèle éclairé du Conseil-général du département , il vous a été alloué une subvention dont l’augmention successive porte aujour- d’hui la somme , quoiqu'encore insuffisante , au double de ce que vous receviez antérieurement, ce qui vous aide néanmoins à encourager, d’une manière plus certaine , les personnes ie s Spcusest de È sinote naturelle du dépar- _tement ou des améli ns. tes à introduire dans # notre Svebne Rte rs Le programme des prix proposés cette année fera con- naître les questions que la Société a cru devoir mettre au concours. . Mon devoir aujourd'hui, Messieurs, étant e ne laisser ignorer, à ceux qui s'intéresent aux progrès de la science et aux résultats de la spécialité de nos travaux, rien de ce que chacun de vous a fait cette année, c’est le résumé succinct de ces divers travaux que je viens mettre sous vos yeux. Agrieuliure. Depuis plusieurs années, Messieurs , vous n'avez cessé de recueillie tous les faits-pratiques d'agriculture qui pou- vaient offrir des avantages réels; et, par des expériences répétées sur diverses natures de terrain, dont vous avez publié les succès , vous vous êtes acquis l'entière confiance des propriétaires ruraux de nos contrées. Mäüriers et vers-a-soie. — Tout ce qu'il est possible de faire à été tenté par la Société pour introduire cette bran- che d'industrie dans le département : un très-grand nombre 5) de mémoires, deux traités complets, l’un sur la culture du mürier de haute tige en pépinière, en palissades et charmilles, en haies, en prairies, etc., l’autre sur la di- rection générale d’une magnanerie ge l'exploitation des cocons, ont été publiés. Déjà on a vu se naturaliser ici les müriers multicaules, morus multicaulis, morus latifolia d'Espagne, morus nervosa du Japon et d'Italie, etc. Une persévérance aussi soutenue a fini par atteindre son bat ; aussi tous les propriétaires qui comprennent leurs intérêts cultivent, même en grand , toutes nos espèces de müriers. Vous en avez vuchez M. Morin 12,200 pieds, et, dans un de ces derniers essais sur les vers-à-soie, il à obtenu cinq quintaux de cocons tous blancs , d’une beauté et d'une fi- _ nesse remarquables. M. Ivoy possède des plantations de ce genre et peut-être même plus considérables. Enfin , il est aujourd'hui [très-peu de pr opriétaires qui n'aient une plan- tion de müri es agriculteurs ont rempli la pre- mière condition. Il ne leur reste donc plus qu’à se proeu- rer des ouvriers et à fonder des établissemens pour élever les vers-à-soie, puisque Ceux-ci ont déjà leur nourriture assurée. ; Chanvre du Piémont. — Six années consécutives d’ex- périences faites avec soin sur la culture de ce chanvre vous ont démontré l'utilité et les svantages de son introduction dans le département. C’est avec un kilogramme de graines distribuées , il ya environ six ans, à trois propriétaires, membres de la So- ciété, que vous êtes parvenus à le répandre abondamment ; et aujourd’hui nous voyons un grand nombre de personnes le cultiver, même en grand , et en recueillir de beaux pro- duits. : Féss La Société Linnéenne ne peut plusdistribuer, en quan- x (.6) tité suffisante, les semences de ce chanvre. C’est donc au commerce à s'emparer de cette branche d'industrie. La continuation des expériences faites cette année sur cette plante, semée dans diverses espèces de terrains, et notamment dans les landes, a toujours donné les mêmes résultats; ce chanvre s'est même élevé jusqu'à 14 pieds de hauteur. La Société en a remis à l'exposition de cette an- née plusieurs tiges ainsi que la filasse en provenant , et l’on n’a pu s'empêcher de reconnaître une grande supériorité sur celle du chanvre ordinaire. Des pins. — L'amélioration de cette immense étendue de terrain connue sous le nom de landes, que renferme notre département , a encore occupé votre sollicitude. Comment se fait-il, en effet, qu'étanttributaires de la Rus- sie de sommes considérables pour les mâtures de nos vais- seaux, personne encore n'ait eu l'idée de faire venir une assez grande quantité de graines de pin de Riga, pinus navalis , pour les vendré à nos propriétaires de landes, qui ne cessent d'en réclamer de toutes parts, et quis'em- presseraient de le cultiver, puisqu'ils sont assurés par des expériences multiphiées , signalées par la Société, que no- tre sol lui convient parfaitement? Cependant le moment de se procurer de cette graine est favorable : nos rela- tions continuelles avec la Russie en faciliteraient l'intro- duetion, et vous ne doutez pas que les consuls francais; résidant dans cet empire , ne s’empressassent à seconder ceux qui s'adresseraient à eux. pour veiller à ce que les expéditions demandées fussent faites convenablement. Non seulement vous avez vu, chez M. Ivoy, à Blanque- fort, cette belle espèce de pin, cultivée en grand, puis+ qu'il en offre de jeunes plants à 30 francs le mille; mais encore vous y avez vu, parfaitement naturalisés, le pin (4) d'Ecosse, ceux d'Haguenau, de.Genève, de Michaux, toeda , seratina | pungens , de Corse , de Calabre, et le superbe pinus palustris. Un sujet, semé en 1831, avait plus de six pieds en Février 1834. Chéne-liége. — S'ilest des produits capables de donner aux landes ane valeur inconnue etbien au-dessus des ter- rains les plus estimés, c’est sans contredit la culture du chêne-liége, quercus suber; et si toutefois ces produits ne peuvent être promptement réalisés, il est bien reconnu que la propriété sur laquelle il y aura de ces plantations, même nouvelles, aura une valeur beaucoup plus considé- rable que si on y avait introduit toute autre culture. Depuis long-temps, Messieurs , vous avez cherché à in- troduire dans nos lande cette branche si importante pour nos propriétaires ; mais vous n ’aviez pu atteindre que de mio sré nliais, parce que malheureusement , en agricul- re eque trop à avoir desj jouissances précoces. Éépendant œ essais en petit ont _ faits, et il s’en est suivi la-certitude que cet arbre:prospère parfait t dans . nos terrains des landes. - | Aujourd'hui enfin, vous voyez avee une vive satisfaction que vos exemples et vos avis n’ont pas été infructueux , et que, grâce à laphilanthropie de quelques hommes éclairés pensant plutôt à leurs enfans qu ’à eux-mêmes, cette cul- ture prendra, à leur exemple , £ ki extension telle que vous pouviez la désirer. J'ai à vous citer, en rlemitstigne. M. H. N. Hovy, qui a a abordé en grand cette précieuse culture, et qui mérite, sous bien d’autres rapports encore, la reconnaissance de fes ceux qui s'intéressent à Ja:prospérité de notre pays. .… Voiei le résumé des semis qu'il a effectués dans trois de ses propriétés , situées dans les landes : NOMS |EPOQUES DES SEMIS. | NOMBRE | QUAN®TIT DIMENSIONS. dr / » k COMMUNES.| ANNÉES. MOIS. JOURNAUX;| PIEDS. HAUTEUR... | CIRCONF €, : j a Caudéran.| 48287 [Février | 44/4 940 |5 à 40 pds |3 à 7 pes |Grave de 9 à 40 pees de: pond sur une couche d’alios de 3 poes- - Mérignac. [4832 et 4833| Décembre| #1 2875 |3 à 6 pces. » Sable grisâtre. Id. |4832 et 4833 Décembre| 1 820 |4à Spces » [Sable mêlé de grave. Ensble | 43 4/4 4605 * À l'égard des observations sur les résultats qu’il aremar- qués , voici ce qu’il vous dit : « Mon semis à Caudéran date du à Février 1828, et a » été fait dans un terrain en apparence très-peu favorable » au chêne-liége. Ce terrain se compose d’une couche de » grave de 9 pouces de profondeur, posée sur une couche » _d’alios de 3 ou 4 pouces; il est exposé au Nord-Ouest et » abrité de l'Est et du Sud par un bois de haute futaie en ». chêne ; cela n’a pas empêché que les liéges n’y soient » très-bien venus, ce que j'attribue aux facons données , » à la vigne qui oceupait auparavant ce terrain et que » j'avais fait arracher il y avait peu de temps. Plusieurs 4e de pes iannes arbres ont de 10 à 42 pieds, la plupart de » à 8 pieds d’élévation ; quelques-uns ont plus de 7 » pouces de circonférence : leur sortie de terre, d'autres » de 4 à 6p grande partie environ 3 pouces, ap » et le liége est déjà Het Formé sur beaucoup d’entr'eux. » Cependant je ne leur ai fait donner qu'une facon par » av, et seulement autour de chaque pied. » . La réussite de ce semis l’ayant-encouragé , il l’a répété en eg sans. * ses landes de Mérignac; mais par un ,con- bles , jointes au mulot quia ES à plus grinde partie € FA viande. qui déjà étaient de mauvaise qualité , et à ce.que le terrain n’avait recu qu’un faible labour, les résultats n'ont pas.été satisfaisans, et l’ont obligé à semer de nouveaux glands dans les places vides, | Dsair:-caitn FER à il eùt mieux réussi, pour éyi- ter que le mulot n’enlevât les glands ,.de semer en pots, et ensuite de dépoter en pleine terre. ä Cependant M. Hovy ne veut pas $’en tenir à ce quila ( 40) déjà fait, pnisque , dans deux mois , ildeïtSpipe une: pate plantation dans une autre pièce de terre. M. Nafh. Johnston a également fait exécuter, sur son dumaine au Tondut , une plantation de près de 3,000 pieds de chène-liége qui ont parfaitement réussi, et a obtenu une médaille de l'académie pour cet objet. Plusieurs agri- culteurs , membres de la Société, le cultivent également avec succès ; et, pour donner encore plus d'essor à-cette précieuse introduction, vous publiez cette année deux mémoires de M. le vicomte de Métivier, votre correspon- dant : l'un sur la culture du chêne-liége , et l'autre sur l'influence des froids de 1829 - 1830 sur cet arbre. Synonymic de la vigne, — Ge vaste champ d'expérien- es, qui intéresse à un si haut degré tous les propriétaires du département , continue à recevoir toute l'extension dé- sirable ; vous y avez joint cette année ies cépages du Nord de l'Europe , ainsi que ceux d'une partie de l'Espagne , et notamment ceux des premiers crûs de l’Andalousie. Vous savez aussi que, si, d'un côté, nous, devons à la philanthropie et au désintéressement de notre collègue M. Bouchereau la culture de ce vignoble d’études dans 7 domaine de Carbomnieux , L Société ha également jrs réculé dévänt tous tes frais sir nécessitaient et les 4. ru | SH EL + a is eei cet :x à À l'éloignement dés contrées où ls avaient été rédiéstrié. Si vous avez des élogés bien mérités à ‘adressér à Votre commission pour le zèle qu’élle à apporté : ‘ia bonne cul- ture de ces ARE variétés , à _— classement , ét à se procüter toutes celles qui , vous youdriez aus8t avoir Wlärémereter du shpburt qu'elle vous a-prornis et qu'elle n’a pas encore été à même de vous présenter: éar elle comprend qu'il nevoussuffit pas d'être assurés que S (AE) cette énorme comptabilité est tenue avee précision et elar- té, mais qu'il est de la plus grande importance de faire cunnaître officiellement les résultats obtenus par tant de persévérance, de soins et de désintéressement. Aussitôt que ce précieux travail vous sera remis, vous vous em- presserez de le publier. Il sémblait que la synonymie de la vigne ne laissait plus rien à désirer pour tout ce qui a rapport à cette branche importante de notre commerce ét de notre agriculture , et cependant vous avez trouvé lé moyen de pousser eneore plus loin la perfection du travail, et, grâce au zèle de M. Denisse , votre collègue, vous êtes à même de pablier un volume in-fo. avee planches coloriées , renfermant les des- sins et le texte, de tous les principaux cépages cultivés dans les grands crûs du département de 11 Gironde. Machines rurales ct instrumens aratoires. — IH est in- concevable dé voir encore quelques agriculteurs moñtrer tant d’insouciance sur l'emploi des instrumens d° agricul- ture perfectionnés , surtout pour fa culture de nos landes, où les avantages séraïént remarquables, puisque généra- lément elles sont privées d’un tiombre de bras suffisant à léur éxploitation. I faut vraiment vouloir reponssér lé videncé pôur ne pas se laisser convaincre. Comment peut- on voir dans no$ manufactures l'emploi de machines si économiques ét ne pas chérchér à faire l' application d'un Led principe à l’agriculture? idant, qui pourrait nier aüjourd'hüi que si lés pro- nslitées faisaient un usage bien entendu des instrumens perfectioninés , ils n’en retirertient pas biéntôt d'immenses avantages, économie dé pas dé rs et dpi tation dans les produits? = Nous prévoyons déjà, Messicurs, tout ce . l'on peut (12) opposer à nos raisonnemens : On ne manquera pas de dire que l’on éprouve de grandes difficultés de la part des agri- culteurs pratiques , pour les engager à adopter un nou- yeau mode de travail ; qu'ils tiennent à leurs anciennes habitudes et sont routiniers. Nous convenons, en effet, que cet obstacle est général pour bien des innovations, mais il n'est pas invincible ; selon nous, il n’est pas de nature à faire reculer les propriétaires devant les améliorations que réclame l’industrie agricole. Le défrichement des landes , par exemple , nécessite de grands frais lorsqu'on est cbligé de le faire à la main , et les bras du pays sont insuffisans pour ces travaux, puis- qu'on est forcé d’avoir recours aux Catalans, qui viennent chaque année demander du travail. L'emploi de la charrue pour cette opération est d’un grand avantage; on utilise les bestiaux que l'on nourrit sur la propriété et on occupe ses colons. Avec une charrue bien confectionnée, on peut labourer dans une lande rase , quoiqu'embarrassée de souches de bruyères et de racines d’ajoncs, à une profondeur de huit à neuf pouces. Quelques propriétaires, qui comprennent, l'agriculture et leurs intérêts , ont déjà adopté cet usage. … Quel ayantage immense ne retire-t-on pas encore de l'emploi de la houe à cheval pour le sarclege des plan- ‘ tesen ligne ; de la charrue à double versoir dans la culture. du maïs, des pommes de terre, des betteraves , etc? Quel est l'agriculteur qui n'ait fait usage du râteau à cheval pour se SÉRar IS ses metes parasiies, dans son champ , tra vail qu un os et un hrs conduisant cet instrument ? Nous n’en dirons pas davantage sur ce sujet in important, qui nous fournirait une trop longue 1natière à développer F* (43) si nous voulions énumérer tous les succès qu'offre le nou- veau système d'agriculture. Nous rappellerons seulement aux propriétaires qu'un de nos collègues, M. Hallié, a établi dans notre ville une fabrique âssez importante d'ins- trumens d'agriculture etd'horticulture ; que l’on ne saurait trop donner d’éloges au zèle qu'il a déployé dans cette circonstance , pour faire jouir notre département des im- menses avantages qu’en retirent les départemens du Nord , et nous osons espérer qu'il sera récompensé des nombreux + sacrifices qu'il s’est imposés dans une tâche qui est à la fois difficile et honorable Engrais. — Vous avez recu de quelques agronomes des échantillons de nouveaux engrais, et vous vous êtes em- pressés de les distribuer à divers propriétaires du dépar- tement, et notamment des landes , pour en faire des essais. Plusieurs de ces engrais avaient déjà une des conditions essentielles pour l’agrieniture, celle d’être livrés à un prix modéré ; mais malheureusement la grande sécheresse qui n’a cessé de régner tout l'été a ane: nulles les expérien- ces qui ont été faites. Pépinière départementale. — Par arrêté de M. le préfet dudépartement de la Gironde, en date du 4. Février 1834, la commission prise dans le sein de la Société Linnéenne de Bordeaux, et composée de MM. le comte de Kercado, J.-L. Laporte et Auguste Petit-Lafitte, a été chargée de la surveillance de la pépinière départementale, de donner son avis sur toutes les questions d'améliorations à y intro- duire, et de lui adresser des rapports sur l'état de cet éta- blissement. Le premier Mai dernier, cette commission a présenté à M. le préfet un premier rapport quiavait trait à la nature du sol et des élémens qui le composent ; des pertes ou des (14) avantages qui peuvent en résulter es == végétaux qu’on s? y cultive ; des proportions div Îles ces élé- mens se trouvent combinés , et enfin Fe modifications qu'il faudrait faire subir à quelqu'une de ces proportions , s’il était reconnu que des opérations de ce genre pussent être nécessaires. Depuis lors, votre commission s’est occupée des quati- tés d'arbres qu’on y: cultive, de ceux qui devraient s'y trouver plus abondamment , des espèces qui y manquent et qu'il serait convenable d'y introduire, etc. Ces divers rapports vont être adressés à M. le préfet. Environ dix mille arbres, arbustes ou arbrisseaux, sont actuellement en vente dans cet établissement. lei je dois joindre , ce me semble , un extrait du rapport de M. le préfet, présenté au conseil-général du départe- ment de la Gironde (session de 1835), dans la séance du 21 Juillet 1834. En parlant de la pépinière départementale , ce magistrat a dit : « Quoique le jardinier placé à l4 tête de cetétablis- » sement ait constamment donné des preuves de connais- » sance, d'intelligence et de zèle, cependant j'ai pensé » qu'il était convenable de mettre à profit les lumières » d'une Société qui s’oceupe , avec beaucoup de succès à » Bordeanx, d'agriculture et d'horticulture : je veux pat- » ler de la Société Linnéenne ; j'ai pris dans son sein une » Commission qui est chargée d'inspecter la pépinière , et » de proposer les améliorations qu'elle jugera utiles. » Je me promets beaucoup de bien de son concours. » Marché aux fleurs. — L'accroissement qu'a pris le Mar- ché aux fleurs vous prouve de plus en plus combien était justement fondée l'idée que vous vous en faisiez lorsque vous en obtintes la créatn par l'autorié locale. (45) Des landes. — Cette contrée de nos climats qui offre au moins 600,000 hectares de terrains ineultes, conius sons le nom de landes, et qui est susceptible d'arriver un jour à un état prospère, lorsque l’agriculture y sera pratiquée avec de sages méthodes et avec des instramens perfection nés, occupe depuis longues années là vive sollicitude de la Société Linnéenne. Mais pour arriver à ce but , il nous paraît indispensable de commencer par établir des routes bien percées et bien entretenues , et des canaux d'écoulement et d'irrigation, . non seulement pour assainir le pays , mais encore pour fa- ciliter l'exploitation des produits du sol et les translations commerciales. Ces deux conditions obtenues, des foires et des marchés donneraient de la vie, de l’activité et du bien-être à un peuple sen Le mœurs prRetee à un RS Népe si choquant avec la eiv t alors, Messieurs, que tout ehatgers de face, et que le déparimment de la Gironde jonira d’une immense prospérité. Les agriculteurs, en effet, connaissent assez la qualité du sol et les différens produits qu'ils peuvent en retirer ; maïs ils savent aussi que, le moment de recueillir arrivant, cette même récolte devient nulle par le manque absolu des moyens de transport. Précocité de la végétation. — Dans nos excursions du mois de Décembre 1833, vous avez observé en pleine flo- raison , nôn seulement l'agrostis minima, le fhlaspi bursa pastoris, le ranunculus ficaria ; maïs encore plusieurs plantes estivales, entr'autres l’arigelica sylvestris. Dans le mois de Janvier, les abricotiers et d’autres ar- bres fruitiers ont donné des fleurs ; le 22 du même mois, M. de Matha vons a envoyé de Blanquefort (CNE dix (16 ) &pis de seigle dans tonte leur perfection et près de leur floraison. Il a tarienent observé dans la se commune + | Sd tn 8 din + un pied de tait une manne bien apparente. On a strié vi vu, cie la première quinzaine de ce mois, en Médoc, prèsde Pauillac, quelques pieds de vigne qui offraient un certain nombre de feuilles toutes développées. Entr'autres plantes qui se trouvaient en floraison dans le courant de ce mois, vous avez observé l'achillea millefolium , jasione montana, la- mium purpureum, l'alsine media , le lychnis dioica, sca- biosa arvensis, iris pumila , etc. Vous avez aussi remarqué dans presque tous les parterres les hyacinthes , les jonquil- les, les primevères, les résédas, diverses espèces de ro- #iers, etc., le tout en pleine floraison. Le dix Février , l'iria bulbocodium était en floraison. Histoire Daturelle. Le champ des investigations, en histoire naturelle, présente des sources intarissables d’études et de médita- tions ; les conjectures qui en découlent peuvent être in- nombrables, mais les vérités positives que l’on croit de- voir en déduire sont rares et souvent douteuses. Ce n’est donc qu'avec la plus grande circonspection que l’on met au jour les découvertes faites par des études si séduisan- tes; et c'est pour ces raisons que les Actes de la Société Linnéenne sont retardés quelquefois dans leur publica- tion. Aussi les mémoires qu ils contiennent sont-ils le ré- sultat de recherches longues, attentives ou souvent répé- tées. Bientôt, Messieurs, : Géologie et la Minéralogie du. département de la Gironde seront parfaitement connues, boues RU ed ad pire ie essuie LS SRE CS EST TE ge a Re dE do à Un (A%) en raison toutefois des matériaux recueillis jusqu'à ce jour. La Botanique, surtout la partie phanérogamique , semble être parvenue au grand complet, comme on peut le voir par la Flore et les Addenda dus au savant et zélé directeur de la Société. Quant à la ervptogamie , les sujets que pos- sèdent MM. Gachet et Legrand sont si considérables que, lorsqu'ils seront publiés, la Flore de la Gironde n'aura vraisemblablement rien à envier par sa richesse aux autres Flores départementales. a la Zoologie , le même zèle anime les membres tie vrés à l'étude de tontes les parties qui composent cette grande et intéressante division. Les mammifères vivans et fossiles de notre département sont étudiés, les premiers par M.H. Gachet , et les derniers par MM. Billaudel et Jouannet. Les reptiles, dont l’histoire de lo sde d’entre’eux est déjà connue, sont aussi étudiés par M. H. Gachet ; 5 Les poissons , par MM. Laterrade et A. Moure. Les D equslles terrestres et fluviatiles sont publiées par M. Ch. Des Moulins , et les coquilles marines et fossiles ne tarderont pas à l'être par ce même et savant collabora- teur. - L'Entomologie ne restera pas long-temps à être entière ment connue, puisque déjà M. J.-L. Laporte vous a sou- mis les divers catalogues des nombreuses familles qui composent cette classe intéressante. D'ailleurs, votre cul- lègue M. l'abbé Lalanne vous a fait connaître la plus grande partie des lépidoptères de nos contrées, en pu- bliant sur ce sujet, il y a quelques ännées, un ouvrage élémentaire. En attendant que ces diverses publications de vos tra- vaux aient lieu , je vais présenter, Messicurs , une analyse. (18) des mémoires qui ont été imprimés , cette année , dans le 6:. volume de vos Actes. GéozoerEe. — Les études de la géologie du département de la Gironde ont fait des progrès immenses ; et il devait en être ainsi, puisque vous avez l'avantage de compter au nombre de vos collèvues MM. Jouannet et Billaudel ; mais leurs travaux ayant été publiés bien antérieurement à cette année , j'ai le regret de ne pouvoir en présenter l'analyse .. et de me voir forcé à rappeler seulement que souvent vous avez donné des éloges bien sentis à leur zèle comme à leurs vastes connaissances. Aux travaux de ces es hommes distingués, viennent s'adjoindre ceux non moins remarquables de M. le docteur. Grateloup pour le département des Landes. Dans le courant de cette année, ce savant et laborieux naturaliste vous a remis une Notice géologique sur les roches de Tercis, près de Dax , que vous avez insérée dans le 6e. volume de vos Actes. \ Quoique le département des Landes , limitrophe es ce- lui de la Gironde , offre avec lui des points de similitude par la nature des terrains et par le nombre des fossiles, 1l existe cependant, dans sa partie méridionale , des dif- férences assez frappantes, surtout à partir de la rive pur de l'A Ce mémoire nous sé que le sol crétacé , culminant de toutes parts, dans cette portion du bassin des Landes, va s’adosser sur le banc jurassique , au versant N. des Py- rénées. Il nous fait connaître aussi que l’ophite ( diorite), roche plutonique , y surgit sur une grande ligne, accom- pagnée de ses gypses et marnes irisées salifères, et d’un grand nombre de sources thermales, dont l'origine paraît È + (293 provenir des feux souterrains, encore en activité à de grandes profondeurs dans cette contrée. L'auteur, décrivant ayee détail la chaîne des roches craveuses qui s'élèvent 1 | ement sur les bords de l'Adour, près de Dax , dans la direction du N.-E. au S. -0., s’est livré à quelques réflexions sur l'existence de éértarne couches douteuses, qu'il serait tenté de rapporter à la formation jurassique. Le redressement perpendiculaire des couches de ce sin- gulier système ayant attiré plus particulièrement son at- tention , il en a recherché les causes et les a trouvées dans l’action des volcans qui ont jadis bouleversé et soulevé ces terrains. C’est vers l’époque de l'apparition des dio- rites dans ce bassin que ce redressement aurait eu lieu. Il paraît que cet événement a dù s’opérer immédiatement DR Ja PACS yes Last inarins supérieurs , durant Ja | > de . Ainsi, le surgissément de l'ophite serait postérieur à la formation fertiaire, et se Poe de très-près des temps historiques. Vous avez également recu de M. Farines, votre zélé correspondant , un mémoire sur les lignites du départe- ment des Pyrénées-Orientales. Dans ce mémoire il ést démontré que les lignites obser- vés dans les terrains de transport de plusieurs localités du département des Pyrénées-Orientales, ont été formés à . des époques différentes. Ceux d’Estavar, en Cerdagne, sont les plus abondans. ‘L'inclinaison de cette couche a lieu du N.-0. au S.-E. , et la pointe des terrains qui lui sont subordonnés se ter- mine à la rivière la Sègra. La position désordonnée où se trouvent les végétaux qui ont donné lieu à la formation de ce banc de lignite, indique l'effet d’une commotion (20 ) souterraine par laquelle le sol de la forêt se sera abaissé ; et les eaux pluviales ou de sources, s'étant rassemblées dans cet endroit, auront formé bassin de la Cerdagne, e rée par une saignée qu Par suite , il s’est formé une succession de dépôts de limon sableux , imprégné de coquilles fluviatiles, dont les ana- logues sont vivans, ce qui démontre son origine moderne. M. Farines y a reconuu les /ymnæa stagnalis, palustris, auricularia; paludina impura; valvata piscinalis; pla- norbis carinatus, et des bivalves du genre cyclade. Un autre dépôt de lignites qu'il a découvert à Sardinya, quoiqu'encore d'origine alluvienne, a cependant paru à l'auteur beaucoup plus ancien. 1 l’attribue à la période tertiaire, quoiqu'il n’y ait point constaté de corps orga- nisés. Le terrain dans lequel ce lignite se trouve est fort incliné. ?1 repose sur un diluvium de la formation phylla- dienne. BoTaxiquEe. — Les excursions mensuelles dans le dé- partement vous ont procuré, cette année, l'avantage de mentionner plusieurs plantes qui n'avaient été publiées ni dans la Flore de la Gironde, ni dans les sRppémens 4 que renferment vos Actes. L'herbier de la Société a été aussi cons dé enien augmenté par les nombreuses expéditions que vous ont adressées vos correspondans et par les dons de quelques membres, et particulièrement de MM. Laterrade , direc- teur de la Société, et Chantelat, correspondant à la Teste. Parmi les mémoires et notices que vous avez publiés dans vos Actes, sur la botanique, pendant le courant de ceite année, nous rappellerons seulement : une notice Mint aujourd'hui la Sègra. C2) ayant pour titre : Observations sur la végétation du colchi- que d'automne, GOLGHICUM: AUTUMNALE, par M. Later- rade. d Ne A ' Ge naturaliste a émis une opinion nouvelle , fruit de ses observations , sur le phénomène qu'offre la végétation de la balbe da colchique d'automne, qui, du collet de sa racine , donne une où plusieurs fleurs vers la fin de Sep- tembre , lorsque les feuilles ne se montrent qu’au prin- temps .Mais, comme il vous a promis de se livrer à de nou- vellés recherches pour acquérir des résultats qui puissent venir à l'appui de sa théorie que vous connaissez tous, nous attendrons qu’il nous en ait fait part pour les déve- lpppen. Une Note sur trois espèces de graminées , nouvelles pour la Flore dela Gironde, vous a également été remise par le même auteur. ne on germes. qui portent à 140 le nombre famille observées dans - 28 département, sont : °. Crypsis schænoïdes, Lam., se trouve, en Août et ni à Bacalan et à la Bastide. 2°. Crypsis alopecuroïdes, Scrad., en Septembre, dans terrains argileux de Cénon. °. Trachynotia stricta, De Cole. sur les bords de = mer à la Teste. Les deux premières plantes ont été trouvées par M. Testas fils, pharmacien à Bordeaux, et la troisième par M. Chantelat, votre correspondant à la Teste. Un mémoire ayant pour titre : Notice sur les caractères distinctifs des BARBAREA PRŒCOX ef VULGARIS, vous à été fourni par votre ex-président M. Ch. Des Moulins. Ce mé- moire est, comme toutes les productions de ce savant: Das turaliste , un chef-dœuvre d'observations. Il passe en re- - (22) vue tous les auteurs qui ont écrit sur ces deux plantes ; après avoir fait part de toutes les contradictions qui ont eu lieu, il donne une description très-détaillée et compara- tive des deux espèces, en mettant chaque caractère de lune en regard de chaque caractère de l’autre ; et il suit l’ordre chronologique de ses observations, afin de faire connaître la différence de durée de chaque phase de la végétation dans les deux espèces. Ces observations, eommencées le 6 Février 1833 sur les racines, puis sur les feuilles radicales, etc., ont été ter- minées le 25 Juillet, où il examina les graines à leur ma- turité. D’après tous les détails qu’il a donnés, il est impos- sible de nier que, sauf à l'époque de la germination, dont les caractères sont ordinairement génériques et non spécifiques, les deux espèces dont il s’agit ne soient spécifi- quement et complètement distinctes dans toutes les-phases de leur évolution végétale. Les distinctions reposant sur des caractères d’une haute valeur, il dévient nécessaire de les faire entrer dans les phrases descriptives des deux espèces, et, à cet effet, l’auteur propose de substituer, celles du Prodrome de M. de Candole reqpiées par M. Da by, celles qui suivent : ŒCOX: ÿ B. TR B. Foliis radicalibus caulierisque B. Glaberrima folüis superiori- margineinferné ciliatis,superiori- bus obovatis plus minusve-den- bus angustis pinnati-partitis, lo- tatis ; stigmate persistente lon- bis lineari-oblongis ; stigmate per- puce acuto, siliquis 20 -24 {sistente brevissimo obtuso, siliquis semina gerentibus pedicello 4-5 -40 semina gerentibus pédicello pld LES 10-42 plô longioribus. Oss. Sapor gratus omnino nas- Oss. Sapor amarissimus nau- turtii officinalis, seosu M. Des Moulins vous a remis encore une notice sur à ag (2) deux ovules de chêne, renfermées dans le méme péricarpe. Après avoir parlé de la greffe naturelle des fruits et de leurs diverses parties, et surtont de la greffe des ovules, très-. rare, puisqu'il n’en est cité qu'un seul exemple observé par M. Turpin sur le marronier d'Inde , M. Des Moulins y a ajouté quelques détails de comparaison entre le gland et la châtaigne. - Le gland’ qui fait l'objet de ce mémoire fut trouvé par ‘Jui. Il était de moyenne grosseur , en pleine germination, “et pourvu de deux radicules ; dont l’une était déjà longue d’un pouce, et l’autre d'un demi-pouce : le péricarpe , non encore déchiré , était aussi lisse et aussi régulier qu’à l’or- dinaire. Ge fait lui parut d'autant plus surprenant que les auteurs affirment au contraire que cinq ovules, sur six, avortent constamment. (Le contraire arrive très-fréquem- ment dans le châtaigner.) _ résulte de ses observations : °. Que cette greffe par l’une des dore de ti grai- ne, Si un €as de retour yers l’ordre normal du genre chêne , qui est d’avoir un fruit à six ovules ; 2°. Que l'enveloppe qui sépare les deux embryons, dans le gland dont il s'agit, n'appartient point au péricarpe ; mais qu’elle est le fégument propre de la graine ; 3°. Que le périearpe du chêne est entièrement homogè- ne, c'est-à-dire, formé d’une lame unique , et que le té- ‘gument propre de la graine est néanmoins plus intime- -ment uni au péricarpe qu'à la graine elle-même, du moins à l’époque de la maturation. M. Monteaud vous a remis une note sur le GERANIUM “PUSILLUM trouvé près de Bordeaux, à Caudéran , dans les terrains sablonneux. Cette espèce, nouvelle pour la Flore - de notre département , avait été jusqu'ici confondue avec (24) le geranium molle ; et, pour faire partager sa conviction à cet égard, notre collègue a fait une comparaison des divers caractères des deux espèces, afin de faire res- sortir _ __—— existent entr Res com= mandant le navire ?’ Argus , ainsi que sept autres sujets de la même espèce, conservés au cabinet d'histoire naturelle de la ville, ont fourni l’occasion à l'auteur de ce mémoire da: 1 EE Ce RUES Dire une LÉ SK À + g à ! bé r: les descriptions déjà connues, et d'ajouter quelques faits à son histoire jusqu'alors fort incomplète. Après avoir décrit avec détail et clarté tousles caractères qu'il a observés et les variations provenant soit du sexe, soit de l’âge de chacun de ces individus , il nous fait con- naître que cette espèce est très-connue dans certaines par- ties de l'Amérique méridionale , à la Marguerite, aux ilots Hermanos, et dans tout le pays de Venezuela où on la nomme moroeoy Elle habite les montagnes et les sayanes. Get animal se familiarise facilement ; et il y a peu de maïi- à à la Guayra où l’on n’en voie quelques-uns; les dames même ont l'habitude d'en élever de jeuves individus, qu’elles portent ordinairement dans leur poche où dans leur sac à ouvrage. * Le second mémoire a pour titre : Observations sur l’ac- ( 28 ) couplement du lézard des murailles, LACERTA MURALIS. Les observations nouvelles sur l'accouplement du /a- certa muralis, faites par M. Gachet, sont d'autant plus précieuses, que les reptiles, évités avec crainte ou hor- reur , et vivant ordinairement dans des lieux retirés, peu- vent être rangés parmi les animaux sur l'accouplement des- quels on possède le moins de documens positifs. Déjà Lacépède , Gesner , Johnston, Pline, Aldrovande et Aristote n'avaient fait que reproduire les assertions des naiurehais les posts anciens , ocre M. le docteur Gré blia dans le B thique du Muséum dtnsucten Re de Pordenux ; année 1806 , un mé- moire dans lequel M. Gachet a trouvé une observation qui a la plus grande analogie aveccelle qu'il publie. Ces deux observations signalent des faits très-différens de ceux indiqués par les naturalistes. Le troisième mémoire, sur la reproduction de la queue des reptiles sauriens, compose à lui seul la 5°. livraison du tome 6 de vos Actes, L’anteur a divisé son travail en … trois paragraphes. Dans le premier il rapporte tout ce qui a été dit sur ee sujet par ses prédécesseurs, étuous y avons : vu à combien d'hypothèses fortuités ils se sont livrés. Dans le second il cite les caractères qu'il a observés sur un grand nombre de sauriens indigènes et exotiques, à queue … reproduite simple et double. Le troisième paragraphe présente le résumé des observations des deux premiers. La multiplicité des observations consignées dans ce mé- moire ne me permet pas de vous en présenter l'analyse , : vu le cadre restreint de cette notice de vos travaux. Dans le quatrième mémoire, il vous a fait connaitre une varitété noire du lézard vert (LAC. viribis): c'est à lo 4 1: mn ns é , M. Dar- Le, Lu z ? USE À Auot de À 4 te D à TU LTNNS ES ALT EE É D . gelas , que M. Gachet doit la communication de ce lézard, qu'il a pris aux environs de Bordeaux. Le cinquième mémoire a pour titre: Notice sur le CRA- PAUD ÉPINEUX (Bufo spinosus. Bosc.). Gette espèce dou- teuse, qui est beaucoup pius commune dans notre pays que le bufo vulgaris, à été, suivant l’auteur, décrite d'une manière très-exacte par Bosc; mais comme il a été peu étudié , il a ajouté un grand nombre de détails très-circons- tanciés, puisés dans les observations qu’il a recueillies à diverses époques. Les principales sont que, bien que quel- ques naturalistes prétendent que ee reptile habite tou- jours l'intérieur de la terre, eomme l'avait avancé Bosc, on le rencontre au contraire plus fréqiemment à la surface du sol, ainsi que dans des pièces d’eau, quoi- qu il nage mal et lentement; que l’on indique son habitat dans leé pays de montagnes, lorsqu'on le rencontre plus fréquemment dans nos plaines, même dans les Landes et jusque sur les bords de la mer, puis dans les sentiers bat- tus, sur lesroutes, dansles jardins, mais plus fréquemment ÉERRESEE P , PÉTER Tr an à et il l’a nourri avec des insectes et autres petits animaux vivans. Il a constaté aussi que le fluide fourni par les cryptes nombreux logés dans le tissu de la peau, et qui forment par leur agglomération les bourrelets parotidiens, est un puison violent pour les petits lézards. Desséché à l'air libre, il conserve même pendant long-temps , comme celui de la salamandre terrestre , ses propriétés délétères. — Vous avez inséré dans la troisième livraison du tome 6 de vos Actes le TaBzEAU méthodique des mollusques ter- restres et fluviatiles vivans, observés dans le département de Maine-et-Loire , que vous a adressé votre re M. A. Millet. - - -( 30 Ce savant naturaliste, auteur de la Faune de Maine-et= Loire et de plusieurs autres ouvrages du plus grand inté- rêt, a suivi, dans ce tableau des mollusques , la elassifi- cation adoptée par M. Michaud dans le Complément de Vhistoire naturelle des gs je terrestres et fluviatiles $ de la France. 97 espèces sont décrites avec le es grand soin dans ce catalogue ; l'habitat de chaeune d'elles y est régulièrement . indiqué , ainsi qu’une use suffisante pour aider à leur détermination, = Un mémoire de votre ex-président , M. Ch. Des Mod | Hins, ayant pour titre : Description d’une nouvelle espèce d’unio, vivante, du Périgord, a été inséré dans la pre- “à mière livraison du sixième volume avec une planche repré- sentant le sujet, de grandeur naturelle , vu de divers côtés. Cette belle espèce se trouve dans l'étang de Montbrun, à 4 2 lieues et demie de Bergerac ( Dordogne ). — Les première, deuxième, troisième, qatristf & sixième livraisons du tome 6 des Actes renferment la suite du Tableau des coquilles fossiles qu’on rencontre dans les ; terrains tertiaires grossiers (faluns) du bassin géologique 24 de l’ Adour (Landes), par M. le docteur Grateloup , l’un de ‘3 nn 2 vos savans et des plus zélés membres honoraires. Il décrit dans ces divers mémoires 377 espèces, ce qui porte le nom- bre de celles-ci, publiées jusqu’à ce jour par lui, à envi- ron 615 espèces d’univalves. La fin de cette classe sera _ publiée dans la ; première livraison du septième volume. _— De la génération des individus neutres chez les hy- ménoptères ; et particulièrement chez les abeilles, par G; R. Trevimanus ; mémoire traduit , de l'allemand, par M. Pierard, chef de bataillon du Génie, l'un de vos corres- | pondans. BR MEL SE » (31) Ce mémoire, portant le nom d’un savant aussi illustre que Treviranus, n'avait pas encore été publié en France. La Société a cru rendre un service important aux scien- ces en faisant connaître nn travail aussi intéressant et qui. complète ce qu'elle a déjà publié sur le même objet. Ce motif lui a paru suffisant pour admettre dans ses Actes (qui sont cependant exclusivement consacrés à la publica- tion des observations nouvelles et des découvertes faites par ses membres) la traduction qu’en à faite M. Piérard. Ce mémoire est le fruit de 20 années consacrées à l'a- natomie des hyménoptères, et notamment à celle des abeilles. M. l'abbé Espagnet, membre honoraire à qui la Société est redevable de toutes les savantes publications qu’elle a faites sur les abeilles, nous a adressé ses Observations sur le mémoire de G. R. Treviranus , dont je viens de parler. Ce savant et infatigable observateur ne se trouve d'accord avec Treviranus que sur un seul point : La mère- abeille et l’ouvrière ne sont pas d’une égale nature, même dans leur germe, mais deux mouches d’espèces différentes. Les faits rapportés dans ces deux mémoires sont de la plus haute portée, et ont dù vivement intéresser les savans qui s'oc- cupent de cette partie. PuszicATions. — Vous avez publié le 6°. volume des Actes de la Société Linnéenne , et vos avez arrêté que le septième volume serait imprimé en 1835 , en six livraisons . qui paraîtront successivement en Février, Avril, Juillet, Août , Octobre et Décembre , et même à des époques plus. rapprochées , et avec des supplémens dans le cas où ë a- bondance des matières l’exigerait. Ut (32) Ainsi, et afin que les publications soient faites avec exactitude , la Société a invité ceux de ses correspondans qui auraient des mémoires à lui envoyer pour les Actes, à les lui faire parvenir uv mois avant celui où doit paraître le cahier dans lequel ils en désirent l'insertion. Vous avez également accepté l'offre qui vous a été faite par M. Denisse, membre titulaire, et auteur de la Flore médicale des Antilles, d’enrichir ce 7e. volume des Actes et les suivans de dessins relatifs aux mémoires qui y se- ront insérés ; le tirage seulement restera aux frais des auteurs. _—— Le Guide du Cultivateur et du ne ; annuaire de la Société. — Ce recueil , destiné à l'indication des travaux agricoles et d’horticulture de chaque mois , et qui renfer- me en outre différens articles sur quelque spécialité de l'une des branches de l’économie rustique , est sous presse. L’'Ami des Champs.— C’est dans ce journal d'agricul- ture du département de la Gironde, que la Société pu- blie ses observations agricoles ; et les nombreux mémoi- res qui y ont été insérés, dans le courant de cette année, ont offert le plus grand intérêt. CorRESPONDANCE.— Votre correspondance, déjà fort étendue , s'est encore accrue cette année. Aussi les rela- . tions que vous entretenez avec les Sociétés savantes, na- tionales et étrangères, et avec Yos nombreux correspon- dans, vous tiennent toujours au niveau des progrès de la science chez toutes les nations civilisées, LS l'échange de leurs publications avec les vôtres. L2 COLLECTIONS REÇUES. — Un grand nombre de plantes vous l Rte a 2 ne Ce el RL Sr QUE LE Ve pig AE CE LR. mn 7 LL. (33) ont été adressées par M. Chantelat, correspondant à la Teste ; Le 2e. fascicule du Stirpes Ro par M. de Brondeau, correspondant à Estillac ; Un herbier de cent plantes du cap de Bonne-Espérance, par M. L. Pappe, D. M. correspondant ; Une collection de graines de plantes rares par M. Laurey , correspondant. M. Tandonnet, correspondant à Corientes ( Paraguay) vous a fait parvenir plusieurs graines d'arbres et’ arbris- seaux , qu "il présume devoir se naturaliser dans ce dE tement. Les MM. Verraut frères, vos correspondans au Cap de Bonne-Espérance , vous ont envoyé une caisse d'insectes, qu'ils croient indigène du Cap. Il vous a été Hépbesible d'adopter, pour toutes les espèces qui s #Remrpitt; l'habitat qui leur est assigné par ces naturalistes. Votre collèsue M. Jules Roussel vous a fait don d’un très grand nombre d'objets appartenant à diverses classes de la Zoologie. M. Lamarre Picquot, correno ml vous a adressé plusieurs espèces de reptiles, de mammifères etc., qu'it a rapporté de son voyage dans l'intérieur de l'Afrique. M. Barbe, correspondant, et, actuellement à Bordeaux, vous a remis le modèle en plätre d’un Fæœtfus de baleine recueilli par M. Roussel de Vauzème aux environs du cap Horn. Cette pièce a été déposée, par la Société , dans le cabinet d'histoire naturelle de Bordeaux. M. Barbe vous a également donné plusieurs graines qu'il a sPPOrtÉERE de l'ile de France et de Madagascar. 3 (34) OuyrAces IMPRIMÉS, reçus pendant l’année 1834, — 7 Parmi les ouvrages nombreux qui vous sont parvenus, je. ue citerai que les principaux, afin d'éviter une trop lon- ‘ gue nomenclature : : 1, Journal Pise des Pays-Bas. du Comice agricole de la Marne. ch 3. — des Propriétaires ruraux. 4. — de Chimie et de Physique. 9. — delAcadémie d'Horticulture. 6. — des Connaissances utiles. PE d’Agliculture pratique. 8. Le Mémorial Encyclopédique. . 9. L'Encyclopédie de l’agriculture pratique. 10. Maison rustique du 19e. siècle. è 11. Annuaire da la Société Royale et coxtE dagre À culture 1834. , 42. Le Vignicole. 13. Le Cultivateur. er 4%. Procès-verbal de la séance publique de la Société | d'agriculture , du commerce et arts de Boulogne. _ A5. Précis des travaux de la Société centrale d'agricul- U ture, de Nancy. 1833. A 16. Précis des travaux de la Société royale des sciences, Le lettres et arts de Nancy. 1829 à 1832. 4 17. Séance publique de l'Académie royale des sciences, … arts et belles-lette ‘es de Bordeaux , 1833. 18. Notice des travaux de la Suorété royale de méde-, cine de Bordeaux. 19. Précis analytique de la Société médicale de Dijon ; année 1832. 20. Analyse des travaux de la Société entomologique de l France , année 1830. RS ne ee RAS a LA TS 0 ER LE RUE MR che ni, Né a gr SE A CP RE RE NE PR RE PT ee RE PR MR A re nn en St 1 So Mo Mes Lo (35) 21. Bulletin médical de Bordeaux. 22. Bulletin d' histoire naturelle de France, par M. Né- rée-Boubée. 23. Bulletin de la Société on de France. 24. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers. 25. Mémoires de l’Académie de Dijon, année 1833. 26. Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Stras- bourg : tome ler, 2e. livre. 27. 2me. Mémoire sur le groupe de céramiées, par M. Daby. 28. Rapport de la 17me. fête Linnéenne , par M. Later- rade , directeur. es Rapport de l’Académie de Finnyairie française , sur ‘établissement électrique de M. Le Molt. 30. Transactions de la Société philosophique de New- York. 31. ransrotions of the Haenont Phytosophict Socie- ty, held at Philadelphia, for promoting useful Knowledge (vol. 4. new-series. part. 3). 32. Annals of the Lyceum of natural history. 33. Descriptions of the inferior maxillary bones of Mas. 34. American Manuel of the grape vines and the art of todons , in the cabinet of the American phylosophieal So- ciety; par M. Isaac Hays, correspondant making wine. 35. The Pulmist, or the Àrt to cure the constimption. 36. Florula ludoviciana , or a Flora of the Louisiana. 37. Ancient History, or Annals of Kentucky, wilh a survey of the ancient monuments of North America. 38. Herbarium Rafinesquianum. Prodomus.— Pars Lu ma : rarissim. plant. nov. 9 ( 36 ) 39. Neogenyton, or Indication of sixty-six new poneras of plants of North America. (Ces six derniers ouvrages vous ont été adressés par votre correspondant, M. B. C.S. Rafinesque, qui en est l’auteur. ) 40. Observations des limites qui séparent le règne ani- mal du règne végétal, par M. Gaillon. A1. Flore médicale améçcaine, dédiée à la Société Linnéenne , par M. Denisse , titulaire. 42. Notes géologiques sur les îles du Nord de la Grèce, eten particulier s sur un terrain de galeaire es douce et 43. 2e. et 3e. ie du Recueil de la Société royale des sciences de l’agriculture et des arts de Lille. A4. Insectes diptères du Nord de la France, par M. Mac- quart. 45. Catalogue des crustacés observés dans le Boulo- : nais, par M. Bouchard Chantereau. A6. Apercu d'histoire naturelle, par M. B. Gauson, de Boulogne. 47. Description de trois nouvelles espèces de coquilles, 4 par M. Farines. : 48. Considérations sur l'opération de je pierre, par M. Rigaud fils. 49. Suite de la relation du voyage de l'Atiolabes sous lé comandement de M. Durville. C’est à la munificence du gouvernement que vous devez ce magnifique ouvrage. Des rapports ont été faits à la Soeisté sur chacun de ces produits scientifiques. Ouvraces manuscrrrs, — 4, Mémoire sur la culture du chène-liége, par M. le vicomte de Métivier, correspondant. Li (37) - 2. Mémoire sur l'influence des froids de 1829-1830 sur les arbres à liége, par le même. 3. Mémoire sur les engrais et les prairies naturelles , par M. le docteur Moure, titulaire. ; 4. Culture de la vigne dans le canton de St.-André de Cubzac, par le même. 5. Mémoire de M. Ivoy, correspondant , sur la culture de diverses espèces de müriers , de plusieurs arbres frui- tiers, arbustes et herbacées cultivés dans son domaine du jan. | 6. Culture des abeilles : De la ruche des Landes. … | = Récolte de cire après l'hiver. 8. _— Essaims naturels et artificiels. EE — Soins à donner aux ruches. Vous devez ces quatre derniers mémoires aux savantes observations de M. l abbé Espagnet, l’un de vos membres honoraires. 10. Rapport de M. PP comte de Kercado, vice ÉE sur la taille de la vigne après latgrêle. 41. Un grand nombre de rapports d’excursions , par dif- férens membres de la Société. 12. mémoire sur les avantages de la zoologie fossile, par M. le docteur Grateloup, honoraire. 43. Des charmes de l'étude de la botanique, par M. Du- moulin aîné, archiviste. 44. Notice sur les ossemens fossiles trouvés à Pons. 15. Dieu et la Nature, par M. l'abbé Lalanne, titulaire, 16. Observations sur l’état actuel des landes etles moyens de les améliorer , par M. le comte de Kercado. 17. Promenade d'un horticulteur-botaniste dans le dé- partement de la Dordogne , de la Charente et de la Cha- rente-Inférieure , par M. Hubert, titulaire. (38) Mewmres spmis. — Pendant le cours de l’année qui vient _de s’écouler, la Société a recu au nombre de ses membres : \ A. Comme titulaires : MM. Denisse, peintre et dessinateur d'histoire natu- relle ; Jules Hubert, avocat. >: Comme correspondans < MM. Gérand fils ainé, pépiniériste, commune du Bouscat (Gironde pub, D. M. et naturaliste voyageur ; vicomte Mét aliste , au chätean de St.-Pau ( Lot-et- Garonne) ; Lana Po naturaliste voyageur ; Roussel de Vauzème , D.-M. et naturaliste voyageur; E. de Girar- din, naturaliste-agronome, à Paris; David, consul de France à St.-Yago ; Jules-Pierre Verraut , Edouard Verraut et Alexis Verraut, naturalistes au cap de Bonne-Espéranee ; L. Pappe, D.-M. et naturaliste au cap de Bonne-Espé- rance ; H, X. Rigaud, naturaliste à Pons ; Isaac Hays, D. M. et naturaliste à Philadelphie. Décrologie. La Société a eu, cette année, à regretter un de ces hommes qui consacrent tous leurs instans à la moe tion de la science et au bien de l'humanité. Le docteur Jean-Francois Capelle , médecin de l'Hôtel- Dieu St.-André, membre honoraire de votre Société, membre titulaire de FAcadémie royale des sciences, de la Société royale de médecine de Bordeaux, et correspon- dant de plusieurs autres compagnies savantes , est décédé te 8 Novembre 1833 , à Bordeaux , dans le sein de sa fa- mille et entouré de ses amis et collègues, témoins appré- : | CS - | ciateurs de ses vertus privées comme de son zèle pour les travaux académiques. Vers 1789, le docteur Capelle publia nn Journal de santé et d'histoire naturelle, dont la collection peut former deux gros volumes.— Plus tard, il fit paraître une brochure in-/°. ayant pour titre: #n ex atmosphæra pleriqiue morbi? an peripneumonia vapor aquosus? — Il a fourni mensuél- lement des observations médicales au Bulletin polyma- thique du Muséum d'instruction publique de Bordeaux. ‘à HE à introduit dans notre département la culture du quercitron, quercus tincéoria.— Il vous a laissé son her- bier, dont les plantes les plus rares et les mieux conser- vées font partie de celui de la Société. C'est lui qui, sous l’anonyme, avait fondé le prix de 300 fr. que l’Académie royale des sciences de Bordeaux à décerné , le 8 août dernier, à M. le baron de Gérando, pour son mémoire intitulé : Considérations sur les moyens de prévenir la misère. - Un éloge historique du savant que nous regrettons se- rait aujourd'hui superflu , après ceux qui déjà se sont fait entendre dans les académies dont il était membre ; mais, nous ayant laissé des souvenirs ineffacables , nous sentions le besoin de payer aussi notre tribut de reconnaissance à sa mémoire. Tel est, Messieurs, le tableau suceinct et fidèle des di- vers travaux dont s’est occupée la Société Linnéenne de Bordeaux pendant le cours de l’année qui vient de se terminer, De nouveaux encouragemens font naître de nou veaux efforts ; et les suffrages du public éclairé qui ous e | (40 ) entoure en ce moment , sont pour vous la plus noble ré- compense du zèle que vous apportez aux progrès des lu- mières. J. L. LAPORTE. . Nota. La Société Linnéenne de Bordeaux prévient toutes les per- sonnes qui pourraient être en mesure de lui faire quelques commu- nications , qw’elle recevra toujours avec la plus vive reconnaissance tout ce qui aura rapport à ses travaux, FIN. DISCOURS SUR LA GÉDEOGLE : D'APPLICATION s A L'AGRICULTURE ET AUX ARTS INDUSTRIELS POUR LE DÉPARTEMENT pË LA GIRONNE ;. PAR M. fs Docteur en Medecine, Membre de plusieurs Académies tt Sociétés savantes, nationales et étrangères. MESSIEURS , Si l'agriculture est le premier des arts et:la source de la félicité et de la richesse des nations , n'estsce pas aux s0- ciétés savantes qu'appañtient l'honneur de la faire fleurir ? N'est-ce pas un des premiers devoirs detous les hommes dés’appliquer à tout ce qai est susceptible de l'améliorer ? Cespropositions , Messieurs | n’ont pas besoin d'être dé montrées. Depuis long-temps l'expérience en à consacré la nécessité et les avantages. Tous les arts, toutes les sciences, oide les industries lui doivent leur concours. L La Géologie, Messieurs, vient tout naturellement lui, offrir ses services ; et veuillez remarquer, je vous prie, que ce ne sont pas les moindres, puisque, plus que toute autre science , elle a le droit d'espérer de faire des découvertes _ (2%? avantageuse eu PAL les dt nier la na- ture des terrains. C'est effectivement à l'art de Pied connaître Îles qualités du sol et de savoir en modifier les vices que l'agronome habile doit consacrer tous ses soins. C'est par cette étude qu'il doit. commencer, ‘car sans elle ce ne serait qu’au ha- sard qu'il livrérait ses semences; or, (J ’est à la Géologie d'application «qu'il doit-s’adresser en premier, heu pour acquérir cette utile et indispensable connaissance. Ce n'est pas “seulement à l’agriculture que les études d vices ; leurs éga rofitab LUXE Plnsieurs arts Re € ei ins que Tart du Fontainier; du mi- neur, du métallurgiste, du macôn, du tuilier, du verrier, du briquetier, leur doivent les premiers matériaux , sans lesquels ces arts n'existeraient pas. La découverte des argiles réfractaires, celle des pierres à chaux et de construction, celle des sources et des mi- nérais, ete. ppartiennent à la Géologie. Ainsi, vous le es ez, DE Dsapele science se lie très-étroitement aux it ts de ie et.des arts industriels... ee une contréé, comme le. département de la Giron+ de où une très -grande portion de -son:te t cou: damnée à une. Bainoatef stérilité, sou sis pape don nevune heureuse à (s40) Vous avez compris, Moss) Lmpoñtsner: pr vous livrer à cesapphvations utiles de la Géologie à économie rurale et aux autres besoins de l'homme;.et.c'est surtout dans lesintérêts de votre pays que vous voulez y dosaer 2 xos . soins et vos:lumières at ns ST de dével r dans le cours de cet L ir Cr L 4 c dé qui GE onéiété ténbdes opuscule 1 - (3). dans le département, et de vous offrir quelques réflexions qui permettent d'accroître les prsépnrek géologiques et de les rendre utiles. La nature des roches calcaires ou des doiübes argileuses paraît exercer une grande influence sur le genre de cul- ture du département de la Gironde. Celle des terrains di- luviens et des alluvions modernes n’est pas moindre non plus. M. Billaudet, qui s'occupe sans reläche des intérêts de ce département, a observé que la vigne prospère par-. tout sur les revers du calcaire grossier et au milieu des: couches diluvionnelles, appelées graves, et dans les: couches alluviennes , appelées palus , mais que les quali- tés des vins et même l'abondance y sont essentiellement variables, Déjà on savait combien les vins de graves sont supérieurs à ceux des terrains paludeux , et combien ceux qui prorisanee E Le calcaire Le EE ces ras en lité. - Ce serait une RE questich, niGoui que diké de bien apprécier Ê masse des pue sur Le végétation, et de déterminer t cell étation sur les terrains. Il n’y a, sans doute, que Podpéridiéé qui pourrait y y répondre , mais c'est aussi la Géologie d'appli-: cation qu'il conviendrait d'invoquer _— y satisfaire pleinement. - Ce que l’on à appelé éhiñie appliquée à l'art crie n’est qu’une portion de cette science des terrains. L’ana-1 Ivse mécanique des sables, des marnes , des argiles , des pierres, appartient à la minéralogie chimique , et cellé-ei est inséparable de la véritable Géologie. : : M. Brard a donné sur ce point d’excellens et dés “ plus simples, pour analyser les argiles, les marnes , afin- d’en reconnaître les qualités. tee populaire ; (4) p* 7.) Vous savez que nous devons à M. Jouannet lés gr- semens des marnes calcaires, des marnes silicieuses et des marnes argileuses dans le départeinent. ( Musée d’A- quit., t. 3, p. 37.) - Le départemenñt de la Giroñde, assis sur un solgénérale- nent arénacé et graveleux , a besoin qu'on améliore des terres demeurées incultes à raison de l’aridité ou de la mobilit: des sablés ; mais en creusant au-dessous de cette couche aréneuse on d“couvre tout ce qui convient pour. Meme la surface. _. a des argiles plus ou: tes, se pré- cobiit à velui qui Feu) en se ke récherdhé; Des mélan- ges, tentés avec discernement , viendront corriger. la trop grande légèreté du sol sablonneux. Ensuite des essais com- paratifs apprendront à ménager les ressources que la nature a placées si à propos sous nos pas. Les révolutions du globe nous ayant abandonné l'ancien bassin des mers pour y fixer notre demeure; ne devrions- nous pas nous estimér trop heureux d'y rencontrer à une petite profondeur ces vastes dépôts marins, si riches en, débris de coquilles , et si recommandables _— fertiliser no$:champs et nos prairies? + + L'Académie royale de. Bordehnt ; ions vigilante quand il s’agit du bien public, ayant senti tout.le prix, qu'il « aurait d'atiliser ces terrains , appelés faluns, pro- posa la question spas il y ta Apnñra) : «Recher- À | Le ET 4 De pa ».cher par o] É étendue du d dep la » Gironde les meilleurs dépôts de Faluns, sis online. » les plus riches et les plus propres aux différentes cultures; » indiquer par des expériences comparatives, leurs! pro- » priétés fertilisantes et les proportions dans lesquelles. » il convient de les ermplover, pour améliorer, soit les La | (5) » terres à blé, soit lés prairies naturelles et artificielles La réponse à la première partie de cette question fut bien facilitée par l'indication sûre qu'avait donnée M. Jouannet des gisemens des faluns, dans ‘une infinité de communes, sur la rive gauehe de la Garonne (1). Ce savant observateur nous a appris que la zône des faluns coquil- liers règne sur. une ligne parallèle au fleuve depuis la ville de Bazas jusqu'à St.-Médard en Jalle, ayant plus de 50,000 mèt. de long., et plus de 10,000 mèt. de larg. (2). - D'excellens mémoires furent adressés à l’Académie rè- lativentent aux essais sur les faluns que d'habiles agrono- mes,venaient d’en faire. Celui de M. Depiot-Bachan, à Saucats, fut surtout remarqué, parce qu'il signalait des résultats précieux. Il semblait qu'il n'y.avait plus à donner que des encouragemens pour que la contrée en adoptàt l'emploi; mais voyez combien les bonnes choses sont lentes et difficiles à réussir ! Aujourd'hui, nulle part que je sache dans ce département on n'utilise ces engrais naturels! Ne doit-on pas s'étonner que , dans une contrée aussi riche et aussi industrieuse ils soient délaissés;, attendu que dans les départemens voisins, celui des. Landes par exemple, puis en Tourraine, en Picardie, et dans-d'autres provinces, l'usage des faluns y rend les plus importans services ? N'y aura-t-il done, à notre honte, qu'une nouvelle colo- nie de Maures qui saura en tirer tout le parti possible, puisqu'il y a plus de trois siècles qu'elle sentit le prix de défricher ces déserts sablonneux ? (4) Les principales localités des faluns sont Bazas , Lignan , Logeat, Balizac , Landiras, Illats, Saucats , Cabanac, Sestas , Illac ,St.-Mo- rillon , Labrède , Martillac, Léognan , Gradignan , Martignas , Mé- rignac , St.Médard ; etc: De À {2) Musée d'Aquitaine, t. 4,p S6.. (6) =. On lit dans le recueil de l'Académie de Bordeaux pour 1827, qu'un prix fat proposé pour un manuel d'agricul- ture appropriée au département de la Gironde. Ce serait sans doûte, Messieurs, un grand service que rendrait le savant qui publierait un ouvrage aussi utile. Comme il importe qu’il soit populaire et à la portée des agronomes , un pareil livre ne saurait être assez clair. Des linilag œil Hs ch 1 12 isole LI , indiquer le remède à edté du mal, Ainsi , dans l'objet d’a- mender un terrain trop argileux, il importeraà de faire CS la qualité de sable qui devrait être préférée, d'indiqüer le lieu le plus proche où il faudrait aller le chercher, de désigner les proportions convenñables pour opérer avantageusement lé mélange. Il en sera dé mêmé à l'égard d’une terre trop sablonneuse, qu il faudrait ren- dre suffisamment consistante. Le marnage, le falunage , etc., devront être soumis aussi à des règles certaines relativement aux divers genres de culture. Dans une contrée aussi options que le départésenst | dé la Girondé , dans une cité aussi opulenteet aussi com rer Ne RASE vous sentez, x ph de quel it les f tions de b ies, je veux parler antant dé es poteries à Vésagé . dé peüple que de eélles qui conviennent anx classes aisées et riches, qui pussént nous affranchir d'un tribut que nous $ornmés obligés de payer, ou à uné nation rivale, où à dés dépar- temens étrangers au nôtre , tandis qu'avec vos nombreuses argiles, reconnues de bonne qualité, on pourrait alimenter plusieurs manufactures, qui, très-certainement , feraient la fortune des compagnies qui les établiraient sur des principes différens de celles qui existent; peut-être en 7 trop grand noibre. Depuis peu d'années une société d'In- dustriels. ayant senti Les avantages d'un grand établisse- ment pareil, la ville. de Bordeaux a pu juger des fabrica+ tions merveilleuses qu'on peut faire au moyen de ses pros duits naturels. Qui ne connaît les belles poteries de la ma- nufacture créée à Blanquefort par les soins de son ancien et habile directeur, M.de Saint-Amans?. Déjà une. multi tude de ces argiles.. figalines ont élé trouvées en, abon- dance dans lé département. M. Jouannet ayant.observé que celles qui avoisinaient la _zône diluvienne. du bassin étaient de qualité supérieure , ce renseignement pourrait être mis à profit pour diriger les nouvelles. découvertes; L'expérience a démontré que les argiles plastiques ; Les plus pures, celles quine recèlent pas de, principes cal- ‘œaires, étaient-les plus infusibles , les plus réfractaires, par conséquent les meilleures -pour.k la f. fabric. cati ion, des po- i ssist n tau loi pour. telle: dos erousets, des bri- ques, dés carreaux et des tuiles. Un excellent rapport de M. Billaudel, imprimé dupe le recueil de l'Académie en 1828 ; p-167,-concernant la re- cherche de ces argiles réfractaires dans le département dela Gironde , nous apprend que es. couches de ces ar- giles, qui se trouvent au contact des. dernières assises caleaires, participent de ka nature:de, ces terrains, ce qui les rend fusibles, D'après cette utile.observation, il im- porte done de s'attacher aux gisemens où la rencontre dés liaisons de l'argile plastique n'a.yas lieu avec les _æonches calcaires. Une disposition de cette nature se fait rémarquer, selon M. Billaudel, dans, la commune de Faisse: L'argile y est déposée sous une couche de sable; aussi est-elle infusible et propre à la confection des creu- sets destinés à la fonte des métaux. . Des gisemens AB4/0- (8 gues doivent se rencontrer partout où le calcaire manque et où les couches arénacées sont interposées entre les bancs d'argile, ainsi que cela a lieu dans les landes de Bordeaux , dépuis Lesparre jusqu'à Bazas, dans la contrée appelée La Double, à se ct Cestas, Royan, ete, (Bil-. laudel.) Dans un département où les couches de sable prédomi- nent , et où l’on en rencontre de si purs comme dans celui de la Gironde, ne doit-on pas être surpris de voir le petit nombre de verreries qui y sont, et surtout ee les verres blancs ne s’y fabriquent pas? pres ; La découverte des AerrebE chaux, de bonné qualité, de la chaux hydraulique principalement, est d’un grand intérêt dans un pays qui s’âgrandit ét où les constructions ne cessent de s'élever. D’après les chaux-fourmiers, les pierres à chaux sont dans lés communes de Cérons ; de Bu- dos , de Landiras , de Virelade , etc. (Jouannet , Mus. d’Aq., 4, p. 87.) Mais il est bien certain qu'il serait extrêmement aisé de multiplier à cet égard les découvertes, ear le roc calcaire se montre à nu en tant d’endroits qu'on ne sau- rait être embarrassé que du choix. Un prix proposé par l’Académie , il y à quelques années , sur la recherche des carrières de pierres calcaires, propres à la fabrication de la chaux hydraulique dans le département , excita le zèle dé plasieurs ‘expérimenteurs , et donna lieu ensuite à un rapport très-important sur les produits et les découvertes présentées par ‘les® concurrens(4). Le rapporteur, M. Billaudel , fait judictéusement observer que toute pierre calcaire côntènänt 110- d'argile est supposée propre à la chaux RENE Dans ce même rapport, ce rs fait (1) Recueil dé TAcadémie, 1828, p. 149 — 465, (9) pressentir qu'on doit rencontrer des gisemens d’un pareil calcaire argileux au passage des bancs calcaires et des bancs d'argile, dans l’ nr À des terrains du bassin de la Gironde. * Toutes les fois, dit M. Billaudel, qu’on verra le cal- caire reposer sur le grès ou sur le sable siliceux, on ne pourra espérer qu'une chaux non hydraulique , parce que la pierre ne renferme pas d'argile; mais partout au con- traire où l’on découvrira l'argile plastique , le calcaire qui Ja sarmontera sera propre à donner ia chaux hydraulique. Ces remarques, déduites de l’observation géologique et de l'expérience, sont , comme on voit, on ne peut plus intéressantes, et démontrent à l'évidence l'utilité de la Géologie appliquée aux arts. C’est d’après ces principes que M. Billaudel désigne les principales localités où l’on trouve de bonnes pierres à chaux hydraulique (carrières qui fournissent la chaux des tuileries de Bieujac, Lormont, Montussan, Toutoulon et Pessac ; le calcaire d’eau douce du département ex- ploité sur la Baïse et qui pourrait l'être avec avantage en tant d’autres endroits; la pierre calcaire du côteau de Cenon, des communes de Lauzan, de Marguéron, etc. ). C'est ici le lieu de faire remarquer qu ‘on trouverait encore une infinité d’autres gisemens , tant pour la décou- verte des argiles réfractaires, que pour celle des pierres à chaux de bonne qualité, et autres produits naturels utiles, en dirigeant les recherches géologiques partout où des escarpemens, où des coupes pourraient permettre la reconnaissance des couches et la nature des terrains, de même que dans le cours des vallées , le long des : riviè= res et des coteaux décharnés. Æ Comme il importe d'épargner des frais inutiles ou oné- (40 ) eux v2 des nn = ape ceux res se s Jireont- à de. que la nature des lieux met à joue disposition. Dès qu'un éboulement a lieu, dès qu'on creuse un ter+ | rain, dès qu’on procèdé au forage d'un puits, c'est alors qu’il faut s'empresser d'aller les visiter, afin d'en consta- ter les couches, leur puissance , leur disposition , leur pro- fondeur , ete. L'usage de la sonde est aussi de la plns grande néces- sité Let sus explorer les: terrains et Sevilitan:) les: dénout vertes. Avant t d'ent Ÿ SD 7 1 niSs c'est par la sonde JS faut s'assurer “il y a quelque i in- térêt à la faire. L'importance des bonnes pierres de construction est si, grande qu'elle a sans cesse éveillé les sollicitudes des ar- chitectes et des hommes de l'art, dans une aussi florissante cité que Bordeaux : aussi, grâce aux choix des pierres qu'il a été facile de faire dans ses environs , c'est une des villes -du royaume des miéux bâties. L'art de bâtir est redevable au génie de M. Brard (un des hommes à qui les sciences géologiques et minéralogi- ques d'application doivent elles-mêmes d'importans ou- vrages) dé procédés, extrémement simples et très-surs, pour reconnaitre promptement les qualités bonnes où mau- vaises des pierres de construction. C’est dans sa petite Mi- néralôgie populaire qu'il les a consignés avec le détail nécéssaire ({p. 25 — 29); on les trouve également repro- daits dans le Musée d'Aquitaine , tom. 3, p. 35 (4). (4) L’existénce du grès, qui n'avait point encore été constatée dans e bassin de la Gironde, vient d'étre découverte par M. Billaudel ‘aux environs de Bazas, Cette intéressante découverte , si utile pèur (44 ) Une recherche svigneuse des tourbes ét des lignites se- fait d’un véritable intérêt, et leurs découvertes maltipliées d’une immense ressource, au milieu d'une contrée aussi peuplée que le département de la Gironde, surtoat lorsque les bois de chauffage y sont hors de prix. Vous savez, Messieurs, que les tourbières ont été re- connues déjà en grand nombre de communes ( Bruges, Eysines , Blanquefort , Blaye , Ambarès, Montferrand , St. Jülien , Brannes , Arveyres , le littoral, le long du bassin d'Arcachon, été.), et qu’elles sont exploitées à Parempuire, à Montferrand ; à Baron , canton de Brannes , à Saint-Ju- lien, etc., où elles sont d’une excellente qualité. Les marais du département reposant sur un sol le plus souvent tour- beux, nul doute qu’on ne multiplie encore la découverte de la tourbe, pour peu qu’on veuille s’en donner la peine. Il en sera de même à l'égard des dépôts de lignite exis- tans sur plusieurs points du grand bassin de la Gironde, ainsi que MM. Jouannet et Billaudel vous l'ont appris ; mais comme le lignite règne à une grande profondeur, et que son extraction serait coûteuse , il convient de s'appliquer à découvrir les localités où se montrent des affleurermens de ce terrain, ou bien de rechercher des bois ligniteux, des forêts souterraines , qui ne seraient pas d’une date aussi ancienne, et qu'on peut espérer de ren- contrer à de petites profondeurs. D'après les coupes four- nies par M. Jouannet, ces lignites s'apercoivent à Eysines à 5 à 6 pieds au-dessous du sol, à Cestas à 11 pieds, à Bélin à 42 pieds, etc. la réparation des routes , épargnera maintenant de grandes dépenses à l'état. Elle permet d’espérer aussi que cette roche pourra br >$ trouvée en d’autres endroits. à 12 ) * Les minerais de fer, si abondamment répandas au-des- sous de la couche sablonneuse qui couvre les landes du littoral de votre bassin, et qui alimentent les usines nom- breuses du pays, donnent un fer qui est loin d'égaler en qualité celui qui provient des forges de la Navarre, de la Catalogne et des Pyrénées. | C'est à la recherche d’autres dépôts qu'il conviendrait de donner ses soins, et peut-être ne serait-il pas impossible d'espérer d’en découvrir. Au-dessous du mineraien grain, qui est le plus superficiel, on trouve, en quelques lieux, le fer hydraté en roche. Celui-ci est bien préférable et bien plus riche. Tout démontre, dans la disposition des couches de cette zône martiale, sur Jes bords de l'Océan, que les communes les plus rapprochées de la plage doi vent le contenir. N'est-ce pas à l'étude de la Géologie, obus $ RER du le talent vraiment extraordinaire que possède M. l'abbé Paramelle de découvrir, par la seule inspection des lieux, les sources et les fontaines? Versé, comme il doit l'être, dans la connaissance des terrains qui recèlent les sources, il en suit la direction d’après les principes de l’hydrau- lique et selon l’inclinaison des couches; puis, précisant avec une étonnante exactitude le point dans le sein de la terre où l’eau est recueillie, c’est là, ditl, et non ail- leurs, qu’il faut rechercher l’eau. L'ingénieuse fixation des sables mobiles des dunes par l'ensemencement des pins, n'est-elle pas aussi une de ces heureuses inspirations de la Géologie ? Regardée avec raison comme une conquête de l’industrie sur la nature, voyez comme elle sait arrêter les progrès de ces alluvions dévastatrices; mais admirons en même temps combien la nature est sage et prévoyante ! Elle a permis se ces arbres Li (48) ‘précieux , si nécessaires , prospéragsent avec une prodi- zieuse facilité dans le sol le plus ingrat , le plus aride et le plus mouvant! Si tout le littoral du golfe de Gascogne , si toutes les landes de la Gironde et-du département des Landes, qui comprennent une étendue de territoire de près de 800 lieues carrées, etaient seulement couverts de pins maritimes, de chênes, ou de chénes-liéges (1), ce serait, sans aucun doute, la plus riche province de. la France. Or rien ne serait aisé comme d’ensemencer la plus grande partie de cette sorte, sans de très-grands frais ni trop de temps. Calculez maintenant , Messieurs, les pro- duits énormes qui résulteraient de l'exploitation des ma- _ tières résineuses, du charbon., des bois de construction et dela quantité considérable de liége, que produiraient seu- lement ces trois espèces d'arbrés qui composeraient cette vaste forêt! La culture des bois serait donc FA PES et le SL eff- cace des moyens de mettre nos landes en valeur. Écoutez ce que dit à ce sujet l’auteur d'un excellent mémoire qui remporta le prix proposé en 1776 par l’ancienne Académie, de Bordeaux sur la question suivante : Quelle est la meil- leure manière de tirer parti des landes de Bordeaux quant à la culture et àla population? -« Le pin martime (pinus maritima) meet il ;P.39, 5 est de tonsdés arbres le plus aeclimaté et le plus appro- » prié &la qualité des fonds de-nos landes. Il est le plus ÿpropré à opérer une prompte et profonde division des » bänes ferrugineux qui s'y trouvent. Ses principales ra- (1) M. Guyet de Laprade a prouvé que l'arbre liége était très- propre à l’ensemencement des dunes. (Rec. de Acad. de Bord., 4829» p. 86.) + ti) » cines, pivotant de leur nature, percent infailliblement » le tuf, poses qu'il ne soit pas assis sur un fonds maré- » cageux. Le pin, conséquemment , tiendra le premier » ran F » A culture du chène-liége (quercus suber, L. ) doit oe- » cuper le second rang. Cet arbre réussit parfaitement dans » les purs sables ; ses racines pivotent avec force, et son » écorce produit un revenu considérable. » La culture du chêne franc , blanc ou ordinaire (quercus » ‘robur et racemosa) , n’est pas moins essentielle , dans les » lieux: pu nère Heiien proie : ponvept.de » leurs granges et les autres décharges qu leur sont FA » cessairés. » Enfin le chêne noir ou le tauzin (quercustauza,Roth.), » qui croît si naturellement dans tous les lieux des landes, » deviendrait, si on en multipliait les taïllis, une denrée » prodigiensement avantageuse pour la consommation du _» bois dé chauffage soit de la contrée, soit des villes voi- » sines , et particulièrement de Bordeaux. » Mais, Messieurs , je m'aperçois que jé sors de mon s su- jet. N'ayant eu en vue dans ce discours que de démontrer. ” J'atliséctss soloëi, appliq ées d'abord à l'agriculture ensuite aux RS RPM ES -je ne dois pas occuper vos loisirs d'un objet étranger. Je borne done ici les applicätions que j'ai eu le dessein de. vous soumettre > touchant la Géologie, dans l'intérêt de votre propre dépar- tement. Heureux si j'ai su indiquer quelqnes vues utiles !. come (15 ) NOTES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA GÉOLOGIE DU DÉPARTEMENT DE Li GIRONDE par ordre de matières. Si : "Le a. Géologie.de la Gironde. Billaudel. Coup-d’œil sur la Géologie du département de la spé (Actes de ta Soc. Linn. de Bord., 1, p. 29-143.) Jouannet. Classification des terrains du bassin de la Gi- ronde. (Act. cit., 4, p. 171-226.) : Chorographie del Gironde. : Desbiey. Mémoire sur la manière de tirer parti des landes de Bordeaux. — Bord. 1776, in-4e. carte. sa couronné par VAcad. de Bordeaux. _ Deschamps. De l'amélioration des landes de shetés. — Paris 4832, in-4°. avec carte du départément. Ouvrage important. -La carte.offre un.système de canalisation etune ‘coupe du nivellement dû sol. Pal FR DT dl + T7. UT D Re TES RE | Ga y: Exposé du proj E. Deschamps sur le canal de navigation À travers TA petites landes. — Bord. 1833, in-8°. Ouvrage très- intéressant, Baron d'Haussez. Études administratives des landes, ou Collection demémoires, ete.—1 vol. in So. Bord. 1826. - Ouvrage rempli de vues d’un haut intérêt à rs la culture et de la population des landes. (46) Banlieue de Bordeaux. Jouannet. Notice topographique sur la banlieue de Bor- deaux. (Musée d'Aquitaine, 3, p. 51. er de Bègles, 1. c:, p. 56. de Targon, 3, p. 83. — de Talence, 3, p.108. — de Caudéran, 3, p.112. ROSE lle Villandraut 3, p. 115. romains du Bonseat,.3,.p. 163... et CT — de Verdelais, t.2, p. 437. _ de Cestas, t. 2,p: 267. Géologie des communes du département. Jouannet.. Notice sur Coutras. (Mus. d’Aq., 3, p. 43.) Guilland. Mémoire sur la. Géologie de Castelnau-de- Même. (Recueil de l’Acad. de Bord. 1822.) Jouannet. Mémoire sur quelques produits des landes de la Gironde. (Mus. d’Aq., À, p. 80-122, et Rec. je l'Acad. de Bord. 1822, p. 49-68.) © Terrains. tertiaires de la de HF J: Jouannet. Corsidérations _gériérales sur. les. terrains ter- tiaires de la Gironde. I. Essai sur leurs positions res- pectives. (Act. de la Soc. Linn., t. 4: p. 171-226, et Rec. de l'Acad. 1830, P- 55, — A ARRore de M. Blanc-Dutrouilh. ) Id. Notice ‘sur les marnes de Hurs. Je dat. 2, p. 280. }ssps (47) Boué. Esquisse rapide de la distribution des roches dans la partie du S.-0. de la France. (Annal. des sc. nat., t.2ett,3.) … Desnoyers. Mémoire sûr la bosshesl és des dossini tertiaires. (Annal. cit. Mi ) Carte géologique de Ja Gironde. Billaudel. Carte géolog lépartement delaGironde, : à la suite d’un Mes lu à l'Aced. de Bord. sur les argiles réfractaires. (Rec, de l’Acad. 1828.) Coupes des terrains. Billaudel. Coupe hypothétique et géologique des: terrains du département, depuis l'Océän ; près-dé la Teste, _ jusqu'à ré mm » sur ie ——. de. Fe Lu cu ‘recueil. +. Jouannet. SeBPe du caleare k tertiaire re près à Réle. (act, 4, P. 214. Id. dau côtéau se Castelnan sur le Giron. sa. p. 216.) À 42, > YÈT , BTR: na | Billaudel. Coupe di côteau de Cenon, rive droité de la Garonne. (Rec. de l’Acad. 1828, p. 180, et Act., t.4, POMSS P PENSE SHBIISO HO) Diluvium: Jouannet, Coupe du diluvium de erre- Nègre. (Rec. de l’Acad. 1826, p. 67.) Id. Essai sur le gisement dés cailloux roulés, etc. (Rec. : id. 1831 7 p. A1. — Act: 14! p.227 ù Ha#ôt # (48) Alluvium. Jouannet. Coupe du terrain alluvien des Quevyries , rive droite de la Garonne. (Act., 4, p. 181.) Lignite. Jouannet. Coupe du dépôt de lignite de Cestas. (Act., 4 p.219: Recuide PAcad. 4822 , p. 56.) e Coupe du dépôt 5 Belin. id. np 220. — - Rec. de l'Acad. 182, p 55). Ha. Coupe du terrain à ligue d'y (Mus. 7. ; 1 , pt 83.) Coupes des forages artésiens. Jouannet. Coupe de Caudéran, chez M. Mabit. (Act. de Ja Soc. Linn. , 4, p.205.) 5; Ta. De la place Dauphine. (Act. id., p. 206-335.) 44. De Beychevelle à St.-Julien. (L..e., p.209-335.) Id. De Peujard, rive droite de la Dordogne. Qu c., et st, De 212. ) Le: du calcaire lacustre de = * Jouannet. (Mus. d'Aq;, t. 1,p. 245.) Guilland. (Act.,t. 4, p. 133-144.) Molasses. Jouannet. Moligsss du Fronsadais. (Act à P- 202-217) (49) Minerais de fer des Landes. Guilland. Mémoire sur ces minerais. (Rec. de l’Ac. 1822.) Zoologie fossile. De Basterot. Description des coquilles fossiles du bassin de la Gironde. (Annal. des sc. nat.) De la Bèche. Réflexions sur les coquilles fossiles de la Gi- ronde. (Géologie , p. 290.) | Jouannet. Notice sur les gisemens des coquilles fossiles de la Gironde. (Rec. de l’Acad. 4822.) Cuvier. Description des ossemens de palæotherium , trou- vés à la Grave , près de Libourne. (Rech. sur les ossem. fossil., t. 5, P- \ Uaveres à ossemens fossiles. Billaudel. Notice sur les ossemens fossiles de la caverne de Lavison à Saint-Macaire. (Act., A, p. 60.) (Estrait de l’ Ami des Champs.) Pi rl L ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. N° 41.— 15 Aovr 1835. ZOOLOGIE, XIIL. Premier Mémoire sur les Écnimpes.— Prodrome d’une nouvelle classification de ces animaux ; par M. Cn. Des Mouuns , Correspondant. AVERTISSEMENT. J'ai commencé, en 1828, la rédaction d’un travail géné- ral sur les Testacés marins( vivans et fossiles ), de la Gironde et de la Dordogne. Ayant adopté la série linéaire ascen- dante de Lamarck, je débutai par les Stellérides, dont j'ai publié le Catalogue en 1832 { Actes de la Société Lin- néenné de Bordeaux , T. V. p. 183 ). Aussitôt après avoir préparé ce premier travail, c'est-à-dire dès les premiers jours de 1829, j'abordai l'étude approfondie des Échinides. Je ne tardai pas à découvrir un certain nombre de caractères nouveaux, de particularités d'organisation restées inaper- . cues , et par conséquent à rectifier des erreurs de classifica- tion. Je vis que les Échinides, malgré les excellens travaux de Lamarck et quelques études plus récentes de M. de Blain- k ( 168) ville , n'avaient pas été suffisamment traaillées pour qui me fat possible , au moyen des élémens préexistans , de décrire nos espèces d’une manière qui répondit aux exigen- ces actuelles de la science , et je sentis dès-lors la nécessité de me livrer à un travail spécial sur cette famille. Privé des moyens d'étudier les Échinides à l’état de vie, et désirant particulièrement débrouiller le chaos de leurs espèces fossiles, je dus m’attacher à l'étude de leurs parties solides , et m'en servir pour combler les lacunes immenses (irréparables pour certains genres) qu'offre leur anatomie. Ce travail n'a été interrompu, depuis 1829 jusqu’en 1834 , que par des exigences d’affaires , de santé , ou par d’autres travaux courans. Pendant ce laps de temps , l’acqui- sition de divers ouvrages et d’un grand nombre d'espèces qui me manquaient , enfin la publication de l’article Zoo- phytes de M. de Blainville ( Dictionnaire des Sciences Naturelles, T. 6a. )}, dont j'ai adopté plusieurs genres, m'ont donné les moyens de modifier successivement la clas- sification de Lamarck , en adoptant ou en rejettant plusieurs genres proposés , et même en en établissant quelques autres. La lenteur forcée de mon travail m’a fait perdre la priorité de plusieurs découvertes ou rectifications que j'avais réelle- ment faites de mon côté, mais dont je ne puis plus désor- mais revendiquer l'honneur , puisqu'elles ont été imprimées ‘ avant la publication de mon travail : néanmoins, jointes à celles pour lesquelles j je n'ai pas été devancé et à celles que j'ai recueillies dans les travaux de mes prédécesseurs , elles mont permis d'établir, sur des caractères presqu'entière- ment neufs, une classification nouvelle pour les Echinides. Mon excellent ami M. Rang, à qui je dois un grand nombre de matériaux si précieux pour mon travail, me proposa, en 1834 , de faire imprimer mes observations nou- velles et ma caractéristique des genres, dans la section des RO (169 ) Zoophytes des Suites à Buflon, qui doivent s'imprimer chez le libraire Roret, section de la rédaction de laquelle il s'était chargé conjointement avec notre savant collègue M. Lesson. Je ne pouvais refuser ma coopération à an ami aussi intime que M. Rang, et d’ailleurs, sa prévoyante amitié voulait que je prisse date pour ce qu'il y avait de neuf dans mou travail; je lui adressai donc, en Juillet 1834 , le Prodrome que je publie aujourd'hui, et quil m'a renvoyé parce que sa nomination aux fonctions de Directeur du port militaire d'Alger, ne lui permet plus de continuer l'ouvrage qu'il avait projeté. C'est donc uniquement pour prendre date , je lerépète, ‘que je publie maintenant ce Prodrome, composé de la caractéristique des 17 genres que j'admets ( a ), et précédé d’une analyse très-succincte des faits nouveaux ou des théo- ries nouvelles sur lesquels j'ai établi ma classification. Un second Mémoire , entièrement rédigé , et auquel il ne me reste qu'à mettre la dernière main, contiendra toutes les généralités, c'est-à-dire le résultat détaillé de mes études sur les parties solides des Échinides. On y trouvera le développement des propositions que je ne fais qu'énoncer aujourd'hui, et la discussion des genres adoptés , rejetés ou créés par moi. Ce Mémoire aurait servi d'introduction à mes Études sur les Échinides, si j'avais pu les publier en bloc. Un troisième travail, déjà entièrement terminé comme le précédent, présentera le Tableau Synonymique de toutes les espèces connues de la famille des Echinides ; ce tableau est composé de 5 colonnes, savoir : 1 } nom spéci- Jique que j’adopte ( avec indication de l'auteur, de l’ou- (a) Ils ne répondent pas aux 17 genres de M. de Blainville { Zooph. ). + ñ (190. vrage, de la planche , etc. ; j'y distingue aussi, par un signe, les espèces que j'ai étudiées en nature de celles que je ne connais que par des figures ); 2 ) synonymie des au- teurs que j'ai pu consulter ; 3 ) synonymie des auteurs que je cite d’après autrui ; 4), localités ou gissemens ; 5 ) observations. On sent quelles doivent être la longueur et l’aridité d’un pareil travail ; je ne l'ai entrepris que parce que Je suis convaincu que sans lui, et sans les répertoires * dont je l'ai fait suivre , il resterait toujours impossible de débrouiller le chaos ds Échinides. J'en reconnais actuelle- ment 362 espèces , vivantes ou fossiles. Sur ce nombre, j'en possède en hature 190, ( plus de la moitié). Ce n'est pas assez pour faire une monographie spécifique de la famille, mais c’est bien suffisant sans s doute pour en refon- dre la hasta générique. Aussi me bornerai-je , après les publications que je viens d'indiquer , à faire connaître en détail, 1.0 les espèces nou- velles que j'aurai été dans le cas d'établir et Le n’appar- tiendront pas à la Gironde ou à la Dordogne ; 2.° toutes celles, vivantés ou fossiles , de ces deux data Ce dois: Mémoire fera suite à celui relatif à nos Stellérides , et sera la continuation de mon travail [rues sur nos Tes- tacés marins. Je reviens au Mémoire qu'on va lire : il est à la fois le fondement et le résumé de toutes mes Études sur les Échi- nides. Voici l'ordre qu'il m'a paru avantageux d’adopter pour l’arrangement des matériaux qui le composent : $ 1.eT Observations générales. On y trouvera l'abrégé des principes généraux , des déterminations d'organes, et des considérations nouvelles les plus és répae Las j'ai introduites dans l'étude des Échinides. $ 2. Choix des caractères génériques. Discussion très-succincte de la valeur des caractères employés dans ares (171 ) âes diverses méthodes de Lamarck, de Cuvier, de M. Goldfuss et de M. de Blainville. Énoncé des raisons qui m'ont déterminé à modifier ces diverses méthodes. $ 3.me No 1. Tableau analytique des caractères essentiels des 17 genres que j'admets ( fondés uniquement sur les parties solides ). N.° 2. Extrait du Tableau précédent , spécialement destiné à la détermination des fossiles. $ 4.me Caractères naturels des genres (sous le rapport des parties solides). Cette caractéristique , très-détaillée , est construite sur un plan uniforme pour chacun des grou- pes de genres de la famille. — A la suite de chaque genre, on trouvera l'indication du nombre d'espèces qu'il ren- _ ferme, à ma connaissance , soit vivantes , soit fossiles ; puis ensuite de courtes observations sur la composition du genre , etc. $ 5.me Quatre Relevés numériques et leurs Conclu- sions, relatifs aux espèces de la famille des Échinides. $ 6.me Extrait d’une description détaillée ( accom- pagnée de 2 planches gravées sur acier ) du CLYPEASTER Raxçranus , Nob. , pour faire connaître organisation de ce genre et des genres voisins (la partie relative au système ambulacraire est extraite d'une description du Scutella quadrifora , Lam. , et accompagnée d’une planche litho- graphiée ( a). ). $ 7.%e Explication des planches. N. B. Il est indispensable , pour la facile intelligence de ce Mémoire, d’avoir sous les yeux l'excellent article (a) L’extrait et la planche relatifs au Scutella quadrifora ne faisaient pas partie communication que j'adressai, en 1834; à M. Rang; mais les deux planches relatives au Clypeaster Ran- gianus étant déjà gravées pour les Suites à Buffon ; lorsque mon manuscrit m’a été rendu, figureront dans la publication de M. n. (172) Oursin de M. de Blainville ( Dict. des Sciences naturelles, T. 37, p. 59 ), et la partie relative aux Échinides dans son article Zoophytes (même Dict., T. 6o, p- 178 à 213). ( Lanquais , 23 Juillet 1835 ). $ 1.:7— OBSERVATIONS GÉNÉRALES. 1.0 Les pièces coronales des Échinides ont été très-bien décrites , pour le genre Oursin, par M. de Blainville, dans le 37. vol. du Dictionnaire des Sciences Naturelles, im- primé chez Levrault; mais, comme il pense que les Spa- tangues n’ont en réalité que quatre ambulacres, j'infère de R qu'il n’a pas regardé comme générale et sans exception dans les Échinides , l'existence de 5 doubles séries longi- tudinales de plaques ambulacraires et de 5 doubles séries longitudinales de plaques anambulacraires, c’est-à-dire ‘ d'une périphérie élémentaire de vingt plaques ( quoiqu'il en ait fait mention, en passant, dans son article Scutelle k Or , je prouverai dans un mémoire subséquent , tant par les faits Que par le raisonnement , l'existence essentielle de 5 ambulacres dans les Spatangues. Donc , je me crois auto- risé à dire que c'est moi qui ai établi cette règle générale : Que toute Échinide , quelle que soit sa forme, a sa périphérie élémentaire composée d’une série horizon- tale de vingt plaques ou assules. Je n'ai point vu les Galérites de Lamarck indiquées comme portant quatre ou six ambulacres. Mais, si cé J'ait est bien observé , je crois Pouvoir , avec toute certitude, aflirmer à priori qu'il est dû à une monstruosité par excès ou par défaut. 2.° Le nombre des pièces coronales, invariable dans le sens horizontal, est au contraire très-variable dans le ‘sens vertical. Pendant la croissance de Vanimal, ces pièces se multiplient dans ce dernier sens , et il est à remarquer que l (13) dans toutes les Échinides dont la bouche est excentrique , le nombre des pièces coronales n’est pas identique dans toutes Les séries verticales ( de même espèce, ambulacrai- res ou anambulacraires ) du même individu. e nombre des pièces coronales de chaque série ver- ticale est infiniment plus considérable dans les séries am- bulacraires que dans les séries anambulacraires. J'établis en principe , d’après une observation constante , que les pièces coronales AmBULACRAIRES sont seules susceptibles d'étre percées de trous pour le passage des suçoirs , (on sait que , comme l'a dit M. de. Blainville , tes tubercules des Cidarites ne sont pas percés de part en part ) : les anambu- lacraires n’en ont jamais , même autour de la bouche. Les ambulacraires n'en ont pas toujours ; mais lorsqu'elles en ont , chacune de ces pièces ou assules n’a jamais plus de deux trous. De là il suit que lorsque une. Échinide , ( genre Qursin , par exemple ) présente des ambulacres multipores, où les trous sont rangés en denticules ( Blainville ) de 3 à 7 paires de pores, cet-:arrangement ne provient que de l’empilement et de la déformation d'une immense quan- tité de plaques ambulacraires dont chacune est percée de deux pores. J'ai été conduit à la certitude, sur ce point, par l'examen des parties molles conservées dans le Scutella quadrifora , Lam., que mon ami, M. Rang, a rapporté de l'Ile du Prince ( côte occidentale d'Afrique }. Cette organisation constante des ambulacres sera décrite avec le plus graud détail , dans la suite de : mes Études sur les Echinides , et de manière à ne pas laisser douter, ce me semble , que tel est l'état normal des Échinides , et que lorsque , vers le haut d'un Oursin par exemple, on croit compter moins de plaques distinctes que de paires de pores, -cela provient d’une soudure , à cause de l'excès des, maté- tériaux qui en a empêché le développement et par.consé- l'individualisation. CRT . N. B. Il existe quelques pièces criblées de petits trous presque microscopiques , autour de la bouche ou du som- met de certaines Échinides, et dans les sillons inférieurs des Scutelles ; mais comme ces trous sont irréguliers , et que je n'ai pu m'assurer s'ils percent de part en part , ils ne sont pas compris dans la théorie que je viens d’exposer. Le Spatangus arcuarius , et d’autres Spatangues sans doute , offrent une 2nomalie remarquable. La bouche n'est entourée immédiatement que de 15 plaques au lieu de 20. Il y a avortement d’une des anambulacraires, ou plutôt sou- dure des deux anambulacraires de chaque série en une seule. 4.9 Je distingue trois sortes de pièces renvixaues (Blaïinv A. Les apiciales , qui constituent le sommet or. B. Les anales, ( qui dans les Oursins et les Cidarites de — Lamarck seulement , sont situées au milieu des apiciales ; C. Enfin, les buccales. Les pièces apiciales ne sont que des pièces coronales plus ou moins profondément modifiées ou diversement soudées ; en conséquence , il n'existe pas de pièce apiciale unique , organiquement parlant , dans les Échinides. On peut me contester la vérité de cette opinion en général : elle m'est un fait que pour les Oursins et Cidarites de Lamarck, qui sont les plus parfaites des Echinides , et qui, dans ma nou- velle classification , forment cinq genres; je crois devoir l'étendre théoriquement à tous les autres, mais je ne puis pas le prouver , et je tâche seulement d’y conduire par le raisonnement. Je n’ai rien pu découvrir relativement à la fonction de la pièce poreuse des Oursins et Cidarites de Lamarck : elle est représentée dans tous ou presque tons les autres genres , par le bouton poreux qui forme le centre de l'étoile ambulacraire , et que je nomme ape. Est-ce là le sommet organique ? L’exception serait-elle Ià où je place la règle ? Je ne le crois pas, car les Astéries sont aussi pour- - . 98) | vues de ce bouton poreux , et il est déjeté sur le côté comme dans les Oursins et les Cidarites de Lamarck. Les pièces anales sont celles qui recouvrent la membrane légèrement extensible par laquelle l'orifice anal du test est réduit à la dimension de l'anus proprement dit. Je n'ai pu les observer que dans les genres Oursin et Cidarite de La- marck; où elles sont entourées par les pièces apiciales, et dans le genre Spatangue. Les pièces buccales sont autour de la bouche propre- ment dite, absolument ce que sont les anales autour de l'anus. Je n’ai pu les observer que dans ces trois mêmes genres. Les plaques apiciales se conservent très-fréquemment dans les fossiles ; mais il doit être au moins très-rare qu'on y retrouve les anales et les buccales | parcequ'elles s’isolent nécessairement lors de la destruction de la membrane qui nr bu 5.0 Il existe , outre les épines , une autre sorte de he: solides , que je nomme apprrionneLres. Ce sont les pièces osseuses qui ne font pas partie du test élémentaire de l'Échinide , mais qui y sont soudées à l'intérieur. EMes sont de quatre sortes , et toujours immobiles : A. Les supports osseux du test, qui n'existent que das les genres Clypéastre , Scutelle, Fibulaire et Cassidule. B. Les aiguilles internes , que je nai trouvées que dans les deux premiers de ces quatre genres et qui tapissent l'in- térieur de leur test. ( Voyez ma description détaillée du Clypeaster Rangianus , à la fin du présent mémoire ). C. L'apophyse en forme de lanterne ou d'empeigne de soulier, qui est soudée à l'intérieur des pièces apiciales. Elle existe dans tous les genres , et sert à accrocher supé- rieurement la masse viscérale. M. de Blainville n’en parle point dans son excellent travail sur le genre Oursin. (176) D. Les auricules | Blainville, d’après Rumphius ) qui varient considérablement dans divers genres , manquent dans d’autres ; et se retrouvent même , réduites à un rudi- ment unique et impair , dans un genre où il n'existe pas de mâchoires ( Spatangue ). Nul auteur , à raa connaissance ' ne l'y a vu avant moi. J'ai fait cette curieuse _—— en. mé ° Outre les auricules, comprises dans le paragraphe re parce qu’elles sont soudées au test , l'appareil solide de la manducation chez les Échinides ; ni ed il existe , se compose. de, pièces mobiles, savoir : 1.2 les . mdchoires , toujours en nombre quinaire, aréé chacune de deux pièces osselets ), libres ou soudées; 2.0 les dents , dont le caractère essentiel est d'avoir au moins une de leurs extrémités émaillée et faisant saillie dans le cylindre buccal, tandis que les pièces constitutives ou accessoires des mächoires ne font jamais saillie dans ce cylindre ; 3.° des pièces surnuméraires , qui ne se montrent Fe dans tous les genres , et dont le nombre varie de ms. à dix. 7-° Il est évident que les sucoirs tentaculaires EM les pores des ambulacres proprement dits donnent passage , ne peuvent pas servir à la locomotion dans les genres appla- tis où ces ambulacres sont le “plus parfaitement limités ( Clypéastre ; Scutelle ). Donc ; la fonction essentielle de ‘appareil ambulacraire n’est pas la locomotion. Je pense avec M. de Blainville que cet appareil doit être considéré comme branchial. U doit servir aussi à permettre l'intro- duction du liquide atnbiant dans l'intérieur du test. Je ne nie pas que dans les espèces globuleuses, et à la partie inférieure de certaines espèces applaties, les plaques ambu- Jacraires ne puissent donner issue à des sucoirs capables de faire l'office de pieds : il paraît même __— en est ainsi ; ( 177 mais je dis que , considéré ds sa nature essentielle et dans sa fonction primitive , je ne crois pas qu'on puisse prendre cet appareil pour celui de la locomotion. $ 2. CHOIX DES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. 1.0 La position de l'anus ( infère ou supère ) n’est point un caractère de première valeur, suivant moi; on la voit varier entre le centre et le bord , entre le bord et le sommet, dans le même genre , d’une manière très-marquée, et sou- vent il est difficile de décider si l'anus est réellement infère, ou dans le bord, où réellement supère. Je continue à employer ce caractère au nombre des génériques , pour me conformer à l'usage , tt parce qu'il est fort utile pour l'étude des fossiles ; mais je ne crois pas , à vrai dire, qu'il soit essentiellement générique. En cela, je suis d'accord avec MM. Desmarest et de Blainville, qui ont placé chacun une espèce à anus supère dans un génre à anus infère. Je rejette donc la division primordiale de Lamarck. 2.0 Je rejette également celle de Cuvier , fondée sur la longueur des ambulacres. Quelque séduisante qu'elle soit par la facilité qu'elle offre à déterminer la plupart des genres, elle n’a rien d'important , organiquement parlant. Je prouverai que les Spatangues ont réellement cinq ambu- lacres , et on peut se convaincre dans la plupart des Échi- nides vivantes et même des fossiles , que plusieurs genres à ambulacres bornés. montrent des pores dans le reste de l'étendue des séries ambulacraires ; seulement, les paires de pores y sont plus espacées , parce que les plaques qui les portent sont plus grandes. Donc, l'organisation profonde est la méme dans toute l'étendue de la série ambulacraire ; donc encore , organiquement parie ; tous les ambulacres sont compiers. Cuvier , dans sa 1.r° édition, ne regardait pas le caractère (478 ) tiré des ambulacres dits complets ou bornés comme géné- riqué , puisqu'il ayait réuni les Ananchytes aux Spatangues, en qualité de sous-genre , (en 1819). M. Goldfuss pense de même, puisqu'il réunit les Fibulaires aux Échinonées , et les Cassidules aux Nucléolites. ( On verra que ces quatre genres sont parfaitement distincts, mais par des motifs d'une toute autre importance organique ). 3.0 La position de la bouche, subterminale , subcen- trale , enfin centrale , que M. de Blainville ( art.e Zoophy- tes du Dictionnaire de Levraalt ) prend pour base première de ses divisions , est fort claire dans la plupart des cas, mais je trouve qu’elle ne suffit pas à toutes les exigences. Je ne puis donc l’adopter, toute seule, comme caractère primordial. Je m'explique : d’après le résultat de toutes mes études, la position de la bouche n'est que concomi- tante d’un caractère d’un ordre plus élevé ; je veux parler de l'absence ou de la présence d’un appareil masticatoire solide et régulier. Toutes les fois que cet appareil existe, la bouche est symétrique. Dès qu’elle ne l’est plus, l'appa- reil masticatoire disparaît, ( du moins, je n’ai pu en retrou- ver aucune trace, ni dans les fossiles, ni dans les vivans ). Mais la bouche peut être centrale sans être symétrique (Échinonée ): alors , pas de mâchoires. Voilà donc déjà deux divisions : 1.° Bouche centrale, symétrique, 2.° Bouche centrale, non symétrique.— N ÿ en a deux autres : 3.° Bouche subcentrale ; elle est alors subsymétrique , soit visiblement, soit théoriquement ( elle est quelquefois arron- die ) ; et alors l'appareil masticatoire manque totalement ; 4.° enfin, Bouche très-excentrique et non symétrique ( réniforme ) : l'appareil masticatoire manque encore dans cette dernière division. Or, il me semble que, comme le plus emporte le moins, ce n’est pas parce que la bouche est centrale qu'il existe (19) des ter ; mais c’est parce que Pténiätion de Ia famille est portée à toute sa perfection que l'existence des mâchoires vient se joindre à la parfaite symétrie organique , et que la bouche est fixée au centre apparent. Je dis apparent ; car on pourrait considérer la chose sous un autre point de vue bien plus élevé. Je prouverai , dans le Mémoire qui suivra celui-ci, en parlant des Spatangues en particulier, qu’un déjètement du corps d'avant en arrière peut modifier singulièrement èn apparence l'aspect de ce corps, sans déranger son organisation régulière- ment radiaire. I] en est de même de l'élargissement, de Vapplatissement et des sinuosités du bord. On pourrait donc inférer de là, organiquement parlant, que /a bouche des Échinides est toujours centrale , puisqu'elle est tou- jours; ainsi que le sommet , ouverte dans la ligne mé- ‘diane. Je rejette donc ce caractère, en tant qu asnéelienient primordial et pris isolément ; mais je m'en sers, et même en première ligne , comme concomitant et très-facile à voir. 4. Comme la dit notre illustre Cuvier, les caractères naturels les plus immuables sont ceux que fournissent les dents. C’est donc dans l'appareil masticatoire que je prends les miens ( du moins pour les genres où on a pu les obser- ver ). J'établis d’abord une division première , fondée sur l'absence ou la présence des supports osseux à l'intérieur du test. ( Les genres Clypéastre, Scutelle, Fibulaire et Cassidule de Lamarck sont les seuls qui en aient ). Quant aux mâchoires , il m'est démontré qu’elles existent dans trois genres où je ne les ai pourtant pas vues, puis- qu'ils ont des auricules régulières, et que des auricules régulières, sans dents, ne serviraient à rien. Lorsque les Échinides n'ont pas d'appareil masticatoire ou bien qu'il m'est impossible d'affirmer qu'elles en ont on LS | 180 ) a d'en connaître les différences, je prends pi pour génériques des caractères d’un ordre inférieur. J'observe ici que , comme l’a présumé M. de Blainville, les vraies Galérites ont des mâchoires , puisque le Galerites albogalerus , qu'il a si malheureusement ( sous tous les rapports } dépaysé en le portant dans les Echinonées , est figuré dans les Transactions de La Société Géologique de Londres avec ses pièces osseuses buccales in situ. D'ail- leurs , j'ai les traces non équivoques de leurs auricules , conservées dans un moule siliceux. 5.0 C'est à M. de Blainville , je crois , qu’on doit la pre- mière connaissance de l'importance des pores génitaux. J'emploie aussi ce caractère, mais non comme étant de première valeur , parce que la seule variation de nombre qu'ils offrent ( 4 au lieu de 5 }, dépend sans doute de l’avor- tement du cinquième ovaire (l’anal), qui est souvent ren- due nécessaire par la direction du rectum pour se rendre à l'anus, et par sa ee plus ou moins rapprochée du centre. Outre les cinq pores génitaux ( interambulacraires }, nor- maux dans les Echinides , il existe encore, sur le sommet ou : verteæ, cinq pores , généralement plus petits , et qui sont ouverts dans les cinq autres plaques apiciales, chacun à la pointe d’un ambulacre. Leur nombre varie aussi, et j'ai remarqué souvent qu'il n’y en a qu'un de visible (le buccal ou antérieur), quand le nombre des pores génitaux est réduit à quatre. Comme , le plus souvent , et surtout dans les fossiles, ces petits pores sont fort difhiciles à voir , et que leur fonction ne m'est pas plus connue qu'à M. de Blainville , je ne les ai pas fait entrer dans la caractéristique des genres. Lorsque je suis obligé d’en parler , je les nomme . pores inlergénitaux. GE Ma 1 EXTRAIT du Tableau N°1, destiné spécialement à la détermination des Fossiles. (On suppose seulement , dans cette analyse , que l'observateur sait si l'Échinide qu'il cherche à déterminer génériquement , à ou non des supports osseux quelconques dans son intérieur ).— Juillet 1834. LA RES it ( excepté dan cutelles , He bee (a. 4 ras ouvert au-dessous s ’oblitère Ps ord,ou horizontalement + Des supports osseux. Am- À Le , bulacres bornés. ** 4 pores génitaux. (b.) Anus au dessus du bord. À. Bouche centrale, m MÉTIERS: * 4 pores génitaux. Anus non perpéndiculairement opposé à la bouche. Bouche ronde, peu ou point enfoncée. ++ Point de supports osseux, Ambulacres complets. Fe (a. ) Tubercules spiniféres non perforés. ** 5 pores génitaux. Anus per- re IR à la e, et ucoup plus petit qu’elle (a). | (8. : Fabre spinifères E s seulement ) perforés Pré et. B. Bouche centrale, non symétrique. . . : + +... ..... +... .... +. 1: + Sommet submédian. Bouche pentagonale , non labiée , presque toujours antérieure et comprimée d'avant en arrière, bordée de 5 Fine interambulacraires. Adbitierss inter- rompus. _ C. Bouche subcentrale , subsymétrique. ( Forme ion ovalaire, plus ou moins irrégu- e. 4 pores génitaux ). ++ Vertex très-excentrique ou divisé. Ambulacres complets. . Anus suprà-marginal. Bouche ronde ou subovale-transverse : - non labiée ni réniforme. D. Bouche tres-excentrique , non symétrique. (Bouche transverse , labiée , réniforme ou sub-réniforme, très-antérieure. 4 pores génitaux, Forme générale ovalaire ). (a.) L’Echinus petaliferus , Derr., et le genre Cidarite en entier , font seuls exception à cette règle ; leur ouverture anale est au moins aussi grande que la buccale. I ) Aires ambulacraires plus larges que les anambulacraires. Bouche pentagomale. Surface inférieure concave an centre. Anus rigoureusement infràa-mar; 2 ) 4 8; 1! 2. \! > 4 f, E” FSRAFE SF vleite ieite à 4 0 y nr daple jtesnes te PORT ie 3 ) Aires ambulacraires triples des anambulacraires. Bouche pentagonale ou sub-arrondie , peu ou point ‘enfoncée. Anus au-dessous du bord ou rapproché de la bouche. Ambulacres très-ouverts au bout . ps £2 £cel. BE, Le 3 o F, ) Anus infra-marginal. . , he ronde, non fc , F, FT En SRE YO RES LS » à 2 TRE mi 4 7 o 3 LS Lo q : es [He 6) Anus suprà-marginal. . 8) Forme poire i de. Bouche médiocre ou petite, ronde ou fissurée. Aires plus dis Pa ambulacraires. . CR AT ele) te PRIT mice sie + 1e 9). Eee générale circulaire. Bouche énorme, pentagonale , à côtés réguliè mt et ob é à £. SA: : LA bul les des ambulacraires bul lancéolées . tubercul 1 LT ’ nus beaucoup plus petit que la bouche. Bouche be EE de di ions variables, ronde ou sinueuse , ordinairement fissurée en son bord: 272205. PR SR MR ASE Lee II ) ds halicrares nés à stries noduleuses , mai b les dtoes perf Anus au 1 d la bonche, Bouche réguliè 1 + nee nr £ re | LA 3. LA 12 VA gé bul ps Bud subtriangulaire , oblique. : ÂAnus RER Aires RAT RER tiples des ambulacraires. . *, . . + . à 13) A ig 2 2 à marginal MEET RON L A ) A ; td dot © pP gual qu dorsal..." Rs ee z I 5 ) « BE GAS nn en etai nine, ete - Ce + F Fr He Loté . touours planes et superficiels. Anus infra-marginal. . . , , . , . . . . . . . . RCE I 7 je Aires RP: ARE toujours ee rer que les arte ne. Ron E ren interrompus , jamais PR LI Ti n CERLTT, Là CLYPÉASTRE. SCUTELLE. FIBULAIRE. CassIDULE. GALÉRITE: PyRINE. ECHINOMÈTRE. Ouresin. EcHINOCIDARITE. DrapÈME. CiIDARITE. ÉCHINONÉE. EcHINOLAMPE. NuCLÉOLITE. CoLLYRITE. ANANCHYTE. SPATANGUE. Ç. 3°. — TA BLEAU analytique F2 genres D Échinides , considérés sous le Fapnoet des caractères essentiels et di ipéreniels qu “offrent leurs parties solides. ( Juuzer 1834 }). 1) A: 11 : pl L 8 q 7 Li : €. pb . A pili dont une ds { A 1 eité ; enfoncée distinctes. 5 mâchoires der chacune de deux obéit pi À 5 rotules. 5 su dents larges et courbes * 5 pores génitaux, ( ex- “ ce 24 dans les Scu- "# F1 LYPÉASTRE. 5 te u lanal ( a. À ere ouvert horizon- 4 $ *ablitère ini) ge dans le bord, 2) Aires presque égales. Supports en forme de piliers distincts et irréguliers, ou de masse éalcaire S 8 ee : ou ouvert au dessous celluleuse dans laquelle les cavités viscérales sont creusées. Bouche ronde ou en forme de rose, non 2 à 8 $ + Des supports osseux , adhérens , dans la cavité du test ; ambulacres du bord. enfoncée. 5 auricules , formées chacune de deux spophyses soudées dans oute leur hauteur, 5 mâchoi- S 8 ‘8 is à : posées cl de d 5 dents linéaires et droites. Point de rotules 5 SCUTELLE. — "+ : À # E Aires ambulacraires triples des anambulacraires. 10 supports en forme de demi-cloisons ou côtes è 5 3 He P ppo = ns 5 rush régulièrement rapprochés par paires. Bouche TA ou T'AS peu ou point CT: enfoncée, Appareil buccal osseux comme dans les Sentell SÉAE FrsuLarRE. s 5 8 ** 4 pores génitaux. (b.) Anus au dessus du é Ÿ < bords. Mio 4 Aires presque égales. 10 per comme dans les Fibulaires, mais seulement disposés et non À — É rapprochés ee pus) e, régulièrement rare Bouche paie eufoncée. Sie buccal " < 2 | CassiDULE. 5 Ê 8 _ 7 Anus infrà-margmal. 10 apophyses auriculaires distinctes à la base, du reste inconnues. ti S 8 > * 4 pores génitaux. Ouverture anale du test non perpendiculairement opposée à la bouche. Bouche ronde, masticatoire existe, mais ses détails sont inconnus. . . SL TR MA Le arcs .. GALÉRITE. de peu ou point enfoncée. S Es # 6) Anus re mit masticatoire comme dans les Galérites, à en juger par des indices UN +4 . n © À . d'auricules. . , pet ET es ep * , “us î S 2% tt Points de supports PYRINE a e 1 1 1 A AL 3 LÉ . A > osseux. Ambulacres T'Ancignie parfaites ( apophyses 18 4 2 Mhstanatiee mers . - ë, complets. dées sommet ). Pièces RL side dot sinueuse. Épsihs buccal osseux comme dans les Oursins, . . . . , , . . . . EcainNomÈTrE = suites: au ire de plus de qua- PARARPRRTE b \ di ; ; 5 : (a.) Dents trilamellaires. té Pepe qu 8) Forme g pentag Bouche méd petite ; ronde ou fissurée. Comes S spas génie, Ouverture anale ‘Tubereu les spinifères non lets de chaque mâchoi dé ÉORAEPAR e eahr (iE £ u test perpen irement op- per ** Auricules pags ( 22 sale posée a la re 5 dents. Appa- ra pprochées mais no 9 Forme générale circulaire. sas énorme, pentagomale, à côtés régulièrement et obtusément reil mastica posé de 15 sommet. Pièc terminales Lt au RE RAR EE EE PAELL EME E TE PERTE dans les Oursins , si ce m'est que 1 te pièces ses séparables , Er : nombre de 4 seulement éparées , au lieu d'être soudées, . . .. : . . . . . . LCHINOCIDARITE. ri 5 mâchoires dont _ eg osselets sont 50 set ap- Aires smbulacraires fancéoïées , tuberculenses comme les anambulacraires. Vers anale du test 10 4 en eils imermarilses ee à diffé. ) toujours beaucoup plus petite que la buccale, Bouche régulière, de dimensions variables, ronde ou ren ormes cnacu e > .« . inobiles et pareilles. pièces (8. } Dents pliées en putes simple. Tubercules spinifères ( les neue ; Pre be: ent ne en son is Auricules arr comme dans les Oursins ; D. D gros seulement } perforés au sommet. RES IADÈME. II ) Aires nerpens he à stries planes mais sans tubercules distincts ou au Ouver- Bouche régulière , rond bangulaire , j i £ L? f. Lan: Æ n ) bre. © LL ÂAp 41 mare coms dus Le Fac Mn ro CIDARITE. ? s à £ ï . Fi " B. Bouche centrale , non symétrique. ( Point d'appareil buccal osseux à A re eme ) EcRINONÉE. ut C. Bouche subcentrale, subsymétrique. D. Bouche très-excentrique, non symétrique. ( Bouche transverse , labiée , réniforme ou sub-réniforme , très-antérieure , sans auricules régulières , sans mâchoires ni dents. 4 pores serais Forme générale ovalaire ). — + Point d'appareil buccal a re CHINOLAMPE. irrégulière, Sommet RER E TN Boite ossi non labiée presque toujours antérieure et comprimée d'avant en arrière, bordée de 5 protubérances interambulacraires. Ambulacres }; À) rm es de Men. ee NucLÉOL1TE. interrompus. ++ Appareil buccal osseux nul ( ou réduit à une apophyse, seule et impaire, comme dans les Spa- tangues? ) 4 pores génitaux. Forme générale ovalaire , plus ou moins irrégulière. Vertex très- FD) (lemme . . . . , . .. Corryrrre. excentrique , ou divisé. Ambulacres complets. Bouche ronde ou sub-ovale-transverse, non labiée ni réniforme. Anus suprà-marginal. us G) one ce . ET M co ANANCHYTE. bal 4 L h. 2 T ns UT lète- Va rem pemRnre interrompus rt d gusle. Une FH suriculaire , impaire , au coin 2 de la bouche. + ne TA ré SPATANGUE (408). & 4.me CARACTÈRES NATURELS { Génériques , considérés uniquement sous le rapport des parties DES GENRES D'ÉCHINIDES, ENTIÈREMENT REFONDUS. Ler Genre; — :CLYPÉASTRE. ( CLvpeasrer. Lam. pro parte, non Goldfuss ). Forme GÉNÉRALE ovalaire , déprimée , souvent même appla- _ tie, un peu élargie en arrière. Bord et disque toujours entiers. SurracE surÉRiIEURE bombée , soit également , soit vers le centre seulement, SURFACE INFÉRIEURE toujours concave autour de la bouche, creusée de cinq gouttières rayonnantes , iroples, qui correspondent aux RE — Fe Ponts GÉNITAUX : Cinq. Ames ambulacraires plus larges que les anambulacraires. AmeuLacres bornés, larges, bombés , bien pétaliformes, bordés de chaque côté d’une seule paire de pores unis par un sillon. Tusercuzes spnirères de deux sortes, très-nombreux : : 1. les miliaires , visibles seulement à la loupe, 2.° les papillaires , sensiblement égaux entr'eux , et dont le mamelon , perforé au sommet, et porté sur un cône tronqué , est entouré d'une fossette ronde assez pro- fonde ( a ). | dé (a) J’avertis ici, une fois pour toutes, qu’il y a toujours au moins deux sortes de tubercules spinifères dans les Échinides , savoir : les miliaires , qui sablent le fond du test, sont simples ei dépourvus de fossette , excessivement petits, jamais perforés au ‘sommet, du moins autant que j'ai pu le voir avec le secours d’une (182) Épnes très-petites , droites, vitreuses, aciculaires , striées, courtes , ne différant que par la taille. :Cavité pu Tesr unique dans le sens de la hauteur , hérissée en dedans d’une multitude innombrable d’aiguilles vitreuses dont la base est soudée au test. Supports osseux du test en forme de piliers dont une partie forme une cloison autour de sa cavité buccale. Boucur symétrique , centrale, pentagonale , enfoncée. AURICULES composées de 10 apophyses auriculaires distinc- tes, rapprochées par paires. Macnomes formant une pyramide pentagonale , tronquée au sommet qui est bordé d’un bourrelet subcirculaire , composées de 10 osselets séparés. Roruzes : cinq. ( peut-être 5 à 15}. Foyez, pour la . cription de cette pièce, la description détaillée du Cuvpeasrer RanGranus , à la fin du présent mémoire. Dents, courbes et larges. ({ Dans toutes Les Echinides maxillées , il y a 5 dents, et par conséquent 5 méchoires ). | Axus infrà-marginal , ovale ou arrondi. Ixresri grêle accollé au rectum , sans cloison osseuse inter- jacente. (13 espèces, dont 7 fossiles ). Obs. Lamarck a commencé la ‘série linéaire ascendante par les Scutelles, à cause de leur forme qui les rapproche forte er double ; er Les atlas > qui sont formés d’un mame- lon émaillé , pale ou nou à son sommet , porté sur une base ; dont la forme varie et qui est placée dans une fossette on aréole à fond lisse. Il existe encore deux formes de tubercules spinifères, auxquelles je donne des noms particuliers, mais qui ne sont que des modifications des papillaires : je les décrirai dans le pois nombre de genres où ils se montrent. (183) des Astéries placentiformes. Je la commence par les Cly- péastres, à cause des 10 osselets distincts qui composent leur appareil masticatoire et qui les rapprochent des Astéries par un caractère bien plus important que la forme générale. Mon genre Clypéastre , qui est le véritable , puisqu'il a pour type le CZ. rosaceus , Lam. ( des côtes jus Antilles et- particulièrement de Cuba }, n’a absolument rien de commun avec les Clypéastres de M. Goldfuss qui, appar- tenant {ous aux Échinolampes de M. de Blainville, man- quent d'auricules et par conséquent de dents et de mâ- choires. Je possède les mâchoires de 6 espèces de Clypéastres vivans ou fossiles , mais je n’ai les dents g les rotules que d’une seule, Âa gt 2.me Genre.— ne or Lam. ). FoRME GÉNÉRALE sihorbiculairé » extrêmement déprimée , presque toujours discoïde , plus ou moins élargie en arrière. Bord souvent tranchant. De entier, ou diversement lobé, incisé ou perforé. SURFACE SUPÉRIEURE discoïde » légèrement bombée , soit également , soit au centre seulement. SURFACE INFÉRIEURE tout-à-fait plate , creusée de cinq gout- tières rayonnantes , rameuses , qui correspondent aux ambulacres. # Pones GÉNITAUX : cinq, fréquemment réduits à quatre par l'avortement probable d’un des ovaires { l'anal. ). AIRES se test presque égales entr'elles. bornés, ptanes, pétaliformes , larges et obtus, où plus étroits et'ouverts au bout, généralement courts , bordés de chaque côté d’une seule page de pores unis par un sillon. 2 ( 184) TusercULESs sPiMièREs infiniment petits et nombreux. Les _ miliaires à peine perceptibles avee une forte loupe ; les papillaires comme dans les Clypéastres, mais beaucoup plus inégaux. Ils sont, dans certaines parties du test, aussi petits que les miliaires dans d’autres. Épines comme dans les Clypéastres , mais Du 5 d plus petites. CaviTé Du TEST tantôt unique dans le sens de la Do tantôt présentant une sorte d'étage supérieur destiné exclusivement à l'appareil ambulacraire , et séparé de l'étage inférieur par un plancher irrégulier. Des aiguil- les internes , comme celles des Clypéastres, dans cer- taines parties du test, { Ce dernier caractère est-1l général ? je n'ai pu m'en assurer ). Surports osseux en forme de piliers irréguliers et difnets, ou en forme de masse calcaire celluleuse , dans laquelle les cavités viscérales sont creusées. Boucue symétrique , centrale , ronde ou en forme de rose, très-petite, non enfoncée. Aunicuces au nombre de cinq, formées chacune par la soudure drganique de deux apophyses auriculaires. Macnomes formant une étoile plus ou moins élevée, à cinq rayons , composée de cinq pièces distinctes et séparées, dont chacune est constituée PER la soudure organique de deux osselets, RoTuLes ; n'existent Fr. ce genre { ni, à ma connais- sance , dans aucun des suivans ). Denrs, Pre. horizontales. Anus marginal ou infrà-marginal , detlrotels très rappro- ché de la bouche, rond ou irrégulier , très petit. INTESTIN GRÊLE séparé du rectum par une cloison osseuse. ( Ce caractère est-il général? Je l’ignore. ) # 185 ) à 2e espèces , Ep 14 fossiles. ) Oss. Rien ne m'a convaincu , jusqu'à présent, de Ja nécessité d'adopter les trois genres de M. de Blainville ( Scutella, Lagana , Echinodiscus ) qui répondent à mon seul genre Scutelle, qui est celui de Lamarck moins une espèce. Il est facile de voir que M. de Blainville ne les a adoptés ou établis que d’après les différences de position de l'anus , le nombre des pores génitaux et les formes des ambu- lacres. Or, il est évident pour moi : 1.9 que les ambulacres fermés ou ouverts sontun caractère fort insignifiant et qui ne peut être compté pour générique ; 2. que des variations, même légères , dans le trajet de l'intestin , la présence des trous qu’on rencontre dans le dis- que de plusieurs. Scutelles , peuvent ! faire varier considéra- blemént la pee de Vénus, et lui ôtent ainsi toute im- 3.0 On en peut dire autant des pores génitaux , qui sont au nombre de 5 dans le Sc. emarginata , et de 4 seulement dans le Sc. sexforis, que M. de Blainville n’a pas songé à séparer génériquement de la première. Il est évident que cette considération est susceptible de se rattacher à la précé- dente , et que la position de l'intestin peut être telle qu'elle empêche le développement du 5.° ovaire {lanal ), car c’est toujours le pore génital qui lui correspond , qui manque ( dans toutes les Échinides ) quand on n’en trouve que quatre. 4. Je me suis assuré de l'identité générique des mâchoi- res dans douze espèces , vivantes ou fossiles, de mon genre Scutelle. ( Parmi ces espèces il en est qui rentrent dans chacun des trois genres de M.. de Blainville ). Sa division en trois ne me semble donc pas suffisamment motivée, Une pasene ss some Anportans paraît s'offrir entre les Si £ d'u ee à supp S ne nasse celluleuse et (186) celles où ces supports sont en forme de piliers ; mais; 1.0 les nuances de l’une à l’autre de ces formes sont telle- ment graduées et insensibles , que je ne saurais guère où fixer le point de partage.— 2.0 C'est précisément dans le genre Scutella de M. de Blainville qu'il faudrait opérer cette division.— 3. Les piliers s'avancent quelquefois jusques vers le centre ; dans d’autres espèces , il n’en existe que vers le bord.— 4.° Les extrêmes de ces dispositions se rencon- trent avec Ja plus parfaite identité dans les mâchoires. Si je pouvais étudier les parties molles et surtout le tra- jet de l'intestin dans toutes les espèces, je trouverais peut- être matière à division. Mais je n’ai pu le faire que sur une seule espèce , et jusqu’à présent je n’en vois pas de raison suffisante. 3.me Genre.— FIBULAÏIRE. ( Fisuraria. Lam. ). Forme GÉNÉRALE globuleuse ou déprimée , souvent côtelée- légèrement à l'extérieur , vers le bord. SURFACE SUPÉRIEURE ( dans les espèces déprimées }) très- légèrement bombée. : SURFACE INFÉRIEURE ( dans les espèces déprimées ) plus où moins applatie, sans gouttières rayonnantes. ORES GÉNITAUX : constamment quatre. Aires ambulacraires Trips des anambulacraires. { C’est Le seul genre d'Échinides où les premières soient plus larges , dans toute leur longueur , que Les secondes ). AMBULACRES bornés ; souvent peu apparens et mal limités, planes ou à peine bombés | ouverts au bout, droits et divergens , où lancéolés et subpétaliformes , bordés de chaque côté d'une seule paire de pores non réunis - par un sillon. TusErCULES spiMirèRES ET ÉPINES. Fort analogues à ceux des Clypéastres, autant qu'il est possible d’en juger sur des (189) | “espèces aussi petites. Je n'ai pas vu les épines. Les tubercules papillaires sont pop ntinment plus gros que dans les Clypéastres. ( Je n'ai pu distinguer que sur la plus grande des espèces vivantes , F. australis, Nob., des îles de la Mer du Sud, les tubercules sailiséres le mamelon'et la Pre des papillaires ). Caviré pu Tes unique. Je n'ai pas vu les aiguilles internes : je soupconne , par analogie avec les genres précédens , qu'il peut en exister , puisque la cavité du test n'est pas lisse , mais relevée de ciselures en relief. Supports osseux au nombre de dix seulement , réguliers, en forme de demi-cloisons ou côtes saillantes , rap- prochées par paires. Boucne symétrique , centrale, crpoqes ou presqu’arron- die, peu ou point enf URICULES , MACHOIRES , DENTS. CE dans les Étites . sauf une légère différence de bre et d'inclinaison dans les osselets. / Je n’ai pu retrouver les dents elles-mêmes ; mais je puis juger par la rainure de la mâchoire , destinée à les loger, qu'elles s’éloi- gnent de la position horizontale pour se de da: os de la verticale ). Axus infrà-marginal , rond ou ovale , quelquefois très-rap- proché de la bouche. - IxresTix inconnu. {17 espèces , dont je ne connais que sept, me parais- sent susceptibles d'être conservées comme distinctes. Sur ces 17, 8 sont fossiles ). .… Ors. M. de Blainville divise les Fibulaires de Lamarck en Fibulaires ( auxquelles il ne donne pas de dents; ce sont les espèces globuleuses établies par Van Phelsum, 188 ) aütour de l’Echinus craniolaris de Linné ) , eten Échi- nocyammes ( espèces applaties auxquelles il accorde des dents ). Je n’adopte pas cette séparation , par plusieurs raisons que je déduirai plus longuement dans les mémoires subséquens , mais dont les principales sont celles-ci : +. Phelsum, qui portait au plus haut point l'amour des distinctions , n’a pas osé y tronver deux genres, 2.° Les Fibulaires de M. de Blainville sont marquées , - en dehors, de côtes qui se retrouvent , faiblement à Ja vérité, sur plusieurs Échinocyames. Or, les côtes exté- rieures me semblent affirmer l'existence de côtes intérieures . ou supports , et ceux-ci ne se présentent jamais sans auri- culés, sans mâchoires, sans dents par conséquent. ( Au reste , je dois avouer que je n’ai pas plus que M. de Blain- ville, vu, en nature, les espèces globuleuses de Phelsum. Je n’en puis juger que par les figures ). 3.° Enfin, Leske ( p. 217), dit que Phelsum a recu , en nature , toutes ces espèces ( c'est-à-dire celles qui forment les deux genres de M. de Blainville ) ét qu'il a récemment découvert les dents des Échinocyames , qui sont sem- blables à celles figurées par Klein » pl. 33. fig h. i. + m.— Ces dents sont celles du Clypeaster rosaceus . mais il est visible que Leske parle ici de la forme générale, et ne fait pas attention que les deux moitiés de celles des Clypéastres sont séparées , tandis qu'elles sont soudées dans les autres genres. Qu bien > il faudrait supposer que les osselets des mâchoires des espèces globuleuses, ( que Leske appelle ici des dents ) ne sont pas soudées, tandis que ceux des espèces applaties le sont véritablement , Puisque je les possède dans une éspèce vivante ct dans une fossile. Alors ; il: ÿ aurait réellement là deux genres ; mais cette hypothèse n'est pas probable. Leske eût mietx fait d'indi- quer les figures r, s, de la même planche , qui représentent NT | des mächoires à osselets soudés, et qui ont vraiment Îa construction de celles des Échinocyames. M. Goldfuss a confondu les Fibulaires avec les Échino- nées , et a adopté ce dernier nom. 11 n’existe aucun Echi- nonée véritable parmi les espèces qu l décrit dans son bel ouvrage. ‘ 4.me Genre.-- CASSIDULE. (Casswuzus. Lam. pro parte). Forme GÉNÉRALE extrêmement applatie, ovale ou subcircu- laire. Surrace surériEURE légèrement et également bombée. Sonrace inréneure très-plate ou légèrement arquée dans son petit diamètre. Pores GÉNITAUX : quatre. Armes presqu’égales. (C’est là la cause de l’espacement régulier des supports ou côles internes. Ainsi, la distinction des Fibulaires et des Cassidules repose sur {rois caractères : proportion des aires, espa- cement régulier des demi-cloisons ; position de l'anus ). AweuLacres bornés , peu apparens, semblables à ceux des Fibulaires. TuvencuLes sprmeÈres ; autant qu'on en peut juger , comme dans les Clypéastres. Les deux espèces fossiles de Gri- gnon ont, en dessous , de chaque côté, deux ou trois rangs de tubercules et de fosseltes proportionnellement énormes. Épwes inconnues. Cavrré pu Test unique. Je n'ai rien vu qui prouve l'absence ou l'existence d’aiguilles internes. Je penche à eroire qu'ilyena, par la même raison que pour les Eh ir, (190 ) Bouc symétrique , centrale , ronde, à fleur de test. APPAREIL BUCCAL osseux comme dans les Fibulaires , à en juger par les restes d’auricules, Anus suprà-marginal ou dorsal, | Ixresris inconnu, (5 espèces fossiles, que je possède toutes. La ‘plupart très-petites et très-rares. Point d@ vivantes , car le Cassidulus caribæorum de Lamarck est pour moi une Nucléolite). e Oùs. Je n'ai pu voir l'intérieur de toutes les espèces. Il est possible qu’à l'exception des deux espèces de Grignon, nous n'ayions ici que des Scutelles à anus supère : mais je n’affirme rien. Dr AN. B. Tous LES AUTRES GENRES D'Écrismes MANQUENT DE SUPPORTS OSSEUX. 5.me Genre.— GALÉRITE. ( GaceriTEs. Goldituss. ). Forme GÉNÉRALE régulière , circulaire ou légèrement ovale, plus ou moins bombée en dessus. : SURFACE INFÉRIEURE plate, ou légèrement pulvinée, ou légèrement concave. SOMMET médian. Pores GÉMTAUx : quatre. Les figures des auteurs en mon- trent tantôt 4 et tantôt 5. M. de Blainville penche Pour ce dernier nombre. Le seul échantillon en bon état que j'aie n’en montre que quatre ; et la figure que M. Goldfuss donne du G. albo-galerus en montre clairement quatre , plus le pore intergénital buccat. Ares anambulacraires triples des ambulacraires. — - AmsuLAcRES complets, droits, planes, bordés de chaque côté d’une seule paire de pores fort rapprochés obli- queément ; mais non réunis par un sillon. Cigr) Leitiontes sPINIFERES de deux sortes : les miliaires , plus nonibreux en dessus qu'en dessous ; les papillaires , plus gros et plus nombreux en dessous qu’en dessus, entourés d’une fossette ronde et médiocre , peu pro- fonde. Leur mamelon , perforé au sommet , est porté sur une large base conique. É potes ; inconnues. Boucue. SYMÉTRIQUE, centrale , ronde , peu ou point en- foncée. L ; AURICULES composées de dix apophyses auriculaires, dis- tinctes à la base, mais rapprochées par paires , du reste inconnues. — SYSTÈME BUCCAL INTERNE pourvu de pièces osseuses dont les détails sont inconnus. / La seule figure connue , celle des Transact. de la Soc. Géol. de Londres , mon- tre 10 pièces disposées par paires [ PLATES OF THE MOUTH CONSISTING OF FIVE PAIRS | : e/le se rapporte au G. albo-galerus, Lam.— Sont-ce des dents ? ou des osselets de mächoires ? ).— Aus infrà-marginal , ou entre le bord et la bouche, rond ou ovale , quelquefois énorme. { 10 espèces , dont une seule vivante, G. echinoneus, Nob. Echinoneus cyclostomus, Lam.). Oss. Mon genre Galérite est celui de M. Goldfuss , c'est-à-dire qu'il corprend toutes les Galérites de ect au- teur, moins le G. speciosus dont j'ai découvert l'anus dorsal ; il comprend également les Galérites de M. de Blainville ( Zooph. ); moins le G. semi-globus qui est pour moi une Échinolampe ; enfin , il ne comprend qu’une partie des Galérites de Lamarck et des auteurs qui l'on suivi. J'y fais rentrer, précisément comme type, le G, albo-galerus , Lam., que M. de Blainville avait RE” les Échinonées, (192) M. de Blainville croit avoir aperçu des indicès d’auricules dans les vraies Galérites, et n'hésite pas, d’après cela, à placer ce genre dans ses Centrostomes dentés. W est main- tenant hors de doute que ce célèbre naturaliste a eu par- faitement raison d'en agir ainsi. La figure , citée plus haut, des Transactions de La Soc. Géol. de Londres montre des pièces mobiles , et je possède un noyau siliceux que je rapporte au G. depressus , et qui montre avec une par- faite évidence les dix trous laissés par la dissolution des 10 apophyses auriculaires. Elles sont disposées par paires qui correspondent aux ambulacres, et sous tous les rap- ports , exactement semblables à celles de plusieurs noyaux siliceux d'Echinus, que je possède aussi; mais l'anus, entre la bouche et le bord , ne permet pas d’hésitation sur le genre. Maintenant, ces auricules sont-elles parfaites (c’est-à-dire soudées par en haut ou imparfaites ? c’est ce que je ne puis voir. — Autant qu'il est permis de le présumer d’après les règles de l’analogie , je crois que le système buccal des Galérites et du genre suivant doit être établi sur un plan fort sem- blable à celui qu'on trouve dans les Oursins et genres voi- sins , et que ses pièces doivent être posées verticalement. En effet, dans les uns comme dans les autres, il n'existe pas de supports osseux , et la forme générale est élevée. Au contraire , dans les genres applatis , qui tous ont des supports osseux , le système buccal est établi et agit dans un sens plus ou moins horizontal, comme nous l'avons vu plus haut. ‘. 6.me Genre. — PYRINE. { Pyrina , Nob., du grec Pyrèn, noyau ). Forme GÉNÉRALE régulière , circulaire ou ovale, plus ou moins bombée en dessus. ( 108 ) Surrace inrérteure plate, ou légèrement pulvinée ; où légèrement concave. Sowmet médian. Pores GÉNITAUX : quatre. Aires anambulacraires doubles ou triples des ambulacraires. Ameuracres complets, droits, planes , bordés de chaque côté d’une seule paire de pores fort PR: unis ou non par un sillon. Tusercuzes spinrères de deux sortes : les miliaires , plus nombreux en dessus qu'en dessous ; les papillaires , : plus nombreux , mais à peine plus gros, en dessous qu'en dessus. ( Z{s paraissent semblables à ceux des Galérites ; mais je ne puis voir , dans mes échan- tillons trop frustes ou réduits à l'état de sé oué + le mamelon perforé du sommet F- ÉPrvEs inconnues. Boucue symétrique , centrale , ronde, peu ou point en- foncée. Le s SYSTÈME BUCCAL INTERNE inconnu. Je le crois analogue à celui des Galérites, ( dont ce genre ne parait différer que par l'anus supère ), car j'ai eru reconnaitre des indices d’auricules sur quelques moules siliceux.— Anus suprà-marginal , ou entre le bord et le sommet, ovale ou arrondi , quelquefois énorme. (7 Espèces fossiles. Celles dont le gissement. m'est connu , appartiennent toutes au terrain crayeux .— Point de vivantes ). Os. Le nom de Nucléolite eût bien mieux convenu à ce genre qu'à cclui auquel l'usage l'a consacré ; j'ai cherché à le reproduire sous une racine grecque ; celui 5000 194 ) cone lui aurait presque aussi bien convenu qu ‘aux Galé- rites , auxquelles M. de Blainville l'avait destiné. J'ai beaucoup hésité à créer ce genre, à cause de ses rapports intimes avec le genre Galérite ( dont il ne diffère , “absolument que par son anus supère, du moins dans ce que nous connaissons de ses caractères ).— Une espèce fossile de la craie de Tours ( P. echinonea, Nob. )}, semble montrer une bouche ovale suboblique ; si ce n’est pas le résultat d’une détérioration, il faudrait créer un genre pour elle. J'ai placé dans les P yrines lEchi- noneus cassidularis ; Blainv. Zooph., sur la description seule , car je n’en ai vu ni échantillons, ni figures. Les cinq autres espèces rentrent parfaitement dans les caractères que j'ai donnés au genre. Ce sont les Nucléolites castanea , depressa et rotula.de M. Alex. Brongniart, et deux espèces nouvelles. — OBSERVATIONS IMPORTANTES POUR LES 5 GENRES SUIVANS. 1.°) L'appareil masticatoire des Oursins est’ bien décrit par M. de Blainville (art. Oursin du Dict. des Sc. nat. e imprimé chez Levrault). J'ajoute seulement les détails et la rectification qui suivent : 1.0 Il n’est point exact de dire que les dents des Our- sins soient subcylindriques , se terminant pan une lame un peu arquée. Dans leur partie supérieure , elles sont molles ( comme l'a vu M. de Blainville )}, et forment une sorte de ruban ; mais depuis l'endroit où elles deviennent dures, elles forment une lame pliée longitudinalement en gouttière , et dans cette gouitière se trouve soudée , de champ , une autre lame fort tranchante. HN résulte de là que la dent de l'Oursin ( Lam.) a trois tranchans, et peut être désignée sous le nom de dent trilamellaire : _ ( 195 il n'est pas concevable qu'un caractère aussi constant et aussi important ait échappé à tous les observateurs. Dans les Cidarites ( Lam. ), elle n’est que bilamellaire , c'est-à- dire pliée en gouttière simple , sans addition d’un troi- sième tranchant. 2.0 Les deux moitiés ( osselets ) de chaque mâchoire sont soudées à leur extrémité supérieure ( base supérieure, BI. ), et cet arc-boutant est extérieur à la racine de la dent. Mais ici, il y a encore une observation très-caractéristique, et entièrement neuve, à faire : cette disposition n'existe que dans les Échinomètres et les Qursins proprement dits. Au contraire , ces extrémités supérieures ( que je nomme cornes supérieures des osselets ) sont courtes et très- séparées l’une dé l’autre dans les Échinocidarites , DeNsp “et Cidarites.— On peut remarquer à ce sujet l'identité de composition essentielle qui existe dans lés mâchoires des divers genres maxillés de la famille des Échinides ; car si Von compare une mâchoire de Scutelle à une mâchoire d'Oursin ou de Cidarite de Eamarck, on reconnaîtra de suite que toutes deux sont construites sur le même plan fondamental , et qu’elles ne diffèrent de forme qu’à raison de la position de la dent. Celle-ci , horizontale dans la Scutelle , verticale dans l’Oursin , est toujours dans la même position relativement aux deux osselets. Mais ceux-ci s'éten- dent en largeur dans la Scutelle , parce que tout le déve- loppement de ce genre a lieu dans le sens horizontal. Dans les Oursins et Cidarites , la forme relevée du corps permet l'extension en hauteur et interdit celle en largeur; alors les deux osselets deviennent parallèles au lieu d’être diver- gens : c’est là toute la différence ; elle n'est que superfi- 2. ) Les plaques terminales buccales des Oursins et des quatre genres voisins me sont connues dans un trop petit (196 ) ; nombre d'espèces pour que je puisse les faire entrer dans les caractères comparatifs que je donne ici. Leur étude est in- timément liée à celle de l'anatomie des Échinides , à cause des grands sucoirs qui traversent les principales d'entr'elles, et mon habitation loin de la mer m'ôte tout moyen d'étudier même le génre Oursin sur Le vivant, ce qui serait, indis- pensable. Autant que j'ai pu le voir, la composition ordi- naire de cet appareil, dans les genres Echinomètre , Our- sin, Échinodarite et Diadème, est celle-ci : la membrane buccale , fort grande , est à peine rude , comme le dit M. de Blainville, c’est-à-dire , qu'elle est sablée d’un nombre infini de rudimens de plaques , fort petits, minces et séparés les uns des autres, non percés. de pores. Puis ensuite, on voit, à peu de nee de l'orifice par où les dents font saillie , cinq paires ( alternant avec les dents ) de plaques subcirculaires, grandes et distinctes, un peu concaves, percées d’un grand pore par où sort un grand sucoir tenta- culaire. Ce système , ainsi exposé en gros, doit offrir des modifications génériques que je n'ai pas été à même de saisir.— Dans les Cidarites proprement dites, les petites’ plaques buccales ne sont plus rudimentaires ; elles sont excessivement nombreuses , régulièrement imbriquées en séries rayonnantes alternativement grandes et petites ; elles sont couvertes d’épines et par conséquent de tubercules. Je n'ai pu voir les cinq paires de, grandes plaques buccales perforées que je viens d'indiquer dans les quatre, autres genres, Elles n° t , où sont t dé- formées dans le Ps à : hesiie ont: les: pates Slaquef buccales' sont disposées en quinze séries ( cinq plus petites, séparées par dix plus grandes ). Mais les plaques de ces grandes séries étant bifides , on croirait, à les voir seule- ment à l'extérieur , que les cinq. plus Se sont Les plus larges , et qu'elles sont séparées par quatre séries. de ( 197 } plaques plus étroites. Aivsi, on ne pent apprécier la véritable organisation que du côté intérieur , ( 15 séries), tandis qu'à l'extérieur on croit voir 25 séries , dont 20 petites réunies par quatre, et cinq grandes. : 3 7. Genre.— ECHINOMETRE. ( Ecmxomerra. Blainv. ). Forme GÉNÉRALE ovale, déprimée en dessus, quelquefois légèrement pentagonale et alors non parfaitement régu- lière ; le grand diamètre légèrement arqué en dessous. SURFACE INFÉRIEURE plate ou pulvinée:, et un peu excavée vers le centre. Sommer médian. Pores GÉNITAUX : comme dans les Oursins. Aues ambulacraires Sp au moins la moitié _ anambu- Jacraires. ; AmsuLacRes complets, sé, doit: pvc, muiiperes distinctement festonnés. TUrERCULES sPINIFÈRES : comme dans Les ge Épixes très-variables | aciculaires , bacilliformes , pl formes , claviformes , etc. Boucue symétrique, centrale, de ; arrondie ; régulièrement et légèrement sinueuse , à angles non fissurés. AURICULES, APPAREIL MASTICATOIRE , DENTS |, Ouverrurr ANALE DU TEST, PLAQUES TERMINALES APICIALES , PLAQUES TERMINALES ANALES, ANUS : comme dans les Oursins. (18 espèces, dont 3 fossiles, que je ne cite que d'après Leske et Scilla ; elles seraient les analogues de trois des espèces vivantes, et me paraissent fort douteuses 2: Ou On voit que, dans l’état actuel de mes connais- sances , ce pe ne diffère des vrais Oursins,, que par un 198 ) seul caractère constant, celui de la forme générale. Aussi ai-je été bien long temps , malgré l'autorité de M. de Blain- ville, avant de me déterminer à l’adopter. Cependant, son facies est si particulier que je crois que des caractères anatomiques confirmeront un jeur sa légitimité. 8.me Genre. — OURSIN. ( Ecanus. Blainv. Zooph.— exclude Sect. À. ) FoRME GÉNÉRALE régulière , circulaire ou légèrement pen- . tagonale, très-variable dans son élévation. SURFACE SUPÉRIEURE diversement bombée. SURFACE INFÉRIEURE pulvinée , rarement applatie ou concave vers le centre. SommET médian. PorEs GÉNITAUX : cinq. Âies variables dans leurs péiportiohs relatives , égales où inégales , mais les ambulacraires toujours au moins aussi larges que la moitié des anarobulacraires. Awusuracres complets, lancéolés, droits, planes, très- variables par le nombre et la disposition de leurs pores. Tosencuzes spintrères de deux sortes : les miliaires en petit nombre , fort petits et peu distincts ; les papil- laires très-variables en grosseur , non perforés au som- met du mamelon qui est porté sur une large base conique quelquefois crénelée au sommet (a), entourée d’an anneau lisse , presque:s: Érixes , toutes aciculaires , ne différant que par la taille. ASE symétrique , centrale, petite ou médiocre, rondé ou à angles fissurés. (a) Ce sommet, toujours largement tronqué , constitue ce que M. Goldfass nomme le cercle glénoïde. AuriQuces parfaites , c’est-à-dire composées de deux apo- physes auriculaires ( branches } soudées à leur extrémité supérieure et laissant un trou entr’elle et leur base. APPAREIL MASTICATOIRE ( non compris les dents ) composé organiquement de 20 pièces mobiles, dont 10 soudées deux à deux ( osselets ou moitiés des mâchoires pro- prement dites }, ce qui réduit à 15 le nombre des pièces osseuses qui se séparent naturellement. Les cornes supérieures des deux osselets de chaque mà- choire soudées en arc transversal. Les 10 pièces qui restent, conslituent deux appareils surnuméraires, _rayonnans, superposés, formés chacun de cinq pièces similaires. Dexrs trilamellaires, c'est-h-dire pliées en forme de gout- tière au fond de laquelle naît une lame posée de champ, et très-tranchante , dont l'extrémité inférieure est coupée en biseau avant d'atteindre se pere de la gouttière. OUVERTURE ANALE DU TEST Oro opposée à la bouche, plus ou moins arrondie , crénelée dans son contour , toujours beaucoup plus petite que la bouche ( excepté dans l’£chinus petaliferus , Defrance ). PLAQUES TERMINALES APICIALES , formant une rosace quelque- fois retrécie en forme de bourrelet autour de l’ouver- ture anale du test. PLAQUES TERMINALES ANALES très-petites et très-nombreuses , placées sur plusieurs rangs à peu près concentriques. Anus proprement dit, non médian. (78 espèces , dont 46 vivantes et 32 fossiles ). Os. Les tubercules papillaires sont confluens et défor- més sur le dos seulement des Echinus rotularis ( Lam. ), et hieroglyphicus ( Goldf, }, tous deux fossiles. 3 ( 200 }) Jai été bien tenté de créer un genre (sous le nom de Cidarelle ) pour le charmant Echinus petaliferus , ( De- france }, qui est le Cidarites scutiger de M. Goldfuss. Il rompt l'unité du genre Oursin et se rapproche des Cida- rites par la grandeur de l’orifice anal de son test, supérieure à celle de son orifice buccal ; mais ses tubercules papillaires sont imperforés comme dans les vrais Oursins. Ce genre se serait distingué des deux autres par la soudure , qui paraît intime, de toutes les pièces terminales de son sommet, dont la masse paraît posée comme une calotte sur le corps de l'Échinide , 2.° par l'anus , grand et ovale , circonscrit par un bourrelet épais et élevé , 3,2 par ses cinq pores inter- génitaux aussi grands que les génitaux et formant avec eux un cercle parfait et régulièrement espacé de dix points { ce qui n'arrive jamais dans les autres genres). Mais j'ai été arrêté par ces motifs, que la seule espèce de la craie qui composerait ce genre ne laissant voir nises dents, ni ses mâchoires, ni ses auricules, je ne pourrais le caractériser rigoureusement ; que les dessins en étoile qui ornent ses plaques terminales en déguisent si bien les vraies jointures que je ne puis en déterminer les contours et savoir si cette grande calotte contient ou non les plaques anales outre les apiciales ; enfin, par conséquent, qu'à défaut de caractères essentiels , et puisqu'on laisse parmi les Oursins des espèces où les plaques apiciales se réduisent presque à la dimension d'un simple anneau ou-bourrelet, on peut supposer que dans d'autres espèces du même genre elles sont susceptibles de prendre un grand accroissement. 9." Genre.— ÉCHINOCIDARITE. ( Ecunocmans , Nob.}. FORME GÉNÉRALE parfañiement régulière , circulaire , dépri- mée en dessus. SURFACE INFÉRIEUR applatie , légèrement concave. + 1 (201) SommEr médian. Pones céNrTaux : comme dans les urine. ER Ames très-inégales ; les ambulacraires rs plus étroites que la moitié des anambulacraires. Ameuracres complets, lancéolés, droits, Fr hordés de chaque côté d’une seule paire de pores. Tusencuzes spirèREs : comme dans les Oursins. Évwes : les unes aciculaires » les autres terminées par un bouton émaillé, très-caduc, subspatuliforme, en forme dé fer de pique à quatre arêtes inégales. Bouc symétrique , centrale, énorme , pentagonale à côtés régulièrement sinueux , à angles obtus, non fissurés. Aumicuces imparfaites, c'est-à-dire composées de deux branches rapprochées en arc ( mais non a ). à leur extrémité supérieure. APPAREIL MASTICATOIRE : Comme dé " se si ce n’est que les cornes supérieures des osselets, courtes et recourbées en dedans, sont très-largement sépa- rées à leur extrémité, au lieu d’être soudées. Denrs : OuvERTURE ANALE DU TEST : Comme dans les Qursins. PLAQUES TERMINALES APICIALES : PLAQUES TERMINALES ANALES : presque égales , au nombre de quatre seulement , et par conséquent fort grandes. Anvs rigoureusement médian. ( 6 espèces, toutes vivantes, dont une des côtes de France ). Ons. Ce genre , en apparence bien plus voisin des Oursins que les Échinomètres, en est cependant bien plus essentiel- lement distinct , par trois caractères d’une valeur irrécusa- ble, savoir : les cornes supérieures des osselets et les extré- mités supérieures des apophyses auriculaires non sondées | ( 202 ) | entrelles , et les plaques anales au nombre de 4 seulement. IL est formé de la section À du genre Oursin de M. de Blainville (art. Oursin et Zoophytes du Dictionnaire de Levrault ). Ce savant zoologiste a été tellement frappé des caractères singuliers de cette section, que je suis surpris qu'il uen ait pas formé un genre séparé, dont au reste je me plais à le regarder comme le premier fondateur. N. B. L'espèce des côtes de France est l'Echinodaris loculata , figurée depuis long temps, ce me semble, par Klein (le test séulement » pl 11. f. D.) Il y a plusieurs . années que j'en ai reçu un individu, le seul que je possède, de mon ami Rang. Il la tenait de M. d'Orbigny père, qui l'avait trouvée aux environs de la Rochelle, et qui la con- naissait aussi dans la Manche. Nous la considérions tous alors comme une nouvelle espèce d'Echinus. J'en possède deux autres espèces , exotiques. J'ignore si le singulier caractère de forme des épines de celle-ci se retrouve sur toutes les autres, — 10.me Genre.— DIADÊME. ( Dupema, Gray. ) FoRME GÉNÉRALE parfaitement régulière , circulaire, quel- quefois subpentagonale , le plus souvent un peu dé- primée en dessus. SURFACE INFÉRIEURE légèrement pulvinée , ou un peu ap- platie. SOMMET médian. Pones GémTaux : comme dans les Oursins. ÂrRes : très-inégales ; les anambulacraires au moins doubles des ambulacraires : les ambulacraires portent des tuber- cules de différentes dimensions , mais presque toujours plus petits que les gros tubercules des anambulacraires. AueuLAGREs complets, lancéolés , planes , droits ou fle- xueux , bordés de chaque côté d’une seule paire de \ = | (203 ) pores ( excepté près de la bouche, où les séries se multiplient ). : x Tusencues sprmirères de deux sortes : les miliaires comme dans les Oursins ; les papillaires très-variables dans leurs dimensions , semblables à ceux des Oursins, si ce n'est que leur mamelon est perforé au sommet , et que la base est quelquefois à deux étages » le supérieur subcylindrique.— 2 Épnes variables sur le même individu ; aciculaires , guillo- * chées, bacilliformes , muriquées , etc. Boucxe symétrique , centrale , variable dans ses dimensions, ronde ou régulièrement sinueuse , à angles ordinaire- ment fissurés. AURIQULES parfaites , comme dans les Oursins. APPAREIL MASTICATOIRE comme dans les Écbisodaiter . si ce n'est que les cornes supérieures des osselets sont un peu plus longues , plus recourbées en dedans , et par conséquent moins isa l’une de l’autre à leur extrémité. Dexrs bilamellaires , comme dans les Cidarites. OUVERTURE ANALE DU TEST : comme dans les Oursins. PLAQUES TERMINALES APICIALES formant une rosace petite ou médiocre comme dans les Oursins , ou une figure stel- liforme. PLAQUES TERMINALES ANALES.... { ne paraissent presque nulles et remplacées par une membrane nue dans la seule espèce vivante que je possède ). Anus.... ( paraît étre non médian, comme dans les Oursins ). ( 14 espèces , dont 7 vivantes ). Oss. Les caractères exprimés LPS sont moins précis que ceux des genres voisins , et je soupconne que celui-ci “ ( 204 ) pourrait avoir besoin d'être divisé. Je ne possède que six espèces fossiles ( dont la plus connue est le’ Cidarites cre- nularis , Lam. }, qui n’ont conservé aucune trace de l'ap- pareil buccal, et une seule vivante ( Diadema Turcarum, Rumph.— Nob.— Cidarites diadema, Lam. }. Il ést diffi- cile d'arriver à savoir si les caractères essentiels sont sem- blables dans les deux formes principales qu'offre le genre tel que je le circonseris aujourd'hui. De plus , n'ayant pas vu, en nature, les Cidarites pulvinata et radiata de Latarck , que j'ai conservées provisoirement dans les Dia- dêmes , j'ignore si le genre Astéropyga de M. Gray doit en être distingué.— Quoiqu'il en soit, en supposant toutes les espèces pourvues de caractères génériques semblables , le genre Diadême , tel que je le circonscris, se distingue essentiellement ( outre les différences moins importantes ) : 1.0 des Oursins, par ses dents en gouttière simple ; 2. des Échinomètres , par sa forme non ovale ; 3.0 des Échi- nocidarites , par ses tubercules perforés et par ses dents ; 4° des Cidarites , par ses auricules parfaites. 11.m6 Genre CIDARITE. ( Cipanires , Lam. pro parte ). Forme GÉNÉRALE parfaitement régulière, subsphéroïdale , ou également déprimée et comme tronquée en dessus et en dessous , rarement subpentagonale. Sommet médian. Pores GÉNITAUX : comme dans les Oursins. Ames : très-inégales. Les anambulacraires dépassant le double des ambulacraires , portant seules dé gros tubercules papillaires ; les ambulacraires à stries nodu- leuses , dont les tubercules ne sont ni perforés au sommet ni complètement distincts. AmeurAcRES complets, linéaires , planes , presque toujours 20 flexueux, bordés de chaque côté d’une seule paire de pores. ! È - Tusercures spinirèRes de trois sortes? 1.0 les miliaires ? (je n'ai pu m'assurer de leur existence) ;. 2. les granuliformes , qui paraissent remplacer les miliaires , sablent {e fond. du test et des ambulacres , ne sont jamais perforés au sommet , et ressemblent exactement aux mamelons des tubercules papillaires d’Oursin , qui seraient dépourvus ou presque dépourvus de base et d’aréole ; 3.° les papillaires, excessivement gros et peu nombreux, semblables d’ailleurs à ceux des Oursins, si ce n'est que leur mamelon est perforé au sommet , et que l’aréole ou anneau qui entoure la base est remplacée par une fossette large et profonde. Évines très-variables sur le même individu ; aciculaires, bacilliformes , spatuliformes , glandiformes , etc. Boucne symétrique , centrale , très-grande , ronde ou sub- angulaire , très-régulière, jamais fissurée dans son bord. Aumicuces imparfaites , composées de deux apophyses larges, en spatule, soudées à leur base, mais fort écartées à leur sommet. AepaRE, MASTICATOIRE comme dans les Oursins, si ce n’est : 1.0 qu'il est beaucoup plus faible proportionnellement; + que les cornes supérieures des osselets , très-courtes ou presque nulles, et non prolongées en un crochet dirigé vers le centre de l'appareil buccal, sont lar- gement séparées à leur extrémité, au lieu d’être sou- dées; 3. que le sinus en forme de V, qui sépare profondément ces cornes dans tous les genres voisins ; est ici très-peu profond ou même presque nul. Dexrs bilamellaires, c’est-à-dire composées uniquement d'une lame pliée en forme de gouttière , sans addition + ( 206 ) de celle qui donne un troisième tranchant aux dents des Oursins, Échinomètres et Échinocidarites. OUVERTURE ANALE DU TEST au moins aussi grande que l’ou- verture buccale , exactement semblable à celle-ci pour sa forme. PLAQUES TERMINALES APICIALES formant une large rosace ap- platie , hérissée d’épines courtes, PLAQUES TERMINALES ANALES comme dans les Oursins, si ce … n’est qu’elles figurent une étoile à cinq pointes. Anus : comme dans les Oursins. ( 28 espèces , dont douze vivantes.— Sur les seize fos- siles , cinq ne sont connues que par leurs épines , et forment peut-être de doubles emplois ). Oss. Le genre Cidarite , ainsi limité , parait extrêmement homogène , et nettement distinct. 12.me Genre. — ÉCHINONÉE. ( Ecawoneus, Lam., _ pro parte ). Forme GÉNÉRALE ovale , déprimée en dessus. SURFACE INFÉRIEURE à peine concave vers le centre. . SOMMET médian. PorEs GÉNITAUX : quatre. AtRes anambulacraires triples des ambulacraires. Amsutacres complets , lancéolés, planes, bordés de cha- que côté d’une seule paire de pores RTE mais non réunis par un sillon, TorercuLEs spxirères de deux sortes : les miliaires , nom- breux et extrêmement petits ; les papillaires | très- nombreux , serrés, petits, entourés d’une fossette pro- fonde , es PA forte base conique ou subcylin- die et d’un mamelon non perforé au sommet, souvent mal formé , visible seulement avec le secours d'une forte loupe, ( 207) Épixes inconnues. -Boucur centrale , non symétrique, rte D oblique, non enfitsée, SYSTEME BUCCAL INTERNE dépourvu ca ce qu’il paraît) de, toute partie solide, Axus très-grand , elliptique , acuminé , entre la bouche et ord. (2 espèces vivantes ; point de fossiles ). Oss. La 3.me espèce de Lamarck , £. cyclostomus , passe dans les Galérites , à cause de sa bouche symétrique ; je ne puis cependant l’affirmer , ne l'ayant pas vue en nature. — Toutes les parties molles de ce genre sont inconnues, 13.me Genre.— ÉCHINOLAMPE. ( Ecuinozameas, Blainv.) Forme Générace plus ou moins irrégulière , très-variable dans son élévation, subcirculaire , subovale ou sub- pentagonale ; la région de l'anus fait toujours une légère saillie. SURFACE INFÉRIEURE un peu CONCave au centre , d'ailleurs plate ou à peine pulvinée. Sommer submédian , presque toujours perpendiculairement * opposé à la bouche. Vertex simple. Pores GÉNITAUX : quatre. Aïres non uniformes dans toute leur étendue , les anambu- lacraires doubles ou triples des ambulacraires. AmeuracRes quelquefois complets ; le plus souvent étran- _glés, interrompus ou obsolètes vers le bord , planes ou bombés , presque toujours pétaliformes sur le dos et jusques vers le bord. où ils éprouvent un retrécis- sement et deviennent souvent invisibles jusqu'autour de la bouche ; là, ils sont toujours très-marqués (çambu- ( 208 ) lacres péristomaux pétaliformes ). Les ambulacres sont bordés de chaque côté d'une seule paire de pores “unis par un sillon. Les séries de pores deviennent au _ moins doubles dans la partie péristomale. i TusercuLes spimrères de trois sortes : 1.° les miliaires , formant des cercles assez réguliers autour des fossettes ; 2.0 les papillaires , plus gros en dessous qu’en dessus, dont le mamelon est perforé au sommet et porté sur une forte base subcylindrique , entourés d’une fossette régulière et, profonde ; 3.0 les verruciformes, qui n’existent à ma connaissance que sur la convexité de VE, ovata ( Clypeaster Leskii, Goldf. ). Ils sont gros , dépourvus de fossette, non perforés au sommet, inégaux «et assez semblables au mamelon des papil- laires des Echinus , privé de sa base. Évines de trois sortes : celles des tubercules miliaires , droites, aciculaires, piliformes ; celles des papil- laires, droites, cylindriques , obtuses : toutes fort courtes , vitreuses , translucides. Celles des tubercules verruciformes sont inconnues , (l’Æ. ovata est fossile de la craie ). Bouc subcentrale , presque toujours portée du côté an- ouverture % térieur , subsymétrique, pentagonale, à comprimée d'avant en arrière ( c'est-à-dire plus large que longue ) mais non labiée, toujours un peu en- foncée | bordée de cinq protubérances plus ou moins saillantes ,interambulacraires , arrondies > presque égales , alternant avec des ambulacres péristomaux souvent pétaliformes et très-marqués. Les bords de la bouche se relèvent en dedans de manière à former un rebord simple , saillant dans la cavité du test. ( 209 ) e Système BUCCAL INTERNE inconnu , probablement dépourvu de toute pièce osseuse. Awvs rigoureusement infrà-marginal, ovale ne s'écartant jamais du bord. ( 28 espèces , dont 3 vivantes ). Os. Je ne comprends pas bien ce que dit M. de Blain- ville (Zooph., p. 191 ), sur les rapports des Échinolampes avec les autres genres. Ils n’ont de points de contact avec aucun , d’après les caractères que j'ai énoncés, si ce n'est avec les Nucléolites dont ils se distinguent invariablement par leur anus infère , et avec les Galérites lorsqu'on ne peut pas distinguer nettement les ambulacres uniformes dans tout leur trajet , les pores non réunis par un sillon et la bouche ronde qui caractérisent ce dernier genre. . Les Echinolampes , tels que je les présente ici $ répon- dent exactement aux Clypéastres de M. Goldfuss ( qui paraît n'avoir jamais vu de vrais Clypéastres ni de Scutelles de Lamarck ). Ils comprennent tous les Échinolampes et quelques autres Échinides de M. de Blainville ; une partie des Clypéastres et des Galérites de Lamarck. Les Echinides offrent peu de dessins aussi élégans que l'entourage de la bouche de certains Échinolampes et Nu- cléolites. Elle forme une rosace double , une sorte de fleur à cinq pétales, comme brodée. Les pétales sont formés par la partie péristomale des ambulacres , et rehaussés avec la plus grande élégance par les cinq protubérances qui alternent avec eux. Dans d’autres espèces, ces parties étant moins larges ou moins saillantes , la rosace est moins belle et moins nettement exprimée. Dans les petites espèces fossiles, on n’en trouve souvent plus de traces distinetes.— H est à croire que l'appareil de la manducation gmilite principalement en une membrane buccale exsertile, munie ‘ . A! _( 210 ) de cinq plis qui reroplissent les sinus entre les cinq protu- ‘bérances externes , et qüe cette bouche exsertile constitue en même temps un organe préhensile , aidé probablement . par les sucoirs des ambulacres péristomaux.— 14 .me Genre.— NUCLÉOLITE. ( Nuææourres , Goldfuss , pro parte ). Forme GÉNÉRALE plus ou moins irrégulière , généralement déprimée en dessus , subcirculaire , subovale ou sub- pentagonale , n'ayant jamais de sillon au côté anté- rieur , mais en see souvent un au côté posté- rieur. SURFACE INFÉRIEURE peu où point concave , souvent plate, quelquefois légèrement pulvinée. SommET submédian , presque toujours perpendiculairement opposé à la bouche. VERTEx re Pores GÉNiITAUX : quatre. Ârres non uniformes dans toute leur étendue , les anam- bulacraires doubles où triples des ambulacraires. AmpuLAcres quelquefois complets, le plus souvent étranglés, interrompus ou obsolètes vers le bord , planes ou bom- bés , souvent pétaliformes ou lancéolés sur le dos et jusques vers le bord où ils éprouvent un retrécisse- ment et deviennent parfois invisibles jusqu’autour*de la bouche ; là , ils sont très-marqués ( ambulacres péris- tomaux pénis ou subpétaliformes ): Les ambu- lacres sont bordés de chaque côté d'une seule paire de pores presque toujours unis par un sillon. Ces pores se réunissent quelquefois en un seul vers les côtés , quand les ambulacres dorsaux sont bien pétaliformes. Les séries de pores deviennent au moins doubles dans là partie péristomale des ambulacres. 7 (-#rr7 Fe SPINIFÈRES de trois sortes : les miliaires , extré- mement petits ; les papillaires, qui paraissent , ainsi que les prémiers , identiques avec ceux des Échino- lampes , autant qu'on en peut juger sur des fossiles ; enfin , les verruciformes, qui ne se montrent que dans très-peu d'espèces, sont presque toujours fort petits, varient beaucoup dans leur taille sur le même individu , et sont formés d’un mamelon parfaitement rond , porté sur une base nulle ou très-petite, perforé au sommet, et entouré d'une aréole lisse, ronde, à peine excavée et extrêmement large. Ces tubercules sont si petits dans certaines parties de l'individu qu'on ne peut les distinguer des miliaires qu’à l’aide d'une forte loupe. ÉPeEs inconnues. Boucxe subcentrale, presque toujours portée du côté anté- rieur , abipséti ; pentagonale à côtés presque égaux , peu ou point enfoncée , bordée de cinq protu- bérances plus ou moins saillantes, interambulacraires, arrondies , presque égales, alternant avec des ambu- lacres péristomaux souvent pétaliformes et très- marqués. Les bords de la bouche se relèvent en dedans du test; ils y forment probablement un petit rebord comme dans les Échinolampes. SxsTÈmE BUCCAL INTERNE inconnu , probablement dépourvu de toute pièce osseuse. Axus suprà-marginal ou dorsal, variant considérablement dans sa potins, dans sa forme et dans sa grandeur , ouvert soit à fleur de test, soit sous une saillie de celui-ci, soit dans un sillon ou dans une excavation dont la forme et la profondeur offrent d'’excellens caractères spécifiques. aus { 22 espèces, dont une seule vivante , Cassidulus Cari- bæorum , Lam., en supposant qu’elle appartienne, comme je le crois, aux Nucléolites ). à . Os. On voit par les caractères ci-dessus que les Nucléo- lites, telles que je les considère , ne diffèrent absolument des Échinolampes , dans leurs caractères importans , que par leur anus swpère, Un jour viendra peut-être où des observations anatomiques permettront de ne considérer la position de l'anus , dans les Echinides, que comme pure- ment spécifique. Alors , les Cassidules rentréraient peut-étre dans les Seutelles , et certainement les Pyrines dans les Galérites, comme les Échinolampes dans les Nucléolites. M. de Blainville émet l'opinion que l'on ferait peut-être mieux de réunir ses Échinoclypes aux Nucléolites. J'ai cherché scrupuleusement des caractères propres à les distin- guer d'une manière solide, et je n’en ai pas trouvé; j'ai donc opéré la réunion des deux genres. 15.me Genre.— COLLYRITE, ( Cozrynires, J, À. de Luc, ined. in litt,. du grec Collyra , petit pain ). Forme cÉxÉRALE plus ou moins irrégulière , subcirculaire , obovée, cordiforme ou ovalaire-alongée , très-variable ainsi que l'élévation du corps. Parfois une facette mar- ginale moins marquée que dans les Spatangues. SURFACE INFÉRIEURE plus ou moins applatie. Côte sternale, lorsqu'elle existe , moins relevée et moins large que dans les Ananchytes et les Spatangues. SOMMET rarement médian, ordinairement très-antérieur. VERTExX simple ou très-largement divisé. Pores GÉNiITaux : quatre. Ames très+yariables sous le rapport de leurs dimensions ‘(213) relatives dans le même individu , ( excepté dans deux ou trois espèces ); les anambulacraires Hhoiment plus larges que les ambulacraires. AMBULACRES complets du vertex à la bouche , souvent très- obsolètes en tout on en partie, jamais étranglés vers le bord, composés de chaque côté d’une seule paire de pores. Les pores sont distincts en haut, confondus à la base, placés plus ou moins près du bord des pla- ques ambulacraires. Les ambulacres sont toujours complètement planes et superficiels , si ce n’est quel- _quefois l’ambulacre buccal ( antérieur ). Turques spimirères de trois sortes ? Les miliaires , très- nombreux et petits ; les verruciformes , rares et petits, composés d'une très-courte base conique ou subglo- buleuse , perforée et crénelée au sommet par la chûte d'un mamelon terminal qui ne paraît pas perforé, entourés d’une aréole lisse, à peine excavée et très- large. Les tubercules papillaires de ce genre me sont _ inconnus , et ne doivent se montrer qu'en dessous , sils existent. Énixess entièrement inconnues. Boucue sub-symétrique ( symétrique ? } ronde ou à peine ovale-transverse , non réniforme ni labiée, SYSTÈME BUCCAL INTERNE totalement inconnu. Axus rond ou ovale, supra-marginal ou ouvert dans une troncature postérieure ( facette marginale ) ou dans un sillon dorsal. { 11 espèces, toutes fossiles du terrain jurassique ou du terrain crayeux ). Os. Ce genre me fut proposé par M." 3. À. De Luc, célèbre géologue de Genève , dans une lettre du 4 Juillet | 1831, pour l'Échinide que Lamarck nomme Ananchytes + 214 ) elhptica , et dont M. Goldfuss a fait son Vucleolites ex- centricus; je ne crus pas alors devoir l'adopter ; mais depuis , en étudiant plus pe les modifications de la bouche dans les Échinides , j'ai senti qu'il était indis- pensable , afin de trouver une place pour un petit nombre d'espèces ballottées tour-à-tour par les auteurs dans les genres Ananchyte, Nucléolite et Spatangue. J'ai donc joint à l'espèce-type, en élargissant un peu les caractères, les dix espèces suivantes : Nucleolites amygdala , Lam.— N. heteroclita , Defr. Dict. Sc. nat. ( qui forme peut-être un double emploi ).— N. granulosus , Münster: -—?N. canaliculatus , Goldf.— © N. depressus, Münster.— N. semi-globus, Münster.— Spatangus minor , Leske , pl. 24. fig. g. ( que je nomme Collyrites Brissoïides ).— Sp. capistratus , Goldfuss.— Ananchytes carinata, Lam. ( Spatangus carinatus , Goldfuss. ).— 4. bicordata , Lam.— M. De Luc Propose; pour son espèce-type , le nom nd C. subelliptica ; je lui laisse celui d'elliptica , qui est plus ancien. Tel que se le présente, ce genre n’est pas encore très- homogène , puisqu'il offre un vertex simple ou très-large- ment divisé; mais cette différence n’est pas réellement aussi grande qu’elle le paraît an premier coup-d’œil. Elle se présente lorsque le sommet est fort antérieur. Si les pièces apiciales restent courtes , le vertex demeure simple ; si elles s’alongent , les deux ambulacres postérieurs se sépa- rent des trois autres , {et l'on sait que cela arrive dans un genre bien homogène assurément , l'Ananchyte ). Les espèces les plus légitimement douteuses sont les deux dernières de celles que je retire du genre Nucléolite : elles ont tout le fucies des Nucléolites , mais M. Goldfuss leur attribue une bouche ronde, Si ce caractère, comme (355 } cela me paraît assez présumable , provenait du mauvais état des échantillons observés et que là bouche fût, même légèrement, pentagonale, ces deux espèces rentreraient dans le genre Nucléolite , et laisseraient à celui des Colly- rites Fhomogéasiee désirable. Quoiqu'il en soit, il restera toujours à celui-ci une FAO affinité, au moins apparente , avec les Spatangues : mais, Re la connaissance que j'ai des plaques buccales des Spatangues vivans, ct du mode d'ouverture de lorifice étroit qu'elles laissent subsister , je ne crois pas qu'une orga- nisation semblable soit compatible avec la bouche non labiée des Collyrites. Sous ce rapport, je serais midé tenté d'attribuer aux Collyrites une bouche symétrique ; mais comme il paraît que son diamètre transversal est quelquefois un peu plus long que le longitudinal , je n'ose lui appliquér que l’épi- thète de sub-symétrique. Au reste, ce genre peu nom- breux et relégué dans des terrains assez anciens , ‘est fort difficile à étudier , à cause de la rarété d'une conservation parfaite dans les individus. J'en possède cinq ou six espèces, et dans tout cela pas un individu parfait pour l'étude. — Il serait possible que des observations plus heureuses le rédui- sissent aux espèces à vertex largement divisé ( Collyrites canaliculata , capistrata, carinata, bicordata , ellip- tica ). Ce sont celles que je comprends le moins mal , et je ne vois guère de genre connu dans lequel on pût les placer convenablement. 16,me Genre.— ANANCHYTE. ( AxaxcuyTes, Goldfuss j. Forme GÉNÉRALE ovale, presque toujours très-bormbe= en dessus ; ; jamais de sillon à la dis antérieure. . Surracr nrérieure toujours applatie , relevée p à une côte ( 216 ) sternale , excavée id du bord antérieur de la bou- = che, souvent plus petite que la surface supérieure. SoMMET toujours médian. Vantex simple, ou plus souvent alongé et di en aHpR rence divisé. Pores cénTaux : quatre (en apparence 6-8, à cause de la grandeur des pores intergénitaux ). Aures presque égales. AmguLacres complets, linéaires, toujours parfaitement superficiels et jamais excavés ; formés de chaque côté d’une seule paire de pores distincts en haut et confondus vers la base, percés au milieu de la 3 ambulacxaire et non vers son bord, Tuncacuues SPINIFÈRES très-peu now beME et fort petits de trois sortes : les miliaires ; les verruciformes , qui . se trouvent à la surface supérieure , semblables à ceux des Collyrites. ( ils sont efJacés ; ainsi que les mi- liaires, dans presque tous les individus ) ; les papil- laires., qui se trouvent à la surface inférieure , beau- -coup plus gros , accompagnés de la trace d'une demi- fossette , (ce qui indique qu'ils portaient des épines subspatuliformes comme celles des Spatangues } | for- _més-d’une forte. base hémisphérique crénelée au som- _ met, et d'un mamelon perforé. Érises. inconnues. Bouce non. able transverse ; maté ou labiée, très-rapprochée du bord. SYSTÈME BuCCAL INTERNE entièrement inconnu. PLAQUES TEnminALES ANAÂLES Ex HUCCaLÉS éntièrement incon- nues... ANUS infrè-margina e, longitudinolement + { 11 espèces , 1oules fossiles, dont deux très-douteuses }. _ (217) Ons. k fais imprimer en italique les caractères qui dis- tinguent constamment les Ananchytes des Spatangues. Ce sont de forts caractères différentiels, mais il faut avouer qu'ils ne méritent pas le nom d’essentiels. Je suis convaincu que l’anatomie en aurait offert de cette dernière sorte, çar ceux du test sont d’une constance invariable, Cependant , on ne peut nier qu'il ne doive nécessairement exister une analogie très-étroite entre ces deux genres, et il me paraît hors de doute que l'appareil buccal doit être construit sur le même plan, puisque ses parties externes sont absolument identiques. La nourriture doit donc être la même, c’est-à- dire réduite aux particules très-ténues disséminées dans le sable mouillé que l'animal ingère par sa très-petite fente buccale , et dont on trouve toujours l'intestin des Spatan- gues rempli , même lorsqu'ils sont vivans , (ainsi que M. de Blainville l’a observé avant moi ). Il n’en est pas de même des autres genres dont j'ai vu l'intestin : on n’y trouve qu’une espèce de terreau très-fin » et non des grains de sable. Les Ananchytes offrent très-fréquemment cet alonge- ment des pièces terminales apiciales qui constitue ce que Lamarck appelle vertex divisus. Ces pièces sont au nombre normal de dix , rangées sur deux files parallèles; et comme les pores intergénitaux sont au moins aussi grands que les génitaux , on croit voir le nombre de ceux-ci porté de 6 à 9; mais cé n'est qu'une apparence dont'une étude appro: fondie découvre bientôt la fausseté. Je n'ai pu réussir à distinguer la plaque poreuse ( apex } des autres plaques apiciales. Existe-elle ? sinon, cette anomalie serait sans exemple dans les Échinides, si ce n’est peut-être dans les Cellyrites, où je n'ai pas pu la voir non plus ; et son absence constituerait un caractère ( négatif ) erielieness . rique. LS _ ns ( 218 ) Le genre uineste , ayant l'anus infère ; est totale- ment dépourvu de cette troncature qu'on nomme facette anale où marginale dans les Spatangues. Toutes les Ananchytes dont le gissement est connu, appartiennent à la craie. 17.me Genre. — SPATANGUE. ( Sparancus, Lamarck ). FonmE GÉNÉRALE plus ou moins irrégulière , extrêmement variable ainsi que l'élévation du corps , ovale, obovée ou cordiforme , jamais circulaire , plus ou moins tron- quée postérieurement. Toujours un sillon, complet ou - interrompu ( ou du moins un méplat, comme dans le Sp. columbaris, ), à la partie antérieure. SURFACE INFÉRIEURE pulvinée et plus ou moins applatie en dessous , jamais concave , mais relevée par un renfle- ment longitudinal (côte sternale ) qui s'étend de la bouche au bord postérieur du corps , et qui détache ‘en saillie le bord postérieur de la bouche. Il existe souvent une excavation autour du bord antérieur de celle-ci, comme dans les Ananchytes. SOMMET rarement médian, quelquefois très-antérieur ou à très-postérieur. Verrex simple ou très-rarement alongé et alors en appa- rence divisé. Pores GÉsiTaux : quatre , généralement rapprochés , et dis- posés par paires. Aires très-variables dans le même individu , sous le rapport de leurs dimensions relatives ; les anambulacraires tou- jours plus larges que les ambulacraires. AMBULACRES interrompus , inégaux, très-variables dans leurs formes, composés de chaque côté ‘d’une seule paire de pores distincts en haut et confondus vers # ( 219 ). la base, placés plus ou moins près du bord des ples ques arabulacraires. Les ambulacres sont presque tou- jours plus où moins excavés : du moins i/s ne sont jamais Tous complètement planes et superficiels. TusErGULES spores de quatre sortes : 1.° les miliaires ; 2.° les papillaires ( gros ou petits, de la surface supérieure comme de l’inférieure ) mamelonnés et per- forés au sommet, à base conique souvent crénelée à son sommet et entourée d'une fossetie plus ou moins profonde, de forme diverse ; 3.v les denticulés , (modi- _fication des papillaires), tubercules fort gros qui existent à la surface inférieure de quelques grosses espèces (Sp. pectoralis ), construits comme les précédens , mais irrégulièrement , et dont'le mamelon, au lieu ‘être perforé, est bifide ou multifide , comme déchi- queté ; 4.° les verruciformes , ( qui n'existent que dans peu d'espèces où ils semblent remplacer entière- ment les papillaires et les denticulés, en dessous comme en dessus ), fort petits, organisés comme ceux des Collyrites, sauf que leur aréole est nulle ou mal limitée. Épives plus ou moins nombreuses selon les espèces, très- variables en longueur et en formes , ‘droites ou cour- bées à leur base qui est alors coupée obliquement , ‘aciculaires ou comprimées et subspatuliformes , fines, - vitreuses et cassantes , ou piliformes. Boucur non symétrique , excentrique, transverse, bois forme ou labiée. SYSTÈME BUCGAL INTERNE dépour vu de toute partie solide, à l'exception d'une apophyse auriculaire bifide , de forme particulière , impaire , fixée à à l'angle gauche de la bouche , et qui sert de point d'attache à diverses parties molles. ( 220 }) PLAQUES TERMINALES BUCCALES, très faibles, nombreuses , disposées sur plusieurs rangs transversaux depuis le bord antérieur de la bouche jusques près de sa lèvre postérieure , et réduisant ainsi l’orifice buccal propre- ment dit à une simple fente horizontale. * PLAQUES TERMINALES anALes, nombreuses, disposées en ellipses concentriques ; et laissant l'anus proprement dit au centre ou hors du centre de cette circonférence elliptique. OuverTURE ANALE Du TEST ovale , dans la troncature posté- rieure _que Lamarck a nommé facetle marginäle, par conséquent JAMAIS INFRA-MARGINALE €t jamais dor- sale. (57 espèces , dont 18 vivantes }. Os. Il n'existe guère, parmi les Échinides , de genre plus naturel que celui des Spatangues ; mais les variations de ses caractères sont si grandes qu'il est très-difhcile de les exposer en termes précis , et impossible de le faire briève- ment. Cette considération m'avait fait supposer qu'il serait nécessaire de le subdiviser : mais j'ai été arrêté par l'impos- sibilité réelle de fixer des limites à ces variations qui se eur Een miss à l'infini ps nuancent Re débon: & Me solide qui print: par sa présence, son absence , sa multiplication , en cs caractères de cette sorte , existe t identique , dans les trois sections du genre, c’est os auriculaire, Les parties molles étudiées comparativement sur le vivant ; pourraient peut-être motiver des distinctions : ; cependant je ne le pré- sume pas, car elles seraient sans correspondance dans les parties solides ; puisque celles-ci n’offrent pas de diversité essentielle. Sans doute, si l'on ne connaissait qu'un petit (at) _ nombre de Spatangues, on serait conduit naturellement à subdiviser ce genre ; mais , outre les nombreuses et bonnes figures que je possède , j'ai encore , en nature , 30 espèces, c’est-à-dire plus de la moitié du nombre total. dont je reconnais l'existence ; et, d'accord en cela avec presque tous les auteurs modernes , je déclare qu'il m'est impossible de trouver ici matière à plusieurs genres. Il se présentait pourtant une division bien spécieuse , et en apparence fort naturelle. Le geure Spatangue, seul parmi les Échinides, est pourvu, dans plusieurs de ses espèces, d’une impression linéaire, lisse, très-semblable par son aspect à l'impression palliale des Mollusques , la- quelle circule autour ou au centre des ambulacres, ét dont le contour est anguleux ou sinueux. Elle existe dans la très-majeure partie des espèces vivantes , dans un grand nombre d'espèces fossiles du terrain tertiaire , et ne se mon- tre que très-rarement dans celles des terrains crayeux et jurassique. Mais elle se combine avec tant de variations de formes et de caractères secondaires , l'existence de l’apo- physe auriculaire est si indépendante de l'absence ou de la présence de cette impression ( dont j'ignore entièrement la nature et la cause ), que j'ai dû renoncer à ÿ chercher un caractère générique. Cependant , comme elle est générale- ment très-facile à observer , même sur les fossiles , je m’en suis servi pour établir, ainsi qu'il suit , trois sections dans le genre : À. Impression dorsale placée sur le vertex, c’est-à- dire en dedans de l’origine des ambulacres. 1 Espèce vivante ( %: arcuarius ; Lam. }), et 1 espèce fossile, a dit être son analogue. B. Impression dorsale embrassant complèten partie excavée ou pétaliforme des ambulacres laté- t has) raux et postérieurs ( ce qu on nomme communément ambulacres bornés ). 14 espèces vivantes , et 7 fossiles. C. Impression dorsale nulle. 3 espèces vivantes, et 31 fossiles. ( Cette section renferme en général les espèces cordiformes , telles que les Sp. purpureus, cor anguinum ; etc. ) Les Spatangues , tels que je viens d'en limiter les carac- tères , n’ont de points de contact qu'avec les Collyrites et les Ananchyÿtes ; et les espèces qui peuvent offrir quelque doute entre ces trois genres , pour leur détermination , sont peu nombreuses, Voici le criterium qui préviendra presque toujours une erreur , à moins qu’on n’opère sur des échan- tillons trop détériorés ou masqués par leur gangue. 1.0 Si l'individu qu'on observe a la bouche ronde, il n'appartient ni aux Spatangues , ni aux Ananchytes ; c’est une Collyrite, 2.° Si ses cinq ambulacres sont parfaitement rnemfistels dans toute leur étendue ( hormis dans l'espace stelliforme qui entoure immédiatement la bouche ), il n appartient pas aux Spatangues. 8: S'il a un sillon antérieur, ou a présente la plus légère: excavation spéciale dans le trajet d'un ou de plu- sieurs de ses ambulacres , il n'appartient pas aux Anan- chytes. . 4° S'il a la bouche non symétrique ( réniforme ) ou si son anus est res il n'appartient pas aux Colly- rites. En combinant ces quatre caractères d'exclusion, il est presque toujours impossible qu’on n'arrive pas à une dés mination précise du genre de l'individu observé. | | ; Ë ! ( 233 ) À Il ne me reste plus qu’à écarter toute obseurité de ce que jai dit au sujet des ambulacres des Spatangues , savoir : qu'ils ne sont jamais TOUS De ns et su- - perficiels. A très-peu d'exception près , il sont tous les cinq plus onu moins excavés dans leur portion dorsale ( pétaliforme Ti soit dans l’ensemble de cette partie , soit dans la partie des plaques ambulacraires qui porte les paires de pores. - Ce petit nombre d’exceptions se présente sous les formes suivantes : 1.° Le sillon antérieur n'existe pas { Sp. columbaris ) ou n'offre qu'une trace peu sensible ( Sp. bufo ) : mais alors les ambulacres latéraux et postérieurs sont profondé- ment excayés. o Les sat Léna: et postérieurs ne sont pas ns dans leur composition , c'est-à-dire que la double série postérieure des pores qui la dessinent est ex- çavée , tandis que l’antérieure est parfaitement superfieielle ( Sp. radiatus ) : et alors encore , le cinquième ambulacre ( sillon antérieur ) est profondément excarvé. 3.0 Enfin , les ambulacres latéraux et postérieurs sont rigoureusement superficiels ( $p. truncatus ), mais alors encore le cinquième ambulacre est manifestement SE ra à et excavé. S'il arrivait qu'un échantillon de cette dernière forme manquât totalement de sillon antérieur excavé, il faudrait nécessairement le classer dans les Ananchytes ou les Colly- rites, selon qu'il aurait l'anus infrà ou suprà-marginal , et la bouche réniforme ou non. — N. B. Je joins ici oi quelques résumés numériques et. ste logiques , qui me paraissent offrir quelqu’intérêt , quoiqu'ils se trouvent ici privés des détails spécifiques qui peuvent seuls leur donner le prix dont ils sont susceptibles. | (224) $. 5." RELEVÉS NUMÉRIQUES DES ESPÈCES D'ÉCHINIDES. 1.0 Nombre total, par genres, des espèces vivantes et fossiles. Report. . .... 189; CLYPÉASTRE . . . . . .. 13. DiapèmE.. . . _ ee w | 4 Suis eee se D OIDAnITE.. Forme. 45. .") 1j ÉcmnonÉe, .. 4... 2. CassiDuLE: + + +... : 5 Écunoramee. .,. .,. 28. GALÉRIPE:, + . + ee 10. NuctéoLiTE.. . .. : .. 22. Prams..... ce. 7 COMITE. , PRE ÉGrRINOMÈTRE . . . . . « 18. ANANCHYTE. . ,..... I. Ounsit. 4... 76... SpariNeuE, 21109 Écninocipaite. . . .. . 6. er . Total général. . . : 362. 2.0 Détail, pour les espèces vivantes seulement. : Ep. - .- 104 PARNPÉASTRE . . .. - - ._ “Os AMADEME :.. de ce fe RS “OT CIDAMME. 2. 42 PHUEARR. . ...... 0. Écuinonée. ......, 2. RE. 57 Écmnoramre. . .. ... 3. CENTRE... NOR -5-. NORD ue 4e ne Écanomèrne. . .... 15. ANANCHYTE. ....... ». Onat 5./ 10. Sriraseue. . . sise D É re | CHINOCIDARITE Total des esp. VV.» : 147: Fe pme ( 225 ) 3.0 Détail, pour les espèces fossiles seulement. CLYPÉASTRE. . .. pr Dont 6 du terrain tertiaire et une de gissement inconnu. SCUTELLE.. . ... 14.— Toutes du terrain tertiaire. FœuLame. .... .8.— Dont 6 du terrain tertiaire et 2 du terrain crayeux. Cassmutr . . . .. 5.— Toutes du terrain tertiaire? (une d'elles paraît commune aux terrains tertiaire et crayeux ). GALÉRITE.. . 9:— Dont 8 du terrain crayeux et # du terrain jurassique. ( Une d'elles. commune aux deux terrains ? ). PyRne ...... 9.— Dont 6 du terrain crayeux et une de gissement inconnu. Écunomèrre. .. 3. Probablement du terrain tertiaire, mais peu connues et par consé- quent très-douteuses. Oursix ....,. 32.— Dont 9 du terrain tertiaire, 10 du terrain crayeux , 6 du terrain jurassique , 7 de gissement in- connu. ( 1 douteuse dans le ter- rain jurassique , et 1 commune aux terrains crayeux et juras- sique ? ). PM ARIRARITE.. D ms ce Ci le 2 à 0 0 Dupème. .... 7:— Dont 2 du terrain crayeux seule- ; 92 ment, 1 du terrain jurassique seulement , 3 communes à ces deux terrains, et 1 de gissement inconnu. f 206 ) © CipaRITE.. . .. 106.— Dont 3 du terrain crayeux seule- ment , 7 du terrain jurrassique seulement, 2 communes à ces deux terrains , 1: commune aux terrains de Lias, jurassique et cra- yeux, et3 de gissement inconnu. ÉGniINONÉE .. *. »,— Écmvozamre.. . 25.— Dont 16 du terrain tertiaire, 5 du terrain crayeux , et 4 de gisse- - à ment inconnu. Nucréozre. . . ,21.— Dont 4 du terrain tertiaire, 10 du terrain crayeux, 5 du terrain jurassique , 1 du Coral-rag, et 1 de gissement inconnu. ( Une d'elles commune aux terrains tertiaire et crayeux ? ). CoutxRiTE. . .. 11.— Dont 6 du terrain jurassique, 2 du terrain crayeux , 1 commune à ces deux terrains, et 2 de gissement inconnu. ANANOHYTE. . .. 11.— Toutes de la craie ( si les deux espèces de M. Risso sont de vraies Ananchytes et appartien- nent à ce terrain ). SPATANGUE. . . . Le Dont 8 du terrain tertiaire, 22 du ne terrain crayeux, 2 du terrain Rep. de laut. p. 92. jurassique , + sites. Sp. , ornatus , parait certaine ) com- munes aux terrains tertiaire et crayeux ? et 4 de gissement inconnu, Tot. des esp. fos. 215. # (“237 ) 4. Résumé, par terrain, pour les espèces Jossiles. Écmmes trouvées jusqu'ici dans le terrain tertiaire seulement. ..: ....,.,.. 1). resp. id. — _ Re + CV id.— communes aux terrains Ne te et tertiaire ( plusieurs sont douteuses }. .-. . . .. 5. id.— du terrain jurassique seulement. . . FR re .L id.— communes aux terrains jurassique et CRT ss Vu id.— du terrain de tres pa Pad Nas id.— communes aux terrains de Lias , ee EE CTAYEUL. : - : . . id. — de gissemens inconnus ou MR s LE Toraz ÉGAL. ++... . 215 esp. —_— CONCLUSIONS. li résulte de ces résumés divers : 1.2 Que plus de la moitié des Échinides connues sont à l'état fossile. ( J'ai compté les analogues fossiles , presque , tous douteux , pour espèces distinctes 5 2.° Que la craie est le gissement connu où ils ‘en trouve le plus ; 3.0 Que les espèces communes à deux grandes divisions géologiques paraissent rares. Elles n'ont pas été étudiées assez rigoureusement Se que leur identité soit hors de doute ; 4° Que les Échinides sont excessivement rares us = du terrain ; anaiqué proprement dit ; > 5.° Qu'on n'en connaît avec cerli ms. ue. dessous du Lias ; . Hate, 6.0 Que deux genres se costs à l'état sante ment, et quatre à l'état fossile seulement. (298 ) ç Gue— EXTRAIT de ma description détaillée du CLypEAsTER RanGranus , rapporté de l'Ile du Prince (côte occidentale d'Afrique), par M. Rae, en 1830.( L'intestin et plusieurs parties molles y exis- taient encore, à demi-desséchées, et m'ont laissé étudier en place une bonne partie des organes ). CLYPEASTER RANGIANUS. Cnarces Des Mouuns , Tableaux synonymiques des Échinides, n.° 3. Synonymie , ( dans les auteurs que j'ai vérifiés moi-même ). C1. rosaceus, var. b., Lam. n° 1.— Encycl. méth. pl. 145. fig. 1-2, Echinus rosaceus , var. b., Linn. Gmel. p. 3186, ! n.° 1/4. : , Echinanthus ovalis. Gualt. Ind. tab. 110. fig. À. Scutum angulare humile, var. b. Klein, edit. gallic. $ 73. p. 86, pl. 10. fig. B. Echinanthus: humilis , var. b. Leske, p. ee pl. : fig. A. B. ” Synonymie , ( dans les auteurs que je cite d’après autrui ). Fchinorhodum ( Kleine egel-roozen stomp-blad ). Van 5. Phelsum, p. 38.n.° 5.— Seba, Thes, T. 3. pl. = 4. fe 11-12. Description extérieure. + Longueur, 87 rmillim.— Largeur, 8o mill.— sans au centre, 22 mill.— Epais- sur du bord, 11 mill.— Couleur: d’un brun très-foncé. La substance du test blanche. Épines de deux sortes : les | grandes sont aciculaires, vitreuses, blanchâtres , et ont jusqu'à 3-5 millim. de long; les petites sont capillaires , piliformes ; excessivement courtes... Ambulacres presque ce ( 229) égaux, _pétaloïdes , arrondis et parfaitement limités au bout, qui est ouvert... Les ambulacres sont formés é de chaque côté , de deux séries de pores simples , Unis par un sillon oblique. Re pore de la série intérieure est rond ; celui de la série extérieure est alongé transversalement vers le bout de l'ambalacre , et presque rond vers son sommet. .… Cinq pores Ra Anus rond , plus petit que la bouche ; ouvert à 2 lignes environ Fes du bord. .. La bouche, pentagone à angles arrondis et à côtés convexes > S'ouvre au fond d’un enfoncement duquel partent cinq gouttières sim- ples et rayonnantes.… . les côtés de la bouche répondent aux ambulacres, et ses ve répondent aux aires anambu- Jacraires… à voit au centre de l'orifice buccal , cinq dents cony ergentes , presqu'horizontales , émaillées , qui ne font point saillie hors du test... Description intérieure. — A. Le Tesr. ll a un milli- mètre d'épaisseur dans ses parties les plus minces... il con- tient deux cavités concentriques séparées par une cloison osseuse d’un millim. d'épaisseur environ. La cavité princi- pale renferme l'appareil masticatoire , l'œsophage , l'appareil génital et celui des ambulacres : elle est donc centrale et limitée par la cloison ; mais cette cloison a une solution de continuité du côté antérieur , pour le passage de l'œsophage, et elle communique par-là avec la seconde cavité qui ser- pente tout autour de la première et qui contient uniquement intestin. ( Cette organisation , plus ou moins modifiée selon le genre et les SSpèces ; est commune aux Clypéastres et aux Scutelles )..… La cavité buccale du test s'étend jusqu’à l'extrémité des cinq ambulacres et est pourvue de cinq angles rentrans dans les intervalles de ceux-ci... Elle est irrégulière, parce que la cloison qui | la limite, refoulée dans certains points vers le > cen- tre par les anses et le duplicatures de, l'intestin, est irrégu- 4 ( 230 ) el sinueuse.… La cavité buccale n’est donc réguliè- rement limitée que PE les espaces ambulacraires propre- ment dits de son plancher supérieur , et dans la partie centrale de son plancher inférieur , là où repose l'appareil de la bouche. Dans les espaces anambulacraires , la cloison se rapproche davantage du centre au côté droit quan côté gauche , parceque l'intestin ne passe qu’une fois au côté gauche et deux fois au côté droit. (W en est de même dans les Scutelles ). La cloison est pleine et lisse dans toute sa hauteur , excepté à sa jonction avec les planchers supé- rieur et inférieur. Là , elle est percée de divers trons qui. donnent passage à des processus du derme, lesquels ser- pentent entre les piliers osseux du bord. Les canaux com- plètement irréguliers dans lesquels ces processus serpen- tent sont-ils occupés par une sorte de système vasculaire ? ? je n'ai de preuves ni pour ni contre cette hypothèse. ( Dans le CL. rosaceus proprement dit, espèce fort différente , qui vient des Antilles, la cloison , au lieu d’être pleine , est irrégulièrement découpée ).…. La cavité intestinale du test commence à la solution de continuité qui se trouve dans la cloison depuis la ligne mé- diane de l'ambulacre antérieur jusqu’à laire anambulacraire qui borde cet ambulacre à gauche. De là, cette cavité suit lé côté gauche du corps, presqu’en ligne droite, en rétrogradant jusques près de l’anus. Là, sa largeur devient double , et elle se dirige de nouveau , par Le côté droit du corps, jusqu'a la partie antérieure de l'Échinide. Il résulte de là que l'intestin passe deux fois dans la parle droite de la cavité, comme on le verra plus bas. Épines ou aiguilles intérieures. C'est ici que j'ai décou- vert, ( aucun auleur à ma connaissance, n’en parle ), la partie la plus curieuse , la plus inattendue , si lon peut s'exprimer ainsi , de la structure de ces singuliers animaux. ( 231 ) Toutes les cavités, au us d’avoir des parois lisses et im- médiatement tapissées par le tissu cutané interne, sont hérissées dans toutes leurs parties d’une MULTITUDE 1NNoM- BRABLE D'ÉPINES INTÉRIEURES , non mobiles , très-acérées , dures , cassantes , vitreuses , translucides , qui ont jusqu’à 3 et 4 millimètres de long en certains endroits. ( Elles sont beaucoup plus grandes dans le Clypeaster rosaceus }. Ces épines ou aiguilles naissent de la couche interne du test... (Je donnerai , dans la partie monographique de mes études sur les Échinides, une description très-étendue de leurs variétés de forme et de position ).... C’est au milieu de cette ët rèt d'aiguilles que flottent les viscères et les membranes blèrmes , si ténucs et si délicates , de l'animal, Ces parties molles seraient absolument dans une position semblable à celle de Régulus dans le fatal tonneau , si elles étaient réellement flottantes ; mais il paraît qu'elles sont pénétrées du moins par la pointe de ces aiguilles, ce qui sert à les fixer dans des cavités d'un diamètre supérieur au leur : en effet, en sciant l’'Échinide , j'ai scié ses aiguilles , dont j'ai trouvé toutes les pointes implantées dans la membrane in- testinale desséchée. Pièces accessoires , non mobiles, du test. 1 y en:a onze. L'une d'elles est un bouton creux ou plutôt une cage ou lanterne à cnq ouvertures irrégulières , placée et soudée immédiatement au-dessous de l'apex ( sommet organique de l'Échinide ). Cette lanterne contient le point d'attache sapéricur de lœsophage ! et peut-être ceux des cinq ovai- res ? — Les dix autres pièces accessoires ( apophyses auri= culaires }, réunies par paires , mais séparées , autour de la bouche , forment l'équivalent de ce que Rumphius et après lui M. de Blainville nomment auricules dans les Echinus. Elles ont 2 millim. 1/1 de haut, et sont comprimées sur les eôtés, Chacune des dix spoilirie se loge dans cz fossette t 233 ) naviculaire de chacun des dix osselets qui sÉsies les mä- choires… La fossette naviculaire est beaucoup plus grande que l'apophyse qui s'y mé , afin de laisser du jeu aux mâchoires. B. Sysrème succar. Les pièces osseuses , dattes, qui le composent , sont au nombre de vingt, savoir : 5 mâchoires composées chacune de deux pièces symétri- ques, séparées ( osselets ); en tout 10 pièces masticatoires. 5 dents proprement dites, émaillées. Enfin 5 pièces fort petites, alternant avec les dents, et destinées à faciliter l'indépendance de mouvemens de cha- eune des mâchoires. Je nomme ces pièces rotules , parre qu'elles remplissent un office en quelque sorte Mrs à celui de la rotule du genou. Don Antonio Parra, dans son excellente description du Clypeaster rosaceus ( DEsCRIPCION DE DIFERENTES PIEZAS DE Historia NaTuRAL , etc., avec 75 planches coloriées, petit in-{.e en espagnol, imprimé à la Havane en 1787, ou- vrage extrêmement rare qui m'a été prêté par M. de Grate- loup) , est le seul auteur, à ma connaissance , qui ait parlé des rotules ( qu'il appelle piececitas , petites pièces ). Je n'ai eu connaissance de son ouvrage que quelques mois après avoir rédigé la description du Clypeaster Rangianus ( et je croyais ; par conséquent, être l’auteur de la découverte des rotules ). Don Antonio Parra trouve 15 rotules dans le Clypeaster rosaceus, c'est-h-dire 3 entre chaque mà- choire complette, ce qui porterait à 30 le nombre des pièces osseuses du système masticatoire. Est-ce là une dif- férence spécifique ? Il se pourrait qu’elle ne fût pas réelle, parce que j'ai observé que le rebord solide de la mâchoire ; dont mes rotules forment la pars mobile , se coupe facile- ment en tranches verticales. C’est peut-être une suite du mode d'accroissement de ces parties ; et alors Parra aurait (233) : confondu ces fragmens avec les rotules véritables, aux- quelles ils ressemblent à s'y méprendre ; quand on ne prend pas soin de les distinguer sur place. ( Parra ne parle pas des aiguilles intérieures du test, que j'ai pourtant retrouvées dans le C/ypeaster rosaceus des Antilles ). Je dois à la complaisance et an talent de M. P. D, Hel- fenberger les beaux dessins à l'encre de l4 Chine, que je joins ici, avec leur explication. Il devient donc inutile de donner , dans cet extrait, la description détaillée des 26 Pièces osseuses de l'appareil masticatoire. On en trouve d’ailleurs de très-bonnes figures ( les rotules excéptées }, pour le Clypeaster rosaceus où l'organisation est la même, dans les ouvrages suivans ; il est SE D que Lamarck n'en ait pas fait usage et se soit borné à dire { ce qui n’est point exact), que les Clypéastres ont la bouche rest comme les Scutelles, de 5 pièces osseuses , etc. Parra , loc. cit. p. 139 ( Erizo estrellado ) pl. 52. fig. 1 à 10.— Klein, edit, gallic. pl. 20. fig. H. L K. M. Q: * pag. 126 et 128.— Leske, p. 35. pl. 33. fig. h. i. K. m. q. Pour les auricules du même C/ypeaster rosaceus , éon- sultez Parra, loc. cit.— Klein, loc. cit. pl. 20. fig. L. M. “N. O. P,— Leske, loc. cit, pl. 33. fig. L. mi. n. o. p (Je possède Hé mâchoires de cinq espèces vivantes et d’une espèce fossile de Cly péastre ; ; elles sont toutes orga- nisées identiquement , pour les parties osseuses ). La bouche proprement dite est une cavité en entonnoir, ou presque cylindrique , à parois sillonnées verticalement; elle est presque fermée par les pointes des dents. Elle est tapissée par des membranes dont la continuation forme lœsophage..… la pyramide pentagonale formée par l’en- semble des mâchoires est placée de façon que chaque angle ‘répond à un ambulacre…. chaque mâchoire est formée de deux pièces masticatoires ( osselets ) accolées par une de _ (234 ) leurs faces lisses, non soudées ; du moins il ne reste pas de traces de soudure après la mort. Entre ces deux pièces, est creusée une rigole qui recoit la dent, Celle-ci, dont la | forme ( fort diflérente de celles des Scutelles, qui les ont linéaires , droites et posées horizontalement ) est à peu près velle d’un triangle scalène à côtés courbes ( 2 courbes | concaves, une convexe }, est placée dans une situation obli- que , se rapprochant de la verticale. La pyramide , tronquée au sommet , y est bordée d’an fort renflement crénelé par à linterposition des rotules.... La membrane qui sert de palais à la bouche proprement dite , est percée au centre par l'orifice du canal œsophagien , lequel orifice me paraît entouré d'un anneau membraneux auquel viennent se ratta- cher d’autres parties molles , et qui semblerait pouvoir jouer le rôle de sphincter. Cet orifice s'ouvre dans un canal membraneux, horizontal , qui se dirige vers le côté antérieur de l’Echinide en suivant la ligne médiane. Ce canal (æso- phage } fournit à son origine un processus très-court , qui ya , en-rétrogradant , s'attacher dans la lanterne intérieure - de l'aper..…. : C. Système nicesmr. L'œsophage augmente rapidement en diamètre, Arrivé au bord antérieur 3 il tourne à gauche, et rétrograde jusques vers l'anus en côtoyant le bord gau- che du test { cette partie de son trajet constitue probable- ment l'estomac } Là , il se rétrécit subitement , traverse la ligne médiane et se porte, de nouveau vers és côté, anté- rieur du test , en. côtoyant. le bord dr. oit de l'Échinide. En cet endroit , à se dilate subitement . en un énorme sinué arrondi en cæcum , se replie sur lui-même et forme ainsi le rectum qui revient à à l'anus en se tenant accolé d'un côté à la cloison osseuse qui sépare la cavité. buccale du test de sa cavité intestinale , et de. l’autre à l'intestin gréle que je viens de décrire, Le diamètre du rectum est de moitié Re TE à n hcbid À nm er A nl ( 235 ) au moins plus grand que celui de l'intestin grêle. Avant de déboucher dans l'ouverture anale du test, le rectum forme une anse qui dépasse , à gauche, la ligne médiane ; pour cela , il remonte vers le plafond, y forme un laige sinus ou cloaque , et redescend pour aboutir à l'anus... ( Je sup- prime tous les détails , fort étendus dans ma description ). J'ai trouvé tout le tube intestinal rempli de terre sablon- peuse très-fine, sans restes de corps organisés. A quoi cependant serviraient au Clypéastre ses énormes mâchoires, sl ne devait absorber que la matière nutritive disséminée parmi des substances aussi divisées ? D. SYSTÈME cuTanr. E. SYSTÈME AMBULACRAIRE. F. SYSTÈME RESPIRATOIRE. I ne reste, sur le sec, aucune trace assez importante de ces trois systèmes, pour que j'en parle dans cet extrait; mais je vais combler en partie cette lacune , en insérant ici quelques passages de la description que je fis, à la même époque , des parties molles ( moins desséchées } du système ambulacraire d'un Scutella quadrifora, Lam., que M. Rang m'envoya avec le Clypéastre dont il est ques- tion. La composition fondamentale de ces organes est la même dans les deux genres ( j'en ai retrouvé , depuis , tous les traits essentiels dans le Spatangus purpureus , et mes observations s'accordent fort bien avec la description , plus abrégée , que M. de Blainville donne des ambulacres dans le genre Oursin : ainsi , leur organisation est la même _ toute la famille ). Il me paraît difficile de séparer, dans les descriptifs le système ambulacraire dn système respiratoire. J'ai prou=. vé, je crois , que toute Échinide a réellement cinq ambu- lacres normaux , et qu'ils sont seulement plus ou moins in- terrompus ou irréguliers dans certains genres. Or, on sait (: 236 } - ; que les sucoirs ambulacraires servent à la locomotion ; ils y contribuent peut-être tous dans les Échinides globu- leuses , mais il est évident que ceux de la partie inférieure du corps peuvent seuls y contribuer dans les Échinides applaties. D'un autre côté , le corps des Échinides ne con- tient aucun organe qu'on puisse supposer applicable à la fonction respiratoire , si ce n’est ce même système ambula- craire. Les sucoirs ambulacraires doivent donc être essen- tiellement respiratoires sur la partie dorsale des Échinides applaties ( Clypéastre , Scutelle , etc. ) : il est possible qu'ils soient essentiellement locomcteurs dans leur partie ven- trale ; mais savons-nous sils ne servent pas à deux fins dans certains genres ou dans certaines parties du corps des Echinides ? Nos connaissances anatomiques sur cette famille sont trop peu avancées pour répondre à une pareille ques- tion, et, si l’on admet la séparation des deux fonctions , dans quelle partie de la longueur de l'ambulacre d’un Qur- sin, par,exemple , en placera-t-on la limite ? Système ambulacraire du Sourecta QuaDRiroRA , ( Extrait ). Dix canaux de deux lignes de diamètre environ (un sous chaque moitié des cinq ambulacres ) sont creusés dans la masse calcaire et celluleuse qui remplit le test; ils n'ont pour toit que la lame externe du test, et le reste de leurs parois est criblé de trous irréguliers... + Le toit de chaque canal (en dedans }, est strié transversalement par des sillons plus larges que ceux du dehors de l'ambulacre, et ces sillons sont séparés par des côtes tranchantes et denticulées. A chaque ex- trémité du sillon, une petite perforation communique avec la substance celluleuse des parois du canal. Il y 4 un intervalle entre les parois et les rangées de pores « e 237 ) PRE dont Fe s'ouvre verticalement, et d'externe très-obliquement , en sorte que l'issue de ce | dernier est fort en dehors de la cavité du canal. La | rangée interne de pores est bordée , du côté interne seu- lement, de deux rangées d’épines semblables à celles qu’on trouve dans l’intérieur des Clypéastres ; chaque épine est implantée sur une côte intersillonnaire , comme Les denticulations > qui sont seulement plus courtes et moins régulières que les épines. | Les parties molles de ce système consistent dans des | membranes roses ,très-minces , fixées parallèlement et verticalement , comme autant de ‘cloisons , sur le dos | de chaque côte, et elles communiquent par les trous dont ce sillon est percé , avec le derme externe de l'animal. Ces membranes sont Parcourues par une in- | Fmsn de nervures noirätres en relief (vaisseaux ? ), et l | Portent les sucoirs dont on apercoit les restes dans les. pores. Elles se tiennent toutes par leurs bases qui sont séries sur le dos de chaque côte ). La membrane cloisonnaire qui supporte d'abord le rang externe des suçoirs, est attachée probablement aux processus du derme qui passent par les orifices terminaux des sillons ; elle vient ensuite se terminer sur l'épine la plus voisine du rang interne de pores , Let cette épine la tient tendue comme un linge mis à -sécher dans une buanderie. En arrivant près de cette épine , la membrane cloisonnaire fournit Le sucoir de la rangée interne , qui s'élève perpendiculairement dans le pore interne. A partir de la rangée interne d’ épines , il n'y a plus de membrane tendue verticalement; seulement, des Processus du derme , sortant des cellules de la paroi du canal , viennent s'attacher à la membrane vers la base ( 238 ) des épines , et servent à compléter l'appareil néces- saire à la rétractior des suçoirs. Ce qui semble confir- mer la fonction que j'attribue à ces processus, c’est que , dans la cloison calcaire et celluleuse qui sépare les deux canaux de chaque ambulacre , il y a un canal lon- gitudinal très-étroit qui communique avec le côté in- terne de chaque moitié d'ambulacre , par les ouvertures placées à l'extrémité interne de chaque sillon ; et le cordon ( vaisseau ? muscle ? ) probablement rétracteur, qui remplit ce canal longitudinal , envoie , par chacun de ces étroits orifices, un très-petit filet d'apparence tendineuse , qui vient s’insérer dans le sillon. Il devient dès-lors facile de s'expliquer Le jeu de cet appareil si compliqué ( en supposant que j'aie bien vu , sinon ses détails , du moins son ensemble ): La volonté de l'animal transmet à chaque cordon rétracteur l’ordre de faire rentrer les sucoirs qui dé- pendent de lui: un simple mouvement de contraction de ce cordon suffit pour tirer en arrière les filets ten- dineux. Ceux-ci ramènent les membranes cloisonnaires ‘ du rang d'épines le plus éloigné au plus rapproché , et peut-étre méme dans le vide qui sépare celui-ci de la paroi du canal médian. Ce mouvement fait redes- cendre verticalement Le sucoir interne , et retire en même ad temps obliquement le sucoir externe de chaque demi- ambulacre. Par cette seule opération , tout l'appareil -$e trouve retiré au-dessous du niveau extérieur du test. Maintenant , en supposant que les nervures plus soli- des qui parcourent la surface des membranes cloison- naïres fussent effectivement des vaisseaux , ne devrait- on pas penser que les processus filiformes, du canal longitudinal en seraient aussi, et que le cordon qui existe dans ce canal serait Le tronc commun de tous Na ns Es: “ Le 4 ke Æ me ï Ft S $ =: & F « à FR 2 3 = #°( 409 ) ne ces vaisseaux ? Je ne vois aucune raison à opposer à cette hypothèse , puisqu'il ÿ a un cœur bien évident , (Blainville , art.e Oursin du Dict. des Sc. Nat., T. 37, _p- 67}, et par conséquent un systime circulatoire dans des Échinides. TL est clair que les membranes cloison- naires dont je viens de parler, sont la méme chose que les lames triangulaires a attachées des deux côtés d'un vais- : seau médian , que M. de Blainville a étudiées dans le genre Oursin ( loc. cit. p. 66 , 67), dont la description s'accorde parfaitement avec la mienne { abstraction _ faite des parties calcaires intérieures qui n'existent pas dans l’Oursin ), et que M. de Blainville présume ap- partenir à l'appareil respiratoire. Ce seraient alors, dit-il, des espèces de poumons aquatiques (a). Cette supposition ; je Le répète , présente tous les caractères de la probabilité ; mais dans le cas où elle serait vraie, il faudrait toujours , ce me semble , supposer que les parois des troncs vasculaires sont doués de propriétés musculaires ; car il faut., de toute nécessité, un appa- reil rétracteur pour le système ambulacraire, et je ne trouve de place pour lui que mer à les parties que j'ai décrites. G. SYSTÈME GÉNITAL ( du Clypeaster Rangianus ). Je n'ai vu que cinq languettes membraneuses , noires, épaisses, grenues , placées dans les espaces anambulacraires ; je les regarde comme des sacs ovariens, Le sommet de chaque sac s'effile en un cordon noir très-délié ( probablement Yoviducte }, qui vient s'attacher au gâteau membraneux contenu dans la lanterne intérieure de l’apex ; mais je n'ai pu voir si ce cordon aboutit réellement au pore génital... - Bordeaux , Décembre 1834. (a ) I est absolument nécessaire , pour bien saisir les rapports indiqués , de lire en entier le paragraphe cité de M. de Blainville. — s: MR Du | Dr : PL ere Fig. 1. Test ss vu ——. Fig. 2. Id. id.—, vu ‘en-dessous, Dot a ap ‘ : ; À cevoir a sd dents en a # \ NS st : * | ph ame Fig, 3. Pare je œupécieure ue Clypéastre sciée, montrant , à l’intérieur , les ambu un.” lacres , la lanterne intérieure de l'apex, : T'œsophage qui en part pour se diriger vers le côté antérieur du corps, et qui s'ouvre dans le tube intestinal , le trajet entier de” Fe © celui-ci, la cloison osseuse qui sépare 1 cavité buccale du test de sa cavité in tinale , et les vides irré rréguliers qui existent E dans Fépaisseur des bords du test, pour à dame interne. e si des SÉRE — Fig. 4. et de ke # » loupe. Fig. 6. Portion dé la partie inférieure du test, vue à la loupe, et montrant une des _ tières si Fig. 9. Appareil masticatoire ,; complet ( Re LEE grandeur natu- relle )._ 3 Le + L- 2 à 18 LD Hefénberger ad nat.’del Clypeaster Rangianus. Ch: Des Moul. PEI 15 z. || | ÊL | Last A. Noirel sc Porromée da. P:D Helfenberger ad nat. del Des Moul. r Rangianus. 4. pea ste Cry A Fig. 8. Fig. 9. ( 244 fi) 4 Id.— 1d.— Id.—, vuen TR. mon trant les fossettes naviculaires qui reçoi= vent le sommet des 10 apophyses auricu- laires. N. B. On voit par ces deux figures et par les suivantes , que les cinq mâchoires et les cinq dents ne sont pas tout-à-faif de grandeur égale‘ dans le même indi- vidu : cela dépend de ce que la cavité à buccale du test est plus resserrée par la. cloison du côté droit que du côté gauche du corps. , Portion du plancher inférieur du test, montrant les parties ci-après, savoir : 4, un des angles rentrans de la bouche : b, les deux apophyses auriculaires d’une même mâchoire ; c, les stries ciselées du test, sur lesquelles naissent les épines ou aiguilles internes ; d, une portion sciée de la cloison osseuse qui sépare les deux cavités du test. ( La fig. 9 A est vue en dessus ; la fig. 9 B est vue de côté, pour montrer les aiguilles internes ). Grandeur Fig. 10. Fig. 11. naturelle. : Un osselet on demi- ichoire mdc È | L'autre osselet de la { Grandeur naturelle, même mâchoire. N. B. Dans ces deux figures, la lettre A montre la face interne de l'osselet , c'est-à-dire sa face de ; jonction avec l'autre È osselet de la même mâchoire : B, la face externe de l’osselet , pare face. g # (242) 4 -% _ de jonction avec la mâchoire voisine; C, la face supérieure de l'osselet ÿ avec Se le bourrelet qui borde la cavité buccale proprement dite; D, la face inférieure de l'osselet ; avec sa fossette naviculaire de | en a. ee Fig. 12. Pents Le la grande ” Grandeur naturelle. Fig. 13. Dent “de < petite : dim “] À. = si figures 12 et 13 montrent Ë :: “e ces dents vues de côté; 12 a et qe vues | : Rs de face, en arrière. : +4 # ee $ Fig. 14. Rotule, e, de grandeur SERA és 148 : e. Fig. 15. PS ss très-grossie. et 15 a,vues defac Pi, 3.5. Organisation des ambulacres du ScureutA ns QUADRIFORA. Lam. s +3 Fig. 1. Portion d’ambulacre , vue en dehors, au ; trait, grossie. + a. pores internes, ronds, verticaux. + pores externes , alongés , obliques. + Fig. 2. Portion chain > vue en nn à Ë grossie. a et b. comme à la fig. 1. : + € Masse calcaire celluleuse, dans laquelle passe le canal médian de l’ambulacre. Les sillons sont plus larges que do la. fig. 1. Ils se prolongent au d s internes , et vont se perdre dans W masse évèlluleuse: Ils sont séparés par des BR. es > Sur lesquelles je n'ai és PL JIZ A, 2000 000/5990® 2553909209 S ©SoS0 LOUER QI 101 CR Des Moulins del. s'aantcdaler tt a ps ? CZ Cy D LL 7/3 Pttité __— ÊLE * # ) figuré de denticulations ni d'épines , pour ne pas rendre la figure plus confuse. - Fig. 3. Coupe théorique , verticale , d’un ambula- + cre. ( Cette figure est énormément grossie ). L'extrême irrégularité de toutes les par+ ties internes de cette Scutelle ( à l’excep- tion des ambulacres proprement dits et de l'appareil masticatoire ), la petitesse des objets que j'avais à faire connaître , la diffi- culté d’apprécier exactement la forme et les détails des membranes à-demi dessé- chées, enfin l'obliquité des sillons ambu- larraires qui ne m'auraient ire permis de £ LA un véritable dessin qui eût été excessive- ment confus et qui eût inévitablement renfermé de nombreuses inexactitudes , mais une simple coupe théorique , trans- versalement verticale , qui fait voir d’un coup d'œil toutes les parties essentielles du système ambalacraire , telles que j'ai cru les reconnaître. Ainsi, é j'ai donné une forme régulière au canal médian et aux deux grands canaux latéraux de l’ambu- lacre ; et cependant la vérité est que ( si ce n’est à la partie supérieure qui est par- faitement régulière ), ils sont percés fort irrégulièrement dans la masse calcaire celluleuse dont les cavernes sinueuses contiennent presque ne les parties 2 à aa. © S + (244) molles de l'animal. En un mot, j'ai traité cette figure comme une coupe géologique. Sucoirs internes , sortant verticalement par les pores internes. Sucoirs externes, sortant obliquement par les pores externes. Canal, médian de l’ambulacre , avec le cordon qu'il renferme et le filet d’appa- rence tendineuse dd que celui-ci envoie, : de chaque côté, s'attacher à la base inter- . ne dela membrane j j- (je n’ai pu m'assurer si ce point d'attache est unique , ou si le filet se divise pour en prendre un autre dans une partie inférieure de la mem- . brane ). e. Lame externe supérieure du test. La côte > marquée de hachures obliqnes, qu'on voit au haut de la coupe des grands canaux latéraux i, est la côte intersillonnaire de l'ambulacre , très-tranchante , qui naît de la lame externe du test, et qui donne naissance aux petites épines ou denticula- tions dont les deux internes, dans chaque demi-ambulacre , sont plus longues et plus régulières. Massé: calcaire celluleuse , dont toutes let cavernes sont remplies par des parties charnues , et qui constitue l'étage supé- rieur de la Scutelle. - Cavité occupée par une portion du tube intestinal , et qui forme de E— _de la Scutelle. h. Lame externe inférieure du test , relevée ; en dedans , de rides irrégulières. . iii. Grands canaux ( latéraux ) de l’ambulacre, | jj. Membrane intersillonnaire, qui donne naissance aux deux suçoirs tentaculaires , - à et qui s'étend depuis le-rang externe des grandes épines jusqu’au bout de la côte à intersillonnaire. Je n'ai pu m'assurer posi- + tivement si, comme je le présume , elle + a un autre point d'attache vers sa pointe, c'est-à-dire au fond du canal ; et, n'étant # pas certain de la forme exaete de cette . ‘ membrane , je n'ai marqué son contour présumé qu'a moyen d'une ligne pomer. . ce thés. E = P S nee é ds S ' Vs 7 Se ; J.-L. LAPORTE , Éditeur responsable. ” # . M LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. N.° 424 15 OcroBre 1835. BOTANIQUE. XIV. CRxRTOGAMIE ou Description succincte des Plantes .Cryptogames qui croissent aux envi- rons de Daæ. (_Aq tæ Tarbellicæ ) dans Le département des. SA Syrtico ), et dans Les lieux circonvoisins. 36e | : PREMIÈRE PARTIE. dé A Monsieur le Béboni Bory-pEe-Sanr-VinceNT, membre de L'Institut de France , ancien Colonel de Dragons, Officier de la Légion d'Honneur , etc., etc. Mox CuER ET ILLUSTRE Ami, Permettez-moi de vous. offrir les prémices de mes travaux cryptogamiques sur un pays. que vous et moi avons exploré dans notre jeunesse avec tant de soins et d'agrément. Vous vous souyenez ayec quel bonheur nous PAYCORTON ensemble 5, 48 LABS A tantôt les rives: à notre Océan Téxbéllion. , où nous décou- vrions de si magnifiques Algues ; tantôt ces immenses forêts de Pins maritimes et ces vastes landes arénacées , ressem- blantes à de véritables Steppes ou déserts égyptiens, placées le long dulittoïal ; qui nous dédommageaient de nos fati- gues par d'amples découvertes en rares Cryptogames et autres plantes de toutes les familles. Tantôt encore, nous nous transportions dans ces charmantes vallées ombragées, et sur ces collines rupestres, situées sur les bords de PA- dour , de la Nive, du Luy et des Gaves, où nous trou- vions à nombreuses espèces de Lichens, de Champignons, de Fougères, d'Hépati es et de Maps dont une multi- tude d’origine alpine + pyrénéenne | s'offraient à nos regards étonnés. Ce que nous recueillions à ces époques éloignées étaient , pour l'avenir, de riches matériaux pour la Statisti- que de notre contrée , si intéressante sous le rapport de son histoire naturelle. La science n’a rien gagné à mes publi- cations : mais c'est à vous, mon lustre ‘Aûi , qu'elle est surtout redevable d’un grand nombre ét d'injortants ou- vrages sur la Cryptogamie. Le charme et l'intérêt que vous avez su répandre sur l'étude difficile des Hydrophytes ren- dront vos travaux toujours nouveaux et mémorables. Elevé à l’école «célèbre de Draparnaud, mais qui mal- heureusement ne fut point assez: durable, par-la mort pré- maturée de son fondateur, vous :voulûtes continuer. mon éducation cryplogamique én..m'associant à vos sévantes excursions. Ce que j'ai appris, je vous le dois, ainsi qu'à notre illustre Philosophe: duMidi ; mais: le diseiple est de- meuré bien loin d'aussi grands Maîtres. Néanmoins je me sens pressé | Par le besoin d’acquittér la détte de la recon- naissance et dé l'amitié. Daignez recevoir l'hommage de ce faîble Essai 'ebtaiite ün témoignage de ma baute estime, ‘de ma cé adiiration et de ma vive gratitude , regret- x | * (ag) tant qu'il ne soit pas plus digne de votre mérite et de votre réputation. J'ai l'honneur d'être avec un sincère néfuediese: Mon cher et illustre Ami, L Votre très-humble et bien affectionné serviteur , Grarecour, D.r-M. Bordeaux , 15 Juin 1835. — INTRODUCTION. Sous le titre de Cryptogamie. Tarbellienne , je donne la description succinte de t ütes les Plant PR qui se sont offertes à mon observation, soit dasther environs de Dax( Aquæ Tarbellicæ ), soit dans les lieux circonvoi- sins faisant jadis partie du pays des Tarbelliens, et qui appartiennent au Bassin géologique de l'Adour. Ce petit travail est une des portions de la Statistique de mon pays natal, celui à l'étude duquel j'ai consacré mes loisirs et mon application , afin de le faire connaître , au- tant sous le rapport médical que sous celui de son histoire physique , géologique et de ses productions naturelles. Mon premier dessein avait été de me point séparer cette partie intéressante de la Flore de la contrée, ce qui semblait naturel ; mais ce dernier ouvrage ayant été publié par mon savant et:honorable ami , le D.' Thore (‘1 ), et moi-même en ayant déja donné la Flore littorale ( 2 }, comme suppl Le Caloris Allomtaieit “e Eds, Dex. An XI. vol. in-12. (2) Florula Littoralis Aquitanica ; in Bullet. de la Soc. Linn. de Bord PRE | AD : (26) ment , jai cru superflu de ee ce qui était suflisam- ment connu. On ne trouvera donc dans cet essai que les productions de la Cryptogamie , classe nombreuse qui renferme à elle seule un bien plus grand. nombre d'espèces que la Phané- rogamie du pays. Indépendamment des Cryptogames qui croissent , soit sur les rochers matins de notre Golfe de Gascogne { Algues de l'Océan Tarbellien ), soit dans les immenses forêts litto- rales de Pin maritime, et dans les Landes Tarbelliennes , qui constituent la majeure partie du versant septentr ional du Bassin de l’Adour ; indépendamment des espèces, qui sont si multipliées parmi nos forêts de Chênes de la région montueuse du même Bassin, situées au Sud , au de-là du fleuve Adourien ; de celles qu’on touve au milieu de nos marais tourbeux où dans les eaux courantes et stagnantes ( Hydrophytes fluviatiles et d'eau douce }; de celles qui végètent sur les côteaux ombragés et argileux , sur les col= lines crétacées où basaltiques et parmi les vallons frais et humides , qui ‘traversent les vallées des deux Gaves, du Luy et de l’Adour , j'y ai joint les belles et rares Crypto” games quemes recherches m'ont fait découvrir, soit aux environs dé Bayonne sur les pentés des hauteurs qui bor- - dent la riante vallée de la Nive, soit dans quelques-unés des montagnes de l'ancienne Vasconie ( Pays Basque } qui terminent l'extrémité occidentale de la chaîne des Basses-Pyrénées , et qui pourraient être regardées sur ce point comme les bornes du grand Bassin dôntil s'agit. "Sur ce simple exposé, on voit qué j'ai ermbrassé un rayon de près de duinze lieues. On ne sera point étonné , pa conséquent si ën voit figurer dans ma Cryptogamie : Tar- bellienne , non seulement un grand nombre d'Algues mari- nes et fluviatiles, de Lichens, de Rhizospermes, d'Hÿp9” ÿ DR RENMME S ET { 251 ) xilons , dé Champignons; de Fougères, mais encore une plus grande quantité de Mousses ; d'Hépatiques, parmi les- quelles plusieurs espèces sont originaires des Alpes ou des Pyrénées. Bien que la plupart de ces Mousses curieuses, et‘en ap- parence étrangères à nos climats, se trouvent spontanées sur nos rochers à base de Hornblende et de Feldspath > et dans nos vallons secondaires , cela n’a rien qui doive sur- prendre , car la direction de la chaîne de nos collines est absolument parallèle à celles des Pyrénées Occidentales ; et ces collines sont en outre formées des mêmes terrains qu'elles, dl’exception du Granit et du Gneiss. Ces circons- tances ont dû être extrêmement favorables à la prospérité des séminules qui nous sont apportées | d'autant plus direc- tement par les vents ou les rivières, que notre Bassin se trouve situé d’une part dans une profonde excavation, en s'approchant vers l'Océan, et de l'autre, qu'une grande portion du revers septentrional des Basses-Pyrénées, fort riche en Cryptogames , plonge réellement dans ce Bassin. Il faut en convenir , il est peu de contrées plus privilé- giées que la nôtre pour la fertilité des productions cryp- togamiques de presque tous les ordres. La nature et la diversité des terrains ; leur heureuse exposilion vers le Nord; la proximité des montagnes de la Basse-Navarre ; le rappro- chement encore plus grand de la mer Océane ; la multi- tude des rivières pyrénéennes qui arrosent le pays dans tous Les sens ; le sol fécond d'anciens volcans; les sources multipliées d'eau thermale ; la présence de sources muriati- fères et d'un terrain = AE salifère , ete. , tout eng. À ed » Sous un Onrait à quel Eure k fraicheur et l'humidité di aux Mousses ; aux Lichens et autres Cryptogames terrestres { as } Ces conditions se trouvent habituellement dans nos vallées. Aussi , les plus riches localités pour la récherche des Hépa- tiques, des Mousses et des Fougères sont-elles sur les ver- sans septentrionaux des hauteurs et des monticules le long de nos: fleuves et de nos rivières. Je citerai principalement les escarpemens des roches de Tercis, d'Angoumé, de Rivière ; les collines ombragées de Siest, de S. Lon, de S: Pandelon, d'Arzet ; celles de Sainte-Marie de Gosse, de Saubrigues ; les vignobles onduleux de la Chalosse , qui donnent au Pays un aspect des plus pittoresques. Les Bota- nistes doivent aller les y cueillir au premier Printemps et sut la fin de l’Automne , soit vers le-bas des côteaux ; soit sur la cîme des rochers, soit sur les vieux troncs ou la terre humide, qu’elles couvrent d'un épais gazon toujours frais. Ces plantes préfèrent souvent aussi les alentours des sources et des fontaines au milieu des bois , les bordures des courans d'eau pure et le long des rivières. Les rives de l'Adour , de la Nive, de la Douze , de la Mi-Douze, de l'Estampon ; celles des Gaves , du Luy, du Eoutz, sont extrémement mousseuses. C’est dans les différentes anses , là où les eaux sont dans une p découvre des espèces précieuses. La recherche des Lichens » des Urédinées, des Lycoper- dacées, des Champignons doit se faire dans les mêmes saisons, et même au commencement de l'été, parmi les bosquets , les forêts » les paturages et les landes. Chaque essence d'arbre nourrit des espèces qui lui sont propres. Les Lichens qui viennent sur l'écorce des Chênes ne sont pas ceux des Hêtres, dun Charme , de l'Orme, du Tilleul, du P euplier, des Pins , ete. La surface nue de la terre , les pentes des collines , les rochers arides , les ruines des vieux édifices , les excaÿations souterraines ; les grottes, les lieux sauvages , les revers des fossés , les bois pourris, les plantes arfaite tranquillité , qu'on (253 ) herbacées à demi décomposées, les feuilles des Graminées, des Rosacées , des Euphorbiacées et d’un grand nombre de Phanérogames ont aussi, comme on sait, leurs espèces cryptogamiques. On découvre plusieurs Champignons dans les Pignadas , sur les landes rases , parmi les Bruyères , les Cistes et les Ajoncs, qu'on ne rencontre pas ailleurs. Une multitude d’Algues fluviatiles e bit nos eaux pures et limpides: D'autres ont une plus grande prédilection pour les eaux stagnantes de nos marais. Les petites irrigations qui traversent les lieux tourbeux en con- + tiennent quelques-unes de fort remarquables. C'est 1à que j'ai découvert plusieurs rares espèces qui ne vivent que dans le nord de l'Allemagne ou de la Suède. L'Adour nourrit en abondance la magnifique Thorée rameuse et autres Con particulières. C'est dans le grand bassin de la fontaine de Dax , véritable volean d’eau , et à près de 6o degrés de température , que végète la singulière Anabaine thermale. Un grand nombre de superbes Oscillatoires , non moins remarquables , tapissent la surface des autres sources chaudes adouriennes , sous les murs de la ville. … Les Algues marines abondent sur les rescifs calcaires de Biarritz, de Bidart, de Suint-Jean-de-Luz , de Guet- tary. On doit aller les moissonner vers la fin du Printems et en Été, depuis le mois de Mai jusqu'en Septembre. Le nombre et l'éclat des espèces de Fucoïdes, d'Ulvacées, de Laminaires , de Borynes , de Céramies et autres Flo- ridées , surpasse en ces localités tout ce qu'il est possible d'imaginer. Aucune autre partie du Golfe n'est pas plus riche ni si facile à explorer. J'engage les botanistes d’aller s'établir au charmant village de Biarritz, pendant quelques jours et de parcourir soigneusement la côte , à marée basse. (254) Îlest nécessaire de se munir de papier blanc, fort et bien _ eollé, pour la conservation des Hydrophytes , dès qu'elles sortent de la mer, afin qu'elles ne perdent pas leurs brillan- tes couleurs , ce qui arrive ordinairement lorsqu'on les garde plusieurs heures , hors de l'eau. Pour ce qui concerne l'exactitude des déterminations des Cryptogames que renferme cette Flore , non-seulement j'y ai jadis apporté minutieusement toute mon attention, mais les espèces douteuses ayant été ensuite examinées par Îes Botanistes les plus versés dans la Cryptogamie , je puis garantir l'authenticité de la nomenclature et de la syno- nimie. : : En général , toute ma Cryptogamie a été revue par Dra- parnaud et MM. De Candolle et Bory. Les Hépatiques , les Mousses et les Fougères par Roëmer, Déjean et Rohde. Les Lichens ont été plus spécialement examinés par mon excellent et illustre ami, M..le D.r Léon Dufour, membre de l'institut , un des plus habiles Lichénologues d'Europe. Les Champignons et genres voisins par Persoon , Dumar- chais et Thore , qui ont approfondi la Mycologie. Les Algues marines et fluviatiles, dont j'avais fait une longue étude durant ma jeunesse , sous les auspices des célèbres algologues Draparnaud , Mertens , Roth de Bré- men ; et de mon ami, Bory-de-Saint-Vincent, qui a ré- pandu depuis la plus grande lumière sur l'histoire de ces productions , ont été scrupuleusement observées non seu- lement par ces grands Botanistes, mais encore par les soins du célèbre Agardh de Lund , en Suède , qui a mis une extrême complaisance dans les relations que j'ai eu le bon- heur d'établir avec lui. C'est avec empressement que je me plais à exprimer à ces Savans toute la reconnaissance dont je leur suis redevable. "(559 Le plan général que j'ai suivi dans cet ouvrage est basé sur celui du Botanicon Gallicum de M. Duby, seconde édition, publiée en 1830. Je l'ai cependant modifié d’après la classification adoptée par l'illustre professèur De Candolle, dans la 3.e édition de la Flore Francaise ( 1815 }, d’après celle que le D. Mérat a suivie dans la seconde édition de son excellente Flore des environs de Paris ( 1821 }. A l'égard des Mousses, j'ai suivi la méthode exposée dans le beau travail publié par Bridel ( Muscologia. 1597—1806), et pour les Lichens, j'ai cru ne pouvoir rien faire de mieux qu'en suivant la savante distribution de M. Fries, ( Liche- nographia europ. reformat). Deux grandes sections se partagent les différentes familles des Cryptogames , à limitation de MM. Mérat, Mougeot et Nestler, savoir : 1. Les À NES £es { Mono: ptéd s Cryp- togames , DC. ), ce 2 les Cnaracées, les Équisé- TACÉES , les FoucÈères , les Ryzospermes , les LycopopiacÉEs les Héparniques et les Mousses. 2. Les AGCoTYLÉpDONES NON FOLIAGÉES, renfermant les Lacrénées , les Hypoxinées , les Lycopenponées , les Cram- PIGNONs proprement dits et les ALGurs ou Hyprornvres. À l'égard de la première division où des MonocoryrÉ- pones Crÿprocames ENpocines , je l'ai distribuée d'après la Flore Française, avec les additions des travaux de MM. Duby, Vaucher, et Adolphe Brongniart , les Characées et les Prêles étant surtout assez nombreuses dans mon pays. Malgré tout le soin que j'ai apporté et dans la distribu- tion des familles et dans le choix de la synonimie , partie difficile et bien embrouillée ; malgré les caractères spécifi- ques et rigoureux dont j'ai accompagné chacune des erÿpto- games de cet essai, je ne me dissimule pas son imperfection. Afin de loffrir tel que je le désirerai, il faudrait avoir un ( 256 ) talent que je suis loin de posséder. IL conviendrait de revoir de nouveau la plupart des espèces difliciles à caractériser ; mais les loisirs me manquent absolument, et je fais des vœux pour que d’autres naturalistes veuillent accomplir cette tâche. Je suis même convaincu que s'ils se livrent à des investigations soigneuses , dans les riches localités de notre contrée , ils seront. dédommagés par la découverte d'un grand nombre d'espèces qui m'ont échappé. A la suite de ces avertissemens, j'ai cru utile pour épar- gner bien des recherches, de donner un apercu bibliogra- phique des ouvrages principaux qui ont été publiés sur les différentes branches de la Cryptogamie. Comme un grand nombre d’entr’eux sont cités dans cette petite Flore, j'y ai joint les abbréviations adoptées. En terminant cette Introduction, je saisis l’occasion de dire combien les divers ouvrages sur la Cryptogamie de la France et principalement les Flores des départements, m'ont été précieux pour compléter le plus qu'il m'a été possible cet Essai. Je dois même avouer que sl présente quelque intérêt , il doit être attribué aux savantes recher- ches des De Candolle, des Duby, des Bory, des Dufour, des Persoon , des Mérat, des Laterrade , des Chevallier ; des Gaillon , des Desmazières , des Achar, des Bridel, et de:tant d’autres naturalistes qui ont illustré la Botanique en général et les études cryptogamiques en particulier. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE DES AUTEURS QUI ONT ÉCRIT SUR LA CRYPTOGAMIE. Adans. Fam. AI, Ped. Bull, Herb. Barrel. Zcon. Baub. Pin. Bauh. Hist. PI. . Bertol. Amœn. Brong. ( Ad. ) Brot. FL Lus. Brown, Prod. Buxb, PZ Chev. F2. Par. DC. F1. Fr. “DC, $yn. 2 — TRAITÉS GÉNÉRAUX. Apassox, Familles des Plantes. 17963. 2 vol. in-8.° ( Mousses ). : Aunon: , Flora pedemontana. 1785. 2 v. in-f.° ( Mousses ). Bvuzx , Herbier de la France , 1780. 1793, 19 vol - Re fig. ( Fougères, Équisétacées , etc. Ouvrage d'une magnifique exécution ). Barreuier , Plantæ per Galliam, Hispan. et Ital. obser- vat. Par. 1714. in-f.° fig. ( Fougères ) : Baume ( Casp.), Pinax. 1671, f.° ( Hépatiques, Mousses. ) l Baux ( Joan. ), Histor. Plantar. univ. 1650, 3 vol, £.° ( Hépatiques. }) Benrount, Amænilat. [lalic.( Algues aquatiq. ) BroncxianT ( Ad. )}, Hépatiques, Mousses, in Dici. classiq. d’'Hist. natur.( articles a ge s). Broreno, Flora Lusitanica. 1804. 2 vol. .in-4.° (. Hépat, ich. ) Browx, es de la Flore de la Nouv.-Hotlande. Buxsaux, Plant. minüs cognit. 1728. 1740. 3 vol. in-4.* ( Hépatiq., Mousses, Lichens ). Curvazuier , Flore Parisienne ; et in J.! de Phys. 1822. ( Lichens De Caxoozse , Flore Française. 3. édit. 1805-1815. 6 vol. 8.0— Fougères, Équis. Char., elc., tom. 2. p. 546- 586 ; tom. 6. p. 237-247.— Hépatig. Mousses; tom. 9. p. 415-545 ; tom. 6. p. 193-236.— Lich STE p- 321414; tom: 6. p. 173-192.— Champignons 4 Hypozxil. ete., tom, 2 p- 65—320; tom, G. p. 10- 192.— Aigues aqua. | à 2. p.2.-65; tom, 6. p. 1.-9, De Caxouse, Synopsis plantar. in Flor. Gallic. des- crip. 1 i L Desmaz. Crypt. Dicks. Crypt. Dict. Class. Dict. Se. Nat. Dub. Bot. Gall. Ebr. Crypt. r. Phryt. Engl. Bot. Flor. Rat. Eoraks Fi. Litt. ne Alsat. Mart. Er. Matt. Sc. Mér. F1. Par. . Heowic , Stérp. Cryptogam. fig. (258 ) Deswazières, NE cr Res du Nord de France. 1826. in-4.°; et Catalogue des Plantes om: | ses dans les Ms rs | Dicxsox | Plant. crrptogamic. Disine. 1783-93. 3 vol, in-4.° ( Superbe ouvrage orné de bonnes figures.) Dictionnaire classique d’Hist. naturelle. 12 vol. in-8*, planches. Dictionnaire des Sciences naturelles. 60 voi. 8.° planch.… Doey, pis test ME . 1830, 2 vol. 8.°— Fougères, etc. .— Mousses ; p. sat-ci — Lichens, p: 593-677. — — etc., p. 677-955.— Er p- 935-994 et appendix. es Esnnarr , Cryptogam. (Plant. exsic. ) I Phytograph. a Excuism sorany, auctorib. Smith et Sowerby. ( Fougères, Mousses, Lichens, Algues, Champignons ). Fig. coloriées Flor. Ratisbon. 1826. ( Lichens }). ; Forskaiu, Florula Littoris Galliæ in FI, Ægyptiac.t19 . Frs, System. orbis. vegetabil.— Nov. Flor. Sueciæ: Func, CPR RNREE He Gewesth, etc. ( exsic. }: Hazcer, Stérp. Helvetie. 1740. 2 vol. fo Horrmanx, Végetab. Cryplogamic. fase. 16. plc > Id. Flora Germanica. É Hooker , Scotic. Crypt. 2. (Algues aquatiques ).. Ks Kunru, Synops. plant. orb. nov. Larerrane , Flore Bordelaise.3. édit. (Excellente Flore). Lamarck , Illustrations botaniques , in Encycl. mé Id. System. vegetabil. édit. XIV. 1784. Mavriri, ist. plantar. Alsaticar. 1742. in-À. (Mousses, Fougères ). Marnus, Plantar. Erlangens. desrip. in-4,° (Algues) Marruseuxa, Flora NS: 1777.29, 7,891 Moses Li Ménar, Nouvelle Flore dé Paris. 1821. tom. Î. #4 ( 259 ) Mey. Neb. Maiver, Nebenst. Mich. Gen. Micneu, Nov. genera postes: 1729. än-f.° Mœnch, Marp.. Morse, Method. plantar. Agri Marpurg. 1794. 8. Moli. Natur. Mouus, Naturhistorische Briefe ub. æst. 1785. 2-vol, 8.8 Moris. Or. Morisos , Hist. plantar. Oxoniensis. 1699.92 v. f.0 . Moug. et Nesil. Moueror et Nesruen, Stérp. cryptogam: Vogesor. fase. 4° Ouvrage d’une grande utilité. Il renferme la collec- ss désséchée des Cryptogames des Vongezs parfai- 1 ment déterminées. Nees, Syst. _. ÿ ere + Veg: OEd. F£ Dan. OEozn, Flora. Danica,Oth. Frid. Muller contin. 1761-90. 8 vol. in-f.° 1800 planches coloriées. Poll. Palat. Pocrron, ei Plantar. in Palatin. sponte nasce. 1777. vol. Raï, Hisi. PI, Ran, NÉ ährafé 1686.- 3. vol. f.° Rai, Sy. Ran, Synops. method. stirp. Brit. 1724. 8.° Retz, Suec. Rerz , Fi, œconomic. Sueciæ: 1806. ( Lichens ). Retz, Scand. Rerz, Prodr. Flor. Scandinav. 1779. 8.° Roth, Mag. Roïn, Botan: Magaz: ( Lichens, sel à Fou. ÿ- Rup. Jen... Rurvu, Flora Jenensis. 1728. 8.° Schrad, Gen. Scurader, Nova plantar: genera: 4. Schrad. Spic. ld. Spicileg: Floræ Gérmanie. 1794, 8.° Schrank, Salisb. Scuraxk, Primit. Flor. Salisburgens: 1732. 8.° es er Scnreser , Spicileg. Flor: Lipsiæ. 1771. in-8.° 4 Sch. 4/p. Scuevcezer ; [tiner. Alpin. 1708. 4.° Schk. Moos. Sokuar , Deut. Moos. fig. 4.° { Eu de l’Alé- magne.— Bonnes figures ). Schm. Zc. ScambEz , iris plantar. 1762. 3 vol, £.° fig. Schrad. J. B. . Sennaner. Journal de ae #6 1799. Schreb. Gen. Scurener, Genera planta Schl. Linn. ScurecurexvauL , Linnæa. ne, Scop. Carn. Scoroui, Flora Carniolica. 1760.-in-8.° Sm. Trans. Sr, Trans, Linneen. Soc. fig. ( Lichens ). ñ Smith. feon. ” : Smrrm, cones plantar. hactenüs inedit. 1791. £.° Smith. F2. Br. Surru , FZ. Brtan. 1803. 3 vol: 8:° hm. £ Se ot. es Erotic. Botany: 1806, ? vol. 4.° fig Som. F. Lap. Sonvenrecr, For. Lapponic. S Scop. Ann. Scorout, Ann. hist. nat. ( Lichens ). ee Spreng. Syst. Sraencez, System. ( Lichens ). PU e Sw, F1. Ind. Swarrz, Flor. Ind. Occid. ( 260 } Thor, CAL. Tuore, Chloris des Landes , An XI, in-8.° Web. Hoës. Weser, For. Holsatic. ( Lichens ). # Vaill. Acad. Vaizianr, Ir mém. de l’acad. 1719, 4. es. Equis.) Vaill. Bot. Varcranr, Botanicon Parisiense. 1797. i f.° fig. Vet. Ac. Hand. Veren, Academ. Handt. 1821. ( Vichèns E 0 Web. Gott. Wasser , Spicileg. Flor. Goetting. 1778. rs 2 Weiss. Crypt. Wuss, Plantæ cryplogamicæ. 1770. 8 Willd. Sp. pe. Mr re plantar. 1797. 10 RE ge? : Willd. F/. Ber. or. Berolin. 1780. in-8.° : OUVRAGES PARTICULIERS. “> 1.” Cnaracées, Équiséracées , FoueËres. Ag. Char. Acaron, In Mém. Mus. d'Hist. nat. ( Chara Bolt. Fi. Borrox , Filices Britannicæ. 1785-1790. in-4, + Bisch. Crypt. Biscnorr , Cryptog. Gewaschsc. 1818. (Équiseets Brong.(Ad.)Char. ne (Adolphe ), Générat. des Phanérog. in Au des Se. nat. tom. 12. ( Chara. } c1} 54 Brown, Fiic. Brown, Prodrom. Filicum LE : Desv. Foug. Desvaux, Obs. sur quelg. PRES in J, Bot. tome : p. 16, 91 et 266. Desr. Lycop. Id. Monograph. des Lycopodes. Ibid. a 220. - Filie. Hepwic, Filicum genera et Species. 1790. Mirb. Préles. Minver, Mist. nat. des végél. in Buffon = Déteille, et in Mém. du Mus. d'Hist. nat, ( Prêles 22%. Plum, Filic. Piver, Filicetuwn Amerieanar. Icones. 1703..° Cu en français. 1705 }. Smith. et. Taur. Swrn, Acta Taurinens. 6. ( Fougères ). 140 à Sw. Ophiogl. Swantz in J:ySchraderi, 2, ue À qe ge s Sw. Filic. Id. Synopsis Filicum. 1806. in-8 : Vauch., Préles. : Vauèren : » Monographie des Préles. { In Mém. de la Se. 4 de Genève. fig. ) dé. 8 2.° Hépariques, Mousses. Arn. et Grev. Arx. et Gnev. Tentamen method. muse 7 Beauv. Æ1A. Paussor pe Beauvos , Prodrom. Pau 7 Et si 804. in-8,° 7” Fr (261 ) - Brid. Meth. Baez , Méthod. nov. Muscor. 1819. in-4.° Brid. Musc. 1d. Muscologia recent. 1797-1806. 3 vol. in-4.° ( Histoire la plus complète des Mousses ). Budd. Col. Muse. Buooieu , Collect. Muscors. cur. in Mus. Sloane. tom.1.2. Brown, Zn Trans. Browx, Descript. Muscor. cur. in Trans. Linn. in-4.° Broter. 1n Trans. Brorero , Obs. de Muüsc. in Trans. Linn Buxb. Ep. Buxsaüm, Obs. de Musc. in Ephemerid. Natur. Curios. Dill. Muse. Dizuex, Ga Muscor. 4741. in-4.° fig. Funck, Muse. Fuxcx ( Ch.) de ne in Cryptog. Gerv Hedw. Fund. AE Fundam. his rat. Musc. 1782. 9 vo. in 46 . 4 vol Hedw. Theor. Id. Theoria generat. plantar. Cript. 1784. in-4.° Ces importants ouvrages sur les Mousses sont ornés de très-belles planches coloriées. Herb. Viv. Hersarruu , Vivum Muscor. Frondos. cum descript. ad Normam Hedwigii. Hook. Mus. exot. Hooker, Musci exotici. 1818. ( ouvrage important). Hook. Jung. Id. Jungerman. Britann. Mon nograp ph. Superbe ouvrage d’un grand luxe e d'exécution. Hook. et Tayl. Mus. Hooxen et TaxLono, Musci Britanniæ Lapyl. Mouss. Larvrat ( Bachelot de ) Monographies de divers genres de Mousses. 1815. 8.°— Id des Hypnes. in J,\ Bot. Lin. jun. et Sw. Laxxær suioris et OL. ue Meth. Muscor. 1781. in-8.° Neck.Musc.Gene. Necxer, Comment. de muscor, in sr Palat. t. 2. Neck. Meth. Mus. Id. Methodus Muscorum. 1771. .… Radd. Jung. Raoni, Jungermanograph. Me pr Schm. Burb. Scmmevez, Diss. de Burbaumiä. 1758. in-8.° + Schreb. Phase. Scurerer, Obs. de Phasco. 1770. in-4.° fig. Spreng Analys. SrrexceL, Analyse des ouvrages les plus récents sur La ptogamie (s. les Mousses ). /n Ann. Génér. des Sc. Phys. t. 3. Schw. Hepatic. SCUWAEGRICHEN , Hist. Macs Hepaticor. 1814 in-8.° A décrit plus de 100 J ungermaännes. Sw. Muse. En ss RS syttem Musçor. rondosor Sueciæ- fig. o, Sw.InJ. “Sohr. Ober ! de Muse. In J. Schraderi. ( Ce Journal re a lentes Monographies sur les Mousses. } Turn. Musc. Hib. nn 3 MR Hibernicæ spicileg. 1 Web. Muse. Weñer, Histor. Muscor. Hepaticor.. 4.° fig. (Ouvrage important. L'auteur y décrit 103 Jongermannes. ( 262 }) 3. . LicHEns. Ach. Prodr. Acuanits, Lichenograph. Sueciæ Prodromus. 1798. DE Id. Ach. Met. Lich. Methodus Lichenum , 1803. 9 vol. 8.°, Ach. Mon. Pyr. Id. Monogr..Pyrenular.in Magaz. Berol. 1812. ra Ach. Lich. Id. Lichenographia universalis. in-4.° fig. ( La classe - fication de ce savant ouvrage est fondée sur la struc _ ture des Lichens et de leur fructification Le Se: Bernh. Lich. Berxuann, Apud Schrad. Journ. Bot. ( Lichens ).2 : Bor. et Turn. Lich. Br. Te et Dawsox-Tunner, Lichenographia Brita nu Chev. Po/ym. . Cuevazuter , RE Polymorphum. In J} de Phys. 1 2 . Févri Chev. FL Par. RE F lore Parisienne. ( Lichens ). Delis. Lich. Deuse, in Dict. -classiq. d Hist.… nat. ( Renferme ls . divers genres ). me Delis. Stict. Id. Monograph. Stictarum. Par, 1825. fig. Desmaz. Lich. Dismazières , Cryptogam. exsicat. ( Lichens ). M Duf. Lich. Art. Durour ( Léon), PSE in Annal. génér. des sé - ; physiq. tom. a. Duf. Opegr. Id. Révision “ genres CREER et Arthonia. . da de Phys. t. 87. Sept. Duf. Révis. Eee À Révision des genres Le Scypho ophort cellentes Monographies , sans figures ). Ehrenb. Lich. Eunenvenc, ir Nees, ab esenb. hor. > Phys. Berol. Esch.Syst. Lich. TRS eR) ; System . Lichenum SES Lichen. Bras. fig. . Fée, Méth. Lich. Fée, Méthode Lichénographique. pl. in-4. Introducti de l’Essai sur les Cryptogam. des Écorces exotiques. Fée Lich. Dict.cl. Id. Lichens , in Dict. Classiq, d'Hist. ms Fée, Lich. Exot. Id. Crrptogames des Écorces exotiques. in-4.° fig RE spé ( Ouvrage intéressant , d’une “fart on ). Flork. Lich, Ru Dutch. 1795. gr Lichenes exsical. «) nt 1. Flot. Lich. ob ën F4 E Ratisb. ( Lichens }, À: Fri.,Lichenogr. Frs , Lichenographia FREE 5 Roms La … 1831. 1 vol. in-8.° . Hag. Lich. ” Hac Ex, Hist. Lichenum Hoffm. Lich. Hoffm. P1. Lich. Brong. Champ. Bull. Champ. Chev. Fung. Desm. Lycop. Desm. Byss. -Fries, Myc. Kunze et Schm. Lém. Champ. binck, Fung. (263) Horrmax , Lichenographia. 1789. 3. vol. f.° fig. coma d’une magnifique exécution quant aux figures ). Id. Plantæ Lichenosæ. 4. fig. Le Prévor ; Lichens. Lichenes Suecic. fascic. exsicat. Luvken, Histor. Lichenum. Goett. 1809. nk. Persoon , Ap. Uster. in Ann. de Botaniq. fig. ERRRESE Lichenologiæ Helvet. Spicil. .… Scuraner , Sys4. Lichen , et JA Bot. Scureser , Sticia Scureser , Su Subdiv. rées in genera plant. 4.° fig. WauLenserc , Flor. pee Wesrainc, Svenska Lafvarnes fort: Stockh.1805. he As , In Jacquini Collect. CHAMPIGNONS , LXCOPERDAGÉES , ETC. Barscn, nchis Fungor. 4.° fig. Barrana, Catalog. Fung. Agri Ariminensis. 1755. 4,° fig. Bozron , Histor. of. Fung. Growing. etc. 1788. 3 vol. 4.° Bronéxianr ( Ad.) Classification des Champignons ; in Dict. class. ( Article intéressant ). BuzzianD , ne des Champignons de la France. 1791. se parut à raison _. nn: Se £ 243: Caevaier, Des Chahpigions ; in n Journal de phys. 1822. Drswankres, Notice sur les Lycoperdons. 1826. fig. Id. Descript. de la famille des Bissoïdes , des Urédi- nées , des Mycodermes , etc. 1824. 4.° ra mycolog: in-8° t. 2. p- 318-599. Id. Obs.Mycol. Guenirsos, Method. Fungor. 1753: in-8. Gnivuxe, Traité sur de Champ ignons. D, Jung. 1790. al f.° fig. Kuxze et Scmmior , Myculos: Léman , Les el autres genres voisins. In a Diet. Lincx , de 6 Das In Magaz, Berol. tom. 3. 5. 264 ) Marsil. Fung. Mansntr, Dissert. de asus Fungor. 1714. Mont. Pilob. Monracxe, Genre Pilobot. Paul. Champ. Pauer, Traité des Champion. 1790. 2. vol. 4.0 fig. Pers. Myc. Pensoow, Mycolog: Euro, Pers. Syn. Id. Synops. méthod. AR 1804. 2. vol. in-8.° Pers. én J. Bot. Id. 1x Journal de PORTE 1809. Ouvrages er bre des Rae et la Dans des descriptions. Pers. Com. Fung. Xd. Coumehter. Chr. Schæfferi Fungor. Bavar. Icô: ve pictæ. in-4.° ( Superbe ouvra Schæff. Fung. SCROEFFER , Lu Fungor. Bañiricor: ac Palatin. 17. 5 vol. in-4.° 330 pl, color. 4 Sowerb. Fung. Sowerex, Figures of Englysh _ 1797. 3 vol. Le Sterb. Fung. Vax-Srenneeck, Theatr. Fungor. ( Belgice ) 1675. in-4.° fig. Tode, Fung. , Tor, Fungi Mecklenburg. select. cn fig. Welsch. Zd. = Waiscn , Zcones. Fungor: in Ephem. cur. nat. 3.° année. * ALGUES AQUATIQUES. / Hydrophytes }. 1 Act, Holm. Acta Academ. Holmiensis. 1814. p. 193. ( Algues ). Ag. Alg. Acarox , System. Algar.— Decades Algar. 1812-15. 4° — S Algar. Scandin.— Disposit. Algaræ KRPPS- Sueciæ. 1812. in-8.°— Spec. Algar. 1820. in sur la structure et la fructification Ak. Met. Alg. Axenman, Diss. de Metamorphos. Algarum. 1620. m8 ( Dissertation remarquable par la singularité des faits qu’elle renferme }). Allg. Zei. Conf. Auxc. Litt, Zeigt, Hist. des Conferves x eau douce. 1805. ee Mus. Axxazes du Mus. d’Hist, nat, ( Conferves ). n.° 68-69. 4 Bonn. Hydr. BoNxEMAISON , RS des H. eee loculées, in J. de Phys. Mars. 1822. ( Excellent ouvrage ). Bory, Hydr. Borv-ns-S.-Vincenr, Hydrophyles, in Ann. Mus. “Hist. nat. tom, 12. In Dict. classiq. d’Hist. nat: Bory , Monogr. Id. Monograph. des Chantransies, des Batrachospel* : mes, des Laménées, des Thorées, des Oscillaires,ele. Bosc. Conf. Bosc, Description de s Conf, incrassata. Zr Bull: De 9 lom. n.° ; De | Bull. BuzzrarD, Dole ,in à Mist. | Champignons 179. : +34 re Fes Cuavus , Algues de la. Normandie. FA Dillw. Conf. Ducl. Conf. Ellis, Conf. Gail. Thalas. Gail. Ess. Gail. 4p Ginan. Alg. Gir.-Ch. Conf. Gmel. Fucor. Hoffm. Bang. Huds. Angl. Lam. Thalass. Lam. Th. inart. Lam. That. Clas. Ligtf. Scot. Lyngb. Æydr. .Mart. Er. Meiss. Cript. Ag. ( 265 ) Diiwys, À Synops. of the Brit. Conferv. eoloured.180?. .” (Superbe ouvrage. Le recueil le plus complet des Conferves Ron Na Figures coloriées d’une ma- gnifique perfec Ducivzeav, Essai sur F ist. nat. des Conf. marin. 1806. Euus , n Trans. Philos. ( Conferv. ) 57. se Icones Fucorum. 1797-1800. 2 v. 4. fig. ot xcellent , d’une belle exécution. Traduit en Allem. } Ge. Résumé des classific. des Thal io) eé In Dict. Sc. nat. t. 53. ( Excellente analyse } Id. Essai sur l'étude des Thalass. 1820. Id, Aperçu mycroscop. et physiol. de La gs des Thalass. symphysistées ; in Ann. Sc. pag. 362 GINaANNT , as posthume. 1755. 2. vol. in-f.° ( A/gues m art PR Rech. me et mycrosc. sur les Con- _ferves.. 1802. in-4.° fi 18- GuELix , Hist. Fucorum. SE in. ° fig. color. Hupsox , Flora Anglica. 3. de 1778. 2 vol. 8.° ( Confer- ves ). Excellentes descriptions. Éawounoux, Diss. sur les Thalassiophytes. in4. fig. d. Essai sur les genres de la famille des Thalassio- Journ. Bot. In Dict. class... et Dict. sc. nat. Savans te Classification pee fondée sur l’orga- nisatio Licroor , ne Scotica, 1792. 2 vol. in-8.° 34 planches. Descriptions exactes, bonnes figur Lyvesre, Tentameh hydrophrtolog. . in-4.° fig. Ouvrage remarquable. Classification heureuse quoi- que systématique. Figures coloriées très-bien exécu- ‘tées. 70 planches. re Flora Erlangensis Cryptogamic. 1817. in-8.° Très-bon ouvrage à consulter pour les Algues aquati- ques , surtout pour les Oscillaires Mrssen, Analyse des ouvrages les La récens sur la Cryplog. Aquatique.., In Ann. se. phys. t. 2. p. 161. ( 266 } Mert. Mém. Merrexs, Mémoire sur les Algues marines , Bréme. in-8, Mull. Act. petr. Muiver, /n nov. Act. petrop. 3. ( Conferves. ) et in F1. Danica. OEder , FI. Dan. OEper et Aion. Flora Danica. 1761. In-f.° 1200 pl. uperbe ouvrage ; bonnes figures , très-nombreuses. Conferves ) ( : | Pluck. A/m. Pivcrexer , A/mag. Botanic. 1696. oper. omnia. 6. v. f.°. Poiret, Ulv. Fuc. Pomer, Encycl. méthod. ( Ulves, Fucus }. Roth, Cat. Bot. Rorn, Catalecta botanica. 1797-1806. 3 vol. in-8.° 29 pl. Excellentes LES ee Figures exactes coloriées, Rud. Ag. Rupozpui , Ag. Stack. Mer. STACKHOUSE , es FE 1795-1801. In-f.° 20 pl. Ouvrage bien exécuté, Figures bien gravées , enlu- minées. Il existe une 2.° édit. in-4.° 1816. Smith, Engl. Bot. Surru et Sow. English. Botany. 1790 1814. 30 part. in-8.° ( Ouvrage parfaitement exécuté à l'égard des planches. Thore, Conf. Tuore, Descript. de la Conf. hispida. In Mag. Encycl. 6. * 398 Pp , Thor. Trem. Id. Descript. de la Tremella Thermalis. In Journ. d’hist. nat. de Bord. t. 2, p. 162. Turn. Fuc. ie nu ÆFucorum. 1808-1819. 4. vol. in-4.° e ouvrage accompagné de 258 planches ie d’une belle exécution. Vazuexserc, Flora Lapponica. abl. Lap. Vauch. Conf. Vaucuer, Mist. naturelle des Conferves d’eau douce. 1803. in-4.° fig. ( Excellent ouvrage plein de faits bien observés ). Web. et Morh. Weser et Morx, Grosbrist. Conferv. tab.; et Man. ; Cryptos . Wither. Conf. Wirmennc, Sat arrang. of Bristish. plants. 1801- in-8.° fig. 4 vol. i With. Brit. Wirs, Flora Britannica. Woowd. Trans. Woopwan» et Gonexoucx, in Transact. Linn. 1793. Wulf. Crypt. ag. Wuurex , Cryptogamia aguatica. 1803. FIN DE LA LISTE BIBLIOGRAPHIQUE DES OUVRAGES SUR LA CRYPTOGAMIE. +” Si je me suis autant étendu dans cette note bibliogra- phique, ça été, je le répète, uniquement dans le but d'épargner aux Botanistes qui s'appliquent à l'étude des dif- férentes branches de la Cryptogamie, un temps précieux à des recherches longues , pénibles et toujours ennuÿeuses. Je dois prévenir aussi, que bien qu'un grand nombre - d'ouvrages mentionnés dans cette note, soient cités dans le cours de ma Flore , il ne m'a pas été possible constam- ment de vérifier ces citations dans les livres originaux. Ainsi, plusieurs d’entre-elles ont été empruntées à des auteurs qui en ont fait usage : mais comme ces citations se sont maintes-fois réprésentées avec la même exactitude dans différents ouvrages , je suis porté à croire qu’elles méritent. toute confiance. La fidélité des citations des planches et des figures rentre principalement dans le fond de cette remar- ge S'il existait donc quelques erreurs à ce sujet , j'ose espé- rer qu'on voudra bien me les excuser , en raison du manque absolu d’un grand nombre de livres, qu'il est impossible de consulter en Province , même dans les grandes Biblio- thèques publiques. { 268 ) PREMIÈRE SECTION. ACOTYLÉDONES FOLIACÉES. Mouc. et Nesrz. Monocolylédones eryptogames. Le CRYPTOGAMIE Sexes peu ou point connus. A. Fructification en coques ovoides , striées en spirale. Famille des CHARACÉES, CHARACEÆ. Ricu. Genre I.— CHARA, CHARAGNE. Vars. * Espèces opaques’; glauques, fragiles , comme aiguillonnées. 1. C. vuzcamis. 1. Linn. 1624. — Cali. ramosissim. elong. fragiliss. verticillat.; fructib. subquaternis, spiraliter striatis. DC. 1459.— DC. Syn. p. 118.— Lk, IL t. 742. f. 1:— Lém. J. des mines, n.° 191: pl. 8. f..3, — Dub. p. 533.— Mér. 1. p- 286.— Thor. p. 421.— Lat. p. 421.— Vaill. Act. Ac. t. 3. f. 1 FL, Dan. € 150.— Hedw. Theor. t. 24. 25.— Dict. Sc. nat. 8, p. 167. Tige très-rameuse , lisse, fragile , striée ; rameaux verti- cillés ; fruits ovales. Has. In aq. pigris et stagnantib. ac palustrib. circà Ag. Tarbellicas , ubiquè.— CC. %. 2. C. romewrosa. 2. Lin.— Caulib. subtoment. apice his- Re . ; fructib. solit. bracteâ brevioribus. DC. 1460.— Syn. p. 119.— Dub. 1. c.— Mér. L. c. — Lat. L cit.— Moris. S. 15. t. 4. fig. 9.— Dict. Sc. nat. p. 168. | (269 ) Tige rameuse , fragile, cylindrique, tomenteuse, 5 à 6 rameaux articulés , épineux à chaque verticille, Has. In fossis et stagn. propè Bayonam et Dax. S.t-Paul. 2.— ®. 3. GC. FraGus. 3. Desvaux , in Lois. F1, Gall. Not. p. 137. Caulib. scabr. fragilissim. ; fructib. bracteà lon- giorib. Mér. n.° 3. p. 266. , Has. In aq. pigris et stagnantib. propè Aquas Tarbelli- cas. Le Marensin. — @. 4. C. peucaTura. 4. Desv. L c.— Caulib. rigid. fragil. tenuiss. Ramulis capillarib. brevib. articulatis. Mér. FL. Par. 1. p. 286. n.° 5. Has. In aq. stagnantib. turfosisque circà Dax. Aigue- Rouge.— À. @.— Æstivali tempore. 5, C. capiczacea. 5. Thuil. p. 474.— Caulib. lævib. semi- pellucid. Ramis verticillat. elong. DC. 1462.— Syn. 119.— Mér. n° 6. p. 286.— Dub. n.0 5. p. 536.— Lat. p. {21 Has. In aq. pigris et stagnantib. in ES S.t-Vincent, propè Dax. C.— @ Æstive. 6. C. mispipa. 6. Lin. 1624.— Caulib. fragil. aculeat. vel hispid. Ramulis basi subfoliosis. DC. 1461.— Syn. 1. c.— Mér. n.° 7.— Dub. n.° 3. Lk. JL. t. 376. f. 3.— Vaill. tab. 3, fig. 3.— FL. Dan. t. 154. Has. In stagnis maritim. ad Littus Tarbellicum. C.—@ Æstive. Tige garnie d’aiguillons déliés, groupés en faisceaux. ** Espèces transparentes , flexibles, non aiguillonnéers 7. C. rLexuas. 7. Lin. 1624.— Caule flexili, diaphano , lævi. Ramul. sub-verticillat. elong. ( 270 ) DC. 1463.— Syn. 119.— Dub. n.° 6.— Mér. n.° 13. — Lat. 421.— Dill. Eph. t.:13. fig. 2.— Engl. Bot. t 1855. Vaill. t. 3. fig. 8. 9. Nitella flexilis et N. translucens. Agardh, Syst. 124. Tige longue , rameuse , flexible, luisante , diaphane. Rameaux , 2 à 4 ensemble ; fruits groupés, 7 à 8 , en fais- ceaux , attachés aux articulations des rameaux. Has. In stagn. maritim. propè Bayonam. C.— @ Æs- tivali tempore. ( Thore ). 8. C. Gromerata. 8. Desy.— Caulib. flexil. brevissim. pellucid. Ramis glomerat verticill. approxim. Mérat, ne 16. p. 287.— Vaill. p. 105. n.° 6. (fid. - cl. Mérat). Has. in ripis propè Dax. C.— - © Æstive. B. FRUCTIFICATION EN ÉPI TERMINAL. Famille des ÉQUISÉTACÉES , EQUISETACEÆ. Mic. Genre II.— EQUISETUM, PRÉLE. Lin. * Tiges florifères sans feuilles. 9. E. anvense. 1. Lin. 1516.— Caule sterili sub scabro, verti- cillato , radior, 12.— Setis 4. angular. DC. 1453.— Syn. p. 118.— Dub. p. 534.— Mér. n.° 4. p. 284.— Lat. p. 465.— Th. p. 419.— Vauch. t. 1.— Lk. Il. t, 862. f. 1.— Bolt. Fil. t. 34.— Blackw. t. 217. f. 3.— Curt. Fasc. 4. pl. 64. Has. In pratis ac sylv. humid. propè Aquas Tarbelli- cas. CES % Aprili. li Rameaux simples, grèêles , rudes , quadrangulaires. Gaues éloignées brunes, dentées. (27) 10. E. memare. 2. Lin. 1517.— Caule nudo , scabro , basi subramoso , fistulos. Vaginis caulinis indivisis apice nigris. : DC. 1452.— Syn. 118.— Dub. n.e 7. p. 535.— Lat. 465.— Thor. 419.— Vauch. tab. 9.— Bult. tab. 30.— Engl. Bot. tab. 915.— Camer. ep. 76. f. A. Tige simple ou peu rameuse , ferme , sillonnée, très- rude , articulée. Articulations très-écartées , à gaines blan- châtres, noires vers la base. Has. In nemorib. umbros. et in pratis. Dax. Bayonne. CC.— %. Saint-Séver ( Thore ). Martio, April. 11.E. Limosum. 3. Lin. 1517.— Caule subnudo, lævi, fis- tulos. fructifer. verticillat. ; striis et dentib. ferè 14. DC. 1456.— Syn. 1. c.— Dub. n.° 6.— Mér. n° 2. Vauch. t. 7.— Lk. Il t. 862.— FI. Dan. t. 1184. Eq. nudum. Lat. 465.— Bolt. t. 38.— Rai. t. 5. #3. À Eg. palustre. vx. 8.— Lk. FL Fr. © Var. B. Caule folioso. Equiset. semifoliosum. Thor. — Lois. n°5. Has. In Stagnantib. et ad fossar. margines. Dax. CC.— % Maio, Junio. 12. E. Srzvaricum. 4. Lin. 1516.—.Caul. ramoso ; ramis laxis, verticillat. composit. arcuato-deflexis. DC. 1458.— Syn. L. e.— Dub. n.° 3.— Mér. n.° 3.— Thor, 419.— Vauch. t. 3.— Bolt. t, 32-33.— Hedw. 33. — F1. Dan. t. 1182. - Tige très-composée terminée par la fructification. Ra- meaux très-divisés , tétragones recourbés vers la terre. © Has. In nemorib. montos. ac sylvatic. humid. Dax. Saint-Pandelon, Tercis. CC.-- % Environs de Saint- Séver. ( Thore ) … Aprili, Maio. ( 2792 ) ** Tiges florifères , feuillées. 13. E. ecuvane. 5. Lin. 1517.— Caule fructifero sim- plici ; verticillis densissimis; vaginis approximatis, long. dilatat. apice profundè inciso-laceris. DC. 1455.— Syn. 118.— Dub. n.e 2.— Mér. n.° 6. — Thor. 419.— Lat. 464.— Vauch. t. 27.— Bolt. t. 36-37.— Dict. sc. nat. pl. 37.— Blackw. ESLEZ Tige stérile , très-rameuse. Rarheaux scabres en panache. Tige fertile nue , garnie de gaines très-rapprochées. Décou- pures à dents sétacéés, multüfides , noirâtres. Has. Ad ripas aturri propè huis Tarbellic. Ubiquè. CC.-- %. Aprili. 14. E. Tecmareya. 6. Ehrh. Crypt. 31.— Caule fructifer. simplici, crasso , lævi, albo. Caulib. sterilib. ver- ticillatim ramosis ; fol. 4. angularib. verticillat. 20-30 et ultrà. ; vaginis 4. dentat. DC. 1454.— Syn. 118.— Mér. n.° 5.— Lois. F1, Gall. 2. p. 700. Eq. fluviatile. var. B. Duby. Eq. eburneum. Schreb.— Roth. Germ.— Thor. 419. Var. B. Caule fructifero folioso. Loisel, L. c. Has. In nemorosis humidiusculis ac collibus. Dax. Saint- Pandelon. C. %. Maio, Julio. 15. E. »arusrre 7. Lin. 1516.— Caule subscabro “er sulcato ; ramis multiflor. 4. angularib. DC. 1457.— Syn. 1. c.— Dub. n.° 5.— Lat. 465.— Mér. n.0 7.— Thor. 419.— Vauch. t. 5.— Lk. TL t. 862. f. 3. — Hedw.— Bolt. t, 35.— F1. Dan. Egq. tuberosum. DC. tom. 6. p. 245. Var. B. Polystachion.— Raï. t. 5. f. 3.— Vauch. DE f. 2,— Loisel, var. g. (23) “Affin. Eq. ramosissimo. Desf. Au. Var. D. us subnudo.— Thor: 1. c.— Loisel. n.° 6.— var. Var. G. ses dilatatis Duby. L. c. . Chatons fructifères , solitaires ou geminés à l'extrémité des rameaux. : Has. In pratis ac palustrib. spongiosis. Dax. Aigue- Rouge. C.— % Maio, Junio. 16. E. murrirorme. 8. Vauch. t. 12.— Caulib. numeros, striat. glabriuscul. sulcatis ; vaginis dentib. octonis. Dub. n.0 8. p. 535.— Lat. p. 466. Var. B. Ramosa. Vauch.— Eg. ramosum. DC. tom. 6. n.° 1457". Var. D. Naicga Vauch. He dé DEEE vi C=%, Lu | Ca 17, E, cAmPANULATUM. 9. Poër. Encycl. 5. p. 613.— Caule subnudo , sulcato ; vaginis campanalals, dentib. minimis sibariatis Loisel. FI. Gall. 2. p. 7or. n.° 7. Has. In sepibus propè Bayonam f Lois. ) Junio, Julio. #. C. FRUCTIFICATIONS AU DOS DES FEUILLES ( Dorsigères ). _ Famille des FOUGÈRES, FILICES. Lis. S re OPmoGLossex. //00k4. * Capsules nues, sans anneau. Genre IL. — OPHIOGLOSSUM, OPHIOGLOSSE. Lin. 18. O. vuzcarum. 1. Lin. 1518.— Fronde ovatä ; spicâ DC..1438.— Syn:116.- Dub. 536.— Mér. 293 Lat. 466.—Lk. IL t, 864. £ 1.— Engl. Bot. (274 ) t. 108.— Bolt. t. 3.— Moris. t. 5. fig. 1.— Hedw. — Th. t. 4. fig. 4-7.— F1 Dan. t. 147. Feuille amplexicaule, ovale , entière. Épi terminal pédon- eulé, lancéolé. Has. In pascuis humidiusculis propè Cambo.— R. % Vere. 19. O. crusiranicum. 2. Lin. 1518.— Fronde lanceolatà. DC. 1438* et tom. 6. 1438.2— Syn. 1. c.— Dub. I. c.— Lois. p. 702. — Lk. Ill. t. 864. fig. 3.— Barr. Ic. t. 252. fig. 2. Feuille lancéolée oblongue , entière , amincie vers la base. Has. Ad littus Oceanicum Tarbellicum. { Bory ). Cap- Breton ? — R. % Vere, Genre IV.— BOTRYCHIUM, BOTRICHE. Swarrz. 20. B. zunaria, Sw. in. J.l Schrad. 2. p. 110.— Fronde rue solitarià ; pinnis lunulatis. DC. 1437.— Syn. 1:16. — Dub. 536.— Mér. 274. Osmunda lunaria. Lin. 1519.— Engl. Bot. t. 318. — F1. Dan. t. 18. fig. 1.— Blackw. t. 420.— Lk. I. t. 865. fig. 1. — Barr. Ie. t. 252. fig. 3. — Bolt. t. 4 Ophoglossum pennatum. Lk. FL Fr. 1. Feuille naissant vers le milieu de la tige, formée de 8 à 10 folioles semi-arrondies. Grappe terminale rameuse. Has. In collib. humidiuscul. Vasconiæ circà Cambo. Æ. _— % Junio. $ IL.— Osmunvacex. ook. T-- —- OSMUNDA , OSMONDE. Lw. 21. O. rEGauS. 1. Lin. Te — Frondib. pr pce racemiferis ; pinnis lanceolatis. ( 295 ). DC. 1436.-— Sÿn. 115.— Dub. 536.— Mér. 274. — Lat. 467.— Thor. {20.— Lois. 702.— Engl. Bot. . t. 209.-— Bolt. t. 5.— FI, Dan. t. 219.— Pluk. LRAOT: fig. 4. Filix florida. Plum. t. B. fig. 4. Aphylocalpa regalis. Ann. Hist. Nat. 5. n.0 14. Feuilles hautes de 5 à 6 pieds, deux fois ailées, à folioles sessiles, oblongues, opposées. Fructification en grappe au sommet des feuilles. Has. In locis aquaticis ac sylvis paludos. Dax. CC,— % Æstive. ** Capsules nues , entourées d’un anneau. $ IEL. — Pozyponracex. Æook, * Genre VI.— CETERACH , CÉTÉRACEH.-Anans. 22. C. ormcnarum. 1. Bauh. Pin. 354.— Frond. pinnati- fid.; laciniis altern, confluentib. subtüs squamosis, DC. 1433.— Syn. 115.— Dub. 537.— Mér. 2795.— . Moris. t. 2. f. 13. Asplenium ceterach. Lin. 1538. — Bull. Herb. t.383. Bolt. t. 12.— Thor. 422.— Lat. 468.— Lois. 470.— Blackw. t. 216. Grammitis Ceterach. Willd.— Scopend. Ceterach. Smith. Var. B. major. ( Thor. }, ad mœnia Bayonæ. - Feuilles petites , en touffe , nombreuses , à découpures alternes , confluentes vers la base , arrondies au sommet, couvertes d’écailles roussâtres en dessous. Han. Ad rupes et muros antiquos. Dax, Tercis. Les rem- parts. CC.— %. Les vieux murs à Cap-Breton. ( Zhore ). Vere et Æstive. : ( 276 ) Genre VII — POLYPODIUM , POLYPODE. Avas. 23. P. vurcare. 1. Lin. 1544.— Fronde profundè pinna- tifid.; lob. oblong. crenulat.; caudice squamato. DC. 1429.— Syn. 115.— Dub. 537.— Mér. 275.— Lat. 469.— Th. 421.— Engl. Bot. t. 1149. — Bull. t. 191.— Moris. t. 2. f. 6.— Boit. t. 18— FL Dan. t. 1060. Var. B. Pinnul. profundè incisis , laciniatis. Polyp. Cambricum. Lin. 1546 P. Cambro-Britannicum. Moris. t. 2. f. 8. P. laciniatum. Lk. F1 Fr.— Pluck. t. 30. fig. 1. Var. D. Pinnul. lineai-lanceolat. serrat. (Dufour ). _ P, serratum. Willd.— Barr. t. 38 P. commune. var. g. DC. t. 6. n.° 1429. Racine allongée , écailleuse et fibreuse. Feuilles pinna= tifides à pinnules lancéolées , alternes , un peu obliques, . confluentes vers la base. Fructification dorsale, linéaire 5 0 sur deux rangs. La variété D. a ses pinnules opposées fortement Lee Elle croît sur les vieux murs aux environs de Bayonne. La variété d. les a linéaires , minces et dentées.— Cette dernière est fort remarquable, Elle est propre à la contrée, … cta été découverte par M. Léon Dufour. Has. Ad veter. muros et ad arbor. truncos. Dax. Ubi- qu. CC.— %. Æstive. 24 Pobaronnmtr ar Lt +598 2 Frobder tereat. bipinn. É | patulo-deflexà ; laciniis obtus. subcrenatis. DC. 1431.— Syr. 115.— Dub. ne 4. Mér: 275. is Bot. t. 616.— Bolt. t. 28.— Moris: S. 14544: 19- ( 277 ) Feuille décomposée de 8 à 10 pouces de haut, ayant au sommet des pinnules opposées ; les deux pinnules inférieures ailées. Has. In montib. saxosis Vasconiæ. Cambo. R.— %. _ JEstive. *** Capsules recouvertes d’un tégument. Genre VILL— ASPIDIUM, ASPIDIE. Swanrz. 25. A. rracie. Sw. in J. Schrad. 2. p. {0.— Pinnis bi- pinnatifid. oppos.; pinnulis ovatis obtus. incis.; lacinüs, serrato-dentat. DC. 1415.— Syn. 114.— Dub. n.° 1.— Mér. 277. Polypodium fragile. Lin. 1553.— Bolt. t. 27. 46. — FI, Dan. t. 4or. es Fragiièes Sum. ue Bot. t. “DP- Pluck. es Ru s Vill. t. 53. A-D. Var. 2. Polypod. tenue. Hoffm. Germ.— Pluck. t. 79. g. 3. Feuilles frèles , délicates de 2 à 3 décim. de hauteur, bipinnées , à lobes alternes pinnatifides , ovales , lancéolés, dentés , aigus. l Has. In montib. Vasconiæ cireà Cambo. C.— %. Julio, . 26. À, moxranum. 2. Sw. l. c.— Foliis triangularib. tripin- nat.; pinnulis inciso-pinnatifidis , apice dentatis. DC. 1418.— Syn. L..c.— Dub. n.° 4. Polyÿpodium montanum. Lx. FL Fr.— AI. Ped.— Hoffm. Germ. À Las es sé vi. - Desph- 3017 53.— Loid£ * . n,° 19 | Cyathæa montana. Smith, Mem. Ac. Tur, 5. p. 40. Filix Cambro-britannica. Pluk. Phyt, t 89. £ 4. (278) Pinnules opposées , les deux inférieures bipinnées , gran- des , de manière que les frondes paraissent composées de trois parties différentes. Has. In üsdem locis. R.— %. Julio. Genre IX.— ATHYRIUM , ATHYRIE. Rors. 27. A. riix-roemmwa. 1. Roth. Cat. Bot. 1. — Fronde bipinnat. HET oblong., inciso-serrat., . dentatis. DC.:1415.— Syn. L. c.— Dub. n.° 1.— Mér. 280. * Aspidium filix-fœmina. Sw.— Smith.— Wild. Polypod. filix-fœmina. Lin. 1551.— Lois. n.° 13. — Lat. 471.— Th. 421.— Engl, bot. t. 1459.— Hedw. Th. t. 7. f, 1.— Bolt. t. 25.— Pluck. t. 181. fig. 2.— Moris.S. 14. t. 3. fig, 8. Vaill. t. o. fig. 2. Var. B. Polypod. dentatum. Hoffn. FI. Germ. 2. p. 7 D. Polypod. incisum. Hoffm. E. Polypod. trifolium. Hoffm. Superbe et élégante fougère , très-commune dans le pays. Fronde déliée, d’un beau vert, arquée, de 15 à 25 pou- ces de longueur. Feuilles bipinnées. Pinnules nombreuses, lancéolées , laciniées. Les folioles A Les , étroites, finement dentées. Fructification en globules ET Les trois variétés que j'indique sont les plus remarqua- bles : il est probable qu'il en existe d’autres. Has. In sylvaticis et aquaticis umbrosis, Dax, Izosse, Narrosse, CC.— 1. Æstivis mensibus, 28. À. rowranum. 2. DC. 1416.—. Fol. confeit. pinnat. Pinnis numeros. pinnatifid. Lacinis subdentatis. Polypod. fontanum. Lin. 1550.— Lois. n.e 5. (Non Smith }. jisiititil * ; " fers ss ou salut fi che iles de du ns de DR dd ( 279 ) Polyp. alpinum. Lk.. FI Fr, (Non Wuif ). — Bolt. Fil. À. 21. a Ver. t. 1. fig. 3.— Barr. Ic. 432. fig. Charmante nat d’an port fort élégant aussi, mais qui ne vient pas dans les environs de Dax. Je ne l'ai trouvée que parmi les rochers et les endroits frais et ombragés des montagnes du Pays-Basque. Ses frondes, d’un vert-clair, découpées extrêmement menu , ont un pétiole nu , rougeâtre à la base, garni de pinnules alternes , bipinnées et pointues. Des pionules d'un second ordre ont des folioles bifides, trifides et quadrifides fort petites. Has. In montib, saxos. propè Cambo.— @ ? Maio, Junio. Genre XX.— POLYSTICHUM, POLYSTIC. Rors. 29. P. cmsrarum. 1.— Frond. pinnat. ; pinnis oblong. pinnatifid. subtùs PAPE paleneriss ; lobulis acumi- natis obabch: callipteris. DC. n.° 1426.—Bolt. Fil. t. 25. Polypodium cristatum. Lin. 1551.— Thor, 421.— Lat, 471.— Lois. n°3. . _— — Ebrh.— Hofim.— Seg. Ver. 1. fig. 1. Arpidiun cristatum. Sw. in J. ‘Schr. 2. p. 7:— Mér. n,° 10,— Mapp. Als. 106. fig. 8. Feuilles bipinnées de près de 2 pieds de long. Pétiole garni de paillettes rousses. Folioles oblongues, obtuses , pinnatifides , dentées. Fructification dorsale confluente. Has. In collib. umbros. Tercis propè Dax. A.— y | Æstate. ( Thore ). 30. P. mcinum. 2. DC. 1421.— Frond. pinnat. sis- ; pinnis bipinnatifid. acutèque dentatis ; se palesceo. 3 ( 280.) De. Syn. 114.— Dub. n° 7 Polypod. rigidum. Hoffm. Germ.— = Lois. n° 12. Polypod. fragrans. Vill. Polypod. villari. Bell. Act. Taur. 5. “Aspid. rigidum. Sw. in J. Schr. 2. Cette belle espèce se reconnait à ses frondes drbites: fes mes , de 3 à 4 décimètres de hauteur. Pétiole blanchâtre couvert d'écailles rousses. Folioles bidentées ou tiens 4 ‘au sommet. n. à 3 “Cette fougère est étrangère au 1 pays. Je ne ae trouvée que parmi les rochers des montagnes Basques. = Has. In montib. Vasconiæ propè Cambo. RL Æstate. 31. P. ACULEATUM. 3. DC. 1423.— Fronde pion: ; pinnul. pinnatif. lunulat. mucronato-dentatis ; “ehpite pa 2 leaceo. DC.— Synops. I. c.— Dub. n.° 8. Aspidium aculeatum. Smith. FI. Br.— Mér. n.° 8. # | p- 278. “+ 100 Polypod. aculeatum. Lin, 1552:— Lat. 470.— e. Thor. 421.— Lam. lil. t. 866. f. 2.— Bolt. Fi t. 26.— Engl. Bot. t. 1562.— Pluk. t. 180.fig.2 Var. B. fronde bifurcatà / Thore ). #4 Grande et ee fougère extrêémemént répandue partout | dans ce pays. à de Racine écailleuse , fibreuse, noirâtre. Frondes de 15à20 pouces de hauteur, chargées de pinnules rapprochées ; 4 ovales , oblongues , ciliées : au bord; dentées : au St pins inférieurement. D. Has. In sepibus , sylvisque umbrosis, circh Dax. cc + 2 Y Æstate. 32. P. ru, 4: DG, 1419.— Fronde bipin.; anis oblong. erenat. obtus. apice serratis. LP NRERE PREMIER DUT FN ME CÉMET DC.— Syn. 114.— Dub. n.° 6. ren Jilix-mas. Sw. in Schrad.— Mér. n.o 9: p- 2 PLtpat Nr. Lin. 1551.— Lois. n.° 10,— Thor. 421.— Lk. FL Fr. 1. p. 17. Bolt. Fil. t. 24. — Engl. Bot. t. 1458.— Bull. t. 183. Var. B. folüis minorib. ; pinnis breviorib. olypod. abbreviatum. DC. x Espèce ee , fort commune , { rit }. Frondes de > à 3 pieds de long , Hipinnées; pinnules profondément dde ; folioles obtuses , dentées, con- fluentes à leur base. Fructification en es Rs au milieu des pin- nules. La is B, propre au Afpitessent des Landes et qui . constitue le Polystichum abbreviatum de la Flore Franc. (t. 2. p. 560. n.° 1420), est de moitié plus petite que Tespèce primordiale. Ses pinnules sont courtes et d'égale largeur. Has. Ad margines FRERES et in umbrosis, propè Dax. on Tercis, Montfort. CC... %Z — Juno, … La variété B a été trouvée re. les landes. É ue et Thore )- 33. P. rnesverenis 5, DC. 1427. — Frond. pinnat,; pinnis pinnatifid. lanceolat. basi decussantib. ; stip. nudo. + DC.— Synops, 115.— Dub. n.° 2.— Roth. Germ. Aspidium thelypteris. Smith. Br.— Mér. 278. nv 6. - — Sw. J. Schr. Achrostic. TR Lin. 1528.— Lat. 430. _- Polypod: thelypteris ris. Hedw. Th. t. 6.— Bolt, t. 43- 44.— Engl. Bot. t. 5o9.— Fi, Dan. t. Vi. ce Schm. t. 11. 13. Polypod. pterioïdes. var. b. Lk. F1, Fr.— Thor. 422. (282) Reconnaissable à ses feuilles pinnées , longues de 152 à 16 : pouces dont le pétiole occupe près de la moitié. Folioles “siniples , linéaires , lancéolées , pinnatifides , un peu arquées. Pinnules égales, obtuses, entières, roulées en-dessous. Fructification dorsale en globules extrêmement confluents ? d’un jaune de soufre. Cette espèce se plaît dans les lieux aquatiques. Elle vient aussi auprès des eaux thermales. Has. In ericetis humidiuscul. propè As et Âquas _ Tarbellicas. Lande de Saubusse. C.— % Julio. 34. P. orcorrens. 6. DC. 1428.— Frond. pinnat.; pinnis oblong. pinnatifid. basi distinctis ; pionulis obtus. subintegerrimis. DC.— Synops FES Da: Polypod. oreopteris. Hoffm. Germ.— Lois: g— FI, Dan. t. 1121. Polypod. pterioïdes. var. a. Lk. F1. Fr.— Thor. 421. Bolt. t. 22. Polypod. limbospermum. Al. auct. p. 49. Aspid. oreopteris. Smith. Brit, 1120.— Sw. J. Schr. 2. p. 35.— Mér. n.° 1. p. 276. Belle espèce. Caractérisée par des frondes aîlées longues de 2 à 3 pieds ayant des folioles alternes inférieurement ; opposées ensuite vers le sommet et légèrement crénelées. Fructification sur le bord des pinnules en globules disposés #4 sur des lignes simples. Has. In montib. Vasconiæ circa Mont-Darain.…. et Dax, circà Saint-Sever et Peyrehorade. { Thore ) R.. # Æstivali tempore. Genre XXI,— 4SPLENIUM, use Lin. * Fronde pinnata. 35. À. TRICHOMANES, 1. Lin. 1540.— Frondib. confert. ‘4 PSN ES ES ER ( 283 ) pinnat. ; pinnis ovato=subrot. crenulat.; stipile F ide glaberrimo, DC. 1410 — Syn. 113.— Dub. RC UE — Lat. 468.— Hedw. Th. t. 7. fig. 4-7. — _ Engl. Bot. t 556.— Bolt. Fil. t. 13.— Bull. t. 185.— © Moris. t. 3. fig. 1. n.° 10.— F1. Dan. t. 1109. Adiantum trichomanes, Thor. p. 423. Phyllitis rotundifolia. Mœnch. 724. Var. B. Minùs. DC D. Multifidum. frond. eleganter inciso.— Dill. in Rayi. Syn. 120.— Tournef. t. 315.— Pluk. t. 73. fig. 6.— Bolt. t. 2. fig. 2? Racine chevelue. Feuilles pinnées nombreuses , fermes, étroites, aîlées. Folioles ovales, arrondies, sessiles, crénelées. Fructification linéaire , divergente au dos des pinnules. Has. In rupibus et muris antiquis circa Aquas Tarbellic. CC.— %. Æstive. Tercis, Saint-Pandelon , les remparts de la ville de Dax. 36. À. vinme. 2. Huds. Angl. 453.— Frondib. conf. pin- nat.; pinnis altern. ovat. crenat. basi subcuneatis ; stipite viridi sub-complanato. DC. 1415.— Syn. 1. c.— Smith, Br. 1127.— Sw. J. Schr. 53.— Hoffm. Germ.— Bolt. Fil. t. 14. — Lois. n.° 6. Ressemble à l'Aspl. Trichomanes. Elle en diffère cepen- dant par sa consistance plus herbacée et par ses folioles qui . sont tronquées à la base. Je ne l'ai rencontrée que dans les montagnes calcaires du pays Basque. In rupib. montés Cambo , propè Bayonam. R. _— %. Juho. 37. À. maninum. 3. Lin. 1540.— Frondib. pinnat.; pinnis altern. trapezio-ovat. serrat. basi subauriculatis. é. à 284 ) DC. 1412.— Syn. 113.— Dub. n.° 5.— Lois. n.° 9. — Lk. FL Fr. — Bolt. Fil. t. 15. — Engl. Bot. -t..392.— Pluk.t. 253. f. 5. Chamefilix marina. Moris. s. 14.1 3. f. 25. Cétte superbe espèce ressemble encore à lAspl. Tricho- manes ; mais elle est beaucoup plus grande. Ses feuilles ont 15 à 18 pouces de longueur et sont d’un vert foncé. Les … folioles presque triangulaires, largement dentées, sont munies d’un appendice vers le bord latéral supérieur. Pétolé noirâtre. Elle croît en abodinée dans les fissures des rochers cal- caires , à l'abri du soleil, qui sont baignés par l'Océan. Fructifications linéaires-oblongues , parallèles entr’elles, obliques à la nervure principale. Has. Ad rupes maritimos Aquitaniæ. CC. —- %. Æsivis mensibus. Biarritz, Bidard , propè Bayonam. 38. A: FoxTANUM. 4. DC. 3411.%t, 6,— Frondib. pinnats; pinnis inferiorib. trilob. crenat. superiorib. sub- rotundis. Duby, n.07.— Pluk. t. 89.f. 2.— Moris. s. 14. ts 2 3. fig. 11. Polypod. fontanum. Smith. F1. Br. (Non Lin. ). « Aspidium fontanum. Willd. Cette Asplénie diffère peu de la Doradille verte dont je viens de parler, Non seulement elle est plus petite , mais son caractère essentiel consiste en des lobes inférieurs de ses 7 # feuilles un peu cordiformes et divisés en trois Me D gaux et dentés. ( De Candolle ). Has. Ad montium Vasconiæ. Cambo, Mont-Daraio. 4 €:— %. Janio (2285) - ** Fronde bipinnatä vel tripinnatà. 39. À. nuTa-murarta, 5. Lin, 1541.— Frondib. cônfert. bipinnatis vel alternatim decomposit. ; pinnulis sub- rhombeis integris vel trilobat, apice denticulatis. DC. 1413.— Syn. 113.— Dub. n.° 4.— Mér, n° 5. — at. 469.— Thor. 422.— Engl, Bot, t; 150. Ball. Herb. t. 195.— Bolt. t. 16.— Lois. n.0 8,— FI. Dan. t. 190. Asplenium murorum. Lk. Fi. Fr. 1, p. 28. Aspl. murale. var. a. Bern. J. Schrad. . Phyllitis ruta-muraria. Mœnch. Espèce. fort commune. Feuilles décomposées longues de 2 à 3 pouces. Folioles cunéiformes ,. obtuses , crénélées. Fructification linéaire. Has. Ad muros antiq. et rupes umbros. propè Aq. Tar- bellic. CC.— %L. Æstive. 40. À, apranrum-niGrumM. 6. Lin. 154r.— Frondib. bi- piunat, vel subtripinnat.; pinnulis ovato-lanceolat. inciso-serratis , basi-cuneatis. DC. 1414.— Syn. 1. c.— Dub. n.° 3.— Mér. n.° 3. Lat. 469.— Thor. 422.— Lois. n.° 11.— Engl. bot. t. 1950.— F1. Dan. t. 250.— Bolt. Fil. t. 19. Asplenium nigrum. Lk. FI. Fr. Dryopteris nigra. Dod. Pempt. 466. Remarquable par ses feuilles 3 fois aîlées. Folioles alter- nes, glabres. Pinnules lancéolées , dentées en scie : pétiole noir , luisant , dur et cassant. , Has. In collib. saxosis ac rupib. umbrosis et ad radices arborum propè Aquas Tarbellicas. CC.— %. Æstivis men- sibus. 41. À. zaxceoLaTum. 7. Smith.— F1. Fr. 1132,-Frondib. ( 286) bipinnatis ; pinnulis alternis ; subovat. apice acutè dentatis , basi cuneatis. Ex DC. 14142t. G6.— Syn. 1. c.— Dub. n.° 2:— Mér. n.0 2.— Smith. Br. 1132.— Lois. n.° 10.— Huds. Angl. 454.— Engl. Bot. t. 240.— Vaill. t, 9. f. 1. Dryopteris candida. Dod. Pempt. 265 ? Var. B. Caule prostrato. Asplen. Far Grat. Flor. littor. Tarb. Feuille de 5 à 6 pouces de long, pétiolée , lancéolée. Folioles pinnatifides , subpennées. Pinnules arrondies bor- dées de dents aigues. La variété B est très-élégante , d’un vert foncé , à tige _ prosternée , profondément pinnatifide ; les piarules oblon- gues , à dents aiguës très-rapprochées. Has. In montib. Vasconiæ propè Cambo. C.— % Æstiv. Var. B. Ad radices arbor. circà Bidart et Bayonam. | Genre XXII. — SCOLOPENDRIUM, SCOLOPENDRE. Site. 42. S. orricivaue. 1. DC. 1406.— Frondib. simplicib. cordato-lingulat. integerrimis. DC.— Syn. 113.— Dub. 540.— Mér. 282. Asplenium scolopendrium. Lin. 1537.— Lois. p- ê 470.— Lat. 468. Th. 422.— Bolt. Fil. t.21— | Bull. t. 165.— Reyn. Bot. Zorn. t. 47. 4 Scolopendrium officinarum. Sw. 3. Schrad. _ Plum. Fil. 34. t drum Re Smith. Br. rs Var. 4. Integrifolium. B. Crispum. D. Bifurcatum. ob. E. Multifidum. Tournef. 545. * dx: On reconnaît la Scolopendre à ses feuilles radicales lon- gues de près d’un pied, pétiolées, larges d'un pouce et davantage , vertes , luisantes , fermes , échancrées en cœur à la base. Fructification dorsale , linéaire , parallèle, Has. In locis umbros., sylvis humidiusc. ac collib. saxosis propè Aq. Tarbellic. CC.— % Æstiv. et hyemali tempore. Genre XXII. — BLECHNUM, BLECHNUM. Sur. 43, B. spicanr. 1. DC. 1405.— Frondib. lanceolat. pecti- nato-pinnat.; laciniis linearib. confluentib. integer- rimis. DC. Syn. 113.— Dub. 540.— Mér. 282.— Osmunda spicant. Lin. 1522.— Lat. 467.— Bolt. t. 6.— F1. Dan. t. 99.— Hedw. Th. t. 5. Blechnum boreale. Srith. Brit, 1133. —Sw. J. Schr. — Engl. Bot. t. 11 Onoclea spicant. Hoffm. F1. Germ. 11. Asplenium spicant. Lois. n.° 4. Achrosticum nemorale. Lx. F1. Fr. 1250.- Thor. 420. Struthiopteris spicant. Al. Ped. n.° 2390. Frondes aîlées de 6 à 10 pouces de long , ramassées en faisceau étalé ; pinnules nombreuses , oblongues ; entières, confluentes à la base. Fructification dorsale. Has. In locis umbros. ac humidis. Dax. CC.— % Æstivali tempore. Genre XXIV.— PTERIS, PTERIS. Lan. 44, P. AQunud. 1. Lin. 1533.— Frond. triplicato pinnat.; integerrim. ultimis pinnatifidis. DC. 1403.— Syn. 1. c.— Dub. 541.— Mér. 282.— Thor. 420.— Lat. 468.— Lois. n.° 4.— Engl. Bot, 1639.— Bolt. t. 10.— Bull. t. 207.— Hook. Ù ( 288 ) Scot. 2.— bee: | qe = Plum, Amet. t A. fig. 1.— Schkuhr. Éerpe. tab, Var. 2. Altissima. Nob. frond. rs 12 ad 15 pedes. Cette fougère couvre toutes les landes et toutes les forêts. % Feuilles radicales , 3 ou 4 fois ailées à pétioles nus. Pinnules très-nombreuses : les supérieures lancéolées., entières. La variété B est surtout fort remarquable par la hauteur gigantesque de ses tiges. On ne la rencontre que dans les forêts de Pin maritime le long du Littoral Tarbellien. Has. In nemoribus ac ericetis ompibus. CC.— % Æstiv. et byem. tempor : Var. B. in pinnets ad Littus Qc. Tarbellic. CC. Genre XXV.— ADTANTHUM , ADIANTHE, Lin. 45. À. cartius-veens. 1. Lin. 1558.—Frond: decompos.; pinnulis cuneat. lævib. apice rotund. lobatis. DC. 1400. — Syn. 112:— Dub. 541.— Lois. n.° 1.— Lat. 471.— Th. 423.— Bull. t. 247.— Lk. mL. 1. 850. fig. 1:— Tourn. Inst. t. 317.— Bolt. Fil. t. 29.— Jacq. 2. tab. 7. ‘ Adianthum capillus. Sw. 3. Schrad. Adianthum coriandrifolium. Lk. F1 fr. Var. B. Latifolium, marinum. Nob. G. Angustifolium. Superbe et charmante fougère reconnaissable à res feuilles tripinnées longues de 6 à 12 pouces. Pétioles grêles ; | lisses, brillants, d’un rouge-brun. Ramifications capi- 4 laires. Folioles gicbeet ; minces, cunéiformes , lobées au sommet. Fructification disposée sur le bord des folioles et en dessous. On distingue deux variétés ; l'une à folioles res vert tendre, qui eroît sur les rochers marins aux a à # 1 (2 de Bayonne ; et l'autre à Étoile aigücs , beaucoup plus _petites , qui vient partout dans le pays, surtout dans les puits. Has. Rupes aturri inter fissuras. Tercis. Angoumé propè Dax. CC. Var. 8. In rupib, maritim. ad. Litt. Ocean. cireù Bayo- nam. CC. Æstivali tempore. Genre XXVL— HYMENOPHYLLUM, HYMÉNOPHYLLE. Suru 46. H. ruxerineense. 1. Smith, F1. Brit, 1141.— Frond. alternatim bipinnatifid. ; pinnulis lineari decurrentib. serraiis. DC. 1399.— Syn. L. c.— Dub. 541.— Engl. t. 162. — Lk. HL pl 871. fig. 2.— Hedw. t. 13. Trichomanes tunbridgense. Lin. 1561.— Lois, n.° 1. Bolt. Fil. t. 31.— FL Den. t. 954-- — Pluk. t. 3. fig. 5-6. Cette jolie et élégante Énieère que j'ai découvert à la cime des montagnes des environs de Cambo parmi les fissu- res des rochers calcaires, est aisée à reconnaître à ses liges grêles rampantes , poussant ca et [à des feuilles longues de 4 à 6 centimètres. Pétiole grêle. Pinnules multibifurquées à laciniures linéaires dentées, nervées , demi-transparentes. Fructification au sommet des folioles. Has. Ad rupes calcareos inter fissuras in montib. Vasco- niæ; ad cacum. Mont-Darain propè Cambo. CC.— % Maio, Junio. -D. FRUCTIFICATIONS RADICALES. SEV.-— Mansiacex. Brown. Rhizospermes. Rorx. En SALPINIA, SALVINIE. Micuets. 47. S. xataws. 1. Hoffm.— Fol. natantib. opposit. oyato- subcordat, breviter petiolat. subtüs villosis, { 290 ) DC. 1451.— Syn. 117. = Dub. 542.— Lois. 714. — Lat. 472.— AIL Ped. n.° 2419.— Dict. CI. pl. 44. fig. 2.— Spreng. Syst. t. 4. Marsilea natans. Lin. 1562. — Lk. IL. t. 863. (optimè ) — Hedw. Th. t. 8. fig. 1-5.— Guet. Acad. 1762. t. 29. fig. 1.— Mich. t. 58. Espèce remarquable la seule du genre. Se reconnaît à ses feuilles flottantes , aîlées, ovales, légèrement pétiolées, un peu cordiformes à la base, verruqueuses à la surface , che- _velues en dessous. Capsules grouppées 4 à 9 ensemble , à l'aisselle des ramifications des racines. Has. In aquis quietis stagnantibusque ad Marisinum. À.— * Autumnali tempore. Genre XXVINI.— MARSILEA, MARSILE. Lw. 48. M. quanriroura. 1. Lin. 1563.— Caule repente natante; foliüis longè pctiolat. quaternis ; foliolis integris RÉ ec rotund. basi cuneatis. DC. 1450.— Syn. 117.— Dub. 542. — Thor. 424.— Lois. 713:— Lk. F1. fr. 1244.— Lam. Ill. t. 863 (optimè ).— Juss. Mem. Ac. 1740. t. 15.— Mapp- Als. 166 Charmante Rhizosperme , facilement reconnaissable à ses feuilles longuement pétiolées , composées de quatre folioles arrondies , lisses, vertes, disposées en croix. Involneres ovoïdes , velus , solitaires ou géminés sur un pédoncule. Has. In aq. quietis natans ; in nemore S.ti-Vincentii propè Aq. Tarbellicas. CC.— %. Junio , Augusto. Genre XXIX.— PILULARIA , PILULAIRE. Lw. 49. P. cLorutirera. 1. Lin. 1563.— Fol. filiformib. sub- fasciculatis ; capsulis villos. ad basin foliorum. 7 + ( 291 ) ‘DC. 1449.— Syn. 117.— Dub. 1. c.— Mér. 283.— Lat. 472.— Thor. 424.— Lois. 713.— Bolt. Fil. t. 40. — Lk. IL t. 862. / optimè ).— FL Dan. t. 223.— Bull. t. 395.— Spreng. t. IV. 9.— Dill. “+. 79. fig. 1.— Diet. CL pl. 44. fig. 4.— Vaill. t. 15. fig. 6.— Juss. L. c.t. 11. Plante assez répandue dans les lieux aquatiques. Tiges gazonnées , gréles , rameuses, pourvues de radicules fibreu- ses , chevelues. Feuilles filiformes , longues de près de 3 pouces. Un globule sphérique sessile , velu à la base. Has. In loc. stagnäntib. ac palustrib., propè Aq. Tarbel- licas. Le Sablar. CC.— Y%. Æstive. $S V.— Lycoronracez. Rich. | Genre XXX. — /SOETES, ISOTE. Lu. 50. I. racusrris. 1. Lin. 1563.— Fol. subulat. prælong. semi-cylindric. articulat. Capsulâ ad basin folior. DC. 1448.— Syn. r17.— Dub. 543.— Lois. 713.— Th. 425.— Lk. I. t. 862. ( optim. ).— Engl. Bot. t. 1084.— Bolt. Fil. t. 41.— F1, Dan:t. 191. Calamaria. Di. t. 80. fig. 1.— Schkuhr, tab. 175. — Spreng. Anl. 3. tab. 5. fig. 41. Subularia. Ray. Ang. 1. p. 210. icon. tab. 2. Var. B. Isoëtes setacea. Léman, Dict. Se. Nat. t. 24. p. 24.— Dict, Class. t. 9. p. 31.— Dill. t. 80. f. 2. Se reconnaît à un tubercule radical, épais, charou, donnant lieu à une touffe de 6 à 12 feuilles droites , subu- lées , demi-cylindriques , articulées , longue de 8 à 10 pou- ces. Capsule fructifère , oblongue à la base des feuilles. La variété B. a les feuilles très-amincies flexibles. Pent- elle constituer une espèce distincte ? Pre de 292 ) GE ‘ Hap. In aq- stagnantib. propè Aq. Tarbellic.— Le lit- toral du Golfe Tarbellien ; la forêt de Saint-Vincent, de Xaintes. ( Thore ). CC.— Y. Maio , Julio. Genre XXXL— LFCOPODIUM, LYCOPODE. Lis. 51. L. mwuNDATU». Lin. 1565. — Caule repente ramoso ; ramis florifer. erect.; foliis sparsis integerrim. linea- ri-lanceol. imbricat. muticis ; spicà terminali. Lat. 466.— Thor. 426.— Lois. n.° 3. p. 7i4.— FL Dan. t re Lt t. 16. fig. 11.— Dill. t-02. 5 7. > La seule espèce qui vienne dans ce pays. Tige longue de 3 à 4 pouces , rameuse, rampante , feuillée | à feuilles très-rapprochées , étroites , lancéolées. Rameaux fertiles redressés se terminant par un épi.Coques ka loges. Has. In ericetis inundatis ac turfosis propè Aq. Tarbel- licas. CC;— Les landes de Saint-Paul, du Marensin — Autumnali tempore. Famille des HÉPATIQUES , HEPATICÆ. Avans. $ L.— HépariQuEs cicHÉNOInEs. De Cand. HomaLoPaYLLÆ. LPÈTE A. Capsules indéhiscentes. “Genre XXXII.— RICCIA, RICCIE. Micu. * Aquatiques. A2, R. NATANS. 1. Lin. 781: — Frondib. obcordat. ee subtüs fibrilosis. DC. 1122.— Sym: p. 90.— Dub. ne 10. p. 593.— : É _ £ (293) Mér. n.° 1.— Dill. t. 78. fig. 18.— Schmied. ic. t. 74.— Schwagr. n.° 6. Cette jolie Riccie se tient à la superficie de re Sa surface est plane , verte , cordiforme ou arrondie. Has. In aquis stägnantib. S.6-Pauli, propè Aquas Tarbel- licas. R. 53. R. raté 2. Li. 1606. — Frondib, plan. dichotom. c linearib. pellucidis. , D 1123,— Syn. p. mb 9.— Mér. n. 2. = Lat. 492.— Thor. 466.— Schw. n.e 5.— Dill. t. 74. £. 47.— Vaill. t 10. 1. 3.— FI. Dan. t. 295. La Riccie flottante habite les eaux pures qu'elle recou- vre d’un tapis plus ou moins épais, formé de son fois d'un beau vert , entrelacé , multibifurqué. Has. In fontib. S. PASSE, Heugas , pen. etc. ee ET errestres, #a. R. crauca. 3. Lin. 1605.— Frondib. glabris radiantib. plan. dichotom. crassiusculis. : DC. 1126.— Syn. p. 90.— Dub. n.e 5.— Mér. n. 4. Lat. 492. — Lk. IL pl. 877. fig. 2-3. — Hedw. t. 31.— FL Dan. t. 898.— Vaill. t. 19. fig. 1.— Mich. t. 57. fig. 4-5.— Dill. t 78. fig. 10. Riccia minima, Thor. p. 466. ( Non Lin. ) Cette espèce est reconnaissable à ses petites rosettes ar- rondies , d’un vert glauque , composées de folioles planes, épaisses , bifurquées , obtuses aux extrémités. Has. Suprà terram argillaceam in locis umbrosis et ad . margines Dr Dax. ess Saubagnac , sr resse. CC, 55. R. erara. {. DC. rar bc 6. — Frondib. F4 ciliat. è éentro-radiantib. dichotomis, — Dub. * ( 294 ) n.e 2.— Hoffm. Germ. 95.— Schw. n.+ 3.— Mich. t. 57. fig. 5. An Riccia pyramidata ? Willd. Charmante espèce que j'ai découverte dans nos landes aréneuses et humides et que j'ai communiqué à M. De Candolle qui en a publié une exacte description. Feuilles linéaires, légèrement concaves , à bords sinueux , laciniés et couverts de cils allongés , blanchâtres. _ Har. Ad terram madidam, ofroh Dax. es À CC: Genre XXXNI. SPHÆROCARPUS, SPHÉROCARPE. | Micu. \ 56. S. Micrezut. 1. Bell. Act. 5. p. 258.— Frondib. sub- orbic. pelluc. ad apic. truncat. supernè elements «3 fructiferis. Targionia Sphærocarpos. Dicks. Crypt. 2. p. 8— DC. 1130.— Syn. p. 90.— Lat. 492. Sphærocarpus terrestris. sa Bot. t. 209. Dil. t. 75. fig. 17.— Mér. n.° 1.— Schw. ne 1. Dub. n.o 1,— Mich. t. 3. fig. 2. Le Sphérocarpe de Michelli est une hépatique excessise- ment rare. J'ai été assez heureux de la rencontrer dans … nos environs. Elle croît sur la terre humide de quelques landes du Marensin , principalement dans celle de Castets, sur l’ancienne route de Bordeaux à Bayonne. Cette petite : plante s'offre sous l'aspect de rosettes veites, dont les feuik les, presque transparentes , ‘sont obtuses et comme tron- quées à l'extrémité. Sur la surface naissent une multitude ‘ .… d'urnes trbinées , renversées , perforées au sommet et me fermant des nn sphériques d’une couleur purpurine # foncée. Ces globules contiennent les gongyles ou séminules. ( 295 ) Genre XXXIV.— T'ARGIONIA, TARGIONE. Micu. 57. T. aypopuyza. 1. Lin. 1604. — Fronde oblongo- spathulatà , rar fructiferà. DC. 1129.— Syn. I. c.— Dub. n.e 1. p. 592.— Mér. 1. p. 214.— Lat. 492.— Th. 467.— Lk. Il. t. 877.— Dill. t. 78. fig. 9. — Mich. t. 3._— Spreng. Bull. phil. n.0 52. t, 2. fig 2. Charmante hépatique qui a été bien connue de Michelli et Dillenius. Elle est assez répandue chez nous. Elle croît de préférence sur les revers au Nord des fossés. Feuilles lan- céolées , vertes dessus, brunes et comme brûlées dessous et aux bords. Calice s’ouvrant en deux valves purpurines et laissant échapper les capsules séminifères qu'il renferme. Has. Circà Dax. CC. La Torté, Escoriou-Bœu. Peyrou- ton, Le Broy. $ IL— HébariQuEs muscoïpes. DC. _ B. CAPSULES DÉHISCENTES. + Capsule bivalve. Genre XXXV.— ANTHOCEROS, ANTHOCÈRE. Dir. 58. A. zævis.— 1. Lin 1666. Frondib, plan. indivis. lævib., margine vix crenatis. DC. 1132, Syn. L c.— Dub. no 1. p. 591.— Mér. Do 1. ne 215.2 Lat: 493.—- Lk. Il. t. 6. LE Hedw. t. 29.— L'TRS Sat CN Var. 2: ha ifidus. Schw Has. Ad terram , in locis HÉbroE humidiuseulis , propè Aq. Tarbellicas. CC. Aigue-Rouge. La Torte. Narrosse. S.t-Paul. 59, A. ruxcrarus. 2. Lin. :606.— Frondib. turbinat.. Jaci- niat. suprà punctatis. : 1.— Syn. I. c.— Dub. n.° 2. Mag 2, | ( 296 ) = Lat. L c.-- Lam. Il. t. 876. fig. 2. — FL Dan. t. 396.— Dill. t. 68. fig. 1 Has. Ad terram iisdem locis.— CC. Montfort, Gamarde. Nous n'avons dans la contrée que ces re espèces d’Anthocère. La première a un feuillage lisse , légèrement sinueux , d'un vert foncé, formant rosette sur la terre, La seconde espèce , ou l’4. ponctué , a ses feuilles ci- liées en dessous et couvertes de points en-dessus. Sa cou- leur est d’un vert-jaunâtre. ++ Capsules aggrégées. Genre XXXVI.- MARCHANTIA, MARCHANTIE,. Mics. À. SRE -E FEMELLES TRÈS-LONGS. # 60. M. poxmorpua. 1. Lin. 1603. Receptaculis 8-10. partitis , rene DC. 1133.— Syn. p. 91.— Dub. n° 1. p 5or.— Mér.p. 210.— Lat. 492.— Th. 468.— Schwægr. n.01.p. 32.— Ad. Brong. Dict. CI. t. 10.p. 167.— Engl. Bot. t. 210. — Hedw. t. 26-27. fig. 1-2. Var. 4. Umbellata. Capitulo fœmineo 10. fido.— Scop. Carn. 2. p. 354.— Mich, t. 1. fig. 1.— Lob. t. 246. fig. 3. Dill. t. 77. fig. 7. D.—Lk. Il. t 876. fig. 1. Marchantia umbellata. Lk. F1. Fr. Organe femelle sur des pieds isolés. Var. B. Siellata. Capitulo mascul. 8 fido.— Scop. 2. p+ 353.— Dill. t, 77. fig. 7. B. C. E.— Lob. Je. t. 246. fig. 2.__ Bull. t, 291.— Lk. Ill, t. 876- — March. Act. Par, t. 5. Mirharta stellata. Lk. FI, Fr. Hepatica secunda. Taxbern. ic. 815: Organe mâle sur des pieds isolés. Var. G: Monoïca. Capitulo stellato æque ac umbellate- Dül. t. 56 iE; Organe mâle-et femelle sur le même pied. ( 297) Cette Marchantie singulièrement polymorphe , l’une des mieux connues est aussi l’une des plus fréquentes dans nos environs. Elle croît abondamment au bord des ruisseaux , des sources , tapisse les puits, et les rochers d'ophite et de craie dans les vallons ombragés et humides le long de l'Adour , du Luy et du Loutz. Montfort , Nousse, Saint-Pandelon , Lesperon , Saint- aul. CC. L'ovaire a la forme d’une bouteille. Parvenue à sa matu- rité , la capsule s’ouvre en 4 valves et répand ses semences. 61. M. nemispaæmica. 2. Lin. FI. Suec. … Receptaculo femin. hemisph. 5-6 partito. DC. 1134.— Syn. 1. c. — Dub. ne 2. p. 591.— Schwægr. n.°3.— F1. Dan. t. 762. Mich. t. 2. fig. a Un. t. 75. fig. D 1-5; figs 1. Rebouilla hæmispherica. Raddi. Affinis March. quadratæ. Scop. _Aflin. March. trilobæ. Schrank.. * _Fronde petite, lobée, velue, crénelée et ciliée sur les rds. Pédicelles femelles terminaux. Has. In humidiuseulis ac umbrosis , sæpiüs ad margines fontium. CC.— Dax, Saint-Paul , Saint-Pandelon, Tercis, Angoumé. 62. M. cowica. 3. Lin. 1604.— lis fœmin. conic. sub-ovat. 5-7 partit. DC. 1136.— Syn. L. e.— Dub. n.e 6.— Mér. n.e 2, — Lat. 493.— Thor. 468.— Schwægr. n.° 12.— Engl. Bot. t. 514.— F1. Dan. t, 274.— Lk. Il. pl. 876. fig. 3 ?— Hedw. t. 28.— Vaill. t. 33. £ 8. — Dill, t. 95. fig. 1.— Mich. t. 2. fig. 1. Anthoconum conicum Pal. de Beaux. Fegatella cor Expansions assez de. rameuses , obtuses, couvertes en dessus de pores glanduleux et en dessous de poils radi- ; ( 296 ) caux. Pédicelles femelles longs de 10 à 15 lignes terminés par des réceptacles coniques , roussätres, divisés en lobes très-courts. Organes males consistant en tubercules hémi- sphériques sessiles. n locis umbrosis ac ripis propè Aq. Tarbellicas: Has. CC. Saint-Pandelon, Tercis, Rivière, Saint-Lon , Siezt, etc. Autumnali tempore. B. réniceuLes FEMELLES TRES-COURTS. 63. M. cruciaTa. 4. Lin. 1604.— Receptaculo Eu. 4 fidos laciniis tubulosis. 1138. Syn. 1. c. — Dub. n.° 7. p. 591. — Thor. 468.— Schwægr. n.° 13. _ Buxb. t. 62. Gg.2.— Dill t. 75. fig. 5.— Mich. t. 4. Lunularia cruciata. Raddi. On reconnait cette espece à ses expansions membraneu- ses, planes , lisses , vertes, non rameuses , lobées , ram- pantes , longues de 4-5 centimètres. Has. In umbrosis humidiusc. ac collib. circx Aturrum. C. 64. M. rracrans. 5, DC. 1135._ Receptac. fem. hemisph, 5-6 fido, 3 capsulari ; perichætio fimbriat. vel eiliato. DE — Syn. 1. c.__Dub. n.°5.— Balbis, tab. 2. fig. 3. Lat. 493:— Schwægr. n.° 9 Cette jolie Marchantie a pour caractères des expansions membraneuses coriaces , multi-bifurquées , vertes en dessus, = 0 en dessous et d’une forte odeur résineuse quand écrase. Ce en caractère est commun à la March. es Has, Ad margines fontium et joéhir À ac in rupibus umbrosis propè Dax. CC: — Saint- Pandelon , Ardi, La Forte , Tercis. ++ Capsules solitaires à 4 ou 8 valves. 4 Genre XXXVIL.- JUAN INIVI 4 P Rof: A. ACAULES, * non Caulescentes ]. (299) q j eu hepaticæ (marchantoïdes). * a nervures: 65. J. Eprwnyira. 1. Lin. 1602— Acaulis, fronde foliaceà, oblengà, submembranaceä , sublobat. obsoletè costat. ad marginem integr. vel. sinuat. DC. 1139.— Syn.— Dub. n.0 53. p. 590.— Lat. 490. : + Th. 47e — FA. Dan. t.,359.— Mich: € 4: £ 1. Dil. 54: £ 41.— Lk. t. 895. f. 4.— Hook. t. 47. — Hedw. t. 23-25.— Vaill. t. 19. f. 4. Jungerm. foliacea. Lk. FI. Fr. 1. p. Go. J. Vuillantii. Mér. n.° 3. p. 218. Marchantia angustifolia. DC. 1137.— Neck. 117. March. androgyna. Web. spie. 230.— Allion. 2518. Pellia Fabroniana. Raddi, Jung. tab. 9. £. 5. On reconnaît facilement cette belle Jongermanne à sa large fronde foliacée , arrondie ou allongée , lobée, quel- quefois rameuse , nervée , et velue en dessous. Pédicelles blancs de 15 à 20 lignes de long. Péricarpe à 4 valves cour- tes, réfléchies. , M. Mérat a fait de la variété B. de la J. epiphylla. DC. une espèce qu'il a dédié à Vaillant (J. Paillantii ). Cette variété ne me paraît être qu'une modification de l'espèce prinitive , remarquable seulement par l'étroitesse et l’allon- gement de son feuillage. : Has. Suprà terram argillaceam: ct ad margines fontium propè Aq. Tarb. CC. Lesperon , Tercis, Montfort. ( Vere ). 66. J. rurcarA. 2. Lin. 1602.— Acaulis, fronde linear. dichotom. membranac. costat. ad marginem subciliat. DC. 1142.— Syn.— Thor. 470.— Dub. n.° 54.— Lat. 4g0.— Vaill, t. 23. f. 11.— Mich. t. 4 f. 4 — Dill. t.,74. f. 45.— Hook. L. 55-56. … Metzgeria furcata. Raddi, tab. 7. AE € Petite espèce à fronde étroite, linéaire, d’un vert pâle, demi-transparente , multi-bifurquée , à nervure visible et à ( 300 } lobes obtus. Quelques cils sur la marge et sur la nervure. Pédicelles de 4 à 5 li © Has. Ad arborum truncos inter muscos. Dax. CC. Collines de Saint-Pandelon. Roches crayeuses et ombragées de Tercis. Les forêts de Saint-Paul, de Narrosse. ( Vere ). 67. J. rusescexs. 3. Schrader. Spic. 76.— Frondib. tomen- tos. ramoso-dichotom. membranac. costatis DC. 1143.— Syn:— Dub. n.° 55.— Hook. t. 93.— Jungerm. tomentosa. Ba Germ. 2. p. 91. { non | Swartz ). Rs = tomentosa. Raddi. La J. pubescente a la plus grande analogie avec la pré- cédente. Elle n’en diffère que par son feuillage qui est recouvert d’un duvet serré. Espèce alpine. Has. In rupibus inter muscos. Dax. RR. Tereis. Saint- Pandelon. , 68. J. Bras. 4. Hooker , tab. 82-84. Fronde oblong. sub- membran. pellud. dichotom. costat. infrà sparsim squamos. ad margin. undulato-crispatà. DC. tom. 6. ne 1141,— Dub. n.° 52. p. Sgo:— :. Mér. n° 1. p. 218. Blasia pusilla. Lin. 1605.— DC, 1128.— Schw. n° É. 1. p. 36.— Hedw. t. 30. f. 4-12.— Lk I:t. 877.— FL Dan. t. 45.—Mich. t.7.—Dill. t. 31.f. 7- Cette charmante hépatique qui constituait le genre Blasie . de Linné est assez raré dans ce pays. On ne la trouve que dans certains endroits argileux , frais et ombragés, partieur lièrement aux bords de quelques sources. On la reconnait à ses expansions fronduleuses , dichotomes , ondulées vers la marge et apres en rosettes. Pédicelles très-longs parts de la nervure à l'extrémité de la fronde, Capsules à 4 valves, obtuses, ciliées à la pointe. * Sans nervures. 69. J. PneuIS. 5, tn. 1602.- Acaulis ; fronde oblong. folios. A ; » * 0 lacerà , enervi, carnosà , ex lateribus capsuliferà- # à; ( 301 ) DC. 1140.— Dub. n.° 50.— Mér. n.° 4.— Schw. n.° 98. Lk. II. t. 895. f. 3.— Hook. t. 46.— Engl. Bot. t. 185.— Schmied. tab. 35.— Mich. t. 4. £ 2.— Dill. t, 94. £. 42.— Vaill. t. 19 f. 6. — Pluk. t. 42, £. 2. Roemeria pinguis. Raddi, tab. 7. f. 2. 3 Fronde charnue, bifurquée , dilacérée sur lés bords. Pédicelles blanchâtres translucides , naissant du limbe infé- rieur de la fronde , se redressant brusquement et se termi- nant par une capsule à 4 valves aigues. Has. In paludib. ac ripis, fontibusque propè Aq. Tar- bellic. C. Primà vere. Lesperon, Tercis, Montfort, Nousse. 70. J. mucriripa. 6. Lin. 1602.— Acaulis ; fronde lineari, bipinnatifidà , enervi, carnosà , basi D Lo DC. 1141.— Syn.— Dub: nv ne Mér, no 5.— Lat. 490.— Thor. 471. Sch ee Neck. 129.— Mich. t. 4. C3—Dil. L 4 f. 43-44— : Hook. tab. 45. Jungerm. sinuata. Engl. Bot. t, D J. palmata. Hedw. t. 20. f. 7. Roemeria multifida. Raddi. Expansions membraneuses plus découpées que celles de l'espèce précédente. Il part de la même base 3 à 4 feuilles étalées, bipinnatifides , adhérentes à la terre par des fibriles radicales , libres sur les bords, étroites, énervées et divisées en lobules sinueux. Pédicelles allongés , blanchâtres , ten- dres, flexibles surmontés de capsules à 4 valves étroites, linéaires , terminées par quelques poils: - Has. Ad terram humidam propè fontes ac suprà truncos putridos arborum , circh Dax. CC. Saint-Pandelon , Lespe- ron, Tercis, Saint-Paul. (-Vere ). k 71. J. pazmara. 7. Hedw: Th. t. 20. f. 5. 6.— Fronde repente subpinpat. palmatäve ; laciniis crectienl obtus. sublobatis , basi capsuliferis. DC. 1144.-— Syn. g1.— Schw. n.e gi pe he Hedw. L, ce. tab, 21, f, 1-3. Î ( 302 ) < Jung. pusilla. Leers. Herborn. 913. ( non Linnh. }. Très-petite espèce confondue avec la Z. pusilla dont elle diffère ; et regardée par M. Duby comme étant la J. mul- tifida. Cependant sa fronde essentiellement palmée et la petitesse de sa taille la font suffisamment distinguer. Pedi- celles transparents , jaunâtres , terminés par une capsule à 4 valves linéaires aigues. Has. Ad rupes ac arborum vortices. R. Tercis. B. CAULESCENTES. . Jungermanniæ foliosæ sive muscoïdæ ( mousseuses ). S I. Sriurées ( stipulatæ ).. * Stipules ternées. 2. J. Praryp nyira. 8. Lin. 1600.— Surculis procum- bentib. pinnafim ramos. , subtüs imbricat.; foliol. bilob. lanceol. supernè plan. alternis , infermè concav. 5 fasciis. DC. 1159.— Syn. 92. — Dub. n.e 43,— Mér. ne 16. * — Lat. {g1.— Schw. n.° 1.— Engl. Bot. t. 598. Hook. t. 10 f. 1.— Vaill. t. 19. f. 9.— Mich. t. 6. £, 3. 4.— Dill. t. 52. f. 32, — Moris: t: 6. f. 44. Jung. cupressiformis. Var. b. Lk. Dict. 3. p. 263. -_ Antoiria vulgaris. Raddi, tab. 2. £ r. ENS _ Tiges à rameaux distiques et pennés , couvertes de nom- breuses frondules , rapprochées , cprdiformes , entières, imbriquées , roulées en dessous , amplexicaules et arrondies au sommet. Pédicelles courts ( 2 à 3 lignes ) latéraux. Cap= sules à 4 valves étroites et écartéés. as Has. In sylvaticis ac collibus umbrosis. Dax. CC. Saint- Pandelon , Pouillon , Heugas, Tercis, Angoumé, Saint- Paul, Pouy, etc. Vernali tempore, : 73. J. Leviéara. 9: Schrad. Sam. ». P. 6.— Surculis pro- cumbentib. vagè bipinnaûm ramoso ; fol. inæqua- liter bilobis spinuloso-dentatis. gi ( 303 ) DC. sr256.< Sym. L'c.— Dub. n.° 44.— Schw. n.° — Hook. t. 35. f. 1-5. Tite vernicosa. Cass. ; in Mér. FL. Par. n.015.p. 221. Bellincinia montana. Radd. tab. 1. f. 1. Superbe espèce d'origine alpine ! On la reconnaît à son feuillage lisse subluisant, d'un vert obscur; rameaux alternes le plus souvent bois: ; folioles nombreuses , serrées , imbriquées, nb presque tronquées ; stipules dentées à dents épineuse Has. In Du “Cantsbr. propè Cambo. €. — Maio. Junio. ** Stipules simples. = FOLIOLES AURICULÉES INFÉRIEUREMENT. 74: J. ramariscroua. 10. Lin. 1600.— Surculis je décomposit. pinnat. ee capsuliferis ; foliolis - imbricat, sp de nd. supernè altern. infernè _ quadrifariis. DC. 1160.— Syn. . nb n.949.— Lat. 491.— f. 27. 31.— Vaill. t. 23, f. 10.— Hook. t. 5, 6. Jung. nigricans. Lk. FI. Fr, 1. p. 68. Frullania minor. Radd. tab. 24. f. 3. Diffère de la J. dilatata, en ce qu’elle est plus délicate, plus petite. Se reconnaît à sa couleur purpurine noirâtre, - à ses tiges très-comprimées , divisées en petits rameaux pennés , élégamment étalés et très-adhérens à la surface des rochers ou des écorces d'arbres. Pédicelles terminaux de 2 à 3 lignes de longueur. Capsules arrondies d'un rouge brun , à 4 valves courtes, oblongues , légèrement striées. Fe Ad arborum truncos et rupes calcareos. Dax , ubi- què. CC. Vernali et Autumn. temporib. 75. À. DILATATA. "A Ta 600.— Sureulo repente vi ramoso , pinnat. apice capsulifero ,; subtüs s . triplici ordine tecto ; foliolis dupiosto=imbret subrotundis. Weiss. Crypt. ( 304 ) DC. és — Syn. L e.— Dub. n.° 48.— Schw. n.0 6. Th. 470.— Lat. 1: c.— Hook. t. 5. 6.— Tournef. 555.— Mich. t. 6. f. 6.— Vaill. t. 19. f. 10.— Dill, t. 72. f. 26. Jung. cupressiformis. Var. a. Lk. Dict. 3. p. 283. Jung. tamariscifolia. Eungl. Bot. t. 1086. Frullania major. Raddi, tab. 23 f. 10. Cette Jongermanne ressemble à la J. tamarisci et à la J. platiphylla. Elle diffère de la première en ce- que sa tige quoique très-ramifiée , brune et luisante n’est pas com, primée et que ses folioles sont petites , imbriquées convexes, élargies au sommet , entières et pourvues de deux oreil- lettes. Elle se distingue de la seconde par ses pédicelles qui naissent du sommet des branches au lieu d’être latéraux. Les capsules sont à { valves d’un brun foncé. d arborum truncos et saxa calcarea ac ophitica. | Les vallons et les collines de Saint-Pandelon , de Narrosse, de Tercis. CC. Autumnali ac Hiemali temporib. È 76. J. Serpvuuiroura. 12. DC. tom. 6. n.0 11622.— Surcul. repent. vagè pinnaûm ramos. ; fol. inæqualiter bilob. Lobis superiorib., rotundat. inferiorib. minut., . involut, ; capsulà laterali Dicks. 4. p. 19.— Dub. n.° 6e Lat. 491.— Hook. … t. 42.— Mich, t. 6. f. 19.— Dill. 72. f. 30. Affinis J. tamariscifoliæ. ( monente CI. Schwægri- chen. p. 15). 4 Lejeunia serpyllifolia. M. Libert, In Annal. s& _ phys. tom. 6. p. 3 # Alpine. Croît dans nos bis et nos vallons sur les roches 4 où elle forme d'épais gazons. Tiges filiformes rampantes; “4 subpinnées , rameuses. Frondules distiques , auriculées. Sti- pules arrondies bifides. Capsules latérales , axillaires , trans= lucides à 4 valves, ovales , aigues , olgoitus Has. In rupibus Saint-Pandelon ; Tercis. C. Vere a Autumno. { 305 ) B. roui0LES SIMPLES, * Entières. 77 J. TRicuomanis. 13. Schwæg. n.° 16. p. 16.— Surculo repente subramoso apice capsulifero ; foliolis im- bricat. subrot. integr. acutè dentat.; stipulis obtusè bilobis. Dicks. Crypt. t. 8, fig. 5.— Hook. t. 79. Jungerm. fissa. DC. 1148.— Syn. 92.— Dub. n.e 35. Mér.. n° 9.— Mich. t. 5, f. 14. — Dill.t. 31. f. 5-6. Mnium fissum. Lin. 1559. Mnium trichomanis. Neck. n.v5. ung. sphærocephala. Gm. 1349. Reconnaissable à ses tiges couchées garnies en dessous de radicules brunes ; à ses frondules distiques , ovales , fort petites, Paper par fi deux petites dents au sommet. M. De Candolle observe avec raison que cette espèce est | intermédiaire entre les Jongermannes à + Abu à deux dents et à deux pointes. Hav. Ad terram humidam inter muscos in sylvaticis et paludibus. Dax. CC.— Les eee de Lesperon , au pied des vieux troncs. ** Bidentées ou bi ifides. 18. J. mpexrara. 14. Lin. 1598.— Surculis pinnat. pro- umbentib. ramos.; foliis bidentat. ovat.; + 2. fid. nue capsulis termina DC. 1150.— Syn. 1. c._— Dub. n.e 36.— Mér. n.° — Lat. 491.— Th. 469.— Raddi. 1. e.— Schw. n.° 24.- Weiss.- Schreb, 5.— Hook. t. 30.- Engl. Bot.t. 606.— Mich. t. 5. fig. 12.— Dill. t. 90. par deux dents aigues. Pédicelles terminaux de 8 à 10 lignes de long. Péricarpe à 4 valves courtes , oblongues ;, d'un rouge violet, ( 306.) Has. In sylvis et ericetis ad truncos putridos. Dax. CC. — Collines ombragées de Saint-Pandelon , de Tercis. Les Chataigneraies. ( Vere ). *** 3-4-fides ou dentées. 79. J. reprans. 15. Lin. 1599.— Surculo repente simpliciter pinnato , stellatim ramoso ; foliis supernè imbricat. __ subquadrat. acutè 4 dentat.; capsulà radicali. DC. 1158.— Syn. 1. c.— Hoffm. Germ. 2. p. 86. à — Schw. n.° 39. — Dub. n.° {1.— Raddi, Jung. — Weiss. Crypt. — Mich. 1. 6. fig. 2. — Di. t . f. 24.— Hook. t. 75. = Grêle, äéliqnte d'un vert pâle ; tiges rameuses , nee géces, FRRpaRtes ; folioles ovales , subtransparentes , ter- minées par 3 à 4 dents aigues. Certaines sont carre d’autres presque linéaires. Has. In ericetis udis ac sylvaticis ad truncos putridos, circh Aquas Tarbellicas. — Saint-Pandelon , Roches de M Tercis. C. ( Origine Alpine ). Vernali tempore. 3 80. J. romenreLca. 16. Hoffm. + 83.— Surculis desdiif : osit. bipinnat. ; foliolis planiuscul, tomentosis, | - ciliato-multifidis; capsulà axillari. e. + 1167.— Syn. 1. c.— Dub. n.e 46.— Mér. n° 5 12.— Schw. n. 46.— Thor. 470.— Lat. 492: — Ebrh. Crypt. n.° 8.— Engl. Bot. t. 2242 Hook.t.36.— Dill. t. 73. f. 35.— Vaill.t. 26.f.n. Jung. ciliaris. Weiss. Crypt. 129. ( Non Lin. ) La Jongermanne cotonneuse , l’une des plus élégantes du genre , a l'aspect du Æypnum Fe Elle est d’un vert Jaunâtre. Ses tiges, divisées en rameaux deux fois aîlées, sont couvertes de frondules déchiquetées en un tissu fin 1 spongieux , ressemblant à un duvet cotonneux.. Je n'ai =. observé sa fructification dans ce pays. 8. In umbrosis humidiusculis ; in collibus , etad bb rum truncos propè Dax, — Saiist sPandotéi panne R Vernali tempore. he A RTE TU TR NT AN REVUE PA Se AN MES ES DEES ENST TES DE ( 307 ) ‘ 81. J. sersormis. 17. Ehrh. 3. p. {0.— Caule crecto subsimplici ; fol. bifariis arctè imbricat. quadrat. 4 fidis ; capsulà terminali. DC. :1169.— Syn. PRE n.° 22. Hoffm. 2. . 82.-- Hook, tab. 20.— Schw. n,e 47. Chédetènté espèce , délicate , s’oflrant en jets nombreux d’un vert olivâtre , filiformes , dsegés , simples, s'élevant comme une tige. Folioles verticillées , disposées sur quatre rangs. La fructification m'est inconnue, Has. In sylvaticis ad terram et ad arborum truncos. Dax. Lesperon , Saubagnac, CC. Primà vere. $ IL. — Exsnipurées. ( Exstipulatæ ). * Feuilles bipinnées , bilobées à la base. 82. J. comecaxara. 18. Lin. 1599.— Caule reptante vagè é ramos, ; fol. rotund. circinatis imbricaüm , dispositis sé seu distieh. | re inéqualiter"Bobis. Capsulà 7 terminal. DC. 1162.— = A pu no 31.— Mér. 17. © — Th. 430. — Lat. 491.— Hoffm. 2. p. 85.— Weiss. Crypt.— Tournef. 454.— Hook t. 81. — Eogl. Bot. t 2499.— Mich. t. 5. fig. 21.— Dill. t. 72. fig. 26. — Vaill. € 19. fig. 9. Candollea complanata. Raddi. hr Tige étalée , rameuse , à frondulés distiques , sénètes:, entières, imbriquées , ayant une courte oreillette à la base. Pédicelles poonnrs latéraux. Capsule brune à valves linéaires. Has. Ad arborum truncos. Dax. CC. In omwibus nemo- ribus ac collibus. Vernali tempore. _. _ UNDULATA. 19. Lin. 1598.— Frondib, supra bipiouat. F$ol: a re es inferiorib. ovat. a a pc. Of Sy F LEE a n,0 25, — Mér. ssdl. — Schw. n.° 51.— Th. 470. — Weisssi DIS 308 } 5, à Candollea sosdilegel Raddi.— Hook. t. 22:— Vailk | t. 19. f. 6.— Dill. t, 51. fan. 4 Voisine de la J. nemorosa. Elle en diffère par son feuil- 7 lage dénué de cils, mais frisé et luisant. Je n'ai point vu k &. fructification.. É ; :-Hav. Jn colib. petros.. ac locis infim. humidiuscul. mus- É cos. Dax. R. Les roches de Tercis, les vallons mes de ;; Saint-Pandelon. ( Vere }. 84. J. emorosa. 20.— Lin. 1598. Frondib. suprà Hipititife à vel subdichotom. ; fol. bipartit. imbric. dents 3 _ ciliat. ; capsul. term. À … DC. 1163.—Syn.1. c.— Dub. n.e 23.— Mér: n° 13. — Lat. {g1.— Th. 470.— Dict. Sc. Nat. 94. n° 6.— Schw. n.e 52.— Hook. t. 21.— Hedw. Th. t.19.— Dül. €. 71. 6 18. 19. 21.— Mich. t. 5. 1.8, Candollea nemorosa. Raddi, p. 13. Cette belle Jengermanne croît oder se au bas des collines le long des rivières de l’Adour et du Luy, dans lieux frais et ombragés , soit sur les rochers mousseux, soit » au pied des vieilles souches. On la distingue à ses longues frondes pennées réunies en toufle. Folioles grandes , arron- dies, imbriquées, ciliées sur les bords et munies vers là base de petites orcillettes également bordées de cils. Has. In collib. petros. cireà Ag. Tarbell. CC. Tercis. Saint-Pandelon. Primà vere et Autumno. 85. J. nesupinarTa. 21. Lin. 1598.— Frondib. # simpliciuscul. ; ; fol. pinnato-imbricat, rot. d rire auricul. Capsul. ee DC. 1165.— Syn. L c.— Dub. sa6.— Do ESS 253 Dit t. 91. f 19: Espèce Alpine qui végète chez nous dans les lienx puni des et mousseux sur les collines d'Ophite. Tiges si couchées, grêles, entrecroisées ; folioles légèrement à quées , subaltérnes, arrondies, finement A CE munies d'une pétite oreillette, (309) Has. Collines de Saint-Pandelon, de Tercis. CC. Ver- nali tempore. 86. J. aumicans. 22. Lin. 1599.— Fronbib. suprà bipinnat. apice floriferis. Foliol, albescentib, linearib. recur- vat. bilob. Lobis apice serrat. See terminali. DC. 1100. SRE L:c.— Dub. n.° 27.— Mér. n° 23. — Schw. n.° 54. — Lat. to — Th. 470.— Weiss. Crypt— Hook. t. 25.— Engl. Bot. t, 2240.—- Mich. t. 5. f. 9.— Vaill. t, 19. f. 5.— Diet. 71. f 20. 21. Forme des gazons serrés d’un vert blanchâtre sur les vieil- les souches. Tiges pennées , redressées ou couchées ; folioles distiques , nérvées, oblongues-linéaires , entières, ayant à la base une petite oreillette. Pédicelles terminaux de 5 à 6 lignes de long. Capsule noire , ovale , à 4 valves lancéolées. Has: In sylvaticis RE ac collib. saxos. umbrosis— que, cireà Dax. Sant Pablirion. Tercis. Saint-Paul. Sicst. C. Vernali tempore. FE ** Feuilles entières. 87. 3. spnaenr. 23. Dicks. Crypt. t. 1. f. 10.— Caule pro- cumb. simplici.; fol. orbic. integer. subarticul. imbricat. . n° 7. — Mér. n2 31: — Schw. n° 57. — Hook. t. 33.— Engl. Bot. t. 2470. Alpine. On la reconnaît à ses tiges simples, rampantes, pinnées , longues de 10 à 12 lignes. Frondules distiques, arrondies , entières, légèrement imbriquées , d’un vert päle. <” LE spongios. turfosisque inter sphagnum palusse. Dès . Nigue-Rouge , Seyresse. Habas. À. Vere. 88. J. scaranis. 24. Schmied. ic. t. 17.— Surculo répante simpl ici; fol. rot. concay. integer. ac’ emargin. conniventib. Caps. term. DC. 1146.— Syn. 92. Dub. n.° 32. Schw. n.° 60.— Mér. n.° 24.— Hoffim, 2. p. 89.— Raddi. — Schrad. Sam. 2. f. 4.— Hook. t. 61.=Dill. L 31. f: 5. (316) 4 Var. a. Jung. lanceolata. Poll. n.° 1059. ( non Lin.) Var. d. Jung. sterilis. DC. Mnium trichom. Poll. n.e 093% à Se reconnait à ses tiges nombreuses, ramassées et serrées comme dans les Andræa. Folioles distiques peu régulières, ovales ; concaves, entières. Pedicelles grêles. Capsule sphé- rique rougeûtre à 4 valves étroites. : ai trouvé cette espèce ainsi que les deux variétés dési- gnées par M. De Candolle, sur la terre rase parmi nos chataigneraies sur les bords méridionaux des fossés. “à Hab. In co!lib. ac sylvatic. umbros. Saubagnac, Lespe- ron. C. Ad marginem viarum in cricetis sabulosis ( Cr. Dufour ). Vere. Pr. 89. J. axckotarta. 25. Lin. 1597.— Frondib. simplicité … _ pinnatis, lanceol. apice florifer. ; fol, subrot. confert. integerrimis. ÿ ; ; EE" DC. 1154.— Syn. 1. c.— Dub. ».0 4.— Mér: 10/22. 0 — Schw. n.° 61.— Th. {70.— Hoffin;-88 Hook. t. 18.— Mich. t. 5. f. 67.—Dill, t. 50: f. 109 Petite espèce à tiges peu rameuses > couchées, disposées % en gazon. Folioles distiques , planes , ovales, lancéolées, | entières ; pédicelles terminaux longs de 2 à 3 lignes. Cap- sules brunes à 4 valves étroites aigues. 4 Has. In collib. ambros. et ad rupes cretac. Tercis; nec non rupibus ophiticis. Saint-Pandelon propè Dax. CC. Vere. 90. J. vrricucosa. 26. Lin. 1597.— Surculis procumben- É : tib. ramos. pinnat. ; fol. plan. ovat. integer. ; stipul latè ovat. dentato-laciniatis. | ds DC. 1152.— Syn. 92.— Dub. n.° 34.— Mér. n.° 25: — Schw. n.° 63.—Lat, 4o1.— Th. 469.—Hook: , & 60.— Engl. Bot. t. 2513.— Mich. t. 5. fig. 4: — Dill. t. Go. : Du. Jung. pallescens. Moug. et Nestl. n.° 160. à É Tiges , grêles ; étalées , rameuses à folioles arrondies, dis tiques, planes, entières, Pédicelles latéraux. Capsule brune. Has. In udis umbros, sylvisque propè Ag. Tarbellic. 311 ) CC.— Les rochers crayeux de Tercis , de Rivière ; les forêts de S.t-Vincent, de S.t-Paul, de Narrosse. Côteaux de S.t- Pandelon. Vernali termpore. *** Feuilles dés: sito dentées. 91. 3, aspceniowes. 27. Lin. 1597.— Frondib. simpliciter po foliol. ovato-subciliatis. Capsulà term. aut later. DC. 65 be L c.— Dub, n.0 3.— Mér. n.° 26. —Schw. n.° 65.— Lat, 491.— Th. 469.— Weiss. n.° 1056,— Hook. t. 13.— Hedw. Th. t. 16-19. Fe à Bot. t. 1061.— F1. Dan. + 1061.— Dill. +. 5-6.— Mich. t. 5. f. 1-2.— Vaill. t. 19. — Moris. t. 6. f. 42. Candollea asplenioides. Raddi. Var. B. ciliaris. Roy. Lugdb. — Hedw. t. 48. hide DC.— Mich. t. 69. fig. 6. L'une des plus grandes et des plus belles Jongermannes du genre. Tige allongée ; ordinairement simple, en touffe ; folioles distiques, grandes , ovales , arrondies , planes, un peu imbriquées ou semi-verticillées. Pédicelles terminaux longs d'environ 1 pouce. Capsules grosses , roussâtres à 4 valves étroites et aigues. La varieté 2 a les folioles moins grandes , plus rapprochées et ciliées sur les bords. Has. In collib. saxos. umbros. muscosisque. Tercis et Saint-Pandelon. CC. Vernali tempore. **"* Feuilles 2 fides ou bidentées. 92. J. EemaRGwaTA. 28. Ehrh. 3. p. 80. — Caule erect. subsimplic. Foliis patul: laxè imbricat, obcordat. emarginat. cylindrico-concav. Capsulà terminali. DC. tom. 6. n.° 1147.2— Dub, n.° 10.— Schw. n.° 74.— Hook. tab. 27. Jung. macrorhiza. Dicks. Cryp: t. 5. fig. 10. Var. B. viridis. Moug. et Nestl. 243. Espèce alpine. Croît chez nous sur la terre bull et et sur les rochers au bas des collines le long de Adour et dans les vallées du Luy et du Loutz. 5 (313) 50 Se ‘rédomniait ? à ses largés tonflés serrées tantôt d'un vert rougeätré tantôt d'un beau vert, selon qu’elle vient dans des lieux secs ou humides. Tige droite ; fokoles distiqués ‘imbriquées , échancrées, sb HES ne, Capsule terminale à 4 vases rouge-btun} lancéolées et pointues. 93. J.rxcisa. 29: Dicks. Crypt. t. 8. f. 7.— Cale prostrato, | : ssimplict; fol.-patäl, subqüadrat, profundè marginat. ‘1 -bideñitatisve - déntib: ovaât. acutis. Gapsülà laterali. -DC. 6: n° i151:4—2 Dub. 6 14. Schw. n.° 80. Hook. t. ÿ-— Éngt, Bot: t: 2466. + Jung: Funkti. Web. et Mir: 4e Pan CL Duby. An J. Funki. Schw. 1.5 37. Espèce particulière À cetté contrée: ne a été déérite par M. De Candolle sf des ébhantillons qe je lui ai éédé. Depuis, elle a été découveîte dans les montâgnes dés Vosges. Feuillage d’un vert foncé dévehant rüugéàtre par l'âge. "4 Tige très-courte ; simple ; ratipante. Frotidülés arrondies, presques carrées ; señlbleietit bidentéés. Feuilles floralés er par trois dents. Capsules latérales à guine oblofi*) © gue, cuatre, Hs. pe ter érgilläéean in éricetis citcà Aquas Tat- “bellicas. C. Maïo ; Junior 5 A. 3. BictsrBAti: 35 Lin. 1589. — Caül. prôcuinb. pile stellafm ra636: fol. ee acutè b bilid. Capsulà term: ec: 1149.— Sÿn.1. è.—= Dib. b.e 16.2 Th: 46.5 + Hoffm. 8g.—:Schywr. n° 83.— Hooki t. 2. et. LE pt t.. 4—ÆEngl: Bot. t, 5230. Web, f. 78, — Dit os Rad Mie € 6.6. 17: Diet Sc Nat. t. 24. n.° 7. p. 280. Jung: fissa vel sphærocéphula. (Monente Wicher }. Fluette , rampante, de moitié plus petite queta Z. biden- tata , avec laquéllet elle a de Love (Feuilles semi-vefti- cillées términée minales. a . pas » mrttr as à ï ? Fa Et } i ; k : A vil 20m #13 }. Hie collib. petros. umbros. “humidiuseulis. Saint- Ptiéé; ls roches de Tercis. CC. Aprili, Junio. res Feuilles 3-4 fides on dentées. 99: J: Pustiza. Br. Lin. 1607.— Caul. procumb. breviss. subsimplici ; fol. balmat. imbricat. quadrat. undul. obtusè erénat. Capsulà term. DC. 1545. Dub. n° 21.— Schw. n.0 84. 2 Ho6k: t. 69. —— Engl. Bot: t. 1195. Hedw. Th: t. 20. Dill. t. 74: F, 46.— Mich. t. 5. f. 10.— Schim. Ic. t. 22. Jung. Michéli: ? Mér, n.° 8. p. 219. Jung. polyanthos. Poll. n.s 1058. fide Hooker in Candollio. Fossombronia pusilla. Raddi. Je n’oserai pas affirmer que cette éspèce soit la. Z. Micheli de M. Mérat, quoique ce savant lui rapporte la figure de Micheli. Notré J. pusilla paraît être celle de Linné. Cette figure ainsi que celle de Dilen ni conviennent parfaite- ment. Du reste, il est aisé de la reconnaître à ses feuilles disposées en très-pctites. resettes arrondies ; plissées, d’un vert pâle ; transparentes. Pédicelle central , long de 2 à 3 lignes. Caprute": à 4 valves, élargies , d’un rouge-brun. Far. Supra terram madidam in locis argillos. arenosis- que propè ‘ei R. Saint-Paul. Saubagnac in sylvis ( April ). 96: 3. versa: 32. Scbrad. 3. Bot. 1801. tom. 1. p. 67.— Gaule pro$tr. simplici; fol. PRE undulat. subtrifar. Capsul. term : DC. 6. n.0 11465. — = n.° 20.— — Moug. et Nestl. n.e.240.— Hook. t. 10: Alpine ; diun vert clair formant des touffes assez serrées:, Tiges conchées , un peu vatpanser » Presque simples. Feuilles arrondies pese carrées, crépues > partagées en 3% Æ lobes iné; u KL. AIBUS xefois dentelés. Capailés terminales à long Pédiéeles blanchâtres. Has. Ad terram humidam ac in rupib. muscosis ciréà Aq Tarbellic. Terois.,: SainitPandelon , Saint-Paul. €. Vere. (3ré ) 97. J. quisovenexrara. 33. Hudss. Angl. — Subrect. radi- culosa, subram. foliis semiverticalib. amplexi- caulib. quadridentatis. Stipul. lanceol. acutè bifid. margine ciliatis. Jung. quadridentata ? Wulf. (monente CL. Schwægr. ) Jung. gninquedentata. Schwægr. n.e 86. Jung. barbata. Schreb: 107.— DC. 1147.— Dub. n.e 40, , Jung. gracilis. Var. d. Schl. n.° 6.— DC. 6. n° 1147.— Engl. Bot. t. 2517.—- Hook. t. 70.— Schmied, ic. t. 48.— Dill. t. 71. f. 22-23.— Nchit rés. Alpine. Feuilles distiques, arrordies , subcarrécs , termi- nées au sommet par 3 ts, quelquefois 5. Has In montib. petrosis. Cambo propè Bayonam. F- Maio , Junio. GrATELOUr. sbmtltine= La Société Linnéenne s'empresse d’ammoncer , dans l'in- térêt de la science, que M. Durieu de RQ EE l'un brouttent toutes plantes. Aussi n'est-ce sp par des tra- vaux pénibles et des efforts souvent périlleux que notre collègue est se à rendre son excursion fructueuse ; pa esta ogames , paraissent nouvelles ; enitr'au bel a He ne jolie Julienne , Hespe eris à gs odorantes , et à une petite localité. Nous revien= drons sur les résultats de cette importante excursion , lorsque notre honorable collègue en aura de nouveau revu Îles duits. LE 3. LAPORTE, Éditeur responsable L'RECLES (RE È ACTES LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. N° 43.— 15 Décemsre 1835. ZOOLOGIE, XV. Seconn Mémoire SUR LES Écarmnes.— Généralités : Etude analytiqne des parties solides du ces ani- maux ; par M. Cnarres Des MouLis, correspondant. AVERTISSEMENT. Avant d'aborder l'analyse des parties osseuses des Échi- nides, je dois au public et à moi-même d'annoncer que je n'ai pu me procurer la connaissance de la Monographie anatomique des Échinodermes pedicellés , publiée par M. le * professeur Tiedemann ( Landshut, 1816, in-fol. }, et signa- lée par Cuvier ( Règn. anim. , nouv. édit. , 1830. T. 3. p. 224. ) comme l'ouvrage qu'on doit consulter principa- lement sur l’organisation de ces animaux. Le titre même de cet ouvrage indique qu'il n’y a pas identité entre l’objet des recherches de M. Tiedemann et le but de mes Études : cependant , il y a tant de points de contact nécessaires entre les parties molles d’un animal et son squelette , que ( 316 ) j'aurais sans doutc pu puiser de grandes lumières dans les travaux de ce savant célèbre. On voudra donc bien me tenir compte de cette privation forcée , et m’excuser si j'ai présenté comme miennes quelques observations qui pour- raient avoir été faites par lui, mais que je n’ai retrouvées dans aucun des ouvrages qu'il m'a été possible de consulter. Je saisirai cette occasion pour rectifier une inexactitude involontaire que j'ai commise em parlant, dans mon premier Mémoire , des dents des Cidarites. J'y disais que le caractère qui les distingue des dents des Oursins , avait échappé à tous les observateurs, et je me trompais: car , après l'impres- sion de ce passage de mon travail ( que je n'étais plus à temps de rectifier parcequ'b s'imprimait loin de moi }, j'ai trouvé l'énoncé de ce caractère distinctif, en termes diffé- rens de ceux que j'ai employés , dans l'article Dent ( rédigé par M. le docteur A. Desmoutins , savant anatomiste de Paris, } du Dictionnaire classique d'Histoire naturelle, T. 5. p. 415 (1824). Ayant cherché vainement cette observa- tion dans les ouvrages spéciaux, je n’avais pas pensé la ren- contrer dans un résumé général d'Odontologie. En comparant mon premier Mémoire sur les Échinides avec celui que je publie aujourd’hui, on trouvera dans ce dernier quelques répétitions. Je crois qu’elles étaient inévi- tables, puisque je devais présenter ici des généralités com- plètes, ét y discuter les principes nouveaux de classifica= tion, à la simple énonciation desquels je me suis borné dans mon prodrome. _ Je me suis abstenu de consacrer un article de ce second Mémoire aux épines des Échinides. Ces organes appendicu- laires, dont V'existence seule est fondamentale dans l'orga- nisation de la famille » ont beaucoup occupé les auteurs anciens. Leurs formes , extrêmement variées , surtout das les genres Échinomètre > Diadême et Cidarite , n’ont aucune LÉ rte Su (35%) influence sur l'organisation , FR elles ne sont pas même constamment concomitantes. Îls me paraissent donc privés dé toute importance organique , et je me suis borné à men- tionner , dans la caractéristique des genres, les différentes forines qu'ils prennent. Passé cela, les épines doivent, ce me semble , être reléguées dans les descriptions spécifi- ques , pour lesquelles elles fournissent , dans certains genres, d'excellens caractères. Fossilisées , elles passent à l’état spa- thique , comme toutes les autres parties osseuses des Échi- nides. & CHAPITRE PREMIER. Examen des systèmes de classification adoptés ÉE Lamarck , Cuvien, MM. Gorpruss et DE BLawvitz prépétiiil de celui qui paraït susceptible de pes être substitué avec avantage. NS Le — CARACTÈRES DU PREMIER ORDRE. illustre auteur des Animaux sans vertèbres, ayant à fixer la circonscription des genres dans une famille aussi vaturelle , aussi isolée, aussi homogène que l’est celle des Échinides , et dont les animaux n'avaient alors été étudiés que sur un très-petit nombre d'espèces, ne put s'attacher qu'aux caractèrés fournis par le test isolé de ses parties accessoires et mobiles. Il adopta comme primordiaux ( x l'exemple de Klein, mais en réduisant ses divisions de trois à deux } ceux qui dérivent de la position de l’anus en dessous ou en dessus du bord, parcequ'ls paraissent, à la première vue, se rattacher plus immédiatement aux différences d’ot- ganisation que doivent présenter les animaux des divers” genres. Cette division première a suffi long-temps aux besoins de be du 1. Orâre. ( 318 ) la science ; et, dans les cas où la position infère ou supère de l'anus est nettement établie , il est possible que la validité de ce caractère générique ne soit pas infirmée par les obser- vations subséquentes. Mais comme , dans un même genre et daus des espèces évidemment très-voisines, on voit varier considérablement , entre le centre et le bord, la position de la terminaison anale de l'intestin ( Scutelle, etc. ), on ne peut se défendre de penser que ce caractère est bien moins naturel qu artificiel , et que , si les animaux des Échi- . nides venaient à être mieux connus, il ne serait plus pos- sible de lui conserver le premier rang dans la classifica- tion. M. Goldfuss ( Petrefacten , 2. livr. 1829 ), quoiqu'il ait changé la circonscription de quelques-uns des genres de Lamarck , a cependant adopté les mêmes divisions primor= diales , ue sur la position infère ou supère de l'anus : mais il n’a pas tiré de cette donnée première l'avantage que Lamarck y avait trouvé. Le Linné Francais avait déduit, des distances plus ou moins grandes qui séparent la bouche de l'anus, la disposition de ses genres en série linéaire ; et cette disposition ingénieuse était telle que, du premier au dernier genre de la famille , l'a anus accomplissait une demi- révolution , et arrivait successivement à se placer à l’opposite de la bouche. I y avait dans cet arrangement une marche claire et presque partout régulière que M. Goldfuss n’a pas suivie, Dans les huit genres qu'il mentionne , la position ” supère ou infère se représente à divers intervalles ; et comme : les caractères tirés de la longueur des ambulacres ne suivent pas non plus une progression croissante ou décroissante» - on saisit difficilement la raison pour laquelle il a 7 : . placer tel genre avant plutôt qu'après tel autre. Cuvier ( Règn. anim., nouv. édit., 3.e vol. 1830 ), in troduit une modification assez importante dans la division ( 319 } primordiale, Il divise d’abord les Échinides en Oursins réguliers ( dont l'anus est exactement opposé à la bouche }, qui comprennent les genres Oursin et Cidarite de Lamarck (a), et en Oursins irréguliers ( dont l’anus n’est pas op- posé à la bouche ) , qui comprennent tous les autres genres de cet auteur. Pour la disposition de la série des genres ; il n’a aucun égard à la position infère ou supère de l'anus, et parait s'attacher particulièrement à la longueur des am- bulacres, bien qu'il n'en parle presque pas ; mais il est facile de voir qu’à l'exception des Ananchytes , qui rom- pent les rapports d’une manière inexplicable ( puisqu'elles Canacr. , ou er Ordre. sont ici séparées des Spatangues dont elles ne formaient à qu'un sous-genre dans la première édition), Cuvier présente ceux à ambulacres incom Ce qu'il y a de remarquable , c'est que Cuvier , qui suit la série descendante, et M. Goldfuss, qui suit la-série d'abord les genres à ambulacres gomchet et termine par mplets. ascendante , s'accordent à commencer par les Échinides régulières. M. Goldfuss s'éloigne en cela de Lamarck ; tan- dis que Cuvier s’en rapproche. Quant aux Spatangues ; tous deux leé rejettent à la fin de la série’, “et ils diffèrent tous deux-également , sous ce ea, de là série adoptée par Lamarck. .. Le tableau suivant fera TS facileraent.ces diverses com- binaisons ; mais ne tendent-elles pas déjà à prouver qu’au- cune des trois méthodes que je viens d'analyser n'est basée sur un ordre vraiment naturel ? (a)ll comprend : aussi mi eux, contrairement à la définition ‘de ses deux grandes divisions, le Galerites umbrella de Lamarck, qu'il n'avait sans doute pas vu en walure, et dont à figure l = trompé par une fausse apparence d'ouverture anäle du sommet. Noms des genres. Anus. Ambulacres.. QURSIN ( comprenant les Cidarites ). supérieur. . , . complets. EcRivonée.…. 1... ..inférieur.. . id. Nucsonees ses à co supérieur. .'.. id. GALÉRITE. 4.14 . . , inférieur. !: :. id. Sanressngiet <-riurs fdsnies voile incomplets. Gasiouiés us Snrc:s à supérieur. . , 2 id. ANANCRYTE 47% 64 :2 inférieur . !. complets. Grains }-cdasnhomné dd: sb cie incomplets. Envuraire. s ir IONSS où uk 3 id. ET «ie id. SPATANGUE, ER x ESTIMANT Re He 5 QT id. GOLDFUSS. EGnINONÉE (compren. les Fibulair.) jé Gpsnire si roses. supérieur. .. complets. sant nr te M is hubancotid, GALÉRITE 04 inférieur ss nid. GPS ile m8 ch. COL + semi-complets. Meta carte 0 2e 1 Nr : Nucréourte (eompren: les Cassid) supérieur. complets ou incomp. ANANCRYTE.. ,. .*): . . inférieur... , complets. pou |. 5: suprà-marginal. , . . “La méthode de M: de Blainville (Dict. des Sc. nat. art. Zoophytes > T. 60), présentée synoptiquement à la page 181, est; en grande partie , plus naturelle que les trois que je viens de citer; cependant lle présenté «énicôre ; sous ce point de vue, des anomalies et des inconvéniens : je dois donc la discuter avec plus de détails. Ce savant zoologiste établit sa disposition des genres sur quatre ordres de caractères savoir Li forme générale ; 2.9 la position de la bouche; 3,0 l'armature de la bouche; (324 4.° enfin, la position de l'anus, le nombre des pores géni- taux , le système des épines et la disposition des ambulacres. Eu égard à la forme générale du corps de l'animal, qui, d’abord subradiaire, devient peu-à-peu complète- ment radiaire dans toutes les parties qui le constituent (Blainv. 1. ce; p. 184 ); l'auteur , qui suit la série descen- * dante, a dû commencer par les Spatangues, afin de les lier aux Holothuries. J'arrive aux mêmes conelusions en placant ce genre à la suite de tous les autres , puisque je suis a série ascendante. Par la:même raison , M. de Blainville met ses genres Échinomètre , Oursin et Cidarite à la fin, parceque ce sont les plus complètement radiaires. Mais aussi, ce sont en même temps les: plus compliqués: et kde plus parfaits, en s0HR que je ne. Les place au bas de ‘échelle ; dreé mis si selon: Jes. —. ordinaires de la dispo- sition linéaire des genres, devrait être affecté aux moins parfaites , aux moins complexes d'entre les Échinides. Je sais qu’il est impossible de respecter à la fois tous les genres de rapports dans une série. linéaire , et je m'arrête peu à cette. difficulté qu'on pourrait retrouver , sous une autre forme. ; dans la disposition que j'adopte pour meë genres. Je me bornerai à faire remarquer que M. de Blainville, en plaçant les Clypéastres , les Scutelles et une partie des Fibulaires de Lamarek., entre les Échinonées et les Galé- rites, est redescendu d’une forme générale très-élevée à une forme très-applatie, pour remonter ensuite à la même forme élevée, Cette dispersion est d'autant plus singulière, que lun des Échinonées de M. de Blainville ( £. subu- culus ) EF TITRES c'est-à-dire tout aussi régu- lier et radiaire que ses Galérites. Resterait la différence que l'auteur établit sur les pores génitaux et par, conséquent. sur les ovaires , qui seraient au nombre de quatres seulement Canacr. du 1. Ordre. Le 1. TS ( Ba dans les Échinonées et de cinq dans les Gralérites ; mais cette différence n'étant que le résultat d'un avortement, ne me semble pas d'une très-grande valeur : je l'ai observée dans un on deux genres bien naturellement circonscrits. Enfin, dans les Galérites les plus parfaitement circulaires, je n'ai jamais tronvé les traces que de quatre pores génitaux. La disposition adoptée par M. de Blainville à donc l'in- convénient de rapprocher extrêmement des Oursins et des Gidarites , les Scutelles et les Clypéastres ( ceux de tous les genres qui s'en éloignent le plus par leur forme pate } et d'en éloigner des genres 24 sous ce rapport, s'en rap- | Rés sin beaucoup plas. Au résumé , je trouve que la SE générale n'est pas le caractère fondamental sur lequel M: de Blainville a établi ses genres , ou du moins qu'il n'est pas le seul qu’il aït consi- déré comme caractère de premier ordre. H a fait beaucoup plus d'usage de celui qu'il indique en second lieu, et qui est, selon moï, bien plus important et bien plus naturel; c'est celui qui résulte de {a position" de la bouche, qui, presque terminale et transverse, ou bilabiée ; dans les premières espèces ; devient complètement centrale et circulaire dans les dernières (Blanv. 1. e. p. 181 ). Le caractère de la forme générale n'a été employé par lui que pour la disposition des genres en série linéaire , et, quant à la délimitation de chacun de ceux-ci, c’est sur la position de la bouche qu'est fondé le caractère vraiment primordial et essentiel { il est mêmnele seul employé, an premier rangs dans le tableau synoptique }. C'est done ce caractère que F2 vais considérer comme étant de première valeur aux ÿeu* 4 de M. de Blainville , ct comme correspondant , sous ce rap” | : port , à la position d l'anus dans le système de Lamarck- Î'en résultera que ces deux sayans auront établi la we tion effective des genres sur rois ordres de caractères ; € (327 cette réflexion facilite beaucoup la comparaison de leurs systèmes. J'arrive à l'application. M. de Blainville reconnaît trois positions dé la bouche : subterminale , subcentrale, centrale. Ces positions sont nettement tranchées, la première pour les Spatangues et les Ananchytes , la troisième pour les Galérites , Échino= mètres, Oursins et Cidarites ; mais quant à la position sub- centrale de la bouche , applicable à rr genres sur 17, je la trouve extrêmement douteuse dans l'application , et de plus , je crois qu'elle n'a, en elle-même, que bien peu d'importance réelle, Jexpliquerai bientôt, en parlant des ambulacres des Spatangues , comment un déjètement du corps d'avant en arrière peut modifier singulièrement en apparence l'aspect du corps, sans déranger son organisation régulièrement radiaire ; aussi , à mes yeux , toute Échinide a-la bouche théoriquement centrale. ” _— er 4 dla ce ÿ tirs Eu MO LES l étrie quinaire de isation profonde, en tre que br BodêRe est centrale , même évidemment [ quoique non géométriquement }, toutes Les fois qu’elle est oppo- sée perpendiculairement au sommet organique du corps. À cé compte, sur les 11 genres à bouclie subcentrale de M. de Blainville, il en est 8 qui rentrent dans la division à bouche centrale : ce'sont les genres Cassidule , Fibnlaire , Échinonée , Échinocyäme, Lagane, Clyÿpéastre | Placentule et Seutelle. Trois seulement, Nücléolite ; Échinoclype et Echinolampe , présentent une bouche vraiment subcen- trale ; encore y trouvé-t-on des espèces dont la bouché æ réellement rt Be si Fos arrna ill le prin par M. de Blainville n'est ni assez important ni ad à rigou- reux pour qu'on puisse lui assigner üné sf _— Canacr, du 1. Oidie, à Canacr. d u 1.er Ordre. : ( 324 ) Recherchons maintenant quel caractère vraiment pri- mordial on pourrait substituer avec avantage à ceux . ont été proposés jusqu ici. Ainsi que je le ferai remarquer dans le eours de ces Études » Plusieurs auteurs anciens avaient reconnu et figuré des appareils masticatoires de Seutelles et de Clypéastres. Lamarck, qui paraît ne les avoir vus qu’en partie, s'est borné à les indiquer sans les décrire complètement, et il a manqué par à la source des caractères génériques les plus solides. En effet, ses deux genres Oursin et Cidarite sont loin d’être Les seuls dont l'orifice buccal offre des pièces osseuses, soit adhérentes au test ( auricules }, soit mobiles ( appareil masticatoire ). J'ai découvert dans les Spatangues une sorte d’auricule de forme toute partieulière ; ; les genres Clypéastre , Scutelle, Fibulaire , Cassidule et Galérite ont, outre de vraies auricules , un appareil masticatoire qui varie plus ou moins d'un genre à l’autre. Mais les fossiles ne; con- servent qué dans certains cas les traces de ces diverses parties, et les espèces vivantes des genres exotiques. arri- vent si rarement et en si mauvais état dans nos collections, qu'on doit s'attendre à trouver encore , malgré tous les efforts que j'ai faits et les secours que j'ai reçus, de regrettables lacunes dans mes observations sur cet rs de caractères. Elles me permettent cependant, du moins je le crois, de Proposer des bases plus certaines et plus détaillées pour une théorie générale de classification des genres d'Échinides; elles me mettent dans le cas d'affirmer que la très-majeure partie des genres de cette famille a la bouche pourvue de pièces wusseuses , soit libres, soit adhérentes , et que ces diverses pièces doivent être en rapport avec la forme. de l'orifice buccal du test. En effet, le genre Oursin ; par Re e =- dont le-test , présente un orifice ; buccal énorme , et dont l'appareil masti- (325) catoire est énorme aussi, a la bouche entourée d’une mem- brane qui en réduit l'orifice effectif à une très-petite dimen- sion, Les Scutelles, dont le test présente un orifice buccal extrêmement petit, n'ont probablement pas besoin d’une pareille membrane ,..et leur appareil masticatoire , quoique er et d'une forme aussi très-comipliquée , se com- pose de moins de pièces distinctes que celui des Oursins. Les Spatangues, qui manquent d’ appareil masticatoire , ont la bouche fermée par une. membrane qui ne permet qu’à travers june fente antérieure l'entrée d’alimens fort menus. Quant à ceux enfin dont la bouche manque .de toute pièce osseuse. -adhérente, ( Echinonée , Echinolampe , Nucléolite ) et probablement, même dc toute pièce osseuse: mobile ( car je n'ai pu sh. se UoueR. Ja pins hégèse trace, )s: leurs mem- branes s t présenter d’autres modifra tons z On voit donc que si toutes les Échinides paraissent rs tinées à m'ingérer que des alimens peu volumineux ; c'est par une suite de combinaisons liées entr’elles et intimément dépendantes les unes des autres , qu'elles présentent ce ré- sultat uniforme. Mais en même temps, il faut ajouter à ces combinaisons élémentaires celles qui découlent de Ja dilata- bilité ou de la non-dilatabilité de lorifice buccal effectif. Gette dilatabilité est nulle dans les Scutelles et dans la plupart dés autres genres , presque nulle dans les Spatangues , très- considérable au contraire dans les Oursins et genres voisins. Lés facultés relatives à là dégltition , et par conséquent le mode d'alimentation , doivènt donc varier dans les divers genres ; d'où il a quel la rs et la forme de la bou AT Sen F4 , les 5% img plus hibter et les plus féconds pour la distinction des genres. Enfin, nous trouvons ici l'application d un. principe reconnu par É plus savans naturalistes : Les dents parais- Canacr. d u 1. Ordre. -( 326 }) LS sent étre Le type le plus profond que Dieu ait imprimé aux animaux (a ). On reconnaît une importance analogue LEE Ordre: ! dans le bec des oiseaux, dans les mandibules des insectes et des crustacés : comment ne pas espérer de rencontrer des avantages semblables dans l’armature buccale des Échinides, puisqu'elles sont organisées si régulièrement ? Il me paraît done que c’est dans les parties-fixes ou mobi- les, molles ou solides de la bouche qu'on doit chercher des caractères de première valeur pour la circonscription de tous les genres de cette famille. D’après cette donnée, rendue très-probable par les faits déjà nombreux que jai recueillis et dont M. de Blainville a connu une partie, les voyageurs obtiendraient sans doute des résultats positif, généraux et par conséquent très-précieux pour la science; en se livrant à l'étude approfondie des Échinides exotiques vivantes. - $ IE."°__ CarACTÈRES DU SECOND ORDRE: Lamarck les a pris dans les différens degrés de longueur des ambulacres , lesquels ont été divisés par lui en complets et bornés. Cette sous-division, combinée avec. la premières a achevé la délimitation de presque tous ses genres ; Li comme , d'une part, elle présente des caractères fort appar eu sur la plupart des espèces vivantes et sur beaucoup d'espèces fossiles, et que; de l'autre, on s'est. fort peu occupé , depuis Lamarck , de l'étude approfondie et géné- rale. des. Échi inides , elle a encore suffi aux besoins de Ja science, dans le plus grand nombre de cas. Aussi, jusqu'au dernier travail publié par M. de Blainville , presque. péfr des MR (a) Voir, à à ce sujet, les lumineuses considérations présentées pe M. Frédéric Cuvier ( art. | Odentologie du Dict. des Sc. Nat. Le 35. p- 592; 395, 394 ). ( 327) sonne n’a proposé de nouveaux genres, et M. Goldfuss en Canxer. a même supprimé deux ( Fibulaire et Cassidule ). Cuvier, en 1819, dans la 1.re édition de son Règne animal, a réuni, comme sous-genre, les Ananchytes aux Spatangues. J'exposerai plus tard les motifs qui m'empêchent d'adopter cette opinion , sur laquelle il est revenu lui-même dans sa 2.me édition ; mais elle prouvait du moins que ce grand naturaliste ne regardait pas alors les ambulacres complets ou incomplets comme un caractère essentiellement géné- rique. Telle est encore aujourd'hui la manière de voir de M. Goldfuss , puisqu'il réunit génériquement les Fibulaires ‘aux Échinonées, et les Cassidules aux Nucléolites. Des considérations d’un rang bien autrement élevé s'opposent à cette double réunion ; mais M. Goldfuss n’en.a pas moins raison dans le peu d'importance qu'il attache à la longueur des ambulacres : importance qui s’amoindrit encore par l'impossibilité de tracer nettement une ligne de démarcation entre les ambulacres bornés et les ambulacres complets. . Ces derniers sont toujours évidens ; mais d’après la carac- téristique des Clypéastres ct des Spatangues de Lamarck, ils devraient toujours être bornés dans ces genres, et pour- tant on peut suivre , dans plusieurs espèces , les lignes de pores, plus espacés, depuis la figure pétaloïde du sommet jusqu'à la bouche , ou bien elles s'interrompent tout-à-fait vers le bord pour reparaître et se multiplier auprès de la bouche : dans ce dernier cas, on doit dire que les ambu- lacres sont interrompus. _Le caractère tiré des ambulacres bornés ou all est done artificiel, peut-être plus encore que celui fourni par la position de l'anus. Pour appuyer cette assertion , je me borne en ce moment à rappeler la discussion qui existe au sujet du nombre des ambulacres dans le genre Spatangue Selon Lamarck , ce genre formerait une exception au plan du 2.2 Ordre. Caracr. du ( 328 ) d'organisation si uniforme des Échinides , puisqu'il serait divisé en deux groupes, dont Fun présenterait cinq ambu- 2.° Ordre. lacres, et l’antre quatre seulement. C’est aussi l'opinion de Cuvier ; mais M. Goldfuss semble éviter , par des termes évasifs , de s'expliquer nettement sur celte question. Au reste , l’'anomalie dont il s’agit, et qui ticndrait au système primordial de construction de asia, serait plus impor- tante que celle qui transporte au côté antérieur la bouche des Ananchytes et des Spatangues , tandis que cet organe est central où subcentral dans tous les autres Échinodermes pédicellés. M. de Blainville { Dict.re des Sc. nat., arte Spatangue , T. 50, p. 88 ), paraît porté à croire que cette anomalie existe réellement dans le genre entier, et qu'orga- niquement parlant, tous les Spatangues ont seulement quatre ambulacres, plus quelquefois un sillon poreux anté- rieur ou faux-ambulacre. Dans son dernier travail ( Art. Zoophytes , T. 60 du même Dictionnaire ), il va plus loin, car il aflirme que les Spatangues ont quatre EH AUTET seulement. Je ne partage nullement cette opinion, et mes présomp- tions à cet égard me paraissent changées en certitude par l'examen que j'ai fait, à l'intérieur , du test du Spatangus arcuarius des côtes occidentales de France et de plusieurs autres espèces vivantes. On y voit que le nombre quinaire domine tout le système, qüe le test est partagé en cinq parties principales , réunies par cinq soudures très-apparentes ; que chacune de ces cinq divisions primordiales est divisée en quatre séries longitudinales de plaques, et qu’ainsi, le nom- bre total de plaques coronales ( Blainv.) qui composent les aires ambulacraires et anambulacraires ( vingt }, et leur distribution > Sont absolument semblables à ce qu'on observe dans les Echinides les plus régulières ( Oursin, Cidarite , ete. ). Enfin, il'est facile, d’après cés données , de ramener ji) RAS 329 ) les deux genres en apparence irréguliers ( Spatangue , Anan- chyte) an type régulier de la famille, H suffit pour cela d'admettre une gibbosité de la partie postérieure de l'animal et une dépression de sa partie antérieure , sans que la bou- che ait participé à ce mouvement par lequel le corps semble s’étre déjeté d'avant en arrière. Or, 1.v la ligne médiane de chacune des cinq bandes que nous appelons ambulä- cres répond constamment à chacune des sutures princi- pales du test; 2.0 c’est toujours et exclusivement dans les plaques qui bordent cette suture que s'ouvrent les pores qui constituent les ambulacres ; 3.° les scules plaques coronales qui soient percées de pores sont celles des séries verticales ambulacraires ; 4.° enfin, dans toutes les Échinides , sans exception , les dix séries percées de pores occupent la même place respective : donc; on doit conclure rigoureusement que toute Échinide est essentiellement pourvue de cinq ambulacres. Les cirres tentaculaires à l’exsertion desquels les pores ambulacraires sont exclusivement destinés > peu- vent être plus ou moins écartés, plus ou moins nombreux i en séries plus ou moins longues ; ils peuvent même être oblitérés dans un certain espace , soit .par l'âge, soit par une modification spécifique , soit même par un avortement habituel dans tel genre, sans pour cela qu'on en puisse déduire un caractère véritablement essentiel » et la place organique de l’ambulacre existe toujours. D'ailleurs, puis- que ces cirres ou sucoïrs concourent , dans certains cas, à la locomotion , il est facile de eapeendie que leur déve loppement dans telle ou telle partie de la longueur de l'ambulacre et leur absence dans telle ou telle autre, ont des rapports immédiats avec la forme générale du té C'est ce que l'étude des Échinides , faite avec soin sur le vivant, pourra nous apprendre un jour. En attendant, et d'après tous ces motifs, je pense que les ambulactes ne Canicr. d u 2. Ordre. Canacr _2.° Ordre. L { 330 ) fournir , pour la distinction des genres ; que des caractères très-secondaires , qui deviendront de première valeur pour les distinctions spécifiques. Ii ne faudra pour- tant pas les rejeter totalement pour l'établissement des gen- _res, car il en est dont les ambulacres sont toujours planes ( Ananchyte }, complets et distincts dans toute leur étendue ( Oursin }, jamais tous complètement planes ( Spatangue ), toujours bornés ( Scutelle ), ete. Nous ÿ trouverons donc quelquefois de bons caractères d'observa- tion , et nous les réduirons ainsi à la valeur caractéristique qu'ils méritent réellement d'avoir. Nous les considérerons à à cet effet en tant que pétaloïides , lancéolés , linéaires, ouverts ou fermés au bout, planes , bombés, excavés; périacraux ( lorsqu'ils entourent seulement le sommet du corps, du grec PÉRI, autour , el ACRON; sommet}; péristomaux ( lorsqu'ils forment une figure de rose autour de la bouche , comme dans les Échinolampes et Nucléo- lites ), etc. Je n'ai fait qu ’effleurer ici le sujet, si important sous le rapport physiologique , de la parfaite uniformité de com= position du test dans toutes les Échinides : je crois devoir consacrer un article particulier de ce Mémoire aux dévelop- pemens et aux démonstrations dont il est susceptible. IL est encore un autre caractère générique du second ordre, qui mérite une grande attention : je le tire du nom- bre des pores génitaux. Il est important, parce que le nom bre.de ces ouvertures est en rapport avec celui des ovaires : mais il ne pent être considéré comme de première valeur; parce que les limités de ses variations sont ls resserrées €l qu'il ne présente qu'une seule modification à l’état normal; ‘ Jaquelle est produite uniquement par un avortement: Le nombre des pores génitaux est constamment de quatre dans certains genres, de cinq dans tous les autres, excepté dans TRE) les Scutelles où il varie de 4h 5, probablement selon que le trajet du rectum permet ou empêche le développement du cinquième ovaire. Ce caractère offre d’ailleurs un incon- vénient grave dans la pratique, puisqu'il est souvent diflicile et quelquefois impossible à observer dans les fossiles. C'est à M. de Blainville qu'est due la connaissance des Rae des pores qu l a nommés génitaux ; et personne, que je sache , ne les avait employés avant lui, comme pou- vant aider à une classification réellement physiologique des divers genres de la famille. Les caractères du second ordre sont fondés par M. de Blainville sur l’armature de La bouche, qui , complète- ment nulle dans une grande moitié des Échinides s est au contraire très:puissante dans l'autre moëtié ( Blainv. L c. p. 181}. J'ai plus laut € rang appartient à et ordre de caractères ; 3 ne mé teste à examiner avec quel degré d’exactitude M. de Blain- ville a pu l’employer. La méthode de ce célèbre zoolo- giste dérive d’une connaissance de l'organisation des Échi- nides , bien plus approfondie que celle qu’en avaient les auteurs qui l'ont précédé. Si donc j'essaie d’en faire pré- valoir une autre, ce ne peut être qu'au moyen d'une dis- cussion consciencieuse et détaillée. Tont le monde connaît, en gros , l’armature buccale des Echinomètres (Blainv. ) sObsiis et Cidarites ; j'ai découvert Caracr. d u 2.6 Ordre. une pièce osseuse près de la bouche des Spasangues, mais ce n’est point une mâchoire ; nous ne connaissons rien de l'intérieur des Ananchytes ; enfin, l'appareil masticatoire est reconnu ge M. de Blainville comme par moi dans ses genres Échi Clypéastre, Lagane , Placentulecet Scutelle. Ainsi , jusques-Rà , nous sommes d'accord (sauf pour la distinction légitime de ces trois dernighiiteres, ainsi qu'on le verra plus bas ). 2 Poe: F1 Carucr. du (338 ) M. de Blainville (1. c. p. 203, 204 ) dit que la bouche des Galérites est probablement armée , parce qu'il a cru y 2€ Ordre. - it . : ; voir des indices d’auricules. Telle avait toujours été mon opinion , qui s’est trouvée confirmée par la découverte des dents du G. albo-galerus (* Trans. de la Soc. Géol. de Londres, 2.me série, T. 2, 3." part. Suppl. p. 406. pl. 45, fig. 14et15), et par un moule siliceux d’une autre espèce et parfaitement conservé , que j'ai acquis plus récem- ment. Mais ici se présente une difficulté. M. de Blainville transporte précisément le Galerites albo-galerus, Lam., qui est pour moi une véritable Galérite , dans son genre . Échinonée. Or, ce genre , pour lui comme pour moi, est dépourvu de dents; du moins je n'en ai pu apercevoir äucune trace , et sa bouche non symétrique me fait regarder comme certain qu'il n'en a réellement pas. Il faut donc; d’après les principes de M. de Blainville lui-même , remettre le G. albo-galerus dans le genre où Lamarck l'avait placé. M. de Blainville place les Cassidules parmi les genres dépourvus de dents. Ils en ont très-certainement, puis- qu'ils ont des auricules absolument semblables à celles des Échinocyames de M. de Blainville. Cet auteur refuse aussi des dents à ses Fibulaires, qu'il n'a jamais vues en nature. Je ne les ai pas vues non plus, etme puis rien dire de positif à cet égard; mais je ferai remarquer que les Fibulaires globuleuses sont côtelées exté- rieurement «omme plusieurs Cassidules, ce qui semble. prouver qu'elles ont des supports intérieurs , et ce qui les rendrait si voisines des Cassidules et des Échinocyames; que je nepuis penser qu'elles soient dépourvues d'appareil masticatoiré, tandis que ces deux genres en sont réellement pourvus. Je crois donc devoir laisser les Échinocyames et les Fibulaires dans un seul et même genre ( je détaillerai plus bas les autres motifs qui me détermment à cette réunion} (333) M. de Blainville penche à croire que ses Échinoclypes Canacr. ne devraient pas être séparés des Nucléolites ; c’est aussi du mon opinion et je maintiens ce dernier genre tel que M. ** _— De France l'a limité. M. de Blainville considère ces Échinides comme dépourvues de dents; je le crois aussi, parce qu'il y a identité parfaite d'organisation entre leur bouche et celle des Échinolampes. Quant à ce dernier genre, qui répond exactement aux Clypéastres de M. Goldfuss , je l'ai adopté sans restriction, après de longues hésitations et de consciencieuses études, parce que j'ai reconnu que, sans lui, il est impessible de porter la clarté dans la classification des Échinides. J'en possède d'assez nombreuses espèces et même deux vivantes ce qui est peu commun dans 1 éeteaupu: < 8 tic pa étudier LÉ encre Un d'y ex existe 4 = aucun reste A mâchoires ou de dénts. Il en donc plus que probable que ces organes manquent entièrement. Cepen- dant , l'observation directe, à l'état de vie, pourrait seule changer ces fortes présomptions en certitude absolue, car il pourrait exister un appareil masticatoire composé unique- ment de pièces linéaires non soudées , qui, déjointes après la mort de l'animal , auraient pu s'échapper par les deux spRes naturels. Au résumé , M. de Blainville dit que l’armature de la bouche est Signe nulle dans une grande moitié des Échinides. Il est prouvé, ce me semble, que c'est tout le contraire ;. sous le rapport du nombre dé genres, car, quoique mes genres ne répondent pas exactement aux siens , nous en reconnaissons tous deux également dix-sept. Or les huit premiers seulement, selon lui, sont édentés. Il 4 faut encore retrancher SE, selon moi { Cassidule et Fibu- laire }; restent six genres édentés seulement et ônze maxil- lés, comme dans la classification que je propose. Canacr. d u 2.+ Ordre. ( 334 ) Au reste, quelle que soit la délimitation qu’on veuille donner aux genres, il n’en reste pas moins prouvé que le nombre le plus considérable d'espèces , dans les Echinides, est pourvu de dents, puisque sur les 362 espèces dont} je crois pouvoir admettre l'existence , 231 appartiennent aux genres maxillés, et 131 seulement aux genres édentés. $ 3." CaRACTÈRES DU TROISIÈME ORDRE. Je passe à la troisième série de caractères qui ont servi à l'établissement des genres de Lamarck. Ils sont pris dans divers ordres de considérations , et ils offrent par consé- quent divers degrés d'importance, Ainsi , les tubercules per- ; forés qui distinguent les Cidarites des Oursins offrent un » bon caractère ( quoique la perforation n'ait pas lieu de part en part ), parce qu'il tient à l’organisation du système moteur des épines. La facette anale des Spatangues est dans le même cas , mais je ferai voir qu’elle n’est pas le caractère le plus important pour les distinguer des Ananchytes. Quant. aux genres Scutelle , Clypéastre , Fibulaire et Galérite, leur caractéristique est si peu rigoureuse qu'elle ne tend qu'à les : confondre et à rendre presqu’impossible le choix des espèces À ee qui doivent rester dans l'un d'eux préférablement à un autre: - Les Scutelles, par exemple, sont caractérisées, dans l'ouvrage de Lamarck , par leur extrême dépression _et leur bord tranchant. Mais il y a aussi des Clypéastres de cet auteur qui ont une forme très-déprimée et dont le bord n'est guère renflé. Dans les petites espèces surtout, on est fort embarrassé pour se décider en faveur de l’un des: deux genres. Hs sont l'un ct l’autre si peu naturels que M. de Blainville , dans son article Scutelle du Dict. des Sc. nat (T. 48 , p. 222}, et M. De Fr ance , ont reporté parmi Jes Seutelles des ep qu'on avait d’abord mises dans le = (335) plus invariable dans les caractères qui dépendent davantage de l'organisation intime de l'animal ; j'en ai trouvé un, de premier ordre, dans le nombre des pièces qui composent lés mâchoires ( 15 dans les Clypéastres , 5 dans les Scutel- les). De plus, Lamarck avait introduit, dans son genre Clypéastre , et cela sur la seule considération des ambula- cres bornés en apparence , des espèces dépourvues de sup- ports osseux internes et d'appareil masticatoire. Il aurait dû les placer dans son ne Galérite ; ce sont de vrais Échi- nolampes. L’embarras augmente lorsqu'en suivaut la méthode de Lamarck, on compare les petites espèces de Clypéastres aux Fibulaires. Ce dernier genre, très-peu connu re À ci, ne renféreas due Re cer a petit volume. IE est dans les co ; les figures que l'Encyclopédie en donne , et qui appartiennent à des espèces que je ne pos- sède pas, paraissent fort mauvaises : mais en m'appuyant sur celles que je connais, je suis en état d'établir la cir- conscription du genre sur des caractères presqu ‘entièrement neufs et qui sont de la première valeur. Ainsi, désormais , lés Fibulaires se distingueront des Clypéastres par leurs mâchoires, des Scutelles par la disposition régulière des supports osseux de leur test , et de ces deux genres égale- ment par les proportions dures des aires ambulacraires et anambulacraires. Enfin, la confusion est à son comble dans le genre Galérite de Lamarck , qui , contrairement à l'énoncé de ses carac- tères ; contient des espèces à bouche symétrique et d’au- bouche tres à subsymétrique , des espèces maxillées et. d’autres édentées, des ambulacres complets et des ambu- lacres incomplets , c'est-à-dire de vraies Galérites et la plupart des Échinolampes. genre Cyber Il m'a donc fallu chercher un diagnostic —- 3.e Oédré. Caract. du 3.e Ordre. (336) . Les Ne de:troisième ordre adoptés par M. de Biain- sil, et qui complètent la délimitation de ses 17 genres, re- posent sur la position de l'anus ( caractère de 1.® ordre pour Lamarck , et de 3.° ordre pour moi }, e nombre des ovaires et de leurs orifices ( caractère inconnu à Lamarck, de 2.me ordre et pourtant peu solide selon moi ), /a nature des piquans et des tubercules qui les portent ( caractère de 3.me ordre pour tout le monde }), ainsi que sur la dis- position des ambulacres ( caractère de 2.m* ordre ee Lamarck et pour moi ). ( Blainv. 1. c. p. 181 ). Sauf pour quelques espèces à placer dans un genre plutôt que dans un autre , je suis d'accord avec M. de Blainville sur la délimitation de 5 genres ( Échinolampe , Cassidule, Échinonée , Clypéastre , bande }. J'en ai créé ou qui sont démembrés de ses genres Galérite, Oursin ; Cida- rite, Spatangue et Ananchyte ; et, pour le reste de leurs espèces, ma méthode et la sienne n’offrent pas de diffé- rence. Il me reste à rendre compte des raisons qui me déter- minent à réunir ses Échinoclypes aux Nucléolites, ses Échinocyames aux Fibulaires , ses Laganes et ses Placen- tules aux Scutelles. 12 Nucléolite et Échinoclype.— Ainsi que je l'ai déjà dit, M. de Blainville lui-même penche à croire qu'il vau- drait mieux les réunir ainsi que l’a fait M. De France. J'ai tenté de vérifier cette supposition par l'observation directe, en brisant un individu de. Boulogne-sur-mer ( Echinocty- peus patella, Blainv., Galerites patella, Lam., Nucleo- lites patella, De Fr. ). Je n’y ai trouvé que des fragmens _spathifiés, empâtés dans la gangne, et qui ne présentent aucun indice de mâchoires ni d’auricules. Le rebord interne de la bouche et ses parties externes sont organisés comme E po adopté 4( Pyrine, Échinocidarite | Diadême et Collyrite) dans les Échinolampes et les Nucléolites. Quant à Font ca 28 ge ST Dee A TE a (337) . sa position et son organisation sont parfaitement uses à celles de cette partie dans le que Nueléolite. Dès-lors , je n'ai plus hésité à opérer la réun nio 2.9 Fibulaire et He ben re n faut d’abord retirer de la question le F. Tarentina de Lamarck et de M. de Se 3.e : FA Blainville , espèce déprimée et non globuleuse , que je _ possède, qui est pourvue de supports intérieurs , d'apophy- ses auriculaires, de mâchoires, de dents, et qui rentre par conséquent de plein droit dans le genre Échinocyame de M. de Blainville. La difficulté gît toute entière dans les espèces globuleuses que M. de Blainville ni moi n'avons jamais vues en nature. Ce sont 1.° le F. trigona de Lam. , 2.0 l'Echinus craniolaris, Linn. et les 7 ou 8 espèces peu ou point distinctes que Van Phelsum a établies autour de celle-ci ( Blainv. Zooph. p. 193 ). Mais les côtes dont sont marqués les flancs de ces petites Échinides se retrouvent , plus faiblement à la vérité, dans plusieurs autres Fibulaires voisines dont M. de Blainville fait ses Échinocyames , et dans quelques Cassidules. Ces côtes extérieures sont pour moi, comme je l'ai dit, le signe infail- lible de l'existence de côtes intérieures. Or, les côtes ou supports intérieurs ne vont jamais sans mâchoires. J'étais donc convaincu que les Fibulaires devaient en avoir, et qu’elles passaient insensiblement aux Échinocyames par un applatissement de leurs surfaces supérieure et inférieure, ainsi que le montrent les descriptions et les figures de Phel- sum et de l'Encyclopédie. Tels étaient les raisonnemens et les recherches. qui meyalent conduit à la persuasion instinctive de l'identité : de toutes ces Échinides, lorsque je parvins enfin à me procurer l'euvrage de Leske. Si M. de Blainville eût remarqué le passage suivant ( p. 217 ), il est probable qu'il se serait abstenu de créer un genre qui ne fera qu'embrouil- ler la synonymie : Caracr. d ns u 3.e Ordre. (338 ) Omnes has species CI. Van Phelsum ex sinu Adria- tico atque ex Americä, quæ in Museo Petri Crameri reperiebantur, obtinuit. Aique nuper scripsit : se etiam mazxillas Echinocyamorum reperisse , indèque sibi con- stare , animalcula hæc ore dentato gaudere , quemad: modüm Echinanthi s. Scuta Kleinii : mazxillam simi- lem esse denti molari, quem Kleinius tab. 33. fig. h.i. k. m. delineatum dedit, multùd tamen minorem : mar- ginemque oris interrum horum animalculorum satis graphicè munimentum militare pentagonum ( een rge mn vyfhoekige Schans ) æmulari. On pourrait m'objecter que Phelsum n a peut-être va les mâchoires que dans celles de ces espèces qui sont applaties et qui, pour M. de Blainville, sont des Échinocyames. Je conviens que l'objection est au moins spécieuse ; mais elle n’est pas probante , puisque Leske dit en général : Omnes has species , et plus bas : maxillas Echinocya- morum reperisse. Les figures citées de Klein , reproduites par Leske, pl. 33. fig. A. i. À. m., sont des mâchoires de Clypéastre : il aurait fallu citer les fig. r. s. de la même planche, qui représentent des mâchoires de vrais Échino- cyames de M. de Blainville ; mais ce qui se trouve constaté par Pà, c’est que tous les Échinocyames de Phelsum sont maxillés. Enfin, Phelsum ( et c’est tout dire assurément en faveur de leur parfaite identité générique ) n’a pas cru pou”. voir établir deux genres distincts pour ces petites Echinides- 3 Scutelle, Lagane et Placentule ( Echinodiscus ; BI. ).— M. de Blainville rapporte quatre espèces à so genre Lagane , savoir : orbicularis , laganum , ovalis et decagona. Sur ces quatre espèces , j'en possède deux. L'une, L. ovalis, est mon Clypeaster reticulatus ; vrai Clypéastre, puisqu'il a la bouche dans un enfonce- ment ct dix osselets distincts pour les mâchoires , sans CUS compter les dents qui ont disparu de mon échantillon ( je Canacr. ne possède d'ailleurs que la var. b. ). 4 du “L'autre , L. laganum ( Clypeaster laganum , Lam. }, est mon Scutella laganum , vraie Scutelle, puisqu elle a la bouche à fleur de test, et seulement cing pièces masti- catoires séparées , sans compter les dents que je ne possède pas. Or , ces mâchoires sont génériquement identiques avec celles de toutes les Scutelles où j'ai pu les étudier ; il n’y a que de légères différences spécifiques. Voilà donc un nou- veau genre dans lequel, sur 4 espèces, deux doivent en être rétirées |, comme appartenant par leurs caractères essentiels, à des geures déjà décrits. La 3.° espèce ; L. orbicularis , est, d’après les figures, . si évidemment identique ( Eécé Moral ge Sr ovalis , e consentirait certainemer € pas à l'en Lage, L. Écagona, m'est inconnue, M. de Blainville dit que , dans ce genre , le test est concave en dessous : oui, pour l'ovalis, qui est un Cly- péastre ; mais on peut dire qu'il est But à Li plat dans le L. laganum ; puisque son centre n’est pas plus enfoncé que celui du Scutella parma , Lam.— M. de Blainville ajoute qu'il a caractérisé le genre d’après le L. decagona ; d'après cela , il serait possible qu'il fût dans le même cas que l'ovalis. Il existe une espèce qu'il est impossible de séparer géné- riquement , Vu son organisation intérieure, du Z. laga- num. Toutes deux ont la cavité viscérale très-grande et entièrement libre ; dans toutes deux , les piliers osseux à : rejetés très-près du bord. L'espèce dont je parle est po tant un Clypéastre pour M. de Blainville ( Clypeaster scutiformis ). Pourquoi cette séparation ? Mon exemplaire a la bouche brisée, et l'appareil masticatoire y manque ; Caracr. d 3.e Ordre. ( 34 ) mais l’anus.est placé comme dans le Z. laganum , c'est- à-dire, entre la bouche et le bord, tandis que dans la caractéristique du genre Clypéastre , M. de Blainville lui donne un anus ferminal et marginal. Pour moi, ce Cly- péastre de M. de Blainville est une vraie Scutelle , voisine © du Sc. laganum. ‘ Une erreur de copiste a fort clé le genre Placen- tule de M. de Blainville. Ce genre devrait avoir l'anus marginal : on ÿ a compris /’Echinodiscus orbicularis qui a l'anus entre la bouche et le bord, espèce déjà rap- portée, deux pages auparavant , et sous le même nom, au genre Lagane. ‘ Sur les six espèces que M. de Blainville donne à son genre Placentule , et qui me semblent évidemment CES réduire à quatre, je n’en possède qu’une seule, qui com- prend les Echinodiscus parma et Rumphii. Mon exem- plaire est d'une conservation parfaite : j'y ai trouvé un ap- pareil masticatoire exactement identique avec celui des Seutelles proprement dites de M. de Blainville. La cavité viscérale est vide et étendue jusques près du bord comme dans mes Scutella laganum et clypeastriformis. Je ne vois donc pas de raisons pour séparer ces trois genres ainsi que l’a fait M. de Blainville , car il est évident pour moi , comme je l'ai dit dans mon premier Mémoire ; 1.9 que les ambulacres fermés ou ouverts au bout sont un caractère sans valeur ; 2.° que la position de l'anus n'a besoin que d’une légère flexion de l'intestin pour changer considérablement , d'où résulte l'avortement du pore géni- x se tal postérieur ; 3.° que les mâchoires et les dents, caractère de première valeur , sont identiques dans les trois gere de . + de Blainville (a ). (a) Voici les noms des douze Scutelles dont j'ai vérifié l'ides- tité générique sous le rapport de l'appareil masticatoire { emargir Le (34) J'ajoute , quant à la position de l'anus, que dans l'Echi- Canacr. nodiscus placenta, d’après les figures de Leske et de l'Encyclopédie , il est placé au-dessous du bord , et guère plus près de lui que dans les Scutella Faujasii et sub- rotunda que M. de Blainville admet comme vraies Scu- telles, parce que leurs ambulacres ne sont pas divergens au bout. Enfin ; toutes les figures citées pour les Scutelles de Lamarck , et surtout celle du Sc. placenta dans Gualtieri, du 3.e Ordre. montrent que les aires sont à peu-près égales entr’elles. $ IV. — AUTRES CARACTÈRES , DE VALEURS DIVERSES. . On voit par tout ce qui précède, qu'il est nécessaire de fie concourir à la distinction des genres , les’caractères de troisième ordre que Lamarck a employés. Mais on doit aussi en ‘employer d’autres, qui ont divers degrés bots et que jai déjà eu l'occasion de mentionner en passant : 1.° Les supports osseux de l’intérieur du test; caractère de la plus haute valeur, complètement .ignoré ou négligé par les auteurs antérieurs à M. de Blainville, et qui a fourni peu de documens à ce dernier naturaliste. 2.9 La forme générale (Scutelle , Échinomètre , Cidarite ). 3.0 Les diverses formes des tubercules spinifères du test. 4.° Les épines elles-mêmes, quand elles sont assez con- nues et très-remarquables par leurs formes; mais je crois que M. de Blainville leur a accordé trop d'importance, car toutes les Échinides , selon moi, ont des épines plus ou moins dissemblables, puisque toutes ont plus d'une sorte de tubercules spinifères. 3 5. Enfin, Ja largeur proportionnelle des aires ambula- craires et des aires anambulacraires. Le seul genre où | celte nata, quinquefora , dechdaiiytos » Sexforis , quadrifora rs: ‘ parma ; laganum. , marginalis , polygona , subrotunda et Faujasi. Cavacr. 342 ) proportion relative soit forteinent variable dans les diverses de valeurs espèces est l'Oursin , et M. de Blainville a tiré un grand diverses. parti de cette observation pour ’établissement de ses grou- pes ou sections. Dans les Fibulaires , les ambulacraires sont les plus larges. Dans les Galérites, cest le contraire, etc. Lamarck eût attaché sans doute une grandé importance à cet ordre de caractères , si son attention eût été éveillée sur l'existence de dispositions génériques aussi constantes. Je n’ai plus qu'une observation générale à ajouter à ce résumé des diverses méthodes de classification. Lamarck, en suivant la série ascendante qu'il s'est efforcé de graduer autant que possible , a voulu que les Échinides servissent de passage insensible entre les Stellérides , qui ne présentent qu'une seule ouverture , anale et buccale à la fois, et les Fistulides qui ont deux ouvertures opposées , aux deux extrémités d'un corps cylindroïde. A cet effet, il a disposé ses genres de manière à suivre le mouvement d'évolution que présente l'anus depuis les espèces de Scutelles où il se montre contigu à la bouche, jusqu'aux Oursins et Cidarites dans lesquels l'ouverture anale du test se trouve verticale- ment opposée à son orifice buccal. Il’ faut remarquer pour- tant que dans aucune Échinide, si ce n’est dans mon genre Échinocidarite , l'anus proprement dit n’est exactement ‘opposé à la bouche , c’est-à-dire placé au sommet organi- que. Dans les Oursins et Cidarites, types des Échinides, il est ouvert parmi les plaques terminales , mais un peu Sur le côté et par conséquent entre le sommet et le bord. Ces mots : Bouche et anus terminaux ne peuvent done s’appli- quer rigoureusement qu'à un seul genre de la famille. . En conséquence , j'ai cru devoir sacrifier l'ingénieusé combinaison proposée par Lamarck à l'importance des carac- tères qui résultent du système buceal , et séparer complète ment , à l'exemple de M: de Blainville, les genres maxillés “ (343) de ceux qui ne le sont pas. Ce changement en a entraîné beaucoup d’autres, ainsi qu'on l'a vu dans mon premier Mémoire. à Je me bornerai donc, en terminant ce chapitre , à dire quelques mots de plus sur la place que j'ai donnée , dans la série linéaire, aux Clypéastres avant les Scutelles, bien que celles-ci paraissent se lier naturellement aux Stellérides par la dépression de leur corps et par sa division en cinq rayons , sous le test : cette considération devait céder devant celle des mâchoires. Or, les Clypéastres dont les 10 osselets sont séparés, ne peuvent se trouver entre les Scutelles etles Fibulaires dont les 10 osselets sont étroite- ment soudés par paires ; et les Clypéastres doivent former le passage aux Stellérides, parce que leurs osselets ont beau- Cuict. de ape diver coup. de rapports de formeaxeg: ceux qui entourent la bouche des Astéries , ainsi que je l'ai reconnu par les dé- bris de nos EE espèces fossiles de ce dernier genre. CHAPITRE IT. Examen comparatif des pièces solides des Écumnes. Ce n’est point dans le but de fournir des armes en faveur d’une théorie qui me paraît loin d’être démontrée dans sa généralisation et peu susceptible de l'être, que je viens pré- senter les preuves de l'unité de composition du test dans les Échinides. Tous les observateurs ont réconnu que ce FE est tbsuatorst: très-nettement circonserit et par uent composé d'êtres qui doivent différer très-peu Fe uns des autres par les conditions essentielles de leur organisation : c'est ce qui existe en effet. Cependant on a cru remarquer des anomalies ; elles sont réelles. jusqu’à un certain point, fait matériel qui n'a pas besoin de démons- 1 344 ) tration ; mais elles disparaissent si l’on embrasse un ordre de considérations plus élevé, c’est ce que je me propose de démontrer. Ainsi, au résumé : Les pièces qui composent la périphérie élémentaire du test proprement dit des Échinides , forment le point fonda- mental et essentiel de leur organisation. Je vais montrer qu’elles sont identiques en nombre et en position organi- que ; c’est B ec qui constitue la famille, l'ordre ou le groupe , selon le rang que les classificateurs voudront lui assigner. Les pièces solides accessoires sont moins essentiellement . importantes : elles peuvent varier sous divers rapports ; de BR, en partie, la distinction des genres. n y a encore des différences , mais d’un ordre très-infé- rieur , d'où naissent les espèces ; nous n'avons kr à nous en occuper dans ce Mémoire. * Il résulte de ces propositions qu'il n'existe point d'Échi-. nides essentiellement irrégulières. Les Ananchytes et les : Spatangues, que les recherches suivantes ont pour but spécial de ramencr au type régulier de la famille , ne sont irréguliers que par les conditions secondaires de leur organisation. Aussi, lorsque j'ai dit, dans le chapitre précédent , que les organes de la manducation sont le caractère le plus impor- tant, le plus essentiel , il ne faut entendre ces mots que par rapport à la distinction des genres. Les caractères de famille, communs à tous , sont d’un tout autre ordre. Les différences génériques les plus Linea n'infirment pa leur identité; TT # leur unité. C’est ai u rt tent des ls c cornées , Gé que d'étitré n’en ont point. C'est ainsi que , parmi les Limaciens , les Aplysiens : etc. , il existe _—.— sans a 5 et ASE sont pourvus. ésen- 4 : (345 ) Je vais examiner successivement les quatre sortes de pièces solides qui se trouvent dans les Échinides , abstrac- tion faite de: leurs épines : 1.° pièces coronales ( Blainv. ); 2.0 pièces terminales ( Blainv. }; 3.° pièces que je nomme additionnelles ; 4. ‘enfin, J'ajouterai les notions , pres- qu ‘entièrement neuves en ce qui ne concerne pas les Oursins, que j'ai recueillies relativement aux pièces masticatoires. S E.7— Pièces CORONALES. L A.— De leur nombre, dans le sens horizontal. Elles ont été décrites avec la plus grande exactitude par M. de Blainville , dans l’article Oursin du Dictionnaire des Sciences Naturelles , imprimé chez Levrault (T. 37. p. 6r, 62,72 ,73) Ce célèbre naturaliste n’a pas étendu alors ses considérations à tous les genres d’Échinides ; il s’est borné au genre Oursin de Lamarck , qui est à la fois le plus régulier et le plus commun de la famille , et par conséquent le plus facile à consulter , soit pour l'étude première ; soit pour la vérification des faits annoncés. Je prends donc ce même genre pour point de départ et de comparaison. Il faut lire les détails précis et intéressans fournis par M. de Blain- ville, dans son ouvrage même ; ainsi je me bornerai à rap- peler ici que les pièces ( plaques ou assules ) coronales se divisent en dix séries verticales, dont cinq ambulacraires et cinq anambulacraires , et que chacune de ces dix séries prin- cipales est formée elle-même de deux séries de plaques, en sorte que la périphérie élémentaire de l’Oursin est com= posée d’une e série Dorrsohinte de vingt plaques. position est si régulière et si essentielle que ; quelle que soit la forme conique, sphérique , ovale ou pen- tagonale de l'Oursin , le nombre de plaques, dans le sens horizontal , est toujours le même ; et quelque soit le point Prèces ( 346 ) dé la hauteur dy test qu'on choisisse pour en faire —. coronales, une ligne périphérique , ce nombre sera toujours exacte- sens horizontal. LS ment pareil, pourvu qu'on ne sorte pas du domaine des pièces coronales (a ). € s Chacun peut facilement vérifier Tnvariabilité de gette disposition ; dans toutes les gspèces des genres Oursin Échinomètre , Échinocidarite, Diadéme et Cidarites affirme en outre qu'elle est commune à toutes les Echini- des, quelle que soit leur forme, c'est-à-dire que tout cer- cle qu'on tracera sur le dos d'une Echinide quelconque ( pourvu que le vertex où sommet organique soit renfermé dans ce-cercle }; coupera toujours vingt séries verticales de plaques , ni plus, ni moins ( b);et cela parce que c'est à que git le caractère essentiel de la famille. Mais comme ce fait fondamental n'est pas de nature à être démontré par le raisonnement , et que l'enduit calcaire. du test mass, que souvent les sutures dans les Échinides moins régulières en apparence , j'indiquerai sommairement les genres et les parties des individus où l’on rencontre des diflicultés pour la vérification directe du nombre de plaques constituantes. I deviendra facile alors de se convaincre par soi-même de î la vérité, en examinant les Échinides qu'on aura à sa dis-. position. On ne manquera pas dobiectes à la SRE de Fe dthtmhe hi TES 7 (æ }Gualtieri avait déjà reconnu cette vérité, mais trop vague“ . ment, car il dit, à l'article de FEriionez pseudo-melo ( Echinometra. häc Echinometrä sexcentæ circiter or numerantur : artificiu hoc in omnibus aliis Echinis æquè necessarium est, etiamsi n0h æquè sit evidens. (b) On peut quelquefois s’embarrasser dans ce compte : ï faut alors suivre la suture: jusqu’à son sommet central ; et o2 retrouver. û de suite le nombre normal. + H 2 “; é. es vs + (347) cette théorie l'existence d'une Galérité à six ambulacres, Pièces ( G. sexfasciatus , Lam. ), et de deux Galérites qui n’en per ont que quatre G; quadrifasciatus , Enc. méth. pl. 153. RS fig. 10-11. et G. “ss us , Lam. }. J'ignore s'il est au- thentique qu'on ait rouvé Masvté individus de ces pré- tentes espèces ; mais quoiqu'il en puisse être , la règle est 4 trop généralement évidente pour être infirmée par des Le 4 : tions aussi peu nombreuses. LS Je suis donc convaincu, pour ces trois Échinides ; dela vérité de ce que M. Eudes Deslongchamps a supposé pour la dernière , savoir : qu’elles ne sont dues qu'à une varia- tion, ou pour. mieux parler, qu'à une monstruosité par excès ou par défaut. M. de Blainville au contraire, quoi- qu'il en soit enfin venu à poser en principe dans la carac-- téristique des Échinides (1. c. art. Zoophytes, T. 60. p- 178); la généralisation de la règle des vingt plaques coronales , c’est-à-dire des cinq ambulacres , semble aban- donner ensuite ce principe en disant que, si le fait est certain, on pourrait créer des genres séparés pour les G. quadrifasciatus et sexfasciatus { Blainv. Le; p. 209 L Cette hésitation provient de ce qu'il donne quatre ambula- cres seulement aux Spatangues. J'ai fait connaitre plus haut pourquoi je leur en attribue cinq ; sen conséquence , je ne puis admettre les nombres 4 ou 6, dans les Échinides, que comme résultat d’une sonné purement individuelle. Je saisirai cette occasion pour compléter, en passant, ce que j'ai dit dans la caractéristique de chaque genre , sur la proportion relative , en largeur, des aires ambulacraires et anambulacraires. IL faut bien remarquer ici qu'à cause de la disposition rayonnante des aires sur une forme générale plus ou moins sphérique , la largeur des plaques varie considérablement dans les divers points de la longueur des aise C'est donc D | e Ë < Ÿ Pièces G (348) veré le ‘milieu de ceîte longueur que doit être examinée la coronales , largeur proportionnelle des plaques : sauf dans quelques sens horizontal, LA È cas particuliers de retrécissement local , c’est Îà qu'on trou- vérà la moyenne proportionnelle des air S. En général , la largeur et la hauteur des plaques doivent varier considérablement dans lé même individu d'Échinide, ef cela d'une manière qui est nécessairement en rapport aveë sa forme générale ; quelle que soit la régularité ou à égularité de celle-ci ; car la forme d’une Échinide peut toujours être ramenée à un sphéroïde plus ou moins dé- primé , plus ou moins déformé , et un sphéroïde quelcon- que peut toujours être considéré comme un cylindre dont les deux orifices se sont retrécis et soudés. Par conséquent les plaques qui avoisinent les deux pôles n'étant pas desti- nées à s'imbriquer les unes sur les autres , subissent un avortement organique qui diminue toutes leurs dimensions. Aussi, ces plaques sont-elles souvente onfondues ou fort difficiles à distinguer les unes des autres , à cause de leur extrême pétitesse , dans les parties qui avoisinent de très- près les pôles , et surtout le pôle dorsal. Je passe aux dé- Cuvréasrre. — Ce n'est qu'intérieurement et à la place occupée par les ambulacres , qu'on peut compter distincte- nent les 20 plaques dans les espèces vivantes , à cause des süpports osseux qui forment une sorte de forêt dans le resté du: test , ét de la coache calcaire très-épaisse qui enduit celui-ci en dehors comme en dedans. Les sutures ne sonî visibles qu’à l'endroit que je viens d'indiquer ; mais là , Vob- servation est facile , surtout dans le CZ. rosaceus , type du genre et la Plus grande de ses espèces. Dans certains Cly- péastres fôsiles au contraire , j'ai trouvé toutes les plaqué? . parfaitement distinctes , même au dehors. Les aires ambuläcraires des Clypéastres sont plus large f ( 349) que les anambulacraires ; mais leur disproportion est beau- coup moins grande que dans les Fibulaires , à cause de irrégularité des plaques et du pourtour du corps. Cette disposition , rendue indispensable par l'énorme largeur des rayons de l'étoile ambulacraire dans certaines espèces , est beaucoup moins tranchée dans d’autres espèces à bord plus Piècrs coronales, sens horizontal. plat et à ambulacres moins pétaloïdes , plus voisines par conséquent des Scutelles ( CZ. marginatus , ambigenus }. Alors , il n'y a pas beaucoup de différence de largeur ( terme moyen }entre les aires ambulacraires et anambulacraires ; mais la sapériorié réelle reste toujours aux premières. Sourete.— En général, il est toujours rare qu’on puisse compter les plaques sur les Scutelles vivantes , même après l'ablation des épines, lorsque la couche spinifère du test n'a pas été un peu rongée par la mer. C’est dans ce dernier état qu’on les voit le plus souvent dans nos collections; j'ai donc pu compter distinctement les plaques sur la face infé- rieure du $c. octodactylos , Blainv., et très-facilement sur la face supérieure de plusieurs espèces vivantes et fos- siles. Les sillons de la face inférieure en déguisent ordinai- rement plus ou moins les sutures. Les entailles et les perforations des Scutelles, lorsqu'il en existe, sont toujours formées par une disjonction et un élargissement de la suture , soit dans une aire ambulacraire, soit.dans une anambulacraire. Jamais ces solutions de con- tinuité ne sont ouvertes dans une plaque ou n’en occupent la place ; nouvelle preuve de l'indispensable nécessité de celles-ci en nombre toujours égal. -L'anus , ainsi que je m'en suis assuré.sur le Sc. octo- dactylos , -est-dans le même cas que les ouvertures dont je viens de parler : il n'est point ouvert dans le centre d'une plaque, mais simplement formé par l’écartement des bords. d'une. suture. Donc encore , les plaquestcoronales Prèces ( 350 ) sont indivisibles de leur nature, comme elles sont néces- RAP saires dans la normalité de leur nombre. Il se présente nt L. pourtant une exception apparente dans la perforation des plaques ambulacraires ; mais il faut remarquer qu'elle porte sur un caractère fondamental de l’organisation des Échini- des, tandis que l'anus, variable dans sa position , ne peut pas déranger les combinaisons organiques ni la formation élémentaire du test : il faut qu'il se fasse jour à travers une solution de continuité naturelle , ici dans une espèce, Rà dans une autre. Il est à remarquer que le bord tranchant des Scutelles n’est jamais formé par une suture, mais bien pes une pla- que repliée sur elle-même , et qui se montre à la fois en dessus et en dessous. Dans ce genre , il est en général fort difficile de déter- miner exactement la largeur relative des aires, parce qu'elle -varie considérablement dans les diverses parties du test, par l'effet des trous ou entailles, de l'élargissement et de l'irrégularité des bords. On voit clairement ces variations dans l'étoile ambulacraire , dont elles suivent les contours. Il y a ordinairement un étranglement au bout des rayons de cette étoile , et par conséquent les aires ambulacraires ÿ sont plus étroites ; mais elles reprennent ensuite une largeur plus grande que celle qu’elles avaient vers la partie moyenne du rayon, et , selon les espèces et selon les diverses parties du test sur lesquelles on les observe , elles deviennent plus ou moins larges que les anambulacraires. Cependant ;, en compensant par la pensée ces différences , j'estime qu'on peut regarder , dans les Scatelles , les ambulacraires comme à peu-près égales ( terme moyen ) , aux anambulacraires. Fiwuraie.— Je ne connais , ainsi que je l'ai déjà dit, au- cune des espèces globuleuses figurées dans l'Encyclopédie ; mais toutes celles que j'ai sous les yeux se rapportent exac- , (351) tement, par leur organisation, au F. Tarentina , Lam., Piècrs que je sens pour type de ma coupe générique. Dans le me - genre que je circonscris ainsi, les plaques coronales pré- horizontal. sentent une disposition remarquable par sa régularité et par sa rareté dans la famille des Échinides : les aires ambula- craires sont , dans presque toute leur longueur , trois fois plus larges à peu-près que les anambulacraires. Les plaques de celles-là sont très-larges horizontalement et très-courtes verticalement. Dans celles-ci au contraire , elles sont pres- que rondes ou ovales dans le sens vertical , abstraction faite de leurs angles nécessairés. Il en résulte que mes Fibulaires semblent parcourues par des rubans étroits que forment leurs aires anambulacraires , comme les Ananchytes le sont au contraire par leurs ambulacres. Cassipuce. — On sait que le C. complanatus , Lam., qui appartient au falun de Grignon, se présente presque toujours dans un état de décomposition qui fait paraître sa surface comme brodée à jour, et ne permet pas de voir les plaques elles-mêmes. La régularité de ces compartimens , les traces des sutures qui les séparent à l'extérieur , et les cloisons osseuses qui séparent les aires à l'intérieur ; ne lais- sent aucun doute sur la division périphérique en vingt pla- ques. Cette division est beaucoup plus apparente sur le C. porpita. Les ambulacres sont peu distincts , parce que les espèces sont toutes très-petites ; mais la disposition des supports os- seux prouve évidemment que les aires ambulacraires sont égales , ou du moins presqu'égales aux anambulacraires. Gazérire.— Dans ce genre et dans le suivant , le test est mince et ses sutures peu profondes : on peut compter. les plaques partout également , mais seulement quand l'échan- tillon ( test ou moule } est très-bien conservé. Les aires am- bulacraires , qui égalent seulement le tiers des anambula- Pièces coronales , s horizonta!. (352 ) 2 craires , n'occupent absolument que la largeur de l'ambu- À lacre proprement dit. lb Pyre.— Mêmes observations , si ce n’est que la largeur des aires ambulacraires n’est quelquefois que de moitié plus petite que celle des anambulacraires. Écmsomèrer » Oursix, Écmivociparrre , Dianême , Ca | RITE, — Je n'ai rien à ajouter à ce que j'en ai dit { 1.e7 Mé- moire ; $ 4.e), sous le rapport de la proportion des aires, si ce n'est que , dans ces cinq genres , les plaques sont tou- jours parfaitement distinctes. : Le genre Oursin est le seul dans lequel les ambulacraires dépassent quelquefois ( très-rarement ) la largeur des anam- - bulacraires : en général, celles-ci sont les plus larges; quelquefois aussi toutes sont égales. se Écuinonée. — La couche spinifère du test est extrême- ment épaisse, et son enduit intérieur est lisse comme la porcelaine , en sorte que ce n'est qu’à l'intérieur, et en core avec assez de peine , qu'il est possible de compter les vingt plaques de la périphérie. Les aires anambulacraires sont trois fois plus larges que les ambulacraires , caractère qui suflirait seul pour séparer nettement les Échinonées des Fibulaires avec lesquelles M. Goldfuss à voulu les con- fondre. : Écminoramre » NucréoriTE.— Prises dans leur ensemble, des aires anambulacraires sont 2-3 fois plus larges que les | ambulacraires ; mais je n'ai pas fait entrer cette note dans la Caractéristique de ces deux genres , à cause des figures Si variées que présente l'étoile a lacraire et par consé- quent de la grande inégalité de largeur des aires mesu- rées à diverses hauteurs dans certaines espèces (-car dans d’autres , telles que Echinolampas semi-globus et Nu- cleolites Patella , dont les ambulacres sont complets , les -Proportions relatives sont à peu près uniformes da haut en bas ). : Be: Le. (353 ) Les Échinolampes vivans laissent parfaitement compter Piècrs coronales, fossiles des deux genres, les grandes espè ' es 8 . 8 pèces offrent beau- jrizontal. leurs plaques, en dedans comme en dehors. Parmi les coup de facilité pour cette: vérification, mais elle devient de plus en plus délicate et souvent impossible dans les petites. ° Cou.ymTEe.— Mêmes observations que pour les Spatan- gues ;.si ce n’est que le test, dans toutes Îles espèces qui me sont connues, est si mince , qu'il est très-rare qu'on puisse distinguer les sutures ; je les ai pourtant vues sur le C. gra- nulosa.. Anancuvre.— Dans l4. sulcata, Goldf. le nombre des plaques ( dont les bords ne peuvent se distinguer ) est clai- rement indiqué par celui des boursouflures du test, dont chacune répond à une plaque... Re Il n’y a peut-être, pas de genre d'Échinides où les plaques coronales puissent être comptées avec autant de clarté et de facilité que dans ke genre Ananchyte ; et pourtant c'est un de ceux dits irréguliers. La bouche , comme dans toutes les Échinides , est au centre organique inférieur , bien qu'elle soit poussée en avant, parce que, comme. dans les Spatan- gues , tout le corps est déjeté d’avant en arrière. La largeur des aires ambulacraires , dans les Ananchytes, est à peu-près égale à celle des anambulacraires. Sur le côté long ( postérieur) , on trouve dans quelques espèces une petite différence , et celle-ci est alors à l'avantage des anambulacraires. SparaneuE.— C’est ordinairement à l’intérieur des espèces vivantes que les plaques se laissent compler avec le plus de netteté ; mais il faut pour cela que le test soit bien nettoyé. , parce que les plaques ambulacraires sont souvent hosselées de manière à faire croire que le nombre des sutures est plus grand qu'il ne le doit être : j'ai failli tomber.dans cetie (354 ) ° Piècæs erreur en examinant l'intérieur du Sp. arcuarius, surtout coronales ; Dour les plaques qui environnent l'ouverture anale du test; sens , r ; > Le our en épargner une semblable aux personnes qui horizontal. et cest p pargne P q voudraient vérifier Ja justesse de mes observations , que je consigne ici cet avertissement. J'ai ouvert un grand nombre d'individus de cette espèce très-commune sur nos côtes, et c’est à cette étude que j'ai dû la généralisation de la théorie de régularité dans la construction primordiale de toutes les Échinides. Dans le genre Spatangue , les aires ambulacraires sont toujours beaucoup plus étroites que les autres ; mais leur disproportion se fait toujours plus remarquer sur le côté long , ce qui me semble une preuve nouvelle du déjètement en arrière du corps de ces Échinides. Moins le Spatangue est arrondi dans son contour, plus la disproportion est sail- Jante. Alors, les plaques anambulacraires sont très-Jarges et Presque partout peu hautes ; les ambulacraires , au contraire, sont remarquablement hautes et étroites. Quand le Spatan- gue se rapproche de la forme circulaire , la différence de formes respectives des plaques est moindre. Au reste, il est impossible de donner des règles constantes relativement à ces formes et à ces proportions. Dans aucun genre d'Échinides elles ne varient autant que dans celui-ci, non-seulement dans les différentes espèces, mais encore dans les diverses Parties d’un même individu, Le genre Spatangue présente une anomalie très-remar- quable et qu'il importe de faire connaitre, Dans le Sp. ar- CHERS ct peut-être dans toutes les espèces , il y a | immé- diatement antour de la bouche » avortement d'une des plaques de chaque aire anambulacraire, en sorte que la bou- che n'est entourée que de 15 plaques au lieu de 20. Je trouve , d'an autre côté, que les aires ambulacraires s’élar- « &issent énormément autour de la bouche : c’est ce qui pro- (355 ) duit cette jolie étoile qu'on remarque dans presque toutes Pièces les espèces, et qui est percée de trous qui constituent de a véritables ambulacres péristomaux , que je crois destinés à RE la locomotion ou à la préhension des alimens. Cet élargis- sement des ambulacraires nécessite le retrécissement des anambulacraires , et je pense que la plaque anambulacraire unique est ici le résultat de la soudure intime des deux plaques normales. Je n’ai pu voir s'il en est de même dans le genre one 0 | B.— Du nombre des pièces coronales , dans le sens vertical. Il est une seconde combinaison des plaques coronales des Échinides , de laquelle M. de Blainville n’a pas fait mention dans son examen de la structure du genre Oursin ; c’est la combinaison en hauteur. Ce sujet de recherches est, je crois, entièrement neuf. J'ai voulu savoir si le nombre de plaques de ge série verticale est identique dans tous les genres , dans toutes les espèces d’un même genre , dans tous les individus d'une même espèce , dans toutes les parties d’un même individu ; et le résultat de mes recherches a été une réponse négative à cette quadruple question. Je me suis assuré d’abord que l'Échinide , qui est, dès son plus jeune âge , formée de toutes pièces dans le sens horizontal , ne l’est pas dans le sens vertical. En effet, je possède un individu d’Echinus miliaris , dépouillé de ses épines, trouvé dans le sable de nos côtes, et tellement. jeune qu'il n'a qu'un millimètre et demi de diamètre. Ses ouvertures anale et buccale sont proportionnellement si grandes que le test ressemble absolument à un anneau: Ses satures ne sont pas visibles à la loupe; mais, à en juger par le nombre de ses tubercules spinifères , il est impossible (356 ) Pers qu'il ait,.en hauteur , plus de trois ou quatre rangs de pla- eoronales, ques Fee L'âge et même la grosseur qu'atteint chaque venien.… À individu adulte , font donc varier sans cesse ce nombre; et n peut inférer de cette remarque que l'Échinide , au mo ment où l'enveloppe testacée de l'embryon commence à.se développer , n’est pourvue d’abord.que d’un seul rang de plaques. Celles-ci naissent entre les deux lames dont se compose la peau, sous la forme de petites îles qui grandis- sent par leurs bords jusqu’à ce que ceux-ci viennent à se toucher. Mais leur accroissement ne se borne pas à ce pre- mier résultat ; les plaques grandissent encore en tous sens ; sans pourtant cesser d'être tontigues les unes aux 2 et voici comment : . Chaque plaque est bordée de Aer ‘dents pi ou moins régulières , placées soit dans l'épaisseur de la tranche, soit vers un des bords de cette épaisseur. Elles alternent avec les dents correspondantes de la plaque voisine. Les dents des deux plaques s’emboitent les unes-entre les autres, comme on le voit aux sutures du crâne des mammifères. Mais toutes ces dents restent acuminées à leur bout ; elles continuent à croître ; les sinus qui les séparent se comblent de matière crétacée solide ; et les deux plaques se-repous- sent l’une l’autre , à mesure que le diamètre de la jeune Échinide augmente, sans pourtant cesser de se toucher et d'être liées l’une à l’autre par un engrenage sans cesse re- nouvelé, Ce mode de croissance est analogue à celui que M. le baron de Férussac a si bien décrit pour les valves des lanides. Je n'ai pas été es & cas de suivre br péaR des Échinides , mais il me paraît impossible que leur.accrois- sement ait lieu autrement , puisque les pièces. coronales croissent en nombre dans le sens vertical , et parce que jai _ ©btenu quelques -cassures d'Échinides assez heureusement 7 faites pour que les dentelures du bord des plaques m'aient Pièces paru intactes. C'est sur le Spatangus pectoralis que j'ai Fun obtenu pour la première fois et comme par hasard, ce résultat intéressant ; il y est plus évident que dans les au- tres espèces, parce que celle-ci est à la fois très-grande et proportionnellement assez mince , ce qui diminue l'effort de la rupture. Ces dentelures sont plus ou moins fortes , plus ou moins écartées , suivant la partie du test où on les observe. Je dois avouer que je ne les ai pas vues dans toutes les parties de l’Échinide , que je ne les ai même bien nette- ment distinguées que sur cette espèce, et que la plupart des plaques anambulacraires ne m'ont laissé voir que des bords bien tranchés , à cassure souvent sinueuse, Mais l'in- dividu que j'examinais est très-grand ,. par conséquent très- -vieux , il we semble évident qu'une fois toute la croissance opérée, les dentelures des bords doivent disparaître d’abord sur les plaques anambulacraires , puis enfin sur les ambula- craires ‘elles-mêmes. Voilà, je crois, pourquoi je ne les ai retrouvées que si rarement sur celles-là, Ilest à présumer en outre que la couche de matière tes- tacée, plus où moins épaisse , souvent très-lisse et très- luisante , qui enduit le test des Échinides à l’intérieur, ne s'y dépose que lorsque l'individu a acquis toute sa grosseur, ou mieux encore qu'elle ne devient entièrement dure, inerte et unie que lorsque l’accroissement est totalement terminé; car , sans l’une ou l’autre de ces suppositions , dont la dernière paraît la plus probable > On ne pourrait pas s'expliquer l'accroissement de l'Échinide par les bords de ses ie et ce mode nee est un fait bien positif. - = Malgré l'abeee. ébseryatione méroscopi qi et em bryogéniques, malgré l'imperfection même et l’obse À Be * Re AU existent, ES avoue , dans celles que j'ai faites, les détails Pièces ( 358 ) que je viens de présenter paraîtront sans doute d'autant plus —— ; dignes de confiance ; qu'ils ne contredisent en rien les faits Se avancés par M. de Blainville( 1. c. art. Oursin, p. 61). Au contraire, ils les confirment en faisant connaitre une partie de leur mécanisme. Voici comment s'exprime ce savant professeur en parlant du test des Oursins : « Ilest, » dit-il, assez épais, solide, complètement calcaire et » composé d’un très-grand nombre de petites pièces poly- » gones . évidemment immobiles, mais non soudées, du - : ? ? ? » moins pendant la durée de l'accroissement de l’animal.… » Le têt des Oursins est entièrement calcaire, presque sans » partie mucilagineuse ou animale. Les nombreuses pièces » qui le composent ont cela de particulier , que leur tissu » est fibreux , perpendiculairement à leurs surfaces ; ce qui » montre que le mode d’accroissement , quoique se faisant. » sur les bords, diffère cependant beaucoup de ce qui a » lieu dans la ee des en en ». , Je me suis assuré q les pl bulacraires dans le sens SRE , est masiient pis sitésdé que celui des äânambulacraires, et cela dans tous les genres. - Cette disposition me donne lieu de parler ici de la structure intime des ambulacres proprement dits , comme j'ai parlé, dans l’article précédent, de la proportion relative des aires. Mais je me bornerai à des données générales sur leurs par- ties calcaires , parce que j'ai consigné les détails relatifs à leurs membranes dans la description des parties molles du Scutella quadrifora ( 1. Mémoire , 6. 7.° ). Dans toutes les Échinides ; il existe deux sortes de pla- ques coronales. Les unes sont susceptibles d’être. percées de trous pour le passage des sucoirs ; ce sont les ambula- craires. Les autres n’en sont pes susceptibles ; ce sont les anambulacraires. Je dis simplement susceptibles, parce que toutes les {€ 359 ) plaques ambulacraires ne sont pas percées dans tous les Piicys genres également , puisqu'il existe des ambulacres complets Coronales , ( Oursin ) et des ambulacres incomplets ( Scutelle à. A La seule exception à cette règle existerait dans les pores des gouttières de la face inférieure des Scutelles » en sup- posant d’abord que leurs ramuscules conservent des pores viables jusques dans les aires anambulacraires ( ce dont je n'ai pu m’assurer positivement ), et en second lieu que ces pores donnent passage à des sucoirs , ce qui n'est pas plus certain pour moi. Cependant , et même en admettant cette exception , on peut considérer comme une règle générale que les plaques anambulacraires ne sont pas percées de trous réguliers. Au contraire , les plaques ambulacraires, dans les. Échinides qu'on peut regarder comme les types de la famille ( Oursin et genres voisins }, sont toutes percées de trous réguliers pour le passage des sucoirs. Dans les genres de forme moins régulière , il se présente des particularités organiques et physiologiques qui ont pour effet la diminution du nombre de ces trous » quelquefois même leur oblitération : de 1à, les ambulacres incomplets, bornés ou interrompus. Mais dans les ambulacres complè- tement réguliers et dans les parties des aires ambulacraires qui conservent le rôle et les fonctions d’ambulacres propre- ment dits, il y a des règles positives |, immuables , pour le nombre de pores tentaculaires qui peuvent se rencontrer sur la surface de chaque plaque. Il importe de rechercher ces règles et de recourir , pour les trouver, à l'observation di- recte du test des divers genres. Je ferai remarquer d'abord qu'il résulte de ma description des ambulacres du Scutella quadrifora:, 1.0 que chaque double rangée de sucoirs répond à une double rangée de pores ; 2.° qu'il y à une membrane qui sert de base com- Pièces coronales , sens vertical. { 360 }). mune aux deux sucoirs et qui sort du test à travers le sillon ambulacraire , qui est ouvert dans cette espèce et dans : d’autres encore. Or , comme la composition essentielle des ambulacres est évidemment identique dans toute la famille des Échinides , on peut poser en principe que chaque paire de pores corréspondans , dans une des séries de l’ambu- lacre , nécessite un appareil complet et spécialement des- tiné à fonctionner à travers ces orifices , appareil composé 1.0 d’un feuillet membraneux vertical , portant à chacune de ses extrémités un sucoir tentaculaire, 2.0 d’un filet ( vasculaire ? } rétracteur. Telle est la composition intime d’un ambulacre quelconque ; considéré sous le rapport de celles de ses parties qui fonctionnent à l'extérieur, et ce sont les seules dont nous ayons à nous occuper au sujet des pores ambulacraires. I arrive parfois ( Spatangue , Ananchyte , etc. } que les deux pores correspondans d’une même série se rapprochent tellement ; dans le voisinage de la face inférieure du corps, qu'ils finissent réellement par se confondre , et la série de- vient simple au lieu d’être double. IL doit nécessairement résulter de: ce rapprochement et de cette fusion , V'avor- tement d’un des sucoirs, ou ce qui revient au même , la sou- dure des deux sucoirs en un seul : mais par cela même qu'il s’agit ici de soudure , d’avortement , de fusion , nous ne devons pas y chercher létat essentiellement normal. Celui-ci est dans la distinction évidente des deux pores cor- r ns de chaque série, et des. deux sucoirs ms ils sont destinés. Cet état normal se fait re avec es ras la plu évidente-dans le genre ANaNGuyTe , soit qu’on observe un moule siliceux bien pur et non ass soit qu'on ait sous les yeux le test lui-même passé à l'état spathique , et bien nettoyé. Ainsi que je l'ai dit dans l’article précédent , c'est ( 36 } de tous les genres celui qui permet le mieux l'étude et la distinction des plaques coronales. Je dois à l’obligeance de mon honorable confrère M. Jouannet un moule siliceux d’'Ananchytes striata , Lam. Cest l'un des deux plus beaux moules d'Échinides dont l'existence me soit connue ; toutes les sutures des plaques y sont imprimées en creux , et tous les pores y sont marqués en relief. J’y vois, sans aucune exception , que chaque paire de pores est percée dans le milieu d'une plaque ambula- craire. Aussi, vers le sommet du test, où les pores sont excessivement rapprochés , les ‘plaques ambulacraires sont excessivement petites, quoique toujours parfaitement dis- tinctes , et leurs sutures présentent l'apparence de stries très- voisines les unes des autres et presque parallèles, en°sorte qu'elles ressemblent beaucoup aux stries ou sillons ambula- craires des Scutelles et des Clypéastres. Vers les côtés de l'Ananchyte, les plaques sont plus grandes et par conséquent les pores bien plus éloignés dans le sens vertical ; mais en même temps les deux pores de chaque paire se rapprochent un de l’autre dans le sens horizontal , puis se confondent plus bas, et se réduisent enfin à un seul pote:par série, lequel occupe toujours , jusqu’à la bouche , le centre d’une plaque ambulacraire. J'observe en second lieu que plus une paire de pores est rapprochée de sa voisine ; moins les plaques qui en sont traversées conservent de régularité et plus , au contraire , elles s’éloignent de la forme parallélogrammique : c'est pour cette raison que les sillons qui marquent la séparation des plaques ne conservent pas un parallélisme exact, On voit donc qu'il y a là entassement de matériaux organiques, gêne et manque d'espace pour le développement de ceux-ci ; “donc , conformément à toutes les règles et à tous les’exem- bles fournis par l'organisme animal et végétal ya, à Prèces E coronales, sens vertical. Piècers ( 362 ) la fois, diminution dans le volume des organes et tendance à near | de leur part à se fondre les uns dans les autres, à s'unir us plusieurs ensemble. Aussi, sur les côtés de l’Ananchyte, où chaque plaque-prend tout son développement , il y à égalité de hauteur entre les ambulacraires et les anambu- lacraires ; elles s'engrènent les unes dans les autres en oppo- sant l'angle saillant de l’une à l'angle rentrant que forme la jonction de deux autres. Vers le sommet au contraire, cinq ou six plaques ambulacraires répondent à une seule anam- bulacraire. Or, comme un organe dont aucun obstacle mécanique n'arrête le développement, est plus dur et plus résistant que celui qui est gêné et restreint dans le sien,il s'en suit que les bords de ces cinq ou six petites plaques se moulent contre le bord unique de la grande plaque qui leur est opposée , de manière à offrir, de ce côté, des sinuosités qui suivent celles de la série des plaques anambulacraires, et à simuler par là des angles de plaques ambulacraires plus grandes qu’elles ne le sont en efjet. De ces diverses observations, je conclus : 1.0 que chaque plaque ambulacraire d’une Échinide quelconque est suscep- . tible d’être percée de deux pores tentaculaires , mais jamais de plus de deux : tel est l’état normal de oc giisatié $ 2.0 Que, vers le sommet du corps, et dans certains genres vers sa base, les plaques ambulacraires se serrent les unes - contre les autres, diminuent de volume , et tendent à se souder plusieurs ensemble , de manière à simuler un nomr bre moins grand de plaques plus grandes ; ou en d’autres termes, qu'elles tendent à former, par voie de soudure; des plaques plus grandes qui paraissent percées de plus d’une paire de pores. En conséquence , si j'arrive par des observations gra- duées , jusqu’à un genre qui présente des plaques ambula- craires visiblement limitées, mais en nombre moindre que ( 363 ) h celui des paires de pores (Oursin, etc. }, je serai toujours Pics fondé à dire que ce résultat est dû à la soudure de plusieurs coronales, plaques originairement distinctes en une seule , et par con- ES séquent à dire. aussi, en thèse générale ; que , dans l’orga- nisation profonde de toute Echinide, chaque paire de pores ambulacraires représente organiquement et virtuel- lement une seule et unique plaque ambulacraire, “I résulte de Îà que , dans toute Échinide pourvue d'ambu- lacres complets, il suflit de compter le nombre de paires de pores , dans chaque série ; pour connaître exactement le nombre de plaques ambulacraires que contient cette série considérée organiquement et théoriquement. Dans les Échi- nides à ambulacres incomplets , il faut ajouter à ce nombre celui des plaques non perforées; mais je dois prévenir qu'on rencontrera des difficultés dans la’ pratique , parce que quand les pores manqueñt, il arrive parfois qu'on ne peut plus compter les plaques ni en dehors ni en dedans, soit à cause de l'épaisseur de lenduit calcaire, soit à cause des supports osseux. En général , les plaques anambulacraires sont toujours plus distinctes que les ambulacraires ; nouvelle preuve de la tendance qu'ont celles-ci à se souder entr'elles. J'ajoute enfin que cette théorie ne peut s'appliquer aux gouttières inférieures des Seutelles, ni aux: ambulacres péristomaux des Échinolampes et des Nucléolites. Ces parties ; vues à la loupe , dans certaines espèces , paraissent criblées de pores microscopiques irrégulièrement disposés. Comme je ne sais pas s'ils donnent passage à des sucoirs, etcomme , dans ce cas-là même, ces sucoirs seraient néces= sairement d’une autre nature et destinés à d’autres fonctions: que les grands suçoirs ambulacräires , les règles que je viens d'exposer pour ces derniers ne sont pas dm. autres. Je crois en effet, avec M. de Phi , que les les sucoirs des ambulacres proprement dits sont prinéipal i Prèces ( 364 ) des organes respiratoires. Quant à ceux qui pourraient se coronales, trouver dans les pores microscopiques dont je viens de sens vertica L parler, ils mériteraient probablement le nom de pieds, parce quil est évident qu'ils seraient les seuls placés de manière à aider à la locomotion. : Il me reste maintenant à prouver par quelques exemples pris dans divers genres , la vérité de la théorie générale des ambulacres , telle que je viens de l’exposer ; elle est le ré- sultat d’études longues et multipliées, mais il me suflira de présenter un ou deux types pour chaque modification im- portante. L’Ananchytes striata , dont je viens de parler ,'a, dans chaque série verticale, 22-24 anambulacraires et 55-56 am- bulacraires. Il est à remarquer que le nombre de plaques ne varie pas, ou presque pas , dans les cinq compartirens de chaque sorte , quoique la bouche soit portée en avant: seulement les plaques sont plus ou moins hautes selon qu'il y a plus ou moins de distance à parcourir entre le sommet et la bouche. Les SPATANGUEs sont nombreux en espèces, très-variés dans leurs formes ; ils montrent, dans leur système ambu- Jlacraire , des variations graduées et fort intéressantes à observer , qui fourmillent de preuves en faveur de ce que je viens d'avancer. Dans le Sp. arcuarius , espèce la plus facile à étudier à cause de la ténuité et de la blancheur de son test, 0m voit aussi clairement que dans les Ananchytes l’exacte pa- rité du nombre des paires de pores ambulacraires et de celui des plaques. En regardant le test en dedans ou par transparence , on compte évidemment toutes les sutures et on voit que ; sur le dos, chaque paire de pores est percée au milieu de la plaque. Lorsqu'on s'éloigne du sommet, et qu'on quitte la partie en apparence bornée de l’ambulacre ; ( 365 ) on ne cesse pas pour cela de trouver des pores. Seulement, ces pores latéraux sont plus petits et les paires en sont beau- coup plus espacées que dans les ambulacres périacraux , parce que les plaques sont plus grandes. L'un des pores de chaque paire ( l'extérieur } est , en général , oblitéré ou se confond avec l'intérieur ; vers la bouche , ces pores rede- viennent distincts et plus grands. Le cinquième ambulacre { buccal }, peu apparent , ne porte que des pores fort petits et souvent coalescens. Sur les côtés et à la face inférieure , les pores sont per- cés en général si près du bord de la plaque , qu'ils semblent ouverts dans la suture qui la joint à sa voisine > Comme on le voit dans les ambulacres des Clypéastres , Scutelles , etc. J'insiste sur cette observation, parce qu'on pourrait objecter à RE TRS ma théorie aus: À kul CULIC Co pores des ambul prop ou vrent très-souvent dans un sillon , ct croire que je considère à tort ce sillon comme la suture de-deux plaques ambula- craires. Cette difficulté m'a arrêté quelque temps : mais jai fini par me convaincre, en comparant attentivement en- elles un bon nombre d'espèces vivantes, fossiles > pour- vues de leur test ou réduites à l'état de moule, que le pore s'ouvre toujours dans la plaque, quoique souvent fort près de son bord ; et que souvent aussi son trajet à travers le test est oblique, en sorte qu’il aboutit sur le côté de la plaque, dans le-sillon. D’autres fois » les plaques sont comme imbriquées obliquement en biseau les unes sur les autres ; de manière que la suture réelle se trouve sur le dos de la côte qui sépare deux sillons. Alors la suture est ren- flée en dedans et en dehors du test » et le sillon est retréci également des deux côtés. C'est ce qui arrive visiblement dans le Sp. pectoralis et dans la plupart des autres espè- ces, ainsi que dans les Scutelles, Clypéastres etc. On Pourrait même admettre , sans enfreindre la règle fonda- Pièces ( 366 ) : mentale , que, lorsque les pores ambulacraires sont extré- corouales ; mement rapprochés ; ainsi qu’on le voit dans ces deux der- sens vertical. niers genres et dans quelques Oursins , la plaque avorte au dessus de l'ouverture des pores , et se trouve ainsi réduite à la moitié de sa hauteur normale ; les pores s'ouvriraient alors dans la suture méme : je crois qu'il en est réellement ainsi dans plusieurs espèces. On voit que ces différences sont sans importance sous le rapport de l’organisation profonde. Plus les plaques coronales sont voisines du sommet orga- nique et des ouvertures anale et buccale , plus elles dimi- nuent ordinairement en grandeur et augmentent en nombre: elles prennent aussi , dans ces deux derniers endroits ; des. _ formes très-variées qui, jointes à leur disposition conver- gente, produisent les dessins les plus agréables à l'œil. Dans le Sp. arcuarius, on peut encore facilement suivre et reconnaitre les séries , mais cela devient souvent difficile pour les espèces dont le test est épais et opaque. La face inférieure des Spatangues , souvent relevée d'ane côte sternale ( ainsi nommée parce qu'elle présente la la forme d’un plastron de cuirasse ), est fort remarquable par le petit nombre de plaques anambulacraires qui entrent dans sa formation. Je n’en trouve que deux , pour chaque série longitudinale, entre la bouche et l'angle postérieur de la côte sternale, dans les $p. arcuarius, purpureus , pec- tôralis et canaliferus. Yen vois davantage lorsque l'angle sternal n’est pas marqué ( Sp. radiatus , etc. ). Je n'ai pas assez d'espèces à plaques distinctes poux tirer de ces obser- vations aucune conclusion générale: Dans certains Spatangues dont le çinquième ambulacre ( buccal}esttrès-excavé (Sp. canaliferus ) , le nombre des pores ambulacraires est beaucoup plus considérable dans celui-ci que dans les quatre autres; eet ambulacre semble même en avoir ses côtés criblés irrégulièrement- ( 367 ) Mais on ne doit pas se figurer pour cela que chaque plaque soit percée de plus de deux pores, car ceux-ci sont tou- jours. accollés deux à deux. J’observe d’ailleurs que le nom- bre des stries transverses de cet ambulacre est beaucoup plus considérable que dans les quatre autres , d’où je con- clus, que dans les Échinides les plus irrégulières , il y a Pièces coronales, sens vertical. anomalie sous le rapport du caractère fondamental le moins important ( l'égalité du nombre de plaques de chaque aire de même espèce , dans le sens de la hauteur }, et que la normalité est conservée pour le caractère fondamental le plus important (la perforation binaire de chaque plaque ). Seulement , les plaques étant plus nombreuses , plus pres- sées, plus gênées dans leur développement , conservent une surface beaucoup moindre : et se contournent les unes contre les autres de manière à mettre plusieurs paires de pores à peu-près sur la même ligne. Cette disposition est , _au reste ; entièrement analogue à celle que nous observerons plus clairement dans le genre Oursin. Voici maintenant le nombre approximatif. des. plaques dans les trois seules espèces qui m’aient permis de les comp ter à peu-près partout : Aires anambulacraires. N.°s 1. (a). 2.(b) 3(c) ne PM LTÉE 19-20. 11-12. Ti TERRE TL 12-13. 9-10. Les antérieures. . ... ,, ,.. 15. 13-14. 8-09. Aires ambulacraires. < L'antérieure.. ..,.... SE. 55: 55. a (a) Sp. purpureus. Lam. (b ) Sp. arcuarius. Lam. ? Es (c) Sp. canaliferus. Lam. ( Moule sableux du terrain tertiaire des environs de Perpignan ). : OR Pièces coronales , n vertical. Les latérales . . . ... Re À 25, 4o-45. Les postérieures . . ...... 42. 27. 38-40. On sent qu'il n’y a pas à tirer de conclusion de ces trois observations isolées , qu'il m'a été d’ailleurs impossible de faire avec une exactitude rigoureuse : mais il est à pré- sumer qu'il n'existe pas de proportions bien fixes entre les aires, dans le genre Spatangue , puisqu'il renferme des espèces à sommet antérieur { Sp. columbaris ), d’autres à sommet plus ou moins médian ( Sp. purpureus , arcua- rius ; etc.), et d’autres enfin à sommet postérieur { $p. canaliferus ).—Le Sp. pectoralis eût été très-favorable . à ce genre de recherches , à cause de son volume considé- rable , mais je n’en possède qu’un individu mutilé. k Dans le NucixoLrres patella , De Fr., seulé espèce dont je puisse apercevoir un peu distinctement les plaques , les ambulacres de la surface supérieure sont bipores et striés comme dans les Scutelles ; à la surface inférieure , ils sem. blent multipores comme le cinquième ambulacre du Spa- langus canaliferus ; et, autant qu'il est possible d'en juger sur un fossile spathisé , cette disposition doit être expliquée de la même manière. Les paires de pores sont disposées sur trois files obliques , de telle sorte que chacune d'elles déborde , dans chaque file, celle qui est immédiatement au-dessus delle. Les plaques anambulacraires doivent être très-distinctes sur les individus parfaitement conservés ; je ne les apercois nettement que vers les bords , et j'estime que leur nombre est de 30 au plus par série. Quant aux ambulacraires , à en juger par le nombre de paires de pores, il ÿ en a certainement plus de 200 par série: mais il est aussi impossible qu'inutile d’en obtenir le compte exact. Dans l OLAMPAS ova{a , où il y a des ambulacres pé- ristomaux à rangées embrouillées |, comme dans le Vucleo- dites patella , il existe environ 15o plaques ambulacraires, | ( 369 ) et 20 à 25 anambulacraires. Dans les autres espèces d'Echi- nolampes , ainsi que dans les genres ÉcuNonée , FIBULAIRE, Cassinuze , GALÉRITE et PyRINE, je ne puis constater que l'énorme supériorité numérique des plaques ambulacraires sur les anambulacraires. Le genre Collyrite est le seul dont mes échantillons ne m’aient pas permis d'observations di- rectes à ce sujet. Je dois mentionner spécialement une observation très- curieuse à laquelle donne lieu l'échantillon que je possède d'un Cuyréasrre fossile de Dax { CL. scutellatus, M. de Serr. }, dont le test, parfaitement net , est à l’état spathi- 1ÈCES coronales, sens vertical. que : cette observation vient bien à l'appui de l'isolement primitif des plaques à deux trous. Les ambulacres de cet individu sont à divers degrés de détérioration dans leur partie bombée { interambulacraire [a ]), tandis que leur partie déclive ( pores et siilons } est parfaitement intacte partout. Celle-ci présente, dans un espace d'un pouce environ , 30 plaques et par conséquent 30 paires de pores. Dans l’'ambulacre le mieux conservé , où la couche ex- terne du test existe toute entière ( c’est l’ambulacre latéral gauche ) , la portion interambulacraire montre quinze pla- ques seulement, bien distinctes et bien limitées , qui ré- pondent aux 30 paires de pores. En examinant , à la loupe, le rapport de ces quinze plaques internes avec les 30 ex- ternes, on trouve que, de deux en deux de ces petites plaques, il y a un isthme qui lie l’une d'elles à la grande correspondante , et que la petite qui la suit se termine au bord du limbe de la grande , säns s’y souder. Il y a donc (a ) Je désigne par le mot interambulacraire la partie de Vaire ambulacraire qui est entre les deux doubles séries de pores » ou la partie médiane de Vambulacre. Înterambulacraire et anambula- craire ne sont donc nullement synonymes, se Pièces (370) avortement d’une partie de la plaque primitive dans l'es- a pace interambulacraire , et envabissement de sa voisine 6% HS. recouvrement. Dans Lombciag latéral droit, qui est plus détérioré, ct dont la couche supérieure du test est détruite , on voit l'ex- plication claire et précise de ce que je viens de décrire, car on ÿ trouve l’ancien ambulacre tout entier , c'est-à-dire celui qui existait à l’époque où l'individu était d’une taille beaucoup moindre. L’ambulacre alors était fort étroit, et le nombre de doubles pores de chaque série externe correspon- dait exactement à celui des plaques interambulacraires qui ont disparu (a ); on voit encore très-distinctement les uns et les autres. La ligne médiane offre les traces de ces pores, provenant de la jonction , de la fusion des deux séries in- ternes. Il est clair dès-lors que , lorsque l'animal a grandi, il est né une paire de sucoirs et par conséquent une pla- que entre chaque couple de paires et de plaques. Mais la jeune plaque n’a pu prendre un accroissement égal à celui de la plus ancienne , et sa croissance s’est arrêtée au bord latéral externe du limbe ancien de celle-ci, c’est-à- dire à la moitié de sa largeur actuelle. C’est après cette époque que la nouvelle couche externe du test s’est dépo- sée ; ct comme elle est produite par la partie médiane des plaques , qui répond aux canaux nourriciers centraux de lambulacre , c'est la plaque la plus ancienne qui a envahi ( a) Disparu nest pas le mot rigoureusement. exact. L'espace ioterambulacraire doit être pr ns le jeune âge. Ce n’est que parce que les pores de | nbaert primitif ont été recouverts par une couche de matière testacée ( lorsque les plaques se sont alongées latéralement à mesure que les suçoirs se déplaçaien dans le même sens }, qu Al a paru un espace i interambalac rairé distinct de la partie se de “3 ambulacre. ( 37r) l'espace qu'aurait dû occuper le prolongement de la plus nouvelle. : Les explications dans lesquelles je viens d'entrer sont fort difficiles à donner avec une parfaite clarté ( a ); mais j'ose croire que les naturalistes qui auront l’occasion de voir des échantillons fossiles à demi-détériorés , comme le mien , pourront se convaincre de la vérité de mon exposé. J'ai pu constater l'existence de la même disposition ( plaques inter- ambulacraires en nombre dédoublé de celui des plaques poreuses primitives } , dans deux espèces vivantes { CZ. ambi- genus et Cl. Rangianus ). L'organisation des ambulacres des ScuTeLLes est la même que dans les Clypéastres, si ce n’est que les plaques ancien- nes de l’ambulacre ne recouvrent pas les, nouvelles. le moule calcaire du Sc. subrotunda | et même dans des espèces vivantes {$c. quadri ora et Sc. bilinearifora ), je vois distinctement les restes des ambulacres du jeune âge. Aucune plaque ne s’est intercalée dans les anciennes pen- dant l’accroissement : le nombre des plaques primitives et de leurs paires. de pores, dont on voit encore les traces, correspond exactement à celui des plaques et des pores actuels. Chaque plaque primitive s’est donc augmentée en travers, et le pore a seulement changé de place. De plus, il est né de nouvelles plaques perforées entre le bout de l’ambulacre et les anciennes plaques ambulacraires non per- forées. Il résulte de 1 que l’aceroissement suit des règles différentes dans ces deux genres d'Échinides. Je me suis assuré que le nombre des plaques anambu- lacraires de ce: série nee n'est pas identique me (a } J'ai le projet de faire Ggurer les détails de ce Cypéiit nombre des dessins analytiques que je joindrai à un = séquent. L _* Pièces coronales , . sens: - vertical. L Prèces aoronales sens vertical. \ ( 372 ) les diverses espèces. Ainsi, en dessous, le Sc. octodactylos » en a 5: le Sc. subrotunda en a davantage. En dessus; le Se. bifissa en a 9, le Sc. quinquefora 7, le Sc. emar- ginata 11, etc. La supériorité de nombre, dans les am- bulacraires, est toujours énorme. Dans les Ciparites , le nombre des plaques anambula- craires est très-restreint et constamment indiqué par cehi des gros tubercules et par conséquent des grandes épines : C. hystrix, 6-8.— C. imperialis, 10-11.— C. tribu- loïides , 7, etc. Dans la plupart des Dianèmes , les tubercules sont moins gros, et par conséquent les plaques anambulacraires son plus nombreuses que dans les Cidarites : D. Kleinü, 16-17.— D. Kœnigü, g-10.— D. Tur- carum , 10-16 , selon la. taille , très-variable dans cette espèce. Ces deux genres, dont les ambulacres sont conformés comme ceux des Oursins, quant à leur composition essel” tielle, ont entr'eux des différences peu importantes , mais qui montrent évidemment le passage graduel que j'ai anno cé, des plaques ambulacraires toujours distinctes à celles qui se soudent par la couche externe du test. Les vraies Cidarites, dont les ambulacres sont sinueux , n’ont jamais qu’une rangée de doubles pores dans chaque demi-airt ambulacraire ; les plaques restent toujours distinctes et sont marquées par un petit tubercule. Ainsi, qu'on compie tubercules , les plaques ou les paires de pores , le total est constamment le même. Il s'élève à 51 dans un individu d° C. hÿstrix qui présente 7 plaques anambulacraires en ba teur. La proportion est à peu près semblable dans les autres espèces de Cidarite et dans les Diadèmes à ambulacrt flexueux ; Ceux, au contraire, dont les ambulacres sont droits ({ D. Turcarum et Kleinüi ) se rapprochent beaucoü? (373) plus des Oursins proprement dits, tant par les détails de Pièces structure de leurs ambulacres que par le nombre de leurs nr gros tubercules. Je prends pour exemple la première de ces espèces, parce qu'elle est très-grande. Vers le sommet, chaque bande poreuse est très-étroite ; elle a une légère tendance à être sinueuse. Elle s’élargit un peu vers la base de l’Échinide , et x mesure qu'on avance vers cette base , on voit les pores se serrer, en sorte que, près de la bouche , il y a trois paires de pores sur la même ligne oblique , ainsi qu on le voit dans plusieurs Oursins. En examinant attentivement cette disposition en apparence si compliquée ; on parvient bientôt 4 à reconnaitre que , depuis le sommet jusqu’à la base, trois paires de pores ré- pondent constamment à un tubercule et à ane-plaque inter- ambulacraire distincts. Donc , c’est une répétition du cas de soudure observé dans le Clypéastre : seulement , les plaques poreuses primitives se soudent 3 à 3 dans le Diadé- me, et 2 à 2 dans le Ciypéastre. Aussi, dans chaque demi-ambulacre de mon plus gros individu de D. Turcarum , je compte 96 plaques primi- tives et 32 tubercules ainsi que 32 plaques interambula- craires bien distincts, c’est-à-dire le tiers de 96. La raison de cette soudure est ici bien évidente. Un tubercule aussi gros que le sont, dans ce genre , ceux de l’espace interam- bulacraire ; n'aurait pu se développer sur une seule plaque primitive : il s'est développé sur trois d’entr'ellés, en les soudant par leur couche extérieure. Pour se convaincre combien la théorie que j'ai exposée relativement aux ambulacres est vraie ,. il sufbrait de faire remarquer la coïncidence extraordinaire des résultats aux- quels M. de Blainville et moi sommes parvenus, par deux routes si différentes, à caractériser sous ce rapport ‘une espèce du genre Ours proprement dit f Echinus escu- . Prèces coronales ;, sens vertical: ( 374 ) lentus ). M. de Blainville ( Oursin , 1. c. p. 85 ) place cette espèce dans une section où {es ambulacres forment à l'extérieur des dentelures droites ou arquées de quatre paires de pores (il emploie indifféremment les mots de dentelures’, dents et denticules ) ; et plus bas, décrivant l'espèce , il dit : dents de l’ambulacre peu marquées, un peu arquées et presque constamment de quatre paires de pores. I] prend ces dentelures par séries obliques et arquées : je les prends tout différemment, en examinant; à la loupe , les sutures des plaques primitives ; et alors, en cherchant combien d’entr’elles répondent à une seule plaque interambualacraire surmontée d'un gros tubercule , je trouve aussi, sur le même individu , tantôt 4 et tantôt 5 paires de pores pour résultat. Mais ce qui me prouve que 4 est le nombre normal, c’est que la paire surnuméraire est toujouts. placée du même côté, au moyen d’une diminution de gran deur des pores de la paire voisine. Nous différons seulement par la manière dont nous considérons l'assemblage des paires de pores. Pour M. de Blainville, l'arc formé par 4 ou 5 paires forme une dentelure ; pour moi , l'équivalent d'une plaque interambulacraire est formé par 3 où 4 paires de pores de l’are de M. de Blainville, glos une paire de l'arc suivant. Dans cette espèce , les sutures primitives restent toujours visibles à l'intérieur et à l'extérieur dans les endroits bien néttoyés. Les sutures des plaques collectives ( interambu* lacraires } le sont aussi très-évidemment, en dedans comme en dehors. Donc, ici, la soudure de 4 ou 5 plaques primi- tives en une seule , est plus intime que dans les Clypéastres et les Spatangues , où la suture pripaiive est seule visible en dedans de YÉchinide. Comme la même série verticale présente des plaques in- terambulacraires composées de 4 et d’autres de 5 plaques (375) primitives, je ne puis établir, pour l'Æ. esculentus , le double calcul que j'ai fait avec exactitude pour le Diadema Turcarum ; mais je puis donner une idée du nombre de ses plaques ambulacraires primitives , en disant qu'un indi- vidu de Brest, de 3 pouces :/, de diamètre me présente pour terme moyen 42 tubercules ou plaques interambula- craires , ce qui, en les comptant chacune à { paires de pores , porte le nombre des plaques primitives à 168 : si on les compte à 5 l’une , on a pour résultat 210. Le même individu porte , en hauteur, 32 plaques anam- bulacraires , très-distinctes en dehors et en dedans (je n’en trouve pas davantage à un individu de { pouces de dia- mètre }). * Je me borne à cet exemple : il serait inutile d'en citer d'autres, puisqu'à part les chiffres qui varie varieraient avec les espèces , les résultats seraient tout-à-fait analogues. On peut toujours ramener à la même théorie , et par les mêmes moyens , les Oursins dont les plaques primitives sont encore plus entassées et déformées , comme l subcæruleus , qui présente à l'extérieur, dans chaque demi-ambulacre , trois séries verticales de doubles pores ( Blainv. 1. c. p. 92). Les ambulacres des Écminomèrees et des Écmnociparires sont soumis aux mêmes règles de composition que ceux des Oursins. Je crois maintenant être parvenu à démontrer par le rai- sonnement appliqué à des exemples gradués, la vérité de la proposition que _ énoncée dans le commencement de cet article , savoir : 1.° que , dans l'organisation pro- Jonde de toute Échinide ; chaque paire de pores d’une série ambulacraire représente réellement une plaque ambulacraire dont elle nécessite l'existence : ;. Eh - lorsque le nombre des plaques interambulacraires moindre que celui des paires de pores , cette) di 1ÈCES coronales ; sens vertical: Pièces ( 376 ) tion est due à la soudure de plusieurs plaques ambu- coronales, /acraires primitives en une seule. sens vertical. Enfin , la conclusion générale de cet article est que, dans les Échinides , les plaques ambulacraires , soit primi- tives ; même soit collectives ( interambulacraires ) sont tou- jours en nombre très-supérieur à celui des anambulacraires. La composition fondamentale du test des Échinides nous étant désormais bien connue par l'examen des pièces coro= nales , nous pouvons passer à celui des autres parties soli- des. Elles nous offriront bien moins de constance dans leurs conditions d'existence , de nombre et de formes ; mais nous ne nous en étonnerons pas, puisqu'elles sont bien moins essentiellement importantes, ' $ IL.‘ Pièces TERMINALES. M. de Blainville les a décrites, pour le genre Oursin, d’une manière exacte et concise ( Dict. des Sc. nat. T+ 59» p- 62, 63, 72 ). Il les a mêmes divisées en terminales fixes et terminales operculaires, qui entourent l'anus {Le p. 66 ). Mais cette description succincte ne nous suffit pas; puisque nous nous livrons ici à un examen approfondi des parties solides des Échinides en général. D'ailleurs, comme le sommet organique du test et son ouverture anale se col" fondent dans le genre Oursin , je ne puis renvoyer | et simplement à la description précitée , comme Je me suis HAN SZ + C.: p 1 piè t' L ilacraires Je distingue donc trois sortes de pièces ou plaques termi- nales, savoir : les apiciales , c’est-à-dire celles dont à réunion constitue le sommet organique ; les anales et les buccales. Ces trois sortes de plaques sont bien séparées dans tous les genres d'Échinides , hormis les Oursins et les Cida- rites de Lamarck, Il faut par conséquent que je reproduit ( 377) la description que M. de Blainville donne à la fois des deux premières , pour faire distinguer , parmi celles qu’il désigne , le système apicial et l'appareil anal. Les genres Échinomètre, Oursin, Diadême ; Cidarite et Spatangue sont les seuls qui m'aient fourni l’occasion d'étudier à la fois les trois sortes de pièces terminales. Dans les Échinocidarites, je n’ai pu voir que les deux premières : aucun des onze autres genres d'Échinides ne m'a laissé voir les: deux dernières, mais ils montrent tous également les apiciales , sans pour cela que leur étude soit bien facile partout , comme nous allons le voir. A.— Pièces terminales apiciales. Si l’on considère, sous le point de vue physiologique, la nature originaire des plaques apiciales , on reconnaitra évidemment , à mon sens, que ce sont des plaques coro- nales ; mais profondément modifiées dans leur forme , leur nombre et leurs fonctions. En eflet , ainsi que j'ai déjà eu Voccasion de le dire, un test sphérique peut toujours être considéré comme un cylindre dont les ouvertures sont fer- mées ou à peu-près , par le rapprochement de leurs bords, ce qui nécessite soit Ja diminution de grandeur des pièces qui forment le pourtour du cylindre , soit l'avortement de plusieurs d'entrelles , soit enfin la soudure de deux ou de plusieurs en une seule, Si donc l'application de cette théorie est juste pour les Échinides , nous devons y trouver les pièces apiciales en nombre égal-à celui des séries de coronales, . Ou bien nous devons y retrouver ce dernier nombre dédong blé, sauf les avortemens ou soudures plus ne i R Fee si] à cisément ce qui a lieu pe. s cinq genres qui ré aux Qursins et aux Cidarites de Lamarck , i Pièces apic iales. 378 ) è famille ( & ). Secondement , si cette théorie est vraie , ilne. terminales qoit pas y avoir de pièce apiciale unique, ETES dite, constituant constamment et essentiellement , à elle seule, le sommet organique du test. C’est aussi ce que nous recon- paitrons chez les Echinides , et particulièrement dans les cinq genres réguliers , où la place de cette pièce PP centrale est occupée par l'appareil anal. Les pièces apiciales sont des plaques immobiles , dis= tinctes ou soudées selon les genres, supportées, comme les plaques coronales , par la lame interne de la peau ; ét situées , rigoureusement ou à peu de chose près, à la partie centrale et la plus élevée du test , en général à l'op- posite de la bouche. Elles existent constamment dans tous les individus non brisés, fossiles ot vivans , de tous les genres , à l'exception des cinq genres réguliers où elles man- quent souvent, parce qu'elles y sont moins étroitement soudées , et gélatis y perdent très-fréquemment l'appui que leur fournissaient les pièces anales en agissant comme clef de voûte. Les deux principales fonctions des pièces apiciales sc _de fournir des points d'attache supérieurs à la masse vis= cérale et aux ovaires, et de donner issue aux produits de ces derniers. À cet effet, plusieurs d’entr'elles ( 4-5 ) sont. percées d’un petit orifice rond on ovale, auquel aboutit un oviducte , et par lequel les œufs doivent sortir un à un; soit ésent:! soit en chapelet : on peut juger par le diamètre de ces rats ( pen pus A 1 œufs É Le pa la plupart des genres d’Échinides ; nn je les désignerai collectivement sous le nom es spciles été siens FE et souvent (373) sont par cela même fort difficiles à distinguer complète- Pièces ment , soit entr’elles ; soit des pièces coronales qui les avoi- termigales sinent; c’est par cette raison que j'ai dû exposer la théorie qu qui peut nous conduire à la détermination de leurs élémens et, par suite, à leur reconnaissance individuelle. Ce n'est que dans les cinq genres réguliers qu’on peut les isoler faci+ lement, les compter et déterminer leurs contours avec quelque certitude. Je ne pourrai donc donner, pour les autres genres, que des notions plus restreintes, et cette obscurité subsistera nécessairement jusqu’à ce qu’on puisse se livrer à l'étude , très-difficile et peut-être même impossible, de lorganogénie des Échinides. Je passe aux détails. Voici comment M. de Blainville décrit les pièces que j'appelle apiciales , dans son genre Oussin, qui comprend A aussi les Échinomètres et les Échinocidarites : « Elles sont, | » comme les aires, au nombre de dix, alternativement » grandes et petites ; toutes sont ordinairement granuleuses » et percées d’un trou bien plus large cependant dans Îles » grandes que dans les petites, qui correspondent aux ambu- » lacraires; les grandes aux anambulacraires » ( 1. c. p.63). « Celles-là » (les petites ) « sont toujours , à très-peu de » chose près, semblables en forme et en grandeur. Il n’en » est pas de même de celles-ci » (les grandes ); «il ÿ en a » toujours une qui est d’une dimension plus grande et d’une » forme un peu différente que les autres. Sa surface externe » est en outre constamment granulée et poreuse d'une » manière fort reconnaissable, J'ai dit que j'ignorais à quoi » tient cette particularité qui existe aussi dans les étoiles de » mer, mais que l'on ne trouve que dans les véritables » Oursins et dans les Cidarites (4 ). € "que je dois a ) Certe assertion n’est pas exacte. On va voir poreuse ( apex ), qui parait w'avoir ‘été jusqu'ici r personne dans les autres genres ; existe pourtant dans us " Fr s terminales ; . apiciales, ( 380 ) » observer i ici, c'est que la forme de cette plaque est réel- lement particulière à chaque espèce , et que sa position est » différente dans les Oursins circulaires ou polygones ( & ), » et dans ceux qui sont ovales ( b ). En effet, dans les pre- » miers, elle est toujours à gauche, comme dans les Cida- » rites (.c }, tandis que dans les autres elle est toujours à » droite, en prenant pour point de départ l'angle le plus » aigu de l’ouverture anale du test (1. c. p. 72 ). J'ai été obligé de citer en entier, malgré sa longueur, le dernier de ces passages , parce que jai plusieurs observations à présenter sur son contenu. 1.° Je reconnais , avec M. de Basile , qu'il ÿ a tou- jours une des grandes plaq api i est plus grande que les autres : mais cette différence, En très-marquée , est quelquefois presqu’insensible , par exemple dans VE. t0- reumaticus , L., où, au premier coup-d’œil, les cinq grandes plaques paraissent exactement égales entr’elles , comme les petites. D'ailleurs, cette facon de s'exprimer sem- blerait faire croire qu’abstraction faite de la plus grande, les quatre autres sont égales. Or, c’est ici le cas le plus rare : parmi les espèces que je possède en bon état pour d'étude ; une seule ( Echinus elegans , Nob., fossile de la Gironde), semble réellement présenter cette disposition ; encore n’est- elle, je crois, qu’apparente. Chez toutes les autres , il ya _ Se plus ou moins sensible , et cela ne eee pas être autrement, En effet, non seulement Pie (dans les cinq genres réguliers à l'exception de l'Échinocidarite } n’est jamais de = médian par rapport an test, mais même il (a) One nocdacté. (6 ) Échinomètre. L c } Diadème , Cidarite. ( 381 ) ne l'est jamais par rapport aux plaques anales. Il est toujours Pièces déjeté de côté vers un des bords de l'ouverture anale du terminales test, parce que le centre de convergence des plaques anales MANS, est toujours ( excepté dans l'Échinocidarite ) plus où moins déjeté hors du centre du test. Or, comme les plaques coro- nales cessent d'exister à une distance déterminée du sommet, où elles laissent une solution de continuité plus ou moins régulière dans sa forme , il s’en suit que le déjètement de l'appareil anal ne peut avoir lieu qu’au préjudice de la lar- geur d’une partie des grandes pièces apiciales. C’est précisément là ce qui a lieu. La plus grande des cinq grandes plaques apiciales, celle qui est poreuse , occupe souvent Îe tiers du diamètre de l’orifice anal du test. Après celle-là, ses deux eme cu ile, plus grandes , et les deux tites, surtout celle aiitrac qui ee. le NE l'anus Héobrément dit. Enfin, il résulte de cette disposition que, quoique les cinq petites plaques apiciales paraissent bien souvent égales, elles ne peuvent jamais l'être rigoureusement , puisqu'elles sont enclavées entre les plaques coronales dont les propor- tions sont fixes , et les grandes apiciales dont les proportions sont inégales. De plus , la position des petites apiciales est sujette à varier d’une manière subordonnée à la figure et à la taille des grandes. La position normale des petites est de se trouver enchassées dans le sinus que forme la jonction de deux des grandes , sans jamais atteindre le bord de l’ouver- ture anale da test, que celles-ci sont seules chargées de circouscrire, Mais ces petites plaques sont plus rapprochées de ce bord quand elles sont auprès des grandes plaques les moins volumineuses + elles en sont au contraire plus éloi- gnées quand les grandes qui les avoisinent occupent plus È d'espace ; c’est ce qu'on voit auprès de la grandepi poreuse. S Pièces terminales apiciales. 54 %Æ (382) Jignore , comme M. de Blainville, quels sont les usages de cette plaque poreuse , si parfaitement analogue à celle qu’on remarque dans les Astéries ; mais j'aflirme encore une fois qu’elle existe dans tous les genres. Je la décrirai, pour chacun d'eux, sous le nom d'apex. 3.0 M. de Blainville pense que la forme de cette plaque poreuse est réellement particulière à chaque espèce d’Oursin. Je trouve ces différences si peu sensibles que je ne crois pas qu’on en puisse tirer avantage pour la distinction des espèces. Cependant , je reconnais que dans beaucoup de cas , la forme et la proportion des plaques apiciales, leur mode de granulation et surtout l'aspect de leur ensemble pourront être employés utilement dans ce but. Ce n’est pas la grande plaque toute entière qui est poreuse : on dirait une exCrois- sance qui se serait développée sur sa partie la plus voisine du Re 4.9 Tous les détails que je viens de donner sont également cisablés à à tous les vrais Oursins , soit circulaires, soit polygones , et aux Échinomètres. J'ai vérifié, sur quelques espèces de ce dernier genre , la transposition de gauche à droite de la grande plaque poreuse , signalée par M. de Blainville ; cette modification, sensible peut-être dans l'anatomie de l'Échinide , n’a aucune influence sur la forme et la proportion des pièces testacées ; c’est absolument le tas des espèces sénestres, dans les genres dextres, en conchyliologie. 5. Enfin, pour déterminer la droite et la gauche dans l'observation précédente, M. de Blainville prend pour point de départ l'angle Le plus aigu de l'ouverture anale du test. .… Cette méthode , toute ingénieuse qu’elle est, ne me semble pas susceptible d’être adoptée, parce que, le plus souvent, elle est d'une application difficile et obscure , quelquefois tout- à-fait douteuse ou même impossible , comme dans lEchinus (3) elegans , où la couronne formée par les plaques apiciales est bordée d'un bourrelet si régulier et si uniforme qu'il res- semble au rebord da goulot d’une caraffe. J'ai cherché une méthode pour reniplasss celle de M. de Blainville, et je n’ai encore réussi à la trouver que pour les Oursins propre- ment dits, faute d’avoir pu observer l'anus lui-même dans apiciales. un assez grand nombre d'espèces des autres genres réguliers : je ine bornerai donc, pour le présent , à l'indication suivante. L’anus du genre Oursin ( du moins dans 8 espèces où je puis l’observer ) offre cette particularité qu’au lieu de répon- dre à la ligne médiane d’une aire anambulacraire ,| comme dans tous les genres non parfaitement réguliers de la fa- mille, il est, au contraire , placé presque vis-à-vis l'origine d’une aire sb dans il est plus près qu'il ne l'est des q ut Ilerai par cette raison ambu- Ne aile Cormment- gépliquerons-nous cette position de lanus rapproché spécialement d'une ambulacraire ? Dirons-nous que ce genre est renversé par rapport aux autres ? ou dirons-nous que, par exception , l’anus est anté- rieur dans ce genre ? C'est une question que je n'ose résou- dre et qu'il n'appartient qu'à l'anatomie d'éclairer complè- tement. Cependant , la dernière explication me paraissant la plus probable’, parce qu’elle ne contrarie l'unité de plan de la famille que sous le rapport le moins important ( la position de l'anus }, j'appellerai antérieure plutôt que pos- térieure V’aire ambulacraire anale des Oursins. Une fois cette dénomination admise , je puis offrir un moyen certain de déterminer la position de la plaque api- ciale poreuse ( lorsque toutes les pièces apiciales et anales sont bien en place, mais il faut avouer qu ’l est rare qu'on puisse les étudier ainsi ) ; en effet, les, aires ambulacrairés, une fois que l’antérieure est choisie , se classent naturelle- ment en latérales et postérieures. Les aires anambulacraires “ # = … Prèces ( 384 ) .se dial par la même raison et se classent ainsi : 1 + postérieure , 2 latérales et 2 antéricures. apicia Or, la plaque apiciale poreuse , dans le genre Oursin proprement dit , fait face à l'aire anambulacraire laté- rale gauche. Quant aux Échinocidarites , qui ont l'anus rigoureuse- ment médian , au centre de 4 plaques anales égales, la méthode que je viens d'indiquer pour les Oursins ne pourra leur être étendue : il faut s’en tenir à celle de M. de Blain- ville. Je passe maintenant à la description très-sommaire dés pièces apiciales. Les grandes , dans certaines espèces du genre Oursin , sont subcordiformes et obtuses en arrière. Dans ce cas, les petites sont reculées , peu développées , rhomboïdales et ob- tuses. Alors l'assemblage des plaques apiciales ressemble à une rosace ( appareil apicial rosaciforme ). | + Dans d’autres espèces , les grandes sont à-peu-près trian- gulaires et assez aiguës en arrière, Dans ce cas , les petites, quoique conservant à-peu-près la même forme que dans l'exemple précédent , sont plus rapprochées du bord du trou , généralement un peu plus développées , et l’assem- blage des plaques apiciales représente une étoile { appareil apicial ste/liforme ). Dans une seule espèce à ma connaissance / E. elegans), toutes les pièces paraissent soudées en un seul anneau ou rebord saillant , et ce n'est qu'à Ja loupe qu'on peut distin- guer les plaques et leur prolongement es ( appareil apicial marginiforme ). Les dix plaques apiciales sont percées chacune d'un trou; ce trou est plus grand dans les grandes , qui répondent Fe Re aux aires anambulacraires , dans toutes les Échinides : c’est le pore génital. K est beaucoup plus petit ; + (385 ) en général , dans les petites , qui répondent aux aille Pièces craires : c'est le pore intergénital ; j'ignore totalement à terminales quelles fonctions celui-ci est destiné. Les deux sortes de pos. pores sont placées communément au milieu du bord pos- térieur de la plaque qui les porte ; plus rarement on les. trouve moins éloignées de son centre. Dans les Écainombrees, Écumocranires , DrapÊmes et : CinariTes que je possède dans un état favorable à l’étude des plaques terminales , le système apicial est organisé ab- solument comme celui des Oursins : il est rosaciforme dans le 2.e et le {.e genres, rosaciforme ou stelliforme dans le 1er etle 3e. Dans le Cidarites hystrix , les pores génitaux job ou- verts à RE pe au centre Je pes Pa qui sont g et extrêmeme FAR Les otre botirfodhe de br ‘renversé, c'est-à-dire la pointe tournée vers le sommet de l'Échinide. appareil anal est très-peu déjété sur le côté , en sorte que les plaques apiciales sont presque égales dans leurs dimensions respec- tives. Les pores intergénitaux sont situés au bord postérieur des petites plaques , dans l’'échancrure qui résulte de leur contour cordiforme. La boursouflure poreuse de l'apex n’est pour ainsi dire , reconnaissable qu’à la loupe. Dans le C. imperialis , les pores génitaux sont ouverts plus près du bord externe des plaques , et l'apex se distingue mieux. Dans les autres genres que nous allons étudier, nous ne trouverons plus de pièces apiciales nettement distinctes et séparables. Czyréasrre. Les dix plaques sont toutes étroitemeit! et solidement soudées -entr'elles et soudées également aux pièces coronales ; la couche externe du test revêt unifor- mément le tout. Ce qui prouve que les dix apicialés exis- tent réellement , c’est que les dix orifices existent aussi, Pièces ( 366 ) séyaics 5 pores génitaux fort grands ,» ovales et quelque- terminales fois linéaires ( dans le jeune âge), et 5 pores et apiciales. taux fort petits et peu apparens. - Les grandes plaques apiciales se prolongent de leur côté externe , en une pointe conique plus ou moins longue , qui Éstpee entre les deux rangées de plaques anambulacraires. C'est vers le bout de cette pointe qu'est percé le pore géni- tal. J'ai sous les yeux un individu de Clypeaster rosaceus où les pores génitaux sont à cinq lignes du centre apicial , tandis que dans un autre individu de même espèce et. de même taille , ils n’en sont qu’à 2 lignes ‘/,. A l’intérieur, on voit fort bien le prolongement conique de ces Fate Las ques : il est rebordé et et très-solide. Dans aucune espèce de ce genre, Fe ne m'est FÉES de distinguer les petites plaques apiciales ; je ne vois que leurs pores , situés au milieu des bords de l’'apex, lequel forme le centre du système apicial de toutes les Échinides , à l'exception des cinq genres réguliers, dans lesquels sa place est occupée par les pièces terminales anales. Dans tous les genres, hormis les cinq réguliers et les quatre les plus irréguliers ( Échinonée > Ananchyte, Colly- rite et Spatangue ), ce bouton osseux central ou apex paraît formé par. une pièce distincte ; il est convert de tuber- cules spinifères dont les interstices sont: criblés de pores microscopiques. Dans tous les cas , il est évidemment l’ana- logue exact de la verrue poreuse qui se trouve dans les cinq. genres réguliers : mais R , cette verrue est rejetée sur le côté, et confondue ou Re soudée avec l'une des grand plaques apiciales , parce que l'a appareil anal s'est placé vers le milieu. Ici au contraire > l'appareil anal étant rejeté ailleurs, l'apex est susceptible k s'isoler et vient se fixer au milieu de l'anneau formé par la soudure des dix plaques apiciales ; il forme ainsi, dans les genres Clypéastre, ( 387) Seutelle , Fibulaire, Cassidule, Galérite et Pyrine, le sommet proprement dit du corps. Ce n’est point une plaque ordinaire , car elle a, en dessous , des rebords de différentes formes , qui me font encore douter de son isolement réel (a). Par fois elle est globuleuse , creuse et percée de trous comme une lanterne , particulièrement dans les Clypéastres : c'est dans ses rebords que se trouvent les points d'attache supérieurs de l'œsophage. Je pense donc que cette pièce ( dont l'existence propre, je le répète , me paraît encore hypothétique } n'étant pas une véritable plaque ou assule simple , ne fait point partie du système des pièces apiciales propremeut dites. Je crois qu’elle est au nombre dés pièecs additionnelles que je cormple déprie plus BR reopehients Jens mention dans Res se a cet que ks BCE afréles Je: parlerai 3 sa face intérieure à Particle des pièces additionnelles. Je dois dire qu'une seule fois , en brisant un dt Rangianus, je vis l'apeæ se détacher isolément, sans qu'aucune partie appréciable des pièces apiciales lui restât adhérente. On pourrait donc m'objecter que l'apex étant susceptible de s’isoler dans quelques genres d'Échinides , et ayant d’ailleurs constamment une existence et une fonction évidentes dans sa face intérieure , j'aurais mieux fait de le considérer comme sommet organique des Échinides ; et qu’au lieu de définir le corps de ces animaux comme un simple cylindre modifié , j'aurai dû regarder tout l'appareil (a) On peut loujours la concevoir comme forméc ( ainsi qu'on le verra dans le Spatangue ) par une portion d’une ou de plusieurs des plaques apiciales , laquelle portion serait revêtue d’une couche externe poreuse , où dont la consistance made Lg chan- -gée en une consistance poreuse. ER terminales apiciales. ( 385 ) apicial comme une calotte posée sur une des ouvertures du cylindre , et dire que , dans les cinq genres réguliers , le sommet organique se trouve déjeté de côté par l'interposi- tion de l'appareil anal. Il est possible que cette objection soit fondée et que j'aie eu tort. Cependant , dans le doute , et dans l'impossibilité de vérifier les faits de l’organogénie, je préfère l'opinion que j'ai émise , parce que , dans toutes les Astéries , cette ver- rue poreuse est sur le côté et non au sommet. Or , dans les Astéries , il n’y a ni plaques osseuses, ni anus supérieur qui puissent nécessiter cette disposition latérale : je crois donc qu’elle est normale , et que c’est par suite de sa nor- malité qu’elle se retrouve da. les genres les plus parfaite- ment réguliers de la famille des Échinides, Je pense en second lieu que les pièces accessoires qui composent l’apex interne s'étendant fort souvent au-delà de la dimen- sion de l'apex externe , et même sur la partie intérieure des plaques apiciales, pourraient être considérées comme la réunion de certains replis de leurs bords , et cette pièce apparente perdrait ainsi toute existence propre et indépen- dante. Je pense enfin que si l’on considère l'apex comme pièce théoriquement isolée , il devient impossible qu’elle fasse partie intégrante de la grande plaque apiciale dans les cinq genres réguliers : elle lui serait donc simplement soudée , surajoutée ; et alors, distincte de cette plaque apiciale par sa face inférieure , elle ne ferait que s'étendre , dans quelques cas, sur sa face supérieure ( comme on le voit dans les Spatangues ). C’est alors que l’apex paraît cou- vrir la grande plaque toute entière et se confondre avec elle : nouvelle raison de le considérer non comme pièce terminale , maïs seulement comme pièce additionnelle, se faisant jour au dehors ; tantôt ici, tantôt là. Je crois avoir exposé fidèlement les raisons qui militent (389 ) en faveur de ces deux opinions : 1.° considérer l'apex Pièess comme une modification partielle d’une ou de plusieurs terminales icial pièces terminales apiciales ; 2.° le considérer comme une pièce additionnelle qui se fait jour au dehors, tantôt isolé- ment, tantôt en se soudant ou se confondant avec une ou plusieurs des pièces terminales apiciales. Je regrette de ne pouvoir résoudre définitivement cette question aussi obscure qu'importante ; mais je penche fortement pour la seconde hypothèse, et c’est dans le sens avoué par mon opinion personnelle que j'ai parlé de l'apex dans mon pre- mier Mémoire et que je continuerai à en parler. L'apezx est de forme pentagonale ou stelliforme dans les genres Clÿpéastre cet Scutelle. Ses angles sont quelquefois effacés , et alors il paraît robe Sa surface extérieure est tantôt Éoiibée ct tantôt presque plane. Tantôt il est limité par un sillon , tantôt il ne sé pas et semble s'étendre sur la presque totalité du système apicial. ScuTeLe. Tout ce que je viens de dire en parlant des Clypéastres , est applicable aux pièces apiciales des Scutelles. Jl arrive fréquemment dans ce genre , ainsi que je lai déjà expliqué, que le pore génital postérieur s'oblitère ; mais on trouve toujours sa place marquée par un petit point enfoncé : c'est un passage insensible vers les genres où il n’y a que 4 pores génitaux. , | Il est aussi plusieurs espèces de Scutelles dont les pores génitaux sont beaucoup plus petits que les intergénitaux. FwuLaine et CASsIDULE. Quatre pores génitaux seulement: c’est toujours ( comme dans toutes les Échinides tétrapores } le postérieur ou anal qui manque complètement ; sans laisser aucune trace à l'extérieur ni à l'intérieur , où l'on voit pourtant fort distinctement la queue postérieure de-sa pièce apiciale. Les cinq pores intergénitaux des Fibülaires sont Pitors ; 390 + d'une petitesse extrême et souvent fort difficiles à aperce- terminales voir. apiciales Du reste, tout le système apicial est nécessairement comme dans les deux genres précédens ; mais les espèces sont trop petites pour que je puisse rien dire de la forme particulière de l'apex. Gazémire et Pyrixe. Cinq pores génitaux ; apex arrondi, ordinairement bombé en dessus comme un bouton : c’est tout ce que l'état de ces fossiles me permet de voir. Écunonée. Quatre pores génitaux , posés en quadrilatère irrégulier et plus ou moins contourné (comme la bouche ), sur un sommet tout-à-fait plat. 4pex non limité par un sillon , irrégulier , en forme de compas dont la pointe est tournée vers le point central du sommet et dont l'ouverture fait face à l’aire anambulacraire antérieure droite. I est déjeté de côté. La plaque apiciale du pore génital oblitéré est toujours reconnaissable , à l'intérieur , par transparence , quand l'in- dividu observé est mince. Écmocamre et NucLéouTe. Quatre pores génitaux, généralement fort grands , disposés comme dans les Fibulai= res et presque tous les Spatangues , c’est-à-dire les antérieurs plus rapprochés , les latéraux fort écartés. Les pores inter- génitaux sont tous très-visibles en dedans , à peine percep- tibles en dehors. Apex ordinairement arrondi, plus souvent bombé que plat, quelquefois substelliforme , fréquemment mal limité dans les fossiles. Les autres parties du système apicial sont comme dans les genres précédens. Axanenyre. Ce genre est le plus anomal de tous, sous le rapport de son système apicial , et il est bien rare d'en avoir des individus assez parfaitement conservés pour qu’on . puisse , à défaut d'espèces vivantes , retrouver sur les fossiles les détails qu’on pourrait désirer, Voici ce que j'ai vu , avec ( 391 ) assez de peine , sur V4. ovata , la plus commune de toutes, et pourvue de son test spathisé : Les dix plaques sont rangées sur deux files irrégulières et contiguës , qui occupent tout le centre du dos de l'Échi- nide ; voilà pourquoi, dans ce genre , le sommet est si alongé , et les ambulacres si éloignés les uns des autres à leur origine ( du moins une partie d’entr'eux ). Lorsqu'ils sont comme divisés en deux groupes ( ce qui dépend tout simplement d’un peu plus d’alongement dans les plaques apiciales latérales), on dit que le sommet est double /vertex divisus ). Dans d’autres espèces , cet alongement du sommet est presque nul ou du moins fort peu sensible : alors les Prices terminales apiciales. ambulacres divergent d’un point à peu-près central, comme dans les Galérites { verteæ integer vel simpler ). Les dix plaques apiciales sont bien limitées, bien distine- tes les unes des autres, mais assez difficiles à distinguer des coronales qui les avoisinent , parce que toutes sont lisses ou très-peu granulées , de forme irrégulière et percées souvent par de petits vers marins qui ne permettent de reconnaître les pores apiciaux que par leur position correspondante à l'origine des aires. Quatre pores génitaux , plus petits que dans les autres genres ; ils se rapprochent tellement , par leur taille, des cinq pores intergénitaux que , soit sur le moule, soit sur le test, on croirait voir 8 ou 9 pores génitaux. Je m'y suis trompé long-temps, et ce n’est que l’anal se rigoureuse de toutes les parties constituantes des Échinides qui m'a conduit à reconnaître mon erreur. Le beau moule d’Ananchytes striata que je di montre en relief les neuf pores apiciaux , dont les 5'inter- . génitaux sont plus saillans que les génitaux. On y voit les impressions externes des plaques apiciales, dont l'ensemble formait une ellipse assez alongée. Dans le milieu de cette Pièces “ ( 392 ) ellipse, il y a un sillon très-profond , eh forme de -boucle terminales alongée , enveloppant une partie solide obtuse en avant, apiciales. pointue en arrière. On croirait voir un grand apex : mais en réfléchissant qu'on n’a sous les yeux que le moule siliceux , et en se rappelant que , dans les échantillons pour- vus de leur test, tout le sommet est occupé par les deux files de plaques apiciales, on reconnaît que cette apparence est illusoire. Je crois que ce sillon est tout simplement l'impression de la pièce additionnelle ( apex interne ) soudée sous les plaques apiciales et destinée à accrocher le paquet intestinal , comme nous le verrons dans les Spatangues. Cette pièce laisse également des traces en creux sur tous mes autres moules d’Ananchytes, Échinolampes, etc. ; . mais ici elle est énorme. IL est extrêmement rare, dans ce genre, d’apercevoir l'apex proprement dit. Je n’ai réussi que depuis l'impression de mon premier Mémoire , à le distinguer sur trois individus ( d'espèces diverses ). Il est très-petit, irrégulièrement arrondi , situé à la partie antérieure du système apicial. Dans V4. gibba , il est fortement déjeté vers l’aire anambu- lacraire antérieure droite , comme dans le genre Échinonée : nouveau motif de rapprochement entre ces deux genres. Dans les 4. ovata et corculum , il paraît moins excentrique. Je ne puis rien dire de particulier sur le système apicial des Corzvrires : seulement , il est évident quil doit être analogue à celui des Ananchytes ou à celui des Spatan- gues , selon que le vertex de l'espèce observée est divisé comme dans le premier genre, ou simple comme dans presque toutes les espèces du second. ! SPATANGUE, Quatre pores génitaux : les deux antérieurs sont en général plus petits et plus rapprochés que les laté- raux; mais le contraire a lieu quand le sommet est en ar- rière au lieu d’être en avant (Sp. canaliferus ). Alors il y (398 } a beaucoup plus de place.pour les ovaires antérieurs et beaucoup moins pour les latéraux , ce qui favorise le déve- !* loppement de ceux-là en gênant le développement de ceux- ci ; et par suite celui de leurs issues. Quelquefois les pores sont placés en carré ou à-peu-près; cela arrive quand le Spatangue est peu alongé ( Sp. cor- anguinum ). Quelques Spatangues présentent des stinhéé Ainsi , tandis que dans presque toutes les espèces , les pièces api- ciales sont ramassées en un groupe très-serré et étroitement soudé , le Sp. radiatus, que plusieurs de ses caractères rap- prochent extrêmement des Ananchytes , a les siennes ran- gées sur deux files distinctes , et formant un vertex alongé: Pièces terminales apiciales. Rs l'état de mon échantillon ne me déve Uhe autre rs est RE par É Sp arcuarius. Toutes les autres espèces , vivantes ou fossiles, qui portent une impression dorsale , ont leurs ambulacres circonscrits par cette impression, dont l'absence ou l'existence n’ont aucune influence sur le système apicial. Ici au contraire, cette impression entoure le vertex seulement , et laisse les ambulacres en dehors. Cependant les pièces coronales ( vues à l’intérieur ) se continuent visiblement jusqu’au point cen- tral que remplissent les pièces apiciales soudées ; et lassem- blage de celles-ci forme à peine la douzième ou même la quinzième partie de l’espace circonscrit par LES dor- sale. Je vais décrire les plaques apiciales du genre Spatani d'après le Sp. arcuarius , le mieux disposé pour l'étude parmi ceux que je possède : Les pores génitaux sont au moins huit à dix fois — grands que les intergénitaux : ceux-là sont placés comme je l'ai dit plus haut ; ceux-ci en dehors des autres. Lors- ( 394 ) qu’on regarde le vertex en dessus , dans cette espèce, on Prè terminales ne reconnaît plus la position normale de ces neuf pores , à apiciales. cause de l'énorme baillement que fait chaque ambulacre à l'approche du sommet. Mais en regardant en dedans et par . transparence , avec une bonne loupe, chaque chose se remet à sa place, parce qu’on voit les plaques coronales des vingt séries venir se réunir autour des plaques apicia- les, et on reconnaît clairement alors que les 4 pores géni- taux répondent au sommet de quatre aires anambulacraires , et que les 5 pores intergénitaux sont placés à la limite des ambulacraires. Entre les deux pores génitaux latéraux , se loge une plaque cunéiforme dont la pointe antérieure s’avance jus- qu'aux deux autres pores génitaux. Cette plaque est la cin- quième grande apiciale ( postérieure } ; et c'est en même temps l’apex ; car elle est poreuse en dessus et porte, à l'intérieur , la pièce additionnelle destinée à accrocher le paquet. viscéral. Par là, les Spatangues ressemblent aux cinq genres dits réguliers, chez lesquels la cinquième grande apiciale et l’'epex proprement dit sont confondus. Mais ils en diffèrent, en ce que cette pièce , dans les Spa- tangues , est la postérieure ; et en ce que son pore génital n'existe pas. Vues à l'intérieur , sans transparence, les cinq grandes pla- ques apiciales sont fort distinctes, quoique soudées, parce que chacune d'elles porte un rebord saillant. Les petites apiciales ne sont distinctes qu’à l'intérieur et par transpa- rence : encore faut-il, pour les reconnaître , beaucoup de jour , un test mince et blanc , et une forte loupe. B.— Pièces terminales anales. Ce sont les plaques testacées qui recouvrent la membrane légèrement extensible par laquelle l’orifice anal du-test est ( 39 5 ) réduit à la dimension de Vänus proprement dit ( abstrac- Pièces tion faite des plaques apiciales quand celles-ci se trouvent terminales placées au même endroit, comme dans les cinq genres “""" réguliers ). Cette membrane remplit par conséquent , au- tour du très-petit orifice défécatoire dont elle est percée, l'office de sphineter ; car, une fois sa fonction terminée , . l'anus demeure complètement fermé. Les plaques anales étant beaucoup plus fortes, plus ser- rées ct moins mobiles que les buccales, je n'ose assurer qu'il soit absolument impossible de les retrouver sur les fos- _ siles (æ) ; mais leur conservation doit. être au moins très- rare , et je n'en ai jamais apercu de traces, même dans les fossiles des genres Oursin , Cidarite et Diadême , où elles sont pourtant entourées ; contenues et ER Léb des ; plaques apiciales. : Les plaques anales best ES souvent que les buc- “cales dans les Échinides vivantes de nos cabinets » parce que la membrane qui les supporte a moins d’étendue , et qu’on . n’a pas intérêt à les enlever pour vider le test. On peut donc fréquemment les étudier sur les Spatangues et dans les cinq genres réguliers , pour peu qu’on ait affaire à des échantillons .Soigneusement préparés ; je n'ai pas été dans le cas de les voir ailleurs. Est-ce à dire qu’elles n'existent que là? Je ne le pense pas. En effet , beaucoup d’autres Échinides ont l'ouverture anale du test extrêmement grande : je crois qu'une membrane sphinctériforme y est nécessaire , mais elle paraît à peu-près inutile dans les genres dont l'anus est fort petit et ouvert dans un conduit osseux ( Scutelle }. Cependant, je crois'en! Co (a) Je crois comprendre que M. Goldfuss a fait exéeulér son dessin du Sp. arcuarius sur un exemplaire vivant : € est # pourquoi , s est pourvu de ses plaques anales. Fe £) Prècss ( 396.) : apercevoir des restes, mêlés d’épines , dans un échantillon terminales très-frais de Scutella quadrifora : est-ce une véritable auales. membrane anale ? Est-elle garnie de plaques testacées ? il m'est impossible de le découvrir , attendu l'excessive peti- tesse du lambeau. Il me paraît même probable que la lame externe de la peau , en. se repliant du dehors pour venir se joindre à l'extrémité du rectum , sufhirait pour y jouer le rôle tout mécanique de sphincter. Je vais décrire les plaques anales dans les genres où jai pu les observer. Ounsix. La membrane anale est excessivement mince et se laisse à peine apercevoir à l’intérieur des individus dessé- chés ; à l'extérieur au contraire , la peau est épaisse , per sistante , et il faut que l'Oursin soit bien nettoyé pour qu’on puisse distinguer les plaques. L'ouverture anale laissée libre par les pièces apiciales est quelquefois presque ronde, le plus souvent elliptique , pres- que toujours peu régulière. Dans le premier cas, l'anus proprement dit s'ouvre non loin du milieu ; dans le second , il s'ouvre à l’un des foyers de l’ellipse : ces remarques sont applicables aux espèces circulaires comme aux polygones. En général, quand les plaques apiciales sont presque planes , les anales le sont aussi. Quand les apiciales sont bombées ou forment. un rebord saillant , les anales sont en- foncées , ce qui fait paraître le sommet creux. Les plaques anales sont fort irrégulières en nombre , forme et grandeur , disposées en rangs concentriques et irré- guliers eux-mêmes , autour de l'anus proprement dit, et diminuent de volume à mesure qu’elles s’en rapprochent; en sorte que , du côté vers lequel l’anus est dévié, elles sont beaucoup plus petites, plus pressées et plus déformées que de l'autre côté. Quand l'anus est presque central , toutes les plaques du rang extérieur sont à peu de chose près égales , ‘ ( 397 ) et ainsi de suite de rang en rang ; mais il n’y a jamais _—— trie et régularité parfaites. Je compte jusqu’à trois ou quatre rangs concentriques de plaques anales , suivant les espèces, mais je ne crois pas ‘que ce nombre soit constant chez tous les individus d’une même espèce. Il doit notamment être moindre dans le jeune âge. d Je compte jusqu'à 12 et 14 plaques dans le rang exté- rieur , et la grosseur de l'espèce ne me pes pas influer sensiblement sur cette quantité. Les plaques anales sont tantôt lisses et tantôt granuleuses sur le même individu ; dans ce dernier cas , elles portent de a tue CES : terminales anales. petites épines. J'observe qu’elles sont d’ une extrême po dans l’Echinus melo, et que l'anus , et plu enfoncé q u’à l'ordinaire, : avlése voir, au lieu _ d'un orifice entouré de plaques, qu’une membrane lisse, - mince et tendue comme la peau d’un tambour ; c'est un passage aux Diadêmes. À Tout ce que je viens de dire, en général , des plaques anales des Oursins, est commun à celles des Écrinomèrers. Dans les Écmnocmares , il n’y a que quatre plaques anales , très-grandes , régulières , posées en croix ; l'anus est rigoureusement médian. Dravëme. La disposition que je viens de signaler dans l'Echinus melo se retrouve à peu-près dans le Diadema Turcarum , seule espèce vivante que je possède, Je ne puis même réussir, sur les deux individus de ma collection, à apercevoir aucune plaque anale distincte. L'ouverture anale du test est grande : une membrane noirâtre, lisse, mince; résistante et très-tendue, recouvre ce trou et les plaques apiciales : une déchirure ovalaire , un peu latérale, me semble être l'orifice défécatoire. Vue à l’aide d’ané forte loupe , la membrane anale montre de très-petites marques Pixcus terminales anales. s ( 396 ) ou rides ondulées , qué je crois être les plaques anales ré- duites à l’état le plus rudimentaire. Cinarire. Les plaques anales sont bien distinctes ; orga- nisées et disposées à peu-près comme dans les Oursins, et couvertes d'épnes applaties, en forme de languettes. © Dans le C. hystrix , par exemple , elles sont plus régu- gulières et plus symétriques que chez les Oursins. Il y en a dix bien distinctes, au rang extérieur , et dix au second rang : je ne puis les compter dans les rangs plus intérieurs. L’anus est un peu saillant , et pas tout-à-fait au milieu de l'ouverture anale du test. Sraraneue. Cette ouverture est fort grande dans les Spa- tangues en général. Elle forme, sur la facette anale, un trou vertical, ovale ou presqu , ordinairement un peu acuminé en haut et en bas. Trois espèces de ma col- lection me permettent d'étudier leurs plaques anales. Les Sp. maculosus et columbaris , dont le premier a le trou anal rond et le second ovale, présentent un appareil anal absolument semblable et fort régulier. L’orifice propre de l'anus est au centre. Deux rangs concentriques de pla- ques granuleuses et spinifères, dont la forme est plus alon- gée dans le trou ovale que dans le trou rond , formerit ‘entourage extérieur. La première espèce a 11 plaques au rang exérienr et 13 au second : la seconde espèce en a aussi 11 à l'extérieur , mais 15 au second. Vient ensuite, dans toutes les deux, un troisième rang de plaques plus petites, plus ab ; plus irrégulières , puis un qua- trième et. peut-être un cinquième formés de très-petites plaques acuminées ou plutôt d’épines écailleuses , conver- gentes , dont l’entrecroisement ferme l'anus à la volonté de l'animal. À Vétat sec, on le trouve à peu-près hermétique- ment fermé quand les épines sont-bien intactes. { 399 ) La disposition des plaques anales est un peu différente Pièces. dans le Sp. arcuarius , dont le trou est elliptique et fort terminales alongé. L'anus proprement dit est au foyer supérieur de ‘* | l'ellipse. Un premier rang de cinq grandes plaques poly- gones bouche la moitié inférieure de l'ouverture anale du test ; ce premier rang représente la moitié du rang extérieur complet qu’on voit dans les deux espèces déjà citées ; l'au- tre moitié n'existe pas. Vient ensuite un rang complet , ou anneau , formé de 12 plaques au moins, mais beaucoup plus petites et très- inégales , qui occupent les bords du trou laissé vide. Au centre de cet anneau s'en trouve un second , et peut-être un troisième , composés d’un nombre bénnssss plus grand de plaques ee PRE EE plus étroites, imbriquées et terminées ch: pine applatie, couchée , _pel- lucide , p ;P resqu” en Ne = Fe ee épines laissent entr elles un Re anal très-petit et arrondi, De ces divers renseignemens, on peut conclure que les plaques anales des Spatangues sont disposées sur quatre .et peut-être sur cinq rangs concentriques, dont l'extérieur avorte en partie, dans certaines espèces. C.— Pièces terminales buccales. Ce que je viens de dire des pièces amales est en partie applicable aux buccales. En effet , ce sont les plaques tes- tacées qui recouvrent la membrane extensible par laquelle lorifice buccal du test est réduit à la dimension de la bou- che proprement dite. Cette membrane fait en quelque sorte l'office de nos lèvres. Aucun fossile ne présente de traces des plaques bucca- ls, et je ne crois pas même qu'il soit possible de les y trouver , car elles sont bien moins serrées et surtout bien Pièces ( 400 ) plus délicates que les anales. Leurs bords n’adhèrent point terminales Jes uns aux autres ( excepté un peu dans les Spatangues ), buccal es, et le plus souvent même ils ne se touchent pas ; aussi se dis- persent-elles nécessairement lorsque la membrane se décom- pose. Enfin , elles ne disparaissent que trop souvent sur nos échantillons d'Échinides exotiques , qu'on est dans l'usage de vider par la bouche. ue si la membrane buccale existe dans tous fes gen- : je pense à ce sujet comme pour la membrane anale, et FE crois qu’on doit la trouver du moins partout où l'ori- fice buccal du test est grand. t aux genres dont la bouche est proportionnellement fort petite ( Scütelle , ete. ) , où les dents, presque frariyer- sales, en ferment F nee où es protègent celui-ci par led entrecroisement à lERAE dans ces genres, dis-je , un petit anneau membraneux, fort étroit, probablement extensible , mais dépourvu de plaques buccales , s'étend depuis la base de la partie libre des dents, jusqu'au rebord de la bouche. On trouvera des détails à ce sujet dans un Mémoire subséquent ( Description des par- ties molles du ScuTELrLA QuADRIFORA ) ; mais ce n’est pas là ce qu’on entend par membrane buccale dans les Échinides en général : c'est simplement un appendice des membranes de la mâchoire. Je vais décrire la membrane buccale pro- prement dite , dans les seuls genres où j'ai pu l'observer. _ Ounsin. Voici ce qu'en dit M. de Blainville ( 1. c. art. Oursin }: « La peau qui entoure la bouche est à peine » rude; on y remarque cependant des paires d'écailles sub- » circulaires , un peu concaves , et qui sont justement placées » déux à deux dans la direction du rayon qui irait dans » l’interstice des dents ; chacune est percée d’un orifice » (p. 62). Et plus loin, « un peu plus d'épaisseur dans cette » partie de la peau en fait une espèce de bourrelet labial » (p. 64). 4o1 ) Cette description est loin d’être complète. Il est vrai que ces paires d'écailles arrondies et perforées , constamment au nombre de cinq , et placées très-près des dents ( avec les- quelles elles alternent ) , existent comme l’a dit M. de Blain- ville, dans tous les Oursins, Échinomètres, Échinocidarites et Diadèmes que j'ai-pu étudier sous ce rapport. Chacune de ces écailles est destinée au passage d’un long et fort suçoir tentaculaire, épaissi au bout ( du moins dans le Diadema Turcarum , la seule de mes Échinides où ces organes char- nus soient bien conservés ). IL'est vrai aussi que dans plusieurs espèces la membrane buccale est à peine rude ; mais c’est seulement , selon moi, Parce que les plaques buccales y sont détruites ou excessi- peent petites. 3 car den: retrouve moe des traces, du € tr avancer, comme règle générale : qu'en outre des grandes écailles perforées , au nombre de dix , la membrane buccale des Oursins est constamment parsemée , à l'extérieur, d’un nombre plus ou moins consi- dérable de plaques ou écailles, plus ou moins serrées , irré- gulièrement disposées , et jamais perforées. Lorsque ces plaques sont moins nombreuses, elles sont fortes, solides, épaisses, bombées, arrondies , et ne se touchent pas ( Echi- nus esculentus , æquituberculatus , etc. ). Lorsqu'elles sont en plus grand nombre ( E, quinqueangulatus , milia- ris, etc. ), elles sont très-rapprochées , sans soudure , se touchent souvent pär leurs bords, et leur forme est plus ou moins irrégulière. 3 Dans le gerre ÉCHINOMÈTRE , les plaques buccales ir F2 forées sont toujours étroites et transversalement alongées. Grandes et très-écartées dans l'E. pugionifera , elles sont très-petites , faibles, minces , linéaires, nomb prochées et très-peu distinctes dans TE. atrataihs sie terminales uccales. LA Priors terminales buceales fo2 ) perforées sont comme dans les Oursins ( Echinometra | trt- gonaria ). Les plaques buccales imperforées des tin (Æ. loculata } sont à peu-près semblables à celles de l’Echinometra atrata , mais beaucoup plus espacées. Les dix grandes écailles perforées sont très-volumineuses. à Dianème. La membrane buccale paraît presque lisse, et ce n'est qu'à la loupe qu'on y voit l'innombrable quantité de plaques imperforées , fort petites , transversales , longues, étroites , blanchâtres , imbriquées , qui la couvrent dans toute son étendue. Les dix grandes écailles perforées , - placées comme dans les Oursins , sont Yolumineuses , blan- ches , très-concaves , presque ER Pl Les suçoirs qui les traversent ont, à l'état sec, 3 rilimétess de long ; ils sont fort épais , rougeûtres , et ont un épatement au sommet : ils semblent ännelés ou plutôt composés de plusieurs troncs tressés ensemble. Peut-être cette apparence n'est-elle qu'illu- soire et due à de véritables articulations, car ces sucçoirs sont formés d'une matière bien plus solide que la peau ordinaire des Échinides ( cette description est faite sur le D. Turcarum ). Dans les Crparites, ( €. hystrix et ‘imperialis ), plaques buccales nt sont bien plus fortes, < dures que dans les genres précédens , et surtout disposées avec une régularité remarquable. Elles forment une rosace à dix compartimens alternes, dont les plus larges répondent aux ambulacres et les. étroits répondent aux dents. Ces plaques n'adhèrent à k membrane que par un de leurs côtés (la base externe ); elles sont imbriquées, très-serrées , très-nombreuses et disposées en séries rayonnantes très-régulières. Elles sont plus grandes dans les petits compartimens , plus petites. dans les grands. + ee es Dans chacun de ces derniers , il y a deux rangées. de Piicss plaques bifides , et Yéchancrure de chacune de ces plaques terminales me paraît donner passage à un processus membraneux Rohan: ( suçoir?) ; chaque rangée à environ 12 plaques pour la première espèce, et 16 pour la seconde, dans mes échan- tillons, | Dans chacun des grands compartimens , il y a une seule rangée de plaques , mais aussi elles sont plus larges. Il y a donc, en tout, 15 rangées de plaques buccales, mais, au premier coup-d'œil , on croit en voir 25. Toutes ces plaques ont leurs extrémités terminées par une épine assez courte, obtuse et un peu applatie. La membrane buccale est susceptible d'une extension très-marquée ; car tantôt elle est plate, lorsque l'appareil masticatoire est tout rentré dans le test, et tantôt elle forme un mamelon très- minen :; quand juan celui-ci s'avance à l'extérieur pour la préhension des alimens. On observe indifféremment ces deux conditions sur les individus desséchés. Je n’apercois pas , dans les trois espèces vivantes que je possède , la moindre trace des dix grandes écailles buccales perforées qui existent dans les quatre autres genres régu- liers ; et mes échantillons sont en assez bon état pour que je croie pouvoir affirmer que ces écailles et les sucoirs qui leur répondraient , manquent entièrement dans les Cidarites. I est possible que ce systême soit représenté par les petits sucoirs que je crois voir sortir des plaques bifides. Srarancue. Ici, la bouche n'est plus symétrique ; la membrane buccale n’entoure plus un orifice médian ;-la bouche n’est plus qu'une fente laissée entre un des bords de l'ouverture buccale du test et larmembrane qui la woile. Je dis que la bouche n’est plus qu'une fente ; parceque le bord postérieur de l'ouverture buccale s’avance jusqu'au bord de la membrane. Celle-ci ne peut donespas ofirir , Piècrs ( 404) dans la disposition de ses plaques, la concentricité que nous . terminales ayons observée jusqu’à présent ; elle n’est, à proprement cal buccales * parler, qu'une moitié de membrane buccale ordinaire. Je vais la décrire d’après le Sp. arcuarius. Elle est formée par la lame interne et très-mince de la peau de l'animal. Cette lame , soudée à toutes les parties antérieures et latérales du bord de la bouche , n’est libre qu'en arrière , où, comme on sait, la lèvre de l’orifice buccal du test fait un peu le cuilleron , dans tous les Spa- tangues. Cette disposition sert à est la fente laissée par la non-soudure de la membrane au côté postérieur. Cette fente est cependant si peu ouverte , que l'introduction des grains de sable et autres corps étfangeis de la grosseur de ceux qu'on trouve dans le test serait impossible , si la mem- brane n'était pas extensible. Sur cette membrane sont placées les plaques buccales , de même nature que le test, mais plus minces encore que lui, toujours imperforées , suborbiculaires ou irrégulière- ment polygones ; adhérentes principalement par leur centre, en sorte qu’elles peuvent se séparer un peu par la distension de la membrane et s’imbriquer pese quand celle-ei se resserre. ‘Après la mort , lorsque le test, privé de ses épines , est bien nettoyé par la mer, on retrouve toutes ces plaques en- core en place , adhérentes jusqu’à un certain point , mais on ne distingue plus la membrane qui les unit. Les plaques sont disposées sur quatre rangs. Les anté- rieures ( qui sont les plus éloignées de la fente buccale), sont les plus grandes et les moins imbriquées ; elles dimi- nuent de volume et deviennent plus imbriquées à mesure qu'elles sont plus rapprochées de la fente. Leur nombre ne me parait pas constant dans chaque rang ; il y en a environ pne douzaine au rang extérieur. Si elles ont des épines , » (405 ) elles doivent être fines comme des cils, car la loupe ne “he Pièces ‘me laisse pas apercevoir de granulations à leur surface qui terminales beaucoup plus mauvaise que celle de Klein. J'ai scié un bel individu-de la même espèce , pour m'as - surer de la vérité. Jy ai vu que la cloison est représentée, dans les deux ouvrages cités , avec trop de régularité; que tantôt elle est entière et tantôt elle se transforme en piliers osseux , comprimés et irréguliers , qui occupent sa place et suivent les contours qu'elle aurait suivis. Entière ou non dans sa hauteur, elle a toujours de petits trous en haut et en vrins, pour le passage. res du derme interne. libre de toute cloison et de tous piliers os osseux. En dehors de la cloison , il n’y a pas de pilier dans cette espèce ; mais il y en a ; au plancher iuférieur , dans les espa- ces anambulacraires , depuis la cloison jusqu'à la bouche. La cloison se prolonge , en avant , jusqu’au bord , parce qu’elle sert , dans cet endroit , à arrêter la marche de l'in- testin ét à le forcer de se seplie sur lui-même pour former le rectum. L’enduit calcaire du test, dont la cloison et les piliers sont des processus , est percé de trous innombrables ct dirigés ‘en tous sens, pour le passage des processus du derme interne , destinés à porter les sucs nourriciers aux - plaques coronales. L'organisation est à peu-près la même dans le CI. Ran- gianus ; seulement, la cloison est plus pleine, plus régu- lière ( quoique toujours criblée de petits trous en haut et en bas). Il y à aussi des faisceaux de piliers en dedans de la cloison , entre les rayons de l'étoile ambulacrafre.… SUrPORTS osseux ( 408 ) Enfin ; dns le CI. PS r Écnrocmanrrz. a: Dent bilamellaire.. : 55 ia © Dianiue. LA Osselets soudés ensemble ; qu Cinanire SPATANGUE. Les S armée. Si on entend par Lx qu'ils n'on n masticatoire osseux , j'en tombe d'accord ; mais ce que je puis aflirmer , c'est que les six espèces vivantes que je pos- sède sont pourvues d’une pièce testacée entièrement ana- logue, par sa position , aux apophyses auriculaires que nous venons d'étudier dans les genres maxillés. Seulement, cette pièce est unique , impaire , hors de toute symétrie , et sa forme est différente de celle de toutes les auricules connues. Elle consiste en une lame obliquement inclinée | soudée à l'intérieur de l'angle gauche de la bouche , sur le plancher inférieur , et divisée en deux parties. L’une est une lame déntiforme , fragile , ordinairement bifide , qui se dirige vers la ligne médiane de l'Échinide ; l’autre est une lame spathulifornie , alongée , plane , borüibée ou canaliculée , toujours droite , entièrement libre et détachée du plancher, et qui Sétend vers la partie postérieure du corps, en conser- vant son parallélisme , d’une part avec la ligne médiane, de l’autre avec le plancher inférieur. Dans le Sp. arcuarius , cette spathuüle a environ 2 lignes de long sur moins d’une ligne de large : elle en a 9 de long (431) sur 1 de large dis le Sp. pectoralis , 6 de long sur 4 de large dans le $p. purpureus. On voit par R que cette sorte d’auricule varie side blement dans les diverses espèces, et qu’on peut en tirer des caractères spécifiques airisi que l’a fait M. de Blainville pour les auricules des Oursins. Les six espèces sur lesquelles je l'ai observée sont réparties dans les trois sections du genre Spatangue ; elle existe donc partout. Je crois avoir été le premier à la décrire, et le grand nombre d'individus que j'ai ouverts me donne la certitude qu'il n'existe pas d’auri-. culc correspondante au coin droit de la bouche, Je vais donner quelques détails sommaires sur son emploi spécial. On a vu plus haut que la membrane anale des Spatangues est couverte d’un.nombre de pièces . teshacéee assez grand. pour. acquérir un certain degré de solidité , et KS fermer ce côté du test aussi hermétiquement que si l'anus était resserré par un véritable sphincter. Il n’en est point ainsi pour la bouche de ces animaux : on a vu que leur membrane buccale , non percée en son milieu , voile en entier l’orifice buccal du test. Seulement , soudée par tout son pourtour antérieur et latéral, au test lui-même , elle ne l’est pas du côté postérieur, où elle laisse une espèce de fente horizontale entre son bord et la lèvre transversale de l’orifice buccal du test. Or , celle des deux parties de l’apophyse auriculaire qui est la plus antérieure et que j'ai désignée sous le nom de lame dentiforme , est située de manière à fournir un point _ d'appui à la membrane buccale et à l'empêcher de se déchirer si elle éprouvait une pression trop forte de la part du liquide ou du sable délayé que l'animal attire dans sa cavité buc- cale. Peut-être sert-elle aussi à l'insertion des muscles ré- tracteurs de cette membrane , lorsque l'animal veut aggran- dir la fente par laquelle les alimens parviennent dans son œsophage. Pièces : masti stica- toires. s” ns (Ts ias Quantà la lame spathuliforme , elle s'étend | mais sur mastica- un plan différent de celui de la lame déntitériie , vers la D osé partie postérieure du test. Nul doute , ce me semble , qu’elle ne serve aussi à l'appareil de la déglutition. En effet , dans le Sp. purpureus , la vaste poche æsophagienne est incom- plètement et horizontalement coupée en deux par une mem- brane oblique > Coriace , qui paraît faire l'office de lèvre interne , et qui est formée par un appendice de la membrane buccale externe. Cette lèvre interne s'attache aux deux an- gles de la bouche ; et en outre, du côté gauche , elle se LS Posisei = 0 au bout de la spathule à de lauricule , le long de Se: la succion, ou retenir les matièléé ddr ds le tube db. Elle sert en outre à fournir un point d'attache inférieur à la masse viscérale. ME voici parvenu au terme de ces longues généralités relatives aux parties solides des Échinides. J'espère avoir justifié la délimitation que j'ai proposée dans mon premier Mémoire , pour les genres de cette famille , et avoir pré- paré , par l'analyse exacte des caractères vraiment géné- riques , le choix de ceux qui devront servir à limiter les espèces dans chaque genre. C’est à ces dernières que les Mémoires suivans seront exclusivement consacrés. Lanquais ( Dordogne ), Le 20 Octobre 1835. Cnarres Des Movuzixs. J.-L. LAPORTE , Éditeur responsable. PRE TT TERME LC +, ÿ à TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE SEPTIÈME VOLUME. ; GÉOLOGIE. Précis des Travaux Géologiques de Ia Société Lin- . néenne de Bordeaux, etc., ete. ; par M. le Dr GRATELOUP. . . . . ; à à... eu ain OsservaTioNs sur des 2771 Norice sur des ossemens Les par M. dre, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. . . . Tarseau ( suite du ) des coquilles fossiles, etc. ; par M. le D.r GRATELOUr. . . . . . es Rapporr sur une Notice de M, M.! de ESS rélutive aux Puits artésiens , etc.; par M. Farnes . . . . Ossenvartions sur les Puits artésiens du Roussillon, etc.; par M. Famines. . . , . . . . . re Expucarion de l'augmentation subite de l'eau dons source artésienne , etc., par le même. . . .. BOTANIQUE. Norice sur-des- ps trouvées dans des tombeaux romains , etc.; par M. Cnanses Des Mourixs. . . Apprriows à la Flore Bordelaise , par le méme. . à . : De quelques espèces nouvelles pour la Flore Borde- hieipar-lememe.:iss . : . , 25 120, 126. 65. 129. 131. (434) “Nors sur une se" du Coquelicot sauvage j FF RSR eu: "mn HR C4 Fe _ Plantes Cryptogames qui vpisent-à aux environs de Dax ; etc. ; par M. Dies : D.-M.. . . 247. Z00LOGIE. a Descriprion de quelques Mollusques terrestres et flu- À ä par M. "CHR viatiles de la France, nouveaux ou peu connus; - par M CuarLes Des Mouzixs. . . . . + 145, ire sur les Échinides.— Prodrome velle classificati Secoxp Mémoire sur les Éi — Génie Études analytiques des parties solides de ces ani- mont ;.nef le méme..." es 4 6:85. Li BORDEAUX, [MPRIMERIE DE TH, LAFARGUE.