ACTES

DE LA " 2 y 2 | SOCIETE LINNEENNE | à DB BORDEAUX, à î TOME x. A BORDEAUX, DE CHEZ TH. LAFARGUE, LIBRAIRE , IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE , Rue du Puits Bagne-Cap, N, 4. 1838. | | Mo. Bot. Garden, " 1897. | |

ACTES

DE

LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE BORDEAUX.

N.° 51. 5 JAnvrER 1838.

GEOLOGIE,

Il. Essar sur les Vallées dites d'érosion; par

M. LABROUSSE.

Messieurs,

Les nombreuses inégalités qui se remarquent sur la sur- face du globe , sont le champ le plus ordinaire des investi- gations du géologue. Ces escarpements, plus ou moins abruptes, montrent, pour ainsi dire, à nu le travail provi- dentiel et permettent de le suivre dans une foule de détails curieux. D'ailleurs, le géologue se proposant l'étude des révolutions qui ont amené notre planète à son état actuel, se trouve à l'aise et comme dans son élément au mileu de ces terrains tout lui retrace l’image de dislocations vio- lentes et de grandes révolutions. Il aime à étudier ces faits, à les comparer, à les grouper autour d’une idée qui peut bien n'être pas leur explication ultérieure et définitive ; mais qui est un effort , et à ce titre, mérite l’indulgence de ceux même qui ue lui accordent pas leur sympathie.

(66)

Aussi, Messieurs , c'est avec a Ne que je vais avoir l'honneur de vous exposer quelques idées, pour lesquelles je sollicite moins votre indulgence que votre judicieuse cri- tique. Beaucoup d’entre vous ont déjà parcouru avec dis- tinction la carrière j'entre à peine, c’est à eux d'éclairer ma route et de me prêter l’appui de leur longue expérience.

Vous savez, Messieurs, combien de systèmes on a ima- giné pour expliquer la cause des inégalités de la surface du globe. J'attends d'avoir terminé quelques travaux commen- cés, pour vous présenter l'analyse de ces divers systèmes dont quelques-uns supposent de laborieuses recherches et de vas- tes connaissances. Maintenant, je laisse ce sujet, parce que je veux faire qu'un discours de quelques instants. (Vote a. )

Vous comprenez , Messieurs, qu'il ne peut s'agir ici de phénomènes volcaniques à qui personne ne conteste le pou- voir de changer la surface des contrées qui en sont le théä- tre. Beaucoup de montagnes leur doivent leur exhausse- ment actuel. Mais ces agents terribles dont le nombre et la vioience paraissent avoir diminué à mesure que les mers se sont retirées dans des bassins plus resserrés , n’ont laissé au- cune trace de leur action dans le département de la Gironde, ( Note b.) Moins encore ai-je à vous parler de la foudre ; sa puissance se borne à hâter la chute de quelques rochers sus- pendus aux flancs des montagnes, .

ILest donc évident que c’est à des causes d’une nature dif- férente qu’il faut attribuer la formation de nos vallées : il semble, Messieurs, qu’elles peuvent trouver une explication suffisante dans les courants marins, dans l’action des agents atmosphériques et dans la puissance érosive des eaux,

SI%— Des Courants marins.

L'existence des courants marins est un fait depuis long- temps observé et signalé dans tous les traités un peu soignés

(67) de géographie physique et d’hydrographie. Aussi je n’entre- prendrai ni leur description ni leur nomenclature ; je dirai seulement avec Buffon : « Les courants coulent dans la mer comme les fleuves sur la terre : ils y creusent leur lit, ils donnent aux éminences , entre lesquelles ils coulent, une figure régulière et dont les angles sont correspondants ».

D'après cela, on conçoit que si les eaux de l'Océan Atlantique ; tenaient encore en suspension les éléments constituants des roches, et que ces éléments se déposassent aujourd'hui , comme ils se sont déposés autrefois, la sédi- mentation ne saurait avoir lieu, ou du moins, serait fort contrariée dans le courant du Golfe du Mexique. Ainsi, pendant que la lessive s’épaissirait de part et d'autre, c’est- à-dire , pendant que la sédimentation s’opérerait en dehors du courant, celui-ci continuant à couler sur son ancien lit, emporterait au loin et disperserait non-seulement les molé- cules que contiendraient ses eaux, mais encore celles qu'il arracherait aux parois latérales : il ÿ aurait donc une vallée, ou si l’on veut, un ravin sous-marin qui prendrait naissance au canal de Bahama, passerait entre les îles Bermude et le détroit de, Pantico, irait toucher la pointe la plus méri- dionale du banc de Terre-Neuve , ne pouvant plus suivre la ligne droite, il se dirigerait vers les Acores, en formant un angle extrêmement ouvert.

Quel que soit le système qu’on embrasse sur la forma- tion des terrains primitifs; qu’on leur assigne une origine crystalline ou aqueuse, il n’en faut pas moins convenir que, long-temps avant la création de l’homme , la mer a couvert toute la surface du Globe. C'est ce qu'attestent évidemment les nombreux dépôts de fossiles marins empâtés dans les roches des formations postérieures : leur intégrité souvent remarquable, leur position presque toujours parallèle à leur plus grand axe, l'ordre dans lequel ils se présentent, et qui

( 68 est généralement celui des zones qu'ils habitent dans nos mers actuelles, dénotent clairement qu'ils ont vécu dans les lieux, ou près des lieux nous les trouvons.

Or , Messieurs , l'imagination ne consent pas facilement à se représenter ces eaux dans un état de tranquillité absolue. Si les courants de nos mers actuelles doivent leur existence à la forme ellipsoïdale de la Terre, tout annonce que sa forme a peu changé ; si on explique ces courants par l'at- traction lunaire, notre planète était alors dans les mêmes circonstances qu'aujourd'hui par rapport à la Lune. D’ail- leurs, en examinant attentivement la série des roches sédi- mentaires dans les coupes les strates sont à nu, on en voit les termes se succéder tantôt insensiblement , de sorte qu'il est souvent difhcile à l'œil, aidé d’une forte loupe de distinguer le point de démarcation ; tantôt aussi , on les voit superposés brusquement et sans transition, ce qui annonce une sédimentation interrompue par un mouvement de . élé- ment incubateur.

Ici, Messieurs, je vous ferai remarquer un accord frappant entre cette théorie et la cosmogonie génésiaque. L'écrivain sacré, après avoir dépeint la terre de toutes parts enveloppée d’eau, ajoute ces paroles : Spiritus Dei ferebatur super aquas , par quelques interprètes entendent un vent envoyé d'en haut, et qui a produire des oscillations , et les courants dont j'ai parlé.

Ainsi, les continents, dès après le retrait des eaux, ont présenter des dépressions plus ou moins considérables, des rugosités, des vallées enfin, les fleuves ont trouvé leurs lits prêts à les recevoir.

Telle est, je le crois, la première origine des inégalités de la surface du globe. Les agents, dont nous allons étudier l’action, les ont angmentées.

( 69 ) $S II. Des Agents Atmosphériques.

_ L'action délétère de l’air influe, d’une manière lente : à la vérité, mais continue, sur la surface des roches sou- mises à son contact. Si ce fait avait besoin de preuves, je vous ferais remarquer les altérations plus ou moins profon- des des murs qui nous restent des monuments du moyen- âge. Les fragments de calcaire, qui ont servi à leurs cons- tructions, sont souvent , dans leur entier, ereusés en forme de cul-de-four ; la parois inférieure est ordinairement recouverte d’un sable fin et délié, que sa pesanteur yÿ a fait cheoir à mesure que le ciment lui a manqué , en atten- dant que la pluie ou les vents le dispersent. Ce phéno- mène est plus fréquent et plus développé dans les murs exposés aux mauvais temps, surtout quand ils sont bâtis en talus, parce qu’alorsles eaux, pénétrant plus facilement dans ces cavités, les déblayent avec plus de promptitude. Soit que l'air, en les pénétrant, enlève à ces roches quelques- uns de leurs éléments constitutifs, soit qu'il leur abandonne une partie de son oxigène ; dans l’un et dans l’autre cas, il est puissamment secondé par l'humeur aqueuse qui s’y infiltre avec lui. (Vote c.).

Les mouvements atmosphériques, les ouragans peuvent encore occasionner, particulièrement sur les terrains d’allu- vion, des perturbations dont il faut tenir compte : on sait que dans les déserts de l'Arabie et de l'Afrique, les vents transportent instantanément d'un lieu à l’autre, de hautes montagnes de sable, et changent ainsi en peu d'heures l'as- pect général d’une contrée ; pareille chose se passe encore sur nos côtes, dans les lieux le sol n’est pas fixé par des plantations de pin : des villages entiers ont disparu sous le sable charrié par les ouragans; tels sont, près de nous, Soulac,

0) et, en Bretagne, Saint-Paul-de-Léon qui fut abimé en 1666. « Cinquante ans après, le sable s'était avancé de six » lieues dans l’intérieur des terres , et l’on apercevait encore

ÿ

quelques pointes des clochers du pays qu'il recouvre. Ce » sont les vents qui élèvent sur les bords de la mer , en plu- » sieurs endroits, ces ceintures de collines de sable, ou

dunes , qui, poussées ensuite vers l’intérieur des terres, » reculent ainsi, sur quelques points du globe, les limites de la mer(1)».

Dans ces dernières années, on s’est avisé de mettre à profit la force des vents sur les côtes de la Teste : quand on veut creuser un fossé , on le jalonne , pour ainsi dire, avec deux rangs parallèles de fagots de ramée , entre lesquels on laisse une largeur suffisante ; quand le vent souffle dans cette direction, il suit cette sorte de défilé artificiel , en dis- perse le sable et creuse en peu d'heures, des fossés d’une régularité parfaite.

Souvent les vents, soufflant dans une direction opposée , jettent dans la mer, et même à des distances considérables , les sables du rivage : des navigateurs se sont vus assaillis par cette sorte de pluie à douze lieues de la côte. Un capitaine de vaisseau, très-digne de foi, m'a dit l'avoir ressentie à vingt-trois lieues, en mer. Ce fait cessera de paraître in- croyable, quand on saura que « dans les éruptions de l’Etna » et du Vésuve , les cendres volcaniques ont été portées jus- » que sur les côtes de la Lybie , et même de l’Asie mineure » à deux cents lieues de distance ( 2) ». Quelque force de projection que l’on suppose aux foyers volcaniques, il faut nécessairement admettre qu'ici elle a été fortement secondée par les vents.

(1) D’Aubuisson de Voisin, T, 1, pag. 111. { 2) Ibid.

(70) $ I. Action de l'eau.

Dans les îles Hébrides, et en divers lieux de l’Ecosse et de

l'Irlande, on voit, dit M. D'Aubuisson, sortir d'un sol tantôt

»

»

»

ÿ

granitique ou porphyrique , tantôt schisteux , tantôt cal- caire, un grand nombre de filons de basalte qui s'élèvent à plusieurs pieds de hauteur : ils sont absolument sembla- bles à des murailles, et ils en font même l'office; car ils servent habituellement de clôture aux champs , et c'est de-là qu’ils ont tiré le nom de dykes qu'ils portent dans le pays ».

« Aux environs de Schneeberg , en Saxe, j'ai vu, conti- nue le même auteur , un filon de quartz s'élever à quel- ques mètres au - dessus du sol, et se prolonger , comme une mer , à des distances considérables ; encore, ici, il servait de clôture ».

» À Adersbach, en Bohême , dans un terrain de grès, on voit une vallée dont le fond plat offre une grande et belle prairie; de différents points de sa surface, il s'élève une multitude de masses colonnaires d'un grès blanc, ayant quelquefois jusqu’à cent mètres de hauteur , et qui présentent l’image d'énormes quilles dressées sur ce tapis de verdure. Lorsqu'on approche du côteau qui borne la prairie, on voit ces colonnes se rapprocher les unes des autres , et bientôt ne former plus qu’une seule masse ». J'ai eu souvent occasion d'examiner moi-même quelque

chose d’analogue dans les environs de Libourne : entre la

grande route de Castillon et le bourg de Saint-Sulpice, on

voit une masse colonnaire comme celles d’Adersbach , mais seulement d'une hauteur de cinq à six mètres ; elle pré- sente l’image de deux cônes superposés l’un à l’autre par

leur base, en sorte qu’elle va s'élargissant du pied jusques

7)

vers le milieu de sa hauteur, et de-là, s'arrondit et se termine en pointe émoussée. Le terrain environnant présente un sable légèrement ferrugineux mêlé de gros quartz roulés et de petits fragments d’un calcaire peu compacte, que je crois identiqne avec celui de la Pierre-de-Fite, ( c'est le nom du monument ). Il est à remarquer que ce bloc n’est ni parfaitement rond , ni même , je crois, parfaitement ver- tical. Des recherches, faites sur les lieux ; m'ont convaincu qu'il fait corps avec un banc de calcaire, dont il m'a été impossible de mesurer la puissance , et qui sert comme de piédestal à cette colonne naturelle. ( Note d. ).

Pardonnez-moi , Messieurs , d'entrer dans ces détails qui vous sont connus ; je n'ai plus qu’à rappeler votre attention sur un fait étrange observé sur le mont Meisner, en Hesse : cette montagne, qui sélève au milieu d’une plaine, pré- sente , à son sommet une coulée basaltique de 150 mètres de puissance.

En présence de ces faits, on se demande naturellement quelle cause a pu ainsi baisser les terrains tout autour de ces filons de basaltes ou de quartz, de ces colonnes qui évidemment attestent l’ancienne élévation du sol. Cette coulée basaltique , qui couronne le mont Meisner, n’y est arrivée qu'en cherchant son niveau; elle est donc partie d’un point plus élevé, et a coulé sur un terrain incliné, sans doute , mais plane et continu ; ce sommet aujourd'hui isolé , ne l’a donc pas été toujours ; bien plus, il a for- mer autrefois une vallée ; car les basaltes ne peuvent s’éle- ver à la puissance prodigieuse de 150 mètres , que dans un bas-fond. Il faut admettre qu’une force mécanique immense a présidé à ces étonnantes révolutions. Je vais réunir quel- ques faits dont l'analyse nous aidera , je l'espère , à en appré- cier les causes.

(73)

1.0 Des eaux sauvages.— Qui de vous, Messieurs , n'a souvent été le témoin des prodiges de destruction opérés par des orages ou des fontes de neiges ? Des habitations ren- versées dont les décombres ont été dispersés ; des quartiers de roches détachés violemment de leur base; des ravins subitement élargis par les eaux ; des éboulements considé- rables de terrain ; des plantations arrachées et voiturées au loin ; tels sont les accidents qui accompagnent habituel- lement , ces agents terribles de destruction et de ruine. Je sais, Messieurs, qu'une dissertation scientifique ne doit point ressembler à l’amplification d’un écolier ; celui-ci se tire toujours d'affaire avec un peu d'imagination ; au natu- raliste , il faut des faits : ceux-ci ne sont que trop fréquents.

On sait que les collines de Wermelan disparurent en 1740, et furent , qu'on me passe l'expression, rasées par une pluie d'orage qui ne dura que quelques heures. Une éruption volcanique du gigantesque Cotopaxi, ayant occa- sionné la fonte subite des neiges, Boucher nous assure que des pierres de douze pieds de diamètre furent voiturées à plusieurs toises de distance. Lors de la débâcle du lac de Bagne , dit Escher , les eaux entraînèrent à plusieurs milles pieds de distance , des centaines de blocs de gränite, dont un avait DIX MILLE PIEDS cu8es de volume ( Vote e.). Enfin, un chemin établi en amont de la Garonne, sur la rive gau- che du fleuve, et aboutissant au pont de Marmande , a été démoli en une nuit, sur une étendue considérable, bien qu'il eut été fait avec toutes les précautions kid savent pren- dre nos ingénieurs.

Sans doute , les faits, que j'ai rapportés au commence- ment de ce paragraphe , étonnent l'imagination. Comme je ne cherche pas à faire prévaloir mon opinion, je n’ai eu garde de les atténuer ; je les ai présentés , tels qu'ils’ sont consignés dans le traité de M. D’Aubuisson, ou tels que je

(74) les ai vus moi-même ; mais il me semble qu'en rapprochant ce que je viens de dire sur la puissance des eaux sauvages, on n'ose plus affirmer que la cause n’est pas proportionnée à l’etfet.

2.0 Des eaux régulières.—- Les ruisseaux , les rivières , les fleuves, quand ils ne sont pas grossis pas des eaux étran- gères , ne rappellent à l'esprit aucune idée de désastres subits et inattendus ; mais leur travail , pour être lent, n’en produit pas moins des effets considérables : des plaines, quelque- fois immenses, sont produites par le dépôt des terrains qu'ils transportent d’un lieu à l'autre , ils roulent à de grandes distances les fragments pulvérisés des roches ils prennent naissance , corrodent celles de leurs rives, se creusent des issues à travers des masses énormes ( Vote f.), et arrivent à des résultats toujours en rapport avec leur volume et la

leur courant.

J'ai vu, sur le versant du Mont-Thabor qui regarde la grande route de Tonneins à Aiguillon , un courant de sept à huit pouces cubes, qui s'était creusé un lit de deux et quelquefois trois mètres de profondeur ; il sortait d’une source mise à découvert par un éboulement dont on me dit l’époque précise : elle n’était pas très- éloignée.

Au-dessus de Tonneins , à un quart de lieue de la ville, la Garonne est traversée par une veine de calcaire, qui, dans l'été, est à peine couvert de quelques pouces d’eau. Le fleuve s'est creusé un chemin étroit et profond sur la rive droite , il s'y engouffre avec un fracas que j'ai souvent entendu pendant la nuit, à une lieue de distance. Ce pas- sage, dangereux pour les bateaux , à été élargi dans ces dernières années. Les nombreux débris que j'ai examinés avec soin , m'ont présenté les caractères suivants : couleur blanc-sale , cassure brillante et lisse, texture serrée comme celle de nos calcaires moëllons les plus compacts , grain

)

très-fin , aspect RES , absence totale de débris organiques. Je cherchais à savoir si ce calcaire n'aurait pas, autrefois, formé une cascade, et, dans le cas de l’affirma- tive , si cette cascade n'aurait pas reculé ( Vote g.); mais les données nécessaires à la solution de cet intéressant problème, peut-être insoluble , ne peuvent être recueillies qu’à l'époque des plus basses eaux.

De , le fleuve coule, ou plutôt se précipite avec une grande rapidité jusqu'aux premières maisons de la ville, où, tournant brusquement à gauche , il prend insensiblement un cours plus tranquille. On conçoit, d’après tout ce qui précède , que c’est sur la rive droite que doit se trouver la plus grande force du courant ; c'est sur cette rive qu'est bâtie la ville de Tonneins , sur une élévation très-abrupte, de 30 à 32 mètres dont la Garonne touche le pied.

Le premier monument que l’on voit est une chapelle, autour de laquelle j'ai vu, pendant mon enfance, des pro- cessions circuler librement. Le sol s’est insensiblement, et quelquefois , sensiblement éboulé , et peut-être, dans l'ins- tant je parle , les fondements sont-ils prêts à être décou- verts. Bientôt, sans doute, cet édifice finira par s’écrouler comme tant d’autres, dont les débris ont roulé et sont visibles au fond de cette sorte d’abime,

Plus bas, l’aspect change. On voit un calcaire dont le pied est baigné par l’eau ; il s'élève en quelques endroits si perpendiculairement , que , vu de l’autre rive, on le pren- drait pour un mur. Il y a environ dix ans, je vis au milieu du fleuve , devant Caumont, les restes d’une maison qu'on. se rappelait avoir vue habitée ; aujourd'hui ces décombres ont disparu. Enfin, Messieurs, vous sayez quels dégâts fait sans cesse la Garonne à Baries, à Cadillac et en plusieurs. autres localités.

#6)

: Je ne veux pas pour le moment émettre l'opinion que notre fleuve ; encore si majestueux , n'est qu’un filet d’eau comparé à son ancienne el primitive grandeur ; cette thèse, qui a besoin de preuves aura son tour, pour peu que votre indulgence pour moi continue, Mais, pour revenir à la question qui nous occupe, n'est-il pas évident que l'érosion du calcaire de Tonneins est l'ouvrage de l’eau ? car, ici, nulle trace de secousses violentes : rien n’annonce un terrain torturé ; tout , au contraire , offre à l'esprit l'idée d’une action lente et continue. Un simple coup-d'œil sur le cal- caire du Mas-Agenais, suffit pour se convaincre qu'il a sea soumis à la même cause.

Ce serait, peut-être, ici le lieii FA parler de eaux d'infil- tration ; mais j'avoue que je manque de données ; je n’ai vu en ce genre aucun fait remarquable. Je me borne à regretter que les auteurs qui nous ont parlé de la formation des stalac- tites , n’aient fait que des descriptions ou des recherches sur leurs causes , sans étudier les effets qu’ils peuvent produire, les changements qu'ils peuvent occasionner dans les grottes.

Ainsi, Messieurs, l'absence bien constatée des soulève- ments volcaniques dans le bassin de la Gironde , la direction de nos vallées, leur ouverture aux deux extrémités longitu- dinales ( circonstance favorable à mes idées ), tout cela, dis-je, me conduit à penser que les aspérités de notre dépar- tement ont été formées par l’abaïssement successif des ter- rains adjacents.

Ce petit travail m’ayant paru comporter quelques détails, difficiles à intercaler dans un discours, qui devait, avant tout, n'être pas long, je les mets ici sous forme de notes.

Nore a. L'origine des vallées est une des questions les plus con- troversées de la géologie , parce que chacun apportant, à l'examen

(77) des faits, des idées arrêtées veut à priori, voir partout la preuve de son db nie Fe 2x les fait —. ’on lui | Appor : ausi,

puisse, sans crainte, prendre pour baek d’une étude” ou vai enseignement consciencieux.

Nore b. M." Ordinaire porte à 205 le nombre des volcans en activité : ce nombre a être , autrefois, bien plus considérable,

Nore ce. Le peuple attribue ces cavités à l'influence de la Lune : c’est un préjugé sans fondement.

Nore d. Quelques personnes , aux lumières desquelles je suis le premier à rendre hommage , veulent que Pierre-de-Fite soit un monument Druidique ; sans chercher , ici, si le culte des Druides était connu ou pratiqué par les anciens habitants de l’Aqui- laine , je puis assurer que ce monument ne ressemble en rien à ceux d’ Re e nn Druidique x LI ’on voit en Breta- gne.

D’autres veulent que ce soit un monument de fuite ; mais ils ne savent, ni qui à fui, ni à quelle époque. C’est pourtant ce qu’il faudrait savoir. D'ailleurs les uns et les autres peuvent se convain- cre que Pierre-de-Fite , fait corps avec le calcaire qui le supporte, ce qui ne doit laisser aucun doute sur son origine.

Nore e. Le fait relatif aux collines de Wermelan est consigné dans de: srl l’Académie . Stockholm , année 1747. Le val de Bagne ro ses digues en 1818 ; les témoins de ce désastre ne manquent ms

Nore f. L'histoire naturelle du Vivarais, par Soulavie, T.1, offre un exemple remarquable de fait, fourni par l’'Ardèch

Nore g. On dit que la cataracte de Niagara a reculé de 1200 mètres.

LaBROUSSE, Membre de la Soc. Lin. et de l'Institut Cathol.

(78)

\ÏI. Des CAVERNES CHAUDES des environs de Mont-

pellier; par M7 MarcEL DE SERRES.

Les cavernes que M. Montels a découvert récemment dans sa campagne , située à un quart de lieue Nord-Ouest de Montpellier , occupent , depuis quelque temps, la curio- sité des habitants de cette ville. Nous ne saurions croire que ce grand puits vertical , rencontré inopinément dans un lieu l’on ne connaissait guère qu’un trou de renard, puisse devoir l'intérêt, qu'il a inspiré à un grand nombre de nos compatriotes, à la perpendicularité de ses pentes, résultat de la forte inclinaison des couches calcaires qui le composent, ou à l'aspect jaunâtre des stalactites qui tapissent de leurs brillantes concrétions la nudité du rocher.

Cet intérêt dépend plutôt, ce semble , de la chaleur con- sidérable que l’on éprouve en descendant dans ce souter- rain. Peut-être ne s’en est-on pas rendu compte, et c'est pour en faire saisir la cause que nous allons entrer dans quelques détails relatifs à ce phénomène.

Nous sommes descendus dans ces cavernes, avec partie de ceux qui suivent notre cours de Géologie , le 16 Mai 1837, sous l'influence d'une température assez froide. En effet, quelques instants avant d'y pénétrer, nos thermomètres centigrades marquaient à l'air extérieur et à l'ombre 14°, et cela sous l'influence d’un vent assez fort. À peine parve- nus à la profondeur de 15 mètres, nos thermomètres, qui marquaient 14° à l'air libre, se sont maintenus à 18e. Continuant à descendre , et arrivés à la plus grande pro- fondeur accessible, soit dans le boyau oriental nommé le puits, soit dans le boyau occidental dont les profondeurs, au-dessous du sol, paraissent être d'environ 34 mètres ; la

température de l'air s'est maintenue d’une manière cons- tante à 220,50, c'est-à-dire , à 8,50 en sus de l'air extérieur.

Cet accroissement de température , pour une aussi faible profondeur , était d'autant plus sensible que nous visitions ces souterrains sous l'influence d'une température exté- rieure assez froide : en effet , il n'était pas moindre d’un degré par 5 mètres de profondeur au-dessous du sol. A la vérité, comme l'influence solaire est encore sensible à une épaisseur de couches terrestres, égale à 30 mètres, l’accrois- sement de température ne doit être calculé que du point qui se trouve au-dessous de ces 30 mètres. Ainsi en supposant que, vers 30 mètres, la température de ces souterrains représente la température moyenne de Montpellier qui est égale à 17° centigrades, nous n’aurons plus qu'un excédant de chaleur de 50,50. Or, ces 5°,50, divisés par 4 mètres, donneraient un accroissement de chaleur encore plus consi- dérable : car, dans le premier cas, il serait à peine d’un degré par à mètres ; tandis que , dans le second , il serait au-delà un degré par un mètre de profondeur.

Une pareille élévation dans la chaleur, démontrée par les instruments les plus précis et les plus exacts, est réelle- ment des plus remarquables. Aussi s'en demande-t-on la cause. Cette grande chaleur serait-elle due à des décompo- sitions qui auraient lieu dans l'intérieur de cette cavité sou- terraine , ou tiendrait-elle à la combustion des bougies que l'on y porte pour s'éclairer , ou , enfin , dépendrait-elle, en partie, de la respiration de ceux qui y descendent ? Quant à ces deux dernières causes , elles paraissent sans influence ; du moins l'accroissement de la chaleur a toujours lieu lors- qu'on y pénètre seul et sans lumière : il est même sensible, du moins dans les saisons la température extérieure se maintient au-dessous de 220,50 , lorsqu'on ne descend pas même assez bas pour perdre entièrement la clarté du jour.

( 80 )

Enfin aucune décomposition ne semble s'opérer au milieu des roches calcaires infrà-jurassiques dont les fissures com- posent ces étroites cavités. Du moins aucune autre espèce minérale n’accompagne ces calcaires, qui doivent être sin- gulièrement se par la vaporisation de l'eau , qui a lieu d'une manière à peu-près continue dans ces souterrains.

Ces différentes causes ne pouvant expliquer cet accrois- sement , on doit donc en chercher une autre : parmi celles qui produisent des effets analogues nous ne connaissons que la chaleur centrale. Seulement il peut paraître singulier que les effets de cette chaleur, qui, en terme moyen, ne produi- sent qu'un accroissement d’un degré par 25 ou 30 mètres, soit ici aussi considérable, Mais qui ne sent que l’afflux de la chaleur intérieure peut, par suite des fissures qui se trou- vent sur un point et non sur un autre , remonter plus facile- ment dans une localité que daus piles qui en sont même fort rapprochées.

Ainsi , à peu de distance des cavernes Montels (environ 4oo mètres) on observe , dans la même formation calcaire, une fissure de laquelle s'échappe de la vapeur d’eau dont la température est à peu-près égale à celle d’une source qui alimente un puits creusé auprès de ces cavernes. La tem- pérature de cette source est de 21° à 22°, et celle de la vapeur d'eau qui sort d’une fissure des rochers calcaires, contre lesquels est adossée la campagne Astier, nous a paru, le 20 Mai 1837, être égale à 23°, la cpl de l'air se maintenant ce jour-là entre 12°,20 et 12°,50.

La vaporisation constante de l’eau qui a lieu à travers les rochers de la campagne Astier, rochers qui appartiennent à la même montagne que ceux dans lesquels sont creusées les cavernes de Montels, indique aussi quelle est la cause qui produit la chaleur de cette dernière ainsi que celle

de la vapeur d'eau. Gette cause pourrait dépendre de la

çs )

présence d'eaux th I Te ni: à

de la montagne Le se trouvent les, Mauss et les fissures qui offrent ce curieux phénomène ; en d’autres” termes , elle tient à la chaleur centrale , dont les effets sont ici d'autant plus sensibles, que les rochers qui la laissent remonter sont remplis de fissures nombreuses qui s'étendent bien au-dessous du point auquel on peut pénétrer avec facilité.

11 faut bien qu’il en soit ainsi, car cette vapeur se pro- duit constamment et se maintient à la température de 23°, presque en contact continuel avec l'air extérieur. Le point se dépose la vapeur d’eau n'est séparé de l'atmosphère que par l'avancement du rocher qui, dans ce point, n’a pas plus. d'un mètre d'épaisseur. Du reste , la fissure de laquelle elle s'élève communique avec d’autres plus spacieuses qui finissent même par devenir des cavités, à la vérité peu considérables, et dans lesquelles ont pénétré les métayers de la campagne Astier ; ces métayers y vont même assez fréquemment se chauffer dans le trou se précipite la vapeur d’eau. Celle-ci, examinée dans sa composition, a présenté tous les caractères de l’eau pure-et a paru tout-à-fait semblable à de l'eau distillée.

Il a existé, en outre, dans le temps, une autre ouver- ture de 50 à 60 mètres, au Nord-Est de la grotte Astier, de laquelle sortait une vapeur tout aussi chaude que la pre- mière. Cette. vapeur était sensible à une certaine distance. Il est à regretter que cette source ait été fermée par igno- rance ou par incurie , et que l'on n'ait pas imité l'exemple de M. Astier qui a laissé subsister celle qui se trouve au- près de sa campagne.

Il nous a paru curieux de vérifier, pendant les grandes chaleurs de l'été, les observations que nous avions faites précédemment sous l'influence de la température hivernale.

2

(82)

Nous nous sommes donc rendus de nouveau, le 2 Juillet 1837, aux cavernes Montels. La température de l'air, à l'ombre, a été trouvée , à 3 heures de l'après-midi , sous l'influence d’un ciel orageux , égale à 31 degrés centigrades. La température du sol, éprouvée en maintenant un de nos thermomètres au soleil sur une couche sablonneuse assez blanche , nous à paru être de 11 degrés supérieure à celle de l'air, c’est-à-dire de 42 degrés centigrades.

C'est donc sous l'empire de ces influences atmosphériques, bien différentes de celles sous lesquelles nous avions pénétré la première fois dans ces cavernes, que nous y sommes parvenus le 2 Juillet. Quoique quittant une température égale à 31°, nous n’y avons nullement éprouvé la sensation

‘de fraicheur à laquelle nous devions d'autant plus nous ‘attendre, que nous nous étions allégés sous le rapport de nos vêtements , et cela quelques instants auparavant.

Arrivés ainisi au fond des cavernes Montels , et voulant nous garantir de toute cause d'erreur sur la véritable tem- pérature de ces souterrains , nous avons préféré faire reposer immédiatement la boule de nos thermomètres sur le limon humide , que de prendre la température de l’air même. Le fond de gauche de ces cavernes placé vers le Nord-Ouest 4 et celui de droite, au Nord-Est, nommé Le puits, étant très-peu spacieux, nous aurions craint que le rayonnement de nos corps et de nos lumières eussent pu avoir de l'in- fluence sur la véritable température de ces cavernes : aussi n'avons-nous plus cherché à apprécier la température de l'air de ces souterrains, que d’ailleurs nous avions déjà évaluée , mais bien celle de ces cavités elles-mêmes.

Pour y parvenir, nous avons disposé nos thermomètres sur la couche humide du limon, aussi loin des lumières qu'il nous a été possible , afin d'éviter la petite cause d’er- reur qu'elles auraient pu produire. Nos thermomètres ont

(83 )

été ensuite examinés de quart d'heure en quart d’heure ; et après plus d'un quart d'heure d'observations consécutives, nous avons pris la température à laquelle ils se sont main- tenus sans la moindre variation. Elle s'est trouvée entre 21°, 5o et 21°,60. Ces nombres indiquent donc la température des kHmons humides du fond de ces cavernes ; mais comme par l'effet d'une pareille influence , qui paraît constante , une évaporation quelconque doit avoir lieu , il est probable qu’elle n’a pas été sans quelque effet sur le degré auquel se sont maintenus nos instruments et qui a en abaisser le terme.

Nous avons préféré suivre cette marche, en supposant qu’elle eût pu diminuer la chaleur de ces souterrains , que de prendre la température de l'air lui-même, ne pouvant

nous préserver, dans des espaces aussi resserrés que le sont les points les plus bas de ces cavités, des effets du rayonnement des corps observateurs qui doivent nécessai- rement y rester.

Un nouveau couloir et une nouvelle caverne ayant été découverts, depuis que nous étions descendus dans ces souterrains, nous avons désiré nous, y rendre , afin de nous assurer de la température qui y règne. Cette nouvelle ca- verne.est supposée , par les mineurs qui l'ont découverte, plus profonde que la première ; mais il nous serait impos- sible d'évaluer, même d'une manière approximative , la différence de niveau qui peut exister entr'elles, La descente dans ce souterrain est tellement difhcile que, suspendu à la corde qui vous sert de point d'appui, on ne songe guère à autre chose qu’à sa propre sûreté.

Ce qui nous a d’abord frappé, en pénétrant dans ce nou- veau souterrain, c’est sa sécheresse comparée à l'humidité qui règne dans les premiers et par conséquent à la moindre épaisseur des stalacmites qui couvrent le rocher. Un petit

(84) plitéau , situé au fond de la caverne, lequel est recouvert par une petite couche de sable calcaire assez sec, sable pro- duit par la décomposition des stalacmites, nous a paru le lieu le plus convenable aux recherches que nous nous pro- posions d’y faire.

En conséquence , nous ÿ avons placé nos théfaisilie ; et, après nous en être éloignés, nous les avons laissé dans le sable environ une heure. Ces thermomètres ont marqué constamment 21°,60, température que nous pouvons con- sidérer comme très-approchante de la véritable tempéra- ture de ces souterrains , plutôt cependant en moins qu’en plus.

Ces points ainsi fixés, nous avons cherché à reconnaître la profondeur que ces souterrains ont au-dessous du sol ; nous l'avons évaluée, en la mesurant aussi verticalement qu'il nous a été pésible : nous l'avons trouvée d'environ 34 mètres ; et nos ferons connaître plus tard celle du nou- veau souterrain, lorsque le propriétaire de ces cavernes y aura fait faire les travaux nécessaires pour le rendre acces- sible.

Quant à la profondeur de ces cavernes, prise oblique- ment, c'est-à-dire, en suivant leur pente naturelle , elle a paru être d'environ 39 mètres, ce qui peut donner une idée de la forte inclinaison des couches ue qui for- ment ces souterrains.

Ces observations terminées , nous nous sommes rendus de nouveau à la campagne Astier, pour apprécier la tem- pérature de la vapeur d'eau qui s'échappe d'une fissure du rocher contre lequel est adossée cette campagne. Cette vapeur a paru avoir une température de 24°,50 ; et, en pénétrant davantage dans la pente d’où provient cette va- peur chaude , le thermomètre s’est élevé à 25°,30. Quant à

«

la chaleur de Vair extérieur, elle était pour lors égale à

(85)

28° : aussi, comme la fissure de laquelle sort la vapeur d’eau est en contact direct avec l’air extérieur , il est très- probable que sa température n’a pas été sans influence sur celle de cette vapeur. Nous ne comptons pas beaucoup sur cette appréciation , à raison de l'influence que devait natu- rellement exercer , sur la vapeur de l’eau, la chaleur de l'air extérieur.

En résumé , l'accroissement de la température dans les cavernes Montels, est trop considérable pour ne pas tenir à des circonstances accidentelles et locales. En effet, il ne serait pas moindre d'un degré par mètre de profondeur , passé l'épaisseur de 30 mètres, point cesse l'influence solaire. Cet accroissement dépend sans doute de la chaleur intérieure du globe, laquelle remonte dans les cavernes Montels avec d’autant plus de rapidité, que les roches cal- caires qui les composent, sont remplies de fissures aussi nom- breuses qu'étendues.

Les faits dont nous venons de rendre compte ont, du reste, un véritable intérêt, puisqu'ils confirment puissamment la chaleur centrale, qui admise d’abord comme une pure hypothèse , semble mainténant résulter des observations les plus précises et les plus exactes.

Sous ce dernier point de vue, les physiciens nous sau- “ront peut-être quelque gré de leur avoir fait connaître des faits aussi remarquables que ceux que présentent les caver- nes Montels. Mais ces cavernes offrent encore un autre in- térêt ; celui-ci est purement géologique : en effet , ces sou- terrains , comme la plupart de ceux qui, peu élevés et peu distants des mers actuelles, récèlent des cailloux roulés et des roches fragmentaires, avaient dans leur intérieur des ossements humatiles.

Ces ossements se rapportent à des bœufs et à des che- vaux, dont les espèces n'ont pas paru différer de nos races

( 86 vivantes. Ils sont, du reste , les seuls débris organiques de l'époque diluvienne que l’on y ait rencontrés jusqu'à pré- sent. Peut-être, le peu de largeur des fissures de ces sou- terrains, en a été la cause ; car nous ne croyons pas que si un plus grand nombre d’ossements n’a pas été rencontré, cette circonstance puisse tenir à la négligence de ceux aux- quels nous devons la connaissance de ces cavernes remar- quables. Il est évident que, du moins, l'on ne peut douter que les ossements découverts dans ces fissures, ont y avoir été entraînés et transportés avec les limons dans les- quels ils ont été rencontrés. Il est, en effet | impossible d’ad- mettre, d'après toutes les circonstances que nous venons de rapporter, que les animaux auxquels ont appartenu ces débris, aient jamais pu vivre au milieu de ces étroites et profondes fissures, pas plus que des carnassiers , dont les limons rouges de ces cavernes n’ont pas, du reste, 00 la moindre trace. MARCEL DE SERRES. —— 40) ZOOLOGIE,

IV. Extrait d'un Mémoire sur quelques Mollusques, ls

à la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen.

< ANCYLE ÉPINEUX (1).

Draparnaud, dans son Histoire naturelle des Mollus- ques terrestres et fluviatiles de la France, publiée en 1804, page 8, n.° 3, s'exprime ainsi , sur l'Ancylus spina- rosæ :

(x) La Société Linnéenne, après avoir entendu le rapport, que lui a fait l’un de ses membres, sur le mémoire de M. Brécy , concernant

à #

(87 ) « Coquille mince, transparente , conique , de couleur jaune-pâle ou -brunâtre. Sa surface est Berne guillo- chée par l'entre-croisement des stries. Le sommet se ter- mine en forme d’aiguillon qui se réfléchit en arrière et se

Ë OS Y

continue sur le devant en une arête qui sépare la coquille » en deux parties latérales. L'une est convexe et plus » grande , l’autre est plane et plus petite, ce qui rend la » coquille comprimée de ee côté, et l'ouverture demi-ovale. » Communiquée par M. Audebert de Férussac qui l'a » trouvée à demi-lieue de Moissac , sur la route de Mon- » tauban ».

Les figures qu'il en donne, n. ro, 11 et 12 , planche 13, sont inexactes, mais sa description porte évidemment le cachet de la vérité et paraît avoir été faite sur la coquille même et non sur ouï-dire ; personne d’ailleurs ne récusera la compétence des deux savants qui nous ont fait connaître l’Ancylus spina-rosæ ; la science ne donne pas l’infaillibité , ilest vrai, et l’on voit tous les jours des savants se tromper ; mais il faut avouer, que lorsque deux spécialités comme Draparnaud et Férussac , avouent un fait , il faut être bien sûr du contraire pour émettre une opinion inverse, il faut prouver qu'il y a erreur , car la preuve seule , peut contre-

balancer l'autorité d’aussi grands noms.

Brard , dans son /istoire des coquilles terrestres et

fluviatiles des environs de Paris, publiée en 1815,

l’Ancyle épineux , a décidé de le faire imprimer dans ses Actes , sans rien préjuger sur la place que doit tenir dans la Zoologie ce corps organisé, qui, placé par MM. Lamarck, Draparnaud , Audebert Férussac , parmi les Mollusques, a depuis été signalé, par M. de Férussac lui-même , pour appartenir à un Entromostracé du gente Cypris , ainsi que l’observe M. Deshayes dans le Dictionnaire de l'Encyclopédie méthodique , tome H, page 48, aticle Æacyle.

La

bis

(88) paraît bien persuadé que la description de Draparnaut est juste , et qu'elle se rapporte au test d’un mollusque ; seule- ment ce judicieux observateur pense que cette coquille n'est pas celle d’un Ancyle , mais « une valve , d’un nouveau » genre de bivalve, qu'il faudrait établir. J'en possède ,

" ajoute-il, deux valves séparées, lune droite et l’autre

» gauche ; j'en ai vu même de réunies. Quoique cette co- » quille ne se trouve point aux environs de Paris, j'ai » cependant cru qu'il était bon de prévenir les naturalistes

» de cette observation , afin qu'ils cherchassent à la détruire

» à la confirmer, etc. ».

Que Brard ne soit pas du même avis que Draparnaud et de Férussac, rien de plus ordinaire en Malacologie ; mais ce que je trouve étonnant, c’est que dans son Complément de Draparnaud, publié en 1831, page 91, n.° 3, M. Michaud dit positivement : « L'Ancylus spina-rosæ n'est » point une coquille; c’est Vos d'un poisson , selon quel- » ques naturalistes , et les valves d’une graine , selon d’au- » tres. Quoiquil en soit, il est indubitable que ce n’est » point une coquille , etc. »

L'assertion ; si j'ose le dire , est tant soit peu. cavalière ; et il me semble que c’est bien légèrement trancher la diffi- culté ; il me paraît douteux que des naturalistes comme ceux dont les noms précèdent , puissent se méprendre au point de confondre une substance végétale avec une matière cornée ou calcaire , j'aime mieux croire aux connaissances botaniques de M. Michaud, et supposer qu'il n’a pu examiner la coquille en question , ou qu’on l’a trompé en lui mon- trant un objet qu'on lui aura dit être l'Ancylus spina-rose.

Pour moi, je sens qu'il y aurait de la témérité de ma part à lutter contre l'opinion de M. Brard, qui fait de notre Ancyle un bivalve, M. Michaud qui le regarde comme la capsule d’une graine et nie son existence zoologique,

( 89 Caché dans l'ombre de ma non-célébrité , je vais seulement ajouter ce É manque à la description de la coquille contes-

_ tée , et tâcher de restituer consciencieusement ce mollusque

à la science qui le réclame ; je me bornerai à des faits, et ne m'avancerai que preuves en main; car, lorsqu'il s’agit de déraciner une erreur, il faut sinon frapper de 4 coups , du moins frapper juste. +

L’ANCyLE ÉPINEUX , ou le mollusque que nous continue- rons de nommer ainsi jusqu’à preuve du contraire , vit dans

le département de Tarn-et-Garonne , aux environs de Mois-

sac , dans quelques petits ruisseaux affluents dans le Lem- boulas. Il paraît avoir été assez abondant, puisqu'un curieux de Moissac (M: Par 2 ) en “avait nine une assez

#

voyage ds son pays et qu'il le Grierait de l'accompagner au domicile de lAncyle moissaquais , qu'il venait de com- muniquer à Draparnaud et auquel ils avaient donné le nom desspina-rosæ ».

J'ai vu moi-même, chez M. Lespinasse, une trentaine de ces petites coquilles et n'en ai jamais trouvé dont la dis- position fut telle qu'on pût les ajuster comme deux valves ainsi que le dit Brard ; je ne doute pas du fait, mais ce naturaliste est-il sûr qu'il avait sous les yeux le mollus- que en question ? ou ne serait-il pas possible qu'il y eut dans les Ancyles , comme dans plusieurs autres genres, des anomalies ? Je me rappelle fort bien, que l'animal est noirâtre , gélatineux , transparent et qu'il se dessèche promp- tement ; je ne l'ai pas observé avec minutie à cette époque, parce que je crus qu'il me serait facile de l’étudier quand je voudrais; mais il n'en fut pas ainsi Mes occupations m'ont éloigné de Moissac, M. Lespinasse est mort, son héritier a laissé disperser ses collections, et les Ancyles ont été réduits en poussière.

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Cependant, dernièrement, un de ines amis( M. : Babe, naturaliste, à Coupet, près de Valence d'Agen), en rec deux de Moissac, et c'est sur ces dés individus bien conservés, que _ sente ci-joint et la description qui wa suivre. | % te #04 ah cites À vent quelque ‘analogie & forte avec une épine de rose 9 mais elle est très-fragiles; elle est même , transparente , jaunâtre , ou cornée , la par- tie antérieure plus opaque ,; le bout de l'aiguillon ns vi quelquefois roux. La surface est finement guillochée par l'entre-croisement des stries avec les zones concentriques qui marquent son accroissement progressif; les bords sont légèrement squameux et tranchants. Son plan est ovoide et porte üne échancrure ou partie rentrante sur le côté droit, à peu près comme chez lAncylus sinuosus dans la partie antérieure : la section la plus large de l’œuf étant en haut et la pointe en bas.— Sa forme est mamelonnée irré- gulièrement , le sommet se termine en forme d'aiguillon, qui se réfléchit en arrière et se continue sur le devant en une arête ou carène qui sépare la coquille en deux parties latérales : l’une convexe et large occupe la gauche ; l’autre, légèrement creusée et beaucoup plus étroite, forme la droite, ce qui rend la coquille comprimée de ce côté, et l'ouverture sinueuse et contournée. Elle offre deux particularités fort remarquables et d'un caractère constant ; la première est une pièce en forme de visière de casque , placée à sa partie antérieure, creusée en dessous, et s’unissant en dessus à . se se _ une tangente qui continue la courbe jus-

met ; la deuxième est une espèce de bourrelet, dont le rer occupe les deux tiers de son pourtour , c'est-à-dire, le côté droit en entier, et se prolonge sur pres- que tout l’amont et l'aval de la coquille , circonstance qui détruit toute propension à en faire la charnière d’an bivalve.

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(91)

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u habite les eaux douces et limpides des fontaines qui alimentent la petite rivière du Lemboulas, à une demi- _lieue de Moissac, sur la route de Montauban , par la rive droite du Tarn.

I! se trouve quelquefois attaché sur les mêmes corps qui portent l’Ancylus fluviatilis.

Dernièrement, dans un pél érinage que je fis à Moissac pour herboriser et chercher des Mollusques, je trouvai de jeunes Ancyles épineux, groupés autour. d’une bulbe de roseau (arundo Phragmites) et quelques débris d'Ancyles adultes.

Plusieurs de mes amis , cultivant les sciences naturelles et ayant à cœur de rétablir le spina-rosæ, dans tous ses droits, m'ont promis de faire la chasse pour moi et de m'envoyer pe qu'ils trouveraient. Il me tarde , Moprienni, d'en avoir quelques-uns mbatt doutes ous en reste encore et crbillonsiisé conviction , si courte notice a pu la faire naître.

H. Brécy, Membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes.

Agen, Août 1837.

(9? )

YLIOLOGIE FOSSILE DU BASSIN DE L'ADOUR. ( 3.me Mémoire }. Mi se sie ++ V. Mémoire sur les Coquilles fossiles des Mollusques terrestres et fluviatiles ( de la classe des Trachéli- podes ) observées dans les terrains tertiaires du bassin de l'Adour. Avec Figures.

Par M. ze D." GRATELOUP.

Ayant terminé dans mon dernier Mémoire sur la famille des Putéeis, la classe des Mollusques Gastéropodes de Lamarck, je traiterai dans celui-ci des différents genres fossiles Ah aux Mollusques terrestres et fluviatiles qui commencent l'ordre des Trachélipodes du même au- teur. Mais avant danse directement dans le. SE de ce travail , il m'a paru indispensable de donner quel dérations géologiques sur les terrains qui téslent: ces dé- bris organiques. En associant ainsi la partie géologique de notre bassin à la partie zoologique qui s’y rapporte , on aura une connaissance plus exacte et plus approfondie de sa constitution ; par conséquent "ce Mémoire sera partagé en deux chapitres.

CuariTRe Ler— Considérations géologiques sur les ter- rains qui récèlent les débris fossiles des Mollusques terrestres et fluviatiles, aux environs de Dax.

Quelque soigneuses qu'aient été mes recherches dans le bassin de Adour, aux environs de Dax, je n'ai pu nulle

(‘993

part y constater l'existence du calcaire lacustre ou d’eau: douce. Aucune trace de travertin ne s’y est offerte non plus à mon observation. Cependant des exemples de roches: de cette nature existent dans les bassins limitrophes du Gers, du Lot, de la Garonne et de la Gironde. Le calcaire la- custre s’y lie étroitement avec les couches du terrain marin grossier , et ce calcaire tertiaire si prodigieusement répandu chez nous, recouvrant presque partout les sommités crayeu- ses, n'offre extérieurement d’autres liaisons qu'avec les terrains les plus récents, ceux des aterrissements ou des alluvions modernes ; car, dans le bassin adourien, à peine trouve-t-on des traces du véritable diluvium , si fréquent dans le département de la Gironde.

Les grès lacustres seuls, mais sans les moindres débris fossiles, paraissent remplacer le calcaire d’eau ‘douce, sur quelques points particuliers , vers la région M ne et orientale de notre bassin, au de-là de la rive gauche du fleuve de l’Adour. A quelle cause faut-il rapporter cette absence absolue de la formation lacustre ?

Serait-ce à la déclivité vers l'Ouest que prit généralement notre bassin, lors de la retraite de l'Océan ?

Cette déclivité exprimée par les pentes des terrains dans la direction de l'Est à l'Ouest , du côté du littoral actuel, pourrait expliquer pourquoi ce calcaire n’a pu s'y LS

Les eaux douces n’ayant point assez longucment séjourné dans ce bassin, elles n’ont pu y délaisser de sédiment cal- caire. Elles durent, par la force des courants, entraîner constamment dans la mer, les êtres organisés terrestres et flu- viatiles , qui se montrèrent depuis l'apparition du continent.

Le contraire arriva dans les bassins limitrophes. Les ter- rains qui en forment la circonférence et l'enceinte étant plus élevés et constituant des surfaces presque horizonta- les, de véritables plateaux , un peu plus élevés que les eaux

(9 de l'Océan , des lacs , des étangs purent ÿ séjourner. Alors les Mollusques purent y vivre, s'y propager et donner lieu, par la suite des temps et l’action des agents chimiques , à des couches sédimentaires au milieu desquelles leurs débris s'y trouvent ensevelis.

C'est probablement ainsi que durent se fonce les dépôts de calcaire lacustre qu’on observe, soit dans le Bazadais, soit à Sancats , soit dans l'Entre-deux-Mers , et autres loca- lités de la Gironde , et sur lesquels on doit des détails curieux à MM. de Basterot, Boué, Guilland, Billaudel , Drouot , ete.

Néanmoins , malgré la non-existence à Dax, de la for- mation du calcaire d'eau douce , on trouve parmi les faluns marins coquilliers , un assez grand nombre de coquilles appartenant à des Mollusques terrestres et fluviatiles. C’est principalement dans les couches superficielles , que ces co- quilles se trouvent associées et mélangées dans les coquilles marines.

Plusieurs exemples de ces mélanges, quoiqu’assez rares , existent dans le bassin adourien. Un des plus remarquables et des plus intéressants de ces exemples s'observe dans la commune de Saint-Paul, dans la riche localité de Mandil- lot, un peu au-delà du Moulin de Cabannes. Je vais par conséquent m'y arrêter et en donner la description.

Dépôt marin fossilif ère de Mandillot, à St.-Paul.

Ce dépôt marin de falun coquillier se fait remarquer à l'extrémité de la commune de Saint-Paul , à demi-lieue , Nord, de la ville de Dax.

A partir de la rive droite de l'Adour, le terrain s’exhausse insensiblement jusqu'à la demi-lune de la grande route de

(95)

St.-Paul , à Tartas, qui est le point le plus élevé (r). Puis, en se dirigeant vers le moulin de Cabanes, le sol s’abaïsse doucement, et là, le falun jaune commence à se montrer à la superficie. C’est aux environs du moulin même qu'est situé l'un des plus riches dépôts de coquilles fossiles, mélan- gées avec une très-grande abondance, de Madrépores, de Millepores, d’Astroïtes et autres Polypiers.

Dès qu’on a traversé le ruisseau du moulin , on marche au milieu d'un terrain marécageux , et après dix minutes on arrive dans la localité de Mandillot,

Le falun jaune s’y montre aussi à Ja surface ; mais en certains endroits, il y est recouvert de couches épaisses d'un sable ferrugineux. La mine de fer en roche s'y découvre . même au-dessous des sables. À une certaine distance vers VEst, un amas de terre rougeâtre - argilo - ferrugineuse, ramassée sur un seul point dans cet endroit, est situé au- dessus du dépôt marin coquillier et lui est mélangé. C'est au milieu de cette terre rougeûtre, limoneuse , que se fait remarquer un grand nombre de Mélanopsides et de Néritines d’une parfaite conservation ; elles y sont associées à plusieurs Lymnées, et , assez rarement, on y trouve quelques Hélices et une espèce de Clausilie d’une dimension extraordinaire.

Ce curieux dépôt lacustre, terreux , qui Pari être une sorte de tuf est le seul bien remarquable qu'on rencontre dans le bassin de l'Adour, aux environs de Dax. L'abon- dance des coquilles fluviatiles démontre que l'eau douce a long-temps séjourné dans cette localité, Si l'on examine sa forme, on juge par son excavation qu'il a existé , comme uve sorte d'assez large bassin ; entre l'extrémité Nord des hauteurs sablonneuses de la Lande de St.-Paul, et les

(x) Ce point est élevé au-dessus du niveau de l'Océan, d'environ +00 pieds.

(96 sommités Sud de la grande route de cette commune ; car, entre ces deux points opposés , dans la direction de l'Est à l'Ouest, la dépression du terrain y est très-apparente. L'eau y stagne constamment vers les parties les plus déclives. Elle y coule dans un ruisseau assez profond de manière à alimenter plusieurs moulins, à distances assez éloignées, . tels sont ceux de Nave, de Cabannes, d’Ardi, soit à l'Orient , soit à l'Occident, dans le lit de l’Adour.

Il ÿ aurait même plusieurs raisons de croire qu'après la retraite de l'Océan, après que cette portion du continent fut mise à nu, il régna long-temps dans le Nord de St:-Paul , l'on trouve des traces de l’ancienne côte, un courant d'eau douce; une rivière assez étendue ; car, dans nombre d’endroits, le long de cette vallée, on découvre des atterrissements assez considérables de cailloux roulés.

accumulation des Néritines, des Ampullaires , des Myti- lus, des Cyrènes, des Cérithes, avec le terrain marin coquil- lier, serait une assez forte preuve que l'embouchure d'une rivière était réellement en ce lieu; peut-être même que dans des temps moins anciens , l’Adour s’y rendait, alors que les récifs de la côte Océane étaient plus à découvert , et sillon- naient cette portion de la contrée sur le trajet de laquelle le géologue n'en aperçoit maintenant que les sommets. La configuration topographique des lieux dont nous parlons, l’'évasement de la vallée qu’occupe le fleuve de l’Adour, ses limites antiques , tout justifie qu’à cette époque primi- tive , celui-ci était fort considérable en largeur et en pro- fondeur, Ses eaux s’élevaient à une hauteur bien autrement différente qu'aujourd'hui. Or, les choses étant ainsi, il est hors de doute que sur l'étendue de notre bassin il existait alors une multitude de petits îlots qui formaient, par leur rapprochement, un véritable archipel. Les sommités de St.-Paul en formaient les points culminants. Les côteaux

7)

étaient entourés de toutes parts par les eaux du fleuve, lequel passait d’une part dans la vallée actuelle, en couvrant les communes de Hinx, d'Izosse, de Narrosse, Candusse , Seyresse , OŒEyre-Luy , Tercis, de Dax, la forêt de Saint- Vincent, jusqu'a Saubusse, et de l’autre, dans l'espèce de vallon qu’occupe maintenant le ruisseau d’Ardi, et celui de Mandillot, l’un et l’autre allant verser leurs eaux dans l’'Adour.

Quelques autres localités spéciales offrent d’autres exem- ples, rares, à la vérité, de débris fossiles de Mollusques terrestres ( Hélices , Cyclostomes , Clausilie, Férussine ) dont les analogues vivants n'existent plus; mais ces fossiles parais- sent y avoir été entraînés par des courants, puisqu'on les trouve mélangés dans les couches du terrain marin. C’est ainsi que les dépôts du Mainot, de Cabanes, de Quillac, d’Abesse les présentent au milieu même des faluns coquil- liers, associés aux nombreux débris de coquilles marines. La Férussine , mollusque évidemment terrestre , se retrouve aussi au-delà de la rive gauche de l’Adour , parmi les cou- ches des faluns bleus, de la commune de Gaas. Mais nulle part, soit au centre , soit à la circonférence du bassin adou- rien, on n’aperçoit point le calcaire lacustre , ni agrégé , ni désagrégé. Ce fait démontre que l'eau douce n’a point sé- journé un temps assez long pour y donner lieu à des forma- tions de couches, et je crois qu'il faut en rapporter la cause à la pente des terrains que j'ai déjà signalé.

En décrivant les coquilles terrestres et fluviatiles qui font le sujet de ce mémoire, je ferai connaître avec détail les espèces qui sont propres à la localité de Mandillot, comme étant la plus riche et La plus curieuse de notre bassin.

Maintenant je vais entrer dans l'examen de la classe qui comprend les divers genres que j'ai à traiter ; je veux parler

des Trachélipodes. ,

(98 )

Cnaritre I[.— Généralités sur la classe des Traché- lipodes.

Quoique les Zoologistes modernes aient confondu les Mollusques Trachélipodes parmi les Gastéropodes, j'ai cru ne devoir point suivre cette marche, ne voulant point in- tervertir la distribution naturelle de Lamarck, qui est le créateur de l’ordre des Trachélipodes.

Si ce savant sentit la différence qui sépare ces deux or- dres , il reconnut aussi leur étroite liaison; voilà pourquoi il plaça immédiatement ses Trachélipodes à la suite de la famille des Limaciens qui termine l’ordre des Gastéropodes. Cette famille si remarquable, si naturelle ne pouvait être mieux placée , en effet, car les animaux dont elle est com- posée , étant les seuls d’entre les Gastéropodes, qui respi- rent l’air libre à Paide de branchies , ne devaient être trop éloignés des Mollusques Trachélipodes , puisqu'ils sont pour- vus comme eux d’un organe respiratoire branchial. Ce rapprochement d'organisation se lie encore avec leurs mœurs et leurs habitudes, la plupart des uns et des autres vivant sur la terre, ou dans les lieux frais, humides , ou dans l'eau douce, ou sur les rivages de la mer.

Lamarck ne trouva pas seulement dans la structure ex- térieure des animaux des caractères différentiels pour ne pas confondre les Gastéropodes avec les Trachélipodes, mais il en déduisit aussi d'importants en considérant la structure et la forme de leurs coquilles.

Ainsi , à l'égard des animaux , la forme du corps au lieu

‘être droite, comme dans les Gastéropodes, est contournée dans sa partie postérieure chez les Trachélipodes. De plus, cette partie, nommée tortillon, est constamment séparée du pied et toujours enveloppée d’une nn spirivalve engainante.

( 99 )

Le mode de locomotion diffère dans ces deux ordres de Mollusques. Il a lieu chez les Gastéropodes par l'exercice d’un plan musculo-cutané , sur lequel reposent les viscères, et qui est le véritable pied de ces animaux ; tandis que chez les Trachélipodes , ce plan musculaire, qui sert à la repta- tion est libre , applati et n'adhère qu'au cou seulement et jamais au-dessous de l'abdomen.

Mais du reste l’organisation des Trachélipodes est très- peu différente de celle des Gastéropodes. Les uns et les au- tres ont une tête plus ou moins distincte et appartiennent conséquemment à la division des Mollusques appelés Cépxa- LIDIENS CÉPHALOPHORES par M. de Blainville.

Tous les Trachélipodes sont conchylifères. Plusieurs gen- res de Gastéropodes sont nus ou sans coquilles; certains n’en offrent qu'une à l’état rudimentaire, et dans ceux sont munis d’un test véritable, celui-ci diffère Lette. ment de celui qui revêt les animaux Trachélipodes.

Leur coquille toujours plus ou moins spirivalve, s'étant organisée sur la forme contournée du tortillon , en a con- tracté les infinies variations que l'on admire parmi les genres très-multipliés et les espèces de chacun de ces genres =

l'ordre dont nous parlons. Depuis la forme planorbique ,

la spire tourne sur un même plan, jusqu’à la forme turri- culée la plus allongée , comme on l’observe dans les Cérites, les Vis, les Turritelles, on sent, dit Lamarck, combien l'échelle des modifications doit être diversifiée. Ces considé- rations si parfaitement éclairées par le naturaliste que nous citons, ne sont pas sans une utilité réelle, car la cavité spirale de chaque coquille exprime très-exactement, pour chaque espèce , la forme pere du corps de l'animal et sa manière de tourner, d’où il résulte que la coquille, par sa configuration et sa structure, indique la famille, le gere , la classe auxquels l’animal appartient.

( 100 )

Lamarck dans sa classification des Trachélipodes ayant en égard à leur manière de respirer et de se nourrir, les a divisés en deux grandes sections. La première comprend ceux qui, sans siphon saillant , respirent l'air libre, généra- lement par un trou, et sont la plupart phytiphages ou her- bivores étant munis de mâchoires. Ils ont par conséquent une coquille , dont l'ouverture est entière, sans canal ni échancrure à la base.

La seconde section renferme au contraire les Trachéli- podes à siphon saillant , à l’aide duquel ils ne respirent que l'eau. Tous sont zoophages , et au lieu de mâchoires, ils sont pourvus d'une trompe rétractile destinée à sucer une nourriture animale. Leur coquille est échancrée , canali- culée ou versante à la base.

Dans la première section ( ( Trachélipodes phytiphagés , se trouvent, en premier b: les Mollusques terrestres pro- prement dits, ou qui vivent hors des eaux, tels sont les Cozrmacés ou la grande famille des Limacons / Hélice, Carocolle, Anostome, Férussine, Hélicine, Pupa, Clau- silie, Bulime, Agathine, Ambrette, Auricule , Cyclos- tome ); et en second lieu, les Mollusques, soit fluviatiles , qui ne vivent que dans les eaux douces, tels que les Lym- NÉENS , ( Lymnée , Physe, Planorbe ); les MéLANiENs a (Mélanie, Mélanopside , Pirène }5 les Périsromiexs , ( Valvée, Paludine, Ampullaire }, soit marins > Qui habi- tent tantôt les eaux salées ou saumâtres , l'embouchure des fleuves, comme les Nériracés { Navicelle, Néritine ; Né- rite, Natice ); les Macrosromes , les Pricacés , les ScaLa- RIENS, etc., qui sont de véritables habitants de la mer.

Dans la seconde section f Trachélipodes z00phages }, sont comprises cinq familles nombreuses et distinctes toutes marines , désignées sous le nom de CanarirèRes, AÎLÉES ,

( 1071 ) PurPukIFÈRES , COLUMELLAIRES | ENROULÉES, dont j'ai cru inutile d'indiquer les noms des genres.

Toutes ces diverses familles rentrent dans la troisième classe des Mollusques Gastéropodes de Cuvier, comprenant seulement les Pulmonés terrestres et les pulmonés aquati- ques , ainsi que les Pectinibranches.

Mais comme dans la suite de ce chapitre, il ne doit être question que des Mollusques terrestres et fluviatiles, uni- valves fossiles, du bassin de l’Adour , nous n’aurons pas à voir d’autres genres que ceux qui appartiennent exclusive- ment à la famille des Colimacés , inoperculés et operculés, de Férussac ( Paracéphalophores , de Blainville ). Les terrains de ce bassin, ne m'ont offert, en effet, dans cette classe , que les genres suivants : Hérice , Hécrene , Férus- SiNE , CYGLoSTOME , Pura, CLausine , BULIME , AGATRINE, AmereTTe, Pranorse , LymNée, Parunine, MéLanorsipe.

J'aurais naturellement décrire ici les espèces des genres Auricule, Mélanie , d'origine fluviatile , ainsi que les Néri- änes et les Ampullaires, qui sont des Mollusques d’eau douce ; mais je le repète, n'ayant pas osé intervertir l’ordre de classification de Lamarck, que j'ai adopté, je décrirai en leur lieu , les différentes coquilles, appartenant à ces genres, que j'ai rencontré parmi nos terrains.

Je passe donc à la partie descriptive de ce Mémoire.

{( 102 )

6rdre des Trachélipodes. Las.

PULMOBRANCHES. Br. Famille des COLIMACÉS.

LIMACINÉS. BL.— LES LIMACÇONS. Fénuss.

COQUILLES SPIRIVALVES OPERCULÉES OU INOPERCULÉES. MOLLUSQUES TERRESTRES. * Sans opercule. Genre XI. HÉLICE, HELIX. Murzes.

Coquille orbiculaire , convexe ou conoïd&, globuleuse ou ovoïde, à spire peu réévés: ouverture sim® 3, entière, plus large que longue. Très-oblique , contigue à l'axe de la coquille.

Annotations.

On ne connaît encore qu'un très-petit nombre d'Hélices fossiles eu égard au nombre si prodigieux qui existe à l’état vivant. La raison en est probablement que ces Mollusques terrestres, vivant ordinairement éloignés des eaux , ils n'ont que rarement être entraînés par les courants.

Ce n’est que dans les calcaires lacustres et les calcaires tertiaires marins les plus récents que l’on en a trouvé à l’état fossile (1). M. le Baron de Férussac , à qui la Conchyliologie terrestre et fluviatile doit de si beaux et de si précieux tra- vaux , en a fait connaître 13 espèces, la plupart des terrains

(1) Depuis la rédaction de ce travail, on a constaté l'existence d’une Hélice ( Æ. Genti. Sow. ) dans le grès-vert d'Angleterre. { De La Bèche }.

( 103 )

calcaires grossiers de la deuxième formation, et 5 espèces provenant des brèches osseuses de Nice. M. Deshayes en cite 6 espèces bien caractérisées dans le bassin de Paris. M. Al. Brongniart n’en a trouvé qu'une espèce dans le Vicentin, et M. Marcel de Serres dit qu'il en existe 3 grandes espèces dans le bassin du midi de la France.

Quoique nous n'ayons pas dans la contrée le calcaire lacustre proprement dit, nous trouvons néanmoins plusieurs Hélices fossiles mélangées dans nos faluns avec les coquilles marines. Le nombre que j'y ai découvert est de 8 espèces, dont r identique et 3 sub-analogues vivants.

ESPÈCES.

| S I. Imperforatæ. 1. HÉLicE NÉMORALE. Melix nemoralis. Linn. PI. 4. fig. r. H. Testä subglobosé, imperforaté , tenuiter striatä : spiré turgidulé , obtusé; peristomate marginato. Linn. Gmel. p. 3647. n.° 108. ( vis. ).— Lam. 6. p. 81. n.° 58.— Drap. pl. 6. fig. 3-5 ( iv. ) var 1. De Bast. n.° 1. p. 22. (foss: Burdig. }— De Féruss. Ann. du Mus. t. 19. p. 242 ( foss. ).— Marcel de Serres, Bull. Soc. Phil. 1814. Helix (helicogena ) nemoralis. De Féruss. Fabl. m.° 57. pl, 33 £. Cette coquille étant trop connue, n’a pas besoin d'être décrite. Identique vivant. Hauteur : 15 millim.— Diam. transv. : 20 millim. Loc. Dax. Faluns jaunes de Mandillot, À Saint-Paul. R.— Saucats, près de Bordeaux ( Base. ). Dans le calcaire lacustre solide. Le Quercy.

(104) 3. HÉLICE DES SARDINS, ANTIQUE. À. hortensis antiqua. Nob. PL 4. fig. 2. H. Testä conico-subglobosä , crassiusculä, imper- Joratä , lævi , splendente ; peristomate marginato ; spirä obtusissimé.. Helix hortensis. Grat. Tabl. n.0 45.— Drap. n.° 23. p- 92. pl. 6. var. a. ( viv. ).

Helix ( helicogena ) hortensis. De Féruss. Tabl. n.° 57. pl. 35: fig: 5.

Varietas a. Omninà candidä. b. Fascit unicé lute4 extrinsecùs continuatt. c. Fasciis duabus luteis continuatis. d. Fasciis quinque luteis ; infimis duabus latis. ne #5 de l'espèce vivante ?

L'espèce fossile de Dax est plus trochoïde, plus. épaisse que l'Hélice des jardins, vivante. Peut-être devrait-elle constituer une espèce distincte (1).

On la trouve mélangée parmi les couches superficielles du falun jaune avec des coquilles marines, et un assez grand nombre de coquilles fluviatiles, tels que Mélanopsides , Néritines , etc.

Grandeur variable. Celle des grands individus est pour la hauteur, 12 millim.; le diamètre, 18 millim.

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Mandillot ; à Saint-Paul, C.

3. Hécice SPLENDIDE , ANTIQUE. F7. splendida antiqua. Nob,. PI, 4. fig. 3. H. Testé orbiculato-depressé, imperforaté , lævi, nilid@, albä , fusco-lineatä ; spirä brevissimé ; peristo- mate submarginato.

(1) C'était l'opinion de M. de Férussac.

( 105 )

Helix splendida. Grat. Tabl. n.° 46. —: Drap. n.e 25. p. 98. pl. 6. f. ro (viv. ).— Lam. 6. (2) n.° 62. p. 82.

Helix (helicogena ) splendida. De Féruss. Tabl. n.° 63. pl. 40. fig. 1-6.

Sub-analogue de l'espèce vivante ?

La coquille fossile de nos terrains est moins déprimée que celle qui appartient à l’espèce vivante ; mais elle n’en diffère pas par les autres caractères. Cependant M. de Férussac la considérait comme distincte.

Hauteur : 8 millim. : Diam. : 14 millim.

On la trouve quelquefois à 5 bandes colorées.

- Loc. Dax. Faluns de Mandillot. RÀ.

4. Héuice susecoBuLeuse. À. subglobosa. Nob. PL 4. fig. 4

H. Testä conico-subglobosä , basi turgidulé , imper- foratà , tenuiter striatä , candidä , splendidä ; aperturä depressd ; peristomate marginato ; labio columellari valdè unidentato.

Grat. Tabl. n.° 47.

Cette coquille a quelque ressemblance avec l’Æelix hor- tensis antiqua , mais en diffère en ce qu'elle est plus glo- buleuse , que la base est beaucoup plus bombée et qu’elle est pourvue d'une dent columellaire. Son test n’est pas non plus aussi crassiuscule. La spire est très-obtuse et composée de 4 à 5 tours.

Hauteur : 10 millim.— Diamètre : 15 millim.

Loc. Dax. Faluns de Mandillot. À.

5. Héxice rRocnoïne. À. trochoides. Nob. PL. 4. fig. 5.

H. Testä trochiformi, transversè leviter striaté

(106) apice acutä ; anfractibus medio convexis ; infimä facie convexiusculé , imperforaté ; peristomate valdè mar- ginato , reflexo. Grat. Bull. de la Soc. Linn. de Bord. t. 2. p. 5.n.° 2. et Tabl. n.° 48. An Helix trochoideus ? Quoy et Gaym. Atl. pl. 8. f. 5-7. Affinis Æelici (helicogenæ ) pileoli. De Féruss. Tabl. n.° 142. p. 37. pl. 63. A. fig. 1,2. Helix pileus ? Muller, n.° 277.

Cette belle espèce d'Hélice est tellement trochoïde qu’on la confondrait au premier abord avec un Trochus ; mais en l’examinant avec soin, on se convainct que c’est une véritable Hélice. Elle a les plus grands rapports avec l'He- lix pileolus, de Muller, si parfaitement figuré dans la planche 63. A. de M. de Férussac. C’est peut-être son analogue fossile? On y distingue les bandes colorées, qui sont un charmant caractère de cette remarquable espèce. L'analogie de la bouche est surtout frappante : elle est am- ple , évasée, oblique et bordée d’un large péristome , réflé- chi extérieurement.

Cependant, la coquille de Dax diffère de la coquille vivante, en ce qu'elle n'est pas aussi anguleuse à la base du dernier tour de spire, et que les tours en général sont plus arrondis.— 6 tours de spire.

Elle a aussi de grands rapports avec l’'Hélice trochoïde figurée dans le tome II du Voyage de l’Astrolabe , pl. 8. fig. 5, 6, 7. Est-ce son analogue ?

Hauteur : 20 millim.— Diam. trans. : 25 millim.

Loc. Dax. Faluns blancs parisiens de la riche -et curieuse localité de Lesbarritz à Gaas, C.

(107 ) $ IL: Perforatæ.

6. Héuice pérrimée. 71. depressa. Nob. PL. 4. fg. 7,8.

H. Testä orbiculato-depressä, latè umbilicatä sub- tilissimè æœqualiter striaté ; labro simplici ; umbilico patulo pervioque ; spirä planulatä.

An Helix ericetorum ? Lam. n.° 69. ( wiv. ).

Affinis Helici olivetorum. Lin. Gm. n.° 190. De Féruss. Tab. n.° 205.

Helix incerta ? Drap. pl. 13. f. 8, 9.

Helix algira ? Dillwyn.

Cette Hélice est remarquable par son aplatissement , l'ampleur et la profondeur de son ombilic. Elle ressemble , par l'allure , la forme , la taille et la simplicité du péris- tome , à l'Aelix olivetorum ; mais elle est beaucoup plus déprimée , et sa surface est couverte de fines stries, égales, serrées , qui n'existent point dans cette espèce. Elle a aussi une grande analogie avec l’'Helix ericetorum , varietas maritima , qu’on trouve en abondance sur les pelouses des falaises de Biarritz, aux bords de l'Océan. La rt seule et l'enfoncement des stries da font distinguer. Sans ce caractère qui est d’une faible importance, on pourrait la regarder comme étant l’analogue fossile de cette dernière espèce.

Hauteur : 10 millim.— Diam. transv. : 20 millim.

Loc. Dax. Fossile des faluns bleus de Gaas. À.

7. Héuice RuDE. FH. aspera. Nob. PL. 4. fig. 9.

H. Tesiä orbiculato-convext , profundè umbilicaté., corne, asper&, substriaté ; spiré obtusé; labro sim- plici, acuto ; umbilico latiore.

{108 ) Grat. Tabl. n.e 50. p. 96. Helix olivetorum ? Gmel. , Lam.

Cette coquille diffère sensiblement de la précédente. Elle est plus globuleuse, beaucoup moins déprimée; et quoi- qu’elle soit striée , ses stries sont plus irrégulières, moins apparentes. Cette espèce a une grande analogie avec l’Helir ericetorum. Il serait possible qu'elle fut son analogue vrai. La seule différence qui permettrait de la distinguer, ce sont les aspérités dont la superficie est couverte et des stries très- marquées autour de l’ombilic qui simulent des plis.

Hauteur : 15 millim.— Diam. : 20 millim.

Loc. Faluns bleus de Gaas. À, .

: Nota. J’observe que l’Helix olivetorum vit en en très-grande abondance au-dessus des dépôts de faluns de ces localités; que c’est le seul lieu je l’ai trouvée vivante dans l’arrondissement de Dax; t que ce mollusque s’enfonce dans la terre aux appro- ches de dE Ces observations pourraient expliquer sa 08 sation récente

Cette FR se rencontre semi-fossilisée dans les faluns de Saucats, près de Bordeaux, l’on trouve le calcaire d'eau douce, en couches, intercalé dans la formation marine.

8. Hécice vaRIABLE. Helix variabilis. Drap. PL. 4. fig. 6.

H. testä orbiculato -conoïdea, umbilicaté , tenui ; spirä subconicä , labro simplici.

Drap. pl. 5. f. 11, 12.— De Féruss. tabl. n.° 284. Helix zonaria ? Donovan. Helix virgatd? des Anglais.

Cette espèce fossile me paraît être l’analogue d’une des nombreuses variétés de l'Helix variabilis de Draparnaud. Le test est mince, fragile, lisse, brillant. Le péristome est marginé et a même conservé sa couleur violacée, L’ombilic

(309) est petit. C’est par ce caractère , très-variable au reste , que cette coquille diffère de l'espèce vivante. Hauteur : 6 mill.— Diam. 8 à 9 mill. Loc: Dax. Faluns jaunes sablonneux de Mandillot. À.

9. Hécice INTERMÉDIAIRE. /lelix certe Nob. FL. 4 RE 10,15 IL, test& depressä , umbilicatä, lævi, pellucidä ; aper- turd rotundatà ; peristomate simplici, integro ; spird abbreviatd. Grat, Tabl, n.° 51. Affinis Helici lucidæ. Drap. n.e 34. pl. 8. f. 11, 12. Jolie petite espèce bien caractérisée par son applatisse- ment , la briéveté de la spire , l’ampleur de l'ouverture , dont le péristome est entier et arrondi. Un petit ombilic bien marqué. La surface de la coquille est blanche , lisse et bril- lante. Cette espèce n’a point d’analogue vivant ; mais elle a quelque ressemblance de taille et d’aspect avec l'Helix lucida. Drap. Hauteur : 3 millim.— Diam. : 5 millim. Loc. Dax. Fossile des faluns jaunes sablonneux du Mainot, à Castetcrabe. À. : ** Avec opercule. Genre XII.— HÉLICINE, HELICINA. Law.

Coquille subglobuleuse , un peu déprimée, non ombili- quée , à spire basse. Ouverture entière presque ovale. Péris- tome réfléchi. Columelle calleuse , transverse , planulée à bord tranchant , s’élargissant sur le lieu de l’ombilic. Un opercule corné.

Annotations.

Les Hélicines sont des coquilles terrestres exotiques des

climats chauds. Larmarck en a défini 4 espèces vivantes,

( 130 ) provenant de l'Amérique , et une espèce fossile trouvée dans le bassin de Paris. Cette même espèce existe dans nos ter+ rains tertiaires. Selon M, Defrance , il y aurait 3 espèces d'Hélicines fossiles ; mais ce genre paraît douteux à ce savant naturaliste. M. De La Bèche cite, d'après Sowerby, 4 espèces d’Héliciens, provenant du calcaire oolitique (Lias) , d'Angleterre.

ESPÈCES. 4. Hézicixe DouTeuse. Helicina dubia. Lam.

I. testé semi-globosà , lævi, nitidulé ; aperturé rotun- daté ; columellä callosä.

Lam. Anñ. Mus. t. 5. n.° r. p. g1.— Lam. Anim. sans vert, 7. (2) 1. p. 533.— Desh. 2. n.° 1. p. 58. pl. 6. fig. 14, 15.— Defrance, Dict. sc. nat. t. 20.

Analogue de l'espèce de Grignon.

Petite coquille semi-globuleuse, lisse, un peu luisante, légèrement déprimée , à spire aplatie. L'ouverture est arron- die-ovale ; la columelle évasée et calleuse.

Diamètre : 2 à 3 millim.

Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Mainot, à Saint- Paul. C.

Se trouve dans les mêmes terrains aux environs de Bor- deaux ; de Paris. / Lam. }.

Genre XIII.— FÉRUSSINE, FERUSSIN A. Grar. SrroPxosTOME. Desh.

Coquille ovale, ou orbiculaire , à spire convexe et obtuse ; ouverture ronde ; entière, bordée ; oblique , simple , sans dents, retournée du côté de la spire. Opercule ?

(114) Annotations.

Chaque fois, dit Cuvier, que l’on trouve dans les êtres organisés quelque forme , qui ne se laisse point exactement comparer avec celles des familles ou des groupes naturels déjà connus , on peut présumer que l’on a découvert le pre- mier échantillon , le premier indice de quelque groupe, de quelque famille nouvelle. La découverte que j'ai faite d’une coquille singulière , qui n’a point d’analogue vivant, permet de citer ladage philosophique du célèbre était français dont le monde s’enorgueillit.

Le genre que j'ai établi pour cette coquille a été offert à M. le baron de Férussac, comme un hommage de ma pro- fonde et respectueuse estime.

Le motif qui m'a déterminé à créer ce genre a été le même que celui qui décida Fischer, à l'égard de l’'Æelix ringens , de Linné, pour la formation du genre Anostome , que Lamarck et les autres conchyliolognes , après lui, ont adopté , à raison de l’importance d’un caractère aussi étrange que le renversement de louverture. Cette rétroversion de la bouche ne peut être , ni une anomalie , ni un accident, puisqu'il existe déjà trois espèces de Férussine ; et que ce

caractère particulier , est d'une telle constance , qu'il ne varie jamais dans les individus, qui ont été découverts, soit parmi nos terrains, soit ailleurs.

Le Genre Férussine présente de l’analogie avec les Anos- tomes , par le renversement de l'ouverture, mais il s’en éloigne par l'absence complète des dents. La continuité du péristome permettant de soupconner que la coquille est operculée , la rapproche bien davantage du genre Cyclos- tome. Je dois observer que M. de Férussac , pensait qu’elle doit appartenir à ce dernier genre ; comme je dois dire que

( 142 ) le genre Strophostoma de M. Deshayes n'est qu'une répé- tition de ma Férussine , créé long-temps après ma publi- cation.

Il existe aujourd’hui trois espèces fossiles de Férussine : 1.e celle des terrains marins supérieurs de Dax ; 2.° celle qui a été trouvée par M. Deshayes dans le calcaire d'eau douce de Bouxveiller , en Alsace , et qu'il a nommé Strophostoma striata ; 3.2 une troisième espèce, Ferussina lapicida, découverte dans un calcaire lacustre aussi, près Montpel- lier, par Leufroy , jeune naturaliste d’une grande espérance, mais que la mort a malheureusement enlevé à la science et à ses amis. :

ESPÈCES. 1. FÉRUSSINE EN FORME D'ANOSTOME. F. Anostomcæ- formis. Grat. PL: 4 fée 12517516

F. Testà orbiculari-depressä , profundè umbilicatü , lævigatä ; aperturd subrotundé , simplici, juxtä ver- ticem spiratum retroverso-inclinatà ; umbilico patulo, pervioque ad marginem striato ; peristomate integro ac reflexo ; spird obtusissimä.

Grateloup, Descrip. de plus. coq. fossiles des environs de Dax, insérée d@ns le tom. 2. du Bullet. d'Hist. nat. de la Soc. Linn. de Bord. p. 5. n.° 3 ( Octob.

1827 ). Grat. Tabl. méthod. des coq. fossil, des terrains ter- tiaires marins de Dax. L. c. p. 96. n.° 52 et p. 256. Strophostoma lævigata. Desh. Mém. sur le Stro- phostome (Mars 1828 ). Extrait des Annal. des Sc. nat, p. 5. pl. 11. À. fig. 1-4, Anostome fossile de Dax. Quorumdam.. Coquille orbiculaire, déprimée, lisse; l’ombilic très- évasé , profond , permet de distinguer tous les tours de

( 113:) spire; son bord est légèrement strié, Bouche arrondie, évasée , renversée en dessus , un peu inclinée , bordée d’un péristome entier , épais , réfléchi extérieurement.— 5 Tours de spire. Celle-ci est obtuse à son sommet.

Hauteur de la coquille : 11 à 12 millim.

Diam. transv. ( longueur } 29 à 30 millim:.

Diamètre de l'ouverture, environ 10 millim.

Diam. de l’ombilie : 6 millim.

Profondeur de l’ombilic : 9 millim.

Loc. Les faluns bleus d’Abesse, à Saint-Paul, au milieu des couches farcies d'Operculina complanata ( D'Orbigny), et les faluns bleus de Gaas. R. On l’a trouvée aussi depuis dans les faluns jaunes de Saint-Paul.

Je dois faire remarquer que cétte coquille n’a point été trouvée dans les terrains qui récèlent des Mollusques d'eau douce aux environs de Dax comme à Mandillot. Ce terrain est un tuf ou limon fluviatile et non un véritable calcaire lacustre.

Genre XIV.— CYCLOSTOME, CYCLOSTOMA. Lam.

Coquille de forme variable à tours de spire arrondis ; ou- verture ronde , régulière ; péristomé continu et réfléchi. Un opercule calcaire.

relations.

Les Cyclostomes sont des coquilles terrestres faciles à distinguer , à raison de leur ouverture ronde à bords réunis circulairement , et de l'existence d’un opercule complet non spiral.

On n’a rencontré généralement les Cyclostomes à l’état fossile, que dans les couches de calcaire d’eau douce, et quelquefois dans celles du calcaire marin supérieur.

M. Defrance indique 17 espèces fossiles, dont deux analo- gues du Plaisantin. D'après M, Deshayes, il ÿ en = espèces

(144) dans le bassin de la Seine , tandis que ce naturaliste sède plus de 4o espèces vivantes.

Nos terrains tertiaires marins ne SR que aid

espèces de Cyclostomes fossiles , encore l’une d'elles est-elle bien douteuse. À Se vi

Dans le bassin du midi de la France , M. Marcel de Serres croit en avoir trouvé trois espèces, dont deux analogues vivants. ( Cycl. elegans et Cycl. sulcatum. Drap. )

Une espèce existe dans la:formation gypseuse de Mont- martre ; c'est le Cyclostoma mumie Lam .-(Brard. ) qu'on trouve aussi dans les calcaires marins de Grignon.

ESPÈCES.

A. CYCLOSTOME CANCELLÉ. C. cancellata.

PI. 4. fig. 27. .C: Testä ovato conicé ,. durrité subunbilicaté, de cussald + “eleganterque g granulosd.; sulcis, transversis

distantibus ; striis approximalis longitudinalibus; peris-

tomate orbiculari patulo ; columelld extùs reflexä ;

ultimo anfractu parvulo ; mamillari, nitidè lœvigato. Grat Tabl. n.° 83. p.108... sf did Affinis C. eleganti, var. Drap. pl: 1, fig. 3. Charmante espèce, ovale, conique, turriculée, ayant quelque rapport de forme avec le Cyclostome élégant. La superficie est surtout remarquable par. un treillissage .gra- nuleux, délicat et élégant. 4 Tours de spire ; celui du sommet incomplet , très-petit, obtus ;: lisse et brillant. Hauteur : 10 millim.— Diam. transv. : 7 millim. 4j, Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac , de Gaas. RR.

2. CxcLosroms. De Lea Cyclo! Leman Bat PL 4. fig. 28, 20. us -C. Testä abbreviaté, lévigaté , corned ; peristomate

fr

Le" detail

(135) integro, patulo , orbiculato, extùs marginato ; ultimo anfractu subgloboso, versùs dorsum aliquandà costato. De Bast. 1. p. 31. pl. 4: f. 9:— Grat: Tabl. nie 84. p- 109. An potiès Paludina?

Cette petite coquille pourrait bien être préférablement une Paludine qu'un Cyclostome. Cependant elle réunit les caractères affectés à l'ouverture, et surtout à l'intégrité du péristome qui appartiennent à ‘dernier genre. Il existe un opercule ; mais l’état corné de la coquille, sa ténuité, sa fragilité, ne permettraient-ils pes de la regarder comme étant une Paludine ? 4 Tours de spire, lisses et arrondis.”

Hauteur : 5 millim. 7;-Diam, transv. du granèl tour de spire : 3 millim.

Loc. Dax. Dans les coaches so du falun marin coquillier de Mandillot à St.-Paul, mélangé avec une sorte de tuf d'eau douce, contenant un grand nombre de coquil- les terrestres et lacustres ( Hélices, Néritines , Mélanop- sides ).

Se trouve dans le calcaire d'eau douce à Bordeaux. Genre XV. MAILLOT, PUPA: Drap.

_ Coquille cylindracée, en général épaisse. Les tours de spire nombreux, presque égaux; le sommet obtus. Ouverture demi-ovale ou arrondie, ordinairement dentée ou plissée.

Annotalions. 11:

Les Maillots sont des coquilles terrestres dont on n'a dé- couvert qu'un très-petit nombre d'espècés à l'état fossile. Sur 27 Maillots vivants décrits par Lamarck, une seule fossile est citée dans le Tableau de M. Défranée. M. de Férussac en indique deux espèces ayant. leurs analogues vivants { P. cinerea et P. muscorum ), la première espèce

( m6) provenant des brèches de Nice, et la deuxième, d’une roche calcaire des environs de Martres de Veyres ( Allier ). J'en ai rencontré aussi deux espèces parmi les couches superficielles de nos faluns marins coquilliers. L'une d'elles est un peu douteuse , la coquille étant incomplète.

ESPÈCES. 1: MaïLuOT QUADRI-DENTÉ ANTIQUE. Pupa 4 dens anti-

qua. Nob. P1..4. fig. 15.

P: testà sinistrorsé , conico-cylindricé, crassiusculd;

aperturd 4-dentatü ; spirä obtusä prælongé , labro mar- gine , reflexo. Pupa 4-dens ? Drap. n.e 18. p. 67. pl. 4. fig. 3.— Lam.6.(2) n°17. p..109.— Grat. Tabl. 53. p. 97. io Bubraiis: 4-dens. Brug. Dict. ne.g1. : Helix quadridens. Mull. n.° 306.— Lister, res t: 40. f.. 38.— Chemn. Conch. 9. t. 112. f. 965. Turbo quadridens. Gmel. Dillw. Helix (Cochlogena) quadridens. Féruss. . Tabl. n.° 454.

Cette coquille est plus grande que celle de l'espèce vivan- te, mais elle est en tout pareille par ses autres caractères. La bouche est sénestre , demi-ovale et munie de quatre dents peu enfoncées. ER spire a 7 à 8 tours arrondis, ceux du sommet plus petits proportionnellement aux autres.

Hauteur : 7 millim.— Diam. 3. 1/2.

Loc. Dax. Fossile des faluns jaunes de Mandillot à Saint- Paul au milieu de la couche supérieure mélangée avec le tuf d’eau douce coquillier. RR. Au Mainot , à Casteterabe , dans le dépôt marin.

2. Ms11uOT srRié. as striata: Nob. PI. 4. Gg: 16

gs

DO UT 22 VA ON EU RE TU, Pen SO CRUE NU ET PPS CE SUREe

LL

( 537 )

P. testé sinistrorsé , sub-cylindricä , longitudinaliter

striaté ; aperturd semi-ovatà ; mn sens Pupa inversa. Grat Tabl, 54. p. 97.

Cette espèce est un peu douteuse pour moi. Cp elle offre les principaux caractères des Pupa. Les tours de spire, au nombre de cinq, assez égalisés, sont légèrement arrondis et couverts de fines stries longitudinales, L'ouver- ture étant imparfaite , il n’a pas été me de juger sil existait des dents.

Hauteur : 6 millim.— Diam, : 3 millim.

Ce Pupa ressemble beaucoup au Pupa dolium , mais il a la bouche à gauche.

Loc. Dax. Faluns sablonneux du Mainot à Casteterabe. Æ.

Genre XVI.— CLAUSILIE, CLAUSILIA. Drap.

Coquille fusiforme , à sommet grêle et mousse. Ouverture ovale ; péristome continu , réfléchi.en dehors; une lame élas- tique , souvent dentée ou plissée , adhérente à la columelle,

Annotalions.

. Ce genre de coquilles terrestres renferme un grand nom- bre d'espèces vivantes. Lamarck n’en a connu que 12, la plupart de l’Archipel américain, et les autres de la France idionale. Depuis ce naturaliste , la quantité de Clausilies s'est beaucoup accrû ; mais les recherches des Conchyliolo- gues n'en avaient découvert encore aucune espèce à l'état fossile, Le premier, j'en ai trouvé une de très grande taille dans nos terrains marins supérieurs. 4. CLAUSILIE TRÈS-GRANDE. C. maæima. Nob. PI. 4. fig. 17.

C. test sinistrorsä, maximä , fusiformi, ventricosé Jragili, longitudinaliter obliquè substriaté ; aperturé oblongé ad basim acuta ; labro columellari triplicato.

Grat, Tabl. n.° 55. p. 97.

(118 )

Cette grande et belle Clausilie fossile n'a point d'ana- logue vivant, La coquille est fusiforme , ventrue , mince, fragile , marquée de quelques fines stries longitudinales. L'ouverture est ovale-oblongue ; rétrécie et anguleuse supé-

2 L4

rienrement: Il sur la columelle,

les. deux inférieurs plus cetis Micuts et contournés en spirale, Le supérieur. est grand et horizontal. La coquille n'étant pas dans son intégrité parfaite ; il est impossible de connaître sa longueur et le nombre de tours de spire, mais d'après le diamètre ventral , qui est de près de 15 millimè- tres , il est à présumer .que la hauteur de la coquille était de 60 millim.

Longueur de l'ouverture : 14 millim.

Son diam. transv. : 8 millim.

Loc. Dax. Les faluns libres jaunes de Mandillot , à Saint- Paul. À. Miss, Genre XVIL. BULIME, BULIMUS. Lx.

Coquille ovale, oblongue, ou turriculée. Ouverture ovoïde ou semi-lunaire, à bords désunis supérieurement. Columelle , droite, lisse | ayant une légère inflexion vers son milieu.

Annotations.

Genre terrestre très -nombreux en espèces vivantes. Lamarck en a décrit 34, et M. De Férussac en compte plus de 80. Selon M. Defrance il y en aurait 37 espèces fossiles, dont une espèce analogue à Grignon, une de cette même localité identique avec une du Plaisantin, cas fort intéres- sant. Cependant, comme l'existence des Bulimes fossiles est rare et même contestée, il est à présumer que , parmi ces espèces, on aura confondu , tantôt des Paludines, tantôt des Rissoaires, tantôt des Mélanies, ou d’autres petites coquil- es marines , qui avaient quelque analogie avec les Bulimes:

(1191)

Salon M. Deshayes il:yen a trois espèces bien caractéri- sées dans le bassin de Paris. ( B. sextonus. Lam. B. lœvi- gatus. Desh. B. conulus. Lam.).

L'espèce désignée dans le bassin de la Gironde , sous L nom de Bulimus Terebellatus, dont l'identique se trouve à Dax , à Paris, en Italie, en Touraine , etc., n’appartenant nullement à ce Genre ;' doit être placée ailleurs.

Mes recherches n’ont pu me faire découvrir, parmi nos terrains tertiaires, qu'une seule espèce bien établie de Bulime , (B. lubricus.) > et deux autres fort petites, un peu ins qui peut-être appartiennent au genre Paludine ou Littorine. Ces.trois espèces sont constamment mélangées dans les couches | HRATE RE de faluns, avec les pnquiles marines.

Fe | À 34 ESPÈCES.

+: Borne BRILLANT. Bulimus lubricus. Prug.

PL. 4. £e 18. B. Testä ovato-oblongé , lævi, nitidissimt. Brug. Dict.:n.° 23. (vivant). Lam. 6. (2)n.° 34. 2: p.126. Drap. 4: p.95. ph 4 f: 24. Helix subcylindrica. Lin. Gm. n.° 118. p. 3652, + Helix lubrica. Mull. n.e 303. p. 104. Helix lubrica. Lin. Gm. n.° 142. p. 3661. Helix (cochlicopa) lubrica. De Férus. Tabl. n.° 374. Helix stagnorum. Pultency. (Non Basterot)}, Turbo glaber. Da Costa, Turbo muscorum. Pennant. Helix lubrica. Montagu. t. 22. f. 6. Wood, nd. pl. 34. n.° 145. Hauteur : 5 mill,— Diam. : 2 mill. ‘4. “+ L'idéntique vivant, partout en Europe ; se LE: dans les lieux humides, ombragés, du voisinage des eaux,

( 120 ) Loc. Fossile à Dax , dans les faluns jaunes mbtimeleis de St.-Paul. À.

2. Burrue eLoBuLE. Bulimus globulus. Nob. & PI. 4 fig. 19, 20.

B. Testé parvuli, ovatt, nitidè lævissimé aperturd oblongä, simplici ; columelld sebrangioad à P4r4 bre- viusculd, obtusd.

Grat. Tabl. n.° 58. p. 99. Non Paludina globulus. Desh. 2. pl. 15. f. 21, 22.

Cette petite coquille possède tous les caractères assignés aux Bulimes; mais comme elle est si petite , et qu’elle ne se rencontre que dans les terrains marins , il serait possible qu'elle appartint au genre Paludine Litorine. Dans le doute, je la maintiens parmi les Bulimes. I\ ne faut pour- tant pas la confondre avec la Paludine globule de M. Des- hayes. Notre coquille est oblongue, lisse, brillante. L’ouver- ture ovale ayant le bord droit tranchant , et le bord colu- is vd marginé, 2 Tours :/, de spire.

: Hauteur : 3 millim,— Diamètre : 2 millim.

‘Loc. Dax. Faluns j jaunes sablonneux du Mainot à St.- Paul. €.

3. BULIME TURRICULÉ. Pulimus turritus. Nob. PL. 4. fig. 21, 22, - B, Test& parvult , acicult; turritä ; nilidè lævigaté ; anfractibus quinis |; convexiusculis ; apertur& ovalo- oblongä; labro acuto. - Affinis Palüdinæ subulatæ. Desh. 2. pl. 15: f. 19, no, 53 nf. Coquille trs petiti mince, fragile , luisante, eplinisihoé: turriculée, composée de cinq tours, de spire me. arrondis. L'ouverture est oblongue, :

Fr

Cette espèce , au sai aspect , a de frélisgie avec la Paludine subulée de M. Deshayes : elle en diffère en ce que le péristome n’est point continu, ce qui démontre que ce n’est pas une Paludine.

Longueur : 4 millim.— Diamètre : 1 millim.

Loc. Dax. Faluns jaunes du Mainot. À, Parmi les coquilles marines.

Genre XVIII. AGATHINE, ACHATINA. Lam.

Coquille ovale ou oblongue, en général subturriculée. Ouverture entière, plus longue que large, à bord droit tranchant, jamais réliéehi; nennale lisse, capes et tron- quée à sa base.

j Annotations.

Les Agathines sont des Mollusques sub-terrestres, qui vivent au voisinage des eaux, dans les lieux frais et humi- des, sans être réellement aquatiques, Le nombre d'espèces vivantes est fort considérable. Lamarck en a signalé 17 exotiques , provenant des climats chauds, et deux espèces très-petites, qu’on trouve en Europe. (4. Jfolliculus et 4. acicula ). |

Les espèces fossiles sont au contraire excessivement rares. M. Defrance en mentionne une trouvée dans un dépôt marin ; et M. Desbayes en a décrit une autre espèce fossile provenant du bassin tertiaire de la Seine, FRteiee pellucida ).

“Nos faluns en renferment deux espèces bien cardctéri- sées , qui ont leurs analogues vivants. L'une d'elles se trouve partout en France; l’autre existe dans les ‘climats chauds. Il est à remarquér que ces deux des que soit mêlées parmi les espèces marines.

(; 124 ESPECES.

1. AGATHINE AIGUILLETTE. /chatina acicula, Lam. PI. 4. fig. 23, 24.

A. Testä turrito-aciculaté , nitidè lœvissimé ; colu- mell& basi truncatä; ultimo anfractu sas sub - æquante.

Lam. 6, (2) n.° 19. p. 133. (viv.). Grat: "Œabl. n.° 61. p. 100 (fossil.).

Bulimus acicula. Brug. n.° 22.

Bulimus acicula. Drap. n.° 5. pl. 4. f.25, 26.

Buccinum acicula. Mall. n. ° 340.

Buccinum acicula. Wood. pl. 24. f. 155.

Buccinum terrestre. Montagu.

Buccinum longiusculum. Adans, Micr.

Helix octona. Gmel. n.° 120.

-Helix (cochlicopa) acicula. Féruss. n.° 371.

L’'aiguillette. Geoffroi. Gualt. tabl, 6. f. BB. -

Identique de l'espèce vivante.

Loc. Dax. Fossile des faluns jaunes sablonneux de St -Paul. R.

2. AGATHINE BUCCINÉE. Pro buccinula. Nob. PI. 4. fig. 25, 26.

A: Testé oblongo-elongatä, lævi, aperturd ovato-

élongata; ; ultimo anfractu spird heure: ‘apice aculo. Grat. Tabl. n.° 62. p. 100. Helix(Achatina) Lubricoïides. Feruss. ne 372.

Cette petite Agathine paraît être, selon M, De Férussaé à

l'analogue de l'espèce vivante , qu'il a désignée sous le nom d'Helir Lubricoïdes. Elle est oblongue, allongée, très- lisse , brillante. Le grand tour de spire est plus grand que tout le reste de la tre Ouyerture, red 4 Tours de spire.

(123) Hauteur : 5 millim.— Diamètre : 1 2}. Loc. Dax. Faluns jaunes de Mandillot, parmi les coquil- les marines. À.

Ce “XIX. _— "AMBRETTE, SUCCINEA. Drar.

Coquille mince, translucide, ovale-oblongue à spire coni- que, aigüe. Ouverture ample , ovale , oblique, plus longue que large; le bord droit tranchant non réfléchi s’unissant inférieurement à une eolumelle lisse , amincie, tranchante. Point d’opercule.

: Annotations.

Les Ambrettes sont des Mollusques d'eau douce et cepen- dant ces animaux ont une tendance à vivre hors de l’eau. On n'en connaît que 3 espèces vivantes ‘dont l’une de l'Amérique et les deux autres d'Europe, Il n'en existait pas encore à l’état fossile. Nos terrains tertiaires mixtes m'en ont fourni une espèce, dont l’analogue est vivant dans le pays. Ce fait offre de l'intérêt.

ESPÈCES.

1. AuBRETTE AMPHIBIE. Succinea amphibia. Dra PL 4. fig: 3r. A+ Test ovato-oblongé, tenuissimé ; spiré brevi ; aper- turä infernè dilatatà , subverticali. Succinea amphibia. Drap. Moll. pl. 3. f. 22 (viv.) Lam. An. s. vert. 6 (2) p. 135. n.° 2. Helix succinea. Mall. Verm. 97. n.° 296. Helix putris. Lin., Gmel. p. 3659. n.° 135. Helix limosa. Dillw. Helix (cochlohydra) putris. var. x de Féruss. Tabl. n.° 9 et Hist. des Moll. pl. XL. f. 13. Bulimus succineus. Brug. Dict. n.° 1 18.

(124)

Limnea succinea. Flemming.

Tapada succinea. Studer.

L'Amphibie ou l’Ambrée. Gcoff. n.° 22. List. Conch. t. 123. f. 23. a.— Gualt. t. 5. f. H.— D'Arg. pl. 28. f. 23.— Wood, pl. 35. f. 17 . Montag. tab. 16. f. 4.— Donov. t. 168. Fr 1. Chemn. Conch. 9. tab. 135. f. 1248.— De PE Malac. pl. 38. f. 4. (optma).

Cette HE my fossile est l'identique parfait de l'espèce vivante , qu'on trouve partout en France. Je crois que c'est la première fois que ce genre a été trouvé à l'état fossile.

Loc. Dax. Faluns jaunes mixtes du dépôt de Mandillot, Saint-Paul, parmi les Mélanopsides , les Lymnées , etc: R.

FAMILLE DES LYMNÉENS. Law. Limnacés Blainv. Limnosrrez, Féruss!

Coquilles spirivalves , lisses. : bord droit de l'ouverture aigu , non réfléchi.

Mollusques fluviatiles et lacustres inoperculés. Genre XX.— PLANORBE, PLANORBIS. Bruc.

Coquille , mince discoïde ou enroulée à spire applatie ou surbaissée et dont les tours sont apparents en-dessus et en- dessous. Ouverture transverse arrondie lunulée à bord tranchant, Opercule nul.

Annotations.

Les Planorbes sont des coquilles d’eau douce à spire hori- zontale. Le nombre d'espèces vivantes s'élève à 20 ou davan- tage ; et celui à l’état fossile, à 18 (Defrance).

M. Brongniart en admet quatre analogues.

C'est surtout dans le calcaire lacustre que l'on a découvert

(125) le plus de Planorbes fossiles. Les recherches de MM. de Férussac , Brongniart et Brard, ont appris qu'ils se rencon- trent essentiellement dans les terrains , soit inférieurs , soit supérieurs au gypse , soit marneux , soit siliceux , et rare- ment dans les terrains marins.

Le bassin parisien , selon M. Deshayes, en contient 11 à 12 espèces. Celui de Dax ne m'en a offert qu'une, dont l'analogue se retrouve à Paris. Elle est mélangée dans les faluns , avec les coquilles marines.

ESPÈCES.

1. PLanoRBE corner. P. cornu. Brongn. PI. 4. fig. 30.

P. Testä discoidea , tenus, subplanä, DURS subtüs profundè umbilicati; anfractubus quaternis ; ultimo majore.

Al. Brongn. Ann. Mus. t. XV. p. 371. pl. 22. f. 6.— De Féruss. Mém. Géol. p. 62. n.° 8.— Defrance, Dict. sc. nat. t. 41.— Grat. Tabl. n.° 86. Desh. 2. p. 83. n.° 1. pl. IX. f. 5,6.

Coquille assez grande, discoïde, eue mincé , pute . cornée ,. rougeâtre , très-lisse profondément -ombiliquée. Quatre tours de spire arrondis, Le dernier très-grand.

Hauteur 4 à 5 millim. Diam. transv. 10 millim.

Cette espèce , l’analogue de celle du bassin parisien, se trouve à Dax dans le dépôt de tuf, marno-argileux rougeà- tre ; qui recouvre le falun coquillier marin. Elle y est mélan- gée avec de nombreuses re dress des Véritines et autres coquilles fluviatiles.

Loc. Dax. Mandillot, à Saint-Paul. Se trouve aux envi- rons de Paris dans le terrain d’eau douce supérieur , à Palai- seau, Saint-Prix, la Villette. ( Desk. )

( 126 } Genre XXI.— LYMNÉE, ZYMNEA. Lam.

Coquille mince, fragile , oblongue, quelquefois turriculée à spire saillante, plus ou moins aigüe. Ouverture entière, plus haute que large , ovale, à bord droit tranchant , un pli oblique à la columelle , point d’opercule.

Annotations.

Ce genre, très-voisin du précédent , mais qui s'en distin-

gue si parfaitement, ne renferme que des coquilles d’eau douce.

M. Defrance mentionne, d'après Lamarck, 12 espèces de Lymnées vivantes, et en cite 10 fossiles, dont 2 analo- gues du Plaisantin, d’après Brocchi. Dans le bassin parisien, il en a été trouvé 15 par M. -Deshayes ; mais ce savant

observe que les Lymnées s'y voient dans deux états fort diffé-

rents ; les unes caractérisent les marnés , soit: supérieures, soit inférieures, au gypse dépendant de cette formation. Dans ce gissement, les coquilles ont conservé leurs tests , entiers ou brisés. Dans le second cas, le test a disparu , et il ne demeure de la coquille que son moulé ou son/moyau, et c’est dans la couche inférieure du silex lacustre supérieur que les Lymnées se montrent dans cét état. Se tom. 2. p.91). ni F

Les coquilles AS de ce-genre-ne sont és étrangè- res à nos faluns. On en trouve dansiles couches supérieures mélangées à d’autres coquillés: terrestres et fluviatiles ;'asso- ciées aux coquilles marines. J'y en ai: constaté-5: espèces} dont {rois ont leurs analogues vivants}: et déux-ont en même: temps leurs analogues fossiles dans le! bassin’ de Paris, malgré la différence de gissement, Ce -fait m'a paru inté- ressant.

(127) ESPÈCES. * Testa ovalis , vel subglobosa. A. LYMNÉE STRIATELLE. Lymnæa striatella. Nob. PI. 4. fig. 32. ee L. Testä ovato-oblongé , subventricos® , transversint substriatä ; plicä columellari valdè' sn promi- nente ; striis subtilissimis. Grat: Tabl. n.0 87. p. 126. Differt à Lymnæd substriatä. Desh. ne érf, 5,6 Coquille ovale-oblongue; mincé , fragile , couverte de stries transverses ent sa subies et rapprochées. Quelques stri 1 ént se font aper- cevoir aussi. Ooviilurs ovale ; une fénte: joel dits Fer de spire arrondis. Sommet acuminé.

Hauteur : 14 à 15 millim.— Diamètre : 8 à 9 millim.

Loc. Fossile à Dax; faluns marins du Maïnot à :Saint- Paul. À.

2, Lyunée enriée. Lymnæa sos Desu.

FE3, be. 33.

L. Testé ovato-globosé, tenui, lœvigatä ; spird abbre- viatä ; ’aperturd magnä sub-obliquà ; phica colümiellari magn.

Al. Brong. An. Mus. t. XV. pl. 22. f: 18.— Desh. 2. p: 98. n.° 14. pl. XL. f. 179,16. De Féruss. Mém. géol. n.° 7. Sr _— sc. nat. t. 26. Grat. Tabl. n.0 88.

Coquillé subglobuleuse, trèsventrue, lisse, a 5 Tours de spire, le dernier très-grand. L'ouverture ample , oblique à l'axe ; columelle courte ; Fi columellaire prolongé, je tordu... "1

Longueur : 7 à'8 millim,— Diamètre : 8 millim.

(128)

Analogue de l'espèce des environs de Paris ? Cependant elle diffère un peu : la spire de celle de Dax est beaucoup plus courte.

Loc. Dax. Faluns jaunes du dépôt de Mainot à Saint- Paul. R.— St.-Prix, Montmorency , Sanois. ( Desh. ).

3. Lymnée ovaze. L. ovata. Drap. 1. 4. fig. 35.

L. Testä ampullaced , ovatà ; corne , tenui ; leviter striatä À magné, ovato-oblongä ; spirä brevi , aculé.

eus ovatus.. Drap: n. 2. pl. 2. f. 30-31.— Schroet. Flusconch. t. 10 min. À. f. 6. Lyÿmn. auricularius. var. B. Drap. Tabl. Moll.

Analogue parfait de l'espèce vivante. Est-ce une coquille véritablement fossile ? Je l'ai trouvée assez multipliée dans le dépôt marno-argileux superposé au falun coquillier marin, associée aux Néritines, aux Mélanopsides, Elle à conservé sa nature cornée avec sa transparence.

Loc. Dax. Mandillot, à Saint-Paul. L'espèce vivante habite dans toutes les eaux douces, pures , tranquilles du pays.

h. Lxmnée AuRICULAIRE. L. auricularia, Lam. PL 4. fig. 34. |

L. Testà ampullaceé , ventricosd, ovatä, tenui, dia- phanä ; strüs longitudinalibus tenuissimis confertis ; spird brevissimd acuminaté .

+ p- 161. n.° 7 ( vivante }. Lymneus auricularius. Drap. pl. 2. f. 28, 29. Helix auricularia. Lin. Gm. n.e 147. Pennant, Brit. Zool. 4. t.. 86. f, 138.— De Born, Mus. t. 16. £. 20.— Chemn. 9. t. 135. f. 1241, 1242. Bulimus auricularius. Brug. Dict. 14.

( 129 Buccinum auricula. Mull. ne ru -Helix auricularia.. Wood ; tab. 35. f. Bo List. int 123: f. 22. Bonn! 3. f. 54.— Gualt. t. 5. f. Fi G.—:Donov. 2. t. 51. f. 1. Montag. t.. 16. f:2.

Analogue parfait de l'espèce vivante du pays:

Habite le même terrain argilo-marneux qu'on trouve au- dessus du dépôt marin, Cette espèce ; ainsi que la précé- dente , aurait bien pu y être: entraînée accidentellement et postérieurement aux Mélanopsides, aux Néritines et autres espèces fluviatiles anciennes , dont tous les neue vivants n'existent pas.

Loc. Dax. Dépôt fviatie armani ‘de Mandiilot , à ‘Saint-Paul. À:

tidedl-abcuris Es Testa porte) ht . LYMNÉE DES MARAIS. Lymnea palutris Drap. PI. 4. fig. 36.

L. testä ovato-oblongä , longitudinaliter ac tenuissimè striatä; strüs irregularibus remotiusculis cinctà ; aper- turd ovaté ; plicä columellari rectà vix tortuosd ; jar conico-acuté: Hg pl À av NO e evsiten

°° Lam. Ann. Mus. t. 4. p. Dos.) 12" \d; Mot « vert. 6: (2) p. 160. n.° 3 (ui) et tom. 9. p. 543. n.° 1 (fossilis).— Desh. 2. p. 95: pl:'ri. fig. 9, 10. Al. Brong. Ann, Mus. t: 15. pla: f. 15. De Féruss. Mérm. géol. n.° 12. :— Délrance, re 3 sc. nat. t. 26. P- 461.

Lymneus palustris. Drap. Moil. P- Los n.° f. 4o, 41.

Bulimus palustris: Brug. Dict.'n'o 12.

ra pau ag ie! ni LU 131.— Mis

5 e:46 &.rot

*

5

30 }) Helix corvus. Gmel. n°208. Helix palustris. Wood. tab. 35. f. 168.— Donov. 5. t. us. fe 14— Penn. 4.t. 89. f. 2.— Chemn. 0. t. 135. f. 12394 s240.— (List. 1; 124. f. 24.— Gualt. t. 5. f. E.— Favan. pl. 612 F.0. Cette espèce est l'identique la coquille vivante. Elle n'en diffère ‘en rien. Elle à 6 tours de spiré arrondis. Longueur 15 à 18 millim.— Diam. 7 à 8 millim.

’est aussi l’analogue de l'espèce fossile du bassin parisien, qui a été trouvée à Pierrelaye , dans la couche inférieure du grès marin.

Loc. Dax. Le dépôt argilo-marneux lacustre de Mandil- lot, à Saint-Paul. R. Paris. Midi de la France. L'espèce

vivante habite les eaux stagnantes partout.

6. Los FRAGILE. Lymnea ie gt Nob. h À. 7. 3 : 3

L. testä oblongo-elongaté , tenuk., fraeili » Corne , lævissimä ; aperturd oblongd ;. plicä FRERES obli- qué ; spird acutd.

Lymneus palustris. var. B. Drap. pl. 3. ou k- 644 SE Lin. Gmel. p. 3658 (viv.). Wood , gel: 167; S.Fluss. p.309, t..7. f. 8. | Gualt, tab. 5.f EiiList. Synops: t, 8..f. 5. Varietab, B. Testé corne. Nob, fig. 38.

Cette espèce est constamment plus petite que la Lymnée des marais avec laquelle elle a des rapports. Sa surface est très-lisse, brillante. 5 à 6 tours de spire.

Hauteur : 12 à 13 millim.— Diam. : 6 millim.

Elle m'a paru être l’analogue de l'espèce vivante.

Loc. Dax. Le même dépôt de Mandillot, à Saint-Paul. C.

( Säu |) Genre XXIL.— PALUDINE, PALUDINA. Lan.

Coquille épidermée , conoïde , à tours de spire arrondis, à sommet mamelonné ; l'ouverture ovale-arrondie , à bords réunis tranchants, anguleuse vers le haut. Un opercule

{'% Æ

corné à élémens concentriques. Annotations.

Lamarck avait placé , comme on sait, les Paludines, qui sont des Mollusques Trachélipodes operculés, dans la fa- mille des Péristomiens , entre les genres Valvée et Ampul- laire ; mais comme ilest démontré d’après les observations de M. Beudant, que les Paludines vraies, ont les habitudes des Lymnées et voguent de la même manière qu’elles à la surface de l'eau, le pied tourné er haut, je n'ai point hésité de les ranger à côté de ce dernier genre, bien qu’il soit dé- pourvu d’opercule. Il ÿ à aussi plusieurs autres analogies d'organisation qui rapprochent les Lymnées et les Paludines. Les unes et les ts , ontle pied ovale , n’ont que deux

tontarnnl! + +1

yeux à leur base , et l'organe mâle est élit situé au-dessous du tentacule droit.

Les Paludines n'habitent pas exclusivement les eaux douces ;. on en trouve aussi dans les eaux saumâtres ou salées, C'est pour cette raison qu'elles ont été distribuées en deux sections, savoir ; 1.9 espèces fluviatiles , 2.° espèces sub-marines.

Cette différence d'habitation jointe à quelques autres légers caractères tirés de la coquille et de l’animal , ont engagé M. de Férussac à établir le sous-genre Lirronine , qu'il a ré- servé aux espèces des eaux saumâtres ét salées.

Le nombre des vraies Paludines s’est beaucoup accrû depuis Lamarck , qui n’en avait Ée que F espèces, dont 5 de France et 2 exotiques.

( #3a:)

Selon M. Deshayes, il en existerait 25 de vivantes et 4x espèces à l'état fossile. Mes recherches m'en ont fait reconnaître en totalité 92 espèces , dont 64 vivantes, tant de l'Europe que de l'Asie, de l'Afrique et des Amériques méri- dionale et septentrionale ; et au lieu de 41 espèces fossiles indiquées par M. Deshayes , je n'ai pu en signaler que. 28 à 30, dont 2 analogues vivans , 4 de la formation crétacée , 10 de l'argile plastique (terrain lacustre ) du bassin de Paris, 5 espèces du calcaire d'eau douce du Cantal, 4 de l'Angleterre , 3 de l'Autriche.

: Sept espèces seulement ont été constatées parmi nos faluns désagrégés, mélangées avec les coquilles marines. L'une d'elles a son identique vivant ( Paludina achatina ). Une seconde appartient peut-être au sous-genre Littorine et a son analogue vivant sur nos côtes. Des 5 qui suivent, 3 m'ont paru nouvelles, et les deux autres ont leurs analogues fos- siles , de même que les deux premières , dans le bassin ter- tiaire de Paris.

ESPÈCES. 1. Pazunixe AGATHE. Paludina achatina. Lam. PI..4. fig. 39. P. testi ovato-ventricosd ; fasciis tribus subfuscis in ultimo anfracti, in te duabus ; aperturd obovatd.

“Lam. 6. (2). p. 194: 0.0 2.— Grat. Tabl. des coq, fossiles de Dax, in Bullet. Soc. Linn. de Bord. t. 2. p. 137. 111, |

Cyclosioma achatinum. Drap. Moll. p. 36. n.° 6. pl. 1. fig. 18.

Helix fasciata. Lion. Gm. p. 3646. n.o 106.

Nerita ligata. Mull. Verm. p. 181. n.° 368.

Nerita fasciata. Mail. p. 182. n.o 369.

(1333 )

Chiocciola maggiore. Ginnan. Op: post. 2. p. 49. pl. 1. f. 6.— Seba, Mus. 3. tab. 39. f. 33, 34.— Gualt. Test. t. 5. f. M. Encycl. pl. 458 £. 1. a. b.-- De Blainv. Malac. pl. 34. f: 6. optima.— Wood, Catal. Test. pl. 34. f. 120.

Cette Paludine ressemble beaucoup à la Paludine Vivi- pare , mais elle est plus petite , plus allongée et mieux fas- ciée. Elle est l'identique incontestable de l'espèce vivante ; par conséquent elle n’a pas besoin d'être décrite, car elle est trop connue. Je ferai remarquer néanmoins que l'espèce fossile est excessivement rare dans notre bassin , n’en ayant jamais rencontré qu'un seul individu parmi nos terrains ter- tiaires ; et que. Voaphcne anrapte.} de même que la Paludine

vivipare ne se enviro ns de Das. Les seules

écalités j'aie cûbstaté eur Hrébncs c'est à Bayonne, à l'embouchure de l’Adour , et à Saubusse pour la Paludina achatina , d'où j'ai conclu quelle avait remonté le fleuve à l’aide de la marée. Celle-ci vit dans les marais salans de la Gironde , d’après l’observation de M. Ch. Des Moulins.

Hauteur : 20 millim.— Diamètre : 13 millim.

Loc. Dax. Dans le dépôt terreux lacustre de Mandillot, à Saint-Paul. RAR. Environs de Paris { Deshnyes ); Mont- pellier , dans le calcaire moëllon { Marcel de Serres ).

2. Parunine cHÉrive. Paludina pusilla. Deshayes.

P. testé parvulä ; turrité , subcylindracéd ; lævissimä; anfractibus senis , convexis valdè separatis ; mure subrotundé.

Desh. 2. p. 134. n.° 15. * HE 3 » À TR Parisiensis ).— Ibid. Dict. Encycl. 3. p. 695. 17.-— Basterot, p. 31. n.° 1 ( fossilis AE )-

num Gratel, loc, cit. p: 138. n°122:

Palilina acuta, Ch, Des Moul. Catal. des Mollusa.

(134 )

de la Gironde ; in Bullet. Soc. Linn. de Bord. 2. p. 67 ( vivante ).

Cyclosioma acutum. Drap. n.° 15.

Cyclostoma pusilla. Férussac , Mém. de Géologie, p. 64. n.° 8.

Bulimus: pusillus. Alex. Brongn. Anval. du Mus. t. 15, pl. 23, f. 3,

Bulimus pusillus. Brard ; Mém. in Annal. du Mus. t.15: pl. 24, f..29 à 25.

Cette petite Paludine est l’analogue de l'espèce vivante qui se trouve en abondance sur les côtes de France , parti- culièrement à la Rochelle, et dans les marais salans de l’em- bouchure de la Gironde. Elle est aussi l’analogue parfait de l'espèce fossile de Paris. IL ne faut pas la confondre avec la Paludina muriatica, de Lamarck , ( Turbo muriaticus , Beudant ), qu’on trouve vivante dans les eaux siumâtres ou des märais qui bordent les côtes de notre Océan et de la Méditerrannée , dans le midi de la France et de l'Italie ; mais celle-ci n’a point été découverte à l’état fossile, On re- connaît la Paludine chétive à sa forme subcylindrique , allongée ; turriculée , ayant 5 à 6 tours de pire ‘arrondis, parfaitement détachés par une suture. La surface est lisses, ouverture ronde ; à bords tanchans et continus. Une ap- parence d'ombi ie. Re

Hauteur : à à 3 millim, Diamétre : 1 à 1 1/3 millim.

Loc. Dax. Les faluns blancs de Lesbarrits , à Gaas, A.

Faluns bleus de Bordeaux ( Basterot ). Marnes des en- virons de Paris, de Saint-Ouen ( Desh. ).

3. PazuDine naine. Paludina nana. Desh. PI, 4. fig. 42, 43. P. testä parvulé , ovato-conicé | elegantér semi-pli- catd ; plicis éxiguis longitudinalibus ; anfractibus con-

(235)

vexiusculis valdè separatis, suturd ER: shall

turd ovatds 1 bc nana. Desh; 2, p. 132: n.° 11: É sig

“37718. Palin nanus. Lam. Annal. Mus. Tom: 8. Ai Got fig. 9.— Ibid. Anim. sans vert, 7..p. 536. n.° 10. ( fossilis.)

Paludina striata. Grat. Tabl. 113. dois Cette charmante petite Paludine que j'avais pris pour une espèce nouvelle , me paraît être , sans le moindre doute, l'analogue de la Paludina nana , de M. Deshaÿes | qu’on trouve ; comme chez nous , dans les couchés marines des

RATE

surface est “ornée jusqu'au bord de la ba, de plis verticaux parfaitement réguliers , qui ressemblent à de petites. côtes assez rapprochées. Cinq tours de spire convexes, séparés par une suture profonde. L'ouverture est exactement ir à bords tranéhans et continus.

Hauteur : 3 millim.22 Diamètre : # millim. ;

Loc. Dax. Abondante dans les matnes bleues argileuses de Gaas , et de Cazordité , mêlées avec les ke erel , 4 Troqués , les Dauphinules et le és Aimpullairés.

Environs de de Paris, Grignon, Parnés (ZLamarck, De

haÿes ). h. PALUDINE GLOBULE. Paludina LS Desh. | Pguige pipes auerasnne eronsat 9 OP. test4 ovato-globülosé; se a sis an- fractibus convexis, sutur& sub aber

| sde | LV ca

turd ovato-obliquatà (Desh. ). Paludina globulus. Desh. n.o 10. pl. 15. La. AE LD . Cette Paludine n’est point rare dans nos faluns bleus. Elle a de grands rapports avec.la précédente pour la taille.et la

(136 ) forme , mais sa surface est parfaitement lisse. Du reste, elle est absolument pareille à l'espèce de Paris et se reconnaît facilement. à l’obliquité de son ouverture (1 }. Cinq tours de spire arrondis bien libres et séparés par une suture assez pro- fonde. Le sommet est pointu.

Hauteur : 3 millim.— Diamètre : 2 ETS DR

Loc. Dax. Faluns bleus argileux de Gaas et de Cazor- dite. C.

Le calcaire grossier près de Houdan à Paris ( Deshayes ). 5. <r raccourcre.. Paludina abbreviata. Nob.

PL 4 fig. 44, 45.

P. test parvulissimd , conico-elongatä , turritä , basi transversim strialà ; A dns CONVEXIS , sat. cul ; T's ovali.

| Rissoà abbreviata. Grat. Tabl. ns 107.

Pré pete coquille turriétilée > que j'avais pris à à tort, pour un Æissoa, dans mon Tableau méthodique des Co- quilles fossiles de Dax. La surface est très-lisse ; 4 à 5 tours de spire arrondis. On observe quelques stries transverses à la base, Le sommet est obtus ; l'ouverture ovale ,: arrondie.

Hauteur : 2 millim,— Diamètre : 1 millim,

Loc. Dax. Faluns jaunes du Mainot, de Mandillot, à ME > pe

6. ue STRIATELLE. Pape: boit Nob.

P. testé turrité , elongaté., transversim substriaté ; séniis obscuris, regularibus; cn qunis convexis; aperturd ovatd.

{ # B. J'observe que l'ouverture n’a point 7. Adi: assezobliquement dans la figure 4o et 41:

( 137 ) Non Paludina striatula. Desh.

Cette Paludine , qui a quelques rapports avec la Palu- dine striatule de Soissons, décrite par M. Deshayes, n’est nullement son analogue. Elle est beaucoup moins grande ; n'a que 5 tours de spire au lieu de 8 ; ses tours sont parfaite- ment arrondis au lieu d'être applatis. Cependant elle est comme cette espèce , allongée , turriculée et transversale- ment striée. Les stries sont régulières , mais obscures et peu profondes. L'ouverture est petite, ovale , arrondie.

Hauteur : 2 millim.— Diamètre : 1 millim.

Loc. Dax. Faluns du Mainot , à Saint-Paul. À.

4 PaLuDIRE TRÈS-MENUE. nee minutissima. Nob.

PL 4-fg..46, 49. vibro"! |

"P.testé minimé, PA gisit ; ovato-turritä apice obtusd; anfractibus leviter convexis ; apérturä subrotundä.

ti

An Paludina atomus ? Desh. 7. pl. 16. fig. 1, 2 Cette coquille a de la ressemblance avec la Paludine atome de M. Deshayes, mais elle n’est point son véritable analogue. Ses mg vd sont de ‘beaucoup plus petites. La pts Fi la forme forme ovale, turriculée ; les tours de

tes JŒLUIGLR Of

24 u nombre de cinq. Ouverture presque su” à FAT I et Conte Hauteur : 2 millim.— Diamètre : 1 millim.

Loc. Dax. Faluns de Saint-Paul. C.

Genre XXIII. MÉLANOPSIDE, MELANOPSIS. G Law. Es Coquille turriculée , conico-cylindrique ou-fusiforme , à sommet aigu quelquefois tronqué. Ouverture entière, avale, obiongue. Columelle calleuse ; tronquée à sa base , séparée A tEr a } ta : 12 “à Pet 4 # EU SV |

LA LS La LA

(138) Annotations.

Si j'ai retiré les Mélanopsides de la familie des Mélaniens, c'est parce que ces Trachélipodes ont des rapports assez intimes avec les Lymnées et peut-être plus encore avec les Paludines. Lamarck lui-même, avait tellement senti ce rap- prochement , que malgré qu'il les eut rangées dans la famille des Mélaniens , leur place se trouvait être néanmoins pres+ que immédiatement après les Lymnées , l'animal étant réelle- ment comme les Lymnées, un Trachélipode fluviatile à deux tentacules : mais comme le genre dont il s'agit , avoi- sine beauçoup aussi celui des Mélanies, puisque l'up et l'autre ont une coquille munie d’un opercule , j'ai cru ne point rompre l'ordre naturel, en le ‘plaçant à la suite des Paludines et à côté des Mélanies comme servant de transi- tion entre les Lymnéens et les Mélaniens. Les Mélanopsides sont des Mollusques qui vivent exclusivement dans les eaux douces , soit dans les canaux , soit dans les rivières ou à l'embouchure des fleuves. Une espèce seulement vit dans l’eau thermale. Ce genre, est remarquable par la troncature de la columelle,, fait unique parmi les coquilles fluyiatiles.

Lamarck n’a décrit que deux espèces de Mélanopsides vivantes. MM. de Férussac , Hays de Philadelphie , Jan de Parme et d’autres séries en ont beaucoup augmenté le sep de sorte qu'aujourd'hui , ce nombre peut être ce à 30 base vivantes dont 10 de ee septen-

Le pi + M. Dsbe que 10 espèces fossiles dont 3 identiques et 2 analogues vivans, d’après M. de Férussac ; mais il résulte des nouvelles découvertes qu'on en compte en ce moment 23 espèces bien caracté- risées , parmi lesquelles 6 espèces , ont été signalées par M. Deshayes, dans le terrain lacustre du bassin de Paris ; 3 qui

(499 :

proviennent, de l'argile de Londres (Sowerby), 3 autres des marnes bleues du midi de la France (Marcel de Serres), 1.espèce.du groupe carbonifère d'Angleterre qu'on rencontre aussi! dans la Grawacke de Plimouth (Labèche) et de Bans- berg ( Hœningh. }; 2 du caleaire grossier de la Moravie ( Boué ), 1 de Ronca ( Brongn, }, 4 autre. d’un calcaire compacte d'Athènes ( Férussac }, ete., ete.

Mes recherches dans le bassin, géologique de l’Adour m'en ont fait découvrir 6,espèces., soit dans uue sorte de tuf. lacustre, mélangé au calcaire, marin désagrégé ; soit dans les couches de ce dernier terrain. 3 espèces ont leurs analogues. qu'on trouve. vivantes dans. lee eaux Las, de Séville, en A PRSEPAE iso aslli ob L'up-feute som67y

ap lac EM sie Haamimobiré 110% 4 1. TEE DE Dax. Melanopsis Aquensis. Nob. PI. 4 fig. 45, 49. |

M.testà majore ovato-oblongd ; columellé valdè: cal- losä ; basi intortä ; labro acuto ,'suprà depresso , canali versès spiram decurrenie ; anfractibus supernè margi- natis sutur& profundi rer # ‘spiri sæpiùs ad verti- cem truncatd... +: É sSrauottos ls womenot #i sinol ess LeMelanopsis Dufourii. (Pan. fossilis maxima). Fé-

russac , Hist, des Mollusq. XV Livraison , ( Méla- nopsides fossiles 3. pl. 1. fig. 16 (opüma ).— Ibid. Monogr. des Mélancpsides, Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. 4. :p 153. pl: 7- f. 16

Melanopsis 'Dufourü. Nar. «. fossilis major: De Basterot, p.36. n.°1. pli: Ê. 8: Grat. Tabl. méthod. des coq. foss. de Dax ; p. 135. n.° 108.

Melanopsis Gratelupii. Hœninghaus , in Catal. Tést fossil. è terrancis calcareis.

Varietas B. spird acutd. Nob. SesiCl

(140)

Cette grande et superbe Mélanopside a été parfaitement figurée et désignée par MM. de Férussac et de Basterot sous le nom de Melanopsis Dufourii, varietas maxima. J'ai cru devoir la considérer comme une espèce particulière, parce qu'elle diffère essentiellement de la Mélanopside vivante qui porte le nom de Dufour.

Celle que je décris ici est propre au bassin de Dax , puis- qu'elle n'a été trouvée que dans cette localité. Elle est éga- lement caractéristique du terrain lacustre mixte de Man- dillot , à Saint-Paul ; car elle y prédomine sur les autres fossiles et qu'elle s'y trouve mélangée à plusieurs autres espèces du même genre , à beaucoup de Néritines, à des Cyrènes ainsi qu’à des coquilles marines.

On voit évidemment que cette Mélanopside , ainsi que les autres , ont vécu dans ces mêmes parages , mais qu'il s'est opéré par la suite des rémaniements de terrain , de sorte que le dépôt marin coquillier s’est associé à la vase fuviatile.

La forme de la coquille dont il s’agit est ovale-oblongue , presque. lisse ; luisante. On remarque néanmoins à sa sur- face quelques fines stries rs L'ouverture est ovale, petite. La columelle arquée , éminemment calleuse sur toute la longueur et contournée à la base. Le bord droit est tranchant, très-déprimé vers le haut : il se continue jus- qu’à la moitié du grand tour de spire , en formant un léger canal ; qui $’unit à la suture. Celle-ci est profonde. Elle offre en outre une sorte de düplicature qui’ règne tout au- tour de la spire , dont le bord est sensiblement marginé. Le sommet de la spire est constamment tronqué dans les individus adultes. 5 tours de spire. La coquille.est ordinai- rement colorée en jaune ochracé , à raison du terrain mar- tial, mélangé avec le falun , dans lequel elle se trouve,

Hauteur des grands individus : 35 à 38 millim.

Diamètre transversal : 15 à 18 millim,

(141 )

La variété b..est moins grande, plus lisse ; la spire est plus longue , le sommet aigu. 6 à 8 tours. Éette variété me paraît résulter du jeune âge de l’espèce primitive.

Loc. Dax. Mandillot, à Saint-Paul. CC.

Je ne connais point d’analogue vivant de cette espèce , ni d’analogue fossile dans aucun bassin.

2. Méranorsine Gr88euse. Melanopsis gibbosula. Nob. PI. 4. fig. 50.

M: testä ovato-elongatä , gibbosulé , longitudinaliter striaté ; aperturd oblongo-elongatt.; labro tenui ,\acu- üssimo ; anfractibus supernè depressis ad, marginem acutis , suturd subplanulaté separatis....

Melanopsis mn Grat. Tabl. mure minor. . Melanopsis.…....:.….. Féruss. ( Melanopsides Jfossi- les }.:plr.f, 13.

Cette espèce à une telle ressemblance avec la figure que je cite des Mélanopsides fossiles de l’histoire. des Mollusques de M. de Férussac , qu'elle me paraît être son analogne. Mais cette Bapre n'étant point désignée sous aucun nom spécihques j'ai lui en donner un. APR premier pepe elle a aussi ipports avec la > que je viens de décrire; pe constamment de sr taille ; que le test est plus mince, plus fragile ; que la surface est couverte de gibbosités et

qu'elle a aussi des stries longitudinales sinueuses, beaucoup plus: prononcées. La spire est plus allongée et composée de 7.à 8 tours ; un peu déprimés et séparés par une suture moins profonde, mais légèrement applatie et offrant, comme la Melanopsis aquensis, le même caractère de duplicature.

Hauteur : 15 millim.— Diamètre , 12 millim, 1.

Loc. Dax. Falun some, FRA et de mr Saint-Paul. À

Cette espèce est sans need vivant.

(142) 3. Méranorsine DE Durour. Melanopsis. Dsfours- Féruss. PL. 4. fig. 51.

M. test4. ovato -elongaté, subfusiformi, lœvigatà ; aperturä oblongä intùs splendente ; labro tenui acuto ; columellä callosä supernè mammillatä basi contorté; anfractibus subplanulatis ; aliquandà sub-canaliculatis.

Melanopsis Dufouru. Var. a. parva subulata , lœvis.

Melanopsis Dufour. De Férussac, pl. 2. fig. 5. {Melanopsides fossiles )— Tbid. Monograph. des Mélanopsides, in Mém. de la Soc. d'Hist. de Paris, tr. pl 8. fig. 5.

Melanopsis Dufourit var. ce: Testà splendente lœvi- gatä ; spirä acutissimu. Grat. Tabl. cit n.° 108.

Varietas B. ( subulata ) Nob. fig. 51.

Anfractibus sub-canaliculatis.

Varietas C. / subfusiformis. ) Nob.

Anfractib. non canaliculatis, verd planulatis. pl. 2. f. 5. (Férussac ).

C’est ici la véritable Mélanopside dédiée à M} Dufour par M. de Férussac , et l’analogue certain de l'espèce qui vit en + AE soit eyes a pe dep de és soit en Anda- lousie

La FRET est pentaitisuee effilée , subfusiforme ou subulée. On voit déjà qu'elle diffère par Ja forme ! de à Melanopsis aquensis avec laquelle elle a été confondue ou considérée comme variété. La surface est presque lisse: Quel- ques stries déliées se dessinent quelquefois vers le sommet de Ja coquille. L'ouverture est beaucoup plus ample , à propor- tion, de l'espèce dente. L'échancrure qui est à la base est L "21e La spire est allongée et très-acuminée.

(143) Les tours, dont elle se compose ‘au nombre de 7 à 8, sans apparence de suture dans la variété c ; mais ayant un Jéger canal tout autour de la variété ». Ce caractère rapprocherait cette variété de la Melanopsis aquensis.

La variété c. est très-allongée ; elle a de l’analogie avec la Melanopsis buccinoidea , que je décrirai plus bas ; peut- être devrait-elle être rapportée à cette espèce.

Hauteur : 18 à.20 millim. = Diamètre : 8 à ro millim.

Loc. Dax, Mañdillot , à Saint-Paul. CC.

L’analogue vivant PET dans les canaux de Séville,

h. MÉLANOPSIDE OLIVULE. Melanopsis olivula. Nob.

Ph 4 fige. a 6 js

M. testé parvulé, olvefärtié) lævi sl aitidult ; aper- turä ;jovali; labro acuto; columellé arcuatt callosä ; suturis marginulatis ; spirä prælongo-acutà.

Melanopsis buccinoidea. Var. olivula. Grat. Tabl. Go 109. p. 137. Féruss. pl 1. f Varietas B. / $triata ). Nob. fig. 55. Melanopsis buccinoïdea. bi A sub=ventricosa Grat. Tabl. Varietas C. ( re x nr minimü ; engularé Nob.

On prendrait et cette petite roi pour une Olive, si on n'avait égard aux caractères colutnellé. La de la Te ue ovale, oblongue ; sa surface est lisse , luisante: Spiré eflilée très-acuminée. On y remarque une ide légèrement iarginée q qui la ferait prendre pour une variété de la Melanopsis Dufourit, dans un jeane âge.

6 tours de spire.— Hauteur +8 à 10 millim.

oRiamètre.:,5 À.6, million:

-Loc:;Dax. Vos-dbonduite dans le terrain mixte de Man- dillot, Je ne lui connais ue d ‘analogue vivant.

(144) 5. Méranorsine À côTes. Melanopsis. costata. Lan. PI. 4. fig. 53.

M. test& ovato-oblongä , solidä , valdè costatà ; costis longitudinalibus crassis, sinuosis ; columellé fortiter callosä ; suturis marginatis , incrassatis, tuberculosis.

Lam. Anim. sans vert. 6(2). p. 168. n.° 1 ( viv. ). Férussac, Monogr. pl. 9: f. 14, 15. (fossil. )— Id. Mém: Géolog. p. 64. n.°.2 (wiv. ).— Id. Hist. des Moll. (Mélanopsides fossiles ). pl. 1. fig. 14. 15.— Grat. Tabl. n.° 110. p. 137.— Defrance, Dict. sc. nat. t. 29. p. 479.— Desh. 03. p. 120, n.o 4. pl. 19. f. 15et 16 (fossil. Parisiensis). Encyclop. pl. 458. fig. 7.

Melania costata. Olivier, Voy. cit. t. 2. p. 294. pl 31: fda

La Mélanopside à: côtes est: remarquable par ses côtes longitudinales , épaisses, arrondies et terminées au sommet des tours de spire par des tubercules ronds. La spire est courte, étagée et composée de 5 à 6 tours. C'est l’analogue fossile de l'espèce vivante qu’on trouve dans la petite rivière de Guadaira à Séville , qui verse ses eaux dans le Guadal- quivir ; cette espèce vit aussi dans l’aqueduc de la même ville (de Férussac ), et dans le fleuve Oronte en Syrie , près Alep { Olivier )...

Hauteur : 18 millim.— Diva: 8 lin:

Loc. Dax. Les Faluns bleus de Saint-Geours , en Maren- sin , et ceux d’Abesse , à Saint-Paul. R.

analogue fossile est dans le bassin de Paris, à Soissons, à Sestos et Abyssos { Férussac ).

6, MéLanopsie BUCCINOÏDE. Melanopsis buccinoidea.

| Féruss. PI. 4: fig. 52, 53:

M. testà ovato-conicé , acut4 » lœvigaté ; spiré trun-

1 cat ; columellä ic , callosä ; anfractibus sub- planulatis ; ultimo anfractu alüs longiore. Melanopsis buccinoidea. Féruss. Essai sur une nou- velle méthode conchyliolog. p. 70. . Mém. Géologiq. p. 64. n.° 1.

ER

Notice sur les coquilles des terrains d’eau douce, p- 10. Obs. 3.re et 2,me

À

: Monographie des Mélanopsides. p. 148. pl. 7. f.1 à 10. et pl. 1 à 4.

ss

. Hist. des Moll. XV Livraison, pl. 1. / Mélanopsides fossiles ). fig. 1 à 10 et XXI Livrais. pl. 2. fig. 1 à 4.— De Blainville, Malacol. Atlas, pl XVL f. 5 {optima ). Deshayes , Coq. fossil. de Paris, 2 p. 120. n.° 2. pl. 14. fig. 24 à 27 (fossil. pari- siensis ). Grateloup, Tabl. méthod. cité, n.° 109. p. 135.— Guérin, Iconograph. du règne anim. pl. 13. fig. 13.— Dict. pittoresq. d’hist. nat. Atlas,t. V. p. 129. pl. 342. f. 3. Melanopsis lœvigata. Lam. Anim. sans vert. 6 (2) p- 168. n.° 2 (ui. ). Id. Encyclop. méthod. pl. 458. f. 8. Melanopsis Dufour ? Féruss. XXI Livrais. pl. 2. fig. 5 ( fossil. aquensis }. Melanopsis den Sowerb. Miner. Conch. tab. 29%. f, 1.2 9 Bulimus prærorsus. Brug. Dict. Encycl. 2. p. 361. n.° 105 ( viv. }. Buccinum prærorsum. Linn. Gmel. n.° 83. p. 3489. { viv. ).— Chemn. 9. tab. 120. fig. 1035, 1036. Bulimus antidiluvianus. Poiret , Prodr. des coq. terr. et fluv. p. 37. n.° 5 (fossil. )

| 146) Id. Lam. Annual. du Mus. t. 4. p. 295 et Anim. sans vert. 7. p. 538. no 15 (fossil.). Melania buccinoidea. Olivier, Voy. au Levant , t. 1. p. 297. pl. 17. f. 8. (wiv.) Melania suessonensis. Brard , 4.me Mém. in Journ. de . physiq. 1812, fig. 9. (fossil. ). Varietas, 4. (major ). Testé oblongo-elongatä. Nob. pl. 4. fig. 52, 53.

Melanopsis buccinoidea. Var. g. Antiqua , adulta. Féruss. pl. 2. fig. 3. et Synonim. ut suprà. Varietas , B. ( minor ). Nob. Test4 conico-elongatä

spird acuté. Melanopsis buccinoidea. Var. a. Desh. pl. XV. fig. 3,4 Id. Var. a. fossilis. Féruss. pl. 1. fig. 8. Varietas, C. ( fusiformis ). Nob. Testä subfusiformi , Jfragili. Melanopsis buccinoidea. Var. g. Antigua, Féruss. pl. 1. f. 3 et pl. 2. fig. 1, 5. Varietas, D. (ovalis). Nob. Testi ovato oblongä , cras- siusculä ; spirä breviore. Melanopsis buccinoidea. Var. a. Féruss. pl. 1. f. 1. La Mélanopside buccinoïde se présente sous une foule de variations infinies, voilà pourquoi elle a été désignée par les auteurs sous des dénominations différentes. Mais il faut bien ramener à cette espèce, qui vit en Andalousie, en Grèce , en Perse , etc. , l'espèce fossilé de nos terrains et dont l'analogue se trouve à la fois à Soissons | à Paris , dans le Midi et en Angleterre. Cest évidemment le Buccinum præ- rorsum de Linné et le Bulime antédiluvien de Poiret, que Bruguière avait rangé aussi parmi les Bulimes.

(147)

Cette coquille a de grands rapports avec la variété de la Melanopsis Dufourü, très-bien figurée par M. de Férus- sac, dans la pl. 2: fig. 5. de la monographie des Mélanop- sides fossiles. On la reconnaît à sa forme ovale, ou oblon- gue allongée, quelquefois fusiforme. Sa surface est lisse ; le test est généralement mince, à bord droit tranchant, à columelle fortement calleuse. La spire est courte, presque tronquée. Les tours dont elle est formée sont planes, dénués de sutures dans la plupart des variétés.

Hauteur : variable selon les variétés. Celle des plus grands individus, 20 à 24 millim.

Diamètre : /d. de 8 à 10 millim.

Loc. Dax. Fort abondante dans le terrain de Mandillot ; à Saint-Paul.

L’analogue fossile , à Soissons, à Epernay, à Reims, à Gilocourt: dans le Midi de la France ; en Angleterre.

L'analogue vivant est très-commun dans le Guadalquivir, l’aqueduc de Séville, etc.

RÉSUMÉ

(148)

RÉSUMÉ nes RAPPORTS NUMÉRIQUES entre les especes fossiles des Mollusques terrestres et fluviatiles ( de la classe des Tracmézipones ) du bassin de l' Adour ( décrites dans ce Mémoire ) et les espèces actuelle- ment vivantes.

COLIMACÉS. 1. Héuice. 9 espèces ( 5 nouvelles } 4 analogues . vivans. 2. HéuiciNE. : 1 espèce, sans analogue vivant. 3. FÉRUSSINE.— 1 esp. (1 nouvelle) sans analogue vivant. 4. CxcrosTomE.— 2 esp. (1 nouvelle) sans analogue vivant. 5. Manzor. 2 esp. (1 nouvelle) : subanalogue vivant. 6. CLausiztEe. 1 esp. ( nouvelle } sans analogue vivant. 7. Buuime. 3 esp. ( 2 nouvelles ) 1 analogue vivant. 8. AGaTmiNE. 2 esp. ( 1 nouvelle ) 1 analogue vivant. 9. AMBRETTE. 1 esp. Analogue vivant. LYMNEENS.

10. PLANORBE. 1 espèce, sans analogue vivant.

11. Lymnée, 6 esp. ( 2 nouvelles 4 analogues vivans. 12. PALUDINE. 7 esp. { 3 nouvelles ) 2 analogues vivans. 13. Mévanorsipes.— 6 esp. ( 2 nouv. ) 3 analogues vivans.

Toraz : 13 genres, 42 espèces dont 19 nouvelles, et 17 ayant leurs analogues vivans.

(149 ) s

EXPLICATION DE LA PLANCHE IVe:

Figures.

1.

2e

4.

4. Héucx cuosuLeuse. Helir subglobosa. Nob. | Grandeur naturelle.

Héuce pes sois. Helix nemoralis. Lin... Grandeur naturelle.

Hécice pes sarpins. Âelix hortensis. Drap. Grandeur naturelle.

Hévice spcevpwe. Helix splendida. Dr. Grandeur naturelle.

5. Hérice Trocuoïve. Helix trochoides. Nob.

Grandeur naturelle.

6. Hérice variapze. Helix variabilis. Drap.

7.

l'ombilic.

Grandeur naturelle. Hécice DÉéprmée. Helix depressa. Nob……. Grandeur naturelle , vue du côté de

8. La mêine espèce, vue de profil.

9. Hécice runE. Helix ASROPS. Dobisssssées vos Grandeur naturelle.

Hérice inreRmMÉDIAIRE, Helix intermedia.

10,

l’ombilic.

Nob

Grandeur naturelle, vue du côté de

11. La même espèce, vue de profil.

12. FÉRUSSINE ANOSTOME, Ferussina anostomeæ-

Sformis. Nob.......…..

Pages, N.os IN, £. ide, - 2.

104, à. 105, 4 10, 5 108, 8. 107, 6. 2 PF + 9

Es 0

Figures,

{150 }) Grandeur naturelle. vue du côté de l'ombulic. La même coquille, vue du côté du sommet de la spire.

Id. vue de profil.

MaïzLOT QUADRIDENTÉ ANTIQUE. Pupa qua- dridens , antiqua. Nob...…. 116, Grandeur naturelle.

Maizcor strié. Pupa striata.. Nob...... vs 1104

Grandeur naturelle, coquille fracturée.

Crausire maAsgurE. Clausilia maxima.

ui épées à if Grandeur naturelle. coq. fracturée.

Buiime sriLanT. Bulimus lubricus. Brug. 119, Grandeur naturelle.

Buuwe cuourr. Bulimus globulus. Nob. 120,

Le même grossi.

Buuwe rurmicuLé. Bulimus turritus.'Nob. 120.

Le même grossi.

AGATHINE AIGUILLETTE. Achatina acicula.

La même grossie. AGATHINE BUCCGINÉE. Achatina buccinula. Nb scs.25 290, La même grossie. CycLosrome cancezLé. Cyclostoma cancel- lata. Nob..….. :14, Grandeur naturelle, CxcLosTome DE LÉMaAN. Cyclostome Lema ni. Basterot 11 4 . Grandeur naturelle, vue du côté de l'ouverture.

Pages, N.os

n

©

3

SJ .

(151 ) La même espèce, vue par derrière.

. PLANORBE CoRNET. Planorbis Cornu. Al.

Brong. ......…. LES Grandeur naturelle.

AmpR&TTE AMPHIBIE. Succinea amphibia.

Drap

4 Grandeur naturelle.

LYMNÉE STRIATELLE. Lymnea striatella.

Nob.

Grandeur naturelle.

Lymnée ENrFLÉE. Lymnea inflata ? Brong.… Grandeur naturelle.

Lymnée ORELLÉE. Lymnea auriculata.

Drap P

Grandeur naturelle. Lymxée ovare. Lymnea ovata. Drap Grandeur naturelle.

es...

Lymnée DES marais. Lymnea palustris.

Lam.

Grandeur naturelle. Lymnée rRAGILe. Lymnea fragilis. Nob… Grandeur naturelle, _.

38. Wariété b. cornée.

Grandeur naturelle.

39. Pazunine AGaTRE. Paludina achatina. Lam.

40.

41.

43.

Grandeur naturelle, ParunnE GLoBuce. Paludina globulus. Desh

Grandeur naturelle.

La même , grossie.

Pacupine naixe. Paludina nana. Desh Grandeur naturelle.

La même , grossie.

125,

120,

1,

127

129,

130,

132,

135,

134,

Qt

(152 )

Nob Grandeur naturelle. La même , grossie. PacuDine TRÈS-MENUE. Paludina minutis-

Grandeur naturelle. La même , grossie. MÉLANorsiDE DAQUOISE. Melanopsis aquen- sis. Nob

Grandeur naturelle , vue du côté de l'ouverture.

La même espèce, vue par derrière MÉLANOPSIDE GIBEUSE. Melanopsis gibbo-

Grandeur natnrelle. Mézanorsine DE Durour. Melanopsis Dufourii, Féruss..…

Grandeur naturelle.

+ Méanorswe succnoïne, Melanopsis bucci-

noïdea. Féruss..…… Grandeur naturelle. M is: vue par derrière. OPSIDE OLIVULE, Melanopsis olivula. ob Id... Variété b. striée. Nob. Id... Variété c. parvule. Nob.

MÉLANOPSIDE À CÔTES. Mélanopsis costata. m. ÉRELLLEETIETTT ET

Grandeur naturelle,

GRATELOUr.

. PaLuDINE RACCOURGIE. Paludina abbreviata.

135,

137.

139,

J.-L. LAPORTE, Editeur responsable.

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6

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Libhe. par Nwvesusi .

ACTES

DE

LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE BORDEAUX.

N.° 50.— 15 Janvier 1838.

GÉOLOGIE. ——œ0— I. Notice Géologique sur le département de l'Aude (France ); par M. MARCEL DE SERRES. Les observations que l’on va lire ont été recueillies dans le courant de l'été de 1832, dans des excursions que nous

avons faites avec MM. Fonds, Lamothe de Limoux et Rolland du Roquan, de Carcassonne. Elles ont eu pour but

de déterminer la position géologique du calcaire qui com-

pose les montagnes élevées des arrondissements de Limoux et de Quillan , ainsi que celles des macignos compactes connus généralement dans le Midi de la France, sous le nom de Grès de Carcassonne. Sous ce rapport, nos obser- vations seront , peut-être , utiles à la connaissance du bassin, parcouru par l'Aude; bassin qui a acquis une certaine célébrité géologique, depuis qu'un habile observateur , M. Tournal , l’a exploré avec autant de zèle que de succès.

Ce qui nous a encouragé dans nos recherches, c’est que, plus que personne, nous sommes convaincus que les travaux

(4)

spéciaux qui n’embrassent qu’un petit espace , sont les plus importants pour la science , et les seuls, peut-être, qui ne soient pas à refaire. Les observations qui se rattachent à des espaces peu étendus sont , relativement aux travaux géné- raux, ce que sont les monographies, comparativement aux faunes ou aux flores; elles sont le type duquel celles-ci éma- nent. Pussions-nous, dans le cadre que nous nous sommes fait et qui n'est que le tracé de notre route, avoir évité ces erreurs, tombent si souvent ceux qui, forcés de voir beaucoup; voient tout sous le faux jour d’un système, ou voient mal, parce qu'ils n'ont ni le temps ni la volonté de tout observer.

Ainsi que nous venons de le dire, nous ne suivrons d'autre plan, dans ces observations , que celui qui nous est tracé par la route que nous avons suivie ; aussi décrirons- nous les lieux , que nous avons traversé, dans l'ordre : se sont présentés ? à nous.

4

1. Roure DE MonTrELLIER À NARBONNE Par Mèze , Pézenas et Béziers.

Le bassin de Montpellier, essentiellement tertiaire , appar- tient aux formations immergées ; quoiqu'au Nord et à l'Est de cette ville, les bassins de Monferrier et de Grabels, qui en sont trè tps: ne présentent plus que des forma- Bôhs tertiaires émergées. Ces deux bassins n'étaient donc plus sous les caux de l’ancienne mer, lorsque celle-ci recou- vrait encore le bassin de Montpellier ; et les contre-forts qui

. - les séparent de ce dernier, le font aisément concevoir , ces

contreforts ayant été soulevés antérieurement au dépôt des couches tertiaires émergées. Les terrains tertiaires immergés qui constituent le sol des environs de Montpellier, sont com- posés de sables marins, alternant parfois avec des marnes

calcaires d’eau douce, après lesquelles paraissent des bancs

ESS

«

(5)

pierreux de calcaire marin; ceux-ci, souvent divisés en plusieurs masses distinctes, sont quelquefois séparés par des marnes calcaires marines ou d’eau douce. Des lits de cailloux roulés de calcaire d’eau douce, percés par des coquilles perforantes marines, accompagnent ces bancs pierreux que surmontent des marnes argileuses bleues , ana- logues à celles nommées en Italie , marnes sub-appennines. Au-dessous de ces marnes bleues d’origine marine , quoique souvent chargées d’une grande quantité de sable de rivière, l'on voit parfois des lits de gros cailloux roulés de roches secondaires et même primitives, telles que des Pegmatites et des Granites , ou, ce qui est plus commun, des macignos compactes ou des molasses solides superposés sur des calcai- res d’eau douce, au-dessous desquels on n’a pas encore pénétré, au moins d’une manière directe. Ces diverses cou- ches reposent probablement sur le terrain secondaire , quoi- qu'aucune coupe n'ait encore démontré cette superposition. Mais cette superpositton étant évidente, pour les formations tertiaires émergées des bassins les plus rapprochés de celui de Montpellier, il doit, ce semble, en être de même des formations immergées déposées dans le sein de l’ancienne mer, et par cela même, plus puissantes que les émergées, dont les dépôts ont eu lieu lorsque la mer avait abandonné les bassins ils ont été opérés.

Ces formations tertiaires immergées s'étendent dans toute la plaine, depuis Montpellier jusqu'au delà de Narbonne, éprouvant cependant, par intervalle , d'assez grandes inter- ruptions que nous allons détailler avec plus de soin. Nous ne ferons connaître que celles qui sont sensibles, sur la route que l’on suit, Ainsi les formations tertiaires immergées s’étendraient presque sans interruption et parallélement aux côtes de la Méditerranée , jusqu’à la chaîne des Albères bien près de Perpignan, si, après Narbonne, elles n'étaient

(6) remplacées par les formations tertiaires émergées, pendant plusieurs lieues ; c’est-à-dire, depuis cette ville , jusqu'au delà de Sigean.

La première interruption qu'éprouvent les formations tertiaires immergées a lieu à la descente de Saint-Jean de Védas, à une lieue au Sud de Montpellier. Les formations secondaires s'étendent jusques sur la route, en plongeant au-dessous des premières. La seconde se voit avant la grande montée de Mèze; des Gompholites et des calcaires secondaires l’opèrent. Mais, sur la hauteur , les formations tertiaires immergées reparaissent bientôt : ce sont des sables marins tertiaires avec des bancs pierreux, soit marins, soit d’eau douce , lesquels sont accompagnés de marnes calcaires des deux origines. Le contre-fort, qui constitue la butte en avant et au-dessus de Montagnac, forme également une barrière naturelle entre les terrains immergés des bassins de Mèze et de Montagnac. Ce contre-fort est formé par un calcaire secondaire qu’accompagnent des marnes de la même nature. Depuis la montée de Montagnac jusqu'à Valros, les formations immergées n’éprouyent pas d'autre interruption ; mais dans ce dernier lieu , elles sont rempla- cées par les formations volcaniques, si abondantes dans les environs de ce village et de Pézenas. De Valros, jusqu’au delà de la Bégude , des dépôts diluviens puissants recouvrent les terrains tertiaires immergés, et ceux-ci ne sont presque plus visibles que dans un petit nombre de localités , l’on reconnaît les sables marins, des marnes d’eau douce , ainsi que des bancs puissants de calcaire moëllon.

: Au-dessus et au Sud de la Bégude, les formations volca- niques reparaissent de nouveau ; elles n’y sont plus caracté- risées , comme à Valros , par des laves compactes et scoria- cées, mais, par des pépérines grisâtres qui y sont même exploitées, fournissant d'excellentes pierres de taille dont on

LS Ru

(7) fait un grand usage dans les constructions du pays. Ces pépérines se montrent également supérieures aux laves dans une infinité d’autres localités des environs de Pézenas. L'on sait qu'Herculanum a été en grande partie recouvert par une pépérine analogue à celle des environs de la Bégude et de Saint-Adrien, mais qui n'a pas, à la vérité, la même solidité que cette dernière.

A la première descente , après la Bégude, Pegtissetit de nouveau , à l'extérieur, les formations tertiaires immergées, formations qui composent la colline sur laquelle Béziers est bâti. Cette colline présente, bien clairement la superposi- tion immédiate des calcaires marins tertiaires sur les calcai- res compactes et les macignos d’eau douce. Cette superposi- tion concordante est surtout apparente auprès de la pompe à feu, et cela à raison des grands travaux que l'on y a fait. Elle est si claire dans cette localité, que nous sommes à concevoir comment elle a été contestée ; il a bien fallu cependant finir par se rendre à l’évidence des faits. En effet, outre que cette superposition des bancs pierreux marins sur les terrains d’eau douce , a lieu d’une manière immédiate, auprès de la pompe à feu, comme sur les rives de l'Orb, auprès de la ville de Béziers; on la voit encore dans les carrières exploitées auprès du torrent de Bagnols. Ces car- rières peu distantes de Béziers fournissent à cette ville de- puis des siècles, d'excellentes pierres de taille d’un calcaire d'eau douce compacte, sur lequel s’appuyent des bancs pierreux marins et tertiaires. Ces calcaires d'eau douce, généralement caractérisés par de nombreuses hélices, offrent aussi dans certaines de leurs couches , de petites espèces de Cérites, lesquelles annoncent, que leurs masses, comme celles des calcaires marins , ont été déposées dans le bassin, de l’ancienne mer.

La présence de ces nombreuses coquillles de mer , dans un

(8) calcaire d'eau douce , nous a prouvé que les espèces fossiles ne suflisaient pas elles seules pour en déterminer l’origine. En effet, La pâte d’une roche , est le point essentiel sur lequel doit se porter l'attention de l'observateur , puis- qu'elle seule peut permettre de fixer d'une manière certaine leur nature. Ainsi, il arrive assez souvent qu’une roche d'eau douce des terrains immergés offre des coquil- les marines , ou d'autres produits de mer , tout comme une roche marine des coquilles d'eau douce ; dès-lors, la nature de leur pâte est le seul caractère avec celui de leur texture, qui puisse faire décider quelle a été leur première origine. En un mot, lorsque la pâte d'une roche est celle des roches des eaux douces, il importe peu qu’elle recèle ou non des produits marins , pour se prononcer sur son origine ; tout comme quand leur pâte est marine , la présence des coquilles terrestres ou fluviatiles, ne peut pas la faire considérer comme des eaux douces ; seulement on doit en conclure qu’elle a été produite dans le sein d’une mer qui recevait des courants d'eau douce. Dans le premier cas, c'est-à-dire , lorque des roches à pâte d’eau douce offrent des coquilles marines (1), la présence de ces coquilles annonce que les dépôts fluviatiles ont été précipités dans le sein de la mer. De tels effets ne se rencontrent du reste que dans les bassins émergés, ces dépôts ayant eu lieu lors- que la mer les avait déjà abandonné. L'on nous pardonnera, sans doute, la longueur de cette digression à raison de l'intérêt du sujet ; l’on ne saurait, du reste > trop insister sur la distinction qui existe, entre les formations ter-

ne a nl nl at it (x) Tels sont les calcaires d’ean douce de les marnes d’eau douce de Lebette » près de caites fluviatiles de Béziers les derniers des cérites.

Cruzy , près de Bèze, Narbonne , et les cal- qui recèlent les premiers des huîtres , et

aires immergées et émérgées, puisque cette distinction n’a pas encore été faite dans des cartes publiées depuis peu par d'excellents géologues.

La superposition du terrain marin tertiaire, caracterisé dans le Midi de la France, par des bancs pierreux sur le terrain d’eau douce, est tellement sensible dans les environs de Béziers, qu’à mesure que. l'on s'éloigne du torrent de Bagnols et dès que l'on arrive à une hauteur un peu supérieure à celle de la pompe à feu, c’est-à-dire, à celle se maintiennent les formations marines, on voit celle-ci reparaître successivement. En poursuivant sa route vers le Nord-Ouest, l’on retrouve l’ensemble des couches marines qui se présentent à l'observateur qui suit le grand chemin de Béziers à Narbonne. Ces couches se montrent superposées immédiatement sur les macignos, les poudin- gues et les calcaires d'eau douce, qui, dans ces localités, constituent le terrain fluviatile. De Béziers au pas du Loup, les formations tertiaires immergées éprouvent peu d'inter- ruption. Les bancs pierreux marins y composent les basses collines qui entourent Béziers, et ces bancs pierreux s'y montrent souvent au niveau du sol, surtout auprès des magnifiques carrières des Brégines. Depuis le pas du Loup jusqu’à Narbonne, ilen est à peu-près de même; mais, dans les environs de Nissan , les terrains d’eau douce y sont mieux caractérisés qu'ailleurs, et comme ils sont accom- pagnés par des terrains tertiaires marins, il s’en suit, que les formations tertiaires immergées se rencontrent de nou- veau auprès de ce village, comme sur toute la route. Essen- tiellement composées de sables marins en couches puissan- tes, on y trouve un grand nombre de débris organiques, parmi lesquels on distingue une grande quantité dhuiîtres, et principalement les Ostræa undata, virginiana et lon- girostris, On a découvert , dans les mêmes sables , des débris

(10)

d'éléphant, et particulièrement une grande partie d’une défense. C’est donc sur les terrains tertiaires immergés que la ville de Narbonne est bâtie. Du reste les bancs pierreux marins, ou le calcaire moëllon , qui appartiennent à cette formation , y sont peu développés ; ces bancs ne fournis- sent guère des pierres de construction.

La ville de Narbonne se trouve entourée de terrains tertiaires émergés à l'Est, au Sud et à l'Ouest. Les for- mations émergées y commencent vers l'Est à une petite lieue vers Arnissan ; il en est à peu-près de même dans les deux autres directions. Seulement vers le Sud, les terrains tertiaires immergés qui composent l'île de Sainte-Lucie , et même les îles de Bages qui en sont fort rapprochées , s'é- tendent plus au-dessus de Narbonne que dans les deux au- tres directions. Quant aux formations tertiaires émergées, elles prennent un grand développement au Sud de Nar- bonne , bien avant d'arriver au lieu nommé dans le pays le Lac , enraison probablement de ce qu'il a été jadis occupé par un lac, ainsi que l'annonce sa disposition générale et la nature des dépôts que l’on y découvre.

On sait que l’on exploite depuis des siècles des gypses tertiaires , soit au lac , soit auprès du village de Portel qui n'en est distant que de trois-quarts de lieue au plus. Ceux de cette dernière localité donnent du plâtre de meilleure qualité que ceux du lac ; mais ceux-ci sont bien plus inté- ressants à raison des nombreux poissons et des débris de vé- gétaux qui les accompagnent. Ils ne paraissent pas avoir éprouvé un soulèvement bien violent, car leurs couches conservent en grande partie leur horizontalité et leur pa- rallélisme.

Au-dessous des dépôts diluviens, l'on observe, dans les carrières du lac, des marnes calcaires jaunâtres en lits nom- breux, mais peu épais. La nature de la pâte de ces marnes

(11) nous les a fait juger d’eau douce , quoiqu'elles ne renfer- ment aucune trace de corps organisés. L'épaisseur totale de ces couches marneuses est de dix ou douze mètres. À ces marnes en succèdent d'autres qui n'en diffèrent que par leurs nuances. Ces marnes sont toujours calcaires et effervescentes. L’épaisseur de ces dernières est d'environ un mètre. Des mar- nes jaunâtres viennent ensuite, celles-ci sont plus ou moins mélangées avec les précédentes. Leur puissance est d’envi- ron deux mètres. Enfin paraît le gypse en bancs presque horizontaux assez minces, et dont l'épaisseur varie depuis 4 jusqu’à 12 ou 15 centimètres. Entre ces lits gypseux , exis- tent des bancs marneux chargés de débris de végétaux et de petits poissons malheureusement trop brisés pour être déter- minables. Nous nous sommes seulement convaincus qu'ils appartenaient à l’ordre des Malacoptérygiens abdominaux, ordre qui fournit le plus d'espèces des eaux douces. Enfin, entre les lits peu épais de ces marnes, l’on observe le duso- dyle ou houille papyracée de M. Cordier. Comme le duso- dyle de Sicile, celui du lac se présente en masses feuilletées, à feuillets minces papyracés , tendres et flexibles, avec une nuance grisâtre ou verdâtre. Il brûle également très-facile- ment répandant une odeur infecte. Il offre encore ce rappro- chement avec celui de Sicile, de renfermer entre ses feuillets des empreintes de poissons et de plantes qui paraissent appartenir aux dycotyledons.

La quantité des petits poissons dont les empreintes, et quelquefois même , la propre substance , se trouvent entre les couches marneuses et les feuillets du dusodyle, est réel- lement prodigieuse. Ce nombre surprend d'autant plus, que les eaux ils ont vécu, devaient être fort chargées de sélé- nite.

-- Quant à l'épaisseur de la masse gypseuse, elle ne dépasse

pas 4 ou 5 mètres en y comprenant les lits marneux qui

(12)

alternent avec ces gypses. Nous ferons enfin observer que, dans d'autres parties de la vallée, les gypses sont surmon- tés par des couches puissantes de calcaire d'eau douce et de imarnes fluviatiles. Cette superposition des calcaires sur les gypses est évidente dans les carrières de plâtre que l’on ex- ploite dans les environs du village de Portelle , près de Narbonne.

Nulle part , danslesenvirons de cette dernière ville com- me dans tout le Midi de la France , on ne voit la moindre liaison entre le sol secondaire et le sol tertiaire. Non-seule- ment il ne s'opère pas, entre ces enr natures de sol, le moin- dre passage par les roches qui t ge s'il avait lieu , serait en ones avec cs mode de sim ment , car les roches tertiaires se montrent constamment en superposition contrastante ou discordante sur les roches secondaires. Ceci a aussi bien lieu pour les formations ter- tiaires émergées que pour les immergées. Nous pourrions même en trouver des exemples dans les environs de Nar- bonne : pour les premières , les carrières de Portelle nous les fourniraient ; comme , pour les secondes , la formation marine de Burgadelles , près de Fleury , dans la Clape, à un quart de lieue de la Méditerranée.

On pourrait , en quelque sorte, comparer cette dernière formation , à une espèce de culot de terrain marin tertiaire, lequel s'est déposé entre les couches d’un calcaire secondaire et se trouve ainsi isolé de toute autre formation analogue. Le calcaire moëllon se voit également en gissement con- trastant, sur la route qui , de Pont-Royal conduit à Lam- besc (Provence) ainsi que dans les environs de Lesfoux (Gard ).

Du reste , nous n’en finirions pas , si nous voulions citer tous les lieux l’on observe les terrains tertiaires en super- position discordante sur les terrains secondaires. Aussi

n'avons-nous vu rien de semblable à cette liaison que MM. Constant Prévost et Hoffmann ont cru reconnaître entre le sol secondaire et le sol tertiaire, soit au cap Passaro, soit auprès de Girgenti en Sicile, Il y a, au contraire, solution de continuité entre les deux natures de sol dans le Midi de la France, solution de continuité encore évidente , mé- me lorsque le terrain tertiaire a éprouvé des bouleversements postéreurement à son dépôt. C'est un des faits géologiques le plus remarquables , et dont une foule de localités et par- ticulièrement la vallée de la Cesse nous ont offert de nom- breux exemples.

Outre ces gypses tertiaires dont les bancs , presque hori- zontaux et parallèles , annoncent des dépôts opérés d'une manière lente , tranquille et successive, il en est d'une toute autre formation dans les environs de Narbonne. Ceux- ci se distinguent des premiers, par leurs nuances très-va- riées , par leurs lits flexueux et contournés ; par la présence des cristaux de quartz-hyalin , et enfin par leur liaison avec des roches volcaniques et secondaires. Ces gypses se montrent ailleurs que dans les environs de Peyriach et de Sainte-Eugénie , près de Narbonne ; ils sont, en effet, tout aussi abondants , et en dépôts encore plus puissants , auprès de Cazouls-les-Beziers, particulièrement dans le lieu nommé le Roucan. Dans toutes ces localités , les gyp- ses secondaires se montrent adossés à des calcaires secon- daires grisâtres ou à des dolomites compactes, également grises ; mais partout ces gypses se montrent percés par des roches pyroxéniques qui se sont fait jour à travers leurs masses. Enfin , dans certaines localités, ces gypses sont liés en quelque sorte à des montagnes de porphyre argileux et accompagnés d’anhydrite , tout comme certains des gyp- ses tertiaires des environs de Narbonne renferment de petites masses de soufre compacte.

(14) IL. Route DE NARBONNE À CARCASSONNE. A. Observations générales.

Nous n'avons presque rien dit des formations que l'on traverse en se rendant de Montpellier à Narbonne , ayant l'intention de porter toute l'attention de nos lecteurs, sur celles du bassin de l'Aude ou de ses dépendances. Avant d'entrer dans les détails que notre route nous a fait connai- tre, exposons d'une manière générale, la manière dont les diverses formations y sont coordonnées, et quelle est leur importance relative. Les terrains tertiaires, principalement les dépôts, qui se rapportent aux formations émergées, ont la plus grande étendue dans le bassin de l'Aude , particu- lièrement dans la direction du Sud au Nord ; aussi comme ces formations se prolongent peu à l'Ouest, elles cessent en quelque sorte au-delà de Carcassonne , dans cette même direction , tandis qu’elles s'étendent considérablement , soit au Sud , soit au Nord, soit à l'Est de cette ville. Quant aux formations tertiaires marines ou immergées, elles n’ont quel- que importance et ne présentent un certain développement que vers la partie orientale de ce département ; on ne les voit guères ailleurs que dans la vallée ou bassin de POrb , et dans quelques localités, elles sont complèternent iso- lées, comme l'ile de Sainte-Lucie, par exemple. Là, ces formations marines, encore baignées par des eaux salées , se montrent peu éloignées des mers actuelles.

Partout ailleurs, la disposition des bassins secondaires-a été un osbtäcle au séjour des eaux de l’ancienne mer, pen- dant la période tertiaire sur le_sol de ce département. Cet obstacle nous explique comment les formations tertiaires immergées y sont si peu développées, surtout comparati- vement à l'extension qu'ont pris ces mêmes formations dans

(15) les bassins de l'Orb, de l’Hérault , ainsi que dans les vallées de la Têt et du Thec (Pyrénées Orientales) qui en sont extrêmement rapprochées.

Dans le dernier département ou dans le bassin du Rous- sillon , les formations tertiaires immergées sont, non seule- ment dominantes relativement aux formations émergées , mais eiles occupent, à peu-près à elles seules, la partie la plus basse de ce bassin. Il y a plus, les eaux douces, qui se rendaient dans le bassin de l’ancienne mer, étant trop rapides pour pouvoir y accumuler de vastes dépôts, y ont mêlé. leurs troubles avec les sables et les limons marins. Aussi , lorsqu'on examine les formations immergées du bas- sin du Roussillon, on les voit composées de couches formées par des limons ou des sables marins et fluviatiles. Il en est tout différemment du bassin occidental du dé- partement de l’Aude : barré, bien avant la Méditerranée , par des montagnes secondaires plus ou moins élevées, ce bassin, ayant pu retenir les eaux douces quisy précipi- taient , n'offre que des dépôts des eaux douces ou des for- pr re om

les pl hés des mers ac tuelles, se rapportent à des Ééfésirer d' eau à doter; lesquels cal- caires sont parfois accompagnés de dépôts gypseux, quelque- fois assez abondans , pour être l'objet d'exploitations réguliè- res. Les plus éloignés de la Méditerranée, quelle que soit leur

direction , sont formés non plus essentiellement de calcaires d’eau douce , mais de grès à grains fins quartzeux, réunis par un ciment calcaire (sorte de macignos compactes ver- dûtres) connus généralement sous le nom de grès de Carcas- sonne (1), parce qu’à raison de leur solidité, l’on s’en sert comme de pierre de taille. Ces macignos constituent des

(1) Traité de géognosie de M, Daubuisson tom. FE pag: 437.

(16) bancs de la plus grande étendue et d’une puissance des plus considérables, Aucune roche, si ce n’est des gompholites monogéniques (poudingues calcaires), n’est superposée à ces macignos dans la plus grande partie du bassin de l'Aude, Cependant , dans un petit nombre de localités, comme par exemple à Cesseras, ces macignos sont recouverts par des calcaires d'eau douce plus ou moins compactes et plus ou moins chargés de Planorbes et de Lymnées. Mais le plus généralement , ces roches de grès sont accompagnées et n'alternent qu'avec des gompholites, des marnes argileuses ou calcaires, et quelque bancs sableux. Aussi leur exploita- tion est-elle des plus facile ; il suffit de pratiquer une ou- verture et de creuser dans leur masse pour enlever de ma- gnifiques pierres de taille qui sont d'autant plus précieuses, qu'elles prennent un assez beau poli et offrent le grand avantage de durcir et de ne point s’altérer à l'air,

Ces macignos , ou grès de Carcassonne, parviennent par- fois à une assez grande élévation ; ils la doivent au soulève- ment qu'ils ont éprouvé postérieurement à leurs dépôts ; ce soulèvement leur à fait prendre une position plus ou moins rapprochée de la verticale. Quelquefois même leurs assises ont été tellement redressées qu’elles forment d'immenses ai- guilles sur le sommet des montagnes qui en sont composées : ces roches se présentent ainsi dans les collines de Faussan ou Fauzan , près de Cesseras, Dans d’autres localités ». ces macignos se présentent à la surface du sol , sous la forme de blocs ou de prismes irréguliers analogues à ceux qui compo- sent les terrains basaltiques. Ces macignos semblent , en se desséchant , avoir pris un retrait qui leur a fait affecter des formes plus ou moins symétriques.

Ces formations émergées du bassin de l'Aude peuvent , en quelque sorte , être comparées au nagelflühe ou aux mo- lasses de la Suisse , soit par leur position, soit par rapport

(19) aux animaux que les uns et les autres renferment , animaux qui se rapportent à des mammifères terrestres et à des rep- tiles. Dans les macignos de la vallée de l'Aude, comme dans les molasses de la Suisse, ces mammifères terrestres sont , à-peu-près tous , de l'ordre des Pachydermes , appar- tenant aux genres Lophiodon , Palæoterium et Tapir. I paraît même que l'on y a également découvert des débris d'’Anoplotherium. Nous n'avions point reconnu des restes d'animaux de ce genre, dans ces terrains, ni même dans les collections de M. Destrem , lorsque M. Pitorre, qui a examiné ces terrains d’une manière toute particulière , nous a montré un fragment de maxillaire inférieur appartenant à - ce genre perdu. Parmi les différentes espèces du genre pa- læotherium que nous avons pu déterminer, nous cite- rons d'abord le palæoterium medium de Cuvier, et une autre espèce nouvelle beaucoup plus petite que le palæo- lerium minus, et, qu’à raison de sa petite taille, M. Pitorre se propose de décrire sous le nom de parvulum. Quant aux Lophiodons, nous possédons celle que Cuvier a désigné sous le nom de la grande espèce de Batzberg (tome IL. pag. 197. pl. VIL fig. 1-3 et 5) ct que nous nommerons mag- num, pour la distinguer de la plus grande et de la moyenne que l'on pourrait désigner sous le nom de giganteum et de medium. Nous possédons , également des mêmes terrains, l'espèce signalée par Cuvier, comme la moyenne, et décou- verte selon lai à Issel (tome IL. pag. 177. pl. IL fig. IL. ). Mais ces espèces sont loin d’être les seules qui existent dans les macignos de Carcassonne, et qui signalent soit des palæotherium , soit des lophiodon. Quant aux reptiles, ils se rapportent à des Chéloniens et à des Sauriens. Les débris des Chéloniens y sont les plus nombreux ; ils appar- tiennent à trois genres, savoir à celui des tortues, à des Trionyx et, enfin, à des Emydes. Nous avons vu dans un

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torrent rapproché de Cesseras , une carapace toute entière d'un individu de ce dernier genre, carapace que M. Pitorre avait découverte et que les ouvriers s'étaient amusé à briser. Les Sauriens se rapportent principalement aux Crocodiles, Des Coprolithes, probablement de grands Sauriens, se trou- vent également dans ces grès verts ou macignos. Les co- quilles sont fort rares dans ces roches; cependant ,ainsi que sen est assuré M. Pitorre , les couches sur lesquelles s’ap- puient les calcaires d'eau douce offrent, comme ces cal- caires, des Planorbes et des Lymnées. M. Raynal, ingénieur du Canal du Midi, en a même observé dans des bancs de macignos sur lesquels n'existait aucune trace de calcaire d'eau douce. Ces observations prouvent à quel point les coquilles y sont rares; on le conçoit très-bien , pour des roches qui ne sont formées que par des grains de sable quartzeux et de calcaire réunis par agrégation mécanique.

En un mot, l’ensemble des calcaires d’eau douce du bassin de l’Aude, est caracterisé par de nombreuses co- quilles fluviatiles, lacustres ou terrestres. Les macignos , qui ÿ constituent des formations de la plus grande éten- due, abondent au contraire en débris de mammifères terrestres et de reptiles, qui, jusqu’à présent, n’ont offert que des espèces des deux grandes familles , celles des Ché- loniens et des Sauriens. Mais, dans toutes ces formations, l'on ne voit nulle trace d'un corps organisé marin. Par conséquent ces calcaires et ces macignos appartiennent aux formations émergées , puisqu’à l'époque de leurs dépôts ; le bassin de l’Aude avait ét£ abandonné par l’ancienne mer , lorsqu'au contraire à la même époque, ou à une époque postérieure, les eaux de l’ancienne mer recouvyraient encore la partie la plus orientale de ce même bassin.

S'il fallait se prononcer sur l’antériorité des formations émergées de la partie occidentale du bassin de l’Aude,

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relativement aux formations immergées de la partie orien- tale de ce même bassin, nous le ferions presque sans’ hésita- tion. En effet, les macignos ne se trouvent dans le Midi de la France, lorsqu'ils sont en contact avec les formations immer- gées, qu'au dessous de ces formations, et parfois même en gissement contrastant , ce qui prouve l’antériorité de leurs dépôts.

Enfin, l'on ne trouve pas, comme espèces caractéristi- ques, des terrains immergés du Midi de la France, les -Palæothériums et les Lophiodons, tandis que ces genres se montrent presque seuls dans les macignos du bassin de l'Aude. Ces genres n’y sont donc pas accompagnés de cette foule d'espèces dont plusieurs ne diffèrent pas de nos races actuelles, et qui pourtant abondent dans nos formations immergées. Or , ces espèces , analogues à nos races vivantes, annoncent un plus grand rapport avec les temps présents, que ne peuvent le faire des genres dont rien ne rappelle -les formes , ni le mode d'organisation dans notre monde actuel.

Aussi est-il plus essentiel ; dans la comparaison des espè- ces fossiles ; de faire attention aux espèces caractéristiques des formations, que d’en déterminer les proportions. En effet, pour ne pas sortir de l'exemple des macignos de I: vallée occidentale de l'Aude, ces macignos présentent comme caractéristiques les espèces de deux genres perdus, des Palæothériums et des Lophiodons ; mais ces genres se trouvent dans une infinité d’autres localités, et, ce qui est plus remarquable encore , dans d’autres formations. Ainsi on les découvre , dans le bassin de Paris, aussi bien dans le calcaire grossier que dans le gypse ; en Auvergne et aux pieds de la montagne noire, ainsi que dans les environs de Castelnaudary dans les calcaires d’eau douce ; tandis que dans les environs de Montpellier , on les observe dans le .

2

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calcaire moëllon et les sables marins tertiaires qui alternent ou qui recouvrent ces bancs pierreux. Enfin , les molasses et les nagelflühe de la Suisse ont également présenté ces genres inconnus dans la nature vivaute , ainsi que les brêches osseuses quaternaires de Sète ( Hérault). Les Palæothériums et les Lophiodons ne caractérisent donc essentiellement que nos macignos , les gypses du bassin de Paris et les molasses de Ja Suisse. Dans les autres terrains, que nous venons de signaler , ces genres n'y sont ni assez nombreux ni assez isolés pour être considérés comme caractérisant la popula- tion de l’époque à laquelle ils ont appartenus, pour ainsi dire accidentellement , ceux-ci étant sur le point de s’étein- dre; tandis que les autres au contraire arrivent sur la scène du monde. Du reste, ces genres paraissent avoir péri plutôt dans les lieux dont la température était la plus basse ; et cette influence de la température sur a prolongation de leur vie , explique très-bien leur présence dans des terrains d’une date aussi récente, que le sont nos sables marins ter- tiaires.

Un second ordre de colliies plus élevées ou , pour mieux dire, de montagnes, appartient à des formations toutes différentes : celles-ci se composent de calcaires secondaires qui se rapportent à la craie compacte inférieure. Cette roche, fort répandue dans le Midi de la France., est assez généra- lement placée comme la craie tufau , ou la glauconie cra- yeuse ; elle abonde, et surtout les marnes qui les accom- pagnent, en corps organisés , principalement en Mollus- ques et en Zoophytes marins. Leurs espèces ont assez de constance, pour caractériser ces terrains, qui n'ont de commun , avec les véritables formations crayeuses., que leur position, d'être très-stérile ét de renfermer une assez grande quantité de Nummulites, -de Bélemnites, d'Ammonites et de Spatangues.

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Le troisième ordre de montagnes de l’Aude se compose encore de calcaire , mais d’une époque plus ancienne. Ce secoud système calcaire se rattache aux formations jurassi+ ques, et à ce qu'il paraît, à l'étage le plus supérieur de ces formations. Les formations de cette époque n'y prennent un certain développement qu’au Sud de Narbonne ; elles y constituent un petit chaïînon particulier connu , dans :les pays, sous le nom de la Clape.

Quelques accidents de terrains pyroides ou hi se montrent disséminés , soit dans cet ordre de montagnes ; soit dans le système précédent. L'on y voit aussi quelques amas gypseux , caractérisés par la présence de cristaux .de quartz hyalin prismé , cristaux que l’on ne voit jamais dans la masse des gypses tertiaires. Ces amas gypseux ont été probablement produits par des causes du même ordre que celles aux quelles il faut attribuer les terrains pyroïdes. L'irrégularité de ces amas , en lits contournés et fortement Hlexueux , le fait du moins supposer. Quoiqu'il eu soit, ces deux genres de dépôts paraissent intimément diés lun à l'autre ; car ils s’accompagnent à peu-près constamment ; ils n’ont pris nulle part une grande extension , même dans les environs de Cazouls-les-Béziers (Hérault) ils sont le plus développés.

Le quatrième ordre de montagnes du bassin de l'Aude, appartient à une époque plus ancienne. Un calcaire com- pacte noirätre ou grisâtre , traversé ou mon par.des veines spathiques blanchâtres , le compose. Ce calcaire , susceptible de recevoir un beau poli, pourrait être ‘exploité comme marbre , surtout celui qui compose les:montagnes qui bor- dent la route de Limoux à Alet. Dans certaines cavités , qui existent entre les couches.de ce calcaire, sur la même route: l'on découvre de petits amas de marnes nvirâtres bitumi- neuses , lesquelles marnes offrent de nombreuses coquilles

(22) pyritiliées des genres orbulites et arca. Ces coquilles ÿ sont accompagnées de fer sulfuré en rognons arrondis, et parfois de Lignites.

Ces marnes noirâtres paraissent d'une date plus récente que les calcaires , dans la cavité desquelles elles se mon- trent, puisqu'évidemment elles ont rempli ces cavités posté rieurement à leur formation. Aussi, malgré la présence de ces corps organisés , l'on doit, ce me semble, rapporter les marbres, ou les calcaires compactes de la partie la plus occi- dentale du bassin de l'Aude , aux formations secondaires les plus inférieures , ou aux terrains dits de transition. Ces cal- caires composent les plus hautes montagnes de l'arrondis- sement de Limoux, et partie de celui de Quillan. I paraît également que les marbres de Caunes, dont nous aurons plus tard occasion de parler , se rattachent êmes f ions; quoique on y découvre paris de nombreuses petites Orbulites, et rarement des Bélemnites remarquables par leur peu de largeur et leur longueur, ce qui leur donne des formes très-aigües.

Ce calcaire de transition a percé les masses de craie com- pacte et celle des calcaires jurassiques ; et, par suite du sou- lèvement qu'il a éprouvé, il est parvenu à une hauteur qui

ces Phyllades , n'a pas été sans influence sur la hauteur à faqnelle sant parvenue les roches calcaires de transition. roches schisteuses ou phylladiennes composent bien à elles seules, des montagnes (environs de Quillan); mais ces montagnes n'allei jamais une élévation aussi grande que celles à laquelle sont arrivées les roches calcai- res. Ces roches sont terminées par de vastes plateaux, sut

qua to da grand sn Pie de Spis si étendues dans l'arrondissement de Les Schistes argileux et les Phyllades micacés reposent à leur tour sur des roches cristallines primitives, et cela d'une manière immédiate : c'est, soit sur des gneiss, soit sur des granites que s'appuyent ces roches schisteuses ; l'on observe cette superposition dans les environs des for- gen dr Clics, comme aussi dans les environs de St.-Pons et de la Salvetat (Hérault), les mêmes formations se CRUROUR EOS E pau-peid ler tièines roches. composent aussi quelques montagnes qui si se ‘rattachent ati bassiri’ de l'Aude. Tels sont ceux que l'on aperçoit dans les environs des bains de Rennes. Ces

tertiaires immergées , lesquelles se composent de calcaires, de marnes et de sables marins. A celles-ci succèdent des

(24) collines plus élevées , lesquelles s'écartent davantage des mers et que l'on croit uniquement formées de terrains ter- iaires émergés. Ces terrains sont composés uniquement de roches d'eau douce telles que des calcaires, des marnes et des macignos , caractérisés principalement par des ossements de pachydermes et de reptiles.

Quant aux amas gypseux , soit qu'ils appartiennent aux formations tertiaires , soit qu'ils dépendent des formations. secondaires , ils ne sont jamais assez abondants pour consti- tuer à eux seuls des collines et encore moins des monta- gnes. Il en est de même des formations volcaniques que lon observe dans le département ou dans le bassin de l’Aude. . Enfin, les montagnes les plus élevées appartiennent aux calcaires noirs de transition , ainsi qu'aux schistes argileux ct aux phyllades micacés. Celles qui sont composées des roches calcaires atteignent souvent une hauteur de 2,000 à 2,500 mètres ; tandis que les collines formées par les ter- rains tertiaires immergés ne dépassent pas la faible élévation de 200 mètres, Cette élévation est bien surpassée par celles: qui sont composées par les terrains tertiaires émergés ; celles- ci atteignent souvent jusqu'à 500 et même 600 mètres de hauteur,

Ces premiers points fixés, l’on saisira plus facilement les

détails dans lesquels nous allons entrer > en décrivant les lieux que nous avons parcourus.

8. Observations de détails.

De Narbonne à Carcassonne > la route se dirige constam- nent à l'Ouest ; elle passe d’abord auprès de Montredon, village bâti au milieu d’un bassin se montrent les terrains tertiaires et que parcourent l'Aude et l'Orbiel. Avant ce bassin, la craie compacte inférieure, sans aucune autre roche recouyrante, avait composé la masse des montagnes.

(25) Mais une fois que l’on en est sorti, la craie reparaît de nou- veau et se prolonge jusqu'au delà de Lezignam. On ne quitte plus ensuite les terrains tertiaires émergés , dont le. macignos ou grès dit de Carcassonne est la base , en même temps que la roche dominante.

Ces terrains se composent , à partir des dépôts diluviens, 1.” des gompholites monogéniques ou poudingues calcaires accompagnés parfois des psammites quartzo-calcaires ou grès blanchâtres à très-petits grains ; 2.° des marnes calcaires verdâtres lesquelles alternent avec des gompholites ; les dernières couches se trouvant à peu près constamment des marnes ; 3.° des macignos compactes verdâtres ou grès de Carcassonne dont les parties les plus supérieures se montrent en couches distinctes et parallèles. Des marnes sans coquil- les alternent avec les parties les plus supérieures de ces grès. Lorsque ceux-ci deviennent compactes , ils prennent une telle solidité qu'ils semblent ne plus former qu'une seule masse. [ls offrent , aiesi que nous l'avons déjà observé , une assez grande quantité de débris de mammifères terrestres et de reptiles.

Les masses de snédignoé, exploitées près de Carcassonne, ont été peu soulevées , du moins leur inclinaison est extré- mement faible , ne dépassant guère 19 ou 20 degrés ; il n'en est pas de même de ceux que l'on observe dans la vallée de Saint-Michel présentant une série de collines élevées, aux pieds desquelles sont bâtis les villages de Cesseras et d’Azillanet. loi, les couches de grès tertiaire émergé ont éprouvé un soulèvement si violent qu'elles sont devenues: presque verticales , formant , au sommet des collines elles se montrent, comme des aiguilles analogues à celles des granites. Par suite de ce redressement , les macignos ont formé des collines élevées, surtout dans la vallée de Saint-Michel , ainsi que dans diverses parties de la vallée de.

(26) l'Aude: Ces collines , quelquefois terminées par des plateaux d'une assez grande étendue , se montrent couronnées de calcaire et de silex d'eau douce: | sh

Les parties les plus inférieures de ce système tertiaire reposent le plus souvent, d’une manière immédiate , sur la craie compacte inférieure ; ce système inférieur offre ca et la des dépôts de lignite assez abondants pour être exploités. Les principaux lieux ce combustible est l’objet d’exploi- tations régulières sont , Cesseras, Azillanet, Minerve ; la Caunette , Oupia ; Maillac et Agel. Outre ces localités les lignites ont été le sujet de travaux plus ou moins régu- liers, il en est encore d’autres des tentatives d’exploita= tion ont été faites à différentes époques. Ainsi, à Sizan , à la Livinière , à Felines, à Bize, à Cabezac ; de pareilles ten- tatives ont eu lieu , mais elles n’ont pas été continuées.

: Quant aux formations que l'on observe dans ces mines ; done

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PEU mt celles de la Caunette comme un exemple qui peut, à Jui seul ; faire connaître toutes les autres.

Ainsi, à la Caunette, en partant du niveau du sol, on observe :

1.9 Un grès calcaire offrant parfois des grains quartzeux assez gros et se rapportant aux macignos compactes grisà= tres. Ces macignos, d’un gris plus ou moins foncé , se ratta- chent à la même formation que les verdâtres dont nous nous sommes déjà occupés ; la terre végétale seule ; ou par inter- valle , les recouvre de 8ompholites monogéniques. L'on n’y voit nulle part, si ce n’est à Bize et à Cabezac , des traces de dépôts diluviens,

Un calcaire d’eau douce fossile | blanchâtre > sans traces de corps organisés.

3.° Un calcaire d’eau douce compacte renfermant de nambreuses coquilles fluviatiles > Parmi lesquelles les Pla-

{27) norbes et les Lymnées sont les plus abondantes. La puis- sance de ce calcaire est assez variable , puisqu'elle est tantôt de 10 mètres, tantôt de plus du double. Il en est de même de celle des macignos , qui ont souvent une épaisseur plus considérable que {a ou 50 mètres.

4 Un calcaire argileux , passant presqu'aux macignos, d’un gris jaunâtre ou gris bleuâtre exploité par les ouvriers comme pierre de taille. L'épaisseur de ce calcaire est de

à 4 mètres. es Calcaire d'eau doce fortement bitimiéiert séparé par des veinules d’un lignite pierreux , d’un noir aussi vif que brillänt. La puissance de cette couche calcaire varie entre 10 à 12 mètres.

: 6.° Schiste carburé noïrâtre | nommé /e Def. par les ou- vriers , offrant de nombreux Planorbes et Lymnées : puissance varie de 2 à 12 mètres.

Première couche de lignite friable, généralement d’une qualité inférieure aux lignites que celui-ci surmonte. Ce lignite , dont la puissance est de 0,50 à 1 mètre, offre souvent , dans la partie la plus me PTE AS de ses saines ; des Pics et des Lyrnnées.

8.° Schiste noirâtre carburé , mêlé, és ou moins confu- sément ; avec des rognons de calcaire d'eau douce chargé de coquilles fluviatiles ; son épaisseur varie depuis 1 jusqu’à 4 mètres.

9-° Seconde couche de lignite plus compacte et plus beau que le lignite supérieur : son épaisseur très-variable , n'est guère au-delà de o®, 5ot, mais sa couche s’étrangle au point de disparaître assez souvent, Ce lignite fournit celui de la meilleure qualité.

10.° Schiste carburé noirâtre mêlé plus ou moins confu- sément avec le calcaire d'eau douce dit roc bleu par les ouvriers, Sa puissance varie de 0,50 à deux mètres. ‘Les

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coquilles fluviatiles se montrent ici au contact des deux systèmes des couches , du schiste , et du calcaire, soit les Planorbes , soit les Lymnées, soit enfin, les Unios.

11.° Calcaire d’eau douce compacte plus ou moins chargé de lignites , mais le devenant bien moins, à mesure que l’on en étudie les couches inférieures ; sa puissance fort considé- rable varie de 10 à 15 mètres.

12.° Troisième couche de lignite généralement très-étran- glée à la Caunette ; aussi y est-elle peu l’objet d’une exploi- tation régulière, 45° Des couches de calcaire d’eau douce , terminent cette série tertiaire. La puissance de ce calcaire est fort iné- gale : tantôt elle est très-considérable , et tantôt elle est fort faible, À la Caunette, ces couches d’eau douce reposent immédiatement sur un calcaire blanchâtre secondaire , ou craie compacte inférieure , caractérisé, dans cette localité ÿ par de nombreuses Nummulites d'une petite dimension. Il paraît qu'il en est de même à Rize. Ce calcaire » évidem= ment soulevé, repose sur un calcaire de transition assez Compacte , à texture semi-cristalline souvent noirâtre ow d'un vert sombre ; ce qui l'a fait considérer, par certains géologues , comme une roche verte amphibolique. Ailleurs que dans la vallée de la Cesse, le calcaire à Nummolites est superposé à un calcaire oolithique ou jurassique. Quant aux Unio que l’on observe dans les mines à lignites de ees localités , principalement dans celle de’la Caunette , elles se rapportent au moins à deux espèces différentes, Les plus grandes se rapprochent par l’ensemble de leurs caractères , soit à 'Unio crassissima soit à l'Unio margaritifera. Les

» se rencontrent soit schistes qui sont en contact avec les lignites, principalement dans les couches supé-

(29 ) rieures à celles de ces. combustibles. Quelquefois lon en découvre dans les couches de lignites; mais ce ças. est le plus rare. Du reste , d'après M. Narbonne , ces. bivalves se trouvent dans les parties qui ont été le plus bouleversées, ou le plus violemment soulevées.

En embrassant le système entier de tous ces dépôts à lignites , dépôts riches et puissants, et qui ont recu, dans le pays, le nom de charbonnière , on remarque qu'il forme comme un vaste éventail dont les bancs ; qui commencent à Cabezac , ont leur pente générale du Sud-Est au Nord- Ouest, Les couches de lignite de Bize ont été reconnues sur plus de douze points différents ; certaines ont été exploitées, et cette exploitation a permis de reconnaître qu'elles appar- tiennent à la même direction. Le système moyen offre des couches assez rapprochées de la verticale ; mais cette verti- calité n’a lieu que d’une manière progressive et presque insensible , près de la métairie de l’Andure ; la verticalité des couches de lignite est réellement remarquable , tant cette verticalité est prononcée ; aussi les couches de lignite, exploitées soit à Maillac soit à Agel, y sont presque perpen- diculaires. Après Agel, la direction des couches de lignite change d’une manière complète, leur direction se trouve alors du Nord-Ouest au Sud-Est, et parfois du Nord au Sud. Par suite, ces dernières couches » Comme celles qui les précèdent, sont coupées par la rivière de Cesse.

Parmi les mines des lignites de ce système septentrional, l'on peut comprendre , les mines d'Aigues-vives, du Caillot, ainsi que l'extrémité septentrionale de la concession d’'Agel, et, en remontant, les mines supérieures de la Caunette, de Minerve ; d’Asillanet, de Cesseras, de Sizan, de La Livi- nière et de Felines. Le même système se prolonge vers. Saint-Chinian et Cessenon ; » il traverse la rivière de l'Orb, et s'étend jusqu’au village de Causse qui, comme les précé-

o dents, se trouve dans le Département de l'Hérault, et qui est bâti sur le dernier chaînon de cette chaîne calcaire dont il a recu le nom.

On comprend donc , dans le pays, sous le nom de Char- bonnière , toutes les couches de lignites dont la direction est du Sud-Est au Nord-Ouest. Cependant les mines de Cabe- zac , qui en font partie , sont tout-à-fait en opposition, par lear direction, avec celles propres aux couches de lignites de Maillac et d'Agel, lesquelles sont placées sur le point le plus élevé de ces montagnes. Celles-ci d’abord perpendi- culaires , deviennent insensiblement horizontales , à mesure qu’elles s'étendent dans la plaine de Ginestas de Mirapeisset et d’Argelies, en sorte qu’un changement de niveau en opère un , non moins considérable , soit dans leur direction , soit dans leur inclinaison. |

Quant aux lignites de Bize » qui se trouvent également dans la vallée de la Cesse, on les voit bien traverser cette vallée ; mais ils sont bientôt arrêtés par la petite chaîne de calcaire oolithique » dans laquelle sont ouvertes les cavernes de Bize. Il est probable que les mêmes dépôts de lignites si abondants, dans les diverses localités que nous venons de signaler, le sont également dans les terrains calcaires des environs de Castres, qui ÿ sont connus sous le nom de Causse. Nous croyons donc ponvoir avancer , que si on fait des fouilles dans ces localités, elles seront couronnées de succès.

Enfin nous avons découvert dans les mines de lignites de la Caunette, une Cyclade fossile striée concentriquement et qui nous paraît différer de toutes les espèces connues , ét particulièrement de la Cyclas concinna et aque sertie de Sowerby. a

(34 III. Roure pe CARCASSONNE À LA GROTTE DE Limozy.

De Carcassonne, nous avons été visiter la grotte de Limozy ou Limouzis, qui a dans le pays, une assez grande célé- brité. Il faut consacrer une journée entière à cette course, surtout si l'on veut visiter les carrières de grès vert ou maci- gnos de Malvet et de Conques ; Limozy étant distant d’en- viron quatre lieues de Carcassonne.

Les terrains tertiaires s'étendent depuis Carcassonne jus- qu'à Conques , étant recouverts, par intervalles, de dépôts diluviens. Après Conques, lon traverse les terrains de craic compacte , remarquables par leur couleur blanche , ainsi que par la grande quantité de Nummilites qu'ils renferment. Cette formation , très-développée auprès du hameau de Lassac, située sur la rive droite de l’Orbiel, fournit du moël- lon fort employé dans les constructions.

Dès que l'on a traversé la petite rivière de l'Orbiel , et sur sa rive gauche, l’on voit les formations changer tout-à-coup; des schistes de transition et des phyllades, se montrent au-dessous d’un calcaire noirâtre , veiné de blanc, le même qui forme en partie les gorges d’Alet , ainsi que celles de la Pierre-Lis, du col St.-George , enfin les hautes chaînes des environs de Rennes et de Quillan, dans l'arrondissement de Limoux, au-dessus desquelles s'élève le pic de Bugarach. Ce calcaire occupe également la rive droite de l'Orbiel en amont de Lassac ; jadis on y a exploité une mine de fer spathique et péroxidé. Les travaux sont abandonnés depuis long-temps ; à peine en voit-on quelques traces auprès du château de la Caunette, Celles de ce château disparaîtront, peut-être, bientôt elles-mêmes, s’il faut en juger par les rava- ges des ouragans auxquels ce château est exposé , par suite de sa position sur un rocher presque isolé et battu par les

(32) vents. Le 26 Août 1826 , une partie de la toiture et des bâtiments du château furent emportés , et les modestes habi- tations des villageois ne furent pas plus épargnées.

Après avoir visité les formations schisteuses qui s'élèvent au-dessus des moulins d’Artigues et Belfortés, nous reprimes notre route, et nous nous dirigeàmes vers le Nord-Est, c’est-à-dire, vers le Limouzis. La route suit une montagne fort escarpée , par suite du redressement qu'ont éprouvé les masses calcaires qui la composent. La grotte se trouve à un gros quart de lieue à l'Est du village. Elle est grande, spa- cieuse et d’un accès facile; on ne peut cependant pas par- venir jusqu’à l'extrémité des galeries, les eaux abondantes qui y séjournent vous empêchent d'y pénétrer ; en effet, de toutes parts, des eaux s’épanchent de la voûte de cette caverne, ae our avec élle des dépôts de carbonate de

i s'y accumulent et y produisent sans cesse ces belles stalagmites et stalactites, qui sont, pour les curieux, des sujets continuels d'admiration et d’étonnement, Malgré ce travail constant , aucun des corridors de la caverne n'est

obstrué, ni même les plus étroits des boyaux qui recoivent cunbiaalileeebt des dépôts calcaires.

Ainsi, quoique la formation des stalactites et des stalag- mites s'opère avec la plus grande promptitude , nulle part elle wa encore obstrué le passage de ces cavités. Il faut donc qu'elle n’ait pas commencé depuis une époque bien reculée , puisque ses résultats sont sifaibles et si restreints ; car lon ne peut pas supposer que, partout, les ouvertures ; par lesquelles Veau qui tenait en dissolution de da chaux carbonatée , aient-été complètement obstruées. Le:sol de la caverne de Limouzis est recouvert par une couche épäi d'un limon argileux, rougeâtre , fort tenace , dans lequel on ne voit ni ossements , ni cailloux roulés. Ce limon est recouvert par an glacis stalagmitique calcaire, que surmonte

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également un limon argileux, moins épais que le limon i ieur. Ainsi toutes les fois que des cavités souterraines sont éloi- guées des lieux existent des terrains tertiaires ou des dé- pôts diluviens , et que leur élévation, au-dessus des mers, dépasse 600 ou 800 mètres, et qu'enfin des cailloux roulés ne se montrent plus disséminés dans les limonson , peut être presque certain que l'on n’y découvrira pas la moindre trace d’ossements. Cette absence de débris organiques, est d’au- tant plus frappante, que la grotte de Limouzis n'est pas très- distante de celle de Salliles, où, de concert avec M. Pitorre, nous en avons découvert un assez grand nombre apparte- nant à des espèces de mœurs et d'habitudes les plus dis- parates.

Quant au calcaire dans lequel sont ouvertes les cavernes de Limouzis , il est semi-cristallin d’un blanc bleuâtre , sans trace de corps organisés. Ses couches sont parfois presque verticales, tant le soulèvement qui les a exhaussées a été violent. Cette roche repose sur des Phyllades, et appartient, à ce qu'il paraît, aux formations de transition, comme les calcaires des gorges d’Alet et de Pierre-Lis. A l'extérieur, cette roche calcaire, dans laquelle la grotte de Limouzis est ouverte, paraît blanchâtre par suite de la décomposition qu'elle a éprouvée; mais lorsqu'on enlève sa croûte, alors on voit que son intérieur est d’un gris bleuâtre plus ou moins foncé, suivant les fragments que l’on examine. La décompo- siion qu'éprouvent ‘en général les roches calcaires à leur surface y produit souvent des différences d'aspect et des for- mes qui modifient singulièrement les caractères extérieurs ; aussi, pour reconnaître ces modifications , est-il nécessaire de les brisér, car sans cela on aurait des idées très-fansses sur leurs véritables caractères.

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IV. ExcurSION DE CARCASSONNE AU VILLAGE DE CAUNES,

en passant par Villalrier et Villegier.

La route qui, de Carcassonne, conduit à Caunes, est aussi belle qu'agréable; elle traverse de belles plaines fertili- sées par les rivières du Fresquet et d’Argent-Double. La première de ces rivières passe au-dessous du canal royal qui se trouve ainsi suspendu ; ce travail, nommé , dans le pays, le Pont rouge , est digne de tous ceux qui distinguent d’une manière éminente le Canal du Midi.

Toute la plaine que l’on traverse est composée , à peu- près uniquement, de dépôts diluviens, lesquels dépôts s’ap- puyent immédiatement sur le grès tertiaire ou macignos , dont Carcassonne est en grande partie bâtie, et dont nous avons déjà parlé avec assez de détails, pour ne pas être obligé d'y revenir. Ce n’est que lorsqu'on arrive à Caunes, que la route se rapproche des montagnes. Ces montagnes, au pied desquelles le bourg de Caunes se trouve bâti > appar- tiennent aux formations intermédiaires ou de transition.

Elles sont en effet composées de schistes argileux et par- fois de phyllades micacés, sur lesquels reposent des calcai- res compactes en grandes masses, ou marbres de diverses nuances. Aussi les marbres de Caunes sont-ils inépuisables, composant à eux seuls une chaîne assez étendue qui va se joindre avec celle qui forme les gorges d’Alet, de Pierre- Lis et de St.-George. .

Quant aux carrières de marbre, elle

s sont ouvertes à peu de distance et au Nord-

Ouest du village. Ces carrières four-

plusieurs qualités de marbres colorés. On y distin- gue, en effet : 1 + du marbre griotte, dont la béauté dépend de celle de ses nuances, et surtout du nombre des taches

(35) rouges qui se détachent du fond plus sombre , particulier à cette variété. On aime encore à y voir de belles veines de calcaire blanc spathique.

Ce marbre griotte offre parfois de nombreuses petites or- bulites blanches et spathifiées, ainsi que des bélemnites d'une forme étroite et allongée. Ces dernières y sont des plus rares. Cette variété de marbre est connue dans le com- merce, sous le nom d'œil de perdrix , à raison, sans doute, des orbulites, qui rappellent en quelque sorte la forme de cet organe. La seconde variété, dont on a extrait à plusieurs époques des masses énormes, est le marbre incarnat. On peut en voir de belles colonnes dans l'église Notre-Dame del-Cros , petit hermitage situé dans une jolie position, à une demi-lieue de Caunes. Ce marbre incarnat offre égale- ment une autre variété connue sous le nom de Turquin . Cette variété se distingue du marbre incarnat ordinaire , à raison des nombreuses taches ou veines de wi calodire blanchâtre ou grisâtre.

Le ‘marbre incarnat est ordissiréinent été pour les grands monuments et pour les églises. Aussi la plupart des colonnes des autels des églises du Midi de la France > Sont- elles en marbre incarnat, dont les nuances rouges et pont ches ont beaucoup d'éclat et de vivacité.

Le marbre cervelas, soit rouge , soit jaune, se due des précédents par ses nuances et le mélange de diverses taches ou veines disposées avec beaucoup d'irrégularité sur un fond d'un gris plus ou moins sombre. Lorsque les taches ou veines qui en varient le fond sont éclatantes , alors ce marbre est très-estimé; dans le cas contraire , il l’est moins.

Enfin la qualité de marbre la plus abondante est le mar- bre gris, lequel est distingué en deux variétés, suivant ses nuances, le marbre gris foncé, et le marbre gris clair. Cette dernière qualité est la plus compacte ; aussi Pret des

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plaques et des masses sans aucune fente de la plus grande étendue. Malheureusement les nuances de ce marbre ne sont pas assez belles pour le faire rechercher , à moins qu'il ne présente des taches d’un rose incarnat plus ou moins vif. Alors seulement cette variété est très-estimée. On l'emploie du reste avec avantage, pour en faire des cheminées ou des dessus de commodes ou des tables.

Le mode d'exploitation suivi à Caunes, est des plus sim- ples et des plus curieux ; on est étonné Fi la dextérité des ouvriers qui enlèvent des masses énormes taillées carrément, et cependant sans autre guide que leur vue exercée. Ce genre d'industrie s'est tellement étendu x Caunes , que presque tout le village en est occupé. Aussi y compte-t-on jusqu’à cinq établissements, destinés à préparer le marbre que l’on répand ensuite dans tout le Midi de la France. Parmi ces établissements , nous citerons particulièrement celui dirigé par MM. Grimes , dont les étrangers , qui visitent Caunes, ont tant à se louer.

Des établissements d’un autre genre, répandent également la prospérité dans un pays, l'industrie fait tous les jours de nouveaux progrès. C’est dans les ateliers de Caunes que les fabricants de Carcassonne font teindre leurs draps en noir ; soit que le procédé qui y est suivi paraisse préférable à celui qui est en usage à Carcassonne , soit que la qualité des eaux y ait quelque influence : toutefois , il est constant que les draps teints en noir à Caunes, sont préférés par tous les négociants, et par suite, par les consommateurs et cela malgré leur prix qui est généralement plus élevé.

V. RourEe De Limoux À ALEer Er AUX BAINS DE RENNES.

Limoux est situé au confluent du Couyain et de l'Aude, dans un vallon riant que des collines assez éleyées entourent

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de toutes parts. À ces collines de craie compacte inférieure succèdent des montagnes calcaires de transition, dans la di- rection du Sud et de l'Ouest. Les terrains tertiaires ne s’y montrent plus ; il en est de même , dans les arrondissements de Rennes et de Quillan , ainsi que dans ceux qui sont en- core plus élevés. Seulement des marnes et des gompholites paraissent en couches puissantes auprès de Limoux; mais leurs couches se rattachent aux formations secondaires ; aussi les voit-on recouvrir immédiatement la craie com- pacte grisâtre , à laquelle elles sont comme liées.

Ces gompholites sont tous polygèniques; des cailloux roulés de roches primitives , empâtés par un ciment parfois calcaire et parfois quartzeux, les composent. Leur lits supé- rieurs offrent des galets d’un plus grand volume . ceux que l’on voit dans les lits inférieurs.

en est de même de ceux que les avions actuelles entraînent tous les jours. Les plus rapprochés de la surface y sont presque constamment ceux dont le volume est le plus considérable.

Au-dessous de ces gompholites , on découvre des marnes calcaires aussi bigarrées dans leurs nuances que celles qui ont recu ce nom. Elles sont donc jaunâtres, violâtres ou rougeâtres selon les lieux on les observe. Les lits les plus supérieurs ont une stratification peu tranchée ; il n’en est pas de même des lits inférieurs qui se font encore remar- quer par une grande solidité. L’on n’y apercoit aucune trace de corps organisés ; il n’y en a pas non plus dans les gompholites. Ces derniers alternent avec des psammites quartzeux ou grès blanc en bancs puissants , lesquels sont accompagnés parfois de rognons de jaspe.

Le premier terrain se montre assez développé dans les environs de Limoux ; surtout vers Alet, ue. l'espace d’une demi-liene.

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La craie compacte inférieure succède aux marnes; cette craie offre deux variétés principales. Les lits supérieurs sont formés par un calcaire noirâtre compacte , assez chargé de nummulites généralement petites , mais très-abondantes sur- tout dans les fissures de séparation , que l'on voit entre les couches. Les lits inférieurs présentent un calcaire dont la dureté est plus considérable et les nuances plus sombres. Les nummulites qui s’y trouvent sont plus grandes et plus aplaties. Ces corps organisés sont loin d'être les seuls que l'on y rencontre. Nous ne citerons que les genres de ces débris organiques ; la plupart d’entreux , ayant perdu leur têt, ne peuvent pas être déterminés spécifiquement. |

Ainsi, parmi les coquilles univalves, nous citerons spé- cialement les Cerithium , les Turbo, les Trochus, les Na- äcæ, les Buccinum, les Eburnæ , les Pleurotomariæ.

L'on remarque également , parmi les bivalves, les Tere- bratula ; les Plagiostoma ; les Podopsis , les Cardium , les Venus, les Cytherea, les Arca, les Vellina et les Radio- dites.

Parmi les coquilles uniloculaires, les Ammonites et les Belemnites caractérisent aussi ces terrains, ainsi que les Hippurites , si tant est que ces dernières coquilles ne soient pas des bivalves,

Les zoophytes y sont également fort abondants, princi- parent les polypiers des genres Madrepora : Astræa, Meæ a, Turbinolia, et de plus le Cyathophyllum Dre de Goldfuss. Parmi les espèces de zoophytes échinodermes, nous citerons les Cidarites subangularis de Goldfuss , ainsi que le Galerites rotula de M. Brongniart. Enfin les mêmes terrains nous ont encore présenté le Spa- langus gibbus de Goldfuss, et le Spatangus lævis de Deluc. I en existe une foule d’autres espèces que nous aurons Foc- casion d'indiquer dans la suite.

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La seconde variété de craie est un calcaire grisâtre, com pacte , caractérisé par un assez grand nombre de serpules.: Ce calcaire a quelques rapports avec les lamachelles à ser-’ pules des environs de Montferrier près de Montpellier , seu-° lement on n’y voit point, dans les couches minces supé- rieures, ces Nérites, ces Modioles, ces limes si ER dans la craie de Montferrier. : Au dessous de cette variété de craie , dont les couches semblent constamment les plus inférieures, l’on découvre un calcaire noirâtre extrêmement tendre , à couches minces, : sans corps organisés ; cette roche semble opérer la liaison d’une formation à l'autre. En effet, au-dessous de ces cou-’ ches minces, apparaît un calcaire noirâtre , à cassure bril- lante, et que des veines blanchâtres extrêmement nom-: breuses traversent dans toutes sortes de directions. Ce cal- caire pourrait, à raison de ses nuances , être employé comme marbre , dont il a du reste la finesse et la dureté. Mais il se brise trop facilement pour être enlevé en grandes plaques. On n’y voit aucune trace de corps organisés ; aussi paraît-il se rattacher aux formations secondaires les ET inférieures ou à celles dites de transition.

- Quoique dépourvu de débris organiques , l’on trouve ce- pendant , entre ses masses, des amas de marnes bitumineu- ses, d’un noir foncé, dans lesquelles il existe des Pyrites ferrugineuses eu globules arrondis, avec des orbulites et des arca. Ïl se peut que ces marnes y aient été entraînées pos- térieurement au dépôt du calcaire; ce qui est assez poser vu leur position et leur peu de continuité.

* Les alternances , entre le calcaire marbre et les schistes coticules , sont au contraire évidentes ; elles sont, en effet, si nombreuses, qu'elles ne laissent aucun doute sur la con- temporanéité des uns et des autres. Enfin, au-dessous des calcaires noirâtres paraissent des schistes argileux ou phyl-

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lades satinés , en assises peu puissantes, parfois brisées ‘et contournées de la manière la plus bizarre. Aussi, soit la craie, soit le marbre noir, soit les phyllades que celui-ci recouvre, tout a été redressé et soulevé; c'est ce que nous aurons plus tard l'occasion de mieux développer. En attendant, nous nous bornerons à faire remarquer, que la pente de ces montagnes suit celle de la vallée dans laquelle l Aude a établi son lit, lit que cette rivière est loin d’avoir elle-même creusé, mais dans lequel elle a pris son cours, comme dans le point le plus bas. Nous citerons plus tard une preuve po- sitive de ce fait, qui du reste peut être généralisé et appli- qué à la plupart des fleuves et dés rivières,

Alet, bâti sur la rive droite de l'Aude, offre des eaux ther- males peu renommées probablement à raison de celles-de Rennes , qui sont plus actives et plus salutaires. Celles d’Alet ont. : les moins chaudes , 22° de Réaumur , et les plus chaudes, nouvellement découvertes, 28°. Alet, ville autre-. fois siége d’un évêché, est encore remarquable par des restes de monuments romains qui ne la tirent pas cependant de l'oubli, elle est maintenant tombée ; aussi, sans commerce et sans industrie, cette ville a perdu la plus grande partie de, sa population. Aux approches d’Alet , la craie prend le plus grand développement , et, avec elle, l’ensemble des nom-.

reux. débris organiques qui la caractérisent. Depuis long- temps les environs de cette ville fournissent aux curieux Les pétrifications | pour me servir d’une expression vulgaires dont ils ornent leurs cabinets. Nous fûmes fort étonnés d’en: trouver de réunies , ‘en assez grand nombre , dans le modeste manoir d’un cuisinier de l'auberge accréditée, Notre surprise fut plus grande encore, d'y voir des échantillons de magné-, sie sulfatée , dont les aiguilles avaient plus d’un demi-pied Ni longueur. Ces échantillons, réellement maguifiques, ve- naient des grottes de Calatayud, situées sur les frontières des.

(4) royaumes d’Aragon et de Castille. Cet amateur , qui avait demeuré assez long-temps au service du Capitaine-Général de l’Aragon, se les était procurés en Espagne.

Pour se rendre aux bains de Rennes, la route se dirige vers le Sud, suivant la gorge dans laquelle l’Aude a son cours. Cette gorge est moins resserrée que celle que l’on suit de Limoux à Alet. A l'embranchement de la route de Couiïza et de celle des bains de Rennes, on se dirige à l'Est , et l’on quitte tout-à-fait la vallée de l'Aude. Le che- min suit des montagnes escarpées ; leur stérilité indique assez la roche qui les compose. La craie compacte est très- développée Sur toute cette route, principalement vers les rochers, dits de Cascavel, à une demi-lieue au Sud d’Alet. Ses roches sont souvent redressées , offrant par intervalles des cavernes plus ou moins spacieuses, dans lesquelles on découvre bien une grande quantité de limon rougeâtre ana- logue à celui qui remplit les cavernes à ossements, mais dans lequel l’on ne découvre nullé trace de cailloux roulés , ni de débris organiques. Ainsi partout, se vérifie la loi que nous avons annoncé sur la dispersion des ossements ; nulle part en effet, l’on n’en découvre dans les cavités souterraines élevées de plus de 500 mètres au-dessus du niveau des mers, et qui.sont séparées par de grands espaces des terrains tertiaires ou des dépôts diluviens.

Lorsque, après l’'embranchement des deux routes, on suit une direction vers l'Est, on ne quitte plus la formation de la craic ; entre Peyrelles et Lucques, les. rochers qui en font partie prennent un développement tout particulier. Cepen- dant ; lorsqu'on a traversé la petite rivière de la Salz, après le village de Serres , l'on retrouve les phyllades et les schis- tes argileux que l’on n'avait plus revu depuis les gorges d'A- let Ces phyllades durent peu, la craie et les marbres noirs les recouvrent dans la presque totalité du bassin de Salz-où

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se trouvent les fameuses sources thermales dites les bains de Rennes. Dès que l’on arrive au bain doux (nommé ainsi par- ce que les eaux qui en sourdent sont moins chaudes que celles du bain fort , elles n'ont que 32° ou 33° degrés du thermomètre de Réaumur), on voit la craie compacte en bancs parallèles , lesquels n’ont qu'une inclinaison. Le peu d’inclinaison de ces calcaires est d’autant plus remarquable, que les montagnes qui bordent les rives de la Salz ont des flancs abruptes et des pentes par conséquent fort raides. Par suite de cette disposition, cette rivière a son lit fort encaissé et fort resserré entre les roches escarpées au pied desquelles elle s'écoule, À

La température du bain de la Reine ne s'élève guère au- delà de 30° à 31°, mais celle du bain fort, parvient jusqu’à 41 ou 42 degrés du thermomètre de Réaumur. La tempé= rature de ces diverses sources croît donc avec celle de leur profondeur , fait qu'il est facile de concevoir , si Fon admet que le globe jouit d'une température qui lui est propre, la- quelle s’augmente à mesure que l’on pénètre dans son inté- rieur. Relativement aux sources qui nous occupent , on est frappé de la température qui règne dans le souterrain s'écoulent les eaux du bain fort, et l’on a établi les dou- ches. Elle est si forte et si accablante, qu'on ne peut guère la supporter ; incommode pour les personnes en santé, elle est salutaire à ceux que de graves douleurs amènent au mi- lieu de ces montagnes,

Les eaux qui alimentent les diverses sources des bains de Rennes s'échappent toutes des rochers de‘craie. Il est pro- bable qu'elles viennent de plus bas, et que leurs réservoirs sont dans les terrains de transition , peut-être dans les terrains primitifs. Ces eaux, connues depuis une époque déjà fort reculée et dont les Romains paraissent avoir fait un grand usage, d’après, du moins, les médailles nombreuses

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et les divers monuments que l’on ÿ découvre chaque jour, ne paraissent point avoir varié, du moins d'une manière sen- sible dans leur température, ni dans leur composition. Elles guérissent aujourd'hui les mêmes maladies que du temps de Jules César, ce qui prouve la constance des causes auxquel- les sont dues les eaux chaudes, intérieures, plus ou moins chargées de matières minérales, :

- De Rennes nous avons été visiter la montagne nommée dans le pays le Barreng, sur le sommet de laquelle se trouve un lac qui porte le même nom. Dès que l’on a quitté la vallée, l'on suit un sentier fort escarpé en se dirigeant vers l'Est , laissant au Nord le Puech-Cardon, point culmi- nant du territoire de Serres et de Rennes. En traversant ces vastes terrains de craie, l’on est frappé à la fois de leur stéri- lité et du grand nombre de débris organiques répandus à la surface du sol. Ces débris se rapportent principalement à des spatangues, des hyppurites, des cyclotites, des radiolites et des madrépores. L'on juge aisément que ceux que l’on découvre ainsi à la surface du sol sont pour la plupart bri- sés. Cependant à l'aide de recherches minutieuses , l’on fi- nit par en distinguer d’assez entiers , dont nous avons déjà désigné les genres et auxquels nous ajouterons le Pecten

uinque-costatum , des Plagiostoma , des Buccinum, des Cucullæ, des Podopsis, ainsi qu'un grand nombre de Lima, de Lucina, de Terebratula et de Cytherea. Parmi les espèces découvertes dans cette localité, nous signalerons une grande Cytherea remarquable par de grosses stries transverses. Cette Cytherea ya été trouvée Fe M. _— de Limoux.

Après une heure d’une marche pénible , on arrive à une fondrière , sorte de puits, qui s'est formée tout-à-coup au mois d'Avril 1826. Cette fondrière dont la circonférence est d'environ 30 mètres et la profondeur de 5o mètres au moins,

se prolonge vers sa base par une cavité, dont l'étendue na pu encore être appréciée, produite, comme il est aisé de le reconnaître ,. par l’affaissement des rochers, formant voûte, qui supportaient le sol et les arbres qui y étaient exerus. Elle deviendra plus considérable encore lorsque les rochers dela cavité, par laquelle elle se.termine, viendront à s'é- bouler, ce qui peut arriver d’un moment à l’autre, Du reste ; ces sortes de puits naturels sont assez communs dans les terrains calcaires, quelque soit leur formation. Le plus con- sidérable et le, plus profond est. celui que lon voit dans les environs de Bozouls (Aveyron), sa profondeur, égale à sa circonférence , est d'environ cént mètres. Les environs de Montpellier nous en présentent également dans la craie, mais bien moins remarquable que ceux que nous venons. de citer,

De cette fondrière,, nous avons été visiter le petit lac du Barreng , situé à peu de distance , presqu’au sommet de la montagne du même nom, et dont la position est des plus riantes. Ce lac n'a guère plus de 6o à 65 mètres de circonfé- rence ; sa profondeur est, dit-on, fort considérable. Il se trouve comme au centre d'un cirque calcaire formé par des couches calcareo-marneuses, dont le parallélisme et l'hori- zontalité sont assez prononcées. Les habitants de Montfer- rand.et des campagnes voisines racontent les choses les. plus absurdes relativement à ce lac.

: Du Barreng nous nous sommes dirigé sur Montferrand, village bâti à mi-côte au milieu des rochers lacérés de craie compacte. Sur la route et au Nord du Barreng, nous passä- mes aux pieds de quelques rochers de craie , qui, par suite du:soulèvement, avaient une forme aussi sidelé queles aiguilles de certains granites. La descente, jusqu'a Montfer- rand , est-des plus rapide ; mais nulle part, nous ne vimes la moindre trace des formations voleaniques , que l’on nous

(45) avait annoncé. Du reste, partout il existe des eaux ther- males , l'on suppose que des formations volcaniques doivent se montrer. Quoique les deux genres des phénomènes aient entre eux des rapports sensibles , relativement du moins aux causes qui les ont produits, l'existence des uns n'est nulle- ment liée à celle des autres, comme semblent le eroire. ceux qui ne se sont jamais occupé de sciences naturelles.

Des bains de Rennes, nous avons fait une excursion à source de l’eau salée; on nomme ainsi une des sources. de la rivière de la Salz, assez chargée de sel de cuisine, pour occu- per quelques villageois à son extraction. L'on suit d'abord la rivière de la Salz , que l’on remonte. sur la five droite et puis sur la rive gauche. Au confluent de eau: rivière et de celle qui iprend s h, l’on voitune. coupe propre à faire commalies la succession . couches formations secondaires, inférieures à la craie, Ainsi dans la partie supérieure; l'on observe la craie compacte en couches puissantes et très-développées, auxquelles succèdent des psammites quartzeux micacés ou grès le plus généralement blanchätres , quelquefois cependant rubannés ou même rougeâtres, Ces grès offrent souvent des empreintes de tiges végétales, Des calcaires plus ou moins compactes , en cou- ches peu épaisses, se présentent. ensuite , lesquels calcaires alternent soit avec des grès , soit avec . marnes calcaires bleuûtres.

Toutes ces roches reposent sur le calcaire marbre noirâtre, que nous avons déjà décrit, ou surlesmêmes phyllades dont nous avons parlé. La route se continue à travers ces forma— tions ; les grès blancs prenant le plus. grand développement en avant du village de Sougragnes ; mais lorsqu’ on-y arrive, c'est au contraire la craie compacte qui paraît la plus éten- due, Les roches qui la composent, sont seulement plus mat- neuses et offrent une grande quantité de coquilles fossiles,

46) Nous y avons remarqué principalement des Ostrea , des Cytherea, des Lucina, des Cerithium et de petites espèces de Turitella.

: Du village de Sougragnes à la source de l’eau salée , on suit un sentier rapide qui s'élève à travers les roches calcai- res, entre lesquelles existent de nombreuses touffes d'arbres qui ombragent la route d'une manière agréable. Enfin après trois grandes heures de marche, l'on arrive à la source de l'eau salée. Cette eau sort du calcaire secondaire , sur lequel repose la craie compacte de ces contrées, craie analogue, par sa position , à la craie tufau ou à la glauconie crayeuse. Des gypses secondaires avec de nombreux cristaux de quartz accompagnent ces roches de craie. L'eau qui découle de ces rochers est assez chargée de sel pour que l’on en retire, par ébullition, une assez grande quantité. Cette extraction est Vobjet d’un petit commerce pour les fermiers peu fortunés d’une grange, qui en est fort rapprochée. Ce sel composé en grande partie de sel marin ou Chlorure de Sodium , retient pourtant quelques petites quantités du Chlorure de Gaise et de Magnesium.

A l'Ouest de la source salée, on de la petite rivière con- nue dans le pays sous le nom ‘de la Salz, existe une côte escarpée qui conduit au passage d’el pas dal Capella. Avant de parvenir à ce col, on peut visiter une galerie, ou- verte, sur la hauteur, pour extraire du jayet et des lignites tertiaires inférieurs , lesquels appartiennent aux formations tertiaires émergées. Ces lignites sont accompagnées de marnes bitumineuses noirâtres , lesquelles offrent constam- ment du fer sulfuré qui passe au fer sulfaté dans les lieux il existe des courants d'air extérieur.

Ces lignites sont connus depuis fort long - temps : effet, on lit, dans un dénombrement fait au Roi en pe , par Le sieur Montesquieu , Seigneur de Bugarach et de Sou-

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gragnes : «ensemble je possède , dans le debès des Salines ; » les mines de jayet et de couperose , qui me portent peu » de revenu, à cause du grand travail qu'il y convient et en » cazuel ». Aussi ces lignites ont-ils été exploités avec quel- que avantage, avant l'introduction en France du jayet, et lorsque cette matière était plus prisée qu’elle ne l’est aujour- d'hui. Il y existe encore des traces de ces anciennes exploi tations ; plusieurs galeries, bouchées par des éboulements, attestent assez. Enfin , une nouvelle galerie y avait été pra- tiquée, il y a trois ou quatre années, mais les circonstances ont mis un terme à ces travaux; on y découvrit d'assez beaux morceaux de succin ou ambre jaune.

Le lignite de Sougragnes renferme donc de nombreux rognons de succin ou ambre jaune d’un brun noirâtre. Les plus gros de ces rognons atteignent à peine la dimension d'un œuf de poule; les uns sont translucides et les autres opaques ; tous les fragments jouissent des propriétés électri- ques à un assez haut dégré. Ce succin, dans lequel on ne voit pas de traces d'insectes , donne de l'acide succinique à la distillation ; il brûle avec flamme et fumée , en fondant facilement et donnant une odeur aromatique agréable ; les parties opaques, après avoir brûlé, prennent un poli assez vif et une translucidité toute particulière : ces caractères annoncent assez que le succin de Sougragnes n’est point de la même nature que celui que l’on découvre au milieu des lignites de S. Paulet (Gard); lignites qui appartiennent aux formations tertiaires immergées. Au-dessus des lignites, se trouve la craie compacte, inférieure, caractérisée dans cette localité par de nombreux Corps organisés ; parmi lesquels nous mentionnerons spécialement unie grande Turitelle ; qui nous paraît nouvelle, et qui, par ses proportions, mériterait bien le nom de Turitella 8igantea : elle n'a pas moins de . 0%. 116 millimètres de diamètr ; et les tours ; dont elle est

48. formée, ont, d'un bord à Le. jusqu’à om, 055 millimè- tres. Malheureusement cette coquille , qui devait être lisse d'après ce qu'il en reste, était en grande partie brisée ; nous ne pouvons par conséquent en donner les proportions d'une manière bien exacte. À en juger, d’après les mêmes dimen- tions de ses tours, celte espèce pouvait avoir environ ov, 356 ou o®, 360 millimètres de longueur ( plus d’un pied ); elle devait être tout au moins aussi grande que le Cerithiunt giganleum; mais ses dimensions, dans le sens de la largeur, Re PRRENEAEE 7 % Le à sis

P de Dee cpoge - L'on se dirige donc vers. l'Ouest pour’ se. rendre au pie de Bugarach. Le chemin suit toujours fes roches calcaires, qui ont surgi presqu’à plomb, au-dessus de la vallée. Une fois que l’on est arrivé à la ciète de ces montagnés ; et que l'on a passé le col nommé dans le pays /e pas d’al Capel- la; on aperçoit le pic de Bugarach qui s'élève , comme une immense muraille verticale ;. au-dessus des roches de craie qu'il a percé. Ce pic, formé par le même calcaire que celui qui compose les gorges de Pierre-Lis du col Saint-Geor- ges, se rattache à une même chaîne soulevée postérieure- ment à la craie compacte inférieure , chaîrie qui court de l'Est à l'Ouest, Ce calcaire, tantôt d’un bleu noirâtre tantôt d'un gris plus ou moins foncé » Paraît presque dépourvu de Corps organisés, comme la plupart des calcaires de transi- tion des calcaires sécondaires inférieurs.

Il faut environ deux petites heures pour gravir sur le sommet, qui est élevé au-dessus de la vallée d'environ 1500 mètres, et de 1900 au-dessus de la mer. Du haut de cette montagne remarquable par sa forme et sa hauteur , on jouit d'une vue fort étendue, qui dédommage un peu des fati- gues que l'on a éprouvé pour Y arriver ; sèche et stérile, à peine y voit-on, par intervalle , quelques touffes d’arbres peu élevés. Aussi, s’empresse-t-on de la quitter et de redes- cendre dans la vallée, qui n’est guère plus riante.

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Si le pie de Bugarach est composé d’un calcaire de transi- tion , les collines qui sont à ses pieds, et au travers des- quelles il a surgi , appartiennent toutes à la craie compacte inférieure. Cette craie en couches puissantes, et dont cer- taines se montrent redressées par suite du soulèvement des masses qu'elles revétaient , est caractérisée par de nombreux fossiles. L'on y voit des milliers de Spatangues, des Bucci- num , des Naticæ , des Cerithium , et enfin de petites hui- tres assez mal caractérisées et à peu près indéterminables.

Après une marche assez longue et fort fatiguante, on arrive au village de Bugarach, bâti au fond de la vallée. Depuis ce village , jusqu’au hameau de la Viallasse , le che- min est peu pénible. Une fois que l’on y est arrivé, il faut constamment gravir une côte escarpée. De la hauteur , Von admire l'immense soulèvement qui a produit les deux murs verticaux , à la base desquels s'écoule la petite rivière de Bugarach. Cette rivière se trouve donc encaissée entre des roches calcaires secondaires , remarquables non-seulement par leur soulèvement, mais surtout par l'irrégularité de ce même soulèvement , qui en a plié les couches en demi cercle ou en forme d'un grand S. Après une heure de marche, on descend à la Ferrière, et de ce lieu > Pon 5e dirige , en montant à peu près constamment , vers le terroir de Servai- ron, toujours sur la rive droite de la petite rivière de Bu- garach.

Une fois arrivé à Servairon , l'on est frappé de l'étendue et du grand développement des psammites grès micacés à cailloux quartzeux. Ces grès présentent , au sommet des montagnes qu'ils composent , des aiguilles pris- matiques , tout-h-fait verticales » Comme Îles murailles d’un

sablonneux

+ Des éboulements nombreux rompent ces aiguilles, et les rendent encore plus aiguës et plus étroités. Enfin » on

rejoint la rivière de la Salz ou de Salces ; on passe au haut

( 50 de l’hermitage , et aux pieds de la roche calcaire , de laquelle sort la source dite du Cercle qui est une dépendance des bains de Rennes, et dont les eaux sont ferrugineuses.

Le village des bains se trouve dans une gorge de monta- gnes très-resserrées , lesquelles se dirigent du Sud au Nord et perpendiculairement à l'horizon. Ces montagnes appar- tiennent toutes aux formations secondaires , et, la plupart d’entr'elles, à la craie compacte inférieure. En dodo, cette roche forme , dans ces contrées, les montagnes qui ont de 800 à 1000 mètres de hauteur ; tandis que celles qui dépas- sent ce niveau, appartiennent au calcaire secondaire infé- rieur dit de transition , aux psammites sablonneux ( grès micacés ), ou aux phyllades et schistes argileux de transi- tion. Les autres roches, intercalées par intervalle entre celles-ci , ÿ ont généralement peu d'importance, Quoiqu'il en soit , la rivière de la Salz traverse presque tout le terri- toire des bains de Rennes, et divise ce village en deux parties. Le plus grand nombre des maisons se trouve adossé à la montagne qui est à l'Est de la rivière , et de ces maisons, c'est l'auberge qui est la plus considérable,

VI. Route Des BAINS DE RENNES À Quirran.

Pour nous rendre de ces bains à Quillan , nous primes des chevaux, et suivimes les montagnes en passant par les communes de Granes et de Saint-Féréol. Nous ne rejoigni- mes le grand chemin qu’au-dessous de ce dernier village, et à une petite lieue au-dessus de Quillan. En quittant Rennes, on gravit les montagnes fort escarpées, soit de craie, soit de psammite, soit de grès micacés. De la hauteur, il est facile de juger combien les pentes de toutes ces mon-

tagnes sont abruptes, et qu’elle en est la disposition la ps générale.

(54)

Ainsi les roches calcaires offrent , en grand , une forme semi-cireulaire ; et lorsqu'elles couronnent les montagnes, leur forme est assez semblable à celles d’édifices qui tom- bent en ruines.

Les Psammites ou les roches de grès offrent au contraire vers leur sommet, une disposition en aiguilles aigues et distantes les unes des autres, ce qui leur donne une forme comme lacérée. Les montagnes composées au contraire de phyllade ou de schiste , sont généralement angalaires à leur sommet; fait assez remarquable, dans tout le territoire depuis Limoux jusqu’à Alet, ces schistes sont moins déchirés et moins lacérés que les autres roches. Leurs nuances sont aussi généralement plus sombres et leur végétation plus rare et moins belle , que celle qui existe sur les roches calcaires de transition.

En avant de Granes, la craie compacte grise se décom- pose en marne blanche ; la couleur de cette roche devient tout-à-fait analogue à la craie blanche. Cette roche n’en a cependant pas l'aspect nile mode de cristallisation , ni enfin les corps organisés particuliers à la craie, dont elle a pris la couleur. Le village de Granes, bâti au fond de la vallée, se trouve dans un site peu fertile. Une route assez triste conduit au village de Saint-Ferréol , bâti sur la hauteur et presque sur un col ou sur la crête d’une moritagne assez élevée. Aussi après ce village , une descente rapide conduit à la grande route , distante d'environ une demi-lieue. Des marnes calcaires et fissiles composent les montagnes que l'on traverse ; ces marnes secondaires ne paraissent pas ren- fermer des débris organiques.

Dans une petite heure de marche , après avoir joint la grande route, nous fûmes rendus à Quillan , petite ville bâtie sur la rive gauche de l'Aude ct au centre de la vallée. Cette ville n’a rien de remarquable , si ce n’est peut-être,

4

(52) sa position, dans un vallon riant surmonté par des monta- gnes d’une grande élévation ; montagnes couronnées par des forêts d’une verdure éternelle. La plus rapprochée de Quil- lan est la forêt des Fanges.

Les établissements du maréchal Clauzel se trouvent à un petit quart de liene au Sud de Quillan. Ces établissements se composent de forges à la catalane, d'un moulin à foulon et d’une scicrie. Ils doivent beaucoup à feu M. Varnier, qui fit une percée de 163 mètres dans la montagne afin d'y faire la prise d’eau qu'il avait obtenue. La rivière d’Aude, arrive donc en partie dans cet établissement , non-seule- ment elle fait mouvoir toutes les RATS que l'on ÿ met en usage , mais en outre elle sert aux trompes pe en aller la fonte et les forges.

Sur la route de Quillan à cet bent , on voit les schistes argileux noirâtres de transition passer souvent aux phyllades micacés extrêmement développés. Ces schistes donnent une teinte sombre aux montagnes qu'ils composent. Leur sommet est angulaire non déchiré mais fort aigu. La végétation qui les couvre, est toute particulière. En grand leur stratification est fort prononcée et indépendante de la structure fissile qu'ils présentent en petit. Ces schistes passent par dessous les calcaires noirâtres de transition qu'ils ont redressé. Aussi quoique les schistes aient une inclinaison fort grande, on ne les voit jamais: verticaux comme les masses calcaires qu’ils ont redressé.

La route qui conduit à l'établissement de Dalri il est de plus agréable. Cet établissement est destiné au laminage du fer, ainsi qu'à la fabrication des grandes barres ou lames du même métal. Les laminoirs y sont beaux et bien tenus ; aussi sort-il de cette usine de l'excellent fer. En effet, le fer forgé, prend en passant sous les laminoirs, une homo- généité et une: tenacité que ce-métal ne peut acquérir au

(53) moyen du martinet ni à l’aide d'aucun autre procédé. Outre les laminoiïrs , il existe, dans le même établissement , une fonderie destinée à préparer , pour le laminoir , le fer qui sort de dessous le marteau.

De Belviane nous avons été visiter l'usine de Gincla existent les forges si connues du même nom , forges qui long-temps ont été possédées par MM. Rivals de Carcas- sonne. _Il faut pour s’y rendre, traverser des montagnes assez élevées, et suivre des sentiers aussi rapides qu'escarpés, L'usine de Gincla , située à six petites lieues Sud-Est de Quillan , dans le canton de Roquefort, se trouve sur la Boulsanne petite rivière , dont les eaux sont peu abondantes dans les temps secs. Cette forge serait dans une position avantageuse ; sil ÿ avait un chemin praticable ; mais l’on est forcé de transporter à dos de mulets, jusqu'à Quillan , les produits que l’on y fabrique ; une grande route les conduit ensuite à Carcassonne | d’où on les expédie dans les lieux de consommation ; qui sont principalement de Toulouse à Bordeaux.

Le minerai, dont on fait usage à Gincla, vient des mines de Fillols, lesquelles sont situées dans les environs de Prades au pied du Cänigou ( Pyrénées orientales ). Le transport de-ces minerais est des plus pénibles, à raison des chemins affreux qu'il faut que les mulets traversent, pour de Fillols, se rendre à Gincla. |

Il existe à Gincla ne réunion presque complète de toutes les parties dont se compose une usine à fer. Ces ateliers ont été créés par M. Rivals. Il ÿ à établi deux forges, deux marlinets, dont l’un sert à corroyer les aciers , une fonderie, un tour à tourner le fer et la fonte, et enfin un moulin à scie. On y voit encore un four de cémentation , un four à réver- bère ; destiné à fondre les cylindres du laminoir de la fon-

derie ; et un atclier de fabrication pour les limces. Quant: aux

(54) trompes qui servent aux deux forges, elles sont alimentées par le même cours d’eau qui met en mouvement les roues des marteaux et des martinets.

Les forges sont alimentées par le charbon de bois et par le procédé dit à la catalane. Le charbon dont on y fait usage provient des forêts de hêtre qui-avoisinent l’établis- sement, de Gincla, et partieulièrement de la forêt de Bou- cheville ; on y emploie également du charbon de ‘bois de pin qui se distingue par la légèreté, Ce charbon exige un creuset plus ouvert et une plus petite saillie de la tuyère, que le charbon de bois dur comine est celui de hêtre.

Quant au fer qui se fabrique à Gincla , il est nerveux et se forge bien à toute température. Il a cependant l’inconvé- nient de ne pas se laminer d’une manière bien égale , et ce, à raison des grains aciéreux produits par le procédé dit à.la catalane. Le fer fondu par ce procédé , se trouvant en con- tact avec du charbon de bois, s'en charge plus ou moins dans de certaines parties, et de l'inconvénient qu'il a ordinairement de présenter des portions plus ou moins acié= rées. Aussi, les fers de Gincla ne peuvent-ils pas servir aux ouvrages délicats ; mais d’un autre côté, on les préfère pour les instruments d'agriculture et les essieux de charrettes.

Les mêmes formations de calcaire de transition , de schiste argileux et de phyllade micacé, se continuent après Bel- vianc ; mais avant d'arriver aux forges de Gincla, on les voit remplacées par des gneiss et des granites , soit communs, soit porphyroïdes. L'aspect de la végétation annonce, comme partout ailleurs, le changement qui s'est opéré dans la cons- titution du sol.

De Gincla » Nous sommes revenus à Quillan , et le lende- main nous, nous sommes mis en marche pour aller visiter les gorges de Pierre-Lis. Ces gorges si belles et si remarqua- bles, par immense hauteur des montagnes qui les couron-

(55 )

nent, se trouvent - de lieue au Sud de Quillan. On reprend done la même route, que l'on suit pour aller visiter l'établissement de M. le maréchal Clauzel. La route passe ensuite à Belviane , petit village bâti sur les schistes argileux de transition et sur une petite colline. Un#fois sorti du village , on descend rapidement jusqu'à ee que l'on ait atteint le niveau de l'Aude, Un gros quart d'heure après le village, on suit la rive gauehe de la rivière-que l'on remonte constamment, On pénètre ainsi dans les gorges de Pierre- Lis. Ces gorges sont très-étroites ; à peine ont-elles la largeur nécessaire au cours des eaux de l'Aude. Le chemin que lon y a pratiqué se-trouve creusé dans de rocher ; des montagnes @rt élevées bordent en effet ces gorges pro- fondes ; et, à les voir :si verticales de chaque côté de la rivière quicoule à leurs pieds ; on les prendrait voloutiers , si ce n'était leur grande hauteur, pour d'immenses murailles, Ce sont comme de vastes et profondes fissures produites PT PE IE MG MTS Em À chemin pratiqué dans le rocher sur la rive gauche de F à force de temps et de patience ; permet au voyageur de som la: rgraniieu et vienne imghotnir à de »éodéilés ou de ces caires. Awant que l'on ent percé ce ‘chemin à travers les roches calcaires, pour parvenir à Axat et à Saint-Gcorge, on suivait la hauteur ; et ceux qui étaient assez hardis , pour en contempler la profondeur , en avaient seuls l'idée. Mais depuis 1826 , époque à laquelle les travaux ; commencés en 1824, ont été terminés , sous la direction de MM. Des- trera et Champagne , on peut y passer, non sans émation mais du moins sans danger.

Les masses calcaires ; entre lesquelles s'écoule l'Aude , cv Manositianmerentes: Elles forment donc ; au-dessus de la rivière, comme des murailles immenses , d'uneinudité

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effrayante , et de l'aspect le plus sauvage et le plus imposant. Leur élévation , mesurée du bas de la vallée à leur sommet, n’est pas moindre de 180 à 250 mètres, dans les lieux elle est la plus considérable ; car cette élévation est loin d’être égale partout | par suite de l'irrégularité du redres- sement. Les masses calcaires qui composent les gorges de Pierre-Lis, sont formées par une roche calcaire noirâtre ou d'un gris cendré. Quelquefois , dans les parties infé- rieures , les deux variétés se montrent réunies par un ciment de la même nature que la masse de ces roches, en sorte qu'elles prennent alors tout-à-fait l'aspect d’une brèche. À droite de la route, en allant vers Axat, se trouve une grotte peu élevée au-dessus du niveau de l’Aude, Cette grotte, dont l'étendue n'est pas considérable , n'offre point d’ossements, et, par conséquent ne renferme aucune trace de dépôts diluviens.

“Le défilé ou la gorge de Pierre-Lis est, pendant environ un grand quart de lieue , aussi profonde que resserrée. Mais, au-delà, ce défilé s'agrandit peu à peu, les rochers s'écar- tent, et l’on arrive à Saint-Martin de Pierre-Lis, situé à mi- côte sur la rive droite de l'Aude. Ce village est la patrie du venérable curé qui a eu la première idée de la route exécu- tée plus tard par MM. Destrem et Champagne. Le chemin qui conduit à Axat, continue toujours entre les mêmes

roches calcaires qui s'élèvent à des hauteurs moins consi=

dérables que celles qui composent les gorges de Pierre-Lis:

Après avoir traversé le Rebenti » petite rivière qui descend du pays de Sault, on arrive à Axat , situé sur la rive droite de l'Aude, Ce village , situé dans le bas de la vallée , est disposé en amphithéâtre, à l'aspect du Midi; un ancien château , qui le domine ; lui donne un aspect assez pittores- que. Un pont en pierre établit une communication facile entre la rive gauche et la rive droite, C'est sur cette rive

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que sont construites la plupart des maisons du village, ainsi que les belles usines ou forges de M. D'Ax. Ces usines se composent d’une forge , d’une aciérie et de moulins à scie: Quant aux minerais, dont on se sert dans cel établissement, on les tire de Vicdessos ( Arriège ) de Fillols et d'Escarro (Pyrénées orientales) , et enfin de Villerouge , et de la Grasse (Aude). Ces minerais, en les mélangeant entr'eux, donnent parfois de l'acier naturel ; mais, à peu près constimment, ils donnent de l'acier de cémentation ; jamais on ne fait de l'acier fondu dans.cet établissement. L’acier de cémentation que l’on y fabrique, est d'excellente qualité ; on en fait usage pour en fabriquer des limes, des scies, des sabres, de grands couteaux dont on se sert en Amérique pour couper le sucre, ainsi que divers autres instruments.

Cet établissement a une magnifique prise d’eau dans la rivière d'Aude , laquelle met en action six roues hydrauli- ques et six martinets. Les seules machines soufflantes , dont on se sert dans cette usine, sont produites par la pression de l’eau. L’aciérie occupe six fournaux ; tandis que la forge à la catalane n’a qu’un fourneau et deux marteaux { 1 ).

En suivant la rive droite de l’Aude et à une demi-lieue en amont d’Axat, on arrive aux gorges de Saint-Georges, remarquables par le. rétrécissement du lit de la rivière et l'élévation de ses roches. Celles-ci sont de la même nature que celles de la gorge de Pierre-Lis. Comme toutes les roches calcaires de cette contrée, celles qui forment les gorges de Saint-Georges présentent une surface uniforme d’un gris cendré tout particulier. Cependant , leur intérieur est d’un bleu noirâtre plus ou moins intense, ou d'un brun

(2 ) Voyez les expériences faites sur la trempe du ventilateur des mines de Rancié, par M. Daubuisson, Annales des mines, deu-

xième série. Tome

(58)

roussâtre, La direction de ces roches est verticale et abrupte, par suite de l'effet du soulèvement qu'elles ont éprouvé: Du reste, on m'y voit; pas plus que dans celles de Pierre- Lis, des traces de corps organisés: Nos recherches ne nous ayant pas fait découvrir le moindre débris qui ait appar- tenu à un corps vivant, nous avons demandé ; aux ingé- nieurs et aux ouvriers qui ont fait la route , si, dans leurs travaux , ils en avaient apercu ; et tous nous ont dit n’y en avoir jamais vu.

Avant d'entrer dans Ics gorges de Saint - Georges, la fivière d'Aude est tellement encaissée entre les roches cal- caires, qu'elle n’a pas plus d'un mètre et demi de largeur: Malgré la faible barrière qui s'oppose à l'écoulement de ses eaux, barrière qui n’a pas plus de deux mètres au-dessus de leur niveau , leur action érosive est si faible, Sue n'est aidée par action des corps durs , qu’elle n’a pas en- core enlevé l'obstacle qui s'oppose à leur facile écoulement. Cependant l'Aude à une grande rapidité dans cette partie de son cours, ét ses caux y Sont assez abondantes , sur- tout après les orages.

Ce fait et une foule d’autres beaucoup trop connus, prouve combien les eaux actuelles sont impuissantes pour avoir creusé les vallées elles s’'écoulent; car il est im- possible que l'Aude , en lui supposant mêmc un volume trois fois plus considérable que celui qu’elle a maintenant, ait jamais pu creuser une gorge aussi profonde que celle de St-George et de la Pierre-Lis. Il en est de même du Rhône, et des autres principaux fleuves de l’Europe : ils ont été constamment impuissants pour creuser les vallées profondes dans lesquelles ils s’écoulent , en admettant même que leurs eaux eussent été beaucoup phis abondantes qu'elles le sont actuellement.

( 59 )

Pour expliquer d'une manière plausible la formation des grandes vallées, si fort en disproportion avec le volume des caux qui s'y épancheunt, il faut admettre qu'à l'époque à laquelles des soulèvements ont eu lieu , soulèvements qui ont produit les éminences qui sillonnent nos continents, il s’est opéré des affaissements qui ont coïncidé avec ces soulèvements ; ou bien que les vallées ne sont.que les points du globe qui, n'ayant pas été soulevés, ou soulevés seule- ment en partie, ont conservé, à peu de chose près; leur niveau primitif. Evidemment, les soulèvements ont eu liea avant que les roches eussent acquis la solidité qu'elles ont actuellement ; dès-lors, ces roches ont pu aussi être facile- ment attaquées par les eaux, dont la température et le volume étaient beauconp plus considérables que dans les temps présents. Mais leur action érosive a été nécessaire- ment plus faible sur les roches dont la solidité était déjà plus complète ; aussi les vallées ne s’agrandissent-elles , et ne prennent une certaine étendue , que dans les lieux recou- verts par les terrains plus récents, ceux qui ont acquis , le plus tard , la solidité que nous leur voyons aujourd'hui.

La largeur et l'étendue des vallées paraît donc cons- tamment en rapport avec la mature des roches et des ter- rains elles sout placées. La vallée de l'Aude nous en fournit un exemple trop remarquable pour ne pas en faire mention : ce fleuve s'étend avec une sorte de complaisance dans les plaines fertiles de la partie orientale et méridionale de ce département, particulièrement dans celle de Çour- san formée des terrains tertiaires immergés , que recouvrent des dépôts diluviens. Mais une fois qu'il approche de la plaine de Carcassonne, dont le sol.composé de macignos durs et solides est moins attaquable que le sol inférieur de la plaine de Coursan, son lit se resserre et ses eaux.se livrent aussi beaucoup moins à des incursions qui désolent et ferti-

é lisent à la fois la belle plaine de Coursan. De même, lorsque cette rivière est parvenue dans les montagnes de craie com- pacte inférieure , des environs de Limoux , elle se resserre de plus en plus, et son lit devient encore plus étroit en traver- sant les montagnes de transition des gorges d’Alet. Il devient même plus tard tellement resserré , lorsque cette rivière par- court les gorges de Pierre-Lis et de Saint-Géorges , que son lit finit par n'avoir plus que quelques mètres de largeur. Il semblerait, en comparant l'étendue de ce fleuve, telle qu'on l'observe dans la plaine de Coursan et les gorges de Saint- Géorges , que cette étendue ne peut pas êtré moindre ; mais il en est bien autrement , car cette rivière , lorsqu'elle arrive auprès des terrains primitifs, est si faible qu'elle n’a bientôt plus que quelques pieds de largeur; et enfin, se réduisant encore auprès de sa source, elle n'est plus qu'uu mince filet d'eau qui passerait inapercu , si le voyageur qui le contem- ple, n'y voyait la trace d’un fleuve assez important pour avoir donné son nom au département qu'il traverse , dans la plus grande partie de son cours. |

Nous avons remonté ce fleuve au lieu de le descendre, parce qu'il nous a paru que , de cette manière , on saisissait mieux combien grande a été l'influence de la nature dés roches, sur l'étendue des vallées parcourues par des cours d'eaux. En effet, plus les roches ont été solides à l'époque de leur soulèvement , et moins l'écartement , qui s'est opéré entre leurs masses , a été considérable. Cet écartement s'est pour lors borné à ÿ produire de larges fentes ou, si l’on veut, des petites vallées, tandis qu'il en a été différemment pour les roches de sédiment ; cet effet à été surtout sensible sur celles qui , appartenant aux terrains les plus récents , avaient moins de solidité » et qui par cela même ont cédé plus faci- lement aux efforts de l'impulsion qui les ont soulevés à leur tour. Celléssci sont en effet restées constamment les plus

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basses à raison d'ailleurs de ce qu'elles avaient moins de masse. Aussi plus tard, les fleuves ont pu s'y étendre avec plus de facilité , et les attaquer avec plus de succès, qu'ils n'ont pu le faire des roches en partie durcies, En un mot, ce n'est pas lorsque les terrains de sédiment avaient acquis une grande dureté, qu'ils ont été érodés; l'exemple que nous avons cité prouve assez le contraire, Cependant ces terrains ont été attaqués et érodés , mais seulement après l'époque de leur soulèvement, lorsqu'ils conservaient encore une certaine mollesse et une certaine malléabilité, |

Les vallées, ou les plaines Fa n'en sont que le dévelop- pement , sont donc les points du globe qui ont été le moins AR ER A M af Dès-lors, les eaux courantes courantes ont s s'établir dans ces points les plus abaissés de la surface du globe , et ces eaux les ont d'autant plus attaqués, qu'ils se trouvaient dans un état de mollesse ou de certaine malléabilité, si toutefois cette expres- sion est propre à rendre l'état pâteux que durent avoir, dans le principe de leur formation, les roches de sédiment. C'est par suite de cette disposition , qui est assez générale dans les vallées, dont la largeur coïncide assez bien avec la natüre

assez brusque , depuis leur naissance jusqu'au point elles se terminent. Ces étages ont été admis particulièrement pour la rivière d'Aude, dont nous venons de décrire le cours, et qui, comme la plupart des fleuves, dont les sour- ces sont dans les terrains primitifs et vont se déboucher dans la mer, offre, par cela même, de grandes variations dans son niveau : celle-ci n'y parvient du reste, qu'après avoir tra- versé dpeur-près l'entière série des terrains de sédiment ; et, pere de | PT terrains, he datie

SR 1 2 À HT 74 n patte

cours, elle offre aussi de gr

Ces variations, dans le niveau des vallées parcourues par des fleuves, ne sont presque plus sensibles dans les riviè- res dont les sources, plus abondantes que les premières, se trouvent dans les terrains de sédiment ; si nous voulions en citer des exemples pris dans le Midi de la France, nous pourrions faire mention des vallées parcourues par le Lez et l# Sorgue, rivière fameuse par unie de sa ‘source , la fontaine de Vaucluse,

L'étendue de la gorge de St. Georges est moins considé- rable que celle de la Pierre-Lis. Quant au chemin, il a été également creusé dans le rocher et construit à grands frais, par les mêmes ingénieurs que ceux auxquels l'on doit le chemin de la Pierre-Lis. Ce chemin se trouve ici sur la rive droite de l'Aude, ayant été pratiqué dans l'endroit le plus facile et le Li commode:

On: re à deux lieues, au Sud de St.-Georges, les terrains ic et là, comme à Gincla, les phyllades micas cés ou les schistes dieu reposent immédiatement, soit sur les gneiss communs ou porphyroïdes, soit enfin sur les mêmes variélés des roches granitiques.

Nous revinmes ensuite à Axat, ayant l'intention. d'aller parcourir la belle forêt des Fanges dont les nuances sombres contrastent avec les tons clairs des calcaires de transition, Ces nuances des calcaires tiennent autant à la décomposition de ces roches qu’aux lichens qui les couvrent. En les cassant, l'on reconnaît aisément que ces nuances.ne sont .qu'exté- rieures.et superficielles. Nous gravimes la montagne de-la Pinouse située au Nord-Est d'Axat, laissant à droite une belle forêt de sapins et de pins, laquelle était bordée de grands hêtres { Fagus sylvatica ). En général, dans ce canton, les sapins végètent et Prospèrent dans les points les plus élegés qui ne dépassent pourtant pas 1500 à

(63) 1800 mètres. Les pins:et les: hêtres , |sütôit ces. derniers, s'élèvent beaucoup moins, ce qui est extrêmement sensible dans la forêt de la Pinouse. ei On se dirige après cette forêt vers le Nord ; en suivant tn sentier rapide et mal tracé, l’on arrive à la forêt des Fangés après deux heures d’une marche pénible. La’ maison royale sont logés un brigadier et deux gavdes forestiers, se trouve dans une vaste clairière quiexiste dans l'intérieur de la forêt. Cette forêt est imposante ; autant-par la beauté dés-arbres par de silence religieux qui y règne. Que l'on'se figure ARR LE a 2e sur rh ma, des tes Serena US

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UE RE T peine à der pc Ailes fort phataa desfécaiter de la route tracée, pour si peu que l’on $'en écartät , l'on risquerait de s'égarér. Nous n’y fimes donc quelques excur- sions qu'accompagnés par le brigadier qui divige la forêt. Cette forêt est réellement magnifique vers les points culimi- nañts , à seuls végètent les sapins; qui se sont emparés d’un sol ne ‘croïssénit plus:que quelques herbes chétives,

De retour à la maison homo mous a nd la forêt des Fanges, en nous divig Nord-Ouest. Nous sommes ensuite arrivés au Ds ae dela montagne, d’où l'on jouit d’une vue extrêmement étendue. Après avoir long-temps contemplé le vaste tableau qui s'offrait à nos regards, nous sommes descendus dans la vallée, par un chemin bien tracé au couchant de la montagne des Fanges.

Après deux heures de marche , on traverse l'Aude sur un pont de bois, en avant de Belviane dont nous avons déjà parlé. Enfin, nous rentrâmes à Quillan assez tôt pour éviter un orage qui y fit de grands ravages.

Le lendemain nous revinmes à Limoux, en passant par Campagne ,. Esperazza ,: Montazels et Alet. La route suit la

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rive droite de l'Aude, laissant à gauche le village de Cam pagne, et à droite les eaux thermales qui portent le même nom. Plus loin on découvre , sur la rive gauche , les villages d’Esperazza et de Montazels, et sur la rive droite ceux de Couiza et d’Alet. Ce sont toujours les mêmes formations que Von traverse. Ainsi nous retrouvàmes de la dolomie dans le calcaire noir de transition des environs d’Alet , dolomie que l'on observe également dans ceux qui composent les gor- ges de Pierre-Lis , et des environs de Quillan. Une circons+ tance générale, particulière aux diverses parties de l'arron- dissement de Limoux , c’est la rareté des dépôts diluviens, ou diluvium proprement dit. On n’y en voit presque pas de traces, si ce n’est dans quelques basses vallées comme:sont celles des environs de Limoux. Les dépôts diluviens sont au contraire fort abondans, dans l’arrondisement de Carcas- sonne , ils secuiètent.; même souvent, nne assez grande puissance , comme surle-chemin.de. Conquès à Lassac, et dans la plus jte partie de la plaine dont Carcassonne est entouré. Ces dépôts sont donc loin d'être généralement répandus, puisqu'il est tant de contrées quien sont complètement dépourvues , soit en raison de leur éléva* tion au dessus des mers, soit enfin en raison des formations qui les composent.

Mancez DE SERRES.

———_— J.-L. LAPORTE, Editeur responsable-

SYNONYMIE

DE LA VIGNE.

Nous avons parlé dans notre numéro précédent de l'envoi qui venait d'être fait, de Malags: due collection de variétés de vignes de ce pays, à M. Bouchereau, président de la commission de la synonymie de la vigne de la Société Lin- néenne de Bordeaux, sur la demande de M. le duc Decazes, grand réféendaire de la Chambre des Pairs. Les plants de ces vignes sont arrivés ici dans un parfait état de conservaz tion, grâces aux soins qu'avait pris, pour leur expédition, M. Denion , consul de France , à Malaga.

Ces variétés qui, à très-peu d'exceptions près, n'exis- taient pas, dans la collection laborieusement ra: au champ d'expérience de Carbonnieux, formeront péët cette collection une précieuse augmentation,

Nous comptons imprimer prochainement un nouveau catalogue des variétés jusqu'ici réuvies sur le domaine de MM. Bouchereau. A sa lécture on pourra juger combien d'acquisitions nouvelles ont été faites depuis l'impression du dernier catalogue, dont l'édition est aujourd'hui épuisée.

En attendant nous sommes heureux de pouvoir porter à la connaissance du public la notice suivante , pleine d'ité- rêt , qui accompagne les plants de vigne reçus de Malaga avec les dessins qui y étaient joints.

(2)

DESCRIPTION DE 16 ESPÈCES DE RAISINS

CULTIVÉS DANS LES ENVIRONS DE MALAGA ;

Par M. Salvador LOPEZ,

Chanoïne de cette Cathédrale, Membre de La Société Économis que des Amis du Pays, associé correspondant de ? Académie des Sciences Naturelles de Madrid et de celle de Barce- lonne , etc., etc.

à mms)

Description des espèces de F igne indiquées dans la note ci- jointe.

N. B. Les noms sont ceux employés dans l'usage ordi- naire,

N.° 1. Moscarez h/anc.

Cette espèce, indigène des côtes de Malaga , est exclusis Yement destinée , par son volume ; Sa consistance et sa dou» ceur, à former le raisin sec ( Pasa) si estimé dans les pays étrangers. Les terrains unis, forts et abrités, sont ceux qui conviennent le mieux pour sa culture. Quelques vignerons sont dans l'habitude de faire du vin avec ce raisin , seul ; mêlé avec le Pedro Ximen ; sa qualité se distingue par une douceur extrême et quelquefois même peu agréable : mais depuis que la pasa ou raisin sec a acquis la réputation qu'elle possède , et qui forme une des principales sources de richesse du pays, la coutume de faire du vin moscatel muscat est Presque entièrement perdue. (Voyez fig: 1,8 )s

(5) N.° 2. LarGo blane.

Avant que le raisin moscatel eût obtenu la prépondé- rance , le /argo ou gorron était la seule qualité estimée dans le pays. Malgré cette décadence, le raisin largo se destine exclusivement pour pasa ou raisin sec, et c'est la qualité de cette espèce qui se cueille la première. (Voyez Jig- 2).

N.° 3. Penro XIMEN h/ane.

Cette espèce est celle qui produit le célèbre vin de Malaga. Ce vin se fabrique de deux manières, avec Île raisin frais, et alors on l'appelle sec ; ou avec le même raisin après l'avoir exposé au soleil pendant quelques jours, et alors on l'appelle tierno ou dulce tendre ou doux. Les vignes dites Pedro Ximenes sont celles qui peuplent les riches collines ct les lieux les plus élevés des environs de Malaga : leur produit est abondant , le raisin délicat et d'un goût agréable : elles veulent des terrains forts et bien culti- vés. Celles qui croissent sur le littoral mûrissent plutôt, et les vignerons les destinent ordinairement pour pasa ou rai- sin sec , lequel est fort estimé dans le pays et à l'étranger : celles qui croissent dans les montagnes sont réservées pour la fabrication du vin, et la vendange s’en fait un mois plus tard. Au moment de eueillir le raisin , quelques cultivateurs soigneux prennent le soin de séparer les plus petits grains qui se trouvent sur la grappe et les mettent à part dans des caissons. Ces très-petits grains sont aussi bons que ceux de Corinthe pour faire les plum-puddings. ( Voyez fig. 3).

N.° 4. TemprANoO blanc.

Cette espèce est la première qui mûrit en ce pays; elle ‘est tellement précoce qu'on la voit fréquemment sur nos

4) tables à la fin de Mai, et continue ainsi (sans servir à d’au- tre usage) pendant tout l'Eté. Elle croît depuis les terrains les plus proches de la mer jusques sur les points les plus élevés du littoral. {Foyez fig. 4).

N.° 5. Manpeirt hlane.

Espèce qui mûrit au milieu de l’Été : elle est d’un goût délicat, surtout.lorsque la plante se trouve dans un endroit frais et exposé au vent, Elle est très-appréciée sur nos tables, Parce que la peau en est très-finé, et que la chair a üne consistance très-agréable. Elle ne sert que pour la table, et culture n'en est pas trop propagée, sans qu'il soit facilé d'en deviuer la cause. / Voyez fig. 5).

N°6. Jaëx Lance blanc.

"dé j ;

Autrefois on cultivait cette espèce sur les côtes de Malaga Pour fabriqner un vin see appelé Jaëen, Aujourd'hui on la mêle avec d’autres espèces pour en augmenter le produit. On sen sert très-peu pour la table à cause de son goût âpre qui diminue toutefois après les preinières pluies d'Automne. Plusieurs vignerons les cueillent pour en faire du raisin sec; et emploient une sorte de lessive (legia ) afin de remédier à son âcreté. (Poyez fig. 6).

N.° 7. Mozzar noir.

Cette espèce est agréable au goût, tendre et salutaire On la culte dans les lieux frais et sombres. On la met généralement _en treille + son usage est pour la table. (Voyez fig. 7). 1 fu ds 169

(5) N.°.8. Casin noir.

La plus grande partie de nos maisons de campagne ont de- vant leurs portes, et pour se garantir des rayons du soleil, des treilles formées de raisins de cette espèce. Elle est très-pré- coce, (qualité qui la fait préférer à d’autres plus abondantes) et renferme un acide agréable au goût : elle tient le premier rang sur nos tables, même avant d'autres espèces d'un

mérite égal. (Voyez fig. 8 A “RS des blanc.

C'est une très- bonne espèce pour raisin lavé (pasa de. le- gia) dans les endroits précoces. On la mêle avec d'autres | qualités pour faire le vin. On en use sai la table et on la

cultive en ceps. ( Foyez fig. 9). N.° 10. CABRIEL noir.

Cette espèce est très-abondante au Nord et à l'Est de Malaga, et se conserve sur ei Bee ‘au mois de Décem- bre : c’est une ressource pour nos es et FA les gens de la campagne , à eause de sa pese tardive. Elle est 2 d’un goût agréable, lorsque les premières pluies ont amélioré la dureté et l'âpreté qui la caractérisent. On la cultive en cep et dans des endroits secs et élevés. (Voyez fig. 10).

NU EE DorapiLLa blanc.

Appelée ainsi à cause de la couleur dorée que nd la grappe quand elle arrive à sa parfaite maturité, cette espèce est particulièrement destinée à la vinification ; elle s'allie très-bien pour cet usage avec le Pedro Ximen. ( Fe fgnak 225 sx

(6)

No 12. Huevo ne Garo noir. / Littéralement œuf de chatte).

C’est une des plus belles espèces qu’on admire sur notre sol. Son volume , qui dans certains parages, est celui d'un œuf de pigeon, et le goût exquis qu’elle acquiert dans sa parfaite maturité, lui font donner la préférence sur toutes les qualités qu'on sert sur nos tables pendant le mois de Septembre et Octobre. On la cultive avec le plus grand suc- cès sur quelques points de la plaine de Malaga et au pied de la montagne de Junquera. { Foyez fig. 12).

N.° 13. Corazox De Cagriro rouge. { Littéralement

cœur de chevreau /.

Si l'espèce qui précède est remarquable par sa grandeur et son goût délicat, celle-ci lui est supérieure par sa couleur cramoisi clair, sa forme élégante , l'abondance de son fruit, l'énormité de ses grappes et son goût délicat. Sa culture n'est pas aussi étendue que le mériteraient ses excellentes qualités, peut-être parce qu'elle est en même temps très- sensible aux impressions atmosphériques. / Voyez fig. 13).

N.° 14. Sta.-Paura blanc.

Cest une espèce qu'on cultive dans plusieurs jardins à cause de sa forme prolongée et de sa saveur; elle mürit en Octobre et se cultive en treille. (Voyez fig. 14).

N.°15. pe Loxa blanc.

Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec la précé- dente, mais elle est d’une forme plus allongée et sa maturité est plus tardive, On la cultive de préférence dans les lieux

L © PURE

%

(7 au Nord de Malaga, et de quelques localités voisines. C'est une des espèces qu'on embarque pour le Nord de l'Amérique et autres points. { Voyez fig. 15).

N.° 16. Verpionas blane.

Belle espèce qui se cultive dans les environs de la rivière de Guadalhorce et l’une de celles qu'on embarque comme la précédente. Elle est volumineuse et à grosses grappes. (Voyez fig. 16).

Malaga , le 10 Décembre 1837.

* Signé Sarvanor LOPEZ.

Pour traduction litérale , Le Consul de France, DExi0x; (Extrait de PAur DES Crus } à 4 sie

DE L'IMPRIMERIE DE TH. LAFARGUE, Rue Puits Bagne-Cap , N. 4 , à Bonpraur.

#

e

: L'Ami des Champs 1838.

ACTES

DE

LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE BORDEAUX.

N.° 52. 4.er Juizzer 1838.

ZOOLOGIE.

VI. Descriprion de quelques espèces nouvelles de coquil- les fossiles de la Champagne ; par M. Micmaur, Cap.° Adj. Major au 10. de ligne, correspondant.

( La 1." partie du mémoire dont ce qui suit n’est que la conti-

nuation, à 4 Rte dans le Magasin de Zoologie de M. Guérin, cl. 5,n

1. Marzxor BuLIMOÏDE, Pupa bulimoidea. Michaud. Fig. 1.

P. Testä fossili, ovali, obtusd ; sulcis elegantissimis, longitudinalibus , obliquis , confertis ornaté ; anfractibus quinis aut senis ? suturd simplici, subprofundä ; aper- turd obliquè ovatä , edentulé ; labro PRE ? labio sim- plici , reflexo.

Longueur supposée : 24-25 millim.

Diamètre du dernier tour : 11-12 millim.

Coquille ovale, obtuse ; surface couverte de sillons élé- gants, longitudinaux, obliques et resserrés ; tours de spire

(154 ) supposés au nombre de 5-6 ? Suture simple, mais assez mar- quée ; ouverture ovale-oblique et édentée; bord latéral inconnu ; bord columellaire simple , et renversé sur la fente ombilicale qui est longue et très-peu marquée.

Les sujets que nous avons pu examiner étaient incom- plets : de-là , les lacunes qui se remarquent dans la descrip- tion. À cause de son ouverture, cette espèce pourrait être classée dans les Bulimes ; mais sa forme générale , les sillons très- prononcés dont elle est couverte , son ouverture courte et sa columelle qui fait un angle à son insertion au bord columellaire , la placent naturellement dans les Maillots. Au surplus , des découvertes ultérieures pourront nous fixer sur le genre qui peut mieux ‘où plus rigoureusement lui être assigné.

Loc. Fossile de la montagne de Reims, (découverte par M. Arnoud).

2. Mancor cisseux, Pupa gibbosa. Mich. Fig. 2.

P. Téstä fossili, trochiformi-conica , éleganter sul- catà, sulcis longitudinalibus, obliquis, regularibus, con- Jertis, supernè leviter inflexis; anfractibus septenis , ultimo obtusè carinato, supremis planiusculis ; suturâ simplici ; aperturd subtriangulari, edentulé ; Llatere opposito gibboso, obtusè carinato ; labro.…

Longueur : 18 millim.— Diamètre du dernier tour dans la partie bossue : 14 - 15 millim.

Coquille en forme de troque , assez exactement et régu- lièrement conique , élégamment sillonnée : sillons longitu- dinaux obliques, assez réguliers et formant une légère inflexion à leur insertion à la suture (caractère mal exprimé sur la figure) ; tours de spire au nombre de sept , croissant régulièrement du haut en bas (position normale); sufure simple ; ouverture presque triangulaire , sans apparence de

(455 )

dents ou de plis; côté opposé à l'ouverture (dos) bossu et obtusément caréné : la carène prend à la partie la plus sailante de la proéminence , et se prolonge diagonalement, en s’effacant, jusqu'à l'extrémité de la suture, vers la partie supérieure de l'ouverture; bord extérieur inconnu. Cette espèce rappelle assez exactement la forme du Bulimus Lyonetianus , Lam. a. s.v. Tom. 6. (2. part.)p. 122,n.° 18; ( ce Bulime est un véritable Maillot). Notre espèce est bien plus petite et proportionellement plus courte , plus resserrée et moins bossue; son ouverture a aussi moins d’extension, et est plus fortement et plus régulièrement sillonnée que sa congénère : ces ;deux coquilles sont très-distinctes par les caractères particuliers de chacune d'elles.

Loc. Fossile de la montagne de Reims, ( découverte par M. Arnoud).

3. MAILLOT COLUMELLAIRE , Pupa columellaris. Mich. Fig. 3.

P. Testä fossili, sinistrorsé, cylindraceo-attenuatt , supernè conico-acutulé, obliquè regulariter sulcatà, sul- cis confertis , tenuissimis ; anfractibus septenis convexis, ulüimo attenuato; sutur& profundé ; aperturd oblongé ; columellä elatd, contort&, unicarinaté ; labro intàs obliquè unilamellato ; peristomate an reflexo et acuto ? rimä umbilicali lineari et subtilissimä.

Longueur : 20 millim.

Diamètre de l’avant-dernier tour : 10 millim,

Coquille sénestre, cylindrique, mais atténuée à l'extrémité inférieure, conique et un peu pointue au sommet; sur- face entièrement couverte de légers sillons longitudinaux, réguliers et resserrés ; sept tours de spire convexes ; suture bien marquée; ouverture alongée; columelle saillante, torse et couverte, dans sa partie la plus élevée , d’un cordon

&

(156 )

décurrent qui plonge et se perd dans la cavité de l'ouver-

ture; bord latéral orné intérieurement d'une lamelle ou pli oblique qui se perd aussi dans l'ouverture ; nous ne connais- sons pas le péristome ; il manque dans nos échantillons ; la fente ombilicale est représentée par un sillon très-superficiel, sur lequel semble se renverser le péristome.

Ce n’est qu'en cassant une partie du bord latéral que nous sommes parvenus à connaître les caractères de l’ouver- ture de cette espèce ; le pli du bord est le seul caractère bien apparent à l'extérieur ; ceux de la columelle se trou- vant placés trop intérieurement , ne peuvent être que diffi- cilement apercus; la columelle offre encore à sa base une gouttière qui se prolonge intérieurement : c’est la position de cette gouttière qui fait paraître la columelle plus saillante; celle-ci est applatie longitudinalement du côté intérieur.

Cette coquille offre quelques caractères de louverture de certaines Auricules ; il nous semble cependant qu'elle ne peut être placée dans tout autre genre que celui des Maillots, dont elle présente tous les caractères généraux.

Loc. Fossile de la montagne de Reims, (découverte par M. Arnoud).

&. Marzior sivueux, Pupa sinuata. Mich. Fig. 4.

P. Testà fossili, sinistrorsé , cylindraceä , supernè conico-acuté, striatulà, striis longitudinalibus, obliquis, confertis , regularibus ; anfractibus seplenis, convexis, ultimo attenuato; suturä profundü ; apertur4 ovoided ; labro simplici; labio sinuato » €xXlenso ; peristomate continuo , supernè angulato.

ngueur : 10-11 millim.

Diamètre de l’avant-dernier tour : 5-6 millim.

Coquille sénestre, cylindracée, conique et aiguë vers le sommet, ornée, sur toute sa surface, de stries longitudi-

(157)

nales , obliques , régulières et resserrées ; spire composée de sept tours, le dernier plus petit que le pénultième ; suture assez marquée ; ouverture ovoïde ; bord latéral simple ; bord columellaire avancé sur la columelle dont il est détaché ; ce bord forme des sinuosités qui se terminent en gouttière et se perdent dans l'ouverture ; péristome continu et angu- leux dans sa partie supérieure,

La forme extérieure de cette espèce se rapporte assez exactement à celle du Pupa frumentum, Drap. Elle est plus grosse que sa congénère , et s’en distingue facilement par les caractères particuliers de son ouverture.

Loc. Fossile de la montagne de Reims, (découverte pat M. Arnoud).

5. Marzior ovirorme, Pupa oviformis. Mich. Fig. 5.

P. Testä fossili, oviformi, tenussimè obliquè striatd, umbilicatä, obtusä; anfractibus octonis , CONVETIS. , penultimo majore; suturâ lineari; aperturä ovoïded ; labro simplici, semipatulo; labio expanso intès uni- dentato ; columelli supernè unicallosé , callo obtuso.

Longueur : 5 millim-

Diamètre de l’avant-dernier tour : 31, - 4 millim.

Coquille rappelant tout-à-fait la forme de certaines chrysa, lides, mais surtout celle d’un œuf de fourmi dont elle a aussi la taille; toute sa surface est très-finement striée obliquement.

Elle est légèrement ombiliquée et le sommet est obtus; sa spire se compose de 8-9 tours un peu convexes, le pénul- tième est plus grand que le dernier ; suture linéaire et peu profonde , cependant assez bien marquée ; ouverture ovoide; bord latéral simple , mais un peu renversé sur lui-même ; bord columellaire bien marqué et s'étendant vers l’ombilic sans se renverser dessus. On remarque intérieurement sur

( 158 }

la partie saillante de. ce bord , une petite dent obtuse et peu apparente ;.columelle calleuse extérieurement, cette callo- sité est placée vers l'angle supérieur de l'ouverture, elle est obtuse et un peu comprimée.

Loc. Fossile de la montagne de Reims, ( découverte par M. Arnoud }, : 6. PYRAMIDELLE SiLLONÉE, Pyramidella exarata. Mich.

Fig. 6.

P. Test4 fossili, turrit4, perforaté (umbilico coare- fato). InnoitnnA; FT 17: « 7 44 te]

A

q , sulcis regularibus, confertis; anfractibus quindecim aut sexdecim, planius- culis sensim crescentibus, ultimo ad periphæriam obtusè angulato , infernè lævigato , transversim trifasciato ,

Jascüs linearibus | subtilissimis ; anfractibus apicialibus duobus obtusis | lævissimis ; aperturé& subtriangulari, obliqué ; labro curto, simplici, intùs sulcato, sulcis Aumerosis; columellä lævi; labio triplicato, recto, plicis

æqualibus , æquidistantibus , obliquis.

Longueur : 26-30 millim.

Diamètre du dernier tour : 7 - 8 millim.

Coquille turriculée , perforée , mais son ombilic est très- étroit ; surface extérieure couverte de sillons longitudinaux , obliques, réguliers et serrés » Qui lui donnent un aspect élégant; 15-16 tours de spire presque plats, croissant insen- siblement , le dernier n’est sillonné que jusqu’au milieu que désigne une carène très obtuse ; la partie inférieure de ce tour est lisse; on Y remarque seulement trois ou quatre fascies très-superficielles, assez distantes les unes des autres, etse perdant dans la cavité de l'ouverture ; les deux tours supérieurs sont lisses et obtus ; l'ouverture est presque trian- gulaire et oblique par rapport à l'axe ; bord extérieur simple et tranchant, court et sillonné intérieurement ; columelle formant ur angle obtus à son insertion au bord columel-

Fiy.1. Papa Bulmoudes ma. Fig. 2. l'upa Gibbosa. Hi. Ag 5. Pipe Calame Fig. Pop Son ne

(159) laire ; celui-ci est droit, court , orné de trois plis obliques et placés à égale distance entr'eux.

Quoique rencontrée avec des coquilles terrestres, cette espèce me peut être admise dans d’autre genre que dans celui que nous lui assignons , attendu qu’elle en a tous les caractères et qu'elle ne peut appartenir ni aux Clausilies , ni aux Âuricules. Au surplus, nous ignorons encore sl n'existe pas des Pyramidelles terrestres. Lamarck , dans son histoire des animaux sans vertèbres, semblerait ne pas être certain que les Pÿramidelles soient marines.

Loc. Fossile de la montagne de Reims , (découverte par M. Arnoud ).

pe as ve au crayon habile de mon intime ami et savan Terver , que je dois les dessins de ce travail et de is qui l’a précédé; qu’il me soit permis de lui en témoigner ici toute ma reconnaissance.

Beaupreau, le 21 Avril 1838. G. Mrcuaus.

2 En

BOTANIQUE.

VIL: Synopsis du Supplément à la Flore Bordelaise et de la Gironde; par M. J.-F. LATERRADE, Directeur de la Société.

Depuis la publication de la 3.me édition de la Flore Bor- delaise et de la Gironde , en 1829, plusieurs espèces non mentionnées dans cette flore ont été, indiquées par, moi- même, ou par mes collègues dans les Actes de la Société Linnéenne.de.Bordeaux, Mais l'indiçation de ces espèces 5

CURE

trouve disséminée dans plusieurs volumes et souvent dans _ diverses parties d'un même volume de ces Actes, et qui nécessite quelquefois d'assez longues recherches , et d’ailleurs la partie phanérogamique de notre Flore a été tellement explorée, qu'il ne peut y avoir, et c’est l’opinion unanime de tous ceux qui s'occupent ici de Botanique , que bien peu de chose à y ajouter. Cest ce qui me détermine à publier aujourd'hui le sommaire d'un supplément, en ajoutant aux espèces mentionnées dans les addenda et que je rappellerai, celles que je n'ai pas encore indiquées et quelques nouvelles - observations sur les plantes mêmes de ta Flore. Je suivrai, comme je le dois, dans ce supplément, le même ordre que dans la 3.we édition de la Flore.

PREMIÈRE PARTIE.

PLANTES COTYLÉDONÉES.

DIANDRIE.

Caypsis scmoExoIDES , Lam., Crypside choir. Epis ovales. Les terrains argileux : Bacalan, la Bastide. %. Août et Septembre, Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. Tome VI, p. 183 et 184.

C. aLorecuRoIDEs ; Schrad. Crypside vulpain. Epis cylin- driques allongés, nus à la base quand ils sont bien développés. Les terrains argileux : Cenon. @ Sep- tembre.— Actes de la Soc. Linn. Tome VI, p- 184.

TRIANDRIE.

VALERIANELLA caRINATA, Lois. @ Printanière.— Les champs sablonneux : Arlac, elle a été d'abord trouvée par notre savant collègue, M. Durieu de Maisonneuve.

( 161 )

Cyrerus Mowri. L. Souchet de Monti. % Septembre et Octobre. Parmi les roseaux : la rive gauche de la Garonne, après les Douze-Portes. Actes, TT. VI, p- 131.

Scirpus savir, Seb. et Maur. Scirpe de Savi.—Cette espèce ressemble beaucoup au Scirpus setaceus de la Flore Bordelaise , mais ses graines vues à la loupe offrent une infinité de petits points enfoncés , au lieu d’être striées comme dans le setaceus.— Actes, T. VI, p. 129.

Micium scasrum , Merlet, Millet rude.— Les lieux secs et sablonneux : Mérignac et Caudéran.— Rare.

Cette plante a été une source d'erreurs pour plusieurs bo- tanistes français et étrangers. MM. Loiseleur Des Lonchamps ( Flora gallica , editio secunda , pars prima , p. 50) Duby ( Botanicon, page 1035 }, et moi-même ( Actes de la Soc. Linn. T. VIL, p. 132 ) avons cru que c'était le Milium vernale. Cependant je me hâtai d'en adresser à mon savant collègue M. Gay, quelques échantillons qu'il a comparés avec ceux qu'il possède des dunes de Kalwyk , près Leyde, en Hollande, de plusieurs points de la Corse, de Sar- daigne et de Calabre, enfin avec des échantillons cauca- casiens du Milium nommé vernale par Marschall , et il résulte de ces diverses comparaisons que notre Milium de . Mérignac et de Caudéran n’est pas le vernale, mais le scabrum, observé en 1809, dans le département de Maine- et-Loire, et publié la même année par M. Merlet de la Bou- laye.— Depuis, M. Van Hall s'attacha , aidé de M. Gay, à distinguer les trois espèces de Milium : effusum , vernale et scabrum , et publia un article à ce sujet, dans la Ga- zette de Botanique de Ratisbonne ( 28 Mars 1823). Enfin, dans un catalogue des plantes de la Corse, publié en 1833 et 1834, par M. de Salis, notre Milium est mentionné sous le nom de M. confertum.

( 162 ) Baomus maDriTeNsis, Brome de Madrid. Cette graminée ressemble au Brome stérile, mais sa panicule est redres -

sée , moins étalée ; les pédicelles sont ciliés, rudes et

plus gros au sommet qu’à la base , enfin ses fleurs sont presque toujours diandres. Les champs sablonneux : à Arlac , à la Chartreuse , etc. @ Printanier.— Actes, Tome VII, p. 133.

Avena sTricosA , Schreber. Ævoine rude. Epillets .cons- tamment biflores. Cette plante est plus maigre dans toutes ses parties que l’Avena fatua à laquelle elle res- semble. @ Printanière. Les bords des champs : Arlac , etc.

Tracaynotia sTricTA. De Candolle. % Estivale, Les bords

de la mer, à la Teste.— Actes, Tome VI, p. 184.

Total des espèces de graminées observées dans le dépar- tement : 145.

Nora. L'Alopecurus pratensis , Flore Bordelaise, p 105, indiqué seulement à Bomale, se trouve aussi à Méri- gnac ; l'Aira globosa , de Béliet, a été retrouvée près de Cazau, par M. Chantelat, Le Kæleria albescens de nos dunes , croît aussi à Arlac,

Le Briza virens que nous n'avions indiqué que comme espèce secondaire , rentre dans le B. minor. Duby, Bota- icon ,p. 526.

Ajoutez à la localité du Dipsacus laciniatus, Flore Bord, p. 132 : les Queyries, et les écluses près de Bacalan. CepnaLARia syRi4GA, Schrad, Scabieuse de Syrie. C'est le

Scabiosa syriaca de Linné, Trouvée par mon fils Louis, sur les bords de la rivière, en Paludate, en 1834, je l'ai recueillie moi-même en 1835. Juillet.

issue gt ii ns de ie

( 163 )

Gauum. Nous commencerons par observer que la déno-

mination française Gaëlle, de ce genre, doit être pré- férée à celle de Caille-lait, puisque les expériences multipliées faites par d'Eyeux et Parmentier prouvent qu'aucune espèce de ce genre ne caille le lait. ( Voyez Précis d'expériences et d'observations sur les di- verses espèces de lait).

Au Galium palustre , Gaillet des marais , de notre Flore,

page 135, nous ajouterons deux variétés :

. G. palustre dilatatum. Nob. Gaillet des marais, plus

fort. Cette variété est effectivement plus forte dans toutes ses parties que le G. des marais, commun. Ses tiges sont droites , ses feuilles larges et ses pétales plus grands. Elle noircit en se desséchant. Nous ne l'avons observée encore que dans deux localités : au pied de la côte de Quinsac, dans an fossé couvert et dans les lieux herbeux de la partie Sud-Est de l'ile de Lalande. Elle fleurit en Juin et Juillet. Cette variété nous paraît être le G. p. majus de la Flore Agenaise ; mais nous pré- férons , dans tous les cas, le désigner par V'épithète de dilatatum , comparativement à la variété suivante.

2.0 G. palustre elongatum. Nob. G. des marais , plus

long. Tiges longues de 2 à 3 pieds , faibles et ne se soutenant qu’à l'aide des plantes voisines ; verticilles de 4 à 8 feuilles. Les fossés aquatiques : à Mérignac, etc.— Juin et Juillet.— Cette plante nous paraît être le Galium montanum de Linné, décrit par feu Ber- geret, dans sa Flore des Basses-Pyrénées , tome T, p- 199. C'est aussi l'opinion de M. Labarrère qui l'a trouvé fréquemment aux environs de Pau et de Na- varreins. Mais ce Gaillet n'est mentionné ni par M. de Candolle dans sa Flore Française, ni par M. Duby,

(164) dans le Botanicon , ce qui nous engage à le signaïer ici comme une variété du palustre , en le recommandant à l’attention des observateurs.

Myxosoris cæspiTosa, Scorpione gazonneuse. Schultz. Fi. Starg. suppl. 11. Reichenb. FI. germ. excurs. p. 341. n.° 2335. Koch, syn. p. 505. n.° 2. M. uliginosa. Schrad. M. lingulata. Roem. et Schultz. Cette belle espèce, beaucoup plus rare, selon Koch, que son M. palustris (lequel comprend les M. palustris , repens , strigulosa et laxiflora de Reichenbach}), s’en distingue , selon lui, 1.° par sa tige plus épaisse , térète, marquée d'un sillon creux (au lieu d’un angle saillant) à la ligne de décurrence des feuilles ; 2.° par sa racine non rampante , mais descen- dante et complètement fibreuse ; 3.° par ses feuilles

obtuses et non presque aigues ; 4.° par son style très

court (non à peu près égal au calice); 5.° par ses fleurs beaucoup plus petites peine plus grandes que celles du M. intermedia Link. ). Allées Boutant. Rare.

Il nous reste encore des doutes relativement à la légiti- mité de cette espèce. Mon savant collègue, M. Ch. Des Moulins, à qui je dois ces notes sur les Myosotis, l'a trouvée en Périgord, parfaitement semblable, dans toutes ses parties, à la description de Koch. Mais la plante de l'allée Boutaut, évidemment cæspitosa par ses feuilles, son calice, son pistil et le sillon décurrent de ses tiges , est palustris par sa racine rampante , par son port diffus et par la grandeur de ses fleurs.

*

(165)

Cette espèce et la précédente sont comprises dans la . FI. Bordelaise, 3. édition, p. 149, sous le nom de Y. palustris.

Je profite de cette occasion pour signaler, d'après la nomenclature actuellement adoptée, les espèces de Myosotis de la Flore Bordelaise, que j'avais confondues sous les

noms anciennement adoptés.

1. Echinospermum lappula. Lehmann. Reichenb. FI. germ. excurs. p. 345. n.° 2366. Koch, syn. p. 496. n.° r.— Myosotis lappula. L.—DC. F1. Fr.t.3. p: 630. n. 2727, et Flore Bordelaise, 3. édit. p. 149. Cubzac, etc.

1, Myosotis palustris. Withering. Koch, syn. p. 504. n.o 1. M. palustris et M. strigulosa, Reichb. FI. Germ. excurs. p. 342.— M. perennis var. a. DC. F1. Fr.— Lande d’Arlac, Libourne, Bacalan (aux Écluses). Digue de la Garonne. (Floirac).

2. Myosotis cæspitosa. ( Voir ci-dessus ).— (M. perennis, var. a. palustris, DC. F1. Fr. t.3. p. 629. n.° 2725).

3. Myosotis sylvatica. Hoffman. Rchb. ibid. p. 341. n.o 2336. Koch, syn. p. 505. n.° 3. M. peren- nis, var. b. sylvatica. DC. F1. Fr. I. c. au Moulin d'Ornon.

4. Myosotis intermedia. Link. Rchb. 1. c.n.° 2331. Koch, I. c. n.o 4.—M. annua , var. a. arvensis. DC. l.e. n.o 2724. Champs sablonneux, au Bouscat , etc.

5. Myosotis hispida. Schlechtendal. Koch , I. n.° 5. p. 506. M. collina. Ebrh. Rchb. I. e. n.° 2332. M. annua, var. b. collina. DC, 1. ce. Champs

sablonneux et murs ; lande d’Arlac.

166 ) 6. Myosotis versicolor. Persoon. Rchb. 1. c. n. 2333.— Koch. L. c. n.° 6.— M. lutea, Gachet, Act. Soc. Linn. T. V,p. 6. Bas-Médoc; au Bouscat. R.

Cette espèce et les deux précédentes étaient confondues sous le nom de #. Scorpioïdes L. dans la 3.e édition de la F1. Bordelaise, p. 149. .

Il faut ajouter à ce que nous avons dit du Fusain, Evonxmus Eunoræus; (Flore Bord. p. 172) : Il résulte des observations faites par M. l'abbé Mitraud, curé de Rochechouart, président de la Soc. Linn. de la Haute- Vienne , que les chenilles recherchent tellement les feuilles de Fusain, qu'elles ne touchent pas aux arbres d’un verger entouré d’une haie formée de cet arbrisseau, sur lequel il est plus facile de les détruire, puisqu'elles s’y portent alors exclusivement.

CRENOPODIUM MARITIMUM, L. Chénopode maritime @ Esti- vale. Les lieux maritimes : à la Teste, etc. Actes, Tom. V, p. 290. et p. 5.

HeracLeum spaonpyLium , L. Berce Branc-ursine. % Les prairies des lieux secs et un peu élevés : à Bazas. Juin et Juillet. Actes, T. V. p. 290.

ÆxanTue LACHENALI, Gmel. Ænanthe du Rhin. 4 Estivale. —— Les vases des rivières du département, à l'ombre des saules. Commune aux environs de Bordeaux et de Libourne. Actes T. V , p. 288. Cette espèce doit être substituée à lÆ. peucedanifolia de la Flore Bord. P- 195.

Au Buplevrum odontites de la flore, page 193, subs- tituez le Buplevrum tenuissimum de Linné , et à la localité du Verdon, ajoutez celle de la Teste.

(167) HEXANDRIE.

A la localité que nous avons indiquée pour le Muguet de Mai , Convallaria majalis , (Flore Bord. p. 221), ajou- tez : dans le Médoc, à Arvensan, et très-commun dans le lieu appelé le Dahis, près de Castelnau, en Médoc, dans les endroits déborde en hiver un petit ruisseau qui traverse des bois de chênes et de pins.

Au Luzula flavescens de la Flore, page 222, substi- tuez le Luzula Forsteri. Actes, T. VIT, page 133. Arlac et Cenon. Mai.

OCTANDRIE. |

Presque tous les Botanistes français ont rapporté à l'Erica arborea de Linné, une bruyère qui s'en rapproche beau- coup , mais qui a été publiée en 1798, par Rudolphi , sous le nom d'Érica lusitanica, eten 1802, par Salisbury , sous celui d'Érica polytrichifolia. Cette erreur que j'avais parta- gée, a été rectifiée par M. Soyer-Willemet, dans ses Obser- vations sur quelques plantes de France (1), et plus tard par M. Gay (2).

Ainsi, dans la Flore Bordelaise, page 235, au lieu de Enica arsorEA , L. , etc. Il faut : Erica LUSITANICA , Rudol- phi. Tige haute d'un mètre ou plus, rameux et recouverte d’un duvet blanc , très-fin, formé par des poils simples (ils sont rameux dans l'arborea); feuilles redressées , très- étroites et serrées les unes contre les autres; fleurs campanu- lées, d'un rose pâle, en grappes latérales et paniculées ; stigmate élargi insensiblement au sommet ; bractées situées

(1) Nancy. 1828, p. 98. Impr. de Nicette. (2) Notice sur Endress, page 11. Paris, 1832.

( 168 ) vers le milieu du pédoncule; capsules pyriformes %. Les Dunes : à la Teste. Fleurit de Décembre en Avril.

L’Erica vagans. L. Flore Bord. page 236 , indiqué par Thore , à la Teste dans les environs de Branque-Couraou, a été retrouvée à Haux, canton de Créon dans l’Entre-Deux- Mers, par M. Larrouy, professeur de mathématiques au collége royal.

Menzrsia Daseoct , DC. Menzièse Daboéci ( Erica de Linn.). 5 Les lieux humides : à Gensac, près de Libourne. Actes, T. V, page 8.

DÉCANDRIE.

Supprimez dans la Flore, page 252, l’Agrostemma cœli- rosa. Dans les échantillons desséchés que j'avais reçus sous ce nom avec trop de confiance, j'ai reconnu depuis le Silene rubella de la même Flore, page 249.

À la description du Cerastium semi-decandrum , L. Flore Bordelaise , 3.° édition, p. 254, ajoutez les détails suivants : velu et visqueux; feuilles ovales - arrondies ; pédoncules deux ou trois fois plus longs que le calice, refléchis après la floraison ; toutes les bractées, même les inférieures , presqu'entièremnt membraneuses et transpa- rentes. (Cerastiunm pellucidum. Chaubard ). Lande d’Arlac , Forêt d'Arcachon. La variété qu’on trouve habi- tuellement dans ces localités a les pédoncules plus courts que dans le type.

Cerasrium PumiLUM. Curtis. Céraiste nain. ( C. obscurum. Chaubard). Velu et extrêmement visqueux ; feuilles obovées, ovales, ou lancéolées, rétrécies à la base ; pétales fendus, à peu-près égaux au calice. Le nombre des étamines varie de 1 à 10; le plus souvent 5. Pédon- cules plus longs que le calice. Bractées inférieures non transparentes sur les bords (les supérieures le sont un

(169 ) Taille et port très-variables. @ Avril. Lieux secs et sablonneux : lande d’Arlac ; forêt d'Arcachon.

Nota. Le C. tetrandum Smith , que l’on trouve dans la forêt d'Arcachon , ne nous paraît différer de l'espèce précé- dente que par un caractère très-inconstant, le nombre quaternaire des parties florales, et lorsqu'il en est ainsi, sa capsule est à 8 dents seulement.

CERASTIUM BRACHYPETALUM. Desportes. Céraiste à courts pétales. Abondamment pourvu de longs poils laineux, non visqueux (si ce n’est quelquefois au-dessus de la dichotomie générale); feuilles ovales un peu pointues ; pétales profondément fendus, en général plus courts que le calice. Les étamines , toutes anthérifères , en général au nombre de 1 o. Pédoncules très-longs, cour- bes ou même réfléchis après la floraison. Toutes les brac- tées herbacées , sans bordure transparente. @ Avril. Lieux secs, au bord des chemins; St.-Julien de Pauil- lac ; avenue du pont de Libourne.

DODÉCANDRIE.

Eupnorsia pusescens , Vahl. Symb. 2. p. 55. Euphorbe pubescente. var. b. paniculata , Duby, Bot: Gall. n.° 6.(E. paniculata , Loisel. Gall. 728. DC. F1. Fr. suppl. p. 365. non Desfont. Euph. platyphyllos, var. c. Rœper , enum. Euph. germ. et pann. p. 6o).

Sous- variété remarquable par l'absence de poils sur les capsules, qui sont fortement verruqueuses ; les graines sont parsemées de points élevés, mais rares et faibles.

M. Roëper refuse toute importance à ces deux caractères,

dont le premier rapproche notre plante de VE. platyphyl-

los, DC., tandis que le second la place nécessairement dans

VE, pubescens, Vahl.

1

pr

(170)

Pauillac ; au bord des fossés. Trouvée en fruits en Octo- bre 1824. Je l'ai confondue avec l'E. platyphyllos dans le catalogue de la Statistique de la Gironde. ( Note de M. Ch. Des Moulins ;.

ICOSANDRIE.

Ajoutez au Pyrus communis , page 273, le sauvageon, qui selon quelques-uns offre deux variétés : l4chras Wallr., à feuilles pointues et dont les pousses de l’année sont recouvertes de duvet : les haïes de l’Entre-deux-Mers, à Saint-Caprais, près Cambes. Actes , Tome V, p. 9 ; et le Pyraster , Wallr., glabre , à feuilles rondes , finement den- tées en scie : à Gradignan, à Arlac. Actes, Tome V, p. 9 et 291. Les échantillons que j'ai rapportés d’Arlac ont les feuilles ovales comme dans la première variété, et finement dentées comme dans la seconde, ce qui me porte à croire que ces deux variétés ne sont pas assez distinctes.

Substituez au Rubus corylifolius, p. 277 de la Flore, le R. nitidus, Weïhe et Nees d'Esembeck ; ses feuilles ne sont nullement blanchâtres en dessous , et on voit parfaite- ment, à l’aide de la loupe, un aiguillon court et blanc, placé à la base du calice. A Arlac, à Bomale. Estival. Actes, Tom. VIE, p. 135.

Fat 1 1 CE | 428 a: à

Quelq ce groupe

que le Rubus fructicosus Linn. avec. d'innombrables

variations. | POLYANDRIE.

RanuncuLus semorosus. DC. Renoncule des bois. Feuilles radicales divisées profondément en 2 ou 3 lobes cunéi- formes et trifides, dentés au sommet ; tige redressée et velue ; pétioles garnis de poils ; pédoncules sillonnés ; carpelles terminés par une pointe en forme de bec, %

(171)

Nous n'avons que la variété b. pauciflorus DC. dont la tige porte d’une à trois fleurs. Observée par mon sayant collègue et ami M. Charles Des Moulins , à Saint-Julien de Pauillac, et à la Bastide elle est rare.

C'est probablement le R. villosus de Saint-Amans, Flore Agenaise, p. 227, et peut-être le À. lanuginosus de la 1.re édition de ma Flore, p. 152, indiqué d’après un échantillon que j'avais recueilli à la Chartreuse, que depuis je n’ai plus retrouvé dans mon herbier.

Ajoutez aux localités indiquées dans la Flore, page 207, pour le Ranunculus lingua , Saint-Germain-de-la-Rivière , palus de la Dordogne , sur la rive droite, après la jonction de cette rivière avec celle de Lille, cette belle renoncule a été observée par M. Gilbert, membre de la Société Lin- néenne de Libourne.

Rawuncuzus aquaticts , Flore Bord. p. 293. Var. g. peuce- danifolius. DC. Variété à feuilles pétiolées, toutes submergées , divisées en lanières longues et parallèles. Fleurs grandes et blanches. Je l'ai trouvée au port de Plagne, près.de Cubzac, en Juin 1836.

Au site de lAnemone pulsatilla, Flore Bord. p. 289,

ajoutez : à Sarnac , sur la route de Soussans et Margaux et à

.Carrat, dans des terrains incultés et sablonneux , au milieu des bois.

DIDYNAMIE.

Aux localités indiquées dans la Flore pour le Zamium maculatum , ajoutez : Saint-Pey, près de Castillon. Nous nous sommes d’ailleurs assuré que le L. hirsutum de La- marck rentre dans le maculatum, Duby. Bot. p- 366.

Le Stachys germanica, Le. , l’une des plus belles espèces de, notre Flore , indiquée à Baurech et à Fronsac, p-.30?; croît aussi à Ivrac et à Cambes.

(172)

Le Leonurus cärdiaca , L., rare à Léognan nous l'avons indiqué , p. 304, est plus commun à Castres et à la Teste, dans les haies.

Onrosancue EriTaymumM. DC. Orobanche épithyme. Sur le serpolet. Mai. Dans l’Entre-deux-Mers.— Actes Tom. VIE, p. 134.

O. Gaz. Duby. O. du Gaillet. Mai et Juin %.Les dunes de Soulac et du Verdon.

O. cRuENTA. Bertoloni. O. couleur de sang. Mai et Juin. Les prés secs; à Saint-Caprais près de Cambes. Ces deux dernières espèces ont été observées par M. Ch. Des Moulins,

Lupernia pyxipariA. Al. Lindernie pyxidaire. @ Estiv. Sur les vases de la Dordogne , aux confins des palus de Moulon et de Génissac. Trouvée par M. Moyne.— Actes, Tom. VII, p. 134.

TÉTRADYNAMIE.

Lerinium prasa. L. Passerage drave. Tige droite et pubes- cente , feuilles lancéolées et dentées , un peu pubes- centes , les caulinaires amplexicaules ; silicules en cœur. Fleurs blanches. Mai et Juin. Vivace. Trouvée par M. À. G. de Dives ( de Bergerac ) à Abzac, entre Coutras et Libourne. e

Lavaser moxranum. L. Thlaspi des montagnes. Tige sim- ple, ordinairement solitaire ( c'est une espèce de hampe ); feuilles caulinaires un peu charnues, entières, un peu hastées, faiblement dentées ; pétales plus longs que le calice. % Printanier. Les terres argileuses : Bouliac et Libourne: Actes, Tom. V, p. 14et 16,

Ta. ALPESTRE, Lam. 7%. des Alpes. Var. arenarium. Duby, Botanicon, p. 138. Tige multiple , simple ou rameuse,

(173) feuilles caulinaires hastées , presque entières. Les péta- les me paraissent plus longs -que-le calice. Silicules ovales-cordiformes. % Avril. Les bois sablonneux. Actes, Tom. V, p. 14 et 16.

Lunania B1ENNIS. Mœnch. Lunaire bisannuelle. Printanière. A Cestas et à Saint-Vivien. Rare. Actes, Tom. V, p- 18.

Brassica EruCA. L. Chou roquette. @ Juin. Les terrains sablonneux, à Caudéran. Rare.— Actes, T. V. p. 12.

À ce qui est dit dans la Flore, p. 329, de l'Erysimum præcox , substituez : E. PRÆcox Smith. Vélar précoce. Feuilles supérieures _pinnatifides à divisions linéaires et très-entières ; fleurs jaunes , devenant blanches dans la vieillesse de la plante ; siliques plus raides et trois fois plus longues que dans l'E. Barbarea, Saveur absolument semblable à celle du cresson de fontaine, Vivace. Les côteaux secs, particulièrement dans les vignes caillouteuses : Ivrac, Saint-Caprais, etc.

Au Turritis hirsuta de la Flore Bordelaïse , substituez , l’Arabis sagittata, DC. Flore Francaise, Tom. V, page 592...

GERANIUM PusiLLUM. L. Bec de grue à petites fleurs. Actes, Tome VI, page 185. Il ressemble beaucoup au ,, G. dire mais ses feuilles sont découpées en lobes plus profonds et plus étroits. Les ! terrains sablonneux : à Caudéran , etc.

Aux localités indiquées dans la Flore, p. 338, pour le .

G. sanguineum , ajoutez Blanquefort il a été trouyé par notre honorable collègue M. Jules Roussel.

(174) DIADELPHIE.,

Porxcaza Moxspeuaca. L. Polygale de Montpellier. Aïles à trois nervures vertes et d’un quart plus longues que la capsule. Far. ramosa. Ch. Des Moul. Racine presque sous-ligneuse, mais probablement annuelle. Juin. Les lètes : à la Teste.

PocyxcaLa sERPyLLACEA , Weihe. Polygale à feuilles de ser- polet. Feuilles opposées , mêlées de feuilles alternes ; rameaux souvent surmontés d'un rameau accessoire ; capsules obovales, fortement échancrées. (Gay , Notice sur Endress. p. 44 ).

Cette plante qui est très-commune ; mais qui paraît avoir été confondue avec le P. amara , par plusieurs auteurs, varie par la couleur de ses fleurs. Elles sont blanches, dans les lètes ; bleues ou roses, dans les landes; grandes et d’un: bleu pâle : à Arlac.

Scorpiurus sugviLLosa. L. Scorpiuré velue. Juin. Sur’ les

côteaux : à Cambes, à Quinsac,

Oxosrycnis surina. DC. Esparcette penchée: Les côteaux crayeux entre Blaye et Royan. Actes, Tome V, p. 9.

Au Trifolium irregulare , Flore Bord. p. 361 , ajoutez la variété Bastardianum, à épis pédonculées, à divisions du calice plus grandes'et légèrement nervées. Lassouyes. Mai.

Trirozrum LarpacEuM. L. Actes, Tome V, p. 11. Sa spon- tanéité dans le département est encore douteuse pour nous.

DoryCNivm recrum, Seringe. Dorycnie droite. Les terres argileuses , mêlées de débris calcaires. Au pied des côteaux : à Plassac. Juin. Actes, Tome V, p. ï0.

(195) SYNGÉNÉSIE.

Après le Æieracium eriophorum, Flore Bord. p. 35», ajoutez : ÆZ. eriophorum, var. B. prostratum, Nob., à tiges couchées , à feuilles moins velues, à pédoncules alon- gés (ÆZ. prostratum. DC. Botanicon. p. 304). Les dunes : à la Teste. Actes, Tome IX, p. 33.

Au Centaurea calcitrapa ; Flore Bord, p. 388 ; ajoutez la variété automnale , autumnalis. DC. trouvée en 1834, au Bouscat, par M. Testas fils, pharmacien. Cette belle variété , plus développée dans toutes ses parties que la pre- mière, a les feuilles inférieures bipinnatifides et la tige hérissée.. Elle est rare.

Sexecio ERucærouius. . Huds. Senecon à feuilles de Roquette. Feuilles pinnatifides , un peu hérissées, à lobes lancéolés et dentés, le terminal incisé-denté; tige redressée; écailles du calice lancéolées-dentées. Estival. %. L'Entre-deux-Mers.

Sexecio zivipus. L. Senecon livide. Tige simple et droite ; feuilles sinuées-dentées : les inférieures, ovales, pétio- lées; les supérieures , oblongues , amplexicaules ; fleurs presque en corymbe, à écailles transparentes et glabres. Fleurs d’un jaune livide. @ Juin. Les dunes de la Teste elle a été trouvée par M. Chantelat , phar- macien.

Au Solidago virga aurea , Flore Bord. p. 399 , ajoutez :

Var. B. ericetorum , à feuilles presque entières , linéaires- lancéolées , à épis moins garnis. Solidago minuta de Thore. À Libourne : bois de Sales.

Page 4ot, à la localité du l'/nulæ salicina ; ajoutez : Gradignan il est plus commun que dans tous les antres endroits déjà indiqués.

(1%) MONŒCIE.

Nous n'avons pas d'espèces à ajouter à celles des Chara de la Flore, page 421. Mais M. le Professeur Al. Braun, de Carlsruhe, qui a fait une monographie de ce genre diffi- cile , ayant renvoyé à M. Ch. Des Moulins, revêtus de déterminations autographes, toutes les espèces qu'il lui avait adressées pour vérification , nous publierons la liste exacte de toutes celles du département.

1.0 CHARA GYMNoOPHYLLA. Al. Braun.

In fossis vix profundis { Lande d’ Arlac ).—Ons. Speci- mina hujus Jloci transitum Ch. gymnophytlæ in Ch. Jœtidam demonstrant; (Braun, in litt. 1835 ). 2.° Ca. rotma. Al. Braun, Flor. Badens. cryptog. (Ch. vulgaris auctorum ).— Circà ar Re passim. 3.0 Cu. TRANSLUGENS. Pers.

Ch. fleæilis DC. Ex speciminibus herbarit Candol- liani!) In stagnis ericetorum ( étang de Caseaux , à Sanguinet , près la Teste ). In fossis palustribus (entre Bruges et le Bouscat ).

4.9 Cu. FRAGiLIS. Desv.

(Ch. capillacea. Thuill, DC. ).— In fossis palustribus ( Allée Boutaut ).

Ejusd. Forma tenera ( Ch. pulchella, Wallr. ).— In stagnis ericetorum ( étang de Mimizan ; trouvée par M. Guilland )

5.0 Cn. misprna. L. (Ch. hispida et Ch. tomentosa auctorum ). +) Forma subinermis parüm incrassata. Al. Braun. 2) Var. gymnoteles. Al. Braun.

(197) In fossis palustribus { Allée Boutaut ). 6,9 Cu. sywcarpa, Thuill. 1) Var. capitata. ( Ch. capitata , Nees.— Meyen. ).— In fossulis stagnantibus (lande d’Arlac ). 2) Ejusd. Forma pusilla.— In stagnis ericet (étang

de Caseaux , près la Teste, sur le sable des bords ). Page 427 de la Flore , après Carex acuta , ajoutez :

CarEx TOMENTOsA. L. Carex cotonneux. Flore Bord. 2.me éd. p. 389. Actes de la Soc. Linn. Tom. VII, p. 135. Chaume triangulaire, assez court et grèle ; feuilles étroites plus courtes que la tige, deux ou trois épis -dont le supérieur est mâle ; capsules globuleuses , co- tonneuses et de la longueur des écailles. % Printanier.

Les bois humides : à la Bastide , à la Teste , etc. AmaranTaus ALBUS. L. Actes, Tome VII, page 135. 4ma- ranthe blanche. Rameaux étalés ; feuilles pétiolées , ovales, comme mucronées ; fleurs triandres, disposées en glomérules axillaires , bipartis ; bractées piquantes. @ Fleurs herbacées. Août et Septembre. Les terrains argileux : à Lassouyes, et aux écluses après Bacalan.

DIŒCIE.

Nous avons indiqué dans la Flore, page 450 , le Gui, Viscum album , à Bègles : sur le peuplier , Vormeau , l'érable ; à Castres : sur le silleul ; à Saint-Caprais, près de Cambes : sur le sorbier, le faux-acacia , le mürier noir ; à Sadirac , ete. : sur le pommier ; à Bazas : sur le chéne (1 ).

(1) Nous en possédons un échantillon authentique ; encore sur le rameau qui l’a produit.

(178 ) Nous ajoutons que depuis il a été trouvé à Cenon : sur le cerisier ; à Sallebœuf : sur le poirier et le tilleul à larges feuilles ; dans les palus de Bouliac , sur le charme , le peuplier noir et V'alisier ; à Cambes, à Cenac et à Saint- Selves , sur l’aubépine.

do CRYPTOGAMIE. FOUGÈRES.

Ajoutez à la localité :

De l'Osmonde royale , Osmunda regalis, Castelnau en Médoc, sur les bords du Déhès elle est très-commune;

De la Fougère mâle, Faupaten filix mas, Léognan et Lavazan, dans le Bazadais

De la Pilulaire, Pilularia globulifera , la lande de Saint-Loubès.

PLANTES DE L'ARRONDISSEMENT SUBSIDIAIRE.

Aux plantes de l’arrondissement subsidiaire |, compris entre la Seudre et la Gironde, Flore Bordelaise , page 585 et 586, nous ajoutons :

Le PancraTiIum 1LLYxRICUM, Pancrax d'Illyrie, Linn. sp. 418, Botanicon, page 454. Actes de la Soc. Linn. Tome V,, page 4 , cette espèce doit être substituée au Pancratium maritimum.

Cette belle liliacée croît sur les bords de la mer, dans le sable d’une très-petite dune, entre la tour de Cordouan et le poste principal de la douane de Saint-Palais, elle a été trouvée par M. Montaud. Elle donne, d’Août en Septembre, ses fleurs qui sont d’un beau blanc et d’une odeur très- suave. L.

( 199)" | L’Ononis ramosissima ? Desfont. Duby. Bot. Gall. p. 119. Très-abondante dans les dunes de Royan , elle a été observée par M. Charles Des Moulins. Ainsi que M. Duby, nous doutons que cette espèce soit réellement distincte de l’'Ononis natrix , var. B.

L’ATRIPLEX PROSTRATA , Bouch. Arroche couchée. @ Les dunes pures : Royan. Septembre.

Nous ne citons pas dans ce supplément , le Scrophularia Scopolii. Hoppe. Actes, Tome V, p. 5. M. Charles Des Moulins ayant aujourd’hui la certitude que la plante dont il a parlé n'est que le SErOPAUIENE nodosa.

Nora. La seconde partie de ce Synopsis aura pour objet les plantes acotyledonées.

J. F. LATERRADE.

( 180 )

ZOOLOGIE.

CONCHYLIOLOGIE FOSSILE DU BASSIN DE L’ADOUR. (4.° mémore). hat"

Famille des Mélaniens,

IX. DescriprioN des genres et des espèces de coquilles fossiles, appartenant à cette famille de Trachélipo- des, qu'on observe dans les couches des terrains marins supérieurs du bassin de l’ Adour, aux environs de Dazx.(Landes).

Avec Figures. Par M. ze D. GRATELOUP.

Il ne sera question dans ce Mémoire que de la famille des Mélaniens.

Cette famille renferme , comme on sait, un très-petit nombre de genres; mais ils ont entre eux une telle affinité, des liaisons si intimes de forme et d'organisation, soit à l'égard des animaux, soit par rapport à leurs coquilles, qu'il serait intéressant de les examiner isolément , de manière à en formér comme une sorte de monographie.

Les Mollusques Mélaniens sont des Trachélipodes phyti- phages operculés , qui ne respirent que l’eau. Les uns sont fluviatiles, les autres d'origine marine. Leur forme est spirale , ils ont tous le pied trachélien ou sous-trachélien , deux tentacules latéraux portant les yeux à la partie exté- rieure de la base.

{ 18: )

L'ouverture de la coquille est à bords désunis, et diffère en cela de la famille des Péristomiens, dont l'ouverture est à bords réunis.

La famille des Mélaniens vient se ranger immédiate - ment après celle des Lymnéens , dans la classification de Lamarck , qui l'avait composée des seuls groupes Mélanie, Mélanopside, et Pirène, à raison de la structure analogi- que, et de la similitude de l’habitat fluviatile, des uns et des autres.

Cuvier y ajouta les Rissoaires de Fréminville, et placa cette famille dans la division de ses Gastéropodes pectini- branches , qui correspond à une portion des Trachélipodes de Lamarck.

Le baron de Férussac lui fit subir peu de modifications. Les vraies Mélanies se trouvent seulement comprises avec. les Rissoaires et les Littorines , comme sous-genres des Paludines, et placées dans le sous-ordre des Pomastomes.

M. Sander Rang a adopté ces rapprochements. dans son Tableau synoptique des Mollusques.

Dans la méthode de Latreille , les Mélanies sont au con- traire fort éloignées des Paludines, bien qu'elles soient maintenues ensemble dans une même section, celle des Gymnocochlides de l'auteur. Elles s’y trouvent réunies aux genres Phasianelle, Mélanopside , Pirène et Planaxe.

M. de Blainville, qui a introduit de si heureuses réformes dans la distribution naturelle des animaux Mollusques , a organisé sa famille des Mélaniens sur de nouveaux principes. Il la désigne par le nom d’Ellipsostomes, à raison de la forme ellipsoïde qu'affecte l'ouverture de la coquille ; et tout en y conservant les Mélanies , les Rissoaires et les Phasia- nelles , il y a ajouté les Ampullaires, Îles Hélicines et les Pleurocères, genre proposé par Rafinesque, dont l'animal est incomplètement connu. Cette famille ainsi composée

( 182 ) forme la 3.me de l’ordre second 4siphonobranches , classe 2,me Paracéphalophores de la méthode mélacologique.

Tels sont les principaux travaux des Zoologistes concer- nant la famille des Mélaniens. En exposant les variations qu’elle a subie, je dois faire remarquer qu'ayant soustrait de cette famille le genre Mélanopside , et l’ayant placé auprès des Lymnées , sur des motifs que j'ai fait connaître , elle ne se trouve composée dans ce Mémoire que des Mélanies vraies, des Rissoaires et d’un genre nouveau que je propose et que je nomme Janelle, les seuls dont on trouve les restes fossiles dans nos terrains tertiaires.

Maintenant, je vais passer en revue ces trois genres. Ensuite je décrirai les différentes espèces qui s’y rapportent.

MÉLANIENS.

Coquille dont les bords de l'ouverture sont désunis supé- rieurement : le bord droit tranchant, un opercule.

MorLusQues FLUVIATILES QU MARINS.

Genre XXIV. MÉLANIE, MELANTA. Lam.

Coquille épidermée, ovale, oblongue, souvent turriculée. Ouverture, entière , ovale , évasée à sa base ; le bord droit tranchant ; columelle lisse arquée. Opercule corné,

Annotations.

Les Mélanies vraies passent pour, étre des coquilles fluviatiles exotiques. Les espèces. vivantes, au nombre de 20, d'après Férussac, paraissent appartenir aux continents d'Asie , d'Afrique et d'Amérique. On n’en connaît pas d'eau

(183 ) douce en Europe. Deux ou trois espèces paraissent vivre sur les côtes d'Angleterre et de la Corse. Mais on en connaît à l'état fossile dans les divers bassins Européens, et on juge sur leur structure que la plupart de celles-ci reconnaissent une origine marine.

Un fait très-singulier rapporté par M. Deshayes, c'est que dans les eaux douces , vivent les Mélanies, on n'y rencontre pas le plus ordinairement , ni Paludines, ni Pla- norbes , ni Lymnées, mais en abondance des Mélanopsides et des Néritines. Ces associations d'espèces , qui ont lieu dans l’état de vie , observe M. Deshayes, se trouvent encore lorsque les races ont été enfouies et sont Srrnst fossi- les (1). À quoi peut tenir un pareil phénomène

Selon M. de Blainville il existe 12 Mélanies à l'état fossile parfaitement distinctes. M. Defrance en a porté le nombre à 36, dont une identique, vit, dit-il, sur les côtes d’Angle- terre; mais n'est-il pas à croire que parmi ce nombre certai- nes Rissoaires aient été confondues ?

Les Mélanies fossiles se trouvent dans des terrains de formation différente. Les terrains tertiaires , lacustres ou marins, renferment le plus grand nombre. Sur 20 espèces , citées par M. De La Bêche, il y en a 12 qui appartiennent au calcaire tertiaire, tandis qu'il n’y en a que 4 dans la craie et 4 autres provenant du terrain Oolitique ; mais M. Deshayes en a reconnu 7 à 8 espèces dans l'Oolite fer- rugineuse de Caen.

D'après les recherches du même naturaliste, le bassin tertiaire de Paris en renferme 15 espèces , dont 4 analogues fossiles d'Italie. Deux d’entre elles, Melania inquinala, Defr. a son analogue vivant et est caractéristique des ter-

{x) Description des coquilles caractéristiques des terrains, p.155.

| (184) rains lacustres rapportés à l'argile plastique , et Melania costellata, Lam. qui caractérise le calcaire grossier marin des différents bassins d'Europe.

Nos terrains marins m'ont fourni g espèces : 2 ont leurs analogues vivants, 5 sont nouvelles, 4 ont les analogues fossiles en {taie et dans le bassin de Paris.

Ces neuf espèces sont mélangées avec les coquilles mari- nes dans les couches du bassin tertiaire de l’Adour : 2 appartiennent aux faluns bleus, 6 aux faluns jaunes désa- grégés et 1 seule provient du calcaire compact inférieure ou Parisien.

M. Lea à découvert, dans le calcaire tertiaire d’Alabama , dans l'Amérique Septentrionale, plusieurs Mélanies. Il les a décrites dans le genre Pasithea qu'il a créé (1). Quelques- unes d'elles m'ont paru se rapprocher des nôtres.

ESPÈCES. * Testa striata. 1. MÉLANIE À PETITES CÔTES, Melania costellata. Lam. Planche 5. fig. 1.

M. testà turrito-subulatä&, transversim striatä ; cos- tellis verticaliter. obliquis crebris majoribus , strüs transversis minoribus ; labro anticè intùs canaliculato.

Lam. Ann. Mus. t. 4. p. 430. ne ret t. 8. pl. 60. fig. 2.— Id. Anim. s. vert. t. 7. p.543. n.° 1.— Desh. Description des Coq. fossil. des environs de

Paris, 2. p. 113. n.° 14. pl. 12. fig. 5,6. Melania variabilis. Defrance, Dict. se. mat. t. 29.

RE 2

(1) Contributions To Geologr. p. gg.

( 185 Meliana costellata. Var. k. roncana. mn po pl. 2. f.16. Turbo striatus ? Brocc. t. 6; £e 7.

Espèce parfaitement analogue à celle de Paris, et du

Vicentin. Elle a été si bien décrite par les auteurs que j'ai

cités, qu’il est inutile d’entrer dans des détails. D'ailleurs, elle est suffisamment reconnaissable à ses stries transverses et à ses petites côtes verticales qui la font paraître plissée longitudi- nalement. 14 à 15 Tours de spire convexes.

Longueur : 30:à 40 mill.— Diamètre : 9 à 10 mill..

Cette Mélanie ; paraît être, ri À marine. On ne lui connaît pas d'analogue vivant, 1. rognokée bases

M. Deshayes la regarde comme: sui d des ter- rains marins tertiaires. :

Loc. Fossile à Dax. Les dépôts de flan ce de Gaas. C0.

Grignon , Courtagnon , Parnes ; Chaumont , Mouchy, Valognes { Desh.:); Ronca ( Brong.);, environs de Bor- deaux, dans le terrain marin.

2. Méranre oRNéE, Melania ornata. Nob. waolrre Planches fig.2:0 D 1400 ldedort

MH. testä turrito-subulatà., crassiusculd,, verticaliter ad suturas costatd ; striis transversis distantibus.

Grat. Tabl. des coq. fossil. des environs de Dax, in Bullet. de la Soc. Linn. de Bord. p, 129. n2193. An varietas Melaniæ costellatæ : ? Lam.

Jolie petite espèce particulière à nos faluns jaunes. Je ne sais si elle ne doit pas être regardée comme une variété de la: précédente , mais elle ‘en diffère néanmoins beaucoup. Sa forme est turriculée , s'allongée composée de 8 à 9 tours de spire convexes, transversalement striés ; et ornés supé- rieurement ‘auprès des sutures d'une ‘rangée + de

( 286 ) petites côtes tubereuleuses: Ouverture ovale ayant un pli en forme de petit canal dans sa partie supérieure: ; Longueur : 10 à 12 millim.— Diamètre: 3 1/3. Espèce marine probablement , sans analogue vivant. Loc. Dax. Faluns j née Honpensss de Saint-Paul. A. Bordeaux.

3. MÉLANIE AURICULE , Mélania auricula. Nob' Planche 5, fig. 4,

M.testé subulaté , subventricosü , th sets trans- versim subtilissimè striata ; Pepe À conveæiusculis ; mire oblongo-lanceolatä.

Affinis Achatinæ buccinulæ. Nob.

Cette jolie petite coquille est une véritable Mélanie ; quoi- qu'elle ait beaucoup, d'affinité avec! l'Agathine- buccinule. Elle .est, oblongue:subulée ; un peu:ventrue, très-mince , fragile, brillante, couverte de finesstries transverses. 6 tours de spire convexes. Ouverture ovale; allongée; le:bord droit tranchant.

Longueur : 10 à 12 mill.— ile :3à4 | mu

Probablement d’origine marine. L’analogue vivant n'est point connu.

Loc. Dax. Faluns Br sablonneux de Saint-Paul. À.

otivus 48 Joe dois. “HAUT 1e 4: MÉLANIE TARBELLIENNE, Melania Tarbelliana. Nob. Planche 5, fig. 3.

M test majore, oblonge-elongaté, turrisé évibrsd anfractibus, conveis ; suturis profundis; eponanlele t rali, oblongo-acuté; labro.acuto, :

Cette espèce , d'assez, grande. taille, ne se, oui set l'état de noyau,calcaire, Elle est allongée., oblongue.;-turri-

( 187 ) culée, renflée à.sa base. 6 à 8 Tours de spire arrondis, bien détachés de la suture. Ouverture petite ovale, anguleuse, Longueur 30 à 35 millim.—— Diam. à la base : 15 mill, Loc. Fossile à Dax, empltée dans le dépét F4 calcaire marin, compact, inférieur, qui recouvre la craie, à l'Espe- ron. CC Est-elle d’origine marine ? Elle est sans analogue vivant, a quelque ressemblance avec la Lymnée pointue , de M, Brongniart. (Ann. Mus. T. 15 pl 1. fig. 11 ). 5. MÉLANIE BRILLANTE, Molonite nitida. Lam. ce RARE 56 mms AA 36 M. testé subulaté , acutissimé ; nitidè lævissimé ; an- fractibus planulatis ; aperturd oblongo-elongatd. Date am, Anis Mus: © 45 ps 432 no 8:— Id. à 8. ph 60. f: 6, -=Id; Anim. s: vert. & 7 ‘2.8. p. 546.— Desh: 2: 9. ps rro. pl. 13 £ ions 14, = De.Bast, n.°,5..p. B5er7 Gas, PAS: 9 P Defrance, Dict. se. mat: t..29+..: Helix subulæ: Brocc. 2. p<,305. tab. " ru ki. | nl Maine Carre Rens pee 234. pl..5. fig. MOST SET pl eermhét: Lee. Catal. | Turbo subulatus ? Donoy. 5. t, 172,— Wood , pl, 32. f, 160. identique de l'espèce d'Italie de Paris, de Bordeaux, et incontestablement marine. Elle me paraît être aussi Vana- logue de la Mélanie de Cambassèdés ( Baÿr. ); “qui vit'sur les cs % 1. Cau dans ses! Golfes FA et de Rtuë

…{]

ten huibiléé) méegét 3 Larbh sipei à éès- lisse, polie, brillante. 13 à 14 touts' de ‘spire indiqués ‘par

(188 ) üné ligne suturalé peu apparente. L'ouverture est ovale , allongée et sinueuse à la base. » bio

Longueur variable : 4 à 8 mill.— Diam. : 1 à 2 mill.

Cette coquille serait-elle l'analogue du Turbo subulé de Donovañ qui vit sur lés côtes d'Angleterre ?

Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de- Marsac, de Saubrigues, CC. et faluns jaunes de Saint-Paul. Bordeaux ; environs de Paris, Grignon, Parnes, Mouchy, Hauteville ( Desh.) , San-Giusto en Italie A+ Brocc. ), Castel-Arquato (Jan. ). NS al

6. MÉLANIE INCERTAINE, Melania incerta. Nob. Planche 5, fig. 8,9.

M. testi minim& conico-subulaté , turriti , lævissimä nitidè polit& ; anfractibus planulatis ; suturis valdè horisontalibus ; aperturd brevi ovatd. «1

Melania nitida, var. b. parvula. Grat: Tab. Pasithea aciculata. Lea, contrib, pl. 4: f. 82.

Cette jolie petite Mélanie a de la conformité avec la pré- cédente , mais elle en diffère en ce qu'elle est moins élan- cée, plus conoïde. Les traits de la suture ; quoiqu'à peine apparents, sont horisontaux ; au lieu d'être obliques. L'ou- verture est également beaucoup plus courte. 10 à 12 tours de spire.

Longueur : 5 mill.— Diamètre 1.

Espèce marine probablement. Elle paraît être l'analogue de la Pasithée aciculée de M. Lea.

Loc. Dax. Faluns marins a bblnux de Saint-Paul, 6,

Se trouve dans le terrain tertiaire d’Alabama dans l'Améri- que Septentrionale ( Lea ).

Ca80) 7: Mia Émis, Melania spina. No. Planche 5, fig. 6, 7: dt

M. test& parvulissimä , turrilo-aciculaté ; anfractibus

subplanis , niidis , lævigatis ; aperturd ovali. | Affinis Acteonis spinæ. Nob.

Cette espèce est certainement la plus petite et la plus grêle du genre. Elle n’a que 2 à 3 millimètres de longueur sur */, millim. de diamètre. Les tours de spire au nombre de 7 à 8, sont lisses, brillants et faiblement convexes.

Cette espèce paraît êtré marine. Je ne lui connais à d’analogue vivant.

Loc. Dax. seed fines en cree lei précédents. F. Bordeaux.

8. Mérane LACTÉE , ele lactea. Lam. Planche 5, fig. 10, 11, 12, 13.

M. testé conico-elongatü , turrità , aliquantisper sub- ventricosä , solid@; anfractibus. convexiusculis ; supe - rioribus lœvigatis., inferioribus. PES hpe”: striatis.

60. fig. 5. Dante Le Fr EE 7 p- 544. n.°2.— Desh. 2. p.106. n,°.4..pl. 13. f. r, 2.— Defrance , Dict: sc. nat. t. 29: P: ai .Grat. Tabl, n.° 95. p. 130. iBalèu lacteus. Brug. Dict. n.°.45. Var. B. Testé undiquè lævigata: Desh… | Turbo politus. Donov:t.:177. ee de Wood , pl. 32. fig. 59. Cette espèce est l’analogue de celle do Mi m Paris , mais elle. est constamment beaucoup plus petite. Toujours aussi on la trouve comme élle dans Je terrain marin, .;°t 1

Fr 108

(190 )

Il s'en suivrait. d'après l'opinion de M. Deshayes,, que nous adoptons , que c’est une espèce marine et non d'eau douce. La variété B. ést lisse et brillante et a beaucoup d’analogie avec la Mélanie tordue dont nous allons parler. Le Turbo poli de Donovan et de Montagu , qui vit sur les côtes d'Angleterre paraît être son analogue...

.10 à 12 Tours de spire.

Éongueur : 12 à 15 mill.— Diam. 4 à 6 mill.

Loc, Fossile à Dax, Faluns.jaunes libres de Saint-Paul. C.

Se trouve à Grignon, Copier » Plaisir, Houdan, Parnes dans le calcaire grossier : à Ermenonyille , Lisy , La Chapelle près Senlis, dans le grès marin supérieur. ( Deshayes ).

9. MÉLanrE ToRDuE, Melunia distorta. Defr. Planche 5, fig. 14.

M. testé conico-subulaté , nitidissimè lævigat@ in axe arcuaté , aperturd oblongo-acutà ; ere dextro infernè lineä prominenti terminato.

Defrance , Dict. sc. nat, t. 29. p. ‘368. pau dl 2. p. 1r1. 10. pl. XHIL f. 24, 25.

Helix niida. Brocc.

Turbo politus ? Montagu.

Phasianella infleæa. De Blainv. pl. 85. f. 5.

Identique de l'espèce de Paris et d'Italie. Son habitat est constamment aussi dans le terrain marin de sédiment supé- rieur , ce qui fait supposer qu’elle est marine. Sa spire se compose de 9 à 30 tours applatis, lisses, brillants. Le som- met est arqué dans le sens de l'axe, ce qui | la fait recon- naître au premier abord.

Longueur : re Éd 7 Dit: 4 will.

Loc. Dax. int-Paul. C. Environs de Paris, de Dieux à Castel-Arquato en Italie ( Broec;).

On croit que l’analogue vit sur les côtes d'Angleterre.

, (°° ) Genre xx. JANELLE, JANELLA. Nos.

Gaquille conique , allongée , fuivrioulées dors de: pif nombreux égalisés. Ouverture ovale | acuminée ‘aux éxtré- mités; bord. droit tranchant ; columelle simple , évasée: Une grande cavité ombilicale., à bord aigu.

Annotations.

Je propose’ce nouveau genre et le dédie à M. le profes- seur Ja, de Parme, naturaliste distingué, membre plusieurs Sociétés savantés d'Europe.

Le genre Janelle est formé aux dépens d'ane’ &oquille fossile retenue jusqu'ici par-erreur ou par oubli tantôt dans le genre Bulime, tantôt dans | le | genre Hélice , mais dont les caractères l'écartent essentiellement de ces deux genres.

Cette coquille généralement connue dans les collections sous le nom de Bulimus terebellatus ; Lam., se trouve à l'état-fossile dans presque tous les terrains marins supérieurs de tous les bassins. Selon Férussac , elle.a son analogue vivant, mais on ignore sa ous ; sp à lon croie qu'ee‘ést d’origiñe marine.

Jai eru devoir plagër le genre Janetle entre les Mélanies etes Rissoairés, à raison de sa forme turriculée, conique , à tours de spire égalisés , qui la rapprochent des premières, et à raison de la forme céritoïde de l'ouverture que présen- tent un grand nombre de Rissoaires. Mais le genre que jétablis diffère des unes et des autres eme qu'il est pourvu d’un large et profond ombilic, qui manqué complètement soit aux Mélanies , soit aux Rissoaires. I peut non plus être regardé ni comme un Bulime , ti comme un Pupa, ni comme ane Hélice, car ces genres sont essentiellement terrestres ; tandis que la Janelle est ceitäinement marine.

( 192 )

Mon honorable et savant ami, M. Lea, de Philadel- phie , a créé un genre particulier pour certaines Mélanies de Lamarck , à test cylindrique et conique, qu'il a nommé Pasithea , et dans lequel il a placé une très-petite coquille ombiliquée , dont la forme la rapproche du Bulime tar- rière ; qui fait le sujet du genre que je propose. En adop- tant même le genre Pasithea, pour le: Mélanien dont il s’agit, je ferai remarquer que l'absence de l’ombilic dans ce groupe , autorise à en exclure lo Pasithée ombi- liquée ; et dans le cas cette coquille diffère du véritable Bulimus Terebellatus , ce serait une seconde espèce à ajouter au genre Janelle, qe je crois , sur ces motifs, devoir maintenir.

ESPÈCES. 1. JANELLE TARRIÈRE, Janella terebellata. Nob.. PL 5, fig. 15,16.

J, Testé turrité , conico-elongatà , profundè umbi- licatä ; umbilico pervio ; infundibuliformi ; anfractibus convexiusculis , lævissimè splendentibus; verticè.acu- tissimo ; aperturé ovatä utrinquè acut. iv

Bulimus terebellatus. Lam. Ann, du Mus. tom.4. p- 291. et tom. 8. pl, 59. fig. 6. (fossilis Pari-

» siensis.)— Id. Anim. sans vert. 6 (2) p.534. ...n.?.8.— Deshayes , Descript. des coq. fossil. des env.de Paris. t. 2. n.° 4. pl. 9. fig. 1, 2 (optimæ). “De Férussac,, Dict. class: d'hist.. nat. t. 2.-p. 568.— De Blainville, Dict. des se. nat. Supplém. p- 122. De Basterot , Coq. fossil. des.environs de Bord. p. 23. n.°:1 (fossilis Burdigalensis ). Grateloup , Tabl. des coq. fossil.. des. terr. tert. des environs de Dax, in Bullet. de la Soc. Lin, de

» Bord. tom. 2.-p..98.-n.° 56.(fossilis: aquensis}.

( 193 )

Bulime en tarrière. Bouillet, Catal. des mo fossil, de l’Auvergne , n.° 25. p. 108 (#}e.. 00

Bulimus terebra vel terebellatus. Lyell et Murchis- chon (monente cl. Bouillet).

(1) Je regrette infiniment de n’avoir point connu plutôt l’intéres- sant ouvrage de M. Bouillet, sur les coquilles fossiles de l’Auver- gne , inséré dans son Catalogue des Mollusques terrestres et flu- viatiles vivans , qu’il a publié à Clermont, en 1836

Ce savant naturaliste ayant. signalé la plupart des genres, dont j'ai parlé dans mon dernier Mémoire sur les fossiles des Mollusques terrestres et fluviatiles , il m’eût été avantageux de mentionner à Pégard de l'Auvergne, les rapports numériques et comparatifs de nos coquilles fossiles , ainsi que j’ai coutume de le faire avec aûtant de soin qu’il m'est possible, pour tous les bassins connus, dont il existe des désignations ou des descriptions d’espèces. |

J’eusse rendu aussi, bien plus complets, les articles de mon n Mé- moire , concernant plusieurs espèces dont les analogues existent dans les terrains d’eau douce du Cantal, telles que Helix nemo- ralis, Succinea amphibia , Achatina acicula ,: Planorbis cornu , Lymnea palustris, Melanopsis buccinoidea , Bulimus lubricus , si javais pu citer à l’appui, les découvertes de cet estimable laborieux observateur , qui a si parfaitemont exploré, l'Auvergne sous le rapport historique , z00logique et géologique » et en a fait connaître les richesses dans plusieurs importants ouvrages.

L’excellent Mémoire orné de figures sur les fossiles des faluns de la Touraine , de M. Dujardin, ne m’étant connu que depuis peu de temps et n’ayant pu me le procurer encore , jai un sincère regret aussi de n’avoir pu.en faire mon profit, car je dois, répéter ici les mêmes réflexions au sujet des fossiles de la Touraine, si ana- logues avec ceux de Dax, que celles ES je viens de faire pour ceux du département du Puy-de-

Je saisis avez empressement celte occasion pour témoigner à ces deux honorables et savants naturalistes , ma part de reconnaissance

: les services qu’ils ont rendu à la See 2718 fossile et à la

Tab j< }

(194 ) Helix terebellatus. Brocchi , Conch. fossil. sénel tom. 2. p. 304. n°6: ( fossil. subapennina ). Helix térrebellata Bron , in Catal. Conchyl. de Cristofori et Jan. Turbo terebellum. Chemn. 10. t. 165. fig. 1592- 1593 ( Analog. viv.). Soldani, Testac. t. 19. f. 95. e. ( Fossil. Jialic. ). Niso Risso terebellata. Crist. et Jan, Catal eit, sect. 2. pars r. pag. 5. (fossil. Htalic.”). An Pasithea umbilicata? Lea, conirib. to Geology. p- 103. pl. 4. f. 85 ( Fossil. Alabamensis ). Cette coquille est trop connue pour me pente d'en donner une description. Longueur : 16 à 78 mill. Diamètre de la base 6 à 7 mill. 11 Tours de spire : le dernier est anguleux vers la base. L'analogue vivant de cette coquille existe, d'après M..de Férussac, qui la croit marine (Dict. class. cité, 2. p. 568). Antérieurement , Chemnitz paraît avoir eu ‘connaissance de l'espèce vivante, d'après la figure qu'il en a donhé. L'abondance l'espèce fossile , parmi les couches des terrains marins tertiaires de tous les bassins, doit la faire considérer comme une coquille caractéristique de ces ter- rains. Celle que l'on trouve à Dax existe également dans Les faluns bleus «et les falans james: siblonneux ; mais elle est plus fréquente dans ces dérniers. Elle est parfaitement iden- tique avec celle des environs de Paris , de Bordeaux, de l'Autriche et du Plaisantin : LES ‘elle n'acquiert jamais la taille gigantesque de celle d'Italie qui a quelque- fois, plus d’un pouce de longueur. L'espèce d'Alabama , dans l'Amérique Séphontrlblinde; décrite et figurée dans le bel ouvrage de M. Lea, sous le

( 495 )

nom de Pasithea umbilicata ; n'égale :pas au-delà de 5 millim. de hauteur. Est-ce notre Janelle ? ne see 16 pas constituer une espèce particulière?

Loc. Dax. Fossile des-faluns jaunes dibres:de Saint-Paul N à Cabanes, à Mandillot, au Mainot, à Tuco, etc.:CC. et des faluns bleus de Saubrigues , de Saint-Jean-de-Marsac. R.

Grignon ( Lam. ), Léognan , Saucats , à Bordeaux ( Bas- terot); Plaisantin , Castel-Arquato, Sañ/Géininiaté ar » dans le calcaire lacustre du Cantal ( Bouillet).

Cart XXIV.— RISSOAIRE (1), RISSO A. es 7 et Drsmaners. |

Coquille turriculée ou oblongue , x “imperforée À ioags de spire convexes ou aplatis, le plus souvent sillonnés longitu- dinalement ou treillissés. Ouverture entière, ovale, obli- que , anguleuse au sommet, sans plis ni dents , ou quelque- fois munie à la base d’un court sinus; les deux bords réunis

ou presque réunis. Opercule uni spiré. HOME

Ce gene dédié à au n Sat naturaliste M. Lies de ge par MM. de Fréminville et Desmarets, renferme des ço- quilles si voisines des Mélanies, des Paludines et des, Lit- torines,, qu'il semblerait naturel de les distribuer dans ces différents groupes ; mais à limitation de MM. de Blainville, Michaud et Payraudeau, j'ai cru devoir le maintenir pour ÿ placer une multitude de petites coquilles fossiles marines, de forme. variable à surface quelquefois lisse, le plus sou- vent couvertes de ;sillops longitudinaux ou treillissées., et

Ur) On écrit aussi Rissoa, en français is. ——.

( 196 )

dont l'ouverture ovale , oblique , est tantôt rigoureusement entière , se rapprochant de celle des Mélanies ou des Palu- dines, tantôt pourvue d’une courte échancrure ; pareille à celle des Agathines ou de certaines Cérites. 3 » Die An. on Rissoa , telique je viens de établir ici,

é..en deux sections : la première renfer- sans: les sers Mélancides ; ; la seconde ; les Buccini- formes, ou Céritoïdes.

Selon M. de Férussac les Risoaices doivent être envi- sagées comme un sous-genre des Paludines , placé entre les Mélanies et les Littorines, et l'on sait que M. Deshayes les regardant comme des Mélanies marines , il les a réunies dans la quatrième section de ce genre, dans son bel ouvrage sur les coquilles fossiles du bassin géologique de Paris.

M. Defrance cite dans son tableau, 15 espèces vivantes de Rissoaires , ce sont celles qui ont été décrites par MM. Desmarets , de Fréminvillé et autres conchyliologues. De- puis, M. Payraudeau en a découvert trois espèces , dans l'ile de Corse; et M. Michaud en a fait connaître 16 nou- velles espèces vivantes, douze de la Méditerranée , les quatre autres des mers des pays chauds. À ce compte, il en existerait 34 espèces qui vivent actuellement, 15 espèces Méditerranéennes , ce qui est digne de remarque. Mais il st à croire qu'il y er à encore un plus grand nombre dans nos mers d'Europe.

Les terrains tertiaires ne sont pas les males recèlent des Rissoaires : on en découvre aussi dans la formation oolitique ou calcaire jurassique ; mais en° bien moindre abondance. Jusqu'ici on n'en cite’ que 4 espèces , apparte- nant à ce dernier terrain ( grande Obolite de il et qui ont été signalées par M. Sowerby.…

- Le bassin tertiaire de Paris en renferme 6 espèces fossiles d'aprls M. Deshayes. M. De Basterot en a signalé quatre espèces dans le calcaire grossier des environs de Bordeaux.

( 197

Nos terrains m'en ont donné 19 espèces provenant toutes des faluns libres, mélangées sien les autres ee marines.

Entre ce nombre , il en est i a as du hnée de la Gironde , 3 celui de Paris, 1 d'Italie, et, 4 espèces vivantes tuer. Les neuf autres m'ont ve non décrites.

ESPÈCES. * Longitudinaliter sulcatæ , vel éme 1. Rassoaraz Me De he A Bast ». lus Eydire DENNRS » fig. —— F 66 50

« *'eurréto - SET à PÈRE, or suleat ; ; strüts minoribus recurvis ; labro dextro pro- ductiore, margine incrassato. De Bast. n.° 1. p. 37.— Grat. Tabl. n. ° 7. Melania cochlearella. Lam. Ann. Mus. t. 4, n.e 10. p- 432. Fossil. de Paris, n.° 10.— Vélin. n.c …. 18..fig. 14..— Anim. s.;vert. 7.n.° 10. p. 546. …..-Deshayes, 2.p. 117:n.°21. pl. 14. f.a3 à 17. = Defrance, Dict: des sc. nat. t. 29.—Deshayes, Dict. Encycl. 3. n.° 7. p. 890.— Dujardin, fossi- les de la Touraine. Variet. À. testé subconicä. Nob. fig. 17., 18.» B. test, elongatä:; costs RE ÉORERR TE Nob. 18e 150% Bge pion 208! cv -C. basi rimes sulcidi Nobe/ 2 ds}; ï 22 ; 28: 58 a1100D. testé Sn iitonl Nob. À #$ ri. elles de sic environs Les Paris. Forme céri- ie turriculée. ;

4 (198 )

- 6 à 8 Tours de spire sill itudinalement ; ouver ture oblique, assez grande, ethemilieulée à la mir wa droite épaisse , arrondie , saillante , marginée.

Longueur :5 7 mill.— Diam. 2 à.3 mill.

La: variété a, est allongée: ayant les ES verticaux ,

l'ouverture oblique assez petite.

La variété b. est remarquable par ses côtes dralopn

La variété c. est rude , tronquée au sommet , ayant la base du dernier tour de ee sanprhalement et profon- dément sillonnée:

La variété d. est la aus “sé sa forme est conique ; 2 l'ouverture est grande ; surface subtreillissée

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de fsinciadle CC.

Environs de Bordeaux ; de Paris, Grignon, Courtagnon , Parnes , dans le calcaire grossier Desh. Lam. ). Faluns de la Touraine (Dujardin ).

Vivante dans les mers des Indes { mon cabinet. ). * RISSOAIRE DE Graresour, fisioa Grateloupi. De Bast.

Planche. 5, fig. 28.

R. testà ovato-conicé ; verticaliter costatà | subtilis- simè, versùs basim'striatä ; costis supernè eminentiori- bus; aperturæ sinu ‘subcanaliculato ; tué incrassato ets marginalo.

De Bast. n.° 4. p. 3 _ Da siege Dict.

* Melania dubia. Lam. 7. ue ps 1547.

Coquille bucciniforme , ovale; conique, épaisse, chargée de côtes longitudinales:, cllttée arrondies qui s’effacent ou disparaissent presque entièrement à la base du dernier tour. En cet endroit, on distingue avee le $écours d'une loupe; quelques stries ‘extrêmement. fines | et: rapprochées. Ouverture ovoïde , oblique , terminée par un cort simus

( 199 } légèrement recourbé. Le: bord.droit est. demi-cireulaire et bordé à! l'extérieur. 5 Tours de spire applatis'au sommet, scalariformes , bien détachés de la suture.

Longueur :, 7 à g mill. Diamètre : 4. à 5 mill.

Cette espèce a de si grands rapports avec la Mélanie douteuse de Lamarck, que je n'hésite pas à la regarder comme étant son analogue.

Loc. Fossile à à Dax. Falons ) Le rs einer de Saint- Paul. 2.

Environs de Bordeaux ( De Bast. ); Pontchartrain

{ Defrance ). wr:

3. Fe FA) Hieape epstellais, Nob.… ju Pi +, fig 39, 30, 31. le H9Q (D XHRI br

R: test& turritd., ne ie Re transversim.sub- striaté , ultimo anfractu varicoso, supremo açulor; aperturd oblongé, utrinquè acutà ; labro subdentato.

Bulimus costellatus. Grat. Tabl. n.° 60. Bulimus varicosus. Defr; Diet: cit. Variet. A. 4estä costellaté sublævigatä. Nob. fig. 29,30. Variet. B. testé varicosd. transversim striatd. fig. 31. re Rissoa varicosa ? Bast, n.° 3. pl. x. f. 2.

Cette espèce un peu douteuse et jusqu'ici confondue parmi | les Bulimes, se trouve mieux placée avec les Rissoai+ res. Elle a aussi quelques rapports avec les. Phasianelles: Son test, est. turriculé de forme céritoïde et composé. de 9 tours de spire un peu Conyexes- Les deux derniers présen+ tent à la surface quelques côtes longitudinales. qui ressem- blent à des varices.

« Hanteur : 8 m mill., suis" À 204

Grand diamètre ses : 3 mil.

(206 )

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint - Paul. Cabanes , Mainot, Mandillot, Tuco, Labernadère. C. Bordeaux.

Ne se rencontre jamais dans les falans Mens.

À. RiSsOAIRE PUSILLE , Rissoa pusilla, Nob.

Planche 5, fig. 32, 33.

R. testé parvuld, turrité » longitudinaliter striatä ; striis sinuosis ; aperturd ovatä. Grat. Tabl. n.° 100. p. 132. An Turbo pusillus ? Brocc. Très-petite coquille turriculée couverte de sillons longi- tudinaux un peu sinueux. Six tours de spire arrondis. ss 3 mill. Diamètre : 1 mill, oc: Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. 2. “re

5. Rissoare NAINE, Rissoa nana. Nob. Planche 5 ; Gg. 26, 27.

R. testä minimé, conico-elongaté , turritä , supernè verticaliter subcostatä ; costis lævibus ; sphmuré magnä, ovaté ; ‘4er use incrassato.

Cette espèce ‘st conique allongée , turriculée ; les tours de spire au nombre de 6 à 7; sont convexes, longitudinalement striés ; les'stries’ soniti à ! peine’ apparentes dans le dernier. L'ouverture est ovale » ample , eu égard à la petitesse de la coquille: Le bord drôit est ea demi- circulaire, et crassiuscule.

Longueur : 4 à 5 mill.— Diamètre : 1 mill. 4 *

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de otre À. Bordeaux.

{ 207 ) 6. Brosse": BULIME, pe bulimoides. Nob. Planche 5, fig. 34, 35.

R. testà parvul& ovato-conic4, abbreviaté , longitu- dinaliter costaté ; stris transversis subtilissimis inter- costalibus ad basim ; aperturé& subrotundd ; labro dextro crassiusculo.

Grat. Tabl. n.° 101. p. 132. An Bulimus turbinatus ? Lam. 9. n.° 12. An Turbo Lachesis ? De Bast. n.°3. p. 26. pl. 1. fig. 4.

Petite coquille ovale-conique , raccourcie , composée de 5 à 6 tours de spire convexés, dont le détiar égale la totalité des autres. Ils sont chargés de côtes verticales , entre lesquelles on aperçoit à peine, vers la base de la coquille , de très-fines stries. L'ouverture est arrondie, en- tièré ; le bord droit épaissi, extérieurement marginé.

Longueur : 3 mill.— Diamètre : 2 mill.

Cette espèce a une grande analogie par ses caractères avec le Bulime turbiné fossile de Lamarck, qu'on trouve à Pontchartrain , et avec le Turbo Lachesis, de M. de Bas- terot; mais il m'a paru tant différer par sa petite taille, que malgré mon soupcon de le regarder comme l'analogue de ces coquilles , je le maintiens comme espèce particulière.

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. C.

** Transversim sulcatæ. 7. RissoarRE PLANAxOÏDE, Rissoa planaxoides. Desm. Planche 5, fig. 36, 37, 38, 39.

R. testé conico-turrité , transversim sulcaté ; aper- turé ovat basi vix canaliculaté ; labro dextro incras- sato ; columell& lamellosé. 4

( 202 ) ue buccinalis. Grat. n.0 99. p. 132. Non Melania buccinalis. Desh. n.° 18. Non etiam Bulimus buccinalis. Lam. n.° 11. Var, B. Aperturd majore , angustä: Nob. fig. 38, Rissoa macrostoma. Desmarest et Fréminvile. Var. C. Aperturd miajore ; labra dentieulato. Nob. fig. 39.

Cette coquille ressemble par sa forme et la taille à la Rissoaire cuilleronne , mais elle en diffère essentiellement en ce qu’elle n’est nullement sillonnée verticalement , mais bien en travers. Elle offre 6 tours ge. spise FREE se guer la suture, à raison des Ass transverses qui se con- fondent avec elle. L'ouverture est ovale , oblique terminée à la base par une très-courte échancrure canalifère. Le bord droit est épais, ayant quelques stries à l’intérieur.

Longueur : 5 mill.— Diamètre : 2 millim. :/,

La variété B. est reconnaissable à l'ampleur de Fouver- ture : c'est le Rissoa macrostoma, de MM. de Fréminville ct Desmarest. Elle ne me semble pas devoir constituer une espèce particulière. La variété C. se fait remarquer par la petitesse de l’ouverture et par des CRAN à la partie interne du bord droit.

Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. C.

Vivante dans la Méditerranée ?

= ##t Cancellatæ. 8. RissoamE menu, Rissoa perpusilla. Nob. Planche 5, fig. 40, 41. R, testé parvulé , turrito-elongaté , striato-cantel-

latä ; aperturé ovali; peristomate simplici; anfractibus convexis.

(: 203 ). Grat. Tabl. n.o 103, p. 133. Turbo pusillus ? Brocc. pl. 6. f. 5. Affinis Rissoæ cimicis. var. b. Bast, n.e 2.

Cette jolie petite espèce, bien distincte , est conique allongée , turriculée | composée de 7 à 8 tours de spire convexes finement striés en travers. Les stries sont croisées par d’autres stries peu apparentes , longitudinales , légère- ment arquées vers la ligne suturale. Ouverture ovale, pres- que ronde , le bord, droit, simple et tranchant.

Longueur : 4 à 5 mill.— Diam. + mill. 4

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux des dépôts du Mainot ; de Cabanes, à Saint-Paul. CC. Bordeaux.

9. RiSsoARE ÉLÉGANTE , Rissoa elegans. Nob. : Planche 5, fig. 42, 43.

R. testé turrito-elongaté , longitudinaliter ac décus- saûm striaté striis transversis tenuissimis intersthitiali- bus ; anfractibus convexis , apertur& ovatä; labro acuto.

Cette élégante espèce est turriculée , longitudinalement sillonnée ; les sillons sont légèrement sinueux. Ils sont c croisés

délicates et serrées. L’ verte est ovale; le bord droit semi-circulaire. 8 à 9 tours de spire légèrement arrondis. Longueur : 6 à 7 mill.— Diamètre : 2 mill. Je ne connais point d’analogue vivant ni fossile. Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. À.

10. Rissoarne pe Dax, Rissoa aquensis. Nob: Planche 5, fig. #4, 45, 46.

R. tésté. turrité, elongaté, stris transversis 4€ cos tellis verticalibus eleganter decussaté ; aperturé ovaié, papyraced ; anfractibus convexiusculis.

( 204 ) Kissoa clathrata. Grat. Tabl, n.° 104, Non Rissoa decussata. Desh.

Je n’ai point conservé le nom de Rissoa clathrata à cette charmante espèce ; à raison de la Rissoa decussata avec laquelle on ne doit point la confondre. Rien de plus élégant que le réseau treillissé qui résulte de la combinaison des côtes perpendiculaires, extrêmement délicates et des stries transverses, qui couvrent la surface de cette coquille. Les tours de spire au nombre de 5 à 6, sont arrondis, le sommet est aigu. L'ouverture est ovale , presque ronde, assez évasée ; le bord droit est très-mince et tranchant.

Longueur : 3 mill.— Diamètre : 1 mill, ‘4

Cette coquille n'a point d’analogue vivant ni fossile , connu.

Loc. Dax. Faluns bleus du riche dépôt du Tartas à Gaas. C.

11. RISSOATRE TREILLISSÉE , Rissoa decussata. Planche 5, fig. 47, 48, 49, 50.

R. testä conoideo-turrité ; striis transversis et costulis verticalibus decussatis ; apertur& basi effusä.

Melania decussata. Desh. n.° 13. p- 112. pl. XIV,

fig. 9, 10. Bulimus decussatus. Lam. 7. n.° 13. p. 537. Id. Ann. du Muss. t. 4. p. 294. Var. b. Testä minore, striis costisque pronos, Nob. fig. 48.

c. Testà parvulé obovatd. fig. 49. d. Testä elongatä. Nob. fig. 50.

Cette espèce est l’analogue de la Melania decussata des environs de Paris. Elle est composée de 7 à 8-tours de spire subconvexes, treillissés. L'ouverture est assez Emate, à tid droit évasé vers la base.

( 205 }

Longueur : 5 à 6 mill.— Diamètre : 2 mill.

La variété b. est très-petite, conoide, trés“ délicate et comme granuleuse.

La variété c. est aussi fort petite, mais presque ovale.

La variété d. est allongée.

Loc. Fossile à Dax. Faluns libres du dépot de Mainot et de Cabanes. À.

Se trouve dans le calcaire grossier à Hauteville, à Val- mondois et dans le grès marin supérieur , à Louvres et à la Chapelle , près Senlis ( Desh. ).

12. RissoArRE cAnCELLÉE, Rissoa cancellata. Desm. Planche 5, fig. 51, 52.

R. testä parv&, ovali-ventricosä , brevi, longitudina - liter et transversim striaté ; anfractibus quinis ; labro tenuiter marginalo , iniüs sulcato.

Desmarest , Bull. des sc. de la Soc. Phil. de Paris, 1814. pag. 8. n.° 7. pl. 1. f. 5. Payraud, Catal. p. 111: n.° 239,

An Turbo cancellatus ? Lam. 7. n.° 33.

Analogue de l'espèce vivante.

Cette espèce paraît n'être qu’une modification du Rissoa cimex. Elle a la même taille , la même forme et est treillissée à la surface ; mais elle diffère en ce que l’intérieur de l’ou- verture est sillonnée , tandis que celle du Æissoa cimex

est lisse.

Loc. Dax. Bordeaux.

L'espèce. vivante se trouve sur les plages de la Méditer- rannée ( Payraudeau ).

Le Turbo cancellatus habite les côtes granitiques dans les trous que l'Océan arrose , depuis Saint-Malo jusqu’à Brest ( Beudant. ).

( 206 ) 43. RissOAIRE PUNAISE, Rissoa cimezx. Bast. Planche 5 , fig. 53, 54, 55, 56,

R. testé abbreviatä , conico-oblongé , cancellat ; cos- tellis veriticaliter sinuosis ; striis transversis ; aperturd subovali ; labro dextro incrassato , intùs aliquandè sub-

ntato

De Basterot, n.° 2. p. 27.— Defrarice, Dict. sc. nat.

+ see Ve Brocc. 2. p. 363. pl. 6. . 3 Bulimus decussatus. var. Lam. 7. p. 537. n,° 13. An Rissoa cancellata ? Frém. Bull. Soc. Phil. 1814.

Cette petite espèce se rapproche beaucoup de la Rissoaire treïllissée , dont elle n’est peut-être qu’une variété. Néan- moins elle est beaucoup plus raccourcie et point turriculée. Sa longueur totale est d'environ 3 millimètres.sur près de 2 mill. à la base. Elle est formée de 4 à 5 tours. de spire treillissés et comme granuleux. La bouche est oyale , pres- que ronde , évasée , le bord droit épaissi et légèrement denté à Potécient dans individus adultes.

Cette espèce a son analogue vivant sur les côtes de la Méditerranée et de l'Adriatique. On la trouve aussi en Iialie.

Loc, Dax. Faluns jaunes sablonneux des dépôts de Caba- nes, de Mandillot , de Tuco , de Mainot , à BCP CC.

Se trouve à BodEnse ( Bus +5 à Monte-Biancano , près Bologne et dans l'ile d'Ischia ( Brocc.)

14. RissoarRe DE Monraqu , Rissoa Montagui. Payr. Planche 5, fig. 57, 58.

R. testä minimd, ventricosä , longitudinaliter costatä et transversim striaté ; anfractibus quinis , nodulosis ; aperturé oblongé ; labro acuto intùs sulcato.

7) Payraud. Catal. n.e 240. p. 111. pl. V. f. 13, 14. Affinis Rissoæ cancellatæ , ac R. cimici.

Analogue de l'espèce vivante dans la Méditerranée. L'organisation de la superficie est on ne peut plus élégante. On y remarque des côtes longitudinales dans les intervalles desquelles sont des stries transverses régulières , d’une finesse extrême. La base du dernier tour est sillonnée. Un rang de petits enfoncements en circonscrit la eirconférence,

Loc. Dax. Falüns bleus de Gaas. R. L'espèce vivante se trouve sûr les côtes d'Ajaccio , de spé les îles Lavezi : Cavallo (Payr. }. à

45. re déni ire nes Michaud. ; 4 * Planche 8, fig. 89, 60,

R. testé parvul ; solidä , ovatä , subcanaliculatà, longitudinaliter transversimque sulcaté ; sulcis æqui- distantibus ; anfractibus quinis convexis , aperturä obo- vaté ; labro märginato extùs crenuluio , intùs obsoletè striato.

Rissoa nn Miel: Tomb: du genre Rissoa. n°40. p. 15, pli ts fr, 2,

Cette Rissoaire me paraît étré le véritable analogue de Vespèce vivante qu'on trouve sur les côtes de la Méditer- ranée , et décrite par M. Michaud. Elle est voisine du Turbo cancellatus, Lam. ( Rissoa cancellata. Desmiar. p. 8. n.° 7. pl 1. f. 5). Maïs elle est toujours plus coùrte , plus petite, ns ventrue ; sa suture est as profonde , les toürs de

spire plus étagés.

Loc. Dax. Faluns ; jaunes de Saint-Paul. Île de Corse: Cette, Agde ( Michaud ).

( 208 ) 16. Rissoarre 1NTeRmÉDIAIRE , Rissoa intermedia. Nob. Planche 5, fig. 61,62.

À. testé abbreviaté , parvulé, turritä, subcancellatä ; aperturd ovali, basi subcanaliculaté ; labro dextro Grat. Tabl. n.° 105. p. 134.

Très-petite coquille conique-allongée , turriculée , légè- rement treillissée.. Les stries transverses à peine marquées. 6 tours de spire très-peu convexes. Ouverture ovale , oblon- gue, le bord droit mince et tranchant ; la trace d’un très- petit canal à la base columellaire.

Longueur : 2 mill. />— Diamètre : 1 mill.

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux du Mainot à Saint- Paul. À.

*X4* Lœvigatæ. 47. Rissoame BRILLANTE Rissoa nitida. Nob. Planche 5, fig. 63, 64, 65, 66.

R. testé parvulé, conico-elongatä, lævissimä , nitidä ; aperturd ampl& oblongé ; labro incrassato, intùs mar- ginato ; anfractibus subplanulatis ; spir4 acutà.

Grat. Tabl, n.° 106, p. 134. Affinis Melanie incertæ. Nob. Var. b. Testä lacteä , opacä. fig, 65. c. Aperturd trigonali. fig. 66.

Cette jolie petite espèce est facilement reconnaissable à sa forme conique allongée , à sa surface lisse et brillante, à son ouverture assez ample ayant le bord droit semi-cireu- laire, évasé à sa base et marginé intérieurement, Six tours de spire presque aplatis, le sommet très-aigu. La variété b. est de même taille, lisse, mais non brillante,

( 20 Longueur : 3 à 4 mill.— Diamètre : 1 mill. :4.. Loc. Dax. Faluns bleus de Gaas. 2.

18. Rissoamme ne Bosc, Rissoa Boscii. Payraudeaa. Planche 5, fig. 67, 68.

R. Testé minimé , elongaté , lævigatd, nitid4, nived ;

anfractibus convexiusculis ; aperturé ovali. Payraudeau, Catal. descript. n.° 241, p- 112. pl. V. 8: 15, 16.

Cette coquille fossile me paraît être l’analogue de l'espèce qui est vivante sur les bords de la Méditerranée. Elle a été décrite par M. Payraudeau ; seulement elle est plus petite , mais elle est formée comme elle de g à 10 tours de spire d'an blanc pur ; lisses, luisants ; l'ouverture est ovale assez grande, la lèvre rt simple et aiguë.

Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. Bofisant. Vivante dans les golfes de la Corse (Payraudeau).

19. RISSOAïRE TÉRÉBRALE, Rissoa terebralis. Nob. Planche 5, fig. 69, 70.

R. testé minimä conico-aciculaté , lævigaté ; REA tibus planulatis ; apice obtuso ; apertur4 angusté ; labro acuto; columellà sinuosé basi, subcaniculatà.

Petite coquille de forme conique allongée aciculée , lisse, composée de 6 à 7 tours de spire aplatis. Ouverture ovale, oblique , anguleuse, ayant un petit sinus vers la base colu- mellaire ,| ce qui rapproche cette espèce des Vis ou des Cérites.

Longueur : 4 à 5 mill,— Diamètre 1 mill.

Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. €.

( 210 ) RÉSUMÉ vts RAPPORTS NUMÉRIQUES entre les espèces fossiles des Mollusques Mélaniens , du bassin de l'Adour, et les espèces actuellement vivantes.

MÉLANIENS. 1. Mévame. 9 espèces, (5 nouvelles ), 2 analog. vivants. 2. JANELLE. 1 mpece —— analogue vivant.

08 3. Rissoaime 19 espèces ( 10 nouvelles), 7 analog. vivants. Torar : 3 genres, 19 espèces, dont 15 eg et 10 ayant leurs analogues vivants.

ADDENDA. Page 102, ajoutez à la fin des annotations concernant

»

le genre Janelle , l'observation suivante qui a été omise :

« On voit figurer aussi dans Catalogue de MM. de Cris- tofori et Jan, de Parme, la même coquille sous la dénémi- nation générique de Viso-Risso. Ignorant sur quels prinei- pes elle a été établie et quel en est l’auteur, on me par- donnera de ne l'avoir point adoptéé »..

OBSERVATION. Il est de mon devoir , pour éviter toute contestation pénible, de prévenir que môn dernier Mémoire sur les Cotüilles fossiles des Mollusques Lerresires et fluviatiles, les Mémoires qui ont précédé

et ceux qui suivront , faisant suite à ma Conemvioocir FOSSILE s du bassin de D Adour, wétant que lès dév , accompagnés d’annotations , de descri us et de figures

Prodrome intitulé Taszeau ps coquilles fossiles des irralie ter- tiaires ( faluns ), des environs de Dax , dont la publication a com- mencé en 1827 et fini en Avril 1835 ( voyez Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux }, et dans lequel j'ai consigné le plus grand nombre de mes découvertes sur les Univalves , les déno- minations dont je me suis servi pour les désigner, m’appartiennent de droit , sauf à en reconnaître la priorité aux naturalistes qui pour- taient la réclamer avec justice,

Figures.

I.

2...

3.

4. 5.

6.

9:

(211)

EXPLICATION DE LA PLANCHE V.”

MÉLANIE À PETITES CÔTES, Melania costel- lata. Lam Grandeur naturelle MÉLanIE oRNÉE, Melania ornata. Nob..…. Baie MATE.

Grandeur ÊTES

MÉLANIE AURICULE, Melania auricula. Nob. Grandeur naturelle.

MÉLanie BRILLANTE , Melaria nés: ee Grandeur

MÉLANIE ÉPINE , Melania pin Do: SE naturelle, a

La même éspèce grossie.

Mét lan ta. Nob

Grandeur naturelle. La même grossie,

Mévanie er Melania lactea. Lam...

eur Gstewile Id. grossie. Id. Variété b. lisse. Desk... + Grand: natur. La variété b. grossie.

Pages,

184,

. 188,

189 ÿ

14. : MÉLANE ronDuE , Melania distorta: Defr. ro ,

Gréidath naturehlé.

N.os

(252 )

Figures. 15. JANELLE TARRIERE , Janella terebellata.

Nob

Grandeur naturelle. 16. L'ouverture de la bouche grossie. 17. Rissoare cuiLLERoNNE , Rissoa cochlea-

Pages,

192,

197 »

POUR, Di. ice Grandeur naturelle... Variété a. subconoïde. 18. La même coquille grossie. 19. 1d..…..…. Variété b. allongée. Grand. nat. 20. La variété b. grossie. 21,22. 1d..... Variété c. bistriée. Grand. nat. 23. La variété c. grossie. 4. bin Variété d. subcancellée, Grandeur naturelle 25. La variété d. grossie. 26. HRüissoatRe NaAIE, Rissoa nana. Nob..…...…,

Grandeur naturelle. A7. : TR. grossie. 28. Rissoaime pe GRATELOUP, Rissoa Grate- loupi. De Bast...….…. Grandeur naturelle.

29, 30. RissoaiE coTeLée , Rissoa costellata. Nob.…..

31. Id... Var. b. variqueuse. Grandeur nat.

32. Rissoame pusiice , Rissoa pusilla. Nob. Grandeur naturelle.

33. La même grossie.

34. Rassoame pucrme, Rissoa bulimoides. Nob.

Grandeur naturelle,

200,

198;

Var. a. lisse. Grandéur naturelle... :

200,

201,

{ 213 )

Figures: Pages ; 35. La même grossie. 36. RissoaiRe PLANAxOIDE, Rissoa plsta:n0s s. Desm. …….......... 207, Grandeur naturelle. 37. La même espèce grossie. 38. Id... variété b. macrostome. Grossie. 39. Id... variété c. Grossie. 40. Rissoame menur, Rissoa perpusilla: Nob. 202, Grandeur naturelle. ft: La même Bros) 42. RissoaIRE ÉLÉGANTE, Rissoa Nob. 203, Grandeur mon hs 4 43. La même espèce grossie,®#"0%2 À bises LA 44. Rissoame DE Dax, Rissoa Auris Nob. 203, ‘Grandeur naturelle. 45, 46. La même grossie. 47. RissoaiRE TREILLISSÉE , Rissoa decussata. 204, Grandeur naturelle. 48. Id... variété b. grossie. 49. Id... variété c. grossie. A. 50. Id... variété d. grossie. Hebo moe mi 5r Rissoarme CANCELLÉE , Rissoa oellsés. Desmarets. 205, Grandeur naturelle. 52. La même grossie. 53. Rissoaire punaAIsE , Rissoa cimex. Bast.... 206, . Grandeur naturelle. 54. La même Coquille grossie. 55. Id... variété b. de grandeur naturelle. 56. La même variété grossie. onTAGU , Rissoa Montagui. 206,

CES

; Nos

10.

11:

14,

à

(214)

Figures. Pages, 58. La même grossie. “5g. Rissoaise GRÉNELéE , ARssoa crenulata, : Michaud. .…... 207, Grandeur naturelle, 60. La même espèce grossie, +. Gr. RissoAIRE INTERMÉDIAIRE, Rissoa interme- dia. Nob:......…. 208, Grandeur naturelle. 62. La même grossie. 63. RissoAIRE BRILLANTE, Rissoa Fees 4 Nob.…. 208, _. Grandeur naturelle. 64. La même grossie. 65. Id... variété b. grossie. 66. Id... variété c. grossie. . 67. Rissoune De Bosc, Rissoa Bosci. Payr. 209, Grandeur naturelle. # 68. La même ille 69. RissoarRe TÉRÉBRALE ; Bitros terebralis. «. Nob:,.... 209, Grandir naturelle. 70. La même grossie. | GRATELOUP. ours ss $ ai, : RE CN RE - Hi ee TT. ù "gs

N.os

15.

17

J.-L. LAPORTE ; Editeur responsable.

Try. Lithe da Naveduul, rues des Ayres, 18.

VINGT ET UNIÈME

FÊTE LINNÉENNE.

En vertu de l'article VI de ses Statuts, approuvés donnance royale, datée de Saint-Cloud, le 18

Juin 182

, la Société Linnéenne a célébré sa fête , fixée , sans renvoi , au prernier Jeudi qui suit celle de SilnteSbdns Baptiste.

Ainsi le Jeudi, 28 Juin 1838, toutes les dispositions nécessaires ayant été prises par MM. les commissaires nommés pour cet effet dans la séance générale du 8, la Société s’est réunie, à 5 heures du matin , dans le local des expositions agricoles de M. Ha/lié, son trésorier. À 5 heu-

res et demie, le Directeur a indiqué , sauf les modifications que le mauvais temps pourrait y apporter, le plan des tra- vaux de la journée,

MM. le baron d'Hombres-Firmas, correspondant de l'Institut, ancien maire d’Alais, correspondant de la Société: Yabbé Labrousse, curé de Saint-Morillon {Gironde}; le D Barbe, aussi correspondants ; Charles Laterrade , mem du Comice central agricole de Bordeaux ; Charles Pauly, élève qui a obtena le premier prix de description au cours de Botanique de M. Laterrade, et le a Alfred de Kercado assistaient à la fête.

(2)

A 6 heures, une embarcation , préparée par les soins de M. Hallié, a recu la Société et les personnes invitées ; mais ce n'est qu'avec la pluie et l'orage qu'on a traversé le fleuve et qu'on est arrivé sur la rive droite, au bourg de.la Bastide.

L'Entre-deux-Mers a été parcouru avec rapidité. À peine . cinq-quarts d'heures s'étaient écoulés depuis le départ de la

Bastide , qu’on est descendu de voiture sur les bords de la Dordogne, dont la traversée s'est affectuée par l’un des bateaux de passage , et une embarcation de M. le comte de Kercado.

La station que la Société devait faire au port de Cubzac, a été prolongée par une pluie forte et continue.

Ce n'est qu'à dix heures que l’on a pu commencer les excursions. Quatre divisions devaient être établies et se rendre : la première , en longeant la rive droite de la Dor- dogne ; la deuxième, le pied de la côte; la troisième, en suivant un chemin intermédiaire ; et la quatrième, par la

voie la plus directe au Domaine de Beau-Soleil. Mais les retards occasionnés le matin par la pluie et le mauvais état des chemins qui en était la conséquence , on fait renoncer à ce plan. On s'est transporté au vieux château , dit des Qua- tre Fils d’Aymon, qui a été visité jusqu’à la cime, et pen- dant que la section de Géologie y continuait ses observa- tions, on a parcouru une partie du plateau de Cubzac. On y a rencontré la Garance , Rubia tinctorum (1), et en si grande quantité sur les bordures des champs et ‘dans les vignes , que, sans les informations qui ont été prises à ce sujet, on aurait pu croire que c'était les restes d'une ancienne culture.

On s'est dirigé ensuite par le chemin le plus direct vers

(1) Flore Bordelaise , pas. 137.

C#)

la propriété de M. le comte de Kercado , et les recherches commencaient à être fractueuses , lorsqu'une pluie battante est venue les rendre plus difficiles ; et s’est opposée à ce que la séance se tint en plein air. Elle a eu lieu dans l’une des salles du château de Beau-Soleil. Le portrait de Linné, cou- ronné de Prænanthes pulchra (1), était placé au-dessus du fauteuil, et des vases de fleurs ornaient le bureau.

À Midi, le thermomètre de Réaumur, exposition da nord, marquait :

A l'extérieur du lieu de la Séance. . . 15.0 Ro PauMiat.. 5 cabanon rx Su AE: À'la este. 420820, He oh Et. & eu A;Bovdeamss ; 0055.26, ee Dar Lou

A Narbonne, . . on à Jan PAR

À Coslédaà (Basses - Pyrénées). H4.,58..F8H49 M. Ch. Des Moulins, ex-président , ayant été placé à la droite, et M. le baron d'Hombres-Firmas, à la gauche du fauteuil, le Directeur, M. Laterrade, a ouvert la Séance par ces paroles :

Messieurs ,

« Déjà la Fête Linnéenne compte trois semaines d'an- nées, mais déjà aussi cette Fête scientifique et champêtre , antérieure aux congrès et aux comicés , réunions auxquelles élle semble avoir préludé, à fait le tour du monde, puis- qu’elle a été célébrée à la Martinique et à Cayenne , à Paris et à Montpellier, dans la Haute-Vienne et sur les Pyré- nées , sous le ciel brûlant du Sénégal et dans le nord de la fertile Italie , sous les camphriers de Maurice et aux pieds des volcans de Bourbon , enfin jusque sur les montagnes bleues de la Nouvelle Hollande !.… Et aujourd’hui elle vient

(1) Crepis pulchra. Flore Bordelaise , pag. 379.

(4)

se reposer pour ainsi dire, sur la rive droite de la Dordogne, en face des riches cultures de l’Entre-deux-Mers , non loin des bords de Lille la célébrait naguère, avec notre ami, le docteur Moyne, un estimable collègue, feu le marquis de Rabar, dont nous sentons encore si vivement la perte, enfin, dans ce: Domaine nous donne asile, notre honorable confrère, M. le comte de Kercado, chez lequel nous avons déjà célébré cette fête, à Gradignan et à Quinsac».

« Nous ne dirons que deux mots des excursions de l'année. Votre zélé correspondant, M. Chantelat , continue les siennes à la Teste. Nous devons à M. Testas, pharma- cien , la découverte d’une jolie mousse, nouvelle pour la Flore , le Weissia verticillata, de Schuart, dans une grotte, près de Langoiran. Dans une tournée que nous avons faite à Castelnau , en Médoc, dans les premiers jours de ce mois (du 3 au 5 Juin ), nous avons recueilli le Xæleria albescens, le Lupinus varius et l’Anemone pulsatilla , encore fleurie. Nous avons vu très-commune, et dans toute ‘sa beauté, sur les bords du Déès, la fougère royale Os- munda regalis , et pendant plus de demi-heure, nous avons marché sur de larges tapis du Muguet de Mai, Convallaria majalis , si rare dans les autres parties du département, et nous avons trouvé dans les bois, le Ranunculus nemorosus, déjà signalé à Saint-Julien, par notre savant ami, M. Ch. Des Moulins. Ajoutons que nous avons vu un superbe champ de Colza ».

« Si le climat brülant du Sénégal n'eût fait parmi nos correspondants , une nouvelle victime du zèle pour la science, nous aurions à vous entretenir des riches excursions de notre collègue, M. Heudelot , qui a assisté souvent à nos Séances et à la mémoire duquel nous donnerons en ce moment un souvenir et des regrets ! ».

(5)

« Je m'arrête, Messieurs , pour commencer à remplir la tâche que vous m'avez confiée, celle de vous présenter le précis de vos travaux en Botanique , depuis la fondation de la Société jusqu’à la seconde fête décennale » . :

Ici, M. Laterrade remonte à l'origine de l'étude de la Bo- tanique à Bordeaux , et il en suit l'histoire jusqu'au 25 Juin 1818, époque de la fondation de la fête. Ce précis historique n'est que la première partie du travail qu'il vient d'annoncer.

Une lettre de M. l'abbé Blatairou, titulaire de la Société, professeur au grand séminaire et à la faculté de Théologie , annonce les regrets qu'il éprouve de ce que ses

“occupations ne lui permettent pas d'assister à la solennité

champêtre.

On dépose sur le bureau diverses brochures, parmi les- quelles sont la deuxième et la troisième livraison du Tome X des Actes de la Société.

M. le D: Henry Burguet, secrétaire du Conseil, lit un mémoire intitulé : De la nécessité des recherches microscopiques dans les maladies occasionnées par les

insectes.

sation , faite sur les Pyrénées , par M. J. Labarrère, corres- pondant. ( Voyez l'Ami des Champs , page 257, 1838).

M. Dumoulin aîné, archiviste, parle des principaux auteurs anciens et modernes , qui se sont occupés de Bota- nique. Cette lecture , entièrement appropriée à la solennité, a rappelé des faits bien intéressants pour la science.

M. le baron d'Hombres-Firmas, lit un extrait de ses recherches sur les baromètres vivants, travail dont il a été

fait hommage à la Société et qui a été renvoyé au rapport,

(6) M. le comte de Kercado, Vun des vice-présidents,

communique le résultat de ses observations, sur une nou- .

velle espèce d’oie de la Chine, qu’il a soigneusement élevée. Ensuite il communique un mémoire de M. Darracq , phar- macien, correspondant , sur le Canard trapu.

M. Charies Des Moulins , titulaire , ex-président de la Société , fait diverses communications relatives à la Botani- que et à d’autres branches de l’histoire naturelle. Il lit une lettre de M. Léon Dufour , une autre de M. Michaud, correspondants ; et ensuite il présente un rapport sur les excursions de la matinée.

L'Hirondelle , pièce de poésie (voyez page 268 ), de M. :

Godefroi Hugon, membre auditeur, lue par M. Æallié, a terminé agréablement la Séance.

Après le banquet qui a eu lieu au château , la pluie qui n'avait pas discontinué et qui tombait encore avec plus de force , n’a pas permis de reprendre les excursions , même dans l’intérieur du domaine.

Aussi. la plupart des membres, montés sur diverses embarcations, parties des bords du domaine , se sont portés

4

directement à Saint-Vincent, sur la rive gauche de la.

Dordogne , ils ont été bientôt rejoints par une division , à la tête de laquelle était le Directeur , et qui avait passé par Cubzac, elle n’a pu presque rien recueillir.

Du village de Saint-Vincent , la Société est revenue à Bordeaux elle est arrivée à huit heures du soir. La jour- née n’a pas été perdue pour $es travaux, mais ils ont été bien plus pénibles et bien moins fructeux que si elle eût été, comme c’est assez l'ordinaire à cette époque , favori- sée par Le beau temps.

F7

NOTE des plantes les plus remarquables observées dans

les excursions ; par M. Cu. Des Mouzis.

Chrysanthemum inodorum , sur le port, à Saint-Vin- cent ; Chenopodium hybridum , sur le chemin de Cubzac ; Ammi majus, ammi glaucifolium, dans les champs; Artemisia absinthium , sinapis arvensis, sinapis alba, papaver argemone , au vieux château ; Rubia tinctorum , allium sphœrocephalon , sur le plateau du château et dans

les broussailles qui le bordent; Stachys palustris, myrio-

phyllum verticillatum, myriophyllum spicatum, dans les fossés de Cubzac; Prænanthes pulchra, sur les bords des fossés; Apium graveclens , dans les lieux humides ; Reseda luteola, sur les bords de la route; Galega officina- lis, dans les lieux bas.

Les nouvelles parvenues à la Société , par sa correspon- dance , prouvent que le temps a été généralement mauvais, le 28 Juin dernier à Pauillac , à Paris et dans les Pyrénées ; la pluie n'a pu permettre de faire aucune excursion. Cepen- dant il n’en a pas été de même à Narbonne.

IMPRIMERIE DE TH. LAFARGUE , A BORDEAUX.

Ta

DE

LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE

DE BORDEAUX.

N.° 53. 4.7 NovemBre 1838.

ZOOLOGIE.

IX. Nore sur le rétablissement de l'Ancylus spina- rosæ. Drar., dans la classe des Mollusques.

Je recus hier les 2.me et 3.me Livraisons des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux , est inséré l'extrait d'un Mémoire sur l’Ancylus spina-rosæ.

Dans cet écrit, M. Brécy critique une petite note que j'inscrivis à la fin du Genre Ancyle de mon complément ; note écrite dans le seul but de faire disparaître de ce Genre un corps qui n'appartient pas aux Mollusques, d’après l'avis de nos premiers Malacologistes, MM. de Férussac, Des- hayes, Ch. Des Moulins et autres que je consultai dans cette occurrence.

Je ne décidai pas, ainsi que le prétend M. Brécy; et il est facile de sen convaincre, en lisant le texte transcrit par cet auteur lui-même , je ne décidai pas, dis-je, si le corps ou l'être dont il est question , est l’os d’un poisson , la cap- sule d’une graine ou un crustacé. Je connais trop bien mon

1

(216 })

ignorance dans ces diverses branches de l'histoire naturelle, pour me permettre de juger un fait que je reconnais être au-dessus de mes forces ; je pensai cependant alors, laissant aux hommes spéciaux le soin et le droit de décider cette question , je pensai, dis-je, que mes études conchyliologi- ques pouvaient m'autoriser à exclure de cette classe d'ani- maux , un être qui ne me paraît pas lui appartenir.

Je ne me suis donc point établi le juge des opinions di- vergentes , j'ai encore moins nié son existence zoologique, lorsque j'ai articulé purement et simplement que ce n’était point une coquille. Dans cette circonstance , je n'ai fait qu’exprimer mon opinion que j'avais eu soin d'appuyer de celle des savants naturalistes qui avaient bien voulu me communiquer leur conviction à cet égard.

Feu de Férussac , en me montrant son soi-disant Ancylus spina-rosæ , convint avec moi qu'il s'était trompé et que son erreur venait de la ressemblance qu'il avait remarquée entre la forme de cet objet et celle de la coquille d'un An- cyle (il n’en avait point observé l'animal) , mais il m'aflirma que depuis, il avait acquis la certitude qu'il appartenait à an Entomastracé.

M. Deshayes fit la même assertion ; il l'a sanctionnée dans son article Ancyle de FEncyclopédie méthodique.

H se pourrait que l'objet décrit par M. Brécÿ ne fut pas le même que celui qui me fut présenté par M. de Férussac et qui a été décrit par Draparnaud ; cependant lun et l'autre ont été rencontrés dans les environs de Moissac , ils parais- sent se ressembler tellement, que l’on peut avoir de fortes présomptions pour croire à l'identité ; si cependant j'étais dans l'erreur , s'il n’en était pas ainsi, ne me serait-il pas permis, aussi, de mon côté, de trouver étonnant que M. Brécy ait jugé un peu légèrement la question, en rétablis- sant à priori, l'espèce qui fait l’objet de cette polémique,

(217) avant surtout, d'avoir acquis la certitude que c’est bien Îa même espèce qu'avait découvert d’Audebart et qui servit de type à Draparnaud.

D'un autre côté, ne serait-il pas possible , que ce dernier s'en fût rapporté sans trop d'examen et avec confiance, à la décision d’un naturaliste de la trempe de Férussac ; dans cette hypothèse, n'ayant point les moyens d'en observer l'animal , Draparnaud aurait pa commettre une erreur et ce qui me porterait à le croire, c'est qu’il aurait fait disparaître plus tard de sa collection une espèce qui ne s’y trouve plus.

En effet, depuis la publication , de mon complément, ayant à cœur de vérifier un fait qui semblait encore douteux pour quelques naturalistes, je me mis en relation avec M. Ziégler, conservateur du Muséum impérial et royal d'Autriche , existe intégralement la collection de Drapar- naud , et je priai ce savant naturaliste d'examiner avec soin la collection du célèbre auteur francais et de vouloir bien me communiquer l’Ancylus spina-rosæ de cette collec- tion. M. Ziégler s'empressa de se rendre à ma demande ; il me transmit le 16 Mars 1835 , dix individus d'une petite variété. C’est de cette hs nil . Boubée a fair son Ancylus rupicosa , de notre Ancylus fluviatilis , qu'il regardait comme l'espèce que je lui réclamais ; ces coquilles avaient été prises au lac Veldes, en Carniole.

On doit penser, que grand fut mon étonnement et combien ma conviction s’accrût relativement à la non exis- tence de l’Ancylus , spina-rosæ dans la classe des Mollus-

es. É

Avec des documents aussi incertains d’une part, et des données aussi incomplètes d'autre part , comment admettre , du moins pour le moment, l'espèce qui fait l'objet de cette note, alors surtout, que des anatomistes du premier mérite, sont d'un avis contraire.

(218)

Si, humble fantassin , jai paru émettre un tant soit peu cavalièrement, une opinion qui semble étonner M. Brécy ; en ce qu’elle diffère de la sienne, ne pourrait-on pas être autorisé à croire , aussi , que cet auteur estimable aurait pu être induit en erreur par l’analogie de forme qui existe entre certaines espèces de Cypris et la coquille d’une An- cyle ? Lorsqu'on saura surtout, que n’ayant pu en étudier. l'animal, des observateurs instruits ont pu prendre le Cypris Jfaba, pour une petite Cyclade.

M. Brécy, dans son Mémoire, dit que c’est sur Soie individus , qui lui furent envoyés par M. Barbe, qu'il a fait ses dessins et sa description ; il avoue qu'il n’a pas observé minutieusement l'animal de son Ancyle ; cependant il certi- fie qu’il est noirätre, gélatineux et transparent, carac= tères qui peuvent s'appliquer à certains Entomostracés , et alors, ce que cet auteur regarde comme le jeune animal de l’Ancyle épineux ; ne peut-il pas appartenir à cette classe d'animaux ( 1), puisqu'il semblerait d’après l'extrait de son Mémoire ; qu'il a examiné séparément , et l’animal et la coquille.

M. Brécy avance encore , et ses figures ne laissent aucun doute à cet égard, que « sa coquille offre deux particularités » fort remarquables et d’un caractère constant : la première » est une pièce (on pourrait dire une partie ) en forme de » visière de casque placée à sa partie antérieure, creusée en- » dessous ; etc.; la deuxième, est une espèce de bourrelet » dont le développement occupe les deux tiers ( du bord) » de son pourtour , etc., circonstance qui détruit toute » propension à en faire la charnière d’une Bivalve ».

Il'est vrai, et j'aime à en convenir avec M. Brécy, que la première particularité est fort remarquable en ce qu'elle indi-

(1) Lam. A. s. v. Tom. 5, page 123, art. BRANGHIOPODES FRANGÉS.

( 219 que un caractère qui n’a pas encore été établi, du moins que je sache, dans le genre Ancyle.

Je conviens encore avec notre savant antagoniste, que la deuxième particularité peut très-bien détruire l’idée qu’on pourrait avoir d'en faire la charnière d’une bivalve d’Acé-

. Phale ; mais cette particularité , qu'on n’a pas encore obser- vée dans les véritables Ancyles dont les bords sont très- simples (1), ne permet-elle pas de supposer que ce pour- rait être le test d'une bivalve d'ENTOMosTRAGÉ (2).

Les découvertes de M. Brécy et son opinion pouvant faire paraître encore douteux un fait qui semblait jugé de- -puis long-temps, il-serait urgent, dans l'intérêt de la science, que ce savant et zélé naturaliste complétät ses observations -et étudiât avec force l’animal de son Ancyle. Il serait aussi à désirer qu’il mît les Malacologistes à. même de vérifier et constater l'exactitude de ses découvertes en leur transmet- tant quelques sujets pourvus de l’animal ; pour mon compte particulier , je lui serais très-reconnaissant s’il avait l'obli- geance de se rendre à mon invitation ; ear personne, plus que moi, ne désire arriver jusqu’à la vérité et acquérir cette

conviction, si nécessaire en histoire naturelle. Je lui. de- mande, toutefois, la permission de différer de réintégrer

dans. la. classe des Mollusques , l’Ancylus spina-rosæ , jus- qu’à ce que de nouvelles observations aient pu me donner la preuve incontestable que c’est bien sa véritable place.

Je ne puis point douter des talens de M, Brécy, mais je puis

-croire qu'il s’est trompé dans l'exactitude du fait qu’il avance.

Beaupreau , le 11 Août 1838. G. Micnaun. Cap.ve Adj.t-Maj., au 10. de ligne.

(1) Jen “hip: s. vert. Tom. 6 (2), page 25. Caractère du genre AN (2 je - SE 5, _— 123. Genre Cyrpris.

( 220 ) ENTOMOLOGIE. —62—

X. Lévmorrères des environs de Bordeaux ; par M7 Tu.”° RoGer.

A Miss les Membres de La Société Linnéenne de Bordeaux,

Messieurs ,

J'ai l'honneur de vous adresser mon travail sur les Lépi- dopières des environs de Bordeaux. Vous auriez sans doute désiré qu'il eût compris ceux de tout le département; mais je n’ai pu le faire, et vous reconnaîtrez aisément que cela était hors de mon pourvoir.

Mes excursions , non plus que celles des autres Entomo- logistes de Bordeaux, ne se sont jamais étendues au-delà d’un rayon de deux ou trois lieues ; c’est-à-dire, qu’à l'exception d’une partie du canton de Bourg, des liaisons de famille m'ont souvent appelé, je n’ai exploré, pendant plus de trente ans, que les communes de Bruges, le Bouscat, Caudéran, Mérignac, Pessac, Talence et Bègles, sur la rive gauche de la Garonne ; et celles de Bassens, Lormont, Cenon, Floirac et Boulliae , sur la rive droite.

Il est bien vrai que la diversité de ces lieux, la différence de leurs terrains , de leurs sites et conséquemment celle de leurs productions , ont me permettre de réunir une assez grande variété de Lépidoptères pour que leur ensemble pût, en quelque sorte , représenter les espèces du département. Mais lorsque lon reconnaît que plusieurs Lépidoptères , habitant l’une des rives, ne se retrouvent plus sur l’autre ; bien plus, que sur la même rive, dans des terrains identi-

(224 ) ques, dont l'aspect de la végétation est le même , une loca- lité vous offre, parfois, des espèces que vous ne trouvez dans aucune autre; on peut être entrainé à conclure, qu’en explorant avec soin tout le département , le catalogue que je vous présente , pourrait être considérablement enrichi.

Je ne doute nullement, par exemple, qu'un Entomo- logiste expérimenté qui pourrait parcourir avec soin, pendant une année, les bords de la mer et du bassin d'Arcachon, ne dût l'augmenter non seulement de beaucoup d'espèces dont l'existence , dans notre département , est ignorée , mais aussi d’une foule d'espèces inédites. Et si l’on se repré- sente le contraste de la végétation de ce littoral ayee celle de nos environs , si l’on songe à ses dunes, à ses vastes forêts et semis de pins, à ses interminables bruyères , on conviendra que mon opinion n’est pas déraisonnable.

Cependant , Messieurs , personne encore n’a exploré ce littoral : car, on ne peut compter quelques rares et courtes excursions qui y ont été faites , et pendant plusieurs des- quelles les circonstances atmosphériques n’ont permis au- eune recherche.

Heureux donc, l'entomologiste qui, libre du joug des affaires, pourra s'y aller confiner. J'ose lui prédire de grands succès , et les remereîments flatieurs de tous ses collègues. Les insectes de tous les ordres étaient autrefois si abon- dants aux environs de Bordeaux, qu'il arrivait maintes fois, aux entomologistes d'être obligés d'abandonner leurs recher- ches , faute d'assez de boîtes pour contenir ce qu'ils pou- vaient recueillir. Leur quantité a progressivement diminué depuis 1815, et de telle manière qu'aujourd'hui il arrive de quitter la chasse par dégoût de ne rien trouver.

Il est à remarquer que ce n’est pas le nombre des espèces qui a diminué : toutes celles qui étaient connues alors se

( 222 ) retrouvent encore, et nous en prenons même, annuelle- ment , qui n'avaient pas été découvertes à-cette époque. Ce sont les individus de chaque espèce dont le nombre s’est éclairei , au point qu’on ne les prend plus qu’isolément.

Point de doute que cette pénurie ne doive être attribuée à l'accroissement de la culture de la vigne. Quant, en 1815, la mer fut ouverte à nos vaisseaux , nos vins trouvè- rent d’abord un débouché si grand , qu’il sembla à nos pro- priétaires que leur sol ne pourrait plus suffire à la consomi- mation. Il en résulta que tout dut faire place à la vigne. Bois, taillis , landes, bruyères , tout fut coupé , arraché, labouré, et dans cette dévastation quelle immensité d’in- sectes ont périr !

‘Toutefois ; les choses ne furent pas comme les proprié- taires l'avaient pensé. Leur enthousiasme se calma, et ils nous ont laissé assez de bois, de taillis, de landes et de bruyères, pour que notre département puisse encore être cité pour 2e variété de ses sn celle de ses + sig

mr fai. ue O

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Nous y lrosvots ; indépeudatinient des ARE a NI propres à la France centrale, plusieurs espèces qui appar- tiennent au Nord, d’autres au Languedoc et à la Provence, quelques-unes, enfin , qui habitent les pays les plus chauds et les plus lointains. Ces dernières font généralement partie de quelques genres des Hétérocères dans lesquels les indi- vidus des deux sexes sont également doués d’une grande puissance de vol , comme, par exemple, chez les Sphinx et quelques autres genres dépuittiéé de l'ancien genre Moc- tuelle. Une seule exception se présente pourtant ici, et c’est l'Euchelia pulchra qui nous l'offre : ce lépidoptère , comme ceux des genres Eymidia et Lithosia appartenant à la même tribu, a le vol lourd et ne peut aller bien loin , sans être forcé * se reposer,

(38 )

La méthode de M. le docteur Boisduval étant usitée dans toute la France, c’est celle que j'ai suivie pour la nomen- -clature de nos Lépidoptères. Malheureusement, ce que ce savant entomologiste a publié, ne présente encore que des fragments de la méthode générale qu'il a promise , et dont le 1. volume seulement a paru au commencement de 1836. J'ai donc été forcé de prendre pour guide son Ta- bleau méthodique des Lépidopières d'Europe, publié en 1829.

Agréez, Messieurs, etc.

Tu.re Rocer.

LEPIDOPTÈRES DES ENVIRONS DE BORDEAUX ; par feu Tu. Rocer.

Des quatre Genres européens, qui entrent dans la pre- mière tribu, celle des Paritronines ( Papilionides ), le premier seulement, le genre Papilio , habite le département de la Gironde et n’y comprend que deux espèces :

Papilio podalyrius, propre à la partie méridionale et tempérée de l’Europe, ne se rencontre plus au de-là du 5o° degré de latitude.

Papilio Machaon ; répandu dans toute l'Europe.

Dans la deuxième tribu, les Prérines ( Pierides ) , nous possédons les cinq genres Leucophasia, Pieris , Antho- charis, Rhodocera et Colias.

Leucophasia sinapis , est commune à toute l’Europe ainsi que les espèces du genre suivant :

Pieris cratægi, P. brassicæ, P. rapæ , P. napi et P. daplidice.

Anthocharis cardamines , aussi, de toute l'Europe , se trouve ici depuis le milieu d’Avril jusqu’à la fin de Juin. En Avril et Mai, nous la prenons dans les taillis des parties

(224 ) élevées et dans ceux des landes , tandis qu'en Juin on ne la rencontre plus que dans les terrains d’alluvion des bords du fleuve.

Anthocharis belia, tès-commun en Mars et Avril dans notre département , est une espèce méridionale qui ne dé- passe guère le 50° de latitude. Elle disparaît vers le milieu d’Avril pour être remplacée, dès le commencement de Maï, par :

Anth. ausonia , encore plus méridionale puisqu'elle me dépasse pas le 45°. Cette Anthocharis , recherchée par les entomologistes, n’est pas partout abondante , elle l’est seu- lement dans quelques localités. Sur les côteaux de Cenon, Bassens et Bourg , on la rencontre en grande quantité dans les jachères couvertes d’une petite crucifère , ainsi que dans les jeunes vignes. -

Rhodocera rhamni, est à peu près toute l'année, en Europe. Sa variété R. cleopatra , que nous recevons du Languedoc et de la Provence , a, dit-on, été trouvée du côté de Créon.

Colias edusa et C. hiale , de toute l'Europe, sont très- abondantes dans notre département, particulièrement sur les côteaux et dans les vallons de l’Entre-deux-Mers et du canton de Bourg. Nous trouvons aussi dans les mêmes loca- lités, mais assez rarement, C. kelice, considérée par plu- sieurs auteurs comme une variété de C. edusa. ®

La tribu des Lycæxnes, nous offre les genres T'hecla, Polyommatus , Lycæna et Argus.

Thecla betulæ de toute l'Europe, se trouve dans toutes les localités des environs de Bordeaux , mais peu fréquem- ment dans les graves , tandis qu’il est abondant dans les palus des bords de la Garonne.

Thecla pruni, très-rare, a été trouvé deux fois, dans la commune de Floirac.

(225 )

Les Th. æsculi, Lynceus, FF. album, quercus et rubi sont communs et de toute l’Europe , à l'exception d’Æsculi qui est une espèce méridionale.

Le genre Polyommatus , contient quatre espèces qui sont : Phlæas, Hippothoe, Gordius et Xanthe. Le premier et le dernier sont de toute l'Europe. Æippothoe est propre au littoral de la France occidentale et se trouve aussi.en Angleterre, Nous le voyons en assez grande quantité dans les prairies marécageuses les Iris et une espèce d'Innla croissent abondamment. Gordius , est une espèce méri- dionale, très-commune sur le thym et le serpolet, dans les clairières des taillis de nos graves.

Le genre Lycæna ne nous donne que es L. telicanus et L. bæticus. La première est méridionale et RR. dans le département. Nous l'avons prise deux fois, à Bourg et à Cenon. Elle nous arrive souvent dans les envois de Lépidoptères du Sénégal.

Le genre Argus , le dernier de la tribu des Lycœnides, est l’un de ceux qui nous offre le plus grand nombre d’espè- ces ; nous en possédons quatorze :

Argus hylas, Amyntas, Ægon, Calliopis ; Agestis , Alexis, Adonis, Corydon, Alsus, Acis, Argiolus, Cyllarus , Alcon et Arion.

Ces espèces sont assez généralement répandues; cepen- dant Arion, Adonis et Corydon habitent principalement les côteaux, Cyllarus les bois , et Alcon, ne se trouvent que dans les semis de pins, là, le terrain est humide.

Les belles variétés des Corydon 9 et Adonis ©, la der- nière figurée par Hubner , sous le nom de Ceronus , sont assez abondantes à Cenon, Floirac, Boulliac, et vraisem- blablement sur tous les côteaux de la rive droite du fleuve.

La seule espèce de la tribu des Eaxanipess qui ait jusqu'à présent été trouvée en Europe, Nemeobius lucina , habite

( 226 ) les bois de Pessac et Mérignac , mais n’y est pas abondante : on en rencontre quelques rares individus en Avril, et un plus grand nombre en Juin.

Dans la tribu des NympxariDes, nous avons les genres Limenitis, Apatura, Argynnis, Melitea et Vanessa.

Limenitis camilla, espèce méridionale , ne dépasse guère, au nord , les limites de notre département. Sa con- génère, L. sibylla , qui habite le nord et qui commence là, cesse L. camilla , a été trouvée, dit-on, près de Saint- Émilion.

Apatura Ilia, est la seule espèce de ce genre que nous possédions. Elle est très-commune dans nos marais, ainsi que ses variétés Clytie et Zris-metis.

Les espèces du genre Argynnis, sont plus nombreuses. Nous en trouvons sept : Selene , Dia, Lathonia, très-abon- dantes partout ; Aglaya , Adippe , assez rares dans nos bois ; Paphia , commune dans quelques localités, et Pan- dora, espèce méridionale , RR. dans nos environs, et qui

ndant se prend en assez grande quantité à Royan et à La Rochelle, eu Juillet.

Dans le genre Melitea , nous avons les pe : suivantes : Artensis, Cinxia, Didyma, Phæbe, Dictynna, Athalia et Parthenie. Une seule est rare dans notre département , tandis quelle se trouve fréquemment dans le nord de la France : c'est Dictynna.

Les Vanessa cardui, Atalanta, Antiopa, Polychlo- ros, C. album, abondent plus ou moins dans les diverses localités. Les #. Jo et urticæ, autrefois très-communes aussi , ont disparu pendant plus de vingt ans et n’ont com- meucé à reparaître que depuis deux étés, encore sont-elles RRR. Il serait difficile d’assigner une cause à un fait aussi remarquable, Les orties, qui nourrissent les chenilles de ces deux espèces , n’ont jamais cessé d’être très-abondantes ; les

(227) inondations qui auraient pu détruire ces chenilles grégeaires, n'atteignent pas les bordures élevées de nos marais on les trouvait en grande quantité. Il est donc vraisemblable qu'une circonstance météorologique , dont on ne peut pré- ciser la nature , a pu, seule, amener cette disparition.

La tribu des Saryrines ne nous offre que deux genres : le genre Arge et le genre Satyrus. Nous n'avons qu'une seule espèce du premier A4rge galathea, très-commune, au mois de Juin ; tandis que nous trouvons, au moins, quinze espèces du second. Ce sont les Satyrus briseis, Hærmione, Fauna, Phædra, Semele, Arethusa, Titho- nus, Janira, Hypperanthus, Mæra, ct vomi Pamphilus, OEdippus et Arcanius.

Le Satyrus OEdippus , le seul rare, est: une espèce orientale que l’on ne recevait que du Piémont , de la Hon- grie et de l'Autriche. Elle a été découverte, depuis peu d'années, dans la commune de Labrède elle n'est pas abondante.

Il nous a été dit que le Satyrus Dejanira, qui appartient au nord de la France , et le Satyrus Circe, qui habite la Provence et le Languedoc, avaient été pris, le premier sur la rive droite de la Dordogne, le second dans les environs de Créon; mais, n’en ayant aucune certitude , nous n’avons pas cru devoir les ajouter aux quinze espèces précitées.

Dans la tribu des HespéRines , nous avons les quatre genres suivants : Syrichtus, Thanaos, Steropes et Hesperia.

Les Syrichtus Malvæ, Fritillum, Alveolus et Sao , sont les seules espèces que possède notre département. La der- nière se rencontre bien moins fréquemment que les autres qui sont communes à toute l’Europe.

Le genre Thanaos , ne nous offre qu'une espèce qui appartient aussi à presque toute l'Europe ; c'est Thanaos Tages.

( 228 )

Le Steropes Aracinthus, espèce septentrionale , est la seule de ce genre que nous possédions. Jusqu'à ce jour elle à échappé aux recherches des entomologistes bordelais; et, si nous ne l’avions eue vivante , prise dans l’intérieur même de notre ville, nous n'aurions pas osé pen sur nous d’en faire mention.

Dans le genre D ports , nous avons seulement trois espèces : Sylvanus , Linea, Acteon. Nous croyons que Acteon, moins commune que les autres , est une espèce méridionale.

Ici, finissent les Lépidoptères composant la première grande division , connus autrefois sous le nom de Diurnes , et aujourd’hui sous celui de Ropalocères.

* La seconde grande division, celle des Hétérocères , comprend les Crépusculaires et les Nocturnes des ancien- nes méthodes.

Ces changements de dénominations, que l'on doit éviter le plus possible sous peine d’embrouiller les nomenclatures et de hérisser de difficultés , l'étude si attrayante d’ailleurs, des sciences naturelles, sont ici rationnels , puisqu'un grand nombre de Lépidoptères, qui faisaient partie des Crépuscu- laires, et des Nocturnes , ne volent qu’en plein jour et sous le soleil le plus brûlant. Tels sont les Zygœnes, les Macroglosses, etc.

Les Hétérocères, comprennent , dans la méthode que nous avons suivie, un grand nombre de tribus dont nous ne relaterons que les dix-huit premières : nos occupations ne nous ayant pas encore permis d'étudier avec soin les Lépidoptères qui composent les dernières.

La première tribu , celles des SÉsiarREs (sesiariæ}), est composée des genres Thyris et Sesia.

Nous n'avons que la Thyris fenestrina. Ce joli Lépidop- tère n’est pas très-rare dans nos environs. Il se prend sur les

( 2: hièbles si abondants au bas des côteaux de Floirac et de Boulliac , à la fin de Juin et au commencement de Juillet. C’est une espèce de la France méridionale et qui vraisem- blablement ne dépasse pas la Loire.

Dans le genre Sesia, nous signalerons seulement cinq espèces , bien que nous en possédions un plus grand nom- bre. La délicatesse des Sesia, la difficulté de les prendre sans les décolorer , ne permettent pas toujours de distinguer les différences iégiées qui les caractérisent , et nous ne voudrions pas indiquer , comme les possédant , des espèces sur lesquelles nous aurions des doutes.

Les Sesia mutillæformis et Chrysidiformis , se trouvent fréquemment sur les hièbles. Spheciformis, est rare et ne se prend guère que sur les nié pins. Apiformis, se ren- contre parfois sur les jeunes saules dans l'intérieur desquels il paraît que vit sa chenille. Enfin, Culiciformis, est abon- dante dans certaines localités de nos marais, dans les champs en jachères.

La tribu des Spmnerdes ( Sphingidi ), nous offre les genres Macroglossa, Ptérogon , Père , Acherontia et Smerinthus.

Nous avons les Matropioise Juci ormis, Bombytlifor- mis et Stellatarum , communes en

Le Pterogon Ænotheræ , propre au midi de la France.

Les Sphinx celerio, Elpenor, Porcellus, Lineata, Euphorbia, Convolvuli, Ligustri et Pinastri. Tous abon- dants à l’exception de Celerio qui est très-rare et qui est une espèce tout-à-fait méridionale , puisque elle nous arrive dans les envois du Sénégal et des Indes orientales.

Le Sphinx Neriü a aussi été trouvé plusieurs fois dans notre département , mais nous ne croyons pas qu'il lhabite. On ne l'a obtenu que de chenilles trouvées chez les jar- diniers pépiniéristes , et qui provenaient vraisemblablement

( 230 }) . d'œufs impatés avec les plants de laurier-rose que les mar- chands gênois nous apportent dans le mois de Mars. L'Acherontia Atropos est ici très-abondante, comme dans presque tout l’ancien continent. Nous trouvons communément les Smerinthus tiliæ, populi et ocellata , +espines nent sie en Eur. é

Dans . tribu des Zacompes nous n'avons que les genres Zygæna et Procris.

Les Zygæna Minos, Sarpedon, Trifollii, filipendule, Peucedani et fausta sont les seules de ce genre que nous possédions. Trifollii et filipendulæ ‘sont très-communes , tandis que les quatre autres ne se rencontrent qu'isolément , dans quelques localités privilégiées , et sont méridionales.

Les Procris statices et Pruni sont abondantes dans toutes nos prairies , et infausta ne l’est guère moins sur les haies d’aubépine , dans les communes de Pessac et de Mérignac.

Ici se terminaient les Crépusculaires.

La tribu des Cméconaimes ( Chelonarii ) contient 5 genres Emydia, Euchelia, Lithosia, Callimorpha et Chelonia qui sont tous dans notre département. -

Les Eymidia candida, cribrum et grammica sont assez répandues dans nos diverses localités, mais les deux pre- mières habitent plus pariquliérement les côteaux de l’Entre- deux-Mers.

L’Euchelia Jacobeæ est très-commune.

L'Euchelia pulchra, espèce méridionale, on pourrait même dire intertropicale, puisque nous la récevons des Indes orientales et du Sénégal aussi bien que de Montpellier, se trouve , mais rarement, sur les côteaux, aux environs ‘de Créon , ainsi que dans le canton de Bourg, nous l'avons prise nous-mêmes.

Les Lithosia quadra, Griseola, complana, depressa,

( 231 ) mesomela, ancilla, rosea et murina se trouvent fréquem- ment, surtout griseola, complana et murina qui vie jusques dans nos maisons se brûler à la chandelle, dans es mois de Juillet et Août.

Lithosia muscerda , bien plus rare , a été prise plusieurs fois sur les haies au bas des côtes de Floirac et de Boulliac. Cette espèce est indiquée par les auteurs, comme venant d'Allemagne.

Le genre Cullimorpha nous offre volent deux es- pèces : : dominula et hera. La première n'est pas commune, mais la seconde se voit partout en été.

Le genre Chelonia, le. dernier de cette de. est bien plus abondant en espèces. Nous trouvons les suivantes : Russula, purpurea, aulica, villica, caja, hebe, fuli- ginosa, mendica , menthastri, lubricipeda, parmi les- quelles aulica , hebe et lubricipeda sont seules rares.

La tribu des Psyempes ( Psychidæ ) ne contient qu'un genre , le genre Psyche dont nous possédons plusieurs es- pèces; mais l'extrême analogie de ces petits lépidoptères entr'eux, jointe à l'obscurité de leur synonymie, ne nous per- mettant pas de décider, d’une manière certaine, quelles sont celles de ces espèces que nous trouvons, nous nous abstiendrons de les mentionner.

La tribu des Bomeyaxs ( Bombycini ) se compose, dans notre département, des genres Lyparis, Orgya, Pygæra, Lasiocampa, Bombyx et Saturnia, qui nous offrent les espèces suivantes :

Les Liparis V.-nigrum, chrysorrhæa, auriflua, salicis et dispar; F.-nigrum est seul rare et se trouve sur les chênes.

Orgya antiqua très-abondante, O. gonostigma rare ; O. coryli et pudibunda assez communes.

Pygera bucephala et anachoreta abondent aussi par: tout. Curtula est plus rare; et reclusa. ne se trouve que

2

( 232 } _ de loin en loin, encore faut-il, pour l'avoir, élever sa che- nille qui se nourrit sur les peupliers et les saules de nos ter- rains de graves. Lasiocampa populifolia , quercifolia, pini, prunt et PS sont des espèces plus ou moins rares, que l’on tre peu souvent à l’état parfait et dont il faut élever Be chénilles. Z . populifolia était autrefois fort rare dans les collections, et son prix cs a 20 A fr. la paire, dans les catalogues tes de France et d'Alemape! sivioidet elle est plus épis et nest plus qu’une bonne espèce. S'est-t-elle multipliée, ou ses mœurs étant mieux connues , parvient-on plus facilement à la trouver? C’est une question que nous n’entreprendrons pas de décider. 3 - Les Bombyx trifoli, quercus, rubi, processionea , pityocampa, populi, cratægi , everia, lanestris et neus- tria habitent notre département. Ils y sont présque tous abondants; maïs populi, cratægi, everia et lanestris ne peuvent être obtenus qu'en élevant leurs chenilles. C'est dans ce genre que se trouvent les espèces dont les chenilles font le plus de dégâts à nos forêts et à nos jardins. Neustria dévaste

nos arbres fruitiers à un tel point, que dans certaines années, au mois de Juin, ces arbres sont entièrement dépouillés de leurs feuilles. Leurs fruits, alors à peine noués, sont ainsi exposés à l’action du soleil qui ne tarde pas à les dessécher et à les faire pétir. Les dévastations de processionea n’ont lieu que sur les chênes; celles de pityocampa sur les pins.

Dans le genre Saturnia , le dernier de cette tribu qui soit dans nos environs , nous ne comptons que deux espèces , pyri et carpini, connues aussi sous les noms de pe et petit paon de nuit.

- La tribu des Zeuzerines ( Zeuxzeridi ne contient, chez nous , que trois genres : Cossus, Zeuxera et Hepialus. Les

(233) deux premiers ne nous offrent chacun qu'une espèce , et le troisième, deux seulement. Ce sont : Cossus ligniperdu , Zeuzera æsculi, Hepialus lupulinus et hectus.

La tribu des Drépanuties ( Drepanulidi }, formée du seul genre Platypterix, peu nombreux lui-même en es- pèces , ne nous offre que les suivantes : Platypterix spi- nula, curvatula , falcula et hamula, toutes communes : la première , sur les haies de prunelier , les autres dans les bois de chênes.

La tribu des Pseunosomeycins ( Pseudo-Bomb ycini ), est plus riche en genres et en espèces. Nous ÿ comptons les genres Harpya , Dicranura, Notodonta et Orthorinia.

Les Harpya fagi et milhauseri sont fort rares. On ne peut les obtenir que chenilles qui sont difficiles à élever. F. fagi, dont le nom indique l'habitation, est propre au Nord ét aux montagnes les hêtrés croissent en abondance. H. milhauseri, espèce très-demandée par les entomo- logistes , est rare partout.

Les Dicranura erminea , vinula et furcula , ainsi que presque toutes les variétés de cette dernière, ne sont pas rares ici. Leurs chenilles se nourrissent des feuilles des diverses espèces de peupliers et de saules qui ombragent nos marais.

Les Notodonta camelina , tritophus , zic-zac, trepida , chaonia, velitaris et dictæa se trouvent; mais camelina est la seule qui soit commune. Nous croyons que les A. melagona et dodonea ont été prises dans nos environs ; mais nous n’osons l'affirmer. Au surplus , toutes ces espèces sont assez généralement répandues en Europe.

L'Orthorinia palpina ,seule de son genre , n’est pas plus rare ici que dans le reste de l'Europe.

La a des ee ( Na ae ) ne contient que le genre Z de deux espèces. Nous

trouvons bah Limacodes testudo.

(234)

Les tribus que nous venons. d’énumérer , depnis et com- pris celles des Chélonaires, composaient autrefois le genre Bombyx.

La tribu des Nocruo-Bomsyans ( Voctuo-Bombycini ) commence l’ancien genre Noctuelle ( Noctua }, elle com- prend les trois genres : Cymatophora, Asteroscopus et Episema.

Les Cymatophora retusa, subtusa, OO, ridens , bi- puncta, octogesima, OR, habitent nos environs. Ridens et bipuncta ne se s’y rencontrent pas fréquemment. O0 est fort rare.

Le genre Asteroscopus ne nous a offert jusqu’à présent, qu'une seule espèce, Ast. cassinia qui est hivernale, puis- qu’elle ne se trouve à l’état parfait qu'en Décembre.

Nous n'avons dans le genre Episema que E. cæruleo- cephala dont la chenille est très-abondante au mois d’Avril sur l'aubépine.

La tribu des Bomsycoïpes ( Bombycoidi ) ne comprend aussi que trois genres, ce sont les genres ; Acronycta, Diphtera. et Bryophila,

Les Acronycta leporina, aceris, megacephala, tri- dens , psi, rumicis sont plus ou moins abondantes; ligus- tri est plus rare, et auricoma n'a été prise par nous qu’une seule fois, ;

Diphtera orion , est la seule de ce genre que nous trou- vons.

Les Bryophila glandifera, Algæ fraudatricula , se prennent assez fréquemment. |

. Sur vingt-sept genres qui composent la tribu des Nocrur- LDEs ( Voctuelidi) nous en possédons vingt-cinq. Ce sont les genres : Noctua, Triphæna, Amphipyra, Mania, Heliophobus , Eriopus, hadena , Phlogophore, Miselia, Polia, Ilarus, Apamea, Mamestra, Thyatyra, Gonop

(235) tera, Mythimna, Orthosia , Caradrina, auch, No- nagria, Xanthia, Cosmia, Cerastis, Xylina et Cuculia.

Dans le genre Noctua, les espèces qui habitent nos en- virons sont : Æquilina, obelisca, saucia, æqua, suf-

Jusa, segetum, exclamationis, crassa, æthiops, go- thica , C. nigrum et plecta.

Les Triphæna interjecta, orbona, subsequa, pro- nuba , fimbria , janthina et linogrisea, se trouvent quemment.

Nous avons les Amphipyra tragopogonis et Pyramidea.

La Mania maura , est tès-commune dans certaines localités. Le long des ruisseaux qui sillonnent les terrains légers de Pessac, on voit des cavités assez profondes en dessous de leurs bords, formées dans la saison des grandes eaux et qui restent à découvert pendant l'été : si, dans ces cavités, on promène un filet, il est assez ordinaire de le retirer plein de M. maura. Nous en avons pris, nous-mêmes, de cette manière , plus de vingt à la fois.

Le genre Heliophobus , ne nous a offert, jusqu’à présent, qu'une seule espèce : Æ. popularis.

Le genre Eriopus, une seule aussi : Æ. pteridis. C'es t une espèce recherchée des amateurs qui la recoivent de l'Ita- liefet de la Hongrie. Nous la trouvons assez abondamment dans les bois de Pessac et de Mérignac. Elle à aussi été prise dans les terrains sablonneux da canton de Bourg.

Dans le gente Hadena , assez nombreux en espèces , nous n’en connaissons que cinq, propres à nos environs ; ce sont : cucubali, capsincola, dentina , genistæ et contigua.

Nous n'avons qu'uné espèce du genre Palogophora ; c'est Ph. meticulosa.

Dans le genre Miselia , nous avons Oleagina , Oxya- cantha et ., Cette dernière est orientale et mért” dionale.

( 236 )

Le genre Polia , dont les espèces sont si remarquables par leur joli dessin , nous en fournit douze : Conspersa , comta, albimacula , culta, aprilina , chi, serena , dy- sodea , flavicincta, atriplicis, prospicua et cytherea , parmi lesquelles comta , serena et flavicincta , sont seules communes. ss re

Nous n'avons du genre J/arus , que deux espèces + Z. por- phyrea et I. echii ; la première est rare,

Les Apamea didyma, furuncula et strigilis, sont abondantes. À ces trois espèces nous en ajouterons une que nous croyons nouvelle, et que nous avons nommée Chlorographa.

Le genre Mamestra, dans lequel figurent les espèces les plus communes de cette tribu , nous offre les M. brassice, chenopodü, aliena, suasa et oleraceu.

Les Thyatira batis et derasa, qui composent à elles seules ce genre , sont toutes deux de notre département. Derasa est fort rare. Batis se rencontre plus fréquemment. Elles sont propres à l'Europe septentrionale,

La Gonoptera libatrix, est abondante.

Les Mythimna albipuncta et neglecta, sont assez com- munues, surtout la première,

Du genre Orthosia , nous n'avons encore rencontré que instabilis , Ypsilon, stabilis et lœvis.

Le genre Caradrina , ne nous offre pareillement » ici, que peu d'espèces ; ce sont : Cubicularis, blanda et trilinea.

Dans le genre Leucania, les pallens, comma, L. al- bum , sont seules de nos environs.

La Nonagria paludicola, est la seule de son genre qui ait encore été trouvée,

Dans le joli genre Xanthia, qui se compose de dix-huit espèces, nous n'en connaissons que quatre : Vitellina, crocéago, cerago et silago. Cette dernière est la seule rare,

C3

7

Les Cosmia affinis et diffinis, sont les seules que nous ayons prises,

Nous ne trouvons aussi que les Cerastis rubricosa et

vaccinil. : Un peu plus riches dans le genre Xylina, nous avons les huit espèces qui suivent : Exoleta, conformis, putris , rhizolitha, pinastri, platyptera, linariæ et delphini, Cette dernière est la seule commune. Platyptera , à notre connaissance, n’a été trouvée qu'une fois,

Dans le genre Cuculia, nous avons les {anaceti, um- bratica, lactucæ, lucifuga et verbasci.

La tribu des PLusines ( Plusidi ); ne nous offre au les deux genres Abrostola et Plusia.

Dans le genre Abrostola, nous avons urticæ ct AE sia. Peut-être, possédons-nous aussi, asclepiadis , mais la ressemblance qui existe entre ces trois espèces, jointe à l'obscurité de leur synonymie , ne nous permettent pas de l'assurer.

Dans le genre Plusia, nous n'avons que festucæ, chry- silis, circumflexa et gamma. Circumflexa est. méri- dionale..

La tribu des Héuoroes L Heliothidi)s ; co rDpe66e. des trois genres Anarta, Heliothis et Acontia , nous fournit les espèces suivantes :

Anarta myrtilli et arbuti.

Heliothis dipsacea, pelligera, armigera et margi- nala.

Acontia solaris et luctuosa.

Dans la tribu des Catocauines (Catocalidi ), qui com- prend quatre genres ; nous n'en avons que trois : ce sont les genres Catephia, Catocala et Ophiusa.

Les Catephia alchymista et Ramburi, ne sont pas très- rares.

( 238 }

Les Catocala elocata, nupta, dilecta, sponsa, pro- missa, electa, optata et nymphea, se trouvent avec plus ou moins d’abondance dans leurs localités respectives. L'op- tata est une espèce qui n’a été décrite que depuis une dizaine d'années et qui est encore recherchée par les lépi- doptérologues du Nord et de l'Allemagne. Quant à la rym- phéa, que nous trouvions autrefois tous les étés, en Juillet et Août, elle est devenue si rare que, dans l'intervalle de dix ans, nous n'en avons vu qu’un seul individu.

Les Ophiusa lunaris, Craccæ et Algiræ se prennent assez fréquemment. Oph. lusoria est beaucoup plus rare. L'Algira est méridionale. Nous l’avons recue du Sénégal, de l’Ile de France et de Pondichéry.

La tribu des Nocruo-Paarémpes ( Voctuo-Phalænidi ) ne nous offre que trois genres sur cinq dont elle se compose : ce sont les genres Euclidia, Anthophila et Erastria.

Les Euclidia Mi et glyphica sont communes ;

Les Anthophila Ænea et caliginosa le sont aussi;

Les Erastria fuscula, argentula et sulphurea qui abondent, la première dans nos bois , les deux autres dans nos prairies, sont les seules espèces de ce genre que nous ayons, bien qu’on en compte une quinzaine en Europe.

Ici se termine l’ancien genre Noctuelle ( Noctua ).

Notre département contient une grande variété des genres et d'espèces parmi les lépidoptères , qui composent les der- nières tribus des Héterocères, et qui comprenaient autre- fois les Géomètres pyrales, tortrices, teignes et ptéro- phores.

Comme nous l'avons déjà dit, nous n’entreprendrons pas d'en donner ici la nomenclature , faute de les avoir assez bien étudiées. Nous ne possédons d’ailleurs aucun ouvrage récent sur la classification de ces lépidoptères.

Ta. Rocxe.

(239 )

Au moment la mort à saisi M. Roger, ce naturaliste s’occu- pait à compléter cet ouvrage en y ajoutant la description et..le dessin de deux espèces inédites trouvées par lui dans les environs de Bordeaux. Il est à regretter pour la science, que ce savant en- tomologiste, qui possédait la seconde collection de Lépidoptères de toute la France, n’ait pu terminer un travail aussi intéressant.

a

XI. Descrrerton du CanarD rRapu ParxoT ( nas obesu) et du Pretr pu zirroras ( Anthus littoralis ), espèces nouvelles , observées par M. DarnacQ, Phar- macien, à Saint-Esprit. |

CANARD TRAPU / Anas obesa ).

Dans l’état avancé de l'Ornithologie , je ne me doutais pas qu’une espèce aussi répandue dans nos contrées et apparte- nant à une famille si bien étudiée, fut restée inaperçue jus- qu'aujourd'hui. Dès long-temps j'avais pressenti qu’elle ne pouvait se rapporter à aucune de celles décrites par les divers ornithologistes ; néanmoins , craignant d'avoir été devancé par quelque naturaliste dont les travaux m'auraient échappé , j'ai éludé jusqu'à présent «le donner de la publicité à mes observations sur ce palinipède, Bien convaincu , au- jourd’hui , que rien n’a été dit à cet égard , et jaloux d'ail- leurs, d'ajouter aux progrès d'une science à laquelle je consacre tous mes loisirs, je m'empresse de faire connaître cette nouvelle espèce.

Le Canaup rraeu appartient à l'ordre des Palmipèdes et à la brillante famille des Lamellitostres, si riche, si variée dans la couleur du plumage des individus ; il se trouve compris

_ dans la deuxième section du genre Anas de Temmiuck, ayant pour caractère une membrane lâche au doigt de

(ago ) ae, bec court, narines percées vers le bout, miroir de l'aile blanc.

Cet oiseau a la tête et le cou d’un brun olivätre ; partie supérieure du dos, d’un brun noirâtre ; chaque plume en- tourée de gris clair, scapulaires blanches bordées de gris cen- dré ; croupion et rémiges noirâtres, miroir de l'aile blanc, queue et flanc cendrés à bordures blanches ; ventre blanc, abdomen cendré, iris d’un jaune terne, tarses et doigts jaunâtres, à membrone noirâtre. Longueur 15 ponces, le vieux mâle.

La femelle diffère du mâle par la taille dont les propor- tions sont infiniment plus petites , par l'absence des scapu- laires blanches et par une large bande ou collier gris qu'elle porte au-dessus de la poitrine.

Ce Canard est assez commun à son double passage de Yhiver et du printemps. Il arrive régulièrement dans nos contrées vers la Toussaint, par petites bandes disséminées parmi les nombreuses troupes de ses congénères et particu-- lièrement avec les morillons, miloriens et milouinans. Il s’abat sur les grands étangs du littoral , mais il préfère cepen- dant les petites eaux tranquilles des moulins et des marais ; il s'avance dans les terres beaucoup plus que ses semblables qui ont une membranne lâche au pouce. Un fait bien re- marquable et qui, peut-être, n’a pas d'analogue dans les autres espèces du même genre, c’est que le nombre des mäles ne paraît pas être en rapport avec celui des femelles, puisque je n’ai observé jusqu’à ce jour que deux ou trois mâles, tandis que j'ai vu une infinité de femelles : cette circonstance toute spéciale rendrait donc cette espèce essen- ticllement polygame. L'Obesa se nourrit de plantes aquati- ques , telles que le Nymphæa alba, lutea, Sagittaria, Potamogeton. Sa propagation m'est inconnue.

(241) PIPIT DU LITTORAL ( Anthus Littorabis ).

Le Prrir pu 1rrorat, appartient à l’ordre des Insectivores de Temminck , ayant pour caractère générique , bec droit, grèle, cylindrique vers la pointe en forme d’alène, à bords fléchis en dedans vers le milieu , base de la mandibule su: périeure en arête courte, légèrement échancrée ; narines basales latérales à moitié fermées par une dsesniitnt: voûtée. Pieds : trois doigts devant et un derrière , l’extérieur soudé à la base au doigt du milieu ; ongle du derrière plus ou moins courbé le plus souvent excédant la Jongueur du doigt posté- rieur ; ailes : la première rémige nulle , la deuxième un peu plus courte que la troisième et la ARS qui sont les Fe longues , deux des grandes convertures aboutissent à

‘extrémité des rémiges.

L’Anthus littoralis, a le sommet de la tête et la nuque d’un cendré olivätre marqués de stries noirâtres peu appa- rentes. Le manteau , tout le dos et les ailes de la même couleur avec des taches noirâtres ; sourcils, gorge , poitrine, d'un roux Isabelle; ventre blanchâtre , flancs couverts de longues mèches noires; iris brun; longueur 5 pouces 10 lignes : le mâle, en été. |

Le même individu en livrée d'hiver diffère par des cou- leurs plus ternes et par un plus grand nombre de taches brunes qu’il porte sur la poitrine. La femelle n’a pas le teint si prononcé , du reste , ce sont les mêmes caractères spécifi- ques.

Cet oiseau , habite à son passage du printemps et de l’au- tomne, les falaises de la mer et les joncs situés à Pembou- chure de l'Adour ; son vol ne diffère en rien du Pipit farlouse avee lequel il a, du reste, beaucoup de ressemblance ; son cri est Wpeu près le même, mais il est plus grave et plus sonore ; jamais il ne s’abat sur les landes, les champs , les

( 242 ) jardins et les prairies comme la farlouse , mais toujours sur le bord de l’océan et les marais qui l'avoisinent ; il a les mœurs plus sauvages et il se laisse approcher plus difficile- ment. Sa nourriture consiste en Coléoptères. marins et flu- viatiles ; c’est surtout dans les irrigations formées par la ma- rée , qu'il se plait en raison , sans doute, de la facilité qu'il a de se procurer une nourriture abondante. DarracQ.

BOTANIQUE.

XII. Synopsis du Supplément à la Flore Bordelaise et de la Gironde ; par M. J.-F. Larerrane, Dérecteur de la Société.

SECONDE PARTIE (1).

PLANTES ACOTYLÉDONÉES.

Nous n'avons publié la cryptogamie de notre Flore que comme un Essai, en priant les botanistes de ne voir dans celte partie de notre travail, qu'une légère esquisse des- tinée à donner une idée des recherches végétales acotylé- donées du département de la. Gironde (Flore Bordelaise , p- 472 ), bien convaincu d'ailleurs qu'il est plus excusable d’avoir à ajouter, que d’avoir à retrancher dans une Flore locale d'une certaine étendue. On ne sera donc pas étonné que le nombre des espèces de cette partie du Supplément

(x) Voyez la première partie, dans le Tome X des #cfes de la Société Linnéenne , 4.° livraison, p. 159

( 243) soit beaucoup plus considérable que celui des espèces que nous avons ajoutées aux plantes cotylédonées.

MOUSSES.

Après avoir décrit le Phascum cuspidatum et le Ph. su- bulatum, nous avons dit, Flore Bordelaise, page 474 : « Il est probable que de nouvelles recherches feront obser- » ver dans nos environs, un plus grand nombre d'espèces » de ce genre, par exemple les Ph. bryodes, muticum , » curvi-collum que l’on trouve généralement en Europe ».

Nos prévisions se sont réalisées, puisqu’aux deux espèces de la Flore, nous en ajoutons cinq autres, parmi lesquelles figurent del de celles que nous venons de mentionner. _.

Puascum sERRATUM (Schreb.), Phasque dentelé. Très-petite mousse à drageons dépourvus de feuilles. Urne à court pédicelle entouré de 3 ou 4 feuilles. @ Dans les bois argileux , sur la terre nue et humide. DC, 1174:

Fouilles plus ou moins subulées.

Pu, aztERnIFoLIUM ( Dicks. ). Tige courte ; rameaux allon- gés , couverts de feuilles assez éloignées , alternes, lancéolées ; subulées, entières, munies d'une nervure qui va presque jusqu'au sommet , les florales plus lar-

ges, plus longues, enveloppant l'urne. @ Les fri - ches et les bruyères humides. Duby, Botanicon , pag, 582.

Py. axare ( Dicks. ). Tige presque simple et redressée. Urne courtement pédicellée, elliptique, droite, puis inclinée, d'abord terminale, mais bientôt latérale et axillaire par l'allongement de la tige. % Les bords des fossés. DC, Suppl. 1172.

( 244 ) Feuilles plus ou moins ovales.

Pu. muricuu ( Schreb. ) Ph. sans pointe. Mousse presque acaule et très-courte ; feuilles supérieures enveloppant entièrement l’urne.— @ Les jardins et les bois, dans les allées sablonneuses. DC. 1171. |

Pu, sevoïnes ( Dicks: }, Ph. faux-bry. Tige courte, presque sumple et redressée, couverte de feuilles imbriquées ; urne droite , terminée par une pointe assez longue. % Les bords des fossés et des chemins. DC. Suppl. 1177.

Au Sphagnum latifolium d'Hedwig, Flore Bordelaise, page 474 ( Sphagnum obtusifolium , Ehr. crypt. p. 241 ), ajoutez :

On en distingue deux variétés :

Var. a. vulgare ( Hook et Taylor ), à tiges en gazons lâches, de 6 à 8 pouces de long. Duby, Botanicon, pag. 581.— A Arlac et à Blanquefort.

Var. b. minus. ( Hook et Taylor }, à tiges en gazons serrés.— Arlac et Blanquefort. C'est le Sph. compactum de la Flore Francaise.

Tige courte et simple.

Gyumxosromum micaosromum. ( Hedw.). Tige couverte de feuilles qui deviennent crépues en se desséchant ; urne elliptique, à orifice resserré, à opercule subulé et obli- que. @ Les côtcaux secs et stériles. DC. 1191.

G. miuruzum (Schw.) Tige très-courte et redressée ; feuilles étalées , oblongues , très-entières et mucronées ; urne ovale, tronquée , opercule convexe, à bec court. @ Les terrains argileux.— Duby. Botanicon, p. 580.

G. ovarum. ( Hedw. ). Tige courte , droite et simple ; feuilles redressées , ovales, concaves, à nervure dilatée vers le

(245) milieu, terminées par un poil, spé à long bec. @ Sur les murs. DC, 1190.

Tige allongée , rameuse et gazonneuse.

G. viiissmum (Smith. ). Opercule moitié plus court que l'urne. % Sur les vieux troncs des chênes et des chatai- gniers. Duby, Botanicon, p. 581.

Le Gymnostomum intermedium , que nous avions regardé dans la 2.me édition de la Flore Bordelaise, p. 432 , comme une espèce secondaire du Truncatulum, a été réuni à celui- ci, Duby, Botanicon, p. 580. Mais dans la 3.me édition de notre Flore, page 475 , nous avons donné ces deux mousses comme deux espèces bien distinctes, et c'est l'opinion de M. Durieu de Maisonneuve.

Après le #eissia cirrhata, Flore Bordelaise, p. 456, ajoutez le Wassia crispuza ( Hedw.}, #Veissie crepue , qui ne nous

paraît différer de l’espèce précédente, que par sa capsule elliptique et l’obliquité de son opercule.— La Teste. DC. Suppl. 1208.

Waeissia vernicnuara | Sbw.), #feissie verticillée. Tiges un peu rameuses et réunies en touffe; feuilles linéaires, subulées , planes, redressées et munies d'une nervure saillante ; capsule ovale, opercule oblique cet en bec. % Les rochers calcaires des grottes, arrosés par des gouttières : au lieu dit Faubernet, près de Langoiran. Elle fructifie en Mai et Juin.— Je dois cette jolie espèce à mon ami, M. Testas, pharmacien. DC. Suppl. 1207.

Le Weissia verticillata ; ainsi que le lanceolata , Flore Bord. p. 476, passent dans le genre Anacalypta. En atten- dant que nous puissions donner les caractères de ce nouveau genre , nous nous empressons de signaler ici une de ses jolies espèces qui fut trouvée en 1835, par M. Durieu de Maison

( 246) neuve, dans une excursion que nous faisions le 22 Avril, avec ce savant muscologiste et notre ami commun , M. Ch. Des Moulins.

ANACALYPTA RETERODONTA | Brébisson), Anacalypte à dents irrégulières. Elle fructifie dans la première quinzaine de Juin.-Les pierres humides, au bord des eaux vives : à Arlac.

CampeyLopus PENIcILLATUS. Bridel : Bryol. univ. I. pag. 478. Cette espèce a été observée par M. Durieu de Maison- neuve, sur des lieux arides dans les bois et Le les bru yères.

Après le Pterigynandrum Smithii , Flore Bord. n 479; ajoutez :

Prerieynanprum GRAGLE, ( Hedw.) Recueilli en Mai 1837, par M. le docteur Grateloup, sur les murs, à Pelle- grin il est très-commun dans les lieux ombragés.

On le trouve aussi ailleurs ; mais il est assez rare en fructification.

Tricuosromum acicuLare ( P. de Beauv. ), Trichostome en aiguille. Sur les pierres humides. Qbservée à Labastide,

par M. Legrand. Dicranum aciculare. DC. 1240.

Au Dicranum varium, Flore Bord., P. 478, ajoutez :

Var. a. viridule ( Hook et Taylor ), à feuilles vertes > à urnes un peu inclinées. Sur la base des pins, à Mérignac. Var. b. rufescens ( Hook et Taylor }, à feuilles roussâtres,

à capsules redressées.— Sur la terre , à Mérignac , etc.

Tortura ExERvIS { Hook et Taylor ). Feuilles sans nervu- res. Les lieux secs. T'ortula rigida. DC. 1263.

T. micina ( Turn. ). Feuilles à nervures épaisses. Les ter- rains argileux : Labastide, Duby , Bot., p. 564.

( 247)

T. revorurA ( Web. et Mohr. ). Feuilles lancéolées, révo- lutées, à trois nervures. En petits coussinets très- denses ; sur les vieux murs de clôture exposés au midi, %. DC. Suppl. 1267.

T. cazoroxoros ( Brid. ). Tige courte, feuilles ovales, larges, membraneuses, blanchâtres, terminées par un long poil, à nervure saillante et verte supérieurement ; urne presque droite, oblongue ; opercule en bec.— % Au pied des murs. Duby, Botanicon, p. 564.

T. razzax ( Sw. ). Tige allongée et rameuse ; feuilles lan- céolées, acuminées, carinées, un peu involutées ; capsule oblongue, égale à lopercule qui est terminé en bec.— % Sur les murs, etc. DC. 1266.

Pozyrricaum nercinicum ( Hedw. ). Polytric de la Forét- Noire. Feuilles lancéolées, raides, entières, involutécs en leurs bords, à nervure large ct en sillon; urne oblongue , presque droite ; opercule conique.— Cette mousse d’abord observée à Dax , par Thore, a été re- trouvée à Lignan, arrondissement de Bazas, par notre honorable collègue, M. le docteur Grateloup. Elle croît dans la cour du château de Lignan, elle forme d’assez larges rosettes, au milieu des gazons. Z Avril, Mai et Juin.— Oligotrichum hercinicum. DC. 1282.

À l'Orthotrychum affine , Flore Bord., p. 481 , ajoutez : Var. a. majus,

Au site du Funaria Mulembergii, ajoutez : Commun sur les bords des fossés et autres lieux du côteau de Cenon. Funania Fonraxesit ( Schw. ). Feuilles disposées en étoiles,

oblongues , à nervures peu sensibles, légèrement den- tées en scie; urne allongée, pyriforme, presque lisse , un peu penchée , se terminant par une pointe courte et redressée,— Cette mousse qui complète daps la Flore

( 248 ) Bordelaise, les espèces de Funaria de la Flore Fran- caise , Duby , 7 Botanicon, p. 548, fructifie en Mars, et se trouve dans les chemins creux de Floirac, d'où me l’a rapportée M. Testas.

Bayum PYRIFORME ( Schw.). Urnes sédicnes: ; feuilles subulées, à large nervure. @ Les sables humides : DC. 1297.

B. ceuuu ( Huds. ).— Les lieux humides : aux environs de Bordeaux. % DC. 1300.

B. nosrrarum (Schrad. ). C’est le B. longirostrum de Bridel. % Bègles et Labastide, DC. 1314.

B. rurmiwaTum (Sw.). Z Les marais sablonneux. DC. 1307.

B. asxotinum ( Hedw.). % Les bords des fossés. Bryum decipiens. F1. Francaise. 1301.

Après le Buxbaumia foliosa, page 484 de la Flore,

ajoutez :

Buxraumia apaytia. Linn. Feuilles rédibales peu nombreu- ses , étroites et en faisceau. Urne portée sur un assez long pédicelle.— % Printanier, Sur la terre : trouvée à Arlac, par mon fils Louis, et à la Teste, par M. Chantelat.

Au site de l'ÆZypnum thuringicum ( Brid. ), Flore Bord., p. 486, ajoutez : Au Tondut, sur la terre, au pied des murs, et à la Teste. C'est l’Æypnum strigosum d'Hoffm. Duby, Botanicon ; p. 558.

Hyexum commuraTum ( Hedw. ). Tige à rameaux allongés ; feuilles en cœur , étroites, pointues, courbées en faulx, dirigées d'un seul côté, à nervure qui ne va pas jusqu’au sommet. Urne oblongue , penchée, à opercule coni- que.— Cette mousse ressemble assez à l'Hypne, fou- gère avec laquelle on l'a quelquefois confondue; mais

7

elle est ordinairement plus grande et moins raide; elle a souvent sa base chargée d’incrustations calcaires. C’est l’Æyprum glaucum de Lamarcek, Flore Francaise , 1345.— Les marais et les ruisseaux. Z.— Nous la de- vons à notre honorable collègue, M. Legrand.

Hypxum parusrre. Linn. Æ/ypne des marais. Cette espèce qui varie beaucoup, a la tige couchée , les rameaux simples et redressés, les feuilles dirigées d’un même côté, ovales, entières, un peu pointues, concaves, à marges involutées vers le sommet, à nervure ordinai- rement peu sensible. Urne oblongue, penchée , à oper- cule conique et pointu. %.— Sur les pierres, à la chute d'eau des moulins; à Léognan, elle a été d'abord observée en Décernbre 1833, par notre hono- rable ami, M. Testas.

Elle avait été trouvée précédemment par notre honora- ble collègue, M. Durieu de Maisonneuve. Ce savant musco- logiste , ayant fait de nombreuses excursions aux environs de Bordeaux , même depuis la publication de la 3." édi- tion de notre Flore, y avait recueilli quatre autres espèces d’Æypnum que nous nous empressons d’indiquer ici, ce sont les suivantes :

Hypsum renezLuM ( Dicks ). Sur les pierres humides et au pied des murs %.— DC. Suppl. 1378.

Hypnuu spLENDENs ( Hedw. }). Les bois L.— DC. 1335.

Hypxum myosuroïnes, L. Sur les troncs et sur les pierres. DC. 1395.

Hyexum menium ( Dicks ). Les troncs humides des arbres : les oseraies de Labastide. %. Pt'erigynandrum medium de Bridel, DC. 1220.

L'Hypnum Schreberi du Botanicon , est le muticum de notre Flore, p. 485.

{ 250 } Hyrvum puLcuELLuM ( Dicks ). Les lieux ombragés. % .— Indiquée par Bridel , aux environs de Bordeaux.

A l’Hypnum crista-castrensis de Linné , Flore Bordelaise, page 486, substituez l’Æypnum molluscum d'Hedwig, qui est aussi le Crista-castrensis de la Flore Francaise. Duby, Bot., pag. 562.

Neckera pENnATA ( Hedw. }. Tige faible , à rameaux un peu redressés ; feuilles rapprochées , sur deux rangs oppo- sés , ovales-lancéolées, aiguës, luisantes, transparentes, ondulées et sans nervure ; urne ovoïde, roussâtre, à opercule oblique, cachée dans les feuilles florales. Cette jolie mousse, qui croit sur les troncs, a été ob- servée à Sainte-Eulalie d'Ambarès, par notre hono- rable collègue, M. Legrand.— DC. 1395. Dallonia pennata ( Arn.). Duby, Botan. p. 553.

Les 36 espèces de ce Supplément, jointes aux 125 que nous avons décrites dans la Flore, portent done à 161, les mousses observées jusqu'ici ns le département de Ja Gironde. |

Nous publierons, plus tard , le supplément aux Algues.et aux Champignons.

À Bordeaux, le 1.9" Décembre 1838.

J.-F, LATERRADE.

(251 )

CONCHYLIOLOGIE FOSSILE

DU BASSIN DE L'ADOUR. ( 5.e mémoine ).

FAMILLE DES PLICACÉS

( TRACHÉLIPODES ).

XIT. Descriprion des Genres et des Espèces de coquilles fossiles, appartenant à cette famille de Trachéli- podes , qu'on observe dans les couches des terrains marins supérieurs du bassin de l'Adour , aux en- virons de Dax ( Landes ).

Avec Figures.

Par M. ze D." GRATELOUP.

J’ai cru devoir transporter dans la famille des Plicacés de Lamarck, la famille des Auricules de Férussac , à raison de la conformité qu'ont entre eux, les différents genres qui la composent, tels que les Auricules vraies, les Tornatelles, le genre Actéon de Denys de Montfort , et les Pyramidelles.

Les coquilles des Auricules ont toutes un caractère com- mun remarquable pris dans le bord columellaire , c’est l’exis- tence d’un, de deux ou de trois plis : or, ce caractère si distinctif se retrouvant dans les divers genres de la famille des Plicacés, il était naturel de les réunir en un seul groupe, d'autant que les mollusques des uns et des autres, offrent de médiocres différences.

Lamarck avait rangé, comme on sait, les Auricules parmi les Colimacés, entre les genres Ambrette et Cyclostome ; mais ces coquilles n'ayant entre elles que de faibles ana-

(552)

logies , il était impossible de les maintenir à cette place. La ressemblance avec celles de la famille des Plicacés est bien plus frappante, voilà pourquoi de Férussac les a rappro- chées. C’est la distribution de ce savant naturaliste que j'ai adoptée , en lui faisant subir de légères modifications et en y faisant quelques additions. Par exemple , il m'a semblé nécessaire de proposer un genre nouveau pour une coquille singulière illégitimement demeurée parmi les Auricules ( Au- ricula ringens ) (1); comme j'ai pensé aussi qu'il était avantageux de rétablir, pour un grand nombre de coquilles . difficiles à classer, le genre Actéon de Denys de Montfort. D'ailleurs, on verra dans le cours de ce mémoire, les motifs qui m'ont déterminé à prendre ce parti.

FAMILLE DES PLICACÉS.

Coquilles à ouverture non évasée, ayant des plis sur le bord de la columelle. :

Genre XXVIL.— AURICULE, AURICULA. Lam. Caract. Coquille ovale ou ovale-oblongue : ouverture allongée en forme d'oreille, souvent rétrécie. Columelle

torse, ayant un ou plusieurs plis saillans. Péristome épaissi, à bord tantôt réfléchi en dehors, tantôt simple et tranchant.

Annotations.

Les Auricules, quoiqu'imparfaitement connuës encore, constituent , d’après le baron de Férussac, une famille na- turelle de Gastéropodes pulmonés qu'il désigne sous le nom de Géohydrophiles ( Puimonés aquaTIQUES De Cuvrier ), et

(1) Voir mes réflexions sur cette coquille à la page 259.

(-x68.) qui comprend plusieurs genres ayant des liaisons entr'eux ( Carichie, Scarabée, Auricule, Tornatelle, Pyrami- delle , Piétin ), bien que certaines espèces appartenant à ces genres, soient marines, ou fluviatiles, ou terrestres.

Le genre Auricule dont il est ici question, renferme des espèces d’eau douce, quelques-unes terrestres et d’autres évidemment marines.

Lamarck avait reconnu 14 espèces vivantes d’Auricules. M. Deshayes profitant des découvertes des Zoologistes modernes, a élevé ce nombre à 30.

Celui des espèces fossiles, selon le même naturaliste est de 14 en totalité, sans y comprendre les cinq espèces de Ringi< cules qui n'en sont qu'un démembrement ; mais ce nombre est aujourd’hui bien plus considérable, et il faut pourtant observer que parmi celles qui sont définies par cet auteur, quelques espèces doivent rentrer dans les genres Tornatelle et Actéon,

8 Espèces d’Auricules ont été reconnues aussi par M. Deshayes dans le bassin de Paris, toutes provenant du ter- rain marin tertiaire.

5 Espèces particulières ont été découvertes dans les fa- luns de la Touraine par M. Félix Dujardin.

M. de Basterot en a signalé 2 dans le même terrain, aux environs de Bordeaux; et M. Marcel de Serres cite ces mêmes espèces dans le bassin du midi de la France.

Les Auricules de nos faluns sont au nombre de cinq, dont deux ont leurs analogues vivants ; l'une d'elles terrestre ou fluviatile, et l’autre marine. Elles ont été trouvées mélan- gées avec les autres coquilles marines au milieu des couches sablonneuses de falun.: Parmi les cinq espèces, deux ont leurs analoges fossiles à Bordeaux et dans le Midi. Une se

trouve à Paris, et une autre en Italie.

( 254 ) ESPÈCES. $ 1.— Le bord droit réfléchi en dehors.

4. AuriCuLE DE Junas, Auricula Judæ. Lam. (Planche 6, fig. t).

A. Testä majore , crassä, oblongo-elongatä, minu- tissimè decussatä ac granulatä ; aperturä medio angus- tatä ; columellä incrassatä , triplicatä ; labro dextro incrassato marginato ; sulcis longitudinaliter sinuosis , obscurè transversim striatis granulosisque.

Lam. Anim, sans vertèb. 6. p. 137. n.° 2. (vivante ). Id. édit, de Deshayes, 8, p. 324. n.° 2.— Féruss. Tabl. p. 102. n.0 3.— Id. Syst. conchyÿl. p. 78. n.02.— De Blainv. Malacol. p. 453. pl. 58. fr 1. (optima ).— Potiez et Mich. Cat. des Moll. du Mus. de Douai, p. 204. n.e 9.--De Roissy, Buffon, Mollusq. 5. p. 365. n.° 2.— Grat. Bull. Soc. Linn. Bord. 2. p. 6. /d. Tabl. des coq. fossil. Act. Soc. Linn. n.° 67. p. 103.

Poluta auris Judæ. Lin. Gmel. n.° 10. p. 3133.

Poluta auris Judæ. Dillwyn, cat. 1. p. 500. n.° 2.

Poluta auris Judæ. Wood, cat. pl. 19. f, 2.

Bowd Elem. of conch. pl. 6. f. 22.

Bulimus auris Judæ. Brug. Dict. n.° 78.

Bulla auris Judæ. Lin. Mus. Lud, n.e 227.

Helix auris Judæ. Mull. Verm. p. 109. n.° 310.— Martini, Conch. 2. tab. 44. f. 449-451.— Lister, Conch. tab. 32. f. 30.— Bonanni, Mus. Kirch. 3. f. 312.— Schroëtt Einl. 1. tab. 1.f, 9.— Schrot. Fluss. Conch. p. 314. tab. 9. 10.

Cette grande et superbe espèce fossile, l’analogue de celle qui vit, ne se rencontre que dans les couches de cal-

(255)

caire marin parisien de Lesbarritz , à Gaas, aux environs de Dax. Elle est caractéristique de cette localité. Je ne l'ai jamais rencontrée ailleurs.

Trois plis columellaires. 7 tours de spire.

Hauteur : 36 millim.— Diamètre : 16 millim.

Selon Humphrey , l’Auricule de Judas vivante , habite les lieux marécageux dans les Indes Orientales.

La plupart des naturalistes pensent qu'elle est terrestre, bien que certains [a croient d’origine fluviatile.

Loc, Fossile à Dax. Falun blanc de Lesbarritz. RA.

2. AURICULE MARGINÉE, Auricula marginalis. Nob. ( PL. 6, fig. 2).

A. Testä ovato-ventricosé nitidè lævigatd ; labro in- {ès marginato subunidentato ; columell& biplicatä ad basim extès marginatä ; ee obtusissimui.

Grat. Tabl, n.° 70. p. 104. Non Auricula marginata. Desh. ( Ringicula ). Affinis Folutæ pisi. Brocchi.

Cette jolie petite coquille ressemble par la forme , à l’Au- ricule pois, d'Italie : elle en diffère néanmoins par ses deux plis columellaires au lieu de trois. La taille est à peu près la même.

On ne doit point la Pi a pu non plus avec la Ringi- cule marginée de M, Deshayes. Cette dernière coquille a aussi trois plis à la columelle; sa spire est aiguë tandis que la nôtre l’a fort obtuse.

3 Tours de spire,

Longueur : 6 millim.— Diamètre : 4 millim.

Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint- Paul. À.

Cette espèce a son analogue vivant dans les mers équato-

riales.

( 256 ) 3. AURICULE OVALE, Auricula ovata. Lam.

A. Testä ovato-acuté, subventricosd , lævi; labro intüs marginato; columellé subtriplicatà.

Lam. Ann. Mus. t. 4. p. 435. n.° 2. ct t, 8. pl. Go.

f. 8 (.fossilis ).— Lam. Anim. s. vert. 7. t. n.° 2.

p- 538.— Lam. édit. de Desh. 8; p. 341, n.° 2.—

De Féruss. Tabl. n.° 13. p. 104.— Dict. class. 2.

p. 88.— Defrance , Dict. sc. nat. 3. n.0 2. p. 134.

Desh. Coquilles fossil. Paris. 2. p. 68. pl. 6. fig. 13, 19

Analogue de l'espèce de Grignon , seulement plus petite de près de la moitié, On apercoit comme une petite dent au bord droit.

Longueur : 7 millim.— Diam. : 4 millim.

L'analogue vivant de cette espèce n’est pas connu.

Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. Grignon ; Anfre- ville, près Mantes.

$. 2.— Le bord droit simple et tranchant. 5. AURICULE POIs, Aurieula pisum. Féruss. (Planche 6, fig. 3. )

A, Test ovali, crassiusculé ; anfractu primo turgido , rotundato ; spir& breviusculé ; labro calloso adnato ; colu- mell& triplicatä.( Brocc. )

Voluta pisum. Brocchi, 2. p. 642. pl. 15. f. 10. Auricula pisum. Féruss. Prodr, n.° 15. p. 104.— De- france, Dict. se. nat. 3. p. 134.

Analogue parfait de l'espèce fossile d'Italie. L’analogue vivant est inconnu.

M. Deshayes paraît croire que la Volute pois de Brocchi est un jeune état de sa Ringicula buccinea, Malgré mon res- pect pour ce savant , je ne puis partager son opinion, car

(1257) ayant sous les yeux des individus. (l'Italie, de la coquille de Brocchi, dans un état de développement adulte, et n'offrant aucune différence avec celle de Dax , je puis afhr- mer qu'elle constitue une véritable espèce distincte.

Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul.R. San-Giusto , près Volterra. ( Brocchi ).

5. AURICULE A DEUX PLIS, Æuwricula biplicata. Nob. ( PL 6. fig. 4,5 ).

A. Testä ovato-tursidä , lævigaté ; labro CRE colu- mellé biplicati.

Grat. Tabl. n.° 69. p. 104 Aflinis Auriculæ pisi. Brocc. Non Auricula bidentata. Féruss.

Varietas a. major ; spird obtusiusculd.

Varietas b. minor; Spird acutd.

Gette espèce a quelque rapport avec l’Auricule pois, mais elle est plus allongée, moins globuleuse. Le bord droit est tranchant , le bord columellaire a deux plis saillants vers la base.

La variété a. est caractérisée par 5 à © tours de spire.

Longueur : 6 à 8 mill.— Diam. transv. : 4 mill,

La variété b, n’a que 4 tours de spire.

Longueur : 3 à 4 millim.— Diam. : 2 mill.

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul, C. On ne connaît point l’analogue vivant de cette espèce. Genre XXVIIL.- AURICULINE, AURICULINA.Nob. RINGICULA. Desh.

Caract. Coquille ovale, renflée, à spire courte, aigue ; ouverture quelquefois grimacante , toujours échancrée à sa base, désunie supérieurement ; columelle calleuse munie de deux ou trois plis saillants. Labre épais, extérieurement

marginé.

(258 ) Annotations.

Je propose ce genre au sujet d’une coquille marine fossile ( Auricula ringens } fort singulière, qui, jusqu'ici a été très- embarrassante à classer. Primitivement rangée à tort par- mi les Marginelles par M. Mesnard de la Groye , qui erut avoir découvert son analogue vivant dans le golfe de Ta- rente , elle fut ensuite placée par Lamarck et les naturalistes qui l'imitèrent , au nombre des Auricules , dont elle offrait à peine quelques faibles analogies.

’examen de son ouverture ne permet pas de la laisser subsister ni dans l’un ni dans l’autre de ces genres. Rappro- chée du Piétin d’Adanson ( Tornatella pedipes, Lam. ), à raison de sa bouche grimaçante, il est encore aisé de se convaincre, d’après l'existence de l’échancrure qui est à la base , qu’elle n'appartient pas davantage au genre T'orna- telle.

Sur ces considérations et eu égard à son origine marine, j'ai cru nécessaire, dans l’état actuel de la science, d'établir un nouveau genre pour celte remarquable espèce, qui est caractéristique des terrains marins grossiers ; car on la trouve en Italie, en Angleterre, en Wolhynie, en diverses loca- lités de la France, de l'Amérique Septentrionale, ete.

Il est probable que d’autres espèces viendront se joindre à celle-là. Déjà je suis forcé de placer ici une coquille qui, n'ayant pas complètement les caractères du genre, en réu- nit cependant assez pour ne pouvoir pas lui assigner une meilleure place.

Observations. M. Deshayes vient de constituer un genre spécial pour l’Auricula ringens et ses congénères ( Ringi- cula ) dans le tome VII de la seconde édition des Animaux invertébrés de Lamarck. Je l'aurai adopté sans restriction aucune, ce qui eût été préférable, plutôt que de laisser

( 259 ) subsister celui que je viens de proposer; mais je dois à la vérité de dire, que mon travail étant définitivement terminé depuis plus de huit ans, on concevra sans peine qu'il m'au- rait fallu refondre le plan de ce mémoire, et le temps ne me l’a pas permis. D'ailleurs, en maintenant le genre Auricu- line, on verra que mes motifs ont été les mêmes que ceux de l'estimable auteur à qui je reconnais volontiers l’anté- riorité de sa publication , puisque j'ai été privé de faire pa- raître plutôt ce mémoire.

ESPÈCES.

4. Avis GRIMACANTE , Amrioriliiss ringens. Nob. (PL 6. fig.6à 9 ).

A. Testé ovato-conicd, turgidä , subtilissimè transversim striat& , sæpiùs splendidü ; spird brevi, acutà ; apertura marginibus calloso-marginatis ; columellà subtriplicatä , le- viter sinistrorsm flexä , vix emarginatà.

Auricula ringens. Lam. Anim. s. vert. 7. p. 539. n.° 3.

Id. Lam. Annal. Mus. 4. p. 434. n.o 3. et t. 8. pl. Go. fig. 11.

Auricula ringens. Féruss. tabl. p. 109. n.o 1.— Dict. classiq. d’hist. nat. 2. p. 85.

Id. De Basterot, Fossil. de Bord. p. 24. n.° 1.— De- france , Dict. sc. nat. 3. Supplém.

Auricula ringens. Desh. Fossil. de Paris, 2. p. 72. n.e 10. pl. 8. fig. 16, 17.— Potiez et Mich. Cat. du Mus. de Douai, 1,p. 203. n.° 8.

Auricula ventricosa. Sowerb. pl. 465. f. 1.

Marginella auriculata. Mesnard de la Groye, Annal. du Mus. t. 17. p. 331.

Marginella auriculata. Dubois de Monpéreux , Fossil. Podo-Wholin. n.o 1. p. 24. pl. 1. f. 15, 16.

( 260 ) Marginella exilis? Fichw. p. 221. Marginellu biplicata. Lea, Contrib. to geolog. Pr, 201. pl. 6. f. 216. Pedipes buccinea. Dujardin , Fossil. de la Touraine. Affinis Pedipedis afre. Adans. Sénég. pl. 1. f. 4. - Warictas à. Testä majore, crassiore , nitidä ; labro extùs marginato , expanso , in medio inflato. Hauteur : 8 millim.— Diamètre : 6 millim. Auricula turgida. Sow. Min. conch. 2. p. 29. n.° 29. pl. 163. f. 4. Auricula ringens. var. a. Grat. Tabl. n.° 63. p. ro1. Auricula ringens. var. b. Féruss. Tabl. Ringicula ringens. Desh. in edit, Lam. t. 8. p. 343. Varietas b. Testé minore ; spird acutissimé.. Auricula buccinea. Desh. Dict, encycl. (Vers).2. n.° 20.

Id. Fes. Coq. fossil. de Par. 2. p.68. pl. 6. f. 21,22. Auricula buccinea. Sow. pl: 465. £. 2

Auricula ringens. var. a Basterot, L. c.

Id. Féruss. Tabl. p 95. var. a.

Id. Grat. Tabl. 1. c. var. à.

Ringieuls buccinea. Desh. in edit. Lam. 8. p. 344.

Altitud. + millim.— Diam, : 3 mill.

Cette jolie coquille est ovale-conique, quelquefois sub- globuleuse, d'autrefois allongée , pointue; spire aigue, composée de 6 tours arrondis et dont le dernier est renflé et le plus grand. La surface est couverte de fines stries trans- verses régulières. Ouverture grimacante , subtrigone , rétré- cie comme dans les Marginelles, ayant deux plis saillants situés à la base de la columelle, On observe le rudiment d’un troisième pli au sommet de l’ouverture. Le bord gau- che est épais, largement étalé ; le droit est arrondi , renflé vers le milieu et marginé à l'extérieur.

( 261)

La variété a..est beaucoup plus grande , plus globuleusé, plus ventrue, plus épaisse, plus brillante que la variété b: Celle-ci est plus allongée, à spire beaucoup plus acuminée, à surface plus obscurément striée.

J'ai déjà fait remarquer que cette coquille, qui passe pour être l’analogue de celle qui vit dans la Méditerranée , et qui

_est positivement l’analogue de l'espèce fossile d'Italie, de l'Angleterre et de la Wolhynie, est essentiellement carac- téristique des terrains marins de sédiment supérieur,

Loc. Dax. CC.

La variété a., qui est la plus grande, ne se rencontre que dans les couches des faluns bleus, à Saubrigues, à Saint-

_ Jean-de-Marsac elle se présente avec un aspect éburné- bleuâtre, absolument pareil aux fossiles de Beauvais.

La variété b., constamment de moindre taille, ne se trouve que dans les faluns superficiels jaunes et sablonneux des dépôts de Saint-Paul, à Cabannes, à Mandillot, an Mainot , elle abonde.

La même coquille existe aussi en abondance dans les sables marins tertiaires des environs de Bordeaux ( Basterot }; de Paris, Grignon, - Hautéville ( Lamarck); d'Angers; de la Touraine ( Dujardin ); en Angleterre ( Sowerby ); à Nice ( Risso }; en Italie, en Sicile, dans le Plaisantin , à San-Giusto, à Castel-arquato ( Brocchi); dans la Wolhynie ( Dubois ) ; à Alabama ( États-Unis d'Amérique } ( Lea).

3. AURICULINE VENTRUE, Auriculina ventricosa. Nob. ( PL 6. fig. 10.)

A. Testé. ovato-ventricosé , lucente, fragilé, transver- sum substriaté ; aperturd oblongo-elongat ; columellé bi- plicaté ; spiré. acuté.

Auricula ventricosa. Grat. Tabl, n.e 64. p. 102. An Ringicula?

( 262 })

C’est avec quelque hésitation que je place ici cette co- quille. Peut-être aurait-elle été mieux placée parmi les Pyra- midelles.

Sa forme est celle d’un Buccin. Elle est ovale, globu- leuse, brillante, mince, fragile, recouverte de quelques stries très-déliées et rapprochées. L'ouverture est allongée ayant une forte échancrure à sa base et deux plis saillants à la columelle,

5 Tours de spire arrondis.

Longueur : 7 millim.— Diamètre : 4 millim.

Loc. Dax. Faluns bleus de Gaas. RAR.

Genre XXIX.- TORNATELLE, TORNATELLA.Lam.

Coquille enroulée, ovale ou elliptique, en général striée transversalement ; ouverture oblongue, latérale, entière , à bord droit tranchant; columelle torse, arquée, munie d'un ou de deux ou trois plis saillants et obliques.

Annotations.

Les Tornatelles sont des coquilles marines très-voisines du genre Auricule. Elles sont généralement sillonnées, ou striées en travers, tantôt sur la surface entière , tantôt sur une portion de la coquille, ayant au fonds des sillons, des points ou de très-petites stries longitudinales extrèmement rappro- chées qui leur impriment un caractère particulier.

M. Defrance mentionne 6 espèces de Tornatelles vivantes et 5 fossiles, dont une subanalogue en Angleterre.

On à cru long-temps, dit M. Deshayes, que ces co- quilles à l'état fossile provenaient exclusivement des terrains tertiaires ; mais on est fondé à croire que plusieurs espèces appartiennent à la craie. M. Boué en possède une de grande taille qui a été découverte dans ce terrain, dans les Alpes autrichiennes,

( 263 }

D'après M. Deshayes, le bassin de Paris renferme trois espèces de Tornatelles; les faluns de la Gironde en offrent cinq, selon M. de Basterot : mais ces bassins en possèdent davantage, parce que quelques Auricules doivent rentrer dans le genre qui nous occupe.

Nos terrains de sédiment supérieur m'en ont fourni quinze espèces fossiles ; quatre analogues de Paris, une du Plaisan- tin, sept de Bordeaux, et une ayant son véritable analogue vivant ( 7°. fasciata ) dans nos mers d'Europe. Les autres sont nouvelles.

ESPÈCES. * Testa major, ovato-oblonga.

1. ToRNATELLE TACHETÉE, Tornatella punctulata. Fér. ( PL 6. fig. 11,12).

T. Test ovatä , lævi , ad basim transversè striaté ; ma- culis quadratis vinosis, triplici serie dispositis ; columellé uniplicaté ; labro intùs marginato.

De Férussac, Tabl. n.° 11. p. 1e ( fossilis ). De Basterot, n.° 4. p. 25 no r. 24, Tornatella maculosa. Grat. n.° + P- 193.

Varietas b. Test@ ventricost , majore.

Cette espèce, dont l’analogue vivant n'existe pas, est ovale , bombée, mince, lisse depuis le sommet de la spire jusqu’à la moitié du grand tour, et striée depuis cette moitié

: jusqu’à la base. La surface est ornée de trois petites bandes en travers de petites taches brunes , vineuses carrées , écar- tées. Spire courte, composée de 4 tours. La variété b. est plus grande , plus ventrue que l'espèce primitive.

Longueur : 9 mill.— Diam. : 5 millim.

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. Mai- not, Mandillot, Cabanes. CC.

Environs de Bordeaux. 4

( 264 ) 2, TORNATELLE GLOBULEUSE, T'ornat. subglobosa. Nob. ( PL. 6. fig. 13.)

T. Testä ovato - globosä ; subumbilicatä ; transversim semi-striatà ; spir breviusculà ; obtusé ; columellé unipli- cati.

Grat. Tabl. n.° sin: nn Affinis T'ornatellæ punctulatæ . Féu

Coquille subglobuleuse, crassiuscule , sabombiliquée ; à spire courte, obtuse ; le grand tour de spire à demi strié vers la base; stries ponctuées dans l’intérieur. Trois stries ponctuées de même, au bord supérieur des trois derniers tours. Ouverture grande, rétrécie en haut. Un pli saillant . columiéllaire.— 6 Tours de spire.

Longueur : 8 millim.— Diamètre : 6 millim.

L’analogue vivant n’est point connu,

Loc. Dax. Mêmes faluns et mêmes lieux que les précé- dents.

5. TORNATELLE FASCIÉE , Tornatella f'asciata. Lam. (PL 6. fig. 14).

T. Testä ovatä , transversim striatà ; fascüs violaceis, candidisque alternafim depictà; striis punctatis ; aperturä elongatà ; columell& valdè uniphcaté ; spir4 abbreviaté , acutd.

Tornatella fusciata. Lam. Anim. sans vert, 6. (2). n.°.

8. (wir, }—= Encycl. méth. pl. 452. f. 3. u. b,— De Féruss. Tabl. n.° 1. p. 107.— Potiez et Mich. Cat. de Douai, 1. p. 354.n.0 4. Bouch. Cat.

Moll. Boul. p. 53. n.0 93. Voluta tornatilis. Lin. Gm. p. 3457. m.e 12:22 Wood, Tabl. 19. f. 11.— Donov...2. t. 57: Matton «et Rack. Trans. Linn. Lond. t, 8. pe 209: a." ti

(265) Pennant ; Brit, Zool. 4. t..95. f. 1: Pulten, Dorset, p. 41. t. 14. fig. 2. Montag. p- 231. Dillw. Cat, p. 503,— Turton, Conch. p. 249. n.° 1.— Chem. 2. t, 43. f. 442, 443.— Favan. pl. 65, £ P, 3,— List. Conch. t, 835. £, 58. Pedipes tornatilis. De Bl. Malac, p. 452. pl. 38. f. 5. Bulimus tornatilis. Brug, Dict. n.° 09, Voluta bifasciata. Lin. Gmel. p, 3486, Turbo ovalis, Da Costa, Brit, conch. t, 8, f, 2. Acteon tornatilis. Montf. Conch. 2, p. 315. _ Gette jolie, petite coquille est l'analogne de l'espèce vi-

Des stries nombreuses ement sa surface. Elles sont plus profondes que dans l'es espèce vivante, mais on y distingue la même ponctuation. On remarque en outre plusieurs fascies teintes d’un violet tiraut sur le rose et alternant avec de petites bandes blanches. L'ouverture est assez grande, longitudinale, occupant les trois quarts de la coquille. Son bord droit est mince et tranchant, Le bord columellaire a un pli très-prononcé à sa base. Six tours de

le sommet pointu,

be 9 millim, Diam. : 5 milles.

Loc. Dax. Falups jaunes sablonneux de Saint-Paul. Au Mainot. R. Les marnes argileuses bleues du Midi de la France ( Marcel de Serres ).

L'espèce vivante habite la Méditerranée et les côtes de l'Océan d'Europe.

4. ToRNATELLE ENFLÉE, T'ornatella inflata. Férus. ( PL. 6. fig. 15 ).

T. Testä-ovato-oblongé , crassiusculé , transversim sul-

sos ; striis dongütudinalibus exiguis clathraté ; columelli

( 266 )

valdè uniplicaté ; anfractu majore inflato, ad medium de- P 7

ss0. Tornatella inflata, De Féruss. Tabl. n.° 9. p. 108. Id, De Bast. n.e 2. p. 25. Ad, Grat. Tabl. no 149. p. 173. Defrance, Dict. 54. - roratélle tft. Desh. : 2. pl. Ta £. 4, 5.— Brander, Fossil, pl. 4.f. 61? Poluta tornatilis ? Brocc. Tabl. 15. f. 14.

Cette Tornatelle , l’une des plus grandes de nos terrains, et l’analogue de celle du bassin de Paris, a de la ressem- blance avec la Tornatelle sillonnée , par’ sa forme ovale, oblongue, et par les nombreux sillons ponctués qui ornent sa surface. Elle en diffère cependant en ce qu'elle est plus renflée et que sa spire est plus courte. Ouverture grande, égalant la moitié de la longueur de la coquille. Le bord droit mince et tranchant, un peu déprimé vers le milieu. Un pli torse et saillant à la columelle. Un ombilic rudi- mentaire.— 8 Tours de spire.

Longueur : 16 millim.— Diam. : 8 millim.

Cette espèce est sans analogue vivant.

Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. À. En- virons de Bordeaux. ( De Bast.) Grignon, Courtagnon, Mouchy, Valognes ( Desh. ). Les marnes bleues du Midi de la France ( Murcel de Serres ).

5. TORNATELLE SILLONNÉE, Tornatella sulcata. Férus. ( PL. 6. fig. 16, 17 ). T. Teslä ovato-conicé , transversim sulcaté ; sulcis punc-

tatis ; columellä uniplicatä ; spird acutd ; sanfractibus con- vexis.

Auricula sulcata. Lam. Anim. s. vert. 7. m.o 1: p- 538. (fossil. }.— Lam. édit, de Desh. 8. p. 340.

(267 ) ne 1.— Zd; Ann. Mus. 4. n.° 1. p. 434. et tom. 8. pl. 60. f. 7.— Defrance, Dict. 4 nat. 3, p-+ 133.

Tornatella sulcata. Férus. Tabl. n.s 8. p. 108.— De Bast. n.0 1. p. 24.— Grat. Tabl. n.0 152. p. 195. Defrance, Dict. sc. nat. tom. 54.— Desh. 2. pl. 22. f. 3, 4.— Dict. encycl. 3. n.° 2, p. 1042. Sowerb. Gener. of shells, n.° 24. f, 3 Varietas a.— Sulcis distantibus. b.— Sulcis confluentibus.

Coquille remarquable par la régularité des sillons trans- verses qui couvrent sa surface. En les examinant à la loupe, on voit qu'ils sont ponctués dans le fond. Ces points sont

prochés et beaucoup plus apparents dans les sillons di il tour de spire. L'ouverture est oblongue, un rétrécie supérieurement. Un pli saillant à la collumelle. Le bord droit mince et tranchant. Spire aigue au sommet, composée de 8 tours un peu arrondis,

Long. : 12 mill.— Diam. : 6 mill.

Cette Tornatelle est l’analogue parfait de celle du bassin parisien , et du bassin de la Gironde. Elle n’a point d’analo - gue vivant connu.

Loc. Dax, Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. Caba- nes, Mainot, Mandillot. CC.— Environs de Bordeaux ; Grignon , Chaumont ; environs de Paris.

6. TORNATELLE DEMI-STRIÉE, T'ornat. semi-striata. Fér. ( PI. 6. fig. 18, 19, 20, 21.) T. Testé ovat4, pellucidä, transversim semi-striatà ; columellä uniplicatä ; striis punctatis. Tornatella semi-striata. De Féruss. Tabl. n.° 10.p 108. (fossil. ) De Bast. n.° 3. p. 25.— Grat. Tabl. n.° 154.

( 268 ) Tornatella semi-striata. Potiez et Mich. Cat. p. 353. n.° 3

Voluta tornatilis. Broce. n.° 26. p. 322 et 643. tab. : 15. f. 14.— Planc. tab. 2. f. 8. L. M? ( vi. ).— Soldan. Test. 1. p. 7. tab. 2. f. e? Affinis Tornatelle sulcatæ. Férus. Varietas a,— Striis duabus tribusve ad suturam. Nob. rhge Anfractibus supernis , sublævigatis. Nob. _d.— Testà maculatä. Nob.

Cette Tornatelle me paraît être l'analogue véritable de la Voluta tornatilis, de Brocchi, qui se trouve vivante dans la mer Adriatique , selon Plancus, Olivi et Rénier. La coquille a de l’analogie, pour la forme et la taille, avec la Torna- telle sillonnée. Elle en diffère en ce que sa surface n’est qu’à moitié striée , au lieu d'avoir ces sillons dans toute sa lon- gueur. Avec le secours de la loupe , on observe que le fonds des stries est pareillement ponctué comme les sillons de cette dernière espèce.

7 à 8 tours de spire, convexes.

Longueur : 8 à 12 mill.— Diam. : 3 à 6 mil.

On trouve des individus de la variété b. qui ont conservé leurs couleurs.

Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. CC. Mai- not , Cabanes.

Se trouve dans les mêmes faluns aux environs de Bor- deaux ; dans le Plaisantin,.et à San-Giusto, près Volterra. ( Brocc. )

** Tesla minor ovata. 7. ToRNATELLE MILIOLE, T'ornatella miliola. Férus. (PL.6.fig. 22, 93 ). T. Testé ovato-conicé , splendente levigad ; anfractibus

planulatis ; columellé uniplicaté.

( 269 )

* Auricula miliola. Lam. Aun. Mus. 4. p. 435. n,° 34; Id. Anim. s. vert. 7. p. 529. n.° 4.— Lam, édit. de Desh. t. 8, p. 343. n.° 4.—

Auricula miliola. De Féruss. Tabl. n.° 19. p. 104. Grat. Tabl. n.o 65. Defrance, Diet. d'hist. nat. 3. p. 434. n.° 4.

Auricula miliola. Desh. Coq. foss. Paris, 2. p. 69. n.° 4. pl. 6. fig. 19, 20.— Potiez et Mich. Catal, de Douai, 1. p. 205. n.° 12.

Varietas a.— Ultimo anfractu , basi semi-striato. Nob.

b.— Omnind substriatä. Nob.

Cette coquille , décrite sous le nom d’Auricula miliola , et qui appartient aux terrains tertiaires de Paris, de Bor- deaux, de Dax , est une véritable Tornatelle. Elle est ovale, subglobuleuse , composée de 5 tours de spire ; louverture est oblongue ; la columelle n'ayant au'un pli saillant ; le bord droit tranchant.

Hauteur : 3 à 4 mill. Diam, : 2 mill.

Cette espèce est sans analogue vivant connu.

Loc. Dax. Faluns j jaunes libres de Saint-Paul, C: Se trouve à Bordeaux , à Versailles, à Grignon.

8. ToRNATELLE LISSE, ornatella lœvigata. Nob. ( PI. 6. fig. 2%, 3 ).

T. Testà ovaté , pellucidä , lævigat ; columellé uni-

plicatà ; spirä acutä ; anfractibus convexis. Grat. Tabl, n.° 153. p. 195.

Affinis Tornatellæ muliole.

Var. b. Testé basi obsoletè striatd,

Cette petite espèce a une frappante analogie avec la Tor- patelle miliole. Elle est ovale, brillante, à spire aigue, comme _ mais les tours de spire, au nombre de six,

( 270) sont convexes, au lieu d’être applatis. La variété . est fine- ment striée vers la base du dernier tour. ; Long. : 5 mill.— Diam. : 3 mill. On ne connaît point l'analogue vivant de cette Tornatelle. Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. C.

9. TORNATELLE OVALE, Z'ornatella ovalis. Nob. ( PL 6. fig. 26,43).

T. Testé ovaté , sublævigatt ; columellé biplicatä ; labro

dextro intùs reflexo; spirä brevi acutä: Auricula ovalis. Grat. Tabl. n.° vLE Affinis Tornatellæ striatellæ. Non Auricula ovata. Lam.

Coquille ovale. lisse, à spire courte , aigue , composée de quatre tours; ouverture rétrécie ; le bord droit réfléchi en dedans. Deux plis columellaires saillants os

Hauteur : 3 à 4 mill.— Diam. : 2 mill,

Cette espèce a de l’analogie avec la précédente : elle en diffère néanmoins en ce qu’elle n'est point striée , qu’elle est plus ovale , plus crassiuscule et que les plis de la columelle sont plus prononcés. Elle est sans analogue vivant connu.

Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. R.

10.'TORNATELLE STRIATELLE, Z'ornatella striatella. Nob. ( PI. 6. fig. 27, 98, 99 ).

T. Testé oblongo-elongatt , subtilissimè transversimque striaté ; aperturd medio subangustatä ; columelli subplicaté; labro papyraceo; spird breviusculé, acuté.

Auricula striatella. Grat, Tabl. n.° 68.

Var, b.— Ovaté, parvuld.

Tornatella auricula. Grat. Tabl, n.e 154.

Cette coquille que j'avais regardé comme une Auricule , à raison de la biplicature de la base de la columelle, rentre bien mieux dans les Tornatelles , dont elle a toute l'allure.

(271) Sa surface est couverte de fines stries transverses ponctuées au fond. La spire est composée de quatre tours arrondis. Le bord droit de l'ouverture est mince et tranchant. Hauteur de la coquille : 7 à 8 mill. Diam. transv. :

Point d’analogue vivant connu.

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. Ca- banes, Mainot. CC. x 11. TORNATELLE TREILLISSÉE, T'orn. cancellata. Nob.

(PL 6 fig. 30, 31.)

T. Testé ovalo-elongatt , turrit , eleganter cancellati , transversim strialhi subumbilicaté ; columellä uniplicaté ; labio

Éirdiite sédellé de mec al siiéigée ; dont la surface est élégamment treillissée et comme ponctuée, par le, croisement des stries transverses , qui sont très-rapprochées , et des stries longitudinales , qui sont d’une finesse extrême. Ouverture assez grande , ovalaire ; le bord droit mince et tranchant ; le bord columellaire réfléchi en dehors , n'ayant qu’un pli vers le rudiment d’une fosse 5 à G tours de spire, arrondis. Le dernier tour plus grand des deux tiers que la spire dont le sommet est obtus.

Longueur : 6 mill,— Diam. : 3 mill.

Loc. Dax. Faluns bleus de Cazordite. R. Je ne connais point d'analogue vivant de cette espèce. *** Teslia turrito-oblonga, elongata. 12. TORNATELLE PAPYRACÉE, T. papyracea. De Bast. ( PI. 6. fig. 32,33; 34, 35 ).

T. Testé ovato-elongatt , turrité , pellucidé , transversè eleganter suleaté ; sulcis regularibus punctatis ; anfractibus convexis ; columellé uniplicaté ; umbilico parvule.

( 272 ) Tornatella papyracea. De Bast. ne 5. pl. 1. f. 9.— Grat. Tabl, n.° 155. p. 196.

Varictas a.— Tesli majore, profundè sulcatd.

b.— Testé minore , fragiti, lœviter sulcaté. Tornatella intermedia. Grat. n.e 157.

Cette jolie Tornatelle , sans analogue vivant, est carac- térisée par un seul pli saillant à la columelle, et par des sillons transverses, réguliers et ponctués au fond, qui cou- vrent sa surface. La variété a, est grande, crassiuscule , et profondément sillonnée. Elle a 7 à 8 tours de spire con- vexes.

Longueur : 17 mill.-— Diam. : 3 ill.

La variété b. est plus petite, plus mince , et légèrement striée. 5 à 6 tours de spire; :

Longueur : 6 mill.— Diam. : 2 1/2.

._ Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. €.

15. TORNATELLE ALLONGÉE, T'ornatella elongata. Nob. (PL. 6. fig. 36 ).

T. Test turrito-elongaté, transversim sulcaté : colu-

melli uniplicaté ; anfractibus sub-complanatis. Grat. Tabl. n.° 156. p. 106.

Cette espèce a quelque ressemblance avec la variété b. de la Tornatelle papyracée; mais elle en diffère en ce que les tours de spire sont plus nombreux et presque applatis. L'ou- verture est ovale, le bord droit mince et tranchant ; le bord columellaire présente un petit pli: 10 tours de spire.

Longueur : 12 mill.— Diam: : 4 mill,

Je ne connais point d'analogue vivant de cette coquille , ni même d’analogue fossile.

Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. Gabanes, Mainot. €,

(27) 14. Tonnarece DE Danceras, 7. Dargelasii. De Bast. ( PL 6. fig. 37, 38 ).

T. Testà ovato-aciculaté ; lœvissimè striatà ; columellä uniplicaté ; anfractibus convexiusculis.

Tornatella Dargelasii. De Bast. n.° 6. pl. 1. fig. 1

Var. b.-— Testé turritä , sublævigatd.

Coquille ovale , allongée, turriculée, à peine striée , com- posée de 6 tours de spire , un peu convexes, le dernier tour égalant les cinq autres. Ouverture ovale, allongée. Un pli columellaire.

Longueur : 6 mill.— Diam. : 2 mill.

Cette espèce a été dédiée à M. le professeur Dargelas , par M. de Basterot. Elle est sans analogue vivant connu.

Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. A. Sau- cats, près Bordeaux. ( De Bast.)

15. TORNATELLE GRAIN D'ORGE, J'orn. hordeola, Férus. ( PI. 6. fig. 39, 40, 41, 42 ).

T, Testé ovato-conici, elongatä , lævigatd ; labro intùs striato ; columellé uniplicatà. Auricula hordeola. Lam. Anim. s. vert.— /4. Annal. Mus. 4. p. 436. n.o 5.— Lam. édit. de Desh. 8. p. 344. n.° 5.— De Féruss. Tabl. n.° 18. De Bast. n.° 2. Auricula hordeola. Desh. Coq. foss. Par. 2. p. 68. pl. 6. fig. 21, 22.— Defr. Dict. 3. suppl.— Grat, Tabl. n. 66. Var. b.— Testà magis elongaté , nitidä ; labro obsoletë striato. Var. d.— Test minore subconicé. Cette petite espèce fossile est l’analogue de celle de Gri- gnon et de Bordeaux. Elle est mince, lisse, fragile, com-

(274) posée de 6 à 7 tours de spire un peu convexes. L'ouverture est petite, ovalaire. La lèvre droite striée en dedans. Un seul pli columellaire. Longueur : 4 à 6 mill.— Diam. : 2 à 3 mill.

Loc. Dax. Faluns jaunes libres de Saint-Paul. C. Bor- deaux ; Grignon.

Genre XXX.— ACTÉE, ACTEON. Mowrronr.

Coquille conique , allongée ou cylindrique, turriculée, lisse ou longitudinalement sillonnée; ouverture ovale ou oblongue , entière , désunie supérieurement ; columelle n'ayant qu'un seul pli, quelquefois les traces d’un ombilic.

Annotations.

I ne peut être question ici du genre Actéon de la famille des Aplysiens établi par Ocken ; maïs il s’agit de l'extension de celui créé par Denys de Montfort, et dans lequel viennent se réfugier des coquilles difficiles à classer de la famille des Auricules , ou des Plicacés, telles sont quelques Tornatelles et certaines Auricules à test cylindrique, formé d’une série décroissante de tours de spire. Les coquilles que notre genre Actée comprend, sont donc toutes celles qui, ayant quelques caractères de l'ouverture des Tornatelles et des Auricules , sen éloignent cependant , parce qu’elles sont essentiellement turriculées , et que leur columelle n'offre qu'un seul pli.

Nous présumons que nos Actées sont toutes marines. Elles appartiennent aux terrains tertiaires supérieurs ; et les espèces au nombre de quatorze dans le bassin de Dax, m'ont Paru toutes nouvelles, excepté deux dont les analogues existent dans le bassin de Paris et de la Garonne.

t

(275) ESPÈCES. * Testa turrita lævigata. 1. ACTÉE BULIMOIDE , Acteon bulimoides. Nob. (PL 6. fig. 44, 45).

A. Testà turrito-cylindric4, lævigaté ; aperturä ovali,

uniplicaté ; anfractibus convexiusculis. Auricula turritella. Grat. Tabl. n.° 71.

Coquille très-petite , aciculaire, turriculée , composée de 10 à 12 tours de spire légèrement arrondis, lisses et brillants. Un seul pli columellaire.

Longueur : 7 à 8 mill. Diam. : 1 mill.

Loc. Dax. Faluns j dvi Mblopneux du Mainot , à Saint- Paul. C.

2. ACTÉE AIGUILLETTE, Âeteon acicula. Nob. ( PL. 6. fig. 46, 47). A. Testé turrito-cylindricé, lævigatà | nitidä ; aperturd brevi, ovatà ; columellé uniplicat& ; anfractibus planulatis.

Auricula acicula, Lam. Anim. s. v. n.° 6. tom. 7. p. 539. Id. Annal. Mug k 71 g:2,5. "> LS et ‘tom. 8. pl. 60. fig. 9.

Auricula acicula. Desh. Cog- fossil, Paris. t. 2. p. 71. n.° 8. pl. 8. f. 6, 7.— Lam. édit. de Desh. 8. p. 345. 6.— Grat. Tabl. n.° 93. p. 105.— Defr. Dict. sc. nat, t. 3. Suppl.

Pyramidella acicula. De Féruss. Tabl. n.° 12. p. 107.

On ne me reprochera pas, j'espère, d’avoir placé ici, l'Auricula acicula de Lam. Ses caractères l'éloignent du genre Auricule. Elle m’a paru appartenir préférablement ou genre Actéon.

La coquille est turriculée , aciculée , solide , assez épaisse, lisse à l'œil nu , et composée de 8 à ro tours de spire pres-

(276) que planes ; l'ouverture est petite , ovale , à bord droit tran- chant; le bord columellaire muni d’un seul pli saillant et torse. . ds se Longueur : 7 à 8 mill.— Diam. : 2 mill,

À Analogue parfait de VAuricule aiguillette fossile du bassin nn us à Dax. Mêmes faluns et même localité que la précédente. CC. Bordeaux. Grignon.

3, ACTÉE DOUTEUSE, Acteon dubia. Nob. ( PL. 6. fig. 48, 49, 50 ).

A. Test turrito-elongatà, levigatà nitidé, subumbili- catà ; aperturà subquadratd ; columellà uniplicaté ; anfrac- tibus subplanulatis. x

Auricula dubia. Grat. Tabl. n.0 74.

Var. b.— Suturis marginatis. Nob.

Espèce remarquable par son ouverture presque carrée. Un pli columellaire. Les traces d’un ombilic.— 9 à 11 tours de spire presque planes.

Longueur : 6 à mill.— Diam. : près de 2 mil.

Loc. Dax. Mêmes localités. C.

4. ACTÉE SUBOMBILIQUÉE, Acteon subumbilicata. Nob. (PL G. fig. 51, 59.)

A. Test turrüo-cylindrict, aciculaté ; subumbilicaté, nitidè lwvigaté ; apice obtusd ; aperturd oblongé ; anfracti- bus convexiusculis ; columellé uniplicaté.

Non Auriculé tmbilicata. Desh. et Dujard. Affinis Aariculæ aciculæ. Lam: Affinis Auriculæ dubiæ. Gr.

Var. b.— Aperturd subtetragonä. Nob.

Cette jolie Actée a de l’analogie avec les Actées aiguillette et douteuse, mais elle est plus grande, plus luisante ayant une dôuzaine de tours de spire , un peu convexes; les sutures

77 un peu enfoncées et le sommet obtus. L'ouverture est oblon- gue ; le bord ‘droit est tranchant ; Ja columelle est droite ayant un pli et les traces d'un ombilic, La variété 2. a l’ou- verture presque carrée, Longueur : 8 à 10 mill.— Diam, : 2 mill. Loc. Dax. Mêmes terrains. CC. |

3. ACTÉE TORNATELLE, Aeteon tornatella. Nob. ( PI. 6. fig. 53 à 58).

A. Testé turrito-cylindricä, nitidè Liga: columellé

uniplicaté ; aperturé ovat@; anfractibus convexiusculis. . Auricula 1ornatillis. Grat. n.° 75.

Vas, a.— Suturis mmarginalis. Nob.

Var. b.— Anfractibus planulatis. Nob..

Petite coquille turriculée , bulimoide, à tours arrondis, très-isses et brillants. L'ouverture ovale, oblongue rappelant celle des Mélanies. Un pli columellaire peu prononcé. La lèvre droite tranchante.— 8.à 9 tours de spire.

Longueur : 5 mill.— Diam. : 1 42.

Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Gaas. €.

6. ACTÉE BRILLANTE , Æeteon nitidula. Nob. (PL 6. fig. 59, 60 ).

A. Test turrito-cylindricé , abbreviatà, lœvi , ritidulé ; ‘aperturé oblongé ; columellé uniplicatd ; labro crassiusculo intès dentato,

Auricula nitidula. Grat. Tabl. n.0 76.

Charmante petite espèce bien caractérisée par la lèvre droite épaisse et dentée à l'intérieur, Un pli saillant colu- mellaire. 6 tours de spite convexes, lisses, brillants ; le som- met -obtus.

Longueur : 3 à 4 mill.— Diam. : 1 1/2.

Loc, Fossile à Dax. Mêmes faluns. À.

(278) 7. ACTÉE INCERTAINE, Acteon incerta. Nob. ( PL 6. fig. 61 à 64).

A. Testà turrito-conicé , levigaté ; aperturé ovatà; colu- mellà uniplicatà ; labro dextro acuto ; cab convexius- culis.

Affinis Acteonis nitidulæ. Var. b.— Testä conico-elongaté ; anfractibus planulatis. Acteon pygmœæus ? Lea, pl. 4. f. ro.

Cette espèce a de l’analogie, pour la forme et la taille, avec lActée brillante ; mais elle en diffère en ce que le pli de sa columelle n'est pas aussi saillant , et que l’intérieur du bord droit n’est point denté.— 7 à 8 tours de spire un peu convexes et lisses.

Longueur : 5 mill.— Diam. : 1 3/4.

. La variété b. est conique, allongée, Elle se rapproche Fr VActeon pygmœus de M. Lea , qu’on trouve à Alabama , daus l'Amérique Septentrionale.

Loc. Dax. Faluns jaunes de Saint-Paul. A.

8. ACTÉE ÉPINE, ÆActeon spina. Nob. ( PL 6. fig. 65, 66. ) A. Testä aciculari , turrito-cylindricé , nitidé , lævigatà ; aperturé oblongà, uniplicaià ; anfractibus convexis. Pyramidella spina. De Férussac. Auricula spina. Desh. n.° 9. p. 71. pl. 8. fig. 10, 11. Grat. Tabl. n.° 77. p. 106. Bulimus acicula. Dubois, Wolhin. pl. 3. fig. 49, 50. minime, Draparnaud. Variété b.— Anfractibus planulatis. Analogue incontestable de l’Auricule épine du bassin de Paris. Coquille allongée , aciculée , très-grèle , turriculée , lisse,

(

brillante , ayant 12 à 13 tours de spire convexes ; les sutures bien prononcées. L'ouverture très-petite, oblongue ; le bord columellaire court et à un seul pli vers le milieu, . Longueur : 4 à 5 mill —— Diam. : 3/4 mill.

La variété b. a les tours applatis.

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. CC. Parnes { Desh. ). Wolhynie ( Dubois ).

| ** Testa turrita, longitudinaliter sulcata. 9. AcTÉE TÉRÉBRALE, Acteon terebralis. Nob. ( PL. 6. fig. 67, 68 ).

À. Testi turrité , cylindrico-elongaté , nitidi , sub-um- ratés verticaliter costatä vel sulcaté ; basi transversim ; subtetragont ; labro columellari, unipli- catä. hotte terebralis. Grat, Tabl. n.o 88. Au Turbo gracilis? Brocc. pl. 6. f, 6. . Var. a. Testé majore; anfractubus varicosis subrotun- datis ; labro dextro marginato. Var. b. Tesià minore, eburned ; anfractubus subplanu- latis ; labro acuto.

Cette belle coquille a l’aspect d’une vis. Elle se fait remar- quer par son vernis brillant, par les côtes verticales et les sillons PRES a sur la surface des tours de spire. Les côtes

, très hées et fort régulières. On aperçoit dans les silos drahnéé fines stries transverses , surtout vers la base de la coquille. Les tours de spire , au il de 12 à 14, sont arrondis et munis de grosses varices dans la variété a. Ils sont planes et dénués de varices dans la variété b. La suture est bien prononcée. L'ouverture est subqua- drangulaire. Le bord droit marginé à l’intérieur dans la première variété, et tranchant dans la seconde. Le bord columellaire est raccourci, ayant un seul pli au sommet.

s]

{ 280 })

Longueur de la var. a, : 20 mill.— Diam. : 3 à 4 mill.

Long. de la var. b. : 12 mill.— Diam. : 2 1/3.

Cette espèce m’a paru nouvelle. Elle ne se rencontre que dans les faluns bleus, jamais dans les jaunes. Je ne lui con- nais pas d’analogue vivant. |

Loc. Fossile à Dax ; à Saint-Jean-de-Marsac. C.

10. AcrÉe A PETITES CÔTES , Ac/eon costellata. Nob. (PL 6. fig. 69, 70 ).

A. Testä turritä , cylindrico-elongatä, longitudinaliter costellatä ; apertur& sub-ovaté ; lubro dextro intùs sub- striato ; costellis elevatis , aliquandd duplicatis.

Auricula costellata. Grat. tabl. n.° 99.

Cette jolie Actée , malgré sa ressemblance avec l’Acteon terebralis , doit être regardée comme une espèce particulière, à raison des petites côtes saillantes et assez distantes qui “couvrent sa surface. L'ouverture est ovalaire , ayant le bord droit légèrement strié à l'intérieur. pli de la columelle est très-faiblement prononcé.— 11 à 12 tours.

Longueur : 8 à 10 mill.— Diam. : 2 mi

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. À. 41. ACTÉE INTERMÉDIAIRE, Æcteon intermedia. Nob.

( PL 6. fig. 71, 72 ).

A. Testâ turrité, conico-elongatà , longitudinaliter cos- tatà , transversim tenuissimè striatä ; anfractibus rotundatis, sæpiùs varicosis; aperturd ovali ; labro acuto, internè sub- marginalo.

Au premier abord , on prendrait volontiers cette espèce pour une variété de l’Acteon terebralis dont il a quelques caractères principaux : néanmoins elle en diffère, en ce que les tours de spire sont convexes au lieu d’être aplatis. On y remarque en outre des stries transverses, très-déliées, très

( 28r ) rapprochées et quelques varices résultant des arrêts de l’ac- croissement. Cette coquille n’a pas l’aspect brillant de l4crée térébrale.— 10 tours de spire. Longueur : 8 à 11 mill.— Diam, : 1 à 2 mill. ÆZoc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. R.

12. ACTÉE GRÊLE, ÆActeon gracilis. Nob. ( PL 6. fig. 73, 74 ).

A. Test turrito -elongaté, aciculaté , longitudinaliter striaté ; anfractibus convexiusculis, obscurè marginatis ; sulcis confluentibus , obliquis, profundis; aperturt ovali , uniplicaté.

Auricula gracilis. Grat. tabl. n.° 8r. Turbo gracilis ? Brocchi.

Coquille très-grêle, turriculée, composée de 14 à 15 tours de spire un peu convexes et longitudinalement striés, Les sillons sont obliques légèrement courbés aux deux ex- trémités. L'ouverture est ovale, inclinée de droite à gau- che, ayant son bord droit tranchant et la columelle à un seul pli. On découvre les traces d’un ombilic,

Longueur : 10 mill.—- Diam. : 2 mi

Loc. Dax. Faluns bleus de Gaas. C.

43. ACTÉE FAUSSE-AURICULE , À. pseudo-auricula, Nob. ( PI. 6. fig. 75, 76).

A. Testé aciculari, turrito-cylindric4 , longitudinaliter striati ; anfractubus planulatis ; japertur4 ovatà ; columell&

uniplicatà. Auricula pseudo-auricula. Grat. tabl, n.o 82. Affinis Turb. gracilis. Broc. .

Cette coquille a de l'analogie avoc: l'Acteon gracilis. Elle est grêle, aciculée, turriculée et longitudinalement striée <omme elle ; mais elle en diffère en ce que ses tours de spire

{ 282 } sont moins nombreux ( 9 à 10) et planes, au lieu d’être arrondis. Les stries longitudinales sont aussi beaucoup plus faiblement prononcées , et droites. Longueur : 5 à 7 mill.— Diam. : 1 mill. 1 /3. Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. C.

Ah. AcTÉE PYGMÉE, Æeteon pygmæa. Nob. (PL 6. fig. 77,78 ).

T. Testé parvul , cylindricé , subturrité ; longitudinn. liter costaté ; anfractibus convexiusculis ; transversim stria- tis ; aperturd ovato-elongaté ; columellä sursèn uniplicatä.

Cette jolie coquille est oblongue , allongée, turriculée , Jongitudinalement cotellée. Les tours de spire , au nombre de sept, sont un peu arrondis , obscurément et transversa- lement striés. Ouverture ovale. Un pli columellaire saillant vers le haut.

Longueur : 3 à 4 mill.— Diam. : 1 mill. à 1 1/2.

Loc. Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint-Paul. RR.

Genre XXXI.— PYRAMIDELLE , PYRAMIDELLA. Lam.

Coquille lisse , conique , turriculée , à tours de spire nom- breux, égalisés. Ouverture ovale, courte, entière, à bord droit tranchant; columellle saillante , inférieurement garnie de trois plis transverses, le supérieur plus prononcé, Oper- cule fragile.

Annotations.

Les Pyramidelles sont des coquilles marines de la famille des Plicacés, lisses, polies , brillantes , formées de tours de spire nombreux , étroits et applatis. On en connait cinq es- pècse vivantes , toutes des mers des pays chauds ( Lamarck },

ae ds À a og D apnée ui St dd - chft di SEE ES

( 283 ) et sept espèces fossiles ( Defrance) , provenant des terrains de sédiment supérieur, à l’exception d’une seule qui paraît exister dans la craie ( Deshayes ) (1). Le bassin tertiaire de Dax en renferme trois espèces : dut analogues à Bordeaux, une à Paris , et une espèce nouvelle,

ESPÈCES.

1. PYRAMIDELLE EN TARIÈRE, Pyramidella terebellata. (PL 6. fig. 79, 80 ).

P. Testà conico-elongalä , turrit&, splendente, læviga- tissimd ; aperturé brevi, ovato-angusté ; columellä triplicatä ; labro acuto; anfractubus planulatis.

Pyramidella terebellata. Férus. Tabl. n.°10. p. 107. De Bast. n.° 2. p. 26. Grat. Tabl. n.° 160.— Defr. Dict. sc. nat. t. 44. p. 135.— Desh. és foss. Par. t. 2, p.191. pl. 22. f. 7-8. Auricula terebellata. Lam. Anim. s, v.t. 7, p. ho. n.° 7.— Lam. Annal. Mus. t. 4.-p. 436. 7, et tom. 8. pl. 60. f. 10.— /d. Lam. édit de Desh. 8. p. 346. n.° 7. Defr. Dict. cit. t. 3. Suppl. n.° 5. p..134* Turbo terebellatus ? Brocc. Conch. 2. p. 383. n.° 33. 9 à 10 tours de spire. Longueur : 10 à 14 mill.— Diam. : 3 1/2. Aualogue parfait de celle de Paris, de Bordeaux, d’An- gers, de la Touraine. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes sablonneux de Saint- Paul. C.— Grignon, Houdan, 'Courtagnon, Parnes, dans le calcaire grossier. Italie , Volterra ?

(1) M. Hœninghaus a constaté à Rattingen, dans le groupe car + bonifère, une espèce de Pyramidelle ( P. antiqua ).

( 28 M. de Férussac observe que cette coquille paraît si voi- sine de la Pyramidelle palangule vivante , qu’on la prendrait pour son analogue fossile. Celle-ci en diffère néanmoins.

2, PYRAMIDELLE PETITE MITRE, /yramidella mitrula. ( PL. 6. fig. 81 ).

P. Testä conico-elongatt , turriculi, nitidissimä; an- Jractibus convexiusculis; aperturä brevi; labro crenato ; columellä triplicatà.

Auricula mitrula. De Bast. n.° 1. p. 26. pl. 1. f. 5.— Id. De Férus. Tabl. n.° 8. p. 107. An varietas potiès Spec. præcedentis.

Les ‘traits de conformité de cette espèce avec la précé- dente, pourraient la faire confondre : cependant elle en diffère , en ce qu’elle est plus allongée , plus brillante ; les tours de spire sont moins applatis et les sutures plus pronon- cées. La lèvre droite est crénelée à l’intérieur.

Loc. Dax. Faluns bleus de Saint-Jean-de-Marsac. C.

Environs de Bordeaux ( Dargelus ).

3. PYRAMIDELLE STRIATELLE , Pyramid. striatella. Nob. ( PI. 6. fig. 82, 83).

P. Testà minimé, gracili, nitidè lævigatà , longitudina- liter substriatä ; anfractubus planulatis ; aperturd ovali ; columellà biplicatä.

Acteon striatus ? Lea, pl, 4. f. 100.

Cette Pyramidelle est suffisamment caractérisée par les fines stries longitudinales qui couvrent les tours de spire et par la duplicature de la columelle. 9 à 10 tours.

Longueur : 5 mill.— Diam. : 1 1/2.

Loc. Fossile à Dax. Faluns bleus de Gaas. R.

( 285 )

RÉSUMÉ des Rapports numériques entre les espèces fossiles des Mollusques de la famille des Plicaces, du Bassin de l'Adour, et les espèces actuellement

vivantes. $ ——"0S © PLICACÉS. 1. AURICULE...…. 5 espèces ( 3 nouv. }, 2 analog. vivants 2. AURICULINE, .. 2 €sp., (1 nouv.), 1. id. 3. TorxaTeuze.. 15 esp.,. (6 nouv.), 2 id.

4. AGTÉE......…. 14 esp., (12nouv.), sans analog. viv. id.

5. Pyrammezze. 3esp., (1nouv.),

Tora : 5 genres, 39 espèces, dont 23 nouvelles , et 5 ayant leurs analogues vivants.

La proportion relative des espèces nouvelles de la famille des Plicacés avec le nombre général du bassin de l'Adour , est donc : : 1 : 1 “f/,3, par conséquent très-voisine des */3.

Et celle des analogues vivants, au nombre précité, presr que le ‘#.

car5:39::1:17 #5.

( 286 )

EXPLICATION DE LA PLANCHE VI.xe

3. Aunicuze pe Jupas, Auricula Judæ. Lam.. 254, Grandeur naturelle. 2. AURICULE MARGINÉE, Auricula marginalis. Nob.— Grand. nat. 256, 3. Aumcuse pois, Auricula pisum. Brocchi.. 256, Grandeur naturelle. 4. AURICULE À DEUx Puis, Auricula biplicata, Nob. Grand. nat. 257, Varietas. a. major. Nob. Grand, nat. . 5 Zd..… Var. b. minor. Nob. Grand. nat. 6, 7. AURICULINE GRIMAÇANTE , Auriculina rin- gens. Nob. 259, Var. a. major. Nob. Grand. nat. g- Var. &. minor. Nob. Grand, nat. 9. Var. c. Nob. Grand. nat. 10. ÂAURICULINE VENTRUE, Auriculina ventri- cosa, Nob. 261, Grandeur naturelle, 11. TonnaTeuse racuerée, Tornatella punctu- lata. Féruss.. 263, Grandeur naturelle, 12. Id. Var. b. ventricosa. Nob. Grand. nat. 13. ToRNATELLE GLOBULEUSE, T'ornatella sub- globosa, Nob. 264, Grandeur naturelle.

Pages, N.as

2:

P

( 287 )

Figures. Pages. Nos

14. ToRNATELLE rasciée | T'ornatella fasciata.

Lam.— Grand. nat. 264,

15. TonnaTELLE ENFLÉE , Tornalella inflata.

Féruss... 265, 4. Grandeur naturelle.

16, ToRNATELLE sILLONEÉE, T'ornatella sulcata. Féruss. 266, 5.

Var. à. sillons distants. Nob. Gr. nat.

17. Id. Var. b. sillons confluents. Nob. Gr. nat. 18. ToRNATELLE semI-sTRée, T'ornatella semi- striata. Féruss. 267, 6.

Grandeur naturelle. 19. Zd. Var. a. Nob, Grandeur naturelle. 20 4. Var, b. Nob. Jd . id. 21. Id. Var. ce. Nob, Id. id. 22. ToRNATELLE MILIOLE | T'ornatella miliola. Féruss.. 268, 7. Var. a. Nob. Grandeur naturelle. 23. Id. Var. b. Nob. Grand. nat. 24. TOoRNATELLE LISSE , Tornatella levigata. Nob.— Grand nat. 269, 8. 25. Id. Var. b. grossie. 26. TonnaTELLE ovaLE, T'ornatella ovalis. Nob. 270, 9. Grandeur naturelle. 27. : TORNATELLE sTRIATELLE, T'ornalella ‘stria- tella. Nob. 270, 10. Grandeur naturelle.

29. La même variété grossie. La.

Eigures

( 288 ) a Pages, Nos ToRNATELLE TREILLISSÉE, T'ornatella cancel- lata. Nob. Grand. nat. 271, 11. Idem. Grossie. ToRNATELLE PAPYRAGÉE, Z'ornatella papy- racea. Bast. 271, 12. Grandeur naturelle. - Idem Var. a. gréle. Nob.— Grand. nat. Idem. Var. b. minor. Nob.— Gr. nat.

La variété D grossie.

. ToRNATELLE ALLONGÉE, T'ornatella elongata.

Nob. Grand. nat. 272, 1% ToRNATELLE DE DARGELAS, Z'ornatella Dar- gelasiü, Bast. 273, 14. Grandeur naturelle. Idem... Var. b. Nob... grossie. Tonnerre GRAIN D’oORGE, l'ornatella hor- deola. Férus. 273, 15. Grandeur naturelle. Idem. Grossie. Idem. Var. b. subconique. Nob. Grandeur naturelle. La variété D. grossie. ToRNATELLE OVALE , T'ornatella oi. Nob,— Grossie.. 270 9. ACTÉE BuLIMOÏDE Acéeon bulimoides Nob... 275, 1: Grandeur naturelle. Idem. Grossie, ACTÉE AIGUILLETTE, Acteon acicula, Nob... 275, 2. Grandeur naturelle. Idem. Grossie.

Figures.

48.

49. 50.

of.

( 289 )

Pages,

ACTÉE DOUTEUSE, Acteon dubia. Nob....... 276,

Grandeur naturelle. Idem. Grossie.

À

Idem. Var. b. marginalis. Nob. Grossie. La » r PT) L A

w

Nob.— Grossie.. 276, Idem. Var. b. Nob.— Grossie. ACTÉE TORNATELLE, Acleon tornatella, Nob. 277,

Grandeur naturelle. Idem. Grossie.

Idem. Var, a. Nob.— Grand. nat.

La même variété grossie.

Idem. Var. b. Nob. —Grand. nat. La même variété. b. Grossie.

ACTÉE BRILLANTE , Acteon nitidula. Nob... 275

Grandeur naturelle.

Idem. Grossie.

ACTÉE INCERTAINE, Acteon in

certa. Nob....…. 278

Grandeur naturelle.

Idem. Grossie.

Idem. Var. b.— conique La même variété grossie. ACTÉE ÉPINE , Acteon spina.

. Gr. nat.

Nobh 278 :

Grandeur naturelle.

Tdem. Grossie.

ACTÉE TÉRÉBRALE, Acteonterebralis. Nob.. 279;

Grandeur naturelle.

La même grossie.

ACTÉE À PETITES CÔTES , Acteon costellata, 280, Nob.— Grand, nat.

La même grossie.

N.os

3

10.

Figure 71.

72

( 290 )

Grandeur naturelle. La même coquille grossie,

Pages.

Se ACTÉE INTERMÉDIAIRE, Ac{eon intermedia. 280,

73. Acrée GRÈLE, Acteon gracilis. Nob.. GromtO! »

74

Grandeur naturelle. Idem. Grossie.

75. AGTÉE FAUSSE-AURICULE, ÆActeon pseudo- auricula. Nob. 281,

76.

21

78.

Grandeur naturelle. La même espèce grossie.

ACTEE PYGMÉE , Acteon pygmea. Nob....... 282,

Grandeur naturelle. La même espèce grossie.

79. PYRAMIDELLE EN TARIÈRE. Pyramidella te- rebellata. Féruss. 283,

80.

82,

83.

Grandeur naturelle.

Id. Var. b. éburnée. Nob. Grand, nat. 81. PYRAMIDELLE PETITE MITRE , Pyramidella mi-

Grandeur naturelle. -

trula. Bast. 284,

PYRAMIDELLE STRIATELLE, Pyramidella stria-

la. Nob

284 ,

Grandeur naturelle. La même espèce grossie.

Bordeaux , le 1 Octobre 1838.

GRATELOUP.

N.os II,

12.

14,

14.

2

( 291 ) - TABLEAU STATISTIQUE

DES COQUILLES UNIVALVES FOSSILES TROUVÉFS DANS LES COUCHES TERTIAIRES DU BASSIN DE L'ADOUR ( environs de Daz ).

Den

Le Tableau que je publie en ce moment , offre la totalité des coquilles appartenant aux Mollusques Ptéropodes, Gas- téropodes et Trachélipodes , qui jadis ont vécu durant la période tertiaire sur les côtes de cette portion du continent du Sud-Ouest de la France, qui constitue aujourd'hui le bassin géologique de l’Adour. Ces débris fossiles , ensevelis et dispersés dans les différents étages des terrains marins grossiers ou suprà-crétacés de ce bassin, en composent la surface : aussi, ce tableau doit-il être considéré comme le résumé numérique des découvertes que jai pu faire dans la formation tertiaire , touchant les coquilles univalves, dont la description a déjà paru dans les Acres de la Société Lin- néenne.

La classification que j'aiadoptée dans ce travail , est celle de Lamarck ; la même que celle que j'ai suivie dans mon Prodrome de la Conchyliologie fossile du bassin de l’Adour. En jettant un coup-d’œil sur ce tableau, on distinguera d’abord le nombre de genres, celui des espèces appartenant à chaque genre. Puis, on y verra la quantité d’analogues actuellement vivants ; et parmi ceux-ci, on distinguera le nombre des Mollusques terrestres et fluviatiles, et enfin, ceux qui vivent, soit dans l'Océan d'Europe et le golfe de la Gascogne , soit dans la Méditerrannée , soit dans les Mers équatoriales , etc.

Ensuite, dans les colonnes consacrées aux analogues fos- siles, on y trouvera l'indication comparative des espèces , ou en d’autres termes , le nombre différentiel , constaté jus- qu’à ce jour, pour chacun des principaux bassins tertiaires

(092 ) européens , tels que ceux de la Garonne , du midi de la France , de l'Italie, de la Touraine, de la Seine , de l'Au- triche, de l’Angletérre , etc.

De plus, ces différentes combinaisons m'ont mis à même de fixer le nombre d'espèces particulières, propres au bassin de l’Adour , et pour ainsi dire caractéristiques, que j'ai indi- qué dans la dernière colonne de mon tableau.

Tous ces éléments zoologiques , ayant été ensuite rappro- chés et comparés soigneusement , il m'a été facile de dresser, non-seulement un Résumé général, fondé sur la totalité des Univalves fossiles du bassin adourien, et par conséquent d'arriver à l'aide du calcul , à des rapports numériques, entre les espèces fossiles de Dax et les analogues vivants, et ceux des fossiles du même bassin avec les analogues égale- ment fossiles des autres bassins; mais encore de déduire de ces rapports des conclusions , touchant l’âge relatif du bassin de l’Adour , et d'établir aussi une suite de corollaires sur les caractères plus ou moins analogiques des bassins entre eux.

Il faut pourtant avouer que ces proportions , très-exactes pour le moment, ne peuvent point être regardées comme tellement rigoureuses , qu’elles ne puissent éprouver un jour

elques variations, car de nouvelles recherches venant à augmenter le nombre des espèces, pour chaque bassin, il est évident alors que les rapports devront subir des chan- gements, Néanmoins , je ne pense pas que ces changements puissent affaiblir ni altérer la nature des conséquences qu'il m'a été permis d'établir.

Enfin , dans le but de compléter davantage ce tableau statistique , j'ai senti la nécessité de donner à la suite de ces explications , l'énumération des Mollusques Univalves vivants, dont les analogues fossiles existent dans les terrains marins tertiaires du bassin de l’Adour. On aura, ainsi, les preuves matérielles de l'exactitude que j'ai cherché à répan- dre dans cet ouvrage, qui doit servir de complément à mes publications,

(293) ÉNUMÉRATION DES MOLLUSQUES UNIVALVES VIVANTS,

Dont les analogues fossiles existent dans les terrains marins tertiaires du bassin de l' Adour ( environs de Dax }.

1. MOLLUSQUES TERRESTRES.

+ Acnarina acicula , Lk. Grat. n.° 1.pl. 4. f, 93, 24. France, Dax. buccinula, Grat. n.° 2. pl. 4. f. 25, 26. Espagne , Catalogne. on lubricus , Drap. Grat, n.° 1. pl. 4. f. Fr France, ro Heux nemoralis , Drap. Grat. u.° {. pl. 4.f Id. _ hortensis antiqua (H. reboulii. Duj.), ee n.° 2. pl. À cr splendida antiqua, Grat. n.° 3. pl.4.f. 3. France mérid. variabilis, Drap. Grat. n.° 8. pl. 4. f. 6. France , Dax. + Pura quadridens antiqua, Grat. n.° { pl. 4. f. 15. Id. . Succixea amphibia, Drap. Grat. n.° 1. pl. 4. f. 31, France, Das.

dd hic

-RÉCAPITULATION.

Le nombre total de coquilles terrestres fossiles à Dax, est de 22 espèces. Celui des analogues vivants, de 9.

La proportion est donc un peu moins de la 1/2.

MR FORCE & 7

2. MOLLUSQUES FLUVIATILES.

I. Aémeuza Judæ , Lk. Grat, n.° t. pl. 6. f. 1. Grandes Indes. Malacca. marginalis , Grat. n.° 2. pl. 6. f.2. Id. ( mon cabinet }. 3. Exuvea ovata, Drap. Grat, n°° 3. pl. 4. f. 35. France, Dax.

( 294 ) 4, Lvunea auricularia, Drap. Grat. n.° 4. pl. 4. f. 34. France, : 38 5, palustris, Drap. Grat. n.° 5. pl. 4. f. 36. Id.

6. fragilis, Wood. Grat. n.°6. pl, 4.f. 37,38. Id.

7. Mezanorsis drames Fér. Grat. n.° 6. pl. 4. f. 52, 53. Espag. Grèce. 8 tata, Lk. Grat, n.° 5. pl. 4. f. 57. Fleuve Oronte. Séville. 9 Dour: Fér. Gr. n.° 3. pl. 4. f. 51. Andalousie , Séville. 10. Nerrrina fluviatilis, Lk. Grat. pl. 7. f. 1 à 5. France, Dax.

11. picta, Fér. pl. 1. (fossil. ) f. 4 à 7. Les na Amérique. 12. virginea, Lk.n.° 18. Grat. pl. 7. f. 25.6. Amér. St-Doming. 13. Pazupixa achatina , Lk. Grat. n.° 1. pl. 4. f. 39. France,

D 14. pusilla, Desh.n.° 15 pl. 16. f. 3, 4. Id., és la Rochelle. RÉCAPITULATION. Nombre total des espèces fluviatiles à Dax 48. Nombre des analogues vivants 14.

La proportion de ces derniers surpasse un peu le 1/4.

CÉRRXE

5. MOLLUSQUES MARINS.

1. Ancrcrar glandiformis , Lk. 1. Brong. Vic. pl. 4. f. 12. ue indien. on cabinet ). canalifera , Lk. 5. Encyc. pl. 393. f. 3. Océan ind. (mon cab.). : Auricuuina ringens , Grat. n.° {. pl. 6. f. 6, 7. Méditerranée. 4. Buccinuu politum, Lk. 20. Bast. pl. 2. f. ti. Sénégal. Océan indien. 5. Linnei, Payr. pl. 8. f. 10, 11, 12. Méditer., Adriatque. mulabile, Lk.22. Born, t.9, f. 13. Médit. Adriat. { Rénier)- reticulatum, Lin. List. t. 966, f, 21. Océan europ. Côtes du golfe de Gascogne. 8. inflatum , Lk. 93. Mart, 2. t. 38. f. 387, Méditerr. 9- Buzra lignaria , Lin. Grat. n.° 1. pl. 3. f. 1, 2. Oc. eur. Médit. Adriat. 10, truncatula, Brug. Grat. n.° 5. pl, 3. f. 8, 9. Oc. eur. Médit. Adr. ( Plancus ). 11. utriculus, Brocc. Grat. n.0 7. pl. 3. f. 14,15. Oc. eur. Méd. Adr. 12. miliaris, Brocc. Grat. n.° 8. pl. 3. f. 17. Médit. Adr. ( So/dani). 13. convoluta , Broec. n.° 17. pl. 3. f. 37. 38. Médit. { Brocchi).. 14. cylindrica, Brug. Grat. n.° 18. pl. 3, f. 39 , 40. Mers du Sud' (Wood. ):

2e

15.

%

{ 295 ) Buiza acuminata , Brug. Grat. n.° 90. pl. 3. f. 43, 44. Médit. Adr, ( Plancus ).

- Buiuixa Lajonkaireana , Bast 1, Grat, pl. 3. f. 45, 46. Méd, Oc. eur.

esh. ). . CazvrrRea sénensis, Desh.Grat. n.° 5, pl. 92. f. 25 à 28. Oc. eur. ind. et

Amér. Côtes de France, Médit.

costaria., Grat. n.°2. pl. 2. f. 13, 14. Oc. ind. Côtes de Tran- quebar. ( Wood. ).

—. trochiformis, Lk. Grat. pl. 2. f. 1 à 11. Oc. ind. ( mon cab. }.

muricala , Bast. Grat. n.° 6. pl. 2.f. 29 à 30. Médit. Adriat. Ginnani ).

deformis , Lk. Grat.n.° 7. pl. 2. f. 34 à 36. Oc. ind. (Defr.).

: ef x bles deperditus , Brug. n.° 80. Brong. Vic. pl. 3. f. 1. Oc. pacifique. ( Lam. ).

tessellatus, v.b. Lk. n.° 48. Enc. pl. 326. fig. 9? Oc. indien. —. nicobaricus ? Lk. 4. Enc. pl. 318. f. 9. Côles de Nicobar.

332... . ind. —— : puncticulatus, v. a. Lk, 114. Encyc. pl. 331. fig. 2. Chine. Médit. matulosus , Grat. Tabl. 635. Encyc. pl. 331 , f. 8. Oc. —: striatulus , Brocc. n.° 13. pl. 3. f. 4. Médit. Adr. mere Cnerinuza unguiformis , Lk. 4. Grat. n.° 1. pl 1. f. 83. Oc. eur. Médit: Oc. ind. Côte de Barbarie. Sandalina , Desh. Oc. ind. Nouvelle Zélande. Cassiparta crumena , Brug. Enc. pl. 406. f. 2. Oc. ind, —_ cithara , Desh. 4. Broc. pl. 5. f. 5. Oc. ind. . Roder: Brug. Enc. pl. 406. f. 3. Oc, ind.et Afric. echinophora, var. Lk. 1. Enc. pl. 405. Médit. Adr. sie saburon, Lk. 21. Adans. pl. 7. f. 8. Oc. eur. ind. et afric. Golfe de Gasc. Médit. areola, Lk. 9. Enc. pl. 407. f. 3. Oc. eur, ind. Méd. Gol. de Gase. Rufa, Lk. 13. Seba, 3. t. 73.8 3-6. Oc. siriata, Grat. Enc. pl. 405. f. 2. Oc. ind. pr” bi-sulcata, Desh. Oc. ind. Sénégal. elegans , Grat. Tab. 480. Martin. 2. t. 34. f. 353: Oe. ind.

. Cancezzarra cancellata , Lk. 6. Adans. pl. 8. f, 16. Oc. ind, et Afric.

Médit. Sénég. ( Olivi). acutangularis , Lk. Bast. pl. 2. f. 4. Sénégal ( Dujard ). piscatoria , Brocc. n.° 8, pl. 3 f. 12. Oc. ind. { Lin. ). Clé lima , Lk. 35. Oc. améric. Guadeloupe. Golfe de Gase. perversum, Lk. 36 Brocc. t. 9.f. 18. Oc. eur. Méd. Adr. 6

(296 ) 4 CR: ülucoides ; Olivi:° Svilla }°t. 16, f.° 1. Oc:" afric:( Adähs, )l Méditer. pe Oliv. 2 4: Latreillei, Payr: pl:7. f: 9.10. Médit. Corse; * 49. alucaster , Brocc. t. 10. f. 4 Adriatique { Rénier ie 90. 0 = es =. sg Brocc. t.: 9: ‘f.. 17.Oc.amér: /Brug.), ROM cer É Adriat. ( Oliv. ). b25 ! rire Lk. 18. Eos pl 445: f. 1: Nouy.-Hollande, Sun. dE sm (L Mi: J. Bois" nest up me unes Grat. Tabl. n°277: Oc:' ind. -Malabar. Jorrb£ Hi {mon-eab. ). "53. ares) terebellum , Brocc. SC 9. f. 22. Oc. ind. { Bonanni). 54. CiPrÆa 2e Lk. ta Mart. 451.1 £..310: 0e. es Amér. Médie

Golf: de Gasc. 55.1 .sœn. ‘coccinelle, Lk. 16. Me, pi. 356. | 4 4 dé: eur. À: 2 de Gas.

£

56 —:Annuluis, Lk. 61: Mart. 1!::1. 24: f. 239! Oc. ind Hes Moll. Méd. 57. —,1/ynxt ,'Lk. 99, Enc: pl. 355. €:8. Où: ind: Malabar:

58. Isabella, Lk. 3. Bt. pl. 355. f. 6. Oë..inde Mainbiar)fnon-cabè J. 59 ue: re Sowérb.: Brong. Vic: pl. 3% f; 9. Ocind:Malabar. °° 60. = mus, Lk. 12. Mart. 1: t, 23. f. 222, Oceur:amér, Méd. (m. c'). 61. perte Lk. 45. Mart.1.t 24. €:241; Oé. ind: Malabar-{w. 9. 62. © —. hirundo , Uk. 39. Mart. 4. t. 98. f. 282..Oc. ind. Java: Malabar. 63. 211 duclosiana , Bäst. 6. pl. 4. f. 8. Oc. ind. { mon cab.)

64. staphylæa, Uk: 55. Mart. 1 t. 99, f. 3143. Oc. ind.

65. flaveôla, Lk. 42. Mart. 1: t: 31.1, 335. Oc. ind.

66. nucleus; Uk. 57. Enc. pl. 355: f. 3: 0e. ind. Mer pacifique.

67. mmsensge solaris, Lk. 3. Chemin. 5::4. 173, f. 1700. Oc. ind. amér. Méd 68. mme er Vic. D. distort& Ek.2:). Ch.5. t, 175° Mon sie do f. 1737: Brésil. {mon cab. ). 69. © 2 marginata, + Annal. mus. 8. pl. 36. f. 6. Médit.

70. Erunxa spirätal, Ek: 3. Ent. pl! 401. f..2. Oë. ind. Malabar, Ceylan. :: 71. Euarcrnuza véhen=spe De. “Grat. 1. —. L ES se A4 noie

‘Amér. Adriat.. 72, —— one mntn is @, pli. 16 15; 16. Oc. die (Woed.) 0 73. gp mäünütà , Gr: 2: pl. 1,119. Octetr. Côtesde France, (Lami): 74:12 cost@ria, Desh, Gr. 2/pk 1.1. 20,:%; Mers-du Sud: (#..6:)- 75. 0e sogreca. Uk. Gr. 1. pl. 1. f. 17, 18. Oc. eur. afr. Golf. de Gase

a

olypeata, Gr. 5: plis 1193.24, Médit: (mon cab.), L>

77 ve Me <9 1.56 æ, 28. On eur, Côtes d’Angl. A5) sque \ «(#Food. }:!

78: LE meliérahéé , és Bot IH. “. 30. Méd. déd(Desh. Gray.}}

295 ) 79. FascioraniA afer, Wk.:29.: Adans.-pL 8. f:18: Sénégal ( Adans. x 80.1: +: ‘clandestin®, De: Blainv. pli 45. f.2 “ind 81. _crätéculala;Lk: 18. Ene, pl: 429.1, " Oc. afrie. 82. Fusus Zgvatus, Bast: pl'4 f: 21.:Côtes de-France: Golf. Gase. 0e. eur. —"\rostratus , Olivi: Médit. ( Dujardin). 84. | lignarius , Uk, 24: Enc: 424: f. 6. Oe..eur. Médit. Adriat.

85:1— bnéainGsles; Brocc. pl. pl. 8:f. 21. Méditer: Adriat. ( Rénier). 86. daruéi terebellata , Gr. 1. pl. 5. f. 15,16. ( Bulim. terebellat. Lx. ). Oe. ind,

87. BErroupsi aiberti, Desh. Oc. amér: Nicobar (Chem. ). $ 88. Mancineiza Donovani , Payr. pl. 8. f. 96, 27. Médit. Corse. ( Payr.). 89 +) miliacea, Dujard. Médit. (Dijärdin) Sénégal. { Des). 90, cypræola , Brocc. 95. pl. 4. f. 10. Oc. ind. Amér. Adr.

91. Mrrra éncognita , Bast, 3, pl. 4.'f, 5, Médit. Adriat.( moncab. ).

92. . plicatula, Brocc. 20. pl. 4. f. 7. Médit.,Adriat, (-Rénier).

93. Meranta nitida, Uk. 8: Grat: 5. pl. 5. fi.5: Médit..Corse (-Payr.)

941: cempenélla; Philip: Bac. pl-6.f. 6.Médit:( Dujard.).

95: ‘dactea , Ne 2. Gr. 8. pl. 5. f. 10 à 13. Oc. eur. Côtes æ bte. (Donov

96. dés: ms Grat, 9. pl. 3. f. 14. Oc. eur, Côtes d'Anglet.

97. Home modulus, Lk. 8. List. t. 653. f..52, Mer-Rouge. Barbade, 98... nèbra on, Bast.:3.(pL 4.:£ 17: (Troch. corallinus.Gm:), rs sos Médit. Adriat: | Phañdaté; Lin, Enc. pl. 447.4.7. Médit. Mer-Rouge. (Li). 100. Murex saone Desk. Mart. 3. # 118 + Le Oc.:atl, Afric. Le À tte 00 IE © # -Médit.

101. —ù te Listt, 947.:f ps sde. dt: Médit, (mon ka 102. vétulinus ; Ek:Enc. pl M9. 1,7; Oc. ind. et ath (mon cab: ). 103. + pesant #: Mart. Sat. 410. f, cp eur. Golf. Gasc.

ist} Adriat. ( Ofiv.). 104. :.— shit aceus, Bast. pl. 4: 1:15. @e. eur. Golf, Gasc:(m..0.). 105.1 —.. sublavatus , Bast. pl 3.1£ 23: Oc. eur. Golf. Gase. ( mon cab.). 406. pulchellus:, Lk. Oc. ind. Java: (mon cab. 107, érhrarinsius:, Lk. 68. Enc. pl. #18. f. 5. Oc. “mk 108... #rigonularis, Ak. 27. Oc: ind! Malabar. 109. -— brandüris, lin. Mercet, pl: 299 €. 3: Méditer. Corse: 110. :séripteraides ? Ek. 67. An, mus: pl 45. f..4. Oe. ind.

111.2 angälaris; dik. 54. Adans. pl. 9. £.-22 ? Oc. afric. Sénég. —) ccelongäütus ;LK. 19. Oc. ind. Africc Sénég,.

113.7 2 fistulosus , Broec. pl. 7.f. 17. Médit, Mer deSicile.- dires Lasseignei, Desh. Médit. Corse.

115, saxatilis, var. Lk. 34, Rumph, t, 26. f. 2, Médit. Adriat.

( 298 ) . Nassa asperula , Brocc. pl. 5. f. 8. Golf. Gasc. Médit. (Rénier).:

cancellata, Gr. Tabl. 520. Born, t. 9. f. 17, 18. Oc. ind. (Lam.)- columbelloides , Bast. pl. 2. f. 6. Oc. ind. Médit.

Desnoyersi , Bast. 5. pl. 2. f. 13. Oc: afric. Sénégal.

polygona, Brocch. 22. pl. 5. f. 10. Oc: ind. Java. Ar }

prismatica. Broce. 20. pl. 5. f. 7. Oe. ind. (mon

. Narica canrena , Lk. 10. dat ple 373.1. 3 à 5. Oc: ras afric. Amér-

; Médit. Golfe Gasc. Zabellatars Kk: É Desh. FE 20. f. 3, 4. Oc. ind. Malab. (m. c.). millepunctata ; Lk. 12. List. t. 564. f. 11. Oc. eur. Médit. Golf. Gasc. . epiglottina ; Lk. fossil. Par. pl. 14. f. 6. Oc. ind. Coromand. (mon cab.). mamillaris , Lk. 1. Enc: pl. 453: f. 5. Oc. ind. Malabar. glaucina, Lk1.Desh. 2. pl. 20. f. 7,8. Oe. ind. Am: sos Méd- cruentata, Gm. Desh. Dict. n.° 8. Oc. ind. Médit —. olla , Marcel de Serres, Tabl. p. 102. Médit. Marseille. (Warcel erre )

, Nentra cornea , Grat. Tabl. n.° 132. Oc. indien. (mon cab. ).

sulcosa:, Grat. Tabl. n.°131. Oc. ind.

. Nesrrorsis moniliformis , Grat. Soc. Lin. 5. pl. 1. f. 1, 2. Oc. ind. : Ouva hiatula, Lk. Bast. 1. pl. 2. f. 9. Oc. ind. Afric .Sénég. { Adans.}

clavula , Lk. 3. Bast. 2. pl. 2. f. 7. Oc. ind. Malabar. (mon cab.). ispidula ; Lin. Brocc. 15. pl. 3. f. 16. Oe. ind. —: Laumontiana , Defr. Lk. 5. Oc. ind. (mon cab: ). flammulata Desh. Dict. n.° 14. Oc. afric. Sénégal ( Adans. ). Dufresnei, Bast. pl. 2. f. 10. Oc. ind. Chine. (»10n cab.)

+ Ovura triticea , Lk. 9. Payr. pl. 8. f. 30 à 32. Médit. Corse Enr à ; Pan ere Lk. Gr. 1. pl. 1. f. 5. Oc. eur. Golf. deG

uminata , Gr.3. pl. 1. f. 8 à 10. Côtes de ée ei}

LES Fe Bast. Grat. 2. pl. 1. f. 29-30. Médit. Adriat. hungarica

; Lk. 1. Wood, Cat. t. 37. f: 41. Oc. amér. Médit.

PHASIANELLA pr Lk. 7. List. t. 583. f. 37, 38. Oc. ind. et Amér.

mon cab. ). pulla, Desh. Dict. Enc. Oc. afric. Sénég. Médit. (Desh.)

. Paxaxis punctata, Grat, Tabl. n.° 298. Oc. ind. ( mon cab. ). . PLeuroroma cordiert, Rares Dujard. pl. ne f. 23. Oc. eur. Gôtes à

France. Médit. ( Payr.). ee monile, Broce. 57. pl. 8. f. 15. Médit. adr. Côtes du Portug- oblonga, Rénier. Brocc. 54. pl. 8. f, 5. Médit. Adr. (Rén.).

Antilles.

( 299 )

150. Peuroroma vu/pecula, Broce. 40: pl. 8. f. 10. Médit. Adr. ( Rénier ).

Purpurea, Bast. pl. 3. f. 13. Oc. eur. Côtes d’Angl. Médit. (mon cab. ).

152. nsversaria , Lk: 1t. Oc. ind. Java. ( mon cab. ). 153. Purpura RE: Dujard. pl. 19. f. 4. Méditer. ( Dujardin ). 154. Pyruza MES Lk. 8. List. t. 904. f. 24. Oc. ind. Afric. Amér.

55

155. minaz, Grat. Tabl. n.° 409. Oc. ind. Malabar. (mon cab.). 156. art TRS, Grat. Enc. pl. 430. f. a. b. Oc. ind. m. €. 157. ficoides, Lk. 11. Knorr,6. t. 27. f. 7. Oc. ind. ( Lam.

158... . spirillus, Uk. 13. Bast. pl. 7. f. 9. Oc. ind. Sénég, (mon dat

159. 2 Lk. 5. id. fossil. Par. pl. 4, f. 8 Oc. ind. 160. condita, Brong. Vie. pl. 6, f.4: Oc. ind. Afric. Moluques. 161. us marginata, Brongn. Vic. pl. 6. f. 7. Oc. ind. ( mon cab. ). 162. Zeucostoma, Bast. 2. pl. 4. f. 6. Oc. eur. Médit. (mon cab.). 163. ranina, Lk. 12. de Blainv. pl. 19. f. 1. Médit. Corse. ( »2. c.). 164. pygmæa, Lk. 14. Mart. pl. 128. f. 1231? Oc.eur. Côtes du Hâvre. ( Lucas. ). 165. Ricrnuza pru-dps Lk. 6. Enc. pl. 395. f. 4. Oe. ind. Maurice. (7. c:).

166. ,; Lk. 7. Enc. pl. 395. f. 6, Oc. ind. Maurice. (mon cab.). 167. Rissoa thé. Desm. Grat. 12. pl. 5. f. 51, 52. Oc. eur. Golf. Gasc. Médit. 168; : Montagui, Payr. Grat. 14. pl. 5. f. 57, 58. Médit. ee (Paryr.)- 169. planaxoides, Des. Grat. 7. pl. 5.f. 36 à 59. Médit. (mon cab.). , 170. crenulala, Mich. Grat. 15. pl. 5. f. 59,60. Médié. Corse. (Mich.)- 171. cochlearella, Bast. Grat. 1. pl. 5: f17 à 25. 0c. ind. Antilles. (mon cab. ). 172. : Bosci., Payr. Grat. 18. pl. 5. f. 67, 68. Médit. Corse. ( Payr.). 173. cimex, Bast. Grat. 13. pl. 5. t. 53 à 56. Méd. adr. ( mon cab. ). 174. dec ttes Droit. pl. 19. f. 23. Médit. ( Dujardin). 175. Rosteuama pes-pelicani, Lk. 3. Mart. 3. t. 85. f. 848. Golf. de Gasc. 176. pes-carbonis , Médit. Adriat. [ Médit. 177. dentata, Grat. (R. curvirostris. var. Lk. à Bast. pl. 4.f.1, ind. Molug.

178. Scazanra communis , Lk. 5. Brocc. pl. 7. £. 1. Oc. eur. Méd. Golf. Gasc.

179. pseudo-scalaris, Desh. Médit.

180. crispa, Lk.1. Annal. 8. pl. 37. f. 8. Sénégal.

181, _— tamellosa , Lk. Bast. 3. pl. 1. f. 15. Oc. ind. Médit. 182, varicosa, Desh. Oc. ind. ?

183. + acuta, Sow. Min. C. t. 16. f. 3. Méditer. 184. Sicarerus LR Sow. Min, C. pl. 384. Oc. amér, (mon cab.). 85 aliotideus , Lk, 7. Adans. pl. 2. f. 2. Oc. ind. Médit.

{800 ) 186. Swiquanx anguëna, Lk, Oc. ind. Méditer. 187. Soramux carocollatum.; Uk. 7. Bast. pl. f. 12. 0e. ind. Malab. Ds er 188. :. . granulatum , Lk. 2. Enc. pl. 446. £. 5. Oc. ind. (mon 189. pseudo-perspectieum ; Desh. Ind. Médit. 190. Srroueus Zatéssémus, Lk 3. Mart. 3 1. 82. f..832. Oc. ind. 19 lucifer, Bosc: Mart: 3.1. 90. f, 878, 879. Oc. ind. 192, 0 —. Lens etrs sg 4. $ à or, _ < Cab. de M: ur Pergelos

ans ju PER 16 HMNEE TEE a. sol re rondes eapitllun, Enc. pl. 431: bis. f.3! Oc. ind. Le mon cab. Y 195 catum , Lk: 9. Ene. pl. 431. bis. f. 4. Oc. i 196. Taie so dt, Ek: 2. Enc. pl. 360. f. 2. Oc. dt 197. “fusiforme ? Lk. 3.aù T: sübulatum ? Uk. Oe. ind. 198. F'enaie Plicaria ; Bast. 1. pl. 3. £. 4. Oc. ind. Tes Moluque 199.4 duplicata, Lk. 8. Maït. 4. t. 155. f. 1455! Ocind. “at 200: pertusa, Bast 6. pl: 3 f.9. Oc. ind. (mon cab.) 281. acuminata, Gr. ce n.° 534. Oc. ind. Java. (mon cal 202... —: :murina, Bast. 7. pl. 3. f. 7,06. ind. Moluq. (Lan). l 203. °— ‘strigilata; LK. 20. Born , t. 10. f, 10. Oc: ind. Senég. (Duÿ.). 204 “ses Lk.22. Born ; pl. 10: f. 11,12. Sénég: (mon cab).

205. riata, Bast. 4. pl. 3. f. 16. Oc. ind. (hot. ab. ). 206, “ne Lmpageke Lk: Grat. pl. 6:£. 14: Oc. eur: Côtes de Fr. Méd. 207. : ünflata, Fér. Grat. pl. 6. 15. Médit. Adr

208. Tairon rl) Eh. % Enc. pl. 416..f:3. Oe: ind. Médit.

209. : ‘dolture, Broc. 13. Brong. Vic. pl. 6. f. 5. ind: Oc: ind.-Malab, ( mon cab. ).

210. nodiferum,.Lk: 2. List t. 960. f. 13, Méd. Oc. ind.

211. cancellinum, Desh. Amér. mérid.

913. b à nodularium , Lk. 3. Oc. ind. eur. Golf. Gasc. Médit. pré 214. Tonno setosus , Lk. 10. Enc. pl. 448. f. 4. Oc. ind. A5. “minutus , Miéh: Soc. Lin. 2. pl. à f. 7 À 9: Méd. Cette. Toulon.

Mich.). 216. costatus , Lk. 34. Médit. ( Beudant. ). 217. magus, Lk. 21. Chemn. t. 171, 1656. Oc. eur. Afric. Médit. Golf. Gase,.,

218. —}striatus , Lin. Bresch. pl. 16. f.4.Méd. Adr.(won cab.). SA ge Lk. 8. Brander , pl. 1.f. 4,5. Oc..ind. g8r

arum , Bast:%4.ipl, 1:. 23: Oc:ind. Bron cb}: Bi 204. x Be Brocch.: Médit, Adriat, sas. 8

19 © LE ë s

((3or } sa de quadriplicata , Bast. 5. pl. 1. 1.13. ‘eur: Chili: Un..e.). replicata ; Lk: 4. Brocc. pl. 6:f, 9, Oc. ind. Tranquebar,

TA turris , Bast. 4. pl. 1. L 11. Oc. eur. Côtes de Fr. Golfe de Gasc. 295, L imbricataria, Lk. 1. Bfocc. pl. 6: f. 12. Oc. amér. Antilles. 226. terebra; Ek. 2. Broëec: pl.’ 6. f! 8. Ind. afrie. eur. Golf, | Gase. Médit. 227. terebralis, Wk.1..fossil. f. 14. Oe: ind. Malabar. (mon cab.). 928. triplicata , Brocc. pl. 6. f, 74. Méditer. (Dujard.) . 229. Ligar, Adans. pl. 10. f.6. Sénégal 230. gracilis, Desh. Méd. Mer de Sicile. 231. imbricata , Lin. Mart. 4. t. 152. f. 1422, Antilles (Lam.). 932. Tvrms br Lk. 12. De Blainv. pl. 17. f. 3. Oc. ind. ( Hunter. ). 233. Veruerus rugosus, Grat. Tabl. n.° 161. Adans. pl. 2. f. 1. Sénégal. 934. puis pre Sow. Min. C. pl. 129. Mers du Sud. Ile Fégée ie 235. picturata , Grat. Tabl. n.° 557. Brocc. pl. 4. f. 11? Oc (mon 7 _ 236. mitræformis , Lk. 43. Mers de Java, de la Nouv.-Holl. (Péron). 237. magorum, Desh. Oc. ind. (mon ca RÉCAPITULATION.

Le nombre total des Mollusques univalves inarins à à l’état fossile dans la formation tertiaire du bassin de l’'Adour est de. 636 espèc. Celui des analogues vivants { collectifs) dans les mers

actuelles de. 237 id.

#

La proportion différentielle est donc :: 1 : 2 5l/% c. a. d. avoisinant le ro, car, 237 : 636 :: r : 2 5% Mais parmi ce nombre collectif d’analogues vivants , il y a 44 espèces océaniennes ( Océan d'europe ). 102 Îd. méditerranéennes. 162 Id. équatoriales (mers des Indes et des climats chauds ). Or, il s’en suit que, puisque la proportion des analogues océa- niens est au nombre total précité :: 1 : 14 5/1, approximativement.

Cormmé.tcest à 15 ( 44 : 636 : : 1 : 14 x),

+

( 302) _ Celle de ces mêmes analogues comparée au nombre collectif (237) sera :: 1 : 5 ‘7/4, par conséquent au-dessous du *z.

(44:237:: 1: 5 "#4 ).

Celle d log a bre précité :: 1 : 2 ‘st. Au-dessous de la moité( 102 :,237 :: 1: 2/4.) Et enfin celle des analogues équatoriaux +: 4: #4 */y.

(a62: 239254: 1 5/4) Donc très-peu au-dessus des */.

GRATELOUP.

TABLEAU

TABLEA UD ES MOLLUSQUES UNIVALV ES

Qui ont vécu da ns la pa ‘tie du Su d-Ouest d e la fluviatiles et oc. CE ( Bassin de l'Ad celle io our , en alogues fo Lhete ssiles des ere, principaux on. Ba période * ssins tertiaires euro ee té-diluvienne tertiaire ; av x péens et celle du nombre d’espe ec l'indication comparati èces fossiles ss propres au Bas és l ir alogues vivants terrest res,

PAR M + LE DOCTEUR GRATELO | UP.

[ | à É NOMBRE EL. A total cl S des AN & AMILLES, A " ALOGUES V 8 À IVANTS An GENRES fossiles en 2 + | du bassin] ‘totalité sites E Rs dans |TERRES- se is ANALOGU MOUSE UN = dour À le Bassi FLUVIA- dans ur dans ES FOSSILE - (Dax) les dan d ax a S DANS g Tin. R ces] s | éen | via ie se LES BASSIN = car l’Adour TRES. l'Océan | du g Médit Italie de RS S S | ELOUP TILES. golfe iter- | les M ( x spi S |HYAL ul d ranée ers | Garonne es ia Seine : du Midi SPÈCES euro e su . ; Ë NE 1 [Hyaze péen. + et équa- apenn la Loire. de du 1 ane- F Li me propres ..... Ccogn nu : *, _— e a CA 10 1 gne PASSE Sici Re la Fr L : CA au ; 2 |Créo de RC Ent: FANS. ile). | ram ance.| Vicentin. Cd crus Volhynie de : ñ DORE *] BASTER RCK. —_ Yu: bassi fe] PH | 1 FPS RD: OT.| BROCC DUJARDIN utrich, etd ; n E DIENS 3 He À Oo CS ER Hi. | DESHAYES. | D 4 mel d “: l Anjou. de GENRES S sh { : Paniers È 5 MOT De enr ESNOYERS. | DE SERRES re la Podolie. VPAd 5 © 5 bises PR en à o à M PR tr Dm ; . | AL. BRONG Fe pre ce Adour, & (CAL OEIR 2 k : n- s ee CHE| PRÉ = « Y INULE . Le . + US sito ch ris VOST. : : Ë PTRACIENS 6 |Fissureue. . |. | - 0 ..|.. + US Pate Qs ill Sim 2 RÉSUMÉ GÉNÉ n 7 |Cagoc E . 6 , 2 (re ANS et RS PE NES à | RATELOUP. GENERA S asc à à ep D © © RS ou Re ES RTE 2 L. B PTRÉ % she : OT ge FR Ro matt se PE er nes es ULLÉENS. P ps sr Ad 7 . È —- . A: " o _ ai . [a] OO... re] es 2 .. Me 1 CR 2 0 ..|.. O0. Per ee 0 E 2 3 + À S FOR «| Pat à nes li 0 | un. 7.5. pe es RSR RE Se RE ES cl ; 11 Buzu: +...) .20 2 . : o be . : ER °.).. 2 2x: o ES HO sr 0er «0 2? yalæa. Les Moll | E NS Pie. + Es. ee nee o + 0... 0 dns bI cet set eu 1! | 12 |Héuic _ 1 4 AE - <= 1 .. Le Le ra = ei 3 . LS Re : - SC EE Er o . .|Cleodora. ne : ppart Fev. is Héuionx. | Fr 9 7 o + ES re 5e 9 e- FE Re © . i re CEE LEE : = Re Dee è peter Pos nt, 6% étages du bassin tertiai COLIMACÉS 15 rw “. ss . : 4 Se d::- n 1 , à sans 2 US PSE à : 3 .. a CRUEL: AT 1 . Se. +4 . o 9 .. RH : F genres Hp ù re 48 oc er 237, es] laire de VAdour (Dax) F MAS sn E 1 . H De ON res De = 3 ele 0 : PR tn, 0 sos & Or alt. . TO . [ip onari 1: 99. ces eurs analo x),s’élèvent aun 16 Muizo _— |: A - 1.0.) = qi % 1 8 .. 8 A Gr 20 sh es d ;: 6 2 1 4 . .|Emargi Se: Su er Re èves, j. pv vivants Rene ombre de 706 espèces, i 17 , er. ; + o “Se Re Pt LR AE 5 ne. va Ed 4. . ginula. r les 260 ogues v , répartie: CL # . Oo . . . 1 . . . F an 706 iva $ 18 ape IE | j* . 2 e id 0 . É ü Pa ei HS» bas L Rae 3 k Ce RES en: ROIS à C0 cd 9 . issurella. 44 es espèce ge a viv. rss 260. nts: 19 Frs AA l' 1 | . 1 h. 4 0 56 . 3 GER dd : RES Re Cu + - us >. Fe TR poses . 26 1d. proviennentée P ue GATHINE - 3. D de arr er » Si Énis +. 2 sl. © . .|Calypt 102 Jd. gr a MA LYM ù 20 |Amsr VF . Le re TEA le ds LE + 0. PE yptræa. 162 Jd. Pr tes du gol LA Dors NÉENS.. 24 [PL ETÉE . , - n RE : Atre s De , Ses EE ee Le 0 .. 6 £ A Le 14 2 existen my sur les ra signe scogne imbe France, de la M ss... ANORBE é F . e |: dt: © = PS o PM, . De all . : n$ e la mer ? pui Ba anche, » 22 |Lr cl. 1 4 .. 0 . - 0 he © AR +... 0 —— _ 9 Id. + ent die US donnes à enterrer l MN . 1 + 0 s + © © re “hs 0 o . .|Bulli Sur 1 sont te sean do riales ou int e (de PAd ju alm gleterre, elc. 2 : + © 4 &-- L ü: ste 10 . 2 “ee 2 Pr Co ET CS: PO 0 . Re: ind. e nombre rrestres et uces d’Eur ertropica pain de FI LANTENS 4 rot E- - É : Que à ae : re : - va o : : _ è -.|.. à ES 9 | = = . . 6 . .|Hel ec, at des 70: Des de coquille l rope LR por al Lace indien, ie de Care, de la mer de S Re LLE . : : . . RE £ Ô ET ON PE ——— ee PRES ES Pre ne APT: c9b .. ex. E S C s analo uille pacifi icil .. : st L : 14 ES : D ST 5 - o At ee de £ Ce FOR és h MEET _ e ed. ee ° re t pre s'ése Eh pe e coméquent galet ag dns Los RSS ifique , américain , pi 54 }. P de + .19 25 is À A : , . 9 & ? = J els +: © A LRU ER PE] < RO - = ss is es F nt res au di ivers ba n adourie 27 Mes ÉD "7 .- 8: A em 2... o ..|.: SM È à 2 0... : ST ee : de - je -.. 0. t-den ee - ; ÈE Re 1 États” it bassin de Ado EE tertiaires os 28 PSIDE.. k< .. 2 | % Fe LME Oo . 0 1 sute + "0 , Fe LE. se -0 1 M LS MON EVES TS + 2... ne > œ se 2 yclostoma 4 te rrestres. : opéens les plus sin PLICACÉ 29 Auri ÿ Æ 6 .. = é RE + Sr os... 1. + 5. SE à + 2. . 2. Rss Le . + re o Re 1 tre ni _— CT —— Re : DE Et Dis en M) ue _ Eee ER ee RE or 2 «Hutimas. die las ueéfossiles. onarrutr. «| NS OS | : o = 0h 5 FAUX: ES Pa : FO Sens) lt. 1. < ? ee : Er . o MANIA . | Achatina 136 d PS : RE à ES Ne Fe Vo +. NN “CR 1... 1. RE ni 0: .|Succinea. papes ne l'igrdeaus 227 nm hr ter 32 CHEN LUE e_.… oO . < +. 0. à Oo .. Cr 4 à Ce] C0 CC wtes 0 . P ts 128 e bassin la oire Tor mont ; Léognan, manière CS 14 o 0 7 Es . : o o l d sin de = Sau s 33 [Né IDELLE.. 3 .. de. x ED LS 1 er Ne 0 . 0 M RS LUE or ee . D: ;: ; L | 3 L anorbis SR SL du SE in SCPern Ve \. Tines sure cats, Gradignan, Sal dés . * . . e «le .- L ù à "+ : LS È e ls . e . pennine ÉRITACÉS 34 RITINE. . « |. « 7 L œ. . . © ..|. Sal x & re 2 apres 2... 2... Rs EE 2... 0 Fes vu Le 2 Ps 60 dans pit (Ron: à Fin Montpeltse Grignon Labrède, M ivre 35 NÉRITOPSIDE SN an o +0 br S D rs A. RS PSS pue RS : Ê RE 0 . Re LE F3 . Éense : en siriehe (ai ca Apte rh Perpign __ Hattevill Mérignac, Terre-N à .. Néni are St 1 . 3 . 0 S-Cre-t Te . ;. y À : . " 1 & £ 5 2 .. # ee + RER DE ë 9 : anell . 7 e envi argile de » ste ombert cie nie ge h e, Courta ègse, etc. MA Me - -— 6] S =. » o - 0 . ee + O0. = "0 he 3..h. 4 NE SR : ee 0 .. 3 + 0 .. ENST Ÿ 6 . .|Riss : 28 dans os Cru irois JAn de Yi ondres , Crag pire We els-Aspre, Noffa c- ). CROSTOMES 37 De rem 5 eh: + : 0 PR PA eee PR ot SE 0 An =. Q DE SNS be need de sm, RL 6 . © Fe Re) RE Er r e Plateau Voh Ang , ete. ). Norfolk, RS Éffach , . \ es | 38 sonne Ne EE - l'ait ES Se De ee HS à En à =: ER - 4 ses 2. Eee yni-Podolien ( Volhynie , P. ARET . ne ee x d . . Se CE] : 9 . ru a 1 . _— . re 0 é e o . 2 3 x anopsis , odoli 3 V Pre + 2 + 9 Oo .. . 2 1 ja Hu | 1 , . 0 . . * D. . Pa ER A | Lee Or, de ie ). SCALARIE 40 ERMET.. . : 3 . À o : ù 2 EE Se RS e = À or Me Re et SE. re RE O0 » Re A ri es ie TO N S _—_ 1 , ' o Le nt le S..... ILIQUAIRE 0 +. pee 5... 6 . 5... - 0.. - Vu + 0 «hs: 4 lina s proport RÉSU g = 5 Mie + :: - o ES 0 : Se sh SR EX ee E- Gb raetrr. 0 Se Se me ee 1: 6 - [fomatella. 1.0 Le ions relatives qui vont êt LTATS- Massa Dee PUEt EE on | . . 0 : , ù o s-# ir MER > S'ÉRS vd ne FA RO d à * VEN: : Fa ete | . «| Acteon 2 ra re exposé Fe es do ES . ss. 0 A ER 7 Pa | Se 1 ES ES F* RE P posées Fe 5 43 |DauPaiNuL JC . : ss . LE AR 1 ET me .. 3... 3... 3.. 5... 3.. + o ose +. 0... 2 -| Pyramidel 2.9-C u he vivan REMIÈRE SÉRIE. » tant pour les analo & 44 |Capra | pa ADM à 6. o Oo . ae Doit É | pra ie 1 Dr. |, 9 PRET pots anse, | Sn A OA FRE ee o ro + Neritin la... elui-des Far : 106 :: 1 en entier est ANALOGUES gues vivants que = 45 oser duree Re : c à Late ä ue eg a À : ren. Le ; TL. À A ous * RE DR Re ma PS RSR er à Pre PAS o + ST : RS : Neritopai 3.0 Celui d ogue : pee ne ou à prés pee total des espèce VIVANTS. pour les analogues fossil D | ren : e : a . RU : Ton . rie : : PA: SR EN . ts ; ER) Pt nr c : o : . SE 3 F IS2S. 4. e… a au nomb spèces u iles. TU 46 |Moxo .25 . o x SR RE SP EI TR : 0 0 .. + 2. +, 3 .… Celui des ogues viv u-dessus du re doté nivalves fi = RBINACÉS. . 47 ÎT DONTE . .|.. 6 + 9. o REA ES care FR 2 Red... © .. 1. à - 0. 1. 0 PU. 0 D 4 5.9 Enfin, x em ee du golfe 2 G des espèces fossil ossiles dans le ba el ie URBO x me .. sl... s.. 2 SN . .|. 0 .. 3 RE © { a PC ica. elui de nts méd ascogne, es précitées, ssin de l'A 48 es ee nr Oo + US - . + 0. SR 2 els. r<| 4 . .(A iterrané au nomb s, com dour ps Lrrron trs D: ER M 2e ï AA ASE AL 6... + 3... [+ 0. “ha: 8 9-54 CEE 0 . .| Ampullari logues vivants d ens , au no prenons me Lest à 16 » comme 1 est à 49 |Pran ES + 3. = Lt ee Re . Sioue de NT Æ. DE. | 3 PS Et hi 0:05 À +... O0. sxber 6 + © ..|Sigaret na. uau-dessous rs eng Pas précité é, comme 1 est à 27 ? axe. 44 : 706 : 2 9/80. En 50 |PHasra = si. 0 LE PO 2 RL : 3.11. à : £. +. 2... Fous + 1..|. de A ne de *- 1 pee 1°L < te cubes Di me mativeme (us A, #E ee :1:16 7», par consé 51 NELLE à 5 CE { £ . oO . " Li . GU L 9 ° à ; 4 + ne 3 CE . 2 Fu 1 .. russe * + 0 0 " é . > Sili us. e rapport d précité, comm PT 4 » 106 . donc os . AE + cel. 0 s tnt Ps: +. 1 : 1 quaria u nombre SECONDE sk : d'est à À 0: un peu moi 52 . 97 De . en ä CRE. ie ER ' EC re a 5 Br | Se RU Ps BIS à Fr 0 . . Maoi : 2,0 C este ee a SÉRIE mn. .16 : 1: 6 47/5 ins du 27e ; RS à A : RQ PE ee me RSS Mes ESA . sa gilus. elui de comm Pros ANAL % ni cms He G- $ . s DE ve : S . ee : .… os à a : Re | 1 à. . È ee é é 9 2 : _… Seatari en un RE ulièees n 143/a10 Et res à inde FOSSILES. 1: 49. c’est-à-dire .29 L |... © : ..l. . 2 : : > | + 0 = cotes le : . 4 . - . Delphinul 1 des anal ld 84 : assin de l . " 6 Ra à . : 2 .. É 2 % . " 0 e se + 1 . …+|. Q : L 9 6 Ç £. À ut. a ogues "és it ba 210 e l'Adour, É 1 0 CE |. 2. «+ 3. 3 . Re D PUS © "ls. 2 . Solari C m iles d assin conséque avec | CANALIFÈRES. + NE à CR NE LE. DS ES. ; : +. 9.2 FF “hd =. n hot - er 0... 2 x : "+ Trot : elui des analogues ses Ÿ br) ge de la Garonne au sue À est à 2 67/, . u-delà RE ÿ. nombre total des espèces d …. . 4 © À . . n “ES: 25 hs #8 2 POS Cr SA à ils à Eu oo ::l:.: 0 les 0 . Mon . o Len M de Pltali nombre t : st-à- -dire, ans le / ‘id le] ; ‘1 à L WA ; n . .:1 42 es = Fa 6 LS se Fils 0 . ET : Ps re odonta apport des 107/,, 1e, estaun otal précité, un peu au-d ème bassin © . Oo . 25 PA 8 DES rie 10 RE 2 LT PSS e D T analo ombre comme essus des 2 se 4 . QU 5 4 a À < + FA 0, o urb 6.0 ques! précité 1 est à 720 e ets » . CR A “Ra , o o , a 0. Cel car { __ du b à 223 286 : ù das À . a À! Pt : Valse if SD + its 0 . o ;: Hit ui des anal 706 : pbs assin ado és... 330 : 706 : : 6 : fe _ . 2 2 sols sv 19 RE HE | LOS D Oo . itiorina de ns ossi :5:3 n de la Loi urien, com "06 ::1:97 : +. 2. _—_— sk US * 0. 2: -... 1. . 3 . .|Planaxis. fs 1 rt pe L: ire (Toura me 1est à 2! asus. à «. à à 0 . o er > Emi : FT. 2... Dev: |, dE. Se Se : 1 2 LE d... pour CeRx du id ‘/s car in parisien , aun ine), est au nombre préc 2 w7/,,3 approximativeme ee AILÉS 62 [Tao «|: Eee De _ Dee Bee : M Zeb Le ii : FE 4... È 2. Turritella. RER re da del France com se: DR Rs nn d précité comme 1 est à 5 *% nt::1:5; car 246: . sssesse {63 [Rosrezsamme. |. . . Ve , ie : = ss CS PE ue * D” FL. è 2. # . 4 . en à: 0 Far à “ae 1 ella ar in e l 53/3,u { 54 Ji “1e 6 Re LE - CE = : = - LCR . Es .. x M es LE et Er A LE. TS ee à 7 = ns 10.0 FL pur 6e à icentin et le ES . au nombre précité, comme 1 Adour, comme 1 est à 5 2:/ , un peu au-dessous du */;°... ss... C2. hi 11 ns Led pe +. 6 ; ele 8 - FRS . : schr ds b. ne . és . ô : eurot s de et le no récité, c e 1 est à 5 53 56, par consé CASSIDAIRE. D ss LS CE 4 Le È * + >: 3 : . 1 = 3 SAS T 1 ss 45 + 11 5 sd : . . o SO 1 . 1 j __—— iïs se s O » : Tirbinella. . Les des es iles l'as rm récité, co pose r. à 11 . 64 » presque 5 1, c est à-di quent très-peu te Ps “ls 4 : .! k . : k . 5 ce me a a A Lee É Lits A EL D À à Oo ancell 2 nfin , Celui d es del’ nne { Aut st à1i" -à-dire , beau PURPURIFÈRES 67 RicINULE cri 11 6 ; .: ‘ee Le . | à Am 1 e . 3 = 6 | en > 5 3% 3 .. . 1 5 | A 8s see 1 CS ï are _— Le ie "+ _ s 7 S F soc " analogues mm au nombre riche) , au Fi nie D donc re | coup au-dessus du 68 PouURPRE CRUE] 3 5 2 PEN o + Re | o . o à : o . + _— 3 . L'e 6 x 1 Oo Le o _ 2 ee 2 «l. 1 : s TE NT He SES : 4 £ es de la DAT Abe comme 1 re précité, part SE re | “rs SE ti: 69 Bucc Mie DEN 7 ci . à . PR : . Fo 2 , ! 4 “2 3 .. sd CCS MORE à . : M sde M BA ; = His LR je ss u re le et de 1 est " me 49 Sr - 607 : IN. - RE: à "10 « .. 2. «hs 1. . st. ©. -. 3... le | PR De e ur - a Podoli 8/9, C’est- RE 1 70 INasse CE ES ET 1: ad Free , co CE er Fur: FR. 2... 0 RER a 41: 6e PR cree | ee Îla. Por remarqu S Caicuis | nn. saun ne TS un PA Pr ES IR É N'a ECS = 19 & 5 . HT +. sde 1 È "D « 3 > . 5 2 Cp 3 F cr O9 sl 1 At 1 CT LE ns 2 d sise 9 3 és Murex sur les re remarque qui fr frappe Polnesss CONSE prect A 0 à du 19.e. LS | BURNE : Le 6 LE RE PRE . - + sd ; à 5. LE rare 0 it due die 1e dE eu 1; Tps: - we Lu lues Re re ét QUENCES ifement : : 1 : 25, LB: 118 COLU SAS Par MR 1 é SE . ë À 1 . £ ie ; CM 1 à n . . 1 pe o . sg ARS TES MO en sat 6 .. 2 sa = ÈS comparé les ne d Lion ascog : s: ; . 706 : . 25 di [MELLAIR Mure . s 10 £ . ET We . s* 1 à . ñ 3 |: pre à 4 . = d: . . LA . Fer à ON d := t'ois » 0: . Res à | . - Les ba =: ris Orga r, paraî 29 age ES.1 74 |Vo de .16 . 8: é A Vo ee AT Le Er. 2. . ï o ES | TE. 0 le o PAS 12 * ostellaria France, ess er D nique puisqu'il t être d’ 75 Mn CAES -. 2:. de dE ile ee 0 a d. 10 “4. 6 .. à 2 . . S: Ê = .. 2. LR os 3 Strombus.… ae, Pañque Proportion 76 ss . 4 Te SUR Le AE fr RE 8 NS | se o sel. 0: sl. 0 ; ER PET va) .me Cette “q celui des ogique es e plus, sont évi que cel OvuLE ENT ts... © . È Us ; Fe LS sl . "4 6-64 et: M |. 0. nr « aria donc et 1 pr domina Ne cr MA viva comparative. videmme F _— 1 ENRO Rhin a: “. SE: 0 arte cos + 0... 8 PE I _ 3 es : 9 = 4 1.2 he O0 hs à + -|Cassis. 5.me den Es roi, À rer dog a me à ure partie 1rope ULÉS...… 78 |T Euane . .|. .28 . |. . 4 | NE PONT à : RE Den at Fe, te à rise 0. : .… PE LL. 5.4 he do . «| Ricinul Er ete prédom ogique, et leur id gnes vivan Find ras , de Pfta d des hasiss nd imène E ET “Re à NI er Sr Ferro DS 5) = "RSR ES : Es ES M ee 2.54 Ce Ses a. lière minancérelati Mentiié Fe temps amie Dee sutiet ba in mm 79 JAncurame.… |. - PE KA A = FR Re PR NE : É Near Ne : RE De : ; LPS ET È 7 1 |. 0... 0 LÉ. 6 - - Buccinum LS en qe cela eut tenir, CE a Loire, de Paris et du ons eee RS La . LIT 2 [LS Rene + IR ! ë a) s 3 s Le 5 . ÿ 1 EE à pr , 2 Ce ° . * 3 Es % . 4 —- Si Ra . 1 ar ; ss PR : PEUT es Po Le Nass + 1 les que ch xiste de s' S n’ont pas ét n constatée rigine presqu 2. sm 2 ppoit des le la CÔNE Se de ol 6 Ë 6 ie D, . oO . ÉU en A PAR à Te - ; cel + SP 2 é L: ie |. Te is ES dr REC muse E a. png acun ue sobre app rochemen é assez op pal es 4 hrs “ei la direction L os Sarl Tersui NU Fes ne MT De HE CS are, D A RS EC burna. ue es iérences ont a ent éludiés, ou bien N. au S. : cétrooties te ne etes site 1 ee | pme ro er are ee = LP ps ee ar, | GExREs OR n : 0 MR de Ce je” 1- Arabie |. 0 .. sh: 02% 0 di Eu itra. 8. partice va applique us ni ont denns logique Rs e q ui de V’Ad | 706 c + RE Fa creed ne RRNSe de NA RS + Volu ais toutef iellement aus onné lieu à des s et probablement Fe passa: rm, ser es, zh 9 ee ee é RE En 45 ; rue mu 2 Re Re EE D +. * : APE LÉ: : . Marginella TR ee absolue d si, soit à la présence, soit REA TE Si E=— mét ren L sit er GIE >: peus Pi = . ° : s * , i ñ = Es 14 4 |. - 10 .... + 1. Fr rss L: A RU. ge 3... re ula. à SE Du: les No + point entre eux plusieurs gen à Pabsence de c s genres et les ren Se péces 4 16 . o o . 13 9.me L’ tout ssigs du nord d identité La a ertaines pec local fossiles de Analog 26 102 A SA Pie MT 6 , : Sihe 2 S Er Me e Û PRES ere Cypræa. vais (eos Pre bassin y France, lité, d'origine ; qu en sn b espèces caracté es de Mo llusq cd Dax. vivanti, |Terrest 162 330 pe k 3 Re” : De ee, ET sis tits 4 + «| Terebellum la mer les remaniement débris de Mol celui-ci. gleterre , de l Aoror role deg des espèc ristiques, pour ch res Fluviatiles . |DuG 246 132 RE ES de RU BE Re Ancillaria {0.me La préd se ae + HUE vou riche, de la rar: Joe es, pour les ee Océani olfe . Oo. : , méd omi tres et eau d et fluvi hynie, e plus bassi ens, de Méditer Hs 136 128 Lo. se . 2 : 10 va. iterranéennes ee AR once. x becs dans le y comparée av, ancienne. Or, _ ,étoian de, il Gascosne. Des Mers Fe 64 60 FA .. ti. bi Équatoriales, r les S des bassi cours des sf couches de la " vec les coquille f e différence est = - | équat. 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Born»

EAUX

f , 4e Octobre 1838

I RIE DE + LAFARGUE, LIBRAI , RE , À +: À BORDEAUX

{808 )

XV. Quelques mots sur la larve et le nid des Buprestis manca ; par Énouaro PErnis, correspondant à Mont- de-Marsan, .

—"J09C———

Quoique l’on sache généralement:que les Buprestes dé- posent leurs œufs dans le bois, et quoique la famille des Buprestides soit bien nombreuse et bien répandue, je crois que les larves de ces insectes ont été peu étudiées jusqu'ici. Je me hâte toutefois d’avertir que je n’avance ce fait qu'avec la plus grande circonspection; car, lorsqu'on n’a fait que quelques pas dans l'étude de l’histoire naturelle, qu’on n’a ni l'avantage de s'instruire de tout par la fréquentation habi- tuelle d’un grand nombre de savants, ni les moyens d’ache- ter tous les ouvrages nouveaux, on peut ignorer beaucoup de choses , et l’on s'expose à traiter , comme des nouveautés, des découvertes plus ou moins anciennes.

La crainte d’une semblable déception ne me forcera pas néanmoins à garder le silence. J’aime mieux courir la chance de voir mes idées et mes observations vieilles en naissant, que de les garder indistinctement dans ma mémoire ou dans mon porte-feuille, au risque d’ensevelir ainsi quelque chose d’utile, D'ailleurs, si le peu que je sais sur le Buprestis manca, est connu, peut-être ne verra-t-on pas sans intérêt la confirmation des faits déjà acquis à la science.

Ce préambule semble annoncer quelque chose de plus important que ce qui va suivre, et je ne serai pas surpris qu’on le trouvât un peu déplacé ; mais j'espère qu'on lui fera grâce en faveur de mon début. J’éprouvais le besoin, lors- que, pour la première fois, je livre au public une de mes observations entomologiques , de dire quelle est ma position, quelles sont mes ressources et mes craintes ; c'est mi moyen

( 304 ) comme un autre de réclamer une indulgence dont j'ai tant de besoin.

Dans le mois d'Avril 1837 , comme je cherchais des in- sectes sous l'écorce d’un pieu de Robinier, je remarquai que ce pieu était criblé de trous elliptiques dont le plus grand diamètre était d’environ une ligne et demie. Un peu d’atten- tion me fit remarquer, dans l'intérieur de ces trous, une tête d’insecte qui aflleurait presque lorifice. Je fis scier et fendre le pieu , et je reconnus que l’insecte , dont j'avais vu la tête, était le Buprestis manca ( Linn.), duquel je m’abstiens de donner la description , parce qu’elle se trouve dans tous les auteurs. Je continuai mes recherches, et j'eus satisfaction de trouver la larve de ce Bupreste. Cette larve est blanche entièrement glabre , apode , lisse et longue de 10 lignes. Sa tête est grosse, aplatie, écailleuse ; sa bouche , qui ne m’a paru desservie ni par des palpes, ni par aucun autre organe en tenant lieu , est armée de deux fortes mandibules brunes, écailleuses, larges, comprimées, dont le bord antérieur est brusquement tronqué et irrégulièrement denté. Le corps ést formé de treize segments ; la tête se loge presque entière- ment dans le premier qui est grand, large , à peu près lenti- culaire et marqué de deux sillons longitudinaux placés en forme de V renversé ; Les trois segments suivants sont beau- coup plus courts et vont en diminuant de diamètre ; les neuf autres sont égaux en longueur et en largeur. A partir du 4. anneau , le corps de la larve est cylindrique, sauf les légers étranglements qui séparent les segments.

La forme de cette larve approche de celle d’un pilon dont le gros bout serait un peu déprimé , et, si j'osais hasarder une opinion, je dirais que cette forme n’est point indifférente, qu’elle n'est point un caprice de la nature, que le but enest, au contraire, facile à saisir. La larve qui ronge la tête en bas, doit se retourner avant de subir sa première

_

( 305 )

métamorphose ; car, autrement l’insecte parfois , obligé de sortir à reculons, aurait bien de la peine à trouver une issue, à moins que l'ouverture du trou ne demeurât libre , ce qui exposerait la larve et la nymphe à toute sorte de dangers: ce serait dès-lors une violation d’une des lois les plus im- muables de la nature. Or, si le corps de la larve avait par- tout le même diamètre, elle devrait, pour rendre son évolu- tion possible, donner à sa demeure des dimensions insolites , d’où résulterait pour elle un grand travail , et probablement aussi, pour la nymphe, l'inconvénient de se trouver vacil- lante dans un trou ainsi élargi.

Il semble donc qu'il fallait au corps la forme que j'ai dé- crite , pour avertir la larve des dimensions qu'elle devait donner à la galerie qu'elle creuse, et pour lui permettre de se retourner : cependant, malgré ces précautions prises par la nature , il arrive quelquefois que la larve suceombe dans son dernier effort, et j’en ai trouvé plusieurs qui avaient péri pendant qu'elles essayaient d'en venir à bout.

Je ne sais jusqu’à quel point j'aurais le courage de soute- nir ce que je viens d'avancer ; car il ÿ a des moments je trouve peu concluantes les conséquences que j'ai déduites d’un principe qui, aux yeux de bien des personnes , paraî- tra peut-être indifférent ; mais, ce qu'il y a de bien cer- tain , c'est qu’au premier aspect , et lorsque surtout, jai vu des larves arrêtées par la difficulté du mouvement , qui doit précéder leur transformation , j'ai été frappé de cette con- figuration si favorable à ce mouvemeut pénible , et j'ai mieux aimé chercher à justifier ma première pensée , que d'attri- buer à une cause aveugle ce qui en était l'objet.

Le galerie que creuse la latve est poussée ordinairement jusqu’à un pouce de profondeur : elle pénètre en ligne droite dans l'intérieur du bois, et perpendiculairement à sa surface , ou à peu-près ; ses parois sont toujours lisses et nues.

( 306 )

J'ai fait pressentir que la larve devait prendre quelques précautions pour se garantir de toute atteinte extérieure, Elle n’est point en effet oublieuse de sa sûreté, et elle ne manque jamais de boucher l'entrée de sa demeure , de ma- nière à la rendre non-seulement inaccessible, mais même à peu-près invisible, Il faut de l’attention pour voir sur le bois des petites taches elliptiques et roussâtres qui ne dépassent point la surface. Ces taches sont formées par un monceau d’excréments, et de détritus de bois finement hâché et for- tement cimenté, de manière à résister au couteau , presque autant que le bois lui-même. Ce rempart a deux lignes en- viron d'épaisseur, et la larve travaille à sa construction, du moment elle est logée dans le bois ; ear il est toujours terminé avant qu’elle ne se rétourne pour se métamorphoser.

La mère de ces larves a pris de son côté, une précau- tion en faveur de sa race future : pour la garantir du mau- vais temps et hâter sans doute, l'éclosion des œufs, elle a eu le soin de déposer ses œufs sur la face du bois, exposé au

midi; le pieu que j'ai mis en pièce , était criblé de ce côté

et sans un seul nid de tout autre. J'ignore si quelques Bu- prestes déposent leurs œufs dans du bois vert ; mais à en ju- ger par ceux qui sortent du bois de construction et de chauf- fage, ainsi que des planches et des charpentes des vieilles maisons, je serais porté à croire qu’ils choisissent le bois sec. S'il en est ainsi, je puis sans crainte, préciser le temps que la larve a mis à naître et à se développer. Le pieu qui a fourni matière à ces observations, en Avril 1837, avait été coupé

dans l’hiver de 1835 à 1836 et planté au printemps suivant

dans un jardin; c’est durant ce printemps que les œufs y auront été déposés, et lorsque je l'ai découvert, tous les Buprestes avaient subi leur dernière test , et étaient à même de sortir, c’est-à-dire qu'ils avaient démoli le rempart qui les retenait captifs. Il s'en suit de que,

A,

\ 307 )

depuis la ponte des œufs jusqu’à la naissance de l'insecte parfait , il s'écoule 10 ou 1 1 mois. Cette conclusion est incon- testable , si le bois sec est indispensable à la nourriture des larves ; or, outre l’analogie que j'ai invoquée plus haut, je rappelle le fait de la disposition des nids, tous placés à côté du Sud ; et comme je suis convaincu que ce côté a été choisi avec intention, la nouvelle probabilité qui en résulte, ne peut être combattue que par l'hypothèse , que la partie Sud du pieu, était le côté Sud de la branche lorsqu’elle tenait à l'arbre.

Quant aux larves que j'ai étudiées , je me hâte de dire , pour prévenir toute méprise, que toutes celles que j'ai vues, étaient mortes ou par un accident inconnu, ou parce qu'elles n'avaient pu réussir à se retourner. Du reste, je n’ai rencon- tré aucune nymphe, et rien ne m'a fait pressentir l’existence d’une coque.

6] écauti 1 la larve pour se garantir de

toute sévit. malgré ka soin Pi elle a de sue sa demeure, et en dépit des obstacles qui semblent devoir en interdire l'entrée, un ennemi clairvoyant découvre sa retraite et at- tente à sa vie. Quelque eulophe ou quelque ichneumon mal. faisant , fait pénétrer jusqu’à elle sa mortelle tarière, et Ja force à échanger son existence , contre celle de sa progéni- ture parasite. Je n’ai vu ni cet insecte ni sa larve; mais le petit trou circulaire dont quelques loges sont percées , fournissent la preuve qu’elles ont été habitées par un étranger qui a déjà pris son essor, ne laissant pas d’autre indice de son séjour dans une demeure qui n’avait pas été préparée pour lui.

J.-L. LAPORTE, Editeur responsable.

( 309 )

Ds el

TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LE DIXIÈME VOLUME.

ES

GÉOLOGIE.

Page.

Nonice Géologique sur le département de l’Aude ; par M. Marcel de Serres.

Essar sur les Vallées dites d’Érosion ; par M. l'abbé Labrousse. .,......….

Des Cavernes chaudes x environs de Montpellier ; par M. Marcel de Serres.

BOTANIQUE.

Syxorsis du Supplément à la Flore Bordelaise et de la Gironde ; par M. J. F. Laterrade Sure du Synopsis ; par le même

ZOOLOGIE.

Exrrair d'un Mémoire sur quelques Mollusques, lu à la Société d'Agriculture , Sciences et Arts d'Agen ; par M. Brécy.

Mémoire sur les coquilles fossilles de Mollusques ter- restres et fluviatiles, de la classe des Tracnéur- popes, etc.; par M. le D. Grateloup...........….

Descriwrion des genres et des espèces de les Le siles, appartenant à cette famille des Trachélipodes , qu'on observe dans les couches des terrains supé- rieurs du bassin de l’Adour , aux environs de Dax {Landes); par le même

159. 242.

180.

( 310 )

Surre des mêmes descriptions, avec fig.; par le même. 255. Tableau Statistique des coquilles univalves fossiles,

trouvées dans les couches tertiaires du bassin de

l’Adour , etc. ; par le même. t DesCRIPTION de quelques espèces nouvelles à coquilles

fossiles de la Champagne ; par M. Michaud , Cap.®

adjud.t-major, au 10. de ligne, correspondant. 153. Nore sur le rétablissement de l'Ancylus spina rose ,

dans la classe des Mollusques ; par le même... 215. Queiques mots sur la larve du Buprestis manca; par

M. Edouard Perris, correspondant... 303. Lépmorrtères des environs de Bordeaux, par M. Th.

Roger. 220. Description du Canard trapu ou Pallot (nas obesa),

et du Pipit du littoral ( Anthus littoralis) , espèces

nouvelles, observées par M. Darracq, pharmacien

à Saint-Esprit 239.

MÉLANGE.

Synonyme de la Vigne : Description de seize espèces de raisins cultivés dans les environs de Malaga, avec figures ; par M. Salvador Lopez.

Procës-versaL de la vingt-unième fête Linnéenne ; par

Laterrade

Séaxce publique de la Société Linnéenne de Bordeaux.

Rarporr sur les travaux de la Société Linnéenne de Bordeaux, pendant l’année 1838; précédé d’un Apercu historique de cette même Société ; par M. Henry Burguet, D.-M.-P., secrétaire du Conseil.

Procramme des Prix proposés par la dite Société, pour l’année 1839.

FIN DU DIXIÈME VOLUME.

BORDEAUX.-— IMPRIMERIE DE TH, LAFARGUE,

RAPPORT

SUR LES TRAVAUX

DE

LA SOCIÉTÉ LINNÉBNNIE

DE BORDEAUX ,

ESS endant L'ÉTunée 1838, PRÉCÉDÉ D'UN APERÇU HISTORIQUE

SUR CETTE MÊME SOCIÉTÉ ;

Pr AE. Penry Hourquel D.xH, BR ÿ

SECRÉTAIRE DU CONSEIL,

BOBDEATS, CHEZ TH. LAFARGUE, LIBRAIRE , IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE ; Rue du Puits Bagne-Cap, N. 4. 1858.

APERÇU HISTORIQUE

SUR LA

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX,

DEPUIS SA FONDATION JUSQU'À L'ANNÉE 1838,

4 @$E. LS enr EBurguet,

D.-M. P.y SECRÉTAIRE DU CONSEIL.

a E———

L'étude de l’histoire naturelle n’a jamais été dédaignée par nos concitoyens. Avant d'esquisser l’histoire de la Société Linnéenne , qu'il nous soit permis de citer quelques-uns des naturalistes qui ont préparé ses succès. Le médecin Cardoze, en 1718, est devenu célèbre par sa découverte de la Fritil- laire ( Fritillaria meleagris ), et par la lettre que lui adressa l'illustre Montesquieu, alors président de l’Académie royale des sciences de Bordeaux. Nous nous plaisons à en retracer ici quelques phrases : « Nous voyons, Monsieur , avec plaisir » votre Fritillaria aquitanica : la rareté de cette plante » dans le pays même dont elle porte le nom, nous à fait ». penser qu'elle avait $té très-négligée, et qu’elle avait besoin » de vous pour acquérir quelque réputation , etc. , etc. Il ne » faut pas grand chose pour faire la fortune d'un philosophe; » les richesses qu’il cherche sont peu enviées, grâces au » mauvais goût des hommes qui n'en connaissent pas le » prix».— En 1735, Pierre Campaigne, a formé un her- bier que l'on voit encore dans le cabinet d'histoire naturelle de notre ville, L'abbé fénuti, M, Latapie, les docteurs Frl-

réa : ; lers et Tournon, M. Bory de Saint-Vincent, le profes- seur Dargelas et tant d’autres naturalistes qu’il serait trop long d'énumérer , avaient précédé M. Laterrade qui fit paraître en 1811, la première édition de la Flore Borde- laise, et avaient déjà réuni des matériaux précieux pour l'histoire des végétaux de notre localité... Le département de la Gironde, l’un des plus fertiles et des plus étendus de la France, présentait un vaste champ d’explorations et de découvertes.

En effet, si la nature du sol, sa fécondité, sa variété, son exposition à un soleil vivifiant peuvent influer sur les êtres qui vivent à sa surface , il n’en était aucun qui dût surpasser le nôtre, par ses richesses en histoire naturelle. 11 devenait donc nécessaire d’imiter M. Bory de Saint-Vincent, qui dans ses excursions avait exploré avec tant de profits pour la science , nos bois, nos landes, nos marais ét nos dunes.

Des médecins, des botanistes , quelques savants modestes, qui depuis long-temps consacraient une partie de leurs loisirs à l'étude de la nature, concurent le projet de se réunir, de s'associer , pour donner plus d’unité à leurs travaux, ét mieux populariser une science à laquelle ils avaient voué un culte tout particulier. Par un beau jour d'été, le 25 Juin 1818, ils s’acheminèrent vers Arlac, petit village des environs de Bordeaux ; là, assis près d’un ruisseau, sous ombre d’un vieux saule , ils posèrent les fondements d’une Société d’histoire naturelle. Ce n'était pas sans motifs qu'ils choisirent la plaine d’Arlac, pour être témoin de sa fonda- tion : elle méritait cêtte préférence par ses ruisseaux d’eau limpide , sa fontaine au milieu d'une pelouse émaillée de tant de jolies plantes, ses landes couvertes d'Erica tetralix , ciliaris, et autres jolies espèces. Ainsi commença la Société Linnéenne , et le saule qui la vit naître, fut depuis cette époque , chéri par tous les amis de la botanique. Le nom de

E# 1.

Linné, Van des plus illustres dans les annales des sciences, réjaillit sur elle de tout son éclat , il devint comme un dra- peau sous lequel s’empressèrent de se ranger tous les admira- teurs de ce grand génie. ne

Des naturalistes de la plus haute distinction , MM. Cuvier et de Lamarck, entr'autres, acceptèrent avec reconnais- sance le titre de membres correspondants. Éd

Ce corps savant comprit que sa mission devait être belle et grande. Des membres actifs et zélés se rendirent en diver- ses villes de France- et y organisèrent des sections. L'année 1820, vit la création des sections Linnéennes de Paris, des Indes, de Libourne, des Basses-Pyrénées ; plus tard, celles de la Guiane, de Rochefort, de Narbonne, de Montpellier, du Sénégal, vinrent ajouter un nouveau degré de splendeur à la métropole de Bordeaux ; enfin sa prospérité était devenue si grande, que Paris la capitale du monde scientifique, eu conçut une profonde jalousie. La Société Linnéenne de cette ville s'insurgea , contre la mère commune ; n’osant la heurter de front, elle chercha à l’atti- rer à elle pour mieux l'étouffer.

Celle de Bordeaux. qui était la plus ancienne en date; et avait organisé toutes les sections qui la reconnaissaient, ne pouvait volontairement se démettre de sa toute-puissance, et surtout la confier à une rivale jalouse de ses triomphes. Elle résista à toute espèce. de:sollicitations , sut éviter tous les pièges qui lui furent tendus : il y eut scission avec la capitale, mais toutes les sections restèrent groupées autour de leur fondatrice. Le nombre des membres correspondants s’accroissait; quelques-uns envoyaient des Mémoires de la plus haute importance ; les membres résidants à Bordeaux, produisaient aussi des travaux remarquables. L'Ami des Champs, journal fondé par M. Laterrade ; l'Annuaire qu'elle publiait, étaient devenus insuffisants. En1826, elle fit pa-

(6) raître un recueil mensuel intitulé : Âctes de la Société Linnéenne de Bordeaux.

Elle poursuivait tranquillement le cours de ses travaux, lorsqu'une lettre confidentielle émanée du ministère Villèle ; vint lui intimer l’ordre de dissoudre les nombreuses sections qu’elle avait formée avec tant de difficultés. C'était l'ébranler dans ses fondements , compromettre son avenir. Il faut le dire, elle ne méritait peut-être pas d’être ainsi traitée ; jamais elle n’avait agité dans son sein de questions politiques. Lui enlever les sections, c'était lui arracher les plus beaux fleu- rons de sa couronne, et celle qu’elle enviait, de porter ; pou- vait-elle faire ombrage à un gouvernement , ami des sciences et des arts ?

Peu de temps après, et par une sorte de compensation , son existence fut reconnue par une ordonnance royale en date du 12 Juillet 1828; une subvention annuelle lui fut également accordée. Elle perdit ses sections , maïs elle fut toujours considérée comine la mère de toutes les sociétés détachées de son sein. Le monde savant s'apercut à peine du coup qui venait de la frapper, car ses Actes restèrent toujours le centre de publicité, la plupart des natura- listes du Midi, vinrent déposer le fruit de leurs observations. MM. Farines , Marcel de Serres, Léon Dufour, Grate- loup, Gachet, Billaudel, Jouannet, Laterrade, Char- les Des Moulins, Monteaud , Guilland, et bien d’autres noms chers à la science, coopérèrent à son illustration par d’'intéressants Mémoires sur toutes les branches de l’histoire naturelle... Depuis cette époque , ellé a fait de nouveaux progrès : la fondation d’un champ d'étudé pour la Syro- nyÿmie de la Vigne, à Carbonnieux , dans le domaine M. Bouchercau , l’un de ses membres honoraires ; l'établis- sement d'un Marché aux Fleurs, qui chaque jour prend une nouvelle extension; la publication d'un Annuatre,

(7) témoignent hautement de son zèle et de sa persévérance, en faveur de l’agriculture et de l’horticulture de nos contrées ; enfin, ses Actes, parvenus au X."° volume, sont aujour- d'hui l’un des plus précieux recueils du monde savant.

Ce serait, ce nous semble, manquer à notre rôle d’histo- riens, si nous ne disions pas quelques mots , sur les deux fêtes, les deux solennités qu'elle a instituées pour propager le goût de l’histoire naturelle, but tant de tous ses efforts L'une a lieu dans les champs (extrà muros ) ; le Jeudi qui suit la Saint Jean ; l'autre vers la fin de l'automne, dans le

lieu-ordinaire des séances intrà mures.

La fête in campis, est une excursion dans une localité désignée à l'avance, et toujours remarquable par ses, sites pittoresques ou la richesse de sa végétation. Les membres correspondants sont invités à y prendre part, et souvent ils s’'empressent de venir se joindre aux membres résidants , malgré la grande distance qui les sépare d’eux. Des sections se forment , qui ont pour but d'explorer la commune dans toutes ses parties. Quand vient l'heure de la séance, la Société se réunit sur le. point le plus élevé, le portrait de Linné entouré de guirlandes. de fleurs, est suspendu au tronc d'un chêne, Elle a devant elle la nature avec toutes ses harmonies, toutes ses merveilles :.c'est un ciel pur, le calme des champs interrompus par le cri. des cigales ou le bourdonnement des abeilles. Des côteaux. agrestes, le beau fleuve qui baigne majestueusement les pieds de la grande cité; au loin, les montagnes bleucs de l'horizon. Ce n'est souvent là, qu’une partie du tableau : s'il nous était permis de rappeler les souvenirs de fêtes célébrées à Sibirol, Arlac, Labrède , Gradignan , Carbonnieux , Rions, nous aurions à décrire bien d'autres paysages la nature se montrait non moins belle et non moins harmonieuse. Après la lecture des Mémoires qui composent la séance , un banquet ordi-

(8) nairement offert par le propriétaire du domaine sur lequel elle est réunie , termine agréablement cette journée consa- crée aux plaisirs et aux recherches scientifiques.

La fête d'hiver (intrà muros }, s’empreint d’autres cou- leurs, d’autres harmonies. La salle des séances est trans- formée en un parterre élégant : des dalhias, des orangers, des kosmos , des chrysanthèmes, tout fleuris comme aux plus beaux jours de l'été, reposent agréablement la vue, en même temps que les instruments aratoires de M. Hallié, lun de ses membres, rappellent plus directement le but de sou institution. Des lectures sur différents sujets d'histoire naturelle , le compte rendu de la fête in campis, dés poésies que parfois le poète sait empreindre des tableaux de Virgile ou de Buffon, terminent la soirée.

Dirons-nous quelques mots sur les rapports d'amitié et d’estime réciproque qui existent entre tous les membres et convertissent les séances en réunions de famille, chacun à son tour vient apporter les observations qu'il a faites, les plantes ou les insectes qu'il a recueillis ?... Non, il ne faut pas troubler, dans leurs méditations , les amis de la science.

Enfin , de tous les corps savants que Bordeaux possède dans son sein , la Société Linnéenne est un de ceux qui ont rendu le plus de services à notre département : elle a pro- pagé le goût de la Zoologie , de la Botanique, de toutes les branches de l'Æistoire naturelle. Elle les à fait servir aux progrès de la Médecine, de l Agriculture et des Arts indus- triels ; elle a distribué des récompenses à tous ceux dont les travaux lui ont paru dignes d’être encouragés. Aussi, nous “le disons avec joie, elle possède la faveur de l'administration éclairée qui nous régit ; et cette faveur lui permettra d’attein- dre le but qu'elle poursuit avec tant de persévérance, celai

d’être utile à ses concitoyens.

an

RAPPORT

SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIËTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX, PENDANT L'ANNÉE 1838;

Par M. Henry Burcuer D.-M.-P., Secrétaire du Conseil.

Messieurs ,

Aux jours agités de la république francaise et de l'em- ire, venaient enfin de succéder des jours de paix. Les scien- ces naturelles long-temps négligées dans le département de la Gironde , revinrent by briller d’un nouvel éclat ; de. zélés l | de nos contrées déjà MM. l'abbé Vénuti, les = a ns Villers et Tournon, Latreille, Boryÿ de Saint-Vincent , Latapie, Dupuy ,

Laterrade , et bien d’autres savants non moins recomman-

naturalistes

dables , avaient fait une ample moisson de découvertes et de faits intéressants. .…

En 1818, la Société Linnéenne fat fondée ; bientôt se groupèrent autour d'elle tous les prosélytes dela nature, et une forte et nouvelle impulsion fut communiquée à tous les esprits. Depuis cette époque jusqu’à nos jours, que de tra- vaux faits !.. que de progrès accomplis !.. une bonne Flore du département, le catalogue de nos mammifères et de nos

(10)

reptiles , la plupart de nos insectes observés et soigneuse- ment recueillis dans diverses collections , la description et la classification de nos Mollusques terrestres et fluviatiles, la description de tous les corps organisés qui s’y rencontrent à l’état fossile, en un mot l’histoire naturelle de nos contrées presque terminée; car bientôt, nous aimons à le croire, nous posséderons le catalogue de nos oiseaux et celui de nos poissons, qui nous manquent encore.

Ce mouvement scientifique, cette tendance des esprits vers l'étude des productions de la nature , s'accroît de jour en jour ; il grandira, Messieurs, sous votre patronage , et la génération qui s'élève voudra augmenter le-bel héritage que vous lui aurez légué. Oui, Messieurs, un grand avenir est réservé à la ville de Bordeaux , dans la part qu’elle doit prendre à l'illustration des sciences naturelles dans le Midi de la France : Elle a un port sur l’océan , elle peut entre- tenir des relations avec les savants étrangers jusques dans les contrées les plus reculées, faire des échanges avec eux ; en un mot, elle est la plus favorisée pour former de riches col- Notions Lorsqu'un jardin botanique, lorsqu’ un cabinet d'his- toire naturelle rivaliseront avec les monuments qui embellis- sent notre cité, les étrangers s’empresseront d’accourir dans ses murs , car ils aiment à visiter les lieux fleurissent les sciences et les arts. Bordeaux, un jour , nous aimons à le croire , sera la reine scientifique du Midi, comme Paris est celle du Nord de la France, et j'ose même le dire, du monde entier...

Ce bel avenir que jentrevois est-il une apaisës trom- peuse, un rêve de mon imagination? Non, Messieurs, je n’ai parlé que de choses possibles ; le passé nous garantit l'avenir, Ce qu'il faut pour arriver au but que j'ai posé, pour Vatteindre promptement , c'est ‘d'enrichir la science que vous cultivez, de faits et d'observations nouvelles, c’est de

(11) saisir avec habileté tous les moyens qui peuvent assurer le triomphe de la cause que vous avez embrassée ; c’est, en un mot, de persévérer dans tous vos efforts. La Notice de vos travaux pendant l’année qui vient de s’écouler , n’est- elle pas d’ailleurs la meilleure preuve à l'appui de mes asser- tions ?

Messieurs ,

Vos travaux se sont étendus à toutes les branches de l’his- toire naturelle , nous les diviserons dans l’ordre suivant : Agriculture, Géologie, Zoologie, nr

Écmcuiuns:

Synonymie de la Vigne: La culture de la vigne est étroitement liée à la prospérité du département de la Giron- de. Aussi, Messieurs, vous avez, encore cette année , porté toute votre attention sur le champ d'étude de la synonymie de la vigne. Grâces aux soins de M. le duc de Cazes et de M. Denion, consul de France à Lisbonne, vous avez recu 16 espèces nouvelles, de ce précieux arbrisseau cultivé dans les environs de Malaga... Les variétés de la vigne que M. Lopez, vous a fait connaître par une notice des plus intéressantes , . sont les suivantes :

Moscatel, Largo, Pedro, Ximen, Temprano, Mar- belli, S.ta-Paula, Jean, à fruits blancs, Uollar, Gabriel Doradilla, Huevo de gato, à fruits noirs, Corazon de Cabrito, à fruits rouges.

Après avoir ajouté ces espèces à celles que vous possédez et dont le catalogue est dejà si riche , vous devrez vous hâter, Messieurs, de réunir toutes les observations publiées par vous, sur le champ d’étude de Carbonnieux. S'il vous était possible de réaliser prochainement les désirs de l'un de vos

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membres, M. Auguste Petit-Lafitte, qui voudrait que Von fixât la synonymie de la vigne, et que l'on introduisit dans nos campagnes, la culture des nouveaux cépages qui dou- nent les meilleurs fruits, vous auriez acquis de nouveaux droits à la reconnaissance des agriculteurs de nos contrées.

Pépinière départementale.— Votre Commission de la Pépinière départementale par l'organe de M. A. Petit-Lafitte, vous a présenté tout dernièrement un rapport sur les travaux accomplis, dans cet établissement , pendant l’année 1838.

La greffe du marronnier de Lyon, tentée avec succès sur le chêne blanc , la formation d’une synonymie des fruits, heureuse innovation due à l’habileté de M. Jaumard , greffe de {000 mûriers, tels sont Les faits principaux qui vous ont été signalés.

GÉOLOGIE..

M, l'abbé Labrousse , votre correspondant à Saint-Moril- lon , et que vous compterez bientôt parmi vos titulaires a enrichi vos Actes d’un Mémoire ayant pen titre : Essai sur Les Vallées dites d'Érosion.

Après avoir contemplé le sublime scie des éveil. tions si diverses, si étranges qui ont bouleversé notre planète, le géologue remonte à l’origine , à la cause , de ses révolu- tions et souvent il est assez heureux pour les indiquer avec certitude.

.Ce n’est point à l’action seule des phénomènes volcaniques, pas plus qu’à celle de la foudre, qu'il faut attribuer la for- mation des vallées, L'auteur du Mémoire en trouve la cause , 1.° dans l’action des courants marins ; 2.0 dans l’action des agents atmosphériques ; 3.0 dans la puissance érosive des eaux.

Le mode d'agir de chacune de ces causes est clairement démontré par M. l’abbé Labrousse.

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Long-temps avant la création de l’homme , la mér ayant couveît toute la surface du globe, elle a faire irruption sur nos continents et y déposer, les innombrables débris de corps organisés que nous y rencontrons. Après le retrait des eaux , les continents ont nécessairement présenté des dé- pressions plus moins considérables , des rugosités, des vallées enfin, les fleuves ont trouvé leurs lits, prêts à les recevoir ; telle a été la première origine des inégalités de la surface du globe. :

L'action délétère des vents est prouvée, par les altérations nombreuses et profondes que nous observons sur les murs des monuments du moyen-âge et de l’antiquité.

Les mouvements atmosphériques , les ouragans exercent une action plus puissante encore. Dans lés déserts de l’Afri- que et de l'Arabie , ils soulèvent et transportent au loin des montagnes de sable. Nos dunes de la Teste qui jadis ont enseveli des villages entiers, les cendres volcaniques du mont Vésuve , dispersées par les vents jusques dans l'Asie mineure , nous attestent leur délétère influence.

L'action des eaux est également facile à démontrer. Les torrents, les eaux sauvages, les eaux régulières, ont laissé maintes traces indélébiles de leur passage et de leur action sur le continent. L'auteur du Mémoire , après avoir signalé à ce sujet, des faits de la plus haute importance, vous à cité les inégalités de terrain, causées par le lit de la Gironde, sur le bassin du département du Lot-et-Garonne , il signale entr’autres sur le versant du mont Thabor, qui regarde la grande route de Tanneins à Aiguillon, un courant de 7 à 8 pouces cubes, qui s'était creusé un lit de 2 et quel- quefois 3 mètres de profondeur. Les dégâts causés journel- lement par la Garonne, à Baries , Cadillac et autres loca- lités, viennent confirmer ses assertions.

M. Marcel de Serres, ce savaut géologue et l'un de vos

(14) plus zélés correspondants, vous a envoyé un Mémoire sur les Cavernes chaudes des environs de Montpellier, que vous avez inséré dans vos Actes.

Découvertes récemment , par M. Montels, ces cavernes situées à 34 mètres environ, au-dessous du sol, offrent une température constante de 22° 5o. Comment expliquer ce fait étrange : M. Marcel de Serres äprès s'être livré à de sayan- tes dissertations , pense qu'il doit être attribué à la chaleur intérieure du globe, laquelle remonte dans les cavernes Montels, avec d'autant plus de rapidité que les roches calcai- res qui les composent, sont remplies de fissures, aussi nom-- breuses qu’étendues.

Un autre Mémoire intitulé, Notice géologique sur le département de l'Aude, vous a été envoyé, par ce la- borieux naturaliste, Les observations qu'il renferme , ont eu pour but de déterminer la position géologique du calcaire qui compose les montagnes des arrondissements de Limoux et de Quillan , ainsi que celle des Macignots compactes, généralement connus dans le midi de la France sous le nom de grès de Garcassone. Les routes de Montpellier x Nar- bonne, par Mèze, Pézenas et Béziers, de Limoux à Alep, et aux bains de Rennes; des bains de Rennes à Quillan, telle est la série des terrains explorés avec autant de succès que de zèle, par M. Marcel de Serres.

Le docteur Grateloup, vous a entretenu de l'existence des traces de volcans éteints, qui couvrent toute la partie méri- dionale du département. des Landes. Des échantillons de scories basaltiques déposés sur votre bureau, ont démontré l'exactitude de ses renseignements. Cette région méridionale située sur la rive gauche de l’Adour , offre partout des cam- pagnes monticuleuses , pittoresques et couvertes d’une riche végétation. L’air y est pur, la terre fertile. Suivant le doc- teur Grateloup , la santé des habitants de cette contrée, la

(15) ZOOLOGIE.

richesse de sa végétation, se lient étroitement à l'existence de ces volcans éteints. Ainsi, Messieurs, le naturaliste sait faire ressortir des observations géologiques et topographiques des aperçus du plus haut intérêt pour les sciences médicales.

M. Brécy, naturaliste à Agen ; a rencontré , aux environs de Moissac , un petit corps organisé que déjà Draparnaud, de Lamarck et M. de Férussac , avaient classé parmi les mollusques fluviatiles sous le nom d’Ancylus spina rose. Deshayes, et plus tard M. de Férussac, lui-même , le cru- rent appartenir à un entomostracé du genre Gare: M. Brécy donne une nouvelle description de l’Ancyle épineux; et le restitue de nouveau à la classe des mollusques, que lui avait assigné Draparnaud. Vous avez inséré ce mémoire dans vos Actes, sans vouloir rien préjuger sur la place que doit occuper dans les rangs de la zoologie, un corps sujet à tant de contestations.

M. Henry Burguet, D.-M., vous a lu un mémoire sur les analogies qui existent entre les affections cutanées et les effets produits sur les végétaux par la piqûre de certains in- sectes. IL s’est livré à des recherches à l’aide du microscope, et a essayé de vous démontrer lutilité de cet instrument ap- pliqué à l’étude des maladies causées par ces petits animaux. Dans la notice qu'il vous a présentée sur l’Acarus rouge, vul- gairément connu sous le nom de vigneron ; il vous a donné des renseignements sur les localités préférées par ce petit in- secte , l'époque de son apparition dans nos campagnes, ses effets sur l’homme, les moyens de guérir les accidents qu'il lui cause.

Conchytiologie fossile. Malgré ses nombreuses oceu- pations, le docteur Grateloup poursuit avec persévérance sesétudes sur l’histoire naturelle et la statistique du départe-

(16) ment des Landes. Il a enrichi vos publications de son troi- sième mémoire sur les coquilles fossiles des mollusques terrestres et fluviatiles ( famille des Mélaniens, classe des Trachélipodes) , observés dans les terrains tertiaires du bassin de l’Adour.

La première partie de ce mémoire contient des considé- rations géologiques sur les terrains qui récèlent les débris fos- siles des Mollusques terrestres et fluviatiles. C’est avec le plus grand regret, Messieurs , que nous passons sous silence les conclusions de ce mémoire, fruit des longues et pénibles recherches de l’auteur sur le sol adourien.

La deuxième partie renferme des généralités sur la classe des Trachélipodes, divisée par lui en deux sections. Track. phytophages.— Trach. zoophages. En résumé, le travail de notre savant confrère fait connaître 13 genres, 42 espèces, pee 19 sr 17 > leurs analogues vivants.

émoire la famille des Mélaniens, vous a donné la description des genres et des espèces de coquilles fossiles qu’on observe dans les couches des terrains marins supérieurs du bassin de l’Adour, aux environs de Dax. Les rapports intimes de forme et d’organisation du Mollusque , avec la coquille qu'il habite, l’anatomie et la physiologie de ce même Mollusque, la description des ca- ractères fournis par la coquille , la synonymie générale de chaque espèce, tel est l'ordre qu’a suivi le docteur Grateloup dans ce grand travail, sont décrits, avec autant de clarté que de concision, 13 genres, 29 espèces dout 15 nouvelles, et 10 ayant leurs analogues vivants; des planches sont représentées, sous différents aspects, les coquilles dont il est

fait mention, accompagnent ces deux Mémoires.

La plus grande confusion régnait dans les travaux des naturalistes anciens et modernes qui ont traité des Échini- des. Faire cesser cette confusion , accorder entr’eux ces dif-

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férents travaux pour nous donner une juste idée de l’ensemble et du nombre réel des échinides, telle est la pensée qui a pré- sidé à la rédaction des Tableaux synonymiques de M. Char- les des Moulins. Ce livre, nous le disons hautement, fera époque dans les annales des Conchyliologistes. L'ouvrage que je vous présente aujourd'hui, dit votre savant et mo- deste collaborateur, m'a coûté six années de travail, tra- vail immense , travail ingrat et fastidieux au dernier point, mais qui m'a semblé indispensable.

BOTANIQUE.

La Botanique a toujours eu de nombreux prosélytes dans le sein de votre Société ; vous avez exploré, cette année,.nos belles campagnes de la Gironde, mais il ne vous a pas été permis d'y rencontrèr de nouvelles plantes, car la Flore Bordelaise, dans sa partie phanérogamique, grâce au dé- vouement de votre directeur pour la science qu’il cultive avec tant de succès, laisse bien peu de découvertes à ÿ ajou- ter.

Depuis l’époque apparut la troisième édition de la Flore Bordelaise , plusieurs plantes non mentionnées dans cet ouvrage, avaient été recueillies par MM. Laterrade, ‘Charles des Moulins, Monteaud, Testas, et autres natura- listes. Vos Actes ont été enrichis cette année d'un synopsis du supplément à la Flore de la Gironde, sont consignées 38 espèces nouvelles, des observations sur des plantes peu connues, et pour d’autres qui se trouvaient rarement, l'in- dication de nouvelles localités...

M. Laterrade vous a promis la publication prochaine dun synopsis concernant les plantes acotylédonées. 698 Indivi- dus appartenant à cette nombreuse classe, sont déjà consi- gnés dans la Flore. Or, le nombre des espèces qui existent dans le département est beaucoup plus apoaérable, S'il est

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vrai, comine le disent quelques naturalistes, que le nombre des cryptôgames d'un pays dépasse généralement celui des phanérogames, on s'aperçoit bientôt de tous les vides qui restent à remplir. Cependant, il faut être juste et remarquer que dans le nord de la France , dans le département de la Manche par exemple , les Algues et les Mousses sont si : abondantes ; le froid des hivers, la fréquence des brouillards, doivent singulièrement favoriser la propagation de ces tristes végétaux, tandis que le soleil vivifiant de nos belles contrées fait croitre avec profusion dans nos campagnes les espèces phanérogamiques. Nous ajouterons que les plantes acotylé- donées, essentiellement polymorphes et'snjettes aux trans- formations les plus variées , sont bien plus dificiles à classer, en même temps que l’époque elles se montrent, celle des froids et des brumes de l'hiver , a fait disparaître tous les plaisirs attachés à la recherche des fleurs proprement dites, Les vides que nous signalons tendent tous les jours à se rem- plir; maintenant, Messieurs , vous devez porter toute votre attention sur ces végétaux ; d'importantes découvertes seront sans nul doute, votre plus douce récompense. a

EXCURSIONS,

* Vous avez continué avec le plas grand zèle vos excursions annnelles , et le tableau de la végétation aux diverses époques de PF ; à passé devant vos yeux; vous avez également observé Je sagas pere een andtenmnt ut. à la

véi éta ai

et le renouvellement des saisobfil cn Pendant vos séances, des communications tee pour la botanique vous ont été présentées. Vous-avez entenda les savantes dissertations de M. Charles des Moulins, sur quelques espèces de Résédas ; celles de MM. Charles des Moulins, Legrand et:Gachet, sur les Rumex bucephalo-

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Phorus et oceanicus. M. Laterrade vous à fait pat de faits intéressants sur le Convallaria majalis et \e Rubia tincto- rum (garance), abondamment répandu sur les côteaux de

Ubzac. M. l'abbé Labrousse vous a signalé l'existence à St- Morillon de deux Crategus oxyacantha tès-remarquables, M. Gachet vous a présenté l'Agrostis capillaris en parfaite floraison; il vous a donné des détails intéressants sur le Du. tura de Lima, belle plante très-abondamment naturalisée à Bouliac. Il vous a souvent entretenu des végétaux précieux.

qui lui ont été envoyés de l'Inde, et qui celte année ent. fleuri dans les serres du jardin botanique ; enfin, le docteur Grateloup vous a soumis des observations sur le Myum car- neum , et a découvert, à Lignan, le Bryum ——— nou- velle espèce pour la Flore Pordelaïse .

. Là, ne se borne point l'analyse de vos travaux; vous avez cherché à: réprimer les abus qui commencaient à se glisser, dans le. Marché aux fleurs; vous avez-pris l'initiative pour provoquer la translation du jardin botanique dans le grand

du Champ-de-Mars : sur ce sujet vous avez adressé à l'autorité uv rapport la nécessité de gelte Iranslation est exposée avec tant de clarté, qu'elle ne saurait tarder à fai e droit à nos justes demandes ; vous vous êtes associés à tous les progrès des sciences naturelles et de l’agriculture ; vous avez prêté votre concours à tous ceux qui le réclamaient dans l'intérêt de la société. C’est ainsi que notre commission s’est rendue avec empressement à l'exposition agricole ct in- dustrielle fondée par Fun de vos honorables membres, M: Hallié. Aujourd'hui vous allez distribuer des médailles aux concurrents victorieux , et stimuler leur zèle par la promesse de nouvelles récompenses.

Certes, Messieurs, ectte analyse de vos travaux est bien rapide, bien incomplète : une main plus babile que la mienne devait da tracer, et vous avez regretter que les nombreuses

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occupations de M. J. L. Laporte , votre secrétaire-général , l’aient empêché de remplir ses fonctions accoutumées. Pour nous, Messieurs, heureux si cette esquisse de vos travaux de l’année vous retrace le souvenir des importants mémoires que vous avez publiés, des rapports que vous avez entendus, des moments passés dans des réunions que la science de la nature vous rendaient si agréables... Une nouvelle année commence pour vous sous les plus heureux auspices ; de nouveaux collaborateurs se sont joints à vous; vous conti- nuerez sans doute avec la même ardeur , le même attrait, l'étude de cette nature toujours sublime , toujours infinie !

PUBLICATIONS.

Bientôt, Messieurs, vous aurez fait paraître le X.me vo- lume des Actes de votre Société, destinés à la publication de faits nouveaux pour la science que vous cultivez ; ils vous offrent des mémoires dont vous pouvez vous enor- gueillir à juste titre. L’Ami des Champs vous a ouvert ses colonnes pour compléter l’ensemble de vos publications. Cette année , sans doute, il vous sera permis de faire paraî- tre l'Annuaire, ouvrage si utile aux agiiculteurs de nos contrées.

CORRESPONDANCE.

Vos relations avec les savants étrangers , ont été fréquen- tes. Des détails bien intéressants pour l'histoire naturelle sont consignés dans les lettres qu'ils vous ont adressées ; je vous signalerai entr'autres celles de MM. Pierrard ; de Ver- dun ; Grenier, de Besancon ; Chantelat, à la Teste; Gay, à Paris; Michaud, Durrieu de Maisonneuve ; de Robertson, naturaliste à Scyra; Adanson, du Sud de l'Afrique; De Luc, à Genève; Agassiz, de Neuchâtel, etc, Vous avez eu le plaisir de voir au milieu de vous et d'accorder les hon-

(21) neurs de la séance à plusieurs de vos membres correspon- dants. MM. le baron d'Hombres-Firmas, correspondant de lastitut et agronome distingué ; le D." Secret, correspon- dant à Maurice ; Chantelat , à la Teste ; Ramon de la Sagra, grand d’Espagne et savant auteur de la statistique de l'Ile de Cuba, vous ont entretenus de faits intéressants d'histoire naturelle observés dans les eontrées qu’ils habitent. MEMBRES ADMIS PENDANT L'ANNÉE.

Correspondants. Pendant le cours de cette année, la Société a recu au nombre de ses membres correspondants , Monseigneur Donner, archevêque de Bordeaux , l'abbé La- brousse , curé de Saint-Morillon, M. Salvador Lopez, cha- noine de l'Eglise Métropolitaine de Malaga ; Brécy, natura- liste à Agen ; Potiez, directeur du Cabinet d'Histoire Natu- relle de Douai ; Robertson, membre de la Société d'Histoire Naturelle d'Athènes; Domnando, président, et Crosti, se- crétaire de la même Société. La collaboration de ces natura- listes vous est acquise ; par eux, nous l'espérons, vous serez initié aux merveilles de la nature sous le beau ciel de la Grèce.

Membres auditeurs. Vous avez accordé le titre de membre auditeur à M. Eugène Dupuch , naturaliste, chef d'institution.

NÉCROLOGIE.

M. Ramey, vous a appris la mort de l’un de vos correspon- dants, M. Heudelot. Ce courageux naturaliste a expiré dans les sables brûlants de l’Afrique, alors qu'il explorait ces con- trées désolées, avec un zèle bien digne d’une autre fin. Vous avez fait, Messieurs , une perte toute récente, et bien plus douloureuse encore, celle de M. Roger ; il est vrai que cet exellent entomologiste avait depuis quelque temps cessé de venir à vos séances, mais il n’a jamais cessé de coopérer par ses travaux à l'importance de vos publications. La prochaine

(22) livraison de vos dus contiendra un mémoire sur les insectes recueillis par ce naturaliste , dont les talents et la modestie, seront toujours présents à votre mémoire,

L'homme de bien, ne meurt jamais tout entier : M. Roger laisse à ses héritiers, la première collection de France, des * Lépidoptères et la quatrième des Coléoptères. Tous lés su- jets ont été nommés d’après les classifications des auteurs modernes, et l'attention, la sagacité, qu'il apportait à la no- menclature des individus qu'il possédait, est un fait bien connu de tous ceux qui se livrent à l'étude des insectes; qu’il nous soit permis de consigner ici, un désir que peragent tous les amis de Ja science, celui de la conservation , pour le Ca- binet d'Histoire Naturelle de Bordeaux , de cette collection , fruit de plus de 30 années de recherches , de sacrifices et de soins de tous genres.

DONS FAITS À LA SOCIÉTÉ.

M. Laterrade vous a donné, pour l'herbier de la Société, le Hyacintus patulus , l Erica vagans; M. Monteaud , un nombre considérable de plantes; M. Hallié vous a remis des. graines du Polygonum tinctorum, d'Alfalfa et celles de plusieurs autres plantes utiles, dont la culture peut être propagée avec succès dans le département de la Gironde.

Il m'a été impossible , Messieurs, de vous présenter l’ana- lyse de tous les Mémoires que vous avez, publiés, dans vos ÂAcres , ou lus pendant le cours de vos séances ; je:me “ares rai à vous désigner les principaux :

Mémoire de M. Michaud, membre dote à sur quelques nouvelles espèces de coquilles fossiles, de la Champagne.

Mémoire sur les maladies des plantes, par M. Housset.

Observations de M. le comte de Kercado, sur une nou- velle espèce d'oie provenant de la Chine.

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Notice sur la truffe du département des Landes, par M. Saintoureins.

Des Baromètres vivants, par M. le baron d’'Hombre- Firmas, correspondant.

Mémoire sur les insectes nuisibles des environs de Bor- deaux , les causes qui favorisent leur multiplication et les moyens de les détruire , par M. Henry Burguet , D. M. P.

OUVRAGES IMPRIMÉS RECUS PENDANT L'ANNÉE 1838.

Afin d'éviter une trop longue nomenclature, nous men- ionnerons seulemeut les ouvrages suivants :

Mémoires de la Société Royale d'émulation d’ Abbeville.

de la Société Géologique de France.

de la Société Royale de Lille.

de la Société Royale de Médecine de Bordeaux.

de la Société des Sciences physiques et naturelles

de Genève, etc.

de la Société Royale et Centrale d'Agriculture , etc.

Po yage dans les deux Amériques, par M. d'Orbigny.

Vous avez entendu, dans vos séances générales , un rap- port sur chacun des ouvrages qui vous sont parvenus, tel est, Messieurs, le tableau fidèle, mais bien raccourci, de vos tra-

vaux pendant l’année 1838.

+

Hexrx BURGUET, ». m. r.

Secrétaire du Conseil.

IMPRIMERIE DE TH. LAFARGUE , LIBRAIRE ,

Rue du Puits Bagne-Cap , N. 4 ;, à Bordeaux.

SÉANCE PUBLIQUE d'Hiver DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX.

——— MD TE——

En vertu de l'article VI de ses statuts approuvés par or- donnance royale , la Société Linnéenne a tenu, Mardi, 6 Novembre, ( la Sawr-Cnanres tombant le Dimanche ) , sa séance publique d'Hiver. j

Elle a eu lieu dans la Salle des Expositions agricoles de M. Hallié, aux Quinconces. Cette salle était décorée avec un goût et un à propos qui ne laissaient rien à désirer. Au fond et au-dessus du buste du Roi, on lisait , en gros carac- tères, ces mots :

SCIENCES NATURELLES.

AGRICULTURE.

Sur la droite et sur la gauche, étaient les noms des plus savants naturalistes et des plus célèbres agronomes.

Des guirlandes de verdure se mélaient à des faisceaux d'instruments aratoirés, et une grande quantité de fleurs vivantes, rares et belles, dués aux soins de M. Boyer, titulaire de la Société, séparaient le bureau de l'auditoire. Des bouquets étaient offerts aux dames à mesure qu'elles

se présentaient.

Un nombreux auditoire, dans lequel on remarquait M. le général Garbonnel, commandant le département, des magistrats , des ecclésiastiques, des notabilités savantes et beaucoup de dames , remplissait la salle , et la foule se pres- sait sur la terrasse à l'extérieur des portes d'entrée, que la beauté du temps permettait de laisser ouvertes.

Mgr. l'Archevêque, M le Lieutenant-Général vicomte Pelleport, commandant la 11.° division militaire, M. l'abbé de Latour, grand-vicaire, et le digne Pasteur de Notre- Dame, M. Dulorié, avaient pris place au bureau.

A sept heures précises, le Directeur de la Société, M. Laterrade, qui occupait le fauteuil , a ouvert séance par le discours suivant :

MONSAISNEER, MEssieuss,

« nl en est de la vie des sociétés commé de celle dés in- dividus : l’une et l'autre ont leur naïssance, leur progrès, leurs travaux et leurs jours de fêtes, et c’est surtout aux deux séances publiques de Société! LinnéEñne que tofi- vient cétte dénomination de fête ; puisqu'elle célèbre la pre- mière au milieu de nos campagnes fleuries | x Fépoque le soleil les dore de-ses:rayons ; et la seconde, le jour de Saint-Charles , en l'honneur de Cnarces Linné , son illustre modèle.

» Deux mots sur la vingt et unième fête Linnéenne ; célé- brée le 28 Juin dernier, et quelques’ notés sur’ l'immortel Professeur d’'Upsal. Voilà aujourd'hui tout notre bot.

» Nous étions réunis dès le matin du jour de la fête ans cette même salle que nous devions, comme aujourd'hui , à la bieuveillance de notre honorable collègue, M. Hallié, dans cette salle viennent souvent nos agronomes, pour admirer les instruments utiles ct perfectionnés qui sortent,

(3) chaque jour, des ateliers de l'habile mécanicien qui rend tant de services à notre agriculture, nous étions ici dès le matin, lorsque déjà un ciel rembruni et un sol humide nous présageaient le mauvais temps de la journée.

» L'orage qui éclata lorsque nous fûmes au milieu du fleuve, la pluie abondante qui nous accompagna au de-à de la rive droite de la Dordogne, et par suite, le mauvais état des chemins purent bien retarder, contrarier, maïs non pas arrêter notre excursion,

» Elle a eu lieu sur le plateau de Cubzac, aux environs du vieux château et dans les bas-fonds qui eonduisent de cette localité au domaine de Beau-Soleil , l'une des propriétés de notre honorable collègue, M. le comte de Kercado. Quel- ques observations géologiques, quelques jolies coquilles flu- viatiles, quelques plantes rares de notre Flore , notamment la vraie Garance , rubia tinctorum, sauvage et commune , sur les hauteurs de Cubzac , furent le résultat de nos recher- ches.…..

» La séance m'a pu se tenir, selon l'usage, en plein air. Elle a été ouverte dans une des salles du château, en face des riches cultures de l’Entre-deux-Mers et de ce pont monu- mental qui bientôt, suspendu sur ses longs obélisques, appas raîtra de loin au nautonnier surpris ou au voyageur de la plaine, comme ces nuages ondulés qu’amènent le vent et les tempêtes.

» Les lectures faites par MM. le docteur Henry Burguet, l'abbé Labrousse, Petit-Lafitte, Dumoulin aîné, le comte de Kercado, le baron d' Hombres-Firmas , Charles Des Moulins et Hallié, remplirent la séance.

» À Pas, à Paucac et à la Teste, les excursions n'ont pu se faire, à cause de la continuité du mauvais temps.

» Il en a été de même à CosLépaa ( Basses-Pyrénées), mais la séance a eu lieu dans le château et sous la présidence

(4) de M. le baron de J’allier, auquel nous devons de nou- velles observations agricoles.

A Narsowne seulement , la journée a été belle. L’excur- sion a offert un grand nombre de plantes aromatiques, et nous devons à notre honorable correspondant, M. Vira- mond , des observations météorologiques faites avec soin et dont nous vous rendrons compte incessamment.

» M. L'abbé Lalanne, directeur de l’Institution Sainte- Marie , autrefois vice-président de la Société, aujourd'hui notre correspondant à Layrac, près d'Agen, a été encore plus contrarié que nous, le jour de la fête ; mais anticipant sur la distribution générale des prix , par une distribution spéciale pour ceux de ses élèves qui ont suivi les cours d'histoire naturelle, il a joint à cette distribution une excur- sion et une séance académique. Cette fête Linnéenne, véri- tablement pittoresque a eu lieu à l'Escale, sous les beaux ombrages qui couvrent et protègent la fontaine de Scaliger, à l'extrémité du vallon de Vérone. Le Mémorial Agenais , a rendu de cette solennité un compte détaillé que nous re- grettons de ne pouvoir reproduire ici. Vous y verriez un extrait du discours de notre respectable correspondant , M. l'abbé Lalanne , qui a fait l’éloge de Scaliger, de Linné, des sciences naturelles ; vous y verriez, l'étonnement mêlé d’admiration , des étrangers qui ont été témoins de cette fête ».

Après quelques détails intéressants sur la vie et les ouvrages de Linné, M. Laterrade termine en ces termes:

» Voilà, Messieurs, la vingt et unième fois que la Société Linnéenne de Bordeaux , célèbre sa fête d'été et celle d'hiver, depuis le jour elle se constitua en 1818, sous le saule d’Arlac. |

» Elie recueille maintenant le fruit de ses travaux, puis- qu’elle va en rendre compte deyant ce brillant auditoire,

És

devant le premier pasteur du diocèse , vénérable pontife que son amour éclairé pour la science et son zèle insatiable de faire le bien , ont porté à s'associer à nos travaux ; devant ces magistrats, qui nous encouragent de leur présence ; puis- qu’elle a répandu le goût de l’histoire naturelle dans le dé- partement, puisque ses Actes sont devenus un centre de publication pour le midi de la France , et que ces deux consi- dérations ne sont sans doute pas étrangères aux causes qui ont contribué à l'établissement des Facultés dont notre ville vient d’être dotée.

» N’en doutons pas, Bordeaux se montrera digne des faveurs qui lui sont accordées ; n’en doutons pas , les cours de ces Facultés seront en rapport avec les besoins de la localité; ils conviendront non seulement aux élèves , mais encore aux hommes, chez qui le goût de l'étude ne deman- de qu’à être encouragé.

» Mais pour atteindre ce noble but, cet important résul- tat, il faut sortir de la poussière de l'école , de l’ornière de la routine et des abus de la centralisation ; car ces trois choses sont essentiellement contraires au génie qui se développe , à l'esprit qui veut s'élever dans les hautes régions de la science».

M. Hallié, a donné lecture du programme des prix.

Sous le titre de Dédicace de mon herbier à mon fils, M. Laporte , secrétaire général, a donné de sages conseils aux jeunes gens qui commencent à se livrer à l'étude de la

botanique.

M. le docteur Henry Burguet, secrétaire du Conseil, a présenté la notice des travaux annuels de la Société. Ce sujet long de sa nature, mais restreint à de justes bornes par la méthode , la clarté et les réflexions judicieuses de l’auteur, a constamment intéressé l’auditoire.

M. Dupuch , a lu une Notice de M. le baron d'Hombres- Firmas , correspondant de l'Institut et de la Société. Gette

PROGRAMME

à

DES PRIX PROPOSÉS

PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX,

Pour 1539.

2 ESocisté LE innéenne De Bordeaux.

PROCIERANUR

PRIX PROPOSÉS,

DANS LA SkANCE PUBLIQUE D'HIVER, (4 NOVEMBRE DE L'ANNÉE 1839 ).. | —sms6600Se—— L. HISTOIRE pre A gasses.5ps s [er Dans son Programme de 1837; la, Société avait, remis au concours la question suivante : « Déterminer l'influence qu'a exercée l’étude de FHistoire » » naturelle sur le bien-être physique et moral de la Société » ? Le Mémoire reçu sous le n.° 3, et portant pour épigra- phe-ces mots : l'étude de l'Histoire naturelle rend l'homme bon, forme un très-bon complément du Mémoire adressé l’année dernière , en réponse à la même question, et qui portait pour épigraphe ces paroles de Valmont de Bomare : la nature estun grand livre qui parle aux hommes le méme langage, et qui écrit en caractères uniformes pour ÉOus Ceux qui veulent y lire.

À *

La Socièté Linnéenne, satisfaite de la solution de cette question , accorde à l’auteur des deux Mémoires, M. Auguste Lozivx ; d’Avranches , le Prix proposé : Une médaille d'ar- gens.

S IT. La Société régrette de n’avoir accorder le Prix offert dans le $ IE de son dernier Programme. Elle espère être plus heureuse l’année prochaine. En conséquence , elle promet. de nouveau , pour 1839, « une médaille d'argent » à celui qui lui enverra le Catalogue d’une partie des ani- » maux vivants, qui existent dans l'on des départements du » Midi de la France , dont les productions n’ont pas encore » été publiées ».

La Société, en demandant un Catalogue partiel, entend qu’il suffit d’envoyer le Catalogue d’une seule classe, pour pouvoir disputer Prix. Le travail qu’ellé exige ne doit point être une simple liste de noms ; les auteurs doivent joindre , à l’indication de chaque espèce, outre la synonymie jugée convenable , une description succincte, mais cependant exacte de chacune ; l’indication précise de l'habitat ; les parti- cularités relatives à leur histoire, surtout celles qui peuvent appartenir à la localité,

$ LL. La Société décernera aussi, dans la Séance Fev que de 1839, « des médailles d’encouragement à ceux qui » auront communiqué le plus de faits de matériaux qui » résulteraient de recherches propres à éclairer la Géologie, » ou autres branches de l'Histoire naturelle, du département » de la Gironde ».

S IV.— Maintenant que la Socièté est fixée relativement à influence qu'a exercée l'étude de l'Histoire naturelle sur le bien-être physique et moral de la Société, elle demande :

« Quelle part ont eu les Savants, les Sociétés et les Éta-

ss D de » blissements scientifiques du Midi de la France , aux + » de l'Histoire naturelle en général » ?

Prix : Une médaille d'argent.

IX, AGRICULTURE, ÉCONOMIE RURALE ET HORTICULTURE.

$S V.— La Société avait maintenu au concours, pour cette

- année, la question suivante :

« La condition du cultivateur étant généralement moins » avantageuse dans les contrées vignicoles. que dans celles » domine la culture des céréales, on démande de signaler les

causes de cette différence et les moyens d’y remédier ».

Parmi les Mémoires adressés en réponse à cette impor- tante question , la Société en a jugé deux dignes d’être men- tionnés honorablement, bien qu’elle ait le regret de ne pou- voir en couronner aucun.

Le Mémoire n.° 1, porte pour pape : Serere ne du- bites.

L'auteur n’a | pas envisagé, dans toute son étendue, la question posée par la Société; il n’a eu en vue que la localité et des améliorations de détails.

Considérant avec juste raison la eulture de la vigne comme trop dispendieuse pour un grand nombre des communes du Bordelais, il fait connaître des moyens de remédier ;selon lui, en totalité ou en partie à cet inconvénient. La plupart de ces moyeus méritent l'attention. de la Société. On recon-

naît un homme instruit par la pratique et EE RE donnant de très-bons conseils.

Le Mémoire n.° 2, porte pour PP: H faut manger Pan avoir soif.

mg Ce Mémoire ne manque pas d’aperçus intéressants : on y Le une certaine méthode, mais on ne à 0 néanmoins onsidérer la question comme ayant été f { résolue

par l’auteur.

En conséquence , la Société remet cette question au con- cours pour 1839, en même temps qu’elle accorde une pre- miére mention honorable à M. Éloi Dusroca , de Barsac ( Gironde}, auteur du Mémoire n.° 1; et une seconde à M. J. B. Arcuu, instituteur à la Rénles auteur du Mémoire n.° 2.

$ VI.— La Société Tinnéenie nn, Fr à son mode

d’action sur l’agriculture ne peut être celui d’un Comice agricole , spécialement chargé de récompenser . tout ce qui a {rait à la pratique de cet art, avait proposé pour 1838 et maintient au concours pour 1839, Ja question suivante ; Pour la solution de laquelle il n’a été envoyé aucun ‘Mémoire cette année , bien qu’elle soit de nature à Intéresser tout à la fois l'histoire et l'agriculture de notre localité.

« Présenter l’histoire des vins de Bordeaux , “ie V'épo- » que de l'introduction de la vigne dans nos contrées jusqu’à » nos jours, en indiquant autant que possible ‘les causes des » changements , des améliorations, des altérations , qu'ont » subies les diverses qualités de ces vins ». ET

Prix : Une médaille d'argent. se7sdentshie

S$ VII:— La Socièté verrait encore avec Plaisir que les

deux questions suivantes non moins dignes de fixer Patten-

tion des agriculteurs et des hommes voués’ à! l'étude "des:

seiences naturelles , la missent à même , par leur solution, de publier lan prochain deux Mémoires cs ne re

pas de concourir au bien-être du pays: Déterminer ; parmi les plantes qui croissént spontané- » ment dans le département de la Gironde , célles qui pour-

»raient être cultivées avec avantage ; soit pour la nourriture ».de l’homme -et des animaux, soit pour les besoins des arts » et ceux de la médecine ».

Prix : Une médaille d'Argent.

$ VII. « Faire connaître d’une-manière minis les ani- », Maux, Xéritablement : nuisibles du département de la, Giron- » de», ceux dont da. destruction serait un service, rendu à la » contr ée ».. ds “PR : : LT médaille 4 ET

a I. La Société désirant encourager l'horticulture et ajouter de p us en p lus à ape | Gi x du Marché aux rs 118 a provt ju la Créalio ion , Pme, à - re D ni d'Argent à ue

« ge la persoune qui aura introduit, ‘dans le seul de

» la “Gironde , une ou plusieurs culfures potagères nouvelles , : » qui aura fait subir quelques améliorations importantes à » sans ‘déja EohnTeS » M

Môme récompense : Ka

‘€ A celui de MM: les Jardiniers fleuristes qui se sera’ fait

» remarquer , durant le côurs de lâninée , par la rareté, » beauté ,et la, variété. des plantes exposées par lui sur le » Marché aux Fleurs ; ; et aussi par l’ordre , la bonne tenue de » son élaagtn 1e AAAULE de ses. étiquettes ».., ..:;

TS

DISPOSITIONS GÉNÉRALES.

4.0 Les Mémoires envoyés au concours doivent porter une épigraphe et un billet cacheté renfermant cette même épi- murs le nom du concurrent et son adresse. ( Les concur-

les 8 $ U, = et IX, sont dispensés

1 PT ee, i

RETTT on

mn Etes

2. Les billets ne seront ouverts que lorsque les Mémoires auront été jugés dignes du prix, ou de toute autre récom- pense,

3.0 Toutes les personnes, hors les Membres résidans de la Societé, seront admises à concourir.

4.0 Les Mémoires couronnés par la Société, devenant sa propriété, ne pourront être publiés sans son autorisation.

5.0 Ils devront être écrits en français ou en latin et remis au Secrétariat-Général de la Société. > avant le 15 Août 1839.

6.° Pour la distribution des médailles promises par le $ IX, la Société attendra que les personnes qui croiront avoir des droits à la première, la mettent en mesure de juger la légitimité de cette prétention, en l’invitant à venir exami- ner leurs cultures, au plus tard avant le 1. ex Septembre 1839. Les informations qu’elle pourra se procurer et l’avis de M. le Syndic des jardiniers , la guideront pour la distribu- tion de la seconde médaille.

A.

Arrêté en séance générale, à = us Hôtel Michel- Montaigne, le 3 Novembre 1838.

3.-F. LATERRADE, dèrecteur.— B.d Teurère, D.-M. P.,

président.— 3. L. Laporte, secrétaire-général. Henay BorGuEr , sotrésuire du Conseil.

DE L'IMPRIMERIE DE TH. LAFARGUE, LIBRAIRE, Rue du Puits Bagne-Cap , n. 4, à Boxpmaux :

FABLE

DÉCENNALE

. PAR ORDRE DE MATIÈRES,

DIX PREMIERS VOLUMES : BULLETINS d' AGTES

DE

LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX,

DE L’AN 1826 À 1839.

SN LZZZ =

D L=—

J FRE LS EE oi ARR

A BORDEAUX, CHEZ TH. LAFARGUE, LIBRAIRE, IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE, Rue du Puits Bagne-Cap, N. 4.

TABLE GÉNÉRALE

DES DIX PREMIERS VOLUMES.

GÉOLOGIE.

Pages, Tom. Découverte d’ossements fossiles dans le dépar- or! tement de la Gironde ; descriptions et consi- dérations géologiques relatives à cette décou- . verte ; par M. Bizcaunez, pages 60, 95, 113 et NoricE GÉOLOGIQUE sur le terrain de Saucats ( Gironde }; par M. Guicranp, pages 123 et 143, I. Nore sur Vaucluse; par M. Marcez DE SERRES. 110, IE. Norice sur les sources de la Touvre ; par M. RoULLAND. 204, II.

LA à . Le] bn

OBSERVATIONS Sur la cause d’une inondation. récente , en Saxe; par le même 208, AL

NoricE GÉOLOGIQUE sur le département du Gers;

par le même. Consinérarions générales sur les terrains ter-

tiaires de la Gironde, 1.7 Essai sur leurs

positions respectives; par M. JouANNET, mem-

bre honoraire re PE 1: Apprrion au Mémoire précédent; par le même. 0, 2: Essar sur les cailloux roulés qui servent à la

construction des routes , dans le département

honoraire 227 , IV ,

es Pages, Tom. MÉMOIRE hALIaREs sur Fe bassin a Fons NW: and un a ë par M. Cie à OURÉE 77e LA RP 212; ; Note sur de nouvelles cavernes à at”

découvertes dans les environs de Mialet , près

d’Anduse (Gard); par M. MAncez de SERRES. 344, V. Norice sur les eaux jaillissantes d’un puits foré

à Celle-Neuve , près de Montpellier ; par MM.

MARCEL DE SERRES, LENTHERIE et Bazranp.. 211, V. Nore sur les lignites & départèment des Pyré-

nées orientales ; par M. J. F. FariNes...….…. 68, VI Nonice GÉOGNOSTIQUE | sur les roches de Tercis,

aux environs, de Dax, gui );-par. M. le. ,

D." GRATELQUP.;- paies air VE. Précis, dés travaux. ééolkiques “dés la Société :::; :

Linnéenne: de: ses: etc; par le

AYIONRC

I mêmé LE . 3 ru OBSERVATIONS ‘Sür As’ puits on 5! par M. MancEL DB SERRES: 1. F AË. ASTMmoe., ei 81; NET. Riprorr Sur unie” Notice de M: Marcel de Serres , °°°" rie '# _ relative aux “puits” artésiens ête. ; s es M. : Le RENÉE É ? 116 ; VAL. OBSERVATIONS sur ne fie artésiens de Roussil- ce" à lon, éle.; par de: même. 120 , VIL.

Norice sur des 0 ssements fossiles ; par M. Bi- <

nn Ingénieur er chef des p ponts etchaus- anofi?06 ges. 89, VII. EXPLICATION de, d'augmentation subite de l'eau il d’une source artésienne "ele. 3 par M. FARINE. 126 , VI, Réponse de M. ‘Marcel ; de Serres aux, obserya- :;.... tions de M,,Farines, dirigées contre sa Notice, .v sur lespuits artésiens des Pyrénées orientales. 192, NUL.

-

(5) OBSERVATIONS sur les gypses tertiaires et secon- daires du midi. de la France et sur les rela- tions de ces derniers, avec les terrains pyro- gènes , les porphyres argileux et les dolomites jurassiques avec coupes; par. M. MARCEL DE SERRES.

Essar sur la question de savoir si l'observation faite dans les mines de houille du, Canada et de la baie de Baffin, des plantes analogues à vivent maintenant dans les régions

crunsosesentis se

l'inclinaison à lésiptique, par | le même...

ConriRmaTIoN des observations déjà publiées sur une Notice de M. Marcel de Serres, relative aux puits artésiens du département des Pyrè-

nées orienfales , et nouvelles erreurs du même auteur sur cet objet; par M. FARINES, phar- macien à Perpignan

Norice géologique sur le M nl de A par M. MARCEL DE SERRES .........

Essar sur les :vallées dites d’Érosion , par M. l’abbé LABROUSSE

Des Cavernes chaudes des environs de Montpel. lier, par M. MarcEL DE si per ten

tit AE à En DR 0e 0 0

de plantes débésértos dans le rayon de la Flore: Bordelaise par M. BxauDEL..::..…. Descriprion de, l'Euphorbia Milit, nouvelle espèce; par M. CHarzes pes Mouzins...,,,,.

Pages, Tom. 207, VIII. É + 7, dan. 65%1X. TB ru Xi 12, L. Mie." I.

(6)

Pages, Ton. Norices sur le Lychnis corsicæ, et autres plantes méridionales ; ‘trouvées dans le département de la Gironde ; par le même 9e PAT,

Florula littoralis aquitanica ; auctore 3. PS. GraTeLour , Doct.-Méd., 42, 73, 105, 137, 305 Norice sur une Graminée de l’'Amérique- Septentrionale, naturalisée aux environs de Bordeaux, par M. Cu. Des Mouzixs. …........ ons OBSERVATIONS Sur une annonce D Son faites par M. Léon Dufour , sur quel

tes de la France; par le même. M) vonit À VaRiéTÉ gigantesque de la Sagittaire commune ;

par le même. er 1! Norice sur le Pilcbôlus io par M.

DuriEu DE MAÏSONNEUVE. . M, +

OssERvATIONS sur la fructification des mousses : ; par le même. .…. eonenns nr Lio E Florula littoralis aquitanica; auctore 3. P. S.

GraTecoup , Docteur - Médecin , pages 28, 34, x

Nore sur le Pilobolus erystallinus ; par M.

GACHET. #4894ûs AI. Nore sur la Puccinia graminis ; par le hat: DescripTION d’une nouvelle espèce de puplinéi

par M. GrareLzour, D.-M. Ie DeEscriPTIoN d’une espèce inédite de Pezize; par M. H. Gacuer, secrètare-général 247, III.

Avprrions à la Flore Bordelaise, pages 3 et 287 nos NE Norice sur quelques monstruosités végétales :

+ par MM. Cu. pes Mouuns et GAcHEerT.…...... étyo iV. Geastrum coliforme ( Encyclopedia of plants, N°0 16513)... RL.

(7) ;

DescriprioN d’une. nouvelle espèce de la 4." tribu (Cynophallus) du genre Phallus , subord. 1. Phallodei, des Gastéromycètes angiogas- tres; par M. Ér. LeGranD , secrétaire-gènéral de la Société Linnéenne de Bordeaux...

Note sur quelques espèces et une variété inédites de champignon, par M. H. GACHET

Norice sur une espèce de champignon , nouvelle

pour la Flore française; par le même.......... 28

Nomce sur les végétaux fossiles des Schistes argilo-calcaires des environs de Lodève ( Hé- rault ); par M. MarCEL DE SFRARS corres- ,pondant à Montpellier. rene “pages 2 OBSERVATIONS sur la végétation du ra d’aut omne; par M. J.F. LATERRADE ere Norice sur les caractères distinctifs. des Barba- rea præcoæ et vulgaris; par. M. Cn., es MouLins.

Nore sur deux ovules du chêne , renfermés dans

le même péricarpe ; parle même..+.4..1..« 1

Nore sur trois espèces de sis par M. J.

F. LATERRADE.. ... sésnriee ss ènue oh fi ab «0 À Nore sur le Geranium Es par M. Mox-.

TEAUD

Remarques botaniques. sur quelques plantes de l’Amérique-Septentrionale, dans les quatre

premiers volumes du Prodromus ou Synopsis

PENREIR de Decandolle ; par M: RAFINES-

Norice sur des graines trouvées dans des tom- beaux romains, ete.; par M. Cu. nes Mouixs.

91 et

220,

66,

140 ,

261",

65,

VI. VI.

VE.

NI.

NEL.

: (8)

# TETE | Tom. Appirions à la Flore Bordelaises par le même:. nu VIE. DE quelques espèces nouvelles ser la Flore :

LA

Bordelaise ; par le même... 0484", - VII. Norice sur une snstneiié du: Count sau- :

7 vage; par le mêmes. JTE 489%) °NII. CryPproGamiE. tarbellienne ; ou Description suc-: 6 * cincte des, plantes eryptogares qui croissent aux environs de Dax , etc.; par M. GRATE- - Loup, D.-M. 247: NI. DESsCRiPTION d’une Lie de Chara , avec figure ; par M. H. Hecron .SERR Es, natur RES 51, VI. Lerrre de M. le D." Léon Dufour à M. le Dr Grateloup , sur des excursions au pic d’Anie

{ Awre

et au pic Amoulat , dans les Pyrénées... 53, VI. Nore de M. Hector Serres , ; sur le Cronartium ;

Vincetoæici. À AE 300, VIH Souvexis botaniques des environs dés Eaux-

Bonnes; par M. Cn. GRENIER, D.-M........ «et : :

LE Hieracium prostratum ; DC., n’est qu'une varièté du"Hieracium ‘eriophôrim : P'Säint"”" que WrOYT

‘Amand ; par M. 3. F. LATERRADE 80% "EX. Synopsis du supplément à Flore Bordelaise et: de la Gironde; par le même :1pgg.i EX. SUITE du Syrie: par le même... RR.-08487, TT AROEAEER-:

F4 OOPHYTES. : ne à oh: PPS ta iea genre nouveau de la classe des Acalèphes ; \ par M. Raxc. res otdué 314-3579 EI,

RADIAIREFS.É

ETE À intif A Qté tli4 + f, ñtfnceilne >

VA+4a Lo CULEr

(09 ) su

+ | » Tom de la à Giro ÿ par je “Dés Mots" nid FF oz} président ie - 183,7 V: ) VATOMÈRE RECTIFICATION d’t une erreur sur l'Asterias minu- tissima ; par 1 même . 260 ä VL

PREMIER MÉMOIRE sur les Échinides, Prodrome

d’une nouvelle classification de ces ADIMAUx ; ;

par le même. "181, vh. SECOND MÉMOIRE sur les Échinides. —. Généra-

lités , Études analytiques des parties solides

de ces, animaux ; par le même. .….. ........... A5, VE.

Minor de Géo-Zoologie, sur les Oursins | fossiles, ( Échinides), qui se. rencontrent dans les ter. a di yrains calcaires des environs de Dax, (Landes), avec figures ; par M. le D. GRATELOUP-...+er- 103, VIT. Troisième MÉMOIRE sur les Échinides. Syno- nymie générale, par M. Cu. pes Mouuins...… 45 ,.-1X. HELMINTHOLOGIE.— Norice sur da ponte + de la Planaire lactée; par M. Cu. nes Mousss; président.…: NT 409: ;:°EV.

OSYTTX 5 À

bpésériPrioN dé” Six ?

'espodilé nouvelles du genre per par me

Tu.RoGER.. D, AO À , À NoTE sur VAsalphe italique > “par M: ES

PTT PRO LE TE LIL UT ILE EE LC CEE 164 : 280906. Ixsrrucrion pour recueillir les insectes ; par M.

Ta. RoGEr; pages. :....: roiisae nôn 67 $ 1Di'et #30; L Lépinoprère exotique pi à Bordeaux; périM 154

l'abbé LALANNE.....: eh. aa At 20 10 ; À

Mémoire sur!le‘Ripiphore bimaculé ( Ripipho- rus bimacülatus: Fab. éé M: FRE"

7 membre correspondant..." rss Nge20 AE.

(40)

Mémoire sur la reproduction des abeilles ;

Pages,

Tom,

par M. EspaiGner, membre honoraire. pag. 6 et 63, II.

Mémoire sur la reproduction des abeilles ; par M. EspaiGner, memb. hon. { suite et fin)...

Norice sur le Cebrio-Xanthomerus , et Descrip- tion de sa femelle; par M. Farines, membre correspondant.

Osservarions pour servir à l’histoire de quel- ques insectes, et Description d’une nouvelle espèce de Re ; par M. Laporte aîné,

archiviste

Nore sur quelques précautions à prendre dans la chasse des Coléoptères ; par M. FARINES,

membre correspondant... .…. “24 1 RSR AR EE ce |

Norice sur le Bombyx thalictri; Par M. FARINES, correspondant, à Perpignan

Osservarions sur le cri du Sphinx atropos, ou Tête-de-Mort ; par M. TRÉMEAU DE RocuE- BauNE , correspondant.

Ossenvarions pour servir à l’histoire de quel- ques espèces du genre Acarus, de Linné , par M. H. Gacner

DE la génération des individus neutres chez les hyménoptères et particulièrement chez les abeilles ; par G. R. Trevinanus, etc..….........,

Ossenvarions sur le Mémoire de M. G. Trèe- viranus, relatif à la mis, des abeilles ; par M. Esparcner.

Description de la Mygale de Barthélémi, grande araignée exotique trouvée vivante dans le port de Bordeaux , accompagnée de quelques

IV.

(11) Note sur quelques habitudes des abeilles; par M. PrérarD.. Querques mots sur la larve du Buprestis manca; par Évouaro PerRis, correspondant... Lépinoprères des environs de Bordeaux; par

M. Tu. RoGer

OPHIOLOGIE.— DescriprioN d’une espèce inédite de Couleuvre, observée aux environs

303 ,

220 ,

de Bordeaux ; par M. Gacner ; secr.-génér.. 255 ,

ERPÉTOLOGIE.— Noric sur la Salamandre terrestre ; par M. GACHET. Nore sur la nature des aliments dont se nourris- sent certaines espèces de Sauriens ; par le

: même

161,

206 ,

Norice sur le Lézard de Schreibers ; par le même. 233 ,

Recuercues sur l'espèce de Crapaud que Linné a décrite, sous le nom de Rupeta; par le même,

Norice sur le Triton marbré; par le même...

Norice sur la Tortue à RENE S par le

même

OBSERVATIONS sur FRA a a du Lézard des murailles ; par le même

Vaniéré noire du Lèézard vert ; par le même...

Norice sur le Crapaud épineux ; par le même.

Mémorre sur la reproduction de la queue des reptiles sauriens; par le même

CONCHYLIOLOGIE.— Essai sur les Sphéru-.

lites , etc. ; par M. Cnarces Des Mouzins...…. Descriprion de plusieurs espèces de coquilles fossiles des environs de Dax; par M. GRATE-

LOUP

3,

(42)

RE Pages, Tom Descriprion d’une nouvelle espèce de Paludine ‘vivante du Périgord ; par M. Cu. Es Mouuis. 26, Il

Carazoëue des Mollusques terrestres ét fluviati- : : 7:18 “les du” TL. es vas Gironde ; se leroa# +rq même F& CE 39 , AT.

TaBLeaw des. pit fossiles .qu’on rencontre £ dans les terrains-tertiaires.(faluns) des en- virons de nant des Landes; par! : LM GRATELOUR ; ALES... sos: 72 123, 1925 IL - Descriprion de em espèces. de coquilles... : 1 vivantes de la Méditerranée , par M; Micuaun. 119. EL. DeEscriprion de trois genres nouveaux de coquil= ? «0» son les fossiles du terrain tertiaire de Bordeaux,

savoir Spiricella; par M. Raxc.….… araninn BUG 6 EE. Gratelupia; par M. Cu. Des : 5 Mouv 1936 s:rrd.

Jouannetia; par le même... 244 1 M. NouvELLes observations sur:la Fév: genre °° de -coquille. terrestre , connue. sous .le nom. l d'Arbièm. rat mg ae “M: Gunmaonnire.< 356 y:1T TE

[2 ET FPE Tavirit { terrest et HOIFEO#

1 CVaULCD CE

fluviatiles, Sais observés rs l’arrondis- sement de Daxt/ aquæ augustæ:Tarbellice } , Ê L Y pour Bervir à. la Statistique du ‘département ‘des Lanñdes ;. _ GRATELOUP:; membre: : :: l‘honofäite , pages. al ‘160. 4 avait 48587 1492077 Exriar d’une lettre de: de Blanchard ; membre maxi ner relative. eee debArs: e2l5iqer gonaute. ASTTEN TE 195 HE. OBSERVATIONS sur les. nr et'sur les Hippurites;1par M. RouLaxp, memb:-corresp. 197; I.

SuPPLEMENT au Catalôgue des espèces et variétés : de Mollusques testacés terrestres et fluviatiles, . * 1°:

((E#3 ) is Pa | Pages, Tom. par jusqu’à -ce jour à l’état vivant ,; dans. 4:51 le département de la Gironde et dans l’arron- 4,1,

: dissement subsidiaire de la Société. Linnéenne.,, de Bordeaux;.par M, Cu.,nes Mouuns , prés. #2 ls HE Norice sur un, limaçon: de la: Côte de Malabar, » observéivivant à Bordeaux; par le même...;. 227 ;, III. Moxocrarmie de la Clavagelle couronnée, Desh. ro VI espèce fossile; par. le.même..….. 2395: IT. DescripTion de plusieurs -espèces niuesvelies de coquilles” Yates ; par M. Micuaun, membre

260... , 1H:

Cie des Testacés marins, du département, du De és DES. sa) ÉBtet } membre CORRPPORERIE: réherpentenneerseenree nel Y-

k

ral 4 4 4 +1 jaftil da. :

environs gs Brest et. rs ailes par n le même: 941 ,.. IV. Nore surles moyens d'extraire de leurs coquilles.

les animaux qui les habitent ; par | M. Mixer,

membre correspondant PAR FRS CEE TERRES 156, IV. DescripTion d’une nouvelle espèce vivante de

LP Gr Po M. cn. .DES More président. #158, IV.

Norverrs

2%

par M. Rotatt. membre M 164 Fe IV.

Mémoire sur cette question : : Le genre Pla- “norbe est-il dexire ou senesire? par M. Cu. À Des MouLiss , président.… Lérrns 7 13, LV.

DESCRIPTION d’un genre nouvéau de hoquille À bi-

valve | / Rangia ) ; par le même |

Rosstie lopercule du Terebra cœruleseens par” M. MicmauD , correspondant. Fer GR. 2308 à

Norice, sur ‘le genre CT ( PR

Lam.) ; par M. ManceL DE brren , Corres-

pondant à Montpellier...

(14)

DescriprioN d’un genre nouveau de coquille vivante, bivalve, des mers du Chili / Mal- letia ); par M. Cn. nes Mouuixs, président.

DescriprioN d’un genre nouveau de coquille appelée Néritopside ; par M. le D." Gnare- Loup, membre honoraire

Pages,

83,

115 ,

Norice sur la répartition des espèces dans les

genres Solen, Solécurte , Sanguinolaire et Solételline de M. de Blainville ; par M. Cu. DEs Mouuiss , président...

TasLeau (suite du ) des coquilles fossiles qu’on rencontre dans les terrains calcaires tertiaires

"1921,

(faluns) des environs de Dax, dans le dépar-

tement des Landes ; par M. le D." GRATELOUP ,

membre honoraire , pages... 132, 263 et Ponte de l’Ancylus fluviatilis, Drap. ; par M. BoucuarD

TaLeau ( suite du } des coquilles fossiles des terrains tertiaires du bassin géologique de Dax. (Landes): par M. le D.r Grareiovp , p. 31, 90,159, 169, 188 et DEscRiPTION d’une nouvelle espèce d’'Unio vi- vante, etc. ; par M. Cu. pes Mouzins........, TascEeau méthodique des Mollusques terrestres et fluviatiles, vivants, observés dans le dépar- tement de Maine-et-Loire ; par M. A. Mizcer. Tanuea ( suite du } des coquilles frites etc. ;, par M. le D." GrareLour Descriprio de quelques Mollusques Dntesires et fluviatiles de la France, nouveaux ou peu connus; par M. Cu. pes Mouzins........ uni» Ixrsopucrion à la Conchyliologie fossile des

34,

310 ,

270 ;

20 ,

114;

401 s

142,

Tone.

PL.

VIE.

(15)

terrains tertiaires du bassin de l’Adour; par

M. le D.r GRaTELOur 247 , NI. Mémoire sur quelques genres fossiles de Mollus-

ques des ordres Ptéropodes et Gastéropodes ,

découverts dans les couches tertiaires du bas-

sin de l’Adour, ayec figures ; par le même... 256 , VIII. Norice sur la famille des Bulléens, etc. , prè-

cédée des considérations générales sur cette

famille »“et du Tableau, des genres et des

espèces connues, soit à l’état vivant, soit à

Pétat fossile , avec figures nes Re

nature ; par le même... " 105: k. Exrrair d’un Mémoire sur quelques Mollusques,

lu à la Société d'Agriculture , Sciences et Arts

d’Agen ; par M. Brécy D. Mémorre sur les coquilles fossiles de Mollusques

terrestres et fluviatiles , de la classe des Tra-

chélipodes, etc. ; par M. le D.r Grarecour..…. 92, X. Descriprion des genres et des espèces de coquil-

les fossiles , appartenant à cette famille des

Trachélipodes, qu’on observe dans les cou-

ches des terrains supérieurs du bassin de

l’Adour , aux environs de Dax (Landes) ; par

Pages, Tom.

le même. 100: : À: SUITE des mêmes CRETE à avec figures; par 16 Même, ....... D, À

TagLeau statistique des coquilles univalves fos- siles, trouvées dans les couches tertiaires du bassin de l’Adôur , etc ; par le même... 291, X.

Descriprion de quelques espèces nouvelles de coquilles fossiles ‘de la Champagne; par M. MicmauD , Cap.” adj.‘-major au 10." de ligne , pondant Li à ds

(16) m9 Pages, Tom. Norte sur le rétablissement de l'Ancylus Spina- rosæ, dans la classe des deg els même. sfol 2154 0NX!/ . ICHFY OLOGIE. - Rapport sur le Mémoire de M. ArTAuD , pharmacien , intitulé : Notice pour servir à l’histoire me perd par M. CavENNES..…...:... 188, 1. Norte sur l'Orthagoriseus spinous., BI. Schn., _ présentée à la Soc. Linn. 3 PEN H. Gacugr. 153, gts. À ORNITHOLOGIE. | Onsenva a ques anomalies qu a “présentées la Dont d’une Se poule, par M. Gacuer Mid Nore sur des Concrétions calcaires, trouvées dans l'abdomen d’une poule; par le même. fre: Dos JE. OBSERVATIONS sur la grande Outarde ; par M. de, ROCHEBRUNE , membre correspondant. . RSC ET LT. OBSERVATIONS Sur de Pivert ;. par M. le comte de KERcano. . | 161 ne : * Caraioeue- des "oifeaux des "étperloments des a Landes et des Pyrénées occidentales; par M. , Uzysse DarracQ, naturaliste 3. VHI. LerrRe de M. Toupiolle, sur L'apparition de - V’Aigle botte, sur plusieurs points de laF rance; description et figure de cet oiseau é 202. VEL. Descriprion du Canard trapu ou Pallot { anas obesa), et du Pipit littoral {anthus littoralis);., espèces nouvelles, observées par M. DaRRACO, pharmacien à Saint-Esprit de... +, MAMMALOGIE. Nonce en réfutation de la non-existence de la Licorne ; par M. F. 3. LATERRADE.. 89 é

DE la Licorne; par le même ê short 50e .

4 Fe % (#4) se.

HISTOIRE: RATURELLE GÉNÉRALE lHuQ 2 om. Nore sur les moyens nie la gr Po dans les bocaux l’on conserve des.animaux:: . vivants, par, M. Cu.,pEs Mouuis, président, 257 ,., Quecques notes.sur l'ARimaltàs par, M,.le;:D.'.:, 4

TEULÈRE. …, 1045 ST. CoNSIDÉRATIONS Physiologiques. sur linslinet : : RS | par le MÊME; à ..4ée vpmrsésemesnerséeeennip ere 204 , XHA

| .MÉLANGES. sshinitienénà Arrèré de usé ant Pa à ses" tue mod A

travaux 20010giq jues. ie eng + vo JL Avis sur les “colléctions d'totre” tie; de ab accréditées par la Société Linnéenné......... 72 EE. Résumé des travaux ‘de la Société Linnéenne de s Bordeaux ; péndant l'année dé. FR M, CAZENAVETTE.

ANALYSE des travaux de la Société Linnéenne de Bordeaux, pendant l’année 1830 ; par M. GCacaer IV.

ANALYSE des travaux de la Société Linnéenne de Bordeaux, pendant l’année 1835 ; par M.

J. L. LAPpoRTE VI. Dix-neuvième Fête Linnéenne { extrait de l Ami

des Champs ) VI. Synonymie de la vigne ; par M. A. Perir-LAFITTE. VI.

Érupes relatives à l'influence de la Lune sur

l’état météorologique de l'atmosphère ; par

MM. les abbés Blatairou et de Langalerie..….…. vil. Mémoire sur cette question : l'Agriculture du

Midi est-elle inférieure à celle du Nord?

(18)

Quelles sont les causes de cette infériorité , st elle existe, et quels sont les moyens d’y ré- mèdier ? par M. Avucusre Lozivy Vinerième Fête Linnéenne ; par M. Eden: SYNONYMIE de la vigne , description de seize espèces de raisins cultivés dans les environs de Malaga , avec figures ; par M. Sacvanor Lopez. 5 Procis-VeRBaL de la Dr rca Fête Lin- néenne 3 SÉANCE publique de la Societé Litnéehhe Fees Rapport sur les travaux de la Société se de Bordeaux, pendant l’année 1838 , précédé d’un aperçu historique de cette même Société : par M. Henry Burquer, D.-M.-P, secrétaire

du conseil

PROGRAMME des Prix proposés par la dite Société, pour l’année 1839

pd 4

TABLE DES AUTEERS.

SE eme TOMES

ML AATAUD. . . -n €. : | : 2,me BALARD . . . vo" S. 5): RS ee 10 BLANCHARD. jé. nl: 3: BLATAIROU _——. BoucHarD. . . .. . RP 10. Buoreuer ( Henry ), D M. 10. CAVENNES. . nn ce 2. CAZENAVETTS. . à -. . . + CozLarD DES CHERRES. . . 3, 4. Darraco ( Ulysse ) . . . . 8, 10. Des Mouuins ( Charles). . 1, Durour ( Léon }, D.-M.,. 8,9, Durieu DE MAISONNEUVE . . 1, EsPaienert ( Prêtre ). . . . 3,4, 6. RE, . , . . 4,548, Re . 170 2,3, 55, GRATELOUP, D.-M. . . . . 1,2,3,5,6, GRENIER , D.-M » M 9, OURS... . .. 1. Jouantet ss, . | À Kercano ( le Comte de ).. . 6. Lasrousse ( l’Abbé }. . . . 10. LaLanne (l’Abbé}. . . .. 1.

( 20 ) MM. LANGALERIE ( l’Abbé de }.. 8 LaPorTE ( aîné } J.-L.. . . 4,8. 1 5

TÔOMES;

TE. Ci SON re 6] Lopez-Sarvapor. . . . . + 410

Lozivy ( Auguste ). . . .. ?. Mic Le. «2; 3, 98 40. MURET. . . . 2 7... 3,

OU at RERO PE) 5,6

his ne Mere 2 * Mur eh 10.

®Penir-Larirre ( Auguste). S.

, : :: 9

RAFINESQUE.. . . . . . ns ‘0

|. OPERA ES

RocHEBRUNE (Trémeau de). 4,5.

ee Théodore }. . : : °1, 10. Ro. :. , .::: 0, 9:

Sernes ( Hector }.. . : : gi Sennes ( Marcel de) : : . 2,5, 7, 8, 10: TEULèRE, D.-M. . . :.. 6, 8. TOUPIOLLE. , : » so

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BORDEAUX.— IMPRIMERIE DE TH. LAFARGUE.