ANNALES JARDIN BOTANIQUE DE BULB PASIBOR Eg » Lard Pavter PUBLIEES PAR M. le Dr. R. H. C. C. SCHEFFER, Directeur de ce jardin, Volume I. © BATAVIA, H. M, VAN DORP & Cr. 1876, De a seen MOP Ls SRR En AE AG 3 a TABLE DES MATIERES. Scnerrer (Dr. R. H. C. C.). — Enumération des plantes de la Nou- velle-Guinée, avec description des espéces nouvelles. . . TEUSMANN (J. E.). — Extrait du récit d'un voyage A la Nouvelle- uinée. eee er eo ie 2 ScnerFrer (Dr. R. H. C. C). — Sur deux espéces du genre Gono- caryum Mig. : . Sur quelques satiaicrs ‘hu soups ‘ide Aelia: BinnEnpuk (S.). — Sur quelques arbres dornement, cultivés dans le jardin botanique de Buitenzorg. Wieman (H. J.). — Quelques mots sur la Solbers i roses ia tes Indes ScHEFFER (Dr. R. i. C. C.) = Briogue & a ‘Hbiiinéintin des pants : yee ee de la Nouvelle-Guinée. . PREFACE. En consacrant le premier volume de ces Annales a la mémoire de M. Miquet, jespére donner un Sule témoignage de mon estime et de mon affection a celui, qui, apres avoir été mon précepteur, con- tinua a m honorer de son amitié: Ein méme temps je remplis un devoir de piété envers le botaniste , qui, plus qéun autre, a contribué a augmenter et a répandre la con- naissance de la flore de notre archipel. Car M Mique. wa pas seulement réuni en un seul livre tout ce que ses prédécesseurs avaient Gorit sur ce sujet, mais presque sa vie entire a été consacrée a faire des recherches. scientifiques sur notre fore. Cest aussi lui, qui, par sa libéralité, a ouvert a la science et a la critique les riches col- lections de plantes archipélagiques, conservées dans les musées hollandais. Sa prédilection marquée pour (étude de notre flore Sut cause qu ‘al sintéressa beaucoup au jardin de Buitenzorg, et c'est a son influence e nous devons la derniére réorganisation de cet établissement, qui en fit une institution indépendante. Cest aux démonstrations efficaces de Mu. Rernwarpt, que le jar- din dut son origine en 1817. Hn 1822 M. Buvme ex prit la di- rection, mais aprés son départ, en 1826, la place de directeur fut supprimée et le jardin jit partie de duties de T Intendant des /étels du Gouverneur-Général. La somme annuelle, donnée par le Gouvernement pour Tentretien, fut aussi diminuée considérablement. Il va sans dire, quiun tel régime ne fut pas avantageux au dévelop- pement dune institution scientifique. On doit dautant plus admirer le zéle et Ténergie de Mh. TEIssMANN, qui, malgré ces circonstances défavorables, a su augmenter considérablement étendue du jardin, et augmenter dune maniere surprenante le nombre des espéces cultivées. Sans diminuer les mérites des fondateurs, qui, en conmencant la col- lection, ont du surmonter beaucoup de dificultés , on peut dire, que notre jardin doit sa richesse actuelle au dévouement et au travail de M. Trtssmann. Fn 1868 le poste de directeur fut rétabli, et Padministration fut de nouveau séparée de celle des Hotels du Gouverneur-Général. Viti - Le nombre des plantes satiobet saceroit de jour en jour, grace aux voyages de Vinfatiguable M. TEtIssMANN, qui, quoique presque septuagénaire, continue a montrer un zele et un courage Juvenils , surtout quand i sagit & explorations botaniques. Dédition de ce volume a été beaucoup retardée par des causes di- verses, coasistant pour la plupart en di ificultes , inhérentes a toute publication dans une colonie. De ce retard il résulte que les premiers mémoires, contenus dans ce volume, ont été imprimés ily a_ presque une année et demie et que la nomenclature a vieilli ga et la. Nom- méement je nai pas pu consulter le second volume des ,,Genera Planta- rum” de MM. Bryraam et Hooker, pour mon énumération de la flrore de la Nouvelle-Guinée. | Lvs planches ont été prises dans le jardin et sont les premieres épreuves dans Cart héliotynique de M. C. Lane, dessinateur du jardin. Burrenzore, Octobre, 1876. S. TABLE ALPHABETIQUE des espéces, mentionnées dans ce volume. NB. Les synonymes sont imprimés en italiques. Abelmoschus hee Mepik. 77. . A is Cala ie Adenostemma viscosum Forst. 32. Aegiceras majus a 33, 69. 5: i j Sy f casi see macrantha papuana og: : ii R. Br. 59 Archytaea sessilis Scuerr. 67, 70. Ku “4 a n Catechu L. 68. i 115, 144. » communis ZIPP . » concinna Taw. 115, 145 un crinita Bory 112. n ? erythropoda Mig. 126, 159. n gigantea Hort. Boe v glandiformis Hourr “147, nN = = = & S & (2p) i--] = by = fen! 2 lava Ham. » macrocalyx ZirP > sat. " dagascariensis Mart. 112 ” minuta Sc - 115, 145. " magensis GRIFF n nengah Bu. 112, 1538. n oxycarpa 115, 145 n paniculata Scunrr. 113. m pumila 46. " punicea se ” na ” andra Sak a 146, Arenga saccharifera a 68, 93. la B Astronia macrophyl 24, Buchanania macrophylla Bu. 17. Bauhinia a ScuErr. 19, Begonia aptera Bu. Beilschmiedia pr eon ‘Scuerr. 47. ica Bu. 88. onducella Fiem. 19. erruginea Desc. 169. CH. 94. Calo m inp li. 69,. 74, 88. eae ely a us Bu. 128, 332. Canar i 93, 94. Canth atic peat Roxs. 30. Mig. 5. Casuarina equisetifolia Forst. 51. Celosia eh - 44, 94 a Mig. 94 Cetbere pireiee Ham. 69. ” Odollam Garry. 36. Chavica Siriboa Mig. 69 Aponte camphoratum Be. 70. Tamala Meissn. 70. Citrus “decumana Oe 2 Ge ica L Clerodendron papuanum Scuzrr, 41, Clerodendron spec. rs Cocos n ucifera L. D um umbellatum — bairiar She tines Sontare 27. 18. 126, 1 9, W. et Arn, 69. 0. i, rmum perso dea Scuerr. 46, 46. a ad angut iyolia Mig. 124,154. culata Bu, 124,157, 121,158. 1: 25 ” ? paradozus Scusrr, 53, 121, 155, v ? Rumphiana Marr. w Ramphit Bu. 52, 124, 157, . 124,158, ) Blettaria spec. E 128. ; Evodia ilaveak rae, - 81. Exocarpus latifolia R. Br. Exoecaria Agallocha L. 69. agraea cuneura Scuerr, 88, rostrata Bu. 38. aradaya papuana Scuerr. wer Flacourtia Cataphracta Roxs Forrestia hispida Luss. Fr Se Sa scandens Gaup Garcinia oxyédra Mig. 70. 1 picrorhi et A, Jit, 60. Gomphrena Tobosa annianum Scuerr. 108, Gardenia spec. ossypium vitifolium Lam. m oe Maggs Scuerr, 153, apiece pallida Bu. 152 ettarda speciosa L, 69," Guilandina Bondue L. 69. ee Zippeliana Scurrr. 28, sb — | lanatum EFF. 57. m grandiflorum Intsia amboinensis Tuovans. a A Be Tonesia ae Jack. 167. I es-caprae Sw. 70. Kandelia ‘Rheedii Ww. al Arn. 88. De. Laccospadi¢ australasicus ww et Dr. 132, it. a B. aéticbins hee 75. Leea s cadaita Miq. 15. Lepistemon flavescens Bu. 39. Leucopogon mo oer “ gepace: 67. Licuala Rumphii Br. ba Ebenus R. Br. "35, 70. Maesa Yaerigats Scuzrr, 67. 173. Maesa novo-guineénsis Scuzrr, 32. Maniltoa Melastoma malabathricum x 24, Melothria Rumphiana Scuerr. 25, — elatum ‘poet thie : are Micchorlilecas tak ioulats Sonu, 125, 152. Morinda citrifolia L. 69, 76. ~~ erata Mig. ” 3l. Mucuna novo-guineénsis Scuerr. 18. of ” subalulata Mra. eae ” hegre Mig. 45. v Reinw. 46, 61 yee barnes Scuerr. 7 nsiflora hig . 33, Nelanshtan’ speciosum WIL Nenga Wendla ae Scuerr. 153. Guepeaiies eA enat ey i : form fasciculata " ubius Sprene. 54, 83 " ilis UMP. 70. ” latissimus Bu. 88. urius H. 69, 88 Pariti simile Bu Pavetta doreénsis Scner é si Payena Bawun Scuerr. ae a 5; 178. Peristrophe tinctoria ey a a Toms, 5. ” ? hexasticha Kunz, 148, y» javana Bu, aera Kuhlii Bu. 152. alaiana Scuerr. 150 » patula Bu. 150. n Saleyé Rumen. 153. ?salicifolia Bu, 151. ” mithii Hort. Merz. 154. glandiformis secunda " syloestris patie Rump 158. n ten re Scuerr 15 ternatensis sii 195, 149. Piper caninum $9 ETR. 50. Forstenii Cas. eis 50 ” ile Br TH. ? hysticum Forst. 50 Pisonia Brunoniana Envi. 44 auli Scuerr. 45, Pitheoolohiin papuanum ScHEFF. 22, sessile Scuerr. 22. " ne. 23. Plumeria papuana nse 36. Pollia thyrsiflora Expt Pals ihifaganen rocyin-vaplialdin Scuerr. 29, Scuerr. 67. pulosum ScueErr. 67. Pon oie mia gaan Z. et M. 69, 85. Pouzolzia Premna foetida Raw, 68. tomar spec a glauca po 160. Pipehosperie ba Scuerr. 121, 122, 157, Alexandrae F. v 7, Mitt L. 121. ” angustifolia Bu. 83, 191, 154. ” appendiculata Bu. 157. w Cala oer aria SCHEEF. 121, 122, n Capitis nee ah - or ae ” coccinea Hor ” Saeee Wea “Tal. ” s Bu. 121, 154 8 ‘Airis Wek. 121, 195, 158. ” racilis Lapin 19 S ‘4 se hexandra Scuerr. 156. ” paradoxaScuerr.83,151,155. ” pauciflora WENDL. 122, 125. ” perbrevis WENDL. 121, 725. ” Pickeringii NDL. 121. tt punicea Mig. 125, 150 " Runiphit Bu. 157 " rupicola Tuw. 121 ” sexatilis Bu. 15 ” anaes Mig. 154. v Scuer HEFF, 53, 154, ” Bebeiaaini WENDL. 121, 125. — a anit ae 125. tenella WENDL. ” vestiaria Mig Se oe Weso 121. Pasar Granatum L. Rhopaloblaste andes Scurry. 156. Rubus moluccanus L Ruellia d Ryssopteris timorensis Bu. 10. accharum inarum Ee 69, 77. ated eded minor Rumen. 15 7. r nibum vet Rumer 159. Sats Hass Bu. 68 Salacia aes De. a indica Dc. 70. 8 Goessianum T. et B. 47 auravia monadelpha Scuerr. 8. » novo-guineénsis Scuerr. 7. Sevphiphore hydrophyllacea Garqw, 30, 69. 153. Seafort. mmunis GISEKE w ans Mart. 154. a amphi vane 150. aria Mar AR elivens: Cada siny as ae 1 i acre novo guineénsis pce 14, Bu | Terminalia Catappa L Solanum incanum Scuxrr. 39. Solanum desc ire se Gi 39. Sonneratia albida Su. 69. oulamea amara mee 12, 69. Spathodea campanulata Buravy. Sparattospermum lithontripticum es 170. Sterculia Halmaheirae Scurrr. 88. See colubrina a wr igustrina ‘Thhdenseacatiga? soma ioatotee Scuerr. 36. pentasticta Scuerr. 36. — Deadiophila Veitchia eicsdaweng Kurz. 144. Villaresia? macrocarpa Scunrr, 13, 102. Vinca rosea L. 94 Viseni endlandia paniculata Do, 70, Xanthophyllum excelsum Bu. 172, Xylocarpus Granatum Kéy. 13. Fin du premier volume. ENUMERATION DES PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE, AVEC DESCRIPTION DES ESPECES NOUVELLES. En 1871 M. Trysmann, Inspecteur-honoraire des cultures , accompagna M. van per Cras, Commissaire envoyé par le Gouvernement Indo-Néerlandais pour régler quelques affaires dans la Nouvelle-Guinée, et M. Trysmayw profita des rares débarquements pour recueillir quelques plantes nouvelles. Quoique les données ne soient pas encore suffisantes pour pouvoir dresser une statistique de la flore de cette ile et pour la comparer a celles des iles voisines, on verra dans la liste suivante, que l’affinité avec la flore de Tl Australie nest pas aussi grande, qu’on croyait autrefois. L’absence totale de la plupart des formes, qui sont caractéristiques pour la Nouvelle-Hollande et la présence de plusieurs formes qu’on trouve aux iles Moluques et aux iles de YOcéanie, semblent indiquer une grande affinité avec les flores de ces contrées. Quand la partie septentrionale de la Nouvelle-Hollande sera plus explorée, on trouvera peut-étre plus d’affinité entre cette ile et la Nouvelle- Guinée. 3 i 2 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER. DILLENTACEAE. Wormia alata R. Br.; Benrn. et Muenz., Flor. Austr. I, p. 16; Mig., Ann. Lugd. Bat. IV, p. 78. Wormia castaneifolia Mig, Ll «. ANONACEAE. Uvaria Rosenbergiana, nov. spec. Innovationes aureo-ferrugineae, dense stellato-pubescentes;.folia coriacea breviter petiolata, e basi subcordata late subobverse elliptica vel interdum elliptica, plusminusve breviter acuminata, demum glabrescentia; flores supra-axillares solitarii vel bini in quovis pedunculo; pedicelli medio bracteati, bractea caducissima; sepala basi cohaerentia, late ovata acuta, dense villosa; petala subaequalia, subobovata, apice rotundata; staminum connectivum longiter productum, apice dilatatum subtriangulare; torus elevatus, cylindricus, apice truncatus; carpella prismatica, dense hirsuta, stigmate carpello duplo breviore, convoluto, ovulis 2—3, uniserlalibus; matura numerosissima, fructum globosum formantia , glabra, nitida, ellipsoidea vel subglobosa, atropurpurea , stipitibus breviora , seminibus 1—2 superpositis. Cette espéce, qui est cultivée dans notre jardin, nous a été envoyée par M. von Rosensere , qui la recueillit dans la Nowvelle-Guinée , prés du village Doré. — Elle différe des espéces connues par les ovules unsériés et peu nombreux; de ?Uvaria membranacea Bunn. par les feuilles coriacées, par sa pubescence et par la grandeur des feuilles; de l’U. heteropetala Muntn. par la forme des feuilles, par les loges latérales des étamines, par la longueur de la partie du connectif, qui dépasse les loges, par les pétales subaequilongs et par les ovules. Les pétioles sont épais et. ont une longueur de 5—7 lignes. La pubescence des feuilles persiste le plus longtemps sur la nervure; les feuilles ont une longueur de 6—12 pouces, et une largeur de 3'/,—6'/, pouces. Les pédicelles sont longues de 1 pouce. Les sépales sont longs de 4, larges de 4'/,—5'/, lignes; les pétales, au nombre de 6 3 7 et de couleur PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER, : 8 pourpre, ont une longueur de 6—8 lignes et 4 leur sommet une. largeur de 6—7 lignes. Partie du connectif, qui dépasse les loges, 1 ligne de long. Le fruit est quelquefois composé de plus de 100 carpelles pourpre- foncées, longues de 2/3 & 3/4 pouces; pédoncules des carpelles 4/4 pouces ‘de long. Monoon chloroxanthum Mig, Jc. Il, p. 17. Monodén glaucum Mig, l. c, p. 19. Monoon hirtum Mia, l.c., p. 16. Monoon? macropodum Mia, lc, p. 17%. Mono6n? spec.-Arbuscula. Prope Doré (Trysmany). Popowia novo-guineénsis Mig, lc, p. 21. Orophea aurantiaca Mig, l. ¢., p. 25. Orophea ovata, nov. spec. Innovationes et inflores- centia dense adpresse aureo-pilosa; folia membranacea mox glabrescentia, pilis in parte basilari subtus paucis adpressis persistentibus, brevipetiolata, e basi rotundata ra- rissime subacuta, ovata vel ovato-lanceolata, obtuse acumi- nata, costa et costulis supra impressis, hisce utrinque 6—8, ante marginem arcuato-unitis; pedunculi supra-axillares solitarii, pedicelli pluri- (coaetaneo-uni-) flori; sepala ovata; petala biserialia, exteriora sepalis multo majora , elongato-ovata, acuta, interiora longe unguiculata, in mitram coalita sta- mina 9, 6 exteriora, 3 interiora longiora; carpell-a 3, ovulis pluribus biseriatis matura sessilia, obtuse ellipsoidea , seminibus 3-pluribus, pluriserialibus. Arbrisseau, découvert dans la Nowvelle-Guinée par M. TryvsmMany. — Pétioles 1—1 ligne et demie de long, canaliculés. Les feuilles, longues de 3'/,—4'/. , larges de 1 pouce et demi—2 pouces et un quart, sont d’un vert sale sur la page supérieure et brun doré sur la page inférieure ;_ les nervures sont placées & une grande distance les unes des autres. Pédoncules longs de 5 lignes Les pétales intérieurs ont plusieurs fois la longueur des sépales, et sont 4 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER. longs de 2'/, lignes; le limbe des pétales intérieurs est lancéolé. Fruits Yg—1 pouce de long. Goniothalamus caloneurus Mie, lc, p. 34. Folia et habitus Goniothalam/ ; flores (an immaturi ?) solitarii, axillares, nutantes; sepala magna, ovata, acuta; petala biserialia, exteriora late ovata, interiora late unguiculata, in mitram arcte coalita; torus parum elevatus; stamina plurima, connectivo ultra loculos truncato; carpella 6, stylo oblongo, superposite (uniserialiter) 3—5-ovulata; fructus breviter stipitatus, seminibus 8, subglobosis, dissepimentis spuriis inter se discretis. : Trouvée par M. Trysmann dans la Nowvelle-Guinée, prés du village Doré.— Les fleurs de nos spécimens ne sont pas encore épanouies, mais elles ont quelque ressemblance avec celles des Mitrephoras. Pédoncules florifgres 7 lignes, les fructiféres 12 & 14 lignes de long. Pétales extérieurs longs de 3'/, pouces. Goniothalamus longirostris, nov. spec. — Arbor parva; gemmulae strigoso-pilosae; folia chartacea, breviter petiolata, e basi valde inaequilatera obtusa, subobverse elongato-oblonga vel lanceolata, sensim in acumen longum acutum producta, costa et costulis supra canaliculato-impres- sis, subtus prominentibus, adulta supra glabra, subtus pilis raris adpressis, costulis utrinque 10—15 patulis, ante marginem arcuato-conjunctis; flores axillares, breviter pedun- culati; carpella plurima, matura stipitata, subglobosa, 1—2- sperma. Déconverte par M. Tryswann dans le méme endroit que l’espéce précédente. — es rameaux sont rugueux, de couleur noirdtre. Les pétioles ont la méme couleur dans nos spécimens secs; ils sont peu canaliculés par devant (les bords ne sont cependant pas amincis et connivents) et longs de 2 pouces. Les feuilles, de couleur vert sale dans la page supérieure , sont d’un brun pile en dessous; elles sont Tongues de 10—8 4"/2—2 pouces. Tige des carpelles 1'/, lignes de long; celles-ci de PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER. 5 couleur pourpre, longues de 4—4 la, larges de 3"/, lignes. Pédicelles fructiféres 2—3 lignes de long. Artabotrys inodorus Zpp., Mig., U. ©.) p. 41. Phaeanthus nutans Hook. fil. et Tuoms., Flor. Ind. I, p. 147. Des spécimens de cette plante ont été trouvés par M. Trysmann, pres du village Andaj, dans la Nowvelle-Guinée. Selon M. 'Teysmann les fruits ont une couleur jaune. MENISPERMACEAE. Anamirta Cocculus W. et Ann. ; ScHEFF., Obs. phyt. IIL, p. 78. Chlaenandra ovata Mig., Ann. IV, p. 84. Stephania Zippeliana Mia, 1 cp. 80. Pycnarrhena? novo-guineénsis Mre., U. Cy pv. 87. NYMPHAEACEAE, | Nymphaea gigantea Hoox.; Buntu. et MUELL. , Flog. Austr. I, p-. 61; Caspr. zn Mie., Ann. I; p. 247. CAPPARIDEAE. Capparis Zippeliana Mrg., Il. Arch. Ind., p. 25, tab. XIV. Folia e basi inaequilatera; inflorescentiae rami alterni divaricati, in quaque inflorescentia terni , distantes; fructus globosus sesquipollicaris; semina 3—4. Cette espéce a été retrouvée par M. TeysMann sur Vile Mansinama, pres de la Nouvelle-Guinée et aussi dans cette dernigre ile, pres du village Doré. — L/inflorescence est longue de 4—8 pouces; pédoneules longs 6 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINSE. dans la fleur est long de 34, celui du fruit de 1'/, pouces. L’espéce ressemble au Capparis wmbellata R. Br., mais les feuilles sont plus lon- gues et l’inflorescence est autre. Dans les spécimens, trouvés prés de Doré, \es stipules sont €pineuses dans quelques rameaux. Si c’est vrai que nos spécimens appartiennent & lespéce que M. Miquen a décrite , celui-ci n’a vu que des fruits trés-jeunes. ?Crataeva membranifolia Mia, l. c., p. 21. BIXINEAE. Flacourtia Cataphracta Roxs., forma ramis pu- bescentibus. Découverte dans la Nowvelle-Guinée, par M. Trysmann, pres du village d’ Andaj. Les spécimens envoyés sous ce nom du jardin de Calcutta, rappellent -assez les spécimens javanais et ceux des tles Moldques, cultivés dans notre jardin. PITTOSPOREAE. Pittosporum chelidospermum Bt; Mie, Tl. ' Arch. Ind., p. 77. Pittosporum sinuatum Bz.; Mig, Ul. ¢., p. 78. Pittosporum novo-guineénse Mig, l.c., p. 79. POLYGALEAE. — Polygala (Semeiocardium) hyalina Hassx.; Mre., Ann. I, p. 151. ; GUTTIFERAE. Garcinia picrorhiza Mig. Ann. I, p. 209. Trouvée par M. Trysmann dans la Nouvelle-Guinée , pres du village Doré.— Nos specimens sont stériles et appartiennent peut-étre & une autre espéce. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. | 7 Selon M. Miquet le G. picrorhiza atteint la stature d’un arbre élevé ; selon M. Trysmann l’espéce de la Nowvelle-Guinée est un arbrisseau. Garcinia (Hugarcinia) Teysmanniana, nov. spec. Arbor humilis; folia parva, e basi acuta elliptico-lanceolata, apice late obtusa, emarginata, membranacea, costulis utrin- que 38—4 erecto-patulis, venulis pellucidis; flores axillares solitarii; stigma lobatum persistens; fructus compressus glo- bosus, 8-locularis. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (Trysmann). — Les feuilles sont longues de 1 pouce, larges de 3—5 lignes; pétiole '/,—*/, lignes de long. TERNSTROEMIACEAE. Hurya trichocarpa Korrn.; Mig., Ann. IV, p. 105. Trouvée dans Vile Méoswar, prés de la Nowvelle-Guinée et aussi dans cette ile, prés du village de Doré (TrysMany). Gordonia spec. — Specimen sterile. Tle de Zow, prés de la Nowvelle-Guinée (TeysMANn). Saurauia brevirostris Zrrr.; Mia, L. 65 p.- 106, Saurauia tristyla De.; Mig, 1 c¢., p. 106. Nouvelle-Guinée, pres de Doré (Trysmany). — Je n’ai vu aucun spéci- men authentique de cette plante. Je n’ai pu non plus consulter le commen- 1 e M. Decanpotie, placée dans les Mém. Soc. Geneve; la déter- mination de nos spécimens est donc un peu douteuse. Saurauia altissima Zrpp.; Mia., l. c., p. 108. Saurauia novo-guineénsis, nov. spec. — Ramuli, petioli, folia supra in costa, subtus in costa et costulis, squamis subulatis, 1',—3 lin. longis, patentibus, dense 8 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. -obsita; folia longe petiolata, e basi acutissime cuneata . obovata, apice brevissime apiculata, in marginibus squamis setiformibus ciliata, costulis utrinque 18—20 patulis, pa- ralellis; inflorescentia axillaris simplex ; pedunculi apice, inter bracteas 4: magnas, flores 2—5 brevissime pedicellatos ferentes , floribus singulis bibracteolatis; sepala rotundata excavata, extus squamulis subulatis longissimis densissime obsita; pe- tala (in alabastro) rotundata, convoluto-imbricata, glabra ; stamina plurima, filamentis subulatis, antheris lanceolatis: ovarium 5-loculare; styli 5 liberi. Nouvelle-Guinée, pres d’Andaj (Trysmany). — Feuilles 9—11 pouces de long, 3'/,—4 de latge; pétioles 1—1'/, pouces de long. Les pédon- cules ont une longueur de 1/2 & 1'/, pouces; sépales longs d’un demi- pouce. Saurauia (Draytonia) monadelpha, nov. spec. — Ramuli, petioli, folia subtus, praesertim in costa et cos- tulis, squamulis glandulosis, sordide albidis » Yaris obsita, squamulis iisdem in partibus junioribus crebris, caeterum glabrum; folia alterna, chartacea, e basi acuta oblonga, apice breviter. acutissime acuminata, argute serrulata, supra atro-fusca et lucidula, subtus pallidiora sordide virentia, costulis utrinque 12—14. patulis, adscendentibus ; pedunculi axillares petiolorum longitudinem aequantes, multiflori, sub- corymbosi; calyx ebracteolatus; sepala quinque, fere libera, inaequalia, duobus interioribus brevioribus, ovata, rotundata, imbricata; petala 5 lliptica, rotundata, sepalis duplo longiora, convoluto-imbricata; stamina numerosa , monadel- pha, a petalis libera, iisque duplo breviora, filamentis in annulum stylum cingentem connatis, antheris sessilibus : linearibus, bilocularibus, prope basin dorso affixis , loculis ab apice rima introrsa dehiscentibus ; ovarium ?; stylus unicus; stigma trilobum. PLANTES DE LA NOUVELLEGUINSE. ae Si notre plante ne possédait pas d’anthéres sessiles, linéaires, je Vaurais prise sans aucun doute pour le Draytonia rubicunda Asa Gray, United St. Explor. Exped. I, p. 207, tab. 15, qu'on trouve aux iles Fidy. Les deux espéces se ressemblent beaucoup quant 4 la forme des feuilles, V’inflorescence, la grandeur des fleurs et la forme des parties florales. Je crois notre espéce polygame; le style étant bien développé; cependant je n’ai vu aucune trace dune ovaire. . Découverte dans la Nouvelle-Guinée, prés des villages de Doré et d’Andaj, par M. Trysmann. — Feuilles 4—7 pouces de long, sur 1°/,—2'/, pouces de large; petioles ela de 3/4 & 1 pouce; pétales de 2'/, lignes. Jen n’en ai pas vu es frui DIPTEROCARPEAE. Anisoptera polyandra Bu.; Mig, Flor. I, 2, p. 501. STERCULIACEAE. Commersonia echinata Forst.; Mig., /. c., p. 182. Trouvée dans Vile de Zow, prés de la Nowvelle-Guinée (TeysMAnn). Heritiera littoralis Forst.; Mia, /. ¢., p. 179. Abroma mollis Dc.; Mia, lL. ¢, p. 184? — Spe- cimen. sterile. 3 Nouvelle-Guinée, pres de Doré (Teysmany). ~Kleinhovia hospita L.; Mia, lc, p. 186. Visenia indica Hovrv.; Mig., /.c., p. 189. 10 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER. Tle de Méoswar, prés de la Nouvelle-Guinée (TEYsMANN). TILIACEAE. Hlaeocarpus edulis T. et B., Nat. Tijdschr. Ned. Ind. XXVII, p. 25. Folia subopposita, brevissime petio- lata, cum ramulis novellis, petiolis et inflorescentia pilis adpressis, aureo-ferrugineis dense obtecta, supra praeter costam glabrescentia, e basi acuta vel rotundata vel subcor- data, ovata vel ovato-lanceolata, acuminata » mucronata, mucronato-serrata, costulis patulis utrinque 10—12 5 Ve- nulis bene perspicuis; racemi axillares folio breviores , d—6- flori; sepala 5 lanceolata, extus dense villosa; petala 5, apice multo-laciniata, basi intus dense albido-villosa; sta- mina 20, antheris villosis, apice barbato-setosis , exaristatis; ovarium dense villosum, stylo elongato; drupa tri-vel tetra- gono-ovoidea, acuta, glabrescens , unilocularis, monosperma. Trouvée dans Vile de Mansinama, pres de la Nouvelle-Guinée , par M. Trysmann. — Pétioles longs de 1—2 lignes; feuilles longues de 2—4, largesde 1—1 1%, pouces. Pédoncules longs de 1/2—1'/, pouces, pédicelles de 7—9 lignes. Les fleurs sont longues de 6—7 lignes, les fruits de 1'/, & 1% pouces. MALPIGHIACEAR. Ryssopterys timorensis Bz: Mig., 7. ¢., p. 584. Folia in nostris subtus praeter costam glabrescentia. Trouvée par M. Trysmann dans Vile de Sorong, pres de la Nouvelle-Guinée et aussi dans cette fle méme, prés d’Andaj. M. TeysMann la trouva aussi dans Vile de Celebes, prés de Gorontalo. Tristellateia australasica A. Ricu.; Mig., 1. ¢. p. 585. 7 Nouvelle-Guinée, prés de Doré (TEYsMaNy), PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. ll GERANIACEAE. Impatiens latifolia L., » ? novo-guineénsis Mig., Il. Arch. Ind., p. 94. ; Impatiens Zippelii Mig, lc. RUTACEAE. Melanococca tomentosa Bu.; Mig., Flor. I, 2, p. 674, : Evodia suaveolens, nov. spec.—Glabra, folia op- posita, inferiora trifoliolata, superiora simplicia ; foliola ses- silia, e basi acuta, obliqua (lateralia) vel aequalia (termi- nalia et simplicia), lineari-lanceolata, acuminata, integerri- ma, pellucide punctata; paniculae cymosae, axillares, folio breviores vel sublongiores; flores polygami, 4-meri; capsulae 4, bivalves, monospermae. Les Papous ¢mettent dans leurs cheveux des branches de cette plante, qui ont une odeur fort agréable. M. ‘Tsysmann la trouva dans le Humloliisbaai la Nouvelle-Guinée. — Pétioles 1—1'/, pouces de long; feuilles 3%—5'%, pouces de long, 3—7 lignes de large. Les pédicelles sont trés courts. Le calice est persistant , les pétales sont valvés. Tl y a quatre étamines, dont les filets sont glabres et qui ont les anthéres cordées et aigués. Le disque a quatre lobes. L/ovaire est quadrilobé, avec des styles presque basilaires, libres & leur base, connés 2} leur sommet; stigmate quadrilobé; deux ovules superposés. Citrus decumana L.; Mia, /. ¢., p. 526. Nouvelle-Guinée, pres de Doré. — M. Tuysmann, qui n’a recueilli que des fruits de cette plante, m’apprend que ceux-ci sont trés acides. Citrus medica L.; Miq, J. c., p. 528. Nouwvelle-Guinée, prés de Doré (TwysMany). 13 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. SIMARUBEAE. Soulamea amara Lam: Mig, Ll. c., pp 129. Trouvée par M. Trysmann, dans Vile de Gédé et dans la Nowvelle-Guinée. BURSERACEAE. Canarium legitimum Mia, Ll. «, p. 647. Canarium rigidum Zrp.; Mig., 1. c., p. 648. Canarium asperum Bawrn., in Hoox., Lond. Journ. LE, pe Si 6. ‘Mie., Lc, p. 43. Canarium angustifolium Bz; Magis h 2¢., pi 653 (sub Canariopside). Ganophyllum falcatum Bu; Mia, lc, p 655. MELIACEAE, Dysoxylum caulostachyum Mig, Ann. IV, p. 12. Dysoxylum lasiocarpum Mie, Ll «., p. 18. Dysoxylum Kunthianum Mia., Le Dysoxylum amooroides Mie, J. e, p16: Dysoxylum molle Mig., I. c., p. 18. Aglaia littoralis Ziev.; Mig., l. c., p. 4b. Aglaia odoratissima Bu.; Buyrn., 1, C., p. 218; ts Aglaia Zippelii Mia, Z «. » p. 54, a elaeagnoidea Beyru., Flor. Austr. 1, p. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 18 Aglaiopsis glaucescens Mig, lc, p. 58. Xylocarpus Granatum Kén.; Mig, lc, p. 62. Tles Roembobo et Salawati, prés de la Nouvelle-Guinée (TeysMany). Meliacea, Lansio affinis, Buntu., Hoox., Lond. Journ. II, p. 218. Meliacearum species 7, a Trysmanno in Guinea nova detectae, ob statum mancum haud determinandae. OLACINEAE. Opilia Pentitdis Bu.; Mig., Mor. I, 1, p. 784. Nowvelle-Guinée, prés de Doré (TrysMann). VillaresiaP macrocarpa, nov. spec.—Glabra; ra- muli vetustiores griseo-obducti, juniores nigrescentes; folia breviter petiolata, e basi obliqua, acuta vel obtusa, ovato- lanceolata, apiculata vel breviter obtuse acuminata, costulis utrinque 6—8 erectis, inferioribus longioribus, superioribus ante marginem arcuato-unitis; racemi axillares solitarii vel bini, foliis breviores vel iis aequilongi; flores sessiles; calyx 5-partitus, lobis rotundatis, in fructu haud auctis; drupae oviformes, uno latere compressae, mesocarpio spongioso , endocarpio osseo; semen ex apice pendulum, integumento tenui, putamen exacte implens, inedque longitudinaliter irregulariter pluri-angulatum; albumen corrugato-lobulatum vel fissum; embryo semine duplo brevior, cotyledonibus tenuibus, radicula supera. Ce nest qu’ en hésitant que je rapporte au genre Villaresca cette plante, que M. Trysmann trouva prés d’An- daj, dans la Nowvelle-Guinée. La nature du fruit et de 14 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. la graine est assez conforme 4 celle des autres espéces du méme genre, dont les fruits sont connus. Je n’ai vu aucune trace d'une fausse cloison, mais comme les fruits de plusieurs Villaresia ne sont pas encore connus, j'ai préféré rapporter la plante & un genre, auquel il n’appar- tient peut-étre pas, plutdt que d’augmenter le nombre des genres mal connus. Je n’en ai pas vu les fleurs. Pétioles longs de 8 & 4 lignes. Feuilles 5—7 pouces de long, 2'/, & 3 de large. Inflorescence longue de 8 4 5 pouces; fruits longs de 2'/, pouces, larges de 19 lignes. Lasianthera? littoralis Mr., 1. C5 p. 192. Jodes ovalis Bu.; Baru. in De., Prodr. XVII, p. 22. Cardiopteris Rumphii Bant., l. Cry D.. 26. CELASTRINEAE, Salacia prinoides Dc.; Mig., Ann. IV, p. 148. Trouvée par M. Trysmann, dans les {les Roembobo et Salawati, prés de la Nouvelle-Guinée. Salacia sororia Miq, lc, De LGd Hippocratea Zippeliana Mie, 1. Cry Pe A Bas Hippocratea pauciflora Mig, 2 «, p. 154. Hipprocratea spec. Mia, lc. -RHAMNEAE Smythea novo-guineénsis, nov. spec. — Ramuli flexuosi, novelli cum inflorescentia et foliis subtus dense pubescentes; stipulae caducissimae; folia mox glabrescentia, subdistiche alterna, brevissime petiolata, e basi obliqua PLANTES DE LA NOUVELLEGUINEE. 15 acuta, ovato-lanceolata vel lanceolata, apicem versus sub- glandulose obsolete serrata, apice glandula terminali parva submucronata, costulis erecto-patulis adscendentibus, dense et manifeste reticulato-venosa; flores in foliorum superiorum axillis fasciculati, vel, hisce deficientibus, in racemum fasciculiflorum dispositi, pedicellati ; calycis tubus obconicus, lobi 5 patentes, acuti, intus carinati; petala 5, cucullata, subbiloba ; stamina 5, in alabastro petalis haud occlusa, in flore expanso petalis occlusa, filamentis in alabastro in- curvis, antheris muticis, didymis, rimis non confluentibus; discus 5-gonus, planiusculus; ovarium semiinferum, 2-lo- culare, loculis uniovulatis; stylus parvus unicus, stigmate subbilobo; capsula (immatura) ovato-lanceolata, acuta, com- pressa, exalata, crasse coriacea, basi calycis tubo suffulta, basi 1-locularis, 1-sperma, puberula; semen parvum, caly- cem fructigerum magnitudine haud aequans. Peut-étre la plante, que je viens de décrire, appartient-elle a Vespéce, énumerée par M. Szumann, dans le Bonplandia 1861, p. 255, sous le nom de S. pacifica et dont je ne connais pas la description. La nétre différe du ca- ractére générique, donné par M. M. Benrnam et Hoo- KER (Genera Plantarum I, p. 475), par les étamines, qui, dans la fleur épanouie, sont enfermés par les péta- les, aussi par le style simple et par la petitesse de la graine. Découverte par M. Trysmann dans les fles Roembobo et Salawati et pres de Doré, dans \la Nouvelle-Guinée. — Feuilles 2'J, & 4 pouces de long, 1—1/% de large. Fruit long de presque 1 pouce et un quart, large de 5 lignes. Colubrina asiatica Bronen.; Mig., Flor. I, p. 648. AMPELIDEAE. Leea sundaica Mig.,« sudsessilis Mig., Ann. I, p. 96, 16 PLANTES DE LA NOUVELLEGUINE Nouvelle-Guinée, prs de Doré (TEYsMANn). Leea sambucina Mia, /. Ges DP. 98. Leea Zippeliana Mia., 7. Cs, pe LOl, Vitis papuana Mig, lc, p. 74, Vitis pubiflora Mig., Ll. «. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (TEYsMANN). Vitis pisicarpa Mig, lc, p. 79. Vitis diffusa Mia, lc, p. 84. Vitis rostrata Mig., 1. ¢., p. 85. SAPINDACEAE. Schmidelia littoralis Br, Allophyllus sundanus MiG; Plo. te 2. p- 575. — Filamenta valde pilosa ; _ fructus obovoidei vel subglobosi, cuneati, pisi magnitudine. Trouvée par M. Trysmann dans les tles Roembolo et Salawati. — Peut-ttre que cette plante ne différe pas de la suivante. Schmidelia glabra Roxs.; Bentu., 1. c., p. 218: Qs 0-6, p 577. Cupania Zippeliana Bu; Mia, 1. c., p. 565. Cupania. obtusa Min. .k. C5 Dp. BOG. Jagera speciosa Bi; Mia., lc, p. 564, Sapindus cuspidatus Bu.; Mia, 1 c., p. 553. Spanoghea ferruginea Bu; Mig., 1. c., p. 569. Harpullia rupestris Bu; Mia, Ul. «., p. 570. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. i? Harpullia cupanioides Br; Mig, /. e. Dodonaea angustifolia Buanco; Mia, l. ¢., p. Sapindacea incerta. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (Tpysmann). ANACARDIACEAE. Mangifera Taipan Hamint.; Mig., 7. ¢., p. 631. Mangifera mucronulata Br.; Mig, /. c., p. 638. Buchanania macrophylla Bu.; Mig, 0. ¢., p. 637? — Specimen sterile, folia 2", pedes longa; caetera satis quadrant. 'Trouvée dans Vile Méoswar, prés de la Nouwvelle-Guinée, par M. TrysMann, qui raconte que les Papous tirent une huile combustible du tronc de cet arbre. Semecarpus Cassuvium Sprene.; Mig, /. c., p. Nouvelle-Guinée, prés d’Andaj (TEYSMANN). LEGUMINOSAE. Tephrosia purpurea Psrs.; Mig, Flor. L., 1, p. 96... Desmodium dependens Bu; Mig, 1 c., p. 248. Phylacium bracteosum Benn.; Mig.,l.c., p. 228. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (TeysMaNy). is PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER, Abrus precatorius L.; Mig, 1 c., p. 159. Mucuna (Citta) novo-guineénsis, nov. spec. — Frutex altissime scandens; foliola glabra, breviter petiolulata , subrotundata vel elliptica, obtuse abrupte breviter acuminata, utrinque 38—4-nervia, lateralia valde obliqua; racemi in ramis veterioribus bini vel plures; calycis truncati laciniae 2, breves, acuminatae; legumen oblongum, suturis utrinque bialatum, obsolete transverse plicatum, inter semina sub- contractum, pilis parvis munitum, subelabrescens; semina in specimine unico 8, subrotunda, hilo lineari fere circum- data. Trouvée par M. Trysmann dans la Nowvelle-Guinée, prés de Doré, pres @’Andaj et dans le Humboldtsbaai. — Folioles longues de 4—5'/, pou- ces, larges de 3—4 pouces. Inflorescence 5 pouces de long. Selon M. Trysmann les fleurs sont d’un orange brillant. Phaseolearum species 2, ob specimina manca haud determinanda. Nouvelle-Guinée (TEYsMann). Dalbergia densa Beyru.; Mig., l. c., p. 181. Dalbergia monosperma Datz; Mrg.,l.c., p. 182. Derris uliginosa Benru.; Mig., Ll. c., p. 141. Tle de Salawati (Tnysmann). Derris scandens W. et Arn; Brachypterum Mia., i i, D188. Derris timorensis Bu.; Brachypterum Mig, 1. c. Caesalpinia Bonduc L.; Guilandina Mia. ,-«. ¢., Pp Lis. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. i9 atte Bonducella Frum.; Roxs., Mor. Ind. il pe. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (TrysMany). Cassia occidentalis L.; Mia, lc, p. 94. Cassia mimosoides bL.; Mia., 2 ¢, p. 101. Bauhinia (Phanera) Teysmanniana, nov. spec.; B. ferruginea et B. semilifida Bentu., Hoox., Lond. Journ. IT, p. 216? — Scandens; stipulae membranaceae, tomen- tellae, apice rotundatae; folia basi cordata, costa media saepe in apiculam producta; foliola ad duas tertias coalita, ovata, acuta, 5—6-nervia, supra glabra, subtus ferrugineo- tomentella; racemi corymbosi terminales, ferrugineo-tomen- telli; bracteae parvae, lanceolatae, acuminatae, caducissimae ; pedicelli infra medium bracteati; calycis tubus angustus, laciniae acutae, sub anthesin reflexae, tubo breviores; petala unguiculata, extus villosa; stamina 3 ; ovarium ferrugineo- aureo-tomentellum , stigmate oblique capitato; legumen mag- num, planum, marginibus rectis, glabrum. Nouvelle-Guinée, prés de Doré et d’Andaj (Trysmany). — Stipules longues de 2’, larges de deux lignes. Pétioles 11% pouces de long. Feuilles 2/44—3'/,, pouces de long, 3—4 de large. Pédicelles longues de 1— 11/, pouces. Tube du calice long d’un pouce. Pétales 1% pouces de long. Fruit long de 3/4 pied, large de 1 pouce et demi. Afzelia bijuga Asa Gray; Watp., Ann. IV, p. 594; Intsia amboinensis Mig., l. c., p. 80. — Glabra; folia abrupte pinnata; foliola byuga, chartacea, inaequila- tera; paniculae corymbosae; bracteae et bracteolae parvae, caducae; calycis laciniae 4, imbricatae, obovato-rotundatae , coriaceae, tubus laciniis aequilongus; vexillum unguiculatum, lamina subreniformi; stamina fertilia 38 longe exserta, an- theris versatilibus , sterilibus 7 minimis; ovarii stipes brevis ; 20 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. calycis tubo adnatus; legumen oblique oblongum, planum, 1—5-spermum, bivalve, inter semina septatum. Iles de Roembobo et de Salawati (Txvsmany). — Pétiole commun long de 3 pouces, pétiolules de 2—3 lignes. Folioles longues de 3'4,—6 pou- ces, larges de 2—4. Lobes du calice longues de 3 lignes. Pétale (avec Pongle de 3 lignes) un demi-pouce de long, 5 lignes de large. Fruit: long de 6 pouces, large de 24. Maniltoa grandiflora; Cynometra Asa Gray, Unit. St. Explor. Exped.:1, p. 470, tab. 522 — Arbor inermis; folia novella in gemma semipedali inclusa; gem- marum squamae imbricatae, cartilagineae , infimis subrotun- datis, superioribus basin versus longiter contractis, ibique membranaceis, apice dilatatis, subrotundatis , omnibus apice grosse serratis; stipulae lineares, apicem versus subito dila- tatae, caducissimae; folia abrupte pinnata, 2—b-juga, “petiolo communi dum in gemma in setum longum, mox deci- duum producto; foliola opposita vel subopposita, crasse coriacea, sessilia, valde inaequilatera, e basi acuta, elliptica vel elliptico-lanceolata, in acumen satis longum, obtusum, apice emarginatum producta, distincte nervosa, superne nitida, infra in sicco glaucescentia; inflorescentia in ramis defoliatis dense racemosa, pedicelli basi bibracteati , bractea exteriore lanceolata, apice rotundata, basi contracta ,» pedi- cellum semiamplectente, interiore multo angustiore, lineari; calycis ebracteolati tubus brevissimus, campanulatus, seg- menta 4 subaequalia; petala aetate provecta haud bene de- scribenda 5?, subaequalia?, anguste linearia , longitudine sepalis aequalia; stamina exserta 10—15?, antheris jam defloratis; ovarium breviter stipitatum , stipite a calyce libero, 2-ovulatum, stylo elongato, stigmate capitato; legumen arcuato-ovoideum, crassum, turgidum , rugosum; semina 2 transversa, exarillata, cavitatem exacte implentia, oblique inter se incumbentia, hilo ventrali; testa dura; albumen nullum; cotyledones crasse coriaceae; radicula recta inclusa. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 21 Le port tout particulier de cet arbre, causé principale- ment par la présence des bourgeons, qui enferment les jeunes pousses, et qui ont une longueur dun demi-pied, différe assez de celui des espéces du genre Cynometra pour en pouvoir faire un genre & part. Avec le genre Cyno- metra notre plante a de commun le nombre des sépales, des pétales, des étamines et la forme du fruit; elle en différe cependant par la grandeur des fleurs et par le nombre des grammes. Les bourgeons sont semblables a ceux des Brownea. in outre notre Maniltoa posséde encore quelques caractéres, quon retrouve dans les gen- res du tribus des Ambherstiées. La présence des stipules longues et étroites, qui tombent aussitot que les bour- geons souvrent; la présence d’une vrille droite, longue et raide, qui termine le pétiole commun (comme c’est encore le cas dans les genres Brownea, Humboldtia et Amherstia); la nature de Jlinflorescence; es bractées, qui entourent chaque pédicelle comme dans es Brownea; le nombre des étamines , qui, comme dans ce dernier genre et dans quelques espéces de Cynometra, atteint le chiffre de 15, nombre quon trouve trés-rarement dans la famille des Légumineuses, sont autant de caractéres, qui donnent a notre genre sa place entre les Cynométrées et les Amherstiées. Selon M. Horpr, qui découvrit l’arbre dans Vile de Sala- watt, on trouve une variété a bourgeons rouges et une variété blanche. La variété 4 bourgeons blancs a aussi été trouvée par M. Trysmann dans la Nouvelle-Guineé, prés de Doré et. dans le Humboldtsbaai. La variété rouge a été trouvée par M. Hort, sur ile de Misoel, prés de la Nouvelle-Guinge. — Le nom générique est dexivé du nom indigéne Manziltou. Bourgeons Pas de 5—7 pouces; les écailles supérieures ont une longueur de 3'/, 5 pouces. Stipules 2 pouces et demi de long, 4 la base 12 ligne, 22 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEBR. au sommet 2 lignes de large. Vrille du pétiole commun longue de 1'/, & 2 pouces. Folioles longues de 3'/, 4 7'/, pouces, larges de 1"/, a 2'/, pouces. Inflorescence longue’ et large de 3 2 3'/, pouces; pédicelles 1—1 pouce et un quart de long. Lobes du calice 6—9 lignes de long, 2—38 de large. Fleurs de couleur blanche. Fruit 1—1 pouce et un quart de long, 7—9 lignes de large. Acacia pseudo-arabica Br; Mia, Ll. c., p. 8. Albizzia saponaria Bu.; Mie, L «a, p, 19. Albizzia rotundata Br; Mr., 1. & sp. 20; Pithecolobium (Clypearia) sessile, nov. spec. — Inerme, glabrum; pinnae 8-jugae; foliola 3—4:-juga, sessilia , e basi subaequaliter, vel (in superioribus) valde inaequa- liter acuta, subrhomboidea vel elongato-rhomboidea, vel sublanceolata, breviter et obtuse acuminata, superiora multo longiora; glandulae jugales scutellatae; paniculae in ramis denudatis solitariae; capitulae sessiles, pauciflorae; flores sessiles, in genere majores; stamina numerosa, corollae tubo multo breviora; leeumen contortum, bivalve. Nouvelle-Guinée, prés W Andaj (TeysMany). — Folioles longues de 2'/,— 3'/, pouces, larges de 2'/,—3!'/,; petiole commun 2 pieds de long. Calyce long de 7 lignes, corolle de 10 lignes, Pithecolobium (Clypearia) papuanum nov. spec. — Arbor; innovationes adpresse pubescentes, mox glabrae; pinnae 1-jugae; foliola 2-juga, breviter petiolulata, e basi acuta, ovata vel oblonga, plusminusve longe, plerumque obtuse acuminata, glandula in basi petioli; panicula laxa maxima, ramis pedunculisque superposite fasciculatis; ca- pitulae 2—5-florae; flores parvi, sessiles, glabri; calyx campanulatus 5-dentatus, corolla triplo brevior; legumen sutura exteriore . hinc inde profunde lobatum; semina exa- rillata, PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE, 23 Découverte par M. Trysmann dans Vile de Mansinama et dans la Nouvelle- Guinée, prés de Doré. — Par la pubescence, qui disparait bientét, par les fleurs glabres et par les fruits étroits notre espéce se distingue facile- ment des autres espéces a folioles pauci-jugées et 4 capitules pauciflores. Pétiole commun long de 1—2 pouces; folioles longues de 4—6'/,, larges de 2—3!'/, pouces. Fruits 3/4 pouces de large Pithecolobium spec. — Specimen sterile. Nouvelle-Guinée, pres W Andaj (TeysMANy). ROSACEAE. Rubus moluccanus L.; Mig,, lL. c., p. 382. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (TrysMany). RHIZOPHOREAE. Rhizophora mucronata Lam.; Mig, lc. p. 588. Rhizophora conjugata L.; Mia, lc, p. 584. Kandelia Rheedii W. ect Any.; Mig., lc., p. 585. Ceriops Candolleana Ary.; Mig, /. c., p. 590. COMBRETACEAE. Lumnitzera racemosa Witzp.; Mig., /.c., p. 606. MELASTOMACEAE. ’). Othanthera bracteata Korvrn.; Mig.,/.c., p.516? 4) Te a Saree recucilles -par M. Trysmayy, ses été envoyées au Dr. Fer Baron VON MUELLE Melbourne, qui aura la bonté de les comparer aux csptees australiennes. Goa peer familles, qui ne sont pas sein dans cette énumé- ration, ont été envoyées a d/autres bo tanistes 2+ PLANTES DE LA NOUVELLEGUINEE. Nouvelle-Guinée, prés @Andaj (TuysMany). Melastoma malabathricum L.; Mig, l. c., p. Trouvée sur Vile de Méoswar, prés de la Nouwvelle-Guinée, par M. TrysMann. Medinella bracteata Br.; Miq., l. c., p. 549. Medinella papuana, nov. spec.— Glabra, ramuli tetragoni; folia modice petiolata, e basi acuta elliptica, abrupte obtuse acuminata, subquintuplinervia, nervorum par inferius marginale, superius 1 poll. supra folii basin e nervo medio ortum; cymae compositae divaricatae; flores penta- meri v. hexameri; calycis limbus integerrimus; fructus subgloboso-ovoidei, in sicco rugosi. Nouvelle-Guinée, pres d’Andaj (TxysMann). — Pétioles 6—9 lignes de long. Feuilles longues de 5'/,—8 pouces, larges de 2'/,—3'/,. L’inflorescence a une longueur de 2 a 3 pouces et est plusieurs fois dichotome. Fruits 2 lignes de long et de large. Astronia macrophylla Bu,, 8 concolor Mig., Ann. I, p. 216. Ovarium in nostris triloculare; an species di- versa P Trouvée par M. Trysmann dans la Nowvelle-Guinée, prés d’Andaj et dans le Geelvinksbaai. Memecylon pauciflorum Br; Mie., Flor. I, 1, p. 678. SAMYDACEAR. Casearia salacioides Bu; Miq., 1. 6p. 104; Casearia clutiaefolia BL; Mig., ey p. Til. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 25 CUCURBITACEAE. Melothria Rumphiana; Cucumis murinus ruber Rumen., Herb. Amb. V, p. 468, tab. 171, fig. 1 et A. — Cirrhi simplices; folia petiolo gracili suffulta, e basi profunde cordata, nunc late triangularia obscure 38-lobata, nunc (praesertim in speciminibus novo-guineénsibus) subquinque- loba, remote dentata, utrinque scabra; flores masc. corym- bosi; calycis tubus campanulatus, extus pilosus, laciniae 5 lanceolatae, acutae; petala 5, integra, ovata, sepalis subae- quilonga; stamina 8, tubo calycis inserta, filamentis brevibus, liberis, antheris subcurvatis (haud flexuosis) leviter cohaeren- tibus, una uniloculari, caeteris bilocularibus, loculis basi divergentibus, connectivo apice haud producto, glabra; ovarii rudimentum subtrilobum; flores foem. solitarii; stylus disco annulari insertus; stigma capitatum; fructus olivaeformes , pedunculati, placentis tribus polyspermis, seminibus tuber- culatis, marginatis. Cette esptce, découverte par M. Trysmann sur Vile de Zernate et prés d’Andaj, dans la Nouvelle-Guinée, se distingue facilement du M. indica Lour., Naup., Amn. des Se. nat., 4e sér., bot. XVI, p. 169, tad. 2, surtout par la nature des anthéres. Elle convient trés-bien avec la des- cription et la figure citées de Rumen. — Les pétioles ont une longueur € 1—2 pouces et demi; les feuilles sont longues de 3 4 4, larges de 2'/, a 3 pouces. BEGONIACEAE. Begonia (Diploclinium) aptera Bu.; Mig, lc., p. 691. — Specimen sterile, incertum. Nouvelle-Guinée, pres d’ Anda (‘TeYsMAND). 26 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE,. ARALTACEAR. Heptapleurum macrostachyum; Paratropia Miq., bog pe TOO: Tetraplasandra paucidens Mre., Ann. I, p. 4. Polyscias papuana Benrn. et Hoox. ru.; Gastro- ma Mig., l. ¢., p. 5. Osmoxylon amboinense Mie, 1. &:, p. 6: Panax pinnatum Lam; Mie, U C5: ps AG, Dans les files de Bawoen et de Salawati (TeysMany). Panax Zippelianum Mie, Ll. ¢. Trevesia novo-guineénsis, nov. spec.—Petioli basi cristulis oblique-circularibus, fimbriatis manicati » superne glabri; folia e basi truncata suborbicularia , fere ad basin usque digitatim 6—7-partita, lobis pinnatifidis, infimis _brevioribus, spinuloso-serrata, coriacea , glabra; umbellae in thyrsum dispositae, ramis trifurcatis, ramulo medio breviore ‘ omnibus 20—80-floris; ovarium 8-loculare. Cette espéce se distingue du 7. moluccana par les lobes pinnatifides des feuilles et par l’inflorescence laxiflore; du T. insignis par les pétioles, qui ne sont armés qu’a leur base; du 7. Zippeliana principalement par lovaire 4 huit loges. Elle devra étre comparée A l’Araliacée , mentionnée par M. Benruam, dans le Hoox., Lond. Journ. il 5<9, 222. Découverte par M. Trysmann dans Vtle de Salawati. — Pétioles 1 pied et demi de long; feuilles 1 pied et trois quarts de diamétre. Les rameaux de Vinflorescence ont une longueur d’un demi-pied. | PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 27 LORANTHACEAE. Viscum orientale Wutup.; Mig, 1 c¢., p. 804. Dendrophtoé verticillata, nov. spec. — Innovatio- nes, pedunculi, pedicelli, calyx et petala extus, dense breviter ferrugineo-lepidota; folia glabrescentia , opposita, petiolata , ovata vel elongato-ovata, interdum sublanceolato-ovata , basi semper rotundata, costulis subinconspicuis, utrinque 7 (basi- laribus haud longioribus), coriacea; pedunculi ad nodos ve- tustos axillares, breves, multiflori; pedicelli verticillati, 3- flori; calyx truncatus; corolla in alabastro tubulosa apice clavata, dein usque ad basin 6-fida; petala intus supra basin squamula obtusa, reflexa aucta, anthesi incepta pri- mum basi separata, apice diutius cohaerentia; staminum filamenta cum petalis pro 2/3 longitudinis et altius connata, antheris linearibus, basifixis, filamentorum parti liberae lon- ‘gitudime aequalibus; stylus petalis aequilongus; stigma ca- pitatum. Cette espéce a beaucoup Maffinité avec le D. Forsteriana Scuvutr. et avec le D. insularum Asa Gray. La premiére . espéce ne m’est connue que par la description, donnée dans le Prodromus IV, p. 295; elle différe de la ndtre par les feuilles obtuses et plus courtes et par l’inflorescence. Le D. insularum Asa Gray, Unit. St. explor. exped. I, p. 739, tab. 98 en difftre par les fevilles plus obtuses et plus courtes, par l’inflorescence glabre et par Tabsence de Vécaille, qu’on trouve sur les pétales de notre espéce. M. Trysmann la trouva dans la Nowvelle-Guinée, pres de Doré. Pétioles 5—6 lignes de long; feuilles longues de 4'/, 4 6 pouces, larges de 2 pouces et demi. Il y a jusqu’a soixante fleurs sur un seul pédoncule, et quel- quefois la pédicelle se divise de nouveau en plusieurs pédicelles verticillées , triflores. L’écaille se trouve 2 une distance de 1 ligne et demic de la base des pétales, 28 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. CAPRIFOLIACEAE. Viburnum Zippelii Mig. Flor. Il, p. 122. Lonicera chinensis Warts.; Mig, Ul. ¢., p. 127. RUBIACEAE. Uncaria pilosa Brntu.; Mia, fc, p. 151. Ophiorhiza Mungos L.; Mig, /. c., p. 166. Trouvée par M. Trysmann dans la Nowrelle-Guinée, pres du village a’ Ajam- ori, situé dans le voisinage de Dordé. Mussaenda frondosa L.; Mig, Ann. IV, p. 189. Nouvelle-Guinée, pres de Doré (Trysmann). Gynopachys Zippeliana, nov. spec. (an G. spec., Kortu., Ned. Kruidk. Arch. 1, p. 182?) — Glabra, innovationes sparse pubescentes; ramuli subtetragoni; stipulae ovatae, acutae, dorso carinatae, marginibus ciliolatis; folia breviter petiolata, e basi subinaequilatera, acuta, lanceolata, apice plusminusve longiter obtuse acuminata, costulis pa- tulis , utrinque 12—14, in costularum axillis glandulis perforatis munita; thyrsi corymbosi, supra medium internodii extraalares , € squamarum axillis exorti, axillis floriferis se- cundis ; calyx cupulatus subtruncatus, obsolete 5-dentulus, deciduus; corollae tubus brevis, infra faucem (ubi externe dilatatum vides) intus dense hirtus; stamina 5, antherarum connectivo apice acuminate producto; stigma crassum, COs- tulis elevatis 10 praeditum; baccae globosae, grani piperis magnitudine. Quoique cette plante différe des espéces connues du genre PLANTES DE LA NOUVELLE-CGUINER. 29 Gynopachys, par les lignes élevées longitudinales du stig- mate (comme on les trouve dans le genre Griffithia et quon voit distinctement dans le G. acuminata Bu.), pour- tant les autres caractéres ont tant d’analogie avec ceux des Gynopachys, que sans hésiter je rapporte notre plante a ce genre. M. Korruats fait mention d’une espéce de Gynopachys , trouvée par Zrepetius dans la Nowvelle-Guinée. Probable- ment ces spécimens ne se trouvent pas dans Vherbier de Leide, car M. Mieven n’en fait pas mention dans sa révi- sion des Rubiacées, publiée dans le tome IV des Annales du Musée de Leide. Peut-étre lespéce, trouvée par Zrp- PELIUS, est-elle la méme que la ndtre. Les stipules sont interpétiolaires. Pétioles 1/4 pouce de long. Les feuilles sont membraneuses et ont une longuenr de 8 A 10 pouces, sur une largeur de 2'/, & 3 pouces. L/inflorescence est longue de 1 pouce. Les étamines sont fixés 4 la gorge du tube, les filaments sont trés-courts, les anthéres attachées par le dos, plus haut que leur base; ils ont deux loges. L’ovaire est biloculaire et couronné par un disque épaissi; le style est rond, enflé au dessus de sa base; le stigmate est subbilobé. Il ya plusieurs ovules, immergées dans les placentes. Le fruit est biloculaire et renferme un grand nombre de graines angulées, rugueuses. Polyphragmon? rigidum Mia, l. ¢., p. 248. Polyphragmon pseudo-capitatum, nov. spec. — Subscandens?, innovationes pilis longiusculis densis strigosis flavido-rufae; ramuli subtetragoni; stipulae lanceolatae acu- tissimae, petiolo 3-plo longiores; folia breviter petiolata, adulta supra praeter costam mediam glabra, lucidula, infra praeter costam et costulas glabra, in costularum (quarum utringue 8—9, erecto-patulae adsunt) axillis barbatella, coriacea, e basi subtruncata ovata vel elliptica, acute bre- viter acuminata; inflorescentia axillaris; pedunculi masculi elongati, flores ante anthesin capitellati, re vera pedunculi 80 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER. apice trifidi, pedicellis brevissimis, tri- vel plurifloris, floribus sessilibus, unilateraliter subspicatis; calycis extus dense ad- presse strigosi, 4-partiti tubus laciniis longitudine aequalis, laciniae lanceolatae acutae; corolla extus fulvo-sericea, calyce duplo longior, tubo elongato, laciniis 4 lanceolatis, acutis; pedunculi foeminei masculis breviores, apice triflori 7 floribus sessilibus; fructus juniores quadri-lobi, lobis cruciatis, unde 4-loculares videntur, adulti depresso-globosi , longitudinaliter striati, dense aureo-sericei, calyce coronati; calycis fructigert tubus cylindricus, laciniae 4, ovatae, tubo longiores ; pyrenae subclavatae, in fructus apice horizontales, in ejus fundo verticales. 7 | Trouvée par M. Trysmann, dans Vile de Zow, prés de la Nouvelle-Guinée. — Lrespéce ressemble beaucoup au P. ovale Korra., Mig. ; 240; mais elle en différe par la forme des feuilles et du calice des fleurs miles. Par le dernier caractére elle se distingue facilement du P. mutabile Mig. — Pétiole long de 2 lignes. Feuilles longues de 2°/,— 6, larges de 1'/,—2°/, pouces. Les lobes du calice mile ont une longueur de 1'/, lignes; le tube de la corolle de 3 lignes. Pédoncules des fleurs miles longs de 1'/, pouces; ceux des fleurs femelles environ un demi-pouce de long. Les fruits ont une longueur de 3 lignes, sur 5 lignes de largeur; le tube du calice fructifére a une ligne et demie, les lobes ont deux lignes et demie de longueur. Scyphiphora hydrophyllacea Ganzrry.; Mie, Flor. II, p. 289. M. Trysmanwn recueillit cette plante dans Vile de Gédé. Canthium moluccanum Hots.?. Mig., LG. ps 254. — Flores 4-partiti. Trouvée par M. Trysmanwn dans les {les Salawati, Mansinama et Halmahaira, pres de Tubelo. de Morinda gemella Mia, Ll. c., p. 247. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE, $1 Morinda glomerata Mr, 7. c., p. 247, _ Nowvelle-Guinée, pris d’ Andaj (Teysmany). Pavetta Rothiana Dc.; Mie, Ann. zy, o. 195, Pavetta Zippeliana Mie, Lc, p. 201. : Pavetta doreénsis, nov. spec. — Glabra; stipulae late ovatae, carinato-cuspidatae ; folia breviter petiolata, e basi cuneata oblongo-lanceolata, apice rotundata vel breviter acuta, pergamacea, costulis pluribus tenuibus, patulis, parum reticulatis; inflorescentia circiter pedalis, axillaris vel ter- minalis, laxe paniculato-corymbosa, longissime pedunculata, ramis laxis oppositis, iteratim tri- vel dichotomis; calyx breviter cupulatus, dentibus 4, ovatis , acutis; corollae la- ciniae tubo longitudine aequales, late ellipticae, obtusae ; -antherae lineares exsertae, in alabastro laciniis corollinis breviores; stylus exsertus; stigma clavatum, in lamellis 2 lanceolatis partibile; baccae subglobosae. Nouvelle-Guinée, pres de Doré (Tuysmaxn). — Pétiole long de 4—6 lignes; feuilles longues de 5 4 11 pouces, larges de 2'/,—-3°',. Pédoncule de Vinflorescence 6—S_ pouces; pédicelles 1/3 ligne de long. Tube de la corolle 4 lignes de long. Les fruits ont une longueur de 2 lignes et demie sur la méme largeur. Coelospermum scandens Bz; Miq., Flor. TI, p. 301. Saprosma arboreum Bt; Mig., 1. c., p. 3038. Hydnophytum? lanceolatum Mig. Ann. IV, p. 257. Hydnophytum montanum Bz; Mig.,/. c., p. 256, Trouvée par M. Trysmann dans la Nowvelle-Guinée , dans le Humboldtsbaai et aussi dans Vile de Sorong. — Selon M. TrysMann la bulbe atteint parfois la grandeur de deux pieds. 32 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. - Hydnophytum spec., Mig, Ul. ¢, p. 257. Coffea? novo-guineénsis Mig., 1. ¢, p. 259. Psychotria spec. — Scandens, fructibus albis. Nouvelle-Guinée, pres de Doré (TrysmMann). COMPOSITEAE. Adenostemma viscosum Forst,; Miq., Flor. IL, 3. p. 2 Méoswar, ile qui se trouve dans le Geelvinksbaai de la Nouvelle-Guinée (TeysMaNn). MYRSINEAR. Maesa verrucosa Scuerr., Comment. de Myrs. Arch. Ind., p. 16. Maesa laevigata, Scuerr., U. c., p. 18. Maesa mollissima A. Dzc.; Scuurr., /. Cog Do BU: Maesa (Paramaesa) novo-guineénsis, nov. spec.— Glabra; folia membranacea , basi acuta, angustata, in pe- tiolum subdecurrentia , ex oblongo elliptica; apice in acumen plusminusve acutum producta, subglandulose obsolete undu- lata; paniculae axillares folium circiter aequantes vel bre- viores, € racemis paucis elongatis compositae; bracteae pedicellis duplo breviores; calycis laciniae ovatae, acutae , in flore patentes, in fructu clausae ; corolla campanulato- tubulosa , calyce triplo longior, lobis subrotundatis; ovarium fere inferum; fructus subglobosi. Elle différe du M. mollissima par la forme des feuilles, par la nature de Vinflorescence et par la longueur des PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 33 pédicelles; du I. macrothyrsa entr’autres par la forme ‘des feuilles; du MM. leucocarpa par la nature de l’inflorescence et par la forme de la corolle. Nouvelle-Guinée, prés d’Andaj (Tnysmany). — Pétiole 1 pouce de long. Feuilles 6—10 pouces de long, 3—3'/, de large; on trouve 6—7 ner- vures sur chaque coté de la feuille. Myrsine densiflora Scnurr., 1. c., p. 50. — Fruc- tus subglobosi, pedicellis subaequilongi. Trouvée par M. Trysmann dans les {les Roembobo et Salawati. Aegiceras majus Gasrry.; Scuurr., J. ¢., p. 97.— Forma foliis brevioribus. Tle de Gébé; Nouvelle-Guinée, prés de Doré (TrysMany). SAPOTACHAE. Chrysophyllum lanceolatum A. Duc.; Mig., Ll c., p. 1085. Payena (Hupayena) Bawun, nov. spec. — Folia modice petiolata, e basi acuta obovata, apice emarginata vel subobcordata, coriacea, glabra, costulis utrinqgue 7—8 patulis, ante marginem arcuatim unitis, margine subrevoluta, supra in sicco nigrescentia vel favs. subtus pallidiora; umbellae sessiles, terminales, multiflorae; pedicelli pilis ad- _ pressis aureo-fusci; calyx 4-sepalus, sepalis 2 exterioribus, 2 interioribus, rotundatis, extus pilis adpressis hirsutis; co- rollae tubus brevis, laciniae 8, imbricatae, calyce duplo longiores , biseriatae, 4 exterioribus cum sepalis alternantibus, omnibus obtusis, marginibus, praesertim prope apicem, ci- _liolatis, dorso pilis aureis lanatis; stamina 11—138, filamentis pilosis, corollae fauci insertis, antheris basi cordatis, loculis 3 $4 “PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 2, extrorse lateralibus, rima longitudinali dehiscentibus, connectivo ultra loculos producto, acuto, piloso; ovarium glabrum, 8—4-loculare, loculis uniovulatis; stylus longe exsertus; fructus baccati, ex obovoideo ellipsoidei, monosper- mi, endocarpio carnoso; semen compresso-ellipsoideum, hilo magno ellipsoideo basi lateraliter affixum; testa dura, nitida; albumen carnosum; cotyledones ellipticae magnae, foliaceo- carmosae; radicula infera. Cette espéce se distingue facilement de ses congénires par le nombre variable des étamines et par le petit nombre des loges de Vovaire. Si les graines des autres espéces de ce genre, qui sont encore inconnues, renferment un albu- men, M. Kurz (Journ. Asiat. Soc. of Bengal, vol. XII, p. 69) a bien fait de réunir 4 ce genre le genre Cerato- phorus de M. Hasskaru. Dans la description de son espace nouvelle M. Kurz ne parle pas de la présence ou de l’absence Wun albumen.— Les fruits de notre espéce sont mangeables et, selon M. Trysmany, ils sont trés estimés. Les indigénes cultivent cette plante dans leurs jardins, Nouvelle-Guinée, pres de Doré (Trysmann). Le nom indigéne est Baun ou Bawun. — Pétiole long de 1/2—1 pouce, Feuilles 4—7 /, pouces de long, 2'/,—8°/, de large. Les fruits ont une longueur de 1'/, & 1°/, pouces, Bassia? Cocco, nov. spec. — Fructus (ceterae par- tes desunt) magni, forma variabiles, nunc elongato-ellip- soidei, basi attenuati, nunc obovoidei apice depressi, sub- 4-lobati, mesocarpio copioso, carnoso; semen unicum, hilo rugoso, seminis dimidiam superficiem obtegente, in altera seminis parte testa nitida; albumen nullum; cotyledones oblongo-ellipticae , carnosae, plano-convexae, radicula supe- ra; calyx fructiger 4-sepalus, sepalis rotundatis, 2 exterio- ribus majoribus. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 35 \ J’ai placé cette plante dans le genre Bassia i cause de labsence de Valbumen. Elle en différe cependant par le hilum trés-grand et par le radicule supérieur. Kin outre, il est trds-probable que plusieurs espéces, placées dans ce genre par différents auteurs, en seront separées plus tard. La notre devra étre comparée 4 PAzaola de Bianco et au Vindorica de Rumpu. — Plusieurs voyageurs ont cité les fruits, comme ayant une saveur délicieuse. M. Trysmann la trouva prés de Doré et M. pe Mactay pris de la baie, qui porte son nom, dans la Nowvelle-Guinée. Le nom indigéne est Kokko. — Les fruits ont une longueur de 3 A 4 et ume largeur de 2 a 38 pouces. La graine est longue de 1°/, pouces. Kn outre M. Trysmayn recueillit dans la Nowvelle-Guinée trois autres Sa- potacées, dont cependant je n’ai vu ni les fleurs, ni les fruits. EBENACEAE. Maba Ebenus R. Br; Mig, 1. c., p. 1051. Iles Roembobo, Salawati et Gébé (Teysmayy). JASMINEAE. Jasminum rupestre Zrp.; Mie, l. C., p. 531 et 1081. Visiania undulata Mig, 1. c., p. 548. Chionanthus ramiflora Roxs.; Mie, lL «a, p 551; Bentu. et Mvzuz., /. c. IV, p. 301. APOCYNEAE. Chaetosus volubilis Beyrs.; Mig, l. c., p. 400. Neuburgia musculiformis Mig, /. ¢., p. 403. 36 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. Kopsia flavida Br; Mra, U. c., p. 411. Cerbera Odollam Gazrrn.; Mre., 1. ¢., p. 418.— Corolla intus rosea. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (Trysmayn). Tabernaemontana pentasticta Scnurr., Obs. phyt. I, p. 22. — Fructus unicus subglobosus, a latere compressus, ibique distanter subbicarinatus, endocarpio fibroso. Nouvelle-Guinée, pres d’Andaj (Trysmany). — Les fruits ont une longueur e 2 pouces, sur 1°/, de largeur. Il sera bon de comparer notre espéce au 7. aurantiaca Gauv., dont je n’ai pas vu la figure. Tabernaemontana? novo-guineénsis, nov. spec. — Folliculi (caeterae partes desunt) oblongi, basi attenuati, apicem versus clavatim incrassati, rostrati, arcuati, prae- srg basi distanter subbicarinati, plurispermi, 2°, poll. ongi. Nouvelle-Guinée, Humboldtshaai (TEYsMANN). Plumeria papuana, nov. spec. — Ramuli validi, glabri; folia opposita, e basi acuta, lanceolata, acute acu- minata vel apiculata, membranacea, costulis patentibus ; folliculi (inflorescentia axillaris cymosa?) solitarii (verisimiliter abortu vel altero delapso), ventre dehiscentes, laeves, sub- hemi-ellipsoidei » apice acuti, uniloculares; semina plurima, imbricata , pendula, plana, orbicularia , lilo subcuneata, margine sinuato cincta, ecomosa; albumen nullum, nisi albumen integumentum seminis externum mentiat (vide Jou. Miter in Marr., Flor. Bras. VI , 1, p. 35); cotyledones Magnae, orbiculares, carnosae; radicula hilo proxima. Je n’ai jamais vu de fruits du genre Plumeria et les PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 37 déscriptions des fruits des espéces connues montrent une grande différence de forme avec ceux de notre espéce. Cependant, comme je n’ai pas vu de fleurs de notre plante , cette différence ne me semble pas d’ assez grande impor- tance pour justifier l’intention d’en faire un genre a part. M. Trysmann la trouva dans les marais littoraux de la Nowvelle-Guinée. — Le pétiole est long de 6—9 lignes; les feuilles sont 5—7 pouces de long, 1—1'/, de large. Les fruits ont une longueur de 21/4 pouces et une largeur de 17 lignes. Les graines sont (avec le bord, qui mesure 1'/, lignes) 7'/, lignes de large, et 11 de long; prés de la base de la graine le bord a une largeur de 2'/, lignes, ASCLEPIADEAE. Tylophora cuspidata Zipp.; Mig, 1 c., p. 487. Trouvée dans les iles Roembobo, Salawati et dans la Nouvelle-Guinée, prés de Doré (Trysmany). Gongronema recurvifolium Br; Mig, l«, p. 0. Dischidia ovata Brntn.; Mie, l. c., p. 506. Dischidia peltata Bu.; Mia, 6, p. 507. Pterostelma albiflorum Bu.; Mig, Le, p. 513. Hoya Ariadna Decatsn.; Miq., l. c., p. 516. Trouvée par M. Txysmann dans l'ile de Sorong et dans la Nowvelle-Guinée, prés du Humboldtsbaai. Hoya purpurea Bi; Mia, lc., p. 517. Hoya globulifera Bu.; Mia, le, p. 520. Hoya (Euhoya) apiculata, nov. spec. — Folia gla- bra, e basi subcordata, suborbicularia, apice apiculata, 38 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. uninervia, ad basin callo glanduloso instructa; pedicelli- umbellati, graciles; calycis Taciniae extus velutinae, lan- ceolatae, acutae; corollae laciniae extus glabrae, intus velutinae , ovatae acutae; coronae stamineae phylla suberecta, supra concava, subtus sulcata et lacunosa, ovata, obtusa, angulo interiore acutissimo; stigma apiculatum. Nouvelle-Guinée, dans le Humboldtshaai Secce — Pétiole '/, pouce de long. Feuilles longues de 3, larges de 2'/, pouces. Pédoncules longs e 6—9 pouces, pédicelles de 1 pouce. la corolle ouverte a un dia- siete de 8 lignes. * Hoya Rumphii Br; Mia, lL. c., p. 5238? M. Trysmann la trouva dans Vile Mansinama. Hoya pruinosa Miq, l. c., p. 525. En outre M. Trysmayn receuillit, prés de Doré, we espece de Hoya et une autre Asclépiadée. Une troisiéme espéce de la méme famille fut trouvée par le méme voya- geur, prés d Anday. LOGANIACKAE. ~Geniostoma Lasiostemon Brz.; Mia, l.c., p. 365. Sag racemosa Jack; Bentn. ef Mue.t., /. ¢., p. 367 Fagraea coarctata BL; Mig., 4. ¢., p. 368. Fagraea rostrata Bu.; Mia, l. c., p. 874. — Pe- dunculi fructiferi crassi, apice clavati, circiter pollicem longi; calyx ebracteolatus ; sepala rotundata ; baccae (ut vir maturae) subellipsoideae, basi contractae, apice ros- e ri PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 30 Nouvelle-Guinée, prés Wd’ Andaj (TeysMANy). Fagraea cuspidata Bu., Mus. Bot. I, p. 170. CONVOLVULACEAE. Ipomoea dissecta Wiup.; Mig, lc, p. 608. Lepistemon flavescens Br.; Mia, 4 c¢., p. 629. Nouvelle-Guinée, pres de Doré (TeYsMANN). SOLANEAE. Solanum pulvinaris, nov. spec. — Ramulh parce aculeati, glabri; innovationes cum floribus pilis stellatis incanis dense obtectae; folia solitaria, in petiolum decur- rentia, integerrima, glabra, utrinque acuta, elliptica, cos- tulis utrinque 14—16; pedunculi apice bi- vel trichotomi; pedicelli secundi, racemose dispositi, basi pilis stellatis albis densis instructi, quasi in pulvillis insidentes; flores corym- bosi, 4-, vel passim 5-andri; calycis dentes breves, lati, acuti; corolla calyce 4-5-plo longior; baccae globosae, glabrae. Cette espice semble avoir beaucoup d’analogie avec le S. Dunalianum Gavp., (Miq., 1. ¢., p. 645). Je n’ai pas vu la figure, que Gavp. donne de cette plante et il sem- ble qu’elle différe de la nédtre, par la présence d’ épines sur les pétioles et sur le nerf médiane et par le calyce quadrifide. M. Teysmann découvrit cette espice 4 Ajambori, prés de Doré, dans la Nouvelle-Guinée. — Pétioles longs de 2 4 3 pouces; feuilles d’un pied environ. Pédoncules longs de presque une pouce, pédicelles de 4—6 lignes. La corolle est longue de 4 lignes. Baies 3—4 lignes de long. Solanum incanum, nov. spec. — Subscandens; ra- muli et petioli dense, folia in costa media utrinque parce 40 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. aculeata, aculeis incurvis; inflorescentia et calyx inermes; ramuli cum petiolis, foliis subtus, inflorescentia et calyce pilis stellatis densissimis, brevibus molliter incani, folia supra pilis stellatis vel simplicibus, distantibus, subhirsuta; folia solitaria, breviter petiolata, e basi valde inaequaliter subrotundata vel acuta, oblonga vel oblongo-lanceolata, acu- ta, repando-subsinuata; pedunculi solitarii graciles, petiolo longiores, eramosi vel in ramos 2 divisi; pedicelli cymosi; calycis dentes in flore breves, acuti; corolla profunde par- tita, laciniis lanceolatis acutissimis, extus tomentosis; fructus desunt. - Nouvelle-Guinée, prés d’Andaj (Trysmany). — Petioles 4 lignes de long. Feuilles longues de 3 & 4 pouces. Pédicelles 83—3'/,, lobes de la co- rolle 5'/, lignes de long. CYRTANDREAE. Cyrtandra? calycina Beytu.; Mig., U. C., ps 128i — Specimina sterilia. 3 Nouvelle-Guinée , prés d’Andaj (Trysmann). BIGNONIACEAE. Tecoma Dendrophila Bz; Mie., 7. c., p. 767, — Folia passim bijuga; corollae tubo longiore a 7. amboi- nenst satis differt Nouvelle-Guinée, pres d’Andaj (Teysmann). Tecoma leptophylla Br.; Mie., L O:, Pp. 108. Tecoma ceramensis T. et B., @ elliptica Mia, Ann. I, p. 198 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 41 ACANTHACEAE. ~Ruellia repanda L.; Mia, lc, p. 786. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (Trysmany). Peristrophe tinctoria Ness; Mig, l. c., p. 845. - Tle de Mansinama (Tuysmany). VERBENACEAE. Callicarpa erioclona Scuaver; Mig, /. c., p. 889. Trouvée par M. Trysmann dans Vile de Mansinama. Clerodendron spec., an C. phyllomega Srevp.; Miq., /. c., p. 878? — Specimina valde manca. Découverte par M. Trysmann, prés de Doré, dans la Nouvelle-Guinée. Clerodendron papuanum, nov. spec. — Folia longe petiolata, e basi haud profunde cordata, ovata, breviter acuminata, subtus cum ramulis et petiolis molliter velutino-vilosa, supra pilis strigosis, adpressis vestita, sub- sinuato-glandulose grosse dentata; thyrsus terminalis erectus, folio brevior, pauciflorus, breviter rubiginoso-villosus, brac- teis bracteolisque nullis (an caducissimis?); calyx brevis, cupulatus, 5-fidus, laciniis ovatis acutis, fructifer auctus sed fructu duplo brevior; corolla (nondum aperta) calyce d-plo longior. M. Trysmann trouva cette plante dans Vile de Mansinama. — Pétioles longs de 2—6 pouces. Feuilles 2'/,—5'/, pouces de long, 2—4°/, de large. Gmelina lepidota, nov. spec. — Frutex subscan- dens; innovationes cum inflorescentia subferrugineo-pilosae; 42 PLANTES DE LA NOUVELLEGUINEE. folia longe petiolata, ovata vel elliptica, utrinque acuta, apice interdum breviter acuminata, supra glabra et nitida, subtus squamis ferrugineis parvis dense obtecta et inde discoloria, costulis utringue 4—6, arcuato-anastomosanti- bus, reticulatis; pedunculi oppositi, apice cymosi, paniculam ‘laxam pyramidalem terminalem formantes; calyx campanu- latus, truncatus, brevissime 5-dentatus, extus lepidotus, in fructu auctus, cupulatus; corolla in speciminibus nostris val- de manca, calyce pluries longior, extus tomentosa, tubus lobis 3-plo longior, supra staminum insertionem ampliatus, lobis 5, intimo multo majore; stamina 4, inclusa, supra basin corollae inserta, filamentis basi dilatatis, pilosis, an- theris divergentibus; ovarium 4-loculare, loculis uniovulatis, ovulo supra medio affixo; drupa monopyrena, cllipsoidea, pyreno 1—8-loculari. Notre espéce parait avoir beaucoup d’affinité avec le G. Leichhardtu F. Murty. (Bentu. et Muruz., Lc. V, p- 66). Cependant cette espéce, dont je n’ai pas vu de spécimens, est un arbre élevé ct semble étre différente du (r. lepidota par sa pubescence, par la nature de son calyce et par la longueur de la corolle. Elle fut trouvée par M. Trysmann dans V’tle de Zow, prés de la Nouvelle- Guinée. — Pétiole 1 pouce de long. Feuilles longues de 3/4 a 4 pou- ces, larges de 1%/,—21'/,. Pédoncules 4—7 lignes de long. Calyce florifére long de 2 lignes, le calyce fructifcre large de 3'/ lignes. Corolle longue de 7 lignes. Fruits 4 lignes de long. Faradaya papuana, nov. spec. — Alte scandens; ramuli teretes, juniores cum inflorescentia breviter adsperso- pubescentes; folia dein glabra, petiolis teretibus subtortis, e basi obtusa, subtruncata vel, in latioribus, subcordata : elliptico-ovata vel late ovata, prope petioli insertionem utrin- que 4—6-glandulosa, hic illic prope nervos glandulis orbi- cularibus obsessa, costulis utringue 6—8, arcuato-patulis , PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 43 dense et manifeste nervosis; cymae pedunculatae axillares vel terminales, iteratim trichotomae, densiflorae, foliis plu- ries breviores; pedicelli brevissimi, bracteolis parvis, subu- latis; calyx magnus, ad anthesin unilateraliter fissus, dein profunde bipartitus, in fructu paullo increscens; corolla infundibuliformis, fauce ampliata, limbo patente, laciniis 4 vel raro 5, subaequalibus, rotundatis, emarginatis vel bilobis (flores odoriferi); stamina 4, raro 5, exserta, paullo supra basin corollae inserta, filamentis basi tumidis, dense lanatis, superne gracilibus, glabris, subaequilongis; antherae versatiles, biloculares, loculis basi divergentibus; ovarium dense lanatum, haud profunde-4-lobum, apice 4-loculare , basi re vera uni-loculare, septis incompletis 2, medium haud attingentibus pseudo-biloculare, spermophoris 2 parie- talibus, cum septis spuriis alternantibus, biovulatis , ovulo uni- co in utroque spermophori latere, micropyle infera; septorum margines et spermophori post fecundationem inter se con- nati, dein longitudinaliter in duas secedunt partes, unde fit ut fructus adsint 4, perfecte inter se separati; stylus terminalis, staminibus aequilongus, apice bifidus, cruribus brevibus aequalibus; drupae 4 (stylo marcescente basilar) glabrae , ellipsoideae , obtusae, plerumque 3 abortivae , pericar- pio succoso, albo; putamen spongiosum; semen magnum exal- buminosum, cotyledonibus magnis, plicatis, radicula infera. Selon MM. Benrnam et Mvetrer, l. c., p. 69 ona trouvé, hors de V’espéce australienne, trois especes de ce genre, qui habitent la Polynésie. Les descriptions de ces espéces me sont inconnues. La nétre semble avoir de Vaffinité avec le genre américain Aegiphila. M. Trysmann la trouva prés d’Audaj, dans la Nouvelle-Guinée. — Pétioles longs de 1—2 pouces; feuilles de 6—9'%, pouces, largesde 2°',84°/,. Le calyce, dans le bourgeon, est long de 9 lignes. Le tube de la co- rolle a une longueur de 1'4 pouces, les lobes de 9 lignes, Les fruits sont longs de 2%, larges de 1/4 pouces, 44 - PLANTES DE LA NOUVEDLE-GUINEE. Avicennia officinalis L.; Mia, Ul. c., pe Qld: Roembobo et Salawati (‘TuysMany). Avicennia alba Bu.; Mia, Ll «., p. 913. Nouvelle-Guinée (TEysMany). AMARANTACEAE. Celosia argentea L.; Mig., Flor. I, 1, p. 1024, Cultivée dans les jardins d’djambori, pros de Doré (Trvswasy). Cyathula geniculata Lovn.; Miq., l.c., p. 1045. | POLYGONACEAE. Polygonum pubescens Br.; Mra, 1. c., p. 999. Polygonum Zippelii Mutsy. , in Mrg., Ann. I, p. 64. Polygonum polyanthos Dz Bruyn: Miq., Flor. lc, p. 1012. NYCTAGINEAE. Pisonia Brunoniana Envt; Beytu. et MUELL., Flor. Austr. V, p. 280? — Specimen papuanum a descrip- tione ab auctoribus Florae Australiensis data, notis quibus- dam differt. Folia glabra, e basi longe contracta obo- vata, brevissime petiolata vel subsessilia; inflorescentia ter- minalis, foliis subaequilonga, pedunculo longo, pedicellis 4, apice umbellas compositas pedunculatas ferentibus ; flores her- maphroditi, fusco-puberulis; stamina vidi 4.—5 , basi con- nata, inclusa, Fructus desunt. — Floribus hermaphroditis PLANTES DE LA NOUVELLR-GUINEE. 45 a P. inermi et a P. excelsa distat, ab hac specie praeterea inflorescentia longe pedunculata distinguenda. Elle fut trouvée dans la Nouvelle-Guinée , pres de Doré, par M. Trys- MANN. — Les feuilles sont longues de 12417 pouces, larges de 748. Le pédoncule a une longueur dé 10 pouces, les pédicelles de 3'/, pou- ces. Le périanthe a une longueur de 2'/, lignes. Pisonia cauliflora Scuurr., Obs. phyt. III, p. 95. — Pedunculi fructiferi elongati, 7 poll. longi; pedunculi partiales pollicares; pedicelli 1'/, poll. longi; fructus inflato- cylindricus, utrinque acutus, exarmatus, 2'/, poll. longus. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (TEysMann). MYRISTICACEAE. oe ee fatua, 8 subcordata Bu.; Mig, Ann. Ey Here tubiflora Bu.; Mia, le. Myristica lepidota Bu. ; Mig., & c. Myristica subalulata Mig, l.c., p. 47. — Fruc- tus ovoidei, acuti, dense ferrugineo-tomentos! ; semen Ovol- deum; arillus ramosus, apice clausus. Cette espéce fut trouvée par M. Txysmann prés d’Andaj, dans la Nouvelle- imée. — Les fruits sont longs de 3/4 pouces, larges de 5 lignes. Myristica nesophila Mia, l ¢, p. 49. Myristica pinnaeformis Zip; Mig, Lc. Myristica Zippeliana Mig, /. ¢, p. 50. Myristica subtilis Mig, lc. Trouvée par M. Trysmann dans la Nowvelle-Guinée, pres de Doré. 46 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER. Myristica (Humyristica) papuana, nov. spec. — Folia e basi acuta, lanceolata, apice acuminata, glabres- centia, costulis tenuibus utrinque 12—16, tertiariis haud conspicuis; pedunculi axillares aut laterales, petiolo brevio- res, crassi; pedicelli pedunculo longiores, apice bibracteo- lati; flores masculi cylindrici, pedicellis sublongiores, extus cum pedicellis fructibusque ferrugineo-tomentosi; columna staminea fusiformis, antherarum numero haud conspicuo ; fructus gemini ternive, parvi, ellipsoidei, passim ex obovato, acute-mucronati; semen ellipsoideum; arillus laciniatus, apice clausus. Cette espéce ressemble par son port aux M. tubiflora, lepidota et lancifolia, mais elle’en differe par la forme des feuilles, par Vindument et la nervature et enfin par la grandeur des fruits. Elle fut trouvée par M. Tevswanw dans la Nouvelle-Guinée » pres d Anda. — Pétioles longs de 3—5 lignes. Feuilles 5—7 pouces de long, 18S—22 lignes de large. Fleurs miles longues d’environ 2 lignes. Les fruits ont une longueur de 6 & 7 lignes. Myristica succedanea Rumxw.: Miq., Uc, p. 46. Cette espéce fut introduite de la Nouvelle-Guinée \ Ternate et se cultive maintenant dans cette tle (Trysmany). Elle y porte le nom de pala onen. THYMELEAE, Drymispermum urens Bu; Mie, lc, p. 884. Tle de Salawati (TrYsMANN), Drymispermum macrocarpum, nov. spec. — Folia breviter petiolata, e basi acuta vel subacuta , oblongo- lanceolata vel lanceolata, breviter acuminata glabra, cos- PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 47 tulis utrinque 8—]0; pedicelli breves axillares, singuli vel bini; fructus (im vivis, sec. cl. Trysmann, ovi gallini mag- — nitudine et forma, atrosanguinei) sicci subglobosi, utrinque acuminati, bispermi. M. Trysmann trouva cette espéce pres de Doré, dans la Nouvelle-Guinée. — Feuilles longues de 6'/, 4 8, larges de 2.43 pouces. Fruits dessé- chés 10—12 lignes de long, 6 de la arge. Hernandia sonora, L.; Mia, lc, p. 887. — Fructus rubri sec. cl. Trysmany. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (TaysMann). LAURINEAE. '). Cylicodaphne macrophylla Bu; Metsy., in De., Prodr. XV, 1, p. 208. -- Tetranthera amara Ness.; Mersy., J. c., p. 190. - Tetranthera obscura Bu; Muy, l. ¢., p. 198. Litsaea latifolia Bu.; Mutsy., /. ¢., p. 220. Cinnamomum DS edah 2 eh hans Bu.; Metsy., l. c., p. 19. Beilschmiedia caloneura, nov. spec. — Folia sparsa, petiolo brevi, crasso, tereti suffulta, juniora cum inflorescentia breviter fusco-induta, e basi acuta, elliptica, breviter acuminata, firma, costa media valida, subtus valde prominens, costulis utrinque 10—11 reticulato-venosis; pa- niculae axillares solitariae, densiflorae; flores hermaphro- ‘), Outre les espices énumerées ci-dessous, on ae encore dans la Nouvelle-Guinée une autre Laurinée, probablement une espéce du genre Ciznamomun, qui asta Pécor- ce, connue sous le nom de Masoj. Cette écorce est jer employée médi- ome et forme un article Perper considérable. Dans le catalogue de notre win, "shits ante est désignée sous le nom de Sassafras Goesianum, mais il est certain, quelle ae artient pas & ce genre. 48 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. diti, bractea caduca suffulti, extus dense pubescentes ; calyx 6-partitus, tubo brevi, laciniis subaequalibus; stamina fertilia 9 (antheris bilocularibus), biseriata, serie exteriore e stamimibus 6 formata, 3 interioribus, singulis glandulis binis stipitatis, stamina mentientibus, comitatis; staminodia 3 subsagittata; ovarium uniloculare?; fructus desunt. — 3 Tnflorescentia potius generis Haasiae. Découverte dans la Nouvelle-Guinée , prés d’Andaj, par M. TrysMann. — Les feuilles ont une longueur d’un pied et une largeur de 4/4 a 5 pouces. Les panicules sont 5—6 pouces de long. Cryptocarya? spec. — Fructus sulcati, paniculati. Nouvelle-Guinée, prés d’Andaj (Tuysmann). SANTALACEAE. Exocarpus latifolia R. Br.; Mig., i. c., p. 781. EUPHORBIACEAE. ?). Alchornea javensis Miz. Arc., Prodr. EV <2. asp. 005. Rottlera tiliaefolia Miz. Are., 1 £59. 969. URTICACEAE. Fleurya ruderalis Gavup.; Wepp., in Do. Prodr. ANNES, p. 94: . Fleurya interrupta Gavp.; Wenp., l. ¢. ee nce 1). Les Euphorbiacées et les Artocarpées, rapportées de la Nouvelle-Guinée par M. Trysmann, n’ont pas neore été déterminées. @ PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. ~ 49 Pellonia elatostemoides Gavup.; Weop., /. c., p. 169. Procris grandis Wenpp., J. ¢., p. 198. Pouzolzia spec. — An P. vimineae (Wupp., I. ¢., p. 228) varietas quaedam grandifolia? Tle de Mansinama (Trysmann). Cypholophus latifolia Bu.; Wzpp., J. ¢., p. 235". Cypholophus vestitus Mig; Wepp., l. ¢. Cypholophus prostratus Mig; Wupp., /. ¢., p. 235", Cypholophus melanocarpus Mrq.; Wepp., lc., . 2385". Villebrunea? rufescens Mrq.; Wepp., /. ¢., p. 235™, Villebrunea? murina Mra; Wepp., l.c., p. 235”. Villebrunea? rhodopleura Mia; Wepp., /. ¢., p. 236”. En outre M. Trysmanxw recueillit encore deux espéces de cette famille, qu’on ne saurait déterminer, a cause de Vabsence de fleurs. ARTOCARPEAE. Streblus aspera Lovr.; Mrg., Flor. 1, 2, p. 278. Ficus *) pilosa Rerw.; Mig., Ann. Il, p. 260. 1), Selon M. Miquet, Ana. III, p. 274, il se trouve a Pherbier de Leyde des diagnoses de 30 espéces de Ficus de la Nouvelle Guinée, sans specimens de ces espé- ces, « 4 50 PLANTES DE LA NOUVELLE-OUINER. Ficus obscura Bu; Mia. Ul. ¢., p. 272. Ficus aurita Remw.; Mia, Ll c., p. 274. Ficus rostrata Lam.; Mia., lec. Ficus cuspidata Remw.; Mig, Le. Ficus parietalis Bu.; Mig, Zc, p. 277. ULMACEAE. Celtis brevinervis Pruancu., in De., Prodr. XVII, p. 188. Celtis Zippelii Puanon., 1. c., p. 185. Celtis latifolia Puancn., Ll. c., p. 186. Sponia virgata Puancu., U. ¢., p. 195. Gironneria rhamnifolia Bu.; Puancn., 1. c., p. 6. 7 PIPERACEAE. Piper Barclayanum Cas. De, Prodr. XVI, 1, p. 306. Piper caninum A. Drerr.; Cas. De., I. ¢., p. 341. r 4 Découverte dans la Nouvelle-Guinée, pris de Doré, par M. Trysmann. Piper Forstenii Cas. Dc, Lc, p. 848. Découverte dans la Nouvelle-Guinée, pres de Doré, par M. Trysmann. — Les fenilles sont longues de 18 & 20 pouces, larges de 7 & 8 pouces. ‘Piper methysticum Forsr.; Cas. De., l.c.,p. 354. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINER. 51 Trouvée par M. de Miclura de Maclay dans 1a Nouvelle-Guinée. Piper fragile Beyts.; Cas. Deo. lc, p. 358. — Folia in speciminibus nostris aut late ovata aut elliptica (internodia */,—2'), poll. longa, petioli 5—9 lin. longi). Specimina tantum vidi foeminea, in quibus folia subcor- data rara adsunt; folia peltata haud vidi. Roembobo et Salawati (TEYsMANy). NEPENTHACEAE. Nepenthes Phyllamphora Wruup.; Hoox. fil. an De, Prodr., AVL, 9. 97. CASUARINEAR. Casuarina equisetifolia Forst.; Mig., Flor. I, 1, p. 874. Sur les edtes de la Nouvelle-Guinée (TEYSMANN). GNETACEAE. Gnetum Gnemon L.; Mia, Flor. IL, p. 1067. M. Mactay m’a montré quelques fibres, rapportées par lui de la Nowvelle-Guinée, qui probablement sont tirées de Yécorce de cette plante. Gnetum latifolium Bu.; Mie., /. «. CONIFERAE. Podocarpus Rumphii Bu.; pz Borr, Conf. Arch, Ind.,- p. 15. 52 -PLANTES DB LA NOUVELLE-GUINEE. Podocarpus thevetiaefolia Br.:: pn Bors, t..c., p. 29. PALMAE. Areca macrocalyx Zzep.; Scuerr., Aréc., p. 18. — Inflorescentia fructifera prostat unica. Fructus haud exacte spiratim in axim dispositi, sed, axis dorso nudo, subsecun- di, quod in icone Blumeano haud bene apparet. Fructus in nostris elongato-ellipsoidei, 1‘, poll. longi. Caudex, secundum cl. Trysmann, 10 pedes altus. Nouvelle-Guinée (TEYsMANy). Kentia procera Br.; Mig., Flor. IMI, p. 15. Orania regalis Zrpp.; Mia, lL. ¢., p. 16. Drymophlaeus angustifolius Marz; Mig, 1. €.5 fh OU. Drymophlaeus appendiculatus Mig, l. c. Drymophlaeus? communis Mig, l.c.. p. 31. Drymophlaeus Rumphii Bri.; Mig, 1. c., p. 29. — Stamina plusminus 40, filamentis filiformibus, antheris versatilibus, loculis a basi ad medium usque discretis; calyx masculus imbricatus; flores foeminei spirales, singuli inter binos masculos, sepalis petalisque manifeste imbricatis; sta- minum rudimenta nulla; stigmata 3 distincta; fructus desunt. Les feuilles, Vinflorescence et les fleurs males ressem- blent trés-bien 4 celles, décrites par M. Brume dans son Rumphia Il, p. 119, tab. 83, mais je n’ai vu aucune trace d’étamines stériles dans les fleurs femelles. Trouvée dans la Nowvedle-Guinée, pris d’Andaj, par M. Teysmann. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 53 Drymophlaeus? paradoxus, nov. spec. — Fructus tantum prostant. Drupae ovoideae, apiculatae, mesocarpio grumoso (fibris destituto), nucleo longitudinaliter profundis- sime quinque-sulcato, costato; albumen subaequabile; em- bryo_basilaris. Selon M. Trysmann le caudex de ce palmier est assez grand, un peu moins élevé que l’Areca Catechu et. moins gros. Je l’ai placé dans le genre Drymophlaeus & cause du mésocarpe non fibreux et de l’albumen non ruminé. Les fruits sont 1", pouces de long, 1"), de large. M. Trysmann le découvrit dans la Nowvelle-Guinée. Les fruits, quwil re- cueillit, ont germé dans notre jardin. — Les fruits ont une longueur de 1'/, pouces, sur une largeur de 1'/, pouces. Ptychosperma Seaforthia Mia, lc, p. 21? — An eadem planta cum Drymophlaeo angustifolio Miq.? Folia in nostris desunt; caudex (fide Trysm.) mediocris, simplex; spadices basi spatharum et bractearum cicatricibus tribus, quarum 2 circularibus, muniti; rhachis elongata, ra- mis inferioribus ramosis; flores foeminei in tota ramorum superficie spirales, singuli inter masculos binos; calyx masc. imbricatus; petala 3 valvata; stamina plurima, filamentis filiformibus, antheris versatilibus apice emarginatis, loculis a basi ad medium discretis; ovarii rudimentum nullum; in floribus foemineis staminum rudimenta adsunt 6, stigmata 3; fructus, petalis sepalisque auctis cupulatim circumdati, subovoideo-ellipsoidei, abrupte apiculati, semipollicares, me- socarpio fibroso; semen longitudinaliter profundissime 5-sul- catum, unde fit ut sectio horizontalis figuram stellatam cruribus quinque ostendeat; albumen parce ruminatum; embryo basilaris. Découverte par M. Trysmann prés du Humboldtsbaai dans la Nouvelle- Guinée. — L’intlorescence a une longueur de 20 pouces, 54 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. Caryota furfuracea Bu, & caudata Bu; Mie, i 6.5 ge AO, Dans les collections de M. Trysmayn il n’existe qu'un seul fruit de cette espéce, qui est globuleux, aplati au sommet, large de 1", pouces et qui contient trois graines; Yalbumen est ruminé et l’embryon se trouve sur la cote dorsale du fruit. Selon M. Trysmany la tige est simple, et elle atteint une trés-grande hauteur. Peut-étre nos spé- cimens appartiennent-ils plutdt au Caryota maxima Bu. Licuala Rumphii Bu; Mig, 2 C., p. 54. — Spe- cimen valde mancum. Foliorum segmenta 5—7. Ob inflo- rescentiam et folia breviora haud cum sequente conjungenda. Trouvée par M. Txysmann dans la Nouvelle-Guinée, pres d’Andaj. Licuala penduliflora Zip.; Mig, Ll c., p. 55. Korthalsia Zippelii Bu.; Mie, Ll c., p. 16, Calamus barbatus Zrr.; Mig, Ll. c., p. 100. cet heteracanthus Zip.; Mig, 1, ray Metroxylon filare Marr; Mig., J. C., p. 149. Trouvée par M. Trysmann dans Vile de toon, prés de la Nouvelle- — Les indigénes la nomment waiowan. Guinée. Nipa fruticans Wvorms.; Mig., Ll. c., p. 150, PANDANEAR. Pandanus dubius Sprene.; OG Le: p. 159? Fructus tantum fragmenta pauca prostant. Trouvée par M. Txysmanxn prés du Humboldtshaai en Nouvellie-Guinée, — Selon M. Trysstany les indigénes en mangent les fruits c PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 55 Freycinettia scandens Gavp.; Mie, Ll ¢, p. 69. Trouvée en Nouvelle-Guinée, prés de Doré, par M. Trysmann. Freycinettia marginata BL.; Mig, le., politi, AROIDEAE. Cryptocoryne ciliata Fiscupr; Mig., Ann. IIL, . 80. Xenophya brancaefolia Scuorr; Mig.,/.c., p. 81. Amorphophallus campanulatus Br; Mia, le. Rhaphidophora amplissima Scnorr; Mig, Le. Rhaphidophora Zippeliana Scuorr; Mia, Ll. e«. Pothos Zippelii Scuorr; Mre., L. «., p. 82. HYDROCHARIDEAE. HEnhalus Koenigii Ricu.; Mig, l. ¢., p. 237. Trouvée par M. Trysmann dans les eaux de l’tle Salawati, prés de la Nouvelle-Guingée. — Le nom indigéne est toeha. SCITAMINEAE. Heliconopsis amboinensis Mig, l.c., p. 590. Trouvée par M. Trysmann, dans la Nouvelle-Guinée, prés de Dore. Elettaria spec. — Ob florum et fructuum defectu haud determinanda. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (T'uxsmMany). 56 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. Alpinia (Hellenia?) pubiflora Buzyru., Hook. Lond. Journ. Il, p. 2385. — Filamenti appendiculum pro- funde bilobum, lobis inaequalibus; capsula 2—6-sperma, indehiscens. Recueillie par M. Teysmann, dans l’ile Bawun, prés de Salawati et dans Pile Halmahaira, prés du village Galéla. Alpinia papuana, nov. spec. — Folia longe vagi- nantia, novella basi breviter pubescentia, dein glabra, e ‘basi contracta lanceolata, longe acuminata, margine cilio- lata, ligula obtusa ciliolata; racemus terminalis com posi- tus, laxus, erectus, villosus; pedicelli 2—8-flori, bracteis bracteolisque amplis; calyx tubulosus, apice 3-dentato-mu- cronatus; corollae (nondum expansae) laciniae subaequales , postica majore, cucullatae, tubo duplo longiores; labellum laciniis brevius, lanceolatum, sursum attenuatum » apice integrum, basi setis 2 comitatum; connectivum ultra an- theram in lobulum integrum , rotundatum, villosum produc- tum; stigma infundibuliforme ; capsula indehiscens , subglo- bosa, trilocularis, loculis polyspermis. Trouvée par M. Trysmann, dans Vile de Sorong. Le limbe des feuilles est long d’un pied et demi, large de 3 pouces et un quart. L’inflorescence est longue de 10 & 12 pouces. Tube de la corolle 4 lignes, 44 lignes et demie de long. Fruit long de 647 lignes. Alpinia macrantha, nov. spec. — Folia longe va- ginantia, ligula 3 lin. alta, erecta, rotundata, lanceolata, asin versus sensim contracta, apice acutissime acuminata ; racemus terminalis, supra basin ramos 2 ferens , caeterum simplex; pedicelli uniflori; calyx tubulosus, unilateraliter ad ‘/, fissus; corolla tubulosa, tubus pollicaris, laciniae subaequales, lanceolatae, acutae, postica latiore; labellum ad tubum usque bifidum, lobis hemi-trilobis » lobo altero multo longiore, acuto, altero rotundato; filamentum lineare PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 57 basi dilatatum; connectivum ultra antheram haud _ produc- tum; stigma concavum; ovarium triloculare, pluri-ovulatum; fructus late-ellipsoideus, utrinque acutus, indehiscens, vulgo 6-spermus. . Trouvée prés d’Andaj, dans la Nowvelle-Guinée, par M. TeysMann. Feuilles longues d’un pied et demi A deux pieds, larges de 3 pouces et demi. L/inflorescence est longue de & pouces, pédicelles une ligne et demie de long. Calice long de 12—13 pouces; corolle de 21 lignes. Fruits longs de 7 lignes, larges de 5 lignes. Hedychium lanatum, nov. spec. — Folia longe vaginantia (ligula erecta rotundata, 2 lin. alta) lanceolata, basi acuta, apice subacuminata, subtus pallida; racemus simplex densiflorus, terminalis, puberulus; calyx (floris non- dum aperti) tubulosus adhuc clausus; corollae tubus lined vix longior, laciniae calyci subaequilongae, laterales anguste lanceolatae, acutae, postica late lanceolata, apice cucullata; labellum ad basin fere bifidum, densissime albo-lanatum , lobis lanceolatis acutatis; filamentum anthera duplo brevior; connectivum ultra loculos haud productum, loculis basi a connectivo liberis, apice discretis; stigma concavum; cap- sula ellipsoidea, loculicide dehiscens, loculis 3, pluri-ovulatis. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (‘TeysMany). ‘ Feuilles longues de 8—10 pouces, larges d’un pouce et demi a deux pouces. Inflorescence longue de 5 pouces; pédicelles de 2 a 3 lignes. La fleur non épanouie est longue de 14 lignes; les lobes latéraux de la corolle sont 1 ligne, le lobe postérieur est 3 lignes de large. Fruits 10 lignes de long, 3 lignes et demie de large. Phrynium maximum Bu; Mig, lc, p. 612. Trouvée par M. Trysmann dans la Nowvelle-Guinée, prés de Doré, et dans Vile de Halmahaira, prés de Galeéla. : Phrynium capitatum Wuu1p.; Mia, / 58 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. Nouvelle-Guinée, prés de Doré (Tnysmann). Phrynium giganteum, nov. spec. — Folium unicum prostat, petiolo 4: pedes longo, tereti, glabro suffultum, ligula nulla, glabrum, ovato-oblongum, basi subrotundatum, ad petiolum subconcave decurrens; spica decomposita mul- to-bracteata, articulata, articulis 6—S8 lin. longis, densi- flora, bracteis bracteolisque pilis adpressis obsitis; capsula brevissime pedicellata , subobovoideo-triquetro-globosa, — licide trivalvis, e basi trisperma. Nouvelle-Guinée, pres d’ Andaj (TrysMANN). Feuille longue de 3 pieds et demi, large de 2 pieds. inflorescence est longue de 3 pieds et demi. Fruits 4 lignes et demie de long, trois lignes et demie de large. ORCHIDEAE. Cadetia similis Br.; Mig, 1 c., p. 628. Cadetia angustifolia Br; Mia, L. ¢ Cadetia recurvata Bu.; Mia, lc, p. 629. Cadetia biloba Bt; Mre., Le. Dendrobium bifalce Lryot.; Miag., 1 Cy p. 632. Dendrobium funiforme Bt; Mig, Le Dendrobium heteroideum Bu.; Mia, Ll. ¢. Dendrobium tridentiferum Luavot.; Mio., tc, p- 640. Dendrobium insigne Rercus. rit.; Mio., lc ee adiobion antennatum Laryp..; Mig, l c., p. 648. Dendrobium veratrifolium Linpu.; Mie., 1. ¢. PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. 59 Dendrobium atropurpureum Mic, lc., p. 644. Dendrobium spectabile Mia, l. c., p. 645. Sarcopodium grandiflorum Laiypz.; Mig, lc., p. 651. Vanda Hindsii Liypt.; Bentnu. et Hoox riz., Flor. Austr. VI, p. 297. Podochilus densiflorus Br.; Mia, lc., p. 687. Podochilus scalpelliformis Bu.; Mig, 1 e., p. 688. Saccolabium quinquefidum Liyoz.; Miq, lc, p. 698. Saccolabium fasciculatum Liypz.; Mig, 1. c., p. 694. Appendicula penicillata Bu; Mig., lc, p. 708. Cheirostylis grandiflora Bu; Mig, l ¢., p. 7124, : Hetaeria? obscura Mig., l. ¢., p. 726. Hetaeria elongata Miq, /. ¢. Apostasia Wallichii R. Br.; Mig; bc., 148. Nowvelle-Guinée, pris de Doré (Tuysmayy). DIOSCORIDEAE. Dioscorea vulgaris Miq., l. ¢., p. 572. - LILIACEAE. Dracaena Draco L.; Mig., /. ¢., p. 555, 60 PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE. Nouvelle-Guinée, dans le Humboldtsbaai (Tnysmann). COMMELINEAE. ? Commelina paleata Hassx.; Mia, Lc, p. 584. Trouvée dans la Nowvelle-Guinée, prés de Doré, par M. TeysMann. Pollia thyrsiflora Enpz.; Hassx. , Commelin. indic., p. 57. Nouvelle-Guinée, pres de Doré (TEYsMANN). Forrestia hispida Luss. et A. Ricu.; Hassk., /. c., p. 86. Trouvée par M. Trysmann, dans le village d’ Ajambori , prés de Doré, dans la Nouvelle-Guinée. CYPERACEAE, Cyclocarpa waigiouensis Steup.; Mig., 1. ¢ p. 389. Scleria waigiouensis Srevup.; Mia, l. ¢., p. 845. Carex cryptostachys Bronen.; Mig., /. C., p. 352. GRAMINEAE. Aristida ramosa R. Br; Mig, U. c., p. 380. Centotheca lappacea Dusv.; Mia, I. c., p. 398. Rottbéllia brevis Cuatvin; Mig., I. ¢., p. 408. Saccharum macilentum Cuauvin; Mig, l. c., p. 518. EXTRAIT DU RECIT DUN VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE , par M. J, E. TEYSMANN,. Inspecteur honoraire des cultures. w—~0._ Foxe 29 ——__ Le 7™ Juillet je partis de Buitenzorg pour Batavia, ou, deux jours aprés, je montai 4 bord du bateau a vapeur Willem IIT, pour me rendre a Ternate, ou jarrivai le 28”°. De Ternate nous devions partir pour la Nowvelle-Guinée par le bateau 4 vapeur le Dassoon, commandé par M. A. Surts. Je profitais du temps qu'il fallut pour avitailler pour faire des excursions dans Jile de Yernate et pour recueillir des plantes. Le 80 de Juillet je fis une tournée dans les plantations de café et de noix muscades, situées au pied du Pre de Ternate. Parmi les muscadiers, qui y croissaient abon- damment et qui étaient chargés de fruits, je remar- quai plusieurs espéces inconnues, comme le Pala maba_*) de l’ile de Halmahaira et le Pala onem *) de la Nouvelle- Guinée, dont les fruits étaient aussi aromatiques que ceux du Myristica fragrans, mais qui appartiennent sans doute 1) Myristica succedanea Retnw., var. brevifolia. 8. 2) Myristica succedanea ee % 82 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINER. a une autre espéce. J’y vis aussi quelques vari¢tés du M. fragrans, entr’autres celle & grandes noix, celle & noix rétrécies aux deux bouts et celle A noix plus petites. La plupart des cafiers sont vigoureux et serrés, mais en quelques endroits de la plantation ils s’espacent. Pour mieux développer cette culture on fera bien de choisir un terrain plus élevé. A Ternate il n’y a pas de riviéres proprement dites, mais bien des lits de rivitres, qui, dans les temps des pluies deviennent des torrents. Alors dans leur course ils entrainent les maisons, les arbres et les rochers quils rencontrent et inondent quel- quefois la villeeméme. Sou- vent je remarquai les traces deces désastres. Le 31 de Juillet je me rendis par un chemin presque impraticable 4 un endroit que les indigénes nomment Batoe- angoes (pierres-brilées), situé a cing ou six lieux de la ville. Le rivage était encombré de roches de couleur et de compo- sition différentes. Le Batoe-angoes proprement dit, qu’on dirait composé de houille, n’est autre chose qu'un fleuve de lave, venu 14 par une ruption d’un volcan voisin. Il sétend jusqu’a la mer ot il finit abruptement par une hauteur de 20 4 80 pieds. Ayant gravi une partie de ce cap, je m’apercus promptement que je ne pouvais avancer plus loin sans courir le plus grand danger, car ces Apres rochers & forme pyramidale étaient armés de pointes ai- gues et séparées les unes des autres par des creux pro- fonds, Ga et 1 on voit un Ficus solitaire, ou une autre espece de lierre, accrochée 4 ce rocher de lave. Probablement la vegetation lemportera, quoique lentement, sur ce sol aride, car, lorsqu’en 1868 je visitais ce méme endroit, il ne s’y trouvait encore aucune trace de plantes. Les couches inférieures de ces rochers ont Yair d’étre arrivecs a T état liquide, tandis que les couches supérieures VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINER, 63 donnent Vidée d’y étre jetées en bloc. Il se peut pourtant que ces pics et ces creux doivent leur existence a la dé- composition de la lave. Plus loin vers le Sud on trouve le long du rivage plu- sieurs amas de sable l’un a coté de l’autre, ayant la forme d’un cercueil et qui, du coté de la mer, sont coupés per- pendiculairement. lis sont s¢parés les uns des autres d’une maniére assez reguliére, par l’eau qui provient des monta- genes et qui sécoule 4 la mer. Le 6 d Aout je me rendis, de nouveau par mer, vers cet endroit pour visiter le lac Zelaga-soela-takam:. Aprés une marche d’une demi heure sur un terrain incliné ot croissaient quelques arbrisseaux (principalement des espéces de Polyphragmon) et qui était couvert d’Alang-alang, jat- teignis le lac, caché derriére des hauteurs escarpées, cou- vertes d’arbres et de plantes. Le lendemain le cratére du Pic de Ternate commenca & sagiter. Dans la nuit du 7°, entre 2 et 4 heures du matin, quelques secousses assez fortes se firent sentir, et nous tirérent de notre sommeil. A neuf heures ces secousses se répétérent, mais légérement et une demi heure plus tard la montagne commenga a gronder et fit en- tendre un bruit comme si elle vomissait de grosses pierres. Apres on entendit continuellement un bruit sourd, pareil a celui que fait une mer furieuse, qui se brise contre les aie Ceci continua jusqu’a dix heures et demie, et pendant ce temps le cratére lanca jusqu’aux nues des colon- nes de fumée et de cendre. Ces colonnes séloignérent vers le nord-ouest. Un quart d’heure aprés on entendit encore une fois un bruit, semblable au grondement du tonnerre, suivi d’une secousse assez forte et de plus longue durée que la précédente. La montagne continua 4 lancer des colonnes de fumée, qui vers deux heures atteignirent leur plus grande hauteur et 64 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. x séléverént majestueusement 4 environ 10 mille. pieds. Ces phénoménes continuérent par intervalles dans l’aprés- idi Vers cing heures et demie nous nous rendimes par mer vers la petite forteresse Zerloko, d’ot de temps en temps on voyait les sommets de la montagne. Nous apergtimes alors que la montagne était encore intacte et que la colonne de fumée s’écoulait sur le cdté nord du cratére. Dans la forteresse et 4 notre retour, que nous fimes par terre, nous trouvames des morceaux d’une sorte de pierre ponce, grands d’un pouce qui ressemblait beaucoup a de Yargile. On les écrasait facilement avec le pied. Par ci par la nous vimes aussi des morceaux d’écume assez grands (quel- ques morceaux avaient plus de 3 pieds de diamétre), qui étaient tellement légers, qu’ils voltigeaient dans Yair et tombaient & terre sans perdre leur forme. , Le soir, aprés neuf heures, la terre recommenca 4 trembler et toute la nuit des secousses plus ou moins fortes se firent sentir par intervalles. Depuis plusieurs années le volcan ¢tait agité et exhalait souvent de vapeur et de fumée. On sy était habitué et on y faisait peu d’attention. La présente éruption répan- dit une consternation générale parmi la population et lorsque quelques Européens quittérent Vile pour se refuger a Lal- mahaira, Yépouvante augmenta encore. Cependant le dan- ger nest pas si grand, vu que le bord du cratére est moins élevé du cété opposé a la ville et que le volcan trouve la une issue pour ses éruptions. Le matin du 8 Aott a 2, 4 et 6 heures on eut de nouvelles explosions. Les colonnes de fumée s’éléve- rent sans interruption du cdté du nord eratére; elles continaient encore, quand 4 neuf heures et demie nous ay la rade pour faire une excursion autour de Pile. VOYAGE A LA NOUVELLE-GUI NEE. 65 Pendant ce petit trajet nous remarquames que le som- met du cratére du cdté du nord et de louest était entiére- ment intact. A la pente supérieure du sommet, la végé- tation semblait brilée légérement, sans étre consumée par le feu; 4 différents endroits il y avait eu sept éruptions, qui marquaient leur chemin par des sillons nouveaux (dont quelques uns étaient d’une blancheur éclatante) et par une végétation décolorée et flétrie. Aucun de ces torrents de lave n’avait atteint la céte. On entendit encore plusieurs fois le bruit de nouvelles éruptions, le soir 4 cinq heures, 4 un quart aprés sept heures et 4 onze heures; le jour suivant elles se répétérent a sept heures et demie et 4 neuf heures et demie du matin; le 11™° peu de temps aprés le lever du_ soleil. Plusieurs fois on vit une colonne de feu et de fumée s¢lever dans les airs, par exemple le 8", environ 4 sept heures et 4 onze heures du soir; le 9", le 10™ et le 11, pendant toute la journée. De temps 4 temps on éprouvait des tremblements de terre, comme pendant la nuit du 9° et le matin du 11™. Le 97° il n’y a avait presque pas de vent, de sorte que la fumée s’éleva per- pendiculairement et quon pouvait voir intact le bord du cratére. : Le 12 daotit nous quittimes lle de Ternate avec le Dassoon, ayant a la remorque la barque Wilhelmina Fré- dérica, commandée par Mr. pp Wir; nous primes course vers le détroit de Patientie. Prés de Vile de Yidore nous -entendimes le soir a six heures le bruit tonnant du cratére de Zernate et nous observames aussi des colonnes de feu et de fumée. Le 18 d’aotit nous nous trouvions déja entre les fles de Batjan et de Halmahaira et le 15" nous mouilldmes dans la rade de Gébé. — Vue de la rade, cette ile noffre pas un aspect agréable. 5 66 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. Par ci par 14 se montrent des rochers, dont les pentes sont — & peine couvertes d’une végétation chétive, composée pour la plus grande partie de Casuarinées. Le sol qui parait consister en corail ne produit pas encore l’alang-alang, mais il est couvert par intervalles d’une autre Graminée. Par ci par la on voit quelques arbres et quelques arbrisseaux chétifs, mais en d’autres endroits, dans les ravins, sur la cote et sur quelques dos de montagnes, la végétation est plus florissante et on y trouve méme des foréts épaisses avec des arbres élevés. ! Ces dos de montagnes ont tout au plus une hauteur de deux cents pieds et la séparation des pentes arides et des pentes fertiles est soudaine et tranchante, ce qui doit étre attribué enti¢rement au sol plus ou moins fertile et au degré de décomposition des rochers. Sur quelques uns de ces endroits arides et méme sur les pointes les plus élevées de Jile, qui auront peut-étre une hauteur de 500 pieds, on voit encore des blocs de corail colossals amassés irrégulitrement. Le matin du 16 d’Aotit nous nous rendimes dans une chaloupe vers un endroit sur la céte orientale de ’ile, vis-d-vis de Vile de Tow. Les habitants occupaient autrefois ce cdté, mais & cause des invasions des pirates, qui pillérent leurs maisons, ils résolurent de s’établir sur le cdté occidental, qui, protégé par des bancs de corail, est presque inabordable. Bientot notre sentier nous conduisit en montant dans — une forét €paisse, oi nous trouvames une végétation ma- gnifique, mais aprés avoir atteint la pointe la plus élevée et aprés étre descendus un bout de chemin, le terrain chan- gea subitement de face et nous vimes un endroit décou- vert et inégal, ot il y avait des blocs de corail & demi décomposé. La végétation y était tout autre et consistait seulement en un petit nombre d’arbres et d’arbrisseaux et en quelques Graminées, Cyperacées et Fougares, Les espe- VOYAGE A LA NOUVELLEGUINEE. 67 ces arborescentes, qui prédominaient étaient un Ploiarium '), probablement inconnu, qui y croissait magnifiquement et qui était couvert de fleurs et de fruits. En outre des Ca- suarinées chétives, deux //icus, Bobea *), Leucopogon *), une Myrtacée a feuilles petites, couverte de fleurs et de fruits, Melastoma, Santalum *), une Célastrinée °), Embelia®), Arun- dinaria et Dendrobium. Des Myrmecodia étaient suspendus en grande quantité aux arbres sous le soleil ardent. On n’y trouve quune petite quantité d’Orchidées épiphytes. Bientot nous nous engagedimes de nouveau dans une forét épaisse, dans laquelle coule une petite riviére, dont l’eau nous rafraichit pour quelques moments. Nous continuémes a pas lents notre chemin et 4 la fin nous rencontrames quelques huttes éparses autour desquelles se trouvent quelques plantations de sucre et d’autres plan- tes utiles. Les jardins sont entourés de haies de bambou pour les défendre contre Vinvasion des sangliers. Un indigéne nous servit de guide 4 travers des jardins abandonnés et des futaies dont les arbres élancés croissent sur un sol composé de blocs de corail & demi décomposé. Le sentier est trés rude et presque impraticable, les raci- nes des arbres couvrant d’un reseau le corail pointu, qui se montre partout. A la fin trés fatigués nous atteignimes la plage, ot nous ne trouvames qu'une pauvre cabane solitaire. Nous nous flattames d’avoir atteint notre but, mais nous vimes bientdt, que pour arriver 4 Senafi (le kampong le plus voi- sin) il nous fallait faire encore quelques lieues le long du 1) Archytaea sessilis ScHEF Oita ss bebe stipulosum ‘e P. sessile ScuErY. L. moluccanum ScHErrY. s Exocarpus latifolia R. Br. 5) Geniostoma Lasiostemon Bu, 6) Maesa laevigata ScuErr, 68 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. rivage par un chemin poussiéreux et couvert de morceaux de corail pointus. Nous ne visitames pas le kampong principal, nommé Ketjepi, situé plus loin sur la plage, mais nous suivimes ~ un sentier trés escarpé, qui nous conduisit d’abord le long run vaste rocher, de loin ressemblant beaucoup & un renforcement; puis par un forét et enfin dans des plaines et sur des pentes rocailleuses, couvertes de Gramiénes, de broussailles et d’arbrisseaux. Aprés étre descendus une pente presque perpendiculaire, nous atrivions au cdté opposé de la petite réviere, de laquelle le matin nous avions pris notre point de départ. Rafraichis par un bain délicieux, nous retournames a bord. Ce dernier chemin aura une longueur d’environ cinq lieues, tandis que le premier en aura sept. Pendant notre retour nous ne trouvames pas de ces forédts magnifiques, que nous avions rencontrées le matin. Le 18™° nous visitimes l’ile de Tow. Nous entrdimes dans une large baie magnifique, entourée de Rhizophores , mais dont le rivage, orné de corallines, est Vabordage trés difficile. Pourtant nous réussimes A atteindre les Rhizophores et aprés avoir traversé un marais, couvert de ces mémes plantes, et aprés avoir grimpé sur leurs racines aériennes, nous touchimes enfin la terre ferme. Nous ne pimes y rester plus qu’une demi-heure, mais pendant ce peu de temps j’avais recueilli plusieurs plantes trés intéressantes. Le lendemain je me rendis de nouveau sur Vile de Gébe pour ramasser des plantes dans les environs et le long du rivage. Parmi les palmiers je ne trouvais qu'un petit nombre’ d’Arenga saccharifera, de Sagus Rumphii, de Cocos nuci- fera et @Areca Catechu. On cultive beaucoup cette der- niére espéce, dont on exporte les fruits. Dans les fordts je ne trouvais qu’un seul palmier, un Pinanga & tige mince, d'une hauteur de 25 pieds. . VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE, 69 On ne cultive pas le Chavica Betle L., mais au con- traire le Ch. Striboa Miq., dont on mange les fruits avec du pimang et de la chaux. Par conséquence on ne dit pas, comme dans les autres iles de lArchipel »manger le sirih”, mais ,manger le pinang”. I] semble qu’on n’y connaisse pas le gambir. ile de Geébé est peu peuplée, et les cultures ne s’y trouvent qu’en petite quantité. Je vis en culture les plantes suivantes: Musa (pisang), Cocos nucifera (kalapa); Areca Catechu L. (pinang), Saccharum oficinarum (teboe), Chavica Siriboa Mia. (si- riboua); Sagus Rumphi (sagou) ; Bambusa, plusieurs espd- ces (bambou); Colocasia antiquorum (talus , kladi); Alocasia metallica (bira) (on en mange la partie de la tige, qui est au dessus du sol), et enfin Lagenaria hispida (labou). On fait des nattes et des boites de tout genre des feuilles de Pandanus. La flore de cette ile n’est pas dépourvue d’interét, mais le temps me manquait pour ramasser toutes les plantes intéres- santes. Pendant une courte promenade, le long du bord de la mer, je remarquai les plantes suivantes: Rhizophora, plusieurs espéces; Aegiceras majus; Guettarda speciosa; Kxoecaria Agallocha; Barringtonia speciosa; Heritiera lit- toralis; Scyphiphora spec. *); Soulamea spec. *); Terminalia Catappa; Intsia amboinensis; Sonneratia albida; Cordia subcordata ; Hernandia sonora; Cerbera lactaria; Thespesia macrophylla; Calophyllum Inophyllum; Paritium simile ; Pongamia grandifolia; Morinda citrifolia; Scaevola Koe- ng; Premna foetida; Cycas Rumphi; Cynometra ram- Hora; Pandanus spurius; Dendrolobium umbellatum; Gui- 1) S. Aydrophyllacea Gauntn. 8. 2) S. amara Lam. 8, 70 VOVAGE A LA NOUVELLE-GUINEE, landina Bonduc; Ipomaea jes-caprae ; Grammatophyllum scriptum ; Inocarpus edulis; Cassytha filiformis; des espé- ces des genres Ploiarium'), Samadera*\, Wendlandia hs Myrsine *), Ardisia, Alyxia *), Pandanus°), Melaleuca, Jambosa, Garcinia"), Maba*); deux Cinnamomum ), des Araliacées, une Loranthacée "), deux Euphorbiacées, plu- sieurs Ficus, une Anacardiacée "'), une Sapotacée ; plusieurs espéces de Graminées, de Cyperacées et d’Orchidées et enfin plusieurs Fougéres. Notre visite 4 cette fle fut de courte durée, car nous -retourndmes le méme soir; mais le grand nombre de plantes , recueillies pendant cette courte tournée, promet une belle récolte 4 quiconque pourra parcourir cette fle A loisir. es jours suivants nous passimes le détroit de Dampier , situé le long de Vile de Batanta, et une groupe d’iles peu: accidentées (Faam, etc.). L’ile Waigioe se montra dans le lointain. : Toutes ces petites iles paraissent étre inhabitées et elles sont toutes couvertes d’une végétation vigoureuse. Le 22™ nous mouillAmes dans la rade de Salawati, 4 une distance considérable du kampong Samté (uommé Semeter sur les cartes) et le jour suivant je me rendis & terre dans 1) Archytaea sessilis Scuxrr, 2) S. indica Gazrty. 3) W. paniculata De. 4) M. borneénsis Scuzrr. 5) A. stellata R. et Scu, 8) P. humilis Rowen? ) G. oxyédra Mig., vat, obfusata, 8. 5) M. Ebenus R. Br. ®) C. camphoratum Bu. et C. Taumala, y albiflora Muissy. 8. 10) Deadrophtoé pentandra L. s 1) Oncocarpus Pirimeininne ‘Scumer. VOYAGE A LA NOUVELLE-GUI NEE, 71 une chaloupe. Malheureusement je ne pus voir que la flore littorale parceque le terrain est trés-marécageux et qu’on n’y trouve aucun sentier. Cependant je trouvais quelques plan- tes inconnues et sur le sable une quantité de graines ger- minées d’Hnhalus Koenigii, qui habite la baie en grande quantité. Hn général la flore ne différe pas beaucoup de celle de Gebeé. Le 25™° nous passimes le détroit de Pitt et le 25me nous mouillimes dans une partie de la baie de Macluer, vis-a-vis du kampong ati. Le pays ne semble pas cultivé et je n’avais pas occasion d’aller 4 terre. Dans une autre partie de la méme baie se trouvent les kampongs Kapitoeha et Sisir, que nous visitames le jour suivant. Le 28™° nous entrames plus loin dans la baie en suivant la cote méridionale. Cette cdte est trés escarpée et montagneuse (la cote opposée est basse) et toute couverte d’une riche végétation, de sorte qu’on ne voit les rochers que par rares intervalles. Les petites iles, qui se trouvent en quantité dans cette baie, sont entiérement composées de rochers, dont les parties infé- rieures sont rongées par la mer, de sorte que plusieurs d’entre- eux ont la forme dune coupe, qui se léve au dessus de la mer. Le soir du méme jour nous arrivimes dans la baie d’Argoent; le lendemain nous longeames la cdte méridionale de la baie vers l'Est et nous passimes Dorimba. Jusqu’ici la cdte est partout escarpée et montagneuse, mais 4 une petite distance de Dorimba, elle change d’aspect et on ne voit plus de montagnes. Le méme soir nous arrivames a Bentoeni. A cet endroit on voit une roche solitaire, a pa- rois perpendiculaires, de 20 4 30 pieds de haut, et de quelques centaines de pieds de long; notre pilote nous assu- ra qu'elle se compose d’une espéce de craie rouge. Le 807° nous nous trouvimes de nouveau vis-a-vis du kampong Patipi, ou plusieurs habitants de Céram se ren- 72 VOYAGE A LA NOUVELLEGUINEE. dent pour faire le commerce. A ce moment le roi de Cé ram sy trouvait avec le méme but. On y va principalement pour acheter le sagou; on en trouve des foréts énormes. Ces foréts n’appartiennent aucune personne spéciale et tout le monde peut y récolter, pourvu toujours qu’on habite le méme village. En outre on y vend le tripang, des nids d’oiseaux, des noix muscades sauvages, l’écorce de massoj}, le poelasari, le rasamala et des peaux d’oiseaux du paradis. On paie les habitants avec du coton blanc et noir, de la toile crue, des mouchoirs de diverses couleurs, du fil de laiton pour faire des brace- lets, des parangs (une espéce de couteaux, quon fabrique a Ternate), des haches, de la verroterie, des balles, du grésil, de la poudre et méme avec des fusils. On trouve dans chaque village tout au plus dix maisons, ordinairement baties dans la mer sur des poteaux. Llles communiquent avec la terre par un pont, composé de troncs d’arbres. Il est trés singulier qu’on trouve ici encore les contrées basses dans l’intérieur et les montagnes le long des cétes, situation qui rappelle la Nowvelle-Hollande. Le 1 Septembre nous étions de nouveau retournés A Salawati. Le pays est tout couvert d’épaisses foréts, mais il est trop accidenté, pour étre cultivé. Le lendemain je fus assez heureux de pouvoir louer un horra-korra (canot indigéne) pour visiter les ‘les, qui se trouvent dans le voi- sinage de la rade de Salawati. D’abord Je visitai Vile de Baun, entigrement composée de rochers; la flore en est trés-variée. Ensuite nous nous rendimes i oembobo, séparé de Baun par un détroit, qui est & sec A la basse-marée. Cette fle est trés riche en oiseaux: on y trouve entre- autres le Maléo ( Megapodius) *), le cacatou noir , des ca- ee oe notre promenade dans Vile de Roembobo, hous remarquémes pe Rh. As ie ampoules enflammées, causées par les puces, qui fourmillent VOYAGE A LA NOUVELLEGUINEE, 75 catous blancs 4 houppes jaunes, le lori-radja et plusieurs espéces d’oiseaux du paradis. J’y trouvai plusieurs plantes in- téressantes. Le 38m™e Septembre je me rendis, dans une chaloupe, a ‘tle de Sorong, située tout-prés de la Nowvelle-Guinée. La flore en est semblable acelle de Roembobo. Aussije trou- vai dans cette tle une espéce de Dendrobium, remarquable ar la longue durée de ses fleurs. Hlles conservent leur fraicheur pendant environ un mois. Le long des cotes je remarquais des arbres énormes de Calophyllum Inophyllum (njamploeng), le Terminalia Catappa et une espéce de Jambosa, dont les fruits ne sont pas mangeables. Ces arbres étaient couverts d’épiphytes, parmi lesquelles on trouve des Orchidées, des Fougéres, des Jyrmécodia, des Hydnophy- gum *), ete. Le 5™e Septembre nous quittimes Salawat: et nous nous dirigedmes vers la baie du Geelvink de la Nowvelle-Guinee. Pendant notre traversée nous rencontrdmes une troupe de 3 4 4 baleines (Physeter macrocephalus?) et plusieurs Dau- phins et Marsouins. Dans l’aprés-midi nous vimes déa le Cap de la bonne Espérance, et le 8™° nous entrames dans la baie et mouilldmes dans la rade de Doré. Partout la cote est montagneuse et s’éléve presque perpendiculairement. Nous passiimes les montagnes d’Arfak, dont on évalue la hauteur 4 9400 pieds. La rade de Doré est presque entiérement fermée par les tiles Mansinama et Meosmapi. Dans le village-méme on ne trouve (hors la maison du missionnaire) que quelques méchantes huttes. Elles sont toutes baties dans l’eau, dans le voisinage de la cédte, avec laquelle elles communiquent au moyen de ponts, qui cependant sont impraticables, ex- 1) H. montanum Bu. 8. 4 VOYAGE A LA NOUVELLEGUINEE. cepté pour les pieds d’un Papoue. Le toit se compose de feuilles de l’Arenga ou du NMipa. Les parois n’ont qu'une hauteur de trois métres. Aussitét aprés notre arrivée, plusieurs canots indigénes longérent notre vaisseau pour nous vendre les produits du pays, comme du tabac (cultivé sur lArfak), des citrons, du kladi, du bira, des cacatous blancs 4 houppes jaunes, des loris jaunes et rouges (ces oiseaux se paient deux flo- rins la piéce), du poisson, des peaux mutilés d’oiseaux du paradis, des kangourous, des koussous, etc. On paie ces objets au moyen de pisces de 2.50 florins (dont on fabrique des bracelets), de bouteilles vides (ils préférent pourtant les bouteilles remplies), des peda (espéce de couteaux), des haches, de la verroterie, etc. Le matin du 9™ je me rendis a Tile de Mansinama ur herboriser. Cette ile, ot se trouve un missionnaire ne séléve pas plus de 50 pieds au-dessus du niveau de la mer et est entiérement composée de chaux de corail. Dans lintérieur de Vile cette chaux est encore peu decomposée et ne donne naissance qu’d une pauvre végétation. Dans les parties les plus basses la végétation est beaucoup plus luxuriante et par ci par la on trouve des arbres élevés, comme sur la cote. Les cocotiers y croissent fort bien. On y cul- tive aussi lAnona muricata et une excellente variété d’oranges. Je recueillis dans cette ile plusieurs plantes intéressantes. Pendant les deux jours suivants je parcourais les envi- rons de Dore. Quelques garcons papoues, parlant un peu le malais, que le missionnaire m’avait donnés pour me conduire, me montrérent plusieurs fleurs et fruits; mais quand, 4 leur gré, je m’éloignais trop loin de leur village, ils refusaient de me suivre et retournaient sur leurs pas. Dans une de ces promenades je vis une maison d’un ha- bitant des montagnes, pareille 4 celle décrite parla com- mission, qui visita la Nowvelle-Guinée en 1858, VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. oD Le soir du 12™° nous quittimes Doré, pour visiter plu- sieurs endroits dans la baie du Geelvink. Le 13™° nous étions arrivés & Ansoes et le 14™° je visitai l’endroit ot on peut se pourvoir d’eau fraiche et ot je pus recueillir quelques plantes. Un grand nombre de canots indigénes venaient & cdté de notre vaisseau. Dans un de ces canots se trouvaient trois femmes. Hommes et femmes sont vétus d’un morceau d’é- corce, qu’on nomme fjidako, et qui est tout assez grand pour couvrir les parties sexuelles. Ils nous offrirent du pisang, des ananasses, des laboe, des Lansep (Lansium do- mesticum), des Baun') (fruit d’une Sapotacée sauvage) et plu- sieurs espéces de poissons. Ils attachent un grand prix a leurs cordages indigénes, que je crois étre faits du Gnetum Gnemon. On y trouve plusieurs oiseaux, le pisang tongkat langit (Musa uranoscopa), le Sagou, le karet (gomme-élas- tique), la canne & sucre, les feuilles du mipa (employées pour faire des cigarettes). On ne voit rien de leurs cul- tures, parceque les jardins sont cachés dans les foréts *). Le matin du 16™¢ Septembre nous arrivames dans une baie de Vile Napan, qui forme un port tranquille et sir, étant entourée de montagnes d’une hauteur de 100 4 2000 pieds entiérement couvertes d’une riche végétation. On ny trouve que cing maisons, qui alors étaient abandonnées. Le lendemain le bateau jeta l’ancre dans une baie de Vile de Roon et pendant l’aprés-midi je me rendis a terre et je gravis les montagnes, qui ne sont pas trés élevées. de n’y trouvai pas beaucoup de plantes nouvelles, ms pour: tant ma promenade ne fut pas sans résultat. Prés de la 1) Payena Bawun Scuerr. : 2) Quand le vin de Palmier leur manque, les habitants se contentent de celui du Nipa, qui pourtant est de qualité infériewre. Je n’ai rencontré cet usage dans aucun autre endroit. Ils aiment beaucoup 4 s‘enivrer de ce vin et dans leur ivresse il est dangereux de les approcher, parcequ’alors ils ne craignent pas de tuer quelqu’un sans motif ni raison, 76 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. cote je vis une fougére arborescente avec un tronc de 10 pieds, un Angiopteris et le Metroxylon elatum: le dernier y est fort commun et sa cime domine la forét. Son nom indigéne est Wajowan. Nous arrivames le 20™°, 4 deux heures de l’aprés-midi, prés de Vile Méoswar, et je me hadtai de me rendre & terre. Le terrain est peu montant et le sentier, qu’on trouve, esten bon état. L’alang-alang (Imperata arundina- cea) y croit en abondance avec les arbres, qui accompag- nent ordinairement cette Graminée. Le Morinda citrifolia y est sauvage, mais les Papoues ne savent pas en extraire la matiére colorante. A une distance d’environ une lieue de la céte on trouve la maison du missionnaire. Le len- demain matin, aprés un séjour de 9 jours dans la baie de Geelvink, nous nous trouvames de nouveau sur la rade de Dore. Pendant ce temps nous vimes une quantité énorme d’i- lots, qui tous ont le méme aspect. Partout la céte est élevée et escarpée, et le pays est couvert de montagnes toutes vertes par la richesse de la végétation. Le mont d’Arfak, qui est visible 4 plusieurs endroits, se compose de plusieurs dos, qui sont amassés les uns sur les autres et qui se terminent brusquement & leurs pointes les plus élevées. Prés de Wariap, village qui se trouve au pied de l’Ar- Jak, il y a, par exception, quelques monticules peu éle- vés, qui sont couverts d’alang-alang et d’autres Graminées. Dans plusieurs endroits de la cdte septentrionale, prés d’Andaj, ainsi que pres de Wariap il y a des séries de troncs d’arbres morts, qui, dépourvus de branches et de feuil- les et blanchis par le soleil, donnent un aspect particulier & la céte. Quelquefois on voit la méme chose se conti- nuer sur une distance de plusieurs lieues. On attribue la mort de ces arbres au fameux tremblement de terre, qui VOYAGE A LA NOUVELLEGUINEE, vhi eut lieu le 22™* Mai 1854, et dont on ne connait pas les causes. Hn visitant ces endroits je remarquais que ces arbres morts appartenaient bien 4 la végétation littorale, mais pas a celle, qui, 4 la haute marée, est inondée par la mer. Maintenant les pieds de ces arbres sont mouillés par l’eau de mer, d’ou je conclus que la terre a di étre abaissée par les sécousses volcaniques et que les plantes sont mortes par laction de l’eau salée. Au milieu de ces arbres une nouvelle végétation commence déji 4 se déve- lopper. _ Le 28” Septembre je fis une promenade 4 Ajambori, village décrit trés exactement par la commission de 1858. Je partis de Doré et je suivis un sentier peu montant, ombragé par des arbres et des arbrisseaux. Des deux cdtés ce sentier est bordé de profonds ravelins, dans lesquels de petites riviéres ont leurs lits. Hnviron 4 une lieue de Doré le terrain est beaucoup plus égal et c’est la que se trouve le village @Ajambori, avec les jardins et les demeures des montagnards. Je pris un autre chemin pour retourner a Dore. Dans les jardins on cultive les plantes suivantes; Colo- casia antiquorum (ofen, alf.), Alocasia metalhca (alir, alf.), Batatas edulis (obi-djawa, jav), Dioscorea aculeata (obi-ke- majong, jav.), Musa paradisiaca (bef, alf.), Carica Papa- ya (papaja, jav.), Abelmoschus Manihot (degi, tern.), Sac- charum officinarum (koop, alf.). Quoique le sol y fut assez corailleux (je vis plusieurs morceaux de corail, méme dans les parties les plus levées du terrain), il est trés fertile. Les plantes cultivées y croissent 4 merveille et le pays peu accidenté permet la culture de tout le terrain entre Ajambori et Dore. Le coton (Gossypium vitifolium), que les missionnaires ont planté ga et 14 dans leurs jardins, croit ici beaucoup mieux que dans les autres parties de notre archipel. 78 VOYAGE A LA NOUVELLEGUINEE. On me raconta qu'il se trouve un sentier d'ici & Am- berbakin, place qui, selon les récits, est trés fertile et qui produit du tabac, du riz et du bambou. 7 Dans laprés-midi du 24° Septembre nous partimes pour Andaj, ot nous arrivimes le soir. Cette place est un nou- vel établissement des missionnaires et on y trouve déja ‘un bon chemin le long de la rivitre. En suivant ce chemin on arrive bientdt dans la forét vierge. Le lende- main je fis cette promenade et j’avais la satisfaction de recueillir un bon nombre de plantes. Aprés avoir traversé un marais, 4 peine laissé & sec par la marée, jarrivai a la cote, qui est sablonneuse et le long de laquelle je ' trouvais de nouveau quelques plantes intéressantes. Tout Venviron ne forme qu’une seule plaine et serait propre a plu- sieurs cultures. Le sol y est trés fertile, ce que l’on concoit aisément en voyant les arbres immenses et les fordts €paisses. L’arbre qu’on rencontre le plus souvent est V'Inisia amboinensis, arbre commun dans toutes les parties de l’Archipel (son nom javanais est Marabouw ; & Dore il porte celui de Kabou). Les missionnaires ont commencé déja la culture du riz (sur terrain sec), du mais et du sorgho. Ces trois céréales y croissent fort bien et on a le dessein dessayer aussi la culture du café. Le travail y est cependant excessivement cher. La journée se paie de + 0.60 florins hollandais et es indigénes ne font pas grande chose pendant une jour- ée. Le 26° tous les membres de la commission et les mis- sionnaires se mirent en route pour suivre la riviére d’An- daj. On fut obligé de faire le chemin 3 pied et quoique notre bagage ne fit pas considérable nous etmes beau- coup de difficulté & obtenir le nombre nécessaire de por- —— Ceux-¢i_n’arrivérent quaprés une attente de deux eures, | VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. 79 ~ - Dans le commencement, en traversant la riviére 4 gué a plusieurs endroits, il fut possible de la suivre le long des rives, mais bientOt nous fimes forcés de marcher dans son lit-méme. Quoique heureusement la riviére ne soit pas profonde, le lit était couvert de pierres aigues , qui nous empéchaient de marcher a pieds nus; tandis qu’en gardant nos souliers, ceux-ci se remplissaient de sable 4 chaque pas. La pluie tombait par torrents. Vers trois heures de l’aprés-midi nous fimes halte et nous fabriquaémes un toit de feuilles de palmiers et de fougéres, pour nous abriter pendant la nuit. Le lendemain le ciel nous fut plus propice et nous retourna- mes vers Anda. la récolte de plantes, parmi lesquelles se trouvaient plusieurs fort intéressantes, fut abondante. Il va sans dire que pour pouvoir étudier la flore d’une ma- niére un peu satisfaisante, on doit rester plus longtemps a chaque place, que ne me le permit notre commissaire. A plusieurs endroits la forét avait été coupée pour le besoin des cultures, mais les champs étaient de nouveau abandonnés. Le sol se compose de humus et de terre d’argile et, & quelques exceptions prés, le terrain est assez égal. On pourrait y entreprendre de grandes cultures. Le le Octobre nous quittimes la rade de Dore. Le jour suivant nous passames les iles Mifore (Mafor ou My- fore), celles de Willem Schouten (Soak et Biak), de Meéos- noem, de Japin ou Joli, de Groedoe (Koeroedoe) et les ‘les Arimoa. La cote de la Nouvelle-Guincée est tres-basse dans cette partie, mais les iles (a l'exception de AMifore et de Biak) sont montagneuses. Nous passdmes aussi l’em- bouchure de la riviére “de Rochussen ou Amberno. Le 6"° Octobre nous nous trouvames 4 la hauteur de Vile Joba. On pouvait encore voir les iles Arimoa; la céte de la terre ferme montre ici plusieurs montagnes éle- yés. Aussitét que les habitants de Zod: apergurent notre 80 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. bateau, plusieurs prahoes (canots) quittérent la cdte et abor- dérent le Dassoon pour faire le commerce. C'est en vain que nous tachames de parler avec les habitants au moyen des Papoues du Geeluinksbaai, qui nous accompagnaient par- ceque la langue est toute autre dans les différentes parties de la Papoue. Les indigénes de Yobi portent leur che- velure aussi d’une autre maniére: ils coupent les cheveux trés-court et ils en font des boucles minces, longues et pendantes. Plusieurs Papoues avaient fait de ces boucles une sorte de pyramide, ressemblant de loin 4 des bonnets. nous offrirent des noix de Cocos, des arcs, des fléches, une petite quantité d’écaille de tortue et des ornements de la mode du pays. Nous les paydmes en yverroterie, en tabac, en couteaux et en haches. Ils nous invitérent 4 venir a terre, ol, selon leurs gestes, se trouvaient encore plu- sieurs autres marchandises. Malheureusement nous. dtimes continuer le voyage sans pouvoir profiter de leur invita- tion. Le lendemain nous arrivames dans le Humboldisham (Telok-Lentjoe), aprés avoir passé les montagnes Cyclope (estimés, je crois 4 tort, 4 7000 pieds de hauteur). Le 8™ nous entrames dans la baie et aussitdt plusieurs canots (jen ai compté 40) abordérent notre vaisseau. Ils ne nous offri- rent pas grand’chose; c’étaient principalement des noix de Cocos, des arcs, des fléches, du poisson frais et sec, des bananes, de la canne a sucre, du kladi, des patates, des kokko (une espéce de Sapotille verte, de différentes formes, mais ne contenant qu'un seul noyau petit; la chair en est douce et agréable °); des fibres longues de 20 pieds, fabriquées des racines a¢riennes d’un Pandanus dont ils font leurs voiles et dont on mange le fruit; des fruits du Pandanus cera- micus, longs de 22 pouces et 16, pouces en circonfé- rence, de forme trigone; des sacs, trés bien faits d’une fi- 1) Bassia? Cocco Scuerr. bs a ‘ VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. si bre plus fine et enfin quelques objets, qu’ils emploient com- me ornements. Ils échangérent tout cela contre des bou- teilles vides, des parangs, des verroteries, ete. La partie occidentale de la baie est entourée d’une forét de cocotiers. Cependant les fruits ont peu de valeur pour les habitants , parcequils ne savent pas en tirer l’huile, dont ils ne font pas usage. Ils n’éclairent pas leurs huttes pendant la nuit et ils mangent leur viande et leur poisson sec, grillé ou cru. A midi le thermométre montait 4 88° Fahr. dans les cabines, et jusqu’ 4 100° dans l’ombre. Le 9° Octobre, au lever du soleil, nous regimes la visite de plusieurs canots. Un grand nombre de Papoues sétaient ornés la partie supérieure du bras de branches feuillées. M. van per Gozs (de la commission de 1855) nomme ces branches des Graminées odoriférantes, mais j’avais occasion de constater que l’odeur provenat des feuilles d’u- ne Clausena'), ayant la méme odeur que la C. anisata. Ils étaient coiffés des fleurs rouges de l’Hibiscus rosa-sinen- sis, qu’on trouve partout. Deux officiers du Dassoon se rendirent & terre avec des chaloupes armées pour chercher de l’eau, et furent regus par un grand nombre d’hommes, armés d’ares et de fléches. Cependant ceux-ci ne se montraient pas hostiles, mais ils témoignérent le désir de voir un homme blanc in natura. Aussitot que leur curiosité fut satisfaite, ils aidérent A remplir les tonneaux et & les porter dans les chaloupes. Cependant ils ne permirent pas aux officiers d’entrer plus loin dans le pays. Un de ces messieurs cependant, ayant trouvé l’oecasion de s’eloigner de la foule, pénétra dans une forét, ot il trouva deux cranes, qu'il emporta & bord. _ Le 11™° Octobre nous nous rendimes & terre avec des chaloupes armées pour planter un pieu avec les armes ") Eeodia suaveolens Scuurr. 6 ‘ £ ? * "s . 4 ss 82 VOVAGE i LA NOUVELLE-GUINEE, indo-néerlandaises au point le plus nord-ouest du cap Bon- pland ou Soprap-mani. A neuf heures nous quittdmes la baie, suivis du regard des équipages de 88 canots in- digénes et nous continudmes notre route vers l’est. D’abord nous ne vimes rien le long de la céte que les dos des monts Bougainville, qui n’ égalent pas en hauteur les monts Cyclope et ne surpassent probablement pas 3000 pieds. Nous continuames notre voyage encore pendant deux jours et aprés ce temps le commissaire permit au commandant du Dassoon de retourner. Il est inutile de mentionner ici les vraies raisons de ce retour non motivé, raisons que jai cru de mon devoir de communiquer 4 notre Gouvernement dans mon rapport officiel. Mais il est bien dommage que le commandement d’une expédition aussi couteuse n’ait pas été confié & un autre homme, plus porté 4 faire son devoir et a profiter d’une occasion exceptionnelle pour faire des re- cherches scientifiques. Sans avoir fait le tour de la Nou- velle-Guinée nous arrivimes, dans l’aprés-midi du quatorzié- me, de nouveau dans la baie de Humboldt, aussi peu avan- cés qu’a notre départ. Le lendemain j’eus la chance de faire une petite tournée dans une chaloupe, avec le commandant de notre barque chargée de houilles, M. pz Wrr. Sur le penchant d’une roche escarpée je vis, entre plusieurs plantes, que je désirais re- cueillir, un Dendrobium i fleurs blanches ; & ma grande déception nous ne pouvions pas nous en approcher a cause des brisants. Nous nous rendimes peu aprés vers l’endroit, ot, quelques jours auparavant, nous avions placé les armes in- do-neérlandaises, et sans éprouver aucun impédiment du cété des indigénes, nous pénétrimes dans J’ntérieur. Bien- tét nous atteignimes une forét vierge dans laquelle, parmi plusieurs arbres gigantesques, je trouvai une grande quan- tité de Palmiers, de plusieurs espéces, comme: Areca Calap- VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. 83 paria, var. minor; une espéce d’Areca’), qui a beaucoup de ressemblance 4 l’Areca Catechu, mais qui est plus petite que celui-ci: les fruits ont la forme du pimang, mais sont succulents et la graine, noire et dure comme de la pierre, a plusieurs sillons longitudinaux. J’y trouvai encore une espéce de Pinanga *), haute d’environ 15 pieds, 4 fruits éga- lement canaiiculés, un JLicuala, de la méme hauteur, et enfin plusieurs espéces du genre Calamus. Le sol était cou- vert d’une quantité de fruits, mais je ne pus reconnaitre les arbres, desquels ils provenaient. Le Pandanus*), dont on nous avait vendu les fruits et les fibres, croit ici en quan- tité; le tronc élégant, soutenu par ses racines aériennes, séléve 4 une hauteur de 25 pieds et méme dans son sommet il pousse ses racines. Le terrain est alluvial et propre a plu- sieurs cultures. Nous vouliimes pénétrer vers le sud, mais nous filmes arrétés dans notre chemin par des montagnes escarpées; nous dimes nous contenter de notre butin et nous retournames a bord. Le 16° nous quittémes la baie de Humboldt et le len- demain nous arrivames dans celle de Valkenier. ; Proprement dit, il n'y a pasde baie, mais la terre, qui est basse et couverte d’arbres élevés (probablement des Casuarina) a la forme un peu concave. Il ny avait au- cune trace de population, ni de culture, sauf quelques co- cotiers. A un autre endroit je vis une quantité d’arbres petits, a trones dressés, peu ramifiés et donnant l’idée d’une plantation; peut-étre c’étaient des Landanus. Encore je remarquai des foréts de Mpa, ce qui prouve qu’a cet en- droit se trouve l’embouchure d’une riviére. Aprés un certain temps nous vimes de la fumée s‘élever ') Ptychosperma angustifolia ne 2) Ptychosperma nips Sener 9 Pandanus dubius Spx g4 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. dans le bois et quelques hommes apparurent sur la cdte. Une vingtaine d’entre eux nous suivaient le long de la cote dans la direction du village Mawes. Bientdt, mais en hésitant, une douzaine de canots abordérent notre vaisseau pour faire le commerce. Comme ils n’avaient pas de mar- chandises, ils échangérent leurs ornements contre nos cou- teaux, etc. [ls se montraient trés méfiants, et avaient la méme figure que les habitants de Tobv. Tout le long de la cédte se trouvent des cocotiers; tan- dis qu’a quelques endroits je remarquai le méme abaissement du sol, dont jai déja parlé & pag. 76. Le terrain est égal et ce nest que plus loin dans le pays, qu’on voit des mon- tagnes. Le 18™° Octobre, dans Vaprés-midi, nous étions & la hauteur de Koemambo, une des itles Arimoa. a cdte y est sablonneuse et nous vimes plusieurs indigtnes, leurs maisons et des cocotiers. Les premiers cependant ne mon- traient aucune envie de venir & bord; peut-étre le souve- nir était encore trop récent qu’un marchand européen avait ‘fait tuer un des leurs. a partie basse de la pointe occidentale de Koemambo et W@une autre ile voisine est entidrement dépourvue de végétation, et on n'y voit que des masses blanches, s’élevant de la mer. Ces masses ont la forme d’une colonne et sont probablement composeés de chaux ou de craie. Le lende- main nous passimes la cdte de Tobi *) et le soir nous mouillames prés des pays bas, situés le long de la riviére Ambermo. Sur la cédte on voit un grand nombre de Ca- suarina, plantés régulitrement. Je ne comprends pas que la commission de 1858 ait pu voir ici des foréts de Rhizo- phores. Le 20"° Octobre nous tachames de monter l’Ambermo, ') Sous ce nom on comprend quelques {les et une grande partie de la edte de la Nouvelle-Guinée. VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. 83 dont embouchure offre un aspect magnifique. Elle est profonde de 5 ou 6 brasses et a une eau claire. Le long du rivage se trouvent plusieurs Mpa et des Casuarina. Nos efforts pour monter la riviére furent vains et nous di- mes reprendre notre voyage. Pendant la journée entiére nous longedmes la cdte, qui ne portait presque aucune autre végétation que des Casua- rina, et qui 4 plusieurs reprises montrait encore des endroits couverts d’arbres morts et brilés. Le 21™° et le 22™° nous passimes les iles Groedo et Napin, les iles des Trois soeurs (3 Gezusters), celles de Willem Schouten, de Méosnoem et de Mifore et le 28 nous mouillames de nouveau dans la rade de Doré. Je profitais de Yoccasion pour visiter la petite ile Méos- mapt, dans la matinée du 24™°. M. Barer eut la complai- sance de mettre 4 ma disposition un canot avec quelques Papoues. Liile est plate et ne s’éléve que de quelques pieds au dessus dela mer. La cdte est toute couverte de corail, mais dans la partie intérieure de Vile, on trouve un ter- rain riche, couvert d’une couche épaisse de humus et por- tant une végétation luxuriante. Les plus grands arbres y croissent 4 merveille, et je crois cette ile fort propre aux cultures. J’y remarquai les Calophyllum Inophyllum, Bar- ringtonia speciosa, Pongamia grandifolia, des espéces de Hernandia, de Lactaria et de Caesalpnia, des Aegiceras. et. des Sonneratia. Pendant quelques jours nous restames sur la rade, mais la pluie et encore d’autres causes m’empéchérent d’aller a terre pour enrichir mes collections. Le 29™° nous par- times de nouveau pour Ternaie. Le 31™° nous fimes 4 la hauteur du Cap de Bonne Espérance, qui est formé de plusieurs dos de montagnes, sélevant les uns au dessus des autres et dont le plus haut atteint peut-étre une hauteur de 3 a 4 mille pieds. Les — 86 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINER. penchants sont trés escarpés, quelquefois presque per- pendiculaires et s’étendent jusque dans la mer. On n’y voit aucune trace d’habitations, ni de culture. A plusieurs endroits on voit de petits ruisseaux, mais 4 notre grande surprise nous ne remarquémes aucune rivitre importante dans un pays aussi montagneux. Le soir nous mouillAmes pres de ile de Middelburg (Poeloe-doewa), qui est habitée. Nous y fichdmes un pieu aux armes indo-neérlandaises. Le 4° Novembre nous vimes enfin plusieurs ‘les, parm lesquelles aussi Halmahaira. Le soir nous étions entre cette ile et celle de Batjan et le 6"° nous mouillAmes dans la rade de Ternate, ot je quittai le Dassoon, dont j emportai peu de souvenirs agréables. Je fus assez heureux de trouver un logis comfortable dans le palais que le Soultan de Tidore posséde & Zernate. Je dis lA »palais”, mais qu’on ne se figure pas un palais européen, ni méme une maison bour- geoise. Aussi en matiére de mobilier, on n’y trouve que quelques tables, trois chaises et quelques créches, employécs comme lit et comme armoire. J’employais les jours suivants & faire des préparatifs pour un voyage a Dodinga, Bebanth, Kauw, Tabelo et Galéla sur la cdte orientale de Vile. Le 10"° Novembre je partis de bonne heure de Ternate, dans un kora-kora du Soultan, avec un équipage de 11 rameurs, et dans l’aprés-midi jarrivais 4 Dodinga. Ici on peut maintenant monter la riviére jusqu’ 4 un petit village de Ternatans; autrefois on ne pouvait approcher ce village quen petits canots, par un passage étroit, encombré de Rhizophores. Il y a la une petite forteresse, habitée main- tenant par un employé du Gouvernement et par quelques agents de police. Le village Dodinga lui-méme est pres- que dépeuplé par la petite vérole. Tout prés de cette forteresse se trouve une petite mai- son, servant de pied-a-terre au Résident, 4 occasion de ses VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. 87 inspections et je fus assez heureux de pouvoir y passer la nuit. Le lendemain je me rendis 4 pied 4 Bebanzh, & travers Visthme. J’y arrivai en une demi-heure et je poursuivis immédiatement mon voyage par mer, jusqu’ a dix heures du soir; nous nous trouvions alors 4 Kauw. Sur la cdte orientale, que nous avions suivie pendant le jour, les montagnes s’élévent tout-prés de la céte, qui est escarpée. ‘Tout le pays est couvert de foréts vieilles, sans autre trace d’habitants ni de cultures, qu’un petit nombre de cocotiers. Prés de Kauww les montagnes se retirent et la cote devient plus basse; on y trouve quelques foréts de Sagou. Le village de Kauww a quelque étendue et est habité méme par quelques Chinois, qui y font le commerce avec les Alfoures. Ils achétent ici du riz, du sagou, du pois- son sec, des écailles de tortue, du tripang ete. et ils vendent de la toile et des colifichets. Le long de la cdte on trou- ve des cocotiers, au milieu desquels se trouvent des mai- sons éparses. Le lendemain je continuai ma route; nous passimes les iles Poeloe-baleh et les caps Tandjoeng-bian-madché et T.- mitt. Les montagnes, quoique peu élevées, s’étendent jusque dans la mer et la céte n’est pas habitée. La forme singuli¢ére de Halmahaira parait encore plus_ bizarre, quand on pense qu’ outre les grandes péninsules allon- gées se trouvent encore un grand nombre de caps et de baies, tandis qu’une multitude Cilots sont situés tout prés de la cote. Le soir nous arrivions 4 Tabélo. Le 13"° Novembre je me rendis a terre et je rencontrai le missionnaire M. Bren, avec sa femme. M. Been a bati a Tabelo une jolie maisonnette, entourée d’un jardin trés bien tenu, rempli de fleurs et d’arbres fruitiers. Le coton- nier-arbrisseau y croit a merveille et on peut y avoir des 88. , VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINER. ouvriers & raison de six florins par mois. La maison de M. Been forme un contraste frappant avec celles des Alfou- res, dans lesquelles régne la plus grande saleté, sans en excepter la petite maison, qui y est batie pour servir de sé- jour au Résident' 4 Voccasion de ses visites dans ces en- droits. Le méme jour je poursuivis mon voyage. Les littoraux sont bas et semblent trés fertiles, Ils sont habités en partie par des Alfoures, qui se sont éta- blis aussi dans Vintérieur. Plus lom, pres de Yandjoeng- lori la cote change d’aspect et est composée de masses vol- caniques, de couleur noire. Le mont A/amoeja, qui se trouve la, a une hauteur d’environ 800 pieds. Passé le Tandjoeng-lori on voit la montagne aplatie Kerkan, si- tuée prés de Galéla. D’abord, en voyant les masses vol- caniques, couvertes de plantes, l’idée me vint qu’elles prove- naient du sommet du Kerkan, mais aprés un examen plus précis je conclus que ceci n’était pas le cas. Dans l’aprés- midi nous arrivames 4 Galéla, ot je trouvais un bon logis dans le pied-a-terre du Résident. BY Le lendemain je commengai 4 pied une promenade dans le village, mais je fus bientOt arrété par un marais. Je dus retourner vers la céte et je trouva heureusement un petit canot, qui me porta dans les petites baies, ol je recueillis plusieurs plantes importantes. Dans une de ces petites baies je montai a terre et je suivis un petit scn- tier. Parmi une grande variété de plantes et d’arbres, je remarquai: Pandanus spurius, P. latissimus , Cycas Rum- phi, Fagraea spec. '), Sterculia spec. *), Aegiceras, Xylocar- pus, Rhizophora, Bruguiera®*), Certops, Kandelia *), des Cy- 1) F. euneura Scuerr. 2) §. Halmahairae Scuerr. 3) B. cylindrica Bu. S. 4) K. Rheedii W. ct Any, s, VOYAGE A LA NOUVELLEGUINEGE, 89 peracées, etc., qui y croissaient trés bien dans les fissures des rochers, quoique on n’y voie encore aucune trace de humus ni méme de terre ou de sable. A mesure qu’on s’éloigne de la cote la forét devient plus épaisse. L’éruption de ces rochers doit avoir eu lieu dans des temps reculés, et par- miles indigénes circulaient plusieurs récits de cette cata- strophe. Celle, qui selon mon opinion, mérite le plus de croyance, raconte que ces masses proviennent de l’éruption du volean Zoloh, situé dans l’intérieur. Ces rochers s’éten- dent sur une surface de plusieurs lieues, entre les monts Mamoga et Kerkan, ot probablement se trouvait autrefois une baie. Les -roches ne peuvent pas avoir été vomies par le Kerkan, parcequ’on ne voit aucune trace d’éruption sur ce dernier, et parcequ’il est clair que les rochers n’ont pas suivi la direction de cette montagne. On me raconta qu’au pied du Mamoeja se trouve une source chaude. le rivage est couvert de plusieurs pieds de sable noir et poudreux. Sur ce rivage se trouve le village, habité par des Alfoures, des Chinois et des Mahométans. Les Chinois font naturellement le commerce. On y trouve les mémes choses qua Tabélo, et une grande quantité de Sagou. Lies Alfoures different peu des Mahométans, si ce n’est quils ne portent que le tjdako et méme cette petite dif- férence disparait 4 Voccasion des fétes. On n’y trouve ni source ni rivicres, et les habitants boivent l’eau sale de quelques puits. J’avais l’intention de faire une petite excursion dans IJ’in- térieur, ce qui me fut facilité par la bienveillance des mis- sionnaires MM. Kuaassen et van Disxen. Le premier a sa demeure sur le bord du lac Telaga-lamo (grand lac) dans le village Swakenora (soewake=swake=vilage; nora=milieu; probablement donc le nom signifie: village au milieu du - lac), & une distance d'une heure de Galéla. Le dernier 90 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. x demeure 4 l'autre cdté, & une petite distance du lac, dans le village Doko-lamo (grand village). Ces deux messieurs nvoffrirent Vhospitalité pour quelques jours et le 15"° No- vembre je partis de Galela. La route, autrefois trés-bien faite, était maintenant mal entretenue. A Bebanch je pris un canot et bientdt je me trouvais 4 l’autre cdté du lac, chez M. Kuaassen. Sa maison, bien tenue et entou- rée dun jardin, est située au bord du lac, mais & une certaine élévation et tout prés du village Swakenora. L’as- pect quoffre cette maison sur le lac, cet ensemble de ver- dure, ces ilots, couverts de végétation, ce mont Kerkan, dont le pied s’étend jusque dans le lac, tout cela présente un coup doeil ravissant. Le climat est meilleur qu’a Galéla et les nuits y sont assez froides. Le lac est de forme rectangulaire irréguliére et, selon M. le missionnaire, il a une profondeur de 26 brasses, et une circonférence de trois quarts d’heure. I] est peuplé de quelques espéces de canards, d’une petite nombre d’espéces de poissons et de crocodiles. A cause de la rareté des pois- sons on y trouve peu d’oiseaux aquatiques et la profondeur énorme ne permet aux plantes d'habiter le lac, que le long du rivage. On y trouve plusieurs pieds de Nelum- bum speciosum, qui cependant ne fleurit que trés rarement. Je remarquai encore un LPotamogeton et un Utricula- ria. Sur le rivage du lac et dans ses environs se trouvent beaucoup de maisons indigénes, qui ont toutes la méme forme octogone, tandis que la partie intérieure est carrée. s Alfoures sont trés paresseux et heureusement ils sont forcés de planter du riz, pour payer l’impot au Soultan de Ternate. Quoiquils aiment le riz, ils ne le mangent que rarement. le tabac est planté tout prés du riz; les plan- tes, que j'ai vues, avaient des feuilles étroites, mais saines. Le swih est mieux cultivé qua Langka; les plantes sont “ * VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE, 91 petites, mais elles portent beaucoup de fruits. Dans le bois les indigénes recueillent la gomme-damar. Le 16° Novembre je fis une visite & M. Vaw Duxen, qui a bati une jolie maison, nommée Duma, entourée d’un jardin bien entretenu. Le café, l’arrowroot, le coton et la vigne y croissent trés bien et les vaches de M. Vay DuKen (de race bengalaise) paraissaient saines et bien por- tantes. MM. les missionnaires ont fait un bon chemin de Swakenora & Duma, le long du lac et a travers plusieurs villages. On se proposait de continuer ce chemin jusqu’a Galela, dans Yespoir que peu a peu les Alfoures suivraient cet exemple. Presque tous les villages étaient déserts, les habitants étant occupés a la récolte du riz. Les villages ont un n- ant aspect et plusieurs arbres fruitiers, comme le Manggo et le Doukou, étaient plantés prés des maisons. Le Mangostan y est rare. Partout on trouve I’Fhibiscus rosa-sinensis, le Punica Granatum et les Jasminum grandi iflorum et Sam- bac. On me raconta qu’ outre a6 erand lac (Télaga-lamo) on en trouvait trois autres dans le voisinage. | Le lende- main je me mis en route, accompagné de M. KuaassEn et nous traversimes de nouveau le lac dans un canot. lia traversée fut assez difficile, & cause des quantités énor- mes de Nelumbium speciosum, flottant sur l'eau, dans un endroit qui parut moins profond. Arrivés sur le rivage nous y vimes & quelque hauteur plusieurs maisons, qui, a l’exception dune seule, étaient toutes désertes; nous fiimes cependant assez heureux pour trouver un guide, qui nous montra le chemin vers le second lac, dont la surface est beau- coup plus petit que celui du grand lac. On nous racontait quil y avait encore un lac plus étroit et un quatriéme fort long. Le dernier suivrait le pied d’une montagne que nous apergimes dans le lointain. On ne connait point l’embou- 92 VOYAGE A LA NOUVELLE-GUINEE. chure de ces lacs. Le temps nous manqua pour visiter les deux autres. Lorigine de tous ces lacs (comme du céne aplati du Kerkan) doit étre attribuée 4 un abaissement du sol. Le soir je retournai 4 Galela. | Le 18™¢ Novembre je visitai le mont Kerkan, accom- pagné de M. Van Disxen. Le sentier suivait le cdté oriental de la montagne et nous conduisit d’abord par des champs d’alang-alang; bientdt cependant nous entra- mes dans la forét. Aprés une course d’une heure et demie , en suivant la ligne droite, nous atteignimes le som- met, élevé tout au plus de 1000 pieds au dessus du ni- veau de la mer. Sur le sommet le sentier était égal et facile et nous mena sur un rempart en forme d’anneau, qui, comme dans la plupart des cratéres, entoure entid- rement le sommet. Ce rempart, qui tantdt s élargit , tantot se rétrécit et dont les parois intérieures sont aussi escarpées que ceux de l’extérieur, forme une cavité en forme @entonnoir. es parois de cet entonnoir sont toutes couvertes d’épaisse végétation. Un de nos guides, des- cendant sur notre ordre dans la cavité , ny trouva pas d’eau, mais des arbres elevés, des arbrisseaux, du Bam- bou, etc. : Nous fimes le tour de ce rempart, qui est continu et couvert de grands arbres et 4 quelques endroits d’alang- alang; nulle part cependant nous ne vimes de fissure pou- vant avoir servie d’issue aux matidres quil est supposé d’avoir renfermé. I] n’y a aucune trace de lave ni d’autres produits voleaniques; seulement nous vimes quelques pierres poreuses: probablement la montagne est formée de la méme pierre. Un sentier étroit parcourt toute la montagne, ce qui prouve que les indigénes viennent recueillir dans la forét des produits divers, spécialement des oeufs du maléo (Me- gapodium). Nous vimes plusieurs nids gigantesques de ccs VOYAGE 4 LA NOUVELLE-GUINEE. 98 oiseaux. Cependant le chemin est assez difficile et nous passimes deux heures entiéres pour faire le tour du sommet. Parmi les plantes je remarquai plusieurs spécimens gigan- tesques du Canarium commune (kanari), dont les fruits cou- vrent le sol; plusieurs espéces de Micus; des Laurinées; une espéce grimpante de Strychnos; de jeunes pieds d’une espéce de Luvistona, des feuilles de laquelle on fabrique des seaux; de grands troncs d’un Caryota, qu’on emploie comme gouttiéres; deux espéces du genre Pinanga; Aren- ga saccharifera (dont on trouve des centaines sur le Ker- kan: on en tire beaucoup de vin, sans toutefois en faire du sucre); plusieurs espéces de rotan (Calamus) et de bam- bou; différentes sortes de lianes, parmi lesquelles un Sm- lax, dont les tiges épineuses et rampantes génaient beau- coup notre marche; des Scitaminées '), entre autres le Galoba-doerian, & grandes grappes de fruits globuleux. Quelques parties du sud-est de la montagne sont culti- vées. On y trouve partout des cerfs, des sangliers, des koussou (Phalangista), des cacatous rouges et verts et des loris rouges. | Selon quelques récits on prétend qu’ autrefois le pic du Kerkan a été enlevé et a été placé a cdté de la mon- tagne, ott en effet on trouve un monticule, dont la forme et les dimensions répondent 4 celles du sommet du Kerkan. Mais ce monticule est aussi sans cone et peut-étre aussi excavé en forme d’entonnoir. Je crois que ces ex- cavations et les quatre lacs ont la méme origine. Le jour suivant je retournai 4 Zabélo, ou M. et Mme Been w’offrirent Vhospitalité pour quelques jours. Je pro- fitai de leur bienveillance et pendant mon séjour chez eux, javais encore l’occasion de visiter quelques petites iles, situées vis-d-vis de Tuabélo: je les trouvais habitées !) Alpinia pubiflora Bentu.; Phrynium mazimum Bu 3 4 VOYAGE A LA NOUVELLEGUINEE. temporairement par des habitants de Zabelo, qui y cul- tivent sur le sol fertile du riz, de la canne & sucre et du kladi. Ainsi que dans leurs villages ils aiment a planter dans leurs jardins aussi quelques plantes d’orne- ment, qui en quelques endroits sont les mémes que celles que les Battas de Sumatra aiment a planter, par exemple: Gomphrena globosa, Celosia cristata, var. plumosa (en quatre couleurs différentes), Celosia argentza, Vinca rosea, Codiaeum moluccanum, Calodracon Jacquinii, Hibiscus ro- sa-sinensis et une espéce d’Acalypha a feuilles panachées. On y cultive aussi !'Anona muricata et une espéece de Broussonnetia, dont Vécorce est employée pour faire des jupes courtes pour les femmes et des éjidako pour les hommes. e soir du 20° je pris congé de mes hdtes hospi- taliers et aimables et je poursuivis mon voyage. Aprés une traversée, qu'une mer agitée et un vieux navire rendaient plus dangereuse, j’arrivai & Ternate dans la soirée du 22™e Novembre. Je profitai de mon séjour & Zernate pour arranger mes collections, consistant en un herbier de 370 espéces, en plusieurs caisses de plantes vivantes et de graines germées, contenant 70 espéces, et 150 espdces de graines desséchées et en 27 sortes de fruits, conservés dans l’esprit de vin. A mon retour je remis toutes ces collections au directeur du jardin botanique de Buitenzorg. Le Papoue, nommé Mangaréni, qui nous avait accom- pagnés depuis Roon, dans le Geelvinksbaai » hous raconta quela maladie, connue sous le nom de béri-beri, fait pério- diquement (généralement toutes les 3 ou 4 années) beau- coup de ravages parmi ses compatriotes; mais selon lui ils ont un reméde efficace contre ce fiéau. Il consiste dans les racines du Canarium commune, ou, faute de celles-ci, du Terminalia Catappa. Apres les avoir lavées » ils les trempent dans l’eau fraiche et ils y ajoutent de petits mor- VOYAGE A LA NovVELLEGuiInée. 95 ceaux de Berabou, substance trouvée dans la mer. Sur ma demande il m’en apporta. C’était une espece de po- lype & litge (Nephthaea celosia). On fait de ces deux médicaments un mélange avec lequel on frotte les parties malades. Le 29° Novembre je partis de Ternate avec le bateau a vapeur Willem IIT. Le lendemain nous arrivames déja a Kajeli (Boeroe), que nous quittimes le méme jour. Aprés avoir passé quelques heures 4 Ambon, nous arrivAmes le 3”° de Décembre & Banda, le 6™° 3 Timor-déli et le 7m a Timor-koepang. Le 8™° je fis une promenade & cheval dans les environs de la ville. i’aspect du paysage était trés pauvre, la saison séche y ayant brilé la plus grande partie de la végétation. On voyait un grand nombre de Lontar (Bo- rassus flabelliformis); des jeunes feuilles de ce palmier on fait des seaux, tandis que le vin qu’on en tire, four- nit beaucoup de sucre de qualité excellente. Les fruits en marmelade sont délicieux. Lile de Timor est célébre par le médicament, connu sous le nom de drdara-laoet (Strychnos colubrina). On Va cru le méme que le Strychnos ligustrina, mais les fruits du premier, que M. le Résident me montra, étaient sans aucune doute originaires d’une autre plante que celle trou- vée a Java et a Bali. Cependant on donne le méme nom de didara-laoet i plusieurs plantes. Le 12° Décembre, aprés avoir passé Makasar, nous arrivames & Soerabaia, le 21™ & Batavia et le 25™ je me retrouvais a Buitenzorg. Mars 1872. SUR DEUX ESPECES DU GENRE © GONOCARYUM MIQ. —— TS FR Sis BE Deux plantes, dont la place systématique était incon- nue, taient cultivées depuis quelques années dans le jardin de Buitenzorg, sans avoir fleuri. Elles avaient le méme habitus: des arbrisseaux, 4 branches principales longues, peu ramifiées, et a feuilles alternes, entidres, épaisses et luisantes. Heureusement, il y a quelques mois, elles ont produit des fleurs et des fruits. Aprés V’examen de ces organes, Vanalogie se montra encore sous d’autres rapports. Les premiéres fleurs sont exclusivement males, avec un rudiment de pistil, avec un yee court & cinq sépales imbriqués, avec une corolle monopétale, se partageant en cinq lobes valvés et pais, dont le sommet est infléchi vers Vinterieur de la fleur. Elles ont cing étamines, alternant avec les lobes de la corolle ; aux anthéres biloculaires: les loges des anthéres s’ouvrent intérieurement avec des fentes latérales. Les fruits sont des rupes monospermes. Les graines sont suspendues au som- met du cavité du fruit; elles ont un albumen copieux, corru- gato-lobé. L’embryon a presque la longueur de la graine; il est placé au milieu de l’albumen et posstde des cotylédons DEUX ESPRCES DU GENRE GONOCARYUM MrIQ. 97 étroits. La radicule est dirigée vers le sommet du fruit. Les deux plantes appartiennent donc a la famille des Olacinées, et plus spécialement 4 ce tribu des Icacinées, qui a les sépales libres. Outre le genre Africain Cassinopsis , qui posséde des pé- tales libres et des feuilles opposées, ce tribu renferme les genres Villaresia, dont les pétales sont clairement imbriqués, Phlebocalymna Grrr. et Platea Bu. De plus on doit y ee le genre Gonocaryum de M. Mrquet, lequel, selon M. 8. Kurz (Journ. As. Soc. of Bengal XXXIX, part II (1870), p. 72) est identique avec le genre de M. Grirrrrn. Malheureusement aucun des trois genres n’est connu d’une manicre satisfaisante. Tl est certain que nos plantes n’appartiennent pas au genre Platea, dont ils différent totalement par leur albu- men. : Le genre Phlebocalymna ne m’est connu que par la de- scription qu’en donnent MM. Benruam et Hooxer (Genera plantarum I, p. 853). Nos plantes en différent cependant par des caractéres graves. Les pétales sont infléchis en dedans, le style n’est pas aigu, mais capité et l’embryon est égall, du moins presque égal en longueur au fruit. La premiere de nos plantes différe par son ovaire bilo- culaire, & deux ovules et par la. présence d’un seul style du genre Gonocaryum, que, comme Phlebocalymna, je ne connais que par la description '). Le style est placé laté- ralement sur le sommet de Vovaire et cette circonstance est peut-étre la cause que M. Mique a cru voir deux styles dans des échantillons imparfaits. ') Autrefois notre herbier poss¢dait des sig psc du Gonocaryum gracile Miq., mais nonobstant mes recherches assidues je ne pu retrouver. semble que Therbier de Caleutta en posstde des seats du moins M. Kurz les décrit ex autopsia. Il nomme lovaire biloe ulaire, 7 98 DEUX ESPECES DU GENRE GONOCARYUM MTIQ. Mais si M. Miquen a pris le sommet de lovaire pour un second style, il reste encore & expliquer comment il a pu voir deux styles stigmateux. Comme la plante décrite par M. Miquet, de méme la ndtre porte souvent des fruits vides, mais qui sont bien formés extérieurement. Les différences entre la description du Gonocaryum et notre plante ne sont donc pas aussi graves que celles entre la derniére et la description du genre de M. Gruirrrrn. Done, jusqu’i ce que le Philebocalymna soit mieux connu, il faut que notre plante soit placée dans le genre Gonocaryum, dont on devra probablement modifier la dia- ose. Jia plante a été découverte par M. Trrsmann dans I’ile de Batjan et je lui aidonné le nom de ce botaniste infati- guable. En voici la description: Gonocaryum Teysmannianum, now.’ spec. — Ar- buscula (an arbor?) glabra; ramuli tenues, stricti, elongati, rariter ramosi. Folia subdistiche alterna, exstipulata, pe- tiolo crasso (6-7 lin. longo) suffulta, e basi inaequaliter acuta, elliptica vel ovato-elliptica, apice subabrupte obtuse vel acute acuminata, integerrima, coriacea, nitentia, infra pallidiora, costulis utrinque 5-7 erecto-patulis, ante margi- nem anastomosante-conjunctis, 5*/,-7 poll. longa, 2!/,-4 lata. Racemi compositi (masculi 3-4-ni, foeminei plures e quo- vis axillo) petiolis 2-8-plo longiores; pedunculi inferiores apice triflori, 1-1"/, poll. longi; pedicelli 1-1"/, lin. longi. Flores sessiles monoeci in eadem planta sed in racemis di- versis. Calyx quinquesepalus, sepalis rotundatis, apiculatis, marginibus ciliolatis, quincuncialiter imbricatis (duobus ex- terioribus, duobus interioribus). Corolla tubulosa, calyce pluries longior, 2 lin. longa (in floribus foemineis brevior et ante anthesin delapsa), limbo 5-lobo » lobis valvatis, apice breviter inflexis, nervo medio basi intus clevato. DEUX ESPECES DU GENRE GONOCARYUM MIQ. 99 Stamina 5, petalis alterna, filamentis tubo corollae totali- ter adnatis, eidemque longitudine fere aequalibus, antheris oblongis bilocularibus, loculis rimis interne longitudinaliter dehiscentibus (antherae in flore foemineo breviores sunt). Discus cum ovario concretus, inconspicuus. Ovarium hir- sutum, uniloculare, ovulis 2 ex apice loculi pendulis; sty- lus parvus oblique insertus; stigma latum subdiscoideun. Drupa elongato-ellipsoidea, angulata, nigra, nitida, calyce paullo adaucto suffulta, pericarpio parvo succoso, endocar- pio lignoso, in fructibus sterilibus subspongioso, unilocula- ris, monosperma (ovulo altero abortivo). Semen ex apice loculi pendulum, testa tenui; albumen coplosum, carno- sum, corrugato-lobulatum; embryo in medio albuminis, rectus vel subcurvatus, semine subaequilongus vel duplo brevior; cotyledones complicatae, plerumque apice inflexae vel plicatae, lanceolatae ; radicula supera. J'ai examiné l’embryon de plusieurs graines et je leur ai trouvé une grande variabilité de forme. Les cotylédons sont ordinairement condupliqués 4 demi dans le sens de leur grand axe, et forment une sorte de canal. Au som- met ils sont quelquefois courbés ou chiffonnés et contenus dans une cavité de l’albumen. Les fruits sont longs d’en- viron un pouce, et larges de 5 & 7 lignes. L’autre des deux plantes mentionnées ne différe pas .as- sez de la premiére pour en faire un genre & part. Elle se distingue cependant par l'inflorescence, qui a plus de rapport avec celle du Gonocaryum gracile, par la forme de la corolle et par la graine pyriforme. Elle différe beau- coup de Phlebocalymna par la nature des pétales, du stig- mate, de Vinflorescence et par l’embryon. 100 DEUX ESPECES DU GENRE GONOCARYUM MIO. Gonocaryum pyriforme, nov. spec. Arbuscula (an arbor?) glabra; ramuli tenues, elongati, teretes, rariter ramosi. Folia subdistiche alterna, petiolo crasso (8-5 lin. longo) canaliculato, luteo suffulta, e basi inaequaliter vel subaequaliter acuta vel subrotundata, elliptica vel ple- rumque ovato-elliptica, obtuse acuminata, integerrima, co- riacea, supra nitida, infra pallidiora, 5! jo-9", poll. longa, 3'/,-5 poll. lata, costulis utrinque 6-7 erecto-patulis, supe- rioribus anastomosante-conjunctis. Flores sessiles polygamo- monoeci. Spicae masculae amentiformes, axillares, solitariae, geminatae, ternae vel quaternae, eclongatae, pendulac, 2-7 poll. longae, saepe ex axillis defoliatis egressae; foemineae solitariae vel binae, 1",-6 poll. longae, masculis robustio- res. Calyx 5-sepalus, sepalis parvis, distinctis, imbricatis (2 ext., 2 int.), rotundatis, ciliolatis, apiculatis. Corolla (uti calyx in fl. foem. paullo robustior) 5-partita, tubo brevi campanulato, laciniis tubo longitudine aequalibus, ellipticis, intus elevato-costatis, apice valde inflexis. Stamina 5 (in fl. foem. adsunt sed antheris effoctis), petalis alterna, fila- mentis tubo corollae adnatis; antherae oblongae, dorso af- fixae, rimis longitudinalibus interne dehiscentes. Ovarium in flore masculo rudimentarium , minutum, valde pilosum; in fl. foem. ovoideum, extus valde pilosum, uniloculare, stylo nullo, stigmate sessili, crasso , subhemi-discoideo, oblique unilateraliter evoluto. Ovula 2, collateralia, ex placenta sub- elongata ex apice loculi dependentia, anatropa; micropyle supera, latus sterile stigmatis spectans. Ovarii loculus intus pilis dense vestitus. Drupa angulata, ellipsoideo-globosa, unilocularis, monosperma, basi pilis brevibus adpressis mu- nita, caeterum glabra, nitida, brunnea, 1*/, poll. longa, WN, lata, pericarpio spongioso , endocarpio lignoso. Semen pyriforme, ex apice cavitatis pendulum, testa tenuissima ; albumen copiosum carnosum, corrugato-lobulatum. Embryo in medio albuminis, semine paullo brevior, rectus vel basi DEUX ESPECES DU GENRE GONOCARYUM MIQ. 101 leviter curvatus; cotyledones lineari-lanceolatae, _ plicatae ; radicula supera. La plante est originaire de Vile d’Ambon, ott elle a été trouvée par M. Bryyenpux. Son nom indigéne est boca boba. Je nai pu examiner que trois fruits de cette espéce. La graine est tres rétiécie au sommet. Dans une des graines Yembryon est droit et a *), de la longueur de la graine; dans une autre les cotylédons sont courbés et aigus au sommet; et dans la troisitme ceux-ci sont encore un peu cour- bés, terminés en pointe et ils ont presque la méme lon- gueur que la graine; un des cotylédons est plus long que Yautre. Dans toutes les graines examinées, ils étaient con- dupliqués & demi dans le sens longitudinal. Dans les fleurs males on observe une particularité singuliére. Comme je l’ai dit ci-dessus, les loges des anthe- res souvrent avec des fentes, presqu’aussi longues que les anthéres. Cependant dans chaque fleur male on trouve deux étamines, dont les anthéres s’ouvrent d'une autre maniére. La partie du connectif, placée entre les valves intérieures des deux loges, se détache, au moment de la déhiscence, de la partie dorsale du méme connectif et n’y reste attachée que par son sommet. Au premier abord on croirait que les anthéres ont un sommet infléchi de méme que les pétales. A Vendroit ot le connectif s’est fendu en deux parties, on trouve une cicatrice. La place des ces étamines 4 anthéres différentes est tou- jours constante. Les sépales sont imbriqués et quincon- ciaux, de sorte que deux sépales ont les deux bords libres, deux autres ont les deux bords couverts par ceux de leurs yoisins, tandis que le cinquiéme a un bord libre et l’autre couvert. Les anthéres 4 déhiscence irréguli¢re sont toujours opposées aux sépales 4 bords libres. 102 DEUX ESPECES DU GENRE GONOCARYUM MIQ. M. Tursmann a trouvé dans Vile de Lépar (située prés de Rioww) des exemplaires stériles d’une plante, qui res- semble beaucoup au G. pyriforme. Le nom indigéne est kayjoe wdjauw. En examinant les fruits des deux plantes décrites je me suis convaincu que la plante décrite ci-dessus (a pag. 13), sous le nom de Villaresia? macrocarpa, appartient au mé- me genre. de n’ai pas vu des fleurs de cette espéce, mais elle est trés voisine du G.. pyriforme et peut-étre méme elle est identique avec celui-ci. : SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. Deuxieme partie *). Dans chaque famille, formant un groupe trés naturel et dont les membres sont reconnaissables au premier abord, il est fort difficile de trouver des caractéres tranchants, les subdivi- sant en groupes naturels. C’est aussi le cas dans la famille des Palmiers. Plusieurs genres de cette famille se distinguent assez facilement et assez nettement; et en examinant les différents organes d'un Areca, dun Borassus, d'un Co- rypha, Wun Cocos et dun Calamus, on croit que rien nest plus facile que détablir des tribus d’aprés les dif- férences que ces genres nous montrent. Mais en étudiant plusieurs autres genres on voit bientot que la solution du probléme n’est pas aussi simple et que les différents genres présentent toutes sortes de formes intermédiaires. ') Voir, pour la premitre partie, le ,,Natuurkundig Tijdschrift voor Nederlandsch Indié,” T, XXXII. 104 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. Ce n’est que par un examen profond de tous les orga- nes des palmiers, non seulement de tel pays ou méme de telle partie du monde, mais de la totalité des genres con- nus, quon peut décider de la subdivision des Palmiers. Aucun auteur ultériewr & M. Marrrus n’a étudié les pal- miers d’une maniére aussi profonde et on ne doit donc pas sétonner que tous les efforts, faits pour trouver des carac- téres qui divisent cette famille en groupes naturels, aient été vains et que ceux donnés par M. Marrivs restent tou- jours les meilleurs, qui soient trouvés. Dans les derniers temps M. R. Spruce, Vinfatigable voyageur des foréts de la vallée de l’Amazone, a publié, dans le XI™° volume du ,,Jowrnal of the Linnaean Society,” ses objections 4 la classification des palmiers de M. Mar- Tus. Mais tout en reconnaissant que plusieurs de ses ob- servations sont nouvelles et répandent de la lumiére sur les faits, on doit avouer que plusieurs causes ont contribué a rendre le travail de M. Spruce moins complet,qu’il ne Yetit désiré lui-méme. 3 M. Spruce nous raconte lui-méme que le principal but de ses voyages était de recueillir des spécimens d’herbier en ande quantité, mais que plusieurs familles, dont la di- mension des feuilles et des inflorescences était trop grande, étaient exclues de sa collection. Ce n’est donc que dans ses heures perdues, qu'il a étudié les organes des palmiers dans leur état vivant. M. Spruce n’a done pas pu étudier tous les palmiers d’une méme région, ni méme tous les organes des palmiers décrits par lui-méme. Et si jamais pour étude dune famille il faut des plantes vivantes ou des spécimens d’herbier bien choisis et conservés 3 alcodl ; ce besoin se fait sentir plus vivement pour l'étude des Palmiers. En outre, en discutant la division en groupes, M. Spruce n’a pas fait attention aux membres de cette famille, qui habitent les autres parties du -monde et ce SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 105 fait diminue nécessairement beaucoup la valeur de ses ob- servations. | On ferait toutefois tort & M. Spruce en croyant qu'il ait voulu faire autre chose que de donner quelques unes de ses observations sur les affinités des genres, dont il a vu des réprésentants. Aussi n’a-t-il pas voulu donner une autre subdivision de la famille entiére. Pourtant il a fait quelques efforts dans cette. direction; mais je crois ses remarques moins concluantes, que les études profondes de M. Marrtus. Ce dernier auteur divise la famille en cing tribus, en se basant principalement sur la nature des feuilles, de l’o- vaire et des fruits. Deux de ces groupes se reconnaissent au premier abord, savoir: les Lépidocaryinées et les Cocoi- nées. On reconnait le premier groupe facilement 4 ses fruits, couverts d’écailles et le second aux trois foramens, que présente l’endocarpe du fruit. Dans ce dernier cas le fruit est monopyréne, formé par trois carpelles, tandis que dans les autres tribus il a pour type un fruit a trois pyreé- nes, dont le plus souvent deux ne se développent pas. Le pyréne (endocarpium), qui se développe complétement, est donc formé par Tendocarpe d’une seule feuille carpel- laire '). Restent trois tribus aux fruits exocarpiques, que M. Marrius a caractérisées par la nature des feuilles et de Vovaire, de la maniére suivante: afte rena une roe fears aux termes endocarpicus et exocarpicus , qu’y donnait M. Marrr t: palmae exocarpicae: carpella distincta vel plusminusve coalita , saepissine unicum na ONG pong as ymmetricum , duobus sterilibus e f beseain 78 is ce n’es a vraie distinction 1 25 le fruit est symmétique. Ce n’est que Vendocarpe des ovaires stériles qui ne se développe pas et qui est exclus de la formation du fruit. Aussi dan . cas ou on voit se développer deux ovaires de la méme fleur, Vendocarpe est biloc use de erreur de M. Spruce est de ne ee avoir étudié les palmiers de rail o°. — lie. C’est un cas rare, qu’on trouve dans les Arécinées américaines des frui stig- mate concentrique, tandis que lat au contraire le cas ordinaire dans celles ‘de TAsie, 106 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. I. Aructnuan. Frondes pinnati (vel bipinnati), pinnis reduplhcatis. Carpella tria jam ab initio in unum connata. Il. Borasstvean. Frondes palmato-flabelliformes, pinnis induplicatis. Carpella tria jam ab initio in unum connata. Tif. Corypuinan. rondes palmato-flabelliformes (in genere unico pinnati), pinnis reduplicatis. Carpella tria, primus distincta.— : Dans cette division les caractéres, dérivés de la nature des feuilles, concordent d’une maniére satisfaisante avec ceux de l’ovaire. Mais M. Spruce veut réunir les Borassinées aux Cory- phinées, en dtant de ce dernier groupe le genre Phoenix, et en ajoutant celui-ci aux Arécinées '). En réunissant les deux tribus A feuilles flabelliformes ; on oublie de faire valoir la nature des ovaires et la vernation des feuilles, caractéres bien déterminés. Pour distinguer les Arécinées des Borassinées-Coryphinées il ne reste donc que la maniére dont les feuilles sont entaillées, La division de M. Marius, en formant trois groupes, a Yavantage qu’on peut introduire dans les diagnoses deux ca- ractéres graves. M. Sprucu croit trouver une différence entre les Borassinées-Coryphinées et les Arécinées dans la préflorai- son de la corolle femelle, du moins il croit que cette corolle dans le premier groupe a une aestivation valvaire. Mais toutes les Borassinées, ou du moins leur plus grande partie, ont la corolle femelle & aestivation imbriquée. Comme je viens de le dire » M. Spruce, en réunissant les Borassinées aux Coryphinées, n’accorde aucun poids a la soudure des feuilles carpellaires. C'est une vérité, que Povaire de tous les palmiers est composé de trois carpelles, mais la soudure de ceux-ci offre bien surement deux cas ) M. Martius luiméme dans son grand ouvrage sur les Palmiers, (III, p. 307 seqq.) a — Arécinées les genres Geonoma, Bentinckia ete, classés autrefois par lui parmi les rassinées, SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES., 107 différents. Dans ces Arécinées, ot deux ou plusieurs ovaires se développent, les deux fruits sont toujours unis, méme lorsque (comme dans les Oreodoxa) le fruit est bilobé. Le fruit n’est alors pas bilobé, parceque les ovaires sont libres pour la moitié (les stigmates restant unis), mais parceque l'un des cétés de chaque ovaire se développe plus que l'autre ‘). Les endocarpes sont toujours unis A leur base, et Vendocarpe du fruit entier est donc vraiment bi- loculaire, comme on le trouve dans les fruits du Rho- ‘ paloblaste, qui ont deux graines et dans ceux des Arenga et des Walhcha. Dans les Coryphinées au contraire les ovaires sont libres dés leur origine et quand les ovaires se soudent un peu en croissant, il y a pourtant trois en- docarpes libres. *) C’est avec raison que M. Spruce conclut que Taesti- vation de la corolle femelle n’offre pas un caractére propre a subdiviser la famille. Outre les exemples qu'il cite et qui déja a eux-seuls empécheraient d’accepter une telle division, j'ai encore d’autres objections. Par cette division on séparerait des genres arécinés qui sont trés voisins, p- e.: Oreodoxa des autres Arécinées i fleurs infrafrondales (Euterpe, Oncosperma, LHeterospathe, etc.); Wallichia et Arenga seraient séparés d’Jriartea et WIguanura, etc., ete. ou ar intime avec les ovaires fertiles, empéchant ceux-ci de se développer du cété de la sou- e. Mais que cette opinion n’est pas juste, on le voit dans quelques fruits de Livi- stona et de Brahea, dans lesquels tous les ovaires sont développés, mais ou le stigmate ] avec la soudure plus ou moins parfaite des ova 2) Ce w’es s ici la place d’entrer en discussion avec M. Spruce sur sa théorie de la métamorphose du péricarpe des Palmiers. I] croit que les différentes couches sont formées par autant de feuilles. Les €cailles des Lépidocaryinées seraient les sommets de ces feuilles (bractées), imbriquées dans ce groupe. Méme en adoptant la théorie des ; Brawn, que les écailles de ces fruits sont des organes analogues A des feuilles (dont pourtant quelques parties essentie!les manquent: épiderme, stomates, fibres vasculai- res), on Narrive pas encore aux conclusions hasardeés de M. Spruce, conclusions, qui du reste ne résulient pas d'études organogéniques, : 108 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. Cependant, ce caractére me semble trés propre pour la sé- paration des genres et pour former des groupes, tant soit- peu artificiels, il est vrai, mais qui sont indispensables, pour donner un apergu de latribu. Etc’est encore cette aestivation, qui, comme caractére secondaire, donne plus de valeur aux deux groupes des Borassinées et des Coryphinées, qui se distinguent sous ce rapport. Auparavant M. Marqrus avait été du groupe des Aré- cinées, quelques genres 4 corolle femelle imbriquée, mais sur [instigation de M. Brume (Rumphia II, p. 100, 101), il a renoneé & cette séparation dans son Synopsis Palmarum (Marr., Palm. TI, p. 807). Cest & bon droit que M. Spruce dit que ces genres ne peuvent étre séparés des autres Arécinées. M.M. Wenptanp et Drvupe cepen- dant, qui ont récemment publié un travail érudit sur les Arécinées de T-Australie ne semblent pas imiter l’exem- ple, donné par MM. Marius et Brume. Dans leur énu- mération des Arécinées de V’ancien monde ), Je-ne trouve pas les genres Arenga, Caryota, Wallichia, Orania, ete. Ignorant les raisons, qui ont persuadé ces auteurs 3 faire cette exclusion, je ne puis pas m’accorder avec eux sous ce rapport. Cependant en divisant les Arécinées en deux groupes, jai fait usage de ce caractére, et dans les pages suivantes il ne sera question que des Arécinées 3 corolle femelle imbriquée. M. Srrvce divise encore les palmiers en spathiflorae et spathelhflorae. Mais il y a_ plusieurs espéces parmi les Arécinées, que M. Spruce place dans les spathitlorae, qui sont de vraies spathelliflorae, comme c'est le cas dans les genres Geonoma, Chamaedorea, Caryota, Wallichia, Iquanura. En outre quelques Arécinées ont le spadice penné et quelques Lépidocaryinées ont des spathes bien développées. ') Limnaea V (XXXIX), pag. 153. SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINERS. 109 e. 2 En étudiant la division en genres des Arécinées 3 péta- les imbriqués de notre Archipel, il est nécessaire d’étudier aussi les nombreux palmiers de l’Australie et des iles de POcéan pacifique, et cette nécessité je Vavais déja comprise en écrivant mon premier mémoire sur quelques genres de ce groupe '). Maintenant MM. Wenptanp et Drupn ont publié une révision du tribu, et des descriptions plus exac- tes des espéces australiennes. IIs ont ainsi beaucoup faci- lité l'étude des genres de notre Archipel, surtout en sépa- rant la multitude de formes hétérogénes, réunies autrefois dans les genres Ptychosperma et Kentia. Ces auteurs ont énormement angmenté le nombre des enres, mais aprés un examen exact des espéces archi- pélagiques et australiennes, on devra avouer qu’on doit ou réunir toutes les Arécinées & pétales imbriqués dans deux ou trois genres, renfermant un grand nombre de formes, qui sont fort éloignées les unes des autres, ou bien admet- tre un grand nombre de genres trés nettement distingués. Dans ce dilemne le choix n’est pas difficile. En n’admet- tant qu'un nombre trés restreint de genres, on doit pour- tant limiter les sous-genres de la méme maniére, et ce nest donc que le nom qui change. En outre l’admission d'un grand nombre facilite l’étude des rapports et des dif- férences des diverses espéces. Dans la description des es- peces de notre pays, j’ai donc suivi ’exemple de MM. ~Wenpianp et Droupr. Dans le mémoire cité jai discuté les principaux carac- téres, qui permettent de distinguer quelques genres. MM. Wenpiaxp et Drupe en ont ajouté quelques autres, ayant beaucoup de valeur. Tous ces caractéres ne possédent cependant pas le méme n de pouvoir étudier les limites des genres, je —— des sti es des N 1) Afi palmiers Australiens au savant botaniste de Melbourne, M. Ferp. ON VAN MUELLER. Tl ne put pas satisfaire 4 mon désir, ayant envoyé toute sa collection 4M. Wenpianp, & 2 110 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. poids. Les plus graves, selon mon opinion, sont les sui- vants: 1. La division des feuilles. Elles sont partagées en pinnules de largeur égale (dans plusieurs cas 4 une seule nervure principale), ou bien celles-ci sont de largeur différente (ordinairement 4 plusieurs nervures principales). . Le sommet des pinnules. Celui-ci est acuminé (ou bifide), ou bien obliquement tronqué et rongé. 3. La nervature. Les pinnules ont toujours une ou plusieurs nervures principales, qui, dans les tribus 4 feuil- les rédupliquées, sont toujours placées sur la cété supérieure du rachis, et qui répondent 4 autant de plis doubles prés du rachis. Les autres nervures sont beaucoup moins prononcées, mais pourtant faciles 4 observer, surtout dans une section transversale d’une pinnule. En quelques genres, deux de ces nervures (nerve inferiores Wenpu. et Dr.) sont placées sur le bord des pinnules. Les genres, offrant ce caractére, ont toujours des pinnules égales. 4. La place de Vinflorescence. Les spadices paraissent ou sous les feuilles et alors la feuille a une longue gaine et tombe avec ou avant la déhiscence de la spathe , placée dans son aisselle (palmae infrafrondales) ow bien ils paraissent entre les feuilles, avant leur chite (palmae in- terfrondales). Dans le dernier cas les feuilles n’ont pas de gaine proprement dite, qui enferme une partie du tronc, 5. Le nombre des spathes et leur nature. Le nombre n'est pas absolument constant dans les groupes, dont les autres caractéres correspondent d’une telle maniére qu’on ne saurait les subdiviser; toutefois il y a de grandes différen- ces entre les genres 4 une seule spathe compléte et ceux quien ont deux ou plusieurs. Dans quelques genres on ne trouve pas de spathes proprement dites, mais des spa- thelles, bractées persistantes, enfermant le spadice comme des tuyaux et placées 4 ses noeuds. Dans tous les cas od SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARHCINEES. 111 l'on trouve des spathelles (Geonoma, Chamaedorea, Wal- lichia, Caryota), les fleurs sont encore fort incomplétes quand le spadice sort de ses enveloppes et celui-ci, au mo- ment de la déhiscence de la spathe intérieure, n’a pas en- core atteint sa longueur compléte. Dans d’autres cas (Areca, Pinanga, Mischophlaeus, Dictyosperma, Oncosperma, Eu- terpe, Oreodoxa, Actinorhytis, Drymophlocus , Gronophyllum, Nenga) on trouve de vraies spathes, qui s’ouvrent au moment que les fleurs males sont mtires, de sorte que celles-ci s’ou- vrent quelques heures aprés la spathe ou méme avant cel- le-ci. La spathe tombe aussitét qu’elle est ouverte, et le spadice ne croit plus dés ce moment. Une troisiéme forme, intermédiaire entre ces deux, se trouve dans les genres Cyrtostachys, Calyptrocalyz, Seaforthia, Bentinckia, Pty- chandra, Rhopaloblaste et Heterospathe. Dans ces genres-Ci on trouve encore de vraies spathes (1-3) caduques; mais au moment de leur déhiscence les fleurs males sont encore fort petites et aprés ce moment le spadice croit beaucoup en longueur. Dans quelques cas (Calyptrocalyz) il atteint vingt fois la longueur de la spathe. 6. La division du spadice. 7. La disposition des fleurs miles et femelles “ys 8. La prefloraison du calyce mile et de la corolle Se- melle, qui est toujours constante. 9. La préfloraison des filaments. Tls sont infléchis ou non. 10. Lattache des anthéres. Filles sont basifixes ou os- cillantes. ll. Le nombre des ovules. 12. Leur nature. Ils sont attachés dans la base de J’o- vaire on bien latéralement aux parois de celui-ci. 1) Jai déja décrit les différentes modifications qu’on trouve sous ce rapport, dans le mémoire susdit. tant foreé, es pages suivantes, de le citer souvent, je le i comme: Scuerr., Arécin. 112 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 18. La place, que la cicatrice des stigmates prend sur le fruit. THlle se trouve sur le sommet (concentrique) ou bien elle est latérale (excentrique). 14. La place du raphé et sa ramification. Javais né- gligé ce caractére dans mon premier mémoire. 15. La nature de Talbumen. I est ruminé.ou égal. On voit que mes vues ne different pas beaucoup de cel- les de MM. Wenptanp et Drvpr. Pourtant jaccorde plus de poids, que ne le font ces auteurs, 4 l’aestivation du calyce male, 4 la nature des étamines, 4 la place du stigmate dans le fruit développé, 4 la place d’ot sort Vinflorescence et & la nature de l’albumen. Mais au con- traire je fais moins de cas du nombre des étamines, de la direction de l’embryon, de la présence d’épines et de la nature de lindument. Cependant ces différences d’opinion nont, dans la plupart des cas, pas d'autres suites qu'un léger changement de la diagnose. En outre, quant aux genres archipélagiques, les pal- miers cultivés dans notre jardin (j'ai Voccasion de les étudier & l'état vivant) me permettent de corriger et de compléter plusieurs diagnoses. Ci-dessous je donnerai ces diagnoses dans tous les cas, ot j'ai cru devoir les modifier. Auparavant je ferai quelques remarques sur les diagnoses de MM. Wenpuanp et Drops. Areca. Crest avec raison que les auteurs cités ont séparé de ce genre l’Areca Nengah Bu., principalement a cause de son ovule latéral. L’Areca latisecta et VA. na- gensis Grirr. (Scuerr., Aréc., p. 20 et 22) appartiennent vraisemblablement au méme genre, si toutefois ces espéces different du Nenga. De: plus c’est bien certain que les A. crinita Bory et A. madagascariensis Many. ne peuvent pas étre rangés dans ce genre. SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES, 113 Aprés avoir étudié toutes les Arécinées, I’A. paniculata Scunrr. (1. c., p. 20) me semble trop différent des autres espéces du genre Areca, pour pouvoir le réunir A celui-ci. Autrefois l'inflorescence de l’A. Nengah formait une forme intermédiaire entre celles de lA. Catechu et de VA. paniculata; mais en dtant le Nengah du genre, la der- niére espéce esé le seul Areca avec une inflorescence diffé- rente de la typique. En outre j’ai trouvé que cette espéce différe encore sous d’autres rapports. Quant 4 la subdivision du genre en sous-genres, comme elle est proposée par MM. Wenptanp et Drupe (hi G. p. 175), elle présente plusieurs difficultés. En premier lieu je ne connais aucune espéce d’Areca, possédant deux spathes, si on entend par ce terme spathe en sens systématique, une spathe, qui enveloppe completement le spadice. Il me semble que MM. Wunp- LAND et Drupe emploient le mot dans la méme significa- tion, parceque en énumérant les organes, qui donnent de bons caractéres génériques (p. 157), ils nomment aussi la spathe, enveloppant le spadice (in spatharum spadicem in- volventium numero). Kt dans leur diagnose du genre Are- ca, ils ne regardent done pas comme spathes, les spathes non développées (bractées), qui se trouvent au dessus (a ‘intérieur) de la spathe compléte et dont le nombre varie pour les individus. Par leurs diagnoses des sous-genres il n'y a donc pas de place pour plusieurs espéces, p- & pour les A. Catechu, concinna, oxycarpa. Kn second lieu, les A. pumila et triandra doivent étre placés dans le sous-genre Arecella, mais leurs tiges ne possédent pas la conformité, que les auteurs nommés y attribuent. Ils disent ,Caudices humiles, stoloniferi.” Cependant l’Areca pumila a un caudex humilis, mais non stolonifére. Ce n’estdonc quel’Areca triandra, qui répond a la diagnose. 5 114 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES aRcInhESs. En troisiéme lieu. Le sous-genre Balanocarpus WENDU. et Drupx renferme sans doute les A. glandiformis et ma- crocalyz. Les auteurs du sous-genre disent: ,, Caudices arundinacet,” mais la premiére esp&ce, qui est la mieux connue, a un tronc aussi ¢levé et aussi fort que lA. Ca- techu et comme telle je l’ai décrite. L/’autre espéce est peu connue. Ce sous-genre est celui, que Javais nommé Aonianthe. | Kn quatriéme lieu. Les A. pumila et concinna sont deux espéces trés-voisines et qu’on ne peut pas distinguer l’une de Vautre au premier abord. Elles ne different entre elles que par la disposition des fleurs males et par le nombre des étamines. Cependant la premisre appartiendrait, en commun avec des espéces bien plus différentes, au sous- genre Arecopsis, la seconde au sous-genre Arecella. € sous-genre Huareca WeEnNDL. et Dr. ne comprend quune seule espéce: A. Catechu. J’admets donc avec MM. Wenpuanp et Druve le sous- genre Balanocarpus. Comme les différences entre les autres espéces ne sont pas assez graves pour les diviser, je propose de les réunir dans un seul sous-genre Huareca, nom employé avec une signification autre que celle que les auteurs lui attribuent. Les deux sous-genres sont alors définis de la maniére suivante: I. Evargca. Spadices duplicato-ramosi ; flores foeminet distantes, in: ramorum basi secundi ; spadicis axis primaria haud incrassata. - Batanocarpus, Spadices simpliciter ramosi; axis pri- maria crassa, valida; flores foeminei in axi ipsa approxi- mati. Le premier renferme cing esptces, qu’on distingue faci- lement de la maniére suivante: a. flores masculi solitarit in serobiculis distichis ; stamina 6. tT monocaules ; SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARKCINERS. 115 Rauiet late 6 eels. Go de ae a, COudee THURS. ce ts cs A en NON a ye ie gs A. oxycarpa. b. flores masculi bint in scrobiculis secundis ; hig cs gee en ee eee peer ce. flores masculi bini in scrobiculis secun- | dis; stamina 8. Caakee Hmper” Fe eh pumila. POUIET CORSRUOGUR og GS 2 ee A pa Le second renferme les A. glandiformis et macrocalyz. Pinanga Bu. Les rameaux du spadice ne sont pas toujours distiques, comme p- e. dans les P. coronata, Kuh- la, malaiana, celebica et ternatensis. Ce genre renferme plusieurs espéces, que j’Cnumerai plus tard. Mischophloeus *). Ce nouveau genre ne renferme quune seule espéce: l’Areca paniculata. Avec les genres Areca et Pinanga elle forme un groupe, caractérisé parmi les autres Arécinées infrafrondales par l’ovule dressé, le stigmate concentrique et l’albumen ruminé. Les feuilles de ces trois genres offrent les différences sui- vantes. Les pinnules sont toujours pourvues 4 leur base de plu- sieurs plis, dont les pointes d’ot sortent les nervures prin- cipales, sont toujours placées 4 la page supérieure de la feuille. A ses deux bords chaque pinnule se termine tou- jours par une pointe inférieure (aestivation rédupliquée). ans les Pinanga toutes les pinnules, exceptées les ter- comme c’est le cas dans notre jardin, devront reconnaitre que jamais une espéce & tige simple ne produit une tige stoloniftre, ni une espéce stolonifére une tige simple, 2) De pisyos, pedicellus, 116 SUR QUELQUES PALMIERS DU-GROUPE DES ARECINEES. minales, qui sont beaucoup plus larges que les autres, sont acuminées; les pinnules terminales sont dentées, de maniére que des incisions profondes s’alternent avec des incisions moins prononcées. Chaque nervure principale répond @ une incision moins profonde. Cette méme coincidence des dentures et des nervures se retrouve dans le genre Mischophloeus, mais avec la différence que toutes les pinnules de la feuille ont ces incisions et quaucune d’entre elles n’est acuminée '). Les pinnules n ayant quune seule nervure principale (et aussi qu’un seul pli a la base), ordinairement placées & la partie supérieure du rachis, sont donc bifides. Une autre différence entre le Mischophloeus et les Areca et les Pinanga est que dans le premier genre les segments terminaux ont toujours moins de nervures que les segments latéraux, tandis que dans les deux autres genres, les segments supérieurs s’unissent en une seule pin- nule trés-large. 3 Dans le genre Areca on retrouve les deux formes: celle » des Pinanga dans les espéces plus petites (A. pumila, con- cinna, iriandra), celle du Mischophloeus dans A. Catechu, tandis que chez A. glandiformis plusieurs segments sont uninervés, dont les inférieurs ne sont pas bifides & leur sommet, Linflorescence du Mischophloeus est ramifiée deux fois, comme celle des Areca. Ce ne sont que les glomérules de la partie supérieure du spadice, qui sont dépourvues de fleurs femel- les, tandis que celles-ci sont placées chez les Areca au nombre d’une ou deux sur les rameaux et chez Pinanga sur toute la longueur des rameaux. En outre les fleurs sont distiques ou unilatérales chez Areca, ordinairement distiques chez Pinanga, placées en spirales chez Mischophloeus. Les fleurs males de Mischophloeus sont placées sur des pédicelles, celles des Areca et des Pinanga sont sessiles. 1) Cependant elles ne sont pas rongées au sommet. SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 117 Le nombre des ¢tamines est de 8 ou 6 dans Areca, de 9 dans Mischophiseus, indéfini dans Pinanga. Les fruits de plusieurs Areca ont un mésocarpe fort peu charnu (A. Catechu, glandiformis) et la couche de cellu- les, qui entoure la couche fibreuse est fort mince; dans quelques autres (A. pumila), dans les Pinanga et dans“M- schophloeus cette couche est beaucoup plus épaisse. Mais tou- jours, méme dans les espéces 4 mésocarpe charnu épais, les fibres sont nombreuses et forment plusieurs couches. Dans Pinanga et Mischophloeus on ne trouve qu’une seule couche de fibres et c’est trés facile d’dter avec la main la partie charnue. | La ramification du raphé est aussi différente pour les trois genres. Dans les Areca et Mischophloeus les rameaux principaux, c’est-d-dire ceux qui s’anastomosent peu et qui ont une direction adscendante, se trouvent tous sur le coté dorsal, tandis qu’au cdté opposé de la chalaze ne se trouve aucun rameau principal. Dans les Pinanga au contraire on trouve aussi des rameaux principaux ad- -scendants, peu ramifiés, au cdté ventral de la graine. Dans les Areca les rameaux principaux adscendants ou plusieurs d’entre-eux s’unissent 4 leur base, ou, pour mieux dire, un rameau fort prend son origine de la chalaze et se divise bientot en plusieurs rameaux, dont chacun est adscendant et peu ramifié. Dans Pinanga et Mischophloe- us au contraire, tous les rameaux adscendants dorsaux prennent leur origine dans le bord de la chalaze et ne se divisent plus de nouveau en rameaux adscendants. Les figures des graines des trois genres peuvent démontrer cette différence. La ramification en petites branches anastomosantes 4 la partie ventrale de la graine, montre différents grades dans les différentes espéces d’Areca (elle est fort développée dans A. Catechu et glandiformis, peu développée dans A. trian- dra), mais toujours elle est beaucoup plus prononcée que 118 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARBCINEES. @ dans Mischophloeus et Pinanga. Dans ce dernier genre elle est parfois presque nulle. Les trois genres Areca, Pinanga et Mischophloeus for- ment un groupe assez naturel. Quand on fait usage des mémes caractéres, qui servent & séparer ces genres des autres Arécinées, pour réunir tous les genres en groupes, on ne parvient pas toujours 4 des résultats aussi satisfaisants; mais quoique cette classification soit quelque peu artificielle, je ne connais pas une autre série de caractéres, qui donne des groupes plus naturels. Le second groupe a encore des ovules dressés et un stigmate concentrique, mais différe du premier par son albumen non ruminé. I] renferme les genres Grisebachia et Carpoxylon, genres australiens, récemment fondés par MM. Wenpianp et Drupz. Les fruits de ces deux gen- res sont les plus grands fruits de Palmiers, qu’on trouve en Australie. Le premier genre a beaucoup de ressemblance au genre Calyptrocalyx de M. Buvume, par les spadices simples, par les fleurs, placées dans des excavations du spadice, par la division et la nervature des feuilles et par le nombre des étamines. Mais pourtant il en est fort différent. Les excavations du spadice du Calyptrocalyx portent a leur bord inférieur de grandes bractées; les an- théres du méme genre sont versatiles; ses ovules sont laté- rales; ses fruits ont une forme globuleuse; l’albumen est ruminé et le raphé est aussi long que la graine elle-méme. La figure de la graine de Carpoaylon, publiée par MM. Wenpranp et Drupe’ differe un peu de la déscription, quils en donnent. Selon la figure (i.c., tab. 1, fig. 3), la graine nest pas attachée par sa base, mais latéralement, quoique le raphé soit court. € ne sais pas si la place de ‘ces deux genres ne doit pas étre plutot parmi les espéces interfrondales; les auteurs des « SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 119 genres ne disent pas si le spadice est placé au dessous on parmi les feuilles, mi si celles-ci ont de longues gaines. Si les spadices sont interfrondales laffinité des genres Ca- lyptrocalyx, Laccospadiz, Linospadiz et Grisebachia serait encore plus grande. Un troisiéme groupe renferme tous les genres aux spa- dices infrafrondales, aux ovules latéraux, aux stigmates concentriques et a albumen ruminé. Je ne sais pas si le genre Laccospadiz, qui dans son spadice, dans ses feuilles et dans ses fruits ressemble beaucoup au genre Calyptro- calyx, appartient &ce groupe, la base des feuilles et la place du spadice étant inconnues. Ce groupe renferme plusieurs genres, qui pour la plupart ont beaucoup d’affinité. Is sont: Nenga, Dictyosperma, Ptychosperma, Actinorhytis , Archontophoenix, Loxococeus et deux genres nouveaux: Ithopaloblaste et Gronophyllum. Tous ces genres sont ori- ginaires de l’Austrahe, des iles voisines ou bien de la partie orientale de notre archipel, excepté Dictyosperma, qui ha- bite les iles Mascarenes, Loxococcus qui habite le Ceylan et Nenga, qui est répandu sur les iles occidentales de l’Ar- chipel et en Malacca. Encore l Actinorhytis se trouve dans tout notre archipel et 4 Malacca. Le genre Nenga, dont on ne voit pas de réprésentants dans les iles orientales de l'Archipel, mais qui est borné & Java, Sumatra, Malacca et a quelques iles voisines, a recu pour ainsi dire l’empreinte des genres les plus communs dans cette région. Il a une tige cespitée, un calyce male non imbriqué et une seule spathe compléte, tandistjue presque tous les autres genres de ce groupe ont la tige simple, le calyce male imbriqué et deux spathes bien développées. _ Quatre autres genres sont trés-rapprochés les uns des autres et forment le centre du groupe, savoir: Dictyosperma Actinorhytis, Archontophoenix, et Rhopaloblaste. Ceux-ci 120 SUB QUELQUES PALMIEBS DU GROUPE DRS ABBCINEES. ont tous les segments acuminés, deux spathes, le calyce male imbriqué, les filets infléchis dans le bourgeon. Ils ne présentent des différences que par le nombre des étamines et par la ramification du raphé. Le genre Lozo- coccus n’en différe que parles segments rongés au sommet et par les filets dressés. Il forme la transition au genre Ptychosperma, qui en différe de nouveau par ses graines sillonnées. M. Terssmann a découvert dans ile de Ceram un pal- mier, cultivé dans notre jardin sous le nom de Drymophloe- us, qui se rapproche de Nenga par le calyce male val- vaire et par les anthéres basifixes. Il est cependant voi- sin de Ptychosperma et de Loxococcus par le sommet des pinnules, par le nombre des spathes et par son port. Je lui ai donné le nom de Gronophyllum , & cause du som- met des pinnules ’). Peut-étre le genre Carpozylon, dont on ne connait que le fruit, appartient-il 4 ce groupe. Nenga. Ce genre renferme trois espéces: 1° l’espéce typique, pour laquelle je propose le nom de N. Wend- landiana, en Vhonneur d'un des auteurs du genre; 2° le N. nagensis; 3° le N. latsecta. Elles habitent toutes la partie occidentale de notre archipel et Malacca. Peut-étre ces trois espéces sont identiques, ce qui est d’autant plus probable par la variabilité de l’espéce javanaise, qui est la mieux connue. Ptychosperma. Quoique bien convaincu que le genre, comme je l’avais défini autrefois (Arec. p. 38), contint des especes fort héiérogénes, je n’avais pas osé établir de nou- veaux genres, nayant pas vu la plupart d’entre elles. Dans leur étude des palmiers de |’ Australie MM. Wenpuanp et = ont eu occasion d’étudier les espéces, qui jusque-la ) yp@yvoc, erorus. SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 121 formaient ce genre et ils en ont séparé plusieurs, savoir les Pt. Calapparia, alba, Alexandrae, rupicola et Cunning- hamt. Les espéces qui restent forment un genre bien ca- ractérisé et elles ont toutes des segments rongés au som- met, le calyce male imbriqué, plusieurs étamines, 4 filets dressés dans le bourgeon, les anthéres oscillantes, l’ovule latérale, les résidus du stigmate concentriques et la graine sillonnée longitudinalement. Plusieurs espéces appartiennent & ce genre. En premier lieu les deux espéces typiques (Pt. elegans Bu. et Pt. gra- eis Lanru.). En second lieu plusieurs. espéces des ijles Fidj, décrites par WenpLanp (Bonplandia X, p. 192, seqq.). De ces derniéres espéces les Pt. Scemanni, perbrevis, Pic- keringu et vitiensis sont encore douteuses, parceque les fruits sont inconnus; peut-étre on devra les placer dans le genre Drymophlocus. C'est d’autant plus vraisemblable par- ceque les fleurs sont placées en deux séries, caractére qui se retrouve dans quelques rameaux du Dr. ceramensis Mita. Le Pt. filiferum au contraire me semble appartenir bien sure- ment au genre Drymophlocus, & cause de son albumen non ruminé et de la graine non sillonnée. Les Piychosperma de M. Buume sont des Drymophloeus, a l'exception du Pt. angustifolia, qui appartient & ce genre. La plante énumérée ci-dessus (pag. 53) sous le nom de Ptychosperma Seaforthia, n’appartient pas & cette espéce, mais est identique avec le Pt. angustifolia. MM. Wenptanp et Drupe décrivent (J. c., p. 217) une nouvelle espéce sous le nom de Pt. Capitis Yorkii et moi- méme jai décrit ci-dessus (pag. 58), sous le nom de Dry- mophloeus? paradoxus une autre, qui appartient encore & ce genre. : Il contient donc deux espéces de notre archipel (Ft. angustifolia et paradoza), qui toutes deux habitent la Nou- velle Guince. Les autres espéces, au nombre de cing (77. oa we 2 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINGES, elegans, gracilis, pauciflora, tahitensis et Capitis Yorkin) habitent lAustralie et les iles pacifiques, tandis que quatre autres espéces sont encore douteuses. Dans les trois espé- ces que jai vues (ft. elegans, angustifolia, paradoxa) \es filaments ne sont pas infléchis dans le bourgeon, comme le disent MM. Wenpianp et Drune (J. c. p. 188). Actinorhytis. En reconnaissant parfaitement la jus- tesse de la conclusion de MM. Wenptanp et Drupz, que PAreca Calapparia doit étre séparé des Ptychosperma et quil doit former un genre 4 part, je dois remarquer pour- tant que ces auteurs se sont trompés dans la déscription du spadice. Celui-ci est tout-i fait différent de celui des Areca, et les fleurs sont placées unilatéralement. On trouve sur chaque branche du spadice plusieurs fleurs femelles. Les anthéres sont oscillantes et les filaments sont infléchis dans le bourgeon. le genre ne renferme qu’une seule espéce. : Dictyosperma. L’espéce typique de ce genre est lAreca alba, que jadis (Aréc., p. 40) jai décrite sous le nom de Ptychosperma alba, quand je n’avais pas encore vu les fleurs femelles ni les fruits '). Dans les spadices on voit un penchant au dioecisme. Les fleurs femelles in- férieures ne sont pas ou ne sont que rarement accompag- nées de fleurs miles (pl. 25, s, 1); les suivantes n’ont ordinairement qu'une seule fleur male (cid.). Suivent alors quelques fleurs femelles 4 deux fleurs males. Dans les scrobicules supérieures enfin on ne trouve que des fleurs males (zhid., s, 3). Nos exemplaires cultivés ne différent de la déscription de Marius que par quelques caractéres legers. Les ra- meaux du spadice ne sont flexueux qu’autant qu’ils sont érement ou presqu’ entitrement males. On voit cela dans le D. alba, Areca ") Vai déja fait observer que dans plusieurs pieds de Palmiers les premiers spadices sont entié i glandiformis, dans les Pinanga, etc SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 123 encore enveloppés dans la spathe. Les fleurs ne sont pas placées en deux séries, mais par *!,;. Les branches du spadice sont longues de 30-36 pouces et elles sont toutes placées unilatéralement. Le spadice lui-méme est long d’un pied. M. Marvius décrit une autre direction de Yovule, mais il faut qu'il se soit trompé, parcequ’il a vu aussi un raphé latéral (sulcus umbilicals, quo endocarpium cum testa arcte concrevit, inde ad verticem usque productum). Ta con- leur du fruit est d’un violet trés foncé. Sous le nom d’Areca rubra on cultive dans notre jardin un palmier, originaire de Vile Mauritius, qui cependant differe de VAreca rubra Bory (qu’on doit placer dans le genre Dictyosperma), par la manque d’épines et du D. alba par les feuilles glauques au surface inférieur. Il n’a pas encore produit de fleurs. _ Un quatriéme groupe comprend tous les genres 4 spadi- ces infrafrondales, 4 ovule latéral, & albumen non ruminé et a stigmate concentrique. On doit y ranger les genres Hydriastele, Drymophloeus, Veitchia, Kentia, Cyrtostachys , Lhopalostylis et Kentiopsis. Pour juger de leur affinité d’une -maniére satisfaisante, il serait nécessaire de connaitre les fleurs males de tous ces genres, mais malheureusement on ne connait pas l’androecée de plusieurs d’entre-eux. C'est le cas avec [Hydriastele et Hedyscepe, tandis que du genre Kentiopsis on ne connait de la fleur mile que le nombre des étamines. Trois des genres de ce groupe ont les pinnules rongées au sommet, savoir [Hydriastele, Veitchia et Drymophloeus. Dans les deux genres Verchia et Drymophloeus les sépales de la fleur male sont imbriqués, les rameaux du raphé sont nombreux et les segments portent une forte nervure marginale. Dans le genre Hydriastele les rameaux du raphé sont en petit nombre et les segments n’ont pas de nervure 124 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINGES, marginale. Veitchia et Drymophloeus ne semblent donc se distinguer entre-eux que par la ramification du spadice (simple chez Drymophloeus, composé chez Veitchia) et par le nombre des étamines. Ce ne sont que trois genres de ce groupe, qui ont des réprésentants dans notre archipel, savoir: Drymophlocus, Cyrtostachys et Kentia. Le premier se borne aux iles orien- tales, le second aux iles occidentales et 4 la presqu’ ile de Malacca; \e dernier est commun 4 la Nouvelle Guinée et a Ll Australie. Drymophloeus. M. Zreperivs a décrit ce genre dans le Rumphia de M. Brume, mais malheureusement les pal- miers énumérés sous ce nom ne sont connus pour la plu- part quimparfaitement. Peut-étre des données ultérieures prouveront que quelques espéces n’appartiennent pas 4 ce genre. in outre plusieurs caractéres, considérés mainte- nant de grande valeur dans la disposition systématique des Palmiers, n’étaient pas considérés comme tels dans le temps, ou M. Brume écrivit son Rumphia. Les genres Ptycho- sperma et Drymophloeus sont trés-voisins, et ne se distin- guent que par la nature de l’albumen et par la forme de la graine. Mais ce sont justement ces organes-la, qui sont inconnus dans quelques espéces. Dans le Rumphia on trouve quatre espéces, savoir: D. Rumphi, saxatilis, angustifolia et appendiculata. Le pre- mier, qui porte avec plus de droit le nom de D. olivae- forms (Mart., l.c., p. 314), est un vrai Drymophloeus, i cause de son albumen non ruminé et de sa graine non sil- lonnée, caractéres qui lui appartiennent suivant la déscrip- tion et la planche de M. Buume. Cependant je ne crois pas que l'espéce de M. Bruun soit identique avec le sy- nonyme cité de Rumen (Saguaster minor, Nibun kitsjil) , les fruits de celui-ci étant deux fois plus longs et larges. La seconde esptce a été établie d’aprés la déscription de SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINERS. 125 Rumen (Herb, Amboin. 1, pag. 42, pl. 7), et n’a pas en- core été retrouvée. Plusieurs caractéres étant inconnus, l’espéce reste encore douteuse. La troisiéme est un vrai Ptychosperma. a derniére espéce, publiée avant M. Brumn, par M. Martius, sous le nom de D. jaculatorius, est un vrai Dry- mophloeus. M. Martius énumére, outre ces quatre espéces encore les Seaforthia (Drymophloeus)? vestiaria, communis et Rum- phiana. Le premier, décrit par Rumen (1. c., p. 41), n’est connu quimparfaitement. Il n’existe aucun échantillon au- thentique de cette espéce, mais d’aprés la déscription je la crois identique avec le Mischophloeus paniculatus. Le se- cond, décrit fort briévement par M. Zrerenrus dans une lettre 4 M. Buvume, est peut-étre de la méme espéce que la précédente. . Le D. Rumphiana Marz. n’appartient ni a Ptychosper- ma, ni & Drymophloeus & cause de ses segments acuminés. Il est le P. punicea de M. Mrgumn. Aussi de ce pal- mier-ci il n’existe aucun échantillon, de sorte quil est pres- que impossible de identifier. Je le présume identique au Pinanga ternatensis. M. Miguen a décrit une nouvelle espéce de ce genre dans ses Observationes in palmis Archip. Ind. p. 5. Dans notre jardin on cultive un palmier de lille de Boeroe, qui me semble de la méme espéce et aussi identique avec le Saguaster minor, Nibun kitsjil de M. Rumen. En outre, comme je l’ai démontré plus haut (4 pag. 121), on doit ranger dans ce genre le Ptychosperma filifera Wenput. C'est la seule espéce extra-archipélagique. Les autres sont toutes originaires des Moluques et de la Nou- velle Guinée. , Peut-€tre aussi (pag. 121) les P. Seemanni, perbrevis, paucilora et tahitensis sont des Drymophloeus. 126 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. Kentia. A la diagnose de MM. Wenptanp et Drvuve (1. c. p. 179) il faut ajouter les caractéres suivants, que jemprunte a la déscription de M. Buume (Rumphia II, p. 94): sepala haud imbricata, antherae erectae. Je v’ai vu aucune espéce de Kentia. L’espéce de la Nouvelle Gui- née n'a pas été retrouvée par. M. Tersmann; donc elle ne semble habiter que la cote méridionale de cette ile. Cyrtostachys.- Cest 4 tort que M. Martius a réu- ni les genres Bentinckia et Cyrtostachys, erreur rétabli par M. Wenpianp et Drupe. Je ne sais pas d’ot sont ori- ginaires les exemplaires, qui ont servis & ces auteurs pour la déscription des fruits du Cyrtostachys. Le C. Rendah Bu. est cultivé dans notre jardin et a produit des fleurs et des fruits, mais malheureusement il n’a pas de fruits dans ce moment. Les seuls fruits, que je posséde, ont été long- temps conservyés dans esprit de vin et le raphé et la direc- tion de ses rameaux ne sont plus assez visibles pour qu’on puisse les décrire. Le nombre des étamines est de 13 ou 14 et les anthéres sont oscillantes. On ne connait qu'une seule espéce de ce genre, qu’on trouve & Sumatra, & Bangka, a Billiton et a Singapore. Elle est identique a VP Areca? erythropoda Miq., Flor. Ind. Bat., Suppl. I, p. 589 et au Piychosperma coccinea Hort. LIugd. Bat., Mig., Palm. Arch. Ind. Obs., p. 24. Tous les genres énumérés jusqu'ici ont le stigmate con- centrique dans le fruit et tous habitent Vancien monde. Le nouveau monde ne posséde donc aucune Arécinée a stig- mate concentrique et a spathes infrafrondales. Parmi les genres suivants on trouvera dans chaque groupe des pal- miers. de Amérique et de Vancien monde. Les Arécinées infrafrondales 4 stigmate excentrique peuvent de nouveau étre séparées en deux groupes, selon la nature de Valbumen, SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES, 127 x T’un de ces groupes, 4 albumen ruminé, ne contient que quatre genres, savoir: Oncosperma, Euterpe, Cato- blastus et le nouveau genre Ptychandra. Le genre Cato- blastus se distingue d’abord des autres par ses pinnules rongées au sommet. Les trois autres ont -en commun le calyce male 4 sépales imbriqués. Les deux genres Euterpe et Oncosperma (dont le premier est américain, le second archipélagique) se rapprochent par beaucoup de caractéres. Un des Huterpe et un des Oncosperma se ressemblent tant — dans leur port, quil est plus difficile de les distinguer l’un de Vautre au premier abord, que les espéces d’Oncosperma entre elles. Cette coincidence de caractéres est déja longtemps con- nue et a causé entre MM. Marzrvs et Buume une correspon- dance, citée dans le Rumphia, p. 97. On trouve 1a les mots suivants de Marius: ,,Im flore nullum peculiarem invenio discrimen quo Oncosperma ab Euterpe jam a me dipicta recedat, quamquam in /uterpe Marv. desunt stami- na abortiva in flore foemineo; sed in fructu cngens est dis- crimen. Ovulum utriusque lateraliter est accretum, itaque embryo non istam adhaesionem parietinam, sed ipsum fruc- tus fundum spectat. Ab hoc puncto sursum usque ad punc- tum adhaesionis seminis excurrit sulcus concavus ac cor- pore peculiari spongioso repletus.. Hoc autem (an funicu- lus umbilicalis?) externe scutello simile est atque operculi instar putamini chartaceo aptatum incumbit. lo igitur charactere, perinde atque habitu aculeato, haec species ab Euterpe differre videtur.” Je n’ai pas pu trouver cette dif- férence entre les graines, et les figures de celles des deux espéces Oncosperma filamentosa et Euterpe oleracea prou- vent qu'elle n’existe pas. Il y a bien une autre différence entre les fruits des deux genres: l’endocarpe des Onco- sperma est dur, celui des Huterpe mince, tandis que le pé- ricarpe du dernier genre posséde plus de fibres. Cependant on pourra conserver les deux genres, en les 128 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINERS. séparant par les caractéres suivants: Oncosperma armé d’épines, & anthéres basifixes, 4 un petit nombre de fibres dans le péricarpe, a Vendocarpe dur; Huterpe sans épines, aux anthéres oscillantes, au mésocarpe fibreux, et 4 l’en- docarpe papyracé. Kuterpe. Le nom d’ Euterpe a été donné par M. Gartner & deux palmiers, dont on ne connaissait autre chose que la graine. La premiére de ces espéces a été reconnue comme le Calyptrocalyz spicatus Bu. Probable- ment la seconde n’est pas reconnaissable ') et il est cer- tain quelle n’est pas congénérique avec les espéces améri- caines de M. Manrrivus et des autres auteurs. D’abord Martius voulut placer dans le genre des espéces de l’'Asie et de Vile de Mauritius, comme il le dit & pag. 28 de son ouvrage. Plus tard il est revenu de cette opinion, témoin sa lettre 4 M. Buums, publiée dans le Rumphia *), et son énumération des espéces dans le 3° volume, pag. 309, de son propre ouvrage. A ce dernier endroit il fait mention, outre des trois espéces (F. oleracea, ensiforms et edulis), décrites dans le premier volume, de sept autres especes (E. brevivaginata, longivaginata, montana GRan., precatoria, Haenkeana Bronen., andicola Bronen. et E. Praga). La premiére, la troisiéme et la sixiéme de ces espéces nentrent pas dans ce genre, a cause de leur inflorescence in- terfrondale et l’absence de gaine des feuilles; le H. precatoria ne peut non plus rester dans le genre, ayant un albumen non ruminé; les trois espéces restantes sont peu connues. 1) En suivant plus la — Ai hage ioe esprit des Lots de ee. on devrait donner au yor cone’ ——. m d’Huterpe globosa, en don: ouveau nom géné- rique a tou espe dces Euterpe de M. Martius. yi aura ks confusion, ni nest on injuste a Yée e personne, en ant le nom d’Euterpe le th 8 éces américaines, tandis qu’on augmenterait la sVienyiels @une manitre vraiment em- te en suivant ici littéralement les Lois. Et en conservant les noms on ne fait quimiter les exemples de M. M. Martius et Brume, qui sayaient les faits mentionnés aussi bien que nous. 2) Biome, Rumphia II p. 97: ,,Caeterum species ret ex Mauritius, veluti Arec rubra hort., non ad Luterpen, sed. ad Arecam referendae s 3 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEERS,. 129 Dans le 337° volume du ,,/innaea,” a pag. 669, M. Ener énumére encore trois espéces d’Huterpe, toutes ori- ginaires de la Colombie, dont la troisisme, comme le pré- sume l’auteur lui-méme, sera identique avec I’Huterpe ole- racea Marr. Oncosperma. J’en connais trois espéces bien définies (O. filamentosa, horrida et fasciculata). es especes de Menado et de Sumatra (Areée., p- 42), cultivées dans le jardin, mont pas encore produit des fleurs. L’espéce de Sumatra est peut-ctre identique avec l'espéce qui croit pres de Malacca et qui est citée par Grurrrra (Palms of British India, pag. 158). Le sixiéme groupe se distingue encore des autres par le spadice infrafrondal, parle stigmate excentrique et par l’albu- men non ruminé. I] contient les genres Jriartea, Socratea, Inartella, Bentinckia, Clinostigma , Hyospathe et Cyphokentia. Il est encore douteux que le genre Clinostigma appartienne ace groupe, MM. Weypianp et Drupz racontant que dans lune des sections les spadices sont nombreux et qu ils prennent leur origine parmi les feuilles. D’une autre espéce les feuilles ne sont pas connues. : Les genres Jriartea, Secratea et Triartella se distinguent des autres par les segments rongés au sommet; tous trois ils sont américains et se distinguent de toutes les autres Aré- cinées par le grand nombre de spathes imbriquées, qui quel- quefois sont persistantes. Un autre caractére, rare dans les Arécinées, est que dans ces trois genres les étamines sont en grand nombre et que leurs anthéres ne sont pas oscillantes. Dans tous les autres genres a plusieurs éta- mines (excepté Jivanga), les anthéres sont oscillantes. Les ovaires ont quelquefois plusieurs loges, caractére qu'on retrouve plus souvent parmi les Caryotinées.. En examinant 9 1 130 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARFCINEES. les planches, données par Marrtus, on conclurait que les ovules sont dressés, mais je n’ai pas pu trouver des données certaines 4 ce sujet. Le genre Hyospathe, autre genre américain, se distingue par l’estivation valvaire des sépales de la fleur mile. Les genres Bentinckia et Cyphokentia (le dernier est peu connu) se distinguent par la position des anthéres. Il pa- rait que MM. Weyptanp et Drop ont vu de nouveaux exemplaires de Bentinckia, du moins ils décrivent les fruits plus complétement que nelont fait M. Marrrus (1. ¢. pag. 228, tab. 139) et le Dr. Wicur (Grirr., 1. ¢., p. 159). Selon MM. Wenpianp et Drupe la graine est profondé- ment sillonnée et par ce caractére-ci Bentinckia différe de ses VOIsins. Les Arécinées interfrondales forment un septiéme groupe. Elles ont toutes un albumen ruminé, excepté les genres Linospadiz et Chnostigma, qui pourraient donc former un huitiéme groupe. le premier genre se distingue par son spadice simple. En outre MM. Wenptanp et Drvupz nom- ment l’ovule dressé, mais la figure de la graine (1. c., pl. Il, fig. 2, 3) montre une graine avec un raphé allongé, ce qui indiquerait un ovule attaché latéralement. Les autres genres de ce groupe sont: Zguanura, Dypsis, Calyptrocalyz , Jessenia, Laccospadix et un nouveau genre Heterospathe. Dans tous les genres, dont Vestivation du calyce male est connue, celle-ci est imbriquée Lovule est toujours pariétal. Les genres Beethovenia et Roebelia de M. Enexn (Linnaea, 33, p. 677 et 680) sont trop peu connus pour pouvoir juger de leurs affinités. Toutefois ils ont des spadices interfrondaux. A Vexception de ceux-ci et du genre Jessenia, tous les membres de ce groupe ha- bitent ancien monde. Selon la place, qu’oceupent les résidus des stigmates sur SUB QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEERS. 131 le fruit, les membres de ce groupe peuvent de nouveau se diviser en genres concentriques (Calyptrocalyx, Laccospadix et Jessenia) et en genres excentriques (Jguanura, Dypsis et Heterospathe). Le genre IJquanura se distingue des autres par les pinnules rongées au sommet; Dypsis par ses feuilles non divisées. Le genre Jessenia se distingue de Calyptrocalyr et de Laccospadiz par son spadice composé et par l’absence de bractées, qui enveloppent chaque groupe de fleurs. Par la nature de sa spathe et des spathelles il se rapproche de Iguanura et de quelques Caryotinées. Calyptrocalyx. la seule espéce, qui est connue, se cultive dans notre jardin. L/identité de nos plantes n’est pas douteuse, quand on regarde les planches de M. Buvme. Cependant quelques organes différent beaucoup de la de- scription de M. Buums. Je n’ai pas vu de fleurs hermaphro- dites. Tous les glomérules possédent deux fleurs miles, dont l'une se développe quelque temps (plusieurs jours) avant Vautre, et une seule fleur femelle, qui se développe long temps aprés les males. Par la précocité d’une de ces fleurs males, celle-ciest beaucoup plus grande que l’autre, et viola pourquoi, au premier abord, on croit voir trois formes de fleurs. Les pétales des fleurs femelles sont dis- tinctement imbriqués et le fruit est charnu, comme celui de lAreca pumila. L’arbre est de grandeur moyenne. M. Biume n’a pas trouvé un rudiment de pistil dans la fleur mile, ni des rudiments d’étamines dans les fleurs femelles ; cependant il est facile de les observer. La grandeur du fruit est égale a celle du fruit, figuré par Rumen. La spathe s’ou- vre déja, quand le spadice a atteint '/,. de sa grandeur finale, mais pourtant elle est bien développée. L’affinité des genres Laccospadix et Calyptrocalyx a déja été exposée par MM. Wenptanp et Drupe dans le »Dotanische Zeitung’ de 1875, pag. 5638.. Le fruit du Calyptrocalyx n’était pas connu de ces auteurs. Nos exem- 132 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES AiROCINEES. plaires ont prodwt des fruits et en les comparant a la description de ceux de Laccospadix, je crois ces deux genres identiques. Toutefois le Laccospadiz australasicus est une espéce bien différente du Calyptrocalya spicatus. uanura. Par ses pinnules rongées au sommet, par ses spathelles persistantes, enveloppant la base du spadice comme un tuyau, par le long pédoncule du spadice, par son inflorescence interfrondale et parceque quelquefois deux. loges de lovaire se développent, ce genre a beaucoup de rapports avec quelques Caryotinées. Cependant il en dif- fére par les pétales imbriqués de la fleur femelle. Il est aussi voisin de Calyptrocaly«, par son spadice quelquefois simple, par les bractées qui sont placées sous les scrobi- cules, dans lesquelles se trouvent les fleurs et par la précocité d'une des fleurs males. Cette dernidre circonstance est la cause, que M. Brumez parle a tort de trois formes de fleurs. Il est cependant différent de Calyptrocalyx par le nombre et par Testivation des étamines et. par le stig- mate excentrique. Aussi est-il voisin de Dypsis. M. 'Ters- MANN a découvert dans Vile de Borneo une espece de ce genre 4 feuilles simples. N’ayant pas vu les deux autres especes, je n’ose pas les réunir toutes trois et je décrirai Yespéce de Borneo comme nouvelle. : _Dypsis. De ce genre, originaire de Madagascar, je nai pas vu des réprésentants. Il offre aussi sous quel- ques rapports une ressemblance 4 quelques genres Caryo- tinés. ? Je repéte ici quelques diagnoses, que j’ai cru devoir modifier ou que j’ai pu compléter. reca L.— Spadices infrafoliacei, duplicato-vel simph- citer ramosi. Spatha unica completa, caduca. Flores ses- siles; foeminei in spadicis axi vel in hujus ramorum basi, SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 183 plerumque secundi, subsolitarii; masculi in ramis peculiari- bus solitarii et distichi vel bini et secundi. Miasc.: sepala haud imbricata; stamina 3-6, filamentis brevibus, aestiva- tione erectis, anthers erectis; pistilli rudimentum plerum- que adest. Foem.: petala imbricata; staminum rudimenta plerumque adsunt; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo erecto; stigmata tria distincta. Bacca ') monosperma; me- socarpium copiose fibrosum; endocarpium tenue crustaceum; stigmatum cicatrix apicalis. Semen erectum; rapheos rami ex hilo divergenti-adscendentes, omnes dorsaliter orti, plu- ribus basi unitis, ventre dense anastomosantes ; albumen profunde ruminatum.— Palmae Asiae tropicae, imprimis Archipelagi, monocaules aut caespitosae, inermes. Folia longe vaginantia inaequaliter pinnatisecta, segmentis pluri- nerviis acuminatis vel bifidis , summis confluentibus, ad api- cem inciso-dentatis; nervi' inferiores a margine remoti. Pinanga Br. Spadices infrafoliacei, simpliciter spira- liter vel distiche ramosi. Spatha unica completa, caduca. Glomeruli omnes triflori (flore foemineo intermedio) sessiles, plerumque distichi. Masc.: sepala haud imbricata; sta- mina ~, filamentis brevibus in alabastro erectis, antheris erectis ; pistilli rudimentum nullum. Foem.: petala imbri- cata; staminum rudimenta nulla; ovarium uniloculare, uni- ovulatum, ovulo erecto; stigmata confluentia. Bacca mo- nosperma, aurantiaca vel atrosanguinea; mesocarpium fi- brosum; endocarpium tenue, crustaceum; stigmatum residua apicalia. Semen erectum; rapheos rami ex hilo et ex cha- lazae margine ventrali orti, illi divergenti-adscendentes , basi discreti, ventre paullo anastomosantes; albumen pro- funde ruminatum.— Palmae Asiae tropicae, imprimis Ar- _ chipelagi, humiles vel mediocres, monocaules, stoloniferae aut caespitosae, inermes. J’olia longe vaginantia inaequa- 1) Hand, uti Wenpt. et Dr. pag. 175, semper aurantiaca: in A, pumila et A. triandra fructus ctus sanguinei. 134 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. liter pinnatisecta, segmentis plurinerviis, acuminatis, sum- mis confluentibus ad apicem inciso-dentatis; nervi! inferio- res a margine remoti. Mischophloeus. Spadices infrafoliacei, duplicato-ra- most. Spatha unica completa, decidua. Glomeruli spiraliter dispositi, inferiores triflori, superiores (floris foeminei abortu) biflori. Masc.: flores pedicellati; sepala haud imbricata ; stamina 9, filamentis brévibus in alabastro erectis, antheris erectis; rudimentum ovarii adest. Foem.: petala imbricata; staminum rudimenta parva; ovarium uniloculare, uniovula- tum, ovulo erecto; stigmata distincta. Fructus rubri; me- socarpli baccati stratum cellulosum copiosum, stratum fi- brosum parvum, fibris uniseriatis; endocarpium crustaceo- papyraceum ; stigmatum cicatrix terminalis. Semen erectum; rapheos rami ex hilo divergenti-adscendentes, in ramos adscendentes haud divisi, paullo anastomosantes; albumen profunde ruminatum. — Palma insulae Ternate Archipelagi indici, monocaulis, mediocris, basi radicibus adventitiis suf- fulta. Folia longe vaginantia, inaequaliter pinnatisecta , segmentis plurinerviis, duplicato-dentatis, summis saepius pauci-nerviis, ad apicem bifidis; nervi! inferiores a margine remoti. Nenga Wenpt. et Dr. Spadices infrafoliacei, simplici- ter pauci-ramosi. Spatha unica completa, decidua. Glome- ruli omnes triflori, spiraliter dispositi. Mase. : sepala subu- lata, corolla longiora, subaequilonga, haud imbricata; sta- mina 6 inclusa, filamentis haud plicatis, antheris erectis ; ovaril rudimentum minutum. Foem.: petala imbricata; sta- minum rudimenta 5; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. Fructus flavo-aurantiaci, oblongc-ellipsoi- dei, pericarpio carnoso-succoso, fibris distituto , endocarpio tenuiter fibroso; stigmatum residua apicalia. Semen ellip- soideum; rapheos semini aequilongae rami numerosi, ita dense anastomosantes, ut ramos primarios haud observare SUR QUELQUES PALMIBRS DU GROUPE DES ARECINGES, 135 posses; albumen dense ruminatum. — Palmae malaianae, mediocres, caespitosae, inermes. Folia longe vaginantia subaequaliter pinnatisecta, segmentis acuminatis, pauciner- vis, summis passim confluentibus dentatisque; nervi' in- feriores a margine remoti. Gronophyllum. Spadices infrafoliacei, duplicato-ra- mosi, pedunculo communi brevissimo, ramis fastigiatis plu- ribus, summis indivisis. Spathae completae 3, caducae, quarum exterior bicristata. Glomeruli triflori spiraliter dis- positi. Masc.: sepala haud imbricata, corolla breviora; stamina 6, filamentis brevibus in alabastro haud plicatis, antheris erectis; ovarii rudimentum minutum. Foem.: petala basi late imbricata, apice valvata *); rudimenta staminum parva; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. Fructus parvi, globosi, purpurei; endocarpium fibrosum.. Semen laterale; rapheos, semini longitudine aequalis, rami ex ejus apice radiati, e parte superiore etiam laterales, tenues, descendentibus paullo anastomosantibus; albumen ru- ‘minatum; embryo basilaris. — Palma insulae Ceram, medi- ocris, monocaulis, imermis. Frondes basi longe vaginantes, subaequaliter pinnatisecti, segmentis uninerviis, apice eroso-. dentatis, infimis approximatis, summis subconfluentibus; ner- vi! inferiores validi, marginales. Ptychosperma La Brit. Spadices infrafoliacei, du-vel triplicato-ramosi. Spathae 2 completae, deciduae. Glome- ruli triflori spiraliter dispositi, superioribus (floris foeminei abortu) bifloris. Masc.: sepala imbricata; stamina 20-80, exserta,, filamentis in alabastro rectis, antheris versatilibus; rudimentum oblongum. Joem.: petala imbricata; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. Fructus 1) Ce caractére est commun dans - Regan mais le sommet valyaire des pé- oe Bos oa anes trés court. Dan genre la partie valvaire est plus grande la partie imbri 1386 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEKS. elliptici, pericarpio succoso; mesocarpii fibrae tenuicres vel in corpus solidum ligneum (2%. paradoxa) concretae; endo- carplum tenue, semini valde adhaerens; stigmatum residua apicalia. Semen longitudinaliter quinque-sulcatum, sulcis interdum minus profundis totidem interjectis; raphe lata, semini longitudine aequalis, ramos laterales paucos, ex apice plures, oblique descendentes, antice anastomosantes, emit- tens; albumen ruminatum. — Palmae Australiae, insularum vicinarum et Novae-Guineae, procerae vel humiles, monocan- les vel caespitosae. Frondes longe vaginantes aequaliter pin- natisecti, segmentis uninerviis apice oblique truncatis, ero- so-denticulatis, margine anteriore caudatis; nervi' inferiores marginantes, plerumque validi. Actinorhytis Wenpt. et Dr. Spadices infrafronda- les, duplicato-ramosi. Spathae completae 2, caducae, qua- rum exterior bicristata. Glomeruli spiraliter dispositi, uni- flori plures in ramorum parte inferiore, Diflori in eorum parte superiore. Masc.: sepala imbricata; stamina plurima exserta, filamentis vernatione inflexis, antheris versatilibus; germinis rudimentum parvum. J'oem.: petala imbricata; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. Fruc- tus cinnaberini magni, ovoidei; mesocarpii fibrae arcte cum endocarpio crustaceo, tenui, duro conjunctae; stigmatum residua apicalia. Semen endocarpio firme adhaerens, sub- globosum; rapheos, seminem longitudine aequantis, rami numerosi, praesertim ex ejus parte tertia superiore egressi et haud raro ad rapheos partem inferiorem redeuntes, cre- bre inter se anastomosantes; albumen profunde et dense ruminatum, ruminationibus radiatis. — Palma Archipe- lagum (Java, Sumatra, Borneo, Celebes, Amboina, Nova- Guinea?) et peninsulam malaianam inhabitans, elata, mono- caulis, inermis. Frondes longe vaginantes, aequaliter pin- natisecti, segmentis uninerviis acuminatis; nervi! inferiores validi, marginantes, SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINERFS. 137 Rhopaloblaste '). Spadices infrafrondales, divari- cato-duplicato-ramosi. Spathae completae 2, caducae, qua- rum exterior bicristata. Glomeruli spiraliter dispositi, tri- flori; biflori in ramorum parte superiore. Masc.: sepala imbricata; stamina 6, filamentis exsertis in alabastro in- flexis, antheris versatilibus; germinis rudimentum magnum, clavatum, obsolete trilobum. Joem.: petala imbricata; ru- dimenta staminum in annulum obliquum, irregulariter den- tatum concreta; ovarium uniloculare vel biloculare, loculis uniovulatis, ovulis parietalibus. Fructus ellipsoidei, rubri, pericarpio carnoso, mesocarpio fibroso; stigmatum residua apicalia. Semen ellipsoideum; rapheos semini longitudine aequalis, rami..... ; albumen radiato-ruminatum. Lmbryo basilaris, nunc normalis, nunc major, apice appendice cla- vato, oblique subspiraliter longitudinaliter pluri-costato mu- nitus. — Palma insulae moluccanae Batjan incola, elata, monocaulis, inermis. Frondes longe vaginantes, aequaliter pinnatisecti, segmentis uninerviis, acuminatis; nervi' infe- rlores a margine remoti. Dictyosperma Wenpt. et Dr. Spadices infrafoliacei, simpliciter fastigiato-ramosi. Spathae completae 2, caducae. Glomeruli triflori, spiraliter dispositi, summis floris foeminei, inferiores floris masculi alteri abortu biflori, infimis uni- floris foemineis. Masc.: sepala imbricata; stamina 6 ex- serta, filamentis aestivatione infexis, antheris versatilibus; germinis rudimentum longum, columnare. Foem.: petala imbricata; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. Fructus elliptici, atroviolacei; mesocarpium fibrosum; endo- carpium tenuiter crustaceum ; stigmatum residua apicalia. Semen ellipsoideum ; rapheos, seminem longitudine aequantis, rami pauci, ex rapheos parte ‘!, superiore orti, oblique de- scendentes, laxe reticulati; albumen laxe ruminatum. — Pal- . 1) érakov, elava; BAdaty, embryo, 138 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARKECINEES. mae subelatae, insularum Borboniae et Mauritii incolae, monocaules, inermes. Frondes longe vaginantes, aequaliter pinnatisecti, segmentis acuminatis, univerviis; nervi! in- feriores marginantes. Drymophloecus Zrrp. Spadices infrafoliacei, simpli- ter ramosi. Spathae 2 (an etiam plures?), exterior bicris- tata. Glomeruli triflori spiraliter vel distiche dispositi, ver- sus ramorum apicem, floris foeminei abortu, biflori. Mase.: sepala imbricata; stamina plurima, filamentis in alabastro erectis, antheris versatilibus; rudimentnm ovarii magnum, Foem.: petala imbricata; staminum rudimenta parva; ova- rium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietal. Fructus el- lipsoidei vel subglobosi; mesocarpii fibrae tenues; endocar- pium tenuissime; stigmatum residua apicalia. Semen esul- catum; rapheos semini aequilongae rami ex apice pluri- mi, laterales pauci, verticaliter descendentes , haud vel ra- rissime anastomosantes; albumen aequabile. — Palmae in- sularum moluccarum, Vitii et Novae-Guineae, arundinaceae vel mediocres, monocaules (an omnes ?), inermes. Frondes longe vaginantes, aequaliter pinnatisecti, segmentis cuneatis apice eroso-denticulatis, uninerviis, summis confluentibus ; nervi' inferiores validi, marginantes. Cyrtostachys Br. Spadices infrafoliacei, duplicato- ramosi. Spathae 2 completae, caducae. Glomeruli omnes triflori, spiraliter dispositi. Mlasc.: sepala imbricata; sta- mina 13-15, exserta, filamentis basi connatis fere triadel- phis, in alabastro inflexis, antheris versatilibus; germinis rudimenta 8 subulata. Foem.: petala imbricata; staminum rudimenta in tubum dentatum connata; ovarium unilocu- re, uniovulatum, ovulo parietali; stigmata tria, magna , revoluta. Fructus parvi, ovoidei; pericarpium fibrosum ; stigmatum residua apicalia. Semen globosum; raphe (ex Wenpianp et Drvpx) obsoleta, e chalaza ramos descen- dentes nonnullos emittens; albumen aequabile. — Palma SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 139 malaiana, mediocris, caespitosa, inermis. Frondes longe vaginantes, aequaliter pinnati, segmentis uninervils, acumi- natis; nervi' inferiores a margine remoti. Euterpe Marr. (haud Gazrrty.). Spadices infrafoliacei, simpliciter ramosi. Spathae 2 completae, caducae, quarum exterior bicristata. Glomeruli onmes triflori, spiraliter dis- ositi. Masc.: sepala imbricata; stamina 6, filamentis in alabastro rectis, antheris versatilibus; rudimentum pistilli parvum. oem.: petala imbricata; staminum rudimenta nulla; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. Fructus globosi, mesocarpio fibroso-grumoso, endocarpio papyraceo; stigmatum residua lateralia. Semen globosum; rapheos semine duplo brevioris (chalazi sub stigmatum re- sidua locatd) rami numerosi, apicales tt laterales, dense anastomosantes; albumen profunde et dense ruminatum. — Palmae americanae, elatae, monocaules vel caespitosae, iner- mes. Frondes longe vaginantes, aequaliter pinnatisecti, segmentis acuminatis, uninerviis; nervi' inferiores marginantes. Oncosperma Bu. Spadices infrafoliacei, simpliciter vel duplicato-ramosi. Spathae 2 completae, caducae, plerum- que aculeatae; exterior bicristata. Glomeruli triflori spi- raliter dispositi; superiores haud raro biflori. Masc.: sepala imbricata; stamina 6, filamentibus brevibus, in alabastro rectis, basi dilatatis, antheris erectis; pistilli rudimentum trifidum. Foem.: petala imbricata; staminum rudimenta 6; ‘ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. ruc- tus subglobosi, mesocarpii grumosi fibrae rarae; endocar- pium fragile crustaceum, vulgo crassum; stigmatis residua lateralia vel basilaria. Semen globosum vel subglobosum; chalaza sub stigmatum cicatrice locata, indeque raphe se- mine brevior; rapheos rami numerosi apicales et laterales, dense anastomosantes; albumen profunde et dense rumi- natum. — Palmae Archipelagi indici, peninsulae Malacca, et insulae Zeylaniae, aculeatae, elatae, caespitosae. Frondes 140 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. aiah vaginantes , aequaliter pinnatisecti, segmentis acumi- natis, uninerviis; nervi' inferiores a margine remoti. Ptychandra 1), Spadices infrafoliacei, duplicato- vel triplicato-ramosi. Spathae 2 completae, quarum exterior bicristata, spadice breviores , eaducae. Glomeruli triflori, spiraliter dispositi, in apice ramorum biflori. Masc.: sepala imbricata; stamina 34, uniserialia, exserta, filamentis in alabastro inflexis, ies See pistill rudimentum. Foem.: petala imbricata ; staminum rudimenta plurima; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. Fructus globosi, pericarpio fibroso, endocarpio duro; stigmatum re- sidua lateralia. Semen globosum; rapheos, semine triplo brevioris, rami e chalaza radiati, densissime anastomosantes; albumen dense ruminatum. — Palma insulae moluccanae Batjan, imermis, monocaulis, elata. Frondes aequaliter penance. longe vaginantes , segmentis uninerviis, acumi- natis; nervi' mnfeviores: validi minerindnten: Calyptrocalyx Bu.; Laccospadix Wernpt et Dr. Spadices interfrondales simplices. Spatha unica, completa, decidua, spadice multo brevior. Glomeruli triflori (flore al- tero masculo semper tardivo) supra bracteis squamaeformi- bus foveis racheos immersi, laxe spiraliter dispositi. Masc.: sepala imbricata; stamina ~ (60 et pluria), exserta, fila- mentis in alabastro rectis, antheris. versatilibus; ovarii ru-. dimentum parvum. Foem.: petala imbricata; staminum rudimenta pluria; ovarium uniloculare, uniovulatum, ovulo parietali. Fructus aurantiaco-cinnaberini, globosi; pericar- pium succosum, fibris crassis raris intermixtis; endocarpium fibrosum, stratum tenue formans, cum teste connatum. Semen globosum; rapheos, seminem longitudine aequantis, pauce impressae , rami ex tota longitudine subhorizontali- ter egressi, flexuosi, mox descendentes, densissime anasto- ) wete, plica. SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 141 mosantes; albumen dense ruminatum. — Palmae insularam moluccarum et Australiae, inermes, monocaules, mediocres aut humiliores. Frondes_ breviter vaginantes, aequaliter pinnatisecti, segmentis uninerviis acuminatis ; nervi! inferio- res marginantes. Iguanura Bu. Spadices interfrondales, simplices vel simpliciter ramosi, longe pedunculati. Spathae duae, spadice pluries breviores, apice tantum apertae et spadicem tubulose involventes; exterior bicristata. Glomeruli triflori (flore masculo altero semper tardivo), supra bracteis ciliolatis squa- maeformibus foveis racheos immersi, spiraliter dispositi, superiores biflori. Masc.: sepala imbricata; stamina 6, fi- lamentis basi unitis, in alabastro inflexis, antheris versatili- bus; ovarii rudimentum trigonum. Foem.: petala imbricata; staminum rudimenta unilateralia; ovarium uniloculare, uni- ovulatum, ovulo parietali. Fructus obovato-oblongi; ‘endo- carpium chartaceum tenue; mesocarpium fibrosum; stigma- tum residua basilaria. Semen laterale, obovato-globosum ; rapheos, semine brevioris, rami ex chalaza egressi, rariter anastomosantes; albumen pauce ruminatum. — Palmae ma- laianae (Malacca , Sumatra et Borneo), humiles, arundinaceae, monocaules (?), imermes. Frondes breviter vaginantes, sim- plices aut inaequaliter pinnatisect1, segmentis plurinerviis apice praemorso-dentatis , summis confluentibus. Heterospathe. Spadices interfrondales, ramosissimi. Spathae duae completae, spadice multo breviores, interdum subpersistentes , exterior bicristata. Glomeruli triflori spira- liter dispositi, superiores biflori. Mase. : sepala imbricata; stamina 6, exserta, filamentis in alabastro inflexis, anthe- ris versatilibus; rudimentum ovarii. Foem.: petala imbri- cata; rudimenta staminum parva; ovarium uniloculare, uni- ovulatum, ovulo parietali; stigmata distincta. Fructus glo- bosi parvi, pericarpio succoso efibroso; rapheos, semine brevioris, rami pauci, e chalaza radiati, descendentes, paullo ‘142 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. anastomosantes; albumen laxe, haud profunde, ruminatum. — Palma insulae Amboina, monocaulis, elata, inermis. Fron- des breviter vaginantes acqualiter pinnatisecti , segmentis uninerviis acuminatis; nervi' inferiores marginantes. Clavis generum artificialis: I Page 1), Petala floris foeminei imbricata. eT es Folia longe vaginantia, spadices infra comam fron- dosam egressi. a. Stigmatum residua in fructu apicalia. 1. Ovula erecta; albumen ruminatum. * flores foeminei i in axi phe aut in ejus ramis primariis solitarili. . pe fe eee ** flores foeminei in axis ramis s plures ; eros co; stigmata confluentia. . . Pinanga amina 9; stigmata distincta. . . . Henchopiilorns 2. oak poe albumen ig mca eo ro Grisebachia. . Linospadia 3. Ovals meee: albumen rominatum. * Sepala floris masculi serial segmenta acuminat se : é Nenga. segmenta eroso-dent. Gronophyllum. ** sepala floris maseul ball + segmenta acuminata ; § albuminis vaiciadahes radiatae ; stamina 6 . Rep es es . Lhopaloblaste. . Aetinorhytis. §§ albuminis ruminationes haud radiata; stamina 6 . oe ee a Dictyosperma. stamina 9- Archontophoeniz. segmenta aoe semina sulcata. - « » . Ptychosperma. semina esulcata Loxococcus. 4. _ parietalia ; albumen aéquabile. * segmenta eroso-dentata ; + folia inaequaliter pinnatisecta - «+ « « Hydriastele. 1) IL Caryoteae, Petala floris foeminei valvata. SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 143 be es a aoa pinnatisecta ; mina 6 eee pre ive backs = car Cees seals ~, Se eer ee Drymophloeus. ** seoimenta acuminate: + nervi! inferiores marginales ; = rapheos rami pauci, subsimplices . . . Kentia. rapheos rami numerosi, anastomosantes . Hedyscepe. +t ak inferiores a margine me? stam re ace ‘ Rhopalostylis. amin 13- 14, + eo a ee ee = A oOmage, . Kentiopsis. p. Stigmatum residua ; in fructu ‘excentrics. 5. Ovula parietalia; albumen ruminatum. * segmenta acuminata ; + caudices armati . , . - - - +. « Oncosperma. +t caudices inermes; stamina 6, filamentis rectis. Euterpe. stamina ~, ree inflexis . . Ptychandra. ** segpmenta eroso-denta . . ». Catoblastus. 6. Ovula parietalia ; aibumen aequabile. * segmenta eroso-dentat + sepala floris ssasedie imbricata . . . Jnrartea. ++ sepala floris masculi valvata ; rapheos rami simplices . . . . . - SJriartella. rapheos rami anastomosantes. ree ee en +} semina esulcata. . , . - - . ~ Hyospathe. Genera imperfecte cognita. . . . - - ~ Clinostigma. Cyphokentia. B. nyei eeareape Frondes breviter se ° ° _ 8. A. oxycarpa Mig; Scuerr., /. c, p. 15. Caudex caespitosus?, humilis; frondtum segmenta pluri- (38-6-) nervia; flores masculi in scrobiculis distichis solitarii; stamina 6; fructus oblongi, utrinque acuminati; rapheos rami adscen- dentes, dorso haud anastomosantes (tab. 5, fig. 1). 4. A. minuta, nov. spec. Caudex humilis (caespitosus?), arundinaceus; frondium segmenta pauca (utrinque 2), plu- rinervia, distantia, se cg acuminatissima, superiora acuta vel bifida; flores masculi gemini in scrobiculis secundis 10 146 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARKCINERS. biseriatis; stamina 6; fructus parvi ellipsoidei basi acuti; rapheos rami rariter anastomosantes. Cette espéce fut récemment découverte par M. Terss- mann, pres de Landak, sur la cdte occidentale de Borneo. Elle porte la le nom de parit démah. Crest le plus petit Areca, qui soit connu et il différe de tous les Huareca par la position des fleurs miles. Celles-ci sont placées, au nombre de deux, dans des scrobicules, placées en deux séries sur le cdté inférieur des rameaux du spadice; elles possédent six étamines. ‘Toutes les autres es- péces a six étamines ont les fleurs miles solitaires, placées dans des scro- bicules distiques. En outre Vespéce se distingue par sa tige mince, qui n’a que 3 ou 4 lignes de diamétre, par le petit nombre des pinnules, qui ne sont qu’au nombre de deux & chaque cété, par son inflorescence et enfin par ses fruits, quisont les plus petits qu’on trouve dans ce genre. La gaine des feuilles est longue de 3 pouces et demie; le rafle a une longueur de 7 & 9 pouces et il est nu sur une espace de 11% pouce. Les pinnules inférieures sont longues de 8 pouces, larges de 1°/,-1'/,; les supérieures, qui sont ¢loignées du paire inférieur de 1%, pouces, ont 6-7 pouces de long, sur 1'', de large. L/inflorescence atteint une longueur de 2'/, & 3 pouces. Les fruits sont longs de 7, larges de 3 lignes; le mé- socarpe a beaucoup de fibres; les graines ont 3'/, lignes de longueur. Les rameaux du raphé ne s’anastomosent pas sur le cdté dorsal de la graine et fort peu sur le cété ventral. 5. A. pumila Bu; Scnurr., U. c. Caudex simplex, hu- milis; frondium segmenta lateralia acuminata, integra; flores masculi gemini in scrobiculis secundis; stamina 3; fructus elongato-ellipsoidei, sanguinei; mesocarpli pars exterior _ fibris destituta; rapheos rami dorsales haud anastomosantes (tab. 5, fig. 2 et tab. 6). 6. A. triandra Roxs,; Scuurr., Ll. c., p. 16; A. laxa Ham.; Scuzrr., /. c., p. 17 (fide S. Kurz in Report An- daman Islands, p. XVIII, et in Journ. Asiat. Soc. of Bengal, XIII, 2, p- 200). Caudex caespitosus, mediocris vel humilis; frondium segmenta lateralia plurinervia, acu- minata, integra; flores masculi gemini in scrobiculis secun- SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINSES. 147 dis; stamina 3; fructus oblongi sanguinei; mesocarpil pars exterior efibrosa; rapheos rami adscendentes dorso paullo anastomosantes (tab. 11, fig. 1 et tab. 12). e bancana Scuzrr., J. c.; fructibus majoribus, utrin- que attenuatis, citrinis (tab. 11, fig. 2). 7. A. glandiformis Hovurr; Scuxrr., 7. c. Caudex simplex, elatus; frondium segmenta lateralia paucinervia, saepe uninervia, inferiora acuminata integra, superiora bi- fida, terminalia haud confluentia; flores foeminei spirales circa axim incrassatam; masculi gemini in scrobiculis dis- tichis; stamina 6; fructus oblongi vel subobovati auran- tiaco-citrini; mesocarpium fibrosum; rapheos rami dorsales adscendentes, valde anastomosantes (tab. 4 et tab. 16, fig. 8. A. macrocalyx Zipp; Scuerrr., l.-¢.,p. 18. Cau- dex simplex, mediocris; frondium segmenta lateralia pluri- nervia vel uninervia; flores foeminei subsecundi in axim incrassatam; masculi (bini?) in scrobiculis distichis, subse- cundis; fructus elongato-ellipsoidei, mesocarpio fere toto fibroso; rapheos rami adscendentes dorsales paullo anasto- mosantes (tab. 27, fig. 2). Il est fort probable que cette espéce se trouve dans notre jardin parmi les jeunes palmiers, que M. Tutsmann a rapportés en état vivant de la Nouvelle Guinée. Maintenant je connais la différence entre celle-ci et la précédente, que je croyais autrefois n’exister que dans la grandeur des organes. Lille différe de A. glandiformis par la position de ses fleurs miles et femelles et par la ramification du raphé. Les rameaux dorsaux sanastomosent fort peu; beaucoup moins que dans cette derniére espéce, ot l’anastomosation est plus développée que dans tous les autres Areca. 148 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARHCINERS. PINANGA. Les espéces de ce genre peuvent étre distinguées de la maniére suivante : 1. Monocaules, * flores hexastichi; spadices simplices. . . . P? hewasticha. ** flores distichi; spadicis rami pauci, distichi; froadey 7 pedalet:. 2 SS. CP fatana. frondes 8-4- pedals . . . . . . . P. Dicksoni. P. cochinchinens’s). *** flores spirales; spadicis rami crebri spirales . P. dernatensis. 2. Stoloniferae. * folia haud ultra 8 lin. lata. . . . . . PB. salicifolia. ** folia latiora ; 9 pollicem longi. i Pelion, fous “latietts <=. ke pata. folia angustisecta. . . . . . . . P. borneénsis. TT 3. Caespitosae. * spadicis rachis elongata . . . . . . . Pz celebica. ** spadicis rachis brevis; frondes angustisecti. . . . . . . . PB, coronata. ferries lattes eee le Pe eae 1. P.P hexasticha; Areca Kurz, Enumeration of Burmese Palms (Journ. As. Soc. of Bengal, Vol. XLII, part ID), p. 201, tab. XII. Caudex simplex; frondes latisecti; spadices simplices; flores hexastichi; fructus apice contracti (haud vidi). M n’a vu ui les fleurs males ni les fleurs femelles. Peut-dtre cette espéce est une forme appauvrie du Nenga Wendlandiana. 2. P. javana Bi. Scazrr., le., p. 25. Caudex simplex; frondes latisecti, segmentis plurimis; spadicis patentis rami 9-10, alterni, distichi; sepala floris masculi petalis aequi- SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINERS. 149 longa vel longiora fructus olivaeformes, obtuse umbonati ; fere pollicem longi (tab. 13 et 14). 3. P. Dicksoni Bu; Scuurr., Uc, p. 26. Caudex simplex, frondes 3-4- pedales, latisecti; spadicis refracti rami alterni, distichi; sepala mascula subulata, petalis paullo bre- viora; drupae pollicares, ovoideae, acutiusculae (haud vidi; an eadem cum P. javana ?). 4. P. cochinchinensis Br; Scnerr., 1. c, p. 27. Caudex simplex (°), mediocris, frondium segmenta distantia, trinervia; sepala mascula subulata, inaequalia, petalis bre- viora; fructus oblongi, acutiusculi, subpollicares (haud vidi; an eadem cum P. javana?). 5. P. ternatensis, nov. spec; Areca gigantea Hort. Boe. Caudex simplex, mediocris; frondes angustisecti, seg- mentis crebris; spadicis rami + 25, spiraliter dispositi; glo- meruli spirales; sepala mascula petalis multo breviora; fruc- tus ellipsoidei, basi angustati, acuti, semipollicares (tab. 17 et 18). Cette espéce a été trouvée dans l’ile de Ternate par M. VAN DER CRaB, qui a envoyé des pieds vivants 4 notre jardin. Ces plantes ont maintenant produit des fleurs et des fruits. Le nom indigéne est: goenaga. ar son port ce palmier ressemble beaucoup au Mischophloeus paniculatus, mais elle en différe déji 4 la premiére vue par l’absence de racines adven- tives au dessus du sol. Elle est hante de + 25 pieds, et sa tige a un diamétre de 5 pouces. Les feuilles sont longues de 12 pieds. Le nom- a une longueur de 1 a 1'/, pied. Les. fleurs ne sont ni distiques ni tristiques; mais sous d’autres rapports elles possédent tous les caractéres des vrais Pinanga. 150 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. Tl se distingue facilement des P. javana et P. Dicksoni par son port plus vigoureux, par le nombre considérable des segments, par le petit nombre des nervures de chaque pinnule, par le grand nombre des rameaux du spadice, par leur disposition en spirales, par les sépales plus courts que les pétales et enfin par les fruits plus petits. Peut-dtre il est identi- que avec le palmier, décrit par Rumen (Herb, Amd. I, p. 39) sous le nom de Pinanga sylvestris glandiformis secunda, et que les différents auteurs ont nommé Seaforthia Rumphii (Marrs 1., c. p. 186), Areca punicea (BLUME, Z. c., p. 1’, tab, 121) et Ptychosperma punicea (Miquet, Flor. Ind. Bat. Il, p. 31). 6. P. malaiana Scuurr. J. c. Caudex caespitoso-sto- lonifer; frondes angustisecti, segmentis 1-3- nerviis, spadi- cis rami pauci (8-5) subdistichi; sepala floris masculi peta- lis multo breviora; fructus ovoidei, acuti, subpollicares (tab. 15 et 16). Deux pieds de cette espéce, apportés par M. Trrss- MANN de Palembang (Sumatra) fleurissent maintenant dans notre jardin. Le méme voyageur l’a aussi trouvée dans la partie occidentale de Vile de Borneo i Pangkalan browt, prés de Landak. Le nom indigéne & Lalembang est: oeraj-oer dj. Le tronc est vraiment stoloniftre, mais se rapproche de la forme cespi- tée par les tiges, qui sont moins éloignées les unes des autres que celles du P. patula. Par ses tiges beaucoup hautes que celles du P. patula (elles ont la méme dimension que celles des P. Kuhlii et coronata, et un diamétre de 1'/, pouce), par le petit nombre des rameaux du spadice, par le petit nombre des pinnules, elle est comme Ja forme intermédiaire en ces stoloniféres et les espéces cespitées. tre les espé- 7. P. patula Bu; Scnmrr., Uc, p. 28. Caudex humi- lis, stolonifer; frondes latisecti, seementis paucis (utrinque 3-8), plurinerviis; spadix simplex vel 2-5- fidus; fructus ovati, acuti (tab. 18, fig. 4 et tab. 19.) Cette espice est trés commune dans la partie occidentale de Borneo. M. Tutssmann l’a récemment trouvée prés de la riviére de Aupoeas, et prés de Soenget-Landak, SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 151 8. P.? borneénsis, nov. spec. Caudex tenuis, humi- lis; frondes angustisecti, ite oe paucis (4-7 utrinque), 1-3-, vel plerumque 1-2- n Borneo, sur le mont Stkadjang (Tutsmany). Je ne posséde de cette espéce que des specimens d’herbier, sans fleurs ni fruits. La tige a un diamétre de 3 4 4& lignes; les feuilles, dont: la gaine a 5 pouces de ae ont, le pétiole (long de 3'/, pouces) inclus, une lon- gueur de 1 a 4 1'% pied. Les pinnules latérales sont longues de 9-10 pouces, larges de 2 21/56. lignes. Elle différe du P. patula par les pinnu- les plus longues et paucinervées et par les feuilles fos courtes. 9. P. paradoxa Scuzrr., /.c., p; 81. Ghudlax humilis, stolonifer (?); frondium segmenta brevia, subrhomboidea, oblique (falcato-) acuminata, 3-4- plurinervia; spadix sim- plex; fructus semipollicares, curvati (haud vidi). 10. P.? salicifolia Bu.; Scnurr., /. c.; P. tenella Scuurr. i.c. Caudex stolonifer humilis tenuis; frondium segmenta creberrima (utrinque 15-24), uninervia, lineari-lanceolata, acuminatissima; par infimum hic illic binerve, terminale truncato-dentatum, 1-2- nervium (tab. 16, fig. 2). M. Teismann a retrouvé cette espéce dans la partie occidentale de Borneo, sur le mont Penein, et il en envoya des pieds vivants 4 Bustenzorg. Ceux-ci n’ont pas encore fleuri. Comme le montre la figure de la feuille, ce palmier nain se distingue de ses congénéres par un port tres gracieux. Les tiges ont un diamétre de 2 4 ae lignes et une longueur de 3 a 6 pouces ; les entrenoeuds sont longs de 6 & 8 lignes. Les feuilles, dont la gaine a 3 pouces de long , ont une longueur de 1% & 2pieds, y compris le pétiole, long de 64 8 pouces. Celui-ci, comme le rafle, est couvert d’un indument épais, bru- nAtre et Fe OE Les pinnules sont longues de 2, & 3 pouces et larges de 2 & 2/4 lignes. Les pinnules inférieures peubitehs tantét une, tantOt deux nervures principales. A Vexemple de M. Miquet, j’ai cru de- voir réunir cette espéce avec le Ptychosperma tenella de M. Wenpianp. 152 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEERS. Ce dernier auteur n’a vu peut-étre que des feuilles plus petites (inférieures), dont les segments n’avaient qu’une seule nervure principale. ll. P. celebica Scuurr., 1c. p. 32. Caudex caes- pitosus (?); frondes latisecti; spadicis rachis elongata, rami crebri; drupae obovoideae. 12. P. coronata Bu; Scuurr., 1. c. Caudex caespito- sus, mediocris; frondes angustisecti; spadicis rami crebri, _Yachis brevis; fructus obovoideo-ellipsoidei (tab. 18, fig. 8 et tab. 20). | 18. P. Kuhlii Bu; Souzrr., 1 c, p. 84). Candex caespitosus; frondes latisecti; spadicis rami crebri, rachis bre- vis; fructus obovoideo-ellipsoidei (tab. 18, fig. 2 ettab. 21). MISCHOPHLOEUS SCHEFF. M. paniculata; Areca Scuurr., 1. c., p. 20 (tab. 9 et 10). Je profite de cette occasion pour rectifier deux fautes 4 ') La nomenclature systématique a été regleé (avec peu d’exceptions) d’une manitre assez Claire et assez facile par les lois, proposées par M. Atpu. pp C ; conséquent ces lois ont fermé la porte & plusieurs noms, donnés arbitrairement. Mais ill Ces lois sont devenues un dogme pour quelques partisans fanatiques, qui voient des choses graves et des péchés, qui en effet n’existent que s leur esprit militant. Ainsi M. Kurz trouve une occasion de parler mal d’une nationalité, parceque, en réu- ifiq né dernier nom avait été publié deux pages auparavant dans le méme livre!; mais M, ULLER Arg. lui-méme, que personne n’accusera d’hétérodoxie sur ce point, accorde dans ce cas la liberté de choisir Je nom, qu’on voudra (Bot. Zeit,, 1875, pag. 237). Encore M, Kurz me fait un grave reproche du nom spécifique, que j’ai donné a Pespéce du nouveau genre Marsypopetalum. Javais déecrit ce genre longtemps (en manuscrit), i lan y ajoutant oubli coupable , c’est vrai, mais pour lequel je ne m/’attendais pas 4 une réprimande aussi pénible que me la donne M. Kurz. Que la plante se nomme donc désormais SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 153 dans ma description. Les étamines sont au nombre de 9, et les anthéres sont dressées. Les fleurs males sont pédicellées, le pédicelle des fleurs inférieures étant presque aussi long que ces fleurs elles- mémes. Plus la fleur se trouve vers le sommet des ra- meaux du spadice, plus les pédicelles diminuent de grandeur. Les étamines sont bisériées et on en trouve 6 extérieu- rement, 3 intérieurement. Les sommets des pinnules sont infléchis dans la feuille non développée et ils tombent avec l'agrandissement de la feuille, ce qui donne aux pin- nules un faux air d’étre rongées. Il nest pas impossible que cette espéce soit l’Areca communis Zier. (Buume, Rumphia II, p. 72), connu sous les noms de Seaforthia communis et S. vestiaria (Marr., l. c., p. 318), Areca vestiaria GisEKE, Ptychosperma (Mia., l. ¢., p. 31) et de Pinanga Saleyt (Rumpntvs, l. c., p. 42). NENGA WENDL. ET DRUDE. N. Wendlandiana; Areca nengah Bu.; Scuzrr., l. c., p. 18; Areca hexasticha Kurz, Journ. As. Soc. of Bengal, vol. XLII, part Il, p. 201, tab. XIIP (tab. 7 et 8). Cette espéce est trés-variable quant au nombre des rameaux du spadice et quant au nombre des fruits, qui sy trouvent. Parfois les fruits sont en si grand nombre et plac¢s si prés les uns des autres, qu’iis se pressent mutuellement et ont une forme prismatique. Au premier abord on croi- rait voir des espéces différentes. GRONOPHYLLUM SCHEFF. G. microcarpum, nov. spec. Cette especea été trou- vée par M. Teusmany, dans lile de Céram. Hille a pro- duit dans notre jardin des fleurs et des fruits. Le trone a une hauteur denviron 20 pieds. La gaine est longue de 2%, pied et est couverte extérieurement d’un indument farineux furfuracé , 154 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. avec lequel sont mélés des écailles branes; le rafle est long de 5a 6 pieds et sa partie nue (pétiole) est longue de 1% A 2 pieds. Les pinnules sont au nombre de + 380 de chaque cété; elles sont alternantes; 4 ou 5 paires inférieures et autant de paires placées vers le milieu du rafle sont tout prés les unes des autres. Vers la base les pinnules diminuent de grandeur; les plus longues ont 3 pieds de long, sur 2-2'/, pouces de large. La spathe extérieure, longue de 2 pieds et large de 4 pouces, est de nouveau pourvue du méme indument que la gaine. Les autres spathes sont plus courtes et se terminent en une pointe allongée. Le pédoncule a a peine 3 pouces de long, l’inflorescence en entier ayant une longueur de 1!/, pied. Les branches sont au nombre de 30; elles sont longues de 13-16 pouces; les inférieures sont de nouveau divisées en deux. Tes sépales masculins sont aigus; Jes pétales sont valvés et le rudiment de Vovaire est tres petit et trilobé. Les sépales de la fleur femelle sont ronds et imbriqués; le sommet valvaire des pétales est trés-Spais. Les fruits ont la forme et la 2. grandeur d’un pois. PTYCHOSPERMA LABILL. 1. Pt. elegans Bu; Wenpt. et Dr., I. c., p. 215; Seaforthia Manr., 1. ¢., p. 181, tab. 105,106 et 109; Pry- chosperma Seaforthia Mig, l. ¢., p. 21 (haud Scuxrr., su- pra, p. 53). Tl y a quelques années que nous avons regu ce palmier du jardin bota- nique de Melbourne, sous Je nom de Pinanga Smithii. Les plantes pro- duisent maintenant des fleurs et des fruits et elles concordent trds-bien avec les descriptions de MM. Marrius, Wenpianp et Drupe et avec les planches, publiées par le premier. les filaments ne sont pas infléchis dans le bouton et étamines. Les sillons longitudinaux, propres aux dans les ovules, méme quand ceux-ci sont i peine fécondés. Aprés avoir vu les fruits de ces plantes, je me suis convaincu que le palmier, décrit plus haut (pag. 53) sous le nom de P¢. Seaforthia, est une tout autre espéce. Aussi les graines de ce dernier ont germiné et les plantes différent beau- coup du Pt. elegans. jai compté 25-30 graines, sont déja visibles 2. Pt. angustifolia Bu, Rumphlia Tl, p. 122, tab. 156; Marr, 7. ¢., p. 314; Mig, 1. ¢., p. 30; Drymophloeus Mig. Obs. Palm., p. 24; Ptychosperma Seaforthia Scuurr., supra p. 53 (haud Mig.). Caudex humilis (?), caespitosus ; SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 155 foliorum vagina dense albido-arachnoideo-obtecta, apice cum racheos parte inferiore squamis longis, piliformibus, versus marginem vaginae in pilos transeuntibus, munita; segmenta utrinque 6-7, anguste lanceolata, apice oblique truncata, antice caudata, in pagina inferiore basi paleis paucis linea- ribus munita; spadicis rachis elongata, ramis inferioribus ramosis; filamenta in alabastris recta; antherae apice emar- ginatae, loculis a basi ad medium usque discretis; ovarii rudimentum nullum; rudimenta staminum 8; drupae subo- voideo-ellipsoideae abrupte apiculatae, semipollicares, peta- lis sepalisque auctis cupulatim circumdatae, mesocarpio fi- broso. Nouvelle Guinée (Zreretius, Txtssmann). Ce n’est gqu’en hésitant que j’ajoute le synonyme, nommé en dernier lieu. Ceperdant il y a tant d’analogie entre la description de M. Biume et mes exemplaires, que j’ai cru pouvoir l’y ajouter. Le principal obstacle serait que M. Biume, en dessinant cette espéce, donne la figure d’un palmier 4 tige simple, tandis que nos exemplaires sont cespiteux. Mais je crois ne pas devoir attribuer trop de poids a cette circonstance, par- ceque M. Brome ne fait pas attention aux tiges: méme |’ Oncosperma jila- mentosa est figuré par lui comme ayant la tige simple. Il différe du précédent par son caudex cespité, par le nombre des pin- nules et par la grandeur du fruit. Le petiole est long de 6 pouces. Les pinnules sont longues de 11 pouces, larges de 9-11 lignes, les pinnules supérieures, réunies en une seule, ont une largeur de 2% pouces. Le spadice est pourvu i sa base de plusieurs cicatrices, dont deux sont cir- culaires: il y a donc deux spathes completes. 8. Pt. paradoxa; Drymophloeus Scurrr., supra p. 58. Caudex simplex, mediocris (?), tenuis, tomento dense albi- do arachnoideo undique tectus et paleis lanceolatis, mar- ginibus eroso-laceris, nigrescentibus satis dense obsitus; fo- liorum vagina et rachis eodem indumento praeditae, rachis dein subglabra; segmenta utrinque 6-15, in planta juvenili subsemirhomboidea, dein late lanceolata, basin versus con- tracta, apice oblique truncata, antice caudata, superioribus 186 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINGES, confluentibus, infra hic illic (ubi in vernatione partes fue- runt exteriores) lineis longitudinalibus dense albido-arach- noideo-obtectis notata, caeterum glabra; drupae ovoideae, apiculatae, sesquipollicares, pericarpio succoso; mesocarpii fibrae in corpus solidum, ligneum, nigrum, irregulariter longitudinaliter suleatum concretae, paucis ab illo corpore subsolutis; semen quinquesulcatum; rapheos, semine aequi- longae, rami haud crebri, praesertim ex chalaza orti, oblique descendentes, antice anastomosantes; albumen ruminatum. Nouvelle Guinee (Tuissmany). J’ai décrit Vespéce @’aprés des pieds cultivés dans notre jardin, et issus des graines, apportées par M. Trysmany. Autrefois, ne possédant pas encore des plantes, je n’ai osé découper qu’un seul fruit défectueux et pour cette raison ma description 4 la pag. 53 est mauvaise. Maintenant, rassuré par la possession de plusieurs plantes, j’ai découpé deux autres fruits, bien conditionnés. La tige a un diamétre de 6 a 9 lignes. La gaine des feuilles est lon- gue de 13 pouces, le pétiole de 3'/, & 6 pouces. Les pinnules sont or- dinairement longues de 10 & 12 pouces, larges de 2'/,. Les fruits ont 1'/, pouce de long, sur 1'/, de large. ACTINORHYTIS WENDL. ET DRUDE. A. Calapparia Wenpt. et Dr; Ptychosperma Mia; Scuzrr., 1. c., p. 38 (tab. 22 et 23). Cette espéce, dont jai déji donné une description detaillée, est trds répandue dans notre Archipel. RHOPALOBLASTE SCHEFF. R. hexandra, nov. spec.; Ptychosperma olim, et hoc sub nomine ad varios hortos botanicos missa (tab. 26 et 27). Nous cultivons dans notre jardin des spécimens de cette espéce, originaire de lile de Batjan, ot elle porte le nom de Ninjioer. | | SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINGRS. 157 La gaine des feuilles est longue de 4 pieds. Les pinnules, qui sont en grand nombre, sont lancéolées; elles diminuent de grandeur vers le sommet et vers la base des feuilles; les plus grandes ont une longueur de 3 pieds, une largeur d’environ un pouce. La spathe extérieure, 1'/, pieds de long, est plus courte que la spathe intérieure; elle est couverte d’un indument villeux épais de couleur grisitre; elle a deux crétes longit udinales et est pourvue & sa base de deux auricules, La spathe extérieure a le méme indument; elle n’a pas de crétes et est longue de 2 pieds. Lorsque les spathes tombent, les fleurs sont encore trés-petites et il fant longtemps, avant qu’elles s’ouvrent. Le spadice s’accrott de beaucoup aprés la chute des spathes et atteint définitivement une longueur de 4 pieds. Le rudiment de Vovaire est trés-grand et a un sommet rouge. Les fruits ont une longueur de 12 & 14, sur une largeur de 8 & 9 lignes. La monstruosité de lem- bryon, de laquelle j’ai dérivé le nom du genre, se montre souvent sans diminuer la faculté de germination de la graine. Le fruit renferme quelque fois deux graines, dont l’une est parfois rudimentaire. DICTYOSPERMA WENDL. ET DRUDE. D. alba Wuwot. et Dr; Ptychosperma Scuzrr., I. c., p. 40 (tab. 24 et 25). | DRYMOPHLOEUS ZIPP. Ce genre renferme les espéces suivantes, dont voici la synonymie. 1. Dr. jaculatoria Marr, /. ¢., p. 186 et 314; Sagu- aster minor ex Grlolo et Nova-Guinea Rumentus, Herb. Amb. I, p. 68; Ptychosperma appendiculata Bu., Rumphia Il, p. 122, tab. 84 et 119; Mig., Flor. Ind. Bat. IU, p. 80. Nouvelle-Guinée, Guilolo. 2. Dr. olivaeformis Marr, J. c., p. 314; Ptycho- sperma Rumphi Bu, l. c., p. 119, tab. 83 et 156 (excl. syn. Rumput); Mia., /. ¢., p. 29; Drymophloeus M1a., Obs. Palm., p. 24; Scuerr., supra, p. 52. Ambon, Bali, Ternate, Nouvelle-Guinee. 158 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DRS ARECINEES. 3. Dr.? saxatilis Marr, 1. c¢, p. 186 et 314; Pty- chosperma Bt, l. c., p. 121; Mig. Flor., l. ¢., p. 30; Pi- nanga sylvestris saxatihs Rumen, 1. c, p. 42, tab. 7. Ambon. 4, Dr. filifera; Ptychosperma Wuyvu., Bonplandia X, p. 195. | lles Fidpt. 5. Dr. ceramensis Mig, Obs. Palm., p.5; Saguaster minor, Nibun Ketspl Rumen, l. c., p. 67, tab. 15. Caudex simplex, mediocris; foliorum vagina indumento furfuraceo , albido, pilis fuscis intermixtis, obtecta; segmenta utrinque 11-13, alterna, versus basin et apicem petioli decrescentia, cuneata, elongato-subrhomboidea, apice truncata, ultimum (pluribus confluentibus) rhomboideum bifidum; spathae dense lanatae, exterior bicristata, interior longior; pistilli rudi- mentum staminibus longior; staminum rudimenta lanceolata; fructus subglobosi, rubri, succo urente. Ce palmier a été retrouvée par M. BrynuypuK, dans ‘ile de Ceram, ou il porte le nom de Sebvet. La tige a un diamétre de 2", pouces. La gaine des feuilles est longue de 1), pieds, le rafle de 6 pieds et le pétiole de 6 pouces. Les pinnules inférieures ont 5"), pou- ces de long, sur 1”; de large; les plus longues sont de 2 pieds, sur une largeur de 7 pouces. La spathe extérieure est longue de 1 pied, large de 2 pouces; lintérieure, qui ne s‘ouvre que longtemps aprés la premiére a 16 pouces de long, 1’, de large. Le spadice est long de 2", pieds; il posséde 9 a 10 branches, dont les inférieures sont ramifides de nouveau. ues fleurs sont subdistiques vers le sommet des branches. Les fruits sont longs de 7 lignes, larges de 5. SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 159 CYRTOSTACHYS BL. C. Rendah Bt. Ll. e.,, p. 101, tab. 120; Bentinckia Marr., 1. c., p. 316; Mig, Flor. IIL, p. 42; Areca? ery- thropoda Miq., Flor. Suppl. I, p.589; Ptychosperma cocci- nea Hort. Lugd. Bat., M1q., Obs. Palm., p. 2A. Ce palmier croit dans la partie occidentale de Sumatra, pres de Siboga, ot il porte le nom de Pinang rimbou et a Bangka, oon Vappelle Pinang lempiauw ou P. lepiaww. Tl habite aussi Vile de Singapore et la presqu’ile de Ma- lacca. ll a Vaspect fort beau (ses gaines, ses pétioles et son rafle sont dun rouge vif); il atteint une hauteur de 25 pieds et il est cespité. Les spa- thes tombent longtemps avant que les fleurs soient visibles. ONCOSPERMA BL. Le jardin de Buitenzorg posséde maintenant trois espd- ces de ce genre, qui portent des fleurs et des fruits. On peut les distinguer de la maniére suivante: Segmenta pectinata, aeque distantia; fructus fere pollicem longi. . . O. horrida. fructus duplo breviores . oO at a O. filamentosa. Segmenta subfasciculata. . . . . . . . . . O. fasciculata. 1. O. filamentosa Bu, Scuurr., /. c., p. 42 (tab. 29, fig. 3 et tab. 30). 2. O. horrida Scuurr., /. c., p. 48. Nos exemplaires de cette espéce sont originaires de I’ile de Bangka, ou elle porte le nom de Pinang-bajas. Elle différe de YO. jilamentosa par ses fruits plus grands et par les fleurs femelles, qui ne se trouvent que sur la partie inférieure du spadice. Comme celle-ld elle est cespitée. Elle a aussi deux spathes, dont lexté- 160 SUR QUELQUES PALMIERS DU ‘GROUPE DES ARKBCINERS. rieure a deux crétes; toutes deux elles sont bien armées d’épines subulées; méme le spadice, qui est ramifié deux fois, et les bractées ont des épines- Les fleurs femelles ne se trouvent qu’en petit nombre dans la partie infé- rieure des branches du spadice. Le calyce mile est imbriqué. Il y a six rudiments d’étamines. Les résidus des stigmates sont placés tout prés de la base du fruit. Le mésocarpe ne posséde presque pas de fibres; l’en- docarpe est dur, brun et Juisant. Le fruit est globuleux et a un pouce de diamétre. 3. O. fasciculata Tuwartse; Scuerr., l. c. Comme les deux autres espéces, celle-ci est encore cespitée, mais elle est beaucoup plus petite que les deux autres. Nous en possédons deux exemplaires dans le jardin, et toutes deux elles offrent la particularité que les tiges sont ramifiées 4 une hauteur de plusieurs pieds au-dessus du sol. Elle se distingue au premier abord des deux précedentes par ses pinnules, qui sont rangées sur le rafle d’une toute autre maniére que dans celles-li, Le fruit a la méme grandeur que celui de 1’O. jilamentosa. Il y a deux spathes, qui ne portent pas d’épines; Vextérieure a deux erétes; l’intérieure porte deux petites membranes 4 la place de ces crétes. Sur le petiole du spadice, qui est ramifié deux fois, se trouvent quelques épines. Les fleurs femelles se trouvent en petit nombre sur la partie infé- rieure des branches. Le calice de la fleur mile est imbriqué. Il y a 6 ou 7 étamines (non 9); elles ont des filaments épais et courts; les anthéres sont dressées et sagittées 4 leur base. Le rudiment du pistil est trifide. Dans la fleur femelle on trouve 6 rudiments d’étamines. Les stigmates sont placés tout prés de la base des fruits. Le raph? est plus court que dans I’ O. filamentosa. PTYCHANDRA SCHEFF. Pt. glauca, nov. spec. Caudex simplex elatus; fron- dium segmenta plurima (utrinque + 50), subtus glauca, versus basin et apicem folii decrescentia; rudimentum pistil- li; stamimum rudimenta pluria; fructus globosi (tab. 28 et 29). oe | Cette espéce a été découverte dans Vile de Batjan, par M. van pep CraB, qui nous en envoya des graines. Les plantes, que nous en avons obtenues, produisent des fleurs et des fruits. La gaine des feuilles est longue de 24 pieds et, ainsi que les jeunes SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. 161 pinnules, couverte d’un indument blanchatre et ciré. ‘Les feuilles ont une longueur de 12 pieds et la base du rafle est nue sur une longuenr de 2 pieds; les pinnules les plus grands sont longues de 2 pieds et demi, et & leur surface inférieure, sur les nervures principales et sur les nervures se- condaires elles sont pourvues d’écailles caduques. a spathe extérievre a un pied de longueur; elle est beaucoup plus courte que le spadice; elle est lancéolée, aigue, ligneuse, et elle porte deux crétes longitudinales subéreu- ses; elle s’ouvre au sommet par une fente latérale. La spathe intérieure, longue de 24 pieds, n’a pas de crétes; elle est de forme cylindrique, acuminée aux deux bouts; elle est placée plus haut sur le spadice que la spathe extérieure, et elle s’ouvre avant que les fleurs soeint devéloppées. Le spadice, placé en angle droit sur la tige, est pédonculé et ramifié plu- sieurs fois; il a une longueur de 8 pieds; 4 sa base il est couvert d’un indument é€pais et rougedtre. Les filets sont un peu ¢largis & leur base; les anthéres sont de forme variable; ordinairement les loges sont s¢parées x‘ au sommet et 4 la base. Le fruit est de couleur rongeidtre. IGUANURA Bt. I. borneénsis, nov. spec. Caudex humilis, arundina- ceus; folia brevia, plerumque indivisa, e basi acuta, oblonga, apice bifida, nonnullis irregulariter pinnatisectis, subtus in nervibus et in vagina indumento furfuraceo brunneo tecta; spadices furfuraceo-pubescentes, longe pedunculati, in ramos 38—5, pedunculo breviores, divisi; bracteae flores obtegentes ciliolatae, dense paleaceo-obtectae; ovarii rudimentum trigo- num; staminum rudimenta unilateralia; stigmata 3, recli- - nata. M. Trysmann a découvert ce palmier dans la partie occidentale de Borneo, prés de Landak. Je la décris comme une nouvelle espéce, mais peut-ctre elle est iden- ,tique avec les deux espéces déjd connues, que je n’ai pas vues. Elle différe de la description de celles-ci par les rameaux du spadice, qui sont trés- courts et par les feuilles, qui sont ordinairement simples. La tige a un diamétre de 3 4 4 lignes. La gatne des feuilles est fen- due latéralement; le pétiole a une longueur de 6 & 7 pouces. Les feuilles sont longues de 1 pied 4 1], larges de 6 pouces; aux bords elles sont ue entiéres, mais au sommet elles sont rongées. Le spadice est inter- 11 162 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINERS. frondal; il a un pédoncule de 4 pouces; ses branches ont une longueur de 24 4 8 pouces. Il y a deux spathes membraneuses; l’extérieure porte deux crétes et est placée 4 la base du pédoncule; Vintérieure est placée plus haut; elle est tubuleuse. Toutes deux elles ne s’ouvrent que par une fente & leur sommet; elles sont persistantes et enveloppent le spadice comme des tuyaux. Les fleurs sont entidrement couvertes par les bractées et placées dans des excavations, qui, plus tard, s‘élargissent 4 leur bord supérieur. Ceci peut étre Vexplication de la phrase: foveae bilabiatae de M. Brune. Les excavations sont placées en spirales; dans les supérieures on ne trouve que des fleurs miles. Une des fleurs males est beaucoup plus tardive que l’autre, caractére qu’on retrouve dans le Calyptrocalyx spicatus et qui peut-étre est la cause que M. Brome a décrit trois formes de fleurs, Les pétales de la fleur femelle sont imbriquées. Le stigmate est déji ba- silaire dans les fruits non développés. HETEROSPATHE SCHEFF. H. elata, nov. spec. Cette espéce est originaire de l’ile d’ Ambon; dans le ca- talogue du jardin, elle porte le nom de Metroxylon ela-- tum. Le nom indigéne est: Kalapa outan. Les feuilles ont une longueur de 13 pieds; leur gaine est large & la: base, mais courte et fibreuse; le pétiole est long de 5 pieds. Les pinnu- les sont lancéolées; les plus grandes ont une longueur de 3 pieds; vers la base et vers le sommet des feuilles elles diminuent de grandeur; il y en a 70 & chaque cdté. La spathe extérieure porte deux erétes; elle est trois fois plus courte que Vintérieure, quia 4 pieds de long. Le spadice est plus long que les spathes et est décomposé. Les fruits sont globuleux et ils ont environ $ lignes de diamttre. SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARECINEES. Planches , : : 163 Explication des planches, relatives & ce mémoire. 1. Groupe de Areca Ca- techu L. . Areca concinna Tuw. . Fig., analyses de Areca concinna THWw. ; graine de l’ Areca Cate - chu L. . Groupe de trois indi- vidus de l’Areca glan- diformis Hovrr.: les deux palmiers a droite sont des Areca Catechu L. . Fig. 1, tige, fruit et grai- ne de |’ Areca oxycarpa Miq.; fig. 2, analyses de Areca pumila Bu. le groupe est f-rmé par un seul individu. Fig. 1, analyses de |’4- reca triandra. Roxs. ; fig. 2, fruit et graine de la eanied, bancana. Deux individus du Nenga Wendlandiana Scurrr. Analyses de Ja méme X spece. . Mischophloeus panicula- us Analyses ‘ espece . Pinanga javana Bu. Analyses da méme. . PinangamalaianaScHeEr?.: compose idu. Fig. 1, analyses du P2- nanga malaiana ScHEFF. ; fig. 2, feuille du Pinan. ga? salicifolia Ex; fig. de la méme Planches 17. Pinan R. 23. Analyses de 3, graine de l Areca aes Hovrr, ternatensis ee 18. Fig. 1, analyses du Pi- nanga ternatensis SCHEFF.; fig. 2, graine du P. Kuh- “it Bu.; fig. 3, graine du P. coronata Bu; fig. 4, graine du P. patula Bu. 19. Pinanga patula Bu. (un r Bi: toutes les tiges appartien- nent & une seule plante. 21. Pinanga Kuhlii Bu. (ane seule plante). . Groupe de Actinorhytis Calapparia Wenoiet la méme spéce. 24. DictyospermaallaW ENDL. et Dr. 25. Analyses du méme. 26. Rhopalotlaste hexandra Par erreur le nom de Ptychospermaw a pas été corrigé. —— 27. Fig. 1, analyses de la —— 28. Ptychandra méme espéce; fi graine de |’ Areca macro- calyx Zier. glauca Scuerr. On a oublié de corriger le nom. ie CO. acy 1, analyses du mé- . me; fig. 2, graine de r Paieens oleracea Mart ; fig. 3, graine de On- cosp-rma filamentosa Br, 164 SUR QUELQUES PALMIERS DU GROUPE DES ARKCINERS. Planches 30. Oncosperma filamentosa partiennent & une seule L. Toutes les tiges ap- plante. les vues sont prises dans le jardin de acpattn Liéchelle, placée & cdté des palmiers, est de trois pieds parisien Explication des lettres sui les planches analytiques. a. bourgeon. i 4. ovule, —~ partie, vue d’en al. fleur épanouie. i 8. chalaze. haut. d. _—_calyce. . i y. micropyle. — partie, vue d’en bas. e l. pétale. i 3. rafle. (partie, vue du cété e 3. fleur sans pétales. | 1. fruit. intérieur. g 1. parties sexuelles, | 0. graine. ) partie, vue du cdté sans enveloppes. ol, graine, vue de dos. extérieur. h. — étamines. o*. graine, vue du cdté| * partie, ouverte arti- h 1. anthére. ventral. ficiellement. hed. graine pollinifére. 0°. graine, vuedecdté. | + — section verticale. h 4. étamine stérile. 0°. graine, vue de cété. | -.* ‘ sversale. h 6. étamine, prisedans | p. em ryon. — grandeur diminuée. : le bourgeon. q. feuille. lettres majuscules: partie i, pistille. s. inflorescence. aggrandie. 1 1. ovaire. x. diagramme de fleur. 1 2. stigmate. y. _ tige. SUR QUELQUES ARBRES D’ORNEMENT, CULTIVES DANS LE JARDIN BOTANIQUE DE BUITENZORG, PAR M. S. BINNENDUK, jardimer en chef de ce jardin. TR DW5 0 Amherstia nobilis Watz. (Leguminosae). En 1851, nous regiimes du jardin botanique de Cal- cutta, un pied de cet arbre, ayant 4 peine la hauteur d’un métre. D’abord la plante ne fit pas de progrés visibles et cet état de languissement dura si longtemps, que les chan- ces pour sa vie devinrent douteuses. Mais enfin quelques jeunes feuilles se montrérent et depuis ce temps 14 notre plante criit 4 merveille. Aprés quatre ans de culture, les premiéres fleurs s’épanouirent. D’aprés la description et la figure de la fleur, données par M. Waxuicn dans ses »Llantae Asiaticae rariores,’ nous nous attendions a quel- que chose de magnifique; mais la réalité surpassa encore notre attente. Par lélégance et par la multitude de ses grandes grappes de fleurs pendantes; par la couleur rouge des pétales, dont trois sont pourvues d’une tiche jaune ; par son beau feuillage, qui jeune est dépendant et de cou- leur brunatre, lAmherstia peut étre compté parmi les ar- bres @ fleurs les plus magnifiques. 166 QUELQ. ARBRES D’ORNEMENT, CULTIVES DANS LEJARD BOTANIQ. DE BUITENZ. 2 Les pétales sont fort caduques, mais malgré cela la grappe conserve encore longtemps sa beauté, par les deux grandes bractées rouges, qui, comme les étamines, sont plus persistantes. Malgré la floraison abondante, nos arbres nont pas encore donné des fruits. Quelquefois on y re- marque une gousse, mais en l’examinant, on la trouve sans graine. Nous avons essayé la fécondation artificielle. mais sans résultat. Sil est vrai, que des plantes multipliées par marcottes (gangkok) sont ordinairement stériles, nos exemplaires en fournissent de nouveau un exemple. Cependant plusieurs espéces font exception 4 cette régle; dans notre jardin on trouve plusieurs plantes qui ont été obtenues de mar- cottes, et qui portent des fruits en abondance, remplis de graines de bonne condition. : Nos exemplaires ont maintenant une hauteur de 10 mé- tres; le tronc un diamétre de 0,55 m., et la cime a une circonférence de 24 métres. Quoique l’Amherstia donne des fleurs dans toutes les sai- sons, celles-ci se montrent le plus abondamment dans les mois d’Aoit et de Septembre et pendant ce temps l’arbre est un des plus beaux ornements du jardin. _Le climat de Buitenzorg (situé 800 pieds au-dessus du niveau de la mer) semble étre trés propice & ce bel arbre. A Batavia on n’a pas encore réussi 4 le cultiver en pleine terre. Plusieurs fois nous avons envoyé des plantes de cette espece en Hollande aux différents jardins botaniques. N’a- yant pas regu de nouvelles de ces exemplaires, je présume quils sont morts en voyage. Si nos arbres produisaient de bonnes graines, les chances de l’introduire en Europe seraient meilleures. On ne connait aucune qualité utile & cet arbre. Il est originaire du Martaban. En Burmah il est connu sous le ae QUELQ. ARBRES D’ORNEMENT, CULTIVES DANS LE JARD. BOTANIQ. DE BUITENZ, 167 nom de Thoua et les Bouddhistes font usage des fleurs pour orner les images de leur dieu. Le nom d’Amherstia a été donné a cette plante en Vhonneur de M. W. Pirr, comte d’ Amherst, Gouverneur des Indes Anglaises vers Van 1828. Jonesia declinata Jack (Leguminosae). Cet arbre, qui atteimt une hauteur d’environ dix métres, a un tronce de 0,4 m., qui bient6t se divise en branches, for- mant une large cime. Comme la précédente espéce, celle-ci a aussi les feuilles pinnées, qui cependant, dans leur premier ge, sont dé-. pendantes et dun blanc jaunatre. Le temps de floraison est dans les mois de Juillet et d’Aoit. Dans le mois de Novembre cependant on trouve aussi des exemplaires en fleurs. Quant a sa richesse en fleurs, je ne crois pas qu’ "aucun arbre le surpasse. Non seulement les bouts extrémes des rameaux sont cachés par les grandes et nombreuses grap- pes de fleurs, mais aussi le tronc en est entiérement cou- vert d’en haut jusqu’ en bas. Chaque grappe a un dia- métre de 0,25 4 0,38 m.; la couleur des fleurs est jaune. Ses congénéres, les Jonesia Asoca et J. minor, peuvent aussi-se ranger parmi les arbres d’ornement; mais ils ne sont pas si frappants, leurs fleurs étant d’une couleur plus foncée, et les grappes plus petites se cachant sous le feuillage. Les gousses sont nombreuses; elles portent 4 ou 5 grai- nes et ont une longueur de 0,5 m., sur 0,04 m. de large. Elles contribuent 4 la beauté de l’arbre par leur couleur pourpre foncé. L’espéce a été trouvée, il y a plus de trente ans, sur 168 QUELQ. ARBRES D’ORNEMENT, CULTIVES DANS LE JARD. BOTANIQ. DE BUITENZ. le mont Salak, par M. Tu. Loss. Celui-ci donna des graines & notre jardin, dont nos exemplaires sont le produit. Lrespéce a été fort répandue dans lArchipel au moyen des graines, obtenues de ces exemplaires. Les indigénes nomment la fleur de cet arbre Kembang dedés, parceque son arome a quelque ressemblance avec la matiére, qui se trouve dans un petit sac, & la base de la queue de la civette javanaise, appelée par les malais dédes. Le nom générique est donné en l’honneur de M. J. P. JONES, qui, en compagnie avec M. Kryaston, a publié la »flora Devoniensis,” ou bien d’un autre M. Jonzs, qui, environ l’an 1784, a été le fondateur de V’Asiatic Society a Calcutia. Schizolobium excelsum Vocrn (Leguminosae). Vers Yan 1841 M. le Dr. Scuwaner recut du Brésil quelques graines de cet arbre, dont il fit cadeau 3 notre jardin. Notre plus grand exemplaire a atteint maintenant une hauteur de 35 métres; la circonférence de son tronc a 3.2 m. et celui-ci ne se ramifie qu’a une hauteur de 12m. Les branches sont toutes ascendantes, L’épiderme et la couche extérieure de V’écorce persistent longtemps: dans notre plus grand exemplaire on voit en- core les cicatrices des premiers pétioles. Ceux-ci portent _ extérieurement une matiére visqueuse, qui leur donne lap- parence d'’étre gommés. | L’arbre ne commence 4 fleurir qu’aprés que les feuilles sont tombées et alors bientdt toute la cime est couverte d’une masse innombrable de fleurs jaunes. Comme V’arbre_ est plus élevé que tous ses voisins, cette masse dorée est visible de loin et donne, surtout quand le soleil Yéclaire, un fort bel aspect. QUELQ. ARBRES D’ORNEMENT , CULTIVES DANS LE JARD, BOTANIQ, DE BUITENZ. 169 Tl n’a pas une époque fixe pour sa floraison et nos dif- férents exemplaires ne fleurissent pas dans le méme mois. Ils portent des fruits en abondance. Ceux-ci sont des gous- ses déhiscentes, pourvues d’un épicarpe ligneux, qui, pen- dant la déhiscence, se sépare de lendocarpe membraneux. Ce dernier étant fort léger, il est aisément emporté parle vent: il ne renferme qu'une seule graine petite et dure. Quand on séme les graines fraiches, elles restent plusieurs mois dans le sol sans germer; mais quand on lése la graine extérieurement avec une lime ou avec un autre in- strument tranchant, la radicule se montre en deux jours. Je ne connais pas encore la qualité du bois, tous nos exemplaires étant encore intacts. Les plantes de cette espéce, cultivées en Hurope, sont originaires de graines, envoyées par notre jardin. Avant de fleurir l’arbre doit atteindre une hauteur plus élevée que celle des plus grandes serres; on n’en obtiendra donc jamais des fleurs en Lurope. Mais la culture de cette espéce ‘peut étre recommandée 4 cause de son beau feuillage. Caesalpinia ferruginea Dzscarne. ‘Une autre Iégumineuse, que le jardin doit 4 M. ZorurneER, qui, il y a plus de trente ans, la trouva sur lille de Bima et en envoya des graines au jardin. C’est un arbre de 15 m. avec un tronc droit, qui, 4 la hauteur de 10 m., se divise en une cime large. Dans les mois de Juillet et d’Aott, époque de la floraison, il est un vrai ornement. pour chaque jardin, sa cime étant couverte d’un nombre indéfini de fleurs jaunes. | Il porte beaucoup de graines. Quoiqu'il croisse fort vite, le bois est de bonne qualité; l’écorce renferme beaucoup de tannin. 170 QUELQ. ARBRES D’ORNEMENT, CULTIVEs DANS LE JARD. BOTANIQ.. DE BUITENZ. Poinciana regia Bos. C’est encore une Iégumineuse. Elle est originaire de Madagascar et nous devons nos exemplaires 4 la bonté du feu Dr. Oxnny de Singapore. Ils ont maintenant at- teint la hauteur de 12 m., avec un tronc de 0.2 m. de . diamétre et ils ont une large cime. On le désigne 4 Batavia sous le nom de flamboyant, & cause de ses fleurs d’une rougeur éclatante. Cependant, en les regardant de prés, on voit que la couleur rouge est mélée de jaune. Dans l’ouvrage splendide de Mme Hoota vAN Noorten *), on trouve une figure de ces fleurs, qui pourra donner une idée de leur beauté éblouissante. L’arbre fleurit dans les mois d’Octobre et de Décembre, aprés la chiite des feuilles. La jeune verdure se montre déji avant que toutes les fleurs soient tombées. Les gousses sont longues de 0.3, larges de 0.03 m. Les graines sont relativement petites, de forme ovale et c’est bien difficile de les oter du fruit ligneux, qui est indéhiscent. Sparattospermum lithontripticum Marr. Nous recumes cette Bignoniaceée, il y a’ presque trente ans, sans nom, du jardin botanique d’ Utrecht. Le tronc a maintenant une hauteur de 12 métres et un diamétre de 0,25 m. A une hauteur de 6 m. il se divise en branches. Les fleurs, fort grandes et de couleur dorée, se déve- loppent dans le mois de Septembre, aprés la chiite des feuilles. Les fleurs se montrent en si grande quantité, qu’el- les semblent former une seule masse, et que la terre est bientot couverte d'un tapis doré. Elles durent cing ou six jours. Aussitot aprés leur chiite, les feuilles nouvelles para issent. Les fruits sont longs de 0.85 m., larges de 0,02. 1) Flore et Pomone de Java, QUELQ. ARBRES D’ORNEMENT CULTIVES DANS LE JARD. BOTANIQ. DE BUITENZ. 171 L’arbre est originaire du Bresil. Ses feuilles sont amé- res et diurétiques. Spathodea campanulata Bravv. Un exemplaire de cette plante, qui de nouveau appar- tient aux Bignoniacées, et qui est originaire de Tl Afrique, nous fut envoyé en 1850 par le jardin botanique de Lede. Cette plante est devenue un arbre, qui maintenant a un tronc droit de 13 m., avec un diamétre de 0,25. ia cime n’est pas large, parceque toutes les branches ont une direc- tion presque verticale. Les fleurs sont trés grandes et de couleur de minium, tachetées de jaune; elles se montrent en grande quantité dans les mois de Juillet et d’Aofit. Les fruits, qui se dressent verticalement, ont une longueur de 0.2, et une largeur de 0.04 m. : On multiplie aisément l’arbre par les graines et par des boutures. Kigelia pinnata De. En 1857 le jardin recut du ministre du Roi d'Egypte, par intermédiaire de notre consul & Alexandrie, M. Rutss- SENAERS, parmi plusieurs autres semences, un fruit de cet arbre originaire du Soudan. Il est maintenant haut de 6 m. Le diamétre du trone est de 0.6 m. et celui-ci se divise en branches 4 une hau- teur de 8 m. Sa cime est fort large. Les branches sont épaisses et fortes, ce qui est bien né- cessaire, parcequ’ elles ont a porter les fruits lourds, qui s'y trouvent quelque fois au nombre de deux cent. Les feuilles tombent de temps en temps, mais sont immé- diatement remplacées par un feuillage nouveau. Les pédoncules dépendent verticalement des branches et 172 QUELQ. ARBRES D’ORNEMENT CULTIVES DANS LE JARD. BOTANIQ. DE BUITENZ. ont parfois une longueur de 3,5 m. Les fleurs sont de couleur brun foncée; elles s’ouvrent le soir et tombent déja le lendemain: la fécondation a donc lieu pendant la nuit. Sur un seul. pédoncule on trouve 6 a 8 fruits, quelque- fois arrangés en paires, et portés par de courtes pédicelles. Les plus grands fruits ont un poids de 4.5 kilogrammes, et sont longs de 0,5 m, larges de 0.138 m. Leur couleur est grisdtre et ils sont remplis d’une quantité de graines plates, placées dans une pulpe. On ne connait aucune qualité utile 4 cet arbre.. Dans la description de ses voyages M. Barru raconte que les fruits s’appellent fruits d’cléphant, et quwils servent de nour- riture 4 ces animaux. Les négres de la Nudie tiennent de préférence leurs assemblées religieuses sous la verdure de cet arbre. Le tronc est employé pour en faire des enclos a l’entour des maisons de leurs chefs. Le méme peuple se sert des fruits découpés et rétis contre le rhumatisme et contre quelques autres maladies. Xanthophyllum excelsum Bu. Cet arbre, qui se range parmi les Polygalces, fut ap- porté du mont Salak par M. Hooper, jardinier en chef de notre jardin en 1828. C'est un des plus beaux arbres du jardin. Tl s’éléve jusqu’ 4 100 pieds et, dla hauteur de trois pieds au des- sus du sol, son trone a encore plus de trois pieds de dia- métre. Les rameaux commencent 4 4 métres au dessus du sol et la cime a une circonférence de 52 m. Le feuillage épais, luisant au soleil et de couleur verte foncée, présente aux visiteurs du jardin un abri délicieux contre la chaleur. Aucune herbe ne peut se développer sous son ombre; les rameaux, dépendant presque jusqu’au sol, écartent chaque rayon de soleil. QUELQ. ARBRES D ORNEMENT, CULTIVES DANS LE JARD. BOTANIQ. DE BUITENZ. 173 Le nom indigéne est ki-telor, bois @oeuf. Le bois est employé pour la construction en tout genre. Lagerstrémia Loudoni Teusm. et Brey. En 1862, M. Trtssmann recueillit des graines de cet arbre sur une colline de Petjaboeri, dans le royaume de Stam, ou on le cultive. A bon droit M. Trrssmann, en parlant de cet arbre, dit: ,,pendant tout mon voyage, je n’ai vu aucune chose aussi belle.” Non seulement par la quantité énorme des fleurs, qui se trouvent sur les bouts de ses rameaux , mais aussi par leur couleur variante, qui d’abord est blanche, puis devient rose, et enfin lilas. Cette différence de couleur dans un méme arbre en fleurs, lui donne un aspect par- ticulier, dont la beauté est encore augmentée par les petites feuilles jaune clair, qui se trouvent parmi les feuilles. Les fleurs sont un peu plus petites que celles du L. Re- ginae. Les grappes sont courtes et se changent aprés la floraison en branches feuillées, qui fournissent les fleurs pour la saison prochaine. Lies fleurs se montrent ici en Décembre. Mais M. Turss- MANN trouva des fleurs 4 un autre époque et recueillit des fleurs et des fruits mfirs en méme temps. Notre plus grand exemplaire a une hauteur de 10 mé- tres, le diamétre du tronc étant de 0.3 m. Comme le L. Reginae, cette espéce croit fort lentement. Le tronc du dernier étant ordinairement creux, on ne fait pas grand usage du bois. Le nom spécifique a été donné en Vhonneur du com- missaire du Gouvernement M. A. Lovpon, en compagnie duquel M. Trrssmann fit le voyage, dont notre jardin a tant profité. QUELQUES MOTS SUR LA CULTURE DES ROSES DANS LES INDES, — PAR M. H. J. WIGMAN, second jardiner du jard. bot. a Buitenzorg. ——TBDOs Oo Tl y a deux ans que la culture des plantes d’ornement a pris un nouveau élan & Batavia; on payait alors pour un pied d’une belle rose fl. 25. Cette somme a été don- née plusieurs fois pour une jeune plante de la rose ,,verte” et du Marechal Niel. C’étaient surtout les riches Chinois, gui dépensaient beaucoup d’argent pour les belles variétés. Encouragées par ce prix énorme, plusieurs personnes se sont appliquées a la culture de ces fleurs. Loffre saugmentant, le prix s'est rabaissé, de sorte qu’on peut ee procurer maintenant de fortes plantes de bonnes varié- tés pour un demi florin la piéce. : ~ Quelques amateurs font venir de l'Hurope chaque année quelques variétés, mais parmi celles, qui ont été introdui- tes dans les derniéres années, il y en a plusieurs qui, dans ce climat-ci, ne portent pas de fleurs, ou bien le font fort rarement. Les marchands d’ Lurope ignorent quelles variétés peuvent fleurir dans notre colonie. Lies meilleures roses pour notre latitude sont les roses thé, noisette et Bourbon. Parmi les hybrides-remontantes il y en a quelques unes qui vont bien ici, p. e. les MW”. Moreau et Jean Jupin. La premiére est méme une des QUELQUES MOTS SUR LA CULTURES DES ROSES DANS LES INDES. 175 plus belles variétés connues ici. Mais au contraire plusieurs autres membres de ce groupe ne portent jamais de fleurs. De la variété Dr. Andry nous possédons trois pieds forts, mais je n’enai vu encore qu'une seule fleur. Les roses hybrides-remontantes de Portland et les autres roses, qui ne fleurissent qu’une seule fois par an, ne sont pas propres 4 notre climat. Il va sans dire que les roses croissent mieux dans les contrées montagneuses, ot il fait beaucoup plus froid, que dans les contrées prés des cétes, ott il y a des espéces qui ne portent aucune fleur, tandis que ces mémes espéces en portent beaucoup dans un climat plus froid. Par exemple le Général Jacqueminot ne fleurit jamais 4 Buttenzorg, tan- dis quil le fait trés-souvent 4 Tjbodas, situé i 4500 pieds de hauteur. On peut déja voir linfluence du climat en comparant les roses de Batavia et celles de Buitenzorg. Les premiéres, pour bien croitre, exigent d’étre plantées dans des pots a fleurs et pendant la saison séche elles offrent un aspect misérable. Mais & Buitenzorg les roses croissent en pleine terre et, en prenant un peu de soin pour la culture, on peut obtenir des résultats satisfaisants. Le meilleur moyen pour dresser une parterre de roses est de la bécher profondément avec ‘le patjol et d’y fair apporter une couche épaisse de vieux fumier. Il est urgent de fumer abondamment et beaucoup plus souvent que dans les régions tempérées, ot les plan- tes jouissent du repos hivernal, tandis qu’ici elles croissent et fleurissent dans toutes les saisons. Nous fumons une fois par trimestre et cette régle nous donne de bons résultats. Encore est-il nécessaire de faire bécher de temps en temps la terre autour des plantes, en ayant soin toutefois de ne pas en léser les racines. Pour cultiver avec succés les roses dans des pots, on doit employer un bon sol, qu’on compose de préférence 176 QUELQUES MOTS SUR LA CULTURE DES ROSES DANS LES INDE 8, en mélant du vieux fumier, des feuilles pourries et du sable. Un bon drainage étant nécessaire, on met quelques cail- loux au fond du pot. Qu’on ne place jamais les roses sous les arbres, mais toujours dans un endroit découvert, ot elles peuvent jouir du soleil pendant toute la journée. Cette derniére remarque s’applique aussi aux roses en pleine terre. La taille des roses ne peut pas se faire aussi réguliére- ment ici que dans les pays tempérés. On doit se borner & couper les branches, qui ont fleur, aussi courtes, que la forme de la plante le permet. Les fleurs épanouies doi- vent étre coupées rigoureusement. Ici on ne peut pas restaurer de vieilles rosiéres, qui dans leur enfance ont été négligées, en les taillant d’une maniére efficace. En cou- pant trop, on court souvent le risque de tuer la plante. Il va sans dire que pendant la saison séche, on doit arroser les roses en pot journellement, le soir et le matin. Celles, qu’on a plantées en pleine terre, doivent aussi étre arrosées de temps a temps. Dans ce pays onse plaint beaucoup des ravages, que font les fourmis blanches aux rosiéres nouvellement plantées, mais pour moi je crois cette plainte exagérée. Rarement je vis des plantes saines rongées par ces insectes, mais bien des plantes malades, produits de mauvaise culture. Cette an- née-ci j'ai planté dans un parterre soixante-dix pieds de roses, et seulement trois ont été attaqués par les fourmis. Et encore j’aurais pu le prévenir, en y ajoutant un peu de cendre de bois ou de la suie. Je crois bien qu’a Batavia les fourmis blanches feront plus de ravages qu’d Buiten- zorg, mais en cultivant bien la terre et en y ajoutant beaucoup de fumier et un peu de cendre de bois et de la sule, on obtiendra des plantes vigoureuses et celles-ci n’auront rien 4 redouter de leurs ennemis, les fourmis blanches. Les roses perses (rosa damascena) croissent ici le mieux, et méme i Batavia on peut voir des plantes fortes de QUELQUES MOTs SUR LA CULTURE DES ROSES DANS LES INDES. 177 cette espéce; aussi les fourmis ny font pas tant de ravages. Elles fleurissent abondamment, a ce degré mé- me, que les indigénes, de leur maniére primitive ,font des pétales une sorte d’eaude rose. Ils enfilent les pétales et les mettent dans une petite bouteille, remplie d’eau, qu‘ils ferment bien et quiils exposent ensuite au soleil. L’eau, qu’on obtient de cette maniére, est trés aromatique, mais on nen obtient qu'une trés petite quantité. Cette espéce croissant si bien, je lai employée pou. y oculer d’autres variétés, en faisant une marcotte d’u- ne branche, aussitét que Voeil commence a pousser. Par ce moyen on peut se procurer facilement des roses a tiges. La multiplication des rosiers se fait trés-aisément par marcottes (/jangiok) et cette maniére est si connue dans ce pays, quil est superflu de la décrire. Dans la saison pluvieuse on peut multiplier les roses de Perse par bou- tures, méme en les placant immédiatement en pleine terre. Les boutures des variétés plus délicates ne croissent pas facilement et ce n’est que rarement que je les ai vues réussir » chez les amateurs. Ce n’est qu’ en prenant beaucoup de soin, qu’on arrive quelquefois 4 un bon résultat. I faut prendre des boutures courtes et les planter, immédiatement aprés les avoir coupées, dans une terre, mélée de beaucoup de sable, en les plagant 4 Pombre pendant quelques jours et en les couvrant d’une verre. Mais néanmoins toutes les variétés ne donnent pas le méme résultat. La nomenclature des roses chez les amateurs laisse beau- coup 4 désirer. En recevant un pied de rose sans nom ce qui arrive le plus souvent si on les achéte aux cultivateurs indigénes), plusieurs gens le baptisent arbitraire- ment. Ilen résulte une confusion babylonienne; p. e. a Batavia on donne ordinairement le nom de Geant de Ba- taille au Lord Raglan, celui de Cameléon a VArchiduc Charles, etc. 12 EPILOGUE A L’ENUMERATION DES PLANTES DE LA NOUVELLE-GUINEE, Maintenant, que la Nouvelle-Guinée attire, plus qu’autrefois, attention des hommes de science, la liste des plantes de la Papoue, donnée ci-dessus, sera bientét augmentée énor- mément. M. Brccari, qui y séjourna longtemps, publiera bientot la description des plantes, récueillies par lui. Et M. le baron Frrp. von Miutumr, le savant botaniste de Melbourne, vient de commencer la publication de notes sur les plantes de la Nowvelle-Guinée, recueillies par les expé- ditions anglaises. M. Miuer ayant eu la bonté de m’en- voyer les deux premiéres parties de ses ,,Notes on Papuan plants”, yy emprunte les noms suivants, qui doivent com- pléter la liste des plantes de la Papoue, connues jusqu’ici. Notre jardin doit 4 la bienveillance de M. Buccart une plante de l’Araucaria, trouvé par lui sur le mont Arfak. Cette plante, ainsi que lLucalyptus papuana et le Bank- sia dentata, prouvent qu’outre le caractére, que nous lui connaissions jusqu’a présent, la flore de la Nouvelle-Guinée, étant explorée d’une manitre satisfaisante, présentera des analogies avec d'autres flores fort diverses. En examinant notre collection de plantes de la Nowvelle- Guinée, M. Brocart exprima le doute que les spécimens en fleurs, apportés par M. Tutsmann et donnés comme ap- partenant au méme arbre que les fruits de Fayena Bawun (supra, p. 33), provinssent de la méme espéce que les fruits. Nl croit plut6t que les fleurs décrites appartiennent au Bas- sia Cocco (supra, p. 34). Mais n’ayant pas ses collections & Buitenzorg, il ne put les consulter 4 cet égard. EPILOGUE A L ENUMERATION DES PLANT. DE LA NOUV.-GUINER, 179 Capparideae. Capparis quiniflora Dzc; Frrp. v. Miitz., Ll c., p. 5 Sterculiaceae. Helicteres angustifolia L.; p.-B; Meliaceae. Carapa moluccensis L.; p. 6. Sapindaceae. Dodonaea viscosa L.; p. 21. Nephelium Diplocardia F. v. Miitn., 1. c., Pet. Leguminosae. Pongamia volubilis Zouu. et Mor.; p. 8. Cassia Sophera L.; p. 8. Cassia javanica L.; p. 8. Acacia Simsii A. Cunn.; p. 24. Caesalpinia pulcherrima Swarr; p. 24. Clitoria ternatea L.; p. 24 Canavallia obtusifolia Duc; p. 25. Myrtaceae. Eucalyptus papuana F. v. Miitn., p. 8. Melaleuca Leucadendron L.; p. 9, Leptospermum amboinense Reurtnw.; Dp. 20. Eugenia Blumei F. v. Miitz., p. 9. Eugenia lancifolia Mia; p. 9. Eugenia Benthami F. v. Miiz., p. 9, Eugenia littoralis Benru.; p. 10. Myrtus laxiflora F. v. Miitt., p. LO. Myrtus Coriandri F. v. Mix, p. 10. Rhodamnia glauca Bu.; p. 10. Barringtonia speciosa R. et G.; p. 9. Rulvaceae '). Uncaria appendiculata Brnru.; p. 10. !) Du temps de l’impression de l’énumération ci-dessus, je n’avais pas encore recu la livraison du Genera Plantarum, dans laquelle MM. Brntuam et Hooker traitent les Rubiacées. D’aprés ce livre, M. v. Miitter change les noms génériques du Gyno- pachys Zippeliana (supra, p. 28) en Randia, celui des Polyphragmons (supra, p. 29) en Timonius ; celui du Canthium moluccanum (supra, p. 30) en Plectronia. 180 EPILOGUE A L)ENUMERATION DES PLANT. DE LA NOUV.-GUINEE. Randia densiflora Buyrn.; p. 25. Hedyotis carnosa Korvu.; p. 26. Spermacoce papuana F. v. Miiun., p. 27. Compositeae. Vernonia cinerea Luss.; p. 27. Pluchea indica ILuss.; p. 10. Wedelia biflora Dzc.; p. 27. Emilia purpurea Cass.; p. 27. Pedalineae. Josephinia grandifolia R. Br; p. 11. Asperifoliae. Tournefortia argentea L. Fru; p. 11. Tournefortia sarmentosa Lam.; p. 11. Jasmineae. Jasminum didymum Forst.; p. 11. A pocyneae. Alyxia ruscifolia R. Br; p. 28. Asclepiadeae. Dischidia nummularia R. Br.; p. 12. Dischidia timorensis Ducatsy.; p. 12. Acanthaceae. Acanthus ilicifolius L.; p. 12. Verbenaceae. Clerodendron inerme R. Br.; p. 11. Vitex trifolia L; p. 11. Premna integrifolia LL po 48, Juphorbiaceae. Mappa Tanaria J. Minn. Are; p. 7. Macaranga aleuritoides F. v. Miinn. sok. Phyllanthus buxifolius Rurnw.; p. 93. Euphorbia pilulifera L.; p. 23. Nepenthaceae. Nepenthes Kennedyi F. v. Miiux., p. 20. EPILOGUE A L) ENUMERATION DES PLANT. DELA NOUV.-GUINEE. 181 Proteaceae. Banksia dentata L.; p. 28. Scitamaneae. Tapeinocheilos pungens Mig; p. 18. Orchideae. Dendrobium Macfarlanei F. v. Mixt., p. 29. Liliaceae. Cordyline terminalis Kunrtu; p. 80. Cyperaceae. Cyperus diffusus Van, p. 31. Gramineae. Coix Lacryma Jobi L; p. 31. Pour compléter la liste des plantes phanérogamiques, connues de la Nouvelle-Guinée, jénumére cncore les suivan- tes, publiées par M. D. Oxtver dans le Journal of the Lin- naean Society, Vol. XV, p. 29 et recueillies par le Dr. A. MEER. Pentaphragma macrophylla O11v. Scaevola Koenigii VaAut. Cordyline terminalis Kuntu, var infundibularis Baxerr. Dendrobium trichostomum Retcu, FIL. ERRATUM. Lisez, 4 pag. 51, faa ligne, au lieu de: ,,M. Micuura DE Macuay.”: ,,M.N. pe Mrctucno-Macnay.” Gt de €. ie ; vo ® Ann. Jard. Dittensory cba « t7, Ad hu Loy. catec Areca ? Ape AAR OE sat ALL 4 5 Tome I. PL AITES. r THW | Areca concnma o Ann. Jard.. Butensorg J 4 d: Burtenzor Ar as Pe . Lang Pre, mm. var ¢ 2. Areca catechu Lriw. € fig ¢. Areca concinna Tawatres - Pl. Tom e I oer < NAENZAPE . = 1 Ann. Jare P itp Ii ee we ran peg. { \ Cae | ry edu nvm nbc ett Ie ow. Jitley Bates gh; Lang. 5 Helungr. de €. slandiformis Hovtt. Areca Ann. Jard. Butenzorg ‘fome [. PL. 5. fig. 7. Areca axycarpa Mrg. l. 6. ne |. P Tor Amn. Jard.. Buttensorg Tome [. PL. 7. Areca tmandra Roxs. Am. Jard Burtenzorg . . : Tome I. PL. 8. 7. Laaey pat Fig. 4. Areca triandra Row.. fig. 2. Areca triandra Rox, § bancana Scuxre Ann. Jard ute i=} lal So sc ge Hebogr de €. Lang . Nenga Wendlandiana SCHEFE, Tome LPL 9. ee Tome L PL 10. Aum Jard. huitenzorg. Asana: SOIL Nenga Wendlandiana Scaerr. oO Uiten2 OF" } 1) ard : 4 tm Mischophloeus paniculatus SCHEFF Tome L PL. 12. v Ann. Jard Buttenzorg. + ‘ ‘ : OM a be =” ta. P*, ps ¥ ee - ¢ am ap a i” ay i “Hee Was ty tate Mischophlocus paniculatus S CHEF. <: fang. part Tome | P1.13. rd. Bunt enzor g ; Amn. Ja Kehiogr de C, Lang . iL. ak vu sa Tava ng — Pima 15. Tome [. PL. Oo Amn. Jard. Buitenzord . SCHEFF. —— Ne Pinanga malaiana Tome I. Pl. 16 Fie ig. 3. Areca glandiformis Hovrr. a malaiana ScHEFF. Fi x 2 aietahe wa. io. inanga ? R; Fig. 2. C Lang, prt i Tome [. Pl. 1 SCHEFF a A = ~~ ccna a ‘ smo a cama L al ~ Inanegea ?; Behogr. de C Lang. Am. Jard. Butenzorg. Am. Jard. Bustenzorg. Tome l. Pl 48. Fig.1. Pmanga ternatensis 1g J SCHEFF. Fig. 2.Pinanga Kuhlii Bu... Fig. 3. Pinanga coronata Br... ig. 4. Pinanga patula Bu, — Tome [. Pl. 19. i Amn. Jard. Buitensore 4 Fl “4 ‘4 ee “ “56 © x! + j s, S . A Pn, ty Ge > gf é. Lang. Heliagt vt ap atula Bu. rey = — Pinan Am. Jard.. Buttenzarg , Tome I. Pl. 20 i FT aed: oa af, >. Pi fe ge 7 V/f,f ll / ¥/ r fg f i. 7 Vf Z Ti A? $¥e %,* oo S SN =~) ‘a aes tte 1h Pinanga coronata Bt. — peo | preweeet , i t . } é > Oa amoeee . ager e ti. ae eS ge fears a | a Priced op ma lal one wee a Cal pea a ee ee Am.Jard. Buitensorg. ise Bae in toa | | | Helrogr. de €. Lang. \ Actinorlytis calapparia WEN Ann Jard. Buntenzorg C. Lang. put . 2 ‘ — Actinorhytis calapparia WENDL. «t Da : ¥ y9 Am. Jard. Buntenzorg’. . Tome [PL 2. | iz ae | | } ! | | | } | j | | | j { | | | | | | | | | } i | | } | ! /| : a “ Ss ai Je fv | Bu e LE 25. = Jeud. inutenzoes, a Tome | P \ x \ Ta | eS : pi if. 7, C8 ‘ Ail ‘A Ptvcho sperma hexandra ScHEFF. c C Lang pPxt Rhopaloblaste i ScHEFF _ Fig 2 Areca macrocalyx “irr. Ag ae ‘ee Mager aX kt foal Ca SCH I lav Ps _ vchos perma Pt ~—t ard Buitenzors Am. )DSAc | AU AM Se Le Ml Adal © — ig. 2. Ptychandra. glauca Scusre. ‘ Fig. 2. Buterpe oleracea Maxt.. Ag. 3. Oncosperma filamentosa BL + 5 Amn. Jerd. Buntenzarg . Tome |. 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